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PROCKS-VERBAUX

SOCIETE ROYALE DES ARTS ET DES SCHENCES

LiLE MAURICE

SEANCE DU MERCREDI, 8 MARS 1877. SOUS LA PRESIDENCE DE L’ HONORABLE Vv. NAZ, Cc. M. G.

Présents : MM. L. Bouton, C. de Caila, A. Daruty, KE. Dupont, Dr. A. Edwards, Dr. E, Le Juge, L. Le Juge, P, Le Micre, V. de Robillard, HE. Serendat, EH. Virieux.

Le procés-verbal de la réunion annuelle est lu et adopté.

M. C. W. Mason, proposé 4 la derniére réunion, est élu membre résident de la Société.

Sont proposés en la méme qualité :

lo. M. J. E. Para, par le Secrétaire et M. A. Daruty.

CS Nee

20. Le Rév. Stephen Walshe, par Monseigneur

VEvéque de Maurice et le Secrétaire.

Le Dr. Epwarps prie le Secrétaire de rectifier une petite erreur qui s’est glissée dans son Rapport annuel ; e’est M. Desnoyers, membre de l’Institut et bibliothé- cairo du Muséum, et non le bibliothéeaire de l’Institut, qui l’a chargé de demander les Transactions de la Socicté.

Lx Srcr#rame explique que cette erreur provient de ce que le bibliothécaire de l'Institut, M. Tardieu, lui a aussi demandé les Transactions et dit quwil est tout disposé a faire droit 4 la demande du Dr, Edwards.

IRRIGATION, SECHERESSE ET REBOISEMENT.

Lz SrcrEratre :—D’aprés un compte-rendu des scéances de Académie des Sciences, celle du 27 Décembre 1876, M. de Lesseps a donné connaissance d’un projet qu’il soumet a l’appréciation do Académie,

Il s’agirait de creuser un canal d’irrigation qui partirait du Rhone, et traverserait une étendue de terre comprenant environ cing Départements, lesquels pour- raient a l’aide de ces irrigations produire chaque année 450,000 tonneaux pesant de foi, et fournir addition- nellement assez de paturage pour entretenir 100,000 tétes de bétes & cornes. Ce travail serait achevé dans quatre ans et cotiterait 110 millions de francs.

Des projets assez semblables, ayant pour but l’em~ ploi des eaux sous le point de vue agricole, ont déja été, i. diverses reprises, dit le Seerétaire, placés sous les yeux des planteurs 4 Maurice, en premier lieu par lingénieur, M. de Closets, pendant son trop court séjour parmi nous, et plus tard par M. Souchon.

M. Meldrum, tout récemment, vient d’émettre son opinion sur le méme sujet. J] parle de ces parties de

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Vile entiérement dépourvues d’eau n’étant arrosées que par celles tombées du ciel lesquelles, versées en trop grande abondance pendant plusieurs jours, sont souvent suivies de longues sécheresses, et deviennent alors plutdt

nuisibles qu’utiles.

Aprés avoir parlé des pluies exceptionnelles qui ont eu lieu, quand un huiti¢me tout au plus des foréts de Maurice avait été défriche, M. Meldrum induit ce fait que par le reboisement iln’y aurait aucune chance d’avoir des

pluies.

Chacun sait que dans toutes les contrées du globe il y aeu des exemples de grandes inondations comme aussi de grandes sécheresses, et que tel ou tel pays n’est pas pour cela considéré comme étant ou trop see ou trop

pluvieux.

On se rappelle encore une ¢poque assez ¢loignée, ou dans ces localités appelées Camp de Masque, Quartier Militaire, Nouvelle Découverte, le froid était trés-intense et Vhumidité grande, a ce point que dans certaines saisons, le linge se moisissait 2 Pair et dans les armoires et qu’on était obligé de Penvoyer en ville pour le faire sécher ; le méme fait n'arrive plus de nos jours.

N’en peut-on pas tirer cette conséquence qu’il pleu- vait alors, dans ces mémes parties de Vile beaucoup plus qwil n’y pleut aujourd’hui et qu’une grande modification semble avoir eu lieu dans la température.

Nous ne savons pas, ajoute le Secr¢taire, si le projet de M. de Lesseps sera ou non réalisé ; nous le désirons et nous désirons de plus que son exemple soit suivi 4 Maurice et que ces grandes questions (irrigation et

.

(@endiguement des riviéres soient étudides et mises a Vordre du jour,

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Lon. Prisipent, Le Secrétaire a touché aux intéressantes questions des pluics et des sécheresses, du reboisement et de Virrigation. Les avantages du reboi- Sement no sauraient étre contestés. Je suis personnelle- ment convaineu que des massifs de foréts convenable- ment situés, augmenteraient et surtout régulariseraient la quantité d’ean tombant sur Maurice. Je n’entre- prendrai pas d’expliquer scientifiqguement comment les Sommets boisés attirent ou absorbent Vhumidité de Patmosphére, mais cela est prouvé & Maurice méme par un fait qui me semble indéniable: Sur le plateau de la Montagne du Pouce, un ruissean tres respectable coule toute Vannée. Les pluies qui tombent sur ce plateau seraient de beaucoup insuffisantes pour alimenter conti- nuellement ce ruisseau, En examinant les arbres sur co plateau, lorsque V'atmosphére est chargé d’humidité, on peut voir cette humidité s’attacher aux feuilles et s’écou- ler le long des branches et du trone des arbres.

L’attraction ou la non-attraction des nuages par les foréts est controversée, mais il est certain que la pluie est produite par la condensation de Vhumidité des nuages, N’est-il pas évident qu'un nuage a plus de chance de se condenser lorsqu’il passe au dessus d’un terrain boisé, que lorsqu’il s’avance par dessus un sol dénudé ? Dans le premier cas l’humidité qui monte du sol, en s’ajoutant 4 Phumidité du nuage, favorise la condensation, Dans le second cas, la vapeur chaude qui s’exhale de la terre, augmente la dilatation du nuage et le porte & s’élever dans l’atmosphére.

Sur les terrains dénudés eau des pluies s’écoule en torrents rapides, et le sol se desséche de nouveau en trés peu de temps : sur les terrains boiscs les détritus végétaux, Vhumus et les racines des arbres retiennent les eaux des pluies ct en régularisent l’écoulement dans les cours deaux, Cela est si vrai que le reboisement des monta-

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gnes et des coteaux est le meilleur reméde contre les dé- bordements et les inondations,

Dans les régions dénudées, Vhumidité normale de Vatmosphére décroit sous Vaction du soleil, au point de devenir insuflisante pour la santé de Vhomme, des autres animaux et des végétaux ; dans les régions boisées, cette humidité se maintient 4 la proportion normale et néces- saire, et assure la santé aux animaux, et la végctation riche et luxuriante aux plantes.

Quant a Virrigation, au moyen de canaux transportant Peau des riviéres a distance, ce serait un grand bienfait en attendant le reboisement sur une échelle rationnelle et suffisante. Mais la canalisation dont on a jusqwici, a Maurice, demandé au Gouvernement de se charger, est dispendieuse. L’état de nos finances n’a pas permis de Ventreprendre. D’ailleurs la question est difficile et com- plexe. Les localités qui n’ont pas besoin d irrigation ou qui ne pourraient pas en profiter, sont peu disposées & laisser le Gouvernement construire, aux frais de tous, des travaux qui, maloré leurs avantages, sont d’une utilité plus ou moins locale. Je crois que, dans deux ou trois localités au moins, quelques planteurs entreprenants pour~ raient s’entendre et réaliser, 4 frais communs, des travaux de canalisation et d’irrigation qui repaieraient avec usure les dépenses encourues.

En attendant Virrigation par la canalisation, je re- commanderai fortement a tous les proprictaires Vendigue- ment des riviéres qui traversent ou qui bordent leurs pro- prictés. Ces digues, faites a peu de frais, retiendraient dans un grand nombre de réservoirs naturels les eaux qui vont maintenant se perdre a la mer, Hlles augmenteraient considérablement Veau des rivicres et des sources infé= rieures et contribueraient 4 | humidité normale et néces- salve de l’atmosphere, Cette eau aifectée aux besoinms de

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homme et des animaux, au jardinage et a Virrigation des cannes serait pour la colonie, en attendant mieux, un bienfait considérable en proportion du peu de dépenses quelle nécessiterait.

ECHINODERMES.

M. pe Ropriarp présente un travail de M. de Loriol Sur quelques espcces nouvelles appartenant a la classe des Echinodermes, et fait a ce sujet les observations sui- vantes :

“Tl y a quelques mois j’avais expédié en Suisse a M. P, de Loriol, Membre de la Secicté Physique et d His- toire Naturelle de Genéve, une collection d’Hchinodermes de Maurice, parmi lesquels il a découvert un oursin nou- veau, qwil a décrit sous le nom de Brissus (Metalia) Robillard. U en donne une description longue et détaillce, (Voyez ? Annexe A a ta fin du Vol.)

“’ M. de Loriol posséde une belle collection @’ Kchino~ dermes, recueillis sur tous les points du globe”.

ENTOZOAIRES.

Le SecreEraireE donne lecture d’une lettre de M, J Para accompagnant quelques spécimens de deux ento- zoaires et une note a leur sujet. (Voyes Annexe BD).

SEANCE DU MERCREDI 4 AVRIL 1877, SOUS LA PRESIDENCE DE L’HONORABLE V. NAZ, C. M.G.

Présents : C. HE. Bewsher, Louis Bouton, Horace De Caila, A. Daruty, Numa Desjardins, Ev. Dupont, Lachiche Hugues, Dr Ed. Le Juge, Ange Réenard, V. de Robillard, Ed. Serendat.

Monseigneur l’Evéque de Maurice se fait excuser,

ote a Le procés-verbal de la derniére séance est lu et adopte.

MM. J. E. Para, H. de Ricci et le Révd. Stephen Walshe proposés 4 la derniére réunion sont nommés mem- bres résidents de la Socicté.

M. J. I’. Anderson est proposé en cette méme qua~ lité par M. A. Daruty, secondé par l’hon. Président.

MUSEUM. L’11on. Prtéstprent donne lecture de diverses lettres de 8. E. le Gouverneur touchant la Société et le Muséum.

Sur la proposition de VPhon. Président, la Société vote des remerciments a 8. E. le Gouverneur et. référe ces communications au Conseil de la Société qui, s'il le juge convenable, pourra s’adjoindre d’autres membres afin de préparer un rapport a ce sujet.

Le SrcréraireE entretient alors la Socicté des diffé- rentes phases par lesquelles a passé le Muséum depuis sa arcation jusqu’aujourd’hui, Cet historique intéresse vive- ment la Société et des remerciments sont votés au Seeré~ taire. (Voyez ? Annexe C.)

CONSEIL DE LA SOCIETE.

Sur la proposition de M. Ev. Dupont, appuyée par M, A. Daruty, il est décidé que I’Art. 16 des Réglements de la Société qui divise le Conseil en Comité de Corres- pondance et en Comité des Finances, est aboli et que les pouvoirs de ces deux Comités sont transférés au Conseil en entier.

PANDANEES DE MAURICE,

M. A. Darury donne lecture d’une lettre de M. J. Decaisne, de l'Institut, Professeur au Muséum d Histoire Naturelle de Paris, touchant un enyoi de fruits de Pandanees :

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Jattendais Varrivée des fruits de Pandanées que vous avez eu la bonté d’expédier au Museum pour vous adresser 4 leur sujet mes sincéres remerciments.. Malheu- reusement ils ne pourront plus servir 4 M, Brogniart, auquel ils étaient destinés, puisque nous avons eu le mal- heur de le perdre au commencement de cette année.

“Le baril nous est parvenu le 2 de ce mois, apres lavoir réclamé a plusieurs reprises. Vous recevrez de votre cdté, Vici a peu de jours, les calques des espéces figurcées, mais non décrites par Gaudichaud, ‘ainsi qu’un exemplaire de la Note de M. Brogniart sur les Pandanées et d’aprés laquelle il nous sera facile de reconnaitre et de classer toutes celles de Maurice et des iles adjacentes,

Plusieurs espéces distinctes portent le nom de P. utilis mais nous ignorons ee que Linné a entendu par cette dénomination, Ce sera a vous a débrouiller ce point de synonymie.

Te Museum vous adressera prochainement une caisse de plantes pour herbier, en échange de celles que vous voudrez bien lui envoyer de Maurice, dont il posséde déja une belle collection réunie par Commerson.

En relisant votre lettre du 14 aotit, je crois recon- naitre le Pandanus semifissus Mure ter dans votre P. utilis; Yespéce d’ Australie a en effet les syncarpes pro- fondément divisés et les noix pyramidales ; mais je n’en connais qu’un synearpe isolé.

POISSONS DE MAURICH

M. Daruty présente a la Socicté de la part du Dr K. Mobius, directeur du Musée Zoologique de Kiel, la liste des poissons collectionnés pendant son séjour a Maurice tt aux Seychelles en 1874 ainsi qu’une lecture qwil a faite d Assemblée des Naturalistes Allemands, a

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Hmabourg. Voici du reste un passage de sa lettre, “Je ** vous envole par cette Malle sept copies de la liste des Poissons que j’ai collectionnés 4 Maurice et aux Sey- » chelles. Je crois qu'il serait utile que vous la fassiez imsérer dans les Transactions de la Société Royale des Arts et des Sciences de Maurice. (Voyes ?_ Annexe D).

L’autre publication que je vous envoie est la copie “dune lecture que j’ai faite & V’Assemblée des Natu- ralistes Allemands 4 Hambourg en Septembre dernier. Page 6 et 7 je décris Vincomparable richesse de la faune des récifs de Vile aux Fouquets ! (Voy. 0 Annexe L)

En outre du Raphidodendron, je suis & étudier, a décrire et 4 dessiner beaucoup d’autres Poraminiferes du yécif de Vile aux Fouquets,

“Te nombre des Décapodes que j’ai collectionnés “pendant mon voyage s’éléve a plus de 80 espéces, beaucoup sont nouveaux pour la science, et je vais les décrire bientdt. ””

CINCHONIDINE.

M. Darury appelle Vattention de la Société sur la Cinchonidine.

Il y a déja plusieurs années, dit-il, que mon ami et correspondant le Dr H. A. Weddell, de V’Institut, avait appelé mon attention sur cet alealoide qwil désirait voir prendre la place de la quinine dans le traitement jour- nalier de la fiévre, sur les propriétés et dans les hdpitaux ou la quantité de quinine consommée par les malades est considérable.

Dans ses Notes sur les quinguinas, publiées dans les Annales des Sciences Naturelles, abrégé de son grand ouvrage sur Histoire naturelle des quinguinas qui valut au savant auteur le Grand prix de VAcadémie des

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Sciences, il signale a chaque espéce et variété la quantité de quinine ou autres alcaloides contenus dans les écorces, ce qui permet de voir que les espéces les plus rustiques et en méme temps celles qui ont fait l’objet des grandes plantations de quinquinas des Indes Orientales, de Java et de la Réunion, sont justement celles qui contiennent le plus de Ovnchonidine.

La Cinchonidine qu’il ne faut pas confondre avec la Cinchonine a été découverte par M. Pasteur. Cet habile chimiste l’a obtenue en dédoublant la quinidine du com- merce, qui renferme, en proportions variables, deux alca- loides différents: un (généralement prédominant), hy- draté, efflorescent, isomére de la cinchonine est la Cincho- nidine; Vautre anhydre, isomére de la quinine, auquel M. Pasteur a conservé le nom de Quinidine.

Les expériences faites dans plusieurs des Districts les plus insalubres de I’Inde anglaise 4 la suggestion de M. Iloward ne laissent plus aucun doute sur les qualités de la Cinchonidine dont Vefficacité est égale au sulfate de quinine et qui offre de plus un grand avantage sur ce dernier, celui d’¢tre supporté plus facilement par Pestomac.

La note que vient de présenter 4 VAcadémie des Sciences M. Weddell, Sur Cavantage qwil y aurait de remplacer la quinine par la Cinchonidine, dans le traitement des fidvres intermittentes, est le résumé de toutes les expé- riences entreprises a ce sujet,

Un autre point non moins important pour Maurice, dans le moment surtout, est le prix de la Cinchonidine qui est si minime quw’il permettra a presque tous les malheu- reux d’en avoir toujours chez eux, d’en prendre en temps opportun et par 1a d’éviter ’envahissement de la fitvre.

“Tie Gouvernement de Madras, dit M. Toward, * vient de faire l’acquisition de 16009 once de Cinchoni-

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dine, Aun prix qui n’a guére dépassé une roupie l’once ; “or, en supposant a ce reméde une efficacité égale a celle “du sulfate de quinine, V’économie sur ce seul marclré serait d’a peu prés 3000 livres sterling ; on peut, d’aprés ‘cela, se faire une idée du chiffre auquel se monterait

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‘“‘ )’économie pour |’Inde entiére ”’.

Tl serait done avantageux, 4 plus d’un titre, de voir Vemploi de la Cinchonidine se vulgariser parmi nous. C’est dans ce but que je me suis permis d’entretenir la Société des travaux et de la correspondance de mon ami

le Dr Weddell a ce sujet”.

Enfin M. A. Darury entretient la Société des prin- cipaux travaux de l’Association Britannique pour Vavan~ cement des sciences, 4 son congrts de Glasgow.

La séance est levée.

ee SEANCE DU MERCREDI, 2 MAT 1877. SOUS LA PRESIDENCE DE L’ HONORABLE V. NAZ, C.M. G.

Présents : Monseigneur l’Evéque de Maurice, M. C. EK. Bewsher, C. H, de Caila, A. Daruty, N. Desjardins, Kv. Dupont, Dr A. Edwards, J, Horne, Lee. Le Juge, P. Le Miére, J. E. Para, Ed, Virieux, Rev. Stephen Walsh et L. Bouton, Secrétaire.

M. le Dr E. Le Juge se fait excuser.

Le procés-verbal de la derniére réunion est adopté apres une légére rectification.

M. J. I’. Anderson présenté a la derniére séance est élu membre résident de la Société.

EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878.

L’xon. Prismunr donne lecture d’une lettre du Secrétaire Colonial accompagnaut la copie dune dépéche

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du Trés Honorable Secrétaire d’Etat pour les Colonies avec des annexes concernant l’Eixposition Universelle de Paris en 1878.

S. HE, le Gouverneur demande a la Société si dans son opinion la Colonie peut participer 4 cette Exposition et aussi de nommer 38 représentants pour le Comité qui doit étre constitué a cet effet,

La Société est unanime a reconnaitre que la Colonie doit participer 4 cette Exposition.

Et 1’Ton. J. Fraser et MM, Finniss et Bewsher sont proposés par la Société pour faire partie du Comité que doit nommer 8, H. le Gouverneur.

M. L. Bourton proposé en cette qualité prie la Société de l’excuser, mais promet son concours au Comité.

BOIS FOSSILES.

M. Darury présente un trés intéressant travail du R. P. Jouan, professeur de Sciences au Collége Diocésain , sur les restes de bois fossiles qu’il a découverts au Grand-

Port.

Ce travail remarquable, excite le plus grand intéret chez les membres présents qui en suivent la lecture, les échantillons sous les yeux.—Sur la proposition de Viton. Président, la Société est unanime a voter des sincéres remerciements a l’auteur et le Secrétaire est chargé de lui écrire 4 ce sujet et aussi pour lui demander l’autorisation

de publier ce travail. (Voyez ? Annexe F)

M. C. E. Bewsuer donne lecture d’un rapport sur un voyage qu’il a entrepris en Décembre dernier au Lac de Johanna, iles Comores et des notes sur la grébe (Podiceps) qui y habite. Ce rapport également trés inté- ressaut sera lmprimé daus les Transactions.

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M. Daroty, a propos de la description du lac de Johanna, signale 4 la Société une importante Etude de M., Vélain sur les lacs voleaniques de Nossibé, présentée a la Société de Géographie de Paris.

M. Le Srcriirarre signale a la Société une seconde invasion quiaecu lieu aux Pamplemousses (Riviere des Calebasses), de la chenille de Homopterus Vinsonit, En peu de jours, dit-il, de grands Flamboyants (Poznciania regia) étaient dépouillés de leurs feuilles et les chenilles n’y trouvant plus de nowrriture se répandaient dans les environs, au point que dans certaines maisons on se voyait obligé de les faire balayer et de les jeter dans un grand feu par paniers. I] rappelle que la premitre invasion qu’il a signalée avait eu liew en Novembre 1867, au moment ol la fiévre sévissait dans toute son intensité.

FLORE DE L’ILE RODRIGUES,

M. Darvty entretient la Soci¢té des travaux botani~ ques qui ont lieu dans le moment sur les collections rap- portées par ’Expédition du Passage de Vénus, 4 Rodri- gues. Un grand nombre @algues de cette ile ont été déerites par le professeur Dickie, quia nommé une grande quantité de ces plantes provenant des cétes de Maurice, notamment la belle collection que possédait le Colonel Pike.

M, Bayley Balfour qui était spécialement chargé de la partie botanique a déja lu plusieurs travaux a la Société Linnéenne de Londres sur ses collections, Hl vient de présenter a cette Société ses appréciations sur Vaspect de la végétation de Rodrigues. La Flore offre, comme on pouvait s’y attendre les caractéres insulaires, elle est tro~- picale et plutdt stche qu’humide; c’est le type des Mas- careignes, ayant des affinités avec la Flore de la Polynésie et de ’Ainérique quoique les types asiatiques soient plus nombreux. Un grand nombre de ces plantes paraissent

—16—

y avoir introduites; et Pancienne Flore de Vile, en grande partie détruite par des causes peu connues ou dou- teuses, ressemble en cela a celle de St. Héléne, détruite par l’influence de ’homme. Un des caractéres les plus remarquables de la Flore de Rodrigues est la variation de formes qu’affectent les feuilles de beaucoup d’espéces, Les feuilles des jeunes plantes sont tout 4 fait différentes de celles des plantes adultes. Et sur ces dernitres, celles des pousses de la base possedent la méme forme que celles des jeunes plants. Cette Hétorophyllie propre a nos iles avait fait penser 4 Bory de St. Vincent que la nature encore indé- cise essayait dans ces ébauches, quelle effacait plus tard, la forme définitive qu’elle devait donner a la plante”’

MOUSSES NOUVELLES,

M, Darovty signale la description de nouvelles mous- ses de Maurice.

* Je suis surtout heureux, dit-il, de constater que les dames de Maurice commencent 2 prendre gotit aux collec- tions botaniques qui certainement aideront considérable- ment a la connaissance de certaines classes tres peu con- nues de végétaux inférieurs, tels que les Algues, les Lichens, les Mousses, les Hépatiques, les Liycopodiacées, et les Fougéres. Avec un concours aussi gracietx, ces jolies plantes ne tarderont pas 4 sortir de Vombre au grand bénéfice de la science.

Aprés les Lichens voici done les Mousses dont Vétude avance et cela grace 4 Vobligeance de M. P. Schimper, de l'Institut, Directeur du Museum d'Histoire Naturelle de Strasbourg, qui a bien voulu nommer toutes celles que je lui ai fait parvenir et dont j’ai déja donné la liste 4 la Société, Aujourd’hui nous trouvons dans le Bulletin de la Société de Physique et d’ Histoire Natu- relle de Geneve la description de plusieurs espéces nou-

siege

velles de Maurice par M. Duby ; les Mousses, objets do ces descriptions, ont été récoltées par une Genévoise, habix tant Moka, ainsi que nous le voyons par ces mots de l’au~ teur pour certaines espéces:-“ Jn insula Mauritiana ad terram plantulam clegantissimam collegit Domina Lecoultre Genevensis, ? et aussi par notre collégue M. V. de Robil- lard auquel plusieurs espéces ont été dédiées”. (Voir l’ Annexe G.)

POISSONS VENIMBUX ET VENENEUX.

M. Darury fait part, ensuite, de ses recherches sur les poissons vénimeua et vénéneux et prie les membres de la Société de vouloir bien lui faire parvenir toutes les cbservations quw’ils pourraient se procurer a ce sujet, ainsi que des spécimens de ces poissons. Dans des recherches entreprises conjointement avec M. Para, nouveau membre de la Société, sur le Machouaran dont la blessure est justement redoutée des pécheurs, ila été conduit a iden- tifier ce poisson, ce qui lui a permis de découvrir dans les collections du Museum un poisson nouveau pour la faune ichtyologique de Maurice. Ce poisson avait été confondu avee le Machouaran ordinaire (Plotosus lineatus) dont il portait du reste l’étiquette. Aprés un examen minutieux, il a pu voir que ce poisson appartient 4 un genre eréé par Lacépéde, le genre Loricaria.

Ce poisson est remarquable par le développement des premiers rayons de ses nageoires dorsales et pectorales qui sont dentés et en font des armes terribles. La téte du poisson offre une particularité fort curieuse et spéciale, elle est pour ainsi dire cuirassée de plaques osseuses,

Tl fait voir également un spécimen de Machouaran ordinaire (Plotosus lineatus) que M. Para a porté a la séance. I] est probable, ajoute M. Daruty, que si M. Para veut bien continuer les recherches dont il a bien

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voulu se charger, il arrivera 4 découvrir un venin qui est la cause des suites fAcheuses de la blessure du Machouas ran. ””

SEANCE DU MERCREDI, 13 JUIN 1877.

SOUS LA PRESIDENCE DE L’HON. V. NAZ, C. M. G.

Présents : MM. J. F. Anderson, Ch. Bruce, A. Daruty, Ev. Dupont, Lachiche Hugues, J. E. Para, V. de Robillard, Ed. Strendat et L. Bouton, Secrétaire,

Le procés-verbal de la derniére séance est lu et adopté,

Le Secr&rairE donne lecture,

10. D’une lettre des directeurs du British Museum accusant réception du dernier volume des Transactions de la Société.

20. D’une lettre du Seerctaire du Conseil de TAsso- ciation francaise pour l’avancement des Sciences, annon- cant le dernier volume des Comptes-Rendus des Congrés de cette Association en échange des Transactions de la Société.

M.J. EH. Para donne communication d’un travail sur le Plotosus Lineatus Lacep. (Voyex ? Annexe G.)

M. J. F. Anverson lit une lettre qu’il avait écrite au Président, au sujet des Cirripédes qw’il avait trouvés sur une épave échouée sur la edte de la Savane 4 Gel Air.

M. Kv. Dupont signale Vapparition d’un Catalogue de la forme malacologique de Maurice et de ses Dépendunces par ME, Liénard,

Lz Secriraire fait voir des Mangoustans provenant de Ja Réunion,

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Le Secrerarre donne aussi communication de plu- sieurs considérations sur la Météorologie de Vile.

M. A. Darury donne lecture de la traduction sur, les Relations extéricures de la vie des Animaux marins, parle Dr K, Mobius, Directeur du Museum et Professeur a Université de Iiel.

La séance est levée.

7 = = >) be bey SEANCE DU JEUDI, 9 AOUT 1877. SOUS LA PRESIDENCE DE L’HONORABLE V. NAZ, C. M. G, Sont présents a la réunion: MM. C. E. Bewsher, Ch. Bruce, H. C. de Caila, A. Daruty, Ev. Dupont, P. Le Micre, J. E. Para, V, de Robillard, Révd. Stephen Walshe, L. Bouton, Secrétaire.

Apres la lecture et Padoption du procés verbal de la derniére séance,

Lx Secrérare présente: lo. De la part de 8. E. le Gouverneur, un Catalogue of the Land and Fresh Water shells of British India, by W. Theobald ; et le Geological Survey of India.

20. De M. A. Ed. Newton, les ouvrages suivants : lo. on the species of Hypsipetes inhabiting Madagascar ; 20. on the Psittaci of the Mascarene Islands; 30. Note on Palacornis exul; 40. on published sketches of the Dodo and other extinct birds of Mauritius.

30. Dela part de M. J. H. de Ricci, un volume intitulé : Fiji, our New Provinces in the South seas.

4o. Le Catalogue de la Faune malacologique de l’ile Maurice et de ses Dépendances, par M. Elisée Licnard.

5o. Dela part de Vauteur: Choix de mousses exotigues nouvelles ou peu connues, par J. Ht. Duby, ancien pasteur Docteur és-Sciences. (Voyes ? Annewe EH.)

6o. De la Société des Arts et Sciences de la Réunion : le Bulletin de l’année i875.

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7o. De l’Académie Royale de Christiana: ‘“ Nor- wegian Special Catalogue for the International Exhibition of Philadelphia” et ?PHnuwmeratio Insectorum Norvegico- ruin. ;

80. De Prague, en Bohéme: un morceau de cire artificielle.

90. Une lettre de M. J. Anderson relative 4 un Anatife trouvé sur le bord de la mer, 4 Bel Air,

100. Une note de M. J. E. Para sur un poisson du genre Diacope.

La Société en dehors de tous ces envois de livres, en a recu une grande quantité, des Htats-Unis d’ Amérique, par Vintermédiaire de the Syithsonian Society, Washing- ton, U.S. tels que:

1 Academy of Natural Sciences of Philadelphia.

2 Society of Natural History, Boston.

3 Proceedings of Daventport, Academy.

4 Museum of Comparative Zoologie, Cambridge,

Haward College U.S.

5 Monthly Reports of the Department of Agricul-

ture, Washington, ce.

Le Srcrérains est chargé de répondre 4 ces divers enyois, de faire agréer les remerciments de la Société aux personnes résidant 4 Maurice et d’envoyer en retour a celles de l’extérieur les derniers Numéros des Transac- tions.

La séance est levée.

48mn ANNIVERSAIRE, LE 24 AOUT 1877. SOUS LA PRESIDENCE DE M. CH. BRUCE. Un grand nombre de membres assistent a la séance. Lr Secrerare donne lecture dune lettre de Vhon, V. Naz, Président de la Société, qui s’excuse de ne pou- yoir assister a la Réunion. M. Hy, pr Cuazau se fait excuser également.

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A Vouverture de la séance M. C. Bruce propose la motion suivante qui est adoptée 4 ’unanimitd,

That the members of the Royal Society present at the meeting held on the 24th of August 1877, the Anni- versary of the day on which the first meeting of the « Société d’Histoire Naturelle” was held in the year 1829 take this opportunity of recording their grateful sense of the Benefits which Mr Bouton the sole survivor of the first meeting, has confined on the Society, and of paying a hearty and affectionate tribute to the knowledge with which he has enriched their Transactions, the conscien- tious labor and the invariable courtesy with which he has acted as Secretary, and the many qualities which have made him the valued and honored friend of every member of the Society ”.

M. L. Bouron a alors répondu a ces paroles :

M. Bruce, appuyé par M. Para, propose en qualité de membre résident le Dr Davidson.

M. Para lit une note sur la formation des iles Ma- dréporiques,

M. L. Bovuron soumet 4 la Société un travail sur la Plante.

ee

SEANCE DU MERCREDI, 26 SEPTEMBRE 1877

SOUS LA PRESIDENCE DU D? LEJUGE, VICE-PRESIDENT. Présents: MM, Finniss, Daruty, Le Miére, Para, Revd. 8. Walshe et L. Bouton, Secrétaire. Le ; rocéseverbal est lu et adopteé. Le Dr Davidson proposé 4 la derniére scance est élu

membre résident.

M. A. Darurty fait part a la Société de la perte quelle vient de faire en la personne du Dr Weddell.

mi Open

membre de l'Institut et énumére tous les titres du défunt. M. Daruty est chargé de transmettre a sa veuve tous les regrets de la Socicté.

Lecture e-t donnée:

lo. D’une lettre de M. Estourgies proposant en qua- lité de membre correspondant M. Geppe.

20. D’une lettre du Seerétaire Colonial transmettant une brochure sur l’état du Jardin de Kew.

M. Le Mire présente a la Société quelques obser- vations au sujet de l’insecte appelé Colorado.

Lr SEcRETAIRE présente des feuilles de quinquina provenant des cultures du Dr A. Vinson a lile dela Réunion.

Le Secrérarre donne lecture d’une communication faite 4 Académie des Sciences sur l’influence des arbres résineux sur la pluie.

Le SrcrérarreE donne communication d'un article du journal Vhygiéne sur la longueur relative de ?index et de Panulaire chez Vhomme.

M. Darury présente de la part de M. Loumeau un specimen du Grus Cinerea.

M. Darvry présente de la part du Révérend P. Jouan une liste des minéraux offerts par M. Houghton.

M. Para lit un travail sur les iles Madréporiqaes au sujet duquel M. Daruty présente quelques observations.

M. Daruty appelle attention de la Société sur de nouveaux documents sur l’époque de la disparution de la faune ancienne de l’ile Rodrigues.

co)

M. C. Vankeirsbilck fait parvenir a la Société un

splendide bouquet de roses nouvelles qui attirent vive- ment l’attention.

2 ey SHANCE DU JEUDI, 22 NOVEMBRE 1877.

SOUS LA PRESIDENCE DE L’HON. V. NAZ, C. M. G.

Présents: J. F. Anderson, C. E. Bewsher, Ev. de Chazal, A, Daruty, Ev. Dupont, P. Le Miére, J. Ei. Para, Révd. St. Walshe et L. Bouton, Secrétaire.

Le procés verbal dela derniére réunion est lu et adopté.

M. N. Cantley, proposé a la derniére réunion est élu membre résident.

Wit ates 4 splies a Le pm ee Lee SNS UPR iy PAR ected tree Cee ety 1) Ty a dVi. le Dr Dar UvY CSu propose Cii iad aicime G dui par

M. L. Bouton et V’honorable Président. Le Srecrérarre présente de la part de l’auteur, le professeur Newton, un travail fort intéressant sur le

Dodo et d’autres oiseaux disparus de Maurice. (Voir ? Annexe I.)

M. Ev. Dupont dit qu'il a lu dans différents journaux scientifiques les appréciations les plus flatteuses sur les collections faites 4 Anjouan par M. Bewsher et que la collection d’oiseaux est regardée comme une des principales découvertes de ces derniéres années accomplies dans l’or- nithologie.

Lyon. Pritsment adresse des félicitations a M. Bewsher sur le zéle qu’il a déployé pendant son voyage et espére que les jeunes membres de la Société imiteront son exemple ; les remerciments de la Société sont votés a Vhon. Ed. Newton pour le travail qu’il a bien voulu lui faire parvenir.

Tl est aussi présenté de la part du professeur A, Gunther, du British Museum, un exemplaire d’un travail intitulé: Description de deux grands lézards éteints de Maurice. (Voir 7 Annexe J.)

Le Srcrfrarre appelle l’attention de la Société sur un ouvrage important que vient de publier M. Hartlaub ur les oiseaux de Madagascar.

beet» 1s Bn La Société Royale de la Nouvelle Galle du Suda

fait parvenir la liste de ses membres et ses réglements,

M. Darury présente le Bulletin de la Société des Naturalistes de Moscou de la part de cette Société.

Lr Srecrerarre donne lecture dela lettre suivante de M. Bewsher, qui accompagne une liste des coquilles terrestres de Maurice due au travail de M. Ev. Dupont. (Vow Annexe IK.)

Port Louis, 22nd November 1877. Dear Mr Bouton,

I send you a copy of the list of our land shells which Mr Dupont bas made and I have had printed—the numbers refer to the types which are in my collection.

As you see it is ina very rough form yet, but I hope is only the beginning, the nucleus of something better.

C. E. Bewsner’

Sur la proposition de ‘hon. Président, les meilleurs remerciments de la Société sont votés a M. Dupont et 4

M. Bewsher.

M. Darvurty fait vow un échantillon d’une algue feutrée trouvée dans un bassin; il explique que la parol cellulaire de la plante existe seule, tout son contenu ayant disparu, ce qui permettrait de se servir de ce feutre naturel » Cog pour plusieurs préparations médicinales,

M. P. Lemiire présente un spécimen d'une plante originaire du Mexique et qui a fleuri pour la premiére fois ila Grand’ Riviére. La fleur d’un rouge vif est admirable déclat et de beauté,

Len ye

SEANCE ANNUELLE DU 6 FEVRIER 1878. SOUS LA PRESIDENCE DE L’ HON, ED. NEWTON, Cri Mia 'Ge

Présents : Lihon. V. Naz, C. M.G., Président de la So- ciété, Dr LeJuge, V. P., L. Bouton, Secrétaire, Hv. Dupont et A. Daruty, Vice-Secrétaires, C. E. Bewsher, Trésorier, M. J. A. Anderson, Ch. Bruce, de Caila, G. de Coriolis, N. Cantley, N. Desjardins, P. Lemiére, Lord Bishop of Mauritius, J. Miller, J. HE. Para, V. de Robillard et Kd. Virieux.

L’uon. Naz, Président de la Société, annonce que Vhon. Ed. Newton a bien voulu accepter de présider la scance.

Lx Secrfraire, sur l’invitation du Président, donne lecture de son rapport annuel sur les travaux de la Socicté. (Voir ? Annexe L.)

Lz Trisorrer donne également lecture de son rap- port sur l’état financier de la Société.

Ces deux rapports sont adoptés.

L’non. Newron prend la parole pour féliciter le Secrétaire et le Trésorier du zéle qu’ils ont mis pour accom- plir leur devoir ainsi que les membres qui ont contribué aux travaux.

L’non. Naz se léve et adresse au nom de la Société ses adieux a l’hon. Newton.

L’Hon. Newton remercie hon. Naz de ses paroles et se retire pour laisser la Société procéder a l’élection de son Conseil.

L’xon. Naz propose a la Société de décerner le titre de membre honoraire 4 honorable Newton, ce qui est voté par acclamation, (les réglements ayant été suspendus pour cette occasion.)

2 OG

M.le Dr Vitry est proposé en qualité de membre résident par MM. A. Daruty et Ey. Dupont

M.le Dr G. Bouchet est proposé en cette méme qua- lité par le Dr Le Juge et l’hon. Naz.

Il est ensuite procédé a Vélection des membres da Conseil. Sont élus:

BUREAU :

L’hon. V. Naz, C. M. G., Président. Dr C. Meldrum, F. B.S.) M C. Bruce, ) L. Bouton, Secrétaire.

J. H. Finniss, A. Daruty,

C. KE. Bewsher, Trésorier,

Vice Présidents.

Vice-Secrétaires.

INOFFICIELS : MM. De Caila, MM. J. M. Matson, Dr Davidson, J, EK. Para, Ev. Dupont, Rd. 8. Walshe. AUDITEURS :

MM. E. Virieux et L. Pitot.

4a Ta Ta EOE EE Bo

NOTE

SUR

QUELQUES ESPECES NOUVELLES

APPARTENANT A LA CLASSE

DES

CHE HI 4p EP EEC wi ES.

ll y aquelques mois, je recus de ’Ile Maurice un envo1 d’ Kchinodermes, et je fus étonné d’y trouver quel- ques échantillons d’une espéce d’Hehinolampas qui, dés labord, me parat différer de celles que l’on connaissait déja. Le genre Hchinolampas, quia fait son apparition avec la formation tertiaire, est représenté dans les pre- miers dépots éocénes par une quantité d’espéces ; elles di- minuent beaucoup de nombre dans les couches miocénes ; a l’époque pliocéne il s’en trouve encore moins, et, dans les mers de l’époque actuelle, on n’en connaissait que trois espéces, Hehin. oviformis, VEchin. Richardi, V Echin. dila- tatus. La découverte d’une quatriéme espéce vivante, bien caractérisée, appartenant a ce genre qui joue un role si important dans la faune échinitique des terrains tertiaires,

_ est done un fait intéressant pour la science, Je donne plus

= 100 ee

loin la descripticn de ce nouvel Echinolampas et, pour fa- ciliter la comparaison avec une espéce voisine, PEchin. ovi- formis, qui n’a pas encore été bien précisce, j’ai donné la description d’un exemplaire trés-typique de cette espéce recueillie 4 Ceylan par M. Al. Humbert, en la faisant accompagner d’une figure trés-exacte.

Un Metalia trés-curieux, provenant aussi de I’Ile Maurice, m’a fourni une deuxiéme espéce nouvelle a ajou- ter 4 la premiere.

Enfin, j’ai profité de Voccasion, pour faire connaitre quelques Echinodermes nouveaux, a l’état fossile: une espéce du genre Hnallaster recueillie au Pérou par M Karsten, un Pseudocidaris rapporté du Mexique par M. de Saussure, et un petit Astropecten trouvé par M. Pillet dans

le néocomien des environs d’Aix-les-Bains.

Ecuinotampas ALEXxANnpRI, P. pe Lorton, 1876.

DIMENSIONS. POH @UCUE! 2. sc, enteek ee erictesssee 2 a OO nT, Largeur par rapport 4 la longueur.., 0,89 Hauteur id, id. ... 0,48 0,21 0,53

Forme largement ovale, réguliérement arrondie au pourtour, trés-légérement rostrée a lextrémité posté- rieure ; le rostre, assez accentucé dans les jeunes, disparait presque complétement dans les grands individus. Face su- perieure déprimée, trés-réguliérement et uniformément convexe, nullement relevée au sommet et non carénée dans l’aire interambulacraire postérieure impaire. Face inférieure relativement trés-convexe, 4 peine un peu en- fonece autour du péristome. Pourtour arrondi et renflé.

Sommet ambulacraire excentrique en avant, situé a 0,40 de la longueur,

9D

Ambulacres peu pataloides, trés-ouverts 4 leur extré- mité, relativement courts, inégaux ; les postérieurs sont plus longs que les antériewrs pairs, l’antérieur impair est plus court que ces derniers. Zones poriféres presque superficielles, assez larges ; la largeur de chacune n’égale pas tout-a-fait la moitié de la largeur de lespace interpo- rifére; ce dernier, dans un exemplaire de 65m™™ de lon- gueur, a une lareeur de 38mm 3, Les zones poriféres ine ternes, dans les ambulacres pairs, sont notablement plus courtes que les externes, surtout dans les antérieurs, dont les zones externes ont jusqu’d 12 paires de pores de plus que les internes. On observe a cet égard quelques varia= tions suivant les individus. Pores petits, umis par un sillon peu profond, disposés par paires trés rapprochcées ; les cloisons qui les séparent portent un filet de six ou sept petits granules. A partir de l’extrémité des pétales, les ambulacres s’écartent extrémement, puis se resserrent a la face inférieure et ne sont plus compos¢és que de pores extrémement petits et écartés, visibles seulement avec un fort grossissement.

Appareil apicial peu étendu, a fleur du test; corps madréporiforme ayant lV’aspect d’un petit bouton non sail- lant et trés-granuleux, entourés des quatre pores génitaux, bien ouverts, dont les postérieurs sont plus écartés que les antérieurs. Pores ocellaires presque imperceptibles,

Péristome pentagonal, plus large que long, excen- trique en avant, correspondant a peu prés au sommet am- bulacraire; sa largeur atteit environ le sixiéme de la largeur de Voursin. Floscelle rudimentaire, les bourrelets sont a peine saillants et les phyllodes superficiels composés de quelques paires de pores trés petits. Membrane buccale trés-mince et lisse.

Périprocte tout-a-fait inframarginal, trés-rapproché du bord postérieur, relativement fort grand et semi- lunaire, le coté droit se trouvant parallele au bord posté-

5) 31)

ricur. I] est presque entiérement fermé en avant par trois grandes plaques triangulaires trés granuleuses; dans le plus grand de mes exemplaires Vune de ces plaques est divisée en deux parties. La faible portion de la membrane anale qui n’est pas protégée par ces plaques et qui entoure lorifice anal, est couverte de petites plaquettes calcaires trés-nombreuses qui la rendent tout a-fait écailleuse.

Tubercules petits, mais bien distincts, et entourés dun p tit scrobicule enfoncé ; ils sont relativement peu rapprochés et séparés par deux ou trcis rangées de gra- nules milhaires tres-petits et écart¢és. Dans les aires inter~ poriféres, ils sont disposés par petites rangées transverses de quatre, cing au plus, dans la largeur de l’aire. A la face supérieure, les tubercules paraissent tous égaux et également distribués; a la face inférieure, ils sont plus gros et entourés de scrobicules plus larges, autour du péristome ils se développent encore et s’écartent davan~ tage. Soies trés-fines, striées, trés-courtes, ayant en moyenne 1mm} de longueur; celles qui protégent lou- verture pcristomale sont plus longues que les autres.

Couleur jaundtre ou violacée, parfois des taches

violettes sur un fond jaunatre.

RappoRts ET DIFFERENCES. Je suis porté a croire que lespéce que je viens de décrire a été confondue quel- quefois avec l’Echinolampas oviformis. Je décris plus loin un exemplaire de lEehinelampas oviformis tout a fait conformes aux figures de Klein et de Seba, géncéralement admises comme représentant le type de cette espéce; en le comparant avec les exemplaires de |’ Hchinolampas Alecandri, je wai pas tardé a reconnaitre que les deux espéces sont parfaitement distinctes. Voici les caractéres qui peuvent servir 4 les séparer. L’ Ech. Alexandri est notablement plus déprimé, plus élargi, moins rostré, non caréné ni relevé dans l’aire interambulacraire postéricure impaire; sa face inférieure est plus uniformement con-

yee

vexe, moins ¢vidée au centre; ses ambulacres sont plus étroits, bien moins pétaloides, et les zones poriféres internes des ambulacres pairs sont beaucoup plus courtes relative- ment aux externes; son péristome est plus grand, plus élargi, et entouré d’un floscelle bien moins accentué ; son périprocte est relativement plus grand et semi-lunaire (je ne connais pas les plaques anales de |’Hch. oviformis) ; enfin ses tubereules sont tiverelament plus distincts et bien plus écartés; ainsi, dans la largeur des zones interporiféres d’échantillons de méme taille, on compte quatre tuber- cules dans l’Hehin. Alexandri, et douze dans | Hchin. oviformis, Dans lEchinolampas Rangii Desm. (THellei, Val.), dont je puis comparer un bon exemplaire, les am- bulacres sont beaucoup plus larges, plus pétaloides, 4 zones poritéres presque égales, la face inférieure est plus con- cave, le floseelle plus accentué, le périprocte plus petit et ovale. Je ne connais que par la description de M. Al, Agassiz et par les figures données par lui et par Gray, V Lchin. depressus, dont on n’a encore trouvé que des indi- vidus de petite taille, dans la mer des Florides; il est certainement voisin de l2chinol, Alexandri, mais s’en distinguerait, autant qu’on peut en juger en comparant des exemplaires de taille différente, par sa forme plus étroite, plus allongée et plus rostrée, par son péristome plus central, ses tubercules plus développés et notablemen

plus écartés, et, d’aprés l'une des figures données par M. Al. Agassiz, par ses zones poriféres encore plus inégales dans les ambulacres pairs.

J’ai dédié cette espéce A. M. Alexandre Agassiz.

Locairé. Trois exemplaires de cette espéce m’ont été envoyés par M, de Robillard qui les a recueillis a VIle Maurice,

ee Se

2]

9

Brissus (MerarsA) Rositiarpt, P. pz Lortox, 1876,

DIMENSIONS. Longueur...... aaa Ae aeceasioa es sce Semone canter saemees 80 mm. Largeur par rapport 4 la longuenr ............ 0.87 Hauteur id. Ae AA pe cbtestiag ‘otaate Oe

Forme ovale, un peu en cceur, relativement large. Face supérieure tronquée un peu en dedans et trés relevée sur le bord antérieur, tout prés duquel se trouve le point culminant ; a partir de. la elle s’abaisse trés-rapidement en formant une déclivité considérable et réguliére jusqu’au bord postérieur. Ce dernier est peu ¢levé et tronqué obliquement en dedans. L’aire interambulacraire impaire n’est aucunement carénée. Face inférieure assez régu~ liérement convexe, trés-peu déprimée autour du peéris- tome.

Sommet ambulacraire trés-excentrique en avant, situé au point culminant, tout prés du bord antérieur,

Ambulacre impair composé de pores trés-petits, diss posés par paires écartées, formant deux rangées. Il est logé dans un sillon assez large qui, d’abord peu accentué aupres du sommet, creuse ensuite profondément la face intérieure, échancre le pourtour, et s’efface a la face inf¢- rieure. Ambulacre antérieurs pairs fort longs (38mm, soit 0,41 de la longueur de loursin), étroits, trés-creus¢s, tombant presque verticalement le long des cotés qui sont presque abrupts, et plutét dirigés en arriére qu’en avant. Chacune des zones poriféres se compose de 26 paires de pores relativement assez petits ; l’espace interporifére, extrémement étroit, est couvert, ainsi que les cloisons, de granules d’une grande finesse, trés-serrés, tout a fait homogénes, qui ne sont accompagnés d’aucun tubercule. Ambulacres postérieurs pairs fort longs (44mm, soit 0,55 de la longueur de l’oursin), trésecreusés, droits, a peine légérement arqués a leur extrémité ; ils forment avec les antérieurs un angle de 42°, Les zones poriferes comptent

chacune 86 paires de pores. La zone interporifére est réduite a un filet de granules trés-fins avec lesquels il ne ‘se trouve aucun tubercule. L’aire interambulacraire im- paire forme un triangle régulier entre les deux ambulacres postérieurs, elle les sépare largement dés leur origine. Les aires interambulacraires paires sont trés relevées, et, par suite du creusemeut des ambulacres semblent les border, surtout en avant, d’une forte caréne obtuse. A la face inférieure les ambulacres sont représentces par de larges avenues lisses, dont les postérieures remontent a peu prés & la hauteur du périprocte. Autour du péristome les pores sont assez nombreux et relativement assez ous verts. Appareil apicial non enfoncé. Pores génitaux trés- rapprochés,. au nombre de 4, Plaque madréporiforme postérieure trés-petite.

Péristome semi-lunaire, trés-excentrique en avant. Plaques buccales trés-nombreuses, polygonales ; on en compte d’abord huit notablement plus grandes que les autres, formant la rangée antérieure, puis une seconde rangée de plaques un peu plus petites, et d’autres ensuite, trésanombreuses, un peu irréguliérement disposcs et deve- nant toujours plus petites ; la lévre postérieure est étroite et assez saillante.

Fériprocte relativement large, ouvert tout au sommet de la face postérieure. Plaques anales assez grandes dans le haut de l’ouverture et trés-enombreuses.

Plastron relativement fort large, non caréné, sa largeur maximum égale 0,44 de la largeur de loursin.

Fasciole péripétale trés-étroit, serrant de prés l’extré- mité des ambulacres, remontant assez haut dans les aires interambulacraires post¢rieures paires en formant un angle obtus, il forme également un angle, mais peu prononeé, dans les aires interambulacraires antérieures.

Fasciole sous-anal large, ayant ’apparence d’un anneau

ay ae

largement cordiforme, circonscrivant une area couvert de tubercules rares, épars, nullement disposés au pourtour en séries partant des pores marginaux, comme dans le Brissus sternalis. Du fasciole sous-anal s’¢léve de chaque coté une branche courte, arquée, qui remonte a peine jusqu’au sommet du périprocts, et se recourbe en dehorsa@ son

extrémité au lieu de tendre & se refermer.

Tubercules extrémement petits, trés-nombreux, trés- serrés et singuliérement homogénes a la face supérieure, car e’est a peine si, le long des ambulacres, il s’en trouve quelques-uns un peu plus forts que les autres: les plus développés, encore bien petits, se montrent le long du sillon antérieur ot ils sont trés-écartés. Granules miliaires trés-abondants et trés-serrés. Ala face inféricure les tubercules sont plus écartés, mais 4 peine plus volumineux ; ceux qui couvrent le plastron sont fort petits et extréme- meut serrés.

Radioles de la face supérieure trés-courts, trésefour- nis, et trésegaux, le long des ambulacres seulement, quele ques soles sont plus longues que les autres. A la face inférieure les soies sont un peu plus longues, sans |’étre cependant beaucoup. Sur le plastron les radioles sont courts, un peu arqués, aplatis a leur extrémité, trés-courts, trés-fournis, et tous égaux.

Je n’ai su distinguer ni les sphérides ni les péddicel- laires,

RAPTORTS ET DIFFERENCE. L’espace que je viens de décrire appartient au sousegenre Metalia et se rapproche a plusieurs égards du Metalia sternalis (Liamb.) Gray. Au premier abord on pourrait croire que Von est en pré- sence d’une monstruosité de cette espéce; un examen un peu attentif montre bientét qu’il n’en est rien, et quil existe des caractéres distinctifs importants. D’abord il faut signaler la forme si particuliére du Br. Robillardi, sa

= Sn

face supérieure trés-relevée et gibbeuse en avant, son sommet situé presque au bord antérieur; puis, dans cette nouvelle espéce, les tubercules sont plus fins, plus serrés, plus homogénes, et iln’y a pas de tubercules plus déve- loppés a la face supérieure, il en résulte que les soies sont plus courtes, plus fournies et a peu prés toutes d’égale longueur, tandis que, & dimensions égales, le Brissus sternalis parait couvert de soies plus longues, et surtout beaucoup plus longues tout le long des ambulacres,ou sont

les gros tubercules. Les ambulacres pairs du Br. Robil-

lardi sont plus profondément creusés, et les aires interambu- lacraires sont plus carénées sur leurs bords; les antérieurs sont dirigés en arriére et non en avant, les postérieurs ne sont pas arqués et ils sont beaucoup plus largement sépa- rés au sommet, par l’aire interambulacraire impaire. Ces différences des ambulacres sont trés sensibles. On peut ajouter encore que, dans le Br. Robiliurdi, le périprocte est relativement plus grand ; le plastron est relativement plus large (0,44 de la largeur de Voursin, au lieu de 0,29 en. moyenne dans le Brissus sternalis) et couvert de soies plus fournies et plus homogénes; les avenues ambulacraires de la face inférieure sont plus larges, lécusson sous-anal est moins cordiforme et non radié, les tubereules n’étant pas alignés ; et enfin les deux branches du fasciole sous-anal sont contournées en dehors a leur extrémité et non en dedans, n’ayant donc aucune tendance a se refermer au- dessus du périprocte. Je ne connais encore qu’un seul exemplaire du Brissus Robil/ardi, mais j’ai pule comparer avec 7 exemplaires du Brissus sternalis trés-bien conservés, présentant toutes les gradations d’Age depuis 45™™ jusqu’a 145mm de longueur, et je n’ai trouvé aucun caractére qui ptit indiquer un passage entre les deux espéces. Je remar- querai en passant que ces sept exemplaires présentent des caractéres tout a fait identiques et trés constants. Dans plus grand individu le sommet est un peu gibbeux et un peu plus relevé que dans les autres, mais le point cul-

aa 8G0a=

minant est situé dans tous 4 la méme place ; la largeur proportionnelle du plastron est a peu de chose piés la méme dans tous, mais la largeur des avenues ambulacraires

diminue considérablement 4 mesure que l’animal vioillit.

On ne saurait confondre le Brissus Robillardi avec le Brissus (Metalia) maculosa qui n'a point de sillon antéricur.

La coupe établie par Gray sous lenom Je WMetalia me parait classée sur des caracteres qui n’ont pas l’impor- tance de caractéres génériques, c’est a peine si elle mérite d étre conservée, méme a titre de sous-genre.

Locaire. Ile Maurice. Un oxemplaire recueilli par M. de Robillard. Ma collection.

4a_ TH) TA SE XK EES.

PRESENCE DES DEUX ENTOZOAIRES DIFFERENTS DANS LES INTESTINS D’UNE POULE.

Je n'ai pas la prétention d’avoir fait une découverte nouvelle, ni méme de signaler un fait inconnu de la science moderne, mais je ne crois pas qu'il soit déplacé de vous donner lecture de l’observation que j’ai faite, n’au- rait-elle d’autre but que de vous faire connaitre un fait que beaucoup d’entre vous peut.étre n'ont pas observé.

C’est par le plus grand des hasards que je fus amené a constater la présence de ces vers dans les viscéres d’un granivore. En coupant un morceau de J’intestin d’une poule, je vis aussitét se mouvoir un ver a forme allongée, cylindrique, ayant environ 6 a 7 centimétres de long. La présence de cet entozoaire excita ma curiosité, je me livrai alors a la recherche de ces vers et jen trouvai un trés grand nombre. Mais quelle ne fut pas ma surprise de trouver en méme temps, dans toute la longueur du canal digestif, d’autres vers ayant tout-d-fait l’apparence du Tcenia. Je les recueillis avec soin pour les examiner de plus prés et je dus les classer, l'un dans l’ordre des Hel- minthes proprement dits, l’autre dans celle des Cestoides

La classe des Helminthes est une réunion d’animaux fort disparates, un groupe excessivement polymorphe. Ils ont pour caractére commun leur existence dans l'intérieur d’un autre animal, mais ils présentent entre eux les dégrés les plus divers d’organisation, depuis Vacéphalocyste jusqu’au strongle géant, C’est pour ces motifs, que lhel- minthologie est encore une des branches spéciales les moins bien fondées de l’encyclopédie médicale.

es) 3)- ya

Pourtant, il n’est pas difficile de reconnaitre dans-le premier de ces vers l’ascaride lombricoide, ou tout au moins une variété trés voisine de cet helminthe, On peut

y remarquer en effet :

lo. Un sillon cutané apparent qui régne tout le long ae chaque cdté du corps ;

20. L’amincissement conique du corps vers la téte et vers la queue, mais a un degré plus prononcé vers celle-ci, qui pourtant, n’en a pas moms une extrémité

plutot mousse que pointue. 30. La couleur d’un gris rosé.

Le plus long de ces vers (individu femelle) a environ 9 centimetres de longueur. II est facile de remarquer dans Vintérieur de ces ascarides un grand nombre d’autres

petits vers.

Les individus males sont presque microscopiques ; leur ténuité est extréme et leur longueur est d’environ un centimétre. Leur queue est recourbée en trompette.

J’ai rangé la deuaiéme espéce de ces vers dans la classe des Cestoides. La tribu des T'cenioides comprend des vers ayant un corps en longue bandelette ou formé

d’articles nombreux.

La difficulté quis‘est présentée a moi, a été de savoir sile ver qui m’oceupait était un Toenia ou un_bothrio- céphale, je dus avoir recours a l’opinion de mon collégue et ami Para, qui se livra avec moi a des recherches micros- copiques, Nous avons pu constater une téte subhémisphé- rique et trés distincte de la téte oblonge du bothriocéphale ; des articles larges mais ¢troits et non pas quadrilateres comme ceux du bothriocéphale. De ces differences, nous ayons conclu que le ver qui nous occupait ctait un foenia.

Sa longueur varie de 12 a 15 centimétres, et son cou,

=0S9-=_.

trés allongé, est tellement filiforme qu’a peine peut-on y reconnaitre des articles.

Pourrions-nous conclure que ces deux vers sont iden~ tiques 4 ceux que nous rencontrons chez homme? Pour ma part, je me refuse dl’admettre. Je ne puis croire que ces ascarides puissent atteindre jusqu’a 22 centimetres de long, ni que ces Tcenias puissent s’allonger jusqu’a 5 et 6 métres. Représentez~vous, en effet, 30 ou 40 Tcenias (c’est environ le nombre que j’ai rencontré de ces vers) ayant seulement 1 métre de long dans une seule poule! Représentez-vous aussi tous les ascarides ayant une lon- gueur de 19 420 centimétres et logés en méme temps dans la méme poule ! Car il faut admettre que ces ento- zoaires, trouvant tous les éléments nécessaires a leur exis~ tence, doivent atteindre leurs dimensions ordinaires. C’est pour cela que je me confirme dans mon opinion, & savoir que ces deux espéces de vers sont des variétés de celles que l’on rencontre chez Phomme.

Ce ne sont done pas ni le Twnia solum ni VP Ascaris lombricoides, mais des especes particuliéres de ces deux Helminthes.

M. Aubert Roche, aprés un long séjour en Abyssinie, nous apprend que le Tcenia y est excessivement commun chez les hommes, et il croit devoir accuser usage qu’ont les Abyssiniens de se nourrir de viande crue. Nous savons que de nos jours la faculté de médecine de Montpellier vient de faire des expériences trés curieuses qui tendent & prouver que lusage de la viande crue prédispose et engendre méme le Tcenia. A l’appui de sa conjecture, M. Aubert Roche fait remarquer quelle est la fréquence de ?Helminthiase téniacée chez les chiens, chez lesquels en effet, on rencontre trés communément deux espéces de Toenias. Cucumerina et T. serrata de Rudolphi), I prétend aussi que les rats de Montfaucon sont tous sujets au Tcenia (‘T, pusilla de Rudolphi.) Sil en est ainsi la

< 40

présence de Trenias et d’Helminthes chez une gallinacce ne serait-elle pas dtie a l’usage d’une nourriture animale P On sait que la poule se nourrit de toutes les immondices qu’elle rencontre: les excréments, la viande en décompo- sition, les intestins méme d’une autre poule tout lui sert de nourriture.

Tl serait curieux d’expérimenter le fait que j’avance, peut-étre témérairement, en méme temps que de suivre attentivement les désordres que ces parasites doivent oc- casionner chez la poule. Il y aurait certainement 1a des études comparées trés-intéressantes a faire.

Un fait qui semblerait confirmer l’opinion que j’al émise précédemment est celui-ci : tant all¢, en compagnie de mon collégue Para, faire une visite 4 Monsieur L. Bouton, a la bibliothéque de la Société des Sciences et des Arts, M. Daruty. vice Secrétaire de cette Société, nous raconta que luieméme, en se livrant a des recherches dans Vintestin d’un faucon mort au cabinet d’histoire naturelle, trouva un Tonia qui malheurensement ¢était décompose. Ce faucon était nourri exclusivement a la viande crue.

2. Observation.—Ayant a ma disposition une autre poule destinée a étre tude, je recueillis les intestins et je me livrai, une seconde fois a la recherche de vers intesti - naux. Cette fois je n'y ai trouvé qu'un grand nombre d’ascarides, mais aucun Tcenia. Ces Helminthes occupaient tout Vintestin gréle. Ts étaient enfouis dans une mucosité abondante que contenait toute cette partie du canal digestif.

Je n’insisterai pas sur la question de savoir comment *ces helminthes se produisent. Hst-ce par voie de généra. tion spontance ? ou bien proviennent-ils de germes intro- duits journellement dans J’intérieur de l’économie avec Vair, avec les aliments ou avec l'eau ? ou bien les a~t-on dés la naissance et par transmission héréditaire ? Quel

ae are

grand et intéressant probléme de philosophie zoologique ! Malgré la conscience de mon défaut de compétence en fait d’Helminthologie, je n’hésite pes a proclamer franche- ment, naivement, je ne dirai pas ma conviction, mais bien ma croyance que ces vers intestinaux ne se développent chez la poule que par l’usage d’une nourriture animale.

La présence d’un Tonia chez le faucon, et les faits relatés par M. Aubert Roche motivent mon opinion et la maintiendront jusqu’’ démonstration contraire,

J TALE.

M. Para fait observer que les auteurs modernes ont établi que le Toenia était un animal de transformation. C’est parla grande ressemblance du eysticerque avec la téte du Toenia qu’on lesa rangés l’un et l'autre dans la méme classe. Le Tenia aurait pour origine un vertoide

(cysticerques, hydatides).

Ce n’est d’ailleurs que dans le tube digestif que les Helminthes vésiculeux peuvent se transformer et arriver a l'état de ver rubané. M. de Siébold, par exemple, in- troduisant diverses espéces de cysticerques dans l’estomac de chiens et de lapins, a vu au bout d’un certain temps ces vers s allonger, se rubaner, s’articuler, et se transformer en Tcenias. Des expériences faites sur "homme ont con- duit 4 des résultats identiques. Le professeur Leuckart, ayant donné 4 un homme et a des chiens quelques cysti- cerques provenant d’un pore ladre, les vit tous attemts de Toenias au bout de deux mois. D’autre part, l’couf de Toenia qui conserve indéfiniment sa propriété germinative,

qui résiste & la chaleur et 4 Vhumidité et qui n’est pas

ie hope

méme attaqué par l'alcool, éclét rapidement et donne nais- sance a un cysticerque lorsqw’il est introduit dans un corps vivant. On a nourri des cochons avec des ceufs de Tcenia ordinaires, et ces pachydermes sont devenus ladres, c’est-

ai-dire atteints de nombreux cysticerques.

D’aprés ces faits, on admet que le tcenia se développe dla suite de certaines alimentations. La chair de pore» si souvent infectée par le cysticerque, le produit spéciale- ment. Elle a surtout cet effet lorsqu’on la mange crue

ou mal cuite, comme nous Va dé¢ja dit notre collégue.

A Te WIE BE OCe

THE MUSEUM.

The following Report was communicated to the Society of Arts and Sciences by its author, Mr Bouton, the Secretary of the Society :—

On their return from Paris in 1825 or 1826, Messrs. J. Desjardins and L, Bouton were possessed. of large col- lections found in the island or obtained in their travels. They resolved to make a present of them to their country and to found a Museum of Natural History.

In carrying out this idea they received encourage- ment from several influential persons, among others, Baron d’Unienville and Mr C. Telfair, and on the 18th May 1826 they addressed a letter to Sir Lowry Cole who was then Governor of Mauritius.

Their sbject was to spread among the youth of the colony a taste for scientific pursuits in general, and more specially for Natural History, in which they have them- selves found so many attractions, leading to the formation of a close friendship between them.

The following passages are extracted from the above mentioned letter :

‘* Kew countries are placed in so favorable conditions “as Mauritius to carry out our ideas, placed as she is in “the neighbourhood of countries among the richest in Natural History, such as Madagascar, the Cape, &e.”’ and further on ; with reference to the building which they thought would be most appropriate for a Museum;

a als) ——

Tn pointing out the Royal College, it is our opinion that no better site could be chosen. It is in that builds ing,—a sign of the deep interest taken by the Govern ment in public education, that the Museum should be placed. Being within the reach of the student it would “attract their attention, and would be useful to the classes in the new establishment, and for the course of Natural History which will probably be inaugurated at a future period.

The letter reached its address: this the writers ascertained—but no answer was vouchesafed. It was very like what in legal parlance is called a preliminary objec- tion.

Several years (14 or 15) elapsed—no thought was given in Mauritius to such an institution, whilst other colonies of more recent date had already set to work.

But Desjardins did not remain idle in the interval residing in the district of Flacq, he had converted the upper floor of a pavilion on Argy estate into a room for his collections of Natural History. Mr L. Bouton had added to them his own private collections.

Travellers to Flacq, military officers stationed there, and other persons coming for the express purpose from town, admired and enjoyed the sight new for Mauritius, of collections bright, clean and arranged in perfect order.

As I have just said, the collections were in the upper story ; achosen library containing the latest works on scientific subjects filled the lower floor.

About that time, in 1837 or 1838, Mr Desjardins left Mauritius for the second time for Paris, with the intention of putting in order his notes and observations and publishing his work on the Zoology of Mauritius, at which he had long been labouring. It was in Paris that

—= 4

death carried him off on 18th April 1840, at the age of 41 years,

We all know or should know that on the recommen- dation of his friends and his colleague in the Society of Natural History, his widow presented all her husband’s collections to his native country. ‘The preparations for their custody were made at Government expense, and they were deputed in one of the rings of the Royal College, where they are now. On the 14th October 1842, the Museum was opened to the public and this is the date of the foundation of a Museum in Mauritius It was visited. on that day by Sir W. and Lady Gomm and several of the most influential persons of the time.

The management was entrusted to W. Boyer, a distinguished naturalist, and a taxidermist was allowed him whose pay was contributed for one half by Govern- ment and for the other half by the Society of Natural History. These two constituted the whole establishment —tor, already, strict economy was the order of the day.

The first few days were a splendid success, after the visit of Sir W, and Lady Gomm other fashionable visitors wrote down their names. The Hstablishment was deser- vedly popular, and its success lasted a reasonable time.

It lasted, in fact, much longer than the life of a rose—but gradually, when going out of fashion it ceased to attract as a novelty. The star of the Museum set paler and paler, visitors ceased to flow in and a_ total eclipse followed.

On the other hand Boyer’s position was not without difficulties as, besides his care of the Museum, he held a class at the Royal College. But his success was, it may be remembered, not equal to the expectations which had been formed—as he had to teach in another language

_— 46

than his own—he therefore resigned the class and devoted himself exclusively to his post as Curator of the Museum.

And yet, nearly all his requests to Government from the urgent needs of the Museum were refused. Nearly all the expenses were paid by the Society whose financial condition was then prosperous. Mr Boyer’s projects of making exchanges with foreign Societies could not be carried out as he had hoped. He fellas it were into a state of discouragement,—his illusions were dispelled. He seldom afterwards visited the Museum ; his illness slight at first, suddenly took a serious turn, and in May 1856, the worthy and learned botanist breathed his last. He was succeeded by Mr L. Bouton in june following.

‘When Mr Bouton took over the charge, he received no official instructions. The Museum remained on the same footing with a Curator and a T'axidermist, neglected by Government without any signs of sympathy from the public—a few visitors came now and then—except on the days of the distributions of prizes when a general rush was made as the risk of breaking the glass panes of the presses and of causing a falling of the flooring of the upper story,

It was on the arrival of Sir Henry Barkly that a marked change could be noticed—as I have already men- tioned, the establishment consisted only of a Curator and Taxidermist, whose salaries were paid by the Society and the Government; on the impulsion given to it by that distinguished man who loved and cultivated the sciences, the Museum assumed in appearance and in reality the character of a department. Additional assistance was obtained by the Curator, anda more liberal grant was made for the salaries of the “employés” and the petty expenses usually termed contingencies. Works projected

by Boyer, but which he had not been able to execute were

a | on

carried out by his successor. The collections were increased by the purchase of rare specimens in Mauritius, or from Madagascar and the Cape; and an alphabetical catalogue was made of the birds and mammifers contained in the Museum, so that by the aid of a corresponding number _ the names could readily be found.

Still, better might have been done, but it would have been necessary, in order to effect exchanges at long distances, that the personnel” should be more numerous and the assistance given much more effective. The num- ber of visitors, however, did not increase, and whilst the Museuin enjoyed the sympathies of Sir Henry and Lady Barkly, the indifference of the public remained the same, yet there was encouragement. But, as we read in the classics, the Tarpeian rock is not far from the Capitol. This was proved on*the arrival of Sir Henry Barkly’s successor.

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Sir Arthur Phayre then came, and every one began to breathe, after having made himself acquainted with the reforms and improvements which were needed in the general administration, he directed his attention to subjects of minor importance, but which he nevertheless considered to be worthy of his solicitude.

It was the good fortune of the Curator of the Museum to be introduced to him by the Colonial Secretary who was President of the Society, and who had always evinced deep interests inits proceedings. It was thanks to him that communications took place between His Excellency and your Secretary. When after his interview, the latter no longer doubted the sentiments of His Excellency towards the Museum, he ventured to make a request which was kindly received. I amin want, said he, of a person who could replace me in case of absence, allow me to recommend a young man for whose character and

attainments I can vouch. A month afterwards Mr Daru. ty was appointed my assistant.

Our warmest thanks are due to His Excellency and we hope that this time the publie will extend to the Mu- seum the same sympathy as is shewn to it by the Governor.

A Museum of Natural History says Mr Bouton, may be compared to a Public Library, a Botanical Garden, a picture gallery, and even to a public theatre, all and every one of which has its special utility, but if they are closed with open doors, because no one will enter, would they not be a charge rather than a benefit to the country ? But a change will come over as soon as the enlightened portion of the population take the lead, and shew the advantages and appreciates their usefulness.

In closing this brief sketch, too long perhaps, and for which Mr Bouton prays the indulgence of his readers, he is anxious to make known that his efforts have always been directed towards obtaining the esteem and the good will of his fellow citizens, and if he has not succeeded and if the Museum entrusted to his care, and the Society of which he is the founder have not attained all the con- ditions which constitute what it is agreed and termed success and popularity, he cannot fairly be charged with the whole blame and responsibility which should be divided with others. :

AA Tel Nal TE XX ES De

LISTE DES POISSONS

COLLECTIONNES A MAURICE ET AUX SEYCHELLES PAR LE

PROFESSEUR-DOCTEUR K. MOBIUS

ET

CLASSIFIES PAR M. W. PETERS,

ACAN TEGO RAB Rn: PERCIFORMES. Percoidae.

Serrani.

1. Serranus merra Bloch.

2. Serranus hesagonatus Forster.

3. Serranus flavocceruleus Lacépéde, 4, Serranus guttatus Bloch.

4a, Serranus leopardus Lacépéde.

Oo. Serranus Retouti Bleeker.

6. Serranus cylindricus Giinther.

7. Serranus miniatus Forskal.

8. Serranus multinotatus n. sp.

S. fuscus vel cinereofuscus, undique nigre punctatus

vel maculatus,

D. 11,16; A, 3, 8.—L, lat, 140, tr. 24/60.

12.

—> Ki)

Grammistes orientalis Bloch-Schneider.

. Lutianus bengalensis Bloch.

Lutianus fulvifamma Forskal.

Priacanthi. Priacantus hamrur Forskal.

Apogonini.

13. Apogon semiornatus n. sp.

A. vitta nigra per occulum ad pectoralis basin, altera

ab oculo ad marginem caudalis medium; margine praeo-

perculari postico serrato.

D. 6—1,9; A. 2,8; Lin. lat. 25, tr. 2/8.

14.

Apogon (Apogonichthys) auritus Cuv. Val.

14a, Apogon frenatus Blkr.

15.

16.

lis

18. 19.

20. Zi. 22. 23, 24. 25.

26.

Chilodipterus octovittatus Lacépéde. Grystini. Dules caudavittatus Lacépéde, Theraponint. Therapon jarbua Forskal(=Th. servus Bloch.) Pristipomatini. Diagramma crassispinum Riip pell.—Seychellen-

Diagramma griseum Cuy. Val. —D, 12, 19; Ao.

Diagramma gaterina Forskal.

Diagramma pica Cuy. Val.

Dentex rivulatus Rippell.

Dentex griseus Schlegel.

Pentapus aurolineatus Lacépéde,

Caesio caerulaureus Lacépéde Gerrini.

Gerres filamentosus Cay. Val.

Squamipannes.

28. Chaetodon strigangulus Solander.

29. _ vagabundus Linné.

30. a auriga Forskal.

3l,. . Kleinii Bloch.

32. $ euttatissimus Bennett.

30. es vittatus Bloch-Schneider. 34, Pe unimaculatus Bloch,

35. : luluna Lacépeéde,

36. ss melanotus Bloch.

of. a Blackburnit Desjardins. 38, - zoster Bennett.

D. 11, 24; A. 3,19. I. lat. 75, tr. 46.

39. Chelmo longirostris Broussonet. 40. Heniochus macrolepidotus Artedi. 41. Zanclus cornutus Linné.

42. Holacanthus imperator Bloch.

43. nicobariensis Bloch-Schneider, 44, - trimaculatus Cuv. Val. Mutli.

45, Mulloides flavolineatus Lacépéde. 46. Upeneus multifasciatus Quoy et Gaymard 47. Upeneus bifasciatus Lacépéde. 48. Upeneus displurus Playfair. Nandi. 39. Plesiops nigricans Riippell. Spari. 50, Sargus auriventris Peters.

51, Pimelepterus fuscus Lacépéde,

52. Lethrinus nebulosus Forskal. 53. Lethrinus mahsena Forskal.

Cirrhitides. 54. Cirrhites Forsteri Bloch-Schneider—Seychellen 55, Cirrhites areatus Parkins. 56, Cirrhitichthys maculatus Lacépéde, Scorpacnae. 57, Scorpaena nesogallica Cuv. Val. 58, Pterois volitans Linné. 49. Pterois zebra Cuy. Val. GO, Caracanthus unipinna Gray. HJ. Pelor filamentosum Cuv. Val, 62. Synanceia verrucosa Bloch-Schneider, Teuthies. 68. Teuthis Abhortani Cuy. Val. Beryciformes, 64. Myripristis hexagonus Lacépéde. 65. Holocentrum diadema Lacépeéde. 66. Holocentrum rubrum Forskal. 67. Holocentrum sammara Forskal. 68. Holocentrum spiniferum Forskal. 69. Holocentrum diploxiphus Giinther.-—Proe. Zool, Soe. Lond. 1871, p. 660. Taf, 60. Polynemifornes. 70. Polynemus indicus Shaw. Cotto-Scombriformes. Acanthuri, 71. Acanthurus triostegus L. var. polyzona Bleeker.

72. Acanthurus matoides Cuv. Val.

mh 1)

73. Acanthurus Dussumieri C. V.

74. Acanthurus hepatus Linneé.

75, Acanthurus plagiatus n. sp.

A. fuscus, maculis triangularibus scapularibus binis nigris, area acufera ocellata : pina caudali furcata flavo- marginata.

Doe Aaa:

76. Acanthurus strigosus Bennett.

77. Acanthurus velifer Bloch.

78. Naseus tuberosus Lacépéde.

80. Naseus unicornis Forskal.

Carangi. 81. Caranz melampygus Cuv. Val., Day. 82. Chorinemus Santi-Petri Cuv. Val. 85. Trachynotus Baillonit Lacépéde. 84. Psettus argenteus Linnc. 85. Platax vespertilio Bloch. (et PL orbicularis Forsk.) Trachin'. 86. Sillago sihama Forskal—Maurit. und Seychellen. Cataphracti. 87.. Dactylopterus orientalis Cuy. Val. ok Gobiiformes.

Gobiint. &

[o2)

. Gobius echinocephalus Ruppell.

89. Gobius grammepomus Bleeker.

90. Gobiodon riculatus Riippell.

91. Periophthalmus Koelreuter1 Pallas.—Seychellen.

$2, Hleotris ophiocephalus Kk. et vy. H.—beychellen,

a. yh tees

93, Eleotris fusca Block-Schneider.—Seychellen. 94. Asterropteryx semipunctatus Riippell—Seychel.

Bleniiformes. 95. Petroscirtes variabilis Cantor.—Seychellen. 96. Salarias quadricornis Cuvier Val.—Mauritius (Fouquet) und Seychellen.

97. Salarias Dussumiert Cuv. Val.

98. Tripterygium elegans n. sp’

Tr. rostro obtuso, coneavo; linea laterali interrupta; brunnescens ; labio superiore, genis, operculis, pinnae pec- toralis basi annuloque caudal nigris, fasciis dersalibus quatuor carneis.

Di 32190. sac 18. Te lapaset air Mugiliforimes. Sphyraenae. 99, Sphyraena obtusata Cuv, Val. (=Sp, flavicauda Rippell),. 100. Sphyraena agam Ruppell. Mugilini. 101. Mugil seheli Forsk, 102. Mugil oeur Forsk, (=cephalotus Cuvy. Val.) 108. Mugil Buchanani Bleeker (=ceylonensis Gtr.) Seychellen. Guasterosteiformes. Tistulariae. 104, Fistularia serrata Cuvier,—Seychellen, 105, Aulostoma chinense Linné. Labyrinthict.

106, Osphromenus oltas Commerson,

107. 108. 109.

110.

95 Labvriformes. Pomacentridac.

Dacyllus aruanus Linné. Pomacentrus littoralis Kx. et v. H.

Glyphidodon coelestinus Solander.—Mauritiug und Seychellen, Glyphidodon sculptus Peters.—Seychellen.

. Glyphidodon septemfasciatus Cuv. Val, . Glyphidodon sordidus Forsk.

. Glyphidodon xanthoxona Bleeker.

. Glyphidodon sparoides Cuv. Val.

. Glyphidodon plagiometopon Bleeker. }. Helastes lepidurus Cuv. Val.

Labroidae,

. Pteragogus taeniops Peters.

. Cossyphus bilunulatus Lacépede. . Labroides dimidiatus Cuv. Val.

. Chilinus trilobatus Lacépéde.

. Kpibulus insidiator Pallas.

. Anampses diadematus Riippell.—Mauritius und

Seychellen,

. Anampses caernleopunctatus Ruppell. . Anampses geographicus Cuy. Val. . Hemigymnus melapterus Bloch.

. Stethojulis strigiventer Bennett.

Platyglossus chloropterus Bloch, Platyglossus scapularis Bennett. Platyglossus marginatus Riippell.

Novacula taeniura Lacépéde

. Julis umbrostigma Ruppell.

an a

152, Julis trilobata Lacépede.

133, Chilio nermis Commerson. 134. Coris aygula Lacépéde.

135. Coris cngulum Lacépéde. 136. Scarichthys auritus Kk. et v. H.

137. Scarichthys caeruleopunctatus Riippell.--Mau- ritius und Seychellen. 138. Callyodon viridescens Riippell.

139. Pseudoscarus harid Forsk. 140. Pseudoscarus ghoban Forsk. 141. Pseudoscarus maculiceps n. sp. Ps. viridis, rostro rubrolineato, capitis lateribus rubro- maculatis. ANACANTHINI. PLEURONECTIDES. 142. Rhomboidichthys pavo Bleeker. 143. Rhomboidichthys panthermus Riippell. 144, Pardachirus marmoratus Lacépede. 145. Solea tubifera n. sp. S. fuscocinerea, nigrofusco maculosa. Di Sos A. 6850 P.O. VAS dbinelat, 102: OPHIDINI. 146. Fieraster parvipinnis Kaup. 147. Fieraster acus Briinnich. MALACOPTERYGIL ABDOMINALES. SCOMBRESOCES. | 148. Belone choram Forsk. 149. Hemirhamphus Commersonii Cuvier.

150, Hemiramphus Georgii Cuy. Val.

CYPRINODONTES. 151. Haplochilus Playfairii Giinther. —Seychellen. CLUPEINI. 152. Spratelloides delicatulus Bennett.

153. Chiroeentrus dorab Forsk.

154, Engraulis boelama Forsk.

APODES. MURAENINIL

155. Anguilla labiata Peters.

156: Conger marginatus Valenciennes, 1o7. Ophichthys colubrinus Boddaert, 158. Muraena Petelli Bleeker.

159. Muraenr tessellata Richardson. 160. Muraena Reevessi Richardson. 161. Muraena pseudothyrsoidea Bleeker. 162, Echidna variegata Iorster.

163. Gymnomuraena tigrina Lesson.

PLECTOGNATHI.

BALISTINI.

164. Balistes niger Mungo Park.

165. Balistes conspicillum BlochsSchneider.

166. Balistes aculeatus Linn é.— Maur. und Seychellen. 167. Balistes fuseus Bloch-Sechneider.

168. Balistes rectangulus Bloch-Schneide G——htou- quet, 169. Balistes erythrodon Giinther. ;

170, Monacanthus pardalis Rippell,

L7H. 172. IIS

174,

Faby oso pee OSTRACIONTES. Ostracion eubieus Linné.

Ostracion punctatus Bloch-Schneider.

Ostracion cornutus Linné.— Mauritius und

Seychellen,. Ostracion Fornasinii Bianconi.

GYMNODONTES. Tetrodon immaculatus Laeépéde. Mauritius

aN;

und Seychellen.

. Tetrodon nigropunctatus Bloch-Schneider.

Tetrodon hispidus Linné.

Anosmius Valentynii Bleeker.

. Anosmius Valentynii Bleeker.

Diodon atinga Bloch.

LOPHOBRANCHI. Hippocampus camelopardalis Bianconi. Gastrotokeus biaculateus Bloch.—Seychellen. Syngnathus spicifer Riippell.—Seychellen. Syngnathus conspicillatus Jenyns. Doryichthys excisus Kau p.

SQUALIDAE.

Triaenodon obesus Ri ppell.

RADJIDAE. Torpedo fuscomaculata Peters. Trygon polylepis Bleeker.

Aétobatis narinari Huphrasen.

AAT Es Ee EE.

RELATIONS EXTERIEURES

LA VIE DES ANIMAUX MARINS

PaR LE ProwEesseuR Karu Mostus, pz Kiet.

La plupart des animaux marins habitent le fond de la mer ot lon a trouvé des étres vivants jusqu’a une profondeur de 5,500 métres, (que l’on compare a cette pro- fondeur Vélévation du Mont Blane qui est de 4,810 mé= tres). Dans les mers 4 flux et & reflux comme dans nos mers du Nord, on a l’oceasion, 4 chaque reflux, de ren~ contrer & sec les habitants de moindres profondeurs. A l’embouchure de l’Elbe, entre la petite ile Hambourgeoise de Neuwverck et le continent, 4 chaque reflux, le fond de la mer est mis a sec sur une largeur d’un mille, de sorte qu’on peut arriver a l’ile a pied ou en voiture. De la plage que l’on foule, on est presqu’au méme niveau que les navires qui sillonnent la haute mer ; et 4 ’endroit ot s’arrétent les flots reculants, et oi la mer semble se soule- ver de son lit, on voit des masses d’oiseaux de mer qui épient, pour en faire leur proie, les vers, ies crabes, les huitres et autres semblables animaux, avant que ceux-ci ne s’enfoncent dans le sable ou le limon, aprés le retrait

des eaux.

Pour étudier dans ses plus grandes profondeurs la mer et ses habitants, on se sert de dragues, qui, par le

= Oe

poids de leur cadre de fer, plongent aisément. La drague est descendue trés lentement et a plat, de maniére que Vinstrument puisse s’enfoncer plus profondément dans la vase et en ramener une plus grande quantité. Cette masse une fois arrivée a la surface est mise dans un tamis en laiton. On tamise dans Veau les animaux que l’on a pris ; on leur faif ensuite prendre leurs ébats dans une eau de

mer trés pure.

Tl peut arriver que la drague se trouve accrochée an fond de la mer et que ’embarcation continuant toujours sa marche vienne a rompre l’amarre sans que l’on s’en apercoive et déterminer ainsi la perte de l’appareil. Pour prévenir cet accident, on adjoint 4 l’amarre principale un accumulateur qui est un assemblage de cordes, ayant plus d’un pouce d’épaisseur. L’allongement subit de Paccumulateur indique que la drague est accrochée, et si la résistance est considérable, l’embarcation éprouve une secousse et méme un mouvement de recul. Pour des re- cherches faites a de grandes profondeurs, on augmente le poids de la drague et l’on ajoute au filet des paquets de filasse de chanvre. On se sert ordinairement dans ce cas, pour descendre et remonter l’appareil, de crics mis au moyen de la vapeur.

Il ya quelques années @’importants sondages furent faits en diverses mers par l’expédition Royale d’Angle~ terre, dirigée par le savant professeur Wyville Thomson, i bord du Challenger, Capitaine Nares; et par la frégate allemande La Gazelle, sous le commandement du Baron de Schleinitz. A bord de Za Gazelle, on mit de 4a5 heures pour opérer un sondage de 3,000 métres ; a bord du Challenger, un sondage de 6,900 meétres fut opéré dans VOcéan Atlantique le 26 Mars 1873 dans VPespace de 3 heures et demie, c’est-a-dire de 1 h. 80 a 5 h, de Daprés- midi.

Sc ee

Avant de jeter la drague dans des mers inconnues, on en mesure d’abord la profondeur avec la sonde. La sonde perfectionnée employée sur La Gazelle porte a sa partie inférieure un cylindre creux se fermant par une double soupape aussitot quelle est remple de limon et qu’on la retire.

Auprés des cotes, le fonds de la mer est ordinaire- ment de sable ou de vase; plus loin, sous les eaux trans quilles, on rencontre dela vase mélangée de maticres organiques. Les rochers et les grosses pierres ne sont exempts de cette vase que dans le voisinage de Vembou~ chure des grands fleuves. A des profondeurs de 2,000 a 4,000 métres, on trouve dans tous les Océans un limon blane formé principalement de débris calcaires et gélati- neux de globigerines. La Gazelle et le Challenger trous vérent dans leurs recherches a des profondeurs de 4,800 inétres a 8,100 m., un fonds composé dune argile @’un rouge brun, de matiéres siliceuses et calcaires provenant de mollusques et de Radiolaires.

Les peuples qui se sont intéressés au développement des connaissances biologiques, y ont grandement contri- bué par l’étude des animaux marins. Récemment, ce farent les Anglais, les Américains du nord, les Norwégiens, les Suédois et les Allemands qui s’occupérent de ces re- cherches et firent des sondages nombreux et a de grandes profondeurs. Ils trouvérent.dans toutes les mers des animaux vivants jusqu’a une profondeur de 5,510 métres.

Les animaux connus jusqu’d présent soit morts, soit vivants, peuvent se classer en 155 ordres, qui peuvent étre groupes en 36 classes. De ces 36 classes, 17 sont repré- sentés sur la terre, 20 dans Peau douce, 34 dans la mer ow deux classes sexlement ; les Amphibies et les Myriapodes, ne se trouvent pas représentces. De ces 155 ordres 107 sont représentés dans la mer, 67 dans Veau douce et 75

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sur la terre, 52 ordres appartenant 4 16 classes différentes se trouvent uniquement dans la mer. La mer posséde done une bien plus grande richesse en types d’animaux que l’eau douce et la terre- Elle est done la partie du monde la plus riche pour les animaux, par son immense profondeur, sa vaste étendue d’un pdle a l’autre, le sel de ses eaux, sa température presque constante et l’abon- dante quantité de nourriture quelle oftre.

Nos connaissances zooligiques sur les habitants des mersne s appuient sur une base scientifique que depuis les recherches récentes et minutieuses sur les eaux de la mer touchant la quantité de sel quwelles contiennent, leurs agi~ tations, le terrain qui forme leur fond et les matiéres nutritives qu'elles renferment.

C'est au moyen de Varéométre que l’on détermine le plus rapidement la quantité de sel contenue dans les eaus de la mer. <A cet effet il existe aujourd’hui des aréométres en verre, minutieusement construits d’aprés les prescriptions de la Commission des recherches dans les mers allemandes aux environs de Kiel. Ces instruments sont constrnits et vendus a Kiel parle mécanicien Steeger. Pour retirer Veau des plus grandes profondeurs de la mer, on se servit dans expédition de la Poméranie, dans la mer du Nord en 1872, dun appareil a puiser l’eau, construit par le Dr H. A. Meyer. On en fit aussi usage sur le Challenger et La Gazelle. Cet instrument, de forme eylindrique, est disposé de maniére a puiser, a volonte, dans les differentes couches de l’Océan et des profondeurs variables, eau que l’on veut étudier, sans que ]’eau des couches supérieures puisse se nélanger a celle-la pendant qu’on la retire. D’aprés Forckhammer les océans libres contiennent en moyenne 3,4 pour cent de sel. Les légéres varjations de cette quantité moyenne de sel, occasionnées par de grandes pluies, des ¢vaporations et par la forma-

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tion des glaces, n’ont eu aucune influence prouvée jusqu’a présent sur la vie et la multiplication des habitants de ces océans, dans leurs différentes couches. On remarque méme qu’une augmentation de sel jusqu’a 4 pour cent, comme dans la mer Méditerrannée et la Mer Rouge, ne produit pas une grande influence sur les animaux de la mer ; mais il est constaté au contraire (d’aprés les recherches de H. A. Meyer et de O. Jacobsen) que pour une diminution de sel de 2 4 1 pour cent comme dans la mer Noire et la mer Baltique, le nombre des animaux marins diminue sensiblement. Le nombre d’espéces est en raison inverse de la quantité de sel contenue dans les eaux. Dans le Grand Belt par exemple, dans les plus grandes profondeurs (35 2 64 métres) ol le sel contenu dans l’eau est de plus de 3 pour cent, vivent plus d’espéces d animaux qui dans les couches plus élevées parcequ’elles sont moins salées que celles du fond. Pendant l’expés dition de la Pomérqnie, dans les endroits les plus profonds du Cattégat on retira avec la drague des Plumes de mer, qui périrent dés qu’on les mit dans leau puisée a la sur- face, parce que cette eau ne contenait pas assez de sel ; elle avait été puisée 4 Est du détroit ou Veau de la Baltique se méle ala mer du Nord ; or ces eaux contien- nent une quantité moindre de sel. Le naturaliste Suédois Nordenskj6ld fit la méme expérience pendant Vété de 1875, lorsque dans la mer de Carie il tira du fond, des crustacés, des mollusques et des Hchimodermes qu'il mit dans une eau moins salée, puisée a la surface ot tous ces

animaux perirent.

Le Dr Kirchenpauer prouva qu'a l’embouchure de ’Elbe les animaux marins pénétrent dans’ le fleuve en suivant les couches inférieures plutdt que les couches su- péerieures ou flottent les bouées indiquant les eaux naviga- bles, parce que les eaux de la mer du Nord qui rentrent dans le fleuve occeupent le fond plutst que la surface,

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Non loin de Hambourg prés de Blankenese s’etend un bane d’huitres fossiles. Lorsque les huitres vivaient la, elles étaient baignées par une eau de mer contenant 3 a 3,3 pour cent de sel, comme le sont aujourd'hui les banes d’huitres sur les cétes du Schlewig-Holstein.

La plupart des animaux qui habitent une eau peu salée comme celle de la mer Baltique et de la Mer Noire se rencontrent aussi dans des mers plus salées, Ainsi on retrouve dans la Méditerrannée des individus appartenant aux espéces de la Baltique; ils ne vivent done pas seule~ ment dans des mers peu salées, mais aussi dans celles qui contiennent des quantités moyennes de sel. Pour quali- fier par un seul mot ces espéces particulitres, on peut les appeler Euryalins (c’est-a dire largement salé). On ren- contre des Huryalins & Vembouchure de tous les fleuves, dans les couches supérieures ; mais cependant la presque totalité de ces animaux évitent les parages qui contiennent moitié moins de sel que |’Océan; car une diminution considérable de sel nuit a la reproduction de ces animaux et occasionne leur dégénérescence. Ceux-ci peuvent s’aps peler Stenohalins (faiblement salés). On s’explique l’origine des animaux d’eau douce, si Von admet qwils proviennent d'animaux Huryhalins

Aprés les propriétés salines des eaux de la mer, leur température est de la plus grande importance pour lac- tivité vitale et la multiplication des animaux qu’elles ren- ferment. La température des couches supérieures est généralement la méme que celle de Vair atmospherique avec lequel elles sont en contact ; cependant elles se res- sentent moins que celuisci des variations de température qui surviennent dans latmosphére, soit par l'alternative du jour et de la nuit, soit par la succession des saisons ; de sorte que, méme dans ces régions, les animaux de la mer sont moins exposés aux changements de température que les animaux de la terre sous une meme latitude.

.

Les eaux sont toujours peuplées en raison de la chaleur de leur surface. Ainsi les rivages du sud de PAngleterre et de Ouest de la France renferment beaucoup plus d’animaux marins que les edtes de l’Helgoland. Les bords plus chauds encore de la Méditerrannée sont peuplés @espéces trés variées comme on peut s’en convaincre par une visite aux riches aquariums de la station zoologique du Dr A. Dohrn & Naples. Mais on voit la vie animale dans sa plus grande richesse sur les banes de corail qui se trouvent 4 la surface des mers tropicales ot la tempé- rature est toujours au dessus de 20°, et ne varie que peu dans le courant de Vannée, ou entre le jour et la nuit. Ainsi sur les grands récifs prés de Vile Maurice, j’ai remarqué de Septembre 4 Décembre 1874, une tempéc- rature variant entre 23 et 25° centigrades.

Dans la mer Baltique et la mer du Nord on rencon- tre beaucoup moins d’animaux sur les bords plats ou la température est trés variable. Sur les bancs dhuitres qui avoisinent les cotes du Schleswig-Holstein les eaux n’ont qu'une profondeur de 2 a5 métres et une température s’élevant a 20° en été; tandis qu’elle descend—a en hiver. Avec une semblable variation de température on ne rencontre, aprés les huitres, qu’un bien petit nombre d'animaux, quelques étoiles de mer et autres zoophytes. Dans les parties plus profondes de la mer du Nord ou la température varie seulement entre 10° et 12° on trouve avec la drague beaucoup plus d’espéces d’animaux. Plus au nord, entre la Norvége et ’Hcosse ou la température varie mois encore au fond de la mer, la faune de ces endroits devient plus riche, quoique les animaux vivent toute année dans une température trés basse. Dans nos recherches scientifiques sur la Poméranie en Septembre 1872 nous ne trouvames dans tout le Sckagerrack, a une profondeur de 90 4 586 métres que 4 4°7 centigra- des de chaleur. Cette température assez basse mais uni-

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forme est celle des profondeurs qui se trouvent en face de la Norvége ; malgré cela cette partie de la mer du Nord est la plus peuplée ainsi que l’ont expérimenté avant nous M. Sars et autres. Méme dans des régions oti la température se maintient de—1°, Aa—2° centig., on trouve encore une riche faune, comme l’attestent les re- cherches antérieures de zoologistes Danois et celles plus récentes des Suédois, des Allemands, des Autrichiens dans leurs voyages au pdle nord. Aprés cela on comprend que dans leurs recherches, la Gazel/e et le Challenger aient pu trouver des animaux a des profondeurs de 3,500 a 0,000 m, ot il ne régnait qu’une température trés froide

de a2° centigrades,

Cette basse température qui en un méme lieu ne varie peut-étre pas une fois en l’espace d’un siécle régne au fond de tous les Océans libres et n’est pas un obstacle

a existence des animaux.

A une profondeur de 3,407 a 5,360 m. les natura- listes du Challenger trouvérent un polypier de 3 m. 3, de shauteur présentant une ouverture de 20 centimétres de diamétre, entouré de tentacules. Les animaux de laméme famille vivant dans des profondeurs moins considérables sont loin d’atteindre la taille de ce polype géant qui forme ses ttssus extrémement tendres dans un milieu glacial mais d’une température invariable de 1°7c. Dans les endroits plus profonds de Océan Glacial du nord, les moules, les crabes, les vers qu’on trouve aussi dans les régions unies de la mer du nord et de la Baltique, sont plus grands que dans nos mers tempérées, parce que daus ces mers la variation de la température ne dérange point leur paisible existence comme dans nos mers qui changent si souvent de température.

Dans les mers unies d'une étendue moyenne, il ne peut vivre et se multiplier d’autres animaux que ceux qui

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sont capables de soutenir une variation continuelle de température c’est-d dire des eurythermes comme on peut les désigner par un seul mot. L’aptitude de résister ainsi i la température explique leur grande dispersion dans les différentes zones et leur apparition depuis les régions voisines des cétes jusque dans les plus grandes profone

deurs.

Le nombre des ewrythermes est moins considérable que celui des animaux gui vivent dans des régions d'une température uniforme on trés-peu changeant, moins con- sidérable que les stenothermes comme on peut les appeler, Il y a deux espéces d’animaus stenothermes: lo. Ceux qui vivent dans les régions d’une température trés basse, proches des mers glaciales; 20. Ceux qui n’aiment que la température chaude de 25° e. On ne les trouve qu’aux tropiques ou dans les environs & la surface de la mer. )

Les demeures des stenothermes froids sont les plus grandes plaines du globe, le fond de ces immenses vallées qui s’étendent entre les continents, d’un pdle a l’autre, de 3,700 a 4,000 m. au dessous de la surface. C'est dans ces régions froides, sombres, silencieuses, qu’on place le fameux Bathybius. C'est la qwil doit mener son existence solitaire comme le mucilage vivant d’Oken, réellement découvert. De cette existence, son créateur Th. Huxley a Londres l’a fait rentrer dans le néant, année derni re, apr:s que W. Thomson lui eut fait Savoir que jamais il n’avait réussi, ni aucun autre na- turaliste du Challenger, 4 découvrir au fond de la mer un étre vivant de cette esp’ce. Ce n’est pas dans les récentes découvertes, faites au fond de la mer, que le professeur Huxley a trouvé ce qu'il décrit en 1869 comme Bathybius de Hecheli, mais parmi d+s étres conservés dans l'alecool. La masse Bathybius ne s est nullement

trouvée parmi les nouvelles découvertes; mais elle fut

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mise au nombre de ces découvertes lorsque l’esprit de vin s’y fut déposé. Car, si l’on méle de l’eau de mer avec de 1 alcool, celui-ci se décompose a l’instant dans ce gypse délié en de petits flacons trés fins, et forme une masse blanche qui descend au fond, et, vne au microscope, res- semble réellement a un protoplasme mort.

La ressemblance des conditions extérieures de la vie qui existe partout dans les grandes profondeurs de la mer et qui doit~étre aussi ancienne que les continents, cette res-emblance, dis-je, explique comment on a pu trouver diverses espéces Vanimaux des grandes profondeurs dont les régions de leur séjour s'¢tendent au fond de toutes les mers, et que la vivent des étres qui existaient d¢ja dans des périodes géologiques antérieures a la notre.

Le sondage de l’océan Atlantique du nord fait en 1860, lors de la position du cable télégraphique de ’Ir- lande dans Amérique du nord, joue un réle important dans Vhistoire des nouvelles recherches faites dans la mer, parece que 4 cette occasion le Dr Wallich trouva des ani- maux a une profondeur de 2,000 4 5,500 métres. C’est ce qui fit rejeter entiérement l’opinion, d¢ja bien répandue, qwil ne peut y avo d’animaux dans la mer au-dessous de 550 métres. On fut conduit a cette fausse opinion parce que lH. Forbes, au-dessous de cette profondeur, n’a pas pu tronver d’animaux vivants dans la mer Egée, On avait oublié que le Capitaine John Ross a trouvé, en 1818, dens locéan Glacial, des animaux vivants, a une profon- deur de 1,460 métres. On pensait que la grande pression de Veau, le manque de luniére «t de plantes vivantes pour la noviriture, rendaient impossible l’existence des animau auedessous de 550 métres. Il est vrai que dans les grandes profendeurs l’eau de mer exerce une forte pression. A 4,000 métres de profondeur, cette pression est de 410 kilog., plus de 8 quintaux, sur chaque centi-

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métres carré. Un animal dont le volume est de 1 e. ¢. et qui habite a cette profondeur ne sent rien pourtant d une telle pression, parce que eau qui remplit les tissus de son corps, est aussi Cpaisse que celle qui l’entoure et tient par 14 la pression d’en haut en parfait équilibre. II n’y a done point de pression propre qui puisse influencer sur la vie des animaux de la mer, et il y a une quantité dani

maux Marins qui ne se forment pas autrement dans les grandes profondeurs que dans les petites.

Les animaux de la mer, aussi bien que ceux de |’air et des eaux douces, cherchent directement ou indirecte- meut leur nourriture dans le régne végétal. Con me les plantes marines qui forment des masses considérables de substances nutritives, poussent rarement dans la mer au- dessous de 50 a 90 metres, et que trés peu arrivent & une profondeur de 500 m., on ne put comprendre dot les animaux des grandes profondeurs tiraient leur nourriture. Aujourd hui nous pouvons répondre a ces questions : sur les cdtes de toutes les mers, il pousse une grande quantité de plantes marines, qui restent presque toutes dans la mer. Une fois qu’elles sont mortes, elles perdent leur gaz, tombent en morceaux et s’enfoncent de plus en plus dans la mer et forment enfin la partie principale de cette vase sombre et molle, d’ot: les moules, les vers et d’autres animaux du fond tirent leur nourriture. Une partie des plantes mortes, poussant dans les mers des zones glaciales ou des zones tempérées, peut étre entrainée dans les plus grandes profondeurs par l’eau glacée des poles qui des~ cend et s’étend jusque sous |’équateur.

Dans tous les océans, il y a une immense quantité de plantes marines qui nagent et végetent lom des bords dla surface de Peau. Le 11 du mois d’Aoit, je tras versal la Mer Rouge ou je passai a travers des champs dalgues microscopiques d’une couleur rousse, nageant a

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la surface et qui donnent parfois ala mer une couleur rouge, sur une étendue de quelques centaines de milles. Le reste de ces plantes, qui n’est pas dévoré a la surface, périt et tombe au fond de la mer ot il sert de nourriture aux animaux de ces régions. Outre les plantes marines, beaucoup d’animaux, qui vivent dans les régions supé- rieures, servent de nourriture aprés leur mort aux ani- maux du fond: ce sont, par exemple, les poissons volants, les squalles luisants, les salpes et les pyrosomes, ete. Pendant l’expédition du Challenger, M. Murray a prouve que plusieurs espéces de foraminiferes, dont la coquille forme cette vase blanche erctacée, vivent dans les régions supérieures.

Malgré le fait : qu’au fond de tous les océans libres il ya des animaux ; il est étonnant que W. B. Carpenter et J. Gwyn Jeffrey en 1870, comme autrefois Forbes dans la mer Egée, n’aient pas trouvé d’animaux dans les grandes profondeurs de la Méditerrannée, ot le sel est pourtant presqu’en aussi grande quantité que dans les régions supérieures, si bien peuplées ; et ot la tempéra-~ ture des couches au~dessous de 185 métres est de 12° a 13° e. D’aprés ces rapports, (ailleurs assez favorables a la vie animale, il est trés probable que l’eau du fond de la mer Méditerrannée ne contient pas assez d’oxygéne pour satisfaire aux besoins de la respiration des animaus. Carpenter ne trouve au fond de cette mer que 5 pour cent de ce gaz important. Probablement les couches infé- rieures de la Méditerranncée contiendraient plus d’oxigéne, si elles étaient continuellement renouvelées par les eaux supérieures d’une mer polaire, comme le sont celles des océans libres jusque sous l’equateur. Ce renouvelle ment d’eau est empéché par une digue sous marine qui, dans le détroit de Gibraltar, sépare la Méditerrannée de la pros fonde vallée de Atlantique. L’eau trés lourde des péles qui descend au fond de l’Atlantique ne peut franchir

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cette digue pour ramener de l’oxigéne dans les couches inférieures de la Méditerrannée; car, d’apres Jacobsen, l’eau de mer, & la surface, se sature d’oxigéne, a savoir: de 34 o/o en moyenne pour 66 0/o d’azote; et, lorsqu’elle descend, elle ne perd qu’autant qu’exigent les causes d'oxydation ou la respiration des animaux. Lorsqu on a installé les grands aquariums on a appris a connaitre clairement de quelle importance est l’oxigéne de lair pour la conservation des animaux dela mer. Plus l'eau est aérée plus les animaux s’y trouvent a leur aise.

La ot se réunissent toutes les circonstances qui favo- risent le développement des animaux marins, c’est-a-dire ott l’eau posséde et conserve cette moyenne quantité de sel des océans, ot elle a presque toujours une tempéra-~ ture uniforme, ot se méle un air trés-par avec l’eau de la surface et ot, sous les rayons du soleil, la végétation est abondante. C’est la que la faune doit déployer toute sa richesse. Les endroits ot réellement toutes ces circons- tances favorablos se rcéunissent sont les récifs de corail qui se trouvent sous les tropiques dans les océans libres.

Pour montrer a mes lecteurs le développement de la vie des animaux de la mer dans ses formes les plus riches, dans sa plus grande varicté et dans l’éclat de ses plus belles couleurs, je voudrais le mener avec moi, sur ces banes de corail, qui entourent au sud est 1|’Ile Maurice, située dans la mer des Indes.

Devant la pente toujours verte des montagnes de Vile s’étend une plage trés-unie, sur une longueur de cing milles et une largeur de deux milles. La, sur le bord de la mer, l’eau est presqu’aussi tranquille que dans un lac @eau douce; elle est claire et transparente comme le cristal, de sorte qu’on peut voir trés distinctement, sous les purs rayons du soleil des tropiques, tous les animaux qui séjournent, rampent ou nagent dans ce fond blanc ;

c'est ce que nous vimes de notre canot, tandis que nous voguions par-dessus eux. Nous nous éloignons de plus en plus de la cote; un mugissement Jointain, auquel se méle, aprés des pauses réguliéres, un bruit plus fort, devient plus distinct 4 mesure que nous avancons. D’une eau calme nous arrivons dans une mer agitée, dont les vagues s’opposent a notre avancement. Plus loin, devant nous, apparaissent, au-dessus de la surface, d’énormes masses d’eau qui s’avaucent sur nous comme des iles flot- tantes. Ce sont d’immenses vagues de la vaste mer des Indes que la mousson du sud-est souléve coutinuellement. Tout-d-coup une chaussée de roches calcaires s’élevant du fond, arréte leur élan, Alors, pour la derniére fois ces vagues se redressent, font la culbute, se précipitent avec une rapidité extraordinaire par-dessus les brisants, et, parmi les coraux et les roches caleaires, qui couvrent les cotes des récifs, se partagent en une infinité de vagues écumantes. A la basse marée, lorsque la mer a_baissé prés d’un métre, la partie supérieure de ces récifs_ s’éléve ausdessus de la surface. On marche a pied sec sur ces récifs, a une distance de plusieurs milles. En passant d’une roche a Vautre on arrive jusqu’aux brisants. Toutes les profondeurs sont remplies d’une eau trés-claire ; dans ces eaux il y ades coraux, sur la surface ou sur les branches desquels se trouvent des polypes d’un bleu clair, d’un vert ou d’un rouge clair. Entre les coraux nagent de jolis poissons, Au fond rampent des étoiles de mer de couleur de brique, et de grands oursins d’un bleu foncé, qui opposent leurs piquants longs et pointus a quiconque les dérange dans leurs demeures. Toutes les faces supé- rieures des roches et des coraux morts sont couvertes d’un gazon de tangue dun vert foneé, Si l’on tourne une roche, anssitot une quantilé d’animaux qui s’¢taient cachés dessous, se sauvent de tous cétés pour se cacher de nouveau dans des creux ou des trous: des poissons et des crabes, de couleurs et d’especes vari¢es, des vers, des escargots,

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des rouleaux de mer, des ¢toiles serpentines. Si alors on considére plus attentivement ce fond mis a nu, on y dé- couvre des éponges blanches, bleues ou jaunes et des co- quilles de diverses espéces de zoophytes. Si l’on casse les blocs de pierre avec un marteau ou'un ciseau, on découvre encore A l'intérieur, dans les cavités, des vers, des crabes et des esvargots,

Cette vie devient plus riche 4 mesure qu’on approche des brisants, ott chaque endroit est occupé par un animal ou une plante et od parfois une quantité de poissons sau- tent en | air en sortant de ces vagues écumantes. En dehors des récifs sur la méme ligne s élévent plusieurs petites iles de coraux ; les vagues mugissantes se précipi- tent sur ces cdtes escarpées avec une force extraordinaire et retombent ensuite en mille bruyantes petites cascades par dessus leurs cétes dentelées. Ces cdtes mémes sont habitées. De nombreux oursins, d'un violet foneé, y séjournent, et résistent d ces vagues effrayantes, grace a l’épaisseur de leur coquille, récouverte comme (une cu'- ‘ace. Cette cuirace est hérissée de piquants qui semblent murés sur la coquille.

Quelle force prodigieuse de plusieurs milliers de chevaux—pensais-je, quand pour la premiére fois je vis, apr’s chaque dix ou douze secondes, ces vagnes s’élancer sur les roches et retomber ensuite en chutes écumantes.— Une force de plusieurs milliers de chevaux, qui pourrait mettre en mouvement d'utiles machines, est perdue ici inutilement ! Mais déja lors de ma premicre visite a ces récifs dénudés, je compris que la force prodigieuse de ces eaux n’est pas perdue; mais qwil lui est di un role des plus importants pour la formation des plantes et la vie des animaux qui habitent ces récifs. Et l’organisation de la vie est le plus beau.et le plus sublime ouvrage de la nature,

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En comparaison de ce paradis des animaux, nos mers sont enti¢rement pauvres, et sur les récifs elles sont encore plus misérables, parce que le long des cdtes allemandes, il n’y a presque rien que du sable mouvant, qui offre guére de surfaces assez solides pour les plantes ou les ani- maux ; et aussi, parce que le froid de Vhiver tue la plupart des animaux, qni, durant l’été, se sont établis sur les roches ou sur les poteaux le long des cétes.

Quoique nos mers n’offrent qu'un petit nombre d’es- péces, elles procureront encore, pendant. plusieurs sitcles, anos naturalistes, des matiéres pour dimportantes et d’attrayantes recherches. Bien des années s’écouleront avant que toutes les activités vitales et tous les rapports qui existent entre les animaux soient suffisamment connus, surtout les animaux des régions comme sont les faunes de la Baltique et de la mer du Nord. Car le vrai natura- liste ne se contente pas d hypothéses fatidiques, concernant des régions tout entiéres, et il ne se croit pas dispensé de faire de continuelles recherches ; mais il trouve sa_ satis- faction, lorsqu’il peut poursuivre ce qui, dans un individu, doit avoir lieu alternativement ou simultanément.

Outre ’importance purement scientifique, la faune de nos mers a encore un avantage économique pour le

peuple.

D’aprés les caleuls faits par V. Henson, 17,670 pers sonnes font la péche sur 8,215 embarcations. Les poissons qui oecupent tant de gens, ne pourraient arriver a leur compléte formation, s’ils ne trouvaient pas, pour leur nourriture, une grande quantité d’animaux plus petits. Il importe peu que la faune des animaux, dont se nour- riront les bons poissons qu’on sert sur nos tables, soit d’es- péces varices, l’important c’est que la reproduction individuelle se fasse en grande quantité. C’est ce qui a lieu dans nos mers d’une maniére extraordinaire. Lors

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de l’expédition dela Poméranie, en 1872, nous avons pris, au nord de l’Helgoland, dans un seul jet, plus de 1,400 animaux, qui n’appartiennent proprement qu’a 3 classes. Sur la caréne du vaisseau qui servait de phare, a Vembouchure de |’ Elbe, dans la mer du Nord, j’ai trouvé, lorsqu’on aramené le vaisseau dans les docks, plus de deux millions de mollusques, d’une méme espéce. En Février 1872 il y eut, dans la baie de Wiel, tant d’indivi- dus d’une seule et méme espéce de mollusques que les 240,000 harengs, qui iurent pris dans cette journée, avaient dans leur estomac au moins 2,400 millions de ces petits mollusques, lorsqu’on les prit dans le filet.

Nos mers allemandes peuvent produire une si grande quantité d’individns d'une seule et méme famille, parce que les quelques espéces qui s’y trouvent, ont une si erande quantité de nourriture, qwils peuvent facilement se multiplier. La nourriture des petits animaux provient, en partie, Vherbes marines, et de tangues qui en plusieurs endroits de la mer Baltique et de la mer du Nord forment une veritable prairie sous l'eau; et en partie cette nourri- ture leur parvient par les fleuves et les torrents, qui entrainent beaucoup de matiéres organiques de la terre

et les raménent dans la mer.

La profondeur peu considérable de nos mers, qui est la cause que la faune ne consiste qu’en un petit nombre @espéce, mais en une quantité prodigieuse d animaux eurythermes est en méme temps trés avantageuse pour la péche des animaux qui habitent le fond, au nombre desquels se trouvent les turbots, les soles, les langues et la morue. Car ce n’est que dans les profondeurs moindres que 50 ou 70 métres, qu’on peut faire la péche de poissons

dune certaine valeur.

De pareils éclaircissements semblent peut=Stre sans prix pour la pratique ; et cependant la richesse de l'activité

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vitale et des rapports qui existent entre les animaux utiles de la mer, est le meilleur moyen de donner aux pécheurs une grande assurance dans la recherche de ces animaux, et de les amener a choisir avec intelligence les endroits convenables de leur péche. Autrefois la navigation et la péche conduisirent & la connaissance de la mer. Dans notre siécle, la physique et la biologie des mers sont des sources de lumiéres pour la navigation et la péche. Plus nous apprendrons a connaitre la mer et ses produc tions, plus sirement nous pourrons les gouverner et en augmenter le prix.

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RAPPORT FAIT A LA SOCIETE DES ARTS ET DES SCIENCES SUR BES FOSSILS Decouverts at Grand Port d la fin de Décembre 1876

Parle P. JOVUAN

Messieurs,

Pour me rendre plus intelligible et poser une base indiscutable au sujet que je désire vous exposer, il me parait nécessaire de vous fixer sur la valeur du mot fossi/e. Permettez-moi done de commencer par quelques notions qui précisent l’étendue que la science, en général, attribue a cette expression.

I.—NOTIONS SUR LE MOT FOSSILE.

Le mot fossile, fossilis, vient de fodere, fouiller. et signifiait autrefois toutes les substances extraites du sein de la terre par des fouilles. Les Géologues modernes ont restreint la signification de ce mot, et il ne désigne plus aujourd’hui que les débris ou les vestiges des corps organisés, animaux ou végétaux, enfouis dans le sol a une époque indéterminée,

Par rapport au mode de formation, on distingue trois espéces de fossilisations :

lo. Celle qui conserve les parties d’animaux ou de vegétaux en nature ou peu altérés, comme des os, des coquilles, des bois......

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20, Celle qui infiltre dans les vides des tissus orga- niques des molécules minérales qui remplissent tous les interstices, prennent la forme des tissus, et, quand ceuxs ci sont détruits, transmettent la forme et le simulacre de Vorganisation du corps. Ce genre de fossiles porte parti- culicrement le nom de pétrifications.

L’oxyde de fer, au dire de tous les auteurs, est un des plus puissants agents de pétrification.

30. Celle qui ne nous transmet plus que des moules, plus ou moins grossiers, des surfaces, ou des empreintes de la forme du corps.

Il —GENRE DES FOSSILES DECOUVERTS.

Les fossiles que }’a1 Vhonneur de présenter a l’exa- men des honorables membres de la Société Royale des Arts et des Sciences, sont, il me semble, des fruits et des bois de plusieurs espéces, pétrifiés par le sesquioxyde de fer anhydre (Ie? 08 , formule francaise), fer oligiste, fer spéculaire ls appartiennent a la seconde catégorie de fossiles, comme il appert de leur examen au microscope, qui permet de distinguer et les tissus organiques du végétal et le fer infiltré dans ces tissus. Le traitement de ces fossiles par Vacide sulfurique vient confirmer l'exactitude de l’examen fait au microscope: Dacide sul - furique, s’emparant du fer pour former un sulfate de fer, laisse libre le tissu organique ligneux, dont il est facile de constater Vexis‘ence a l’aide d’une simple loupe.

En examinant ces fossiles, on comprend toute l’ex- actitude de ces paroles d’un savant géologue: Dans les pétrifications, ditil, ce n’est pas, comme on le pense souvent, une substitution de molécule minérale a une molécale organique, ce n’est qu’un moulage plus intime, plus profond des substances minérales dans les tissus organiques.

C’est 4 Mahébourg que j'ai découyert ces fossiles au

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lieu dit la Ville Noire, dans une coupée pratiquée entre le chemin Telfair et le ruisseau des Délices pour ouvrir la route de Mahébourg au Vieux-Grand-Port. Comme on ne saurait, sans une connaissance exacte des lieux, comprendre ce que j’ai a dire, je joins a ce rapport, un calque de la carte du Grand-Port.

IV.—DISPOSITION DU SOL, SES DIFF ERENTES COUCHES,

On peut réduire a cinq, les couches qui forment le sol a ’endroit précité. Ces couches sont, en allant de bas en haut :

lo. Une couche de terre de couleur assez vague ; elle peut étre considérée comme une espéce @argile pros venant de cendres volecaniques fortement modifiées par Vaction des pluies. Il n’y a nulle trace de pierres. Elle ressemble beaucoup aux terres sur lesquelles ont été transportés les banes de coraux qu’on appelle aujourd’hui I’Ile aux Aigrettes et les Treize Cantons. Cette partis cularité est digne de remarque ;

2o. Uue couche d’argile plastique verdatre, tendant a lVargile smectique, de Om, 40 (1P 8! ) environ d’épais- seur. Cette argile a beaucoup de rapport avec celle que l'on tire du bassin de la Biévre, a Gentilly, prés Paris. Elle semble inattaquable par l’oxyde de fer, car partout elle a conservé sa pureté native, malgré un trés long con- tact avec cette substance envahissante. M. Daruty et moi, nous |’avons examince au microscope, et elle nous a paru renfermer quelques débris de végétaux. On y apercoit, en effet, des particules noires, dont la forme et la cassure

appartiennent aux matiéres organiques ;

30. Une couche ferrugineuse qui contient ou méme constitue les fossiles. E!le repose immédiatement sur la couche argileuse, qui en est ‘comme le lit. Les fruits et les bois qu’elle renferme, sont moulés avec ane grande

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exactitude, de manitre qu'il est aisé de distinguer la forme extérieure, Le mouillage indique la partie infé- rieure de la couche ferrugineuse ; les bois sont générale- ment superposés aux fruits ; cependant, parfois, les débris de trones d’arbres, de racines et de branches reposent immédiatement sur la couche dargile ;

40. Une couche ocre d'un rouge éclatant, s’appro- chant beaucoup du carmin; la pureté de~ cette ocre est remarquable. Je ne pense pas que ce soit uniquement Voxyde de fer qui lui ait communiqué ce teint, mais aussi les couleurs renfermées dans les essences des bois sur les- quels elle repose ;

50. Enfin, une couche assez profonde de terre rouge du pays, espece de pouzzolane qui renferme quelques pé= pérines presque décomposées et quelques rares autres pierres volcaniques. C’est cette terre, un peu modifice a la partie supérieure, qui constitue le sol labourable.

V.—MODE DE STRATIFICATION, DIRECTION ET ORIENTATION DES COUCHES.

Les couches d'argile et de fer sont disposées en stratification concordante, c’est a dire qu’elles sont paral- léles ; la couche de terre sur laquelle elles reposent pos- sede la méme direction La natnre peu consistante des matiéres formant la couche supérieure, ne permet guere de juger de la direction de cette couche, En effet, des roches dures et a formes dcterminces manifestent claire- ment leur véritable direction par rapport a d'autres cou ches, ainsi que les différentes medifications qu’elles ont pu subir, tandis qu’une terre meuble et désagrégée revét aisément les formes des objets avec lesquels elle est en contact et vous laisse dans la plus grande incertitude sur sa position réelle. Malgré tout, il m’a semblé que cette couche coupe les deux autres sous un certain angle, ou qu’elle forme avec elle une stratification discordante,

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L’argile et le fer font avec Vhorizon un angle d’en- viron 12°, et, comme l’argile est un dépét de sédiment deau douce qui s’est déposé horizontalement, il faut supposer qu’il y a eu un soulévement ¢égal au degré d’in~ clinaison actuelle des couches. Lia couche inférieure a largile et au fer a di subir le méme mouvement. Sans doute, les secousses et les tremblements de terre qui ont précédé la derniére éruption voleanique de cette partie de Vile, ont produit ce soulévement; l’éruption a fournt

les cendres et les autres matiéres qui sont venues ensuite se déposer dans cet ancien marécage, i]

Un point important en géologie, est Vorientation des couches, c’est-d-dire la détermination du point de ?horizon vers lequel elles plongent, ou, comme l’on dit, lew direction, qui est toujours perpendiculaire au sens d’inclinaison, et qui indique aussi la direction du mouvement par lequel Veffet du soulévement ou d’affaissement a été produit. | Cette détermination ne manque pas ici de difficulté. Le peu Vespace découvert, les modifications produites dans le terrain par la route, mettent un grand obstacle a la détermination de la véritable inclinaison de la couche argileuse. I] faudrait connaitre ce qu’on appelle en nie vellement, la ligne de la grande pente, qui est ’expression de la véritable inclinaison et qui déterminerait la ¢éfe des couches et leur direction. Je n’ayais pas, d’ailleurs, 4 ma disposition les instruments nécessaires pour exécuter ce travail, supposé que la disposition des heux me lett permis. Me basant sur des considérations secondaires, et surtout sur ia topographie des environs, Je ne crois pas me tromper beaucoup en disant que la ligne indiquant cette direction, suftisamment prolongée, formerait une tangente avec la terre vers la pointe du Bambou, et peut- étre vers la Pointe du Diable; et, par consequent, la direction aurait environ 50 degrés N wl.

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VIL—INTEGRITE DES COUCHES ET AUTHENTICITE DES FOSSILES.

A. la premiére inspection du terrain, on s’apercoit qu’il n’a pas été remué depuis sa formation et que, par conséquent, les fossiles n’y ont pu étre introduits depuis Péruption voleanique qui a produit la couche de terre rouge et les autres substances qui leur sont superposées. Les fossiles actuellement visibles (il y en a certainement beaucoup d’autres cachés), sont recouverts par une couche de terre rouge dont la plus grande profondeur, a l’endroit ot la couche ferrugineuse disparait sous terre, est de 14 p.7 p. (4,787 m.), et la plus petite, sur le bord du ruisseau des Délices, de 9 p. 7 p. 61 (7,989 m.). Il est impossible de les prendre pour des racines d’arbres ayant vécu sur les lieux depuis la derniére éruption ; autrement on en trouverait des traces dans la partie supérieure du sol et il n’en est rien. D/ailleurs, leur disposition, leur ‘quantité et surtout leurs fruits ne permettent nullement de telles swppositions. Il faudrait, en effet, expliquer comment les fruits ont pu passer a travers une couche de terre de 4 m. 73 de profondeur.

VII.—EXAMEN DES SUBSTANCES PETRIFIEES.

Les fossiles dont il s’agit appartient exclusivement au régne végétal : ce sont des fruits et des bois.

lo. Fruits (1). Malgré la difficulté de déterminer les

(1) Au sujet des fruits, on m’a fait une objection qui s’était déja prése tée & mon esprit : Sommes-nous bien en présence de fruits fossiles ? Et de prime abord, on tombe dans une espéce de doute sur lexistence réelle de ces fruits. Partout ot il y ace que je nomme Sruit, le tissu organique a complétement disparu ; impossible de sai- sir la moindre trace de forme végétale, tandis que les fibres ligneuses sont tres-visibles. Voici quelques mots qui suffiront a dissiper ce doute.

(a) Si l'on examine attentivement les bois fossiles, on en trouve dans lesquels les tissus sont aussi invisibles, méme au microscope,

espéces, on peut, vu les différences, conclure a l’existence de trois ou quatre vari¢tés.

M. le Dr Vitry, avec qui j’eus Phonneur de causer lors de mon voyage 4 Mahébonrg, crut reconnaitre les fruits fossiles du Siderorylon Boutonianum, vulgairement Tambalacoque. On m’a dit que M. le Dr Vitry est trés compétent en cette matiére, et je dois confesser qu’en un instant il découvrait dans les fossiles les étrangetés que présente le fruit du Siderorylon Boutonianum. Comme ces graines ont germé, un moyen de s’assurer de leur identité avec celle du Tambalacoque, serait de faire germer les fruits de celui-ci, opération, parait il, assez difficile et que la nature, si ingénieuse dans l’emploi de ses moyens, n’accomplit plus généralement dans ce pays.

On ne saurait non plus nier, aprés un sérieux exa- men, le rapport qui existe entre les fruits fossiles et ceux du Rafiia, et, pour ma part, d'accord avec plusieurs autres personnes, je pencherais pour cette opinion.

Enfin, sur les pétrifications, soit des fruits, soit des bois, on rencontre dans l’oere rouge, des globules noires vides 4 l’intérieur, qui doivent étre des fruits carbonisés. Avant que le fer s’en emparat, ils avaient subi une calci« nation, soit par la putréfaction, soit plus probablement

que dans les fruits ; pourtant il est impossible de ne pas reconnaitre la forme ligneuse.

(b) Sila forme ligneuse n’apparait pas dans les fruits, la forme cristalline n’y apparait pas non plus; c’est la forme imbriquée dans toute sa perfection, ainsi qu’on peut s’en convaincre en détaisant un de ces fossiles. Est-on en présence d’un conifere? Walchia hyp- noite ou un autre? C’en sont bien les écailles.—Quelle est la gran- deur de la fleur du Mimusops imbricaria ? Ces fleurs étant tombées dans la vase, ont pu étre minéralisées avec une partie de cette vase ; leur forme est restée noire, leur tissu délicat a disparu ! D’un autre cété, le fer agit parfois avec une telle activité qu'il fait disparaitre le tissus organique ; la forme extérieure seule est conservée. Dans le cas qui nous occupe, l’explication est facile : Jes fruits reposent sur une argile plastique ; le fer, en s’emparant du fruit, a été moulé comme le fruit,

et es

par la chaleur du volean ou des dépdts volcaniques, Je dis par la putréfaction, car les glands et les noisettes, en Trance, prennent la méme forme, lorsqu‘ils sont restés longtemps dans l’eau ou dans des détritus humides. I] me semble que ces substancss carbonisées ou noircies ont quelque rapport avec la graine de |’ Hiwis quineensis (petit coco, coco breloque) dont j’ai vu les fruits plus ou moins détériorés au Jardin Botanique des Pamplemousses.

20. Quant aux bois, ily en a également diverses varictés. Personnellement, je crois distinguer trois espéces de bois dont deux peuvent étre: |

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a. Le bois de natte a grandes feuilles (Mimusops im- bracaria), appelé aussi bois macaque, dont le tissu est d’une trés grande finesse, et qui ne se fend presque jamais en ligne droite. Ayant montré un spécimen de bois fossile de cette espéce a un Ouvrier de Mahébourg, il me répon- dit immédiatement, et sans la moindre hésitation, que e’était du bois macaque ; et, pour me prouver l’exactitude de son affirmation, il me fit voir un bout de planche de bois macaque dont la ressemblance avec le bois fossile me parut parfaite,

: 1 igre de Maurice (Securinega).

b. Le bois maigre de M Securinega). En effet,

le tissu ligneuz de ces fossiles est aussi contourné et aussi éme facon que celui du boi

tourmenté, et de la m faco celui du bois maigre

que l’on rencontre dans les environs du Pouce.

e. Enfin, il y a d’autres essences dont les tissus sont tout-d-fait différents de ceux des deux premi¢res Je me suis contenté de les étudier au point de vue de la grande division de plantes monocotylédones et dicotylédones, et je n’al pu constater aucun des caractéres des individus de la premiére catégorie. Une personne connaissant par- faitement les différents bois du pays, pourrait, avec quelque raison, se prononcer sur |’espéce de bois 4 laquelle

appartiennent ces fossiles, et encore devrait-elle mettre la plus grande réserve dans ses affirmations.

Au Muséum du Jardin des Plantes de Paris, et, sans nul doute, dans les centres scientifiques des autres pays, on prend, en pareil cas, les plus grandes précautions. On commence par scier le fossile en plaques trés minces, transversales et longitudinales ; ces plaques sont polies avec le plus grand soin, afin de rendre plus apparentes Ja nature et la forme des tissus et la contexture du bois. On sait que les plantes phon¢érogénes possédent le tissu vasculaire, tandis que les plantes criptogénes n’ont que les tissus cellulaire et semi-vasculaire. La contexture fournit également des caractéres absolus ; mais on est trés exposé a se tromper, si l’on se contente d’une simple ins- pection.

J’ai envoyé & Paris des spécimens des fossiles de Mahébourg et Von m’a écrit qu’ils étaient a étude. Dés que j’aurai recu une réponse, Je m’empresserai d’en faire part a la Socicté.

V1II.—-OBSERVATIONS ET CONSIDERATIONS DIVERSES,

lo. Plusieurs des fruits ont germé; ce qui prouve qwils sont restés quelque temps, mais peu de temps, dans la vase ou dans leau, avant Péruption qui a produit la terre rouge (cendres voleaniques) qui les recouvre. II en est de méme des bois, qui ont des pousses trés courtes sur leurs tiges. Il y aeu done, immédiatement avant Véruption volcanique, de fortes chaleurs et de grandes pluies, qui ont produit ces phénoménes de germination et de végétation ; ce qui est conforme aux lois ordinaires des éruptions voleaniques.

“Tlne faut pas, dit Beudant, (Géol. § 65, p. 44) confondre les émissions continuelles de gaz ou de ma- tiéres scoriacées de certaine valeur, comme le Stromboli, “avec les eruptions, qui sont des événements subits,

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Lorsqu’une éruption se prépare, elle s’annonce ordi- “nairement par des tremblements de terre, ala suite *“ desquels elle se déclare avec plus ou moins de fracas. S7il existe un volean dans la contrée, 11 commence par lancer des fumées abondantes, composées de gaz divers “et de vapeurs d’eau, puis des maticres pulvérulentes dont la quantité devient quelquefois immense, et qu’on nomme cendres volcaniques ; il s’y jot ensuite, et sou- vent dés le principe, des fragments de pierres poreuses ‘“‘ incandescentes nommées rapilli ou lapilli, et pouzzo- Janes...... Les cendres, le rapilli ou les ponces produisent alors dans les environs du volcan, quelquefois meme au * loin, des dépdts considérables qui forment ce qu’on nomme des tufs volcaniques, des tufs ponceue, des conglomérats “¢ divers,

C’est bien la ce que lon trouve a Mahébourg: des vapeurs d’eau” produisant, pluies abondantes, humidité et chaleur qui font germer les fruits du Tambalacoque et végéter les bois, charriés la par les mémes eaux; le sou- lévement, résvltat de fortes commotions voleaniques, s’opére, ’éruption se déclare, les cendres volcaniques fers rugineuses se déposent sur les aébris organiques, et enfin, la pétrification a lieu. Tel m’apparait l’ensemble du phé- noméne.

Si les fruits en question sont ceux du Siderorydon Boutonianum, on pourrait peut-étre conclure que ces fruits ne germent plus aujourd'hui parce qu’ils ne sont, ni dans un milieu assez huinide, ni surtout assez chaud. Partant de cet apercu, on pourrait essayer de les faire germer dans de la vase composée de terre riche en détritus organiques et constamment exposée a l’action solaire.

20. Y a-teil quelque espoir de découvrir dans le méme endroit des fossiles animaux ? D’abord, on ne peut nier la possibilité de la chose, puisque l’action du feu et des substances volcaniques a été nulle sur le tissu ligneux

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des fossiles trouvés, Nous voyons la flore trés développée, parvenue méme 4 lage adulte, au moment des derniéres perturbations ; il est done naturel de supposer que la faone avait, de son cété, pris quelques développements. Des fouilles plus considérables pourraient conduire a d’heu- reuses et importantes découvertes. De l’absence de fossiles du régne animal, on ne pourrait conclure, d’ailleurs, qu’a leur non-présence dans ces ieux au moment du cata- clysme; toute autre induction dépasserait la valeur de Pobservation.

3o, Flusieurs personnes m’ont demandé sil a fallu un temps bien long pour transformer ces bois en fer. Non, répondrai-je ; mais de la encore on ne peut tirer la moindre conclusion propre a fixer ’époque de la derniére éruption

volcanique qui a constitué le sol actuel de Mahébourg et des environs.

Aumoment ot l’onif{me posait cette question, j’ai été assez heureux pour avoir sous la main les relations de deux expériences qui mettent hors de doute que les pétri- fications se forment avec une promptitude dont on ne se fait pas généralement une idée.

a. Lia premiére expérience est toute fortuite. lle est rapportée par Vanglais Pepys, dans les Zransactions de la Société Royale.

“Une cruche de terre, contenant plusieurs litres de sulfate de fer en dissolution, avait été oubliée dans un *‘ coin du laboratoire de ce savant, depuis douze mois en= “viron. Au bout de ce temps, lorsqu’on examina la * liqueur, on remarqua sur la surface une sorte de corps huileux et une poudre jaundtre que ’on reconnut étre “du soufre: & cette poudre était mélée une certaine quantité de petits poils. On decouvrit au fond de la

Boas.

cruche des ossements de souris au milieu d'un sédiment contenant de petits grains de pyrite, des parcelles de soufre, du sulfate de fer eristallisé, enfin un oxyde de fer noir et vaseux, Il était évident que quelques souris, “tombées accidentellement dans le liquide, s’y étaient noyées et que, par l’action mutuelle de la matiére ani- “‘ male et du sulfate de fer, le sulfate métallique avait été *‘ dépouillé de son oxygéne, ce qui avait amené la préci- pitation des pyrites et des autres composés. Quoique “les souris n’eussent pas été complétement minéralisées ou converties en pyrite, lephénomeéne n’en montra pas moins comment les eaux minérales, chargées de fer ou “de sulfate de fer, peuvent se désoxyder, et comment, “‘ atome par atome, les pyrites peuvent se former et péné= trer les substances organiques.

a. La seconde expérience est due au professeur Goppert, de Berlin. Les études de ce savant confirment @une maniére péremptoire la formation rapide des fos- siles. Voulant imiter les procédés naturels de pétrifica- tion, il plongea diverses varictés de substances animales et végctales dans des eaux contenant en dissolution des * matiéres calcaires, silicieuses ou métalliques. Au bout de quelques semaines et méme de quelques jours, il s’aper- “cut que les corps organiques ¢taient minéralisés en “partie. De minces lani¢res de sapin d'Heosse, placées pendant quelques jours dans une solution de sulfate de fer furent rapidement osydées. MM. Goppert les exposa ensuite 4 une grande chaleur, jusqu’a ce que la matiére végétale fit entiérement consumcée; et il vit alors que |’oxyde de fer avait pris si parfaitement la forme du bois, que, sous le microscope, on apercevait distincte- ment jusqu’aux vaisseaix qui sont particuliers a ces sconiféres,2.... 7”

Comme on le voit, il suffit de peu de temps pour la

minéralisation d’un animal ou d’un végétal. Dans le cas qui nous occupe, le fer, se trouvant trés probablement a létat de sublimation, ou du moins, a une trés-haute température, et, par conséquent, dans un état parfait de dissociation, avait une aptitude spéciale a produire le phé- noméne de pétrification ; on peut donc, a plus forte raison, lui appliquer tout ce qui est dit du sulfate de fer en solu- tion.

do. N’y aurait-il pas 14 une mine de fer P

Le prix de la main d’ceuyre ne permettrait peut-étre pas, actuellement, l’exploitation de ce fer; je crois ce- pendant que la question vaut la peine d’étre examinee ; ilappartiendrail au Gouvernement de faire ce travail. Ce serait, d’ailleurs, le véritable moyen d’arriver a la solution des questions scientifiques pendantes.

Entr’autres gisements du fer oligiste, tous les auteurs nous disent qu’il est trés fréquent dans les volcans, ot ilest di a un phénoméne de sublimation, et plusieurs gites considérables, parmi lesquels on peut citer celui de V’lle d’Elbe, paraissent dus a la méme cause.

Quant 4 la valeur du fer de Muhébourg, je me con- tente de citer Beudant (Min. 176, p, 157). L’oligiste, dit cet auteur, est un des minéraux de fer les plus impor- tants, qui donne, en général, des fers trés durs.”” I] con- tient 60 o/o de fer, et, d’un autre edté, exploitation en est trés facile.

5o. Une question qui ne manque pas d’intérét au point de vue géologique, c’est de savoir ce qu’était la baie de Mahébourg avant la derni¢re éruption volcanique- Sans avoir fait une étude approfondie du sol et de la topographie des lieux circonvoisins, j’ose émettre l’opi- nion que, si cette baie n’a pas été entiérement créée alors,

elle a subi des modifications considérables, soit sur terre, soit sur mer.

La raison principale en est. que sous les masses cal- caires des Treize Cantons (Salle d’armes) et des ilots voir sins, on rencontre les mémes cendres voleaniques que dans la couche inférieure de la Ville Noire. Par consé- quent, avant la dernié¢re ¢ruption qui a enfoui les bois fossiles d’un cété de la baie et transporté de l'autre les banes de coraux, le sol, sur les deux bords, était constitué par les mémes éléments; et, ot se trouve la baie actuelle, il n’y avait qu’un simple canal suffisant a |’écoulement des eaux de la Rividre des Créoles et de la Rividre La Chauz qui sépare les terres franches des terres rocheuses dans cette portion de Vile. La partie de la baie qui s’étend depuis Pembouchure de la Riviere La Chaux jusqu’a la Pointe @ Esny, ne se compose que de scories voleaniques et de trachytes scoriaccées, ce qui suppose que le cratére n’éetait pas trés ¢loigné de cette cdte Des secousses violentes ont di briser la ceinture de récifs et en détacher quelques parties; un affaissement s’est produit dans la direction du Vieux Grand-Port, et surtout, du Golfe Nicolas ; la mer se précipitant dans ce gouffre, avec sa puissance invincible, a entrainé dans cette direction les banes de coraux qui forment les Treize Cantons et les autres petites iles. En méme temps, ou un peu plus tard, il s'est. fait une déchirure dans les rochers trachytiques de l'autre cdté de la baie; c’est l’origine des bassins de M. De Rochecouste. II est facile de suivre cette gercure du sol jusqu’d la mer, au-cdela de la Pointe d’Esny, en sorte que cette langue de terre a été sur le point d’étre séparée du reste de l’Ile. C’est alors que dut avoir lieu le transfert de Ile aua Aigrettes.

La méme constitution du sol des deux cdtés de la baie, jusqua la Riviére La Chaur, porte donc & croire qu’il n’existait pas entre ces deux rivages une séparation aussi

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considérable que celle que nous voyons aujourd’hui. Le transfert de’ ces banes de coraux, qui est un fait accompli, ne peut guére s’expliquer sans un affaissement du sol dans les endroits indiqués plus haut. Or, lorsque tout fait présumer qu'un phénomene a pu exister et qwil semble avoir eu lieu, et que, d’ailleurs, sa présence parait nécessaire pour expliquer les faits, il est de bonne logique WVadmettre son existence Jusqu’a preuve du contraire.

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4a TR Te HEE HE Gi.

CHOIX DE LGUSSES EXOTIQUES

NOUVELLES OU MAL CONNUES

PAR

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1. Schlotheimia fornicata repens late expansa et crustas densissimas primo virides demum ferrugineo-bruneas efformans nitens, cespitibus appressis caulibus erectis rae mosis per ramos 2-3 cylindricos 2-4 millim. altos agglo- meratos emittentibus obtectos foliis densissime imbricatis siccitate crispatis late elongato-linearibus integerrimis margine non involutis sed ad apicem intus involute forni- catis et exinde emarginatis nervo crasso fere usque al apicem attingente et tune subito evanescente ; cellulis con-~ fertissimis versus basin breviter linearibus utrinque trun- catis, mediis rhomboideis in lineas omnino regulares dispositis versus apicem ovatis minutissimis, fol. pericheetias libus similibus, seta brevi vagina pilis longis obsitis post lapsum calyptres non minime evoluta in forma longi pili albi persistente ; capsula... ; calyptra splend da basi splendide lutea versus apicem cinnabarina ni ente 2 ad 2 4 millim. longe et anguste conica levi acuminata basi in fimbrias 5 breves latas contra setam adpressas et hance cingentes divisa. Ad arbores in sylvis Mauritianis detexit Dom. de Robillard. Adspectus valde singularis Aff. Schl. Robillardi sed colore et foliorum forma peculiari omnino distincta.

93

Cette mousse splendide par sa couleur d’un brun rouge éclatant commence d’abord par étre d’un vert foncé. A mesure qu'elle se développe, elle se rembrunit peu a peu et se couvre alors d’une multitude de coifies, la cou- leur la plus vive se détachant sur le fond. D’un jaune vif a la base, elles deviennent cinnamomes au sommet. Bien-~ tdt elles se détachent, ne laissant 4 leur place que de longs fils d’un blane transparent qui probablement mirissent et dont la partie supérieure se transforme en capsules. Cepen- dant, sur quelques centaines de ces tiges, 11 ne m’a pas été possible d’en découvrir une plus avancée. Mais ce qui la caractérise essentiellement, c’est la forme des feuilles. De forme assez large, a cdtés paralléles, elles sont traversées dans toute leur longueur par une large nervure qui sare réte prés du sommet, laissant des deux cdtés un lobe pointu de la largeur de la moitié du limbe; ces lobes se rapprochent l’un de Vautre en formant une voiite qui cache Véchancrure qui les sépare. II serait extrémement intéressant qu’un botaniste, placé sur les heus, pit étndier le développement dune feuille aussi parfaitement anor- male.

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Tab. II, f. 3. a magn. natur. fasciculi cujusdam. b valde aucta. ¢ calyptra. d d folia. @ partes hmbi < 250.

Schlotheimia Robillardi, dioica, late et densissine extensa parva, cespitibus ferrugineis vix 5 ad 6 millim. altis compactis ramosis, ramis contortis in parte ‘superiore viridibus ; foliis siccitate torquatis elongato-ovatis minatis integerrimis margine involutis, nervo crasso folu limbo subconcolore ultra folium in mucronem producto, cellulis contertissimis inferioribus tumidis anguste ovatis superio- ribus minutissimis ovatoglobosis globosisve, perichetialibus similibus sed etsi mucronatis nervo non producto; seta brevi vix 5-6 millim. alta erecta inflesa purpurea; capsula eylindrica elongata angusta seta sublongiore 3 millim,

ec) je

circiter longa cinnamomea levi, operculo dilutiore e basi conica elongato-acuminato recto ; peristomii duplicis den- tibus linearibus elongatis subopacis fragilibus granulosis linea verticali notatis transversaliter tenuissime lineolatis ; interni brevioris precessibus linearibus spice truncatis pellucidis verticaliter lineolis 4-5 elegantissime granulatis parallelis exaratis ; calyptra glaberrima dein ferruginea versus basin fimbriis 6-8 latis imeurvatis setam anguste cingentibus. In Mauritii insula collegit Dom. de Robil- lard. Aff. S. Pabstiane C. M!in bot Zeit. 13, p. 764 et 8. nitide Schw.! sed caracteribus laudatis omuino distincta.

Capsula evacuata non plicata non seabra.

Il est impossible de représenter exactement dans un dessin l’élégance des lignes latérales des dents du peristo- me extcrieur, et des filets perpendiculaires granulés coim- me par une série de petites perles brillantes des processus

du péristome intérieur.

Tab. II, f. 6. a magn. natur. fragmenti. cujusdam. 6 auctum. ¢ capsula cum operculo valde aucta. d calyptra valde aucta. e fragmentum peristomii < 300. gidem < 390. J folium < 250. /? cellulee folit << 300,

2. Hypnam galerulatum, tenerum luteo viride pros- tratum in cespites densos laxe intertestum, caulibus elon- gatis filiformibus flexuosis laxe et ineequaliter pinnatum ‘amosis ; foliis minutis laxis undequaquam directis erectis erecto-patentibusve a basi lanceolata plano concayva elon- gato-subulatis et a basi laxissime in parte superiore fre- quentius tenuiter serratis, nervo valido ad medium evaness cente, cellulis laxis rhombeo-lanceolatis plus minus elon- gatis apicali solitaria elongatiore basi 2 munita, basilaribus aliquot ovatis crassioribus; foliis pericheetialibus angus- tioribus filiformi elongatis inferioribus pellucidus grossis ovatis obtusis ; setis elongatis firmis erectis tlexuosis seepe per paria approximatis 2 oirciter centim, altis intense

purpereis contortis brevibus ; capsulis aequalibus elongato- eylindricis erectis inflexisve purpureis 1-} millim. circiter longis ; operculis obliquis brevibus vix tertiam capsule partem quantibus a basi latiore lata cylindricoconica apiculo brevissimo terminatis in formam galeri; peristomio multo dilutiore sicco valde expanso, externi dentibus latis longe pugioniformibus ad apicem vix sensim dense tra- beculatis, interni processibus externum eequantibus lutes- centibus latis fenestratis demum disruptis et sejunctis, ciliis interjectis 2-3 gracillimis. In ins. Mauritiana detexit et misit Dom. de Robillard. Aff. H. Surinamensi Dozy et Molk. Surin., p. 25, t. 14, sed valde diversum et ib omnibus operculi forma peculiari distinctum.

Cet opercule a, en effet, une ressemblance curieuse avec un bonnet de nuit de coton (lat. galerus), de la le nom spécifique,

Tab. IT, f. 4. @ magn. natur. 6 valde auctum. ¢ oper- eulum < 250. d peristonium < 300. e folium < 200: a cellula < 360. /. fol. pericheetiale. 7 cellulze 300.

3. Hypnim atrotheca monoicum, late et laxe cespito- sum minutum atroviride; caulibus 3-4 centim. altis intricatis flexyosis parce divisis inzequaliter pinnatis, ramulus simplicibus plus minus elongatis; foliis laxis milimetrum unum plus minus longis erecto-patentibus inferioribis plus minus incubentibus e basi lanceolata sensim longe acuminatis a basilaxe et grosse serratis, nervo basim versus vix distincto brevi, cellulis anguste Janceolatis congestis brevibus non punctatis nec papillosis basilaribus paucis late ovatis; fol. pericheet. areolatione et elongatiore integerrimis longissime et anguste acuminatis ; seta erecta flexuosa gracillima nigerrima brevissima 2-3 centim. alta persistente et sepe parte inferiore capsule terminata ; capsula nigra erecta inverse conica demum incurva ovato globosa; operculo conico brevi; peristomii

<2 UGG is

externi fuscescentis dentibus elongatis longe pugionifor- mibus nulla linea verticali in parte superiore laxissime trabeculatis subpellucidis punctatis, interni externo paulo brevioris membrane altze impositi processibus latus fenes- tratis, ciliis gracillimis primo coalitis dein in dno sejunctis. Ad arborum cortices superficiem magnam seepe obtegens in insula Mauritii collectum misit D. de Robillard. Aff. H. Lindbergii Dozy et Molk bryol. Jay. t. 271 a quo caracteribus notatis et primo visu capsule colore distinc- tum.

Cet Hypnum est en quelque sorte le pendant de P Hookeria melanotheca, Duby in Bescher. muse. neocaledo- nicis.

Tab. ITI, £. 2. a magn. nat. b valde auctum. peris- tomii pars < 300. d' fol. < 250. d@’ cellule. < 300 e folium pericheetiale.

Hypnum Lecoultrie minutissimum dense gregarium eespitosum aureo-flavum, caulibus simplicibus incurvo- erectis vix 2-3 millim. altis; foliis dense inbricatis erectis strictis anguste lanceolatis integerrimis acutis basi conca~ vis aut utrinque convolutis in parte superiore planis ; cellulis elongatim lineari-lanceolatis alaribus marginanti- bus 6-5 quadratis mediis decrescentibus ovatis; foliis pericheetialibus elongatis integerrimis, cellulis latioribus ; setis numerossissimis purpureis strictis brevissimis 5-7 millim, altis; capsulis fusco-purpureis incurvis inclinatis aut etiam rectis sub peristomio contractis plus minus globoso-urceolatis; peristomiis dilute lutescentibus, externi dentibus elongato-pugioniformibus in parte superiore laze basi dense trabeculatis interni pellucidi brevioris processi- bus membrane altze insertis angustis hine inde perforatis, ciliis intermediis uno aut etiam 2-3 gracillimis dilutius purpurascentibus ; operculo e basiconica subito elongato recurvo 2/3 capsule‘ longitudinem cequante. Ad terram

OF ue

in insula Mauritiana plantulam elegantissimam collegit tune habitans Domina Lecoultre Genevensis. Aff H. subulato Hampe! differt statura multo minore, foliis imbricatis longitudine 2 ad 32 ve basi minoribus, cellulis alaribus non colaritis multo minoribus, peristomii forma et ciliorum preesentia; ab. H. convoluto Br. Jav. p. 215 t. 315 B statura multo minore, caulibus non repentibus, foliis dorso non vernicosis, cellularum basilarium forma, peristomii ciliis, ete.

Les cellules du bord de la base sont trésedifférentes des autres. Sur le bord, ily en a ordinairement quatre pariaitement carrées, puis une ligne de trois plus petites» puis de deux et enfin d’une, celles de la base sont plutét orbiculaires.

Tab. I, f. 3. @ magn. nat. d valde auctum. ¢ opercu- lum < 250. d folium < 250. d’ cellule < 300. e peristo-= mium < 400.

4. Hypnum longinerve. Monoicum viride elongatum parce et inordinate ramosum incumbens flexuosum, ramis? foliis densis erectis erecto-patentibusve in nonnullis ramulis subsecundis elongato~lanceolatis vix 1 $-2 muillim. longis distanter et tenuissime serratis interdum integris opacis, cellulis longe linearibus angustissimis in parte inferiore yracuis aut hine inde 4-5 punetatis, in parte superiore cellulis innumeris refertis ovalibus 2-punctatis, basilaribus intense flavis perfecte quadratis per series 8-9 verticales unaquaque 4-5 cellulis formata dispositis, nervo lato ultra apicem longe producto mox erecto stricto cellulis angus- tissimis densis composito mox cellulauna flexuoso pellucido; seta purpurea filiformi incurva 10-15 millm. alta levi, capsula incurva intense purpurea vix millim. unum alta sub peristomio contractata primum cylindrica demum ovato-globosa ; operculo a basi subapplanata longe acumi- nato capsulam longitudine fere xsquante, peristomii albes-

eo) haa

centis dentibus longe pugioniformibus ad apicem alex basi dense trabeculatis linea verticali notatis, interni pro- cessibus alternis et eoquantibus pellucidis laxissime lineatis membrane brevi insertis ; foliis perichetialibus subsimili- bus. In ins. Mauritii collectum misit Domina Lecoultre, Genevensis. ?

La base des feuilles forme un tissu particulier com- posé d’une dizaine de séries composée chacune de 4-5 cellules parfaitement carrées. La maniére dont se termine la forte nervure de la feuille est variable: tantét son extrémité ne contient qu’une longue cellule trésallongée, tantot (et alors elle est beaucoup moins longue) elle est accompagnée d’autres cellules plus petites, ce cas se pré- sente surtout dans les feuilles inférieures.

Tab. I, f. 2. a magn. nat. bd capsula operculata c folia << 250. d’ cellule < 330, c¢” cellule < 330. d pars peristomu.

Hypnum Robiliardi monoicum intense viride demum rufescens intertextum non complanatum, caule repente parce ramoso ramis elongatis nordinatis centim. 1 ad 1 $ longis, foliis vagis plus minus dissitis patentibis erecto - patentivusve late ovato-lanceolatis lanceolative sensim acutis integerrimis, nervis nullis, cellulis terminalibus ovato-rotundis sabrotundisve, mediis ovato lanceolatis lanceolatisve chlorophyllosis utriculis valde repletis, basi- laribus utriculosis alaribus grossis 2-3 late ovatis, interio= ribus minoribus angustioribus ; fol. perichet. paulo elongatioribus caeterum similibus ; seta filiformi purpurea 7 5 millim. alta; capsula vix millim. unum longa longe cylindrica deoperculata magis ovata subintensius colorata ; operculo e basi conica elongatoeacuminato capsulam longitudine subsequante seepius incurvo : peristomii albe- centis dentibus externis elongatoepugioniformibus, interni processus pellucidos angustos seqnantibus, ciliis nullis.

seer GOL

Inter Lichenes et alios Muscos ad arbores in insula Mauritii collectum misit Dom. de Robillard. Affine ut videtur ex incone Belangeriana ejus Pterigophyllo Mon- tagnei (voy. Bot. tab. IX, p. 1) sed hee species valde incerta est, et magis H. Montagnei Bryol. Javan. II, p. 181, t. 277 a quo tamen caracteribus laudatis valde differt.

Tab. IT, f. 6. amagn. natur. 4 valde auctum. c capsula deoperculata. d caps. operculata. e pars perist. << 390. é dens perist. externi ex latere visa. f folium < 250, ? cellulea < 300.

5. Hypnum megasporum, dioicum laxiuscule late ces- pitosum dilute stramineum nitens erectum inequaliter ramosum 2-3 centim. altum; ramis plus minus distanti- bus simplicibus ad apicem cuspidatosincurvis ; foliis densissime confertis in caule imbricato-adpressis, in ramu- lis patentibus rotroflexisque seepe secundis e basi subauri- culata ovato-lanceolatis lanceolatisque leevibus integerrimis enerviis pellucidis, cellulis angustissime linearibus elon- gatis ad basin versus medium folii convergentibus, bast- laribus 7-8 grossis vesiculeeformibus luteis; fol, perich. similibus sed elongatioribus interdum brevissime denti- culatis; seta gracillima purpurea 7-8 millim. alta erecta levi: capsula purpurea fusca minutissima vix semimillim. longa sub peristomio contracta primo cylindrica demum urceolato-globosa erecta aut parum inclinata; operculo e basi convexa aciculari erecto capsule longitudinem superante; peristomii fuscescentis externi dentibus anguste pugioniformibus ab extremitate trabeculatis linea verticali notatis, interni processibus eequalibus laxissime lineatis pellucidis: ciliis 0: sporis pro capsula magnis, Ad ligna in insula Mauritiana detexit D. de Robillard. Affine H. monoico! Bryol. Jay, p. 207, t. 316, sed minus, stra-

100

minewum, cellularum forma, ‘seta levi, capsule minutie ; ciliis nullis, ete. distinctum,

La maniére dont les grosses cellules se détachent de celles qui les avoisinent immédiatement se présente trés rarement, et la facon dont celles-ci trés étroites se cons centrent en quelque sorte pour se rapprocher du milieu du limbe est fort caractéristique. Les spores sont d’une grandeur tout a fait inusitée.

Tab. I, fig. 1. a magn. natur. } valde auctum, capsula enm operculo, ¢ folium < 250. ¢ cellule < 350, d pars setse. e fragm. peristomii < 400. f spora < 400.

Hypnum aneuron, monoicum flavescenti=viride parce et inordinate ramosum incumbens flexuosum, ramis foliis densis patentibus erecto-patentibusve lanceolatis vix 1-2 millim, longis integerrimis opacis enerviis, cellulis anguste linearibus in parte superiore latioribus, alaribus in series duas dispositis grossis late-ovatis 4-7 ; foliis perich, longis sed aliis similibus; seta purpurea erecta flexuosa filiformi 10-12 millim, alta; capsula inclinata intense purpurea 1 ad 1} millim. alta sub peristomio constricta angustissime cylindrica ; peristomii flavo-fusci dentibus usque ad apicem dense trabeculatis non linea verticali notatis, interni processibus «quantibus pellucidis laxe lineatis, ciliis 0. In insula Mauritiia Domina Lecoultre lectum et communi- catum. 7. longinervi affine sed caracteribus notatis imprimis cellulis basilaribus folii, ejusdem forma et nervi absentia unde nomen aneuron enervum.

Malheureusement aucun des échantillons que j ai eus sous les yeux n’avait d’opereule. ‘Dans la difficulté de trouver un nom pour cette espéce qui, au premier abord, ressemble 4 |’. longinerve, je lui en ai donné un qui rappelle un des caractéres essentiels qui la distingue de celle-ci,

Tab. ITI, f. 5. a caulis fragmentum valde auctum.

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6 capsula deoperculata et folia perichetialia. ¢ peristomil fragmentum. d folium < 250. @’ folii cellule: < 350.

6. Hypnum aoraton monoicum pusillimum vix oculo nudo distinguendum leete viride dense cespitosum rarius sejunctum ; caulibus prostratis pauce ramosis ramis sim- plicibus 3-5 millim. longis, foliis erecto-patentibus laxis pellucidis lanceolatis acuminatis concavis minutissime papillosis mox subintegris mox laxe minutissime denti« culatis enervus, cellulis linearibus densis angustis inferio- ribus paulisper latioribus; pericheetialibus aliis similibus sed praecipue internis longius acuminatis cellulis valde papulosis imprimis basilaribus latioribus longioribusque ; setis gracillimis erectis. 6-7 millim. altis levissimis ; eapsulis vix unum millimetrum longis fusco-purpureis primo erectis cylindricis cylindrice-ovatisve demum incli- natis magis ovatis subglobosisve incurvis; operculo brevi recto conico acuto (non acuminato); calyptra viridi gla- berrima ; peristomii externi dentibus late pugioniformibus trabeculatis linea angustissima verticali notatis, mterni processibus zequantibus, ciliiso. Inter Lichenes ad cor~ tices dejectos in insula Mauritiana detexit D. de Robillard. HH. Leveilleano et H. plumularie Bryol. Jay. p. 165 et 166,

aff. sed caracteribus notatis et imprimis calyptra glaberrima distinctum.

Cette espéce est d’une telle petitesse quil faat y regarder detrés-prés pour la distinguer, plus ou moins cachée entre les thalles de Lichens. De la lenom aoratos, invisible.

Tab. I, fig 6. a magn. paulo aucta. 6 valde auctum.

c folia << 300. ¢’ cellula < 350. d fragmentum peristomii < 400.

. A Ta TW Ek HE Hi.

NOTE

SUR

LE PLOTOSUS LINEATUS LACEP, |

(VULGAIREMENT APPELE MACHOIRAN,)

Il y a quelques années un de nos collégues distingués le Dr Le Juge a présenté a la Société Royale des Arts et des Sciences un travail trés intéressant sur le Synanceia Brachio; Cav; (vulg: Laffe). I] nous a fait remarquer que les accidents produits par la piqtire du Laffe n’<taient pas diis a la ténuité de ses épines comme le pensait Cuvier, mais bien a un venin renfermé dans une vésicule ovoide qui est située ala base des sillons qui se trouvent de chaque cdté des aiguillons de la nageoire dorsale de ce poisson,

Aujourd hui, j’ai Phonneur de vous soumettre le résultat de mes études sur le Plotosus lineatus ; Lacep : vulgairement appelé IMachoiran et dont la piqire est dangereuse également.

Il n’a presque pas été décrit par les naturalistes. Cuvier dans son Régne animal ; vol: 2, page 297” décrit le genre Plotosus, mais ne parle pas des espéces,

M. Guichenot dans les Notes sur l’Ile dela Réu-

103 nion” rassemblées par M. Maillard, le cite parmi les pois- sons sans en donner aucune description.

Le Dr Shaw dans son General Zoology or Syste- matic Natural History ’’ le décrit imparfaitement sous le nom de Platystacus angullaris.

Le Plotosus lineatus est trés commun sur toutes les cdtes de notre ile, dans la baie du Grand Port particuliéc- rement ou on le trouve en grande abondance, Ila le dessus du corps gris et le dessous blanc parsemé de taches noires. Sa peau, dépourvue d’écailles, est recouverte d’un enduit visqueux, Il a la téte large et déprimée, sa bouche, fendue au bout du museau est garnie de huit barbillons. Ses deux machoires sont armées en avant de petites dents coniques, derriére lesquelles en sont de globuleuses. Il est marqué sur ses flanes de deux lignes longitudinales blan- ches et d’une autre placée entre les premiéres et partant toutes du museau pour aller se terminer a la queue.

La nageoire dorsale a cing rayons dont le premier est transformé en une forte épine, dentelée sur ses bords antérieur et postérieur. Elle est tout a fait recouverte par une peau qu’elle perce lorsque le poisson est attaqué— La seconde dorsale, séparée dela premiére d’un demi pouce environ a une infinité de rayons, elle est tres longue aussi bien que l’anale et toutes les deux s’unissent a la caudale pour former une pointe comme dans languille,

La nageoire pectorale a huit rayons; une forte épine dentelée et légérement courbe constitue aussi son premier rayon qui est articulé avec l’épaule de facgon que le poisson peut 4 volonté le rapprocher de son corps et l’en écarter pour le fixer perpendiculairement et s’en servir comme d’une arme dangereuse.

La ventrale beaucoup plus petite que la pectorale a onze rayons.

104

Sa taille varie suivant l’age et le sexe.

Les males sont plus effilés que les femelles.

Ceux que j’ai disséqués avaient 9 a 12 pouces de longueur. Il y ena qui ont 14 pouces, rarement davantage,

Le Plotosus lineatus est timide, de nature paresseux, se laissant prendre facilement par les pécheurs. Il cherche de préférence les endroits peu profonds, au milieu des rochers et des coraux ot il trouve sa nourriture qui est ordinairement des petits poissons et des crustaccs.

Aprés plusieurs dissections faites avec le concours de mon eollégue M. Daruty, nous sommes arrivés 4 découvrir que Vappareil venimeux du Afachoiran est situé dans le premier rayon de ses nageoires dorsales et pectorales, qui est transformé comme je l’ai déja dit en une forte épine dentelée. Celle-ci présente sur toute la longueur de sa partie postériewre une rainure ou sillon. A la base de V’épine et en communication avec la rainure se trouve une vésicule ovoide adhérente a Vaiguillon ainsi qu’a Papone- vrose quirecouvre ce dernier et renfermant un liquide laiteux que nous croyons étre le venin qui rend la piqtire du Machoiran si redoutable et si funeste dans certains cas. Bien qu'il soit venimeux, il est trés bon 4 manger. On permet de le vendre au marché aprés lui avoir oté ses épines.

Je dois vous faire remarquer que ce poisson ne nous attaque jamais le premier ; il ne cherche, a piquer que lorsqu’on le saisit entre les mains pour le détacher de la ligne ou des filets dans lesquels il a été pris.

Par rapport ala conformation bizarre de son épine, on ne peut la retirer de la blessure qu’avec difficulté.

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Les symptdmes qui surviennent le plus souvent a la suite de sa piqtire sont les suivants :

Peu d’instants aprés l’aceident, une douleur vive se fait sentir d’abord dans la partie qui est le siége de la piqtire avec une coloration d’un rouge livide ensuite elle s’étend dans tout le membre entier et devient beaucoup plus forte & certaines heures, Les pécheurs croyent que cette intermittence est die a la marée montante. Ces symptomes locaux sont accompagnés d’une grande fai- blesse suivie d’engourdissement et quelquefois de lipothy- mie, Malgré qu’ils soient graves et rapides dans leur marche, il est rare qu’ils aient une issue funeste.

Je n’aieu occasion d’observer que deux a trois fois des accidents produits par la piqtire du Machoiran. Ce furent chez des pécheurs quiavaient été piqués 4 la main et comme ils négligérent plus ou moins de prendre des précautions nécessaires, il leur survint une gangrene des parties tuméfiées qui céda heureusement sans difficulté au traitement ordinaire. Le seul moyen de combattre ces graves complications est d’en prévenir le développe- ment. Pour ce faire, l’on doit chercher avec soin s'il n’est pas resté dans la blessure des débris de l’épine ; dans ce cas, on coupera avec des ciseaux tout ce qui forme saillie sur la peau et Von procédera a Vextraction du corps étranger. Il faut ensuite faire saigner la plaie en agrandissant son ouverture par une incision cruciale et la cautériser aprés avec de l’ammoniaque. D’ailleurs quelle que soit la substance qu’on choisisse il y a toujours indi- cation & cautériser profondément et a détruire tout le foyer dans lequel le venin a été déposé. Kn méme temps on admainistrera 4 Vintérieur des cordiaux et les stimu- lants. Quelques péchenrs attribuent de grandes vertus au citron qwils appliquent comme cataplasme aprés Vavoir placé sous des cendres chaudes et jusqu’a ce que le fruit

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soit rendu en pulpe. D’autres recommandent comme reméde souverain une plante qui croit sur le bord de mer et dont parle le Dr Le Juge dans son travail sur le Laffe (voir le 5me volume des Transactions de la Société Royale des Arts et des Sciences) C’est le Microrhyncus sermene tosus, décrit dans le Prodromus de De Candolle sur les échantillons et des notes que lui avait envoyés notre savant secrctaire M. L. Bouton.

J.. ho Pee

A NW NF EE OO.

» Professor Newton, M.A., F.R.S., F.ZS., exhibited tracings of some unpublished sketches of the Dodo and other extinct birds of Mauritius, remarking :—-

* In the summer of 1868 Mr. Hessells, an assistant in the Public Library of the University of Cambridge, informed me that, having lately been in Holland, he had there been shown the original manuscript of a journal kept during the voyage of Wolphart Harmanszoon to Mauritius in 1601—1602, which was embellished by drawings of the Dodo (Didus ineptus) and other birds. The text of the journal I was told had been published, but not so these sketches. I at once wrote to Professor Schlegel, acquainting him with the fact; and he replied that his attention had been already drawn to this very interesting volume, which, if I am not mistaken, belongs to a library ‘at Utrecht. He further told me that among the birds represented were species which could be easily identified as Aphanapteryx broechi and Psittacus mauritias nus, and added that he was preparing a memoir on the subject.

*‘ T have naturally been most anxious ever since to see these sketches or copies of them; but expecting that _ Prof. Schlegel would shortly carry out his intention, I was careful not to interfere with his design, and contented myself with inserting a short notice of the fact in the

‘Ibis’ for 1868 (pp. 503-504). I have, however, waited

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in vain for the promised memoir. A few days ago, M. Alphonse Milne-Edwards was so good as to send me tracings of the sketches, which he had obtained during a recent visit to Leyden ; and I now have the pleasure of showing them to the Members of the Society present.

The figures of the Dodo do not call for much remark ; but no one can look at them without perceiving that, rough as they are, they must have been drawn by no common hand and evidently from the life. The various attitudes in which the bird is represented certainly assist us in forming a conception of what it must have been

like.

The sketch of Aphanapteryry would seem to have been taken from a freshly-killed bird, as it might have lain on the ground before the limner. But this also, so far as I can judge, does not add to our knowledge’ of this remarkable form, which we have already so well depicted by Hoefnagel.

The remaining tracing is of more importance. I think Prof. Schlegel is clearly right in assigning it to Psittacus mauritianus, Owen *, which we only know from afew bones. ‘The most extraordinary feature it presents is perhaps the frontal crest, of a shape quite unlike that found, so far as I am aware, in any other form of Parrot, rising as it does from the very base of the bill and termi- nating before it reaches the occiput, which appears to be flat and smooth. No sooner did I see this singular crest than it struck me that the figure of a bird given in one of the plates to Van Neck’s Voyage, which has always been a puzzle to everybody, must have been intended for this species. The plate was copied in /ac*simile for Strick- land’s work +: and the description of this particular figure (5) is given by him thus :—

#* Ibis, 1866, p, 168, + ‘The Dede and its Kindred,’ pl. ii,

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¢5 est un oiseau de nous nommé Corbeau Indien, ayant la grandeur plus d’une fois que les Parroquets, de double et triple couleur.’

“* He, it is true, says of it ‘A species of Buceros’ (p. 10, note) ; but no species of that genus, or any thing like it, has been seen from Mauritius, and I cannot help thinking that the figure must refer to P. mauritianus. If the sketch I now exhibit can be trusted as to the shortness of the bird’s wings, it is very suggestive.

Professors Owen (Joc. cit.) and A. Milne-Kdwards (Ann. Sc. Nat, ser. 5, vi. pp. 91-111) have pointed out several osteological characters which distinguish this Par- rot; and the latter has shown that it cannot be referred to any of the established genera or sub-genera of Psittaci. I would therefore propose the name of Lopnopsirracus for the group of which it is the type—the only known external character that we can as yet depend upon being that afforded by the singular frontal crest.

“‘ Tn conclusion, I have to add that Strickland states (p. 18) that in the published accounts of Harmanszoon’s voyage no mention of Dodos occurs. It is, however, evident that there was some one of his company well employed in taking notes; and it is only to be hoped that Prof. Schlegel will not much longer delay to print them,”

4 TA Twa EX BH eve

NOTICE

OF

TWO LARGE EXTINCT LIZARDS

FORMERLY INHABITING THE MASCARENE ISLANDS

By Dr A. GUNTHER, F.R.S., F.L.S.

Keeper of the Zooloozical Department, British Museum.

I.—During an examination of remains of Birds and Chelonians from the Mauritius, especially the Mare aux Songes, the locality famous for its yield of Dodo bones, I recognized in some fragments parts of the skeleton of a Lizard. They were not numerous, and cousisted of a short fragment, (with three teeth) of the maxilla, five fragments of the mandible, seven more or less perfect femurs, and portions of three humeri. Some had been collected by Mr Edward Newton, to whom science is so much indebted for the better acquaintance with the extinct fauna of the Mascarenes, others by Mr H H. Slater, one of the naturalists accompanying the 'Transit-of- Venus Expedition.

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The mandible is an extremely solid and thick bone, with Pleurodont dentition, and with the alveolar edges far apart. In the least fragmentary example the entire dentary and part of the articular have been preserved ; but the articulary surface has been broken away, so that we remain ignorant as to the form of the joint and the part behind it. The dentary is 37 millims. long, 12 millims. high behind, and 7 millims. thick in its middle. Its outer surface is very convex, smooth, perforated in its anterior half by a series of five foramina mentalia. It rapidly tapers in front, and is moderately deeply cleft behind for the reception of the articular bone. The junction between the two bones is very close, without vacuity or foramen on the outer surface. The sp/enial consiste of two pieces, the anterior fitting into the deep inner notch of the den- tary, participating in the formation of the inner foramen ; the posterior piece is small, and, barely touching the dentary, lies along the lower side of the articular; it terminates anteriorly in the perpendicular from the coro- noid process. The coronoid is small, its process not quite vertical to the longitudinal axis of the mandible.

The teeth were closely set, small, about 24 in number ; the anterior were probably conical and pointed, but the posterior, of which several are preserved, have very obtuse summits,

Shafts of three hummer: have been preserved, one with the distal end complete, and another with a portion of the proximal extremity. This bone does not appear to differ from the type of other Pleurodont lizards. It is about 39 millims. long, with a thin and slightly compressed shaft, with the ulnar tuberosity dilated and much pro- jecting, and with the radical margin compressed into a sharp edge above the condyle; the supracondylar foramen perforates this sharp edge, just above the condyle. The distal extremity is 13 } millims. broad,

—112—

The specimens of femur are nearly of the same length (46 millims.), but some have a somewhat stouter shaft than others. The is much stouter than that of the humerus. Also this bone shows no deviation from the ordinary

Lacertian type.

The bones before us are sufficient to give an idea of the size of this Lizard; by comparing them with the skeletons of a Monitor and of a large Scincoid, I infer that the Lizard of Mauritius must have had a body of between 14 and 15 inches in length, the tail not in- cluded,

The question as to its affinities is much less easily answered, the peculiarities of the mandible being appa- rently rather generic, and not indicative of a family type, and the leg~bones being of too general a type to be of much use in the solution of the problem. The Pleuro- dont families which can come under our consideration

are -—

1. The Monitoride, which are distinguished by a much smaller number of powerful teeth than we find in

the Mauritius Lizard.

2. The Teide and Lacertide may be excluded, the former as being confined to the New World, the latter as being composed of species of small size.

3. Among the Zynanide all tho genera approaching the Mauritian species in size are provided with notched

teeth.

4, Thus, then, remain the families of Zonuride and Scincide, both of which are well represented in the tropi- eal parts of Africa, Madagascar, and even the Mascarene Islands. The dentition of many of them closely resem bles that of our Lizard, especially in the obtuse form of

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the crown of the tooth. Some, like Zonorus, Gerrhosaurus, and Cyclodus, approach the Mauritian form in size. In members of both these families there is a similar dispro- portion of thickness between hamerus and femur, as in our Lizard. Thus it seems very probable that it will ultimately prove to belong to one of these families; but so much appears to be certain, from a comparison of its mandible with those of the other principal generic types, that it is sufficiently distinct to deserve being placed in a separate genus, for which I propose the name Didosaurus mauritianus.

II.—Mr Slater collected in Rodriguez, with remains of the Solitaire and Tortoise, several bones which he recognized as the remains of a Lizard, possibly belonging to the family of Skinks. In my opinion it is a Geckoid Lizard, which, as far as the evidence before us goes, cannot be separated from the genus Gecko, but the spe- cies from Rodriguez appears to have attained a much larger sixe than Gecko verus (to which it is very similar), or than any other Geckoid known. Referring, then, this Lizara to the genus mentioned, I concur in Mr. Slater’s proposal of naming it after Mr, E. Newton,—Gecko

newtontle

The bones collected consist of two parietals, poss terior half of right ramus of lower jaw, right hu- merus, right half of pelvis, five left and two right femurs, and therefore must have belonged to at least five indivi- duals, of which the one indicated by the pelvis was the largest, In the following description these bones have been compared with the skeleton of a Gecko verus, the vertebral column of which is 100 millims. long (exclusive of the caudal vertebrae), and the skull 45 millims.

Ths parietal agrees in size and shape- entirely with that of G. verus, in which the two long processes into

—114—

which this bone bifurcates behind are separated by a large vacuity from the paroccipital. In Phelsuma (which genus is so well represented in these islands and on the coasts of this geographical region, and which might have been expected to occur in Rodriguez) the parietal has quite a different shape (P. seychellense), and its posterior pro- cesses. are adpressed to the paroccipital,

The articularly piece of the’ mandible differs nowise from that of G. verus ; like the latter it is produced behind the condyle into a hamate grooved process, which, however, is much more concave on its upper surface in the Rodris guez species than in G. verus.

The humerus offers a more striking difference from G. verus than the preceeding bones ; it is much stronger, and especially its extremities are comparatively much more dilated. Its head is transversely elongated, passing into a curved and projecting prominence, which answers to the ulnar tuberosity. The radial crest is strongly developed, and does not extend beyond the proximal third of the length of the bone. The transverse diameter of the distal extremity is nearly rectangular to that of the proximal, The whole of this part of the bone is much dilated, particularly by a broad trenchant crest running along the radial border of the bone. Of the two condyles the radial one is much more prominent one and projects towards the anterior side of the bone. In all these partie lars G. newtonii resembles G. verus, all the ridges and prominences being, however, much more developed.

G. verus G. newtonii. millims, millims.

Toeneth or the hutiniertis. «4... .% fey ea 25 Least width of the shaft ....... Transverse diameter of proximal end. . Transverse diameter of distal end....

oD Or 0

Xs) nS) S

115

The pelvis and femur are so similar to those of G@. verus that the accompanying figures and statements of measurements will suffice to give a perfect idea of those

bones.

G. verus,

millims.

Length of theosilium (fromacetabulum) 11 Greatest width of osilium (from acetab.) 4 Length of os pubis (from acetabulum) 11 With of os pubis at its base........ 3 Length of os ischii (from acetabulum) 6 Least width of 08 ischit 2.0.6. .ca.000 23 Benet Of femur ni ges ss cyse ied cine 6 20

Whadtheim the middle. istccess.ase. LS Width of its lower extremity ........ 54

20

G. newtonii. mi!lims,

13 bu

(injured)

4a TN TH POX Et Hat.

CATALOGUE DE LA FAUNE MALACOLOGIQUE

DE L’ILE MAURICE ET DE SES DEPENDANCES

comprenant les Iles Seychelles, le groupe des Chagos, composé de Diégo-Garcia, Six-Iles, Péros-Banhos, Salomon, ete., l’ Ile Rodrigues, Ile de Cargados

ou Saint-Brandon,

Par ELIZE LIENARD.

(Paris, 1877, chez F. Savy, libraire, boulevard Saint-Germain, 77, 1 volume in de 115 pages d’impression.)

PAO Oar >

La Faune malacologique de l’Ile Maurice n’était connue, jusqu’ici, que trés imparfaitement et seulement par des diagnoses scientifiques, éparses dans divers recueils périodiques, francais ou étrangers. Le catalogue actuel vient done combler une véritable lacune scientifique, car e’est le premier travail d’ensemble qui ait été publié sur la Conchyliologie de notre ancienne Ile de France et de ses Dépendances, et qui permette de se faire une idée exacte des richesses malacologiques de cette terre privi- légiée, dont le littoral est beaucoup plus favorable que celui de la Réunion au développement des Mollusques marins. Commencé par M. Elizé Liénard, a J’aide de nombreux matériaux qu'il réunissait depuis plus de dix ans, avec le zéle scientifique le plus louable, il a été malheureusement interrompu par la mort prématurée de

lly

auteur, et c’est Mme Li¢nard, sa veuve, qui s'est charge avec un soin pieux, de la mission délicate de terminer et de faire imprimer louvrage.

D’aprés le catalogue, l’Ile Maurice renferme 981 espéces de mollusques, parmi lesquels un certain nombre semblent y étre localisés, par exemple, le genre Mauritia, (M. dibaphiformis, Sowerby, ou M. Barclayi, H. Adams), pour les espéces Marines, et, pour les espéces terrestres, le Gibbus Lyonetianus, Pallas, qui parait étre actuelle- ment en voie bien prononcée d’extinction, s'il n’est pas définitivement éteint (1). En ajoutant quelques espéces omises, on peut se convaincre que la Faune Malacolo- gique de Ile Maurice comprend, actuellement, plus de 1,000 espéces, parmi lesquelles les Mitra, Conus et Cypraea semblent étre les genres dominants.

L’autew énumére 130 espéces décrites, dans le groupe des Seychelles- Nous pensons que ce nombre est destiné a s’accroitre sensiblement, lorsque ces iles seront plus ex plorées et mieux connues. ;

Le groupe des Iles Chagos, richement représenté dans la collection de Pauteur, par suite de circonstances exceptionnellement favorables, renferme 246 espéces, en y comprenant le Conus Barthelemyi, Bernardi, (Journ. Conchyl. 1862) omis dans le Catalogue, nous ignorons pourquoi; l’Ile Rodrigues, 45, toutes marines, auxquelles

(1) En dehors du Gibbus Lyonetianus dont on ne trouve plus, actuellement a Maurice, que des individus morts et d’apparence plus ou moins sub-fossile, tandis quwil en existe de vivants dans toutes les anciennes collections, nous connaissons plusieurs especes de mollusques qui ont disparu, dans les temps modernes, sans boule- versements géologiques, sans révolutions, sans cataclysmes, (Butimus Vulpinus, de Sainte-Héiene; Amphibulima patula, de la Guade- loupe ; Helix Lowis, des Hes Maderes, etc.) H. Crosse——On peut ajouter ceux apres citées par M. Crosse, quinze ou vingt autres que lon trouve’ Maurice méme, La Réunion ou Rodrigues et dont les plus remarquables sont )Helix Bewsheriana, et Duponti, le Pupa majuscula et les gros Cyclostomes carénés, (HK. D.),

118

il conviendrait d’ajouter les espéces terrestres et fluviatiles qui ont été décrites ou mentionnées par M. Arthur More~ let et par nous, dans le journal de Conchyliologie ; I’Ile de Cargados ou Saint Brandon, 92, également toutes

marines, et dont la plus remarquable est le Lyria costata de Swainson, (Voluta Anna, Lesson).

S’il faut faire la part de la critique, nous reconnai- trons que l’ouvrage renferme quelques fautes d’impression ou incorrections, qui proviennent de la précipitation avec laquelle Youvrage a di étre imprimé. Ainsi, pour n’en citer qu'un exemple, nous trouvons a la page 32, une espéce de Cone qui, faute d’un trait séparatif omis par l’imprimeur, semble étre compris dans les Acéphales, tandis que c’est, tout simplement, une espéce, omise d’abord, qui a été ajoutée, au dernier moment, a la fin du Catalogue des Seychelles et en supplément.

En résumé, ce travail est de nature a étre consulté utilement par tous ceux qui s’occupent des questions de Faunes locales, si négligées autrefois et pourtant si inté- ressantes. Ila, d’ailleurs. le grand mérité d’étre fait sur des matériaux excellents et tous de provenance authen- tique.

H, Crosse.

(Journal de Conchyliologie de Juillet 1877.)

AW WEEE He

EXCHANGE LIST OF MAURITIOS SHELLS

Hand (living and Subsossit) and Jresh water

Oe eee eee rs

No, of Type Shell Name Author Remarks

1. Nanina inversicolor Fer, ‘5 leucostyla Pfr. Local De. BG Mauritiana Pfr. Ae.5 stylodon Fir:

Ou kn rufozonata Adams

6 o rufa Lesson

Gr ty semicerina Mor.

8 - implicata Nevill 5. a. 8. Benga

Jie, argentea Reeve 10. Helix similaris Fer. 11 Nanina odontina Mor.

- suffulta Benson

P25 yore Caldwelli Benson oe, Newtoni Weyill +) 4-5, Bengal 14Ay ss setiliris Benson 1p) philyrina Mor.

i ae mucronata Pfr.

Gs: | Gf imperfecta Desh,

No. of Type Shell

120

Name

17. Nanina Cernica

ee Boryana es a5 cyclaria 20. 5 Barclayi Dee ef sasy nitella Doar | virginia a sulle 23 bis Helix aspersa 24, Gibbus pagoda 2aioL 5 sulcatus ZO. 5; Newton1 Dil Se helodes 28, Bhf modiolus 29, . 0s Mondraini 30. 4, Mauritianus ol af ceallifera | versipolis . ? ~))(tomenius a4 ae Barclayi 38 diss, bacillus b4, ,,(8nnea) clavulata 95) »(*) Caldwelli | ea modesta Beg Vs, teres Bi and, holostoma 38. ,,(Gunea) Nevilli

Author Remarks H. Adams Mor.

Mor. (Subfussil) Benson

Mor.

Mor.

Mor. Adams

Miiller, introduced Fer. Miiller Adams Mor. (Subfossil) Fer. Adams Mor. Mor.

Fer. Val.

Adams Pfr. Lam.

Mor.

(Subfossil)

_ Adams

Pir Mor. Adams

12]

No, of Type Shell Name Author Remarks 39 Gibbus productus Adams » . palangula Mor. 40. —,,(fnnea) bicolor Hutton 7 Ae palanga Fer.

42. Pupa ventricosa Adams

(Pagodella) 43. Pupa exigua Adams

44. Gibbus Lyonetianus Pallas o,qs ire, thnt considered extinct

45. Tornatellina Cernica Benson

AG Suceineal ( Masearenensis Nevill Emend j lor Nevillii Crosse

47, Spiraxis Barclayi eda 48, Acicula Mauritiana Adams Very rare

49, Hyalimax perlucidus Quoy &] Internal Gaimard) shell

50. Bulimus sanguineus Benson Very rare Dilla ae clavulinus Potiez & Michaud

Gy Ales Mauritianus Pfr.

ott tulted Fen. See Mauritiana Lesson DA. 5 panthera = Fer. Seema Do. Fendi iark onstscity Ose pizas fulica Fer. Do. do. 57.Cyclostoma Barclayanum Pfr. 58. kc Do. Bie oe

BO Pte. unifasciatum Sow.

60. “063 hemastoma Anton

122 No, of Type Shell Name Author Remarks

61. Cyclostoma Listeri Gray

bee. affine Sow. »

Gans fimbriatum lam.

64. 3; ictericum Sow. (Subfossil) Ce ey carinatum Born (Subfossil) 66. x tricarinatum Lam. (Subfossil)

bie 8 Mauritianum Adams (Subfossil) Doe Lienardi Mor, (Subfossil)

‘Cee scabrum Adams (Subfossil) The, conoideum Pfr. 1. Sees rubengs Quoy & Gaimard ose os Rangii Potiez & Michaud "3 ae varia Mor. WA. Liniy clobosa Benson Oty. iy expansilabre Pfr. DO oS clavulus Mor. i ae major Mor. W3r os, plicosa Pir. =harpula Benson } 79.Truneatella Guerini ‘Villa 80. Pedipes affinis Her. S1. Cassidula labrella Des. 82. Melampus luteus Quoy & Sain

Bacay a5 fuscus Philippi 7 aor lividus Des. 85. Auricula granifera Mousson

om 123 No. of Type Bhell Name Author Remarks 86. Auricula (sp.)

87, Melampus fasciatus Des. 88.Plecotrema clausa H. & A. Adams

Sue aay) a exiguae Aidams 90. Gibbus Miilleri Mor. (Subfossil) Gin vtek) Lo striaieosta Mor:

doe 1, a multilyrata, Pir:

—costeliata Adams

93. Melania amarula Lin.

OA tat: mitra Muschan

ye og spinulosa Lam.

Sc fone tuberculata Miiller 97. Paludina’ zonata Hanley

98. Navicella porcellana Lin. | =elliptica Lam. }

99, Neritina Sandwichiensis Des.

aa ie - Lam, OTH) Se Mauritiana Mor: LOM. ° ? a spined variety ODS nas longispina Reeluz 103. Limnea Mauritiana Mor. =rufescens Gray Indian 104. Physa = Cernica Mor. BOD. a>; Borbonica Sganzin

106, Planorbis Mauritianus Mor.

124

No, of Type Shell Name Author Remarks 107. Nanina Nevilli Adams (Subfossil ) FOS: . 5, microsoma Mor. Mss.

109. Blauneria gracilis Pease

110, Helicina undulata Mor. (Subfossil) 111. Gibbus_ N. sp.

ry, majuscula Mor. (Subfossil) RSs. %; brevis Mor, (Subfossil) 114 Nanina N. sp. (Subfossil )

115. Neritina N. sp. 116. Gibbus modiolinus Mor. 1 aaa Dupontianus Nevill

125

Mauritius Land Shells, living and subfossil,

which have been described at different times, either

from single shells of peculiar growth, or coming

from other places, mixed with Mauritian shells,

and thought to be Mauritian, or under doubtful

circumstances, but which are unknown in any

Mauritian collection.

Nanina Poweri

a minima

r, proletaria

3, ~ Maillardi ony vorticella Gibbus Antoni

A Adamsianus

» (Ennea) anodon Cy. (Omphalotropis) picturata

‘9 6 concinna

Adams

Adams

i a Desh.

Adams

Not Mauritian, Cape. e Nevill

Pe cone Adams. P.Z.S.1868

Nevill from Bassin »)

Blanc,

(Reunion )

RAPPORT ANNUEL DU SECRETAIRE.

- Mr President, Gentlemen,

Our last Annual Meeting was held on Friday, 18th

February 1877, and our Society attained the 48th year

of its existence on the 24th August, birthday of Cuvier.

Your Secretary will bring to your notice the labors

of this year and sum them up as briefly as possible.

- Eight new resident members and one corresponding

member joined during the year, whose names follow in

the order of their election.

A,

2

8,

Mr C. W. Mason, professor, Royal College ;

. J. EK, Para;

. Hon, H. de Ricci, Substitute Procureur General ; . Revd. Stephen Walshe ;

. Mr J. A. Anderson ;

. Dr A. Davidson ; . Mr N. Cantley, Acting Director Royal Botanical

Garden ;

Dr C. Daruty, M. B.

Mr Jeppe corresponding member at Brussels.

127

We have had on the other hand to deplore the loss of Mr Weddell, a member of the French Institute, who corresponded with us, and more particularly with Mr A. Daruty, to whom he sent several of his works, among others one on the Sulphate of Cinchonidine, a medicine which has superseded the Sulphate of Quinine with

advantage in hospitals.

Now your Secretary will mention the names of these members to whom we are most indebted for our inward progress, such as Messrs. Hv. Dupont, A. Daruty, C. E.

Bewsher, Para, Anderson.

Mr Ey. Dupont forwarded a carefully revised . list of the land and fresh water shells of Mauritius, the want

of which was felt long since.

Mr Bewsher’s name must be coupled with that of the Hon. H. Newton, to whom he confided the birds which formed part of the rich collections made by him in

the island of Jahanna.

The Hon. HK. Newton has given a complete list of them, and described the most remarkable species as well as those which are new. Amongst them isa beautiful specimen of the genus Zurdus which he has dedicated to our distinguished colleague under the name of Zwrdus

Bewsheri.

‘Mr Para read papers on various subjects. He gave the description of a remarkable fish in Mauritius, known under the name of Muchoiran (Plotosus lineatus) the

venomous principle of which is found in the first rays of

128 the pectoral as well as in the dorsal fins. And the fish is not only wholesome but of a fine delicate flavour. He also described another fish of the genus Diacope allied to the Serranus. Let us not omit to say also that Mr Para read some highly interesting notes and expressed his own

views on the formation of madreporous islands.

Mr Robillard, one of our oldest colleagues, presented a work of Mr Lovial on several new species belonging to the natural family of Echinodermes. They were discovered by him in Mauritius and one species has been dedicated

to him under the name of Brissus (metalica Robillardi.)

- Mr Anderson invited our attention to the class of Cirrhipeds and especially on Anatiffe which he found on the coast of Bel Air, in the district of Savanne. Mr Daruty recognised it as the Anatiffa pelagica Quoy and Gaimard, a drawing of which is given in the Atlas of the

voyage of the Astrolabe.

The widow of Mr E, Liénard presented uns with a copy of a posthumous work of her husband : Catalogue de

la Faune Malacologique de Maurice et ses dépendances.

Mr Robillard remarked that the work was the result of long and careful studies and that death had carried off the author before its conclusion. He pointed out its merits recalled to our memories, the numerous services rendered by the distinguished Liénard’s family to our

Society from its creation to present times.

Mr A. Daruty has devoted his attention to several subjects of which the following is a short notice.

Zoology.—He has given the description of an insect the larva of which attacks the leaves of the coffee-tree. He also gave some very curious details respecting the hibernation of the Zanrec, a fact which had lately been doubted by several learned men. Mr Daruty has ascer- tained beyond doubt that the animal isin a state of

hibernation during the cold season.

The Tandree, at that time is very fat, it rolls itself up in a hole, closing the openings and appearing to take

no nourishment, as his intestines seemed then to be almost atrophied.

Referring to the noxious fishes which are to be found near our coasts he divides them into two classes, viz: those that are venimous and those that are venenous. He expressed the opinion that those which produce wounds followed by more or less grave symptoms are probably possessed of a peculiar poison; this opinion was subse- quently verified by researches conducted in common with Mr Para on this fish called Machoiran, already mentioned

in connection with Mr Para’s papers.

Mr Daruty read a paper found in the Archives of the Minister for the Navy in Paris, and which was published in the Annales des Sciences Nationales. It easily explains

the disappearance of the original faune from the island.

Botany.—He also on several occasions called our attention on the Pandance of Mauritius. Thanks to the talent of Mr J. Muller, a chemist, and one of our learned

members, he has been able to collect the photograph of

130

most of the species, which will be of much assistance on

their classification.

He called the attention of the Society to the labours of Dr A. Balfour junior on the flora of Rodrigues with reference to the divers shapes assumed in our islands by the leaves of plants, and recalled to memory the idea of Bory de St. Vincent who discovered in these changes, as indecision on the part of Nature, trying several forms which were afterwards set aside, before it definitively adopted a form for the plants.

Mr Daruty made several communications respecting the cryptogams of the Island to which he still directs his attention. After speaking of the Lichens he points out several new mosses,

Geology.—As regards the formation of Z/e aux Foue quets, Mr Daruty is of opinion that that Island was raised from the Bay of Mahebourg—an opinion which he explains by the specimens he brought away ; they contain frag- ments of terrestrial shells and of bones of birds buried in the calcarious formation of the Island. He also remarked

the inclination and the direction of the calcarious layers.

Your Secretary communicated several interesting

facts mentioned in foreign daily papers.

For instance, an observation on the nature of certain plants, the leaves of which retain the rain or the humidity of the atmosphere in a much larger quantity than trees with a thick foliage. The family cemfers enjoy this pro-

perty in a much higher degree than any other plants. It

131

is well known that they form the forests which are found in the northern regions of Europe, but do not attain a great height in our climate, but they have nearly the facies of the Filaos to which by their leaves they bear some ressemblance. Some other curious observations have been made on the conformation of the human hands and the relative length of the fingers. With certain indivi- duals, the index is longer than the annular, whilst the reverse is found to be the case with others. With others the two hands are not similar. It is not a question of great importance, that is perhaps true, but it has raised

a long discussion both in England and in Italy.

Mr K. Mobius whom we had the pleasure of seeing three years ago, with the German expedition sent out to observe the Transit of Venus, and on whom we conferred the title of honorary member, devoted himself during his stay to the study of the maritime fauna of Mauritius. He published the result of his researches on his return to Germany at a meeting of naturalists in Hamburg—he pointed out the incomparable richness (these are his own words) ef the Fauna of the reefs of Fouquets’ island, of all parts of the intertropical regions, the richest in the

special objects of his researches.

Dr Mobius also published a List of fishes, among which he discovered several species still new after the

numerous discoveries which have been made.

There is another learned man for whom the Society

possesses the highest esteem, but whom we have not the

132

honor to include among our members. I allude to the Revd. Father Jouan, Professor of Natural Sciences in the Diocesan College of Port Louis; he has nevertheless ren- dered great service to our Society and laboured as hard

as the most zealous of us.

It is to him that we are indebted for the discovery at Grand Port of a fossil tree of which he has given a long and scientific description. The paper was printed through the care of our Society in one of the Mauritius newspa- pers, in order that it might sooner be brought to notice

pending the publication of our Transactions.

Mr P. Lemiére shewed specimens of a plant, a native of Mexico and which has flowered at Grand River. It belongs to the family of the Leguminous and is a specie

of the genus Brownea-Coicinea.

Dr A. Giinther, a corresponding member, forwarded a description of two gigantic Lizards of which the remains were found in the Mare aux Songes by one of the natura- lists attached to the Expedition for the observation of the

Transit of Venus.

We may say a word respecting this Mare aux Songes ' which has acquired a certain celebrity since the day when the late Mr George Clark discovered therein the bones of the Dronte; new excavations made shortly afterwards brought to life the bones of other extinct animals, such as _ Turtles, Parrots, &c.

On several occasions your Society has been urged to

¥ 133 make serious explorations in this Mare aux Songes, in order to collect all the remains of animals which may have escaped the attention of the former investigations. It i8 necessarily a question of money which it is to be hoped

may one day be solved.

The publication of a long and impatiently expected work on the Flora of Mauritius and Seychelles, is one of

the most salient events which we are called upon to notice.

Although not the production of our Society itself, we are nevertheless not unconnected with it, since several of

our members contributed to it.

The materials were collected and prepared here long before.—They were sent to Sir W. Hooker at Kew by our lamented colleague Boyer and by your Secretary—and at the same time, or rather before, to the learned Professor of Genéve, Mr de Candolle, by whom they are mentioned im their Prodromus. Dr Ayres, one of our colleagues, sent also to Kew since the death of Boyer numerous spe=

cimens of plants collected in Mauritius.

We are glad to be able to add that one of our young members has also contributed to the flora. Mr Ev. Dupont had inserted in one of the last volumes of our transactions a list in alphabetical order of the plants of Mauritius— this list was of some use to the author of the flora who

mentions it, and refers to it several times.

We might hazard a few timid observations, point out

a fow omissions and a slight confusion as to the habits of

134

certain plants—but jhis is not the time nor the place. It is only after a more careful study of the work that the

_ time will come for making observations thereon.

We invite our young naturalists to respond to the appeal of the authors of the flora, by following the exam- ple of our colleague Bewsher.—It is very desirable that the dependencies of Mauritius should be well and tho- roughly explored, and that their hidden botanical riches should in their turn be made known and described.

Mr Ey. Dupont made the same suggestions in a letter addressed to your Secretary.

Would it not be opportune, said he, to move Govern- ment, in the name of our Society to cause a scientific exploration of our dependencies to be made? In the Salomon Islands, for instance, might not some insects or terrestrial shells still unknown be found, as well as at Agalega and other Islands ?

Your Secretary took up the question, and mentioned it to His Excellency in an interview previous to his de= parture for Seychelles; he pointed out the advantage

which might be derived by the Society and the Museum.

His Excellency listened favorably and promised to examine the subject on his return to Mauritius.

The foregoing is nearly a complete record of the labours of our Society during the year 1877. Untoreseen circumstances have prevented the publication of our Trans- actions during the year 1876. It would have formed our 9th Volume and the materials for the 10th are now ready at hand.

135

We are the more bound to effect this from the neces- sity in which we are placed of making returns by exchan- ges for the numerous papers which have been forwarded to us during the year; not only by our ordinary corres- pondents but also by Societies which have entered into

communication with us for the first time.

The financial position of the Society is very satisfac- tory. Ifwe have had to distribute praise among the working bees of the hive we have on the other hand to thank the members generally for their punctuality in discharging their obligations. We have especially to congratulate our worthy Treasurer on his judicious management of our

funds ana his scrupulous attention to his diffleult duties.

We may venture to express the hope that they may

again be entrusted to his hands during the ensuing year.

Before closing this, perhaps too long Report, we beg permission to allude to the movement which has spread in Mauritius within a very short time, and for which there

is cause for congratulation.

At our last annual meeting, we announced the for- mation of a Society of Acclimatisation. It has already communicated with the kindred Societies in almost the whole of Hurope,

A Society of Emulation already existed, as well as one of Junior Medical Students, It is now question of forming a Conservatory of Music, and later probably a

gallery of paintings.

Those are indications of a marked advance in the

136 path of progress. We, the elders, as well as our Society,

must rejoice at the spirit which animates the creole youth.

We are also happy to notice the generous support given to them by the chief of the colony, our Patron, and let us be allowed to add by our eminent President, and their readiness to honour with their protection such insti- tutions as soon as they are created. We also gladly notice the liberality of the press in encouraging and publishing the transactions of these different Societies.

Perhaps the day may come when these Societies will combine and form a bundle of lights realising the wish of one of our distinguished countrymen, that a Colonial Inss titute should be created.

A few words, if you please, Gentlemen, We cannot close this Report without bidding a last adieu to him who has long and at different periods been our President.

We wish him happiness, when far away from us, and that he may recall to memory our Society, and espe- cially its oldest member, who, on his side, will never be

able to forget their mutual relations.

My wishes remind me what I said before to one of our former Presidents, Sir W. Rawson, at the moment of our separation some years ago: Never return to Mau-~ ritius, except as its Governor ”’.

L. BOUTON,

Secretary.

Royal Society of Arts and Sciences, Port Louis, Wednesday 6th February 1879.

es

DISCOURS DE L’HON. E. NEWTON.

Mr President and Memberes of the Royal Society

of Arts and Sciences.

In rising to move the adoption of the two Reports (Secretary’s and Treasurer’s Reports) which have just now been read, I feel sure you will all join with me in thanking their authors. The Secretary, for the very valuable and interesting information which he has given to us, and the Treasurer, for the very satisfactory manner in which he has managed the financial affairs of the Society with the happy result of no arrears of subscription, a condition in which I venture to say the Society never was before.

On the whole, the Society has reason to congratulate itself on its scientific labors during the past year, and its thanks are specially due to our friend, Mr Bewsher, who made such a successful exploration of the island of Johanna, collecting as he did, a vast number of specimens both Zooloozical and Botanical, and sending them to learned naturalists in England, who are most inte- rested in the different branches of Natural History, in order that they might be named and described. As has been mentioned, he was good enough to forward his collection of birds to me, not only enriching my own collection considerably, but giving me the opportunity

of reading a paper on them to the Zoological Society in

138

London. It is much to be regretted that he had not time and opportunity of visiting the other islands of the Group, one .of which, Comoro,. has never, so far asis known, been visited by a naturalist, and as, from what little is known of it, its geological formation appears to be very different from the neighbouring islands of the Archipelago, it is only reasonable to suppose that a very rich harvest might be reaped by any naturalist who had the good for-

tune to land on its shores.

I regret I have not had the opportunity of reading Mr Daruty’s paper on the disappearance of the original fauna from this island, but, with reference to that ques- tion, our learned President asked me a few days ago to prepare a list of these birds which day by day are becoming more scarce, and which seem likely to be altogether exter- minated if a helping hand is not put out to them. We propose that these birds should be protected under the provisions of the Game Ordinance (Ord. 8 of 1869). There are only six which I conceive require protection. The killing of two of them should be altogether prohibited, as the species are not good for food and are only inte- resting from the fact they are found in Mauritius and no where else; the selling of the remainder should not be allowed during their breeding season which I believe extends from the 15th October to 15th March.

The Secretary has alluded to the project of further investigating the contents of the Mare aux Songes” of Dodo celebrity. I think it would be most desirable to do

in order to recover more remains of those species now

139

extinct, the traces, of which have already been found there, I believe the investigation is merely a matter of money, and Mr Stanley, the resident engineer in charge of the construction of the railway line, made, at my request, an estimate of the cost of draining the marsh in order that the peat at its bottom might be more easily removed ; and if my memory serves me, I think he put the total cost at about £100. I therefore most strongly recommend the undertaking to the serious consideration of the Society. The place is so easy of access by a railway

that as said before, the question is merely one of money.

As mentioned by the Secretary, it is most desirable that the Natural History of the smaller dependencies of the Colony should be investigated. Unfortunately it is not | very easy to find any one competent to the task who would contribute the necessary time, and who would undertake the hardship and risk of so long a voyage as the work would require ; tossed in a heavy sea, ina small and unconfortable craft ; and visiting places where landing is always dangerous. Failing to find such a naturalist to undertake the arduous duty, I would suggest that the sympathies of our friend Mr John Ackroyd, whose duty calls him to visit annually those distant rocks and reefs, should be enlisted in the cause, and that the Society should provide him with bottles of spirits aud botanical drying papers, for the preservation of specimens ; and that he should be invited to occupy his leisure moments when on any of these islands in collecting every wild animal or

plant on which he could lay his hands. By this means I

140 think you would be able to judge pretty well whether it

was worth while to make a more thorough investigation of the Natural History of those islands.

T may, however, be allowed to express my opinion, that as these small islands are of comparative recent coral formation, and perhaps not many ages above high water mark, it is not very likely that their fauna or flora will be in any way peculiar, or will contain many species not before described from other countries. As to one island, Agalega, I may speak with some confidence of its avi fauna, as some years ago the then manager, Mr Feuilhe- rade, kindly presented me with a collection of the eggs of the birds inhabiting it; from them I ascertained, that with the exception of course of the sea-birds which are all well known species, the others are found on other places, and had most undoutedly been introduced by man’s agency.

And now, Mr President and Gentlemen, I must allude

to a somewhat personal matter. You, Mr Secretary, have

. U been pleased to make some remarks, which I assure you

are far too flattering, concerning the assistance I have rendered to the labours of the Society. It is in truth little indeed, and it is not the first time I have had to apologise for my shortecomings in this respect. I have, however, the material for a descriptive lists of birds of this island, and of Rodrigues and Seychelles. As I have not the opportunities necessary to study the habits of many species of them, my work will necessarily be far

from complete; it may however aid some younger mem-

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ber of the Society in his researches, and enable him at a

future date to give us a more thorough knowledge of these interesting creatures.

One word more: I feel deeply obliged to you, Mr Secretary, for the kind wishes you have expressed, and the kind words you have spoken concerning me and my approaching departure, and to you, Gentlemen, for the

' . . . flattering assurance of agreement with which they were

received by you.

It will, I assure you, be no little pain to me to say good bye to this island, in which I have spent the best years of my manhood, and in which I leave so many friends ; but the knowledge that I have of the cordial good wishes of this Society will in some

Cousolation to me.

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DISCOURS DE VHON., V. NAZ

A L’HONORABLE E. NEWTON A LA REUNION ANNUELLE DE

LA SOCIETE ROYALE DES ARTS ET DES SCIENCES

Mr. President and Gentlemen,

_ I beg, as President of the Royal Society of Arts and Sciences of Mauritius, to associate myself with the Secre- tary in the sympathetic and affectionate words of farewell which he has adressed to His Honor the President of this

meeting.

The Hon. Mr Newton has been several times annual President of this Society, and, during his long stay in Mauritius, he has always taken a warm interest in its prosperity, and he has more than once communicated his labors to the Society. Readers of scientific reviews know how he has described the birds of Madagascar, and also the birds of Mauritius existing or extinct, and he has very

recently classified and described the very interesting cols

143

lection of birds, many of them new, which our colleague, Mr Bewsher, lately brought back from Johanna. In fact, with his eminent brother, Professor Alfred Newton, of the University of Cambridge, he has contributed to attract and increase the interest in Mauritius, of scientific men of

all countries, and to cement their intercourse with this

Society. The Hon. Mr Newton has told us, that, though leav-

ing Mauritius, he will continue his relations with this Society. We reciprocate the feeling, and, after he has left the Chair, I intend, in the name of the Council of the Society, to propose to you to confer on Mr Newton the title of Honorary Member, which Iam sure you will unanimously grant to him, by acclamation. (Applause.)

The Hon. Mr Newton has just expressed his wishes for the prosperity of Mauritius, and he has added that he will preserve a warm recollection of the years which he has spent here, and of the many friends whom he leaves in this Colony. As one who has known him since his arrival, and who has had many opportunities of seeing him at work and of appreciating him as one of the high officials of the Colony. I think it is only doing him jus« tice to bear testimony to his constant concern for the welfare of Mauritius, to his high honour and integrity and to his sincere desire, at all times, to promote its pros- perity. He will be followed in his future career by the esteem and respect of all those who know him, and by the

affection and the best wishes of the many friends whom he has here.

144

And now, Gentlemen, let me rejoice with the Hon. Mr Newton, the Secretary and the Treasurer, at the pro~ gress of the Society, at the increase in the number of its Members, and at the zeal and labors of many of those members during the year. Thanks to the exertions of Mr Bewsher who is not only a very zealous scientific member, but also a most active and efficient Treasurer, our finances are highly prosperous. We have been able to order from England and France a valuable collection of the most recent and useful scientific books. We intend soon to send another order, and we will try to render our scientific library as complete and as useful as possible. Whilst I sincerely congratulate those members who have favored us with their contribution this year, I invite and T entreat the educated young gentlemen of Mauritius to join this Society, and to devote some of their leisure to

the study of Art and Science.

If the advancement of knowledge makes it more and more difficult to master, at the same time, several different

branches of science, each separate branch offer a wider and more attractive field to the aptitude and to the tastes of human intellect. Young men anxious to study and to learn are often discouraged by the want of proper books, and by the absence of fellow workers to help them and to appreciate and encourage their exertions and their pro- gress. Here we offer to them the books, the example and the approval of their seniors. They see, in the Hon. Mr Newton among others, the bright example of one high in

office, and with little leisure, devoting his spare moments

145

to the love and the successul study of science. The more they will become acquainted, by means of those interest~ ing studies, with the wonders ereat and small of creation, the more they will admire and love their creator. They will expend, raise and improve their hearts and their minds

and be rewarded by the purest and noblest enjoyment.

I hope this Society which has now existed for very nearly half a century, may continue to prosper; that the number of its members may continue to increase ; and that, in co-operation with Mr Bouton, its distinguished Secretary, who is now its only surviving founder, and whose report entirely written with his own firm hand, has just proved that advancing age has weakened neither his intellect nor his love of science, we may long continue our

labours with advantage to ourselves and to others, (Ap-

plause.)

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