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Ro Ï al “d Ha ii Aute ii ÿ 1 oil n 1 il mn cri Ni k ni Li hu L FAURE it d V1 tin 1 | # Re (4h mn LT PA TROT N CN (à Lt AA 1) es ui mat l MIE Qui ré one qe jt ue Wei Ru 1 # ai pl Pr LAAQANIE LEE Ar Er noi ae SN EN PA ru 1 et 7 PATTES ANAU (UNS LRU RER LOS UNE AAA EEE Pen LL ‘HORS Du d on no. dl ue (AUS il Ji lo il LU ; he tin pe NES e ù ne au 4 F} ji nel Rinl TN it 1 A (a 4 an" Re niv ji 1 1 \ 2 NE PNA SNS NE re re ne Te OS in nue LL IR. A Fil Ke dl ; Hi {rl NH) w [in a ol H ds | pi y NO NE AT HAS tn ile mn ï ui je ie fe 1 ji 1 if Ps qu on ! au at his ie fi in nn l Vo | dura 4h { 1 ES à one NAT ÿ NU (U Ant tn jt \l LT AT ARE (AE L ERA ANINES IA il nie (an ARENA hPa AU il vi je . MATE AIN EU ta qu à l li | Es ii (1 \ l \! HAUT a LT " Pets OH 1 il } po ail ñ LL VITRE | : : pi } ue D 1 ne a } ann ui ( a | . ni 4 A «LA AUT. Li L'ANECTIRS AN ER PERTE is W Ne RIVE f QUE EE PAT 1] 15 1708 4: CI (a l HN ji 1h k JL 4e . sont TR CONE da di) D TAN ARTE vu HAN nu jus ce Mn 1e on HAUE f UE LE : fl hi it M | HS | { de) Aa ne Hi Do Le il ne pa ie ni UN \ 1 tal CRE | uit À rie fil k qu À re INPEURE ! him, j de pi int 1 LR un Li il 1 NA 100 LS HUONE TE nel In M 1h d ni Al î ri qu j LAN LEA | Du, Re vu je pui / ant AN F " N N3 _ LL gun Po PPTOUT 1 HUB RAD 1Ù SUR. 4 IL APN ja Do DH Un ii js RE ji (is 1 { 1 Do (Li in AL AIS A PET A TE TEE (pe ON ui k va es \ 4 il " ARTE 40 f EU È HE 1 Nt [A TH | DAMES Ds D, FAR À Fo # | Co 4 Fa Et : a ou TU SM 0 AU OR NULL A À HOT à jie \ ART na te al à fl D RAS vo Lil ! Ji | ll l Ji | 1! don A He. he f ol! il : | ANT : 1} LUE 12 " 17 Li ( # F (4 MA RAI ‘| Ÿ [AUS ‘|, M IN A0 ru TONER so RAA PRIE FAISAIS ji pi D L L { à sa [ANT hi l jui { CRAN A MANN IS HSE in DATE DETENTE Et 0 1 dl nu mn A hs ge nr NA Ca MEU ROUE Ab va (at 1 in ne ROUE pl NPA (4 a 1 1 \ il | { AIR D PRTRI 1 ! Wa D ( RARE ' pan % AAC IN re \ cut AE ny AU rt UE al pu A AN Ù re AT ji (A PET RITEUNT L WA (NIOIES IAA? ik à AB r2 Le ? IE 2} M FAC NNEANE AA 1 1 " AU à CRI AE 1 fi {\ AU & ÿ ANS V HAL | fa vi : LUE n ; 4 4 WE | qu ; ; at } TN ;| LA DA ul Q ATEN in é nie pu 4 (l v NX qi ATEN AI TE ‘y NA LES 14 * mn. “14 hr LIBRAIRIE DE 9. 8. BAILLIÈRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE , 17. A LONDRES, MÊME MAISON, 219, REGENT STREET. en. LÉ. + ; * + POUR sauce, CHEZ BROCKHAUS ET AVENARIUS, À PARIS ET LEIPSIG, ANATOMIE MICROSCOPIQUE, PAR J LE DOCTEUR L. MANDL. PREMIÈRE SÉRIE : Tissus et organes. 4 4 Eat © 2 SECONDE SÉRIE : Liquides organiques. * PUBLIÉE EN 26 LIVRAISONS ; ACCOMPAGNÉES DE 90 PLANCHES ; IN-FOLIO , SUR PAPIER SATINÉ. { Prix de chaque livraison ‘ de 4 à 5 feuilles avec 2 planches, 6 fr. En T Regis Prospectus. Nous offrons aujourd'hui aux $avants un ou- vrage dontlfimportance et l’utilité se faisaient sentir depuis long-temps , et qui n'existe dans aucun pays. L'anatomie, base de toute la médecine, est fondée sur l'étude des parties élémentaires des corps orga- -nisés.” Le haut intérêt que la science médicale, et ; principalement la physiologie , doivent attacher à la connai$sance de la structure intime des tissus du ; + Norps animal, est trop évident , trop généralement + reconnu , pour que nous fassions les éloges de cette és . lié . Sciences ET nee L'importance de l'étude microscopique des tissus a procuré beaucoup de sectateurs à l'anatomie mi- croscopique. C’est principalement dans les derniers temps que les savants de l’Allemagne , de la France, et de quelques autres pays, ont contribué par des ob- servations rigoureuses à l’avancement de ces con naissances. Le perfectionnèment des instruments n’a pas peu servi à ce nouveau progrès. Mais on ne peut guère cultiver une science sans la connaissance exacte des travaux de ceux qui sont venus avant nous. Reproduire des opinions qui sont depuis long-temps reconnues fausses ou vraies, cela a un double inconvénient; car l’auteur supporte in- nocemment tout le mal d’un vol littéraire ; et, d’un autre côté, ce n’est pas faire avancer la science , que de répéter des choses connues. IL est donc nécessaire que toutes les personnes qui s'occupent de pareilles recherches connaissent ce que présente la science d'observations bien positives. Aussi l’auteur s’est-il efforcé de donner l’histoire complète des recherches de ses prédécesseurs sur chaque tissu qu’il traite. On trouvera donc chacun des mémoires divisés en deux parties : la première contient le simple récit des faits historiques ; la se- conde les nouvelles recherches de l’auteur. Nous ajouterons, quant à la premiére partie, qu’il n'existe aucun ouvrage contenant l’histoire de l’anatomie mi- croscopique. L'auteur était donc forcé d’en chercher les premiers éléments. Pour rendre cette partie plus intéressante, une des planches contient les différents dessins des auteurs, et donne, de cette maniére, un ee) coup-d'œil historique des progrès de l'étude micros- copique. Peut-être cette tâche était-elle plus facile à remplir pour lui à cause de sa familiarité avec une langue presque maternelle, qui, malheureusement pour les Allemands, n’est que très peu nes en France. Quant à la seconde partie, contenant les nouvelles recherches, l’auteur expose d’abord ses propres ob- servations , et ajoute ensuite l'interprétation qu'il donne aux observations des auteurs cités. L'ouvrage entier se composera de deux séries : la première contiendra les tissus et les organes , la se- conde les liquides du corps animal. ILsera divisé en vingt-six livraisons, dont voici la : distribution : Première série : TISSUS ET GRGANES. Livraison 1. Muscles. 2, 3. Nerfs et cerveau. 4, 5, 6. Appendices tégumentaires. 7. Os. 8. Cartilageset tendons. 9. Épiderme et épithélium (mouvement as tile ). 16. Membrane externe. 11. Membrane interne. 12. Tissu cellulaire, adipeux, et celui des vaisseaux. 13. Glandes. 14. OEil et oreille. 15. Poumons. 16. Foie et rate. — IV — 17. Organes génitaux. 18. Terminaisons de vaisseaux. 19. Terminaisons de nerfs. 20. Contraction des tissus. Deuxième série : LIQUIDES ORGANIQUES. Livraison 1. Sang. Mucus, pus, épanchements. . Salive, sueur, sécrétion intestinale. Urine. . Sperme. 6. Lait. à C’est donc la première fois qu'un travail de cetté étendue aura été entrepris : qu'il nous soit per- mis d'espérer que les savants, jaloux des progrès scientifiques , seconderont la publication de travaux qui doivent jeter une si vive lumière sur les connais- sances anatomiques et physiologiques des tissus et liquides organiques. a À» &œ ND Chaque livraison forme un mémoire complet et se vend sé- parément. Il sera publié toutes Les six à huit semaines une livraison. En vente : Première Série. Livraison 1. MUSCLES . . . .. (1) Livraison. 2. :,NERFS.,. . . . . . (2) Livraison 5. ÉCAILLES. . . .. (3) Deuxième Série. Livraison 1. SANG. . ..... (4) Livraison 2. PUS et MUCUS. .. (5) IMPRIMERIE DE MOQUET ET COMP'", RUF DE LA HARPE, 90. TRAITÉ PRATIQUE . DU MICROSCOPE ET DES ANIMAUX INFUSOIRES. LIBRAÏRIE DE J.-B. BAILLIÈRE. DIE INFUSIONS THIERCHEN als vollkommene Organismen ein Blick in das tiefere organische Leben der Natur von D.C. G. Ebrenberg ; Leipsig, 1858, in-fol. avec 65 planches coloriées. 36ofr. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTE- BRES, présentant les caractères généraux et particuliers de ces ani- maux, leur disposition, leurs classes, leurs familles , leurs genres et la citation synonymique des principales espèces qui s’y rapportent; par J.-B.-A.pe Lamarck, membre de l’Institut, professeur au Muséum d'Histoire Naturelle. Deuæiéme édition , revue et augmentée des faits nouveaux dont la science s’est enrichie jusqu’à ce jour; par G. P. Desnayes et H. Mirxe Epvanps. Paris, 1835-1839, 9 vol. in-8. Prix de chaque. 8 fr. D ans cette deuxième édition, M. Dssuayes s’est chargé de revoir et de compléter l’Introduction, les ‘Coquilles et les Motlusques ; M. Mise Epwanps, les Infusoires, les Zoophytes, les Poly piers, les Radiaires, les Vers, les Aachnides, les Crustacés et l’organisation des Insectes. Elle est distribuée ainsi : Tome 1, Introduction ; 11, Polypiers ; 111, Ra- diaires, Tuniciers, Vers, Organisation des insectes ; 1V, Insectes ; N, Arachnides, Crustacés, Annélides, Cirrhipèdes; VI, VII, VILI, IX, His- toire des Mollusques. NOUVEAU SYSTÈME DE CHIMIE ORGANIQUE, fondé sur de nouvelles méthodes d’observation ; précédé d’un Traité complet sur l’art d’observer et de manipuler en grand et en petit dans le laboratoire et sur le porte-objet du microscope; par F.-V, Raspaiz. Deuxième édition , entiérement refondue, accompagnée d’un atlas in-4. de 20 plan- ches de figures dessinées d’après nature, gravées avec le plus grand soin. Paris, 1858, 3 forts vol. in-8, et atlas in-4. “Ne 30 fr. NOUVEAU SYSTEME DE PHYSIOLOGIE VEGETALE ET DE BOTANIQUE, fondé sur les méthodes d'observations dévelop- pées dans le Nouveau Système de chimie organique, par F.-V. Raspaiz, accompagné de 6o planches, contenant près de 1000 figures d'analyse, dessinées d’après nature et gravées avec le plus grand soin. Paris, 1857, 2 forts vol. in-8, et atlas de 60 planches. 8o fr. Lc même ouvrage, avec planches coloriées. 50 fr, MANUEL POUR L’'ANALYSE DES SUBSTANCES ORGA- NIQUES , par G. Liémie, professeur de chimie à l’université de Giés- sen; traduit de l’allemand par A.-J.-L. Jourpan ; suivi de l’examen critique des procédés et des résultats de l’analyse élémentaire de corps organisés, par F.-V. Raspaic, Paris, 1858, in-8, figures. Sfr. 50 c. MEMOIRES pour servir à l’histoire anatomique et physiologique des VÉGÉTAUX ET DES ANIMAUX; par H. Dürsocer, membre de l’Institut, Paris, 1857, 2 forts vol. in-8, avec atlas de 50 planches gravées. 24 fr. EMBRYOLOGIE OÙ OVOLOGIE HUMAINE, contenant l’his- toire descriptive et iconographique de l’œuf humain ; par A.-A. Vezpau, professeur à la faculté de médecine de Paris, etc., accompagné de 15 planches dessinées d’après nature et lithographiées avec le plus grand soin par À. Cmazaz. Paris, 1833, à vol.in-fol. 25 fr. j ! EXAMEN MICROSCOPIQUE DU SPERME DESSECHE SUR LE LINGE, ou sur les tissus de nature et de coloration di- verses; par il. Bayard, docteur en médecine , Paris 1839, in-8° avec une belle planche gravée. anis ee mie) Imprimerie de Moquei et Comp., rue de Ja Harpe 90. me TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE, ET DE SON EMPLOI DANS L'ÉTUDE DES CORPS ORGANISÉS, Par LE Docteur EL. MANDL : “ SUIVI DE RECHERCHES SUR L'ORGANISATION DES ANIMAUX INFUSOIRES, Par D.-C.-G. EHRENBERG. ACCOMPAGNÉ DE QUATORZE PLANCHES. A PARIS, CHEZ J.-B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE DE L’ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, 17. À LONDRES, CHEZ H. BAILLIÈRE, 219, REGENT STREET. 13839 ra à ti | | ut il À } ; x vrA : . à rl | à Û EUX | | \ nil TV | | ne a | 150 7 s 4% : pf n. | al ju 1 | 4 4 n $. oi 4 Na: D rt #l ui fl ur 11! sl : if pi fo PRÉFACE. La perfection apportée dans ces derniers temps à la confection des microscopes , l’utile direction don- née à l'emploi de ces instruments, dans l'étude des sciences physiques et naturelles, rendaient nécessaire la publication d’un Manuel pratique propre à en fa- ciliter l'usage; tel a été mon but, et en cela , j'ai peut-être consulté moins mes forces que mon désir d’être utile. Je ne me flatte pas d'avoir surmonté toutes les difficultés, mais je suis persuadé qu'il me suffira d'avoir ouvert la route pour que ceux qui viendront après moi fassent mieux. Dans autant de chapitres, j'ai traité successive- ment de l'invention et de l’histoire des microscopes, de la description des microscopes simples et compo- sés, de leurs constructions ou manipulations, et ne croyant pas utile de grossir cet ouvrage de détails que l’on trouve dans les traités de physique qui sont entre les mains de tout le monde, j'ai rejeté de mes descriptions la partie purement physique. Dans les chapitres suivants, aprés des remarques générales, J'ai exposé l’étude pratique d’un grand nombre de substances organisées, très-différentes entre elles ; puis les manipulations et les précautions que néces- site leur examen; enfin J'ai signalé les causes d’er- reurs ou d'illusions dans les études microscopiques. Il faut, dans les observations microscopiques , de la patience, une entière liberté de jugement ; il faut surtout faire taire cette imagination qui voit à chaque instant des merveilles ; il faut de plus, pour avan- X PRÉFACE. cer, l’appui et le secours de quelques autres sciences, telles que la chimie, la physiologie, etc. De nos jours les sciences ne sont plus classées et ne marchent plus isolément ; elles ne forment qu'une seule et grande famille. La patience que nous recommandons devient surtout indispensable dans les observations nouvelles ; que l’on se rappelle à cette occasion les paroles de Leeuwenhoëk : « 82 quis res de novo detectas in lucem edere voluerit, non judicandum erit de rebus semnel tantum visis, verum necesse est ut eamdem rem sæpius viderit. Ecrivant dans une Marié qui n’est pas ma a langue maternelle, je ne terminerai pas sans réclamer l’in- dulsence du lecteur pour quelques incorrections qui pourraient exister dans le style de cet ouvrage. Puïsse le mérite du fond racheter les défauts de la forme ! J'ai regardé comme un complément naturel de mon travail, un extrait du grand ouvrage de M. Ehrenbers, sur les infusoires , que M. J.-B. Bail- lière a bien voulu faire joindre à mon traité ; la juste célébrité dont jouit ce savant distingué me dispense de faire ressortir l’utilité et le mérite de son livre. L’étendue et le prix élevé de ce bel ouvrage ne per- mettant qu' à un petit nombre de personnes de se le procurer, j'espère qu après la lecture de cet extrait, on sentira encore mieux tout ce qu'il y aurait à ga- gner à consulter le travail original du célèbre profes- seur de Berlin. Dr L. Manu. Paris, 24 juillet 1839. TABLE DES MATIÈRES, Préface TABLE DES MATIÈRES, TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. PREMIÈRE SECTION. HISTORIQUE. DEUXIÈME SECTION. ENSEIGNEMENT PRATIQUE SUR LA CONSTRUC- TION DES MICROSCOPES COMPOSÉS ACTUELLEMENT EN USAGE, $ I. Microscope de Plæssl , à Vienne. $ IT. Microscope de Pistor et Schick. $ III. Microscope d’Amici. $ IV. Microscope de Pritchard. $ V. Microscope de George et Trécourt. $ VI. Microscope de Raspail. $ VII. Microscope de Charles Chevalier. 41 45 48 TROISIÈME SECTION. ENSRIGNEMENT PRATIQUE SUR L'USAGE DU Mi- CROSCOPE, Remarques générales. Premier Chapitre. A) Éclairage par transparence et par réflexion. B) Examen des objets différents et leur conser- vation. $ I. Ferment. $ II. Muscles. $ III. Nerfs et cerveau. $ IV. Poils et cheveux. SM Os: $ VI. Épiderme, épithélium, mouvement vibra- tile. 6 VIL. Poussière écailleuse des ailes de lépidoptères. $ VIII. Peau. SIX. Membrane muqueuse de l'estomac, 6 X. Membrane muqueuse des cholériques, 39779 83 88 97 100 103 XIT TABLE 6 X£. Tissus des plantes, Fécule. $ XII. Sang. $ XIII. Pus et mucus. $ XIV. Lait, 6 XV. Sécrétions intestinales. 6 XVI. Urines. $ XVII. Infusoires vivants et fossiles, $ XYIIT. Insectes, Acarus. ( XIX. Circulation dans les animaux et végétaux. $ XX. Zoospermes. Vers intestinaux. Deuxième chapitre. Manipulation chimique. Troisième chapitre. Usage de la chambre claire’ Quatrième chapitre. Polarisation. Cinquième chapitre. Usage du microscope simple. Sixième chapitre. Causes d’erreurs. 6 I. Impuretés des verres. IT. Diffraction. 6 II. Irisation. Ç IV. Dessèchement. $ V. Mouvement moléculaire, $ VI. Double image. $ VII. Bulles d'air. 106 113 117 Jai 124 ibid. 135 140 143 147 152 156 162 166 169 171 174 178 187 184 188 189 RECHERCHES SUR L'ORGANISATION DES ANIMAUX INFUSOIRES. PREMIÈRE SECTION. CARACTÈRES DES INFUSOIRES. o Première classe. Polygastriques. Première famille, Monadines. Deuxième famille, Monades à carapaces. Troisième famille, Volvociens. Quatrième famille, Vibrionides. Cinquième famille, Clostériees Sixième famille, Astasiées Septième famille, Dinobryines. Huitième famille, Amæbées. Neuvième famille, Arcellines Dixième famille, Bacillariées. Fe) 195—436 197—439 209—441 213—443 220—/45 224—446 220—448 236—449 237— id. 239—450 a40—451 DES MATIÈRES. XIII re Section. Desmidiacea 244 2e Section, Naviculacea. 250 3° Section. Echinellea. 250 4° Section. Lacernata. 293 Onzième famille, Cyclidines 298—456 Douzième famille, Péridinés. 301—427 Treizsième famille, Vorticellines. 305—458 Quatorzième famille, Ophrydines. 321—459 Quinzième famille, Enchéliens. 324—460 Seizième famille, Colépines. 333—461 Dix-septième famille, Trachéliens. 3354— id. Dix-huitième famille, Ophryocerques. 340—462 Dix-neuvième famille, Aspidiscines. 347— id. Vingtième famille, Colpodés. 348—463 Vingt et unième famille, Oxitriqués. 357—465 Vingt-deuxième famille, Euplotés. 365 —466 Deuxième classe, Roiatoires. 567— id. Première famille, Ychthydiens. 368—469 Deuxième famille, OEcistines. 370— id. Troisième famille, Megalotrochés, 371—470 Quatrième famille, Flosculariés. 373—47r Cinquième famille, Hydatinés. 377—472 Sixième famille, Euchlanidés. 397 —475 Septième famille, Philodinés. 407 —477 Huitième famille, Brachionés 413—479 DEUXIÈME SECTION, ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DES INFUSOIRES. Historique. 422 I. De l'influence du froid, de la chaleur, de l’électricité sur les in- fusoires 427 II. Des parties du corps et des organes extérieurs des infusoires. 430 $ I. Téguments généraux du corps des infusoires, ibid. $ If. Divisions extérieures du corps des infusoires. 432 ILL, Description des familles et des genres. 436—480 Sur la couleur rouge et verte des eaux produites par les infu- soires. Sur les infusoires fossiles. Sur la phosphorescence de la mer. XIV TABLE DES MATIÈRES. Sur le canal alimentaie des infusoires polygastriques. 463 Sur la résurrection des animaux infusoires. 478 Indication bibliographique des ouvrages cités dans la synony- ; mie des recherches sur les infusoires. 481. > Table alphabétique des familles et des genres des animaux infu- soires. 485 FIN DE LA TABLE, TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE ET DE SON EMPLOI DANS L'ÉTUDE DES CORPS ORGANISÉS, Par Le Docreur L. MANDL,, ACCOMPAGNÉ DE SIX PLANCHES (PLANCHE 4-6). + ‘ ir w” MT Very £ P: E* : «x } 2 ME SC LIRE 0 | De Ra AL AO A AT AAA: + 2 HA}, VAMOMANM" AID AADATMANN 4. 0 À FIN à Ÿ ii ns nn, ki el Fs k Eve Ÿ 2 4 DUT Meur À 1 F 4 à Ste PLU #1 é w e | Sat * LE "x ’ ; L L ' 7 e\ ru L \ + L 4 ras. Ê \ CAR G r 1 Le " * TE: 20 b À = à ?, NL = + # net 1 | ” ‘ Ÿ L' on 9 u . ! NUE ‘ É ru Ÿ É - hs DANS % NP ee if SL SET DM CP E at ps be . e > 'h rl , Ve ll AE fa ah cr & È À DA 1 FAT Lo 4 ” “ ES L' F } + À Kad à 2 æ PU A | à TRAITÉE PRATIQUE DU MICROSCOPE. SECTION PREMIERE. HISTORIQUE. SI. Le nom de l’inventeur de l’instrument dont nous voulons tracer l’histoire, et qui est destiné à rendre visibles les objets les plus petits, n’est pas parvenu jusqu’à nous. Il est probable que sa découverte suivit de près celle du télescope, qui eat lieu à la fin du seizième siècle. Boreilus (1) attribue l'honneur de l’invention du télescope à un nommé Zacharias Jansen, de Middelburg ( Pays-Bas), qui, selon cet auteur, le coustruisit en 1590; il ajoute que, bientôt après, le mème Janseu fit, avec son fils Jean, le microscope. Borellus s'appuie sur le témoignage de Borelius, ambassadeur de Belsique en France. D’après ce dernier, Janseu ou Hans aurait donné le premier microscope, selon quelques-ans, au prince Maurice de Nassau ; selon les autres à l’archiduc Albert; et l’archiduc l’aurait envoyé à Londres à l’opticien Drebbel, où plusieurs voya- De vero telescopii inventore. Hagac Comit., 1655, cap. 12, et 14. 1 2 TRAITE PRATIQUE DU MIGKOSCOPL. geurs (1) et Borellus lui-mème le virent plus tard, vers 1619. Hu yghens dit, au contraire, dans sa dioptrique, que le micros- cope était encore entièrement inconnu en 1618, et qu’on n’a- vait vu qu'en 1621 Les premiers instruments de ce genre chez Cornélius Drebbel, à Londres. Enfin quelques-uns, se fondant sur le témoignage du jésuite italien Hyeronimus Sirsalis, l’attribuent à François Fontana, qui dit lui-même (2) qu’il avait inventé cet instrument , en 1618, à Naples. Mais cet au- teur mérite peu de confiance, et moins encore le témoignage de Sirsalis, qui attribue au même opticien l’invention du télescope. On donna d’abord différents noms à cet instrument : on l’appela tour à tour engyoscopium (3), dénomination qui lui a été rendue dernièrement en Angleterre par Goring, puis conspicilia, muscaria et pulicaria (4), smicroscopia (5), puis enfin microscope , nom qui lui est resté de nos jours. On le confon- dait aussi souvent avec les lentilles qu’on appelait microscopes simples, pour les distinguer des véritables microscopes, com- posés au moins de deux verres, et appelés pour cela micros- copes composés. Au reste, on sait que les anciens connaissaient déjà les lentilles; c’est ce que nous attestent plusieurs pas- sages de Plutarque, Jamblichus, Agellius, Pisidias, etc. ; et Seneca (6) dit assez clairement pour ne laisser aucun doute : « Litteræ quamvis minutæ et obscuræ per vitream plam aqua plenam mayores clarioresque cernuntur. » On doit s’étonner que les anciens n’aient pas songé à appliquer seulement les seg- ments en place des globes entiers. Cette idée ne fut réalisée qu’au milieu du onzième siècle par Alhazen ; mais ni lui, ni (1) Monconnys, Journal des voyages, Lyon, 1666. (2) Tractatus octo de nov. cœl. et terrestr. rerum observ., cap. 1, p. 145. Conf. Scheiner, Rosa ursina, lib. 4, c. 30. 3) Borellus, loc. cit., c. 5, p. 8. (4) Ibid. cap. 6, p. 10. (5, Kircher, De luce et umbra. (6) Nat. Quæst., I. I, e, 6. HISTORIQUE. D son commentateur Vitellio (au treizième siècle), ni Roger Bacon (qui mourut en 1294) ne pensèrent à éloigner de l’objet les segments du globe de verre, c’est-à-dire les len- tilles; ils contempla ent toujours les lettres eu plaçant immé- diatement les lentilles sur l'écriture ; et c’est ainsi qu'ils ne songèrent nullement à une des inventions les plus importantes pour le genre humain, l'invention des lunettes, qui n’eut lieu qu'au commencement du dix-septième siècle par les deux en- fants d’un opticien, qui s’amusaient à regarder, à travers des lentilles , le coq d’une tour (1). Les plus célèbres opticiens et savants qui se sont occupés de la construction du microscope au moment de sa découverte ( car dans ce temps les savants faisaient eux-mêmes leurs in- struments) sont , en France : Ferrerius Arvennas, Choureus, Guil. Menardus, Steph. Bressyeus, Chalomonius ( sénateur ) et M. de Servie ; en Angleterre, M. de Ruves (2) à Londres, et Robert Hooke; en Italie, François Fontana, Toricel- lus, Settala, Eustachius de Divinis (3); en Belgique, La- perbey; à Middlebourg , Drebbel ; à Londres, Isaac Voss (4), de Hudd (5), etc.; en Allemagne, Athanasius Kircher (6); en ltalie, Theodorus Moretus; à Breslau, l'électeur Titelius, Weicmann, à Ulm (7); Wiselius, à Augsboure , et Mattmuller, à Vienne. Au reste, le microscope composé ne devint pas de suite d’un usage général; on ne s’en servit que pour ainusemeut; et même plus tard, plusieurs observateurs se sont opposés à son applicauion, avant que l’achromatisme füt introduit dans la (4) Voir Borellus, loc. cit. ; Smith, Optique ; Pristley, History of Light; Jones, Appendix to an essay, etc. b (2) Monconnys, loc. cit., t. IE, p. 114. (3) Transact. philos., 1. III, n° 42, p, 842. (4) Monconnys, loc. cit., t. II, p. 153. (5) Ibid., p. 161. (6) Kircher, Tractatus de peste, sect. I, cap 7, Ÿ 2, p. 70. De luce et umb. (7) Monconnys, loc. cit., t. IL, p. 320 et 328. 4 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. construction de cet instrument. Les microscojçes donnaient des images irisées sur les contours, et l’on n’obtenait un peu de netteté qu’en rétrécissant beaucoup le champ, et en se bornant à des grossissements peu considérables. Aussi parmi les anciennes observations, les seules réellement bonnes furent faites avec le microscope simple. Leeuwenhoëk faisait toutes ses recherches au microscope simple, ainsi que le raconte Backer (1), qui avait chez lui les vingt six microscopes que Leeuwenhoëk avait légués à la Société royale. Ce n'étaient point des globules de verre, mais des lentilles bi-convexes ; elles grossissaient jusqu’à cent soixante fois. Leeuwenhoëk était,comme ses lentilles, simple, clair et net. Cet auteur, père de la micrographie, qui faisait des découvertes d'heure en heure, qui a vu le premier la structure intime d’un grand nombre des tissus animaux et végétaux , n’exaltait ja- mais ses observations, ne se perdait que rarement dans ses vues théoriques, racontait fidèlement ce qu’il avait observé, avouait franchement ses fautes, et reconnaissait combien il restait encore à faire. Il faisait, il perfectionnait lui-même ses lentilles, et il pourrait mème, sous ce point de vue, servir de modèle à quelques observateurs modernes, qui ne connais- sent pas même la construction de linstrument qui leur doit servir pour leurs travaux. Les recherches de Leeuwenhoëk étaient étendues ; il a vu et, pour ainsi dire, découvert les elobules du sang ( car Malpighi les croyait globules huileux ) ; il a décrit leur forme dans Îles différentes classes d'animaux ; il a vu la circulation au microscope ; il a découvert les animal- cules spermatiques ; il a vu la fécule , les globules du ferment ; il a étudié la structure intime des muscles, des nerfs, des ten- dons, des os, des tissus végétaux ; et pourtant il conserva tou- Jours sa modestie, il resta modéré dans ses réponses à ses adversaires. Il annonça toutes ses recherches à la société royale de Londres, et elles furent publiées plus tard en quatre volumes (2). Animés par de pareils succès, Della Torre , Pro- © — 2 ——— © —— (1) The microscope made essay, London, 1743. (2) Opera omnia, Lugdani Batayorum , 1722. HISTORIQUE. 5 chaska, Fontana, et plusieurs autres observateurs se servirent de lentilles simples comme Leeuwenhoëk, Swammerdam, Malpighi. Le microscope composé devint d’un usage plus répandu vers 1650. Les physiciens qui vivaient au dix-septième siècle, par exemple, Hevelius (1), Borellus (2), Deschartes, Kir- cher (3), Kohlhausius, Scheiner (4,, Jahn (5), Schrade- rus (6), etc., exposaient dans leurs ouvrages la théorie du microscope et sa construction. Hooke, Divini et Bonani se servaient des premiers microscopes composés de quelque va- leur. La forme la plus simple d’un microscope composé consiste en deux verres éloignés l’un de l’autre ; mais l’image qui se forme de cette manière est trop incomplète pour pouvoir satisfaire les observateurs, et on dut songer à y remédier en interposant un troisième verre près l’oculaire, perfectionne- ment qui doit tout son développement à Ramsden (7). Le mi- croscope dont Hooke (8) faisait usage, consistait déjà en trois lentilles, montées sur quatre tubes de tirage; le micros- cope entier avait sept pouces de longueur et trois pouces de diamètre; Hooke éloignait à volonté la troisième lentille. Le microscope de Eustachio Divini se composait de quatre lentilles plano-convexes , et la lentille oculaire avait un diamètre de plus de trois pouces ; le tube avait, dans toute sa longueur, seize pouces; le grossissement obtenu par l’oculaire le plus faible était de 41 fois, celui de l’oculaire le plus fort de 145 (4) Selenographia, Gedani, 1647. (2) Tractatus de parandis conspiciliis, Hagac Comitis, 1656. (3) De luce et umbra. Ed. orig. 164%, Amstelodami, 1674. Liber X, Mag. ps. 2, cap. 8, p. 730. (4) Rosa ursina, (5) Oculus artificialis, Herbipoli, 1686. (6) Diss. epist. de microscopii usu. (7) Philos. Transact., 17853. (8) Micrographia, London, 1667. 6 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. fois; on ne changea donc point ces lentilles objectives. Nous trouvons la description d’un microscope pareil chez Griendel van Ach (1) et chez Bonani (2), dans la notice qu’il publia, en 1698 , sur les microscopes de sa composition. Les premiers travaux scientifiques, au moyen du microscope composé , furent faits par Hooke et par Stelluti, en 1685 , sur les abeilles ; Hooke étudia principalement les tissus végétaux. Mais les perfecuonnements que le microscope aurait pu subir furent arrêtés par l’invention des instruments catoptriques ; on tâchait d'appliquer le mème principe des miroirs concaves réfléchissants aux microscopes, et cette application ne pouvait qu’eutraver les progrès dans la construction de notre instru- ment. Robert Barker s’occupait beaucoup de pareils micros- copes; mais il ne fut pas plus heureux que Smith qui donna, dans son optique, une description detaillée d’un instrument semblable qui , du reste, ne fut jamais construit. Le microscope composé commençait donc à tomber dans l'oubli, quand l'invention du microscope solaire par Lieber- kühn , en 1738 ( dout nous parlerons plus tard ), vint donner un nouvel élan aux recherches qui, par les grossissements im- menses et par la présentation d’inages d’un diamètre colos- sal, amusaient beaucoup les savants ; les recherches de Trem- bley sur les polypes, les observations de Baker (3), Joblot (4), Adams (5), etc. , sur les insectes, ies sels, les infusoires, etc. , firent naître un vif intérêt, qui, pourtant, fut plutôt excité par la curiosité que par l’amour de la science ; on commençait à faire peu de cas du microscrope et des micrographes, et nous pourrions, au besoin, nous appuyer sur les plaintes de (1) Micrographia nova, Norimbergac, 1687. (2) Observatio circa viventia, Romæ, 1691. (3) The microscope made easy, London, 1743. — Employment for the mi- croscope, London, 1753. (4) Description et usage de plusieurs nouveaux microscopes, Paris, 1718. — Observations d'hist. nat., Paris 1754. (5) Micrographia illustrata, London, 1746 et 1781. HISTORIQUE. ti Ledermütter (1), qui, peut-être, trouvent encore quelque peu d’écho de nos jours : « Il y a certains gens , » dit-il , « qui re- gardent le microscope comme une très pitoyable badinerie d'enfant. J'en ai même oui soupirer de ce que des personnes, autrement de bon sens et même d’érudition, pouvaient si mal employer leurs heures de loisir. Leurs doigts les décèlent dès que les égards ou la politesse les obligent à porter aux yeux seulement un microscope simple (de Wilson ). Il y en a pour rire de voir l’air gauche dont ils s’y prennent, et au bout du compte, ils conviennent ordinairement qu’il n’est pas aussi aisé et facile de faire des essais microscopiques qu’ils s’étaient figurés. Mais ceux-là ne sont pas des nôtres. » Mais peut-être les micrographes avaient-ils donné des rai- sons suffisantes pour motiver cette aversion ; ils avaient en effet, dans leurs recherches, donné trop d’essor à leur imagi- nation, ils aimaient beaucoup ce que Kepler appelait erspatia- tiones ingeni. Nous pourrions citer pour exemple les rêves étonnants de Needham (2) sur la force végétative et la vitalité de la nature, les molécules organiques de Buffon , qui confon- dait des infusoires , formés dans les substances putrides , avec les animalcules spermatiques ; il est même probable, ainsi que Häller l’a déjà dit, qu'il n’a vu ni les uns ni les autres. Les recherches de Hill, en Angleterre, faites en 1770, sur la struc- ture microscopique de différentes espèces: des bois, furent entreprises dans une meilleure direction. Les principaux microscopes construits dans ce temps en An- gleterre , furent ceux de Culpeper , Scarlet, Marschal, Wil- son, etc.; Gray et Wolfing construisirent des microscopes sim- ples aquatiques, c’est-à-dire , composés de lentilles bi-con- vexes , qui contenaient , dans leur intérieur , un liquide. On trouve l'énumération des principaux microscopes alors en usage dans Ledermuller (3). Adam le père combinait, en 1771, le (1) Amusements microscopiques, Nuremberg, 1764. (2) Nouvelles découvertes faites par le microscope, Leyde, 1747.— Philos. trans., vol. 45. (3) Loc. cit., seconde partie. 8 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. inicroscope solaire avec la chambre noire, et en l’éclairant dans la nuit, par une lampe, il gagnait beaucoup de partisans nouveaux au microscope , sans que nous puissions dire que la science ait pour cela fait des progrès. Plus tard, Aepinus, Ziehr, et principalement Martin, ont enseigné la manière d’é- clairer des objets opaques au microscope solaire. Georges Adam (1) le fils construisit, en 1774, le microscope lucernale pour les objets opaques. Les idées émises par Delabarre (2) ne firent pas beaucoup avancer le microscope , qui ne fut véri- tablement perfectionné que par l'adoption de l’ochromatisme. Les observations de Monro et ses illusions reconnues par lui- même ne pouvaient nullement engager les savants à se servir du microscope composé, et Della-Torre, Fontana, Prochaska faisaient usage de lentilles simples; mais en forçant les gros- sissements ils se sont exposés à de nouveaux inconvénients , dont nous aurons occasion de parler plus tard. On voit donc que le microscope composé était tombé dans une défaveur complète , jusqu'au moment où les efforts des savants le firent revivre d’une vie plus positive, plus vraie et plus utile que n'avait été sa jeunesse. Avant de développer cette dernière époque , qu'il nous soit permis de citer quelques paroles de M. Milne Edwards (3) qui a si bien exposé ces change- ments successifs dans l’usage du microscope : « Vers la fin du siècle dernier le microscope eut le sort de tant d’autres choses nouvelles; après en avoir exagéré l'utilité et s’en être servi pour étayer de folles spéculations de l'esprit, on se jeta dans l'excès contraire, on en exagéra les inconvénients et les dan- sers, puis on en népligea presque entièrement l’emploi, et l’on ne parla qu'avec méfiance de la plupart des résultats obtenus à l’aide de son usage. On alla même jusqu’à révoquer en doute l’existence des globules du sany, et l’on attribua à des illusions (1) Essays on the microscope, London, 1787. (2) Mémoire sur les différ. de la constr. des microscopes, 1777. (3) Rapport sur une note de M. Mand!. —Compte rendu de l'Académie des sciences, 1S38, sem. IT, n° 27, p. 1137, HISTORIQUE. 9 d'optique ce que Leeuwvenhoëk et ses successeurs en avaient dit. Pendant quelque temps les découvertes des micrographes furent donc, en quelque sorte, perdues pour la physiologie, etil a fallu, pour les faire rentrer dans la science, qu’elles aient eu la sanction d’observateurs modernes, dont tous les travaux portaient Le cachet de ces esprits rigoureux , qui ne se laissent convaincre qu'après avoir acquis toutes les preuves nécessaires pour convaincre autrui, Gette réhabilitation du mi- crescope, aux yeux des physiologistes , ne remonte pas à vingt ans, et elle n’est pas un des moindres services que MM. Pré- vost et Dumas aient rendus à la science, par la publication de leurs recherches sur le sang. » $ IL. Tel était l’état du microscope composé jusqu'au commence- nent de ce siècle, quand la réalisation d’une idée, émise déjà par Euler en 1769 (1), vint produire une révolution complète dans la construction de cet instrument. Ce grand mathémati- cien donne, dans son mémoire , la description d'un micros- cope achromatique ; il proposa, le premier, de remplacer les objectifs, qui n'étaient que des simples lentiiles, par un flint divergent entre deux crown convergents ; donc, malgré les dis- cussions bien vives qui se sont élevées dans les derniers temps sur le véritable inventeur du microscope achromatique, nous ne doutons nullement que cet honneur n’appartienne à Euler. Quant à l’exécution, elle resta en arrière, et les formules ana- lytiques furent négligées par les opticiens, comme il arrive presque toujours ; car maloré les calculs les plus rigoureux faits d'avance, l'artiste les ignorant, est dirigé piutôt par une espèce de tâätonnement empyrique que par les raisonnements mathématiques. « AÎ these formules , dit Herschel (2), requi- ing a more extensive share of algebrical kKnowledse than (1) Dans le troisième volume de sa dioptrique, Pétersbourg, 1769. (2) Philosoph. trans. for the vear 1821. 10 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. can be expected in a practical optician, are thrown asideby him in despair, and the best and most successful artists are content to work their glasses by trial or by empirical rules, » Frauenhofer faisait construire, dès avant 1816, le premier des microscopes à objectifs achromatiques dans la fabrique de Benedictbeurn, à quelques lieues de Munich; mais ces pre- miers essais ne pouvaient nullement répondre à l'espoir qu’on en avait conçu ; nous savons personnellement qu’on ne pouvait pas voir, par les forts grossissements de ces mi- croscopes, les mêmes détails dans la poussière des papillons qu’on découvrait au moyen d’une simple loupe. Mais depuis ce temps, le microscope achromatique est parvenu à un tel degré de perfectionnement , qu’il surpasse non-seulement les loupes d’une construction quelconque , maïs aussi tous les mi- croscopes du siècle passé; pourtant, malgré ces améliorations, il laisse encore bien à désirer , et est loin d’être arrivé à un degré de nec plus ultra. Ploessl poursuivit à Vienne la route tracée par Frauen-: hofer, avec beaucoup de zèle et de succès, grâce aux encou- ragements continuels et sux conseils éclairés que M. Littrow, directeur de l'Observatoire, et M. le baron Jacquin lui pro- diguèrent ; on considère, autant que nous le savons , en Alle- magne , ses verres comme supérieurs, en plusieurs points, à ceux de Berlin et de Paris. Pritchard , à Londres, Amici, en Italie, se sont rangés au nombre des opticiens qui ont fait subir aux microscopes des perfectionnements importants (1824 et 1825). Chez nous, en France, M. Selligue présenta le premier mi- croscope achromatique à l’Académie des sciences, en 1893 ; déjà, avant cette époque, M. Charles, de l’Institut, avait fait de pareilles tentatives pour la construction de lentilles achromatiques, mais elles n’avaient pas eu de réussite. Selon M. Chares Chevalier (1), c’est lui et son père qui ont con- struit ce microscope à quatre lentilles superposées, d’après les (4) Notes rectificatives, par Charles Chevalier, HISTORIQUE. 11 conseils et les indications de M. Selligue. Quoi qu’il en soit, ce microscope avait sur celui de Frauenhofer cet avantage, que plusieurs lentilles étaient superposées les unes aux autres, ce que ce dernier opticien avait négligé de faire , craignant sans doute d’absorber trop de lumière, et ce que Lebaillif imagina; on trouva ainsi le moyen d’obtenir des grossissements considé- rables avec des lentilles de force moyenne. Mais ces lentilles étaient encore trop épaisses, leur fo yer beaucoup trop grand ; leur disposition, surtout, qui consistait à placer les convexités des lentilles vers l’objet, était désavantageuse , parce qu’elle nécessitait de mettre un très petit diaphragme derrière les ob- jectifs, ce qui eulevait une grande partie de la clarté de l’ob- jet, et diminuait notablement le champ du microscope. MM. Chevalier présentèrent, en 1825, à la société d’encou- ragement , sous le nom de microscope d’Euler, un instrument avec des lentilles achromatiques minces , d’un petit diamètre et de neuf millimètres de foyer. En 1897, M. Amici de Modène apporta un microscope horizontal catoptrique , qui fut favorablement accueilli à Paris et, par sa disposition particulière, fit beaucoup de sensation. Plusieurs perfectionnements notables y étaient adoptés , par exemple , une suite d’oculaires divers, des chambres claires ( camera lucida) pour dessiner , une table ou porte-objet mobile , et des lentilles achromatiques superposées. Mais la principale innovation de cet instrument consistait dans sa po- sition horizontale, pour obtenir en même temps une position horizontale du corps du microscope et du porte-obiet , ce qui rend les observations et manipulations sous le microscope beaucoup plus commodes. Le tube du microscope d’Amici était originairement muni d’un petit miroir plan, fixé sous un angle de 45° au-dessus de l’objet, qui envoyait ces rayons par une ouverture du tube horizontal sur ce miroir plan; en face de ce imiroir se trouvait un miroir elliptique qui recevait l'i- mage du miroir plan, et la renvoyait à l’œil par l’oculaire, dont l’axe coïncidait avec celui du miroir elliptique. Mais plus tard, Amici eut l’idée de briser le tube du microscope , et de le composer de deux parties , une verticale portant les 12 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPF. lentilles , et une horizontale portant l’oculaire ; pour plier les rayons un prisme fut adapté à la jointure de ces deux mor- ceaux. Il est vrai que l'application du prisme provoque un affaiblissement de lumière qui se fait principalement sentir dans les forts grossissements ; mais ce defaut est balancé par plu- sieurs avantages, et du reste cette déperdition ne se fait nulle- ment sentir dans les faibles grossissements; nous aurons oc- casion de revenir sur cet instrument dans la section suivante. Goring, en Angleterre, a cherché enccre à perfectionner les microscopes catadioptriques d’Amici, en y adaptant des miroirs plans beaucoup plus petits, et des miroirs elliptiques d’un pouce de foyer. A peu près à la même époque, M. Bouquet recueillit les suffrages de tous les savants pour l'exécution de ses lentilles; MM. Georges Oberhauser et Trécourt construisirent un mi- croscope achromatique réduit à platine tournante , dont nous parlerons plus tard. Depuis ce temps le microscope a fait des progrès soit à l’étranger, soit en France. M. Charles Ghevalier est parvenu à la confection de son microscope universel, qui permet à volonté la position horizontale d’après Amici, la posi- tion verticale, et une troisième position renversée pour les manipulations chimiques.L'adoption de lachambre claire rend le dessin et la mensuration des objets infaillibles ; la mensu- ration se peut aussi effectuer au moyen d’une vis micromé- trique de Frauenhofer , adaptée au microscope de Ploess] ; elle accomplit tout ce qu'on peut attendre d’un appareil ; jé compresseurs de Purkinje, faits d’après le modèle construit originairement par Ehrenberg, et exécuté même avant cette époque , quoique imparfaitement, en Angleterre, permettent d’écraser les objets sous le microscope, et d'étudier ainsi leur structure intime; l'appareil de polarisation de Talbot fait voir sous le microscope le rapport de certaines substances avec la lumière polarisée, Tels sont les appareils et Les perfec- tionnements qui ont peu à peu élevé le microscope composé à un degré d'amélioration qui surpasse non-seulement le mi- croscope simple , mais aussi tous les anciens instruments faits avant l’époque qui est marquée par lapplication de lachro- HISTORIQUE. 15 matisme. Assurément le microscope est susceptible encore de bien des perfectionnements; peut-être que nous parviendrons encore à des grossissements beaucoup plus considérables, peut-être qu’il sera possible de pouvoir beaucoup augmenter la clarté et la netteté de l'image ; mais quoi qu’il en soit, les services que cet intrument a Géjà rendus jusqu’à ce moment, l’élèvent au-dessus du rang d’un instrument de simple curio- sité , et les travaux rendus possibles par son invention ont en- richi le domaine de la science et fait honneur à l'esprit humain. $ IL. En mème temps que le microscope composé , le microscope simple , c'est-à-dire les lentilles, furent perfectionnées ; pour avoir les plus forts grossissements , on se servit des sphères ou g#lcbules. Le docteur Hooke exécutait ces sphères de la marière suivante: Après avoir, à la flamme d’une lampe, roulé en boule une mince baguetie de verre, il approch ait eette boule de la flamme . jusqu'à ce qu’elle se fondit en un glo- bule. Ce globule était ensuite placé dans une petite lunette, de manière à ce qu'aucun rayon ne püt s'échapper entre le globule et la lunette qui l’enfermait; quelquefois on abattait la tête da globule et on polissait cette partie de la sphère. Le Père Della Torre, de Naples, confectionnait ces #lo- bules en les plaçant daus les petites cavités d’un morceau de tripoli calciné et les fondant ensemble, ce qui leur donnait une forme parfaitement sphérique. — M. Buterfield exécutait de sembiables sphères en prenant à la pointe d’une aisuille mouillée un peu de poussière fiue ae verre et la réduisant en globules par la flamme d’une lampe à esprit de vin ; si la partie qui touchait l'aiguille n’était pas bien fondue, il ôtait le globule de l'aiguille, et le fixant d’un autre côté sur une aiguille mouillée, il le présentait de nouveau à la flamme de la lampe jusqu’à ce que le plobule devint une sphère par- faite. M. Sivright de Mepoetland a fait des lentilles en pla- cant de petits morceaux de verre dans de petits trous ronds de 2 à 5 millimètres de diamètre, vratiqués dans une plaque 14 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. de platine. On les fondait au chalumeau, de manière que les lentilles se trouvaient faites et placées en même temps. M. Stephen Gray a fait des globules, pour servir de micros- copes, en plaçant des gouttes d’eau dans des petits trous ronds; Brewster en a fait de la même manière avec ses huiles et ses vernis ; mais le plus beau de tous les microscopes simples peut s’exécuter, d’après cet auteur , en formant sur une plique de verre des petites lentilles plano convexes avec différents flui- des. Brewster a obtenu aussi d’excellens microscopes avec la lentille cristalline sphérique des yeux d’ablette et d’autres petits poissons , en ayant soin que l’axe de la lentille fût l’axe de la vision , ou que l’observateur regarde à travers"cette len- tille de la même manière que le fait le poisson (116 Le même célèbre physicien avait aussi imaginé des microscopes simples faits avec du grenat, du rubis, du saphir et du diamant (2). Deux lentilles pareilles furent exécutées de suite par Pcter- Hill, opticien à Edimbourg ; elles avaient , avec des surfaces de courbures moindres , les mêmes pouvoirs gro:sissants qu’une lentille de verre , et la réalité de l’image s’était accrue par l’absorpuüion du rayon bleu de l'extrémité du spectre ; Pritchard, à Londres, a porté cette branche d'industrie à la plus haute perfection. Quand on peutse procurer du diamant parfaitement pur et libre de double réfraction, on peut le façonner en lentilles d’une grande perfection ; mais le saphir à double réfraction est toujours moins convenable pour cet objet. Le grenat est la meilleure matière pour les simples lentilles de ce genre, parce qu’il n’a pas de double réfraction, et parce qu’on peut le choisir très pur et très homogène. Brewster avait en sa posses- sion deux microscopes en grenat, exécutés par Adie; leur lon- gueur focale était de 0,84 et de 0,5 de millimètre. Mais l’exé- cution de pareilles lentilles offre beaucoup de difficultés; on n’est pas sûr de rencontrer toujours, dans les pierres, les qua- (4) Edimburgbh, Journal of science, n° III, p. 98. (2) Treatise of new philos. instruments, Edimb., 1813-8. HISTORIQUE. 15 lités favorables ; il faut beaucoup de temps pour amener les surfaces à l'état d’une pureté analogue à celle qui distingue les lentilles de verre; le verre, toutes choses égales d’ailleurs, donne toujours des images beaucoup plus nettes ; il faut aussi remarquer que les objets examinés paraissent toujours colorés de la teinte de la pierre. Pour éviter les fausses couleurs que fait éprouver aux objets examinés le microscope simple, par les rayons arrivés sur les bords de la lentille, plusieurs procédés furent tentés; le plus généralement usité, fut l'emploi des diaphragmes qui limitent le champ du verre et ne laissent voir que la partie de l’image dont la deformation est peu ou point sensible. Ce moyen est bien insuffisant, puisqu’en circonscrivant la vision, il ne fait que soustraire à l'œil des défauts auxquels il ne remédie pas. L'invention faite par Wollaston d’un doublet microscopique (ou loupe périscopique), était un perfectionnement réel qu'avait reçu le microscope simple. C’est (fig. 1) un assemblage de deux lentilles (x,b) plano-convexes, séparées par un diaphragme (0) qui, interceptant les rayons des bords, permet de recevoir une image encore plus exempte d’aberration. On est parvenu à faire des doublets en verre, ou même en grenat ou en saphir, qui ont un pouvoir amplifiant aussi considérable que les microscopes composés, c’est-à-dire de 400 fois environ le diametre ; mais leur champ est tellement restreint, que l’on a beaucoup de peine à trouver l’objet, et l'œil éprouve une grande fatigue, tant à cause de ce peu d’étendue du champ, que parce qu’il doit être tenu trop rapproché de l’instrument. Les simples lentilles biconvexes, dans un anneau de corne ou dans toute autre monture portative , prennent le nom de loupes. La monture des loupes, comme celle des doublets, doit être assez large jour empêcher que l'œil ne reçoive d’autre lu- mière que celle transmise par la lentille. Mais on a songé de- puis long temps à monter les simples lentilles sur un pied, comme le microscope composé, ayant un porte-objet pou- vant s'élever et se baisser , etc. Backer en parle déjà dans son ouvrage publié en 1745, et il ne serait pas difficile de trouver encore des traces de microscopes pareils, faits avant ceux 16 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. exécutés par Cuff, dont parle Backer; cet auteur dit aussi qu’on pouvait y ajuster un oculaire , et le transformer ainsi en mi- croscope composé. Ces microscopessimples furent beaucoup per- fectionnés dans leur monture, dans ces derniers temps, par M. Raspail , dont nous parlerons plus tard, et par M. Chevalier. Le microscope simple de M. Chevalier est composé d’un tube de cuivre de forme carrée, dans lequel une crémaillère fait glisser un tube semblable; à l'extrémité de celui-ci est fixé un petit bras mobile horizontalement, terminé en anneau, pour recevoir à frottement les diverses lentilles. Le premier tube forme le corps de l'instrument; il se visse par le bout in- férieur , soit sur la boite destinée à renfermer le microscope, soit sur un pied additionnel. Ce tube est garni d’un porte- objet.et d’un large miroir concave, destiné à l'éclairage. Une plaque sur laquelle les objets à observer peuvent être fixés par la pression de deux ressorts, compose le porte-objet, avec un disque mobile percé de trous de divers diamètres, faisant fonction de diaphragmes gradués. Le porte-objet est immo- bile; c’est la lentille qui s'éloigne à l’aide du bouton de la cré- maillère, pour chercher la distance focale. » Depuis, cet instrument a subi encore des changements plus ou moins importants, et nous aurons l’occasion de parler dans la section suivante , de ces microscopes simples, quise font avec le pied du microscope composé, en Ôtant le corps de l'instrument. Enfin on est parvenu, dans ces derniers temps , à y appliquer la chambre claire, ce qui facilite beaucoup le dessin des objets examinés. $ IV. Avant d'aborder la description des microscopes actuellement en usage, qu'il nous soit permis de dire un mot sur quelques autres espèces de microscopes. Un instrument composé d’un assemblage de miroirs concaves ou convexes, et d’un système d’oculaires , donne l’image au moyen de la réflexion. On l’ap- pelle nicroscope catoptrique ; si Vimage de l’objet est obtenue par la réfraction , le microscope est doptrique, et il n'entre HISTORIQUE. 17 dans sa construction que des lentilles; la réflexion et la ré- fraction réunies constituent le microscope catadioptrique ; le dioptrique est à la fois le plus utile et le plus répandu. New- ton désespérait de la construction des verres achromatiques, et c’est principalement guidés par ses conseils, qu’on établis- sait des instruments catoptriques, parce qu'il croyait que l’achromatisme pourrait être seulement atteint par les miroirs. L’instrument le plus simple de ce genre est un miroir con- cave, qui donne une image très grossie de l’objet placé entre le miroir et le foyer de ce dernier. Si l’on regarde l’image formée de cette manière par une lentille convexe, on aura une nouvelle image grossie davantage, et c’est là l’origine des mi- croscopes catoptriques composés de M. Amici, dont nous avons déjà dit quelques mots , et sur lesquels nous aurons plus tard encore l’occasion de revenir. , Le microscope solaire à été imaginé en 1738 ou 1739 par Lieberküuhn, de l’académie de Berlin. Il a la plus grande ana- logie avec la lanterne magique de Kircher, et ses effets peu- vent être comptés parmi les plus instructifs de l'optique. On l’applique en général pour les objets transparents , parce qu’il rend moins bien les opaques; on l’appelle aussi quelquefois Mégascope , dans le cas où sa construction permet de regarder de grands objets, par exemple une araignée, etc. On n’en fait plus guère usage pour les recherches scientifiques, et il sert plutôt aux amusements optiques ; car les images obtenues par cet instrument manquent d’une propriété essentielle, c’est-à- dire de la netteté, qui se perd d’autant plus que l’image devient plus grande. Voici , au reste , en quoi consiste essen- tiellement sa construction (fig. 2). Un tube est inséré dans le trou d’un volet d’une chambre obseurcie; dans ce tube se trouvent une ou deux lentilles éclai- rantes (A) qui concentrent la lumière sur l’objet (ab) ; celui-ci se trouve tout près du foyer court d’une lentille très convexe , qui est véritablement la lentille objective (B), et qui donne l’image (AB) très brillante sur un grand tableau de toile blan- che ou de papier placé à la distance de 10, 15, ou 90 pieds. L'image paraît d'autant plus faible que le grossissement est 2 18 TRAITÉE FRATIQUE DU MICROSCOPE. plus fort , c’est-à-dire que le tableau de toile s'éloigne davan- tage ; il est donc très nécessaire que l’image soit bien éclairée. Un miroir plan mobile C renvoieles rayons dusoleil à cet effet sur la lentille éclairante A, et la direction de ce miroir doit être changée selon que la position du soleil change ; on l’ob- tient toujours correspondant au soleil, au moyen de L'hélios- Late ; mais cet instrument augmente considérablement le prix du microscope solaire. Le miroir (C) réfléchit donc la lumière solaire, et dirige dans le tube, parallèlement à son axe, un faisceau qui en doit remplir toute l’étendue ; la lentille éclai- rante (A) imprime à la lumière de ce faisceau un premier degré de convergence. On peut encore appliquer une seconde lentille éclairante qu’on appelle le focus , qui fait converger davan- tage la lumière, et de telle sorte , qu'elle aille faire son foyer à peu près sur l’objet qui est en expérience ; pour remplir cette condition , le focus est mobile. L'objet, convenablement éclairé par le focus, donnera l’image amplifiée; pour cela, on fait mouvoir la lentille objective (B), qui se déplace au moyen d’une crémaillère adaptée à sa monture, et d’un pignon; on l'approche et on l’éloigne de l’objet jusqu’à ce qu’on obtienne enfin une image nette et brillante. Dans les anciens micros- copes , l’image est toujours entourée de franges colorées , sur- tout près des bords et près des parties les plus opaques. L’in- vention des lentilles achromatiques a permis à MM. Vincent et Charles Chevalier de les appliquer au microscope solaire ; pour obtenir de forts grossissements, on peut employer ensem- ble deux ou même trois de ces lentilles. L'objet doit ètre bien ajusté ; les plaques de lames portant les objets se glissent entre deux lames carrées de cuivre, unies aux quatre coins par de petites tiges de même métal; sur chaque tige est un ressort en spirale, Cet appareil se trouve près de la lentille objective, et sert à fixer convenablement l’ob- jet; ce système de plaques doitencore tourner autour du tube, pour qu’il soit possible de donner à l’objet toutes les positions sans le déranger, et mème sans perdre de vue son image. On peut, de cette manière, très bien observer la circulation du sang dans la queue des lézards ou dans les extrémités des pois- HISTORIQUE. 19 sons , ou la circulation des globules du chara. On prendra , en général, les précautions qui sont nécessaires pour les obser- vations, et on préparera les objets de la même manière ; il faut remarquer que l’on n’obtiendra jamais par le miscros- cope solaire ce degré de netteté et de clarté qu’on est habitué de trouver dans nos microscopes composés; mais il offre cet avantage très favorable à l’enseignement, que plusieurs person- nes à la fois peuvent regarder l’image formée. Le Wégascope , inventé par Charles vers 1780, et le micros- cope à gaz reposent sur les mèmes principes que le microscope solaire ; enfin , les microscopes à lampes, jadis en usage , sont un assemblage pareil des miroirs concaves. Nous ajouterons un mot sur les chambres claires. On trouve la première idée de ces instrumens dans Hooke (1); plus tard, nouvellement inventé par Wollaston, en 1807, il est devenu d’un usage général pour le dessin ; il fut enfin adapté au mi- croscope par Amici. Celui de ses appareils que M, Amici re garde comme le meilleur est représenté dans la fig. 3. AB est une lame de verre à faces parallèles, au devant de laquelle est disposé un prisme isocèle DEF, dont l'angle E est à peu près un angle droit ; le côté DF est perpendiculaire à la face de la lame. Les ra yons (GX) de l’objet pénètrent dans le prisme en se réfractant, et le faisceau éprouve successivement deux réflexions totales : l’une sur la base DF du prisme, l’autre sur la face antérieure de AB ; l'œil (C) le reçoit et voit son image en CR ; en même temps il voit directement au delà du verre un point J très voisin du lieu de l’image, et qui se confond avec elle au fond de l’œil : on peut donc très facilement suivre avec un crayon tous les contours d’un objet vu à la chambre claire, et on aura l’avantage de pouvoir rendre fidèlement les proportions de toutes les parties. L'usage des micromètres , c’est-à-dire des lames de verre sur lesquelles se trouvent des lignes tracées à certaines distances pour servir de mesure aux objets observés , fut, pour la pre- mière fois, proposé par Martin (2). (1) Philos. Transact., n° 38, — (2) System of Optiq., 1740, p. 288. 20 TRAITÉE PRATIQUE DU MICROSCOPE. DEUXIÈME SECTION. ENSEIGNEMENT PRATIQUE SUR LA CONSTRUCTION DES MICROSCOPES COMPOSÉS > ACTIELLEMENT EN USAGE. Le microscope (fig. 4) se compose essentiellement d’une ou de plusieurs lentilles d’un court foyer appelées objectives, et de l’oculaire. Ces verres objectifs (B\ sont placés près l’ob- jet (a) qui est vivement éclairé ; ils en donnent en arrière une image (C) très grossie; l’oculaire est composé de deux lentilles, dont la première (A), placée contre l'œil, amplifie encore huit ou dix fois l’image; la seconde lentille, appelée le verre de champ ou le moteur (D), d’un foyer deux fois plus long que la première, est placée à une distance de celle-ci un peu moindre que la somme de leurs longueurs focales. Elle sert à agrandir le champ et à augmenter la clarté; mais le gros- sissement de l’image devient alors deux ou trois fois moins considérable ; elle forme une image intermédiaire (b) plus petite. Les verres objectifs sont des lentilles achromatiques ; elles se composent d’un verre plano-concave en flint-glass , et d’un verre bi-convexe en crown-glass ; ce dernier est collé sur le premier avec de la térébenthine , d’où résulte une lentille plano-convexe. Ces verres chjectifs , soit qu’on les emploie seuls ou superposés, ont leur face plane tournée vers l’objet. Une grande diffculté dans la construction du microscope réside dans la juste position des lentilles. En effet , pour que l'assemblage des lentilles puisse produire le résultat désiré, il ne suffit pas qu’elles soient faites en verre de bonne qualité et qu’elles soient bien travaillées , il faut encore que chacune en particulier soit bien centrée , et en outre , les unes par rap- port aux autres et par rapport aux deux lentilles de l'oculaire. On comprend sous la dénomination étre bien centrées , une po- CONSTRUCTION DU MICROSCOPE. 91 sition des lentilles telle , que l’axe de tous les verres du mi- croscope soit le même, c’est-à-dire que l’axe du crown-glass corresponde exactement au centre de courbure du flnt-glass pour chaque lentille achromatique , et que l’axe de chacune de ces lentilles composées soit exactement placé dans l’axe de tout l’instrument. Ces conditions sont très difficiles à remplir, et cependant le choix et la combinaison (le mariage) de len- tilles bien centrées est un des points les plus importants dans la construction du microscope. Presque chaque microscope est pourvu de plusieurs ocu- laires (composés de deux lentilles) de rechange , qu’on peut adapter, soit l’un , soit l’autre , à la même combinaison de lentilles objectives : il y a aussi plusieurs assemblages de len- tülles de différentes forces, qu’on peut employer, soit trois à trois, soit deux à deux, en dévissant la dernière lentille de l’une des combinaisons de trois. On a de cette façon plusieurs moyens de varier le pouvoir amplifiant du microscope. On possède encore un autre moyen de parvenir au même but; il consiste à allonger le corps du microscope , qui souvent, à cet effet, est formé de tubes rentrants ; et comme le grossissement varie pour la même combinaison de lentilles et de l’oculaire, selon que le tube est plus ou moins allongé , une échelle gra- vée (fig. 28, b) sur le tube indique la longueur de la portion sortie, et d’après cette longueur on peut calculer le grossisse- ment; on conçoit qu’au moyen de cette échelle, il est toujours facile de retrouver le grossissement appliqué. Mais ce moyen n’avance pas beaucoup la connaissance des objets, parce que l’image est seulement dilatée dans ses diamètres différents, à peu près comme l’ombre d’un objet s'agrandit par son éloigne- ment de la surface opposée; on n’arriveguère de cette manière À voir les objets plus en détail. Pour éviter la réflexion’intérieure de la lumière, l’intérieur du tube du microscope doit être enduit d’une couleur noire veloutée ou même de velours ; et pour que les rayons venant du bord des lentilles et qui ne seraient pas exempts d’aberra- tion ne nuisent en rien à la netteté de l’image, on place au foyer de l’oculaire un diaphragme très étroit, servant à rete- 22 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. nir ces rayons latéraux. Ce mème diaphragme reçoit quelque- fois deux fils de soie ou d’araignée en croix pour guider dans l'observation des objets ; le champ se trouve de cette façon partagé en quatre parties égales ; nous aurons plus tard encore l’occasion de parler desmêmes fils, en expliquant le phénomène de diffraction. Un des points les plus importants dans l’observation est l’é- clairage (Voir sect. [IL A.); mais, pour qu’un juste éclairage produise tout son effet, il est avant tout nécessaire que l’æil soit garanti contre tous Îles rayons qui arrivent de dehors , et qu’il ne recoive que la lumière arrivant par le tube. Pour at- teindre ce but, les microscopes sont pourvus d’écrans, qui consistent dans un large disque de carton percé au centre pour recevoir, dans les rmicroscopes horizontaux , le tube de l’ocu- Jaire (fig. 28. A); ou bien c’est un écran monté sur un pied et mobile qui se place devant le microscope vertical. Personne ne doutera que les parties les plus essentielles d’un microscope soient les lentilles; cependant la forme, la conunodité du microscope ne sont pas non plus sans impor - tance. Il est nécessaire , avant tout, que l'instrument soit bien établi; la stabilité parfaite est une condition de rigueur, Car si instrument est remué par le moindre ébranlement , l’objet n’est pas non plus fixe, l'œil se fatigue considérablement à le chercher, et on conçoit qu’une observation suivie et attentive ne peut pas avoir lieu ; en second lieu , la platine ou le porte- objet sur lequel est placé le verre portant l’objet doit être assez solide pour que les mains y trouvent un point d’ap- pui quand il s’agit de faire glisser les plaques de verre et de chercher l’objet, ou de faire une manipulation quelconque, anatomique où chimique. Le moyen d'obtenir la parfaite sta- bilité du microscope est de visser la tige du microscope sur un pied assez large ou assez lourd pour garantir cette qualité ; c’est ainsi que Lis microscopes allenrands ont un trépied (fig. 5), ceux de Georges (fig. 16) un pied beaucoup plus lourd que tout le reste, et que les microscopes de Charles Che- valier, par exemyle, sont vissés sur la boîte méme qui ren- ferme toutes les pièces (fig. 28). CONSTRUCTION DU MICROSCOPE. 23 On appelle platine ou porte-objet (fig. 28, a) la pièce servant à recevoir les objets, ou plutôt des plaques de verre qui les por- tent. Elle doit être percée pour faire arriver la lumière du miroir réfléchissant; il est en outre nécessaire qu’elle soit bien plane et assez large pour pouvoir promener les verres en tout sens avec les doigts ; on la fait beaucoup plus grande et plus large dans les microscopes simples, parce qu’il arrive assez souvent de faire des dissections anatomiques sous ce micros- cope, et que la platine doit servir, dans ce cas, d'appui pour les mains. On acquiert facilement l'habitude de promener une plaque de verre qui porte les objets sous le microscope , et de parcourir ainsi toute une plaque de verre , et de retrouver ce qu'on cherche ; mais les personnes qui n’ont pas cette habi- tude , ou qui n’ont pas les mains assez fermes , trop trem- blantes, peuvent se servir de ce qu’on nomme un chariot (fig. 27 ); c'est une fausse platine portant deux systèmes de coulisseaux , au moyen desquels deux vis la font mouvoir transversalement et longitudinalement; si on se sert des deux vis à la fois , on fait parcourir à l’objet une direction oblique du champ de vision ( Voir fig. 14 pour les platines à ressort). On peut, en général, séparer le porte-objet du corps de linstru- ment, pour faciliter l’emplacement de ce dernier dans la boîte. Pour l'étude des insectes , on a des petites pinces à ressort (fig. 15), qui tiennent l’objet immobile sous le microscope, et qui elles-mêmes peuvent être fixées sur la platine. On peut écarter les parties de l’objet sous le microscope avec des ai- guilles enmanchées. On aura, en général, soin de s’entourer des instruments plus ou moins grands qui peuvent servir pen- dant l'observation ; ainsi on aura des pinces avec et sans res- sort, des couteaux, des ciseaux, des épingles et des liéges pour fixer l’insecte dessus, des vases en verre pour y placer les liéges et pour faire la dissection sous l’eau , de l’eau distillée pour tremper les objetsvus par transparence, des aiguilles très fines fixées sur un petit manche en bois pour écarter les parties des ussus , quelques réactifs très purs pour faire les manipulations chimiques, des verres de montre pour verser des liquides, des crayons bien pointus et du papier pour dessiner, etc. 24 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. L’éclairage des objets se fait ou par transparence ou par ré- flexion. Dans ce dernier cas, les appareils appliqués sont dif- férents selon la distance focale ; si cette distance est assez grande, on concentre ordinairement un rayon de Jumière solaire ou de celle de la lampe, par le moyen d’une large lentille de deux pouces de foyer environ (fig. 19) ; elle tiendra au microscope ou sera portée par un pied particulier. Ce moyen s’applique également bien au microscope simple. Si la distance focale est trop petite, il faut adapter un miroir concave ( miroir de Lie- berkuhn) d’un très-court foyer (fig. 6) ; la lumière arrive alors dans la concavité, et elle est concentrée sur l’objet. Adaptés aux microscopes composés, ces miroirs doivent être percés pour le passage de l'objectif ; ils sont soutenus par un bras tenant à la platine, ou ils sont vissés au microscope même. Un grand miroir placé sous la platine percée renvoie la lumière au petit miroir concentriteur. Pour éclairer les objets, vus par trans- parence , la lumière réfléchie arrive d’un prisme ou d’uu mi- roir plane ou concave (fig.28, c) à travers la platine percée sur l’objet. Pour que la lumière soit mieux concentrée, on ( Sel- ligue ) a employé devant le miroir un prisme concentrateur, fixé sur un pied. L'objet peut être amené au foyer par un mouvement, soit du porte-objet, soit du corps de l'instrument ; dans ce dernier cas, le corps du microscope s'élève ou s’abaisse dans le canon par frottement, où il est rendu mobile au moyen d’une vis qui produit les grandsmouvements (fig. 28, B); une seconde vis(C), se trouvant en général au bout inférieur du corps de l’instru- ment, effectue les mouvements lents. Si le porte-objet est mo- bile, son déplacement est toujours provoqué par une ou deux VIS. Les objets se placent sur des lames de verre, qu’on met sur Ja platine percée; les lames de verre sont des plaques oblon- gues, à parois parallèles , qu’on aura soin de choisir toujours pures, sans taches et sans rayures, ainsi que nous l’exposerons encore plus tard dans le chapitre sur les causes d'erreurs ; on sera aussi pourvu de lames très-minces, carrées, de la largeur de la plaque de verre, qu’on place sur l'objet, qui lui-même CONSTRUCTION DU MICROSCOPE. 25 nage dans une goutte d’eau pure ; ces lames doivent être très- minces, pour que leur poids n’altère en rien la structure de l’objet. Les lames de verre soufflé ne sont guère applicables, parce qu’elles sont impures, pleines destries, et à surfaces iné- gales. Les plaques de verre sont placées sur la platine percée, et elles peuvent y être fixées soit à l’aide de deux petites bran- ches en cuivre, soit par la pression de deux ressorts, dans le cas où le porte-objet se compose de deux plaques en cuivre, entre lesquelles la lame de verre est glissée (fig. 13, 14). Au-dessous de la platine se trouve un disque mobile percé de trous de divers diamètres, faisant fonction de diaphragme (fig. 20 et 24). Le centre de chaque trou pouvant être amené dans l’axe vertical de l’instrument , leur ouverture ne laisse arriver sur les objets que la quantité désirée de rayons réfléchis par le miroir, quantité convenable pour bien éclairer les objets; des microscopes simples très-anciens se trouvent déjà pourvus d’un écran de ce genre. Toutefois, avant les perfectionnements que recut le microscope par l'emploi des lentilles achromati- ques, on négliseait de se servir des diaphragmes extérieurs. Ce furent MM. Lebaillif et Babinet qui en firent de nouveau sentir les avantages, et depuis dix à douze ans, on a adapté sous le porte-objet des microscopes d’abord un cône de métal noirci, dont le sommet, tronqué inférieurement, est fermé par un disque tournant, percé de trous de différentes largeurs; plus tard , on a appliqué tout simplement des disques percés tournants, qu'au besoin on peut tout-à-fait éloigner de l’axe de l’instrument. Avec le système d’éclairage que M. Dujardin a inventé , ie diaphragme, au lieu d’être adapté sous la pla- tine, est placé à une certaine distance au-devant du miroir ré- fléchissant ; c’est alors un écran carré, large de quatre à cinq pouces, porté sur un pied solide, et susceptible de s'élever plus ou moins; cet écran est percé d’un trou devant lequel tourne un disque circulaire percé de trous de plus en plus petits. On joint souvent aux microscopes un certain nombre d’ob- jets conservés, dont nous enseignerons plus tard (sect. HT, B) le mode de préparation ; ils peuvent servir pour teste-objet, nom donné par les Anglais, c'est-à-dire rour objet de compa- { E fa 25 Ç (OT LI BUS AIR VA LL \ En LT lle. 26 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. raison, d'épreuve ; on a de cette sorte de suite un objet sous la main pour apprécier la bonté du microscope ; mais le plus sou- vent ils ne servent qu’à la curiosité. On appelle champ de vision tout l’espace qu’on aperçoit en regardant à travers l’oculaire; on le divise quelquefois en quatre parties à l’aide d’une croix de fils d’araignée, suspen- due au diaphragme de l’oculaire, pour se mieux guider dans les observations, et pour retrouver facilement l’objet déjà exa- miné. Il faut que le champ soit également éclairé partout; ce qui arrivera si les lentilles sont bien centrées , et si la lumière est également répartie partout; les bords du champ doivent apparaître sans couleur. Il est nécessaire que les images des objets examinés aient toute la clarté et la netteté possibles. Nous regrettons de ne posséder encore jusqu’à présent aucun moyen de pouvoir mesurer rigoureusement ces qualités si précieuses et si impor- tantes ; il faut s’en rapporter toujours à l’individualité de l’ob- servateur, qui ne peui juger qu’en ayant les microscopes les uns à côté des autres. Même en procédant à cet examen avec la plus grande bonne foi et sans aucune idée conçue d’avance, il arrive pourtant que souvent il ne peut aussi bien voir et examiner l’objet avec un microscope étranger qu'il ne le fait avec celui auquelil est accoutumé. C’est à peu près la gène que nous éprouvons dans un habit neuf ; mais cette gêne disparaît naturellement pour ceux qui font continuellement usage du microscope. On appelle clarté la quantité de lumière répandue sur toute l’image, et netteté le degré de précision des contours et autres parties de l’image. L'une et l’autre qualités ne sont pas liées invariablement ensemble ; une lumière trop vive, par exem- ple, provoque une trop grande clarté, et détruit la netteté de l’image, parce qu’elle rend impossible la connaissance exacte des contours, qui sont alors trop faiblement marqués ; il faut y remédier par l'application des diaphragmes. Une lumière trop faible , par exemple dans les grossissements trop forts, détruit la clarté et rend en même temps les bords diffus, mal dessinés, c’est-à-dire prive l’image de sa netteté. CONSTRUCTION DU MICROSCOPE. 97 Disons, avant de finir, encore un mot de quelques diffé- rences qui se trouvent parmi les microscopes différents. Ainsi, par exemple , la platine peut être tout-à-fait éloignée du mi- croscope , ce qui rend son emplacement plus facile. Tels sont les microscopes anglais et français, par exemple ceux de M. Ch. Chevalier. Au contraire, dans ceux de MM. Georges et Trécourt, la platine, faisant, pour ainsi dire, une partie du pied mème, elle ne peut pas être mise de côté. Le miroir ré- flecteur des microscopes anglais et français peut se mouvoir dans tous Les sens, d’avant en arrière, de droite à gauche; et cet arrangement permet à l'observateur de laisser toujours son instrument dans une position fixe. Dans les microscopes de MM. Georges et Trécourt , au contraire, fig. 16, le miroir se trouve dans le pied, et un mouvement latéral de droite à gauche est rendu impossible. Il faut donc, dans le cas où les rayons qui arrivent en face ne sufliraient pas, et qu’on aurait besoin de la lumière latérale , imprimer à l’instrument entier ce mouvement. Dans quelques microscopes , comme ceux de Pritchard, se trouve au-dessous de la platine une lentille qui concentre la lumière du miroir sur l’objet (fig. 28, d). Dernière- ment M. Dujardin (1) a fait l’application de trois lentilles, dont le foyer lumineux peut être amené sur l’objet mème (S 5). Les micromètres sont des lames de verre sur lesquelles un millimètre se trouve divisé en cent, deux cents, ou un nombre encore plus considérable de parties ; les lignes sont tracées au moyen de la pointe d’un diamant qui est adapté à un ins- trument destiné à faire les divisions. Il faut que toutes les lignes soient d’une évale grosseur, et également bien tracées ; il suffit d’avoir le millimètre divisé en cent parties, parce qu’à l’aide d’un pareil micromètre et d’une chambre claire , toutes les mesures peuvent être prises. On n’a plus besoin de ces es- pèces de réseaux, produits par le croisement, sous angle droit, de deux millimètres divisés sur le micromètre , comme on en trouve dans les microscopes anglais (fig. 23). On les appliquait à la mensuration des objets entiers, par exemple des infusoires, —— (1) Dictionnaire de Industrie, article Microscope, tom. VIT, pag. 614. 28 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. pour pouvoir connaître de cette manière à la fois le diamètre transversal et longitudinal en plaçant l’objet lui-même immé- diatement dessus. Mais à part les inconvénients de cette ma- nière de mesurer, dont nous aurons occasion de parler plus tard , il faut remarquer que, maintenant, l'application de la chambre claire rend tout-à-fait inutile cette complication dans l’exécution du micromètre. Une échelle dessinée une fois à l’aide de la chambre claire (section III, chap. 3) est suffi- sante pour pouvoir mesurer toutes les dimensions , et on n’a nullement besoin de carrés. Young (1) a proposé pour la men- suration des objets un instrument appelé éryomètre, qui n’est jamais devenu d’un usage général. Nous parlerons des vis micrométriques de Frauenhofer à l’occasion des microscopes de Ploessl ($ 1 ). On trouve souvent jointsaux microscopes des appareils dont nous parlerons encore plus tard, par exemple les appareils chimiques ($ 6, 7), l'appareil de polarisation. etc. ; mais sou- vent la seule inspection suflit pour nous éclairer sur leurs usages ; et c’est cette raison qui nous a déterminé à les men- tionner seulement. Nous allons maintenant examiner en par- ticulier les différentes espèces de microscopes de France et de l'étranger, en exposent leur structure et leurs avantages, et les appareils particuliers qui, par leurs inventeurs, y furent adaptés la première fois , et qui , le plus souvent, se trouvent maintenant joints aux autres microscopes. On trouve presque chez tous les opticiens des petits microscopes de poche, dont la monture coïncide en partie avec celle des microscopes com- plets, dont nous allons parler. $ I. Microscope de Ploessl, à Vienne. Le microscope de Ploess! ( fig. 5 ) consiste dans un corps (a) mobile vers le porte-objet (b) ; la tige est fixée sur le tré- (4) An introduction to medical literature, London, 1813, p. 548. MICROSCOPE DE PLOESSL. 29 pied (c), et peut être mise dans une position horizontale, ou toute autre convenable, ainsi que nous le voyons dessiné pour les microscopes anglais dans les figures 9 et 10. On y trouve joints quatre oculaires pour arriver jusqu’à un grossissement de mille à quinze cents fois; en outre, un oculaire aplana- tique, composé de deux lentilles achromatiques grossissant de dix-neuf à quatre-vingt-dix fois, destiné à pouvoir examiner les objets opaques avec la plus grande netteté ; enfin six len- tilles achromatiques objectives peuvent être alternativement super posées les unes aux autres. Le porte-objet (b) est composé de deux plaques de cuivre s'ouvrant par ressort, de sorte que les plaques de verre peuvent être fixées ou plutôt pincées entre elles. Cet arrangement est nécessaire pour ces microscopes qui, dans leur position ho- rizontale , rendent vertical le porte-objet, afin que les pla- ques de verre ne puissent tomber. Un miroir concave (e), des lentilles pour concentrer la lumière, et des prismes illuminants d’après Selligue, des vis pour hausser et baisser le corps de l'instrument, pour mener l’objet à travers le champ d’une manière lente, sont adaptés comme on les trouve mainte- nant dans tous les imicroscopes composés complets. Mais il existe dans ce microscope deux appareils particuliers ; et il faut nous arrêter un moment à leur description. C’est d’abord un appareil de mensuration, appelé la vis micrométrique de Frauenhofer, et, en second lieu, un appareil inventé par M. le baron Jacquin, pour pouvoir dessiner aumicroscope vertical à l’aide du miroir de Sæœmmering. La vis micrométrique de Frauenhofer, ainsi qu’on la trouve disposée sur les microscopes de Ploessl (1), se compose d’une vis d’un mouvement très lent, appliquée au porte-objet pour lui communiquer un déplacement dans un sens, soit de droite à gauche, soit d’avant en arrière. On peut aussi avoir deux vis. À la tête de cette vis se trouve un disque (d), dont la cir- (1) Dictionnaire de physique , par Gehler ( en allemand) ; nouvelle édition, Leipz., 1837, sixième volume, article Microscope; par Littrow, p. 2262, 90 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE, conférence est divisée en cent parties égales ; un vernier in- dique encore la dixième portion de chacune de ces cent par- ties, de sorte qu’on peut préciser une millième partie de la circonférence du disque. Si l’on a fait un tour entier du pas de la vis, le disque aura tourné lui-même en entier; mais si l’on n’a fait parcourir à la vis qu’une partie d’un tour, la circonférence du disque, divisée en mille parties, indiquera précisément la route parcourue par la vis. Or, nous verrons tout à l’heure comment ce mécanisme sert à la mensuration des objets. Nous avions déjà dit que deux fils de cocon ou d’araignée peuvent être tendus en croix sur le diaphragme de l’oculaire, et cette disposition est nécessaire dans la manipulation que nous allons décrire. En effet, si l’on veut savoir le diamètre d’un objet, l’on fait alors coïncider exactement un des fils de la croix avec le bord de l’objet; l’on remue ensuite la vis mi- crométrique, pour faire toucher le second bord par le même fil ; nous connaissons de cette manière le diamètre de l’objet si nous connaissons la route traversée par l’objet ; or, cette route est indiquée par un certain nombre des tours qu’on a fait faire à la vis micrométrique, et par les fractions de tour qu’on lira sur le bord du disque. On connaît donc de suite Le diamètre lui-même, si l’on connaît en chiffres la valeur d’un pas de la vis micrométrique. Mais il est très facile de connaitre cette valeur en plaçant sous le microscope un micromètre divisé ; on fait coïncider exactement un des fils de la croix avec une ligne de la division, et en tournant ensuite la vis, on compte les tours entiers et les fractions jusqu’à ce qu’une prochaine ligne de la division vienne exactement coïncider avec le même fil de la croix. On détermine de cette manière la valeur du pas de la vis, naturellement pour chaque microscope particulièrement; et nous n’avons guère besoin d'ajouter que l’on fera cette ma- nœuvre plusieurs fois, et qu’on en tirera la moyenne, pour être plus sûr de la valeur. Un ressort que l’on trouve sur tous les instruments pareils de mensuration indique par sa résis- tance, et le bruit qui se fait entendre en même temps, que le disque a fait un tour complet; si en commençant, la division n'indique pas précisément le zéro, on notera le nombre des MICROSCOPE DE PLOESSL. 91 fractions en sus, et on le soustraira du nombre des tours par- courus. Admettons par exemple que la valeur d’une centième partie de la circonférence soit égale à rx partie d’un pouce de Vienne, et que l’objet ait fait tourner le disque de 19 par- ties et trois dixièmes, son diamètre sera égal à 5 + 5%; c’est-à-dire égal à xs parties d’un pouce de Vienne. Ces appareils sont très coûteux ( 200 francs ), et on conçoit que la valeur du pas peut facilement changer par un dérange- ment de l'appareil lui-même ; pour être bien sûr, il faudrait donc assez souvent vérifier cette valeur.M.Georges les a rendus moins coûteux ; mais cette vis est tout-à-fait superflue pour les microscopes pourvus d’une chambre claire, qui rend si facile et si sûre la mensuration de tous les objets ( Voir sect. HIT. Remarques générales et sect. LIT, chap. 3). Pour connaître le pouvoir grossissant du microscope, M le baron Jacquin (1) a proposé l’application de l'appareil sui- vant. Le microscope est posé sur une planche en bois (fig. 5. AA) qui porte une seconde planche verticale (BB), sur laquelle se trouve fixé un carton noirei portant une échelle blanche (9), dont les lignes sont éloignées les unes des autres d’un millimè- tre ou d’une ligne de Paris, de Vienne, etc. Le centre de l’ocu- laire se trouve dans la distance de la vision distincte (ordinaiï- rement huit pouces) de cette planche verticale ; un miroir en acier (k) (le miroir de Sæmmering), la forme la plus simple de la chambre claire , ou toute autre chambre claire, renvoie li- mage d'un micromètre qui se trouve sur le porte-objet, sur ce carton, et l’œil appliqué contre la chambre claire voit en même temps le carton avec son échelle et l’image du micromètre. On reconnait donc combien de parties du micromètre couvrent un certain nombre des parties de l'échelle, et on aura de cette manière un moyen facile de connaître le grossissement du microscope. Si par exemple la valeur de la distance de deux li- gues de l’échelle est égale à un millimètre, celle de deux li- (1) Wiener Zeitschrift, vol. IV, p.5. 92 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. gnes du micromètre égale à -5 de millimètre, et si les deux lignes du micromètre tombent exactement sur deux lignes de l'échelle, le pouvoir grossissant est de cent. Une lampe donne l'éclairage nécessaire au miroir (CG) qui éclaircit le carton. On voit que cette méthode coïncide avec celle de la cham- bre claire appliquée par nous en France ; l’appareil ingénieux de M. le baron Jacquin en permet l'application aux mi- croscopes dans leur position verticale, et rend mème possible le dessin des objets vus par les microscopes qui ne peuvent pas être mis dans une position verticale, Il est vrai qu’il n’est pas très commode de faire un dessin sur une planche verticale, et que nous pouvons nous passer parfaitement de cet appa- reil, ayant à notre disposition la position horizontale du mi- croscope ; toutefois il y a une circonstance où cette planche verticale peut être d’une grande utilité. Si l’on examine les objets à de très forts grossissements, la position horizontale obtenue à l’aide d’un prisme (microscope d’Amici) fait sentir la perte de lumière dont on ne s’apercoit point dans l’appli- cation des grossissements jusqu’à quatre cents fois. On pourra donc dans ce cas faire usage avec plus d’avantage de la posi- tion horizontale sans prisme (fig. 10) ; mais elle est incom- mode pour l’examen des liquides, pour l’exécution d’une ma- nipulation chimique, etc., parce que le porte-objet se trouve posé verticalement. Dans ce cas donc, l'appareil de M. le ba- ron Jacquin peut être d’une utilité exquise, en permettant le dessin et en laissant le porte-objet dans sa position horizontale. Les derniers microscopes de Ploessl peuvent être placés éga- lement dans une position horizontale, comme ceux d’Amici, à l'aide d’un oculaire brisé en équerre. On vante beaucoup la clarté et la netteté de ses microscopes conservées jusqu’à un très fort grossissement , et nous avons même entendu dire à plusieurs savants de Berlin qu’ils offrent des avantages réels. Nous espérons pouvoir nous en convaincre bientôt à Paris, par une comparaison directe, le seul moyen de décider la question. Le prix d’un microscope complet, avec tous les appareils né- cessaires, est de 600 francs; mais pour ce prix , la vis micro- métrique de Frauenhofer ne s’y trouve pas jointe. MICROSCUPE DE PISTOR ET SCHICK. 10 $ II. Microscope de Pistor et Schick, avec le compresseur de Purkinje. On a adopté pour les microscopes prussiens la position ver- ticale du corps de l'instrument, qui, en outre, peut être placé plus ou moins incliné. Mais jusqu’à présent, on n’y a encore adapté ni la chambre claire ni un prisme intérieur, pour le transformer en microscope d’Amici. On trouve, depuis quelques années, joint à ces microscopes un appareil, appelé le compresseur de Purkinje, qui depuis son exécution à Berlin, est devenu d’un usage général, et se trouve maintenant adapté aux autres microscopes. Cet appa- reil est appelé de Purkinje, parce que ce savant perfectionna son mécanisme et attira l’attention des micrographes sur son utilité; cet appareil était connu déjà depuis longtemps, mais on ne s’en occupait point. Voici , au reste , quelle est sa destination : Les objets observés sous le microscope à des grossissements un peu élevés, ne peuvent guère être maniés par l’observateur, parce que le moindre mouvement apporté par celui-ci produit un grand déplacement de l’objet. Il est pourtant quelquefois nécessaire de serendre compte de la plus ou moins grande ré- sistance d’une fibre, de son élasticité ; — on voudrait savoir quelles sont les parties qui la constituent dans le cas où elle est déchirée ; sont-ce, par exemple, des globules ou des par- ticules informes? — on serait curieux de connaître les frag- ments de la fécule, et ses rapports dans cet état avec la lumière polarisée , etc. Or, toutes ces questions,et une foule d’autres que nous ne pouvons exposer à l'instant, mais qui s’offrent à l'observateur dans le cours de ses recherches, peuvent être résolues par cet appareil de compression, qui est destiné à comprimer et écraser les objets. Le mécanisme principal de cet instrument consiste en ce que deux plaques de verre peuvent être rapprochées d’une telle façon , qu’elles écrasent et compriment des objets mous, plus ou moins résistants. Ce rapprochement doit pouvoir s’ef- fectuer sous Le microscope, pour qu'on puisse étudier les dif- » db, 34 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. férents degrés de l’écrasement, depuis le moment où les par- ties viennent à s’ecarter, jusqu’au point de leur destruction et séparation en parties élémentaires ou moléculaires. Il est né- cessaire, en outre, que ce rapprochement de deux plaques se fasse au moyen d’une vis d’un mouvement lent, pour que la compression soit graduée , plus ou moins prononcée , selon la volonté de l’observateur, pour que celui-ci puisse modifier à son gré cet écrasement artificiel. Nous avons vu plusieurs instruments anglais de ce genre qui datent déjà de quelques années et qui ont atteint , d’une manière plus ou moins parfaite, le but annoncé. M. Ehren- berg, et principalement M. Purkinje, ont dirigé leur attention sur cet appareil, et ce dernier a donné la description (1) d’un instrument de ce genre qui se trouve depuis exécuté d’une manière beaucoup plus simple. Il consiste maintenant dans une plaque de cuivre percée, qu’on fixe au porte-objet, et qui porte dans l’ouverture un disque de verre pour y mettre l’ob- jet. On place sur le verre rond un second verre, fixé dans un anneau, qui est tenu dans une fourchette à l'extrémité d’un levier formant bascule et soulevé à l’autre extrémité par une vis qui est destinée à le presser contre l’objet ; celui-ci se trouve donc entre deux verres dont le supérieur s'approche par le mouvement de la vis, et est destiné à écraser l’objet. Cette fouction qui lui est réservée nécessite de le faire d’une épaisseur plus grande que celle qu’on choisit en général pour les verres supérieurs; mais elle empêche alors aussi l’usage des forts grossissements, dont le foyer est trop court pour per mettre une observation à travers un verre épais. Nous l’avons déjà dit, le mouvement de la vis latérale doit être lent, parce qu’un mouvement brusque produit des alié- rations trop fortes, et empêche de cette manière de profiter des moments favorables à l'observation. Voici les cas princi- paux qui permettent l'application du compresseur ; ainsi que Purkinje l’expose lui-même (2). (4) Müller, Archiv für Physiologie, ete.; Berlin, 1834, p. 385. (2) Loc. cit., p. 387. MICROSCOPE DE PISIOR ET SCHICK, 99 19 Cet instrument est destiné principalement à comprimer graduelleient des objets mous, transparents ; il peut donc servir de cette manière à examiner avec précision la situation, la dureté, l’élasticité, la consistance, la formation interne et la structure des parties élémentaires d’un tissu quelconque ; c’est donc pour ainsi dire un appareil microtomique. 2° IL peut servir à fixer des objets mobiles, par exemple des infusoires ; mais il faut prendre bien des précautions dans ce cas pour ne pas écraser des animaux souvent très-délicats. 3° IL est destiné à redresser des surfaces courbes, qu’on trouve souvent dans les coupes des plantes, des tissus, etc.; on obtient de cette manière l’avantage d’avoir toute la surface au foyer. 49 Des particules qu’on trouve dans les liquides, par exem- ple dans le lait, le pus, le sperme, peuvent être de cette façon facilement écartées les unes des autres ; c’est ainsi qu’on peut, par exemple, réunir par la pression les globules du lait, sépa- rer un globule huileux en d’autres globules plus peuts, diviser uu amas d’animalcules spermatiques, etc. Enfiu, on peut appliquer le compresseur avec beaucoup d'avantage à l’examen des üssus, si l’on a sous les yeux une tranche plus où moins mince ; en appliquant alors la com- pression , on rend le tissu plus transparent , et ainsi plus facile à examiner. Toutefois, on doit toujours avoir présent à l'esprit que ce n’est pas le tissu dans son état naturel qu’on examine, que la situation des parties élémentaires a nécessairement changé ; qu'une foule de plis et de contractions se forment par la com- pression, etc, On a , par exemple, observé en comprimant un nerf sous le microscope, que parmi les cylindres élementaires quelques-uns formaient des anses; on en conclut que ce sont les dernières terminaisons des nerfs, et qu’il y a conséquem- men! toujours retour du cylindre élémentaire. Mais une conclusion basée sur ce seul fait nous paraît trop précaire, et a besoi d'arguments plus concluants, pour qu’on puisse se permettre de croire à la terminaison indiquée. Les microscopes de Pistor et Schick ne surpassent point, 90 TRAITÉE PRATIQUE DU MICROSCOPE. quant à la bonté des lentilles, ceux que nous possédons à Pa- ris. Au moins telle était notre conviction en examinant les ins- truments de plusieurs savants de Berlin, et nous avons entendu prononcer la même opinion par un des plus distingués pro- fesseurs prussiens. Les lentilles ne permettent pas l’emploi de grossissements plus forts que ceux que nous pouvons obtenir avec les microscopes de M. Ch. Chevalier et MM. Georges et Trécourt ; il faudrait avoir bien du courage pour vouloir ap- profondir les mystères d’un grossissement de deux mille fois. $ III. Microscope d’Amici. Si dans les microscopes dont nous avons parlé jusqu’à pré- sent, on veut mettre le corps de l’instrument dans une position horizontale, la platine devient perpendiculaire à l'horizon ; les liquides entraîneront alors l’objet en bas, et l'œil ne l’aper- cevra qu'emporté par le courant ; cet inconvénient m'aurait pas lieu si la platine restait dans sa position horizontale. Tous les efforts de M. Amici de Modène furent dirigés sur ce point , et grâce à son zèle et à son habileté, le microscope lui doit un perfectionnement réel. L'usage du micro:cope hori- zontal de M. Amici devient de jour en jour plus répandu. Pour arriver à ce but , cet opticien célèbre construisit d’abord des microscopes réfléchissants , composés de miroirs concaves, qu'il remplaça plus tard par les microscopes à prisme, actuel- lement en usage. Le plus simple de tous les microscopes réfléchissants est un miroir concave, dans lequel la figure de l’observateur est tou- jours grossie, lorsque son foyer est plus éloigné que l’obser-- vateur. Quand le miroir est très concave, l’objet a son image considérablement grossie , et quand cette image est vue par l'œil, nous avons un simple microscope réfléchissant. Mais si au lieu de regarder l’image à l'œil nu, on la grossit avec une lentille , on convertit le microscope simple refléchis- sant en un microscope réfléchissant composé, formé d’un mi- roir et d’une lentille. Ce microscope fut exécuté pour la pre- mière fois par Newton, et après être resté long-temps hors MICROSCOPE D’4MICI. a” d’usage , il a dernièrement été per ectionné et appliqué de nouveau par M. Amici. Ce microscope (fig. 7) se compose d’un miroir elliptique en metal (4), d’un miroir plan et pe- tit (B), et d’une lentille oculaire biconvexe (F), fixés tous les trois dans un tube pourvu d’une ouverture latérale (C); celle- ci se trouve en face du petit miroir plan , de manière que les rayons de l’objet qui se trouve sur la platine (/)} tombent sur le miroir (B); ils sont réfléchis de là sur le miroir (4) , qui les renvoie à l’oculaire (F), et conséquemment à l’œil (0) de l'observateur. L’axe du miroir (4) et dela lentille oculaire (F), est le même , et le petit miroir se trouve incliné de 45 degrés sur cet axe. Pour éclairer suffisamment l’objet, plusieurs mi- roirs se trouvent adaptés sur les côtés du porte-objet, ou mème au-dessous de la platine pour les objets diaphanes. Le docteur Goring, en Angleterre, apporta encore plusieurs perfectionnements à ces instruments, principalement pour ce qui regarde les miroirs. Il se sert d’un petit miroir plan, d’un diamètre moindre que le tiers du spéculum concave. Un ar- uste très habile, M. Cuthbert, a exécuté, sous la direction du docteur Goring, de vrais miroirs elliptiques, dont l’ouverture est égale à la longueur focale, et on a trouvé dans ces micros= copes des miroirs de 12 jusqu’à 7 millimètres de foyer. Ces instruinents sont bien achromatiques et l’image offre assez de netteté, mais la clarté est très faible, ce qui s’ex- plique par les réflexions répétées que la lumière doit subir avant d'arriver à l’œil de l’observateur. Get inconvénient , et il faut l’avouer , il est bien grand , a engagé M. Amici à con- struire une autre espèce de microscopes horizontaux, où les miroirs sont remplacés par un prisme, et dont nous allons donner la description. La platine (1) est horizontale et susceptible de descendre et de monter , au moyen d’une crémaillère, sur la tige contre (1) Pour comprendre la description suivante, nous prions le lecteur de re- garder la figure 28, qui représente la forme du microscope de M. Amici, adap - tée aux microscopes de M. Chevalier, 38 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. laquelle glisse à son tour le miroir de réfraction. Mais pour que les rayons renvoyés d’un objet éclairé puissent arriver à l'oculaire , il faudra nécessairement qu'ils se condensent à an- gle droit. Un prisme à angle droit, placé perpendiculaire- ment au-dessus de l’objectif , et l’hypothénuse tourné du côté opposé de l’oculaire, produira le résultat désiré. Les rayons, en effet, transmis par la lentille objective, traverseront la sur- face inférieure du prisme sans la moindre déviation ; seront réfléchis sous un angle droit par l’hypothénuse ; et arriveront de mème sans aucune déviation à l’oculaire, à travers la sur- face antérieure du prisme: de sorte que les rayons parvien- nent à l’œil dans une direction qui ferait supposer l’objet en face de l’oculaire, bien qu'il se trouve dans une position ho- rizontale. L’observateur apercevra donc les objets, où plutôt leurs images, sur un champ vertical, parce que les objets sont toujours vus dans le prolongement du rayon qui arrive di- rectement à notre œil. Le mécanisme de ce microscope permet ainsi d'étudier les objets, étant assis, et pourtant ils se trouvent sur un porte- objet horizontal ; cet instrument rend donc la situation de l'observateur beaucoup plus commode. Cette position hori- zontale permet en outre l'application de la chambre claire, qui est alors d’un usage beaucoup plus facile qu’avec la po- sition verticale (\ 1). Quiconque s’est jamais servi sérieusement de cet appareil n’élevera pas la moindre contestation à ce sujet. Les avantages qui résultent de la position assise de l’obser- vateur ontété différemment discutés. Si l’on dispose en effet le microscope vertical de manière que l’oculaire se trouve à la hauteur de Pœil, 1 suflit d’incliner la tête pour voir, et la poïi- trine n’éprouve aucune gêne. Les inconvénients qui résultent de la position verticale du microscope, par exemple la fatigue de la poitrine ; le sang qui se porte à la tête qui se trouve dans une situation penchée, etc., disparaîtront donc alors, et Von pourrait se passer sous ce point de vue de la position ho- rizontale. On reproche au microscope horizontal, la position du porte-objet à la hauteur de l’œil, ce qui empêche l’usage libre des mains ; mais on n’éprouvera de la fatigue que dans MICROSCOPE DE PRITCHARD. 39 le cas où des manipulations suivies seront nécessaires. Si donc l’on possède un microscope de Chevalier, par exemple, ou de Plessl , qui permettent la position verticale ou horizon- tale de l'instrument au gré de l’observateur , on se servira de la position qui convient momentanément, Assurément la po- sition horizontale offre, pour le dessin des objets, des avanta- ges que nulle autre position ne pourrait procurer ; et la posi- tion commode de l’observateur est importante pour les obser- vations elles-mêmes. La perte de lumière , occasionnée par la réfraction dans le prisme, n’est pas sensible pour les faibles grossissements; on ne s’en aperçoit que dans les plus forts gros- sissements, et alors il est préférabie de transformer la position horizontale en position verticale, où les rayons arrivent sans aucune réfraction. $ IV. Microscope de Pritchard (1). Dans les instruments que nous allons décrire ( fig. 9 et 10 }, une tige horizontale (a) supporte d’un côté le corps du micros- cope composé, et de l’autre une lentille simple; de sorte qu’en tournant cette tige on aura à volonté un microscope composé ou simple. On peut en outre ôter ce corps et le remplacer sur la tige par une lentille simple, de sorte qu’on a de chaque côté un microscope simple, et qu’on peut successivement , en tour- nant la tige , observer l’objet avec des lentilles de pouvoirs grossissants différents , sans qu’on ait besoin de recourir à un changement continuel des lentilles mêmes. Cette disposition peut être très utile dans les dissections anatomiques , parce qu’elle permet d'examiner l’objet successivement avec des len- tilles de force différente. Au-dessous de la platine se trouve une lentille qui concen- tre la lumière du miroir réflecteur sur l’objet. Le porte-objet est composé ou d’une platine simple, supportant une pince en fourchette (fig. 9, b), destinée à fixer les lames de verre, qui (4) Microscopie illustrations, by Pritchard ; London, 1838 (new edition) 40 TRAITÉ PRATIQUE DE MICROSCOPE. sont chargées des objets; ou il se compose d’un chariot ( fig. 27 ), ainsi que nous l’avons déjà décrit (page 23). Les chariots de M. Pritchard sont très avantageux , parce que les deux vis se trouvent du même côté, ayant leurs têtes placées sur la même tige ; de sorte qu’on peut, sans déplacement de la main, imprimer un mouvement quelconque à l’objet, en tournant isolément l’une ou l’autre de ces têtes de vis, ou tou- tes les deux à la fois. Cette dernière manipulation produira né- cessairement un déplacement de l’objet dans la diagonale du champ de vision. Le microscope vertical de M. Pritchard peut être placé dans toutes les positions comprises entre la verticale et l'horizontale. Nous avons représenté dans la fig. 9 la position inclinée, et dans la fig. 10 la position horizontale de ces instruments. Cette dernière permet d’adapter un tuyau particulier (fig. 10h), qui reçoit un tube en verre (fig. 10 v, et fig. 11 ) ; ce tube peut servir pour examiner, par exemple, la circulation des plantes aquatiques, dans une position verticale de ces derniè- res ; elles sont alors fixées sur une lame de verre (fig. 11 a), qui elle-même est soutenue dans une position verticale , au moyen d’un morceau de liége. On pourra de même appliquer cet appareil à l’observation de la circulation, etc. Les microscopes simples de M. Pritchard ont un support particulier derrière le porte-objet , support (fig. 8 a) destiné à servir de point d’appui aux mains. Il est en effet très im- portant que les mains trouvent tout l'appui désirable pendant les dissections anatomiques sous le microscope simple. Les mi- croscopes simples que nous possédons sont pourvus , dans ce but, d’une platine très large, placée sur deux colonnes, qui procure de cette manière , à l'observateur , toute la facilité d'exécuter ses manipulations. Les microscopes anglais sont au contraire, ainsi que nous le disions, pourvus d’un support (a), qui est légèrement creusé à chaque bout , pour que la main de l'observateur ne puisse pas glisser On trouve en outre jointe à ce microscope une petite cuve (x), destinée à recevoir l’objet qui doit subir la dissection : elle se trouve placée sur le chariot. Le porte-objet peut être éloigné, ainsi que quelques obser- MICROSCOPE DR CFORGFS ET TRÉCOURT. 41 vations l’exigent; par exemple, si l’on veut adapter ce tuyau dont nous venons de parler, et qui sert à l'observation de la circulation dans les plantes. Pour l'éclairage des objets opaques , on trouve dans ce mi- croscope des lentilles concentrant la lumière , des miroirs de Lieberkuehn, etc. ; mais il y a en outre un appareil particu- lier , qui consiste dans un miroir concave métallique , placé derrière l’objet. La lumière est renvoyée par un miroir sur ce miroir concave qui est placé derrière l'objet, et qui l’éclaircit. Pour observer les objets qui se trouvent dans l’eau, on ap- plique un tube particulier, que nous avons représenté dans la fig. 12 et qui permet de plonger le microscope dans le liquide contenant les animalcules. Pour fixer les insectes, des pinces très fines (fig. 15) sont jointes au microscope; l’autre bout de cette tige soutient une épingle qui est destinée à fixer les objets opaques sur le fond noir qui leur sert d'emplacement. Enfin on voit encore, dans ces microscopes , des porte-0b- jets à ressorts (fig. 13) destinés à fixer les lames de verre , de façon qu’elles ne puissent tomber dans la position verticale du porte-objet. La fig. 14 représente cet appareil vu de côté. L’es- pace (a) recoit la lame chargée d'objets. On concoit qu’à l’aide de ces ressorts on parvienne plus facilement à fixer les lames qu’au moyen de simples pinces. $ V. Microscope de Georges et Trécourt. Le microscope de Georges Oberhaeuser et Trécourt (fig. 16) est appelé à platine tournante , ou à tourbillon , parce que la platine et le corps de l'instrument tournent ensemble sur leur centre ; par ce mouvement, les différentes parties de l’objet sont alternativement exposées au même degré d'éclairage ; de sorte que si un côté se trouvait plus éclairé que l’autre, ce- lui-ci arrivant à son tour dans le même endroit, serait éclairé de la même manière. Quelque bon que soit ce procédé , nous ne le croyons pas pourtant nécessaire , parce qu’on obtient le même effet en changeant la position du miroir, ou de l’objet, 42 TRAÎTÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. Ce microscope est vertical et ne peut pas quitter cette posi- tion ; mais sa hauteur est peu considérable, de sorte qu’on peut en faire facilement usage sans se fatiguer. La stabilité est très grande , en raison du peu de hauteur de l'instrument , et du poid considérable du pied. Ce pied, en forme de tambour, est plus large que haut ; il se trouve surmonté par la platine, très épaisse, qu’on fait tourner au moyen d’un engrenage, et sur le prolongement de laquelle est fixée une colonne ronde qui supporte le corps du microscope , enfoncé à frottement dans un canon correspondant au centre. Dans cet instrument la platine reste immobile, toujours à la mème hauteur ; c’est donc le tube portant les lentilles qui doit s'élever ou s’abaisser. Pour l’approcher de l’objet à la distance à peu près nécessaire, on communique au tube des mouvements , en l’enfonçant ou le soulevant dans le canon ; puis, pour arriver exactement au foyer, on tourne une vis fixée dans l’axe de la colonne ; on fait de cette manière monter ou descendre très lentement le canon et le microscope. Nous avons déjà parlé, à l’occasion des microscopes de Vien- ne, des chariots adaptés d’abord par Frauenhofer, qui étaient mus par des vis micrométriques , munies de cadrans divisés de telle sorte , qu’on pouvait calculer le chemin parcouru par un objet , et conséquemment mesurer son diamètre; mais ces instruments sont bien chers , ils ne coûtent pas moins de deux cents francs. Georges Oberhaeuser (1) en a construit un beaucoup plus simple (fig. 17), et qui s’adapte aisément à ses platines tournantes, dont il a les dimensions. Ce sont des vis simples , assez minces (4 B), qui poussent au moyen de piè- ces à coulisses (FG, HI); un disque plus petit (#) qu’un res- sort léger (C D E ), agissant dans la direction de la diagonale, fait revenir quand on tourne la vis en sens inverse. M. Dujardin a inventé un nouveau mode d'éclairage, qui se trouve consigné dans le brevet de MM. Georges Oberhaeuser et Trécourt, pour être appliqué par eux à leurs microscopes ; RER CR ERNST (1) Voir le Dictionnaire de l’industrie manufacturière. Paris 1838, t. VII, p. 614, art. Microscope. par Dujardin. MICROSCOPE DE GKORGES ET TRÉCOURT. 43 il permet d'employer une grande quantité de lumière , et de conserver aux objets la netteté de leurs contours ; même à des grossissements considérables, M. Dujardin a bien voulu nous communiquer à ce sujet la note suivante : « Cetappareil d'éclairage a pour objet de diminuer les effets de diffraction, si sensibles avec des microscopes médiocres, et surtout quand on interpose des diaphragmes trop étroits. Il repose sur ce principe , que les effets d’interférence et les franges qui en résultent (1), n’ont lieu qu'avec des lumières partant de deux sources différentes, quoique très rapprochées. Si donc par cet appareil on amène Îe foyer de la lumière illu- minante sur le point même que l’on veut observer, il n’y aura point d’interférence possible. C'est en effet ce qu’on observe si l’appareil est bien construit, si les axes du microscope et de cet appareil se correspondent exactement, et si les lentilles sont très bonnes; mais pour peu que ces conditions ne soient pas remplies , le but qu’on se propose n’est pas atteint, et si le foyer de la lumière illuminante est placé au-dessus et au- dessous de l’objet , on fait naître à volonté des franges (de diffraction) très nettes , sur les contours des objets (2). Par cet appareil, l’objet paraît tellement pénétré de lumière qu’il échappe à des gens inattentifs ; il faut donc y faire nai- tre des ombres au moyen d’un écran ou diaphragme, que l’on place en avant, sur le trajet de la lumière incidente; d’ailleurs il faut placer des diaphragmes plus ou moins étroits dans l’in- térieur du petit tube portant les lentilles de concentration, afin de tempérer la lumière et de rendre les contours plus visibles. On reconnait que le foyer de la lumière illuminante est sur l'objet, en prenant pour lumière illuminante un faisceau par- tant de quelque objet éloigné , dont l’image vient se peindre sur la glace du porte-objet. » Nous nous permettons d’ajouter à cette note les remarques suivantes : Le champ ainsi éclairé, n’a pas plus d’un tiers de (4) Voir le { intitulé Diffraction. (2) C’est précisément ce qu’on veut détruire par l’appareil. 4i TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE, millimètre, et toute la lumière nécessaire peut être prise dans un faisceau large de 8 à 10 millimètres ; conséquemment il suffirait de donner cette dernière dimension au miroir à faces parallèles , ou au prisme qui réfléchit la lumière dans l’axe du microscope. Il est absolument nécessaire , ainsi que le dit M. Dujardin lui-mème , que l'axe des lentilles de l'éclairage coïncide avec l’axe de l'instrument; mais dans le microscope de M. Georges la platine estimmobile, et le corps de l’instru- ment s'élève et s’abaisse par frottement dans le canon ; nous craignons beaucoup que par ce mouvement continuel l’axe de Vinstrument ne soit déplacé relativement à l’axe de l’appareil de l'éclairage ; on conçoit que le canon , si bien qu'il soit fait, n'offre point assez de garantie. Les franges de diffraction ne sont, avec les microscopes actuellement en usage, guère visi- bles au-dessous d’un grossissement de 300 à 350 fois , qu’on emploie ordinairement ; ou au moins quand elles se présen- tent , on peut les faire disparaître par un éclairage convena- ble. Nous croyons donc que l’usage convenable de cet appa- reil de M. Dujardin ne commence qu’avec les plus forts gros- sissements , qui font désirer une lumière plus vive. L’appli- cation de cet appareil dans les faibles grossissements , pénètre d’une lumière trop vive les objets, ainsi que le remarque M. Dujardin, de sorte que les personnes peu habituées au microscope, qui ne font des observations qu’en passant, ne peuvent plus distinguer les parties isolées de l’objet, et ne voient plus que les grains de poussière adhérents à l’oculaire ou aux lentilles, ou les mucosités qui se trouvent sur la cornée. L'appareil lui-même se compose de trois lentilles contenues dans un tube, qui se trouve entre le miroir réflecteur et la plaque de verre chargée des objets; 1l peut être élevé et abaïssé de façon à ce que le foyer de l'appareil tombe sur l'objet. Le miroir (fig. 16, a) est fixé dans le pied même du micros- cope ; cet emplacement rend quelquefois l'éclairage difficile, par exemple dans une rue étroite, où les murs en face inter- ceptent la lumière, et la platine les rayons que les nuages envoient sur le miroir. La platine tournante est avantageuse pour l'éclairage des corps opaques. MICROSCOPE DE RASPAIL, 45 $ VI. Microscope de Raspail (1). M. Raspail, qui par ses recherches chimiques et botaniques, a beaucoup contribué à la propagation de la micrographie en France, insista, dès le commencement de ses travaux, sur l'u- tilité de la combinaison du microscope simple et composé, qu’il appelle le microscope double. Nous donnons, d’après cet auteur, une description succincte de son instrument. La boite, en bois de noyer verni, a vingt-neuf centimètres de long sur vingt et un de large et sept de hauteur environ. Le tiroir s'ouvre sur un des petits côtés ; toutes les pièces du mi- croscope y sont disposées par numéros répétés sur la pièce et sur la place qu’elle occupe. Le couvercle est fixe, et sert de support à l’instrument, ainsi que de point d'appui à la main du dessinateur. A l'opposé de l'ouverture du tiroir, et sur le bord du couvercle, s’insère la tige cylindrique du microscope par le pivot de sa base, dans une douille en cuivre, dans la- quelle elle peut tourner sous tous les sens, pour permettre de prendre le jour dans tous les azimuts , et d’amener le porte- objet dans toutes les directions que l’on juge les plus favora- bles à l'observation , sans avoir à changer la boîte de place. Une vis de pression sert à fixer le pivot dans sa douille, une fois que la tige a été tournée dans le sens du jour favorable ; cette tige est brisée vers sa base pour être renversée, lorsqu’on dé- sire observer les objets non verticalement, mais horizontale- ment. Nous ne nous arrêterons pas à de plus amples dé- tails pour ne pas répéter ce que nous avons déjà dit en fai- sant la Gescription générale du microscope : mais nous expli- querons quelques modifications particulières au microscope de M. Raspail. Le diaphragme (fig. 20) est formé de deux lames noircies, horizontales, arrondies d’une manière uniforme , susceptibles (1) Nouveau systeme de chimie organique, par Raspail, deuxième édition, t. 1, p. 162, etpl. 5; Paris, 1838. > 46 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. de tourner , par une gaine commune (2), autour d’une tigelle verticale qui est fixée au-dessous du manche de la platine. L’une des deux lames est percée d’une ouverture longitudi- nale (ov), large de cinq nullimètres environ, qui part de la gaîne , et se dirige vers le milieu de la circonférence. L'autre lame , au contraire, est percée de neuf ouvertures circulaires (ov”) de près de cinq millimètres de diamètre, disposées sur un arc de cercle qui part d’un côté de la gaine (g) et se dirige vers l’une des extrémités de la lame. À la faveur de deux bou- tons (bb’), il est facile de faire pivoter les deux lames, et d’a- mener successivement toutes les ouvertures circulaires dans le plan de l’ouverture longitudinale. Si l'instrument de M. Raspail doit servir comme microscope composé, le corps du microscope est porté par un large anneau coudé, par l’une des extrémités de son diamètre , à une queue d’acier carrée qui entre à frottement dans l'extrémité du levier horizontal du pied , et s’y fixe par une vis de pression. Mais qu’on remplace ce large anneau par le porte-loupe (fig. 26), et dès ce moment, on aura un microscope simple, les porte-len- tilles (pt) se vissant dans son ouverture circulaire, et la queue (q) se fixant à l’extrémité du levier horizontal du pied. Le tube du microscope composé n’est long que de douze centimètres , et pourtant il suflit pour obtenir, par la combi- naison des mêmes objectifs avec divers oculaires, les grossisse- ments de trois cents et même de cinq cents diamètres; mais avec un tube d’aussi petit diamètre, le champ visuel se trouve beaucoup rétréci. Lorsqu’on observe les corps opaques, la lumière doit leur arriver d’en haut; et celle que projetterait autour d’eux la lu- mière du miroir inférieur, ne pourrait que nuire à la vision, par le phénomène de la diffraction : on la supprime en plaçant sous le porte-objet un diaphragme sans ouverture, de même diamètre, et noirci sur toute sa surface. On fixe alors contre la platine la monture de la loupe réflective (fig. 19). Une grifle embrasse l’épaisseur de la platine et fixe la monture dans une position quelconque par la vis de pression. Or, comme la tige (üg) mobile dans sa gaine, mobile dans le deuxième MICROSCOPE DE RASPAIL. 47 coude (c’), se coudant à charnière en ec”, est susceptible de tourner en m, et que le porte-lentille tourne sur son axe à l’ex- trémité des deux branches (aa), on peut recevoir le jour et le répandre sur l’objet dans toutes les positions possibles. Dans le but de préserver la monture des objectifs du con- tact des acides ou de l’évaporation des liquides, on a disposé un manchon (fig. 18), formé d’un fond de tube de verre (tu), fermé à la lampe , et mastiqué sur ses bords à un cercle de cuivre (an), dans lequel rentre à frottement l’extrémité infé- rieure du tube du microscope ; en sorte que le fond du man- chon vient s'appliquer presque sur la surface de la lentille objective. On doit bien faire attention à ce que l’épaisseur du verre du manchon soit moindre que la distance focale , et que la pureté du verre soit la plus grande possible ; en tournant le manchon sur son axe, on tâchera de rencontrer un espace, s’il est possible , qui laisse passer les rayons lumineux sans leur faire subir la moindre déviation. Cette pièce n’est pas néces- saire, si l’on fait usage d’un second verre très mince qu’on place sur l’objet pour empècher l’évaporation. Le goniomètre (fig. 20), destiné à mesurer les angles des cristaux, se compose « de deux cercles en cuivre concentri- ques, qui tournent horizontalement l’un sur l’autre, et sont tous attachés ensemble par deux tenons (t) diamétralement opposés, qui , fixés sur la paroi externe du cercle supérieur, pénètrent, en se recourbant en crochet, dans une rainure cir- culaire pratiquée dans l’épaisseur du cerele inférieur. Chacun d’eux supporte une lame de verre mince (l) qui tourne avec lui. Les deux lames sont appliquées surface à surface, mais de manière qu’elles ne puissent pas s’érailler par le frottement. Eïles sont marquées au diamant , sur les surfaces contiguës, d'une ligne droite, qui passe par leur diamètre; la lame supé- rieure porte cette ligne sur sa surface inférieure , et la lame inférieure sur sa surface supérieure. Le bord du cercle supé- rieur en cuivre, est gradué en trois cent soixante degrés, dont cent quatre-vingts seulement sont marqués au trait, en sorte que chaque division correspond à deux degrés. La ligne tracée au diamant, sur la laine supportée par ce cercle, doit s'étendre 48 TRAÏTE PRATIQUE DB MICROSCOPE. de zéro à cent quatre-vingts degrés. » On dépose alors un cris- tal (c) tout près de l’entrecroisement de deux lignes diamétrales, et on fait coïncider un côté de l'angle avec une des deux lignes ; on fait ensuite tourner le cercle supérieur jusqu’à ce que la ligne diamétrale du cercle inférieur corresponde à l’autre côté de l’angle du cristal ; si alors il se trouve que le sommet du cristal coïncide avec le point d’entrecroisement des deux lignes diamétrales, il ne reste plus qu’à lire le nombre de degrés com- pris entre les deux côtés de l’angle obtenu. Pour que les lignes et les angles se trouvent à la fois au foyer de la lentille, il faut que celle-ci soit d’un assez long foyer; afin de ne pas déranger l'appareil , on lit la graduation avec une loupe à la main. Les cristaux vus au microscope composé peuvent être mesurés par la chambre claire. $ VII. Microscope de Charles Chevalier. Le microscope de M. Charles Chevalier est fixé à vis sur le pied ou sur la cassette servant de support ; une colonne carrée porte , fixé au sommet, le corps du microscope , et une boîte longue de deux pouces, et supportant le porte-objet, peut glisser à cremaillère le long de cette colonne.Une vis (fig. 28.b) est destinée à mener le porte-objet à peu près au foyer, en lui communiquant de grands déplacements, et une seconde vis (c) l'amène par un mouvement lent précisément au point de la vue distincte. Ce mécanisme est donc essentiellement destiné à rendre immobile le corps du microscope et à faire monter ou descendre à volonté la platine. Dans ses derniers instruments, M. Chevalier a fixé à char- nière (g) la colonne carrée (e) au sommet d’une autre co- lonne (f) tenant à la boite du microscope , au lieu de la fixer elle-même inférieurement au support; ce mécanisme a permis de redresser à la fois la platine et le microscope quand celui-ci est rendu horizontal, se trouvant alors dans une position pa- reille à celle que nous avons représentée dans la fig. 10, pour Îles microscopes anglais. Mais ce mécanisme est sur- tout avantageux pour la position dessinée daus la G3. 30, ct MICROSCOPE DE CHEVALIER. 49 qui sert aux manipulations chimiques. Le porte-objet se trouve alors au-dessus des lentilles objectives , et les vapeurs provo- quées par l’application des réactifs chimiques ne peuvent ja- mais atteindre les lentilles elles-mêmes, mais tout au plus le miroir réflecteur, qu’on peut facilement nettoyer. On conçoit que la position horizontale (fig. 28) ou verticale (fig. 29) offre pour les recherches chimiques cette difficulté que les vapeurs qui se dégagent obscurcissent toujours les lentilles , par exem- ple si l’on opère avec l’ammoniaque , et si on ne prend pas les plus grandes précautions ; on est forcé alors d’éloigner Île porte-objet pour pouvoir approcher des lentilles un linge, dans le but de les nettoyer. L'observation se trouve donc interrom- pue, accident qui est d'autant plus fâcheux que dans les ma- nipulations chimiques, il est surtout nécessaire de poursuivre attentivement les différents degrés des altérations produites et de ne perdre jamais de vue l’objet examiné. Cet inconvénient ne peut avoir lieu avec les microscopes qui se trouvent dans la position indiquée dans la fig. 30; elle sera donc justement appréciée par tous ceux qui s'occupent des observations chi- miques suivies. Quand le microscope composé vertical (fig. 29) doit être rendu horizontal (fig. 28), on place entre la pièce (fig. 28. D) qui porte les lentilles et qu’on peut dévisser, et le tube (C), une autre pièce (E) renfermant un prisme rectangulaire, sur l’h ypo- thénuse duquel sont réfléchis à angle droit les rayons reçus par le bout inférieur de cette pièce, et qui porte maintenant les lentilles. Nous avons donc maintenant un microscope d’Ami- ci (S 3) qui offre les avantages déjà mentionnés , soit pour le dessin, soit pour la position commode de l’observateur. Cette pièce (fg.28.EË\ peut être adaptée très facilement par frottement au corps de l’instrument ; mais elle offre un inconvénient qui peut devenir grave, si l'instrument n’est pas fait avec le plus grand soin , si toutes les pièces ne s’adaptent point parfaite- ment : c’est qu'alors les lentilles objectives et oculaires cessent d’être bien centrées, parce que l'axe de l'instrument mème est facilement déplacé par le changement des pièces qui portent les lentilles, [SS 920 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. Quand on enlève le corps du microscope , un bras horizon- tal (fig. 25, 26), supportant au-dessus du centre de la platine des lentilles simples ou des doublets, et adapté au pied de l'instrument, transforme le microscope composé en microscope simple ; nous avons déjà eu occasion de parler d’un pareil ar- rangement dans les microscopes de Raspail (Ç 6). Nous pouvons donc dire sans hésitation que , sous le point de vue de la monture, le microscope de M. Charles Chevalier offre plus d'avantage que tous les autres microscopes dont nous avons parlé jusqu’à ce moment; on peut se procurer pour 300 francs un microscope de ce genre, exécuté en petit modèle, qui peut suffire pour toutes les observations ; les grands micros- copes coûtent 800 francs. Mais on conçoit aussi que la com- plication provoquée dans la monture pour pouvoir donner à l'instrument tou'es les différentes positions dont nous venons de parler, rend l’instrument beaucoup plus lourd et plus diffi- cile à transporter, que, par exemple , le microscope composé de MM. Georges et Trécourt. Dans ses derniers microscopes , M. Chevalier a fait la platine en verre noir, de sorte qu’elle ne peut être attaquée par les réactifs chimiques; on reproche, avec plus ou moins de raison, aux porte-objets de ces instruments et des autres faits dans le même genre , leur grand éloignement de l’observateur, ce qui les rend moins commodes pour les manipulations , soit anato- miques, soit chimiques. D’autres appareils se trouvent encore joints à l’instrument dont nous donnons la description , par exemple, un compresseur ( 2), une chambre claire (8 et sect. III, chap. 3); un appareil pour l'observation des phé- pomènes électro-chimiques, consistant dans une plaque percée pour être mise sur la platine et portant deux petites colonnes en verre, creusées pour laisser passer deux fils de platine qu’on met en communication avec la pile. On a souvent besoin de tourner, de faire fléchir ou glisser l’objet que l’on veut examiner, et cela sans y apporter aucune pression. Pour remplir ce but, j'ai fait pratiquer une plaque de cuivre percée d’un trou circulaire, et recevant un verre sur lequel on met l’objet; le second verre, très mince, qu’on met MICROSCOPE DE CHEVALIER. 51 ordinairement sur l’objet , se trouve encadré d’un carré en cuivre ; ce carré peut être mu par une vis latérale et repoussé par un ressort. En faisant, de cette manière , avancer très len- tement le carré, on fait glisser le verre supérieur sur l’objet ; le verre l’entraîne naturellement et le fait rouler de cette ma- wière sur lui-même, pourvu qu’on n’ait pas plongé l’objet dans une trop grande quantité d’eau, précaution qu’il faut toujours prendre ; car dans ce cas l’objet échappe au frottement qu'on veut lui appliquer par le glissement du verre supérieur (1). Nous nous sommes convaincu depuis long-temps de l’uti- lité de cet instrument, principalement pour l’examen des tis- sus animaux; on peut s'assurer par cet instrument, qu'on pourrait appeler le glisseur ou le rouleur, de la nature d’une ligne qui apparaît sur les bords d’un objet par diffraction (Voir sect. IL, chap. 6, 2} ; car si ce mème bord est main- tenant déplacé, de manière qu’il devienne situé au milieu de lojet, la ligne illusoire disparaît, la ligne réelle persistera. Cet instrument offre en outre plusieurs avantages en permettant d’examiner les objets de tous côtes; en les pliant, il nous éclaire sur leur élasticité , leur degré de cohésion, etc.; enfin, en déplissant les tissus, on fait disparaître des lignes qu’on au- rait été tenté de prendre pour des lignes réelles. J'ai vu der- nièrement cet appareil combiné avec le compresseur de Pur- kinje. Enfin, on trouve encore plusieurs appareils plus ou moins nécessaires pour les manipulations chimiques, parmi lesquels nous remarquons une espèce de platine s’adaptant au micros- cope et portant aux deux bouts deux petites lampes à esprit- de vin , pour pouvoir chauffer des substances sous le micros- cope , opération à laquelle on a souvent besoin.de recourir. Mais en l'absence de l’appareiïl , on peut y suppléer en chanf- fant l’objet sur la flamme d’une lampe, et en le portant immé- diatement sous le microscope; ceite méthode sera toujours sufisante tant que nous ne posséderons point le moyen :le me- (4) Voir l’Iastitut, sixième année, n° 231, 54 mai 1338. D2 TRALIÉ PRATIQUE DX MICROSCOPE. surer le degré de la chaleur provoquée par les lampes. L'appareil de polarisation de Talbot, adapté aux microscopes anglais (chap. 4), a subi quelques modifications indiquées par M. Biot, et exécutées par M. Ch. Chevalier; il se compose, dans ces microscopes, de deux prismes de Nicol, dont l’un porte les lentilles objectives, et l’autre se trouve adapté au porte-objet au-dessus du verre chargé des objets, de sorte que ces derniers interceptent les rayons polarisés.Cette disposition est préférable à celle proposée par Talbot. L’instrument entier peut être dévissé et placé dans la boîte; pour rendre son emplacement plus facile, on peut le séparer en plusieurs pièces, par exemple, ôter le porte-objet, etc. N'oublions pas à cette occasion d’ajouter que le miroir peut être aussi tout-à-fait éloigné de la tige du microscope; cette dernière disposition est commode pour faire parvenir les rayons directs de la lumière sur l’objet, dans le cas où l’instru- ment se trouve dans une position horizontale (fig. 10), la pré- sence du miroir étant alors tout-à-fait superflue. Quant aux pinces, lames de verre , prismes concentrateurs , et au chariot (p. 40) qui fut la première fois exécuté par Turrel (Transact. of the Society of arts, vol xziv), nous n’avons pas besoin d’y revenir. ENSEIGNEMENTS PRATIQUES, 53 TROISIÈME SECTION. ENSEIGNEMENTS PRATIQUES SUR L'USAGE DU MICROSCOPE. REMARQUES GÉNÉRALES, Ceux qui voudront faire usage du microscope devront être sains de corps et sains d'esprit. Un mal de tête, une fièvre in- flammatoire qui fait paraître des images illusoires devant les yeux est autant incompatible avec le succès désirable des ob- servations qu’une imagination vive , qui s’emporte à chaque instant , qui voit des merveilles partout, soit sous le micros- cope, soit à l'œil nu. Il faut avant tout avoir la ferme volonté d’examiner sérieusement , et de séparer toujours dans le récit de ses recherches l'observation et la conclusion. Si l’on avait toujours suivi cette règle, le public aurait pu facilement choisir entre l’observation, qu'un examen répété aurait pu confirmer ou renverser, et entre les conséquences tirées par l’auteur. Il est très remarquable , et nous l’exposons avec beaucoup de détails dans la partie historique de notre anatomie micros- copique, que presque toujours les observations sont, sinon bon- nes , au moins vraies ; c’est-à-dire que l’objet mis dans les mêmes conditions que celles qui étaient adoptées par l’auteur. nous présente les mêmes apparences; mais, à part des circon- stances qu’on aurait dû éviter, et qu’un usage prolongé du microscope aurait fait justement apprécier, les conclusions ti: rées d’une observation incomplète par l’auteur, ont le plus souvent inspiré de la méfiance au public. Or, ce n’est pas le microscope qui trompe, c'est l'observateur qui se trompe. : Nous tâcherons d'exposer dans les lignes suivantes les points les plus importants sur lesquels nous croyons devoir fixer davantage l'attention de nos lecteurs , et nous renvoyons une 4 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. partie de nos remarques à l'examen des obiets en détail, que nous entreprendrons plus tard. Nous avons déjà dit (pag. 22) de quelle imporiance est la parfaite stabilité de l’instrument, et nous avons exposé les con- ditions qui doivent être remplies dans la construction du mi- croscope pour la garantir. Mais cette stabilité dépend aussi de l'emplacement du microscope ; la table sur laquelle on veut installer l'instrument doit être elle-même à l’abri des secousses et bien calée ; on doit éviter de toucher la table ou le support du microscope avec la poitrine ou toute autre partie du corps qui communiquerait trop facilement les pulsations du cœur. On aura soin que la table qui sert habituellement aux obser- vations soit d’une hauteur telle qu’on puisse s’asseoir commo- dément et mettre ses pieds dessous, sans la secouer et ébran- ler de cette manière tout l’instrument. La position commode de l’observateur est très importante; la tête ne doit point être inclinée , ou dans une autre position forcée qui ferait monter le sang, et produirait conséquemment un obscurcissement de la vue. Ii faut trouver la hauteur conve- nable de la table, de l'instrument et du siége sur iequel on est assis ; si l'instrument vissé sur la boîte est placé trop haut, on est obligé de se servir d’une table basse faite exprès ou d’une chaise plus haute ; on aura soin aussi que les pieds trouvent un appui commode et qu’ils ne secouent pas à chaque instant la table. On doit s'arranger de manière à ayoir les coudes ap- pu yés ; car sans ce a, On éprouve une fatigue extrême dans la poitrine ou dans les muscles du con , quand l’observauion se prolonge ; la position fixe des coudes est principalement né- cessaire dans les manipulations anatomiques, et dans ce cas, le porte objet lui-même doit servir en partie de point d'appui aux mains. L'œil de l'observateur doit être à l’abri de toute lumière étrangère , qui n’arrive point par le tube du microscope, par exemple de la lumière réfléchie par différents objets; les écrans dont nous avons déjà eu occasion de parler dans les précédentes sections y remédieront parfaitement. Quelques observateurs, pour mieux atteindre ce but, ne reçoivent la ENSEIGNEMENTS PRATIQUES. 55 lumière que par une partie seulement du volet, ou ils travail- lent même dans une chambre obscure où pénètre seulement un rayon du soleil qui éclaireit les objets. Mais la lumière qui frappe alors l'œil pendant l'observation est trop vive en com- paraison de l’obscurité qui règne dans la chambre, et produira, par un usage continué, des effets dangereux. Nous avons vu encore dernièrement un amateur très distingué qui, malgré notre avertissement, se servait d’un pareil éclairage , après quelques mois, se plaindre de douleurs vives dans les yeux, d’un affaiblissement de la vue, et renoncer, tout épouvanté, à l’usage des microscopes. Il est bon de s’accoutumer à regarder sans fermer un œil; l'obscurité occasionnée par l’écran facilite cette pratique, et Von évite ainsi la fatigue produite par le froncement continuel des paupières. Quelquefois lun ou l’autre œil est plus exercé à faire des observations, ce qui dépend souvent de sa constitu- tion; mais on fera bien de s’accoutumer à observer indifflérem- ment avec les deux yeux. La juste préparation des objets que l’on veut observer est un des points les plus importants dans les recherches. Si c’est un tissu quelconque qu’on doit examiner, il faut, avant tout, qu’il soit soumis au microscope dans une lamelle très mince, c’est-à-dire d’une épaisseur telle que les rayons lumineux puis- sent la traverser librement. Pour arriver à ce but, on s’y preu- dra de la manière suivante. On détachera , à l’aide d’une pince, si le tissu est mou, une fibre, et on évitera autant que possible touie traction, toute compression , tout ce qui pourrait altérer la structure de la substance. On met ensuite cette fibre sur une lame de verre, telle que tous les opticiens nous les fournissent ; on tâche d’étaler cette fibre, de la séparer en ses fibres élémentai- res, à l’aide de pinces très fines, ou mieux encore à l’aide d’ai- guilles emmanchées: mais on évitera encore dans cette opéra- tion toute compression inutile. L’on couvre ensuite cette fibre avec une goutte d’eau pure , et celle-ci avec un second verre, pour empêcher que les vapeurs émanant de l’eau ne ternissent les lentilles. Toutefois, on doit employer, au lieu de l’eau, un =. 56 TRAITÉE PRATIQUE DU MICROSCOPE. autre liquide, si celle-là peut avoir une action chimique sur la substance, comme, par exemple, sur le sang. Cette seconde lame de verre qu’on met sur l’objet doit être très mince, soit à cause du foyer des lentilles, soit, ce qui est plus important, pour éviter un écrasement du tissu. Ce n’est que dans le cas où on fait usage de faibles grossissements, ou que la pesanteur du verre n’a aucune conséquence , par exem- ple, dans l’examen des cheveux, qu’on peut employer des verres de la même épaisseur que l’autre lame de verre qui est chargée des objets. On ne fera point usage de lames minces de mica, parce qu’elles sont presque toujours pleines de stries, non plus que des lames de verre soufflé qui sont à surfaces inégales. On obtient les verres minces en polissant un verre plus épais. Si ce sont des os, des dents, etc., qu’on veut examiner, on se procurera des lamelles très minces, en les polissant sur une pierre. Les appendices tégumentaires peuvent être observés sans préparation préalable. On fera entrer les liquides , purs , sans mélange d’eau, par capillarité , entre les deux verres; quelquefois, s’il arrive que des cristaux s’y trouvent, comme dans les dépôts salins des urines , on pourra mettre un grain de sable entre les deux verres pour faciliter linfiltration. L'objet ainsi préparé entre les deux lames de verre sera transporté sur le porte-objet, et on amènera ensuite celui-ci dans le foyer des lentilles; il est absolument nécessaire que l’objet se trouve au foyer, c’est-à-dire au point de la vision la plus distincte, pour qu’on puisse juger de sa structure. Et pourtant quelques observateurs négligent cette règle, eux qui savent très bien mettre les lunettes au foyer, quand il s’agit au spectacle de regarder une décoration ! Nous parlerons de‘l’éclairage des objets et de la pureté des verres dans les paragraphes suivants. On a souvent besoin d’écraser, de triturer l’objet. Nous avons déjà parlé ‘du compresseur de Purkinje et de notre gls- seur. Mais la seute manœuvre des mains peut, dans quelques cas , suppléer aux instruments. Ainsi, en comprimant forte- ENSEIGNEMENTS PRATIQUES. 57 ment les verres , et en les glissant en mème temps, je suis ar- rivé à déchirer en petits fragments les écailles de la poussière des papillons. En glissant les verres lun sur l’autre, on peut faire rouler l’objet sous ses yeux. L'humidité de l’haleine peut suppléer à la goutte d’eau pour humecter l’objet ; nous en parlerons encore à l’occasion de la poussière des papillons. On n’oubliera point que la cou- leur des objets change si le véhicule, dans lequel nagent les objets observés, est lui-même coloré. Pour chercher les différentes parties de l’objet, on fera usage d’un chariot mobile, ou on promènera tout simplement sur la _platine , à l’aide des doigts, la lame chargée de l’objet. Mais il faut alors avoir la main dégagée et ferme ; une main trem- blante ne pourra point exercer de pareilles manœuvres. Quelques précautions à prendre se feront sentir d’elles- mêmes si l’on a fait pendant quelque temps usage du mic- roscope : ainsi, on garantira les lentilles des grains de sable qui pourraient venir se frotter contre elles; on n’approchera pas le porte-objet jusqu’au point de toucher les lentilles, de les salir, ou mème de les casser par une compression continue contre la lame de verre, etc. On s’accoutumera de même bien- tôt au renversement de l’image qui a lieu sous le microscope composé , et on amènera l’objet de droite à gauche, si on veut le voir se mouvoir de gauche à droite, et réciproquement. Les lentilles d’une large ouverture sont d’un pouvoir grossissant plus faible que celles d’une ouverture étroite. On s’habitue aux observations en commencant par les plus faibles grossissements ; car ils offrent le champ plus grand et en même temps plus de netteté et de clarté ; on augmentera les grossissements peu à peu jusqu’à quatre cents ou cinq cents ; l'état actuel des microscopes ne permet guère de se servir de grossissements au-dessus de huit cents fois, et les observations faites à quinze cents ou deux mille fois manquent en mème temps de netteté, de clarté et d’exactitude ; elles ne sont bonnes que pour l’étude de quelques parties. Les substances que nous recommandons avant toutes autres à ceux qui commencent les observations microscopiques, sont 58 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. les cristaux ; en prenant les cristallisations d’un sel connu , on pourra, à l’œil nu d’abord, s’instruire des formes différentes que ces cristaux peuvent acquérir, et on sera ainsi préparé à l’étude de l’objet sous le microscope. On apprendra de cette manière à très bien distinguer les surfaces antérieures et postérieures du cristal, les apparences qui naissent de la diffraction et des dif- férentes modifications de la lumière , celles qui peuvent naître du pouvoir réfringent du liquide, en ayant soin de placer un cristal à moitié dans le liquide, et en laissant l’autre moitié dehors, en changeant les véhicules pour savoir ce qui doit être attribué, dans l'aspect de l’image , à l’eau , à l'huile, à la térébenthine, etc. Comme on a sous les yeux un objet dont on peut rigoureusement étudier la forme , on pourra marcher d’un pas sûr dans l’examen de l’objet. Après avoir étudié les cristaux, on pourra arriver à l'examen des tissus dont on a de bons dessins sous les yeux, toujours en procédant des faibles grossissements aux plus forts. L’exa- men de quelques infusoires , par exemple, des rotifères , est ensuite d’une grande utilité. Il arrive souvent que les corpuscules microscopiques tardant à se mouiller, restent suspendus à la surface du liquide ; d’au- tres fois les accidents de surface d’une membrane peuvent donner à la substance l’aspect granuleux , principalement si elle n’est pas assez mouillée. L'usage continué du microscope fera justement apprécier toutes ces circonstances. La chambre claire nous servira pour dessiner les objets, pour les mesurer et pour connaître en même temps le grossis- sement du microscope, qui est l'effet combiné du pouvoir gros- sissant des lentilles objectives et de l’oculaire. En effet, si l’on a dessiné l’objet et ensuite le micromètre , vu avec les mêmes lentilles , on pourra, par la comparaison des diamètres de l’objet et du micromètre , facilement apprécier sa grandeur; si l’on veut, au contraire, savoir le grossissement du microscope, on transportera, à l’aide d’un compas, par exemple, la grandeur d’un centième de millimètre du micromètre dessiné , sur une règle divisée en centimètres et millimètres, et on observera quelle place occupe ce centième de millimètre. Si elle couvre, ENSEIGNEMENTS PRATIQUES. 59 par exemple, un millimètre, le grossissement sera de cent fois et ainsi de suite. Cette manière nous paraît donc la plus sûre et la plus commode, et beaucoup préférable aux méthodes des anciens observateurs et à celle de la double vue. On aura seu- lement toujours soin de dessiner sur un papier qui se trouve éloigné de l’oculaire à la distance de la vision distincte (Voir le chapitre sur l’usage de la chambre claire). Leeuwenboek plaçait sur le porte-objet un grain de sable de mer, et appréciait, à la vue, combien il fallait d'objets mi- croscopiques pour couvrir la surface occupée par le grain de sable. Jurin faisait usage de fils métalliques d’une grande té- nuité, dont il avait déterminé l'épaisseur, et à laquelle il com- parait le diamètre de ses objets ; il obtenait des mesures assez justes. Plus tard, après l’invention des micromètres , on plaçait l’objet lui-même sur le micromètre , mais on conçoit qu’il est très difficile alors de démèler parmi les fibres les stries extré- mement délicates du micromètre ; et si l’on fait usage d’un grossissement plus fort, on ne verra jamais bien l’objet si le micromètre est au foyer, et réciproquement. On plaçait encore deux points mobiles dans le foyer de l’oculaire, et on les diri- geait jusqu'aux bords de l’image; on remplacait ensuite l’objet par le micromètre, et on comptait le nombre des parties com- prises entre les deux points. Mais à part l’inconsmodité de re- commencer toujours deux fois à chaque mesure, était-on sûr que les points se trouvaient dans le foyer de l’oculaire , et qu’une parallaxe n’avait pas lieu ? et quel moyen restait-il de mesurer l'objet dans le cas où les pointes ne touchaient pas précisément deux stries du micromètre? On a de même fixé un micromètre dans le foyer de l’oculaire. Nous avons parlé de la mesure à l'aide du miroir de Sæœmmerring, dans la des- cription des microscopes de Ploessl (1). (1) Nous passons sous silence l’érysmêtre de Young, et le micromètre à doubles images de Dollond , qui sont très compliqués, et ne sont jamais de- venus d’un usage répandu. 60 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPS. On a encore beaucoup employé le procédé de la double vue qui n'offre point une grande exactitude et est très fatigant pour les yeux. On trouvera plusieurs détails sur ce procédé dans l’ouvrage de M. Raspail; cette méthode consiste à fixer de l’œil droit appliqué contre l’oculaire , l’image ; et de l’œil gauche une règle divisée , placée sur la table, à trente centi- mètres de distance. Il arrivera un moment où , par suite de l’unité de la sensation optique , l’image semblera se super- poser sur la règle; on aura dès lors la grandeur de l’image. Une partie des erreurs dans les observations microscopiques proviennent de la diffraction , par suite de laquelle il naît des franges autour des fibres, autour des filaments, ete. (Voir chap. 6, 62), et qui empêchent d’avoir une idée précise de l'épaisseur absolue de la fibre. Une autre série d'illusions por- te sur la distinction des pleins ou des vides , des creux ou des saillies. Or, l'examen attentif des corps dont on connaît la structure sera nécessaire pour savoir distinguer les filets solides ou tubuleux, des granules convexes ou concaves, etc. On s’accoutumera , par exemple, à contempler sous le mi- croscope à de faibles grossissements des monnaies avec leurs reliefs, les lettres creuses ou saillantes sur leurs bords, des lentilles concaves ou convexes, etc. Les lentilles concaves ren- dent divergente la lumière incidente, comme si elle partait d’un foyer situé au delà du olobule; elles deviennent donc plus obscures à mesure qu’on les éloigne au delà dela distance focale , et deviennent , au contraire , de plus en plus claires à mesure qu’on les rapproche en decà de la même distance focale; les lentilles ou globules convexes, au contraire, concentrent la lumière incidente entre l’objectif et le globule ; ils paraissent plus obscurs à mesure qu’on les rapproche de l'objectif, et de- viennent de plus en plus brillants si on les éloigne. Si on con- naît le pouvoir réfringent d’un corps, on saura l'apparence qu’il doit prendre sous le microscope, parce que les plus ré- fringents agissent comme les lentilles convexes, et Les globules les moins réfringents comme des lentilles concaves. On s’exer- cera donc, en examinant, comme le veut Brewster, des bulles d’air emprisonnées dans quelques minéraux , par exemple, le ÉCLAIRAGE. 61 quartz, etc., ou des bulies d’air dans le baume de Canada, d’a- près Gorring, ou, comme M. Dujardin le conseille, des gout- telettes d’eau et des bulles d’air enchâssées dans les plus grosses gouttelettes d'huile, dont la réfringence est plus grande par rapport aux gouttelettes emprisonnées qui jouent le rôle de lentilles concaves. En finissant ces remarques, nous prions surtout le lecteur de se rappeler que ce ne sera point l’usage pendant quelques jours, mais bien prolongé pendant quelques mois, qui lui fera connaître l'emploi du microscope, et qui lui enseignera spé- cialement les avantages etles inconvénients de son instrument. CHAPITRE 1°. A. ÉCLALRAGE PAR TRANSPARENCE ET PAR RÉFLEXION. L’observateur étant commodément assis devant le micros- cope, l’objet étant convenablement préparé et mis au foyer de lentilles objectives, il reste encore une condition à remplir, dont le succès de l’observation dépend. Je veux parler de l’é- clairage de l’objet. Les miroirs, les diaphragmes et les rayons illuminants com- posent l'éclairage. Nous avons déjà eu plusieurs fois occasion de parler de chacune de ces parties, et nous y reviendrons encore à l’occasion des illusions qui peuvent naître d’un faux éclairage (voir chap. 6, 6 2 et 3), mais nous voulons ici don- ner encore quelques détails à ce sujet, qui n’ont pas trouvé leur place convenable dans les autres paragraphes. L’éclairage se fait ou par transparence ou par réflexion. Dans le premier cas, la lumière passe à travers l’objet ; dans le second, elle est réfléchie de sa surface supérieure, qui est soumise à l’examen, Si la lumière doit passer à travers le corps, elle est réfléchie par des miroirs plans ou concaves, ou par des prismes rectangulaires; si l’on observe le tissu par ré- flexion, elle y est concentrée par des lentilles, de petits ni- roirs coucaves de Lieberkühn, ou même elle éclaircit l’objet sans aucune concentration. 62 TRAITE PRATIQUE DU MICROSCOPE, Les miroirs plans sont, en général, préférables aux miroïrs concaves ; ces dermers donnent deux foyers de la lumière ré- fléchie, ce qui produit des phénomènes de diffraction. On trouve dans plusieurs microscopes, des miroirs ayant d’un côté un verre concave , de l’autre un verre plan. Leur éten- due peut être bien circonscrite, et on n’a nullement besoin de ces grands miroirs que l’on trouvait il: y a quelques années Joints aux microscopes. On les fait en verre, les miroirs mé- talliques n’offrant pas assez de clarté. La position du nuroir doit être telle que son foyer tombe sur l’objet. On applique, pour concentrer la lumière réfléchie des mi- roirs, une lentille concentratrice, mobile ou fixe, située au- dessous du porte-objet. Le miroir, qui est mobile d'avant en arrrière, et de droite à gauche, doit être remué, jusqu’au mo- ment où un jour convenable se trouve réparti sur l’objet. En commençant son observation, on perd souvent beaucoup de temps, en cherchant à renvoyer le foyer de la lumière réflé- chie sur les lentilles; on y parvient pourtant très facilement si, au lieu de fixer immédiatement l’objet, on regarde d’abord quel endroit de la surface inférieure de la platine est le mieux éclairé ; cette place est précisément le foyer de la lu- mière réfléchie du miroir, et en regardant ce foyer lumineux et en remuant le miroir, on parviendra facilement à rame- ner le foyer sur les lentilles objectives, et à répandre un jour convenable sur l’objet. On appliquait il y a quelques années de fortes lentilles devant les miroirs, afin d’y concentrer la lumière ; on adaptait même (Selligue) à un pied particulier, un grand prisme, et on le pla- çait devant le miroir, pour obtenir de cette manière une lu- mière plus vive; mais on s’est convaincu de leur inutilité, ou plutôt ce sont les perfectionnements que les microscopes ont subis, qui permettent de se passer de pareils moyens. Les objets observés par réflexion peuvent être opaques ou transparents. Dans ce dernier cas, on les place sur un fond noir, par exemple sur du papier noirci. Il est absolument nécessaire, dans ce genre d'éclairage, que Le foyer des lentilles soit assez long pour permettre à la lumière d'arriver à la sur- ÉCLAIRAGE. 63 face de l’objet, et d’être réfléchie ensuite sur les lentilles ob- Jectives. On fait arriver la lumière sur les corps que l’on veut exa- miner par réflexion, soit sans l’intermédiaire d’un instrument quelconque, soit à l’aide de lentilles ou de miroirs métalli- ques. Les lentilles (fig. 19) sont placées sur une tige que l’on fixe sur le porte-objet, et qui elle-même est composée de plu- sieurs branches, de telle sorte qu’on puisse lui donner la posi- tion convenable pour concentrer la lumière sur l’objet. Il faut prendre la précaution de ne point concentrer les rayons di- rects du soleil, parce que il pourrait en résulter une chaleur trop forte, qui dessécherait ou brülerait même l’objet ; il en résulterait en outre les inconvénients de l’irisation ( chap. 6, $ 3), dont nous parlerons plus tard. Les miroirs métalliques de £ieberkühn (voir pag. 24) éclair- cissént l’objet de haut en bas ; le foyer des lentilles doit être bien court pour permettre qu’une quantité suffisante de lu- mière puisse arriver du porte-objet sur le miroir concave, et éclairer par sa réflexion suffisamment l’objet. Nous avons encore parlé, dans la description des mi- croscopes anglais, d’une autre méthode d'éclairer les objets opaques. Elle consiste à recueillir la lumière sur un miroir concave en verre, qui la renvoie sur un miroir métallique concave, qui est placé derrière l’objet, et qui l’éclaire de cette maniere. On fait maintenant en général peu d'usage de l'éclairage par réflexion et on tâche autant que possible de se procurer les substances en tranches assez minces pour permettre l’éclai- rage par transparence. qui seul permet d’adopter des grossis- sements plus forts, et un examen plus approfondi de la struc- ture intime des tissus. La lumière employée peut être celle du jour, de la lampe ou d’une bougie. La lumière la plus convenable est celle des nuages blanes, ou celle qui est réfléchie par des objets externes, tels que des murs, des maisons, etc., qui se trouvent en face de l’instru- ment; nous exposerons dans le paragraphe concernant l’iri- 64 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. sation (chap. 6, $ 3) les inconvénients et illusions qui résultent de l’emploi des rayons directs du soleil. On se sert de lampes qui donnent une lumière continue et éclatante, et qui sont pourvues d’abat-jour; celui-ci se trou- vera à la hauteur du porte-objet, pour garantir l'œil de l’ob- servateur contre les rayons de la lampe. Cette lumière con- vient mieux pour certaines observations; c’est ainsi que M. J’alentin conseille d'employer l'éclairage par une lampe pour observer le mouvement vibratle. La flamme d’une bougie peut de même servir, pourvu qu’elle soit à l'abri de toutes les causes externes qui pour- raient la faire vaciller: rien de plus désagréable que cette lu- mière disparaissant à chaque instant, effet des vacillations de la flanime. On doit faire attention , dans l’emploi de la lumière arti- ficielle, aux effets qui résultent de la chaleur produite par la flamme de la lampe ou de la bougie. Il est donc d’abord né- cessaire de ne point trop approcher la flamme du miroir ; mais l'intensité de la lumière diminue aussi avec l'éloignement du foyer illuminant; d’un autre côté, il sera nécessaire dans ce cas d’humecter souvent l’objet avec une nouvelle quantité d’eau, de garantir la substance contre le desséchement, et l’on fera bien, s’il est possible, de changer l’objet lui-même, pour être sûr de ne point avoir soumis à l’examen des altérations produites par la chaleur. Les diaphragmes (fig. 24) serviront à la modification con- venable de la lumière. On a de cette manière le moyen de faire parvenir sur l’objet un faisceau plus ou moins grand de rayons. Si l’on commence l’observation, on fera bien de faire parvenir un des petits trous du diaphragme au-dessous du porte-objet; il n’arrivelalors qu’une petite quantité de lu- mière sur l’objet, et cette circonstance facilitera beaucoup la recherche soit des parties de la substance, soit des petits ob- jets, etc. I! est vrai que la lumière rétrécie de cette manière, produit les phénomènes de diffraction autour des bords de l’objet; mais on ne l’emploiera pas non plus pour l’observa- tion même, et l’on fera de suite parvenir un faisceau plus fort à Hi Le dat ét ES se he Sn EXAMEN DES OBJETS. 65 de lumière sur l’objet, en tournant le diaphragme de manière qu’une de ses ouvertures plus amples soit placée sous le porte- objet. Si la lumière est bien vive, il est difficile, principalement pour ceux qui ont peu fait usage du microscope, de trouver l’objet, et il arrive assez souvent qu’on n’aperçoit alors que les molécules de poussière attachées aux lentilles, sans se douter de la présence de l’objet. Nous avons vu de cette manière quelqu'un chercher en vain pendant plusieurs jours la divi- sion du micromètre, convaincu à la fin qu’elle n’existait pas. Au reste, nous pouvons ici donner un moyen de trouver ces divisions d’une manière très facile : on entoure à l’œil nu cette division, que l’on aperçoit dans une position inclinée du mi- cromètre, avec un cercle d'encre; en soumettant ensuite le micromètre au microscope, on ne pourra manquer de trouver la division dans ce champ circonscrit. Le cercle guide mieux que seulement deux points noirs, que les opticiens ont l'habitude de mettre sur les bords du micromètre. Nous faisons encore remarquer que les couleurs des corps changent suivant l’éclairage par transparence ou par réflexion. B. EXAMEN DES OBJETS DIFFÉRENTS ET LEUR CONSERVATION. Toutes les remarques que nous avons eu l’occasion de faire jusqu’à présent, trouveront leur juste application dans l’exa- men des objets différents. Nous pourrons même attirer l’atten- tion du lecteur sur plusieurs précautions à prendre, qu’on saisira mieux en entrant avec nous dans les détails de l’examen d’une substance quelconque. Nous nous sommes donc pro- posé de décrire quelques tissus et liquides organiques , d’expo- ser la manière dont il faut les préparer, les examiner, et nous avons ajouté une description de leur structure intime, résultats des observations microscopiques faites jusqu'à nos jours; cette description pourra guider le lecteur dans ses recherches, et servira Ge comparaison entre ses observations et celles des autres. 66 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. C’est une règle générale, qu’il faut examiner les objets dans l’état le plus frais possible, parce qu’il est très important de décider, dans la micrographie, si l’état de l’objet est primaire ou secondaire, c’est-à-dire, produit par les changements qu’éprouve la matière organique séparée de l’ensemble, qui est doué de la vie. La parcelle isolée conserve encore, pendant quelque temps, les propriétés inhérentes à la vie, mais elle les perd bientôt; elle se trouve, pour ainsi dire, mourante sous les yeux de l’observateur; nulle part ces changements sont plus importants, plus palpables que dans les observations microscopiques, parce qu'alors ils naissent, sans pouvoir échapper à l’œil, sous ies verres grossissants ; mais nulle part aussi, à dire vrai, ils n’ont été plus négligés. On évitera donc, autant que possible, de choisir, pour objet de ses recherches , les substances qui se trouvent dans une macération plus où moins prolongée, qui ont été soumises à uue action chimique quelconque, qui a dü naturellement changer leur état primitif; on tiendra compte de la compression, de la cassure, du déchirement, etc. que le tissu aura subis, et on n’emploiera ces moyens que pour faire des recherches dans une certaine direction, sans perdre de vue que ies conclusions ne doivent être tirées qu'avec la plus grande précaution. De mème, les liquides organiques doivent être examinés, en général, dans l’état qui se rapproche le plus possible de leur état naturel. Ainsi, par exemple, pour faire des recherches sur le sang , on se piquera pour faire sortir une gouttelette de sang, qu’on metira immédiatement entre deux verres et sur le porte-objet ; d’autres liquides, au contraire, comme lurine, doivent reposer pendant quelque temps, pour qu’il s’y forme un dépôt qui contienne des objets microscopiques. Les animaux inférieurs offrent l’occasion la plus commode de faire des recherches sur les tissus dans un état, pour ainsi dire, vivant ; car on peut se procurer des parties par la dissec- tion de l’animal, et les observer immédiatement. Les appen- dices tégumentaires peuvent être fournis, dans leur état frais, par tous les animaux ; le sperme sera obtenu facilement par la dissection des animaux et la préparation des testicules ; on n’a EXAMEN DES OBJETS. 67 pas même toujours besoin de recourir à ce moyen , et on verra, chez les grenouilles, ainsi que MM. Prévost et Dumas l’ont dit, par la simple pression sur le ventre, sortir, par l'ouverture du cloaque, un liquide qui offre une quantité pro- digieuse d’animalcules spermatiques. Nous avons déjà exposé, dans le précédent paragraphe, la manière sénérale de procéder pour observer un üssu où un liquide sous le microscope ; mais souvent on désire conserver un objet, soit pour pouvoir le montrer aux amateurs , soit pour avoir un objet de comparaison , soit enfin pour garder l'objet, à cause de l'intérêt qu’on y attache. Où emploie, en général, pour la conservation de ces objets, la térébenthine (celle de Venise, qui est la plus pure), ou un baume (de Canada). M. Ebrenberg est même parvenu , dans ces derniers temps, à conserver un grand nombre d’infusoires, en les faisant tout sunplemént dessécher sur une lame de verre couverte d’une lamelle très mince de mica, et en appor- tant, dans le desséchement, des inmodifications par les variations de la température, la durée de l’opération , etc. Nous avons vu de fort beaux échantillons entre les mains du célèbre savant; mais nous croyons aussi qu'il faut avoir beaucoup d’habileté pour réussir. La conservation à l’aide de la térébenthine est plus facile ; on met l’objet dans une goutte de térébenthine , et on le com- prime avec un second verre. On à , de cette manière, une couche étendue de térébenthine, qui se solidifie, et au milieu de laquelle se trouve l’objet. Mais il se présente quelque dif- ficulté,en ce que la térébenthine compriméeest pleine de bulles d’air, et qu’il faut apporter la plus grande précaution pour que la couche de térébenthine, qu’on voitentre les deux verres, soit libre de ces bulles d’air, qui s’opposent naturellement à un examen exact si elles se trouvent adhérentes à l’objet. Pour obvier à cet inconvénient , nous employons la manière suivante de préparer les objets, qui offre des avantages Je mets l’objet à sec entre deux verres, et au bord du verre supérieur un petit fragment de térébenthine très pure et solidi- fiée ; je chauffe ensuite, d’une n'amière lente, en évitant de le 68 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCUPE, brüler, ce fragment qui, se liquéfiant, pénètre par capillarité entre les deux verres, y forme une couche parfaitement libre de bulles d’air, et fera voir l’objet d’une manière bien distincte. Si l’on craint que la chaleur ne produise un effet préjudiciable sur l’objet, on fera de même entrer la térébenthine par capil- larité entre les deux verres, mais on n’y met l’objet que plus tard ; c’est-à-dire, qu'après que la couche de térébenthine s’est bien étendue entre les verres, on enlève le verre supérieur, on place l’objet, et on remet le verre supérieur, en prenant la pré- caution de ne point emprisonner quelques bulles d’air; le tout doit s’opérer aussi vite que possible, pour que la térébenthine, en se refreidissant, ne se solidifie point. Enfin, en chauffant la térébenthine pour la liquéfier, on aura soin de ne jamais faire arriver la flamme au-dessous de l’objet lui-même, parce que la chaleur pourrait d’abord lui porter atteinte , et parce qu’ensuite la flamme ferait développer des bulles d’air dans la couche de térébenthine placée entre les deux verres, ce que nous voulons précisément éviter. On se préparera facilement, de cette manière, ce qu’on appelle ieste-objet ; c’est-à-dire, des objets microscopiques dont la texture ou la distinction doit supposer, pour être bien vue, une certaine supériorité dans le microscope. Tels sont, par exemple, le poil de la chauve-souris, de la souris, les écailles de podura, sur lesquelles on voit, d’après le docteur Goring, une série de lignes longitudinales, en outre des deux séries diagonales précédemment observées, etc. Ç I. Ferment (1). La découverte des globules vésiculeux dont est composée la levure de bière et l’organisation végétale de ces globules, date déjà de fort loin. Leeuwenhoek (2) l’a démontré, en 1680, dans un mémoire particulier; cet auteur vit clairement que la levure (1) Compte rendu de l’Académie des sciences, 23 juillet et 20 août 1838. (2) Opera omnia, Lugd. Batavorum, 4722, t. IL. De fermento cerevisiæ, ctc. FERMENT. 69 de bière était formée d’une agglomération de globules vésicu- leux qui en contenaient de plus petits, et dont il fixait le nom- bre à six. Il n’eut aucun doute sur leur nature végétale, puisqu'il pensait que ces globules de levure tiraient leur origine de la farine, soit du blé, soit de l'orge, soit de l’avoine, soit du sarrazin, ete. Mais cet habile micrographe en resta à cette première observation. Depuis ce temps, les observations microscopiques ne furent point poursuivies sur un sujet d’un si haut intérêt, et même un prix proposé par l’Académie des sciences, en l'an vrir etx, ne contribua en rien à l'avancement de nos connaissances sur le ferment. M. Cagniard-Latour, qui s’était déjà occupé de cette question, il y a plus de 25 ans, l’a reprise en sous-œuvre, et, en mettant à contribution de nouveaux moyens d’investi- gation, tels que ceux du microscope, est arrivé à des résultats remarquables ; il s’est attaché à la plus importante des fermen- tations, à celle qu’on désigne par la dénomination de fermen- {alion vineuse. M. Cagniard-Latour, bien convaincu que, désormais, toute analyse chimique doit être précédée et éclairée par une analyse microscopique , afin de connaitre la nature des corps sur lesquels on se propose d’opérer, a mis en usage le microscope, ce puissant moyen d'investigation, sans le secours duquel on ne peut plus parler d’un corps quelconque sans éprouver une juste timidité. L'analyse microscopique de cette pâte que l’on nomme la levure de bière, et qui est regardée, en chimie, comme une simple matière qui s’isole du moût de bière pendant la fermen- tation, sous forme d’écume ou de sédiment, a démontré à . M. Cagniard-Latour, que cette pâte ou cette prétendue matière pour la simple vue, est, au contraire, lorsqu'on l’observe au microscope, une agalomération entièrement composée Œune multitude de petits individus globuleux, ou lésèrement ovoïdes, vésiculeux , transparents, remplis de globulins, les plus gros ayant environ 5 de nuilimètre , sans mouvements, et par conséquent végétaux. Après avoir reconnu que les globules vésiculeux de la levure 70 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. de bière étaient organisés, il devenait nécessaire de s’assurer, par le voir-venir, comment ces petits végétaux se trouvaient et se formaient dans la bière, comment ils y croissaient, et com- ment enfin ils s’y multipliaient de manière à produire une augmentation assez considérable de levure nouvelle. Gn pouvait se demander si les végétaux globuleux de la levure étaient simplement bornés, pour toute organisation, à une vésicule maternelle, pouvant se reproduire et se multiplier par des séminules émanées; ou bien si, placés dans un ordre un peu plus élevé de l’organisation, ils ne représentaient, dans l’agglomération de la levure, que de simples corps reproduc- teurs de l’espèce destinée à germer ou à s'étendre en de petits végétaux plus compliqués. Pour arriver plus sûrement à la connaissance de l’organisa- tion et de la physiologie de ces végétaux microscopiques, M. Cagniard-Latour fut forcé d’aller passer une nuit dans une brasserie, afin de pouvoir suivre, étudier, décrire et dessiner à l’aide du microscope , toutes les phases du développement des petits végétaux, provenant desséminules, composant la levure de bière, pendant toute la durée de la fermentation d’une cuvée. M. Turpin, qui a acquis une si juste renommée dans l’étude des corps organisés microscopiques, a non-seulement répété les mêmes expériences, mais il les a pareillement éten- dues à un grand nombre d’autres espèces. Nous allons, d’après ce dernier auteur, exposer les phénomènes observés pendant la fermentation. La cuve contenait le moût suffisant pour faire 76 quarts de bière, et la mise en levain devait avoir lieu à dix heures du soir. Arrivé une demi-heure plus tôt, dit M. Turpin, j’exa- minai d'abord la levure fraiche qui devait être employée ; elle fermentait. Observée sous le microscope, je trouvai qu’elle était entièrement composée de globules vésiculeux, sphériques, et quelquefois légèrement pyriformes (fig. 30). Ces globules transparents et d’un fauve pâle, variant de grosseur depuis rx jusqu’à 5 millim., étaient tous libres, tous indépendants les uns des autres, et entièrement dépourvus de mouvement, Lorsqu'un certain nombre de ces globules de levure se trou- FERMENT. 71 vaient emprisonnés dans une bulle d’air, de manière à être pressés les uns contre les autres, il s’affiissaient en se gènant mutuellement, devenaient polygones, et par cet effet, prou- vaient leur mollesse et expliquaient en même temps la vérita- ble formation des tissus cellulaires, dans lesquels les vésicules sphériques prennent cette forme par la même cause. On versa ensuite, dans le moût, 35 livres de levure, laquelle fut ajoutée à celle qui s’était naturellement formée dans le moût. Une heure environ après cet ensemencement, à onze heures, la fermentation étant commencée, M. Turpin fit tirer de la cuve un premier échantillon, lequel étant examiné au microscope, montra que le plus grand nombre des globules avaient poussé un et quelquefois deux petits bourgeons qui étaient plus transparents que le globule maternel (fig. 31). Dans un second échantillon, puise à une heure du matin, la fermentation augmentant, tous. ou presque tous les globu- les, qui n'avaient, lors de la première observation, que de très petits bourgeons incolores, étaient doublés ou composés de deux articles, le bourgeon ayant atteint le même diamètre que celui de son producteur, Quelques nouveaux bourgeons se montraient déjà sur un certain nombre de ces individus géminés (fig. 32). | Dans une suite d’échantillons tirés d'heure en heure jusqu’à six heures du matin, moment où l’on entonna la bière, M. Turpin vit ces petits végétaux continuer de croître et de se compliquer d’articles. Dans le dernier, ils étaient presque tous formés de quatre ou de cinq articles vésiculeux, terminés, la plupart, par un bourgeon naissant, et par un ou deux autres bourgeons latéraux. Parmi ces individus moniliformes, il s’en trouvait beaucoup d’autres qui se bornaient encore à un, deux ou trois globules ; les uns étaient droits, les autres légèrement arqués (fig. 33). M. Turpin propose, pour ces petits végétaux, le nom de Torula cervisiæ ; ce n’estque le premier état de ceux qui, n’étant point arrêtés dans leur végétation, constituent, en s’achevant et en fructifiant, le Mycoderma cervisiæ, Desmaz, et, plus tard, le Penicillium glaucum, 72 TRAITÉ PAATIQUE DU MICROSCOPE. Le brasseur, en finissant son opération , les avait brusque- ment arrêtés dans leur végétation, et mis dans le cas de se dé- sarticuler et de paraître sous la forme d’une levure nouvelle, c’est-à-dire d’une masse composée d’articles globuleux désas- sociés. Bien convaincu que ce qui s’était fait en grand chez le bras- seur pouvait se faire en petit, M. Turpin prépara dans un bocal un territoire composé d’eau et de sucre, dans lequel il sema des globules de la levure de bière; le tout exposé à une température d'environ vingt-cinq degrés cent. Deux jours après, le liquide était en pleine fermentation, et la plupart des globules germaient ou étaient en végétation plus ou moins avancée. Dans l'épaisseur du liquide de la bière entonnée ou mise en bouteille, vivent et croissent un grand nombre d’individus de Torula cervisiæ ; mais, influencés par un milieu différent de celui de la cuve à fermentation , ils subissent quelques modi- fications de formes et de couleurs ( fig. 34). Ils sont plus ro- bustes, un peu plus compliqués, plus rameux ; leurs articles, légèrement verdâtres, sont ovoïdes, pyriformes, ou quelque- fois remarquablement allongés. On obtient en plus grande quantité cette modification de Torula cervisiæ , soit en faisant mousser la bière, ce qui les fait monter à la surface, soit en les arrêtant sur un filtre. Comme on le voit, en buvant de la bière, surtout de la mousse , on avale des myriades de ces pe- üts végétaux, et sans s’en douter on boit et l’on mange tout à la fois. C’est donc à leur présence qu’est due en grande partie la qualité nutritive, l’onctuosité, ainsi que le filant désagréable que prend cette boisson en vieillissant. Avant les observations que nous venous d’exposer, on sa- vait bien que chaque cuvée de bière produisait 5 , 6 ou 7 fois plus de levure que celle employée dans la mise en levain. On savait que cette augmentation, en poids comme en volume, va- riait suivant la plus ou la moins grande quantité d’orge em- ployée, et suivant la température et les mois de l’année ; mais l'explication de la cause du produit et de ces variations ne pouvait être positivement donnée. Aujourd’hui cette cause MUSCLES. 73 nous paraît toute aussi simple, dit M. Turpin dans son mé- moire, que celle qui fait qu’un grain de blé jeté dans un sol préparé pour le recevoir peut, en s’y développant, s’y multi- plier un grand nombre de fois. Si on met un blanc d’œaf filtré dans l’eau sucrée , et après avoir fiitré la liqueur ainsi composée , on la verse dans un bo- cai, elle ne tardera pas de subir, à la température de 30 à 35 degrés, une fermentation vineuse assez prononcée ; en mème temps une production de levure se précipite , après le travail de fermentation, au fond a&u bocal. Cette levure est, comme toutes les autres , un amas de petits végétaux plus ou moins développés et plus ou moins désarticulés. C’est le Leptomitus albuminis , Turp. M. Turpin a bien voulu nous communiquer les planches de son mémoire, qui paraît dans la collection des Mémoires de l’Académie , et qui n’était pas encore publié au moment de l'impression de cette brochure. Remarquons encore en finis- sant, que MM. Kützing et Schwann , en Allemagne , se sont occupés du même sujet, presque en même temps que M. Ca- guiard-Latour chez nous, et qu’ils ont obtenu les mêmes ré- sultats. $ IT. Muscles (1). Une des conditions les plus nécessaires à l'étude des tissus des animaux , est leur parfaite pellucidité, Aussitôt que la transparence est troublée, on peut tomber dans une foule d'erreurs, à cause des apparences fictives qui naissent de cet état dénaturé. Quelles conséquences peut-on donc tirer des obser- vations de ceux quicroyaient devoir faire bouillir, rôtir, cuire, putréfier, triturer la fibre musculaire, et la torturer de toutes manières, pour qu’elle fit voir ses parties élémentaires ? Aussi avons-nous préféré toujours faire nos observations sur (4) Anatomie microscopique, par M. Mandl; fre série, 1'° livraison, 1838, in-folio. 74 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. le muscle frais, en isolant une parcelle, une fibre avec précau- ton, au moyen d’une aiguille, et en la plaçant ensuite sur un verre dans une poutte d’eau. Pour que l’évaporation de l'eau n'empêche pas l’observation, l’objet est couvert d’une lame de verre très mince. Nous avons adopté aussi quelquefois la ma- nitre suivante, qui peut être suivie avec avantage dans les observations des tissus organiques. Après avoir placé l’objet sur le verre dans la goutte d’eau, on tourne le vergre, et on observe de cette manière à travers la lame, qui est chargée de la substance. Il est vrai qu’on ne pourrait alors employer des lentilles d’un grossissement très fort; car naturellement leur foyer serait plus court que l’épais- seur de la lame ; mais cette méthode a l'avantage de ne pas exposer l’objet à la pression d’un second verre, quelque léger qu'il soit. Dans le procédé que nous venons d’exposer, l’objet se trouve retenu à la surface du verre par l’eau, dont les va- peurs émanantes ne peuvent nullement atteindre les lentilles. Nous avons rencontré dans le corps animal deux grandes classes de muscles. La première est celle qui offre à sa surface des stries transversales, parallèles, innombrables (fig. 35). La seconde classe n’offre que des fibres longitudinales, placées les unes à côté des autres (fig. 36). En effet, si en prend une parcelle d’un muscle quelconque des extrémités , et qu’on l’examine, on la verra composée de parties cylindriques, que nous appelons faisceaux élémentaires; leur surface est traversée par des lignes noires ; l’espace qui se trouve entre deux lignes noires est uniforme et blanc ; nous l’appellerons donc à l'avenir, pour nous servir d’une expres- sion courte, la ligne blanche. Si l’on comprime fortement ces cylindres, on verra sortir à leur extrémité des fibres très dé- liées, que nous appelons fibres élémentaires. Ces fibres élémen- taires sont réunies dans une gaine, qui est striée à sa surface, et l’ensemble de cette gaîne et des fibres élémentaires constitue les faisceaux élémentaires , qui sont les parties élémentaires des muscles. Voici le résultat de nos recherches sur la struc- ture de cette gaine. Les lignes noires ne sont , selon nous, autre chose que les MUSCLES. 75 bords des lignes blanches ; ces lignes blanches sont les filets du tissu cellulaire, qui enveloppe sous forme de spirale les fi- bres élémentaires, et forme de cette manière la gaine. Les tours du filet, qu’il décrit autour les fibres élémentaires, peu- vent être très rapprochés ; les bords de deux tours £ifférents se touchent alors, et ne constituent qu’une ligne noire, ainsi que nous le voyons dans la fig. 35: ou bien les tours sont éloi- gnés les uns des autres; on voit chacun isolément, parce que le filet décrit une large spirale, comme on lobserve sur les muscles des insectes, des annélides , etc. (fig. 37). La compression ou le tiraillement peut altérer la forme pri- mitive du faisceau élémentaire, de manière que les stries trans- versales se trouvent rangées sous les formes les plus variées; elles peuvent être tout-à-fait détruites à la surface des gaînes par la compression. Le filet qui est contourné en spirale autour des fibres élé- mentaires est quelquefois libre dans toute son étendue, de sorte qu’il peut être trouvé déroulé à côté du cylindre ; d’au- tres fois, au contraire, les tours sont soudés les uns aux autres par une membrane transparente , de manière à former une gaine, Les muscles de cette classe se trouvent continuellement en contact dans les corps avec les liquides alcalins. Si l’on prend, au contraire, un muscle des intestins ou de l’estomac (celui des oiseaux est très commode pour ces recher- ches), et que l’on en examine une fibre, on la verra tout sim= plement composée de fibres élémentaires, dont le faisceau ne fait pas voir les stries transversales, La macération ou la com- pression des muscles de la première classe peut les réduire à l’aspect que nous venons de décrire. Si l’on fait bouillir la viande, toutes les fibres élémentaires se désagrègent etse présentent sous forme de globules; ce qui a conduit plusieurs observateurs , qui ont fait des observations sur la viande bouillie , à la fausse conclusion que les muscles sont composés de globules. Si la viande a longtemps bouilli, la gaine est presque entièrement remplie de globules; on peut la vider de son contenu par la compression, et on aura alors sous 76 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. les yeux la même gaine tout-à-fait vide. La réduction des fi- bres à l’état globuleux explique la digestion plus facile de la viande bouillie. L'examen microscopique pourra, dans plusieurs cas, déci- der de la nature d’une fausse membrane, d’une excroissance charnue, etc, $ IIL. Nerfs et cerveau. Le système nerveux a été depuis longtemps l’objet d’une étude suivie; mais c’est principalement dans les derniers siè- cles qu’il a fixé l'attention des savants. Les philosophes y voyaient le siége de l’âme , les physiologistes le siége des es- prits, du principe vital; les médecins le siége de toutes les ma- ladies qui résistaient à leurs remèdes, On croit généralement aujourd’hui que, lorsque les parties les plus petites de la sub- stance nerveuse et le mode de terminaison seront connus exac- tement, alors seulement on pourra espérer de pénétrer le pro- cédé, aujourd’hui envore si obscur, par lequel les nerfs servent d'une part à la sensation, et provoquent de l’autre part l’exer- cice de la fonction des organes du mouvement. Aussi les ana- tomistes se sont-ils toujours empressés d'étudier la structure de ce système. Une substance si délicate devait offrir des formes bien dif- férentes selon la méthode de préparation, selon la compres- sion ou la division mécanique plus ou moins forte, la macéra- tion plus ou moins prolongée, selon que les nerfs se trouvaient à l'état frais ou desséché, etc. En général on est d’autant plus porté à donner créance à une observation que moins de moyens artificiels y ont été employés ; et assurément cette remarque ne trouvera nulle part une application plus juste que dans l’exa- men du système nerveux. (1) Anatomie microscopique, par M. Mandl, [re série, sec. livraison , Paris, Baïülière, 1838. NERFS ET CERVEAU. 77 Les premiers observateurs avaient parlé d’une structure glo- buleuse dans les nerfs et dans le cerveau ; mais il n’était pas difficile de démontrer que cet état globuleux n’existe pas pri- mitivement dans les nerfs et dans le cerveau, et qu’il n’est que le produit de la macération et de la compression. La structure tubuleuse est maintenant hors de doute. Nous donnons ici le résultat des observations de M. Ehrenberg. La matière blanche du cerveau, de la moelle, les nerfs de loue, de la vue et de l’odorat, ainsi que le nerf sympathique en partie, sont composés de tubes transparents qui présentent à des intervalles limités des dilatations sphéroïdes ou globuleuses (varicosité), ce qui les fait ressembler aux grains d’un collier qui ne se touchent pas, et qui communiquent entre eux par un canal; c’est ce que Ehrenberg appelle les tubes variqueux ou articulés (fig. 38, a). Il existe dans ces tubes une cavité interne qui contient une matière particulière , parfaitement transpa- rente, sans aucune trace de globules (fluide nerveux). Le dia- mètre de ces fibres varie entre — et :-. de ligne ; il est sou- vent possible de reconnaître , à côté des bords exérieurs de leurs parois, deux lignes intérieures marquées plus faiblement, qui limitent l'étendue du diamètre de la cavité. Si ces tubes articulés sont déchirés, ils forment alors des petites vessies, globules, etc., à doubles lignes. Plus on se rapp:oche de la périphérie du cerveau, plus les tubes diminuent de diamètre; de sorte que dans la matière grisâtre, ils ne forment qu’une masse granuleuse, formée de grains extrèmement fins qui sont unis au moyen de fils très minces (fig. 39). Mais la supposition de ces fils très minces ne nous parait pas assez démontrée, et la masse granuleuse est probablement plutôt le produit dela coagulation et de la com- pression qu'un étai naturel. Parmi ces fibres se trouvent des grains plus gros, qui paraissent formés de petites granulations (ce sont nos slobules fibrineux : voir le 6 XIT sur le sang). Cette structure articulée, que M. Ehrenberg attribue princi- palement aux nerfs de sensation, a été considérée dans ces der- niers temps comme le résultat d’une altération après la mort; espace ne nous perinet pas de nous prononcer ici à ce sujet, 75 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. et nous renvoyons le lecteur à notre mémoire sur la structure intime des nerfs (1). Les nerfs du mouvement sont pourvus, d’après Ehrenberg, de tubes droits et uniformes, sans dilatation , plus gros en gé- néral que les tubes articulés ; cet auteur les appelle tubes cylin- driques (fig. 38, b). Ils contiennent dans leur intérieur une matière peu transparente, blanche, visqueuse, qu’on peut faire sortir des tubes sous forme de grumeaux , et qui est appelée matière médullaire. Leur cavité est en général plus grande que celle des tubes articulés, et on peut la bien distinguer à cause de la ligne interne parallèle aux bords; on aperçoit même l’ouverture du tube ; leur diamètre est, chez les verte- brés, de 55 à = d’une ligne. Des tubes cylindriques analogues se trouvent dans tous les troncs des nerfs et dans le sympa- thique. Dans les ganglions des oiseaux et quelques autres animaux, se trouvent des corps très grands, #lobuleux, irréguliers, dont L le diamètre est presque -: d’une ligne (fig. 40). M. Valentin a fait des recherches suivies sur ces corps. Il y a continuité entre les tubes cylindriques des nerfs et les tubes articulés du cer- veau qui abandonnent peu à peu la forme articulée. D’après nos recherches, ces tubes cylindriques ne sont nul- lement les parties élémentaires des nerfs ; nous avons décou- vert dans l'intérieur de ces tubes un faisceau de fibres extrêmement fines et délicates (fig. 41), qui nagent dans une matière graisseuse, se coagulant après la mort , ce qui empé- chait jusqu’à ce moment de voir ces fibres élémentaires ; mais si l’on détache les nerfs des insectes , qu’on les examine de suite, alors on aura sous les yeux, pendant quelques minutes, un tronc transparent , au milieu duquel se trouve ce faisceau de fibres élémentaires ; peu à peu une masse interne se coagule et obscurcit l’image. L'examen des nerfs dans les animaux su- périeurs est une des recherches les plus difficiles, et nous ne conseillons de l’entreprendre qu'après avoir fait usage long- temps du microscope. LS PR” (4) Anatomie wnicroscopique, par M. Mandi, F'° série, III liv., Paris 1839. POILS ET CHEVEUX, O5. 79 $ IV. Poils et cheveux. Les poils se prêtent très facilement à l'observation ; mais il est pourtant nécessaire de prendre quelques précautions dans leur examen. [l est absolument nécessaire de les placer dans l’eau, d’abord pour les rendre plus transparents , et ensuite pour enlever les impuretés qui se trouvent à leur surface, im- puretés qui, par quelques observateurs, furent jugées être des parties essentielles, constituant le poil. Ces organes se composent de la racine, qui est implantée dans une petite poche située dans le derme ; cette racine doit être soumise à l'observation dans son état frais; on devra choisir de préférence pour cet examen les srands poils que l’on trouve sur les lèvres du bœuf. La seconde partie est la tige ou le tronc des poils, qui se compose elle-mème de deux parties, de l’écorce et d’un canal intérieur ; ce Canal est quelquefois vide, comme dans les che- veux humains , quelquefois rempli de cellules ; ce qui a fait nier à plusieurs auteurs la présence d’un canal. L’écorce elle- même adopte des formes très variées , et nous renvoyons le lecteur, pour l'étude de ces organes, à notre mémoire sur les appendices tégumentaires (Anatomie microscopique , première série, livr. 4 et 5). Ainsi, quelques poils sont tout-à-fait lisses, d’autres enfin, comme ceux de l’ours marin, ont des aspérités bien saillantes (fig. 42). $ V. Os (4). Leeuwenhoëk a reconnu quatre espèces de pertuis sur une squame prise sur un femur de bœuf. Les plus petites ouver- tures étaient tellement resserrées , qu'on pouvait à peine les apercevoir. Les secondes apparaissaient comme des petites taches brunâtres; les troisièmes, plus manifestes, observaient (4) Rapport par M. Breschet, l'Expérience, n° 83, 1839. 00 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. dans leur disposition un certain ordre comparable à celui des grands vaisseaux des arbres. On les voyait en effet former des cercles concentriques, ce qui fit comparer cette disposition, pour l’essification , à celle qui appartient à la formation du tissu Jigneux. Enfin, la quatrième espèce d'ouverture dans la substance des os était remarquable par sa grandeur, mais elle était la moins répandue. Leeuwenhoëk pense que tous ces per- tuis sont les orifices des tubes osseux. Ainsi, la partie solide des os serait donc formée de quatre espèces de canaux parcou- rant les os suivant leur longueur. Depuis ce temps les observations sur la structure intime des os n'ont fait un véritable progrès que par les recherches du célèbre professeur Purkinje. Déjà plusieurs de ses disciples, et particulièrement MM. Valentin et Deutsch, ont publié les ré- sultats obtenus par M. Purkinje, et ceux de leurs propres ob- servations faites sous la direction de leur maître. A peu près à la même époque, en 1836, MM. Miescher et Muller ont fait paraître à Berlin un mémoire sur l’anatomie générale du système osseux et sur l’inflammation de ce mème tissu. Ïls admettent dans les tissus des os trois formes différentes dans l’arrangement de leurs parties : 1° des lames qui corres- pondent au contour de l'os ; 20 des canaux et des cellules qu’entourent des lamelles concentriques ; 3° des corpuscules particuliers qui sont dispersés, soit contre les lamelles, soit dans leur épaisseur même. Les lameiles ne paraissent pas appartenir aux os des enfants, mais elles deviennent manifestes dans ceux des adultes, sur- tout si les os sont tubuleux. Elles constituent la partie corti- cale ou couche externe superficielle, À mesure qu’on se rap- proche du canal médullaire, le nombre des canalicuies croissant de plus en plus, elles finissent par disparaître. Sur les os du crâne, bien mieux que sur tous les autres, on aper- çoit très distinctement ces lamelles, soit sur le feuillet compacte extérieur, soit sur l’intérieur ou lame vitrée. On les reconnaît aussi sur la surface extérieure du scapulum, des os du bassin, du sternum, des vertèbres, bien que ces os soient percés d’un nombre infini de pertuis. On les trouve même dans les canaux os. sl et les conduits osseux qui transmettent les nerfs et les vais- seaux. Des canalicules existent partout, dans la substance compacte des os et dans toutes les directions. Sur le squelette de l’em- bryon, on les voit procéder de la diaphyse aux extrémités ar- ticulaires des os longs, et sur les os plats du crâne, du centre à la circonférence de ces raèmes os. La cavité de ces canali- cules est en général cylindrique, et le plus ordinairement plus petite dans ceux qui correspondent à ia surface extérieure des os, d’où résulte une dureté plus grande de cette couche corti- cale. Ces canalicules s’ouvrent aussi dans la substance spon- gieuse. Suivant M. Miescher, ils contiennent la moelle ou une substance analogue , et dans les grandes cellules, on voit dis- tinctement des vésicules adipeuses. En outre, on y reconnaît aussi des vaisseaux nombreux que leur couleur rouge rend manifestes ; l’injection de ces vaisseaux sanguins est très diffi- cile, et même si elle est heureuse , l’opacité des os est un ob- stacle aux observations microscopiques ; et si l’on attaque le tissu osseux par les acides, les matières colorantes des injec- tions sont altérées ou détruites. Nous arrivons enfin aux corpuscules qui jouent an rôle très important dans la connaissance de la structure intime des os. Leeuwenhoëk parait être le premier qui ait signalé les corpus- cules sous la désignation de taches brunâtres qu’il croyait être lesouvertures du second ordre de ces tubes ou canaux. Purkinje et Muller ont découvert de nouveau ces corpuscules et en ont indiqué la nature. On trouve ces corpuscules (fig. 43) dans tout le tissu osseux, dont on se procure des tranches extrême- ment minces que ces observateurs ont toujours obtenues en faisant polir les os. Si on a préalablement débarrassé le tissu osseux de sa ma- tière solide, par l’action d’un acide, alors ces corpuscules res- semblent à des taches de couleur brunâtre d’un diamètre très petit, brillantes à leur centre et limitées par une ligne bien distincte et opaque. Leur forme est ovalaire , plus ou moins comprimée et finissant en pointe. Situé entre deux lamelles, le diamètre de ces corpuscules est longitudinal et légèrement 82 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. oblique entre ces lames. Ges corpuscules sont plus dificiles à découvrir et à bien voir lorsque la matière terreuse des os n’a pas été retirée, car dans ce cas ils sont opaques. Ces corpuscules sont terminés, dans l’étendue de leur cir- conférence , par des espèces de rayons ou de canalicules dont on ne connaît point encore la nature. M. Muller (1) a fait des observations très intéressantes sur la manière dont la chaux se trouve distribuée dans les os. Il a examiné des lames très minces d’os sur un fond noir avec la loupe , et a vu que la couleur blanche de ce tissu doit être at- tribuée aux corpuscules osseux. Geux-ci paraissent alors blancs et la substance intermédiaire noire , au lieu qu’examinés sous le microscope à la lumière transmise, les corpuscules et leurs canaux rayonnants sont noirs et les intervalles blancs. La couleur blanche et l’opacité des corpuscules ont disparu dans les os malades qui sont dépourvus de sels calcaires; les corpuscules sont transparents, leurs canalicules n’existent plus. Dans les os fossiles et dans ceux dont on a extrait le cartilage par la coction avec la soude, les corpuscules existent encore, mais les intervalles ne sont plus transparents ; il faut donc humecter les lamelles d’os pour pouvoir les examiner. Si l’on traite les os frais par les acides , ils développent beaucoup de bulles d’air ; la substance intermédiaire reste transparente, mais les corpuscules et leurs canalicules perdent leur opacité ; desséchés , ils ne deviennent plus blancs, c’est-à- dire, ils ne recouvrent pas leur opacité. M. Müller croit donc que ces corpuscules et leurs canalicules contiennent dans leur intérieur ou sous leurs parois des sels calcaires. Avant l’ossification, ces corpuscules sont transparents et dé- pourvus de canalicules; ils ne peuvent pas être le siége unique des sels qu’on trouve dans les os. La preuve en est que les sels calcaires forment plus que la moitié du poids de l'os ; ce tissu donne plus de chaux que ces corpuscules n’en peuvent conte- nir, et ces derniers manquent enfin dans les os de quelques (1) Archives de Müller, 1836, p. 10 et suiv. ÉPIDERME ; ÉPITHÉLIUM. 83 poissons, par exemple, du brochet. Il paraît qu’une partie des sels est déposée dans les intervalles d’une manière inapprécia- ble au microscope. $ VI. Épiderme , épithélium et mouvement vibratile, Le docteur Henle de Berlin a dernièrement publié plusieurs travaux (1) fort remarquables sur la structure de l’épiderme et de l’épithélium , dont nous donnons un extrait à nos lecteurs. Le tissu épidermoïde qui recouvre toutes les surfaces exté- rieures, et revêt intérieurement , sous le nom d’épithélium, les parois de toutes les cavités et de tous les canaux du corps, se compose de cellules nombreuses plus ou moins superposées, renfermant chacune dans son intérieur un noyau orbiculaire, ovoide ou aplati, et remarquable en outre par un ou deux points qu'on y distingue. Ces cellules diffèrent les unes des autres par leur forme, leur densité et le lieu qu’elles occupent. M. Henle est parvenu à reconnaitre la structure intime de l’épithélium dans toutes ces membranes ; il dit qu’on le trouve dans tous les conduits excréteurs des glandes, et qu'il tapisse même les plus petits canaux des glandes à structure tubuleuse , comme les reins et les testicules. Si l’on place sous le microscope une petite portion d’un des canaux séminaux du testicule , et qu’on la comprime avec précaution, on aper- coit immédiatement au-dessous des animalcules spermatiques, un grand nombre de petits globules qui entourent une espèce de noyau en forme de plaque ou tablette arrondie, qui pré- sente le plus souvent un nucléus interne, tantôt simple, tantôt composé de petits compartiments membraneux. M. Henle a reconnu trois sortes, et de là trois espèces d’é- pithélium que l’auteur nomme épithélium en pavé, épithélium en cylindre et épithélium en paillettes. . | (1) Hufefand, Journal continué par Osann, mai 1838. — Müller, Archi- ves, 1838 (Annales françaises et étrangères d’Anatomie et physiologie, mai 1838). — Symbolæ ad anat. villorum intestinalium, auctore Henle, Bero- lini, 1837. 84 TRAIÎTÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. 19 Dans l’épithélium en pavé (fig. 44 ) la cellule est, en général, moulée sur le no yau central, autour duquel elle forme une vésicule , dont les parois sont plus ou moins distendues, éloignées du noyau ou appliquées contre lui. Cette première espèce du tissu épidermoïde se trouve à toute la surface exté- rieure du corps, sur presque toutes les membranes séreuses , dans l’intérieur des vaisseaux et dans les petits canaux des glandes, le testicule excepté. On trouve encore le même tissu sur les membranes moyennes, près de leurs orifices, dans le canal digestif; par exemple, depuis la bouche jusqu’au pylore, dans le vagin et dans la moitié inférieure du col de lutérus , dans le canal de l’urètre chez la femme, sur le globe de l’œil, sans en excepter la cornée. 20 Les cellules de l’épithélium en cylindre ont une forme allongée ou conique, ayant le sommet tourné contre la moyenne sous-jacente, et la base dirigée vers la surface libre ; elles sont placées les unes à côté des autres, comme des fibres dressées , et leur noyau se remarque par une saillie qu’il forme à peu près vers le milieu de leur longueur (fig. 45). On trouve cette seconde espèce d’épithélium dans les intestins , à commencer depuis l’estomac, dans tous les canaux excréteurs de la plupart des glandes , dans la vésicule biliaire , dans tout l'appareil gé- nital de l’homme!, à l'exception des vésicules spermatiques et des cellules de la prostate. 30 L’épithélium en paillettes ou vibratile est formé par une réunion de corpuscules cylindriques ou coniques, qui ne dif- fèrent des vésicules de l’espèce précédente que par la présence de petites lames de cils ou de paillettes qui font saillie à leur base superficielle et libre. On trouve ces sortes de corps dans l'organe respiratoire, dans les parties génitales profondes de la femme (fig. 46). L'auteur les a aussi trouvés dans les ven- tricules du cerveau , et tout récemment à la face interne des paupières, dans le sac lacrymal et le canal nasal. Les noyaux au centre de tous les corpuscules qui forment la surface interne des extrémités vésiculeuses des canaux sécré- teurs des glandes conglomérées , telles que les glandes lacry- mals , maiminaires, salivaires, eic., ont un diamètre égal. Eu ÉPIDERME , ÉPITHÉLIUM. 85 comprimant un petit lambeau d’une de ces glandes, on voit les noyaux , la plupart isolés , nager en plus grand nombre. Il arrive rarement que l’on puisse apercevoir tout le contour d’un compartiment entourant le noyau. La circonstance qui permet le mieux de voir cette espèce de circonférence interne est celle où plusieurs compartiments se trouvent, pour ainsi dire, en- tassés les uns sur les autres; parce qu’alors des intervalles pâles se trouvent correspondre à des noyaux qui sont comparative- ment chscurs. Le docteur Henle est quelquefois parvenu, mais avec plus de facilité dans les glandes lacrymales que dans les autres, à faire sortir les compartiments attachés à la cavité des vésicules qu'ils paraiïssaient tapisser. La paroi elle-même de ces petits canaux de glandes, à part leur épithélium, paraït consister en un tissu homogène , peut-être fortement uni par du tissu cel- lulaire. L’épithélium qui tapisse la face interne de la vessie présente une disposition intermédiaire entre les cellules en pavé et celles qui sont en cylindre ; car, d’un côté , elles sont allongées et dressées verticalement les unes à côté des autres sur la mem- brane muqueuse ; mais de l’autre , elles n’ont pas une forme régulière. Les cellules épidermoïdes sont plus ou moins super- posées et forment des couches d’épaisseur variable. On voit encore très bien la couche de cet épithélium qui tapisse intérieurement les petits canaux excréteurs de l'urine, si après avoir divisé un rein pas trop frais, on râcle de la surface de la coupe un peu de substance corticale, et si, après l'avoir déla yée avec de l’eau, on l’examine au microscope ; on voit alors des petits canaux composés de compartiments. Ces petits canaux sont évidemment creux, car, dans toute leur longueur, leur contour est plus obscur que leur partie moyenne, et si quelques-uns de ces canaux présentent une cassure oblique, on peut amener alternativement au foyer du microscope la pa- roi supérieure et la paroi inférieure du même tube. M. Henle a vu, dans la substance corticale, que ces canaux avaient une ligne et demie de longueur, et leur diamètre transversal environ 0,009 à 0,016 de ligne, ce qui s'accorde assez bien 86 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPF. avec les mesures connues des canaux sécréteurs de l'urine. Au moyen d’une légère pression, on voit les compartiments dont se composent ces canaux se séparer et nager isolément. Le noyau de chacun d’eux offre environ 0,0033 de ligne de diamètre. L'épithélium en paillettes et celui en cylindre ne forment jamais que des couches simples, L’épithélium en pavé se pré- sente aussi en couches simples sur les membranes séreuses, sur la face interne des yaisseaux,dans les petits canaux des glandes, etsur lamembrane muqueuse fixe qui ta pisse l'oreille moyenne; mais partout ailleurs, sur les membranes muqueuses et sur la peau extérieure, les couches des cellules épidermoïdes en pavé sont multiples et stratifiées ; elles se développent dans la pro- fondeur et se serrent les unes à côté des autres à mesure qu’elles approchent de la superficie, Dans la couche la plus interne, le noyau des cellules est d’un rouge jaunâtre et ressemble en partie aux globules du sang; et la membrane des cellules est si fortement appliquée contre le noyau, qu’elle est presque imperceptible ; peut-être y manque-t-elle complétement. Un peu plus vers la super- ficie, Le no yau devient plus granuleux, plus pâle et plus grand, et surtout la cellule prend plus d’ampleur; plus en dehors encore, le noyau et la cellule s’aplatissent et finissent par devenir tellement comprimés, qu'ils ne ressemblent qu’à de petites écailles. Les cellules, arrondies dans le principe, deviennent polygonales par la pression qu’elles exercent les unes contre les autres, et finalement, tout-à-fait irrégulières. Dans les couches les plus superficielles de l’épiderme, le: noyau des cellules ne peut plus être distingué, et les écailles sont telle- ment serrées, qu’on ne devinerait jamais comment elles ont été formées, si on n'avait suivi leur transformation successive et si on ne les avait soumises à quelques préparations artificielles. Les lames se dessèchent comme une sorte d’écoree, de même que le tissu cortical s’écaille-dans les plantes. Il résulte donc, évidemment, que l’épiderme ne doit plus être considéré coinme un produit inorganique du tissu réticulé de la peau. En général, l’épithélium est d’autant plus mince, que la En ÉPIDERME ; ÉPITHÉLIUM. 87 membrane muqueuse, à laquelle il appartient, est plus délicate; et plus l’épithélium est mince , plus les compartiments sont petits par rapport au noyau qu'ils entourent. Pour étudier la structure élémentaire de l’épithélium, il faut enlever légèrement, avec un scalpel, l'espèce de tapis muqueux qui recouvre les membranes muqueuses, l’humecter avec de l’eau, et le placer sous le microscope. Plusieurs parties sont plus ou moins couvertes de lambeaux de cette couche muqueuse, ou d’épithélium presque libre , comme les mem- branes muqueuses buccales, nasales et vaginales. Pour les: autres, il faut avoir recours, en hiver, à une macération de deux à trois jours, à compter de la mort de l’animal. Plus tard, il serait diflicile de reconnaitre les parties élémentaires de l’épithélium, parce qu’elles auraient perdu leur forme normale. Ceci s'applique à l’épithélium cylindriforme et vibra- tile, en particulier. Afin de rendre l'observation plus facile, il est bon de préparer la membrane muqueuse tandis qu’elle est fraiche ; et de la plier de teile sorte que sa face libre se trouve en dehors, et qu’on puisse aisément examiner le limbe de ce pli au microscope. Un des phénomènes les plus curieux que l’on puisse observer sous le microscope, est le mouvement vibratile que l’on voit à la surface des membranes muqueuses; si l’on détache, à aide de ciseaux, une petite portion de la muqueuse qui tapisse, par exemyile, la bouche de la grenouille ou le manteau des moules, si l’on place cette portion dans une goutte d’eau, etsi on la cou- vre avec une lame très mince, alors on verra, au bord replié de la membrane, un mouvement très prononcé, qui doit son origine à des cils qui seremuent vivement de droite à gauche et de gauche à droite, et qui repoussent vivement toutes les molécules qui se trouvent nageant dans leur voisinage; ce mouvement dure, suivant la classe à laquelle appartiennent les animaux, de quelques heures jusqu’à plusieurs semaines après la mort. Si la mort commence à se manifester dans la mem- brane , les mouvements se ralentissent de plus en plus. Si de petites particules sont détachées de la membrane (fs. 46), on les voit encore se remuer vivement, se tourner , ét repousser 88 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. les particules nageant autour, ainsi qu'Erman l'avait observé dans le commencement de ce siècle. Le mouvement vibratile est prononcé sur toutes les mem- branes qui sont tapissées d’un épithélium en paillettes. MM. Purkinje et Valentin ont démontré la présence de ce mouvement dans les quatre classes des vertébrés. $ VII. Poussière écailleuse des ailes des lépidoptères. On sait généralement que les ailes des lépidoptères sont formées de deux membranes transparentes, très minces, et qu'entre ces membranes se ramifient des nervures de consis- tance cornée. Ces nervures sont des tuyaux de forme ovale, dont le diamètre va en diminuant jusqu’au sommet de laile; chacune d’elles contient, dans toute sa longueur , une trachée qui s’anastomose plusieurs fois avec d’autres canaux plus pe- tits, de même nature. Swammerdam, Chabrier et Jurine croient que ces diverses trachées reçoivent l’air qui vient de l'intérieur du corps de l’insecte, et dont l’effet est de distendre toutes les parties de l’aile dans l’action du vol. Une poussière écailleuse recouvre les ailes des lépidoptères. Ce n’est que depuis l’invention du microscope qu’on a reconnu que les mol‘cules dont se compose cette poussière, ne sont au- tre chose que de très petites écailles implantées chacune par un pédicule où elles sont disposées à peu près de la même ma- nière que les tuiles sur les toits de nos maisons. Swammerdam, Bonani, Lyonnet , Réaumur, et plusieurs autres observateurs ont donné des dessins exacts dans leurs ouvrages. M. Bernard- Deschamps (1) a fait beaucoup d'observations comparées pour parvenir à connaître la structure même de ces écailles, et il est porté à croire qu’elle n’est pas la même dans toutes les écailles , sous le rapport du nombre des membranes dont elles sont formées, des granulations et des stries qui les recou- vrent. Le travail de M. Deschamps est plein d’intérêt, et nous (1) Bernard-Deschamps, Annal, des sciences nat.. Paris, 1835. AILES DES LÉPIDOPTÉRES. 89 allons en donner un extrait, en conservant, autant que possible, les descriptions données par l’auteur lui-même ; mais plusieurs erreurs s'étant glisstes dans ses observations, nous allons en exposer les causes. ; Toutes les écailles qui recouvrent les ailes des lépidoptères paraissent formées, suivant M. B. Deschamps , de deux et le plus souvent de trois membranes ou lamelles superposées.C’est toujours sur la membrane supérieure que se trouvent les granu- lations dont se compose la matière colorée de l’écaille. La forme de ces granulations est généralement assez régulière ; elles sont arrondies et quelquefois un peu allongées ; leur nombre est le plus souvent si considérable, que l’écaille est entièrement opaque. Lorsqu'elle présente des stries, c’est toujours sur la deuxième lamelle qu’elles sont posées. Il serait fort difficile de s’assurer de l’existence de ces stries, sur une grande partie des écailles opaques, si leurs bords qui, de chaque côté du pédicule, sont souvent transparents, ne permettaient de les apercevoir. Ces stries sont ou de petits cylindres (?) parallèles, dessinés très nettement et placés à des distances égales (fig. 47), ou des lignes également parallèles formées de granulations semblables à de petites perles rondes ou ovales (fi. 48, a). Il arrive souvent que les intervalles entre les stries sont divisés en petits carrés (fig. 48, b). Lorsque ces intervalles sont plus grands, les carrés qu’ils forment se trouvant allongés transver- salement, chacun ressemble assez à une rangée de grains d’un épi de maïs. Les surfaces supérieures des ailes de quelques lépidoptères diurnes, exotiques, font voir des parties plus ou moins éten- dues, d’un beau bleu ou d’un vert brillant. Ces couleurs, tou- jours fort vives, observées au microscope, sont dues à des écailles dont les stries sont formées de deux lignes parallèles ” très rapprochées et nettement prononcées, Les intervalles entre ces stries sont divisés assez régulièrement par des lignes trans- versales, en petits carrés un peu allongés. Chacun de ces carrés laisse voir une petite cavité circulaire, dont l’ouverture qui en occupe la plus srande partie va en diminuant et en s’arron- dissant jusqu'au fond (fig. 49, l’Ulysse, le Paris). 90 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. La surface inférieure des écailles, celle qui s’applique sur la membrane de l’aile, a la propriété de réfléchir dans toutes les espèces des lépidoptères diurnes, à très peu d’exceptions près, et même dans la plupart des espèces nocturnes, des couleurs riches et variées toujours plus brillantes que celles qu’on aperçoit sur le papillon. C’est au moins ce qu’assure M. B. Deschamps; mais c’est, selon nous, une illusion à laquelle s’est exposé cet obser- vateur consciencieux , en mettant les écailles dans des circon- stances qui devaient devenir une source d’erreurs, ainsi que nous le prouverons tout-à-l’heure. Je suppose, dit M. Bernard-Deschamps , qu’un peintre pos- sédât le secret de couleurs assez riches pour pouvoir présenter sur la toile, avec tout leur éclat, l'or, l'argent , l’opale et le ru- bis , le saphir, l’'émeraude et les autres pierres précieuses que produit l'Orient ; qu'avec ces couleurs il formât toutes les nuances qui pourraient résulter de leurs combinaisons : on peut affirmer, sans crainte d’être jamais démenti, qu'il n’y aurait aucune de ces couleurs et de leurs nuances , quel qu’en soit le nombre, que le microscope ne puisse faire découvrir sur la partie des écailles des lépidoptères que la nature s’est plu à dérober à nos regards. Or, le phénomène indiqué par notre auteur trouvera une explication facile si l’on examine les conditions dans lesquelles M. B. Deschamps a fait ces observations sur les écailles, C’est tout simplement un phénomène d’optique , une irisation très vive qui se produit sur toutes les surfaces à facettes , ainsi que nous l’expliquerons , si ces surfaces réfléchissent la lumière. M. B. Deschamps observa les écailles par la lumière réfléchie outransparente.Des observations nombreuses lui ont démontré, dit-il, que presque toutes les écailles des ailes des lépidoptères, même celles qui sont opaques, observées à la flamme d’une bougie ou d’une lampe, décomposent plus ou moins la lu- mière, Les feux variés que jettent le diamant et l’opale, ne sont pas plus éclatants que ceux qui jaillissent de ces écailles merveilleuses. Nous aurons, dans le paragraphe concernant Virisation, l’occasion de revenir sur ce point; remarquons seu- lement pour le moment que ce phénomène se produit sur AILES DES LÉPIDOPTÈRES. 91 toutes les substances exposées à une lumière trop éclatante, surtout si elles sont sèches, striées eu composées de fibres. Mais M. B. Deschamps n’humectait point les écailles, et les observait à la flamme d’une bougie ou d’une lampe. Ces illusions devaient encore plus facilement avoir lieu dans l’examen des écailles par la lumière réfléchie. Voici comment, d’après notre auteur, il convient de procéder, pour faire avec le plus de succès cette observation : on commencera par dis- poser, comme porte-objet, un morceau de verre; puis on sai- sira avec une pince l’aile dont on voudra examiner les écailles, et on la posera, la base dirigée en bas, sur ce verre, après l'avoir un peu terni de son haleine, pour y faire mieux adhérer les écailles; pressant ensuite avec l'extrémité du doigt la por- tion de l’aile à dénuder, les écailles à observer se trouveront fixées sur le verre. En mettant ensuite le verre sur le porte- objet, on inclinera ce dernier de manière à laisser tomber les rayons lumineux sur les écailles pour mieux en faire ressortir les couleurs. Ces couleurs ne proviennent que de la disposition à facettes des écailles des papillons ; elles sont ce qu’on appelle des cou- leurs communicables , et disparaissent si la surface à facettes est plongée dans l'eau , parce qu’alors la décomposition de la lumière à ces surfaces ne peut plus avoir lieu. Voici, au reste, quelques détails sur les causes de ce phénomène. Cette illusion trouve son explication dans la même cause qui produit les couleurs des surfaces à facettes. En faisant des expériences avec la nacre de perle, Brewster (1) eut l’occasion de la fixer à un goniomètre avec un ciment de résine et de cire d’abeilles; et en l’ôtant, il fut surpris de voir toute la surface de la cire brillant des couleurs prismatiques de la nacre de perle. Il crut d’abord qu’une légère couche de nacre de perle était restée sur la cire, mais il se convainquit bientôt qu'il n’en était rien, et que la nacre de perle avait réellement communiqué au ciment sa propriété de produire des spectres colorés. (4) Traité d'optique. 92 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE, On peut bien voir, en se servant de cire noire, les couleurs que la nacre de perle communique à une surface molle, mais Brewster les a transmises aussi à du baume de Tolu, du réal- gar, du métal fusible et à des surfaces nettes de plomb et d’étain , par une forte pression ou par un coup de marteau. Une solution de gomme arabique ou de colle de poisson, qu’on laisse durcir sur la surface de la nacre de perle , en prend une impression parfaite, et fait voir de beaux échantillons par la réflexion ou la transmission de toutes les couleurs qui peuvent se communiquer. En plaçant la coile entre deux surfaces bien polies de nacre de perle, on obtient, pour ainsi dire, une couche de nacre de perle artificielle, qui, vue à une seule lu- mière comme celle d’une chandelle, ou par une ouverture dans un volet, brille des couleurs les plus vives. D’après ces expériences, il est clair que les couleurs dont nous parlons sont produites par une conformation particulière de la surface qui , comme un cachet, peut communiquer son image renversee à toute substance capable de la recevoir. En examinant cette surface avec des microscopes, Brewster dit avoir observé dans presque tous les échantillons un assem- blage de facettes, comme la forme délicate de la peau du bout des doigts des enfants, ou comme les sections des croissances annuelles du bois qu’on voit sur une planche taillée de sapin. Elles sont souvent si petites, continue cet illustre savant, que vingt-cinq millimètres en contiennent trois mille; ces facettes sont visiblement les sections de toutes les couches concentri- ques de l’écaille, Nous avons vu que ces couleurs produites par les facettes sont communicables à plusieurs substances. Ce principe de la production de la couleur par des surfaces à facettes et de leur communicabilité à diverses substances a été appliqué aux arts en Angleterre par M. Barton. Au moyen d’une machine dé- licate, opérant par une vis travaillée avec le plus grand soin, il réussit à tailler sur de l’acier des facettes de “ à — de mil- limètre. Ces lignes sont coupées avec la pointe d’un diamant, et telle est, selon Brewster, la perfection de leur parallélisme et légalité de leurs surfaces, que rien dans la nature ou dans AILES DES LÉPIDOPTÈRES, 93 l’art ne peut surpasser l’éclat de ces couleurs. M. Barton eut même l’idée de faire des boutons pour les habits, et d’autres articles d’ornements de femme, recouverts de facettes bien ar- rangées en dessins, et brillant à la lumière des lampes et des chandelles de toutes les couleurs du prisme. Pour faire les boutons, on dessine les modèles sur des dés d’acier; les facet- tes ainsi taillées sur de l’acier peuvent naturellement se trans- férer sur la cire, la colle, l’étain, le plomb, et autres substan- ces. En faisant durcir des couches transparentes de colle de poisson entre deux de ces surfaces à facettes, couvertes de li- gnes dans toutes les directions, on obtient une plaque, qui, par transmission produit l'assemblage très curieux des spec- tres. Au jour, on ne distingue pas bien les couleurs de ces bou- tons, mais à la lumière du soleil, du gaz ou des chandelles, ces couleurs ne sont qu’à peine surpassées par les feux bril- lants du diamant. On peut facilement distinguer les couleurs communicables des couleurs incommunicables, en plaçant une couche de fluide entre la surface et une lame de verre. Les couleurs des facettes, c’est-à-dire les couleurs communicables, disparaïitront, parce que les facettes se remplissent, les couleurs incommuni- cables au contraire deviendront plus brillantes. Il ne nous sera pas difhcile de faire l'application de ce phe- nomène aux observations de M. Bernard-Deschamps, sur la poussière des papillons ; cette poussière en effet n’est autre chose que des écailles qui offrent des surfaces à facettes; il les a exposées à la lumière du soleil sans les humecter. Telles sont donc les circonstances les plus propres pour provoquer sur ces surfaces à facettes les plus belles couleurs d’interférence; et ces couleurs disparaîtront sitôt que l’on aura soin de placer l’e- caille dans l’eau, et de modifier la lumière, pour distinguer la couleur propre à la poussière. Les couleurs produites à la surface des ailes des papillons paraissent en partie produites par la situation des écailles, qui constituent des facettes par leur arrangement.Maisces couleurs ne sont pas celles qui intéressent le micrographe ; il ne doit 94 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. chercher à approfondir que les couleurs propres des substan- ces ; ilse tiendra donc bien en garde contre les illusions que nous venons de signaler ; une observation convenable les lui fera facilement éviter. M. le Baillif découvrit le premier sur la piéride de la rave (le petit papillon du chou) des écailles d’une forme extraordinaire, qu’il regardait comme une anomalie. Il leur donna le nom de plumules; M. B. Deschamps, en leur conservant ce nom, et en découvrant leur présence sur plusieurs espèces de papillons (fig.50),a fait l'observation intéressante que ces écailles extraor- dinaires étaient le partage exclusif des mâles, et qu’on n’en trou- vait aucune sur les femelles, M. B. Deschamps découvrit des formes variées de ces plumules sur les ailes de différentes espè- ces de lépidoptères appartenant au genre piéride, satyre, po- lyommate (argus) et argynne. L’implantation des écailles sur les ailes des papillons offre aux recherches également un point très intéressant. Déjà Réaumur avait reconnu qu'on aperçoit dans chacun des sillons, qu’on voit sur la membrane de l'aile, une suite de points plus obscurs que le reste, qui sont chacun le trou dans lequel le pédicule d’une écaille était piqué ou planté avant qu’on enlevât de dessus l'aile. Ün a beau tâcher de dépouiller entièrement l’aile de ces écailles, il en reste toujours quelques-unes en place. Nous avons trouvé un moyen fort simple de dépouiller l’aile entièrement de ces écailles, dans un endroit circonscrit à vo- lonté, sans attaquer le moins du monde le reste de l'aile. Ce moyen consiste à déposer une petite goutte de cire ou de stéa- rine (comme nous l’offrent les bougies du phénix, etc.) à l’état liquide sur l’aile. Cette goutte venant à se refroidir et à se soli- difier, toutes les écailles situées au-dessous s’y attachent, et se- ront entièrement enlevées. En frottant l’aile avec un pinceau ou le doigt, une grande partie des écailles sera enlevée, mais quelques-unes resteront toujours. M. Bernard-Deschamps nous communique les résultats de ses recherches sur l'implantation des écailles. Toutes les écailles sont implantées, chacune par son pédicule, dans une espèce de gaine soudée à leur membrane dans presque toute sa lon- AILES DES LÉPIDOPTÈRES. 95 gueur. Ces petits tuyaux ou tubes squamulifères , dont l’extré- mité est toujours terminée par un bouton arrondi, ont leur ouverture du côté opposé à la base de l'aile. Ce sont tantôt des espèces de cônes plus ou moins renflés dans leur milieu, terminés par des petits cylindres, et ayant l'apparence de vases fort jolis (fig. 51 ,a), tantôt des cylindres plus ou moins al- longés (fig. 1,b). La forme de ces tuyaux est ordinairement en rapport avec celle des pédicules qu’ils reçoivent. C’est sur les sillons dont parle Réaumur, lesquels sont un peu en saillie sur la membrane de l’aile dont ils diminuent la transparence, que sont disposés les tubes squamulifères ; leur moitié infé- rieure s'enfonce progressivement dans l’épaisseur du sillon. La fig. 51 indique la position des tuyaux sur la membrane supérieure de l'aile ; ceux de la surface inférieure sont placés sur des lignes diagonales (c) indiquées dans la même figure. En considérant avec attention les tubes squamulifères, M. B. Deschamps dit avoir remarqué que chacun d’eux adhère à la membrane de l’aile, non par les points de sa circonférence en contact avec elle, mais par les bords d’une ouvertureovale, plus ou moins étendue, faite au tuyau dans sa partie inférieure, laquelle commence un peu au-dessous de son orifice, et se ter- mine du côté opposé, aux deux tiers ou aux trois quarts de sa longueur. La conformation des pédicules est en parfaite har- monie avec celle des tuyaux. Si l’on examine les écailles et que l’on en détache quelques- unes, on les met, ainsi que nous l'avons déjà dit,sur un verre. Mais on ne se contentera pas de ternir seulement cette lame par l’haleine, il faudra y mettre une goutte d’eau, dans laquelle nageront les écailles. Cette gouttelette sera couverte d’un se- cond verre mince. L’observateur doit fairesurtout attention à ce que les écailles soient libres de bulles d’air, qui aiment à s’attacher à ces cor- puscules très légers. Si des bulles d’air y adhèrent, on aura peine à reconnaitre les stries, et cette circonstance a donné lieu à une illusion de la part de M. Bernard-Deschamps. Cet auteur dit qu’on découvre souvent sur les piérides des plumules dont les stries semblent avoir été enlevées en partie, 96 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. comme dans une portion de fig. 47 et 48. M. Bernard-Des- champs croit reconnaitre que ces lacunes sont rarement pro- duites par la destruction des stries, mais qu’elles ont pour cause l’affaissement de petites poches membraneuses ou tra- chées utriculaires qui les forment. Les stries des écailles ren- ferment donc des trachées fort déliées. Plus tard , en voyant reparaître ces stries, M. Bernard-Deschamps croit qu’alors les trachées se sont remplies d'air. Cette fausse conclusion est, comme on le voit, basée sur une fausse observation , et quelques précautions prises par l’ob- servateur le convainqueront bientôt de son erreur. En faisant glisser deux verres l’un sur l’autre, entre lesquels se trouvent des écailles de la poussière des papillons, et en ap- pliquant pendant cette manœuvre une forte compression, on obtiendra des fraginents très petits des écailles, et on pourra alors se convaincre de la disposition de ces surfaces à facettes. Les écailles de différentes formes que l’on trouve à la sur- face des ailes, y sont implantées en plusieurs couches super- posées les unes aux autres. L’une est par exemple composée d’écailles fortement denticulées, et très grandes ; la seconde couche contient des écailles plus petites , moins denticulées, une troisième des plumules, etc. Or, pour séparer ces couches différentes d’une manière sinon rigoureuse , au moins très commode pour l'observation, M. Andouin a eu la bonté de nous communiquer le moyen suivant qui est fort simple. On étale sur une lame de verre une couche extrêmement mince de gomme ou de dextrine dissoute dans l’eau, on place ensuite sur cette couche la surface de l’aile dont on veut étudier les écailles, on exerce une légère pression, puis on enlève l’aile. Les écailles les plus superficielles restent de cette manière col- lées sur le verre ; en répétant cette opération deux ou trois fois on obtient sépärément les écailles différentes , que l’on pourra facilement étudier. On conçoit que la couche de gomme peut être aussi mince que possible pour faire adhérer les écailles. PEAU, 97 & VIII. Peau (1). La connaissance de la structure intime de la peau, ainsi que celle de l’épiderme , a fait beaucoup de progrès depuis quel- quesannées. La découverte de canaux sudorifères, faite à l’aide du microscope , a expliqué l’origine d’une sécrétion qui avait échappé à tous les anatomistes qui se sont occupés de la peau, depuis Ruysch et Albinus. On sait maintenant que l’épiderme n’est pas seulement du mucus desséché, mais qu’il s’y trouve une organisation parfaite et très régulière, et le microscope nous a fait de même connaître des organes particuliers pour la sécrétion de la sueur qu’on croyait toujours née d’une filtra- tion à travers les tissus, Pour faire des observations sur la peau, on doit posséder des tranches très minces, ce qui offre l’avantage de pouvoir examiner cet organe par transparence; mais la peau est, dans son état naturel , trop molle pour qu’on puisse la couper en morceaux épais ; On y parviendra très facilement en la durcis- sant à l’aide d’une dissolution de carbonate de potasse. On verra alors les canaux , dont nous allons parler tout à l'heure, se présenter dans la lamelle bien transparente qu’on s’est pro- curée par une coupe transversale de la peau. Si au contraire on désire observer la manière dont ces canaux sudorifères se pro- pagent de l’épiderme à la peau même, alors on sépare l’épi- derme au moyen de l’eau bouillante ou de la macération ; on détache cet épiderme avec précaution, et, en regardant l’en- droit où il est prêt à quitter la peau , on y aperçoit une foule de filaments ténus, blanchâtres, transparents et élastiques. Si l’épiderme adhère trop fortement à la peau, ou si le réseau de Malpighi ou les filaments eux-mêmes ne sont pas assez résis- 4 (4) Dissertatio de epidermide humanà , art. Wendt et Purkinje. Vratisi, 4833. — G. Preschet et Roussel , Nouvelles recherches eur la structure de la peau, leris 1835, in-8° avec trois pianches, 98 TRAITÉE PRATIQUE DU MICROSCOPE. tants , il est quelquefois difhicile de bien voir ces derniers. On y parvient de la manière la plus convenable en jetant plusieurs fois de l’eau bouillante sur le membre d’un cadavre, de façon que l’épiderme et le réseau de Malpighi seulement s’échauffent, et non pas les couches plus profondes de la peau. On doit tou- jours laisser refroidir la partie que l’on traite, et alors y verser de nouveau une portion de l’eau bouillante. Pour examiner, au contraire, les canaux dans leur situation naturelle, on aura recours à la potasse, ainsi que nous l’avons dit, qui rend la peau dure et transparente. Voici les résultats de ces recherches d’après MM. Breschet et Roussel. 1. Derme. Canevas cellulaire, dense, fibreux , enveloppant et protégeant les vaisseaux capillaires sanguins, les vaisseaux lymphatiques , les filets nerveux et le parenchyme des autres organes contenus dans la peau. Pour étudier le derme à l’œil nu et dans tous ses rapports, il faut couper un morceau carré de la peau du talon , le sépa- rer des bourses graisseuses et du tissu fibreux sur lequel il re- pose du côté interne , puis le plonger dans l’eau chaude ou le faire macérer pour enlever plus facilement la couche cornée épidermique «dhérente à sa surface externe. 2. Papilles. Organe du tact , terminaison du système ner- veux, développé sous forme de mamelous légèrement fléchis , dont le sommet est terminé en pointe mousse et caché sous plusieurs enveloppes. Sur la baleine, le sommet des papilles est olivaire, tandis qu’il est conique chez l’homme. Il faut, dans la préparation et l’étude du corps papillaire , suivre le même procédé que pour le derme. On sait que les filets provenant des divers troncs nerveux disséminés dans le tissu cellulaire sous-cutané se subdivisent à Pinfini en appro- chant du derme. Avec quelque persévérance on peut les dis- séquer jusqu’à cette membrane, où on les perd le plus souvent à cause de leur finesse et de l’opacité de leur tissu. Avec un peu d’habitude on parvient à distinguer et à isoler d’entre les canaux excréteurs de la surface du derme, en approchant de la matière cornée, des faisceaux de filets nerveux très minces, PEAU, 99 comine pulpeux , qui se dirigent vers la base des papilles et y pénetrent. Ces tiges sont rangées en séries continues , ordinairement bifides ou trifides , séparées transversalement par l'intervalle destiné au passage des canaux sudorifères, et suivant leur longueur par les sillons d’où sort la matière cornée. Lorsqu’on sépare de vive force les deux parties de la peau, l’épiderme et le derme , les papilles tiennent toujours beau- coup au derine par leur base, tandis que l’enveloppe épider- mique s’en détache avec facilite. 3. Appareil diapnogène. Organes de la sécrétion et de l’ex- crétion de la sueur (fg. 52). Composé d’un parenchyme glan- duleux et de canaux sudorifères où hydrophores. L’organe parenchymateux ou sécrétoire est renfermé dans le derme, et donne naissance à des canaux sécréteurs, disposés en spirales, qui passent entre les mamelons du tissu papillaire etse dirigent obliquement pour s'ouvrir à la surface extérieure de l’épiderme. On a suivi le même procédé de préparation que pour les papilles. Les organes constituant l'enveloppe cutanée sont d’une telle exiguité, qu’on est toujours sûr d’en renfermer plusieurs entiers dans une couche extrêmement mince de peau prise au talon et soumise au foyer d’une forte loupe. Si la tranche est tant soit peu épaisse , on ne voit rien ou très con- fusément. 4. Appareil d’inhalation où canaux absorbants. Ces canaux ressemblent , sous plusieurs rapports , anx vaisseaux lympha- tiques; 1ls sont situés dans la matière cornée où corps muqueux qui forme la couche la plus extérieure de la peau , car la cu- tocule ou feuiilet Cpidermique n’est qu’une dépendance de la matère cornée. Ces canaux inhalants paraissent être dépourvus de bouches ou ouvertures d'absorption; leur origine serait en cul-de-sac où petits renflements sacciformes. Bien qu’on voie les canaux inhalants commencer vers la couche la plus super- ficielle de la cuticule , cependant rien n’est plus difficile que de distinguer leur origine. Par leur autre extrémité, ces canaux cominuniquent avec un läcis de vaisseaux. + 109 TRAITÉE PRATIQUE DU MICRGSUOPE. 5. Organes producteurs de la matière muqueuse , ou appareil blennogène. Gomposé (a) d’un parench yme slanduleux ou or- gane de sécrétion situé dans l’épaisseur du derme ; (b) des ca- naux excréteurs qui sortent de l’organe précédent et déposent la matière muqueuse entre les papilles. 6. Appareil producteur de la matière colorante. Composé d’un parenchyme glanduleux ou de sécrétion , situé un peu au-des- sous des papilles , et offrant des canaux excréteurs particuliers qui versent à la surface du derme le principe colorant qui se mêle à la matière cornée ou muqueuse, molle et diffluente. ou $ IX. Membrane muqueuse de l’estomac. S'il est important pour la connaissance exacte des tissus or- ganiques de les étudier à leur état frais , cela est d’autant plus nécessaire pour les observations sur la structure de la mem- brane muqueuse de l’estomac, que le contenu, le suc gastrique, produit de grandes altérations après la mort. Cette circonstance devra faire préférer, pour les premieres recherches, l'estomac des autres mammifères à celui de l’homme; l’estomac du co- chon , du lapin , du chien, etc., s’y prêteront parfaitement. Une macération préalable quelconque n’est pas favorable, car le premier effet d’un séjour dans l’eau est un gonflement du mucus et detoute la membrane muqueuse; les parties délicates apparaissent moins fines, et les petits sacs ou glandes dont nous allons parler tout à l'heure se vident ; si en outre on veut connaître la distribution des vaisseaux capillaires à la surface de la muqueuse sans une injection préalable, la disso- lution des globules sanguins, provoquée par l'eau, rend cette observation nnpossible. M. Bischoff (1) s’y prend de la manière suivante dans la préparation de la muqueuse de l'estomac. Il sépare un petit morceau de l’estomac, l’étend à l’aide d’épingles sur une toile cirée, et enlève d’abord les autres membranes de l’estomac. Il (4) Mül'er, Archives; Bertin, 4838, p. 503. MEMBRANE MUQUEUSE DE L'ESTOMAC. 101 enlève mème, pour quelqnes observations, la couche dense et solide du tissu cellulaire que l’on trouve sous la membrane muqueuse. On n’y réussit pas toujours facilement, mais si l’on a bien commencé, on peut, à l’aide de la pincette, enlever des morceaux entiers de cette couche du tissu cellulaire, de sorte que la membrane muqueuse reste entièrement isolée. M. Bischoff examine ensuite ces morceaux de la membrane muqueuse, après avoir enlevé préalablement , à l’aide d’un pinceau ou par tout autre moyen, excepté le râclement, la cou- che de mucus qui la recouvre, il les examine , disons-nous, sous la loupe avec ou sans pression , adaptant un éclairage par transparence ou par réflexion. Il fait ensuite, à l’aide de ciseaux, des coupes verticales très minces. On peut aussi faire usage d’une dissolution de carbonate de potasse pour solidi- fier les morceaux de la membrane muqueuse; on réussit alors plus facilement dans la préparation de tranclies verticales et même horizontales ; il n’en résulte, d’après l’auteur, aucun autre inconvénient que la contraction du tissu, provoquée par Ja potasse, ce qui rend les parties trop serrées les unes à côté ces autres. Mais M. Bischoff ne faisait pas, en général, usage de ce moyen ; le grossissement employé n’est que de douze à vingt-cinq fois. Voicicomment M. Bischoff se prononce sur la structure de la membrane muqueuse de l'estomac. « L’œsophage de la plupart des animaux, ainsi que celui de l’homme, est pourvu de petites #landes composées, qui, elles- mêmes , sont situées derrière la membrane muqueuse et pos- sèdent un conduit excréteur, qui d'un côté traverse l’épithé- lium et finit de l’autre côté sous forme de quelques vésicules ou cellules fermées. Ces glandules disparaissent toujours à l'endroit du passage de l'œsophage dans l'estomac, en y for- mant quelquefois un anneau dense, comme, par exemple, chez le chien. » Mais jamais je n’ai pu trouver des glandes de cette espèce, soit dans, soit derrière la membrane muqueuse de l’estomac d’un animal quelconque ; elles se présentent , au contraire, immédiatement derrière le pyiore sous forme de glandes de 102 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. Brunner. Toute la membrane muqueuse de l'estomac, au con- traire, n’est autre chose qu’une seule glande; car elle est com- posée, d’après mes recherches, d’un nombre infini de petits morceaux ou cylindres (fig. 55), placésles uns à côté des autres dans une position parallèle. Leur extrémité fermée , soit sous la forme d’une vésicule simple, soit sous celle d’une grappe (fig. 56), est dirigée vers le tissu cellulaire , l’autre extrémité ouverte et libre finit dans l’intérieur de l'estomac; ces cylin- dres eux-mêmes ne sont joints les uns aux autres que par un tissu cellulaire très fin et par des vaisseaux capillaires. » On trouve b'aucoup de différences quant au nombre , la grandeur et la formation de ces cylindres; mais leur structure, qui est la plus fine chez l’homme et les mammifères, garde par- tout le même type. » C’est par l’examen de la membrane muqueuse de l’homme qu'on peut se convaincre très facilement combien est peu con- venable le nom de membrane muqueuse de l’estomac, parce qu’on ne voit qu’une seule glande développée en surface. Ses parties élémentaires ont la forme glandulaire la plus simple, c’est-à-dire celle de petits cylindres ou morceaux folliculés..…. Les trois premiers estomacs des ruminants n’offrent aucune trace de glande. » Déjà, si l’on examine à l’œil nu la membrane muqueuse privée de la couche superficielle du mucus, on aperçoit toute la surface couverte de petits points très fins, qui, sous la loupe, se présentent comme les ouvertures des cylindres (fig. 53), qui sont placés les uns à côté des autres. On ne voit pas toujours distinctement ces ouvertures, parce qu’elles sont souvent rem- plies du liquide sécrété intérieurement. Ces cylindres sont quelquefois placés les uns à côté des au- tres pour former de petits groupes (fig. 54) : il en résulte un petit renflement, et l’on remarque même quelquefois au mi- lieu de ce groupe une petite place déprimée. Cette forme par- ticulière a fait naître l’opinion de la structure glanduleuse de la membrane muqueuse de estomac ; mais ces groupes ne sont en vérité que des cylindres que ‘nous connaissons , et parmi lesquels se sont formés des sillons qui soulèvent la membrane. MEMBRANE MUQUEUSE DES CHOLÉRIQUES. 103 Une autre raison qui a fait naître l'opinion de la structure glanduleuse de cette membrane doit être puisée dans la pré- sence de petites plaques, de la grandeur d’une tête d’épingle jusqu'à celle d’une lentille , qui se trouvent enfoncées dans le tissu cellulaire, et dont le contenu est granuleux. Les vaisseaux forment à la surface des cylindres un réseau composé de petits pentagones ou hexagones. Le contenu des cylindres, que forme le suc gastrique, est irrégulièrement gra- nuleux ; on peut le faire sortir des cylindres par la pression. Chez les oiseaux , les glandes de l’estomac glanduleux et de l'œsophage forment de petits sacs groupés en forme d’étoiles et pourvus d'un conduit sécréteur commun , ainsi que Home et plusieurs autres auteurs l’avaient déjà reconnu. $ X. Membrane muqueuse des cholériques (1). La célérité extrème dans la marche des symptômes du cho- léra a permis aux médecins d’observer dans le court espace de quelques heures toutes les pliases depuis l'invasion la plus brusque jusqu’à la mort. On a profité de cette circonstance pour étudier les divers changements des intestins, depuis l’al- tération la plus légère jusqu’à une complète destruction &es tuniques intestinales et de leurs glandes. On a vu l’épithélium se détacher en grandes plaques, se diviser en des parties élé- mentaires et former le sédiment des sécrétions intestinales et des liquides vomis abondamment par les cholériques. On a poursuivi cet état de desquamation dans ses divers degrés sur la membrane muqueuse de l'intestin grèle; les villosités étaient remplies d’un liquide huileux , observation assez curieuse qui paraît confirmer celle de Lieberkuehn. La desquamation avait également lieu dans les glandes de Lieberkuehn, qui étaient entièrement remplies de débris de l’épithélium. (1) Recherches microscopiques sur la muqueuse des intestins des malades atteints du choléra asiatique , par le docteur Boehm ; Berlin, 1838 (en allem.). 104 TRAIÎTÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. Nous choisissons les recherches sur les sécrétions morbides des cholériques comme un exemple très instructif sur le con- tenu des intestins, où l’on trouvera toujours détachée une plus ou moins grande quantité de l’épithélium des muqueuses; on y trouve en outre des sels de différente nature chimique et des formes cristallines variées dont nous aurons encore l’occa- sion de parler plus tard (pag. 124). On trouve souvent des in- fusoires dans les intestins des animaux inférieurs, par exemple des grenouilles ; ces infusoires remplissent en quelque sorte Le rôle des vers intestinaux que l’on observe chez les animaux des classes supérieures, quelquefois dans une abondance provo- quant des maladies. Voici les principaux résultats des obser- vations sur la membrane muqueuse des cholériques. 1° Desquamation de l’épithélium. Le principal foyer de ce phénomène est l'intestin grêle. La desquamation s’observe moins dans l’estomac; elle est presque nulle dans le cœcum. Elle ne se fait point uniformément dans toute l’étendue de l’intestin grêle. La fin de l’intestin et les valvules de Ker- kring sont les points sur lesquels elle est le plus prononcée. Cette desquamation est reconnaissable à l'œil nu par une couleur blanche et un aspect muqueux velouté de la muqueuse. Les enveloppes que l’épithélium forme à chaque villosité se détachent sous forme de phlyctènes; en sorte que les enve- loppes , quoique détachées des villosités, sont continues entre elles. On voit dans la fig. 57 l’état d’une villosité dont l’épithé- lium est prêt à se détacher et commence à se séparer dans ses parties élémentaires microscopiques; ces dernières parties sont des corpuscules pyramidaux ou cylindriques. Les villosités perdent à la fin tout-à-fait leurs enveloppes et commencent à se dissoudre. La meilleure manière de se convaincre de cet état consiste à étaler des fragments de la muqueuse sur des morceaux de toile cirée noire, et à Les placer sous l’eau. En enlevant alors l’épithélium , on voit les villosités à nu et entourées d’une es- pèce d’auréole qui est formée par les bords des gaînes de Pé- pithélium qu’on vient de détacher (voir fig. 59). 20 Examen microscopique des matières contenues dans l’esto- MEMDRANE MUQUEUSE DES CHOLÉRIQUES. 105 mac et l'intestin, désignées sous le nom de matières cholériques. Presque tous les médecins, entre autres M. Cruveilhier (1), ont dit que la présence des liquides cholériques est le seul carac- tère constant, on pourrait dire même spécifique , qu’on ren- contre constamment chez les individus qui ont succombé dans la période de l’asphyxie. On s’est eflorcé de caractériser ce liquide en le désignant tour à tour par les épithètes de flocon- neux , crémeux , semblable à de l'eau de riz, ete.; et ce n’est qu'à l'aide du microscope qu’on peut découvrir la raison de ces différents aspects. Ce sont toujours les débris de l’épithélium , mêlés aux liquides, qui donnent lieu à ces différents aspects, selon qu’ils sont plus ou moins abondants. Les différents degrés de la maladie produisent en effet une destruction plus ou moins complète de l’épithélium, dont les parties élémentaires agrégées sous forme de flocons , ou désa- grégées, restent en suspension ou forment un sédiment. Ces observations sont faites par l'examen des liquides de l’intestin grêle , recueillis pendant l’autopsie ; mais les évacuations ren- dues pendant la vie ne contiennent aucun débris de lépithé- lium ; ceux-ci donc, charriés par les liquides de l'intestin grêle et mélés avec ceux du cœcum , sont-ils dissous lorsqu'ils arri- vent dans ce dernier intestin ? Des observations ultérieures doi- vent encore éclaircir cette circonstance curieuse. On a remarqué en outre qu'il s’effectuait aussi une exhala- tion sanguine produite en partie par la déchirure des vaisseaux et en partie par une véritable dissolution du sang. 30 L'urine. Le liquide crémeux qu’on trouve dans les calices des reins doit aussi son aspect aux débris de lépithélium (Big. 61); ce sont des corpuscules pyramidaux terminés par une extrémité flexible et offrant à l’autre extrémité un noyau. 49 Sur les villosites, Lieberkuhn avait observé que les villo- sités se terminent, dans quelques cas, sous formes d’ampoules : « Ramusculus vasis lactei extenditur in ampululam vel vesiculam (4) Anatomie pathologique du corps humain, XIV: livraison, in -folio, avec planches coloriées. 106 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. ovulo haud absimilem. » Cet observateur avait trouvé cette forme sur les villosités intestinales de quelques individus morts des maladies de ces viscères , et avait cru cette observation va- lable pour les villosités en général , ce qui précisement n’était pas affirmé par les auteurs qui sont venus après lui. On vient de voir à l’extrémité des villosités des cholériques une ou deux gouttelettes d’un suc huileux (fig. 58) qu’on peut faire sortir par la pression. En exprimant cette gouttelette, on la voit s'échapper quelquefois au bout de la villosité; quelquefois elle en parcourt la longueur et sort par l’autre bout, Si on fait coaguler ce suc huiïleux, en conservant une portion de la membrane muqueuse dans l’alcool ou dans l’eau salée, il se transforme en un noyau blanchâtre , qu’on peut diviser en le comprimiant en plusieurs fragments concentriques (fig. 60). 50 La présence du ferment dans les liquides de l'estomac et de l’æsophage est de peu d'importance, par la raison que les ma- lades avaient bu de la bière ou du vin, qui, d’après les obser- vations de Leeuwenhoek et celles toutes récentes de MM. Ca- gniard-Latour et Turpin, contiennent des globules du ferment. 6° Les glandes de Lieberkuhn ont leur cavité remplie des dé- bris de l’épithélium ; leur orifice en est presque entièrement obstrué , et n’apparaît que sous la forme d’un petit point noi- râtre. On reconnaît dans la matière qui obstrue ces glandes les débris de l’épithélium. $ XI. Tissus des plantes, Fécule. Les tissus des plantes sont d’une grande simplicité dans leur structure , et ils se prêtent mieux à l’observation à cause de leur étatrigide, qui permet de couper des tranches très minces. L'élément essentiel de tout tissu végétal est la cellule qui est, d’a- près M. Raspail (1), une vésicule imperforée, arrondie et sphé- rique , quand elle est librement distendue par une substance liquide , allongée elliptiquement, quand elle se développe (1) Nouveau systéme de physiologie végétale et de botanique, Paris 1837, t.4e, p.224. TISSUS DES PLANTES , FÉCULE. 107 verticalement; dodécaèdre, quand elle croît percée sur toute sa périphérie par des cellules congénères et du même ca- Ébre qu’elle, offrant alors un plan sexagonal, sur toutes les tranches qui passent par son centre (fig. 62); en forme de pris- mes basaltiques, quand toutes ces cellules congénères sont disposées et empilées dans le sein d’une tige cylindrique, of- frant enfin un nombre de facettes égales au nombre de cellules de divers calibres qui peuvent se trouver en contact avec sa périphérie. Il faut avoir grand soin de tenir compte du sens suivant lequel la section de chaque branche est faite. Outre cette enveloppe externe et de plus en plus résistante , l'appareil d’une cellule , quelles qu’en soient la forme et la des- tination , se compose encore d’un tissu plus interne , mou et olutineux, toujours d’après M. Raspail, dont les petits globules sont remplis de matière verte, et ensuite d’une ou plusieurs spires, c’est-à-dire d’un ou plusieurs filaments contournés en spirale, les uns de gauche à droite, les autres de droite à gauche, et dont les entrecroisements sont, au microscope , une source intarissable d'illusions , selon qu’ils sont plus jeunes ou plus âgés, plus distants ou plus rapprochés de la paroi sur laquelle se dessinent leurs ombres réfractées. Une fois que la cellule s’est étendue en longueur, d’un bout de l’entre-nœud à l’autre, qu’elle a pris les caractères de l’or- gane cylindrique, mais imperforé, que l’on appelle vaisseau dans les plantes ; lorsqu’enfin l’air en a envahi la capacité et desséché pour ainsi dire les surfaces, ces spires se dédoublent et se détachent en forme de longs tire-bouchons, qui, dans certaines plantes, forment une filasse textile. Dans les tissus jeunes, les spires font l'effet de stries trans- versales ; dans les tissus plus âgés , mais mous, elles prennent souvent le relief des stries transversales ; dans les cellules ri- sides et ligneuses, elles forment un travail de bandes parai- lèles du plus joli effet. Une fois qu’une cellule a fait son temps et qu’elle s’est épuisée de ses sucs et de sa vie, au profit des üssus plus externes, pressée qu’elle est par tout ce qui se dé- veloppe, contre celles qui ne se développent plus, elle s’aplatit, se distend, ses deux parois s’accollent parallèlement l’une 108 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. contre l’autre , et alors la cellule a l’air d’un cadre bordé d’un bourrelet qui la sépare des cadres voisins ; ce bourrelet est l’interstice vasculaire qui la séparait des autres cellules, et qui, comme tous les vaisseaux consacrés à la cireuiation , a fini par s'ossifier et par conserver sa cylindricité, alors que toutes les cellules s’aplatissent. Parmi les substances végétales, l’amidon (fécule am ylacée) mérite une attention toute particulière ; obtenu à l’état de pureté, il représente une poudre blanche, cristalline, sans sa- veur et inodore , craquant sous les doigts, et jouissant de la propriété de se colorer en bleu plus ou moins violet, par le contact de l’iode. Examinée au microscope, cette poudre n’offre plus que des grains arrondis, isolés, de formes et de dimensions variables, non-seulement dansles divers végétaux, mais encore dans la mème plante; ces grains, dont nous allons décrire les propriétés , grossissent avec l’âge du végétal et de l'organe même qui les recèle. Voici quelques considérations que nous empruntons aux observations de M. Raspail (1). On ne trouve les grains de fécule que dans l’intérieur des cellules du tissu cellulaire qui ne sont point tapissées de sub- sance verte. Les vaisseaux, trachée, interstices, les cavités dé- chirées n’en renferment jamais. La molle des troncs, le péri- sperme et les cotylédons des graines sont les organes dans lesquels on rencontre plus fréquemment cette substance. Il est facile d'observer la configuration des cellules allongées et à facettes, qui renferment la fécule chez les céréales , en coupant lJongitudinalement et par tranches extrêmement minces le périsperme de l'orge. Les tubercules de la pomme de terre, observées par le mème procédé, fournissent à l’obser- vation des résultats plus distincts, les cellules sexagonales étant plus rigides que celles des céréales. Il ne faudrait pas croire que les grains de fécule se trouvent disposés au hasard dans l’intérieur des cellules végétales ; ces grains tiennent aux (4) Chimie organique, Paris, 1838, 1. I. TISSUS DES PLANTES, FÉCULF. 109 parois par une paroi de leu surface. Ce point d'adherence est appelé le hële du grain féculant. Le grain de fécule se compose , d'après M. Raspail, d’une vésicule renfermant une substance soluble dans l’eau , et en outre, d’un tissu cellulaire interne plus ou moins compliqué, qui forme des rides à la surface interne du tégument ; ce sont les zônes concentriques que l’on observe sur la fécule. Les ombres qu’on remarque sur les contours de chaque grain de fécule varient d’après le grossissement et les modifications du microscope dont on fait usage. Si l’on observe un grain de fécule de pomme de terre à sec, mais par réfraction , son pouvoir réfringent étant bien difié- rent de celui de l'air ambiant, il s’ensuivra que parmi les rayons par lesquels on cherche à éclairer cette sphère plus ou moins informe, ceux qui tomberont plus ou mcins oblique- ent sur sa surface inférieure, seront fortement déviés à leur entrée et à leur sortie, et qu’il n’arrivera presque au foyer du microscope , que les rayons qui auront traversé le centre du globule. En conséquence , celui-ci apparaîtra aux yeux de l’observateur comme une boule noire qui serait percée au mi- lieu d’un point blanc arrondi. Une bulle d’air observée dans l’eau produit la même inage (fig. 110). Si l’on place, au contraire, le grain de fécule de pomme de terre dans l’eau , comme son pouvoir réfringent diffère peu de celui du liquide ambiant, le grain s’offrira alors comme une belie perle de nacre, sur la surface de laruelle on distingue, aux grossissements de cent-cinquante à deux cents fois, des stries en ondulation concentriques. Lorsqu'on observe les grains de fécule de la plus grande di- mension, à un grossissement un peu élevé, à celui de trois cents diamètres par exemple, l’image des grains se déforme ; cela vient de ce que le grain de fécule ne saurait se trouver en en- tier au foyer du microscope. Si l’on verse une goutte de solu- tion aqueuse d’iode sur les grains de fécule qu’on observe au microscope, on les voit se colorer successivement en purpurin, en violet, en bleu clair, et enfin en bleu foncé , si l’iode est en excès , comine lorsqu'on emploie une solution alcoolique; ils 110 TRAITÉE PRATIQUE DU MICROSCOPE. ne changent , en se colorant, ni de forme, ni de dimension. Si l’on verse ensuite de l’ammoniaque liquide ou de la potasse caustique très éteudue d’eau , la couleur bleue abandonnera les grains de fécule qui reprendront leur première transpa- rence nacrée. Nous donnons dans les lignes suivantes l’extrait d’un mé- moire de M. Payen (1) sur l’amidon , travail qui est plein de recherches et de belles observations : En 1716 les premières observations microscopiques dues à Leeuwenhoek signalèrent la forme globuleuse des grains de la fécule, et l’inégale résistance à l’eau bouillante de leurs parties internes et externes. Les recherches et les conclusions de Leeuwenhoek étaient presque oubliées , lorsque M. Raspail parvint à exciter vivement l’attention des chimistes et des phy- siologistes, en publiant , de 1825 à 1830, une série de recher- ches sur les fecules; il mesura les dimensions, décrivit les formes de plusieurs d’entre elles, et chercha à démontrer leur structure et leur composition chimiques. Un point marqué sur les grains de plusieurs fécules fut aperçu par M. Raspail, on le nomma ile; autour de lui on vit distinctement parfois des lignes excentriques considérées comme des plis ondulés. Jus- que-là on regardait, d’ailleurs, les grains de l’amidon comme des vésicules pl: ines d’une substance homogène, que l’on com- para même à la gomme arabique; mais les réactions chimiques observées, ainsi qu’un phénomène optique (voir chap. Pola- risation) , découvert par M. Biot, prouvèrent que cette der- nière substance n’était point de la gomme proprement dite. Voici maintenant un exposé sommaire des principaux résul- tats des observations récentes sur les propriétés de l’amidon. Les propriétés qui caractérisent toute la substance am ylacée à l'etat normal sont les suivantes : une insolubilité complète, directement et à froid, dans l’eau et dans l’alcool; une grande extensibilité et une contractibilité remarquables sous l’in- fluence de plusieurs agens ; a coloration bleue \ésèrement vio- (1) Annales des sciences naturelles, partie Botanique, Paris, 1838. TISSUS DES PLANTES ; HÉCULE. 1ii lacée que lui fait acquérir la solution d’iode ; augmentation et la prédominance de la coule::r rouge dans cette combinaison, et sa plus grande instabilité suivant les progrès de la désagré- gation des fécules; enfin, la cessation de toute colorabilité par l’iode, dès que la désagrégation est portée au point d’offrir le maximum de solubilité à froid. M. Raspail vient de donner les figures et dimensions des fécules de quarante plantes (1); M. Payen en a decrit un nombre pareil; ces deux auteurs donnent un tableau des plus grandes dimensions en longueur des grains de différentes fé- cules mesurées en millièmes de millimètre; nous y remarquons comme les plus grandes les fécules des tubercules des grosses pommes de terre de Rohan, qui ont un diamètre de cent quatre-vingt-cinq millièmes de millimètre ; celles de la tige du cactus monstruosus n’ont que six millièmes. Le caractère commun à un grand nombre de fécules dans leurs formes externes, est de présenter des contours arrondis toutes Les fois que leurs grains baignent dans un suc très aqueux ou nesont pas assez nombreux et volumineux à la fois pour rem- plir plusieurs cellules contiguës et d’être fortement comprimées les unes par les autres; dans ce cas, elles affectent des formes polyédriques. La fécule des tubercules des pommes (fig. 63) de terre se distingue par le plus fort volume qu’on ait encore ob- servé de ses grains ; par les formes des portions de sphéroïdes et d’ellipsoïdes qui lescomposent; enfin, par la marque du hile et les traces ou lignes des degrés d’accroissement plus faciles à discerner que sur la plupart des autres fécules (fig. 65). Des déchirures spontanées s’observent sur des grains vieux ou très volumineux qui se rencontrent surtout dans les tubercules ar- rivés au maximum de leur développement ou de la matura- tion ; ces déchirures anguleuses partent généralement du hile. Nous reviendrons sur l'application de ces effets à l'étude de la substance interne. (1) Nouveau système de chimie organique , deuxième édition augmentée, Paris, 1838, t. I, p. 536 et pl. 6. 112 TRAILÉ PRATIQUE DU MICROSCOPT. Pour arriver à une rupture des fécules et de cette manière à un examen direct de leur substance interne , M. Payen em- ployait un écrasement par une pression graduée, qui lui parut préférable à tout broyage ou frottement énergique ; mais afin de diminuer encore la force à employer, il chercha à quel état et dans quelle plante l’amidou offrirait le moins de résistance ; il reconnut que les tubercules de pommes de terre volumi- neuses contenaient, dans certaines parties de leur tissu, la plus grosse fécule , et que les grains de celle-ci résistaient le moins à la pression. À tous ces égards, la variété dite de Rohan lui parut mériter la préférence. En comprimant sans beaucoup de force et sans instrument particulier (1) entre deux lames de verre cette fécule, on voit ensuite sous le inicroscope un grand nombre de grains plus ou moins profondément fendus , étoi- lés, ou séparés en deux ou plusieurs fragments (fig. 66). On voit alors que la substance interieure de la fécule est consistante et insoluble à froid. Elle offre avec différents réac- üfs, l’eau, l’iode, etc., les mêmes phénomènes que les parties superficielles et les grains entiers. Le hile, très facile à observer sur plusieurs fécules, n’est pas discernable aux plus forts grossissements sur beaucoup d’au- tres. M. Payen est parvenu à le faire paraître en desséchant les grains des fécules à une température de deux ceuts ou deux cent vingt degrés, et en les plongeant ensuite dans l’al- cool; Ie gonflement subit que la fécule éprouve fait augmenter et paraître l'ouverture jusque-là inaperçue du hile. Les différentes fécules desséchées et rendues en partie solu- bles par une élévation de température entre deux cents et deux cent vingt degrés, ont éprouvé des modifications phy- siques légères, qui cependant ont paru suffisantes à M. Payen pour faire ressortir par des caractères spéciaux et démontrer l’existence des couches superposées , et par conséquent, la structure interne des grains. Déjà nous avons vu que le retrait inégal produit dans les (4) On pourra de même employer le compresseur de Purkinje. SANG. 115 couches par la dessiccation , fait creuser le hile et apparaître les lignes concentriques intérieures d’accroissement. Le deuxième effet produit par l'élévation de la température consiste dans la dissolubilité que la substance amylacée ac- quiert; mais cette modification physique, qui n’altère en rien la composition chimique, est variable suivant la cohésion dans les différentes fécules et dans l’intérieur de chaque grain. Pour montrer que la couche externe est de même nature que les parties internes et pour exfolier ces differentes cou- ches , M. Payen immerge la fécule dans une goutte d'alcool un peu hydraté; l’alcool s'évapore spontanément plus vite que l’eau, en sorte qu’une petite guttule de celle-ci reste sur chaque grain de fécule, et l’on peut observer son action, soit direc- tement , soit et mieux encore en immergeant la fécule dans l'alcool. On voit alors les différents grains présenter en s’hy- dratant des ruptures en divers sens, puis l’extension successive et la séparation sous différentes formes de plusieurs de leurs couches concentriques. On se procure très facilement la fécule en coupant un tuber- cule de pomme de terre, et en le pressant légèrement contre une lame de verre ; le suc sortant contient des milliers de grains de fécule, que l’on fera, pour que l’observation soit plus commode, nager dans une goutte d’eau froide. $ XII. Sang. Un courant de sang contemplé sous le microscope fait voir des globules nageant dans un liquide que j'appelle liquide sanguin. Le sang sorti des vaisseaux se coagule et se sépare en deux parties, une partie solide, le coagulum du sang ou le caillot, et une partie liquide, le sérum. Or, quelle liaison y-at-il entre ces globules, le liquide san- guin , le caillot et le sérum ? On croyait jadis que les globules du sang, perdant leur enveloppe, formaient le caillot, qui est composé, comme on le sait depuis long-temps, de fibrine. Mais les belles expériences de Muller ont jeté une nouvelle lumière sur la composition de ce fluide. Le liquide sanguin, qui, observé o 114 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. au microscope, fait voir les globules nageant dans son milieu, tient en dissolution la fibrine; aussitôt que le sang est sorti des vaisseaux , la fibrine qui était dissoute dans le sang se coagule et renferme dans ses mailles lesslobules du sang. Cette fibrine, coagulée avec les globules, est appelée caillot où coagulum du sang ; le reste, privé presque entièrement de globules qu’il tenait jadis en suspension , et privé de la fibrine qui y était auparavant dissoute , ce reste ; disons-nous , est le sérum du sang. On peut représenter les parties constituantes du sang par le tableau suivant. Sang, Liquide sanguin. Globules. Fibrine, / nr / \ / / / Sérum. Caillot. Müller a prouvé son assertion par la filtration du sang des grenouilles qui est pourvu de globules trop grands pour qu’ils puissent s'échapper par les pores du papier; ce qui arrive tou- jours avec le sang des mammifères. Si l’on a soin de délayer le sang de grenouilles avec une certaine quantité d’eau sucrée, et si l’on recueille dans un verre de montre le liquide filtré, on observe, après quelques minutes, un coagulum pur, lim— pide, lequel s’épaissit et forme enfin une membrane solide. Les globules du sang sont elliptiques chez les oiseaux , les reptiles (fg. 70 c, grenouille, 69 salamandre)etlis poissons ; ils sont ronds chez l’homme (fig. 67, a) et chez la plupart des mammifères : on croyait jusqu’à présent la forme ronde con- stante dans toute la classe des mammifères ; mais ayant eu l’occasion d’examiner, grâce à l’obligeante permission de SANG: 1 15 M. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, le sang de la plupart des animaux du Jardin-des-Plantes, nous avons pu constater la présence de globules elliptiques chez Ie dromaduire et V'al- paca, qui forment une famille à part dans les classes des mam- mifères (1) (fig. 65). Nous avons vu que chez les mammifères le sang de lélé- phant contient les globules les plus grands ; ils ont presque 55 de millimètre ; les plus petits se trouvent dans le sang des ru- minants ; ceux du mouton de Norwège n’ont que 5 de milli- mètre. Nous avons donné dans la troisième livraison de notre Anatomie microscopique ( deuxitme série, prem. livr. Sang. Paris, 1838), un tableau contenant les mesures des globules d’une quarantaine d'animaux , dont nous avons pu nous pro- curer le sang par une légère piqure de la peau. Si, se serrant le doigt avec un mouchoir, on le pique avec une épingle , il en sort une gouttelette de sang, qu'on placera sur une lame de verre tiès mince, pour que le sang s’infiltre entre les deux verres par capillarité ( fig. 71 ). La couche de sang est assez mince pour qu’on puisse faire l’observation , et on a l’avantage d'examiner les globules nageant dans leur sé- rum. On fera attention de n’exercer aucune pression sur le verre supérieur, parce que les globules se déforment très faci- lement. Si l’on veut connaitre la forme naturelle des slobules du sang , on doit prendre les plus grandes précautions, pour que ni un réactif chimique, ni même une souttelette d’eau se mêle au sang. L'eau fait instantanément changer la forme des glo- bules ; on s’en aperçoit très facilement sur les globules ellip- tiques, qui deviennent en partie ronds, ou conservent une forme plus ou moins allongée (fig. 70, a, b}. Si l’on fait des ob- servations sur les poissons, on sera facilementexposé à cette et- reur, parce que en Ôtant l’animal de l'eau dans laquelle il nage, on aura les doigts mouillés , ou il se mélera au sang un peu de (4) Rapport fait à l'académie des Sciences par MM. Isidore Geoffroy-Saint- Hilaire et Milne Edwards, Compte rendu du 31 décembre 1838. 116 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. l’eau qui s'écoule des écailles de poisson. On aura donc bien soin d’essuyer les poissons, les grenouilles, etc. Dans les crustacés le sang le plus pur est celui qui provient d’une incision faite aux branchies, et dans les mollusques celui qui vient du cœur. On n’aperçoit plus alors ces corpuscules en forme de navicules, débris détachés de l’épithélium que quel- ques auteurs ont pris pour des globules du sang. On doit toujours faire ses observations sur le sang des ani- maux vivauts; celui des cadavres n’offre aucun résultat certain, parce que les globules peuvent déjà avoir subi des altérations par suite de changements chimiques qui se sont opérés dans le sang. Les globules du sang ont-ils un noyau préexistant, ou se forme-t-il sur le porte-objet, après la sortie du sang du corps animal ? Cette question est très importante dans la physiologie, parce que sa solution nous pourrait éclairer sur la formation du sang. En effet, ces globules se trouvent-ils déjà dans Ja lymphe de particules , qui plus tard sont transformées en glo- bules du sang ? C’est au moins une opinion très répandue ; mais nous sommes loin de la partager dans notre mémoire cité, où nous exposons toutes les observations et expériences qui nous ont déterminé à croire à la formation postérieure du noyau dans les globules après la sortie du sang, et à réluter sa préexistence dans la lymphe. Selon nous, sa forme dépend de la forme du globule dans lequel il se coagule ; c’est pour cela qu’il est elliptique dans les globules elliptiques , et rond dans les mêmes globules, si on les rend sphériques par l'influence de l’eau, de même que le caillot adopte la forme du vase dans lequel il se forme. Nous avons porté le premier notre attention sur la coagu- lation de la fibrine dans la goutte du sang observé sous le mi- croscope; ici on pouvait saisir la forme qu’adoptent les parti- cules isolées de la fibrine en se solidifiant. Si l’on prépare une goutte de sang de la manière que nous avons exposée, et si on la considère sous le microscope, elle offre une foule de cou- rants qui emportent les globules rouges; mais on aperçoit bientôt quelques globules blancs ; collés, pour ainsi dire, au PUS ET MUCUS. 117 verre, et contre lesquels les autres globules se heurtent; ceux- ci changent beaucoup leur forme par le choc qu’ils reçoivent, à cause de leur élasticité naturelle; les globules blancs, au con- traire, restent invariables; ils sont ronds dans toutes les classes d’animaux. On trouvera dans notre mémoire les expériences qui nous ont déterminé à y reconnaitre les éléments de la fibrine coagulante et à les appeler globules fibrineux (fig. 67, b; 68, b; 69, b). $ XIIT, Pus et mucus. Depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours le pus fut constamment un de ces produits morbides qui attirèrent vivement l’attention des médecins. Ce fut d’abord pour le dia- gnostic des maladies de poitrine qu’on s’efforça d’acquérir des signes certains au moyen desquels on püût distinguer le pus du mucus. L'importance qu’on attachait à ces recherches tenait à l'opinion que le pus ne devait paraître que dans la véritable phthisie provenant de la destruction des poumons et de la fonte des tubercules, au lieu que le mucus devait être un signe certain de l’existence d’une simple inflammation de la mem- brane muqueuse des bronches. Ces recherches furent suivies avec d’autant plus de zèle et de persévérance que le pus méritait encore , sous plusieurs autres points de vue, l’attention des médecins qui s’atta- chaient à recueillir les résultats obtenus par les nécroscopies, Beaucoup d’autopsies, dans différentes maladies suivies de mort, comme, par exemple , dans des suppurations de divers organes , etc., faisaient découvrir inopinément des dépôts de pus dans des organes éloignés du foyer de la suppuration , dé- pôts qui, pendant la vie, ne s’étaient manifestés par aucun signe. Pour expliquer ces métastases, les uns pensaient que le pus était déposé dans le système circulatoire, mêlé avec le sang, porté avec lui au cœur, et enfin introduit dans les artères, chargées de le déposer dans différents autres organes ; d’autres préférèrent admettre la formation de la matière purulente 118 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. dans les organes, au lieu de supposer qu’elle y eût été déposée. Or, la simple inspection microscopique aurait pu éelaireir la question si débattue de l'absorption purulente, et celle de la différence entre le pus et le mucus. Le pus (1) observé sous le microscope offre des slobules na- geant dans un fluide; lorsqu'on abandonne le pus très liquide à lui-même, on le voit souvent se séparer spontanément en sédiment et en liquide surnageant ; dans ce cas, le sédiment est composé de globules, et le sérum surnageant n’en contient que très peu. Nous allons voir ce que chaque partie offre de remarquable. Les globules du pus ont la forme mamelonnée; ils offrent presque l'aspect d’un paquet de globules très petits, réunis ou collés les uns contre les autres (fig. 72). Leur épaisseur offre des différences, de sorte que leur forme varie entre la lenticulaire et la sphérique; ils sont plus ou moins transpa- rents, et si les uns se trouvent sur les autres, on peut distin- guer leurs contours relatifs. Dans le cas où il s’en trouve un grand nombre presses les uns contre les autres, les contours ne se voient pas bien ; il en résulte des espèces de grumeaux. Ces globules ne perdent que lentement leur forme; on peut les conserver pour un temps plus ou moins long, selon la tem- pérature, la quantiié plus ou moins grande de sels dissous dans le sérum. Nous avons conservé du pus pendant plusieurs mois, et “ous pouvions encore voir beaucoup de globules in- tacts au milieu des débris de globules dissous ; toutefois , ils s’altèrent quelquefois très vite, et si l’on veut faire des re- cherches sur le pus, il est plus convenable d'examiner le pus récemment sécrété à la surface d’un ulcère , que celui qui a séjourné pendant quelque temps dans un abcès. Le pus sor- tant d’un abcès qu’on vient d'ouvrir contient toujours quel- ques globules plus ou moins altérés par leur séjour prolongé dans un liquide alcalin. (4) Anatomie microscopique, par M. Mand! (quatrième livraison), II série, deuxième livraison, Paris, Baïlière, 1839. PUS ET MUCUS. 119 La grandeur des globules du pus varie entre +, & et + de millimètre. Gette seule mesure aurait pu décider la question de l’absorption purulente, parce que jamais des globules de cette grandeur ne peuvent passer à travers les parois des vais- seaux. Nous avons encore observé souvent parmi les globules du pus une autre espèce de très petites molécules , ayant + à 5 de millimètre ; ces molécules proviennent d’une partie de l’albumine précipitée par les sels qui se trouvent dans la partie liquide du pus , que nous appelons son sérum. On voit enfin souvent nager parmi les globules du pus, plusieurs glo- bules huileux (stéarine et oléine) qui peuvent s’y trouver acci- dentellement, par exemple, si le pus est recueilli dans une place où le tissu adipeux se trouve lésé. Après que les slobules ont séjourné pendant un temps plus ou moins prolongé dans l’eau , ou après la réaction de l’acide acétique , on voit se former dans ces globules un grand noyau, ou deux, trois, ou même quatre petits. Ceux-ci nous paraissent donc tout-à-fait secondaires, produits par des altérations sur venues dans les globules, et parfaitement étrangers à leur forme primitive (fig. 74). Les tissus différents fournissent tous du pus composé des mêmes globules microscopiques. Leur forme ne change en rien ; mais on trouve parmi les globules de quelques espèces de pus, des dépôts plus ou moins abondants de matières éiran- gères qui, mêlées dans le liquide comme une poudre très fine, rendent quelquefois moins net l’aspect des globules purulents. C’est ainsi que le pus des bubons contient une masse granu- leuse, visqueuse ; celui des syphilitiques Îes animalcules que M. Donné a découverts ; le pus des abcès scrofuleux contient des grumeaux sans organisation , pareils à ceux de la masse tuberculeuse, etc. Les slobules du mucus et des épanchements différents sont tout-à-fait pareils à ceux du pus ; mais comme ces globules sont compressibles, et conséquenunment variables dans leurs formes, les globules du mucus qui nagent dans un fluide visqueux sont souvent déformés, allongés , et conséquemment d’une 120 TRAÏTÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. forme plus ou moins elliptique (fig. 73). Le mucus est con- stamment chargé de débris de l’épithélium., qui se détachent continuellement de la surface des muqueuses, et qui sont éva- cués ensemble avec les mucosités. Celui de la langue fera voir les morceaux d’épithélium qu’on trouve aussi dans la salive (fig. 75), et celui de la base des dents des filaments longs, très fins (fig. 76). D’après ce que nous venons de dire, iln’existe donc aucun caractère essentiel distinctif entre le pus et le mucus; car on conçoit que les débris de l’épithélium cessent d’être caracté- ristiques, sitôt qu’il y a mélange du pus et du mucus, comme dans les crachats des phthisiques. Mais l’observateur habitué à de pareilles recherches, pourra distinguer, à l’aide du micros- cope , le pus du mucus aussi bien qu’on le fait à l’œil nu. On avait émis l’opinion de la transformation des noyaux des globules sanguins en globules du pus ; nous nous sommes prononcé dès les premiers moments contre une telle transfor- mation , appuyant notre opinion sur les recherches que nous avons exposées dans notre mémoire cité, et auquel nous ren- voyons nos lecteurs. Nous ferons seulement encore remarquer que nous démontrons dans ce mémoire la parfaite identité des globules du pus et des globules fibrineux du sang, d’après leur forme , leurs caractères chimiques et le mode de leur forma- tion , ainsi que nous la comprenons. Si l’on recueille la séro- _sité provenant d’une ampoule provoquée par un vésicatoire, on verra souvent au milieu de ce liquide se former, après quelques moments , un caillot qui est composé de globules fibrineux (c’est-à-dire pareils à ceux du pus, de la fibrine du sang, etc.). Or, ce caillot est de la fibrine , parce qu'il se coa- gule par lui-même, sans se dissoudre à une température plus élevée , et on le voit composé de globules purulents très bien formés. LAIT. 191 $ XIV, Lait. On sait depuis long-temps que, lorsqu’on examine dulaitau microscope, on le trouve composé d’une multitude de globules sphériques et présentant toutes les grosseurs depuis 5 environ jusqu’à -— de millimètre de diamètre et même au-delà {fig.77). Leeuwenhoëk avait déjà fait cette observation (1). Les globules qu’on aperçoit suspendus dans le lait sont-ils de différente nature, ou bien appartiennent-ils tous au même élément de ce fluide, et quelle est leur composition? Voici la question que nous nous proposons d'examiner. Généralement on pense que le caséum et la matière grasse concourent à former les globules du lait, et qu’une partie d’entre eux, les plus gros, appartiennent au beurre et les autres à la substance caséeuse. MM. Hodgkin et Lister (2) pa- raissent , au contraire , considérer les slobules du lait comme étent tous identiques. M. Raspail (3) regarde ces globules comme étant les uns albumineux, les autres oléagineux. M. Donné (4)ne partage pas cette manière de voir, en ap- puyant son opinion sur les expériences suivantes. Lorsque l’on filtre du lait tel qu’on l’obtient de la vache, d’une ânesse ou d’une chèvre , il passe un liquide blanc clair et opalin ; ce liquide , examiné au microscope, laisse à peine apercevoir quelques globules très petits échappés au filtre, et pourtant il contient une grande quantité de caséum; les acides, en effet, y déterminent un précipité blanc cailleboté. Les glo- buleux laiteux ne passent donc pas au travers du papier, dit M. Donne, et ils restent sur le filtre, avec la crème qu’ils sem- blent composer entièrement. Les premières portions de lait qui filtrent contiennent encore un très grand nombre de glo- ee + qe (1) Opera omnia, Lugd. Bat. 1722, t. Il, p. 12, (2) Annales des sciences naturelles, t. XII, p. 67. (3) Chimie organique. Paris, 1838, t. III. (4) Du lait, Paris, 1837. 122 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. bules, mais au bout d’un certain temps, on en retrouve à peine quelques-uns. Si maintenant on prend cette crême dé- posée sur le filtre, et qu’on l’agite dans un tube avec l’éther, on dissout tous les globules dont il ne reste absolument aucune trace; il n’est pas même nécessaire de séparer les globules du lait par le filtre pour opérer cette dissolution; en agitant le lait lui-même avec de l’éther, on les voit tous disparaitre. Il est démontré par cette expérience que les globules laiteux appartiennent réellement tous à l’élément gras du lait, etnon en partie au Caséum , ou si l’on aime mieux , à l’albumine. Tréviranus avait déjà annoncé une opinion analogue, et Wa- gner dit aussi (1) que les globules du lait ne sont que de simples gouttelettes de graisse; les motifs qui le déterminent sont les suivants : (a) Ils ont une pesanteur spécifique moindre que celle de la partie aqueuse du lait, nagent toujours à la surface , et sont très serrés les uns contre les autres dans la crème. (b) L’ébullition et l'addition de l’eau ne leur font subir ab- solument aucun changement. (c) Les acides ne les altèrent ;as non plus, tandis que, quand on ajoute de l’éther au lait, ils se confondent sur-le-champ en- semble et se dissolvent dans ce menstrue. (d) Suivant la remarque de Weber, ils ont des contours bien arrêtés, dénotent, par tout leur aspect, la propriété de réfracter fortement la lumière, et ressemblent parfaitement à de la graisse ou aux gouttes d'huile avec lesquelles on les compare. Doit-on considérer les globules laiteux comme ayant une sorte d’organisation, soit une membrane enveloppante , ainsi que le dit M, Raspail, soit une trame celluleuse à l’intérieur ? Plusieurs considérations paraissent , selon M. Donné, favora- bles à l’idée d’une organisation dans les globules du lait, ou du moins d’une constitution régulière dépendante de la réu- nion de plusieurs éléments distincts. Ainsi, les modifications me (1) Burdach, Traité de physiologie, traduit par Jourdan; Paris, 1837, t. VIII, p. 14. LAIT. 193 successives par lesquelles passe le lait avant d’arriver à son état définitif, la régularité des #lobules , la propriété de rester isolés les uns des autres quand on chauffe le lait au-delà de soixante à quatre-vingts degrés, et qu’à peine la chaleur, portée au-dessus de cent degrés, parvient à confondre ensemble quel- ques globules , toute cette manière d’être paraît à M. Donné plus conforme à l’idée d’une espèce d’organisation qu’à celle d’une simple division moléculaire. Mais en faisant glisser l’une sur l’autre deux lames de verre mince, entre lesquelles est interposée une goutte de lait, nous avons observé, et M. Dujardin l’a vu également , qu’une par- tie des globules se réunit et se confond ensemble. On peut traiter le tout par l’ammoniaque concentrée, sans altérer Le moins du monde les globules; des solutions de potasse ou de soude caustiques n’agissent que très difficilement et à la longue sur eux. Le lait que fournissent les mamelles dans les premiers temps de l’accouchement, le colostrum, n’est pas arrivé à l’état parfait qu’il aura plus tard. Ce colostrum , ainsi que le lait de vaches atteintes de la maladie la cocotte, a offert à M. Donné l’occasion de faire plusieurs observations fort intéressantes. M. Donné a découvert dans ces genres de lait des particules n’ayant aucun rapport avec les globules laiteux ordinaires; elles en diffèrent par leur forme (fig. 78), leur grandeur, leur aspect général et leur composition intérieure; ces corps parti- caliers n’ont pas toujours la forme globulaire , ni même une forme constante ; ils présentent, à cet égard , toutes les variétés possibles ; il en est de petits ayant moins d’un centième de millimètre , et d’autres très gros ayant plusieurs fois ce dia- mètre; ils sont peu transparents, d’une couleur un peu jaunûtre, et comme granuleux , c’est-à-dire qu’ils semblent composés d’une multitude de petits grains liés entre eux ou renfermés dans une enveloppe transparente ; très souvent il existe au centre ou dans tout autre point de ces petites masses, un glo- bule qui ne paraît être autre chose qu’un véritable plobule laiteux emprisonné dans cette matière. Ces corps, appelés par M. Donné corps granuleux , ne se 124 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. dissolvent pas dans les alcalis; mais ils disparaissent dans l’éther. $ XV. Sécrétions intestinales, M. Ehrenberg a trouvé que le méconium des enfants con- tient des formations cristallines; plus tard M. Schoenlein (1), à Zurich , a découvert une grande quantité de cristaux dans les excréments des malades atteints du typhus. Il croyait y trou- ver un signe caractéristique , pour distinguer le typhus des autres maladies dont la forme est analogue. Mais les recher- ches de M. Müller ont démontré que l’on trouve des sels cris- tallins presque dans tous les excréments, ainsi que Leeuwen- hoëk l'avait déjà remarqué. On doit distinguer les cristaux formés déjà dans les intestins pendant la vie, des cristaux que l’on trouve dans les intestins après la mort, et qui se sont for- més par évaporation, comme cela a lieu dans tous les liquides organiques. Les cristaux que M. Schoenlein a observés chez les malades atteints du typhus sont limpides , transparents, fragiles, solu- bles dans l’acide muriatique et nitrique sans effervescence, et paraissent se composer de phosphate de chaux, d’un peu de sulfate de chaux et d’un sel de natron. M. Schoenlein a trouvé plus tard que ces cristaux sont également solubles dans l’acide sulfurique. Nous donnons quelques figures de ces cristallisa- tions ; la fig. 79 est la plus commune. Les fig. 80 et 81 se trou- vent dans les matières intestinales cachées. $ XVI. Urine. Cette sécrétion a, dans ces derniers temps, vivement attiré l'attention des observateurs. MM. Rayer, Donné, Quévenne, Vigla, etc. , ont publié, à ce sujet, leurs recherches dans le premier vol. du Journal de médecine l’ Expérience. (1) Müller, Archives, Berlin, 1836. URINE. 125 Depuis ce temps, M. Rayer (1) a fait paraître un travail complet et fort approfondi sur les altérations de l'urine; M. Donné, un tableau très instructif des différents dépôts de matières salines et de substances organisées qui se font dans les urines. Voici des observations qui mettent à l'évidence tous les avantages qu’on peut tirer de l’analyse chimique, sous le microscope, anal yse qui est si féconde en résultats utiles et pré- cieux. Pour mettre de l’ordre et de Ja clarté dans l'étude des ma- tières contenues dans l’urine, dit M. Donné, il faut nécessai- rement distinguer celles qui se déposent naturellement, soit qu’elles fussent tenues en suspension, soit qu’elles se précipi- tent, au bout d’un certain temps, de celles qui restent en suspension, et que l’on ne peut obtenir à l’état solide que par l’'évaporation ou par l’action de quelque réactif chimique. Les premières, seules , constituent les sédiments proprement dits, et forment un chapitre à part, un autre devant être réservé pour l'étude beaucoup plus longue et plus difficile des matières en dissolution. Cette considération est fondée sur des consi- dérations pratiques et scientifiques ; en effet, à l’exception de quelques substances, telles que l’albumine et l’urée, que le médecin peut facilement découvrir par des procédés très sim- ples, quoique dissoutes dans l’urine, les matières solides com- posant les sédiments sont les seules qui frappent ses yeux, et qu’il lui soit permis de distinguer sans se livrer à l'analyse complète de l'urine, travail long et difficile, que l’état actuel de la chimie permet à peine d'entreprendre d’une manière satisfaisante ; en un mot, les matieres déposées dans l'urine étant, pour ainsi dire, en dehors de la composition chimique de ce fluide, leur étude ne demande que des moyens à la portée de tout médecin éclairé ; elle est tout-à-fait pratique et chimique ; tandis que l'analyse chimique des principes dissous (1) Traité des maladies des reins et des altérations de la sécrétion urinaire, étudiées en elles-mêmes ct dans leurs rapports avecles maladies des uretères, de la vessie, de la prostate et de l’urètre ; Paris, 4839, t. L‘", in:8 avec figures, 126 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. reste jusqu’à présent dans le domaine de la chimie des labora- toires. Il est donc bien important de ne pas confondre ces deux classes de matières. Avant d'aborder la question des dépôts, nous dirons un mot sur la méthode à suivre pour déterminer la proportion de l’urée ; le procédé ordinaire est d’évaporer l’urine à consistance sirupeuse, et d'ajouter ensuite, à la masse refroïdie, une quan- tité à peu près égale d’acide nitrique peu concentré. On obtient ainsi une masse cristalline, qui n’est autre chose que du nitrate d’urée. Lorsque l’urine ne contient point d’urée, l’addition de l'acide nitrique ne donne point de précipité solide, et lorsque la quantité de l’urée est peu considérable, le précipité est en proportion. Mais M. Rayer fait remarquer fort justement que le microscope peut abréger cette expérience et la rendre plus pratique et plus complète, en ce qu’il permet de reconnaître la forme cristalline et caractéristique du dépôt. Ainsi, pour constater la présence de l’urée dans l’urine exempte de principes accidentels, on verse une goutte d’urine sur une lame de verre; en quelques minutes, l’été surtout, la goutte d'urine s’est suffisamment évaporée, dit M. Rayer, pour qu'une goutte d'acide nitrique (lorsque l’urine contient de l’urée) détermine la formation d’un magma ou d’une masse cristalline blanche et brillante de nitrate d’urée. L'hiver, la gouttelette d’urine doit être évaporée à une douce chaleur, ce qui a lieu en deux ou trois minutes. Lorsqu'on soumet au microscope le magma obtenu, après l’addition de l’acide nitri- que, c'est-à-dire le nitrate d’urée, il offie une cristallisation dont les lamelles blanches, confuses et brillantes, moins épais- ses, présentent toujours distinctement de beaux cristaux en aiguille En examinant les dépôts qui se forment dans les urines, chaque observateur se convaincra facilement des avantages qu'offre l'inspection raicroscopique. En effet, ces dépôts qui se présentent à l’œil nu sous forme d’un amas, le plus souvent muqueux et confus, apparaissent sous le microscope composés d'une multitude de corps organisés et cristallins, dont on con- naït la nature, ou dont on peut faire facilement l’analyse. Une URINE. 127 seule inspection sufit déjà, à l'observateur exercé, pour juger à peu près du caractère chimique des substances qui se trou- vent dans les urines, etépargnera, de cette manière, une foule d’hypothèses et opinions plus ou moins ingénieuses, ou l’exa- men dans le laboratoire aux médecins consciencieux. Les sédiments constituent deux groupes bien distincts; ou ils sont formés par des produits organiques acides et salins, ou par des substances organisées. Les matières du premier groupe sont d’une double nature ; les unes ne se rencontrent que dans les urines acides, les autres ne peuvent exister, à l’état solide, que dans l'urine alcaline ; quelques-unes se déposent aussi bien, quel que soit l’état chimique du liquide. Ainsi, la pré- sence de l'acide urique libre, suppose généralement l’acidité de l’urine, et le phosphate ammoniaco-magnésien , au con- traire, ne précipite, ordinairement, que dans ce fluide à l’état alcalin ou neutre; quant aux phosphates calcaires, ils peuvent, jusqu’à un certain point, se trouver dans les deux circon- stances. Les substances organiques , comme le mucus, le pus, les débris de l’épithélium, le sang, le sperme, la bile, les corpus- cules du ferment, et quelquefois des poils que nous avons observés, sont souvent mêlées aux produits organiques acides et salins, et peuvent même être toutes réunies dans la même urine; mais leur aspect est aussi modifié par l’alcalinité. En exposant les sédiments salins, nous ne tiendrons compte que de ceux qui s’y trouvent habituellement, et nous néglige- rons ceux qu’on voit cristallisés accidentellement, tels que le soufre, une matière phosphorescente, les acides purpuriques, rosaciques, hippuriques, des matières grasses , des médica- ments , etc., que l’on trouvera examinés, avec tous les détails désirables, dans le travail cité de M. Rayer. Nous suivrons , dans l’exposition des caractères des sédiments salins, presque constamment MM. Rayer et Donné , en réservant pour une autre occasion l'exposition de nos observations à ce sujet. 128 YRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. 4. Sédiments salins. L’acidité est l’état physiologique de l’urine au moment de l'émission ; les urines acides sont donc beaucoup plus commu- nes que les alcalines. Leurs dépôts, ordinairement colorés en jaune rougeûtre ou en rose plus ou moins foncé, sont cristallisés ou pulvérulents ; les premiers sont composés d’acide urique qui, se déposant dans l’urine, est toujours cristallisé, le plus souvent sous la forme de lames rhomboïdales , parfaitement transparentes, quoique souvent fort épaisses (fig. 84, 85), ou groupées en rosaces ou autrement (fig. 83), et de couleur jaune ; dans celles-ci, l’acide n’est probablement pas pur. On voit de ces cristaux ayant depuis x jusqu’à ;; de mill. et plus; ils sont solubles avec effervescence dans l’acide nitrique con- centré ; insolubles dans l’acide hydrochlorique {et l’ammonia- que, ce qui les distingue de la cystine). On n’est pas encore d’accord sur l’état dans lequel se trouve l’acide urique dans l'urine. Berzélius, Thénard, etc., pensent qu’il y existe libre, et Prout est d'avis qu’il yest, en général, combine à l’une des bases, soude, chaux, et surtout ammoniaque. Cette opinion de Prout, adoptée par M. Donné , paraît aussi à M. Rayer la plus probable. Beaucoup de personnes laissent déposer des sédiments pulvé- rulents qui sont dus, le plus souvent, à l’urate d'ammoniaque, qui se présente dans l'urine à l’état amorphe (fig. 82), ou selon M. Rayer, quelquefois sous forme de globules noirâtres, surmontés ou non d’aiguilles (fig. 95), et mêlés parfois de quelques cristaux d'acide urique pur. Le plus souvent, ce sédi- ment a une teinte jaune ou rougeâtre, qu’il doit à une matière colorante, unie à l'acide urique, lequel est parfaitement blanc lorsqu'il est pur. Il est rare d’observer des sédiments d’acide urique ou d’urates, blancs ou d’un blanc grisâtre. M. Ra yer a vu cependant plusieurs urines acides qui en fournissaient de semblables, et dans lesquels on distinguait, au microscope, des cristaux d’acide urique ou des poudres amorphes, qui se transformaient en cristaux d’acide urique par l'addition de URINE. 129 l'acide nitrique étendu. IL suffit de la moindre circonstance, d’une tasse de café, par exemple,quand on n’en a pas ne: pour amener un sédiment presque entièrement formé d’urate d’ammoniaque. Il est, ainsi que l'acide urique, soluble avec effervescence dans les acides concentrés. Voici comment on parvient à distinguer l'acide urique de l’urate d’ammoniaque , indépendamment de la disposition cristalline : l’un et l’autre se dissolvent, ainsi que nous le disions, avec eflervescence dans l'acide nitrique concentré; mais si l’on agite avec un acide faible quelconque, par exemple avec l'acide nitrique ou hydrochlorique étendu de 8 à 10 parties d’eau, l’action est bien différente, suivant que l’on opère sur l’acide urique ov sur l’urate d’ammoniaque : l’acide faible est sans effet sur le premier, tandis qu’il décompose le sel, en dégage l’acide urique, que l’on voit en quelques minutes cristalliser sous ses yeux en petits losanges, d'abord presque imperceptibles, mais s’accroissant à vue d’œil, et présentant bientôt une foule de lames rhomboïdales parfaitement transpa- rentes et caractéristiques. L’urate d’ammoniaque est, en outre, entièrement soluble à la température de 30 ou 40 degrés dans l’urine où il s’est déposé, tandis que l’acide, une fois précipité de l’urine, ne s’y dissout plus d’une manière sensible, même à l’aide de la cha- leur. Il se trouve toujours une quantité notable d’urate d’am- moniaque dans les urines Le phosphate de chaux se présente le plus souvent sous forme pulvérulente dans les dépôts de l'urine; mais il pourrait yêtre cristallisé sous les formes que nous présentons dans la fig. 86. Il serait possible de le confondre au premier abord avec l’urate d’ammoniaque, s’il se trouve à l’état amorphe ; mais il est beaucoup plus soluble que ce dernier dans les acides, il ne fait pas effervescence avec eux ; l'’ammoniaque le précipite de cette dissolution, sous l’apparence d’une matière blanche et amorphe ; ce réactif, au contraire, ajouté à une dissolution d’urate, reproduit des lames rhomboïdales transparentes, ou de petits cristaux grenus, L’oralate de chaux se présente sous forme de cristaux grenus 0 130 TRAITÉE PRATIQUE DU MICROSCOPF. insolubles dans l'acide acétique, solubles dans les acides minéraux, d’où l’ammoniaque précipite le sel sous sa première for me Les cristaux du sel marin (fig. 87) sont solubles dans l’eau; ou les reconnaît facilement à leurs formes octaédriques, dont les faces présentent des espèces d’escaliers. La présence de l’urée apporte des modifications dans la cristallisation de ce sel, ainsi que dans celle de plusieurs autres. Il faut évaporer l'urine en partie pour voir ces cristaux (pag. 158). La crstine est une substance qui ne se rencontre que très rarement dans les urines. M. le docteur Civiale a eu la bonté de nous procurer les urines d’un malade qu'il avait opéré d’un calcul composé de cystine. Il s'agissait de constater un point fort intéressant, savoir si ces urines con‘enatent encore de la cystine ; nous avons communiqué nos observations à la société philomatique dans le mois de mai de 1538 (1); nous avons constaté la présence de cette substance curieuse. Pour nous faciliter l'analyse, et pour pouvoir en même temps opérer d’une manière plus sûre, nous nous étions pro- curé, grâce à l’obligeance de M. Civiale, un worceau du calcul de cystine du même malade, et nous avons fait nos expériences conjointement sur cette substance et sur les cris- taux observés dans les urines. Je constatai, dans ces urines, des cristaux fort réguliers, hexagones, gris ou jaunâtres (fig. 88), variant de grandeur et d'épaisseur. Pour connaître ensuite la cristallisation du caleul, jemployai préalablement un moyen fort grossier: e’était d'examiner des fragments de ce calcul ; mais je n’aperçus que des formes cristallines (fig 89) fort peu distinctes. Il fallait donc dissoudre et faire cristalliser ensuite le calcul; Berzélius conseille de dissoudre la substance dans la potasse causti- que, et de verser de l’acide acétique dans la dissolution bouil- lante, pour obtenir des cristaux purs; la cystine cristallise alors, dit-il, en lames hexagones, incolores et transparentes. (4) L'Institut, 1838, n° 231. URINE. 131 Mais nous ne pouvions jamais obtenir de cette manière de cristaux purs, si nous ne faisions toute l’opération à froid: nous w’avions que des lames irrégulières (fig. 90) dans le pre-. mier cas; dans le seconi!, au contraire, des hexagones tout-à- fait pareils à ceux observés dans les urines. Le sédiment de ces urines, desséché à l'air et jeté sur des charbons, répandait, ainsi qu’un fragment du calcul lui-même, une odeur âcre et acide, comme dit Berzélius , qui ressemble de loin à celle de cyanogène, mais qui, d’ailleurs, est telle- ment caractéristique , qu’elle suffit pour faire reconnaître la cystine. On distingue facilemeut ces cristaux de ceux de l'acide urique par leur so tubilité dans l'ammoniaque. Si on les faisait chauffer, ils présenteraient des fissures (fig. 91). La cystine est insoluble dans l’eau, dans l’alcool, l’acide acétique et tartrique ; la potasse , la soude et l’ammoniaque custiques la dissolvent ; elle se dissout également sans effer- vescence dans l’acide nitrique étendu , et, par l’évaporation, on voit se former de bciles aiguilles cristallines soyeuses et d’un blanc éclatant (fiz. 92) Cette substance est encore remar- quable par la présence du soufre. (b) Urines alcalines. Presque tous les dépôts des urines al- calines contiennent de beaux cristaux de phosphate ammoniaco- magnésien , de formes variées , mais dérivan!.en général du prisme droit rhomboïdal (fig. 93 , 94). Le seul aspect de ces cristaux sufirait pour les distinguer de l’urate d’ammoniaque et de l'oxalate de chaux ; mais il vaut toujou:s mieux ajouter l’anaiyse chimique pour se convaincre parfaitement. Il faut donc, après avoir examiné et dessiné les cristaux en question, les traiter sous le microscope par un acide faible ; on les verra se dissoudre tous avec la plus grande facilité, et bientôt il ny en aura plus aucune trace dans le liquide, L’urate d’atmmonia- que pourrait se dissoudre et produire des lames rhemboïdales de l'acide urique libre, mais on les reconnaitra de suite. Si l’en ajoute ensuite de l’ammoniaque , on verra reparaître une multitude de cristaux, soit en feuilles de fougire, soit en petits prismes diversement agencés et entrecroisés (fig. 96). Ces cris- 132 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. taux ne sont autre chose que le mème phosphate ammoniaco- magnésien reproduit par l’action de l’ammoniaque. Cette expérience se fait très bien de la manière suivante: on place sur une lame de verre une goutte du dépôt de l’u- rine contenant les cristaux de phosphate double , et on la couvre avec un second verre très mince ; à l’aide d’un peu d’acide faible, par exemple du vinaigre, mêlé à la matière, on dissout tous ces cristaux. On s’assure de cette dissolution par l'inspection microscopique, puis on ajoute à la liqueur un peu d’ammoniaque caustique ; en soumettant de nouveau la lame au microscope , on voit se former dans le liquide étendu à sa surface les cristaux indiqués (fig. 96). Il n’est pas absolument nécessaire d’enlever la lame de verre de la platine, on peut faire parvenir l’ammoniaque par capillarité entre les deux lames de verre, en laissant celle-ci sur le porte-objet. Dans la première opération avec l'acide, on avait fait passer ce sel à l’état de sel neutre très soluble, et dans la seconde, en lui rendant de l’ammoniaque, on obtient de nouveau le sel in- soluble. Il existe des moyens certains pour ne jamais confondre le phosphate ammoniaco-magnésien avec le phosphate de chaux; d’abcrd le phosphate calcaire est un peu moins soluble dans les acides faibles que le phosphate ammoniaco-magnésien. Nous avons vu en outre les cristaux que produit l’ammoniaque dans la selution du phosphate double; dans celle de phosphate de chaux l’ammoniaque ne produit qu’un précipité amorphe et blanchâtre donnant au liquide l'apparence d’une eau albu- mineuse coagulée par un acide. M. Rayer remarque que lorsqu'on soupçonne la présence du phosphate ammoniaco-magnésien dans l’urine, il faut examiner ce liquide à différentes heures du jour, et toujours au moment de l’émission, car l’urine peut, à certaines heures, être entièrement dépourvue de ce phosphate. L’urine qui en contient en quantité considérable est trouble et peu colorée. Ilest presque inutile d’ajouter que la nécessité d’examiner l'urine au moment de l'émission est fondée sur cette considé- ration, qu'il ne faut pas confondre, sous le rapport de la gravité URINE. 133 pathologique, deux urines, dont l'une offre des cristaux qui étaient évidemment formés lorsqu'elle était encore dans la vessie, tandis que, dans l’autre, la formation des cristaux a été postérieure à son émission. On sait, en effet, que ce même phosphate aminoniaco-magnésien finit par se produire dans l’urine d’un homme sain , abandonnée à elle-même , par suite de la décomposition de l’urée et du développement du car- bonate d’ammoniaque. Par suite de lévaporation se dépose dans l'urine le phosphate de soude et d'ammoniaque , formant de larges pyramides à quatre faces dont le sommet est tronqué (fig. 97). 2. Substances organisées. Des globules du mucus et des débris de l’épithélium se trouvent dans presque toutes les urines, formant de légers nuages au fond des vases. Les globules muqueux sont liés ensemble par une matière glaireuse, imperceptible au micros- cope, ce qui, au moins, arrive le plus souvent. Les globules du pus, au contraire, nagent toujours librement, détachés les uns des autres. Mais nous avons déjà exposé, dans un des pa- ragraphes précédents, qu’on ne peut établir une diflérence réelle entre ces deux sortes de globules. Si le pus est assez abondant, il forme, à la partie inférieure des vases, une couche blanchâtre ou verdâtre bien limitée et reconnaissable à ses ca- ractères physiques ordinaires. Le mucus, traité par lPéther, ne donne pas de traces aussi évidentes de graisse que le pus; c’est au moins ce qu’assurent MN. Gueterbock et Rayer. Les débris de l’épithélium qui se détachent de la surface in- terne de la vessie et de l’urètre apparaissent, soit sous la ferme de lamelles épidermiques, comme nous les avons signalées dans la salive, soit sous la forme indiquée dans la figure 98. On trouve quelquefois dans les urines les débris de lépithéliuim des reins, ainsi que nous les avons figurés (fig. 61), terminés en petite queue très mobile , qui pendant; l'observation, par les courants du liquide, peuvent être pliés et agités en sens diilé- 134 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOP!, rents ; des dbscrvateurs moins exercées pourraient même alors les prendre pour des anmnalcules. Les globules du sang paraissent souvent tout-à-fait blancs, mais ils restent plats et ne deviennent pas sphériques comme dans l’eau; quand i!s sont en grande quantité, ils forment, par le repos, une couche rouge au fond du vase. Il est quelquefois très important de savoir si les urines ne contiennent point des animalcules spermatiques; le microscope offre, dans la question des pertes seminales successives, le seul moyen sûr pour airiver à un résultat incontestable. Le sperme est caractérisé par la présence de ses animalcules (fig. 99); leur tète n’a pas plus de 5 de mill.; mais la longueur totale de leur queue , différemimeut pliée et agitée, dépasse souvent — de null. Leur forme est inaltérable dans l’urine , même après un séjour plus prolongé ; il faut les chercher à la partie la plus déclive des vases renfermant l'urine. On rencontre quelquefois la bile dans lurine; pour s'assurer si la substance qu'on a sous les yeux est analogue à celle de la bile, on introduit une goutte d'acide entre les lames de verre; au moment où le réaeuif arrive au contact de cette matière, on la voit passer immédiatement au vert, puis au bleu, puis enfin au rouge. Nous devons encore signaler la présence fort rare de corps oblongs, ressembiant en tout à des petits poils, polarisant par- faitement là lunsière (voir chap. 4), et que nous n’avons eu l’occasion de rencontrer que deux fois dans les sédiments de l'urine. La graveile qu'un de ces malades avait rendue con- sistait, pour ainsi dire, en un feutre de matières salines et de poils pareils à ceux trouvés dans les urines. Leur forme dé- montrait qu'ils ne pouvaient pas être parvenus de dehors en dedans de la vessie. J'espère que des observations ultérieures pourront éclaircir cette question. pis Lorsque l’urine contient du pus, du sang où du sperme, elle est en méme temps albumineuse , puisque l’albumine est un des éléments de ces substances. Lorsque lurine devient fortement alcahine, elle dissout les globules muqueux, ceux du pus et du sang. INFUSOIRES VIVANTS ET FOSSILES. 135 6 XVII. Infusoires vivants et fossiles (1). On ne trouve dans les eaux stagnantes putréfiées que des infusoires ordinaires, tous des mêmes espèces. On se procurera, au contraire , les formes les plus belles et les plus agréables dans les eaux claires des sources, des bassins , etc., autour des plantes aquatiques, telles que les lemna, les cératophyllum, les conferves, etc. Il convient surtout d’examiner les plantes qui se trouvent sous l’eau et paraissent couvertes de moisis- sure ; on aura alors des vorticelles , des rotatoires, etc. Les mucors jaunes, verts, bleus, bruns, rouges, qu’on trouve à la surface des eaux, sont pleins des infusoires les plus intéressants et les plus beaux. Pour faire ses excursions avec quelque suc- cès, il sera bon de faire attention aux remarques suivantes. On portera avec soi des petits flacons blancs, clairs, qui se- ront munis de bouchons en liése, pour les pouvoir emporter pleins d’eau; on sera en outre pourvu d’une loupe d’un gros- sissement faible, pour examiner l’eau puisée ; cette loupe sera fixée par un cordon autour du cou , pour empècher que pen- dant les recherches elle ne tombe dans l’eau, Il n’est pas in- différent de faire un choix pour l’eau que l’ox doit emporter; une eau sale ne saurait convenir; on l’examinera toujours d’abord avec la loupe, et si on ne reconnait de suite la pré- sence de petits êtres, pour ainsi dire de molécules se remuant, on versera l’eau et on s’en procurera d’autre. Il est bon de prendre toujours une petite portion des plantes autour des- quelles on a trouvé les infusoires, mais on n’en remplira pas inutilement le flacon. On trouve de même des infusoires pendant l'hiver sous l’eau gelée, autour des ceratophylla et des autres plantes, autour des bois, etc. Ou ne doit laisser qu’un petit espace libre (1) Ch.-G. Ehrenberg, Die Ifusionsthierchen als vollkommene Organismen, ein Blick in das tiefere organische Leben der Natur; Leipzig, 4838, in-folio.— Voyez aussi la 2° partie de cette publication, qui présente l’extrait substantiel de l'important ouvrage de M. le professeur Ch. G. Ehrenberg. 136 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. au-dessous du bouchon, et en arrivant chez soi, ouvrir de suite les flacons; sans ces précautions, les animalcules seraient bien- tôt morts, On se servira dans ses recherches d’un grossissement de trois cents à quatre cents fois. Pour chercher les infusoires, on versera une petite quantité de Veau emportée dans un verre de montre, et on mettra celui-ci sur une planchette moitié noire et moitié blanche ; on apercevra bientôt alors les infusoires noirâtres sur le fond blanc et les infusoires blanchâtres sur le fond noir. Le plus souvent les espèces petites se rassemblent au bord de l’eau dans le verre de montre. Pour isoler ces animalcules, on ne fera point usage d'un pinceau, parce que celui-ci se feutre facilement ; mais on se servira des barbes d’une plume de corbeau, par exemple, qui sera arrangée en forme de pinceau. On pourra même alors se procurer des individus isolés des rotatoires. La goutte d’eau qui est chargée des infusoires sera placée sur un verre et couverte d’une petite lame mince, ce qui em- pêchera l’évaporation. Pour garantir les animalcules, par exemple jes rotatoires, de la compression, on mettra à côté un petit fragment d’une conferve ; si on veut, au contraire, com- primer les infusoires pour examiner leurs parties Les plus ré- sistantes, comme Îles dents , on se servira du compresseur, ou on appliquera, à l’aide des mains seulement, une compression sans déplacement, Tout le monde connaît les effets curieux que M. Ehrenberg a obtenus en colorant l’eau par l’indigo, le carmin, etc. L'eau avalée a fait connaître de cette manière ies organes intérieurs, comme Îles estomacs, etc. En cherchant les infusoires dans les étangs, etce., on fera bien de filtrer l’eau à travers un sac de toile ou de coton fin, pour retenir les corps étrangers , inutiles à l’observation. Si la goutte d’eau que l’on a placée sur le porte-objet contient trop d’animalcules, il est nécessaire d’ajouter une gouttelette d’eau pure sur le porte-objet, afin d’avoir moins d’infusoires dans le champ. Au reste, on se procure facilement des infusoires en faisant INFUSOIRES VIVANTS ET FOSSILES. 137 des infusions de différentes plantes, de fruits , de substances animales, etc. On met ces substances dans un vase ouvert, on les couvre d’eau et on l’expose à l'air; en peu de jours on verra une petite pellicule qui couvre toute la surface de l'eau, et qui est remplie entièrement d’animalcules. Ces expériences réus- sissent mieux dans l'été que dans l'hiver. Les infusoires ont en apparence un mouvement très vif, parce que avec leur dimension se trouve en même temps grossi l’espace qu’ils parcourent; mais si on calcule le temps qui leur est nécessaire pour traverser, par exemple, un millimètre, on trouve que les oiseaux et les vertébrés se meuvent beaucoup plus vite. Si l’on examine des infusoires et que l’on désire les conser- ver, on peut les garantir contre le dessèchement en plaçant la lame de verre sur un verre d’eau, de telle sorte qu’elle soit exposée aux vapeurs qui en émanent. Celles-ci humecteront continuellement l’animalcule, et empêcheront pour quelque temps son dessèchement. Il existe un grand nombre de terres, de farines de monta- ones, etc., qui sont composées d’infusoires à l’état fossile, cemime des baccilaires , etc. Nous possédons nous-mêine une suite d'échantillons que nous devons à la bonté de M. Ehren- berg, qui nous a remis les terres suivantes. Terre de Luenebourg ; couche inférieure de plus de dix pieds de hauteur ; farines d’infusoires de Lunebourg , couche supérieure à dix-huit pieds de hauteur. Farine d’infusoires de Kliecken, près Dessau; cette farine servit long-temps d’aliment dans cet endroit. Farine d’infusoires du lac Lillbagosion ; on s'en nourrit encore en Suède. Farine d’infusoires d’Eger (Campy lodiscus clypeus ; cocconeis? clypeus). Terre d’infusoires (Kieselguhr) de Franzensbad en Bohème (Wavicula viridis).Tri- poli d'Oran en Afrique. Tripoli de Cassel. M. le baron Jacquin a bien voulu nous envoyer du schiste siliceux de Franzensbrunn en Bohème, du tripoli de Bilir et de la farine fossile avec létiquette : Farina fossilis montis Amiatæ in loco dicto St. Fiera prope ecclesiam, in Hetruria. Plusieurs espèces d’infusoires restent vivantes pendant des 138 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE, années entières dans les terres, et peuvent, en les plaçant dans l’eau, reprendre leurs mouvements en quittant l’état apparent de mort. Nous en avons observé dernièrement un exemple très frappant sur les tardigrades que M. Elie de Beaumont avait apportés dans une terre sèche de l’Allemagne (de la part de M, Schuliz de Greifswald). Si ces terres contenant des infusoires vivants sont avalées par des animalcules, on retrouve les infusoires, c’est-à-dire tout ce qui a résisté à la digestion , comme la carapace , etc., dans les excréments. Nous possédons ainsi les excréments du julus terrestris et du porcellio scaber, que M Ehrenberg a long-temps nourris avec la terre qui contenait des infusoires vivants. On peut se procurer facilement de la farine artificielle de montagnes , en faisant rougir dans un creuset de platine des terres que l’on trouve dans les jardins, dans les fossés , etc., qui contiennent des infusoires vivants , et en les traitant en- suite par les acides. Un grand nombre de pierres enfin, comme la pierre à fu- sil, etc., font voir dans leur intérieur des infusoires, si l’on soumet à l’examen une lame très mince de ces pierres. Les animalcules qui se forment dans le vinaigre et dans la colle de farine offrent pareillement beaucoup d'intérêt à l’ob- servateur. La mére de vinaigre est formée presque entièrement de mycoderme , dont nous avons dejà parlé à l’occasion du ferment ($ I). Des globules ayant appartenu au jus de raisin qui a servi pour faire le vin, et ces globules se trouvant pen- dant assez long-teirps en suspension dans ce liquide, y végètent sous l'influence de l'air, et forment de petits végétaux analo- gues à ceux que nous avons déjà décrits, puis s’entassent et se feutrent faute d’espace, de manière à produire, par la dessic- cation , des masses solides , élastiques et toujours très hygro- métriques ou très avides de l’eau qu’elles ont perdue. Les pré- tendus filaments qui se meuvent et s’agitent en tout sens dans cette fermentation, sont les anguilles du vinaigre, vibrion aceti (fig. 5 ). Rien n’est plus amusant que de voir, au microscope, ces anguilles paire et dévorer les petits végétaux moniliformes INFUSOIRES VIVANTS ET FOSSILES. 139 qui ont produit la fermentation en décomposant le sucre et en se nourrissant de l’un de ses éléments. A la fin de la fermen- tation , animaux et végétaux se décomposent dans leur vie d'association, tombent péle-méle en une sorte de magma dans lequel restent intacts les œufs des uns et les séminules des autres. La colle de farine (c’est-à-dire la farine bouillie dans l’eau) offre à sa surface, lorsqu'elle a été exposée à Pair, une innom- brable quantité d’anguilies tout-à-fait pareilles. Ces animal- cules doivent leur origine, comme dans la mère de vinaigre, à la fermentation ; il est donc bon, si on désire les faire naître plus tôt, de verser de temps en temps dans la pâte une goutte de vinaigre. Lorsque les animaux auront été produits, on peut les garder toute l’année, en y versant un peu de vinaigre, ou simplement de l’eau, pour que la pâte ne devienne pas trop dure; on peut même y joindre de temps en temps une nouvelle pâte aigrie. Mais il faut toujours avoir soin de conserver continuellement la superficie en bon état, pour que l'accès de l'air dans la pâte ne soit pas intercepté. Si l’on veut examiner ces animalcules, on prend une quan- tité très petite de la pâte, on la met sur une lame de verre, et on y jointune soutte d’eau pour faire nager les anguilles et les dégager de la pâte, afin de les rendre visibles et distinctes. Ces animalcules, déjà observés par Lecuwenhoek , Kir- cher, eic., sont vivipares , et on distingue aisément les petites anpuilles dans le corps des femelles ; nous en avons dessiné un exemple dans notre figure. Si on partage ces femelles en deux, on verra les petits, qui d’abord étaient contournes , se déve- lopper et courir dans le liquide. Dans ces operations césa- riennes, au moins l'enfant est toujours sain et sauf. Cn retrouve enfin encore les mêmes animalcules dans une maladie des seisles et des grains analogues qu’on appelle la carte; le grain entier est ramolli, change de couleur et est plein de ces anguilles qui avaient déja été signalées par Baker vers le milieu du siècle passé; depuis, Bauer a publié de nouvelles observations à ce sujet dans les Philos. Transact. I dit même 140 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. avoir communiqué, par inoculation , la maladie à d’autres graines; mais on ignore encore si la maladie doit être attribuée aux anguilles ou au sporules d’un cryptogame qui se développe en même temps dans le grain. $ XVII. Tasectes. — Acarus, ’étude des insectes ne pouvait se faire jusqu’à ces derniers temps qu’à l’aide du microscope simple; on se servait de même de cet instrument pour les dissections anatomiques. Mais on est parvenu maintenant à adapter des lentilles d’un faible grossissement en place des lentilles objectives ordinaires du microscope composé , de sorte que l’on peut faire usage de ces instruments avec un grossissement de huit à vingt fois. On concoit tous les avantages que cet appareil offre sur le microscope simple. Un évite la fatigue que causent les loupes dans un emploi prolongé , on cbtient un champ plus grand, plus de netieté, etc. On a ajouté à cet appareil, dans les mi- croscopes anglais et ceux de M. Chevalier, un tube destiné à redresser les objets, de sorte qu’on les voit dans leur position naturelle, ce qui facilite considérablement la dissection sous le microscope. L'étude des insectes offre beaucoup d’intérêt pour l’obser- vateur; ce sont principalement les larves aquatiques (Ephemera marginata , tipula cristallina) qui présentent une étude facile, à cause de leur transparence qui permet de voir tous les or- ganes intérieurs, la circulation du sang, etc. Pour faire convenablement une dissection , on fixe l’insecte ou l’organe que l’on veut étudier spécialement sur un mor- ceau de liége à l’aide d’épingles; on place ce liége dans une soucoupe en verre ou dans une cuve à dissection faite exprès, eton l'y recouvre d’une nappe d’eau, de facon que le liquide ne s'élève pas à plus de deux ou trois lignes au-dessus des points culminants du corps. On saisit l’orsane qu’on veut étudier de préférence, avec une pince; on le divise avec un scalpel, on fait usage de ciseaux, etc., selon que les circonstances exigent l’un ou l’autre de ces instruments, On aura enfin toujours soin de INSECTES. ACARUS. 141 fixer successivement toutes les membranes détachées contre le liége , au moyen d’épingles ; on les étalera dans un ordre convenable, etc., pour pouvoir étudier avec succès l’anatomie de l’insecte. Parmi les insectes , l’acarus de la gale fixe particulièrement l'attention des médecins (1); nous donnons ici les résultats des recherches microscopiques sur l’insecte de la gale, faites avec succès par M. Raspail (2). «On reconnait l’insecte à travers la transparence de l’épiderme qu'il soulève ; c’est un petit point blanc qui se dirige dans le sens opposé à la vesicule sous laquelle commence ce petit sillon. On pique le sillon avec une pointe d’épingle tout près du point blanc, et on amène l’insecte à la pointe qui soulève et fend l’épiderme dont il est recouvert. » Cet insecte a à peine un demi-millimètre dans les deux sens. Il est d'une grande blancheur; et à une simple loupe de deux centimètres de foyer, on peut déjà en reconnaître toutes les parties et les caractères. C’est même par l’observation à la loupe qu’il faut toujours commencer l'étude d’un animal aussi gros et aussi peu transparent, Après l'avoir dessiné par ce moyen et en avoir reconnu le nombre des organes et leur couleur, on augmente progressivement les grossissements pour étudier les détails qui ne sauraient être mis en relief que de cette manière. » L’insecte de la gale humaine est bianc sur toute la surface de son corps. Ses huit pattes et le museau sont d’un rouge plus ou moins vif, selon le genre de microscope dont on se sert. il est d’une dureté telle, qu’il ne saurait être écrasé par la pointe de l'aiguille qui le presse, et qu’il s'échappe comme en bondissant sous la pression, par l’élasticité des poils rigides qui hérissent son dos. Le ventre en est plat et lisse, mais le Gos offre une prééminence énorme au centre, une autre sur l'abdomen , et une autre moindre près de la tête. La surface (4) Traité théorique et pratique des maladies de la peau; par M. Rayer, Paris 1835, 1. Il, p. 460 et pl. V bis. (2) Chimie organique, Paris, 1828, If, p.606 et pl, XV. 142 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. dorsale et la surface ventrale se joignent exactement comme la carapace et le plastron des tortues ; et , ce qui ajoute encore à l’analogie, c’est que les quatre pattes antérieures et le museau sortent de la commissure de deux surfaces et semblent pouvoir y rentrer pour se mettre à l’abri. La fig. 100 représente lin- secte vu de champ par le dos. » La tête, d’un rouge transparent, occupe le centre de l’é- ventail qui supporte les quatre pattes antérieures. Elle est nichée dans l’une des commissures de la carapace qui la dé- borde , et du plastron qui offre là une échancrure anguleuse, en sorte que par le dos on ne voit que la moitié de la tête. De chaque côté de la tête sont deux pattes, rouges et transparentes comme elle , et insérées comme elle dans la commissure de la carapace qui les déborde et du plastron dont les bords cor- nés sont d’un rouge de brique. Chaque patte antérieure a quatre articulations, et à la base une hanche triangulaire, dont l’h ypothénuse regarde en dehors. Elles sont ornées d’un am- bulacre raide et terminal qui finit en une ventouse , par la- quelle l’amimal s'attache au plan qu’il parcourt. » Au-dessous du bord corné antérieur du plastron, on re- marque un écusson thoracique. Les quatre pattes postérieures offrent la mème coloration et le même nombre de pièces que les pattes antérieures; elles partent également d’un rebord corne, et qui se prolonge de chaque côté de l’abdomen en un écusson presque carré. Mais ces pattes postérieures sont quatre fois plus courtes ; elles s’insèrent sur le ventre qu'elles dépas- sent à peine de leur longueur, et au lieu d’un ambulacte, elles sont terminées par un long poil. » L’anus déborde la partie postérieure de l'animal ; pour le rendre visible , il suffit de faire dessécher l’insecte mort. On remarque sur le dos de l’animal un grand nombre de points disposés dans un ordre constant et symétrique. Ce sont des poiis vus de champ. On distingue ces poils en plaçant l’animal. sur le côté, et le tranchant latéral sous l’œil de Pobservateur; on voit que les plus longs forment les deux rangées qui s’é- tendent du centre dorsal vers chaque côté de l’anus, et les deux rangées qui s'étendent du même centre vers chaque côté de la CIRCULATION DANS LES ANIMAUX ET LES VÉGETAUX. 143 tête. Quant à lastructure de la carapace, c’est un tissu réticulé ; que la carapasse et le plastron appartiennent, par leur structure chimique , aux tissus cornés, c'est ce dont on s'assure en lais- sant séjourner cet insecte dans l'acide acétique concentré. » La différence frappante de l’insecte de la gale du cheval ré- side dans les quatre pattes postérieures sur les côtés de l’abdo- men , dans la forme de l’écusson vential, dans la présence des ambulacres à l'extrémité des deux pattes postérieures , et sur- tout dans la structure de ces ambulacres. $ XIX. Circulation dans les animaux etles végétaux. Un des phénomènes les plus instructifs et les plus curieux est l’observauon de la circulation dans les parties transparentes de quelques animaux, par exemple dans le mésentère des grenouilles, des souris, dans les membranes natatoires, etc., et chez les plantes, principalement sous la chara. La circulation est indiquée sous le microscope par la marche des globules que charrient les liquides dans I:s vaisseaux arté- riels et veineux qui se présentent sous forme de réseaux. La marche des globules indique la nature des vaisseaux. Pour examiner cette circulation dans les grenouilles , le moyen le plus commode sera de fixer un de ces animaux sur un liége, à côté d’un trou circulaire qu’on y aura pratiqué ; on étale le mésentère de la grenouille au-dessus du trou, et on le fixe au moyen de petites épingles, de sorte qu'il ne se déchire pas et que les mouvements de l'animal ne peuvent le déplacer. On ne verra d’abord que les globules charriés par le liquide, em- portés par un fort courant, peu à peu la circulation se ralentit, la fibrine commence à se coaguler sous forme de nos globules blancs fibrineux (quelques observateurs ont cru trouver dans ces globules des globules Iymphatiques). et à la fin, on ne voit pius que des oscillations du courant, eflet de la circulation cessa te. 5. On observe , à côté du courant des globules dans les vais- seaux d’un diamètre notable , un espace dépourvu de corpus- cules sanguins. Cet espace, cette raie le long des bords des + 144 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. vaisseaux, était déjà connue de Spailanzani et de plusieurs au- tres auteurs. M. Poiseuille crut y voir une couche du sérum, déposée aux parois internes des vaisseaux; mais, st lon nous, ce n’est que les parois mêmes du vaisseau. Nous exposerons nos observations à ce sujet dans la livraison de notre Ænatomie microscopique, concernant la circulation. La découverte de la circulation qui existe dans les chara est déjà ancienne ; elle appartient, comme on le sait, à Corti , et remonte à l’année 1774. Ce physicien fit sur les chara beaucoup d'observations et d'expériences. Depuis ce temps, Foniana, Treviranus, Amici, Slak , ont fait de pareilles observations sur plusieurs plantes; mais M. Schultz, à Berlin , a découvert dans des genres différents de plantes, une autre espèce de cir- culation à laquelle il donne le nom de cyclose; le liquide (latex) se meut ici dans des vaisseaux anastomosés les uns avec les autres, et de telle sorte qu’il accomplit un circuit en reve- nant dans celui de ces vaisseaux que l’on aura pris pour point de départ dans l’observation. Dansla circulation, au contraire, qui s’observe chez le chara, le mouvement rotatoire du liquide s’accomplit dans une cavité close, tube ou cellule, marchant le long des parois de cette cavité, jusqu’à ce qu’il soit revenu au point que l’observateur a pris pour point de départ. M. Du- trochet vient de publier un mémoire (1) fort intéressant sur la circulation du chara, qui nous servira de guide. Tous les chara offrent des tiges grêles, dont les mérithalles (entre-nœud) tuberculeux sont remplis dans leur cavité cen- trale par un liquide mêlé de globules. La cavité centrale et tuberculeuse de chaque mérithalle est séparée par une cloison à l’endroit des nœuds, des cavités pareilles que possèdent les deux mérithalles voisins. Autour de chaque nœud sont dispo- sées en verticelle huit feuilles, qui offrent également une cavité tuberculeuse rempiie par un liquide mêlé de globules. L’entre- (1) Voyez Mémoires pour servir à l’histoire anatomique et physiologique des végélaux et des animaux ; Paris, 1837, t. I1,p. 560.— Annales des sciences , . - . naturelles , partie botanique ; Paris, 4838, CIRCULATION DANS LES ANIMAUX ET LES VÉGÉTAUX. 149 nœud , observé au microscope , se voit composé en dehors de tubes placés bout à bout, et dont l’ensemble décrit des spirales parallèles. La cavité de chacun de ces tubes, qui sont ordinai- rement au nombre de dix-huit, n’est point en communication avec la cavité du tube supérieur ou inférieur. Pour observer la circulation, on enlève avec un scalpel l'é- corce par le procédé suivant : on étend l’entre-nœud des chara hispida , qui se prête le mieux à l'observation, sur une lame de verre plus courte que la distance de deux articulations , et on la tient plongée dans une petite capsule peu profonde et pleine d’eau. On pince, avec la pointe du scalpel, chaque tube cylindrique de l’écorce; sans pénétrer profondément, on pro- mène la lame du scalpel d’un bout de l’entre-nœud à l’autre, et on parvient ainsi à détacher tous les tubes superficiels. Une fois que tous ces tubes sont enlevés, on à mis à nu un gros cy- lindre , que M. Dutrochet considère comme le système cen- tral de la plante , et qui est incrusté d’une substance blanche, fortement adhérente, dure et cassante , qui résiste à l’action du scalpel , et qui devient farineuse par la dessiccation ; c’est du carbonate de chaux, qu’il faut enlever au moyen d’une lame émoussée , et en ratissant le tube dans le sens de sa longueur, la lame étant tenue perpendiculaire (fig. 102). Le tube étant ainsi préparé , on le place, plongé dans l’eau , au foyer du microscope. Ce corps, qui est transparent, s’offre sous l’aspect repré- senté par la fig. 103. D’innombrables globules elliptiques verts , qui sont autant de pctites cellules , sont placés, bout à bout , en séries rectilignes, iesquelles sont disposées oblique- ment et en spirale , en raison de la torsion de la tige sur elle- même. Ces globules verts sériés sont situés au-dessous ou en dedans d’un tube membrareux très diaphane, auquel ils n’adhèrent que très faiblement ; la présence des globules flot- tant dans le liquide qui remplit la cavité fistuleuse de la tige des chara, sert à faire apercevoir la singulière circulation à la- quelle ce Liquide est soumis, cireulation que M. Amici a paifui- tement observée, et dont M. Dutrochet a étudié les altérations provoquées par la température, la lumière, lélectricité, etc. 10 146 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. Les globules, suspendus dans ieliquide central, suivent avee une parfaite régularité les rangées longitudinales et parallèles des globules verts qui sont situés sur les parois et en dedans du tube central. Ces rangées ou séries de globules verts sont disposées en spirale, en raison de la torsion du mérithalle sur luimême. Les globules circulants suivent cette direction en spirale. Si les séries des globules verts offrent accidentellement des sinuosités , les globules circulants suivent ces sinuosités ; si les séries des globules verts offrent accidentellement une assez longue interruption de continuité, les globules circulants s’ar- rêtent dans cet endroit, s’y accumulent; puis, poussés par ceux qui les suivent , ils franchissent lentement l’espace dépourvu de globules sériés ; arrivés à l'endroit où finit cette solution de continuité de globules sériés , les glabules circulants re- prennent leur mouvemeut de progression rapide. Cette progression ascendante du liquide s’opère exclusive- ment dans l’une des moitiés latérales du tube central; arrivé auprès du nœud supérieur, où se termine la cavité fistuleuse du mérithalle, le liquidese réfléchit et prend une progression descendante en suivant encore la direction plus ou moins spi- ralée des séries des globules verts qui tapissent intérieurement Vautre moitié latérale du tube central. Arrivé au nœud infé- rieur, le liquide circulant se réfléchit de nouveau et reprend la route ascendante qu’il avais suivie précédemment. Entre les deux courants, il existe une bande spiralée et trans- parente (fig. 103 à. a), dépourvue de globules verts, et dans laquelle n'existe aucun mouvement ; il résulte des recherches de M. Duatrochet, que les globules sériés impriment le mou- vement de progression au liquide qui les touche; de plus, cet auteur et M. Donné ont vu ces globules verts, détachés des pa- rois intérieures du tube, tourner et pirouetter sur eux-mêmes. Lorsque la pointe d’une aiguille pénètre, même infiniment peu, dans la cavité du tube central, le mouvement circulatoire s'arrête sans retour. Un mouvement pareil à celui des chara que nous venons de décrire a lieu chez la palodicella diaphana , de la famille des Alcyonelles. Ce mouvement , découvert par M. le professeur ANIMALCULES SPERMATIQUES. 147 Nordmann, s’opère dans le tube du polypier au-dessous de l’espace qui renferme le polype ; il s'opère dans un espace limité, sans qu’on puisse découvrir, soit un rapport quelconque avec l'animal, soit des organes particuliers. Nous mentionnerons à cette occasion les observations im- portantes de M. Nordmann, à qui l’histoire naturelle des animaux inférieurs doit de véritables progrès, sur la circula- tion qu’il a découverte dans les vers intestinaux. Chez ces ani- maux, la circulation n'avait été démontrée que dans quelques formes de Trématodées, qui constituent une famille particu- lière avec le Polustoma Rudolphi.A cette famille appartient le Diplozoon paradoxum , dont M. Nordmann décrit le système vasculaire (1). Il consiste des deux côtés en deux troncs prin- cipaux qui communiquent ensemble ; mais ce qui est le plus remarquable, c’est que la circulation du sang parfaitement transparent s'opère sans la moindre contraction des vaisseaux. On voit principalement bien les courants opposés du sang dans la partie postérieure du corps. Ehrenberg et Siebold suppo- sent des cils vibratiles à la surface intérieure des vaisseaux. $ XX. Zoospermes, — Vers intestinaux. Il n’est guère d'observation microscopique qui ait excité plus d’admiration , qui ait été plus contredite, et qui ait dé- montré à un degré plus éminent la puissance du microscope, que la découverte des animalcules spermatiques, tant contro- versée depuis Leeuwenhoëk (2). Cette question a fait dans ces derniers temps de grands pas vers sa solution, grâce aux re- cherches de MM. Prevost et Dumas, grâce aux travaux judi- cieux de plusieurs naturalistes allemands, et particulièrement de MM. S:ebold et Wagner. (1) Micrographische Beytraege (Notices micrographiques), Berlin, 1832, cahier I, p. 69, in-4°, fig. (2) Voir quelques réflexions sur ces premières observations de Leeuwen- hoëk, dans notre mémoire sur le pus (4natomie microscopique, Il° série, deu- xième livraison, Paris, 1839). 148 TRAITE PRATIQUE DU MICROSCOPE. Les zoospermes offrent un sujet de recherches intéressantes et importantes pour le physiologiste et l’anatomiste, à cause de leurs rapports avec la génération et l'embryon. Le médecin y trouve un objet d'observations qui peuvent éclaircir, si elles sont approfondies, les questions de fécondité et de stérilité. Mais il est surtout une maladie dont le microscope seul peut déterminer d’une manière sûre et inattaquable le caractère et la gravité, ce sont les pertes séminales. En peu d’instants la diagnose est faite, tous les doutes dispersés, la gravité du mal même indiquée par un plus ou moins grand nombre de z00- spermes , par leur configuration, leur grandeur, leur viva- cité, etc. Or, la diagnose de cette maladie, que l’on peut guérir, ne mérite-t-elle pas que le médecin consacre quelques mois à l’exercice du microscope, de même qu’il s’occupe pendant des années du stéthoscope , dont un des mérites principaux est de procurer une diagnose sûre dans la phthisie , maladie que l’on ne peut guérir ? Leeuwenhoëk et Gleichen regardaient les animalcules sper- matiques comme le seul germe de l’embryon. Lieberkuhn croyait y trouver la colonne vertébrale, MM, Prevost et Damas le système nerveux du germe. Buffon, qui confondait les animalcules spermatiques et les infusoires (voir pag. ?) , n'y vit que des molécules organiques. Mais beaucoup d’obser- vateurs professent une opinion , que nous partageons pareil- lement: c’est que les animalcules spermatiques ne sont que parasites, que leur présence dénote le développement complet du sperme , et qu’une fécondation n’est possible que dans le cas où les zoospermes ont atteint leur forme, leur gran- deur, etc., parfaite. Nous citerons de suite à l’appui de ces opinions quelques observations faites sur les animaux infé- rieurs; mais avant tout, répondons à une question qui aura dû se présenter à l'esprit de nos lecteurs : les animalcules sper- matiques sont-ils donc nécessaires à la formation du germe, de J’embryon ? Ici les opinions sont encore partagées; les uns les regardent comme des parties animales vivantes, produites par la sécrétion, et concourant à la formation du germe; les autres les croient tout-à-fait étrangers à la fécondation ; avouons ANIMALCULES SPERMATIQUES. 149 franchement qu ne donnée certaine n’existe jusqu’à pré- sent pour décider cette “question. Ce qui paraît certain, c’est qu’une fécondation ne peut avoir lieu sans le dévclepnasent complet des animalcules ; cette circonstance trouverait son ex- plication parfaite dans la nécessité du développement du sperme ; mais au moment de la maturité de ce dernier, ses parasites, les zoospermes, ont pareillement leur degré de per- fectionnement. On voit donc que les animalcules spermatiques pourraient rester parfaitement étrangers à la fécondation , et que rien ne nous autorise à admettre leur concours à la for- mation du germe ou bien à le nier. e C'est donc encore pour les physiologistes une question à étudier ; mais le micrographe seul peut déjà décider mainte- nant si une fécondation peut avoir lieu par un sperme donné, parce que le développement des zoospermes l’éclaire parfai- tement sur la bonté, la maturité, etc., du sperme. On connait jusqu’à présent peu d’observations faites sur le sperme des hommes stériles ; nous avons dernièrement (1) eu l’occasion d’en observer un exemple qui offrait des animalcules plus petits qu’à l'ordinaire, parmi lesquels il s’en trouvait quelques- uns d’une configuration particulière. Dans les animaux inférieurs, le développement des animal- cules, correspondant à la maturité du sperme, est beaucoup plus marqué. C’est ainsi que MM. Wagner et Siebold (2) ont étudié la formation successive des zoospermes dans quelques animaux , principalement les mollusques , les annélides, etc., chez lesquels la génération n’a lieu que dans une certaine sai- son de l’année. M. Pelletier a fait des observations pareilles sur les zoospermes de la prenouille, etil lesa RON déjà en 1835 à la Sériété des sciences naturelles de Paris (3). (1) L'Institut. — Soc. philom., 23 mars 1839. (2) Müller, Archives, Berlin, 1836. — C. F. Burdach, Traité de physiolo- gie considérée comme science d’observalion,traduit de l'allemand, par A.-J.-L. Jourdan, Paris, 1858, t. IIT, p. 32. (3) Voir aussi l'Institut, 1837. < 150 \ TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. Il résulte de toutes ces observations, et des recherches sem- blables faites par Tréviranus, Schwann, Henle, etc., et que nous avons souvent eu occasion de confirmer nous même, que les animalcules spermatiques se montrent d’abord groupés en faisceaux serrés comme des écheveaux qui sont enfermés dans des vésicules très minces ; ces groupes sont imimobiles , mais dès le moment du contact avec de l’eau , ils commencent à se redresser, un mouvement ondulatoire se fait remarquer sur toute la masse, ils sortent en touffe de la masse, et enfin les zoospermeg se séparent et se présentent avec une tête et une queue bien distinctes. Nousavons déjà vu quel effet remarquable fut produit par le seul contact de l’eau avec les groupes des zoospermes ; mais cet effet est encore beaucoup plus marqué sur ces animalcules quand ils sont isolés ; il consiste principalement dans une tor- sion où plutôt une flexion en forme d’anse de la partie anté- rieure du corps, de sorte qu’on voit, en cet endroit, naître un corpuseule elliptique que quelques auteurs ont signalé comme tête, mais qui, en réalité, n’est autre chose qu'un anneau plus où moins elliptique. Il paraît pourtant, d’après quelques observations, que cette anse se trouve plus tard transformée en véritable tête. Les zoospermes de l’homme (voir pag. 67 et 134) se com- posent (fig. 99) d’une tête en forme de disque un peu ellip- tique et comme tronqué et aplati en avant, et irrégulièrement renflé en arrière , se terminant en nodule semi-elliptique ; ici prend naissance la queue ou le filament, qui est plus épais à sa base, et qui devient ensuite de plus en plus mince, La longueur totale de l’animalcule est de 5/100° de millimètre , avec les variations en plus et moius de 1/200° de millimètre. Les zoospermes morts conservent leur forme et restent inaliérés dans l’'ammoniaque, l’urine, dans la dissolution de carbonate de potasse et dans l'alcool. Si donc il était permis , de nos jours , de parler du microscope dans la médecine lé- gale . on pourrait hardiment consulter cet instrumentdans l’exainen de taches prétendues séminales. + Nous avons déjà exposé les changements qui s’opèrent sur ANIMALCULES SPERMATIQUES. 151 les zoospermes des animaux inférieurs par leur contact avec l’eau ; on évitera donc, autant que possible, ce mélange du liquide étranger, même pour les animalcules du sperme hu- main. On posera de même, comme pour l’examen des liquides en général, une goutte entre deux lames de verre ; mais le liquide étant trop dense pour que les verres puissent s'appro- cher par eux-mêmes, on sera forcé d'exercer une pression lé- gère sur la lame supérieure, jusqu’à ce que la couche du li- quide soit bien mince etle champ peu chargé d’animalcules. Un nombre trop grand de ces derniers empèche l’examen attentif des individus, et le mouvement continuel de beaucoup d’arimalcules ne produirait qu’une image confuse, et empé- cherait toute idée nette de leur configuration. On fera bien de se procurer ces zoospermes dans l’état le plus frais possible et vivants ; mais on devra éviter, surtout, de les observer desséchés sur la lame de verre; car rien ne donne lieu à plus d'illusions. Il sera même bon d’étudier comparati- vement les zoospermes dans leur état frais et desséché, pour se familiariser avec les effets de la lumière (voir aussi ch. VI,64). La queue du zoosperme vivant offre pareiliement un bon sujet” d'étude , et peut servir à s'assurer de la HS Ou du micros- cope, en se présentant sans aucune ligne latérale de diffraction. Il convient surtout de bien modifier la lumière par des dia- phragmes convenables ; des trous trop petits produisent au- tour de ce filament très délié des lignes de diffraction, et des trous trop grands dans le diaphragme’ font disparaître ou rendent très difficile l'appréciation juste de la longueur de la queue. Nous ne pouvons guère terminer ce paragraphe sans ajouter un mot sur les vers intestinaux, qui, dans ces derniers temps, sont devenus un,sujet d’études sérieuses. Nous ne pourrons ici faire mention que de la manière de les préparer dans l’ob- servation microscopique. Tout d’abord , chacun comprendra que dans l’examen des organes intérieurs, le compresseur pourra devenir d’une grande utilité, si on a soin d’en faire usage avec les précautions nécessaires. Laurer emploie avec succès de l’eau chaude, des acides, etc., pour faire paraitre, 152 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPF. par coagulation, des organes (?) internes peu visibles à l’état frais. M. Nordmann emploie des moyens beaucoup plus simples ; il place l’animal dans une goutte de solution de gomme ; puis le couvrant avec un second verre mince , il fait rouler le ver sur lui-même, de sorte que l’objet est soumis de chaque côté à l’observation. M. Siebold place l’animalcule dans l’eau et l’entoure de quelques particules de gomme élas- tique, de façon à pouvoir à volonté rapprocher plus ou moins le verre supérieur, et exercer une pression plus ou moins grande. Nous croyons que notre rouleur, dont nous avons donné la description (pag. 51), remplirait bien toutes les con- ditions nécessaires à l’examen des helminthes , surtout si on les plaçait dans une solution de dextrine ou de gomme ara- bique. L'usage des microscopes dont le champ de vision est étendu est d’un grand avantage dans ces recherches. Les microscopes de Berlin excellent sous ce rapport ; c’est ce que nous avons oublié de noter (dans la sect. II, S II, pag. 33). CHAPITRE IT. € MANIPULATION CHIMIQUE. Il est d’une importance extrème, dans les observations mi- croscapiques , pour acquérir des idées précises sur la nature des objets observés, de les soumettre à un examen chimique sous le microscope même. En effet, des tissus, des granules, des globules, etc., qui se ressemblent plus ou moins, ne pour- ront être distingués par aucun autre moyen, si l'imagination de l’observateur ne doit pas se substituer à l'analyse ; aussi voyons-nous ceux qui ne savent pas faire usage de l'analyse, émettre des opinions où l’ignorance le dispute à l’arbitraire. Mais grâce aux efforts réitérés de M. Raspail, en France, et de quelques autres observateurs en Allemayne , comme MM. Müller, Valentin, etc., l'attention est maintenant fixée sur l'examen des propriétés chimiques sous le microscope; les MANIPOLATION CHIMIQUE. 153 derniers travaux de M. Donné sur les sécrétions, de M. Rayer sur les urines, les observations sur le pus, le sang, etc., ont fait sentir toute l'importance de pareilles recherches ; et sil reste encore beaucoup à faire à ce sujet, on en trouvera facilement l'explication , si l’on songe que la micrographie chimique ne date, pour ainsi dire, que de quelques jours. IL ne faut pas non plus oublier que le champ des opérations chimiques, sous le microscope, est très limité, et que l’on se doit généralement borner à constater si un réactif quelconque dissout oa ne dissout point une substance, ou s’il précipite une autre du liquide dans lequel elle est dissoute. Mais il n’existe pas de moyen pour constater par exemple le degré de chaleur auquel la substance se liquéfie , dans le cas où l’on désirerait connaître les différences entre les diverses espèces de grais- ses, etc. L'appareil décrit p. 51 , ne pourrait remplir ce but que d’une manière très peu exacte , n’offrant point de moyen d'évaluer la chaleur des substances qui se trouvent dans le champ de la vision. Les réactifs employés sont en général les acides principaux, tels que l’acide acétique, hydrochlorique, nitrique, sulfurique et les dissolutions d’alcalis, comme la potasse , la soude et l’ammoniaque; l’éther sulfurique pur ou l’alcool, l’iode, etc., sont nécessaires dans la plupart des recherches, Nous avons exposé, dans la description des différents mi- croscopes actuellement en usage, les appareils qui s’y trouvent joints pour exécuter les analyses chimiques. Mais dans la piu- part des cas , on n’a pas besoin de recourir à ces appareils, et on peut, à la rigueur, s’en passer; on n’a pas même besoin de verres creusés exprès pour les manipulations chimiques, et une bande de verre ordinaire, une lame de verre mince, enfin une baguette pour apporter une goutte du réactif, tel est tout l’ap- pareil dont nos lecteurs auront besoin dans leurs recherches habituelles, à moins d'observations particulières. Assurément, les appareils rendent, en général, les opérations plus com- modes , mais on n’en aura besoin que dans quelques recher- ches particulières, et celui qui se sera procuré ces instruments, pourra facilement, par La simple inspection, apprendre leur 154 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. usage. Nous nous sommes proposé de faire connaître la ma- nière même d'opérer par les procédés les plus simples:et dans toutes les circonstances. "À condition essentielle dans les opérations chimiques, faites sous le microscope, est que le réactif agisse lentement. sur la substance , pour qu’on puisse examiner avec attention les changements différents qui surviennent; pour atteindre ce but, on doit s’y prendre de la manière suivante. La substance est placée, comme à l’ordinaire, sur une bande de verre, cou- verte par une seconde lame mince; au moyen d’une baguette de verre, une petite goutte du réactif est placée sur le bord du verre mince, pour qu’elle s’infiltre entre les deux verres et puisse agir sur l’objet; cette même méthode est celle que nous avons déjà proposée dans l’examen des liquides. La goutte doit être aussi petite que possible; parce que si elle est grosse, elle provoque, en s’infiltant entre les deux verres, par sa quantité, des courants si forts, que ceux-ci enièveront la substance à examiner, et qu'on sera long-temps à la retrouver. On perdra doncles premiers moments qui sont précisément les plus pré- cieux de la réaction. En apportant une grande quantité du réactif, on se privera encore d’une autre condition favorable à l'observation ; si le réactif a pu se répandre sur toute la sub- stance, tout le champ n’offrira que le même degré d’altération provoquée; si, au contraire, une faible quantité seulement est apportée, on trouvera très bien marquées les limites jusqu’aux- quelles le réactif est avancé, et précisément sur les limites, on verra la substance qui subit les différents degrés successifs de la réaction. Si l’on fait, par exemple, parvenir une goutte d’a- cide acétique sur une goutte du sang des grenouilles, on verra sur les bords d’un courant de l'acide des globules, dont quel- ques-uns sont encore intacts, et d’autres commencent à se décolorer, et ainsi de suite, on verra tous les degrés des alté- rations de globules jusqu'aux noyaux, qui sont les restes des globules sur lesquels l'acide agissait. " Il est nécessaire, sans doute, d’examiner les effets du réactif employé, soit à l’état faible, soit concentré ; mais, en général, principalement si l’on commence à étudier l’effet du réactif, MANIPULATION CHIMIQUE. 155 il faut l’employer en dissolution faible, parce que les effets des réactifs concentrés sont trop brusqnies pour permettre une observation suivie. Quelquefois on veut connaître l’effet d’un réactif qui se produit après un intervalle plus ou moins long; alors on fait l'opération en grand , et non pas sous le micros- cope; on examinera alors, après avoir exposé la substance pen- dant un temps plus ou moins prolongé à la réaction, une par- celle de la substance en question: il va sans dire que dans ce cas, il ne peut plus être question de l’observation des effets successifs de la réaction. On ne peut arriver au même résultat en laissant une goutte de la substance et du réactif pendant plusieurs heures sous le microscope, parce qu’elle se dessé- cherait (chap. VI, $ 4). La substance dont on veut connaître la réaction chimique doit être naturellement dans un état de dissolution, car si on voulait, par exemple, placer un morceau d’un alcali au milieu d’une goutte , la violence de l'effet pro- duit rendrait l'observation impossible. Nous avons fait arriver la goutte du réactif par capillarité en- tre les deux verres; quelques observateurs croient necessaire de donner une position inclinée au porte-objet, pour que la goutte puisse s’infiltrer plus vite; mais cette position est tout-à-fait inutile. Dans le cas où on n’a que peu de manipulations chi- miques à exécuter, et où on ne voudra point mettre le micros- cope dans la position indiquée dans la figure 30, on aura soin seulement de bien couvrir l’objet pour que l’évaporation de la goutte du réaêtif n’interrompe point l’observation. L'examen des matières salines , soit cristallisées , soit dans un état amorphe , offre un point intéressant et instructif dans les recherches microscopiques. On peut obtenir les sels qui se trouvent en dissolution, soit en faisant évaporer par lui-même ou à l’aide de la chaleur le liquide, soit en Les précipitant par uu autre réactif. Les analyses de ces substances doivent se faire sous le microscope , par les acides et les alcalis, comme dans les laboratoires; il n’g à rien de changé dans leur nature. Si l’on veut se procurer les cristallisations de certains sels, on les dissout, soit à chaud, soit à froid , selon la nature du sel ; on les filtre ensuite et on les fait évaporer sur une lame 156 TRAITÉ PRATIQUE DE MICROSCOPE, de verre, tout-à-fait comme si on opérait en grand. On prendra pourtant la précaution de ne pas observer une couche trop épaisse du liquide évaporé, parce que les cristaux se couvrant alors, on ne pourrait guère les distinguer. On trouve de pareilles cristallisations presque dans tous les liquides qui se refroidissent ou s’évaporent, dans les tissus qui commencent à se putréfier, etc. Parmi lestanciens, Backer, et chez nous M. Raspail, se sont occupés d’une étude suivie des cristallisations. Nous en avons déjà parlé dans les paragraphes concerpant les urines et les sécrétions intestinales. CHAPITRE III. USAGE DE LEA CHAMBRE CLAIRE POUR DESSINER ET MESURER, La chambre claire , inventée en 1804 par Wollaston , ap- pliquée au microscope par Amici, et perfectionnée dans ces derniers temps par Charles Chevalier (1), est maintenant très répandue parmi les micrographes en France , et elle le sera bientôt, nous l’espérons, aussi à l’étranger. Son application au microscope offre à l’observateur les mêmes avantages qu’elle donne, sous une autre forme, aux artistes pour le dessin des paysages, des monuments, etc. ; elle permet de vaincre avec facilité la difficulté que présente la fidèle reproduction de la forme et des proportions relatives des parties de l’objet observé. Nous nous abstiendrons de parler de la théorie optique de la chambre claire (p. 19), qu’on trouvera développée dans Wollaston (2), Amici (3), et dans tous les ouvrages modernes de physique ; nous donnerons seulement quelques détails sur la construction de cet instrument, afin de faire mieux com- prendre son usage. Ne voulant pas faire ici l’histoire de la ro 0 om » D (1) Application de la chambre claire à l’art du débsin , Paris, 1838. Chez auteur, Palais-Royal, 163. (2) Philosophical magazine, t. XX VIII, p. 343. (3) Annales de physique et de chimie, t. XXII. p.137. CHAMBRE CLAIRE. 157 chambre claire, nous renvoyons le lecteur aux mémoires cités, pour connaître les différentes modifications que cet instrument a subies à diverses époques, et nous parlerons seulement de la camera lucida d’Amici, ainsi qu’on la trouve actuellement jointe aux microscopes de M. Chevalier. La chambre claire, ou camera lucida, si l’on préfère ce nom à l'expression française, s'applique à l’oculaire du microscope au moyen d’un anneau. La combinaison d’un miroir métalli- que percé et d’un prisme rectangulaire, constitue cette machine de l'usage le plus commode (fig. 29, a); fixé devant l’oculaire, l'appareil peut, par un mouvement latéral, être placé de côté et remis devant l’oculaire, sans qu’on soit forcé de l’ôter du mi- croscope. Pour avoir le plus grand champ possible, on appro- che l'instrument le plus près de l’oculaire ; on fera attention que les surfaces du miroir percé, ainsi que du prisme en verre, soient toujours luisantes, et sans la moindre tache; la plus petite impureté détruit proportionnellement la pureté de l’image réfléchie. L’axe du miroir percé doit coïncider avec l'axe du microscope; s’il y a un dérangement quelconque dans le méca- nisme de la chambre claire qui empêche cette coïncidence , on verra de suite ñaitre , de l’un ou de l’autre côté du champ, un bord large , très coloré , qui ne disparait qu'avec la juste position du miroir. Si le butoire (la pointe latérale qui soutient précisément la chambre claire dans une position telle que son axe coïncide avec celui du microscope) est dérangé, de sorte que l’appareil reste dans une situation trop élevée ou trop basse devant l’oculaire , une partie du champ est couverte et limitée, comme nous le disions tout à l’heure, par un bord colorée. On peut chvier très facilement à cet inconvénient en faisant fixer cette pointe de manière qu’une dislocation ne puisse plus avoir lieu. Pour dessiner commodément, on applique la chambre claire au microscope horizontal d’Amici, ou à tout autre qui se trouve dans une position horizontale, L'image réfléchie par la chambre claire tombe alors sur la table portant le microscope (fig. 22, b); cette image sera , d’après la nature de l'appareil appliqué, seulement réfléchie pour l'œil qui se trouve devant 158 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. le miroir percé; on la voit au-dessous du prisme rectangulaire de la chambre claire. On place un morceau de papier à cet endroit, et pour être plus à son aise, on fait sortir Le tiroir de la boîte du microscope (fig.28,x), qui sert alors de table à dessi- ner, en y plaçant le papier qui est destiné à recevoir le dessin de l’objet. Pour exécuter le dessin à l’aide de la chambre claire, on s’y prerd de la manière suivante : on place la chambre claire de côté, et on met l’objet qu’on désire dessineñau point de la vision la plus distincte ; le papier doit se trou à sa place, et on sera muni d’un crayon très pointu ; en mettant la chambre claire maintenant devant l’oculaire, on s’aperçoit que lé foyer estun peu déplacé, eton amènera de nouveau l’objet an point convenable. Si l’œil est bien placé devant la chambre claire, on verra en même temps l’objet et le crayon qu'on tient dans sa main; on tracera, sans aucune difficulté, Les contours de l’image sur le papier , comme si on voulait le calquer. Toutefois pour que ce dessin s'exécute facilement, il faut le concours de plu- sieurs circonstances qu’on peut aisément produire , si l’on a connaissance de la cause ; mais en négligeant leur juste appré- ciation , plusieurs personnes n’ont pu arriver à faire usage convenablement de la chambre claire, etont dès-lors conçu des idées mal fondées sur les difficultés qu’offre cet instrument. Il faut d’abord que l’objet et le papier sur lequel on veut dessiner , soient également éclairés ; si la lumière qui tombe sur l’objet est plus vive que celle qui éclaire le papier, on ne verra pas la pointe du crayon qui doit tracer les contours; si, au contraire, le papier est trop blanc, trop éclairé, l’image sera d’une telle faiblesse, qu’on ne pourra guère produire un dessin fidèle. IL est très facile d’obvier à cet inconvénient par une modification convenable de la lumière; et c’est pourtant précisément là qu'ont échoué plusieurs personnes. Si le crayon disparaît, on peut parvenir à le voir de deux manières : ou en diminuant la lumière qui éclaircit l’objet, ou en augmentant celle qui tombe sur le papier ; il sera plus facile de diminuer la lumière de l’objet, mais il ne faudra pas amener cette dimi- nution à un point tel, qu’elle ôte quelque chose soit à la clarté, CHAMBRE CLAIRE. 159 soit à la netteté de l’image. Dans ce cas, on fera mieux d’éclai- rer le papier, soit en plaçant le microscope de façon que les raÿons du soleil y tombent, soit en plaçant de’côté une lampe, une bougie qui éclaircit suffisamment le papier. Si, au contraire, le crayon apparaît d’une manière bien distincte et si l’image de l’objet est trop faible, fera disparaîtse cet inconvénient en augmentant la fumière qui tombe sur l’objet; ou, si cela est impraticable, en diminuant celle du papier ; on yparvient soit à l’aide de la main gauche, ou d’un écran quelconque, soit à l’aide d’un papier d’une couleur foncée, par exemple du papier végétal'placé sur un fond noir. . Une autre circonstance très importante est la juste position de l’œil. Devantle miroir percé se trouve l’arète ou sommet de l'angle aigu du prisme ; la position de l'œil, c’est-à-dire de la pupille, doit être telle, qu’elle soit partagée en deux segments par ce sommet. Une position trop élevée ou trop abaissée de la pupille fait éprouver des altérations à la netteté de l’image; mais si l’œil se trouve dans la position nécessaire, et si le jour est convenablement réparti, l’image et l'instrument destinés à en tracer les contours, seront bien visibles tous deux. L’œil doit rester immobile devant la chambre claire ; car s’il fait un mouvement quelconque, d’avant en arrière ou latéralement, la ligne tracée ne répondra plus à l’image. On peut aussi bien dessiner à la lumière du soleil qu’à celle de la lampe; si l’on avait à r°tracer un ample contour, il fau- drait faire le dessin à plusieurs reprises en faisant avancer l’objet et le papier qui reçoit Le dessin ; avec un peu d’habitude on y parvient facilement. En général, il faut remarquer qu’on aura toujours besoin d’un ou deux jours pour vaincre les diffi- cultés que présente le premier usage de la chambre claire ; mais on y parviendra toujours facilement. Si on ne voit pas tout le champ du microscope à la fois, la position un peu plus où moins inclinée de l’œil fait découvrir les autres parties cachées. Nous avons dit que le papier sera placé sur le tiroir de la boîte du microscope ; mais on conçoit facilement que l’image, et conséquemment le dessin, sera d’autant plus grand, que 160 TRAITÉ PKATIQUE DU MICROSCOPE. le papier se trouvera dans une position plus éloignée de la chambre claire, et &’autant plus petit, qu'il se rapprochera davantage , parce que les rayons sortant de la chambre claire forment un faisceau pyramidal dont le sommet se trouve dans le prisme, et la base sur le papier (fig. 22). Peu importe la distance à laquelle on met le papier, pourvu qu’on voie l’image d’une manière claire et nette; mais la distance la plus conve- nable sera celle de la vision distincte, parce qu’à cet éloigne- ment l’image paraît le mieux dessinée. Toutefois, on peut aussi dessiner à toute autre distance, mais peut-être alors sera-t-on forcé de faire usage de bésicles. On voit donc qu'avec les mêmes lentilles on peut obtenir des dessins de différentes grandeurs ; mais les grossissements obtenus par un éloignement du papier ne peuvent que nuire à la clarté et à la netteté des contours, sans rien ajouter à la connaissance des détails de l’image; on fera donc mieux, ainsi que nous le disions déjà, de placer le papier au point de la vision distincte, qui est ordinairement la distance de la surface du tiroir à l’oculaire : distance qui varie pourtant, selon la grandeur du microscope. “Quelques-uns de nos lecteurs s’étonneront peut-être de nous entendre dire que l’on peut obtenir avec les mêmes len- tilles des grossissements différents, s’imaginant sans doute que chaque lentille a une force grossissante déterminée. Or, rien précisément de plus relatif que le pouvoir grossissant des len- tilles, il dépend beaucoup de l’observateur; car, qu'est-ce, en effet, que le pouvoir grossissant de la lentille ? Ce n’est autre chose que l’angle de vision sous lequel la lentille fait paraître l'image de l’objet; mais cet angle dépend de la lentille, et en outre , de l'observateur ; c’est-à-dire , de son angle de vision naturel : ainsi donc, selon les changements de celui-ci, selon la vue plus ou moins courte ou longue, l'angle de la vision sous lequel apparaît l’image formée par la lentille, c’est-à-dire sa grandeur, changera aussi. On voit donc quele grossissement avec les mêmes lentilles varie selon les observateurs, et qu’il n’y aurait rien de plus absurde que de parler d’un,grossisse- ment de deux cents, trois cents fois, etc., si l’on ne supposait toujours un observateur dont la vision distincte a lieu à une CHAMBRE CLAÏRE. 161 distance de huit pouces (voir le chap. 5 pour ia manière de calculer le grossissement d’après la distance focale de la lentille et la vue de l’observateur). Si donc l’on désire faire un dessin à la chambre claire et si l’on veut avoir l’objet conforme à sa vue, il faut placer le papier à la distance de la vision distincte. Ainsi, les personnes à courte vue seront forcées de rapprocher beaucoup plus le papier que les personnes à longue vue; il s’ensuivra que leurs desins seront plus petits, ce qui correspond à l’état naturel de leur vue. Ils pourront, par l’éloisnement du papier, obtenir un grossissement plus grand , mais ce dessin, à la chambre claire , ne représenterait plus la véritable image correspon- dant à leur vue. Ainsi donc la manière de faire connaître le véritable gros- sissement appliqué est de donner un dessin fait à la distance de la vision distincte de l'observateur ou d’ajouter à ces dessins un micromètre dessiné à la mème distance. Si l’on ajoute la valeur de cette distance, aucun doute ne peut plus exister sur la force des lentilles employées par l’observateur. Cette manière de dessiner que nous appliquons constamment, est beaucoup préférable à celle qui était jadis en usage, et qui consistait à fixer avec un œil l’objet dans le microscope, à regarder avec l’autre le papier, et à tracer le dessin. A part la fatigue des yeux et la difficulté de l’exécution, on doit remar- quer que presque chaque personne voit la même image avec une grandeur différente, de sorte que chacun représenterait plutôt son impression individuelle que les proportions réelles; cette méthode n’offre pas non plus de garantie pour la fidélité, soit de la forme, soit de la grandeur proportionnelle des parties; plusieurs observateurs ont mème préféré regarder d’abord l’objet, et le dessiner ensuite, en regardant alterna- tivement l’image et le dessin; on voit qu’on est alors réduit à se fier entièrement à l'habileté de l’observateur , qui, assu- rément, ne peut être acquise dans une journée. Nous avons déjà mentionné la méthode de dessiner à l’aide du nuroir de Soemmering, en parlant des microscopes de Vienne; c’est un miroir en acier, incliné sous un angle de 45° degrés vers l’ocu- 11 162 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. laire ; mais il a l'inconvénient que l’image n’est pas aussi nette et aussi claire, et qu’il est beaucoup plus difficile de soutenir l’innmobilité de l’œil qui se trouve assurée dans la chambre claire par le trou du miroir percé. La chambre claire ést aussi appliquée avec le plus grand succès à reconnaître rigoureusement le diamètre dé l’objet examiné; en effet, il suffit d’ôter l’objet observé ; et de le remplacer par un micromètre ; qu'on en fasse le dessin sur un papier qui se trouve à la même distance que le dessin (fig. 104) de l'objet, etonaura de suite une échelle qui servira à Ia mensuration de l’image; ce qui s'exécute très facilement en transportant, à l’aide d’un compas, le diamètre de l’objet sur le dessin du micromètre. On peut préparer d’avance les dessins du mitro- mètre, vu à des grossissements différents et à une distance déterminée de la chambre claire ; si l’on dessine plus tard un objet, mais bien entendu à la même distance, on n’aura plus besoin de faire le dessin du micromètre. On voit que l'échelle du micromètre offre aussi le moyen de mesurer le grossissement du microscope; nous en avons déjà parlé dans nos remarques générales, où nous avons pareille- ment exposé les autres moyens propres à servir pour la me- sure des objets. L'application de la chambre claire au mi- croscope simple sera traitée dans le cinquième chapitre. CHAPITRE IV. POLARISATION. Nos lecteurs se rappelleront parfaitement les loïs de la pola- risation qui constitue un des phénomènes les plus intéressants que la physique nous puisse offrir. On sait que certaines sub- stances, taillées en disques très minces, possèdent la propriété de polariser la lumière, c’est-à-dire que deux plaques minces de la même näture, placées l’une sur l’autre, font paraître êt disparaitre la lumière alternativement selon que leur position varie, en faisant tourner une de ces plaques sur l’autre. On sait également qu’il y a d’autres substances qui, placées entre POLARISATION, 163 ces deux lames, apparaissent pourtant lumineuses, même quand la lumière se trouve parfaitement absorbée par une certaine position de ces deux lames. On dit alors que ces sub- stances dépolarisent la lumière polarisée , ou qu’elles polari- sent elles-mêmes la lumière. Cette propriété de dépolariser la lumière polarisée est propre à tous les cristaux , excepté ceux qui cristallisent sous la forme d’un cube ou sous les formes qui en dérivent. « Mais ce qu'il y a de plus extraordinaire , » dit M, Malus dans un mémoire lu à l’Institut en 1811 (1), « c’est que toutes les sub- stances organisées, végétales ou animales, soumises à la même épreuve, participent de cette propriété des cristaux. J’ai placé dans les mêmes circonstances les parties fibreuses et transpa- rentes des feuilles et des fleurs , les pellicules qui recouvrent l’aubier, delasoie, deslaines etdes cheveux biancs, des écailles, de la corne , de l’ivoire , des plumes, des peaux de quadru- pèdes et des poissons , des coquilles , du fanon de baleine, etc., et toutes ces substances ont modifié la lumière de la même manière que les corps cristallisés. Toutes ont, pour ainsi dire, un axe de réfraction ou de cristallisation , comme si elles ‘étaient composées de mollécules d’une forme déterminée, disposées symétriquement les unes par rapport aux autres. » Gette observation, cependant, semble pouvoir s’expliquer de deux manières. Ou ces substances sont réellensent compo- sées de particules organisées comme les cristaux, ou ce phé- nomène tient aux propriétés générales de la lumière réfléchie et réfractée que j’ai reconnues précédemment, etc. » Ce que Malus ne pouvait décider à l’œil uu peut être ap- profondi à l’aide du microscope: M. Talbot de Londres appli- qua un appareil de polarisation au microscope, et M. Biot l’a rendu encore plus simple et plus commode. L'appareil de polarisation , ainsi que M. Chevalier l’a exé- cuté pour notre instrument, consiste dans un prisme de Nicol, qui se trouve placé dans le microscope et porte les lentilles (1) Nouveau bulletin de la Société philomatique de Paris ; 1812, p. 34. 164 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. objectives. L’autre prisme est placé sous la lame de verre qui est chargée des objets, et il est fixé de manière qu’on puisse le tourner sans déplacer l’objet. En tournant donc un de ces prismes, celui qui se trouve au-dessous de l’objet, on verra alternativement le champ de vision s’éclaircir et s’obscurcir parfaitement , malgré qu’une lumière très vive tombe continuellement sur le miroir réflec- teur qui renvoie les rayons au prisme. Or, si une substance qui a la propriété de dépolariser la lumière se trouve placée sur le porte-objet , on la verra apparaître très lumineuse au milieu du champ rendu obscur par l’effet de la polarisation. Les couleurs des plaques cristallisées dans la lumière pola- risée furent d’abord découvertes par des observations, indé- pendantes les unes des autres, de MM. Arago et Brewster; elles ont été étudiées avec grand succès par M. Biot et d’autres au- teurs. Or, si Brewster dit que « les couleurs brillantes et les systèmes d’anneaux colorés, produits par la transmission de la lumière polarisée au travers des corps transparents qui pos- sèdent la double réfraction , sont , sans aucun doute , les plus beaux phénomènes qu’on puisse voir, » ces mots s'appliquent mieux encore aux couleurs que des couches très minces de cristaux polarisés offrent sous le microscope. Si cette plaque mince d’un corps cristallisé , par exemple de mica, possède partout la même épaisseur, sa teinte est par- faitement uniforme; mais si elle a différentes épaisseurs, cha- cune produit une couleur différente ; les unes sont bleues, d’autres rouges, d’autres vertes, et d’autres jaunes, et toutes brillent du plus grand éclat. Si l’on fait tourner le prisme inférieur de Nicol, on voit dans le même endroit deux couleurs pendant chaque demi- révolution ; ces deux couleurs sont toujours complémentaires l’une de l’autre, c’est-à-dire que mélées ensemble , elles for- meraient de la lumière blanche. On conçoit donc qu’à l’aide de cet appareil on découvre de suite la présence d’une substance cristallisée dans un liquide, et de plus, on peut, à l’aide de la polarisation, résoudre les questions de la forme et de la composition chimique d’un POLARISATION. 1635 cristal, parce que nous savons que le cube et les formes qui en dérivent ne polarisent point la lumière. S'il se trouve, par exemple , parmi les cristaux observés dans le dépôt salin des urines des cristaux de sel marin, on peut les confondre, tantôt avec les cristaux de l’acide urique, tantôt avec ceux de phos- phate de soude et d’ammoniaque, qui cristallisent en pyra- mides à quatre faces. Or, l’appareil en question aurait pu facilement éclaircir cette question , en polarisant tous les cris- taux , excepté ceux du sel marin. Au reste , cet appareil n’est pas absolument nécessaire, et l'habitude , ainsi que l’analyse chimique, peuvent y suppléer dans la plupart des cas. On saura également distinguer, à l’aide de la polarisation, la carapace siliceuse de plusieurs infusoires. Les cristaux doi- vent être d’une certaine épaisseur pour pouvoir polariser Ja lumière. Parmi Îles substances organiques, ce sont les cheveux et les poils, ainsi que la soie , le coton , etc., qui polarisent la lumière de la manière la plus agréable. Nous nous sommes guidé de cette manière dans l’examen des poils trouvés dans les urines d’une femme. Le phénomène des couleurs s’obser - vera également fort bien sur les faisceaux cristallins, qu’on obtient en faisant coaguler une goutte de cire ou de stéarine entre deux lames de verre; cette goutte ne doit former qu’une couche très mince. Un autre phénomène de cristallisation fort intéressant fut observé par M. Biot, Si l’on soumet les grains de fécule à la polarisation, on voit se présenter une croix noire, composée de deux lignes ayant leur point d’entrecroisement dans le hile du grain (fig. 105). Si l’on fait tourner le prisme, la croix tourne également, et l’on observe en place une croix blanche. Cette propriété démontre bien l’organisation et la régularité d’agrégation autour d’un axe de la fécule. Les quatre seg- ments compris entre les branches de cette croix présentent des signes de dépolarisation, d'autant plus énergiques que le grain de fécule est plus grand. Dans les globules de fécules cassés, ces apparences subsistent inaltérées dans la partie non détruite; mais elles cessent entièrement quand les grains sont désagrépés d’une manière quelconque. Si le même grain présente deux 166 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. ou plusieurs croix noires, alors le centre de chaque croix noire se trouve placé dans un véritable hile distinct ; alors deux ou plusieurs globules se sont soudés les uns aux autres, en conservant leur structure séparée dans les parties qui ne sont pas en contact (fig. 64). Les cristaux qu’on obtient en faisant dissoudre du borax dans l'acide phosphorique, et qui se présentent sous forme d'étoiles , possèdent la même pro- . priété. y On peut aussi polariser la lumière, en plaçant une iourmaline devant loculaire que l’on fait tourner etune autre sous l’objet; mais la couleur jaune-verdâtre de ce minéral offre des incon- vénients, CHAPITRE V. USAGE DU MICROSCOPE SIMPLE. Les anciens observateurs , privés de bons microscopes com- posés, étaient forcés de faire usage des microscopes simples , c’est-à-dire de lentilles plano-convexes, ou même de lentilles entièrement sphériques , qui offraient beaucoup d’avantages pour la clarté et la netteté de l’image de l’objet observé(p. 13). Mais depuis que les microscopes composés achromatiques sont arrivés à un degré de perfectionnement qui surpasse tout ce que les lentilles simples peuvent accomplir, l’usage du mi- croscope simple a beaucoup diminué, On l’emploie encore dans les dissections anatomiques ; mais on ne s’en sert plus pour les recherches sur la structure intime d’un tissu quel- conque. Nous avons dit tout à l'heure que le microscope simple n’est autre chose qu’une lentille ou sphère de substance trans- parente au foyer de laquelle on place les petits objets qu’on veut examiner. Les rayons qui partent de chaque point de l’objet sont réfractés par la lentille suivant des rayons paral- lèles qui, pénétrant l'œil placé immédiatement derrière la lentille, font voir distinctement l’objet. Le pouvoir grossissant d’un microscope de ce genre est égal à la distance à laquelle MICROSCOPE SIMPLE, 167 on peut examiner l’objet le plus distinctement possible ; divi- sée par la longueur focale de la lentille ou sphéroïde. Si cette distance est , par exemple , de huit pouces, le pou- voir grossissant d’une lentille dont la longueur focale est d'un dixième e pouce (de 2, 54 mill.), sera de huit divisé par un dixième , égal à quatre-vingts. Si la distance convenable aux yeux pour l’examen des objets n’est que de cinq pouces, alors le pouvoir grossissant de la mème lentille ne sera que de cin- quante. Nous ne croyons pas nécessaire de donner une table des pouvoirs grossissants des lentilles de différentes longueurs focales, parce que chacun pourra facilement caleuler ce pou- voir par la division de la distance à laquelle il voit bien dis- tinctement l’objet à l’œil nu, par cette longueur focale. Le pouvoir grossissant linéaire est le nombre de fois qu’un objet s’augmente en longueur, et le pouvoir grossissant super- ficiel est le nombre de fois qu’un objet s’augmente en super - ficie. Ainsi, lorsque l’objet est un petit carré, alors une lentille qui augmente de dix fois le côté du carré, augmentera de cent fois son aire ou sa superficie. Mais on ne parle dans les microscopes simples , comme dans les microscopes composés , que des grossissements linéaires. Le microscope simple est souvent employé et avec beau- coup d'avantages dans les dissections anatomiques, des in- sectes , par exemple. On ne se sert alors que de faibles #ros- sissements , le champ est assez grand , et les mains peuvent agir librement. Nous avons parlé, dans le paragraphe qui concerne les microscopes de Pricthard, de cette barre qui leur sert d'appui; dans nos microscopes simples, le porte-objet est une table large, supportée par deux colonnes , de sorte qu’elle est en mème temps solide et commode, On pourra pourtant se passer même du microscope sim le pour les dissections, si l’on fait usage de très faibles prossisse- ments (voir p. 140) qui nous ont servi à l’étude des insectes. Le champ sera même alors beaucoup plus grand, et on ne ren- contrera d’autre inconvénient que la petitesse du porte-objet, et l’incommodité pour la position des mains. Mais j'espère avoir bientôt à ma disposition un instrument, qui réunira aux 108 TRAITÉ PRATIQUE DH MICROSCOPE. i avantages du microscope composé horizontal, ceux d’un porte- objet pouvant servir de table anatomique. Un des inconvénients les plus frappants est la grande fatigue de l’œil qui résulte de l’usage continué du microscope simple. Soit que la quantité de lumière qui vient frapper l’œil soit trop srande, ou bien que les diaphragmes qui doivent procurer à l’image toute sa pureté, rétrécissent le champ de manière qu’il devienne très petit, et que l’examen et la recherche des objets soit conséquemment plus diflicile , quoi qu’il en soit, le mi- croscope simple, employé long-temps , provoque une fatigue très sensible, même aux yeux les plus exercés. Nous venons de toucher un des inconvénients les plus graves qu'offre le microscope simple; nous parlions tout à l'heure du champ très restreint qui se présente à l’observateur. Souvent on asbesoin d’examiner une plus grande étendue de la sub- stance, pour se procurer une connaissance exacte de sa struc- ture intime. Si on fait des recherches chimiques , il est néces- saire d’avoir sous les yeux plusieurs états différents de la substance , provoqués par l’action successive du réactif chimi- que. Il résulte, en outre, du rétrécissementdu champ, ainsi que nous le disions tout à l’heure, une grande fatigue de l'œil. Rien de plus incommode que de se servir de lentilles d’un grossissement très fort , et dont le foyer est nécessairement très court ; l’objet touche alors, pour ainsi dire, d’un côté, la len- tille, pendant que l'œil est tout près de l’autre côté; à part les désagréments quirésultent d’une position du nez si rapprochée de certaines substances et tissus , on comprendra aussi tout ce que cette situation à d’incommode et de peu satisfaisant. Nous avons parlé, dans la description des microscopes com- posés, de l'application de la chambre claire pour dessiner ct mesurer les objets observés, et nous avons exposé , à cette oc- casion , tous les avantages qui résultent de l’emploi de cet instrument. Il y a quelques années, MM. Doyère et Milne Edwards ont adapté, d’une manière très ingénieuse et très commode, cet appareil au microscope simple et au microscope composé vertical.(fig. 16, 29), de sorte qu’on peut maintenant CAUSES D'ERREURS. 169 de même dessiner les objets observés au microscope simple, à l’aide de la chambre claire , ce qui rend beaucoup plus vrais et conformes à la nature les contours dessinés. La chambre claire , appliquée par MM. Milne Edwards et Doyère , consiste dans un miroir d’acier percé, fixé au-dessus de la lentille simple; il est incliné de quarante-cinq degrés, et reçoit des rayons lumineux d’un prisme (ou d’un miroir incliné de 45 degrés sur le papier) qui se trouve fixé en face du miroir sur une tige mobile, composée de plusienrs bran- ches. Au-dessous du prisme est placé le papier, et consé- quemment la main tenant le crayon ( voir le chapitre sur l’usage de la chambre claire); l’image du crayon et du papier, réfléchie par le prisme sur le miroir, et de là à l’œil de l’obser- vateur, sera vue en même temps que l’image de l’objet, dont les rayons arrivent à travers le trou du miroir percé. On prendra, avec cet appareil, les mêmes précautions que pour la chambre claire du microscope composé ; on tâchera de modifier la lumière qui éclaire le papier et l’objet, de sorte que le jour soit convenablement réparti , et on aura soin, ce qui est d’uné grande importance dans l'emploi de cet appa- reil, que l'œil soit garanti des rayons qui arrivent latéralement et qui sont étrangers, soit à l’objet, soit au papier. CHAPITRE VI. CAUSES D'ERREURS DANS LES ÉTUDES MICROSCOPIQUES. Le microscope , comme tout autre instrument, est exposé, par la nature même de sa construction, à donner lieu aux er- reurs dans les observations, si celui qui s’en sert ne connaît point les moyens d’en faire usage. Une partie de ces illusions peut être évitée très facilement par l’observateur, en prenant les précautions nécessaires ; ainsi, par exemple, on voit se pro- duire dans le microscope , selon les lois de l’optique, des phé- nomènes de diffraction et d'irisation , qui nuisent aux obser- vations; mais on peut facilement, par la modification de la lumière trop vive , obvier à cet inconvénient. Les mêmes re- 170 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. marques s'appliquent au phénomèrie des doubles images, dont nous parlerons plus tard. Une autre partie des illusions se reproduiront presque constamment , mais ils ne donneront lieu à aucune erreur, si l'observateur s’est familiarisé avec son iostrument ; à cette classe appartiennent, par exemple, les bulles d’air, le mouvement moléculaire , les altérations pro- duites par le desséchement, etc. Nous allons nous arrêter aux principales sources d’erreurs, et rous donnerons les moyens de les éviter; toutefois’, il y a une foule de causes d’erreurs qui se rapportent à la préparation même des tissus qu’on veut examiner, et que chacun saura éviter, pour peu qu’il ait fait usage du microscope pendant quelque temps ; nous les avons déjà mentionnées dans les paragraphes précédents , auxquels nous ren\oyons nos lecteurs. Si l’observateur n’est pas assis à son aise , si le sang se porte à la tête, trop inclinée peut-être, si du mucus eu des larmes se trouvent devant la pupille, on voit apparaître une foule de petits points noirs, se remuant avec plus ou moins de vivacité, restant daus le champ, le quittant pour quelques minutes et y reparaissant , se présentant sous l'apparence de chapelets, ou quelquefois sous des formes plus bizarres, empèchant une ob- servation libre et exempte d’erreurs. A cette classe appartien- nent aussi ce qu’on appelle mouches volantes , dans le langage usuel. On croit voir, au premier abord , des monades qui se remuent; mais la singularicé de leur mouvement, surtout leur forme, leur couleur et leur déplacement selon la direction de l'œil, et corséquemment de la pupille , dévoileront bientôt leur nature , et empècheront l’observateur de transporter l'existence de ces points dans la substance examinée. Quelquefois un cil est dirigé vers la pupille et empèche plus ou moins Ja vue claire et nette de l’objet ; d’autres fois le même effet est produit par un long cheveu qui se trouve di- rigévers l'œil. C’est, pour ainsi dire , une barre devant la pu- pille, mais on s’en aperçoit aussitôt. Si l’œil n’est pas placé dans l’axe de l'instrument, mais s’il se tient dans une ligne latérale , s’il se trouve même encore un peu éloigné de l’ocu- laire , ainsi qu'il arrive à ceux qui font leurs premières obser- IMPURETÉ DES VERRES, 171 vations, alors les bords du champ, c’est-à-dire de l’oculaire, paraissent colorés , le champ lui-même devient plus petit ; il est facile de voir qu'on évitera facilement cette illusion en ap- prochant l’œil et en le plaçant dans une direction qui coïncide avec l’axe de l’instrument. Les erreurs produites par l’impa- tience, la fatigue ou l’indisposition de l’observateur, n’ont guére besoin d’être discutées par nous , et nous aborderons immédiatement les différentes causes d’erreurs indiquées, en exposant toutefois d’abord celles qui proviennent des impure- tés adhérentes aux verres appliqués. I. Impureté des verres. P Il peut exister des impuretés , soit dans les lentilles du mi- croscope même , soit dans les lames de verre entre lesquelles l’objet à examiner est posé ; ces impuretés peuvent être d’une double nature. Les unes sont superficielles, et on peut les effa- cer en nettoyant les verres; les autres sont inhérentes, et nne fois leur présence reconnue , l’observateur doit bien faire at- tention à ne pas attribuer leur image à l’objet. Les impuretés de la première sorte sont différentes entre elles; ainsi, la poussière tombée sur les objectifs du microscope produira des taches noires ou grisâtres, qu’il ne faut pas attri- buer à la substance examinée; telles particules de poussière se peuvent trouver pareillement , soit adhérentes aux lames de verre sur lesquelles l’objet est placé , soit nageant dans l’eau employée ; ce sont des particules amorphes , des fragments irréguliers , qu’on distinguera facilement. S'il y a une grande différence de température entre le verre et l’haleine qui sort de la bouche, les vapeurs se condensent sur l’oculaire , l’obs- curcissent, et on est forcé de nettoyer le verre à plusieurs reprises, jusqu’à ce que l’équitibre de la température se réta- blisse; ce résultat peut être obtenu plus promptement en chauffant l’oculaire à l’haieine même. Les humeurs qui émanent de l’œil ternissent de mème la surface de l’oculaire , si celle-ci est à une température plus basse. Si le microscope est trans- porté d’un appartement plus froid dans une chambre mieux 172 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. chauffée, il se forme à la surface des lentilles objectives et ocu- laires une couche de vapeurs condensées quine disparaîtqu’avec la différence de température entre les verres et l'atmosphère. En nettoyant les lentilles, on voit quelquefois rester à leur surface des stries , des trainées d’impuretés qui se présentent pendant l’observation sous forme de taches plus ou moins al- longées, d’une couleur grisâtre, continues ou entrecoupées, quelquefois même s’offrant sous forme de globules , isolées ou enchapelet. On voit cette dernière forme principalement sur les lames de verre qui servent à supporter l’objet, si elles ne sont pas bien nettoyées ; qu’on touche, par exemple , légère- ment avec le doigt cette lame, et on verra aussitôt sous le microscope, à cet endroit, des lignes composées de globules plus ou moins rapprochées les unes des autres. Le même effet est produit par des substances légèrement mouillées, qu’on traine sur un verre. L'’attention de l'observateur doit donc tout d’abord se di- riger sur la pureté des verres dont il fait usage, et dans le cas où des taches s’y trouvent, il ne doit pas les attribuer à l’image de l’objet même. On peut obvier aux illusions que ces taches pourraient produire par deux moyens: en garantissant son instrument contre les impuretés de toute sorte, et en le net- toyant d’une manière convenable. Le microscope est ordinai- rement préservé de la poussière par une cloche de verre qui le couvre entièrement; mais comme il serait trop incommode de remuer cette cloche à tout moment, quand on a besoin de faire de fréquentes observations, on préfère alors recouvrir entièrement son instrument avec un drap ou un linge quel- conque. La poussière adhérente aux lentilles est facilement enlevée par le pinceau, les autres impuretés avec une mousseline non empesée et trempée dans l’alcool ou dans l’eau distillée ; on fera attention qu'aucune poussière ne se trouve entre le verre et la mousseline, parce qu’on pourrait endommager la lentille et produire des rayures en la frottant. Le miroir est nettoyé à sec avec un linge; les lames de verre à sec ou à l’eau , selon les circonstances. L'eau dont on se sert pour mouiller les sub- IMPURETÉ DES VERRES. 173 stances à examiner doit être couverte pour la garantir des par- ticules volant dans l’atmosphère. Outre les impuretés que nous venons de signaler, il en existe encore d’autres, inhérentes aux verres , et qui ne peuvent point être enlevées à volonté par l’observateur. Ce sont des rayures , soit dans les lentilles, soit dans les lames de verre, ou même des particules enlevées à la surface de ces dernières ; les défauts qui se trouvent à la surface des lentilles rendent l'observation moins claire, et selon leur plus ou moins grande étendue, ils obscurciront plus ou moins l’image de l’objet, On peut se convaincre facilement de la pureté de la surface de la lentille appliquée, en l’examinant au microscope, ainsi que le font les opticiens pour le choix de leurs lentilles , moyen déjà proposé par Borellus (1). On trouve quelquefois des lames de verre rayées à ce point , qu’elles rendent toute observa- tion impossible ; si l’on examine un liquide, ce dernier paraît rempli d’une foule de filaments; mais on s’aperçoit de l'illusion en faisant nager, par une faible secousse, les objets suspendus dans le liquide ; les filaments observés, au contraire, resteront immobiles (fig. 106). On trouve aussi souvent dans les lames de verre, dits d'Allemagne, des taches rouges , provenant des résidus d’un sel de fer, qu’on emploie pour les polir; ce sont des taches rougeâtres, plus ou moins régulières, d’une couleur plus ou moins foncée , approchant de la couleur du sang (fig. 107). Or , il sera également facile, en répétant la manœuvre indiquée tout à l’heure , d’éviter l’erreur d’attribuer leur présence à l’objet examiné ; en effet, si les objets environ- nants nagent, l’immobilité de ces taches révélera leur propre nature. Mais il vaut mieux, avant tout, se convaincre de la pureté de son verre , en l’examinant au microscope avant d’y mettre un objet ; on s’apercevra alors facilement des taches ct des rayures, s’il en existe , et on aura soin alors d'échanger le verre contre un autre plus pur. — — = (4) Loc. cit., Obs. micr. 28. 174 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. M. Payen a bien voulu nous communiquer la note suivante concernant les taches rouges des verres. « Lorsque M. Donné annonça, dans une séance de la Société philomatique, que des figures rouges , dessinées par un savant micrographe , étaient dues à des taches inhérentes aux lames en verre, j'émis la pensée que ces taches pourraient avoir été produites par l’oxyde de fer employé au polissage ; que dans cette hypothèse, elles devaient toutes être superficielles, ou être formées par les petites cavités provenant des bulles ou- vertes en usant le verre. » J’essayai de vérifier cette supposition en traitant, par l'acide chlorhydrique, les lames tachées ; mais je n’obtins d’a- bord aucun résultat concluant. Dans la vue de détruire l’ob- stacle que des matières organiques pourraient opposer à l’ac- tion de l'acide , je soumis à une calcination au rouge sombre dans un creuset les lames recouvertes de sable. »Alors, non-seulement je pus dissoudre l’oxyde par un trai- tement à l’acide chlorhydrique, mais en tenant des lames en verre plongées dans un mélange d’acide chlorhydrique et de ferro-cyanure de potassium, je transformai les taches rouges en taches bleues. " » Ces expériences décisives prouvent, jusqu’à l’évidence, que les taches sont bien dues au péroxyde de fer introduit dans les bulles, interposées dans le verre, et ouvertes par l’usure et le polissage des lames. » J'ajoute que M. Turpin a pensé qu'il serait utile d’appli- quer le moyen indiqué de la dissolution des taches aux lentilles qui lui ont semblé présenter des taches pareilles. » $ II. Diffraction. Le microscope est un instrument essentiellement optique; aussi faut-il faire la plus grande attention aux phénomènes produits par la lumière et aux illusions qui en peuvent résul- ter. L'observateur y doit diriger une attention d’autant plus grande que la moindre apparition se reproduit sous ses yeux DIFFRACTION, 175 grandie considérablement , et que des phénomènes impercep- tibles à l’œil nu, peuvent prendre, sous le microscope , unë importance réelle. Les rayons de la lumière passant par la petite ouverture des lentilles objectives dans le tuvau noirci intérieurement, se trouvent dans les mêmes circonstances qu’un faisceau de lu- mière passant par une ouverture très étroite dans une chambre complétement obscurcie ; or, dans ce cas, ont lieu les phéno- mènes appelés de diffraction, que la lumière offre lorsqu’elle passe près des bords des corps, et qui consistent dans l'apparition de raies ou franges parallèles, alternativement lumineuses et sombres, existant au bord de l’ouverture , et diminuant d’é- paisseur et de force, selon leur distance de l’ouverture par laquelle elles pénètrent dans la chambre; ce sont les lignes noires qui donnent principalement lieu aux erreurs dans les observations microscopiques. Si cette ouverture se trouve di- visée par un fil en deux parties, la lumière éprouvera le même phénomène de la diffraction aux bords de ce fil, et formera à côte des lignes parallèles lumineuses, simples, doubles, ou même encore en nombre plus grand , selon l'intensité de la lumière , le degré de l'obscurité, la transparence plus ou moins #rande du fil, etc.; elles sont également séparées, les unes des autres , par les raies noires. Dans le microscope l’ou- verture des lentilles remplace l'ouverture du volet; le tu yau, la chambre obscurcie; la fibre du tissu observé sera le fil autour du- quel se forment les lignes de diffraction. On comprendra alors facilement que ce phénomène, c’est-à-dire les lignes illusoires, doivent apparaître d’autant mieux marquées, d'autant plus nombreuses, que la lumière est plus vive, le grossissement plus fort, parce qu’alors l’ouverture de la lentille diminue, et les rayons pénètrent en moins grande abondance dans l’intérieur du tuyau. On peut se faire facilement une idée du phénomène que nous venons de mentionner en tenant deux doigts de la main à une certaine distance devant la flamimne d’une bougie , en y laissant toutefois une fente très étroite; la lumière forme , en y passant , des lignes parallèles aux bords des doigts ; ces 176 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. lignes sont produites par la diffraction. On verra le même phénomène encore en perçant un trou dans une carte à jouer, et plaçant devant ce trou la pointe d’une aiguille; si le trou se trouve devant la flamme d’une bougie, des lignes bien dis- tinctes, doubles, triples, etc., apparaîtront. Ce phénomène est bien facile à saisir sous le microscope, si l’oculaire est pourvu d’une croix de fil d’araignée ; chaque fil sera alors bordé de chaque côté d’une ligne blanche et d’une noire bien faibles, qui deviendront bien plus fortes, et même doubles, si on ap- plique un grossissement plus fort , et si des rayons d’une lu- mière plus vive sont dirigés vers le microscope (fig. 108). Si le phénomène n’a lieu que d’une manière faible, les lignes noires sont à peine visibles , et c’est alors que quelques personnes indiquent au bord du fil d’araignée la présence d’une ligne blanche qui est la véritable ligne de diffraction ; mais le plus souvent on ne remarque que les espaces entre les lignes de diffraction qui paraissent sous forme de lignes noires, et qui ont donné si souvent l’occasion à de fausses conclusions, en les prenant pour les bords de membranes transparentes d'en- veloppes très délicates , etc., et dont nous allons parler main- tenant. On comprendra à combien d'illusions ces lignes peuvent donner lieu ; on a entendu, par exemple, parler de vésicules entourées d’une membrane externe très transparente, rappro- chée de la vésicule et l’enfermant de tout côté ; tantôt on a décrit ces lignes avec un grand soin ; en les voyant se former autour d’un globule du sang ; tantôt on n’a vu que l’espace mar- qué entre la ligne de diffraction et le corps, et on a parlé d’une auréole qui entoure l’objet examiné, etc. Mais on peut facile- ment se convaincre de la réalité ou de l’état illusoire d’une ligne latérale ; en effet, qu’on fasse tourner ou rouler l’objet sur lui-même, et qu’on leregarde dans ces différentes positions; si C’est une vésicule qu’on croit entourée d’une membrane externe , il n’est guère possible que cette membrane garde toujours la même distance , malgré la manœuvre que la vési- cule a subie; parce qu’elle est, en général, compressible, et la membrane sera , en plusieurs endroits, plus ou moins rap- DIFFRACTION. 177 prochée. Si c’est, au contraire, un phénomène de difiraction, les lignes restent invariablement dans la même disposition, et la même distance très rapprochée du bord de l’objet (p. 51). On emploiera aussi avec succès un grossissement plus faible, et tour à tour une lumière plus ou moins vive; on fera attention à l’aspect que présentent ces lignes dans ces différentes circon- stances : on regardera si, doubles d’abord, elles ne sont pas devenues simples , si elles diminuent de largeur, etc. En gé- néral, un observateur un peu habitué saura facilement dis- tinguer ces lignes illusoires des véritables; les lignes de diffrac- tion ont quelque chose de régulier, invariable, qui ne cor- respond nullement à la nature organique. Il y a plusieurs cristaux de sel qui offrent le phénomène de diffraction d’une manière éclatante ; nous nous rappelons pourtant avoir vu dessinés les cristaux qui se trouvent dans les cellules des plantes, avec ces lignes de diffraction, cette illusion aurait pu être évitée facilement dans ce cas par un peu de réflexion. Enfin un grossissement plus fort qui n’augmente point la distance entre le bord et la ligne accessoire, ainsi que lécrase- ment qui ne sépare point ces deux lignes , peuvent concourir à l’appréciation juste des lignes de diffraction. Nous n’avons guère besoin d’ajouter que ceslignes adoptent toujours la forme du corps autour duquel la diffraction a lieu; elles peuvent donc former des cercles, des lignes ondulées, etc., selon la forme du bord:de l’objet. Pour se soustraire à la cause d’erreurs résultant des franges que la diffraction produit autour desobjets,on peut recourir au mode d’illumination adopté par Wollaston. Ce savant imagina de recevoir la lumière sur un miroir plane, et de la faire con- verger sur le mème plan que l’objet à examiner, au moyen d’un tube qui portait à son extrémite supérieure une lentille plano-convexe, dont la surface plane était tournée du cÿté de l’objet (p.27, fig.28 d).M.Dujardin, partant du même principe, construisit l'appareil dont nous avons déjà eu l’occasion de parler (p. 43). 178 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. $ XII. Trisation. Si l’objet qui est soumis à l’observation est exposé à une lumière trop vive, il se produit autour de chaque fibre un phénomène qu’on appelle l'irisation. Il consiste dans l’appari- tion de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel autour de chaque fibre isolée du tissu ob$ervé, de sorte que celles-ci ne peuvent plus être distinguées ; il naît une image confuse colorée, qui est composée de fils tortueux , enlacés; les particules r’appa- raissent plus isolément, mais on a sous les yeux un réseau très beau en apparence , mais sans aucune valeur pour l’obser- vation. | Nous comprenons sous une lumière trop vive-les rayons directs du soleil, en ne faisant pas usage du miroir; quelques observateurs ont cru mieux faire en recevant immédiatement la lumière sur l’objet observé. Le microscope vertical se trou- vait , dans ces observations, dans une position horizontale (fig. 10) et Pobjet était éclairé par le soleil qui était en face du microscope. Telle fut la cause des erreurs dans les anciennes observations de Schultze, et l’fmaginativ: dut suppléer dans ce cas à l’imperfection de l’observation. On s'expose aux mêmes erreurs en recevant les rayons du soleil, au lieu de la lumière des nuages, par le miroir. Malgré toute la peine qu’on se donne en voulgnt modifier, diminuer l'éclat de la lumière par le diaphragme , on ne parvient pas à obtenir une image claire et nette, si on ne change point la direction du miroir. C’est pour cette raison que nous avons déjà dit qu'une chambre vers le midi , où le soleil se trouve la plus grande partie du jour en face du microscope , est très in- commode , parce qu’on y recoit presque continuellement les ra yous du soleil même, qui nuisent à l’observation. Il y a pourtant un moven très simple dans ce cas d’obvier aux erreurs; c’est de changer la direction du miroir ou celle du microscope entier, dans le cas où une partie des rayons ombe sur l’objet même. En effet, qu’ou change la direction du miroir, de sorte qu'il reçoive en place des rayons du soleil \ IRISATION. 179 Ja lumière réfléchie par les nuages, et on aura à l'instant même une image claire, nette, bien circonscrite, au lieu du réseau coloré qu’on a vu tout-à-l’heure. On comprend dans la mi- crographie sous le nom de lumière des nuages, soit la lumière renvoyée en effet par les nuages, soit celle de l’atmosphère, venant de l’endroit qu’on appelle communément le ciel. Des nuages légers , blancs , transparents, sont quelquefois préfé- rables au ciel pur ; ce sont pour ainsi dire des diaphragmes suspendus en dehors, qui tempèrent et modifientla lumière du soleil, et que tous les observateurs savent bien apprécier. Nous n'avons guère besoin d’ajouter qu’un ciel couvert de gros nua- ses, comme par un temps de pluie par exemple, offre des circonstances tout-à-fait opposées à celles qui produisent li- risation ; mais ils rendent aussi toute observation impossible ; et c'est dans ce cas qu’on a recours à la lampe. Mais la lampe produira le mème effet de l’irisation, soit que sa lumière arrive directement sur l’objet , soit qu’elle ne se trouve pas suffisamment modifiée. On voit alors pareille- ment, comme par le soleil, l’image de l’objet se u'ansformer en un réseau de fibres toriueusts, enlacées, qui rend inpossi- ble la connaissance de la structure intime du tissu observé. On peut encore obvier à cet inconvénient en inclinant un peu de côté le miroir, de sorte qu’une partie seulement des rayons de la lampe tombe sur l’objet , et en aïaptant d’une manière convenable le diaphragme, ou en diminuant la flamme elle- même de la lampe (Nous prions le lecteur, à ceite occasion , de se rappeler ce que nous avons dit sur l’irisation de la pous- sière des papillons, pag, 90 et suiv.) Le phénomène que nous venons de signaler, a lieu d’autant plus facilement, que le tissu est composé d’un plus grand nombre de fibres rapprochées les ur.es des autres , par exem- ple les os; si elles se trouvent séparées , on ne voit point naître un réseau, mais chaque fibre est entourée d’une irisation qui prive de toute valeur l’observation. Si l’on observe un li- quide rempii de globules , et si ce liquide se trouve exposé à une lumière trop vive, un phénomène pareil à l’irisation a lieu, dans le cas où les particules nageant dans le liquide sont 180 TRAÏTE PRATIQUE DU MICROSCOPE. rapprochées les unes des autres. Si au contraire les globules sont éloignés, chacun devient le centre d’une radiation , et chaque molécule nageant danslefluide est entourée de couleurs plus ou moins vives. On peut facilement observer ce phéno- mène sur les particules de charbon, par exemple, ou de fer (1). Nous trouvons un pareil phénomène déjà signalé par Gorn (2) qui a découvert les globules du pus et du mucus, et qui dit en les décrivant : /nterna singulorum centra lucidum quid circum- quaquer adians perhibent. Or, assurément, cette propriété n’est nullement propre aux slobules cités, et ne peut les caracté- riser ; elle doit être attribuée tout simplement à l'irisation produite par l’usage des rayons directs du soleil. Si l’état ac- tuel de la micrographie permet de relever ces erreurs, et de les expliquer, on pourrait, mème sans avoir recours aux nou- veiles observations, trouver chez les anciens auteurs, signalée en termes bien clairs, la cause qui a donné lieu à une foule d'illusions qu’on aurait pu éviter par la connaissance des lois optiques. Les premiers microscopes offraient tous , par le défaut de leur construction, l’objet très peu éclairé, de sorte que les observateurs étaient contraints d’avoir recours à une lumière très vive. Nous trouvons à ce sujet dans Borellus (3) les paroles suivantes : Hac autem præfatiuncula lectorem admonitum velim ut objecta ad candelam ,vel solem, aut ad ejus radium conspiciat. Mais bientôt les bons micrographes se sont aperçu des fautes produites par un éclairage pareil , et Leeuwenhoëk avertit ses lecteurs des inconvénients d’un pareil mode d’observation : « Ante omnia vero cavendum est, ne aliqua observatio énstituatur ubi objecta solis radis exposita sunt : eo enim in casu singulo- rum animalculorum circumferentiæ tot fere ac tam varios exhi- (1) Savi, sopra un illusione ottica frequentissima nel osservazioni micros- copice, Pisa, 1822. (2) Gorn. De pituita. Thès. inaug., Lipsiae, 1718. (3)P. Borellus Observationum microscopicaram Centuria, Hag. Com, 1656. Praef. DESSÉCHEMENT. 181 berent colores quam in Tride observare solemus. » Mais ces pa- roles furent bientôt oubliées, et les successeurs du père de la micrographie, loin de profiter de ses conseils , s'empressèrent de voir dans les réseaux de l’irisation une structure intime du tissu. C’est ainsi que Monro voyait partout les dernières terminaisons de nerfs; il croyait en apercevoir dans les che- veux , dans les os, dans les muscles; c’est ainsi que Mascagni croyait tout pénétré de vaisseaux Iymphatiques. Or, ces nerfs, ces vaisseaux lymphatiques, ne sont autre chose qu’un phé- nomène d'optique ; faut-il s’en prendre au microscope , ou ne doit-on pas plutôt faire des reproches aux observateurs, qui se sont hâtés de publier leurs observations , sans s’être préala- blement convaincus de la vraisemblance du fait, sans avoir connu les lois de l’optique, et l’usage du microscope ? $ IV. Desséchement. à Il est quelques observateurs qui ont cru avancer la connais- sance de la structure des substances en les faisant dessécher ; cette méthode a donné lieu à plusieurs erreurs que nous allons signaler dans ce paragraphe. On doit bien faire attention à ce fait, qu’il y a une grande différence entre l’état naturel sec, et l’état de desséchement,; ainsi, par exemple, une particule d'os qui est sèche paraîtra plustransparente que dans le cas où on l’aurait trempée dans l’eau, et examinée au moment de son desséchement; car dès l’instant que l’eau se retire par l’évapo- ration, l’air y entre , il pénètre entre le verre et la particule qui se trouve dessus; il y forme différentes taches noires (p.79), et détruit l’image claire et nette de l’objet. Si le desséchement est plus complet, la particule restera tou- jours collée en plusieurs points contre le verre; dans d’autres parties, les bulles d’air se trouveront emprisonnées entre la substance et ie verre, et en quelques parties enfin la substance pourra tout simplement avoir été desséchée, sans adhérer au verre, Il n’est pas de rigueur que tous ces états différents se trouvent toujours réunis dans la même substance desséchée ; mais l’un ou l’autre iso ément offre déjà assez d’inconvénients 182 TRAITÉ PRATIQUE DU MICROSCOPE. pour empècher une bonne observation. Ainsi, les parties adhé- rentes au verre s’y trouveront collées par une matière granu- leuse, qui empêchera le libre passage des rayons à travers la substance. Cette matière doit son origine aux molécules qui se trouvent en partie dans la substance organique elle-même, que l’eau peut dissoudre, et qui, par l’évaporation du véhicule, sont nouvellement réduites à leur état sec; mais elles se trou- vent maintenant en dehors de la substance, et dans un état d’irrégularité, sans aucun ordre d’arrangement, à peu près comme nous voyons des cristaux dissous ne former, après une évaporaiion turbulente de leur vésicule, qu’un dépôt pulvé- rulent plus ou moins compacte; d’un autre côté, cétte granu- lation peut aussi provenir des molécules organiques ou salines, suspendues ou dissoutes dans l’eau mème dont on a fait usage, et se précipitant par le desséchement Ces molécules n’empê- chent nullement l’observation pendant le temps qu'elles se trouvent dissoutes ; mais on conçoit que, par la précipitation, elles ôtent la transparence aux substances, et nous l'avons déjà dit, la transparence est une des conditions les plus importantes pour la possibilité d’une bonne observation. : Les bulles d’air emprisonnées entre l’objet et le verre sont pourvues de bords très larges noirs; elles varient beaucoup de grandeur et de forme (fig. 110) ; quelquefois elles sont très petites, entièrement noires, et dans ce cas, un observateur peu exercé pourrait même les confondre avec des particules qui appartiennent à la structure intime de la substance. Nous savons, par exemple, qu’on trouve de petits corpuscules dans le tissus des os; eh bien, qu’on fasse dessécher une lamelle d'os, si des bulles d'air s’y trouvent, elles peuvent jarfaitement ressembler aux corpuscules osseux. Mais on se convaincra faci- lement de la nature de ces globules, en retrempant la substance dans l'eau et l’agitant; cette manœuvre fera disparaitre les bulles d’air adhérentes. Les parties de l’objet qui ne se trouvent point collées contre le verre peuvent avoir perdu pareillement leur transparence par le desséchement, comme les parties adhérentes par les mêmes causes. DESSÉCHEMENT. 183 Il y a des substances qui perdent tout à fait leur forme par le desséchement. Les globules du sang, par exemple, se plis- sent, deviennent framboisés, et changent presque entièrement leur forme originaire; le même phénomène a lieu souvent pour les globules du mucus et du pus; un faisceau primitif de la fibre musculaire desséchée ne fait plus voir ses stries transversales ; les éléments äes nerfs sont profondément altérés par les contractions et rugosités qui se forment à leur surface; les poils, les plumes, les écailles, les os, ete., au contraire, éprouvent moins de changement. Cette altération sera d’autant plus grande que le corps possédera plus d'humidité dans son état naturel, ou qu’il se trouvera plus ou moins pénétré d’un véhicule liquide. Selon le degré de l’altération provoquée, une nouvelle huimectation pourra plus où moins rétablir l'état naturel ; ainsi les poils, les plumes, ete., paraîtront de suite transparents; mais les globules du sang, remis dans leur véhi- cule naturel, le sérum, garderont les profondes altérations provoquées par l’évaporation. Ces changements seront encore plus marqués si on vient à appliquer une chaleur plus ou moins forte pour pro\oquer une dessiccation arüficielle. Mais quelle que soit aussi la cause du desséchement, on rencontrera, dans les liquides exposés à cet état, deux phénomènes qui ne doivent jamais être perdus de vue par les observateurs. Le premier, c’est la précipitation ce sels, soit dans un état amorphe pulvérulent, ou sous forme de globules, ou le plus souvent sous forme de cristaux très réguliers. M. Raspail (1) a fait connaître la nature chimique de plusieurs de ces cristallisations, et dans le paragraphe concer- nant l'urine, nous avons mentionné les observations de MM. Rayer, Vigla, Donné et les nôtres à ce sujet. On peut employer avec succès l’évaporation artificielle d’un liquide, d’une sécrétion, par exemple, pour connaître les sels qui s’y trouvent ; il faut, dans ce cas, mettre une goutte du liquide 8,16 et17. olstadt, Quedlinboury, Dantzig , France, Berlin. White Tunnel lite Polypi, Trembley, Phil. Transact, 43, 1746, p.169. Polypes en entonnoir, Réaumur, 1775. Schalmeyaehnlicher Afterpolyp. Roesel, Insect. Bel. IH, p. 595, pl. XCIV, fig. 7 (82), 1755, Ledermüller, 4760, Hydra stentoria, Linné, Syst. ed, X. Brachionus stentorius, Pallas, Zoophyt., 1766, p. 95. Vorticella stentoria, Müller, p. 302, pl. XLIII, fig. 6-12; Verm. p. 420. VORTICELLINES. 307 Trompetenthier, Fichhorn, Beytr., p. 37, pl. IL, fig. F, Q. Schalmeyenthiere, Gæœze, 1774. Linza stentorea Schrank, III, 2, p. 314. Stentor solitarius, Oken, Naturgesch.. 1815, IL, p. 45. Stentorina Mülleri, Ræselii, hierocontica, Bory, 1824. Stentor Mülleri, Foche, Isis, 1836, p. 785. 376. Stentor de Roesel. St. Roeselu. Diffère de l’espèce précédente par la forme de la glandule très allongée, sans articulations. 1/12-1/3 ligne. Hab. Berlin. 377. Stentor bleu. $1. cæruleus. » Diffère par l’ovaire bleu, la glandule en forme de chapelet, une crête latérale, couronne de cils frontale, continue. 1/4 lig. Hab. Berlin, Pays-Bas. Blue Tunnel-like Polypi, Trembley, Phil. transact., 43, 1746, p. 169. Brachionus stentoreus, Pallas, Zooph., p. 95. 378. Stentor vert. St. polymorphus. Ovaire vert, glandule en forme de chapelet, absence d’une crête latérale distincte, couronne de cils frontale interrompue. 1/10-1/2 ligne. Hab. Pays-Bas, Angleterre ; Danemarck, In- golstadt? Lille, Strasbourg, Dresde, Berlin. Green Tunnel-like Polypi, Trembley, Phil. transact. 1746, p. 169. The Tunnel-Animal, Baker, Microsc.; p. 340, pl. XII, fig. 1, f. g, 1752. Brachionus stentorius, Pallas, Zooph., p. 95. Vorticella polymorpha, Müller, p. 260, pl. XXXVI, fig. 1-13, Verm. p. 104. Re — — ? Herrmann, Nat. XIX, 1783, p, 52, pl. I, fig. 14. Ecclissa viridis, Schrank ? III, 2, p. 102. Stentorina polymorpha, Bory, 1824. Tubaria viridis, Thienemann, 1828. 379. Stentor rouge de feu. Si. igneus. rs OEufs jaunes-verdâtres , peau d’une couleur imèlée de 308 INFUSOIRES, jaune et de vermillon, glandule sphérique, absence d’une crête latérale, couronne de cils frontale continue, 1/6 ligne. Hab. Berlin. | Stentor aureus, Mém. Berlin, 1835, p. 16. 380. Stentor nonûtre. S£. niger. Ovaire olivâtre. peau brun-jaunûâtre ou noirâtre , glandule sphérique, absence d’une crête latérale, couronne de cils fron- tale continue. 178 ligne. Hab. Danemarck , Ingolstadt ? Ba- vière, Pyrmont, Berlin. Vorticella nigra. MüMer, p. 263, pl. XXXVII, fig. 1-4, Verm., p. 402, Schranh, Nat. XVIII, 1782, p. 81, pl. IL, fig. C. Ecclissa nigra, Schrank, III, 2, p. 101. Stentorina infundibulum, Bory, 1824. LXXX VIII. TRICHODINE. 7richodina. Sans queue et sans pédicule , absence de cils à la surface du corps, faisceau ou couronne de cils au front, ouverture simple, non spirale de la bouche. 381, Trichodine tentaculée. Tr. tentaculata. Corps discoïde, faisceau de cils vibratils, trompe styliforme. 1724. ligne. Hab. Berlin. 382. Trichodine pou de polype. Tr. pediculus. Corps déprimé , urcéolaire , discoïde , couronne de cils vi- bratils au front et une autre de petits crochets mobiles au dos. 1248-1124 ligne. Hab. Delft, La Haye , Angleterre, Nurem- berg, Quedlinbourg, Copenhague, Stockholm , Paris, Berlin, Dresde, Barndl: Animalcules on body of Polypes, £Lesuwenhoëkh, Phil. trans., 25, 1703, N. CCLXXXIIT, p. 4308. VORTICELLINES. 309 Animalcules des Polypes, Trembley, Polypes, 1744, pl. VIT, fig. 10-11. Minute insects about the body of Polypes, Bañer, 1743, p.188. Polypenlæuse, Ræsel, Insect. Bel. I, p. 525, pl. LXXXVI, fig. m, n, 0, — Ledermüller, 4760. — Schæœffer, Armpolypen, 1754, p. 14, pl, I. fig. 10, C. Gæxe, 1773. . Volyox dimidiatus, FFilke, Acta Holm., 1764, p. 287. Cyclidium Pediculus, Müller, pl. XI, fig. 15-17. Vorticella discina et stellina , Müller, p. 270-274, pl. XXXVIIL, fig. 4-5. Urceolaria discina, Lamarch, Anim. sans vert., 1816, IT, p. 444. Bursaria Pediculus, Bory , 1830 (1822). Urceolaria discina, Parhelia, Bory, 1821. Trichodina Pediculus, stellina, Mém. Berlin, 1830, p.65, 1831, p. S8, 1833, p. 463, 1835, p. 164. | Nummulella conchyliospermatica, Carus, Nov. act. nat. cur. XIV, 1,p. 80, pl. I, fig. 9. 383. Trichodine vorace. Tr. vorax. = Corps oblong , cylindrique, légèrement conique, front con- vexe, couronné de cils; dos lisse, aminci et obtus. 1748 ligne. Hab. Berlin. 384. Trichodine grésil. Tr, grandinella. Corps conique , presque sphérique , front tronqué et cou- ronné de cils, dos brusquement aminci. 1125-1772 lig. Hab. Delfi, Paris, Angleterre, Copenhague , Strasbourg ? Vienne en Autriche, Bavière, Berlin, Pétersbourg, Altaï. Animalcula N. 4, Leeuvenhoëk, Phil. transact., 1677, XI, p. 821. Le sauteur et la pirouette, Joblot, Micr., 175%, p. 64, 65, pl. VIT, fig. 9-19, 45. | Craspedarium secundum, Hill, Hist. of animals, 1752, fig. 2. Trichoda grandinella, Müller, p.160, pl. XXI, fig. 1-3, Verm. p. 73, — Sckrank, Mém. de Munich, IH, 4789, p. 470, pl. 1, fig. 1,2, Fauna boica, III, 2, p. 92. Lamarck, 1815. Trichoda — ? Herrmann, Nat. XX, 1784, p. 452, pl. HI, fig. 29. Urceolaria Grandivella, Zvry, 4824. 310 INFUSOIRES. Trichodina Grandinella, comosa. Mém. Berlin. 4830, p. 41, 54, 65, 1831, p. 97, 1833, p. 307. LXXXIX. UROCENTRE. Urocentrum. L Sans pédicule, queue en forme de poinçon, libre, absence de cils, couronne de cils frontale, bouche simple. 385. Urocentre toupie. Ur. turbo. * Hyalin, corps ovale trilatéral, queue de la longueur d’un tiers du corps. 136-1724 ligne. Hab. Copenhague, Berlin. Cercaria Türbo, Hüller, pl. XVII, fig. 13-16. Urocentrum Turbo, Nitzsch, Beytr., 1817, p. #4, Ersch et Gruber, En- cycl., 1827 (Cercaria). Turbinilia maculigera, Bory, 1824 (Turbin.), 1830 (Cercariées). à sy XC. VORTICELLE. Vorticella. | Campanulée, couronne de cils frontale, d’abord pédiculée, libre après la première division spontanée, corpuscules uni- formes, pédicule subitement contractile en spirale , jamais rameux. 386. Vorticelle nébuleuse, 7. nebulifera. Corps conique , campanulé, blanc, bord frontal élargi et saillant , absence d’anneaux pendant la contraction du corps. 1148-1724 ligne sans le pédicuie. Hab. Londres, Gottingue, Nurembere , Leipzick , Paris, Naples, Ressio , Conepliano, Quedlinbourg, Bavière, Copenhague , Wismar, Berlin, Nishne Tagil, Catharinenbourg, Dongola, For. Bell-animals, Bacher, Mier., 1764 (4484), p. 498, pl. XUL, fig. 1. Glockenpolypen, $c'æ/fer, Armpolypen, 4754, p. 5. pl. I, fig. 4. Afierpolyp ‘(Kleine becberfærmige) Raæsel, Insect. Bel. IL, p. 597, pl. XVI, fig. 2, 4-7. VORTICELLINES. 311 Hydra convallaria, Linné, Syst. ed. X, 1758. Brachionus campunulatus, Pallas, Zooph., 1766, Schrank, 1776. Vorticella convallaria, Linné, Syst. nat. ed. XII. — — nebulifera, Müller, p. 315, 317, pl. XLV, fig. 1. Animali à campannelle, Spallanxani. Opuscoli I, p. 199, pl. IL, fig. 12, 4777. Campanelle à piede semplice, 2-4 ta spezie, Colombo, Giorn. della med. Venez., 1787. Vorticella convallaria (marina), Cavolini, Polipi marini, 1785, p. 253, pl. IX, fig. 13. — — Schrank, II, 2, p. 115. Convallarina convallaria, Bory, 1830 (1823). Vorticella nebulifera, Bory, 1824. « Vorticella cothurnata, brevipes, Urceolaria Israëlitarum, Æ7. et Ehr, 1828, Phyt. pl. I, fig. XEV et XV, pl. IL, fig. XVIE, 18314. Vort. Convallaria. Vorticella convallaria, A/ém. Berlin, 1829, p.17,18390, p. 66, 1831, p. 92. Carchesium nebuliferum, Mém. Berlin, 1830, p. 41, 1831, p. 93. 387. Vorticelle jaune. 7. citrinar Citrine, corps hémisphérique , légèrement conique, campa- nulée, bord frontal élargi et très saillant. 1736-1718 ligne. Hab. Danemarck, Berlin. Vorticella citrina, Müller, p. 306, pl. XLIV, fig. 4-7. — — Urceolaria, Plagiotricha, Bory, 1824. 388. Vorticelle microstome. microstoma. Corps ovale, bouts amincis, couleur blanche-srisäire, bord frontal étroit , anneaux sur le corps contracté. 11192-17920 lig. Hab. Bogoslowsk, Landshut, Berlin. Vorticella monadica, Schranh, IT, 2, p. 117. 389. Vorticelle clochette. 7. campanula. ue Corps hémisphérique , grand, campanulé , blanc-bleutre , front large, tronqué, sans un bord saillant, ahsence d’anneaux. 312 INFUSOIRES. 1710 Bgne. Hab. Concgliano, Copenhague , Berlin, Paris, Orenbourg. Vorticella lunaris, Müller ? p. 314, pl. XLIV, fig. 45. — — Bory, 1824. Carchesium fasciculatum, Mém. Berlin, 1830, p. 62, 68. Campanelle à piede semplice, prima spezie Colombo, Giornale della med: Venez., 1787. m7 390. Vorticelle hameçon. 77. hamata. Corps petit, ovale, bouts amincis, hyalin, pédicule sous forme d’hamecon. 1748 ligne, Hab. Berlin. 91. Vorticelle verte, 7. chlorostigma. Corps ovale-conique, campanulé , annulé, ovaire vert, bord frontal saillant. 1720 ligne. Hab, Copenhague ? Paris , Berlin. Vorticella fasciculata, Müller, p. 320, pl. XL, fig. 5-6; Convallarina viridis, Bory, 1824, 1830 (1823). Carchesium chlorostigma, Mém. Berlin, 1831, p. 92. 392. Vorticelle parasol. 7. patellina. Corps hémisphérique, campanulé , blanc, sans anneaux dis- tincts , front élargi , bord très saillant souvent courbé en ar- rière. 1724 ligne. Hab. Berlin, Copenhague, Wismar. Vorticella patellina, Us À 342, Zool. dan. a 1776, addend. p. 281, Zool. dan. I, p. 45, Icones, pl. XXXV, fig. 3, 177 Vorticella lunaris , nutans, AZüller, p. 314, 316, pl. cn fig. 15, A7; Verm. p. 128, 132. Vorticella lunaris, patellina, Bory ? 1824. . Convallaria nutans, Bory, 4824, 1830 (1823 Carchesium fasciculatum, Mém. Berlin, 1830, p. 41, 4831, p. 93, 1°35, p. 405. Ù 393. Vorticelle muguet. F, convallaria. Corps ovale conique , campanulé , hyalin blanchâtre , an- VORTICELLINES. 913 nulé, front large, bord un peu saillant. 1736-1720 ligne sans le pédieule. Hab. dans toute l’Europe et dans l’Asie sibirique. Animalcules first size, Leeuwnhoëk, Phil. trans. 1655, p. 821, Bell-like animals, Phil. trans., 4703, p. 1397, fig. E et M. Aveugle, chabot, bouteille, pot au lait, entonnoir, Joblot, Obs. microsce., 1718, p!. Yagfis- 2, EH, J, L, pl. VI, fig. 4, 13, pl. VIIL, fig. 7, 40, pl. X, fig. 21. ; f Macrocercus 1, Craspedarium 1-2, Hill, Hist, of anim. 1751. Bell-animals, Baker, Empl. microsc., 1752, p. 330, pl. XII, fig. 1. Polypus pedunculo spiraliter incurvo. Wrisberg, Obs. de anim. inf., 1765, p- 34. Animalcules, Bacher, Micr. made easy, 1752, p.72, pl. VIL fig. VIL, 1. 2, Brachionus campanulatus, Pallas, Zooph., p. 97. Vorticella convallaria, Linné, Syst. ed. XII. 1767. — — ! crateriformis (citrina ?) gemella, globularia ! hians ! nasuta ? truncatella? Müller, Verm., 1773 (fig. 1786). Enchelys Tritillus, Müller, Verm., 1773 (fig. 1786). Animal à frutto di rosaio, Corti, Osserv. micr., 1774, p. 181, pl. IL, fig. 16. Mohkanne, Schwaermer, Wasserkruke, Wasserey, Eichhorn, Beytr.,1775, p- 27, 42, 74,74, pl. I, fig. 10, pl. IL, R,S, pl. VI, C, c, VII, D. Animali à bubo, Spallanzani, Opuse. 1776, p. 457, pl. I, fig. 5-9. Glockenthierchen, Gleichen, Microsc. Enkdeck, 1781, pl. L, fig. 21, 22. Infusionsth., p. 440, pl. XXII, fig. I.m, p. 454, pl. XXIX, fig. 10-15, 1778. Vorticella —? Herrmann, Nat. XIX, p. 52, pl. IL, fig. 15, 1783. Vorticella cyathina, cirrata? fritillina, hamata ? papillaris ? sacculus, ecy- phina ? varia ? Müller, avec fig. Trichoda Diota ? Gyrirus? Müller, avec fig. Vorticella Pila ? papillaris ? globularia ? mutans ? hians, monadica, Schrank, JIL,,2, p. 113-117. Ecclisa nasuta ? truncatella? sacculus, scyphina? erateriformis ? arenarium, Schrank, IL, 2, p. 103-105. Vort. convallaria, hians, crateriformis, Girod Chantrans, Tremeile, 1802 p. 69, pl. X, fig. 4 et 2, Essai phys. du dép. du Doubs, 4810, I, p. 297. Urceolaris, Lamarck, An. sans vert, 4816, II. 2 Vorticeila convallaria, Agardhk, Nov. nat. cur. X, 4, 1820, p. 129. — hians, Carus, Nov. act, nat. cur. XI, II, 1823, p. 506. Convallarina, Bory, 1824, 1830 (1823). Craterina, Kerobalana, Ophrydia, Rinelia, Urceoïaria, Vorticella, Zory, 1824. 314 INFUSOIRES. Vorticella convallaria, Mém. Berlin, 1830, p. 66,79, pl. V, À, 1831, p. 92. 394. Vorticelle peinte. #7, pictu. Corps ovale, conique, campanulé , hyalin blanchâtre, front large, bord peu saillant, pédicule très grêle avec des points rouges. 1796-1748 ligne. Hab. Berlin. XCI. CARCHÈSE. Carchesium. Pédicule flexible en spirale, rameux par la division spon- tané: imparfaite ; tous les corpuscules pédicuiés uniformes. 305. Carchèse polype. C. polypinum. © Corps conique, campanulé, blanc, front large, tronqué, bord saillant,rameaux presque en ombrelle. 1736-1 148 ligne. Hab. Pays-Bas, Angleterre, Danemarck, Suède, Norwège, Prusse, Bavière , France, Italie, dans les eaux douces, dans la mer Baltique, Atlantique, du Nord, et Méditerranée. Bell-like animalcula, Leeuwenhoëk, Phil. transact. 23, 1703, p. 4804. Polypes à bouquet, Trembley, Phil. Trans., 1746, vol. 43 n°, 474, p. 169, vol. 44, p. 627. Polypes de Cyclops., de Geer, Mémoires des insectes, VII, pl. XXX, fig. 9-12, p. 914. Clostering Polypes, Baeker, Empl. micr., p. 334, pl. XIIL, fig. 4, 1752. Glockenpolypen an Mserlinsen, Schæffer, Armpolypen, p. 5, pl. L,fig. 3, 1754. Afterpolyp (kleine gesellige becherfærmige), Ræsel, Ins. Bel. JIL, p. 598, pl. XCVIX, fig. 3. Corallina omnium minima, Ellis, Corralines, 1755, p. 41, n° 22, pl. XII, fig. b, B, e, C. Polypus dichotomus, Linné, Amæn. Acad., IT, p. 57, n° 4, 5. Sertularia polypina, Linné, Syst. ed. 12, 1758. _— — ‘ Baster, Op. subsed. I, lib. I, pl. NL, fig. 1, a, D, €. VORTICELLINES. 915 Isis anastalica, Linné, Fauna rustica, ed, II. Brachionus ramosissimus, Anastatica, Pallas, Zooph. p. 98, 99- … Vorticella polypina, — Linné, Syst. ed. 12, 1767. — — Müller, p. 328, pl. XEVL, fig. 7-9, Verm., 1773. Animali alberetti, Spallanzani, I, p. 176, pl. I, fig. 12-44, 1776. Der Baum, Eichhorn, Beytr., pl. V, fig. F. Sertularia polypina, Stabber. Alberetti animali, prima specie, Colombo, Giorn. della med., Ven., 1787, p- 9, fig. 1. Vorticella polypina, Schrank, IL, 2, p.119, Campanella, Goldfuss, Zool., 1820, I, p.74. Vorticella spectabilis, polypina, Bory, 1824. Bell-polypus, Varley, Improvements in the microscope, 4832, p. 56, pl.V, fig. 27,28. XCII. Epistylide. Epistylis. Pédicule rigide simple ou rameux par la division spon- tanée imparfaite, tous les corpuscules pédiculés de la même forme. 396. Epistylide casque. Ep. galea. Corps très grand, conique, pliable, bouche latérale saillante en forme de bec, pédicule épais, rameux , articulé. 1710 ligne. Hab. Berlin, Belgique. Vorticella umbellata, Bory ? 1824. 397. Epistylide rose de Jéricho. Ep. anastatica. Corps conique. sans plis, bord frontal large , saillant ; pé- dicule dichotome lisse ou hérissé de petits corps étrangers. 1724 ligne. fab, Copenhague, Conegliano, France, Berlin, peut-être à Delft, la Haye, Nuremberg, Dantzig , Suède, Bavière. Vorticella anastatica, cratægaria, ringens, Mülier, pl. XLIV, fig. 40, XLVI, fig. 5, XXXVIIL, fig. 48. Le = — Linné, Syst. nat., ed. XII. 316 INFUSOIRES. Vorticella ringens, Myrtillina cratægaria, | Bory, 182% (Vers), 1830 (1824). Digitallina anastatica, $ Campanella, Goldfuss, Zool., 4820, I, p.71. .Bell-like animalcula, Leeuwenhoëk, Phil. trans., 4703. Polypes à bouquet, Trembley, Phil. trans., vol. XLIIT. Afterpolyp, Roesel, Ins. Bel. Ilï, p. 604, p. 98, fig. 1-3. Hydra cratægaria, Linné, Syst. ed. X. Brachionus cratægarius, acenosus, Pallas, Zooph., p. 400, 101. Birnpolypes, Eichhorn, Beytr., p. 35, pl. III. Vorticella polypina, cratægaria, Modeer, Mém. de l’acad. méd., 1790. — acinosa, Schrank, Nat., 27, p. 26, pl. IL, fig. 10-15. — — cratægaria, tetrodon, Schrank, HI, 2, p. 123. 398. Epistylide pliante. E. plicatilis. Corps petit, coñique , allongé, pliable, bord frontal élargi, tronqué, à peine saillant, pédicule dichotome lisse ou couvert de petits corps étrangers, souvent sous forme d’une ombe!le fausse. 1724-1718 ligne. Hab. Berlin, , Nuremberg, +. hague, Landshut. Afterpolyp, Roesel, Ins. Bel. TTL, p. 606, pl. XLVII, fig. 2, d. Hydra pyraria, Linné, Syst. ed. X. Brachionus pyriformis, Pallas, Zooph., p. 402. Vorticella pyraria, Linné, Syst. ed. XII. » — — annularis, Müller, p. 318,324, pl. XLV, fig. 2, 3, LXVI, fig. 1 Vorticella quadricornis, Schrank, III, 2, p. 123. —#* pyraria (Myrtilina?), Bory, 1824, Vers. 399. Epistylide grande, £. grandis. Corps grand , larsement campanule, pédicule grêle ; ra- meaux lâches, écartés, sans articulations, formant de très grandes touffes. 1712-1710 ligne. Hab. Berlin, Potsdam. 400. Epistylide jaunâtre. E. flavicans. Corps grand , campanulé, pédicule dressé, lisse , rameaux VORTICELLINES. 317 resserrés , ovaire jaungtre. 1/16 ligne. Hab. Berlin, peut-être Nuremberg, Besançon, Paris. Afterpolyp, Roesel, Insect. bel. III, p. 614, pl. C. — Ledermäüller, pl. LXXXVIHL, fig. t, u. Hydra umbellaria, Linné, Syst. nat. ed. X. Brachionus acinosus, Pallas, Zooph., p. 100 en partie. Vorticella umbellaria, Linné, Syst. ed. XII. — — Modeer, Mém. de l’acad. Suéd., 1790, XI, p. 237. _ — Girod Chantrans, Départ. Doubs, 1810, p. 297. — acinosa, Bellis? Müller, p. 319, 323, pl. XLV, fig. 4, Verm., p. 135. " Campanella umbellaria, Goldfuss, Zool., 1820. Vorticella umbellula, acinosa, Bory, 1824, Vers. . Mespilina umbellula, Idem, 1. ce. + 401. Epistylide blanche, F. leucoa. Corps grand, campanulé, pédicule érigé, lisse, articulé, ra- meaux en capitule, ovaire blanc. 1712-1710 lig. Hab. Berlin , Copenhague. Volvox sphærula, Müller, p.16, pl. IL, fig. 10. Paramecium marginatum, Muller, p. 92, pl. XII, fig. 28, 29. 402. Epistylide digitale. £. digitalis. Corps petit, cylindrique, campanulé, pédicule dichotome annulé très finement. 1724-1720 ligne. Hab. Nuremberg , Co- penhague, Landshut, Dantzig ? Paris? Berlin. Der dütenfoermige Afterpolyp, Roesel, Inseklentel, IL, p, 607, pl. XCX VIH, fig. 4. Hydra digitalis, Linne, Syst. nat. ed. X, 1758. Brachionus digitalis, Pallas, Zooph., 1766. L Vorticella digitalis, Linné, Syst. nat. ed, XII. —- — Muller, p.327, pl. XLVI, fig. 6. — — Schrank, I, 2, p. 124. Campanella, Goldfuss. &ool., 4829, p.71. Digitallina Roeselii, simplex, Pory, 182%, 1830 (1827). 318 INFUSOIRES. sd 403. Epistylide fléchissante. £ ? nutans. Corps petit, ovale , bouts aminci:, deux lèvres distinctes et saillantes à la bouche; corps et pédicule rameux, annulé. 1736 ligne. Hab. Berlin. À L2 404. Epistylide botrytide. Æ. botrytis. Corps très petit , ovale, blanc , frontäcouronné de cils , cor- puscules en grappe serrée sur un pédicule hyalin simple 17200 ligne (grappe 1720 ligne). Hab, Berlin, Landshut ? Paris ? Vorticella iners, Schrank, III, 2, p. 127. Antophysis solitaria, Bory ? 1824. 405. Epistylide végétante. E? vegetans. Corps très petit, ovale, blanc , front couronné de cils (?) cor- puscules en grappe serrée sur un pédicule jaune et souvent rameux 1/288 ligne. Hab. Copenhague , Landshut, Liége Berlin. 17108 Volvox vegetans, Muller, p. 22, pl. II, fig. 22-25. Volvoex sphærula, Schrank, Lettres à Nau, 4802, pl. I, fig. 12? Conferva divergens, Roth? Catal. bot. HIT, p. 480, 1801. Vorticella volvox, Schrank, IT, 2, p. 125. Antophysis Mülleri, dichotoma, Bory, 1824, 1830 (1822). 406. Epistylide? parasite. Æ, parasinca. Corps petit, conique, campanulé, solitaire, pédicule simple, lisse, 1/48 ligne. Hab. Suez, dans la mer Rouge. Vorticella parasytica, H. et Ehr., 1828, Phyt., pl. IIL, fig. 10. — Mém. Berlin, 1829, p. 18. 407. Epistylide arabique. £. arabica. Corps petit, ovale, campanulé, blané, pédicule peu ra- VORTICELLINES. 319 meux, lisse et hyalin. 1/48-1/36 ligne. Hab. Tor dans la iner Rouse. Vorticella arabica, H. et Ehr+ 1828, Phyt., pl. IT, fig. 9. — Mém. Berlin, 1829, p.18. XCIII. OPERCULAIRE. Opercularia. Pédicule raide et rameux par 1 la division spontanée im- parfaite, corpuscules pédiculés"® de différentes formes, deux lèvres, dont la supérieure, portée par un muscle, adopte la forme d’un parasol. 408. Operculaire articulée. O. articulata. Forme d’arbrisseau (2-3 lignes), blanc et dichotome. 1/36 ligne. Hab. Europe. Clustering polipes, Arderon, chez Backer, Empl. micr., p. 351, pl. XII, fig. 13, 14. Afterpolyp mit Deckel, Roesel, Insekl. bel. III, p.609, pl. XCXVIIL, fig. 5-6, p. 413? pl. XCXIX. s Hydra opercularia, berberina ? Linné, ed. X. Brachionus operculatus, berberiformis ? Pallas, 1766, p. 104, 103? Vorticella opereularia, berberina ? Linné, ed. XII. Polyp mit der Klappe, Eichhorn, Beytr., p. 85, pl. VIL fig. T. U. Vorticella opercularia Linnei, Müller, Nat. IX. — — Schrank, NL, 2, p. 122. ‘Opercularia articulata, campanella berberina, valvularia bilineata, Goldfuss, Zool., 1820, p. 71-73. Operculina Roeselii, Backeri , Bory (Vers), 1824. XCIV. ZOOTHAMNE. Zoothamnium. Pédicule flexible en spirale au moyen d’un muscle interne, rameux par la division spontanée imparfaite, corpuscules pédiculés de différentes formes, bouche latérale simple. 320 INFUSOIRES. 409. Zoothamne arbrisseau. Z. & Rameaux réunis en grappes ou en ombelles, corpuscules blancs, pédicules très gros. 1/36 ligne. Hab. La Haye, Angle- terre, Bruxelles, Dantzig , Conegliano, Berlin. Polype à Bulbe , Trembley, Phil. trans., n. 48%, vol. XLIV, p. 627, pl. I, fig. 7-9, Bonnet, 1762. à Brachionus anastica, Pallas, Zgpl:, 1766, p. 99. Vorticella anastatica, Linné, Syst. ed. XII. — racemosa, Muller, Verm., p. 140. Der Bauin, Eichhorn, en partie, Beytr., 1775. Klese-Snurreren, ZZuller, p. 330, pl. XLVE, fig. 10-41. Alberetti animali altera spezie, Colombo, Giorn. della med., Venez, 1787. Zoothampia ovifera, Dendrella Mülleri, Bory, 1824, 4830 ( Zoothamnia). Zoocladium arbuscula, H. et Ehr., Phyt., 1831. — Mém. Berlin, 1831, p. 94. Vorticella ovifera, racemosa, Modeer, Mém. de J’acad. de Suède, 1790. 410. Zoothaimne d’Abyssinie. Z. niveum. Rameaux courts, alternes, presque verticellés, animalcules » blancs, oblongs, sur l’extrémité du rameau, quelques-uns plus grands sphériques sur Le tronc. 1/18 ligne. Hab. île Mas- sanah dans la mer Rouge. Eu Zoocladium niveum, 77. et Ehr., 4828, Phys., pl. IIE, fig. & — Mém. Berlin, 1829, p. 18, 1831, p. 94. GS bo = OPHRYDINES, QUATORZIÈME FAMILLE. Ophrydines. — OPHrypiNa. 3 Polygastriques, isolées ou groupées, canal alimen- taire distinct, bouche et anus séparés, mais dans la mème et seule fossette, carapace (vorticellines à ca- rapace). Division en quatre genres : A. Division imparfaite de la carapace. . xcv. Opnrynium. B. Animaux isolés, sans division de la carapace. A) Corps pédiculé. XVI. TINTINNUS. 8) Corps sans pédicule. a) Carapace sans pédicule. . . xcvii. Vacinicoca. b) Carapace pédiculée. . . . xcvur, Coraurnia. XCV. OPHRYDE. Ophrydium. . , û xl CT Carapace gélatineuse, globes gélatineux par la division spontanée parfaite du corps, mais imparfaite de la carapace. 411. Ophryde versatile. O. versatile. Corpuscules allongés, amincis aux bouts, verts, sociaux dans des poiypiers lisses, globuleux, hyalins, libres ou fixés, variant de la grandeur d’un pois à celle d’un poing. Hab. Norwège, Insolstadt, Halle, Berlin, Inowvaslaw, Holstein, Danemarck, seulement dans les eaux douces. Ulva pruniformis, Linné ? Flora suecica, 4745, Tremella pruniformis ? Fucus subglobosus, Kugelpflanze, Seepflanze, Gleditsch, 1767. Conferva globosa, Haller ? Hist. stirp. helvet., n° 2110, 1768. 21 322 INFUSOIRES. Ulva pruniformis , Weigel? Obs. bot., 1772, pl. IL, fig. 4. Linckia pruniformis, Wiggers, 1780, Schumacher ? 1801. Vorticella versatilis, Müller, p. 281, pl. 39, fig. 14-17. Tremella pruniformis, Roth ? Flor. germ., III, 1788, p. 548. Linza pruniformis, Schrank, ILE, 2, p. 313, Lettres à Nau, p.91, pl. II, fig. 1-12. Coccochloris stagnina, Sprengel, 1807. — » — Kützing, Linn., 1833, p. 380, pl. ILL, fig. 22. Urceolaria versatilis, Lamark, an. sans vert, 1816, II. Echinella? versatilis, Agardh, syst. alg., p. 16. Ophrydia nasuta, Bory, 1824. Raphanella urbica, id.l.c. + XCVI. BATTANT. Z'ntinnus. Solitaire , division da corps et non de la carapace , urcéo- laire, pédicule flexible (semblable au battant d’une cloche) du corps dans l’intérieur de la carapace. 412. Battant locataire. Tint. inquilinus. Corps hyalin ou jaunâtre , carapace cylindrique , hyaline. 1/48 ligne. Hab. Copenhague, Kiel. Trichoda inquilinus, Müller, Zool. dan. addend., p. 281, Icones, pl. IX, fig. 2. Eremit-spilleren, Dannemark og Norg. Dyr-Historie, I. B, p. 34. Tintinnus inquillinus, Schrank, IIL, 2, p. 317. Vaginicola inquillina, Lamarck, an. sans vert., II, Bory, 1824. 413. Battant aigu. Tint. subulatus. Hyalin, carapace conique , allongée en pointe longue, pos- térieure. 1/8 ligne. Hab. Kiel, Copenhague? Vorticella vaginata, Muller? p. 310, pl. 44, fig. 12-13. XCVII. VAGINICOLA. ’aginicola. Solitaire, division du corps, carapace urcéolaire , sans pédicule. OPHRYDINES. 323 La 414. Vaginicole cristalline. 7. cristaläna. Carapace cristalline, urcéolaire, droite, œufs verts. 1/18 lig. Hab. dans les eaux douces de Delft, Dantzig, Conegliano, Ingolstadt ? Londres, Paris, dans la mer près Copenhague. Bell-like animaleula, Leeuwenhoëk, Phil. trans., 23, N.283, p. 1304, fig. 8, 0: P, 9, R;1703. Trompetenhier, Eichhorn, Beytr., p. 73, pl. IL, fig. F. Vorticella stentorea, Hüller, Nat. IX, p. 209. Trichoda ingenita, Miller, p. 219, pl. XXXIE, fig. 13-15. Rotiferi ad astuccio, altera spezie, Colombo, 1787. Linza stentorea, Schank, III, 2, p. 314. Tintinnus sessilis, Schrank, III, 2, p. 317. Vaginicola ingenita, Lamarck, an. sans vert., Il, 1816, p. 27. Limnias ingenita. Goldfuss Zool., 1820, I, p. 71. Vaginicola ingenita, Bory, 1824. 415. Vaginicole teinte. 7. tincta. Carapace brune-jaunâtre , urcéolaire, droite, corps hyalin. 1/24 ligne. Hab. Berlin. 416. Vaginicole couchée. 77. decumbens. Carapace brune-jaunâtre, ovale, déprimée , couchée , corps hyalin. 1/24 ligne. Hab. Berlin. XCVIII. COTHURNIE. Cothurnia. isolée , division du corps , carapace urcéolaire , pédicule extérieur raide: 417. Cothurnie sans barbe. C. tmberbis. Pédicule beaucoup plus court que la carapace, corps jau- 324 INFUSOIRES. nâtre. 1/24 ligne. Hab. Linz, Copenhague, Gonegliano, Berlin. | Tubularia vaga, Schrank, 1776. Vorticella folliculata, Müller, p. 285. Rotifero ad astuccio terza spezie, Colombo, Giorn. della med. 1787. Folliculina folliculata, Lamarck, an. sans vert., 4816. Vaginicola folliculina, Bory, 1824. 418. Cothurnie maritime, C. maritima. Pédicule beaucoup plus court que la carapace hyaline, corps blanchâtre hyalin. 1/48 ligne. Hab. Wismar. 419. Cothurnie de Copenhague. C. hayniensis. Pédicule beaucoup plus long que la carapace hyaline, corps blanchâtre. 1/24 ligne. Hab. Copenhague (dans la mer). QUINZIÈME FAMILLE. Enchéliens. — EncneLr4. Canal digestif distinct, bouche et anus opposés aux deux extrémités du corps , sans carapace. Division en dix genres. A. Bouche dentée. A) Surface du corps sans cils vibratils. a) Bouche tronquée, sans lèvre. a) Gils vibratils autour de la bouche. 1) Corps simple. . , . . xcix. Excers. 2) Corps double? . . . . c. Disoma. b) Tentacules sétacés non vibratils. ENCHÉLIENS, à 329 1) Sans pédicule. aa) Tentacules rayonnants. cr. Acrinormeys. bb) Tentacules sur les bords. cr. Tricnoniscus. 9) Pédiculés. . . . . . cm. Poporxrya. b) Bouche obliquement tronquée, lèvre. 4) SARS COU. à. hu «17 is «te PQ CVS ERICEODE. b):Ayeé un:cous. 2:42 mé Li cv. Lacrymanta. 8) Surface du corps avec des cils vibratils. a) Bouche obliquement tronquée lèvre. = à Se de lle cvi. LEucoruarys. b) Bouche tronquée verticalement, sans levures. une ie 0 ue N -Gvii. Horopnnya B. Bouche dentée. . . . . . . cvirr. Proropox. XCIX. ENCHÉLIDE. Enchelys. Corps simples sans cils vibratils à sa surface, bouche édentée , ciliée, brusquement tronquée. 420. Enchélide poupée. £. pupa. Corps en forme de massue , renflé, bout antérieur aminci , ovules jaunes-verdâtres, pâles. 1/12 ligne. Hab. Paris, Copen- hague, Berlin , Ingolstadt ? Massue, Joblot, Obs. avec le micr., 1754, p. 51, 74, pl. VL fig. 5, X fig. 6. Enchelys scytale, Schrank ? III , 2, p. 40. — Pupa, Müller, p. 42, pl. V, fig. 25, 26. — — Bory ? 1824. 421. Enchelide boudin. £. farcimen. Corps cylindrique ou en forme de massue , grêle, bout an- térieur aminci, ovules blanchâtres. 1/36 1.Hab. Paris , Copen- hague, Greifenstein, Ingolstadt, Berlin, nord d'Afrique ? 320 INFUSOIRES. La petite sole, Joblot? micr., 1754, p. 67, pl. VILL, fig. 11. Enchelys farcimen, #üller, p. 37, pl. V, fig. 7, 8. Verm., p. 11. — — Schrank, II, 2, p. 39. — — Bory, 1824. Vibrio intestinum, Müller, p. 51, pl. VI, fig. 12-45, Verm., p. 27. Gleichen, Infus. th., pl. XX VIII, fig. 3. Condylostoma afrum, H. et Ehr., 1828, pl. II, fig. 9. Enchelys pupa, Mém. Berlin, 829, p.16, 1830, p. 75, pl. IL, fig. 4, 6-14, 1831, p. 100. 492. Enchélide moustache. E. fuscata. Corps ovale ou sphérique, blanchâtre, bouche entourée d’an cercle brun. 1/24-1/20 ligne. Hab. Berlin. 493, Enchélide nébuleuse. £. nebulosu. Corps ovale, hyalin, bouche saillante en forme de bec. re he ligne. Hab. Copenhague, Greifenstein, Berlin. C. DISOME. Disoma. Corps double, dépourvu de cils, bouche édentée, ciliée et brusquement tronquée (enchélide à corps double). 424. Disome branlant, D. vacillans. Corpuscules binaires , filiformes , forme de massue , grêle, bout antérieur hyalin ét aminci. 1/32-1/24 ligne. Hab. Tor. Disoma vacillans, 1. et Ehr., 1828, pl. IIL, fig. VE, 3. CI. ACTINOPBRE. Actinophrys. Corps dépourvu de cils vibratils, tentacules sétacés rayon- nants de tous côtés, bouche brusquement tronquée. ENCHÉLIENS. 32% 495. Actinophre soleil. 4. sol. Corps sphérique blanchâtre, rayons de la longueur du dia- mètre du corps. 1/100-1/36 ligne. Hab. Copenhague, Dantzis, Ingolstadt, Berlin, Catharinenbourg. Trichoda sol, Müller, p. 164, pl. XXIIL, fig. 43-45, Verm., p. 72. — Schrank, III, 2, p. 93. Der Stern, Eichhorn, Beytr. addend., p. 45, 1783. Kugelthier (haarigtes braungelbes), Gruithuisen, Physiogn. und Eautog., 1812, p. 318, pl. IL, fig. 25. Peritricha sol, Bory, 1824. Actinophrys sol, Mém. Berlin, 1830, p. 42, 53, 61, 76, pl. IL, fig. 4, 1831, p. 101. " 426. Actinophre verte. 4. viridis. Corps sphérique verdâtre, rayons très fréquents et plus courts que le diamètre du corps. 1/52-1/24 ligne. Hab. Berlin, Ingolstadt. Trichoda Chætophora, Schrank ? III, 2, p. 93. 497. Actinophre difforme. 4. difformis. Corps inégal, lobulé, hyalin, quelques rayons plus longs que le diamètre äu corps. 1/48-1/24 ligne. Hab. Berlin. CII. TRICHODISQUE. Trichodiscus. | LI Absence de ciis vibratils, bouche édentée, brusquement tronquée, corps déprimé sans pédicule, tentacules sétacés en série simple au bord du corps. 428. Trichodisque soleil. 77. sol. Corps déprimé , presque orbiculaire , hyalin on jaunâtre 328 INFUSOIRES. rayons différents. 1/36-1/18 ligne. Hab. Kischtym dans l’Ural, Barnaul (Altaï), Berlin. CIIT. PopoPHrE. Podophrya. Absence de cils vibratils, bouche édentée, brusquement tronquée, corps sphérique pédiculé (libre), tentacules séta- cés, rayonnants de tous côtés (actinophre à pédicule). 429. Podophre aflichée. P. fixa. Corps sphérique blanchâtre , pédicule hyalin , légèrement échahcré au bout, rayons de la longueur du diamètre du corps. 1/36 ligne. Hab. Berlin, Copenhague (dans la mer)? Trichoda fixa, Müller, p. 217, pl. XXXI, fig. 41-12. Peritricha cometa, Bory, 1824. Podophrya fixa « dulcis, Mém. Berlin, 1833, p. 306. CIV. TRICODE. Trichoda. Corps sans poils ou cils, bouche édentée, ciliée, vibratile, obliquement tronquée, une lèvre, sans cou. 430. Tricode pure. Tr. pura. Corps oblong en forme de massue, bout antérieur aminci, bouche latérale, ventricules petits. 1/60 ligne. Hab. Berlin. Kolpoda pyrum, Müller ? (V. Leucophrys pyriformis et Tr. pyrum). 431. Tricode lybique. 7r. nasamonum. nn. Corps cylindrique, bouts obtus, bouche latérale très grande, allongée. 1/24 ligne. Hab. Siwa. Condylostoma Nasamonum, . et Ehr., 1828, Phyt., pl, Il, Lybica, fig. 10. ENCHÉLIENS, 329 432. Tricode ovale. Tr. ovala. Corps ovale, renflé, bout antérieur aminci, partout arrondi, bouche latérale petite. 1/40 ligne. Hab. AE Cahira en Égy pte. Condylostoma ovatum, ZZ. et Ehr., 1828, Phyt., pl. I, fig. 8. Trichoda? ovata, Mém. Berlin, 1829, p. 17, 19, 1831, p. 104. 433. Tricode ? éthiopique. Tr. æthiopica. Corps oblong , bout postérieur aminci, ventre plat, bouche ample. 1/50 line. Hab. l’île Argo dans Donpala. Trichoda æthiopica, H. et Ehr., 1828, pl. I, fig. 10. 434. Tricode asiatique. Tr. asiatica. Corps ovale, oblong, cylindrique , arrondi aux bouts, bou- che petite. 1/72 ligne. Hab. Wadi Essele en Arabie. Condylostoma asiaticeum, H. et Enr. ‘828, Phyt., pl. IL, Sinait., 15. 435. Tricode poire. Tr. pyrum. Corps ovale, renflé, bout antérieur brusquement aigu. 1/100 ligne. Hab. Paris, Modène, Greifenstein, Copenhague, Wadi- Essele? Cornemuse, Joblot ? Obs. micr., 1716, p. 59, pl. VIL, fig. 2. Animaluzzi spherici del Prof. Ginevrino, Spallanzani? Op. di Fisica, I, p. 152, Tav., L fig. 4, 1776. É Ovalthierchen, Gleichen, Infus. th., 1778, p. 150, pl. XXVIT, fig. 18-20. Pære-bugter, Müller, Nye Saml, af DS skrift, 1780, p.Il, 245, 273, pl. 1, fig. 1 E olpoda pyrum, Müller, p. 408, pl. XVI, fig. 1-5. Enchelys pyriformis, Bory, 1824. Kolpoda pyrum, EI. et Ehr, Phyt., pl, 1, Sinait., fig. 2 330 INFUSOIRES. CV. LACRYMAIRE. Lacrymaria. Corps sans cils, cou étroit, bouche édentée , terminée en bouton et ciliée, avec une lèvre. . 436. Lacrymaire protée. Z. proteus. Corps oblong, renflé, plis transversaux très fins, cou très long. 1/36 ligne. Hab. Copenhague, Berlin, Paris ?# Trichoda proteus, Müller, p.176, pl. XXV, fig. 1-5. Phialina proteus, Bory, 1824. 437. Lacrymaire goutte. L. gutta. Corps presque sphérique , lisse, cou très long. 1/18 ligne. Hab. Berlin. 438. Lacrymaire ridée. L. rugosa. | Corps presque sphérique ; ridé , ovules verts, cou moins long que dans l’espèce précédente. 1/48 ligne. Hab. Berlin, Paris ? CVI. LEUCOPHRE. Leucophrys. Corps cilié partout vibratile, bouche édentée, obliquement tronquée, avec une sorte de lèvre. 439: Leucophre baïllante. L. patula. Corps ovale , campanulé , hyalin ou blanc, renflé, bouche ample, baillante. 4/24-1/8 ligne. Hab. Copenhague, Berlin. Trichoda patula, Müller, p. 181, pl. 26, fig. 3-5. Kondyliostoma Lagenula, Bory, 1824. ENCHELIFNS. 331 440. Leucophre spatule. Z. spathuta. Corps lancéolé, comprimé, blanchâtre, membraneux, dilaté, obliquement tronqué au bout antérieur, bouche étroite. 1/12 ligne. Hab. Copenhague, Berlin, Brème (?). Enchelis spathula, Müller, p. 40, pl. V, fig. 19, 20. Verm., p. 19. — dilatata, Bory, 1824. 441. Leucophre rouge. ZL. sanguinea. Corps cylindrique, bouts arrondis, couleur sanguine. 1/12 ligne. Hab. Berlin, Copenhague ? Trichoda striata, Müller, p. 183, pl. XXVI, fig. 9-10. 442. Leucophre pyriforme. L. pyriformus. Corps ovale, blanchätre, bout antérieur presque aigu, ven- tricules élargis. 1/48-1/24 ligne. Hab. Berlin, Copenhague. Kolpoda pyrum, Miller ? p.108, pl. XVI, fig. 1-5 Enchelis pyriformis, ory ? 1824. 443. Leucophre des viandes. L. carnium. Corps ovale-oblong, blanchätre, bout antérieur presque aigu, ventricules étroits 1/120-1/36 ligne. Hab. Berlin, Co- penhague. Kolpoda pyrum, Miller ? p. 108 (Trichoda pyrum). Trichoda carnium, Mém. Berlin, 1830, p.75, pl. I, fig. VIL, 1831, p. 103. 444. Leucophre ? des moules. L. anadonteæ. Corps ovale , renflé, hyalin, deux bouts très arrondis. 1/36 ligne. Hab. Barnayl, Copenhague ? 332 INFUSOIRES. Leucophra fluida, Müller? p. 156, Zool. dan., 1776, Fascic. Il, p. 44, pl. LXXI, fig. 4-6. Leucophrys? fluida, Mém. Bert, 1830, p. 53, 63, 69, 1831, p. 106. CVITI. HoLopare. /olophrya. Corps cilié et vibratile partout, bouche terminale vertica- lement tronquée, sans lèvres et sans dents (enchélide ciliée de tous côtés). 445. Holophre œuf, Æ. ovum. Corps ovale, presque tronqué aux deux bouts, en forme d’un cylindre court, ovaire vert. 1/48-1/18 lig. Hab. Berlin, dans la mer près Copenhague ? Leucophra bursata, Müller ? p. 143, pl. XXI, fig. 12 446. Holophre conique. Æ. déscolor. Corps ovale, conique, blanc, bout postérieur presque aigu, cils écartés fort longs. 1/20 ligne. Hab. Berlin, à Copenhague dans le Mytilus modiolus ? Trichoda horrida, Müller ? p. 169, pl. 24, fig. 5, Fragment des branchies ? 447. Holophre cylindrique. 77. coleps. Corps oblong, cylindrique, deux bouts arrondis, blanc. 1/36- 1/24 ligne. Hab. Berlin, Se Leucophra globulifera, Müller ? p.149, pl. 22, fig. 4. CVIII. PRORODON. Prorodon. Corps cilié et vibratile de tous côtés, bouche verticale- ment ironquée et garnie d’une couronne iñterne de dents. COLÉPINES. 333 _ 448. Prorodon neigé. Pr. niveus. Corps grand , très blanc, elliptique, comprimé, couronne dentaire oblongue , comprimée. 1/6 ligne. Hab, Berlin. 449. Prorodon cylindrique. Pr, teres. Corps ovale, cylindrique, renflé, blanc, couronne de dents cylindrique. 1/12 ligne. Hab. Berlin, SEIZIÈME FAMILLE. Colépines. — Cozerina. Polygastriques, carapace, canal disgestif distinct, bouche et anus aux deux extrémités opposées du corps (enchéliens à carapace). CIX. Cozreprs. Coleps. Caractères de la famille. 450. Coleps hérissé. C. hirtus. Corps ovale, blanc, carapace couverte des séries de cils transversales et longitudinales, terminée en trois pointes. 1/48- 1/36 ligne. Hab. Copenhague, Paris, Berlin. Cercaria hirta, Müller, p. 428, pl. XIX, fig, 17-18. Vorticella punctata, Abildgaard, 1793. Coleps hirtus, Nifzsch, Beytr. et Encycl. par Ersch, Cercaria. 334 INFUSOIRES. Diceratella ovata, Bory, 1824, Vers. Craterina margarina, Bory, 1824, microscopiques, 1830 (1826, microsc.), fig. XVII et XXX VIII, 5. 454. Coleps vert. C. viridis. Corps ovale, cilié, vert , terminé en trois pointes. 1/48-1/80 ligne. Hab. Berlin, Bogoslofsk, Syrjanofsk. Coleps hirtus var. viridis, Mém. Berlin, 1830, p. 62. 452. Coleps allonge. €. elongatus. Corps cylindrique allongé; cilié, blanc, terminé en trois pointes. 1/48-1/36 ligne. Hab. Berlin. 453. Coleps couronné. C. amphacanthus. Corps ovale, annulé, front couronné de dents inégales, trois épines fortes au bout postérieur. 1/24 ligne. Hab. Berlin. 454. Coleps courbé. C. incurvus. Corps oblong, presque cylindrique, légèrement courbé, blanc, terminé en cinq pointes. 1/36 ligne. Hab. Berlin. DIX-SEPTIÈME FAMILLE. Trachéliens. — TRACHELINA. Polygastriques, sans carapace , canal alimentaire à deux orifices distincts, anus seulement placé à l’ex- trémité du corps. Division en huit genres. lRACHÉLIENS. 339 A. Bouche édenteée. a) Lame non vibratile. a) Front tronqué. a) Bouche simple. 1) Lèvre frontale. aa) En forme de trompe. . Cx. TRACHELIUS. bb) En forme de hache. . cx1. Loxopes. 2) Dos frontal . . . . . cxu, Bursaria. b) Bouche spirale. . . . . cxitr. SPrRosTOMuM. b) Front en forme de tenon. . : exrv. Puiaurna. 8) Lame vibratile. . .. . .. … . .Cxv. Giaücoma. B. Bouche dentée. a) Lèvre supérieure frontale. . . . cxvi. Curropox. B} Eos irontal. + +. . 2: CXvVII INABSUrA. CX. TRACHÈLE. Zrachelius. 455. Trachèle oïe. Tr. anas. Corps cylindrique en forme de massue, blanc, trompe épaisse, arrondie au bout, plus courte que la moitié du corps, bouche à la base de la trompe. 1/24-1/10 ligne. Hab. Copen- hague, Berlin, Paris, Pétersbourg. Poisson H. Joblot, Obs. micr., II, p. 19, 26. pl. IL, fig. H, pl. IV, fig.h. Solle dorée, Joblot, 1, c, p. 66, fig. 5, pl. VII. RES pl. VI, fig. D? pl. X, fig. 6? Trichoda anas, index. Müller, p. 193, pl. XXVIL fig. 14-45, 5-6, p. 190, Verm., p.100. — — Schrank, II, 2, p. 91. Amiba solea et Joblotii, | Raphanella Joblotii, Bory, 1821. Trichoda anas,  456. Trachèle vorace. 7r. vorax. Corps ovale, en forme de massue, blanc, renflé, la trompe 336 INFUSOIRES. épaisse, obtuse, plus courte que la moitié du corps, bouche au milieu du corps. 1/10 lignc.fHab. Berlin. 457. Trachèle méléagre. 77. meleagris. Corps déprimé, lancéolé, souvent courbé en forme deS, blanc, trompe épaisse, obtuse, plus courte que la moitié du corps, série de vésicules dorsales en chapelet. 1/8-1/6 ligne. Hab, Berlin, 458. Trachèle lame. 77. lamellu. Corps déprime, lamelleux , linéaire, lanééolé, bout anté- rieur souvent tronqué, bout postérieur arrondi. 1/36-1/24 ligne. Hab. Paris? Copenhague, Greifenstein, Berlin, Péters- bourg, Tor. Poisson 3, Joblot? Obs. micr., 1754, p. 51, pl. VL fig. 3. Kolpoda Lamella, Müller, p.93, pl. XIE, fig. 1-5. Egelæhnliche Thierchen, Gleichen, Infus. th., p. 153, pl. XXIX, fig. 4, 6. Paramecium lamellinum, Bory, 1823, 1830 (1826, Lamella). Colpoda platyura, H. et Ehr., Phys., pl. I, fig. VI, 2, 1828. 459. Trachèle oison. 77. anaticula. Corps petit, ovale, pyriforme, blanc, bout antérieur aminci et diaphane. 1/48-1/24 ligne. Hab. Berlin. : 460. Trachèle? fouet. 7r. trichophorus. Corps cylindrique, variable, souvent en forme de massue, trompe en forme de fouet très mince ou terminée en bouton. 1/100-1/36 ligne. Hab. Paris, Copenhague, Greifenstein près de Berlin, Fobolsk. : | Solle et pain de sucre, Joblot, Obs. micr., 4754, p.60, 61, pl. VIT, fig.3, 6. Kugelthierchen et Proteus, Gleichen ? Infus. tb., p. 184, 168, pl. XX VIIT, fig. 18. TRACHÉLIENS. 337 Vibrio strictus ? proteus (Gleichenii)? Mäller, p. 11, 71. Proteus Gleichenii, Schrank, IL, 2, p. 27. Amiba Gleichenii, Bory, 1824. Craterina stentorea, Id. Pupella solep, Id. 2 461. Trachèle ? globifère. Tr. globulifer. Corps sphérique, hyalin , trompe en forme de fouet , très fine, aiguë. 1/100 ligne. Hab. Tobolsk. 462. Trachèle œuf. 77. ovum. Corps blanc, grand , ovale, bout antérieur presque campa- nulé, petite trompe en forme de bec. 1/6 ligne. Hab. Dantzig? Berlin, peut-être Copenhague, Landshut. Kugel (gespitzte), Éichhorn, Beytr., p. 56, pl. V, fig. S. Bursaria rostellata, Abildgaard ? 1793. Trachelius cicer, Schrank, IL, 9, p. 60. Ophryocérca Ovum, Mém. Berlin, Eu P- 112. CXI. LoXODE. Loxodes. Corps cilié partout, bouche simple édentée ; lèvre supé- rieure continue, dilatée, en forme de hache. 463. Loxode bec. Lox. rostrum. Corps blanc, lancéolé, légèrement courbé en forme de S. 1/12-1/5 ligne. Hab. Copenhague, Berlin, Landshut. Kolpoda rostrum, Müller," p. 94, pl. XIIL, fig. 7-8, Verm. p. 46. Colpoda rostrum, Schrank, III, 2, p. 70. Paramecium solea, Bory, 1824. 464. Loxode harpe. L. cithara. Corps. triangulaire, comprimé , blanc, front dilaté et obli- | 22 338 INFUSOIRES. quement tronqué , bout postérieur aininci. 1/36-1/18 lig. Hab.. Berlin, Copenhague? Trichoda aurantia, Müller ? p. 185, pl. XXVL, fig. 43-16. (V. Chilodon .Cucullulus.) 465. Loxode vert. L. bursaria. Corps oblong, vert , bout antérieur obliquement tronqué et comprimé, bout postérieur arrondi et renflé. 1/25 ligne. Hab. Berlin, Bogoslofsk, Brème (?) . Paramecium Chrysalis var. viridis, Mém. Berlin, 4830, p. 63, 70. Loxodes Bursaria, Mém. Berlin, 1831, p. 109, 111, 1835, p. 164. Bursaria Chrysalis, L. c. Paramecium Bursaria, Focke, Isis, 1836, p. 786. 466. Loxode ? plié. L. plicatus. Corps elliptique comprimé , un peu renflé au milieu ; lèvre crocuue, corps lésèrement plié. 1/36 ligne. Hab. Berlin. CXIL. BOURSAIRE. Bursaria. Corps: cilié partout, front renflé débordant la bouche simple, édentée, sans lame trémblante. À. Bursaria : bouche inférieure. 467. Boursaire troncatelle. B. truncatella. Corps très grand, ovale, renflé , blanc, tronqué, front très concayve avec une série de cils. 1/4 1/3 ligne. Hab. Copen- hague, Berlin. Bursaria truncatella, Müller, p. 115, pl. XVIL fig. 1-14, Verm., p. 54. _— — Bory, 1824, 1830 (1822). Bursaire. 468. Boursaire vorticelle. B. vorticella. : Corps grand, presque sphérique, campanulé, renflé, blanc, TRACHÉLIENS. 339 tronqué, front très concave avec une double série de cils. 1/9 ligne. Hab. Berlin. 469. Boursuire vorace. B. vorax. Corps oblong, grand , bouts arrondis; bouche située près du front , de la longueur du tiers du corps entier. 1/12-1/9 ligne. Hab. Berlin. 470. Boursaire entozce. B. entozoon. Corps cylindrique, grand, renflé, bouts arrondis , bouche re) que, & ) petite sous le front. 1/5 ligne. Hab. Berlin , dans les intestins des grenouilles. 471. Boursairé intestinale. B. intestinalis. Corps cylindrique, grêle, bout postérieur aminci , bouche petite sous le front. 1/20-1/10 ligne Hab. Pays-Bas, Saxe, Prusse, Bavière, dans les intestins des grenouilles. Animalcula in stercore ranarym , Leewvwenhoëk , Op. omn., 1683, p. 49, fig. A. | À Vibrio vermiculus, Müller, p. 59, pl. VE, fig. 10, 11, Verm., p. 25. Flimmerwalzen ( Leucophræ ), Gæze, Eingeweidew, p. 141, 434, pl. XXXIV, fig. 8. Hirudo intestinalis , Bloch, Eingeweidew, 1782, p. 36, pl. X, fig. 40. Leucophra globulifera, Aüiler, p. 149, pl. XIE, fig. 4. Paramecium incubus, Schrank, III, 2, p. 68. Leucophra globulifera, Bory, 1824. Bursaria intestinalis, Mém. Berlin, 1835 (non 1831), p. 164. Opalina ranarum, Purkinje et Valentin, Motus vibrat., 1835, p. 43, 59. 472. Bursaire? cœur. B. cordiformis. Corps en forme de rognon , blanc, front déprimé, bouche légèrement courbée en spirale. 1/18 ligne. Hab. comime l’es- pèce précédente. ; 340 INFUSÔIRES. Animalcula in stercore ranarum, Leéuvenhoëk, Op. omn., 1683, p. 49, fig. B. ” Chaos intestinalis cordiformis, loch, Eigeweidew,1782,p. 36, pl. X, fig. 11. Flimmerquadrate (Leucophræ), Gaœxe, Ligeweidew, p. 431, pl. XXXIV, fig. 40. Paramecium nucleus, Schrank, III, 2, p. 67. Bursaria Entozoon, Mém. Berlin, 1835, p. 164. 473. Boursaire rouge. B. lateritia. Corps comprimé, ovale, triangulaire , couleur rouge pâle , front terminé en crête aiguë. 1/36-1/12 ligne. Hab. Berlin, Copenhague ? Paris?. * Glôd-Spilleren, Müller? 1780. Trichoda ignita, Müller ? p. 486, pi. XX VI, fig. 17-19. Ypsistomon salpina, Bory, 182%, 1830 (1831), Hypsistomon, Essay, 1826. B. Frontonia : Front prolongé. 474. Boursaire du printemps. B. vernalis. . Corpe ovale ‘oblong, renflé, vert * bouts arrondis, aminci en arrière ; bouche dépassée par 1/4-1/3 du corps. 1/12-1/10 lig. Berlin, Copenhague? Cadix. | | Leucophra virescens, Müller? p. 142, pl. 21, fig. 6-8. — — Bory, 1824, Vers. 475. Boursaire léucee. B. leucas. Corps blanc, oblons, cylindrique , bouts presque également arrondis, bouche dépassée par 1/5-1/6 du corps. 1/12 ligne. Hab. Berlin. 476. Boursaire poupée. B. pupa. Corps blanc, ovale, oblong, bout postérieur presque aigu. 1/24 ligne. Hab. Berlin, Doberan (eaux ferrugineuses). DR T. - TRACHÉLIENS, 341 477. Boursaire jaunûâtre. B. flava. Corps ovale-oblong, jaune, bout postérieur souvent un peu aminci et aigu; bouche dépassée par une partie du corps. 1/12- 1/8 ligne. Hab. Berlin. 478. Boursaire amande. B. nucleus. Corps ovale, petit, blanc, bout antérieur aminci, tous les deux bouts arrondis; bouche dépassée par une partie du corps. 1/20-1/18 ligne. Hab. Berlin, Bavière, dans le rectum des gre- nouilles. Chaos intestinalis cordiformis, Zloch, Eingeweidew, 1782, p. 36, pl. X, fig. 12. : Bouteillen (Leucophræ), Gæxe, Eingeweidew, 1782, p. 431, pl. XXXIV, fig. 9. Paramecium Nucleus, Schrank, IL, 2, p. 67. Bursaria intestinalis, Mém. Berlin, 1831, p. 111 (non 1831). 479. Boursaire de grenouilles. B. ranarum. Corps ovale, lenticulaire , comprimé, grand, couleur blan- che; dos et ventre caréné, front presque aigu , bout postérieur souvent tronqué ; bouche inférieure près du front. 1/18-1/6 ligne. Hab. Berlin, Quedlinbourg? dans le rectum des gre- nouilles. ét Flimmerquadrate, Gwxze, Eingeweidew, 1782, p. 431. 480. Boursaire? orangé. B. aurantiaca. Corps ovale-oblong, bout postérieur presque aigu; front ob- tus, couleur orangée, tache cendrée autour de la bouche. 1/24 ligne. Hab, Berlin. 349 INFUSOIR ES. CXIIL. SPIROSTOME. Spirostomum. Corps cilié partout, front non interrompu, bouche spirale édentée sans lame tremblante. 481. Spirostome vert, Sp. viréns. Corps ovale-oblong , déprimé ; bout antérieur tronqué, bout postérieur arrondi. Bursaria spirigera, Mém. Berlin, 1833, p. 234. Spirostomum, Mém. Berlin , 1833, p. 252, 313. 482. Spirostome ver. Sp. ambiguum. Corps blanc, filiforme, cylindrique, pliable, bout antérieur obtus , bout postérieur tronqué ; front très allongé. 5/6 ligne. Hab. Paris, Berlin, Irtisch, Copenhague. Poissons : Chenille dorée, Chaussette ou Guêtre, Cornet à bouquin, Nasse, Bouffon, Massue, Saucisse, Rognon, Carotte, Élégant, Bouteille, Joblot, Obs. micr., 1754, p. 82, pl. XII, fig. A-Y. Leucophra, Trichoda ambiguüa? Müller, p. 140, note p. 200, pl. XXVII, fig. 11-16. — hydrocampa et Joblotii, Bory, 1824, Vers. Oxitricha ambigua, id. 1. c. Trachelius ambiguus, Mém. Berlin, 1830, p. 42, 1831, p. 107. Hotophrya ambigua, Mém. Berlin, p. 102, 1831. Bursaria? ambigua, Mém. Berlin, 1833, p. 252, 276. CXIV ÉPHIALINE. Phialina. Corps sans cils; front séparé par un cou cilié ; bouche la- térale, simple, édentée. 483. Phialme blanche. Ph. vermicularis. Corps blanc , ovale , cylindrique, bout antérieur peu à peu TRACHÉLIENS. 343 aminci ; cou très court. 1/20 ligne. Hab. Copenhague , Berlin, Trichoda vermicularis, Müller, p. 198, pl. XXVI, fig. 4-4. Phialina hirudinoïdes, Bory, 1824, Vers. ù 484. Phialine verte. Ph. wiridis. Corps ovale en bouteille , vert, bout antérieur aminci subite- ment, bout postérieur peu à peu ; cou très court. 1/24lig. Hab. Berlin. CXVY. GLAUCOME. Glaucoma. Corps cilié partout, bouche édentée, garnie d’une lame tremblante. | 485. Glaucome scintillant. G/. scintillans. Corps légèrement déprimé , elliptique ou ovale, ventricules gros. 1/24 ligne. Hab. Paris, Berlin, Pétersbourg , peut-être Delft, Angleterre, Dantzig, Copenhague, Landshut, Turin. Poisson à mouvement du cœur et sphéroïde, Joblot, Obs. micr., 1754, p. 36, pl. V, fig. 4, Q, p. 74, pl. X, fig. 8. Ovales, Joblot, ib. p.13, pl. IL, fig. A-T, p. 18, pl. IE, D, p. 84, pl. V, fig. 3, N, p. 63, pl. VIL, fig. 5. Cyclidium Ait? Hist. 1751, IL, p. 3 (Voir cyclid. gleucoma). -— Bulla, Müller, p. 78, Nat. IX, p. 205, Verm., p. 36. Hey-Wuermer, Eichhorn, Beytr., p. 48, pl. V, fig. D. Animali ovipari, Spallanzani, Opuscoli, I. p. 487, pl. IL, fig. 16, N, O (Chilodon cucullus). Grosse Ovalthierchen , Gleichen, Infus. th., 4778, p. 440, pl. XXII, b, fig. e, f, get 1-3, p. 151, pl. XXVIIE, fig. 19. Bursaria bullina, Schrank, III, 2, p.78. Monas Bulla, Bory, 1824, Vers. Cyclidium saliens, £osana, Méin. de Turin, 33, 4829, Isis, 1832, p.776, fig. 36. Volvox, 3 species de Joblot, £ery, 1830, Volvoce. 344 INFUSOIRES. CXVEL. CiLopon. Chilodon. Corps cilié partout , bouche dentée , lèvre dilatée , mem- braneuse , proéminente sous forme d’oreillette ou de bec latéral. 486. Chilodon capuchon. Ch. cucullules. Corps comprimé, oblong, bouts arrondis, front sous forme de bec ou oreillette. 1/96-1/12 ligne. Hab. Delft, Londres, Paris, Copenhague, Modène, Berlin, Bavière, Turin, Norwège, Orenbourg, Altaï. Leeuwenhoëk ? Phil. Transact., vol. XI, p. 818, n° 133, 1677 (1675). Petites huîtres, tourterelles, Joblot ? Obs. mie 1754, pl. dE p- 21, 35, pl. IV, fig. p, q, pl. V, fig. 4. Cyclidium 3, paramecium 2, All. Hist., an. 1751, pl. I. Hay Water animalcule, shape of a melon, Backer, the micr. made easy, 1742, p. 72. Volvox torquilla, Ellis, Phil, Trans., 1769, p. 138, fig. 2. Kolpoda cucullus, Müller, Verm., p. 58. Schrank? Beytr. 1776, p. 17, pl. I, fig. 21. Animale a becuccio Spallanzani, Opusculi, 1776, 1, p. 187, pl. IL, fig. 46,M. ; Colpoda cucullulus, Müller, p. 1h, pl. XV, fig. Lde p. 185, pl. XXVI, fig. 13-16. Trichoda aurantia, Müller, 1. c. ’ Ovalthierchen, Gleichen, Inf. th., pl. XXVIL, fig. 6, 7, XXVIIL, fig. 5, 8, 9,10, XXIX, fig. 3. Colpoda cucullulus, Schrank, TL, 2, p. 73. Ovalthierchen, Gruithuisen, Beytr., 1812, p. 302, pl. I, fig. 8, 12, 14. Bursaria cucullus, Zory, 1830 (1822). Paramecium colpodinum, Bory, 1824. Plagiotricha aurantia ? ïd., 1. c. " Cyclidium ecucullatum, aduncum, albicans, bullatum, Zosana, Mém. de Turin, 1829. “AS Loxodes cucullulus, Mém. Berlin, 1830, p. 42, 53, pl. IV, fig. III, 1831, p. 109, 150, 1832, p. 437 (kolpoda cucullus), Isis, 1833, p. 412. TRACHÉLIENS. 345 Euodon eucullulus, Hém. Berlin, 1833, p. 169, 174, 176, 287, 322, pl. IF, fig. 1, a-g, 1835, p. 164, 166. 487. Chilodon crochu. Ch. uncinatus. Corps comprimé, oblong, bouts arrondis, bout antérieur erochu. 1/36 ligne. Hab. Berlin. 488. Chilodon doré. Ch. aureus. Corps ovale, conique, renflé, couleur jaune d’or, bout an- térieur courbé en forme de bec obtus, bout postérieur aminci. 1/12 ligne. Hab. Berlin. Nassula aurea, var. c ete, Mém. Berlin, 1833, p. 322, pl. IL fig. III. 489. Chilodon orné. CA. orné. Corps ovale, cylindrique, couleur jaune d’or, bouts arron- dis, tache violette à la nuque. 1/15 ligne. Hab, Berlin, Co- penhague ? CXVII. NASSELLE. Vassula. Corps cilié partout, dents en forme de nasse, front pro- longé. 490. Nasselle élégante. N, elegans. Corps cylindrique ou ovale, peu aminci vers le front, bouts très obtus, blanc ou verdâtre, vésicules violettes. 1/12-1/10 ligne. Hab. Berlin. 491. Nasselle ornée. N. ornata. Corps ovale, comprimé, presque orbiculaire, vert-brunitre, 346 INEUSOIRES. vésicules violettes nombreuses. 1/8 ligne. Hab. Berlin, Nu- remberp ? Kugelthier, violblaues, Ræsel, Insekt., Bel. III, p. 620. 499. Nasselle dorée, NV. aurea. Corps ovale-oblong , presque cylindrique , doré, bouts ob- tus. 1/10 ligne. Hab. Berlin. DIX-HUITIÈME FAMILLE. Ophryocerques. — OPnnrocERCINA. Polygastriques, sans carapace, canal alimentaire à deux orifices distincts, bouche seulement termi- nale. CXVIIL. TRACHÉLOCERQUE. Trachelocerca. Caractères de la famille (Lacrymaires à queue). 493. Trachélocerque cygne. Tr. olor. Corps fusiforme, blanc, cou très long et mobile, bouche ciliée. Corps sans le cou : 1/24-1/20 ligne. Hab. Angleterre, Copenhague, Dantzig , Passau, Strasbourg , Landshut, Berlin. The Proteus, Bacher, Empl. micr., 1752. Brachionus proteus, Pallas, Zooph., 1766, p. 9%. Vibrio proteus, Müller, Verm., p. 45. — —- Herrmann et Müller, Nat. XX, p. 160, fig. 42, 1784. — — Gmelin. Linné, ed. XIII, 1788, en partie. 3 OPHRYOCERQUES. — ASPIDISCINES. 347 Wasserschwan, Eichhorn, Beytr., p. 33, pl. I, M, N, p.75, pl. VIII, fig. C, Vibrio cygnus, Müller, Nat. IX, 1776. — olor, Hüller, p. 75, pl. X, fig. 12-15. Trachelius anhinga, Schrank, II, 2, p. 56. Amiba olor, Bory, 1824. Lacrymatoria olor, id. Phyalina cygnus, id. Lacrymaria olor, Mém. Berlin, 1830; p. 42, 1831, p. 108, 494. Trachélocerque verte. Tr. viridis. Corps fusiforme , vert, cou simple, très agile et très long , terminé en bouton, lèvre ciliée. 1/10digne. Hab. Berlin. 495. Trachélocerque à deux têtes. Tr. biceps. Corps fusiforme, blanc, eou long et fendu avec deux têtes, bouches séparées. 1/16 Fat Hab. Berlin. DIX-NEUVIÈME FAMILLE. Aspidiscines. — AspipiscinA. Polygastriques, carapace, canal intestinal distinct à deux orifices, anus terminal. CXIX. ASPIDISQUE. Aspidisca. Caractères de la famille. 496. Aspidisque lyncée. Asp. lynceus._ Carapace presque orbiculaire, bout postérieur tronqué, 348 INFUSOIRES. front crochu. 1/72-1/48 ligne. Hab. Copenhague, Berlin, Wis- mar, Uralsk, Catharinenbourg. Trichoda Lynceus, Müller, p.225, pl. 32, fig. 4-2, Verm., p. 86, Los- Spilleren. Ratulus Lynceus, Bory, 182%, Vers. 497. Aspidisque denticulée. Asp. denticulata. > Carapace presque orbiculaire , bouts arrondis, côté gauche tronqué et denticulé. 4/48 ligne. Hab. Berlin. VINGTIÈME FAMILLE. Kolpodés. — CoLronra. Polygastriques, carapace, deux orifices séparés, aucun au bout du corps. Division en cinq genres. A. Sans œil. A) Languette. a) Cils. , a) Absents au dos. . . . . , cxx. Corropa. b)Partout, .. 4 . ,-. . Cxxr. Parameciun. ») Sans langue. a) Trompe et queue. . . . .. cxxI1. AMPuiLEPrüs. b) Queue sans trompe. . . . exxiir. UroLeprus. B. Avec un œil. , + . ." ". ‘CxxIV. OPHRYOGEENA. CXX. KOLPODE. Colpoda. Sans œil, petite langue, ventre cilié, dos nu. KOLPODES. 349 493. Kolpode capuce. €. cucullulus. = Corps renflé, légèrement comprimé, forme de rognon, bout antérieur souvent aminci, 1/144-1/2%4 ligne. Hab. Delft? Har- lem , Londres, Modène, Paris, Strasbourg ? Turin, Copen- hague , Greifenstein, Munich , Linz? Landshut, Berlin Quedlinbourg , Breslau , Pétersbourg, Uralsk, Smeïnogorsk , Tobolsk , Tor. Oval animals, Leeuwenhoëk, Phil. trans, 4677, N. 133, vol. XI, p. 824, 831. King, Phil. transact., vol. XVII, 1693, p. 861, fig. 1. Rognons argentés, cornemuses, petites huîtres, gros poissons, cucurbite doré, Joblot, Obs. micr.,*p. 7, pl. IL, fig. 4, p. 26, pl. VI, fig. p, q, 32, pl. V, fig. 6, p. 37, pl. V, fig. S, pl. VI, fig. 4, p. 65, pl. VII, fig. A, B. C. Backer, Micr. made easy, 1769, p. 76. Paramecium secundum, Hill, Anim., 1751. Volvox torquilla, Ellis, Phil. trans., 1769, vol. LIX, p. 149, fig. 2, Kolpoda cucullus. Müller, p. 102, pl. XIV, fig. 7-14, Verm., p. 58. — — Abildgaard , 1793. — Schrank. III, 2, p. 72. — — Mém. Berlin, 1829, p. 16, 1830, p. 53, 56, 63, 77, pl. I, 1831, p. 113, 1835, p. 154. Infusorj. del riso, Spallanzani? Opuscoli, I, 487, pl. IL, fig. 16, M.1776. Infusionsthirchen, grosse, Schrank, Beytr. D. 17, pl. I, fig. 24. Goeze, Berl. naturf. Ges., II, 1777, p. 376, pi. VIIL, fig. 1-6. Pandeloquenthierchen, Gleichen, Inf. th., p. 131, pl. XV, fig. E, 2, 3, fig. 6, pl. XVIIL fig. B, 3, pl. XX, fig. C, 3, pl. XXI, fig. B-F, 3, pl. XXVIL, fig. 3. Kolpoda Hippocrepis, Herrmann et Müller, Nat. XX, p. 169, pl. HE, fig. 27,.c, 60. Cyclidium, Idem, 1. c. Infusie Dierties, Swaning, 1798. Pandeloque, grosse, Gruithuisen, p. 318, pl. LL, fig. 34. Kolpode coucou, Lamarck, 1815, I, p. 430. Bursaria cucullus, Zory, 1830 (1822), 1824, Vers. Amiba cydonea, Bory, 1824, Kolpoda, Losana, Mém. Tur., 1825, vol. XXIX, p. 189, 300 INFUSOTRES. Colpoda cucullus, H. et Ehr., 1828, Phyt., pl. IL, 3, fig. 3. Colpoda, Purkinje, Kastner. Archiv. Phys., III, 1831, p. 88. Colpoda cucullus, Gravenhorst, Nov. act. nai. cur., XVI, p. 865. 499. Kolpode ? rognon. C. ren. Corps ovale, cylindrique, forme de rognon, bouts arrondis. 1/24 ligne. Hab. Copenhague , Pétersbourg. Kolpoda Ren., Müller, p.107, pl. XV, fig. 20-22, Verm., p. 57. — | Bory, 1830 (1826). 500. Kolpode? elliptique. C. cucullio. Q AR: Corps compruné, plat, elliptique, légèrement échancré près du bout antérieur. 1/75 ligne. Hab. » Landshut , Smeinoporsk. Kyse-Bugter, Müller? 1780. Kolpoda cucullio, Müller? p.106, pl. XV, fig. 12-19, Bursaria hirudinoïdes et cucullis, Bory, 4824. Loxodes cucullio, Mém. Berlin, 1830, p. 53, 56, 58, 63, 1831, p. 109. CXXI. PARAMÈCE: Paramecium. Corps cilié partout, sans œil, petite langue. 501. Paramèce aurélie. P. aurela. Corps cylindrique, bout antérieur légèrement aminci en forme de massue, tous les deux bouts obtus, pli longitudinal oblique ; bouche très reculée. 1/10-1/8 ligne. Hab. Delft? Londres, Paris , Copenhague , Berlin , Modène , Gottingue, Nuremberg ? Quedlinbourg , Strasbourg ? Landshut ? Munich, Turin, Brême? Wismar, Pétersbourg , Erlangue , Syrjanows- koï, Breslau, Konigsberp. Leeuvenhoëk, Phil. trans., XI, N. 133, 1677, p. 825. Chausson, Joblot, Obs. mnicr., p. 79, pl. X, fig. 23. KOLPODÉS. 391 Backer, Micr. made easy, 1769, p. 72, pl. VIE, fig. 1. Paramecium species, 3 et 1? ÆZilt, Hist., IIL, p. 4, pl. L, fig. 3 et1 ? Würmer im Heuwasser, Ledermüller, p. 88, pi. XLVUI, fig. 1. Animalculum pisciforme, #Wrisberg, Animale. infus., 1765, fig. 7, a, E. Volvox Terebella, Ellis, Phil. trans., 1769, p. 138, fig. 5. Paramecium Aurelia, #üller, p. 86, pl. XIT, fig. 144, Verm., p. 54. — — Schrank, IL, 2, p. 65. — — Herrmann, Nat. XX, p. 7 159, fig. 41, a, 37, c. — — Bory, 1824. Karkassenpolyp, Pelisson ? 1775. Animali elittici, Spallanzani, Opuscoli, I, p. 214, pl. 2, fig. 18. Pandeloquenthierchen, Gleichen, Micr. Entdeck, 1777, p. 48, pl. XXII, fig. 7, g, Infs. th., p. 128, 139, 152, pl. XVIL, E, IL, b, XIX, E, J, a, XXII, b, fig. a b, g,.h,1,23, XXIX, fig. 14, 2. Paramecium, Treviranus, Biol. II, pe 325. Pendeloquen, grosse, Gruithuisen, Beytr., 1812, p. 312, pl. II, fig. 23. Péritricha Pleuronectes, Bory, 1824. Bursaria Calceoleus, Bory (1826),.1830. Polytricha Pleuronectes, Bory (1831), 1830. Paramecium plures spec, Losana, Mém. Turin, vol. XXXIII » P- 1-48, pl. IL, fig. 23. Parameciumgurelia et pisciforme, Gravenhorst, Nov. act. nat. cur. XVI, 1833, p. 860. — =— , Pogg. Ann. 4839, pl. I, fig. 5, Mém. Berlin, 1830, 1831, 1833, 1835. 502. Paramèce à queue. Par, -caudatum. Corps fusiforme, bout antérieur obtus, bout postérieur aminei. 1/10 ligne. Hab. Berlin, Strasbourg, Landshut. Paramecium caudatum, Herrmann, Nat. XX, p. 1457, pl: IE, fig. 38. — —- Schrank, AI, 2, p. 66. 503. Paramèce chrysalide. Par. chrysalis. .… Corps oblong, cylindrique, bouts arrondis, cils de la bouche très longs. 1/20 ligne. Hab. Paris? Copenhague? Berlin , Pé- tersbourg, Ural, Argo (ile du Nil), Dongala, Guhata, Bulak. 392 INFUSOIRES. Oxales dorés, Joblot? Obs. micr., 1754, IL, p. 13, pl. I, B, D, K, H, LA ES ET A Paramecium CRryalis et oviferum, Miller, Be 90, 91, pl. XII, fig. 45- 20, 25-27. Bursaria Chrysalis, Bory, 1824, 1830 (1822). Paramecium Chrysalis, Idem, |. c. Peritricha Ovulum, Zdem, 1. c. Kolpoda ovifera, Idem, 1. c. Bursaria Chrysalis, H. et Ehr., 1838, Phyt., pl I, fig. 5-9. : Peritricha vacillans, Idem, 1. €. . 504, Paramèce kolpode: Par. colpoda. Corps ovale, légèrement comprimé, bouts obtus, bout an- térieur aminci et crochu. 1/20 mu Hab. Berlin, Linz ? Co- penhague ? Colpoda cucullus, Schrank, Beytr., p. 23, pl. I, fig. 21. Kolpoda Ren, Müller et Schrank, en partie ? 505. Paramèce? sinaïtique. Par. sinaiticum. L ue , ’ : . ’ Corps comprimé latéralement , elliptique, dos et ventre ca- réné, couronne de cils au front peu distincte. 1/24 ligue. Hab. Wadi Essele, Paramecium? sinaiticum, /Z. et Ehr., 1825, Phyt., pl. IL. sinaitica, fig. 4. 506. Paramèce? ovale. Par. ovalum. Corps ovale, renflé , bant antérieur aminci et obtus. 1/24 ligne. Hab. Pétersbourg. 507. Paramèce comprimé. Par. compressum . Corps comprimé, elliptique ou échancré, forme de rognon, couronne frontale oblique de cils allongés. 1/20 ligne: Hab. æGreifenstein ob Ronnland, Landshut, Berlin, Didi (dans les _annélides et dans M ya). KOLPODÉS. 333 Bohnenthierchen, Gleichen, Mik, Entdeck, p. 55, pl. XXVIE, fig. 2, 4. Paramecium Aurelia, Müller, p. 89. Leucophra lumbrici, Schrank, IT, 2, p. 101. 508. Paramèce nullet. Par, milium. Corps petit, oblong , trilatéral, bouts également arrondis. 1/96 ligne. Hab. Copenhague, Wismar. Cyclidium milium, Müller, p. 79, pl. XI, fig. 2, 3, Verm., p. 37. Monas ? Milium, Isis, 4833, p. 243. CXXITI. AMPHILEPTE. Amphileptus. Sans œil, sans langue, une trompe et une queue. 509. Amphilepte oie. 4. anser. Corps fusiforme, renflé, blanchâtre, trompe obtuse de la lon- sueur du corps, queue courte aiguë. 1/10 ligne. Hab. Paris, Copenhague, Landshut, Dantzig, Berlin. Sygnes, Joblot, Obs. micr:, 1754, IL, p. 66, pl. VIIL fig. 8. Vibrio anser, cygnus, Müller, p. 46, 47, Gaase-Stræckkeren, p. 72, 3 pl. X, fig. 6-11. ( Wasser-Schwan, gemeine, Eichhorn ? Beytr., p. 73, pl. VIL fig. C. Trachelius cygnus, Schrank, IL, 2, p. 56. Amiba anser et cygnus, Bory, 1830 (1822). Kolpoda limacina, Bory, 1824, Vers. 510. Amphilepte à perles. 4. margaritifer.* Corps grêle, fusiforme, blanc, vésicules en chapelet, trompe de la Jongueur du corps, presque aiguë, queue courte. 1/6 lig, Hab. Berlin, Quedlinbours. Sichelthier, Proteus, Goeze, 1773. Ampbhileptus anser £ margaritifer, Mém. Berlin, 1833, p. 230, 304 INFUSOIRES. 511. Amphilepte monilifère. 4mph. moniliger. - Corps renflé, ample, blanc, trompe et queue courtes, glan- dule en forme de chapelet. 1/8-4/6 ligne. Hab, Berlin. 512. Amphilepte vert. 4. ggridis. Corps fusiforme, renflé, vert, trompe et queue hyalines, courtes. 1/10-1/8 ligne. Hab. Berlin. 513. Amphilepte bandelette. 4. fasciola. Corps blanchâtre, déprimé, linéaire, lançéolé , ventre plat, dos convexe. 1/60-1/20 ligne. Hab. Paris ? Londres? Copen- hague, Dantzig , Strasbourg ? Land+hut, Berlin, Pétersbours, UÜralsk, Catharinenbourg. Petites huîtres, Joblot ? Obs. micr., 1784, p. 26, pl. IV, fig. m, n, o. Paramecium quartum, Hill? Hist., p. 5, pl. L fig. 4. Vibrio Fasciola, Müller, Verm., p. 4%. Wasserbohr, Eichhorn, Beytr., p. 34, x L IL, fig. 4. Paramecium Fasciola, Müller, Zool. dan., p. 280. — acutum et anceps, Herrmann, Nat. XX, p. 157, 158, pl. III, fig. 39, 40. Vibrio anas, fasciola, intermedius, Müller, p. 69, 72, pl. IX, fig. 18-20, pl. X, fig. 3-5. Trachelius planaria, Schrank, IL, 2, p. 59, 65, 66. Paramecium pigrum et Terebra, Idem, 1. c. Kolpoda fasciolaris, planairiformis, lacrimiformis, Bory, 1824. Paramecium acatum et anceps, Idem, ]. c. Enchelis raphanella (rafanella), Idem, 1. c. Trachelicus Fasciola, Mém. Berlin, 1830, p. 54, 65, 78, pl. IV, fig. 4. 514. Amphilepte pintade. 4. meleagris. Corps grand , comprimé , membraneux, lancéolé, blanchä- KOLPODÉS. 509 tre, crête dorsale denticulée. 1/6 ligne. Hab. Copenhague, Bruxelles, Berlin. Kolpoda meleagris, Müller, p. 99, pl. XIV, fig. 1-6, pl. XV, fig. 1-5 Verm., p. d9. Kolpoda Zygæna, meleagris, hirudinacea, Bory, 1824. 915. Amphilepte à long cou. 4. longicollis. Corps renflé et élargi au bout postérieur, front allongé en forme de sabre. 1/10-1/8 ligne. Hab. Berlin, Dantzig, Copen- hague ? 516. Amphilepte ? à papilles. 4. papillosus. Corps comprimé, lancéolé, bouts hérissés de papilles, trompe et queue lisses. 1/50-1/36 ligne. Hab. Berlin. CXXIIL. UROLEPTE. Uroleptus. Sans œil, sans langue, sans trompe, une queue. 517. Urolepte poisson. Ur. piscis. Corps presque en forme de toupie allongée, partie posté- rieure peu à peu amincie en queue, ovules verdâtres. 1/24- 1/12 ligne. Hab. Paris, Copenliague, Berlin. Massue, Joblot? Obs. micr., p.74, pl. X, fig. 6. Trichoda piscis, Müller, p. 214, pl. XXXI, fig. 1-4, Verm., p. 68. Enchelis, Bory, 1824. Oxytricha piscis, Mém. Berlin,-1830, p. 43. 518. Urolepte souris. Ur. musculus. Corps blanc, cylindrique , forme de poire , bout postérieur dilaté et terminé par une queue. 1/18 lig. Hab. Copenhague, Landshut, Berlin. 396 INFUSOIRES. Trichoda musculus, Miller, p. 210, pl. XXX, fig. 5-7, Verm., p. 74. — — , Schrank, III, 2, p. 89. Ratulus — , Bory, 1824, Vers. 519. Urolepte hôte. Ur. hospes. Corps verdâtre, ovale-oblong, forme de toupie, bout anté- rieur obliquement tronqué et creux, queue aiguë et grèle. 1/20 ligne. Hab. Berlin (dans les cellules vides du frai des gre- nouilles). 520. Urolepte? lame. Ur. lamella. Corpshyalin, comprimé, plat, linéaire, lancéolé, très mince. 1/18 ligne. Hab. Berlin. 521. Urolepte fil. Ur. filum. Corps filiforine, cylindrique, blanc, bout antérieur arrondi, bout postérieur aminci en queue longue et droite. 1/4 ligne. Hab. Vienne, Linz? Copenhague, Berlin. Schleuderthier, Schrank, Mém. de l’Acad. de Bavière, 11, 4780, p. 479. pl. L, fig. 18-22. Enchelys caudata, Müller ? p. 3%, pl. IV, fig. 25, 26. — — Schrank, IL, 2, p. 44. Raphanella rapuncoloïdes, Bory, 182%, Vers. CXXIV. OPHRYOGLÈNE. Ophryoglena. Cilié partout, œil frontal. 522. Ophryoglène noire. Ophr. atra. Corps ovale, comprimé, noir, bout postérieur aigu, cils OXYTRIQUÉS. 397 blancs, œil noir au bord du front. {/15 ligne; dans la division spontanée : 1/8 ligne. Hab. Berlin, Copenhague. Leucophra mammilla, Müller ? p. 141, pl. XXI, fig. 3-5. 523. Ophryoglène à queue. Ophr. acuminata. Corps ovale, brun, comprimé, petite queue aiguë, œil rouge au front. 1/15 ligne. Hab. Berlin. 524. Ophryoglène jaunâtre. Ophr. flavicans, Corps ovale, jaunâtre, renflé, bout postérieur aminci et obtus, œil rouge au front. 1/12 ligne. Hab, Berlin. VINGT ET UNIÈME FAMILLE. Oxyiriqués. — Oxyrricuina. Polygastriques sans carapace; canal digestif à deux orifices séparés, aucun terminal, eits vibratiles et soies, Styles et crochets non vibratiles. Division en cinq genres : A. Cils et soies, sans styles et crochets. A) Front'sans cornes. . . . :. . Cxxv. OxyrricHa, 8) Front à cornes. . . . . . . cxxvi. CERaTIDIuM B. Ciliés, crochets ou styles. a) Crochets sans styles. ,; . . . cxxvir. Keroxa. 8) Styles sans crochets. . . . . . cxxvur. Urosryra. c) Styles et crochets. . . . , . cxxix. Srrconrcura. ne rene © Qt (@ * INEUSOIRES. CXX V. OXYTRIQUE. Oxytricha. Sans styles et sans crochets, sans cornes. 525. Oxytrique rouge. Ox. rubra. Corps rouge briqueté, linéaire, ventre plat; bouts arrondis. 1/12-1/10 ligne. Hab. Copenhague , Gothenbourg. Trichoda piscis, patens, Müller ? (V. Uroleptus piscis). 526. Oxytrique pellionelle. Ox. pellionella. Corps bianchätre, lisse , légèrement comprimé, bouts égale- ment arrondis . souvent plus large au milieu, bouche ciliée, queue garnie de soies. 1/60-1/24 ligne. Hab. Paris, Angle- terre , Copenhague, Dantzig, Munich, Berlin, Uralsk. Poule huppée, navette de tisserand, Joblot, Obs. micr., p. 14, pl. IL, fig. 1, 6. Scelasius secundus, Hill? Hist., 1773, p. 10, pl. I, fig. 2. Trichoda Pellioneila, Müller, p. 222, pl. XXXI, fig. 21, Verm., p. 80. Wasserkatze, Eichhorn, Beytr., p. 61, pl. VI, fig. L, 21. Polypenlæuse, Gruithuisen, Beytr., 1812, p. 317, pl. IE, fig. 31. Oxytricha pelionella, Joblotti, Bory, 1824... — Pallaster, Mém. Berlin, 1830, p. 5#, 65 non 43. 527. Oxytrique à quene. Ox. caudata. Blanche, lisse, linéaire, lancéolée, front arrondi ; bout pos- térieur aminci en forme de queue, garnie de soies. 1/12-/10 ligne. Hab. Berlin, Wismar. Uroleptus patens, Mém. Berlin, 1833, p. 278. 528. Oxytrique platystome. Or. platystoma. Corps blanc, ovale, oblong, ventre plat garni de soies OXYTRIQUÉS. 399 au bord, bouche très grande ciliée. 1/20 ligne, Hab. Berlin. Oxytricha eurystoma, Ehr. me 529. Oxytrique bossue. Ox. gibba. Corps blanc 'lancéolé, bouts obtus, dilaté au milieu, ventre aplati avec une double série de cils, bouche large ronde. 1/20 ligne. Hab. Berlin ; Copenhague. Trichoda gibba, fœta ? Muiler ? p. 179, 189, pl. XXV, fig. 16-20, 11-15. Oxytricha gibbosa, gibba, Bory, 1824, 4830 (1826). 530. Oxytrique poularde. Ox, pullaster. Corps blanchätre, lancéolé , bouts obtus, ventre nu au mi- lieu, tête et queue poilues. 1/36 ligne, Hab. Paris, Copen- hague, Dantzig, Berlin. Poule huppée, Joblot ? Obs. micr., p. 44, pl. IL, fig. 1. Trichoda Puilaster, Muller, Verm., n. 84. Vorlæeufer vom Radmacher, Eichhorn? Beytr., p. 35, pl. I, fig. Q. Kerona Pullaster, Müller, p. 241, pl. XXXIIL, fig. 21-23. Oxytricha Pullaster, Zory, 1824. 531. Oxytrique cicade. O2. cicada. Corps ovale presque hémisphérique, ventre aplati, dos rayé et denticulé. 1/120-1/72 ligne. Hab: Berlin, Copenhague ? Landshut ? ® Trichoda cicada, Müller, p. 232, pl. XXXIL, fig. 25-27, Verm., n. 85. — — Schrank, IL, 2, p. 96. Coccudina cicada, Bory, 1824, p. 540. 532. Oxytrique lièvre. Or. lepus. Corps blanchätre, elliptique, glabre, aplat , front cilié, bout postérieur garni de soies. 1/45-1/8 ligne. Hab. Copen- hague, Berlin, Landshut, Syrjanofskoi. 360 INFUSOIRES. Trichoda Lepus, Müller, p. 243, pl: XXXIV, fig. 5-8, Verm., p. 89. — — Schrank, III, 2, p. 100. Oxitricha Lepus, Bory, 1824. CXX VI. KÉRATIDE. Ceratidium. Cils, sans crochets et styles, front cornu. 533. Kératide cunéiforme, Cer. cuneatum. Corps triangulaire, front bicornu tronqué, cornes tron- quées. 1/36 ligne. Hab. Berlin. CXXVIT. KÉRONE. Kerona. Cils, crochets, sans styles. 534. Kérone des polypes. Æer. polyporum. Corps blanchâtre, comprimé, elliptique, échancré en forme de rognon , série de cils allongés au front, 1/12 ligne. Hab. Delft? La Haye? Nuremberg, Landshut, Munich, Berlin. Leeuwenhoëk, Phil. trans., vol. XXIIT, n° 283. Animalcules des Polypes, Trembley ? Hist. des Polyp., pl. VIT. Polypenlæuse, Roesel, Ins., Bel. IIE, p. 303, pl. LXXXIIL, fig. 4. — ‘Gruithuisen, Beytr., p. 315. Cyclidium pedieulus, Sckrank, IL, 2, p. 64. Ofers, 4816. Polypenkærner, Schweigger, Naturgesch, 1820, p. 325. CXX VIII. UROSTYLE. Urostyla. Cilié, styles sans crochets. 535. Urostyle grande. Ur. grandis. Corps blanc, semi-cylindrique, bouts arrondis, front légè- rement renflé, styles courts. 1/12-1/8 ligne. Hab. Berlin. OXYTRIQUÉS. 361 CXXIX. STYLONYQUE. Stylonicha. Cilié, styles et crochets. 536. Stylonyque moule. St. mytilus. Corps blanc, bouts hyalins, aplati, oblong, légèrement étranglé au milieu, front dilaté oblique, forme de moule. 1/20-1/8 ligne. Hab. Angleterre ? Pays-Bas ? Copenhague, Dantzig, Quedlinbourg ? Strasbourg , Landshut , Charenton ? Berlin. Leeuwenhoëk, Phil. trans., XI, p. 825, 1677. Le Pirouetteur, Joblot, Obs. micr., p. 84, pl. IL, fig. 2. Paramecium tertium, et quartum, Hëll, Hist., 1751. Scelapius primus ? Idem, 1. c. Trichoda mytilus, Cypris, Sannio, acarus, Müller, Verm. — — Schrank, IE, 2, p. 99. — — Herrmann, Nat. 19, p. 51, pl. IL, fig. 42. — cimex, Gæxe, Berl. Natur. Ges., IL, p. 376, 1777, p. 376, pl. VIIL. Mauersæge, Eichhorn, Beytr., 1775, p.49, pl. V, fig. E. Kerona mytilus cypris, haustrum, haustellum, Müller, p. 242, pl. XXXIV, fig. 1-4, etc. — — — RE fimbriata, erosa, rostrata, acarus, Ludio, Sannio, Corona, Bory, d’après #üller, 1824 (Les derniers noms appartiennent à des fragments). Plagiotricha Diana, Bory, 1824. à 537. Stylonyque pustuleuse. .$£. pustulata. Corps blanc, trouble , elliptique, bouts amincis et obtus, une bande de crochets au milieu du ventre. 1/12 ligne. Hab. Paris, Angleterre, Turin, Modène , Copenhague , Dantzig , Quedlinbourg? Dresde, Landshut, Munich, Berlin, Fribourg, Pétersbourg, Catharinenbourg. 362 INFUSOIRES. Leeuvenhoëk, Phil. trans., XI, p. 828. Grosse Araignée aquatique, goulu, Joblot, Obs. micr., p. 44, 67, 78, pl. IL, fig. 3-5, pl. VIIL, fig. 9, pl. X , fig. 49. Bacher, Micr. made easy, 1795, p. 73, fig. 3. Animaletti in contatto, Beccaria, 1765. Volvox oniscus, Ellis, Phil. trans. 59, p. 150, fig. 4. Trichoda silurus, cyclidium, pulex, calvitium, pullaster ? Müller, Verm, — foveata? — — cursor, augur, Miller. Kerona silurus, pustulata, calvitium, pullaster, 1dem. Himantopus Larva, Volutator, /dem. Trichoda cyclidium, Schrank, UI, 2, p. 97. Spinosi grossi, Corti, tremella, 4774, p. 100, pl. IL, fiv. 13. Eichhorn ? Beytr.,,p. 35, pl. IL, fig. R. Trichoda acarus, Müller, Nat. IX, p. 208. — cimex, Goeze. (V. St. Mytilus?) — lepus, Koehler, Nat. XVI, 1784, p. 71, pl. LL, fig: a-b. Cyclidium radians, Herrmann, Nat. XX, p. 154, fig. 27,1. Polypenlæuse, grosse, Gruithuisen, Beytr., p. 214, pl. Il, 25, 27, 98. Oxitricha pulex, pulliciaa, volutator, puilaster ? Bory, 1824. Kerona pustulata, augur, foveata, silurus, calvitium, larvoïdes, {dem, |. c. Mystacodella Cyclidium, Idem, |. c. Kerona pustulata, Mém. Berlin, 1830, p. 53, 63, 1831, p. 419. 538. Stylonyque silure. St. silurus. Corps blanc, petit, forme de moule, cils et crochets bien longs. 1/24-1/18 ligne. Hab. Copenhague, Berlin. Trichoda Silurus, Muller? Verm., p. 88. Kerona Silurus, Müller? p- 244, pl. XXXIV, fig. 9-10, Pory, 1e 539. Stylonique à éperons. St. apendiculata. Corps elliptique , blanc, petit, aplati, cils et styles longs, soies en faisceau oblique. 1/24 ligne. Hab. Wismar. 540. Stylonyque masquée. St. histrio. Corps blanc , elliptique , légèrement renflé au milieu, amas EUPLOTÉS. 303 de crochets près du bout antérieur, absence de soies. 4/24-1/18 ligne. Hab. Copenhague, Ländshut, Berlir Paramecium Histrio, Miller, p. 55. Kerona Histrio, Aäller, p. 235, pl. 33, fig. 3, 4. — — Bory, 1824. Trichoda Histrio, Schrank, II, 2, p. 99. 541. Stylonyque lancéolée. St. lanceolata. Corps grand , verdâtre, pâle, lancéolé, bouts obtus, ventre aplati, crochets réunis près de la bouche , absence de styles. 1/12-1/10 ligne. Hab. Berlin. & vw VINGT-DEUXIEME FAMILLE. Euplotés. — Evrrora. Polygastriques, carapace, canal alimentaire à deux orifices séparés, aucun terminal. Division en quatre genres : A. Ciliées, absence de crochets. A) Bouche édentée. a) Tête distincte. cxxx. Discocrrnalts, b) Tête indistincte. . . GxxxI. Himanrornorus. 8) Bouche dentéé. . . . . . cxæxir. Cnraminopon. B. Cils, crochets et styles. . . CXXXII. EUPLOTES, CXXX. DiscOCÉPHALE. Discocephalus. Tête distincte, crochets, absence de styles et de dents. 064 INFUSOIRES. 542: Discocéphale vibrant. D. rotatorius. Corps hyalin, aplati, tête plus petite que le corps, tous les deux arrondis. 1/32 ligne. Hab. Tor (dans la mer Rouge). Discocephalus rotularius, H. et Ehr., 1828, Phyt., pl. IL, fig. 8. CXXXI. HIMANTOPHORE. Æimantophorus. Tête indistincte, crochets nombreux, absence de styles et de dents. 543. Himantophore charon. Æim, charon. Corps hyalin, aplati, elliptique, bout antérieur légèrement tronqué et oblique , cils petits, crochëts grèles et longs. 1/15 ligue. Hab. Berlin, Copenhague. Himantopus Charon. Aüller, p.252, pl. XXXIV, fig. 22. — — £ glaber, Mém. Berlin, 1833, p. 296, 325, pl. IN, fig. S. Kerona, Lamarck, 1815, I. p. 442. Plæsconia arca, Fory, 1824. CXXXII. CHLAMIDODON. Chlamidodon. Gilié, bouche dentée, absence de styles et de crochets. 544. Chlamidodon mnémosyne. Chl, mnemosyne. » Corps aplati, bout antérieur elliptique ou ovale , couleur verte ou hyaline , vésicules roses. 1/48-1/20 ligne. Hab. Wis- mar. CXXXIIT. EuPLOTE. Euplotes. Cils, styles et crochets, bouche édentée. EUPLOTÉS. SE) CC a 545. Euplote patelle. Æ. patella. Carapace presque orbiculaire, légèrement tronquée au bout antérieur, dépassant le corps avecses bords hyalins ; dos bossu, quelques raies fines et lisses. 1/24-1/16 ligne. Hab. Go- penhague, Berlin. Trichoda Patella, Müller, Verm., p. 95. Kerona — Müller, p. 239, pl. XXXIIE, fig. 14-18, Coccudina Keronina et clausa, Bory, 1824, p. 540. 546. Euplote charon. E. charon. Carapace petite, ovale, elliptique, bout antérieur légère- ment tronqué, raies granuleuses dorsales. 1/26-1/24 lig. Hab. Paris , Copenhague , Berlin. Petite araignée aquatique, Joblot, Obs. micr. p. 77, pl. X, fig. 45. Trichoda Charon, Müller, p. 229, pl. XXXIL, fig. 12-20, Verm., p. 85, Færge-Spilleren. Plæsconia Charon, Bory, 1824. Euploea Charon, Mém. Berlin, 1830, p. 43, 82, pl. VI, fig. 2. 547. Euplote strié. Æ. striatus. Carapace oblongue, elliptique , bout antérieur légèrement tronqué , partie postérieure du corps seulement pourvue de crochets , quatre raies lisses dorsales. 1/20 ligne. Hab. Wis- mar. 548. Euplote à éperons. Æ. apperdiculatus. Carapace ovale-oblongue, bouts arrondis, styles obliques, quatre soies postérieures. 1/20 ligne. Hab. Copenhague. Trichoda Charon, Müller? p. 83. 549. Euplote tronqué. Æ. truncatus. Carapace oblongue, raies lisses, bout antérieur inégalement 366 iNFUSOIRES. tronqué et denticulé, crochets nombreux, styles droits, soies. 1/20 ligne. Hab. Wismar. 550. Euplote monostyle. £. monostylus. Carapace elliptique , bouts arrondis, sans raies et crochets, un seul style en forme de queue. 1/40-1/24 lig. Hab. Wismar. 551. Euplote épineux. £. aculeatus. Carapace oblongue , presque carrée , bouts arrondis , deux crêtes dorsales, un aiguillon sur une de ces crêtes. 1/36 ligne. Hab. Kiel. 552. Euplote tournelle. £. turritus. Carapace lisse, presque orbiculaire , aiguillon très long au milieu du dos. 1/50-1/35 ligne. Hab. Berlin, Wismar. 553. Euplote lisse. £. cimex. Carapace oblongue , elliptique , lisse. 1/32-1/24 ligne. Hab. Copenhague, Landshut, Berlin, Tor, Trichoda cimex, Müller, p. 231, pl. XXXIL, fig. 21-24, Verm., p. 84. dis — Schrank, II, 2, p. 97. Coccudina cimex, Bory, 182%, p. 540. se. — 1. et Ehr., 4898, Phy. I, pl. IL, fig. 7. Stylonychia ? cimex, Mém. Berlin, 1829, p. 12, 17. Euplotes Charon, Æ. et Ehr., 48314, Fol. c, 2, £. cmt CT ROTATOIRES. | 367 : DEUXIÈME CLASSE. ROTATOIRES. Animaux sans moelle épinière, sans pulsa- tion des vaisseaux, ayant un Canal alimen- taire simple , tubuleux, les deux sexes réunis. Forme définie, ni gemmes ni division spon- tanée. Ils sont pourvus d'organes rotatoires, privés de vrais pieds articulés, ayant souvent un seul faux-pied. Division en huit familles. À. Organe rotatoire simple, continu. À) À bord entier. Æ/olotrocha. a) Sans carapace. à. Îcaruypina. b) A carapace. : 8) Echancré. Schizotrocha. 2) Sans taraphce. 9 40 O0 or 11. OECisTINA. . MEGALOTROCHAEA. b) À carapace. B. Organe rotatoire multiple, TOR a) Divisé en plusieurs parties. Polytrocha. a) Sans carapace. iv. FLoscuLartA. v. Hyparinæa. b) A carapace. 8) Divisé en deux parties. Zy gotrochu. a) Sans carapace. b) A carapace. vi. EucHLANIDOHA. vil. PHILODINÆA. . VIN, BRACHIONÆA. 305 INFUSOIRES. PREMIÈRE FAMILLE. ; Echtydiens. — Icurnypina. Rotatoires sans carapace, un seul organe rotatoire continu, sans échancrures au bord. : Division en quatre genres. A. Sans yeux. 4) Sans poils. a) Faux-pied tronqué. . . . . . 1. Pryeura. b) Faux-pied fendu. . . . . . 11. Icaraypron. B).Soies dorsales. . . . . .. 1. an Ca#ronorts. B. Avec deux yeux. : ..|.! .!1..!.:.{., av. GENOPHORA. 1. PTYGURE. Ptygura. Sans yeux et sans poils, faux-pied cylindrique, tronqué. 1. Piygure mélicerte. P£. melicerta. Corps cylindrique en forme de massue, bout antérieur ren- flé,dhyalin, deux petites cornes crochues à la bouche, un petit tube à la nuque (?), 1/12 ligne ; œufs 1/60-1/45 ligne. Hab. Berlin. IT. ICHTHYDE. /chthydium. Sans yeux et sans poils, faux-pied fourchu. 2. ichthyde podure. Z. podura. Corps linéaire oblong, souvent légèrement étranglé près du ICRTYDIERS. 369 bout antérieur renflé, bout vostérieur lépèrement fourchu, 1/36-1/12 ligne. Hab. Paris, Copenhague, Strasbourg, Berlin, Dongala. Poissons à la tête tréflée, Joblot, Obs. micr., p. 79, pl. X, fig. 22, Cercaria podura, Müller, p.124, pl. XIX, fig. 4-5, Verm., p. 66. — — ? Herrmann, Nat. XX, p. 164, pl. LI, fig. b0. Furcocerca podura , Lamarck, 4815, I, p. 447. — — Bory, 1824. Enchelys — Nilzsch, Beytr., p. 6. Diorella — H.et Ehr., 1828, Phyt., pl. I, fig. 11. HIT. CHÉTONOTE. Chætonotus. Sans yeux, dos poilu, bout postérieur fourchu. 3. Chétonote grand. Ch. maximus. Corps allongé , légèrement ‘étranglé près du bout antérieur renflé, poils dorsaux courts et de la même longueur. 1/18-1/10 ligne. OEuf : 1/30 ligne. Hab. Berlin. 4. Chétonote Goëland. Ch. Larus. Corps allongé , légèrement étranglé près du front, qui est renflé et obtusement triangulaire ; les soies dorsales posté- rieures sont les plus longues. 1/60-1/18 ligne. OEuf : 1/3 du corps. Hab. Patrie; Copenhague, car ae Linz ? Lands- but, Berlin. Eichhorn ? Beytr., p. 38, pl. IE, fig. R Trichoda acarus, Müller, Nat. IX, p. 208, 1776. — anas, Idem, Zool. dan. proûr. addend., p. 281, 1776. . Brachionus? pilosus, Schrank, Beytr., p. 111, pl. IV, fig. 32. Trichoda Larus (Müller, chez) Herrmann, Nat. XX, p. 470, pl. II, fig. 6i . — — Müller, p. 215, pl. XXXE, fig. 5-7. — — Schrank, I, 2, p. 90. Leucopbra — Zory, 1824. Diceratella Larus, Bory, Essai des micr. 4025. 370 INFUSOIRES. 5. Chétonote court. Ch. brevis. &, lésèrement étranglé près du front ren- flé, soies dorsales rares,-les postérieures les plus longues. 1/36 ligne. OEuf : 1/5 tu corps. Hah. Berlin. Corps ovale-obloug IV. GLÉNOPHORE. Clenophora. Deux yeux au front, organe rotatoire circulaire et frontal, faux-pied tronqué. 6. Glénophore toupie. GL. trochus. Corps ovale, conique, front tronqué, faux-pied aminci, les yeux noirâtres. 1/48 ligne. Hab. Berlin. DEUXIÈME FAMILLE. Oecistines. — OEcisrina. Un seul organe rotatoire, à bord entier, enveloppe au corps. Division en deux genres. A. Enveloppe particulière pour chaijue animal.gu ci Gt Lu al 9: nératf ALL, oflEeistEs: B. Enveloppe commune pour plusieurs. animaux: . al INA it JG 1 ONE CONOCHIEUS: DECISTINES. — MEGALOTRACHÉS. 371 V. OECISTE. Oecistes. Enveloppe particulière pour chaque animal. deux yeux au front, qui disparaissent dans les individus âgés. 7. Oeciste cristallin. Oec. cristallinus. Carapace hyaline visqueuse, couverte de flocons ; corps cristallin. 1/3 ligne. OEuf : 1/20 ligne. Hab. Berlin. Eecistes hyalinus, Ehr. VI. CoNOCHILE. Conochilus. Enveloppes contiguës, conglomérées ; deux yeux au front, persistants. 8. Conochile volvoce. C. volvox. Corpnscules lances, -aveloppes g'latinenses hyalines; con- ulomératioo sou: forme de ‘plière lanche, mouvemen: ‘bre tourne vant. 1/5 ligne. OEui : 1/36 ligne. Sphère : 1 1/2 Ligne. Hab. Berlin. TROISIÈME FAMILLE. Mégaloirachés. — Mrcarorracuæa. Rotatoires , san: carapace où enveloppe, organe rotatoire simple échancré ou sinueux aux bords. Division en trois genres. 372 IRFUSOIRES. A: Sans yeux. 1.) Ov, Crraoninie B. Avec des yeux. a) Avec un œil. + +7. 0.0.1. vin, MrerocoDone 8) Avec deux yeux. . . . . . . 1x. MrGaLornocma. VII. CYPHONAUTE. Cyphonautes. Absence complète des yeux. 9. Cyphonaute comprimé, C. compressus. Corps comprimé, triangulaire , blanc , front tronqué, bosse dorsale presque aiguë. 1/9 ligne. OEuf : 1/24 lis. Hab, Kiel. VIII. MicROCODON. Microcodon. Un seul œil. 10. Microcodon clou. 7, clavus. Corps campanulé, pédiculé, pied styliforme de la longueur du corps ou plus long. 1/24-1/18 lig. sans le pied. OEuf: 1/24 ligne. Hab. Berlin. IX. MÉGALOTROCHE. Megalotrocha. Deux yeux disparaissant quelquefois dans les individus âgés. 11. Mégalotroche jaunâtre. H. albo-flavicans. Sociale , formant les rayons de globules, blanche et libre dans la jeunesse, jaunâtre et fixée plus tard. 1/3 ligne. Glob. : 2 lignes. Fab. Nurembere, Bruxelles, Dantzig? Berlin. FLCSCULARIÉS. 373 Afierpolÿp, keulenfærmige, Rœsel, Ins., Bel. LEE, p. 53%, pl, CXV. CXVI. Drady, Phil. trans., XLIX, pl. VIL fig. 1, p. 248. Hydra socialis, Zinné, Systema nat. ed. X et XIE (en partio, Lacinularta\, Brachionus socialis. Pallas, Zooph., p. 96. Schlammthierchen, Ledermüller, 1763, pl. LXXXVIIL, fig. f, g. Vorticella socialis, Müller, p. 304, Excl. Fig.; Nat. IX, p. 207, Verm., p. 112. Sternpolyp., Eichhorn, Beytr., p. 24, pl. I, fig. 6. Linza Hippocrepis, Schrank, IL, 2, p. 314. Lacinularia socialis, Schweigger, Nat., 1820, p. 408, Stentor socialis, Goldfuss, Zool:, 820, I, p. 70. Megalotrocha socialis, Pory, 182%, p. 536, 1830 (Rotifères). — alba, 2. et Ehr., 1828, Evers. I, pl. VI fig. 5. — — Mém. Berlin, 1830, p. 45, 1831, p. 33, bi, 126, 153, 154, pl. I, fig. 45, pl. IV, fig. 26. == flavicans, Ehr. EE QUATRIÈME FAMILLE. Flosculariés. — FLoscurarta, Rotatoires enveloppés d’un fourreau , un seul or- gane rotatoire, à bord flexueux (ondé), lobulé ou fendu profondé: nent, Division en six genres. A. Sans yeux, . . + ...%1,12,1x, TusicoLana: B. Avec un œil (dans la ons à + XI, STEPHANOCEROS, C. Avec deux yeux (dans la jeunesse). Or- gane rotatoire divisé chez les adultes en a) Deux parties. a) Enveloppes particulières. . . x. Limnias. b) Enveloppes communes. , . x. LaciNuLanta. 5) Quatre parties, .x . 1, nee cv, Aty. Mericenra. c) Cinq à six parties. , . , , , xv. FLoscurania. nl 374 INFUSOIRES. X. TUBICOLAIRE. T'ubicolaria. o Privé toujours (?) des yeux, organe rotatoire à quatre lobes, fourreau gélatineux. 12. Tubicolaire najade. Tub. najas. Fourreau et corps hyalins. 1/3 ligne. OEnf : 1/36 lig. Hab. Berlin, Château-Rena:il ? Rotifer albivestitus, Dutrochet, Ann. du Mus., 29, p. 375, pl. XVIIL fig. 9, 10, 1812. Tubicolaria alba, Lamarck ? 4816, II, p. 53. — — Bory. 1824. Melicerta alba Schweigger ? Nat., 1520, p. 408. Lacinularia melicerta, Mém. Berlin, 1831, p. 124. XI. STÉPHANOCÉROS. Stephanoceros. Un seui œil, organe rotatoire profondément lobulé, garni de cils verticillés. 13. Stéphanocéros d’Eichhorn. St. Eichornü. Fourreau hyalin. organe rotatoire divisé en cinq lobes sar- nis de cils-verticiilés, 1/3 ligne. OEuf : 1/20 ligne. Hab, Dant- zig, Berlin. Kron-Polyp., Eichhorn, Beytr., 1775, p. 20, pl. I, fig. 1. Tubularia n. sp., Muller, Nat. IX, p. 207. Kronel, Oken, Nat., 1815, II, 1, p. 52. Coronella fimbriata, Goldfuss, Zool., p. 77. à | XIL LIMNIADE. Limnias. Deux yeux, fourreau isolé, organe rotatoire à deux lobes. 14. Limniade de Cératophylle. ZL. Ceratophytlli. Fourreau d’abord blanc, plus tard brun ou noirâtre, lisse FLOSCULARIÉS. 379 ou par suite de sa viscosité convert de corpuscules étrangers. 1/2-2/3 ligne. Fourreau 1/4-1/3 licne. Hab. Landshut, Berlin, peut-être Pays-Bas, Anglete: se, {talie, France. Limnias Ceratophylli, Schrank, IT, 2, p. 341. Ofen, Goldfuss. Rotifer albivestitus, confervicola, Putrochet, Ann. mus., XXIX, p. 375, pl. XVIIL, fig. 9, 10, 11. Tubicolaria alba, confervicola, Lamarck? 1816, IT. Melicerta biloba, Mém. Berlin, 1831, p. 126. XIII. LACGINULAIRE. Lacinularia. Deux yeux (dans la jeunesse) . fourreaux conglomérés et collés, organe rotatoire à deux lobes. 15. Lacinulaire sociale. L. soctalis. Fourreanx réunis. selatineux. jaunâtres , réunis en #lobes. organe rotatoire trè large, en forme d’un fer à cheval. 1/3 ligne. OEuf: :/36 ligne. Haï. Berlin , Nuremberg, Delft, Co- penhague, Gera, Landshut, Paris Dresde. {nonyme, Berl. wœchentl. Relat, 1753, p. 11,°35, fig. 1. Afterpolyp, Roeset, Ias. bel. 111, p. 585, pl. XCEV, fig. 4-6. Hydra socialis, stentoria. Linné, Syst. nat. ed. X et XII. Brachioneus socialis, Pallas, Zooph., p. 96. Hydra socialis, Müller, (667. Vorticella socialis, flosculosa, Müller, p. 30%, pl. XLIIT, fig. 43-290, ° Verm., p. 112, 143. e —* : Lamarck, TI, p. 47, 48. Linza floscu'osa, Hippocrepis, Schrank, IL, 2. p. 314. Stentor socialis, Ofen, Nat.. 18.5, LI, p. 45, 49. Lappel, nov. gen., dem, !. c. Stentor socialis, Goldfuss, Zool., p. 70. Lacinularie flosculosa, socialis, Schweigger, Nat., p. 408. Megalotrocua socialis, Fory, 1324. Stentorina Ræselii, biloba, Fdem, 1. c. Synantherina socialis, Idem, |. c. Megalotrocha socialis, H. et Ehr., 1828, Phyt., pl. VL fig. 4. Lacinularia fluviatilis, Carus, Entwickelungsgeschichte, IL, al. EL, fig. 7, 1831. ee] D] Où INFUSOIRES: XIV. MÉLICERTE. Melicerta. Deux yeux (au moins dans la jeunesse), fourreaux isolés, organe rotatoire à quatre lobes. 16. Mélicerte fleur en gueule. M. ringens. Fourreau conique , granuleux , corps cristallin ou blanchi- tre. 3/4-t ligne. OEuf : 1/20-1/12 ligne. Fourreau : 1/3-1/ ligne. Hab. Delft, Ingolstadt, Conégliano, Château-Renaud, Dantzig, Berlin, Angleterre ? Leeuvwenhoëk, Phil. transact., vol. XIV, n° 295, p. 178%, fig. 3-4, Epist. phys. VII, p. 64, Phil. trans., vol. XXVIIL, 337. Bacher, Micr. made easy, p. 91, pl. VIIL fig. 4, 5. Brachionus primus, Hill, Hist., 1751. Blumenpolyp, Schæffer, 1755 (Polypes de l’eau douce) avec figure, Serpula ringens, Zinné, Syst. nat. ed. X Sabella — ZIdem, ed. XII. Brachionus tubifex, Pailas, Zooph., p. 91. Blumenpolyp, Eichhorn, Beytr., p. 92, pl. V, fig. 3. Sabella ringens, Müller, Nat. IX, p. 210. Rotifero ad astuccio, Colombo, Giorn. della med. IV, Venez, 1787. Melicerta ringens, Schrank, IIE, 2, p. 310. Vorticella tetrapetala, Zlumenbach, d’après (une lettre? de) Cuvier ; avant 817. Rotifer quadricireularis, Dutrochet, Ann. Mus. XIX, p. 355, p. XVIIL, fig. 1-8, 1812, vol. XX, 1813. Brachions ou Rotiféres de Dutrochet (et Leclerc ), Savigny, Mém. anim. sans vert., 11, 4816, p. 69. Tubicolaria quadriloba, Lamarch, 11, 1816, p. 53. Melicerta ringens, Oken, Naturgesch, ILE, p. 49, Isis, 4817, p. 335. Tubicolaria tetrapetala, Cuvier, règne animal, ed. IE, vol. IE, p. 335. Melicerta quadsiloba, Gold/fuss, Zool., 1829, p. 76. — — Schweigger, Nat., 1820, p. 408. Tubicolaria — Bory, 4824, 1830 (Rotifère). — quadrilobate, Baïrville, Dict. d’hist. nat., 4828. HYDATINÉS. 377 XV. FLOSCULAIRE. Æloscularia. Deux yeux (au moins dans la jeunesse), fourreaux isolés, organe rotatoire divisé en plus de quatre lobes. 17. Flosculaire à trompe. F1. proboscidea. Gaîne hyaline, six lobes à cils courts autour d'une trompe ciliée, 2/3 ligne. OEuf : 1/24 ligne. Fourreau : 1/3 ligne. Hab. Berlin. 18. Flosculaire ornée, F. ornata. Gaîne hyaline, six lobes à cils longs, sans trompe. 1/9 ligne. OEuf : 1/48 ligne. Hab. Angleterre, Dantzig, Mietau , Berlin, Paris. Animalcula, Bacher, Empl. micr., p. 302, pl. XII, fig. 2. Brachionus hyacinthinus, Pallas ? Zooph., p. 93. Fænger, Eichhorn ? Beytr., p. 39, pl. IL, fig, G-L. Cercaria n. sp., Müller, Nat. IX, p. 209. Trichterpolyp, Zescke ? 1784. Vorticella hyacinthina, Gmelin dans Linné, Syst., Nat. ed, XIII. Floscularia hyaciothina, Oken, Nat. ILE, p. 49. — ornata, Mém. Berlin, 1830, p. 45, 1831, p. 35, 195, 1833, p. 207, 332, pl. VILL, fig. IL. Nouvelle espèce de Flosculaire, Pelfier, Institut, 1836, N. 182. CINQUIÈME FAMILLE. . L4 Li ÉSYGAtIRES. — IvDATINÆA. Sans carapace ou gaine, organe rotatoire mul . de rene tiple ou plus que biparti. Division en dix-huit genres. 378 INFUSOIRES. A. Sans yeux. A) Bouche édentée. Wii xvI. ENTEROPLEA. 8) Boucle dentée. a) Mâchoire à plusieurs dents. . xvri. Hyparina. b) Mâchoire à une dent. . B. Avec ces veux. A) Avec av œil. a) Avec ‘on œil frontal. . . . x1x. FurCurarna. b) Avec an œil à la nuque. RJ'ÉRÈC SUYIIOTMES 7 PME xx. Monucerca. b) Pie ‘ourchu. 1) Cils frontaux, sans cro- chets etstyles. . . à . . xx. NoTommarTa. 9) — styles. . . xx. Fnncnæra. 3) — crochets. . xxirr. SCARIDIUM. ec) Sans'pièéd:12 2140 #10. 0 0kxiv. 0 PocranoshÀ) -5) Avec denx veux. a) Avec eux veux frontaux. a) Pieë fourchu. . : . : xxv. Dierena. b) Piec styliforme. 1) Avec nageoires. . . : xxvi. TRIARTRRA. 2) Sans nageoires. . . . xxvir. Rarrurus. b) Avec cleux yeux à le nuque. xxvnr. Disremwa. c) Ave: trois yeux. a) Trois yeux -ans pédicule. æ Les yeux à la auqüe. . . xxIx. TRIOPHTHALMUS b) Deux yeux frontaux, nn à lanuquemthlintuts RENE ME Penh Ra H'OPPHORAS b) Deux yeux frontaux +ans pe- dicules, un à le nuque: avec pédicule. xxx OGTOGLENA. D») Plus que trois yeux er groupe simples HD ee Patate, LS AIT xx xITe CYCLOGEENAS Er) Plus que trois yeux , en groupe double "ee TN MR EE ex in AGEN RUES . XvIiu, PrEuroTroCcHA. PE HYDATINÉS. 379 XVI. ENTÉROPLÉE. Ænteroplea. Sans veux. sans dents, pied fourchu. 19. Entéroplée hydatine. €. hydatira. : Corps conique. hyalin, petit pied fourchu , ressemblant à l’hydatine couronnée. 1/10 ‘igne, OEuf: 1/48 lig. Hab. Berlin. Enteroplea lacustris, #. et Ehr., 1828, Phyt., pl. UL, fig. VI, 15. — — Mém. Berlin, 1820, p. 46 en partie. XVII, HYDATINE. Hydatina. Sans yeux, deux mâchoires, denfs libres et nombreuses, pied fourchu. « 20. Hydatine couronnée, 77, senta. Corps conique, hyalin . organe rotatoire cilié sur les bords, pied robuste fonrchu. 1/4-1/3 ligne. Ouf: 1/20 ligne; les jeunes : 1/2 «e la mère. Hab. Copenhague , Ressio, Berlin, Delitzsch? Erlansue, Vienne ? Londres ? Christiana. Vorticella senta, Müller, p. 290, pl. XLI, fig. 8-14, Verm., p. 109. Corti, Tremella, p. 86, 180, nl. IL, fig. IX et XV, 1774. Furcularia senta, Lamarck, 11, 1816, p. 38. — — Bory, 1824. Hydatina senta, Æ. et Ehr., 1828, Phyt., pl. VI, ñg. 1. — — Wagner, Isis, 1832, p. 283, pl. IV, fig. 1-3. — — Czermarck, Spermatoz, 1833, p. 15. — — Grant, Thomsons brit. ann. 1838, p. 272. 21. Hvdatine à doigts courts. Z, brachy dactyle. Corps aminci à la base du pied , doigts très courts. 1/19 lip. OEaf : 1/36 ligne. Hab. Berlin. 380 INFUSOIRES. XVIII. PLEUROTROCHP. Pieurotracha. Sans yeux, une seule dent dans chaque mâchoire , pied fourchu. 39. Pleurotroche bossue. PL. gibba. Corps plus large vers la base du pied , doigts courts et rèn- flés, front tronqué. 1/18 ligne. OEuf : 1/48 ligne. Hab. Berlin. Hydatina gibba, Mém. Berlin, 1830, p. 46; 1851, p. 127. 93. Pleurotroche étranglée. PI. constricta. Corps allongé, conique, tête séparée du corps par un étran- glement, doigts grèles, droits, front oblique. 1/12 ligne. OEuf: 1/48 ligne. Hab. Berlin. 94, Pleurotroche lepture. PI. leptura. Corps renflé au milieu, front oblique, pied grêle, doigts très minces légèrement courbés. 1/12 ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin. XEIX. FURCULAIRE. Furcularia. Un œil frontal, pied fourchu en forme de queue. 95. Furculaire bossue. F. gibba. Corps oblong , légèrement comprimé, ventre aplati, dos convexe, doigts styliformes et longs. 1/8 ligne. OEuf : 1/36 lig. Hab. Berlin. 96. Furculaire de Reinhardt, F. Reinhardti. Corps fusiforme , front tro:qué , pied allongé, cylindrique, HYDATINÉS. 381 légèrement divisé. 1/10 ligne. OLuf : 1/36 Hg. Hab. Wismar, Copenhague. 27. Furculaire forficule. F. forficula, Corps cylindrique , front aigu, doigts très longs , recourbés et dentelés à la base supérieure. 1/12 ligne. Hab. Berlin. 28. Furculaire grèle. F, gracilis. Corps cylindrique grêle, base du pied amincie, doigts longs, droits, plus courts que la moitié du corps. 1/15 ligue. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin , Tobolsk ? Hydatina ? leptocerca? Mém. Berlin, 1830, p. 63, 1831, p. 128. XX. MONOCERQUE. Monocerca. Un seul œil à la nuque, pied styliforme semblable à une queue. 29. Monocerque rat. £. raltus. Corps ovale-oblong, front tronqué, pied styliforme de la longueur du corps. 1/10 ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Dant- zig, Copenhague, Zizelau, Strasbourg? Berlin. Wasser-Ratte, Eichhorn, Beytr., p. 34, pl. IL, fig. O. Cercaria n. sp., Miller, Nat. IX, p. 208. Trichoda Rattus, Müller, p. 208, pl. XXIX, fig. 5, 6, Prodr. Zool. dan. add., p. 251. — — Herrmann? Nat. XX, p. 163, pl. IL, fig. 47, 48. — cricetus, Schrank, II, 2, p. 90. Brachionus cylindricus, Sckrank, Beytr., p. 305, pl. EV, fig. 46.. Rattulus carinatus, Lamarck, IT, 1816, p. 23 en partie (V. Mastigocerca). — — Schweigger, Nat., 1820, p. 407. .Trichocerca rattus, Goldfuss, Zool., 1820, I, p. G9. Monocerca iongicauda, Bory, 4824 en partie. 382 INFUSOIRES. 90. Monocerque bicorne. M. bicornis. Corps ovale-ob'ong , front tronqué, armé de deux épines , pied styliforme üu peu plu- court que le corps. 1/6 ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Bavière, Berlin. Brachionus Rattus, Schrank, Nat. XX VIL, p. 26, pl. IL. Vaginaria longiseta, Schrank, IT, 2, p. 140, Lettres à Nau, p. 383, pl. II, fig. 13. 31. Monocerque ? crochue. M. valya. Î 8 Corp petit, presque cubique, tête distincte, bosse dorsale, pied coaïque. 1/24 ligne: Hab. Berlin, Copenhague ? Vorticella vaga, Müller? p.266, pl. XXXVII, fig. 12. Urceolaria valga, Lamarck, an. II, 1816, p. 43. - — Bory, 1824. XXI. NOTOMMATE. Notommata. Un seul œil à la auque. un pied à deux doigts en forme de queue fourchue. organe rotatoire cilié. A. Labidodons : une seule dent à chaque mâchoire. 32. Noiommate myrméléon. Not. myrmeleo. Corp: campanulé , grand , pied court, latéral, mâchoire en form : ie compas courbé. 1/4-1/8 ligne. OEuf:1/15 ligne. Hab. Incolstadt, Berlin, Brachionus multiceps , Schrank ? Nat. XXVII, p. 30, pl. IL, fig. #6-19, I, 2, p. 139. Vielraderiges Korbel, Oken, Naturgesch., 1815, TN, p: 48. 33. Notommate syringe. N. syrinx. Corps campanulé, grand , pied latéral très mince, à peine RIRE LES et er re get gi Te HYDATINÉS. 383 visible , deux mâchoires en forme de compas courbé , pointe de dents fendue, 1/4-1/3 ligne. OEuf : 1/15 ligne. Hab. Berlin. 34. Notommats hyptopode. V. hyptopus. Corps sphérique, campanulé, grand, dents petites. 1/6 ligne. OEuf : 1/15 ligue. Hab. Berlin. 35. Notommate parasite. NV. parasita. Corps ovale, petit, pied petit, dents petites. 1/12 lig. OEuf: 1/24-1/20 ligne. Hab. Berlin. 36. Notommate granulaire. N. granularis. Corps cylindrique court, bouts tronqués, pied grèle , cor- puscule »ranuleux noirâtre dans le ventre. 1/24 ligne. OEuf : 1/40 ligne. Hab. Berlin. 37. Notommate lamproie, N. petromyzon. Corps allongé, bouts amincis, bouche et organe latéraux. 1/12-1/15 ligne. OEuf : 1/20 ligne. Hab. Berlin. 38. Notommate lobée. NV. lacinulata. Corps conique, petit , front tronqué et légèrement lobulé, dents souvent terminées en deux pointes. 1/12-1/24 lig. Hab. Copenhayue, :irasbour: ? Ingolstadt? Berlin. Vorticella auriculata, Mäller, Verm. p. 111. — — Herrmann, Nat. XIX, p. 54, pl. IL, fig. 18. — lacinulata, Müller, p.292, pl. XLIT, fig. 1-5. Ecclisa lacinulata et Herrmanni, Schrank, IL, 2, 107-109. — felis — Oken, Nat., 1815, IL, 1, p.45, 844. Furcularia lacinulata, Lamarck, IL, 1816, p. 38. — lobata, Bory. 1824. 354 INFUSOIRES. 39, Notommate porte-pince. W. forcipata. Corps petit, allongé, doigts du pied longs, souvent croisés, œil très grand. 1/15 ligne. Hab. Berlin. 40. Notommate goîtreuse. W, collaris. Corps allongé, très grand, peu à peu aminei aux bouts, cou renflé , doigts du pied courts, 1/4 ligne. OEuf: 1/12 lig. Hab. Berlin. 41. Notommate de Werneck. N. Werneckü. Corps allongé, bouts peu à peu amincis, doigts courts, deux soies près de la bouche. 1/8 ligne. OEuf : 1748-1720 lig. Hab. Genève, Danemarck, Breslau, Kitzbuhel, Dessau. Cyclops lupula, Vaucher, Conferves, 403, p. 39, pl. IL, fig. 8,7, fig. 14, 5. Exerescentia Vaucheriæ, dichotomæ, Lyngbye? Tent. hydr., p. 82. Entozoon Vaucheriæ, Wimmer, 1833. Notommata, n. sp., Werneck, Lettre à Ehr., 1834. : Animalculum rotatorium, Purkinje et Valentin, Mot. vibr., 1835, p. 34. 42. Notommate najade. M. najas. Corps cylindrique , gros, pied conique, front tronqué sans oreillettes. 1710 lig. Hab. Berlin. 43. Notomimate auriculée. NV. auruta. Dos bossu près de la queue, front auriculé, œil fixé sur une bourse blanche dans la nuque. 1720-1710 ligne. OEuf : 1736 ligne. Hab. Angleterre, Copenhague, Berlin. Animaleula, Backer, Empl. micr., 1752, p. 802, pl. XII, n°3. Brachionus rotatorius, Pallas, Zooph., p. 94, en partie. HYDATINES. 38 Furcularia aurita, Lamarck, 11, 1816, p. 58. é — — Bory, 1824. Vorticella — Müller, p. 288, pl. XLI, fig. 1-3. 44. Notommate bossue. N. gibba. Dos bossu près de la queue, front tronqué sans oreillettes , doigts très courts. 1718-1712 ligne. OEuf: 1748 ligne. Hab. Pas? Berlin. Le Doguin, Joblot ? Obs. micr., p. 111, 112, pl. XIIL, fig. 10. 45. Notommate à anses. MW. ansata. . Corps renflé au milieu, aminci aux bouts, oreillettes, doigts très forts. 1/10-178 ligne. Hab. Dantzig, Berlin. Der Wasser-Hund, Eichhorn, Beytr., p. 30, 59, pl. IL, fig. F, G, pl. VI, fig. F. Infusorium novum, Müller, Nat. IX, p. 208, 211, 1776. Vorticella aurita, Müller, p. 288, sans la fig. (V. Not. aurita.) Blatt-Spurrel et Zapfel, Oken, Nat. IL, p. 40. 46. Notommate grêle. N. decipiens. Corps grêle, cylindrique, sans oreillettes, doigts très courts. 1715 ligne. OEuf : 1748 ligne. Hab. Berlin. 47. Notommate? chatte. N. felis. Corps petit. gxêle , front cornu, œil hyalin, bout postérieur aminci sous forme d’une fourche petite. 1720 lig. Hab. Berlin. 48. Notommate tigre. . tigris. ° Corps cylindrique, semi-lunaire, doigts très longs surpassant la moitié du corps, petite corne au front. 1712 ligne sans le pied; 176 ligne avec le pied. Hab. Copenhague, Berlin. 25 386 INFUSOIRES. Trichoda Tigris, Müller ,«p. 206, pl. XXIX, fig. 8. Diurella Tigris, Bory, 182% et 1830 (1824). 49. Notommmate lengue-soie. N. longiseta. Corps cylindrique, front tronqué, doigts styliformes deux à trois fois plus longs que le corps et inégaux. 1710-15 ligne; le corps seulement, 1720 ligne. Hab. Mietau, Strasbourg, Copen- hague, Ingolstadt, Berlin. : Ræderthier, zweygeschwænztes, Beseke, 1784. Trichoda, n. sp., Herrmann, Nat. XX, p. 165, pl. IIL, fig. 53. Vorticella longigeta, Müller, p. 295, pl. XLIL, fig. 9, 10. Trichoda bicaudata, Schrank, II, 2, p. 87, 144. Vaginaria brachyura, dem, 1. c. Fureularia longiseta, Lamarck, 11, 1816, p. 39, Bory, 1824. Notommate longiseta 8 inæqualis, Mém. Berlin, 1831, p.134. 50. Notommate à échasse. N. æquals. Corps cylindrique, front obtus, doigts styliformes de la lon- gueur du corps et égaux. 1710 ligne. Corps: 1720 ligne. Hab. Berlin , Copenhague ? . Vorticella longiseta, Müller, p.295. Notommata longiseta x æqualis, Mém. Berlin, 1831, p. 134. B. Cténodons : Plusieurs dents à chaque mâchoire. 51. Notommate porte-massue. N. clavulata. Corps campanulé, pied conique très court, glandules pan- créatiques allongées en forme de cylindre ôu de massue. 178 ligne. Hab. Berlin. Enteroplea lacustris, Mém. Berlin, 1830, p. 46 en partie. 52. Notommate trompette. NV. tuba. Corps conique en forme de trompette, front dilaté, pied fourchu aigu. 110-178 ligne. Hab. Berlin. HYDATINES. 307 53. Notommate brachion. N. brachionus. Corps dilaté, presque carré , déprime, pied gréle en forme de pédicule, œufs attachés au corps. 178 ligne. OEuf : 1724 ligne. Hab. Berlin. 54. Notommate trépied. N. tripus. Corps ovale, légèrement tronqué , front auriculé, queue styliforme à l’extrémité du dos , fourche du pied courte. 1718 ligne. Hab. Berlin, Copenhague ? 55. Notommate porte-bourse. N. saccigera. Li Corps allonge, cylindrique, bout postérieur aminci, fourche petite, bourse interne en forme de massue derrière lœil. 1712 ligne. Hab. Berlin. 56. Notommate rameur. . copeus. Corps grand , bouts amincis, queue petite, dure ; oreillettes fort longues, deux soies latérales. 173 ligne. OEuf : 1720 ligne. Hab. Berlin. 57. Notommate porte-queue. N. centrura. Corps grand , bouts amincis, queue petite, dure, oreïllettes courtes. 173 ligne. OEuf : 1718 ligne. Hab. Berlin. Dinocharis ? Kammacher dans Adam, Essay on the micr., 1798, p. 570, pl. XXVL, fig. E. 58. Notommate brachyote. N. brachyota. Corps petit, légèrement arrondi aux bouts, sans queue , 388 INFUSOIRES. orcillettes et pied fourchu minces, deux petites bourses noi- râtres près de l’œil. 1710 ligne. Hab. Berlin. XXII. SYNCHÈTE. Synchæta. OEil unique à la nuque, organe rotatoire armé de styles, pied fourchu. 59. Synchète à crête. S. pectinata. Corps conique , court, deux styles et deux crêtes en forme de cornes au front. 1710 ligne. Hab. Berlin. 60. Synchète baltique. S. baltica. Corps ovale, quatre faisceaux rotatoires, quatre styles, une seule crête sessile. 179 ligne. OEuf : 136 ligne. Hab. Ciricsee, Kiel, Copenhague, Venise ? Animalcula morina lucentia, Baster, Opusc. subs., IE, p.32, pl. IV, fig. 1. Vorticella n. sp., Michaëlis, Leuchten der Ostsee, 1830, p. 38, pl. I, la figure à gauche en bas. Paggendorf, Ann. de Phys. et Chim., 1831. Synchæta baltica ? Focke, Berl. Ges. nat. Freunde, 1836, p. 16. 61. Synchète ovale-oblong. S. oblonga. e- Corps oblong , six faisceaux rotatoires , quatre styles, une seule crête sessile au milieu. 1712-18 ligne. Hab. Berlin, Dantzig. Stachetthier, Éichhorn, Beytr., p. 77, pl. VIL, fig. K. Unbekanntes Thier, Müller, Nat. IX, p. 213. Vierstacheliges Glufel, Oken, Nat., 1815, III, 1, p. 40. 62. Synchète tremblante. S. tremula. Corps exactement conique, six faisceaux rotatoires, quatre HYDATINÉS. 359 styles , absence d’une crête. 1718-1710 ligne. QE 1/48 lig. Hab. Berlin, Copenhague ? Vorticella auriculata? Herrmann, Nat. XIX, p. 54, pl. IL, fig. 18. — : Tremula, Müller? p. 289, pl. XLI, fig. 4-7. Monocerca vorticellaris, Bory, 1824. e _XXIIL. SCARIDE. Scaridium. ns OEil unique à la nuque, organe rotatoire armé d’un cro- chet au front, pied foürchu très long. 63. Scaride longue-queue. Sc. longicaudum. Pied deux fois plus long quele corps, doigts moitié aussi longs que le pied. 1718 ligne. OEuf : 1736 ligne. Hab. Pyrmont, Gyldenlund, Copérihagues Ingolstadt, Berlin. Trichoda longicauda, Müller, p. 216, pl. XXXEL, fig. 8-10. Vagineria longicaudata, Schrank, IX, p. 139, 140. Bürstel, Oken, Nat., 1815, II, 4, p. 41. Trichocerca longicauda, Lamarch, 1816, II, p. 25. — _ Goldfuss, Zool., 1820, I, p. 69. Vaginicola — Sehweigger, Nat., 1820, p. 407. Furcularia — Bory, 1824. XXIV. POLYARTHRE. Polyarthra. Eil unique à la nuque, sans pied, cirres où nageoires pectorales. 64. Polyarthre trigle, P. trigla. Corps ovale presque carré, six nageoires sétacées. 1716 lig. OEuf : 1/32 ligne. Hab. Berlin. Polyarthra (sexpennis) trigla, Hém, Berlin, 1833, p. 226, 336, pl. XI, fig. II. 390 INFUSOIRES. 65. Polyarthre platyptère. P. platyptera. = . Corps ovale presque carré, six nageoires en forme de glaive dentelé. 1712 ligne. Corps seul : 116 ligne. Hab. Berlin. ” XXV. DIGLÈNE. Diglena. Deux yeux au front, pied fourchu. p LU 66. Diglène des marais. D. lacustris. Corps ovale gros , cristallin , front escarpé, pied subitemént aminci, de la longueur d’un quart du corps ; doigts : 123 du pied. 176 ligne. OEuf : 1736-1724 ligne. Hab. Berlin. Enteroplea lacustris, H. et Ehr., 1828, Phyt. I, pl. III, fig. IV, 11. — — Mém Berlin, 1830, p. 46. Diglena lacustris, 7. et Ehr., 1831, et Mém. Berlin. 67. Diglène grande, D. grandis. Corps grand , cylindrique, grêle, front obliquement tron- qué , doigts droits plus longs que le gros pied. 126-1710 ligne. OEauf : 1724 ligne. Hab. Berlin, Tobolsk. Hydatina ? laticauda? Mém. Berlin, 1830, p. 63, 1831, p. 127. 68. Diglène porte-pince. D. forcipata. Corps grand, cylindrique, grêle, front obliquement tronqué, doigts courbes plus longs que le gros pied. 110-178 ligne. Hab. Copenhague , Bruxelles, Berlin, Angleterre ? Harris ? Phil. trans., 1696, p. 254. Vorticella verinicularis, Müller, Verm., p. 107. * Cercaria forcipata et vermicularis, Miller, p. 134, pl. XX, fig. 21-23. Trichocerca — — Lamarck, IE, 1816, p. 93. HYDATINÉS, 391 Dicranophorus vermicularis et forcipatus, Nétxseh, Beytr., p. 4. Leiodina vermicularis et forcipata. Bory, 1824. Dekinia vermicularis, Horren, 1830. 69. Diglène? auriculée. D. aurita. % Corps cylindrique petit, grèle, front verticalement tronqué, auriculé, pied subitement aminci, doigts courts. 1/12-1/16 lig. OEuf : 1/36-1/40 ligne. Hab. Berlin, Reggio, CHAN UERS Salzbourg, Dongala Animaletti corniferi, Corty, Tremella, p. 86, 180, pl. IL, fig. 10. Vorticella canicula, Müller? p. 300, pl. LXIT, fig. 2 Furcularia, Lamarck et Bory. Typhlina canicula, H. et Ehr., 1828, Phyt., I, pl. L fig. 16. Diglena aurita? Mém. Berlin, 1829, p. 8, 16,20 , 1830, p. 47, 1831, p. 137. Eosphora aurita, Werneck, Berl. Ges. naturf. fr., 1836, p. 16. 70. Diglène catelline. D. catellina. Corps oblong , court , bouts escarpés , pied inférieur court. 1/30-1/18 ligne. OEuf : 1/36-1/24 ligne. Hab. Copenhague } Bruxelles , Erlangue, Berlin, Schlangenberg , Dongala, Wis- mar. Cercaria catellina, Aütler, p.130, 286, pl. XX, fig. 12-43, pl. XL, fig. 1-3. Vorticella larva, Idem, 1. c. Furocerca catellina, Lamarck, 1, p. 448, II, p. 37. Furcularia larva, Idem, 1. c. | — Bory, 1824. Cephalodella catellina, Idem, 1. c. Dicranophorus catellinus, Nitzsch, Beytr., p. 4. Typblina furca, H. et Ehr., 1828, Phy1., I, pl. I, fig. 17, 6. Diglena catellina, H. et Ehr., 1831. Leiodina capitata, Dekinia forcipata, Morren, 1830. Vorticella larva, Wagner, Isis, 1832, p. 388, pl. IV, fig. 6. 71. Diglène conique. D. conura. Corps ovale-oblong , front verticalement tronqué , pied co- 392 INFUSOIRFS. nique. 1/12 ligne. OEuf : 1/36-1/30 ligne. Pied : 1/80 ligne. Hab. Berlin, Bogoslowsk ? Hydatina ? terminalis, Mém. Berlin, 1830, p. 63, 1831, p. 128. s 72. Diglène grosse-tète. Digl. capitata. Corps oblong conique , obliquement tronqué , front dilaté, corps aminci peu à peu en deux doigts longs sans base appa- rente. 1/18-1/36 ligne. Hab. Berlin, Buchtarma, Copenhague. Cercaria catellus, Müller ? Furcocerca catellus, Lamarck ? Dicranophorus catellus, Nitzsch ? Cephalodella — Bory? 73. Diglène longue-queue. D. caudata. Corps conique allongé, front obliquement tronqué, non di- laté, pied court , distinct, doigts longs. 1/20-1/10 ligne. OEuf : 1/30 lig. Hab. Berlin, peut-être Nuremberg , Dantzig, Pavie, Copenhague, Linz, Ingolstadt, Paris. Ledermüller, 1763, p. 90, pl. XLVIII. Vorticella furcata, Müller, p. 299, 204, pl. XXIX, fig. 4. Verm., É 410. Trichoda bilunis, Müller, 1. c. Kneïipzange, Eichhorn ? Beytr., p.33, pl. IL, fig. L Animali con due antenette, Spallanzani, Opuscoli, 1776, II, p. 206. Brachionus bicaudatus, Schrank, Beytr., p. 105, pl. IV, fig. 17, 18. Ecclissa felis, Schrank ? II, 2, p. 109. Furcularia furcata, Lamarck, IL, 1816, p. 39. Furcocerca serrata, Bory, 1824. Diurella lunulina, Idem, 1. c. XXVE. TRIARTHRE. Triarthra. Deux yeux au front, pied styliforme , cirres ou nageoires (à la poitrine). HYDATINFS. 393 74. Triarthra longiseta. 7r. barbe, Les yeux écartés, nageoires et pied trois fois plus longs que le corps. 1/12 ligne ; avec le pied et nageoires : 1/4 lig. OEuf : 1/48-1/36 ligne. Hab. Berlin, Dantzig ? VWasserfloh, langbeiniger, Eichhorn, p. 25, pl. I, fig. 7. Trichoda, n. sp., Aüller, Nat. IX, p. 208. Laich-Spurrel, Oken, Nat., 1815, III, 1, p. 40. 75. Triarthre moustache. 7r. mystacina. Les yeux rapprochés , nageoires et pied à peine deux fois plus longs que le corps. 1/18 ligne. OEuf : 1/50 ligne. Hab. Berlin, peut-être Copenhague, Paris. Brachionus passus, Müller, p. 353, pl. XLIX, fig. 14-16. — — Lamarck, Il, 1816, p. 34. Filinia pasa et Filina, Bory, 182%, 1830 (1824). Erythrinella annularis, Turpin ? Dict., 1828, Piantes acotyl., pl. Xi, fig. 17. XXVIL RATULE. Ratulus. LE Deux yeux frontaux , pied styliforme , sans cirres ou na- geoires. 76. Ratule croissant. À. lunaris. Corps petit , les yeux au bord dufront, pied courbé semi- lunaire. 1/24 ligne. Hab. Copenhague, Ingolstadt, Berlin. Trichoda lunaris, Müller, p. 204, pl. XXIX, fig. 1-3. — — Schrank, II, 2, p. 89. Cercaria lunaris, Lamarck, 1, 1815, p. 446. Raiulus lunaris, Bory, 1824. XX VIII. DISTEMME. Distemma. Deux veux à la nuque, pied fourchu. 394 INFUSOIRES, 77. Distemme forficule. D. forficula. Corps cylindrique, conique,les yeux rouges, doigts robustes, recourbés , dentelés à la base. 1/10 ligne. Hab. Berlin. 78. Distemme alène. D. setigerum. Corps ovale-oblong , les yeux rouges , doigts sétacés. 1/18 ligne. Hab. Berlin. 79. Distéemme ? marin. À. marinum. Corps ovale, conique . les yeux rouges, très rapprochés, pied et doigts de la mème longueur. 112 lig. Hab. Wismar. 80. Distemme ? hyalin.£D. forcipatum. Corps ovale-oblong , les yeux hyalins , pied court, doigts gros. 1/24-1/90 ligne. Hab. Berlin. ë XXIX. TRIOPHTHALME. Triophthalmus. Trois yeux à la nuque placés en ligne transversale, pied fourchu. 81.,Triophthalme dorsal. Tr. dorsualis. Corps cristallin, renflé, pied subitement aminci, moitié aussi long que le corps. 1/4-1/3 ligne. Hab. Berlin. Noroses dorsualis, Mém. Berlin, 1830, p. 47,1831; p. 140. XXX. EOSPHORE. Eosphora. D Trois yeux sessiles, deux au front, un à la nuque, pied fourchu. HYDATINÉS. 395 82. Eosphore najade. E. najas. Corps conique hyalin, sans oreillettes, doigts beaucoup plus courts que le pied, 1/12-5/8 ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin. 83. Eosphore digitée. Æ. digitata. * Corps conique hyalin, sans oreillettes ; doigts : 1/3 du pied. 1/8 ligne. Hab. Min, Tobolsk. Eosphora Najas, Mém. Berlin , 1830, p. 54, 62. —. n.sp., Ehr., Berl. Ges. naturf. fr., 1836, p. 16. 84. Eosphore allongée. Æ£. elongata. Corps allongé, presque fusiforme, grele , front tronqué sans oreillettes, doigts courts. 1/6 ligne. OEuf : 1/24 ligne. Hab. Berlin. XXXI. OTOGLÈNE. Otoglena. Trois yeux, un sessile à la nuque, deux autres pédiculés au front, pied fourchu. 85. Otoglène verruqueuse. Ot. papillosa. Corps campauulé, renflé, verrues petites à la surface du corps. 1/8 ligne. Hab. Berlin. * XXXII. CYCLOGLÈNE. Cycloglena. Plus de trois yeux en groupe à la nuque, pied fourchu. 396 INFUSOIRES. 86. Cycloglène loup. C. lupus. Corps ovale, oblong'ou conique, sans oreillettes , doigts et pied terminal courts. 1/12-1/10 ligne. Hab. Berlin, Copen- hague ? Cercaria lupus, Müller, p.131, pl. XX, fig. 14-17. Verm., p. 67. — ? Schrank, II, 2, p. 83. _— Herrmann, Nat. XX, p. 165, pl. IIL fig. 52. Furcocerca lupus, Lamarck, 1, 1815, p. 448. Dicranophanus lupus, Nitzsch, Beytr., p. 4. Cephalodella lupus, Bory, 1824. Fi Fr 87. Cycloglène? élégante. C. elegans. Corps ovale, sans oreillettes , doigts allongés. 1/16 ligne. Hab. Dongala. XXXIIL THÉORE. Theorus. Plus de trois yeux en deux groupes à la nuque, pied fourchu. 88. Théore du printemps. Th. vernalis. Doigts petits , front sans crochet. 1/12-1/10 lig. Hab. Berlin. 89. Théore crochu. Th, uncinatus. Doigts allongés, front crochu. 1/20 ligne. Hab. Berlin. EUCHLANIDES ©5 Ke] “+ SIXIÈME FAMILLE. Euchlanidés. — Eucucanipora. Carapace ou gaine , organe rotatoire multiple ou plus que biparti. Division en onze genres. A. Sans yeux, pied fourchu. B. Avec des yeux. a) Un œil (à la nuque). a) Pied styliforme. a) Carapace déprimée. : b) Carapace prismatique. . b) Pied fourchu. a) Carapace ouverte. ° . . , xxxvil. b) Carapace fermée. XXXIV. LEPADELLA. xxxv. MoxosryLa. . xxxvi. MasTicocErca. EvucuLranis. 1) Carapace cornue. . .xxxvur. 2) Carapace sans cornets. 85) Deux yeux (au front). a) Pied styliforme. b) Pied fourchu. a) Carapace comprimée ou pris- matique. . . SALPINA. . xxxix. Dinocxaris. MES LS xz. Monura. Ye ANS ONE xLI. Cocurus. b) Carapace déprimée ou cylindrique. 1) Sans chaperon. xL11, Meropipra. 2) Avec chaperon. XLIII. STEPHANOPS. c) Trois yeux , pied fourchu. . . xziv. SQuAMELLA. XXXIV. LÉPADELLE. Lepadella. Sans yeux, pied fourchu. 398 INFUSOIRES. 90. Lepadelle ovale. ZL. ovalis. Carapace déprimée ovale , front aminci, bouts tronqués. 1/20 ligne. OEuf: 1/48 lis. Hab. Paris, Copenhague, Berlin. Tortue ? Joblot, Obs. micr., pl. IV, 2, fig. G. Brachionus ovalis, Müller ? p. 345, pl. XLIX, fig. 4-3 (V. Lep. emar- ‘ ginata). … Lamarck, I, 1816, p. 36. Mytilina lepidura, Bory, 1824. 91. Lepadelle échancrée. L. emarginata. Carapace déprimée ovale, front large, bouts échancrés: 1/48 ligne sans le pied. Hab. Berlin $ Copenhague? Wadi Essele, Brachionus patella et ovalis ? Müller, p. 341, 345, pl. XLVIIL, fig. 15-19, pl. XLIX, fig. 1-3. Verm., p. 430. — Lamarck, 11, 1816, p. 35, 36. — Schrank, IL, 2, p. 132. Lepadella patella, Bory, 1824. Mytilina lepidura, Idem, 1. c. Lepadella ? emarginata, 71. et Ehr., 1828, Phyt., pl. 1I. Sinait, fig. 19. —— — 92, Lépadelle ? salpine. L. salpina. Carapace oblongue prismatique, triangulaire, crête dorsale, front denticulé. 1/18 ligne. OEuf : 1/48 ligne. Hab. Berlin. XXXV. MonosTyLE. Monostyla. Un œil unique à la nuque , pied styliforme , carapace dé- primée. D 93. Monostyle cornue. M. cornuta. Carapace hyaline, obtuse, front tronqué. 1/20-1/24 ligne. Hab. Paris? Copenhague, Berlin, Téplitz, Tobolsk ? EUCHLANIDES. 399 Tortue ou poisson à la queue ombilicale, Joblot, Obs. micr., p.73, pl. X, fig. 2, 3? Trichoda cornuta, Müller, p. 208, pl. XXX, fig. 1-3. Lepadella glumiformis, Bory, 1824. 94. Monostyle à quatre cornes. M. quadridentata. Carapace jaunâtre, front denticulé , quatre cornes. 1/10 lig. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin. 95. Monostyle ? lunaire. M. lunaris., ® Carapace hyaline, front échancre, semi-lunaire. 1/12 ligne. Hab. Schlangenberg. Monostyla lunari$? Mém. Berlin, 1830, p. 64. Lepadella lunaris, Mém. Berlin, 1831, p. 127. XXXVI. MASTIGOCERQUE. Mastigocerca. OEil unique à la nuque, pied styliforme, carapace prisma- tique, crête dorsale. 96. Mastigocerque carinée. M. carinata. Crête dorsale à la partie antérieure de la carapace, pied de la longueur du corps. 1/6 ligne sans le pied : 1/12 lig. OEuf: 1/36 ligne. Hab. Berlin, Copenhague. Trichoda rattus vesiculam gerens, Müller, p. 205, pl. XXIX, fig. 7. Rattulus carinatus, Lamarck, II, 1816, p. 24. Trichocerca rattus, Goldfuss, Zool., 1828, I, p- 69 en partie. Monocerca longicauda, Bory, 1824. XXX VII. EUCHLANIDE. Euchlanis. Un seul œil à la nuque, pied fourchu , carapace baillante sur la face ventrale. 400 INFUSOIRES. 97. Euchlanide ? trilatérale. E. triquetra. Carapace très grande, trilatérale à cause de la crête dorsale, pied sans soies. 1/4 ligne. OEuf : 1/16 ligne. Hab. Berlin, An- gleterre ? Le 98. Euchlanide? de Hornemann. £. Hornemanni. Carapace mince, courte, semi-orbiculaire , front tronqué, partie antérieure du corps molle, pliable et allongée. 1/36-1/20 ligne. OEuf : 1/52-1/48 lig. Hab. Copenhague, Teplitz. 99. Euchlanide lune. £. luna. » Carapace semi-orbiculaire, front échancré en forme de croissant , ongles. 1/12 ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Paris, Copenhague, Wismar, Berlin. Tortue, poisson à la queue ombilicale, Joblot, Obs. micr., p.72, pl. X, fig.1. Cercarid luna , Müller, p. 139, pl. XX, fig. 8, 9. Zool. dan. Addenda, p- 280. Furcocerca luna, Lamarck,1, 1815, p. 448. Lecane luna, Nitzsch, Beytr., p. 4. Trichocerca luna, Bory, 1824. Furcolaria Jobloti, Idem, 1. c. Euchlanis luna, Mém. Berlin, 1831, p. 131. 100. Euchlanide long-pied. £. macrura. Carapace ovale déprimée , grande, soies à la base du pied, doigts styliformes longs. 1/8 ligne sans le pied. OEuf : 1/20 ligne. Hab. Berlin. 101. Euchlanide large. £. dilatata. Carapace ovale, dilatée, déprimée, grande, pliée au ventre, EUCHLANIDÉS, 401 pied sans soies, doigts longs. 1/8 ligne sans le pied. OEuf : 1/20 ligne. Hab. Dantzig, Berlin. Flunder, Eichhorn, Beytr., p. 30, pl. LE, fig. H. Brachionus, Müller, Nat. IX, p. 208. Herz-Flundel, nov. gen., Oken, Nat., 1815, ILE, 1, p. 40. 102. Euchlanide lyncée. E. lynceus. Carapace ovale, renflée, sillons profonds, deux petites cornes au front. 1/18 ligne. Hab. Berlin. Salpina ? Lynceus, Mém. Berlin, 1833, p. 219. XXXVIIL. SALPINE. Salpina. OEïl unique à la nuque, pied fourchu, carapace fermée à la face ventrale, épines aux deux bouts. 103. Salpine armée. $. rucronata. Carapace scabreuse, quatre cornes au front, trois cornes au bout postérieur, toutes égales, presque droites. 1/12 ligne. OEuf : 1/24-1720 ligne. Hab. Copenhague, Berlin, Landshut. Brachionus mucronatus, Müller, p. 349, pl. XLIX, fig. 8, 9. — — Lamarck, 11, 1816, p. 36. Mytilina cypridina, Bory, 1824. 104. Salpine épineuse. $, spinigera. Quatre cornes égaies , frontales , trois cornes postérieures, dont la dorsale est la plus longue et un peu courbée. 1712 lig. OEuf : 1724-1720 ligne. Hab. Berlin. 105. Salpine ventrale. S, ventralis. Deux petites cornes frontales, front scabreux , corne dor- Of 29 402 INFUSOIRES. sale courte et courbée, cornes ventrales longues et droites. 1710 ligne. OEuf : 1724 ligne. Hab. Berlin. 106. Salpine crochue. S. redunca. Deux petites cornes frontales (front lisse), une dorsale, deux ventrales crochues, crête dorsale fendue et baïllante. 1718-1712 ligne. OEuf : 1724 ligne. Hab. Berlin, Tobolsk ? Salpina bicarinata, Mém. Berlin, 1830, p. 65, 1831, p. 134. 107. Salpine écourtée. S. brevispina. Deux petites cornes frontales , trois cornes courtes posté- ieures, front scabreux , crête dorsale fermée. 1712 lig. OEuf: 1724 ligne. Hab. Berlin. 108. Salpine baillante. S. bicarinata. Carapace lisse, quatre cornes frontales, trois cornes courtes, postérieures, dont les deux ventrales sont les plus courtes. 1718 lig. OEuf : 156 lig. Hab. Berlin. XXXIX. DINOCHARIDE. Dinocharis. OEil unique à la nuque, pied fourchu , carapace fermée sur la face ventrale, bouts sans dentelures. 109. Dinocharide gobelet. D. pocillum. Carapace presque cylindrique, deux cornets longs à la base du pied, trois doigts. 1710 ligne. Hab. Londres, Copenhague, Landshut, Dantzig, Berlin. Brachurus tertius, cauda fimbriata, ZZill, Hist., p. 7, pl. I. Schwerdthier, Eichhorn, Beytr., p. 40, pl. I, fig. M, N, O. Brachivuus, nov. sp? Muller, Nat. IX, p. 209. EUCHLANIDES 403 - Trichoda pocillum, aller, p.266, pl. XXIX, fig. 9-12. Zool. prod. Add. Animaleula nova, Adam, Essay on the micr., 1798, p. 570, pl. XX VI, fig. K. Vaginaria pocillum, Schrank, III, 2, p. 141. Bechel, Oken, Nat., 1815, III, 1, p. 41. Trichocerca pocillum, Lamarck, II, 1816, p. 26. — Bory, 1824. Fürcularia stentorea, Bory, 1824, 1830 (1825). Trichotria pocillum, Bory, 1830 (1831, vol. XVII, p. 98). 110. Dinocharide quaternaire. D. tetractis. Carapace triangulaire, deux cornets à la base du pied, deux doigts. 1710 ligne. Hab. Berlin. 111. Dinocharide pauvre. D. paupera. Carapace triangulaire , cornets à la base du pied peu visi- bles , doigts moins longs que dans l’espèce précédente. 1710 ligne. Hab. Berlin. XL. MONURE. Wonura. Deux yeux frontaux, pied styliforme. 112. Monure obtuse. M. colurus. Carapace ovale, obliquement tronquée, bout postérieur ob- tus, les yeux rapprochés. 1/24 ligne. OEuf : 1236 ligne. Hab. Copenhague, Tobolsk. ‘ Colurella adriatica, H. et Ehr.? 1828, Phyt., I, pl. IL fig. v, 3: 113. Monure aigue. M. dulcis. Carapace ovale, obliquement tronquée , bout postérieur aigu, les yeux écartés. 404 INFUSOIRES. Colurella adriatica, H. et Ehr.? 4828 (V. l'esp. précéd.). Monura colurus, /7em. Berlin, 1829, 1830, 1831, 1833, p. 203 en partié. XLI. COLURE. Colurus. Deux yeux frontaux , pied fourchu, carapace comprimée ou cylindrique. 114. Colure? crochu. C. uncinatus. Carapace ovale , comprimée, deux petites pointes au bord postérieur, doigts très courts. 1736-1724 ligne. Hab. Copen- hague, Strasbourg, Berlin , Bogoslofsk, Petropowlofsk. Brachionus uncinatus, Müller, p. 351, pl. L, fig. 9-11. Verm., p. 134. Vorticella (daphniæ similis), Herrmann, XIX, p. 51, pl. I, fig. 13. Colurella uncinata, Bory, 1824. 115. Colure ? pointu. C. bicuspidatus. Carapace ovale, comprimée , deux pointes fortes posté- rieures , doigts courts. 1/24 lig. OEuf : 1/48 lig. Hab. Berlin. 116. Colure à doigts longs. C. caudatus. Garapace ovale, comprimée, pointes distinctes postérieures, doigts plus longs que le pied. 1/24 ligne. OEuf : 1/50 ligne. Hab. Berlin, Wismar. 117. Colure abaissé. C. deflexus. Carapace ovale , comprimée , pointes postérieures très lon- gues et pendantes (abaissées), doigts plus courts que le pied. 1/92 ligne. OEuf : 1/48 ligne. Hab. Berlin. EUCHLANIDÉS. 405 XLIT. MÉTOPIDIE. Metopidia. Deux yeux frontaux, pied fourchu, carapace déprimée ou prismatique, front nu ou crochu, sans chaperon. 118. Métopidie lépadelle. #. lepadella. Carapace déprimée, presque plate, bout postérieur arrondi, front profondément échancré. 1/12 ligne. OEuf : 1/24 ligne. Hab. Berlin, Mietau ? Viertes Raederthierchen, Beseke ? Mag. der Naturk., Leipz., 1784, IV, p. 329, fig. 12. 119. Métopidie aiguë, Ff. ccuminata. Carapace déprimée, presque plate, ovale, front légèrement échancré , bout postérieur aieu. Le ligne. OEuf : 1/48 ligne. Hab. Berlin. Metopidia acuminata, %/ém. Berlin, 1833, p. 210. 129. Métopidie triptère. M. triptera. Carapace ovale, trilatérale par suite de la crête dorsale. 1/24-1/12 ligne. Hab. Berlin, Bogoslofsk. : Lepadella? triptera, Mém. Berlin, 1830, p. 63, 71. XLIII. STÉPHANOPS. Sfephanops. Deux yeux frontaux, pied fourchu, carapace déprimée ou prismatique, front garni d’un chapercn 121. Stéphanops lamellaire. St. lam-llaris. Trois épines au bout postérieur de la carayice. 1/36-1/20 ligne. OEuf: 1/48 ligne, Hab. Copenhague, Bertin. 406 INFUSOIRES. Brachionus lamellaris, Müller, p. 340, pl. XLVIL, fig. 8-11. = Lamarck, 11, 1816, p. 35. Lepadella lamellaris, Bory, 1824. . 122. Stéphanops ? désarmé. St, mutius. Carapace entière sans épines. 1/12 ligne. Hab. Berlin. 123. Stéphanops fourchu. S. cirratus. Deux épines au bout postérieur de la carapace. 1/20 ligne. OEuf : 1/48 ligne. Hab. Copenhague, Berlin. Brachionus cirratus, Wäller, p. 352, pl. XLVIL, fig. 12. Verm., p. 132. — Schrank, III, p. 137. Squatinella calligula, Bory, 1824. XLIV. SQUAMELLE. Squamella. Quatre yeux au front, pied fourchu. 124. Squamelle bractée. Sq. bractea. Carapace déprimée , ovale, hyaline, doigts gros et courts. 1/12 ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Copenhague, Landshut, Berlin. Brachionus bractea, Müller, p.343, pl. XLIX, fig. 6-7. — Schrank, IL, 2, p.143. . Squamella limulina, Bory, 1824. 125. Squamelle oblongue. $q. oblonga. Carapace déprimée, elliptique ou ovale-oblongu:, hyaline, doigts rèles et plus longs que dans l’espèce précédente. 1/24 ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin. PHILODINÉS. 40° SÉPTIÈME FAMILLE. Philodines. — Par Sans gaine ou carapace, deux organes rotatoires simples en forme de deux roues. Division en sept genres. À. Sans yeux. a) Trompe, cornets au pied. . . . xLv. Carripina. B) Sans trompe et cornets. a) Organe rotatoire avec pédicule. . xzvi. Hyprras. b) Organe rotatoire sans pédicule. x1vn. Typazina. B. Avec des yeux. a) Deux yeux frontaux. a) Cornets au pied. a) Deux doigts. . . . . . . xiviu. Rorirer. b) Trois doigts.” . . . « XLIX. ACTINURUS. b) Pieds sans cornets, deux di L. MonoLagis. 8) Deux yeux à la nuque. . . . . LI, PHILODINA. XLV. CALLIDINE. Callidina. Sans yeux, une trompe, cornets au pied. 126. Callidine élégante. C. elegans. Corps fusiforme, cristallin, roues petites. 1/6 ligne. OEuf , 1/36 ligne. Hab. Berlin. XLVI. HYDRIADE. Æ/ydrias. Sans yeux, sans trompe et sans cornets au pied, deux roues sur deux pédicules. 468 INFUSOIRES. 127. Hydriade cornifère. Æ. cornigera. Corps ovale, hyalin, pied aminci en forme de queue un peu fourchue, 1/16 ligne. Hab. Siwa. Hydrias cornigera, H. et Ehr., Phyt., I, pl. II. Lybica, fig. XI. XLVIT. TYPHLINE. Typhlina. Sans yeux , sans trompe, sans cornets à la base des pieds, organes rotatoires sessiles. 128. T'yphline verte. T. viridis. Corps petit, oblong, conique, hyalin à lextérieur, vert à l’intérieur. 1/60 ligne. Hab. Cahira, Bulak. Typhlina viridis, H.et Ehr., 1828, Phyt., I, pl. I, fig. 17 a. XLVIII. ROTIFÈRE. Rotifer. Deux yeux sur la trompe frontale , pied garni de cornets, deux doigts. 129. Rotifère ancien. À. vulgaris. Corps fusiforme , blanc, bout postérieur peu à peu aminci, les yeux ronds. 1/4-1/2. ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Delft, Londres, Pavia, Pisa, Regpio, Conegliano, Paris, Besançon, Dijon, Château-Renaud, Strasbourg, Allemagne, Danemarck, Asie, (Nubie), Afrique, (Sibérie), Amérique, (Carolina). Dans les eaux ‘ouces , dans la source chaude de Vinay, dans la mer Baltique, dans la terre sèche. Animaleula binis rotulis, Leeuwenhoëk, Cont. arc. nat., p. 386 (1702, Obs., 4701). Animaleula with wheels, dem, Phil. trans., XXIV, n° 289, p. 4525, 1704, n°295, p. 1789, 1705, PHILODINÉS. 409 Chenille aquatique, limace, poissons à la grande gueule, Joblot, Obs. micr., p. 30, 56. pl. V, fig. 1; p.54, pl. VI, fig 10, p. 77; pl. X, fig. 18, 20, p. 80; pl. XI, 1718. Animolcules with wheel-work, Backer, Micr. easy. ed. V,p.91. Brachionus cauda tricuspidi, Wheel-animal, Hill, Hist., p. 11, fig. 2, 1. Wheel-animal, Bacher, Empl., p. 267, pl. XI. Ræderthier John Hill, Hamb. Mag., XIX, p. 282, 1757. Animaleula polypis analoga, Wrisberg, Inf., p. 69, 108, fig. I,K et VIT, A, E. | Animalia sicca in vitam restituta, Haller, Phys., VIII, 1766, p. 111. Brachionus rotatorius, Pallas, Zooph., p. 94. Rotifero, Fontana, Giorn. d'Italia, V, 1768. Ræderthier de Baker, Goexe, 1773. Vorticella rotatoria (Hiul-Snurrern), Müller, Verm., p.14, 106. Animaluzzi rotiferi, il rotifero (Spallanzani, Fontana), Corti, Tremella, p.97. Animalcule à roue de Leeuwenhoëk, Roffredi, 1775. Radmacher, Eichhorn, Beytr., p. 28, pl. II, fig. A-E. Ræderthier, langes, Pelisson, 1775. —_ Müller, Nat., VIT, 4775, p. 98, IX, p. 208, 1776. Il rotifero, Spallanzani , Opusc. di fisica anim., 1776, I, p.181, pl. IV, fig. I-V. Rotaria, Scopoli, Introd. ad hist. natur., 4775, p. 375. Rotifer, polypes à roues, Fontana, Venin de la vipère, 1781, I, p. 87. Vorticella rotatoria, Schrank, Nat., XVIII, p. 82. — tertia, Zerrmann, Nat., XIX, p. 57. Nadelræderthier, Beseke ? 178%, Leipz., Mag. de naturk., IV, p. 328, fig. S-10. Vorticella rotatoria, Müller, p. 296, pl. XLIT, fig. 11-16. Rædertierchen, Prochaska, 1785. é Rotifero, Fontana (Beccaria), Mém. Turin, II, 1786, p. 92. Vorticella rotatoria, Blumenbach, Nat. ed. IV, 17941. Rotiferi delle grondaje, Colombo, Osserv. micr. interno ai rotiferi, 4787. Rotifer redivivus, Cuvier, Tableau élément., 1798, p. 654, pl. XIV. Urceolaria rediviva, Lamarck, Syst. des anim. sans vert., 1804. Rotifer redivivus,'Girod Chanirans, Conferves, p. 69, pl. X , fig. 4, Dép. du Doubs, 1810, I, p. 297. Rotifer vulgaris, Schrank, II, 2, p. 410. Rotifère de Carolina, vorticella rotatoria, J}osc, Hist. nat. des vers, 4802. Ræderthier, /umboldt, Ans. der natur, 1898, p. 159, 1226, p. 3, 64. Rotifer redivivus, Dutrochet ,'Ann. mus., XIX, p. 363, pl. XVII fig. 7, 1812, XX, p. 469, 1813. Vorticelles, Treviranus, Biologie, 1V,p. 567. 410 INFUSOIR F5. Rotifer vulgaris, Oken, Nat., I, p. 42. Furcularia rediviva, Lamarck, IL, 1816, p. 39. Rotifère, Vallot, Mém. de Dijon, 1818, p. 34, Ann. des sc. nat., 1898. Furcularia rediviva, Schweigger, Nat., 1820, p- 296. Ræderthiere, Rudolphi, Physiologie, 4821, I, p.285. Ræderthierchen, Nees von Esenbeck, Nov. act. nat. cur. Leop., X, 2, p. 714. Vorticella rotatoria, conferva » cypris detecta, cyclops, quadricornis, Wieg- mann, Nov. act. nat. cur., 1823. XE, 2, p. #50, 551, 557. Esechielina ou Ezechielina Mülleri, Leeuwenhoëkii et Backeri, Bory, 1824, p- 536, 1830 (rotifères). Rotifer, Blainville, Ann. des sc. natur., 1826, p. 105, 110, Bull. soc. phil, 1827. Ræderthiere, Baer, Nova act. nat. eur., 4827, x, 2, p. 758. Rotifère, Raspail, Bull. des sc. nat., par Férussac, t. XIV, p. 163, 1828. Furcularia rediviva, Schultze, Brown’s lebendige Molecule, 1828, p. 30. Rotifer brachyurus, 77. et Ehr., 1828, Phyt., pl. I, fig. 18. — vulgaris, Mém. Berlin, 1829, p. 7, 17, 1830, p. 30, 32, 36, 48, 56, 65, 83; pl. VIL, fig. I, 1831, p. 13, 27, 31, 37, 42, 50, 52, 144; pl. lil, fig. XI; pl. IV, fig. XXI. Rotifère, Blainville, Dict. des se. nat., 1830, Zoophytes. Wheel-animal, Faraday, Journal of the royal institution, févr. 1831, p. 220. Siphonostoma parasitum, Zenker, de Gammari pulicis hist. nat. Comm. acad., p. 9, 28, fig. I. : : Rotifer vulgaris, Gravenhorst, Nov. act. nat. cur., 1833, XVI, 2, p.844, 878. Furcularia rediviva, Schultze, Isis, 4834, p. 709. Rotifer, Czermak, Spermatozæn, 1833, p. 15 (p. 14 note ?). Ræderthierchen, Carus, Müller, Archiv. pysiol., 1834, p. 556. Rotifer redivivus, Dutrochet, Mémoires pour servir à l’hist. nat, et phys., 4837, p. 437. Rotifère, Raspail, Chimie organique, 4838, IL, 1576, 1924, 3096, 3788, pl. XIX, fig. 1-5. 130. Rotifère? citrin. À. citrinus. Corps fusiforme, citrin au milieu , bouts blancs, peu à peu aminci près du pied, cornets allongés, les yeux ronds. 1/2 lig. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin. 131. Rotifere ? d'Arabie. R. erythræus. Corps nain, oblong, pied long. 1/20 ligne. Hab. Arabie, près de la mer rouge. PHILODINÉS. 411 132. Rotifère à pied long. À. macrurus. Corps blanc, ovale-oblong, grand , subitement aminci vers le pied. 1/32 lig. Hab. Norvich, Berlin. Wheel-animal with a long tail, Bacher, Empl. micr. Vorticella macroura, Müller, Herrmann, Nat., XIX, p. 87, pl. II, fig. 23 en partie. Rotifermacrourus, Schrank, IE, 2, p. 111 en partie. Ezechielina gracilicauda, Bory, 1824, 1830 (rotifére). 133. Rotifère paresseux. À. tardus. Corps fusiforme, blanc, bout postérieur peu à peu aminci, étranglements profonds en forme d’articulations fausses , les yeux oblongs. 1/6 ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin. Rotifer tardigradus, Mém. Berlin, 1830, p. 48, 1831, p. 145. XLIV. ACTINURE. Actinurus. Deux yeux frontaux, deux cornets, trois doigts. 134. Actinure neptunien, 4ct. neptunius. Corps blanc , fusiforme , pied fort long, trois doigts égaux plus longs que les cornets. 1/3-2/3 ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin, Copenhague, Dantzig, Quedlinbours , Stras- bourg. Ræderthier, langgeschwaenztes, Gæze, 1774. Radmacher mitlangem Fuss, Eichhorn, Beyir., p. 57, pl. VI, fig. A-E. Vorticella macrourà, Wüller et Herrmann, Nat., XIX, p- 97, pl. IL, fig. 23. Vorticella rotatoria, Müller, p. 296 en partie (V. Rot. macrourus ). Rotifer macrourus, Schrank, LIL, 2, p- 141 (V. Rot. macrourus). Schiebel, Oken, Naturg, 4815, IL, 1, p. 43. 412 INFUSOIRES. L. MONOLABIDE. Monolabis. Deux yeux frontaux, deux doigts, sans cornets. 135. Monolabide conique. A. conica. Trois dents à chaque mâchoire, éperon. 1/10 ligne. Hab. Berlin. 136. Monolabide grêle. A. gracilis. Corps plus grêle que dans l'espèce précédente, sans éperon, deux dents à chaque mâchoire. 1/20-1/12 ligne. Hab, Berlin. LI. PHILODINE. Philodina. Deux yeux à la nuque, cornets au pied. 137. Philodine grêle. PA. erythrophthalma. Blanche, lisse, yeux ronds, cornets du pied courts. 1/10-1/4 ig. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin, Fribourg. Furcularia rediviva, Schultze, Froriep. Notiz, 1833, n° 824, p. 151. Macrobiotus Hufelandi, Idem, 1834; Isis, 1834, p. 709 (V. aussi p. 710). 138. Philodine rose. Ph. roseola. Corps couleur de rose, lisse, yeux ovales, cornets du pied courts. 1/6-1/4 ligne. OEuf : 1/48-1/30 ligne. Hab. Berlin, Fribourg. Furcularia rediviva, Schultze (voir l’espèce précédente). 139. Philodine à collier. Ph. collaris. Hyaline ou blanche, lisse , les yeux ronds, collier élevé. 1/18-1/10 ligne. Hab. Berlin. BRACHIONÉS. 413 140. Philodine macrostyle. Ph. macrostyla. Blanche , lisse, les yeux oblongs , cornets à la base du pied fort longs. 1/6 ligne. OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin. 141. Philodine citrine. PA. citrina. Corps lisse , citrin au milieu, bouts blancs , forme des yeux variable , cornets du pied un peu allongés. 1/6 ligne. OEuf : 1236 ligne. Hab. Berlin. 142. Philodine épineuse. Ph. aculeata. Corps blanc, épines fausses, molles, les yeux ronds. 176 lig. OEuf : 1748 ligne. Hab. Berlin. 143. Philodine mégalotroche. Ph. megalotrocha, Blanche, corps lisse et court, organes rotatoires très grands, les yeux ovales. 1718-179 ligne. OEuf : 1724-1720 ligne. Hab. Berlin , Copenhague. HUITIÈME FAMILLE. Brachionés. — Bracnronxa. Deux organes rotatoires simples en forme de deux roues ; Carapace où gaine. Division en quatre senres. * 414 INFUSOIRES, A. Sans yeux, pied fourchu. . . . . . zu. Noreus. B. Avec des yeux. a) Un œil à la nuque. ù a)iSans pied. ih.0 fe +000 GR NILIr | ANR A: biPied fourchu:s 7. 0m LE LIV. BRACHIONUS. 8) Deux yeux frontaux, pied hyttothe? Lv. Preronina. LIT. Notée. Noteus. Sans yeux, pied fourchu. 144. Notée à quatre cornes. N. quadricornis. Carapace presque orbiculaire , déprimee, scabreuse, quatre cornes frontales, deux épines dorsales. 1710-176 ligne. OEuf : 1724 ligne. Hab. Berlin. LIIT. ANURÉE. Anurœus. Un seul œil à la nuque, sans pied. A. Sans épines postérieures, sans pédicule. 145. Anurée ? à quatre cornes. 4n. quadridentata. Oblongue , quatre cornes frontales, bout postérieur obtus, face dorsale réticulaire. 1718 Hgns , sans les cornes. Hab. Berlin. | 146. Anurée écaille. An. squamula. Carrée, six corries frontales, lisse. Hab. Copenhague, Ingolstadt, Berlin. Brachionus squamula, Müller, p. 334, pl. XLVII, fig. 4-7. — Lamarck, IL, 1816, p. 34. Vaginaria squamula, Schrank, III, 2, p. 142. Anourella Lyra, Bory, 1824. BRACHIONÉS. 415 147. Anurée faucille. /n. falculata. Oblongue, six cornes frontales, les deux moyennes courbées, surface âpre , bout postérieur obtus. 1712 ligne. OEuf : 1736 ligne. Hab. Berlin. 148. Anurée courbée. An. curvicornis. Presque carrée , six cornes frontales , les deux moyennes plus grandes et courbées , dos réticulé. 1718 ligne. CEUF 1736 ligne. Hab. Berlin. 149. Anurée rameur, Zn. biremis. Linéaire , oblongue, quatre cornes frontales, dos très lisse, deux aiguillons mobiles latéraux. 1712 ligne. Hab. Kiel. 150. Anurée rayée. Æn. striata. Linéaire, oblongue, six cornes frontales, douze raies longi- tudinales dorsales , bout obtus. 1712-1710 ligne. OEuf : 1724 ligne. Hab. Copenhague , Kiel, Wismar (dans la mer), Berlin (dans les eaux douces). Brachionus striatus, Méller, p. 232, pl. XLVIL, fig. 1-3. — Lamarck, IL, p. 34, 1816. Anourella Lyra, Bory, 1824. B, Epines postérieures, pédicule. 151. Anurée sans armes. Æn. inermis: Carapace oblongue , extrémité postérieure amincie et tron- quée , sans EVA de ave frontales, raies longitudinales dorsales légèrement indiquées. 1712 ligne, OEuf : 1/36 ligne. Hab. Berlin. 416 INFUSOIRES. L] 152. Anurée aiguë. An. acuminata. Carapace oblongue , bout postérieur aminci et tronqueé , six cornes très aiguës, douze raies longitudinales dorsales, 1718- 1710 ligne. OEuf: 1/36 ligne. Hab. Berlin. 153. Anurée foliacée. 4n. foliacea, Carapace oblongue, six dents frontales, épine postérieure en forme de pédicule, raies longitudinales dorsales et ven- trales , ceinture âpre près du front. 1715 ligne. Hab. Berlin, Dantzig. Gabel, Eichhorn, Beytr., p. 69, pl. VI, fig. 10. Cercaria, n. sp., Aliller, Nat., IX, p. 212. Vaginaria musculus, Oken, Nat., HI, p. 844. 154. Anurée pelle. 4n. stipitatu. Carapace presque carrée ou triangulaire, terminée en épe- ron ou pédicule, six dents frontales, dos réticulé. 1720-1795 ligne. OEuf: 1730 ligne. Hab. Berlin, probablement Dantzig, Ingolstadt. Schaalenthier, Eichhorn ? Beytr., p. 78, pl. VIL fig. L. Brachionus, n. sp., Müller, Nat., IX, p. 215. Vaginaria cuneus, Schrank ? II, 2, p. 142. — Oken, Nat., 1815, IE, p. 48. 155. Anurée tortue. An. tesiudo. Carapace carrée, six cornes droites presque égales, frontales, deux pointes courtes postérieures, dos et ventre âpre, face dorsale réticulaire. 1720-1718 ligne. GEuf: 1748-1736 lig. Hab. Berlin. BRACHIONÉS,. 417 156. Anurée porte-serre, #n. serrulata. Carapace ovale , presque carrée, six cornes frontales , iné- gales, les deux moyennes courbées, deux pointes courtes pos- térieures, quelquefois peu distinctes, dos et ventre comme dans l'espèce précédente. 1718 ligne. OEuf : 1748 ligne. Hab. Berlin. 157. Anurée épineuse. Æn. aculeata. Carapace carrée , six cornes Dus, les deux moyennes plus longues , deux épines longues, dorsales, égales et posté- rieures , face dorsale âpre et réticulaire , ventre lisse. 1712 lig.; avec les épines, 1/8 ligne. OEuf : 1724 ligne. Hab. Berlin, pro- bablement Dantzig, Copenhague. Brodkorb, Eichhorn? Beytr., p. 27, pl. I, n° 11. Brachionus, n. sp., Miller, Nat., IX, 1776, p. 208. Brachionus quadratus, Müller, p. 354, pl. XLIX, fig. 12-13. — Lamarck, II, p. 34. — Schweigger, Nuturg, 4820, p. 409. Kerona otoceras, Abildgaard, 1793. Keratella quadrata, Bory, 1824, p.469, 538, 1830 (1822, II, p. 470). 158. Anurée boiteuse. An. valga. Carapace carrée, six cornes frontales , les deux moyennes plus longues, deux épines inégales postérieures dorsales , la face dorsale et la moitié antérieure du ventre âpre et réticu- laire. 1718 ligne. OEuf : 1748-1740 ligne. Hab. Berlin. Anuræa? valga, Mém. Berlin, 1833, p. 198. LIV. BRACHION. Brachionus. \ Un seul œil à la nuque, pied fourchu. 27 « 418 INFESOIRES. 159. Brachion grenade. Br. pala. Carapace lisse, quatre cornes frontales, deux cornes obtuses à l'ouverture du pied. Avec le pied : 173 ligne; carapace 1710- 174 ligne. OEuf : 1924-1712 ligne. Häb. Paris, Londres, In- golstadt, Berlin, Schlangenberg. Grenades aquatiques, couronnées et barbues, Joblot, Obs. micr., 1718, I, 2, p. 68, pl. IX, excl., fig. 4. Brachionus tertius, Hill, Hist., p.11. Wheel animal with shells, first sort., Backer, Empl. micr. Brachionus calyciforus, Pallas, Zooph., p. 93. — capsuliflorus (calyciforus), Schrank, HI, 2, p. 134. — bicornis, Bory, 1824. * Anuræa palea, Mém. Berlin, 1830, p. 48, 61,1831, p. 145. Brachionus palea, Mém. Berlin, 1830, p. 48, 1831, p. 146, pl. TL, fig. 8. 160. Brachion grenade double. Br. amphiceros. Carapace lisse, quatre cornes frontales et quatre dorsales. 176 ligne. OEuf : 1724-1790 lig. Hab. Berlin. Grenade aquatique couronnée et barbue, Joblot, Obs. micr., p. 69, pl. IX, fig. 4, 1748. 161. Brachion bouquetier. Pr. urceolaris. Carapace lisse, six dents très courtes frontales, bout posté- rieur arrondi, corps blanchätre. 178-176 ligne; carapace : 1710- 178 ligne. OEuf : 1720-1715 ligne. Hab Londres, Belgique, Reggio, Copenhague , Paris? Linz, Ingolstadt, Quedlinbourg, Halle, Berlin, Tobolsk. Brachionus quartus, All, Hist., p. 11. Wheel animal with shells, second sort. Backer, Empl. micr. Brachionus capsuliflorus +, Pallas, Zooph., p. 91. Tubipora urceus, Müller, Flora Friedrichsdaliana, p. 238. Animnaluccio a corona, Corti, Tremella, p. 85, 177, pl. IL, fig. VIII et XIV (non VII). BR ACHIONÉS. 419 Brachionus urceolaris, Miller, Verm., p. 131. Goexe, EE Müller, p. 356, pl. L, fig. 13-21. _ © Schrank, IL, 2, p. 133. — neglectus et utricularis, Bory, 1824, 1830 (1822, TI, 1831, XVI). — Nitzsch, Encycel., par Ersch et Gruber, 1824. —_ H. et Ehr., 1824, Phyt., I, pl. VI, fig. IL. 162. Brachion rougeâtre. Br. rubens. Carapace lisse , six dents aiguës frontales, bout postérieur arrondi, corps rougeâtre. 174 ligne ; carapace : 176 Le OEuf : 1715 lig ne. Hab. a ae Suède, Berlin. Schaaliges Ræderthier, Schæffer, Wasserfloehe, 1755, p.61, pl. I, fig. 8, pl. IL, fig. 7-9. Tubipora urceus, Linné, Fauna rustica, p. 537. Brachionus capsuliflorus, Pallas, Zooph., p.91. Vorticella urceolaris, Linné, Syst. ed. XIT. Brachionus urceolaris, Müller, p. 356 en partie, Verm., p. 131. 163. Brachion de Muller. Br. Mülleri. Carapace lisse, six dents obtuses frontales terminées par de simples papilles , deux épinés postérieures dorsales. 175 ligne; carapace : 178 ligne. OEuf: 1924-1712 ligne. Hab. Wismar. à 164. Brachion à épines courtes. Br. brevispinus. Carapace lisse, six dents aiguës inégales, frontales, quatre épines grosses dorsales postérieures , dont les deux moyennes sont plus courtes. 176-175 ligne. OEuf : 1720 big. Hab. Berlin. 165. Brachion de Backer. Br. Bakerrt. Carapace scabreuse, dos réticulaire au milieu, six dents inégales frontales, deux épines longues latérales au dos, deux 420 INFUSOIRES. autres petites au pied. 1710-175 ligne; carapace: 1718 ligne. OEuf : 1720 ligne. Hab. Londres, Rackanje , Strasbourg , Da- nemarck, Ingolstadt, Berlin. Brachiurus quartus L j : Een Er de | Whcel-animals, Hill, Hist., p. 7, 11. Wheel-animal with shells, third sort, Backer, Empl. micr. Brachionus capsuliflorus 8, Pallas, Zooph., p. 92. — quadridentatus, Herrmann, Nat., XIX, p. 47, pl. IL, fig. 9. — Bakeri, Müller, p.359, pl. XLVII, fig. 13, pl. L, fig. 22, 23. — — quadricornis et bicornis ,. Schrank, IL, 2, p. 134, 135. — — octodentatus, Bory, 1824, p. 537, 1830 (II, 1822). Noteus Bakeri, Mém. Berlin, 1830, p. 48, 1831, p. 142. 166. Brachion épineux. Br, polyacanthus. Carapace lisse , quatre cornes allongées frontales, six dents au bord du menton , cinq épines postérieures dorsales, dont les extérieures sont très longues. 1710-18 ligue. OEuf: 1724 lig. Hab. Berlin, probablement Dantzig, peut-être Bavière. Wasserbesen, Eichhorn? Beytr., p. 28, pl. 1, fig. 3, 5. Brachionus, n. sp., Müller, Nat., IX, p. 207. Brachionus longispinus ? Schrank, III, 2, 133. 167. Brachion militaire. Br. militaris. Carapace scabreuse, douze dents allongées, presque égales, quatre épines dorsales, dont les deux moyennes inégales. LV. PTÉRODINE. Pterodina. Deux yeux frontaux, pied styliforme. 168. Ptérodvyne patène. Pt. patina. Carapace membraneuse, orbiculaire et cristalline, légère- ment scabreuse près du bord , front échancré entre les roues. 1770 ligne. OEuf : 1724 ligne. Hab. Dantzig, Pyrmont, Stras- BRACHIONÉS. 421 bourg , Mietau, Meyenberg, Copenhague , Ingolstadt, Halle, Berlin. Steinbutte, Eichhorn, Beytr., p. 22, pl. I, fig. Brachionus,n.sp., Müller, 1 IX, p. 207. Brachionus patina, Müller, Nat., XIX, p. 48, pl. IL, fig. 10. Schildræderthier, Beseke, 1784. Brachionus patina, Müller, p. 337, pl. XL VIIL, fig. 6-10. — Schrank, III, 2, p. 133. — * Lamarck, 11, 1816, p. 35. — Nitzsch, Encycl., par Ersch, 1824. 169. Ptérodine elliptique. P£, elliptica. Carapace membraneuse elliptique, bord lisse, front sans échancrure garni de soïes, les yeux écartés. 1710-179 lig. OEuf: 1724 ligne. Hab. Berlin. Proboskidia patina, Bory, 1824, p. 538. 170. Ptérodyne bouclier. Pt, clypeata. Carapace membraneuse oblongue , bord étroit, lisse, front prolongé entre les deux roues et sans soies , les yeux rappro- chés. 1710 ligne; carapace : 1712 ligne. OEuf : 1724 lig. Hab. Copenhague, Wismar. Pterodyna clypeata, Mém. Berlin, 1831, p. 147. Brachionus clypeatus, Müller, p.339, pl. XLVIIL, fig. 11-14. — Lamarck, 11, 1816, p. 35. Testudinella clypeata, Bory, 1824 (p. 538), 1830 (1822, Brachionides). Pterodina clypeata, Mém. Berlin, 1833, p. 218. 492 INFÉSOIRES. .. SECTION IL ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DES INFUSOIRES. L'étude des infusoires se partage en deux époques distinctes. La première, caractérisée par une méthode d’investigation vague et indécise, dura depuis la découverte du microscope jusqu'à l’apparition de l’ouvrage 4’Otton-Frédéric Mulier. Dans la seconde, cette étude devint plus systématique; mais, malgré les perfectionnements des instruments d'optique, jus- qu'à nos jours elle ne fut que peu cultivée, et ne jeta pres- qu'aucune lumière sur le mode d’organisation de ces animaux sinpuliers. Jusqu'ici tous les auteurs ont considéré les infusoires comme des êtres ayant la structure la plus simple, dépourvus d’or- ganes’internes , et ne consistant pour ainsi dire que dans une masse plus ou moins volimineuse et diversement modelée de gelée vivante et animée. Pour s'en convaincre , il suffit de jeter un coup d’æil rapide sur leurs écrits. | Buffon considère les fufusoires comme une simple matière animée, mais sans organisation particulière , et Linné ue pos- sédant pas un bon microscope , et voyant l’abus qu'on en fai- sait, dédaigna tousles résultats obtenus à l’aide de cet instru- ment. Otton-Frédéric Müller, qui vivait il y a environ soixante ans, procédant avec plus de critique, déclara dans la préface de son ouvrage sur lesanimaux infusoires (1), qu’il comprenait (1) Vermium terrestrium et fluviatilium seu animalium infusiorum, helmin- HISORIQUE. 423 sous cette dénomination tous les animaux aquatiques qui ne pouvaient se ranger dans les classes établies par Linné , et surtout dans la sixième qui embrasse les vers. Il prévoyait bien tout ce que la connaissance de leur c-ganisation présen- terait d’important, mais il n’en fit pas la base de son système; et ce n’est pas sans étonnement qu'on le voit classer dans un méme genre des animalcules dont les uns ont une bouche, des organes de digestion et de génération, et doni les autres n'ont, suivant lui ,,pas même un lobe intestinal. Ne suppo- sant pas que des animafcules absorbent leur nourriture en l’a- valant , il ne porta guère son attention sur leur structure inté- rieure, et ne se servit que de leurs formes extérieures pour base de sa classification. Lors de sa mort, arrivée en 1785 , il comptait dans son système deux grands groupes, 17 genres et 378 espèces d’'infusoires. Ginelin , Lamarck et.G. Cuvier se servirent-du travail de O.-F. Muller, sans y ajouter de nouvelles observations, En 1802 et en 1805, Girod-Chantrans, Bosc, Schrank , ajoutèrent quelques nouvelles espèces au catalogue de celles déjà décrites, et modifièrent la classification de cette partie du règne animal, mais toujours en suivant les errements de Muller. En 1805, Treviranus reprit dans sa Biologie la polémique sur la génération spontanée, et à cette occasion il s’occupa des infusoires. 11 chercha à prouver qu'il existe des êtres organi- sés qui ne se forment pas par les voies ordinaires de la géné- ration végétale et oviculaire, et qu’il y a une matière et un principe vital universeliement répandus. : Ê En 1812, M. Dutrochei publia: des observations sur Îles rotifères (1); elles servirent pour quelque temps de base à la thicorum et testaceorum, non marinorum , succincta historia. Copenhaguæ, 4773.2 vol. in-4,— {nimalcula infusoria fluviatilia et marina. Hauniæ, 1786, in-4., avec 90 pl. (4) Annales du muséum d'histoire naturelle, Paris, 1812, 1. XIX.—M émoi- res pour servir à l'hisloire anatomique et physiologique des végélaux et des animaux. Paris, 1837, 1. I, p. 385 et pl. XXIX. 424 INFUSOIRES. classification de ces animaux. Lamarck, Savigny, G. Cuvier et Schweisger les adoptèrent, mais on se refusa toujours à clas- ser ces infusoires parmi les mollusques ; et les zoologistes n’abandonnèrent pas l’idée que d’autres animalcules , bien plus simples dans leur structure n’offraient réellement aucune organisation intérieure. En effet, Lamarck (2) divisa les infusoires en deux classes ; dans l’une il rangea ceux auxquels il ne supposa aucune orga- nisation , et dans l’autre il placa avec les polypes ceux dont la structure lui paraissait plus compliquée. Considérant ces ani- malcuies comme privés de tout organisme, et ne fondant leur classification que sur des modifications extérieures qu’ils pré- sentent , il ne fut pas plus heureux que ses prédécesseurs. Dans la même année parut le Manuel d'Histoire Naturelle d’Oken. Guidé par un heureux pressentiment, il établit quel- ques genres nouveaux ; mais il ne donna aucune nouvelle ob- servation, et suivant encore de trop près O.-F. Müller, il tomba dans les mêmes erreurs. En 1817, G. Cuvier divisa les infusoires en deux ordres, les Rotiferes et les infusoires homogènes, reléguant parmi ces derniers tous les animalcules auxquels il ne reconnaissait ni iatestin ni bouche; or, ces infusoires simples sont précisément ceux chez iesquels Ehrenberg a observé jusqu’à cent vingt estomacs. En 1816, Nitzsch, professeur à Halle, fit connaître l’exis- tence d’un tube intestinal et de trois yeux dans les cercaires proprement dites. Ses observations sur les bacillaires ne furent pas moins importantes, mais il eut l’idée peu heureuse de considérer, comme pouvant appartenir à un même genre, des corps de nature végétale et d’autres appartenant au règne animal. (1) Voyez Histoire nat. des animaux sans vertèbres, deuxième édition, augmentée par G.-P. Deshayes et Milne Edwards. Paris, 4837, t. II, in-8. (2) Le règne animal distribué d’après son organisation. Paris, 1817, 4 vol. in-8. HISTORIOUE. 4925 En 1819 et 1820, Schweigger divisa les zoophytes qui cor- respondent aux polypes et aux iufusoires de Lamarck en deux ordres ; le premier renferme les animaux formés d’une seule substance, et le second ceux formés de deux au moins, tels que le corail. Le premier de ces groupes est partagé en six sous-divisions, dont quatre embrassent les infusoires de Müller, et les deux autres les petits polypes nus et sans consistance. Tous les infasoires de Muller sont encore considérés comme n'ayant aucun organe distinct. La deuxième classe ne renferme que le vibrion du vinaigre que Oken avait décrit, et les cer- caires qui, d'après Nitzsch, présentent des yeux et un tube intestinal. La troisième classe présente quelques animalcules pourvus de cils et qu’il considéra à tort comme n’ayant pas d'organes rotatoires. Enfin la quatrième embrasse les roufères et les brachions munis d’un bouclier. Quoique Schweigser partit d'idées plus justes que ses pré- décessetrs, il n’avanca en rien nos connaissances sur la cons- titution organique de ces animaux. Quant à leur nutrition, il dit formellement que les infusoires ne sont formés que d’une matière gélatineuse, sans aucun organe intestinal. Ils ne se nourrissent donc que par l’absorption qui s’opère par leur surface. Et, relativement à leur propagation, il ajoute : Les infusoires sont de la matière organiste, le détiitus de la dé- sorganisation des animaux ou végétaux ; leur propagation ne parait être qu’une division spontanée des parties internes ou externes de ces animalcules, telles que dans les genres para- mécie , bacillaires, vibrions et volvoces. En 1820, Goldfuss fit plutôt un pas en arrière qu’en avant; de mème que Schwcigger, il méconnut la nature des vésicules intérieures observées sur les pararmécies. En 1824, Nitzsch au contraire guidé par l’analogie de leur structure, réunit les Brachios et les Entomostracés," En 1895, Latreille publia un nouvel ouvrage systématique (1) dans lequel, à l’exemple de ses prédécesseurs , il considéra les infusoires, qu'il nomme (1) Familles naturelles du règne animal. Paris, 4825, in-8., p. 550. 426 INFUSOIRES, agastriques, comme ayant une structure simple, et comme ne présentant aucune trace du canal intestinal. . . M. Bory Saint-Vincent a repris la classification de ces ani- maux. Les microscopiques (infusoires) sont des animaux sans membres, plus ou moins transparents et invisibles à l’œil nu , auxquels jusqu’à ce jour on n’a pu reconnaître même des traces d’yeux ; ils peuvent se contracter dans toutes les directions ; ils ont le sens du toucher, ne se nourrissent que par l’ab- sorption qui a lieu à leur surface. Il paraît qu'ils se propagent ou qu’ils se forment directement de la matière élémentaire; ils ne vivent que dans l’eau. On voit donc que M. Bory n’a fait que développer d’une autre manière les idées de Müller. Partant d’un point de vue. plus physiolosique , le profes- seur Baer de Kænigsberg a émis des idées qui n’ont pas été sans une heureuse influence sur la classification des infusoi- res, mais vagues et purement systématiques ; en. les générali- sant trop, ce naturaliste a été conduit à supprimer compléte- ment le groupe des infusoires, et à ne considérer ces êtres que comme les prototypes incomplets des autres classes d'animaux avec lesquels ils les a rangés. Une année après lui, Leukart publia un petit traité dans lequel il suit les mêmes idées des prototypes qui enfin furent complétement introduites dans la science par Reichenbach, ces auteurs n’admettant plus de groupe particulier formé par les infusoires. Les premiers travaux de M. Ehrenberg ont été publiés à parür de 1830, dans les Mémoires de l’Académie des sciences de Berlin, etils servirent en quelque sorte d'introduction à l'ouvrage dont nous présentons l’extrait. Dès le commence- ment , il insista sur l’organisation intérieure ces infusoires ; à l’aide des substances colorées grganiques, il est parvenu à re- connaître un organe nutritif compose chez presque tous les infusoires. Trembley et Gleichen, firent des essais analogues sur les polypes, imais leurs expérience furent. peu scien- tifiques. Aucune absorption de matière colorée n’a lieu par ja surface de l’animalcule; mais après un séjour de quel- que temps dans une eau colorée, Le corps ‘de l’animalcule wi, DE L'INFLUENCE DU FROID, FTC. 497 reste diaphane, tandis que les estomacs sont remplis de ma- tières colorées. Pour obtenir des résultats heureux, il ne faut pas se servir de l’indigo ou d’autres couleurs végétales falsifiées avec de la céruse, mais des substances parfaitement pures; en peu de minutes on voit alors les vorticelles se remplir de ces substances, et l’on reconnaît un certain nombre d’estomacs. Avant d'entrer dans la description détaillée des familles et des genres, il sera intéressant de jeter un coup d'œil rapide sur Rues questions générales touchant l’anatomie et la physiologie des infusoires. I. DE L'INFLUENCE DU FROID, DE LA CHALEUR, DE L'ÉLECTRICITÉ , ETC., SUR LES INFUSOIRES. Les recherches de Ehrenberg, d'accord avec celles de Spal- lanzani, prouvent que le fr oid est en général dangereux pour les infusoires, principalement pour Ka rotatoires ; 1l est plus pernicieux encore pour les animaux vivants que pour les œufs; mais l'eau dégelée peut se trouver nouvellement peuplée par un individu échappé à la mort et portant le germe de généra- tions futures. Les animaux meurent en général dans la glace après un temps plus où moins court (1/4 — 2 heures); mais il paraît que dans le premier moment que l’eau se congèle, cha- que aniinalcule ést entouré d’un petit espace , non rempli de glace, ét qui paraît être causé par sa propye chaleur. Le dégel subit produit toujours un effet funeste aux infusoires. Ils se trouvent, dans l’hiver, à la surface inférieure de la couche de glace qui recouvre fes eaux. La chaleur instantanée tue les animalcules infusoires ; les œufs et les animaux périssent également; plusieurs espèces , cependant , supportent une chaleur de 45 à 50 degrés ; cette chaleur est moins pernicieuse quand elle a lieu gradueïilement. La lumière est favorable à la production des imiusoires, raais elle n’est pas absolument nécessaire; car ces animaux se trouvent même dans des mines très profondes (par exemple Schlangenberg, Friboury). La lumière trop vive est défavo- rable, Le inf el se trouvent quelquefois dans les eaux vers le nord ; mais une circonstance particulière peut influer 498 INFUSOIRES, sur leur situation : la chaleur fait développer des courants de gaz différents qui entrainent les infusoires, de sorte qu'ils sont plutôt groupés du côté de la chaleur que du côté de la lumière. La différence entre le jour et la nuit n’existe pas pour les in- fusoires. L’etincelle électrique agit d’une manière différente, selon sa force et selon les espèces des infusoires ; en général les ani- maux qui se trouvent dans le courant sont tués, sinon par la première étincelle, au moins par la seconde ; mais il faut qu'ils se trouvent, ainsi que nous Île disions, dans le courant. Les animalcules deviennent difformes, se fondent, tombent de leurs pédicules, etc. Nous parlerons de la phosphorescence des infusoires dans la description de la douzième famille (1). Les animaux qui se trouvent dans le courant d’une pile galvanique ou d’un appa- reil magnéto-électrique sont tués instantanément; mais il faut pour cela que la décomposition de l’eau ait lieu et que les fils se soient rapprochés de 1 à 3 lignes de distance. Tous les ani- malcules qui s’approchent alors sont comme frappés de la foudre. L'air atmosphérique est nécessaire à la vie des infusoires , principalement des rotatoires ; on doit donc bien faire atten- tion à laisser toujours un petit espace libre au-dessous du bou- chon, dans le flacon qui contient les infusoires. Les infusoires petits s’en passent “plus facilement; les individus du genre chlamidomonas vivent cinq jours sous une couche d’huile. Les infuéoires ne vivent sous la cloche pneumatique que tant qu'il existe encore une petite quantité d'air; les animalcules plus grands meurent bientôt. à L’oxy gène ne produit point d’effet visible sur les infusoires. Un tiers d’azote au-dessus de deux tiers d’eau qui contenait des infusoires ne fut point changé dans ses propriétés chimi- ques; les infusoires mouraient après 20 jours. Un quart (1) Morren, Messager des sciences de Gand, vol. VI,:1830. — Bulletin des sciences naturelles de Férussac, vol, XXVII, p. 203. DE L'INFLUENCE DU FROID, EIC, 429 d'hydrogène au-dessus de 3/4 d’eau tuait les animalcules après 17 heures. Toutes les substances chimiques qui ne changent point la composition de l’eau, n’exercent pas non plus d'influence sur les infusoires, mème les poisons les plus forts, s’ils ne sont que mécaniquement mêlés à l’eau. Les infusoires de l’eau douce sont tués par une goutte d’eau de mer, qui contient pour- tant une grande quantité d’infusoires. La strychnine tue les animaux, ainsi que la putréfaction de l’eau, en provoquant une expansion. La rhubarbe est avalée sans produire d’effet. L’arsenic fut avalé par l'Æydatina senta, qui ne mourut que longtemps après. Le calomel, le sublimé, le camphre, ne pro- voquent la mort qu'après quelques heures. Le vin , le rhum ainsi que le sucre tuent beaucoup d’infusoires qui se trouvent dans les eaux potables. Les infusions des matières animales ou végétales (faites pour ia première fois sur le poivre, par Leeuwenhoëk, qui vit Les premiers animalcules le 24 avril 1676), devaient toujours démontrer la génération spontanée. Mais il n’est pas néces saire d’admettre cette hypothèse pour expliquer l'immense formation d’êtres , les nouvelles observations ayant démontré presque partout l’origine des œufs. Dans l’espace de peu de jours il peut aaître plusieurs millions d'individus, soit par des œufs, soit par division. Une observation directe démontre qu’en mettant en expérience un rotifère, on peut obtenir , au dixième jour, un million d’êtres , quatre millions le onzième, et seize millions le seizième jour. La progression est plus ra- pide encore chez les infusoires polygastriques. Le premier million est obtenu, en effet, dès le septième jour. Il est même probable qu’en opérant dans des circonstances plus favorables, le nombre des êtres que l’on obtient serait plus considérable encore. Une alimentation substantielle et de bonne qualité est une des conditions essentielles à ce développement rapide ; cette circonstance favorise la production des animalcules dans les infusions, qui contiennent les débris des substances végé- tales et animales. On conçoit facilement que Vair, toujours chargé de poussière; peut porter une quantité immense d'œufs 430 INFUSOIRES. qui, déposés dans des circonstances favorables, donnent lieu aux êtres nouveaux. Les mêmes infusions ne donnent pas toujours naissance aux mêmes infusoires. Les formes les plus répandues, parmi les 722 espèces qui sont décrites dans la première section , sont les suivantes : * Amphileptus fasciola, * Paramecium milium. Bacterium triloculare. * Polytoma uvella. Bodo saltans. * Spirillum undula. * — socialis. — volutans. **Chilodon cucullulus. * Stylonichia pustulata. Chilomonas paramecium. — mytilus. * Chlamidomonas pulviseulus. ** Trachelius lamella. Coleps hirtus. Trichoda pura. **Colpoda cucullus. Trichodina grandinella. **Cyclidium glaucoma. * Uvella glaucona. * Euplotes charon. * Vibrio lineola. Glaucoma scintillans. XX — rugula. * Leucophrys carnium. — tremulans. # — pyrniformis. Vorticella convallaria. * Monas crepusculum. x — microstoma. — gliscens. — guttula, FR ** — termo. ROTATOIRES. * Oxytricha pellionella. ** Paramecium aurelia. * GColurus uncinatus. xx de chrysalis. Ichthydium podura. pr colpoda. * Lepadella ovalis. Les formes les plus fréquentes ont une * ; les plus répandues, eu égard à leur distribution géographique, en ont deux. IT. DES PARTIES DU ‘CORPS ET DES ORGANES EXTÉRIEURS DES INFUSOIRES. $ 1. Téguments généraux du corps des infusoires. Un grand nombre d’animaux infusoires sont nus ; d’autres, au contraire, sont pourvus d’une enveloppe que l’on appelle cuirasse (orica). Les différentes formes qu’elle affecte sont cel- les d’une coquille, d’un écusson , d’une coque , d’un manteau et d’une cuirasse bivalve." TÉGUMENTS GÉNÉRAUX. 431 a. La coquille (testa, testula) est une enveloppe dans l’intérieur de laquelle la partie moyenne du corps de l'animal est enfermée comme on le voit dans la tortue. La tête et la queue sont libres à l'extérieur. Cette coquille est dite denteléc (denta), si elle est pourvue de petites dents ; cornue (cornu- tata), si elle présente des cornes. Elle est dite piquante (acu- leata), pointue (apiculata), mamelonnée ( verrucosa), suivant qu’elle présente la disposition que ces dénominations indiquent. Quelquefois la coquille est flexible sur son bord comme on le voit dansles genres Dinocharis et Pterodina. Elle est déprimee horizontalement de haut en bas , dans le sens du grand axe du corps, dans l’ordre entier des rotateurs cuirassés , notaffñi- ment dans le genre Brachionus, où cette disposition est très apparente. La cuirasse est dite comprimée ( compressa ), lors- qu’elle est rétrécie d’un côté à l’autre comme on le rencontre quelquefois. Elle a alors la forme d’une petite coquille bivalve, disposition qui explique l'erreur dans laquelle étaient tombés Müller et plusieurs naturalistes. Cette disposition se rencontre dans les genres Wonura et Colurus. D’autres fois elle est pris- matique et plus souvent encore quadrangulaire , comme on le voit dans le genre Salpina. Quelquefois on observe une crête sur le milieu de la cuirasse ( cristata). b. L’écusson (scutellum , scutellulum) est une enveloppe ré- sistante, ronde ou ovale, lisse sur ses bords et ne recouvrant que le dos de l'animal, comme le ferait un bouclier. c. La coque (urceolus ) est une enveloppe membraneuse ou de consistance plus ferme, souvent gélatineuse , en forme de cloche ou de cylindre, quelquefois conique, fermée à son extrémité inférieure ou postérieure , ouverte du côté opposé, et dans l’intérieur de laquelle l'animal peut se retirer com- plétement. Quelques Polygastriques présentent des formes irrégulières ( Lorica difformis ) ; tel est Le genre Peridinium. d. Le manteau (lacerna) est une masse gélatineuse ou une membrane qui parait être la couche externe de la masse du corps. Avec l’âgelcette membrane se développe, et protégeant les parties internes, leur permet de s’accroître dans des pro- portions convenables ; enfin dans son intérieur, la substance de #32 INFUSOIRES. l’animal se transforme en quelque sorte en jeunes, qui pendant un certain temps restent enfermés dans ceite enveloppe, mais qui à la fin s’échappent au-dehors par suite de sa rupture. La mère , comme on le voit, perd à une certaine époque son existence individuelle et se transforme en une simple capsule. On ne rencontre cette organisation que dans les infusoires po- lygastriques , notamment dans les genres #’olvox (globator ), Eudorina, Pandorina, Gonium. e. La cuirasse bivalve (lorica bivalvis) ne se rencontre que chez les Bacillariés, et se montre par la section transversale dequelques petits animaux , des Vavicules, qui ont été nom- nd Surirella, par exemple. Il faut diviser l’animal en quatre parties , si l’on veut bien voir la disposition de ceite cuirasse, quelquefois unie et d’autres fois striée (striata ). (. 2. Division extérieure du corps des infusoires. Le corps des infusoires peut être divisé en trois parties dis- ünctes , la téte, le tronc et la queue. On ne rencontre que rare- ment des traces de cou. a. La téte des animaux infusoires est cette partie du corps qui porte les organes rotateurs et les yeux. Elle est quelque- fois séparée du tronc par un rétrécissement plus ou moins marqué, On trouve dans son intérieur les grands ganglions nerveux , que par cette raison l’on pourrait très bien nommer ganglions cervicaux ; on y rencontre aussi la cavité de la bou- che et les organes dè manducation. Les organes que nous ve- nons de mentionner sont, dans tous les rotateurs, réunis à la partie antérieure du corps, et jamais dans aucun autre point ; circonstance qui permet toujours de distinguer la tête du reste du corps. La région buccale est toujours la limite antérieure du corps. C’est vers cette partie que se trouve la bouche ; on la rencontre rarement tout-à-fait à l'extrémité , mais en général à la partie inférieure et un peu postérieure de cette région; d’autres fois elle est surmontée par le front et la lèvre supérieure. La région frontale est la partie supérieure de l'extrémité an- lÉGUMENTS GÉNÉRAUX. 433 térieure du corps; on y distingue des points rouges qui sont les yeux. Le front s’avance un peu au-dessus de la bouche et des organes rotateurs, ce qui lui donne de la ressemblance avec une trompe ; d’autres fois le front se trouve sur le même plan vertical que le bord antérieur des organes rotateurs. La région de la ruque est la limite de la tête et du dos. Lors- qu'il n’existe aucun rétrécissement pour distinguer ces parties l’une de l’autre , on peut encore déterminer la position de la nuque par celle des organes rotateurs dont la base ne s'étend jamais au-delà de la tête. Chez les infusoires polygastriques , on ne peut pas toujours distinguer la tête avec cette précision. Toutefois il existe sou- vent quelque disposition particulière qui ne laisse aucun doute à cet égard. C’est ainsi que, dans les genres Lacry maria et Phia- lina ; on voit à la partie antérieure du corps un renflement globuleux qui entoure ou surmonte la bouche ciliée, laquelle, dans le genre £acrymaria, se trouve à l'extrémité d’une partie du corps rétrécie en forme de cou. Chez les infusoires pourvus de deux organes rotateurs, com- me les Æotifer , Philodina et d’autres encore , on trouve une partie que l’on peut comparer à une lèvre supérieure. Cette partie, très-développée, est en forme de museau ou de trompe. Il n’est pas rare de rencontrer chez les infusoires polygas- triques une bouche bilabiée. b. Le cou. On ne rencontre que rarement un cou bien dis- tinct chez les infusoires. On observe à la nuque de plusieurs animalcules un léger rétrécissement que l’on doit considérer comme formant la limite entre la tête et le tronc, plutôt que de le regarder comme un véritable cou ; cependant on doit re- garder comme tel le rétrécissement délié que l’on rencontre chez les animaux du genre Lacrymaria , où l’on voit un long pharynx partir de la bouche, parcourir une partie rétrécie, et ne présenter que dans une partie plus épaisse des appendice vésiculeux que l’on peut considérer comme des estomacs. c. Le tronc. Les infusoires qui ont une tête distincte présen- tent toujours un tronc. Chez les rotateurs son origine est mar- quée par un rétrécissement qui commence derrière la base 28 434 INFUSOIRES. des organes rotateurs et derrière l’œil ou le ganglion que l’on rencontre à la nuque. Gomme la bouche et l’anus sont situés vis-à-vis l’un de l’autre , soit dans le sens longitudinal du corps, soit dans son sens transversal, on peut distinguer trois divisions principales , savoir : ur dos, un ventre , une région la- térale. Ces divisions sont surtout évidentes chez les rotateurs : tou- tefois, la transparence des tissus peut induire en erreur des personnes peu accoutumées aux recherches microscopiques , qui croiraient voir dans le dos les organes situés réellement dans le ventre. Il arrive souvent que, dans les infusoires poly- gastriques, le rapport des différentes parties du corps est autre que celui que nous indiquons. d. La queue. On appelle queue cette partie rétrécie du corps qui, partant de l’anus, s’étend plus ou moins loin, sans contenir l'intestin. La queue , chez les rotateurs , n’est pas toujours la partie la plus postérieure du corps. Il n’y a que quelques gen- res qui soient complétement dépourvus de queue. Ghez les rotateurs , la queue est composée de parties qui ne sont pas toujours semblables ; la forme la plus simple sous laquelle elle se présente est celle d’un prolongement du corps mou de l'animal, prolongement qui a toujours lieu aux dépens de la partie ventrale , tandis que chez les animaux vertébrés c’est l’inverse qui se remarque. A l’extrémité'de la queue, on ren- contre une fossette en forme de ventouse , au moyen de la- quelle l’animal peut se fixer. Quelquefois cette fossette est bordée de cils ; souvent elle est tronquée et ne présente aucun prolongement (cauda carnosa teres, truncata). D’autres fois la partie ventrale et molle de la queue (basis caudæ carnosa) ne se prolonge que peu , mais, se terminant en un long pédi- cule , présente à cette extrémité une fossette de même nature que celle dont nous avons déjà parlé (cauda setacea unicruris). Chez d’autres, et notamment chez la plupart des rotateurs, la queue porte à sa partie postérieure deux prolongements (crura caudæ, cauda bicruris), à l'extrémité de chacun desquels on ‘trouve une fossette formant ventouse : quelquefois elle man- que. Les prolongements les moins longs de cette espèce se ren- res LÉGUMENTS GÉNÉRAUX. 439 contrent dans les genres Zchthydium, Chænototus et Monolabis. Dans la plupart des autres genres de cette classe, cette espèce de fourchette est assez allongée. Les prolongements les plus longs s’observent dans les genres Furcularia, Euchlanis et Sca- ridium. Tous ces animaux se servent de cette queue bifurquée comme d’une tenaille, à l’aide de laquelle ils se fixent aux corps, tandis que, au moyen de leurs organes rotateurs, ils communi- quent à l’eau des mouvements qui entraînent auprès d’eux les matières nutritives qu’elle tient en suspension. Quelquefois la queue se divise en trois prolongements (cauda tricruris) ; cette disposition ne’se rencontre que dans le genre Æctinurus, et dans uneespèce du genre Dinocharis, dans laquelle le prolongement médian, plus petit , paraît avoir été formé par une dernière paire de pointes arrêtées dans leur développement : chez quel- ques rotateurs, la queue très allongée se retire sur elle-même à la manière d’un télescope, de telle façon que ses derniers pro- longements rentrent dans la partie moyenne de la base. Quel- quefois ces parties de la queue , s’emboitant les unes dans les autres, sont maintenues fixes par l’insertion de muscles, et ne peuvent être que très peu allongées en arrière. Quelquefois au contraire l’animal jouit de la faculté de faire proéminer cette partie. D’autres fois certains segments de cette queue rétrac- tile sont remarquables par des prolongements en forme de pe- tites cornes, cornicula. Parmi ces petites cornes, toujours situées par paire (les rotifer et philadina exceptés, où il yen a trois), les plus postérieures , que l’animal a souvent la faculté de ca- cher en les faisant rentrer,sont pourvues de deux prolongements qui ressemblent à ceux que l’on rencontre à l’extrémité de la queue bifurquée des rotateurs; car ces prolongements peuvent exécuter des mouvements de tenaïlles, et sont également pour- vus de fossettes en forme de ventouses. Qt Chez les infusoires poly gastriques la queue manque plus fré- quemment que chez les rotateurs. Quelques autres détails anatomiques et physiologiques trou- veront leur place dans les descriptions qui suivent ; indépen- damment des caractères déjà décrits dans la première section. 436 INFUSOIRES. 11], DESCRIPTION DES FAMILLES LP? DES GENRES. PREMIÈRE CLASSE. POLYGASTRIQUES. Aucun de ces animaux ne surpesse la grandeur d’une ligne; les plus petits (Monas, Vibrio, Bodo) n’ont même que 1/2000 à 1/3000 de ligne. Les genres Stentor et Spirostomum pré- sentent des individus de la grandeur des rotatoires, visibles à l'œil nu D’autres, agglomérés en groupes considérables, for- ment des masses colorées vertes , rouges, bleues , brunes et noires, Les Vorticelles et les Batilléribs forment des pelypiers longs de plusieurs lignes et pouces ; les genres Gallionella, Schi- zonema et Epistylis grandis, des masses de la longueur de plu- sieurs pieds. Plusieurs polygastriques vivent dans les eaux douces, d’autres dans la mer ; une grande quantité existe dans la terre humide et se trouve probablement emportée par les vents. Les espèces fossiles que l’on observe, attestent , par la carapace dure qui a résisté à la destruction , l’état local de la terre pendant leur vie. L'organisation interne a été observée chez presque tous les polygastriques. La bouche terminale détermine toujours la face antérieure; et, dans le cas où l'œil ne signale point le côté dorsal, la bouche non terminale se trouve sur la face ven- trale. C’est d’après ces circonstances que l’on doit juger les dénominations : prolongement postérieur en queue, ou anté- rieur en trompe. Une trompe dorsale devient front ou lèvre, une trompe ventrale menton ou lèvre inférieure. Un prolonge- ment dorsal devient queue [l’anus se trouve donc à sa suffface inférieure (Colpodea) |, un prolongement ventral devient pied. Le pédicule des vorticelles et des bacillariés n’est ni pied ni queue. | Les organes du mouvement sont les suivants : 1) Gils (cilia). Ce sont de très petits appendices filiformes qui déterminent le mouvement de rotation. Ils ont une structure propre , que Von ne peut toujours observer à cause de leur délicatesse. On POLYGASTRIQUES. 437 voit dans les grandes espèces que la base de chaque cil avait» la forme d’un bulbe, et il parait qu’une légère pression du bulbe sur sop point d'appui détermine, les oscillations circu- laires, au moyen desquelles chacun de ces cils décrit une sur- face conique dont le sommet est au bulbe. Quelques-uns sont continus avec ce bulbe, cilia continua (Stylonichia mytilus ); d’autres sont articulés, cilia articulata, 2) Soies (setæ). Ce sont des appendices filiformes, droits, raides et mobiles, qui dé- terminent un mouvement de progression, comme les piquants de l’oursin. Elles manquent quelquefois de bulbe (Actino- phrys), d’autres fois elles en sont pourvues (Stylonichia myti- lus ) ; elles peuvent être redressées lentement ou abaissées. 3) Styles (styh). Ce sont des espèces de soïes épaisses , droites, très mobiles, mais non susceptibles d’exécuter des mouve- ments de rotation ; ils forment des cônes assez étendus, larges à leur base et déliés à leur sommet. Ils se rencontrent à la partie postérieure du corps, sur [a face ventrale, et sont &é- pourvus d’un bulbe. 4) Crochets (uncini). Ge sont des soies courtes, courbées, épaisses, tenant lieu de pieds, servant à la préhension et à l’action de grimper. Les crochets ne sont pas vibratiles, ils sont pourvus d’un bulbe et ordinairement très épais à leur base. Les muscles apparaissent chez les vorticelles, l'Opercuiaria et le Stentor. Chez les monades il existe deux ou plusieurs cils à la bouche en forme de trompe ; chez le Stylonichia mytilus 170, chez le Paramecium aurelia 2640 organes de mouvement exté- rieurs ; les faux-pieds sont très remarquables. (Voir huitième famille.) Le canal alimentaire se distingue très nettement par la pré- sence de plusieurs estomacs , .des appendices vésiculeux , que l’on peut reconnaitre facilement en faisant avaler aux infusoi- res des matières végétales colorées , par exemple de lindigo pur. Les estomacs ont été de cette manière directement obser- vés chez tous les polygastriques sans carapace, et chez la plu- part de ceux à carapace, dernièrement aussi chez plusieurs ba- cillaires. Seulement il faut prendre la précaution de substituer à la première dissolution de la couleur une seconde qui est 4358 INFUSOIRES. . ensuite avalée par les animaux, et l’on a soin de rejeter la première que les infusoires refusent après un séjour plus ou moins prolongé. Le canal intestinal des infusoires polygastri- ques peut se présenter sous quatre formes differentes. L’une de ces modifications est caractérisée par le manque absolu d’un canal réunissant entre elles les diverses cavités stomaca- les , ce qui constitue le caractère essentiel des infusoires poly- gastriques privés de canal intestinal ( {nentéera). Ges animaux n’ont qu’une bouche et sont dépourvus d’anus ( Voyez les Mo- nadines). La seconde forme est pourvue d’un intestin (ÆEnte- rodela , voy. p. 196), dont les orifices se trouvent réunis dans la même fossette ( Anopisthia), ou les orifices (la bouche et l’anus) sont terminaux ( Enantiotreta ), ou l’un des orifices est seulement terminal ( 4llotreta), ou tous les deux orifices sont dépassés par une partie du corps , c’est-à-dire ne sont paster- minaux ( Catrotreta). On trouve dans les familles Enchelia, Trachelina et Euplota 4 genres formant 9 espèces qui présentent des bouches dentées. Le suc intestinal est quelquefois très remarquable par ses couleurs { VNassula). Les pol ygastriques sont toujours hermaphrodites; lesorganes sexuels doubles , mâles et femelles, existent dans chaque indi- vidu. Il n’y a lieu jamais à une réunion ou copulation de deux individus. La propagation se fait au moyen de la divi- sion spontanée transversale ou longitudinale, quelquefois obli- que , ou au moyen des gemmes. Les organes mâles, simples ou doubles, se présentent sous une forme globulaire, ovalaire, oblongue, circulaire, en chapelet, sous forme de vésicules contractiles ( Paramecium aurelia), etc. Les organes femelles sont formés de corpuscules incolores, quelquefois rouges , jau- nes, verts, bleus, bruns, qui diminuent périodiquement et manquent même tout-à-fait ; ils forment des réseaux filifor- mes à travers le corps entier, et peuvent être comparés aux ovaires des insectes et des trématodées. Les œufs ont en géné- ral 1/40 de la longueur du corps de la mère; les plus grands (dans l’espèce Bursaria flava) ont 1/232 ligne, la plupart 1/5000 — 1/1000 , les plus petits 1/12000 de ligne. MONAPINES. 439 Le système vasculaire n'a pas été reconnu jusqu’à ce mo- ment. Des yeux furent observés chez 48 espèces (dans la 1,2, 3,6, 7, 12 et 20 famille) , qui tous ont le pigment rouge, excepté l'espèce Ophryoglena qui a l'œil noir. Les infusoires fossiles forment des couches de 16-28 pieds de profondeur. PREMIÈRE FAMILLE. MONADINES. Les monadines sont des animalcules pourvus d’un mouve- ment spontané, et privés de pieds, poils, soies et de tous autres appendices extérieurs (les trompes ne figurent pas parmi les appendices), ainsi que de carapace ; ils présentent distincte-. ment ou vraisemblableiment des vésicules (estomacs) à l’inté- rieur, mais jamais un tube intestinal réunissant les estomacs ; ces estomacs peuvent être remplis des matières colorées que l'animal absorbe. Ces animalcules ne forment jamais de chaï- nes ; ils sont tout au plus doubles par la division spontanée simple, ou divisés en quatre parties par la division spontanée croisée. Le corps présente toujours la même forme, qu’on observe l’animal à l’état de repos ou pendant la natation. On appelle monadines sans lèvre celles dont la bouche se trouve sur l’extrémité antérieure verticalement tronquée sui- vant l’axe du corps, par opposition avec celles dont la bouche est placée latéralement sur l'extrémité obliquement tronquée. Toutes sont pourvues de 1, 2 ou plusieurs trompes filiformes à la bouche. Les monadines nageantes sont celles qui avan- cent dans la direction de l’axe du corps. Les monadines rou- lantes se meuvent dans une direction opposée, en roulant sur la tète. Fic. 1. Monas vivipara. I faut faire usage d’un grossissement au moins de 300 fois pour pouvoir se convaincre de la nature des monades, principalement pour éviter de les confondreavec les jeunes individus simples des genres Bacterium, Uvella, TT 440 INFUSOIRES. brio, ete, Il serait donc difficile de reconnaître avec certitude comme animal chaque point qui est en mouvement; on devra seulement diriger son attention sur l’ensemble ; si, par exem- ple, on vient à remarquer de jeunes polypiers de bacterium, po- lytoma, uvella, etc., et que l’on y aperçoive de petits corpuscu- les remuants, on n’est pas sûr de voir des monades, mais plus probablement de jeunes individus provenant des polypiers. La présence d’au moins uue trompe filiforme, observée dans la plupart des genres, forme un caractère auquel on peut presque toujours reconnaître une véritable monade ; quelques- unes sont pourvues de deux trompes. La figure I, a représente un individu isolé ; la figure I b, un individu dans la division spontanée double. La première figure (I a) présente en d un organe vésiculeux que l’on peut comparer à la vésicule séminale (Trematodées), et en c un organe granuleux, proba- blement des œufs, que l’on voit souvent dans un état de trem- blement. Les individus de cette espèce cffrent , er outre, le phénomène curieux de la liquéfaction des parties de leur corps et du mouvement immédiat des œufs devenus libres. Fic. 11. Uvella glaucoma. L'organisation de cette espète est la mieux connue ; a)un groupe ; b) un individu isolé après la division du groupe. Fire. 111. Politoma uvella. La membrane lacée produit l'effet d’une enveloppe très-fine. Fi. 1v. Microglena punctifera. Grossissement de 290 fois. Fie. v. Glenomorum. Cet infasoire fut aussi appelé monas tingens par M. Ehrenberg. Fe. vi. Doxococus ruber. L'organisation de ces animaux est presque tout à fait inconnue. Fic. vai. Chilomonas paramecium. On voit déjà, à un grossisse- ment de 245, de nombreux (30) estomacs; et à celui de 380, deux trompes moitié aussi longues que le corps. Fie. vur. Bodo ranarum , dans l'intestin des grenouilles. Ce genre fut jadis placé dans la famille Cercaria et dans celle des Zoospermes, qui appartiennent maintenant aux Trematodées. Grossissement de 290 et 450 fois. MONADES A CARAPACE. 441 DEUXIÈME FAMILLE. MONADES A CARAPACE. La carapace est un écusson {Cryptomonas, Cryptoglena) ou une coque (Lagenella, Trachelomonas, Prorocentrum). Lesor- ganes du mouvement sont connus dans tous les genres, excepté Lagenella (?); is consistent en deux prolongements filiformes, très-déliés, rétractiles, qui peuvent exercer un mouvement vibratile très-énergique, et qui sont appelés trompes. On dis- tingue des cellules internes, dans les espèces Cryptomonas curvata, ovata, glauca, fusca, Prorocentum micans, Trachelo- monas nisricans, volvocina ; mais l'introduction des matières colorées n’a pas réussi jusqu'à ce moment; l’excrétion des matières digérées n’a pas non plus été observée. On reconnait dans presque toutes les formes, principale- ment chez les individus verts, que la couleur consiste en glo- bules serrés, qui paraissent être les œufs. L’organe mâle con- siste, chez quatre espèces de Cryptomonas (ovata, erosa, cylin- drica) et Cryptoglena, en deux glandes ovales ou rondes, si- tuées au milieu du corps, qui ne paraissent point unies. Une vésicule contractile , unissant les deux parties du système sexuel, comme chez les Rotatoires, n’est observée que dans l’es- pèce Cryptomônas ovata, et difficile à trouver, mème dans des individus grands. On n’a pas trouvé de traces d’un système vasculaire. Il existe des yeux dans trois genres. — L'espèce Pro- rocentrum micans est phosphorescente, et se trouve dans la mer Baïtique, près de Kiel. On reconnaît facilement les monades à carapace à la raideur de leurs mouvements. Les genres Prorocentrum et Lagenella présentent distinctement leur carapace comtie une enveloppe particulière ; la compression entre deux lames de verre dissipe tous les doutes. Le genre Trachelomonas est pourvu d’une ca- rapace siliceuse, résistant au feu. La transparence plus ou moins grande de la carapace fournit ur caractère de la famille, Il ne faat point confondre de jeunes Volvociens avec quelques 442 INFUSOIRES. monades à carapace, par exemple avec le Chlamidomonas pul- visculus, le Pandorina morum, etc. Ces jeunes Volvociens sont simples , et ce n’est que plus tard qu’il se forme des polypiers par la division spontanée imparfaite. La constance de la forme doit nous guider dans ces cas. Les genres Chætomonas et Chæ- totyphla sont très-rapprochés des genres Cryptomonas, Cryp- toglena et Lagenella. Fic. x. Cryptomonas curvata. Vue latéralement. Fic..xnr. Prorocentrum micans (lumineux, dans la mer). Vu de côté. ; Fie. x. Lagenella euchlora. Carapace et corps distincts. Fig. x1v. a) Cry ptoglena conica, deux trompes. b) Cr. pigra, sans trompes. Fic. xv. Trachelomoras volvocina, avec une trompe. TROISIÈME FAMILLE. VOLVOCIENS. La carapace est une coque (Gyges, Chlamidomonas , Syn- crypta) que l’animal ne peut quitter, ou c’est un manteau (Gonium, etc.) d’où les animalcules peuvent sortir à moitié ou entièrement ; il paraît que dans ce dernier cas il se forme une nouvelle enveloppe gélatineuse. Les agglomérations dans le genre Gonium consistent en autant de coques serrées qu’il y a d’animalcules. Les individus du genre Syncrypta paraissent d’abord entourés d’une coque qui, avec l’animalcule, est con- tenue dans un manteau. — Tous les genres de cette famille sont pourvus des organes du mouvement. Ils consistent, comme dans les familles précédentes, en une uwompe simple ou double, très-déliée, en forme de fouet, fixée à la bouche. Les agglomé- rations globuleuses paraissent, par conséquent , ciliées. Le mouvement très-accéléré de la trompe peut induire l’observa- teur en erreur, en produisant l’effet illusoire de la présence de plusieurs trompes; ce qui parait être arrivé à M. Éhrenberg, dans ses premières observations sur le genre 5ynura. — Le \ VOLYOCIENS. 443 canal alimentaire ne fut qu’une seule fois, et encore d’une manière douteuse, rendu visible sous forme de petites cellules dans le genre Chlamidomonas. On a pu quelquefois observer bien distinctement de pareilles cellules de l’estomac, de cou- leur très-claire, dans l'espèce 7’olvox globator et Gonium pec- torale ; elles sont couvertes, dans la plupart des espèces, par les œufs verts. — Les organes sexuels sont distincts dans tous les genres, excepté le genre Uroglena ; les organes femelles se présentent sous forme de grains colorés très-nombreux, de grandeur égale : ce sont les œufs. Les organes mâles forment une à deux glandules ovales bien distinctes, et quelques vési- cules contractiles. Les glandules se voient aisément dans les genres Gonium pectorale, Chlamidomongs, Uroglena et Volvox globator. Les vésicules séminales contractiles n’ont été aper- cues que dans le Gonium pectorale , le Chlamidomonas ? et le Volvox. Aucune trace de vaisseaux. Cinq genres ( Uroglena, Eudorina, Chlamidomonas, Sphærosira et Volvox) sont pourvus d’yeux rouges. Le Volvox globator, découvert par Leeuwénhoëk le 30 août 1698, a donné l’origine à l’opinion fameuse, soutenuc pendant un siècle par des philosophes, que tous les homme: étaient emboîtés l’un dan l’autre, depuis Adam jusqu’à no. jours, de sorte que chacun, avec tous ses enfants, juseur’à l'avenir le plus lointain, était déjà enfermé dans Eve, et que tous avaient le même âge. Voici ce qui a fait naître cette singulière idée. Les anciens observateurs ont pris le polypier entier du /’olvox globator pour un individu entier, et les véri- tabies individus internes pour les jeunes, de sorte qu’en ob- servant sur ces derniers la division spontanée, ils ont cru pou- voir apercevoir cinq à six générations à la fois, ce qui a fait naître l'hypothèse des emboitements. Fic, xvi. Gyges granulum. Grossissement de 310 fois. Fic. xvi. Pandorina morum.# Fic. xvi. Gonium pectoraleà Les animalcules isolés ressem- blent beaucoup au Chlumidomonas ; mais ils sont bien distincts par la division spontanée double, transversale, qui constam- ment produit le nombre de 16 individus. Le mouvement, ainsi 444 ENFUSOIRES. que deux trompes s’apercçoivent fort bien en mêlant à l’eau un peu d’indigo; il y a en outre, sur chaque individu, six crochets pour l’unir à ses voisins. Gross. 400 fois. Fic. xx. Syrcrypta volvex. Gross. 400 fois. Fie. xx. Synura uvella. Fre. xx. Uroglena volvox. Il y a quelquefois deux ou trois yeux sur un individu, avant que la division spontanée soit manifeste. La figure représente un individu isolé. Fie. xxt1. Eudorina elegans. Fire. xx. Chlamidomonas. pulvisculus: Gross. 290 fois. La figure fait voir les différents degrés du développement et de la division spontanée. Fic. xx1v. Représente une partie d’an globe de Sphæro- sira volvox ; on y voit des individus isolés (a), un jeune poly- pier placé latéralement (b) (les pointes paraissent être les trompes de jeunes individus), et un même polypier (c) vu sur son côté large. Le nombre de globes internes va quel- quefois jusqu'à 100. Les polypiers entiers forment de grands plobés, visibles à l’œil nu, qui paraissent hérissés de poils, dans l’intérieur desquels on voit des slobes plus petits, et dont la surface paraît couverte de petits corpuscules. Ces derniers sont les individus isolés ; Fäspect de poils est produit par leurs trompes. Quand la division spontanée a lieu sur un individu , elle produit un globe interne plus petit : c’est le jeune polypier, qui se trouve dans l’intérieur du grand globe qui est l’ancien polypier commun à tous les individus. Quand un des globes intérieurs a pris un accroissement suffisant, il se fait jour à travers les parois du grand globe, et devient à son tour un polypier isolé : maisil est à remarquer que cette trans- formation n’a pas lieu pour chaque individu. Fic. xxv. ’olvox globator (Voir xxrv). Le nombre de #lobes internes (jeunes polypiers est le plus souvent huit ; quelque- fois il augmente jusqu’à 20#ils se remuent quelquefois déjà dans l’intérieur du grand globe. IL est remarquable que lon trouve quelquefois des rotatoires dans l’intérieur du globe; qu'ils se nourrissent des individus du /’olvox, en y déposant leurs œufs. Le globe fait alors voir une partie déchirée par la- VIBRIONIDES. 445 quelie les rotatoires ont forcé l’entrte. La figure représente une partie du globe; gross. 500 fois. On voit un jeune poly- pier et quelques individus soumis à la division spontanée. Les jeunes polypiers, et peut-être aussi les grands ; sont pourvus d’une ouverture qui permet le libre accès de l’eau. QUATRIEME FAMILLE. VIBRIONIDES. L'organisation de ces animaux est encore moins connue que celle des monades, ce que l’on doit attribuer à l’extrème petitesse de ces infusoires ; car chaque corps filiforme de Vi- brionides n’est pas un individu, mais un ensemble de beaucoup d'individus très-petits, disposés les uns contre les autres en chapelet (chaine filiforme). Par cette raison on explique facile- ment la grande différence que l’on rencontre dans les propor- tions de ces animaux, dont quelques-uns sont extrèmement petits, n'étant composés que de 2 ou 3 individus, et d’autres très-grands, composés d’un prand nombre d'individus. Un organe de mouvement a éte observé dans le genre Batterium, sous forme de trompe vibratile ; mais on n’est pas parvenu à faire avaler à ces animaux des matières colorées. La forme des Vibrionides est ondulée, comme celle des serpents, pendant le mouvement, et droite dars le repos. Cette dernière forme n’est pas changée par le mouvement, dans le genre Bacterium. Fic. xxvi. Bacterium triloculare. Grossissement de 1,000 fois. Fic. xxvu. Vibric rugula. Les vibrions du vinaigre (7’ibrio anguilulla) ne sont point de véritables infusoires, mais ils ap- partiennent à la classe des Nématoïdés. xxvir, 1, gross. de 300 fois ; xxvu, 2, gross. de 800 fois. Fire. xxvin. Spirochæta plicatilis. Gross. de 300 fois. Fic. xx1x. Spirillum undula. La ligne ponctuée indique la route parcourue par l'infusoire. Fire. xxx. Spirodiscus fulvus. L'existence de ce genre est peu certaine. Gross. de 200 fois. 446 INFUSOIRES. CINQUIÈME FAMILLE. CLOSTÉRIÉES. Les raisons qui déterminent à classer ces êtres dans le règne animal, sont : 1) Le mouvement volontaire; 2) les ouvertures terminales ; 3) les organes continuellement en mouvement, placés contre les ouvertures, et quelquefois même proémi- nents ; 4) la division spontanée transversale. Ce sont donc des infusoires et non des plantes. La carapace est une coque (urceolus) jaunâtre ou incolore, et dans plusieurs espèces pourvue d’ouvertures distinctes. Un corps cristallin , muqueux, très-délicat, se trouve dans l’inté- rieur ; ce corps est entièrement rempli de granules verts (œufs?) et de vésicules. La carapace peut être incinérée et mème tout à fait volatilisée. Ces animalcules sont pourvus d'organes très- courts, transparents et très-délicats, présentant la forme de papilles coniques, placés dans le voisinage des ouvertures, et très-peu proéminents. Si l’on charge l’eau de matières colo- rées, et qu’on l’agite, on voit les particules en mouvement dans le voisinage des ouvertures, et l’on croit apercevoir des papilles proéminentes qui sont en rapport avec les papilles mention- nées. Si l’on coupe transversalement un Clostère, on voit le groupe de corpuscules agités se retirer avec le corps gélati- neux, de l’ouverture vers le milieu, et se ranger en série. Les estomacs sont formés par les vésicules très-petites, incolores, jamais vertes. Les œufs verts forment des groupes différents dans les diffé- rentes espèces, et selon le degré de développement des indivi- dus ; ils forment le plus souvent des grappes plus ou moins épaisses et nombreuses, cylindriques et privées de gaînes, qui partent du milieu versles bouts; quelquefois ces cylindres sont en forme de rubans, de spirale, etc. (CI. striolatum, acero- sum, etc.). Des corpuscules plus grands, g#lobaleux et glandu- leux , se trouvent parmi ces granules verts ; ils furent appelés par Corda, gouttelettes huileuses ; ce sont les organes mâles CLOSTÉRIÉES.— ASTASIÉES. 447 (analogues aux organes des genres Stentor, Euglena). — La division spontanée parfaite, transversale, divise quelquefois ces animaux en deux parties qui se développent isolément. D’au- tres fois on remarque une copulation, comme chez les conferves (Syzygites). Chaque animalcule paraît déjà le produit de la réunion de deux animalcules. Fic. xxxr. Closterium moniliferum. Un jeune animalcule. SIXIÈME FAMILLE. ASTASIÉES. Les organes du mouvement se présentent sous forme de trompes distinctes ; les estomacs sont des cellules (vésicules), mais les matières colorées n’ont jamais été distinctement ava- lées. Les genres Astasia, Distigma et Colacium n’ont fait voir, jusqu’à ce moment, qu’un appareil comparable aux organes femelles. Dans le genre Euglena, il existe en outre des œufs verts et des slandules séminales de vésicules séminales con- tractiles. Le système nerveux est indiqué dans les genres Am- blyophis et Euglena longicauda sous forme d’un ganglion blan-- châtre glanduleux. Sur la couleur rouge et verte des eaux produites par des infusoires. Les eaux sont quelquefois colorées en rouge ou vert par des plantes {Oscillatoria ) , quelquefois par des infusoires (1). Le phénomène raconté par Mosé , concernant le sang répandu dans le Nil et dans toutes les rivières d'Egypte, semblerait avoir été provoqué par des êtres organisés vivants (Mosé, II, (1) Chladni, Feuermeteore, 1819. Nees van Esenbeck, Mémoires de Robert Brown, 1825, I. 343, 571.— Ehrenberg , Poggendorf, Annales de physique, 1330, p. 477, Mémoires de l’académie de Berlin, 1829, p.13. 446 INFUSOIRES. 7) (1). La neige rouge doit son origine à une cause semhla- ble (2). Les infusoires qui produisent une couleur rouge sont: 1) Euglena sanguinea. Une petite quantité de sel, de cendre ou d’eau-de-vie, mêlée à l’eau , les tue et les précipite au fond du vase ; si les plantes colorent l’eau (3), ils résistent à l’action de ces substances , 2) Astasia hæmatodes. 3) Monas vinosa. 4) Monas Okenii (4). Ces couleurs apparaissent périodi- quement dans la journée, selen que les infusoires montent ou descendent dans l’eau. Les algues sont emportées par le dé- veloppement des gaz. Les phénomènes météoriques (pluie co- lorée) sont pareillement produits par certaines matières organi- ques, telles que les excrétions des papillons, des abeilles, etc. — La présence de ces infusoires fait quelquefois mourir les poissons. Les infusoires suivants colorent les eaux en vert: 1) Monas bicolor, 2) Uvella bodo, 3) Glenomorum tingens ; 4) Phacelo- monas pulvisculus, 5) Cryptomonas glauca, 6) Cryptoglena conica, 7) Pandorina morum, 8) Gonium pectorale, 9) Ghlami- domonas pulviseulus, 10) Volvox globator, 11) Astasia sangui- nea (jeune), 12) Euglena sanguinea (jeune), 13) Euglena viri- dis, 14) Chlorogonium euchlorum, 15) Ophrydium versatile. Arthrodesmus quadricaudatus et pectinatus, Euastra, Clos- teria, Stentor polymorphus et Vorticella chlorostigma for- ment des couches épaisses à la surface des objets qui se trou- vent dans l’eau. Le genre Stentor cæruleus forme de pareilles couches bleues; Stentor aureus, des couches orangées; Gallio- nella ferruginea, Naviculæ et Gomphornemata , des couches rouilleuses. oo, (4) Voir aussi : Livius, Plinius, Homère (Miade, XE, 52, XVI, 459). (2) 4ristoteles, Hist. animal. V, cap. XIX. Brewster, Edinb.; Journ. HI, 4830, p. 30. Ehrenberg, Leparia nivalis. (3) Barégine, Zoogène, Glairine (Daubeny, Linn. Trans., XIV, p. 587,1834, Longchamp, Annales de chimie, 1836). (4) Daphnia pulex et Cyclops quadricornis , colorant les eaux , furent déjà observés par Swammerdamm , prés Vincennes , en 1680, et depuis, plusieurs fois par les auteurs. : DINOBRYINES, — AMOËBÉES. 449 Fire. xxxir. Æstasia pusilla. Gross. de 1,000 fois. Fic. xxxnr ÆAmblyophis viridis. Les organes en forme de baguettes et l’organe rond au milieu sont les organes sexuels. Fire. xxxiv. Euglena. Les organes mâles , de différentes for- mes, sont très distincts dans ce genre, Gross, de 300 fois. a) E. sanguinea. b) E. viridis. Fire. xxxv. Chlorogonium euchlorum. Gross. de 300 fois. Fic. xxxvi. Colacium stentorinum. Les deux espèces de ce genre ne se rencontrent que comme parasites sur les rotatoires et les Cyclops. Gross. de 300 fois. ‘ Fire, xxxvur. Distigma proleus. Les organes du mouvement sont inconnus chez ces animaux qui paraissent se rapprocher beaucoup des Amibes. Gross. de 300 fois. a SEPTIÈME FAMILLE. . DINOBRYINES. La carapace est une coque dans laquelle est fixé le corps de l'animal, qui ressemble à une Euglène, par le dos. L’organi- sation de cette famille est peu connue. Elle est remarquable par une formation de gemmes, analogue à celle des Alcyonelles. Fic. xxxvur. Epipyæis utriculus. Ovaire jaunâtre ou brun. L’extrémité antérieure se contracte et se dilate alternativement, Gross. de 300 fois. | Fic, xxxix. Dinobryon sertularia. Une trompe distincte. Gross. de 300 fois, HUITIÈME FAMILLE. AMOEBÉES, Le corps pour ainsi dire muqueux de ces animaux peut se prolonger de chaque côté en forme d’appendice, ressemblant à une hernie, dans laquelle l'animal peut faire entrer les par- ües internes du corps; le nombre de ces appendices varie ; 09 e 450 INFUSOIRES. elles sont quelquefois au nombre de 2 ou 3, d’autres fois de 40 à 12 en même temps. Les estomacs sont visibles, remplis .de matières avalées naturellement ( Doxococcus ruber } ou artificiellement. L'espèce Amoeba princeps seule fait voir des œufs ; A. verrucosa, une glandule séminale globuleuse et une vésicule séminale contractile; cette dernière existe aussi dans l’Am. diffluens, qu se multiplie, en rues par la divi- sion spontanée. Fic. xL. a) Amœba radians..Gross. de 380 fois. b) 4m. di if fluens, deux individus. . \ NEUVIÈME FAMILLE. ARCELLINES. La carapace est solide, peu transparente, munie d’une ou- verture ou en forme de bouclier. Le corps est très mou, géla- tineux, et paraît toujours s’écouler sous différentes formes. Les organes du mouvement sont des prolongements délicats, variables à l'extrémité antérieure du corps, simples ou multi- ples, rentrés ou proéminents. Ce ne sont pas des pieds, mais un appareil particulier. Les estomacs sont visibles dans Les quatre espèces du genre Ancella et dans la Difflugia Enchelys. Les or- ganes sexuels ne sont pas visibles ; peut-être existe-t-il une di- vision spontanée sans que pour cela la carapace se partage. Fire. xur. Difflugia proteiformis. Gross. de 380 fois. Fic. xin. A{rcella dentata: La carapace présente des formes différentes dans ces genres. Elle a tne forme presque cristal- . line dans l’Arc. aculeata; elle est composée. d’une foule de baguettes dans l'Arc. aculeata ; elle est homosène.dans lArc. hyalina. On a cru reconnaître une espèce de ce genre fossile dans le tripoli d'Oran; mais elle diffère par la présence de silice dans la carapace. (Voir Gallionella et Actinocyches.) Fic. x. Cyphidium aureolum. On ne voit dans la figure qu’une surface , et quatre angles renflés du cube, qui en pos- sède huit. ARCELLINES. —- BACILLARIÉS. 451 DIXIÈME FAMILLE. BACILLARIÉS. L'organisation est difficile à reconnaitre , par suite de la dureté et de la réfraction de la carapace. On n’a pas trouvé jus- qu’à présent de carapaces calcaires ; mais elles sont ou dures et siliceuses (contenant quelquefois un peu de fer), ou membra- neuses, privées de silice, Les différences que l’on remarque dans la forme de la carapaceont servi de caractère pour la division, Les organes du mouvement ne sont visibles que dans le genre Acineta, ce qui nous a engagé à le considérer séparément. On trouvé dans plusieurs genres des vésicules internes hyalines, de formes variables, incolores, qui ressemblent aux estomacs de polygastriques, et que l’en est parvenu dernièrement à co- lorer (voir p. 437). Les organes femelles sont des granules co- lorés ou incolores , formant deux ou quatre groupes qui se- réunissent au milieu du corps, comme chez les Navicula, Coc- conema, Naunema, etc. Souvent ces œufs sont divisés en plu- sieurs groupes globuleux, qui se réunissent plus tard sous forme de croix (Achnanthes), où qui se confondent tous, pour se vider ensuite (Gallionella, Pyxidicula, Isthimia, etc.) ; d’au- tres fois ils se présentent sous la forme d’un tuyau rempli, envéloppant les estomacs et les autres organes (Xanthidium , Euastrum, Micrasterias). La forme des œufs diffère suivant les divers degrés du développement de l’animal, et suivant les genres différents. Les genres Micrasterias, Arthrodesmus , Tessararthra, Xanthidium et Acineta, font voir des organes comparables aux vésicules séminales. On n’a trouvé nulle part de vésicules contractiles. La division spontanée produit des formes différentes dans les polypiers, selon qu’elle est lon- gitudinale ou transversale. | Fire. xz1v. Desmidium Schwartz. Le tube ua se pré- sente sous forme de vécicules incolores, parmi les œufs veris. chezD. Schw., orbiculare et aculeatum. a) Vu de côté. Gross. de 300 fois. b) Position de l'individu dans la chaîne. Fic. xiv. Siaurastrum dilatatum , avec une ouverture au mi- 452 INFUSOIRES. lieu du corps, On voit souvent lescarapaces membraneuses vides, privées de la masse interne (après la mort de l’animal? ). Fic. xzvr. Pentasterias margaritacea. Nu de côté. Gross. de 300 fois. Fire. xzvu, Tessararthra moniliformis. a) Toujours réunis en chaîne au nombre de 2 ou 4. Gross. de 300 fois. b) Division spontanée, | Fire. xuix. anthidium furcatum. On remarque us globe in= terneglanduleux (4 dans X.aculeatum), que l’on peut considérer comme une vésicule séminale. Gross. 300 fois ; individus petits. Fic. . Arthrodesmus quadricaudatus. Le caractère animal est la division spontanée et l’analogie de l’organisation avec les gen- res Micrasterias et Euastrum. Dans chaque cellule se trouvent un à trois corpuscules plus ou moins transparents et glaudu- leux (vésicules séminales), et, à'côté, vlusieurs vésicules trans- parentes (estomacs). — La fisure représente la moitié d’une chaîne de huit individus. Gross. de 820 fois. Fic. zr. Odontella desmidium. Gross. de 300 fois. Pic. zur. Micrasterias Napoleonis. La carapace est une mem- brane solide , incolore, inflammable, qui enveloppe un corps mou rempli de granules verts. Il existe des ouvertures termi- nales ; la locomotion est très-lénte. Pic. Lur. Euastrum margaritiferum.Garapace et corps comme dans le genre précédent ; locomotion très lente et mouvement moléculaire interne. Fire. iv. Microtheca octoceros. Îl a été trouvé dans l’eau ma- rine phosphorescente ; mais on n’a pas remarqué qu’il fût, de sa nature, phosphorescent. Gross. de 300 fois. Fic. zv. Pyxidicula operculata. Des animalcules, semblables à cette espèce, se trouvent dans les pierres à fusil. Gross. de 300 fois. Fire. vi. Gallionella moniliformis. Le sillon longitudinal est pourvu de plusieurs ouvertures; l'ovaire est en forme de grap- pes. Le corps, proprement dit, est incolore; la locomotion n'est pas observée. La division spontanée a lieu au-dessous d’une enveloppe siliceuse qui se détruit quand la chaîne se forme. His. LV. Zctinocyclus senarius. Fossile. Gross. de 300 fois. BACILLARIÉS. 453 Fic. zvur. Navicula Phœnicenteron. La carapace de ce genre est prismatique et siliceuse , et, par la pression ou le dessè- chement , elle se divise en 2, 4 ou 8 parties; elle est pourvue, dans toutes les véritables espèces de ce genre, de six ouvertu- res placées sur deux faces du corps, dont deux terminales sont plus petites que celle du milieu. L'espèce Navicula fulva est pourvue d’un pied charnu ressemblant à celui du limaçon. Autour de l'ouverture par liquelle le pied sort, se réunissent les quatre parties de l’ovaire ; l’ouverture opposée, située sur la face dorsale , est probablement l’ouverture des organes sexuels. Les estomacs (voir p.437) ont été reconnus dans les es- pèces suivantes : 1) N. gracilis 2) N. amphisbæna 3) N. viri- dula 4) N. fulva 5) N. Nitzschii 6) N. lanceolata 7) N. capitata. Les organes sexuels sont représentés par des plaques colo- rées, larges, jaunes, vertes ou brunes, réunies au milieu du corps, et symétriques, qui sont entre les côtes internes de la carapace à peu près comme les poumons dans les côtes des vertébrés : ce sont Ie plus souvent deux rubans longs, bruns et deux autres jaunes, plus courts ; leurs bords sont quetqusfoi dentelés (N. librile, striatula, bifrons). Ces organes sont rem- plis de granules (œufs) ; ils changent de couleur, de forme, et disparaissent enfin tout à fait dans les individus âgés. Girod Chantrans et M. Turpin ont observé la sortie de granules par les ouvertures ‘terminales. IL existe, en outre, quelques vésicules rondes périodiques, comparables aux vésicules sémi- nales. La division spontanée est longitudinale, dorsale ou laté- rale, jamais transversale. Fic. x. Eunotia granulata. Ces animalcules sont privés d’ou- vertures au milieu du corps; toutefois Les ouvertures terminales existent, mais seulement sur la face ventrale; le dos est con- vexe. Le mouvement est pareil à celui des Cvccus. Il existe encore plusieurs espèces vivantes (esp. 251, 252, 253). or de 300 fois. Fie. zx. Cocconeis seutellum. L’ovaire est jaane ou vert , se présente sous forme de deux plaques. Mouvement peu visible. Gross. de 300 fois. 454 INFUSOIRES. Fic. zxi. Pacillaria vulgaris. Les organes du mouvement sont des appendices très-distincts sortant de la fissure longi- tudinale, et réunissant les individus ; il existe deux ouvertures terminales à chaque extrémité. Les ovairessont jaunes ou verts, lobulés dans les individus âgés. Les individus isolés se remuent très vivement. La division spontanée est dorsale. î Frc. zx. Tessellu catena. Ces infusoires ressemblent beau- coup à la Navicula tabellaris ; mais ils en différent en ce que chaque tablette est une réunion de plusieurs individus. Gross. de 300 fois. Fire. zxur. Fragillaria turgidula. Les estomacs sontapparents dans les espèces Fr. grandis, pectinalis, turgidula et rhabdo- soma. Des vésicules ( séminales? ) invariables ( deux à quatre ) existent dans les espèces Fr. grandis, turgidula, scalaris, dio- phthalima et pectinalis. Division spontanée dorsale. Gross. de 300 fois. Largeur 1/48 lig. | Fic. zxiv. Méridion vernale. a) Un morceau de la spirale entière, b) des individus isolés. Les ouvertures se trouvent à l'extrémité qui est plus large. Fië. Lxv. Fsthmia obliquata. La carapace n’est pas détruite par la chaleur on les acides, elle ne paraît pourvue que d’une seule ouverture latérale qui donne passage au pied. L’ovaire est divisé en plusieurs parties, qui se réunissent périodique- ment dans un globe au milieu du corps. La figure représente un animalcule vu de côté. Gross, de 150 fois. Fic. zxvi. S'ynedra ulna. I] n’existe que des ouvertures ter- minales ; l'ovaire est lobulé quelquefois sous forme de deux ou quatre plaques.‘On voit, dans la figure, une synèdre (a) sur le pédicule d’une vorticelle ; au bout de cette synèdre s’est dé- veloppée une Podosphenia gracilis (b). Fic. zxvu. Podosphenia gracilis. (Voir 66, b.) Fic. Lxvur. Gomphonema acuminatum. Deux ouverturester- mipales à l’une des extrémités, et deux ouvertures moyennes: Le pédicule est de substance cornée, immobile. Les individus s’en détachent quelquefois et se remuent librement. Fie,Lxix. Echinella eapitata. L'organisation pareille à celle des Synèdres. La division spontanée se fait quelquefois à plu- ER CESR BACILLARTÉS. 455 sieurs reprises sur Le corps, sans que la carapace y participe. Fic. Lxx. Cocconema cymbiforme. Division spontanée, longi- tudinale, ventrale ; les moitiés se séparent avant le développe- ment parfait, quelquefois ces moitiés arquées restent impar- faites. Six ouvertures de la carapace, comme chez les navi- cules, sans la symétrie complète de deux moitiés du côrps. Les individus se séparent quelquefois de leurs pédicules. Gross: de 300 fois. ul Fic. xx. Achnanthes brevipes. On a observé dernièrement dans ce genre des estomacs incolores. Au milieu du corps existe une grande ouverture. La figure représente deux indi- vidus vus de côté. Fic. zxxu. Striatella arcuata. Les ouvertures ne sont pas distinctes. GENRE Frustulia. Six ouvertures, comme dans les navicu- les (sans figure). _ Fic. rxxiv. Syncyclia salpa. Un jeune animalcule double. Fic. zxxv. Naunema simplex. Seulement deux ouvertures moyennes sont distinctes. Ovaires sous forme de deux ou quatre plaques. Gross. de 300 fois. Fic. Lxxvir. Schizonema A gardhi. La forme de ces animal- cules est souvent celle d’une plante, Gross. de 300 fois. Fic. Lxxix. ÆAcineta tuberosa. Ovaire jauntre, tentacules pourvus d’un bouton terminal. Les estomacs s’aperçoivent dans les espèces A. Lyngbyi et À mystacina, et les vésicules, proba- blement séminales, dans l'A. tuberosa et mystacina. Sur les infusoires fossiles. On connaît jusqu'à ce moment 76 espèces d’infusoires fossiles, qui appartiennent aux 15 genres suivants : 1) Navicula, 24 es- pèces, dont 13 encore vivantes 2) Eunotia, 11 espèces (2 vi- vantes) 3) Gallionella, 7 espèces (4 vivantes) 4) Xanthidium, 6 espèces (2 vivantes) 5) Cocconema, 4 espèces (3 vivantes) 6) Cocconeis, 4 espèces (2 vivantes) 7) Fragillaria, 4 espèce (3 vivantes) 8) Gomphonema, 3 espèces (toutes encore vi- vantes) 9) Synedra, 3 espèces (2 vivantes) 10) Baciliaria, 3) 456 INFUSOIRES. espèces(1 vivante) 11) Dictyocha (1),3 espèces (seulement fos- siles) °12) Actinocyclus, 2 espèces, seulement fossiles 713) Po- dosphenia, 1 espèce 14) Achnanthes, 1 espèce 15) Pyxidicula, 1 espèce. De ces formes, 22 espèces se trouvent dans la farine fossile de Santa Fiora, et 22 espèces à Dever nfors en Suède ; 6 dans le silice de l’Ile-de-France ; 11 fossiles x CAN 90 à Kymmene Gard; 15 dans le schiste de Cassel ; 8 dans celui de Bilin et dans l’opal que l’on y trouve; 10 à Jastraba en Hon- grie; 2 à Zante; 9 à Oran; 7 dans les pierres à fusil. Gallio- nella gallica forme le schiste de Riom (Auvergne); Gallionella ferruginea, le fer des marais. ONZIÈME FAMILLE. CYCLIDINES. Les organes du mouvement sont les cils ou les soies ; on n’observe pas de trompe. Un canal intestinal polygastrique se remarque dans deux espèces du genre Cyclidium (G. glau- meca et margaritaceum) ; la bouche se trouve sur la face ven- trale. L'espèce Pantotrichum enchelys, seule, fait voir des ovules jaunâtres ; il existe une ou deux glandules rondes dans le Cyclidium glaucoma et G? lentiforme. Les yeux ne sont pas observés. | Fic. zxxx. Cyclidium glaucoma. Gross. de 800 fois. Fi. xxx. Pantotrichum enchelys. Gross. de 300 fois. Fie. Lzxxxn. Chætomonas globulus. Ces infusoires ne se trou- vent que dans les infusions putrides de viande et dans les corps morts d’infusoires plus grands. Gross. de 300 fois. (4) Ressemblant à l’espèce Athrodesmus truncatus (Compte rendu de VPacad. de Berlin, 4837, 143 avril, p« 61). CYCLIDINES, == PÉRIDINÉS. 457 DOUZIÈME FAMILLE. PÉRIDINÉS. L'organe du mouvement est dans la plupart des genres une trompe filiforme; il existe en outre des cils épars; ou sous forme d’une ceinture. On n’est parvenu à faire avaler des ma- tières colorées qu'aux espèces Peridinium pulvisculus et Per. cinctum. La vésicule séminale est connue dans le Peridinium tripos ; la couleur jaune, verte ou brune, est composée dans la plupart des espèces de corpuscules qui ressemblent aux œufs. Fi. xxxur. Chætotyphla armata. Gross. de 300 fois. Fic. zxxxiv. Chetoglena volvocina. Gross. de 300 fois. Fic. zxxxv. Peridinium acuminatum. Vu du côté ventral. Fire. zxxxvi. Glenodinium cinctum. Division spontanée lon- ositudinale. Sur la phosphorescence de la mer. Ce phénomène, qui présente un aspect admirable, est pro- voqué soit par des akalephes ou des méduses, soit par des mollusques , le plus souvent par une grande réunion d’in- fusoires. Les espèces chez lesquelles la phosphorescence est constatée de façon à ne laisser aucun doute, sont les suivantes: 1) Prorocentrum micans 2) Peridinium Michaëlis 5) Perid. micans 4) Perid. fusus 5) Perid. furca 6) Perid. acumina- tum 7) Synchæta baltica 8) une espèce de Stentor d’après Backer. Le développement de lumière même n’est autre chose qu’une fonction organique, qui se manifeste chez les infusoires , sous forme d’une étincelle isolée , momentanée, et qui peut se renouveler après quelques moments de re- pos. Elle ressemble tout à fait à une petite décharge électri- que, telle qu’on l’observe sans lumière chez les poissons élec- triques, chez lesquels on est parvenu dernièrement à faire sortir des étincelles. Une quantité innombrable de ces animal- cules recouvre lasurface de la mer pendant la phosphorescence. On peut les isoler à l’aide d’un pinceau. a... 458 INFUSOIRES. TREIZIÈME FAMILLE. VORTICELLINES. Les organes du mouvement sont des als vibratiles; chez quelques-uns il.existe des muscles (Vorticella, Carchesium , Opercularia). Le canal alimentaire , polygasirique, est visible dans toutes les espèces; le canal intestinal lui-même se remar- que dans les genres Stentor, Opercularia, Carchesium, Vorticel- la, Epistylis et Zoothamnium. La duplicité des organes sexuels (œufs, glandule séminale et vésicule contractile ) est reconnue dans tous Les genres, excepté les Zoothamnies ; on y observe, en outre, la formation par gemmes et la division spontanée. Une irritabilité très-grande forme un des Caractères de ‘cette famille. Fire. zxxxvin. Sientor Mülleri. On voit , dans l’intérieur de ces animaux, des Navicules, Monades, Gomphonemata, Doxo- cocus, etc., avalés. La contraction du corps fait croire à la lo- comotion des estomacs qui n’est qu’une illusion. Gross. de 75 fois. Fic. cxxxvin. Trichodina pediculus. Vu de côté. Les œufs de ce genre sont hyalins, non colorés. Ces infusoires sont le plus souvent parasites, principalement sur des polypes; ils courent toujours sur le dos, sur une couronne de 24 à 98 cils; la bouche et la couronne ont 48 à 64 cils vibraules dirigés en haut. Gross. de 300 fois. , Fic. zxxxix. Urocentrum turbo. Bouche latérale près de la - couronne de cils. Ne Fie. xc. Vorticella nebulifera. Les organes du mouvement sont des cils et un muscle longitudinal qui se trouve dans le pé- dicule et qui produit sa contraction en spirale. Les estomacs se remplissent facilement de matières avalées. La bouche et l'anus sont situés séparément dans une grande fosse sur le bord frontal antérieur. Les animalcules peuvent se détacher de leur pédicule, qui ensuite est détruit; l’'animalcule produit un nouveau pédicule, se divise, se détache, etc. On voit dans la fi- gure l’animalcule soumis à la division spontanée. VORTICELLINES. — OPHRYDINES. 459 Fie. xcr. Carchesium poly pinum. On voit dans la figure un animalcule soumis à la formation de gemmes (a); b est la bou- che. Muscle dans le pédicule. Fic. xcu. Epistylis anastatica. Sans muscle dans le pédi- cule. Une vésicule mâle contractile est observée dans lesespèces E. flavicans, leucoa etnutans, anastatica et plicatilis. La division spontanée a été observée dans VE. anastatica , galea, plicatilis, _flavicans, leucoa, digitalis et nutans. La division transversale n’a pas encore été observée. Formation des gemmes dans VE. micans et plicatilis. $ Fic. xciv. Zoothamnium arbuscula. Un faisceau musculaire s'étend sur toutes les branches du pédicule. La figure repré- sente un animalcule isolé, vu à un grossissement de 300 fois. QUATORZIÈME FAMILLE. OPHRYDINES.. L'organisation ressemble beaucoup à celle des Vorticelles ; la duplicité des organes sexuels n’est connue que dans le genre Ophrydium ; on ne voit que des œufs jaunes, verts et blanc: dans les autres genres. Fic. xcv. Ophrydium versatile. Ces animaux formeut de grandes masses gélatineuses vertes , dont la surface d’une ligne carrée, contient 9,216 animalcules, et par conséquent un pouce carré en contient près de 8 millions. On voit la glandule sémi- nale (a), les vésicules contractiles (b), et les estomacs (c). Gross. de 100 fois. Fire. xcvi. Tintinnus inquilinus. Gross. de 300 fois. Fic. xovir. Waginicola tincta. Division spontanée. Gross. de 300 fois. À Fic. xevur. Cothurnia imberbis. Gross. de 300 fois. 460 INTUSOIRES. QUINZIÈME FAMILLE. ENC BétiEs. Les organes du mouvement se présentent partout sous forme de cils, nulle part sous celle d’une trompe. Le canal alimen- taire est visible dans 7 genres, par l’intussusception de matiè- res colorées ; la forme polygastrique est apparente dans tous les senres, excepté le genre arabique Disoma. Les organes sexuels doubles existent dans les genres Enchelys, Leucophrys et Pro- rodon (œufs, vésicule contractile et glandule séminale allongée ou globuleuse). Jamais formation de gemmes ou de polypiers; mais division spontanée longitudinale et transversale. Fire. xx. ÆEnchelys farcimen. La couronne de cils vibrati- les est distincte dans trois espèces, moins distincte dans la qua- trième espèce (E. infuscata). Le canal intestinal est observé dans l’espèce E. pupa; une vésicule contractile existe dans V'E. farcimen. Division spontanée transversale imparfaite. a) L’animalcule. b) Type du canal intestinal dans l’Ench. pupa. Gross. de 300 fois. Fic. c. Disoma vacillans. Genre douteux. Gross..de 300 fois. Ce grossissement n’a pas permis un examen suffisant. (Observé seulement en Arabie.) Pic. cr. Æctinophrys sol. Les tentacules sétacés peuvent se prolonger etse raccourcir ; a) la trompe, b) l’anus. Fic. cu. Trichodiscus sol. Organisation peu connue. Gross. de 300 fois. Fic. cnr. Podophrya fixa. L’anus n’est pas distinct, Gross. de 300 fois. Fic. civ. Trichoda pura. Dans les infusions de végétaux. Gross. de 300 fois. Fic. civ. Lacrymaria proteus. Le cou très long, rétractile, portant à son extrémité la bouche ciliée. Gross. de 300 fois. Fic.cvr. Leucophra pyriformis.Le canal intestinal estsinueux, avec plus de 50 estomacs. Division spontanée longitudinale et transversale, Une espèce est colorée en rouge par ses œufs, les ENCHELIENS. — COLÉPINES. == — TRACHÉLIENS. 461 » autres sont blanches ou incolores. On voit dans la figure l'ani- inalcuie représenté au moment de la vibration de ses cils. Fic. cv. Halophry a discolor. La bouche et l'anus sont con- nus dans deux espèces (H. ovum, discolor). " Fc. cvur. Prorodon teres. Quand ces anin meurent, principalement par le desséchement , ils élancent leurs dents avec une grande vitesse. a) La moitié du cylindre dentaire. SEIZIÈME FAMILLE. COLÉPINES. La carapace est composée de plusieurs anneaux entre les- quels les cils paraissent sortir (testula multipartita); elle est tronquée , lisse ou dentée à son extrémité antérieure , et finit en arrière en 3 à à petites pointes. Fic. cix. Coieps hirtus. Gross. de 300 fois. ns cm DIX-SEPTIÈME FAMILLE. TRACHÉLIENS. Les dents se font remarquer dans les genres Chilodon et Nassula , et le suc intestinal violet (bile) dans la Nassula ; il est hyalin dans les autres formes. La bouche est spirale dans le genre Spirostomum. Les œufs (blancs, verts, rouges ou jaunes) sont observés dans toutes les espèces ; on voit leur éjection, mais seulement pendant la liquéfaction d’une partie du corps. Les glandules séminales sont rondes ou ovales, fili- formes ou en chapelet; elles s’observent dans tous les genres, excepté la Phialine, qui pourtant est poûrvue de vésicules contractiles. La division spontanée longitudinale ou transver- sale a lieu très souvent. Il n’existe ni gemmes ni polypiers. Fic. cx. Trachclius lamella. Gross. de 300 fois. Les cils ne sont pas constants, même dans l'espèce. Fic. ex. Loxodes cithara. Gross. de 300 fois. P* 462 INFUSOIRES. Fic. cxur. Bursaria nucleus. On compte quelquefois plus de 80 séries de cils chez les individus de cette espèce. Gross. de 300 fois. s Fic. exiv. Spirostomum ambiguum. Plus de 90 estomacs. La glandule sémimale est bas dans le Sp. virens, et en chape- let dans le Sp. ambiguum. Un jeune animalcule. Fic. ex1v. Phialina vermicularis. a) La bouche, b) l'anus, c) la vésicule mâle. Fie. cxv. Glaucoma scintillans. La figure représente la forme normale la plus grande, vue du côté du ventre ; a) est la bouche avec sa lame ; à côté se trouve la grande plandule ovale ; au dessous la vésicule sexuelle en forme d'étoile, les estomacs et les œufs. Fic. cxvr. Chilodon cuculhétus: a) Les dents, b) le canal ali- mentaire, c) les vésicules contractiles, d) la glandule séminale. Frc. exvu. Nassula elegans. La bouche avec les dents se trouvent sur la face ventrale. Toutes les espèces ont une grande glandule ovale ou globuleuse dans le corps. DIX-HUITIÈME FAMILLE. OPHRYOCERQUES. Le cou, très-long, porte la bouche terminale; on n’a pas en- eore observé de cils à la surface du corps. Fre. cxvurr. T'rachelocerca wiridis. Gross. de 300 fois. DIX-NEUVIÈME FAMILLE. ASPIDISCINES. Il existe des soies sur le ventre et des cils autour de la bouche. Fic. cxix. Aspidisca lynceus. a) La glandule sexuelle. S OPHRYOCERQUES. — ASPIDISCINES. == COLPODÉS. 463 VINGTIÈME FAMILLE. COLPODES. Les organes du mouvement sont des cils disposés en séries Jongitudinales ; ils attirent les aliments. Le canal alimentaire polygastrique est rendu visible par des matières colorées ava- lées. L’ovaire entoure et enveloppe tous les autres organes; l’éjection des œufs est observée dans le genre Kolpoda. Les organes mâles sont des glandes et des vésicules de formes dif- férentes. La division spontanée est longitudinale ou transver- sale; jamais il n’existe de formation de gemmes ou de po- lypiers. Fi. cxx. Colpoda cucullus. a) La bouche , b) l'anus, c) vési- cule contractile, d) la glandule sexuelle , e) les œufs en séries filiformes. Fr Fire. cxxr. Paramecium aurelia. La division spontanée, lon- gitudinale et transversale , trois fois répétée dans la journée, suffit pour faire naître d’un seul individu un million d’ani- malcules, dans l'intervalle de 7 jours. La bouche et la langue ont été observées dans 5 espèces, l’anus dans 4 espèces. Les or- ganes sexuels sont plus ou moins connus dans toutes les espè- ces; les vésicules , en forme d'étoiles, furent pour la première fois signalées par Spallanzani qui les croyait des organés de respiration; mais cette forme n’est pas générale dans ce genre; elle n’appartient qu’aux ;lus grandes espèces. a) La bouche. Fire. cxxur. Amphileptus AR fo La bouche, b) l'anus, c) la glandule, d) la vésicule. Fic. exxim. Uroleptus musculus. a) La bouche, b) l'anus? Fie. cxxrv. Ophryoglena flavicans. a) La bouche, b) l’anus. à AUIRX % Sur le canal alimentaire des infusoires poly gastriques. “Le canal intestinal se voit le plus distinctement dans les es- pèces suivantes : 1) Chilodon cucullulus (dans les grands in- dividus), 3) Trachelius ovum, 3) Epistylis plicatilis, 4) Vor- 464 INFUSOIRES, ücella chlorostigma, à) Vort. convallaria, 6) Opercularia ar- ticulata, 7) Stylonychia mytilus. Dans ces 7 genres le canal se présente si distinctement qu’on a pu le dessiner. Dans les espèces suivantes il a été reconnu à l’aide des matières ava- lées qui avançaient peu à peu : 8) Enchelys pupa, 9) Leuco- phrys patula, 10) Ophrydium versatile, 11) Paramecium au- relia. Les genres Voriüicella, Epistylis et Opercularia sont ceux qui se prêtent le mieux à l'observation. Les causes qui ont empêché les auteurs jusqu’à cemomentde reconnaître les estomacs, ou qui ont donné occasion à desobjec- tions, sont les suivantes: 1) On a cru que les estomacs ronds n’é- taient autre chose que des œufs ou de jeunes animaux, se fondant sur cette particularité que leur forme se conserve souvent après la liquéfaction de l'animal; mais cette apparition de globes libres rappelle la contraction en globes de parties très-petites de vers de terre. On voit , au reste, le passage des aliments d’un estomac dans l’autre; l’individualité de l’animal- cule peut faciliter ou empêcher l’observation de ce phénomène. 2) Le éanal lui-même, qui réunit les estomacs , n’a pas été reconnu. Mais nous avons indiqué les espèces où il est très- distinct; et si on ne le voit pas dans les autres espèces, la cause doit être attribuée non à son absence, mais à sa manière de fonctionner, parce qu’il se contracte aussitôt après avoir livré passage aux aliments. 3) On a encore objecté à l'existence des estomacs, l'absorption et l’éjection des matières, tantôt par la même extrémité, tantôt par des extrémités opposées. Mais les auteurs de ces objections, depuis Gleichen jusqu’à nos jours, n’ont vu dans les infusoires que les formes différentes « de la matière primitive du chaos, » et ils ont confondu les espèces, les genres et les familles les plus différentes. 1) On a cru voir une locomotion des estomacs. Mais ce n’était qu’une illusion d’optique fondée sur la contraction ou le tournoie- ment du corps entier. OXYIRIQUES. CS SC: Gr VINGT-ET-UNIÈME FAMILLE. OXYTRIQUÉS. La bouche et l’anus sont reconnus dans quatre genres. Les œufs périodiques sont reconnus dans quatre genres; la divi- sion spontanée longitudinale et transversale est observée dans trois genres. | Fic. cxxv. Oxytricha pellionella. Les glandes sexuelles sont observées dans 4 espèces, les vésicules contractiles dans 5 es- pèces. t) Les glandules. | Fic. cxxvi. Ceratidium cuneatum. Ce genre n’a pas été sufi- samment observé. Gross. de 100 fois. Fire. cxxvir. Kerona polyporum. La bouche et probablement l'anus se trouvent sur la face ventrale, la division spontanée n’est pas observée. La figure représente l’animalcule srim- pant- Fic. cxxviu. Ürostyla grandis. On a observé dans ce genre des œufs, une glandule au milieu du corps et une vésicule contractile; il existe, en outre, une division spontanée. Fic. cxxix. Séylonichia mytilus. Il existe deux glandules sexuelles dans deux espèces, et des vésicules contractiles dans quatre espèces. On compte, dans cette espèce, 122 à 144 cils, 3 soies postérieures, 18 crochets sur la face ventrale, plus de vingt estomacs, attachés au canal intestinal comme des grappes. La bouche est au milieu du corps. M. Ehrenberg a vu un ani- malcule se diviser après 24 heures en 3 animaux, qui le len- demain ont fourni 12 animaux par la division spontanée. Les parties détachées de l’animalcule divisé adoptent en se liqué- fiant les formes les plus variées et se remuent très-vivement. 30 466 INFUSOIRES VINGT-DEUXIÈMÉ FAMILLE. EUPLOTÉS. Ces animaux peuvent être comparés , à cause de leur cara- pace, aux Entomostraca où au genre Asellus. Les organes sexuels doubles sont reconnus dans 3 genres, La division spontanée transversale et longitudinale s’observe dans un seul genre. Fic. cxxx. Discocephalus rotatorius. Le grossissement de 100 fois n’a pas permis d'approfondir l’organisation de ce genre. Fic. cxxx1. Himantophorus charon. Au bord postérieur existe une grande glandule contractile. La division spontanée n’est pas observée. Fic cxxxrr. Chlamidodon mnemosyne. Les lignes très-fines à . la surface du corps appartiennent à la carapace; il existe un cylindre de (16) baguettes dentaires ; mais on n’observe pas de vésicule contractile. Fi. cxxxin. Euplotes charon. C’est un des animalcules les plus communs dans les infusions. Cette espèce est pourvue de 6 à 7 crêtes dorsales (quelquefois en apparence 5), de 8 pieds (quelquefois en apparence 7), de 5 styles et de 30 cils (20 à 40). en DEUXIÈME CLASSE. LES ROTATOIRES. Cette classe contient des animaux qui sont en général plus grands que les polvgastriques, mais ne surpassent guère une ligne; un grand nombre vivent dans la terre humide qui pa- rait être sèche; leur organisation, facile à reconnaitre à cause de la grande transparence du corps, présente les caractères suivants bien remarquables: 1) Une grande quantité des muscles très-distincts, de formes très différentes, destinés aux organes du mouvement externes et internes. Un faux pied, pourvu d’une espèce de ventouse à son extrémité, sert à lasta- NDS naine ee 2 EUPLOTES, — ROTATOIRES. 267 tion de l’animal pendant le inouvementdes organes rotatoires; car l'infusoire serait, sans le secours du pied, entrainé par le mouvement vibratile de ,ces organes. Ce pied n’est pas une queue, car il n’est pas la continuation du côté dorsal. Les or- ganes rotatoires consistenten cils rangés, dont chacun se tourne sur sa base ; mais ces organes sont disposés tantôt en une sim- ple série, tantôt ils forment plusieurs rangs de formes diffé- rentes; ils offrent un caractère important pour la classification. 2) Le canal alimentaire varie peu dans lesdifférents genres#il est plus ou moins étroit, et offre souvent un estomac séparé du canal par un étranglement, souvent un rectum et des intestins grèles (Diglena lacustris, Mesalotrocha). La bouche et l’anus sont toujours séparés, La plupart de ces aaimaux font voir derrière l’æsophage deux grandes glandules ovales, cylindri- ques ou dichotomes, pareilles aux glandes pancréatiques; il existe même quelquefois des vaisseaux biliaires (?). (V. Ente- roplea). Le canal alimentaire est pourvu, dans 48 genres, de dents très-distinctes. 3) Il existe un ovaire plus ou moins al- longé, qui ne contient que peu d'œufs développés en même temps, deux glandules sexuelles mâles filiformes, renflées à l'extrémité antérieure, qui ressemblent tout à fait auxorganes qui distinguent, dans le geure Cyclops, les mâles des femelles; on voit enfin encore une vésicule contractile qui sert à la fé- * condation. Quelaues-uns sont ovipares, d’autres périodique- ment vivipares. Îl n’existe ni gemmes, ni division spontanée. L'œuf atteint souvent un tiers , le jeune nouveau-né deux tiers de la grandeur du corps de la mère. 5) Le système vas- culaire se présente sous forme de vaisseaux transversaux, appæ remment annulaires, qui ‘communiquent au moyen de vais- seaux longitudinaux du côté ventral avec un réseau vasculaire, et d’où partent des canaux filiformes qui s'étendent jusqu’au canal intestinal. Des corpuscules ovales, continuellement vi- brants (tremblants) par suite du mouvement des lamelles ex- térieures, paraissent comparables aux branchies;. ces corpus- cules sont disposés en une ou en deux séiñes accompagnant quelquefois les #landules sexuelles (Hydatina),-ou fixés sur des tuyaux qui leur sont propres. L'introduction de l’eau paraït 468 INFUSOIRES. s’opérer à l’aide d’une ouverture située à la nuque qui se prolonge, dans beaucoup d’espèces, en un ou deux tuyaux qui, par conséquent, peuvent servir d’organes respiratoires. 5) Les organes de la sensation sont des yeux ponctiformes rouges, au nombre de 1,2, 3, 4, rarement plus nombreux, observés dans 150 espèces. Quelquefois on les voit placés au- dessus d’un ganglion, comme dans legenre Gyclops (crustacé); dans quelques espèces (Hydatina senta, Diglena lacustris, No- tommata myrmeleoz etc.) il existe des anses de nerfs plus ou moins distinctes. … Les rotatoires sont divisés, d’après les différences du canal alimentaire, en quatre groupes : 1) Trachelogastrica ({chthy- dium, Chœtonotus) ; œsophage filiforme, long, à travers lequel les aliments passent sans résistance; canal intestinal plus court, conique, sans estomacs. 2) Cœlogastrica (Hydatina, Synchæta); canal très-court, canal intestinal long, conique, sans estomac. 3) Gasterodela (Euchlanis, Brachionus, Lepadella, Enteroplea, Diglena, Megalotrocha, etc.) ; un estomac distinct. 4) Fra- chelocystica (Rotifer, Actinurus, Philodina, etc.); œsophage peu distinct, intestin grêle, très-long, contenant les aliments, rectum court et globuleux près de l’anus. La différence des dents distingue les cinq groupes suivants : 1) Ægomphia (Ichth ydium? Chætonotus ? Enteroplea); absence complète de dents. 2) Monogomphia (Pleurotrocha, Furcufa- ria, Cycloglena, Monostyla , Lepadella) ; une seule dent à chaque mâchoire (PI, XII, fig. xxv , b). 3) Polygomphia (Hy- datina, Notommata en partie, Euchlanis, Stephanoceros, Brachionus, etc.); plusieurs dents libres à leur extrémité anté- rieure dans chaque mâchoire (PI. XIV, fig. zur, b). 4) Zygo- gomphia (Callidina, Rotifer, Actinurus, Philodina, Monolabis, Pterodina); deux dents à chaque mâchoire, fixées transver- salement sur la mâchoire (PI. XIV, fig. zv, b). 5) Lochogom: phia (Ptygura, Megalotrocha, Melicerta); plusieurs dents à chaque mâchoire, fixées transversalement sur la mâchoire (PL XIV, fig. ur, b). ICHTHYDIENS, == OECISTINES. 469 PREMIÈRE FAMILLE. ICHTHYDIENS. Le canal intestinal simple, conique, est pourvu d’un œso- phage long et étroit, et d’une bouche édentée, dans les genres Ichthydium et Chætonotus; de deux dents dans le Gleno- phora; de trois dents et d’un estomac dans le genre Ptygura. Les glandules pancréatiques sont observées dans les genres Chætonotus et Ptygura. Les organes sexuels mâles n’ont encore été observés sur aucun. j Fic. 1. Ptygura melicerta. a) Le rectum, la vésicule contrac- tile se trouvent derrière cette partie; b) les dents; c) l'ovaire; d) l'intestin grèle. Fic. 11. Zchthydium podura, vu du côté dorsal. a) L’œuf ; b) le canal intestinal, Gross. de 300 fois. Fic. ir, Chætonotus larus. Trachelosastricum. Il existe huit dents dans cette espèce. Les animaux grimpent ou nagent. L’ovaire n’est pas observé, mais on apercoit des œufs (a). Fi. iv. Glenophora trochus. a) Les yeux; b) les dents (Mo- nogomphia) ; c) le canal intestinal cénique. DEUXIÈME FAMILLE. OECISTINES. Les organes sexuels mâles ne sont pas encore connus. Fire. v. Oecistes crystallinus. a) Les dents; b) les glandules pancréatiques ; c) les muscles; d) le rectum ; e) quatre muscles destinés au mouvement des organes rotatoires. On remarque quelquefois dans les cylindres (les enveloppes, pareilles à cel- les que l’on voit dans la Floscularia) des œufs (2-5). Les jeunes individus que l’on fait sortir de l’œuf par la pression, font voir distinctement des yeux. . Fic. vi. Conochilus volvox. Chaque globe est composé de 10 à 40 animalcules, et il contient, à son centre un noyau 470 INFUSOIRES. gélatineux qui est la carapace Comune: a) Les dents (4-5); b) les glandules pancréatiques ; c) le canal alimentaire (Gaste- rodela); d) un œuf. Il existe trois paires de muscles postérieurs, qui se prolongent dans la queue ; et deux organes spiraux, res- semblant aux branchies, situés à la partie postérieure du corps. | # TROISIEME FAMILLE. MÉGALOTROCHÉS. La genre Mepalotrocha est pourvu d’un estomac, de deux petits cœca, de deux glandules pancréatiques (Lochogom- phium). Les deux autres genres ont un simple canal alimen- taire, sans estomacs et sans cœcum; le genre Microcodon estun Monogomphium; le genre Cyphonautes, un Agomphium. Les organes mâles ne sont pas connus. Le genre Megalatrocha porte ses œufs attachés par un fil; il est pourvu, en outre, de branchies et de vaisseaux. Le genre Cyphonautes est privé d’un œil, mais on remarque à sa place un ganglion. Fig. vi. Cyphonautes compressus. p) Pharynx; g p) glandule pancréatique; o) œsophage ;:m) muscles; g) ganglion rempla- çant l’œil ; 1) tube intestinal ; ov) ovaire; a) anus. | Fi. vin. Microcodon clavus. Gross. de 300 fois. Fic. 1x. Megalotrocha albo-flavicans. On voit distincte- ment les muscles longitudinaux qui parcourent le corps ; au- dessous des faisceaux de cils qui composent les organes rota- toires, se trouve un muscle (a) qui-traverse, en se divisant, les organes cités. Îl y existe, en outre, des filaments (nerfs?}; b) glandules pancréatiques; c) la bouche dentaire entourée de quatre muscles; d) les vaisseaux transversaux ; e) un des quatre corpuscules vibrants (branchies). Les yeux sont très- distincts dans les jeunes individus. . MÉGALOTROCHÉS. == FLOSCULARIÉS, 471 QUATRIÈME FAMILLE. FLOSCULARIÉS, Le canal alimentaire est le plus souvent pourvgd’un estomac et de mâchoires garniesde dents ; le genre Flostülaria seul n’a pas d’estomac, et l'estomac du genre Lacinularia est pourvu de deux cœcum. Les glandules pancréatiques existent partout en forme ovale ou semi-globuleuse. Les ovaires sont courts: ils con- tiennent quelques œufs développés qui sont déposés dans les gaines (les fourreaux gélatineux). Les vésicules contractiles n’ont encoré été nulle part observées, maissles glandules mâles sont connues dans les genres Lacinularia et Melicerta (Floscularia? Stephanoceros? ), inconnues dans les genres Tubicolaria et Limnias. Il existe quatre vaisseaux transversaux de circulation dans le genre Lacinularia, et un réseau vasculaire au fond de l'organe rotatoire; des organes internes tremblants (branchies) sont observés dans le genre Lacinularia et Stephanoceros à la base de l'organe rotatoire. Des masses en forme de cerveau, et des nerfs sont observés dans les genres Lacinularia, Limnias, Melicerta. Partout il n’existe que deux paires de muscles in- ternes, destinés à la contraction en arrière; mais les organes rotatoires des genres Lacinularia et Melicerta ont des muscles qui leur sont propres. Le développement du jeune ixdividu dans l’œuf est observé dans cinq genres. Fic. x. Tubicolaria najas. Lochogomphium. Deux glandules pancréatiques semi-globuleuses. a) Tuyaux respiratoires ; b) mäâchoires; c) muscles; d) œuf ; e) quatre lobes de l'organe rotatoire. 1, ù s Fic. xi. Stephanoceros Eichorni. a) L’organe rotatoire divisé en plusieurs branches ; b) les mâchoires (4 dents libres) ; c) es- tomac; d) œufs; e) œil rouge; f) branchies. Fic. xn. Limnias Ceratophyli (pl. xn). Lochogomphium. a) Glandules pancréatiques. Les yeux sont fort distincts dans les genres, même à travers la coque de l’œuf; mais ils dispa- raissent avec l’âge ; b) le fourreau. Fic. xur. Zacinularia socialis. Lochogomphium. a) Les yeux; 479 INFUSOIRES. bjilexiste dans ces animaux un corps glanduleux, dont la nature n’estpas connue, et que l’on observe déjà dans les œufs; c) un œuf avec le jeune animalcule, qui présente déjà des yeux, des mâchoires , etc., même le corps glanduleux (b); la figure représente umyjeune individu avant le développement de ses organes rotatoires. Fic. xiv. Melicerta ringens. Lochogomphium. Quelques ob- servateurs ont cru voir, dans les mouvements des mâchoires, les battements du cœur. Le fourreau est composé de petits corpuscules lenticulaires, hexagones ou pentagones, que l’ani- maleule fait sortir par l’anus; c’est une matière visqueuse, qui se durcit dans l’eau, et qui sort mêlée aux excréments. Chaque cil de l’organe rotatoire se meut sur sa base; il existe au cou deux tuyaux respiratoires , considérés primitivement comme des organes sexuels par M. Ehrenberg. On trouve souvent des œufs déposés dans la gaîne, qui, dans la figure, est représen- tée sur une lentille d’eau (a). Fic. xv. Floscularia ornata. Cœlogastricum. On distingue un premier pharynx sans dents (a), derrière lequel se trouve un second (b) dont les mâchoires sont pourvues de deux dents. L’organe rotatoire a une forme toute particulière qui a occa- sionné des méprises à quelques auteurs. \ CINQUIÈME FAMILLE. HYDATINÉS. Les cils-des organes rotatoires sont disposés en plusieurs séries ou plusieurs groupes. La plupart de ces animalcules sont des Cœlogastrica; les espèces Diglena catellina, Polyarthra et Triarthra longiseta, ont de véritables estomacs; les espèces En- teroplea, Notomata myrmeleo, N. syrinx, N.clavulata, Syn- chæta et Diglæna lacustris, sont des Gasterodela. L'existence de dents est douteuse dans le genre Rattulus; les slandules pancréatiques sont semi-globuleuses ou ovalaires, semi-lu- naires dans le Notomata myrmeleo, coniques dans le N. bra- HYDATINES, 473 chionus et Synchæta tremula, cylindriques dans N. clavulata, fourchues dans le Diglena lacustris. L’ovaire allongé finit par un oviducte court dans l’anus. Les organes mâles sont com- posés de glandules et de vésicules contractiles. Les œufs ont une forme double ; ils sont tantôt mous et lisses, tantôt plus durs, .hérissés de pointes ou de bosses ; ces derniers sont ap- pelés œufs hivernaux (ce sont les plantes Bursella et Erithri- nella de M. Turpin). Les genres Polyarthra, Triarthra et No- tomata Brachionus portent leurs œufs attachés au corps. Les espèces Notomata parasita, granularis et petromyzon déposent les œufs sur quelques autresinfusoires vivants. Ilexiste des vais- seaux longitudinaux, transversaux, un réseau vasculaire, des branchies à la nuque, et un tuyauou une ouverture quiest en rapportavecla respiration. Destraces du système nerveux (gan- slions) se trouvent dans les genres Notomata, Diglena, Entero- plea, Triarchra et Hydatina.Les yeux se trouvent à la surface dor- sale.Quelquesespèces du genre Synchæta sontphosphorescentes. Fi. xvi. Enteroplea hydatina. Les cils sont dispersés en groupes, placés sur des muscles semi-»lobuleux (à) ; b) Les muscles du corps; c) l’œsophage entouré d’un réseau de fila- ments et pourvu d’un pharynx édenté (d); e) les glandules mâles ; f) un corps glanduleux 9) la vésicule contractile. Fic. xvu. Hydatina senta. a) Une couronne simple de cils ex- térieurs ; b) onze groupes intérieurs de «ils, entourés d’une gaine musculeuse presque globuleuse; ©) neuf faisceaux de muscles ; d) deux muscles du pied. Ces muscles se contrac- tent en s’élargissant et se raccourcissant successivement; on voit quelquefois des stries transversales ; e) le pharynx globu- leux pourvu de quatre muscles et de deux mächoires à plu- sieurs (5, rarement 6) dents ; elles sont fixées sur un cartilage en forme d’omoplate ; f) le canal intestinal, souvent rempli de petits infusoires (dans la figure des navicules, etc.), et dont toute lasurface, ainsi que celle de l’œsophage, fait voir le mou- vement vibratile; #) ouverture pour l’oviducte et ie canal in- testinal qui dans cet endroit est pourva d’un musele (sphinc- ter); h) les glandules pancréatiques ; 1) l’ovaire avec deux, rarement trois ou quatre œufs , sur lesquels on a pu observer 474 - INFUSOIRES. le développement du vitellus. Ce n’est qu’à la onzième heure après que les œufs ont été déposés, que l’on voit se remuer dans leur intérieur le jeune individu , qui bientôt brise la co- que. Il s’écoule donc l’espace de 24 heures au moins, depuis la formation du premier germe jusqu’à la sortie de l’œuf ; ceux-ci périssent quelquefois par des algues (Hygrocrocis). Les œufs durs (hivernaux) ont besoin de plus de temps pour se déve- lopper; s) les glandules mâles séminales (£esticules): on ne connaît pas les Zoospermes; 1) la vésicule contractile qui aide la fructification ; o) neuf vaisseaux transversaux, qui deviennent plus distincts-dans l’expansion de l’animal, ce qui prouve que ce ne sont pas des plis de la peau comme dans les animaux articulés. La peau est double, elle est extérieure et intérieure; ces vaisseaux sont fixés à la membrane interne Il existe aussi un réseau vasculaire près. des muscles des organes rotatoires; u) huit branchies avec des valvules ibiéle in- ternes ou externes; v) une ouverture à la nuque, qui paraît destinée à faire entrer l’eau ; m) ganglions; n) nerfs. Les dents et les œufs s’observent de la manière la plus dis- tincte par la compression entre deux verres. Un jeune animal forme déjà des germes, deux à trois heures après sa sortie de l’œufs ; on peut compter dan$ l’espace de 14 jours 4 millions d’animalcules produits par un même individu. Fire. xvu. Pleurotrocha constricta. Monogomphium. a) Glan- dules paneréatiques ; b) ovairé. — La figure représente l’ani- malcule laissant tomber la peau d’un Notomata (c), après l'avoir entièrement sucé. Fire. xix. Furcularia gracilis (Monogomphia, Cœlogastrica). a) Ovaire. Fic. xx. Monocerca valga. Six groupes de cils, mächoires dentées (1-2 dents), œsophage long, canal intestinal simple, conique, deux glandules pancreatiques. Fi. xxr. a) Notomata brachionus. Le canal intestinal est rem- pli de Chlamidomonades; i) ganglions ; u) vésicule contractile; r) muscle du pied. Fic. xxr. b) Pharynx de Nonbsdete clavulata, avec le mâ= choires à six dents. EUCHLANIDÉS. 475 Fic. xxx. Synchæta pectinata. a) Les styles ; b) pharynx avec les dents ; e) œil rouge. Fire. xxur. Scaridium Lrehirb Monogomphia. Fie. xxrv. Polyarthra platyptera. Monogomphia. a) Na- geoires ; b) l’œil rouge. Fire. xxv. a) Diglena catellina. La plupart des espèces de ce genre ont l'œsophage court, le canal intestinal conique , les glandules pancréatiques globuleuses; les ovaires lobulés. Fi. xxv. b) Représente le type des mâchoires dans le genre des Diglènes, pourvues d’une dent (a). Gross. de 500 fois. Fire. xxvr, Triarthra longiseta. Zygogomphia. Les œufs res- tent attachés au corps de la mère au moyen de filaments, Fic. xxvur. Rattulus lunaris. L'organisation est peu connue. Fic: xxvinr. Distemma forcipatum. On ne connaît les glan- dules mâles que dans le Dist. marinum. L Fic. xxix. Zriophthalmus dorsualis. Ce genre est pourvu de trois Yeux rouges situés à la nuque, qui sont bien distincts des corps glanduleux blanchätres que l’on trouve à côté de l’œil rouge, à la nuque du Notommata. Fic. xxx. Eosphora digitata. L'organe rotatoire est composé de plusieurs muscles ; les muscles longitudinaux du corps sont distinctement rayés. Monogomphia. On ne connaît pas ts tuyau respiratoire. à; b, C; indiquent les trois yeux. Fie. xxxrr. a) Cycloglena elegans. Cette espèce est douteuse. Fra. xxxr. b) Cyolcglena lupus. Pharynx avec les mâchoires. Gross. de 300 fois. Fic. xxx. Theorus uncinatus. Monogomphia. a) Un groupe double d’yeux à la nuque sans pigment. SIXIÈME FAMILLE. EUCHLANIDÉS. La caïapace est une coquille ou un écusson. Les appendices sont des soies (Euchlanis, Stephanops ) ou des crochets (Colu- rus), de petites cornes, c’est-à-dire des sortes de pointes char- 476 ù INFUSOIRES. nues (Dinocharis) des tuyaux respiratoires (calcar, sipho, dans les genres Euchianis, Salpira), ou un capuchon (cucullus, dans le genre Stephanops). On a observé dans toutes ces espèces des museles destinés aux organes rotatoires, et dans quelques- unes des muscles internes. Les genres de cette famille sont Monogomphia ou Polygomphia, Cœlogastrica ou Gasterodela. Seulement les genres Mastisocerca, Monura et Salpina n’ont pas d’estomacs. L'anus se‘trouve sur la face dorsale de la base du pied. Les glandules pancréatiques sont rondes ouovalaires. L’ovaire est en pelotons , avec quelques œufs développés; au- cun genre ne porte les œufs attachés au corps. On a observé deux glandules sexuelles mâles en forme de ruban et de vési- cules contractiles dans les genres Euchlanis, Monostyla, Ste- phanops et Squamella; seulement des vésicules contractiles : dans les genres Metopidia, Lepadella et Mastigocerca. Les yeux sont pourvus d’une véritable base de matière cérébrale dans les genres Euchlanis, Monostyla, Mastisocerca, Salpina. Fic. xxx1v. Lepadella emarginata. Monogomphia. E. ovalis se trouve quelquefois en grand nombre dans les mares. Fi. xxxv, a) Monostyla cornuta. Le style (a”) du pied paraît double par illusion pendant que l’animalcule est en mouve ment, b) Pharynx. Gross. de 300 fois. Fic. xxxvi. Mastigocerca carinata. a) Partie dorsale de la carapace. Fic. xxxviur. a) Euclanis Hornemanni. à’) L’œil rouge à la nuque. On voit quelquefois des branchies. Fiç. xxxvir, b) Euchl. Lynceus est pourvu d’un tuyau res- piratoire. Fra. xxxvur. Salpina bicarinata. Polygomphia, Cœlosastrica: Un tuyau respiratoire est observé dans trois espèces. Fic. xxx1x. Dinocharis paupera. Monogomphia, Cœlogastrica (seulement D. pocillum appartient aux Gasterodela). Fic. xz. Monura dulcis. Polygomphia, Cœlopastrica. La figure représente la face ventrale. Fic. x1. Colurus deflexus. La carapace est un écusson; Po- lygomphia , Cœlogastrica (C. deflexus , bicuspidatus) ou Gas- terodela. b) Les mâchoires à deux dents. PHILODINES. 477 Fic. xuir. Metopidia triptera. Seule espèce de ce genre pourvue d’une vésicule contractile (a). La carapace est une coquille. Polygomphia. Pic. xenr. Stephanops lamellaris. Monogomphia. Mouve- ment très vite. a) Le capuchon (le chaperon, cucullus). Fic. xuiv. Squamella oblonga. La carapace est une coquille. Polygomphia. Gasterodela. er mess SEPTIÈME FAMILLE. PHILODINÉS. Le corps de ces animalcules est en général cylindrique, ver- miforme , et peut se retirer sur lui-même à la manière d’un télescope. Les muscles internes sont observés dans les genres Callidina, Rotifer, Actinurus et Philodina. Ces infusoires sont des Trachelocystica (Seulement le genre Monolahis appartient aux Cælogastrica). Les vésicules contractiles sont observées dans les genres Rotifer et Philodina, qui, ainsi que le genre Actinurus, sont quelquefois vivipares. Fic. xzv, a. Callidina elegans. Trachelocystica. Les plan dules pancréatiques ne sont pas observées. a”) Sac du canal in- testinal. b’) Glandule de nature inconnue. Fie. xzv, b. Les mâchoires. Fi. xivi. Æydrias cornigera. Genre africain peu connu. Fie. xivir. Typhline viridis , ressemblant à un Rotifère très petit, sans trompe frontale. Genre africain. Fic. xiviu. Rotifer vulgaris. a) La trompe avec deux yeux etune pointe molle; b) la queue avec six pointes quand elle n’est pas contractée, et avec deux muscles internes. c) Les organes retatoires, les roues. d) Les muscles internes (quatre faisceaux). e) La bouche avec les mâchoires (Zygogomphia). f) CGuverture commune aux oviductes et au canal intestinal filiforme avec son sac terminal (0) , g) glandule de nature in- connue (#landule sexuelle ?). h) Deux glandules pancréatiques globuleuses. 1) Un œuf interne. m) Un jeune individu très déve- loppé. v) Les spirales des matières colorées qui se trouvent dans 478 INFUSOIRES. l’eau, remuées par l’action des organes rotatoires. n) Vésicule contractile. p) Onze à douze vaisseaux transversaux servant à la circulation. r) Tuyau respiratoire. s) Les deux yeux rouges placés sur deux ganglions; ils sont quelquefois divisés en plusieurs parties, sans que les ganglions soient partagés. Le mouvement des organes rotatoires a été expliqué de di- verses manières par les observateurs; on les a comparés le plus souvent à des roues qui seraient soumises à un mouvement très vif. M. Ehrenberg (1) a donné en 1831 une explication de ce phénomène, qui paraît être la véritable, Chacun des or- ganes rotatoires est pourvu de 50 à 60 cils très fins qui for- ment 12 à 14 groupes pendant la vibration; chaque cil tourne sur sa base , de manière à décrire un cône dont le sommet se trouve à la base du ail , et dont la base est déterminée para rotation de l'extrémité du cil. Deux fils musculaires très fins, horizontaux , suflisent pour produire un mouvement de ro- tation ressemblant à celui du bras. La première trace des yeux des infusoires fut découverte par Goeze en 1772 sur le Rotifer vulgaris. Leur structure est encore inconnue, mais M. Ehrenberg admet un ganglion ner+ veux, sur lequel les yeux se trouvent placés. Fie.xuix, Actinurus neptunius. Zygosomphia, Trachelocys- tica. Deux dents. Glandules sexuelles mâles inconnues. Fic. z. Monolabis gracilis. Zygogomphia ou Lochogomphia. Cœlogastrica. Fire. 1t, a). Philodina erythrophthalma. Cinq espèces ont, une trompe frontale (#) ciliée. r) Les muscles du pied: Le canal in- testinal paraît être pourvu de lobules nombreux. Fie. 11, b). Type de mâchoires dans ce genre. S'ur la résurrection des animaux infusoires. Leeuwenhoëk avait observé le premier la résurrection ; 2 » Q «“ . : . . c'est-à-dire le retour à la vie des animaux infusoires desséchés (1) Mémoires de l'académie de Berlin, 4831, p. 31. BRACHIONÉS. 479 dans le sable des souttières sur les toits. Cette observation, mainte fois répétée depuis , a donné naissance aux hypothèses les plus contradictoires sur lexplication de ce phénomène cu- rieux. Fontana et Czermak ont même fait dessécher des roti- fères sur des lames de verre, et les ont rappelés pour ainsi dire à la vie après quelques jours; cette expérience n’a pas réussi à M. Ehrenberg. Cet auteur s’arrèête à l'opinion qu'une véritable mort ne s’est pas encore manifestée sur ces individus, qu’ils ne sont pas même complétement desséchés , qu’au con- traire le séjour dans le sable les garantit de l’évaporation complète des fluides internes. Il est à remarquer que les ma- tières avalées ne sont pas digérées pendant l’état de desséche- ment. Le retour à la vie ne peut pas avoir lieu, ce qui s’ex- plique de soi-même, si le corps est crevé par une évaporation trop rapide. M. Ehrenberg n’a jamais pu revivifier les rota- toires des mares, etc., qu’il a fait dessécher d’une manière quelconque. HUITIÈME FAMILLE. BRACHIONES. La carapace est partout une coquille. Les organes rotatoires paraissent quelquefois composés de cinq parties ; les véritables organes rotatoires sont placés latéralement ; les parties ciliées, raides pendant le mouvement des roues, appartiennent au front. Le pharynx est pourvu de quatre muscles. Polygomphia (le genre Pterosyna seul appartient en partie aux Zygogom- phia, en partie aux Lochogomphia). Les genres Noteus et Pterodina sont des Gasterodela. Les organes sexuels sont composés d’ovaires, de glandules sexuelles et de vésicules con- tractiles. Le genre Noteus, et plusieurs espèces des genres Ânuraea et Noteus portent leurs œufs attachés au corps. Il existe des organes tremblants (branchies) , excepté dans le genre Pterodina , qui manque aussi de tuyaux respiratoires. Le genre Noteus est privé d’yeux, mais il est pourvu d’un gan- glion cervical. Quelques Brachionés rendent, par leur réunion nombreuse, l’eau blanchâtre. LL 480 INFUSOIRES. Fic. 111. oteus quadricornis. Front trilobé , cilié ; musclés distincts au front et au pied. Polygomphia (voir 53, b). Gas- terodela. a) Glandules pancréatiques. Vu sur son côté dorsal. Fire. zur, a). Anuræa curvicornis. L’ovaire est connu dans 12 espèces. Le ganglion des yeux est connu dans l’An. squa= | mula, curvicornis, biremis, striata, foliacea. Fic. zur, b). Mâchoire d’An. valga. Polygomphia. ” Fic. z1v, a). Brachionus urceolaris. La carapace est une co- quille ; le pied est tout à fait rétractile , mais il est faux qu'it puisse tomber et se reproduire. Les organes rotatoires sont en apparence bi ou trilobés.Gasterodela (Br. militaris appartient aux Cœlogastrica). Les organes sexuels sont hermaphrodites. Les œufs sont attachés au corps; l’espèce Br, pala porte mème des œufs qui lui sont étrangers. Les tuyaux respiratoires exis- tent chez tous. Les yeux sont quadrangulaires; on a trouvé des vers intestinaux dans l’intérieur du Br. Mulleri. Quelques espèces rendent l’eau blanchâtre par leur multitude. On trouve quelquefois les carapaces vides des individus morts. #16. iv b). Les mâchoires à cinq dents. Fic. 1v, a). Pterodina ellipiica. La coquille est lisse, plate et molle, flexible au bord. Lochogoimphia (Pt. ellipt. appartient aux Zygogomphia). Gasterodela. Les organes mâles ne sont pas observés. Deux points rouges à la nuque. Fic. 1v, b. Mâchoires à deux dents immobiles. Gross. de 300 fois. FIN DES INFUSOIRES. INDICATION DES OUVRAGES CITÉS EN ABRÉVIATIONS DANS LA SYNONY MIE. Q Agardh, Sy. lg. = Systema sen Lundæ, 1824, in-8. Agardk, Swenks bot. — — Syn. alg. — Synopsis A Scandinaviæ. Lundæ, 1817; in-8°. — Consp. crit. diat. — Conspectus critic. diatomacearum. Luñdæ, 4830, 31, 32. — Dec. — Decades algar. siccar. Lundæ, 1812-1815. ; — Icon. alg. eur. — Icones algarum europæarum. Zeipsiy, 1828- | 1835, in-8°, fig. Arderon. — Dans l’ouvrage de Backer sur l’usage du microscope. Backer. Empl. for the mier. — Employment for the microscope. 1752. Bescke, Leipziger Magazin. 178%, Bioch. 1782. — Abh. über die Erzeugung der Eingeweidewürmer. (Mé- moire sur la sénération des vers intestinaux.) 1782 Bory. 1824. — Encyclopédie méthodique : Histoire nat, des vers. Pare, 1824; t. II, in-4°. Bory. 1839. — Dictionnaire classique d'histoire naturelle. Paris, 1822- 1831. ” Corda. Alm. = Almanac de Carlsbad, 1835. : Corti. Tremella. — Osserv. miseroscop. sulla tremella.s1774. ! Dilwyn, Brit. conf. = A synopsis of british Confervæ. London, 4809, in-4°, fis, col. œ, o*° Duirochet, Ann. mus. — Ann, du Muséam d’hist. nat. -— Mémoires pour servir à l’histoire anatomique et physiologique des animaux et des végétaux. Paris, 1837; t, II, in-£°, Eichhorn. — Kleinste Wasserthierc. Bertin, 1781. Flora, Journal de botanique allemand. Girod Chantrans, Rech. — Recherches chimiques et microscopiques sur 1 Ÿ *kes conferves, les bisses, les tremelles. ete. Paris, 1802; in-4°, fig. Gleichen, Micr. entd. — Microscopiscne Entdeckungen, 1781, Gleichen. — Infusions thierchen. 1778. — Dissertation sur la généra- tion , les animalcules spermatiques et ceux d’infusion, trad. par Lavaux, Paris, 17$9; io-4°, fig. Gaze, Hidgew. — a der Eidgeweidewürmer (Histoire naturelle des 4 vers intestinaux). 178 ’ — Bonnets nu dtesée £or Insectologie (Mèm. dé Bonnet}. Hate : 41713; in-8°, { . ] 4 ! 1 et 482 INDICATION DES OUVRAGES t — Hann. — Hannœversches Magazin (Journal allemand). — Witt. = Wittenbergisches Magazin (Journal aliemand). Greville, Seot. crypt. flor. — Scotish crypt. flora. Edinburgh, 1823-4827, 6 vol. in-8°, fig. Gruithuisen, Beytr. — Beytræge zur Physiognosie und Eautognosie. Hu- nich, 1812; in-8, fig. H. et Ehr. 1828. — Hemprich et Ehrenberg, symbolæ physicæ. Everte- brata. I. Phytozoa. Berolini. 1828, in-f°. Z. et Ehr. 1830 ou 1831. — Hemprich et Ehrenberg , symbolæ physicæ. | Texte. Berolini, 1830, in-f°. ; Herrmann, XX ou Nat. XX. — Naturforscher, vol. XX. fill, hist. — Essay and natural history and philosophy; discoveries by the microscope. London, 1752; in-8°. Hornmann, F1. dan. = Flora Danica; 1818. Kützing, Algæ. — Algæ aquaticæ siccatæ. 1833. — Lion. = Synopsis diatomacearum , Linnea (Journal de botanique). x Jyblot. — Observations d'histoire naturelle faites avec le microscope sur un grand nombre d’insectes. Paris, 1754-1755; 2 vol. in-4°, fig. Lamarck. — Mist. nat. des animaux sans vertèbres. Paris, 1815. — Deuxième édition, augmentée par Deshayes et Milne Edwards. Paris, 1837; t. II, in-8o. Ledermüller. — Amusements microscopiques. 1761. Linn. — Linnea, Journal de botanique allemand : se trouve plusieurs fois cité à la suite du nom de divers auteurs. Losana, Mém. Tur. — Mémoires de l'académie des sciences de Turin. Lyngbye, Tent. hydr. — Tentamen hydrophytologiæ danicæ, Âafniæ , 1819. in-4. fig. Mem. Berl. — Ehrenberg, Mémoires de l’académie des sciences de Berlin. Michaëlis. — Das Leuchten der Ostsee (La phosphorescence de la mer Bal- tique); Æambourg, 1830, in-8°. ) Miülter, Prodr. Zool.— Prodromus Zoologiæ danicæ. ÆZafniw, 1776, in-8°.° — Zool. dan. — Zoologia danica. Hafniæ, 1779-1808, % voi. in-fol., fig. — «= Animaleula infusoria fluviatilia et marina. Hauniæ, 1786, in-#°, avec 50 pl. — Verm.— Vermium terrestrium et fluviatilium seu animaliuminfu- sioram, helminthicorum et testaceorum, non marinorum, succineta historia. Copenhague, 1773; 2 vol. in-4o. Not. —Naturforscher : cet important recueil se trouve plusiews fois cité à la suite &u nom de différents auteurs, " Nilzsch, Beytr. — Beytræge zur Infusorienkunde. Halle, 4847; in-8°, fig. Oken, Nat. — Naturgeschichte (Histoire naturelle). Leipsig, 1815. Pallas, El. Zooph. — Elenchus Zoophytorum. Hagæ comitum, 1766; in# à Ce CITÉS EN ABRÉVIATIONS. 48 Peiison. — Berliner Beschætiguntgen. 1778. Rœsel, Ins. bel. — Insecten Belustigungen (Aruusements insectologiques). Nuremberg, 1746-1761; 4 vol. in-4°, fig. Roth, Cat. Bot. — Catalecta botanica. 47953. Schrank, II, 2 — Fauna boica. Nuremberg, 1803, vol. ILE, part. 2, in-8o. — Beytr. — Beytræge zur Naturgeschichte (Notices d'histoire natu- relle). Augsbourg, 1776; in-8°. Schæffer, Armpol. — Die Armpolypen des suessen Wassers. 1754. Smith, Engl. bot. — Engl. botany. 1841. Spallanzani. — Opuscules de physique animale et végétale. Paris, 1787; 3 vol. in-8°. | Trembley, Instr. — Instruction d’un père à ses enfants. Genève, 1775; 2 vol, in.8°, — Mémoires pour servir à l’histoire d’un genre de polypes d’eau douce à bras en forme de cornes. Leide, 1744; in-#o, fig. Treviranus. — Biologie oder Philosophie der Lebenden Natur, Gottingue, 1802-1822; 6 vol. in-8°. Turpin, Diet. — Dictionnaire des sc. naturelles, — Mém. Mus. — Mémoires du muséum d’hist. naturelle, Vaucher. == Histoire des conferves d’eau douce. Genève , 1803, in-4°, fig. IVrisberg. — Observationum de animale. infusoriis natura. Gottingue , 4764; in-8°. TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES ET DES GENRES Achnanthes. Acineta. Actinocyclus. Actinophrys. Aclinurus. Amblyophis. Amœæpha. AMEBAOEA, Amphileptus. Anuræa. Arcella, ARCELLINA. Arthrodesmus,. Aslasia. ASTASIAFA. ASPIDISCIN. BACILLARIA. Bacillaria. Bacteriumw. Bodo. BRACHIONÆ:. Bursaria. Callidina. Cerchesium. Ceratidium. Chaetogieza. Chaetomonas, Chaetonoivs. Cbaetotyphla, Chilodon. Chilomonas. Chlamidoëon. Chiamidomonss. Chlorogonium. CLOSTERINA. Closterium. Cocconeïs. Coccenema. Colacium. CCLEPINA. 19 tS -1 19 1 19 19 9 \ C1 o bo D mu QE ns Ê CA DES ANIMAUX INFUSOIRES. Coleps. Colpoda. CoLPODEA. : Colurus. Conochilus. Cothurnia. Criptoglena. Cryptomonas. CRYPTOMONADINA. CYCLIDINA4. Cyciidium. Cycloglena. Cyphidium. Cyphonautes. Desmidium. Difflugia. Diglena. Dinobryon. Dinocharis. Discocephalus. Disoma. Distemme. Distigma. Doxoccocus. DYNOBRYINA. Echineila. » ENCHELFrA. Enchelys. Euteroplea. Eosphora. Epipyxis. Epistylis. Euastrum. EUCHLANIDGT 4. Euchlauis, Eudorina. Euglena, Eunolia EUPLOTA. | Eupiotes. TABITE Fioscularis. FLOSCULARIA. Fragitlaria. Frustulia. Furcu!aria. Gallionella. Glaucoma. Glenodinium. Glenomoruin. Glenophora. Giloeorema. Gomphonema. Gonium. Gyges. Hirmantophorus. Holophrya. Hydatina. HYDATINÆ:. llydrias. ICHTHYDINA. Ichthydiam. {sthmia. Kerona. Lacinularia. Lacrymaria. Lagenella, Lepadella. Leucophris. Loxodes. Limnias. Masiigocerca. Megalotrocha. MEGALOTRACHÆ A. Meiiceria, Meridion. Metopidia. Bierasterias. Microcodon. Microglena. Micromega. Microtheca, BIONADINA. . Monas, Blonocerca. Monolebis. Monostyla. Monura. Kassula, ALPHABÉTIQUE. j Naunema. |Navicula. 276 | Nuoteus. 293 | Notommata. 580 | Octoglena, 257 | Odontella. 545 | Oecistes. 305 | OECISTINA. 205 | Opercularia. 570 | Ophidomonas. 296 | OPHRYDINA, 284 | Ophrydium. 215 | OPHRYOCERCINA. 214 | Ophryogiena. 864 |Oxytricha. 332 | OXYTRICHINA. 379 | Pandorina. 377 | Pantotrichum. 407 | Paramecium, 568 | Pentasterias. 368 | PERIDINÆA. 280 | Peridinium. 360 | Phacelomonas. 375 | Phialina. 550 | Philodina. 21i | PHILODINÆA 397 | Pleurotrocha. 350 | Podophrya. 557 | Podosphenia. 374 | Polyarthra. 399 | Polytoma. 312 | Prorccentrnm. 371 | Prorcdon. 576 | Pterodina. 219 | Ptygura. 405 | Pyxidicula. 2350 | Rotifer. 872 | Rattulus. A4 | Salpina. 897 | Scaridiu:n. 255 | Schizonema, +97 | Sphaerastrutr. 497 | Sphaerosira. 381 | Spirillum. 4431 Spirodiscus. 598 } Spirocheaeta. 403 : Spirostomum, 345 | Sœuametija. 486 Staurastrum. Stenlor, Stephanoceros. Stephannps. Striatella, .Stylonichia. Synchæla. Syncrypla. Syncyclia. Synedra. Synura. Tessararthra: Tessella. Tintinnus. Theorus. Triarthra. TRACHELINA. Tracbelius. Yrachelomonas. Trichoda. DES FAMILLES ET DES GENRES, 245 Trichodina. 306 | Trichodiseus. 374 | Triophthalmus. 405 | Typhlina. 292 | Tubicolariàa. 561 | Urocentrum. 338 | Uroleptus. 216 | Uroglena. 294 | Urostyla. 280 | Uvella. 216 | Vaginicola. 246 | Vibrio 276 | VIBRIONIA, 322 | VOLYOCINA. 396 | Volvox. 592 Vorticella. 554 325 2:2 328 Xantidium. Zoothamnium. | FIN. VORTICELLINA. - Lorean" 1- "#8. >= - < LC CT fo LIOLICS ( L lyjgastriques ) Zn de Le cmerezr Écernarder C Zn de Zemereer., Benartet C “7 es dygestr (Lo Aou emereuer Benaraet(" pu L © Eocobocnoe® Le de | MT || 11 |) lets LUS LUS 1 À! T 7 L 7 CLAIOLTICS Lour'es . ) / 14, \ 7 A PA ox \il o / */ 7 , < de rh .( Ps é” Ve A: ps Trn àe Lenzercier Fenara et C " D 777 ICTSUS ( Rotatoires) fre Le Lemercicr Bernard & C! Wu SL 4,4 : L 4 F * M" PA ; . 1 * D 6 4" à CATALOGUE DES LIVRES DE MÉDECINE, CHIRURGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE, HISTOIRE NATURELLE, PHYSIQUE, CHIMIE, PHARMACIE, QUI SE TROUVENT ga à CHEZ J.-Bs BAILLIERE, LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE, RUE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE, N° 17, A PARBLS: A LONDRES, CHEZ H. BAILUIERE ; LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE FRANCAISE ET ANGLAISE, _… 219, REGENT SI'REET, Juin 1839, Sous presse pour paraitre incessarnment. DES CLASSES DANGEREUSES DE LA POPULATION DANS LES GRANDES VILLES, et des moyens de les rendre meilleures, par M. Frécrer, chef de bureau à la préfecture de la Seine. Ouvrage couronné par l'Institut de France (Académie royale des sciences morales et politiques). 2 vol. in-8. Ce travail est à beaucoup d’égards un excellent ouvrage , rempli de faits curieux , recueillis aux meilleures sources, d'observations judicieuses et vraies; écrit dans un langage plein de vigueur , de neltetë, de préci- sion, de distinction même; el lorsqu'on nous a convoqués pour rendre mutuellement compte de l'effet qu'avait produit sur nous Ja lecture des treize mémoires envoyés au concours, nous nous sommes trouvés {ous réunis dans cette impression commune , que l'Académie devait donner son suffrage à ce travail, avec [a confiance d’avoir accueilli un bon ouvrage. { Extrait au rapport de la Section de Morale de l’Académie, ) PHYSIOLOGIE DU SYSTÈME NERVEUX ET DES ORGANES DES SENS, par J. Murcen, professeur d'anatomie et de physiologie à l’université de Berlin, tra- duit de l'allemand , par A.-J.-L. Jourdan. Paris, 1859. 2 vol. in-8o, fig. ANATOMIE COMPARÉE UU SYSTÈME NERVEUX, considéré dans ses rap- ports avec l'intelligence; comprenant la description de l’encéphale et de ia moclle rachidienne, des recherches sur le développement, le volume, le poids, la structure de ces organes chez l’homme et les animaux vertébrés; l’hisioire du système ganglionnaire des animaux articulés et des mollusques , et l’exposé de la relation graduelle qui existe entre la perfection progressive de ces centres nerveux et l’état des facultés instinctives, intellectuelles et morales; par F. Leurer, docteur en médecine, médecin de l’hospice de Bicètre. Ce bel ouvrage formera 2 forts volumes in-8 , et un atlas de 33 planches in-folio, gravées avec le plus grand soin. Il sera publié en 4 livraisons, Les livraisons à et 2 sont en vente, et les autres paraîtront de 4 mois en 4 mois. RECHERCHES ANATOMIQUES, PATHOLOGIQUES ET THÉRAPEUTIQUES SUR LA PHTHISIE PULMONAIRE; par Cu. Louis, médecin de lHôtel-Dieu, membre de l’Académie royale de Médecine. Deuxième édition considérablement aug- mentée. Un fort vol. in-8°. TRAITÉ DES MALADIES DES REINS cl des altérations de la sécrétion urinaire, étudiées en elles-mêmes et dans leurs rapports avec les maladies DES URETÈ- RES, LE LA VESSIE, DE LA PROSTATE, ET DE L’URÈTRE, par P. Rayer, médecin de l’hôpital de la Charité, Ce bel ouvrage se composera de 5 forts volumes in-8 et de 12 livraisons, cha- cune de 5 planches gravées et magnifiquement coloriées avec un texte descriptif. 11 paraît une livraison tous les 2 mois. Le tome premier du texte et 8 livraisons de planches sont en vente, TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DE NOSOGRAPHIE MÉDICALE générale et spéciale, par J. Bouuaun, professeur de clinique médicale à la Faculté de Médecine de Paris, médecin de l’hôpital de la Charité. 5 vol. in, TRAITÉ PRATIQUE D'ORTKHOFÉDIE, où Descriplion des difformités du corps humain et des moyens d’y remédier; par H. Bouvier, médecin de l'Hospice de La Rochefoucault, membre de l'Académie royale de Médecine, directeur de PInsti- tut orthopédique de Chaillot, ouvrage couronné par l'Institut royal de France, 2 vol. in-8, atlas in-fol, J.-B. Batuièrs, rue de l'Ecole-de-Médecine, 17, 3 ——————————— LIVRES DE FONDS. ŒUVRES COMPLÈTES D’'HIPPOCRATE, traduction nouvelle, avec le texte grec en regard, collationné sur les manuscrits et toutes les éditions; accompagnée d'une introduction , de commentaires inédicaux, de variantes et de notes philologi- ques; suivie d’nne table généraie des matières, par E, Lirrré, membre de l'Institut, Paris, 1839. — Get ouvrage formera environ sept forts volumes in-8, de 6vo à 700 pages chacun; il sera publié un volume tous les quatre mois. Prix de chaque vo- lume 10 fr. Il à été Liré quelques exemplaires sur Jésus-vélin. Prix de chaque volume. 20 fr. Le tome Ler est en vente. \ ŒUVRES COMPLÈTES D'AMBROISE PARË, nouvelle édition, revue et col- lationnée sur loutes les éditions, avec les variantes qu’elles présentent; accompagnées de notes historiques et critiques, précédées de recherches sur la vie et les ouvrages d'Ambroise Paré, et sur l’histoire &e la chirurgie au xvie siècle, par J. F. Marcaicne, chirurgien du bureau central des hôpitaux civils, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris, etc. Paris,1839,5 vol. grand in-8 à deux colonnes, avec un grand nombre de figures intercalées dans le texte. Prix de chaque vol. 12 fr. A. Paré est avec raison considéré comme le père de la chirurgie française et son auto- rité est chaque jour invoquée par nos grands maîtres; c'est donc rendre service aux amis de la boune chirurgie, que de publier, dans un format commode , une nouveile édition complète de cet important ouvrage. Indépendamment d’une appréciation historique de la chirurgie pendant le xvie siècle, travail importast qui lui a demandé de nombreuses recherches, M. Malgaigne s'est appliqué à collationner le texte sur les douze éditions qui ont été publiées, à faire disparaitre une'grande quantité de fautes introduites principa- lement par les éditeurs de Lyon, et à conserver dans toute sa pureté le style naïf de l’auteur, empreint d’une grande bonne foi. Nous avons reproduit dans le texte toutes les planches qu’il était important de conserver; nous ne doutons pas que cette belle édition ne trouve place dans la bib'iothèque de tous les chirurgiens, BROUSSAIS. D£ L’IRRITATION Br DE LA FOLIE, Ouvrage dans lequel les rapports dt physique et du moral sont établis sur les bases de la médecine physiologique, par F. J. V. Baouisais, membre de l'institut, professeur à la Faculté dé médecine de Paris, ele. Deuxième édition, entièrement refondue. Paris, 1839, 2 vol.in-8. 15 fe. C'est surtout dans le Traité de l'Trritation et de la Folie que M. Broussais a déployé celte puissance de raisonnement et cette force de logique qu'il apportait dans la dis- cussion. {ci les questions es plus ardues de la philosophie et de la physiologie sont développé»s avec cette chaleur de style et cette hardiesse de pensée qui n'appartien- nent qu'aux hommes de génie, L'impression de cette deuxième édition était commencée lors de la mort de l'auteur. C'est, d'après ses vœux, M. le Docteur Casimir Broussais , son fils, qui a dirigé cette publication, et mis en ordre les nombreuses additions qu’il avait laissées, VELPEAU. Nouveaux ÉLÉMENTS DE MÉD&CINE OPÉRATOIRE, accompagnés d’un Atlas de 22 planches in-4; gravées, représentant les principaux procédés opératoires et un grand nombre d'instruments de chirurgie, par À. À. Vecreau, chirurgien de l'hô- pital de la Charité, professeur de clinique chirurgicale à la Faculté de médecine de Paris. Deuxième édition, enlicrement refondue, et augmentée d’un traité de petite chi- rurgie, avec 191 planches intercalées dans le texte. Paris, 1839, 4 forts vol. in-8 de chacun près de 800 pages et atlas in-4. 4o fr. Le même avec les planches de Vatlas coloriées. Go fr. Les nombreuses augmentations et les changements qu’a subis cette deuxième édition en ont un livre nouveau; en effet, depuis la publication de la première édition, placé à la tête de la clinique chirurgicale de l'hôpital de la Charité, M. Velpeau a pu exécuter, discater et rectifier un grand nombre de procédés opératoires, et c’est surtout sous le rapport pratique que son Livre à acquis une plus grande importance.Cet ouvrage doit donc être considéré tout à la fois comme le compendium du chirurgien praticien et à cause de l'immense écudilion déployée par l’auteur comme une véritable encyclopédie chirurgicale, 4: 1.8. Barnuaère , rue de l'École-de-Médecine, 17 BLANDIN. Nouveaux EcémenTs D’ANATOMIE DescRieTive ; par F.-Ph. Bcannin, chef des travaux anatomiques de la Faculté de Médecine de Paris, chirurgien de l'Iôtel-Dieu. Paris, 1838, 2 forts volumes in-8. 16 fr. Cet ouvrage est adopté par les dissections dans les amphithéâtres d'anatomie de l’école pratique de la Faculté de Médecine de Paris. BURDACH. TaaTÉ pe PaysiocociE considérée comme science d’observation, par G.-F. Burpacu, professeur à l’université de Kænigsberg, avec des additions par MM. les professeurs Bazr, Meyen, Meyer, J. Mucrer, RATHkE, SIEBOLD, VALENTIN, Wacner. Traduit de l'allemand par A.-J.-L. Journan. Paris, 1837-1839, 8 forts vol. in-8, figures. Prix de chaque : 7 fr. Ce que Haller fit pour le siècle dernier, M. Burdach l’exécute pour le nôtre; il nous donne un Traité dans lequel on trouve l’état présent de la physiologie, et surtout l'inventaire méthodique des innombrables recherches, dont cette science s'est enrichie depuis l’illustre professeur de Gœtlingue. Anatomiste habile , expérimentateur ingénieux, érudit profond, savant initié par la connaissance de toutes les langues, aux travaux des diverses nations de l'£urope. et philosophe digne de , l'école qui senorgueillit d’avoir produit Kant, il rapporte, examine, discute el apprécie les faits avec celte élévation de vues et cette largeur de pensée qui caractérisent les hommes supérieurs. Trop ami du vrai pour se livrer aux mesquins caleuls de la vanité, et convaincu qu'un seul écrivain ne saurait aujourd'hui embrasser dans tous ses détails un sujet aussi vaste que la biologie, il à invoqué l'assistance de ceux d’entre ses compatriotes qui en avaient plus spécialement étudié quelque partie. MM. Baer, Meyen, Meyer, Muller, Rathke, Siebold, Valentin et Wagner, ont répondu avec empressement à cetappel géuéreux, et du concours de tant d'illustrations est sortie une véritable encyclopédie physiologique, qui prendr, rang dans l’histoire, à côté de l'inestimable traité de Ialler, dont elle est devenue le complément nécessaire. Toutes les observations modernes y sont non pas réunies sous les formes sèches d’une simple énumération, mais coordonnées sous les inspiralions d'un virtualisme en harmonie avec les tendances platoniciennes de notre époque, et dont pourront aisément faire abstraction ceux qui sont demeurés fidèles aux principes d'une autre philosophie. DICTIONNAIRE DE MÉDECINE, DE CHIRURGIE ET D'HYGIÈNE VÉTÉRI- NAIRES; ouvrage utile aux vétérinaires, aux officiers de cavalerie, aux propriétaires, aux cultivateurs et à toutes les personnes chargées du soin et du gouvernement des animaux domestiques ; par Hunrrec »’Arsovar, membre de la Société royale et centrale d'Agriculture de Paris, et de plusieurs sociétés nationales et étrangères. Deuxième édition entièrement refondue. Paris, 1838-1839, 6 forts vol. in-8; prix de chaque : 8 fr. Cette deuxième édition est complète: elle se compose de 6 volumes in-S°, chacun de 600 à 700 pages, caractère pelit-romain, 47 lignes à la page. Cet ouvrage est adopté pour lesécoles vétérinaires de France, ct la plupart des vétérinaires s’en servent dans la pratique comme d'un guide ou aide-mémoire. Il est devenu le point de départ de tous les travaux et depuis dix ans qu'a paru la première édition, l’auteur n'a pas cessé de revoir, de corriger ou de refondre sen premiers articles en profitant de tous les faits observés et qui sont entrés dans le domuine de la science: c'est done avec une entière confiance qu’il présente cette seconde édition comme un ouvrage presque entièrement neuf. ESQUIROL. Des MALADIES MENTALES, considérées sous les rapports médical, hygié- nique et médico-légal, par E. Esquiroc, médecin en chef de la Maison des aliénés de Charenton, membre de l’Académie royale de Médecine, etc. Paris, 1838, 2 forts vol. in-8, avec un atlas de 27 planches gravées. 20 fr. « L'ouvrage que j'offre au public est le résultat de quarante ans d'études et d'observations. J'ai observé les symplômes de la Folieet j'ai essayé les meilleures méthodes de traitemeut; j'ai étudié Les mœurs, les hab. tudeset les besoins des aliénés, au milieu desquels j'ai passé ma vie : m'atiachant aux faits, je les ai rappro- chès par leurs affinités, je les raconte tels que je les ai vus. J'ai rarement cherché à les expliquer, et je me suis arrête devant les systèmes qui m'ont toujours paru plus séduisants par leur éclat qu’utiles par leur application. » Extrait de la préface de l’auteur. ESQUIROL. ExAMEN DU PROJET DE LOI SUR LES ALLÉNÉS, par E. E quiroz, Paris, 1858, in-8. 1 RC 2010 LEURET. ANATOMIR COMPARÉE DU SYSTÈME NERVEUX Considéré dans ses rapports avec l'intelligence, comprenant la description de l'encéphale et de la moelle rachidienne, des recherches sur le développement, le volume, le poids, la structure de ces organes, chez l'homme et les animaux vertébrés; l'histoire du système ganglionnaire des ani- maux articulés et des mollusques; et l'exposé de la relation gradurlle qui existe entre la perfection progressive de ces centres nerveux et l’état des facultés instinctives, intel- lectuelles et moralesÿ par François Leurer, médecin de l'hospice de Bicêtre. Paris, 18359, 2 vol. in-8, et atlas de 53 planches in-fol., dessinées d’après nature et gravées avec le plus grand soin. Ce bel ouvrage sera publié en 4 livraisons composées chacune d’un demi-volume de texte et d'un cahier de 8 planches ia-folio. 11 paraîtra une livraison tous les trois mois. Les livraisons 1 et 2 sont en vente. Prix de chaque livraison : 12 fr. — Figures coloriées : 24 £ s 3.-B. BarLuièrE , rue de l’École-de-Médecine, 15. ss QE LAMARCK. HisToiRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VRRTÈBRES, présentant les caractères généraux et particuliers de ces animaux , leur distribution, leurs classes, leurs familles, leurs genres et la citation synonymique des principales espèces qui sy rapportent; par J.-B.-P.-A. de Lamarck, membre de l'Institut, professeur au Muséum d'Histoire Naturelle. Deuxième édition, revue et augmentée des faits nou- veaux dont la science s’est enrichie jusqu’à ce jour; par M.G.-P.'Dresmayeset LH. Mine Epwanps. Paris, 835.—1839. 10 forts vol.in-8. Prix de chaque 8 f. Cette édition sera distribuée ainsi: T. 1, Introduction, Infusoires ; T. IL, Polypters; T. IT, Radiaires, Tuniciers, Vers, Organisation des insectes ; T. IV, Insectes ; T. V, drachnides, Crustacés, Annélides, Cirripèdes; T. VI, VII, VIII, IX, X, Histoire des Mollusques. C'est bien certainement le plus important des ouvrages de Lamarck ; il suppose des recherches et des travaux immenses, les circonstances les plus heureuses et la persévérance la plus longue et la plus infatigable. Ce livre place M, Lamarck au nombre des législateurs de la science, et toute personne qui veut étudier avec quelque suc- eës les sciences naturelles en général, ou en particulier celle des animaux inférieurs, doit méditer l'Histoire na- turelle des animauæ sans vertèbres; car, malgré les Lavaux entrepris dans ces derniers temps, c'est éncore dans ce livre que l’on trouve l’histoire la plus complète des Infusoires, des Zoophytes, des Polypiers, des Vers, des Mol- lusques , ele. Dans cette deuxième édition, M. Desmaves s'est chargé de revoir et de compléter l'introduction, les coquilles et les mollusques; M. Milne Enwanos, les infusoires, les zoophytes, les polypiers , les radiaires , les vers, les arachnides, les crustacés, et l’organisation desinsectes. Les tomes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 sont publiés. LIÉBIG. Manuer. POUR L'ANALYSE DES SUBSTANCES ORGANIQUES, par G. Likeic, professeur de chimie à l’université de Giéssen ; traduit de l'allemand par A.-3.-L.JourDan, suivi de lExamen critique des procédés et des résultats de l’analyse élémentaire de corps organisés, par F.-V. Raspaic, Paris, 1838, in, figures. 3f. 50 c. Cet ouvrage, déjà si important pour les laboratoires de chimie, ei que recommande à un si haut degré la haute réputation d'exactitude de l’auteur, acquiert un nouveau degré d'intérêt par les additions de M. Raspail. LONDE. Nouveaux ÉLÉMBNTS D'HYGIÈN8; par Charles Lonre, D. M. P., membre de l’Académie royale de Médecine, de la Société médicale d’Émulation de Paris, de la Société médicale de Londres. Deuxième édition entièrement refondue. Paris, 1838, 2 vol. in-8. 12fr, MALGAIGNE. TRaiTÉ D’ANATOMIE CHIRURGICALE et de chirurgie expérimentale, par J.-F. Maccaricwe, chirurgien du Bureau central des Hôpitaux, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris, etc. Paris, 1858, 2 vol. in-8. r4 fr, MANDL ET EHREMBERG, TRAITÉ PRATIQUE Du microscore et de son emploi dans l'é- tude des corps organisés, par le docteur L. Manor, suivi de RECHERCHES SUB L'ORGANI- SATION DES ANIMAUX INFUSOIRES, par C. G, Ennemsrne, professeur à l'université de Berlin. Paris, 1839, in-8, avec 14 planches 7 fr.50 c. MANDL. ANATOMIE MICROSCOPIQUE, divivisée en deux parties, Tissus et Organes, par le docteur L. Manpc. Paris, 1838. Cet ouvrage formera 25 livraisons, publiées par cahiers de 4 feuilles de texte et 2 planches in-folio. Prix de chaque liv. 6 fr. 4 livraisons sont en vente. La première comprend les muscles, la deuxième les nerfs et le cerveau, la troisième le sang, la quatrième le pus. MULLER, PuysiOLQG1E DU SYSTÈME NERVEUX ET DES ORGANES DES SENS, par J. Murcen, professeur d'anatomie et de physiologie à l'université de Berlin, traduit de l'allemand, par A. J. L. Jourpax, membre de l'Académie royale de médecine. Paris, 1859, 2 v. in-8 avec un grand nombre de figures intercalées dans le texte. @ RASPAIL, Nouveau SYSTÈME DE PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE ET DE BOTANIQUE, fondé sur les méthodes d’observations développées dans le Nouveau système de chimie orga- pique, par F.-V. Rasparr, accompagné de 60 planches, contenant près de 1000 figures d’analyse, dessinées d’après nature et gravées avec le plus grand soin, Paris, 1857. 2 forts vol. in-8, et atlas de 60 planches. 30 {r. — Le même ouvrage, avec planches colorices. 50 fr, 6 J.-B. Baisnère, rue de l'École-de-Médecine, 1e RASPAIL, NOouvEAU SYSTÈME DE CHIMIE ORGANIQUE, fondé sur de nouvelles méthôdes d'observation ; précédé d’un Traité complet sur l’art d'observer et de manipuler en grand et en petit dans le laboratoire et sur le porte-objet du microscope; par F.-V. Rasraiz. Deuxième édilion, entiérement refondue, accompagnée d’un atlas in-4 de 20 planches de figures dessinées d’après nature, gravées avec le plus grand soin. Paris , 1858 , 3 forts vol. in-8, et atlas in-4. 30 fr. Jusqu'à présent nous ne possédions pas de Traité de chimie organique. L'ouvrage que publie M. Raspail, fondé sur un ensemble d'expériences rigoureuses , est donc entièrement neuf: il est divisé en quatre parties principales : La première est intitulée Manipulation ou chimie expérimentale. Elle est divisée en denx sections. La première traite des manipulations en grand , de celles dont la chimie organique emprunte les appareils à la chimie inor ganique ; la seconde est’consacrée aux manipulatious en petit, c'est-à dire à la méthode d’expérimentation au microscope que l’auteur a créée pour l'étude générale des corps organisés. La deuxième partie, intitulée chimie descriptive, se divise en deux sections : l’une dans laquelle l'auteur expose les bases de Ja classification , et l'autre où il décrit chaque ordre de substances et en discute les carac- tères, les usages et la valeur. C’est Jà la partie principale de l’ouvrage; car elle en forme les deux tiers. La chimie descriptive est divisée en quatre groupes principaux, renfermant : 1° Les substances organisées ; 2° Les substances organisatrices ; 3° Les substances organisantes: 4° Les substances organiques. Dans le groupe des organisées , les articles qui ont recu les plus longs développements, sont ceux de la fe- cule , la première des découvertes de l'auteur; de la structure musculaire et nerveuse, de l’embryologie animale , des tissus parasites, du sang, du lait, des substances alimentaires, ete. L'article de la substance saccharine à été traité avec tous les développements que commandait l'essor nou veau qu'a pris Ja fabrication du sucre indigène. La topographie du suere, son extraction, ses divers mélanges , sources de tant de d'illusions, qui en pratique prennent le nom de déchets et de mécomptes, sont tont autant de questions que l’auteur traite, La troisième partie intitulée Théorie ou chimie conjecturale, renferme la théorie de l’organisation déduite de Ja chimie et de l'anatomie: Après avoir descendu de Ja physiologie à la chimie inorganique dans la deuxième partie, l'auteur remonte ici, sous forme de récapitulaion , dela moléeule chimique à la vésicule organisée, et ilramène à un même typela structure de tous les corps organisés. Dans la quatrième partie intitulée Analogie ou Chimie générale, franchissant toutes les lignes de démareation qui séparent les diverses sciences , il étudie l’atome en lui même, le trouve identique chez Lous les corps. Ce travail est inédit ; et c’est Jà que l’auteur établit une nouvelle théorie atomistique. L'atlas d'un ouvrage semblable demandait, pouifrendré la démonstration plus visible à œil, une exécution aussi parfaile que possible: ustensiles, instruments, organes, détails microscopiques, figures mathématiques et de précision, tout y a élé rendu avec Jé même soïn et la mème exactitude, Caï dans ces sorles de dessins, et de gravures la moindre négligence impliquerait une erreur. RAYER. Traité pes MALADIES DES Rens, et des altérations de la sécrétion urinaire , étudiées en elles-mêmes et dans leurs rapports avec les maladies des urelères, de la vessie, de la prostate, de l'urèthre, etc.; par P. Rayer , médecin de l'hôpital de la Charité, médecin consultant du Roï, etc. Faris, 1859, 5 forts vol. in-8. — Tome Ier in-8 de 600 pages avec 6 planches Grfr. Le bel atlas pour cet ouvrage, représentant les diverses allérations morbides'de; reins, sera composé de 12 livraisons contenant chacune 5 planches grand in-folio , gravées et magnifiquement coloriées d’après nature, avec un texte descriptif. Huit livraisons sont en vente. Prix de chaquelivraison 16 fr. Division de l'Atlas de ce bel ouvrage. à. — Néphrite simple, Néphrite rhumalismale , Nëé- | 7. — ‘Anémie, Hypérémie, Atrophie, Hypertrophie phrite par poison morbide. — PI. 1,2,5, des reins let de’la vessie. — PI. 51, 62, 55, , 5. 54, 35: 3. — Néphrite albumineuse {maladies de Bright}. — | 8. — Vices de conformation et de situation des reins, PI, 6, 7, 8, 9, 10. — PI. 56, 37, 38, 39, 40. 5. — Pyélite (inflammation du bassinet et des cali- 9. — Tubercules, Mélanoses des reins. — PL. 41, 42, ces). — PI. 11, 19, 13, 14, 19. 43, 44, 45. & — Piélo-Népbrite, Péri-Népbrite, Fistules Rénales. | 10. — Cancer des reins. — PI. 46, 47, 48. 49 50. — PI. 16, 17, 18, 19, 20. 11. — Maladies des tissus élémentaires des reins ef ds 5. — Hydronéphrose, Kystes urinaires. — PI, 1, 22, leurs conduits excréleurs, — PI. 51, 52, 55, 23, 24,,25. 54, 55. ms — Kystes séreux, Kystes acéphalocystiques, Vers. | 12. — Maladies des capsules surrénales. — Pl 56,57, — PI. 26, 27, 28,29. 50. 58, 59, 6o. RAYER. Traité THÉORIQUE ur PRATIQUE des maladies de la peau; par P. Raven, mé- decin de l'hôpital de la Charité ; deuæième édition entièrement refondue. Paris, 1855, 3 forts vol. in-8, accompagnés d’un bel atlas de 26 planches grand in-f, gravées et coloriées avec le plus grand soin, représentant, en 400 figures, les diffrentes ma- ladies de la peau et leurs variétés. Prix du texte seul, 3 vol. in-8. 25 fr. — Prix de l’atlas seul, avec explication raisonnée, grand in-4 cartonné. 70 fr. — Prix de l'ouvrage complet, 5 vol, in-8 et atlas in-4, cartonné, 85 fr. Cette seconde édition du Traité des maladies de La peau a subi de telles améliorations et a reçu des additions s’ J,-B. Barrière , rue de l’Ecole-de-Médecine , 17. 7 © —————— — nombreuses et si importantes, que c'est en réalité un nouvel ouvrage. Le passage suivant extrait de l'ouvrage est propre à donner une idée de l'esprit dans lequel il a été composé ? « L'observation de chaque jour rend de plus en plus frappante cette vérité, que Pétide des maladies de Ja peau ne peut être séparée de la pathologie générale et de celle des autres affections morbides avec lesquelles elles ont des rapports nombreux et variés. En effet la connaissance de ces maladies embrasse celle des infeetions générales, des vices héréditaires, des effets du ré- gime, etc.; elle comprend celle des maladies qui les ont précedés, des lésions internes qui les accompagnent, l'appréciation des modifications organiques qui suceèdent à cerlaines éruptions, fa prévision des maladies qui peuvent survenir après leur disparition, elc.; mais pour que ces vues générales acquièrent une utilité pratique, pour qu’elles puissent être appliquées avee fruit au traitement des affections eutanées, l'étendue de ces rapports et de ces influences est frappante dans quelques cas, contraciée où tout-à-fait nulle dans quelques autres, doit être étudiée el appréciée autant que possible dans les espèces et même dans les individualités morbides, avre toutes leurs considérations et lous leurs éléments. » Enfin, pour que rien ne manquât à l'utilité et au succès de cet ouvrage, l'auteur a réuni, dans un Atlas pra- tique entièrement neuf, la généralité des maladies de la peau ;illes a groupées dans un ordre systématique pour en faciliter le diagnostic; et leurs diverses formes y ont été représentées avec une fidélité, une exactitude etune perfection qu'on n'avait pas encore atteintes. RAYER. De £a Monve er Do Farcin cnez L'Homme, par P. Rayen, médecin de l’Hô- pital de la Charité. Paris, 1837, in-4, figures coloriées. 9 fr. SWAN. La Nivrorocie, ou Description anatomique des Nerfs du corps humain , par le Docteur J. Swan;ouvrage couronné par le collège royal des chirurgiens de Londres, traduit de l’anglais, avec des additions, par E, Gnassaicxac, D. M., prosecteur à ia Faculté de Médecine de Paris, accompagné de 25 belles planches, gravées à Lon- dres avec le plus grand soin. Paris, 1858, in-4, grand papier vélin, cartonné. 24 f. Cet ouvrage a acquis un grand intérêt par les nombreuses et importantes additions qu'y à faites M. Chassaignac, lesquelles, jointes à des planches d’une exécution parfaite, en font ur livre indispensable pour l'étude si intéres- sante du sysième nerveux. VALLEIX. CLINIQUE DES MALADIES DES ENFANTS NOUVBAU-NÉS, par F.-L. Varceix, médecin du bureau central des hôpitaux civils de Paris, ancien interne de l'hopital des Enfants Trouvés, Paris, 1838, 1 vol. in-8 avec 2 planches gravées et coloriées représentant le cephalématome sous-péricränien et son mode de formation. 8 fr. 50 c. VIDAL, TRAtTÉ DE PATHOLOGIE EXTERNE ET DE MÉDECINE OPÉRATOIRE, Par A. Vipar (de Cassis), chirurgien de l'hôpital de l’Ourcise, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris, etc. Paris, 1839, 5 vol. in-8. Les tomes I, IE, sont en vente; prix de chaque : 6 fr. 50 c. ADET DE ROSEVILLE et Mad. MERCIER. TaAITÉ COMPLET DES MANŒUVRES DE TOUS LES ACCOUCHEMENTS, aVeC 180 aphorismes sur les soins que réclament la mère et Penfant pendant et après le travail et pendant les neuf premiers jours qui suivent la parturition; par E. Aoer pe Rosevicce et Mad. J. Mercixr, professeurs d’ac- couchements, avec 13 planches. Paris, 1857, in-18. 3 fr. 5o c. ALARD. DE L’INFLAMMATION DES VAISSEAUX APSORBANTS, LYMPHATIQUES, DERMOÏDES ET sous-CUrANÉs, maladie désignée par les auteurs sous les différents noms d’éléphan, tiasis des Arabes , d'œdème dur, de hernie charnue, de maladie glandulaire de Bar - bade, etc. , avec quatre planches en taïlle-douce, représentant les diverses formes- etc., par M. Arano, D. M. P., membre de l’Académie royale de Médecine, médecin de la Maison royale de Saint-Denis, etc. ; deuxième édition. Paris, 184, in-8, G fr. ALARD, Du stÉGE &T DE LA NATURE DES MALADIES, ou Nouvelles considérations tou- chant la véritable action da système absorbant dans lés phénomènes de l’économie animale; par M. Acarn. Paris, 1821, 2 vol. in-8. | 12 Ér, ANDRAL, Cours DE PATHOLOGIE INTrRNE, professé à la Faculté de Médecine de Paris, per G. Anpraz, professeur à ladite faculté, médecin de l'hôpital de la Charité. Paris, 1836, 3 vol. in-8. 24 ‘fr. ANGLADA.TRAITÉ DE TOXICOLOGIE GÉNÉRALE envisagée dans ses rapports avec la phy- siologie, la pathologie, la thérapentique et la médecine légale, par M. J. ES dr professeur de médecine légale à la Faculté de Médecine de Montpellier, in-8,et ta- bleaux toxicologiques servant à la recherche analytique des poisons. 5fr. 50 c. 3 J.-B. BarLuère , rue de l'Ecole-de-Médecine, 15. ANNALES D'HYGIÈNE PUBLIQUE ET DE MÉDECINE LÉGALE, par MM. Avon, Axpaaz, D'ArcEr, Barnugz, Cusvarrier, Devercie, Esquiroz, Gaurrier DE CLauery, Guérard Keraupren, Leurer, Marc, Ovuivigr (d'Angers), Onrica, Panenr-Du- CHATELET, VILLERNMÉ. Les ANNALES D'HYGIÈNE PUBLIQUE ET DE MÉDECINE LÉGALE paraissent depuis 1829 régulièrement tous les trois mois par cabiers de 15 à 16 feuilles d'impression in-8, environ 350 pages, avec des planches gravées. Le prix de l’abonnement par an pour Paris est de 18 fr. 21 fr., franc de port, pour les départements. — 24 fr. pour l’étranger. La collection complète 1829 à 1838, doni il ne reste que peu d’exemplaires , 20 vol. in-8., fig., prix 180 fr. —Les dernières années séparément; prix de chaque : 18 f. TasLes ALPHAPÉTIQUES par ordre des matières et par noms d’auteurs des TomesI à XX, pour 1829 à 1858, in-8. a fr. Table des principaux Mémoires publiés en 1838. HYGIÈNE PUBLIQUE ET STATISTIQUE MÉ- DICALE. — Rapport sur les maladies que contrac- ent les ouvriers qui travaillent dans les fabriques de céruse, par MM. Adelon et Chevallier, — Résultats du défaut d'allaitement des nouveaux-nés et de Ja suppres- sion destours, sur la mortalité des enfants trouvés, par A. N. Gaillard.— Sur la Mortalité des enfants trouvés, considérée dans ses rapports avec le mode d’allaitement et sur l’accroissement de leur nombre en France, par M. Villermé. — Sur la différence dans la proportion sexuelle des naissances légitimes et illégitimes, par C. Bernouilli. — Mesures de police prises à Paris à l'égard des enfants trouvés; suppression des tours, — Observa= tions médico-hygiéniques sur les expéditions maritimes aux pôles, par M. Kerandren. — Causes d'une épidé= mie de dysenterie qui a régné en Sologne, par #/ax. Boullet. — Lettre à M. le Ministre du commerce, tou= chant les brevets d'invention pour remèdes secrels. — Sur la duree probable de la vie de l'homme, par J.-L* Casper. — Recherches stélistiques et morales sur les enfants trouvés, par 4.-N. Gaillard. — Rapport sur les préparations des poudres fulminantes, par MM. Bar- ruel et Gaultier de Claubry. — Observations sur l'hygiène des condamnés détenus dans la prison pénitentiaire de Genève, par M. Ch. Cointet. — Mémoire statistique sur les égouts de Paris, de Londres , de Montpellier, par M. Chevallicr. — De l'abus des boissons spirilueuses , considéré sous le point de vue de la police médicale et de la médecme légale , par Ch. Roesch. — Puits em- poisonnés par la filtration des eaux chargées d’arsenic provenant d’une fabrique de papiers peints, par M. Braconnot. — Hygiène de l'armée d’Afrique, par M.I'orms. — Euquête sur les causes patentes ou oc- cultes de la faible proportion des naissances à Mon- treux, par M. F. D’Iuernois. — Notices sur quelques uns des établissements de bienfaisance du nerd del'Al- Jlemagne et de Suint-Pétershourg, par M. Leuret. — Notes sur les entrées à l’infirmerie et les décès chez ses détenus de la maison centrale de Nismes, par M. Doileau-Castelneau.—Rapport sur le lait des nour- rices. MÉDECINE LÉGALE. — Question de vie et de viabilité, consultation médico_légale, par M. Marc.— Consultation médico-légale sur une tentative d'assassi pat, monomanie, par 4. Devergie.— Question médico- légale sur l'interdicuüon, par M. Marc.— Triple homi- cide commis par un halluciné, — Consultation mé- dico-légale sur cette question : L'avortement a-t-il été provoqué et accompli dans une intention criminelle ? Rupture du vagin, renversement de la matrice, elc., par MM. P. Dubois et 4. Devcrgie. — Rapport médico= légal sur un cas de monomanie, menaces sous condi- tions, par MM. Ollivier d'Angers et H. Bayard. — Rela- tion médico-légale d’une tentative de viol qui aurait été exercée sur une sourde-muelte, par M. Chambey- ron. — blessures faites par un épileptique , probable- ment dans l'accès ou immédiatement après, par M. Chambeyron.— Observations et expériences sur plu- sieurs points de l'histoiie médico-légale de l'asphyxie par Le charbon, par M. Ollivier d’Angers.— De la mort subite, de ses causes, de sa fréquence suivant l’âge, le sexe et les saisons, par M. 4, Devergic. — De l’action vénéneuse de la rue et de son influencesur la grossesse, par M. Th. Hélie. — Rapport médico légal sur une ac cusation d'incendie poriée contre une jeune fille at= teinte d’aliénation mentale, par M. Trélat.— Mémoire et consultation médico-légale sur lempoisonnement causé par des viandes altérées, par M. Ollivier d'Angers. — Consultation médico-légale sur un cas de suspicion de folie chez une femme inculpée de vol, par MM.Mare et Esquiroi. — Note sur une circonstance à observer dans les analyses qui ont pour but de démontrer la pré- sence du cuivre, par M. Boutigny. — Du cuivre et du plomb comme éléments des organes de l'homme et des animaux; modification qu'il y a lieu d'apporter dans les procédés d'analyse propres à constater l’empoisonne_ ment par ces deux métaux, par MM, Devergie et O. Hervy. — Sympiômes de gastro-entérite, délire mania= que, elc., par M. Boileau-Castelneau. ARCHIVES ET JOURNAL DE LA MÉDECINE HOMOEOPATHIQUE, publiés par une société de médecins de Paris. — Collection complète de juillet 1834 à juin 1837, 6 forts volumes in-8. 54 fr. — La quatrième année, rédigée par MM. les docteurs Libert et Léon Simon, a été publiée, de jauvier à décembre 1838, tous les mois par cahiers de cinq feuilles in-6 Prix à Paris : 18 fr. C'est dans l'Organon etla Matière médicale pure, qu'on trouve les prineipes et Les moyens d’applieation de cett® doctrine nouvelle. Mais, quelque indispensables que soient ces deux livres fondamentaux,'bien des questions se- condaires, soulevées par la théorie et la pratique, n’ont pu y trouver place. Ces questions importantes ont cepen- dant éié examinées, discutées, approfondies à l'étranger, en Allemagne surtout. Le journal que nous annonçons réproduira, parmi les fruits d’une polémique longue et animée , lout ce qui pourra mettre en état de mieux ap- précier le caractère et la haute portée de l’homæopathie ; il fera connaître aussi les résultats des recherches aux: quelles on commence à se livreren Franee, et qui ne peuvent manquer de prendre bientôt un grand développe ent. Nous ne doultons pas que tous eeux qui s'intéressent aux progrès de Ja médecine ne secondent une entreprise dont Punique but est d’arrive ilavérilé par l'exposition sincère des faits et par une discussion con- ciencieuse des théories. BANCAL. MANUEL PRATIQUE DE £A LITHOTRITIE, ou Lettres à un jeune médecin sur le broiement de la pierre dans la vessie ; var A.-P. Bancar. docteur en médecine; suivi d'un rapport fait à l’Institut royal de France, par MM. Percy, Chaussier, Deschamps, Pelletan et Magendie, en faveur de son nouvel instrument pour J.-B. Baicciène , rue de l’Ecole-de-Médecine, 17. 9 l’opération de la cataracte par extraction, et d’une lettre descriptive de la ma- nière de la pratiquer au moyen de cet instrument. Paris, 1829. in-S , avec cinq planches, le portrait de M. Dubois, et un fuc-simile de son écriture. 5 fr. L'ouvrage de M. Bancal est divisé par leltres qui traitent chacune un point important de Ja Lithotritie ; la des- cription de l'appareil lithotriteur, avec tous ses perfectiônnements, est faite avec beaucoup de clarté : chaque pièce est examinée sous le point de vue d'utilité qu’elle présente : opération, la préparation qu'elle exige, la manière d'introduire l'instrument, les divers temps du broiement son! exposés avec beaucoup de méthode et de clarté : un praticien adroit et instruit pourra facilement pratiquer cette opération en suivant les préceptes déduits par M. Baucal. ( Revue médicale, octobre 1829.) BARTHEZ. Trairé Des MALADIES GOuTreusEs, par P. J, Barruez, professeur de l'école de Médeciue de Monipellier, etc. Paris, 1819, 2 vol, in-8 12 fr. BAUCHESKE. De L'INFLUENCE DES AFFECTIONS DE L’AME dans les maladies nerveuses des femmes, avec le traitement qui convient à ces maladies; par M. de Brau- cuesxE, D. M., in-8. 3 fr. BAUDELOCQUE. TRAITÉ DR LA PÉRITONITE PUERPÈRALE, par À.C. BaupgcocquE, mé- decin de l'hôpital des Enfans, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris , ouvrage couronné par la Société royale de Médecine de Bordeaux. Paris, 1830, in-8. 6 fr. 50 c. BAUDENS. CuiniQue DES PLAIES D’AXMES À FEU, par M.-L. Baudens, professeur à l'hôpital militaire de’Lille, chirurgien en chef des expéditiors de Mascara, offi- cier de la Légion-d’Honneur. Paris, 1856, un fort volumein-8. 7 fr. 50 c. BAYLE. BiBLIOTNÈQUE DE THÉRAPEUTIQUE, ou Recueil de mémoires originaux et des travaux anciens et modernes sur le traitement des maladies et l'emploi des mé- dicaments, recueillis et publiés par A.-L.-J, Bayle, D. M. P., agrégé et sous-biblio- thécaire à la Faculté de Médecine, etc. Paris, 1828-1837, 4 forts vol.in-S. 28 fr. Tome 1er. Travaux anciens et modernes sur l’iode, l’émétique à haute dose , le baume de copahu et l'acupuncture , in-8. 7 Îr. Tome 2°. Travaux anciens et modernes sur le phosphore, la noix vomique, le datura- stramonium et la belladone, in-8. 7 fr. Tome 3°. Travaux anciens et modernes sur la digitale, le seigle ergoté, la ciguë , etc. Paris, 1855, in-8. 8 Îr. Tome 4°. Travaux anciens et modernes sur la compression , le fer, les préparations ferrugineuses, l'huile de térébenthine, etc. Paris, 1827, in-8. 7 fr. BEAUVAIS. CziniQue HOMŒOPATHIQUE , ou Recueil de toutes les observations prati- ques publiées jusqu’à nos jours, et traitées par la méthode homæopathique. Paris, 1836-1838, 7 forts volumes in-8. Prix de chaque. 9 fr. BEAUVAIS. EFFETS TOXIQUES ET PATHOGÉNÉTIQUES DES MÉDICAMENTS sur l’économie ani- male dans l’état de santé, recueïilis et mis en tableaux synoptiques, par le docteur Beauvais (de Saint-Gratien). Paris, 1838. — Cet cuvrage est publié par livraisons de 5 feuilles in-8 , accompagnées de tableaux. (6 livraisons sont en vente. ) Prix de chaque livraison. 2 fr. 50 c. BEBIAN. MANUEL DE L'ENSFIGNEMENT PRATIQUE DES SOURDS-MUETS ; par M. BéBran, cen- seur des études de l'Institution royale des Sourds-Muets, suivi de l'Art d'enseigner à parler aux sourds-muets, par l’abbé de L'Erée. Paris, 1827, 2 vol., dont un in-4, modèle d’exercices contenant 32 planches en taille-douce, et un vol. in-8. 16 fr. BELMAS. TRAITÉ DE LA CYSTOTOMIE SUS-PUBIENNE. Ouvrage basé sur près de centobser- vations tirées de la pratique du docteur Souberbielle , par D. Becmas, docteur en chirurgie de la Faculté de Paris , etc. Paris , 1827, in-8 , fig. 6 fr. BERTIN. Des MOYENS DE CONSERVER LA SANTÉ DES BLANCS ET DES NÈGRES AUX ANTILLES ou climats chauds et humides de l'Amérique, contenant un exposé des causes des maladies propres à ces climats et à la traversée, relativement à la dif- férence des positions, des saisons et des températures, et le traitement en parti- culier de quelques maladies communes chez les Nègres, telles que le pian, le mal d’estomacet la lèpre;in-8. , 2 fr. 50 c. BERTON. Traité Des Macanies pes Enranrs, ou Recherches sur les principales af- fections du jeune âge, depuis la première dentition jusqu'à la puberté, fondé sur de nombreuses observations physiologiques, cliniques et pathologiques, sur lexamen et la discussion de la plupart des auteurs qui se sont occupés de cette partie de la médecine , ouvrage faisant suite à celui de Billard, avec des notes par M. le docteur Barow. Paris, 1837, in-8. 7 fr. BERTRAND. Du MacnénisuE ANIMAL EN France et des jugements qu’en ont portés les Sociélés savantes, avec le texte des divers rapports faits en 1784 par les commis- saires de l'Académie des Sciçnces, de la Faculté et de la Société royale de Méde. ’ 0 3.8. Barsuène, rue de l'Ecole-de: Médecine, 17. mm cine, et une analyse des dernières séances de l’Académie royale de Médecine, et du rapport de M. Husson; suivi de considérations sur l'apparition de l'exrase DANS LES TRAITEMENTS MAGNÉTIQUES, par Al. BertrranxD, docteur en médecine de la Faculté de Paris, ancien élève de l'École Polytechnique. Paris, 1826, in-8. 7 fr. BERZÉLIUS. Trarré De cuivre, par J.-J. Benzécivs, traduit par A.-J.-L. Jourpan et M. Essuncën, sur les manuscrits inédits de l’auteur, et sur la dernière édition allemande. Paris, 1829-1833. 8 vol. in-8, fig. 56 fr. BERZÉLIUS. Taéorie DES PROPORTIONS CHIMIQUES, et tableaux synoptiques des poids atomiques des corps simples, et de Jeurs combinaisons les plus importantes, par J.-J. Benzérius, Deuxième édition considérablement augmentée. Paris, 1855, in-8. 8 fr. BICHAT, Anaromie Parmorocique, dernier Cours de Xav. Bicuar, d’après un ma- nuscrit autographe de P.-A. BécrarD , avec une notice sur la vie ét Jes travaux de Bicuar, par F.-G, Borsseau, D. M. P., etc. Paris, 1825, in-8, portrait et fac- simile, Sfr: BIGEL, HomMœŒoOPATHIE DOMESTIQUE, comprenant l'hygiène, le régime à suivre pendant le traitement dés maladies et la thérapeutique, homæsopathique, précédée d’uné notice sur l'hôpital homæopathique dela Charité de Vienne, par le docteur Bicxz; deuxième édition entièrement réfondue, par le docteur Beauvais (de Saint-Gratien). Paris, 1839, in-18, de G24 pages. 5 fr. 50 c. BILLARD, TRA1DÉ DES MALADIES DES ENFANTS NOUVRAU-NÉS ET À LA MAMELLX, fondé sur de nouvelles observations cliniques et d'anatomie pathologique, faites à l'hôpital des Enfants-Trouvés de Paris, dans le service de M. Baron; par C. Bicranp , D. M. P., ancien interne de cet hôpital; troisième édilion, avec une notice sur la vie et les ouvrages de l’auteur, et augmentée de notes ; par Ocuvier d'Angers, D. M. P. Paris, 1957, 1 fort vol. in-8, 9 fr. BILLARD, ATLAS D’ANATOMIE PATHOLOGIQUE, pour servir à l’histoire des maladies des enfants; par C. Bivraro, D, M. P. Paris, 1828, in-4 de dix planches coloriées, avec un texte explicatif. 10 fr. _Les planches, exécutées sur les dessins de l'auteur, ont ëté gravées, imprimées en couleur, et retouchèes au pinceau avec soin par M. Duménil. BLANDIN. Axaroutg pu système DenrTAiRE , considérée dans l’homme et les ani- maux, Paris, 1836, in-8, avec une planche. 4 fr. 50 c. BLAUD. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DE PHYSIOLOGIE PHILOSOPHIQUE, OU Éléments de la Science de l'homme ramenée à ses véritables principes ; par P. BLauo, médecin en chef de l'hôpital de Beaucaire, membre de plusieurs Sociétés savantes. Paris, 1830, 3 vol. in-8. aa\fre BOISSEAU. Nosocrapie oRGANIQUE, Ou Traité complet de Médecine pratique; par F.-G. Boisseau, D.M. P., memb, des Acad, roy. de Méd. de Paris et de Madrid, prof. à l’hôp. militaire d’instr. de Metz. Paris, 1828-1830, 4 forts vol. in-8, 34 fr. L'introduction dé la physiologie dans la pathologie, le rappel à l'étude des organes, la découverte dessignes de la gastro entérite, Le renversement des fièvres essentielles, enfin. la révolution opérée par M. Broussais dans la science et dans là pratique médicales, faisaient vivement désirer uue nouvelle nosographie où l'état des connais: sances médieiles «étuel fût exposé avec méthode, avec clarté. 1usI Telle est la tâche que s’est imposée M. Boisseau, auteur de la Pyrétologie physiologique, dont quatre éditions al- testent le succès. Versé dans l'étude de [a médecine antique, disciple indépendant du réformateur, il s'est proposé de tracer un tableau exact et complet des eauses el des signes des maladies considérées dans les organes, d'unir les vérités anciennes aux vérités nouvelles, de présenter les véritables indications thérapeutiques dans chaque affec- tion ; en un mot, de résumer, dans l'intérêt des étudiants et des praticiens , l’état présent de la pathologie, de la thérapeutique médicale. BOISSEAU. PyrRéToLOGIE PHYS10LOGIQUE , ou Traité des fièvres considérées dans l es- prit de la nouvelle doctrine médicale, par F.-G. Boisseau. Quatrième édilion , augmentée. Paris, 1831, in-8 de 725 pages. 9 fr. BOISSEAU. TRAITÉ DU CHOLÉRA-MORBUS , CONSIDÉRÉ SOUS LE RAPPORT) MÉDICAL ET ADMI- nisrRarir ; où Recherches'sur les symptômes, la nature et le traitement de cette maladie, et sur les moyens de l’éviter ; suivi des INSTRUCTIONS SUR LA POLICE vu TAIRE, publiées par ordre du gouvernement; par F.-G. Boisseau. Paris, 1852, in-8. 6 fr. BOIVIN. MÉMORIAL DE L’ART DES ACCOUCHEMENTS, Où Principes fondés sur la pratique de l’hospice de Ja Maternité de Paris, et sur celie des plus célèbres praticiens nationaux ct étrangers, avec 143 gravures représentant le mécanisme de toutes les espèces d’accouchements ; par madame Boivin, Ouvrage arloplé par le gouver- nement comme classique pour les élèves de la Maison d’accouchement de Paris. Qua- trième édition, augmentée. Paris, 1836, à vol. in-8. 14 fre J.-B. Baicriène , rue de PEcole-de-Médecine , T7. 11 BOIVIN er DUGÈS. TRAITÉ PRATIQUE DES MALADIES DE L'OTÉRUS ET DE SE4 ANNEXES s appuyé sur un grand nombre d'observations éliniques; par madame Boivin, doc- teuren médecine, sage-femme, surycillante en chef de la Maison royale de Santé , .F et A. Ducis, prof. à la Fac. de Méd. de Montpellier. Paris, 1833, 2 v. in-8, 14 fr. . += Atlas &e 41 planches in-{ol., gravées et coloriées , représentant les principales alté- rations morbides des organes génitaux de la femme. Paris, 1835, in-fol., avec expli- cation. j 6o fr. — L'ouvrage complet pris ensemble, 2 vol, in-8, atlas in-fol. 70 fr. La qualification de pratique donnée à ce travail n’est pas une expression taine et destinée seukement à le pré- senter sous des auspires plus favorables : il la mérite, parce qu'il est entièrement dédait de l'observation. Les auteurs ont donné avx maladies lés plus fréquéntes, à celles dont le diagnostie est le plus important et le plus difficile à celles dont fe traitement et ses divers modes peuvent être discutés d’après les résultats de l'expérience, toute l'extension nécessaire pour les rendre plus proflables au lecteur: en ün mot, on ÿ trouve à chaque pas d'excellents préceptes dont une longue pratique pouvait seule confirmer la justesse et l'utilité. Précision et clarté, jugement sain, érudition choisie, savoir solide: telles sont les qualités qui distinguent ce livre éminemment remarquable, destiné à occuper une des premières places dans les bibliothèques de tous les médecins, de tous les acconcheurs. Les observations personnelles de madame Boivin, fruit d’études longues, soit dans les hôpitaux consacrés spécialement aux femmes, soit en ville dans une pratique étendue , les remarques.et les observations de M. Dugés, les souvenirs de madame Lacbapelle, tout se reunit pour ajouter à l'attrait du sujet. Un bel Atlas, jn-folio , de quarante et une planches gravées et coloriées avec soin, exécutées sur les dessins de madame Boivin elle-même, par A. Chazal, si connu par la perfection qu'il apporte dans les planches ana- tomiques , forme le complément indispensable de l'ouvrage. Ces planches ne eumiribueront pas peu à répandre un grand jour sur des maladies que tant de causes ont luissées dan sun vague et une obsc urité aussi pénibles pour les gens de l’art que funestes pour les malades. ' BOIVIN. RecHERCHES SUR UNE DES CAUSES LES PLUS FRÉQUENTES ET LA MOINS CONNUE DE > CSS À - . . 4 n L'AVORTEMENT, suivies d’un mémoire sur l’intro-pelvimètre, ou mensurateur interne du bassin ; par madame Boivin. Paris , 1828, in-8, fig. 4 fr. BOIVIN. NouveLLES RECHERGHES SUR L'ORIGINE, LA NATURE ET LE TRAITEMENT DE LA MOLE VÉSICULAIRE, Ou Grossesse bydatiqne ; par madame Boivin. Paris, 18273 in-8 , fig, 2 fr. 50 c. BOUILEAUD. Cuinique méoicace De L'Hopirac pe LA Cnaniré, ou Exposition statis- tique des diverses maladies traitées à la Clinique de cet hôpital; par J. Bouirraun, professeur de clinique médicale à la Faculté de Médecine de Paris, médecin de l'hôpital de la Charité. Paris , 1837, 3 vol. in-8. 21 fr. BOUILLAUD. TRAITÉ CLINIQUE DFS MALADIES DU cour, précédé de recherches nou- velles sur anatomie et la physiologie de cet organe; par J. Bouiziaun. Paris, 1835, 2 forts vol. in-8, avec 8 planches gravées. | Sal) fr. BOUILLAUD. NouveLres RRCHERCHES SUR LE RHUMATISME ARTICULAIRE AIGU en général, et spécialement sur la loi de coïncidence de la péricardite et de l’endocardite avec cette maladie, et sur l'efficacité de la formule des émissions sanguines coup sur coup dans son traitement ; par J. Bouizraun. Paris, 1836, in-8. BOUILLAUD. Essar sur LA PmILOsOPHtE MÉDICALE et sur les généralités de la clinique médicale, précédé d’un Résumé philosophique des principaux progrès de la mé- decine et suivi d’un parallèle des résultats de la formule des saignées coup sur coup avec ceux de l'ancienne méthode dans le traitement des phlegmasies aiguës; par J. BouicrauD. Paris, 1857, in-8. Foir. BOUILLAUD. TRAïTÉ PRATIQUE, THÉORIQUE ET STATISTIQUE SUR LE CHOLÉRA-MORBUS DE Paris, appuyé sur un grand nombre d'observations recueillies à lhôpital de la Pitié ; par J. Bouizraur. 1832, in-8 de 450 pages. 6 fr. 50 c. BOUILLAUD. TrarTé curnique Tr exrérimenTaL des Fièvres dites essentielles; par J. Bouicraur. Paris, 1826, in-8. AP BOUILLAUD. Exrosirion 2aisonnéEe d’un cas de nouvelle et singulière variété d’her- maphrodisme, observée chez l'homme; par J. Bouiceaun. Paris, 1853, in-8, fig. 1 fr. 50 ce BOUILLAUD. Dr r’iNTRODUCrION DE L'AIR DANS.LEs VEINES. Rapport à l'Académie royale de Médecine. Paris, 1858, in-8, 2 fr, BOURDON. Prixcreus De prysioLoc1# comrarée ; ou Histoire des phénomènes de la -lyie dans tous les êtres qui en sont doués, depuis les plantes jusqu'aux animaux les plus complexes ; par Isid. Bourpox , D. M. P., membre de l’Académie royale ce Médecine. Paris, 1830, in-8. 7ifr. BOURDON. Principes De PHYSIOLOGIE MÉDICALE; par Isid. Bourrow. Paris, 1528, 2 vol. in-8, 12 fr. BOURDON. RrcmERCHES SUR LE MÉCANISME DE LA RESPIRATION €t Sur Ja circulation du sang; essais qui ont obtenu une mention honorable an concours de l’Institut ; par Isid. Bounron , D. M. P. Paris, 1820, in-8. 2 fr. 12 J.-B. Baizuière , rue de l’Ecole-de-Médecine, 17. EE ———_—— BOURDON. Des L'INFLUENCE DR LA PESANTEUR sur quelques phénomènes de la vie; par Isid. Bourpon. Paris, 1823, in-8, 75 C. BOUSQUET. Traité pe LA vaccine et des Éruptions varioleuses ou varioliformes: ou- vrage rédigé sur la demande du gouvernement , par J.B. Bousquer, D. M., secré- taire du conseil et membre de l’Académie royale de Médecine, chargé des vac- cinations gratuites. Paris, 1853, in-8. 6 fr. BOUSQUET. Norice sur Le cowpox, ou petite vérole des vaches , découvert à Passy en 1856, par J.-B. Bousquer. Paris, 1856, in-4, avec une grande planche. 2 fr. 5oc, — La même, planche coloriée. 4 fr, BOUVIER. Mémoire sur la section du tendon d'Achille dans LE fRAITEMENT DES PIKDS - 80Ts, par H, Bouvier, directeur de l’établisssement orthopédique de Chaillot, mé- decin de lhospice de Larochefoncault , etc. Paris, 1838, in-4, fig. 3 fr. 50 c. BRESCHET. ETUDES ANATOMIQUES, PHYSIOLOGIQUES ET PATHOLOGIQUES de VPœuf dans l'espèce humaine, et dans quelques unes des principales familles des animaux vertébrés; par G. Brescner, professeur d'anatomie à la Faculté de Médecine de Paris, chirurgien de l’Hôtel-Dieu. Paris. 1832 ,in-4, avec six planches. 16 fr. BRESCHET, Mémorres cHirurcicaux sur différentes espèces d'anévrismes; par G. Baescner. Paris, 1854, in-4 avec 6 planches in-fol. 12 fr. BRESCHET, RecnerCuEs ANATOMIQUES RT PHYS10LOGIQuES sur l’Organe de l'ouïe et sur l’Audition dans l’homme et les animaux vertébrés; par G. Brescuer. Paris , 1856, in-4, avec 13 planches gravées. 16 fr. BRESCHET, ReCHRRCHES ANATOMIQUES ÊT PHYSIOLOGIQUES sur l’organe de l’ouïe des poissons; par G. Buescuer, Paris, 1838, in-4, avec 17 planches gravées. 12 fr. BRESCHET. NouveLLes RECHERCHRS SUR LA STAUCTURE DE LA PEAU; par G. Bezscuxr et Roussez de Vauzème. Paris ,1835 , in-8 avec 3 pl. 4 fr. 50 c. BRESCHET. Le Sysrème LYMPHATIQUE considéré sous les rapports anatomique, phy- siologique et pathologique. Paris, 1856, in-8, avec 4 planches. 6 fr, BROUSSAIS. Cours DR PATHOLOGIE ET DE THÉRAPEUTIQUE GÉNÉRALES, professé à la Faculté de Médecine de Paris, par F.-J.-V. Broussais, professeur à la Faculté de Médecine de Paris, médecin en chef de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, membre de l’Institut. — Ouvrage complet, composé de 129 leçons. Paris, 1835, 5 forts volumes in-8. 4o fr. Séparém., lecons 61 à 129,formant les tom. 3,4, 5. Paris, 1835,3 v.in-8. 25fr. BROUSSAIS, Cours DE PHaénoLocis , fait à la Faculté de Médecine de Paris. Paris, 1856, un vol. in-8 de 850 pages, fig. 9 fr. BROUSSAIS. Traité De PHYSs10L0GIE appliquée à la Pathologie , deuxième édition. Pari; , 1834, 2 vol. in-8. 15 fr. BROUSSAIS. ExAMEN DES DOCTRINES MÉDICALES ET DES SYSTÈMES DE NOSOLOGIE, précédé de propositions renfermant la substance de la médecine physiologique. Troisième édition, Paris, 1829-1834, 4 forts vol. in-8. 21 fr. BROUSSAIS. COMMENTAIRES DES PROPOSITIONS DE PATHOLOGIE cOnsignées dans l’'Examen des Doctrines médicales, Paris, 1829, 2 vol. in-8. 13 fr. BROUSSAIS. MÉMOIRES SUR LA PHILOSOPHIE DE LA MÉDECINE > ET SUR L'INFLUENCE QUE LES TRAVAUX DES MÉDECINS PHYSIOLOGISTES Ont exercée sur l’état de la médecine en France. Paris, 1832, in-8. 1fr. 5oc. BROUSSAIS. Le cHOLÉRA-MORBUS ÉPIDÉMIQUE, observé et traité selon la méthode phy- siologique, avec notes et supplément. Paris, 1832, in-8. 3 fr. 50 c. BROUSSAIS. De LA THÉORIE MÉDICALE dite PATHOLOGIQUE, ou Jugement de l’ouvrage de M. Prus, Paris , 1826 , in-8. 5fr. BROUSSAIS. ANNALES DE LA MÉDECINE PHYSIOLOGIQUE, journal publié par M. Bnoussais. Paris , 1822-1834, 13 années. Collection complète, formant 26 forts volumes in-8. 200 fr. — Séparément chaque année. 27 fr. BROUSSAIS. Ponrrair pu Pnoresseur Broussais , gravé par Bonvoisin, d’après le tableau de Duchesne, gravure grand in-4. 6 fr. — Lettre grise, 10 fr. — Papier de Chine, 12fr. BROUSSAIS. Norice misroniQue sur la vie, les travaux, les opinions médicales et phi- losophiques, de F.J3. V. Baoussais, précédée de sa profession de foi, et suivie des discours prononcés sur sa tombe; par le docteur H, »g Monrécre, secrétaire de ” 3..B. Barcuëre , rue de l'Ecole-de-Médecine , 1>. 15 ——— M. Broussais pendant plusieurs années. Paris, 1839, in-8 de 158 pages, avec un beau portrait gravé. 2 fr. 5o c. BROUSSAIS. ATLAS HISTORIQUE ET BIBLIOGRAPHIQUE DE LA MÉDECINE, OU H13TOIRE DR LA MÉDECINE, composée de tableaux sur l'histoire de l'anatomie, de la physiologie , de l'hygiène, de la médecine, de la chirurgie, de obstétrique , de la matière. médicale, de la pharmacie, de la médecine légale, de la police médicale et de la bibliographie, avec une introduction, etc., par G. Broussais, professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris , médecin et professeur à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce. Paris, 1834, in-fol. 8 fr. BROUSSAIS. Hreiève moraze, où Application de la Physiologie à ja Morale ct à l'É- ducation ; par C. Broussais. Paris, 1837, in-8. 5 fr. BROUSSAIS. DE La cymxasrique considérée comme moyen thérapeutique et hygié- nique ; par C. Baoussais. Paris, 1828, in-8. 1 fr, BULLETIN DE L'ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE, Publié par les soins de la commission de publication de l’Académie, et rédigé par MM. E. Pariser, se- crétaire perpétuel, L.Ch. Rocus, secrétaire annuel, et J.-B. Bousquer, secré- taire du conseil. Le Bulletin est publié tous les quinze jours, par cahiers de 3 feuilles in-8. Prix de l'abonnement pour un an franeo pour toute la France. 15 fr. Les première et deuxième années, du 1er octobre 1856 au 30 septembre 1858 , formant chacune un volume in-8° de plus de 1900 pages; prix à Paris, chaque année 12 fr. Ce Bulletin officiel rend un compte exact et impartial des séances de l'Académie royale de Médecine, et présentant le tableau fidèle de ses travaux, il offre l'ensemble de toutes les questions importantes que les pro- grès de la médecine pourront faire naître; l'Académie etaut devenue le centre d'une correspondance presque wniver$elle, c’est par les documents qui lui sont transmis que chacun de ses membres peut suivre les mou- vements de la science dans tous les lieux où elle peut être sullivée, en connaître, presqu'au moment où elles naissent , les inventions et les découvertes. — L'ordre du Bulletin est celui des séances : on insert d’a- bord la correspondance soit officielle, soil mapuscrite, soit imprimée ; à côté de chaque pièce, on lit les noms des commissaires chargés d’en rendre compie à la Compagnie. Le rapport est-il lu, approuvé, les rédacteurs le donnent en totalité ou en partie, suivant son importance et son étendue: est-il suivi de diseussions, ils s'appli- quent avec la mème impartialité à la reproduire dans ce qu'elle ofïre d'essentiel, principalement sous le rap- port pratique. C'est dans le Bulletin seulement que sont reproduites dans tous leurs détails et avec impartialité les discussions relatives à l'Empyème , au Magnétisme , à la Morve, à la Fièvre typhoïde, à la Statistique appliquée à la médecine, à l’Introduction de l’air dans les veines, au système nerveux, ete. Ainsi, tout correspondant, tout médecin, tout savant qui transmettra un écrit quelconque à l'Académie, en pourra suivre les discussions et con- naître exactement le jugement qui en est porté. CABANIS. RAPPORTS DU PHYSIQUE ET DU MORAL DE L’HOmM&; par P.-J.-G. Capanis, de l'Institut , professeur de la Faculté de Médecine de Paris, précédé d’une table analytique,par M. le comte Desrurr »8 Tracy, et suivi d'une table alphabétique ; nouvelle édition. Paris, 1824, 5 vol. in-12 de 1100 pages. 8 fr. CADET GASSICOURT, FORMULAIRE MAGISTRAL Et MÉMORIAL PHARMACEUTIQUE , par CH. GCapgr Gassicouat , 7e édition , augmentée par F. Cadet Gassicourt, pharmacien, Cottereau et L. pe La Moncière, D. M.P. Paris, 1833, in-18 de 700 pages. 5 fr. CALMEIL. De La PARALYSIE CONSIDÉRÉE CneZ LES ALIÉNÉS, recherches faites dans le service et sous les yeux de MM. Royer-Collard et Esquirol; par L.-F, GarueiL, D. M. P., médecin à la Maison royale des aliénés de Charenton. Paris, 1826, in-8. 6 fr. 50 c. « Résultat de huit années d'observations faites aux cliniques de la Salpétrière et de la Maison royale de Charen- ton. M. Calmeil a fait ane étude apéciale de ce genre de maladie sur laquelle on n'avait que des idées conluses, Son ouvrage, riche d'un grand nombre d'observations pathologiques, doit fixer l'attention dans un momeut où la pa- thologie du cerveau est devenue l’abjet d’une étude spéciale.» CAP. Parixcires ÉLÉMENTAIRES DE PHARMACEUTIQUE, ou Exposition du système des connaissances relatives à l’art da pharmacien; par P.-A. Car, pharmacien, mem- bre de la Société de pharmacie de Paris. Paris, 1837, in-8. 6fr. 5oc. CAPURON. Cours THÉORIQUE ET PRATIQUE D'ACCOUCHEMENTS, dans lequel on expose ies principes de cette branche de l’art, les soins que la femme exige pendant et après le travail, ainsi que les éléments de l'éducation physique et morale de l’enfant, par J. Carurox, professeur d’accouchements, membre de l’Académie royale de Médecine ; 4e édition, augmentée. Paris, 1828, in-8. 9 TA CARAULT, GuipE DES MÈRES QUI VEULENT NOURRIR, Ou PRÉCEPTES SUB L'ÉDUCATION DE LA paemiène gxrance; par E. Canauvr, docteur en médecine de La Faculté de Paris, membre de plusieurs Sociétés savantes. Paris , 1828 , in-18. 2 fr. 50 c. CARBON DU VILLARDS. RÉPERTOIRE ANNUEL DE CLINIQUE MÉDiCO-CHIRURGICALE , OU Résumé de tout ce que les journaux dé médecine français et étrangers renferment d'in- téressant sous le rapport pratique. Paris, 1833-1838, 5 vol. in-8. 35 fr. 14 J.-B. Barrière, rue de l'Ecole-de-Médecine , 174 : 1 # ‘ CARUS. TaAITÉ ÉLÉMENTAIRE D'ANATOMIE COMPARÉE, Suivi de RECHERCHES D'ANATOMIE PHILOSOPHIQUE Où THANSCENDANTE sur les parties primaires du système nerveux et du squelette intérieur et extérieur; par G.-C. Carus, D. M., professeur d’anatomie comparée, médecin du roi de Saxe; traduit de l’allemand sur la deuxième édi-! tion, et précédé d'une esquisse historique et bibliographique de L Anatomiexwomparée, "2 Li # . . par À.-J.-L. Jourdan, membre de l’Académie royale de Médecine. Paris, 1835. 5 forts vol. in-8, accompagnés d'un bel atlas de F1 planches gr. in-4 gravées. 54 fr. Dans cet ouvrage, l'auteur explique successivement Les différents organes et systèmes dans les différerités classes d'animaux. Ce traité est digne d'une étude sérieuse, tant à eause de l'exposition claire et précise des faits prinei- paux de la science, que des remarques pleines de profondeur et de nouveauté que l'auteur prodigue à chaque in- stant. Rempli des idées générales qui sont nées pour lui de la contemplation des détails, éclairant leS partieula- rités par la lumière de cesidées générales, l’auteur jette du charme et de l'intérêt sur des objets quel’on tmouyes parfois arides , et provoque dans l'esprit du lecteur de longues et sérieuses réflexions, C’estun excellent traité d'a natomie comparée, avec l'étude duquel lessavants français se familiariseront aux idées allemandes; avantage qui à son importance à une époque où les Allemands rendent tant de services à la zoologie, à ; Un aUas fort bien gravé facilite l'étude et donne la représentation fidèle dés formes les plus importantes déres gue animal. Il contient aussi les constructions hypothétiques d’après lesquelles M: Carus conçoit une formation des êtres organisés; elles servent à l'mtelligence-du troisième yolume, où l'auteur expose ses théories sur l’analos mie philosophique. n CASSAN, RECHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LES CAS D’UTÉRUS DOUBLE ET DE SUPERFÉTATION; par A.-L. Cassax, ducteur en médecine de la Faculté de Paris, ancien interne des hôpitaux. Paris, 1826 , in-8, figures. 2 fr. 90 Ce Des faits exacts bien rapportés feront rechercher ee petit ouvrage, non seblement des anatomistes et des chi- rurgiens, mais aussi des accoucheurs et des médecins qui s'occupent de médecine légale. CASAMAYOR. RÉFLEXIONS ET OBSERVATIONS ANATOMICO-CHIRURGICALES SUR L’ANÉVRISME SPONTANÉ EN GÉNÉRAL, ten particulier sur celui de l'artère fémorale, parJ.-L.-L. Casauayonr, doct. en médecine de la Faculté de Paris, etc. Paris, 1825, in-8. 6 fr. CELSE (A.-C.). Traité p& La MÉDECINE en vin livres; traduction nouvelle par MM. Fouquier , professeur de la Faculté de Médecine de Paris, médecin de l'hô- pital de la Charité, et Ratixr, D. M. P. Paris, 1824, in-18 de 550 pages #im- primé sur papier fin, par F. Didot. 4 fr. 50 c. CELSI (A.-C.). De RE MEDicA Lip Oro, editio nova, curantibus P. Fouquier, in, saluberrimâ Facultate Parisiensi professore, et F.-S. Rarier, D, M. Parisiis, 1623, in-18, pap. fin des Vosges. 4 fr. 50 ec. — Le même, papier vélin. 8 fr. CHEVALLIER. Essai SUR LA DISSOLUTION DE LA GRAVELLE ET DES CALCULS DE LA VESSIE; par A. Cuevazuer, vrofesseur à l’École de Pharmacie , membre de l'Académie royale de Médecine, etc. Paris, 1837, in-8. 3 fr. so c. CHERVIN, LOUIS et TROUSSEAU, DocumenTs SUR LA FIÈVRE JAUNE, recueillis par les membres de la commission médicale envoyée à Gibraltar par le gouvernement francais, pour observer l'épidémie de fièvre jaune qui a régné dans cette place en 1828, Paris , 1850, 2 vol. in-8, avec cartes et plans. 16 fr, CIVIALE. DE LA LITHOTRITIE , Où Broiement de la pierre dans la véssie, par le doc- teur Civiae. Paris, 1627, in-8 , avec sept planches, 7 frs? CIVIALE. LETTRES SUR LA LITHOTRITIE ; Ou Broiement de la pierre dans la vessié , pour servir de suite et de complément à l'ouvrage précédent , par le docteur Griviarx. Ire Lettre à M. Vincent Kenx. Paris, 1827.— Ile Lettre. Paris, 12828. — Ille, Lettre. Lithotritie uréthrale. Paris, 1851.—1Ve Lettre à M. Dupuytren. Paris, 1855. 4 part. in-8. ir fr. Séparément la [IIe Lettre. De la Lithotritie uréthrale. Paris, 1831,in-8. 3fr.5oc, Séparément la IVe Lettre à M. Dupuytren. Paris , 1855 ,iu-8. 2 fr. 50,c. En 1826 et 1827, l'Institut royal de France a récompensé M. Civraze pour le grand nombre d'opérations qu'il a faites sur le vivant, et pour les beaux succès qu'il a obtenus. C'est pour répondre à un suffrage aussi honorable que M. Civiars a publié son premier ouvrage; el dans ses Lettres, il indique les diverses modifications que ses nombreuses observations lui ont suggérées. CIVIALE, PARALLÈLE DES DIVERS MOYENS DE TRAITER LES CALCULEUX, COntenant l'examen comparatif de la lithotritie et de la cystotomie, sous le rapport de leurs divers procédés, de leurs modes d'application, de leurs avantages ou inconvt- : 5 a D SOU 5 \ nients respectifs; par le docteur Civiare. Paris, 1856 ,in-8, fig. 8 fr. CLARK. TRAITÉ DE LA CONSOMPTION PULMONAIRE ; Comprenant des recherches sur les causes, la nature et le traitement des malädies tubercuieuses et scrophuleuses en ge- néral, par J. Ccark, médecin consultant du Roi des Belges, etc. , trad. de l'anglais par H. Lebeau, docteur-médecin. Paris, 1656, in-8 6 fr. CLOQUET. ANATOMIE DE L'HOMME, ou Description et Figures lithographiées de toutes les parties du corps humain ; par Jules CLoQuer, professeur de Clinique ehirur- gicale et Chirurgien de l’hospice clinique de la Faculté de Médecine de Paris. Paris, 1821-1831, Ouvrage complet, publié en 52 livraisons, formant 5 volägraud in-fol., contenant 500 pl.et:7;5 pag. de texte. 416 fr. — On peut se procurer séparément les dernières livraisons, Prix de chaques gfr. J.-B. Baicrièrr, rue de l'Ecole-de-Médecine, 17. 15 0 COLLIN. DES DIVERSES MÉTHODES D'EXPLORATION DE LA POITRINE ET DE LEUR APPLICA=— TION AU DIAGNOSTIC DE SES MALADIES ; par V. Cocuw, docteur en médecine de la Faculté de Paris ; deuxième édilion , augmentée. Paris, 1851, in-8. 9 fr 5010. COOPER (Asrcex) Er TRAVERS. OEuvres CHIRURGICALES contenant des mémoires sur les luxations , inflammation de l'iris, la ligature de l'aorte, le phimosis et le paraphimosis , l’exostose, les ouvertures contre nature de Purèthre, les bles- sures et les ligatures des veiaes , les fractures du col du fémur et des tumeurs enkystées ; traduites de l'anglais par G. BenrranD, docteur en médecine, avec 21 planches. Paris, 1823, 2 vol. in-8. 14 fr. COTTEREAU, TrAIrÉ ÉLEMENTAIRE DE PHARMACOLOGIE, par P. L.Corrergau, D. M, P. professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris, etc. Paris, 1855, un fort volume in 8 COUTANCEAU. RÉVISION DES NOUVELLES DOCTRINES CHIMICO-PHYSIOLOSIQUES ; SUIVIE d'expériences relatives à la respiration; par M. Couranceau , D. M. P., médecin et professeur à l'hôpital milit. d’instruct. du Val-de-Grâce, Paris, 1821,in-8,br, 5 fr. 9 fr, CRUVEILHIER. AnaTomig PATHOLOGIQUE pu Corrs nuMaix, ou Description, avec figures lithographiées et coloriées, des diverses altérations morbides dont le corps humain est susceptible ; par J. Gruveicmige, professeur d'anatomie pathologique à la Faculté de Médecine de Paris, médecin de l’hospice de la Salpütrière, prési- dent perpétuel de la Société anatomique, etc. Ce bel ouvrage sera publié en 40 livraisons; chacune contiendra 5 à 6 feuilles de texte in fol. grand-raisin vélin, caractère neuf de F. Didct, avec 5 planches coloriées avec le plus grand soin, et 6 planches lorsqu'il n’y aura qu'une partie de coloriée. Les dessins et la lithographie sont confiés à M. A; Chazal. Les livraisons se suivront de six semaines en six semaines. Le prix de chaque livraison est de 19« 11 francs, Les rivnaisons À À 33 SONT EN VENTE, Table des livraisons publiées. — Les livraisons 1 à 20 forment le tome premier. Maladies du placenta , des nerfs ganglionnaires, des reins, vices de conformation, Maladies des vaisseaux lymphatiques , de la rate, du cerveau, pieds-bots. Apoplexie et gangrène du poumon, anévrismes de l’aorte, maladies du foie, de la moelle épinière. Maladies de l'estomac et des intestins, des articu- lations (Goutte), de la colonne vertébrale, de l’'u- térus. Maladies du testicule, de l'ovaire, du larynx, du cerveau |{idiotie, apopleæie). Maladies des méninges, de la moelle épinière, du rein, du placenta, des extrémités. Entérite folliculeuse, bernie étranglée, produc- tions cornées. Maladies du cerveau (tumeurs desméninges, dure: mère , hémiplégie, atrophie, idiotie.) Maladies du testicule , desaruculations. Maladies de l’estomac ( ramollissement, cancers, ulcères.) Phlébite et abcès viscéraux: gangrène du Pou- mon, Polypes et tumeurs fibreuses de l'utérus. Maladies du foie, de l'estomac. Maladies de l'utérus. Choléra-morbus. Absence de cervelet, hernie par letrou ovalaire; maladies de la bouche, de l'œsophage, de l'esto- mac, du poumon, du thymus, du pañcréas, apo- plexie et hydrocéphale chez les enfants. Maladies du placenta , de la moelle épinière, pé- ricardite, phlébite du foie, déplacements de l’uté- rus, varices des veines. Maladies du cerveau. de la vessie , de la prostate, des muscles (rhumatisme ), du cœur, des intes- üns. £ Maladies des reins, du cervelet, kystes pileux de l'ovaire, fœtus pétrifiés. Acéphalocystes du foie, de la rate et du grand épiploon ; maladies du foie et du péritoine, can- cer mélanique de la main et du cœur, maladies du fœtus. Maladies du cerveau , du cœur { péricardite), des os (cancer), de l'estomac (cicatriceset perforation). Maladies des os (cancer, exostose) hernie du pou. mon, anévrisme du cœur. Maladies du cer- veau (apopleæie) , maladies des intestins. Maladies du foie, maladies de la prostate, apo- plexie du cœur, maladies de l'intestin grêle (invagination.) Maladies des os et des veines, tubercules can- céreux du foie, cancer de l'utérus. Maladies de l'utérus (gangrène , apoplexie), ean- cer de la mamelle chez l'homme, productions cornées, hernie ombilicale. K yste de l'ovaire, maladies du cerveau, maladies du reclum, mal. des os. (Luæation;, vice de conformation (adhésions). Cancer des mamelles, maladie de la dure-mère, des os, déplacement de l'utérus, maladies de la prostate, des intestins. Cancers de l'estomac, des mamellee, de l'utérus, maladies des veines (phlébite), maladies des ar- tères (gangrène spontanée). Maladies des artères (anévrismes), du cœur , ina- ladies des os (luxations du fémur). Maladies des os, cancer du cœur, maladies du foie, maladies du poumon (pneumonie). Maladies de la vessie et de la prostate, des intes- tins {entérite folliculeuse ), perforation du cœur, Erpéricardite. tissu érectile accidentel des veines. Erosions et ulcérations de l’estomae, cancer des mamelles, maladies du gros jatestin, de la rate , hernies intestinaies. Maladie de la moelle épinière {paraplégie), mala= dies de la peau, maladies du poumon. Maladies et cancer du rectum, maladies du eer:- veau (apoplexie, céphalalgie), tumeurs érectiles du crâne, vice de conformation du fœtus. CRUVEILHIER. Des DEVOIRS ET DE LA MORALITÉ DU Mépecx ; Discours prononcé à la Faculté de Médecine de Paris, Paris, 1857, in-8. 1 fr. CUVIER. RappORT HISTORIQUE SUR LES PROGRÈS DES SCIENCES NATURELL8S depuis 1789, et sur leur état actuel, présenté au gouvernement en 1808 par l’Institut, rédigé par le baron G. Cuvier, membre de l'Institut, professeur administrateur du Mu- séum d'histoire naturelle ; nouvelle édition, Paris, 1827, in-8, G fr. 50 c. 16 J.-B. Barrière, rue de PEcole-de-Médecine, 19, CUVIER, IcoNoGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL 9E G. Guvier, ou Représentation d’après nature de l’une des espèces les plus remarquables, et souvent non encore figurée, de chaque genre d’animaux ; pouvant servir d’atlas à tous les Traités de zoologie; par E. Guérin, membre de la Société d'Hist.nat. Paris, 1830-1858, 7 vol.grand in-8. Ce bel ouvrage est complet. Il a été publié en 48 livraisons, chacune de 10 planches gravées. Prix de chaque livraison in-8, figures noires. 6 fr. Le même in:8, figures eulor. 15 fr. Le mème in-4, figures cclor. 20 fr. L'onvrage GcoxpLer est composé de 450 planches, avec un texte explicatif pour chacune des divisions qui se tendent séparément in-8 , savoir: PRIX. pl. fig. n. fig. col. 2° Mammifères, avec Le portrait de G. Curier. 53 52 fr. 80 fr. 2° Oiseaux, , . ; ï . : . 70 42 105 3° Repüles . ‘ . . . . 30 18 45 4° Poissons. , : 5 . . a , 70 42 105 5° Mollusques et zoophytes, , . . 65 38 95 Ge Annélides, crustacés et arachnides. : 53 3a 80 7° Insectes, avec le portrait de Latreille. . ° "m1 66 165 Dans le dernier rapport que le baron Cuvyier a fait à l'Académie royale des Sciences, l'ouvrage de M. Guérin est signalé comme l’un des plus utites que l’on ait conçus en faveur des personnes qui veulent se familiariser avec les innombrables formes de la nature vivante qui composent le règne animal. L'illustre rapporteur ajoute qu’un grand nombre d'espèces nouvelles ont été représentées par M. Guérin ; que lui-même a vérifié une grande partie des figures de l'Iconographie, et qu’il les a trouvées toutes aussiexactes qu’élégantes, DAVY. Écémenrs De PHILOSOPHIE CHIMIQUE; par H. Davy, professeur de chimie à l'Institution royale Backérienne, auteur des Éléments de Chimie agricole ; trad. de l’angl.,avec des additions, par Vax-Moxs, correspondant de l'Institut. Paris, 1829, 2 vol. in-8, fig. 18 fr. DELPECH. Éruoe pu cnocéna-monsus ex Anccererex er en Écosse, en 1832; par M. Decrecu, professeur de la Faculté de Médecine de Montpellier, etc. Paris. 1852, in-6. 4 fr DESAULT. Œuvres carruncicaLes , Ou ExPOsé DÉ LA DOCTRINE ET DE LA PRATIQUE DE --J. Desaucr, chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu de Paris; par Xav. Bicnar, troisième édition. Paris, 1830, 3 vol. in-8 avec 15 pl. 18 fr. DESCHAMPS, TRAiTÉ HISTORIQUE ET DOGMATIQUE DE LA TAILLE, par F.-J. DEscHAMPs, chirurgien en chef de l'hôpital de la Charité, membre de l’Institut, etc., avec un supplément dans lequel l’histoire de la Taille est continuée, depuis la fin du siècle dernier jusqu’à ce jour, par L.-J. Bécin, chirurgien en chef de l'hôpital militaire d'instruction de Strasbourg. Paris, 1826, 4 vol. in-8, fig. 20 fr. — On vend séparément le Supplément par M. Bégin, pour les possesseurs de l’an- cienne édition de Deschamps, In-8. 3 fr. DESCOT. Diss&RTATION SUR LES AFFECTIONS LOCALES DES NERFS, enrichie de nom- breuses observations, par P.-J. Descor, docteur-médecin. Travail fait sous la di- rection de M. Béclard, et orné d’un fac-simile de son écriture. 1 vol. in-8. 6fr. DESGENETTES. Ecoces Des AcaDÉMiciens DE Moxrrezuter, pour servir à l’histoire des sciences dans le xvine siècle, par le baron R. DssceneTres , inspecteur-gé- néral du service de santé des armées, professeur de la Faculté de Médecine de Paris. etc. Paris, 1811, in-8, ‘ 4 fr. DESGENETTES, Hisroine méDicazr De L'ARMÉE D'OnienT, par le baron R. Desce- NETTES; 2° édition , augmentée de notes. Paris, 1830, in-8. 6 fr. DESRHEIMS. Hisroire NATURELLE ET MÉDICALE DES SANG80ks, contenant la description anatomique des organes de la sangsue officinale, avec des considérations physio- logiques sur ses organes, des notions très étendues sur la conservation domestique de ce ver, sa reproduction, ses maladies, son application, etc.; par J.-L. Desrueims, pharmacien, etc. Paris, 1825, in-8, avec six pl. 4 3 fr. 50 ec. DESROCHES. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DE CHIMIE ET DE PHYSIQUE; par DESROCHES, ancien élève de l'École Polytechnique.Paris, 1831, 1 fort vol. in-8, avec 15 pl. gravées. 8 fr. DESRUELLES. TRAITÉ PRATIQUE DES MALADIES VÉNÉRIENNES, Comprenant l'examen des Théories et des Méthodes de traitement qui ont été adoptées dans ces mala- dies , et principalement la Méthode thérapeutique employée à l'hôpital militaire d'instruction du Val-de-Grâce; par H.-M.-J. Desrueces , chirurgien-major à l’hô- pital du Val-de-Grâce, chargé du service des Vénériens. Paris, 1836,in-8. 8 fr. DESRUELLES. Traité THÉORIQUE KT PRATIQUE pu crOUP , précédé de réflexions sur l'organisation des enfants ; par H.-M.-J. Desaurres. Deuxième édition, entière= mentrefondue. Paris, 1824, 1 vol, in-8. 5 fr. 5oc. DESRUELLES, Trairé pe La coquezucus; par H.-M.-J. DesrueLLes, ouvragecou— ronné par la Société médico-pratique de Paris, Paris, 1827, in-8, 5fr.5oc, J.-B. Baruuière, rue de l’Ecole-te-Médecine, 17. 27 DICTIONNAIRE DE MÉDECINE ET DE Anpnaz, professeur à la Faculté de Méde-. cine, médetin de l'hôpital de la Charité. Bécin, chirurgien en chef de l'hôpital militaire d'instruction de Strasbourg. Bcannin, chirurgien de l’Hôtel-Dieu. Bouicrauv, professeur de Clinique médi- cale à la Faculté de Médecine, Bouvier , agrégé à la Faculté de Méde- cine, membre de l'Académie royale de médecine. Cauvricmier, professeur d’Anatomie pa- thologique à la Faculté de Médecine. Cusrernier, chirurgien de l’hospice des Vénériens. À. Deveaçcie, agrégé à la Faculté de Mé- decire, Deszannes, docteur er médecine. Ducès, professeur à la Faculté de Méde- cine de Montpellier. Duruyrren, chirurgien de l'Hôtel-Dieu de Paris, prolesseur à la Faculté. CHIRURGIE PRATIQUES, par MM. Fovirre, médecin de l'hospice des Alié- nés de Rouen. Guimourr , professeur à l'École de phar- macie. Jorzy,memb. de l’Acad. royale de médec. LALLEMAND, professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier. Love, membre de l'Académie royale de’ Médecine, Macewme, membre de l’Institut, méde- cin de l’Hôtel-Dieu. Marrin-Soron, médecin de l'hôpital Beaujon. Rarier, docteur en médecine. Rayer, médecin de l’hôpitai de Ja Cha- rité. Rocue, membre de l’Académie royale de Médecine. ï Sawsoxw, professeur de Clinique chirurgi- cale à la Faculté de Médecine de Paris, chirurgien de lhôpital de Ja Pitié. Ouvrage complet. Paris, 1830=1856, 15 vol. in-8 de 600 à 700 pages chacun, Prix de chaque volume : 7 tr. La réputation du Dictionnaire de Médecine et de Chirurgie pratiques est faite. À son - début, cet ouvrage fut rangé parmi les livres classiques, et en même temps qu'il prit la première place dans la bibliothèque des étudiants, il devint le vade mecum du médecin et du chirurgien praticien. Maintenant que la publication de cet im- portant ouvrage est terminée, nous pouvons rappeler qu'il doit son immense succès à la manière: large et à l'esprit consciencieux que les auteurs n’ont cessé d’apporter dans sa rédaction. Placés pour la plupart à la tête de l’enseignement, des grands hôpitaux ou établissements importants, et au milieu de toutes les difficultés de la pra- tique, mieux que d’autres, ils pouvaient comprendre le besoin d’un Dictionnaire de Médecine et de Chirurgie pratiques, et mieux que d’autres aussi ils pouvaient ac- complir avec succès une pareille entreprise. DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE MATIÈRE MÉDICALE ET DE THÉRAPEUTIQUE GÉNÉRALE , contenant l'indication, la description et l’emploi de tous les médi- caments eonnus dans les diverses parties du globe ; par F.-V. MérarT et A.-J. Dezexs, DD. MM. PP., Membres de l’Académie royale de Médecine, ou complet. Paris, 1829-1834, 6 forts volumes in-#. ; vrage 52 fr. Pour donner une idée du cadre immense que les auteurs de ce Dictionnaire ont embrassé, fruit de vingt an- nées de recherches , il nous suflit d'indiquer que, selon l'importance du sujet, l'histoire de chaque médicament somprend : 12 Noms linnéen, offieinal , commercial, vulgaire, ancien et moderrie dans les diverses langues ; définition. 29 Déconverte historique ; gisement ou lieu natal; extraction ou récolte; élat commercial ; espèces , variétés, sortes, qualités. 3° Description pharmacologique ; choix, préparation pharmaceutique ; aliéralion, sophistication, substitution. 4° Analyse chimique. 59 Action immédiate et médication chez l'homme etles animaux, dans Pétat sain et dans l’état morbide: ef- fets thérapeutiques: doses; formes; mode d'administration, adjurants et correctifs; indications et contre-indica- üons ; inconvéuients. 69 Opinions diverses des auteurs; classification. 7° Combinaisuns ; mélanges ; composés pharmaceutiques. 8° Bibliographie, article important qui manque daus les ouvrages analogues, Cet ouvrage smmense contient non seulement l'histoire complète de tous les médicaments des trois règpes, sans owblier les agents de [a physique , tels que l'air, le calorique, l'électricité, etc , les produits chimiques, les eaux minérales et artificielles, décrites au nombre de 1800 { c’est à-dire le double au moins de ce qu’en contien- pent les Traités spéciaux); mais il cenferme de plus l'Histoire des poisons , des miasmes , des virus , des venins ; considérés particulièrement sous le point de vue du traitement spécifique des accidents qu'ils déterminent: enfin celle des aliments envisagés sous Le rapport de la diète et du régime dans les maladies; des artieles généraux, relatifs aux classes des médicaments et des produits pharmaceutiques, aux familles naturelles et aux genres , ani- maux et végétaux; enfin certaines pratiques où opérations chirurgicales , applicables au traitement des ma- ladies internes, complètent l'ensemble des objets qui sont du domaine de la matière médicale et de la thérapeu. tique. Une vaste synonymie embrasse tous les noms scientifiques, oflicinaux, vulgaires, français el étrangers, celle méme de pays, c'est-à-dire les noms médicamenteux particulièrement propres à telle ou telle contrée , afin que les voyageurs, cet ouvrage à la main, puissent rapporiér à des noms certains les appellations les plus barbares. Tous ces avantages réunis font, de ce Dictionnaire polyglotts, un ouvrage pralique à l'usage de toutes leg palions , le seul jusqu'ici dont soit enrichie la littérature médicale, % 18 J.-B. BartuiËre , vue de l Ecole-de-Médecine, 15. DICTIONNAIRE DE L'INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE, COMMERCIALE ET AGRICOLE ; ouvrage accompagné d'un grand nombre de figires intercalées dans le texte. 10 forts volumes in-8, Prix de chaque : 8 fr. Par MM Bauprimont, préparateur de Chimie au II. Gaurrire ne CLaurey, répéti‘eur à Gllège de France. ’ l'Ecole Pelÿtechnique, membie du con. LA h À Er: » ? e a 1 , L . ef . = : L : Branqui ainé, directeur de Ecole spé- | seil d'administratioa de la Société d’en- ciale du commerce , profe:seur d'Éco- | couragement. nomie politique au Conservaloire des aïts et méliers. ù Coucanon, professeur à l’École centrale | Gouruier , architecte, secrétaire du cen- | seil des bâtiments civils. des arts et manufactures. T. Ouvixr, professeur à l'École centrale Conious, professeur à l’École des ponts- | des arts et manufactures. et-chaussées. ParenT-Ducnarecer, médecin, membre D'Ancer, de l’Académie royale des scien- | du constil de salubrité. ces, directeur des essais des monnaies, | S4rni-PREUVE, profssseur de physique du conseil-général des manufactures, au collége Saint-Louis. P. Desonseaux , auteur du Traité sur l'art du tourneur. DesPrerz, professeur de physique au co!- | Soucancr Bonin, membre de la Société royale et centrale d’agriculture. lége tienri IV. à A. Trépucurer, avocat, chef du bureau Ferry, professeur de mécanique à l’École | des manufactures à la Préfecture de po- centrale des arts et manufactures. |, lices En signalant ici les noms des principaux collabora'eurs de cet ouvrage; l’éditeur s'empresse d’averlir que des articles originaux sur des points spéciaux , qui lui pa- raissent nécessaires à Ja perfection de cette publication, lui seront fousnis par des savants qui en font l’objet de leursétudes. Des fabricants, des chefs d’atelier instruits, le mettront aussi à même de proliler des connaissances qu’ils ont acquises par la É P pratique. y L'ouvrage formera 10 forts volumes in-8, figures. Prix de chacun, pour les sous- cripteurs : 8 francs. Les tomes 1 à VII sont en vente, Cet ouvrage comprend l’agriculture qui produit, l’industrie qui coufectionne , etle commerce qui procure des débouchés aux produits coufectionnés. Il traite non seulement des arts qui exigent lesconnaissancesles plus étendues, mais aussi de ceux qui ne ré- clament que de la dextérité, une certaine mtelligence, et que l'on nomme métiers: car les uns et les autres, lirés de difiérentes brancues des scrences, peuvent recevoir, quoiqu'à des degrés différents, des améliorations qui les rendent plus prolitables à la fois à la société et à ceux qui les pratiquent Aussiles auteurs ont pense quie leur but, celui: de propager les saines doctrines industrielles, ne serait pas com- plétement atteint, si cet ouvrege élail borne aux arts seuls; c'est pourquoi non seulement ils parleroni de leur liaison avec lexscienres, telles que la Mécanique, Va Physique et la Chimie, vais encore ils S'occuperont des rap- ports qui existeul entre ces arts, La Lézilution-et les règles d'Ilyzièue puhlique e1-purticuliène ; ils exposeront l'in- fuence deél’atminitration sur les diverses branches de l’économie sociale ; et c'est en réunissant dans un seul oucruge ce nombreuses et intéressantes questions. qu'ils ont espéré faire miilivre ulile et d'uu iutérét général. DICTIONNAIRE (Nouveau) DES TERMES DE MÉDECINE , Cuinuucie, PHARMACIE, Puysique, Crimig, Histoire NATURELLE , Ar VérériNaink, etc. , où l’on trouve , . Fe . . . . l'etymologie de tous les termes usités dans ces sciences, et l’histoire concise de chacune des matières qui y ont rapport ; par MM. Bécrano , Cnomec: IL. et J. Czroquer, et Onrira. Paris, 1853. Deux forts volumes in-$ de 1500 pages ; im- primés sur 2 colonnes en petit-tcxte, augm. d’un Supplément , publié par les mêmés auteurs. 20 Îr. DUBLED. Esp0siTION DE LA NOUVELLE DOCTRINE SUR LA MALADIE VÉNÉRIENNE; Par A. Dueuer, D. M. P., professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris , an: cien interne de l’hospice des Vénériens. Paris, 1829, in-8. 2 fr. 50 c. DUBOIS. HLiSTOIRE PHILOSCPHIQUE 0E L’RYPOCONDRIE ET DE L'HYSTÉRIE, par F. Duposs (d'A miens), membre de l’Académie royale de Médecine. Paris, 1857, in-8. 7 fr. soc. DUCAMP, Traité pus RétkxTions B’uRIN& causées par le rétrécissement de lurètre, ct des moyens à l’aide desquels on peut détruire complétement les obstructions Cr , , . a} e de ce canal, par Tn. Pucaur, D. M. P., membre de la Société de Médecine. 7rot- sième édilipn. Paris, 1825, in-8, fig. 5 fr. DUCROS. Nouveaux ÉLÉMENTS DE PHILOSOPHIE MÉDICALE ET SCIENTIFIQUE, par Ducros jeune, D. M. , membre de la Société de Médecine de Marseiile, Paris, 1837. 2 vole iu-8. L 10e: DUFOUR. ReCHERCHES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES SUR LES HÉMIPTÈRES , ACCOM»* pagnées de considérations relatives à l’Histoire naturelle et à la classification de ces insectes; par Léon Durour, D. M. P., membre correspondant de l’Institut. Paris, 1853, in-4, avec 19 planches gravées. | 25 fr. DUGÈS. Essai PHYSIOLOGICO-PATHOLOGIQUE SUR LA NATURE DE LA FIÈVRE, DE L'INFLAM- MATION ET LES PRINCIPALES NÉVROSES, appuyé d'observations pratiques; suivi de . A 3 4 à L £ é 1e , l’histoire des maladies observées à l'hôpital des Enfants malades, en 1818 ; Mé- di no J.-B. Barnuiène, rue de lEcole-de-Médecine, 17. 19 moire couronné par la Faculté de Médecine de Paris ; par Ant. Duéës, professeur de la Faculté de Médecine de Montpellier. Paris, 1823, 2 vol. in-8. 19 fr DUGÈS DE L'INFLUENCE DES SCIENCES MÉDICALES ct accessoires sur les progrès de la chirurgie moderne ; por Ant. Ducès. Paris, 1823, in-8. 2 Îr. 50 c. Dans ce travail, M. Duges à voulu faire sentir la fiaisou intime qui existe entre les diverses branches de l'art de guérir, la muiuelledependance de chicane de ces branches, et Ha nécessité de Les étudier toutes, DUGÈS. MÉMOIRE SUR PLUSIEURS INSTRUMENTS et procédés nouveaux relatifs à l'Obsté- trique ; par À. Ducès. Paris, 1855, in-8 , fig. 1 fr. Soc, DUGÈS. Mémoire fr. PINEL. PuysioLocte DE L'HOMME ALIÉNÉ, appliquée à l'analyse de Phomme social, par Scie. Pixez, médecin de Pnospice de Bicêtres Paris, 1833, in:8 6 fr; PIORBRY, De LA Pescussion MÉDIATE , et des signes obtenus à l’aide de ce nouveau moyen d’exploratica . dans les maladies des organes thoraciques et abdominaux ; per P.-A. Pionry , agrégé à la Faculté de Médecine de Paris, médecin de l'hospice de la Pitié. Paris , 1528, in-8, avec 2 planches. GE L'Institut royal de France a accordé un prix à M. Piorry pourles avantages qui doivent résulter, pour le diagnostic des maladies de poitrine, des modifications qu'il a apportées daus l'emploi de la percussion médiate. PIORRY. Des namrarioss et de l'influence de leur disposition sur l'homme , en santé et en maladie, suivi du plan d’un cours d'hygiène, par P.-A, Piorry, Paris, 1858, in-8, DAC. 28 J.-B. Baicuière, rue de l'École-de-Médecine, ns A —————_—— PORTAL. OBsERVATIONS SUR LA NATURE ET LE TRAÏTEMENT DE L'HYDROPISIE ; par À. Por- ras, membre de l’Institut, président de l’Académie royale de Médecine. Paris, 1824,.2 vol. in-8, LEE PORTAL, Oss#nVATIONS SUR LA NATURE ET LE TRAITEMENT DE L'ÉPILEPSIE; par À. Ponraz, - Paris, 1827, 1 vol. in-8. 3 8 f. POUCHET. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE DE BOTANIQUE APPLIQUÉE, Contevani la description de toutes les familles végétales et celle des genres cultivés ou offrant des plantes remarquables par leurs proprictés ou par leur histoire; par F.-A. Povcnrer, D. M. professeur d'histoire naturelle au jardin botanique de Rouen. Paris, 1855 , 2 vol. in-8. / 15 fr. POUCHET, Traité ÉLEMENTAIRE Dk Z00L061r, ou Ilistoire naturelle du règne ani- mal, basé sur la méthode de M. Dr Bramnvizre. Rouen, 1352 , 10-68. 8 fr. PROUT, Traité DE LA GRAVELLE, Qu Calcul vésical et des autres maladies qui se ratta- chent à un dérangement des fonctions des organes urinaires; par William Prour, membre de la Socitté royale de Londres ; traduit de l'anglais avec des notes par Ch. Moureué, docteur en médecine. Paris, 1825, in-8. 5 f. PUJOL, OËrvres De MÉbrcINE PRATIQUE, de À. Pusor, D. M., contenant : Essai sur les inflammations chroniques des viscères , les maladies lymphatiques , l’art d'ex- citer ou de modérer !a fièvre pour la guérison des maladies chroniques, des maladies de la peau , les maladies héréditaires, le vice scrofuleux, le rachitisme, la fièvre puerpérale, la colique bépalique par cause calculeuse, ete., avec une notice sur la vie ct les travaux de l’auteur , etdes additious , par F.-G. Boisseau, Paris, 1823, 4 vol, jin-8 , br. 15 |. RapProrts kr Discussions à l’Académie royale de Médecine, SUR LA TAILLE ET LA LITHOTRITIE, suivis de lettres sur le même sujet; par MM. Decmas, SOUBERBIELLE, Rocnoux , Civrace, Vecrgau. Paris, 1835. in-8. 3 f. 50 c. RapPror:s &rinsreucrions de l’Académie royale de Médecine SUR LE CHOLÉRA: MORBUS, suivis des conseils aux administrateurs, aux médecins et aux citoyens, publiés par ordre du gouvernement. Paris, 1831-52, 2 parties in-8. 4 f. RAPPORT HU GON-KIL LE sAnTÉ D'ANGLETERRE, sur la maladie appelée dans l’Inde CHOLÉRA SPASMODIQUE, pub'ié par ordre des lords composant le conseil privé de Sa Majesté Britannique, et suivid'une Lettre sur lacentagion du choléra; jar M. Mac Micuarr, médecin du Roi, membre du Collége des médécins ; traduit de Panglais. Paris, 1832, in-8. 21. 50 c. RaPrORTS ET Discussions de l'Académie royale de Médecine SUR LE MAGXNÉTISME ANIMAL, recueillis et publiés avec des notes explicatives, par M. P. Forssac, docteur \ en médecine, Paris, 1833, in-8. 7 fr. 5o c. RASORI, Tuéonie DE LA PHLocose, trad. de l'italien par Ciaus Pironpr, docteur en médecine. Paris, 1839, 2 vol, in-8. 12 fr. RATIER, Tnarré ÉLÉMENTAIRE DE MATIÈRE MÉDicaze ; par F, S. Rarter, docteur en médecine de la Faculté de Paris, directeur de l'École préparatoire de Médecine, membre de plusieurs Sociétés savantes. Paris,1829, 2 vol. in 8. 10 f. 5o c. RATIER, Cour D’œŒIL SUR LES CLINIQUES MÉvicaes de la Faculté de Médecine et des hôpitaux civils de Paris ; par F.-S. Ranier. Paris, 1850 , in-8. S:E: RATIER. Quelles sont les mesures de police médicale les plus propres à airêter la PHOPAGATION DE LA MALADIE VÉNÉRIENNE? par F.-S. Ravixr ,.Jiémoire couronné par tr Srcièté de médecine de Bruæelles. Paris, 1836, in-8. 2 fr. RATIER, FORMULAIRE PRATIQUE DES HOPITAUX CIVILS De PARIS, on Recueil des prescrip-. tions médicamenteuses employées par les médecins et chirargiens de ces établis- sements, avec des notes sur Les doses, le mode d'administration , les applications particulières , et des considérations générales sur chaque hôpital, sur le genre d’affections auxquelles il est spécialement destiné, et sur la doctrine des prati- cicus qui le dirigent. Quatriéme édition, revue, corrigée et augmentée d’an appen- dice comprenant les nonveaux médicaments, tels que la noix vomique, la mor- phine , l'acide prussique, la strychnine, la vératrine, la quinine , la cinchonine, l'émétique, Le brôme, livde, le cyanure, l'huile de croton-tliglium, les prépa- rations d'or, de phospbore, les sels de platre , le chlore, les chlorures, elec. ; par F.-S. Ramin. Paris, 1852 , 1 fort vol. in-1$. 5 fr. RÉGNAULT. Du prcné DE comPétenck Des méoeeixs dans les questions judiciaires relatives aux aliénations mentales, et des théories physiologiques sur la Monoma- nie; suivi de Nouvelles Rflexions sur le suicide, la liberté morale, ete.; par Elias Récnaurr, membre de la Société médicale d’émulation, avocat à la Cour rovale de Paris, 1830, in-8. 6 fr. RÉGNIER. De La rusruce martiexx, ou-Nouvei exposé des phénomènes observés pen dant soo cours,suivi du traitement antiphlogistique le plus approprié à sa véritable / 3.-B. Bannière, rue de l'Écale-de. Médecine, 15. 29 nature, et de quelques observations sur les effets du suspensoir; par J.-B. Récnisr, medecio de l'hospice de Coulommiers. Paris, 1829, in-8, 4 fre RICHOND. De LA NON-EXISTENCE DU VIRUS VÉNÉRIEN, prouvée par le raisonnement, lPobservation et l'expérience, avec un Traité théorique et pratique des maux vé- nérieos; par L.-J.-R. Kicnoxo, D. M. Paris, 1829, 5 vol. in-8. 18 fr. RICHOND. De L'INFLUENCE De L’ksroMAC sur la production de l’apoplexie ; in-8. 3 fr. RICORD. TRAITÉ PRATIQUE DES MALADIES VÉNÉRIENNES, Où recherches critiques et ex- périmentales sur l'inoculation appliquée à l'étude de ces maladies, suivies d'un résumé thérapeutique et &'un formulaire spécial, par Pa, Ricon», chirurgien de l'hôpital des vénériens de Paris. Paris, 1838, in-8. 9 fra RISUENO D’AMADOR. MEMOIRE SUR LE CALCUL DES PROBABILITÉS APPLIQUÉ A LA MÉDECINE, lu à l’Académie reyale de Médecine, par RisusXo v’Amanon, professeur de pathologie et de thérapeutique générales à la Faculté de Montpellier, Paris, 1937, in-d, 2 fr. 50 €. ROBERT, RKCHERCHES ET CONSIDÉRATIONS CRITIQUES SUR LE MAGNÉTISME ANIMAL; par Roresr, D, M., médecin en chef des hôpitaux de Langres, etc. Paris, 1324, in-8. 6 fr. ROBINEAU DESVOIDY, RECnERGHES SUR L'ORGANISATION VegrégrALe des Crustacés, des Arachnides et des Insectes; par J.-B. RominEau Desvoiny, D. M. Paris, 1828, in-8 , fig. 6 fr. 50 €. ROCHE er SANSON. Nouveaux ÉLÉMENTS DE PATHOLOGIE MÉDICO-CHIRURGICALE, Où L'raité théorique et pratique.de Médecine et de Chirurgie ; par L. Cn.Rocne, membre de l'Académie roya'e de Médecine, J.-L. Sanson, chirurgien de lHôtel-Dicu de Paris, professeur de clinique chirurgicale à la Faculté de Médecine de Paris. Troisième édition, considérablement augmentée. Paris, 1835, 5 vol. in-8, de 600 pages chacun. . 26 fr. — Il reste encore un petit nombre d'exemplaires des tomes 3 et 4 de la première édition. Prix du tome 5, Paris, 1827, in-8 , de 625 pages. 5 fr: — Tome 4. Paris, 1825, in-8, de 800 pages. 5 fr, ROCHE. De LA NOUVELLE LOCTRINE MÉDICALE, Considérée sous le rapport des théories et de la mortalité ; par L. Ch. Rocue. Paris, 1827, in-8. 4 Fr. ROCHE. Mémoire SUR L8 CHOLÉRA-MORBUS ÉPIDÉMIQUE Observé à Paris; par L.-Ch, Rocue. Paris, 1852. In-8. ’ 1 fr. 50 c. ROESCY. De L ABUS DES BOISSONS sPIRITUEUSES, Considéré sous le point de vue de Ja po- lice médicale et de la médecine légale, par le docteur Cnarces Roscu. Paris, 1859, in-8. 3 fr. 5oc. ROSE. TRaiTÉ PRATIQUE D’ANALYSE CHIMIQUE suivi de tables, servant, dans les analyses, à caïculer la quantité d’une substance d’après celle qui a été trouvée d’une autre substance ; par Henri Rose, professeur de chimie à l’Université de Berlin, traduit de l’allemand sur la dernière édition, par A.-J.-L. Jourpan , D. M. P. Paris, 1852, 2 forts vol. in-8, fig. 16 fr. Nous n'avions pas encore en France untrailé des réactifs qui pût servir de vade mecum aux chimistes expéri- menltaleurs, en présentant d’une manière méthodique toutes les réaelions d'un corps donné, La traduction de l'exéellent Traité pratique d'Analyse chimique de H. Rose, vient de répondre à ce besoin. Le premier volume est consacré à l'analyse qualitative qui est le véritable traité des réactions des corps. Le deuxième, à l'analyse quanti- tative que nous nommerons analyse proprement dite. Dans le premier on s'occupe de reconnaître la présence des corps, et dans le second de constater leurs proportions. L'ouvrage estterminé par des tableaux de noimbres pro- pres à faire déterminer la proportion d'une substance par celle d'une autre trouvée dans une combinaison. Le nom de H. Rose garantit suflisamment l'exactitude de l'exécution de cet ouvrage. C’est un livre de laboratoire, ROUSSEAU. ANATOMIE COMPARÉE DU SYSTÈME DENTAIRE Chez l’homme et chez les prin- cipaux animaux, par E.Rousseau, D. M. P., chef des travaux anatomiques du Mu- séum d'histoire naturelle, ete. Nouvelle édition, augmentée du système dentaire de la chauve-souris commune, du hérisson et de la taupe. Paris, 155%, un volume grand in-8, avec 31 planches gravées. 20 fr. ROUSSEAU sr LEMONNIER. Promexanes Au J'arviN DEs PLanres, comprenant la description : 1° de la ménagerie, avec des notices sur les mœurs des animaux qu’elle renferme ; 2° du cabivet d'anatomie comparée; 3° des galeries de zoologie, de botanique, de minéralogie et de géologie ; 4° de l’école de botanique; 5° des serres et du jardin de raluralisation et des semis; 6° de la bibliothèque, etc.: par MM. Locis Rousseau, aide-naturaliste au Muséum d’histoire naturelle, et Céaan Lemoxsige, professeur-adjoint d'histoire naturelle au collége Rollin, avec un plan et quatre vues du jardin, Paris, 1857, un volume in-18 de 520 pages. 5 fr. Avec cette épigraphe : « Le Muséum Yhistoire naturelle de Paris est le plus vaste établissement qui ait jamais élé consacré à la science de la nature, » (G. Cuvier.) ROUX. Hisrorne mévicazx de l'Armée française en Morée, pendant la campagne de 1828 ; par G, Roux , médecin en chef de l'expédition , etc. Paris, 1829, in-8, 4 fr : 30 3.-B. Barcuière , rue de l'École-de-Médecine , 17. SABATIER. RECHERCHES HISTORIQUES SUR LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE Pais, depuis son origine jusqu'a nos jours, par J.-C. Sasariur, D. M. P., membre de plusieurs Sociétés savantes. Paris, 1837, in-8. Or, SABLAIROLLES. Recuercues d'anatomie et de physiologie pathologiques relatives à la prédominance et à influence des organes digestifs des enfants sur le cerveau; par J. Sascairoucgs, D. M., professeur agitgé à la Faculté de Médecine de Ment- pellier. Paris , 1826, in-8. : 4 fr. 50 c. SAINTE-MARIE. LeCTURES RELATIVES À LA POLICE MÉDICALE , faites au conseil de salu- brité de Lyon ; par Et, SaxintezManie, D, M., membre du conseil de salnbrité ‘et de la commission de statistique, précédées du Précis élementaire ou Introduction à la police médicale. Pans, 1829, in-8. 5 fr. SAINTE-MARIE. Nouverce wérnovg pour guérir les Maladies vénériennes invétérées, qui ont résislé aux traitements ordinaires. Paris, 1829, in-8. 5 fr. Su c. SAINTE-MARIE. Nouveau rormuLAIRE médical et Pharmaceutique, Paris, 1820, in-8. 5 fr. SAINTE-MARIE. Dissertation sur les Médecins poëtes. Paris, 1825 , in-8. 2 fr, SAINT-MARTIN. MonocrAPHis SUR LA RAGE; Ouvrage couronné par le Cercle médical de Paris; par A.-F.-C. De Saint-Martin, docteur en Médecine de la Faculté de Paris , etc. Paris, 1826, in-8. 6 {r. SANSON. Des néMORRIAGIES TRAOMATIQUES; par E. J. Sansow, professeur de clinique chi- rurgicale à la Faculté de Mécecine de Paris, chirurgien de l’Hôpital de la Pitié. etc. Paris, 1856, in-8 , figures culoriées. 6 fr. SANSON. De LA RÉUNION IMMÉDIATE DE PLAIKS, de ses avantages et de ses inconvé- nients; par L.-J. Sanson. Paris, 1834, in-8. APE SARLANDIÈRE. Mémoire SUR L’ÉLECTRO-PUNCIURE, COnsidéré comme nouveau moyen de traiter efficacement la goutte, les rhumatismes et les affections nerveuses , et sur Pemploi du moxa japonais en France ; suivi d’un Traité de l’acupuncture et du moxa, principaux moyens curatifs chez les peuples de la Chine, de la Corée et du Japon, ornés de figures japonaises; par SauLannièee , docteur-méderin de la Faculté de Paris, membre de plusieurs Sociétés savantes, in-8. 3 fr. 5uc. SAUCEROTTE. Ds L'INFLUENCE DE L'ANATOMIE PATHOLOGIQUE sur les progrès de la mé- decine depuis Morgagni jusqu’à nos jours, Mémoire couronné par l’Acudemie royale de Mederine. Paris, 103;, in-4. 3 fr. 5u c. SCOUTETTEN. La méraops ovazaire, où Nouvelle‘méthode pour amputer les arti- culations ; par H. Scourerren, D. M. P., chirurgien major à l’hôpital militaire de Metz, avec 11 planches Ltbographiées. Paris, 1827. grand in-4. 6 fr. SCOUTETTEN. MÉMOIRE SUR LA CURE RADICALE DES PIEDS BUTS ; par EL. ScourTerten, professeur de médecine opératoire. Paris, 1858, in-8, avec Six planches. MONT SEGALAS. Essii SUR LA GRAVELLE ET LA PIE.RE, Considérées sous le rapport de leurs causes, de leurs «ets et de leurs divers modes de traiteth par P. S. Sécaas , membre de l’Acatémie royale de Médecine. Deuxiè ; augmentée. Paris ; 185S, in-8, et atlas de huit planches grivees et coloriées. à 15 fr. SENAC. TRAITÉ D& LA STRUCTURE DU COEUR, n action et de ses maladies, par M. Sewac; seconde édition, augmentée . Porraz. Paris, 1787, 2 vol. in-4, avec 23 planches. 20 Îrs SERRES, KecuerCHes D’ANATOMIR transcet e et pathologique ; théorie des for- mations et des dé'ormalions organiques, appliquée à l’analtomie de la dupiicité monstiueuse ; par E. Serre, membre de l’Institut de France, médecin de l'hôpital de la Pitié. Paris, 1532, in-4, accompagné d’un atlas de 20 planches in fol. 21 fr. SERRES. AxaToMiE comparée du cerveau dans les quatre classes des animaux wer= tébrés , appliquée à la physiologie et à la pathologie du système nerveux, par ME. SERRES, Ouvrage couronne par l'institut. Paris, 1827, 2 furts volumes in-8 et atlas 1n-4. à 24 fr. SIMON LEecons bE MÉDECINE HOMOEOPATHIQUE, le docteur Léon Simon. Paris, 1835. 1 fort vül. in-8 , divisé en 17 leçons. Prix ducours : 8 {r. Cet ouvrage est divisé en dix sept leçons ,elles comprennent : LÀ Vue générale de la doctrine homæopathique ; 2°, De l'homœupa.hie daus ses rapports avec l'Histoire de la médecine, 3' De la méthode homæupathique ; 4° Loi de spécilicité ; 5° L'ynamiswe vital ; 6° Institution de l'experiuentation; 7 De la Pathologie howæopathi. que; 8" Diagnostic et Prognostie homæopathiques ; 90 et 402 Théorits des maladies chroniques: 11° et 52” Muyens de connaître les verlus curatives des médicaments; 13° Therapeutique genérale homæopathique; 44% Répé ditiou des doses huiœopathiques ; 192 Modes de prépuralions el d'administration des médicaments hoiwo- pathiques ; 10° Hygiène bowœupathique; 17° Physiologie huwæopathique, SIMON, MÉMOIRE SUR LES MALADIES SCROFULEUS&S, Paris, 1857, in-8, afr, 5oc, SRE TPS ORALE / ER a AA RAA) AT EAUT IA ES ‘NS nn Hi HU il nl art ut i fl PARA jt ti Los ui vai qi ne ni Ut du et ut Ds Nu un | FUN (h ne RER Ut DT Tata A ANA UE HN ! pneu i js | À ni ) LA PAR | REA on Ain Vi His Ne | ‘Fe 1 1 n puit 1 NL 10 ui 1 | CU ai a Ut Har "4 ne Lie Ph 1 “i 1 à 1 Û | ET TS A AE rs î \ | Fous TE AE AE ! ol NU Re AU on (in ii bi nu AN (Da K À ( NA ra Le Vo ju hs \: | ANT TES nn AL | Grau CA ton | 1 , ! p Ra NEUVES A 1} AU ] sh CHAN AS on ù 1 5 (A L : COEUR AW { 1 'At : 1! k " Fo Hi Lg ns no We u NAL ie hi ; ul | ‘114 tu : EUR ne dau LE AI ne qui L EU ia à À DEUX Un que HAN {Us ÿ a sl jou je pal |AEEE Jon Ne VON 1e À qui n , (il R) j) n bles M : [Pl N ti il 1 spi ll ie p, | 0 nn sus pi OUR ni . 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