3353 ie aoe Stee}! neti pins ty 33h ie) HERG peetesetit +s re Sba3 maa on at Hi HARVARD UNIVERSITY LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY Besron SS y Decemore 11, ISS e407 | TRANSACTIONS NOCIETE ROYALE DES ARTS ET DES SCLENCES MAU RICE JHE MERCHANTS AND PLANTERS GAZETTE 1883 TRANSACTIONS SOCIETE ROYALE DEN ARTS EP DEN SCIENCES DE MAU Tec &, : ee a4 Mave “fe Ae o ae omeiny hal te “hie? Nay x me ad oe JE PASAR 3B PROCES-VERBAUX DE LA SOCIETE ROYALE DES ARTS ET DES SCIENCES DE L’ILE MAURICE SEANCE DU JEUDI, 21 FEVRIER 1878 PRESIDENCE DE L’HON. V. NAZ, C. M. G. Présents : MM. J. Anderson, C. E. Bewsher, L. Bouton, Ch. Bruce, Ey. de Chazal, G. de Coriolis, A. Daruty, Hv. Dupont, Dr. A. Hdwards, J. H. Finniss, P. Le Miére, J. HE. Para et V. de Robillard. Le procés-verbal est In et adopté. Le Secrirarre donne lecture : lo. D’une lettre de M. Joseph Henry, directeur du “ Smithsonian Institution ”, accusant réception du dernier volume des Transactions de la Société ; A, dak 20. D’une lettre de M. J. Dumas, secrétaire per- Pétuel de l’ Académie des Sciences, ainsi concue : INSTITUT DE FRANCE Académie des Sciences, Paris, 20 Novembre 1877. Le Seerétatre perpétuel de ? Académie, A Monsieur le Secrétaire de la Société Royale des Arts et des Sciences de Vile Maurice * Monsieur, _ © Jai Vhonneur de vous informer que |’ Académie des Sciences vient de mettre a la disposition de votre Société un exemplaire des comptes-rendus de ses séances, 4 partir du ler janvier 1878. “ Je vous prie, Monsieur, de voulcir bien vous entendre directement pour V’envoi des numéros de cette publication avec son Editeur, M. Gauthier-Vilars, demeurant 4 Paris, quai des Grands-Augustins No, 55. “ Veuillez agréer, Monsieur, assurance de ma considération distinguée. “ J. Dumas.” Conformément & l’ordre du jour, il est procédé an scrutin des deux membres proposés 4 la derniére réunion, le Dr Vitry et le Dr. G. Bouchet, qui sont recus 4 ’unanimité membres résidents de la Société. Sont proposés en cette qualité : MM. George Robinson, H. B. Wilson, par M. A. Daruty appuyé par V’hon. Président. M. P. Ed. de Chazal, par Vhon. Président et M. J. H. Finniss. M. Ch. Frappier, de St.-Pierre (Réunion), est proposé en qualité de membre correspondant par le Dr. Edwards et Phon. Président. M. C. E. Bewsner fait une proposition au sujet de livres scientifiques a faire venir. Cette proposition est référée au Conseil de la Société. L’Hon. Priistpenr dit que la Société vient de re- cevoir un grand nombre d’ouvrages scientifiques par- mi lesquels on remarque louvrage de Grandidier sur Madagascar, ? Atlas Ichthyologique de Bleecker sur les Poissons de la Mer des Indes, La Faune ornithologique éteinte des iles Mascareignes par Milne Edwards, et un grand nombre d’ouvrages sur Vhistoire naturelle, la médecine et la chimie agricole. La plupart de ces ouvrages sont ornés de splendides planches coloriées. M. C. Bruce informe la Société de la vente de la bibhothéque du Commercial Gazette, et dit que ce sera une bonne occasion pour enrichir la bibliothéque de la Société de quelques ouvrages importants. Le Priisipenr informe la Société que hon. Kd. Newton lui fait don d’un grand nombre de brochures, déposées sur la table, oi elle trouvera de précieux renseignements sur lHistoire Naturelle de Maurice et de Madagascar. Des remerciments sont votés 4 ? Hon. Newton. Ly Prisipent offre & la Société, de la part du — 6 am Dr. Meldrum, une brochure intitulée: Sunspots & Rainfall. Des remerciments sont votés au Dr Meldrum pour son aimable attention. M. Ev. Dupont, au sujet des paroles prononcées par ? Hon. Ed. Newton & la derniére séance annuelle, dit qu’il ne partage pas complétement l’opinion émise par ’Hon. Newton quant 4 la formation des dépen- dances de Maurice et pense qu’on pourrait encore trouver 4 faire des collections fort intéressantes dans ces iles, la plupart encore inexplorées ; et il propose que le Secrétaire soit invité ise mettre en rapport avec M. Ackroyd, le magistrat chargé de visiter ces fles, afin d’en obtenir des spécimens dhistoire naturelle. M. J. HE. Para donne la description faite par M. Milne Edwards d’un nouvel oiseau de Madagascar. M. J. F. AnpErson présente une note sur une ile voleanique que le Capitaine d’un navire danois a rencontré le 10 décembre 1876 prés du Détroit de Magellan. (Voir Pannexe A.) M. J. H. Para donne communication d’un travail sur le “ Thomise Fouque, ” Thomisus Foka. (Voir Vannexe B.) Le Pritsipent complimente M. Para sur son travail et lui présente les remerciements de la Société. La séance est levée. — ib om SEANCE DU MERCREDI, 13 MARS 1878 SOUS LA PRESIDENCE DE L’ HON. V. NAZ C.M.G. Présents : MM. Ch. Bruce, de Caila, G. de Co- riolis, A. Daruty, Dr. C. Daruty, N. Desjardins, Hv. Dupont, J. H. Finniss, P. Lemiére, J. H. Para, Dr. H. Vitry. A Vouverture de la séance Vhon. Président donne lecture d’une lettre du Secrétaire M. L. Bouton qui s’excuse de ne pouvoir assister a la réunion pour cause de maladie. M. Ev. Duronr fait remarquer que depuis que M. Bouton est Secrétaire de la Société, c’est la pre- miére fois quwil re peut assister a une séance, et, appu- yé par Vhon. Président, il propose de consigner au procés-verbal les regrets que la Société éprouve de la maladie de M. Bouton et les vooux qu’elle forme pour son prompt rétablissement. M. A. Daruty, vice-Secrétaire, donne alors lec- ture du procés-verbal de la derniére séance. Les Drs. G. Bouchet, Hd. Le Juge, et M. Ch. Meldrum s’excusent par lettre de ne pouvoir assister a la séance. MM. Geo. Robinson, W. H. B. Wilson et P. E. de Chazal proposés a Ja derniére réunion, sont élus membres résidents de la Société. M. Ch. Frappier, de St-Pierre ile de la Réunion, est élu membre corres- pondant de la Société. Lecture est donnée lo. d’une lettre de Phon. Ed. 26 Newton C.M.G. remerciant la Société du titre de Membre Honoraire qu’elle a bien voulu lui conférer avant son départ de la colonie ; 2. D’une lettre de M. Alex. Agassiz, Directeur du Museum of Comparative Zoology de Haward College : Cambridge, U.S., accusant réception du Vol. 9, 1876, des Transactions de la Société ; 30. D’une lettre de M. Justin Winsor, Bibliothé- caire de Haward College, Cambridge U.S., demandant ala Société de souscrire &@ un ouvrage édité par M. Samuel H. Scudder sur les publications scientifiques de toutes les langues. Référé au Conseil de la Société ; Ao, de la lettre suivante : Rigny, Flacq, le 138 Mars 1878. A Monsieur Albert Darury, Vice-Secrétaire de la Société Royale des Arts et Sciences. *¢ Monsieur, “ Je vous prie de présenter mes regrets a l’hono- rable Président, si je ne peux assister a la séance de la Société qui a leu aujourd’hui. ** Je vous serai obligé de donner communication a la Société et de lire en mon nom le petit travail que le journal de Thérapeutique de M. Gubler a publié sur Vemploi de la cinchonidine. Je regrette bien vivement de ne pas pouvoir le lire moi-méme. “ Je dois partir par la malle prochaine et faire une absence assez longue de la Colonie. Veuillez recevoir et transmettre 4 la Société les regrets que j’éprouve ost), ule de me séparer, quoique momentanément, de mes collé- gues. Je tacherai de leur étre utile le plus que je pourrai, dans la faible proportion de mes moyens, toutes les fois que P occasion se présentera. “ J’ai Phonneur d’étre, ** Monsieur, ‘** Votre trés dévoué serviteur, Dr Hirt Juex.” M. A. Darury propose & la Société de consigner au procés-verbal ses regrets de voir s’éloigner d’elle un de ses membres les plus actifs. ‘ Le Dr. Le Juge, “ ajoute M. Daruty, malegré son éloignement et ses oc- “ cupations, manquait rarement d’assister aux séances “ de la Société, et il en a été un des membres les plus “ travaillant, aisi que le prouvent ses travaux impri- *‘ més dans nos transactions. Nous avons tous entendu “ses intéressantes communications sur les plantes “ médicinales, sur ’emploi de la salycine, ses descrip- “tions des monstres humains ou animaux, enfin son “ important et beau travail sur le laffe; il est parvenu “le premier a découvrir sur ce poisson an appareil “ venimeux, nié jusqu’ici par les plus grands natura- “listes. Ce travail peut étre considéré a juste titre “ comme le plus important de ceux présentés dans ces “ dernicres années. “ Je vous propose done de souhaiter un heureux * voyage et la santé 4 notre ancien Vice-Président.” L’ Hon. Presipenr dit qwil avait la méme propo- 16 sition a faire, et qu’il seconde de grand coeur la motion de M. Daruty. Tous les membres approuvent cette motion. Le Szcr&ratre présente de la part du Dr Le Juge la Monographie des Bignoniacées, par M. Ed. Bureau, aujourd’hui professeur de botanique au Muséum de Paris. Des remerciements sont votés au Dr. Le Juge pour ce souvenir. Le Sucrirarre dépose sur la table: De la part de la Société Impériale des Natura- listes de Moscou, son bulletin No. 3 de 1877; De la part du Dr K. Mobius, une brochure en allemand sur ses travaux 4 Maurice. M. Duronr signale parmi les nouvelles scientifi- ques contenues dans les publications recues par la Malle : lo. La mort de M. Bleecker, ichthyologiste bien connu par ses magnifiques travaux sur les poissons de la mer des Indes ; 20. Un travail communiqué & la Société Lin- néenne de Londres, sur les Pandanées, par le Dr Balfour quia fait partie de ’ Expédition du Passage de Vénus a Rodrigues en 1874. L’Hon. Pristpent annonce Ala Société que M. Collet, sur le point de partir pour Agaléga, a bien voulu, sur sa demande, se charger de rassembler des collections @histoire naturelle pour le Muséum. La Société remercie M. Collet. € eat i ees M. P. Lemiize fait voir 4 la Société deux spéci- mens de bois provenant de Madagascar. Le premier est un bois noir avec des reflets verditres d’un trés bel effet, appelé Mourouf par les malgaches. Le second offre une écorce qui, machée, a la propriété d’exciter énergiquement la salivation ; les malgaches lui at- tribuent aussi de grandes vertus contre les maux de dents. Lecture est donnée d’un intéressant travail du Dr. H. Le Juge sur “ Vemploi du sulfate de cinchonidine dans les fiévres intermittentes.” Ala suite de cette lecture, le Dr. Virry fait re- marquer qu'il a obtenu les mémes succés avec le sulfate de cinchonidine, qui dans les hépitaux a4 Maurice, a remplacé le sulfate de quinine. Le Dr C. Darury dit aussi s’étre toujours bien trouvé de lusage de cet alcaloide du quinquina, et ajoute qu'il s’en est méme servi sous la forme de Bromhydrate, quw’il a fait préparer par M. De Gaye, pharmacien a Mahébourg. Ln injections hypodermi- ques, il n’a jamais constaté d’abcés consécutifs ; ce qui tient pour lui en grande partie ala pureté des substances, a la bonne préparation du Bromhydrate et aux soins apportés & Vopération. Quand ces trois conditions se trouvent réunies il n’a jamais vu non plus d’abcés consécutifs aux injections de Bromhydrate de quinine. M. Para prie les Drs. H. Vitry et GC. Daruty, qu se trouvent dans la position de faire des recherches sur les poissons vénéneux, de vouloir bien faire par- venir & la Société leurs remarques sur cette question intéressante dont s’occupe M. A. Daruty, et fait ob- server que la mort mystérieuse de M. Legrand et de sa famille aux Six Iles vient augmenter Vintérét qwil y aurait & élucider le mode d’action de ces poissons s1 dangereux auxquels on rapporte cette catastrophe. Les Drs. Vitry et C. Daruty disent qu’ils se char- geront volontiers de la chose. Sur la demande de M. A. Daruty, le Dr. H. Vitry vapporte un cas fort curieux ot trois pécheurs furent empoisonnés aprés avoir mangé d’un poisson qu’il n’a pu identifier exactement, mais qu’il soupgonne étre le croissant & queue jaune; deux de ces hommes furent pris de violents vomissements, le troisiéme succomba ane heure et demie aprés ingestion du poisson dans des douleurs atroces. Ceux qui vomirent se rétabli- rent lentement, mais conservérent trés longtemps des douleurs intermittentes trés vives avec une affection fort curieuse de la peau. M. A. Darury dit que de ses observations a ce sujet, il ressort que lo. certains poissons sont acciden- tellement vénéneux ; 20. d’autres partiellement, c’est-a- dire qu’aprés les avoir débarrassés de certaines parties de leur corps ils sont inoffensifs ; 30. enfin un certain nombre sont constamment vénéneux, c’est-d-dire a n’importe quelle saison et 4 n’importe quel age, tel que la Chemise, le plus redoutable de tous. L’Hon. Priigiwenr communique une lettre de —13— ?Hon. Ed. Newton en réponse & la demande formulée par la Société d’Acclimatation a Veffet de protéger les oiseaux de Maurice et de ses dépendances. C’est donc par erreur que cette lettre a été adressée au Président de la Société Royale. (Voir annexe C.) M. N. Dussarpins donne lecture Wun meé- moire sur la création, & Maurice d’un musée de pein- ture. Cette question est référée au Conseil de la Société, qui s’adjoindra M. N. Desjardins quand il s’a- gira de cette question. (Vow l annexe D). M. A. Darvry fait part de la premiere partie de ses observations sur la substitution des espéces dans la Faune et la Flore de Maurice. La séance est levée. SEANCE DU MERCREDI, 10 AVRIL 1878 PRESIDENCE DE L’HON. v. NAZ, C.M.G. Présents : MM. Anderson, de Caila, de Coriolis, A. Daruty, Dupont, Desjardins, P. Lemiére, Para, Sérendat, de Robillard, Virieux et les docteurs Daruty et Vitry. Le bulletin de la séance du 13 Mars dernier est lu et adopté. Le Présipent dit qwilarecu une lettre de M. Bouton, qui exprime ses regrets de ne pouvoir pour cause de maladie assister aux travaux de la Société: sue Thy) aoe Lx Prisipenr dit que depuis la derniére séance, la Société a fait une perte trés douloureuse par la mort de M. Christian Wiéhé qui, depuis le 8 Janvier 1846, était un de ses membres les plus actifs. M. C. Wiéhé a été en plusieurs fois Vice-Président de la Société, et Président de plusieurs des expositions. Le Musée contient une collection bien intéressante des espéces nouvelles d’animaux introduits par M. C. Wiéhé et élevés & Labourdonnais. Dés le 12 Mai 1875, la Société avait adopté 4 Punanimité, suivant la proposition de M. L. Bouton, appuyée par le Président : “La nomination de M. C. Wiéhé en qualité de membre honoraire, en raison des services qu'il a ren- dus ala Société, pendant plusieurs années, du vif in- térét quwil lui a toujours porté et de-son exactitude a remplir envers elle toutes ses obligations comme membre.” Le Président termine en demandant a la Société de consigner ses profonds et sincéres regrets a Voccasion de la mort de M. C. Wiéhé sur le bulletin de ce jour. Cette proposition est adoptée a lunanimité. Le Prisipent rappelle a la Société qwil y a un obélisque élevé au Jardin des Pamplemousses, sur le- quel se trouvent inscrits tous les noms des Mauriciens qui ont été utiles & leur pays. Il croit que les mem- bres seront unanimes & décider que feu M. C. Wiéhé réunit toutes les qualités nécessaires pour y figurer. Il propose donc que des démarches soient faites pour que le nom de M. C, Wiéhé soit ingcrit sur Pobélisque. Cette proposition appuyée par M. Darnty est adoptée & Punanimité. Le Pristpent dit qu'il espérait soumettre aujour- @hui le rapport du Conseil ala Société, mais M. Du- pont n’ayant pas pu se procurer les renseignements nécessaires, n’a pu le terminer. A la suite dune discussion générale, le Président donne avis qwa la prochaine séance, il demandera que les réglements soient modifiés de maniére que les séances de la Société aient lieu le premier Mercredi aprés l’arrivée de chaque Malle. M. Dessarpins dit que dans une visite qwila faite au Musée, il a vu que certains objets portaient le titre de “ Mauritius Museum.” I] demande que le véritable nom du Musée, celui de “ Musée Desjardins” soit conservé et dit qu’il soumettra au Conseil des documents a l’appui de sa demande. Le Secriraire dépose sur la table une lettre de M. Newton, du British Museum, et un journal de la Société Agrihorticulturale de l’ Inde. Tl mentionne la mort de M. Claude Bernard, pro- fesseur de physiologie expérimentale au Collége de France et celle du Pére Secchi, de l’Observatoire de Rome. M. Darury donne lecture d’une traduction résu- mée du journal “ Nature” sur Varbre & pluie du Pérou, faite par M. Bouton. (Voir Panneze E.) M. pe Cortoms donne lecture de son travail ““ Uses of colours among animals,” et M. Para, celui om 16 des ‘“ Considérations générales sur les champignons vénéneux de Maurice. ”’ Aprés lecture par M. Dupont d’un extrait d’une notice publiée par M. A. Morelet, sur les coquilles terrestres recueillies par M. Bewsher 4 le de Johan- 7 ra na, la séance est levée. SHANCE DU MERCREDI 8 MAT 1878 SOUS LA PRGSIDENCE DE M. CH. BRUCE, VICE-PRESIDENT Présents : MM. F. Anderson, C. E. Bewsher, L. Bouton, H. C. de Caila, A. Daruty, Dr. C. Daruty, N. Desjardins, Ev. Dupont, H. Finniss, P. Lemiére, J. E. Para, Dr. Ch. Régnaud, V. de Robillard, Dr. H. Vitry. Aprés lecture et adoption du procés-verbal de la derniére séance, le président complimente M. Bouton de son rétablissement. M. Numa Dessarpins énumére les motifs pour lesquels il demande le rétablissement du véritable nom du Muséum tel qu’il existait depuis la donation qui en a été faite & la colonie par sa mére. I] est invité a écrire ses motifs. Lecture est donnée d’une lettre de |’ Astronome Royal de Pobservatoire d’ Edinburgh. M. Le Miire et le Dr. Vitry demandent que le rapport préparé par le Conseil sur le Muséum soit sou- ee ae mis a la Société avant d’étre adressé & 8. EH. le Gou- verneur. Cette proposition est acceptée. M. Cu. pr Carta s’offre pour traduire ce Rapport qui lui est remis a cet effet. Le Dr Cu. Rianaup propose qwil soit fixé une séance spéciale pour entendre et discuter ce Rapport (hear and consider). Cette proposition, appuyée par le Dr Vitry, est adoptée et il est convenu que la Société se réunira a cet effet le Mardi 14, 4 deux heures. Le Dr Virry présente de la part de M. Eugéne Dupuy une brochure de son fils sur la physiologie du cerveau. Des remerciments sont votés 4 M. Dupuy sur la proposition de M. A. Daruty et de M. Ander- son. M. Dessarpins prie le Président de fixer une réu- nion du Conseil pour examiner son projet de création dun Musée de peinture. Le Dr Riianaup donne lecture de ses nutes de voyage, sur Cilaos. I] regrette de ne pouvoir pour cette fois, communiquer que la partie concernant l’as- pect de la constitution géologique du cirque de Cilaos ; ainsi que le climat et la salubrité de cette station, pro- mettant pour la prochaine séance ses observations sur Vadministration et la population. Cette lecture excite un vif intérét et des remerci- ments sont votés au Dr. Réenand, M. Lz Mrine présente une Magile pétrifiée trou- vée sur Pilot Barkly. M. Brewsner fait voir une convolvulacée qui croit sur un terrain incendié et fait remarquer que cette plante n’est pas connue a Maurice. Le Lieutenant HK. B. Evans est proposé en qualité de membre résident par M. Bewsher et le Président, La séance est levée. SEANCE SPECIALE DU 14 MAT 1878 PRESIDENCE DE M, CH. BRUCE VICE-PRESIDENT Présents : Dr. C. Meldrum, F.R.S., Vice-Prési- dent, Dr. C. Daruty, Dr. Edwards, Dr. Davidson, Dr. Vitry, ?Evéque de Maurice, ?Hon. M. Connal, MM. J. Henry Finniss, H. Sérendat, J. F. Anderson, Ange Régnard, Paul Lemiére, Rév. Stephen Walshe, H. Du- pont, J. Melville Matson, J. H. Para, A. J. N, Arnott, V. de Robillard, J. Miiller N. Desjardins, C. E. Bew- sher et A. Daruty. Lecture est donnée du rapport préparé par le Conseil sur le Museum. (Voir Pannexe F). Au mo- ment de la mise aux voix M. Lemiére propose un amendement tendant 4 l’altération radicale d’une des principales recommendations du Conseil. L’amende- ment est rejeté par 12 voix contre 11. ee SEANCE DU MERCREDI, 5 JUIN 1878 PRESIDENCE DE M. C. BRUCE Présents: MM. A. Daruty, Dr. Daruty, Dr. Da- vidson, HE. Dupont, de Caila, de Coriolis, V. de Ro- billard, Dr. Edwards, P. Lemiére, Para, Dr. Régnand, et le Revd. 8. Walshe. Lecture est donnée par l’un des deux vice-Secré- taires de la Société, M. A. Daruty, du bulletin de la séance du 8 Mai dernier. Le Pristpenr dit qu’avant de proposer ladop- tion de ce bulletin, il désire demander au docteur Ré- gnaud si celui-ci, en proposant la séance spéciale du 14 Mai dernier, avait compris qu’elle ne serait ouverte seulement qu’aux membres de la Société. Le Dr. R&canaup répond affrmativement en di- sant qu’il avait ainsi compris sa proposition. I] se rappelle que le Président lui avait fait valoir la néces- sité de tenir secréte la discussion qui devait avoir lieu sur la question du rapport. Le Pristpenr dit quwil avait pensé qu’il était mieux de ne pas discuter cette question publiquement, mais dans une séance oi les membres auraient été seuls admis. Le Dr. Rienaup dit que pour le moins, il avait ainsi compris. Le Préstprnr demande au docteur Régnand s’il a une objection quelconque X faire imsérer la ma- Sy NS niére dont il avait compris que la séance du 14 mai devait avoir lieu. Le Dr. Réanavp répond qu’il se rappelle quwil a été dit quelque chose sur la nécessité d’avoir une séan- ce spéciale aux membres seulement et qu’il y avait donné son consentement. Le Presipent dit que s'il n’y a pas d’objection, il fera consigner Vinsertion qu’il a demandée au bulle- tin du 8 Mai dernier. Le Dr. Davinson dit quwil avait compris que la séance spéciale du 14 Mai était seulement ouverte aux membres. M. Para croit que les Statuts de la Société s’y opposent. Le Dr. Reenavp dit qu'il lui semble quwil avait été convenu, et lui-méme le pensait ainsi, que la séance du 14 Mai ne devait pas étre publique, parce qu’on devait discuter des questions qu'il ne fallait pas livrer ila publicité. Iln’a pas écrit cela dans la proposi- tion quw’ila faite, mais il Vavait compris ainsi, bien qwil n’y ait rien 4 cet effet dans la motion écrite qu’il a déposée. M. Dupont pense qu’on peut faire l’insertion de ce que demande le Président avec le consentement du docteur Régnaud. M. Para dit qu’on ne peut pas mettre cela dans le bulletin, parce que c’est lopinion privée de M. le docteur Régnaud. I] ne faut pas faire une chose qui est contraire aux réglements. Le Dr. Rranaup dit que la séance devait étre privée parce qu’il y avait des choses secrétes a discuter et quwil n’y avait pas besoin d’une séance publique. M. Duvont dit que ce qui est demandé c’est de consigner que l’intention des membres présents a la séance du 8 Mai était de rendre secréte la séance du 14 Mai dernier. Lu Pristpenr dit quwil n’insistera pas. Le bulletin est ensuite mis aux voix et adopté. Le PrisrpEnr dit qu’en ce qui concerne le bulletin de la séance spéciale du 14 Mai dernier, il Pa rédigé luieméme et il demande & la Société den donner la lecture. [] dit qu’il Pa soumis & la majorité des mem- bres qui ont assisté 4 la séance, lesquels ont approuvé et signé. Aprés une discussion assez longue, Le Dr Davipson propose que lecture soit donnée du bulletin rédigé par le Président. Le Rav. $8. Watsue appuie. Le Prisrpenr met la proposition du Dr Davidson aux voix. KHlle est adoptée & une majorité de sept contre Six. Le Prtstpent donne lecture du bulletin qu’il a rédigé. Le Pristpent met aux voix ladoption du bulletin de la séance du 14 Mai dernier, quatre membres votant contre et MM. de Caila et de Coriolis s’abstenant par suite de leur absence a la derniére. séance, le bulletin est adopté. aoe) ae Le Dr Darovry prie le Président de lui permettre de demander si 4 la derniére séance, le Rapport a été mis aux VOix. Le Dr Darury dit que puisqu’on n’a pas répondu, il se permettra de demander au Président si celui-ci a mis le Rapport aux voix. Oui ou non. Le Prisipent demande que le document dont il denno lecture soit consigné dans le bulletin dece jour. Ce document est l’approbation du Rapport par les membres qui l’ont signé aprés la réunion. Il fait remarquer que M. V. de Robillard bien qu’absent a la derniére séance, l’a également approuvé et signé et qu il a eu la promesse de M. Meldrum s’en- gageant & approuver et 4 signer ce document. Le Dr. Darury demande au Président s’il veut répondre a la question qu’il vient de lui poser. Le Prisipent dit qu’il considére que le document qwil vient de lire est la réponse 4 donner a M. Daruty et quwil tient cette question pour entiérement épuisée. L’incident est vidé. Le Presmpenv dit qwil espére maintenant qu’on ne reviendra plus sur cette question. I] doit dire qwil a appris que quelques membres se disposaient a lui adresser une protestation contre le résultat obtenu concernant la discussion du Rapport sur le Musée, mais il ne sait pas si telle avait été leur intention, puisqwil n’a rien regua cet égard. Il a done dt adresser 4 Son Excellence le Gouverneur le Rapport quia été approuvé par une forte majorité. Ila cru é —) : qu il était.juste de faire savoir & Son Hxcellenze le Gouverneur que quelques membres étaient contraires a la combinaison adoptée par la majorité & Veffet que le Curateur du Musée soit également un professeur @histoire naturelle au Collége Royal. Jusqwici, il n’a pas recu de réponse mais dés qu’elle lui parvien- dra, il la soumettra dla Société. Il termine en disant qwil a communiqué & M. Daruty ce qwil a écrit a ce sujet 4 Son Excellence le Gouverneur. M. Darury dit qu’il ’a lue mais qu’il ne se la rap- pelle pas. [1 n’en a pas eu communication, le Président lui ayant seulement fait voir un brouillon de lettre. Le Prisipent répond quwil pouvait 4 peine la lui communiquer jusqu’a ce que la réponse ftit regue. Lu Dr. Darury offre au Président pour le Mu- sée, un spécimen rare d’un foetus momifié de vache qui a probablement occupé la place dans laquelle on Va trouvé pendant un temps fort long. Le docteur Daruty dit qu’on ena fait la decouverte au Grand Port il y a plus d’une année. Le Prisipenr remercie M. le docteur Daruty de la donation qu il fait. Le Dr. Evwarps demande que le nom de M. le docteur Daruty soit inscrit sur le don quwil vient de faire. Le docteur Hdwards fait cette proposition parce quwau Musée les noms d’un grand nombre de donateurs ne sent pas mentionnés. Lu Dr. Riédnavp appuie cette proposition comme corollaire & ce que vient de dire le docteur Edwards, a Dh. d’autant plus que c’est un cas excessivement rare chez les animaux. Chez l’espéce humaine il est déja fort rare. M. Lemire donne lecture d’un extrait du bulle- tin de Académie des Sciences du 22 Avril dernier concernant une espéce d’oiseaux (Mesites Variegatus) de Madagascar. Des remerciments sont votés a M. Lemiére. (Voir Vanneve (). Le Dr. Rianaup dépose un spécimen d’une plante ‘le Mesembryanthemum edule de la famille des ‘ Ficoi- dées, ” nommé vulgairement au Cap, ‘“Hottentot Fig” ou Gookum. ” Il lit un extrait d’un livre du doc- teur Pape sur la valeur médicale de cette plante ccncernant les maux de gorge dans lesquels on en fait usage. Onen dit beaucoup de bien. Quoiqwil lait employée pour traiter des cas de maux de gorge, il ne peut pas encore dire qu’elle soit une grande efficacité. Il présente cette plante aux membres présents pour qwils la connaissent. Hlle est d ailleurs cultivée chez beaucoup de personnes a Rose Hill et ila pris ce specimen chez M. William Wilson. Pour les maux de gorge, on pile la plante qui est trés juteuse et on en exprime le jus. M. Dupont donne lecture d’un extrait du journal Nature daté du 4 Avril dernier, sur le travail de M. le Docteur Meldrum Sunspots and Rainfall. M. Darury dit qu ila recu vue lettre de M. Bou- ton qui le prie d’abord de Vexcuser aupres de la Société en raison de son absence et de soumettre un extrait de ‘‘ The Lancet ” du 4 Mars dernier sur la eee | See présence d’un insecte qui fait de grands ravages sur des plantes de Quinquina a Java et également aussi sur des plantations de thé. Lz Presipent donne lecture de cet extrait. M. Darury présente de la part du Docteur Vitry trois volumes de Bory de St. Vincent, “ Voyage aux quatre principales tiles des mers de l'Afrique, ” 1804. Lu PristpENr propose que mention en soit faite dans le procés-verbal de ce jour et que le nom du do- nateur soit inscrit sur Pouvrage. Le Dr Reenaup fait remarquer que c’est de Bory de St. Vincent que Lislet Geoffroy a rec¢u ses pre- mieres notions. M. Darury soumet a la Société deux épines du “ Laffe” et présente quelques observations sur l’appa- reil venimeux de ce poisson. Le Dr Ruenavp fait une proposition tendant a ce que la Société nomme un Comité d’ Exposition, le- quel aura le soin de soumettre a la Societé l’époque favorable pour l’exposition de cette année, et le meilleur endroit ot lon devrait la faire, la Société se réservant le droit de prendre une décision a cet égard. M. Dupont dit que personne plus que lui, n’est partisan d’une exposition, mais il doit dire que la der- niére n’a pas été trés brillante, le public a paru étre indifférent, et il a fallu faire des démarches auprés des exposants. Le mieux est davoir toutes les 4 années une grande exposition intercoloniale ou la Réunion, Ceylan, le Cap et Natal seraient convieés. in DRG. M. Duronr demande en outre qu’aucun membre du Conseil ne fasse partie du Comité, parce que le Conseil serait appelé a statuer sur la décision prise par le Comité. M. Darury dit qwil a recu la visite de M. Cons- tant Vankeirsbilck, qui lui a demandé que la Société d’ Acclimatation vouliit bien lui accorder son patronage pour faire une petite exposition de ses produits sous les varangues du Gouvernement. M. Daruty pense que la Société pourrait y jomdre quelque chose, et faire une petite exposition qui ne couterait pas trop cher. M. pe Cortonis demande que le Comité soit ou- vert a tous les membres. L’amendement proposé par M. Dupont et appuyé par M, Para, tendant a ce que les membres du Conseil soient exclus de ce comité, est approuvé. La Société adopte la proposition du docteur Reé- gnaud. L’hon. J. Fraser, hon. H. Pitot, MM. N. Cantley, le docteur Daruty, N. Desjardins, le docteur Hdwards, P. Lemiére, L. Pitot, le docteur Régnaud, et H. Sé- rendat sont nommés membres du -Comité. Lz Prisipent fait remarquer au docteur Régnaud que le Collége Royal, s’il était choisi comme lieu d’ex- position, ne pourrait pas ¢tre disponible aprés Aout ; il faudrait attendre jusqu’en Décembre. Le Dr. Ruanaup répondant & une demande que lui fait le docteur Daruty, dit qu’il ne peut pas sou- mettre a la Société la suite de ses relations sur Cilaos, a Op aes mais qu’a la prochaine séance, il lira a la Société celles qui concernent les bains et la pureté des eaux de Cilaos. La séance est levée. SEANCE DU MERCREDI, 10 JUILLET 1878 PRESIDENCE DE L’HON. V. NAZ, C. M. G. Présents : MM. Bewsher, de Coriolis, A. Daruty, Dr Davidson, de Caila, Desjardins, K. Dupont, P. Lemiére, Para et Sérendat. Le procés-verbal de la séance du 5 Juin dernier n’ayant pas été préparé par le Vice-Secrétaire en rai- son de incident de la derniére réunion, la Société décide quwil sera lu a la prochaine séance. M. A. Darvry dit qu'il est prié par le Secrétaire M. L. Bouton de Pexcuser de ne pas pouvoir assister a la séance, par suite d’indisposition. La Société fait consigner dans le bulletin de ce jour les regrets qu’elle éprouve a l’occasion de la mort d’un de ses membres fondateurs, M. Emile Duvivier. Lecture est donnée d’une lettre de M. L. Estour- gies, membre correspondant de la Société, qui a recu sur sa demande, M. Frédéric Jeppe, auteur une carte du Transvaal, comme membre correspondant. M. A. Darury dépose sur la table: la “ Gazeta cientifica de Venezuela ”’ du 15 Décembre dernier, le pO Us. ‘ Report of the Department of Agriculture, 1876, des Ktats Unis d’Amérique et les ‘ Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences,” de Mai a Novembre 1877. M. A. Darury présente a la Société de la part de _M. Hall, un spécimen de “ Vieille Géante ” Serranus gigas trouvé 4 St Jean de Nova. Des remerciements sont votés a M. Hall pour le | don qwil vient de faire. M. A. Darury dépose le bulletin de la Société des Sciences et des Arts de Le de la Réunion. Lecture est donnée d’une lettre du Colonel Pike transmettant a la Société une liste de tous les poissons de Maurice qui se trouvent au Cambridge Museum, Ktats-Unis, et une autre liste des coraux de la Colonie. Des remerciements sont yvotés au Colonel Pike. M. A. Daruty dépose la brochure de M. Alexan- der Agassiz: Dredging operations of the United Coasts survey, en Janvier et Février 1878 et une bro- chure du Dr Mobius, professeurde Zoologie a Vuni- versité de Kiel, sur les poissons de Maurice. Des remerciements sont votés au Dr Mobius. MM. West fils et le Lieutenant Evans, membres proposés 4 Pune des derniéres séances de la Société, sont élus 4 ’unanimité. M. Bewsuur présente a la Société un petit serpent trouvé pres de la Banque Orientale, et dit quwil peut se ) an OR faire quwil y en ait d’autres, mais il ne peut dire si le serpent est venimeux ou non. | M. A. Darury appuyé par M. EH. Dupont fait la motion suivante : “ Ta Société Royale des Arts et des Sciences de Ile Maurice, déja fiére de compter parmi ses membres honoraires le créole de Maurice le plus éminent dans la science, offre 4 M. Brown-Séquard ’hommage de sa plus grande admiration pour les travaux et les découvertes dont il a enrichi la physiologie, ainsi que ses meilleures félicitations de le voir appelé a la chaire de Médecine du Collége de France, illustrée avant lui par les plus erands savants, pour continuer lceuvre de Claude Bernard. Quoique le plus grand éloge qu’on puisse lui faire se trouve dans ce choix méme, ses compa- triotes, qui composent la Société Royale des Arts et des Sciences & Ile Maurice s’empressent d’exprimer leur joie en apprenant cette bonne nouvelle. Le Prismenr dit qu’il présume que la Société sera unanime a voter cette proposition. Le nom de M. Brown-Séquard est un nom européen. C’est l’un des hommes qui sont depuis longtemps au sommet de la science. Bien des hommes qui vivaient ici en 1854 doivent se rappeler qwil était 4 Maurice lors de l’épi- démie de choléra quia éclaté en cette année. II s’est dévoué & soigner nos malades et il a consacré toute son intelligence et toute sa science a chercher un re- meéde a cette terrible maladie. C’est non-seulement un Mauricien, mais un Mauricien qui a vécu parmi a 80 Gx nous et qui s’est dévoué pour nous étre utile. C’est un créole dont ’éminence est un légitime sujet d’or- gueil pour Maurice et pour tous ceux qui sentent que le talent, et surtout le talent utile, est la plus haut distinction que lon puisse désirer. C’est un homme Wun veritable génie, dune trés haute science dont la valeur est universellement reconnue. M. Brown-Sé- quard est une gloire pour l’humanité et particuliére- ment pour le pays qui la vu naitre. ” La proposition de M, Daruty est adoptée a l’una- nimité. Lecture est donnée du Rapport suivant du Comité de Exposition présidé par le docteur Régnaud : “* Le Comité chargé de faire un rapport sur lop- portunité d’une Exposition pendant l’année 1878, a été en majorité d’opinion : “ lo. Que la Société devrait ouvrir -une Exposi- tion générale et Intercoloniale de cing ans en cinq ans, et dans les intervalles, afin de maintenir sans cesse en éveil, ’émulation des Industriels, ouvrir d’autres Hx- positions, moins considérables ou limitées a certains produits. “20. Que Vannée 1878 est déja trop avancée pour que la Société puisse songer a préparer avec es- poir de succes une de ces fétes de Vindustrie pour Pépoque ordinairement choisie, qui est celle des courses. “3, Qwil vaudrait mieux puisqw’il n’y a pas eu d’exposition depuis trois ans que la Société s’occupe Se dés a présent de préparer les éléments d’une Exposi- tion Internationale pour ’année 1879. * do, Qu’a cet effet, un comité spécial devrait étre immédiatement constitué et chargé de présenter dans le plus bref délai, un Rapport sur les voies et moyens de réaliser une exposition, ainsi projetée, et s’efforce- rait de lui donner plus (importance que n’en ont eu les Expositions précédentes. ** 50. Que la Société devrait enfin se réunir en séance spéciale pour entendre et discuter le Rapport du dit Comité et prendre telles déterminations que la majorité indiquerait. ** Port-Louis, 10 Juillet 1878. “ (Signé) Dr Réanavp.” La Société, conformément a la 5me elause du Rap- port, renvoie la discussion de cette question a la pro- chaine séance. M. H. Dupont présente & la Société les ouvrages suivants : Voyage a l’Isle de France, 4 Isle de Bourbon, au Cap de Bonne-Espérance, &c., par un officier du. Roi (Bernardin de St. Pierre), Amsterdam, 1773; Voyage Pittoresque 4 l’Ile de France, au Cap de Bonne-Hspérance et a [Ile de Ténériffe, par J. Mil- bert, peintre embarqué sur le Géographe, 1812. La Société fixe a la prochaine séance la discussion Vune proposition de M. G. de Coriolis, appuyée par le Président, ’ Veffet de nommer un Comité pour savoir mais (3D, Sore si la Société ne doit pas élever un monument A Bernar- din de St. Pierre. M. A. Daruty exprime son étonnement que le Jardin Botanique ne posséde pas au moins le buste de Poivre. | Sur une observation faite par M. Desjardins, le Président prie M. A. Daruty de faire savoir a M. Des- jardins ’heure et le jour auxquels le Conseil se réunira la prochaine fois afin que celui-ci puisse se rendre & la réunion et discuter la question soulevée par lui pour la création dune galerie de peinture. L’ordre du jour est épuisé et la séance est levée. SEANCE DU 28 AOUT 1878 PRESIDENCE DE L’HON. V. NAZ, C. M. G. Présents: MM. J. F. Anderson, L. Bouton, Ch. Bruce, A. Daruty, Dr C. Daruty, Dr Davidson, Dr Vitry, Lieut. Evans, MM. de Chazal, N. Desjardins, Finniss, Lemiére, Régnard, V. de Robillard et Ey. Dupont. Visiteurs : MM. Pezzani, Potier et Thompson. Apres lecture et adoption du procés-verbal de la séance du 10 Juillet dernier. Le Pristpent félicite le Secrétaire, M. Bouton, le seul membre fondateur de la Société survivant d’avoir pu reprendre ses travaux. a 335 — M. Bouton remercie et donne lecture de la note suivante sur les progrés de la Société. Monsieur le Président, et vous Messieurs et chers collégues, Nous nous réunissons aujourd’hui pour féter le 49éme anniversaire de la Société dont votre Secrétaire se trouve étre le seul survivant. Pardon, n/’allons pas oublier le dernier des Liénard qui, bien jeune alors, en a été un des fondateurs. ~ La Société des Sciences Naturelles de Cherbourg ayec laquelle nous sommes en relation depuis quelque temps, nous fait savoir qu’elle vient d’atteindre un quart de siécle d’existence, nous invitant de nous join- dre a elle pour célébrer son 25éme anniversaire. Nous pouvons aujourd’hui méme satisfaire 4 ses désirs. Nous savons que les membres de toutes les sociétés, soit scientifiques ou littéraires, sont unis par des hens d’affection et d’amitié. Ce sont autant de collégues, de confréres et envisagée sous le point de vue et selon le degré de parenté la Société de Cher- bourg pourrait étre ou notre sceur cadette ou bien notre fille ainée. De grands changements ont eu lieu, naturellement depuis le jour ot furent posées les bases de cette So- ciété, qui pendant sa longue existence en a vu plusieurs autres naitre et disparaitre plus tard. Ceux de nos membres les plus distingués ont lais- sé dans nos rangs des vides difliciles 4 rempliy, et des = 84 = traces ineffacables de leur passage au milieu de nous. Rappelons a votre souvenir le nom du principal fondateur et président: C. Telfair, ceux du Juge Blackburn, de J. Desjardins, W. Bojer, Liénard, Sir G. Fropier, Dr Ayres et des autres présidents qui, grace a leur position sociale, 4 leur influence et & leur gotit pour les sciences naturelles, ont rendu a la So- ciété d’éminents services. Les chefs de la colonie nous ont honorés de leur patronage, depuis Sir Ch. Colville, jusqu’a notre digne et excellent Gouverneur Sir A. Phayre. C’est ici, le moment, Messienrs, de vous dire quel- ques mots du grand naturaliste dont nous célébrons également l’anniversaire de la naissance; de celui dont le patronage nous avait été acquis d’avance. C’est en effet, sous ses auspices et sous l’invoca- tion de ce nom célébre que notre Société a été fondée. Vous avez compris qwil est ici question de G. Cuvier. Pendant sa brillante carriére, et & Papogée de la gloire, il n’a cessé de nous donner des preuves évi- dentes du vif intérét qwil a toujours pris & nos travaux. Vous avez sous les yeux le buste qu'il nous a fait parvenir 4 une de nos séances anniversaires. Vous avez également dans notre bibliothéque un exemplaire de son Regine Animal, apostillé de sa main, sans parler des lettres Hattenses adressées de sa part A notre savant et reeretté Secrétaire, J. Desjardins. —35— Nous avons déja cité les noms de nos colléeues qui se sont le plus distingués parmi nous. Nous par- lerons maintenant de ceux qui, 4 lextérieur, ont co- opéré et pris part & nos travaux, soit 4 Londres, Paris et dans plusieurs autres villes d’ Europe. A Londres, Sir W. Hooker, Lindley, Westwood ; a Paris, les Jussieu pére et fils, A. Brongniart; & Ge- néve, De Candolle pére; 4 Munich, Von Martius; au Cap de Bonne-Espérance, Dr Pappe, Ludwig et d’an- tres encore que la mort nous a enlevés. Voila bien des titres que la Société peut faire va- loir, et dignes d’étre pris en considération. Permettez-moi, pour finir, de dire quelques mots au sujet de la proposition faite par Son Excellence de placer sur un pied large et libéral, le Museum actuel et de le transformer d’une maniére plus efficace en un centre, un foyer d’études scientifiques. Pardonnez-moi, je vous prie, de vous entretenir ici de ma personne. I] m’est arrivé, en ma qualité de Secrétaire de la Société et a diverses reprises dans les Rapports an- nuels, d’appeler l’attention de notre jeunesse mauri- cienne sur les avantages que présente l’étude des Sciences naturelles, non-seulement dans un but pure- ment scientifique, mais en méme temps sous un point de vue Vintérét général et particulier. Je disais, qu’en cas de la place devenant vacante de Directeur du Museum, pourquoi un de nos jeunes Mauriciens ne serait-il pas un jour apte 4 la remplir ome 3 () ome . aprés s’y étre préparé par des études préliminaires et sans qu’il y eut nécessité de s’adresser 4 un remplacant en dehors du pays ? Je disais et je le répéte ici, qu’a la suite des revers de fortune je me suis trouvé heureux et soulagé d’occuper la place qui m’a été accordée, quand humble disciple que j’étais, elle s’est trouvée vacante par la mort de W. Bojer. I] faut Pavouer, ma voix n’a pas trouvé de grands échos qui lui aient répondu. Ht cependant, M. le Pré- sident et vous messieurs et chers collégues, c’est grace & la recommandation du gouverneur Sir J. Higginson et 4 celles de quelques savants de Londres, d’un cété, comme aussi c’est 4 vous d’un autre coté qui m’avez gracieusement maintenu dans mon poste de Secré- taire, que je dois non seulement cette considération dont je jouis, mais par dessus tout, pourquei ne le dirais-je pas? mes moyens d’existence—mon daily bread. Anjourd’hui je vois, aprés un demi siécle écoulé, sopérer une réaction salutaire dans le sein de la Société. Je vois le nombre des membres s’accroitre, le zéle et le dévouement de chacun et par-dessus tout 4 la téte de notre institution, un homme émivent, éclairé, ami des sciences et des arts, notre digne Président et compatriote, Hon. V. Naz. Puisse donc la Société longtemps encore vivre et prospérer, se distinguer, s’attirer Vattention et les —37— sympathies des Sociétés étrangéres, et le feu sacré s’y maintenir vif et brillant. Tels sont les voeux que je forme aujourd’hni & son 49e anniversaire. Puisse le Ciel les exaucer. Port-Louis, Mercredi, 28 Aofit 1878. L. Bouton, Secrétaire. M. Bovron appelle V’attention de la Société sur deux articles insérés dans les numéros du “ Journal d@Hygiéne” du 13 et du 27 juin 1878. L’una rapport aux récentes observations faites en Algérie sur des plantations d’ Eucalyptus sous le point de vue de V’hygié- ne et de influence constatée de ces arbres sur la sa- lubrité générale dans toutes les provinces de cette grande colonie. L’arbre a été introduit en 1857, d’a- bord chaleureusement accueilli, plus tard l’enthousias- me s’est ralenti pour faire place a l’indifférence et méme au dénigrement. Une enquéte cependant, fut faite par la Société des sciences physiques, naturelles et climatologiques d’ Algérie et on a pu constater les résultats les plus satisfaisants et s’assurer qu’en Algérie l’Hucalyptus a une infiuence hygiénique, incontestablement marquée. 2. Que partout of ila été cultivé eu massifs plus ou moins compacts, les fiévres intermittentes ont lar- gement diminué en intensité, en fréquemment et en gravité. 3, Que des terrains marécageux ou incultes ont ' été ainsi assainis ou transformés aux grands bénéfices des intéréts particuliers et de la colonisation algérienne, 4, Que sur 50 localités qui ont répondu & Pen- quéte de la Société, prés d’un million d’Hucalyptus ont été plantés. Dans certaines localités, les moustiques qui ren- daient auparavant ces lieux a peu prés inhabitables ont complétement disparu et Vinfluence paludéene a presque cessé de se faire sentir. En voila suffisamment je le pense, ajoute M. Bouton, pour renouveler et augmenter les plantations d’Hucalyptus faites 4 Maurice et les faire sur une plus grande échelle. M. Darvry présente 4 la Société de la part du baron Von Muller une note sur Vanalyse des plantes et aussi un catalogue des Mollusques de Cincinnati et le Bulletin de la Société Impériale des naturalistes de Moscou. M. Darurty dépose sur la table, de la part de M. Para, une brochure du Dr. V. Pougneét intitulée “Consi- dérations médico-légales sur les ruptures de la rate. ” M. Darourty appelle attention de la Société sur un travail de M. Desenne, étudiant en médecine a Pa- ris, traitant dela “ Piedra ” (maladie des cheveux) travail qui a été objet un rapport du Dr. Vulpian. (Voir Pannexe H.) Le Présipenr donne lecture d’une lettre de M. Virieux qui se retire de la Société. M. J. F. Anprrson présente de la part de son pére, —39— pour le “ Museum Desjardins, ”’ les objets et spécimens suivants @’histoire naturelle, provenant des Seychelles : Deux Lodoicea Seychellarwm (Cocos de mer) a Pétat naturel. Une bouteille contenant du sable de Vile Praslin. Un bloc de lave et un de granit rouge de Pile Cousine et un morceau de bois du coco de mer. Sur la proposition du Président des remerciments sont votés & M. Anderson. Le Priistpenr informe la Société que Son Kx- cellence le Gouverneur aprés avoir pris connaissan- ce du projet qui tendrait a donner son nom au “ Museum” est d’avis que le nom “ Desjardins” doive étre attaché a cette institution, ainsi qwil l’a tou- jours été. Une conversation s’engage entre les membres et M. Desjardins exprime par Vintermédiaire du Prési- dent ses remerciments au Gouverneur, pour avoir adopté cette conclusion que meéritait la mémoire de M. Desjardins, son pere. M. Dessarpins lit alors sur Georges Cuvier, une note intéressante. Le Linur. Evans donne lecture d’une note sur les maniéres de graver, et sur Vimpression des timbres postaux 4 Maurice. Ls Prisrpenr remercie le Lieut. Hvans de sa communication. M. Anperson donne lecture du récit d’un voyage que son pere fit aux Iles Seychelles (Voir Pannexe I.) = Ahiu= Une conversation s’engage sur la croissance du ‘‘ Coco de Mer ” qui est indigéne a Vile Praslin. M. Dupont appelle Vattention de la Société sur un ouvrage du Dr Gunther, traitant des tortues fossiles et vivantes d’Aldabra, de Maurice et des tles Galapagos dans l’océan Pacifique. M. Darury appuyé par le Dr Vitry propose le Dr Dardenne comme membre de la Société. M. Duronr dit qu’a un récent voyage & la Réunion ila vu dans la cour de V’Hétel du Gouvernement de cette Ile, un buste de M. Poivre, le second fondateur de notre colonie. I] propose qu’on fasse des démar- ches pour s’enquerir de son authenticité afin que la Société puisse contribuer a s’en procurer une copie et demande assistance du gouvernement. M. Darury seconde la motion de M. Dupont. La séance est levée. SEANCE DU JEUDI, 26 SEPTEMBRE 1878 PRESIDENCE DE L’HONORABLE V. NAZ CO. M. G. Présents: MM. J. F. Anderson, L. Bouton, H. de Chazal, A. Daruty, Dr. Davidson, N. Desjardins, H. Finniss, C. Lemiére, Dr. C. Meldrum, J. H. Para et V. de Robillard. Le procés-verbal de laréunion du 28 Aoiit dernier, est lu et adopté aprés avoir été légérement amendeé. ey. | ae Lecture est donnée de la lettre suivante de M. L. Kstourgies : Leuze 19 Aott 1878. Monsieur A. Daruty, Vice-Secrétaire de la Socté Royale des Arts et des Sciences, Mauritous. Monsieur le Vice-Secrétaire, J’ai ’honneur de vous accuser réception de votre lettre du 18 Juillet. J’espére que vous aurez déja recu la carte du Transvaal de M. F. Jeppe, je Vai expédiée en meme temps que ma dernicre lettre. J’ai également transmis 4 M. Jeppe, a Pretoria, (Transvaal) son diplome de membre correspondant recu de vous. Je suis trés flatté de ’honneur que vous me faites de vouloir m’accepter comme membre correspondant de la Société d’Acclimatation de Maurice, je ferai ce qui sera en mon pouvoir pour vous rendre les services auxquels vous croirez pouvoir recourir ici. Si vous voulez m’indiquer ce en quoi je pourrai étre utile & la Société je me ferai un véritable plaisir d’y répondre dans la mesure de mes moyens. J’ai vu avec intérét le projet de relier Maurice a ? Europe par un cable télégraphique. Ce projet éma- nant cette fois-ci da Gouvernement Métropolitain ne pourra manquer de réussir. Permettez-moi de rappeler ici ’urgence quwil y aura pour Maurice de compléter son réseau télégra- phique par un embranchement sur Rodrigues au point A ae vue de ’étude de la marche des cyclones, des avis a transmettre sur lapproche de ces météores, et par suite des précautions a prendre pour éviter les désas- tres qu’ils occasionnent sur terre et sur mer. L’initiative prise par la Société Royale et par la Société Météorologique de Maurice ne manquerait pas dans cette circonstance d’obtenir de qui de droit l’éta- blissement d’un cable a cet effet. Veuillez agréer Monsieur le Vice-Secrétaire, ’ex- pression des sentiments trés respectueux de . Votre dévoné, L. Esrourciz&s. M. Darury dépose : de la part de M. Anderson, ; la brochure de Vintéressant travail sur les Seychelles, lu a la derniére séance ; de la part de M. Emile Desenne, la brochure sur la “ Piedra,” maladie des cheveux dont il a été fait mention a la derniére séance; et dela part du Dr«Dardenne, la brochure de ce dernier sur les injections hypodermiques, travail qui a été publié en Hurope dans la Revue de Thérapeutique. M. Darvury dépose, d’envoi de M. Mazaud et de Ja part de M. d’Espagnac, de Madagascar, un bocal contenant une grenouille rouge et divers insectes. Le Prisipenr lit une lettre de M. Arnott accom- pagnant trois brochures en langue danoise et francaise avec des gravures excessivement intéressantes de M. Andréa, capitaine du navire danois [ota qui a passé a Maurice et qui a déja fait divers dons a la Société. gal ies Sur la proposition du Président, des remercie- ments sont votés a M. Andréa. Une nouvelle lecture est ensuite faite du rapport du Dr. Régnaud relatif aux expositions. La Société décide qu’une exposition intercoloniale aura lieu dans le mois d’Aotit prochain, époque qui coincide avec le cinquantiéme anniversaire de la Société, La Société nomme & cet effet un Comité composé du Président, des deux Vice-Présidents, du Secrétaire» du T'résorier et des deux Vice-Secrétaires en exercice, de MM. HE. Dupont, Dr. Régnaud, N. Desjardins, E. de Chazal, P. Lemiére, C. de Caila, J. F. Anderson, Hon. J. Fraser, Dr. A. Edwards. et J. E. Para, avec faculté de s’adjoindce trois autres membres. Sur la proposition de M. H. de Chazal la société nomme un Comité composé de tous les membres pour s’occuper du programme a adopter pour célébrer le cinquantiéme anniversaire de la Société qui aura lieu le 24 Aotit prochain. Lecture est donnée de la lettre suivante de M. Cantley : Royal Botanic Gardens, 25th September 1878. To L. Bouton Hsq., Secretary Royal Society. Dear Sir, T take the liberty to forward you the Annual Report on Gardens, Forests and plantations for 1877. Enclosed you will find a flower of the Liberian Coftee which is much larger than that of the ordinary ax AA) kind, the flower is taken from a plant planted here about three years ago, and which commenced to flower last month, and are possibly the first of the kind to flower in our colony ; they have so far borne one flower only in the axles of the older leaves. The authors of all the flowers which have opened have proved steril, no seed has consequently been produced. When the next flower open I will try to fertilize them with Pollen of the ordinary variety (Coffea Arabica). Should this suc- ceed a cross between the Liberian and ordinary variety will be the result and I think this is a very desirable plant to get hold of, as the Liberian kind appears to me to grow much too strongly which on the other hand our ordinary sorts require a little stirring up. I lately received from Messrs. Christy of London about 300 Liberian coffee plants, and these are now being sold at the gardens here for Rs 2.50 per half dozen, Christy gaarantees the plants to be the true kind. Tam sorry I cannot attend at the meeting of the R. 8. to-morrow, owing to pressure of work. Yours faithfully, N. Canriey. Des remerciements sont votés 4 M. N. Cantley pour l’envoi de son Rapport sur les bois et foréts pour 1877. Le Dr. Ricnaup donne une courte explication sur la collection la plus complete des bois coloniaux qui alt été faite jusquwici et qui se trouve exposée sur la J = 45 — table. I] dit qu’il y a environ 125 espéces de bois, indigénes et exotiques, quinze de la Réunion, six des Seychelles et deux ou trois des tles, dépendances de Maurice. Il annonce qu'il se livre 4 un travail sur ces bois concernant leur densité respective, les causes pro- bables qui ont amené la dégénerescence des bois des foréts, des espéces de bois exotiques qui conviendraient le mieux a leur renouvellement. La Société, sur la proposition du Président, re- mercie le docteur Régnand. M. J. EH. Para donne lecture dune note sur les propriétés physiologiques de ? Arum Caladium et com- munique & la Société un mémoire de M. Alix sur les caractéres anatomiques de ’ Aye-Aye (Cheiromys Ma- dagascariensis), singe de Madagascar, lequel mémoire a été présenté par M. Paul Gervais, a lune des dernie- res séances de Académie des Sciences. Les observa- tions de M. Alix viennent confirmer Vopinion des savants éminents qui, depuis Blainville, et contraire- ment & opinion de Gruclin et de Cuvier ont pensé que Paye-aye doit étre rapproché des makis et séparé des rongeurs ; elles y ajoutent quelques faits houveaux qui concourent au méme résultat. (Voir ?annewe L). Tl est ensuite procédé a la nomination de M. le Dr. Dardenne, qui est élu 4 ?unanimité membre de la Société. La séance est levée. woe AG} ame SEANCE DU MERCREDI, 30 OCTOBRE 1878 PRESIDENCE DE M. H. FINNISS Présents : MM. Anderson, Bouton, de Coriolis, A. Daruty, Desjardins, Dupont, Dr C. Meldrum, F.R.S. Para, Dr. C. Régnaud et H. Sérendat. Le procés-verbal de la réunion du 26 Septembre dernier est lu et adopté. Lecture est donnée d’une lettre du Secrétaire Co- lonial, accompagnant les ouvrages suivants : “ Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, Paris I, IL and III, for 1877 ;” “ Annual Report of the Trustees of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, in Cam- bridge, together with the Report of the Curator to the Committee on the Museum for 1876; ” “ Memoirs of the Museum of Comparative Zoology at Havard College, Vol. V. No.1. North American Starfishes, by Alexander Agassiz with twenty plates ”’ (dV’envoi de auteur) ; “ Proceedings of the Boston Society of Natural History, Vol. XIX, Part IT March—May 1877 ;” “‘ Memoirs of the Boston Society of Natural His- tory, Vol. II, Part IV, November VI” (Ces deux derniers ouvrages d’envoi du Secrétaire du “ Boston Society of Natural History. ”’) Le Szcrirarre dit que, dés la réception de cette lettre, il a écrit au Secrétaire Colonial pour remercier Son Excellence de ce gracieux envol. es La Société approuve. Lecture est donnée d’une lettre de M. Camille de Cordemoy, de la Réunion, au Secrétaire, demandant des renseignements sur ’herbier de Maurice classé par M. J. G. Baker F.L.5. Le Secrétaire est prié de prendre des informations et d’en communiquer le ré- sultat 4 M. C. de Cordemoy. M. A. Darury dépose, d’envoi du Dr. Isaac Bayley Balfour, F.L.8.,F.R.S., une brochure intitulée “ Ob- servations on the Genus Pandanus (Screw-Pines) &a ” et extrait du “ Linnean Society’s Journal, Botany, Vol. XVIII. ” Des remerciements sont votés au Dr. Balfour, Le Prisipent communique & chacun des membres une copie de la lettre du bureau de la Société d’Hmu- lation Intellectuelle relative a la formation d’un Insti- tut Colonial. Cette lettre aprés lecture est référée au Conseil de la Société. Le Dr. Virry appuyé par M. Para, propose MM. les docteurs Drouin et Pellereau comme membres de la Société. I] n’est pas donné suite 4 une proposition de M. Desjardins, appuyée par M. Anderson, relative 4 une demande de subvention au Gouvernement de Rs 2,000 et a une souscription de Rs 20 par chacun des mem- bres de la Société, en faveur d’un Musée de Peinture, cette question étant déja soumise au Conseil. M. Duronr donne lecture @une Note sur quel- J his ques Mollusques terrestres recueillies 4 l’Ile Diégo Garcia. M. Darurty dit qu’ilarecu de M. James Spurs, une tortue de terre de Diégo Garcia, dont il n’a pu, jusqu’ici, lire la description dans aucun ouvrage, et quatre défenses de pores laissés a Pétat sauvage dans cette ile. Lz Dr. Récnaup fait connaitre 4 la Société les démarches quw’il a faites auprés du gouvernement pour obtenir une subvention 4 loccasion de I’Exposition Intercoloniale projetée. Il pense que si ce projet est accueilli avec la méme faveur par le Conseil du Gou- vernement que celle que lui a témoignée Son Excellen- ce, il n’y a rien qui puisse empécher I’Exposition d’avoir lieu année prochaine. Aprés une conversation presque générale, la séan- ce est levée. SEANCE DU JEUDI, 21 NOVEMBRE 1878 PRESIDENCE DE M. J. H. FINNISS, VICE-PRESIDENT Présents: MM. C. H. de Caila, Ev. de Chazal, A. Daruty, Dr C. Daruty, N. Desjardins, Ev. Dupont, P. Le Miére, Dr C. Meldrum F. R. 8., et Dr C. Réenaud. Visiteur M. Aristide Sauzier. Le procés-verbal de la derniére séance est Iu et adopté. Ao oe Le Vicr-Srcritarre, M. A. Daruty, donne lecture ‘lo. D’une lettre du Président, ’hon V.Naz,C.M.G. s’excusant de ne pouvoir assister a la séance. 20. D’une lettre du Secrétaire, M. L. Bouton, s’excusant également de ne pouvoir assister 4 la séance, Le Pristpent, secondé par le Dr. Daruty, propose de consigner au procés-verbal les regrets de la Société pour la perte qu’elle vient d’éprouver en la personne du Dr F. Reid, C. M. G., un de ses membres résidents. Cette motion est adoptée 4 Punanimité. LE SecreTArRE dépose sur la table, avec les revues et journaux scientifiques que la Société recoit ordi- nairement, La Gaceta Orentifica de Venezuela et le dernier No. du journal de la Société d Agriculture et @ Horticulture de ’ Inde. Cette derniére publication contient plusieurs notices intéressantes sur lesquelles Pattention des membres est appelée. Le Dr Darury donne quelques détails au sujet de Pempoisonnement, sur la propriété “ Beau Vallon ” au Grand Port, de 39 Indiens qui avaient mangé d’un gros poisson que les créoles appellent ‘‘ Cheval de bois.” I] dit que ces Indiens présentaient le mélange de deux ordres de phénoménes: d’abord, ceux d’un em- poisonnement gastro-entérique, avec vomissement, diarrhées, etc. ; puis, ceux d’un empoisonnement agissant sur le systéme nerveux, picotements dans les membres, vertiges, paralysie, ralentissement des mouvements du cceur, dont les pulsations sont tombées a 60° avec la température trés basse. — 50) Les mémes phénoménes se sont montrés chez un enfant 4 la mamelle. Chez les Indiens de Coringhy, ces phénoménes étaient beaucoup plus intenses que chez les Madras, qui font un grand usage du tamarin dans la prépara- tion de leur nourriture. Cette observation paratt con- forme au dire des pécheurs créoles qui prétendent quwils peuvent faire usage impunément des poissons vénéneuw on les accomodant avec beaucoup de tamarin. Le Dr. Darury ajoute qu’il a pu donner ses soins dés le début de ’empoisonnement a ces indiens, quwil atraités par Vacétate d’ammoniaque, et qu’on n’a eu heureusement aucun décés a déplorer. A la suite de cette communication, le Dr. Daruty fait part des heureux résultats qwil a obtenus avec le jus de la canne & sucre dans certains cas de débilité et de maigreur excessive rebelles 4 tous les traitements, en soumettant les sujets 4 un traitement qu’on pourrait comparer ala cure de raisin ; seulement ici c’est le jus de lacanne qu’il a prescrit. On sait, en effet, que le flangourin, au sortir des cylindres, posséde des matié- res nutritives, principalement le sucre. H cite, comme exemple, notamment deux Indiens de la propriété “ Anse Jonché, ” qui pesaient au commencement du traitement, l’un 69 livres et autre 72 ; en douze jours, le poids du premier avait augmenté de 5 livres et celui du second de 7; aujourd’hui ces Indiens sont forts et ont repris le travail. Sur la proposition du Président et du Dr. Régnaud, PAE ee des remerciements sont votés au Dr. Daruty pour ses deux intéressantes communications. Le Dr. Réanaup présente quelques observations sur 4 cas d’empoisonnement occasionnés par du manioc amer; les phénoménes observés ont été ceux que pro- duit le cyanure de potassium ; vertige, brtlure a V’es- tomac, etc., etc.; le traitement a consisté dans l’emploi A haute dose de Pacétate @ ammoniaque associé a l’éther. Au sujet de cet empoisonnement, M. A. Daruty fait observer que le manioc, 4 ’époque de son intro- duction par Labourdonnais, possédait 4 un haut degré les qualités malfaisantes qu’il posséde encore au Brésil et aux Antilles, quand on ne le prépare pas convena- blement ; mais qu’aujourd’hui il semble avoir perdu ces propriétés 4 Maurice, oi il est consommé par Phomme et les animaux sans aucune préparation, meme pas celle de l’épluchage. . M. Ev. pe Cuazat parle de la sécheresse qui re- ene dans le moment, et une conversation s’échange entre lui, le Dr. Meldrum et plusieurs membres. M. A. Darvury donne lecture de ses ‘“ Notes sur la Faune Ichthyologique de Maurice.” Il entretient la Société des différentes phases par lesquelles cette science a passé, des voyageurs et des naturalistes qui ont le plus contribué @ faire connaitre nos poissons, tels que Commerson, Lesson, Quoy et Gaimard, Peron et Lesueur, Cuvier, Julien Desjardins, MM. Liénard, le Colonel Pike et le Dr. K. Mobius. De tous les tra- vaux de ces naturalistes il résulte que le nombre des espéces connues jusquwici1 comme habitant nos cotes, s’éléve & 841; mais ilreste un grand nombre d’especes qui sont encore inconnues et qui viendront augmenter ce chiffre. Il signale ensuite les familles les plus in- téressanteg a étudier. (Voir annexe K). MM. les docteurs Drouin et Pellereau, présentés 4 la derniére séance, sont élus membres résidents. Le Dr. Le Bobinnec et M. Louis de Rochecouste sont proposés en cette méme qualité par le Docteur C. Daruty. | La séance est levée. SEANCE DU JEUDI, 12 DECEMBRE 1878 PRESIDENCE DE LHON. V. NAZ, C. M. G. Présents : MM. J. I’. Anderson, H. de Caila, E. de Chazal, G. de Coriolis, Dr Daruty, N. Desjardins, Dr Drouin, EK. Dupont, KH. Leclézio, Dr Meldrum F.R.S., J. Miller, P. Lemiére, J. E. Para, E. Sérendat, V. de Robillard et A. Daruty, secrétaire. Visiteurs : MM. Edouard Bouton et Pezzani. Le procés-verbal de la séance du 21 Novembre dernier est lu et adopté. Lu PrestDENT propose de consigner au proceés- verbal de la séance les profonds et sincéres regrets que la Société éprouve de la mort de M. Louis Bouton, secrétaire de la Société, depuis un grand nombre dannées. I] énumére tous les services rendug par M. Bouton. La proposition du Président est adoptée a Vuna- nimité. M. Anprrson au nom des membres de la Société prononce le paroles suivantes : Mr President, Gentlemen, It is with heartfelt sincerity that m behalf of the younger members of this Society, I beg to join in the eloquent and touching words which you have just expressed, Mr President, towards the memory of our deeply lamented Secretary. We, the younger members desire also to render our homage of respect, of our esteem and I may say, affection to the memory of our regretted friend Mr Bouton. The oldest and strongest pillar of this Society has, Gentlemen, passed away, but the memory of our venerable and much esteemed Secretary will ever live in our hearts. When it pleased you, Gentlemen, to admit me into your Society, it was with a hearty welcome and a cordial shake of the hand that Myr Bouton said to me “Tam very happy to see you in our midst, Mr An- derson.” It greatly rejoiced me, and I believe all of you likewise, Gentlemen, to see the attachment, esteem and affection which all the members of this Society showed to our regretted friend, the cause of this was that he was the soul of the Royal Society of Arts & Sciences, or in other words that this Society was his life. There is now one duty for each and all of us to - tanh High accomplish and that is to follow in the footsteps of our deeply lamented friend, and to take as deep an interest as he did in the welfare and prosperity of this dis- tinguished Society. And certainly if we tread the same paths in the fields of Science that Mr Bouton trode before us, we also shall one day attain that eminence and that reputation which he attained in the scientific world, nay, we may say throughout the globe. Le Prisrpenr dit que le Conseil de la Société dans la séance d’hier, a nommé M. Albert Daruty? Secrétaire et M. H. Dupont, un des Vice-Secrétaires. I} fait part a la Société de la proposition qui lui sera soumise & la séance prochaine, a l’effet de réduire de £150 a£100 les appointements du Secrétaire, les- quels étaient primitivement a ce dernier chifire, mais avaient été portés a £ 150 depuis ces 2 ou 3 derniéres années en considération des services reudus par M. Bouton. J] dit aussi que le Gouverneur lui ayant fait connaitre par lettre privée que le Musée est confié A la Société, et a ce titre, lui ayant demandé quelles per” sonnes il recommandait pour occuper la place de M.. Bouton comme conservateur en attendant la réorgani- sation du Musée, il a crn devoir soumettre les droits que M. A. Daruty avait 4 occuper ce poste. Provi- soirement M. A. Daruty a été nommé et il lui a été adjomt M. Cayeux. Lu Prisipen' est prié d’obtenir une lettre officielle de la décision prise par le Gouverneur au sujet du transfert du Musée a la Société. —_— )J— La Société nomme MM. Bewsher, Desjardins, Dupont, Dr Régnand et le Président pour composer le comité du Musée, Sur la proposition de M. Dupont, appuyée par M. de Chazal, le Président est prié @ubtenir que le nom de M. Bouton soit gravé sur Vobélisque du Jardin des Pamplemousses. Sur la proposition de M. Desjardins, la Société décide qu’une liste de souscription sera préparée a Pefiet dobtenir des membres une somme qui permette d’élever un monument a Ja mémoire de M. Bouton. Sur Ia proposition du Président, la Société, con- formément aux précédents qui ont eu leu a loceasion de MM. Desjardins et Telfair, nomme le fils ainé de M. Bouton, membre honoraire. Le Pristpunt dit que la Société doit 4 M. Ander- son le travail de M. Blackburn qui lui est actuellement soumis et qui a pour titre ‘‘ Quelques courtes observa- tions des oiseaux de Praslin.” WV oir Pannexe L.) M. J. H. Para présente 3 la Société un monstre eyclocéphalien du genre rhinocéphale. La rhinocéphalie est caractérisée, ainsi qu’on le sait, par la présence d’une cavité orbitaire occupée par un ceil double, avec existence dune trompe repré- sentant l’appareil nasal. Mr Para rappelle a la Société que le Dr Le Juge lui avait déja présenté un cas de ce genre @’anomalie ot les deux cornées étaient entiére- ments séparées, avec un double iris et deux pupilles distinctes. I] y avait également une bouche avec une Se langue débordant la machoire inférieure. Dans le cas que présente M. Para, non-seulement il n’y a qu une seule cornée et un seul iris, mais il n’y a ni machoires, ni langue. Cette particularité d’anomalie n’a que rarement été observée parmi les animaux. Isidore Geoffroy St. Hilaire, dans son traité de tératologie, ne cite qu'un seul exemple observé par Meckel. Tied- mann et le Dr Jourdan V’ont fait connaitre chez homme par @’excellentes observations. Le Dr Le Bobinnec et M. Louis de Rochecouste proposés a la derniére séance, sont élus membres a Vunanimité. M. pr Carta appuyé par le Dr Meldrum, propose comme membre M. Thomé, professeur de Chimie au Collége Royal. Le Pristpent dit que la liste des souscriptions qui vient d’étre soumise aux membres suivant ce qui a été décidé dans le cours de la séance, atteint le chiffre de 477 Roupies et il espére que les membres absents compléteront la somme de 1000 Roupies pour élever un monument 4 M. Bouton. La séance est levée. SEANCE SPECIALE DU 28 DECEMBRE 1878 PRESIDENCE DE L’HONORABLE V. NAZ C.M.G. Présents : MM. Ev. de Chazal, N. Desjardins, Ey. Dupont, E. Leclézio, Mason, J. E. Para, Dr. Ré- mw 57 enaud, V. de Robillard, EH. Sérendat, Dr. H. Vitry, Rev. Walshe et A. Daruty, secrétaire. Le Dr. Meldrum et le Dr. Dardenne s’excusent par lettre de ne pouvoir assister 4 la séance. Le Sxcriraire donne lecture d’une lettre du ma- jor Grattan, secrétaire privé et aide-de-camp de 8. EK. le Gouverneur, accompagnant un envoi de vingt cing volumes que Son Excellence Sir Arthur Phayre offre A la bibliothéque de la Société. Le Prisipenr est prié de remercier Son Hxcel- lence de ce don que la Société conservera comme un souvenir d’un de ses patrons qui Im ont témoigné le plus d’intérét. Le Prisipenr donne lecture d’une lettre de 8. E. le Gouverneur donnant sa démission de Patron de la Société en raison de son prochain départ de la colonie. Le Prisstpenr propose de conférer a 8. E. le titre de membre honoraire, cette proposition appuyée par le Secrétaire rencontre Padhésion générale et est adoptée, Le Présrpenr donne alors lecture d’un projet adresse qui est adopté.—(Voir annexe M.) REUNION ANNUELLE DU 5 FEVRIER 1879 SOUS LA PRESIDENCE DEI’ HONORABLE F. N. BROOME, OFFICIER ADMINISTRANT LE GOUVERNEMENT Présents: MM. J. F. Anderson, C. E. Bewsher, Dr G. Bouchet, H. Bouton, H. de Caila, N. Cantley, Ey. de Chazal, G. de Coriolis, A. Daruty, Dr C. Da- —— te) ruty, N. Desjardins, Dr L. Drouin, Ev. Dupont, Dr W. A. Edwards, J. H. Finniss, Honorable J. Fraser, Lachiche Hugues, Ei. Leclézio, P. Le Miére, J, M. Matson, DrC. Meldrum, J. Muller, Honorable V. Naz, J. H. Para, Hon. H. Pitot, V. de Robillard, Ange Régnard, KH. Sérendat, Dr H. Vitry et Révd. S. Walshe. Le Secr#rarre donne lecture de son rapport an- nuel. L’ How. N. Broome propose Padoption de ce rap- port et exprime le plaisir qu’il éprouve de présider la séance. Il parle d’abord la perte que la Société a éprouvée en la personne de son Secrétaire, M. Louis Bouton ; et ensuite de la situation scientifique, politique et sociale de Maurice et suggére une exposition d’objets d’arts (loan exhibition) pour cette année. Le rapport est adopté & Punanimité. Lx Trisorter donne lecture de son rapport sur Pétat financier de la Société au 31 décembre dernier et du budget de année courante. L’Hon. Naz propose de voter des remerciements 4 Hon. N. Broome pour avoir consenti a présider la séance. Ces paroles rencontrent Vadhésion de tous les membres et sont accueilhes par d’unanimes applau- dissements. Tl est ensuite procédé a lélection des membres du Conseil pour année courante. L’ Hon. Docteur C. Meldrum, F. R. §. MM. 2? CONSEIL : Weave C2 MG... Président Tine nerers Le Kue. Leclézio i Vice-Présidents A. Daruty Secrétaire Saas Gala Vice-Secrétatres Léon Pitot Trésorier J. F. Anderson G. de Coriolis N. Desjardins P. Le Miére G. Robinson Dr. H. Vitry 4 + membres inofiiciels AUDITEURS : Ey. Dupont et Ev. Sérendat. COMMISSION DU MUSEUM V. Naz; C. M. G. N. Desjardins Dr. H. Vitry ° J. EH. Para Ange Regnard. La séance est levée. ANNEXES AUX PROCES-VERBAUX DE 1 L°ANNEE 1878 ANNEXE A. Note sur une ile volcanique (Voir Séance du 21 Féyrier, page 6.) We read in the Periodical ‘ Nature,’ Jan. 3, 1878, a very curious incident of submarine volcanic agency noticed by Capt. J. O. Lungineers of the Danish vessel “ Tutterfield,” in the environs of Terra del Fuego. The brief narrative runs thus : (Dec. 10, 1876) “ The ves- “‘ sel was at this time in the neighbourhood of Terra “ del Fuego, about 140 miles from Magellan’s straits, when early in the morning it narrowly escaped colli- « sion with an island where no trace of land appeared “on the charts. The vessel hove-to until daylight, “ when the Captain proceeded with a boat’s crew to “the new island, which had gradually diminished in « size since the first observation. Around the conical “ yocky mass the water was hissing and although no « smoke appeared, it was found to be too highly heat- “ed to permit of landing. The sinking continued «* slowly until at eight o’clock the Island was comple- “ tely submerged, and an hour later the vessel passed “ over the spot where it had disappeared.” This is indeed a novel experience, and is at first sight difficult to be understood, but when we come to consider the manifold ways in which volcanic agency occurs, we very readily grasp at the explanation of the wonderful appearance and submergence of such islands as the one reported in the above narrative. Being in the vicinity of voleanoes, the island which Captain Lungineers dis- covered was evidently a cone belonging to a volcanic Group, the centre of which must have been some hun- dred miles distant. ‘The cone had no doubt been formed some time previous to its observation by the vessel, may be some years even, heaved up by volcanic energy from the bed of the ocean, and the vent or crater was gradually dying or subsiding when the ship neared the Island, for we read.that ‘ the sinking iy det ie coutinued slowly, until at eight o’clock when the is- laud was completely submerged. ” There being no essential difference between the phenomena of voleanic agency on land and in the ocean, we may infer that this conical island was the result of an eruption from one of the vents of a very lengthening tunnel of lava, lying under the bed of the ocean. The flow of lava beneath water, though at first sight an unlikely occurrence, has been repeatedly noticed. Although a certain amount of vaporisation takes place at the first contact of the molten matter with the water, a crust rapidly forms round it, which prevents the further contact of water with the molten interior of the stream ; the crust formed, having a very low conducting power checks the escape of heat. In this way a constantly lengthening tunnel is formed, within which the molten matter pursues its course for very long distances, in some cases the lava streams extend to some hundreds of square miles. - hy v j + 7 ¢ i . i sedi, wlan, ‘ } { Ps - a Date Due wen DIGEST OF THE BRARY REGULATIONS No book shall be taken from the Library without the record of ae aes No person shall ‘be_allowed to retain more than five vol- umes at any one sk unless’ by special vote of the Council. Books may be kept out) Tone calendar month; no longer without renewal, and rengfr al may. not be granted more than twice. ‘ A fine of five cents & day ant Se every volume not returned within the’time specified by the rules. The Librariay® may demand the return ofa book after the expiration/of ten days from the date of borrowing. Certain books, so designated, cannot be taken from the Library ytthout as oe ee \. it iy te fa ft ! pebniety aes mt aie i ts if Waat ; e "? - tate ‘h it he f ith RoR REE : : Hema ryt antyatat : 1 i iets ett I ran nl eit : f i H iit Tsletetete tele rutin ete