* CT x Er hr TRES LEE ENS } 5 LANDE 4 AN ee 1 4 ; is CORTE = on MALI A ex L 5 es S 2 [ANA wi vo @ LUXE ù ? ja JU PAYS ni } SE ZE SET RES Es nr 2e 27, LE SPAS À TE AS Ne PS HN Se à BRAVE ÿ RUE fil ou ur A Er n A f) 4 h Aya AU ‘ A A Po É f 54 D A x ci RD NAN ts RE AU ee SE RTE jt (Re fs eo PAYe ! a pe ve PR Gr LS (L 2 | 3RARY Ur” | (0 Dr VE EL ? € \ Fa CR OR () Dit ue A A (QG dL- b1392 nl nb al k 0 ' 2 ? ù LE Ÿ ; \ ’ 1 ( # LS { F0 ou ! QU 2 Ca pi Ù AP A El (17 ESS eg 10 D of | \ 1 ; 4 Lo s 2! 1 J À k ÿ TRAITÉ GÉNÉRAL. CONIFÈRES. OUVRAGE DU MÊME AUTEUR, QUI VIENT DE PARAITRE : ARBRE GÉNÉALOGIQUE DU GROUPE PÉCHER, Brochure grand in-8° à 2 colonnes, avec une planche double. — = = = ———— — —— —- — EE —_— Paris. — Imprimerie de Ad. Lainé el J. Havard, rue des Saints-Pères, 19. d TRAITÉ GÉNÉRAL CONIFÈRES DESCRIPTION DE TOUTES LES ESPÈCES ET VARIÉTÉS DE CE GENRE AUJOURD HUI CONNUES, AVEC LEUR SYNONYMIE, L'INDICATION DES PROCÉDÉS DE CULTURE ET DE MULTIPLICATION QU'IL CONVIENT DE LEUR APPLIQUER ; PAR E.-A. CARRIERE, «+, Chef des Pépinières du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, Rédacteur en chef de la Revue Iorticole. NOUVELLE ÉDITION Revue, corrigée et considérablement augmentée par l'auteur. DEUXIÈME PARTIE. PARIS, CHEZ L'AUTEUR, RUE DE BUFFON, 53, ET DANS LES PRINCIPALES LIBRAIRIES. N 1867 Tous droits réservés. ESPÈCES DE CONIFÈRES DU MEXIQUE INTRODUITES PAR M. ROEZE EN 1857. Aie (al TE MAS. is 10 PRET Le PRET ESPÈCES DE CONIFÈRES DU MEXIQUE INTRODUITES PAR M. ROEZL EN 1857. L'impossibilité dans laquelle je me trouve de me pro- noncer d’une manière absolue sur les espèces de Pins en- voyées du Mexique par M. Roezl, les diverses opinions qui ont été émises à ce sujet, la rusticité relative que mon- trent certains d’entre eux, me font un devoir de ne pas me hâter et de ne pas aller, par une précipitation qui pourrait avoir des conséquences regrettables, établir des synonymies hasardées, parfois même fausses. Je préfère donc placer ces espèces à part; cette réserve, Je crois, se justifie par les dé- tails qui vont suivre. Lorsqu'en 1856 M. Roezl envoya du Mexique, où il ré- sidait depuis quelques années, une collection de graines d’une vingtaine environ d'espèces de Conifères, des doutes s'élevèrent sur la valeur de ces nouveautés ; on n’admettait pas que tant d'espèces eussent échappé aux recherches des dif- férents voyageurs qui jusque-là avaient parcouru ce pays. Ce fut bien autre chose lorsqu'au commencement de 1857 le même M. Roezl envoya de nouveau en France, pour y être vendue, une quantité bien plus considérable TRAITÉ DES CONIFÈRES. 33 NOV 77 1902 . b14 PINUS. d'espèces nouvelles de Conifères découvertes par lui. Cette fois des doutes plus sérieux s’élevèrent , et moi-même, Je partageai en partie ces doutes. Pouvait-on, en effet, admettre que M. Hartweg, ainsi que plusieurs autres botanistes qui avaient parcouru le Mexique, n’aient pu distinguer qu’un si petit nombre d’es- pèces (à peine une vingtaine)? La chose ne paraissait pas probable. Mais cependant, si l’on réfléchit et qu’on tienne compte de l'étendue considérable que présente le Mexique, de ses différents climats dus à la surface si accidentée de son sol et surtout des difficultés qu'il y a toujours eu à le parcourir, On pourra comprendre comment M. Roezl, qui habitait ce pays, a pu visiter certaines parties que n'avaient pu, avant lui, aborder les autres voyageurs, et découvrir ainsi des espèces ou des formes dont ces derniers ne soup- çonnaient même pas l’existence. Tout en admettant cette hypothèse en faveur de M. Roezl, peut-on admettre, ainsi qu'il l’a fait, un si grand nombre d'espèces nouvelles de Conifères ? Le doute vient tout natu- rellement à l'esprit, et l’on se demande si, parmi toutes ces nouveautés, il n’en est pas un grand nombre qui sont sy- ‘ nonymes des espèces connues, et d’autres qui ne sont que des formes ou des variétés de ces mêmes espèces. Je le crois, et Je suis d'autant plus fondé à émettre cette opinion que j'ai examiné avec une attention toute particulière les échantillons (branches et cônes) de ces nouveautés, et que, d’une autre part, il en est beaucoup dont les caractères dif- férentiels sont uniquement établis sur le port des arbres, sur leurs dimensions, ou même sur la longueur plus ou moins grande des feuilles, ou encore sur leur couleur plus ou moins intense; caractères qui, suffisants pour distinguer des variétés, ne le sont pas pour distinguer des espèces. PINUS. 915 Mais, d’une autre part, peut-on considérer comme iden- tiques des choses qui diffèrent les unes des autres? Évi- demment non ; aussi, dans cette circonstance, il faut être pru- dent, car il pourrait être aussi dangereux de trop réunir qu’il pourraît l'être de trop séparer. Entre ces deux extrêmes se trouve un moyen terme qui, sans faire d'exclusion, rappro- che et concilie les diverses opinions. Ce moyen terme, qui m'a paru rationnel et que j'ai adopté dans l’étude que J'ai faite des échantillons envoyés par M. Roezl, consiste à rapprocher l’une de l’autre toutes les espèces de M. Roezl qui, par leurs cônes et leurs feuilles, m'ont paru avoir beau- coup d’affinité ; alors, considérant l’une d'elles comme type et les autres comme des variétés, j'ai rapproché celles-ci de celui-là. Il y a à cela, je crois, un grand avantage; car, ayant laissé à chaque plante son signalement, son autonomie: descrip- tive, j'oserais dire, il en résulte que mon travail devient un guide, que toutes les distinctions existent, sauf la spécrficité, sur laquelle il sera toujours temps de revenir si plus tard on reconnaît que ce sont ce qu'on est convenu d'appeler des espèces. Je dois ajouter que les différences que présentaient les cônes de toutes ces espèces étaient plus considérables que ne le sont celles de beaucoup de ceux d'anciennes espèces, et que pourtant on n'hésite pas à regarder comme très-distinctes. Dans son Pinetum, publié en 1858, M. Gordon a décrit comme espèces (avec réserve toutefois) les plantes envoyées par M. Roezl; mais, dans un Supplément qu'il fit paraître en 1862, il a fait rentrer presque toutes ces plantes dans un très-petit nombre d'espèces anciennes, de sorte qu’il est par- fois jusqu’à 18 espèces de M. Roezl qui, d’après M. Gordon, sont synonymes d’une seule espèce établie par M. Hartweg, 516 PINUS. Bien que je ne doute pas qu’il puisse y avoir en effet sous des noms différents des plantes qui appartiennent à une même espèce, je ne puis admettre sans réserve toutes les synonymies établies par M. Gordon, et cela pour deux rai- sons : la première, parce que beaucoup regardées par lui comme étant identiques diffèrent érés-sensiblement par leurs cônes; la deuxième, parce qu’il réunit souvent comme synonymes des plantes vrès-différentes, qui, même, appar- tiennent à des sections diverses : par exemple des espèces à rois et d’autres à cng feuilles. La science et les faits, d’une part, de l’autre les descriptions faites par M. Roezl des espèces qu'il a découvertes, s'opposent à cette réunion. Aussi en présence de ces contradictions je n’ai pas cru devoir trancher la question; j’ai pensé qu'il valait mieux at- tendre, et, tout en rapportant les espèces et les descriptions faites par M. Roezl, laisser au temps et à l'expérience à prononcer en dernier ressort, en indiquant toutefois à la suite des caractères donnés par M. Roezl, ceux que j'ai pu . constater moi-même. Néanmoins j'ai cru devoir, dans des observations, in- diquer, pour chaque espèce, les synonymies établies par M. Roezl, de manière à pouvoir guider le lecteur et à le mettre à même de juger et de se prononcer sur la valeur de ces synonymies. Quant aux espèces de M. Roezl appartenant à la section Strobus, je n’ai pas cru devoir agir avec la même réserve, car la plupart m'ont paru tellement nouvelles que je les ai placées dans la section où, d’après leurs caractères, elles devaient rentrer. Je dois aussi rappeler que MM. Henkel et Hochetetter, ayant copié, pour ainsi dire, M. Gordon, ont répété les mêmes erreurs, quant aux synonymies qu'ils ont faites des PINUS. 517 plantes décrites par M. Roezl comparées à celles qu’avaient décrites les auteurs qui les avaient précédés; par consé- quence ce que je dis des synonymies de l’auteur anglais s'applique à celles des auteurs allemands, que je ne citerai même pas. En terminant cette sorte de préambule relatif aux espèces de M. Roezl, et afin de donner une idée de la synonymie exagérée, je crois, qu’en a faite M. Gordon, je vais citer quelques exemples : D’après M. Gordon, les Pinus Atzecaensis, bullata, Hen- dersoniti, Jostii, Keteleerii, Michoacahensis, nitida, Oocote, Shinnert, valida, Van Geerti et Zamoraensis, Rorzt, doivent rentrer dans le Pinus filifoha, Linoz. Les Pinus Aculcensis, Amecahensis , atrovirens, corru- gata, frondosa, Geitneri, Iztacihualti, Krelagii, Papeleui, resinosa, scoparia, Standishii, suffruticosa, Tlemacaensis, Rogzr, seraient synonymes du Penus Hartweqri, Linor. Les Pinus Boothiana, Boucheiana, coarctata, elegans, grands, Haageana, monstrosa, Nesselrodiana, Northum- berlandiana, Paxtonü, Rumeliana, Santa-Rafaela, Sou- langeana, spinosa, Tenangaensis, Thelemannit, Tomaco- caensis, Vanhouttei, Roxzz, seraient, d’après M. Gordon, la même chose que le Pinus Pseudostrobus, Lino. Les Pinus Cedrus, Comonfortui, Decandolleana, depen- dens, Ehrenberqii, gracilis, Huisquilucahensis, Monte Allegri, verrucosa, Rorzz, seraient, d’après M. Gordon, synonymes du Pinus leiophylla, Scaiene.—Je puis affirmer qu'il n’en est pas ainsi, qu’à peu près toutes ces espèces, que jai vues en pleine terre, sont très-différentes du P. leio- phylla; de plus elles sont relativement rustiques et suppor- 518 PINUS. tent jusqu’à — 7-10 degrés à Bourg-Argental, où je les ai vues en pleine terre, tandis que le P. lecophylla y gèle chaque année, qu'à Toulon c’est à peine s’il résiste, et même à Hyères, à Antibes, à Cannes, et à Nice, il végète à peine. Les synonymies qu'a établies M. Gordon des P. filifolia, Lindl., et Hartweqü, du même auteur, sont aussi peu fondées, puisque dans ce cas, il confond des es- pèces à srois et à cinq feuilles. Dans cette circonstance, on doit le comprendre, je n’ac- cuse en rien M. Gordon, dont je ne suspecte nullement la bonne foi ; je suis au contraire bien convaincu qu'il a agi avec de très-bonnes intentions; mais cela ne suffit pas ; car les meilleures intentions peuvent être contraires à la vérité, et une erreur commise de bonne foi n’en est pas moins une erreur. | | Ayant jugé d’après des plantes très-jeunes, non carac- térisées et cultivées en pots, M. Gordon n’a pu avoir de ces plantes qu'une idée très-insuffisante. En effet, tous ceux qui ont cultivé les Conifères savent combien ces plantes dif- fèrent quant, au lieu d’être Jeunes et cultivées en pots, elles sont vieilles et cultivées en pleine terre. Aussi ayant vu et étudié d’une part les échantillons envoyés par M. Roezl, et d’autre part ayant pu observer beaucoup d'individus plantés en pleine terre, je ne saurais partager l'opinion de M. Gor- don, et je crois pouvoir sinon résoudre les difficultés, du moins les écarter un peu et jeter quelque lumière sur cette question, en attendant que le temps et l’expérience aient prononcé d’une manière positive. J'espère donc que M. Gordon ne verra dans ce travail autre chose que le désir qu'il a eu lui-même, celui de servir Ja science en rendant hommage à la vérité. PINUS. 519 Je ne prétends pas dire non plus que toutes les syrño- nymies établies par M. Gordon sont mauvaises; ce que je crois, Ce qui ne paraît même pas douteux, c’est que beaucoup sont inexactes ou au moins très-douteuses. En pareille cir- constance, lorsqu'il y a doute on doit s’abstenir. Ces quelques explications, que j'ai cru nécessaires étant données, je vais commencer les descriptions. TRiBu. — PSEUDOSTROBUS (1). 93. Pinus Tenangaensis, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), 1857, p. 10. Gord. Pinet. 937. «Feuilles quinées, de 25-30 centim.., triquètres, glauques, aiguës et pendantes ; gaines de 25 millim.; coussinets saillants, longue- ment décurrents. Cônes de 15-16 centim. de long sur 5 de large, légèrement recourbés ; apophyse rhomboïdale , de 15 à 23 millim. de largeur sur 14 millim. de hauteur, transversalement aiguë, brunâtre ; protubérance à peine saillante, légèrement mucronée. « Cet arbre, de 35 à 40 mètres de hauteur, se rapproche par ses feuilles et ses cônes des Pinus macrophylla et Russelliana, mais il en diffère beaucoup par ses branches plus minces et son port plus élégant. Découvert en 1857 sur le versant ouest du mont Ajusco, à une altitude de 8,000 à 9,000 pieds. » Roezz, /..c. Echantillons secs envoyés par M. Roezl: Feuilles triquè- tres, fines, légèrement serrulées , longues de 26 centim. ; gaînes squammeuses, écailleuses, rougeâtres, entourées d’une membrane laineuse, d'environ 2 centim. Cônes longs de 18 centim., larges de 5, légèrement courbés, très-courtement pédonculés; apophyse déprimée, striée en rayonnant; protubérance plane, brunâtre, portant au centre un très-court mucronule spinescent. Graines à testa dur, osseux, sensiblement côtelées. Plantes vivantes : Cotylédons 7-8, trigones, assez, gros, longs de (1) Voir, pour les caractères de la tribu, p. 409. 520 PINUS. 25-30 millim. Branches peu nombreuses. Boutons gemmaires gros, obtus. Rameaux à écorce glaucescente. Ossenv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 84, le Pinus Tenangaensis, Roezl, serait le même que le P. Pseudostrobus, Lindl.; je le crois plutôt très-voisin du P. Russelliana. Pinus F'enangaensis Ortgisiana. Pinus ORTGIsIANA, Roezl, L. c. p. 25. Gord. Pinet. 257. « Feuilles quinées, ténues , longues de 22 à 23 centim.; gaines soyeuses , longues de 20 millim. Cônes longs de 15 centim. sur 5 de diamètre; apophyse rhomboïdale , rahoteuse, carénée trans- versalement; protubérance large , conique. «Arbre d'environ 30 mètres, croissant près de San Rafael. » RoEzL, /. c. Echantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, ténues, longues de 25 centim., triquètres, finement serrulées ; gaines persistantes, écailleuses, fimbriées. Cônes longs de 12-13 centim., larges de 45, sur un pédoncule relativement grêle; apo- physe des écailles inférieures du cône légèrement bombée, arron- die, non carénée ; celle des écailles supérieures fortement carénée transversalement; protubérance élevée-pyramidale, arrondie, celle des écailles du sommet carénée comme l’apophyse , toutes brunes et mucronulées. Graines allongées , subelliptiques , un peu com- primées, longues d'environ 6 millim. , larges de 4, à testa dur, osseux, brunâtre ou gris-cendré, marbré de noir. Plantes vivantes : Cotylédons 6, trigones-comprimés, de 20-28 millim. Rameaux gros, à écorce glauque-violacé. Feuilles quinées, longues. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 81, le Pinus Ortgisiana, Roezl, serait le même que le P. Russelliana, ce qui pourrait être. Pinus Tenangaensis longifolia, ‘Pinus ORTGISIANA VARIETAS, Roezl, L. c. Plantes vivantes : Branches très-robustes. Feuilles quinées, longues et’srosses , tombantes. es PINUS. 524 56. Pinus Soulangeana, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 11. Gord. Pinet. 262. « Feuilles quinées , raides, triquètres, longues de 26 centim. ; gaines soyeuses, de 25 centim. Cônes de 13 centim. de longueur sur 5 de largeur, légèrement courbés; apophyse irrégulière, quel- quefois quadrangulaire , transversalement carénée , bombée au sommet, très-arrondie à la base , large: de 23 millim. sur 18 de hauteur ; protubérance très-petite, portant un mucronule re- courbé. « Cet arbre atteint 25 mètres et se distingue par son feuillage très-touffu. Il croit du côté sud-ouest de l'Ixtacihuatl , à une altitude de 9,000 à 10,000 pieds. » Roezz, /. c. Echantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, assez grosses , triquètres, serrulées, longues de 26 millim.; gaines soyeuses, écailleuses , longues de 12-18 millim. Cônes assez fine- ment pédonculés, longs d’environ 12 centim., larges de 5, très- légèrement courbés, atténués au sommet; apophyse saillante en forme de losange irrégulier, carénée transversalement, rousse, striée-rugueuse ; protubérance centrale, brunâtre, souvent un peu enfoncée, portant au milieu un court mucron assez fort, élargi, recourbé. Graines subtrigones, convexes; très-ventrues, d'environ 5 millim. de diamètre, à testa très-dur, osseux, gris- cendré ou fauve , côtelé; à aile membraneuse , longue d'environ 3 centim., large de 9: millim. Plantes vivantes : Cotylédons 6-7, d'au moins 25 millim. Ti- gelle courte, rouge violacé. Branches un peu défléchies-assur- gentes. Rameaux à écorce roux-brun. Feuilles quinées, un peu tourmentées, glaucescentes. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 84, le Pinus Soulangeana , Roezl, serait le même que le P. Pseudostrobus, Lindley. Je trouve, au contraire, que cette espèce a beaucoup de rapports avec le Pinus Montezumæ. Pinus Soulangeana varietas, Roezl. \ Cette variété, que M. Roezl ne paraît pas avoir décrite et dont il a seulement envoyé des échantillons que j'ai vus, diffère du type par des feuilles plus courtes, beaucoup plus ténues et 522 PINUS. plus chagrinées. Les écailles des cônes ont l'apophyse moins sail- lante , plus unie, plus régulière et plus rouge ; la carène trans- versale est plus marquée ; la protubérance, qui forme un losange plus régulier, est brune et mucronulée comme chez le type. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 6-8, le plus souvent 7, tri- gones, de 26-30 millim. Tigelle courte, robuste. 9%. Pinus Æroubetskoiïiana, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 11. Gord. Pinet. 264. « Feuilles quinées, triquètres, longues de 28 centim.; gaines soyeuses, de 3 centim. Cônes courbés, longs de 15 centim. sur 5 de diamètre; apophyse rhomboïdale, transversalement carénée , ainsi que du centre à la base, bombée; protubérance large et très-saillante , finement mucronée. « Arbre de 25 à 30 mètres , très-gros ; branches droites et hori- zontales , très-régulières. Même habitat que le Pinus Soulan- geana. » RoEzz, l. c. Plantes vivantes : Tige robuste. Branches grosses. Feuilles quinées, très-longues; gaines rouge foncé. — Je n’ai pas vu d’échantillon sec de cette espèce. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 85, le Pinus Troubetskoiana, Roezl, serait synonyme du P. Russelliana, Lindl. 98. Pinus protuberans, Roezl, Catai. Conif. (Mexico), . p. 27. Gord. Pinet. 259. « Feuilles quinées, fines, longues de 25 centim.; gaines de 2 centim. Cônes élégamment recourbés vers le sommet, pointus, réunis par 3-4, longs de 14-15 centim. sur 5 à 6 de largeur; apophyse irrégulière , large de 20 à 23 millim. sur 10 à 12 de hauteur, arrondie au sommet , plane ; protubérance excentrique, à mucron très-saillant et redressé. « Arbre de 30 à 35 mètres de hauteur, à branches un peu rele- vées, à feuilles retombantes. Très-belle espèce, croissant à une- lieue au-dessus de Contréras , à une élévation de 9,000 à 10,000 pieds. » (RorzL, /. c.) Echantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles très- ténues , triquètres , lisses ou à peine serrulées, longues de 2-3 PINUS. 523 centim. ; gaines persistantes, écailleuses , fimbriées , longues de 15-20 millim. Cônes longs d'environ 12-13 centim., larges de 55 millim., courtement pédonculés, droits ou à peu près, puis courbés vers le sommet , qui est un peu atténué et très-obtus ; apophyse irrégulière, à contour supérieur comme érosé, très-mince, striée, ridée, déprimée; protubérance saillante, pyramidale-conique , comprimée-arrondie au sommet, mutique ou mucronulée, droite, parfois courbée vers le sommet du cône.—Les écailles inférieures du cône ont la protubérance plus allongée, pyramidale , ressem- blant un peu à de grosses épines, obtuses ou plutôt comme tron- quées, placées sur un petit monticule. Graines légèrement com- primées , subelliptiques, longues d’environ 5 millim., larges d'à peine #4, à testa osseux, très-dur, gris-cendré ou brunâtre. Aile longue de 28-30 millim., large d'environ 10, très-brusquement ventrue, finement striée de brun. Plantes vivantes : Cotylédons le plus souvent 7-8, trigones, comprimés, d'environ 3 centim. Tigelle mince, élancée. Tige très- robuste. Branches grosses. Bourgeons vigoureux, à écorce glau- que. Feuilles quinées, tourmentées, grosses, courtes. Pinus protuberans angulata. Pinus ANGULATA, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 27. PINUS PROTUBERANS, Gord. Pinet. 259. « Feuilles quinées, funi peu raides, longues de 26 centim.; gaines de 2 centim., soyeuses. Cônes légèrement courbés, longs de 14 centim. sur 45 millim. de large; apophyse rhomboïdale , denticulée au sommet, transversalement carénée , très-élevée au centre , large de 20 millim. sur 13 de hauteur ; protubérance large, mucronée, de couleur gris-cendré. «Arbre de 35 à 40 mètres. Feuillage d’un beau vert et très- touffu. Il croit sur l’Iztacihuatl, de 8,000 à 9,000 pieds d'altitude. » RoegzL, [. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux très- gros, à écorce brunâtre; coussinets longuement décurrents. Feuilles longues de 20 centim., assez grosses, serrulées ; gaines écailleuses , soyeuses , brunes. Cônes longs de 15 centim., larges de 5, légèrement et régulièrement arqués, atténués et presque pointus au sommet ; apophyse élevée, carénée transversalement ; protubérance à peine distincte de l’apophyse, obtuse-arrondie , parfois déprimée , comme tronquée, courtement mucronulée. 024 PINUS. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons généralement 7, trigones, étalés , d'environ 35-40 millim. Tigelle courte. O8serv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. T1, le Pinus angulata, Roezl, serait synonyme du P. protuberans et aussi du P. rudis (l. c. p. 10) du même auteur, ce qui certaine- ment n’est pas. Il y a dans les plantes que réunit M. Gordon au moins deux formes différentes. Pinus protuberans exserta. Pinus ExSERTA , Roez], Catal. Conif. (Mexico), p. 27. Gord. Pinet. 249. «Feuilles quinées, triquètres , étalées, longues de 30 à 35 centim. ; gaines soyeuses, de 25 millim. Cônes légèrement courbés, déprimés à la base, longs de 16 à 18 centim. sur 6 de large; apophyse excentrique, rhomboïdale, arrondie au sommet, caré- née transversalement, déprimée à la base, large de 20 millim. sur 10 de haut; protubérance bombée, terminée par un fort mucron. « Arbre de 25 à 30 mètres, à branches étalées, presque hori- zontales. Croit près du Guarda, sur la route de Mexico à Cuerna- vaca, à une altitude de 8,000 à 9,000 pieds. » Roegzz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux très- gros, assez semblables à ceux du Pinus angulata. Feuilles grosses , triquètres, à peine serrulées, longues de 32-34 centim.; gaines soyeuses , écailleuses , brunâtres. Cônes de 15 centim. de longueur, larges de 5-6, très-légèrement courbés, un peu atténués à la base , régulièrement rétrécis au sommet, qui est largement arrondi, obtus ; apophyse saillante, pyramidale-arrondie, droite, à peine comprimée , très-finement carénée dans les écailles supé- rieures ; protubérance brunâtre, pyramidale-arrondie, à peine distincte de l’apophyse , dont elle semble être la continuation, et ne s’en distinguant guère que par sa couleur, terminée en un court mucron droit, ou le plus souvent réfléchi. Graines longues de 5-6 millim., larges d'environ 4, à testa osseux , strié ou tiqueté brunâtre, très-visiblement côtelé. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 7-8, triquètres, étalés, comprimés, grèles, longs de 30-35 millim. Tigelle élancée, grêle, rouge violacé. PINUS. 929 Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 76, le Pinus exserta, Roezl, serait synonyme des P. protuberans et P. an- gulata du même auteur. Pour moi ce sont des variétés d’une même espèce. 99. Pinus monstrosa, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 11. Gord. Pinet. 255. «Feuilles quinées , longues de 28 centim. ; gaines soyeuses, de 3 centim. Cônes longs de 17 centim. sur 45 millim. de diamètre, légèrement courbés; apophyse large de 20 millim. sur 15 de hau- teur, itransversalement carénée, bombée au sommet et déprimée à la base ; protubérance moyenne, un peu saillante, portant un gros mucron.Chaque cône offre la particularité d’avoir deux ou trois apophyses hautes de 8 à 10 millim., terminées par un mucron de même hauteur. «Arbre de 30 à 35 mètres de hauteur, très-eros. Branches droites et horizontales, très-régulières. Mème habitat que le pré- cédent. » RoEzz, L. c. À Echantillons secs envéyés par M. Roezl : Feuilles quinées, assez ténues, triquètres, à peine serrulées, longues de 33-35 centim. ; gaines persistantes d'au moins 2 centim., écailleuses, finement soyeuses, fimbriées au sommet. Cônes pédonculés, longs de 15-17 centim., larges de 4-5 millim., régulièrement arqués , un peu atténués aux deux bouts, mais davantage au sommet, qui est obtus ; apophyse saillante, pyramidale, carénée transversalement, d'un gris jaunâtre ; protubérance saillante, brunâtre , parfois d’un gris-elaucescent , terminée par un mucron court, saillant, droit, plus rarement courbé. Graines irrégulièrement trigones, à angles très-arrondis, obtus, d'environ # millim. en tous sens, à testa dur, osseux, brunâtre , visiblement strié , côtelé, caréné sur les bords, qui sont comme légèrement ondulés. Plantes vivantes : Cotylédons le plus souvent 6, trigones, de 24 à 28 millim. Tigelle rouge violacé, très-courte. Feuilles quinées ; gaines d’au moins 2 centim., longuement fimbrices-lacérées. OBserv. Il arrive presque toujours que çà et là, sur les cônes, une ou plusieurs apophyses, ainsi que la protubérance qui les surmonte, se développent considérablement et forment une saillie brunâtre d’environ 8 millim., droite ou légèrement 926 PINUS. courbée ; caractère qui se montre plus ou moins sur les deux formes suivantes, qui ne sont que des variétés du Pinus mons- trosa, qui lui-même paraît rentrer dans le P. macrophylla, et non dans le P. Pseudostrobus, ainsi que l’a dit M. Gordon. Pinus menstrosa Nesselrodiana, Pinus NEssELRODIANA, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 16. Gord. Pinet. 256. « Feuilles quinées, de 30 centim., un peu raides, triquètres ; gaines soyeuses , longues de 25 millim. Cônes longs de 15 centim. sur à de large ; apophyse rhomboïdale, un peu arrondie au som- met, transversalement carénée, bombée; protubérance large et saillante. î « Arbre de toute beauté par la régularité de ses branches et son feuillage touffu. Il croit entre les deux volcans, à une altitude d'environ 10,000 pieds.» RoEzz, L. €. . Echantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, longues de 32 centim., triquètres, à peu près lisses; gaines écail- leuses, soyeuses-laineuses. Cônes longs d'environ 13 centim., larges de 45 millim., courtement pédonculés . légèrement arqués et atténués aux deux bouts, obtus ; apophyse pyramidale dans la partie supérieure du cône , déprimée à la base, légèrement caré- née transversalement; protubérance brune , saillante , portant à sa partie supérieure, et dans une dépression, un très-court mucro- nule. Graines entièrement semblables à celles du Pinus monstrosa. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons généralement 7, trigones, de 24 à 32 millim. Tigelle très-courte, presque nulle, assez ro- buste. OBsErv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 80, le Pinus Nesselrodiana , Roezl, serait synonyme du P. Pseudostrobus, Lindley. Je le considère comme une forme du P. monstrosa, Roezl, qui, ainsi que je l’ai dit, pourrait bien être une forme du P. macrophylla, Lindley. Pinus monstrosa Hendersonii. Pinus Henpersonu1, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 15. Gord. Pinet. 251. « Feuilles quinées, ténues, longues de 25 à 27 centim.; gaines PINUS. 327 soyeuses de 25 à 28 millim. Cônes légèrement courbés , longs de 13 centim. sur 4 de large, d’une couleur très-claire, presque couleur de paille; apophyse rhomboïdale, un peu carénée trans- versalement , légèrement bombée; protubérance saillante, mu- cronée. «Arbre de 30 à 35 mètres, à branches grosses et à feuillage touffu. Il croit près de-Rofrio. » RoEzL, /. c. Echantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, de 25-27 centim., de grosseur moyenne, à peine serrulées ; gaines persistantes , d’au moins 2 centim., soyeuses , longuement fimbriées au sommet, Cônes sessiles, longs de 12-13 centim., larges d'au moins 4, légèrement courbés un peu au-dessus du milieu , élargis à la base, qui est comme tronquée, de sorte que le cône parait collé sur le rameau. Écailles d’un gris pâle, à apo- physe déprimée à la base , amincie sur les bords, élevée-pyrami- dale sur le côté convexe du cône , fortement carénée transversa - lement; protubérance saillante, arrondie ou carénée , mutique ou à peine mucronulée , rousse. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons généralement 6, trigones, de 24-28 millim. Ogserv. Le Pinus Hendersoni, Roezl, porte çà et là, et surtout vers sa base, des écailles à apophyse très-longuement tuberculiformes, absolument comme celles que portent les cônes du P. monstrosa, Roezl, auquel je le rattache. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 71, le P. Henderson, Roezl, serait synonyme du P. filifolia, Lindley. 100. Pinus magnifiea, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 28. Gord. Pinel. 255. « Feuilles quinées, triquètres, raides, droites, longues de 32 centim.; gaines soyeuses, rougeàtres, de 30 à 35 millim. Cônes très-courbés , longs de 27 centim. sur 5 à 6 de large; apophyse rhomboïdale , rugueuse, transversalement carénée, bombée au sommet et déprimée à la base, large de 25 millim. sur 18 de hauteur ; protubérance large, saillante, un peu recourbée. « Ce magnifique arbre croît dans les montagnes de Morélia , où il atteint une hauteur de 35-40 mètres. En le voyant si régulier, d’un port irréprochable , avec ses longues feuilles raides, méritant 028 PINUS. le nom de magnifique au dernier degré, on ne peut pas moins qu d'admirer la grandeur de la nature.» Roezz, L. c. Echantillons secs envoyés par M. RBoezl : Rameaux très- gros, à écorce fortement rougeâtre. Feuilles triquètres, grosses, serrulées, longues de 30-32 centim. ; gaines persistantes, soyeuses, entières, rouge pâle, fimbriées au sommet, longues d’au moins 3 centim. Cônes longs de 25-27 centim., larges de 5, régulièrement et très-sensiblement arqués à partir de la base , légèrement mais régulièrement atténués de la base au sommet; apophyse déprimée inférieurement , élevée-bosselée, surtout à sa partie supérieure , ridée et rugueuse par des stries radiaires de couleur plus foncée, saillantes ; protubérance rouge, parfois gris-cendré, glaucescente, élevée-arrondie, ohtuse, droite, mutique ou mucronulée. Graines subelliptiques , à angles arrondis, obtus, convexes, longues d'au moins 4 millim., larges d'environ 3, à testa osseux, dur, d'un gris foncé, parfois légèrement ondulées. Plantes vivantes : Cotylédons 6-8, le plus souvent 7, trigones, souvent incurvés, longs de 28-35 millim. Arbre très-vigoureux. Branches énormément grosses, à écorce rouge-brun. Feuilles qui- nées, longues, assez raides. Très-belle plante. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 79, le Pinus magnifica, Roezl, serait synonyme du P. Devoniana, Lindley, ce qui pourrait bien être vrai. 101. Pinus Antoineana, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 14. Gord. Pinet. 242. « Feuilles quinées, longues de 30 centim., minces, ténues, triquètres ; gaines soyeuses, longues de 20 millim. Cônes recourbés, longs de 12 centim. sur 4 de diamètre ; apophyse irrégulièrement rhomboïdale , bombée à la base, assez saillante ; protubérance petite , recourbée vers le sommet. « Bel arbre de 25 à 30 mètres, très-touffu. Branches étalées, longues, d’un très-bel effet. Habite près de la kacienda de Zava- léta, à une altitude de 8,000 pieds. » Roezz, L. c. Echantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles trique- tres, assez ténues, lisses ou à peine serrulées , longues de 27-28 centim. ; gaines soyeuses, d'environ 2 centim. Cônes longs de 13 PINUS. 529 centim., larges de #4, régulièrement et sensiblement arqués à partir de la base, atténués aux deux bouts, courtement pédon- culés ; apophyse irrégulière, très-élevée dans sa partie inférieure, à protubérance saillante, un peu conique, tournée vers la partie supérieure du cône et terminée par un très-court mucron tourné lui-même vers le sommet du cône. Graines subelliptiques, de forme assez régulière convexes, longues d'au moins 5 millim., larges d'environ 4, à testa dur, osseux, de couleur fauve, tiqueté ou marbré de noir. Les écailles sont d’un rouge plus ou moins foncé ; l'apophyse est remarquable par son irrégularité ; elle est sensible- ment rugueuse-sillonnée, et la partie saillante se trouve placée plus près de la base que du sommet de l’écaille. Jeunés plantes vivantes : Cotylédons ordinairement 7, effilés, trigones, d'environ 30-35 millim. Ogsery. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 71, le Pinus Antoineana, Roezl, serait synonyme du P. Orizabæ, Gordon, fait qui me paraît inexact. Les plantes vivantes que j'ai vues ressemblent beaucoup au P. Pseudostrobus. 103. Pinus valida, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 16. Gord. Pinet. 265. « Feuilles quinées, triquètres, longues de 30 centim. ; gaines soyeuses, longues de 25 millim. Cônes ovales , longs de 15 centim. sur 5 de diamètre; apophyse rhomboïdale, transversalement carénée, bombée, un peu déprimée à la base ; protubérance plane, portant un mucron recourbé. «Cet arbre, d’une extrème vigueur, à branches longues et redressées, croit sur un monticule de l’Ixtacihuatl, à une altitude de 9,000 à 10,000 pieds.» Roegzz, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux gros et très-robustes. Feuilles assez grosses, triquètres, à peine serrulées, très-rapprochées, raides et dressées sur les jeunes bourgeons, réunies par 5-8 dans chaque gaine, longues de 27 centim.; gaines longues de 25 millim., à filaments soyeux, déchirés, dressés. Cônes longs de 13 centim., larges de 5, presque droits, à peine atténués au sommet, obtus; apophyse peu élevée, amincie sur les bords, finement carénée transversalement, plus rarement longue, tuberculiforme ; protubérance ordinairement petite, régu- TRAITÉ DES CONIFÈRES. 34 530 PINUS. lière , en général peu saillante, légèrement convexe , terminee par un mucron court, réfléchi. Graines sensiblement comprimées, longues d’à peine 6 millim., parfois presque aussi larges, comme un peu contournées, à testa osseux, très-dur, gris-cendré, parfois marbré, sensiblement côtelé, à aile longue de 25 millim., large d'environ 11, très-élargie au milieu, mince, finement mais très- visiblement striée. Plantes vivantes : Cotylédons 6-7, très-rarement 5-8, effilés, trigones-comprimés, longs de 30-35 millim. Branches très-grosses, peu nombreuses, irrégulières. Feuilles grosses et longues; gaines d'environ 3 centim. Osserv. Cette espèce est très-remarquable par la variation du nombre de ses feuilles dans chaque gaine; ce nombre est de cing au minimum, de huit au maximum; celui de beau- coup le plus fréquent, dans les échantillons secs que j'ai étu- diés, était de 6 et plus souvent encore de 7 dans chaque gaîne. J'ajoute que, par l’aspect de ses cônes, et surtout par cer- taines écailles dont l’apophyse et la protubérance constituent des sortes de tubercules coniques, cette espèce va se ranger à côté des Pinus monstrosa, Henderson et Nesselrodian«. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 85, le P. valida, Roezl, serait synonyme du P. filifolia, Lindley, ce qui est douteux. 103. Pinus heteromorpha, Roez]l, Catal.Conif. (MERS p. 28. Gord. Pinet. 251. «Feuilles quinées, triquètres , ténues., longues de 20 à 22 cen- tim. ; gaines soyeuses, blanchâtres , longues de 20 millim. Cônes longs de 12 centim. sur 4 de large; apophyse large de 20 millim. sur 12 de haut, hétéromorphe ; protubérance très-large. «Arbre de 20 à 25 mètres, avec des branches minces et des feuilles retombantes. Il croit sur une colline du mont Tzompoli. » Roezz., l. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl: Feuilles quinées, ténues , triquètres, serrulées, longues de 20-22 centim.; gaines soyeuses , longues d'environ 15 centim. Cônes fusiformes, droits ou à peine très-légèrement courbés, atténués aux deux bouts, obtus , longs de 12 centim., larges de 4; apophyse élevée, irré- PINUS. »31 sulièrement bosselée, striée-ridée, rousse; protubérance brune, très-saillante , un peu comprimée, à peine carénée, droite, parfois un peu penchée. Graines longues d’environ 5 millim., larges de 4, obovales, atténuées-arrondies par le petit bout, à testa dur, d'un gris-fauve, longitudinalement côtelé; à aile longue de 3 centim., large de 6-7 millim., mince, transparente, très-finement striée , irrégulièrement cultriforme. Plantes vivantes : Cotylédons 6-7, étalés, trigones, comprimés, de 18-27 millim. Branches assez nombreuses. Écorce très-colorée, lisse. Feuilles quinées, assez grosses, tourmentées. OBserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. T1, le Pinus heteromorpha, Roezl, serait synonyme du P. protuberans du même auteur. Ce fait me paraît au moins douteux, si j’en juge par les échantillons de ces plantes envoyés par M. Roezl. 104. Pinus grandis, Roezl, Calal. Conif. (Mexico), p. 11. Gord. Pinet. 9250. « Feuilles quinées , triquètres, raides , longues de 30 centim. ; gaines soyeuses , de 2 centim. Cônes coniques, de 15 centim. de longueur sur 6 de diamètre; apophyse rhomboïdale, légèrement carénée transversalement ; protubérance déprimée, portant un léger mucron très-caduc. «Arbre de 30 mètres, à branches grosses et fermes et à feuillage très-touffu. Il habite entre les volcans de Popocatepetl et Ixtaci- huatl , à une altitude d’au moins 9,000 pieds. » Roezz, . « Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, assez grosses , triquètres , à peine serrulées ; gaines persistantes, d'environ 3 centim., soyeuses, fimbriées au sommet. Cônes cour- tement pédonculés, droits, assez régulièrement ovales , atténués aux deux bouts, longs de 15 centim., larges de 5-6; apophyse peu saillante, d’un gris-jaune, légèrement striée et marquée, surtout dans la partie inférieure, de lignes brunâtres comme la protubérance. Graines d'à peine 6 millim. , presque de la mème largeur, à testa osseux, fauve ou brunâtre, côtelé élargi sur les bords en une carène étroite. Aïle scarieuse, mince, longue de 3 centim., large d'environ 10 millim., élargie, presque cunéiforme, finement striée de roux. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 7-8, assez gros, trigones, de 3-4 centim. 532 PINUS. Orserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 76, le Pinus grandis, Roezl, serait synonyme du P. Pseudostrobus, Lindley. Pinus grandis Dolleriana, Pinus DoLLerIANA, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 14. Gord. Pinet. 247. « Feuilles quinées , de 23 centim., triquètres, un peu arrondies extérieurement; gaines soyeuses, longues de 25 millim. Cônes longs de 12 centim., larges de 5, légèrement courbés; apophyse: rhomboïdale, arrondie au sommet, carénée transversalement ; protubérance plus foncée que l’apophyse. «Arbre de 20 à 25 mètres, à branches redressées , très-grosses et très-courtes, à feuillage très-touffu, ce qui lui donne un aspect très-agréable; c’est un des plus jolis du groupe. Il habite dans les hautes montagnes de Toluca, à une altitude d'environ 10,000 à 11,000 pieds.» Roezz, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles assez ténues, triquètres, finement serrulées, longues de 25-27 centim. ; gaines persistantes, écailleuses, peu soyeuses. Cônes longs de 12 centim., larges d'au moins 4, légèrement courbés, un peu rétrécis à la base, atténués au sommet, obtus; apophyse peu élevée, très-légèrement carénée ; protubérance saillante, arrondie, rou- geàtre, parfois striée-rugueuse, terminée par un mucronule très- court, élargi à sa base, tourné vers le sommet du cône. Graines largement elliptiques ou irrégulièrement trapéziformes, d'environ 4 millim. de diamètre , à testa gris-cendré ou brunâtre, très-dur, très-visiblement côtelé ; à aile longue de 20-22 millim., large de 8, brusquement élargie, finement mais très-sensiblement striée. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 6-8, le plus souvent 7, gros, trigones, longs de 18-22 millim. Tigelle très-courte, presque nulle, rouge violacé. : Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl.72, le Pinus Dol- leriana , Roezl, serait synonyme du P. Russelliana, Lindley. Pinus grandis Æ'helemannii. Pinus THELEMANNIT, Roezl, Catal, Conif. (Mexico) , p. 16. Gord. Pinet. 263. « Feuilles quinées, triquètres, ténues, longues de 20-22 centim. ; gaines soyeuses, de 18 à 20 millim. Cônes longs de 15 centim., PINUS. 533 larges de 5, pyramidaux ; apophyse rhomboïdale, arrondie vers le sommet, transversalement carénée , large de 15 millim. sur 10 de haut; protubérance d’un gris-cendré, déprimée, munie d’un petit mucron aigu. « Arbre de très-petite dimension, n’atteignant guère que 15 à 20 mètres ; ses branches sont très-dressées, ce qui le fait distin- guer, même de loin , de toutes les autres espèces ; ses cônes ont quelque ressemblance avec ceux du Pinus grandis, mais ses branches et ses feuilles, ainsi que sa forme, sont entièrement différentes. Il croit sur le versant nord de la montagne du Tzom- poli, à une élévation d'environ 8,000 à 9,000 pieds, » Roezz, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, ténues, triquètres, finement serrulées, longues de 22 centim. ; gaines persistantes, d'environ 15 millim., entières. Cônes à peine arqués , longuement ovales, un peu atténués aux deux bouts, assez semblables à ceux du P. Dolleriana, à écailles rougeâtres ou roux foncé, minces; apophyse petite, légèrement élevée sur son milieu, qui est transversalement caréné et un peu ridé; protubérance petite, régulière, peu saillante , déprimée , portant au centre un mucronule court, tourné vers le sommet du cône. Graines ellipsoïdes, légèrement convexes, longues d'environ 6 millim., larges de 5, à testa osseux, dur, gris-cendré ou brunâtre, côtelé, comme un peu ondulées, à aile membraneuse, très- mince, scarieuse , transparente, blanchâtre , non striée, large d'environ 9 millim. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 7-9, étroits, très -com- primés, parfois légèrement falqués, longs de 3-4 centim. Tigelle élancée, assez robuste, rouge violacé. L4 OBserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 84, le Pinus Thelemannii, Roezl, serait synonyme du P. Pseudostrobus, Lindley, fait qui est au moins douteux si l’on en juge d’après les échantillons qu’a envoyés M. Roezl. Pinus grandis Carrierei, Pinus CARRIEREL, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 18. Gord. Pinet. 244. «Feuilles quinées, longues de 30-33 centim.., aiguës, triquètres ; gaines soyeuses, longues de 3 centim. Cônes longs de 13 centim. sur environ 4-5 millim. de diamètre. Apophyse rhomboïdale, 534 PINUS. bombée, carénée transversalement, d’une couleur brun-rougeâtre ; protubérance large, saillante , terminée par un mucron recourbé. « Arbre de 35-40 mètres, qui habite les forêts de Tulancingo, à une altitude de 8,000 à 9,000 pieds. « Quoique ses feuilles soient très-longues, elles ne sont pas retombantes; elles sont raides et droites, ce qui rend son aspect unique. » Roezz, /. c. Échantillens secs envoyés par M. Boezl : Feuilles assez grosses, très-finement serrulées, longues de 27 centim.; gaïnes écailleuses , blanchâtres, fimbriées. Cônes assez fortement pédon- culés, allongés, presque fusiformes, longs de 14 centim., larges d’au moins #4, légèrement atténués aux deux bouts, courtement obtas au sommet; apophyse roux foncé, très-légèrement élevée, mais sur son milieu latéral seulement, qui est aigu-caréné; pro- tubérance large , légèrement saillante, carénée comme l’apophyse, terminée par un mucronule court, ordinairement courbé vers la base du cône. Graines obovales, très-légèrement convexes, longues de 6 millim, , parfois presque de même largeur, à testa très-dur, gris-cendré ou fauve, un peu tiqueté marbré, à bords élargis et formant une saillie mince, très-prononcée. Plantes vivantes : Cotylédons 6-7, trigones, parfois sensible- ment violacés en dessus, longs d'environ 25 millim. Tigelle très- courte, assez robuste, rouge-violacé. Branches rares, très-grosses. Feuilles quinées, assez fortes. Écorce des rameaux gris-cendré. OBserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 13, le Pinus Carrierei, Roezl, serait synonyme du P. macrophylla, Lindley. Les plantes vivantes, au contraire, m'ont paru très-voisines du P, filifolia. Si j'en juge par les rameaux secs que j’ai étudiés, qui accompagnaient les cônes, cette forme serait délicate. Ces rameaux étaient en partie dépourvus de feuilles ; les coussi- nets, saillants et très-imbriqués, étaient courts et très-rap- prochés ; l’écorce était d’un gris pâle. Pinus grandis Planchonii. Pinus PLANcHon1, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 18. Gord. Pinet. 258. «Feuilles quinées, longues de 30 centim., triquètres; gaînes de 15-18 millim. Cônes longs de 15 centim., larges de 4. Apophyse carrée, très-saillante à la partie supérieure , déprimée à la base, PINUS. LH) d'un brun jaunâtre ; protubérance large et saillante, recourbée. Cette espèce est assez voisine du Pinus Carrierei, mais ses feuilles sont plus courtes et raides. Habite les forêts de Tulancingo. » Roezz, /. c. Plantes vivantes : Branches très-fortes., Rameaux diffus. Feuilles quinées, grosses. Ogsery. L'examen des cônes et des rameaux m'’a fourni des caractères à peu près conformes à ceux qu'a rapportés M. Roezl. Cet examen m'a montré aussi, ainsi que le dit M. Roezl, qu'il est très-voisin du Pinus grandis Carrierei (P. Carrierei, Roezl); ses graines , le nombre et la forme des cotylédons sont aussi à peu près les mêmes, mais il diffère sensiblement par les caractères des écailles. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 82, le P. Planchont, Roezl, serait le même que le P. Montezumæ, Lambert; je le crois, au contraire, d’après l'examen des plantes vivantes, voisin du P, Russelliana. Pinus grandis Haageana. Pinus HaAGEANA, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p.15. Gord. Pinet. le « Feuilles quinées, longues de 25 centim.; gaines soyeuses, d'environ 20 millim. Cônes coniques , longs de 17 centim. sur 6 de large. Apophyse rhomboïdale, un peu arrondie vers le sommet, bombée au centre , très-déprimée à la hase, légèrement carénée transversalement; protubérance large, pyramidale, avec un mu- cron recourbé. « Arbre de 30 à 35 mètres, qui habite près de San-Rafael , à une altitude d'environ 8,000 pieds. » Rorzz, /. €. Échantillons sees envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, triquètres, assez grosses, longues de 25-26 centim., serrulées; gaines squammeuses, fimbriées au sommet. Cônes longuement ovales, droits, élargis à la base , légèrement atténués en allant vers le sommet, qui est assez largement obtus; apophyse régu- lière , un peu élevée-pyramidale , à peine carénée, parfois strice- rugueuse ; protubérance petite, très-régulière , brune ou roux foncé , peu élevée , arrondie, terminée par un mucronule tourné vers la base du cône. Graines obovales , convexes, longues de 5-6 536 PINUS. millim., parfois moins, larges de 4-5, à testa osseux, très-dur, noir ou fauve, tiqueté ou marbré , à aile roux foncé ou presque brune par de nombreuses stries très-fines , longue de 3 centim., large d'environ 9. Plantes vivantes : Cotylédons 6, parfois 7, très-rarement 5, assez gros, trigones, d'environ 3 centim. Tigelle courte, robuste, violacée. Branches grosses. Rameaux à écorce violacée. Feuilles quinées, grosses. Orserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 16, le Pinus Haageana, Roezl, serait synonyme du ?. Pseudostrobus, . Lindley. 105. Pinus Keteleerii, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 143. Gord. Pinet. 253, « Feuilles quinées , triquètres , longues de 20-25 centim., d’un : vert superbe; gaines longues de 22 à 23 millim. Cônes longs de 45 centim. sur 6 de large, légèrement recourbés au sommet. Apophyse rhomboïdale , plane , transversalement et légèrement carénée vers les encoignures ; protubérance légèrement déprimée, de couleur gris cendré. « Arbre de 30 à 35 mètres , ressemblant par le port au Pinus Russelliana. 11 croit dans les hautes montagnes des environs de Toluca, à une altitude de 10,000 à 11,000 pieds.» Rorzz, L c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles ténues, triquètres , serrulées , longues d’environ 24 centim. ; gaines écail- leuses d'environ 2 centim. Cônes longs de 13-14 centim. , larges de 55 millim. à la base, d'abord droits, puis légèrement courbés près du sommet, élargis à la base, régulièrement mais très-légè- rement atténués jusqu'au sommet; apophyse très-plane, large, carénée transversalement, légèrement bosselée ; protubérance plane , déprimée, rougeâtre ou gris cendré, mutique. Graines ellipsoïdes, comprimées, longues d'environ 6 millim., larges d’un peu plus de 4, comprimées , à testa osseux, très- ne. dilaté et formant une Se de carène brun - foncé. Plantes vivantes : Cotylédons 6-7, étalés, migonesco d'environ 32 millim. Tigelle moyenne, violacée. Branches ascen- dantes, grosses à écorce brun foncé, noirâtre. Ogsery. Les apophyses, chez cette espèce, représentent é PINUS. 537 e assez exactement celles des cônes du Pinus Canariensis ; du , côté légèrement convexe du cône il y a sur chacune des écailles beaucoup de stries saillantes qui, de la protubérance, divergent en rayonnant de l’apophyse. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. T8, le P. Keteleerii, Roezl, serait synonyme du P. filifolia, Lindley, ce qui est douteux. L'examen des plantes vivantes, en pleine terre, démontre que c’est, sinon une espèce, du moins une forme très-distincte. 106. Pinus Aztecahensis, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 26. Gord. Pinet. 243. « Feuilles quinées, triquètres (le côté extérieur du triquètre beaucoup plus large que les intérieurs), retombantes, luisantes, d’un vert gai magnifique, longues de 25-30 centim.; gaines de 10 à 11 millim. Cônes des plus beaux qu’on puisse voir, coniques, légèrement recourbés au sommet, longs de 12-16 centim., larges de 7. Apophyse rhomboïdale, de 20 millim. de large sur 15 de haut, bombée, très-saillante à son sommet, d’un brun rougeûtre ; protubérance saillante , plus claire que l'apophyse. « Cet arbre, qui n’atteint que 20 mètres de hauteur, offre le plus bel aspect par ses branches courtes et garnies de feuilles longues , qui retombent en un panache des plus gracieux. Il habite la Sierra en avant de Zacatlan, sur le chemin de Mexico à Tampico, à une altitude de 7,000 pieds. » Rorzz, L, c. Échantillons secs envoyés par M, Roezl: Feuilles ténues, triquètres , très-finement serrulées, longues de 27 centim.; gaines d’à peine 2 centim., entières. Cônes courtement pédonculés, lon- guement et très-régulièrement ovales, droits, légèrement atténués- arrondis à la base, renflés, puis très - régulièrement rétrécis jusqu’au sommet, qui est obtus, arrondi ; apophyse régulièrement rhomboïdale, très-saillante, arrondie-conique dans les écailles inférieures ; les supérieures comprimées et finement carénées ; toutes marquées de stries ou rides saillantes, brunes , plus fon- cées que tout le reste de l’écaille ; protubérance saillante, élevée, conique, obtuse , arrondie, d’un roux foncé, couleur qui, parfois, s'étend sur l’apophyse. Graines longues de 5-6 centim., larges d'environ 4 ,irrégulièrement trigones par le développement inégal d’un des angles, côtelées, gris-cendré ou fauve brunâtre. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 8-9, effilés, de 35 à 538 PINUS. 45 millim.de longueur. Tigelle très-élancée, assez robuste, rouge- violacé. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 72, le Pinus Aztecahensis, Roezl, serait synonyme du 2. filifolia, Lindley:; il serait (d’après lui toujours) également synonyme du P. Keteleerii, ce qui n’est certainement pas. 410%. Pinus Zacatlanæ, Roezl,° Catal. Conif. (Mexico), p. 26. Gord. Pinet. 267. «Feuilles quinées, légèrement retombantes, longues de 20-25 cen- tim.; gaines $oyeuses, longues de 15 à 16 millim. Cônes coniques, - longs de 9 centim. sur 6 de large; apophyse large de 20 millim. sur 8 de hauteur, transversalement carénée, légèrement arrondie au sommet, de couleur brun-rougeàtre; protubérance ovale, plus foncée. — Se rapproche beaucoup du précédent par la forme, mais ses feuilles sont plus dressées. » Rozzz, L. ©. Ogserv. Le Pinus Zacatlanæ, Roezl, qui est à peine une va- riété de l’espèce précédente, est regardé par M. Gordon, Pinet. Suppl. 86, comme synonyme du P. Apulcensis, Lindl., tandis qu’il regarde le P. Aztecahensis, Roezl, qui ne diffère pour ainsi dire pas du P. Zacatlanæ, comme synonyme du P. fili- folia. 108. Pinus Van Houttei, Roezl, Catal, Conif. (Mexico), p. 14. Gord. Pinet. 266. «Feuilles quinées, de 25 à 30 centim. de long, triquètres; gaines soyeuses de 20 à 22 millim. Cônes pyramidaux, longs de 14 centim., larges de 4, légèrement recourbés. Apophyse petite irrégulière , légèrement carénée transversalement ; protubérance déprimée , garnie d’un mucron aigu qui se détache facilement au toucher. « Arbre de 25 à 30 mètres; ses feuilles forment une multitude de panaches , dont chacun couronne un groupe de 4-5 cônes, ce qui lui donne une forme très-curieuse. Il habite le revers du mont Ajusco, du côté du Pacifique, à une altitude de 9,000 à 10,000 pieds.» Rorzz, L. c. PINUS. 539 Echantillons secs envoyés par M, Roezl : Feuilles assez fortes, triquètres, longues de 29 centim.; gaines soyeuses, surtout au sommet. Cûnes pédonculés, presque fusiformes, légèrement atténués à la base , droits ou à peine légèrement courbés, réguliè- rement rétrécis en allant vers le sommet, qui est étroitement arrondi , à écailles régulières et à peu près semblables dans toute l'étendue du cône; apophyse peu élevée, bosselée aux angles, très-déprimée, carénée transversalement; protubérance large, brune , concave, à peine élevée au centre , où il existe un mucro- nule sétiforme spinescent, droit ou tourné vers le sommet du cône. Graines courtement et irrégulièrement elliptiques, longues d'environ 4 millim, , larges de 3, comprimées, à testa très-dur, brunâtre, légèrement aminei sur les bords. Piantes vivantes : Cotylédons 6, trigones, effilés, de 24-27 millim. Tigelle courte, rouge -violacé. Branches faibles, ascendantes, Feuilles quinées, longues, chiffonnées, tourmentées. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 85, le Pinus Van Houttei serait synonyme du P. Pseudostrobus, Lindley, ce qui est au moins très-douteux. 109. Pinus Lowii, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 18. Gord. Pinet. 254. « Feuilles quinées, triquètres, raides, longues de 15 centim.; gaines soyeuses, longues de 13 millim. Cônes pyramidaux, légère- ment recourbés, longs de 11 centim., larges de 4. Apophyse très- irrégulière, quelquefois rhomboïdale, bombée légèrement au sommet, déprimée à la base; protubérance assez large et peu saillante. « Arbre de 35 mètres, à rameaux raides et touffus. » Roezr, £, c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl: Feuilles triquètres, finement serrulées, assez grosses , longues de 14 ceutim.; gaines courtes (environ 12 millim.), entières. Cônes droits, longuement ovales - fusiformes , atténués - obtus au sommet, régulièrement mais très-légèrement rétrécis à la base, longs de 11 centim., larges de 35 millim., à écailles fortement appliquées; apophyse plane, déprimée ; protubérance saillante, large, terminée par un mucron court, droit, plus souvent courbé vers la base du cône, Graines subelliptiques, convexes , longues de 4-5 millim., larges d'environ 3, à testa osseux, très-dur, côtelé. 50 PINUS. Plantes vivantes : Cotylédons 6-9, ténus, de 28:30 millim. Tigelle élancée, rougeàtre. Branches faibles, assez nombreuses, subdressées. Écorce violacée. Feuilles quinées, assez longues, d'un vert glaucescent; gaines très-courtes, bientôt nulles. OBsery. Dans la partie la plus convexe du cône la pro- tubérance est entourée d’une tache brun-roux, luisante, qui occupe presque toute la partie supérieure de l’écaille. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 79, le Pinus Low, Roezl, serait synonyme du P. Montezuma, aber ce qui n’est pas; c’est, au contraire, une forme très-distincte. 110. Pinus robusta, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 19. Gord. Pinet. 260. « Feuilles quinées , longues d'environ 15 centim., très-raides, triquètres ; gaines longues de 11 à 12 millim. Cônes droits, pyra- midaux, longs de 12 à 13 centim., larges de 4-5. Récomonle court. Apophyse petite, arrondie au on protubérance en forme d'œil. « Superbe arbre de 20 à 25 mètres, à branches et à feuillage touffus et robustes qui se rapprochent élégamment au sommet. C'est un des plus beaux Pins du Mexique ; il croit sur le mont Ajusco, à une altitude de 10,000 à 11,000 pieds.» Rorzr, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux 2Tos, à coussinets saillants-décurrents, couverts d’une écorce rougeûtre. Feuilles très-grosses, triquètres, serrulées, longues de 16 centim.; gaines courtes, soyeuses, entières. Cônes courtement pédonculés, longs de 11 centim., larges de 45 millim., droits, ovales, très- légèrement atténués, largement arrondis, obtus au sommet; apophyse mince, légèrement élevée-carénée transversalement , plus large que haute; protubérance peu saillante, déprimée, parfois un peu concave, courtement mucronulée. Graines forte- ment convexes ou subtrigones, petites , régulières , longues d’en- viron 4 millim:, larges de 3, à testa très-dur, noir ou gris-brun, légèrement côtelé. Plantes vivantes : Cotylédons 7-8, plus rarement 9, effilés, très- comprimés, d'environ 25-28 millim. Tigelle violacée, assez forte. OBsERv. J'ai trouvé, sous le nom de Pinus robusta, deux PINUS. 541 sortes très-distinctes; la première, qui me paraît exacte, pré- _sentait les caractères suivants : Branches grosses, assez rares, un peu défléchies-tortueuses. Rameaux à écorce rouge assez prononcée. Feuilles quinées, glaucescentes. — L’autre, que je n'ai pu rapporter à aucune autre à cause de son trop jeune âge, avait les branches nombreuses, diffuses. Les feuilles, rela- tivement ténues, étaient souvent ternées, quaternées et quinées sur la même branche. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 83, le P. robusla, Roezl, serait synonyme du P. Lindleyana, Gordon. Pinus robusta infilexa. Pinus irexus, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 19. Gord. Pinel. 253. « Feuilles quinées, longues de 12 centim., triquètres; gaines très-courtes, persistantes. Cônes un peu recourbés, longs de 9 cen- tim., larges de 4, sur un pédoncule très-court. Apophyse petite, carrée, pointue au sommet, de couleur brun foncé; protubérance aiguë. «Cet arbre diffère des Pinus Endlicheriana et robusta par ses feuilles fortement recourbées. Il croit sur le mont Ajusco , à une altitude de 9,000 pieds. » Roezz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux gros, à coussinets larges , peu saillants. Feuilles quinées, grosses, tri- quètres, serrulées, longues de 17 centim.; gaines écailleuses, courtes, brunes. Cûônes ovoïdes, très-courtement pédonculés, lé- cèrement atténués à la base, rétrécis au sommet, qui est obtus, souvent un peu courbé; apophyse mince, en forme de losange, régulièrement acuminée et presque en pointe vers le sommet, épaissie-arrondie sur le milieu; protubérance saillante, arrondie- obtuse, déprimée, terminée par un mucronule aigu, courbé vers la base du cône. Plantes vivantes : Cotylédons 6-7, étalés, parfois contournés, longs d'environ 3 centim. Branches étalées-assurgentes, assez nombreuses. Écorce brune; gaines courtes. Feuilles quinées , re- lativement courtes. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 18, le Pinus inflezus, Roer], serait synonyme du P. Montesumaæ, Lambert. 542 PINUS. 4114. Pinus Endlicheriana, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 19. Gord. Pinet. 248. Pinus ENDLICHERIANA LONGIFOLIA, Roezl, /. €. p. 20. « Feuilles quinées, longues de 15 centim., raides, triquètres ; gaines de 145 millim. Cônes un peu recourbés, longs de 12 centim. sur 4 de large. Pédoncule court. Apophyse irrégulière ; protubé- rance saillante. « Il ressemble par sa forme au Pinus robusta, dont il différe par ses cônes et son feuillage moins touffus; croit sur le mont Ajusco avec le P. robusta. » Rorzz, L. c. p. 19. Échantillons secs envoyés par M. Roezl: Rameaux très- gros , à écorce rougeâtre; coussinets peu saillants, décurrents. Feuilles quinées , grosses , triquètres , finement serrulées, longues de 17 centim. ; gaines courtes, entières, fauve-brunâtre. Cônes effilés, pédonculés, droits ou à peine légèrement courbés, très- régulièrement atténués en pointe de la base au sommet; de là coniques-pointus, à écailles brunâtres ou roux foncé ; apophyse régulière, plus rarement irrégulière sur la partie convexe du cône; celle des écailles inférieures plus développée, bosselée, un peu renversée ; protubérance élevée, arrondie-obtuse, parfois carénée comme l’apophyse. Graines obovales, convexes, longues de 5 mil- lim., larges de 4, à testa dur, brunâtre. Jeunes plantes : Cotylédons 5-8, le plus généralement 7, trigo- nes, effilés, comprimés, d’environ 3-5 centim. de longueur. OgsErv. Cette variété, qui est assez rustique, est, par son port, très-voisine du Pinus Montezumaæ ; mais elle en est très- différente par ses cônes, qui sont droits, atténués aux deux bouts. M. Gordon, Pinet. Ho 75, la regarde comme es nyme du P. Montezumee. C’est à tort. Pinus Endlicheriana Richardii, Pinus RicHARDIANA, Roezl, Cütal. Conif. (Mexico); p: 18. Gord. Pinet. 260. « Feuilles quinées , très-raides, longues de 14 centim. ; gaines soyeuses, longues de 12 millim. Cônes pyramidaux, longs de PINUS. 043 11 centim., larges de 5. Apophyse large de 20 millim. sur 10 de hauteur, très-déprimée à la base ; protubérance large, plane. « Arbre de 35 à 40 mètres, qui croit sur les parties les plus élevées du mont Ajusco, à une altitude de 11,000 à 12,000 pieds. » RoEzzL , [. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, assez grosses, très-finement serrulées, longues de 13 centim. ; gaines écailleuses , fimbriées ; coussinets plats. Cônes courtement pédonculés, droits, fusiformes, atténués, arrondis à la base, puis ventrus et très-régulièrement acuminés en pointe au sommet ; apophyse mince, aplatie; protubérance régulièrement déprimée, légèrement concave, mutique ou mucronulée. Graines ellipsoïdes, convexes , longues d'environ 5 millim., larges d’à peine #4, à testa osseux , très-dur, brun ou noirâtre. Plantes vivantes : Cotylédons 6-7, trigones, très-comprimés, d'environ 32-35 millim. Branches assez nombreuses, subdressées. Rameaux vigoureux, à écorce lisse, rouge-brunâtre, glaucescente- violacée. Feuilles quinées , grosses , raides, d’un vert glauque. OBsERv. Par tous ses caractères extérieurs cette variété a beaucoup de rapports avec le Pinus lontezumæ ou avec l’une de ses formes; mais elle s’en distingue nettement par ses cônes droits, atténués aux deux bouts, et surtout au sommet, qui est très-pointu. Par ces derniers caractères elle se distingue de presque toutes les autres sortes de Pins. D’après M. Gordon, Pinel. Suppl. 82, le Pinus Richardiana, Roezl, serait synonyme du P. Lindleyana, Gord., fait qui mé- rite confirmation, 112. Pinus Decaisneana, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 9. Gord. Pinet. 246. « Feuilles quinées , longues de 16 centim. (le côté extérieur du triquètre très-large et arrondi), raides et très-aiguës, glauces- centes ; gaines de 12 millim. Cônes légèrement recourbés, longs de 10 centim., larges de 4. Apophyse rhomboïdale , transversale- ment carénée, déprimée à la base, brun-rougctre ; protubérance plus foncée. «Arbre de 15 à {8 mètres de hauteur, à rameaux très-eros et touffus. Feuilles très-droites et raides. Sa forme l’éloigne beaucoup 544 PINUS. des espèces mexicaines, pour le rapprocher de celles de la Cali- fornie. Habite les environs de Pachuca, à la hauteur d’environ 8,000 pieds. » RoEzz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles grosses, triquètres , finement serrulées, longues de 12 centim. ; gaines d'environ 12 millim. Cônes courtement pédonculés, longs de 8 centim., larges de 35 millim., légèrement courbés, surtout près du sommet, souvent convexes d’un côté, presque droits de l’autre apophyse plus large que haute, mince, déprimée inférieurement, légèrement élevée vers le milieu, qui est caréné; protubérance peu élevée, à peine distincte de l’apophyse, terminée par un mucronule court, fin, tourné vers la base du cône. Graines ellip- soïdes , légèrement convexes , longues d'environ 5 millim., larges de plus de 3, à testa très-dur, osseux, visiblement côtelé. Plantes vivantes : Cotylédons 7-8, plus rarement 6, trigones, longs de 24-28 millim. Branches étalées-ascendantes. Rameaux à écorce rouge-brun. Feuilles quinées, assez grosses et raides, glau- cescentes; gaines courtes. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 74, le Pinus Decaisneana, Roezl, serait synonyme du P. Lindleyana, Gord., ce qui n’est pas, à en juger d’après les échantillons envoyés par M. Roezl. Pinus Pecaisneana WVWilsonii. Pinus Wissonir, Roezl, Catal. Conif. (Mexico); p. 19. Gord. Pinet. 267. «Feuilles quinées, longues de 14 centim., triquètres , le côté extérieur large et arrondi, très-raides , glauques. Cônes longs de 9 centim. , larges de 5, droits. Apophyse d’un brun très-foncé et luisant ; protubérance peu saillante , gris clair. — Habite les envi- rons de Pachuca , à une altitude de 8,000 pieds. » Roezz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles grosses, quaternées et quinées sur le même rameau, triquètres, finement serrulées , longues de 11 centim. ; gaines courtes, soyeuses. Cônes pédonculés, longs de 6-7 centim., larges d'environ 35 millim., légèrement convexes d'un côté, élargis à la base, atténués vers le sommet, qui est étroitement arrondi; apophyse plus large que haute, un peu irrégulière, parfois prolongée en une pointe à la PINUS. 945 partie supérieure du contour, le plus généralement épaissie- arrondie; protubérance large, légèrement saillante , déprimée, mutique ou mucronulée. Graines à peu près semblables à celles du Pinus Decaisnean«. Plantes vivantes : Cotylédons 7-8, trigones, d’environ 35 à 40 millim. Tigelle élancée, violacée. Branches très-grosses; ra meaux à écorce violacée. Feuilles quinées, fortes; gaines courtes. Osserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 86, le Pinus Wilsonii, Roezl, serait synonyme du P. Montezumaæ, Lambert, fait qui mérite d’être vérifié; les cônes envoyés par M. Roezl ayant à peine le tiers de ceux du P. Montezumæ. ‘413. Pinus prasinma, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), 1857, p. 24. Gord. Pinet. 958. « Feuilles quinées , triquètrés , ténues, d’un vert clair, redres- sées, longues de 22-25 centim. ; gaines soyeuses, blanchâtres, longues de 12-15 millim. Cônes cylindriques, longs de 8-9 centim., larges de 4. Apophyse souvent trilobée, très-saillante au sommet et déprimée à la base; protubérance large, presque terminale mucronée. « Cet arbre, d’un effet frappant, se distingue de loin par sa - couleur d’un vert de pré; ses cônes sont réunis par 3 et 4, d’une couleur brun clair. Il croit près du village de San-Mathéo , à une altitude d'environ 8,000 pieds. » RorzL, {. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl: Feuilles quinées, très-ténues, droites, lisses, longues de 23 centim. ; gaines soyeuses, fimbriées, d'environ 2 centim. Cônes pédonculés, ovales, ventrus, souvent un peu convexes, assez courtement atténués au sommet, obtus, longs d'à peine 6 centim., larges d'environ 5; apophyse rousse, souvent ridée-veinée, petite, déprimée à la partie infé- rieure de l’écaille, fortement épaissie vers son sommet, qui, dans les écailles de la base du cône, est presque renversée ; protubé- rance obtuse, souvent déprimée, terminant l’apophyse, mucronée. Plantes vivantes : Branches dressées. Gaïnes peu garnies, rou- getres. Feuilles quinées , ténues, assez longues. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 82, le Pinus prasina, Roezl, serait le même que le P. patula, Schiede, ce TRAIÎTÉ DES CONIFÈRES. 35 346 PINUS. qui n’est pas. Il suffit, pour s’en convaincre, de se rappeler que celui-ci est à érois feuilles, tandis que celui-là en a cing dans chaque gaine. J'ajoute que les plantes vivantes, authen- tiques, que j'ai examinées sont complétement différentes du P. patula, Schiede. 114. Pinus Escandoniana, Roczl, Catal. Conif. (Mexico), p. 24. Gord. Pinet. 249. «Feuilles quinées, très-ténues, triquètres , longues de 18 cen- tim.; gaines soyeuses, blanchâtres, longues de 15 millim. Cônes droits, cylindriques, obtus, longs de 9 centim., larges de 4. Apophyse rhomboïdale, transversalement carénée, large de 1% millim. sur 10 de haut; protubérance saillante, pyramidale, avec un mucron aigu. « Cet arbre se rencontre très-rarement ; il est d’un port exquis et d’une transparence parfaite, due à son feuillage très-clair-semé, — Habite le mont Tzompoli, à environ 9,000 pieds d’altitude. » Ogsery. Je n’ai pu voir d'individus vivants du Pinus Es- candoniana; mais, d’après les échantillons secs qu’a envoyés M. Roezl et que j'ai examinés, je suis à peu près convaincu qu'il diffère à peine du précédent. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 75, le P. Escandoniana , Roezl, serait le même que le P. patula, Schiede; assertion inexacte, celui-là ayant cinq feuilles à la gaîne tandis que ce- lui-ci n’en a que frois ; ils appartiennent même à des sections différentes. 115. Pinus Hoseriana, Roezl, Cutal. Conif. (Mexico), p. 24. Gord. Pinet, 252. « Feuilles quinées, ténues, retombantes, longues de 15 à 20 cen- tim. ; gaines soyeuses, blanchâtres , longues de 15 millim. Cônes longs de 10 centim., larges de 4; Apophyse rhomboïdale, trans- versalement carénée, large de 18 millim. sur 12 de hauteur; protubérance excentrique, large, un peu recourbée, d’un gris cendré , très-peu mucronée. «Arbre de 20 à 25 mètres, d’une régularité parfaite, avec des PINUS. 547 branches redressées qui lui donnent un aspect tout à fait particu- lier. IL habite le côté nord du mont Tzompoli, à une altitude d'environ 8,000 pieds. » Roxzz, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, triquètres, très-finement serrulées, longues de 18 centim.; gaines soyeuses, fimbriées. Cônes pédonculés, longs de 10 centim., larges d’au moins 4, légèrement courbés, atténués au sommet; apophyse légèrement élevée, carénée transversalement , un peu ridée ; protubérance arrondie-saillante , carénée, mutique ou le plus souvent terminée par un mucronule aigu, courbé. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 7-8, étalés, trigones, com- primés, de 26-32 millim. OBsERY. Je n’ai pas vu d'individus vivants un peu forts du Pinus Hoseriana ; mais, d’après l’examen que j'ai fait des échan- tillons secs qu’a envoyés M. Roezl, j'ai pu reconnaître qu'il est voisin du P. prasina; mais ii n’a rien de commun avec le P. p«- tula, Schiede, auquel M. Gordon, Pinet. Suppl. T1, le rap- porte, celui-ci étant à rois feuilles, celui-là, au contraire, à cinq. 116. Pinus Tzompoliana, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 24. Gord. Pinet. 265. «Feuilles quinées, ténues, étalées , longues de 20 centim. ; gaines soyeuses , blanchâtres , longues de 15 millim. Cônes longs de 10 centim. sur 4 de large, droits, pyramidaux. Apophyse pres- que ovale, saillante au sommet et déprimée à la base, transver- salement carénée, large de 15 centim. sur 10 de haut; protubé- rance presque terminale, un peu relevée vers le sommet avec un petit mucron obtus. «Cet arbre, qui atteint 25 à 30 mètres, est très-commun sur le mont Tzompoli; ses branches sont assez régulières et redres- sées ; il croît à une altitude d'environ 9,000 pieds. »-Roezz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, ténues , triquètres , serrulées. Gaïnes soyeuses. Cônes assez large- ment ovales , régulièrement atténués au sommet, obtus, longs de 10 centim., larges d'au moins 5 ; apophyse saillante , pyramidale arrondie du côté un peu convexe e tà la base du cône, et un peu renversée comme chez le Pénus énsignis, saillante dans les supé= 48 PINUS. Qt rieures, mais alors carènée transversalement; protubérance élevée, plus rarement un peu déprimée, portant au centre un petit mu- cronule. Graines obovales ou subellipsoïdes , convexes , atténuées presque en pointe, à testa osseux, très-dur, jaunâtre, lavé ou marbré de noir, côtelé, à côtes peu saillantes, mais très-visibles, longues d'environ 5 millim., larges de 4. Jeunes plantes vivantes : Tigelle mince, élancée, roux-ferrugi- neux ou violacé. Cotylédons 7-8, étalés, très-comprimés, longs de 16-23 millim. OgsErv. Le Pinus Tzompoliana, dont je n’ai vu que des échantillons secs envoyés par M. Roezl, m'a paru très-voisin du précédent. Je dis plus : que les P. prasina, Escandoniana, Hoseriana et Tzompoliana, sont vraisemblablement des formes ou des variétés d’un même type, qui a des rapports (je ne dis pas qu'il soit le même) avec les P. Harlwegii ou Russelliana. Dans tous les cas, le ?. Tzompoliana n’a rien de commun avec le P. patula, auquel M. Gordon, Pinet. Suppl. 85, le rap- porte comme synonyme, puisqu'il est à cinq feuilles tandis que le P. palula est à trois. 41%. Pinus conretata, Roezl, Calal. Conif. p. 16. Gord. Pinet. 245. « Feuilles quinées , triquètres, un peu raides , longues de 15 à 20 centim.; gaines soyeuses, de 15-20 millim. Cônes légèrement courbés, longs de 13 à 15 centim. sur 4 de large. Apophyse rhom- boïdale, arrondie au sommet, large de 15 millim. sur 12 de haut; protubérance très-large, bombée, avec un mucron gros et saïllant. « Arbre de 25 à 30 mètres, très-droit; ses branches sont hori- zontales, un peu redressées au sommet. Il croit sur la montagne Tzompoli, à une altitude d'environ 8,000 à 9,000 pieds.» Roezz, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Hoezl : Feuilles assez orosses , triquètres, à peu près lisses, longues de 20 centim.; gaines brunes, à peine soyeuses, entières. Cônes pédonculés, légè- rement arqués, longs de 10 centim., larges de 4, atténués au sommet; apophyse élevée au centre, fortement-carénée transver- salement ; protubérance saillante, se confondant avec l’apophyse par sa couleur brune ou noirâtre, mucronée. Graines oboyales ou obtusément trigones, à testa osseux, très-dur, jaunâtre tiqueté PINUS. 549 ou marbré de noir, atténué sur les bords, longues d’à peine 5 millim., larges d'au moins 4, à aile cultriforme , longue de 18 millim., large d’à peine 7, mince, scarieuse | presque transpa- rente , blanchâtre. Plantes vivantes : Cotylédons 6-8, généralement 7, ténus, d'en- viron 30-35 millim. Tigelle très-courte. Arbre vigoureux. Branches grosses, très-dressées. Ecorce rouge glaucescente, lisse. Feuilles quinées, grosses, raides, droites; gaînes courtes, roux-ferrugi- neux, étoffées, lacérées au sommet. — Plante très-distincte. i OBsErRv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. "13, le Pinus coarctala, Roezl, serait synonyme du LP. Pseudostrobus, Lindi., ce qui n’est pas. 118. Pinus Michoncaensis, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 26. Gord. Pinet. 255. «Feuilles quinées, triquètres, longues de 35 centim.; gaines soyeuses, longues de 20-25 millim. Cônes légèrement recourbés, longs de 20 centim. sur 8 de large. Apophyse irrégulièrement rhomboïdale, de 20 millim. de large sur 15 de haut, transver- salement carénée, très-saillante à la partie supérieure, déprimée à la base; protubérance large, pyramidale. «Un des plus beaux arbres qui puisse exister; il a quelque ressemblance avec le Pinus Aztecahensis, mais ses cônes sont beaucoup plus grands, et ses feuilles sont aussi plus longues et plus raides. Il atteint de 30 à 35 mètres et croit dans la province de Michoacan. » RoEzz, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, assez grosses , triquètres, très-finement serrulées, longues de 35 centim. ; gaines soyeuses, brunâtres, de 25 millim., fimbriées au sommet. Cônes très-courtement pédonculés, droits, ovoïdes, régulièrement atténués au sommet, longs de 17 centim., larges d'au moins 8. Écailles s’ouvrant facilement , rappelant un peu celles du Pinus longifolia; apophyse élevée, pyramidale, un peu comprimée, carénée fransversalement; protubérance saillante, arrondie ou légèrement carénée, obtuse, mutique ou mucronulée. Graines à peu près semblables à celles du P. bullata, mais plus fortes, à aile longue de 36-40 millim. , large de 8-11, fortement striée de brun. 550 PINUS. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 7-9, le plus souvent 7, trigones, comprimés, longs d'environ 40-45 millim. OBserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 79, le Pinus Michoacaensis, Roezl, serait synonyme du P. fihifolia, Lind- ley. Je n’ai pas vu de plantes vivantes un peu fortes. 4119. Pinus bullata, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 46. Gord. Pinet. 244. «Feuilles quinées , triquètres , ténues , longues de 30 centim. ; gaines soyeuses, longues de 20 millim. Cônes longs de 15 à 18 cen- tim., larges de 6. Apophyse rhomboïdale, bullée, large de 15 mil- lim. sur 12 de haut; protubérance ronde, avec un mucron redressé vers le sommet. « Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur, couvrant une surface de 25 à 30 mètres de diamètre. Il croît près du village de San-Mathéo, à une altitude d'environ 8,000 pieds. » Rorzz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles ténues, triquètres, lisses ou à peine serrulées, longues de 29 centim. ; gaines courtes , écailleuses, déchirées-frangées au sommet. Cônes sessiles ou très-courtement pédonculés, légèrement courbés, longs de 16-18 centim., larges de 6, élargis dès la base, convexes d’un côté, à peine concaves de l’autre, atténués, obtus au sommet, Apophyse forte, saillante, pyramidale-arrondie, régulièrement et finement carénée transversalement; protubérance saillante, petite, portant à sa partie supérieure un mucron spinescent, courbé vers le sommet du cône. Graines subellipsoïdes , convexes, d'environ 5 millim. de diamètre, à testa très-dur, osseux, brunâtre, atténué sur les bords en une sorte de carène souvent côtelée, à aile longue d'environ 26 millim. , large de 10 , cultriforme, très- ventrue, parcourue de stries brunes. Plante remarquable par la disposition du mucron qui termine la protubérance des écailles. Plantes vivantes : Cotylédons généralement 7, étalés, trigones, de 28-32 millim. Tigelle peu élevée, rouge-violacé. Branches assez grosses, étalées-ascendantes. Feuilles quinées: gaïnes courtes, brunes. Rameaux à écorce gris cendré ; coussinets peu saillants, presque nuls. Orserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 72, le Pinus PINUS. 551 bullata, Roerl, serait le même que le P. filifolia, Lindley; ce qui me paraît au moins douteux, d’après l'examen que j'ai fait des plantes vivantes. 4120. Pinus horizontalis, Roezl, Catal. Conif. (USnEo p. 17. Gord. Pinet. 252. «Feuilles quinées, triquètres, longues de 25 à 28 centim. ; gaines soyeuses , longues de 2 centim. Cônes longs de 15 centim., larges de 45 millim., légèrement recourbés. Apophyse quadrangu- laire et transversalement carénée, ainsi que la protubérance, qui est large , déprimée , mucronée. «Arbre de toute beauté ; son tronc est tout à fait droit, etses branches sont régulières et parfaitement horizontales ; si ce n’était pour ses feuilles très-longues, il offrirait dans sa forme une res- semblance très-grande avec l’'Araucaria excelsa. I croit sur le versant nord de la montagne Tzompoli, à une altitude de 8,000 à 9,000 pieds. » RoEzL, L. €. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles triquè- tres, assez ténues, finement serrulées, longues de 17 centim.; gaines soyeuses, entières, d'environ 2 centim. Cônes pédonculés, longs de 13-14 centim., légèrement arqués, atténués aux deux bouts, por- tés par un pédoncule assez gros, souvent placé sur le côté du cône; apophyse élevée-arrondie, carénée transversalement; protubé- rance régulière , large de toutes parts, très-déprimée et comme tronquée, brune, à peine carénée, courtement mucronulée. Graines obovales ou subtrigones, à angles arrondis, convexes, d'environ 4 millim. de diamètre, carénées , à testa osseux, très- dur, lavé de roux brunâtre, à aile Hot, mince, assez largement striée de brun, ce qui la fait paraitre rousse , longue de 25 millim., large d'environ 10. Plantes vivantes : Cotylédons 7-8, étalés, trigones, de 18-22 millim. Tigelle moyenne, rouge violacé. Arbre vigoureux. Bran- ches énormément grosses. Rameaux à écorce gris-glaucescent,. Feuilles quinées , longues; gaines soyeuses, fimbriées. OBserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 71, le Pinus horisontalis, Roezl, serait synonyme du P. Russelliana, Lind- ley, fait dont on peut douter si l’on compare la description qu'en donne M. Roezl avec celle que donne M. Gordon du P. 002 PINUS. Russelliana. En effet M. Roezl dit que son arbre est tellement régulier et garni que, «si n'étaient les feuilles, on le prendrait pour un Araucaria excelsa.» M. Gordon, au contraire (Pine- tum, p. 238), dit du P. Russelliäna : Branches, very stout, but not numerous, and rather irregulary placed round the stem. J'ajoute que les individus vivants que j'ai examinés diffèrent du P. Russelliana. 421. Pinus rubescens, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 17. Gord. Pinet. 261, « Feuilles quinées , raides, triquètres , longues de 30 centim. ; gaines soyeuses, rougeâtres, squämmeuses, longues de 3 centim. Cônes droits, déprimés à la base , longs de 15-20 centim., larges de 5. Apophyse épaisse, quadrangulaire, transversalement carénée, relevée au centre, large de 15 millim. sur 15 de haut; protubé- rance plane, avec un petit mucron recourbé. «Arbre de 25 à 30 mètres, ayant l’écorce du tronc et des bran- ches très-rougeâtre, les branches grosses et redressées. Il croît aux environs de San-Augustin, à environ 8,000 pieds d'altitude, » Roezz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux gros, à écorce très-foncée, passant au brun, très-chargés de feuilles. Feuilles grosses, triquètres , lisses, longues de 28 centim. ; gaînes d'environ 25 millim., entières, parfois fimbriées. Cônes cour- tement pédonculés , légèrement courbés (dans l'échantillon que j'ai sous les yeux), longs de 18 centim., larges de 5; écailles d’un roux foncé, à apophyse élevée - arrondie, gonflée sur le milieu comme une pyramide dont les angles auraient été effacés, légèrement carénée transversalement; protubérance pe- tite, déprimée ou mieux concave, un peu plus foncée que l’apo- physe, portant au centre un petit mucron réfléchi. Graines obo- vales , longues d’au moins 5 millim., larges d’environ 4, à testa osseux, très-dur, côtelé , atténué sur les côtés, à aile membra- neuse , très-mince, longue de 25-26 millim., large de 8, presque transparente , finement striée de brun :sur la partie postérieure , qui , au lieu d’être droite, est courbée en arrière. Plantes vivantes : Cotylédons 7-10, étalés, trigones, longs de 30-32 millim. Tigelle robuste. Branches assez nombreuses, éta- lées, ascendantes. Feuilles quinées, grosses, contournées. PINUS. 553 OBserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 83, le Pinus rubescens, Roezl, serait le même que le P. Russelliana, Lindl. 4122. Pinus Ocambpii, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p- 29. Gord. Pénet. 251. «Feuilles quinées, triquètres , longues de 26 centim. ; gaines soyeuses , rougeàtres , longues de 25 millim. Cônes droits, longs de 17 centim., larges de 5. Apophyse presque quadrangulaire , déprimée au centre, carénée transversalement du centre à la base, large de 15 millim.; protubérance déprimée , légèrement mucronée. « Très-bel arbre de 30 à 35 mètres, à feuillage très-serré. Il croit dans une forêt de la hacienda de M. Melchior Ocampo, près de Morélia. M. Ocampo en possède plusieurs exemplaires d’une rare beauté, cultivés dans son jardin avec beaucoup d’autres espèces , même celles d'Europe. » Rorzz, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux gros, à écorce colorée. Feuilles quinées, triquètres, finement serrulées, de grosseur moyenne ; gaines entières, rougeâtres ou brunes. Cônes longs de 16 centim., larges de presque 6, courtement pédon- culés , droits, très- régulièrement ovales, à peine rétrécis à la base, atténués-arrondis au sommet, obtus$ apopuyse des écailles inférieures très-bombée-arrondie, celle des supérieures légèrement élevée carénée au milieu ; protubérance déprimée , comme tron- quée , assez grande et régulière , légèrement concave, très-cour- tement mucronulée. Graines convexes, obovales ou subellipsoïdes, d'à peine 6 millim. de long , larges d'environ 4, à testa osseux, très-dur, brun-marbré ou noirâtre , finement côtelé. \ Orserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 80, le Pinus Ocampii, Roezl, serait le même que le P. Devoniana, Lindley; fait qui n’est pas prouvé, car il est érès-voisin du P. rubescens, Roezl, que M. Gordon considère comme synonyme du P. Russelliana. 423. Pinus Zitaeuarii, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 29. Pinus ZiTacuARIA, Gordon. Pinet. p. 267. « Feuilles quinées , ténues, longues de 25 à 30 centim.; gaines 004 PINUS. soyeuses , de 25-30 millim. Cônes recourbés, rétrécis vers la base, longs de 25-26 centim., larges de 6. Apophyse quadrangulaire , pyramidale; protubérance obtuse , avec un mucron gros et court. «Arbre de 30-35 mètres, d’une beauté et d’une régularité in- comparables , à branches très-étalées. Il croît près de Zitacuaro, à une altitude de 8,000 à 9,000 pieds. » Rorzz, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles... (man- quent). Cônes longs de 22 centim., larges de 7, courtement pé- donculés , régulièrement arqués de la base au sommet ; apophyse élevée au milieu , carénée transversalement; protubérance sail- lante, obtuse, terminée par-un mucron court, assez gros, qui forme une saillie sur la protubérance comme ferait un petit cône placé sur un plus gros. Graines largement ellipsoïides, longues de 1-8 millim., larges de 5-6, convexes, à testa brun, ou noir marbré, osseux, très-dur, à aile cultriforme, très-mince, roux foncé, marquée de très-nombreuses stries brunes, nee de 28-30 dE lim., larges de 11-12. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 7-9, plus rarement 10, étalés, trigones-comprimés, longs de 28-32 millim. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 86, le Pinus Zitacuarii, Roezl, serait le même que le P. Devoniana, Lind- ley; ce qui me paraît assez probable, d’après l’examen que j'ai fait d'individus vivants. Pinus Zitacuarii nitida, Pinus nitipA, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 29. Cette forme, dont M. Roezl n’a donné, que je sache, aucune description et dont je n’ai vu que des cônes qu'il a envoyés, m'a paru voisine de la précédente, dont je la rapproche. Cônes cour- tement pédonculés, légèrement arqués, longs de 18 centim., larges de 5; apophyse à contour régulier, un peu allongée vers son sommet, légèrement saillante vers le milieu , qui est sensiblement caréné ; protubérance petite, déprimée , légèrement concave au centre, où se trouve placé un mucron irrégulièrement triquètre, tourné vers la base du cône. Graines irrégulièrement et obtusé- ment trigones, longues de 6 millim., larges de 5, à testa dur, osseux, tiqueté ou marbré, atténué sur les bords et constituant une sorte d'ourlet autour de la graine, à aile cultriforme, mem- braneuse, mince, finement striée de brun. PINUS. 555 Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 6-8, plus rarement 5, assez gros, d'environ 30-35 millim. Tigelle très-courte, robuste, rouge violacé. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 80, le Pinus mtida, Roezl, serait synonyme du P. filifolia, Lindley. Je le crois, au contraire, très-voisin du P. Russelliana. 124. Pinus Verschaffeltii, Roezl, Catal, Conif. (Mexico), p. 29. Cette forme, dont je n’ai vu non plus que des cônes, et que M. Roezl ne parait pas avoir décrite, m'a paru très-voisine du Pinus Zitacuarii, Roezl, à en juger par les cônes qu'a envoyés ce dernier et que j'ai examinés. Voici les caractères qu'ils m'ont présentés : Cônes très-courtement pédonculés, légèrement arqués , atténués, obtus au sommet; apophyse des écailles supérieures à contour assez régulier, un peu allongée en cœur, pyramidale élevée, presque pointue ; les autres plus rondes , fortement élevées, caré- nées transversalement ; protubérance obtuse, saillante, déprimée, mucronulée. Graines subelliptiques , longues de 8 millim., larges d'environ 5, légèrement convexes, à testa dur, osseux, tiqueté ou marbré de brun, à aile sécuriforme, très-mince et très-finement striée , élargie à la base, longuement rétrécie vers le sommet, qui est arrondi et souvent échancré , à bords parfois comme érosés. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 86, le Pinus Verschaffelliü serait synonyme du P. Winchesteriana. 125. Pinus Pescatorei, Roezl, ex Vilmor. Catal. Conifères du Mexique, p. 18. Pinus PEScATORIA, Gord. Pinet. Suppl. 81. Cette forme , dont je n'ai vu que le cône et qui n’a pas non plus été décrite, me paraît voisine du Pinus Russelliana. Voici les caractères que m'ont présentés les cônes envoyés par M. Roezl : Cônes assez longuement pédonculés, longs d'environ 12 centim., larges de 45 millim., légèrement arqués, à pédoncule implanté tout à fait sur le côté; apophyse petite, élevée-arrondie, à contour surbaissé, légèrement atténuée en cœur au sommet, obtuse, beau- 556 PINUS. coup plus large que haute, carénée dans les écailles inférieures ; protubérance légèrement saillante ; obtuse, déprimée , un peu concave, portant dans la dépression un mucronule court, tourné vers le bas du cône. Graines obovales, légèrement convexes, longues d’au moins 5 millim., larges d'environ 4, à testa osseux, dur, gris-brunâtre, côtelé, à aile longue de 18-20 millim., large d'à peine 8, presque transparente , finement et légèrement striée, assez longuement rétrécie au sommet. Plantes vivantes : Cotylédons 6-8, ténus, de 22-25 millim.Tigelle moyenne, assez grosse, rouge violacé. Branches très-grosses , peu nombreuses. Boutons gemmaires coniques, pointus. Rameaux vigoureux, à écorce rouge-jaunâtre. Feuilles quinées, longues. 126. Pinus Pawlikowskiana, Roezl, ex Vilmor. Catal. Conifères du Mexique, p.18. Gord. Pinet. Suppl. 81. Cette forme, qui n’a pas été décrite et dont je n’ai vu non plus que dess cônes qui ont été envoyés par M. Roezl, m’a présenté les caractères suivants : 5 Cônes courtement pédonculés, régulièrement arqués, longs de 20 centim., larges de 6; apophyse régulière, à contour allongé en cœur vers le sommet, élevée au centre, pyramidale , carénée transversalement; protubérance grosse, saillante, arrondie, obtuse, légèrement carénée, terminée par un mucronule élargi. Graines convexes, presque carénées , irrégulièrement ellipsoïdes ou sub- trigones , à angles latéraux obtus, longues d'à peine 6 millim., larges de 4-5 , à testa dur, brun foncé , marbré ou tiqueté, à aile cultriforme , roux foncé par de nombreuses stries brunûâtres, longue de 28-30 millim., brusquement élargie, puis diminuant insensiblement jusqu'au sommet. Plantes vivantes : Cotylédons 7-8, plus rarement 9, trigones, comprimés, de 24-32 millim. de longueur. Tigelle robuste, rouge violacé. Arbre vigoureux. Branches énormément grosses; coussi- nets peu saillants, non décurrents. Feuilles quinées, longues, assez fortes, un peu tourmentées. Ogserv. D’après M. Gordon, .Pinet. Suppl. 81, le Pinus Pauwlikowskiana, Roezl, serait synonyme du P. macrophylla, Lindley. Je le crois, au contraire, voisin du P. Zilacuariüi, Roezl, que M. Gordon regarde comme synonyme du P. Devo- niana, Lindl. PINUS. 297 42%. Pinus Rohanïi, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 25. Gord. Pinet. 261. « Feuilles quinées, fines, triquètres, longues de 25 centim. ; gaines soyeuses, de 25 millim. Cônes longs de 16 centim. sur 5 de large , recourbés. Apophyse grande , large de 20 millim. sur 15 de haut, bombée sur les bords et déprimée vers la protubérance, qui se distingue à peine par sa couleur. « Arbre très-haut et imposant, qui croit près de San-Rafael, à une altitude de 8,000 à 9,000 pieds.» RoEzz, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, droites, ténues , serrulées , triquètres, longues de 24 centim. ; gaines soveuses, fimbriées au sommet. Cônes courtement pédon- culés , ayant un peu l’aspect de ceux du Pinus Canariensis, longs de 13 centim., larges de 5, très-légèrement courbés, à écailles d’un roux clair; apophyse irrégulière, déprimée, large, bosselée, arrondie de toutes parts vers sa circonférence, fortement ridée ; protubérance placée dans une dépression centrale, un peu sail- lante, à peine carénée, portant parfois un mucronule tourné vers le sommet du cône. Graines comprimées, subellipsoïdes, longues d'environ 6 millim., larges de 4, à testa osseux, très- dur, tiqueté ou marbré de noir, atténuées sur les côtés en une carène étroite, mais bien marqué, à aile longue d'environ 32 mil- lim., large de 9, brusquement élargie , puis courtement rétrécie et comme tronquée au sommet, striée de larges bandes brunes, excepté le long de la partie saillante, qui est blanchâtre , trans- parente. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons généralement 7, large- ment trigones, d'environ 26 millim. Tigelle assez robuste , rouge violacé. Pinus Rohanni varietas, Roezl. Diffère de l'espèce par ses feuilles plus longues, qui atteignent jusqu’à 30 centim. (dans l'échantillon que j'ai sous les yeux, en- voyé par M. Roezl); l'apophyse est aussi plus brune et la protubé- rance, plus saillante et plus forte, est terminée par un mucron gros et court. — Habite avec le type. OBsERv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl., 83, le Pinus 998 PINUS. Rohanni, Roezl, serait synonyme du P. Russelliana, Lindley, ce qui n’est pas. Il m'a paru être le même que le P. Keteleerti, Roezl. 128. Pinus Rinzii, Roezl, Calal. Conif. (Mexico), p. 25. Gord. Pinet. 260. «Feuilles quinées , ténues , triquètres, longues de 22 à 25 cen- tim.; gaines soyeuses, jaunâtres, longues de 25 à 28 millim. Cônes longs de 15 centim. sur 5-6 de large, droits, un peu déprimés à la base. Apophyse très-irrégulière , large de 25 millim. sur 15 de hauteur, relevée sur les bords, très-déprimée au centre; protu- bérance bombée, redressée vers le sommet, munie d’un petit mucron arrondi. « Cette espèce a, par ses cônes, beaucoup d’analogie avec les Pinus Ortgisiana et Rohanni, mais ces derniers ont les branches et les feuilles retombantes, tandis que le P. Rinzii les a relevées. Il habite la partie nord-ouest de la province de Michoacan. » RoEzz, /. c. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 83, le Pinus Rinzii serait synonyme du P. Russelliana, Lindl. — Les cônes envoyés par M. Roezl m'ont paru à peine différents du P. Te- nangaensis, Roezl. 129, Pinus Regeliana, Roczl, Catal. Conif. (Mexico), p. 29. Gord. Pinet. 259. — Suppl. 82. « Feuilles quinées, ténues , longues de 25 à 28 centim.; gaines soyeuses, de 15 à 20 millim. Cônes longs de 12 centim. sur 4 de large, presque droits. Apophyse bombée, transversalement caré- née, large de 15 millim. sur 10 de haut; protubérance pu légèrement mucronée. « L'arbre unique que j'ai trouvé de cette espèce était très- jeune ; ses branches, longues et touffues, commencçaient à 1 mètre du sol. Son port est admirable. Il habite le versant sud-ouest de l'Istacihuatl, tout près de la hacienda de Zavaléta, à une altitude de 8,000 à 9,000 pieds.» Rozzz, {. ce. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, PINUS. 299 triquètres, très-finement serrulées , longues de 25 centim., assez grosses ; gaînes soyeuses, blanchâtres, entières, souvent fimbriées, un peu déchirées au sommet. Cônes ayant beaucoup de rapports avec celui du Pinus Benthamiana, droits ou très-légèrement courbés, courtement pédonculés , longs de 11-12 centim., larges de #,un peu atténués-arrondis à la base, beaucoup plus au sommet, qui est obtus; apophyse jaune roussâtre, de forme très- régulière , beaucoup plus large que haute, saillante, fortement carénée transversalement; protubérance large, généralement gris- cendré, peu élevée, déprimée, striée-veinée ou ridée , à rides saillantes de même couleur que l’apophyse, portant au centre un mucron court, élargi, comprimé. Graines subtrigones , à angles arrondis , comprimées, d'à peine 4 millim. de diamètre, à testa sris-cendré ou marbré de noir, très-dur. Plantes vivantes : Cotylédons 7-9, plus rarement 6-10, étalés, trigones, comprimés, longs de 28-32 millim. Tigelle un peu élan- cée quoique robuste, d’un rouge violacé. Branches subdressées, grosses, peu nombreuses. Rameaux à écorce jaunâtre. Feuilles quinées, assez longues, tombantes. 130. Pinus Thibaudiana, Roezl, Calal. Conif. (Mexico), p. 15. Gord. Pinet. 264. Pinus Paxronur, Roezl, {. c. p. 14, Gord, Pinet. 258. « Feuilles quinées, ténues, longues de 18-20 centim.; gaines soyeuses, longues de 20 millim. Cônes très-recourbés, longs de 15 centim-sur 4 de diamètre. Apophyse rhomboïdale , arrondie vers le sommet, carénée transversalement et légèrement du centre à la base ; protubérance moyenne, bombée, avec un petit mucron. . CArbre d’un port très-élégant, avec les branches redressées, — Il croit sur le côté du Popocatepetl, à une altitude de 8,000 à 9,000 pieds.» Rorzz, L ec. Échantillons secs envoyés par M, Roezl : Feuilles ténues , triquètres, serrulées, longues de 23 centim.; gaines soyeuses écailleuses, fimbriées au sommet. Cônes pédonculés, très-régu- lièrement arqués, longs d'environ 12 centim., larges d'à peine #; apophyse légèrement élevée, carénée; protubérance déprimée, peu saillante, ordinairement un peu concave au centre, dans lequel se trouve un mucronule pointu , droit ou courbé, Graines 960 PINUS. subelliptiques, anguleuses, à angles arrondis, longues de 5-6 millim., larges d'environ 4, à testa fauve ou gris-cendré, brunâtre, finement caréné sur le bord, dur, osseux. Plantes vivantes : Cotylédons 5-7, étalés, trigones, comprimés, de 20-30 millim. Tigelle peu élevée, rouge violacé. Branches assez nombreuses, dressées, grosses. Feuilles quinées , assez longues. — Plante très-distincte. Ogserv. Les Pinus Thibaudiana et Paxtoni sont telle- ment semblables que les descriptions que j'ai faites de leurs cônes et de leurs rameaux, à des époques différentes, sont identiques. Les cônes sont comme s'ils avaient été faits dans le méme moule. Je suis donc très-étonné que M. Gordon les rapporte à deux espèces différentes : le P. Paxtoni au P. Pseudostrobus ( Pinet. Suppl. 81), et le P. Thibaudiana au P. Devoniana (l. c. p. 84). — J'ai fréqueminent rencontré sous le même nom des plantes différentes, mais aucune ne ressemblait au P. Devoniana. Je suis donc autorisé à consi- dérer le P. Paxtonii comme synonyme du P. Thibaudiana, en rejetant toutefois les synonymies qu’en a faites M. Gordon. et qui, sans aucun doute, sont inexactes. 131. Pinus Jostii, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 45. « Feuilles quinées, longues de 30 à 37 centim.; gaïînes soyeuses, quelquefois squammeuses, longues de 23 à 28 millim. Cônes légè- rement recourbés , longs de 16 centim., larges de 5. Apophyse rhomboïdale , carénée transversalement ainsi que du centre à la base; la partie supérieure et le centre bombés , le bas déprime ; protubérance plane , avec un petit mucron recourbé. « Cet arbre, qui croit sur une petite montagne près de l’Ixta- cihuatl, produit un effet merveilleux par ses grosses branches très-nombreuses et la longueur et la flexuosité de ses feuilles, les plus longues de tous les Pins de notre collection.» Rorzz, L. c. Ogserv. D’après M. Gordon _ Pinet. 293, et Suppl. "18, le Pinus Jostii, Roezl, est synonyme du P. filifolia, Lindley. Je n’ai aucun élément de comparaison. PINUS. 961 13%. Pinus San-Rafaeliana, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 13. Gord. Pinet. 162. « Feuilles quinées, triquètres, très-fines, longues de 20 à 25 centim., retombantes; gaines longues de 18-20 millim., très- minces , persistantes. Cônes longs de 10 centim., larges de 45, droits. Apophyse irrégulièrement rhomboïdale , striée, peu sail- lante , légèrement carénée transversalement , très-petite et forte- ment appliquée vers la base du cône; protubérance petite, mucronée. « Un superbe arbre de 30 à 35 mètres, ressemblant beaucoup, par ses branches longues et grèles et ses feuilles retombantes , au Pinus patula, seulement son feuillage est plus touffu que celui de ce dernier. Il croît sur la descente de Aculco à San-Rafael, à * une altitude de plus de 10,000 pieds.» Roezz, L. c. Je n’ai aucun moyen de contrôler cette description. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 83, le Pinus San-Rafaeliana, Roezl, serait synonyme du P. Pseudostrobus, Lindley. 133. Pinus Nortlhummherlandiana, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 13. Gord. Pinet. 257. «Feuilles quinées, triquètres, longues de 3 centim., assez raides ; gaines soyeuses , longues de 25 à 30 millim. Cônes recour- bés, longs de 11 centim., larges de 4. Apophyse très-irrégulière-- ment rhomboïdale , transversalement carénée, relevée vers le centre ; protubérance très-large , obtuse, presque plane, avec un petit mucron. À G « Arbre de 20 à 30 mètres, qui se trouve sur le versant ouest du Popocatepetl. » Rorzz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles triquè- tres, de moyenne grosseur, finement serrulées, longues de 23 cen- tim.; gaines écailleuses, entières, persistantes, d'environ 24 millim. Cônes assez longuement pédonculés , longs de 10 centim., larges d'environ 35 millim., légèrement courbés. Apophyse saillante , carénée transversalement ; protubérance large, déprimée , ru- gueuse , de couleur brune , striée , à stries irradiant souvent dans TRAITÉ DES CONIFÈRES. 36 562 : _PINUS. une très-grande partie de l'apophyse. Graines irrégulièrement trigones, d'à peine 4 millim. de diamètre, assez largement caré- nées, à testa osseux, très-dur, brun fauve, tiqueté dé noir. Jeunes plantes : Cotylédons 7-8, trigones, comprimés, de 30 à 35 millim. Tigelle courte, assez robuste, rouge violacé. OBserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 80, le Pinus Northumberlandiana, Roezl, serait synonyme du P. Pseudo- strobus, Lindley. 134. Pinus Rummeliama, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 12. Gord. Pinet. 262. « Feuilles quinées, triquètres, longues de 18 centim.; gaines soyeuses, de 20 millim. Cônes légèrement recourbés au sommet, longs de 14 centim., larges de 45 millim. Apophyse très-lisse, bombée, arrondie au sommet, déprimée à la base ; protubérance arrondie , portant un petit mucron. «Arbre de 30 mètres, à branches très-grosses et à feuilles peu serrées. — Habite près de San-Rafael, sur le chemin de Zayaléta, à une altitude de 8,000 pieds. » Rozzz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. BRoezl : Rameaux courts et gros. Feuilles de moyenne grosseur, triquètres, très-rapprochées au sommet des rameaux, longues de 21 centim.; gaînes courtes, écailleuses. Cônes pédonculés, courbés, surtout au-dessus du milieu , à écailles brunâtres, comme maculées; apophyse élevée- arrondie, carénée transversalement ; protubérance saillante, brune, très-finement mucronulée , à mucron très-court, tourné vers le sommet du cône. Graines irrégulièrement trigones, d'environ 4 millim. de diamètre, légèrement ondulées, à angles arrondis- obtus, à testa très-dur, osseux, brun ou marbré de noir, côtelé. Jeunes plantes : Cotylédons généralement 7, trigones, de 26-32 millim. Tigelle courte, assez robuste, violacé-ferrugineux. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 83, le Pinus Rumeliana,Roezl, serait synonyme du P. Pseudostrobus, Lindi. Je crois, au contraire, qu'ils ne doivent pas être confondus et qu'il y a là, au moins, une forme particulière. PINUS. 563 135. Pinus Boucheiana, Roezl, Calal. Conif. (Mexico), p. 12. Gord. Pinet. 243. « Feuilles quinées, triquètres , finement serrulées, longues de 20 à 28 centim. ; gaines longues de 20 à 25 millim. , soyeuses, persistantes. Cônes légèrement courbés, longs de 13 centim., larges de 5. Apophyse rhomboïdale, transversalement carénée, déprimée à la base ; protubérance saillante, pointue. « Arbre de 30 à 35 mètres, très-régulier, qui habite sur le versant ouest de l’Ixtacihuatl, près d’Améca. » Roezz, L. c. Osserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 72, le Pinus Boucheiana, Roezl, serait synonyme du P. Pseudostrobus, Lindley. — Je n’ai pas vu d’échantillon. 136. Pinus Van Geertii, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 43. Gord. Pinet. 265. « Feuilles quinées, triquètres, assez grosses, longues de 26 cen- tim.; gaines très-longues, de 30 à 35 millim., très-soyeuses. Cônes recourbés, longs de 15 centim., larges de 5. Apophyse presque quadrangulaire , très-plane, horizontalement et transversalement carénée , très-déprimée au centre , finement rayée ; protubérance large , plane. «Arbre de 25 à 30 mètres, à branches étalées-relevées au sommet.— Habite près de la hacienda de Tomacoco. » Rorzz, L. c. Osserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 85, le Pinus Van Geertii, Roezl, serait synonyme du P. fiifolia, Lindley. Je n’ai pas vu d’échantillon. 13%. Pinus Boothiana, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 12. Gord. Pinet. 243. « Feuilles quinées, triquètres, longues de 22 centim., raides ; gaines soyeuses, de 20 millim. Cônes longs de 17 centim., larges de 4. Apophyse quadrangulaire, carénée transversalement et du centre à la base; protubérance très-déprimée, avec un petit mucron caduc. «Arbre de 25 à 30 mètres, à branches courtes et à feuilles 564 PINUS. redressées. — Habite entre les volcans Popocatepetl et Ixtacihuatl, à une altitude d’au moins 9,000 pieds. » Roezz, L. c. Plantes vivantes : Branches dressées. Écorce gris-cendré. Feuilles quaternées et quinées, droites. OBserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. "12, le Pinus Boothiana, Roezl, serait synonyme du P. Pseudostrobus, Lind- ley, ce qui me paraît au moins douteux. 138. Pinus elegans, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), D. 12. Gord. Pinet. 248. é « Feuilles quinées , triquètres, longues de 28 centim.; gaïines soyeuses, de 25 millim. Cônes recourbés , longs de 10 centim. sur ‘* 3 de large. Apophyse très-irrégulière, légèrement carénée aux deux extrémités ; protubérance un peu déprimée. «Arbre de 30 mètres, d’un port magnifique et d’une élégance à charmer la vue. Même habitat que le précédent. » Roezz,, . c. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 15, le Pinus elegans, Roezl, serait le même que le P. Pseudostrobus, Lind- ley. — Je n'ai pas vu d’échantillon. 139. Pinus spinosa, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 12. Gord. Pinel. 263. «Feuilles quinées, triquètres , longues de 22 centim.; gaines soyeuses, de 18 à 20 millim. Cônes recourbés, longs de 10 centim., larges de 3. Apophyse irrégulièrement rhomboïdale, légèrement carénée transversalement, bombée au sommet, déprimée à la base; protubérance saillante, terminée par un mucron épineux et recourbé. « Arbre très-régulier, de 25 à 30 mètres, offrant par ses feuilles ‘ retombantes un aspect des plus agréables. Croït en haut d'Amé- caméca, à une altitude de 8,000 à 9,000 pieds. » Rozzz, £. c. Opserv. D'après M. Gordon, Pinet. Suppl. 84, le Pinus spinosa, Roezl, serait synonyme du P. Pseudostrobus, Lind- ley, ce qui n’est pas; qu'il en soit une forme, c’est possible, mais, dans tous les cas, il en est très-distinct. PINUS. 565 140. Pinus Comonifortii, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 22. Gord. Pinet. 246. «Feuilles quinées , ténues, d’un vert gai, longues de 10 cen- tim.; gaines courtes. Cônes pyramidaux, longs de 5 centim., larges de 35 millim. Apophyse irrégulière ; protubérance peu saillante. « Très-joli arbre, assez touffu, régulier, à rameaux horizontaux. Il s'élève seulement à 12-15 mètres et croit dans les montagnes les plus élevées des environs de Huisquiluca, à une altitude de plus de 11,000 pieds. » Rorzz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux vigou- reux, nombreux, densement garnis de feuilles, à écorce rous- sâtre, ferrugineuse par un duvet très -court. Feuilles quinées, triquètres , assez fortement serrulées, longues de 11 centim. ; gaines courtes, très-caduques. Cônes droits, très-régulièrement coniques , atténués à partir de la base, longs de 7 centim., larges de 3, à écailles luisantes, d’un gris-blanc. Apophyse déprimée , à contour supérieur arrondi, légèrement élevée ; protubérance large dans toutes les écailles, un peu saillante, déprimée, assez régu- lière , largement rhomboïdale, d’un brun-roux, portant au centre un court mucron droit, Graines ellipsoïdes , de 6 millim. de lon- gueur, larg2s d'environ 3, à testa très-mince, tendre, jaunâtre ou gris pâle, lisse. Plantes vivantes : Cotylédons généralement 6-7, plus rare- ment 8, trigones, de 23-28 millim. Branches nombreuses, parfois un peu diffuses. Écorce lisse; coussinets à peine saillants ; gaines très-courtes, bientôt nulles. OBserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 73, le Pinus Comonforli, Roezl, serait synonyme du P. leiophylla, Schiede, ce qui n’est pas; celui-là étant relativement très-rustique. Pinus Comonfortii gracilis. Pinus GRAcicis, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 21. Gord. Pinet. 250. ; « Feuilles quinées, très-fines, retombantes, longues de 9-10 cen- tim. Cônes longs de 5 centim., larges de 3. Pédoncule moyen. Apophyse rhomboïdale , arrondie au sommet, transversalement carénée; protubérance mucronée. 366 PINUS. « Arbre de 25 à 30 mètres, très-rameux et à feuillage très-touffu. L'une des espèces les plus jolies. — Habite le revers des Cordillères du côté du Pacifique, à une altitude de 9,500 à 10,000 pieds. » Roezz, l. ©. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux effilés, à écorce glaucescente. Feuilles quinées, longues de 10 centim., ténues , triquètres , lisses ; gaines courtes, écailleuses, très-cadu- ques. Cônes ovoïdes , très-réguliers , réunis, plus rarement soli- taires, pendants, portés sur un pédoncule grèle, assez long; apophyse mince, celle des écailles inférieures presque nulle, légè- rement élevée , carénée dans les écailles supérieures ; protubé- rance régulière, assez forte, saillante, celle des écailles inférieures irrégulièrement rhomboïdale ou suborbiculaire, un peu anguleuse, terminée par un mucron court, droit ou légèrement tourné vers le sommet du cône. Graines longues de 5 millim., larges d'environ 3, allongées, elliptiques, arrondies à la base, atténuées, presque pointues au sommet, à testa mince, tendre, blanchâtre. Plantes vivantes : Cotylédons 5-6, trigones, comprimés, longs de 2-3 centim. Tigelle grèle, élancée, légèrement violacée. Bran- ches relativement faibles , subdressées. Feuilles courtes, un peu tourmentées; gaines courtes, bientôt nulles. OgsEerv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 16, le Pinus ÿracilis, Roezl, serait synonyme du PL. leiophylla, Schiede, ce qui ne me paraît pas probable. Bien que voisin, il en diffère par sa végétation. Pinus Comonfortii Monte-Allegri. Pinus MonrTe-ALLEGRri, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 22. Gord. Pinet. 256. « Feuilles quinées, fines, longues de 12 centim. ; gaines squam- meuses, caduques. Cônes pyramidaux, longs de 5-6 centim., larges de 3. Apophyse plate; protubérance peu saillante, terminée par un mucron très-aigu. « Arbre de 30 à-35 mètres; tronc très-gros ; branches longues, étalées, retombantes , relevées vers le sommet; feuillage très- - touffu. C’est le plus joli du groupe ; il croit aux environs de Xochil- tepec (colline de fleurs), près de Zitacuaro, à une altitude de 9,500 à 10,000 pieds.» Roezz, /. c. Plantes vivantes : Branches nombreuses, subdressées, à écorce PINUS. 567 excessivement subéreuse, épaisse, d’un gris très-pâle; celle des jeunes rameaux glauque-cendré. Feuilles ténues, quinées, courtes; gaînes peu développées, bientôt nulles. Ogserv. Bien que l’examen des échantillons secs envoyés par M. Roezl semble démontrer que cette espèce est à peine différente du Pinus Comonfortii, cependant les plantes vivantes sont sensiblement différentes; je ne puis donc partager l’o- pinion de M. Gordon, qui, dans son Pinetum (Suppl., p. 73), la considère comme identique avec le P. leiophylla, Schiede. Pinus Comonfortii Lerdoiï. Pinus LerDot, Roez], Catal. Conif. (Mexico), p. 23. Gord. Pinet. 254. Pinus HuisquirLucaEnsis, Roezl, Catal. (Mexico), p. 22. Gord. Z. c. 253. « Feuilles quinées, triquètres, glauques, longues de 10 à 13 cen- tim. ; gaînes caduques. Cônes pyramidaux, longs de 6 centim., larges de 3. Apophyse &rrondie au sommet, large de 12 millim. sur 11 de hauteur; protubérance couleur brun foncé , pourvue d’un mucron aigu qui se détache au toucher. «Arbre de 15 à 20 mètres, à branches étalées , très-longues et très-serrées, forme de parasol; aspect tout particulier. Il habite le versant méridional de l’Ajusco, à une altitude d'environ 41,000 pieds. » Rorzz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux grêles, à écorce glaucescente; coussinets peu saillants , non décurrents. Feuilles glauques , ténues, finement serrulées, longues de 11 cen- tim. ; gaines écailleuses , excessivement caduques. Cônes ovoïdes- coniques, droits ou un peu convexes d’un côté, pédonculés, longs de 7 centim., larges de 35 millim.; apophyse légèrement élevée sur le milieu, très-déprimée dans son contour supérieur; protu- bérance légèrement saillante, mamelonnée vers le centre, qui porte un mucronule dressé. Graines longues d'environ 4 millim. , larges d’un peu plus de 2, assez régulières , subelliptiques, con- vexes, à testa mince, tendre. Plantes vivantes : Cotylédons 5-7, le plus souvent 6, étalés, largement trigones, de 18 à 25 millim. Branches nombreuses, dressées, assez grèles. Écorce gris-cendré, glaucescente, couverte d'une pellicule épidermique d’un gris foncé qui se détache plus tard. Feuilles quinées, assez ténues ; gaines courtes, bientôt nulles. 568 PINUS. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 19, le Pinus Lerdoi, Roezl, serait synonyme du P. leiophylla, Schiede; il en diffère, au contraire, très-sensiblement, si ce n’est comme espèce, du moins comme variété. J’ai cru devoir réunir au P. Lerdoi, Roezl, le P. Huisqui- lucaensis, du même auteur, car les différences que j’ai trou- vées entre ces plantes ne m'ont pas paru suffisantes pour constituer une variété particulière. Pourtant les plantes m'ont toujours paru plus délicates; elles pourraient peut- être être séparées lorsqu'elles seront mieux connues. 141. Pinus Decandollei. Pinus DECANDOLLEANA , Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 22. Gord. Pinet. 246. « Feuilles quinées, ténues, glaucescentes, longues de 10 centim.; gaines courtes, très-caduques. Cônes pyramidaux, longs de 6 cen- tim., larges de 4. Apophyse plane, irrégulière, large de 15 millim. sur 10 de haut; protubéranee déprimée, légèrement mucronée. « Arbre de 25 à 30 mètres, pyramidal. Il ressemble beaucoup, au premier abord, au Pinus Strobus. » Roezz, [. c. Échantillons secs envoyés par M, Roezl : Rameaux effilés, à écorce d'un gris-roux , cendrée , tomenteuse-ferrugineuse par un duvet court ; coussinets plats, à peine saillants. Feuilles quinées, ténues, glaucescentes , lisses ou à peine serrulées ; gaines mem- braneuses , excessivement caduques. Cônes très-régulièrement ovoïdes-coniques (comme chez le Pinus oucarpa, mais plus petits), portés sur un pédoncule court, gros, placé au milieu du cône, longs d'à peine 7 centim., larges d’un peu plus de 4, très-réguliè- rement acuminés au sommet qui est pointu ; apophyse irrégulière, plus large que haute, gris-cendré brunâtre , lisse ; protubérance large, rhomboïdale, arrondie, concave , à bords légèrement sail- lants, portant au centre un mucronule droit, élargi transversale- ment. Graines longues de 4 millim., larges de plus de 3, irrégu- lièrement trigones, comprimées , à testa mince, tendre, à aile cultriforme s’élargissant à partir de la base et remarquablement ventrue, puis diminuant insensiblement, obtuse au sommet, PINUS. 569 longue de 22 millim., large de 10-11, mince, transparente, striée de roux-brun. — Les feuilles sont très-fragiles lorsqu'elles sont sèches. Plantes vivantes : Cotylédons généralement 6, étalés, de 18-24 millim. de longueur. Branches longues, relativement faibles. Feuilles quinées ; coussinets très-plats. Écorce lisse, glauque ; gaines courtes, non fimbriées. Graines largement elliptiques, longues d'à peine 5 millim., larges de 3, très-légèrement compri- mées, à testa mince, tendre, brunâtre, marbré. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 74, le Pinus Decandolleana, Roezl, serait le même que le P. leiophylla , Schiede, fait que je ne puis admettre. A mon avis il consti- tue un type particulier dans lequel rentrent les trois formes ou variétés suivantes. Tous sont remarquables par la forme de leurs cônes, qui sont très-courtement ovoïdes-coniques, pointus, et qui rappelle celle du cône du P. oocarpa, mais avec des dimensions plus petites; leur pédoncule est surtout relativement très-gros. Pinus Decandollei dependens. Pinus DEPENDENS, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 23. Gord. Pinet. 247, « Feuilles quinées, triquètres, ténues, longues de 10-12 centim.; gaines squammeuses, très-caduques. Cônes coniques, longs de 5 centim., larges de 35 millim. ; pédoncule très-long et très-gros. Apophyse très-irrégulière , tout à fait plane à la base du cône et saillante au sommet ; protubérance large, ovale, munie d’un gros mucron qui devient très-saillant vers le sommet du cône. « Arbre de 20 à 25 mètres, très-droit; ses branches sont pen- dantes comme celles du Cupressus pendula, ce qui le fait distin- guer de loin. — Il croît sur une colline près de la route de Mexico à Cuernavaca, à une altitude d'environ 8,000 pieds. » RoezL, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles souvent quaternées et quinées sur le même rameau, très-ténues, longues de 12 centim. ; gaines écailleuses , membraneuses, très-caduques. Cônes très-régulièrement ovoides-coniques, atténués au sommet, assez ionguement et fortement pédonculés ; apophyse des écailles inférieures très-irrégulière , plane ou légèrement saillante. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 6-8, d'environ 30-35 millim. 970 PINUS. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 74, le Pinus dependens, Roezl, serait synonyme du LP. leiophylla, Schiede; fait qui mérite confirmation. Pinus Decandollei verrucosa. Pnus verRucosA, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 22. Gord. Pinet. 266. : « Feuilles quinées , droites, glauques, longues de 8-10 centim. ; gaines caduques. Cônes longs de 5 centim., larges de 4. Apophyse verruqueuse , gris clair, arrondie au sommet ; protubérance peu saillante , brun foncé. «Cette espèce est la plus petite de ce groupe. — Habite les montagnes les plus élevées des environs de Huisquiluca, à une altitude d’au moins 11,000 pieds. » Rogze, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux à écorce très-clauque. Feuilles quinées, ténues, triquètres, à peine serru- lées , longues de 10-11 centim.; gaines écailleuses-membraneuses, très-caduques. Cônes ovoïdes-coniques , longs de 5 centim., larges de 35 millim.; apophyse très-relevée-arrondie vers la partie supé- rieure moyenne de l’écaille, lisse, carénée dans la partie longi- tudinale placée au-dessus de la protubérance, qui est doublement carénée ; protubérance assez large, suborbiculaire, déprimée sur les écailles inférieures , obtuse, finement mucronulée, carénée longitudinalement et dans Ia partie placée au-dessous dela protubé- rance ; apophyse des écailles supérieures élevée-carénée transver- salement; protubérance de ces mêmes écailles octogone ou subor- biculaire bordée d’une partie saillante, d’un roux clair; toutes portant un mucron assez gros, droit, ou le plus souvent légèrement dressé. Graines subelliptiques, à testa mince , tendre , roux ou brunâtre , longues de 4 millim., larges d'environ 3. Plantes vivantes buissonneuses. Branches grèles, nombreuses, à écorce gris-cendré, glauque; gaines courtes, bientôt nulles. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 86, le Pinus verrucosa, Roezl, serait le même que le P. leiophylla, Schiede, ce qui n’est pas, à mon avis. Pinus Decandollei Khrenbergii. Pinus EurENBERGI1, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 21. Gord. Pinet. 248. (?) Pinus ERRENBERGUI, Endl, Syn. Conif. 151. PINUS. 571 « Feuilles quinées, raides , longues d’environ 8 centim.; gaines courtes, squammeuses. Cônes longs de 5-6 centim., larges de 3. Apophyse rhomboïdale, déprimée,transversalement aiguë, carénée; celle des écailles inférieures latéralement plus étroite; protubé- rance excentrique, orbiculaire, prolongée en un mucron aigu. — Habite à Réal del Monte , à une altitude de 8,000 pieds, et aux environs de Guajimalpa , à plus de 10,000 pieds. » Rorzz, L. c. Échantillons secs envoyés par BH. Roezl : Rameaux effilés ; coussinets suborbiculaires, légèrement saillants, non décurrents. Feuilles triquètres, très-ténues, lisses, longues d’à peine 10 centim..; gaines écailleuses membraneuses, très-caduques. Cônes très-régu- lièrement ovoides coniques , atténués-arrondis, obtus au sommet, portés sur un pédoncule très-gros, placé au milieu du cône, longs de 5 centim., larges de 35 millim.; apophyse mince, à contour souvent un peu irrégulier, à peine élevée, si ce n’est transversale- ment dans les écailles supérieures ; protubérance large, déprimée, irrégulièrement orbiculaire dans les écailles inférieures, plus saillante et plus rhomboïdale dans les écailles supérieures, portant au centre un mucronule droit. Graines longues de 4-5 millim., larges d'environ 3, à testa mince, très-tendre, jaunâtre, parfois marbré. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 5-7, d'environ 25 millim. OBsERv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 15, le Pinus Ehrenbergü , Roezl, serait synonyme du P. leiophylla, ce qui n’est pas. Ces quatre espèces de M. Roezl forment un petit groupe voisin du P. leiophylla, mais néanmoins très-distinct. J'ai donc cru devoir les rapprocher, mais non les confondre, 149. Pinus cedrus, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 23. Gord. Pinet. 245. « Feuilles quinées, triquètres, glaucescentes, très-ténues, longues de 8-10 centim. ; gaines très-caduques. Cônes longs de 5 centim., larges de 3. Apophyse irrégulière, quelquefois arrondie ; protubé- rance plane , armée d'un mucron épineux, assez saillant à la base et vers le sommet du cône. « Cet arbre a une ressemblance telle avec le Cèdre du Liban que de loin on ne croirait jamais voir un Pin. Ses branches, qui commencent tout près de laterre, sont étalées, et, de mème que 972 PINUS. le tronc, tellement garnies de jeuues pousses qu’on croirait voir une pyramide de gazon. Il atteint 20 mètres à peu près, ombrageant un espace de 40 mètres de diamètre au moins. Habite sur une colline près de la route de Mexico à Cuernavaca, à une altitude d'environ 8,000 pieds. » Roezz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles quinées, extrêmement ténues, à peu près lisses, longues d’au moins 12 cen- tim.; gaines écailleuses membraneuses, très-caduques. Cônes pédonculés, régulièrement ovoïdes-coniques, atténués et presque pointus au sommet, longs d'au moins 5 centim., larges de 3, portés sur un ne assez long, relativement Det ; apophyse irrégulièrement élevée-arrondie ; Hubs subrhomboïdale , parfois irrégulièrement octogone, à angles arrondis dans les écailles inférieures. Dans les écailles supérieures l’apophyse est légère- ment carénée transversalement, et la protubérance, en forme de losange, porte au centre un mucron court, assez épaté, d’une cou- leur plus claire. Graines longues d'environ 5 millim., larges d’au moins 3, subelliptiques, acuminées aux deux bouts, à ni mince, tendre, jaune pâle, pointillé de gris. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons nc 7, étalés, incurvés, ténus, d'environ 25 millim. Tigelle grêle. Osserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl."13, le Pinus cedrus, Roezl, serait synonyme du P. leiophylla, Schiede, fait qui est au moins très-douteux. Je ferai, à l’occasion de toutes ces espèces, que M. Gordon réunit au P. leiophylla, l'observation suivante, qui, je crois, sera bien comprise. Il est impossible, selon moi, que M. Roezl, qui ne manque pas de connaissances, ait, en voyant les plantes, donné des noms différents à des choses qui étaient les mêmes. - 143. Pinus interposita, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 78. « Cette espèce diffère du Pinus Teocote, Schiede, par ses feuilles réunies par 3, par 4 et par 5 dans chaque gaine, et aussi par ses cônes, qui sont un peu plus longs. » GornoON, L. c. Plantes vivantes : Branches étalées-ascendantes , relativement PINUS. 573 grèles, un peu diffuses. Écorce des jeunes rameaux lisse, gris- blanc. Feuilles quinées, ténues. — Plante distincte. Habite le Mexique. 144. Pinus depauperata, Roezl, ex Gord. Pinet. - Suppl. 74. Opserv. D’après M. Gordon, /. c., cette prétendue espèce serait une forme du Pinus Russelliana ou du P. macrophylla, ce que ne justifient pas les plantes vivantes que j'ai pu ob- server. Voici les caractères que celles-ci m'ont présentés : Branches élalées, ascendantes, un peu diffuses. Écorce grise, glaucescente, lisse. Feuilles quinées. 145. Pinus cornen, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 74. « Espèce nouvelle et distincte, voisine du Pinus Devoniana. » GorDow, /. c. Ê Tripu. — T'ÆDA (1). 146. Finus Standishii, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), 1857. p. 30. Gord. Pinet. 226. « Feuilles ternées , quelquefois quaternées et quinées sur la mème branche, longues de 12 centim.; gaines soyeuses, de 20 à 22 millim. Cônes ovales, longs de 11 centim., larges de 4. Apo- physe irrégulière , très-déprimée au centre, saillante à la base, large de 21 millim. sur 10 de hauteur ; protubérance petite, très- finement mucronée. » RogzL, /. c. Échantillons secs cnvoyés par M. Roezl : Rameaux se dé- nudant promptement à la base, scabres par les coussinets ; jeunes bourgeons à écorce glauque-violacé. Feuilles réunies par 3, par 4 (1) Voir, pour les caractères de la tribu, page 426.— D'après les descriptions des espèces que je place dans cette tribu et l'examen que j'ai fait des échan- tillons de plusieurs d’entre elles, je ne serais pas surpris que quelques-unes dussent rentrer dans la tribu PsEUDosrRoBus, 574 PINUS. et plus rarement par 5 sur le même rameau, raides, longues de 10-11 centim., carénées , finement serrulées; gaines persistantes, d’environ 15 millim. Cônes très-courtement pédonculés, légère- ment courbés, ovales, atténués, obtus au sommet, longs de 10 centim., larges de 45 millim., très-obliquement tronqués à la base, d'un violet foncé; apophyse large, irrégulière, mince, . déprimée , élevée-bosselée dans sa partie inférieure ainsi qu'à l’extrémité des angles; protubérance légèrement saillante, placée dans une dépression, finement mucronulée. Graines subellipti- ques , à angles arrondis, parfois très-légèrement ondulées, à testa dur, brunâtre ; aile membraneuse, finement striée de roux-marron, longue de 30-32 millim., large de 8-9, souvent courbée en arrière. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons généralement 6, trigones, assez gros, d'environ 2 centim. Tigelle très-courte, rouge-violacé. OBsEry. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 84, le Pinus Standishi, Roezl, serait synonyme du P. Hartwegü, Lindl.; assertion, à mon avis, un peu hasardée. 14%. Pinus Lawsonii, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 64 et 78. D’après M. Gordon, cette espèce, très-distincte, constitue un arbre de moyenne grandeur, à rameaux grèles, très-feuillus. Boutons gemmaires résineux, couverts d’écailles imbriquées. Feuilles ternées ou quaternées, longues d'environ 15 centim., assez ténues, lisses, non denticulées; gaines des jeunes feuilles longues d’environ 25 millim., composées d’écailles lâchement im- briquées , soyeuses ; celles des vieilles feuilles beaucoup plus courtes, plus ou moins garnies d’écailles distantes, tourmentées. Cônes longs de 5-6 centim., larges d’à peine 2 à la base, coniques, de couleur gris-cendré , ressemblant beaucoup à ceux du Pinus sylvestris sous tous les rapports, à écailles très-petites, la plupart de dimensions égales, excepté celles de la base du cône, qui sont plus étroites, tandis que les autres sont plus larges ou épaissies au sommet, parfois légèrement recourbées ; protubérance arrondie sur les écailles inférieures, cannelée sur les écailles supérieures, toutes terminées par une large pointe obtuse, de couleur sombre. Habite les hautes montagnes du Mexique. PINUS. 579 148. Pinus Roezkiii. Pinus REsINOSA, Roezl, Catal. Conif. L. c. p. 30 (non Soland. nec Gord.). Pinus scopariA, Roezl, Z. c. Gord. Pinet. Suppl. 83. « Feuilles ternées, quaternées et quinées sur la mème branche, d’un vert-gris, longues de 13 centim.; gaines soyeuses, de 15 à 18 millim. Cônes ovales, très-résineux, d’un violet presque noir, longs de 9 centim., larges de 4. Apophyse quadrangulaire, très- saillante , déprimée au centre; protubérance petite, avec un mucron redressé. » Roezz, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl: Rameaux gros, rugueux dans la partie dénudée par suite des coussinets saillants imbriqués, couverts , lorsqu'ils sont jeunes, d’une écorce violacée, glaucescente. Feuiiles fernées, souvent quaternées, plus rarement quinées , triquètres. Cônes pédonculés, bruns, couverts d’une résine jaunâtre , droits, régulièrement ovales, arrondis-obtus au sommet , longs de 9 centim., larges de 45 millim; apophyse irré- gulière , saillante, bombée dans presque toute sa surface ; protu- bérance déprimée, ordinairement concave , portant au centre un mucronule souvent placé sur une petite saillie. Graines irrégu- lièrement trigones, presque aussi larges que longues , d'environ 4 millim. de diamètre, à testa osseux, très-dur, noirâtre ; aile rousse , finement striée, membraneuse , allongée, presque obli- quement tronquée , échancrée près du sommet, longue de 20 mil- lim., large de 6. Cotylédons généralement 6-7, assez gros, large- ment trigones , d'environ 20-22 millim. Jeunes plantes vivantes très-ramifées dès la base , à branches très-courtes, rapprochées, diffuses. — Espèce tout à fait distincte, qui n’a réen de commun avec le Pinus Hartwegii auquel M. Gor- don (Pinet. Suppl. 82), la réunit. Il suffit, pour s’en convaincre, de se rappeler que le P. Roezlii a souvent érois feuilles à la gaine et que le P. Hartwegii en a toujours cinq. Le P. Roezlii a même un air de parenté avec certaines espèces californiennes du groupe du 2. énsignis. Pour éviter la confusion que détermine déjà la qualification resinosa, j'ai cru devoir la rejeter; j'ai fait de cette espèce le P. Roezlii. Ogserv, L'examen que j'ai fait des échantillons du Pinus 910 PINUS. scoparia envoyés par M. Roezl m'autorise à réunir cette es- pèce à la précédente. 149. Pinus Eztacilhuatlii, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 30. Gord. Pinet. 214. « Feuilles ternées, longues de 13 à 14 centim.; gaines longues de 13-15 millim. Cônes coniques, de couleur violette très-foncée, longs de 9 centim., larges de 3. Apophyse presque quadrangulaire ; protubérance très-saillante. » Roezr, /. c. Échantillons secs envoyés par M. RBoezl : Rameaux gros. Feuilles éernées, grosses, légèrement serrulées, longues de 14 cen- tim.; gaines soyeuses, fimbriées, déchirées au sommet. Cônes souvent légèrement convexes , très-acuminés, obtus au sommet, réunis en très-grand nombre, longs d’au moins 8 centim., larges de 4, souvent obliquement tronqués à la base; apophyse rhom- boïdale-allongée , plus haute que large, carénée-élevée transver- salement et aussi longitudinalement dans les écailles inférieures ; protubérance élevée, pyramidale-arrondie , obtuse, droite, muti- que ou mucronulée. Graines irrégulièrement trigones, à peine comprimées, longues d'environ 4 millim., larges de 3, à testa os- seux, très-dur, roux foncé, marbré ou strié de brun ; aile lancéolée, élargie dès la base et presque de mème largeur dans toute sa longueur, qui est de 24 millim. sur à peine 5 millim. de largeur, d’un roux brillant foncé, très-finement striée. OBsEerv. Cette espèce paraît être très-fructifère puisque le rameau que j’ai examiné, assez gros, portait au sommet un groupe de onze petits cônes. — J'ajoute que les cônes sont violet-brun, que leur forme et leur aspect rappellent ceux de la variété vigoureuse du Pinus sylvestris. M. Gordon, Pinet. Suppl. 18, regarde le P. Iztacihuatli, Roezl, comme synonyme du P. Hartweqü, ce qui n’est pas; il n'a même, on peut le dire, rien de commun avec lui. Le P. Iztacihuatlii a des feuilles fernées; le P. Hartwegii, auquel M. Gordon le rapporte, a des feuilles quinées. 150. Finus Ameeaensis, Roezl, Catal.Conif. (Mexico), p. 3. Gord. Piner. 1213. « Feuilles ternées, quelquefois quaternées sur la même branche, PINUS. 511 ténues, longues de 14 centim.; gaines de 12-14 millim. Cônes coniques , longs de 8 centim., larges de 3. Apophyse rhomboïdale, petite, transversalement carénée, large de 21 millim. sur 7 de haut; protubérance petite, terminée par un mucron aigu.» Roezz, L. c. Échantillons secs envoyés par M, Roezl : Feuilles fernces, comprimées, à carène saillante , serrulée, longues de 14 centim. ; gaines soyeuses, blanchâtres, fimbriées. Cônes longs d’à peine 8 centim., larges d'environ 4, très-régulièrement ovoïdes, assez longuement atténués au sommet, qui est obtus ; apophyse petite, plus large que haute, d'un roux foncé, légèrement élevée et carénée transversalement; protubérance légèrement saillante, carénée, finement mucronulée. Graines subtrigones, longues d’en- viron #4 millim., à testa dur, osseux, brun ou noirâtre, tiqueté ; aile rousse, arrondie-obtuse au sommet, longue de 13-14 millim.., large d'environ 5, très-finement striée. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 5-9, effilés, longs de 25- 28 millim. Tigelle très-courte, robuste, rougeûtre. Osserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 71, le Pinus Amecaensis, Roezl, serait synonyme du P. Hartwegii, Lindl., ce qui n’est pas. Ce dernier a des feuilles quinées ; le. P. Ame- caensis, Roezl, a les feuilles fernées, très-rarement quaternées. 151. Pinus Papeleui, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 31. £ « Feuilles ternées, quaternées et quinées, raides, longues de 21 centim. ; gaines très-soyeuses, de 20 millim. de longueur. Cônes cylindriques, légèrement recourbésau sommet. Apophyse moyenne, déprimée au centre; protubérance très-déprimée, mucronée. » RoezL, /, c. Ogserv. Je n’ai pas vu d'échantillons de cette espèce, qui, d’après M. Gordon, Pinet. 226 et Suppl. 81, serait synonyme du P. Hartwegü. 152. Pinus Aeulcensis, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), p. 30. Gord. Pinet. 213. «Feuilles ternées, longues de 14 centim.; gaines soyeuses, longues de 15 millim, Cônes d’un violet noir, ovales, légèrement TRAITÉ DES CONIFÈRES. s 37 578 PINUS. recourbés ; longs de 8 centim., larges de 3 ; apophyse très-sail- lante, irrégulière, quelquefois quadrangulaire, déprimée au centre. La protubérance se trouve plus à la base de l’apophyse ; elle est large et aiguë. » Roez, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles éernées, comprimées, carénées, à carène sensiblement serrulée, longues de 15-18 centim; gaines persistantes, soyeuses, fimbriées au sommet. Cônes pédonculés , résineux, violacés, longs de 6-7 cen- tim., larges de 35 millim., légèrement arqués, brusquement atté- nués au sommet, obtus ; apophyse épaisse, bombée-arrondie dans toute son étendue; protubérance saillante, parfois tuberculiforme, déprimée, courtement mucronulée. Graines subtrigones, à peine , comprimées, longues d’au moins 4 millim. , larges d'environ 3, à angles très-arrondis, obtus, à testa très-dur, noirâtre ou brun, tiqueté. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 5-6, trigones, assez épais, longs d'environ 22 millim. Tigelle courte, rouge violet. O8Bserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 11, le Pinus Aculcensis, Roezl, serait synonyme du P. Hartwegii, Lindl., ce qui n’est pas. Ces espèces appartiennent même à des sec- tions différentes : celle-là à la section Tæda, celle-ci à la section Pseudostrobus. Si, par hasard, parmi les plantes de cette section, il en est qui font double emploi, il ne peut toutefois être douteux qu’elles sont différentes de toutes celles qui ont été décrites, par conséquent de toutes celles auxquelles les a rapportées M. Gordon; fait qui ressort non-seulement des descriptions qui les accompagnent, mais encore de l’observation suivante, qui se rattache à celle qu’a faite M. Roezl, et que je vais rap- porter parce qu’elle me paraît conforme à ce que j'ai vu de ces plantes : « Les arbres de tout ce groupe atteignent tous une hauteur de 40 à 50 mètres et au-dessus ; ils habitent les régions les plus élevées des montagnes Popocatepetl et Iztacihuatl, pres-: que jusqu’à la limite de toute végétation, à une altitude de 13,000 à 14,000 pieds. Ils sont parfaitement droits ; les branches grosses, le feuillage d’un vert gai, parfois glauque, et très- touffu. Les cônes, qui sont d’un violet presque noir et très-rési- PIN US. 519 neux, viennent à l'extrémité des pousses. C’est surtout le P. resinosa qui se distingue par l’excellence de son bois et par la quantité de résine qu’il produit, puisqu'on calcule qu’un seul arbre peut en donner pour 40 à 50 piastres (200 à 250 francs). Voilà probablement les arbres qui conviennent le mieux à l'Europe et que nous recommandons également à l’attention des propriétaires; il est difficile d’en trouver de plus rusti- ques et qui promettent de plus grands bénéfices.» (Roezl, Catal. Conif. Mexico, p. 31.) M. Roezl dit, de plus, que toutes ces espèces ont les cônes d’un violet-noir. J'ajoute que tous les échantillons que j'ai examinés dénotent, en effet, des sortes particulières, qui semblent constituer une tribu spéciale qui relierait les espè- ces mexicaines avec certaines autres tout particulièrement propres à la Californie. 4153. Pinus Vilmoriniana, Roez], Catal. Conif. (Mexico), p. 20. Gord. Pinet. 215. « Feuilles ternées, raides, plates, longues de 12 centim. ; gaines . longues de 7 millim. Cônes légèrement recourbés, longs de 4-5 centim., larges de 2. Pédoncule court, Apophyse comparativement grande, arrondie au sommet; protubérance large, de couleur gris cendré. « Cet arbre atteint 40 à 50 mètres; ses longs rameaux flexibles, joints à sa taille, lui donnent un aspect des plus majestueux. Il croit entre le mont Ajusco et Las Cruces, à une altitude de 10,000 à 11,000 pieds. » RoezL, /. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles fernées, ‘triquètres, finement serrulées, longues de 14 centim.; gaînes soyeuses, d'environ 15 millim. Cônes pendants, pédonculés, longs de 5 centim., larges de 22-25 millim., légèrement courbés, surtout au-dessous du milieu, atténués, pointus au sommet; apophyse des écailles inférieures très-développée, transversalement élevée- carénée dans les supérieures; protubérance saillante, arrondie- obtuse, mutique, très-rarement mucronulée. Graines légèrement comprimées , subelliptiques, longues de 5 millim., larges de 3-#, à testa mince, très-tendre, gris cendré, brunâtre. Plantes vivantes : Cotylédons 5-6, trigones, d'environ 12-15 »80 PINUS. millim. Branches nombreuses, dressées. Écorce des jeunes ra- meaux gris-cendré, ferrugineux. Feuilles quinées, droites, rap- prochées, assez grosses ; gaines courtes, bientôt nulles. OBsERY. D’après M. Gordon, Pinel. Suppl. 86, le Pinus Vilmoriniana, Roez, serait synonyme du P. Teocote, Schiede, assertion qui mérite d’être vérifiée. Pinus Vilmoriniana Besseriana. Pinus BESSERIANA, Roezl, /. ©. p. 20. Gord. Pine. 214. «Feuilles ternées, raides, plates, longues de 13 à 14 centim.; gaines longues de 10 à 11 millim. Cônes presque droits, longs de 6 centim., larges de 3. Pédoncule moyen. Apophyse cordiforme, trilobée au sommet, transversalement carénée; protubérance très-large et très-saillante. Même habitat que le précédent (Pinus V’ilmoriniana).» Roezz, L. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Rameaux grêles, à écorce rougeûtre ; coussinets peu saillants. Feuilles ternées, parfois quaternées sur le même rameau, un peu planes, légère- ment serrulées, longues de 12 centim; gaînes soyeuses, entières, de 12 millim. Cônes pédonculés, fusiformes-cylindriques, presque droits, longs de 6-7 centim., larges de 29-22 millim., légèrement atténués, obtus au sommet; apophyse plus large que haute, élevée-carénée transversalement, souvent fort élevée et comme bosselée aux angles latéraux; protubérance plus foncée que l’apo- physe, souvent gris-cendré, grande, régulièrement saillante, dé- primée, terminée par un mucronule court, droit, caréné. Graines longues d’environ 5 millim., larges de 3, subelliptiques ou irrégu- lièrement trigones, à testa mince, très-tendre , souvent brunâtre. Plantes vivantes : Cotylédons 5-7, très-rarement 4, souvent as- surgents, effilés, longs, de 20-24 millim. Branches dressées, nom- breuses. Rameaux à écorce gris cendré, lisse, glaucescente-vio- lacée. Feuilles ternées droites et dressées le long des rameaux, d'un vert foncé; gaines courtes, bientôt nulles. — Variété très- distincte. OBsERv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 12, le Pinus Besseriana serait le même que le P. Teocote, Schiede, fait qui est au moins douteux. PINUS. 581 154. Pinus microcarpa, Roezl, Catal, Conif. (Mexico), p. 21. | (2) Pinus OTTEANA, Roezl, Vilmor. Cutal. Conif. du Mexique, p. 18. Pinus microcaARPA, Gord. Pinet. 214. « Feuilles ternées, presque plates, larges, longues de 18 centim.: gaines soyeuses, longues de 15 millim. Cônes longs de 4 centim., larges de 25 millim. Apophyse rhomboïdale, arrondie, bombée au sommet; protubérance large, peu saillante. « Arbre de 40 à 45 mètres, qui se distingue facilement par ses petits cônes. Il croit dans les environs de Morélia. » Roezz, £. c. Échantillons secs envoyés par M. Roezl : Feuilles ternées, légèrement carénées en dedans, assez grosses, raides, courtement terminées au sommet en une pointe courte, longues de 16 centim.; gaines écailleuses, fimbriées, roux clair. Côues pédonculés, longs de 45 millim., larges de 25-28, ovales, légèrement convexes, cour- tement atténués-obtus au sommet; apophyse légèrement saillante, arrondie transversalement, non carénée; protubérance très-large comparativement, légèrement convexe, déprimée, finement et courtement mucronulée. Graines subelliptiques, longues de 5 mil- lim., larges d'environ 3, à testa mince, très-tendre, jaunätre ou tiqueté de brun; aile longue de 15 millim., large d’à peine 5, sca- rieuse, finement striée de roux. Jeunes plantes vivantes : Cotylédons 5 -7, trigones, de 22- 25 millim. Plantes vivantes : Branches nombreuses, grèles, un peu diffuses. Rameaux couverts d’une écorce sensiblement jaunâtre, lisse. Feuilles ternées, assez ténues, jaunâtres , surtout à la base, tom- bantes; gaines courtes, bientôt nulles. Ogserv. D’après M. Gordon, Pinet. Suppl. 79, le Pinus microcarpa, Roezl, serait synonyme du P. Teocote, Schiede, ce qui n’est pas exact; c’est, au contraire, une plante érès- distincte. Quant au P. Ofteana, Roezl, l'examen que j'ai fait de ses cônes m'autorise à le regarder comme synonyme du P. micro- carpa. En effet leurs cônes sont exactement semblables. — Je n’ai point vu de feuilles. — J'étais d'autant plus autorisé à )82 PINUS. les croire identiques que le P. Ofteana n’a été décrit nulle part, et que les cônes que j'ai étudiés, envoyés par M. Roezl, m'ont présenté l'identité dont je viens de parler. 455. Pinus Mulleriana, Roezl, Catal. Conif. (Mexico), 1857. p. 21. « Feuilles ternées, grosses, raides et pointues, longues de 12 centim.; gaines soyeuses, longues de & millim. Cônes coniques, longs de 8 centim. sur 3 1/2 de diamètre. Apophyse rhomboïdale, plate, de couleur gris-jaunâtre ; protubérance plus foncée et peu saillante. « Arbre de 25 à 30 mètres de hauteur. Il habite les environs de Réal del Monte, à une altitude de 8,000 à 8,500 pieds. » Roezz, L. c. Plantes vivantes : Branches grosses, dressées, peu nom- breuses; rameaux à écorce gris-blanc; gaines courtes, persistantes, soyeuses. Feuilles ternées, dressées, raides. Arbre très-vigoureux, élancé, paraissant devoir acquérir de grandes dimensions. — À quelques rapports (relatifs, bien en- tendu), par son aspect général, avec le Pinus Gerardiana. —- Espèce très-distincte. Ogserv. M. Gordon, Pinet, Suppl. 80, dit que cette es- pèce est la même que le Pinus Teocote, Schiede. Ce que je puis affirmer, c’est que cela n’est pas, et que, au contraire, les plantes n’ont rien de commun avec ce dernier. Espèces de Conifères mexicaines dont M. Roezl, que je sache, n'a donné aucune description. 136. Pinus atrovirens, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 71. Osserv. D’après M. Gordon, cette espèce serait synonyme avec le Pinus Harlwegiü, Lindley. 135%. Pinus Calocote ou Galoeote., Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 73. Ossery. D’après M. Gordon, cette espèce serait la même que le Pinus Teocote, Schiede. PINUS. S 083 158. Pinus cornea, Roczl, ex Gord. Pinet. Suppl. T4. Onserv. Le Pinus cornea, d’après M. Gordon, constitue une nouvelle et distincte espèce ayant du rapport avec le P. Devoniana. 159. Pinus Chalmaensis, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 73. OnsEerv. Les plantes vivantes de cette espèce que j'ai eu occasion d'examiner m'ont présenté les caractères suivants : Branches grosses. Écorce gris-roux, non glauques; coussinets saillants, longuement décurrents. Feuilles quinées, longues, assez ténues, un peu tourmentées; gaines soyeuses, entières. D’après M. Gordon (£. c.), le Pinus Chalinaensis serait le même que le P. Winchesteriana; ce qui me paraît douteux, d’après les échantillons que j'ai vus. 160. Pinus frondosa, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. T6. « Est le même que le Pinus Hartwegüi, Lindl.» Gonr». /. c. 161. Pinus fertilis, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 76. « Est le même que le Pinus Cembroides, Gordon.» Gorp. /. €. 162. Pinus Hugelii, Roezl, ex Gord. Pinel. Suppl. T1. Orserv. D’après M. Gordon, L. c., le Pinus Hugeli, Roezl, serait le même que le P. Teocote, Schiede. Les individus vi- vants que j'ai examinés m'ont fourni les caractères suivants : Feuilles ternées, ténues. Écorce blanchâtre; gaînes très- courtes. 163. Piaus Kegelii, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 78. «Est le mème que le Pinus Teocote, Schiede. » Gonp. /, c. 584 PINUS. 164. Pinus Leroyi, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 79. « Est le même que le Pinus macrophylla, Lindi. » Go. /. c. 1653. Pinus nec plus ultra, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 80. OBserv. D’après M. Gordon, {. c., le Pinus nec plus ultra, Roezl, serait le même que le P. Wüinchesteriana, Gordon. Les individus vivants que j'ai examinés m'ont présenté les carac- tères suivants : Tige très-grosse et très-peu ramifiée. Feuilles quinées, grosses. 166. Pinus Ocampi Devoniana, Roezl, ex Gord, Pinet. Suppl. 81. «Est le même que le Pinus Devoniana, Lindl. » Gorp. /. c. 16%. Pinus retracta, Roezl, ex Gord. Pinel. Suppl, 82, « Est le mème que le Pinus Winchesteriana, Gord.» Go». L, c, 16S. Pinus subpatula, Rocz], ex Gord. Pinet. Suppl. 84. Ogserv. D’après M. Gordon, /. c., le Pinus subpatula, Roezl , serait le même que le P. patula, Schiede, ce qui me paraît douteux d’après les caractères que m'ont présentés les individus vivants que j'ai observés. Voici ces caractères : Branches grêles, étalées, pendantes. Feuilles très-ténues, tombantes. Écorce trés-blanche. Plante remarquablement distincte. 169. Pinus suffruticosa, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 84. Ogserv. D’après M. Gordon, /. c., le Pinus suffruticosa, Roezl, serait le même que le P. Hartwegii, Lindl., fait qui me PINUS. 585 paraît douteux pour deux raisons : la première, parce que le nom de suffruticosa, qui indique un très-petit arbuste à peine ligneux, n’a pu être donné par M. Roezl à un arbre qui atteint 45 mètres et plus de hauteur; la deuxième, parce que les individus vivants que j'ai observés m'ont présenté des caractères tout autres que ceux qu'offre le P. Hartwegüi. Voici l'indication de ces caractères : Branches dressées, rela- tivement faibles. Feuilles Zernées, ténues; gaînes courtes. Ainsi qu’on le sait, le P. Hartwegiü a les feuilles quinées. 120. Pinus Clamaensis, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 85. « Est le même que le Pinus Hartwegii, Lindl. » Gonp. /. c. 4191. Pinus Tomacocaensis, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 85. « Est le même que le Pinus Pseudostrobus, Lindl. » Gonp. /. c. 122%. Pinus tumida, Roezl, ex Gord. Pinet, Suppl. 85. OBserv. D’après M. Gordon, Z. c., le Pinus tumida, Roezl, serait le même que le LP. Teocote, Schiede. — Voici les carac- tères que m'ont présentés les individus vivants : Branches diffuses et écorce glauque. Feuilles fernées ; gaînes courtes. 123. Pinus Zamoraensis, Roezl, ex Gord. Pinet. Suppl. 86. « Est le même que le Pénus filifolia, Lindi. » Gor». Z. c. Voici les caractères que m'ont présentés des individus vivants : Branches très-grosses, à écorce verdâtre. Feuilles quinées, longues. OsEry. Je ferai remarquer que l'indication synonymique par laquelle, dans son Supplément, M. Gordon termine ses remarques sur les espèces mexicaines de M. Roezl, ne doit être considérée que comme provisoire, et non comme l’ex- 586 PINUS. pression exacte de la vérité. Plusieurs synonymies sont même complétement inexactes. Pour n’en citer qu’un exemple, je prendrai le Pinus rudis, Roezl, que M. Gordon considère comme étant le même que le P. protuberans. du même auteur. Je ferai observer que celui-ci a un cône frès-gros et long, tandis que le P. rudis, que M. Gordon a rapporté au LP. leiophylla, a des cônes excessivement petits. Je ferai également observer que M. Gordon a établi toutes les synonymies des plantes de M. Roezl, soit d’après l’inspec- tion de cônes, soit d’après des plantes très-jeunes, cultivées en pots et n’ayant par conséquent pas les caractères qu’elles ont normalement. On doit donc se tenir en garde contre toutes ces synonymies, ne pas trop se presser de juger, et at- tendre du temps, de l’expérience, ainsi que des observations pratiques et scientifiques , une décision que personne n’est en droit de prendre aujourd’hui. Historique. — Les Pins paraissent avoir été connus dès la plus haute antiquité, et le rôle important qu’ils ont joué à différentes époques de l’histoire ne laisse aucun doute à ce sujet. Les lignes suivantes, empruntées au Nouveau Duhamel, viennent appuyer cette assertion, «.… Chez les anciens peuples le Pin était consacré à Cybele, et on le trouve ordinairement représenté avec cette déesse. Lorsque les prêtres célébraient ses mystères, ils couraient armés de thyr- ses dont les extrémités étaient garnies de Pommes de Pin et de rubans. Atys, jeune et beau Phrygien, qui, selon la fable, fut passionnément aimé de Cybèle, ayant fait vœu de chasteté à cette déesse et l'ayant trahie en épousant la nymphe Sangaride, Cybèle l'en punit, selon Ovide, dans la personne de sa rivale, qu’elle fit périr, et, selon d’autres, en inspirant au malheureux Atys un tel accès de frénésie qu’il se mutila lui-même. La déesse, touchée d’une compassion tardive envers ce malheureux, le changea en Pin, arbre qui lui était consacré. Les Pommes de Pin étaient aussi un attribut de Bacchus, et elles étaient employées dans les sacri- fices et les orgies que l’on faisait en son honneur. Le Pin était encore consacré au dieu Sylvain, et celui-ci est souvent représenté portant à sa main gauche soit une branche, soit des fruits de Pin. . Properce donne encore le Pin au dieu Pan; il dit que le dieu d’Arcadie aime cet arbre et qu’on lui en faisait des couronnes. PINUS. 587 Une autre fable fait intervenir le dieu Pan d'une manière particu- lière dans l'origine du Pin. Une ‘jeune nymphe nommée Pithys fut, dit-on, aimée en même temps de Pan et de Borée. Pan, irrité de ce qu'elle donnait la préférence à son rival, la jeta avec tant de violence contre un rocher qu’elle en mourut. Borée, touché de la mort de Pithys, pria la Terre de la faire revivre sous une autre forme. Ses vœux furent exaucés, et elle fut changée en un arbre que les Grecs appelèrent Pithys, dont on à fait Pin; et, comme cet arbre laisse souvent écouler de la résine qui se dépose sur le tronc ou sur les branches, de là la fable qui dit que le Pin semble encore verser des larmes quand il est agité par le vent Borée. «C'est la lumière produite par la combustion des Pins qui éclairait toujours les sacrifices rendus à Isis et à Cérès, et cette dernière s’en était, dit-on, servie pour se guider lorsqu'elle alla à la recherche de sa fille Proserpine, enlevée par le dieu des enfers. Les jeunes mariés n’emmenaient leur nouvelle épouse dans leur maison que la nuit et à la lueur des torches faites avec du bois de Pin, et ces flambeaux étaient à peu près les seuls employés dans les cérémonies expiatoires. » Ces récits empruntés à la fable, et qui remontent ainsi jusqu'aux temps les plus reculés, démontrent que ces arbres ont toujours attiré l'attention, fait qui, évidemment, est dû aux avantages considérables qu’on en a toujours retirés. Culture. Les nombreuses espèces et variétés que renferme le genre Pin, la diversité de nature et de tempérament qu'ils pré- sentent, les climats et les conditions si différentes dans lesquelles ils croissent, font qu'il est absolument impossible de donner, sur leur culture, autre chose que des renseignements généraux. D'une mauière générale on peut dire que les terrains siliceux et frais, reposant sur un sous-sol perméable, conviennent au plus grand nombre d'espèces de Pins. On peut pourtant, au point de vue de la culture, sans rien préciser d'absolu, diviser tous les Pins en deux grands groupes. Dans le premier rentreront toutes les es- pèces à 2 feuilles, telles que les Pins sylvestre, les P. Laricio, etc. Ils s'accommoderont très-bien des terrains chauds et légers, et surtout calcaires ; néanmoins le Pin sylvestre et toutes les formes qui s’y rattachent pourront très-bien végéter dans des sols où le sable domine, surtout si ce sable contient des débris organiques. Quant à ceux de la section des Laricio, ils semblent se plaire mieux là où le calcaire est dominant; il en est de même des Pinus Halepensis, Brutia, Parolinianus, Pithyusa, etc., etc. 588 . PINUS. x Toutes les espèces à 3-5 feuilles pousseront très-bien dans les terres franches et légères dans lesquelles le sable siliceux entre pour une bonne partie. Plusieurs espèces aussi s’accommoderont très-bien des terrains humides et même un peu tourbeux, pourvu que l’humidité ne soit pas stagnante. Presque toutes se plai- sent dans les terrains caillouteux. Du reste, il est bien entendu que ces renseignements sont généraux, et que, suivant les loca- lités et les milieux climatériques dans lesquels on est placé, les principes qui viennent d'être posés pourront être plus ou moins modifiés, choses qui ne peuvent être prévues, que la pratique seule pourra indiquer. Multiplication, On la fait par graines, et, à défaut de celles-ci, par greffes, plus rarement par boutures. On sème les graines en terrines, ou en pots lorsqu'on en a peu ou qu'on a affaire à des espèces rares; la terre de bruyère est celle qui, en général, con- vient le mieux. Les pots sont ensuite placés dans une serre, le plus près possible de la lumière, ou bien dans des coffres, sous des châssis. Lorsqu'on a beaucoup de graines, que celles-ci appar- tiennent à des espèces communes et qu’elles germent prompte- ment, on peut semer en pleine terre en appropriant le sol aux espèces auxquelles on a affaire. Les séparages et repiquages se font dans l’année qui suit le semis; on repique en pots ou en pleine terre en prenant les précautions indiquées aux prin- cipes généraux de multiplication. Quant aux greffes, on les fait en placage, en fente ou en demi-fente, en prenant pour sujets les espèces qui ont le plus d’analogie avec celles qu’on veut mul- tiplier. Du reste, pour ceci, de même que pour les soins à donner aux greffes lorsqu'elles seront faites, on pourra se guider sur les principes que j'ai indiqués à l’article général Greffe, ainsi qu’à ceux que j'ai rappelés à la suite de presque tous les autres genres de Conifères. Usages. Les dimensions et les qualités du bois de la plupart des espèces de Pins, ainsi que les substances qu’on peut en retirer, sont telles qu'il serait plus facile de dire à quoi ils ne sont pas propres que d'indiquer les avantages qu'on peut en retirer. En effet, de leur bois, qui est excellent, on tire en grande quantité la résine dont on extrait des produits importants et de natures très- variées; l'écorce de quelques espèces sert même à tanner les cuirs; les graines de plusieurs espèces servent de nourriture à certai- nes peuplades, et avec les feuilles de toutes on peut fabriquer. des tissus qui, bien que grossiers, peuvent rendre de grands services; avec ces mêmes feuilles on fait également un papier PINUS. 589 très-résistant, qui est propre aux emballages. J'ajoute que leurs bourgeons , très-jeunes, sont très-employés en médecine, où on les considère comme un des meilleurs dépuratifs. Bien -que le Pinus sylvestris soit à peu près le seul qu’on emploie pour ce dernier usage, on peut dire qu'à peu près toutes les autres espèces pourraient l’être. Au point de vue de l’ornement, les avantages que peuvent présenter les Pins sont tellement connus qu’il serait superflu de s’y arrêter. Relativement à l’exploitation de leur bois , je rappellerai seule- ment ici, en quelques mots, qu'on doit choisir pour les cultiver les espèces appropriées au climat ou aux conditions dans lesquelles on se trouve placé, ainsi qu'au but qu’on cherche à atteindre; que le meilleur mode de plantation est de les placer le plus près pos- sible les uns des autres, en un mot, d'exploiter en jardinant. (Voir, à la fin de l’ouvrage , les différents paragraphes relatifs à la culture et à la multiplication.) n ù ARAUCARIÉES. SOUS-ORDRE. — ARAUCARIÉES. 593 SOUS-ORDRE. — Æ{raucariées. ARAUCARIÉES. Carr. Tr. gén. Conif. 412. Grands arbres originaires des parties chaudes, plus rarement tempérées, des deux hémisphères. Feuilles alternes, plus rarement subopposées, aciculaires, tétra- gones, recourbées, ou planes, acuminées-aiguës, ou lar- gement linéaires, subelliptiques, obtuses. Écailles ovu- lifères monospermes, insérées autour d’un axe central, constituant ainsi des cônes subglobuleux. Anthères multiloculaires. Graine unique sous chaque écaille, libre ou adnée, pendante. Embryon à 2-4 cotylédons épigés ou hypogés dans la germination. TRAITÉ DES CONIFÈRES. 38 594 SOUS-ORDRE. — ARAUCARIÉES. Tableau des Genres et des Tribus. $ 1. Graines adnces à l’écaille. Genres. Anthères multiloculaires. Graines adnées à l’écaille. Feuilles alternes, planes ou aciculaires, subtétragones, élargies à la base toujours acuminées-aiguës au sommet....... ARAUCARIA SC ARAUCARIA Cotylédons hypogés dans la germination... CoLyMBEA. Cotylédons épigés dans la germination.... EUTACTA. $ 2. Graines libres. , Genres, Anthères multiloculaires. Écailles dépourvues de bractées. Graines libres. Feuilles opposées et alternes, subellip- tiques ou largement linéaires, atténuées, généralement obtuses au sommet...............,......,... np DAMMARA. Ot “= ot ARAUCARIA. I. Araucaria, Jussieu. ARAUCARIA, Juss. Gen. 413. Lamb. J/lustr. t. 828. Endl. Syn. Conif. 184. Brongn. Dict. univ. d’Hist. nat. Il. 77. C1. Gay, Fl. Chil. V. 414. Carr. Man. des. PI. IV. 360. — Tr. gén. Conif. 413. Gord. Pinet. 21. CocymsEA et EurAssA, Salisb. in Linnæa Transact. NIII. 315. ALTINGIA, Don in Loud. Hort. Brit. 406. ARAuUCARIA et EutacrA, Link, ên Linnæa, XV. 541-543. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 361-363. Fleurs dioïques (?). Les mâles : Chatons terminaux, dressés sur de courtes ramilles, cylindriques, souvent allon- gés, nus ou entourés d'écailles. Étamines imbriquées, in- sérées sur l'axe, à filaments horizontaux, linéaires, compri- més, prolongés au sommet en appendice squammiforme, lancéolé, incurvé. Anthères pluriloculaires, bisériées, pen- dantes à la base du connectif, cylindriques, à loges parallèles, infléchies avant l’anthèse, s’ouvrant en arrière par une fente longitudinale. Fleurs femelles en chatons terminaux, soli- taires, nus, à écailles imbriquées, dépourvues de bractées, insérées sur l’axe, épaisses au sommet et prolongées en une pointe presque foliacée, quelquefois tronquées ou subtron- quées. Ovule unique, renversé sous chaque écaille, élargi à la base, à tégument extérieur adné à toute la face de l’écaille, à micropyle ouvert au sommet, prolongé vers la chalaze en un court lobule en forme d’aile. Cônes sphériques, à écail- les épaisses, lignescentes, étroitement imbriquées, la plu- part stériles par avortement. Graine solitaire sous chaque écaille, renversée, à tégument épaissi par sa soudure avec l'écaille. Albumen charnu. Embryon à 2-4 cotylédons épi- gés où hypogés lors de la germination, semi-cylindriques, à radicule infère. Maturation bisannuelle. 596 COLYMBEA. I. Sous-Genre Colymbea, Salisbury. CoLyMBEA, Salisb. in Linnæa Transact. NIIT. 315. Ant. Conif. 107. ARAUCARIA , sect, COLYMBEA, Endl. Syn. Conif. 185 (partim). Carr. Man. des PI. IN. 361. — Tr. gén. Conif. 414. Gord. Pinet. 21, ARAUCARIA, Link, in Linnæa, XV. 541-543. Feuilles très-élargies à la base, parfois embrassantes, planes, imbriquées, subelliptiques, souvent très-longuement acuminées. Cônes très-gros, à écailles à peine aïlées, cadu- ques. Graines à appendice basilaire peu visible, à peine attachées à l’écaille. Anthères à 12-20 loges. Cotylédons 2-4, à germination, en général, Lypogée (1). Grands arbres originaires d'Amérique. 4. Colymhen Brasiliensis. Pinus pioicA, Arab. F1. Flum. X. t. 55-56. COLYMBEA ANGUSTIFOLIA, Bertol. Piante del Brasile, 1820. p. 7. ARAUCARIA BRASILIENSIS, À. Rich. Dict. class. Hist. nat. T1. 512. Lamb. Pinet. éd. 2. I. 79. t. 46, 46 et 46ter. Loud. Arbor. IV. 2439. Forb. Pinet. Wob. 161. t. 53-54. Link, in Linnæa, XV. 543. Ant. Conif. 111. t. 51-53. Spach, His{. Vég. phan. XI. 365. Endl. Syn. Conif. 185. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 220. Knight, Syn. Conif. 43. Carr. Man. des PI. IV. 361. — Tr. gén. Conif. 415. Gord. Pinet. 23. Henk. et Hochstt. Syn. der Nadelh. 2. J. E. Nelson, Pinac. 93. ARAUCARIA RIDOLFIANA, Savi, in Atti della terza riunione degli Scien- (1) Tout en divisant le genre Araucarid en deux sous-genres, je ne puis les faire reposer exclusivement sur le caractère hypogé ou épigé des coty- lédons, parce que, chez la plupart des espèces que comprend ce genre, la germination n’est pas connue. Je crois devoir m’appuyer surtout sur les cârac- tères physiques ou sur ceux de la végétation, parce que ces caractères ont le grand avantage d’être toujours et facilement saisissables, et que, de plus, ils rapprochent des plantes qui, semblables par le facies, ont aussi le même tem- pérament. En agissant ainsi la pratique a tout à gagner et la science n’y perd rien, au contraire. COLYMBEA. 597 ziali Italiani, tenuta in Firenze (1841), p. 458 et 783. t. 2-3, et Giornale Botanico, II. 1846, p. 52. ARAUCARIA EXCELSA, Ait. ex Loud. Encycl. of Trees, 1065. Arbre de 40-50 mètres, pyramidal dans sa jeunesse, plus tard à cime étalée-arrondie. Tronc bientôt nu dans sa partie inférieure par l'épuisement successif des branches, recouvert d’une écorce gris-brun , longtemps garnie de feuilles marcescentes. Branches verticillées, étalées, puis déclinées, relevées à l'extrémité. Ramules simples, effilés , très-caducs. Feuilles alternes, longues de 2-5 cen- tim., larges de 5-8 millim., élargies-décurrentes à la base, souvent un peu tordues, glaucescentes en dessous dans les jeunes individus, terminées en une longue pointe scarieuse, fine, très-aiguë. Cha- tons femelles dressés, ovoïdes-obtus. Cônes très-gros, subglobu- leux, quelquefois légèrement déprimés. Graines comestibles, longues d'environ 5 centim. , à testa roussàtre, lisse et luisant. Habite le Brésil, où il est très-commun entre le 15° et le 25° degré (L. A.), et où il constitue de vraies forêts. — Introduit en 1816. — Gèle à Paris. Colymbea Brasiliensis elegans. ARAUCARIA BRASILIENSIS ELEGANS, Hort. Carr. Tr. gén. Conif. 415 (excl. syn. Knight). Gord. Pinet. 24. ARAUCARIA GRACILIS, Hort. ARAUCARIA ELEGANS, HOT. Branches très-nombreuses, souvent éparses, grêles , étalées ou subdressées , réfléchies au sommet. Feuilles extrèmement rappro- chées, d’un vert clair, ou plutôt glauques, beaucoup plus étroites et plus ténues que celles de l’espèce. OBserv. Cette variété, beaucoup plus naïne et plus com- pacte que l’espèce, se dégarnit beaucoup moins que celle-ci. Colymbea Brasiliensis Ridolfiana, ARAUCARIA BRASILIENSIS RIDOLFIANA, Gord. Pinet. 24. ARAUCARIA LINDLEYANA, Van Houtte, ex Gord. {. c. ARAUCARIA BIBBIANI, Hort. Italian. D'après M. Gordon, cette variété, qui serait plus robuste que le type, aurait aussi les feuilles plus larges et plus longues. On la dit surtout très-différente lorsqu'elle est vieille, fait qui me parait douteux. 598 COLYMBEA. OBserv. Cette variété est à peine différente de l’espèce. Voici l’origine qu’on lui donne. Dans le jardin du comte Ri- dolfi, à Bibhiani, près Florence, se trouvaient plantés un certain nombre d’Araucaria Brasiliensis qui y venaient à merveille, lorsque arriva un hiver rigoureux qui les détruisit, à l’excep- tion d’un seul qui, à cause de cela, fut considéré comme une variété. Mais qui ne sait que cette particularité se présente chez une foule d’autres plantes sans que pour cela il y ait lieu d’en faire des variétés. Habite , dit-on, les hautes montagnes aux environs de Rio- Janeiro, fait qui mérite vérification. Le Colymbea Brasiliensis est assez rustique; il supporte jusqu’à 6-8 degrés de froid sans trop souffrir. Ainsi, à Cher- bourg, il pousse en pleine terre. Néanmoins cet arbre n’est à recommander nulle part au point de vue de l’ornement; très- beau dans sa jeunesse , il ne tarde pas à devenir très-laid, car à mesure qu'il s’élève les branches inférieures périssent, de sorte qu'il n’a jamais que quelques verticilles de branches au sommet. Il en est absolument de même au Brésil. Il a dé plus l'inconvénient de conserver ses feuilles pendant très- longtemps après qu'elles sont sèches, ce qui en augmente encore la laideur. 2, Colymbhen imbricata. Pinus ARAUCANA, Mollin. Chili, 182. DomsEeyA CHiseNsis, Lamb. Dict. II. 301. -DomBEyA ARAUCANA, Rœusch, Nomenclat. ABIES ARAUCANA, Poir. Suppl. V. 35. Agies CoLumBaRIA, Desf. Hort. Paris. 212. COLYMBEA QUADRIFARIA, Salisb. in Linnæa Transact. VIIT: 315. ARAUCARIA IMBRICATA, Pav. Mem. Acad. Madrit. I. 197. Lamb. Pinet. éd. 2. II. 76. t. 45, 45 bis, 45ter, 45 quat. 45 quinq. et 45 sext. Popp. Reise in Chili, 1. 400. Forb. Pinet. Wob. 163. t. 55-56. Loud. Arbor. IV. 2432. f. 2286-2293. — Encycl. of Trees, 1062. Î. 1978-1986. Link, in Linnæa, XV. 549. Ant. Conif. 107. t. 48-50. Endl. Syn. Conif. 186. Lindi. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 220. Knight, Syn. Conif. 44. C1. Gay, F1. Chil. N. 415.— F1. Serr. XV. 147 (cum ic.). Carr. Man. des PL. IV. 361.— Tr. gén. Conif. 416. Gord. Pinet. 24. COLYMBEA. 599 — Suppl. 14. Henk. et Hochstt. Syn. der Nadelh. 4. J. E. Nelson, Pinac. 94. Rev. hort. 1866. p. 264. De Ternisien, Rev. hort. 1866. p. 315. ARAUCARIA CHILENSIS, Mirb. ix Mem. Mus. XIII. 49. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 364. ARAucARIA Domseyi, Rich. Conif. 86. t. 20-21. QUADRIFARIA IMBRICATA, Manetti, ex Gord. Suppl. L. c. PERUEN, Monxey-Puzzz, Chil. Arbre atteignant de 40 à 50 mètres de hauteur, à cime touffue, pyramidale-conique. Tige très-droite. Branches régulièrement verticillées, étalées, quelquefois défléchies assurgentes, les su- périeures dressées. Rameaux opposés ou épars, très-longtemps recouverts de feuilles. Ramules allongés, simples, étalés ou déflé- chis. Feuilles longues de 2-4 centim., ovales-lancéolées ou subel- liptiques, atténuées à la base, acuminées au sommet, épaisses, raides , piquantes, vertes sur les deux faces. Chatons mâles dres- sés, coniques, obtus. Cônes subsphériques, légèrement déprimés, solitaires, dressés , de 15-18 centim. de diamètre, brun foncé, à écailles nombreuses, rapprochées et régulièrement imbriquées, terminées en une pointe longue, bractéiforme, infléchie. Graines comestibles, longues de 4-5 centim., comprimées, anguleuses, à angles arrondis, subtronquées, parfois mucronulées, rétrécies à la base, lisses, luisantes, d'un roux brunâtre. — Chaque cône peut produire jusqu’à 300 graines ; les cônes s'ouvrent en mars. Habite les montagnes du Chili austral, où il est très-abondant. — Il constitue des forêts dans les Andes araucaniennes, où ses graines forment une partie de la nourriture des indigènes, qu’on nomme Æ4raucaänos ou Araucaniens, tribu qui habite certaines parties du Chili où cette espèce abonde. — Introduit en 1795. — Souffre l'hiver à Paris, où il gèle mème quelquefois. ; Colymbea imbricata densa, ARAUCARIA IMBRICATA MICROPHYLLA, Hort. Branches peu nombreuses, étalées, souvent éparses. Feuilles très-courtes, raides, excessivement rapprochées, — Variété très- distincte. Colymbea imbricata variegata. ARAUCARIA IMBRICATA VARIEGATA, Gord. Pinet. Suppl. 24. Feuilles d’un vert pâle, mélangées à d’autres d’un vert luisant. — Variété peu distincte. 600 COLYMBEA. Colymbea imbricata denudata. ARAUCARIA IMBRICATA DENUDATA, Hort. Tige droite. Branches à peu près nulles, si ce n’est parfois quelques ramilles très-courtes, grêles. Feuilles un peu plus petites que celles de l'espèce. Cette variété, peu vigoureuse , a été obte- nue par M. André Leroy, à Angers. Colymbea imbricata striata, ARAUCARIA IMBRICATA VARIEGATA, Hort. Cette variété, obtenue par M. André Leroy, se distingue très- nettement par son écorce et ses feuilles striées-rubannées de jaune. — Elle est jolie. Très-constante. Colymbea imbricata latifolia. ARAUCARIA IMBRICATA LATIFOLIA, Hort. Plante très-vigoureuse, remarquable par ses rameaux excessive- ment gros, et surtout par l’extrême largeur de ses feuilles. Colymbea imbricata distans. ARAUCARIA IMBRICATA DISTANS, Hort. Plante vigoureuse et très-belle, remarquable par la distance considérable (parfois de plus de À mètre) qui existe entre chacun de ses verticilles. Ossery. Les plus forts Colymbea imbricata qui existent en France, et peut-être même en Europe, sont plantés à Pennandre, à 46 kilomètres de Brest, dans la propriété de M. de Kerzau- son. Deux individus, entre autres, ont 17 50 de circonférence tout près du sol; leur hauteur est d’au moins 20 mètres; la circonférence de leurs branches est de 25 mètres. Ils sont très-beaux, garnis de branches et de feuilles de la base au sommet. Aux environs de Paris, au Plessis-Piquet, dans la propriété de feu Van den Berg, il en existe deux pieds de 4 mè- tres de hauteur, qui, bien que gênés par de grands arbres, sont de la plus grande beauté. Il paraîtrait que ce n’est pas en France que furent introduits les premiers pieds de C. im- bricata, puisque déjà en 1809 il y avait, m’a-t-on assuré, à COLYMBEA. 601 Esterhazy (Hongrie), chez le prince de ce nom, un individu _d’environ 10 mètres de hauteur; chaque année on l’abritait, pendant l’hiver, avec une cabane en bois. Cette espèce redoute les terrains calcaires, dans lesquels elle jaunit promptement. Lorsqu'elle est arrivée à cet état de dépérissement, c’est avec la plus grande difficulté qu’elle re- prend la couleur verte. 3. Colymhen Bidwilli, ARAUCARIA BIDWILLI, Hook. in London Journ. of Botan. 2° sér. II. 498. t. 18-19. Ant. Conf. 106. t. 46-47. Endl. Syn. Conif. 187. Knight, Syn. Conif. 44. Lindi. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 220. Carr. Man. des PI. IV. 361. — Tr. gén. Conif. 418. Gord. Pinet. 22. BANZA-TUNZA Où BANYA-TUNYA, Indig. Arbre atteignant 35 à 50 mètres de hauteur. Tronc cylindrique, très-droit. Branches étalées, nombreuses; celles de la base sou- vent défléchies, très-régulièrement verticillées, le plus souvent par 5-7. Rameaux opposés, distiques, simples. Feuilles sessiles, elliptiques , coriaces, raides, épaisses, d’un vert foncé, très- luisantes, rétrécies à la base, acuminées au sommet, longues de 4-5 centim.., larges de 10-12 millim. dans leur plus grand diamètre. Cônes sphériques ou légèrement déprimés, plus rarement un peu oblongs, de 15 à 20 centim. de diamètre, à écailles épaisses de 10-15 millim., longues de 3-5 centim., parfois plus, rugueuses, lécèrement amincies sur les bords, terminées par un appendice bractéiforme. Graines longues de 4-5 centim., larges d'environ 2, comestibles et très-recherchées par les indigènes, qui en font leur nourriture. Habite les montagnes Brisbanes et aux environs de Moreton- Bay, dans l'Australie. — Introduit vers 1849. — Gèle à Paris. Osery. Le Colymbea Bidwilli est d’une croissance rapide et d’une rusticité moyenne. Il supporte très-bien les hivers de Cherbourg, où il réussit parfaitement. C’est une très-belle plante, qui n’a pas l’inconvénient de se dégarnir, ainsi que le fait l’Araucaria Brasiliensis, dont il a un peu l’aspect général, cependant bien différent et surtout beaucoup plus joli. Le plus 602 COLYMBEA. fort individu que j’aie vu de cette espèce était planté dans le jardin de M. Denis, à Hyères; il avait, au commencement de 1866, environ 4 mètres de hauteur sur 10 centim. de diamètre. On assure que son bois, d’un grain très-fin et très-serré, se conserve pendant très-longtemps. Culture. La culture des Colymbea et des Eutacta étant iden- tique, je les réunis à ce point de vue. A l'exception du Colymbea imbricata , le seul que l’on puisse considérer comme étant de pleine terre en France (à part quel- ques rares exceptions), toutes les espèces, soit qu’elles appartien- nent au sous-genre Colymbea, soit qu’elles appartiennent au sous-genre Æulacta, peuvent être considérées comme des plantes de serre tempérée et traitées comme telles. La terre qui leur con- vient est celle de bruyère , lorsque les plantes sont jeunes; plus tard on peut ajouter à celle-ci de la terre franche, plutôt siliceuse qu'argileuse, en plus ou moins grande quantité. Multiplication. On la fait de graines qu’on recoit du pays et qu'on doit semer tout de suite, car elles perdent irès-promptement leurs facultés germinatives, et même, si elles n’ont pas été soignées, il est bien rare qu'elles soient encore en état de germer lorsqu'elles nous arrivent. La plupart des espèces mème, surtout celles du sous- genre Eutacta, ne peuvent être expédiées qu’en pieds. À cause de leur volume, ces graines doivent être plantées une à une dans des pots remplis de terre de bruyère, le petit bout en bas, et n’être enterrées que jusqu’à la moitié environ de leur longueur. Une fois plantées, ces graines doivent être placées dans des coffres, sous des châssis à froid. Si on les met dans une serre très-chaude, les jeunes plants prennent souvent la grise, surtout ceux du sous-genre Co- lymbea. Le séparage et l'éducation des plants se font comme pour tous les genres qui nous ont occupés précédemment, c'est-à-dire qu’on met chaque plante dans un petit pot qu’on place ensuite sous des châssis, où on les prive d’air jusqu’à ce qu'ils soient repris. Ces plantes peuvent aussi se multiplier par greffes et par boutu- res, opérations qui se font comme je l'ai dit pour les genres pré- cédents; mais ces procédés, peu avantageux, ne sont employés que pour propager les espèces ou les variétés dont on né peut se procurer de graines, ou bien qui ne se reproduiraient pas par ces procédés. Les Colymbea, de même que les Eutacta, ne donnent jamais de flèche ou tige verticale lorsqu'on a pris pour les multi- plier des branches; aussi n’emploie-t-on ces branches que pour COLYMBEA. + - 603 se procurer des sujets destinés à recevoir soit des greffons d’autres ‘espèces ou variétés, soit des greffons de l’espèce même, mais présentant les conditions requises pour produire une tige verticale ou flèche. Les bourgeons ou rameaux aptes à donner des tiges verticales s’obtiennent comme il est dit aux préncipes généraux de culture qui se trouvent à la fin de ce volume , auxquels je ren- voie pour les détails. J’ajouterai seulément que, lorsqu'on coupe la flèche ou le bourgeon terminal de l’une ou de l’autre de ces plantes, ce doit être à quelques centimètres au-dessus d’un verti- cille de branches; l'arbre ainsi tronqué parait repercer plus faci- lement et donner un plus grand nombre de bourgeons adventifs qu'auparavant, but que l’on se propose ordinairement lorsqu'on fait cette opération.— On multiplie aussi l'Eutacta Cunninghami par boutures de racines; ces dernières, coupées par tronçons de 8 à 10 centim. de longueur, sont piquées dans des pots remplis de terre de bruyère et traitées comme des boutures ordinaires. — Les greffes doivent être insérées sur les espèces qui ont entre elles la plus grande analogie possible ; ce point est ici tellement essentiel que l’Eutacta excelsa, qui reprend très-bien sur tous ses congé- nères, ne végète avec vigueur que greffé sur lui-même. Greffé sur le Colymbea imbricata , il se soude parfaitement et promptement, mais il pousse peu et meurt très-vite. Quelques horticulteurs le greffent aussi sur l'Eutacta Cunninghami; j'en ai vu plusieurs, soumis à ce traitement, dont la végétation paraissait très-belle. Pour les autres espèces on devra choisir pour sujet celle avec la- quelle elles ont le plus de rapport; ainsi, par exemple, le Colym- bea Bidwilli pourra être greffé sur le Colymbea Brasiliensis, l'Eutacta Cookii sur l'Eutacta excelsa, et vice versa. Mais en règle générale on peut considérer les Eutacta excelsa et Cunnin- ghami comme de très-bons sujets; on peut donc en faire des bou- tures que l’on élève pour cette destination. On le peut d'autant mieux qu'ils reprennent assez bien par ce procédé. Dans la plu- part des cas on se trouve bien de greffer les Col/ymbea les uns sur les autres, de mème que les Eutacta, en cherchant toutefois, dans l'un comme dans l’autre cas, à réunir les plantes qui ont entre elles la plus grande analogie possible de port ou de facies, ainsi que de végétation. Propriétés, On ne connait, jusqu'à ce jour, aux diverses espèces de ces sous-genres, d’autres propriétés que celles qu'ont leurs graines d’ètre comestibles et de pouvoir servir de nourriture à certaines tribus qui habitent les contrées où croissent ces 604 l EUTACTA. * arbres. Ces graines sont d'autant plus précieuses qu’elles sont très-grosses. Il ne faudrait pas croire pourtant qu’elles sont douces comme des Noisettes; non; elles ont toujours une odeur rési- neuse très-forte qui les ferait rejeter des Européens, à moins qu'ils n’aient pas autre chose à manger. Usages. L’ornement, jusqu'à ce Jour et probablement pendant très-longtemps encore, en France du moins, retirera de l'avantage soit des Colymbea, soit des Eutacta; mais, il faut le dire, cet avantage est grand, et peu de Conifères sont aussi jolies. Il paraît en être autrement sous des climats plus favorables, car la plupart de ces arbres atteignent de très-grandes dimensions. Toutefois, à part le Colymbea imbricata, qui peut supporter la pleine terre, les autres espèces ne peuvent être cultivées qu'en serre; mais alors, comme elles poussent très-vite, les plantes deviennent promptement trop grandes pour l'emplacement dont on dispose, de sorte que la vigueur, qui est une qualité essentielle, devient ici un inconvénient. IT. Sous-Genre Eutacta, Zn. EurTAcTA, Link, in Linnæa Transact. XN. 541-543. Ant. Conif. 99. EurassA, Salisb. in Linnæa Transact. VIII. 315. ARAUCARIA, SeC{. EUTACTA, Endl. Syn. Conif. 186. Carr. Man. des PI. IV. 361. — Tr. gén. Conif. 418. Gord. Pinet. 26. Feuilles en général distantes, subtétragones-linéaires, plus ou moins comprimées, très-étroites, à angles ordinairement arrondis, arquées ou courbées en dedans, c’est-à-dire vers le rameau, plus rarement très-rapprochées, élargies, planes, imbriquées, droites ou courbées. Cônes en général petits, terminaux, sphériques, à écailles largement ailées. Graines à appendice basilaire large, visiblement et assez fortement attachées à l’écaille. Anthères à 6-12 loges. Cotylédons 4, à germination, en général, épigée. Ogserv. Tous les Araucaria aujourd’hui connus qui font partie du sous-genre Eutacta appartiennent à l’Australie. EUTACTA. 605 4. Eutacta Ruleï. ARAUCARIA Rucrt, Lindl. ir Gardn. Chron. 1861. n° 39. p. 868 (pro parte; excl. icon.). Gord. Pinet. Suppl. 15 (pro parte). Mueller, in Herb. Mus. Paris. Euracra Rue, Carr. Rev. hort. 1866. p. 292. fig. 2. Arbre atteignant 15 mètres environ de hauteur d’après les uns, 80 mètres et plus d’après d’autres, à cime élargie-arrondie. Bran- ches verticillées, horizontalement étalées, réfléchies. Ramilles foliaires très-longues, d'environ 2 centim. de diamètre sur les sujets adultes. Feuilles ovales-elliptiques, étroitement appliquées, planes ou légèrement concaves à l’intérieur, un peu arrondies et légèrement carénées en dessous, arquées vers le rameau, atténuées-obtuses au sommet, longues d'environ 12-15 millim., larges de 6-8, très-luisantes et comme vernies, tellement brillantes que, dit-on, elles réflètent la lumière. Habite dans une ile près de la Nouvelle-Calédonie (sud de l’Aus- tralie). — Introduit en Angleterre en 1862. Ogsery. Cette espèce, qui a été découverte par M. Dun- can, collecteur de M. John Rule, pénimiériste à Victoria, dans le sud de l’Australie, croît sur un volcan éteint très-élevé, dans des débris qui, en été, deviennent durs comme des pierres, et qui, pendant l’hiver, sont soumis à des pluies torrentielles accompagnées d’ouragans et de vents froids, et qui sont dépourvus de toute végétation jusqu’à plus de 30 mètres au- dessous de l’endroit où croissent les Z'utacta Rulei, de sorte que le groupe existant de ces arbres, qui est confiné dans un rayon d'environ 2kilomètres, se trouve détaché de toute végéta- tion, et qu’ils semblent placés là comme des témoins vivants d’une époque très-reculée que la science n’a pas encore en- registrée, et comme destinés à rappeler un ordre de choses qui n'existe plus. D’après M. Mueller, l’Eutacla Rulei se rencontre aussi en compagnie des Fougères et des Palmiers, et il forme un arbre de 150 pieds de hauteur, excessivement gracieux par son port. Il est à peu près certain que sous le nom d’Araucaria Rulei se cachent plusieurs espèces, ou au moins des formes ou des 606 EUTACTA. variétés très-tranchées, ce que m’a démontré l’examen que j'ai pu faire d’un assez grand nombre d'échantillons venus de la localité où croissent ces arbres. Eutacta Rulei compacta. ARAUCARIA RULEI PARVIFOLIA, Muell. £. c. EuTACTA RULEI COMPACTA, Carr. Rev. hort. 1866. p. 299, fig. 1. Arbre à cime largement arrondie, très-compacte. Branches ver- ticillées, horizontalement étalées. Ramilles foliaires d'environ 45 millim. de diamètre, excessivement nombreuses, réunies et for- mant des sortes de paquets ou faisceaux de 18-40 ramilles. Feuilles étroitement imbriquées , arquées vers le rameau, ovales-ellipti- ques, brusquement atténuées obtuses au sommet, planes, légère- ment épaissies et carénées en dessous. «Arbre d'environ 50 pieds, à branches très-longuement horizon- tales, de sorte que le diamètre de la tête est parfois de 60 pieds. Feuilles très-densement imbriquées. Ramules et ramilles excessi- vement rapprochés, de sorte que les arbres forment un tout si compacte que c’est à peine si l'on peut voir le tronc. « Habite sur le sommet d’une montagne d’environ 4,000 pieds de hauteur. C’est la plus élevée de la Nouvelle -Calédonie. » Muezz., [, c. Eutacta Rulei polymorpha. ARAUCARIA RULEI, Hort. EutacrTA RULEI POLYMORPHA, Carr. Rev. hort. 1866. p. 350 (cum ic.). Jeunes plantes du commerce : Port et facies à peu près sem- blables à ceux de l’Eutacta excelsa, ou plutôt intermédiaires entre celui-ci et l’Æ. Cunninghami. Ramilles foliaires allongées, alter - nes, réfléchies ou arquées. Feuilles très-étroitement subtrigones, fortement carénées en dessous, planes ou légèrement concaves en dessus, infléchies et arquées vers le rameau, d’un vert-roux ou ferrugineux, plus rarement complétement vertes. Plantes adultes : Arbre très-ramifié, à cime élargie-arrondie. Branches nombreuses, verticillées, horizontalement étalées. Ra- milles foliaires atteignant jusqu’à 2 centim. de diamètre, les fruc- tifères beaucoup plus fortes. Feuilles imbriquées, épaisses, planes, élargies à la base, arquées vers le rameau, carénées en dessous, sur le milieu, atténuées-obtuses au sommet, longues de 15-18 mil- EUT ACTA. 607 lim. , larges d'environ 8, celles des ramilles fructifères atteignant jusqu'à 22 millim. de longueur sur 9-10 de largeur à la base, toutes très-raides, non aiguës, d’un vert foncé. Habite avec le type. Orserv. Le polymorphisme que l’on peut constater sur cette variété lui est-il particulier ou est-il l'apanage de toutes les autres, y compris même l’Eutacta Muellerü? Il est à peu près impossible de rien affirmer à ce sujet. 2. Eutacta Muellerii. AraucariA Rucer, Lindl. in Gardn. Chron. 1861. n. 39. p. 868 (cum ic.). ARAUCARIA RULEI GRANDIFOLIA, Muell. in Herb. Mus. Paris. EuTactTa Muecrerit, Carr. Rev. hort. 1866. p. 292. fig. 3. Arbre de 12-15 mètres de hauteur. Branches étalées, verticil- lées. Rameaux foliaires gros, très-longs. Feuilles étroitement imbriquées et appliquées, minces, légèrement concaves, droites, elliptiques, atténuées aux deux bouts, acuminées au sommet en une pointe obtuse, jamais aiguë, longues de 35-45 millim. , larges de 15-18, raides, légèrement carénées en dessous. « Arbre d'environ 50 pieds, à port un peu semblable à celui de l’Araucaria imbricata. Feuilles fraiches longues de 2 pouces sur 3/4 de pouce de largeur, densement imbriquées. — Trouvé sur le sommet d’une haute montagne rocheuse et stérile. — Très-rare. » MuELLER , /. C. Eutacta Muellerii microphylla. ARAUCARIA RULEI, Hort. EuracTA MUELLERIT MICROPHYLLA , Carr, Rev. hort. 1866. p. 292. fig. 4, x Arbre à rameaux foliaires d'environ 2 centim. de diamètre. Feuilles imbriquées, écartées, elliptiques, à peu près droites, atténuées, obtuses au sommet, longues de 15-18 centim., larges d'environ 8. Habite avec l'Eutacta Rulei, dont 1 pourrait bien être une variété. OBserv, L’Eutacta Muellerii est-il une espèce distincte 608 EUTACTA. ou bien n'est-il qu’une forme particulière de l'E. Rulei? Per- sonne ne pourrait le dire. Ce qui n’est pas douteux, c’est qu’il est très-différent des Eutacta proprement dits, et qu’il se rap- proche des Colymbea et surtout du C. imbricata. Du reste cette fusion est déjà indiquée par les différentes formes que pré- sente l'E. Rulei, de sorte que, en considérant tous ces nou- veaux Æutacta comme ne constituant qu'un seul type, on reconnaît qu’il forme une sorte de trait d'union entre les Co- lymbea et les Eutacta, qu'il les relie en les confondant. Un fait très-remarquable, c’est que dans toutes les formes de ce type Rulei, quelque modifiées qu’elles soient, quelque grandes que soient les feuilles, celles-ci sont toujours obtuses, caractère qui, bien qu’en apparence de peu de valeur, suffi- rait, jusqu'ici, pour différencier les véritables Colymbea. 3. Eutacta Cunninghami, Zink. ARAUCARIA CUNNINGHAMI, Ait. Mss. Sweet. Hort. Brit. 475. Lamb Pinet.lIl. t. 79. Loud. Arbor. 2443. f. 2303-2305.— Suppl. p. 2603. f. 2545. Ant. Conif. 102. t. 43-44. Forb. Pinet. Wob. 157. t. 52. Endl. Syn. Conif. 187. Knight, Syn. Conif. 44. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 220. Carr. Man. des PL. IV. 361. — Tr. gén. Conif. 419. Gord. Pinet. 27. Henk. et Hochstt. Syn. der Nadelh. 9. ALTINGIA CUNNINGHAMI, G. Don, ir Loudon, Hort. Brit. 408. EuTacrA CunnineHaAMi, Link, in Linnæa Transact. XV. 545. EutassA CUNNINGHAMI, Spach, Hist. Vég. phan. XI. 362. Arbre atteignant 40 mètres et plus de hauteur sur 3-4 mètres de diamètre. Tronc droit, cylindrique, recouvert d’une écorce luisante gris-brun, assez semblable à celle des Merisiers. Branches verticillées, le plus souvent par 5, étalées, souvent dénudées. Ramules nombreux, simples, distiques, souvent pendants. Feuilles très-raides, alternes ou éparses sur toutes les parties des rameaux, étalées-falquées, infléchies ou arquées vers le rameau, compri- mées latéralement, acuminées au sommet en une pointe fine, raide, +rès-aiguë. Chatons mäles cylindriques, solitaires, termi- naux, longs d'environ 6 centim. Cônes ovales obtus, longs de 6-8 centim., larges de 4-6, à écailles de 5-6 millim., transversale- ment carénées- aiguës vers le sommet, mucronées, à mucron ; EUTACTA. 609 _ bractéiforme, long de 5-8 millim., large de 1-2, caréné sur le milieu. Habite la côte orientale de l’Australie, vers Moréton-Bay, entre 14 et 29° 30’ (L. A.), où il constitue de vastes forêts, ainsi qu’au port Brisbane , par 27° 30’. — Introduit vers 1827. — Très-sensible à la gelée à Paris. Eutacta Cunninghami longifolia. ARAUCARIA CUNNINGHAMI LONGIFOLIA, Ant. Conif. t. 44. f. 2. Cette variété, que je n’ai pas encore rencontrée, d’après la figure qu'en donne Antoine, /. c., se distingue de l'espèce par des feuilles plus longues. Eutacta Cunninghami glauca. ARAUCARIA GLAUCA, Ant. 7. c. 105. t. 44. ARAUCARIA CUNNINGHAMI GLAUCA, Hort. Variété très-jolie, aussi vigoureuse que l’espèce, dont elle a le port et l'aspect général, mais très-différente par ses feuilles, qui sont très-glauques-argentées. Eutacta Cunninghami taxifclia. Ramilles et ramules beaucoup plus nombreux-et plus compactes que chez le type. Feuilles très-rapprochées et presque subdistiques par renversement, laissant pour ainsi dire à nu la partie supé- rieure des ramilles. Eutacta Cunninghami pendula. Cette variété, très-distincte et très-jolie, se distingue du type par ses branches gracieusement arquées, pendantes. Osserv. Le plus fort Eutacta Cunninghami que j'aie vu, probablement le plus gros qu'il y ait en France, est planté dans le jardin de M. Denis, à Hyères; sa tige, très-droite, a 20 mètres de hauteur; elle mesure, près du sol, 490 de circonférence; seulement, au lieu d’être bien garnie, ses branches sont dénudées, et n’ont que des ramilles très-cour- tes, disposées çà et là en faisceaux. — Cet arbre donne des cônes depuis plusieurs années déjà, mais ils sont stériles. — TRAITÉ DES CONIFÈRES. 39 610 EUTACTA. Il en existe aussi quelques individus chez M. le comte de Pierlas, près de Nice; ils sont beaucoup moins forts (environ 8-12 mètres), mais ils sont garnis de branches depuis leur base jusqu’au sommet et forment de très-belles pyramides. 4. Eutacta excelsa, Link. ARAUCARIA EXCELSA, R. Br. in Aif. Hort. Kew. éd. 2. V. 412. Lamb. Pinet. éd. 2. 81. t. 41 et 4{bis. Forb. Pinet. Wob. 153. t. 50-51. Loud. Arbor. IV. 2440. f. 2297-2302. Ant. Conif. 99. t. 38-42. End. Syn._ Conif. 187. Knight, Syn. Conif. 44. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 220. Carr. Man. des PI. IV. 362. — Tr. gén. Conif. 420. Gord. Pinet. 29. Henk. et Hochstt. Syn. der Nadelh. 11. J. E. Nelson, Pinac. 93. DomBEyA ExCELSA, Lamb. Pinef. éd. 1. I. 87. t. 39-40. EUTASSA HETEROPHYLLA, Salisb. in Linnæa Transact. VIII. 316. Spach, Hisé. Vég. phan. XI. 362. ALTINGIA EXCELSA, Loud. Hort. Brit. 400. COLYMBEA EXCELSA, Spreng. Sysé. Cur. post. 315. EuTAcTA ExCELSA, Link, in Linnæa, XN. Arbre des plus beaux et des plus remarquables par son port, atteignant 50 à 70 mètres de hauteur sur 2-3 mètres de diamètre, formant une pyramide conique, relativement étroite. Branches très-régulièrement verticillées, horizontales ; les inférieures déflé- chies , parfois ascendantes. Rameaux opposés ou alternes, conser- vant leurs feuilles pendant longtemps. Ramules foliaires alternes, distiques , très-rapprochés, déclinés, longs, simples, se détachant successivement des branches comme le font des feuilles persis- tantes auxquelles, jusqu'à un certain point, on peut les comparer. Feuilles d’un vert gai, longues de 8-15 millim., épaisses, subtri- gones ou rhomboïdales, arquées et courbées vers le rameau, mar- quées dans la partie concave de deux lignes glauques, charnues, d’un tissu mou, acuminées, obtuses ou aiguës. Cônes d'environ : 12-14 centim. de diamètre , à peu près sphériques ou légèrement déprimés, à écailles ligneuses, très-grandes et élargies à la base, atténuées sur le côté et comme ailées, longuement prolongées en une sorte d’épine forte, incurvée. Graines grosses, largement ailées, cachées en grande partie par les écailles. Tigelle un peu élancée, bien que robuste. Cotylédons 4, verticillés, elliptiques, EUTACTA. 611 obtus, longs d'environ 35-40 millim., larges de 8, plats, atténués aux deux bouts, très-arrondis au sommet. Habite, dans l'Australie, l'ile de Norfolk et sur les petits rochers adjacents. — Introduit en 1793. — Très-gelable à Paris. Eutacta excelsa glauca. ARAUCARIA EXCELSA GLAUCA, Hort. Carr. Tr. gén. Conif. 420. Tout aussi vigoureuse que l’espèce , cette variété n’en diffère que par ses parties herbacées, qui, ainsi que ses jeunes feuilles, sont très-glauques. Eutacta excelsa monstrosa. ARAUCARIA EXCELSA MULTICEPS, Aort. Variété semblable à l'espèce par ses caractères généraux, remar- quable et distincte par des sortes de troncatures qui se font natu- rellement sur les branches, d’où naissent des faisceaux de ramus- cules. — Les extrémités des jeunes pousses sont souvent blanches. Eutacta excelsa variegata alba. ARAUCARIA ALBOSPICA, Hort. ARAUCARIA A POINTES BLANCHES, Zoré. Cette variété diffère par ses jeunes pousses, qui, effilées, grèles, sont blanches lorsqu'elles se développent. — Est un accident du type. Eutacta excelsa aurea variegata. ARAUCARIA EXCELSA GLAUCA, AUREO-VARIEGATA, Hort. Se distingue de la variété glauca , dont il est un accident, par des ramilles et des feuilles fortement striées de jaune blanchâtre. Ogserv. L’Eutacta excelsa, vulgairement appelé Pin de l'ile Norfolk, Sapin de l’ile Norfolk, ou Sapin de la Colombie, est d’une croissance tellement rapide que cette rapidité est presque un inconvénient pour le centre, et à plus forte raison pour le nord de l’Europe; car, comme il ne supporte pas la pleine térre et qu’il faut le cultiver en serre, il a bientôt at- teint les limites supérieures de celle-ci. Les plus forts indi- 612 EUTACTA. vidus que j'aie vus, qui sont très-probablement aussi les plus gros qui existent en Europe, sont plantés à Hyères ( Var), ils n’ont pas moins de 20 mètres de hauteur sur environ 2 mè- tres de circonférence à la base. Ils produisent des cônes. . Eutaeta Cooki:. CuPrEssus cCOLUMNARIS, Forst. Florul. Austr. n. 351. ARAUCARIA COLUMNARIS, Hort. aliq. ArAuUCARIA Cook, R. Br. ex Don, in Linnæa Transact. XNIIL. 164. F1. Serr. VII. 243 (cum ic.). Paxt. Flow. Gardn. II. 132. et III. 77. f. 272. Endl. Syn. Conif. 188. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 220. Lindl. Z. c. VI. 267 (cum ic.). Carr. Man. des PL. 362. — Tr. gén. Conif. 421. Gord. Pinet. 27. Tronc élancé, très-droit, atteignant 60 mètres et plus de hau- teur. Branches horizontalement étalées, régulièrement verticillées, à verticilles distants, grêles, défléchies, renflées à leur base, très-courtes. Ramilles foliaires disposées comme celles de l’£utacta excelsa. Feuilles alternes, rapprochées; celles de la tige grosses, comprimées, étalées ou réfléchies, longues de 10-25 millim. ; celles des ramilles beaucoup plus fines et plus rapprochées, plus . courtes, arquées ou courbées vers le rameau, subtétragones, acuminées au sommet. Chatons mâles terminaux, longs d'environ & centim. Cônes latéraux, longs de 10-15 centim., larges d'environ 6-8, ovoides-obtus, arrondis au sommet, à écailles larges, coriaces, amincies sur les bords, fortement imbriquées, terminées par un appendice bractéiforme. Cotylédons 4, longs d'environ 4 cen- tim., larges de 3 millim., plats, atténués-obtus au sommet, dispo- sés par paires de chaque côté de la tigelle. Habite dans la Nouvelle-Calédonie le promontoire ou cap de la Reine-Charlotte, ainsi que l’ile des Pins, au sud de la même ile. Très-abondant aussi dans l'ile Aniteura et dans les Nouvelles- Hébrides. — Introduit en 1851. — Très-sensible au froid. Orserv. Cette espèce, dans le jeune âge, paraît intermé- diaire entre l’Eutacta excelsa et VE. Cunninghami; elle se rapproche cependant beaucoup plus du premier. Les jeunes individus cultivés ont les feuilles effilées, luisantes, de cou- leur cuivrée ou métallique, plus minces et moins courbées que celles de l'E. excelsa, plus ténues, plus rapprochées et EUTACTA. 613 moins étalées que celles de l'E. Cunninghami. Les arbres adultes non cultivés ont les ramilles foliifères assez sembla- bles aux rameaux de certaines espèces de Lycopodes; leurs feuilles, longues de 4-8 millim., larges de 2-3, sont minces, carénées sur le dos, courbées vers les ramilles qu’elles cachent en grande partie. Bien que la couleur rubigineuse ou cuivrée que présente l'E. Cooki tende à s’atténuer avec l’âge des individus, ceux-ci sont pourtant rarement bien verts. Araucaria Cookii gracilis. ARAUCARIA Spec. in Herb. Mus. Paris. Arbre atteignant 15-20 mètres de hauteur, à branches réguliè- rement verticillées, à port très-gracieux flexueux, des plus agréa- bles. Rameaux denses. Feuilles étroites, subtrigones, incurvées, linéaires, assez lâches, courtement obtuses. Habite dans la Nouvelle-Calédonie, particulièrement dans les vallées cultivées. Les habitants de ces contrées, qui admirent cette espèce, en ont grand soin et la protégent. OBsERy. J'ai cru devoir considérer cette plante comme une variété de l’E. Cook, mais il pourrait se faire qu’elle doive former une espèce. Eutacta Cookii ovalifolia. ARAUCARIA Spec. in Herb. Mus. Paris. Ramilles longues et très-régulières, d'environ 6-8 millim. de diamètre, comme cordées par l’imbrication des feuilles. Feuilles courtement et largement ovales, brusquement et très-courtement atténuées en une pointe obtuse, presque planes, légèrement épaissies et carénées en dessous. Habite l’intérieur de la Nouvelle-Calédonie. Cette prétendue variété, dont je n’ai vu que des ramilles foliaires, me parait très-voisine du type Eutacta Cookii. EÆEutacta Cookii viridis, ARAUCARIA COOKII VIRIDIS, Hort. Cette variété ne se distingue du type que par la couleur de toutes ses parties, qui, au lieu d’être roux-ferrugineux, sont vertes. 614 EUTACTA. OBsEerv. L’Eutacta Cookü, dont le port et }2 facies géné- ral sont semblables à ceux de l’£. excelsa, s’élance très-vite; il file, comme l’on dit dans la pratique. Son diamètre est si peu proportionné à sa hauteur que, lorsque les hommes de l’équipage de Cook le découvrirent, en 1774, ils crurent voir dans ces arbres des colonnes de basalte ou de quelque autre produit volcanique. Les choses en demeurèrent là jusqu’en 1850, époque à laquelle M. Moore, jardinier en chef du jardin botanique de Sydney, dans une exploration de la Nouvelle-Ca- lédonie, le découvrit de nouveau, et crut retrouver, plein de vigueur, en 1850, le grand exemplaire comparé par Cook à une tour élevée. M. Moore écrivit au docteur Lindley, rela- tivement à cet échantillon : «L'arbre rappelle une très-haute cheminée de manufacture, parfaitement proportionnée dans sa forme. » Le peu de diamètre que présente l’Eutacta Cook, propor- tionnellement à sa hauteur, s'explique par le peu de diamètre que prennent ses branches, et surtout par une sorte de tron- cature naturelle qui se produit promptement à leur extrémité et qui en arrête l’élongation. G. Eutacta subulata. ARAUCARIA SUBULATA, Vieill. ën Herb. Mus. Paris. Arbre. Ramilles ténues. Feuilles très-rapprochées, subtrigones, très-étroitement acuminées-aiguës , incurvées. Habite, dans la Nouvelle-Calédonie , la plaine de Konula. Ogserv. Les échantillons authentiques de cette espèce que j'ai pu observer rappellent un peu ceux de l’Euéacta Cooki. Les cônes, très-imparfaits, étaient fortement ovales, à écailles caduques. Ce dernier caractère était-il dû au déve- loppement des cônes? 9. Eutacta smimor. ARAUCARIA Spec. Muell.? in Herb. Mus. Paris. Arbrisseau et presque arbuste très-nain, ne dépassant pas, as- EUTACTA. 615 sure-t-on, 1"50 de hauteur. Ramilles foliaires (dans les échantil- lons authentiques et secs que j'ai sous les yeux) très-ténues, — de 5 millim. de diamètre, — longues, simples. Feuilles très- courtement ovales, longues d'environ 4 millim., larges de 2, planes ou un peu concaves en dessus, légèrement épaissies et carénées en dessous, très-brusquement etcourtement atténuées au sommet en une pointe obtuse. — Voici la traduction de ce qui était écrit sur l'étiquette qui accompagnait les échantillons qui avaient été envoyés de la Nouvelle-Calédonie : « Arbre de 3-4 pieds de hauteur. Ne diffère de l’4raucaria eæcelsa que par ses petites dimensions. Branches à ramilles dispo- sées en éventail , à feuilles densement imbriquées. Cônes parfaits, de la grosseur et de la forme d’un œuf de pigeon, ailés comme ceux des Eutacta. — Trouvé à la base d’une montagne, à environ 15 mètres au-dessus du niveau de la mer. Croissant seulement sur des bassins un peu montueux, sur les côtes et sur le versant nord de terrains pierreux. » Ogserv. L’Eutacta minor est une sorte unique par ses di- mensions excessivement réduites (1 mètre environ de hau- teur) ; il l’est également par sa fructification. En effet, toutes les plantes de ce genre, qui, en général, sont de grands ar- bres, ne fructifient que lorsqu'elles sont déjà vieilles. Espèces douteuses." S, Eutacta Pancherii. ARAUCARIA INTERMEDIA ? Vieill. èn Herb. Mus. Paris. (2) ARTHROTAXIS Spec. ? Arbre de moyenne grandeur, très-remarquable. Branches exces- sivement ramifiées, à ramifications très-courtes, nombreuses, d'environ 7-8 millim. de diamètre, très-densement couvertes de feuilles. Feuilles très-rapprochées, dressées sur les ramules, lon- gues d'environ 8 millim., élargies à la base, très-régulièrement atténuées depuis celle-ci jusqu'au sommet, qui est très-aigu, légèrement concaves en dessus, épaissies en dessous et parcourues dans toute leur longueur par une carène aiguë. Habite, dans la Nouvelle-Calédonie, au sommet des montag nes de Yaté. 616 EUTACTA. OBserv. Cette espèce appartient-elle au groupe Araucaria? Je n’oserais l’affirmer. Quoi qu'il en soit, c’est une plante très- distincte. Les échantillons que j'ai étudiés, qui avaient été envoyés de la Nouvelle-Calédonie, rappelaient par leur aspect général, ainsi que par leurs ramifications très-nombreuses et courtes, certains Arthrotaxis, notamment l’A. Gunneana. Ses feuilles, par leur forme, ont quelque analogie avec celles de certains Juniperus de la section Oxycedrus. 9. Eutacta humilis, ARAUCARIA HUMIEIS, Hort. Aspect général de l’Eutacta excelsa , mais à ramilles foliaires plus courtes, à feuilles également plus courtes et un peu plus écartées. Habite la Nouvelle-Calédonie. Osery. Les plantes que l’on rencontre dans le commerce sous le nom d’Araucaria humilis, sont encore très-petites. Il pourrait se faire qu’elles fussent les mêmes que l’Eutacta minor, ou peut-être une forme de l'E. Cookii. Culture et Multiplication. Voir plus haut, page 603, la culture et la multiplication des plantes du sous-genre Colymbea, qui est identique avec celles du sous-genre Eutacta. OBSERVATION RELATIVE AU SOUS-GENRE EUTACTA. La plupart des espèces de ce sous-genre me paraissent être polymorphes; beaucoup d'individus adultes qui fructifient ont, en général, les ramifications plus fortes, les feuilles beau- coup plus larges et presque planes, tandis que les individus qui ne sont pas adultes ont les feuilles étroitement subtétra- gones, presque aciculaires. Il pourrait donc se faire que plusieurs plantes que j'ai décrites comme des espèces, ne fussent que des variétés, ou encore que ce soient les mêmes types à différents âges. DAMMARA. 617 III. Dammara, Aumphius. DammaARrA, Rumph. Herb. Amboin. II. 174. Lamb. Pinet. éd. 2. II. 97. Endl. Gen. PI. n. 1798. — Syn. Conif. 188. Meisn. Gen. 353. Blum. Rumph. WI. 211. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 366. Ch. Lem. Dict. univ. d’'Hist. nat. IN. 601. Carr. Man. des PI. IN. 363. — Tr. gén. Conif. 424. Gord. Pinet. 77. — Suppl. 27. AGarTmis, Salisb. in Linnæa Transact. VIII. 311. Rich. Conif. 151. t. 19. Fleurs dioïques. Chatons mâles axillaires ou extra-axil- laires, cylindriques, écailleux à la base. Étamines insérées sur l’axe, imbriquées. Filaments très-courts, horizontaux, prolongés en un connectif épais, cunéiforme ou orbicu- laire. Anthères à 5-6 loges unisériées, quelquefois 10-15 , bisériées à la base d’un connectif pendant, à filaments pa- rallèles; loges s’ouvrant longitudinalement en arrière. Chatons femelles terminaux, solitaires ou géminés, formés de plusieurs écailles dépourvues de bractées, très-imbri- quées, sensiblement plus épaisses au sommet. Ovule unique sous chaque écaille, inséré près du sommet, renversé, pen- dant, atrope, ouvert. Cônes ovoïdes ou subglobuleux, for- més d’écailles coriaces , ligneuses, très-imbriquées. Graine solitaire sous chaque écaille, librement pendante, ovale- allongée, comprimée, à hile transversal linéaire, à tégu- ment membraneux, prolongé de chaque côté en ailes, dont l’une étroite, marginiforme ; l’autre cultriforme, plus large que l’écaille. Embryon à 2 cotylédons semi-cylindriques, obtus; radicule cylindrique, infère. Maturation bisannuelle, 618 DAMMARA. 4. Dammara Orientalis, Lambert. DAMMARA ALBA, Rumph. Herb. Amboin. II. 174. t. 57, Blum. Rumph. III. 212. non Hort. ARBOR JAVANENSIS, VISCI FOLIIS LATIORIBUS, CONJUGATIS, DAMMARA ALBA DICTA, Sherard, in Rai, Hist. III, — Dendrolog. 130. Pinus DAmmara,Lamb, Pinet. éd. 1. I. 61. t. 38 et 38 bis. Voigt, ën Syllog. PI. II. 53. PINuS SUMATRANA, Hortus Belved. Mirb. Mém. Mus. XIII. 69. Desf, Hort. Par. 356. ABIEs DAMMARA, Poir. Dict. V. 35. ABIES SUMATRANA, Desf. {. c. Mirb. L. c. AGATHIS LORANTHIFOLIA, Salisb. in Linnæa Transact. NIIL. 312. t. 15. Blume, Enumer. PI. Jav. 90. AGATHIS DAmMARA, Rich. Conif. 83. t. 19. DAMMARA LORANTHIFOLIA, Spach, Hisé. Vég. phan. XI. 336. DammaraA ORIENTALIS, Lamb. Pinet. éd. 2. II. 70. t. 43. Loud. Arbor. IV. 247. f. 2308-2509. — ÆEncycl. of Trees, 1066. f. 1989. Forb. Pinet. Wob. 169. t. 58. Endl. Syn. Conif. 189. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 221. Knight, Syn. Conif. 45. Carr. Man. des PI. IV. 363. — Tr. gén. Conif. 425. Gord. Pinet. 79, DAMMARA RUBRICAULIS, Knight, Z. c. DAMMAR, DAMMAR PUTI, DAMMAR BATU, Malais. Grand arbre très-résineux , atteignant 20 à 35 mètres de hau- teur sur environ 2 de diamètre. Écorce de la tige gris-cendré, pubérulente, celle des rameaux unie, souvent rougeûtre. Branches verticillées, étalées ou défléchies-assurgentes. Rameaux et ramules étalés, opposés ou épars, légèrement comprimés dans la jeunesse. Feuilles distantes, alternes sur la tige et sur les branches, oppo- sées-décussées, parfois subdistiques sur les jeunes rameaux, ellip- tiques, droites, épaisses, coriaces, très-entières , vertes et lisses sur les deux faces, longues de 6-12 céntim., larges de 3-4 dans leur plus grand diamètre, sessiles ou très-longuement atténuées en un court pétiole, obtuses-arrondies au sommet; celles des jeunes arbres souvent lancéolées et plus pointues. Chatons mâles longs d'environ 5 centim. Cônes pédonculés, longs de 8-10 centim., larges d'environ 5 , ovoides-cylindriques, arrondis , très-obtus, à peine atténués au sommet. Écailles épaisses, très-fortement appli- quées. Graines libres, à aile obtuse, débordant le côté de l’écaille. Habite les îles Moluques, de Sumatra, de Java, celles de la Sonde, où il paraît aussi être très-commun. Bois blane, de peu de valeur. — Introduit en 1804. — Très-gelable. DAMMARA. 619 Dammara Orientalis pallens, Carr. 77. gén. Conif. 426. DAMMARA ORIENTALIS 4LBA, Knighé, L. c. DAMMARA ALBA, Hort. DAMMARA LANCEOLATA, Hort. Aliq. Écorce des rameaux vert-blanchâtre. Feuilles plus allongées- lancéolées que celles de l'espèce, et aussi plus longuement acumi- nées au sommet, parfois un peu ondulées, à bords légèrement enroulés en dessous, blanchâtres, brusquement rétrécies à la base. Cette variété est très-distincte du type; elle l’est même plus que ne le sont entre elles certaines plantes de ce genre qu’on considère néanmoins comme des espèces. — J'ai préféré la qualifi- cation pallens, qui signifie blanchâtre, à celle d’a/ba, qui signifie blanc , et cela d'autant plus que ce dernier qualificatif est parfois employé pour désigner l’espèce. Orserv. Le Dammara Orientalis produit en grande quan- tité une résine d’abord transparente, molle et visqueuse, qui répand , à l’état liquide, une odeur aromatique qu’elle perd en partie par la dessiccation. Pour arriver à ce dernier état elle passe graduellement du blanc primitif à la couleur du succin. %. Dammara Augstralis, Zambert. AGATHIS AusTRALIS, Salisb. in Linnæa Transact. VIII. 312. DAMMaARA AusTraALis, Lamb. Pinet. ed. 2. II. 73. t. 44. A. Cunningh. Ann. ofnat. Hist. I. 211. Loud. Arbor. IV. 2449. f. 2310-2311, — Encycl. of Trees, 1066. f. 1990. Zucc. in Abhandl. der mathem. phys. Klasse der Bert. Akadem. TI. t. 1. f. 2. t. 2. 16 (err.) et 17. Forb. Pinet. Wob. 179. t. 59. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 368. Endi. Syn. Conif. 190. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 221. Knight, Syn. Conif. 45. Hook. fil. F7. of Nov.-Zel. 231. Carr. Man. des PI. IV. 363. — Tr. gén. Conif. 427. Gord. Pinet. 77. Henk. et Hochstt. Syn der Nadelh. 211. PIN DE COWRIE, Nouv.-Zél. Arbre de 40 à 50 mètres de hauteur sur 2 mètres, parfois plus, de diamètre. Bois blanc, très-résineux, de qualité supérieure. Tronc droit, souvent dénudé dans sa partie inférieure par l'épuisement successif des branches de la base, recouvert d’une écorce gris- cendré, se détachant en lames minces, finalement brune. Branches 620 DAMMARA. rapprochées, subverticillées, plus rarement éparses, étalées, les supérieures subdressées, fortement renflées à leur base. Rameaux opposés ou ternés, allongés, simples, grêles, ordinairement déflé- chis. Feuilles sessiles, alternes et distantes sur le tronc, plus rapprochées, opposées-subdistiques sur les rameaux, longues de 4-7 centim., larges de 1-2, elliptiques, rarement subfalquées , épaisses, coriaces, d’un vert métallique ou brunâtre, quelquefois maculées en dessus, d’un roux cuivré en dessous, rétrécies et souvent tordues à la base, atténuées et obtuses au sommet, Cha- tons mâles cylindriques, dressés, d’environ 3 centim. Chatons femelles pédonculés, dressés , solitaires , axillaires, paraissant en hiver sous la forme de gros bourgeons ovoides. Cônes dressés, presque sphériques à la maturité, d'environ 5-7 centim., à écailles largement cunéiformes, coriaces, étroitement imbriquées, acumi- nées au sommet, très-lisses. Graine unique sous chaque écaille , brune , à aile finement membraneuse, entière, oblique. Habite la Nouvelle-Zélande boréale, les forêts auprès de Tama- san, vers le détroit de Mercure, sur le rivage boréal des iles; à Wangaroa, et vers Hokianga, sur la côte occidentale. — Introduit en 1823. — Très-gelable. Dammara Australfs glauca, Aort. Gord. Pinet. Suppl. 28. Cette variété , introduite en 1860, se distingue à ses feuilles et à ses jeunes bourgeons, qui sont plus ou moins glaucescents. OBserv. Le Dammara Australis produit un bois excellent, qui, dit-on, rivalise pour la mâture avec celui du Pinus syl- vestris. Il fournit aussi une très-grande quantité de résine térébinthacée, appelée Ware par les habitants de la Nouvelle- Zélande, et Koudi-Gum par les Anglais. Les indigènes fa- briquent avec cette résine une couleur indélébile dont ils se teignent le corps. Cette espèce est très-vigoureuse; elle croît excessivement vite et végète très-bien en serre froide. Un pied planté en pleine terre dans ces conditions a fructifié au Muséum, pour la pre- mière fois, en 1853. Depuis j’en ai vu plusieurs qui, dans des conditions semblables, fructifiaient aussi, mais sans qu’au- cun ait jamais produit de bonnes graines. Je ne doute pas que cette espèce puisse vivre en pleine terre dans certai- nes parties de la France. Il serait même possible que, dans ces DAMMARA. 621 conditions, elle pût rendre quelques services par les qualités de son bois. 3. Dammara obtusa, Zindley. DAMMARA oBTusA, Lindl. in Paxt. Flow. Gard. II. 146 (cum ic.). — Journ. Hort. Soc. VI. 270. Carr. Tr. gén. Conif. 429. Gord. Pinet. 79 (excel. syn. Horé.). — Suppl. 28 (excl. toutes les syno- nymies). D’après Lindley, /. c., le Dammara obtusa rappelle, par son port et son facies, le D. Australis, dont il diffère par la grandeur et la forme des cônes. Bois de très-bonne qualité, dont on fait un grand emploi dans les constructions navales. Feuilles longues de 8-10 centim., larges d'environ 3, oblongues-arrondies aux deux bouts, obtuses au sommet. Cônes d'environ 8 centim. de longueur sur Æ environ de diamètre, cylindriques, arrondis aux deux bouts, obtus. Écailles arrondies, convexes à l'extrémité, environ 4 fois plus larges que longues et très-différentes de celles du D. 4us- tralis par ses pointes étalées. Habite l'ile d’Aniteure, l’une des Nouvelles-Hébrides, où il a été découvert par M. Moore. OBserv. Je ne puis partager l’opinion de M. Gordon, d’après laquelle le Dammara obtusa, Lindley, serait synonyme du D. Brownii. Celui-ci est complétement différent et ne se rapporte en rien à la description qu’on vient de lire du D. obtusa, qui est celle qu’en a donnée Lindley, ni à la figure qu'il a représentée (£. «.). Si le D. Brown doit rentrer dans une espèce décrite, ce pourrait être, à mon avis, dans le D. macrophylla, Lindley. Jusqu'à ce que cette identité soit cons- tatée (si jamais elle l’est), je considère et je décris le D. Brown comme espèce très-distincte. J'ajoute que la synonymie ro- busta, qu'a donnée M. Gordon dans son Supplément, p. 28, doit être reportée à l’espèce suivante; ce que je fais. 4. Damanara Browmii, /ort. _ DAmMARA roBusra, Moore. - DAMMARA BROWNII OBTUSA, Horé. Arbre d’une extrème vigueur. Tige très-grosse, robuste, long- 622 DAMMARA. temps recouverte par les feuilles, à écorce gris-hrun légèrement chagrinée, marquée par des cicatrices saillantes , très-étroites et étendues transversalement, résultant de l'insertion des feuilles. Branches régulièrement verticillées, ordinairement par 5; les inférieures défléchies, les autres plus ou moins dressées, à écorce chagrinée et comme striée-rugueuse longitudinalement. Feuilles pétiolées, alternes sur la tige et sur les branches , opposées sub- distiques sur les rameaux, celles de la tige révolutées, légèrement ondulées, longues de 10-16 centim. , larges de 4-6; celles des branches et des rameaux un peu moins grandes, ovales, brusque- ment et largement arrondies et subcordiformes, toutes plus ou moins longuement atténuées en pointe au sommet, parfois comme cuspidées, épaisses, coriaces, d’un vert foncé, parfois brunâtres, et comme ferrugineuses en dessus, d’un vert gai en dessous; pétiole très-court, tordu. Habite la Nouvelle-Zélande. — Introduit en France en 1859. — Très-gelable à Paris. Ogserv. Cette espèce, l’une des plus distinctes du genre, est aussi l’une des plus vigoureuses. Elle »’a rien de commun, je le répète, avec le Dammara obtusa, Lindi., auquel M. Gordon l’assimile. C’est à elle que se rapportent les synonymies que M. Gordon (Pinel. Suppl., p. 28) a rattachées au D. obtusa. Les jeunes bourgeons, ainsi que leurs feuilles, sont d’un roux ferrugineux très-foncé. Dammara Brownii macrophylla, DAMMARA MACROPHYLLA, Lindl. Journ. Hort. Soc. NI. 271. Carr. Tr. gén. Conif. 430. Gord. Pinet. 78. D’après Lindley : Grand arbre, atteignant 30 mètres et plus de hauteur, un peu raide dans son port, croissant avec le Dammara Ortentalis, dont il diffère par des feuilles et des cônes plus grands. Feuilles longues d'environ 15 centim., larges de près de 5. Cônes à peu près semblables pour la grandeur et pour la forme à ceux du Cèdre du Liban, à écailles planes, étroitement appliquées au sommet, beaucoup plus larges que longues, Habite l’île de Vanicolla , l'une du groupe des îles de la Reïine- Charlotte, où il a été découvert par M. Moore. — Très-sensible au froid. Osserv. L'examen que j'ai pu faire d’un assez bon nom- DAMMARA. 623 bre de Dammara macrophylla de diverses forces m'a démon- tré qu'il est à peine une nuance du D. Brownü, auquel, je crois, on devra le réunir. 5. Damimara Moori, ZLindley. DammARA Moort, Lindl. Journ. Hort. Soc. VI. 271. Carr. Tr. gén. Conif. 429. Gord. Pinet. 78. D’après Lindley: Petit arbre dépassant rarement 12 mètres, à port à peu près semblable aux autres Dammara, dressé et compacte quoique gracieux, et l’un des plus élégants du genre. Feuilles étroitement lancéolées, acuminées et légèrement falquées, longues de 10-15 centim., larges d'environ 1. Cônes plus petits que dans le D. Australis. Dans les cultures : Branches effilées, longues, à écorce blanc- jaunâtre, très-lisse. Feuilles des rameaux distiques, longuement lancéolées , falquées, rétrécies à la base, très-longuement acumi- nées au sommet en une pointe obtuse, longues de 15 centim., larges d'environ 2, épaisses, coriaces, d’un vert gai, luisantes sur les deux faces , à bords un peu épaissis, enroulés en dessus. Habite la Nouvelle-Calédonie, où il a été découvert par M. Moore. — Introduit vers 1860. — Très-gelable. Ogserv. M. Gordon (Pinetum, Suppl., p. 28) fait observer que, d’après le docteur Semann, l'arbre que Lindley a décrit sous le nom de Dammara Moori, ne serait autre qu'un Podo- carpus. Cette assertion est plus que douteuse, car d’abord Lindley, qui a vu les cônes, ne pouvait s’y tromper, ceux-ci étant écailleux, mais seulement «plus petits » que ceux du Dammara Australis, tandis que les Podocarpus ont des fruits charnus et petits (des drupes), qu'aucune personne au monde, quelque étrangère qu’elle soil à la science, ne pourrait con- fondre avec un cône; à plus forte raison le docteur Lindley n’aurail-il pas fait cette confusion. Si Lindley a pu se tromper quelquefois dans ses appréciations, il faut pourtant reconnaître qu’il avait de nombreuses et profondes connaissances; sou- tenir le contraire peut être regardé comme une preuve d’igno- rance ou de mauvaise foi. J'ajoute que les plantes qui existent sous le nom de Damn- 624 DAMMAR A. mara Moori appartiennent non-seulement à ce genre, mais à une espèce très-distincte. 6. Dammara hypoleuca,. Æort. DAMMARA BREVIFOLIA, Hort. aliq. Branches subdressées, courtes. Boutons gemmaires sphériques, rouges. Écorce des rameaux très-lisse, luisante, d’un jaune pâle, parfois un peu orangé. Feuilles des rameaux opposées, subdisti- ques, très-régulièrement ovales-elliptiques , courtement et large- ment arrondies aux deux bouts, un peu atténuées à la base, qui se termine en un fort et court pétiole rougeâtre , d’un vert clair en dessus , glauques, blanchâtres en dessous, bordées de toutes parts d’une ligne de couleur blanc-jaunâtre comme celle des rameaux. Habite la Nouvelle-Calédonie. — Introduit vers 1862. — Tres- gelable. Oserv. Cette espèce, très-distincte, paraît ne devoir at- teindre que de faibes dimensions; car, même chez les plantes relativement vigoureuses, les branches sont courtes et grêles. #. Dammara ovata, Âoore, Gord. Pinet. Suppl. 28. Dammara Spec. Muell.? in Herb. Mus. Paris. Les échantillons secs envoyés de la Nouvelle-Calédonie m'ont présenté les caractères suivants : Feuilles très-rapprochées, oppo- sées, parfois éparses ; les unes très-largement ovales-ellipüques , brusquement arrondies-obtuses aux deux bouts, larges parfois de 3 centim. sur 4-5 de longueur; les autres, surtout celles des jeunes plantes vigoureuses, plus longues et moins larges (attei- gnant parfois 6-7 centim. de longueur), toujours largement arron- dies-obtuses, glauques. Habite la Nouvelle-Calédonie. Dammara ovata longifolia. DammarA Spec. Muell :? Z. c. Diffère par ses feuilles plus longues et moins larges, très-arron- dies , obtuses au sommet. Habite avec l'espèce. DAMMARA. 625 Espèces peu connues. S. Dammara Bidwilli, Æort. Cette espèce paraît être très-voisine du Dammara Moori, Lidl. Les plantes que l’on rencontre. dans les cultures sont trop petites pour être décrites. Mais ce qu’il y a de certain, c’est que, contrai- rement à la synonymie qu'a établie M. Gordon (Pinet. Suppl. 28), le D. Bidwilli n’a rien de commun avec le D. Brownii. 9. Dammara longifolina, Lindl. ex Gord. Pinet. Suppl. 28. Cette espèce, qui, d’après M. Gordon, /. c., fut trouvée dans les iles Feejee, pourrait bien être la même que le Dammara macro- phylla, Lindl. 10. Dammara Vitensis, Seemann, ex Gord. Pinet. Suppl. 28. Espèce trouvée dans les îles 7ifi ou Feejee. Culture. La culture des Dammara est la même que celle des Colymbea et des Eutacta; la terre de bruyère pour les jeunes plantes, plus tard mélangée avec de la terre franche légère, est celle qu’on leur donne. Lorsque les plantes sont fortes on les cultive en serre tempérée; mais, lorsqu'elles sont jeunes, elles s’accommodent encore mieux de la serre chaude. Pour quelques espèces celle-ci est mème nécessaire. Multiplication. À défaut de graines, qu'on ne recoit que très- rarement, on multiplie les Dammara soit par greffes, plus rare- ment par boutures, si ce n’est pour le D. Australis, qui reprend très-bien par ce moyen. Les graines, lorsqu'on en recoit, doivent ètre semées tout de suite et traitées comme celles des 4raucaria. Le plus souvent mème ces graines ne lèvent plus. Il faut, lorsqu'on veut envoyer des Dammara , faire lever les graines, puis expé- dier les jeunes plantes dans des caisses vitrées, plantées comme on le fait pour les Æutacta. Les boutures se font en terre de TRAITÉ DES CONIFÈRES. 40 PODOCARPÉES. ORDRE III. — Podocarpées. ARBRES élevés, parfois gigantesques ; plus rarement arbrisseaux ou sous-arbrisseaux étalés. FeuiLLes persistantes, alternes-éparses ou suboppo- sées, planes, linéaires ou presque ovales-elliptiques, quelquefois dimorphes : les unes aciculaires-étalées ou couchées ; les autres squammiformes-imbriquées, à une ou à plusieurs nervures ou sans aucune nervure, adnées-décurrentes, sessiles ou parfois -subpétiolées, portant en-dessous (plus rarement sur les deux faces) des lignes de stomates. Bourgeons nus ou écailleux. Freurs dioïques, ou le plus souvent monoïques sur des rameaux différents; les mâles imbriquées autour d’un axe commun, formant ainsi des chatons termi- naux. Écailles ovulifères disposées sur un épi lâche ou . le plus souvent raccourci, uni ou biflore, la plupart solitaires par avortement. CHATONS MALES ovoïdes-raccourcis, terminant les ra- mules ou naissant à l’aisselle des feuilles ou des bour- Le r geons, solitaires ou agrégés,- épais, cylindriques ou Le 632 ORDRE III. — PODOCARPÉES. filiformes. Étamines dépourvues de bractées, rappro- chées et insérées de toutes parts sur l’axe. Filamenis très-courts, ordinairement prolongés au sommet en un connectif squammiforme. Anthères biloculaïires, ovales ou subglobuleuses, à loges opposées, s’ouvrant trans- versalement ou latéralement. Pollen globuleux. CHATONS FEMELLES quelquefois solitaires au sommet des ramules, ou disposés en épis allongés ou rac- courcis, à rachis nu, souvent épaissi, et formant avec les bractées un réceptacle ou corps charnu. Écailles ovulifères nues ou accompagnées à la base d’une bractée presque cymbiforme. Fruit unique, inséré au milieu de l’écaille ou un peu au-dessous du sommet, libre ou. adné-élargi à la base, à tégument double, l'extérieur quelquefois complétement adhérent à l’intérieur, celui- ci prolongé en tube et faisant saillie en dehors. | GRAINE renversée, à tégument extérieur lâche, charnu, souvent apiculé, l’intérieur osseux, parfois mince et très-tendre. Emgryon placé au sommet d’un albumen farineux, à 2 cotylédons demi-cylindriques, à radicule obtuse. ORDRE III. — PODOCARPEES. 633 Tableau des Genres et des Tribus. _ |. Graine renversée, adnée à l’écaille, à téqument extérieur charnu, recouvrant l’intérieur, qui est souvent osseux (1). Feuilles largement ovales, souvent opposées, subdistiques, dépourvues de nervure médiane. GENRE. . . . . . . Nageia. II. Graine renversée, adnée à l’écaille, à tégument extérieur charnu, recouvrant l’intérieur, qui est souvent osseux (1). Feuilles plus ou moins longuement lancéolées, parfois linéaires ou ensiformes , munies d’une rervure médiane très-visible, plus rarement squammiformes, imbri- quées , et alors munies d’une nervure médiane. GENRE. . . . . Podocarpus. Réceptacle de l’épi raccourci, soudé avec les bractées. AE Feuilles alternes, ou éparses, munies d’une nervure TOME te she even ein ecoles sie ge rte casier cab DUPODOCARPUS: Réceptacle charnu, nul ou à peine épaissi. Feuilles alternes ou le plus souvent distiques, à une seule HELVULS MEAIANE .. ue ce nee STACHYCARPUS. (1) Endlicher et la plupart des autres botanistes ont indiqué la seconde en- veloppe des graines des Podocarpus comme étant osseuse; mais je me suis assuré que dans les graines du Podocarpus Chinensis, qui présentent bien deux téguments, l’externe, charnu, est d’un vert foncé, glauque, pruineux, blanc jaunâtre à l’intérieur, et de même couleur que le tégument interne, qui ren- ferme la masse albumineuse, avec laquelle il semble se confondre. Ce deuxième tégument, loin d’être osseux, est au contraire tellement tendre que c’est à peine si on peut le distinguer. J'ajoute que ces graines étaient parfaitement mûres, qu’elles se détachaient d’elles-mêmes du pédoncule, et que, semées, elles ont germé dans l’espace d’environ un mois, 634 ORDRE IIL — PODOCARPÉES. \ Tribus. Réceptacle de l’épi raccourci, à rachis charnu, dépourvu : de bractées. Feuilles distiques ou plus rarement al- ternes, petites, à une seule nervure médiane, ou squam- miformes, privées de nervure........,..,....,..... DACRYCARPUS. III. Graine adnée seulement à la base de l’écaille , à téqument double’, l'extérieur très-court, en forme de réceptacle, n’embrassant que la partie inférieure de la graine. Feuilles planes, linéaires-étalées. GENRE. . . . . Saxe-Gothæa. IV. Graine à tégument extérieur raccourci en forme de disque, l’intérieur. + osseux, Saillant. Feuilles petites, subulées, presque cylindriques, rap- prochées ou squammiformes, courtes, étroitement imbriquées. GENRE. . . . . Dacrydium. NAGEIA. à 635 I. Nageia, Gærtner. NaGElA, Gærtn. Carpol. I. 191.t. 39. Gord. Pénet. 135. Popocarpus, sect. NaGElA, Endl. Syn. Conif. 207. Carr. Man. des PI. IV. 368.— Tr. gén. Conif. 437. CaLoPayLzus, J. E. Nelson, Pinac. (pro parte), 154. Fleurs dioïques (?) ou monoïques (1). Fruits drupacés, sphériques, gros comme une Cerise, à testa interne osseux. Feuilles dépourvues de nervure médiane, largement ovales elliptiques, longuement atténuées en pointe au sommet, celles des rameaux et ramilles souvent opposées, subdisti- ques, rappelant celles des Dammara. Maturation bisannuelle (?). 4. Nageiïa Japonica., Gæriner. CUPRESSUS BAMBUSACEA, OTOLANZAN, KwA-I, IV. 2. LAURUS JULIFERA , FOLIO SPECIOSO ENERVI, Kæmpf. Amænit. exot. 773 (ic.). L. c. 874. Myrica NAG1, Thunb. F1. Jap. 76. Popocarpus NAGEïA, R. Br. ex Mirb. in Mém. Mus. XIII. 75-76. Sieb. et Zucc. F1. Jap. Fam. nat. Il. 109. — F1. Jap. t. 135. End. Syn. Conif. 207. Lindi. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 222. Carr. Man. des PI. IV. 368. — Tr..gén. Conif. 437. NAGErA JaAponicA, Gærtn. Carpol. T. 191. t. 39. Gord. Pinet. 135. — Suppl. 41. — (1) Les différents auteurs indiquent que les fleurs mâles et femelles se trou- vent sur des rameaux différents. Je ferai une observation qui semble contre- dire cette assertion. En effet Kæmpfer représente les deux sexes sur le même rameau, et Wallich, en décrivant son Podocarpus latifolia (Nageia latifolia, Gord.), dit « que les fleurs femelles sont opposées au-dessous des chatons mâles, » par conséquent sur les mêmes rameaux. Je suis donc disposé à croire : 1° que tous les Nageia sont monoïques; 2° que les fleurs mâles et femelles sont placées sur les mêmes rameaux. J’y suis d'autant plus disposé que tous ceux que j'ai eu occasion d'examiner présentaient ces caractères. 636 : ‘ NAGEIA. DammarA Veitenit, Henk. et Hochstt, Synops. der Nadelh. p. 216. Na ou NAGI, Japon. — ToEu-rE, Chin. «Le Laurus julifera (Laurier à chatons) est remarquable par ses feuilles sans nervure. « L'arbre est rare; il a été transporté des forêts dans les villes à cause de ses feuilles persistantes , et alors on le tient à l'abri. Tige droite, marquée par les cicatrices des feuilles des années précédentes, atteignant dans son dernier accroissement la hauteur d’un Cerisier, recouverte d’une écorce obscurément brune, charnue, molle ; celle des ramules d’un beau vert, répandant, lorsqu'on la coupe, une odeur balsamique. Bois constamment dur, quoique cependant à peine fibreux. Moelle fongueuse, devenant ligneuse en vieillissant. Rameaux alternativement opposés, ténus, renflés à leur insertion, presque pendants, à feuilles bijuguées, laissant entre elles une distance d’un pouce (3 centim.). Feuilles longues de 3 pouces (8 centim.), larges de 1 pouce ou plus (3-4 centim.), à pétiole et nervures dures, de mème couleur sur les deux faces, lisses, longitudinalement et très-légèrement striées, d’un vert obscur et comme bleuâtre, ressemblant à celles du Laurier alexandrin. Les chatons, ternés ou quaternés, naissent à l’ais- selle des feuilles; ils sont blanchätres, courts, densement velus, composés de fleurons à 2 pétales très-petits et formant au milieu . une colonne, compactes, longs de 1 pouce environ (3 centim.) Les fleurs, lorsqu'elles tombent, laissent à l’extrémité une baie unique , plus rarement 2, d’un noir pourpre à la maturité, recou- verte extérieurement d’une poussière glauque semblable à celle qu'on rencontre sur le fruit du Prunier sauvage; à péricarpe très- mince, mou, succulent, insipide, auquel adhère lâchement un nucule orbiculaire de la grandeur d’une Cerise, lisse, roussâtre, apiculé au sommet. Le noyau est entier, dur comme la pierre, mais mince, et par suite faible et fragile , renfermant un nucléus couvert d’une cuticule roussâtre , laissant échapper une saveur légèrement amère, de forme également très-arrondie, surmonté d’un apicule qui ressemble un peu à une toupie. » KÆMPFER, /. €. A cette excellente description j'ajouterai que l'arbre est monoï- que; que les chatons mâles portés sur des rameaux différents, quel- quefois sur les mêmes rameaux, sont longs d'environ 3 centim., larges de 6-8 millim., et naissent par verticilles de 3-4 à la base des feuilles. Fruits drupacés , de 10-12 millim. de diamètre, sphé- riques, très-légèrement apiculés au sommet, solitaires (probable- NAGEIA. 637 ES ment par suite d’avortements), portés sur des pédoncules axil- laires d'environ 10 millim. de longueur, non renflés, marqués par des cicatrices dues à des bractées qui sont tombées. Dans nos cultures : Arbrisseau à branches étalées, verticillées, opposées , parfois éparses, assez promptement dénudées, renflées à leur insertion. Ramules distiques , ordinairement opposés. Feuilles subdistiques sur les jeunes bourgeons, opposées ou éparses, largement ovales, arrondies à la base, atténuées au sommet, glaucescentes en dessous. Habite le Japon, où il est, dit-on, commun, dans l’ile Nippon; dans les provinces de Katsuga et de Jamata; s'étendant à peine au-delà de 30° (L. B.) — Introduit vers 1840. — Assez rustique. — Gèle pourtant à Paris. Nageia Japonica variegata, Gord. Pinet. Suppl. 42, Cette variété se distingue à ses feuilles, les unes panachées, striées ou rubannées de jaune pâle ou blanchâtre. — Est cultivée au Japon, d’où elle a été envoyée par M. Fortune en 1861. Ogserv. Malgré la ressemblance apparente qui existe entre cette espèce (Nageia Japonica) et les Dammara, elle n'est pas telle qu'on puisse les confondre; tant s’en faut, à moins qu'on ne connaisse pas ces plantes. Dans ce cas, le mieux est de n’en rien dire, ce que n’ont pas fait MM. Henkel et Hochstetter. Il aurait du reste suffi, pour agir autrement qu'ils ne l’ont fait, de se rappeler que jusqu’à ce jour on n’a trouvé aucune espèce de Dammara en dehors de l'Océanie. 2. Nageia euspidata, Gordon. PopocarPus CUsPIDATA, Endl. Syn. Conif. 207. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 222. Carr. Man. des PI. IV. 368. — Tr. gén. Conif. 439. PopocARPUS LATIFOLIA, Hort. (non Willd. nec. R. Br.). NAGEIA CUSPIDATA, Gord. Pine. 136. Écorce gris-brun, légèrement rugueuse. Branches étalées, al- ternes, opposées ou verticillées, souvent dénudées et fortement tuberculeuses par la chute des feuilles. Rameaux opposés, plus rarement alternes, généralement distiques. Feuilles opposées ou presque opposées ; celles de l’extrémité des rameaux souvent 638 NAGEIA. alternes, subdistiques, largement elliptiques, très-entières, rétré- cies à la base en un court pétiole élargi, plus ou moins longue- ment acuminées au sommet et obtuses, très-rarement pointues, jamais mucronées, souvent un peu ondulées sur les bords, lon- gues de 4-8 centim. sur 25-32 milim. dans leur plus grande largeur, d’un vert très-intense en dessus, d’un vertgai en dessous, marquées de nombreuses nervures longitudinales légèrement sail- lantes et d’un vert plus foncé que les autres parties du limbe. Habite au Japon, dans diverses parties de l’île Jezo. — Introduit vers 1835? — Assez rustique. — Gèle pourtant à Paris. Orserv. Le Nageia cuspidata me paraît être à peine une variété du Nageia Japonica; en effet, il n’en diffère que par des feuilles d’un vert un peu plus foncé, moins glauques, un peu moins lisses et aussi un peu plus fortement veinées; tous ca- ractères très-légers, qui même peuvent être dus à la vigueur des ptantes. Il est donc probable qu’ils devront être réunis. 3. Nageïa grandifolin, Gordon. POoDOCARPUS GRANDIFOLIA, Endl. Syn. Conif. 208. Carr. Tr. gén. Conif. 440. Feuilles opposées, oblongues-lancéolées, multinervées, à bords épaissis, portant des stomates sur les deux faces. Cette espèce, qui me paraît être mal connue, d’après Endlicher, différerait du Podocarpus latifolia, Wallich, par ses feuilles longues de 16 centim., larges d’environ 4, épaisses, raides, par nu Ses rameaux rougeûtres, et enfin par ses bourgeons obtus. Ogserv. Le Nageia grandifolia, dont l’origine n’est pas certaine, qu’on suppose orginaire du Japon, est, je le répète, mal connu; je ne serais pas éloigné de croire qu’il n’est qu’une forme de l’espèce précédente, peut-être la même. / 4. Nageiïn Jatifolia, Gordon. PonocARrPus LATIFOLIA, Wall. Plant. Asiat. rar. I. 26. t. 30. Hook. Lond. Journ. of Bot. 2° sér. I. 658. t. 23. Endl. Syn. Conif. 208. Lindi. et Gord. Journ. Hort.: Soc: V. 222, Carr; Man; des PI, IN. 368: — Tr. gén. Conif. 440. NAGETA. 639 POoDocARPUS PINNATA, Hort. ex Gord. Pinet. 138. DAMMARA PINNATA, Parmentier, ex Gord. Pinet. Suppl. 42. PODOCcARPUS ZAMIÆFOLIUS, Hort. (non A. Rich.). NAGEIA LATIFOLIA, Gord. Pinel. 138. — Suppl. 42. Arbre médiocre, monoïque , atteignant 8-12 mètres de hauteur, à rameaux cylindriques, grèles, étalés, défléchis, promptement dénudés , à écorce lisse, d’un vert glaucescent. Feuilles longues de 15 centim.., larges d'environ 3, luisantes , distiques, plus ra- rement alternes au sommet des rameaux, opposées ou subop- posées , elliptiques, d’un vert pâle, brusquement rétrécies à la base en un court pétiole comprimé, légèrement tordu, très-lon- guement acuminées au sommet, qui est terminé par une pointe obtuse; d’un vert foncé en dessus, plus pâle en dessous; les plus jeunes glaucescentes, à limbe longitudinalement sillonné. Fleurs monoïques. Chatons mâles ovales-oblongs , longs d'environ 2 cen- tim., rassemblés en fascicules de 5-9 sur un pédoncule commun, grêle, arrondi, d'environ 3-4 centim. Chatons femelles peu nom- breux, axillaires, solitaires, opposés, au-dessous des chatons males, sur un pédoncule cylindrique , tuberculeux par les rudi- ments des bractées. Fruit subglobuleux ou obliquement ovale, légèrement aigu à la base, porté sur un réceptacle oblong, cylin- drique, vert, muni de bractéoles éparses , lancéolées. D’après la figure qu'a donnée M. Blume : Fruit drupacé, violet foncé, un peu oblong, atténué à la base, largement arrondi au sommet, haut d'environ 15 millim., large de 10-12. * Habite l'ile Panduæ, dans la partie orientale du Bengale. — Imtroduit vers 1835 ? Ogsenv. Cette espèce est délicate dans nos cultures, où elle exige au moins une bonne serre tempérée. De plus elle a l'inconvénient de croître très-rapidement, de filer, comme on dit, et de se dégarnir promptement dans toute sa partie inférieure, qui est toujours dépourvue de branches. — Le plus fort individu que j'aie vu de cette espèce avait environ 5 mè- tres de hauteur et 10 centim. de diamètre à la base, Il était planté en pleine terre, à Hÿères, dans le jardin de M. Denis. 640 NAGEIA. 5. Nageiïa Blumei, Gordon. PopocARPuS LATIFOLIA, Blum. Enumer. PI. Jav. (non Wall.). PODOCARPUS AGATHIFOLIA, Blum. Rumph. III. 217. t. 173. Popocarpus BLUMEI, Endl. Syn. Conif. 208. Lindl. et Gord. Journ: Hort. Soc. V. 223. Carr. Man. des PI. IV. 368. — Tr. gén. Conif. 449. NAGEIA BLuMEt, Gord. Pinet. 135. . D’après Blume : Arbre de 20 à 25 mètres, à cime étalée, tres- rameuse. Rameaux cylindriques, bruns, opposés, subopposés ou épars, verts, presque noueux, parfois comprimés au sommet. Feuilles subopposées, longues de 6-12 centim., larges de 2-5 (beaucoup plus longues et plus acuminées dans les jeunes indivi- dus), elliptiques, lancéolées, rétrécies aux deux bouts, un peu sphacélées, légèrement obtuses, tordues à la base, coriaces, fermes, longitudinalement sillonnées, luisantes. Bourgeons flori- fères axillaires, ou latéraux par l’avortement des feuilles. Chatons mâles en épis réunis par 3-7 sur des ramules courts, axillaires, plus rarement subsessiles et avec un seul épi, longs de 16-18 mil- lim., cylindriques, jaunâtres. Pédoncule fructifère épais, axil- laire, solitaire, opposé, long de 7 millim., portant des bractéoles ou squammules. Fruits globuleux, solitaires, bientôt nus et dispo- sés en grappe à l'extrémité des ramules par suite de la chute des feuilles. Tégument externe mince, coriace; l’interne osseux, fragile. Embryon en massue, à cotylédons très-courts, arrondis, épais, égaux. Radicule conique, appendiculée. Habite les montagnes de Salak , dans l'ile de Java. Osserv. Le Nagéia Blumei n’a probablement jamais été introduit. D’après la figure qu’en à donnée M. Blume, il pa- raît érès-voisin du N. latifolia, Gord. (Podocarpus latifolia, Wall.), probablement le même. Voici les caractères que pré- sente la figure donnée par Blume : Feuilles opposées, ovales elliptiques, longuement atténuées à la base, souvent un peu ondulées. Fruit exactement sphérique, d'environ 13 millim. de diamètre, porté sur un réceptacle longuement renflé, gib- beux, muni de quelques bractées courtes, épaisses, charnues. — Cette figure est à très-peu près la même que celle qu'a représentée Wallich pour son Podocarpus latifolia. NAGEIA. 641 6. Nageïa ovata, Gordon. NAGEIA OVATA, Gord. Pinet. Suppl. 42. Branches peu nombreuses, généralement courtes et irrégulières, étalées, déclinées, rarement subdressées. Rameaux cylindriques, à écorce vert foncé, lisse ou à peine sillonnée supérieurement. Jeunes bourgeons d'un glauque-bleuâtre très-prononcé. Écorte vert foncé ou brune. Feuilles opposées, rarement alternes, très- courtement ovales-cordiformes, brusquement atténuées aux deux bouts, très-courtement pétiolées, arrondies, à peine mucronulées au sommet, longues de 4 centim., larges de 25 millim., épaisses, d’un vert foncé, lisses, luisantes et comme vernies en dessus, à limbe légèrement côtelé. Habite au Japon, où il a été découvert par M. R. Fortune, cul- tivé près de Yeddo. — Introduit en 1861. — Assez rustique ? Nageia ovata variegata , Gord. /. c. 43. Cette variété, qui, très-probablement, n’est qu'un accident du type, ne s’en distingue que par des feuilles striées-panachées de blanc-jaunâätre. — N'est pas constante. Habite avec le type au Japon, d’où elle a été rapportée par M. Fortune. Espèce douteuse. 7. Nagein minor. Popocarpus Spec. in Herb. Mus. Paris. Arbuste (?) nain, buissonneux, très-rameux, ayant quelques rapports de facies avec certains Daphne. Branches dressées ou . sSubdressées. Rameaux et.ramules opposés, plus rarement épars, courts. Feuilles opposées-décussées, parfois éparses, très-réguliè- rement ovales-elliptiques , planes, présentant dans leur largeur plusieurs sillons ou nervures longitudinales, longues de 12-17 mil- lim., larges de 4-5, atténuées aux deux bouts, obtuses. Habite dans la Nouvelle-Calédonie , au sommet de très-hautes montagnes, où il fut découvert par un jardinier anglais nommé Richard. — D'après M. Vieillard (herbier de la Nouvelle-Calédonie + TRAITÉ DES CONIFÈRES. 4 642 NAGEÏTA. n° 1275 — in Herb. Mus. Par.), on le trouve aussi au bord du lac Arnaud. Osserv. Cette espèce, si elle n’appartient pas au genre Nageia dans lequel je la place, n’en est pas moins très-distincte et très-remarquable. Elle paraît être aux Nageia japonais ce qu'est l’'Eutacta Muellerii, de la Nouvelle-Calédonie, au Colym- bea (Araucaria) imbricata, de l'Amérique. OBSERVATION GÉNÉRALE RELATIVE AU GENRE NAGEIA. Le genre Nageia, établi par Gærtner aux dépens de certaines espèces du genre Podocarpus, ne présente peut-être pas avec ceux-ci des caractères organiques assez distincts pour en faire un genre à part; néanmoins les différences physiques sont tel- lement grandes et si faciles à saisir que je crois qu'il y a avan- tage à l’admettre. Je ne saurais trop répéter que, toutes les fois qu’une section est suffisamment tranchée, il y a toujours un grand avantage à en profiter pour en former un genre, car alors le nom générique indique nettement la chose; la science n'a rien à perdre à cela; la pratique, au contraire, y gagne énormément. Le genre Nageia, à mon avis, peut être regardé comme comprenant deux types différents, l’un japonais, l’autre java- nais. Tous les autres n’en sont que des formes ou des va- riétés. Culture. Sous le climat de Paris, les Nageia sont des plantes de serre froide, à l'exception des Nageia latifolia et Blumei, qui s’accommodent volontiers de la serre tempérée, mais pour qui la serre chaude convient, bien que dans ce cas ils s’élancent trop Les espèces japonaises supportent facilement un froid de 5 à 8 degrés, et peuvent passer en pleine terre dans plusieurs parties de la France. Lorsque les plantes sont jeunes on les cultive en terre de bruyère ; plus tard on additionne celle-ci de terre franche légère. Multiplication. Comme on ne recoit jamais , pour ainsi dire, de graines de Nageia, on les multiplie par boutures qui, du reste, PODOCARPUS. 7643 reprennent très-bien. On fait ces boutures sous cloche dans la serre à multiplication, à partir du mois de septembre jusqu'en février ; on les traite ainsi qu'il a été dit des genres précédents. Usages. Sous le climat de Paris, les Nageia n’ont d'autre avan- tage que dèorner les serres froides ; mais dans certaines parties de l’ouest, du midi et peut-être même du centre de la France, ils pourront, surtout les sortes japonaises, orner les jardins, ce à quoi ils sont du reste très-propres par leurs grandes feuilles, qui rappellent jusqu’à un certain point celles des Dammara. II. Podocarpus, /Æéritier. Popocarpus, Hérit. Mss. Kunth, ir Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. II. 2. Rich. Conif. 124. End. Gen. PI. n. 1800. — Syn. Conif. 206. Meisn. Gen. 353. R. Brown, in Horsfield, Plant. Jav. rar. 35. Blume, Rumph. TT. 212. CI. Gay, FL. Chil. V. 399. P. D. Dict. univ. d'Hist. nat. X. 297. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 437, Carr. Man. des PL. IV.368.— Tr. gén. Conif. 436 (excl. syn. Gærtn. cé auctor.). Gord. Pinet. 268. Taxus Sp. Thunb. Willd. Wickstr. Junireri Sp. Roxb. Pavon. Myrice Sp. Thunb. Fleurs dioïques ou plus rarement monoïques sur des rameaux différents. Les mâles : Chatons terminaux, souvent axillaires, solitaires ou réunis en fascicules sur un pédoncule commun, disposés en épis lâches ou en grappes, nus ou entourés à la base de bractées imbriquées. Étamines insérées sur l’axe. Filaments très-courts. Anthères biloculaires, à connectif squammiforme, plus ou moins développé. Loges opposées, déhiscentes en dehors. Fleurs femelles disposées en épis lâches ou le plus souvent serrés, uni ou biflores, libres seulement au sommet; à rachis épaissi, dépourvu de bractées, et formant un réceptacle charnu sur lequel se mon- tre le fruit; parfois à réceptacle à peine épaissi, accompagné 644 PODOCARPUS. de bractéoles. Écailles dépourvues de bractées, ou solitaires à l’aisselle d’une bractée cymbiforme, portant l’ovule. Ovule unique, sessile, inséré au-dessous du sommet de l’écaille, renversé, adné à l’écaille, à tégument extérieur prolongé en un col court recouvrant le tégumentintérieur. Fruits drupa- cés, à tégument externe charnu, entièrement soudé à l’écaille, souvent prolongés au sommet en un court apicule (1). Em- bryon au sommet d’un albumen farineux, à 2 cotylédons. Feuilles éparses, linéaires, parfois ensiformes, à nervure médiane ordinairement prononcée, plus rarement squammi- formes, et alors à nervure médiane à peine visible. Maturité annuelle (2). TriBu I. — EUPODOCARPUS, Endlicher. Ponocarpus, sect. Europocarpus, Endl. Syn. Conif. 208. Carr. Man. des PI. IV. 369. — Tr.gén. Conif. 443. Fleurs dioïques. Réceptacle nu, formé d’épis raccourcis, souvent uniflore, à rachis soudé avec les bractées ; ces der- nières libres seulement au sommet. Feuilles éparses, linéai- res ou oblongues, uninervées, portant quelquefois des sto- mates seulement sur la face inférieure. (1) Ainsi que je l’ai fait observer précédemment (p. 633, note), Endlicher a dit et plusieurs autres auteurs ont repété que la deuxième enveloppe des graines de Podocarpus est osseuse. Si le fait est vrai il n’est toutefois pas général, puisque, chez une espèce qui fructifie et donne de très-bonnes graines dans nos cultures, la seconde enveloppe des graines peut à peine se distinguer de la masse albumineuse qui compose l’embryon. Il pourraît donc se faire que, dans le groupe de Podocarpus, il y ait des plantes dont les graines sont de différente nature et que chez certaines espèces elles soient osseuses, comme celles des Cephalotaxus ou celles des Taxus. Telles pourraient bien être joues les espèces du genre Nageia, par exemple. (2) Les quelques Podocarpus que j'ai eu l’occasion de voir fractifier m'ont toujours présenté ce caractère de fleurir au commencement de l'été et de mürir vers la fin de l’automne, parfois même dans l’hiver, toujours dans l’in- tervalie de six à huit mois. PODOCARPUS. 645 Espèces américaines. 4. Podocarpus Sellowii, Xlotzsch. Popocarpus SezLowu, Klotzsch, Mss. Endl. Syn. Conif. 209. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Man. des PI. IN. 369. — Tr. gén. Conif. 443. Gord. Pinet. 283. Feuilles allongées, lancéolées, longues de 4-8 centim., larges de 4-7 millim., aiguës, rétrécies à la base. Chatons mâles axil- laires , solitaires , allongés. Anthères à connectif ovale, acuminé, denticulé. Pédoncule fructifère égalant à peine le réceptacle, biflore , monosperme par avortement. Fruits lisses. Habite le Brésil. OBserv. Cette espèce est peu connue; si elle est intro- duite, elle fait probablement double emploi avec une autre. 2. Podocarpus oleifolia., Don. PopocARrPus OLEIFOLIA, Don, in Lamb. Pinet. éd. 2. II. 121. n. 72. Endl. Syn. Conif. 209. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. CI. Gay, F1. Chil. 403. Carr. Man. des PI. IV. 369. — Tr. gén. Conif. 443. Gord. Pinet. 280. Arbre buissonneux, à rameaux nombreux, couverts d’une écorce jaunâtre, lisse. Feuilles lancéolées, elliptiques, longues de 3-4 cen- tim., larges de 4-7 millim., coriaces, glabres sur les deux faces, uninervées, à nervures saillantes, atténuées à la base, un peu réfléchies sur les bords. Chatons mâles axillaires, solitaires, sessiles, cylindriques , d'environ 3 centim., accompagnés à la base de plusieurs écailles imbriquées, arrondies. Anthères très-courtes, cunéiformes, portant au sommet un appendice semi-orbiculaire. Fruits ovales, solitaires, très-lisses, réfléchis. Pédoncule fructifère égalant à peine le réceptacle, biflore, monosperme par avorte- ment. Bractées naissant au milieu du pédoncule , à limbe bilobé. Habite les montagnes du Chili. 646 ° PODOCARPUS. 3. Podocarpus salieifolia, Xlotzsch, PonocARPus PURDIEANA, Hort. (non Hooker). Ponocarpus SALICIFOLIA, Klotzsch, Mss. Endl. Syn. Conif. 209. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Man. des PI. IN. 369. — Tr. gén. Conif. 444. Gord. Pinet. 282. Arbre à rameaux allongés, grêles, canaliculés, à écorce vert jaunâtre. Feuilles longues de 7-15 centim., larges de 8-11 millim., quelquefois plus, légèrement falquées , courtement rétrécies à la base, très-longuement atténuées au sommet, coriaces, raides, d’un vert pâle , luisantes en dessus, parcourues au milieu par une nervure médiane saillante en dessous. Chatons mâles axillaires, solitaires, pédonculés, cylindriques, obtus, un peu incurvés au sommet, longs de 2 centim. environ, munis à la base d’écailles imbriquées , portés sur un pédoncule anguleux. Pédoncule fructi- fère long de 15-18 millim., épaissi supérieurement, plus court que le réceptacle, qui est bilobé, monosperme. Fruit oblong ou subglobuleux , glabre , très-courtement apiculé. Habite la Colombie, ainsi que d’autres parties nord-ouest de l'Amérique du Sud. Ogserv. Je ne puis assurer que la plante du commerce est bien celle qu’a décrite Klotzsch; ce que je puis garantir, c’est qu’elle a du rapport avec le Podocarpus nertifolia, et je ne serais du reste pas étonné qu’elle en soit une forme. Le fait me-paraît probable. 4. Podocarpus eoriacena, Richard. PoDOCcARPUS CORIACEA, Rich. Ann. Mus. XNI. 297. — Conif. 11. t. 1. f. 3. Hook. in Lond. Journ. of Bot. 2€ sér. I. 656. t. 21. Endl. Syn. Conif. 210. Lind]. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Man. des PI. IV. 369. — Tr. gén. Conif. 445. Gord. Pinet. 272. PopocaRPus ANTILLARUM, R. Br. ex Mirb. in Mém. Mus. XIII. 75. Popocarpus YAccA, Don, in Loud. Hort. Brit. 388. Taxus LANCIFOLIA, Wickstrœæm, F1. Guadel. — In Vetensk Academ. Handling. 1027. p. 79. Yacca, Indig. PODOCARPUS. 647 Arbre de 13-15 mètres, à branches étalées, alternes, opposées ou verticillées, souvent grêles et dénudées dans une grande partie de leur longueur, tuberculeuses par la chute des feuilles. Feuilles alternes, elliptiques, longues de 20-45 millim., larges de 6-7, par- courues sur le milieu par une nervure saillante des deux côtés, mais davantage en dessous, coriaces, luisantes, épaisses, sessiles ou atténuées à la base en un très-court pétiole , rétrécies au sommet et terminées en une pointe obtuse. Pédoncule fructifère égalant le réceptacle, ce dernier bilobé, monosperme. Fruit solitaire, très- petit, courtement pédonculé, porté sur un réceptacle charnu, épaissi, échancré au sommet, ovale-oblong, prolongé et légère- ment courbé, terminé au sommet en un court apicule obtus. Habite, dans les Antilles, l’île de Montserrat, dans les montagnes Bleues de la Jamaïque, où les indigènes le nomment Yacca. — Introduit vers 1831 ? Orserv. Cette espèce, très-distincte, est peu vigoureuse ; elle exige une bonne serre tempérée. 5. Podocarpus Purdienana, Hooker. PODOCARPUS MUCRONATA, Hort. PopocARPrs PURDIEANA, Hook. Ic. I. 624. Endl. Syn. Conif. 210. Lind]. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Man. des PI. IV. 369. — Tr. gén. Conif. 446. Gord. Pinet. 281. (?) PoDocARPUS ANTARCTICA, Hort. Popocarpus JAMAICENSIS, Hort. ex Gord. Pinet. l. c. Arbre atteignant, dit-on, jusqu'à 30 mètres et plus de hauteur sur 1 mètre, parfois davantage , de diamètre, à branches étalées, verticillées , longtemps marquées par les cicatrices des feuilles, à écorce épaisse, gris-rugueux, fendillée dans le genre du Fraæinus verrucosa. Feuilles longues de 6-15 centim., larges de 15-20 mil- lim., épaisses , coriaces , lancéolées, oblongues-elliptiques , d’un vert gai, très-lisses et luisantes , planes, droites, très-rarement falquées, longuement atténuées à la base en un gros et court pétiole, très-courtement et régulièrement rétrécies de chaque côté jusqu’au sommet, qui porte un gros et court mucron, quelquefois noirâtre, obtus, quelquefois, au contraire, spinescent, surtout sur les jeunés feuilles, scarieux, très-aigu, mais alors plus al- longé. Pédoncule fructifère plus long que le réceptacle, qui est bifide , monosperme. Fruit subglobuleux, à peine apiculé. 648 PODOCARPUS. Habite, dans la Jamaïque orientale, près de Durobin-Castle, à une altitude de 800 à 1,200 mètres. — Introduit vers 1843. — Très-gelable à Paris. Il s’accommode parfaitement d’une bonne serre tempérée. OBsERv. Le Podocarpus Purdieana, d’une croissance très- rapide, atteint 40 mètres et plus de hauteur. D’après M. Pur- die, il forme l’un des plus beaux arbres de l’île; il en mesura un qui, à 2 mètres au-dessus du sol, présentait 1 mètre de diamètre, et qui n’avait pas moins de 12-13 mètres jusqu'aux premières branches. 6. Podoecarpus Lambherti, ÆX/otzsch. C2 Ponocarpus Lam8EerTi, Klotzsch, Mss. Endl. Syn. Conif. 211. Carr. Man. des PI. IV. 369. — Tr. gén. Conif. 447. Gord. Pinet. 276. Grand arbre. Feuilles éparses, étroitement linéaires, aigués, rétrécies à la base, longues de 25-35 millim., larges d'environ 3-4, lancéolées-elliptiques, droites ou à peine falquées, sessiles, min- ces, acuminées au sommet, planes ou presque planes en dessus. Chatons mâles courts, fasciculés sur un pédoncule écailleux à la base, à écailles dentées. Pédoncule fructifère plus long que le réceptacle. Fruit solitaire, petit, sphérique ou un peu oblong, luisant, sur un pédoncule d'environ 4-6 millim. Habite les montagnes, au Brésil. Osserv. Cette espèce, qui atteint, dit-on, au Brésil, d’as- sez grandes dimensions pour pouvoir être employée comme bois de charpente, est peu ou n’est même pas connue dans les cultures, où probablement elle n’a jamais été introduite. Ainsi que la suivante, elle semble voisine de certaines espèces originaires de l’Australie, notamment des Podocarpus Totara ou læta. 3. Podocarpus rigida. Æloézsch. PoDocARPUS GLOMERATA, Don, in Lamb. Pinef. éd. 2. II. 121. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. JUNIPERUS RIGIDA, Pav. Mss: non Sieb. et Zucc. PopocaRPus RIGIDA, Klotzsch, Mss. Carr. Man. des PI. IV. 369. — Tr. gén. Conif. 447. PODOCARPUS. 649 x D’après Don : Arbre à rameaux très-nombreux, cylindriques, foliacés , recouverts d'une écorce jaunâtre, lisse. Feuilles alternes, linéaires-lancéolées, raides, aiguës, planes, uninervées, presque at- ténuées à la base, glabres sur les deux faces, luisantes, longues de 2-4 centim., larges de 2-3 millim. Chatons mâles courts, cylin- driques , longs de 13-15 millim., réunis par 5-6 en glomérules opposés, portés sur un pédoncule filiforme , glabre , accompagnés à la base de plusieurs écailles imbriquées. Anthères petites, presque rondes, munies d’un petit appendice à circonférence sub- membraneuse. Habite au Pérou les environs de Panao. OBserv. Cette espèce, qui est à peu près inconnue dans les cultures, est généralement considérée comme synonyme du Podocarpus Totara. Est-ce à tort? Je crois que non. S. Podocarpus Chilina, /ichard. PonocaRpus SALIGNA, Don, in Lamb. Pinet. éd. 2. II. 120. Popocarpus CHicinA, Rich. in Ann. Mus. XNI. 297. — Conif. 11. t. 1. f. 1. End. Syn. Conif. 212. Knight, Syn. Conif. 47. C1. Gay, FI. Chil. V. 401. Carr. Man. des PI. IV. 370. — Tr. gén. Conif. 448. Gord. Pinet. 270. Maniqui, Chil. Arbre de 12-16 mètres, très-rameux, à rameaux épars, alternes, plus rarement opposés ou ternés. Feuilles alternes, étalées, lon- gues de 7-10 centim., larges de 5-8 millim., droites, très-rarement falquées, lancéolées, linéaires, sessiles, atténuées aux deux extré- mités, mais davantage au sommet, qui est obtus, luisantes, d’un vert gai quoique assez intense en dessus, parcourues au milieu par une carène ou nervure saillante un peu aiguë, couvertes en dessous, excepté sur la carène et les bords, d'une glaucescence souvent très-prononcée, mais qui disparait assez promptement dans les vieilles feuilles. Fleurs dioïques : les mâles disposées en chatons sessiles, très-petits, placés au sommet des ramules; les femelles à pédoncule uniflore, solitaire, naissant à l’aisselle des feuilles ou d’une écaille bractéiforme. Pédoncule fructifère 2 à 4 fois plus long que le réceptacle. Fruits solitaires, plus rarement réunis par 2 au sommet d'un réceptacle charnu, violet foncé ou noirâtres, ovales obtus, légèrement apiculés, lisses, luisants, d’un vert gai, longs de 5-7 millim. 650 PODOCARPUS. Dans les cultures, les jeunes plantes présentent les caractères suivants : Tiges et branches cylindriques. Jeunes bourgeons à peine anguleux. Feuilles alternes, étalées , longues de 7-10 centim., larges de 5-8 millim., droites, très-rarement falquées, planes, linéaires -lancéolées, sessiles, atténuées aux deux extrémités, mais davantage au sommet, qui est obtus, d’un vert gai, quoique assez intense en dessus, parcourues au milieu par une nervure sail- lante, un peu aiguë, visible sur toute la longueur de la feuille, couvertes en dessous, excepté sur la carène et les bords, d’une glaucescence souvent très-prononcée, mais qui disparait à peu près complétement dans les vieilles feuilles. Habite dans diverses montagnes du Chili, où il est très-abondant. — Introduit en 1853. — Gèle à Paris, bien qu’assez rustique. Ogserv. Les jeunes Podocarpus Chilina paraissent avoir quelques rapports avec le P. elongata, placés dans les mêmes conditions; mais ils sont suffisamment distincts par les feuilles plus régulières et non tordues, non épaisses-coriaces,. ordinairement plus étroites et plus longuement acuminées; par leur disposition horizontale sur la tige, et ne présentant pas leurs tranches ou bords en l'air, comme cela a lieu dans le P. elongata; par les jeunes bourgeons subcylindriques, non anguleux, comme dans ce dernier; enfin par la nervure plus saillante des feuilles, et surtout par sa rusticité, qui est beau- coup plus grande. Ainsi, à Angers, où pourtant le thermomè- tre s’abaisse souvent jusqu’à 10-12 degrés au-dessous de zéro, le P. Chilina résiste. J'en ai vu chez M. André Leroy un pied qui mesurait près de 2 mètres de hauteur sur 6 centim. de diamètre. Si le P. Chilina a été introduit dans nos jardins en 1774, comme le fait observer Sweet (Hort. Brit., 413), il en aura disparu assez promptement, puisque tous les pépiniéristes du continent ont considéré comme nouvelle son introduction en 1853. 9. Podocarpus Nubigæna, Lindley. Popocarpus NugicocA, Hort. alig. SAxE-GOTHÆA GRACILIS, Hort. ex Gord. Pinet. 280. Popocarpus NuBiGÆNA, Lindl. in Paxt. Flow. Gard. 1851-1852. I. PODOCARPUS. 651 162, Î. 218.—Journ. Hort. Soc. VI. 264. CI. Gay, F2. Chil. V. 404. Carr. Man. des PI. IV. 370. — Tr. gén. Conif. 450. Gord. Pinet. 280. — Suppl. 89. Pino, Chili. Grand arbre ou parfois arbrisseau , suivant les conditions dans lesquelles il croit. Feuilles linéaires, longuement ovales-elliptiques ou subfalquées, longues de 2-4 centim., larges de 3-5 millim., planes, épaisses, sessiles ou atténuées à la base en un court pétiole élargi, acuminées en une pointe courte, aiguë, parcourues au milieu par une nervure saillante, vertes en dessus, marquées en dessous, de chaque côté de la nervure, d’une large bande glauque. Fruits oblongs, légèrement courbés vers le sommet, portés sur des pédoncules courts, axillaires, épaissis vers le som- met, qui est obliquement bilobé. Habite, dans les parties froides des Andes du Chili, les Andes de la Patagonie, à la limite des neiges éternelles, ainsi que dans quelques autres parties du Chili; on le trouve fréquemment mé- langé au Colymbea imbricata. — Introduit en 1851. — Gèle à Paris, bien que relativement rustique. OBserv. Le Podocarpus Nubigæna présente cette particu- larité que l’on retrouve chez beaucoup d’autres espèces de végétaux; ainsi, tandis que, franc de pied, il pousse à peine, lorsqu'il est greffé sur P. Totara il est vigoureux et s’élance tellement vite qu’à peine si on peut le reconnaître. 4 10. Podocarpus curvifolia., Carrière. Porocarpus ANTARCTICA, Hort. Gord. Pinet. 269. PODOCARPUS CURVIFOLIA, Carr. Tr. gén. Conif. 450. Arbre vigoureux. Branches grosses. Jeunes bourgeons courts, cylindriques , terminés par un bouton très-gros, obtus, écailleux. Feuilles rapprochées, alternes, révolutées, longues de 5-12 centim., ovales-oblongues, non falquées, très-épaisses, raides, coriaces, d'un vert gai, luisantes, convexes, parcourues en dessus, au milieu, par un sillon peu profond, planes ou légèrement concaves en dessous par les bords un peu réfléchis, parcourues par une nervure saillante , très-longuement atténuées à la base en un court pétiole élargi , régulièrement et courtement terminées au sommet en une pointe épaisse , obtuse, jamais aiguë, souvent noirâtre. 652 PODOCARPUS. Plante distincte, dont la provenance n’est pas certaine ; on la suppose originaire des Andes de la Patagonie, ce qui n’est pas démontré. — Est probablement une forme du P. Purdieana, Hook., avec lequel elle a beaucoup d’analogie. Espèces de l'Australie. 11. Podocarpus Totara. Don. Popocarpus ToTARA, Don, in Lamb. Pinet. éd. 2. II. App. (excl. syn.) A. Cunningh. in Ann. of nat. Hist. I. 212. Hook. in Lond. Journ. of Bot. 2° sér. I. 572. t. 19. Endl. Syn. Conif. 212. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Knight, Syn. Conif. 47. Hook. fil. FL. Nov.-Zeal. 233. Carr. Man. des PL. IV. 370. — Tr. gén. Conif. 451. Gord. Pinet. 284. — Suppl. 90. Popocarpus PUNGENS, Hort. (non Caley). PoDpocARPus sPINULOSA, Hort. (non R. Br.). DACRYDIUM sPINULOSUM, Hort. ex Gord. Pinet. Suppl. 1. c. ToTARA, 1ndig. Grand arbre atteignant jusqu'à 30 mètres et plus de hauteur sur 1" 50 de diamètre, à écorce gris-brun, fibreuse. Branches nombreuses, verticillées, plus rarement éparses, étalées ou déflé- chies. Ramilles arrondies, striées-jaunâtres, dichotomes, souvent ternées, grèles. Feuilles sessiles , alternes , linéaires, droites, plus rarement falquées, raides, très-aiguës, de nature sèche et coriace, tordues à la base, longues de 15-30 millim., larges d’environ 3, d’un vert roux, ferrugineux ou cuivré, acuminées en un mucron spinescent. Chatons mâles axillaires, solitaires, sessiles, cylin- driques, à peu près de la longueur des feuilles, accompagnés à la base de quelques écailles fimbriées. Chatons femelles : Pédoncule fructifère solitaire uni ou biflore, axillaire, nu, à peine long de 2 millim., épaissi supérieurement en un réceptacle charnu. Fruits ovales à la maturité, solitaires, plus rarement géminés sur le même réceptacle. Habite la partie boréale de la Nouvelle-Zélande. Bois de bonne qualité. — Gèle à Paris, bien que relativement rustique. Podocarpus Æotara Alpina. Ponocarpus ALpiNA, R. Br. ex Mirb. in Mém. Mus. XIII. 75. Bennett, in Horsfeld, Plant. Jav. rar. 40. Hook. fil. in Lond. Journ. of PODQCARPUS. 653 Bot. 2° sér. IV. 150. Endl. Syn. Conif. 214. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Man. des PI. 371. — Tr. gén. Conif. 456 (non Gord. Pinet. 268). Arbuste buissonneux, très-rameux, semblable au Podocarpus Totara , dont il ne paraît différer que par des dimensions plus faibles, dues, très-probablement, aux conditions très-élevées dans lesquelles il croît. Habite dans la Tasmanie le mont Wellington, à 1,400 mètres d'altitude, ainsi que les plaines élevées de Marlborough. Ogserv. Le Podocarpus Totara, sans être très-rustique, supporte néanmoins assez bien quelques degrés de froid (parfois 6-8), ce qui est dû aux localités diverses, élevées et froides, dans lesquelles il croît. Ainsi Allan Cunningham, Co- lenso, Diefenbach et Egerly l’ont rencontré depuis les riviè- res jusqu’au sommet du Tongariro, parmi les neiges éter- nelles, ce qui explique le port et les dimensions si diverses qu'il présente quelquefois. Le plus fort individu de cette es- pèce que j'aie vu avait environ 10 mètres de hauteur; il était planté dans le jardin de MM. Hubert et Ci°, à Hyères (Var). #2. Podocarpus spinulosa, À. Brown. Taxus sPINULOSA, Smith, n Rees Cyclop. n. 7. PopocarPus sPINULOSA, R. Br. ex Mirb. in Mém. Mus. XIII. 75. Endl. Syn. Conif. 213. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Man. des PI. 370. — Tr. gén. Conif. 453. Gord. Pinet. 283. Ponocarpus PUNGENS, Caley, Mss. Don, in Lamb. Pinet. éd. 2. II. 124. Popocarpus EXCELSA, Lodd. Caé. 1836. p. 37. Popocarpus Biowizzr, Hoïbr. in Hort. Hug. ex Endl. Syn. Conif. 213. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Man. des PI. IV. 370. — Tr. gén. Conif. 453. Gord. Pinet. 269. Popocarpus LAWRENCIT, Hook. fil. én Lond. Journ. of Bot. 2° sér. IV. 151. End]. Syn. Conif. 214. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V.223. Carr. Man. des PI. 371.— Tr. gén. Conif. 455. Gord. Pinet. DIITIE Popocarpus ALPiNA 8 LAWRENCIT, Hook. fil. Flor. of Tasman. I. 396. . Arbre assez semblable au Podocarpus Totara par son port et son 654 PODOCARPUS. aspect général, mais beaucoup plus vert dans toutes ses parties. Branches nombreuses, étalées , grêles , longues. Rameaux étalés, le plus souvent ternés ou opposés, plus rarement épars, à écorce gris-brun, un peu rugueusc. Feuilles étalées, raides, très-coriaces, épaisses, convexes, à peine carénées, d’un vert un peu gris en dessus, planes et d’un vert plus clair en dessous, qui est comme glaucescent, excepté la bande médiane, qui est d’un vert foncé, droites ou légèrement falquées, longues de 2-4 centim. , larges de 4 millim., très-courtement acuminées au sommet en un mucronule spinescent, raide et très-aigu, rétrécies à la base en un très-court pétiole souvent tordu. Fruit sphérique, de la grosseur d’un Pois, porté sur un pédoneule muni de deux écailles à sa base. Habite la Nouvelle-Hollande orientale. OgBsErY. J’ai pu m'assurer, d’après l’examen d’échantil- lons et d'individus vivants, que les Podocarpus spinulosa , R. Br., et Bidwilli, Hoïibr., sont identiques. J’ai aussi fait cette remarque, que le bois de cette espèce est tellement fibreux qu’il est tout à fait impossible de le rompre. Quant aux rameaux, qui sont relativement grêles et allongés, on peut en faire des liens comme on le fait de ceux d’Osier; on peut même les nouer comme on le fait de la ficelle, propriétés également propres aux P. Tolara et læta, ce qui démontre encore l’analogie extrème que ces plantes ont entre elles. J'ajoute même que les P. læta, Bidwilli, pungens, spinulosa, Alpina et Lawrenciü, ne sont très-probablement que des formes du P. Totara. 13. Podoearpus iæta. Hooibrenk. Ponocarpus TOTARA LATIFOLIA, Hort. Popocarpus LÆTA, Hoibr. in Hort. Hug. ex Endl. Syn. Conif. 214. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Man. des PI. IN. 370. — Tr. gén. Conif. 454. Gord. Pinet. 276. Arbre d'une grande vigueur, à tige droite, élancée , longtemps garnie de feuilles. Branches verticillées, plus rarement alternes, étalées ou déclinées, moins nombreuses et moins ramifiées que dans le Podocarpus Tolaru. Rameaux allongés, grèles, peu nom- breux, étalés, opposés ou ternés, plus rarement épars, légèrement cannelés lorsqu'ils sont jeunes, recouverts d’une écorce roux-bru- PODOCARPUS. 655 nâtre. Feuilles éparses, étalées ou’ défléchies, de couleur roux- ferrugineux, longues de 3-4 centim., larges de 4-5 millim., falci- formes, mucronées, à mucron raide, très-aigu, sessiles ou rétrécies en un très-court pétiole, légèrement épaissies, convexes en dessus et parcourues par un léger sillon, un peu concaves en dessous et marquées de chaque côté d’une bande roussâtre subglaucescente. Habite la Nouvelle-Hollande orientale. — Gèle à Paris. Osserv. Le Podocarpus læta est très-voisin du P. Totara, dont il a le port, la végétation, l’aspect et la couleur un peu cuivrée ; il n’en diffère guère que par des feuilles un peu plus larges. À mon avis il n’en est qu’une forme. Je ferai remarquer, du reste, que le P. Totara figuré par sir W. Hooker, a les feuilles un peu plus larges que celle des plantes qu’on ren- contre dans le commerce sous ce nom. 14. Podocarpus nivalis, /ooker. Popocarpus nivauis, Hook. 7e. I. 582. Endl. Syn. Conif. 114. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Tr. gén. Conif. 455. Gord. Pinet. 279, Plante alpine, buissonneuse. Branches nombreuses, diffuses. Feuilles très-rapprochées, elliptiques, obtuses, assez brusquement rétrécies au sommet en une pointe très-courte, épaissies sur les bords, sessiles, longues d’environ 7 millim., larges de 2-3, par- courues par une nervure à peine visible en dessus, plus saillante en dessous. Chatons mâles axillaires, cylindriques, obtus, petits, réunis par 3 à l'extrémité d’un pédoncule commun qui porte à sa base 2 bractées opposées, lancéolées. Habite dans la Nouvelle-Zélande boréale le mont Tongariro, vers la limite des neiges éternelles. 15. Podocarpus ensifolin, À. Brown. Popocarpus AcIcuLARIS, HOT. Povocarpus ENSIFOLIA, R. Br. ex Mirb. in Mém. Mus. XIII. 75. Endl. Syn. Conif. 214. Lindi. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Man. des PI. 371. — Tr. gén. Conif. 456. Gord. Pinet. 275. Popocarpus Spec. Vieill. in Herb. Mus. Paris. Petit arbre, dioique, atteignant 3-6 mètres de hauteur, pyra- 656 PODOCARPUS. midal. Branches subdressées, grèles. Feuilles sessiles, linéaires, éparses, longues de 4-8 centim., larges de 3-4 millim., atténuées aux deux extrémités, très-longuement et régulièrement acuminées au sommet en une pointe fine, très-aiguë, parcourues par une nervure médiane saillante. Chatons mâles longs de 5-8 millim., larges d'environ 4, cylindriques, oblongs, obtus, rapprochés sur des ramilles axillaires et constituant alors des sortes de grappes spiciformes, lâches ; chacun des chatons, solitaire, terminant de petites ramilles de longueurs variables. Pédoncule fructifère, axil- laire, très-srêle, court. Fruits drupacés, allongés, subeylindri- ques, glauques. — L’individu femelle a été trouvé au bas du mont d'Or et de l’île des Pins, par M. Vieillard ; le mâle a été rencontré à quelques lieues plus loin, par M. Richard. Habite dans la Nouvelle-Hollande , ainsi que dans l'île des Pins, dans la Nouvelle-Calédonie.— Introduit vers 1851.—Très-gelable. Podocarpus ensifolia latifolia, Diffère par des feuilles un peu plus longues et plus larges. Habite, dans la Nouvelle-Calédonie, l'ile des Pins. 16. Podocnarpus elata, R. Brown. PopocaRpus ELATA, R. Br. ex Mirb. in Mém. Mus. XIII. 75. Endl. Syn. Conif. 213. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Carr. Tr. gén. Conif. 452. Gord. Pinet. 273. Feuilles alternes, étalées, linéaires, longues de 11 centim., larges de 9-millim. , atténuées aux deux bouts. Pédoncule fructi- fère axillaire, solitaire, monosperme, égalant le réceptacle. Réceptacle cylindrique, presque claviforme. Fruits globuleux. Habite la partie orientale de la Nouvelle-Hollande. Orserv. Cette espèce, qui est très-peu connue, n’est pro- bablement pas introduite, ou bien elle fait double emploi avec une autre. ; #9. Podocarpus gnidioides. Popocarpus Spec. Muell. in Herb. Mus. Paris. Arbre de 12-15 mètres de hauteur, ayant, par son aspect géné- PODOCARPUS. 657 ral, quelques rapports avec le Sequoia sempervirens. Branches nombreuses, éparses. Feuilles excessivement rapprochées, dressées ou subdressées sur les rameaux qu’elles cachent entièrement, très- étroitement linéaires, longues de 12-20 millim., larges d’un peu plus de 2, planes, luisantes en dessus et portant sur le milieu un sillon très-marqué, concaves et glaucescentes en dessous, brus- quement obtuses et comme largement tronquées, arrondies au sommet. Habite la Nouvelle-Calédonie. Ogserv. Cette espèce est très-remarquable par son facies général ainsi que par la forme et la densité de ses feuilles, qui rappellent un peu celles de certaines espèces de Gnidium. Elle ne ressemble à aucune autre que je connaisse. Podocarpus gnidioides cæspitosus. PoDocARPUS CÆSPITOSUS, Pancher, in Herb. Mus. Paris. Arbuste très-nain, cespiteux, s'élargissant et formant des touffes lus ou moins larges qui dépassent rarement 50 centim. de hau- 9e5 q P teur. Habite, dans la Nouvelle-Calédonie, certaines montagnes élevées d'environ 700 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ogserv. Cette variété, qui, assure-t-on, a quelque analo- gie avec la variété naine du Podocarpus Alpina, est tellement voisine du P. gnidioides que je ne serais pas étonné que ce ne soit la même, dont les dimensions, très-réduites, sont dues à la position élevée dans laquelle elle croît. En effet, son aspect général, la grandeur et la forme de ses feuilles, ainsi que leur position, sont absolument semblables à celles du P, gnidioides. Espèce douteuse. 18. Podocarpus taxodioides, Popocarpus Spec. in Herb. Mus. Paris. Arbuste diffus, à branches nombreuses. Feuilles très-minces , distiques, sessiles , falciformes, longues de 18-30 millim., larges de 5-6, arquées, puis relevées, très-courtement arrondies-obtuses TRAITÉ DES CONIFÈRES. 42 658 PODOCARPUS. au sommet, vertes, luisantes, parcourues au milieu par une ner- vure peu saillante. Habite la Nouvelle-Calédonie. Osserv. Le Podocarpus taxodioides est très-voisin du P. taxifolia, Humb., Bonpl. et Kunth, qui est une espèce mexi- caine. Il paraît en être tellement rapproché que je suis tenté de les considérer comme identiques. Podocarpus taxodioides gracilis. Rameaux et ramilles plus grèles que ceux du type. Feuilles un peu plus étroites, souvent glaucescentes. Habite, dans la Nouvelle-Calédonie, les montagnes Balade. Podocarpus taxodioïides tenuifolia, PODOCARPUS TAXODIOIDES AFFINIS, #n Herb. Mus. Paris. Popocarpus Spec. in Herb. Mus. Paris. Arbre. Branches grèles. Ramilles foliaires subdistiques, tres- ténues. Feuilles longues de 8-12 millim., larges souvent de moins de 1, distiques, falciformes, arquées, puis relevées au sommet, qui est très-courtement acuminé en une pointe aiguë; celles des branches squammiformes, appliquées, longuement acuminées, très-aigués. Habite les montagnes de la Nouvelle-Calédonie, à Poïta. Ogserv. Cette plante, qu'ici je considère comme une va- riété du Podocarpus taxodioides, est néanmoins très-différente de celui-ci. Elle paraît avoir de très-grands rapports avec le . P. dacrydioides, Rich.; seulement, au lieu d’être brune dans toutes ses parties, elle est verte. Je ne serais donc pas étonné qu’elle dûüt être considérée comme une variété de ce dernier, ou, si la chose n’est pas possible, qu’elle dût former une espèce particulière. Espèces asiatiques. 19. Podocarpus Chinensis, Wallich. Taxus Cuinensis, Roxb. Hort. Bengal. 73: Juniperus CiNeNsis, Roxb. F1. Ind. Orient. III. 840. (?) Taxus mMACROPHYLLA, Thunb. F{. Jap. 276. Ponocarpus CHinensis, Wall. List. n. 605. Endl. Syn. Conif. 2156 PODOCARPUS. 659 (excl. syn. longifolia et verticillata, Hort. et macrophylla, Don). Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 223. Blume, Rumph. TITI. 216. Carr. Man. des PI. IN. 371. — Tr. gén. Conif. 457. Gord. Pinet. 271. — Suppl. 87. PODOCARPUS MACROPHYLLA, B Maxi. Endi. L. c. 216. Lindl. et Gord. ‘L. c. 224. Blume, Z. c. Popocarpus MaKoyA, Forb. Pinet. Wob. 218. Popocarpus MaAKoyi1, Hortus Lovan. Blume, L. c. Popocarpus Mai, Sieb. et Zucc. F1. Jap. t. 134. Popocarpus MAkoyÆ, Hort. PopocaRPus MACROPHYLLA, var. Maxi, Neumann, Rev. hort. 1848 p.41 (cum ic.). : Maxi spurra, Kæmpf. Amænit. exot. 780. Six-Kosa-MaKt, Chin. Inu-Maxr, Japon. Aïbre dioïque de petite dimension, fructifiant très-promptement dans nos cultures. Branches courtes, nombreuses, éparses, oppo- sées ou subverticillées, tuberculeuses par la chute des feuilles. Rameaux nombreux, Feuilles alternes, linéaires, lancéolées, lon- gues de 4-8 centim., larges de 4-6 millim., vertes en dessus, plus ou moins glauques en dessous (chez les jeunes feuilles), épaisses , légèrement réfléchies sur les bords, à nervure médiane étroite et très-saillante en dessus, longuement rétrécies à la base en un pétiole épais, brusquement terminées au sommet en une pointe obtuse. Chatons mâles nombreux, axillaires, souvent réunis par 3, pédonculés, cylindriques, obtus , se montrant vers la fin du prin- temps. Pédoncule fructifère à l'aisselle d’une bractée caduque, terminé par un réceptacle charnu, vert glaucescent, passant au rouge, puis au violet foncé, de saveur douceâtre, long de 12-18 millim. sur autant dans sa plus grande largeur, surmonté de 1, plus rarement de 2 fruits. Fruits subsphériques, oblongs, obtus, arrondis au sommet, un peu atténués à la base, qui s’en- fonce dans la partie supérieure et concave du réceptacle, d’un vert luisant, glaucescent. Embryon à 2 cotylédons linéaires, longs de 22-24 millim., larges d'environ 2 à la base, atténués, obtus au sommet, souvent légèrement convexes en de : Épaissis et ar- rondis en dessous et d’un vert luisant, Habite la Chine et le Japon. — Gèle à Paris. Podocarpus Chinensis canaliculata. PODOCARPUS CANALICULATA, Horé. Plante buissonneuse. Ramcaux courts. Feuilles à peu près 660 PODOCARPUS. comme celles du type, très-épaisses, profondément canaliculées en dessus et comme veinées. — Plante très-distincte, naine. Origine inconnue. Podocarpus Chinensis argentea, Gord. Pinet. Suppl. 88. Cette variété diffère du type par ses feuilles, qui sont, les unes strices-rubanées de blanc argenté, les autres soit moitié ljemouee. soit moitié vertes. Cultivée au Japon, d’où elle a été envoyée par M. Fortune en 1861. Podocarpus Chinensis aurea, Gord. Pinet. Suppl. 88. Celle-ci diffère de la précédente par sa panachure, qui est d'un beau jaune d’or. Parfois cette couleur s'étend sur le bord des feuilles; quelquefois aussi elle s’étend jusque dans l’ intérieur du limbe, qui, alors, est comme rubané-strié. Même origine que % variété précédente. Osserv. Les individus mâles du Podocarpus Chinensis sont, en général, plus délicats que les individus femelles; leurs branches, plus dressées, plus courtes, moins effilées, sont moins garnies de feuilles, qui sont plus glauques, moins allongées, un peu plus larges et plus obtuses. Je crois devoir signaler une anomalie que plusieurs fois j'ai eu l’occasion d’examiner sur différents pieds de P. Ch- nensis, et qui une fois de plus montre l’analogie organique qu'il y a entre toutes Les parties des plantes. Voici le fait : Par suite de l’arrêt de développement des feuilles, il s’est produit sur un certain nombre, vers leur milieu, un renfle- ment charnu, écailleux, très-gros, qui, d’abord vert et dur,. est devenu pulpeux et rouge violacé, de saveur douceâtre, ab- solument de même nature que le réceptacle qui, chez cette espèce, soutient la graine, et qui portait des rudiments d’é- _Cailles ou de bractées foliacés à peu près semblables à celles qu’on rencontre sur les fruits des Podocarpus. 20. Podocarpus corrugata, Gordon. PODOCARPUS CORRUGATA, Gord. Pinet. Suppl. 88. Arbrisseau à feuilles étalées, alternes, rapprochées, arquées, PODOCARPUS. 661 _ longues de 6-10 centim., larges d'environ 6-8 millim., épaissies au milieu sur les deux faces, très-amincies sur les bords, qui sont marginés de blanc-jaunâtre, parfois légèrement rosés. Habite le Japon, où il est très-fréquemment cultivé dans les jar dins. — Plante assez jolie et très-constante dans sa panachure. Ogserv. Cette prétendue espèce, qui n’est très-probable- ment qu'une variété du Podocarpus Chinensis; a été introduite du Japon, par M. Fortune, en 1861. - 21. Podocarpus neriifolia, À. Brown. Popocarpus MACROPHYLLA, Wall. List. n. 605? (non Don). PopocARPus NERIHFOLIA, Don, in Lamb. Pinet. éd. 2. III. 122. Endl. Syn. Conif. 215. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 224. — F1. Serr. VIII. 49 (cum ic.). R. Br. in Horsfield, Plant. Jav. rar. 40. Carr. Man. des PI. IN. 371. — Tr. gén. Conif. 458. Gord. Pinet. 279. — Suppl. 89. Goonst, Nép. Arbre d’environ 15 mètres de hauteur. Branches éparses, étalées, défléchies, parfois assurgentes, irrégulières, peu ramifiées, à écorce vert jaunâtre, souvent un peu cannelée, rugueuse par les cicatrices des feuilles. Feuilles alternes , très-rapprochées, longues de 10-16 centim., larges de 6-15 millim., lancéolées, acuminées, obtuses au sommet, coriaces, très-épaisses, planes, à bords souvent repliés en dessous, très-longuement atténuées à la base en un pétiole épaissi, falquées, plus rarement droites, d’un vert foncé en dessus, beaucoup plus pâle en dessous, parcourues par une nervure médiane saillante et presque aiguë à la face supérieure , moins saillante et plus large à la face inférieure. Chatons mâles allongés , axillaires, solitaires, accompagnés à la base d’écailles qui forment une sorte d’involucre bractéiforme. Pédoncule fruc- tifère axillaire, de la longueur du réceptacle, qui est oblong, obliquement lobé, accompagné à la base de bractées subulées et oncinées. Fruits comestibles, de saveur douce. — Le réceptacle, qui, dans cette espèce, prend beaucoup de développement, est, dit-on, également comestible. Habite dans le Népaul , Singapour et Penang. — Introduit vers 1829. — Gèle à Paris, 662 PODOCARPUS. 2%. Podocarpus bracteata, Blume. POoDOCARPUS BRACTEATA, Blume, Enumer. PI. Jav. 88. — Rumph. I. 214. &. 172. Endl. Syn. Conif. 216 (excl. syn.). Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. NV. 224. Carr. Man. des PI. IN. 371. — Tr. gén. Conif. 459. Gord. Pinet. 270. — Suppl. 87. i AYEWEN et Essoyr, Indig. D’après M. Blume : Arbre dioïque, d'environ 25 mètres, mais beaucoup plus petit lorsqu'il s'élève très-haut sur les montagnes. Branches étalées, cylindriques, à écorce roussâtre, glabre, fen- dillée. Rameaux arrondis, striés longitudinalement. Feuilles éparses, quelquefois rapprochées, subverticillées, longues de 7-16 centim.., larges de 8-13 (dans les jeunes sujets parfois longues de 24 centim., larges de 16-22 millim.), droites ou subfalquées, subulées, très-acuminées à la base, coriaces, un peu luisantes, à nervure moyenne obtuse en dessous, très-aigué et proéminente en dessus. Chatons mâles réunis, plus rarement solitaires, ovoïdes, subsessiles, d’abord dressés, puis étalés ou pendants. Chatons femelles axillaires, solitaires, munis à la base de deux petites bractées subulées. Pédoncule fructifère de 10-16 millim., filiforme, comprimé, quelquefois épaissi au sommet. Réceptacle d'environ 10-12 millim. de long, vert, puis bleu-noir. Fruit drupacé, ovale ou ellipsoïde, de 15-16 millim., arrondi-obtus au sommet, brus- quement rétréci à la base, lisse, d’un bleu pruineux. Habite les forêts les plus élevées des montagnes volcaniques de la partie occidentale de Java; à Buzangrang ; dans les forèts d’Am- boyne. Podocarpus bracteata brevipes, Blume. Feuilles plus étroites et plus courtement pédonculées que chez l’espèce. Pédoncule fructifère de même longueur que le réceptacle. Fruits ellipsoides, subsphériques. Habite concurremment avec l'espèce. 23. Podocarpus polystachya. À. Brown. PopocarPus MACROPHYLLA, Wall. List. n. 6052 B (non Don). PopocARPUS POLYSTACHYA, R. Br. in Horsfield, Plant. Jav. rar. 40. Endl. Syn. Conif. 215. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 224. PODOCARPUS. 663 Carr. Man. des PI, IV. 371. — Tr. gén. Conif. 460. Gord. Pinet. 281. WAx DAMMAR, Javan. Très-srand arbre, à cime arrondie, très-ramifiée, à écorce lisse. Feuilles lancéolées , acuminées, réfléchies sur les bords. Chatons mâles axillaires, presque ternés, munis à la base d’un involucre bractéiforme. Pédoncule fructifère axillaire, solitaire. Habite Singapour. Ogserv. Espèce érès-voisine de la précédente, dont elle ne paraît différer que par ses feuilles plus courtes, par les chatons mâles moins allongés et plus gros, par le réceptacle plus épais, et enfin par ses graines plus sphériques. 24. Podocarpus leptostachya, Plume. PopocARPUS LEPTOSTACHYA, Blume, Rumph. IT. 214. Carr. Man. des PI. IV. 371 (excl. syn.Wall.).—Tr. gén. Conif.461. Gord. Pinet. 277. Arbre de 15-16 mètres, à rameaux cylindriques, divariqués, subverticillés, recouverts d’une écorce fendillée. Feuilles alternes, rapprochées, parfois subverticillées, très-courtement pétiolées, longues de 5-12 centim. , larges de 6-12 millim., droites ou très- légèrement falquées, aiguës , piquantes ou acuminées, rétrécies à la base, qui est un peu tordue, planes, coriaces , assez épaisses, luisantes et d’un vert obscur en dessus, plus pâles en dessous, plus rarement faiblement canaliculées. Chatons mâles axillaires, fili- formes, solitaires, géminés, quelquefois ternés, accompagnés à la base d’écailles scarieuses, caduques; les extérieures cuspidées; les intérieures obtuses, mucronulées. Anthères sessiles, à 2 loges marginales, à connectif prolongé en appendice court, ovale, su- béreux. Habite les montagnes de l’île de Bornéo. 23. Podocarpus Rumphii, Plume. CERBERA NERHFOLIA, Zipp. ër Bydr. nat. Wetensch. V. 178. Lienum EmANUM, Rumph. Herb. Amboyn. II. 47. t. 26. Popocarpus Rumeuir, Blume, Rwmph. II. 214. Carr. Tr. gén. Conif. 462. Gord. Pinet. 282. Arbre de 25 à 30 mètres de hauteur, à ramules allongés, gla- 66% PODOCARPUS. bres. Feuilles éparses, quelquefois verticillées par 3-4, principa- lement dans les jeunes sujets, ou subdistiques, étalées, à peine pétiolées, longues de 12-14 centim., larges de 15-22 millim., lan- céolées, linéaires, acuminées et sphacélées au sommet, souvent légèrement falquées, à nervure médiane aiguë en dessous, à peine proéminente , subcarénée en dessus, coriaces, luisantes et d’un vert foncé. Pédoncule axillaire, solitaire, d'environ 2 centim., portant 1-3 fleurs. Réceptacle turbiné, obliquement tronqué au sommet, charnu, d'un violet noir, portant 1, plus rarement 2 fruits ellipsoïdes , globuleux, pruineux, verdâtres avant la ma- turité. Habite les forêts les plus élevées des Moluques et de la Nouvelle- Guinée. 26. Podocarpus macrophylla. Don. Maxi FOETENS, Kæmpf. Amæn. exot. 780. TAxUS MACROPHYLLA, Banks, 1c. Kæmpf. t. 24. PoDocARPUS MACROPHYLLA, Don, in. Lamb. Pinet. éd. 2. II. 123. Sieb. et Zucc. F1. Jap. Fam. nat. Il. 108.— F1. Jap. 133. Blume, Rumph. IT. 215 (non Wall.). Endl. Syn. Conif. 216 (excl. B Mai et ses syn.). Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 224 (excl. B Maki). Knight, Syn. Conif. 47 (excel. syn. Maki, Makoyi et Makaya). Carr. Man. des PI. IV. 371. — Tr. gén. Conif. 463. Gord. Pinet. 278, — Suppl. 89. PODOCARPUS VERTICILLATA, Hort. aliq. PopocARPus SPINULOSA, Hort. aliq. (non KR. Br). PODOCARPUS MUCRONATA, Hort. aliq. Fox-Maxr (vrai Maki), Six-Maxi (Maki commun), Inu-Maxt (vieux Maki), Ksa-Maxi (Maki puant), Jap. Arbre de 12-15 mètres de hauteur. Tronc droit, à écorce gris- cendré, légèrement rugueuse. Branches nombreuses, étalées ou subdressées. Rameaux légèrement anguleux, rugueux et tubercu- leux après la chute des feuilles. Feuilles alternes, longues de 4-10 centim., larges de 9-12 millim., distantes, étalées, minces, d’une nature sèche et coriace, oblongues, très - planes , droites, très- rarement légèrement falquées, à nervure médiane saillante sur les deux faces, surtout en dessus, où elle est étroitement aiguë, lisses, luisantes et comme vernies, plus pâles en dessous, rétrécies à la base en un court pétiole, très-brusquement et régulièrement atténuées des deux côtés au sommet, qui est terminé par un court mucron obtus,.plus rarement aigu, quelquefois sphacélé. Pédon- PODOCARPUS. 665 cule fructifère axillaire, solitaire, en général monosperme, por- tant deux bractées au sommet. Fruits ovales , glabres, subsphé- riques ou légèrement oblongs, de la grosseur d’un Pois. Habite le Japon. — Introduit en 1804. — Gèle à Paris. OBsErv. D’après Thunberg cette espèce fleurit au Japon en juin et ses fruits mürissent en janvier. Le bois, blanc, léger, d’une longue durée, n’est dit-on, jamais attaqué par les insectes. Podocarpus macrophylla rubra. PODOCARPUS BRACTEATA, Hort. non Blume. Cette variété, à peu près semblable au type par son port et sa végétation , s’en distingue par des feuilles un peu plus courtes et moins falquées, arquées , très-courtement atténuées aux deux bouts, brusquement arrondies au sommet, qui est terminé en une pointe courte, obtuse, très-courtement pétiolée , à pétiole rougeâtre à la base. Ce qui la distingue surtout, ce sont les bour- _geons, ainsi que les jeunes feuilles qui, lorsqu'ils poussent, sont d'un roux foncé, presque rouges, très-luisants et comme vernis ; très-jolis. _ Osserv. C’est à tort qu’on confond cette variété avec le Po- docarpus bracteata, Blume, avec lequel elle n’a aucun rapport. 2%. Podocarpus Japonica, Sieboldt. Popocarpus JAPoNIcA, Hort. Bogor. ex Sieb. in Ann. Soc. d'Hort. Pays-Bas, 1844. p. 35-36. End]. Syn. Conif. 217. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 224. Carr. Man. des PI, IN. 372. — Tr. gén. Conif. 464. Gord. Pinet. 275. PODOCARPUS LANCEOLATA, Gord. /. c. PODOCcARPUS LONGIFOLIA, Hort. aliq. . Branches éparses, parfois opposées ou verticillées, souvent défléchies. Feuilles très-rapprochées , lancéolées-allongées, épais- ses, coriaces , planes, uninervées, à nervure saillante, étroite et presque aiguë en dessus, arrondies en dessous, longuement rétré- cies aux deux bouts, atténuées au sommet en une pointe souvent obtuse, parfois subaiguë, mais non mucronée, et, à la base, en un pétiole court et épais. Habite le Japon. — Introduit vers 1851. — Gèle à Paris. 666 PODOCARPUS. Podocarpus Japonica variegata, /Jort. Ponocarpus JAPONICA ELEGANTISSIMA, Gord. Pinet. Suppl. 89. Cette variété, qui, sans aucun doute, est un produit accidentel du type, diffère de celui-ci par ses feuilles, les unes panachées ou rubanées, quelquefois seulement tiquetées ou maculées de jaune. — Panachure inconstante. Originaire de Chine, d’où le Muséum en a recu un pied en 1861. OBsery. Le Podocarpus Japonica est très-voisin du LP. ne- une dont il est probablement une forme, ou bien celui- -Ci est une forme de celui-là. 28. Podocarpus flagelliformis. PODOCARPUS FLAGELLIFORMIS, Hort. Belg. Port et facies du Podocarpus longifolia, mais à feuilles beaucoup plus longues (atteignant parfois 30 centim. et plus), portant sur le milieu une nervure très-saillante, légèrement falquées, très- longuement atténuées en pointe au sommet. — Est probablement une forme du précédent. Habite le Japon? 29. Fodocarpus Endlicherianus, Carrière. PoDocARPUS NERIFOLIA, Hort. (non R. Br.). Popocarpus NogiLis, Hort. aliq. Ponocarpus ENDLICHERIANUS, Carr. Tr. gén. Conif. 468. Tige droite , recouverte d’une écorce jaunâtre , lisse, finalement gris-cendré, brunâtre , rugueuse. Branches dressées-étalées, verti- cillées, souvent ternées, plus rarement éparses, peu ramifiées, fortement tuberculées par les cicatrices des feuilles. Rameaux très-courts, gros, recouverts d’une écorce jaunâtre, cannelés, à cannelures nombreuses, très-longtemps visibles, et, pour cette raison, à branches pendant longtemps irrégulièrement cylindri- ques. Feuilles alternes, rapprochées, longues de 10-18 centim., larges de 12-16 millim., droites ou très-légèrement falquées-ondu- lées, à bords non épaissis, d’une contexture sèche, coriace, vert jaunâtre sur les deux faces, mais plus pâles encore en dessous, parcourues par une nervure médiane saillante, étroite, aiguë en dessus, beaucoup plus large et moins saillante en dessous, rétré- PODOCARPUS. 667 cies à la base en un pétiole très-court, épaissi, atténuées au sommet en une pointe obtuse , très-rarement subaiguë, excepté dans les jeunes feuilles, portées sur un pétiole court et épais. Feuilles des ramilles presque ovales-elliptiques, rapprochées en rosette, beaucoup plus courtes et plus brusquement rétrécies aux deux extrémités que celles des bourgeons vigoureux. Habite dans le Népaul? — Gèle à Paris. Ogserv. Le Podocarpus Endlicherianus diffère du P. ne- räfolia, R. Br., dont il se rap proche, par l’écorce des rameaux et des ramules, jaunâtre, mais plus fortement fendillée; par ses feuilles plus larges, obtuses, moins épaisses, ordinaire- ment ondulées sur les bords, plus étalées, moins rapprochées, d’un vert toujours beaucoup plus pâle, obtuses et souvent sphacélées. Cette espèce, très-remarquable par sa vigueur et l'ampleur de son feuillage, est très-distincte de toutes celles que je connais. Est-elle synonyme de quelque espèce décrite, mais non introduite? C’est ce que je ne pourrais dire. Tout ce que je puis assurer, c’est qu’on ne peut la confondre avec aucune autre. — Ainsi que je l’ai dit, elle se relie au P. nerüfolia par son aspect, bien qu’elle en soit très-différente. 30. Podocarpus amara, Plume. PODOCARPUS CUSPIDATA, Hort. Par. . PopocArpus AMARA, Blume, Enumer. PI. Jav. 88. — Rumph. TI. 213. t. 170. End. Syn. Conif. 217. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 224. Carr. Man. des PI. IV, 379. — Tr. gén. Conif. 465. Gord. Pinet. 268. — Suppl. 87. KIMERAK, Jav. Grand arbre atteignant jusqu’à 60 mètres et plus de hauteur. Branches verticillées, très-étalées, grèles, à rameaux subverti- cillés, cylindriques. Feuilles alternes, distiques ou subdistiques, parfois presque opposées, longues de 6-10 centim., larges de 12-15 millim., minces, très-molles, assez promptement caduques, légèrement ondulées; les adultes parcourues par une nervure médiane saïllante, étroite, presque aiguë à la face supérieure; les plus jeunes à peine nervées et seulement en dessous, planes ou © 68 PODOCARPUS. presque canaliculées en dessus, vertes sur les deux faces, brusque- ment rétrécies à la base en un court pétiole, courtement atténuées au sommet, puis longuement prolongées en une sorte de cuspide obtuse, souvent sphacélée. Chatons mâles axillaires, solitaires, rassemblés par 3-5 sur un pédoncule court, épais, longs de 1-2 cen- tim., cylindriques, droits ou légèrement courbés, nus. Habite ; à Java, les montagnes volcaniques les plus élevées de la partie occidentale , telles que les monts Salak, Gède, etc. Oserv. Cette espèce, très-rare et très-distincte, est déli- cate; elle exige une bonne serre tempérée l'hiver. Elle a le grand inconvénient de pousser très-vite, de filer et de se dé- garnir très-promptement par la base à mesure qu’elle monte. C’est aussi une espèce extrémement difficile à multiplier. La plante que l’on trouve dans nos cultures pourrait bien n’être qu'une variété de celle qu'a figurée M. Blume ; chez cette dernière, en effet, les feuilles sont glauques et comme farinacées en dessous; dans la nôtre, au contraire, elles sont vertes et glabres sur les deux faces. Cette différence est-elle due à la végétation, ou seulement à la différence de milieu ? 31. Podocarpus neglecta., Plume. PopocARPus NEGLECTA, Blume, Rumph. NI. 213. Carr. Tr. gén. Conif. 466. Gord. Pinet. 278. Grand arbre, atteignant, d’après M. Blume, 30 mètres et plus de hauteur, à rameaux verticillés, opposés, distiques, cylindri- ques , les plus jeunes légèrement anguleux. Feuilles éparses, sub- distiques, longues de 5-10 centim.., larges de 10-16 millim.., rétré- cies à la base en un très-court pétiole tordu, à nervure médiane saillante sur les deux faces , mais davantage en dessus, aiguës au sommet, puis sphacélées, à bords presque réfléchis. Chatons mâles cylindriques, longs de 4-5 centim.., fasciculés sur de courts pédon- cules axillaires, entourés dans leur jeunesse d’écailles arrondies, concaves, membraneuses, visqueuses, caduques. Habite, dans les parties occidentales de Java, les forêts élevées, à environ 1,800 mètres d'altitude; le Karang, dans la province de Bantam; les environs de Pangaranghu, Patuha, etc. Ogserv. Cette espèce, peu connue, n’a probablement PODOCARPUS. 569 jamais été introduite. Il pourrait bien se faire qu’elle soit une forme de la précédente. 32. Podocarpus discolor, Plume. Popocarpus piscocor, Blume, Rumph. TT, 213. Carr. Tr. gén. Conif. 467. Gord. Pinet. 272. D'après M. Blume : Grand arbre à branches étalées, à ramules verticillés, dressés, effilés, canaliculés, à écorce rousse, légère- ment fendillée. Feuilles rapprochées, étalées de toutes parts, subsessiles , longues de 3-6 centim., larges d'environ 6 millim., linéaires-lancéolées, droites, coriaces, fermes, aiguës ou acumi- nées, piquantes, rétrécies à la base, à bords presque réfléchis, légèrement concaves et d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous, à nervure saillante sur les deux faces, mais davantage en dessous. Bourgeons : les foliifères ovoïdes, terminaux, solitaires, squarreux , entourés d’écailles ovales-lancéolées, acuminées, pres- que carénées; les florifères axillaires, sphériques. Habite, dans l'ile de Java, les forêts les plus élevées des monta- gnes volcaniques, principalement le Tjérimaï, dans le Chéribon. Opserv. Cette espèce, qui est également peu connue, n’a probablement jamais été introduite, ou, si elle l’a été, elle a sans doute disparu des cultures. 33. Podocarpus thevetiæfolia, Plume. PoDocARPUS THEVETIÆFOLIA, Blume, Rumph. NI. 213. Carr. Tr. gén. Conif. 468. Gord. Pinet. 284. Arbre très-rameux, atteignant 12-14 mètres de hauteur, à ra- mules divariqués, presque dichotomes, les plus jeunes anguleux, canaliculés. Feuilles sessiles, très-étalées, linéaires ou linéaires- lancéolées, parfois spathulées sur les ramules courts, obtuses ou aiguës, droites ou falquées , rétrécies à la base et souvent un peu tordues, longues de 3-8 centim., larges de 6-9 millim., à peu près planes, coriaces, concolores, luisantes, à nervure proéminente en dessous, à peine saillante en dessus. Pédoncule fructifère axil- laire, solitaire, filiforme, de 5-8 millim. Réceptacle turbiné, obliquement tronqué, sillonné sur le côté, charnu, d’un vert noir, 670 PODOCARPUS. du double plus grand que les fruits. Fruits ellipsoides, d'environ 9 millim. de longueur. Habite les rochers, sur les côtes de la Nouvelle-Guinée. — Es- pèce peu connue et probablement pas introduite. Espèces africaines, et tout particulièrement du Cap. 34. Podoearpus Thunmhbergii, /Zooker. Taxus LATIFOLIA, Thunb. F7. Cap. éd. Schult, 547. Taxus MACROPHYLLA, Banks, Mss. in Herb. Jacq. PopocaRrPus LATIFOLIA, R. Br. ex Mirb. in Mém. Mus. XIII. 75 (non Wall. nec Blum.). Porocarpus THUNBERG1I, Hook. in Lond. Journ. of Bot. 2° sér 1 657: t. 22. End]. Syn. Conif. 217. Lindil. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 2924. Carr. Tr. gén. Conif. 470. PoDOoCARPUS NOBILIS, Hor£. € GEELHOUT, Cap. « Feuilles coriaces, oblongues-lancéolées, uninervées, obtusé- ment mucronées, sensiblement atténuées à la base en un pétiole très-court, de même couleur sur les deux faces. Pédoncule soli- taire , uniflore, de la longueur du réceptacle, qui est bidenté, Graine elliptique, presque ronde. » Hook. L. c. D’après la figure que donne M. W. Hooker du Podocarpus Thun- bergii, voici les caractères qu'il présente : Feuilles rapprochées, elliptiques-oblongues, droites ou très-légèrement'falquées, longues de 4-6 centim., larges d’environ 1, alternes, subsessiles , acumi- 1ées au sommet en une pointe courte. Pédoncule axillaire, soli- taire, de 4-6 millim. Réceptacle épaissi, bidenté au sommet, de mème longueur que le pédoncule, supportant un fruit ovale-oblong ou légèrement ovoïde, quelquefois presque rond, légèrement apiculé , un peu courbé au sommet. Ogserv. Cette espèce me parait très-voisine de celle que j'ai nommée Podocarpus Endlicherianus , dont elle ne me pa- rait différer que par des feuilles un peu moins grandes. Le Podocarpus Thunbergii, considéré comme un grand ar- bre, est connu au Cap sous le nom hollandais de Geelhout (bois jaune). Son bois, de bonne qualité, est, dit-on, employé pour les constructions. Mais il paraît que sous ce nom de PODOCAR PUS. 671 Geelhout on confond plusieurs espèces, notamment la sui- vante, qui pourtant n’a aucun rapport avec celle-ci. 35. Podocarpus elongata, Héritier. Taxus ELONGATA, Soland. in Ait. Hort. Kew. éd. 1. IL. 415. Taxus CaPensis, Lam. Dicé. III. 229. PopocarPus ELONGATA, Hérit. Mss. Rich. Conif. 13. t. 1. f. 2. — F1. Abyss. V. 278. Endl. Syn. Conif. 218. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 224. Carr. Man. des PI. IV. 372. — Tr. gén. Conif. 470. Gord. Pinet. 273. Popocarpus PRUINOSA, E. Meyer, Mss. Popocarpus MEYERIANA, Endl. Syn. Conif. 218. Lindl. et Gord.Journ. Hort. Soc. V. 224. Carr. Man. des PI. IN. 372. — Tr. gén. Conif. 472. Popocarpus FALCATA, R. Br. ex Mirb. in Mém. Mus. XIII. 75. Endl. Syn. Conif. 219. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 224. Carr Man. des PI, IV. 373. — Tr. gén. Conif. 472. Gord. Pinet. 286. PopocARPus LINEARIS, Hort. ex Gord. Pincé. 273. Atbre d'une moyenne grandeur. Écorce d’un brun-cendré, glau- que sur les jeunes rameaux. Branches étalées, dressées ou déflé- chies, ordinairement verticillées. Ramules courts, légèrement an- guleux. Feuilles alternes, raides, assez épaisses, planes, un peu amincies sur les bords, longues de 25-35 millim., larges de 4, droites, plus rarement falquées, oblongues-lancéolées, d’un vert sombre et comme bleuâtres, glaucescentes, parcourues d'une ner- vure peu saillante, souvent à peine visible en dessus, sessiles ou longuement rétrécies à la base en un court pétiole, très-brusque- ment et régulièrement arrondies et terminées au sommet en un mucron très-court, un peu aigu ou obtus, quelquefois nul. Pédon- cule axillaire, solitaire , de 7-9 millim, de longueur, terminé en un réceptacle épais, presque charnu, échancré et souvent légère- ment bifide au sommet, portant un fruit ovoïde, globuleux, de la grosseur d’une Groseille à maquereau. Lorsque les plantes sont jeunes et vigoureuses, les feuilles, plus minces, sont falquées, contournées et differentes de forme; mais à mesure qu'elles vieillissent, les feuilles deviennent plus courtes, presque planes et plus épaisses. Il n’est pas rare de rencontrer sur la mème branche des feuilles longues, légèrement tordues, et d’autres plus courtes, presque droites. Les jeunes plantes obtenues de bou- tures présentent les caractères suivants : Branches étalées, oppo- be © PODOCARPUS. sées ou verticillées. Écorce d’un vert intense, puis gris-brunâtre. Feuilles alternes, longues de 5-8 centim., larges de 5-6 millim., falciformes, tordues, d’un vert foncé, lisses et luisantes, minces, à nervure peu saillante, très-courtement pétiolées, légèrement acuminées en un très-court mucronule. Habite le cap de Bonne-Espérance et l’Abyssinie, à environ 2,000 mètres d'altitude, dans la province de Godjam. Ogserv. Des échantillons authentiques secs m'ont dé- montré que le Podocarpus Meyeriana n’est autre chose que le P. elongata, faït du reste que j'avais prévu et même consigné, dans ma première édition, dans l’observation que j'ai faite à la suite de la description du P. Meyeriana. Il en est de même du P. falcata. Ge qui probablement a déterminé cette dernière confusion, c’est qu'il arrive fréquemment, lorsque cette es- pèce pousse vigoureusement, que les feuilles des jeunes ra- meaux sont longues, complétement falquées et même un peu contournées. J'ai vu, en 1866, près de Nice, chez M. le comte de Pierlas, un P. elongata qui avait environ 15 centim. de diamètre. TriBu II, — STACHYCARPUS, Endlicher. PopocaArpus, sect. SrAcHycARPuSs, Endl. Syn. Conif. 218. Carr. Man. des PI, IV. 373. — Tr, gén. Conif. 472. Gord. Pinet. 285. Fleurs dioïques. Réceptacle charnu, parfois presque nul ou à peine épaissi. Fleurs en épis, munies de bractées ou à bractées avortées, excepté la supérieure. Feuilles alternes, le plus souvent distiques par renversement, linéaires, uni- nervées, marquées de stomates à la face inférieure, plus ra- rement très-petites, subsquammiformes, plus ou moins ap- pliquées. 36. Podocarpus taxifolia, Æumboldt et Bonpland. Taxus MONTANA, Willd. Spec. IV. 587. PonocarPus TAXIFOLIA, Humb. Bonpl. et Kunth, Nov. Gen. et Spec. IT. 2. t. 97. Rich. Conif. 15. t. 29. f. 1. B. C. End. Syn. Conif. 219. PODOCARPUS. 673 Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 224. Carr, Man. des PL. 373. — Tr. gén. Conif. 473. Gord. Pinet. 288. PopocaRPus MONTANA, Lodd. Cat. 1836. p. 37. TorreyA Humgozoti, Knight, Syn. Conif. 51. DacrypiuM pisricauM, Don, in Lamb. Pinet. éd. 2. III. 120. PODOCARPUS TAXIFOLIA COMMUNIS, Kunth, Z. c. Branches très-nombreuses, dressées-étalées, quelquefois déflé- chies, irrégulièrement sinueuses anguleuses par la décurrence des feuilles. Feuilles très-rapprochées, distiques par renversement, falciformes, longues de 18-25 millim. , larges de 4, luisantes et comme vernies, d'un vert gai et légèrement convexes en dessus, d’un vert pâle, blanchâtres en dessous, parcourues au milieu par une nervure plus ou moins saillante en dessus, quelquefois à peine visible en dessous, excepté par sa couleur, très-courtement pétio- Jlées, obtuses et brusquement arrondies au sommet, qui est ter- miné par un mucronule court, obtus, plus rarement aigu. Fleurs en épi, sur des petites ramilles pédonculiformes, axillaires. Fruits ordinairement solitaires par avortement, ovales ou subsphériques. Habite, au Pérou, le Saraguru, entre Ono et Loxa, à environ 2,000 mètres d'altitude. — Très-gelable. Podocarpus taxifolia densifolia, Kunth, /. c. Carr. Tr. gen. Conif. 473. : Popocarpus MONTANA, Var. Willd. {. c. Cette variété, qui a le port et le facies de l’espèce, en diffère par ses feuilles plus denses, de moitié plus courtes. Habite au Pérou sur le mont Quindiu, dans les régions presque froides , entre el Moral et Passo del Machin, à une altitude d’en- viron 2,000 mètres. Osserv. Le qualificatif {ai olia donné à cette espèce a été bien choisi. En effet toutes les feuilles, distiques et assez larges, rappellent celles de certains Ifs, ou plutôt celles de certains Torreya. C’est une espèce tellement distincte qu’on ne peut la confondre avec aucune autre. 37. Podocarpus Andina, Pœppig. Taxus spicATA, Domb. Mss. ex Mirb. in Mém. Mus. XII. 76. Popocarpus ANDINA, Pœpp. Mss. Endl. Syn. Conif. 219. Lindl. et TRAITÉ DES CONIFÈRES. 43 74 PODOCARPUS. Gord. Journ. Hort. Soc. V. 224. C1. Gay, F1. Chil. V. 403. Carr. Man. des PI. IV. 373. — Tr. gén. Conif. 474, Gord. Pinet. 286. Petit arbre buissonneux, dépassant rarement 6-7 mètres, à écorce glabre, brunâtre, à bois dur, jaune. Rameaux vigoureux, étalés, à écorce lisse, brunâtre, épars, inégaux, anguleux au sommet. Feuilles très-rapprochées ; les inférieures alternes , les supérieures distiques, subsessiles, étroitement linéaires, acumi- nées aux deux bouts, un peu roulées sur les bords, planes en dessus, d’un vert noir, luisantes, glauques en dessous , à nervure médiane légèrement proéminente et comme carénée, coriaces, raides ; les adultes longues d’à peine 3 centim. , parfois beaucoup plus petites (15 millim.), larges d'environ 3 millim. Fleurs femelles en épis, alternes sur un pédoncule axillaire dépassant à peine les feuilles. Réceptacle ovale, allongé au sommet en un col court, obscurément trilobé et oblique, charnu, lisse, pourpre, pruineux, long de 4-10 millim. Fruit sessile, globuleux, glabre, vert, à chair mucilagineuse, de la grosseur d’une Cerise commune. Albu- men abondant, farineux. Cotylédons courts, ovales. Habite le Chili austral, dans les vallées ombragées de Quilaï- leuvu, voisines d’Antuco. Osserv. Cette espèce, qui, d’après Pœppig, semble re- chercher les forêts obscures et d’un accès difficile, est très- fertile ; elle produit en très-grande quantité des fruits qui, à cause de leur saveur douce, sont recherchés par les enfants. Elle est à peu près inconnue dans les cultures, où probable- . ment même elle n’a jamais été introduite, si ce n’est peut- être sous un autre nom que celui que lui a donné Pæppig. 38. Podocarpus ferrugimen., Don. PonocARPus FERRUGINEA, Don, in Lamb, Pinet. éd. 2, II, App, A, Cunningh, in Ann. of nat, Hist. I. 212. Hook. Ic. t. 542. End. Syn: Conif: 220: Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 224. Hook. fil. F1. of Nov.-Zeal: 232. Carr. Man. des PL. IV. 373. — Tr. gén. Conif: 475: Gord. Pinet. 287. PonocaRPus TAXIFOLIA, Hort. alig. (non Humb. Bonpl. et Kunth). Miro ou Maïro, Nouv.-Zéland. Arbre de 15-20 mètres de hauteur, souvent élancéet relativement PODOCARPUS. 675 grèle. Branches alternes. Rameaux et ramules distiques, grêles, souvent défléchis, à écorce brune ou roussätre. Tissu cellulaire cortical d’un rouge ferrugineux. Feuilles très-rapprochées, disti- ques, falciformes, luisantes, longues de 15-25 millim., larges d'environ 2, à nervure médiane étroite, saïllante, très-visible en dessus, très-peu en dessous, si ce n’est par sa couleur rougeûtre, portées sur un pétiole de 2-3 millim., rougeâtre comme la nervure médiane avec laquelle il se confond, acuminées au sommet en une pointe fine, aiguë, plus rarement obtuse. Chatons mâles cylin- driques, oblongs, longs de 8-12 millim., larges de 3, solitaires, axillaires, sessiles ou très-courtement pédonculés. Chatons femelles solitaires au sommet de ramules particuliers, très-écailleux, Fruits ovoïdes ou presque sphériques, de la grosseur d’une Noisette, d'un beau rouge , pruineux à la maturité. Habite la partie septentrionale de la Nouvelle-Zélande, — Très- gelable à Paris. Ogserv. Le Podocarpus ferruginea a le bois d’un grain fin et serré qui le fait rechercher pour l’industrie, particulière- ment pour l’ébénisterie. Ses graines, douceâtres, qui ont une odeur de térébenthine assez prononcée, sont très-recher- chées des oiseaux, surtout des colombes; parfois aussi elles servent d’aliment aux indigènes. Cette espèce, par son port, a quelque ressemblance, soit avec certaines variétés d’Ifs, soit même avec certains Tor- reya. Elle est très-difficile à multiplier, et ne produit jamais de flèche lorsqu'on la multiplie avec des branches latérales. 3% Podocarpus spieata, Robert Brown. DACRYDIUM TAXIFOLIUM ; Banks et Soland. Hss. Lamb. Pinet, éd. 2, JL. 119, | Dacryoium MAI, A. Cunningh. in Ann. of nat. Hist. I. 213. Knight, Syn. Conif. 47. Popocarpus spicATA, R. Br. in Horsfield, Plant. Jar. rar. 40. Hook. IC: t. 543. Endl. Syn. Conif. 221, Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc: V. 225. Knight, £. c. 47. Hook. fil. F4. of Nov.-Zeal. 232. Mar, MATAï, KAKA-TERRO, Nouv--Zéland. D'après Lambert : Très-crand arbre atteignant 60 mètres , par= fois plus, de hauteur, croissant dans les terrains tourbeux. Tige 676 PODOCARPUS. robuste, grosse, droite. Rameaux et ramules nombreux, très- étalés, flexueux, couverts d’une écorce rousse. Feuilles distantes, ordinairement distiques, étalées, largement linéaires-aiguës, la plupart falciformes comme celles des Taxæus et de couleur vert foncé , recourbées sur les bords, longues de 2-3 centim., larges de 2 millim. , rarement plus, obliques à la base, et portées sur un pétiole très-court, grêle. Chatons màles 10-20, distants, ses- siles , étalés, disposés en épis latéraux, quelquefois rassemblés en tète, longs d’environ 1 centim., larges de 4 millim., oblongs, cy- lindriques. Fruits 4-7, en épis, presque sessiles, ovales, courtement mucronés. Dans nos cultures : Arbrisseau très-buissonneux et diffus, d’un aspect désagréable, à écorce gris-cendré, brune. Branches divari- quées, étalées, grèles, flexueuses. Rameaux nombreux, confus, crèles, presque sarmenteux, à écorce rouge brun ou ferrugineux, très-souvent dépourvus de feuilles dans une grande partie de leur longueur. Feuilles : les unes longues de 6-12, quelquefois de 18-20 millim., larges de 2, distiques, elliptiques-oblongues, droi- tes ou falciformes , minces, vertes, quelquefois roussâtres en des- sus, marquées en dessous et de chaque côté de la nervure d’une ligne glauque ou glaucescente, rétrécies à la base en un court pétiole, arrondies au sommet, subspathulées-et terminées par un mucron très-fin ; celles de l’extrémité des jeunes rameaux alter- nes, distantes, très-petites ou presque squammiformes, très-fine- ment mucronulées, brunâtres. Habite les forêts de la Nouvelle-Zélande boréale. OBsErv. Cette espèce, assez rustique, supporte plusieurs degrés de froid; on pourrait donc l'essayer en pleine terre dans diverses parties de la France. L’ornementation propre- ment dite n’aurait guère à y gagner; mais au point de vue scientifique il pourrait y avoir quelque intérêt. TriBu IV. — DACRYCARPUS, Endlicher. Popocarpus, sect. DAcrycArpus, Endl. Syn. Conif. 221. Carr. Man. des PI, IN. 373. — Tr. gén. Conif. 477. Gord. Pinet. 289. Réceptacle charnu, formé par le rachis épaissi, dépourvu de bractées, uniflore. Feuilles polymorphes, parfois subtri- PODOCARPUS. 677 quètres, acéreuses ou squammiformes, appliquées sur les branches, la plupart distiques par renversement, suboppo- sées, falquées sur les rameaux. 40. Podocarpus cupressina, Robert Brown. PopocarPus CUPRESSINA , R. Br. ex Mirb. in Mém. Mus. XIII. 75. Bennett, in Horstield, Plant. Jav.rar.35.t. 10. Blume, RumpA. III. 218. t. 172 et 172 B. Endl. Syn. Conif. 222. Linudl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 225. Carr. Man. des PI. IV. 374. — Tr, gén. Conif. 477. Gord. Pinet. 289. PopocarPus Horsrieczpir, Wall. Lisé. n. 6049. PopocArPus IMBRICATA, Blume, Enumer. PI. Jav. 89. Taxopium Horsriezpnr, Knight, Syn. Conif. 21. GLYPTOSTROBUS HORSFIELDI, Hort. CHoMANo, KIMERAK, Javan. «Arbre de 50-60 mètres. Rameaux nombreux, légèrement ar- rondis. Feuilles opposées , distiques ou insérées sur 5 rangs, im- briquées, appliquées, acéreuses ou presque triquètres, lancéolées- subulées, spinuloso-mucronulées, longues de 6-17 millim., linéaires, falquées sur les plus jeunes ramules; sur d'autres, les feuilles distiques occupent la base et le sommet des ramules, tandis que l'espace intermédiaire est couvert de feuilles imbriquées; sur d’au- tres encore, la partie supérieure porte seulement des feuilles linéaires tandis que la base est entourée de feuilles squammifor- mes; dans d’autres enfin, toutes les feuilles d’un même rameau sont distiques, étalées ou imbriquées sur à rangs. Graines solitaires, terminant les ramules courts et pendants, entourées de quelques * feuilles un peu plus longues et un peu plus étalées, semblables aux autres pour la forme et la disposition. Réceptacle charnu, presque de la longueur du fruit, un peu épais, dépourvu de squammule distincte ou n’en présentant qu'une légèrement cylin- drique , insérée vers le sommet, obtuse, opposée à l’ouverture de la graine , parfois cependant accompagnée d’une plus petite colla- térale. Écailles bractéolaires nulles; dans le fruit encore jeune l'écaille fructifère (analogue à celle du genre Pinus) est compléte- ment adnée au testa, excepté vers le sommet, où, infléchie en capuchon, elle dépasse un peu la graine. Testa facilement sépa- rable de l’écaille dans le jeune âge, puis soudé avec elle et formant alors un seul corps, dont le sommet est visiblement percé d’un 678 PODOCARPUS. trou. Membrane interne remplissant la cavité du testa et soudée en grande partie avec elle, libre supérieurement dans un espace court; bord de l'ouverture prolongé en un tube assez long, cylin- drique, à sommet 4-5-fide, dépassant l'ouverture du testa. » (BEN- NETT, /. C.) Dans nos cultures, cette espèce se présente avec une écorce grise, longtemps marquée par les cicatrices de feuilles décurrentes qui, en se détachant, laissent des sortes de marbrures. Branches étalées ou défléchies, quelquefois dressées, couvertes de feuilles squammiformes, élargies à la base, très-fortement adnées-décur- rentes, longuement atténuées au sommet en une pointe très- aiguë. Rameaux grèles, cylindriques, réfléchis ou pendants, cou- verts de feuilles squammiformes, variables en longueur, couchées, mais non décurrentes, et quelquefois même un peu écartées. Ramilles très-fines, d'environ 4 centim. de longueur, alternes, distiques, plus ou moins rapprochées, souvent irrégulièrement distantes, couvertes de feuilles tellement rapprochées qu'elles se touchent presque. Feuilles des ramilles longues de 8-10 millim., larges de 1 ou 1 TE, distiques, d’un vert gai, luisantes sur les deux faces, très-minces, molles, légèrement naviculaires, falciformes , mueronulées, à mucronule tourné vers le sommet du ramule. Ogserv. Le Podocarpus cupressina a l'inconvénient de filer très-vite et d’atteindre promptement les limites des serres, dans lesquelles on est obligé de le cultiver. Cette ten- dance à monter a pour conséquence d’occasionner sa dénu- dation. La qualification générique de Glyptostrobus qu’on lui a donnée, sans être juste, a quelque chose de fondé; en effet, la diversité, la forme et la disposition des feuilles de cette espèce ont quelque analogie avec ce qu’on observe chez le Glyptostrobus heterophyllus. 41. Podocarpus dacrydioides. Achille Richard. DACRYDIUM THUIOIDES, Banks et Soland. Mss. DAcryDIUM EXCELSUM, Don, in Lamb. Pinet. éd. 2. II. App. A. Cun- ningh. in Ann. of nat. Hist. I. 213. PoDocARPUS DACRYDIOIDES, À. Rich. in Dum. d'Urv. F7. Nov.-Zel. 358. t. 39. Endl. Syn. Conif. 223. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 225. Knight, Syn. Conif. 47. Hook. fil. F1. Nov.-Zeal. 233. PODOCARPUS. 679 Carr. Man. des PI. IV. 374. — Tr. gén. Conif. 479. Gord, Pinet. 290. Popocarpus THUIOIDES, R. Br. in Horsfield, Plant. Jav. rar. 35. Kani-KATEA, Nouv.-Zéland. Grand arbre résineux, atteignant jusqu’à 60 mètres et plus de hauteur, d’un aspect sombre et triste par la couleur cuivrée ou brune-que présentent toutes ses parties. Tronc droit, élancé , à écorce gris brunâtre , à peu près lisse. Branches étalées ou déflé- chies-ascendantes, plus rarement dressées, longues, grèles , irré- oulièrement distantes. Rameaux cylindriques, étalés, pendants, souvent avortés et réduits à des ramules folifères courts ; ces der- niers quelquefois réunis en très-grand nombre et cachant entière- ment les rameaux ; quelquefois, au contraire, très-distants. Feuilles de la tige et des branches alternes, squammiformes, linéaires, mucronées, adnées à la base, plus ou moins étalées au sommet, aiguës; celles des ramules foliifères très-rapprochées, distiques, naviculaires, falciformes, longues de 5-8 millim. sur à peine 2 de largeur, courbées au sommet vers la partie supérieure du ramule, brusquement terminées par un mucronule court-et aigu, toutes de couleur cuivrée, ferrugineuse ou brunâtre. Fleurs femelles solitaires, terminales, sessiles. Fruits ovoïdes, drupacés, pisiformes, apiculés au sommet. Habite dans la Nouvelle-Zélande boréale, principalement les sols fangeux, où il forme des forêts. — Très-gelable à Paris. OBserv. Le Podocarpus dacrydioides, par suite de la cou- leur brune ou cuivrée que présentent toutes ses parties, a toujours un aspect sombre et triste. Dans le commerce, cette espèce est le plus souvent désignée par le nom de Dacrydium excelsum. Espèces douteuses. 4%. Podocarpus alba, J. Baum. Cat. 1846. ex Henk. et Hochstt. Syn. der Nadelh. 404. 43. Podocarpus microphylla variegata, J. Baum./.c. 44, Podocarpus Pardii, J. Baum. Cat. 1846. 680 PODOCGARPUS. OBSERVATION GÉNÉRALE RELATIVE AUX PODOCARPUS CONSIDÉRÉS D’UNE MANIÈRE GÉNÉRALE. Les Podocarpus, on peut le dire, sont très-mal connus, et il est très-probable que beaucoup de ceux qu’on considère comme des espèces ne sont que des formes ou des variétés; peut-être même en est-il plusieurs qui ne sont que des syno- nymies, ce qui s’explique par l’aire considérable d’extension dans laquelle ces plantes sont dispersées. Il ne peut guère être douteux non plus que leur sexualité a été en général mal définie , et qu’alors on a pu considérer comme dioïques des plantes qui en réalité ne le sont pas. Cela tient à ce qu'il ar- rive très-fréquemment que, chez les plantes monoïques, comme le sont le plus grand nombre de Conifères , le mode d'apparition sexuelle n’a rien de rigoureux; ainsi il arrive fréquemment qu’un individu ne donne pendant plusieurs années que des fleurs mâles. Il arrive même aussi, mais beaucoup plus rarement toutefois, que les fleurs femelles pré- cèdent les fleurs mâles. Que ferait donc le botaniste qui, n'étant souvent que de passage dans les pays où croissent ces plantes, aura à déterminer le sexe des arbres qu’il rencontre? Jugeant d’après ce qu’il remarque, il considérera ces plantes comme monoïques ou dioïques, suivant le sexe qu’elles lui présenteront. Une autre cause qui peut aussi induire en erreur et faire considérer comme des espèces distinctes des plantes qui appartiennent au même type, c’est que, chez certaines qui sont dioïques, les deux sexes présentent un aspect ou un facies différent. Il est aussi un fait sur lequel je crois devoir revenir, bien que j’en aie déjà parlé : il est relatif à la nature des graines. Les botanistes ont dit qu’elles présentent deux téguments, et que l’externe est charnu tandis que l’interne est osseux. Il me paraît très-important de relever cette-erreur, en faisant remarquer que, au contraire, il y a des graines entièrement charnues, dont la deuxième tunique, à peine PODOCAREPEUS. 681 distincte de la première, ne présente aucune résistance; elle se confond avec la masse cellulaire de l'embryon. D’où il ré- sulte que, soit au point de vue des sexes, soit à celui des fruits, les Podocarpus sont très-mal connus. On est donc en droit de supposer, en ce qui concerne les fruits, qu’il y a des espèces qui probablement constituent des groupes particu- liers dont les graines sont osseuses, comme celles des Cepha- lotaxus, par exemple, tandis que d’autres sont entièrement charnues. Le P. Chinensis se trouve dans ce dernier cas. Culture. La culture des Podocarpus est à peu près la même que celle des plantes dites de serre froide ou de la Nouvelle-Hol- lande. Bien que quelques espèces soient relativement rustiques, néanmoins, sous le climat de Paris, il n’en est aucune qui puisse résister au froid des hivers. 11 est même certaines espèces pour lesquelles une bonne serre tempérée est nécessaire. Je les ai signa- lées en les décrivant. Multiplication. À l'exception du Podocarpus Chinensis, qui très-souvent donne de bonnes graines sous notre climat (lorsqu'on possède les deux sexes, bien entendu), toutes les espèces de ce genre se multiplient par bouture ou par greffe. On sème les graines, aus- sitôt qu'elles sont mûres, dans des pots remplis de terre de bruyère qu'on placé dans une serre, où elles lèvent assez promptement. L'année suivante on sépare les plantes en mettant chacune d'elles dans un petit pot, ainsi que cela se fait habituellement. On fait les boutures à partir d'octobre jusqu’en février, en prenant les jeunes pousses lorsqu'elles sont bien aoûtées; on les met dans de petits pots qu’on place sous cloche dans la serre à boutures, où la plupart s’enracinent très-bien. Néanmoins il est certaines espèces qui ne reprennent que très-difficilement ; il en est même qui semblent tout à fait rebelles à ce mode de multiplication ; telles sont, entre autres, les P. amara, ferruginea, cupressina, etc. La plupart des espèces de Podocarpus peuvent être greffées ; c’est le moyen qu'on emploie pour multiplier les espèces qui ne reprennent pas de boutures ou bien qui sont très-longues à s'enraciner. Il en est pourtant qui sont également rebelles à ce procédé et pour lesquelles on doit employer les couchages; tels sont surtout les P. amara et ferruginea. Quelques espèces aussi présentent cette particu- larité, qu’on rencontre du reste dans beaucoup de genres de Conifères, de vivre et de pousser beaucoup mieux greffées que lorsqu'elles sont franches de pied; tel est, par exemple, le 682 PRUMNOPYTIS. P. Nubigæna, qui, franc de pied, pousse peu et reste buisson- neux, tandis que, greffé sur le P. Totara ou sur le P. læla, il pousse vigoureusement, s’élance et devient un petit arbrisseau assez élégant. : Pour greffer les Podocarpus on emploie comme sujets les espèces dont l’analogie paraît être la plus grande avec celles qu'on veut multiplier. On ne doit jamais se servir, comme sujet, de l’Zf, ainsi qu'on l’a dit dans la Rev. hort., p. 41 (1848). Les P. Totara, spinulosa, et surtout /æta , conviennent à beaucoup d’espèces; le P. Chinensis est également bon. Enfin, pour greffer les espèces dont les rameaux sont très-gros, on emploie comme sujet soit le P. nertifolia, soit les P. Japonica, salicifolia, etc. La greffe dont on fait usage est, en général, celle en placage. Usage. Sous notre climat, les Podocarpus ne présentent d'autre avantage que de pouvoir servir à orner les serres froides. Il existe un certain nombre d'espèces qui, à ce point de vue, ne sont pas dépourvues d'intérêt. Dans quelques parties de la France, par exemple dans l'Ouest et particulièrement aux environs de Cher- bourg, dans le Midi, et surtout dans le sud-est méditerranéen, par exemple à Hyères, à Nice, à Cannes, etc., etc., il n'est pas douteux qu’une grande partie des Podocarpus pourrait prospérer en pleine terre. Genre douteux. LEE. Prumnopytis, Philippr. Feuilles persistantes. Fleurs. Fruits drupacés. Maturité annuelle ? Prumnopitys elegans, Philippi. LLEUQUE, Chi. Arbre de 15 à 20 mètres, pyramidal , rappelant assez, par son facies général, certaines variétés du Taxus baccata. Branches éparses, nombreuses , subdressées, à écorce brünâtre. Feuilles subdistiques, planes, droites ou légèrement falquées, longues de 45-95 millim., larges d'environ 2, d’un vert foncé, luisant, et très- légèrement canaliculées en dessus, marquées en dessous de chaque côté de la nervure médiane, qui est très-étroite, d’une ligne SAXE-GOTHÆA. “EEE ‘ glauque, acuminées au sommet en une pointe aiguë ou obtuse. Fruits drupacés, ovales, longs d'environ 15-16 millim., d’un jaune verdâtre, bons, dit-on, à manger, ainsi que les nucules qu'ils contiennent. Habite, au Chili, les provinces intérieures des Andes Colchagua. Se trouve aussi dans la province de Valdivia , aux environs de la rivière Traiguen. Les indigènes le nomment Lleuque. — Introduit de graines par M. Veitch en 1860. Ces graines avaient été récoltées sur les Andes de Chillas, à une altitude de 1,500 à 1,800 mètres. D'après M. Pearce, le Prumnopitys elegans rappelle, par son port, le Tsuga Douglasii. Si l'on en jugeait par les individus qui sont aujourd’hui dans les cultures, on se formerait, sur cette espèce, une opinion différente. En effet ils ressemblent assez ou plutôt ils ressemblent beaucoup à certains Ifs. Le bois du Prumnopilys, qui est très-finement veiné, est, dit-on, très-recherché par les ébénistes. Dans le numéro du Gardener’s Chronicle du 3 janvier 1863 il est dit, relativement au Prumnopilys, que, «si c’est un genre réellement distinct des Podocarpus, il est, sans aucun doute, très- voisin du P. Andina, Pæppig. » Culture. La terre et les soins qu’on doit donner au Prumno- pitys sont les mêmes que ceux qu'on donne aux Podocarpus. Quant à la multiplication, on la fait de boutures, qui repren- nent très-bien; je l'ai greffé sur Saxe-Gothæa, et les greffons sont soudés et poussent. Cela durera-t-11? Peut-être pourrait-on aussi le greffer sur certaines espèces de Podocarpus. Quant à la rusticité du Prumnopitys, elle est assez grande ; la plante passe l’hiver à Cherbourg. CR Genre de classification douteuse. IV. Saxe-Gothæa, Zindley. SAxE-GoTHÆA, Lindl. in Paxt. Flow. Gard. 1851-1852. p. 111. CI. Gay, F1. Chil. N. 411. Carr. Man. des PI. IN. 374. — Tr. gén. Conif. 481. Gord. Pinet. 300. SQUAMATAXUS, J. E. Nelson, Pinac. 168. Fleurs monoïques. Les mdles : Anthères biloculaires, dis- posées en épis réfléchis au sommet. Fleurs femelles com- _ posées d’écailles imbriquées, acuminées, monospermes, 684 SAXE-GOTHÆA. libres au-dessous du milieu. Ovule renversé, à demi caché dans la fossette de l’écaille, à tunique externe lâche, fendue sur la face ventrale, l’interne percée d’un petit trou, à nu- celle spongieux, perforé au sommet, Fruit charnu, com posé d’écailles mucronées, raides, entièrement connées ou libres au sommet, la plupart souvent avortées. Graines ou nucules subtriangulaires, accompagnés à la base par les restes fendillés de la membrane externe. Maturation annuelle ? Saxe-Gothæa conspieua, Lindley. SAXE-GOTHÆA CONSPICUA, Lindl. in Paxt. Flow. Gard. 1851-1852. p. 111. Journ. Hort. Soc. VI. 258-264 (cum ic.). C1. Gay, F1. Chil. V. 412. — FI. Serr. NII. 83 (cum ic.). Ch. Lem. Zlustr. 1854. p. 15 (cum ic.). Carr. Man. des PI. IV. 374. — Tr. gén. Conif. 481. Gord. Pinet. 300. Henk. et Hochstt. Syn. der Nadelh. 410. SQUAMATAXUS ALBERTIANA, J. E. Nelson, Pinac. 168. Arbre de moyenne grandeur, semblable à l'If. Branches étalées, souvent réfléchies, plus rarement dressées. Écorce des jeunes rameaux brunâtre, lisse, luisante. Feuilles alternes, coriaces, raides, linéaires, lancéolées, planes, souvent falquées, légère- ment tordues, réfléchies, longues de 1-3 centim., larges d’environ 3 millim. , légèrement convexes en dessus et parcourues par une nervure médiane saillante, un peu concaves en dessous et mar- quées de deux lignes glauques, sessiles ou rétrécies à la base en un très-court pétiole rougeâtre, obtuses ou terminées au sommet en une pointe aiguë. Fleurs mâles naissant au sommet des ramules, constituant des épis plus ou moins longs; chaque épi entouré à sa base par une sorte d’involucre formé d’un petit nombre d’écailles fines et aiguës. La fleur mâle, isolée, consiste en une seule an- thère membraneuse, munie d’un appendice lancéolé-acuminé, : réfléchi, à 2 loges parallèles s’ouvrant longitudinalement. Fleurs femelles terminales, formant un petit strobile pédonculé, à peu près sphérique, composé d’écailles imbriquées, lancéolées, char- nues, fermes, contractées à la base, tuberculiformes au sommet, aiguës, libres et quelquefois spinescentes, se soudant entre elles pour former un corps solide. Fruits d’un brun pâle, luisant, ovoi- SAXE-GOTHÆA. 685 des, fragiles, marqués de deux lignes saillantes et d'un large hile irrégulier, enveloppé à sa base d’une membrane courte et lacérée qui représente le tégument externe dans son dernier état. Je crois devoir rapporter quelques détails donnés par M. Lobb relatifs au Saxe-Gothæa, lorsqu'il en fit la découverte; je les emprunte en grande partie à la Ælore des Serres de M. Van Houtte. « Pendant mon voyage (dit M. W. Lobb), je parcourus une srande partie du Chiloé, la plupart des îles de l'archipel de Los Chénos et la côte de la Patagonie, sur une longueur d’environ 14 milles. Je visitai le Corcovado, Caylin, Alman, Comeau, Re- loncavi et autres lieux du littoral, étendant fréquemment mes excursions du niveau de la mer à la limite des neiges perpétuelles. Ces baies s’enfoncent en général jusqu’à la chaine centrale des Andes, et les rivières prennent leur source bien plus avant dans l'intérieur. Tout le pays placé entre les Andes et la mer est formé d’une succession de chaînes secondaires de montagnes qui s’élè- vent graduellement en allant de la mer à la chaine principale. De leur base à la limite des neiges ces montagnes sont couvertes de forêts très-épaisses. En gravissant les Andes de Comeau, je vis ces forêts, depuis le rivage jusqu’à une hauteur considérable, composées d'arbres variés et d’une espèce de Roseau, le tout en- chevètré au point de former un fourré presque impénétrable. Plus haut, parmi les neiges fondantes , la végétation devient tellement rabougrie que les mêmes espèces dont le tronc, dans la région inférieure, mesure 30 mètres et plus de hauteur et 2" 40 de dia- mètre , sont réduites à l’état d’arbrisseaux. « Au sommet, plus de végétation; rien que des rocs stériles, épars çà et là, percant des lits de neige de 7 mètres d'épaisseur, neige tellement durcie qu’elle reçoit à peine l'empreinte des pas. «A l’est, aussi loin que peut s'étendre la vue, tout se confond dans une immense plaine. Vers le sud on voit la chaîne des Andes, avec ses neiges éternelles, courir sur une grande étendue; vers l’ouest le regard embrasse distinctement toutes les îles, depuis Guyaytécas jusqu'aux limites extrèmes de l'archipel. «Un peu au-dessous de cette hauteur la scène est à la fois grandiose et étrange. Ce sont des rochers à pic, s'élevant comme des. murs de 60 à 90 mètres de hauteur, sur lesquels roulent en cascades les eaux des neiges fondues, que l'œil suit de loin comme des filons d’argent. La force de ces eaux est telle qu’elle entraine souvent des blocs énormes de rochers qui se précipitent à des profondeurs de 600 mètres. Plus bas, dans les forêts, calme par- [er] 86 SAXE-GOTHÆA. fait. À peine entend-on le bruit d’un être vivant, à peine voit-on quelques rares papillons ou quelques coléoptères; d’ailleurs nulle trace d'hommes ou d'habitations. Sur les rives sablonneuses des rivières on rencontre souvent le lion du pays ou puma, änimal inoffensif pour l’homme, à moins qu’on ne l’attaque. « C’est en partie de ces régions sauvages et inhabitées que sont venues ces quatre remarquables Conifères : Saxe-Gothæa conspi- cua, Podocarpus Nubigæna, Fitz-Roya Patagonica et Libocedrus tetragona.» Voici ce que M. Lobb dit encore de ces quatre plantes : «Je n’ai jamais vu le Fétz-Roya et le Libocedrus tetragona au- dessous de la ligne des neiges. Le premier habite les précipices rocailleux, et le second les fonds marécageux des ravins. La taille du Fitz-Roya est énorme, surtout dans le voisinage des neiges, où j'en ai vu de 30 mètres de hauteur et de 2"40 de diamètre. On peut le suivre de ce point jusqu'aux neiges perpétuelles, où sa hauteur se rapetisse jusqu’à moins de 4 mètre. Parmi ces deux espèces croissent le Saxe-Gothæa conspicua et le Podocarpus Nubigæna , très-beaux arbres qui fournissent, comme les deux premiers, un excellent bois de construction. » J'ai cru devoir rapporter cette narration pour deux raisons : la première pour faire connaître la localité dans laquelle croît le Saxe-Gothæa, la deuxième pour donner une idée des dangers de toute espèce que courent souvent les voyageurs qui vont à la recherche des plantes. Telle qui fait aujourd’hui l’ornement de nos jardins ou la richesse de nos forêts a parfois coûté la vie à celui qui l’a découverte. Habite les Andes de la Patagonie. — Introduit en 1848. — Gèle à Paris. OBsERv. Le Saxe-Gothæa, à cause de sa structure singu- lière, est très-difficile à classer rigoureusement; le docteur Lindley le définissait en disant qu'il a les fleurs mâles d’un Podocarpus, les fleurs femelles d’un Dammara, le fruit d’un Juniperus, la graine d’un Dacrydium, et le facies d’un Taæus. En effet, scn fruit, charnu, composé d’écailles soudées et compactes, renfermant les nucules et formant ce qu’on ap- pelle un galbule, le place à côté des Juniperus, dont il diffère par des anthères non peltées. Par son fruit, composé de plus d’un verticille d’écailles parfaites, par ses ovules, pourvus de deux téguments (trois d’après M. Clarke), il se rapproche des MICROCACHRYS. 687 Podocarpus et surtout des Dacrydium; mais il s’en éloigne par le tégument externe, qui, au lieu de former une véritable cupule, ne constitue qu’un anneau membraneux, lacéré, situé à la partie inférieure de la graine. Culture. La culture du Saxe-Gothæa est absolument la même que celle qu'il convient d'appliquer aux Podocarpus. Bien que croissant dans des lieux très-froids, cette espèce exige néanmoins à Paris l’abri d'une serre ou d’une orangerie. Elle est pourtant relativement rustique; j'en ai vu plusieurs individus à Bourg- Argental, plantés en pleine terre, supporter sans souffrir plu- sieurs hivers pendant lesquels le thermomètre était descendu jus- qu'à 8-10 degrés au-dessous de zéro. é Genre de classification douteuse. V. Microcachrys. Microcacarys, Hook. fil. in Lond. Journ. of Bot. IV. 149 (in parte). — FI. of Tasman. 1. 358. — Bot. Magaz. t. 5576. 1866. Carr. Tr. gén. Conif. 62 (in parte). Endl. Syn. Conif. 227 (in parte). Gord. Pinet. 134 (in parte). Fleurs dioïques (1). Les mâles : Chatons terminaux, soli- taires, sessiles, ovoïdes. Étamines insérées sur l’axe, imbri- quées. Anthères biloculaires, à loges transversalement déhis- centes. Pollen trigone. Les femelles : Chatons terminaux, so- litaires, sessiles, subglobuleux ou oblongs, à écailles étalées, étroitement imbriquées, rouges, largement ovales, rhom- ie (1) L'examen d'échantillons incomplets avait fait croire à M. Hooker, qui a établi le genre Hicrocachrys, qu’il était monoïque, assertion que tous les au teurs, moi y compris, ont répétée. Un nouvel examen d'échantillons complets lui a permis d’en déterminer les vrais caractères et de reconnaître que, au con: traire, ce genre est dioique, fait qu’il a fait connaître dans le Bolanical Maga- sine, où il a donné une description et une figure du Microcachrys tetragona, 688 MICROCACHRYS: boïdales, concaves, incurvées. Ovule solitaire, pendant (1) au sommet de l’écaille. Strobiles ovoïdes. Fruit (non mûr) comprimé sur le dos, entouré à la base par une sorte de cu- pule charnue. À Miecrocachrys tetragona. Hooker. MicROCACHRYS TETRAGONA, Hook. fil. in Lond.Journ. of Bot. IN. 150 (non Arch. in Hook. Journ. Bot. Il. 51). — F1. of Tasman. I. 358. t. C. B. (in parte). Carr. Man. des PI. IV. 376 (in parte). — Tr. gén. Conif. 62 (in parte). Gord. Pinet. 134 (in parte). Carr. Rev. hort. 1866. p. 270 (cum ic.). PHEROSPHÆRA HOOKERIANA MAS, Arch. [. c. ARTHROTAXIS ? TETRAGONA, Hook. Je. t. 560 (Gunn, n. 367). — F1. ” Tasm. pl. 100. DAcrYDIUM Sp.? Atbuste buissonneux, diffus, presque rampant. Ramules et ra- milles tétragones par l’imbrication des feuilles. Feuilles persis- tantes,squammiformes, étroitement imbriquées, longues d'environ 3 millim., ovales, rhomboïdales, obtuses, ciliolées, convexes sur le dos, obscurément cannelées; celles de la tige et des branches un peu plus longues, plus acuminées et plus écartées. Chatons mâles terminaux, petits, oblongs ou ovoides, longs d'à peine 4 millim., composés de 20-30 étamines, consistant en une sorte d’écaille triangulaire, à anthères déhiscentes transversalement. Chatons femelles également terminaux, ovoïdes ou globuleux, longs d'environ 8-10 millim., d’un rouge vif, à écailles épaisses, charnues , portant un ovule nu. Habite sur le sommet de quelques montagnes de la chaïine occi- dentale de la Tasmanie, principalement sur le mont Lapeyrouse, où cependant il paraît être assez rare. OBserv, M. Hooker, Bot. Mag., L. e., a ajouté à la descrip- tion qu'il a faite du Microcachrys tetragona ce qui suit : Cette plante est assurément la plus remarquable de toutes (1) C’est par suite d’une erreur de détermination que, dans ma première édi- tion, j'avais écrit : « Ovule dressé, » ce qui explique aussi la place que j'avais assignée au genre Microcachrys. MICROCACHRYS. 689 les Conifères, et, sous plusieurs rapports, la plus intéressante, principalement par son fruit, qui est charnu, de couleur très- brillante. Il est vrai qu’il y a dans les Ifs, ainsi que dans quel- ques espèces de Podocarpus, des fruits également colorés ; mais pourtant, ajoute-t-il, des fruits de Conifères à écailles charnues lorsqu'elles sont jeunes, de consistance semi-trans- parente et d’une couleur brillante, sont un fait unique, jus- qu'ici, dans cet ordre. Aussi M. Hooker se demande-t-il si ce caractère persistera dans les fruits mürs. M. Hooker nous apprend encore que l'échantillon qui a servi à faire le dessin qu'il a donné du Wicrocachrys tetragona a été _ pris, au Jardin royal de Kew, sur une plante qui avait été donnée à cet établissement par M. W. Archer, et que c’est en 1862 qu’elle a fleuri et fructifié, c’est-à-dire qu’elle a produit en très-grande quantité des fleurs femelles; mais que, faute d’individu mâle, les graines avaient été stériles. Je ferai remarquer que les fruits qu’a représentés M. Hoo- ker, et qui sont d’un très-beau rouge brillant, à en juger d’après leur aspect, paraissent avoir une certaine analogie avec ceux de certains Rubus ou même de Müriers. Il est bien clair, toutefois, que cette comparaison ne s’applique qu'à l’aspect général, et que les caractères organiques sont com- plétement différents. M. Hooker (F7. Tasm., L. c.) donne sur la synonymie de ce genre quelques détails que je crois devoir rapporter : « Pour la synonymie confuse de ce genre, voir ce qui a été dit du Pherosphæra (page 176). L’unique espèce que présente le genre Microcachrys est très-rare; elle paraît être toujours couchée et se présenter sous la forme buissonneuse, avec des branches déprimées, d'environ 50 centim. de longueur. Les ramules, plus grosses et plus fortes que chez le Pherosphæra et chez le Diselma, sont tétragones par la très-grande imbri- cation des feuilles, qui sont triangulaires, ovales et rhomboï- dales, à bords finement ciliés. Les fleurs mâles sont disposées en très-petits cônes terminaux, oblongs, un peu plus larges que les ramilles qui les portent... Les cônes femelles, un peu plus longs et plus larges que les mâles, ont les écailles dense- ment imbriquées de toutes parts. Par tous ces caractères, et TRAITÉ DES CONIFÈRES. 44 690 DACRYDIUM. indépendamment du port, ce genre diffère encore du genre Dacrydium par la structure de j’écaille et de l’ovule. » De tous ces détails, donnés par M. Hooker, il résulte que, à part quelques caractères, notamment la position de l’ovule, le genre MICROCACHRYS a une très-grande analogie aves les genres DISELMA (page 83) et le genre PHEROSPHÆRA (page 176). Culture. La très-grande analogie que le genre Microcachrys paraît avoir soit avec les Dacrydium , soit avec le Saxe-Gothæa, indique la culture à laquelle on devra le soumettre; à Paris on devra le tenir en serre froide; mais dans quelques-uns de nos départements méridionaux, il pourra très-probablement vivre en pleine terre. Quant à sa multiplication, il est douteux que, en France, on puisse jamais la faire autrement que par boutures. V. Dacrydium, Solander. Dacrypium, Soland. ex Forst. Plant. esc. 80. Lamb. Pinet. éd. 2.-II. 119. Rich. Conif. 127. Endl. Gen. PI. n. 1801. — Syn. Conif. 224. Meisn. Gen. 353. Blum. Rumph. III. 220. Carr. Man. des PI. IN. 375. — Tr. gén. Conif. 485. Gord. Pinet. 73. ALANIA, Colenso, in Lond. Journ. of Bot. I. 301. Fleurs dioïques. Les mâles : Chatons terminaux, solitaires, oyoïdes, petits, entourés de bractées à la base. Étamines insérées sur l’axe, à filaments très-courts. Anthères bilocu- laires, terminées par un connectif squammiforme, à loges appliquées, déhiscentes par le dos. Fleurs femelles solitaires au sommet des ramules ou plus rarement rassemblées en épis. Écailles dépourvues de bractées, subcymbiformes, por- tant l’ovule sur le milieu. Ovule unique, sessile, renversé, à tégument double, l’intérieur prolongé en un tube court, mais saillant, Graine portée sur une écaille peu épaisse, à DACRYDIUM. 691 tégument externe lâche, charnu, beaucoup plus court que le nucelle, disciforme, osseux, très-ouvert au sommet. Em- bryon placé au sommet d’un albumen farineux. Maturation bisannuelle. %. Dacrydium cupressinum,. So/ander. Te SPrucE Fir or NEW-ZEALAND, Cook, IT. Voyage, I. 70. t. 51. DAcrYDIUM cuPREssINUM, Soland. ex Forst. Plant. esc. 80. — Prodr. 92. Lamb. Pinet. éd. 2. IIL. 117. t. 51. Rich. Conif. 16. t. 2. f. 3. À. Rich. F1. Nov.-Zel. 361. A. Cunningh. in Ann. of nat. Hist. I. 214. Endl. Syn. Conif. 225. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 225. Knight, Syn. Conif. 48. Hook. fil. F1. of Nov.-Zeal. 233. Carr. Man. des PI. 375. — Tr. gén. Conif. 486. Gord. Pinet. 74. Dacrypium Loge, Horé. alig. THALAMIA CUPRESSINA, Spreng, Sysé. IIT, 890. -Drum ou Rivm, Rimu, Nouv.-Zéland. + Arbre de 30-50 mètres. Tronc droit, longtemps garni de feuilles marcescentes. Écorce brunâtre ou rousse, puis d’un gris-cendré. Branches éparses, dressées-étalées, quelquefois défléchies. Ra- meaux irrégulièrement distants, dichotomes, grêles, allongés, peu ramifiés, à ramifications filiformes, le tout longuement pendant. Feuilles alternes , longues d'environ 5 millim., très-rapprochées, et de là presque opposées, épaisses, raides, subeylindriques, étalées, largement adnées-décurrentes à la base, d’un vert gris ou de couleur cuivrée, très-brusquement acuminées au sommet en un petit mucron aigu. Habite la partie moyenne et australe de la Nouvelle-Zélande , où il forme de vastes forêts. — Introduit en 1825. — Très-gelable. Osery. Forster nous apprend que les gens de l’équipage de Cook, fatigués d’un long voyage, commencçaient à souffrir des privations et à être atteints du scorbut lorsque le capi- taine eut l’heureuse idée de faire cueillir les ramules encore tendres du Rimu, qui sécrétaient une matière résineuse- amère, afin d’en préparer une sorte de boisson qui devint: pour eux un succédané de la bière et à l’aide de laquelle il sauva son équipage. Toutefois cette boisson n’est pas complé- 692 DACRYDIUM. tement inoffensive, car elle produit, dit-on, des nausées et des vertiges, mais qui disparaissent assez promptement. %. Dacrydium laxifolium, /ooker fils. DACRYDIUM LAXIFOLIUM, Hook. fil. in Lond: Journ. of Bot. 2° sér. IV. 143. — Ic. IX. t. 815. — F1. Nov.-Zeal. 234. End. Syn. Conif. 225. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 225. Carr. Man. des PI. IV. 375. — Tr. gén. Conif. 487. Gord. Pinet. 76. Arbuste très-petit, couché et étalé sur le sol, formant un petit buisson qui, assure-t-on, a beaucoup de ressemblance avec l'Empetrum nigrum, à rameaux làches, grèles. Feuilles inférieures éparses, étalées, longues d’au plus 5 millim., linéaires-obtuses, co- riaces, convexes et canaliculées en dessus, contractées à la base, non décurrentes. Feuilles supérieures imbriquées, ovales, plus courtes, carénées sur le dos, presque squammiformes. Fruits petits, termi- naux, solitaires, dressés, ovoides-coniques , atténués au sommet, terminés par une sorte de mucron tuberculiforme obtus et re- courbé. 3 Habite dans la Nouvelle-Zélande le mont Tongariro et les mon- tagnes de Nelson, à environ 2,000 mètres d’altitude (Bidwill); la chaîne Ruahine (Colenso), 3. Dacrydium elatum, WallicA. JoniPERUS R1IGIDA, Wall. in Herb. Sieber. Juniperus PniciPpsrANA, Wall. Mss. 1824. JuniPeRus ELATA, Roxb. F1. Ind. Or. III. 838. DaAcrypIuM ELATUM, Wall. Cat. n. 6045. Blume, Rumph. III. p. 221. t. 172B. et 172 C. Hook. in Lond. Journ. of Bot. 2° sér. II. 144. t. 2. Endl. Syn. Conif. 226. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 225. Knight, Syn. Conif. 48. Carr. Man. des PI. IV. 375. — Tr. gén. Conif. 488. Gord. Pinet. 75. Gamginur, Jungh. in Bot. Zeit. 1846. p. 678. Collection Schlecht, Ibid. p. 753-757. LycoPODIUM ARBOREUM, Jungh. et de Vriese, in Blume, 4. c. GAMBINUR, Javan. Grand arbre, très-rameux. Tronc cylindrique, à écorce gris- cendré, légèrement fendillée. Branches nombreuses, éparses , DACRYDIUM. 693 étalées, quelquefois défléchies , les supérieures presque dressées. Rameaux et ramilles nombreux, grêles, pendants. Feuilles alternes, très-rapprochées, étalées : celles de la tige et de la partie inférieure des branches plus courtes et plus distantes, élargies-décurrentes à la base, légèrement étalées au sommet; celles des rameaux et des ramules étalées, aciculaires, presque cylindriques ou légère- ment anguleuses-comprimées , longues de 8-15 millim., lisses, d’un vert clair; celles des ramules et des ramilles des arbres adultes très-petites, squammiformes, étroitement imbriquées. Fruits ovoi-- des, obtusément tétragones. Habite dans les montagnes de Sumatra , à Pulo-Penang. — Très- gelable. Ogserv. Cette espèce, la plus jolie du genre, ne brunit pas comme la plupart des autres; néanmoins sa teinte est beaucoup plus terne-grisâtre pendant toute la saison d’hiver. Dacrydium elatum tenuifolium. DacryDium Spec. in Herb. Mus. Paris. Cette variété diffère de l'espèce par ses feuilles plus ténues, non carénées en dessous. — Paraît presque intermédiaire entre les Dacrydium elatum et cupressinum. Habite la Nouvelle-Calédonie. Dacrydium elatum compactum. Dacrypium Spec. in Herb. Mus. Paris. Arbre. Rameaux et ramilles très-nombreux. Feuilles des bran - ches et des rameaux squammiformes décurrentes, fortement appliquées, longuement et finement aiguës; celles des ramilles très-ténues, écartées, éparses, étroites, presque subulées. Chatons mäles terminaux, parfois axillaires près de l'extrémité des jeunes ramilles, cylindriques, longs de 8-10 millim., larges d'environ 1. Habite dans la Nouvelle-Calédonie, au bord de la rivière, à Poita. 4. Dacrydium Colensoi, Hooker. LT LyYCOPODIUM ARBOREUM, Banks et Soland. Mss. PoDocARPUS BIFORMIS, Hook. IC. t. 544. Endl. Syn. Conif. 224. Lind]. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 225. 694 DACR YDIUM. Dacrypium CoLEnsor, Hook. Ic. t. 548. — FI. of Nov.-Zeal. 234. Endl. Syn. Conif. 226. Lindl. et Gord. Z. ç. Carr. Man. des PI. IV. 376. — Tr. gén. Conif. 489. Gord. Pinet. 73. Arbrisseau polymorphe, atteignant 4-6 mètres de haut, d’après certains auteurs, et, d’après d’autres, 15-16 mètres sur 60 à 80 centim. de diamètre. Branches longuement étalées ou déflé- chies, les inférieures presque rampantes. Feuilles polymorphes sur la même branche, coriaces, d’un vert foncé : les unes, celles de la base, linéaires, rapprochées, lâchement étalées, ou même tombantes, largement carénées, longues de 1 à 3 centim., larges d'environ 3 millim. ; les autres squammiformes, subtriangulaires, obtuses, longues d’à peine 2 millim., très-rapprochées et étroite- ment imbriquées, ce qui donne à ces jeunes rameaux une forme tétragone. Chatons mâles terminaux, solitaires, sessiles, composés de 5-6 anthères imbriquées, à connectif ovale tronqué. Fruits petits, coriaces, latéraux, axillaires, reposant sur un disque hori- zontal, résineux, en forme de coupe. Habite différentes parties de la Nouvelle-Zélande, principalement l'île d'Usky-Bay, les montagnes Tongariro et Ruahine, les mon- tagnes aux environs de Nelson, de 1,300 à 2,000 mètres d'altitude. — Non introduit. OBserv. D’après les deux figures du Dacrydium Colensoi que donne M. Hooker, /. c., rien n’est plus remarquable ni plus singulier que cette espèce, qui porte à la fois des rameaux de deux sortes : les uns munis de feuilles planes, linéaires- étalées, longues; les autres de petites feuilles squammifor- mes, étroitement imbriquées. Très-fréquemment ces deux formes de feuilles se rencontrent sur le même rameau; dans ce cas c’est ordinairement la partie inférieure qui porte les feuilles linéaires, qui sont rapprochées, lâchement étalées ou retombantes, longues de 4 à 5 centim., larges d'environ 2-4 millim.,f subfalciformes, brusquement rétrécies au som- met. Puis, tout à coup, et sans aucune modification intermé- diaire, à ces feuilles linéaires succèdent des feuilles squam- miformes très-imbriquées, qui donnent aux ramilles une cer- tgne ressemblance avec celles des Aréhrotazis. J'ai parfois rencontré dans les cultures, sous le nom de D. Colensot, une plante à peu près semblable au D. cupressi- forme, que je décris plus loin, qui néanmoins en différait un _ DACRYDIUM. 695 peu. Ces deux plantes appartiendraïent-elles à la même espèce, et les deux formes de feuilles qu'on remarque sur la figure publiée par M. Hooker seraient-elles dues à l’âge avancé, c’est-à-dire à l’adultilité des plantes? Le fait serait qu’il n’y aurait rien d'étonnant, puisque beaucoup d’autres espèces de Conifères en présentent d’analogues. 3 5. Dacrydium Franklinii., ÆJoofker, Dacrvoium HUoNENsE, À. Cunningh. Mss. DAcrvDioM FRANKLINII, Hook. fil. in Lond. Journ. of Bot. 2° sér. IV. 152. t. 6. Endl. Syn. Conif. 227. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 225. Knight, Syn. Conif. 48. Carr. Man. des PI. IV. 376. — Tr. gén. Conif. 490. Gord. Pinet. 75. Hook. fil. F1. of Tasman. I. 357. Henk. et Hochstt. Syn. der Nadelk. 408. Huon-Pine, colon. angl. (Lamprière, in Tasman. Journ. nat. Sc. II. 118.) Arbre atteignant jusqu'à 35 mètres de hauteur sur environ 2 mètres de diamètre , à cime élancée, subconique, parfois plus ramassée et presque arrondie. Branches dressées-étalées, parfois défléchies. Rameaux très-chargés de ramules ; ces derniers grèles et flexibles, ordinairement pendants. Feuilles petites, squammi- formes, très-rapprochées, subopposées, fortement appliquées, décurrentes, concaves en dessous, convexes et carénées-aiguës en dessus, au point de rendre les ramules scabres. Chatons mâles solitaires à l'extrémité des ramilles, longs de 4-6 millim., larges de 2, ovoïdes-arrondis aux deux bouts, composés d’écailles d’un roux fauve ou jaunâtre. Fruits petits, en épis terminaux. Habite dans la Tasmanie, près du fleuve Huon et vers le port Macquarrie. — Gèle à Paris, bien qu’assez rustique. A Angers il passe l'hiver en pleine terre, où il fleurit abondamment. : Osserv. Le Dacrydium Franklini, l'un des grands ar- bres et surtout des plus utiles de la Tasmanie à cause des qualités de son bois, ne forme dans les cultures qu'un arbris- seau très-grêle, à branches presque filiformes, et qui ne peut Jamais se maintenir sans tuteur. Partout il présente ce carac- tère. Tous les individus que j'ai eu occasion d'examiner, qui ont fleuri, ont le même aspect, le même port et la même végé- tation, et, tous aussi, sont femelles et buissonneux tombants, 696 DACRYDIUM. ce qui semblerait démontrer que tous proviennent de boutures. d’un même individu. Le passage suivant, que j’extrais d’une brochure qu’a publiée M. Dalton Hooker, démontre que cet arbre est extrêmement précieux. « Le D. Franklini, dit-il, forme, par son port élevé et ses branches étalées, ses rameaux nombreux et pendants, un très-bel arbre, et il est en même temps, par les qualités de son bois, l’un des plus précieux de la Tasmanie. Ce bois ré- pand, lorsqu'on le brûle, une odeur des plus agréables. Il est d’un fréquent emploi pour différents usages et surtout pour la marine, où il est considéré comme très-supérieur. Il donne lieu aussi, par son exportation, à un commerce d’une cer- taine importance. En 1827 on exporta 2,869 madriers. Mais ce n’est souvent qu'avec la plus grande difficulté qu’on par- vient à sortir ces arbres de l’endroit où ils croissent pour les amener au lieu d'embarquement, parce qu’il n’y a pas de chemins et qu'on est souvent forcé de s’en frayer un en abat- tant des arbres que l’on met en travers des marécages ou des ruisseaux; ensuite, à l’aide de leviers ou de moyens analo- gues, on les fait arriver jusqu’au lieu d'embarquement. Là on les réunit, puis on les lie avec des chaînes pour en former une sorte de radeau que l’on remorque ainsi jusqu’à la celonie. Mais ces voyages ne se font pas toujours sans qu’on ait à déplo- rer quelque accident; car quelquefois les chaînes se rompent, les pièces de bois s’échappent, et il est rare qu’elles arrivent toutes à bon port. Parvenu à ce dernier endroit commence un travail non moins pénible pour sortir de l’eau ces pièces de bois et les déposer sur la berge. Ce sont ordinairement des prisonniers qui sont chargés de ce travail, et, indépen- damment de la fatigue qu'ils ont à endurer, ils sont dans l’eau jusqu’à la ceinture, et cela souvent pendant plusieurs heures de suite. Dans ces circonstances le capitaine leur fait distri- buer de temps en temps une ration d’eau-de-vie. Les plus beaux et les meilleurs de ces madriers étaient ensuite embar- qués pour Hobart-Town; d’autres étaient coupés par les scieurs pour faire du bardeau qu’on envoyait en ville. etc.» DACRYDIUM. 697 G. Dacrydium eupressiforme, Carrière. DACRYDIUM CUPRESSIFORME, Carr. Tr. gén. Conif. 491. Gord. Pine. 73. Dacrypium CoLENso1, Hort. Très-petit arbuste buissonneux et compacte dans nos cultures. Branches grèles, étalées. Rameaux et ramules ténus, légèrement anguleux, subtétragones par l'insertion des feuilles. Feuilles squammiformes, courtes, apprimées, adnées à la base, légère- ment convexes et carénées en dessus, marquées de chaque côté de la carène d’une ligne glauque. Habite la Nouvelle-Zélande. — Très-gelable à Paris. %° Dacrydium ustum, Viei/lard. DacryDiuM ustum, Vieill. in Herb. Mus. Paris. Arbuste diffus. Branches divariquées, un peu tortueuses ou flexueuses , bientôt dénudées, rugueuses et comme tuberculées par la chute des rameaux. Ramules et ramilles courts, divari- qués, subtétragones, couverts de feuilles squammiformes, imbri- quées, acuminées-aiguës, écartées au sommet. Habite , dans la Nauvelle-Calédonie, les montagnes de Poïta. Espèce douteuse. S. Dacrydium arthrotaxoides, Dacrypium Spec. in Herb. Mus. Paris. ARTHROTAXIS Spec. Vieill.? Herb. Nouv.-Caléd. (in Herb. Mus. Paris.). Arbuste très-rameux, à aspect d’Arthrotaxis. Rameaux, ramu- les et ramilles courts, ramassés, excessivement nombreux, cylin- driques, de 4-6 millim. de diamètre, très-densement couverts de feuilles petites, étroitement linéaires, incurvées, presque de mème largeur dans toute leur longueur, longues d'environ 4 millim., larges d'environ 1, légèrement épaissies en dessous sur le milieu, qui est à peine caréné, très-brusquement rétrécies, obtuses au sommet. Habite, dans la Nouvelle-Calédonie, les montagnes de Kanala. OBsErv. Cette espèce, très-jolie, rappelle, par la compa- 698 DACRYDIUM. cité, l’aspect et la disposition de ses ramifications, certains Arthrotaxis, et, par la forme de ces ramifications, ressemble à quelques espèces ou variétés d'Eutacta de la Nouvelle-Calé- donie. Je ne serais pas étonné que non-seulement cette es- pèce n’appartienne pas au genre Dacrydium, mais même qu’elle doive constituer un nouveau genre. Culture, Aucune espèce de Dacrydium ne peut supporter l'hiver sous le climat de Paris; certaines parties chaudes de la France peuvent seules les voir en pleine terre. Pour nous ce sont donc des arbres de serre froide, dont la culture, par conséquent, est semblable à celle des plantes dites de la Nouvelle-Hollande. On cultive les jeunes plantes en terre de bruyère, qu'on peut additionner de terre franche légère, c’est-à-dire un peu siliceuse, lorsque les plantes sont adultes. Multiplication. À défaut de graines, qu'on ne recoit à peu près Jamais , on multiplie les-Dacrydium var boutures et par greffes. On fait les boutures avec de jeunes rameaux, lorsqu'ils sont bien aoûtés, dans des petits pots qu’on place sous cloche dans la serre à multiplication ; lorsqu'elles sont reprises on les traite comme on le fait des plantes de serre. Quelques espèces sont dures à la re- prise; néanmoins, avec le temps, elles s’enracinent. Une espèce toutefois présente une particularité que je dois faire connaître : c'est le D. elatum. Voici en quoi consiste cette particularité. Les plantes obtenues de boutures, c’est-à-dire celles qui sont franches de pied, ne vivent pas, pour la plupart du moins, ou elles vivent très-mal ; celles qui résistent sont grèles, ne poussent que très- difficilement une flèche ou restent buissonneuses du pied, car très-souvent le sommet meurt, tandis que, greffées sur D. cupres- sinum, les plantes poussent vigoureusement, sont robustes et s'élèvent verticalement. Les greffes ne présentent rien de particulier; on les fait en placage. Le meilleur sujet est le D. cupressinum ; il prend assez bien de boutures, est très-vigoureux et recoit bien la greffe. Usages. Bien que certaines espèces de Dacrydium puissent acquérir d’assez grandes et même de très-grandes dimensions, la France n’en retirera jamais d'autre avantage qu’un moyen d’'or- nementation pour les serres, peut-être pour la pleine terre, dans certaines parties privilégiées. Deux espèces seulement pourraient être employées pour cet usage ; ce sont les D. elatum et cupres- sinum , qui , à dire vrai, ont un aspect à nul autre pareil. $ en) TAXINÉES. ORDRE IV. — ZJaxinées. ARBRES ou arbrisseaux. Rameaux épars ou verticillés, quelquefois dilatés en phyllodes. Feuizzes alternes ou subdistiques, linéaires, raides, très-entières, ou à limbe dilaté et découpé, ou squammi- formes et portées à l’aisselle de ramules foliiformes, persistantes, plus rarement caduques, subfasciculées et flabelliformes-lobées, à nervures palmées. Bourgeons écailleux, à écailles décussées, imbriquées. Fceurs dioïques : les mâles en chatons subglobuleux ; les femelles solitaires ou rassemblées en épis raccourcis, nues ou accompagnées de bractées, uniflores ou très- rarement biflores. Crarons MaLEs nus ou écailleux à la base. Étamines insérées de toutes parts sur l'axe. Filaments courts, prolongés en un connectif pelté ou squammiforme, por- tant 2, 4 ou 8 loges qui s'ouvrent longitudinalement. FLEuRs FEMELLES nuëés, solitaires ou rarement gémi- nées sous chaque bractée, quelquefois rassemblées en épis raccourcis, présentant à la base un petit disque 702 R IV. — TAXINÉES. cupuliforme, mais susceptible d’accroissement. Ovule unique, dressé, sessile au milieu du disque. _ Fauirs constamment monospermes. Graine dressée, nue, ou plus rarement accompagnée d’une cupule char- nue à la base, quelquefois de nature drupacée par suite de la soudure du disque avec la graine, quelquefois à graine subdrupacée par l'accroissement du tégument extérieur qui devient charnu et enveloppe la base d’une graine nucamentacée, à tégument extérieur osseux ou très-rarement charnu, l’intérieur ordinairement mem- braneux, quelquefois transversalement rugueux, à plis s’insinuant dans l’albumen. Embryon à 2 cotylédons ; radicule cylindrique, supère. Maturation annuelle et bisannuelle. ORDRE IV. — TAXINÉES. 103 Caractères des genres. I. Anthères 2-loculaires. Graines nuciformes, entourées à la base par un disque charnu accompagné de bractées aiguës. Feuilles pour la plupart avortées, squammiformes. Ramilles d’abord foliiformes, c’est- à-dire dilatées en phyllodes. GENRE. . . . . Phryllocladus. II. Anthères 2-loculaires. Graines drupacées, ovoides, accompagnées à la base d'un petit disque herbacé. Albumen charnu. Feuilles caduques, à limbe largement fiabelliforme-lobé. GENRE. . . . . Ginkgo. HT. Anéhères 3-loculaires. Graines drupacées, ovoides-allongées. Albumen uni. Feuilles linéaires. © GENRE. . . . . Cephalotaxus. IV. Anthères 4-loculaires. Graines drupacées, légèrement ovoides, accom- pagnées à la base d’une sorte de cupule formée d’écailles épaisses , im- briquées. Albumen ruminé. Feuilles linéaires. GENRE. . . . . 'Worreya, V. Anthères 8-loculaires. Graines nucamentacées, subglobuleuses, placées au centre d’une enveloppe charnue, cupuliforme. Albumen charnu. Feuilles linéaires. GENRE. , . ; ; "'axus, ' 704 PHYLLOCLADUS. I. Phyllocladus, Z.-C. Richard. PayzLocLapus, Rich. Conif. 129. t. 3. Endl. Gen. PL. n. 1802. — Syn. Conif. 234. Meisn. Gen. 353. A. Rich. F1. Nov.-Zel. 363. Carr. Man. des PI. IV. 377. — Tr. gén. Conif. 498. Gord. Pinet. 139. BROWNETERA, Rich. Mss. RoBERTIA, Rich. Mss. THaLamiA, Spreng. Anleit. II. 218. PaycrocLapi Spec. Labill. PreroPxyLLus, J. E. Nelson, Pinac. 163. Fleurs monoïques sur différents rameaux. Chatons mâles terminaux, ramassés, cylindriques, entourés d’écailles à la base. Étamines insérées à l'axe. Filaments très-courts, pro- longés en un connectif squammiforme, lacéré. Anthères à 2 loges, s’ouvrant longitudinalement et sur le côté. Fleurs femelles : Chatons pauciflores, disposés en grappes termi- nales, agrégés sur un rachis charnu. Écailles ovulifères al- ternes, naviculaires, celles du sommet stériles. Ovule unique sous chaque écaille, sessile, atrope, prolongé au sommet en un col court, obliquement tronqué. Graine dressée, entourée à la base d’un disque cupulaire, à tégu- ment osseux, nuciforme. Embryon à 2 cotylédons très- courts, à radicule cylindrique supère. Arbres indigènes de la Nouvelle-Zélande. Rameaux ver- ticillés, couverts de feuilles petites, squammiformes. Ra- milles distiques ou verticillées, dilatées en phyllodes (ra- milles foliiformes), rhomboïdales ou cunéiformes, flabellées ou pennées-veinées, portant sur les bords des bractées ou feuilles squammiformes. Maturation annuelle ? PHYLLOCLADUS. 705 LA 4. Phyllocladus trichomanoides, Don. PHYLLOCLADUS TRICHOMANOIDES, Don, in Lamb. Pinet. éd. 2. II. App. A. Cunningh. in Ann. of nat. Hist. I. 211. Hook. Ic. t. 549-551. Endl. Syn. Conif. 235. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 226. Knight, Syn. Conif. 49. Hook. F1. of Nov.-Zeal. 235. Carr. Man. des PI. IV. 377. — Tr. gén. Conif. 499. Gord. Pinel. 142. — Suppl.43. PHYLLOCLADUS RHOMBOIDALIS, À. Rich. Æ. Nov.-Zel. 363, non L. C. Ricb. TAUEHAHA, TANEKAHA, ToA-Toa, Nouv.-Zéland. Arbre d'environ 25 mètres de hauteur sur 150 environ de diamètre. Tronc droit, à écorce gris-brunâtre. Branches étalées, verticillées , souvent par 5, tuberculeuses ou rugueuses par les cicatrices des ramilles foliiformes, grèles, courtement étalées ou défléchies, promptemçnt dénudées. Rameaux verticillés, étalés. Ramilles foliiformes (1) courtes, légèrement aplaties en dessus, sillonnées, atténuées , cannelées à la base, divisées-dilatées supé- rieurewent, à divisions subdistiques, alternes, à limbe découpé, crénelé, ordinairement un peu ondulé, obliquement cunéiformes, penninervées-lohées, pinnatifides, à lobes tronqués-dentés, d’un vert roux, prenant souvent une couleur brune ou rougeâtre plus ou moins foncée. Habite, dans la Nouvelle-Zélande, les forèts près de Tamésin. — Très-gelable à Paris. - (4) Sous le nom de ramilles foliiformes je désigne ce qu'on est dans l’habi- tude de considérer comme des feuilles dans les Phyllocladus. Dans ceux-ci, de même que dans les Ruscus, les Xylophylla, etc., les véritables feuilles se mon- trent sous Ja forme d’écailles ; il suffit en effet pour s’en convaincre d'examiner ces organes; on verra alors que, contrairement aux feuilles proprement dites, ils sont permanents, se modifient avec l’âge, deviennent cylindriques et forment plus tard les branches, et que, de plus, c’est sur eux que naissent les fleurs, puis les graines, ce qui n’arrive jamais pour les véritables feuilles. Ce fait, du reste, est confirmé par la pratique, et les jardiniers en fournissent tous les jours des preuves lorsqu'ils font des boutures avec ces prétendues feuilles de Phyllocladus; ces boutures en effet s’enracinent et produisent des plantes comme le feraient de véritables rameaux. TRAIÏLÉ DES CONIFÈRES. 45 706 PHYLLOCLADUS. L 2. Phyllocladus rhombhoiïidalis. Z.-C. Richard. PODOCARPUS ASPLENIIFOLIA, Labill. Nov.-Holl. IL. 71. t. 221. SALISBURIA BILLARDIERIL, L. C. Rich. Mss. PayLLocLADuS RHOMBoIDALIS, L.C. Rich. Conif. 130. t. 3. f. 2. Endl. Syn. Conif. 235. Knight, Syn. Conif. 48. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 226. Carr. Man. des PI. IV. 377. — Tr. gén. Conif. 500. Gord. Pinet. 141. — Suppl. 43. PayccocLApus BILLARDIERII, Mirb. in Mém. Mus. XIII. 76. PHYLLOCLADUS ASPLENIIFOLIA, Hook. fil. in Lond. Journ. of Bot. IN. . 151. THALAMIA ASPLENIIFOLIA, Spreng. Syst. IIL. 890. PHYLLOCLADUS SERRATIFOLIA, Noisette, ex Gord. Pinet. Suppl. L. ©. Hook. F1. of Tasman. |. 358. TAxUS SERRATIFOLIA, Noisette, ex Gord. L. c. Arbre de 15 à 18 mètres de hauteur sur 80 ceutim. à 1 mètre environ de diamètre. Branches éparses ou subverticillées, dressées- étalées ,-anguleuses, finalement cylindriques, assez promptement dénudées. Rameaux et ramules verticillés ou alternes. Ramilles foliiformes (feuilles) rappelant un peu par la forme les feuilles des 4splenium , vertes sur les deux faces, rhomboïdales, accom- pagnées à la base d’une stipule marcescente, à nervures nombreu- ses, très-visibles, surtout la médiane, qui est très-saillante et presque aiguë en dessus, beaucoup moins en dessous, très-longue- ment rétrécies à la base en un pétiole subtétragone, à limbe élargi au milieu et portant de chaque côté de la nervure médiane 3, quelquefois 4 lobes denticulés ; le dernier longuement prolongé en se rétrécissant vers le sommet, qui est obtusément tronqué, légèrement denticulé. Fleurs monoïques au sommet des ramilles foliiformes, entourées de bractées imbriquées. Fruits réunis par 2-3, à demi recouverts d’une sorte de cupule charnue. Graines solitaires, ovales, très-petites. Habite dans la Tasmanie les lieux bas et humides. — Introduit en 1825. — Très-gelable à Paris. 8. Phyllocladus Hhypophylla, Aooker. PuyLLocLaADus HypoPnyLLA, Hook. fil. Zc. IX. 889, Carr. Tr. gén. Conif. 501. Gord. Pinel, 140 (non Hort.). (?) PHYLLOCLADUS GLAUGA; Carr: - PHYLLOCLADUS. 707 D’après M. Hooker : Arbre dressé, à ramilles foliiformes obli- quement cunéiformes à la base, lobées, crénelées, à lobes oblongs, obtus, crénelés, glauques en dessous; les supérieures florifères, obovales, tronquées, profondément émarginées, bilobées, denti- culées. Fleurs femelles sessiles dans les dernières divisions des ramilles foliiformes, plus rarement en épis très-courts de 2-3 fleurs sur des ramilles terminales. Habite Bornéo, Kini-Balu, à environ 2,000 mètres d'altitude. Onserv. L’échantillon figuré par M. Hooker ressemble sous tous les rapports au Phyllocladus rhomboidalis, dont il n’est probablement qu’une très-légère variété. — Pourrait bien être le même que l’espèce suivante. — Mais pourquoi la qua- lificalion Aypophylla qui ne me paraît s'appliquer à rien de cette plante? 4. Phyllocladus glauea, Carrière. PHYLLOCLADUS CUNNINGHAMI, Hort. PHyYLLOCLADUS HYPOPHYLLA, Horé. non Hook.? PayLLocLADuS GLAUCA, Carr. Tr. gén. Conif. 502. Plante dioique? Tige très-robuste, à écorce unie, d’un vert jau- nâtre. Bourgeons très-gros, à écorce excessivement glauque, prui- neuse ou blanchâtre, finalement jaune, très-lisse, terminés par un bouton renflé, écailleux, qui, après la pousse, est lui-même entouré d'un verticille de ramules phylloïdes, portant dans toute leur longueur des sortes de bractées longues de 10-15 millim., larges, entières, souvent dilatées, cordiformes au sommet, glauque pruineux comme l'écorce des bourgeons, puis roux-brun, amincies sur les bords, qui sont scarieux-blanchâtres. Ramilles phylloïdes verticillées, à écorce gris-verdâtre, plus tard jaune, lisse. Phyl- lodes flabellées-cunéiformes, alternes, irrégulièrement lobées, à lobes dentés, épaisses, coriaces, ondulées, sensiblement nervées- côtelées en dessus, qui est d’un vert roux ou plutôt ferrugineux, d'un vert gai, luisant en dessous, longuement atténuées à la partie inférieure en un pétiole dont l’écorce, d’abord vert glauque, passe promptement au jaune, et qui porte à sa base une bractée linéaire, pointue, marcescente. Chatons màles terminaux, cylindriques, paraissant en février-mars, longs d'environ 8-10 millim., larges de 3-4, à étamines nombreuses, insérées sur l’axe, Anthères jau- 4 708 PHYLLOCLADUS. nâtres. Chatons femelles placés à l'extrémité de l'axe des phyllodes élargies, sessiles, parfois placés sur une sorte de pédoncule allongé, étroit (phyllode réduite à son axe), composés d’écailles charnues, imbriquées, à la base desquelles se place l’ovule. Graines nues sur un petit disque charnu, très-luisantes, ovales-comprimées, assez semblables à un grain de Chènevis, plus petites, à testa mince, parcheminé ou cartilagineux, müûrissant vers l’automne de la pre- mière année. Habite dans la Tasmanie. — Introduit vers 1853. — Très-gelable. OBserv. Le Phyllocladus glauca ne me paraît devoir at- teindre que de faibles dimensions, si j'en juge par les indi- vidus que j'ai vus fructifier; en effet ces plantes n'avaient guère que 60 centim. à 1720 de hauteur. Les fruits se mon- trent sur les diverses parties des jeunes phyllodes, et, celles- ci se développant successivement, il en résulte qu’on voit souvent des fruits d’âge très-différent, les uns mûrs ou à eu près, tandis que d’autres sont encore très-jeunes. 3. Phyllocladus Alpinus, //ooker. PayzLocLApus ALPINUS, Hook. fil. F7. of Nov.-Zeal. I. 235. pl. LIII. Carr. Tr. gén. Conif. 501. Gord. Pinet. 139. Petit arbuste ou arbrisseau plus petit et plus compacte que le Phyllocladus trichomanoides. Ramilles foliiformes obovales, lo- bées-dentées, à lobules érosés, à divisions supérieures plus petites, plus épaisses et plus obtusément lobées que dans le P. érichoma- noides. Fleurs femelles disposées en petits capitules charnus, placés à la base des ramilles foliiformes. Habite, dans la Nouvelle-Zélande, les monts Tongariro (Bidwüll); les montagnes Ruahine (Colenso) ; les montagnes Nelson, à environ 1,800 mètres d altitude (Bidwill). OBsery. Cette prétendue espèce n’est probablement qu'une forme de la précédente. Je ferai même remarquer que, d’après la figure qu’en donne M. Hooker, elle paraît excessivement voisine du PAyllocladus rhomboidalis. — N'a probablement jamais été introduit. PHYLLOCLADUS, 709 OBSERVATION GÉNÉRALE RELATIVE AU GENRE PHYLLOCLADUS. Ce genre est-il monoïque, ainsi qu’on le 4it? N'y aurait-il pas, parmi les espèces qu'il comprend, des individus plus ou moins fertiles et d’autres qui seraient tout à fait dioïques? J’agite cette question pour appeler l’attention des botanistes sur ce genre, qu'on a rarement l’occasion de voir fructifier, et parce que plusieurs des individus que j'ai vus porter des fruits ne m'ont jamais montré que des chatons femelles, tandis qu'un autre, au contraire, ne m'a jamais montré que des chatons mâles. Ce fait n'est-il qu'une exception, ou bien est-il dû à ce que les plantes étaient encore jeunes; ou bien encore en se- rait-il de ces plantes comme de beaucoup d’autres, qui sont monoïques et sur lesquelles on ne voit parfois, pendant plu- sieurs années, apparaître que des fleurs d’un seul sexe? Culture. La culture des Phyllocladus est tout à fait identique à celle des Dacrydium. Terre de bruyère pure ou mélangée de terre franche ; serre froide sous notre climat pendant l'hiver, ainsi que des arrosements modérés; voilà ce qu’il leur faut. Multiplication. On la fait par boutures et par greffes. Les pre- mières se font à chaud, sous cloche, dans la serre à multiplication ; on prend, pour les faire, soit de véritables rameaux, soit des ra- meaux foliiformes. Les boutures s’enracinent assez bien , mais en général elles poussent très-lentement, surtout lorsqu'elles ont été faites avec des phyllodes. Il est même des espèces, qui, quelles que soient les parties qu’on prenne, ne végètent qu'avec beaucoup de peine et qu’on est obligé de greffer; tel est par exemple le Phyllocladus rhomboidalis; il faut le greffer. Quant aux greffes, on les fait soit en fente, soit en placage sur P. trichomanoides, sur lequel elles reprennent et poussent très-bien. Les soins qu’on doit donner aux greffes sont semblables à ceux qu'on donne aux plantes des autres genres lorsqu'on les multiplie par ce procédé : les étouffer sous cloche. Usages. Sous notre climat les Phyllocladus n’ont guère d'in- térèt que comme plantes dites de collection. Là, au contraire, où ces végétaux pourront supporter le plein air, ils acquerront des dimensions un peu plus fortes, ce qui, joint à leur aspect tout à 710 © POLYPODIOPSIS. fait particulier, en fera des plantes, sinon d’un grand effet, du moins très-remarquables par leur singularité. J'ajoute qu'à Cher- bourg ces plantes seront très-probablement de pleine terre puis- qu'une espèce (le P. trichomanoides) y a déjà résisté pendant plusieurs hivers. Genre peu connu, de classification douteuse. IT. Polypodiopsis. Arbre ? Feuilles composées ? Polypodiopsis Muellerii. Feuilles composées (?), à rachis légèrement anguleux, très- allongées. Folioles (?) alternes, un peu inéquilatérales, subellip- tiques ou légèrement trapéziformes, un peu atténuées à la base et au sommet, épaisses, irrégulièrement denticulées-échancrées, longitudinalement striées-veinées, et comme cannelées. Habite la Nouvelle--Calédonie. Ggserv. L’unique échantillon de ce genre que j'ai pu exa- miner dans l’herbier du Muséum était complétement dépourvu de fleurs et d’organes de fructification; il consistait en une sorte de bourgeon ramifié garni de feuilles; mais celles-ci étaient tellement différentes de tout ce que je connais de Coni- fères, que je n’ai pas hésité à en faire un genre nouveau, et, alors, m'appuyant sur le caractère tout à fait exceptionnel et remarquable que présentent les feuilles (?), qui, par leur dis- position et par leur forme, rappellent un peu les pinnules de certaines espèces de Polypodes, j'en ai fait le genre Polypo- diopsis. En l'absence de renseignements sur les organes de la fruc- tification de cette plante et par suite d’une certaine ressem- blance que j'ai cru lui reconnaître avec les Phyllocladus, je l’ai placée à côté de ceux-ci. a —— GINKGO. ë TA III. Ginkgo, Xæmpfer. Gixk6co, Kæmpf. Amænit. exot. 811. Lin. Mant. II. 313-314. Thunb. FI. Jap. 358. SALISBURIA, Smith, in Linnæa Transact. WI. 330. Rich. Conif. 133. Meisn. Gen. 533. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 298. End]. Gen. PL. n. 1803. — Syn. Conif. 236. Carr. Man. des PI. IN. 377. — Tr, gén. Conif. 503. Gord. Pinet. 298. PreroPay£zus, J. E. Nelson, Pinac. 163. Fleurs dioïques. Chatons mâles sur un rachis spiciforme, grêle, récliné. Étamines à filaments courts, terminés par un connectif squammeux, raccourci, lacéré. Anthères bilo- culaires, à loges longitudinalement déhiscentes. Fleurs fe- melles terminales, solitaires sur des pédoncules axillaires, simples ou fasciculés. Disque cupuliforme, entourant la base de la graine. Ovule unique, sessile, atrope, percé ombiliqué au sommet. Fruit drupacé, gros, ovale, atténué aux deux bouts, à tésument extérieur charnu, l’intérieur osseux. Embryon antitrope dans l’axe d’un albumen charnu, à 2 cotylédons linéaires, allongés, à radicule très-courte, épaissie, supère. Germination hypogée. Maturation annuelle. Ginkgo hiloba, ZLinné. ARBOR NUCIFERA, FOLIO ADIANTINO, Kæmpf. Amoœænit. exot. 811-813 (cum ic.). GinkGo BicoBA, L. Mant. Il. 313-314. Thunb. F1. Jap. 358. Gouan, Descript. Ginkgo biloba, Montpellier, 1812 (cum ic.). Jacquin fils, Ueber den Ginkgo in Œsterr. Med. Jahr. 1819 (cum üic.). DC. in Biblioth. univ. de Genève, 1821. VII. 130. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 300. C. Martins, Rev. hort. p. 70. SALISBURIA ADIANTIFOLIA, Smith, in Linnæa Transact. WI. 330. Rich. Conif. 133. t. 3. f. 1. ett. 3-6. Bunge, Enumer. PI. Chin. bor. 62. Loud. Arbor. IV. 2094. f. 1992. — ÆEncycl. of Trees, 944. f 1757. Sieb. et Zucc, F1. Jap. Fam. nat. II. 109. — F1. Jap. t. 136. Lindl. 712 GINKGO. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 226. End]. Syn. Conif. 236. Knight, Syn. Conif. 50. Carr. Man. des PI. IV. 377. — Tr. gén. Conif. 503. Gord. Pinet. 298. — Suppl. 95. SALISBURIA GINK60, Salisb. ex Gord. Pinet. Suppl. LL. c. PTEROPHYLLUS SALISBURIENSIS, J. E. Nelson, Pinac. 163. GINK-G0, GIN-KI-G0, C'hin. ARBRE AUX QUARANTE ÉCUS, Franc. Grand arbre, atteignant 30 mètres et plus de hauteur. Tige droite, élancée. Cime allongée, conique. Branches alternes ou éparses, horizontales, parfois défléchies - ascendantes. Feuilles caduques, alternes, rapprochées sur les ramules, disposées en fascicules ou en rosette, distantes sur les bourgeons vigoureux, à limbe très-dilaté, planes, longuement pétiolées, coriaces, épaisses, flabelliformes, à 2-5 lobes plus ou moins profonds, irrégulièrement denticulés, dépourvues de nervure médiane, portant sur les deux faces de nombreuses nervules qui se confondent avec le pétiole. Chatons mâles sur les ramules adultes, naissant au-dessous des feuilles. Étamines à anthères biloculaires, petites, longitudinale- ment déhiscentes. Pédoncule fructifère allongé, grêle, renflé au sommet. Fruit ovoide ou subglobuleux, gros comme une petite Noix, recouvert d’une partie charnue, pulpeuse, d’un vert herbacé, finalement jaunâtre, lisse, à testa osseux, fortement caréné, légè- rement apiculé aux deux bouts. Habite la Chine, où il est cultivé çà et là autour des temples. Se trouve aussi au Japon (1). — Introduit en 1754. — Très-rus- tique. Ginkgo biloba variegata, Hort. SALISBURIA ADIANTIFOLIA VARIEGATA, Hort. Rev. hort. 1854. p. 412. Carr. Tr. gén. Conif. 504. Gord. Pinet. 300. Plus délicate que le type, cette variété s’en distingue encore par ses feuilles panachées striées de jaune. Obtenue par M. A. Leroy, pépiniériste à Angers. Ginkgo biloba laciniata, Æort. SALISBURIA MACROPHYLLA, Reyn. SALISBURIA ADIANTIFOLIA LACINIATA, Carr. Tr. gén. Conif. 504. SALISBURIA ADIANTIFOLIA MACROPHYLLA, Gord. Pinet. 299. (t) L'origine du Ginkgo biloba paraît encore obscure ; jusqu’à ce jour on ne l’a rencontré que cultivé. GINK GO. 713 Cette variété se distingue de l’espèce par des feuilles beaucoup plus grandes, divisées en 2, 3, 5 lobes principaux, souvent sub- divisés en lobules irrégulièrement laciniés-dentés. Obtenue par M. Reynier, d'Avignon, en 1850. Ginkgo biloba pendula, Æort. C. Van Geert, Catal. 1862. p. 62. Cette variété diffère par ses branches pendantes ou plutôt légè- rement réfléchies ; sa tige, également inclinée, fait supposer qu’elle n’est qu'un accident. —: Moins vigoureuse que l'espèce. Historique. Le Ginkgo biloba, nommé vulgairement Arbre aux quarante écus, prix auquel les premiers pieds furent vendus, est originaire soit de la Chine, soit du Japon; on ignore encore la localité où il croit naturellement, car jusqu'à ce jour on ne l’a pas encore vu ailleurs que cultivé près des temples ou dans les cime- tières. : Cet arbre est non-seulement remarquable par la forme de ses feuilles, mais par ses dimensions et par sa longévité. Ainsi M. Bun- ge, envoyé de la cour de Russie à Pékin, dit avoir vu, près d'une pagode, un Ginkgo d’une hauteur prodigieuse, dont le tronc n'avait pas moins de 13 mètres de circonférence. Le Ginkgo, vénéré des Chinois, est presque toujours planté près des tombeaux ou près des monuments; c’est là qu’on a pu évaluer approximative- . ment son âge et constater sa longévité. D’après des calculs qui 2 paraissent à peu près exacts, on croit avoir reconnu que quelques individus n’avaient pas moins de 2,000 à 4,000 ans. Le premier naturaliste qui ait parlé du Gènkgo est Kæmopfer, en 1712. Quarante-deux ans plus tard, en 1754, l'arbre fut introduit en Angleterre. Linné en parla en 1771, lorsqu'il en recut un pied vivant d'Angleterre. En 1788, Broussonet rapporta à Montpellier un pied de Ginkgo que le chevalier Banks envoyait à Gouan, qui était alors professeur de botanique à la faculté de Montpellier. Il le planta dans son jardin près du Peyrou, où il existe encore au- jourd'hui. Cet arbre est souvent désigné sous le nom de Ginkgo de Gouan,_ Ce fut ce même pied , qui était mdle, qui fleurit le pre- mier en (France, en 1812. Vers la même époque, d’autres pieds furent aussi importés à Paris, et principalement à Trianon. C’est probablement aussi à cette époque qu’un pied fut envoyé en Suisse, où il a été planté à Sacconex, près de Genève, dans une propriété où il existe encore, qui appartient à M. Gaussen; ce pied était femelle. Ce fut en 1795, au jardin de Kew, en Angleterre, qu'on 114 GINKGO. observa les premières fleurs mâles du Ginkgo, et en 1814, à Sac- conex, qu'on observa les premières fleurs femelles. C’est aussi dans ce dernier endroit qu’on récolta les premiers fruits, en 1822. Les premiers qui furent obtenus à Paris ou aux environs se mon- trèrent à Versailles, dans le parc de Trianon, en 1853, sur une branche femelle qui avait été greffée sur un arbre mâle déjà fort. Le premier pied mâle de Ginkgo qui existait en France fut rendu monoïque par la greffe en 1830. Voici comment. A cette époque M. Vialars, membre de la Société d’Agricultnre de l'Hérault, obtint de ses correspondants de Genève deux branches qu'il donna au jardin botanique de Montpellier ; elles furent greffées en fente sur un jeune sujet mâle; un an après on en prit des greffons qui, placés sur un pied vigoureux, fournirent de forts rameaux qui, en 1832, furent greffés sur trois fortes branches de l'individu mâle planté dans le jardin botanique de Montpellier. Trois ans après ces parties greffées donnaient des fruits. Le Ginkgo de Gouan, plus âgé de sept ans que celui du jardin botanique de Montpellier, greffé partiellement en 1837, fructilia pour la première fois en 1843. Au Japon et en Chine le Ginkgo est cultivé non-seulement comme arbre d'ornement, mais encore comme arbre fruitier. C’est l'amande de la graine, et non la pulpe qui l'entoure, qui est co- mestible. Kæmpfer dit que ces graines sont saines et excellentes, que les Japonais les recherchent, les mangent au dessert et les mêlent à presque tous leurs mets. M. Sieboldt confirme ce qu'a dit Kæmpfer, et il ajoute même que tous les mets un peu rares sont accommodés avec des graines de Génkgo. La valeur de ces dernières est aujourd'hui bien connue , et on sait qu’elles ne sont pas assez bonnes pour mériter d'être recherchées avec autant d'empressement. Elles ne peuvent être mangées qu'après avoir été cuites ou grillées, et l'enveloppe pulpeuse qui les recouvre prend très-promptement une odeur rance excessivement prononcée et repoussante. Il n’est donc pas probable, quoi qu'en aient dit Kæmpfer et Sieboldt, qu’elles soient d’une qualité bien supérieure au Japon, où, d'après ces auteurs, elles sont si estimées. Culture. Les terrains chauds et légers conviennent particuliè- rement au Ginkgo ; leur nature parait n'avoir qu'une importance secondaire. En effet, pourvu qu'ils soient profonds et qu'ils ne soient pas exclusivement argileux ou siliceux, le Ginkgo y prospère. Cet arbre supporte sans souffrir les froids les plus rigoureux. En raison de la caducité de ses feuilles il supporte également très- bien la transplantation. CEPHALOTAXUS. 715 Multiplication, Elle se fait par graines, par boutures et par greffes pour les variétés qui ne donnent pas de graines. On sème celles-ci aussitôt qu’on les récolte, parce qu’elles perdent promptement leurs facultés germinatives. On opère soit en pleine terre, soit en pots, en terre de bruyère ou en terre ordinaire ap- propriée à l'aide de terreau de feuilles, de sable ou de terre de bruyère. On repique les plants au commencement du printemps de la seconde année du semis, soit en pleine terre, soit en pots; la reprise est assurée. Il n’est pas nécessaire d’abriter les plants, qui, dépourvus de feuilles, supportent très-bien la transplanta- tion. Les boutures se font à partir de septembre; si on conserve les feuilles on abrite les boutures contre l’air, en plaçant les pots sous des châssis ; si au contraire on les supprime, leslboutures peuvent être plantées en pleine terre, au nord. Quant aux greffes, on les fait en fente à partir du mois de septembre, ou bien en mars-avril, avant le développement des feuilles, ce qui est préférable. Usages. Les dimensions très-crandes qu'atteint le Ginkyo, son port élancé, et surtout la forme toute particulière de ses feuilles, le rendent très-propre à l’ornement des jardins paysagers. Il ne peut être douteux que, dans certaines parties de la France, le Ginkigo pourrait être cultivé au point de vue de l'exploitation de son bois. On n’est pas d'accord sur les qualités de celui-ci. Kæmpfer a dit qu'il était mou et de peu de valeur; quelques auteurs, au contraire, notamment Delile, qui a fait de cet arbre l’objet d’une étude particulière, affirme qu'il est de bonne qualité, et que son grain fin et serré le rend semblable à celui de l'Érable. Il est possible aussi que l’industrie arrive à tirer un bon parti de la pulpe excessivement abondante qui entoure le fruit; car elle ren- ferme un principe huileux abondant et analogue au beurre, mais qui se transforme très-promptement et répand une odeur buty- reuse rancie fort désagréable. IV. Cephalotaxus, Sieboldt et Zuccarini. CepHaALoraxus, Sieb. et Zucc. in Endl. Gen. PI. Suppl. II. — Syn. Conif. 237. Carr. Man. des PI. IV. 378. — Tr. gén. Conif. 507. Gord, Pinet. 44. Fleurs dioïques, les mâles en chatons axillaires, réunis 716 CEPHALOTAXUS. et disposés en capitules sphériques, pédonculés sur des bourgeons particuliers, composés d'écailles décussées, for- mant des petits chatons accompagnés de bractées. Étamines 4-6 ou plus, alternativement insérées sur l’axe, à filaments arrondis, prolongés en un connectif squammiforme portant 3 loges pendantes, longitudinalement déhiscentes en ar- rière. Les femelles : Chatons axillaires, souvent agrégés au sommet d’un pédoncule nu, subtétragone. Écailles ovuli- fères ordinairement 8, décussées, coriaces. Ovules 2 sous chaque écaille, adnés, sessiles, atropes, dans une urcéole ouverte au sommet, à micropyle supère, avortant pour la plupart. Fruits peu nombreux sur chaque capitule par suite d’avortement, drupacés, charnus.— Graine unique, dressée, à tégument externe osseux, lisse, l’intérieur membraneux, à albumen non ridé, adhérent. Embryon axille, à 2 coty- lédons courts, eue cylindrique, supère. Maturation annuelle (1). 4. Cephalotaxus peduneulata, Sieboldt et Zuccarini. Taxus HARRINGTONIA, Forb. Pinet. Wob. 217. t. 68. Loud. Encycl. of Trees, 942. f. 1753-1754 (excl. toutes ies synonymies). — Gardn. Magaz. XN. Î. 57-58. Taxus INukAJA, Knight, Syn. Conif. 51. Loud. act of Trees, 943. CEPHALOTAXUS PEDUNCULATA, Sieb. et Zucc. F1. Jap. Fam. nat. II. 108. — F1. Jap. II. 143. Endl. Syn. Conif. 238. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 226. Knight, Syn. Conif. 51. Carr. Man. des PI. IV. 378. — Tr. gén. Conif. 508. Gord. Pinet. 47. — Suppl. 21. Taxus Sinensis, Knight, ex Gord. Pinet. Suppl. L. c. INUKAJA, Japon. Arbre dioïque, atteignant 6-8 mètres de hauteur, formant une masse très-compacte, à écorce brunâtre. Branches très-nombreuses, verticillées, à verticilles rapprochés. Rameaux distiques, souvent (1) Voir l'observation relative à la sexualité des Cephalotaxus, page 721. CEPHALOTAXUS. tx . opposés, à écorce vert foncé. Feuilles distiques, subopposées, réflé- chies-arquées, longues de 3-5 centim., larges de 4-5 millim., épaisses, légèrement falquées, d’un vert foncé en dessus, luisantes en dessous et parcourues par une nervure saillante étroitement aiguë, marquées de chaque côté de la nervure de deux larges bandes glauques ou glaucescentes, sessiles ou très-courtement pé- tiolées, brusquement raccourcies au sommet et terminées par un mucron aigu ou obtus, assez gros. Chatons mâles subsphériques, pédonculés, solitaires à l'aisselle des feuilles des rameaux de l'année, munis de bractées. Chatons femelles. Habite le Japon. — Introduit en 1837. — Très-rustique. Cephalotaxus pedunculata fastigiata, Carrière. Popocarpus KoRAIANA, Sieb. in Ann. Soc. d’Hort. des Pays-Bas, 1844. p. 35. Zucc. in lité. End]. Syn. Conif. 217. Lindl. et Gord. * Journ. Hort. Soc. V. 224. Carr. Man. des PI. IV. 372. — Tr. gén. Conif.464. Gord. Pinet. 275. CEPHALOTAxXUS KORAIANA, Hort. Taxus Japonica, Lodd. ex Gord. /. c. CEPHALOTAXUS PEDUNCULATA FASTIGIATA, Carr. Product. et Fixat. des Variétés dans les Végétaux, p. 44. grav. 1. — Rev. hort. 1863. p. 349. fig. 36. Arbrisseau très-rameux. Branches strictement dressées, presque aussi verticales que la tige, longuement effilées, simples, très- rarement ramifiées. Ramules courts, cannelés par suite de la longue décurrence des feuilles. Feuilles très-rapprochées, sessiles, épaisses, alternes, presque en spirales par leur rapprochement, arquées-révolutées, longues de 3-6 centim., larges d'environ 3 millim., d'un vert très-foncé, luisantes en dessus, glaucescentes en dessous, parcourues sur le milieu par une nervure saillante, terminées au sommet par un mucron court, plus ou moins aigu, laissant lors de leur chute des cicatrices qui rendent les rameaux rugueux-tuberculeux pendant très-longtemps. Habite, dit-on, la Corée et le Japon. = Ogserv. Les doutes que, dans ma première édition, j’a- vais manifestés relativement à la valeur spécifique du Podo- carpus Koraiana se sont réalisés, et, ainsi que je le soupçon- pais, au lieu d’un Podocarpus, c’est une forme fastigiée acci- dentelle du Cephalotaæus pedunculata (voir Rev. Hort. 1863, page 349, et Production et Fixation des Variélés dans les Végé- 118 CEPHALO TAXUS. taux, page 44, où j'ai décrit le fait et l’ai fait ressortir à l’aide de gravures). J'ai vu un pied très-fort de cette variété qui, à 60 centim. du sol, avait développé des branches latérales à feuilles disti- ques, et qui, là, formait une sorte de verticille ou d'étage très-saillant, tandis que le haut et le bas étaient très-étroits à cause des branches fastigiées. ; Le Cephalotaxus pedunculata est dioïque. Depuis plus de vingt ans que j'observe chaque année la floraison d’un fort pied, il n’a pas encore produit de fleurs femelles, bien que tous les ans il se couvre de fleurs mâles. Aucun individu fe- melle de cette espèce ne paraît donc encore introduit. Je ne serais même pas surpris que cette prétendue espèce ne soit qu'une forme mâle, soit du C. Fortunei, soit du C. drupacea. Le fait me paraît probable. On est même en droit de supposer ‘que tous les individus de cette espèce qui existent en France proviennent de boutures d’un même pied. Quant à la variété fastigiata, tout aussi rustique que l’espèce, elle n’a pas encore fleuri. 2. Cephalotaxus Fortunei., ooker. CEPHALOTAxUS FORTUNEI, Hook. Bot. Mag. t. 4449. — F1. Serr. NI. 51 (cum ic.). Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 226. Knight, Syn. Conif. 51. Carr. Man. des PI, IV. 378. — Tr. gén. Conif. 509. Gord. Pinet. 46. CEPHALOTAXUS FORTUNEI mas, Hort. Carr. Tr, gén. Conif. L. c. CEPHALOTAXUS FILIFORMIS, Knight, ex Gord. Pinel. L, €. CEPHALOTAXUS FORTUNEI PENDULA, Hort. Carr. Tr, gén. Conif. L. c. Petit arbre atteignant, dit-on, jusqu’à 20 mètres de hauteur, ce qui est au moins douteux, à écorce grise, fendillée, rugueuse ; celle des rameaux d’un vert clair ou jaunâtre. Branches verticillées, peu nombreuses, horizontalement et longuement étalées, à verticilles distants. Rameaux et ramules distiques, souvent opposés. Feuilles : les caulinaires, dans les jeunes individus de semis, alternes, lon- gues de 6-12 centim., larges parfois de 8 millim. ; celles des ra= meaux et des ramules, dans les individus adultes, beaucoup plus courtes, distiques, longues de 3-8 centim., larges de 3-5 millim., recurvées-arquées, coriaces;, luisantes et d’un vert foncé en dessus; CEPHALOTAXUS. 719 glauques en dessous, épaissies au milieu, qui est légèrement ca- réné , sessiles ou très-courtement pétiolées, atténuées au sommet en une pointe très-aiguë. Chatons mâles visibles dès le mois de septembre, mais ne laissant échapper leur pollen qu'en mai, lorsque les ovules sont déjà très-gr0os, sphériques , axillaires, soli- taires sur un pédoncule (1) écailleux, gros et très-court, à écailles ovales-allongées, acuminées-aiguës, dressées sur les bords, d’un vert jaunàtre. Chatons femelles réunis en une masse assez grosse et courte, d'environ 15-20 millim., à l'extrémité d’un pédicelle qui s'allonge pour porter un certain nombre d’ovules. Fruits dru- pacés, longs d'environ 25-28 millim., larges de 16 millim., un peu atténués-arrondis aux extrémités, charnus-succulents, roux-brun ou brunâtres, mürissant à l'automne. Graines longues de 20-24 mil- lim., larges d'environ 10, épaisses de 6, à testa ligneux, roux- brunâtre, très-mince. Cotylédons 2, longs de 30-35 millim., larges d'environ 2, épais, arrondis en dessus, légèrement concaves, à peine glaucescents en dessous, très-brusquement obtus. Tigelle robuste, très-renforcée à la base, verte, luisante. Habite dans le nord de la Chine, particulièrement la province de Oang-Sin, où il fut découvert par M. Fortune. Se trouve aussi au Japon. — Introduit en 1848. — Très-rustique. Cephalotaxus Fortunei robusta, /Zort. Port plus régulier et plus raide que chez l'espèce. Feuilles plus planes et plus larges que celles de cette dernière. Variété très-belle, de beaucoup préférable au type, et qui sup- porte mieux le soleil. Elle s'élève aussi beaucoup plus que ce dernier. OBsery. Le Cephalotaxus Fortunei est très-rustique, vi- goureux, mais il a l’inconvénient, dans beaucoup de terrains, de se dégarnir très-vite. Très-souvent aussi le grand soleil lui est nuisible et la plante devient jaunâtre. Ce fait est d’au- tant plus fréquent que le sol chaud et léger est plus calcaire. Cette espèce fructifie en grande quantité dans diverses parties de la France , notamment à Angers et à Nantes, etc., etc. Toutefois le C. Fortunei présente cette particularité de (1) Le pédoncule qui porte les fleurs femelles est une sorte de rameau plus ou moins raccourci, qui, à la base des écailles ovulifères, est muni d’une bractée caduque auprès de laquelle se développe un fruit, 720 CEPHALOTAXUS. 3 comprendre des individus relativement fertiles et d’autres qui le sont beaucoup moins. Les individus femelles du C. Fortunei ont en Dee les feuilles un peu moins longues, moins arquées-tourmentées, et surtout plus vertes, d’un aspect beaucoup plus glauque. Elles paraissent aussi mieux supporter le soleil. 5 3. Cephalotaxus drupacea, Sieboldt et Zuccarini. CEPHALOTAXUS FOEMINA, Hort. Carr. Tr. gén. Conif. 509. CEPHALOTAXUS CORIACEA, Hort. Knight, Syn. Conif. 51. Taxus eoRIACEA, Knight, L. c. Taxus BACCATA, Thunb. F1. Jap. 275 (excl. syn.). CEPHALOTAXUS DRUPACEA, Sieb. et Zucc. F1. Jap. Fam. nat. I. 108. — Fl. Jap. I. t. 130-131, inéd. Endl. Syn. Conif. 239. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 226. Knight, Syn. Conif. 51. Carr. Man. des PI. IN. 378. — Tr. gén. Conif. 510. Gord. Pinet. 45. — Suppl. 21. cs Popocarpus DRUPACEA, Hort. ex Gord. L. c. Taxus JaponicA, Hook. ex Gord. {. c. (non Lodd.). Arbrisseau dioïque, atteignant 4-10 mètres de hauteur, à bran- ches nombreuses, verticillées-étalées, à écorce roux-brun. Rameaux distiques, souvent opposés, à écorce vert foncé. Feuilles distiques, légèrement arquées-étalées sur les vieilles branches, plus courtes et dressées à la partie supérieure des rameaux vigoureux, longues de 25-35 millim., larges d’à peine 4 millim., droites ou légèrement falciformes , épaissies au milieu, à peine carénées, d'un vert très- foncé en dessus, glaucescentes en dessous de chaque côté de la carène , sessiles ou à peine pétiolées, très-brusquement et courte- ment rétrécies au sommet en un mucron aigu, roux. Chatons mâles d’abord subsphériques, un peu plus petits que ceux de l'espèce _ précédente, disposés de la même manière et se montrant à la même époque, c’est-à-dire qu'ils paraissent dès octobre et mème plus tôt, et qu'ils ne laissent échapper leur pollen que dans le courant d'avril, parfois de mai. Chatons femelles paraissant à peu près aussi à la même époque que les chatons mâles, portés sur un pédicule anguleux-cannelé, épaissi au sommet, d'environ 15-18 mil- lim., composés d’écailles charnues, lâches et inégales, qui font du tout une petite masse irrégulière, surbaissée, d’un vert foncé ou brunâtre. Fruits drupacés, charnus--suceulents, régulièrement C£PHALOTAXUS. 721 elliptiques, atténués, très-arrondis aux deux bouts, un peu com- primés sur les faces, d’un roux brun, longs d'environ 25 millim., larges de 20, épais de 15-16. Graines courtement elliptiques, à peine comprimées, brusquement et courtement rétrécies aux deux bouts, à testa mince, solide, roux-brunâtre, longues d'environ 15 millim., larges et épaisses de 8. Habite le Japon et la Chine. Cultivé et spontané aux environs de Nangasaki, où il s'élève sur les montagnes jusqu’à environ 700 mètres. — Introduit en 1848, — Très-rustique. Ogserv. Le Cephalotaxus drupacea est tout aussi vigou- reux que le C. Fortunei, dont il a tout à fait l'aspect et dont il n'est très-probablement qu’une forme plus compacte; maïs il supporte mieux le soleil et se dégarnit moins; il est aussi d’un vert plus foncé et remarquablement plus fertile, Les individus mâles du C. drupacea sont très-ramifés, compactes, souvent buissonneux; les feuilles sont parfois un peu plus courtes que celles des individus femelles; en un mot ces arbrisseaux ont quelque rapport avec le C. pedunculata. OBSERVATION GÉNÉRALE RELATIVE AU GENRE CEPHALOTAXUS. Le genre Cephalotaxæus est-il franchement dioïque? Je n’o- serais l’affirmer, ayant vu sur certains individus des rudi- ments d'organes sexuels dont les caractères étaient ambigus. Ce n’est toutefois qu’une hypothèse que j’émets afin d’attirer l'attention sur la monoïcité ou sur la dioïcité, particularités qui, chez beaucoup de genres de Conifères, sont très-mal définies, et qui, dans beaucoup de genres, me paraissent être très-mal connues et présenter même des anomalies assez sin- gulières; fait que j'ai déjà signalé en parlant des Juniperus, page 47. Comme il y a chez une même espèce des individus très-fertiles et d’autres qui le sont très-peu, il serait possible que l’on trouvât aussi, dans la disposition des sexes, des inter- médiaires, ainsi que cela a lieu pour les Juniperus (voir Z. c.), c’est-à-dire des individus qui démontrent que la dioïcité et la monoïcité n’ont rien d’absolu. Je ne serais même pas surpris TRAITÉ DES CONIFÈRES. 46 122 CEPHALOTAXUS. que, dans des semis de plantes dioïques, il se produisit des plantes monoïques, ef vice versa. Relativement à l’apparition des sexes, il n’y a non plus rien d’absclu, et, bien que le sexe mâle, en général, paraisse avant le sexe femelle, il y a pourtant des cas où le contraire a lieu, où les fleurs femelles se montrent avant les mâles. Il est aussi une chose que, malgré mes recherches, je n'ai pu préciser : c’est de savoir si les fruits sont annuels ou bis- annuels. Les chatons mâles apparaissent dans le courant de l'été, arrivent presque à grosseur avant l’hiver, et ne s’ou- vrent guère que vers la fin de celui-ci. Plusieurs fois aussi certains pieds femelles de Cephalotazus m'ont présenté le phénomène singulier de transformation que je vais rapporter : certains bourgeons, gros, très-courts, composés de feuilles aciculaires-squammiformes, imbriquées, se sont ensuite divisés en 4-5 petits groupes composés chacun de bractées sétiformes jaune-verdâtre, portant à la base deux petits corps ou sortes d’ovules rudimentaires qui avortent. J’ai vu aussi le passage entre les chatons femelles normaux et les sortes de bourgeons anormaux dont je viens de parler. - Ainsi des chatons femelles très-bien constitués, après s'être développés normalement jusque vers le mois de mars, se sont transformés en bourgeons monstrueux, comme il vient d’être dit, et, comme la transformation était souvent incomplète, l’on voyait à côté d’ovules déjà assez gros d’autres ovules qui étaient soit complétement, soit incomplétement transformés, ce qui semblerait démontrer que la nature des sexes est une conséquence de la végétation. Culture, La culture des Cephalotaxus est des plus simples: elle est la mème, pour ainsi dire, que celle des Ifs. A l'exception des terrains purement argileux ou exclusivement siliceux, tous les autres semblent leur convenir, — plus ou moins. — Leur rus- ticité est des plus grandes; elle est au moins égale à celle des Ifs. Toutefois le Cephalotaxus Fortunei redoute le grand soleil; lors- qu'il y est exposé il devient jaune et se dénude promptement. Une position un peu ombragée lui est donc favorable. Multiplication. On la fait par graines, et, à défaut de celles-ci; par boutures, plus rarement par greffes. Les graines doivent être TORREYA. . 723 semées aussitôt qu’elles sont müres ou stratifiées comme celles des Ifs. La terre de bruyère, ou, à défaut, une terre légère siliceuse, est ce qu'il convient d'employer. Les repiquages se font dans des petits pots qu’on place dans des coffres pour accélérer et faciliter la reprise, ou bien on repique en pleine terre en laissant un peu de terre aux racines des plants et en les abritant un peu au besoin. Les jeunes plants, du reste, reprennent assez bien et promptement. Lorsqu'on retire les plantes de la pleine terre on doit leur con- server une motte. Les boutures reprennent très-bien, mais on doit prendre des tétes pour les faire , parce que les branches laté- rales n’en donnent jamais; on les fait en terre de bruyère et en pots qu’on place sous cloche, dans la serre à multiplication. Les greffes se font en placage, en prenant pour sujets l'espèce dont on a le plus. Si cependant l’on manquait de sujets, on pourrait faire des boutures de branches qui serviraient à cet usage plus tard , lorsqu'elles seraient assez fortes. Usages. L’ornement seul retirera quelque avantage des Cepha- lotaxus. À ce titre, toutefois, ces plantes ne sont pas dépourvues d'intérêt, tant s’en faut. Leur port et leur aspect, qui rappellent un peu ceux des Ifs, sont très-agréables; ils sont plus légers tou- tefois, et leurs branches, régulièrement verticillées, leur donnent une grâce qui manque aux Îfs. V. Torreya, Arnoit. TorRevyA, Arntt, in Ann. of nat. Hist. 1. 126. Endl. Gen. PI. Suppl, II. 27. — Syn. Conif. 240. Meisn. Gen. 353. Carr. Man. des PI, IV, 379. — Tr. gén. Conif. 511. Gord. Pinet. 326. CaRyYoTAxUS, Zucc. Mss, ForrATAxus, J. E. Nelson, Pinac, 167. Fleurs dioïques (1). Chatons mâles axillaires, solitaires sur des bourgeons particuliers. Étamines insérées sur l’axe;, (1) C'est par une erreur d'impression que dans la première édition on lit fleurs monoïques, — Voyez, du reste, relativement à la disposition des sexes, l'observation que j'ai faite, page 47, concernant les Juniperus; page 721, con- cernant les Cephalotaæus, et, page 743, concernant les Taxus, 724 TORREYA. à filaments linéaires, prolongés en un connectif court, squammiforme, portant à leur bord inférieur 4 loges pen- dantes, longitudinalement déhiscentes. Fleurs femelles axil- laires, solitaires, géminées ou ternées, naissant, à la base des ramules de l’année, dans l’aisselle des écailles infé- rieures. Ovule solitaire, renfermé dans une urcéole coriace, ouverte au sommet, atrope, à micropyle supère. Fruits dru- pacés , accompagnés à la base d’écailles imbriquées-décus- sées. Graines dressées, recouvertes d’un tissu charnu assez épais, d’un vert herbacé, à tégument externe osseux, lisse; l’interne membraneux, intimement soudé à l’albumen charnu. Embryon antitrope, axille, beaucoup plus court que l’albumen, à 2 cotylédons linéaires, à radicule cylin- drique supère. : Maturation bisannuelle? Germination hypogée. 4. Torreya nucifera. Sieboldt et Zuccarini. Taxus NUCIFERA, Kæmpf. ‘Amæn. exot. 814-815 (cum ic.). L. Spec. 1472. Thunb. F1. Jap. 275. Gærtn. Carp. Il. 65. t. 91. f. 6. Rich. Conif. 21. t. 2. f. 3. Loisel. Nouv. Duham. I. 68 (non Wall.). CARYOTAXUS NUCIFERA, ZuCC. Mss. PoDocARPUS ? NUCIFERA, Pers. Encheir. II. 633. ToRREYA NUCIFERA, Sieb. et Zucc. F1. Jap. 11. — Fam. nat. II. 108. — F1. Jap. I. t. 129. Lam. Dict. IIL. 229. Endl. Syn. Conif. 240. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 226. Knight, Syn. Conif. 51. Carr. Man. des PI, IV. 379. — Tr. gén. Conif. 512. Gord. Pinet. 328. — Suppl. 105. PopocarPus COREANA, Hort. PobOCARPUS CORIACEA, Hort. FoETATAXUS NUCIFERA, J. E. Nelson, Pinac. 168. Fi-KoyA, Japon. Petit arbre d'à peine 10 mètres de hauteur. Branches très-nom- breuses, verticillées, les plus petites parfois alternes ou éparses. Ramules distiques, étalés. Feuilles presque opposées, distiques, souvent légèrement récurvées, droites ou subfalquées, linéaires, Det TORREYA. 725 coriaces, longues de 20-35 millim. , larges de 4, épaisses surtout au milieu, très-raides , convexes en dessus, portant près des bords et de chaque côté de la convexité un sillon peu profond, qui dis- parait en partie vers la moitié ou les deux tiers de la feuille, luisantes et d’un vert foncé, plus pâles en dessous, planes ou à peine épaissies vers le milieu, qui est vert ainsi que les bords, et marquées de chaque côté du milieu d’une bande d’abord glauces- cente , puis rosée, quelquefois roussâtre, très-courtement rétré- cies à la base en un pétiole d’à peine 2 millim., rougeâtre, cylin- drique, puis lohguement décurrent et élargi sur les rameaux, brusquement rétrécies au sommet et terminées par un mucron court, aigu, plus rarement obtus. Fruits ovoïdes ou ovales-oblongs, élargis à la base, à tissu charnu, d’un vert herbacé, très-lisse, luisant, longs de 15 millim., larges de 12, légèrement atténués, apiculés au sommet. x Les fruits que je viens de décrire ont été obtenus dans nos cul- tures. Peut-être n’avaient-ils pas atteint toute leur grosseur. Voici les caractères indiqués par Lamark : Baies drupacées, ovales, un peu mucronées au sommet, très- lisses, de couleur herbacée avec des raies plus pâles. Chair molle, fibreuse, de saveur balsamique un peu astringente et piquant la langue pendant un instant. Cette chair recouvre (mais d'une ma- nière läche) un noyau ovale, oblique, légèrement mucroné aux deux bouts, contenant une semence charnue, huileuse, très- astringente, à la manière des Glands du Chène. Lorsque les Noix sont sèches, elles sont meilleures , c’est-à-dire moins âpres et plus susceptibles d’ètre mangées. On les sert sur les tables, au Japon, avec d’autres Noix du pays. Enfin on en tire une huile purgative ou laxative que l’on dit fort saine, et dont on se sert aussi pour apprèter les viandes. Habite dans les montagnes des iles Nippon et Sikok.— Est cultivé presque partout au Japon. — Introduit en 1818. — Très-rustique. OBserv. Jusqu'à ce jour on ne possède dans les cultures que le sexe femelle, et encore provenant de branches laté- rales, de sorte qu’on ne récolte pas de graines’ et qu’on n’a que des plantes qui, au lieu de s'élever verticalement, se diri- gent obliquement. Il est donc à peu près certain que tous les individus qu'on possède aujourd’hui dans les cultures pro- viennent de boutures prises sur un même individu. 726 TORREYA. 2. Horreya taxifolia, Arnofit. TAxus MONTANA, Nuit. in Journ. Academ. Philadelph. NII (non Willd.). TORREYA MONTANA, Hort. TORREYA TAXIFOLIA, Arntt. in Ann. of nat. Hist. I. 180. Hook. Ic. t. 232-233. —- Ic. pl. inéd. vol. II. part. 5. — Gardn. Magas. XNI. f. 74-75. Loud. Æncycl. of Trees, 944. f. 1755-1756. Endl. Syn. Conif. 241. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 226. Knight, Syn. Conif. 51. Carr. Man. des PI. IN. 379.— Tr. gén. Conif. 514. Gord. Pinet. 329. Nutt. Sylv. North Amer. II. 153 (cum ic.). FOETATAXUS MONTANA, J. E. Nelson, Pinac. 167. STINKING CEDAR (Cèdre puant), Florid. Arbre de 12-15 mètres de hauteur, à écorce fendillée, brunâtre. Branches nombreuses, verticillées-étalées. Rameaux et ramules étalés, subdistiques. Feuilles caulinaires alternes, étalées ou réflé- chies; celles des ramules et des ramilles distiques, subopposées, d’un vert gai, longues de 20-35 millim., parfois plus, larges d'en- viron 3, très-souvent légèrement falquées, épaisses, raides, d’une nature sèche et coriace, arrondies-convexes en dessus sur le milieu, à peine sillonnées sur les bords, un peu concaves en dessous et d’un vert pâle, marquées de chaque côté d’une ligne glaucescente très-étroite, brusquement rétrécies à la base en un pétiole d'environ 1 millim., cylindrique, puis dilaté et longuement décurrent, acuminées au sommet et terminées en un mucron scarieux, long et très-aigu. Fruit drupacé, ovale-elliptique ou sub- obovale, long de 25 millim., large d'environ 18, sensiblement atténué à la base, arrondi et rétréci vers le sommet en une sorte d’apicule court, obtus. Habite, dans la partie centrale de la Floride , entre les rochers calcaires ; sur le rivage oriental des Apalaches, vers le confluent des fleuves Flint et Chatahuchi, et près de Flat-Creek. — Introduit vers 1840. — Très-rustique. OBserv. Le Torreya taxifolia est non-seulement rustique, il est très-beau, et les quelques individus qu’on possède dans les cultures, issus de branches laiéraleS, peuvent à peine en donner une idée. — Lorsque les plantes sont vigoureuses, les bourgeons, gros et cannelés, à écorce rougeâtre, portent des feuilles qui atteignent jusqu’à 5-6 centim. de largeur; elles TORREYA. 727 portent en dessous des bandes d’un vert rosé, séparées par des bandes vertes, étroites. Dans cet état les plantes rappellent le Cunninghamia Sinensis. Les parties herbacées du T. taxifolia, lorsqu'on les touche, répandent une odeur résino-bitumineuse qui est très-désa- gréable; cette odeur est d’autant plus forte que les plantes sont plus vigoureuses et plus herbacées, parce qu'’alors elles sont plus gorgées de liquide, et que les émanations sont d’au- tant plus abondantes que les tissus sont plus lâches. 3. Torreya myristien, Aooker fils. TORREYA MYRISTICA, Hook. fil. Bot. Mag. 1854. p. 55. Van Houtte, F1. Serr. IX. 175 (cum ic.). Carr. Tr. gén. Conif. 315. Gord. Pinet. So FOoETATAXUS MYRISTICA, J. E. Nelson, Pinac. 168. Muscanier, Calif. Arbre atteignant 8-15 mètres de hauteur, à écorce gris-brun ou cendré, fendillée, recouverte d’une pellicule jaunâtre qui se déta- che en lames très-minces. Bois jaunâtre. Branches verticillées, étalées, plus rarement ascendantes. Rameaux et ramules distiques. Feuilles distiques ou subdistiques, longues d’environ 5 centim., planes ou très-légèrement convexes, lancéolées-linéaires, légère- ment falquées, coriaces, d’un vert gai un peu terne à la face supé- rieure, plus pâle à la face inférieure, et un peu concaves de chaque côté de la carène, très-courtement pétiolées ou subsessiles, acu- minées au sommet en un mucron court, aigu. Chatons mâles axil- laires et solitaires, accompagnés d’écailles membraneuses, obtuses et érosées. Fleurs femelles axillaires, réunies par 2-3 sur un pé- doncule commun. Fruits drupacés, elliptiques, arrondis aux deux bouts, longs de 3-4 centim.., lisses, d’un vert herbacé, puis un peu jaunâtres, assez semblables à ceux du Torreya taxifolia. Habite, dans la Californie, les montagnes de la Sierra-Névada. — Introduit en 1851. — Très-rustique. Onserv. Cette espèce, très-jolie et très-rustique, pousse vigoureusement. Son bois, qui, assure-t-on, est de bonne qualité, répand une odeur forte, très-peu agréable, qui le préserve des insectes. C’est ce qui a également lieu pour celui 128 TORREYA. du Torreya taxifolia, probablement même pour celui de toutes les espèces du genre. 4. Torreya grandis, Fortune. ToRREYA GRANDIS, Fortune, ex Gord. Pinet. 326. . Arbre. Tige droite, élancée , à écorce gris-brunâtre, à pellicule _ fendillée. Branches verticillées , horizontalement étalées, à écorce vert-jaunâtre. Feuilles longues d'environ 25 millim., larges de 3-4, très-régulièrement distiques , opposées ou subopposées, souvent un peu falquées, légèrement arrondies-convexes en dessus, épais- ses, marquées en dessous, de chaque côté de la carène, qui est très- étroite, d’un très-petit sillon de couleur légèrement rosée, sessiles ou brusquement atténuées en un très-court pétiole rougeûtre, _ atténuées au sommet en une pointe filiforme rougeûtre scarieuse, plus ou moins allongée, très-aiguë. Fruits drupacés, ovoïdes, d’en- viron 2 centim. de longueur, lisses, vert herbacé, plus tard jau- nâtres, charnus, succulents. Habite le nord de la Chine. — Introduit vers 1838. — Souffre l'hiver à Paris. Osserv. Le Torreya grandis, sans être précisément très- sensible au froid, en souffre néanmoins l’hiver, à Paris du moins. Il est du reste un peu délicat et jaunit au soleil comme le fait le Cephalotaxus Fortunei ; de plus, comme lui encore, il se dénude facilement et perd chaque année une certaine quantité de ses feuilles. M. Gordon, Pinetum, p. 327, émet des doutes sur la valeur spécifique de cette espèce, qui, d’après lui, pourrait bien être une espèce de Cephalotaxus. Je ne puis partager son opinion, car tous les caractères de végétation de cette plante sont bien ceux des Torreya. C’est une espèce qui, d’après moi, se rapproche du T. taxifolia dont, néanmoins, elle est très- distincte. Le Torreya grandis, qui, en général, pousse peu, jaunit et se dénude lorsqu'il est placé au soleil, semble rechercher par- ticulièrement les climats maritimes, où alors il supporte par- faitement le grand air et même la violence des vents; c’est ce qui a lieu à Cherbourg, par exemple. A Paris et dans une grande partie de la France il faut le planter à l’ombre. TAXUS. 129 Culture. A l'exception du Torreya grandis, qui est asiatique, tous les autres sont originaires d'Amérique et très-rustiques ; le T. grandis paraît être plus délicat et plus sensible au froid. Les terrains consistants, légèrement humides et siliceux, semblent leur convenir particulièrement. Dans leur jeunesse , sous notre climat, la terre de bruyère leur est très-favorable. Tous vont très-mal en pots; on ne doit donc les y laisser que le moins possible. A peu près tous, aussi, répandent une odeur forte et désagréable. Multiplication. Elle est absolument la même que celle des Cephalotaxus. On les multiplie par graines quand on peut s’en procurer ; à défaut de celles-ci, par boutures. Les graines doivent être semées aussitôt qu'elles sont müres, parce qu’elles perdent très-promptement leurs propriétés germinatives; elles ne lèvent souvent que la deuxième année, comme les Ifs. On seme en terrines ou en pots, et, comme les graines sont volumineuses, on les plante une à une, la pointe en bas. Lorsqu'on sépare les jeunes plants on les met dans de petits pots qu'on place dans des coffres pour en accélérer la reprise. Quant aux boutures, on les fait comme celles des Cephalotaxæus; elles reprennent également très-bien. Comme pour ces derniers il faut prendre des féées, car les bran- ches latérales ne donnent jamais de flèches ou tiges verticales. Usages. Les dimensions, en général assez faibles, qu’atteignent les Torreya, font supposer que l’ornement seul pourra en tirer parti. Sous ce rapport, toutefois, ce sont des végétaux assez re- marquables, jolis même lorsqu'ils sont issus de graines ou qu'ils proviennent d'une multiplication de tête, (Voir aux Principes généraux ce qu'il faut entendre par téte et comment on doit s’y prendre pour les obtenir.) Toutefois on ne peut rien affirmer, car une espèce, entre autres, le T. myristica pousse très-vite, et, dans certains endroits, j’en ai vu qui, quoique jeunes encore, avaient déjà acquis des dimensions relativement grandes. VI. Taxus, Tournefort. — Er. Taxus, Tourn. Znst. 362. L. Gen. n. 1135. Gærtn. Carp. II. 65. t. 91. Schkuhr, Handb. t. 339. Rich. Conif. 131. t. 2. Nees Jun. Gen. PI. n. 1799. Meisn. Gen. 353. Spach, Hist. Vég. phan. 290. End. Syn. Conif. 242. P. D. Dict. univ. d’Hist. nat. VII. 19. Carr. Man. des PI. IV.379. — Tr, gén. Conif. 516. Gord. Pinet. 310. 730: TAXUS. Fleurs dioïques (1)? Chatons mâles axillaires, naissant sur des bourgeons particuliers, munis d’écailles décussées, - simples, subglobuleux. Étamines rapprochées vers le som- met de l’axe. Filaments très-courts. Anthères à 8 loges, à connectif pelté, aplati, presque lobé, longitudinalement déhiscentes. Chatons femelles uniflores, axillaires, entourés d’écailles imbriquées. Disque cupuliforme, court, suscep- tible d’accroissement. Ovule unique, sessile au centre du disque, ouvert au sommet. Fruit drupacé, à disque charnu, plus rarement membraneux ou sec, enveloppant lâche- ment la graine dans sa partie inférieure. Graines dressées, à tégument osseux. Embryon antitrope dans l’axe d’un albu- men charnu, farineux, à 2 cotylédons courts, à radicule supère, un peu épaissie, atténuée au sommet. Maturation annuelle. 1. Taxus haceata, Linné. Taxus, Plin. Hist. nat. XVI. 20. 33. Matth. Valgris. 444. Bauh. Hist. 1. 241. Taxus BACCATA, L. Spec. 1472. E. B. t. 746. Schk. Handb. 339. Rich. Conif. 19. t. 2. Loud. Arbor. IV. 2066. f. 1981-1991. — Encycl. of Trees, 939. f. 1751-1752. DC. F1. Fr. III. 279. Desf. Hist. Arbr. II. 554. Hook. F7. Bor. Amer. Il. 167. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 292. — Aël. pl. 132. f. 2. Endl. Syn. Conif. 242. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 227. Knight, Syn. Conif. 52. P. D. Dict. univ. d'Hist. nat. VII. 20. Carr. Tr. gén. Conif. 516. Gord. Pinet. 310. TAXUS BACCATA VULGARIS, Endi. /. c. TAXUS BACCATA IMPERIALIS, Hort. Arbre atteignant 12-20 mètres de hauteur sur 1 mètre et plus de diamètre, à écorce rougeâtre, fendillée. Branches ordinaire- ment éparses, prenant beaucoup d’accroissement, dressées, étalées, les inférieures souvent défléchies. Ramules distiques. Feuilles sub- (1) Voir l'observation que j'ai faite sur la sexualité des Juniperus, page 47; des Cephalotaxus, page 721, et enfin des Taxus, page 743. t TAXUS. 731 distiques, longues de 20-35 millim., larges de 2-3, coriaces, épaisses, luisantes, d’un vert foncé en dessus, plus pâles en dessous et marquées de deux bandes glauques, droites ou légèrement fal- quées, subsessiles, courtement et brusquement acuminées au sommet en un mucronule obtus, plus rarement aigu. Bourgeons floraux subglobuleux avant l’épanouissement. Cupule fructifère, pulpeuse, visqueuse, d’une saveur douce, Sucrée, d'un rouge clair à la maturité, enveloppant en grande partie une graine osseuse, à testa roux, épais, trèes-dur. Habite à peu près dans toutes les parties de l’Europe; dans diverses parties de l’Asie; on le rencontre en Grèce, dans le Cau- case, en Angleterre, etc. ; il s’avance dans la Scandinavie jusqu'au 61° degré. Il est représenté en Chine, au Japon, en Californie, au Canada, dans l'Himalaya, ete., etc., soit directement, c’est-à-dire comme type, soit par des formes qui en diffèrent à peine. — Très-rustique. Œaxus baccata adpressa, Carrière. Taxus ADPRESsA, Gord. Pinet. 310. Taxus SINENSIS TARDIVA, Knight, Syn. Conif. 52. TAXUS BREVIFOLIA, Hort. CEPHALOTAXUS ADPRESSA, Hort. CEPHALOTAXUS TARDIVA, Sieboldt. CEPHALOTAXUS BREVIFOLIA, Hort. TAXUS BACCATA ADPRESSA, Carr. Man. des PI. IV. 380. — Rev. hort. 1855. p. 93. f. 8. — Tr. gén. Conif. 520. VERATAXUS ADPRESSA, J.-E. Nelson, Pinac. 78. Branches nombreuses, courtes, verticillées ou éparses. Rameaux et ramules rapprochés, souvent confus. Feuilles distiques, longues de 5-8 millim., larges d'environ 3-4, planes, obovales-obtuses , arrondies aux deux bouts, luisantes, très-courtement pétiolées, mutiques ou terminées en un très-court mucronule souvent bru- nâtre. Fruits absolument semblables à ceux du type. Ogserv. Cette variété, qui, dit-on, est originaire du Ja- pon, ne se reproduit pas par graines; mais, lorsqu'on en a des pieds de têtes, on coupe celles-ci pour les greffer. C’est une des plus belles après la variété Dovastonii. L'origine qu’on accorde au Zaxus baccata adpressa est au moins douteuse, ou, si elle est vraie, la plante n’est pas, ainsi que l'ont dit certains auteurs, spontanée au Japon. C’est une 732 TAXUS,. variété qui a été obtenue dans les cultures, et qu’on multiplie soit par boutures, soit par greffes, absolument comme on le fait en Europe. ù Maxus baccata adpressa stricta, Hort. TAXUS ADPRESSA STRICTA, Hort. TAXUS ADPRESSA FASTIGIATA, Hort. Branches courtes, subdressées. Feuilles à peu près semblables à celles du Taxus baccata adpressa. Cette sous-variété diffère de la variété typique non-seulement par la position de ses branches, mais encore par la propriété qu'ont celles-ci de pouvoir s'élever verticalement, propriété que n’ont pas celles du type ; de plus, elle s’élance très-vite en formant une sorte de colonne pyramidale, étroite. : Æaxus baccata Dovastonii, Carr. Rev. hort. 1861. p. 175 (cum ic.). — Man. des PI. IN. 380. — Tr. gén. Conif. 518. Gord. Pinet. 312 (excl. syn. imperialis, horizontalis et baccata horizontalis). Knight, Syn. Conif. 52. TAxUS PENDULA, Hort. TAXUS UMBRACULIFERA, Hort. Taxus Dovastonit, Hort. CEPHALOTAXUS UMBRACULIFERA, Sieb. Mss. Endl. Syn. Conif. 289. Carr. Tr. gén. Conif. 510. Gord. Pinet. 47. Arbrisseau de 3-8 mètres. Tige dressée. Branches verticillées, horizontalement étalées, réfléchies à l'extrémité. Feuilles éparses ou subdistiques, longues de 20-35 millim., larges d’environ 3, d’un vert foncé en dessus, parcourues longitudinalement par une nervure saillante et étroite, d’un vert pâle en dessous, glauces- centes, subsessiles, brusquement terminées par un mucron court, aigu ou obtus. Fruits d’un rouge vineux violacé, peu nombreux, moins éclatant que ceux du type (7. baccata), mais un peu plus allongés. Habite, dit-on, le nord de la Chine, ainsi que certaines monta- gnes du Japon. — Très-rustique. | Ogserv. Cette variété, qui constitue l’un des plus gra- cieux et des plus élégants arbrisseaux, est, dit-on, originaire de la Chine et du Japon, ce qui est au moins douteux. Si cette plante se rencontre dans ces deux pays, ce ne pourrait être que cultivée et multipliée par greffe ou par bouture, puis- TAXUS. 733 qu'elle ne se reproduit pas par graines. Bien des fois j'ai semé de celles-ci, et toujours j'ai obtenu l’If commun. Il ya deux ans, MM. Thibaut et Keteleer, dans un semis qu'ils ont fait de ses graines, ont obtenu les trois quarts, au moins, de plantes panachées semblables à la variété qu’on nomme elegantissima ; les autres étaient vertes, mais aucune d’elles n’était à branches retombantes. Ces plarites panachées, après avoir été vendues à un horticulteur belge par les obten- teurs, sans nom et comme de simples variétés de l’espèce commune, n’en ont pas moins été vendues par certains horti- culteurs sous le nom de Taxus Dovastonü variegata. Les syno- nymies attribuées au 7. baccata Dowastonii par MM. Henkel et Hochstietter, Syn. der Nadelh. 354, sont inexactes. Ce qui devait être, du reste, puisqu'ils ont copié M. Gordon, qui avait réuni à cette variété des plantes qui en étaient différentes. Taxus baccata cuspidata. Taxus cuspiDATA, Sieb. etZucc.— F1. Jap.t.128. Fam. nat. Il. 108. End]. Syn. Conif. 243. Lind]. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 226. Carr. Man. des PI. IV. 380. — Tr. gén. Conif. 524. Gord. Pinet. 315. ARARAJI, Japon. Plante ramassée, robuste. Branches courtes, nombreuses, sub- dressées. Feuilles longues de 15-25 millim., falciformes, épaisses, coriaces, d’un vert sombre, fortement carénées et comme canali- culées en dessus, concaves en dessous et d’un vert clair, bien qu'intense, épaissies, réfléchies sur les bords, qui sont d’un vert foncé, très-brusquement et courtement terminées au sommet par un mucron aigu, raide, très-piquant, noirâtre. Cette variété habite le Japon. Æaxus baccata fructu luteo, Loud. Encycl. of Trees, 940. Knight, Syn. Conif. 52. Carr. Tr. gén. Conif. 517. Gord. Pinet. 312. Diffère du type par ses fruits, qui sont d’un beau jaune clair, transparent. Les feuilles, qui sont très-souvent contournées, comme dans la variété recurvata, sont un peu moins longues que celles de cette dernière, avec laquelle pourtant la plante a beaucoup d’analogie. 134 TAXUS. Æ'axus baccata aurea, Carr. 77. gén. Conif. 518. TAXUS BACCATA VARIEGATA, Loud. Encycl. of Trees, 940. Gord. Pinet. 312. fi TAXUS VARIEGATA, Hort. Plante buissonneuse. Jeunes rameaux à écorce jaunâtre. Feuilles relativement étroites, très-rapprochées, en général plus falciformes que celles de l'espèce, panachées-striées de jaune. — Panachure constante. OBsery. Il est très-rare qu’on rencontre cette variété ob- tenue autrement qu'avec des parties latérales ; aussi est-elle toujours buissonneuse et sans flèche. Œ'axus baccata argentea, Loudon. TAXUS BACCATA VARIEGATA ARGENTEA, Carr. Tr. gén. Conif. 518. Gord. Pinet. 312. TAXUS BACCATA FOLIIS ARGENTEIS, Hort. TAXUS ELEGANTISSIMA, Hort. TAxuSs DOVASTONII VARIEGATA, Hort. TAXUS MARGINATA, Hort. aliq. Branches subdressées, nombreuses. Feuilles très-rapprochées. Cette variété diffère de la précédente par la couleur de sa pana- chure, qui est blanchâtre. Lorsque cette panachure est très-pro- noncée, que la plante est exposée au grand soleil, il arrive fréquem- ment que ses jeunes pousses sont brülées. — Très-constante. Taxus baccata erecta, Loud. Æ£ncycl. of Trees, 940. Carr. Tr. gén. Conif. 518. Gord. Pinet. 312. Taxus BACCATA CrowDERI, Hort. ex Gord. Pinet. Suppl. 98. TAXUS ERECTA, Hort, TAXUS STRICTA, Fort, Arbrisseau buissonneux. Branches nombreuses, obliquement dressées, à rameaux effilés, dressés. Feuilles nombreuses, plus étroites et plus courtes que celles de l'espèce, d’un vert très-foncé, ordinairement épatses. Waxus baccata horizontalis, Knight, Syn. Conif. 52. Carr: Tr; gén. Conif. 518. TAXUS HORIZONTALIS. Horé. Taxus nisricHa, Wenderoth, ex Henk. et Hochstt. Syn. der Nadelh. 354. TAXUS. : 735 Branches verticillées, horizontalement étalées, relevées au som- met, à verticilles distants. Feuilles distiques, distantes, longues de 2-5 centim., larges d’environ 4 millim., souvent falquées-révo- lutées, coriaces, carénées supérieurement. Cette variété, très-distincte et remarquable par la disposition de ses branches, a été obtenue par M. Bertin père, horticulteur à Versailles. Elle est complétement différente du Taxus baccata Dovastonii, auquel M. Gordon (qui très-probablement ne l’a jamais vue) la réunit. Quant aux copistes, MM. Henkel et Hochstetter, dont je n’ai pas parlé depuis longtemps, il va sans dire qu'ils ont suivi leur modèle, M. Gordon. H'axus baccata pyramidalis, Carr. 77. gén. Conif. 519. TAxUS PYRAMIDALIS, Horé. TAxUS BACCATA SUBPYRAMIDALIS, Jacques. Carr. /. c. Branches dressées, nombreuses, formant une pyramide com- . ‘+ pacte , conique. Taxus baccata glauca, Carr. Tr. gén. Conif. 519. Gord. Pinet. 413; TAXUS BACCATA SUBGLAUCESCENS, Jacques. Variété vigoureuse. Feuilles d’un vert foncé, très-glauques- bleuàtres en dessous, à écorce des bourgeons brun-ferrugineux , subglaucescente. Æaxus baccata nana, Knight, Syn. Conif. 52. Carr. Tr. gén. Conif. 519. Gord. Pinet. 313. Taxus Fox, Hort, Angl. Plante très-naine, buissonneuse. Feuilles très-courtes, parfois subovales-elliptiques, droites, très-rarement falquées,. Ogserv. Cette variété, très-distincte lors de son appari- tion, l’est aujourd’hui beaucoup moins par suite du choix qu’on à toujours fait, pour la multiplier, des rameaux les plus vigoureux qui avaient une tendance à s’élever. En effet ; on à aujourd'hui des plantes qui s’élancent davantage, dont les branches forment pour ainsi dire des fétes, ce que ne fai- sait pas le type; mais aussi les feuilles, beaucoup plus étroites 136 TAXUS. et plus longues qu'elles n'étaient chez la plante mère, se rapprochent-elles davantage de celles du type. axus baccata Cheshuntensis, Gord. Pinet. Suppl. 98. Variété issue du Taæus baccata fastigiata, ayant quelque rap- port avec la variété erecta de l'espèce commune; elle en diffère néanmoins par ses rameaux plus ténus, plus réguliers, en un mot par son ensemble, qui est moins raide; ses feuilles sont aussi plus serrées autour des branches. Haxus baccata Jacksonii, Gord. Pinet. Suppl. 99. Branches étalées, légèrement réfléchies au sommet. Rameaux nombreux, courts, obliques, plus ou moins réfléchis, à écorce rouge-brun. Feuilles assez larges, d’un vert clair, plus ou moins incurvées-falquées, très-nombreuses sur le dessus des rameaux, qu'elles cachent en grande partie. Waxus baccata miniata. Plante naine. Branches grèles, très-fastigiées, peu nombreuses et peu ramifiées. Feuilles éparses, linéaires, courtes, brusquement atténuées au sommet en un très-petit mucronule; celles de la base des bourgeons souvent presque squammiformes, appliquées sur le rameau, qu’elles cachent. Cette variété a été obtenue au Muséum en 1862. Haxus baccata ericoides, Aort. Carr. Tr. gén. Conif. 519. Gord. Pinet. 313. TAXUS ERICOIDES, Hort. TAXUS BACCATA MICROPHYLLA, Hort. (non Jacques). TAXUS MICROPHYLLA, Hort. Taxus MicaeLnr, Hort. Taxus MircHELn, Hort. aliq. Plante naine , à rameaux grèles. Feuilles éparses, étroites, fal- quées, acuminées et très-pointues au sommet. — Les branches latérales , lorsqu'on les greffe ou qu'on les houture, forment diffi- * cilement et rarement des têtes. Æaxus baccata monstrosa, Hort. Carr. Tr. gén. Conif. 519. TAXUS MONSTROSA, Hort. TAXUS BACCATA MONSTROSA, Hort. TAxuS SPARSIFOLIA, Loud. Encycl. of Trees, 940. TAXUS. 737 Branches plus dressées et plus fortes que chez la variété précé- dente, avec laquelle, du reste, elle a certains rapports. Toutefois elle présente souvent de l’irrégularité dans ses rameaux; certains sont très-peu ramifiés et portent des feuilles d’inégale longueur, éparses comme celles de la variété précédente ; elle s’en distingue encore au point de vue de la végétation en ce que toutes ses parties, bouturées ou greffées, forment des têtes. Faxus baccata microphylla, Jacques. Carr. Tr. gén. Conif. 520. Feuilles étroitement linéaires, très-rapprochées , ténues, vertes sur les deux faces. Écorce jaune ou jaunâtre. Taxus baccata recurvata, Carr. Tr. gén. Conif. 520. Gord. Pinet.313. TAxUS RECURVATA, Lawson, ex Gord. L. e. Variété très -distincte par ses feuilles longuement récurvées, à branches étalées-divariquées, allongées, souvent réfléchies. Taxus baccata fastigiata, Loud. Encycl. of Trees, 939. - f. 1751. Endl. Syn. Conif. 243. Carr. Tr. gén. Conif. 520. Knight, Syn. Conif. 52. Gord. Pinet. 314. TAxUS FASTIGIATA, Lind]. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 227. Taxus Hysernica, Hook. Mackay, F1. Hybern. 260. Loddig. Catal. 1836. TAxUS PYRAMIDALIS, Hort. aliq. Branches nombreuses, très-rapprochées, strictement dressées, presque verticales, peu ramifiées, courtes, formant une pyramide ou plutôt une colonne très-étroite et compacte, d’un aspect som- bre. Feuilles éparses, grosses et longues, révolutées, non falquées, atténuées, obtuses au sommet. Plante d’une croissance très-lente. D'après Loudon , cette variété aurait été obtenue en 1780, mais jusqu'ici on n’aurait jamais rencontré d'individu mâle. Taxus baccata fastigiata variegata, Carr. Tr. gén. Conif. 521. TAXUS FASTIGIATA ARGENTEA, Hort. Taxus HYBERNICA VARIEGATA, Hort. Cette variété, plus délicate et moins vigoureuse que la précé- TRAITÉ DES CONIFÈRES. 47 138 TAXUS. dente, dont elle est un accident, s’en distingue par ses feuilles panachées de blanc-jaunâtre; elle se ramifie beaucoup moins qu’elle. — Elle est aussi beaucoup moins vigoureuse. Waxus baccata columnaris. Branches très-nombreuses, courtes, dressées. Feuilles petites, pa- nachées-striées de jaune. — Cette variété, qui forme une colonne très-étroite et compacte, a du rapport, par la panachure de ses feuilles , avec la variété baccata aurea. La plante, toutefois, est très-différente; toutes ses branches peuvent former téte. Taxus baccata intermedia. Plante vigoureuse. Branches grosses, pas très-nombreuses, dressées-fastigiées, à ramifications peu nombreuses, très-courtes. Écorce jaunâtre. Feuilles pétiolées, éparses, distantes, droites, légèrement arquées, mais non falquées, raides, épaisses, longues de 12-25 millim., larges de 2-3, longuement atténuées en une pointe rougeûtre. OBsEnv. Cette variété a été obtenue par M. Briot, à Trianon, de graines du Taxus baccata fastigiata, dont elle a un peu l’aspect; mais, au lieu d’avoir, comme ce dernier, les branches excessivement rapprochées, elles sont plus distantes, de sorte que les plantes forment des sortes de candélabres, - ou dés pyramides dressées, mais non compactes. Taxus baccata compressa. Branches ténues, excessivement nombreuses et strictement dressées, à écorce jaunâtre. Feuilles éparses, relativement courtes, d’un vert pâle. Cette variété, issue, comme la précédente, du Taxus baccata fastigiata, forme un buisson étroitement conique, très-compacte. Faxus baccata expansa. Cette variété, qui s'élève peu, est surtout remarquable par sa tendance à s’élargir ; elle est presque procombante. M'axus baccata linearis, Aoré. Branches étalées. Feuilles longues et très-étroites, ténues, d’un vert jaunâtre. TAXUS. 139 2. Taxus Canadensis. Willdenow. TAxUS BACCATA MINOR, Mich. F1. Bor. Amér. II. 245. TAXUS BACCATA PROCUMBENS, Loud. Æncycl. of Trees, 940. Taxus CanaDeNsis, Willd. Sp. IV. 856. Loud. Encycl. of Trees, 942 et 1010. f. 2105-2106. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 295. Endl. Syn. Conif. 243. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 221. Knight, Syn. Conif. 52. Carr. Man. des PL. IV. — Tr. gén. Conif. 522. Gord. Pinet. 314. Taxus CANADENSIS MAJOR, Knight, ex Gord. 2. c. (?) Taxus FLoripANaA, Nutt. Sylv. North Amer. II. 155. Arbuste buissonneux. Branches peu nombreuses, faibles, sub- dressées, un peu réfléchies à l'extrémité. Feuilles étalées, distantes, éparses, parfois subdistiques par torsion, légèrement arquées, longues de 15-25 millim., larges de 3, d’un vert pâle un peu jau- nâtre, à peine pétiolées, très-brusquement et courtement rétrécies au sommet, qui porte un court mucronule aigu. Habite dans l'Amérique septentrionale, particulièrement depuis le Canada jusqu’au fleuve Columbia. — Introduit en 1800, d’après Loudon; en 1818, d'après Sweet. Ogserv. Cette prétendue espèce n’est sans doute qu’une forme locale du type commun (Taxus baccata). Taxus Canadensis variegata. Cette variété, à peu près semblable au type par sa forme, n’en diffère que par ses feuilles plus ou moins panachées de jaune pâle. — Elle est un peu plus délicate que la forme dont elle sort. 3. Taxus Boursierii, Carrière, Taxus LiNpLeyANA, Laws. ex Gord. Pinet. 316. TAxUS BACCATA AMERICANA, Doug]. ex Gord. {. €. Taxus Boursiern, Carr. Rev. hort. 1854. p. 228 (cum ic.). — Tr. gén. Conif. 523. : Wa-Wa-NEENs, Amér. Les jeunes individus vivants qu’on rencontre dans les cultures présentent les caractères suivants : Tige élancée , droite. Branches 740 | TAXUS. verticillées , horizontales, relativement grèles. Feuilles distiques , étroites, droites ou très-légèrement falquées, glaucescentes en dessous, d’un vert foncé et légèrement carénées en dessus, très- étalées, parfois même un peu défléchies. ù Les échantillons de cette espèce venant de Californie, que j'ai eu occasion d'examiner, m'ont fourni les caractères suivants : Branches grêles, à écorce jaune. Feuilles distiques, étroites, longues de 15-18 millim. environ, pétiolées, à pétiole jaune, cylindrique, long de 2 millim., un peu élargi, décurrent à la base, légèrement falquées, plus rarement droites, planes, parcourues en dessus par une nervure saillante, étroite, glauques en dessous. Habite diverses parties de la Californie, principalement le long des cours d’eau, sous les hautes futaies de Pseudotsuga Douglasii, d’Abies grandis et de Pinus Lambertiana, où M. Boursier de la Rivière le découvrit en 1854. Douglas, dit-on, l'aurait aussi ob- servé en 1825, croissant abondamment vers l'embouchure du fleuve Columbia. OssErv. Le Taxus Boursierii atteint 8-15 mètres de hau- teur et 50-80 centim. de diamètre. — Introduit vers 1860. — Souffre un peu l'hiver à Paris; ce n’est pas qu’il gèle, mais il arrive assez souvent que ses feuilles sont comme brülées et qu’elles se dessèchent. Il n’est très-probablement qu’une forme locale ou une variété du T. baccata. Espèces douteuses. 4. Taxus Wallichiana. Zzccarini. TAxus NUCIFERA, Wall. Tent. Fl. Nep. t. 57 (excl. syn.). Taxus vIRGATA, Wallich. TAxuUS BACCATA InpicAa, Madden. Taxus WALLICHIANA, Zucc. in Abhandl. der Mathem. phys. Klasse der Bayr. Akadem. WI. 803. t. 5. Endl. Syn. Conif. 244. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 226. Carr. Tr. gén. Conif. 524. Gord. Pinet. 317. D’après M. Gordon : Feuilles linéaires, atténuées au sommet, un peu aiguës, assez distantes, légèrement falquées, régulièrement distiques, convexes en dessus, à bords réfléchis, longues d'environ 3 centim., larges de 2 millim., assez longuement pétiolées , à pé- tiole tordu, décurrent, d’un vert foncé en dessus, portant au milieu TAXUS. 741 une nervure saillante , plus pâles en dessous. Boutons gemmaires petits, à écailles ovales acuminées, obtuses du sommet. Branches longues, grèles, très-étalées. Rameaux très-grèles, longs, simples, plus ou moins pendants et de même grosseur dans toute la lon- gueur. Chatons mâles latéraux, placés à la face inférieure des rameaux, composés d’écailles d’où sortent 8-10 anthères. Chatons femelles sur des individus différents, semblables à ceux de l'espèce commune. Habite très-communément dans l'Himalaya et le Boutan, où il s'élève jusqu’à près de 4,000 mètres d'altitude; mais alors, au lieu de former un grand arbre, il reste à l’état d'arbuste buissonneux. A Kooloo il atteint de grandes dimensions et constitue de vastes forêts. Ossery. Le Taxus Wallichiana, qui, dit-on, atteint jus- qu’à 20 mètres de hauteur sur environ 60 centim. de diamè- tre, est, assure-t-on, très-répandu dans beaucoup de parties de l'Himalaya, où il constitue de vastes forêts. Là, dit-on en- core, ses feuilles et ses jeunes bourgeons sont très-fréquem- ment employés en infusion, par différentes peuplades indien- nes, ainsi qu’on le fait dans d’autres endroits, soit pour le Thé, soit pour le Maté. Gette boisson n’est pourtant pas sans in- convénient; elle procure une sorte d’engourdissement, mais qui n’a rien de dangereux. Le 7. Wallickiana reçoit des noms particuliers suivant les diverses peuplades. Aïnsi on le nomme Thoona ou Thooner-Birme dans l'Himalaya britannique, Loosah dans le Kamaon, Ting-si dans le Sikkin, Sung-cha ou Pung-cha dans le Kanavur, Gurval, Rikaling, Ikaling, Dheyri ou Zolsi dans le Népaul, et Chatoong dans le Cashmire. Cette espèce n’est probablement pas introduite. Malgré tout ce qu’on en dit, je suis convaincu qu’elle n’est qu’une variété de l’espèce commune (7. baccala). 5. Taxus Floridana, Nutlal. Taxus FLoripANA, Nutt. Sylv. North Amer. WU. 155. TAxuSs MONTANA, Nutt. /. c. D’après Nuttal : Arbre droit, de 10 à 42 mètres de hauteur. — Très-voisin du Taxus brevifolia. Habite dans la partie sud de Suanna. — Est très-probablement une variété du Taæus Canadensis. Tan te TAXUS. 6. Taxus brevifolia, Multal. Taxus BACGATA, Hook. F1. Bor. Amer. II. 167 (in parte), ex Nutt. L. c. Taxus OccipENTALI:, Nutt, /. c. Taxus BREVIFOLIA, Nutt. Sylv. North Amer. II. 149 (cum ic.). (?) Taxus CANADENSIS. D’après Nuttal : Arbre atteignant 15 mètres environ de hauteur, semblable pour le port au type européen, mais plus grêle. Feuilles très-courtes, élargies au milieu, très-brusquement terminées au sommet, atténuées à la base en un pétiole très-distinct. — D’après ce même auteur la plante différerait encore de l'espèce européenne par ses feuilles, qui prennent une teinte ferrugineuse. Les chatons mâles, petits, sont semblables à ceux du Taxus Canadensis. Habite très-fréquemment dans l’Orégon. Se trouve très- AE blement jusqu'au fleuve Nutka. %. Taxus globosa, Schlechtendhal. Taxus 6LogosA, Schecht. in Linnæa, XII. 496. End). Syn. Conif. 244. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 227. Carr. Tr. gén. Conif. 524. Gord. Pinet. 315. . D’après M. Gordon : Grand arbrisseau ou petit arbre dioïque, ayant tout à fait l’aspect de l’If commun. Branches longuement étalées, très-ramifiées et très-grêles, plus on moins réfléchies au sommet, à ramilles plus ou moins distiques. Feuilles linéaires, légèrement courbées ou falquées, étroites, assez rapprochées, atté- nuées aux deux bouts, terminées au sommet par un petit mucron, longues d'environ 18-25 millim., larges de 2, assez longuement pétiolées, à pétiole contourné, décurrent, vert foncé en dessus, où se trouve une nervure saillante, beaucoup plus pâle en dessous. Boutons gemmaires écailleux, à écailles persistantes, obtuses. D’après Endlicher : Feuilles linéaires, falquées, cuspidées, mu- cronées au sommet. Écailles carénées, obtuses. Cupule cylindrique, campanulée. Graines légèrement déprimées, globuleuses. Habite très-communément au Mexique dans les montagnes de Guajolata et Réal del Monté. OBsERv. Le Zaxus globosa n'a probablement jamais été TAXUS. 143 introduit. Du reste, si j’en juge par quelques échantillons authentiques secs que j'ai eu l’occasion d'étudier, il serait à peine distinct de l’espèce commune. S. Æaxus tomentosa, Thunberg, Flora Cap. ed. Schult. 547. Endl. Syn. Conif. 244. Osserv. Cette espèce non-seulement n’est pas un Taxus, mais elle n'appartient même pas au groupe des Conifères; elle appartient au genre Grubbia, voisin des Myssa. C’est le Grub- bia rosmarinifolia, Berg. J'aurais pu me dispenser de parler du prétendu T. tomen- tosa, mais j'ai préféré en dire quelques mots, afin d'éclairer les amateurs et de les mettre en garde, si parfois on le leur offrait ou s’ils le trouvaient indiqué sur les catalogues. J’ai fait une observation analogue à celle-ci dans ma première édition, p. 524. OBSERVATION GÉNÉRALE RELATIVE AU GENRE TAXUS. Il est à peu près hors de doute, pour moi, que le genre Taxus est représenté PAR UNE SEULE ESPÈCE qui, répandue presque par tout le giobe, a produit des formes locales, indé- pendamment des nombreuses variétés qui sont nées dans les cultures. _ Tous les auteurs qui ont décrit le genre T'axus ont consi- déré ce genre comme étant dioïque; en est-il vraiment ainsi? Oui, d’une manière relative; non, d’une manière absolue. Dans ce cas encore, en ce qui concerne la sexualité des Taæus , il en est à peu près comme chez le Juniperus (voir page 47), peut-être aussi comme chez les Cephalotaxæus (voir page 721); on trouve tous les degrés intermédiaires de ferti- lité. Certains individus se couvrent annuellement de fruits; d’autres en produisent très-peu; d’autres n’en donnent jamais; ils n’ont, en général, que des fleurs mâles. Je ne doute pas qu'il y ait des individus complétement dioïques; mais ce dont je ne doute pas non plus, c’est qu’il y en a qui ne le sont pas. 744 TAXUS. Historique. L’If commun (Taxus baccata) est connu depuis la plus haute antiquité, et déjà dès les temps les plus reculés de notre histoire il était, ainsi que le Cyprès, l’objet d’un culte parti- culier ; tous deux étaient dédiés aux morts; ces végétaux entou- raient les cimetières ou ombrageaient les tombeaux. Ce qui dé- montre que cette coutume est très-ancienne, c’est que les plus gros Ifs qu’on ait trouvés, et qu’on rencontre encore de nos jours, sont plantés dans les cimetières ou auprès de certains monuments religieux de l’antiquité, dont on reconnaît encore les traces aux quelques ruines dont ils sont environnés. La propriété vénéneuse que l’on a de tout temps attribuée à l’7f lui donnait un caractère spécial; aussi les poëtes lui ont-ils toujours donné l’épithète de noir, de mortifère, de lugubre ; de là aussi le nom de Taxus, qui, en grec, signifie poison. Les rives du Styx et de l’Achéron (1) en étaient ombragées, et Stace, dans sa Thébaïde, envoie une Furie portant à la main un rameau d’/f enflammé à la recherche des âmes qui descendent au séjour des ombres, pour leur en éclairer la route ténébreuse. Culture. De tous les végétaux Conifères qui conservent leurs feuilles, les Zfs sont, sans aucun doute, ceux dont la culture est le plus facile. En effet ils poussent à peu près dans tous les terrains, s’accommodent de tous les climats et à peu près aussi de toutes les expositions. Il y a pourtant des variétés ou des formes plus ou moins vigoureuses , mais en général aucune n’est réellement déli- cate. Ce sont aussi, de tous les végétaux conifères, ceux qui vien- nent le mieux à l'ombre. Multiplication. On la fait par graines pour le type et par greffes pour les variétés qui ne fructifient pas ou qui ne se repro- duisent pas par ce moyen ; on sème les graines aussitôt qu’elles sont mûres, ou, autant que possible, dans l’année où on les récolte ; elles ne lèvent que la deuxième année après qu’elles ont étésemées. Il va sans dire que, bien que les Ifs ne soient pas difficiles sur le sol, on doit cependant semer leurs graines dans une terre un peu préparée, soit dans de la terre de bruyère pure ou mélangée, soit dans de la terre franche à laquelle on ajoute du sable siliceux. On doit repi- quer les plants en pépinière lorsqu'ils sont jeunes, car alors ils ne souffrent pas et supportent facilement cette opération, ce qui n’a pas lieu aussi bien lorsqu'ils sont forts. Lorsque les plants ont été mis en pépinière on peut facilement les arracher et les replan- (1) Deux fleuves des Enfers (mythologie), TAXUS. 745 ter de nouveau, parce que la quantité considérable de chevelu dont ils sont pourvus fait qu’ils conservent toujours un peu de terre au pied. Cette propriété explique comment des Ifs, même très-forts, peuvent être facilement transplantés. Pourtant, lorsque les plantes sont fortes, il faut les lever avec une bonne motte, autrement elles ne reprennent pas. Bien que, en général, les variétés d'Ifs ne se reproduisent pas par semis, je dois faire observer que, lors- qu’on tient à en obtenir de nouvelles, on doit tenter ce moyen, car, en vertu de la grande loi de transmission héréditaire, tout être a une tendance à se reproduire ; d’où il suit que l’on aura plus de chances, en général, d'obtenir des plantes pyramidales ou fas- tigiées, par exemple, si l’on sème des graines récoltées sur un individu qui lui-même présente ces caractères, que si on les récolte sur des imdividus qui ont des caractères opposés. Cela va de soi. Quant aux greffes, elles sont des plus faciles ; on greffe en placage, en fente, en demi-fente ou de côté, peu importe ; la reprise est assurée pourvu que l’opération soit bien faite et qu'on place les plantes à l’abri de l’air, soit sous des cloches, soit sous des châssis. Usages. Bien que le bois d’Zf soit des plus jolis et qu’il ait en même temps des qualités tout à fait supérieures, on ne cultive jamais ces arbres au point de vue de la spéculation, quoique pourtant ils atteignent parfois de très-grandes dimensions. Ce qui parait s’y opposer, c’est la lenteur avec laquelle ces végétaux crois- sent. Dans certains cas, cependant, on pourrait essayer cette cul- ture, et, si elle était bien conduite, qu’on donnàt des façons au sol, et surtout qu'on eût soin d’émonder un peu les arbres, peut-être arriverait-on à y trouver quelque profit. Au point de vue de l’ornement les Ifs sont précieux. Isolés ou disposés en groupes, ils produisent un très-bel effet, à la condition pourtant qu'on les dispose de manière à ce que leur feuillage vert et sombre se lie et s’harmonise avec les parties qui les environnent. Les fs sont également précieux pour faire des abris, et la facilité avec laquelle ils supportent la taille augmente encore leur mérite. PROPRIÉTÉS VÉNÉNEUSES DE L'IF. Les propriétés vénéneuses qu’on a de tout temps accordées à l'If existent-elles? Le fait, des plus certains, ressortira de ce que je vais rapporter; mais auparavant, et pour montrer combien les opinions étaient diverses sur les propriétés de V'If, je vais rappeler ce qu’en ont dit quelques écrivains de 746 TAXUS. l'antiquité. Ainsi Théophraste dit que l’If n’est pas malfaisant. César, dans ses Commentaires, dit que Cativolus s’empoisonna avec le suc de l’If (1). Suétone rapporte que l’empereur Claude fit publier à son de trompe que cet arbre possède des propriétés merveilleuses pour guérir la morsure des vipères. Virgile dit qu’il est nuisible aux abeilles. Gleditsch dit qu’il n'est pas vénéneux, qu’on s’en sert contre les chiens enragés. Enfin Plutarque dit qu’il n’est vénéneux que lorsqu'il est en fleurs, etc. Malgré cette divergence d’opinions (2), il est tout à fait hors de doute aujourd’hui que l’If renferme, soit dans son écorce, soit dans ses feuilles, en un mot dans ses parties her- bacées, un principe vénéneux très-actif et très-dangereux, ainsi que vont le prouver plusieurs cas d’empoisonnement qui ont eu lieu assez récemment. Ces faits, qui ont été régulière- ment constatés, démontrent de la manière la plus nette que non-seulement ces propriétés vénéneuses existent, mais en- core qu’elles sont très-énergiques. Je dois la plupart de ces renseignements à l’extrême obligeance de M. Dujardin, vétéri- naire à Bayeux (Calvados), témoin oculaire des faits et chargé d’en constater les accidents, qui en a fait connaître les résul- tats, que je rapporte ici sans y rien changer. «Le 29 décembre 1853 je fus appelé par M. Auguste Devaux, cultivateur à Tours (Calvados), pour constater la mort de deux juments qui avaient péri subitement la veille, attelées à une char- rette et conduisant du cidre. « Je trouvai les deux juments sur la route de Barbeville à Tours; il y avait vingt heures que l'accident était arrivé, et aucune lésion extérieure n’indiquait la mort.’ L'une d’elles, qui était pleine de sept mois, avait expulsé de son corps le fœtus et ses enveloppes. (1) Rex Cativolus Taxo, cujus magna in Gallia Germaniaque copia est, se exanimavit. — Le roi Cativolus se donna la mort avec de l’If, qui abonde en Gaule et en Germanie. (2) La pulpe qui entoure les graines est douceâtre et sucrée; elle est légère- ment laxative, mais c’est tout; on peut donc la manger impunément. Il est donc très-probable que la diversité d'opinions qu'ont émises les différents auteurs qui se sont occupés de cette plante provient de ce que les uns ont parlé des fruits tandis que d’autres ont parlé des jeunes branches et surtout de leurs feuilles qui, sans aucun doute, sont très-vénéneuses. TAXUS. 747 « Je fis procéder immédiatement à l’autopsie. A l'ouverture de la cavité abdominale, une forte congestion de l'intestin grèle me frappa d’abord; cette congestion, dispersée çà et là, était d'autant plus faible qu’on s’éloignait davantage du pylore. Après avoir fait sortir les viscères de la cavité, je les fis ouvrir dans toute leur étendue pour étudier l’état de la membrane muqueuse. Dans l'intestin grèle je remarquai une énorme quantité de mucus blanc, visqueux, renfermant en petite quantité, et mêlées aux matières, des parcelles très-fines de feuilles vertes. « La surface de la membrane muqueuse était rouge-violacé, très-brune dans certains endroits. Des plaques noires, d’une éten- due variable de 5-10 centimètres, parsemaient toute la portion pylorique ide l'intestin grèle, et dans la portion flottante il s'en trouvait aussi ; mais la teinte en était moins foncée. « Dans le cæcum et le gros intestin je ne remarquai rien d’a- normal. « Le foie, la rate et les reins étaient sains. La vessie était vive- ment congestionnée et contenait peu de liquide. « Chez la jument qui n’était pas pleine, la muqueuse de l'utérus était rouge, et il n’y avait pas augmentation de mucus à l'inté- rieur ; chez l’autre , au contraire, cette même membrane présen- tait les désordres d’un accouchement récent. « L'estomac, que j’examinai avec le plus grand soin, était forte- ment distendu, pâteux au toucher, sans gaz à l’intérieur; incisé dans le sens de sa grande courbure, je distinguai une disposition d'aliments assez frappante dans toute la partie pylorique, où, dans le sac droit, se trouvait du foin qui en occupait au moins les deux tiers. Dans le sac gauche on rencontrait en grande quantité des feuilles que je reconnus appartenir à l’If commun. La-séparation entre ces deux substances était parfaitement tranchée ; quelques feuilles d’If seulement avaient pénétré du côté du pylore et étaient en rapport immédiat avec la membrane muqueuse. La membrane du sac droit présentait quelques lésions; elle était rouge, ecchy- mosée; des taches brunâtres et d’un noir foncé se montraient au pylore, pour se continuer plus brunes encore dans la portion Jugénale de l'intestin grêle, ainsi que je l’ai dit ci-dessus. «Au niveau de la grande courbure et sur les deux faces de l'estomac où la muqueuse était en rapport avec les feuilles d’If, cette dernière était d’un noir foncé et comme désorganisée. Là les “feuilles d’If et les aliments étaient recouverts de mucosités abondantes, tellement épaisses qu’on pouvait les regarder comme de fausses membranes de récente formation. 748 TAXUS. «Les organes de la cavité thoracique ne présentaient rien d’anormal, non plus que le cerveau et la moelle épinière. « L'autre jument présentait exactement les mêmes lésions. « Il résultait donc pour moi, d’une manière évidente, que les juments avaient succombé à un empoisonnement dû à l’ingestion dans l’estomac des feuilles de l’If commun. » Voici de nouveaux renseignements (c’est toujours M. Du- jardin qui parle) : «Le 28 décembre 1853, M. Devaux, cultivateur, envoya son domestique conduire du cidre à Barbeville, chez M. Le Breton, avec une voiture attelée de quatre juments. Arrivé à destination et n'ayant pas trouvé d’écurie assez spacieuse, le charretier fut obligé d’attacher deux juments dans un herbage auprès d’une plantation d’Ifs; il leur donna du foin et alla décharger le cidre sans s’en occuper davantage. Après un séjour de quatre heures il attela ses chevaux et se mit en route; mais, à un kilomètre du point de départ, sur la route de Barbeville à Tours, un des che- vaux s’affaissa subitement dans les traits. Comme il s’approchait pour le dégager, le cheval expira presque aussitôt, après s’être un peu débattu. Au même moment la seconde jument qui était attelée au Jimon tomba comme foudroyée et mourut; il était quatre heures de l'après-midi. C’étaient justement les deux juments qui avaient été attachées dehors qui avaient succombé. « Je fus appelé le lendemain et je constatai les lésions que j'ai décrites. « Voulant compléter cette observation, j'achetai quelques jours après un cheval auquel je présentai à jeun des feuilles d'If; il n’en voulut pas manger, et je fus forcé d’en déguiser l'administration. Je coupai des tiges et des feuilles, je les mélangeai avec du son et de l’avoine; de cette manière l’animal en prit une certaine quan- tité. Je mêlai ensuite des feuilles entières à du foin qu'il mangea aussi, et au bout d’un certain temps il mangeait indistinctement le foin, les feuilles et les tiges d’'If, soit qu'on les lui présentàt mélangées ou isolément. « Au bout d’une heure et demie l'animal tomba comme foudroyé et expira sans signes de désordres préalables, puisqu'il tenait encore entre ses dents une poignée de foin arrachée au râtelier. L’autopsie me montra les lésions que j'avais déjà observées et que j'ai rapportées ci-dessus. Depuis il est venu à ma connaissance que des accidents semblables s'étaient produits chez des vaches et TAXUS. ALAN des moutons qui paissaient dans des herbages où se trouvaient des Ifs. «Il y à plus : voici textuellement ce qui a été inséré dans le numéro du 29 janvier 1854 du Journal de Coutances (Manche), c’est-à-dire dix-neuf jours après l'insertion dans les journaux de Bayeux de l’article que j'avais rédigé à l’occasion des événements que je viens de rapporter. « Le 18 de ce mois, une jeune fille, nommée Fanny Fautras , a « été trouvée morte dans sa demeure, au village de la Chaussée, à « Lassay. Les autorités, accompagnées d’un médecin, se sont trans- « portées sur les lieux; on a facilement constaté qu’elle s'était em- « poisonnée au moyen d'un breuvage préparé avec de l’If. Cette « fille avait eu précédemment un enfant et était devenue de nou- « veau enceinte. Le désespoir lui aura suggéré sa funeste résolu- « tion, et l’on sait que le suc extrait de l’If peut donner la mort. « Quelques branches de ce bois étaient restées dans la maison ! » « Je termine ces observations par quelques réflexions sur deux incidents qui m'ont frappé, d’une part dans l’expérimentation, de l’autre dans les caractères des lésions, savoir : cette ivresse qui a précédé et accompagné l’intoxication , ivresse se traduisant par . l'acceptation des feuilles d’If après les avoir d’abord refusées. Je ne constate ce fait que comme symptôme analogue à certains em- poisonnements, comme ceux produits par les alcools, le laudanum, etc., etc. Ma seconde réflexiof porte sur l’expulsion du fœtus chez la jument pleine de sept mois. Doit-on considérer ce dernier acci- dent comme un effet morbide , ou ne serait-il pas dû à l’effet des feuilles d'If qui auraient provoqué cette expulsion en agissant comme emménagogues ? Cette question mérite d’être étudiée, et je la soumets aux expérimentateurs, entrevoyant des expériences possibles sur ce végétal qui, à haute dose, est un si violent poison. » Quelques autres faits que je vais également rapporter con- firment ceux qui précèdent en démontrant les propriétés vénéneuses de l’If. Ainsi on lit dans un journal de la Seine- Inférieure, année 1856 : « Dans une des dernières séances de la Société vétérinaire du Câlvados et de la Manche, M. Cailleux, secrétaire perpétuel, a cité le fait que voici : Vingt-sept oiseaux de basse-cour (poules et ca- nards) ont péri chezun fermier, très-peu de temps après avoir mangé, dans un cimetière voisin de la ferme, des feuilles d’un If dont on avait abattu quelques branches. 750 TAXUS. « Si le fermier, a-t-il ajouté, ne s'était pas aperçu assez à temps de cette perte et 'n’eût pas renfermé toutes ses volailles, il est probable qu'il n’en serait pas resté une seule dans son exploi- tation. « De son côté, M. Canu, membre de la société, a fait connaitre le fait suivant : «M. Caillemer, qui habite près de Thorigny, voyant dans son jardin un grand carré de Pois, ensemencé depuis quelques jours, en grande partie détruit par les mulots, eut l’idée de faire macérer d’autres Pois dans une décoction d’If et de laisser sur le sol une certaine quantité de ces Pois. Le lendemain il trouva dans son colombier une soixantaine de pigeons morts, et qui tous avaient dans le jabot une quantité plus ou moins grande desdits Pois empoisonnés. «A cette occasion M. Canu à fait la réflexion suivante : «Ne pourrait-on pas employer, avec les précautions convenables, un moyen aussi simple de destruction-dans le cas où certains champs qui sont ensemencés sont ravagés par des oiseaux nuisi- bles? » Voici un autre fait d’empoisonnement par l’If qui s’est pro- duit à Versailles, près le pont Saint-Symphorien, en 1860. « Un âne qui avait été attaché près d’un If, qu’il brouta, mourut tout à coup comme foudroyé. » ORDRE V, — Gnélacées. Fleurs disposées en chatons, monoïques ou dioïques, accompagnées de gaînes ou de paillettes lacérées-séta- cées, plus rarement soit hermaphrodites ? soit femelles, placées sous des écailles imbriquées. Fleurs mâles entourées d’une petite gaîne particulière -bifide, ou d’une vaginule subclaviforme, bifide au som- met. Étamines 1-6, solitaires ou soudées en colonne. Anthères pluriloculaires, s’ouvrant au sommet par un trou oblong. Fleurs femelles : Ovule dressé, sessile, à tégument double ou triple, l'extérieur étroitement ouvert au som- met, l’intérieur longuement prolongé en un tube saillant, disparaissant à la maturité. Fruit dur ou charnu, nucamentacé ou drupacé, parfois sec, dans des enveloppes péricarpiennes placées à la base d’écailles dont la réunion forme un véritable cône. Embryon à 2 cotylédons petits, placé au sommet d’un albumen charnu. TRAITÉ DES CONIFÈRES. 48 154 ORDRE V. — GNÉTACÉES. Tableau des Genres et des Tribus. Feuilles larges, ovales, penninervées. Chatons disposés en verticilles interrompus. Tiges ligneuses, arborescentes ou sarmenteuses. GENRE. . . . . . + . Gnetum. Tribus, Tige arborescente. ... Sd 00000 h08 0 +... GNEMON. Miselsarmenteuse EC EC ECe- rec CECUCerCE +... THOA. Feuilles très-étroitement linéaires, le plus souvent presque nulles ou ré- duites à des écailles. Tiges nombreuses, sarmenteuses ou cespiteuses, très-ramifiées, à ramifications articulées. GENRE. « « . . . . Ephedra, Tribus, Chatons femelles biflores. Fruits à tégument sec....... DISCoPyLE. Chatons femelles uni- ou biflores. Fruits à tégument SNS GS oo bcotobbodna0e seLeo-eeecececee-HELAGIOPAE Sections. x 2 fruits convexes d’un côté, plats de l’autre. THrAuPALoOs. Plagiopyle. OA 5 Fruit unique, ovoide............:.....+.+ POLYCOMPTOs. Feuilles 2, largement linéaires, persistantes et indéfinement accrescentes. Tige énormément grosse, parfois presque nulle. GENRE. . « + .« « « WWelwitschia, Du GNETUM. 755 I. Gnetum, Zinné. GNerum, L. Mant. 125. Blume, Nov. Fam. 25. — Rumph. IN. 2. Brongn. in Duperr. 5. — Dict. univ. d'Hist. nat. VI. 250. Endl. Gen.-Pl. n. 1805. — Syn. Conif. 249. Meisn. Gen. 352. C. A. Meyer, Ephedr. 63. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 283. Carr. Man. des PI. IV. 381. — Tr. gén. Conif. 535. Tao, Aubl. Guian. II. 874. ABuTuaA, Lour. Fl. Coch. IT. 775. GNEMON, Rumph. Amboin. I. t. 71-72. Uca, Rheeb. Malab. VII. t. 22. Fleurs monoïques ou plus rarement dioïques. Chatons cylindriques, articulés, verticillés ; chaque verticille inter- rompu, accompagné d’un involuere annulaire. Fleurs enve- loppées de paillettes sétacées-lacérées, quelquefois compo- sées d’étamines et d’ovules entremêlés dans le même verticille, sur des verticilles différents ou sur des chatons particuliers, quelquefois supportées par des individus diffé- rents. Les mâles à vaginule membraneuse, subclaviforme, bivalve au sommet. Filaments simples ou bifides. Anthères biloculaires, didymes, à loges contiguës ou disjointes, s’ou- vrant par un pore oblong. Les femelles : Vaginule nulle ; ovules plongés au milieu de paillettes, sessiles, dressés, à tégument triple, le plus extérieur à ouverture étroite, l’in- térieur plus large, prolongé en un tube saillant, fimbrié- lacéré au sommet. Fruit unique, nucamentacé ou drupacé, à tégument extérieur sec, coriace ou charnu. Embryon claviforme, placé au sommet d’un albumen très-charnu, à 2 cotylédons très-petits, à radicule supère, terminée en un long fil suspenseur. Arbrisseaux volubiles, sarmenteux ; plus rarement arbres dressés, originaires de l’Asie tropicale ou de la Guiane amé- 756 GNETUM. ricaine. Rameaux géniculés-noueux. Feuilles opposées, ovales, penninervées, coriaces, luisantes, très-entières. Chatons cylindriques, axillaires ou terminaux. ‘re TriBu I. — GNEMON. Tige arborescente, dressée. GNETUM, sect. GNEMON, Endl. Syn. Conif. 250. Carr. Man. des PL. IV. 331. — Tr. gén, Conif. 536. 4. Gnetum Gnemon, Zinné. Gnerum8ooM,-Valent. Ind. ITI. i74. GNETUM DOMESTICA, Rumph. Amboin. I. 181.t. 71-72. GNeruM GNEMON, L. Mant. 125. Blume, Nov. Fam. 30.— Rumph. IN. 3.t. 176. Brongn. in Duperr. 6. t. 1. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 284. — Atl. PI. 132. f. 2. Endl. Syn. Conif. 250. Carr. Man. des PI. IV. 381. — Tr. gén. Conif. 536. GNETUM GNEMON B OVALIFOLIUM, Blum. Nov. Fam. 30. 1, et in Tydschr. nat. Gesch. 1. 160. 1. Wizpe GNEMONBooM, Valent. Ind. III. 174. f. 22. GNEMON syLvEsTris, Rumph. Amboin. I. 183. t. 73. GNETUM OVALIFOLIUM, Poir. in Lam. Encycl. Suppl. II. 810. GNETUM SYLVESTRE, Brongn. in Duperr. 12. Arbre à rameaux articulés, cylindriques, à articulations noueu- ses, lisses. Feuilles opposées, courtement pétiolées, ovales-lancéo- lées ou ovales-oblongues, aiguës, très-entières, à nervures pennées- réticulées. Chatons monoïques, axillaires ,. solitaires ou presque réunis en ombelle, courtement pédonculés, articulés. Fleurs verticillées, à verticilles multiflores, androgynes, munies d’un in- volucre entier, urcéolé, involuté. Fleurs mâles environ 30, presque marginales ; les femelles environ 12, insérées autour de l'axe, à poils nombreux, fasciculés ou entremèêlés avec les fleurs. Fleurs mâles formées d’un involuere obconique ou anguleux par la pres- sion, tronqué au sommet, fermé, s’ouvrant irrégulièrement en deux sortes de valves. Étamine unique, à filament court, d’abord enfermée dans l’involucre, puis saillante. Filament allongé, épaissi au sommet. Anthères à 2 loges terminales, ovales, s’ouvrant au sommet en une fente longitudinale. Pollen ténu, ovale ou GNETUM. 757 subglobuleux, lisse. Fleurs femelles : Ovule nu, dressé, ovale, d’abord largement ouvert au sommet, contracté, puis simplement perforé à l’âge adulte, à membrane externe plus épaisse que l’in- terne, très-ténue, ensuite épaissie, étranglée au sommet; l'interne adnée à la base, prolongée supérieurement en un long tube étroit et styliforme ,à ouverture bi- ou tridentée. Nucelle spongieux, ter- miné par un mamelon conique, inclus, renfermant un embryon suspendu au sommet du nucelle. » (BRONGN., /. c.) Habite la Malaisie et les Moluques. Gnetum Gnemon laurinum, GNETUM GNEMON 6 LAURINUM, Blume, Rumph. IV. 3. t. 176. GNETUM GNEMON, L. Mant. 1. 125.— Syst. nat. XII. n. 1278. p. 637. Houtt. Nat. Hist. II. 3. p. 446. Lam. Encycl. Bot. II. 764. Willd. Spec. PI. IV. 1. 591. Poir. Dict. Sc. nat. XIX. 129 (iz parte). Roxb. F1. Ind. II. 518. 1. Blume, Nov. Fam. 30. — Tydschr. nat. Gesch."T. 160. Blanco, F1. Filipp. 147. Carr. Tr. gén. Conif. 536. GNETUM ‘POLYSTACHYUM, Rwdf. in Blum. Cat. Hort. Buitenz. 106. GNETUM DOMESTICA MAS, Rumph. Herb. Amboin. 1. 181. t. 71. Feuilles elliptiques, oblongues ou oblongues-lancéolées, rétrécies aux deux bouts. Graines légèrement aiguës. Gnetum Gnemon lucidum. GNETUM GNEMON y LuciDum, Blume, Rumph. IV. 4. GNETUM GNEMON, Poir. in Lam. Encycl. Bot. Suppl. II. 810. 1. Spreng. Syst. Veg. III. 777. 1. GNETUM DOMESTICA FOEMINA, Rumph. Amboin. I. 181. t. 72. BERETINUS FRUCTUS, Clus. Exot. Lib. II. 55. Feuilles ovales-oblongues ou lancéolées acuminées, presque arrondies à la base. Graines légèrement aiguës. Gnetum Gnemon majusculum. Gnerum GNEMON à MAJUscuLUM, Blume, Rumph. IV. 5. GNeTuM GNEMON, Roxb. F1. Ind. 518. 1. Feuilles plus grandes, elliptiques, acuminées aux deux bouts ou obtuses au sommet. Graines plus grosses et plus obtuses. Ogserv. Le Gnetum Gnemon, appelé Gnemon, Tankil et Meningjo, est cultivé autour des habitations par suite de l’usage journalier que les naturels font de ses feuilles comme 758 \ GNETUM. herbe potagère, dont le goût douceâtre ne plaît cependant pas aux Européens; ces feuilles sont longues de 12-20 centim. et larges d'environ 5. D’après Rumph, les habitants étêtent les arbres de temps en temps afin de leur faire produire de jeunes rameaux vigoureux. Ils emploient les fibres de l’écorce comme matière textile, pour en faire des cordages et des filets. Le bois est blanc et solide, mais la partie centrale des vieux trones est souvent noirâtre. La graine, de la forme et du volume d’une très-grosse Olive ou d’un gros Gland, passe du brun-verdâtre au jaune, et finalement au rouge; la chair en est mince, rougeâtre. Le noyau, oblong, mince et fragile, renferme une amande qui, après avoir été grillée ou rôtie, est assez bonne à manger. La chair ne devient comestible qu'après avoir été cuite dans l’eau et débarrassée avec soin des soies piquantes qui adhèrent à sa surface interhe. 2. Gnetum latifolium, Plume. GNETUM LATIFOLIUM, Blume, Nov. Fam. 30. — Rumph. IV. 7. t, 174. End. Syn. Conif. 251. Carr. Tr. gén. Conif. 538. Arbre à tronc droit. Bois très-poreux. Ramules opposés, étalés, tortueux, jamais dressés. Feuilles de forme et de grandeur très- variables, en général ovales-aiguës, longues dé 7-16 centim. sur 4-10 de large, luisantes en dessus, plus päles en dessous, à ner- vures saillantes. Chatons mâles la plupart disposés par 5 en grappes lâches, ou ternés et rassemblés alors au sommet des ramules, plus rarement solitaires, plats ou ovoïdes dans la jeunesse, ensuite cylindriques, longs d'environ 3 centim., entourés d’une gaine ou vaginule connée autour de l’axe. Chatons dioïques, les femelles plus longs, souvent disposés en grappes latérales. Fleurs mélan- gées de poils moniliformes , très-brillants; les mâles très-serrées ; les femelles plus distantes, éparses. Involucre en massue, tronqué, membraneux, comprimé et anguleux, droit ou légèrement courbé. Étamine d’abord incluse, puis faisant saillie par une fissure api- culaire. Filament filiforme, dressé, un peu épaissi au sommet, dépassant de moitié l’involucre. Fruits ovoïdes ou subellipsoïdes, obtus, ordinairement réunis par 7-9 à chaque articulation, entou- rés dans leur jeunesse d’une vaginule d’abord cupuliforme, puis GNETUM. 159 cylindrique , enfin cylindrique ou conique, percée au sommet d’un trou étroit. Habite dans la plupart des Moluques et dans la Nouvelle-Guinée, TriBu Il. — THOA. Tige frutescente, sarmenteuse. GNerum, secé, TaoA, Endl. Syn. Conif. 251. Carr. Man. des PI. IN. 382, — Tr. gén, Conif. 539. 3. Gnetum edule, Blume. Uca, Rheede, Hort. Malab. VII. 41. t. 22. Funis GNEMONIFORMIS, Rumph, Amboin. V. 11. t. 7. Tao Epvuis, Willd. Spec. IV. 477. GNETUM EDULE, Blume, Nov. Fam. 31, et in Tydschr. nat. Gesch. I. 161, — Rumph. IV. 6. Carr. Tr. gén. Conif. 539. GNETUM scANDENS, Roxb. F7. Ind. UL, 518. Arbrisseau grimpant, tortueux, à écorce fendillée. Rameaux opposés, cylindriques, cendrés, tuberculés. Feuilles oblongues- elliptiques, longues de 10-15 centim., larges d'environ 3-5, assez longuement cuspidées au sommet, parfois brusquement rétrécies, obtuses, atténuées ou arrondies à la base, coriaces, luisantes, présentant des nervures transversales très-ténues, portées sur un pétiole subcylindrique ou à peine canaliculé en dessus, long de 10-15 millim. Chatons pédonculés-articulés, dioïques , axillaires, solitaires ou rassemblés autour des nodosités des vieux ramules ; les mâles, longs de 2-4 centim., cylindriques, droits, de couleur rousse; les femelles, plus allongés, courbés, pédonculés. Fleurs sessiles, petites, entourées de paraphyses ou filets articulés, brun- fauve, Involucre des fleurs mâles en massue tronqué, membra- neux, fermé avant l'anthèse, puis fendu en deux parties inégales. Étamine unique, droite, à filament en massue, s’allongeant après la rupture de l’involucre et le dépassant environ du double. An- thère terminale, didyme, s’ouvrant par deux trous oblongs. Ovule nu, ovoide, lisse, percé au sommet. Fruit monosperme, nucamen- tacé, courtement ellipsoïide, obtus, long d'environ 2 centim., d’abord lisse, puis vert, finalement d’un rouge-orange à la maturité, à chair mince, pulpeuse, très-fibreuse, Embryon à 2 cotylédons ensiformes, inégaux, 760 GNETUM. Habite la partie orientale du Bengale ; sur les côtes du Malabar ; dans les forêts des montagnes inférieures de l’archipel malais et dans les Moluques. OBsErv. Les amandes de cette espèce sont recherchées et mangées par les indigènes. 4. Gnetum funiculare, Blume. GNEMON FUNICULARIS, Blume, Rumph. Amboin. V. 12. t. 8. ABUTUA IxpicA, Lour. F1. Coch. 630. Jussieu in Poir. Suppl. I. 35. GNETUM FUNICULARE, Blume, Wov. Fam. 32.— Rumph. IN. 7. Brongn. in Duperr. 12. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 286. Endl. Syn. Conif. 252. Carr. Tr. gén. Conif. 541. Arbrisseau grimpant, à branches épaisses, quelquefois couchées, divisées en rameaux très-nombreux, géniculés, brun-cendré, ver- ruqueux. Feuilles opposées, pétiolées, oblongues, longues de 10-15 centim., larges de 4-6, oblongues ou oblongues-lancéolées, presque atténuées aux deux bouts, plus rarement obtuses au sommet, coriaces, luisantes, à nervures saillantes, surtout en des- sous ; la médiane trés-proéminente, déprimée supérieurement. Chatons dioïques, très-étalés, disposés en grappes; les fructifères longs de 2-5 centim., noueux, articulés. Involucre coriace, non épaissi, parcouru par des fibres parallèles, tendres. Graines co-. mestibles, pédicellées, ellipsoïdes, aiguës, du volume d’un Gland, à testa mince, fragile, strié. Habite Java, les Moluques, l'archipel malais et la Cochinchine. 3. Gnetum urens, Plume. THoA uRENS, Aubl. Guian. IT. 874. t. 336. Lam. ZUlustr.t. 784. GNerum urENSs, Blume, Nov. Fam. 32. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 285. End. Syn. Conif. 252. Carr. Tr. gén. Conif. 541. Gnerum THoaA, Brongn. in Duperr. 12. Tige noueuse, sarmenteuse, presque grimpante. Rameaux dicho- tomes. Feuilles ovales-aiguës, très-entières, longues de 7-8 centim., larges d'environ 5, courtement pétiolées. Ramules florifères dicho- tomes. Chatons à rachis fortement renflé aux articulations, l’arti- culation inférieure portant deux fleurs femelles opposées, les autres garnies d’un grand nombre de fleurs mâles. Anthères subglobu- GNETUM. 761 leuses. Graines de la forme d’une Olive, mais deux fois plus grosses, oblongues, à tégument roussâtre, fragile lorsqu'il est sec, portant des poils piquants. Habite la Guiane. à Ogserv. Cette espèce, lorsqu'on en entame l'écorce ou les branches, laisse suinter une liqueur limpide et visqueuse qui, en se desséchant, se convertit en une gomme transpa- rente; mais, lorsque au lieu d’entamer l’écorce ou les petites branches on abat le tronc ou les grosses branches, elle pro- duit en abondance une liqueur insipide, transparente, que l’on peut boire comme de l’eau. Au-dessous de la première enveloppe de la graine on trouve une substance sèche, com- posée de poils raides, qui, en se détachant et en tombant sur la peau, causent de fortes démangeaisons. L’amande rôtie ou bouillie est bonne à manger. G. Gnetum leptostachyum, Plume. GNETUM LEPTOSTACHYUM, Blume, Rumph. IV. 5. Carr. Tr. gén. Conif. 542. Branches articulées, d’un jaune-roux, à articulations un peu dilatées, irrégulièrement tuberculées. Feuilles pétiolées, ovales ou oblongues, longues de 10-16 centim., larges de 5-6, la plupart acuminées au sommet en un mucron court, arrondies ou légère- ment atténuées à la base, coriaces, luisantes, à nervures à peine visibles en dessus, divariquées, anastomosées-réticulées en des- sous; pétiole long d'environ 2 centim., légèrement canaliculé en dessus, articulé, épaissi à la base. Chatons articulés, dioïques, fasciculés ou en grappes, les mâles cylindriques, d'environ 2 cen- tim. de longueur; les femelles deux ou trois fois plus longs que les articulations. Ovules en général réunis par 5 à chaque verti- cille, ovoïdes, subanguleux, légèrement recourbés, perforés au sommet. Habite les parties australes de Bornéo. 7. Gnetum cuspidatum, Zlume. GNETUM cusPIDATUM, Blume, Rumph. IV. 5. Carr. Man. des PI. IN. 382. — Tr. gén. Conif. 543. : 762 GNETUM. Rameaux cendrés, jaunâtres, verruqueux, renflés et souvent tuberculés aux articulations. Feuilles oblongues ou elliptiques, variant en longueur de 10 à 22 centim., larges de 5-9, quelquefois beaucoup plus petites sur le même rameau, la plupart assez lon- guement cuspidées, atténuées à la base en un pétiole d'environ 2 centim. de longueur, canaliculé en dessus, coriaces, à peine veinées latéralement. Chatons dioïques, solitaires, les femelles placés à la base des articulations des rameaux, courtement pédon- culés, pendants, filiformes, articulés, à articulations un peu étran- glées. Ovules ordinairement 7 à chaque articulation, allongés, ovoïdes ou lagéniformes, presque incurvés. Fruits très-inégaux dans le même verticille, par suite du développement ultérieur, sessiles, longs d'environ 18 millim., larges de 12, ellipsoïdes, légè- rement obtus, jaunâtres, verruqueux, ponctués. Habite les montagnes de Sumatra. S. Gnetum microcarpum,. Zlume. GNETUM microcARPUM, Blume, Rumph. IV. 7. t. 175. f. 1. Carr. Man. des PI. IV. 382. — Tr. gén. Conif. 543. Feuilles luisantes, épaisses, coriaces et comme polies. Diffère de l'espèce suivante par ses ramules plus épais aux articulations, et par ses fruits plus petits, souvent recourbés au sommet. Habite les forêts des parties montueuses de Sumatra; rare dans les provinces occidentales de Java. 9. Gnetum neglectum, Plume. GNETUM NEGLECTUM , Blume, Rumph. IV. 6. t. 175. f. 2. et t. 184 (analys.). Carr. Tr. gén. Conif. 544. Tige épaisse, sarmenteuse, à rameaux décombants. Branches opposées, arrondies, à articulations renflées, noueuses, cendrées, brunâtres , la plupart légèrement verruqueuses, les plus jeunes très-étalées, volubiles, minces, vertes. Feuilles courtement pétio- lées, longues de 5-16 centim., larges d'environ 3-4, la plupart longuement acuminées, plus rarement obtuses, subcoriaces, rétré- cies à la base, luisantes en dessus, à nervures curvées, à peine visibles à la face supérieure, légèrement proéminentes à la face inférieure, mais à nervure médiane plus saillante. Chatons dioï- GNETUM. | on ques, axillaires, solitaires, plus rarement géminés ou ternés, très-courtement pédonculés : les mâles, longs de 3-7 centim., cy- lindriques; les femelles, plus allongés, à articulations plus longues et plus étranglées. Fleurs entourées de poils nombreux, très-fins, brusquement verticillées, plus compactes que dans les autres espèces ; les femelles ordinairement réunies par 7-8 et disposées en cercle à la base de chaque articulation. Fruits ellipsoïdes, ses- siles. Habite les forêts humides de Java, où il est assez rare; plus commun à Bornéo et à Sumatra, où l'on en rencontre plusieurs variétés. : Gnetum neglectum procerum. GNÉTUM NEGLECTUM $ PROCERUM, Blume, /. c. Feuilles oblongues ou ellipsoïdes. Gnetum neglectum macrostachyum. GNETUM NEGLECTUM Ô MACROSTACHYUM, Blume, L. c. Feuilles elliptiques, oblongues, à nervures plus distinctes et à tissu plus épais, la plupart longues d'environ 22 centimètres. 410. Gnetum nodiflorum, Brongniart. GNETUM NODIFLORUM, Brongn. in Duperr. 12. End]. Syn. Conif. 252. Carr. Tr. gén. Conif. 545. Feuilles obovales, aiguës, très-entières. Chatons mâles longs de 8-10 centim., globuleux, disposés en verticilles distants d'environ 3 centim. Habite la Guiane (Poiteau). Espèces peu connues. 11. Gnetum Brunonianum, Griffitn. GNeTuM BRUNONIANUM, Griffith, ën Lindl. Veget. Kingdom. 233. Habite dans l'Inde orientale. 76%: GNETUM. 412. Gnetum nigrum, Carrière. GNETUM NIGRUM, Carr. Tr. gén. Conif. 545. THoA NIGRA, Hort. aliq. Rameaux noirs ou bruns, sarmenteux, articulés, à articulations légèrement renflées. Tige sarmenteuse , brune ou presque noire. Rameaux articulés, à articulations légèrement renflées, couvertes de poils très-courts, d'un roux ferrugineux, ou presque glabres. Feuilles pétiolées, elliptiques, longues de 10-15 centim., larges de 30-45 millim., opposées ou alternes, d’un vert très-foncé ; glabres sur les deux faces, légèrement ondulées, à nervures très-prononcées, la médiane accompagnée à la base de deux nervures secondaires, marginales, et qui, convergeant vers le sommet, donnent naissance à de petites nervules qui partent presque à angle droit. * Habite Cayenne, d'où il a été envoyé au Muséum par M. Mélinon. OBserv. Cette espèce, que j'ai observée dans les serres _ du Muséum, a été envoyée de Cayenne vers 1844. Historique. Si, parmi tous les genres précédents, nous avons remarqué tant de diversité dans la forme des feuilles, des modifi- cations si grandes dans leur aspect, dans celui-ci les modifications sont encore beaucoup plus profondes; elles présentent un pétiole distinct, puis un limbe très-développé, parcouru de nervures ramifiées ; mais nous avons de plus à constater ici une autre modi- fication non moins grande, celle des tiges. En effet, au lieu d'arbres à tige dressée, raide, plus ou moins élevée, ainsi qu'on en rencontre dans tous les genres précédents, on ne trouve dans les Gnetum que des arbrisseaux volubiles, sarmenteux, des Lianes en, un mot, qui très-souvent ne peuvent se soutenir eux-mêmes et ne s'élèvent qu'à l’aide des arbres voisins, qu'ils écrasent parfois de leur poids ou qu'ils font périr en s’enroulant autour de leur tronc. Culture. Originaires des parties les plus chaudes des deux hémisphères, les Gnetum ne peuvent prospérer chez nous que dans les serres chaudes; encore y sont-ils délicats et chétifs. Ces plantes, du reste, y sont excessivement rares; ce n’est que dans quelques établissements particuliers que parfois on en rencontre. Multiplication. On la fait de graines qu’on doit semer aussitôt EPHEDR A. 765 qu'elles sont mûres et traiter comme celles des Dammara. À dé- faut de graines, qu'on ne reçoit que très-exceptionnellement, on les multiplie par boutures qu’on fait à chaud; elles reprennent très-difficilement. On peut aussi employer les couchages. Usages. Dans les contrées où les Gnetum peuvent atteindre toutes leurs dimensions et acquérir toutes leurs propriétés les feuilles de plusieurs espèces sont employées comme légumes, et leurs fruits, parfois très-volumineux, sont recherchés et mangés par certaines peuplades indigènes. En Europe on ne peut guère les considérer que comme des plantes de collection , et qui n’of- frent même qu'un intérêt secondaire. IL. Ephedra, Zournefort. EpaepraA, Tourn. Coroll. 53. L. Gen. n. 1136. Rich. Conif. 135. t. 4. et 29. Nees Jun. Gen. PI. II. 13. Endl. Gen. PI. n. 1804. — Syn. Conif. 253. Meisn. Gen. 352. C. A. Meyer, Ephedr. 63. Spach, Hist. Vég. phan. XI. 287. CI. Gay, F1. Chil. V. 400. Carr. Man. des PL. IV. 382. — Tr. gén. Conif. 546. Caæroczapus, J. E. Nelson, Pinaceæ, 161. Fleurs dioïques, plus rarement monoïques sur des ra- meaux différents. Chatons subglobuleux , les mâles com- posés de gaînes décussées. Fleurs solitaires dans l’aisselle des gaînes. Gaïnes membraneuses, comprimées, bifides. Étamines une ou plusieurs au fond de la gaïîne, à fila- ments rassemblés au sommet et soudés en une colonne ra- meuse. Anthères terminales, à 2-4 loges, s’ouvrant au sommet par un trou oblique. Chatons mâles composés de gaînes décussées, sèches ou succulentes, portant intérieu- rement 1, ou le plus souvent 2 ovules collatéraux, sessiles au fond de la gaîne, dressés, à tégument double, l’exté- rieur offrant une étroite ouverture, l'intérieur prolongé en un long tube saillant. Graines nuculiformes, uniques ou géminées, à tégument extérieur dur. Albumen charnu. 766 EPHEDRA. Embryon presque de même longueur que lui, à 2 cotylé- dons oblongs et à radicule cylindrique, supère. Arbrisseaux , sous-arbrisseaux nains ou arbustés très- rameux, dressés ou sarmenteux, à rameaux grêles, articulés, à gaînes bi- ou tridentées, aphylles ou munies à l'extrémité de 2 ou de 4 petites feuilles. Chatons latéraux sessiles ou pédonculés, naissant de l’aisselle des gaînes. TriBu I. — DISCOPYLE. Chatons femelles, uni- ou biflores. Graines à tégument sec. - Espèces américaines. ErepRA, sect. Discosroma, C. A. Meyer, Ephedr. 96. Endl. Syn. Conif. 254. Carr. Tr. gén. Conif. 547. 4. Ephedra Tweediana, C. À. Meyer. EpneprA TwerprAwa, C. À. Meyer, Ephedr. 97. t. 7. f. 9. Endl. Syn. Conif. 254. Carr. Man. des PI. IV. 382. — Tr. gén. Conif. 547. Arbuste dioïque, à rameaux làches, flexueux, presque sarmen- teux, tuberculeux, lisses ou rarement scabres, à entre-nœuds distants de 3 à 6 centim. Gaines profondément bifides, acuminées. Chatons mâles sessiles, agrégés aux articulations; les femelles de 8 à 10 millim. de longueur, après l’anthèse, formées de gaines coriaces, bordées de blanc, les inférieures aigués, les supérieures obtuses. Anthères ordinairement au nombre de 5, les moyennes presque stipitées. Graine presque quatre fois plus longue que la gaine interne à l’époque de la maturité. Habite Buénos-Ayres, auprès de Baya-Blanca. 2. Ephedra Amerieana, Wi//denow. EPHEDRA AMERICANA, Willd. Spec. IV. 860. Humb. Bonpl. et Kunth, Nov. Gen. et Sp. Il. 2. Rich. Conif. 31. t. 29. E. Meyer, Ephedr. 97. End. Syn. Conif. 254. Carr. Man. des PI. IV. 383. — Tr. gén. Conf. 549. EPHEDRA. -767 Arbuste monoïque, très-rameux, dressé, le plus souvent étalé et rampant, à ramules cylindriques, verticillés. Chatons en gé- néral quaternés , naissant aux nœuds; les mâles de la grosseur d'un grain de Chènevis, subglobuleux-tétragones, composés de 8-10 gaines. Anthères ordinairement 5 , sessiles. Chatons femelles ovales, d'environ 7 millim. de longueur, à 5 gaines bifides, l'interne égalant le fruit. Habite , dans le royaume de Quito, les rochers et les bords du fleuve Guallabamba, à environ 2,100 mètres d'altitude. 3. Ephedra rupestris, Bentham. EpHeprA rupestRis, Benth. Plant. Hartw. 253. End. Syn. Conif. 255. Carr. Tr. gén. Conif. 548. Arbuste dioïque, rampant, à rameaux flexueux. Chatons ovuli- fères biflores, ordinairement à 5 gaines, presque bifides à la base, l'interne égalant le nucule. Chatons et fruits semblables à ceux de l'espèce américaine, mais à ramules courts, légèrement épaissis, diffus, très-rameux, à gaines inférieures profondément bifides. Habite, dans le royaume de Quito, les fissures des rochers de: l'Antisana. TeiBu Il. — PLAGIOPYLE. Chatons femelles uni- ou biflores. Graines à téqument charnu. Espèces (pour la plupart) de l'ancien continent, EPxeprz, sect. PLAG1oSTOMA, C: A: Meyer, £phedr. 78. EX. Thraupalos. EpuepraA, sect. THRAUPALOS, Endl. Syn. Conif. 255. Carr. Tr. gén. Conif. 549. Chatons femelles biflores. Nucules convexes d’un côté, planes de l’autre. 4. Ephedra Andina, Pœppig. EpuepRrA ANDinA, Pœpp. Mss. C. A. Meyer, Ephedr. 78. Endl. Syn. Conif. 255. CL. Gay, FL. Chil. V. 400. Carr. Man. des PL. IV. 383. — Tr. gén. Conif. 549. 768 . EPHEDRA. EPHEDRA PERUVIANA, Bertero, Mss. EPHEDRA AMERICANA, Bertero, in Linnæa Litt. Ber. NII. 46. Meyen, Reise, I. 300. 306. 313. — N. À. N. C. XVI. Suppl. Il. 424 (excl. syn.) (non Humb. et Bonpl.). à EPHEDRA BRACTEATA, Miers, Travels in Chil. II. 531. Meyen, Reise, TI. 313. ErneprA Caisensis, Miers, ex Meyen in N. 4. N. C.l. c. Arbrisseau assez élevé, mais décroissant et devenant arbuste dans les stations élevées, à rameaux et ramules tuberculés. Gaïnes profondément bifides, à folioles courtes, subulées, articulées. Chatons mâles 3-5, courts, réunis et placés au sommet des ramu- les, quelquefois solitaires. Anthères sessiles, même dans la vieil- lesse. .Chatons femelles pédonculés, terminaux, solitaires ou plus . rarement ternés, longs d'environ 3 centim., articulés au milieu. D'après M. Gay : Arbrisseau de 4-5 mètres, à rameaux grêles, flexibles, cylindriques, striés, scabres, verts, très-rarement fasei- culés ou presque verticillés. Gaïînes noires, bordées de blanc sur les bords, ovales, apiculées, bifides, beaucoup plus courtes que les feuilles, celles-ci linéaires, plus ou moins élargies. Chatons mâles subglobuleux, sessiles ou portés sur un court ramule. Chatons femelles solitaires ou réunis par 2-3 au sommet d’un pédonceule d'environ 4 centim. Fruits blancs, charnüs, douceûtres. Habite les Andes du Chili. austral, le Pérou, le pic de Tolède, à 5,200 mètres d'altitude. 5. Ephedra stenosperma, Screnk et C. A. Meyer. EPHEDRA STENOSPERMA, Schrenk et C. A. Meyer, Æphedr. 77. t. 3. f. 5. Endl. Syn. Conif. 256. Carr. Man. des PI. IV. 383. — Tr. gén. Conif. 550. Ramules tuberculés. Chatons femelles à gaines bifides, margi- nées, scarieuses, la plus intérieure semi-bifide. Graine linéaire, égalant la gaine. | Habite les sables de la Songarie, près du fleuve Saryssu. G. Ephedra vulgaris, Aichard. EPHEDRA VULGARIS, Rich. Conif. 26. C. A. Meyer, Ephedr. 80. End. Syn. Conif. 256. Carr. Tr. gén. Conif. 550. Arbrisseau souvent couché ou cespiteux, étalé sur le sol, plus EPHEDRA. 769 rarement élevé, et n’atteignant jamais dans cette dernière circons- tance que de très- petites dimensions. Tige en général ramifiée à partir de la base. Ramules très-petits, pendants, un peu scabres, ordinairement fasciculés , les floraux très-grèles et courts. Gaines : campanulées , blanchâtres ou roussâtres. Ovules un peu saillants à l’époque de la floraison. Fruits subglobuleux, écarlates, du volume d'un gros Pois. Graines obtuses ou ovales, d’un brun noirûtre, planes d’un côté, convexes de l’autre. Habite toute la région méditerranéenne, ainsi que la Tauride. Ogserv. Cette espèce, très-commune dans la région mé- diterranéenne, où elle consolide les dunes, porte les noms vulgaires de Uvette, Raisin de mer, etc. Ses baïes peuvent être employées avec succès, dit-on, dans le traitement des fièvres putrides, et leur suc, administré par cuillerées, agit dans les maladies aiguës. Ces baïes sont assez agréables au goût, elles sont rafraichissantes et n’ont aucune propriété malfaisante. , Ephedra vulgaris substristachya. EPHEDRA SUBTRISTACHYA, C. A. Meyer, Z. c. RACEMOSA EQUISETI, FACIE PLANTA TRAGOS, S. TRAGANON, Diosc. Lobel. Advers. Nov. 355. Uva maRrINA MonsPELIENSIUM, Lobel, Ic. 796. Barr. Ic. Lam. ZUlustr. t. 830. f. 1. PozyGonum IV, Pcini manus, Clus. Hispan. 183-185. — Hist. PI. 99. TraGus, sive Scorpius MARITIMUS, Daléchamp, Hisé. IT. 1388. TRAGUM, UVA MARINA MOoNSPELIENSIUM, Camerar. Hort. med. 171. — Ic. t. 46. TrAGuS, sive UVA MAKINA, J. Bauh. Hist. I. 2. 406. POLYGONUM BACCIFERUM MARITIMUM MINUS, C. Bauh. Pin. 15. PoLyGoNUM MARINUM II. Tabernæmont. Arauterb. 1218. UvA MARINA MINOR, Raï, Hisé. II. 1639. POLYGONUM FRUTICANS BOTRYOIDES NARBONENSE MINUS, Barrel. 1c. EAU POLYGONUM FRUTICANS BOTRYOIDES MAJUS HisPaNIcÆ, Barrel. L. c. 732. IIT, EPHEDRA MARITIMA MINOR, Tourn. Znsé. 663. EQUISETUM POLYGONOIDES BACCIFERUM MINUS, Moris. Hist. III. 621. EPuEDRA pisracayA, L. Spec. 1472. DC. F1. Fr. 111. 281. Koch, Syn. F1, Germ. 764. Loisel. Nouv. Duham. III. 19. Gren. et Godr. F1. de Fr. I. 160. TRAITÉ DES CONIFÈRES. 49 7 70 EPREDRA. EPHEDRA MINOR, Host. F1. Austr. II. 671. EPHEDRA VULGARIS, Rich. Conif. 26. t. 4 (excl. f. a. D.E.F.). Spach, Hist. Vég. phan. XI. 288. CaærocLapus pisTACHYs, J. E. Nelson, Pinaceæ, 162. UvETTE, RAISIN DE MER. Plante de port et d'aspect variables, le plus ordinairement cou- chée. Chatons souvent presque ternés au sommet des pédoncules. Habite très-communément les montagnes près de Villeneuve- lès-Avignon (Gard), à environ 150 mètres d'altitude, au sommet d’un ravin qui descend à l'étang de Pujault. Cette plante croît, là, sur le calcaire néocomien, formant le littoral de la mer de molasse; elle y est très-abondante et occupe une surface d'environ 50 mètres de longueur sur 8 à 10 mètres de largeur. C’est en vain qu’on y chercherait un individu mâle, et je ne sache pas qu’on en ait ren- contré ailleurs, dans le voisinage , que sur le littoral, à Aigues- - Mortes. Cependant cet Ephedra fructifie et ses graines sont fer- tiles. Ephedra vuigaris media. EpxeprA MEDIA, C. À. Mever, L. c. EPHEDRA MONOSTACHYA, L. Sp. 1472. et aliq. auctor. Bieb. Casp. 78. Loisel. Nouv. Duham. III. 18. EPHEDRA MONOSTACHYA $, Bieb. F7. Taur. Caue. Il. 427. III. 635. EPHEDRA MINIMA, FLAGELLIS BREVIORIBUS ET TENUIORIBUS, AMM. Ruthen. 176. t. 26. : EPHEDRA PETIOLIS SÆPE PLURIBUS, AMENTIS SOLITARIIS, Gmel. FL. Si EAN STE a. (eExCl vor YA STAND AE 8) EPHEDRA DISTACHYA, Schk. Handb. III. 500. t. 339. EPHEDRA POLYGONOINDES, Pall. F2. Ross. Il. 87. t. 83 (excl. syn. plur.). CHÆTOCLADUS MONOSTACHYS, J. E. Nelson, Pinaceæ, 162. Arbuste généralement couché, cespiteux. Chatons le plus sou- vent solitaires, la plupart portés sur un pédoncule commun. Habite le Caucase, les rivages de la mer Caspienne, l’Italie, la Hongrie, la Tauride, et toute la Sibérie asiatique et altaïque. %. Ephedra Willarsii, Godron et Grenier. «Chatons mäles sessiles, rapprochés en deux glomérules opposés, sortant d’une gaine dont le tube est presque nul et Les lobes lan- céolés. Chatons femelles (à nous inconnus, — nous ne possédons EPHEDRA. TTA que la plante mâle . Tige dressée, très-rameuse, à branches li- gneuses, dures, non flexibles, dressées ou étalées, tortueuses, munies d’une écorce grisâtre et fendillée, formant un buisson épais. Rameaux nombreux, rapprochés, opposés ou fasciculés, dressés, raides, verts, filiformes, à peine striés, non rugueux ; articles longs de 1 centim. 1/2; articulations munies d’une gaine à éube évasé extrèmement court, à lobes arrondis. » «Habite sur les murs de la citadelle de Sisteron. » Gopr. et GREN. L. c.. Ogserv. D’après MM. Godron et Grenier, l’Ephedra Vil- larsii serait très-voisin de l’£". Nebrodensis, Tinéo. D’après des échantillons authentiques que j’ai pu examiner, je suis à peu près convaincu que l'E. Véllarsiü n’est qu’une variété ou une forme de l'E, vulgaris, Rich. S. Ephedra botryoides, Fischer et C. A. Meyer. EPHEDRA BOTRYOILES, C. À. Meyer, Ephedr. 99. t. 8. f. 12. Endl. Syn. Conif. 258. Carr. Tr. gén. Conif. 552. Rameaux très-étalés ou défléchis, tuberculeux-scabres. Gaînes tubuleuses, bidentées. Chatons mâles oblongs, disposés en grappes sur un pédoncule latéral, articulé, récurvé. Anthères communé- ment au nombre de 4, sessiles. Habite 9. Ephedra Helvetiea, C. A. Meyer. EpngprA, Hall, Hist. Slirp. Helvel. II. 323 (excl. syn.). EpneprA pisrAcHyA, Gaud. F1. Helvet. VI. 304 (exc. syn.). Koch, Syn. 764. Nees, Gen. PI. FL. Germ. I. 8. EpueprA HELvETIcA, C. A. Meyer, £phedr. 87. t. 8. f. 10. End]. Syn. Conif. 258. Carr. Tr. gén. Conif. 553. Arbrisseau à rameaux dressés. Chatons pédonculés , insérés aux articulations. Anthères ordinairement 8, les moyennes stipitées. Chatons femelles subglobuleux, dressés, à 3 gaines émarginées, bifides, les plus intérieures égalant le nucule subovoïde, dépassant le limbe, Habite, en Suisse, les environs . Sion, et les rochers de la citadelle Turbillon, etc: 772 EPHEDRA. 410. Ephedra intermedia, Schrenk et C. À. Meyer. EPHEDRA INTERMEPIA, Schrenk et C. A. Meyer, Ephedr. 88. Endl. Syn. Conif. 258. Carr. Tr. gén. Conif. 553. Arbuste suffrutescent, à rameaux dressés, tuberculeux. Chatons pédonculés, placés aux articulations des rameaux, à pédoncule court, continu. Anthères. . . . . . Chatons femelles presque dres- sés, à 3 gaines subémarginées, la plus intérieure profondément bifide, dépassant les nucules subovoïdes. Habite les collines de la Songarie, le sommet du mont Tarba- gatai. — Diffère à peine du précédent. 11. Ephedra alata, Decaisne. EPHEDRA ALATA , Dcne. Ann. Sc. nat. 2° sér. I. 239. C. A. Meyer, Ephedr. 94. Endl. Syn. Conif. 259. Carr. Tr. gén. Conif. 554. EPHEDRA ALTISSIMA, Bové, Ann. Sc. nat. 2° sér. I. 162. Arbuste rameux, d’à peine 1 mètre, recouvert d’une écorce grise. Ramules opposés, articulés, à articulations presque noueuses, cylindriques, lisses, les plus jeunes verdâtres, légèrement pubes- cents. Gaines monophylles, à 2, plus rarement 4 dents, aiguës, rétléchies , verdâtres, enfin sèches, membraneuses, blanchâtres. Fleurs mâles : Chatons ovales-elobuleux, d'environ 2 millim. de . longueur, axillaires, solitaires, opposés, sessiles ou agglomérés au sommet des rameaux. Gaïnes bifides, à divisions obovales- arrondies, concaves, à bords membrañeux, ciliés. Étamines 3-5, à filaments rassemblés en une petite colonne épaissie au sommet. Anthères arrondies, biloculaires, à loges s’ouvrant au sommet par un trou transversal. Pollen ovale, jaune. Fleurs femelles : Chatons ovoïdes, sessiles, biflores. Involucre composé de squam- mules décussées, presque libres, linéaires-lancéolées, à bords largement membraneux, subdenticulés. Ovules géminés, ovoïdes, acuminés-aigus, trigones, à tégument externe, ouvert, ‘tridenté au sommet, glabre, presque de couleur fauve ; à tégument interne très-mince , resserré en un col long, ouvert au sommet, égalant le tégument externe; nucléus renfermant un embryon obovoïde. Habite l'Égypte, entre le Caire et Suez, et les déserts sableux, entre Suez et le Sinaï. Ogserv. Cette plante se distingue facilement des autres EPHEDRA. 773 espèces, et en particulier de l’Ephedra altissima de Desfon- taines, par les chatons femelles, qui sont sessiles, et par la forme des écailles qui les constituent. Ces écailles sont coria- ces, tubuleuses, presque entières dans l'E. altissima, tandis qu'ici elles sont à peu près entièrement libres et un peu ré- trécies à la base, munies d’une large membrane réfléchie in- férieurement, qui leur donne une forme flabellée. Les ovules sont également fort différents, par leur forme, de l’espèce de Desfontaines, chez laquelle ils sont ovales et obtus, tandis qu’ils sont acuminés dans l'E. alata. 12. Ephedra lomatolepis, Schrenk. EPHEDRA LOMATOLEPIS, Schrenk, in Bullet. Académ. St-Pétersb. Class. phys. WII. 210. C. A. Meyer, Ephedr. 95. t. 6. f. 8. Endl. Syn. Conif. 259. Carr. Tr. gén. Conif. 555. — Man. des PI. IN. 383. Arbuste suffrutescent, à rameaux dressés, tuberculés. Fleurs dioïques ; les mâles. . . . . Chatons femelles agrégés au sommet d’un pédoncule continu, sessiles, subglobuleux. Gaînes 4, presque - bipartites, largement membraneuses sur les bords, égalant les graines, qui sont ovoides, subobtuses. Habite, en Songarie, les bords du lac Balchasch. 13. Ephedra campylopoda, C. À. Meyer. EQUISETUM MONTANUM CRETICUM, Prosp. Alpin. de PL. exot. 140. EQUISETUM POLYGONOIDES MONTANUM CreTicuM, Moris. Hisé. PI. III. 621. EPHEDRA CRETICA, TENUIORIBUS ET RARIORIBUS FLAGELLIS, Tourn. Coroll. 53. EpneprA FRAGILIS, Sieber, in Flora. 1. 273. Reise, Nach. Creta, II. 91. Biasoletti, Viagg. 206. EPHEDRA ALTISSIMA, Tammass. in Flora, XVIII. 2. Beibl. 56. ErnepRrA pisrAcayA, Durville, Enumer. PI. Orient. 126. EpHEDRA pisTAcaYA 8, Bory et Chaub. F1. Pelopon. 65. EpgeprA campyLopopA, C. À. Meyer, Ephedr. 83. Endl. Syn. Conif. 259. Carr. Tr. gén. Conif. 555. Arbrisseau grimpant. Chatons mâles sessiles, agrégés aux articu- lations des rameaux, terminés par 2 fleurs. Anthères sessiles. 117 0) EPHEDRA. Chatons femelles biflores, à pédoncule caché dans les entre-nœuds, réfléchis. Gaînes glabres, les inférieures raccourcies, cupuliformes, presque tronquées, les intérieures bilobées au sommet, égalant les nucules. Habite l’île de Crète, la Grèce, la Macédoine, la Dalmatie. 414. Ephedra alte, C. À. Meyer. EPHEDRA ALATA, Schimp. Plant. Arab. exsicc. n. 280 et 316 (non Decaisne). (?) EPHEDRA ALTISSIMA, Delile, F. Ægypt. n. 947 (non Desf.). EPxEpRA ALTE, C. À. Meyer Ephedr. 75. t. 3. f. 4. Endl. Syn. Conif. 260. Carr. Tr. gén. Conif. 556. EPHEDRA FOLIATA,; Boiss. in Kotsch. Plant. Pers. n. 866. — Diagn. PI. Or. nov. I. Fasc. 7. p. 101. Tronc arborescent, à ramules dressés, hispides. Pédoncules articulés sur les rameaux, verticillés, continus ou interrompus par les nœuds. Chatons mâles agrégés au sommet d’un pédoncule commun. Anthères ordinairement 4, sessiles. Chatons femelles ovales, biflores. Gaïines subémarginées, les inférieures cupuli- formes, obscurément bilobées, les plus intérieures semi-bifides au sommet, égalant les nucules ovales. Habite l'Arabie, où on le trouve suspendu aux rochers de la vallée de Raphidie, près de Bertam ; aux environs de Persépolis, et dans plusieurs points de la Perse boréale et australe. 453. Ephedra humilis, Weddel. EPHEDRA auMicis, Wdl. Suppl. F1. Amér. Sud, 77. — Ann. Sc. nat. 3° sér. XIIL. 97. Carr. Tr. gén. Conif. 557. «Arbuste d'à peine 1 décim. Tige presque enterrée, à rhizomes rameux, obscurément noueux. Rameaux fasciculés, les uns plus courts , hypogés, ascendants, roux, les autres plus longs, épigés, couchés, diffus, striés, lisses, à mérithalles distants de 6-15 millim. . Fleurs dioïques : Chatons femelles biflores, très-courtement pé- donculés à la base des jeunes rameaux, formés de 4-5 gaines irré- gulières, l’inférieure beaucoup plus petite. Gaînes profondément bifides, à tube très-court, à lobes arrondis-imbriqués, rouges, charnues à l’époque de la maturité. Petit tube de l’ovule droit, EPHEDRA. 775 long de 3-4 millim., obliquement tronqué au sommet, très-courte- ment ligulé. Graines 2, longues de 4 millim., larges de 2, planes d'un côté, anguleuses, convexes de l’autre. » (VeDDEL, L. €.) Habite, au Pérou, les champs sablonneux de la province de Puno, autour du lac Chuquito ou Titicaca, à environ 3,950 mètres d’élé- vation supra-marine, où il fructifie dans le mois de février. IX. Polycomptos. EPxeDRA, sect. Pocycompros, Endl. Syn. Conif. 260. Carr. Tr. gén. Conif! 557. Chatons femelles uniflores. Nucules convexes des deux côtés. 16. Ephedra fragilis. Desfontaines. Pozyconum IV Pznn magus, Clus. Hispan. 183-184. — Hist. Pl. 91-92. TrAGos, sive UVA MARINA MAJOR, Lobel. Hist. 462. — Ic. 796. J. Bauh. Hist. I. 2. 406-407. PoLYGONUM MARINUM II, Tabern. Kräuterb. CXIV. Uva marina, Dodon, Pempt. 75. Uva MARINA MAJOR, Raï, Hist. PI. IT. 1638. POLYGONUM BACCIFERUM MARITIMUM MAJUS, C. Bauh. Pin. 15. EQUISETUM POLYGONOIDES BACCIFERUM MAJUS, Morrison, Hist. Ill. 621. POLYGONUM FRUTICANS BOTRYOIDES Hisp. MEDIUM, Barrel. IC. 732. POLYGONUM FRUTICANS CRASSIORIBUS FLAGELLIS, Barrel. Zc. 733. EPHEDRA MARITIMA MAJOR, Tourn. Inst. 663. EPHEDRA pisTACHYA, Sibth. F1. GræcaX. 51. Broter. F1. Lusit. 946. EpHEDrA FRAGILIS, Desf. F7, Atlant. Il. 372 (eæcl. syn. C. A. Meyer, Ephedr. 69. t. 1). Loisel. Nouv. Duham. TL. 19. Endl. Syn. Conif. 260. Carr. Man. des PI. IV. 584. — Tr. gén. Conif. 557. EPHEDRA vVULGARIS, Rich. Conf. 26. t. 4. f. 2. EPHEDRA MAJOR, Host. F1. Austr. 671. Arbrisseau frutescent, couché, à rameaux dressés. Chatons mâles sessiles aux articulations. Anthères 4-5. Chatons femelles subses- siles, presque dressés, à gaines brièvement bilobées, les plus internes à tube longuement saillant. Habite la région occidentale de l'Europe, le Portugal, l'Espagne 176 EPHEDRA. les bords de l’Océan, ceux de la Méditerranée, la Sardaigne, la Campanie, la Sicile, la Dalmatie, la Grèce, l'Égypte et la Barbarie. 47. Ephedra altissima, Desfontaines. POLYGONUM BACCIFERUM SCANDENS, C. Bauh. Pin. 15. Raï, Hist. PI. IT. 1638. EPHEDRA, sive ANABASIS BELLONI, Tourn. Inst. 633. Gronov. F1. Orient. 133 (coll. Rauwolf, Ic. 56-57). EPHEDRA HISPANICA ARBORESCENS, TENUISSIMIS ET DENSISSIMIS FOLIIS, Tourn. Inst. 633. ÉPHEDPRA ALTISSIMA, Desf. F1. Atlant. IT. 371. t. 253. — Hist. Arbr. III. 551. Venten. Nouv. Duham. III. 18. t. 6. Rich. Conif. 29. t. 4. Buch. Canar. 159. 168. Boiss. Iter. Hispan. 581. C. A. Moy Ephedr. 67.t. 1. Endl. Syn. Conif. 261. CHÆTOCLADUS ALTISSIMA, J. E. Nelson, Pinaceæ, 162. Arbrisseau sarmenteux, pouvant, à l’aide de soutiens, atteindre 12 mètres et plus de hauteur. Tige flexueuse. Jeunes rameaux sarmenteux, articulés, souvent légèrement anguleux, ténus, lon-- guement filiformes, pendants, fragiles aux articulations. Feuilles longues de 4-20 millim., linéaires, pointues, souvent subverticil- lées, réduites à des écailles squammiformes sur les plantes adultes. Fleurs jaunâtres, paraissant en février : les mâles : Chatons ovoï- des, jaunâtres, solitaires ou agrégés, munis chacun d’une bractée verte. Fleurs femelles : Chatons ovales, pédiculés, biflores. Ovule peu saillant. Fruits ovales, rouges, formés de plusieurs écailles charnues et succulentes, mürissant au printemps. Ces fruits, dru- pacés, ont un goût assez agréable et une saveur légèrement sucrée. L Habite la Sicile, l'Espagne, les environs de Tripoli, les champs incultes de la Mauritanie , les rivages des îles Canaries, à environ 4,000 mètres d'altitude. Commun aujourd’hui dans certaines par- ties de la région méditerranéenne et même du midi de la France. 418. Ephedra procera, Fischer et Meyer. (?) EPHEDRA ORIENTALIS PROCERIOR, FLAGELLIS DURIORIBUS ET MEDIÆ CRASSITICÆ, Tourn. Coroll. 53. (?) EPHEDRA MonosTAcHyA, Eichwald, Plant. Casp. Cauc. 26. EPHEDRA PROCERA, Fisch. et Meyer, Index Hort. Petrop. X. 1844. EPHEDRA. 771 p. 45. C. À. Meyer, Ephedr. 91. t. 4. f. 6. Endl. Syn. Conif. 262. Carr. Man. des PI. IV. 384. — Tr. gén. Conif. 559. Rämeaux dressés, ponctués. Chatons naissant aux articulations des rameaux ; les mâles sessiles. Anthères ordinairement 8, pres- que sessiles. Chatons femelles sur un pédicule court. Gaïnes bifides, presque émarginées, la plus interne incluse, plus courte ou égale au nucule oblong. Habite le Caucase , l'Arménie et la Perse. 49. Ephedra monosperma, Gmelin. EPHEDRA MoNosPErMA , Gmel. F1. Sibir. I. 72. t. 38 et 37 ?.? Amm. Ruth. 178. C. A. Meyer, Ephedr. 89. t. 8. f. 11. Endl. Syn. Conif. 262. Carr. Man. des PI. IV. 384. — Tr. gén. Conif. 559. EPHEDRA MONOSTACHYA GB, Willd. Spec. IV. 859 (excl. ic. cit.). Rameaux dressés, tuberculés. Chatons naissant aux articulations des rameaux; les mâles sessiles. Anthères communément 6, presque sessiles ; les femelles portées sur un pédicelle court, continu, rejeté d’un côté après la floraison. Gaïnes émarginées, bifides, les plus intérieures à tube inclus, excédant presque du double le nucule, qui est subovoïde. Habite la Sibérie et la Mongolie chinoise. Espèces douteuses. 20. Ephedra ciliata, Fischer et Meyer. EPHEDRA CILIATA, C. A. Meyer, Ephedr. 100." Endl. Syn. Conif. 263. Carr. Tr. gén. Conif. 560. Rameaux et ramules contournés, grimpants, anguleux, ponc- tués, les florifères recourbés , arqués, à gaines terminées par des feuilles filiformes. Chatons femelles presque sessiles, agrégés au sommet des ramules. Gaines ciliées. Anthères sessiles, ordinaire- ment ternées. Habite dans le Gilan. #1. Ephedra antisyplhiliticn, Berlandier. EPHEDRA ANTISYPHILITICA, Berlandier, Plant. Mex. excisæ, n. 1590. C. A. Meyer, Ephedr. 101. Carr. Tr. gén. Conif. 560. 778 EPHEDRA. « Rameaux ligneux, de l’épaisseur d’une plume d’oie, couverts d’une écorce grise, très-épais aux articulations; des nœuds partent chaque année des ramules herbacés, agrégés, verticillés, dressés, profondément sillonnés, ponctués et obscurément tuberculés ; les entre-nœuds, de 2-5 centim. de longueur, paraissent se séparer acilement aux articulations. Entre les ramzaux herbacés, et à la base des nœuds, on voit des rameaux épaissis, qui portent des bourgeons solitaires ou souvent agrégés. Chatons mâles placés vers les nœuds des rameaux, entre les ramules herbacés, sessiles, agrégés, ou quelquefois sessiles à l’articulation inférieure des ra- meaux herbacés, presque solitaires, dressés, très-glabres avant la floraison. Anthères 5-6.» (C. A. MEvER, /. c.) Habite, dans le Mexique oriental, la province de Cohahuila, les environs de Rio-del-Norté. 22. Ephedra aphylla, Forskael. EPHEDRA APHvyLLA, Forsk, F1. Ægypt. Arab. NI. 170. Endl. Syn. Conif. 263. Carr. Tr. gén. Conif. 561. «Tige cylindrique , comprimée, articulée, presque dichotome, glabre, non sillonnée, aphylle, de l'épaisseur d’une plume de pigeon, non ligneuse, articulée, grimpante (sparta en grec), cou- verte d’une écorce spongieuse. «La ressemblance de nom n’exelut pas le Spartium diadelphum, car, quoique je n’aie pas vu les fleurs, je me rappelle les rapports avec la plante d’une même forme que j’artrouvée dans l’île Imros, et que j'ai cru être un Ephedra; mais peut-être me suis-je trompé dans les deux cas. » (FoRSKAEL, /. c.) Habite les lieux très-élevés des environs de Rosette (Égypte). 28. Ephedra Gerardiana, Wallich. EPHEDRA GERARDIANA, Wall. Catal. n. 6048. Royle, Himal. 348. Endl. Syn. Conif. 264. Carr. Tr. gén. Conif. 561. Habite les régions froides et élevées des montagnes de l’Hima- laya , appelées Kunawa. EPHEDRA. 779 OBSERVATION GÉNÉRALE RELATIVE AU GENRE EPHEDRA. Si le genre Ephedra est bien connu et bien délimité en tant que genre, il n’en est pas de même au point de vue spécifi- que; sous ce rapport aucun genre peut-être n’est plus mal connu, et il n’est guère douteux que la plupart ne sont que des formes d’un même type. Leur dissémination si grande, les conditions si variées et si diverses dans lesquelles ils crois- sent, jointes à leur port et à leur aspect général, qui sont à peu près les mêmes, expliquent le manque de certitude spé- cifique qu’on a sur ces plantes, qui, il faut en convenir aussi, présentent une organisation spéciale, parfois ambiguë. Historique. Les £phedra sont des végétaux d’une structure très-remarquable. Ils nous présentent des formes que nous n’avons rencontrées dans aucun autre genre. Ils différent beaucoup des Gnetum, qui eux-mêmes diffèrent si profondément des autres végétaux. Ainsi, au lieu de rencontrer des feuilles longues, fili- formes, comme dans les Pins, ou aciculaires, comme dans les Cèdres, ou pétiolées, avec un limbe dilaté, comme dans quelques-uns des genres précédents, dans les £phedra les feuilles manquent à peu près complétement, ou sont remplacées par des écailles souvent membraneuses, comparables aux gaines des PRêLEs (Æquisetum). Les tiges elles-mêmes ont subi des modifications profondes ; au lieu d’être lisses et continues elles sont articulées et comme compo- sées de pièces ajustées bout à bout. Ces tiges, faibles et flexueuses, qui ont, pour la plupart, besoin d’un soutien, portent des rameaux allongés, filiformes , pendants, articulés comme les tiges, qui les rapprochent des Casuarina. Leur ressemblance extérieure avec les Equisetum (à part les dimensions et la nature) est telle qu’ils semblent avoir été confondus par les auteurs anciens. Culture. Les £phedra sont très-peu cultivés; il est même exces- sivement rare qu’on en rencontre ailleurs que dans les écoles de botanique , où il en existe ordinairement un ou deux pieds, rare- ment plus. Les terres légères et chaudes leur conviennent, bien qu’ils ne redoutent pas l'humidité lorsque le sol est perméable. Ils s’accommodent particulièrement d’une terre siliceuse; sous ce rapport celle de bruyère leur convient essentiellement. Multiplication. Les semis sont à peu près le seul mode de 780 WELWITSCHIA. multiplication des Ephedra ; cependant les espèces gazonnantes peuvent être propagées par division des pieds, en prenant de ceux-ci les parties enracinées, qu’on met en pots et qu’on fait reprendre en les plaçant sous des cloches ou sous des châssis où on les prive d'air. Usages. Au point de vue de l’ornement quelques espèces peuvent être employées; celles qui sont sarmenteuses peuvent servir surtout à cet usage. Mais ce n’est guère que dans la région méditerranéenne qu'on peut les utiliser, car, à part l’Ephedra vulgaris, aucun autre ne supporte le plein air sous le climat de Paris. Là où ils passent en pleine terre on peut les utiliser pour garnir les rocailles; c’est peut-être la place qui leur convient le mieux. Les jeunes pousses de plusieurs espèces possèdent, dit-on, des propriétés médicinales; il en est aussi quelques-unes dont les fruits servent à préparer une sorte de boisson. Dans l’Europe mé- ridionale certaines espèces, par leur tige traçante, peuvent être employées pour fixer les terres disposées en pentes rapides ; ils sont d'autant plus propres à cet usage qu'ils supportent bien les séche- resses les plus grandes. III. Welwitschia, Æooker fils. WELWITsCHIA, Hook. Botan. Mag. pl. 5368-5369. Toumso4, Welwitsch, in Litter. Plantes monoïques? ou polygames. Inflorescence strobila- cée ou conique. Cônes cylindracés, subanguleux, atténués au sommet. Écailles 70 à 90, imbriquées-serrées sur 4 rangs, très-largement ovales-orbiculaires, uniflores, parcourues de chaque côté par 2-3 nervures ramifiées en éventail et laissant au centre une aréole sans nervure. Fleurs sessiles, comprimées dans les aisselles des écailles coriaces du strobile. Fleurs hermaphrodites (probablement par l’avortement par- tiel de l’ovule). Fleurs mâles : Périanthe composé de 4 folioles membraneuses; les 2 extérieures latérales falquées, étroites, spatulées, aiguës, carénées sur le dos ou subailées; les 2 in- WELWITSCHIA. 781 térieures largement obovales, spatulées , imbriquées, ayant leurs onglets soudés en un tube comprimé. Étamines 6, à _filaments cylindriques, gros, connés à la base en un gros tube, réfléchis après l’anthèse, infléchis pendant l’estivation : anthères capitées, obtusément trigones, triloculaires, s’ou- vrant au sommet par 3 fentes qui se rejoignent au centre ; pollen simple, ellipsoïde. Ovule situé au centre de la fleur, solitaire, comprimé (avorté ?), ovoïde, sessile, composé d’un seul tégument calyptriforme, prolongé en un tube cylin- drique tordu, styliforme, terminé par une papille stigmati- forme contenant un noyau conique (nucelle). Fleurs femelles : Périanthe réduit à un utricule simple, hyalin, comprimé, bi-ailé, grossissant après l’anthèse. Ovule solitaire comme dans la fleur hermaphrodite (fleur mâle?), mais avec son prolongement supérieur droit, et non dilaté, et le noyau (nucelle) rempli par le sac embryonnaire (endosperme). : Fruit sec, formé par l'accroissement du périanthe orbiculaire et contenant une graine nue. Péricarpe orbiculaire, ayant sa partie centrale obovoïde, creuse, coriace, entourée d’une aile transparente (hyaline) très-large et élégamment ondulée ; sa cavité se continue par en haut en un canal étroit, qui parcourt la membrane aliforme (l'aile), et qui arrive jusqu’au sommet du prolongement styliforme du tégument. Graine dressée, obovoïde, comprimée, sessile, coiffée par en haut par le tégument membraneux calyptriforme qui est le tégument de l’ovule et qui se prolonge en un processus styliforme. Testa (parois du nucelle) un peu charnu, se terminant en haut en cône charnu. Albumen obovoïde, dense, resserré par en haut en une sorte de col annulaire. Embryon situé dans une cavité de l’albumen, allongé, à cotylédons petits, plats, comprimés. Plumule point! radicule un peu cylindrique ou un peu grossie au milieu , avec son extré- 182 WELWITSCHIA. mité radiculaire renflée, charnue, se terminant en un très- long filet suspenseur contourné ou tortillé. Plantes d’une structure, d’un facies et d’une végétation uniques jusqu'à ce jour, originaires de la côte occidentale de l’Afrique australe. 4. Welwitschia mirabilis, Aooker fils. WELWITSCHIA MIRABILIS, Hook. fil. Bofan. Magaz. pl. 5. f. 368-369. Naudin, Rev. hort. 1862. p. 186. — 1863. p. 74. Grœnl. Rev. hort. 1863. p. 117.—Z. c. p. 429 (cum ic.). À. M. in Gardn. Chron. 1866. p. 682. 730 et 778 (cum ic.) et 851 (cum ic.). : Plante ligneuse, simple , ne portant que 2 feuilles, exsudant de toutes ses parties une gomme colloïde (ne se cristallisant pas). Tronc gros, obconique ou turbiné, ou subglobuleux, plus ou moins comprimé, sillonné en travers au-dessous des deux feuilles, s’épais- sissant à la partie supérieure en 2 gros bourrelets rugueux, mons- trueux, florifères, correspondant à la base des feuilles, se termi- nant inférieurement en une racine fusiforme ramifiée. Feuilles 2, opposées, très-longues, linéaires, ligulées, obtuses, grossièrement curvées, puis très-lacérées en lanières étroites, marcescentes ou plutôt accrescentes, à bords entiers, striées longitudinalement de nombreuses nervures parallèles sur les deux faces, largement dila- tées à leur base, embrassant presque toute la circonférence du tronc , et s’enfoncant, dans ce dernier, dans une sorte de fissure horizontale. Lobes florifères (bourrelets) très-endurcis, plus larges que le tronc, déprimés au centre , entiers ou multilobés, couverts de fovéoles disposées en lignes concentriques, qui, peut-être, indiquent le nombre des années que la plante a vécu. Pédoncules strobilifères nombreux, situés sur le contour des deux lobes du tronc (bourrelet), rameux dichotomiquement, cylindriques, comme articulés, renflés aux nœuds et bibractéolés, à bractées opposées, persistantes. Cônes ou strobiles dressés, anguleux (comme dans quelques Cycadées), longs de 5 centim., d'un rouge cocciné, bril= lant, à écailles persistantes. Fleurs petites. Fruit ample, membra- neux. Habite dans l'Afrique australe près de Cabo Negro (cap Nègre), (lat. 15° 40), où il a été découvert par MM. Welwitsch et J. J. Mon- teiro, et par le 24° degré environ dans la patrie des Dammara; WELWITSCHIA. 783 près de Waalvisch-Bày (baie de la Baleine, en hollandais), où il a été découvert par MM. Thomas Baines et C. J. Anderson. Introduit en Angleterre en 1862. Ogserv. Le genre Welwitschia est un des plus curieux “et des plus singuliers par la structure, par le facies et par la végétation des plantes qu’il renferme. Comprend-t-il plusieurs espèces ? On ne pourrait le dire; pourtant, d’après les obser- vations qu’on a faites, il se pourrait bien qu'aujourd’hui on en ait remarqué deux, l’une qui a quatre feuilles opposées-décus- sées, c’est-à-dire distantes et disposées en croix par paire; l’autre, au contraire, qui n’aurait jamais que les deux feuilles cotylédonaires qui s’accroitraient indéfiniment et qui, comme celles de l’autre espèce, dureraient autant que les plantes elles-mêmes. Le Welwitschia est connu et désigné par les indigènes sous lenom de Toumbo, ce qui avait engagé M. Welwitsch à en faire le genre Toumboa. Par suite de quelques observations faites sur la plante dé- couverte dans le pays des Dammara, il semble qu’il y a sinon plusieurs espèces, du moins plusieurs formes de Welwitschia. Ces observations m'ont paru de valeur assez forte pour en faire une deuxième espèce, jusqu’à plus ample information. Tout naturellement cette seconde espèce doit être dédiée à M. Baines; ce sera le Felwitschia Bainest. Espèce douteuse. 2. Welwitschia Bainesii. Toumsoa Bainesnr, Naudin, Rev. hort. 1862. p. 186. (ess D'après un dessin communiqué à sir William Hooker par M. Baines, cette forme nouvelle diffère de celle du docteur Wel- witsch par un tronc encore plus court, puisqu'il ne s'élève mème pas au-dessus du niveau du sol, et surtout par la présence de quatre énormes feuilles de 5 à 8 pieds (1% 50 à 2"45) de long, éta- lées sur la terre et formant la croix. Les cônes sont en panicules trichotomes, de la grosseur d’un cône de Sapin.» Naupin, /. c. Habite le pays des Dammara, vers le 23e degré (lat. austr.). 784 WELWITSCHIA. Ogserv. Si le fait se confirme, s’il y a bien deux formes. de Welwitschia, celle qui a été découverte par M. T. Baines sera le W. mirabilis, Hook.; l’autre, qui n’a que deux feuilles, sera le W. Bainesii, Carr. En attendant ces éclaircissements et vu la singularité, l'ex- ceptionnalité, pourrait-on dire, que présente le genre Welwits- chia, je crois devoir rapporter ce qui en a été dit, de manière qu’en réunissant ces documents on puisse un jour résoudre l’importante question que soulève l'apparition de ce genre insolite. «…. À quelques milles en deçà du cap Nègre la côte s’élève graduellement à 300 ou 400 pieds au-dessus du niveau de la mer, formant un plateau continu où la végétation, quoi- que maigre comparativement à ce qu'elle est un peu plus au nord , offre néanmoins au voyageur des objets du plus grand intérêt. C’est là, en effet, que le docteur Welwitsch a fait la trouvaille extraordinaire dont nous allons parler. C’est un arbre nain par la hauteur de sa tige, qui ne dépasse jamais À pied (30 centim.), géant par la grosseur de cette même tige, qui a souvent 4 pieds ou plus (1"22) de diamètre. Ge qui n’est pas moins surprenant, c’est que cet arbre n'a jamais que deux feuilles, ses deux feuilles séminales ou cotylédons, qui durent autant que lui, c’est-à-dire plus de cent ans, et prennent avec l’âge des dimensions démesurées; car elles dépassent fréquemment 1 toise (2 mètres) en longueur sur 2 à 3 pieds (60 centim. à 1 mètre) de largeur; elles sont ligneuses et découpées en nombreuses lanières qui s’étalent sur le sol. Du centre de l’énorme plateau caulinaire, que le docteur Welwitsch compare « à une table ronde », s'élève un court pédoncule floral, divisé dichotomiquement, et dont les ramuseules portent à l'extrémité des chatons ou jeunes cônes . à bractées imbriquées sur quatre rangs, et en apparence po- lygames, à 6 étamines et à 1 seul style; les anthères pa- raissent avoir 3 loges, et les stigmates sont peltés. Après ® Ja floraison les cônes grandissent et acquièrent à peu près Ja grosseur du doigt sur 4-6 centim. de longueur. Cet étonnant végétal étant désigné par les indigènes du pays sous le nom de Zoumbo , M. Welwitsch proposa d’en faire le genre Tum- WELWITSCHIA. 785 . boa, faisant observer qu’il n’est sans doute pas le seul de son genre dans cette partie de l’Afrique, et que de nouvelles ex- plorations en feront sans doute découvrir d’autres espèces. Il incline aussi à voir là le type d’une famille nouvelle. » Nau- din, Rev. hort., 1862, page 186. «.… Nos lecteurs se rappellent cet étrange végétal trouvé dans les déserts de l’Afrique australe par le voyageur Wel- witsch, et dont nous leur avons déjà parlé sous le nom de Toumbo. Le Gardner Chronicle nous apprend qu’un échantil- lon de cette plante singulière, encore vivant, il est vrai, mais n'ayant plus qu’un souffle de vie, vient d’arriver dans les ser- res de Kew. Ce qu'il y a de plus fâcheux, c’est que, pour le faire tenir dans une caisse, on s’est vu forcé de lui retrancher ses insignes, c’est-à-dire ses deux feuilles cotylédonnaires, les seules que la plante produise dans le cours d’une vie qui est probablement de plus de cent ans...» Naudin, Rev. ort., 1863, p. 74. «Le Botanical Magazine consacre deux planches à cette plante (Welwitschia) , qui semble être la plus singulière et la plus bizarre de toute la formation du règne végétal. Figurez- vous un grand tronc d’arbre conique, solidement attaché au sol par un fort pivot de racine ligneux. Le sommet aplati de _ ce tronc offre à peu près la forme d’une table ronde dont la circonférence mesure souvent 5 mètres et plus; il est divisé en deux moitiés par une sorte de sillon. On aperçoit, attachées à ce sommet de tige tronqué, et occupant presque entière- ment sa circonférence, deux énormes feuilles opposées, li- néaires, longues de 2 mètres et probablement souvent au ‘delà, couchées sur le sol. Ce sont là les deux seules feuilles de cette singulière plante. Sur les pieds jeunes, ces feuilles sont indivises; dans les plantes âgées, elles sont plus ou moins déchirées en lanières, de sorte qu'une telle feuille offre beaucoup de ressemblance, par sa forme, avec une de nos grandes Algues marines, le Laminaria digitata. Selon les ob- servations de M. le docteur Welwitsch, qui a découvert ce singulier végétal, ces deux feuilles existent dès le premier développement de la plante; ce ne sont que les deux cotylé- dons, les seuls organes foliaires, dont les extrémités commen- TRAITÉ DES CONIFÈRES. 50 786 WELWITSCHIA. cent à se détériorer avec l’âge, car le W. mirabilis peut deve- nir centenaire. Sur le sommet du tronc, dans le voisinage de la partie médiane des feuilles, on voit naître de nombreux panicules de grands cônes d’un beau rouge écarlate pourpré, de la taille et de la forme des cônes du Sapin. » Grænland, Rev. hort., 1863, p. 117. | «…. Nous recueillons dans le Botanical Magazine, relative- ment au Welwitschia, les quelques renseignements suivants, que M. Hooker avait reçus dans une lettre de M. C. J. Ander- son, qui habite le pays des Dammara, à Otgin-Cingué. Cette lettre, datée du 12 février 1862, dit, en parlant de la plante : «ÆElle se trouve le plus souvent dans des endroits sablon- « neux, et elle se développe surtout d’une manière luxuriante «lorsqu'elle rencontre quelques pierres entre lesquelles elle « peut solidement fixer sa racine pivotante, qui, parfois, pé- « nètre à plusieurs pieds de profondeur dans le sol, de sorte « qu'il faut beaucoup de travail pour arracher un seul pied. « Je suis resté plus d’une heure pour en déterrer un, et ce- « pendant je ne suis arrivé qu’à obtenir une partie de la ra- « cine. » G. J. ANDERSON, ex GRŒNLAND, Rev. hort.,1863, p. 429. Tous ces différents passages, que j'ai cru devoir rapporter, en même temps qu'ils font ressortir les caractères insolites et si extraordinaires du genre Welwrischia, semblent démontrer d’une manière à peu près certaine que, dans les plantes qu’on a découvertes, il se trouve sinon deux espèces, du moins deux formes distinctes. Culture. L'origine des F’elwitschia joint aux caractères tout-à- fait exceptionnels qu'ils présentent ne permettent pas d'affirmer autre chose, relativement à leur culture, sinon qu’ils exigeront la serre chaude , où très-probablement on devra les cultiver en terre légère, plutôt sèche qu'humide. Quant à leur multiplication, on ne peut en rien dire non plus d’une manière certaine. Le groupe des Gnétacées, auquel ils appartiennent, indique déjà que très-proba- blement on ne pourra les multiplier que par graines. Sans avoir vu la plante, et en jugeant seulement par intuition, d’après le mode de végétation et la conformation des racines de ces végétaux, je suis tout disposé à les croire parasites, et sous ce rapport je pense qu’il aurait été très-important de savoir quels sont les végétaux qui, WELWITSCHIA. 787 à l’état naturel, se rencontrent le plus communément aupres des Welwitschia. Je crois donc que, jugeant par analogie, on devra planter, avec les graines de Æeliwitschia, des végétaux qu habitent le plus communément les parties de l'Afrique où l’on rencontre ces êtres si singuliers, uniques, on peut dire, jusqu'au- Jourd’hui, par tous leurs caractères. GE Em #1 da it ul APPENDICE. Genre Octoclinis, Mueller. Lorsque j'ai décrit le genre Octoclinis (voir page 76), indé- pendamment de ce que je manquais des renseignements néces- saires sur ce genre, je n’avais à ma disposition, ainsi que je l'ai dit, qu'un échantillon incomplet, qui, je le crois, ne se rapportait même pas à l'espèce dont s’était servi M. Mueller pour établir ce genre. Depuis, l’étude que j'ai pu faire d’un autre échantillon accompagné d’un strobile, m’a permis de rectifier mon jugement, non cependant d’une manière assez certaine pour que j'ose le formuler rigoureusement. Je crois donc plus convenable d’attendre pour préciser les caractères du genre que d’en donner une description inexacte. Mais ce que je puis affirmer, d’après l’examen de ce nouvel échantil- lon, c’est que ce genre est extrémement voisin des Frenela. Mon dire, dans cette circonstance, a d'autant plus de valeur qu'il est fondé sur l’examen d’un échantillon authentique envoyé par M. Mueller, et qui, justement, me paraît appar- tenir à son espèce Macleyana. Ce que je puis encore affirmer, c’est que, contrairement à ce qu’a rapporté M. Gordon (Pinet. Suppl., p. 40), le Frenela variabilis, Carr., n’a aucun rapport avec la plante de M. Mueller. Quant à MM. Henkel et Hochstet- ter, il va sans dire que, ici, comme toujours, ils ont copié M. Gordon. Toutefois, pour leur rendre ce qui leur appar- tient, je dois dire que, aux synonymies rapportées par ce der- nier, ils ont ajouté : Octoclinis Macleyana, Ferd. Muell. Mais comme, d’une autre part, les deux échantillons que j'ai eu occasion d’examiner sont très-différents et qu’ils ne 790 APPENDICE. permettent pas, ainsi que je l’ai dit ci-dessus, de définir le genre, je préfère les décrire comme des espèces particu- lières. f. Octoclinis Macleyana, Mucller. Arbre ? de port et d'aspect semblables à ceux des Frenela. Ra- meaux et ramilles anguleux, très-nombreux, dressés, très-ténus. Feuilles inférieures verticillées, celles de la base des rameaux aciculaires, très-ténues, les suivantes petites, squammiformes, souvent appliquées à la base des articulations, les supérieures réduites à de petites écailles. Strobiles gros, atteignant 25 millim., parfois plus, de diamètre, atténués-arrondis supérieurement, à 8 valves épaisses, luisantes, souvent un peu tuberculées, très-régu- lières et de forme tout à fait semblable, atténuées en pointe au sommet, de couleur brun foncé. Graines comprimées. Habite la Nouvelle-Calédonie. 2. Octoclinis juniperoides. OcToczinis Spec. in Herb. Mus. Paris. Arbre ? Rameaux et ramilles très-fortement anguleux, triangu- laires. Feuilles verticillées par 3 ou par 4, à verticilles distants, longs de 15-20 millim., acuminées à partir de la base jusqu’au sommet, qui est très-aigu, spinescent, planes ou légèrement con- caves en dessus, épaissies et fortement carénées en dessous. Ra- mules florifères ? en forme de longs jets ou sortes de stolons, naissant sur le vieux bois, à peu près aphylles, portant seulement cà et là, à la base des articulations, des feuilles écailleuses ternées, très-petites et fortement appliquées, comme elles le sont dans les ramilles adultes des Frenela. Habite la Nouvelle-Calédonie. Osserv. Cette espèce (d’après l’échantillon que j’ai pu étudier) est, par son aspect, très-semblable à certains Juni- perus de la section Oxycedrus, notamment aux J. macrocarpa et Oxycedrus. Je ne serais pas surpris qu’elle dût constituer un nouveau genre. APPENDICE. 791 Genre Thuiopsis. Tavropsis STANDISHN, Gord. En plaçant cette espèce dans le genre Zhuia, ainsi que je l’ai fait (voir page 108), je m’appuyais sur les caractères de la végétation et du facies des plantes qui sont tout à fait les mêmes; mais, depuis, l'observation que j'ai pu faire des stro- biles de cette espèce suscite des doutes dans mon esprit, et tend à me faire croire que cette plante pourrait bien ne pas appartenir au genre Thuia, du moins tel qu’il est établi. Tou- tefois je n’ose encore me prononcer d’une manière absolue; mon but est seulement d'appeler l'attention sur ce sujet. Genre Chamæcyparis. CHAMÆCYPARIS OBTUSA PLUMOSA. RETINOSPORA OBTUSA PLUMOSA, Hort. RETINOSPORA PLUMOSA, Hort.. Arbuste très-compacte, conique, extrèmement élégant, remar- quable surtout par la légèreté de ses jeunes pousses qui sont té- nues, brillantes, comme soyeuses argentées. — Cette variété, très- jolie, dont MM. Veitch et fils sont les seuls possesseurs, sera mise prochainement au commerce. Genre Cupressus. CuPRESsUuS CALIFORNICA PYRAMIDALIS. Arbre très-pyramidal. Branches dressées, relativement faibles, un peu tortueuses ; rameaux diffus ; ramilles grèles, ténues, assez distantes, courtes, tétragones-arrondies, répandant, lorsqu’on les à froisse, une odeur agréable. Feuilles très-rapprochées, imbriquées, glaucescentes. — Variété tres-distincte, qui paraît intermédiaire 792 APPENDICE. entre le type (Cupressus Californica) et le Cupressus Mac-Na- biana. 11 en existe un individu, d’au moins 6 mètres de hauteur, dans l’avenue de l’Impératrice, qui part de l’Arc-de-Triomphe de l’Étoile pour aller au bois de Boulogne. Cupressus Goweniana intermedia. Arbre Yigoureux formant une pyramide compacte, à écorce rouge se détachant en lames minces. Branches très-nombreuses, étalées, puis promptement redressées. Rameaux et ramules étalés ou pendants, très-ramifiés, dégageant, lorsqu'on les froisse, une odeur peu agréable. Feuilles squammiformes, écartées, rendant les ramilles scabres. Strobiles oblongs, arrondis au sommet, lisses, à écailles très-légèrement tubereulées. — Un sujet remar- quable de cette variété, haut d'environ 5 mètres, se trouve planté dans l'avenue de l’Impératrice, à Paris. Genre Cryptomeria. CRYPTOMERIA JAPONICA TENUIFOLIA. CRYPTOMERIA GRACILIS, Hort. CRYPTOMERIA TENUIFOLIA, Hort. . Branches longuement étalées. Feuilles ténues, couchées sur les rameaux. Genre Pseudotsuga. PsEUDOTSUGA DOUGLASII DENUDATA. Tige grosse et robuste, simple, présentant rarement quelques ‘petites ramilles inégales, qui, pour ainsi dire, ne prennent jamais de développement. Boutons écailleux, gros. Feuilles éparses, ine- gales. APPENDICE. 193 Genre Picea. _PICEA EXCELSA EUTACTOIDES. PiceA EXCELSA PENDULA, Horé. PICEA ELEGANS, Horé. Branches nombreuses, relativement faibles, éparses, très-lon- guement étalées, légèrement réfléchies, à peine ramifiées. Feuilles ténues, assez distantes, couchées sur les rameaux. Cette variété, dont il existe un individu dans les parties qui bordent l’allée de l’Impératrice, à Paris, est très-curieuse et jolie. Ses branches, par leur aspect, ont une certaine analogie avec celles du Cryptomeria araucarioides, excepté qu’elles sont éta- lées au lieu d’être subdressées comme chez ce dernier. L'aspect général de l'arbre a certains rapports avec l’£uéacta excelsa. Picea excelsa tenuissima. Branches très-rapprochées, étalées, très-longues et ténues, à ramifications allongées, grèles. Feuilles très-distantes, ténues, un peu aplaties, étalées, presque subdistiques. — Variété très-jolie, ayant un peu l'aspect d’un Tsuga. . CULTURE ET MULTIPLICATION DES CONIFÈRES. FH AE : ue ñ CULTURE ET MULTIPLICATION DES CONIFÈRES. HN CHAPITRE PREMIER. DES DIVERS MODES DE MULTIPLICATION DES CONIFÈRES. Le groupe des végétaux conifères renferme tant de genres et d'espèces, d’origine et de croissance si diverses, qu’il doit nécessairement y avoir parmi eux des différences notables dans tout ce qui regarde soit leur culture, soit leur multipli- cation; aussi est-il indispensable d’établir ici des divisions dans lesquelles seront successivement traités ces différents sujets. Mais comme ces divisions elles-mêmes, par suite de leur étendue, pourraient encore offrir quelque obscurité, je les subdiviserai de nouveau en paragraphes, dont chacun alors pourra s'appliquer à un nombre restreint d'individus, de manière à mieux préciser les faits et à faire ressortir ceux qui demandent des explications particulières. Je ne comprendrai dans ce chapitre que ce qui se rattache à la multiplication de ces végétaux, comme Semis, Boutures, Greffes, Couchages. Chacune de ces opérations sera décrite dans l’ordre ordinaire, c’est-à-dire que je m’occuperai d’abord des semis, puis des repiquages, des rigolages; viendront en- suite les boutures, les greffes, et enfin les couchages. Mais, pour mieux préciser les faits, chacune de ces opérations fera l’objet d’un paragraphe particulier, dont la brièveté même contribuera à augmenter la clarté. Prenons pour exemple les semis; j'aurai à parler des semis faits sur une petite échelle, soit lorsqu'on a peu de graines, soit lorsque celles-ci appartiennent à des espèces rares et qui demandent des soins particuliers. Les semis en grand, dont ‘ 798 CULTURE ET MULTIPLICATION je parlerai ensuite, diffèrent non-seulement des précédents, mais ils diffèrent même entre eux suivant la nature du sol, la disposition et l'emplacement du terrain, et principalement selon les dépenses que l’on est disposé à faire. Il en sera de même pour les greffes. Je passerai donc en revue les greïfes faites sur une petite échelle ou sous cloche, soit en placage, soit en fente; puis les greffes en grand ou à l’air libre, appli- cables à la sylviculture, et connues sous le nom de Greffes herbacées. S IL. — De la Terre qui convient aux Conifères. Il serait très-difficile, pour ne pas dire impossible, d’indi- quer une terre qui convint également à tous les végétaux conifères, Car aucune ne réunit en réalité toutes les conditions nécessaires à chacun d’eux. Il faut, en effet, indépendamment de leur nature particulière, tenir compte du climat, de la force des individus et de l'emplacement qu’ils occupent, sa- voir s’ils sont en pleine terre ou en pots; car, suivant l’une ou l’autre de ces circonstances, la terre pourra, devra même varier pour des espèces semblables. Ainsi, lorsque les sujets sont jeunes, {ous s’accommodent parfaitement de la terre de bruyère; plus tard elle devient insuffisante; les uns peuvent en être en partie privés, les autres demandent un sol tout à fait différent. Cependant, et malgré cette difficulté, il existe une règle qui doit guider le cultivateur et qui peut être con- sidérée comme base générale; la voici en quelques lignes : aucune espèce de terre compacte, exclusivement argileuse, reposant sur un sous-sol imperméable, qui empêche son assai- nissement, ne convient aux Conifères; celles qui sont tour- beuses ou fangeuses ne conviéndront qu’à un très-petit nom- bre d'espèces; mais toutes les autres terres, que l’élément calcaire ou siliceux y domine, pourront leur être plus ou moins favorables. Il y aura seulement à savoir distinguer les espèces qui auront le plus de chance d’y réussir. Mais, je ne saurais trop le répéter, lorsque les plantes sont jeunes, on devra toujours, quand on le pourra faire, et sans se DES CONIFÈRES. 799 préoccuper du genre et de l’espèce auxquels elles appartien- nent, les cultiver en terre de bruyère, qui plus tard sera plus ou moins modifiée ou même entièrement supprimée. Toute- fois, lorsqu'on aura affaire à des espèces qui ont besoin d’a- bri pendant l'hiver, et qui par cette raison devront être cultivées en pots, tels que Callitris, Frenela, Actinostrobus, Widdringtonia, Araucaria, Dacrydium, Dammara, Arthrotaxis, Podocarpus, Gnetum, etc., etc., la terre de bruyère devra toujours entrer pour une part plus ou moins grande dans le compost qu’on leur destine. Quoique tous les végétaux conifères paraissent rechercher de préférence les sols secs plutôt qu'humides, cela ne veut pas dire que l'humidité leur soit tout à fait préjudiciable ; tous au contraire s’accommodent très-bien d’une certaine humidité pendant leur période de végétation, et elle leur est particulièrement favorable si la température est élevée. La condition indispensable, je le répète, est que l’eau surabon- dante puisse facilement s’écouler. S IL. — Semis en petit, c’est-à-dire en pots ou en terrines, Ce mode est particulièrement employé pour les espèces rares, auxquelles il faut donner des soins spéciaux, ou même pour les espèces communes lorsqu'on n’a que peu de grai- nes. La terre qu’il convient d'employer dans ce cas est une terre légère, un peu siliceuse; la plus favorable sous ce rapport est celle dite de bruyère. Suivant la quantité de graines dont on dispose, on se sert de terrines ou de pots au fond desquels on met un lit de tessons qui forme une sorte dé drainage et qui facilite l'écoulement de l’eau surabondante. On les remplit de terre qu’on foule légèrement, et qui, après cette opération, doit arriver jusqu’à environ 5 centimètres du bord supérieur. Tout étant ainsi préparé, on sème les graines, que l’on recouvre plus ou moins, suivant leur grosseur, mais généralement peu, surtout si l’on a soin d'entretenir le sol continuellement humide. Lorsqu'on opère sur des espèces délicates, qui exigent de la chaleur ou 800 CULTURE ET MULTIPLICATION seulement un abri contre l’air, ou même lorsqu'on désire uniquement en hâter la germination, on place les pots ou terrines soit sur les tablettes d’une serre, soit dansdes cof- fres abrités par des panneaux, soit sur une couche chaude, soit enfin sous un châssis à froid. Dans ce cas, et toutes choses égales d’ailleurs, on peut enterrer les graines moins profon- dément, car placées qu’elles sont à l’abri de l'air, l’évapora- tion est moins rapide. S IIL. — Des Semis en grand. Ces sortes de semis, destinés à l’exploitation, et par consé- quent applicables à la sylviculture, diffèrent des précédents non-seulement par l'étendue de terrain qu’on leur consacre, mais encore par la manière de procéder. Nous n'avons pas ici à nous préoccuper de la nature du sol, car, dans l’immense majorité des cas, on est obligé d'utiliser celui dont on dispose, à peu près tel qu’ilest. Cependant l’état dans lequelilse trouve oblige souvent à y faire des travaux préparatoires qui peuvent être complétement différents. Supposons, par exemple, deux terrains à ensemencer, dont l’un sera »u et déjà en culture, dont l’autre, au contraire, serait rempli de Bruyères, de Ge- nêts, etc., terrains que l’on désigne généralement sous le nom de Zandes. Dans le premier cas, après avoir donné un labour, puis un léger hersage, pour combler en partie les plus grands trous, on sème la graine à la volée; puis on herse de nou- veau, et on termine en passant le rouleau sur le terrain. Dans le second cas on peut procéder de différentes ma- nières. Si l’on ne tient pas à tirer parti des broussailles qui couvrent le sol, on peut tout simplement y mettre le feu; après quoi on donne un léger labour ou écobuage, et on sème, comme je viens de le dire. Mais, si on veut faire moins de dépenses, au lieu de défri- cher tout le terrain, on procède par bandes ou par sillons, ou bien encore on sème en poquets. Dans le premier de ces cas on laboure une bande de terrain d’environ 1 mètre de largeur, puis on laisse un intervalle de À à 4 mètres, selon la nature DES CONIFÈRES. 801 du sol, l’essence que l’on se propose d’employer, et surtout selon les dépenses que l’on veut faire; ensuite on laboure une seconde bande parallèle à la première, et ainsi de suite, jus- qu’au bout du terrain. On sème dans ces bandes ou sillons labourés les graines, que l’on recouvre soit au râteau, soit à la herse, soit encore en faisant passer le rouleau. On peut aussi, après avoir brülé les broussailles qui couvrent le sol, semer les graines, qui se trouveront enterrées par l’éco- buage qui suivra immédiatement. On peut encore semer à travers les Bruyères et les Genêts ; puis on arrache ceux-ci, et les graines se trouvent suffisamment recouvertes. Mais il est facile de comprendre que, lorsqu'on a recours à l’un ou à l’autre de ces derniers procédés, il faut semer beaucoup plus dru, car un grand nombre de graines se trouveront trop enterrées, d’autres au contraire ne le seront pas assez. Si le terrain est ‘incliné, les bandes ou sillons devront être tracés en sens contraire à celui de l’inclinaison, pour que l’eau des pluies n’entraîne pas les graines ou ne déracine pas les plants. Le mode de semis en poguets consiste à labourer, à des distances plus ou moins rapprochées, de petits carrés de terre d’environ 60 ou 80 centimètres de côté, que l’on rend légèrement concaves en relevant un peu les bords; on sème dans chacun de ces carrés une vingtaine de graines, parce que, dans le nombre, il s’en trouve toujours de mauvaises, et parce qu'une partie des jeunes plants peut être détruite par les insectes ou par toute autre cause. On peut encore, si l’on veut, restreindre la dépense, et, si on n’a pas à craindre pour les jeunes plants l’envahissement des mauvaises herbes, faire les poquets beaucoup plus petits, en donnant seulement quelques coups de houe ou de pioche pour former un petit trou dans lequel on place quelques graines que l’on traite comme il vient d’être dit. Avant de terminer ce qui concerne les semis, je dois faire connaître un nouveau mode, plus expéditif et plus avanta- geux, surtout lorsque les graines sont enveloppées d’un testa osseux qui ne peut être aisément traversé par les jeunes plantules. Jusqu’à ce jour on n’a pas eu recours (ou du moins TRAITÉ DES CONIFÈRES. 51 802 CULTURE ET MULTIPLICATION très-rarement) à la chaleur pour hâter la germination des graines de Conifères; on se contente, dans le plus grand nombre de cas, de semer en pleine terre, ou dans des pots ou terrines qu'on place à l’ombre, quelquefois dans des cof- fres et sous des châssis à froid; parfois aussi, mais plus rare- ment, sur les tablettes d’une serre. Il est cependant bien reconnu aujourd’hui que la chaleur d’une couche est très-avan- tageuse à la levée des graines, surtout de celles dont le testa est dur, comme celle du Pinus Sabiniana, par exemple. En effet ces dernières lèvent généralement avec peine; mais, à l’aide de la chaleur et d’un procédé particulier, on est par- venu à les faire germer promptement et bien. Je vais donc entrer à ce sujet dans quelques détails qui pourront égale- ment s'appliquer à toutes les autres espèces chez lesquelles épaisseur du testa des graines rend la germination difficile. Voici comment l’on procède. Après avoir rempli les terrines ou lés pots de terre de bruyère, on y pique ou plante les graines près à près, en met- tant le petit bout (celui qui est le plus pointu) par en bas. On prépare de suite ou on a préparé d'avance (ce qui est préfé- rable), dans un coffre, une couche de fumier dont la chaleur peut, sans inconvénient, s’élever à + 25° centigrades, et qu’on recouvre d’un peu de tannée ou de terreau, dans lequel on enterre les pots ou terrines. Lorsque les graines commencent à germer, ce qu'il est très-facile de reconnaître à leur soulè- vement, il faut les visiter tous les jours pour arracher succes- sivement toutes celles qui sont assez avancées. Cet arrachage s’opère en prenant chacune des graines entre le pouce et l’in- dex; mais, quelle que soit l’attention que l’on apporte à cette opération, la rupture des radicules est fréquente. Heureuse- ment ces plants ainsi mutilés n’en sont pas moins bons, et doivent, comme les autres, être repiqués dans des petits pots remplis de terre de bruyère, qu’on place immédiatement sur couche, dans des coffres ou sous des châssis, où on les prive d’air pendant quelque temps. Parmi ces graines à testa dur il en est qui ne germent qu'au bout de cinq à six mois et même davantage. Pendant ce long laps de temps la terre se décompose, et la germination est DES CONIFÈRES. 803 rendue par là de plus en plus difficile; il faut donc, aussitôt qu’on s'aperçoit de cette détérioration, et sans s'inquiéter si les graines ont ou non germé, renouveler la terre; mais, cette fois, il y aura un choix à faire entre les bonnes et les mauvai- ses graines, ce qui, du reste, est facile à la simple inspection. En effet, toutes celles auxquelles la terre reste adhérente, c’est-à-dire qui en enlèvent avec elles une quantité plus ou moins grande, peuvent être regardées comme mauvaises; celles, au contraire, qui s’en détachent facilement et en sor- tent lisses et nettes, sont bonnes et doivent être repiquées et traitées comme il vient d’être dit. On peut encore, pour éviter que ia germination des graines ne soit retardée par la dureté du testa, recourir au procédé suivant. On met tremper les graines pendant quelque temps dans de l’eau tiède, pour en faire ramollir un peu l’enveloppe et déterminer le renflement de l’amande; puis, à l’aide d’un casse-noisette, on exerceune pression sur la partie de la graine correspondant à la radicule (Ze bout le plus pointu), en ayant soin toutefois de placer la graine sur le côté le plus étroit, afin que, par la pression, elle se fende longitudinalement en deux. À mesure que les graines sont ainsi préparées on les plante et on les soigne comme s’il s'agissait de graines non cassées. A défaut d’un casse-noisette, on obtient le même résultat à l’aide d’un marteau, mais il faut alors agir avec beaucoup de précaution pour éviter d'endommager l’amande. $ IV. — De la position des graïnes lors de la plantation, Si, lorsque les graines sont petites, il peut être, en appa- rence, indifférent de les placer dans un sens ou dans un autre, il en est tout autrement lorsque les graines sont volumineuses. Dans ce cas, en effet, il.est souvent très-avantageux de les placer de manière à cé que la radicule, en se développant, se trouve en contact avec le sol dans lequel elle s’enfonce, et que les cotylédons, au contraire, qui sont destinés à vivre à la lu- mière, se trouvent placés en dehors du sol. De cette manière chacun de ces organes se trouve placé dans les conditions nor- 804 CULTURE ET MULTIPLICATION males dans lesquelles il doit vivre. Les Araucaria, les E'utacta, les Dammara, les Podocarpus, les Cephalotaxus, les Ginkgo, les Cèdres, ainsi que la plupart des Pins et des Abies, se trouvent très-bieén de ce mode de plantation; la germination est plus ré- gulière et plus prompte et les plants fondent infiniment moins. Ce mode est, du reste, très-facile à exécuter, et il est aussi irès-facile de distinguer dans les deux parties des graines celle qui correspond à la racine et celle, au contraire, qui doit donner issue à la tigelle, puisque c’est toujours le bout le plus pointu qui correspond à la radicule, tandis que le gros bout corres- pond à la tigelle. I] suffit donc, après avoir apprêté la terre et l'avoir foulée légèrement, de prendre les graines une à une et de les piquer par le petit bout, en les enfonçant de manière à ce que un quart environ de la partie supérieure se trouve en dehors du sol. Si ce procédé est un peu long, la perte de temps est com-. pensée par les résultats; d’abord il faut moins de graines et les plantes viennent mieux et plus vite; de plus, je le répète, elles fondent moins, ce qui n’est pas un petit avantage. Du reste rien n’oblige à employer ce mode, et, lorsqu'il s’agit d’es- pèces communes, dont on a beaucoup de graines, on peut em- ployer le procédé ordinaire. $S V. — Semis sur place des terrains en pente très-rapide. Lorsque les terrains à ensemencer sont placés sur une pente tellement apide qu’on ne peut les cultiver il faut se- mer sur le sol, après l’avoir débarrassé, à l’aide du feu, des broussailles, s’il y en a; mais aussi il faut choisir l’époque de manière à ce que les graines ne se dessèchent pas, qu’elles ne restent pas trop longtemps exposées aux dangers de toute es- pèce; en un mot, il faut semer de façon que, peu de temps après, les graines mises en contact avec un sol humide entrent en germination, et même, s’il est possible, qu’elles soient en partie cachées, ou au moins collées ou attachées au sol. Pour cela, suivant le climat ou les conditions dans lesquelles on se trouve, on sème soit à la veille de la saison des grandes pluies, DES CONIFÈRES. 805 . soit, au contraire, l’hiver, lorsqu'on voit qu’il va neïiger. On n'a pas à craindre que les graines gèlent, car il n’y a pas de meilleur abri que la neige, puisqu’au dessous d’elle, et même dans sa masse, la température se maintient constamment à zéro. Les graines ainsi placées restent donc dans un état de stagnation à peu près complet, de sorte que, lorsque la neige fond, leurs tissus, déjà un peu gonflés, étant mis en contact avec un sol humide, dans lequel même les graines pénètrent un peu, la germination se fait promptement. Un garde général du département des Basses-Alpes, M. Bil- loux, a même eu l’idée, pour boiser certains terrains placés sur des pentes presque inaccessibles, de les ensemencer lors- que le sol était couvert de neige, par conséquent de semer sur celle-ci. Il emblava aïnsi 900 hectares; sur cette quantité 690 donnèrent des résultats satisfaisants. Les graines employées par M. Billoux appartenaient à deux espèces communes, au Pin sylvestre et au Mélèze. Il va sans dire que, dans cette circonstance tout excep- tionnelle, on doit faire la part des éventualités, et qu’on doit semer beaucoup plus dru que s’il s'agissait de semer dans des conditions normales. S VI. — De l’époque la plus favorable aux semis. Quelques mots sont ici nécessaires pour expliquer com- ment, dans certaines cas, l’époque des semis est, pour ainsi dire, rigoureusement déterminée, tandis que, dans d’autres, elle peut être au contraire très-v#riable. Ainsi les graines de plusieurs genres, et particulièrement des Abies, Eutacta, Arau- caria (4), Arthrotaxis, Callitris, Cryptomeria, Cunninghamia, Frenela, Libocedrus, Sequoia, Taxodium, Thuia, Tsuga, etc., (1) Les graines d’Eutacta, d'Araucaria et de Dammara, paraissent être celles qui perdent le plus promptement leurs facultés germinatives ; la plupart ne se conservent même pas cependant le temps nécessaire au trajet ; ce n’est ordinairement qu’en jeunes plants que ces espèces nous sont envoyées. Toute- fois les graines d’Araucaria imbricata et Brasiliensis font exception, ce qui est probablement dû à ce qu’elles nous arrivent plus promptement. 806 CULTURE ET MULTIPLICATION perdant très-promptement leurs facultés germinatives, il est indispensable de les semer immédiatement ou peu de temps après qu'on les a récoltées; cependant, comme la plupart de ces graines ne mürissent qu’à l’automne, on pourra, sans grand inconvénient, en remettre le semis au printempssuivant. Cel- les qui se trouvent renfermées dans une enveloppe pulpeuse ou charnue, telles que les Cephalotaxus, Dacrydium, Gnetum, Podocarpus, Ginkgo, Taæus, Torreya, etc., devront être semées aussitôt qu’on les récolte, ou au moins mises en stratification, bien que plusieurs, lorsqu'elles ont été conservées avec soin ; puissent germer pendant la seconde année. La germination sera toujours d'autant plus longue, d’autant moins régulière, et, dans la plupart des cas, d’autant plus nulle, que l’époque du semis sera plus éloignée de celle de la récolte. Le printemps, c’est-à-dire à partir du mois de mars jusqu'au commencement de mai, paraît être en général l’époque la plus avantageuse pour faire les semis; lorsque les graines appar- tiennent à une espèce disposée à entrer immédiatement en ger- mination, les jeunes plants ont toute la belle saison pour acqué- rir de la vigueur; mais peut-être aussi a-t-on trop généralisé cette pratique. C’est surtout en ce qui concerne les semis en grand que l’on pourrait, peut-être avec avantage, faire des exceptions à cette règle. En effet la plupart de ces semis se font à parür de la fin de mars et se prolongent jusqu’en mai, quelquefois même jusqu’en juin, c’est-à-dire jusqu’à l’épo- que à laquelle arrivent ordinairement les sécheresses, les hà- les, presque toujours si nuisibles à la végétation. Aussi qu’en résulte-t-il souvent, surtout dans les semis en grand que l’on ne peut arroser ? Les graines lèvent partiellement et irrégu- lièrement, et une partie des plants, souvent très-faibles et mal- venants, sont fatigués, quelquefois même détruits, par les gran- des chaleurs et par les longues sécheresses. On pourrait dans beaucoup de cas éviter tous ces inconvénients en semant à l’automne, excepté, bien entendu, sous les latitudes où les hivers sont rigoureux et où les jeunes plants pourraient souf- frir du froid. Mais, même dans ce cas, on pourrait tourner la difficulté en semant assez tard pour que les graines ne ger- massent pas avant l’hiver; pendant le cours de la saison rigou- $ DES CONIFÈRES. 807 reuse elles se prépareraient, les tissus se gonfleraient, et, dès les premiers beaux jours, les plants pousseraient et se- raient déjà forts au moment de la sécheresse, contre la- quelle ils auraient ainsi bien plus de chances de se défendre avec succès. Je ne prétends pas dire qu’il vaut toujours mieux semer à l'automne qu’au printemps; mais, dans un grand nombre de cas, il pourrait être avantageux de le faire, surtout pour les semis en grand. Pourquoi encore, lorsque l’on sème en plein air, dans un terrain sec et découvert, où un abri serait néces- saire, et où cependant il n’y a possibilité de s’en procurer un qu’en faisant d'énormes dépenses, ne sèmerait-on pas, en même temps que les graines de Conifères, un peu d’Avoine, d’Orge ou de toute autre Céréale ? Ces dernières, levant promp- tement et ayant une croissance rapide, procureraient aux jeu- nes plants, pendant la première année, un abri d’une grande efficacité. Mais il faudrait, dans ce dernier cas, agir avec beaucoup de circonspection ; car une trop grande quantité de semences de Graminées pourrait elle-même nuire au suc- cès du semis, au lieu d’être, pour les jeunes plants, un abri salutaire. Je termine sur les semis par cette observation importante, que l’on ne devra jamais semer trop dru; que {oujours il y a avantage à avoir des plants un peu trapus, qui ont été bien aérés, parce qu’alors ils résistent beaucoup mieux à l’action des hâles lorsqu'on les replante, tandis que, lorsqu'ils sont très-serrés, ils s’effilent, restent grêles, et il suffit souvent de quelques coups de soleil ou même d’un vent hâleux pour les faire périr. S VII. — Moyen d'arrêter la fonte des plants, Tous ceux qui ont cultivé les Conifères ont pu remarquer qu’il arrive très-fréquemment, lorsque les plants lèvent ou peu de temps après qu'ils sont levés, que la plupart fon- dent on, comme le disent certains cultivateurs, qu’ils nui- lent. On ne sait à quoi attribuer cette maladie, qui, er 808 CULTURE ET MULTIPLICATION effet, se montre dans tous les sols, dans toutes les conditions, sur des plantes en pots ou en terrines tout aussi bien que si les plantes étaient en pleine terre, etc. Qu'on arrose beau- coup, peu ou pas du tout, le mal n’en continue pas moins ses ravages. Le seul remède, c’est le repiquage aussitôt qu’on voit apparaître le mal et quelque petites que soient les plantes. Ces plants repiqués jeunes, et pendant le cours de l’été, ne souffrent pas, ainsi qu’on serait disposé à le croire. On peut même repiquer en pleine terre par la chaleur et sans autre soin que de donner quelques bassinages et de mettre sur les plants un paillis de grande litière qui les abrite un peu con- tre l’ardeur du soleil. A l’aide de ce procédé, qui est des plus simples et des plus faciles à employer, il est rare qu'on ne mette pas arrêt à cette maladie de la fonte, qui, sans cela, peut, en très-peu de temps, faire périr des quantités considérables de plants de Conifères. | $ VIII. — Du Repiquage. Une condition essentielle à la reprise des plants que l’on repique est qu'ils soient jeunes, afin qu'ils n’aient pas encore développé de longues racines qu'il faudrait rompre lorsqu'on les arrache. Dans ce cas le mal serait en quelque sorte pro- portionnel à la force des plants, qui, présentant une plus grande surface à l’action de l’air, seraient d'autant plus ébran- lés et plus vite desséchés. On devra donc généralement repi- quer vers la fin de la première année après le semis, le plus souvent la deuxième, très-rarement la troisième année, sui- vant les conditions diverses de sol ou de climat dans les- quelles on se trouve placé. Je parle ici des repiquages en grand, pratiqués en plein champ. Lorsque, au contraire, ona affaire à des plantes destinées à rester quelque temps en pots, on na pas àse préoccuper autant de la force; il y a parfois avantage à repiquer aussitôt que la tigelle est sortie des cotylédons; très-souvent même c’est une condition pour la réussite. L'époque de faire les repiquages devra être fixée d’après DES CONIFERES. 809 les mêmes raisons que j'ai données en parlant des semis, mais qui seront développées plus longuement quand il sera question de la saison dans laquelle il convient de faire les plantations; mais je puis dire, d’une manière générale, qu’il y à toujours un grand avantage à repiquer lorsque les plants sonten végétation, qu’ils poussent, c’est-à-dire en juin-juillet. On repique en pots ou en plein lerre; en pots, sice sont des es- pèces délicates qui aient besoin de soins particuliers, ou, lors même que ce sont des espèces communes, lorsqu'elles doi- vent servir de sujets. Dans ce cas, aussitôt l’opération faite, on place les pots sous des châssis et on les garantit de l'air ou du soleil. La terre qu’on doit employer dépend de l’espèce que l’on repique et varie comme a pu varier celle qui est destinée aux semis. Cependant pour les plantes en pots elle doit toujours être beaucoup plus légère, et c’est ordinaire- ment celle de bruyère, pure ou mélangée, dont on fait usage. Si on repique en pleine terre la nature du plant pourra encore faire varier les procédés; ainsi, si l’on agit sur des es- pèces qui réclament des soins spéciaux, on devra repiquer en planches, méthode par laquelle il sera beaucoup plus facile de protéger les plants. La distance à mettre entre les lignes est subordonnée, d’une part, à l’essence des arbres, de l’au- tre au temps pendant lequel ils doivent rester dans le même endroit. On pourra, en moyenne, écarter les rangs de 20 cen- timètres, et rapprocher plus ou moins les plants sur la ligne selon qu’on se propose de pratiquer ou non le relayage, dont je parlerai plus loin. Dans les LENS cultures, en plein champ, lorsqu'il n’y à pas d’abri et qu’on repique à demeure, il y a souvent avantage à incliner beaucoup les plants. De cette manière la reprise se fait plus facilement; de plus, avec une poignée de terre ou un gazon qu'on prend à côté, on peut en partie préserver les plants du soleil. La terre a dû être préa- lablement préparée, c’est-à-dire labourée, bien ameublie, amendée au besoin. Si les plants sont petits, on peut les re- piquer au plantoir; mais, dans le cas contraire, il est préfé- rable de les planter à la serfouette ou avec un piochon, ou mieux encore de faire des rigoles ou des tranchées, afin de ne pas être contraint à trop mutiler les racines. Le repiquage 810 CULTURE ET MULTIPLICATION terminé on donne une bonne mouillure. On n’aura plus en- suite qu’à entretenir la plantation propre, c’est-à-dire à en extirper soigneusement les mauvaises herbes, et on se trou- vera très-bien d'étendre sur le sol une couche de feuilles ou de fumier. Si le temps est sec et la température élevée, de fréquents bassinages contribueront puissamment à la re- prise. Une chose très-importante et qu’on ne saurait trop recom- mander pour les plantations de Conifères, c’est de ne jamais laisser les racines à l’air, dont le contact dessécherait promp- tement les spongioles qui les terminent, car ces organes ne se développent qu'avec peine dans ces végétaux. L'époque à laquelle on fait les repiquages est en général le mois d'avril et même quelquefois le mois de mai, suivant le climat et les conditions dans lesquelles on se trouve placé; mais, lorsqu'on sera placé dans un pays chaud, où les pluies sont rares, que le sol, sec et léger, ne pourra être arrosé, dans ce cas il pourra y avoir avantage à repiquer à l’automne ou plutôt dans le courant de l’été, un peu avant que la pousse annuelle soit complétement terminée. S IX. — Du Relayage (1). On désigne sous ce nom un travail qui consiste à arracher et à replanter successivement les plants pendant les premiè- res années qu'ils passent en pépinière. Cette opération doit être accompagnée de certains soins et de précautions que je vais décrire. Ces détails, dont le principe repose sur la phy- siologie végétale, sont de la plus haute importance et se ratta- chent à toute l’éducation des sujets et même à la plantation définitive, dont ils forment, on peut le dire, la base ou les À (1) Mot consacré, dans la culture maraîchère, pour désigner l’opération que l’on fait subir à certains plants déjà repiqués une première fois, maïs qui se développent ou s’emportent trop vite. Le relayage consiste à arracher et à replanter les jeunes sujets en leur conservant une petite motte de terre. Leur développement s’arrête ; ils émettent de nouvelles racines et deviennent vigou- reux et trapus, conditions que l’on recherche dans presque toutes les espèces de plant. DES CONIFÈRES. 811 travaux préliminaires. Si, en effet, après avoir repiqué les plants, on se bornaït à les arroser et à les nettoyer au besoin, les racines s’allongeraient beaucoup, se ramifieraient à peine, et donneraient par conséquent peu de chevelu, toutes choses qui rendent la transplantation d’autant plus difficile et la re- prise moins assurée..Pour remédier à cet inconvénient il faut, tous les ans ou tous les deux ans au plus, relever les plants et les replanter immédiatement, dût-on les remettre dans le même terrain, comme cela se fait, du reste, le plus souvent; seulement on les écarte davantage si le développement qu'ils ont pris le fait juger nécessaire. Si on peut faire ce travail par un temps couvert il y aura avantage; car, les racines n’é- tant pas exposées aux rayons solaires, les arbres seront beau- coup moins fatigués que lorsqu'ils en subissent l’influence. Après la replantation on mouille copieusement si la terre est sèche ; puis, si cela est possible, on bassine de temps en temps, pour réparer les pertes occasionnées par l’évapora- tion. Traités de cette manière, les plants auront des racines courtes, très-ramifiées, garnies de nombreuses radicelles ou chevelu, qui maintiendront la terre et en assureront la reprise lorsque plus tard on en fera la transplantation définitive. Toutes ces opérations seront d'autant plus nécessaires que la terre sera plus légère et moins consistante; les dépenses en seront largement compensées par les avantages qui en ré- sulteront. En Angleterre, par exemple, presque tous les plants de Conifères sont relayés tous les ans ; l’époque à la- quelle se font ces travaux part de la fin de mars et se pro- longe jusqu'au commencement de mai; mais, en raison des mêmes motifs qui seront indiqués en parlant des plantations, cette époque pourra et devra varier. Je n'hésite même pas à dire que, dans beaucoup de cas, il y aurait avantage à faire cette opération à l’automne ou plutôt vers la fin de l'été. SX. — De l'Éducation des Plants en pots. Les plants repiqués en pots, qu'ils aient été ou non placés sous des châssis après l’opération, ne devront jamais rester 812 CULTURE ET MULTIPLICATION à la surface du sol; lorsqu'on les mettra à l’air on devra tou- jours enterrer les pots, afin que la terre n’en soit pas dessé- chée. Si l’on avait affaire à des espèces délicates, qui puis- sent souffrir du grand air et du soleil, on les enterrerait sous un abri; dans le cas contraire c’est en plein air et au soleil qu'ils doivent être placés. Il est très-important que la terre dans laquelle on enterre les pots soit meuble et laisse facile- ment écouler l’eau surabondante; sous ce rapport, le sable, et surtout le sable siliceux, est très-convenable. Les plants ainsi enterrés ne devront être recouverts que d'environ 2 centimètres de terre au-dessus du pot; si on les enfonce plus profondément, la plupart des espèces en souf- frent; quelques-unes même émettent des racines au collet, et cette émission a toujours lieu au détriment des racines placées à l’intérieur des pots. En outre, l’eau y arrive moins facile- ment. Si l’on avait des feuilles à sa disposition, on pourrait en étendre une couche sur le sol lorsque les pots sont enterrés; on pourrait même, dans ce cas, n’enfoncer les pots que jus- qu’à fleur de terre; la couche de feuilles suffirait pour main- tenir l’humidité nécessaire. Les plants devront être visités et rempotés tous les ans: lorsqu’on laisse passer plusieurs années sans faire ce travail, et surtout lorsqu'ils sont enterrés profondément, des racines se développent en dessus et en dehors des pots, tandis que celles de l’intérieur, trop longtemps contournées, dépéris- sent ou meurent en grande partie. Le développement de ces racines adventives offre d’autant plus de danger que, plus tard, lorsqu'on rempote les jeunes sujets, on est forcé de les supprimer, à moins d’avoir recours à des pots d’une très- grande dimension, ce qui est un autre inconvénient qu'il faut tâcher d'éviter. Il est vrai que, si les plants qu’on élève sont destinés à être livrés prochainement à la pleine terre, la difficulté disparaît en grande partie, car les racines qui se sont développées au-dessus des pots pourront dans ce cas être conservées. Quant aux arrosages, on devra être beaucoup plus réservé à l’égard des plantes en pots que pour celles qui végètent en pleine terre, parce que l’eau surabondante s’écoule plus DES CONIFÈRES. 813 difficilement; on devra prendre d’autant plus de précautions que les plantes seront plus chétives, qu’elles auront moins de racines, qu’elles seront en pots depuis moins longtemps et qu’elles n’y seront pas encore parfaitement reprises. Dans toutes ces circonstances, de fréquents bassinages seront beaucoup plus avantageux que les arrosements proprement dits; car si, pour les plantes en pleine terre, l'excès d’humi- dité est nuisible et peut les rendre momentanément malades, pour celles en pots cet excès est toujours dangereux, et …l arrive très-souvent qu'il en détermine la mort. S XI. — Des Boutures et des Greffes. Observations préliminaires. Avant de décrire les différentes opérations qui se rattachent à la multiplication des Conifères par boutures et par greffes, Je crois nécessaire de faire connaître un procédé auquel on est souvent forcé de recourir pour remédier à un inconvé- nient tout à fait indépendant de la difficulté que l’on éprouve quelquefois à en assurer la reprise. Cet inconvénient, souvent très-grand, parfois presque insurmontable, se rencontre tan- tôt dans le genre tout entier, tantôt seulement dans quelques espèces. Il consiste dans la difficulté, parfois absolue, d'obtenir une tige verticale lorsqu'on s’est servi pour boutures ou pour greffes de branches latérales. Ce sont principalement les gen- res Abies, Araucaria, Eutacta, Cephalotaxus, Taxus, Torreya, Tsuga, etc., ainsi que plusieurs espèces des genres Nageia et Podocarpus, surtout celles qui, dans ce dernier genre, appar- tiennent à la tribu SracayaaRpus, qui présentent ces difficultés. Pour obtenir dans ces genres ou espèces une tige verticale il faut prendre, sur un individu issu de graines, l'extrémité de la flèche ou bourgeon terminal. Ce bourgeon, une fois repris, s'élève verticalement comme le ferait un sujet provenant de graine. Il résulte de ce retranchement un double avantage ; car les sujets auxquels on a ainsi coupé la tête en produisent plusieurs au lieu d’une; de plus cette troncature détermine 814 CULTURE ET MULTIPLICATION sur la tige elle-même le développement de bourgeons adventifs qui jouissent de la même propriété que le bourgeon terminal et que l'on peut par conséquent employer aux mêmes usages. Les arbres ainsi tronqués et destinés à fournir des boutures ou des greffons portent dans la pratique le nom de mères. $ XIL. — Pratique du Bouturage. — Époque à laquelle on doit le faire. — Choix des parties. Il y a deux époques reconnues par la pratique comme étant les plus avantageuses pour faire les boutures : l’une, avant que les arbres entrent en végétation; l’autre, qui est préféra- ble, lorsque cette dernière est presque arrêtée et que les pousses de l’année sont suffisamment aoûtées, par conséquent à par- tir du mois d’août jusqu'aux gelées. Si cependant les plantes- mères sont placées dans une serre, ce qui est toujours plus avantageux , On pourra sans interruption faire des boutures depuis le mois de septembre jusqu’en février et mars. Certaines espèces de Pins, principalement celles qui sont originaires du Mexique, donnent naissance, à leur base et souvent sur le tronc, à de minces bourgeons adventifs qui ne prennent jamais un grand développement; bouturés, ces bourgeons ,s’enracinent assez bien. L’on peut aussi, dans quelques cas, augmenter là production de ces sortes de bourgeons adventifs en retranchant la tête du sujet, ainsi qu’il a été dit ci-dessus. Les soins à donner aux boutures de Conifères sont les mêmes que ceux qu'exigent les boutures en général. Après avoir coupé net la base des bourgeons ou des rameaux que l’on veut faire enraciner, on en supprime toutes les feuilles ; puis on les plante, soit séparément dans de petits pots rem- plis de terre de bruyère, soit réunis dans de petites terrines. Dans l’un ou l’autre cas on place les boutures sous cloche, dans la serre à multiplication. Lorsqu’elles sont enracinées, si elles ont été faites en terrine, on les sépare et on les met chacune dans un pot; si au contraire elles ont été faites sépa- rément dans de petits pots, il suffit de leur en donner de plus DES CONIFÈRES. 815 grands. Ce dernier moyen est toujours préférable, parce que les jeunes racines, généralement très-fragiles, ne risquent pas d’être brisées par le séparage. Les plantes rempotées sont placées ensuite sous cloche pour en accélérer la reprise. Pour beaucoup d'espèces, telles que les Cèdres, Biota, Reti- nospora, Taxus, Sequoia, Wellingtonia, etc., etc., on peut en- core faire les boutures à froid. Ce mode de bouturage, qui souvent réussit très-bien, ne diffère du précédent que par les conditions dans lesquelles on opère. Ainsi, au lieu de faire les boutures dans une serre et à chaud, on les fait en pleine terre, sous des cloches placées au nord ; mais, dans cette circons- tance , l’époque la plus convenable pour opérer est l’automne (septembre-octobre). Ces boutures ne demandent qu’à être préservées du soleil, et de la gelée, si elles appartiennent à des espèces qui pourraient souffrir du froid. Un très-bon moyen de bouturage des Conifères, qu’on em- ploie trop peu, est d’opérer en pleine terre dans une serre à boutures dont on tient la température élevée. Dans ce cas on a une bâche dans laquelle passent des conduits de chaleur recouverts d'environ 20 centimètres de terre préparée, mais toujours trés-siliceuse ; cette terre est ensuite recouverte de coffres très-bas, sur lesquels sont placés des châssis ou des cloches sous lesquels on fait les boutures. Dans ce cas la terre doit toujours être {rès-humide; la température, je le répète, doit être assez élevée. Dans ces conditions, la plupart des espèces de Conifères peuvent s’enraciner dans un temps plus ou moins long, bien entendu, mais pourtant relativement court. Une chose excessivement importante dans la pratique du bouturage, c’est le choix des parties qu’on veut faire enraci- ner; à ce sujet je ferai observer deux choses : la première, qu'on ne devra jamais employer des rameaux très-gros et fortement gorgés de séve, dont les tissus, par conséquent, sont très-aqueux; la deuxième, que, lorsqu'on aura affaire à une espèce dont les feuilles sont distiques sur les branches laté- rales, on ne devra prendre que des parties qui, comme on le dit, ne sont pas caractérisées, dont les feuilles sont éparses ou allernes, Ce qui, généralement se montre sur les branches 816 CULTURE ET MULTIPLICATION qui partent du tronc des plantes; ces parties, en général, s’en- racinent beaucoup plus vite; de plus elles s’élèvent verticale- ment, ce que ne font souvent pas les branches latérales dont les feuilles sont distiques ; généralement, aussi, les plantes qui en proviennent sont beaucoup plus belles, plus trapues et plus . garnies. La différence est souvent telle, entre les sujets prove- nant de ces boutures non caractérisées, et ceux qui sont issus au contraire, de parties durcies et caractérisées, dont les feuilles sont distiques, que c’est à peine si on croirait qu'elles appartiennent à la même espèce. Cette différence, comme temps nécessaire à la reprise des boutures, est parfois de six mois (voyez ce que j’ai dit de la multiplication du Sequoia sem- pervirens, page 215). Une autre observation que je crois devoir faire relativement aux boutures des Conifères est celle-ci : comme la plupart des espèces mettent généralement beaucoup de temps à s’en- raciner, on devra, toutes les fois que les boutures seront faites dans des pots et que le temps nécessaire au développement des racines excédera deux mois, changer la terre, qu’on rem- placera par de la terre nouvelle; car la première, décomposée par l’eau des arrosements, par la température élevée de la serre ainsi que par l’air concentré des cloches, devient sou- vent très-nuisible au développement des racines, et qu’alors les bourrelets, quoique souvent bien formés, noircissent, et les racines ne se développent que très-difficilement. Si au contraire on change de terre ces boutures, qu’on remanie un peu la tannée de la couche et qu’on les replace sous cloche, elles ne tardent pas à émettre des racines qui assurent leur complète réussite. $ XIII. — Des Greffes. La première condition pour réussir dans l’opération de la greffe réside dans un choïx intelligent des sujets. On appelle sujet l'individu sur lequel on implante un rameau détaché d’une autre espèce que l’on veut multiplier. Les sujets doivent être jeunes, vigoureux, et surtout avoir de bonnes racines. DES CONIFÈRES. 817 Une autre condition non moins importante et même indis- pensable à la réussite des greffes, c’est qu’elles soient en parfait rapport avec le sujet, c’est-à-dire qu’il y ait entre les deux végétaux une analogie aussi parfaite que possible. On devra donc, autant que faire se pourra, prendre pour sujet ‘ une espèce du même genre que celle que l’on veut multiplier, pourvu toutefois que les conditions de vigueur et de végéta- tion soient aussi à peu près égales. Dans le cas contraire on prend dans un des genres voisins l’espèce qui a le plus de rapports avec celle qu’on veut multiplier. Ainsi, par exemple, parmi les Pins, dont les espèces sont très-nombreuses, indé- pendamment de ce que les sujets devront, autant que possi- ble, appartenir au même genre et être à peu près de la même vigueur que l'espèce qu’on veut multiplier, on devra encore considérer, comme caractères essentiels à la réussite, laspect et l’analogie des feuilles, c’est-à-dire leur ressemblance, leur nombre; car, suivant que toutes ces particularités auront été plus ou moins bien observées, le résultat sera, en général, plus ou moins satisfaisant. Je vais préciser mon dire par des faits et citer quelques exemples à l’appui. Les espèces de Pins à feuilles argentées devront, autant que possible, être greffées sur des sujets à feuilles argentées. Pour les Pins qui ont 5 feuilles dans chaque gaine on peut se servir des Pinus Strobus, Cembra, excelsa, etc.; cependant lexpérience a démontré que le P. Sfrobus est un sujet rebelle, sur lequel ne réussissent qu’un très-petit nombre d'espèces. Le P. Cembra convient au contraire au plus grand nombre, mais il a l'inconvénient de pousser très-lentement. Le P. excelsa est aussi très-convenable; dans beaucoup de cas même il paraît être l’un des meilleurs. Il y a pourtant aux règles que je viens de poser de singulières exceptions; il en est une que je crois devoir faire connaître; elle se rapporte au P. Cembra. Ainsi cette espèce reprend et pousse très-bien lorsqu'on la greffe sur les Pins sylvestres, tandis qu'aucune autre de cette même section ne peut y vivre ÎPour les espèces à 2 feuilles on choisit, parmi les P. sylvestris, Salzmanni, Laricio et Austriaca, l'espèce qui présente le plus d’analogie avec celle que l’on ns multiplier. Four les espèces ou variétés TRAITÉ DES CONIFÈRES. 52 0 818 CULTURE ET MULTIPLICATION du groupe du Pinus Halepensis on prend pour sujets les P. Pyrenaica, Lapeyr., Brutia, etc., et même le P. Halepensis, qui, dans certains cas, est un bon sujet. Si au contraire on veut greffer de petites espèces à 3 feuilles, telles que les Pinus Bungeana, cembroides, Fremontiana, on emploie comme sujet le P. Llaveana, dont les caractères de. végétation, ainsi que l’aspect, sont à peu de chose près les mêmes. Ce dernier est un très-bon sujet, mais, indépendam- ment de ce qu’il est rare, il a l'inconvénient de ne pas être _ très-rustique. La difficulté est beaucoup plus grande dans les Pins à 3 feuilles, de la TriBu TæpA, et dans ceux à 5 feuilles, de la TRIBU PSEUDOSTROBUS; dans ces deux cas on est très-souvent forcé d’agir en dehors des règles, de ne tenir qu’un compte secondaire des affinités ou liens de parenté, car nous ne pos- sédons encore dans ces groupes aucune espèce qui présente les conditions requises. C’est ainsi qu’on est obligé de greffer les Pinus Sabiniana, Coulleri, radiata, tuberculata, ponderosa, insignis, etc., toutes espèces à 3 feuilles, sur des espèces qui n’ont que 2 feuilles. Pour greffer les espèces à 5 feuilles, de la section Pseuno- STROBUS, on emploie comme sujet le Pinus Montezumæ ou quelque autre espèce mexicaine qui présente de l’analogie avec celle qu’on veut multiplier. Pourtant, à défaut de ceux-ci, on est forcé de se rejeter sur d’autres espèces; ceux à 2 feuilles, les P. Austriaca, Laricio et sylvestris, sont ceux auxquels on a recours. Il n’est pourtant pas indifférent de prendre tel ou tel sujet; car, indépendamment de la reprise, il faut penser à la végétation des arbres et à leur durée. Ainsi, si ces arbres de- vaient être plantés dans un sol très-siliceux, il est clair qu'ils ne pousseraient pas aussi bien s’ils étaient greffés sur le P. Aus- triaca, ou le P. Laricio, que s'ils l’étaient sur P, sylvestris. Ce que je viens de dire pour les Pins s'applique à tous les autres genres; ainsi les Picea doivent être greffés sur Picea, les Abies sur Abies, et ainsi des autres; seulement, lorsque l’un d’eux ne renferme qu’une espèce ou qu'il n’en présente que d’impropres au but qu’on se propose, on choisit dans le genre le plus voisin l’espèce qui a le plus de rapports avec celle que DES CONIFÈRES. 819 l’on veut multiplier. Je n’ignore pas que beaucoup de culti- vateurs, sans avoir égard à toutes les règles indiquées ci-des- sus, greffent indistinctement les espèces les unes sur les autres, soit, par exemple, celles à 5 feuilles sur celles à 2 feuilles, sans tenir compte de la vigueur des individus; j'ai même vu plus d’une fois, dans de bonnes exploitations, des horticulteurs greffer des Juniperus, des Cupressus, etc., sur le Thuia Occidentalis ! Mais qu’arrive-t-il dans cette circonstance? La greffe reprend , il est vrai; mais, après avoir végété tant bien que mal pendant quelques années, elle languit et meurt. Je sais aussi que, dans beaucoup de cas, le manque de sujets contraint à s’écarter des règles; mais alors la force fait loi, et il est bien assez temps de recourir à ces moyens exceptionnels lorsque la nécessité vous en fait une obligation. Toutes ces règles, relativement aux sujets qu’il convient d'employer, ne sont pas absolues; le milieu et les conditions dans lesquelles on se trouve peuvent parfois les modifier d’une manière notable. C’est ainsi que le Pinus Halepensis, qui, dans le nord de la France, est en général un sujet au moins mé- diocre, est un des meilleurs dans le Midi, pour certaines espèces du moins. C’est donc à chacun, suivant les conditions dans lesquelles il opère, à tâcher d’approprier les sujets aux espèces qu'il veut multiplier, en se guidant sur les principes généraux indiqués ci-dessus. Du reste on est loin de connaître tous les caractères d’affinité organique que les différentes espèces ont entre elles, de sorte qu’il peut arriver que certaines aient des affinités sympathiques dont on ne se doute pas. D'une autre part aussi l’expérience démontre qu'il est certaines espèces dont la plasticité, la malléabililé, on pourrait dire, est telle qu’elles peuvent s’allier non-seulement avec des espèces différentes du même genre, mais avec beaucoup d’autres de genre en apparence très-différent; tel est surtout le Biota Orientalis. Gette espèce, en effet, considérée comme sujet, ne reçoit pas seulement les différentes formes de Biota, mais encore les Thuia, les Chamæcyparis, les Retinospora, les Fre- nela, les Thuiopsis, les Libocedrus, les Widdringtonia, les Cupressus, etc., etc. Une chose très-importante aussi, que je dois faire remar- 820 CULTURE ET MULTIPLICATION quer, c’est, lorsqu'on greffe des sortes rustiques, destinées à la pleine terre, que l’on doit prendre pour sujets des sortes éga- lement rustiques. Les différentes greffes usitées pour les végétaux conifères sont la greffe en placage, celle en fente de côté, dite Richard, parfois aussi, mais plus rarement, celle en fente ordinaire, car dans ce cas l’ablation complète que l’on fait subir au su- jet détermine souvent sa mort, à moins qu’on ne l’ait rabattu tout à fait au-dessus d’un verticille de branches et que quel- ques-unes de ces dernières aient été conservées pour attirer la séve vers le haut du sujet. A part la greffe herbacée, qui sera décrite plus loin, l’époque à laquelle il convient de faire les greffes est la fin de l’été ou le commencement de l’automne, lorsque les bourgeons de l’année sont suffisamment aoûtés; mais il vaut parfois mieux opérer en février, avant que les arbres soient entrés en vé- gétation, car alors la soudure se fait plus vite. Quant à ce qui concerne le rameau qui constitue le greffon, quoiqu'on puisse aussi employer du vieux bois, on devra cependant préférer les bourgeons de l’année, pourvu toutefois qu'ils soient suffisamment aoûtés. La pratique des greffes ne présente aucune difficulté parti- culière; celle en placage se fait de la même manière que pour les Camélias, les Azalées, les Rhododendrons, etc. Quand on emploie celle en fente de côté, après avoir préparé le rameau- greffon comme pour la greffe en fente ordinaire, on fait, un peu obliquement et presque longitudinalement, sur le côté du sujet, et sans en retrancher la tête, une fente dans laquelle on insère le greffon, que l’on assujettit à l’aide des moyens connus. L'usage de la greffe en fente ordinaire est restreint, à cause des difficultés indiquées plus haut; néanmoins on l’emploie parfois avec avantage , et pour les espèces à feuilles caduques qu’on greffe au printemps, c’est à peu près la seule dont on fasse usage. Que l’on ait employé l’une ou l’autre méthode, aussitôt l’opération terminée on place les plantes sous des cloches, dans une serre à boutures (à moins qu'il ne s’agisse d'espèces à feuilles caduques, dépourvues de feuilles). Il n’est pas né- DES CONIFÈRES. 821 cessaire qu'elles soient sur couche ; cela leur serait au con- traire nuisible, en déposant sur elles trop d'humidité, car c’est toujours l’excès de cette dernière qui est le plus dangereux pour les greffes; la température de la serre est suffisante pour en assurer la reprise. Si l’on s'aperçoit que les plantes soient couvertes d’une humidité surabondante, on enlève les cloches pendant le temps nécessaire pour les laisser se ressuyer. Lorsque les greffons sont soudés on donne de l’air pendant quelques jours, en tenant les cloches soulevées à l’aide d’un support; puis on les enlève entièrement, et on laisse les plantes dans la serre pendant quelques jours. Si l’on a opéré sur des espèces délicates, et paur lesquelles on redoute quel- que fatigue, on les tient dans la serre pendant un temps un peu plus long; puis on les place dans des coffres et sous des châssis où on les maintient encore, pendant quelques jours, à l’abri de l’air et du soleil. Les espèces à feuilles caduques, telles que Taxodium, Larix, Ginkgo, pourront se greffer au printemps à l'air libre, soit en fente, soit en demi-fente, ainsi que cela se fait pour tous les autres arbres. Les soins, dans ce cas, ne diffèrent pas de ceux qu'on donne à tous les végétaux en général, ce qui ne veut pas dire qu’on ne devra pas greffer ces espèces soit en serre à l’air libre, soit sous des cloches ou sous des châssis. Il est bien clair, au contraire, que la reprise n’en serait que plus certaine et surtout qu’elle se ferait beaucoup plus rapi- dement. Inutile d'ajouter qu’il faut de temps en temps visiter les greffes, soit pour, au besoin, desserrer ou ôter les ligatu- res, soit pour arroser les plantes qui ont soif, soit pour ôter la moisissure ou la pourriture lorsqu'elles se montrent, car celles-ci marchent très-vite, et en peu de temps elles envahis- sent les plantes, que très-souvent même elles font périr. $ XIV. — De la Greffe herbacée. Quoique probablement appelée à rendre de grands servi- ces à la sylviculture, la greffe herbacée paraît avoir été em- ployée jusqu’à ce jour plutôt à titre de curiosité que dans le but d’en tirer un parti profitable. D'abord appelée greffe par 822’ CULTURE ET MULTIPLICATION immersion, par le baron Tschudy, qui paraît lavoir pratiquée le premier, elle reçut ensuite des horticulteurs le nom de greffe à la Tschudy, en l'honneur de son inventeur; mais aujourd’hui on la nomme greffe herbacée, et c’est sous cette dénomination qu'elle est le plus généralement connue et adoptée. Du reste ce nom a ici une signification vraie, puisque les diverses par- ties dont on se sert, qu’elles appartiennent au sujet ou au greffon, sont très-tendres, et pour ainsi dire encore en herbe. À vrai dire, elle n’est autre chose que la greffe en fente ordi- naire, pratiquée dans des conditions différentes. C'est dans le courant du mois de mai, lorsque les bourgeons ont acquis environ les trois quarts de leur développement annuel, mais pendant que les tissus, non encore arrivés à l’état ligneux, permettent d’en opérer avec facilité le casse- ment, que l’on pratique la greffe herbacée. Je dois ajouter que, jusqu'ici, cette greffe a été, en ce qui touche les Coni- fères, exclusivement réservée et employée pour les Pins ; mais il est assez probable qu’on pourra l’appliquer à d’autres gen- res, tels que les Picea, les Abies, etc., etc. Pour exécuter la greffe herbacée on coupe net, avec un instrument bien acéré, la flèche ou bourgeon terminal des arbres que l’on veut grefter; on retranche les feuilles du som-, met de la partie qui doit recevoir le greffon, moins toutefois quelques-unes .de celles qui sont tout à fait à l’extrémité, qu'on laisse subsister pour attirer la séve vers ce point : ces feuilles sont appelées, dans la pratique, feuilles nourrices; on fend ensuite le sujet longitudinalement dans toute sa largeur, et on insère dans cette fente le greffon, qui doit également provenir de l’extrémité d’un jeune bourgeon de nature her- bacée, comme la partie du sujet sur laquelle il doit être placé. Ce greffon, dont la longueur peut varier entre 6 et 10 centi- mètres, se prépare de la manière suivante. On supprime d’a- bord les feuilles inférieures, puis on amincit le jeune rameau en coin, ainsi qu'on le fait pour la greffe en fente ordinaire. Toutefois ce greffon doit être un peu moins large que le sujet, de sorte que, placé au centre, il se trouve promptement re- - couvert. Il n’y a pas d’inconvénient à ce qu’il soit de même lar- geur, mais dans aucun cas il ne devra être plus large. La fente . DES CONIFÈRES. 823 du sujet doit avoir un peu plus de profondeur que la partie amincie du greffon n’a de longueur, afin que cette dernière se trouve entièrement cachée par les deux côtés du sujet lors- qu'ils seront rapprochés. On ligature ensuite avec de la laine, en serrant suffisamment pour meltre en contact toutes les parties qui doivent s’unir, mais pas assez pour que le jeune boïs, qui est très-tendre, éprouve une compression qui se traduirait à l’œil par un étranglement. Cette ligature doit être faite au-dessous des feuilles nourrices, de façon à ne pas les endommager, afin qu'elles puissent remplir en toute liberté leurs fonctions ; lorsque l’opération est terminée on enve- loppe les parties greffées d’un cornet ou d’un sac de papier, pour que l’air ne puisse les fatiguer ; ce cornet est attaché par sa base un peu au-dessous du greffon. Au bout d’un mois ou de six semaines on Ôte ce papier, ou plutôt on fait un irou à sa partie supérieure, du côté opposé à celui d’où vient le soleil; puis, trois semaines ou un mois plus tard, on défait la ligature, à moins qu’on ne se soit aperçu qu’elle de- vait l’être plus tôt, ou bien qu’au moment de l’enlever on ne reconnaisse qu’elle doit encore être maintenue pendant quel- que temps. Enfin, lorsque toutes les parties sont parfaite- ment soudées ensemble, on pare la plaie, c’est-à-dire qu’on supprime les extrémités du sujet si elles sont saillantes, ou toute autre partie inutile qui pourrait être désagréable à la vue, et l’opération est tout à fait terminée. Si cependant on pouvait craindre la rupture de la partie greffée, on l’assujetti- rait à un tuteur ou seulement à une baguette qu’on attache- rait au sujet même. Cette précaution est du reste très-néces- saire ; on ne doit point l'oublier. Pour exécuter ces divers travaux on devra se servir d’ins- truments très-tranchants, afin de ne pas endommager les jeunes tissus et pour que les plaies soient aussi nettes que possible. On devra aussi les essuyer souvent, pour en ôter la résine, qui est très-abondante dans ces végétaux, car, en se déposant sur la lame de l’instrument, elle forme bientôt une couche poisseuse qui l'empêche de couper. La facilité d'exécution et la reprise presque certaine de la greffe herbacée la rendent précieuse à la sylviculture, puis- 824 CULTURE ET MULTIPLICATION qu’elle permet de remplacer une espèce de valeur médiocre par une autre de qualité supérieure ou qui convient mieux au but que l’on veut atteindre; c’est ce qui est arrivé dans la forêt de Fontainebleau, dont le sol est très-siliceux, pour les Pinus sylvestris et Laricio. Le premier y croît très-bien, tan- dis que le second y végète avec peine. Dans cette circons- tance, un certain nombre de P. sylvestris ont recu des gref- fons de P. Laricio, et le résultat est tel, qu’à peine si l’on dis- tingue aujourd’hui l'endroit où l’opération a été faite; mais il faut, pour la greffe herbacée, de même que pour toutes les autres, si l’on veut qu’elle soit suivie de succès, que le greffon et le sujet, ainsi que je l’ai déjà dit, aient la plus grande analogie possible, tant physique qu’organique. Je terminerai cet article sur la greffe en cherchant à éluei- der une question qui s’y rattache. Voici cette question : Les végétaux conifères peuvent-ils croître aussi bien et vivre aussi longtemps lorsqu'ils sont greffés que lorsqu'ils sont francs de pied, c’est-à-dire issus de graines? Cette question m'a été sug- gérée par l’opinion que quelques personnés ont avancée rela- tivement à cette opération. En voyant certaines espèces de Pins végéter avec vigueur pendant quelques années après avoir été greffées, puis leur végétation se ralentir successivement , et enfin périr, ces personnes ont tiré de faits particuliers une conséquence générale qu’ils ont exprimée à peu près en ces termes : La multiplication des Conifères au moyen de la greffe ne vaut rien. À cette conclusion, mal fondée à mon avis, je répondrai par des faits. N’est-il pas démontré par les Pins de la forêt de Fontainebleau, dont j'ai parlé ci-dessus, qui sont greffés depuis plus de quarante ans, et quisont encore aujour- d'hui dans l’état de végétation le plus parfait, que la greffe faite dans de bonnes conditions n’offre aucun inconvénient ? La soudure et l’adhérence sont tellement intimes dans ces arbres, la grosseur et le développement tellement sembla- bles, qu’on ne peut souvent distinguer les sujets de la partie greffée qu’à la couleur différente de leur écorce. Je pourrais multiplier les exemples à l’infini, non-seulement en ce qui concerne les nombreuses espèces de Pins, mais encore sur les Juniperus, les Cupressus, etc., etc. Et nos arbres frui- DES CONIFÈRES. 825 tiers, ne sont-ils pas tous greffés? Ils donnent pourtant de beaux et bons fruits et vivent très-longtemps. Nous serions cependant en droit de dire de ces derniers ce que certaines personnes disent des Pins; car combien d’espèces, qui re- prennent très-bien sur d’autres du même genre, ne peuvent pourtant pas y vivre? A-t-on pour cela jamais eu l'idée de prétendre que les arbres fruitiers ne durent pas lorsqu'ils ont été greffés ? Pourquoi donc faire une exception au détriment des Pins ? Je suis convaincu que les Pins, de même que tous les autres arbres, peuvent se greffer les uns sur les autres et vivre longtemps; mais, je le répète, cette alliance de deux ‘espèces différentes ne peut être durable que lorsque l’analogie est entre elles aussi complète que possible. J'ajoute encore qu’un {rès-grand nombre d’espèces exotiques, qui ne vivent pas ou qui se dénudent quand elles proviennent de graines, vivent et se développent très-bien et forment de très-beaux arbres lorsqu'elles sont greffées. Les exemples abondent dans les cultures. Il y a plus, un très-grand nombre de variétés qui restent très-naines et buissonneuses lorsqu'elles sont franches de pied, s’élancent et deviennent relativement très-grandes lorsqu'elles sont greffées: telles sont entre autres beaucoup de variétés kumifuses du Picea excelsa, ainsi que certaines variétés de Chamæcyparis, qui, au lieu de s’élever, restent naines et s’étalent sur le sol comme certaines formes de Selaginelles. Il reste donc parfaitement démontré par les exemples ci- dessus que l’insuccès que l’on éprouve souvent dans l’opéra- tion de la greffe résulte uniquement de ce qu’on opère dans de mauvaises conditions. Aussi dirai-je : Toutes les fois que, par la greffe, on mettra en contact des espèces présentant entre elles des caractères physiques et physiologiques analo- gues, c’est-à-dire dont le port, la vigueur, le mode de végé- tation sont à peu près semblables, on devra {owjours réussir, $ XV. — Des Couchages. Quoique ce mode de multiplication soit à peine usité pour les végétaux conifères, j'ai dû le signaler ici, parce que dans Î 826 CULTURE ET MULTIPLICATION certains cas il peut être très-utile d'y recourir, Quant aux moyens d'exécution, ils sont les mêmes que pour tous les cou- chages en général; il faut donc aussi avoir une ou des méres. _ Sicelles-ci sont trop élevées on lesincline tout entières, ou bien on abaisse seulement les branches dont on a besoin, si l'arbre à multiplier est trop-gros pour se prêter à une inclinaison générale. Les branches à multiplier sont ensuite incisées et traitées comme on'traite les couchages rebelles; elles sont également maintenues en terre avec des piquets ou avec des crochets, ainsi que cela se fait habituellement. Si les plantes à multiplier sont en pots ou en caisses, ou lors même qu’elles sont en pleine terre, si l’on ne veut ni mutiler ni déformer les arbres, on emploie les couchages aériens, c’est-à-dire qu’à l’aide de supports placés autour des arbres on dispose des pots dans lesquels on fait entrer les branches destinées à la multiplication. Ce moyen est très- souvent appelé marcottage. Au point de vue de la propagation, les couchages des Coni- fères, quoique moins expéditifs que les greffes, mais parfois plus rapides que les boutures, présentent sur ces dernières un avantage incontestable : celui d’une réussite à peu près certaine; de plus ils permettent de multiplier et d'obtenir franches de pied quelques espèces qui ne reprennent pas, ou du moins très- difficilement, de boutures; tels sont certains Podocarpus, les P. amara et ferruginea par exemple, etc., ete. En Angleterre on emploie très-fréquemment les couchages pour multiplier certaines espèces, par exemple l’Abies no- bilis. Les plantes une fois enracinées sont plantées en pépi-. nière, en planche, où on les laisse jusqu’à ce qu’elles aient développé une flèche. DES CONIFÈRES. 827 CHAPITRE IT. PARTICULARITÉS. — OBSERVATIONS ET PROCÉDÉS DIVERS. S I, — De l'Époque à laquelle il convient de faire les plantations, On considère généralement le printemps comme l’époque la plus avantageuse pour effectuer les plantations, et l’on a admis @ priori qu’elles devaient avoir lieu en avril et mai, c’est-à-dire lorsque les arbres ont déjà commencé à pousser. Mais est-il bien reconnu que cette époque est la meilleure ou la seule convenable? A-t-on fait des expériences contradic- toires et comparatives pour s’en assurer? Je ne crois pas qu'il y ait de règles sans exception, surtout en culture, et je suis persuadé qu'il faut en admettre ici. Quelques explications sont donc nécessaires, car cette question doit être examinée sous deux points de vue opposés. D'abord, dans un climat maritime, où le temps souvent brumeux rend toujours l’at- mosphère humide, où, par conséquent, la terre l’est toujours aussi, il est facile de comprendre qu’il pourra y avoir avan- tage à planter en mars, en avril, et même en mai, parce que la terre est déjà un peu réchauffée par l'élévation de la tem- pérature atmosphérique. Il peut en être de même dans les pays septentrionaux, où la grande humidité d’un très-long hiver pourrait occasionner la pourriture des racines des ar- bres qui, plantés à l’automne, n'auraient pas eu le temps de reprendre avant l’hiver. Mais, dans les pays méridionaux, ou même dans beaucoup de localités de la France centrale, où les printemps sont souvent secs et arides, où le soleil darde du matin au soir ses rayons, souvent accompagnés d’un vent 828 CULTURE ET MULTIPLICATION sec qui enlève promptement l'humidité au sol et détermine une évaporation qui fatigue toujours les végétaux; dans de telles conditions, je n’hésite pas à dire qu’il y aurait avantage à planter à l’automne, ou plutôt à la fin de l’été, parce que la température, quoique déjà affaiblie, est cependant encore suffisante pour exciter la végétation, et que les nuits, deve- nues plus fraîches et plus longues, peuvent rendre aux arbres l’eau de végétation qui leur a été enlevée par l’évaporation diurne. Voyons maintenant quelles sont les précautions à prénire pour assurer le succès des plantations. Tous les cultivateurs savent combien la reprise des Fe. en général, et celle du P. Laricio en particulier, est difficile lors- qu'on les repique au printemps. Cette difficulté disparaît en grande partie lorsqu'on arrache à l’automne les plants pour les mettre en jauge, ou mieux en rigoles, très-près les uns des autres. La terre dans laquelle on les place doit être très- sablonneuse; on peut même les mettre dans du sable siliceux presque pur, ou mélangé de terreau résultant de la décompo- sition de végétaux. Pendant l’hiver et jusqu’au printemps les racines développent une si grande abondance de jeunes radi- celles qu’elles en deviennent presque entièrement blanches. En plantant alors avec quelques précautions, la reprise est à peu près certaine. Une condition importante dans la plantation des végétaux conifères est qu'ils ne soient pas enterrés trop profondément et que les premières racines se trouvent presque à la surface du sol; cette condition sera d’autant plus nécessaire que le terrain sera plus humide et plus argileux. Quant au mode de plantation, il varie suivant les conditions dans lesquelles on se trouve et surtout suivant le but qu’on se propose d’at- teindre. 8 II, — Distance à laquelle il convient de planter les végétaux conifères. — Plantations. — Soins, Bien qu'il n’y ait pas possibilité de fixer d’une manière ab- solue les distances auxquelles on doit placer les arbres, on DES CONIFÈRES. 829 peut néanmoins indiquer des principes fondamentaux qui servent de guides. Pour simplifier la question, séparons les plantations en deux sections, l’une qui comprendra toutes celles faites au point de vue de l’ornement , l’autre qui s’ap- pliquera .tout particulièrement aux plantations faites au point de vue du produit. Dans le premier cas les arbres devront être isolés ou rapprochés en groupes, mais alors en tenant compte du port et du facies des espèces et surtout - des dimensions qu’elles doivent atteindre. Comme la beauté des arbres consiste principalement dans leur aspect, dans leur habillement, on pourrait dire, il faut les distancer conve- nablement pour qu’ils conservent toutes leurs branches, et que celles-ci soient bien aérées pour qu’elles acquièrent tout leur développement. Dans le deuxième cas, au contraire, c’est-à-dire lorsqu'il s’agit de plantations faites au point de vue du produit, il faut mettre les plänts beaucoup plus près, à 1 mètre de distance en tout sens, par exemple; les plants viennent plus vite, se protégent mutuellement et le sol se maintient plus propre. Mais l'avantage le plus grand, immense, peut-on dire, de ce mode de plantation, c’est que les arbres filent et s’ébranchent d'eux-mêmes. Il faut beaucoup plus de plants, il est vrai, mais cette perte est largement compensée par les résultats. Il est bien clair toutefois que la distance que j'indique n’a rien d’absolu, qu’elle doit même varier suivant les sols, les chmats, et surtout aussi suivant l’espèce à laquelle on a affaire, c’est-à-dire si elle s’étale beaucoup ou si au contraire elle tend à s’élancer. Pour les Pinus Austriaca et sylvestris les plantations rapprochées sont de rigueur. Il va sans dire qu’on éclaircit au fur et à mesure du besoin : c’est la culture en jar- dinant. Quant à la préparation du sol, elle sera complète ou par- lielle : dans le premier cas on labourera toute la superficie du sol à planter, dans le second on préparera seulement l’en- droit où l’on doit planter. Le premier procédé est préférable quand on peut le faire sans de trop grandes dépenses. Pour exécuter les plantations on se servira d’une binette ou d’un piochon, à l’aide duquel on fera un trou dans lequel on 830 CULTURE ET MULTIPLICATION placera un plant un peu couché, après avoir bien couvert les racines de terre meuble; autant que possible on la foulera avec le pied et l’on passera à un autre. Ceci est pour la grande culture. Pour la culture d’agrément on agira avec plus de précautions; on apportera d'autant plus de soins que les plantes sont plus faibles ou plus délicates. Quant aux soins ultérieurs ils consistent à entretenir pro- pres par des binages et au besoin même par des labours, soit toute la superficie du $ol, soit seulement le tour du pied des plants. S II. — Doit-on supprimer les racines des végétaux conifères? A cette question générale on peut aussi répondre, en termes généraux, oui et non, suivant les circonstances ou les condi- tions dans lesquelles on opère. _ Si l’on considère en effet que les racines sont des organes indispensables aux végétaux; que la partie qu’on en retranche est la plus nécessaire, celle où sont placées les spongioles, espèces de pompes qui puisent dans le sol tous les éléments qui entretiennent la vie et concourent à l’accroissement de l’arbre; que sans elles ces fonctions ne peuvent s’accomplir, on répondra par la négative, c’est-à-dire qu’on n’en doit re- trancher aucune.Mais, comme certaines circonstances peuvent nécessiter cette suppression, je vais essayer, par des exemples et des comparaisons pris en apparence en dehors de mon sujet, de faire comprendre dans quels cas et dans quelles li- mites on devra la faire. Établissons d’abord en principe que ce ne sera jamais sans occasionner un certain mal aux végétaux qu’on en supprimera quelque partie, pas plus qu’on n’en peut supprimer quel- qu'une du corps humain (quelque petite qu’on la suppose) sans produire une douleur, et par conséquent un mal, qui, pour être souvent imperceptible, n’en existe pas moins. Mais ce mal sera plus ou moins grand selon que la blessure sera plus ou moins profonde, qu’elle portera sur des parties plus ou moins importantes. La même loi existant pour tous les DES CONIFÈRES. 834 êtres organisés, les végétaux y sont également soumis, et c’est principalement dans ceux qui nous occupent que les plaies peuvent devenir plus graves et que la suppression des racines peut avoir de mauvais résultats. On devra donc toujours, lors- qu'on les plante, conserver toutes Les racines, à moins qu’elles ne soient malades ou très-longues, et munies dans toute leur longueur de petites radicelles ou chevelu. A part ces circons- tances, lorsque quelques-unes des racines ont été mutilées ou brisées dans la déplantation, on pourra en opérer la sup- pression partielle et même totale, comme on retranche (pour suivre notre comparaison) le membre écrasé par un accident quelconque; ce qui revient à dire qu’en culture, comme dans tout ce qui se rattache à nos besoins, il n’y a pas de règles sans exception. S IV. — Moyens de faire développer une flèche sur les arbres résineux conifères qui en sont dépourvus. Ë (l Cetie question doit être envisagée sous deux points de vue différents : l’un qui a pour objet les arbres obtenus de graines, l’autre qui se rapporte à ceux qui proviennent de boutures ou de greffes faites avec des branches latérales. Dans l’un ou l’autre de ces cas les difficultés pourront être plus ou moins grandes. Examinons d’abord le mode de végétation des plantes du groupe des Conifères. Le plus grand nombre des végétaux qui le constituent ne donne jamais qu’une tige verticale ou flè- che, de laquelle partent des branches généralement disposées en verticilles. Lorsque la flèche a été rompue, il est très-rare qu'uné de ces branches latérales puisse la remplacer; cepen: dant, avec quelqués soins, on peut parvenir à les y contrain- dre, et cela presque sans difficulté pour les Pins et les Picea, plus difficilement pour les Abies; mais, pour certains genres; tels que les Zsuga, Cedrus, Cephalotaxus, Torreya, et surtout les Araucaria et les Eutacta, cette difficulté ést souvent insur: montable. Reprenons notre examen dans chacune des deux hypo- 832 . CULTURE ET MULTIPLICATION thèses, et supposons d’abord que l’arbre sur lequel on veut faire développer une nouvelle flèche ait été obtenu de graine. Dans ce cas, la tige primitive existant et étant organisée pour s'élever verticalement, il se développe presque toujours, à sa partie tronquée, un ou plusieurs bourgeons qui jouissent des mêmes propriétés que le bourgeon primitif; seulement, et ici la difficulté varie suivant la nature des genres, il faut, dans le plus grand nombre de cas, aider la nature. Cette aide con- siste à raccourcir un peu les branches latérales, surtout celles du sommet, afin de faciliter et de protéger le développement des bourgeons verticaux. La difficulté d’obtenir ces derniers (à part le genre du sujet) sera d’autant plus grande qu'il y aura plus de temps que la flèche aura éte rompue; en voici la raison. La séve ayant, pendant tout ce temps, dévié de sa direction normale, la partie supérieure tronquée s’est durcie, les vaisseaux se sont peu à peu obstrués, et il est souvent très- difficile d’y faire percer de nouveaux bourgeons. Cette même séve, arrêtée dans sa. marche ascensionnelle, se porte alors vers les branches latérales et fait prendre à ces dernières un développement inaccoutumé. Ce fait est très-facile à constater sur deux Cèdres dont l’un a été écimé et dont l’autre a con- servé sa flèche. Dans le cas où les arbres ne repercent pas de bourgeons verticaux au sommet tronqué, il faut, pour prolonger la tige, redresser une ou plusieurs branches, les plus vigoureuses et les plus rapprochées de la partie tronquée, les maintenir ver- ticalement à l’aide d’un tuteur, si cela est nécessaire, enfin, et comme il vient d’être dit, raccourcir un peu les branches voisines, afin de faire tourner au profit des branches conser- vées la plus grande quantité de séve possible. Plus tard, et dans le cas où l’on aurait redressé plusieurs branches, on choisirait parmi celles-ci la plus vigoureuse et la mieux placée, et l’on supprimerait toutes les autres. Si l'arbre sur lequel on veut faire développer une flèche provient d’une bouture ou d’une greffe faite avec une branche latérale, les mêmes moyens sont mis en usage, mais la difti- culté est ordinairement plus grande; ce n’est souvent qu'à force de soins, et au bout de plusieurs années, qu’on parvient DES CONIFERES. 833 à atteindre son but, et encore faut-il que les arbres soient VIgOUreUx. Dans les genres précédemment cités comme rebelles cette difficulté est des plus grandes; mais elle ne l’est dans aucun autant que dans les genres Araucaria et Eutacta, chez lesquels je ne connais pas d’exemple qu'un sujet issu d’une branche latérale se soit jamais élevé verticalement, en donnant naïs- sance à des rameaux latéraux verticillés, ainsi que le fait un sujet issu de graines. ES $ V. — Moyen à employer pour obtenir des Têtes dans les végétaux conifères, Je dois d’abord dire qu’en horticulture, lorsqu'il s’agit de végétaux conifères, on nomme fête tout rameau qui s’allonge verticalement en émettant de chaque côté des branches laté- rales, propriété que n’ont pas, chez beaucoup d’espèces, les rameaux provenant de branches latérales; je dois dire que cette propriété ne se rencontre, en général, que sur des plantes issues de graines, à moins toutefois que les plantes ne proviennent de bouture ou de greffe d’un rameau formant téle. La flèche ou bourgeon terminal principal jouit au plus haut degré de cette propriété; aussi ne doit-on pas hésiter à en faire le sacrifice, soit pour en faire une bouture, soit pour en faire un greffon. Presque toujours aussi les petits bour- geons qui se développent sur la tige de ces plantes ont égale- ment le privilége de pouvoir former des têtes. Parfois pour- tant on voit chez certaines espèces des individus provenant de branches latérales qui à la longue finissent par donner une tête. Lorsque le fait se montre on doit le laisser se caractéri- ser comme il faut, c’est-à-dire laisser cette partie développer plusieurs verticilles de branches latérales; après quoi on peut en couper l'extrémité pour la multiplier; les parties nouvelles qu’elle émet produisent également des têtes. Si l’on coupait cette tête aussitôt qu’elle apparaît et avant qu’elle fût bien constituée, elle ne se développerait pas verticalement, pas plus que la partie du sujet qui serait restée. TRAITÉ DES CONIFÈRES. 53 834 CULTURE ET MULTIPLICATION $ VI. — Les arbres résineux conifères repoussent-ils du pied lorsqu’ils ont été recépés? Plusieurs fois déjà j'ai dit qu’en culture il n’y avait pas de règle qui ne présentât quelque exception; dans le cas qui nous occupe les exceptions sont si rares qu'on peut presque les con- sidérer comme nulles et répondre négativement, c’est-à-dire que les arbres résineux ne repoussent pas. Le Sequoia sempervi- rens , le Callitris quadrivalvis me paraissent être les seuls qui repoussent bien du pied. On cite cependant quelques autres exemples, mais ils sont en si petit nombre et d’une valeur si minime qu'ils ne font que confirmer la règle. Lors même que les arbres coupés repercent de nouveaux bourgeons, ces bour- geons sont tellement chétifs, dans la plupart des cas, qu’ils * démontrent sans réplique qu'ils ne sont qu’un dernier effort de la végétation et les restes d’une vie prête à s’éteindre. M. Pépin, jardinier en chef du Muséum, cite, d’après feu M. Héricart de Thury, un Mélèze d'Europe qui, planté dans la propriété de ce dernier, a produit quelques bourgeons vigou- reux après avoir été coupé du pied. Le même fait m'a été at- testé pour un Pin Laricio. Quelques auteurs ont même assuré que les Pinus Pumilio et uncinata repoussent tellement bien que, dans certains pays, on en fait des taillis. Ce fait, que je considère comme très-douteux , ne me paraît possible qu’au- tant qu’on aura coupé les arbres à une certaine distance du sol, à À mètre, par exemple; dans ce cas les Conifères repoussent très-bien, et l’on peut même, tous les trois ou quatre ans, cou- per les nouveaux bourgeons pour en faire des bourrées ou des échalas. On a, dans cette circonstance, un taillis reposant sur un sol factice, placé à À mètre de distance du véritable sol. Un autre exemple qui m'a été rapporté est le suivant : le Pi- nus Canariensis, cultivé à Madère, repousse, dit-on, tellement bien, lorsqu'il a été recépé, que là on peut le cultiver comme bois taillis. Si Le fait est certain, il ne pourra toujours être considéré que comme exceptionnel, et il est très-probable- ment dû au climat chaud et maritime de Madère. Aussi, mal- gré les quelques exemples que je viens de citer, je n'hésite DES CONIFÈRES. 835 J pas à dire que les végétaux conifères ne peuvent être exploi- tés comme büis taillis, et qu'aucune espèce de ce groupe ne repoussera lorsqu'elle aura été coupée, soit au niveau du sol, soit un peu au-dessous, comme cela a lieu très-fréquemment pour les essences forestières non résineuses, telles que les Chênes, les Châtaigniers, etc., etc. La seule circonstance qui puisse, à mon avis, faire espérer la sortie de bourgeons ad- ventifs sur les arbres tronqués, c’est lorsque la troncalure est faite à une certaine distance du sol, ainsi que je viens de le dire; dans ce cas la partie restée hors de terre suffit pour attirer une quantité de séve capable de faire développer les yeux latents placés dans la partie inférieure de l’arbre, ces yeux existant toujours, puisque primitivement cette partie était couverte de feuilles, et que, de même que dans tous les autres végétaux, chacune d’elles porte à sa base un bourgeon qui ne se développe que dans des circonstances particu- lières. : L'exemple suivant suffira pour démontrer ce que j’avance; les 1fs, Thuia, Biota, Cupressus, Picea, Juniperus, etc., etc., avec lesquels on construit des abris ou des rideaux de verdure, sont coupés tous les ans à une certaine hauteur; loin de leur être nuisible, ce rabattage les fait ramifier et produire un plus grand nombre de branches; chacun sait cependant que, si ces arbres étaient coupés rez terre, {ous périraient. _$ VII. — Peut-on élaguer les arbres résineux conifères? | À cette question on peut eticore répondre owi et non : non, si les arbres sont cultivés au point de vue de l’ornement, qu'ils soient isolés ou eh masse; car, dans ce cas, ils produi- ront un effet d'autant plus agréable qu’ils seront plus garnis de branches, et tous les soins devront se bornér à l’émondage ou au nettoyage, c’est-à-dire à ôter le bois mort, à supprimer ou à raccourcir les quelques branches qui pourraient défor- mer l’arbre et nuire au coup d’œil. Mais je dis owë, si les arbres sont cultivés au point de vue de l’exploitation; car, dans cette circonstance, la valeur et la qualité du bois varient 836 CULTURE ET MULTIPLICATION suivant que les arbres sont plus ou moins élancés, et surtout -exempts de ces gros nœuds qui non-seulement les rendent plus difficiles à travailler, mais encore leur ôtent la solidité qui en fait le principal mérite. On voit que, dans cette der- nière circonstance, il est nécessaire d’élaguer les arbres; mais il faut le faire avant que les branches aient pris beaucoup. de développement. Tous les soins consistent donc dans l’op- portunité de l’opération. D'ailleurs, lorsqu'on laisse croître à volonté toutes les branches, celles de la base dépérissent successivement, plusieurs même pourrissent, et cette pourri- ture, gagnant jusqu’au tronc de l’arbre, y occasionne ces par- ties défectueuses qui sont souvent recherchées par l’industrie à cause de leur couleur plus foncée que le reste, mais qui ne se produisent jamais qu’au détriment de la solidité. Ce qu'il importe donc pour les arbres cultivés au point de vue de l'exploitation, c’est que l’élagage en soit fait en temps utile et d’une manière rationnelle, c’est-à-dire qu’il faut que les bran- ches inférieures soient retranchées successivement. Du reste, le but que l’on se propose peut encore apporter quelques mo- difications dans le mode d’élagage ; si, par exemple, on veut obtenir des pièces de bois longues et effilées, cet élagage devra être pratiqué rigoureusement et de bonne heure; pour obtenir des pièces de bois grosses, corsées, on devra, au contraire, être plus réservé, et conserver un peu pius longtemps toutes les branches latérales, qui, en attirant constamment à elles une plus grande partie de la séve, déterminent par cela même l'accroissement de l’arbre en diamètre. Mais si, cultivant au point de vue de l’exploitation du bois, on a planté très-rappro- ché, ainsi que je l’ai dit plus haut, il est rare qu’on soit obligé d’élaguer les arbres; ce travail se fera seul et naturellement, car, les arbres étant très-près les uns des autres, les branches, qui resteront toujours très-faibles, tendront à disparaître à mesure que les arbres gagneront en élévation. Malgré cela, et quand on pourra supprimer le bois mort, couper les branches languissantes ou mal placées, il y aura toujours avantage. Avant de terminer ce qui concerne l’élagage je dois dire quélques mots d’une mauvaise habitude que les préjugés, la routine ou l'ignorance font encore pratiquer dans les campa- DES CONIFÈRES. : 837 gnes : c’est de couper les branches des arbres résineux, et particulièrement des Pins, à une certaine distance du tronc. Si les chicots qui en résultent n’avaient que le défaut d’être désagréables à la vue je n’en parlerais pas; mais ils ont un inconvénient bien plus grave, celui de pourrir lentement, et d'introduire au centre même de l’arbre des maladies, des chancres, par exemple, que l’on a tant d'intérêt à éviter. Aussi ne saurait-on trop recommander, quand on élague des arbres, de couper les branches aussi près du tronc que pos- sible, de faire les plaies bien nettes et bien unies, et surtout de ne pas attendre pour procéder que les branches soient devenues trop volumineuses. On devra aussi, et pour des rai- sons analogues, agir de même, avec les mêmes soins, pour les branches qui auraient été cassées ou mutilées par les vents ou par toute autre cause. $ VIII. — Dans quelle saison doit-on abattre les arbres résineux conifères? Les divers auteurs qui ont déjà traité ce sujet ne sont pas d'accord entre eux; leur préférence pour l’abattage d’été ou pour celui d'hiver paraît avoir varié suivant le point de vue sous lequel ils ont envisagé la question. Les uns ont prétendu que les arbres abattus lorsqu'ils sont en séve perdent leurs qualités; qu'on ne doit jamais agir de la sorte pour les arbres que l’on destine à la mâture, et que l’époque la plus conve- nable se rencontre aux approches de l'hiver. D’autres, au contraire, ont prétendu que le bois est meilleur lorsque les arbres sont coupés en pleine séve. Cependant la préférence accordée jusqu'ici à l’expioitation d’été parait plutôt due au but qu’on se proposait, celui d’éloigner les insectes et parti- culièrement les bostriches, qu’au désir de conserver au bois toutes ses qualités. En écorçant les arbres aussitôt qu'ils sont abattus, opération d’autant plus facile que les arbres sont plus en séve, on diminue ou on arrête même les ravages de ces insectes. On a remarqué, en effet, que c’est surtout peu de temps après l’époque ascensionnelle de la séve que les 838) # CULTURE ET MULTIPLICATION bostriches exercent le plus de ravages et que les arbres précé- demment abattus sont attaqués par eux, s'ils n’ont pas été écorcés ; que ceux que l’on abat pendant qu’ils sont en séve sont très-promptement attaqués si on ne les écorce pas, et que, si ces insectes sont nombreux, les dégâts qu’ils font sont quelquefois tels qu’ils mettent le tronc des arbres hors d'état d’être converti en planches. Mais, quelque valables que puissent paraître ces motifs, je n’en suis pas moins convaincu qu'on doit considérer l’hiver comme l’époque la plus favorable à l'abattage des arbres rési- neux conifères, qu'il s'agisse d’Abies, de Cedrus, de Picea, de Pinus ou de tout autre. Pendant cette époque de repos, en effet, la séve est plus dense, la partie ligneuse en est plus imprégnée, et doit être par conséquent plus durable. En outre, si le terrain où ils sont plantés est consacré à l’exploitation de ces arbres, et qu'il soit garni de jeunes plants provenant d’un semis naturel, ces derniers seront moins fragiles pen- dant cette saison et par conséquent moins exposés à être rompus. Une autre raison qui milite encore en faveur de l’a- battage d’hiver est la question de temps; pendant cette sai- son, les travaux de grande culture sont rares ou peu pressés; l’abatiage des arbres et tous les travaux qui s’y rattachent viennent donc rendre un vrai service aux campagnes en em- ployant des bras qui manquent alors d'occupation; pendant l’été, au contraire, les travaux des champs sont considérables, et l'emploi d’un certain nombre de personnes à un abattage qui peut se faire à une autre époque peut devenir préjudicia- ble aux récoltes. Mais, afin d'éviter les dégâts occasionnés par les insectes coléoptères, qui commencent toujours à tra- cer leurs galeries entre l’écorce et le bois, et même pour as- surer la conservation de ce dernier et empêcher qu’il ne s’é- chauffe, on fera bien, dans foutes les circonstances, d’écorcer les arbres aussitôt qu’ils seront abattus, et de transporter im- médiatement les écorces hors de l’exploitation, ou mieux en- core de les brûler, parce que c’est souvent dans ces derniè- res que sont déposés les œufs ou les larves des insectes. Si on trouvait que l’écorcement est trop difficile pendant les froids, on pourrait, sans inconvénient, le différer jusqu’au DES CONIFÈRES. 839 printemps; à cette époque, et quoique les arbres ient été abattus pendant l’hiver, la séve deviendra fluide et se mettra en mouvement aussitôt que la température s’élèvera, ce qui rendra l’opération beaucoup plus facile. 840 CULTURE ET MULTIPLICATION CHAPITRE III. IMPORTANCE DU CHOIX DES PORTE-GRAINES, — ÉPOQUE À LAQUELLE IL CONVIENT DE RÉCOLTER LES GRAINES. — PRÉPARÂATIONS DI- VERSES QU'IL FAUT LEUR FAIRE SUBIR. — DURÉE APPROXIMATIVE DU TEMPS PENDANT LEQUEL ELLES CONSERVENT LEURS FACULTÉS GERMINATIVES. — CONSERVATION DES GRAINES. == TEMPS NÉCES- SAIRE A LEUR GERMINATION. SL. — Importance du Choix des porte-graines. Aucune des nombreuses opérations pratiquées en culture ne doit l’être avec indifférence, car les résultats seront tou- jours en rapport avec les soins qu’on y aura apportés. Partant de cette base je dirai : ces opérations devront être faites avec d’autant plus de soins qu’elles porteront sur des objets d’une plus grande importance. Or qu’y a-t-il de plus impor- tant que la reproduction? Aussi je n’hésite pas à affirmer que la récolte des graines est une opération de la plus grande valeur, au point de vue de la sylviculture. C’est de ces graines, en effet, que doivent sortir les jeunes individus appelés un jour au repeuplement des forêts; les résultats seront donc d’autant meilleurs que le choix en aura été mieux fait. Écartons-nous un instant de notre sujet pour jeter un coup d’œil rapide sur la masse des êtres organisés; nous verrons qu'une loi unique, invariable, pour ainsi dire, préside toujours à la reproduction. Cette loi, que je nommerai loi de éransmis- sion organique, veut que tous les sujets issus d’une même souche aient toujours une très-grande analogie avec cette der- nière, dont ils s’approprient, par conséquent, les défauts aussi bien que les qualités. Les preuves abondent à l’appui de ce DES CONIFÈRES. | su que j'avance; aussi n'est-il pas nécessaire de citer des faits particuliers. | Tous les cultivateurs sont tellement convaincus de cette vérité que, lorsqu'il s’agit de plantes herbacées, soit vivaces, soit annuelles, ils recherchent pour porte-graines, lorsqu'ils ont intérêt à avoir des individus forts et robustes, les sujets qui possèdent ces qualités au plus haut degré; toutes les fois, au contraire, qu’ils veulent obtenir des individus nains, ils suivent une marche tout à fait opposée et prennent pour porte-graines les sujets les plus petits. C’est ainsi qu’on a ob- tenu ces variétés naines ou monstrueuses qui, par des semis répétés, se sont fixées et ont constitué ce qu’on appelle des races. Ces altérations, ou ces dégénérescences, sont beaucoup plus faciles à obtenir dans les plantes herbacées, et surtout annuelles, que dans les végétaux ligneux, chez lesquels un laps de temps souvent considérable s'écoule avant qu’ils fructifient. Mais la mème loi ne leur est pas moins'applicable, et, si les exemples y sont plus rares, cela tient uniquement aux causes qui viennent d’être signalées. Je ne suis entré dans tous ces détails que pour démontrer combien il est important de récolter de bonnes graines; on doit apporter à ce travail l’attention et les soins les plus mi- nutieux, ne prendre des graines que sur des sujets vigoureux, bien venants et sains, possédant, en un mot, les mêmes qua- lités que celles que l’on veut obtenir des végétaux dont on va faire le semis. Mais qu’arrive-t-il le plus souvent? On recueille les graines sur les arbres les plus bas, sur lesquels il est le plus facile de monter, et qui ne doivent, dans la plupart des cas, leurs petites dimensions qu’à une dégénérescence ou à un état maladif. Or, comme ce sont ordinairement ces sujets affaiblis, infirmes (qu’on me passe l’expression), qui sont les plus chargés de graines, il en résulte que le plus grand nombre de celles que l’on sème ont été récoltées dans de mauvaises conditions. Si, comme je crois l’avoir démontré, d’après la loi de fransmission organique, les enfants doivent avoir une constitution analogue à celle de leurs parents, il en résultera donc, pour les végétaux, que les jeunes sujets seront chétifs et mal venants si les graines ont été récoltées sur des sujets 842 CULTURE ET MULTIPLICATION faibles, ce qui, à coup sûr, est l'opposé de ce que l’on cherche quand on sème des graines d’arbres. S II. — De l’Époque à laquelle on doit récclter les graines. Toutes les graines nues, c’est-à-dire non renfermées dans des cônes ou dans des strobiles, et recouvertes seulement d’une enveloppe pulpeuse ou charnue, telles que celles des Juniperus, Taxus, Phyllocladus, Saxe-Gothæa, Podocarpus, Dacrydium, Gnetum, Ephedra, etc., devront être récoltées aussitôt qu’elles seront mûres, ce qui se reconnaît aux chan- gements de couleur que subissent la plupart d’entre elles. De vertes elles deviennent rouges, ou d’un bleu glauque (bleu pruineux), ou d’un violet plus ou moins intense. Celles de certaines espèces restent vertes, quoique müres; c’est alors la partie qui supporte la graine, le réceptacle, qui parfois prend beaucoup plus de développement que la graine même et passe du vert au violet foncé; c’est ce qui a lieu, par exemple, chez quelques espèces de Podocarpus. Mais, indépendamment de la couleur, la maturité des graines s’annonce encore par les changements chimiques qui s’opèrent dans leur intérieur; elles deviennent molles et succulentes dans quelques espèces. Pour beaucoup on aura la certitude que la maturité est com- plète lorsque les fruits se détacheront facilement de leur _ point d’attache. Il n’y a, à vrai dire, pour récolter les graines, que deux époques, qui sont l’automne et le commencement du printemps. Parmi les graines nues, on aura à l’automne les Taxus, Salisburia, Cephalotaxus, Gnetum, Ephedra,_etc.; celles de quelques Podocarpus, qui continueront à mürir dans la serre pendant tout l’hiver. Parmi celles qui sont renfermées dans des cônes ou des strobiles, on aura les Cryptomeria, Biota, Thuia, Sequoia, Cunninghamia, Tsuga, Picea, etc, etc., et particulièrement les Abies, que l’on devra surveiller avec beaucoup de soin; car, aussitôt que les graines sont mûres, ce qui a lieu en septembre — octobre dans la plupart des espèces, elles se détachent de l’axe en entraînant les écailles auxquelles elles sont fixées, et cela avec une telle rapidité qu’en quel- DES CONIFÈRES. 843 ques jours il ne reste sur l’arbre que les axes auxquels ces écailles étaient attachées. On peut dire que, à l'exception des Cèdres, qui ne mürissent que vers la troisième année, toutes les espèces qui font partie de la 4" section des Abiétinées doivent être récoltées à l’automne de la première année; on aura aussi à la même époque, mais dans la 2° section, dans le genre Pinus, les espèces appartenant à la tribu des STROBUS, telles que les P. Sfrobus, excelsa, Ayacahuite, etc., etc., ainsi que beaucoup de celles de la tribu des CEMBRA (bien que ces graines puissent parfois ne pas tomber à l’automne). Mais toutes les espèces appartenant aux tribus PSEUDOSTROBUS, TæDA, PINASTER, ainsi que la plupart de celles qui forment la tribu des PINEA, ne mürissent leurs graines que vers la fin de la deuxième année. Quelques espèces les laissent échapper de suite, la plupart les retiennent quelque temps, d’autres ne s’ouvrent que beaucoup plus tard, quelquefois même la troisième ou quatrième année. Enfin il en est . d’autres dont les cônes ne s’ouvrent pas et qui pourrissent sans laisser échapper leurs graines; alors il ne faut pas attendre que les graines s’échappent des cônes pour en faire la récolte, car, lorsqu'elles tombent, elles sont müres depuis très- longtemps. L'époque la plus convenable pour récolter les graines des Pins est, sous notre climat, depuis le mois de dé- cembre jusqu'en mars et avril. Parmi les CuPRESSINÉES, les Cupressus, les Frenela et les Widdringtonia, et parmi les Junr- PÉRINÉES tous les J'uniperus, mürissent leurs graines pendant leur deuxième année. S III. — De l'Extraction des graines. Plusieurs procédés peuvent être employés pour extraire les graines; le plus naturel est d'étendre les cônes au soleil et à l’air pour déterminer l’écartement des écailles. Un autre moyen tout aussi naturel que le précédent, mais qui lui est préférable parce qu’il est aussi bon et beaucoup plus expéditif, est de placer les cônes sous des châssis exposés au soleil, ou bien sur les tablettes d’une serre, tout près du verre, mais 844 CULTURE ET MULTIPLICATION toujours en maintenant une aération très-active; dans ces con- ditions les graines sortent promptement et ne sont nullement altérées. Mais, lorsqu'on est dans l’obligation d’extraire tous les ans une grande quantité de graines, les procédés ci-dessus peuvent être insuffisants; le moyen le plus simple est de faire établir un séchoir, espèce d’étuve dans laquelle on place, le long des murs et au milieu, des claies superposées, dans le genre des tablettes dont on garnit un fruitier. On étale les cônes sur ces claies, on les remue souvent et fortement pour en faire sortir les graines, qui tombent à travers les inters- tices. On élève la température de l’étuve au moyen d’un ou de plusieurs calorifères, suivant l’étendue que l’on a besoin de chauffer; la température peut être portée sans inconvé- nient à + 30° centigrades. Il existe encore un autre procédé pour extraire les graines, et il est malheureusement trop souvent employé; il consiste à chauffer un ou plusieurs fours, suivant la quantité de graines que l’on a à extraire; on y étend les cônes après avoir nettoyé le four et s’être assuré qu’il n’est pas trop chaud. Cette méthode est généralement mauvaise, parce qu'il est très-difficile d'amener la température de ces fours au degré convenable; aussi arrive-t-il très-fréquemment que les graines ainsi obtenues sont altérées. Si cependant on se trouvait forcé d'employer ce procédé, il vaudrait beaucoup mieux agir à une température trop basse, au risque de recommencer plu- sieurs fois l’opération, que de la porter à un degré trop élevé, qui pourrait faire perdre aux graines leurs facultés germi- natives. Nous pouvons conclure, ce me semble, de ce qui précède, que le meilleur procédé pour extraire les graines des cônes est de recourir à la chaleur naturelle, celle du soleil, soit à l’air libre, soit sous des châssis ou dans une serre ; que, lorsque ce moyen ne suffit pas, on peut avoir recours à la chaleur artificielle, mais que dans ce cas on doit préférer celle de l’étuve à toute autre. Ces différents procédés sont cependant encore insuffisants pour extraire les graines dés cône$ dont les écailles sont très- fortement appliquées les unes sur les autres, comme par DES CONIFÈRES. | 845 exemple dans les Cèdres ou même dans certaines espèces de Pins. Dans ce cas deux autres procédés, que j’appellerai, l’un, procédé mécanique, l’autre, procédé chimique, sont en usage ; le premier consiste à couper le pédoncule le plus près possible de la base du cône et à fixer solidement celui-ci, soit à l’aide d’un étau, soit par tout autre moyen, afin qu'il ne puisse pas tourner; alors, avec un vilebrequin dont la mèche doit être un peu moins grosse que le diamètre de l’axe du cône, on perce ce dernier de part en part, en commençant par sa base. De cette manière l’axe se trouve en grande partie enlevé, et les écailles s’en détachent très-facilement. Le deuxième procédé, ou procédé chimique, qu’on emploie aussi quelquefois, consiste à faire subir aux cônes entiers une espèce de stratification, en les mettant dans de la mousse .qu’on entretient toujours humide. La fermentation ne tarde pas à s'établir; une décomposition lente s’opère dans l’axe et les écailles ; le tissu des graines se gonfle, et au bout d’en- viron trois semaines on peut facilement retirer ces dernières. On arrive au même résultat en remplaçant la mousse par du foin ou de l'herbe, ou même en mettant les cônes dans du sable ou de la terre, l’essentiel dans cette circonstance étant que ces derniers soient entretenus humides. Mais il est facile de comprendre que l’axe et les écailles des cônes ne peuvent se décomposer sans que les graines soient elles-mêmes altérées et aient subi un commencement de germination, il peut même en pourrir un certain nombre. On ne devra donc employer ce dernier moyen que dans le cas où l’on pourra semer les graines immédiatement après leur extraction. Lors- qu’on emploie ce procédé il ne faut pas laisser les cônes trop longtemps à l'humidité ; quand ils en sont bien imprégnés on les retire pour les placer à une forte chaleur, qui alors fait promptement ouvrir les écailles. Les graines enfermées dans des enveloppes charnues, celles des Podocarpus, Torreya, If, Ginkgo, ete., ete., sont extraites en enlevant, à l’aide d’un lavage, la pulpe qui les entoure; celles des Juniperus le sont en écartant les écailles à laide d’une serpette ou de tout autre instrument. 846 CULTURE ET MULTIPLICATION $ IV. — Du Désailement des graines. Les graines des Abies, Cedrus, Larix, Picea, Tsuga, ainsi que celles de presque tous les Pins, sont munies d’une aile; on appelle désailement l'opération qui a pour but de la sup- primer. Deux procédés, que je désignerai encore, l’un par le nom de procédé chimique, l'autre par celui de procédé mé- canique, sont également en usage. Le premier, qui ressemble beaucoup à celui queje viens de décrire, consiste à humecter légèrement les graines lorsqu'elles sont extraites des cônes et à les mettre ensuite en tas; la fermentation ne tarde pas à s'établir, les tissus se gonflent, et ce gonflement fait prompte- ment détacher les ailes; quand l’opération est faite, on remue. les graines et on les étale pour les laisser ressuyer. Ce procédé est mauvais, Car les tissus ne peuvent se gonfler que par suite d’une fermentation, et toute fermentation est un commence- ment de décomposition ; les graines qui ont été désailées par ce procédé sont donc souvent altérées. Le deuxième moyen (procédé mécanique) consiste à frotter légèrement les graines avec les mains, ou à les enfermer dans un sac, sur lequel on frappe avec un bâton. Cette méthode, quoique n’étant pas tout à fait sans inconvénient, à cause des plaies qu’elle peut occasionner aux graines, est cepéndant préférable à la précédente, et lorsqu'on l’emploie avec pré- caution le résultat en est bon. Qu'on ait eu recours à l’un ou à l’autre moyen, on laisse ressuyer les graines, si elles sont humides, on les vanne pour les nettoyer, puis on les livre au commerce. $ V. — De la Durée des graines, c’est-à-dire du temps approximatif pendant lequel elles conservent leurs facul- tés germinatives, et des précautions à prendre pour les leur conserver. La durée des facultés germinatives des graines de végétaux conifères est très-variable; il y a sous ce rapport des diffé- DES CONIFÈRES. 847 rences très-grandes, suivant les genres auxquels elles appar- tiennent. On peut dire en termes généraux que les plus nou- velles sont toujours préférables, et que, dans un semis, le résultat sera d'autant meilleur qu’on aura employé des graines plus fraiches; mais il ne faudrait cependant pas conclure de ceci que les graines un peu vieilles ne valentabsolument rien; on serait fort loin de la vérité, car on verra tout à l'heure que celles de quelques espèces ont germé 6, 8, et même 16 et 18 ans après avoir été récoltées. Mais, comme il existe beau- coup de genres dont les graines perdent très-promptement leurs facultés germinatives, ce dernier exemple de longévité, donné par quelques espèces, ne peut constituer une règle et ne détruit en rien ce qui a été dit précédemment, qu’il vaut toujours mieux semer des graines recueillies nouvellement que des vieilles. Mais, comme il n’est pas toujours possible d’agir dans ces conditions, qu’on est souvent forcé d’en garder pen- dant plusieurs années, il ne sera pas inutile de faire connaître ici, par quelques exemples, le temps approximatif pendant lequel elles peuvent être conservées bonnes. Certaines espèces peuvent l’être pendant assez longtemps; d’autres, au contraire, s’y refusent à peu près complétement. Ainsi les graines nues, c’est-à-dire recouvertes seulement d’une enveloppe charnue ou pulpeuse, telles que celles des Cephalotazus, Gnetum , Juniperus, Podocarpus, Ginkgo, etc., doivent être semées aussitôt leur maturité; car, si on les laisse se dessécher, la germination demandera plus de temps et pourra même se trouver compromise; celles des Abies, Callitris, Cryptomeria, Cupressus, Frenela, Libocedrus, Sequoia, Wellingtonia, Taxodium, Thuia, Thuiopsis, Tsuga, etc., ete, ne lèvent bien que dans la première année. Il y a ici quelques exceptions, mais elles sont rares et peu importantes. En voici cependant une assez remarquable pour être citée. Des graines de Cupressus Goweniana, récoltées en Californie par M. Hart- weg, ont été semées cinq ans environ après leur récolte; sur environ trois cents graines il en leva vingt-deux; les jeunes sujets étaient beaux et vigoureux. Ces graines avaient été con- servées dans les strobiles, mais bien enveloppées dans du pa- pier. \ : 848 CULTURE ET MULTIPLICATION Mais, de toutes les graines de végétaux conifères, ce sont celles des 4raucaria, des Eutacta et des Dammara, qui parais- sent perdre le plus vite leurs facultés germinatives; aussi doivent-elles être semées ou mises en stratification aus- sitôt qu’elles sont récoltées, à moins qu’elles ne soient ex- pédiées par des navires ne faisant pas d’escales, et après avoir été soigneusement enveloppées. Les graines de l’Eu- tacta paraissent les plus altérables de toutes, car elles ne nous parviennent presque jamais de manière à pouvoir être utilisées, et ce n’est guère qu'à l’état de jeune plant que, dans nos climats, ces espèces nous arrivent. De toutes les graines de Conifères, celles des Pins paraissent conserver le plus longtemps leurs facultés germinatives ; mais cette durée est encore subordonnée à certains soins et varie suivant qu’on les a plus ou moins bien observés. Aïnsi, par exemple (et toutes choses égales d’ailleurs), les graines qui ont été extraites des cônesse conservent moins longtemps que celles qui y sont restées. En outre, si, après avoir extrait les graines des cônes, on les a désailées, ellesse conserveront moins. longtemps encore, à cause de l’altération qu’elles peuventavoir subie dans cette opération. Aussi peut-on dire que le meilleur moyen de conserver les graines est de les laisser dans les cônes, de maintenir ceux-ci dans un endroit sec, el de ne pas les entas- ser, afin qu'ils ne puissent s’échauffer. Traitées de cette ma- nière, les graines de Picea, de Cedrus, de Cuüpressus, de Biota, de Zsuga, etc., seront en partie bonnes la deuxième année; il pourrait même parfois, avec ces précautions, s’en trouver quelques-unes parmi celles d’Abies. Quant à celles des Pins, elles se conserveront pendant sept ou huit ans peut-être et même beaucoup plus longtemps. Je puis citer à l’appui de ce que j'avance les faits suivants. Des graines de P. muricata, conservées dans leur cône et semées au bout de huit ans, ont toutes levé et ont produit des sujets vigoureux. Des graines de P. Pinaster, également conservées dans les cônes, en ont été extraites et semées au bout de quatorze années; un liers seulement a levé, mais les facultés germinatives de cesgraines paraissaient avoir atteint les dernières limites de leur durée, car les jeunes plants présentaient une végétation chétive qui DES CONIFÈRES. 849 démontrait assez leur épuisement. De ce fait nous pouvons presque conclure que la dernière limite à laquelle ces graines peuvent encore germer à peu près bien est d’environ 6-10 ans; que, lorsqu'elles sont vieilles, elles paraissent produire des sujets plus faibles, faiblesse qui peut être occasionnée par l'épuisement de la graine elle-même. Du reste, une foule de circonstances, telles que les soins de conservation , et surtout le point de maturation auquel elles ont été recueillies, peuvent prolonger ou diminuer la durée des facultés germinatives. Si, par exemple, les graines ont été récoltées au moment même où elles atteignaient leur matu- rité, elles se conserveront beaucoup plus longtemps que si on les a laissées sur l’arbre jusqu’au moment où elles s’en déta- chent. En effet, comme d’une part certaines espèces conser- vent leurs cônes plusieurs années après que les graines sont müres, que d’une autre part il arrive fréquemment que ces cônes ne s’ouvrent que dans la troisième, parfois même dans la quatrième année, il peut s’être établi à l’intérieur même de ceux-ci une espèce de fermentation, et les graines peuvent avoir subi un commencement de germination. C’est ce que l’on a souvent constaté pour les graines de Cèdres, et ce que j'ai pu remarquer moi-même sur un Pin Pignon dont les cônes, encore attachés à l'arbre, renfermaient des graines ger- mées dont la tigelle avait jusqu’à 15 millimètres de longueur. Un fait analogue s’est montré dans les serres du Muséum sur le Podocarpus Chinensis ; les graines avaient déjà développé leur radicule lorsqu'elles sont tombées. On comprend facile- ment que des graines qui ont subi un commencement de ger- mination doivent se conserver moins longtemps que celles qui sont récoltées au moment où la maturation s’achève. Pour résumer ce qui concerne la conservation des graines je dirai : La condition essentielle et même indispensable à une longue conservation, que les graines soient ou non dans leurs cônes, est de les tenir à l’abri de toute humidité, et, au- tant que possible, de les soustraire aux influences atmosphé- riques; mais il demeure parfaitement établi que les graines qui restent dans les cônes se conservent beaucoup plus long- temps que celles qui en ont été retirées; que, parmi ces der- TRAITÉ DES CONIFÈRES. 54 850 CULTURE ET MULTIPLICATION nières, Celles auxquelles on a laissé l’aile se conservent aussi généralement mieux (toutes choses égales d’ailleurs) que cel- les qui en ont été privées. Mais, de ce que l’on a reconnu que les graines de certaines espèces de Pins peuvent encore ger- mer 6, 8, 15 ans et même plus après avoir été récoltées, peut- on conclure qu'il en est de même de beaucoup d’autres espèces du même genre? Très-probablement non, car il doit en être des Conifères comme d’un grand nombre d’autres végétaux, parmi lesquels diverses espèces d’un même genre présentent, sous le rapport de la durée des facultés germina- tives des graines, des différences souvent considérables. $ VI. — Du Temps nécessaire à la germination des graines (1). La longueur du temps nécessaire à la germination des grai- nes des Conifères, comme de celles de tous les autres végé- taux, varie en raison de leur nature propre et des diverses conditions dans lesquelles elles se trouvent placées. Ainsi Les graines d’une même espèce demanderont, pour germer, plus ou moins de temps selon qu’elles seront exposées à une température basse ou élevée, qu’elles se trouveront dans un milieu sec ou humide, en plein air, à froid, ou sous châssis sur Couche; mais, toutes circonstances égales, leur nature propre amène des différences très-grandes dans les résultats; par exemple, les graines à testa mince, telles que celles des Thuia, Cupressus, Libocedrus, Frenela, Callitris, Abies, Cedrus, Weilingtonia, Sequoia, Cunninghamia, Actinostrobus, etc., lè- veront dans un intervalle d’à peine 45 jours à 1 mois au plus; celles des Podocarpus auront besoin de 1 à 4 mois; celles des Juniperus et des Tazus ne lèveront guère que la deuxième année. Parmi les graines de Pins, le temps varie aussi suivant l’é- (1) Il doit être bien entendu que je parle des graines semées au printemps, et non en plein air à l’approche de l'hiver; car la température souvent très- basse de cette saison pourrait seule les maintenir dans un état de repos et d’engourdissement plus ou moins prolongé. DES CONIFÈRES. 851 paisseur et la nature du testa; celles chez lesquelles ce dernier. est mince pourront lever dans l'intervalle de 3 à 6 semai- nes ; lorsqu'il est au contraire épais et osseux, comme dans les P. Coulleri, Cembra, Sabiniana, la germination n’a souvent lieu qu’au bout de 2 à 3 mois, quelquefois même beaucoup plus tard, comme j'ai pu le constater particulièrement pour le P. Sabiniana. Ainsi, ayant semé une assez grande quantité de graines, les premières levèrent au bout d’environ 6 semai- nes ou 2 mois; puis, à partir de cette époque jusqu’à environ une année après, pendant laquelle je suivis l’expérience, la germination se ralentit petit à petit, mais ne s'arrêta pas. Les graines du P. Cembra ne lèvent non plus que la deuxième année. Ces exemples démontrent combien le temps néces- saire à la germination peut être variable, et fait voir qu’il ne faut jeter les graines de Conifères qu'après les avoir bien examinées et s'être assuré qu’elles sont réellement mauvaises. Toutefois la levée des graines peut être singulièrement hâtée à l’aide de la chaleur. C’est ainsi que j'ai pu faire lever en trois semaines, en les plaçant sur une couche chaude, des graines de certaines espèces de Pins, tandis que les graines de ces mêmes espèces, semées à froid , n’ont levé que dans un intervalle de temps compris entre 4 et 71 mois. La TN ALL TEE fé TABLE SYNONYMIQUE DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. AVIS. Afin que nos lecteurs puissent embrasser d’un coup d’æil toute l’économie de notre Table, nous donnons ci-dessous un spécimen de la valeur relative des caractères qui y ont été employés; leur gradation suit, autant que possible, l’im- portance du végétal dont ils indiquent le nom. SPÉCIMEN : Pages. Caractère désignant l’ordre : ABIÉTINÉES.. . . . 9239 _ le sous-ordre: ARAUCARIÉES. . . 593 — la tribu : CEMBRAN NE AC RSS — le genre : Abies... 20 000 — l'espèce : TPINSAPO.. 2 M OO — la variété : pinsapo variegata. . . 304 Tous les autres caractères indiquent des synonymes de genres, d'espèces, etc., ou bien, lorsqu'ils se trouvent hors de l'alignement général, ils se rapportent à des genres qui n’ont pas prévalu ou que nous n'avons pas cru devoir adopter. TABLE SYNONYMIQUE DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. Abies, Link. . . . . . . . . . . . ADIES PINS Ni ENT RUE TS Ajanensis, Lindl alba, Mich. . . . alba, Mill. . . . . . alba argentea, Hort.. — cærulea, Hort s echinoformis, Hort.. . . . . — f$lauca, Gord.. . minima, Knight. . . . . . . nana, Loud. . . pendula, Hort.. . . , prostrata, Hort. . . Albertiana, Murr. fil. . , . . . . Alcoqueana, Gord. . . . . . . . Alcoquiana, J. G. Veitch. . . . . *AMABILIS, Forb,. . . . . . . . amabilis, ÆHort.. , . *APOLLINIS, Link, Araraji, Sieb, . . . . . . . . . Araucana, Poir. . « « . . . . Arctica, Cunningh. . argentea, De Chambr. , . : XAROMATICA, Raf.. . . . . . . . . Atlantica, Endl.. *BALSAMEA, Mill.. . . . . . . balsamea cæœrulea, Carr. . . . | denudata, Carr.. . . . balsamea Fraseri, Spach.. . . . . balsamea longifolia, Endi. . . . TAN, CANL-EPAANEN balsamea nana, Hort.. . . . . . balsamea nudicaulis, Carr. . balsamea prostrata, Hort. . . . . tenuifolia, Hort.. . . balsamea variegata, Hort.. - . balsamifera, Mich.. . . Batavorum, Sieb. . . . . . . bifida, Sieb. et Zucc. bracteata, Hook et Arntt.. , . . . Brunoniana, Lindl. . . . . . . . cærulea, Forb. . . CELUI TOP NN SE MU Californica, Hort,. . . . . ., .. Canadensis, Mich.. . . . . . . . Canadensis, Mill. ÉD CORNE ENT ee. eo! + je) s. « Abies Ganadensis gracilis, Hort,. . nana, Hort.. . . . . taxifolia, Gord. . candicans, Fisch. . . . . . Carpathica, Hort. . . cedroides, Griff. Cedrus, Poir. . *CEPHALONICA, Link... . . . . Cephalonica Arcadica, Henk. . Hochstit. . Cephaloniea aurea, Carr. . . . . latifolia, Carr. Cephalonica Parnassica, Henk. HOCHSLE NM ENEENREE Ur Cephalonica robusta, Carr. . . . rubiginosa, Carr. . Chiloensis, Hort. . . . . . Chilrowensis, Hort. Chinensis, Sieb. . . . . . . . .. DOC ON CT MONOONEE et ACDACICA CAL EE CIE clanbrasiliana, Hort. . . . . . : clanbrasiliana stricta, Loud. . columbaria, Desf. . . . . . . . . communis fruticosa, Endl.. . . . — pendula, Booth.. . . . concolor, Lindl.. . . . . . . . . conissursum spectantibus, CG. Bauh. Cranstonii, Hort. . . . . . . .. CUNVHOlA ON ECC ô Dammara, Poir. . . . . . . . . . densa, Griffith. . . . . . . 299, denticulata, Poir.. . . . . . . . Deodara, Loud. . . . . . ETS Douglasii, Gord.. , . . . . . . . Douglasii, Lindl. , : . . . . . . Douglasii brevibracteata, Ant, . . denudata, Hort. . fastigiata, Knight.. . Mexicana, HartWw.. . . monstrosa, Æort. . pectinata, Hort. . — Standishiana, Gord. , . — taxifolia, Loud.. . . . Drummondii, Hort.. . . . . . . dumosa, Loud. . . . . . , . .. élegans, ÆHOrt. +. . . . Pages. 249 249 250 279 327 247 370 283 28h 286 285 2814 285 285 299 300 288 307 334 351 598 354 330 297 278 331 319 618 300 323 367 312 256 258 792 257 258 258 258 257 258 258 247 932 856 Abies elegans, Engelmanni, excelsa, D. C excelsa, Link.. . TABLE SYNONYMIQUE Pages. Smith.. . . . . . . 334 | Abies Fraseri Hudsoni, Carr. . PAIT See) PA eTeURe 348 Siganted DONNE NN PATES PONT ME MO ROME IE 327 SlAUCAS, OT LE ENEEREEE RE 0 8 ten 279 SlauCa ROZ NES EEE excelsa attenuata, Knight.. . . 333 glaucescens, Roezl. . . . . . . . aurea, Aort. . . . . . . 335 Gen CAUPPr MEN Carpathica, Loud. . . 328 | *GORDONIANA, Carr. . . . . . . . clambrasiliana, Loud. . . 334 STACIUS SALON CROP columnaris, Jacques.. . . 330 gracilis microphylla, Hort.. . . . — communis, Loud. . . . . 327 — concinna, Hagg.. . . . . 333 — conica, Keteleer. . . . . 332 — crassifolia, Hort. . . . . 330 — denudata, Hort.. . 331, 332 — dumosa, Hort. . . . . . 332 — elegans, Hort.. . . . .. 332 — elegantissima, Hort. . . 329 — eremita, Hort. . - , . . 330 ex pansa ONCE EN E 333 — Finedonensis, Gord. . . . 334 — foliis variegatis, Loud.. . 329 — Fraseri, Hort. . . , . . 294 — Sigantea AOTE NN" 327 — Gregoryana, Gord. . . . 335 = inflexa, A1O7t. 00-0329 — inverta, Gord,. . . . . . 335 — microphyila, Hort. . . . 333 — monstrosa, Loud. . . . . 331 — mucronata, Loud., . , . 329 — Nana VELOT CARMEN EN 332 — HiSra TOUT EE 327 — partim aurea, Hort. 329, 335 — pendula, Loud. . . . .. 330 — phylicoides, Hort. . . . 333 — procumbens, Hort. . . . 333 — pumila, Hort. . . . .. 334 — pygmæa, Loud. . . . . . 334 -— pyramidalis, Hort. . . . 330 — SIDNIGA; LOT MEN 331 — sStricta, Loud. . . . 332 — tenuifolia, Loud,. . . . . 328 — variegata, Hort. . . . . 329 — virgata, Jacques. . . . . 331 DÉFATCATASRAI. EN A ANNEE 314 Finedonensis, Hort.. . . . . . . 334 . *FIRMA, Sieb et Zucc.. . . . . . . 286 firma incisa, Sieb. et Zucc.. . . . 288 firma Jezoensis, Sieb.et Zucc.. . 288 — vulgaris, Sieb. et Zucc. . . 288 ÉŒMINA JA BAUR RENE TE 278 foliis fasciculatis obtusis, Gmel.. . 351 — fasciculatis setaceis, Gronow. 355 — Solitariis, Gmel. . . . . . 337 — solitariis confertis, Clay. . . 292 — solitariis confertis, Gronow.. 248 EBCEUNEL MUTE EN EAN 260 SRRASERT MINE EEE VE PR: 270 Fraseri cærulea, Hort.. . . .. 271 Fraseri glauca, Hort. . , 271 *GRANDIS, Lindl, grandis de Vancouver, Bridg. - . Gregoryana, Gord.. . Griffithiana, Hook heferophvlla Rat RE hirtella, Lindl Hispanica, De Chambr *HOMOLEPIS, homolepis Hookeri, Hort Hookeriana Hudsoni, A Hudsonia, Bosc. Hudsonica, inverta, Hort Ivalensis, Hort, Jezoensis, Lindi Jezoensis, Sieb.etZucc. . . Kæmpferi, Lindl Kamtschatica, Ruppr Khutrow, Loud lanceolata, Desf Larix, Lam lasiocarpa, Lindl. et Gord Ledebourii, leioclada, Stev leptolepis, Sieb. et Zucc. Lindleyana Longoniana Luscombeana, Loud magnifica, Æort. major Sinensis, Plukn mariana, Mill. . . . . Maximowic , Murr. Sieb. et Zucc.. . . . Toknaiæ, Carr. . . . GHANA SEC HOTTE: CNE Ruppr. . . , Roezl , Hort CORAN ON 0 zii, Rob. Neumann... . Menziesi Coude Mertensiana, Lindi. et Gord.. . microcarpa, Lindl. et Gord.. . . *MICROPHYLLA, Raf. . . . . . . . microsperma, Lindl minima, Hort minor pectinatis, Pluckn MINULI TONER UNE SENS Momi, Sieb, monstrosa, Hort. monte draco, Hort.. . . . . . . Morinda, J. E. Nelson.. . mucronata, Rauch CR nigra, Mich. fil. . . . . *MUCRONATA, Raf. . ES mucronata palustris, Carr. . . . DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. Abies nigra fastigiata, Hort.. . . . pumila, Knight var. Mich. fil. nigræ Phæniciis, . . . . . MEME ROUE LORS CRIER ERA A nobilis glauca, Hort. . . .. . . nobilis robusta, Veitch. . . . . . HOAOSAaR (Tape)... 2008 inurne *NORDMANNIANA, Spach. 3 Nordmanniana brevifolia, Carr, ; refracta, Carr. robusta, Carr. . . *NUMIDICA, Delannoy ODA BONE. 1e MS UMEN SUANEN obliquata, Raf. . . obovata, Loud, . . . . . . . . . Orientalis, Poir.. . . . . . . . . Orientalis folio brevi, Tournef.. . Panachaica, Hort.. . . . . . .. parvula, Knight HAONE TENTE 2 0 Pattoniana, Balf. ÉPEGDINATA D C1, MUR CHE pectinata auricoma, Hort. . . . brevifolia, Hort. . . . columnaris, Carr.. . . elegans, Hort pectinata leioclada, Link. . . . . pectinata microphylla, Carr. . . pectinata nana, Hort. . . . . . . pectinata pendula, Hort. . . . . pectinata prostrata, Hort. . . .. pyramidata, Hort.. .. pectinata pyramydalis, Carr. . . pectinata pyramidalis Metensis, HORDAD ENS Ca SON peclinata stricta, Hort.. . . . . ÿ tenuifolia, Hort. . . tortuosa, Booth.. . . . variegata, Hort. . . . Peloponnesiaca;, Haage pendula, Grif.. . . . . . . . .. pendula, Lindl. et Gord. . . . . . Picea, Lindl, . . . . PIGEAUDTNL, 5 LA An ANNE Picea foliis brevioribus conis, Mill. leptoclada, Lindi PiCREAE QE. 327,0 tn: OR APINDROW Space. 2 0e Pindrow variegata, IHort. NPINSAEO, 1BOISS ht) et stat Pinsapo Baboriensis, Coss. 304, glauca, Garr.. . . . . . pyramidata, Hort.. . . variegata, IHort. . . (5 2 L'MOEC SCT DECO mare ett etre _— polita, Sieb. et Zucc. . . . . . . DATÉE O7 PAT TOME ONCE ONE pygmæa, Hort,. . . . . . . .. pyramidalis Metensis, Hort… . . 857 Pages. Abies reginæ Ameliæ, Hort.. . 283 *RELIGIOSA, Lindl. . . . . . . . . 273 religiosa glaucescens, Carr. . . . 274 — hirtella, Carr... "nu: 275 — Lindleyana, Carr. , . 275 TUDTA- POIL. 1 TER 22 rubra Arctica, AHort. . . . . 392 — Californica, Hori.. . 322 — gracilis, Knight. . . . . . 323 — violacea, Loud. . , . . . . 320 RUEOSA AIO NN EN 327 Schrenkiana, Lindl. . . . . . . . 338 XSIBIRICA, Ledeb. . : «+ .. . . : - 302 * Sibirica alba, Carr. . . . , . . . 303 Sitchensis, Lindi. et Gord.. 318 Smithiana, Forb. . . . . ae 340 solitariis apice emarginatis, Gmels 302 Spec. de Vancouver, Hort.. 298 spinulosa, Griff.. . . . . . . . 340 Sumatratana, Desf.. . . . . . , . 618 taxifolia, Desf. . . « . . . . . . 279 .taxifolia, Drummond. . . . . . 258 taxifolia Jeffr 250 taxifolia, fructu sursum expectante, ROULE ee 0,218 Tchugatskoi, Laws, . . . . . . . 307 tenuiore folio, fructu deorsum in- flexo, Tournef. . . : . . «: . . 327 tenuiorifolia, Æort. . 282 Thunbergii, Lamb, . . . . . . . 340 Tlapalcatuda, Roezl. . . . . . . . 274 Torano, Sieb. , . . . .. ô 342 trigona, Raffinesg.. , . . . . . . 213 XTSCHONOSKIANA, Reg. . . . . . . 310 *TSCHONOSKIANA, Rob, Neum.. . . 310 Tsuga, Sieb. et Zucc. . . . . 245 Tsuga.nana, Sieb. et Zucc. 246 *VEITCHIL, Carr. 0, . 1309 VIDA NS NADINE RE US 328 VUS AIS POI EON CRE279 *WEBBIANA, Lindl.. . . . . 300 W'ebbiana affinis, Hort. 300 Williamsonii, Bridg.. . , . . . . 250 Williamsonii, Newberry.. . . . 252 Withmanniana, Hort., . . . . . 325 ABIÉTINÉES:, 2 227000). 1280 Abutua, Lour.. , . . . . . . . 755 Abutua Indica, Lour. . 760 ACTINOSTROBÉES AMEN 5 Actinostrobus, Mig.. . . . . . . 71 *ACTINOSTROBUS PYRAMIDALIS, Mid. 78 Agatis, Salisb, 4 . . « . . un 017 Australis, Salisb. . . . . . . 619 Dammara, Rich. . . . . . . (618 lorantifolia, Salish. . . . . 618 858 TABLE SYNONYMIQUE Pages. Pages Alania, Colenso,. . . . . . . . 690 a Don... NN 0203 Alpina, Hort.. . . . . . . . . . 204 Alta Cedrus, Bell. . . . . + . + 870! CUPRESSOIDES, Don. : . . . . . 205 Altingia, Don. . . . . . . . . 595 Doniana, Maule. . . . . . . - . 206 Cunninghami, G. Don... . . . . 608 | *GUNNEANA, Hook., . . . . . . . 207 excelsa, Loud. . . . . . . . 610 imbricata, Hort. . . . . . 204, 205 Americanus giganteus, Hort. Ron un ONE Mo . Re COMENT RENE 17 QUERENE APOLOLOLE cac 0: 0 f XLAXIFOLIA, Hook. . . . . . . . . 206 Araucaria, USSR ECTS 595 *SELAGINOIDES, Don MAS albospica, Horn enR re GTI selaginoides pyramidata, ur. . 204 à pointes blanches, Hort. . . 611 ?species, Carr. . . «+ . . 615 Bibbiani, Hort. Ital.. . . . . 597 Species Vieill. : $ 697 pos Hook: MA SNA RAD) M 607 tetragona, Hook. . . . . . . . . 688 Brasiliensis, A. Rich. . . . . 596 Voentan ; 55 Brasiliensis elegans, Hort. . 597 SA LINE ie DNESINRENERSS .—.. Ridolfiana, Gord. 597 Belis, Salisbury. « . . « . . . 297 Chen RSS 0 Eee laeulifolalealsbe EE 298 SR RH FE — lJlanceolata, Sweet. . . . . 228 o 190 à MTS Beretinus fructus, Clus. . . . . 757 Cookii viridis, Hort, . . . . 613 2 Cunninghami, Ait. . . . . . 608 Bi ë £ Ota, Don... 0. NON NON NO 2 * Cunninghami glauca, Ant. . . 609 CRresra Sich... | SE où — longifolia, Ant. . 609 Tone MES 96 Dombeyi, Rich. . + : ;,:° 5e ericoides, Æort. . . . . . . . . 1m elegans, Hort. . . . . . - . 597 falcata, Hort.. Re 106 CEE AR D PEN ONO MOO "ES 610 Fortunei, Æort., . . . . - . . . 94 excelsa glauca, Hort. . . . . 611 glauca, Hort 100 ER AU M UTOT EAU HD CINE pi QU {| gracitifolia, Knight. . . . . . 95 Hort:- SAT OS TUE ï Japonica, Sieb. . . . , . . . . . 94 — multiceps, Hort.. . . 6 *MELDENSIS, LaWson.. . . . . . . 102 glauca, Ébb iso tolé to alone 60 nana pyramidata, Carr. . . . . « 95 grecs, Ho: CHR ON AT s97 *ORIENTALIS, Endl.. . . . . . . . 93 ue ns GP0N PRO PHNONO Es Orientalis angulisans, Carr. . . . 99 ASE ENT ere Me Orientalis argentea, Gord. . . . . 98 imbricata denudata, Hort.. . 600 — distans, {ort.. . . 600 _ latifolia, Hort. . . 600 Orientalis arthrotaxoides, Carr. . 99 — aurea, Gord.. . . . . 94 eut microphylla, Hort. 599 CHERE Re ù : . — Yariegata,Gord. . . 59 Ontalis cristata, Carr. ./. . . 97 ._. — . Yariegata, Hort.. . 600 = cupressoides, Carr. . . 97 intermedia, Vieill.. . . . . . 615 Orientalis diffusa, HLOTL SE 95 lanceolata, Hort. . . .. .. 228 | Orientalis dumosa, Carr. . . . . 96 Lindleyana, Van Houtte. . . . 597! Orientalis elegantissima, Boon ne CO Ridolfiana, Savi.. . . . . . . 596 | Orientalis ensata, Hort. : « . . 99 PUS IG EC GIS- RGO Orientalis expansa, Endl. . . . 95 Ruleï, Lindl. REDE eOE 605, 607 Orientalis falcata, Carr.. . . . . 96 Rulei grandifolia, Muell., . . . 607 ER glauca, Carr. . .. 400 — parvifolia, Muell. . . . 606 LE raciliss Horts. ANNE subulata, Vieill,. . . . . .. 614 Orientalis incurvata, Knight... . . 94 ARAUCARIÉES.. . . . . - PER Orientalis intermedia, Carr.. . . 100 à TAUR à Orientalis Meldensis, Hort. . . . 102 Arbor Javanensis, visci foliis, Orientalis monstrosa, Carr. . . . 99 SNETAT A EN EE 618 co nana, Carr. . : . .. 94 — nucifera, folio adiantino, a) pendula, Carr. . . . . 100 Kæmpf.. . ...... 71} Orientalis pisifera, Carr. . . . . 97 — Vitæ, Clus. ....... 108) Orientalis pyramidalis, Endl.. . . 95 Arceuthos drupacea, Ant. el Orientalis Tatarica, Endl.. . . . 95 KOÏSCh. IRON EIRE 8 Orientalis Tatarica, Endl. . . . . 95 DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. Pages. 97 | Cedrus Deodara flava, Carr.. . . Biota Orientalis triangularis, Carr. Orientalis variegata, Endl. . . . . Orientalis variegata argentea, Céediohoé one variegata Re Carr. pendula, Endl. . . . . . . . . pendula intermedia, Gord, . . . recurvata, Gord. pyramidalis, Carr.. . . . . . pyramidalis pumila, Carr. . Tatarica, Lindl, , , . Zuccarini, Sieb, , Brownetera, Rich. . . . . ., Callitrix, Ventenat. . arborea, Schrad., 4 , . .,, . . . arenosa, SWeet. . . . BTS HTATS MEMBRES EME 2 ete calcarata, R. Br. Me Ter cupressiformis, Venten. . , . . . cupressoides, Schrad, . Fothergilli, Loud. . . . fruticosa, R. Brown. . . . . . , . DAC RÉEL = MEN At SON Gunnii, Hook.. . . Hugelii, Herb, Mus. . . . . . . macrostachya, Hort. . . . . . ODIDRS A RICHE MALTE Preissii, Mig. . . . . . . . HAL pyramidalis, SW. . + . . . . . . *QUADRIVALVIS, Venten.. . He rhomboïdea, R. Br. . . . , . .. robusta, R. Br. . . . SHC LSCHrAd Ju . RIM verrucosa, R. Br.. . . . .. Calophyllus, J. E. Nelson. . . . CARYOCEDRUS, Endlicher. . . .. Caryotaxus , Zucc. . . . . .. Caryotaxus nucifera, Zucc. Ccdrelate, Plin. . . : . . . . . Cedrus, Link. . . Africana, Gord, . . . . . . . arBentéa iLoud. + . ,.… . ... … | *ATLANTICA, Manetti. . . . re Atlantica glauca, Garr. . . . . . Atlantica nivea, ÆHort.. . . . . . Atlantica variegata, Carr. . . . Bermudæ, Rata) ju: conifera, foliis Laricis, C. Bunl *DEODAPA, Loud, Deodara argentea, Hort. compactla, Carr. . . . . crassifolia, Knight.. . . fastigiata, Carr, . . . . 98 98 98 101 401 101 95 95 95 94 Deodara gigantea, Hort.. Deodararobusta, Hort. . . .. Deodara tenuifolia, Gord. . Deodara tristis, Carr. . . — variegata, Hort, elegans, Knight. . folio Cupressi major, C. Bauh. — Cupressi media, C. Bauh. . - Indica, Dechambr. . . . . .. . . *LIBANI, Barrel, . : . . Libani Africana, Hort.. . . Atlantica, Hort.. .. Libani candelabrum, Carr. . . . decidua, Carr. . . . . . . denudata, Carr. . . Libani foliis argenteis. Loud, . . . Libani fusiformis, Carr. microcarpa, Carr. nana, Loud.. . nana pyramidata, Carr. pendula, Knight. . viridis, Carr. Lyc CUS 2 AO ORNE ERRINTETE Lycia magna sive Cedrelate, Plin. . magna sive Libani Conifera, Orientalis fœtidissima, Tournef.. . Phænicea Bellonio, J. Bauh,. . . Phænicea, Renealm. CEMBRAC DEP R NECRC RE RNE CE Cephalotaxus, Sieb. et Zucc. adpressa, Æort. brevifolia, ÆHort. filiformis, Knight. fœmina, Hort. . *FORTUNEI, Ho0k. Fortuuei fæmina, Hort.. mas, AHort viridis, Knight. . . . DMC RIM glauca, Carr. . . . . . . SÉPICLOS CAT SENTE COLACE AS LORIE ENP EES see) eidiue fuite pendula, Hort.. . . . . Fortunei robusta, Hort. . . . . Koraiana, ÆHort. *PEDUNCGULATA, Sieb. et Zucc.. . . pedunculata fastigiata, Carr. . . tardiva, Hort. : © à . AL umbraculifera, Sieb.. . . . Cerbera Neriifolia, Zipp. . . . Chætocladus, J, E. Nelson... . . altissima, J, E. Nelson... 859 Pages. 369 369 368 367 369 368 367 374 50 50 367 370 374 374 372 372 511 371 372 371 372 371 371 371 372 373 108 370 370 50 36 43 370 383 715 731 731 720 720 718 720 718 720 718 718 719 717 716 717 731 732 663 765 776 860 Chætocladus distachys, J, E. Nel- SON nn Sr Le et A ARE fragilis, J. E. Nelson. . . . . monostachys, J, E. Nelson... . Chamæcyparis, Spach.. . atrovirens, Hort. . . . . . . . . *BOURSIERI,-Decaisne. . . . . . . Boursieri argentea, Carr.. . . . _— aurea, Carr. . . . . . nana, Carr.. . . . . . decussata, Hort. . . . . . . . . CFICOIES CAL NE UE exCelSA;PEIsChe NC AN EAN SAUCA ORNE EE" Kewensis, ON EDEN NN: Kewensis glauca, Hort. . . . .. leptoclada, Henk. et Hochstt.. . . Nootkaensis, Gord.. . . . . . . . *NUTKAENSIS, Spach.. . . . . . . Nuikaensis variegata, Carr. . . . *OBTUSA, Sieb. et Zucc. . . . . . obtusa argentea, Carr. . . . . . — lycopodioides, Carr. . . . = AAANC NS CALLA EN ANNEE — nana aurea, Carr... . . . plumosa, Carr... . . . . . pygmæa , Carr. . . . .. XPISIFERA, Sieb. et Zucc. . . . . . pisifera argentea, Carr.. . . . . AURCAA GALL PME — flavescens, Carr. . . . . nana variegata, Hort. . pisifera variegata, Hort. . . . . pumila, Æort. . … . . . . . . . XSPHOEROIDEA, Spach. . . . . . . sphæroidea Andeliensis, Carr. . — atrovirens, Knight. . _— glauca, Endlich.. . . sphæroiïidea Kewensis, Carr.. . . . sphæroidea nana, Endi.. . . . . pPygmæa, Carr. . . . = pyramidata, Hort. . variegala, Endi. . . squarrosa, Hort. . . … . . . . . squarrosa, Sieb, et Zucc. . . . squarrosa leptoclada, Endl.. . . . — variegata, End. . . . . *THURIFERA, Endl.. . . . . . . . thurifera, Endl.. . . . variegata, Hort, . Chamæpeuce, Zucc. . , . . . . GColymbea, Salisbury. . . . . . . angustifolia, Bertol. . . . . . . . *BIDWILLI, Carr... . . . . . . . . *BRASILIENSIS, Carr, . . . . . . . Brasiliensis elegans, Carr,, . . . Pages. 770 775 770 791 ; 123 425 126 125 126 140 138 127 61 122 123 139 127 127 128 129 131 132 131 131 TABLE SYNONYMIQUE Colymbea excelsa, Spreng.. . . . *XIMBRICATA, Carr. . . . . . ! . imbricata densa, Carr. . . . . . denudata, Carr... . . . — distans, Carr.. . . . . — latifolia, Carr. . . . . — striata, Carr... . . . . — variegata, Carr.. . quadrifaria, Salisb.. . . . . . . . Condylocarpus, Salisb. . . 179, — sempervirens, Lamb. Cryptomeria, Don. . araucarioides, Hort.. . . . . . . *ELEGANS, J. G. Veitch.. . . . . . STACIIS LOL EE NONNE *JAPONICA, Don... . . . . . . Japonica araucarioides, Hort. . dacrydioides, Carr. . . Japonica elegans, J. E. Nelson. . . — Huberiana, Carr. . . . . Japonica Lobbii, Hort.. . . . . macrocephala, Carr.. . nana, Knight.. . . . . — pungens, Carr. . . . . pygmæa, H. B. . . . . tenuifolia, Carr.. . . - variegata, Hort, . Japonica vera, Hort. . Japonica viridis, Carr. . . . . . Lobbii, Hort.. , . . nana, Lindl.. . . . . . . . see species; ÆHONE--N NN NN tenuifolia, Æort, viridis, Hort.. . . . . - SUR Cunninghamia, R. Brown. . . . cupressoides, Zucc. . ,. . . . . lanceolata, Hort. selaginoides, Zucc. ë *SINENSIS, R. Brown... . . . . . . Sinensis glauca, Hort. . . . . . Cupressi species. . . CUPRESSINÉES.. Cupressus, Tournefort. . . . . . Africana, Mill. . . . - . . . . . Americana, Catesby.. . . . . . . Americana, Trautw. . . + . . . . arbor-vitæ, Targ.-Tozett. . . . . aromatica, Hort. . . . articulata, Forbes... . attenuata, Gord.e ., Australis, Desf... . . . . . . . . Australis, Laws... . . . . . . :. Australis, Pers... . . . . . . . . DES ESPÈCES ET VARIÉTES. Cupressus bacciformis, Willden. bambusacea, Otolanzan. . . . . . Benthami, Endl.. . . . . . .. . Benthami, Hort. . ... .. ... BTERCOB Or: SMS XCALIFORNICA, Carr. . . . . Californica pyramidalis, Carr. . XCASHMERIANA, Royle. . . . . .. Cashmeriensis, Hort cernua, Hort.. Cheusanensis arcuatis, Pluckn.. Chinensis, Gill: . Corneyana, Knight. . COHEN CATTE 8 1 1 1 Coulteri, Forbes. . . . . . . . . Devoniana, Aort., . . . . . . . disticha, Linné.. . . . . . . .. disticha nucifera, PRinz. . . . . . nutans, {ort. . : sempervirens, Rinz. . . . distichum fastigiatum, Lort.. . . DORA LHOTE MEN D 70 Drummondii, Hort. elegans, Hort, ericoides, Hort, EXGOISAMT OR DEN EN on *EXCELSA, SCOtt.., « ... . , . . . ERPAUSA A TATE AU NN TT XFASTIGIATA, D. CG, . . . . . . . . fastigiata Bregeoni, Garr.. . cereiformis, Carr.. . . contorta, Carr. « . , . Fortuselli, Hort.. . . fastigiata horizontalis, D. C. . fastigiata monstrosa, Hort. thuiæfolia, Hort.. .. variegala, Hort.. .. Whitleyana, Carr. . . Fernandii columnaris, Hort.. ., filiformis, Hort . flagelliformis, Hort.. . . . . . . flagelliformis, Knight. . fœmina, Cæsalp.. Fortuselli, AHort. . . . Fothergilli, Forb. fructu quadrivalvis, Shaw. . *FUNEBRIS, Endl.. , . . . . .,. . funebris gracilis, Carr. . . . . . glandulosa, Hook.. . . . . . . . glandulosa, Iort.. XLA2: glauca, Brotero..1. .1.).. : glauca, Forbes.. . glauca pendula, Hort.. . GOBNSISRETUR Te. A0 MMAUIUAUNE *GOWENIANA, Gord.. . ., . . . .. Goweniana attenuata, Garr.. . . cornuta, Garr.. . . . glauca, Carr. . . . . gracilis, Carr, . . . DS ICO be AY DRM. TM ICE OM ONE Pages. U1 635 155 160 148 164 791 161 151 152 191 89 151 171 156 51 180 189 183 186 181 147 150 158 141 170 160 144 146 147 148 148 149 144 148 147 147 147 148 101 156 152 146 149 69 80 161 162 165 170 153 155 157 154 170 172 171 171 171 Cupressus Goweniana Huberiana, Carr. . Goweniana intermedia, Carr. . . Goweniana monstrosa, Carr... . . Goweniana viridis, Carr. . . . . SLACHIS, GOT AN NUL RENE gracilis variegata, Hort.. . . . XHARTWEGII, Carr. . . . . . . . . Hartwegü fastigiata, Carr. . . . Himalayensis, Hort. , . . . .. *XHORIZONTALIS, Mill.. . . . . . . horizontalis pendula, Audib. . . protuberans, Carr. . variegata, Carr. . . IMBrICALI, NUE M NP NN IMSISNIS,AOTÉSN . 2 NENNT Japonica, Linné fils. juuiperoides, Linné. . . . . . . . Kæmpferi, Hort. . *KARWINSKIANA, Reg. . , . . . . Kewensis, Hort. . . . . .. *KNIGHTIANA, Hort Knightiana chamæcypar issoides, Carre AN INOREMERS compacta, Carr.. . . glauca, Carr. . . . . Kaightiana gracilis, Hort.. . . . virgata, Carr.. . . . . XLAMBERTIANA, Carr.. , . . . . . Lambertiana depressa, Carr. , . flagellifarmis, Carr. violacea, Carr.. . Lawsoniana, Murr. . . . . . . . Lawsoniana argentea, Hort.. aurea, Gord.. . . . nana, ort.. . . Libani glauca, Hort.. . : . . . . Lindleyi,.Baum.. . . . . . . . . Lindleyi, Klotsch.. . . *LUSITANICA, Mill. . Lusitanica Benthami, Carr. . ... cærulea, Carr.. . . . Lusitanica elegans, Gord, . . . . Lusitanica Lindleyi, Carr... . . . Lusitanica patula, Tournef. . . , pendula, Æort.. Lusitanica tristis, Carr.e . . Uhdeana, Carr. . Lusitanica variegata, Laws. , , . XMACG-NABIANA, Murr,. ., . , . .. macrocarpa, Hartw. : macrocarpa, Hort. . . . . . . . macrocarpa fastigiata, Knight. . . majestica, Knight... . . . . . . . mas, Gæsalp. , . . . meta in fastigium convoluta, Tour- Moreton Bay, Hort.. . . .. SC ÉNENNN r £0) AE OMR PEUT 2 861 Pages. 170 792 171 172 CGupressus nana mariana, Pluckn, . Nepalensis, Loud. nivea, ONE NE Ce nucifera, Hort.. Nutkaensis, Gord. . . . . . ss ieres Nutkaensis amb "1/10" 0 Orientalis, Hort patula, Hort patula, Pers. . . pendula, Griff. pendula, Herit. . . . . . à pendula, Staunt.. . . . : à pendula, Thunb. . pendulata, Hort. . . - . . re pyramidalis, Targ.. . . . . . . . pyramidata, Hort ere TLC 2 ramos extra spargens, Tournef. refracta, HOTEL. NC Reinwardtii, Hort. : religiosa, Knight. . . . . . . . . rElIRI0S A, OT CEE UE religiosa nana, Hort. . . . . . . PovIel NCA CM ET NE sabinoïides, Gord. . . . . . . . . Schomburgii, Hort.. é sempervirens, Mill. . . . . . . . sempervirens &, Linn.. . sempervirens B, Linn. sempervirens horizontalis , Gord.. Indica, Royle. . . . monstrosa, Hort.. . pyramidalis, Hort.. StriCta, AID 0er variegata, Gord. . . Sinensis, HOrt.., 1-1. 1181, Sinensis, Liebe lie 0-0 ee 001 +, 10-00 SOS OMEMONLCS Sinensis glauca, Hort.. . . . . . — pendula, Hort.. . . 153, Skinneni HO et Smithiana, Hort. - . - . AS dan sphæroiïdea pendula, Hort.. . . . squarrosa, Laws. , . . . . . . . tetragona, Hort.. . . . , . 155, tetragona, Humb, Bonpl. et Kunth. Thuia, Targ.-Tozett.. . , . . . . thuioides, Pay thuioides glauca, Hort. . . . . . Kewensis, AÆort.. . . . thurifera ONLINE thurifera, Humb. Bonpl. et Kunth. thurtera anal ETC 0 thurifera, Schlecht. . . . . . .. thurifera elegans, Hort.. . . . . Knightiana, Gord. . . . thyoides, Linné.. : thyoides atrovirens, Laws. NON nana;sLoud. 0200000 variegata, Hort.. . .. *TORULOSA, Don. cette tie AS NS Ve aies LONG OM RULES EE Pages. 421 150 171 189 310 127 144 144 100 150 153 161 100 101 146 148 144 146 168 152 157 152 TABLE SYNONYMIQUE Cupressus torulosa, Gord. . . . . torulosa Corneyana, Carr... . . . torulosa elegans, Hort. . . . … . filiformis, Hort.. . . . . gracilis, Hort. . . . . . torulosa juniperoides, Carr... . . majestica, Carr. . . . . microcarpa, Carr. . . . torulosa minima, Hort. . . . . . torulosa nana, Gord. . . . . . . Tournefortü, Carr.. . . viridis, Knight. . . . . Tournefortii, Audib.. . . . . . . Tourrefortii, Tenore. . . . . . iriquetra LOodd 1e CRC Uhdeana, Gord.. . . . . . . . ; Hhdean a A 0R TAN NN SEE 153, Virginiana foliis Acaciæ cornigeræ, Pluckn Tradescanti, Raï.. . . vulgaris, Kæmpf. . . . Withleyana, Hort. . Cuprespinnata, J. E, Nelson. 179, disticha, J. E. Nelson.. . . . disticha fastigiata, J. E. Nelson, heterophylla, J. E. Nelson. . . Mexicana, J. E. Nelson. , . . Cuprestellata, J. E. Nelson.. . . Patagonica, J. E. Nelson.. . . DACRYCARPUS, Endl, Dacridii Spec., Don.. . . . . . » Dacryäium, Soland.. . . . . .. *ARTHROTAXOIDES, Carr. . , . . . XCOLENSOI, Hook,. . . . . ., DATE Colenso1 22070 PRE *CUPRESSIFORME, Carr.. . . . . . *CUPRESSINUM, Soland. . . . . . . distichum, DONNE AETATUM Wall EN NEPERE OP E elatum compactum, Carr, . . . . tenuifolium, Carr.. . . . excelsum, Don.. . . . . . *FRANKLINII, Ho0k.. . . . . . . . Huonense, A. Cunningh. BEC *LAXIFOLIUM, H00Kk. . . . . . .. BODDI OT NN ON EEE Mai, A. Cunningh.. . . . . . .. plumosum, Don. . . . . . . . . spinulosum, Hort. . . . . . . . taxifolium, Banks et Soland. thuioides, Banks et Solana.. . . . ATSTUM, NICE MN MEME DES ESPEÉCES ET VARIÉTES. Pages. Dammara, Rumph.. ...... 617 ADR TLORE SN ES VAN NES 619 alba, Rumph. . . . : . .:: . .. 618 *AUSTRALIS, Lamb.. . . . . , . . 619 Australis glauca, Hort.. . . . . 620 SBIDWILET, OP: 2. 0: LUN 625 brevifolia, Hort, . . . . . . .. 624 *BROWNII, Hort.. . . . . . . .. 621 Browniü macrophylla, Carr.. . . 622 Brownii obtusa, Hort,. . . . . . 621 *HYPOLEUCA, Hort. . . . . 624 lanceolata, Hort. . . . . , . .. 619 *LONGIFOLIA, Lindl. . . . . . . . 625 loranthifolia, Spach.. . . . . . . 618 macrophylla, Lindl. . . . . . . . 622 ÉMOORI ANA NS nt 623 *OBTUSA, Lindl. . . . . . . . .. 621 XORIENTALIS, Lamb. . . . . . . . 618 Orientalis alba, Knight. . 619 Orientalis pallens, Carr.. . . 619 *OVATA, Moore.. . .. . . . . . . 624 ovata longifolia, Carr. . . . . . 624 pinnata, Parment.. . - . . . . . 639 robusta, Moore.. . . . . . . . . 621 rubricaulis, Knight... . . . . 618 Veitchiüi, Henk. et Hochstt. 636 *XVITENSIS, Seeman,. . . . . . . , 625 DISCOPYLE, Endl.. . . . . . . .., 766 Diseima, Hook. fil. . . , , . .. 83 *ARCHERI, HOOk. fil. . . . . . . . 84 Dombeya Araucana, Rœusch.. . 598 Chilensis, Lamb. MALE "598 excelsa, Lamb. . . . . . . . 610 Elate, J. Bauhin. , . . . 278 Elate Græcorum Ronan Tournef. . . , . . 325 — Trapezuntica, Tournef. 325 Ephedra, Tournefort. . . . . . . 765 XALATA, Decaisne. . . . . . . . 772 alata, Schimp. . . . . . . 774 *ALTE, C.. A, Meyer. . . . . . . . 774 altissima, Bové.. . . . . . . . . 772 altissima, Delile. . . . . .. 774 *XALTISSIMA, Desf, . . . . . . . . 776 altissima, Tamass,. . . . . . . . 773 Americana, Bertero. . . . . . . . 768 *AMERICANA, Willd, . . . . . . . 766 *ANDINA, Pæppig... . . . . . . . 767 *ANTISYPHILITICA, Berland.. . . . ‘777 *APHYLLA, Forsk. . . . . . . . . 778 *BOTRYOIDES, Fisch. et G. A. Meyer. 771 bracteata, Mierse Menu en 768 xCAMPYLOPODA, C. A. Meyer. . . . 773 863 Pages. Ephedra Chilensis, Miers. . . . . 768 XCILIATA, Fisch. et Meyer. . . . . 777 Cretica, tenuioribus, Tournef.. . 775 distachya, Bory et Chaub. . . . . 773 distachya, Durville. , . . . . . . 775 distachya, Gaud:. . . . . . , . . 774 distachya, Lin. . . . . . . . . . 769 distachya, Schk.. , . . . . . . . 770 distachya, Sibth. . . . : . . .. 775 foliata, UBOISS MEME EE EE 774 *FRAGILIS, Desf. . . . . . Me T7 HEC 0 JO FORCE MEME UE 773 *GERARDIANA, Wallich.. . . . . 178 *HELVETICA, C. A. Meyer.. . . . . 771 Hispanica arborescens, Tournef. 776 *HUMILIS, Veddel. . . . . . . . . 774 XINTERMEDIA, Schrenk, et C, A. Meyer... se RSS UT 772 XLOMATOLEPIS, Schrenk. . . . . . 773 MAO HOST PEN ENCEr 775 maritima major, Tournef. . . . . 775 — minor, Tournef.. 769 media, CG. A. Meyer.. . . . . . . 770 minima, flagellis brevioribus, ANIME Ne LAN ENT 770 MINOT, LOT NN ENRERTENR 770 XMONOSPERMA, Gmel. . . . 777 monostachya, Bieb. . . . . . . . 710 monostachya, Eichwald. . . . . . 776 monostachva, Lin.. . . . . . . . 710 monostachya, Willden. . . . . . 777 Orientalis procerior flagellis, Tournef. is MIRE ter 776 Peruviana, Bertero. , . . . . . . 768 petiolis sæpe pluribus, amentis s0- litarus, (GMel EME RACE 770 polygonoiïides, Pall. . , . . . . . 770 *PROCERA, Fisch et Meyer. . . . . 776 *RUPESTRIS, Bentham. . . . . . . 767 sive anabasis Belloni, Tournef,. . 776 XSTENOSPERMA, Schrenk, et C. A. MeYers TR EU SNS TIGE subtristachya, C. À. Meyer. , . . 769 *TWEDIANA, C A. Meyer.. . . . . 766 XVILLARSII, Grenier et Godron, , , 770 vulgaris, Rich. . . . . . . . . . 775 *XVULGARIS, RICH... . . . . ... … . 768 vulgaris media, Garr.. . . . . . 770 — subtristachya, Carr. 769 Equisetum montanum Creticum, PrOSP AIRE CRETE 773 polygonoides bacciferum , MONS EME TE 769 polygonoiïdes bacciferum ma- JUS AMOLISS EE TE 775 polygonoides montanum Creti- cum, Moris. . . . . . .. 173 864 TABLE SYNONYMIQUE Pages. EUPODOCARPUS, Endl. . . . . .. 6Uh | Frenela *PYRAMYDALIS, Hort.. . se à *PROPINQUA, Cunningh. . . . .. Eutacta, Link.. . . . . . . . .. 6 *RHOMBOIDEA, Endl. . . . . . . . XCO0kIT, (ENG APPANE ARE EAU PRET 612 | X*RIGIDA, Endl. RUES Ne ae Cook gracilis, Carr. . . . . . . 613 rigida, Noisette.. . . . . . . . . — ovalifolia, Carr... . . . . 613 | X*ROBUSTA, Cunningh. UIRIOS CAT EN GIS M AROET EN NON XCUNNINGHAMI, Link.. . . . . . . : 608 | XTRIQUETRA, Spach. . . . . . . . Cunninghami glauca, Carr. . . . 609 | *vaRIABILIS, Carr. . . . . . . ee de longifolia, Carr. . . 6909 Venienatii, Mirb. . . . . . . .. — pendula, Carr.. . . 609 | *vERRuCOSA, Cunningh. . . . .. \ — taxifolia, Carr. . . 609 XEXCHESA LINK RENE PIRE 610 Funis gnemoniformis, Rumph.. excelsa aurea variegata, Carr. . 611 — glauca, Ce 31800 0 ous 611 Gigantabies, J. E. Nelson. . 210, — monstrosa, Carr. . . . . 611 taxifolia, J. E. Nelson.. . . . + oi alba, Carr. . . 611 Wellingtonia, J. E. Nelson. . HUMILIS CARLA EE CUT EN 616 MINOR CAT INR E MEANS 614 | Ginkgo, Kæmpf. . . FAO RRTEIES *MUELLERII, Carr. . . . . . . ACUMOOE BILOBA, Linnt 07e PIERRE Muelleri Fe Ne ane oo biloba laciniata, Hort. . . . . . XPANCHERI, CArr..2 MN NN, 15 = E ï AA ARUTET, GATE APN ART . . 605 — ann Ho M Du Rulei compacta, Carr. . . . . . 606 — polymorpha, Carr. . . .. 606 | Glyptostrobus, Endl. . . . . . . *SUBULATA, Carr. . . . . . . . . 614 | XHETEROPHYLLUS, Endl. . . . . . - Horsfieldii, Hort.. . . . . . . . FULASSAMSALISD MR AREAS 604 pendulus, Endl.. . . . . . . .. Cunninghami, Spach. . . . . 608 heterophylla, Salisb.. . . . . 610 GNEMON, Endls PRES Fitz-Roya, Hook. fil. . . . . .. 115 Gnemon, Rumph.. : . . . .. : XPATAGONICA, Hook. fil. . . . . . 116 Gnemon sylvestris, Rumph... . Fætataxus (1), J. E. Nelson. . . 723 GNÉTACÉES AR AIRE À 2 montana, J. E. Nelson.. . . . 726 . myristica, J. E. Nelson. . . . 727 | Gnetum, Linn.. . . . . . . . .. nucifera, J. E. Nelson... . . . 724 boom; Valent ER REP RERE *BRUNONIANUM, Griffith, . . . . . Frenela, Mirb. . ........ 63 *CUSPIDATUM, Blume. . . . . . . *ARENOSA, Endl. . . : . . . . .. 72 domestica, Rumph SON Se EURE Australis, Hooks. 1. Vie GB PODRESHEA SENS RU *AUSTRALIS, Mirb.. .. . . . . GT ee mas, Rumph. . . . - - *XCALCARATA, Cunningh. . . . .. 72 | “EDULE, Blume. . . . . . . . .. XCRASSIVALVIS, Hort. . . . . .. 72 RENTE HAQUE Lido o ELICOILES TOR EN TEEN 72 FUMGURRE: Blume- HPOAHSEE Fontanesii, Mirb. . . . . . . .. 51) A RSNEMON nee Rte 756 Fothergilli, Endl. . . . . .. FORNGS 1 IGREMON ARS LRU *FRUTICOSA, Endl. . . ! . . . .. 64 | Gnemon, Roxb.. . . . . . .. “ near Men el) 70 Gnemon lucidum, Blume. . . . . *CDNNI EDAL D 00 UNE 69 — majusculum, LOT. ét *HUGELI, Hort, 0 D. 70 Gnemon reliait, Poire Hupeh on NN ONANNAN 62 (EPST laurinum, Blume. . . macrostachya, Hort. . . . . .. 69 LATIFOLIUM, Blume.. . .. . .. (1) Genre établi par M. J. E. Nelson (Pinaceæ, 167), dans l’ordre des Tazxinées, comprenant à peu près exclusivement le genre Torreya, Arnott. XLEPTOSTACHYUM, Blume.. . . . *MICROCARPUM, Blume.. . . . . . - XNEGLECTUM, Blume.. . . . . . . neglectum macrostachyum, Blume procerum, Blume. . . DES Gnetum *NIGRUM, Carr. . . . .. 764 *NODIFLORUM, Brongn.. . . . . . 763 ovalifolium, Poir. . . . . . . .. 756 polystachium, Rwdt. . , . . . . 757 SCANTERSAROZD.. 12 . 2 in 759 sylvestre, Brongn.: . . . . . 756 HO MBON EN HU. A MUNL Te 760 PURENSS Blime Lu: ELA 760 Habel fructus, Clus.. . . . . . 8 Herba Sabina, Pline.. . . . . . 22 Sabina Tamarisci, Pline... . . 23 JUNIPÉRINÉES, Endl. . . . .. ÉRD) Juniperi Species, Roxb, . . . . . 643 Juniperus, Linné. . . . . . . .. 7 FALBA RnIgNE. LU) Le 0 53 ANNE CENT ES ERNRRIERERRE 14 Alpina, Ledeb. . .…. . . . . . . . 22 Alpina minor, Hort. . . . . .. 14 — Suecica, Pluckn. . . . . . 14 MANDINA ANUS.) PE RUE 55 aquatea, ROXD: 2 MNT PU 189 arborescens, Mænch. . . . . . . L arborescens baccis Sabinæ, Kæmpf. 20 arbuscula Cheusanensis, Pluckn, . 189 ansented LOL. 2 SE L5 aLOMATICA ALOPES A LU 0 2 164 Attica, Orphan. et Heldr. . . . . 10 bacca rufescente, C. Bauh. 13 bacciformis, Hort. . . . . . . . LA Barbadensis, Linné.,. . . . . . . L9 Barbadensis, Mich, . . . . . . . La Barbadensis, Thunb. . . . . . . 29 Barbadensis, Cupressi folio, Plukn. 44 Bedfordiana, Hort, . . . . . . . A5 Bermudiana, Horl. . . . . . . . 28 *XBERMUDIANA, Linné. ARE RUE) Biassoletti, Link, . . . . . . . . 10 brevifolia, Hochstt. . . . . . . . 11 CR ON AR PET 53 *CALIFORNICA, Carr. . . . . . . . Li Canadensis, Lodd.. . . . . . . . 15 Canariensis, Knight.. . . . . . . 11 canescens, Comp. Ind.. . . . . . 27 Capensis, Lam, . . . . . . . . . 58 Caroliniana, Du Roi. . . . . . .. L Gaucasica; Fisch. 4 422 0 19 CEATD GONE Nr dut L'ante 12 Cedro Webbi, Carr. . . . . . . 12 CEGrUS MEME Es Ci AE?) CELA RON MR EL 2 CE 30 ACGHINENSIS, Dinnés, L. 12,5. . 2, 29 GIRNENSIS, ROXDA LME A0. 652 Chinensis Corneyana, Gord. , . . 158 Chinensis fœmina, Carr. . . . . 30 Chinensis mascula, Carr... . . . . 30 TRAITÉ DES CONIFÈRES. 865 à Pages. Juniperus Çhinensis procumbens, End ME CNE Chinensis Smithii, Loud., . . . . 32 FGINEREAS CAT 0 Ne 35 ACOMMUNIS HBIONÉ NT CE 17 communis, Thunb. . . . . . 19, 20 communis, G Lam... . . . . .. 14 communis y, Linné.. . . . . . . 14 communis Alpina, Wahlenb. . . . 14 — Caucasica , Endl. . . . 19 communis compressa, Carr. . . . 18 communis Cracovia, Hort.. . . . 18 — depressa, Pursh.. . . . 14 — Hispanica, Laws. . . . 18 — Hybernica, Gord. . . . 18 — Hybernica compressa , Gares Se eee 18 — Indica, Madd.. . . .. 27 — Indica alpina, Winterb. 27 — Indica nana, Madd. . . 27 — Mmacrocarpa, Spach, . , 10 — montana, Ait. . . . . . 14 — nana, Baumg.. . . . . 14 _ oblonga, Loud. . . . . 19 — oblonga pendula, Carr.. 20 — Oxycedrus, Hort. . 12 communis pendula, Carr. . . . 19 communis pendula, Hort.. . . . 20 — reflexa Carr. 17240006 19 — saxatilis Davurica, Pall. 15 communis stricla, Carr... . . . . 18 = Suecica, Loud. . . . . 18 Ccommunis Ucria, Hort.,, Panorm.. 16 — variegata aurea, Carr.. 19 — vulgaris, Loud, . . . . 17 compressa, Rinz. . . . . . . . . 18 CraCOVIA HOTEL EM ENENE 18 Cuoninghami, Hort. . . . . . . 65 Davurica, Hort, . . . . . . . . 14 XDAVURICA, Pall.. , . + . . ….. . 25 *XDEALBATA, Loud. . . . . L1 dealbata, Dougl. . . . . . . . . 14 dealbata, Hort.. : . . .. …. L0 densa, Gord. . . . . . . oi 0 FU Deppeana, Steud, . . . . . . . . 17 dimorpha, Roxb. . . . . . . .. 30 DIBIdS OT NU RSR à MEET) diDICA ONE. 2. NET RU 45 GIVADICA A PONTS MEME 51 ADRUPACGEA aDIIT SRE LME 8 GAUTERE PA NEO Tr ENTRE TES 28 echinoformis, Hort. . . , . . . 13 echinoformis, Rinz, . . . . . . . 16 elata, Roxb. . . . , . À 1 V-MN092 CLNPUCAMAOPENE POS EU cuits 10 ericoides OP UN EE ee 140 EXCCISA TEEN EU 1 à np 40 excelsas Madden, ils Nate 39 KEXCFLSA, (WVIIden , 2. « «120 36 866 : Pages Juniperus excelsa glauca, Hort. .. 36 excelsa microcarpa,Garr.. . . . 38 nant Ent NEO 35 — procera, Carr. . . . . . 37 — pyramidalis, Garr. . . . 37 excelsa religiosa, Hort. . . , . . 38 excelsa variegata, Hort. . . . . 37 excelsa vera, Hort. . . … : . . . 36 ex Goa, Herm. ., 07 153 *FLACCIDA, Schlecht, . . . . . . . 18 flagelliformis, Reeves. . . . . . . 30 fœtida Davurica, Spach. . . . . . 24 — excelsa, Spach.. : . . . . 36 — flaccida, Spach. . . . . . . 48 — Sabina, Spach.. . . . . . . 30 — seu squarrulosa, Spach. . . 36 — tamariscifolia, Spach. . . . 24 — thurifera, Spach. . . . . . 18 — Tournefortiana, Spach. . . 34 — -Virginiana, Spach.. . . . . Lu fœtidissima, Hort. . . . . . . . li fœtidissima, Wilden.. . . . . . . 36 foliis angustis vulgo cedrus, Clayt. Al — basii adnatis, Lin, . . . . . — inferne adnatis, Gmel. . . . 25 formosa, Hort.. . . . . . . .. 51 Fortunei, Aort . . . . . . . 10, 32 *FRAGRANS, Knight. . . . . . .. h3 *GIGANTEA, Roezl. . , . . . . . . 54 SlAUCA MELON RENE 153 Gossainthanea, Carr... . . . . . . 45 AGRACILIS ENTER EAENEUre 55 SACS ALORS TE ANNNS 45 hemisphærica, Presl.. . . . . . . 16 Hermarni VPETS EN NONR L0 Himalayensis, Æort.. . . . . .. 36 Hispanica, Booth. . . . . . . . . 18 Hispanica, Mill. . . . . . . . . . 34 Hispanica, Presl. . . . . . . . . 18 horizontalis, Mæœnch. . . . . . . 22 Hudsonica, Forb. . . . . . . . . 22 Hybernica, Lodd. . . . . . . .. 18 interrupta, Wendl. . . . . SA RRNPANET XJAPONICA, Carr... . , . . . . . . 31 Japonica aurea, Carr. . . . . … 32 — pyrämidalis, Carr. . . 32 — variegata, Garr.. . . . 31 julifera, Kæmpf.. . . . . . . f 100 Lambertiana, Wall. . . . . . . . 28 Langoldiana, Hort. . . . . . . . 51 Lasdeliana, Laws. . . . . . . .. 37 latifolia arborea, Tournef. . . . . 8 LObel AGQUSS EE AE PNEU 10 Lonuez TON PET 36 Lusitanica, Mill. . . ,. . , . . . 22 LYCIAS PIANE 7 0 ANCIENNE 51 MORIN ES ot SE tdi re 23 Lycia pyramidalis, Hort. , . . . 51 Mac-Nabiana, Laws. . . , . . . . 165 TABLE SYNONYMIQUE Pages. Funiperus *MACROCARPA, Sibth. .« 40 macrocarpa, Tenore.. . . . . . : 12 macrocarpa microcarpa, Hort.. . 11 macrocarpa pyramidalis, Carr. . 41 Major, Bel. NE CRIER 8 major Americana, Parkins.. . . . 43 — Americana Parkinsonii, Rai. 43 — bacca cærulea, Bauh. . . . 140 — Gedrus Phœnicea, Cupan. . 40 — Dioscoridis, Glus. — Monspeliensium, Lobel. . . 12 malacocarpa, Endl.. . . . . . . . 50 maxima, Cupressi folio, Sloan. . . 43 maximus Illyricus, Lobel. . . . . 10 XMEXICANA, Schlecht.. . . . . . . 17 MINOr EUCRS AMAR 17 minor montana, C. Bauh. . . . . 14 montana, Hort.. . . . . . . . . 14 myosuros, Hort. . . . 52 ÉNANA, Wild. 4 2 à ENT 14 nana Alpina, Endl.. . . . . . , » 14 nana.Canadensis, Carr. . . . . . 15 — hemisphærica, Carr... . + 16 nana montana, Endl.. . . . . . . 15 Neaboriensis, Laws. . . . . . .. 10 Nepalensis, Loud, . . . .. . 151 Nepalensis, Rinz. . . . . . . à: 27 *OBLONGA, Bieb. . . . . . . . . : 19 oblonga, Hort. Mn. 20 oblonga, bacca e rufo flavescente, CUP: 2 0 RU MR ORAN 10 oblonga pendula, Loud.. . . ; . 20 oblongata, Guss.. . : . , à... 10 XOCCIDENTALIS, Hook. . , : . . . L0 Occidentalis, Hook. . . . . . .. 55 Occidentalis, Hort.. . , 0. AT *OLIVIERII, Carr... 1... , UN, 54 Oophora, Kunz. . : . . . . . .. 34 oppositifolia Mœnch. . . . . . . 9 Oxycedrus, Clus. . . . : 4414120048 Oxycedrus, Hochsit,. . . . . 11 X*OXYCEDRUS, Linné. . . . . | |, 12 Oxycedrus y, Lam. . . : . . , . 8 Oxycedrus echinoformis, Knight. 143 — pendula, Hort. . . : : 14 — rufescens, Carr. . . . 13 Oxycedrus Withmanniana, Hort. 13 *PACHYPHLEA, Torr. . . 1) 1, 56 Philipsiana, Wall. . . . . . . .. 692 *PHOENICEA, Linné.. . . . . . . 50 Phœnicea, Ball EM NC 36 Phænicea expansa, Carr. . . . . 51 — filicaulis, Carr, … . . … 52 Phænicea fœmina, Gord. . . . . . 51 — Lycia, Loisel. . . . . . 50 Phænicea Lycia, Loud.. . . . . 51 Phænicea malacocarpa, Endl.. . . 51 Phænicea pyramidalis, Carr. . . 51 Phænicea sclerocarpa, End. « . . 51 DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. Juniperus procera, Hochstt. . . procumbens, Sieh.. . . . . . XPROSTRATA, Pers. prostrata, Risso.. . . . . . . HXOSHAPA MIO. M0. eine : XPSEUDOSABINA, Fisch, . . . . . . pyramidalis, Æort. ARTS Un pyramidalis glauca, Hort.. . . . pyriformis, Lindl. racemosa, Risso.. . . SRECURVA, Hamilt..: .. + + : . . recurva densa, Carr. . . . . . . recurva mascula, Carr.. . . . . . nana, Hort.. Reewesiana, Hort. - . . . . . . FeExASALONC MN LOUER. . religiosa, Carr. *RELIGIOSA, Royle. ? religiosa, Royle.. . répanda, Ont... . . : + . repens, Nult. SUN HIS AINOISELLE. MN 0e MIA PAVON > US el. + 7. *XRIGIDA, Sieb. et Zucc. . . . . . . ?rigida, Sieb. et Zucc.. . . . . . rigida, Wall. . . . . SA PREE CRE rufescens, Link.. . . . . . . . . rufescens brevifolia, Endl, . . . . SABRE CUED EUR PA NEMEN CL, ASABINASEINNÉ: SU. UN. SAPIN AMC MS EN. SENTE MOSS RENE 24, Sabina Alpina, Loud. . . . . .. atborea OT NN 2.0. cupressifolia, Ait.. . . . . fœinina, Hort.. . . . . . humilis, Endl. . . . . . . humilis, Hook.. . . . . . mascula, Hort. . - . .. multicaulis, Spach.. . . . Sabina nana, Carr. . . . . . . . Sabina prostrata, Loud. . . . . . Sabina stricta, Carr. . . . . . . Sabina stricta, Iort. . . . . . . tamariscifolia, Æorl, . . . Sabina tamariscifolia, Ait. . Sabina var., Linné. . . . . . . . Sabina variegata, IHort. . . . . Sabina vulgaris, Endl, . . . . . . sabinoides , Griseb, , . , . . . . sabinoides, Humb,, . , . . . de SAXADISS TOR EME eu as 0 Sibirica, Burgsd. . . . . . . ., DINENSIS LU SES ee las à de XSPHÆRICA, Lindles à, : 4 Un 4. sphærica glauca, Gord. . . . . . mascula, Carr.. . . . . SSOUAMATASDON. 2 Le. es SN squamosa, Hort. . . . . . . . . CE MC NON ETC MON OPOIMONE AC Pages. 37 31 72) 23 25 25 51 867 Pages. Juniperus siricta, Hort.. . . . . + 18 Struthiacea, HOTEL... Eee 30 DUECICA ME Ne TEE TRE OPEL Suecica pyramidalis, Manetti.. . . 18 *TAXIFOLIA, Hook. et Arntt.. . 21 tetragona, Moench. . . . . . . . 50 XTETRAGONA, Schlecht. . . . . . + 33 Thunbergii, Hook. et Arntt. . . . 30 thurifera, Bonpl.. . . . . . 155, 155 thurifera, Hort. . . . . 35, 50, 51 XTHURIFERA, Linné. . . . . . . . 34 thurifera spectabilis, Hort. . . . 51 turbinata, Guss. . . . . . . . . . 24 uvifera, Loud..41 M Ur 28 *VIRGINIANA, Linné. . . . . . L3, Uk Virginiana, Thunb, . . . . . . . 29 Virginiana argentea, Hort.. . . . 45 — Barbadensis, Gord. . . 45 — Barbadensis, Raïi.. . . 44 — Caroliniana, Loud. . . 45 — Cedrus Virginiana vul- SON BOCNR EEE 45 Virginiana Chamberlayniü, Hort. 46 — cinerascens, Hort.. . A5 Virginiana Cupressi foliis, Plukn.. 43 Virginiana dumosa, Hort. . . 16 Virginiana foliisinferioribus, Boerh. 44 Virginiana glauca, Hort.. . . . 45 = Gossainthanea, Carr. 45 Virginiana gracilis, Hort. . . . 45 Virginiana humilis, Lodd, . . 16 _— monstrosa, Carr. . . 46 — pendula, Carr... . . . 46 _— pyramidalis, Carr.. . 47 _— variegata, Carr. . . . 47 — variegata alba, Carr. 47 Virginiana vulgaris, Endl., . . . . A4 vulgaris arbor, Bauh. . . . . . . 17 — baccis parvis, J. Bauh.. . 17 — fruticosa, Bauh.. . . . . 17 — fruticosa, Cupani.. . . . 16 Wallichiana, Hort. . . . . . . . 28 MED CARRE EEE ed T2 Withmanniana, Fisch.. , . . . . 43 Withmanniana, Hort.. . . . .. 18 Keteleeria, Carr... . . . . . . . 260 AKORTUNEL, Catr. "#10 008260 Læchbhardtia, Gord.,. . , . . . . 7h *MACLEYANA, Archer.. . . . . . . 75 Laricis Spec., Tournef. . . . . . 351 Larix, Link... . . . .. RU T C EN Larix Bel Re en . 397 LATIX IP IN RSR NS RS 397 amabilis, J., E. Nelson... . . . . . 364 ATDERICANA, MICRr ce eee ce 309 868 Larix Americana brevifolia, Carr. Americana foliis quinis, Tournef, . Americana pendula, Loud. . . . prolifera, Loud.. . . Americana rubra, Knight. . . . . Archangelica, Laws. . . . . . . . Canadensis longissimo folio, Tour- Cedrus; Mill MEME EE MEN conifera, nucleis KEMPA EEE HRAPGNE *DAHURICA,MTUrTCZ.. UE decidua Mill EM PME EN *EUROPÆA, D. C. . . . . . . . .. Europæa alba flore albo, Trars.. Europæa communis, Laws.. . . . Europæa compacta, Laws.. . . . Europæa Dahurica, Loud. . . flore rubro, Hort. . . Kellermanni, Hort.. . . Europæa laxa, Laws... . . . . . pendula, Laws, . . . . Europæa pyramidata, Hort, . . . Europæa repens, Laws.. .: . . . rubra, Laws. . . . . . Europæa Sibirica, Loud. . . . . . MHexcelsas ir PARA folio deciduo conifera, J. Bauh.. . Fraseri, Gurt.. . . . . . bi oh Gmelini, Ledeb. . . . . . . . . . *GRIFFITHIANA, Ho00k. . . . . . . Griffithii, Hook. fil. et Toms.. . . intermedia, Laws.. . . . . . . . intermedia, Lodd. + . . . . . . . Japonica, A. Murr. . . . . . . . *JAPONICA, Carr. AE Japonica microcarpa, Carr... . . Kæmpferi, Fortune. . . . . . . . Kamitschatica, Hort.. leptolepis, Gord.. . . . . . . . . *LYALLII, Parlatore. *MICROCARPA, Forb.. . . . . . . . imicrocarpa du Caucase, Iort. . . Occidentalis, Nutt.. Orientalis fructu rotundiore, Tour- patula, Salish.. . . . à . . . . ,. pendula, Salisb. , . . . . . . . prolifera, Malcolm. . . . . . . . pyramidalis, Salisb. . . . . . . . Rossica, Sabine "WMC sempervirens, foliis quinis, Breyn. Sibirica, Ledeb, . . . . . . .. . tenuifolia, Salishb. . . . , . . . . VOEATE STATE EME Ne Ste Laurus julifera, Kæmpf. . . . Libani conifera, J. Bauh.. Pages 351 117 356 356 355 352 399 370 364 351 357 TABLE SYNONYMIQUE ges. Liboceärus, Endl.. . . . . . . 85 *CHILENSIS, Endl. . . . . . . . PAU) Chilensis viridis, Iort.. . . . . 90 Craigiana, Laws. 3 . . . . . . . 412 decurrens, Torr.. . . . . . . . . 112 dolabrata, J. E. Nelson. . . . . . 118 ?DONIANA, Endl. . . . . SN EAN TE 0) excelsa, Gord.. . . . . . . . . . 90 gigantea, Laws. . . . . . . . . . 112 gigantea glauca, Laws.. . . + . . 112 *TETRAGONA, Endl.. . . . . . . . 80 Lignum emanum, Blum.. . . . 665 Lycopodium arboreum, Banks CUISOIANT ENT CRIER 693 arboreum, Jungh.. . . . . . 692 Maki fœtens, Kæmpf. . . . . . 664 Microcachrys, Iook.. . . . . . . (687 Microcachrys, Arch.. . . . . . . 84 tetragona, Arch.. . . . . , . 83, 84 XTETRAGONA, Hook. fil. . . . 176, 688 Micropeuce Brunoniana, Spach.. 247 Siebolduii, Spach. . . . . . . 246 Myrica Nagi, Thunb.. . . . . . 635 Species, Thunb.. . . . . . . (re) Nageiïa, Gærtner. . . . . . . . . . 635 XBLUMEI, Gord. , . . . + . 640 *CUSPIDATA, Gord. . . . . SN LE) XGRANDIFOLIA, Gord. . . . . . . . 638 *JAPONICA, Gærtn. . . . . . . . . 635 Japonica variegala, Gord.. . . . 637 XLATIFOLIA, Gord. . + . . . . . . 638 AMINOR CAL. MAO MONS NERENENE Gui AOVATAS GOT NC EN CN CREER 6AI ovata variegala, Gord. . . . . . 641 Octoclinis, Muell. . . . . . . 76, 789 *JUNIPEROIDES, Carr, . . . . . . .- 790 *MACLEYANA, Ferd, Muell.. . . 75, 790 Octovalvus, J. E. Nelson (1). OXYCEDRUS, Endi. . . . . . . 40 Oxycedrus, CIus. . . . . . . . 13 echinoformis, Hort.. : . . . 43 Lycia, Dod: . . + : ur 50 Withmanniana, Hort. . . . . 15 (1) Section des Cupressinées établie par M. J. E. Nelson (Pinaceæ, 58), comprenant les é- gélaux conifères particuliers à la Nouvelle-Galles du Sud, dont les strobiles sont composés de 8 valves. DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. Pages. Pachylepis, Brongn. . . . . . . 57 Comersonii, Brongn.. . . . 61 cupressoides, Brongn, . . . . 59 juniperoides, Brongn. . . . . 58 Parolinia, Endl., . . . . . . . 57 juniperoides, Endl. . . . . . 58 Peuce Spachs st: MIN en, 265 balsamea, Rich, . . . . . . . 293 Peucoides, Spach.. « . . . . 256 Pherosphæra, Arch.. . . . . . . 176 Hookeriana, Arch.. . . . . . . . 176 Hookeriana mas, Arch.. . . . . . 688 Phyllocladi Species, Labill, . . . 704 Phyllocladus, L. C. Rich. . . . . ‘704 *ALPINUS, Hook, |. . . . . . . . . 708 asplenifolia, Hook. fil. . . . . . . 706 Billardierii, Mirb. . . . . . . . . 706 Cunninghami, Æort. . . . . . . 737 MOPAUCA SCALE CU LA ES 07707 *HYPOPHYLLA, Hook.. , . . . 00 hypophylla, Hort.. . . . . . . *< 707 rhomboidalis, À. Rich, . . . . , . 705 *RHOMBOIDALIS, L. C, Pich.. . . . 706 serratifolia, Noisette. . . . . . . 706 XTRICHOMANOIDES, Don. , . . . . 705 Picea, Link. : . : . : . . . 5 317 Picea, Don.. . . , . . ee 20) ice Pline En ne Aer ere 7) Ajanensis, Carr.. , « . + . . . . 338 Aer AE on le r'RSNUEONE 319 NADHASEELU RS 0 elfelle el ch 01 eee 319 alba cœrulea, Carr.. . . . . ... 320 — echinoformis, Carr. . . . . 321 —. fasligiata, Carr. . . . . . . 321 alba glauca, Hort. : . . . . . . 320 — hybrida, Hort.. . . . . 321 alba intermedia, Hort.. . . . 321 — nana,Carr: : : , . . . . . 320 — pendula, Carr. . . . . . . . 321 — variegata, Hort : . . . . . 321 *ALCOCKIANA, Carr: . : . . . . . 343 amabilis, Hort. Angl.. .: . . : . 269 amabilis, Loud. : . . « . . . . . 296 amabilis magnifica, {ort.. . . . 269 — robusta, Hort,. . . 269 Apollinis, Rauch. . . . . . . . . 284 aromatica, Endl. . , . , . . . . 310 balsamea, Loud.. : . , . . . .. 292 balsamea foliis variegatis, Knight. 293 — longifolia, Booth.. . . . 293 — prostrata, Knight. 271, 294 bracteata, Loud,. . , . . . . , . 265 cærulea, Link, . . , . . , . . . 320 XCALIFORNICA, Carr. . . . , . . . 346 869 Pages. Picea Canadensis, Link. . . . . . 29 Cephalonica, Loud. . . . . . . 283 Gilicica, Rauch. . . . . . . 307 CONCOIO I GOT MEN PAPE 297 Dougiasii, Link.. . . . . . « . . 256 CIC ANS ONE NT ANNEE 793 . XENGELMANNI, Carr. . . . . . . . 348 MEXCELSAS TIRE AE Un EN 327 excelsaattenuata, Carr.. . . . . 3353 NN AUTeANCALT SERRE 329 -—— candelabrum, Carr. . . . 336 — Clanbrasiliana , Carr. . . 334 — columnaris, Carr. . . . . 330 — concinna, Carr. . . . . . 333 = ANICONIGA CAT: UNE 332 excelsa Cranstonii, Carr. . + . . . 331 excelsa densa, Carr... . . . . . . 335 — denudata, Garr, . . . . . 331 — dumosa, Carr.. . . . . . 332 excelsa elegantissima, Hort.. . 329 excelsaeremita, Carr. . . . . . 330 — eutactoides, Carr. . . .… . 793 — Finedonensis, Carr. . . . 334 — fructu rubro, Carr... . . 336 — Gregoryana, Carr.. . . 335 — inflexa, Carr. + : : . . . 329 — integris squamis, Carr... 328 — intérmedia, Carr. . . . . 332 — inverta, Carr... . . . . . 335 — medio aurea, Carr. . . . 335 — Mmicrophylla, Carr., , . 333 — monstrosa, Carr.. . , . . 331 — mucronatla, Carr. . . . . 329 — mutabilis, Carr. . . . . . 336 — nana,Carr. . . . . . . , 332 — pendula, Carr. . . , . . . 330 excelsa pendula, Hort. . . . . 793 excelsaphylicoides, Carr. . . . . 333 — procumbens, Carr.. . . . 333 — pygmæa, Uarr.. « . + : 354 — pyramidata, Carr.. . . 303 — Sibirica, Carr.. . . . . . 331 — stricta, Carr. . . . . . . 332 — tabulæformis, Carr. . . . 333 — tenuifolia, Carr. . . . . . 328 — tenuissima, Carr. . . . . 793 — variegata, Carr.. . . . . 329 falcata, End. , . . . . . . . . . 314 firma, Gord. . . . . . . . . . . 286 Fraseri Hudsorii, Knight. . . . . 271 glaucescens, Gord, . , . . . . . 275 grandis, Dougl.. .: . . : . . . . 297 grandis, Gord. . . . . . . 298, 514 grandis, Loud. . . . . . . 0200 Herbertiana, Madd. . . . . . . . 299 birtella, Loud. . . . . . . . 276 homolepis, Goerd. . . . . . . . . 290 XJAPONICA, Reg. : . . . . . « . - 347 260 Jezoensis, Garr., . : . . . COR 870 TABLE SYNONYMIQUE Pages. Pages. Picea *JEZOENSIS, Carr. . . . . . 345 | PINASTEP, Endl. . . . . : . . . . 65 Khutrow, Carr, . . + . . . . . ° 310 lasiocarpa, Hort.. . . : . . . . 297 Pinaster, Bell. . . . + . . . . 386 Latinorum, J. Bauh.. . . . . . . 327 Pinaster, Plin. . . + . - . . . A91 Lowiana, Gord.. .« : . . . . . . 297 Pinaster conis erectis, Ch. Bauh. 476 magnifica, Hort. . . . . . . . . 269 — Hispanica, Clus. . . . . 503 major prima, sive Abies rubra, — pumilio, Clus. . . . . . 176 COBAURE EN ERTERRC D O27 — quartus Austriacus, Clus. 476 XMAXIMOWICZII, Reg.. . . . . . . 3l47 — vulgaris prior, Clus. . . A80 *MENZIESII, Carr. : . . . . . . . 918 Menziesi crispa, Carr. . . . . . 318 | PINEA, Endl. . . . . . . . . . . «+ 456 Mertensiana, Hort. . . . . . . . 250 À microphylla, Endl. . . . . . . . SL PINEES 129 OR Re 331 *MICROSPERMA, Carr,. . . . . . . 339 *MORINDA, Link... . . . . . . .. 340 | PINGUECEREZÆ (1), J. E. Nelson. mucronata, Endl.,. . . . . . . . 121 naphta, Knight... . . . . . . .. 299 | Pinus, Lin. . . . . . . LS APRES ANIGRASIN RS MNT ENONCE 323 Abasica, Carr. 11. 20 507 nigra Doumetii, Carr.. . . . . . 324 Abchasica, Fisch. . . . . . . . . 507 — fasligiata, Carr. . . . . . 32! NDS EMENOMEME ME D QE 5 0 0 327 nigra glauca, Hort.. . . . . . . 320 Abies; Doures: Ve CNE 228 nobilis, Loud.. . . . . . . . . . 268 AIDIES Pal ERP ECC CNE 337 Nordmanniana, Loud. . . . . . . 276 Abies, Thunb.. . . . . . . . . . 3h12 *XOBOVATA, Ledeb. . . . . . . . . 337 Abies Americana, Marsch. . . . . 248 obovata Schrenkiana, Carr. . . . 338 — B Apollinis, Endl. . . . . . 283 XORIENTALIS Carr. 1. 325 — CG leptoclada, Endl. . . . . 277 Orientalis pygmæa, Wndr. . . . 326 Abies DUVROÏ EE NEC 279 Panachaica, Heldr. . , . . . . . 283 Acapulensis, Don.. . . . . . . . L1% pectinata MOUV REC de 279 *XACULCENSIS, Roezl, . . . . ._ . . 577 pectinata foliis variegatis, Loud. . 280 adunca, Bosc.. . . . . . . Ah0, 4m en leioclada, Gord.. . . . . 277 altissima, Ledeb. . . , . . . . . A81 Tan I RNISNT ER 281 amabilis, Dougl. . . . . . 296 LE pendula, Gord.. . . . . 280 *AMECAENSIS, Roezl, . . , . . + . 95176 — tortuosa, Gord. . . . . 281 Americana, Du Roi... . . . . .. 248 — variegata, Gord. . . . . 280 Americana, Gærtn. . . . . . . . 322 PBiChtA EOU EEE REA 302 Americana palustris, Hort. Angl. 450 Pichta longifolia, Gord. . . . . . 303 _ quinis ex uno folliculo PindroW, Loud. "0 rc 299 setis, Plukn.. . . . 398 Pinsapo; Loud CN Nu. 303 _— rubra, Wangenh.. . . 322 Pinsapo variegata, Gord.. . . . . 304 angulata, Roezl.. . . : . . . . . 523 ADODITA SCALE 342 *ANTOINEANA, Roezl. . . , . . . . 528 reginæ Ameliæ, Heldr.. . . . . . 284 Aphernously, Loud. . . . . . . . 387 religiosa, Loud. . . . . . . . . . 273 Apollinis, Ant. . . . . . . . .. 283 ARUBRA, LADK NEA EME 322 *APULCENSIS, Lindi. . . . . . . . L14 rubra gracilis, Carr. . . + . . . 323 Arabica; SIDE PERTE 506 — pendula, Carr. . - . . . . 325 Araral Sie EP EN CECI 246 Schrenkiana, Fisch. et Meyer. . . 338 Araucana, Molin. . . « - . . . . 598 Sibirica alba, Hort.. . . . . . . 303 ANCHICA CHOC NO CR 6 Sitchensis, Carr. . - . . . . . + 318 XARISTATA, Engelm. . . . . . . h2l4 Sparsonsii, Hort. Amer. . . . . 298 Atlaniica, Endl. + . . 1... 374 HAN TO NA ON CEE CC 279 *ATROVIRENS, Roezl. . . . . . . . 582 Tschugatskoyve, Hort.. . - . . . 319 Aucklandii, Ludd.. , « . . . . . 433 Meitchh ind ee RENE 309 *AUSTRALIS, Mich.. . . . . 0, 0190 VUS ACIS LINK = NC NC 327 Webbiana, Loud. . . . . . . . . 300 p a (1) Sorte de Tribu établie par M. J. E. Nelson NRSUDIEOr MIPTER HOT Ne ef a (Pinaceæ, 31), comprenant particulièrement les Withmanniana, Carr. . - . . . fé genres Araucaria, Eutacta, Sciadopitys, ainsi que le genre Cunninghamia, avec lequel cet auteur a Piceaster, Spach. . . . . . . . 265 | fait son genre Raxopitys. DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. Pages. Pinus Australis excelsa, Carr. . U5t *AUSTRIACA, Hôss. . . . . . . 0098 Austriaca variegata, Loud. . . . 199 *SYACAHUITE, Ehrenb. . . , , . . 02 Ayacahuite colorado, Ehrenb. . , 407 = mMacrocarpa, Hartw. . 407 *AZTECAHENSIS, Roezl, . . . , . . 537 *BALFOURIANA, Jeffr.. . . « . . . 225 palsamens Tu eh MAS AUS . 292 ÉBANESTANA 1 Lamh:h Lu 0e L85 BeardSlevi Æort. UNI UN. re) .BENTHAMIANA, Hartw., . . . .. L52 Besseriana, Roezl.. . . . . . . . 580 HARAS EAN CRAN ee OA PLAN 1 289 *BOOTHIANA, Koezl. . . . . . . . 563 *BOUCHEANA, Roezl. . . . . . . . 563 *BOURSIERIT, Carr. . . . . . . . . 475 *BRACHYPTERA, Wisliz. . . . . . . A54 bracteala, Don. . . . . . . . . . 265 - Brunoniana, Wall. . . . . RAD IL 7 *BRUTIA, Tenore. ..., , . . . . 500 *BULLATA, Roezl. . . : . . . . . 550 *BUNGEANA, Zucc. . . . . . . . . 34 Buonapartea, Gord. . . . . . . . 405 Californica, Hartw. . . . . . . . LA Californica, Hort.. . . . . . . . Lu0 Californica, Loisel, . . . . . . . Ll XCALGCOTE, Roezl, . . . . . . . . 582 Canadensis, Du Roi.. . . . .« . . 319 Canadensis, Lin. . . . . , . . . 248 Canadensis bifolia, coniis mediis ovatis, Duham,, . . 496 — foliis curtis et falcatis, Duham.. . , , . . 485 — quinquefolia, Dubam. 399 — trifoliata, Duham. . . 447 XCANARIENSIS, Chr. Smith. u31 Caramanica, /ort. . , . . . . . 92 CAtICa Don QUE HAN TU ANS 503 Carpathica, Hort.. . . . . . .. 476 Carpathicus, Ungrisch, Magaz. . . 476 Carrieri, Roezl.,. . . . . . . .. 593 Caucasica, Fisch. . . . . . . . . H81 Cavendishiana, Hort. . . . . . . 129 (CN TS TN SRE FE ETES 370 ABEDRUS Roezle.e bon ou 571 ÉCEMBRA MEN Ne. 2. buts à TN 386 Cembra, Thunb. . . . . . , . . 354 Cembra Baume, Reg. etMaximow. 390 — communis, Endl. , , …, 387 — excelsa, Maximow. . 390 — fruticosa, Griseb. . . , . 388 — Heivetica, Clairville., . . 387 Cembra Mandshurica, Carr... . . 390 — monophylla, Carr. . . . 389 Cembra nana, Hort. . . .. 388 — . pumila, Pall. . . .. 388 Cembra pygmæa, Hort. . . . . 389 Cembra pygmæa, Loud., . , . . 388 871 Pages. Pinus Cembra Sibirica, Loud.. . 388 Cembra viridis, Hort. . ... 389 — vulgaris, Clairville, . . . 387 ACEMBROIDES , Gord. , . . . . . + 460 cembroides, Zucc. . . . . . . . U6L Cephalonica, Endl. . . , . . . . 283 *CHALMAENSIS, Roezl. . . . . . . 583 XCHIHUAHUANA, Williz.. . . . . . 455 Chilgosa, Elph-0 M0 PM ee 133 Chinensis, Knight... : . . . . . 466 Cchylla; Lodde.®..-.- "10 UN. 397 Cilicica, Kolsch. ..... . . . . . 307 cinerea, Ræling. . . . . . - . . 327 *CLAMAENSIS, Roezl. , . . . . . . 585 *XCOARCTATA, Roezl, ... :. . . . 548 Colchica, Hort.. . . . . ,. . . . 506 Comonfortii, Roezl. . . . . . . . 565 Comonfortii gracilis, Carr. . . . 565 — Lerdoi, Carr. . . . 567 — Moente-Allegri, Garr. 566 concolor, Engelm. . ..... . . . 297 *GONTORTA, Dougl.. . . . . . . . Ah *CORNEA, ROCZI. 4.0. EC 573 cornea, Roezl... .. 10.00 20 . 583 *XCOULTERI, Don. . . . . . . . . 137 Craigiana, Hort. . . . . . . | U45 Cubensis, Hort. . . . . . . . . 417 cui ossicula fragili putamine seu Cembro, Bauh. , . : : . . : . 387 cupressoides, Molin. . . . . , . 86 Dahurica, Fisch. , . 5. . . .. 351 Dammara, Lamb.. . . . . . 1018 *DEGAISNEANA, Roezl, . . . . . . 543 *Decaisneana Wilson, Carr. . . 54h Decandolleana, Roezl. . . . . . . 569 XDECANDOLLEI, Carr. . . . . . . 568 Decandollei dependens, Carr. . . 569 — Ehrenbergi, Garr. . 570 — verrucosa, Carr. . . 570 decidua, Wall. . . . . . . CUT XDEFLEXA, Torrey.. . . . . . . . 455 XDENSIFLORA, Sieb, et Zucc. . 486 Deodara, Roxb. . . . . . . . . . 367 XDEPAUPERATA, Roezl. . . . . . . 973 dependens, Roezl, . . . . . . . . 569 detritis, Æort. Angl - : . : . . 67 *DEVONIANA, Lindl. . . . . . . . L15 Dicksonii, Hort, ....... . . . . 397 dioica} AraD:#.1. +20 one Un 596 divaricata, ÆZOrb, ..0. SN Ie 185 Dolleriana, Roezl. . . . . . . . . 532 domestica, Math. . . ... : . . - 156 Don Pedri, Roezl. . . : . . . . . 407 Douglasii, Sabin. : . . . . . . . 256 dÜNOSa, AMP AE MEME NI 247 Durangensis, Roezl. . . . . . . . 405 ééninatar ATD AIN: + CUS CRE 178 échinata, Mille: . 7. nn 172 CdULIS, VPIILIZS 2 7. +. reUaU. POUR 460 872 Pinus *EHRENBERGI, Endl.. . . . Ehrenbergii, Roezl. , . . . . . . *XELEGANS, Roezl.. . . . . . . . . *ENDLICHERIANA, Roezl. . . « . . Endlicheriana longifolia, Roezl. . Endlicheriana Richardii, Carr. . *XENGELMANNI, Carr. . . . . . . Erzeroumica, Calvert. . . . . . . *ESCANDONIANA, Roezl. EsSCareana (RISSO 2 0 AU ExXCEISA AMEN EE MEXGELSA Wal EE en excelsa monophylla, Carr. . . . excorticata, Hort. . . . . . .. exSertas ROCZIS 0020 ERE *FENZLU, Ant. et Koftch, . . . . . fertilis, Roezl. . . . . . . . Etc FFERTILIS, ROCZI. 20. NU ARILIROLTA INA EN AE Finlaysoniana, Wall. . . . . . . HN AS PAT CCC AN Fischeri, Hort. , MIE IKOT D 56 S'orolo cs do à *RLEXILIS, WVISLIZ.. UNE Aflexilis, (Wisliz. 1.0.0 510 foliis deciduis (Chin.}.. . . . . . foliis longissimis, Cold. . . . . . — Jongissimis ex una theca, qui- MIS COIN PEN NE — quinis abeodem exortu,Plum. — quinis, Cono erecto, nucleo nt. ed GMEL Re EP EE bre — quinis margine scabris, Gro- noW. . — quinis triquetris, Hall, . . . — ternis, Gronow. TAGS STORE HOME Fraseri,'Lodd. . . . . *FREMONTIANA, Endl. , *FRONDOSA, Roezl. AGALOCOTE, ROZ: NN Genuensis, Cook. , . . . . . . . Georgica, HOT, AU XGERARDIANA, Wall, . : . . : .. *GHIESBRECHTII, ort SlaUCA MENChE MANN T UIENE *GORDONIANA, HartW. . . . . . . gracilis, ROZ]... NU UN grandis, Dougl.. . . . . . XGRANDIS, Roezl.. . . , . . . . . grandis Carrieri, Carr. . . . . — Dolleriana, Carr.. . . . — Haageana, Carr.. . . . — Planchonü, Carr. . . . — Thelemanniü, Carr... . . *XGRENVILLÉÆ, Gord.. , . . . . . Haageana, Roezl. . . . 0. *HALEPENSIS, Ait, . . . : , . .. Halepensis, Bieb. . . . . . . . . TABLE SYNONYMIQUE Pages. Pinus Æalepensis Abasica, Carr. . ITalepensis brevifolia, Hort.. : - Halepensis Carica, Hort. . . . . — Genuensis, Loud. . . — major, Hort. . . . . = maritima, Hort, . . . — maritima, Loud. . . . — minor, Loud. . . . . Halepensis Pithyusa, Stew. . . . — rotundata, Hort.. . Halepensis Syriaca, Rauch. . . . Halepensis variegata, Hort. . . XHAMATAS ROZ. NP ETE Hamiltonii, Tenore,, . . . . . . *HARTWEGII , Lindl. . . à: . Heldreichii, ÆHort. Hendersonii, Roezl. . . . . . . . *HETEROMORPHA, Roezl. . . . . . Hierosolymitana, Duham. . . - . hirtella, Humb., Bonpl. et Kunth. Hispanica, Cook. . . . . . . . . homolepis, Ant. . . *HORIZONTALIS, Roezl. . . . . . . *HOSERIANA, Roezl. . . . . . . . Hudsonica, Lam. . . *HUGELIT, ROCZI.C PENSE Huisquilucaensis, Roezl., . . . . humistrata, Madd. , . . . . . . inflexus, Roezl, , . . , . . . . . HINOPS/RS0land 0 PRE ER inops excelsa, Carr. . . . . . . AINSIGNIS DOUCE RENE insignis Mmacrocarpa, Hartw. . . *INSULARIS, ENG]. MM NU intermedia, Du Roi. . . . . . . intermedia, Fischer. . . . . . . intermedia, Lodd. . . . . .. *INTERPOSITA , Roezl. : .: . à XIZTACIAHUATLII, Roezl. . . . . . Japonica, Ant. . . . . . . - Japonica, Hort. . . . . . Japonica, Thunb. . . . . . . Jeffrevana, Hort. . . . . . . ÉJERFRENT, Balfe MEME MUENENRE Jezoensis, Ant. « . APCE *JoSTIZ, Roezl.. , .- . . . ee Kæmpferi, Lamb. . . . . . . . . Kamschatica, Endl. . . . : . . . AKEGELII- RAR OPZI FUN VPN Keseya, Roezl. . . . . . *XKETELERI, Roezl. *XKORAIENSIS, Sieb. et Zucc.. . . . Kutrow, Royle. . , . . *LAMBERTIANA, Dougl. . . . . . . Lambertiana brevifolia, Hook. 392, lanceolata, Lamb, , . . . . . . . lericina, Du Roi. . . . . . . . . *LARICIO, Poir. 507 508 503 505 503 503 506 506 506 508 506 DES ESPÉEES ET VARIÉTÉS. Pinus Laricio altissima, Hort. . Laricio Austriaca, Loud. . . , . . Laricio'Bujotii, Carr.. . . . : : Laricio Calabrica, Hort.. . à — Caramanica, Spach. . . . — Cebenensis, Hort. . . ., Laricio contorta, Carr. Laricio Corsica FLORLE SIENNE — Monspeliensis, Hort.. . Laricio monstrosa, Carr.. . . . Laricio montana, Carr. . . . . . Laricio Pallasiana, Loud. . . . _ pendula, Carr. . . . . . Laricio Poiretiana, Hort. . . . . Laricio pygmæa, Rauch. . . . . — pyramidata, Carr, . . . Laricio Pyrenaica, Loud. . . . . = Romana, Hort.. . . .. vel Corsicana, _ HUDrAMSPACR.N- Ne... Laricio stricta, Carr.. , , . . . _— variegata, Hort.. . .. Lab IL CRÉÉS LES 7er Larix, Pall. . © Le Larix Americana, Pall.. . , . . . — nigra, Marsh. , . . . . . . — rubra, Marsh,,. . . . . . . lasiocarpa, Hook. . . Latteri, Madd. . . . XLAWSONII, Roezl. . . . . . . .. RM ERTN EN NAN NUE Ledebourii, Endl.. . . . . . . . leioclada, Stev. . . . . . HAS XLEIOPHYLLA, Schied, et Depp: ae XLEMONIANA, Benth. . . . Leptolepsis, Sieb, et Zucc. . Lerdoi, Roezl. . . ÉLEROYI, Roezl. : : . 4e à *LINDLEYANA, Gord. . . . . . . . Lindleyi, Carr. , . . . . . DE ALLAVEANA, Schied. . . . , . . . Llaveana whit Thinshelled seeds, Hariw.. . . ele Loddigesii, Loud, O UE EME EONE ID *LOISELEURIANA, Carr, . . . . . : *LONGIFOLIA, Roxb. , . . . . . . lophosperma, Lindl. . *LOUDONIANA, Gord,. . . . . . . . Loudoniana don Pedri, Garr. . . ALOWLMROEZLe T2) 100 la UE à de ae sr eitebte REDON DANS ture Us lutea, Lodd. . . . . . . . x . Mac-Intoshiana, Laws.. . . . . . macrocarpa, Lindl. ., , . . AE *MACGROPHYLLA, Lindl, , , . . . . XMAGROPHYLLA, Wisliz. , , , . . Maderiensis, Tenore, , , . , . . Magellensis? Hort.. . . . . .. Magellensis, Schouw, . . . . . Pages. L92 198 193 192 192 LOT 193 LOL 194 u94 178 91 193 L91 193 193 503 192 197 192 193 357 352 351 356 355 297 166 574 319 352 277 109 170 353 567 584 415 115 H61 463 147 500 L30 425 107 407 539 L51 173 L74 137 13 A54 157 178 178 Pinus *MAGNIFICA, Roezl.. . . . . Mandsburica, Ruppr. . + . mariana, Du Roi. . . . mMaritiNAs AIN eee NON maritima, Lamb. 166, 503, MATiHNA PALM NC AMEN MEENS maritima altera, C. Bauh. — minor, Dubam. . . . . — prima, Math. . . . . . — trocata, Hort.. : . , . Marylandica, Hort. . . . . mas (Japon), . 267. FN Massoniana, Gord. Massoniana, Lamb, *XMASSONIANA, Sieh. et Zucc. . . . Massoniana monophylla, Sieb. et Zucc. MIO: — variegata, Sieb. et AUCCM MN UN Menziezii, Dougl. . . . . DANCE Menziesii crispa, Ant. *MERKUSII, Jungh. et de Vriese. , . Mertensiana, Bong. . . . . . ÊLME *MICHOACAENSIS, Roezl. . . . . . microcarpa, Gord.. . . . . . microcarpa, Lamb. . XMICROCARPA, Poezl. . . . . . . . SMUDIS IMIChE Eee RENE monophylla, Torr,. . . . . È Monspeliensis, Salzm. . . . . . . *XMONSTROSA, Roezl. . . . . . . . monstrosa Hendersoniti, Carr. . _— Nesselrodiana, Carr. montana, Baum. . . . . Dan montana, Du Roi.. . . . . o ic montana; Lane AUCUNE Monte-Allegri, Roezl. . , . . . . Monterageusis, ÆHort.. Montereyensis, Rauch. . . . . . XMONTEZUMÆ, Lamb. . . . . . . Montezumæ Lindleyii, Loud.. . XMONTICOLA, Dougl, . . . . . . . Morinda; HOT NN EN Ne Mugho, Poir.. . Mugho humilis, Neal. . . . . . , — nana, Loud., — rostrata, Gord. 6 Le — rotundata, Gord, , . . . . Mughus; GUSS- ME NN UN Mughus, HegetschWw. . . . . . . MUSRUS SCO EURE MANN *MULLERIANA, Roezl,. , . . . .. XMURICATA; Done... 202. Murrayana, Balf. . . . . . . . . X*NEC PLUS ULTRA, Roezl. neglecta, LOW. ., 440 : ALL LE Neosa GOYAN 2... une sf Nepalensis, De Chambr, . . . . - Nepalensis, Forb. . . . . . . . . 874 Pinus Nepalensis, Royle. . Nesselrodiana, Roezl DIET AS ALES EME PE en nigra, Link. . . ._ . . NIS TA (JAPON) A NOM RNICRENR nigricans, Hôss nitida, Roezl, nivea, Booth VER ON AE URERE nobilis, Dougl. . . . Nootkaensis, Manetti. Nordmanniana, Stew, . . . . . . *NORTHUMBERLANDIANA, Roezl. . Nova-Zelandica, Hort.. . . . . . Novæ-Hollandiæ, Lodd. . . . . . nummularia (Japon.).. . . . . . obliqua, Saut.. . . . . . . . .. obovata, Ant. . . . . *OcAMPII, Roezl.. . .#, . . . . . Ocampii Devoniana, Roezl.. *OCCIDENTALIS, Humb., Bonpl. et XOCCIDENTALIS , SWArIZ. «+ + . + . *OOCARPA, SChiéd, PUF É one 00Carpa oocarpoides, Endi. . *OOCARPOIDES, Benth. . . « . . . Orientalis, Friwalds.. .., . . . . Orientalis, L.. . *ORIZABÆ, Gord Ortgisiana, Roezl. . . . . . . . . Ortgisiana varietas, Roezl, . . ossiculis duris, foliis longis, J.Bauh. XOTTEANA, Roezl Palmiensis, Gord. . . . . . Palmieri, Manetti. palustris, Mill. . . . . . . . .. palustris excelsa, Booth.. . . . . *PAPELEUI, Roezl. . . . . . HD Parolinianus, Webb. . . . . *PARRYANA, Gord. de) 0 *PARVIFLORA, Sieb, ‘et Zucc. : parviflora nana, Carr. . . ., parvVifolia, Hort. . . . . . . .. *PATULA, Schied. et Depp.. . . patula erecta, Hort., . . . . . . palula macrocarpa, Schied.. . . patula siricta, Benth.. . . . . . *PAWLIKOSKIANA, Roezl Paxtoni, Roezl, pectinatus, Lam. . . . . . . . . pendula, Griff. . pendula, Soland. . . , . . . . . penicillus, Lapeyr. . . . . . . . pentaphylla (Japon). XPERSICA, Strangw. XPESCATOREI, Roezl. Pescatoria, Gord _ OO OO NO eo TABLE SYNONVMIQUE Pinus *PEUCE, Griseb. . . . . . - Picea, Du Roi. . . . . . . A0 Piceas Linne-Ce EM 2e OCS Picea Dal RPC RENCNE RE NE Picea, Tournef. . ; Pichta NFJSCh FA MENT Pinaster, Besser. . . Pinaster, Lindl. et Gord. . . : XPINASTER, Soland.. . . + . . . - Pinaster Aberdoniæ, Loud. . : altissima, Lamhb, . . . . escarena, Endl. . . - « foliis variegatis, Loud. . Pinaster Hamiltont, Lindl. et GORE Hispanica, Roxas.. . . Pinaster Lemoniana, Endl.. . Pinaster major, Duham. . . . - minor, Loud. . . - . . variegata, Iort. : *PINCEANA, Gord. : . . Pindrow, Royle.. . . . . . « Pinea, Hablitz. . « *PINEA, Linn. . . . « Pinea Americana, Hort.. . - . . Aracanensis, Hort, . Chinensis, Hort. : . . . . Pinea Cretica, Loud. . + . . . - fragilis, Loisel.. . . . . 5 Maderiensis, Carr. Pinea Tarentina, Manetti. Pinsapo, Boiss. . . . Pinsapo yariegata, Laws. . . . Pithyusa,, Fox Strangw. . Planchonii, Roezl. . . . + . . . polita, Ant... . . . . + . . oo *PONDEROSA, Dougl. . . - . + . . ponderosa tortuosa, Carr.. . . Popocatepelli, Roezl. . + . .« - . XPRASINA, Roezl. . . . . . . . . protuberans, Gord. *PROTUBERANS, Roezl. , + . . + . protuberans angulata, Carr. ans exserta, Carr. Pseudo-Halepensis, Dehenht. . - . Pseudolarix, Steud. . . . . «+ . . *PSEUDOSTROBUS, Lindl. . . . . . *PUMILI0, Hænke. . : . + + - + . Pumilio rostrata, Carr... . . : . rotundata, Garr. . . . Pumilio rotundata, Hort. . . . . rubræflora, Loud, ù Pumilio uncinata , Carr. + . . XPUNGENS, MiCh. « + . » pygmæa, Fisch.. pyramidalis, Reum.. . . . - Pyrenaica, Hort *PYRENAICA, Lapevyr. radiata, Don. +: , . . « . + + + PH He ee Teese EEE DES ESPÈCES ET. VARIÉTES. Pinus *REGELIANA, Poezl. . . . . religiosa, Humb., Bonpl., et Kunth. reSinosasiLoisel.z 5 JIM RATE resinosa, Roezl., . . , . . resinosa, Soland, : . . . . . .. resinosa, d’Alfort, Hort.. . . . *RETRACTA, PRoezl. . . . Richardiana, Roezl. . Rigensis, Desf, . . à: . . . *RIGIDA, Mill. . . . . ou TEE rigida serotina, Loud. . . . ARINZIR ROGZI RCE ON EMNNEE à *ROBUSTA, Roezl.. robusta inflexa, Carr. . . . . . RO AE Car AM NN EME Ne Rohanni, Roezl.. , . . . . . . . Rohanni varietas, Roezl.. . . . . rotundata, Link. , . . . . . . . *ROYLEANA, Lindl. . . . . *RUBESCENS, Roezl, rubra, Lamb, . ÉRUBRAIMICRA ee à © 40, |. 2 rubra, Mill., , . . rubra, Sieb 186, rubra B violacea, Lindl. et Gord, *RUDIS, Endl, rupestris, Mich.. , . . . . DANCE XRUSSELTANA, Lindl. . . RutheniCa, "AHOr6. . MI MEN N Sabina Coulteri, Loud.. . . . . . — Coulteri vera, Loud. . . . — major, Manetti.. . . , . — variegata, Hort. XSABINIANA, Dougl,. : , . . . . . Sabiniana microcarpa, J. E. Nelson. Sabiniana variegata, Hort.. . . ASAPZMANNT, Dur. : 0. Sancta Helenica, Loud. , . . . . sanguinea, Lapeyr. . . . , . . . *SAN=RAFAELIANA, Roezl. , . . . . sativa, C. Bauh.. . . . . Sativa, cortice fisso, foliis setosis, TUE ENT en ea NE ee re Ce Schotica, Willd.. . . . Schrenkiana, Ant DEMO Ta MODO NONrE XSEROTINA, Mich. XSHASTA, Carr. , SH GE EI LAN (: ENSRARERSSREERSE DIU CA MS TELLE ST NEUTRE Sinclairiana, Hook. . ASINENSIS, Lab. - 0. | Sitchensis, Bong. . Skinneri, Forb. , . DATE MELON ESS SN NAS | Smithiana, Lamb,, . , . . .., . *SOULANGEANA, Roezl, , , . . . . AO ER TO CLONE Pages. 558 273 500 575 197 500 584 542 u81 L47 150 558 540 541 575 557 557 178 509 552 322 496 A81 188 320 116 562 185 L12 a71 137 137 437 137 L35 123 136 94 u66 178 561 456 387 H81 338 975 130 L19 390 352 302 457 129 318 119 L12 340 521 Pinus Soulangeana varielas, Roezl. spectabilis, Lindl. spinosa, Roezl. , . . . *STANDISHII, Roezl. . . . . . . . SD LA MA ANNE RTE VEN ES NES strobiformis, Wisliz. . . . . . . *STROBUS, Linn. . . — argentea, Æort.. . Strobus aurea, Hort.. . . . . . Strobus brevifolia, Loud. . . . . — COMPTESSA. . . » . — excelsa, Loud.. . . . . . — monticola, Nutt.. . . . . Strobus nana, Hort. . . . . . . — AVE NCATTE CPE NE Strobus nova, Lodd., . . + . . . — pendula, Griff. . . . . . — tabulæformis, Hort.. Strobus umbraculifera, Hor t. — variegata, Hort.. . . . — viridis, Carr.. : . + « . XSUBPATULA, Roezl. , . . . CE HS Sudeticus, Ungrisch, Magaz. . *XSUFFRUTICOSA, Roezl. . . . « . . Sumatrata, Jungh. : : + - . . Sumatratana, Mirb. , sylvestris, Baumg: . . .« . - . sylvestris, Herb. Finlays.. . + . . XSYLVESTRIS, Linn.: .« * . . . . . sylvestris B, Linné. . . . . . . . sylvestris, Mill. . . . . . . . . . sylvestris, Thunb.. . . . . . . . sylvestris Allaica, Ledeb. . sylvestris altera, Dudan. . . Sylvestris argentea, Stew.. sylvestris GC. argentea, Endl.. . — aspectu Picæ, Cæsalp. . — brevifolia, Link.. . . . — Bujotii, Hort, . . . . — Cembro, Math. . . . . — A communis, Endi. — communis, Loud. . sylvestris compressa, Carr. . —_ conglomerata, Carr. . sylvestris à divaricata, Ait. . . . sylvestris fasligiata, Carr. . . . sylvestris Genevensis, Hort. . . _— Haguenensis, Loud. . — hamata, Slew. . . . . — horizontalis, Hort. . . — humilis, Link. . . . . — intermedia, Loud,. . — latifolia, Gord. , . . . — maritima, Ait, . . . — maritima, J. Bauh. . . sylvestris monophylla, Hodgins.. Pages. . 521 876 TABLE SYNONYMIQUE Pinus sylvestris montana, . Pages, Ait. sylvestris montana, Ch. Bauh., . . — montana, Wahlenb. 477, — Mugho, Gord. OMC IOTO — Mugho, J. Bauh.. . . sylvestris nana, Carr. sylvestris pygmæa, Hort.. L82, — B rubra, Endl sylvestris rubra, Hort.. — saxatilis, Carr sylvestris scariosa, Lodd. . Sylvestris spiralis, Carr. - . . . sylvesiris squamosa, Bosc. . . . — tortuosa, Hort. . . . . _ uncinata, Loud.. . . . — Uralensis, Fisch. sylvestris variegata, Hort.. . . sylvestris vel uliginosa, = vulgaris, G. Ba Link... UN NE — vulgaris Genevensis, JeBauhe eu 7 SYLÉRICA NERO EE LU ie *TABULÆFORMIS, Hort.. . . . . . SDAÆDA Tin ee SH Volts Tæda alopecuroïdea, Ait. . . . . — rigida, Ait, . . . . — yvar., Poir. = ShEREONES AE Loc Hatarica ONE RERO Tatarica, Mill. . . Taurica, Horl. . . faxifolia amp: ee En Tchugatskoi, Fisch, *TENANGAENSIS, Poezl. . . Tenangaensis longifolia, Carr... . = Ortgisiana, Carr. ATENUIROLTA; BentN= 2, UC. XTEOCOTE, Cham. et Schlecht. . . . tetragona, Moench. . . Hhelemannis ROEZI ER CEE *THIBAUDIANA, Roezl. . . . . Timoriensis, Loud. . . . , HINCLOTIA ANVAll ee PC X*TOMACOGAENSIS, Roezl. . . . . . XTORREYANA, C. Parry. . . . . . . *TROUBETSKOIANA, Poezl.. SUR A AAN EEE ee *TUBERCGULATA, Don. . . . . . . . ATUMIDAS#ROPZI PC Cd Le furbinata, BOSC.. Le. 7 XTZOMPOLIANA, Roezl, . . . . . . uliginosa, Wimm.. . . . . . .- . umbraculifera, Tournef. . . . . . uncinata, Cook Widdring na a 00 uncinata, Ram. . . . . . . . . . uncinata rostrata, Ant.. . . . _ rotundata, Endl. . AVATIDASIROCZIERE EE *VAN GEERTII, Roezl.. , ONDES 476 387 178 477 178 182 Pinus *VAN HOUTTEI, Poezl. . . . variabilis, Lamh. . . . . . . . . variabilis, Pursh.. . . .... AVIELTCHIT, ROEZL NERO venusta, Dougl CT verrucosa, Roezl. . . .« . . . . | *VERSCHAFFELTII, Roezl. . . .… . . verticillata, Sieb. . . : ... "0" Vilmoriniana, Roezl. . . . . . . Vilmoriniana Besseriana, Carr. Virginiana, Du Roi.. . . . . fe Virginiana conis longis, Pluckn, . Virginiana tenuifolia, Plukn. . . . Webbiana, Wall. . . . Wilsonii, ROeZL MON PA EE *WINCHESTERIANA, Gord.. . . . . XAACATLANÆ, ROZ PEN CEE *ZAMORAENSIS, Roezl. . . - . . . Zitacuaria, GOrd: PURE XZITACUARII, Roëzl. . Zitacuarü nilida, Carr. . . . PLAGIOPYLE, Endl. . . . . . Plagiostoma, C,. A. Meyer. . . . Platycladus, Spach. . . . « . + dolabrata, Spach. . . . . . . PODOGARPEES. PIERRE Podocarpus, Herit, . . . . .. : ACICUIAS, LOT LENOIR agathifolia, Blum.. . . . . . . = XADBAINBAUM: NUE APCE Alpina R Br NE EEE he Alpina Lawrencii, Hook. Fi. 0 XAMARA; BlUME- CN PEN 2 XANDINA, P@pp. . . . . . - JE Antarctica, Hort. . . . . . 647, Antillarum, R. Br... asplenifolia, Hook. fil. . . . . . . Bidwilli, Hoibr. . . . . . d'516 2 DifOnMIS HOOK EC ETES Blumei, Endl.. . . . . EN e CE *BRACTEATA, Blume.. . . . . . . bracteata, ALON EME MENERNNCEPRE bracteata brevipes, Bt. CAE cæspitosus, Pancher. . . . . . . canaliculata, Hort. . . . . L . *CHILINA, Rich. , . . . SAN XCHINENSIS, Wall, . . , . . . . . Chinensis argentea, Carr. . . . . _— aurea, Gord. . . . . . — canaliculata, Carr. . . Coreana; "Ont CR REMENCICRENE COrlaCeas ZONE *CORIACEA , RICE : *GORRUGATA, Gord. . . . , . . . DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS. Podocarpus *CUPRESSINA, R. Br.. *CURVIFOLIA, Carr.. . EVA cuspidata, Endl.. : . . . . . . . cuspidata, Æont. . à *DAGRYDIOIDES, À. Rich, . . . . . discolor, Blume. . . . . . . . . dutpaACeL E AOT LUN UT DEPADA ARS Br ee à: 2e he. à ÉMLONGATA, Hérit. . 0 17m *ENDLICHERIANA, Carr. . . . . . MENSTEDETAS Re Be +... 1-07. ensifolia talifolia, Carr. . . = excelsa, Lodd. . . . . . . . . : AVCEANER ICT DÉONPMENCROMONOE de *FERRUGINEA , Don. flagelliformis, Hort.. . . . . Re glomerata, Don. . . . . . . . . XGNIDIOIDES, Carr. . gnidioides cæspitosus, Carr.. . . grandifolia, Endl. 5 Horsfieldii, Wall. . . . . . . « . imbricata, Blume.. , . Jamaicensis, Hort. HAAPONICAS SIP D ee... 2 HU UE Japonica elegantissima, Gord. . . Japonica variegata, Hort. . . . Koraiana, Sieb. . . . . . RRATAMMHOIDTe M Eee 4 art aus, *LAMBERTII, Klotzsch. , . . . . . lanceolata, Gord. . . . . . . . « latifolhatBlumes. 1... . © : MONA ALORS EE lato ARE Br. 26. ont en taie latifolia, Wall. . . . . . . . . . Lawrencii, Hook. fil. . . . , . , XLEPTOSTACGHYA, Blume.. , , . . . ROATISNETON Taie S lle à jouer à IOnEONAS PONT Neo à XMAGROPHYLLA, Don, . , . . . macrophylla, Wall. . . . . macrophyila B Maki, Endi. . .:. macrophylla Maki, Neum. . . , . macrophylla rubra, Carr. . . . Maki, Sieb. et Zucc. . . . . . . . Makova, Forben vs (ii MENÉS V2 (0) A PRONONCE Makoyii, Hort., Mevrianas Endl. . . .-.,.1% 4% *MICROPHYLLA VARIEGATA, J. Baum, montana; /Lodd, . . . : . « …. montana var., Willd. . nucronata, Hort, . NEO IREM Ne *NEGLECTA, Blume HERO S LOT LS CAN LNENT *NERHFOLIA, R. Br SNLVATLISSNOOR NE NE, » NODUISS HOT ER. Un 0" Nubicola, Æort. sel }elyells Pages. 677 651 637 667 678 669 720 656 671 666 655 656 653 671 674 666 648 656 657 638 677 677 647 665 666 666 717 654 648 665 610 637 670 658 653 665 671 665 664 662 659 669 665 659 659 659 659 671 679 675 673 664 635 668 666 661 655 670 650 Podocarpus *NUBIGÆNA, Lindl.. . NUCILETAS NP ELS LEP AN MERE SOLELEOETAS, DONC NTI SPARDI BAUME Fee 0 - NERe pinnata, ÆHort. Me ON she ÉPOLYSTAGHTAR Br PR pruinosa, E.Mever Hu mINS tn pungens, Caleys. PUR SENS NON LAN EMNRONANNS *PURDIEANA, Hook.. . , . . . . . Purdieana, ÆHort.. . . ,. . . . ARIGIDAS KIDEZSCN EME EC CU *RUMPHII, Blume. . . . . . . due *SALICIFOLIA, Klotzsch.. . . . . . saligna, Don. . . . . . . Mahente *SELLOWII, Klotzch. . . . . . . . ÉSDICATAS PR Be NE Ce *SPINULOSA, R. Br.. . . . . CEE spinulosa, Horl. . . . . . . 652, taxifolia, Hort.. . . . . . ot LE XTAXIFOLIA, Humb. et Bonpl. . . . taxifolia communis, Kunth. . . . taxifolia densiflora, Kunth. . *TAXODIOIDES, Carr. . taxodioides alfinis, Auctor. . . . taxodioides gracilis, Garr. . , . tenuifolia, Carr. . XTHÆVETIÆFOLIA, Blume.. . . . *THUNBERGI, HoO0k.. . . . . . . (HUVOITES AR BE RE TE ATOTARA DONS SUR ECC Totara Alpina, Carr... . . - . . Totara latifolia, Hort. . . . . . Valdiviana, J. E. Nelson (Prumno- pitys elegans Philippi). . . . . verticillata, Hort, Yacca, Don. . . Zamiæfolius, Hort. POLYCOMPTOS, Endi., . . . . . . Polygonum bacciferum dens, GC. Bauh . bacciferum Bauh. SCan- maritimum, CG. fruticans crassioribus flagellis, BATTRE ET Ne ee marinum II, Tabernæm.. . . IV Plinii minus, Clus, . , . . Poiypodiopsis, Carr. . *PoLYPODIOPSIS Muellerii, Carr, . 818 Prumnepyiis, Philippi. . sa *PRUMNOPYTIS elegans, Philippi. . Pseudolarix, Gord, . . *PSEUDOLARIX Kæmpferi, Gord PSEUDOSTROBUS, Endl.. . . . . Pseudotsuga, Carr. . *PSEUDOTSUGA DOUGLASII, Carr. , Douglasii denudata, Carr. . dumosa, Carr. . . fastigiata, Carr. . . stricta, Carr.. . : . taxifolia, Carr. . . glaucescens, Carr. . . . . . . . Pterophyllus, J. E. Nelson. 704, Salisburiensis, J. E. Nelson. . Quadrifaria imbricata, Manetti. *QUARTOVALVUS, J. E, Nelson (1). Racemosa equisetis, facie planta tragOSNDIOSC IP EN ICE Raxopitys, J- E. Nelson.. . . . Cunainghamii, J. E. Nelson. . Retinospora, Carr. . . . . . . . Retinospora, Sieb. et Zucc.. . . . Retinospora decurvata, Hort. . . DUB TA MCE EME EST NI RU ErICOÏAES ZUCC ER EE EU EUSINOkRI AUCC MP CES Ur *XJUNJIPEROIDES, Carr. . . . . . . APEPTOGLADASZAUCC EN. Iycopodioides, Gord. ; MONSIIOSA A ZOTÉ CNE Ne CRUE OblUSa SIDE PZLICC CR NE obtusa argentea, Gord. . . . . . aurea GORE NE CET and CLO RTS PM EEE plumosa, Hort. . . . . . pygmæa, Gord. . . . . . variegala, HoOr£. |... pisifera,1Sieb AE AUCC EEE pisifera argentea, Hort. . . . . . — aurea, Hort.. . HS flavescens, Hort. . . . . plumosa, Hort.. . . . . . . . . *PSEUDOSQUARROSA, Carr. . . . . (1) Section des CupressiNées établi Pages. 682 682 365 363 109 256 256 792 258 257 258 258 274 711 712 599 e par M. J. Nelson (Pinaceæ. 58), comprenant les Coni- fères de l'Afrique dont les strobiles sont composés de # valves, les Widdringtonia, par exempl €, TABLE SYNONYMIQUE _Retinospora rigida, Carr. . + - - squarrosa, Hort. . . : . 140, *SQUARROSA, Sieb. et Zucc. . . . . squarrosa leptoclada, Endl. . . leptoclada, Gord. . . . leptoclada, Sieb.. . . . squarrosavariegata, Sieb. . . Robertia; Rien: - MONA SABINA; Endl.. 0.1. Sabina folio tamariscini, Baub.. . Salisbura, Smith. . . . . EU, adiantifolia, Smith... . . . . adiantifolia laciniata, Carr. . . macrophylla, Gord. variegata, Hort. . Billardierii, Mirb.. . . . . . Ginkgo, Salisb.- . . . . . - . macrophylla, Reyn. . . . . . SAPINÉES... Sapini arboribus delineatio, Bel. Saxe-Gothæa, Lindil. . . . . . . *SAXE-GOTHÆA CONSPICUA, LindI. . Saxe-Gothæa gracilis, Hort, . . . SCHUDETLA MIE NE Schubertia Capensis, Spreng. . . distiCha, MiTD = NNP RER disticha excelsa, Booth. . . . imbricata, Spach. . . microphylila, Spach. . Japonica, Spach. . . . . . . nucifera, Denhart. . . . . . sempervirens, Lamb. . . . . SCIADOPITÉES MU Sciadopitys, Sicb. et Zucc.. . . *SCIADOPITYS verticillata, Sieb, et LC MEN ENTERPRISE RE Sciadopilys vertlicillata varie- JOLASPHOTÉ ENCRES CTI Sequoia, Endl. . . . . . . . 209, Sequoia à pointes blanches, Hort. gigantea, End. . . . , . SNRRCRE SiganteA OT. TEEN pyramidata, Hort. 2 *RAFINESQUEI, Carr. . . . . *SEMPERVIRENS, Endl. . . . . .. sempervirens adpressa, Carr. . . gracilis, Carr... taxifolia, Hort. . 711 712 712 706 712 712 242 325 685 684 650 179 28 180 181 181 181 189 139 210 202 231 252 233 226 211 217 210 211 213 210 211 211 210 Pages. SBOUOIPES: 2 SL NL 201 SEXOVALVUS, J. E. Nelson (1). SIMORPHAPITEZÆ (2), J. E. Nelson. Squamataxus, J. E. Nelson (3).. 683 Squamataxus Albertiana, J. E. NERO te UNE 684 STACHYCARPUS, Endl. . . . . . . 672 SRROBUS; Endl::.:.Euw . 394 MADASTENAINE LUS La eue 426 ed PIN 0-0. te. O0 MAMIMÉES. à 2% cuors 700 Taxodii Spec., Dougl. . . , 216, 218 TAXODINÉES, Endl. . . . . . . RS Taxodiam, Rich: . . . . . . .. 179 adscendens, Brongn. . . . . . . 181 CAEN, LUC Oo NON 58 denudatum, Æort. . . . . . . . 182 ADISMCHUM, RICE 0 LME. 180 distichum attenuatum, Carr, . 183 distichum compactum, Carr. . . 183 — conicum, Carr. . . . . 183 — denudalum, Carr... 182 distichum excelsum, Booth. . . , 186 distichum fasciatum, Carr. . . . 185 — fastigiaturn, Knight. . 181 L— intéermedium, Carr.. . 184 distichum Knightii, Carr. . . . . 183 — Mexicanum, Gord, . . 186 distichum microphyllum, Carr. . 181 — nanum, Carr.. . . . . 182 — nigrum, Carr. . . . . 185 distichum nutans, Ait, . . . . 183 — DatenSs ALLONS 183 distichum pendulum, Carr. . . + 182 — pinnalum, ILort.. . . 186 distichum pyranidale, Æort. . . 183. distichum pyramidatum, Carr. . 184 (1) Section établie par M. J. E. Nelson (linaceæ, 58) dans les Cuprressinées, comprenant les Co- nifères de la Nouvelte-Hollande dont les strobiles sont composés de 6 valves. (2) Sorte de tribu dans laquelle M. J. E. Nelson (Pinaceæ, 161) fait entrer ses genres Chætocladus et Pteroplylius, ainsi que le genre PAylloctadus, L. C. Rich. (3) Genre de l’ordre das Podocarpées, établi par M. J. E. Nelson (Pinaceæ, 168) aux dépens du genre Fit:-Roya, Hook, XBACGCATA, Linné.. . . . Taxodium distichum Sinense, Horton DRAP ON AE) CIE distichum Sinense pendulum, LOU. NME ONE QE ET distichum tuberculatum, Carr. . distichum virens, Koight.. . — vulgare; Hort. 0. Len giganteum, Horl.. . . Horsfieldii, Hort.: . 1. . Musee La WS EEE NUE imbricatum, Hort . - . - . .: . Japonicum, Brongn. . . . . . . Japonicum, Denhart. . . . . . . Japonicum heterophyllum, Brongn. juniperoides, Hort.. . . + . . . *MEXICANUM, Carr... . « « + . . microphyllum, Brongn, - . . . . Montezumæ, Dene. . . . . . . . mucronatum, Tenore.. . , Nutkaense, Lamb. . . . . . . pinnatum, Hort, . . : . . Rae pyramidatum, Hort. . . . . AE sempervirens, Hook. . . . . . . sempervirens, Lamb. . . . . . . Sinense, HOLD CNE UE MENU Sinense, ON - EN Ie NERUIOUE Sinense pendulum, Forb. 5 Washingtonianum, Hort. Amer.….. Taxus, Tournef, . . . .: . . , .. adpressa, Gord. . . . . . . . adpressa fastigiata, Hort. . . . . — Stnicta sort. EN EU baccata, Hook. . . baccata, Lhunb.. … 0.1... baccata adpressa, Carr... . . . . _— adpressa stricta, Hort.. baccata Americana, Doug. baccata argentea, Loud. . , . . — UNE L CARE EEE — Cheshuntensis, Gord. . . — columnaris , Carr. . — compressa, Carr, . baccata Crowdeyi, Hort. , . . , baccala cusvidata, Carr. . , . — Dowastoni, Carr. , . — erecla, Loud. . . ; — ericoicles, ÆHLOrteL ue — expansa, Carr. . un. 1.0, _ fastigiata, Loud... . . . — fastigiata variegata , CAL EE Re int baccata follis argenteis, Hort.. . baccata fructu luteo, Loud.. . . — JLAUCR CAT NE ENS — horizontalis, Knight. . baccata imperialis, Hort. . — Indica, Madd, . , . Pages. 182 182 184 186 180 210 677 186 181 192 189 189 58 186 181 186 186 210 186 184 210 210 189 182 182 217 729 731 732 752 730 742 720 781 732 739 734 754 536 738 738 734 735 132 734 736 738 737 737 754 733 735 734 730 740 880 Taxus baccata intermedia, Carr. . baccata Jacksonii, Gord... . . . lincaris, Hort.. . . . . baccata microphylla, Hort. . baccata microphylla, Jacques... . miniata, Carr. . . . . . baccata minor, Mich. . . . . . . baccata monsitrosa, Hort. .4. . nana, Knight. . . . . - baccata procumbens, Loud. . . . baccata pyramidalis, Carr. . . recurvata, Carr. . . - « subglaucescens, Jacq. . . subpyramidalis, Jacq. - . variegata, Loud. . . . . variegata argentea, Carr... vulgaris, Endl. *BOURSIERII, Carr... . brevifolia, Hort. . . *BREVIFOLIA, Nutt,. . . . . . . . *CANADENSIS, Willd. Canadensis major, Knight... . . . Canadensis variegata, Carr.. . . Capensis, Lam... . . . . . . . . Chinensis, Roxb, . . . . . . . . coriacea, Knight. cuspidata, Sieb. et Zucc.. . . . . disticha, Wenderoth. .« . . . . e Dowastonii, Hort. . . Dowastonii variegata, Hort. . . elegantissima, Hort. . . + : . , elongata, Soland. . . . . « . . . erecta, I1ort.. « ericoides, Hort. : + 1... fastigiata, Lindl. et Gord. . . . . fastigiata argentea, Hort. . . . . *FLORIDANA, Nuit. . . . . . + . . FOX OO RENE NME NON *GLOBOSA, Schlecht. « . . . . . . Harringtonia, Forb. . .« . . . . . horizontalis, Hort.. . . . . . . Hybernica, Hook. . . . Hybernica variegata, Hort. . . . Inukaja, Knight. 2. Japonica, Hook.. . . + . . . . . Japonica, Lodd. . . . . . . . . . Lambertiana, Wall. - . , : lancifolia, Wickstroem. . . . . . Loi TUNIS ROME Lindleyana, Laws.. . . . . . . . macrophylla, Banks.. . macrophylla, Thunb. . . . . . . marginata, fort. . . . . . . . . Michele OR TER NC NUE microphylla, Iort. . . : . . . monstrosa, AHort.. . . . ,. . montana, Nult. . . . . . . montana, Wild. . à... . nucifera, Kæmpf. . . : baccata ECO LTONS 0 OWAL10 O0 QUAI Pages. 738 738 738 736 737 736 739 7356 735 739 735 737 735 735 734 734 730 739 731 742 739 739 739 67% 658 720 733 734 732 734 734 671 734 736 737 737 741 735 742 716 734 737 737 716 720 717 299 646 670 739 670 658 734 736 736 736 741 672 TABLE SYNONYMIQUE Taxus nucifera, Wall. . . . . . Occidentalis, Nutt.. . : pendula, Hort. . . . . « . . CE pyramidalis, Æort. : . . - 735, recurvata, Laws, , . . : . . - . serratifolia, Noisette. . . . . . . Sinensis, Knight. + . . . . . . . Sinepsis tardiva, Knight.. . . . . sparsifoiia, Loud. . . . . « . . . Species MLhUNnD NES spicata, Domh. . . . . . . . . spinulosa, Smith, . . . . - GNION A Stricta LOT TE CCNEERE tomentosa, Thunb. . . . . . BUS umbraculifera, Hort. . . . . . . variegata, Hort. . . … . 5 verticilliata, Sieb, . . : . Virgata Val ERP NERE RER *WALLICHIANA, AUCC. . . , . . Thalamia, Spreng.. . . . . .. asplenifolia, Spreng. - . . . cupressina, Spreng., . . + - THOA, Endl. . . . : Thoa, Aubl.. . . . . edulis AWIlIA AMENER RE NENPRE nigra, Hort. à... urens AUDI EVENE NPC THRAUPALOS, Endl. . . . . . - . Thuia, Linn. . . . . . . CE acuta, Moench.. . . . . . HHo ve Andina, PŒ@pp. -.. Nu ANtarCliCa VÉLO R CE NCRRRENEIE aphylla, Burm. . . . . « . + . . argentea, Æort. . . ÉLANEEE MAN TOME 6 6 0 0 25 asplenifolia, Æort. . . - . . CLÉ auTea, LOT NEC ERCNPRE AUStralis, Des. M NN Australis, Lot. … Californica, HOrE NON Caucasica, Hort. . .. Chilensis, Don. . . . . . . . . : compacta, Aort. + . « «+ - . oÙe compacta, Hort. . . . . . . . compacta aurea, Æort. - . . . . Craigiana, Jeffr.. . . . . à Craigiana glauca, Laws. . . . . é cristata, Hort. . . O7; cuneata, Domb, . . . . . . . se cupressoides, Æort.. . . . . . . cupressoides, Lin.. . . . . . . . Devriesiana, Hort. . . . . +. « Dolabrata, Thunb.. . . - , . . . Doniana, Hook.. . . . . . DES ESPÈCES Thuia dumosa, {ort. . . . . . . elegantissima, Hort. Angl. . : . ericoides, ÆHort. . . . . . . Le PALEITANBON Dee en le Ve rue Le ÉVCNEQN OEROTORNE Hlifenmis Lodde -#.12 Len flagelliformis, ÆLort.. . . . 101, Fortunei Hort.: …, .. 0... freneloides, Hort. . . . . .'.. gigantea, Gord. . . . . . . en gigantea HOOkK,. 1.2. . 04. 4 XGIGANTEA, Nutt, . . gigantea columnaris, Carr. . . . glauca, Hort. . hybrida, Hort.. . . . . STONE inæqualis, Desf., . . . . Mc O 0 Japonica, Hort. . . . . . . . . Japonica, Hort,. . . . . . . . . lineata, Poir.. . . . . . . . . . lavandulæfolia, Poir.. . Lobhbiana, Hort. . . Lobbii, Hort, . .. Lobbii fastigiata, Hort. . . . . . magnifica, Hort.. . . . . Meldensis, Hort, . . *MENZIESII, Dougl. , . . . . . . Menziesi fastligiata, Carr. . , . minor, orl, . . . . . .. nana, Hort.. . . . . . .. nana aurea, Æort. compacta aurea, Hort.. Nepalensis, Hort,. . . . . . .. DUCHELAEMAZONT. 1... 0 Nuttaliana, Dougl. , . , . . . . *OCCIDENTALIS, Linn. . . . . . Occidentalis argentea, Hort. . . Gccidentalis asplenifolia, Hort. . 106, compacta, Carr.. . . compacta, Knight. . Occidentalis cristata, Hort. . . . Occidentalis densa, Gord. . . . . dumosa, {ort. . . . foliis variegatis, Lodd. Occidentalis nana, Carr. . . ., Occidentalis nana, {ort.. . . Occidentalis pendula, Gord.. . ‘recurva nana, ITort. reflexa, IHort. . .., robusta, Carr. . . . variegata, Marsh.. , Vervaeneana, Iort. Occidentalis Warreana, Knight. . odorata, Marsh., . . . .…. . .. Orientalis, Lin.. . . . . . . , Orientalis, Sieb, et Zucc. . . Orientalis aurea, AHort. . , . . . cupressoides, {Lort. . . flagelliformis, Jacques... D PLTeNO 0 Pages. 96 101 TRAITÉ DES CONIFÈRES, Tchugatskoyæ, ÆHort., . . ET VARIETES. 881 ’ Pages. Thuia Orientalis glauca, Aort... 100 — Meldensis. . . . . . . 102 SN RES ECC 0 où 0 94 — stricta, Loud. . . . . . 95 — Tatarica, Loud, . . , . 95 pendula, Lamb.. . . . . . = 100 pendulata, Hort. . . . . . . . . 101 pensilis, Staut. . . . . + . 189 *PLIGATA, Don. . . . . . . .« .« «+ 106 plicata, Lamb. . . . : . . 107, 112 plicata dumosa, Hort.. .- . « . . 110 — Jlaveana, AHort. . . . . . 110 plicata variegata, Hort. .: . - . 106 pygmæa, Aort.. . . . . Da Const pygmæa, Aort.. . « . . . . DRE NEO pyramidalis, Tenore. . . . 5 95 quadrangularis, Venten. , . . . . 60 recurva nana, Æort, - . . . . . 411 Sibirica, ALort. . . . : . 106, 109 Sibirica monstrosa, Hort, . . - . 99 sphæroïidalis, Rich. . . . . . . . 121 sphæroidea glauca, Hort. . . . . 123 — nana, Aort. . . . . . 125 — variegata, Hort. . 98, 122 *STANDISHII, Carr, . . « + + « : 108 strobis uncinatis, Royen.. . 93 Tatarica, Forb.,. . . . . . . . . 95 tetragona, Endl. . . . . . . . . 86 Theophrasti, Bauh. . . . . . + . 108 variegata, Æort, - . + . . . . 98 variegata aurea, Horl. . . . . . 98 Vervaeneana, Æort.. . « . : . . 111 Wareana, Booth, . . . . . . : . 106 Wareana, Aort. . . . . . : - : 109 Wareana variegata, {Lort.. . 106 Zuccarini, Æort, . . . . . , . « 94 Thuiæ Species, Lin. , . DUO species, Pœpp. . . . . : . . 85 species, Thunb. . . . . . . 117 Thuiæcarpus Juniperinus, Traulv. 19 THUIOPSIDÉES. : . . . « . - . 6 Thuiopsis, Sieb, et Zucc.. . . 117 boreale, ÆHort. . . . . + - . 127 borealis, Fisch. . . . . . . . . . 127 borealis variegata, ÆZort, . . 128 cupressoides, Carr, . . . . . . : 127 dolabrata, Hort. ... . . . .« . . 99 *DOLABRATA, Sieb. et Zucc.. . . . 118 dolabrata nana, Sieb. et Zucc. . 119 — variegata, Fortune. . 119 *LÆTE VIRENS, Lindl. . . . . . . 119 Standishii, Gord. , , . . . 108, 791 Tchugatskoy, Hort.. . . « + . 127 CPC 7, * 882 TABLE SYNONYMIQUE DES ESPÈCES ET DES VARIÉTÉS. Pages. THURIFEREZÆ, J.-E. Nelson (us MDUIUS PINS SCC . Torreya, Arnoît. . . . . . . . . 72 XTORREYA GRANDIS, Fortune.. . . 72 Humboldtii, Knight. - . . . . . 675 montana, Hort. . . . «+ . + . » XMYRISTICA, Hook. fil. . . . . . . 727 NUCIFERA, Sieb. et Zucc,. . . . . XTAXIFOLIA, Arnott. . . . - . . . 726 Toumboa, Welwitsch . . . . , 780 Bainesii, Naudin.. . . . . . ‘783 Tragum Uva marina Monspe- liensium, Camerar. . , . . 769 Tragus sive scorpius Ho Dalech. . . . - 769 sive Uva marina, J, art, 109 sive Uva marina major, Lobel. 776 FeuSa CAT ER IS ABRUNONTANAS (CAR NES D 1 *CANADENSIS, Carr. + « « . . . .! 248 Canadensis gracilis, Came Ra L) — nat CAL. . 0-0 0219 DOuSAST CAR CC : 257 Douglasii fastigiata, Carr. . . . 257 — sparsifolia, Carr. 257 — taxifolia, Carr.. . . . . 258 *HOOKERIANA, Carr. . . , 252 *LINDLEYANA Roezl.. . . 251 XMERTENSIANA, Carr. : 2 | ©: 250 Sieboldtii, Carr. . dents ires ro pPATTS Sieboldtii nana, Carr, . . . . . . 246 (1) Section des Cupressinwées élablie par M. J. E, Nelson (Pinaceæ, 63), comprenant les genres Biota, Lisocedrus et Thuia. Pages. Ula, Rheed. : . . . 755, 799 775 775 769 Uva marina, Dodon.. . . . . . marina major, Rai. . . . — Monroe EE Verataxus, J. E. Nelson (1). Verataxus adpressa, J. E. Nel- SON, TS De MOTS TRS EN Re Washingtonia Californica, Wins- low. ee 217 — gigantea, Hort. Amer. 247 Wellisgtonia, Lindl, , . . . . - 216 XGIGANTEA, Lindl. . . . - . LE TI gigantea aureo compacta, Cas 218 — glauca, Hort.. . . . . 219 _— variegata, Carr.. +. : 219 Welwitschia, Hook. fil. . . . . . 780 XBAINESII, Carr.. . + . . . « . 783 *MIRABILIS, Hook. fil. . . . . . . 783 Widdringtonia, Endl.. . . . . . - 57 *COMMERSONII, Endl.. . . . . . . 60 *CGUPRESSOIDES, End. . . . . . . 59 ericoides, Knight.. . . . . . .. 137 ÉGLAUCAS CALE RE PRE . 61 *XJUNIPEROIDES, Endl. . . . - - . 58 XNATALENSIS, Endl. 11102 Wallichiana, Gord, . . . . . . . 62 ANVALLICHIS EN. C2 Wilde Gnemonbooim, Valent.. .« 756 (1) Genre établi par M. J. E. Nelson (Pinaceæ, 168), comprenant à pêu près exclusivement le genre Tazxus proprement dit. SRI TABLE DES NOMS COMMUNS. ÂBIES À QUEUE DE TIGRE. V. Picea polita......... SRE LE 1h08 0 — DE L'ILE JÉzo. V. Picea Jezoensis.............. OS AS D J5% AKA-Marsu (Japon.). V. Pinus densiflora....................,.. ALerse où ALERZE (Chil.). V. Libocedrus tetragrona........ RES! ALrTA CEeprus. V. Cedrus Libani...... Dcoo0beo00 SNL SEE à: AMERICAN CEMBRA PINE (Anglo-Amér.). V. Pinus flexilis.....,.,.. ANUNDER (Himal.). V. Pinus longifolia.....,.....,.,,.....,..,. ARARAJI (Japon.). V. Tsuga Sieboldtii................. cc no — (Japon.). V. Taxus baccata cuspidala......... Dhooooac ARBRE AUX QUARANTE ÉGUS (Franc.). V. Ginkgo biloba........,... — DE VIE (Franc.). V. Thuia Occidentalis.. .. RARE Een AU . — pu SOLEIL. V. Chamæcyparis obtusa................ CE 0 GE ARoo (Ind.). V. Juniperus recurva..... D PIE ÉCOLE Mc Do cree ASUFI (Japon.). V. Thuiopsis dolabrata........... HAN RES ‘ AsuMARO (Japon.). V. Thuiopsis dolabrata ...... .........,... 6 be AyAcAHUITE (Mexic.). V. Pinus Ayacahuite........,.,....,.,,.4... AYEWEN (Javan.). V. Podocarpus bracteala....... HÉNÉTRLES 4. à Bazp Cypress (Amér.). V. Taxodium distichum........... GE © BANYA-TruNYA (Chil.). V. Colymbea imbricata........ DE CEE BanzA-TunzaA (Chil.). V. Colymbea imbricala................... , BAuMiER (Franc.). V. Abies balsamea................ dé vie, Dre — DE GILÉAD (Franc.). V. Abies balsameu........,....... BLacx Cypress (Amér.). V. Taxodium dislichum...... MÉVANTSNE à ra Bois CHANDELLE. V. Pinus leiophylla........ TA PSENE THE cop RE — — NV. Pinus Teocote. "1 CAB o 1366 rod Ye Boom Pine (Amér.). V, Pinus Australis.:..... RAR MES EL ou Buzz Pine (Indig. Calif.). V. Pinus ponderosa............,,.... CADE Où GENÉVRIER CADE (Franc.). V. Juniperus Oxycedrus....... 884 TABLE Pages Caxoze-Woobp (Mexic.). V. Pinus leiophylla.......... se 09 — (Mexic.). V. Pinus Teocote...... RE De eee 426 CARMEN (Mexic.). V. Pinus Russelliana...................... 412 CÈDre (Franc.). V. Cedrus...... D A D RTC R PEN 0 CO TE ee 366 — ARGENTÉ DE L'ATLAS. V. Cedrus Atlantica........... Dodo C7 — BLANC (Franc.). V. Thuia Occidentalis............ An te 109 — Comte DE Dion (Franc.). V. Cedrus Libani nana.......... 371 — DE Goa. V. Cupressus Lusitanica....................... . 154 — DES BERMUDES (Franc.). V. Juniperus Bermudiana......... 49 — DE VIRGINIE (Franc.). V. Juniperus Virginiana....... RATÉ 44 — Lyciex (Franc.). V. Juniperus Phœnicea Lycia....... AO 51 — PUANT. V. Torreya taxifolia........... "Re 726 — ROUGE (Franc.). V. Juniperus Virginiana.................. 44 GEDRELATE. V. Cedrus Liban. RON EC EE CREER 370 Cepro (Mexic.). V. Juniperus Mexicana.......... 6 RARE HORS — (Mexic). V. Chamæcyparis thurifera............ sh eRe 135 — (Mexic.). V. Cupressus Lusitanica Benthami..... Gb ONU à 0 155 CEMBRA (Franc.). V. Pinus Cembra................ ....,.,..... 387 CEMBROT (Franc.). V. Pinus Cembra......................... 887 CHaAToonG (Himal.). V. Taxus Wallichiana........... LR ENT OI Cager (Himal.). V. Pinus longifolia..... RE MR DEC de . 430 Caizrow (Himal.). V. Abies Webbiana................,..... 4 0300 Caomaxo (Javan.). V. Podocarpus Cupressina......... DDocoouuc 0 O7 Caopxka (Himal.). V. Juniperus religiosa...... AND Eco D 0) Comre DE Dison (Franc.). V. Cedrus Libani nana............. op CGumusrAa (Mexic) Pinus Russelliana MERE EE CORRECTE 412 Cyprës CHAUVE (Franc.). V. Taxodium distichum............... ” 180 — DE GoA. V. Cupressus Lusilanica............ LENS 154 — DE LA LOUISIANE (Franc.). V. Taxodium distichum........ 180 — DE MontézuMA (Franc.). V. Taxodium Mexicanum ....... 186 — DISTIQUE (Franc.). V. Taxodium distichum........ BSD Oe do oi) Cypress Boom (Colon. du Cap). V. Widdringtonia juniper .. 59 Dammar (Malais). V. Dammara Orientalis....,.....,....... sn AGE — BATU (Malais). V. Dammara Orientalis................. 618 — puri. V. Dammara Orientalis................,.. + 1618 Deopar (Himal.). V. Cedrus Deodara....,....................: 367 DEopara (Himal.). V. Cedrus Deodara.........,.....,......... 367 Derva-Daru (Himal.). V. Cedrus Deodara.................... .. 367 DewaRr (Himal.). V. Cedrus Deodara- ein 00 UE UC RER 367 Daeyri (Himal.). V. Taxus Wallichiana.: 2... ......2.. 12000 741 Diccer Pine (Calif.). V. Pinus Sabiniana...............,...... . 435 Dium (Nouv.-Zéland ). V. Dacrydium Cupressinum...,.......... 691 DES NOMS COMMUNS. . ELATE GRÆCORUM RECENTIORUM, Tournef...........,....,...... OU PAUR. Ve ADIeS DECLINAI- LEE er ee he de TER — TRAPEzUNTICA , Tournef. V. Picea Orientalis.............. Herpa(Eranc.). V. Picemercelsa... sers sise ed trees st Essoyr (Javan.). V. Podocarpus bracteata............,. ..... Ke Faux-MÉLÈzE (Franc.) V. Pseudolarix..... Sac boc (E0 AAC D ch — TaurA (Franc.). V. Camæcyparis sphæroidea.............. Fr-KkoyA (Japon.). V. Torreya nucifera......... ÉD EREE E HP ER ne Fime-Gaso-Marsu (Japon.). V. Pinus parviflora nana. ...... ... Fime-Muro (Chin.). V. Biota Orientalis pendula.......... ..... Fime-TsuGa (Japon.). V. Tsuga Sieboldtii nana................... Fr-moro (Chin.). V. Biota Orientalis pendula................ RE Fi-no-Ki (Chin.). V. Juniperus Chinensis.... ........,.......... Finokr ALTERA. V. Biota Orientalis........... ..,......,..,... Fi-suGA (Chin.). V. Cryptomeria Japonica nana.............. or Frrots MaTsu (Japon.). V. Pinus Massoniana monophyllu......... Fo-g1-s50 (Chin.). V. Abies jirma vulgaris... ROUE RME Fon-Maxi (Japon.). V. Podocarpus macrophylla........ ae en Furi-Higa (Japon.). V. Biota Orientalis variegata argentea....... — (Japon.). V. Biota Orientalis variegata aurea....... #£ Fusi (Japon.). V. Pseudolarix Kæmpferi...... Dans rt repas Fusi-Marsu (Japon.). V. Larix Japonica..... AR ne AE Fu-sr-no-Ki1 (Japon.). V. Chamaæcyparis oblusa........... SU DUAL Fus-31 (Japon.). V. Pseudolarix Kæmpferi....,..,....,.....,.. k Fursup (Japon.). V. Abies homolepis Toknaiæ.........,........,, GAMBINUR (Javan.). V. Dacrydium elatum.....,....,.,.......... GaAnp-s1-HAC (Chin.). V. Thuiopsis dolabrata.........,..1.... a GeeLHout (Colon. du Cap). V. Podocarpus Re RIM se GENÉVRIER (Franc.). V. Juniperus........... RL NL AE — CADE (Franc.). V. Juniperus Oxycedrus.........,...,. — LYCIEN. V. Juniperus Phænicea Lycia. ............... Gink-Go (Japon.). V. Ginkgo biloba.............,...... ROUTE Gin-x1-Go (Chin.). V. Ginkgo biloba.........,.....,.,....,,.,... GNRMON VA GAELUM. NN IAE RME TE 756, GogerEA (Himal.). V. Abies Webbiana......... RE AT A CR es Goonsr (Népal.). V. Podocarpus nereifolia.............,....,... Go-sau-sso (Chin.). V. Pinus parviflora....... .............,.,. Goyono-Marsu (Japon.). V. Pinus parviflora.............. ts GuLLA (Himal.). V. Cupressus torulosa.............. dame are Guzrai (Himal.). V. Cupressus torulosa......,::.,............. GurvAL (Himal.). V. Taxus Wallichiana.... "0. 886 TABLE HABEL FRUCTUS, Clus. V. Juniperus drupacea.......... Hacmacx (Anglo-Amér.). V. Larix microcarpa.......... Hew-Locx Spruce (Amér.). V. Tsuga Canadensis.…........ HEN-HAK (Chin.). V. Chamaæcyparis obtusa.............. Hr84 (Japon.). V. Thuiopsis dolabrala................. É Hisoxu-AïBA (Chin.). V. Biota Orientalis pendula........ Hi-noxi (Chin.). V. Biota Orientalis pendula......... .. Hinoxi (Jap.). V. Chamæcyparis oblusa................. Huox-Pine (Angl.). V. Dacrydium Franklinii............ lsuxs (Chine) Ve Junipenus CRANENSIS ANR PEN EEE IkaALING (Himal.). V. Taxus Wallichiana............... INUKAJA (Japon.). V. Cephalotaxzus pedunculata................, InNu-Maxt (Japon.). V. Sciadopitys verticillata........... — (Japon.). V. Podocarpus Chinensis......... ........... — (Japon.). V. Podocarpus macrophylla......... Iro-Hi84 (Chin.). V. Biota Orientalis pendula.......... Iro-su@1 (Chin.). V. Biota Orientalis pendula........... Jezo-Matsu (Japon.). V. Picea Jezsoensis.........,...... Jezo-Momi (Japon). V. Abies firma Jezoensis.......,..., Jo-Br-s10}(Chin) NV Picea poli EP ER EEE EE KageL (Himal.). V. Pinus excelsa.........,,... CAR SIN cons ss se. reste Apt sn s.: Kai-KATEA (Nouv.-Zéland.). V. Podocarpus dacrydioides . Karc (Himal.). V. Pinus excelsa "NS SU KarA-MaATz-Nomi (Chin.). V. Pseudolarix Kæmpferi.. KarA-MaATz (Japon). V. Larix Japonica........ SÉDAN ET Kava-HA (Nouv.-Zéland.). V. Libocedrus Doniana........ Kava-KkA (Nouv.-Zéland.). V. Libocedrus Doniana.. .... KeLmunG (Himal.). V. Cedrus Deodara........... at KELoN (Himal NECE dus Dear NEA KeLoo (Himal.). V. Cedrus Deodara.............. A Ets KeLou (Himal.). V. Cedrus Deodara. ..........:... KeoOvLEE (Himal.). V. Cedrus Deodara......... ....... Kaurrow (Himal.). V. Picea Khutrow.,........ Kieu (Chin.). V. Pinus Bungeana: ..: 2... Ke Em al) NP Pinus TON ON CNE SONDE KiLounTA (Himal.). V. Abies Webbiana................. KimErAK (Javan.). V. Podocarpus amara.......,...,.... KimerAK (Javan.). V. Podocarpus cupressina............ purs. ss. DES NOMS COMMUNS. 887 Pages KING-LE-SUuNG (Chin.). V. Pseudolarix Kæmpferi........ are 364 KinG-s30 (Chin.). V. Sciadopitys verticillata........... PH. DiD)30) KiNG-sunG-mMAKt (Japon.). V. Sciadopitys verticillata............. 232 KinG-Ts1ANG-SOUNG (Japon.). V. Larix Japonica.…................ op Kiernane (Himal-). V: Cedrus Deodara............. 4... 367 Koya-waxi (Japon.). V. Sciadopitys verticillata.................. 232 Ko-10-sAN. V. Cunninghamia Sinensis........................., 229 Rok=sro(Chin.).V. Pinus MussOMAnG..... rem eee 483 Nora (Emal)- Ve Cedrus Deodara...:...,...:.......1... 307 Ko-Nam-TsunG (Chin.). V. Juniperus Chinensis.................. 30 KoNoTEGA-s1WwaA (Japon.). V. Biota Orientalis................ + See 100 Kooprar (Himal.). V. Picea Morinda....... MERE Rs te 341 Kooprow (Himal.). V. Picea Morinda....................:.... . 341 Ksa-Maxi (Japon.). V. Podocarpus macrophylla................. 664 Kui (Japon.). V. Larix Japonica...... Se ee ce NO M tee 354 KuzLainN (Himal.). V. Cupressus lorulosa.........,...,.,...,.... 152 Kumnene (Himal.). V. Pinus Gerardiana................... 12. 433 Kunawa (Himal.). V. Ephedra Gerardiana..................... 778 Kuro-Marsu (Japon.). V. Pinus Massoniana..................... 488 Kuruz (Himal.). V. Abies Webbiana....... RE ee RE AE er 300 Kus-r4K (Japôn.). V. Biota Orientalis nana................ D onu pa Kwa-Furi-nAcux (Japon.). V. Chamæcyparis obtusa nana aurea.... 131 Kwa-rAK (Chin.), V. Chamaæcyparis pisifera.................... 132 Kuzzain (Himal.). V. Cupressus torulosa....................... 153 LaLA-Rar (Himal.). V. Abies Pindrow....................,..... 299 Laricio DE CALABRE. V. Pinus Laricio stricla................... 492 — DE CARAMANIE (Franc.). V. Pinus Laricio Pallasiana.... 492 — De Corse (Franc.). V. Pinus Larici0...........,........ 491 Peemilimals) Ve Pinus encelsaes nette ae suce ose da 397 LiGNUM EMANUM. V. Podocarpus Rumphii..,................... 663 LD; Ve CUPDTESSUSTUNEUNIS estate CL ane 162 Lime (Japon.). V. Tsuga Sieboldtii nana...................,...... 246 mOn) VA A Dies Ma RE OT Shine 286 Liugr (Chin.). V. Cunninghamia Sinensis....,....,.,......,.,..... 229 Liu-Kiv (Loochoo). V. Cunninghamia Sinensis..............,..., 229 Liu Kiv-Momt (Japon.). V. Cunninghamia Sinensis.......,........ 229 LLeuque (Chil.). V. Prumnopilys elegans....................... 682 Lousi (Himal.). V. Taxus Wallichiana..........,......... STE 741 Loocuoo (Japon.). V. Cunninghamia Sinensis. ..............,.... 229 Loosan (Himal.) V. Taæus Wallichiana................. RDC E 741 Luxemu (Chin.). V. Pinus Bungeana.. 4... dre eds sor os 434 Mar (Nouv.-Zéland.). V. Podocarpus spicala.............,...,, » 675 a TABLE Pages Mao (Nouv.-Zéland.). V. Podocarpus ferruginea................ 674 MAToo (Nép-):V"Piota Orientalis oracuis ER PL CCC EE RARERE 94 Maxi coMmun (Franc.). V. Podocarpus macrophylla........... .. 664 — FOETENS. V. Podocarpus macrophylla...... + oo bev ac se OD — PUANT. V. Podocarpus macrophylla......................: 664 — sPURIA. V. Podocarpus Chinensis................ sea Eee 659 ManiGur (Chil.). V. Podocarpus Chilina.......,..... ane 649 Marin (Himal.). V. Picea Morinda....... PDO OT noch 341 Marar (Nouv.-Zéland.). V. Podocarpus spicata....... PAR O UE 675 MÉLEZE (Franc.). V. Larix......... Dodo 50200200 TE C0 De 2351 ME-MaATsu (Japon.). V. Pinus densiflora:........... "0% .. 486 MENINGIO((Javan) NO IGNELUM IEC ER EE CC ARE CC TDR 757 Mire-Momi (Japon.). V. Abies firma Jezoensis..........,........ 288 Miro (Nouv.-Zéland.). V. Podocarpus ferruginea................ 674 Moko-PiKo (Nouv.-Zéland.). V. Libocedrus Doniana.............. 86 Momni(fapon.) NA Dies firme ec PCR CPE EC CPE RCE 286 Moxxey-Puzze (Chil.). V. Colymbea imbricata... ............... _ 599 MoriNpA (Himal:)-NePicea Monnet EC PERS 2e A Moro (Japon.). V. Juniperus rigida....... ADRESSE 00 0 0 0.0 0 20 Morven (Franc.). V. Juniperus Phœnicea Lycia............,..,.. 51 “Muscanier. V. Torreya myristica......... RS OO ie D 727 NANGapon)-VENageia Taponicar eee rer cree D rc G d86 GE NAGI (Japon.). V. Nageia Japonica................. à a PRES RE 636 NeosaA (Himal) Ni Pinus (Gerardianc PTE CEE OP PPRRRNER 433 Nezu (Japon.). V. Retinospora leptoclada............ DRitD did ao d 139 Nixwo-Momi (Japon.). V. Abies firma Jezoensis...........,.,..... 288 NoxnTur (Himal.). V. Cedrus Deodara...........,.... 367 Nur Pine (Calif.). V. Pinus Sabiniana............... _RANSETRRES 435 Ogispo (Mexic.). V. Pinus muricata...........,........... 443 OcoTe (Mexic.). V. Pinus Teocote. ..... "ME 07 — Crino (Mexic.). V. Pinus leiophylla................., 0 409 — HEMBRA (Mexic.). V. Pinus Gordoniana.................. 421 — Marcno (Mexic.). V. Pinus Grenvillæ..........,.... 420 OLanpa-Momi (Japon.). V. Cunninghamia Sinensis............... 229 Oonum (Himal.). V. Abies Webbiana........... see POI 300 Osrer-BAY-PINE (Colon. angl.). V. Frenela Australis.. ......... 67 OxvAmeL(Mexic.): NA Dies rein DR EME ER OSEO 273 PALLA BLANCA (Espagn.). V. Pinus Hartwegii.:...............,. 410 — — VE Oo aAmoococssacbveetoiroddoncsurue + 430 PaLLo BLANCO (Mexic.). V. Pinus Hartwegii........ Ddoovoe so 410 DES NOMS COMMUNS. 889 Pages. Penuem (Chil.). V. Colymbea imbricata...... OU Der De M AUE eu ECO PASSA). V.-CPiCemse Ces do. ee rene Patent 327 PrAN-FA (Chin.). V. Biota Orientalis.................,....... RS Pint(Branc.); V. Pinus... JoccBnoropho este Hooboocoonn CEDIl AT AIUBIER. M PENUSENITIA a eiaratets eleiele ele etes s csiepiet ee os 448 — À MATURE. V. Pinus sylvestris rubra..................,.... 481 RC DEEN(ETANC.) ONE PENUSIENODS rebelle ere 471 — D'ALEP BOULE. V. Pinus Halepensis rotundata............... 508 — DE BORDEAUX (Franc.). V. Pinus Pinaster...............,... 466 — DE CALABRE. V. Pinus Laricio stricta..........,........,... 492 -— DE CARAMANIE. V. Pinus Laricio Pallasiana................ 492 — DE CortTÉ (Franc.). V. Pinus Pinaster major......... ...... 468 — DE CovriE. V. Dammara Australis.....,..,..,......,.,.... 619 2 D'Écossr (Franc.). V. Pinus sylvestris........,......,...... 480 — DE GENÈVE (Franc.). V. Pinus sylvestris........,...,.,....... 480 — DE HAGUENAU (Franc.). V. Pinus sylvestris. ........,,.,...... 480 — pe L'Épouen (Algér.). V. Pinus Pinaster. .................. 469 — DE LILE Norrorx. V. Futacta excelsa....,,.........,...... 611 — DEL REAL (Mexic.). V. Pinus Devoniana............... A ES Le) — DE RiGA. V. Pinus sylvestris rubra.........,...,....,,...... 481 — DE Russie. V. Pinus sylvestris rubra............... REC 481 — pu Lorp (Franc.). V. Pinus Strobus....:. ........ se te 399 — pu Lorp WeymouTu (Franc.). V. Pinus Sérobus............. . 399 — FEMELLE. V. Pinus Gordoniana........... TOM RR EEE Ne IE EEE 421 — JAUNE. V. Pinus milis...... DOCS DOS MR TR TE LEE Done 473 MALE VE PINUSIGTENDIR Eire RE eee: sente ce 420 MARITIME (Franc.). V. Pinus Pinasfer............,.......... 466 — NAIN A 5 FEUILLES (Japon.). V. Pinus parviflora nana. ...... 385 — Naporéon (Franc). V. Pinus Bungeana............,........, 434% — NAZARON (Espagn.). V. Pinus Pyrenaica...........,......... 503 — NOIR D'AUTRICHE (Franc.). V. Pinus Austriaca ..........,.. : 498 — PAUVRE (Franc.). V. Pinus inops...,..... SHOT Uno A7 M PIGNON (Francs) V. PNUS PINCE. Le, 2 nas tent loyers cie 457 UPLEUREUR.(Franc.). V. Pinnstercelsa nr. Re 397 — RÉSINEUX. V. Pinus rigida........... OS RE EEE LE RAReE 2 448 — ROUGE. V. Pinus sylvestris........,.,................ D'Épo ce 480 AS APN Ve PONS MLIS ee dei ermire SEM ele nee ie a ee lool SÉSNATS — SYLVESTRE OÙ PIN SAUVAGE. V. Pinus sylvestris. . ....,..... 480 ÉnNbR ON (Himal.) 2 Abies PinA ra EE ET ER 299 Po (Chil.). V. Podocarpus Nubigæna.,....... D 6 FAR RER 651 — BLANCO (Mexic.). V. Pinus Devoniana............ else 413 — REAL (Mexic.). V. Pinus Devoniana .....,..........,,,.... 413 Pircu Pine (Amér.). V. Pinus rigida...... Ne OR ete ALU 890 TABLE " Pages Pire .PINE (Amér.). V. Pinus Australis. ............. STD AGO 0 0 450 Puxc-cHa (Himal.). V. Taxus Wallichiana....….. AO 0 Roc . 741 Punum (Himal.). V. Abies Webbiana.............. PAR ee RO UD RakAN-Hac (Chin.). V. Thuiopsis dolabrata.............. OO u 0 118 RAISADLAN(EHimale) NE A Dies WP 'ebbrana. RUE RC ERP RECENSE 300 RAISIN DE MER (Franc.). V. Ephedra vulgaris.................... 770 RAïsuLLA (Himal.). V. Cupressus torulosa.…............,......… 153 RAISULLA (Himal.).V. Abies Webbiana................ 412" 300 RAT S10 (Chine) AN Lane L Japon Eee Core ce ceT PER 353 RAvHA (Himole) NEC Pi Ce Mon AGEe CCE RCE E EEE 341 RAA (Himale NEPicen Mon EEE EEE CECI CCEREE 341 Ren CEDAR (Angl.). V. Juniperus Virginiana.................. AE = PINEN AIMER) VERTUS AUS LIANS ER EEE CEE CCC EC CCE CE .. 450 Ren-Woop (Anglo-Amér.). V. Sequoia sempervirens.............. 210 REE (Himal) NE Pinus Gerardiant EE ETC AE EE SCAEE 433 RAAERENEimal) NE Pic Morin. EEE CEE CPC EE RO Raay-unG (Himal.). V. Picea Morinda...................... PR nl Raer (Himals)- Ve Pinus GerGrinUe CE RCE CCC ECOLE 435 Ruer (Himal.). V. Picea Morinda.............. RE AR à à HALO RIKALING (Himal.). V. Taxus Wallichiana...................... 741 Fimu (Nouv.-Zéland.). V. Dacrydium cupressinum............... 691 Rium (Nouv.-Zéland.). V. Dacrydium cupressinum............... 691 Bor(Himal) NP Pic Monind EEE PET ÉRIC SA TLEE 341 Roo!(Eimal) NPA Pies PInATOD ET EE ee COR CC CEES 299 — (Himal) VAUPICEUMOrINAT. CE NO I CC CCE 341 RooEkE (Himal) AVE PiCea Morin. CC ERIC CE PEER 341 Rov(Himal) NP APieS PInATOMDE RE CIRE Ce LEE CEE 299 Row (Himal.). V. Picea Morinda................ srsensserseee 341 SAKSIN (Mandch.). V. Cupressus funebris....................... 162 SALUS (Himal.). V. Abies Webbiana..,........................ 300 SAN (Chin-):NENCryptomenia Japonica. ec en eee 192 SAN-HU (Chin.). V. Cunninghamia Sinensis...................... 229 SAN PINE (Amér.). V. Pinus rigida. 2... 2e ne . 448 SAN-SUGA (Chin.). V. Cryptomeria Japonica...................... 192 SAN-VULGO ssuGr. V. Cryptomeria Japonica..............,...... 191 SAP PINE (Amér.). V. Pinus rigida........ RER NA ARTE SL 0 à 448 SAPIN DE LA COLOMBIE. V. Eufacta excelsa..................... 61 — DE L'ILE JEzo. V. Abies firma Jezoensis.. ................ 288 — DE L'ILE NorForx. V. Eutacta excelsa......... .......... 611 — DE LORRAINE (Franc.). V. Abies pectinata................. 279 — DE Nixwo. V. Abies firma Jezoensis.......,........... 288 DES NOMS COMMUNS. 891 - Pages SAPIN DE NORMANDIE (Franc.). V. Abies pectinata............... 279 — DE NorwÉGE (Franc.). V. Picea excelsa.....:...:........ 327 — DES Vosces (Franc.). V. Abies pectinata................. 2 — pu CANADA (Franc.). V. Tsuga Canadensis. ..:...-....,.. 249 — pu Nonp (Franc.). V. Picea excelsa..................,,... 327 ROUGE (ranc) Ve PiCeEUeNCEIS D eee ee em ce 5 27 SAPINETTE BLANCHE (Franc.). V. Picea alba..................... 319 LE BLEUE (Franc.). V. Picea alba cærulea................ 320 — NOIRE (FTANC) NV PICER RIRE anse eee 324 — ROUGE (Franc). Ne PICCOUTUDT A EN EN 322 SAwARA (Japon). V. Chamaæcyparis pisifera.............. .. ére 1 Say (Himal.). V. Larix Griffithiana........ Ron ER AM ASE à PLAN EL 360 ScESAMATS (Japon.). V. Pseudolarix Kæmpferi.........,... ..... 364 Seesr Vurco, Kara, Maarz-Nowr. V. Pseudolarix Kæmpferi...... 364 Scnoor (Himal.). V. Juniperus religiosa............... ........ 39 Scnoorpa (Himal.). V. Juniperus religiosa............... REA 39 SERA SION (Chin) Ve Pinus densilorte ML I ENT 486 SemMADooNG (Himal.). V. Tsuga Brunoniana................ Dore) 77) SHRENUE (DAC) AVE PICEMIEECEIS Rem ee denis ele eine 327 SEÉRINTO (PTanC). NE PICCHICLOECISD eee rie ee csieetoheee 327 Sarrkoo (Himal.). V. Juniperus religiosa........ AE ca Eire 59 SnookPA (Himal.). V. Juniperus religiosa.. ............, ..... 39 Scroor (Himal.). V. Juniperus religiosa.4......... A Ene Sn ee 39 SHUNGTEE (Himal.). V. Pinus Gerardiana.:....... 433 SiGA-Momi (Japon.). V. Abies bifida....... DE Le a Pa os ADEME SE 289 Sin-Koza-Maxi (Chin.). V. Podocarpus Chinensis...........,...., 659 SiN-MaxI (Japon.). V. Podocarpus macrophylla.................. 664 Siogu-B1B84 (Japon.). V. Relinospora squarrosa................. 138 SiRAGA-Marsu (Japon.). V. Pinus Massoniana variegatæ......,... 188 SinoBE (Japon.)-V. Picea-Jezoensiss.. 2 MANU DAT, NAN Si-San (Chin.). V. Biota Orientalis pendula.........,........,... 101 SiTaRE-Hinoki (Chin.). V. Biola Orientalis pendula........,..... 101 Sso vulgo M4saTs (Japon.). V. Pinus Massoniana................. 488 Bron (lanon-) av: Piceg Iez0enSiS AR ER EE 345 SsurA-Momx (Japon.). V. Abies homolepis.,.......,....,.,...... 290 SonoRo-MATz (Japon.). V. Juniperus rigida...................,. 20 SonouBAr (Himal.). V. Pinus Gerardiana...........,......,...,. 433 SoorAnvHYy (Himal.), V. Cupressus torulosa............. HO OS 153 SPRUCE PINE (Amér.). V. Pinus milis ..... A le ne ne à Le 473 Ssucs Brakkuss (Japon.). V. Juniperus Japonica................. 31 STINKING CEDAR (Amér.). V. Torreya taxifolia.......... eee 726 SUGA (Japon). V. Crypltomeria Japonica..... Dodo A BTobE offers 116 — MAïTS (Japon.). V. Cryptomeria Japonica.....,.... ...,... 192 892 TABLE Pages SUGAR PINE (Calif.). V. Pinus Lambertiana.............,........ 403 SUKKAR (Himal.). V. Pinus Gerardiana............... PROS EE 00 433 SULLA (Himale) NE Pinus TOnnUoNT ER er LU ECC 430 SuxG-CHa (Himal.). V. Taxus Wallichiana...................._. 741 SURROO (Himal.). V. Cupressus torulosa.........,....... Teener 153 Tags (Mexic.). V. Pinus Ayacahuite..... PORN 0 es 0 à .. 0? TANEKA-HA (Nouv.-Zéland.). V. Phyllocladus trichomanoides ..... 705 TankiL (Javan.). V. Gnetum....... DH 00000060: 0 Henbadoscon 757 TappA (Indig. Calif.). V. Pinus ponderosa.................. MAS TAuEHAHA (Nouv.-Zéland.). V. Phyllocladus trichomanoides...... 705 Tceu-PE (Chin.). V. Nageia Japonica............ OA Aie 0 0 à 636 TEA (Canar.). V. Pinus Canariensis.............,......,........ 431 THANSA (Himal.). V. Pinus longifolia..............." 4410 430 THANsgiNG (Himal.). V. Pinus longifolia...............,..-.... 430 Taepa (Abyss.). V. Juniperus procera..................... So O7 THEn-TsonG (Chin.). V. Glyptostrobus heterophyllus.............. 189 Tue SPRUCE Fir OF NEW - ZEALAND (Nouv.-Zéland.). V. Dacrydium COESOMIDe oo 0000 cododobcocuoacobobcoboodoeobocovoc 691 TainGrA (Himal.). V. Tsuga Brunoniana.....................,.. 247 THon-son@ (Chin.). V. Glyptostrobus heterophyllus. .............. 189 TaoonaA (Himal.). V. Taxus Wallichiana..............,.........… 741 THOONER BIRME (Himal.). V. Taxus Wallichiana................ 741 TnGoori-SuzzA (Himal.). V. Tsuga Brunoniana............ .... 247 Tinc-s1 (Himal.). V. Taxus Wallichiana............,............ 741 TintIER (Franc.). V. Pinus Cembra..............,,........ 387 Toa-Toa (Nouv.-Zéland.). V. Phyllocladus trichomanoides....... 705 TocA-Marsu (Japon.). V. Tsuga Sieboldtii....... RAS Là RD 416 To-Momr (Japon.). V. Abies firma vulgaris... .....,....., ...... 288 Toranowo-Momr (Japon.). V. Picea polita.......,......,..,..., 342 Torcx PINE (Amér.). V. Pinus rigida............ DURE Pt 448 ToTARA (Nouv.-Zéland.). V. Podocarpus Totara................. 652 TOUMBO UAÎEIC:) NOMME LSCIO ER Eee Ce LL CE DEL 783 TsaBA-Higa (Japon.). V. Biota Orientalis nana..............,... 94 Tscaezu (Himal.). V. Pinuslongifolia.. "ee ei 430 Tseme(Himal): Vo Pinus Toni o are ER EEE RE ER ER PRENERE 430 Tscair (Himal.). V. Pinus longifolia......................,...., 430 TsIANG-Sounc (Chin.). V. Cupressus funebris..............,..... 162 TsiKkA-Fup (Japon.). V. Pinus parviflora..............,...,..... 384 Tss3oZEN-H1B84A (Japon.). V. Biota Orientalis nana ..,.......,... 0 VOA TsuGA (Japon.). V. Tsuga Sieboldtii.........,.. ....,....,,..... 246 Tucx-Tucx (Ind. Calif.). V. Abies nobilis....,.,........, badocovos 288 DES NOMS COMMUNS. Ueuroo (Ind.). V. Juniperus recurva… .. RATS (es rain Late Te EN eESre Ura-Siso-Momi (Japon.). V. Abies homolepis..................... Uverte. V. Ephedra vulgaris ......... STDT O0 00e Dodo. 015 00 Wa-Wa-N£ens (Amér.). V. Taxus Boursierii............,,...... Wax Dammar (Javan.). V. Podocarpus polyslachya.............. WepiG-TauiA (Angl.). V. Cupressus funebris..........,........ Wauxe CEenar (Anglo-Amér.). V. Chamæcyparis sphæroidea....... Ware Cypress (Amér.). V. Taxodium distichum............:.... Wo-Marsu (Japon.). V. Pinus Massoniana...........,.......... Macem(Anhlles).V. Podocarpus coriacem.... ......... 1.0 en anale) NE PINUSNeRCEISU ee ennemies.» nee sise eleleietele YarE (Nouv.-Zéland.). V. Libocedrus Doniana..........,......... YELLOW-PINE (Amér.). V. Pinus Australis...............,....... — (Amer): VRPInRUSInIiSR RE RER Corel Zanp (Abyss.). V. Juniperus procera....................,...... ZAGp (Abyss.). V. Juniperus procera.......,...............:... Zkppx (Abyss.). V. Juniperus procera.....................,..... Te UE LISTE DES AUTEURS CITÉS. Abréviations. Noins. Nalions. AE 0 CORTE ANTON NE re mb eco ra eue Anglais. AT 2 046 0 RER ANTON EE ete eo ue Ilalien. MN LATTES) ATNAN PE PEN rer Russe. AMEN. eue. »« Abo Fe MMS RENE AIRÉCUNDA RE MENT so ectéc ae Allemand. Auf et/Kotsch.-"...,... Antoine el Kotschy........... Allemand. ARENS 060 DC SERRES ARCheREAEECE RE non Anglais. TT TRES AND TR en een .-. Anglais. A Lo) 0 COOERMNCENE AA Di AE NI EEN EE ES Portugais. me ; 4 El # * IRON RL E UE pen von Américain. LI CRISE AUDI Aa ASE der ee ta Français. UE AUDE CAE EU AM AR r A Français. RU € 0 tre NOT BANC ES Eee 1e cb 0e Anglais. BARS RER: cer PATIR SE Re PO TUne cNPre Anglais. BARÉEMSOL. :.:.1 Banks et Solander............ Anglais. EST Se SOMMES BanTeMeTi Role . Français. Baub. (C., “ GC aan re Charles, Jean et Gaspard Ernie, Français. BAUER ce ee cure ec Baumann...... 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Anglais. Hi ; ; ; ; K DaléCHamne nets eee Français. DAlHOO eee cou Dalton Hooker....... ec ATNGIOISS DICEE à ES ERP < DE Co. c Res | De Candolle:....:............ Français. DELA EN ie eue à DENC0 0 6 HG OPEN Decaisne. ............ SRtentetste Français. De Chimbr.:.....- co DENDiEmIMEMaonecve des ccecee Français. DEARROV-1 1... DENON EEE Ce Français. Dee Rs sue: Dell. seeNe saer Français. D om Atlemand. DES Re seen does Desfontaines................. Français. IDE ATTENTION De Vibrayen. "0 Français. DOS a Are Dioscoride EM ee... Grec. Dodon.......... sata DCENLoc dccocodocooooceoas Belge. DOME cesse DomhÊv PÉERIRE CE. EEE Français. DEibe ct TOME ONE Diiiooeusccoccogdospaencont Anglais. LÉRE ES CERTA Douglas....... Joe des Anglais. DR : PE Diummonde Re ee Anglais. DTINTOL 000 OT E Duhamel. ...... À EE +... Français. DAC er cou os Da ere ucdr tri anaocne Français. Li nr ONE DR TA LIL dA MREUSE .… Français. ni Dumont d'Urville. ........... Français. De EE SONO Edmond Boissier.........,... Suisse. Die DOONE OUTRE Etienne Bourgeau. ........... Français. 13} Hnefe| 1 OCR ONAERARNE Bhrenbers-" 262000": .s. Prussien. Didi TS OT ERThart a ANNEE ne Allemand. Eichwald........ LARGE Bich\vald.... 10m un. Russe. PE IMEVOL Res: siens ne Ernest Meyer. ..... MAO C DOC Allemand. End nt. SP AODE Endlicher. 64 ame ever an Autrichien. + sv ne { Engelmann.................. Allemand. ÉMISSION eee ee oo net .. Eugène Simon. ...... CREER Français. . TRIATÉ DES CONIFÈRES. \ 57 898 LISTE DES AUTEURS CITÉS. Abréviations. Noms. Nations. Ferd.Mull.ouFerd.Muell. Ferdinand Müller............. Allemand. FisChL SR ERRAT EUAEUne FISCALES RCTANAeT A nes . Prussien. FiSchAetIMEME CET ECECE Hische EL IMeyeR RPC CET Allemands. OLD ARR Tee FOrDeS MANS RNA AI ARS Anglais. ROSE SAR UNE ROrskael. 9 ot diese ra Danois. HOLSTR EN CReereeet et Forster nn en EME .... Suédois. IONiINSo beoodoououe Dos ROM des condo eco Re Anglais. Fox Stransw.- "0.1 Fox Strang Was EEE een Anglais. 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Heldre Rs Re eee Heldreich. .......... SRE Allemand. ON EL R T eEe Hen kel A eee eee Allemand. Henk. et Hochstt........ Henkel et Hochstetter......... Allemands. HER ANNE De ne naar bneeneet bobo Français. Re Hermann. 302 Me . Hollundais. Herman. ............ é Heuzé...... LA GE io on Heuzé............. A NT A RS Français. HoChstE PRIE RS ee Hochstetter.. 0,00 Allemand. HOdS ins En C ee Cee Hodgins. "024. .0 MATlemande Hdi oooc sonate bc Hoffmann entr EU ERReE ... Allemand. Hoffmeist...:.........,. Hoffmeister.e.-"-re-eeee ... Allemand: Hohenatk..:...::...... Hohenacker.......... RUE .. Allemand. LISTE DES AUTEURS CITÉS. 899 Abréviations. Noms. Nations. AGDE RER E...... M HDOIDEE DRE Eee ee Autrichien. Hooker x... Hooker: NE ae en Anglais. Hook. et Arntt......... Hooker et Arnott............. Anglais. Hooker E.-:....... HOOkKent IS REPARER EE Le Anglais. : Hook. fil. et Toms...... Hooker fils et Tomson......... Anglais. FGSS PME SL eu ue HOSS as MN abs eue Autrichien. HOSD ACER. 20 FAURE HOtosccooconcotcovcoccocegco Autrichien. HOUR... dose RD HUNTE Codes con ne .-. Hollandais. MID ASE. 0 2. HumboldE A em ere re. Prussien. AuMmOOITR EF E Eee EC Prussien. Humb., Bonpl. et Kunth ! Bonpland........ Lbouvsobroe Français. KonEnee ERRMT eee Allemand. Jacques... ......... Jacques: ..... Fred 2Obpop0o 0 Français. Jaub. et Spach. ........ Jaubert et Spach............. Français. JNBAUM 0... ..... ... Joseph Baumann............ . Allemand. Le nn re drame. el... tes Dale Ho0k........... Joseph Dalton Hooker.....,... Anglais. AbPANelson.::..\. ..... John Nelson (Senilis).......... Anglais. JiGVeitehse 1... John Gould Veitch. .......... Anglais. TASER ENS... . Jaume de Saint-Hilaire. ...... Français. Una... Hbnedtinnoee ent ae da one Hollandais ? DORE EE COTEMNNPRE 2e AUCRUSSIEUS PEER »... Français. Re cine se one se K'æmMpier eee .... Hollandais. RGTOIEET ere cie se sa oc Keteleer........ SH EEE Bclge. ROZ RE see KIOEZC RARE ER Allemand Knight. ..... ee GE iodoccenonbor de conne Anglais. OCR EE rec. ve Koch....... LRO TEE .... Allemand. BRUISPNE Eee ocre ee FLO ane do oo todode . Allemand. M nm Men, …... Allemand. LUS L'SP ANSE LEP ct CORNE KUNZE eee CE sis... Prussien. IE Au00 4 ATOME bac M2: à à 2: à à LPINNENTANMERNT De Un Gers Suédois. LOU MAO Labillardière.......,........, Français. A nee 474 11 LAMaADE AAA OT RARE Français. DAMON sat Dambertsinss TERRE. Anglais. ÉD Ten een ne deLapeyrouse.#.,...41,....:. Français: Laws... 42 ROBE 11 AT EaNWSOn. 2724 AAELTIREA ES Hdreer Écossais. Ledeb® .....,.:45424.:. Ledebour..s..414:., STE Russe. 900 LISTE DES AUTEURS CITÉS. Abréviations. Noms. Nations. ILES 202000500000000000 Lee..." Docbo0eudoUpo ob Anglais. Le'Maout Aie ren Le Maout:. 10m Nr Français. Lewis. . .... M UE ÉewWiS ere UnReRr DORE Anglais. Lew.'et Clark... HLeWISeTICIArRE EEE EEE TEE .... Anglais. Lewis et Clark........, Fewis-eiClarke APE ES Anglais. INT Soodo0oapvocucoc PINAleyE RES ENTREE RENE RE …. Anglais. Lindil. et Gord. ........ Lindley et Gordon............ Anglais. ÉD PR MAR eee Dinn eee CURE Linné. .... AH 0 0 de ADRESSE à 0 Suédois. Hinné MARNE ere DEN AR AC LLC BNP SORA LÉ) ON PA OR DOC ARMES À Prussien. Ion, ((N)520000000008 WAllameEobb eee EEE Creer Anglais. Lol: 6e 506650005660 MES s000aopdasd66d08oue Belge. Ib ooosoonoopoanoone ÉD 56 0600000 0 0 Anglais. ToEdls ao 66065650000 Loiseleur-Deslongchamps.....…. Français. LOL eo opbéadcononocs ÉOUdON TEEN MEN ARE Anglais. Linea todos eee M LOUTEITO ae ee CR Portugais. IL 0 oo ddooscoouebede MOMIE: nettes nf Ste ae lee .... Anglais. MAcKaAy ee r eee r een er MAN old baie ou ao détro0n 0 00 Anglais. Madden etes MAGden ER MN RCE MERE Anglais. Malone sonedeceese Mal COS ME RAR Anglais. MEME dobocoobnecse MEN Goal: b 88 dev oo Italien. Marsh in nee 2 Rs A Marshall PARA DES Le Prussien. Matth See Or Matthioli....,..... AE AO Ilalien. HAE ss do sooccucoc0oo MEN CE oncodeooosenococoac Anglais. A RS Maximowicz........ FD NEO Russe. MAXIMONECRE ET PE ECC Meisn.:-.........0... Meisneneme cree Eee CCE Suisse. Meyen................. Meyen LR SR Us nee Allemand. s a à | Charles Antoine Meyer. ....... Prussien. ue Ernest Meyer............ ere Prussien. HI Ces gen An eee de NICRAUXE RE LEA EAN des Français. MAD vococoooocdocon F MEET ls oo vooe douovec ner escocéontéobcas Français. Micheli. ......... sa Micheli. ......... AU ANE .... Italien. M ERSo SL oooddodcoonsco Miers. ........ SE ME Anglais. MALE RENE Le CRE HUE 0060608000 0ob nee 00e Anglais. Mig Cet" eEe Miquel Eee CE RCE CE Hollandais. NTDesconoocodbondonoo MIrhel RER EME Lee Re Français. Moœncha sie oise Mœnch...... A TS A EN ...….. Allemand. LISTE DES AUTEURS CITÉS. 901 Abréviations. . Noms. Nations. hiGiine c'e LEP PESRAPRENE Molina entr ann Espagnol. Moore..........… Dies MOOfE enr eee Anglais. MORIS Re ses ec e MOrIS ere entendent Italien. MOPISONBE ER 0 Leu MOIS MS MN etes Anglais. Mae: "FES Au Ferdinand Müller............. Allemand. IHTILS 018 2 OO ORNE NUE CAR)E NT. Le. .. Andrew Murray.............. Anglais. RSR Rennes LL me INGAIEE 018 DO PERS INGASE APEUS die HA CES Me , Anglais. NÉS du, 0 Nées d’Esenkeck.............. Allemand. NÉBSRME.e .2 ce 0. . INGeS jeune ne Lecce Allemand. SP LES W'Neumanne un Français. Neumann: ........ ) à . à : î : ! Newberne eee ce DOS Anglais. NOISELPRNEET .... | Noces Poe OSEO aus iNlaen ta Où pv ce AIM 4 LR 0 NN TAN INT 0 a SC COR CARO Nue nee Anglo-Améri- cain. (DITS 20 SEEN PRNERS HOrDhAMITeS PEER Athénien. Otolanzan......... A HOIOIanzAn- PEER EC ee Japonais. Palais. door BENAS RER AT Em ana? DANCE este aie Panchers here eee Français. LÉNATET LHCMONNEPNERCS Parkinson MM ere Anglais. PARA EMLen erar, Parlatore-nerrRr cr Ra Ilalien. a PArMENtIEn MR ee do Français. PET bo 000 00e Panier SLIOS Do nef SERRE à Anglais. Paviee LES EEE SE PAVOS ar tr ere Pt Espagnol. PART REE, Leren nn Paxton....... OÉRDIO TID D SE A ER Anglais. IP ID An D 0 EEE Pierre Duchartre Pt eee Français. LEE e à ESCORT PerSOOne Rent ei Hollandais. PTE MARNE TNT TASER AU LOTS CARRE Italien. PTE RER cusseurrant Pline ne Ris rare ER Ee Romain. DUT HE LUE MASRRERPERRE PINKEN EU AU RNRIE CERCLE Anglais. GT OC TIOS EME Plumiertstit en Rene Français. ROBE MPMAeLe vt chele PŒppies fa NEA ARE Allemand. POLE AA AU Lu aie Poire. ROUEN TR Me RAR Français. DRGISS SR he te letererciorelelee Drerss. EMMA RME EE Allemand. MOST sn den LOUE) SRE AA PS DESEUE CEE RUN EURE Allemand. 902 LISTE DES AUTEURS CITÉS. Abrévialions. ‘ Noms. Nalions. PEOSD AIDE CCE EC EEE PEOSRETANDINIER EEE ETES Ilalien. Purshen tenseur oboo ltiiobocodosacon das eee Prussien. à | Rafingsque/ 0.0... Siciien. Sn AIT te Se ones RAM ER RE CNE Ramond re lire Français. RAUChA PETER AT US Rauch. ..... SIP ALES RE er Autrichien. RAENOlbooososcuodooae Rauwolle re rrenr ee ere Russe. Reewes. ........ 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ROVER EN E ECC EEE ROVEN EP rer S280P00200 Hollandais. ae à | Royle.…........ nl RWAL CREER ARE NE Reinwardt........,.,.,... ..... Hollandais. SAD RS MCE T Pen Sabine: 02e RNA .. Anglais. SaliSReR Ce eee eCecec SAIS DUMP AM LESC Anglais. SAME ooccsoooevocauc SEMDOIooomesocoonocasoooa . Anglais. SAUTER RCI MER NE AU SAS 000000 oouoo CRT PA - Français. CET NS AR AUTEUR SAV SE A MMA CEE . Italien. SUNATOP doococovao count SCHAUEr RME ne Allemand. Schied. et Depp......... SONT CM DENTE 0.2 000 2008 26 . Allemands. SCAN AE Eee SL SCRRUNE LA SANS EE ee Allemand. Schlecht..... De RO Schlechtendal........,........ Allemand. SCROLWAMES EAN Nr SCNOUWE SE CRM LE ARE Danois. SChTAU ES Re REA SChrade LM EEE CRE RER Allemand. LISTE DES AUTEURS CITÉS. 903 Abréviations. Noms, Nations. SCHEARRENEN.. ....... } Scheme ‘ee \ Schrauk........ Nine taioi ee are Allemand. SI] DON 2 © DOC OPARRERRARS Scopoli.,..HRnr cn. Autrichien. Seemann..... Ne SEEMANN E ere 2 salle see te Anglais. RENTE CMSSENNR CA VOUPUMERINEISOn Eee creer Anglais. SERBE... Sepherde HAE PROC UE EC Anglais. ÉTÉ SE DAS SENS Shaw ae RM En ere Allemand. GE ES SRE } A SHETAT PRE EEE ET 0e ..... Anglais. ÉAUEC 2 10 SR SNA SIDIHOLDe RÉPARER Anglais. (SE L 20 cree ENS CRIER SIEDOl At RON rs erseues Allemand. Sieb. et Zucc........... Sieboldt et Zuccarini. ........ Allemand. SUEDE sorcteroteleteisre Sieber..... RP à 2 ent à ..... Allemand. Sloan....... de st euee Sloane RE sie ..... Anglais. SLR oo ae se 0 © à Smith....... OO AE DÉDIOECC a Anglais. SOIN es neste Se vu de SOIANAET eee ea ane Suédois. SABRE ENS nes se . Spach. Lette Meuse Français. CONS LA OENOPRANRE Sprencel FER MERE .… Allemand SUITE do AE CORRE . SÉAUNLON Se eee ie ... Anglats. MSG... Steudel: 2-27 Are) ..... Allemand. EU c 0 0 CRE SICVENE Me ANA as Allemand. MADAME nee cer ecese Strangwais....,.... cbuooe Anglais. SWARDA Dee ere eos os are Swartz..... Se ea in etn a inis tee Allemand. SW sie à 0. sb0ocûc J ER | Sweet. AH HMS .. Anglais, FM {. l Tabernæmontanus............ Allemand. ARS ET OZ: à 0 à 4 ve cuve e Tarsioni-Tozettint 4.10. Italien. MOTOR NE see ete de ENOTE SA ir rciielnnieler asser Italien. TINTIN Do ASP ERP Thunberg........ ee Suisse. MODE 0 cle oleele os Torrey...-..... CET Con Otec Américain. Horr. and Jam....,..... Torrey et Jameson............ Américains. Torr. et Frem. ......... Torrey et Fremont............ Américains. M error ROHENGIOT ES 28e eee esse Français. Tournef..... sn ets ee ce a 7e EN ARC l Mrautwettien certe Allemand. [rautwet, ......,.... TOM ee eee de DOBHOIEEE TeYITANUS- essence Allemand. MURCZR eee eeutale e +... TurczaninoW. ...... euh es RUSSE Vale ne Job OURb 0 Vanle 0 000 GDAO sos DONOIS. NAlent erioeesee ..,.. Valentini.......... RSR ... Zlalien. 904 LISTE DES AUTEURS CITÉS. Anrevetone Noms, 4 Nations. Van Geert...... ne 51 Nan Geerti sense Belge. Van Houtte. ........... VantHoutte ct Mec Neet Belge. Ventchssema ruse nee N ELEC CCE CCE Anglais. Vents rtiose $ VAR e n pe VEN 59e0b 200296029060; Français. Miele eee Vieillard. ...... AR re Français. VallarS PER etre cer Villars Sert etes due se... Français. Wahlenbs#-"2 re INAaRlenDer RE REC Fer Suédois. Wal e Cteut Wallich: rte ee Anglais. Wangenhatn reset MWancenhelmereer "ec ce CEtr Allemand. MOUDaoucos sam abe moe \WOND 606 bas RER ee Che Ed Anglais. Webb et Berth.. . ...... Webb et Berthelot............ Français. Welt er ecicee Welwitsch....... Mir nelle ete . Anglais Wender............. | a Wendérothe ere me ere Allemand. Mendieæeeehetee cc Wendlande-t tee ceci "... Allemand. MWicCkStræme er ce \UIRINNMelSocouoad ondes Suédois. Widdrine ten etre ee MWiddrington "enr" ece ee Anglais. NN RCE 2 dede à l Malldenoweeeenreccerre rte Prussien. NUS Re AGE MARS low PE he ne Danois. Winslow............. vole RATE RE ” © Wislizenus. ..... ET ... Allemand. Wislizen eee Witherbott............. Witherbottom................ Hollandais. DAPPÉTERE EE EPREREEECE Zippani. .-......2.00..00" Italien. LUCC ERA SERA NET EBAANodoococosoecovocococe Allemand. TABLE DES MATIÈRES. Pages PAIN PROPOS: » : 2e 2 24. de out evene Re 1 PS à TRAITÉ DES CONIFÈRES. CRE CTIDIESS NÉS 2e eee tree rec AO 3 Tableau des genres et des tribus............. S 0 ONCE TN 5 Genre I. TC TJUNIPÉRUS ET essences: eco eine 7 Tribu CL 0 Caryocednus. eee. 8 IT ONCE RTUS ee EU 10 Espèce douteuse. ........... 21 TS EN SaDINA RENE 21 Espèces mal connues........ 54 — II. = Widdringtonta een ec dite oem 57 === UT PAR CEA SAT ARC RER RE AE 63 Espèces peu connues......... 72 Observation relative au genre Frenela...... 73 — IV. — Læchhardtia (genre très-douteux)........... 74 — V. — Octoclinis genre peu connu, de classification douteuse) ME sean a ARR (070 —. VI SL ACUNOSTTODUS RTE ct REC 77 AVITS GA TETIS RER Ne Che tcp 80 — VII. — Diselma (genre mal connu, de classification dOUFEUSE) ESA ER RE AA CE 83 — IX. — Libocedrus. ........ OCDE DOS CRUE EL DIE 85 Observation générale relative au genre Libo- CÉDDUS A RS ee ete ose 91 — XX. = BI01A us sue Mae MT A eee dan acess 92 Die EI Re St ne M tee ee à à diese à 105 ANT. NZ ROYAL 2 MP NT. dites Si LS 2 NT RUIONSIS de 20 ee ee Nes doses 117 906 TABLE DES MATIÈRES. ORDRE I. , Pages Genre XIII. — Chamæcyparis................. Don 0120 Observation relative au Chamæcyparis japo- MAISe eee ane ane den NS eee Messe ba 134 Espèce douteuse. .......... 135 — XIV. — Sous-genre Retinospora.......... PET co oo 137 XV OUPIESSUSS. Re oc er Le LC CELÉEE 143 Observation générale relative à quelques especes(delCYPTES---e ec 2e -CEC-CREE 172 — XVI — Pherosphæra (genre mal connu, de classifica- HON INCETIAINE) ER 0-eeee- e CCC EL LEEE 176 — XVII. — Taxodium. .. OS CP 06 5 6 à 9 o 179 — XVIII. — Glyptostrohus.......... 5 0 do 0 188 = NX AC RYDIOMETIA Eee Ce CAC CE CL CEEEE 191 SOUS-ORDRE SÉQUOIÉES. ....,.... SR aie als elle cie eV AA 0 0 00 201 Tableau dés EnreS A PRE RM PER SR ARMES er see DUL Genre I. ND nendoonocondo sono 2085600c Sono NT É Observation générale relative aux Arthrotaxis. 207 ON NISequoId "ee c 59000 sodatac 25000 9000 000 : 208 Espèce douteuse........,... 213 NE "Wellhnetonta ere rere--ce JR D 0000000 0 216 Observation relative à la valeur générique des Wellingtonia........., JDo30boo0 a: Scie. PO — IV. — Cunninghamia...... 300600 5093500000 GPA nf — Sciadopitys.................... JOdDose oc 231 Observation relative aux Sequoiées.......... 235 ORDRE II. — Abiétinées. ....... CC Creed cLeCCCCCEELLEE 239. Caractères généraux des deux sections constituant les Abié- LINÉES RP ere rte retrleRe rep Le: CCLELEE 241 Section A. — Sapinées. ...............:..... CT 5 0 0 242 Tableau des genres et des tribus...... HO Se CCC CRETE 243 Caracteres des genres de la section A des Abiétinées........ 244 Genre I. — Tsuga..... LTD oo co0 0000 40 0 aid 0 00 9 : 245 Espèce peu connue. ......... 254 I PSEUTOSIUET A EPP EEE PERLE CCE ELLE 256 III NE PK ELCIERTIA AN PP EC CR CEE 260 ES NN ES éosoneubodebobonoo Topo Gen ce 265 *iBractées saillantes "2" 00....20" PO 0 0 265 AAPBraCtCESHNClISES Rene. PCR 292 Espèces douteuses ou peu connues. 310 es NVSUN 2e Picea.sat tete RATER. LS CESR 317 - Espèces douteuses ou peu connues. 346 TABLE DES MATIÈRES. 907 ORDRE IL. Section A. Pages. Genre VI. A TANIX Se ect RMERTIRRULX DO OHE DA 0 06 ob 351 Espèce douteuse.............. 361 Observation générale relative au genre Larix. 361 AVI Pseudo ar EEE eee HAT Dee 10e 363 — VIII — Cedrus....... set da es een ere delete 1 Le 366 Section B. — Pinées. ................ te ciel aie MO ON Genre IX. M PITUS MS er ane once dass Dee OO Caractères des tribus de la section B des Abiétinées......... 382 Pau CEMbrAa ee ECC RE 383 Espèces mal connues......... 390 — II. — Strobus...... RS nn ee nie seu 394 — III. — Pseudostrobus............... 409 Espèces peu connues, de classi- fication douteuse. ....... NAS — IV. — Tæda...... RAA Re .. 426 NS Pinea As este 456 — VI. — Pinaster. .......... sente AGE Espèces douteuses ou peu con- ' MUES Ne ie eee etes eiacestrre 509 ESPÈCES DE CONIFÈRES DU MEXIQUE INTRODUITES PAR M. ROEZL, EN 1857.....,...........,...... 513 Tribu. — Pseudostrobus................... 519 M EN boot 2400 80 Re Lie SoUNE Espèces de Conifères mexicaines dont M. Roezl n’a (à la connaissance de l’auteur du Trailé des Conifères) donné aucune description... 582 SUP ORNRE.— ATAUCATIÉES 2. eee ce eee me oiaenls es etales sie Re 593 Hableaudestaenrestet des tribus eee ER UC CE 594 Genre I. = VATAUCATIAN EE EN SA MASSE Mt PT 595 I. — Sous-genre Colymbea........…........ 596 II. — Sous-genre Eutacta................... 604 Espèces/douteuses :2.........1... 615 Observation relative au sous-genre Eutacta.. 616 —_. [l- —1DANMATA eee re codec dc ont (17 Espèces peu connues......, POULE) 625 ORDRE III. — Podccarpées......... a ROME FM Bic 11 631 Tableau des genres et des tribus.......... As de ea UB 2 Genre I. — Nageia. ........ RÉEL MO COC NC Jen 635 Espèce douteuse. ........... CG 908 TABLE DES MATIÈRES. ORDRE III. Genre I. — Nageia. Pages. Observation générale relative au genreNageïia. 642 — Il. —— POdOCAFBUS PRET CSC CCC CCEEE 643 Tribu I. — Eupodocarpus.......,......., 644 Espèces américaines. ......... 645 0 de lAuStralie EEE 652 —— HOUTEUSE- RC CPE 657 — asiatiques............ 658 — africaines, et tout par- ticulièrement du Cap. 670 — II: — Siachycarpus. -: ... "mn 672 — IL -— Dacrycarpus................. 676 Espèces douteuses............ 679 Observation générale relative au Podocarpus. 680 — Il. — Prumnopytis (genre douteux).............. 682 — Ie — Saxe-Gothæa(genredeclassification douteuse). 683 = — Microcachrys (genre de classification dou- HeRSe) A LEE ee Re LT ATOS Re 687 NV R = DACRN UM EEE Lecce OCTO De 690 Espece douteuse "ee" -"EerEe 697 ORDRE IV. — Taxinées................ RO US 000 à 701 Caracteres desisenres ELEC TE Eee Cr ECC COCEE 703 Genre I. — Phyllocladus 2-2" Pre PP EEC EE CRE CERERE 704 Observation générale relative au genre Phyl- locladus EC ER CP EC EN ET COLE CC TELLE 709 — Il. — Polypodiopsis (genre peu connu, de classifica- tion douteuse).......,....,... SR lo eu 710 NI Ginkoo enr eee pet RE ac 711 — VEN" Cephalotaxus 2e PCR LL. eee CL TETE 715 Observation générale relative au genre Ce- Dhalotaxus CEE ECEE AO OA O UE 0 0 03 0 VO — — MTOPTEVA en eeeer-eeReCeeer re: CCC 723 — VI — Taxus............ 2000000060 DUo Se ge 5 0 729 Espèces douteuses. ........... 740 Observation générale relative au genre Taxus. 743 Propriétés vénéneuses de VIF. . ...... -e.. 745 ORDRE V. — Gnétacées............ AE I D AO A DOS 0 510 753 Tableau des genres et des tribus. ........ RU NO SE 0 à 0 754 Genre I. (BORD 000 où 08 sobado na 008 Dean 00 0 0 oc 755 Tribu IL. — Gnémon....... 0756 — TROT CCELE 0759 Espèces peu connues........ 76 ORDRE V. TABLE DES MATIÈRES. 909 Pages Genre II. HE phedra= re PME CD RENÉE à 765 Pribu LE" ODISCOpyIe..-.- Re -n0RE DOC co DE à c 766 Espèces aïéricaines............. 766 IPN IASIOpVIe. Rec cee---LEe 767 Espèces (pour la plupart) de D CIENCONIDENT A CEE 767 En Thraupalosi..:... 0. 767 II. — Polycomptos............. 775 Espèces douteuses. .........,.... 777 Observation générale relative au genre Ephe- Glcococococrouee HooBTbE Co PUIO PE DE ere 779 — Il Ne LWIISCRIA aa Se ea ns 780 Espèce douteuse" 0 783 APPENDICE. MÉRRCROLLOCLINIS PR RTE RS PANNES EL A AA RE at 789 RRUIOPSISE 2 ee nee ntm ee lee naine ee rase NA 791 TT D RAMECVDATIS. FETE eee 791 DD ESSUS 2 een de ele ee Sete ai cote le me Ne se 791 D Y DIUMENIA eee ee Ne LC. 792 + GONE CROSS TE PE ECC eo MONS 0 792 254 SITE RE NICE RER PPT TT SRE UE 793 CULTURE ET MULTIPLICATION DES CONIFÈRES. CHAPITRE PREMIER. DES DIVERS MODES DE MULTIPLICATION DES CONIFÈRES. « . s.o..oosoe 797 $ L. $ S IL. LIL. $ IV. $ $ VI. S AAA A A V. VIL. VII. IX. X. XI. XII. XII. De la terre qui convient aux Conifères. ............... 798 Semis en petit, c’est-à-dire en pots ou en terrines. ..... 799 DeSFsSeIS en end ee esse ec. sc 800 De la position des graines lors de la plantation......... 803 Semis sur place des terrains en pente très-rapide........ 804 - De l’époque la plus favorable aux semis. .............. 805 Moyen d'arrêter la fonte des plants................... 807 DU TAN NE RER co AO ÉMIS TA EE ENCRES 808 DIMM TAROT TO PMR TIC MREUE CORCR ACTE 810 De/l'éducation des plantes en pots... 4.1... 811 DeShoutures ébdesteretfes. PES EE ne 813 Pratique du bouturage. — Époque à laquelle on doit le faire. — Choix des parties...............,... bete 814 Des greffes. .. ... D cite le nee tn le Rens ste 0 816 910 TABLE DES MATIÈRES Pages $ XIV. De la greffe herbacée. . .. ...... SAR ee FI CURE 0 801 SEXVEMDes couchages Re RARE PERRET Sete ce ETES 0008 CHAPITRE I. OBSERVATIONS ET PROCÉDÉS DIVERS. . . es ss sessseorenseeesreee 827 $ IL De l’époque à laquelle il convient de faire les one. 827 $ IT. Distance à laquelle il convient de planter les végétaux co- nifères. — Plantations. — Soins.................. 0028 IT. Doit-on supprimer les racines des végétaux conifères?... 830 IV. Moyen de faire développer une flèche aux arbres résineux conifères lorsqu'ils en sont dépourvus......... ..... 831 V. Moyen à employer pour obtenir des têtes sur les végétaux nie vporLodbenacnbDotaod etant ocouacosre HE VI. Les arbres résineux conifères none ils du pied lors- QUAIS ONE ÉTÉICOUPDES PEER ER ec CCC CRC VIT. Peut-on élaguer les arbres résineux coniferes?....... 390 VII. Dans quelle saison doit-on abattre les arbres résineux co- NORD Oo eu TT ed One Lo db ogboenoos. EST D A CAC A CD CHAPITRE IN. IMPORTANCE DU CHOIX DES PORTE-GRAINES. — ÉPOQUE A LAQUELLE IL CONVIENT DE RÉCOLTER LES GRAINES. — PRÉPARATIONS DI- VERSES QU'ON DOIT LEUR FAIRE SUBIR. — DURÉE APPROXIMATIVE DU TEMPS PENDANT LEQUEL ELLES CONSERVENT LEURS FACULTÉS GERMINATIVES. — (CONSERVATION DES GRAINES. — TEMPS NÉ- CESSAIRE A LEUR GERMINATION. s..ssceosecesessececsecesee 840 $ I. Importance du choix des porte-graines. ............... 840 $ I. De l’époque à laquelle il convient de récolter dés Sue. 842 $ III. De l'extraction des graines. RE qe OUAT $ IV. Du désailement des graines. dodosoidecosscoonocoo UE $ V. Deladuréedesgraines, c’est-à- an ne tenue elles conservent leurs facultés germinatives, et des pré- cautions à prendre pour les leur conserver....,...... 846 $ VI. Du temps nécessaire à la germination des graines...... 850 Avis relatif à la table synonymique des espèces et variétés. ....... 854 Table synonymique des espèces et variétés............,..,.,.... 855 able desnoms communs”... Peer rcer LLC PEINE Liste/des auteurs Citést eee RER CRI Menu, CN NeRNPESSUE PU Hs IN 3 5185 00 ENTRE Ca « AU M ose di ‘ ï (Ni A Ÿ j ci 1! Fat dE ÿ ni UE = A Ja à à à 1 fi MO F DE RARE AT. & SRE Den PRES TETE PEL. U ES TER 7 DR TOU } ts a Fit A y RAA ) k ne RE re Dee ne = AE ei, Hi où tt RASE MALTA x (+49 ) Ÿ js \s nt \ SE = SE Ce Se >, LS 2 AA fui ja > RESTE At U ps fan HU ee ES «| NE “ Kh 1 er RS EE 22e =: FRE ER TA 2 Sr DE TR TERRE FE : LS DR TERSTS) ÉD = RE : LS ES = 7 ES Re — RAR { Si 43, CNE DELA Î PTE NH He (4 OU ANT NS PR RSS Er : Ü HAS NS N “ 2