■.^ ^-i^.,S -• ^v^ Hï^ r . '^ Kr--^: r^^^ ^ il '• , ^ ■^-ù^ ^?t ^ ..- »..•*>•; : '^ - u,- : >-K >>^ W* . 'V ^ J N^/ l ^' V-^ \^kJ \ ^/ •\ '?"/ I' S' # "'"OS \ c . / COLLECTION OF William Schaus o PRESENTED TOTHE National Muséum MCMV \ K ,vc ^^ A A 'L. ■ / *» ^^'' y \ / \ I '>; Al M ^( /-'•'^^ y j" f y. \ } >^'.; V^ \\ h ^ K "( "-A w .\<: ^ V ^ \v i x' i z^- \ ^ ÉTUDE8 D"ENTO\lOL()(;iR 01 ÉTUDES D'EiNTOMOLOdlE F IDES E\TO]IOlOf.lDl!ES DEscKiPTioxs j)'l\sec;tes nouveaux OU PEU CONNUS Par Charles OBERTHUR KEN NES IMPRIMERIE OBERTHUR LÉPIDOPTÈRES DU THIBET Parmi les contrées dont l'accès se tronve encore par- ticulièrement difficile aux Européens et dont les pro- ductions naturelles semblent pourtant offrir le plus grand intérêt scientifique, figure en première ligne le Thibet. Dans cette région montagneuse, il y a des neiges éter- nelles, des forêts séculaires, des plateaux alpestres et des vallées profondes, presque tropicales, c'est-à-dire une variété extraordinaire de faunes et de climats. Les Missionnaires catholiques sont à peu près les seuls Européens qui aient jusqu'à ce jour réussi à pénétrer dans le Thibet et à y demeurer au milieu des populations bar- bares qu'ils s'efforcent avec un zèle admirable, une charité et une abnégation de tous les instants, d'amener aux lumières de la Foi et aux bienfaits de la civilisation chré- tienne. C'est à ces Missionnaires catholiques que je dois les premiers documents qui soient encore parvenus en Europe sur la faune entomologique de la partie sud-est du Thibet. Aucune branche des connaissances humaines n'est indif- férente à ces hommes d'élite et bien que l'Entomologie ait été chose neuve pour la plupart d'entre eux, je puis dire que tous se sont mis ù l'œuvre avec une bonne grâce, une vaillance et une intelligence auxquelles j'ai le devoir de rendre un public hommage. L'éminent évèque de Diana, Monseigneur Félix Bict, vicaire apostolique du Thibet, malgré les charges d'une administration épiscopale qui s'étend à des stations chré- tiennes disséminées sur un espace de 42 journées de marche, a bien voulu récolter et faire récolter pour nous, dans les diverses parties de son diocèse, des insectes de tous les ordres. Ces collections offrent un intérêt considérable. Elles proviennent surtout de Tâ-7sien-Loù, ville dont l'altitude dépasse 2,474 mètres; de C/iapa, vallée chaude sur la rivière Taï-Tou-Ho; de Yerkalo, sur IVang-Tsé- Kiang; de IJatang et de Tsckou. C'est dans cette dernière localité que M. Dubernard a rencontré XArmandia Thàidina dont il nous envoya quatre exemplaires entre les feuillets d'un livre chinois. De nouvelles collections se forment encore au moment où j'écris ces lignes, et dans peu d'années nous espérons posséder des documents qui permettront d'écrire un travail d'ensemble sur la faune entomologique du Thibet. Comme préparation à cet ouvrage, dont la réalisation nous est particulièrement chère, je public un certain nombre d'espèces nouvelles de Lépidoptères thibétains. J'aurais pu augmenter le nombre des descriptions, mais persuadé que la figure seule permet de reconnaître exactement un papillon, et bien convaincu que sans bonne figure, à l'appui de la description, il n'y a pas de nom valable, je préfère attendre, pour écrire les diagnoses de nombreuses espèces nouvelles, que la gravure soit achevée et puisse accompagner le texte. La X"' livraison de ces litudes d' Entomologie contiendra encore de nouveaux papillons thibétains dont les types sont actuellement aux mains du peintre. On peut compter que je hâterai de toutes mes forces la publication des travaux relatifs aux Lépidoptères du Thibet. 'Rennes, juillet iSSl. LÉPIDOPTÈRES DU THIBET Parnassius Imperator, Oi;i;nTiii n {BuVelin île la Société enlomo- logique de France, 1883, [). 7G). — PI. I, fi^'. 4. Taille des plus grands individus à.'Apollo, des Pj-rénées. Aux ailes supérifiures, à peu près la même disposition de taches que chez Delphius; mais les ailes beaucoup plus opaques, d'un blanc un peu jaunâtre et les taches noires très grosses et très fortement accen- tuées. Aux ailes inférieures, deux larges taches rouge carmin cerclées de noir ordinairement pupillées de blanc, quelquefois dé- pourvues de cette pupille blanche et alors complètement rouges, et deux autres taches arrondies, noires, sablées dans leur centre d'un épais semis d'atomes gris bleuâtre. Ces deux taches qui sont plus ou moins grandes et plus ou moins bleues sont, dans certains indi- vidus, prolongées dans une ligne ondulée noirâtre assez large, remontant vers le bord costal, par deux autres taches également bleues, de taille et d'accentuation très variables. J'ai fait figurer l'aile inférieure d'un exemplaire chez qui ces troisième et quatrième taches bleues sont le plus accentuées. Les antennes sont entièrement noires. La poche cornée de la 9, ^eul sexe que je connaisse encore, est formée d'une caverne triangulaire, surmontée par une touffe anale épaisse, formée de poils serrés, noirs et jaunâtres. De plus, de chaque côté de cette caverne, une plaque cornée, couleur feuille morte, prenant naissance au-dessus du dernier anneau abdominal, se dé- roule de façon à former, vue en dessous, comme une espèce de paire de cornes se développant de chaque côté de la caverne centrale. J'ai fait figurer cette poche cornée très bizarre, vue de profil et en J'ai deux 9 vierges dépourvues de cette poche cornée qui ne développe qu'après raccouplement. — VI — Mgr Biet ne m'a pas encore envo^-é le cf du Parnasshis Impe- rator, qui est actuellement l'une des plus belles espèces de ce noble genre. Découvert à Tà-Tsien-Loû, où il vole pendant tout l'été. Pieris Bieti, Obertiu r (pi. I; cf, fiy-. 7; ç, fig. 8). Du groupe de Soracta, Davidis, Ilippia, etc. Taille de Soraeta; ailes du cf d'un blanc un peu jaunâtre en dessus avec les nervures des supérieures très accentuées et empâtées d'un trait brun noirâtre, large surtout au voisinage du bord externe; les nervures des infé- rieures paraissent plutôt par transparence du dessous, sauf au voi- sinage du bord externe et le long du bord antérieur où elles sont un peu empâtées de noir. En dessous, ailes supérieures blanc jaunâtre avec l'apex d'un jaune canari et l'empâtement noir nervural, au milieu des ailes, au lieu d'être au bord extérieur comme en dessus. Ailes inférieures d'un jaune canari vif avec les nervures noires saillantes sur un filet noir, très net, pas large et assez vif. L'espace basilaire compris dans l'angle nervural est d'un jaune plus foncé que le fond des ailes. Le cf varie pour la couleur des ailes qui, dans quelques individus, est d'un jaune soufre en dessus. J'ai appelé cette aberration, qui est constante et commune à beaucoup de PzeWrfcs blanches, Sulphurea. Le cf varie encore pour le semis d'atomes noirs qui, dans d'autres individus, couvre la base et le milieu des ailes supérieures. J'ai appelé cette autre aberration, qui est également constante, Fumosa. Dans la ç , les écailles des ailes sont moins adhérentes que chez le d", et les cinq exemplaires que je possède de ce sexe Q , ont tous un ton luisant résultant de ce que les ailes supérieures surtout sont comme hyalines. Cependant un semis d'écaillés blanc jaunâtre persiste dans le milieu de chaque espace nervural. Découverte à Tâ-Tsien-Loû par Mgr Biet, à qui je l'ai dédiée comme hommage de respectueuse reconnaissance. Pieris Martineti, Obertiiit, (pi. I, d", fig. 5). Voisine d'IIippia; mais tout à fait distincte par la forme plus étroite des ailes, la couleur blanche en dessus plus opaque et plus vive, les traits nervuraux noirs plus nets et la nervulation, notam- ment en ce qui concerne la direction et la position comparative des deux premiers rameaux nervuraux de l'aile inférieure et la forme de la cellule discoïdale. En dessous, la Pieris Marlineli a, comme en dessus, toutes les couleurs, blanche de l'aile supérieure, jaune de l'aile inférieure et noire des nervures bien vives et nettes. L'apex des ailes supérieures est jaune canari et la teinte jaune des inférieures n'est pas un lavis uniforme; mais dans la cellule discoïdale et un peu au-dessus du bord externe, on remarque des éclaircies d'un nankin pâle. Les antennes sont noires; le corps et les pattes sont assez velus, noirs avec des touffes de poils jaunâtres. Je ne connais que le sexe d* dont je possède six beaux individus. La Pieris Marlineli vole à Tà-Tsien-Loû. Je l'ai dédiée à M. l'abbé Martinet, missionnaire apostolique, procureur des Missions à Shang-Haï, comme témoignage de cordiale gratitude. Pieris Dubernardi, OnERini r (pi. I, flg. 6). Paraît servir de liaison entre le groupe de P. Davidis et celui de P. Gliciria et Napi. Ailes blanches avec le bord costal des supérieures noir, ainsi que l'apex et le bord externe, le long duquel les parties noires, outre qu'elles sont plus foncées au voisinage de chaque nervure, forment une sorte de feston dont la partie la plus saillante joint la nervure, tandis que la plus creuse se trouve au milieu de l'espace intraner- vural. La cellule discoïdale est empâtée de noir. Les cinquième et sixième espaces intranervuraux contiennent, entre la cellule dis- coïdale et le bord extérieur, une tache noire plus grosse dans le cinquième. Le bord externe des inférieures est liséré finement de noir; le contact des nervures et du bord externe est marqué d'une petite tache triangulaire noiràtrn et les espaces intranervuraux, entre la cellule discoïdale et le bord externe, sont marqués de taches noires plus ou moins accentuées, mais qui paraissent surtout dans les espaces premier, deuxième et quatrième, parallèlement au bord externe. La base des ailes est marquée de noirâtre. En dessous, les ailes supérieures sont blanches avec l'apex jau- nâtre, et les ailes inférieures jaune canari et nankin, notamment le long du bord externe. L'espace basilaire est jaune orangé. Aux quatre ailes, les nervures sont empâtées de noir, mais surtout aux inférieures. Les taches noires intranervurales, parallèles au bord externe, sont reproduites et forment aux inférieures, dans l'empâ- tement nervural, comme une ligne régulière. Les antennes sont annelées et comme tressées de blanc et de noir, ce que la figure dessinée par M. d'Apreval ne représente malheu- reusement pas. Le voisinage du corps est assez velu, ainsi que la surface de l'aile inférieure en dessous, surtout près de la base. Découverte à Tsékou par M. l'abbé Dubernard, missionnaire apostolique, à qui je l'ai dédiée comme expression de mon affec- tueuse recoiinaissance, et décrite sur deux individus cf qui ont été aplatis dans un livre (*), mais dont l'un, reçu en dernier lieu, est encore resté intact et bien conservé. Anthocharis Bieti, Obertiur {\)\. 1, iiy. 1). Charmante Piéride du groupe de Scolymiis et Genutia, ayant à peu près la forme et la taille de cette dernière espèce, dont elle diffère surtout par l'apex de ses ailes supérieures et le dessous de ses ailes inférieures. Le cf diffère de la g par une petite tache subapicale aurore circonscrite entre le bord costal, le point noir cellulaire, une ombre noirâtre intranervurale et la partie saillante de l'apex qui reste blanche. La Q a en outre un lavis orangé pâle sur l'aile inférieure en dessus. L'aile inférieure en dessous est ornée de petites taches formées d'atomes bruns couverts d'un lavis d'un jaune un peu orangé. (♦) C'est à cause de cet écrasement que M. d'Apreval a figuré un abdomen comme celui d'une S, tandis que le papillon qui a servi de modèle est certainement un l. III, Q, fig. 16). Une des Lijcœna les plus caractérisées et en même temps les plus rares de l'Algérie. M. Gaston Allard, qui a découvert l'espèce, a pris deux cf. M. le D"" Codet a trouvé seulement trois c? et deux Q volant à la fin d'avril et au commencement de mai aux environs de Sebdou. Le d* est en dessus d'un bleu violacé pâle, à peu près comme Sehrus. La Q est brun noir avec quelques atomes bleus à la base des ailes et quelques points marginaux noirs entourés de bleuâtre et surmontés de croissants fauves le long du bord extérieur des ailes inférieures. En dessous le cf et la Q sont d'un brun bronzé chaud et foncé avec les points noirs ordinaires gros, vifs et très nettement cerclés de blanc. Par le dessous Lycœna Allardi diffère de toutes les autres espèces de Lycœna. Je regrette que le coloriste n'ait pas réussi à rendre exactement cette nuance dans la fig. 2 i de la pi. I de lai"' livraison des Etudes d'Entomologie. Le ton du dessous des ailes du cf est bien plus foncé et d'un brun beaucoup plus chaud et bronzé, avec les cercles blancs plus accentués. Clgarltis Zohra, Donzel (pi. III; cf, fig. 8; Q, fig. 9), et variété Jugurtha, Oi:ei'.tih n ([il. III; cf, fig. 6; g, fig. 7). M. Donzel a figuré comme g, un Cigaritis cf qu'il a appelé Zohra {Annales de la Société entomologique de France, 1847, pp. 528 et 529, pi. VIII, fig. 5 et 6). — M. Lucas a figuré dans le même ouvrage, mais d'une façon très incorrecte (voir les pattes), une Q de la même espèce, sous le nom de Massinissa (LS50, pi. II, fig. 2a et 2b). Le Cigarilis Zohra a été longtemps très rare. M. Gaston Allard a rencontré en 1870, à Saïda, une variété dans laquelle le blanc en dessous est remplacé par du brun fauve et que j'ai désignée sous le nom de Jugurlha {Éludes d' Entoynologie . P* livraison, p. 21). Plus tard, en 1875, M. Allard et mon frère capturèrent quelques Cigarilis Zohra, en voyageant de Bou-Saada à Biskra. Mais ces Messieurs n'avaient vu que très peu d'individus, et ces documents étaient insuffisants pour renseigner sur les variations de l'espèce. M. Codet fut plus heureux. Il réussit à prendre, surtout pendant les mois de mai et de juillet 1881, une assez grande quantité de Cigarilis Zohra, la plupart très frais et que j'ai sous les yeux. L'espèce varie en dessus pour l'oblitération ou l'épaississeraent des taches noires. Dans les cf, ces macules se fondent quelquefois à l'aile inférieure en une grosse tache d'un brun obscur; dans les g , les taches noires tendent souvent à disparaître. En dessous, l'ali- gnement des taches brunes ornées de points argentés, plutôt que dorés, varie aussi, et tantôt les taches forment des lignes assez droites, tantôt elles ont une disposition plus confuse. Le type de Sebdou, dont j'ai fait figurer quatre exemplaires, diffère aussi du type de la province de Constanfine; celui-ci paraît jilus robuste et a les teintes moins vives. Trichosoma Breveti, ObeutuOh {liiillelin île la .Soci'fi/i; vnloinolo- giqwi de France, 1882, p. 174). — PL 111, fiy. 14. Cette jolie Chélonide fut découverte à Tlemcen par le curé de cette ville, M. l'abbé Brevet, qui s'intéresse beaucoup à toutes les parties des sciences naturelles et a acquis une grande compétence en géologie. M. le docteur Codet trouva h Sebdou un second exem- plaire d" de ce Trichosoma, le 23 octobre 1 881 . Les deux T. Breceli sont assez pareils entre eux et j'ai peu de chose à ajouter à la des- cription qui a déjà été imprimée dans le Bulletin de la Société entomologique de France. Le cf (seul sexe connu) a la taille de Parasitum. Il se place dans le voisinage des Pudens et Leprieuri. En dessus, les ailes supé- rieures sont d'un brun rougeâtre à peu près comme Pudens. avec une grande quantité de taches noires irrégulières paraissant cerclées d'un mince liséré jaunâtre plus pâle que la couleur brun rougeâtre du fond. Ces taches noires forment cinq séries transversales depuis la base jusqu'à l'apex et ayant toutes leur point d'origine au bord costal. Les bandes niaculaires en question sont composées en détail comme suit: la basilaire est formée de deux taches; les trois bandes sui- vantes sont formées d'une série à peu près contiguë, une assez grosse tache étant au bord costal, les taches médianes décrivant un arc presque parallèle au bord externe et la dernière tache touchant le bord inférieur. La cinquième bande submarginale s'arrête, avant de toucher au bord inférieur de l'aile. Les ailes inférieures sont d'un joli rose vif cerclées d'une bande noire marginale, tantôt non interrompue (exemplaire de Sebdou), tantôt interrompue à son milieu par deux éclaircies nervurales roses (exemplaire de Tlemcen). De plus deux taches noirâtres partent du bord antérieur, s'arrétant l'une à l'extrémité de la cellule, l'autre dans la cellule même, en arrière de la première. Le dessous des ailes reproduit le dessus, mais en plus pâle. Les antennes ont la côte carminée et les cils noirs; le thorax et l'abdomen sont brun blond ou rougeâtre; l'abdomen est marqué de trois séries de points noirs, l'une médiane, les deux autres costales. Mais le poil épais empêche de voir la bande médiane punctiforme, si on ne prend soin de le soulever. Les pattes sont velues brun clair avec le premier article carminé. Orgya Anceps, Oi'.eutiiCr (pi. III, fig. 5). C'est le papillon pris à Tanger que j'ai appelé Trigotephras dans la VI* livraison des Eludes d'Enlomologic, en disant toutefois que le type de Tanger diffère du type de Provence et d'Andalousie par une teinte un peu moins noire et plus rousse. Je possède six exemplaires, dont deux ont volé et dont quatre sont bien frais. Ceux-ci me permettent d'apprécier les différences qui existent entre Trigotephras et Anceps. UOrgi/a Anceps se fait remarquer par sa teinte plus rousse, la tache blanche de l'angle interne de l'aile supérieure plus ronde et plus grosse, les lignes transverses moins accentuées, très confuses, beaucoup plus écartées l'une de l'autre à leur point d'origine, au bord costal, ce qui recule vers la base et rétrécit considérablement la tache costale blanchâtre. Ces caractères suffisent-ils à permettre de séparer spécifiquement Trigotephras d'A7iceps? Je ne suis point fixé sur cette question ; mais qu Anceps soit une espèce distincte, ou seulement une variété géographique, comme elle est très constante et très caractérisée, je n'en devais pas moins la distinguer par un nom. La figure que je publie est exacte et représente bien le papillon qui a servi de modèle. Limacodes Codeti, Oberthi u {Bulletin de la Société cntomolo- (jique de. France, 1883, p. -48). — PI. III, lig. -4. Taille de Testudo; entièrement d'un fauve rougeàtre en dessus, avec deux petites lignes noirâtres sur les ailes supérieures et une éclaircie jaunâtre à la base et le long du bord antérieur des ailes inférieures. Le dessous est d'une teinte un peu moins rouge que le dessus, et l'éclaircie se trouve le long du bord inférieur des ailes supérieures. Mais ces éclaircies sont peu sensibles. Décrit sur deux exemplaires, l'un faisant partie de l'ancienne collection Guenée, l'autre trouvé par M. Codet, à Sebdou, le 25 août 1881. Metopoceras Khalildja, Oi!i:rnin;R (pi. III, fig. 1). Décrit sur deux exemplaires pris à Sebdou par M. le docteur Codet, en avril 1881. Thorax très robuste, couvert d'une épaisse pilosité brune, mais dont le dessus seul visible, quand on n'arrache pas quelques poils, est blond, sablé de petits points noirs qui sont de véritables écailles placées à l'extrémité des poils. Tète proéminente. Ailes frangées largement de rosé; les inférieures d'un brun noirâtre plus clair à la base, les supérieures gris jaunâtre avec le bord externe finement ponctué de noir dans les espaces intranervuraux et le milieu, par- couru par trois lignes noires ondulées, sablé ainsi que la base d'une foule d'atomes formant comme une nébulosité noirâtre et rougeàtre. Dessous des supérieures brun noir. Dessous des inférieures plus clair. Luperina Messaouda, Oreutirr (pi. III, fig. 3). Assez commune à Sebdou où elle vient aux lumières. L'éclosion a lieu en octobre. Ailes supérieures et thorax entièrement couverts d'un lavis rougeàtre qui ressort assez vivement sur les parties claires des ailes. Taches ordinaires bien accentuées. Ailes inférieures blanchâtres, tantôt bordées de brunâtre, tantôt entièrement blanches et avec un reflet argentin. Dessous des ailes supérieures brunâtre avec l'apex, le bord costal et le bord externe rosés. Dessous des inférieures blanchâtre. Les points cellulaires tantôt bien marqués aux quatre ailes en dessous, tantôt complètement oblitérés. Les antennes du cf sont filiformes et comme cordées. Le cf diffère seulement de la Q par une taille un peu plus petite et une teinte plus blanche et plus vive. Pseudophla Lunarls, W. V. ; ab. Rufa, OberthCr (pi. III, Cg. "Il); ab. Marina, OberthCr (pi. III, fig. 12); ab. Maura, OberthCr (pi. III, fig. 13). La P. Lunaris est commune à Sebdou, où elle présente de très remarquables aberrations que j'ai désignées sous les noms de Rufa. Murina et Maura. en conformité de la couleur de leurs ailes supé- rieures. Les dessins ordinaires sont généralement beaucoup moins accentués dans le type algérien que dans le type français. On trouve tous les passages entre les variétés de coloration que j'ai fait figurer ; — 10 — mais cependant tous les individus peuvent être rapportés aux trois formes principales dans lesquelles se meuvent les variétés de colo- ration. Crocallis Auberti, Odeuthur {Bullelin de la Sociélé en'omologique de France, 1883, p. 48). — Pi. UI, fig. 2. Taille à'Elinguaria; ailes supérieures et thorax gris de lin ; ailes inférieures gris blanchâtre traversées par un trait submarginal gris foncé. Les ailes supérieures sont traversées du bord costal au bord in- férieur par une large tache brune extérieurement lisérée de jaunâtre. Le dessous est gris argenté, avec les supérieures d'une teinte plus sombre. Je possède une seule Q trouvée par M. le docteur CoJet, à Sebdou, le 27 octobre 1881. Selidosema Erebaria, Oberthur {Bulletin de la Société enlomo- loyique de France, 1883, p. 49). — PI. III, fig. 15. Port et taille d'Ambustaria; teinte générale d'un noir un peu ardoisé aux inférieures, plus brun aux supérieures. Diffère d'Am- bustaria par la forme et la direction de la ligne coudée qui traverse les supérieures et de la ligne submarginale qui traverse les infé- rieures. En dessous, la S. Erebaria est d'un gris noirâtre, sablé d'atomes noirs, et les ailes sont traversées par une ligne commune jaunâtre moins sinuée que la ligne transverse du dessus. Je ne connais encore qu'un seul cf de cette espèce pris par M. le docteur Godet, à &'bdou, le 12 octobre 1881. ^^Xvi^ ^'71/ t ■f- ©G a i.ijie IX" Livrais on orf' m. -^^ *#^ :na Beautei obenhur ':,■'■'.■? î^liU . Obtnhur Oberihur 8 . 0*frt/-iu- 9 Argynn; ''--'Aùr 10 Epyrgis Chelor.ia Bieti . ot^nh. rf 6 Smermthus David; f'ftr'Aur 7 Jankow?/-.i v ':>'.-• :> ■■■:■ M m é t^0 # >^ "^s^ llf .^^ .':t^; 4 .a;a . otcrf/nj ^- ^7 4 • ,» r^\ \ V ^ \\ Y ■\ \ À / •>3fe- I Y ^ / V V. i > y/ r A; K \ 'Y y ^s /- « /^ U t '*:'.'j?<' .\ ^ 'À V Oberthur, Charles. I -^- Etudes d'entomologie: û 2 Faunes entomologiques , Livre 9 descriptions d'insectes "X"^ Ent. nouveaux ou peu connus. t \ V. ; ^ 1' V< '^.„ ... / / ■' \ ^^ 3 ^Dflô DDET^flDb M nhent Q1642 02 * y tiudes d entomologie ^-' A- r^ihc^ TMr^y^. \ ■ V *^i L^^L.4. ^:^^ ^. Aif^,