^'^ i "«-*^ u «t;- :H^. .iTl^'/*^ •<<>*' **''-/ I -m ' * ^-." >.■-• ^.v- i.':'^<-<^v ^.A Aii. ■7 ^^ X-^ ^^s:.^^^ài^W iS^ ^^.^' w / '-A. \ \ s r:^n COLLECTION OF William Schaus ® PRESENTED TOTHE National Muséum MCMV /<-' \ /\ 1/ > r ■•^ i. ,< < 'r ,^/ / <^^, :*!^ ^<^ -\ l ^ \. Sk ^^ \ \.. "%•  •j. «, ./ >r^v •>,r" "'^^ « >^i 7 i5ç \ ^ ~,' f w_<^ ÉTUDES D'ENTOMOLOGIE rw4r. ETUDES D'ENTOMOLOGIE FAUNES ENTOMOLOGIQUES DESCRIPTIONS D'INSECTES NOUVEAUX OU PEU CONNUS Par Charles OBERTHUR RENNES IMPRIMERIE OBERTHUR Août 1894 AVANT-PROPOS Les Lépidoptères dont la figure est publiée dans la XIX'' livraison des Études cl' Entomologie proviennent en grande partie des chasses que M. William Doherty, de Cincinnati, fit pendant ces dernières tinnées en Asie et en Océanie, avec une intelligence et une activité qui n'ont jamais été surpassées. Outre que M. W. Doherty est un entomologiste de grande valeur, parfaitement versé dans la connaissance de tous les ordres d'insectes, il possède un esprit d'administration et de méthode qui lui permet d'obtenir des récoltes d'une grande importance au moyen.de chasseurs indigènes bien dressés et très habilement dirigés. L'avancement dans la connaissance de la faune des pays tropicaux ne peut être rapidement obtenu qu'avec des collaborateurs adroits, vigoureux, aptes à braver les fatigues et les dangers d'un climat meurtrier. Ce qu'un chasseur européen peut recueillir même avec les plus énergiques et les plus persévérants efforts est relativement de peu d'importance; au contraire, les résultats sont souvent considérables lorsque ce chasseur dispose de quelques-uns de ces natifs chinois, japonais, hindous ou malais, aux jambes agiles, à la vue perçante, capables de devenir rapidement adroits et expéri- mentés. En l'état actuel des sciences naturelles, il faut baser toute étude sur une quantité considérable de documents. Le temps n'est plus où les entomologistes croyaient pouvoir se contenter de peu d'exemplaires et même imposaient, pour ainsi dire, par avance, une limite au nombre d'individus que, pour une espèce, ils prétendaient conserver. Nos maîtres d'autrefois, les Boisduval et les Guenée, entendaient tout autre- ment les choses que nous n'avons appris à les envisager depuis. Avec trois ou VIII AVANT-PROPOS quatre spécimens des vulgaires Papilio Sarpedon ou Pammon, par exemple, ils se supposaient sufiisamment édifiés sur leur histoire. Maintenant, mieux instruits sur l'intérêt des variations géographiques, nous n'ignorons pas que nos études doivent porter sur des séries nombreuses d'exemplaires recueillis non seulement k diverses époques, mais encore dans beaucoup de provenances. Grâce à cette méthode , les lois de variations des espèces ont été constatées ; les idées philosophiques sont devenues plus nettes et sans doute plus exactes. Il revient aux voyageurs naturalistes une grande part de mérite dans les progrès accompHs, et M. W. Doherty restera toujours parmi les plus appréciés. Nous associons donc son nom à celui des Missionnaires catholiques qui, tout en poursuivant un autre but, de la nature la plus haute et la plus généreuse, veulent bien pour le progrés de la zoologie, tant par eux-mêmes que par des indigènes formés grâce à leurs soins, récolter, dans les pays qu'ils évangélisent, des objets d'histoire naturelle. M. le R. P. Déjean, de Tà-Tsien-Loù, nous a adressé plusieurs milliers de Lépidoptères récoltés l'année dernière en diverses parties de la Chine occidentale et du Thibet. Nous avons fait figurer quelques-unes des nouveautés contenues dans cette collection. D'autre part, M. l'abbé Mége, curé de Villeneuve-de-Blaye, dont le nom a souvent paru au cours de ces Études, a bien voulu nous faire largement participer aux envois que lui a adressés de Céram M. le R. P. Le Coq d'Armandville. L'île de Céram est, au point de vue entomologique, la plus intéressante peut- être de toutes les Moluques. En effet, les Hollandais, il y aura bientôt cent cin- quante ans, formaient des collecLions d'histoire naturelle à Amboine, îlot satellite de la grande Céram et présentant la même faune. Linné et Cramer ont connu beaucoup d'espèces de Lépidoptères d'Amboine et toutes n'ont point été encore retrouvées. Les documents de M. le R. P. Le Coq d'Armandville permettent AVANT-PROPOS IX de constater l'immutabilité de la forme des Lépidoptères depuis un siècle et demi et contribuent à démontrer l'illusion des opinions transformistes. Ce n'est donc pas tant pour leur contingent de nouveautés, quoiqu'il s'en rencontre principalement dans les nocturnes si nombreux et d'ailleurs si bien cachés, mais, au contraire, par ce regain d'espèces très anciennement connues, que les envois de M. le R, P. Le Coq d'Armandville sont si précieux. Avant lui, M. Ribbe avait séjourné k Céram quelques mois; mais le produit de ses récoltes dispersé surtout dans les collections d'Allemagne n'a point été l'objet d'études du genre de celles qui nous préoccupent. Il demeure donc avéré — et les papillons de Céram en font foi — que plus de cent cinquante générations successives, en admettant qu'il n'y en ait qu'une par année, ce qui est certainement un minimum bien fréquemment dépassé, n'ont modifié en rien la nature et la forme d'aucune espèce. Les figures des vieux ouvrages de Clerck et de Cramer conviennent toujours exactement aux Lépi- doptères que l'île de Céram nourrit encore aujourd'hui. Nous espérons que les recherches de M. le R. P. Le Coq d'Armandville se continueront et que peu à peu elles nous feront à nouveau connaître la totalité de ce qui est, pour Amboine et Céram, comme l'archéologie de notre science. Aux papillons du continent asiatique et de l'archipel océanien, nous avons ajouté quelques espèces algériennes et même européennes, celles-ci pour mieux faire connaître celles-Là. La faune de l'Algérie fut notre première œuvre. Elle reste l'objet plus constant de notre attention. 11 convient d'enregistrer les découvertes qui s'y font au fur et à mesure. C'est à M. le docteur H. Vallantin et à M. Olivier, tous deux résidant à Cône, que nous sommes redevables de Lépidoptères algériens nouveaux ou peu connus et nous leur olTrons l'expression de notre cordiale gratitude. Nous n'avons rien négligé pour que la reproduction lithographique de nos Lépidoptères soit d'une exactitude suffisante, et il nous semble que l'expérience nous permet de réaliser toujours dans ce sens quelques progrès. De plus en plus X AVANT-PROPOS convaincus d'ailleurs que les descriptions sans figures sont plutôt nuisibles qu'avantageuses au progrès de la Science, nous avons dédaigné de gagner de vitesse, par l'impression de diagnoses toujours inintelligibles, quoi qu'on fasse, tel ou tel écrivain à qui un habile dessinateur ne donne pas immédiatement son indispensable concours, et nous avons cru préférable de produire au prix de quelques mois d'attente une œuvre qui, pour ce dont elle traite, est complète et définitive. Reunes, 6 août 1894. Charles OBERTHÙR. RHOPALOCERA PAPILIONID^ Ornithoptera G-oliath, Outhr. (PI. IV, fig. 19). Nous avons menlionné dans la XIP livraison des Études d'Enlomologie, pages 1 et 2, sous le nom de Goliatli et comme aberration probable d'Arruana un exemplaire q (ïOnti- thoptera faisant partie d'une collection de Lépidoptères formée en Nouvelle-Guinée et ilcs voisines, par des chasseurs malais, et expédiée par M. Léon Laglaize, à feu 31. A. Depuiset. Avec cet Ornithoptera Goliath se trouvait un spécimen g de 0. Tilhomis, de Haan. M. Depuiset nous indiqua l'île de Waigiou, comme localité de ces Urnithoptères. Malheu- reusement, nous ne pouvons considérer celte indication comme absolument authentique; car, depuis les chasseurs malais jusqu'à nous, il y a eu plusieurs intermédiaires qui n'ont sans doute pas attaché une attention, bien scrupuleuse à la mise à part des papillons provenant des différentes locahtés. Quoi qu'il en soit, tout en regrettant vivement l'absence de rensei- gnements précis dont nous n'ignorons pas l'importance, nous croyons pouvoir affirmer que ['Ornithoptera Goliath provient de la partie septentrionale de la Nouvelle-Guinée, c'est- à-dire, de la région comprise entre Waigiou et Doreï, que M. Laglaize a explorée par lui- même et par les Malais à son service. VOrnithoptera Goliath ressemble beaucoup à la g de l'espèce insigne trouvée dans la Nouvelle-Guinée allemande que M. Pagenstecher a appelée Schœnbergi et que M. Slaudingcr a nommé Paradisea. Instruit par les documents dont notre collection d'Ornithoptères s'est augmentée depuis la publication de la XIP livraison des Études d'Entomologie, nous ne considérons plus Goliath comme une aberration d'Arniana, mais bien comme la g de LEPIDOPTERES Sclurnbergi-Paradisca, ou peut-être d'une autre espèce dont le cf resterait inconnu. Il con- vient (l'observer ici que chez certains Omithoptera, les cf paraissent beaucoup plus rares que les g, contrairement à ce qui existe dans la plupart des Lépidoptères. Nous possédons un cf et deux q Paradisca que nous a cédés M. Sfaudinger, et une Q Gnlialh. C'est avec ces documents que nous écrivons. Goliath est beaucoup plus grande que Paradisea q ; mais, comme ces dernières, elle a l'œil souligné de poils blancs, caractère que nous signalions {Étud. d'Ent., XIl" liv., page 2) et dont nous faisions ressortir l'aspect étrange et spécial. La forme de la tache gris jaunâtre de l'aile inférieure est semblable chez Goliath et Paradisea 9; seules les taches gris jaunâtre de l'aile supérieure diffèrent un peu; la tache cellulaire est plus régulièrement tripalmée et les taches subapicales sont arrêtées plus court dans Goliath que dans Paradisea; la troisième tache, notamment, est divisée en deux parties chez Goliath. Il est vrai qu'avec une confluence très probable dans d'autres exemplaires, la tache en question serait analogue à celle de Paradisea. En résumé, il n'y a que la taille et la forme tripalmée de la tache cellulaire gris jaunâtre de l'aile supérieure qui différencient Goliath de Paradisca. Mais l'on conçoit que toute affirmation, en l'état actuel de la science, serait imprudente, et nous nous bornons présentement à considérer Goliath comme la q probable d'une forme agrandie de Paradisea, en attendant d'être définitivement éclairés par des documents complémentaires. Papilio Maremba, Doherty (PI. III, flg. 12). Ile de Sumba. M. William Doherly, de Cincinnati, a découvert, à l'île de Sumba, un certain nombre d'espèces nouvelles de Lépidoptères qu'il a décrites dans le Journal of llie Asiatic Society 0/ Bengal (vol. LX, part. II, n° 2, 1891). Nous avons reçu les papillons qui ont servi de type aux descriptions de M. Doherty, et nous complétons l'histoire du Papilio Maremba, en publiant la figure d'un exemplaire cf. Pour la description, nous renvoyons à celle de M. Doherty précitée (pages 192 et 193). Toutefois, nous devons faire remarquer que le coloriage ne peut rendre le ton vert doré du dessus des ailes du Papilio Maremba, D EUROPE, D ALGERIE, D ASIE ET D OCEANIE d'autant plus que, selon l'incidence de la lumièie, le vert change d'aspect; il est bleuâtre, vu de côté, et un peu jaunntre, vu de face. te Papilio Marcmba est une des plus jolies espèces dans un groupe que le Créateur a particulièrement décoré. La q diffère du cf par l'absence de la partie soyeuse, odorante sur les ailes supérieures, en dessus, et le rétrécissement de la tache verte des ailes inférieures. Parnassius Delphius, Eversm. (PI. VIII, lig. 71, 71a). Environs de Tà-Tsien-Loû. Les chasseurs Ihibétains de M. le R. P. Déjean ont pris, pendant l'été de 1893, une seule paire d'une espèce de Parnassius que nous rapportons à Delphius et qui diffère de la forme Delphius de la Sibérie occidentale par une taille plus grande et le ton général des ailes encore plus gris. La poche cornée de la q (Qg. 71 a) parait avoir l'extrémité moins bilobée et être taillée plus droit que chez les g Delphius de Sibérie. Cependant notre collection ren- ferme une Q d'Osch, assez semblable sous ce rapport à la g du Thibet. La figure 71 de la planche VIII de cet ouvrage représente le cf. L'intérêt de celte figure résulte surtout de la comparaison avec le n° 72 de la même planche VIII. Parnassius IDelphius-El-wesi, Leech (PI. VIII, fig. 72). Vallée du Tong-Hô (mai 1893). M. Leech, dans son ouvrage Butterflies jrom China, etc. , page 504, et pi. XXXIII, flg. 4, fait connaître un Parnassius qu'il rapporte à Delphius, comme variété Elwesi, d'après un seul spécimen récolté sur un haut plateau, au nord de Tâ-Tsien-Loù. Nous avons reçu deux exemplaires cf que nous identifions <à la même variété, malgré certaines différences et notamment l'absence du trait rouge, au delà de la cellule, en dessus comme en dessous. La présence du vrai Delphius (flg. 71) et du Delphiusy^v. Elwesi (Qg. 72) dans des localités certainement très rapprochées, nous paraît un fait très intéressant. Nous LEPIDOPTERES ne connaissons pas la q de Delphius-Elwcsi. La forme de sa poche cornée nous apprendrait s'il y a réollonienl lien de considérer Elwesi comme espèce distincte de Delphius. On remarquera la particularité du Delpliiua-Elircsi que nous avons fait figurer dans cet ouvrage; il n'a pas les deux côtés symétriques et, sur l'aile inférieure droile, la tache médiane exlracelkilaire est absolument dépourvue de rouge et entièrement noire. Deipliius a la frange des ailes entièrement unicolore, c'est-à-dire d'un blanc jaunâtre; chez Delphius-Elired, la frange est entrecoupée de noir et de blanc jaunâtre aux ailes supérieures. Les pattes chez Delphius-Elwesi ont les deux derniers articles brun rougeâtre et le premier noir; chez Delphius, elles sont entièrement grises. Dans les deux formes, le dessous des ailes est très luisant, jaunâtre chez Delphius-Elwesi, gris chez Delphius et, en outre, très duveteux, surtout dans le cf. Les deux taches noires cellulaires aux ailes supé- rieures se distinguent en noir vif et mat sur le fond luisant et comme huileux des ailes de Delphius-Elwesi. Chez Delphius, c'est la pupillation blanche des taches rougeàtres des ailes inférieures qui se distingue en mal. Les antennes sont noires, aussi bien dans Delphius que dans Delpliius-Elwcsi. Parnassius Thibetanus, Leech (PI. VIII; d, flg. 6G; q, fig. 67, 67 a). Tchang-Kou (Chasseurs chinois de M. le R. P. Déjean; été 1892). M. Leech a figuré dans son ouvrage Bulterllies (rom China, etc., sous le nom de Jac- quemonti-Thibetanus, le seul sexe d'un Parnassius dont le c? a les ailes d'un aspect géné- ralement très obscur, tandis que la q est plus claire. D'ailleurs Thibetanus est très variable, et la répartition des parties claires et foncées sur la surface des quatre ailes est assez différente pour que le faciès des Parnassius Thibetanus soit très individuel et que certains exemplaires paraissent tout â fait dissemblables de certains autres. Dans des cas semblant assez rares, la pupillation blanche sur deux des taches carminées des ailes inférieures et la pupillation rouge sur trois des taches noires des supérieures peut disparaître; mais, dans la plupart des spécimens, cette pupillation persiste. Certaines q ont même sur les ailes supérieures la pupillation rouge ordinaire de trois taches noires centralement pnpillée elle-même de blanc. En outre, le fond des ailes est plus ou moins blanc ou jaunâtre. D EUROPE, D ALCERIE, D ASIE ET D OCEA.ME A notre connaissance, le P. Thihelanus est commun à Tchang-Kou, d'où nous eu avons reçu plus de cent échantillons; malheureusement, les exemplaires purs sont très peu nombreux. Le P. Thibctanus n'a pas été récolté par les chasseurs indigènes en 1893. Nous avons fait figurer la poche cornée de la 9 (67 a). Elle paraît bien identique à celle dont M. Leech a publié la chromolithographie (PI. XXXIII, 3). PIERID.E Pieris (Huphina) Julia, Dohertv (PI. III; a, fig. 11; Q, fig. 17). Ile de Sumba. Décrite par M. W. Doherty dans le Journal of the Asiatic Society of Bengal, vol. LX , part. Il, n" 2, 1891, page 187, el figurée sur la pi. II; cf, fig. 12, du .même ouvrage. Nous avons cru devoir faire dessiner la g et surtout publier la figure coloriée des deux sexes de cette élégante Piéride, dont les ailes, en dessous, sont ornées d'une coloration d'un très agréable effet. Julia est une transition très intéressante du groupe des espèces Olga, Esch.; Emma, Voll.; Aspasia, Stoll.; Lceta, Ilew., etc., à celles du groupe Paclolicm, Butler; Eperia, Bdv.; Amasene, Cram., etc. Pieris (Huphina) Vaso, Doherty (PI. III; cf, fig. 18). Sambawn. M, Doherty décrit {loco cil. supra, p. 188), comme forme locale de Corca Wall, (qui est elle-même la race javanaise de Amasene, Cramer), une Pieris dont le cf a l'aspect des q des formes chinoise et indiennes û' Amasene. Nous pubUons la figure exécutée d'après le spécimen typicum. Il se pourrait que, dans des exemplaires plus frais, toutes les parties brunes, tant en dessus qu'en dessous, fussent de couleur plus foncée et plus noirâtre. LEPIDOPTERES Pieris Euryxanthe, Honrath (PI. II; cf, fig. 9; g, Wg. 7). Wandcsi; baie de Geelwink (Nouvelle-Guinée seplentrionaie); W. Doherly (1892). iM. Slaudinger nous a offert sous le nom d' Euryxanthe, Honrath, cette même Pieris, provenant de la Nouvelle-Guinée allemande. Nous ignorons où la description de la Pieris Euryxanthe a été publiée. Il n'en est pas fait mention, croyons-nous, dans une revision des Piérides indo-océaniennes écrite par M. von Milis et imprimée dans le premier cahier du sixième volume de Deutsche entomologische Zeitschrift (Iris zu Dresden), juillet 1893. Du reste, nous ne croyons pas que cette belle Pieris ait été figurée jusqu'ici. La Pieris Euryxanthe est voisine A'Abnormis, Wallace. Elle en diffère surtout par les ailes inférieures qui, chez Euryxanthe, sont jaunes bordées de noir, avec quelques atomes vermillon le long de la bordure noire, au lieu d'être entièrement noires avec seulement la base sablée de jaune, comme dans Abnormis. II y a chez les deux espèces, à l'aile supérieure en dessous, le même trait cellulaire rouge, semblant une goutte de sang. Les ailes en dessus sont blanches avec le bord terminal bordé de noir; mais la bordure noire d' Euryxanthe est plus profondément pénétrée par le blanc que celle d'Abiiormis. La Q dC Eurijxanthe diffère du cf par la bordure noire plus large, surtout aux ailes infé- rieures. Pieris Dohertyi, Omm\. (PI, II, fig. 2). Ansus, dans l'Ile Jobi; baie de Geelwink (Nouvelle-Guinée septentrionale); W. Doberty, 1892. Nous ne connaissons que le d", dont nous avons reçu cinq exemplaires. Nous dédions à l'habile chasseur qui l'a découverte celte belle Piéride néo-guinéenne. Les ailes sont, en dessus, d'un blanc opaque et un peu laiteux, avec le bord costal et l'apex très légèrement noirâtres. Les ailes supérieures , en dessous , sont également blanches, avec la côte plus noircie qu'en dessus; l'apex est sablé d'atomes noirâtres sur D EUROPE, D ALGERIE, D ASIE ET D OCÉAXIE lesquels se détachent quatre macules intranervurales jaunes. Les nervures dans l'espace costal, aplcal et terminal sont noires. Les ailes inférieures sont d'un brun noirâtre, avec la base sablée de jaune et de gris, un trait rouge très vif souscostal et des atomes gris répandus, assez épais tout le long du bord terminal et plus légèrement çà et là, sur le disque. Le corps est couvert de poils jaunes en dessous, l'abdomen est blanc jaunâtre, les pattes sont noires sur un côté et blanches sur l'autre, les antennes sont noires. Pieris G-abia, Bdv. (PI. II, flg. 5). Boisduval, dans le Species général, I, p. 478, fait connaître, le premier, cette Piéride, d'après un cf pris à Offak. Ce papillon existe encore dans notre collection. Snellen van VoUenhoven, dans sa monographie des Piérides {Essai d'une faune entomol. de l'archipel indo-néerlandais), signale (p. 38), la même Piéride et décrit la g. Mais l'espèce reste encore à figurer. Nous comblons cette lacune d'après un cT pris à Wandesi (Nouvelle-Guinée septen- trionale), par M. W. Doherty, en 1892. Il diffère seulement du spécimen lypicum Boisduvalianum par un lavis orangé peu étendu au-dessus de la bordure terminale noirâtre des ailes inférieures en dessous et par la teinte jaunâtre, au lieu de blanchâtre, des petites lunules « étroites, obsolètes, » intranervurales, qui se détachent sur la bordure terminale. Pieris Jobiana, Obthr. (PI. II, fig. 6). Ansus, dans l'ile de Jobi (Nouvelle-Guinée septentrionale). Du groupe de Mysis, Donov.; Cruentala, Butler; Envia, Wallace; Enniana, Obthr.; Dice, Vollenh.; Gabia, Bdv.; mais bien distincte de toutes ces espèces. Taille de Cruouuta : ailes en dessus presque semblables, à part la transparence du bord terminal des inférieures. Ailes supérieures en dessous comme dans Ennia cf, ailes inférieures blanches, largement lavées de jaune citron depuis la base, avec une bordure terminale noire, large à partir du LEPIDOPTERES bord anal el s'arrêtant un peu avant d'atteindre le bord costal, en une sorte dé pointe. Dans celte bordure noire, il y a quatre taches orangées, en forme de chevron. Les antennes sont noires. Nous ne connaissons que quatre exemplaires, tous cf. L'honneur de la découverte de la Picris Jobiana revient à M. W. Doherty. Colias Nebulosa, Obthr. (PI. VIII; cf, fig. 65). Tchang-Kou (été 1892). Nous avons reçu un seul cf, il est très frais. La faille est celle de Cocandica, Ersch. et Montium, Obthr., espèces près desquelles il convient de placer Nebulosa. Les ailes, en dessus, sont d'un gris un peu vcrdàtre. La base des quatre ailes est cou- verte d'un poil blanchâtre, assez long; les nervures, aux ailes supérieures, se détachent en traits un peu plus foncés sur le fond ; la tache cellulaire est petite et assez nette; une ombre extracellulaire descend parallèlement au bord terminal depuis le bord costal jusqu'au bord interne. Au delà de cette ombre, entre elle et le bord terminal, il y a une série régulière de traits blanc verdâtre, intranervuraux, aboutissant à la frange. Les ailes inférieures ont le disque entièrement noirâtre, saupoudré d'atomes gris ver- dâtre, un peu comme chez les q de Montium, ou certains cf de Cocandica; la tache cellulaire ordinaire est nette, d'un blanc verdâtre, et le bord terminal est marqué de taches iiitranervurales gris verdâtre, arrondies, que traversent, sans trop se confondre avec elles, des traits blanc verdâtre formant la continuation de ceux des ailes supérieures. La côte des supérieures est rose; la frange des quatre ailes blanc verdâtre; les antennes roses avec la massue brune; les poils de la tête et du corps gris en dessus comme en dessous et les pattes roses. En dessous, les ailes supérieures sont grises avec l'apex lavé de jaunâtre; la tache cellu- laire est assez nettement cerclée de gris; les ailes inférieures ont le disque d'un vert un peu rembruni par un semis épais d'atomes gris foncé; les nervures saillantes et flnement écrites en vert, la tache cellulaire moins nette qu'en dessus et seulement indiquée par une éclaircie, enfin, le bord terminal assez largement lavé de verdâtre, moins obscurci par les atomes gris et par conséquent plus clair que le disque. D EUROPE, D ALGERfE, D ASIE ET D OCEAME Il est présumable que la Colias Nebulosa est une race mélanienne de la Collas Sifanica, Groum.-Gr. {m lia.), découverte par ce savant et intrépide voyageur, à Amdo. Nous pos- sédons un seul cfde Sifanica, dû h la munificence de M. Grouni. Nous n'avons donc pas de documents suffisants pour apprécier la question de savoir si Sifanica est une espèce à part ou seulement une race géographique tendant à l'albinisme. Le Parnassius Imperator de Tà-Tsien-Loù est mélanien par rapport à celui que M. Groum a trouvé à Amdo, et qu'il a appelé Mmyela. P. Orkans de Tà-Tsien-Loù est également plus obscur que Orleans-Groumi d'Amdo; on observe le même fait pour .S'rc- chenyi. Il est possible que plusieurs espèces de Lépidoptères tendent à un albinisme relatif dans le pays d'Amdo, et, au contraire, soient mélanisants vers Tà-Tsien-Loîi; mais cette observation n'a pas un caractère général, car Colias Monlium est absolument sem- blable à Tà-Tsien-Loû et à Amdo. LYCiENID^ Hypochrysops Drucei, Obthr. (PI. VI, fig. 47). Amberbaki (Nouvelle -Guinée septentrionale), Léon Laglaize; Wandési, W. Dolierly (onze cf, une q). Le genre Ily/.ochrijsops est un des plus beaux dans tout l'ordre des Lépidoptères. Il est composé d'un grand nombre d'espèces, toutes magnifiquement décorées des plus brillantes couleurs et richement rehaussées d'or. Les Ihjpochnjsops se rencontrent aux MoUiques, en Papouasie et en Australie. M. Hamilton H. Drnce a publié dans les Transactions of tlie enlomological Society of London (1891 , pages 179 à 196), un excellent travail monographique sur les Hypochrysops. De bonnes planches permettent de reconnaître exactement un certain nombre d'espèces. Celles-ci sont souvent voisines les unes des autres et, sans le secours de dessins très fidèles, il serait absolum.ent impossible de les identifier; les taches, qui ornent les ailes inférieures en dessous, étant de forme et de dispositions particuHèrement compliquées et absolument inintelligibles sans le secours d'une bonne figure. 10 LEPIDOPTERES Nous dédions à M. Druce, comme témoignage de noire estime, une nouvelle espèce non signalée dans sa monograpliie et faisnnt partie du piemier groupe qui comprend jusqu'ici Polijclelm, Linn. dont nous possédons treize cf et six q, la plupart recueillis à Cérani par M. Le Coq d'Armandville; Hypoclelus, Obthr.-Druce (T. E. S. 1891 , PI. X, fig. 1), do la Nouvelle-Guinée septentrionale (Andai, Salvatti, Waigiou), dont nous avons vingt cf et huit 9 provenant des chasses de 31. Bruijn; Ejncletm, Felder, que nous ne saurions distinguer de Rex, Bdv. (dont le type, non figuré, n'existe du reste plus; à notre connaissance du moins), et dont nous avons reçu quinze cf et six q pris à Wandési, par M. Doherty, et dans la Nouvelle Guinée septentrionale par M. Laglaize; enfln Bovcna, Druce (T. E. S. 1891, page 184), malheureusement non encore figurée, par conséquent identifiable par la seule indication de sa provenance et dont nous avons obtenu de Queensland trois cf el une ç. A ces quatre espèces s'ajoutera Drucei, qui, par sa g, se rehe à Archilas, Druce (T. E. S. 1891, PI. XI, fig. 2 et 3) des îles Salomon, dont notre collection ne renferme que deux q . Faute de connaître le cf cVAirhiias, il nous paraît difficile de lui assigner sa place exacte dans le genre; nous inclinerions cependant à rapprocher Architas du premier groupe, contrairement à l'opinion de M. Druce, dans sa monographie. Drucei est plus petit que Polijrlctus, llypodelus, Ejdclelus et Rovena; le cf est, en dessus, d'un bleu foncé, un peu analogue à celui de notre Tliecla Quercus, quoique plus violet et plus brillant. La q, au lieu d'avoir une tache blanche aux ailes supérieures, comme dans les quatre autres espèces précitées, est comme Archilas q, c'est-à-dire brune avec une tache bleu brillant sur le disque des ailes supérieures. Les inférieures ont également la partie basilaire et médiane couverte d'un épais semis d'atomes bleu brillant. Le dessous des deux sexes est semblable, brun, semé de taches rouge grenat Uturées d'or vert du plus brillant effet. La disposition de ces taches est la même que chez Epicletus; mais elles sont plus serrées les unes contre les autres, surtout aux ailes inférieures, dans Drucei. Hypochrysops Felderi, Orthr. (PI. VI, fig. 46). Ansus, dans l'île deJobi (Nouvelle-Guinée septentrionale); W. Doherty; 189:2, un d. Voisine CCArronica, Felder, que M. Doherty a également rencontrée à l'île de Jobi. D'EUROPE, D'AUiÉRIE, d'aSIE ET d'OCÉANIE 11 Diffère iVArronka par sa taille plus grande et par le dessus de ses ailes d'un bleu violet beaucoup plus foncé, avec l'apex non pas largement bordé de noir comme chez Arronica, mais simplement liséré de noir mat, tout le long du bord terminal et à l'angle apical où le liséré devient un peu plus épais. En dessous, la disposition des taches et dessins est à peu près la même chez Arro7iica et Felderi. Mais, dans FeUlcri, les dessins rouge brique sont beaucoup plus épais et le fond des ailes est plus obscur, brun aux supérieures, rosé aux inférieures. Notre collection contient deux, cf et deux q cVArronica, Felder. Il nous semble que Arronica el Felderi forment un second groupe spécial dans le genre Ilppochnjsops. Après lui, viendraient les plus belles espèces du genre formant le troisième groupe, Anaclelus, Felder, de Céram (Le Coq d'Armandville); Scinlillans, Butler, de Nouvelle- Bretagne, récemment trouvée par M. C. Ribbc à Mioko; Eudclus, Felder, de Nouvelle- Guinée (Sorong; île de Ron; Wandési; Andai ; Aru); Zmxk, Stgr., d'Ansus, en l'ile de Jobi; Protogenes, Felder, d'Ansus; Ignila, Leach, d'Australie, etc. Hypochrysops Ribbei, Rœber (PI. II, fig. 8). Wandési (Nouvelle-Guinée septentrionale), W. Doherty. Magnifique espèce non signalée dans la Monographie de M. Druce ; figurée, mais sans coloriage, dans la publication Iris de Dresde {Correspondenz-Blatl des entomol. Vereins : Iris, lï" 3, mars 1886, pi. IV, fig. 2). M. Doherty nous a envoyé deux cf et une q . La g diffère du cf par une taille plus grande et la forme des ailes plus arrondie. V Hijpochrijsops Ribbei fait partie du quatrième et dernier groupe du genre, avec Theon, Felder (Ansus, île de Jobi), les deux espèces décrites plus loin et quelques autres paraissant très belles, mais que nous ne connaissons que grâce aux figures pubhées par M. Druce, telles que : Herdonius, Hew. ; Hippuris, Hew. Hypochrysops Boisduvali, Obthr. (PI. VI, fig. 49). Décrite d'après une g de l'ancienne collection Boisduval, mais sans désignation exacte de patrie. L'étiquette de Boisduval porte Danis, Cramer ; Nouvelle-Guinée, Amboine ! 12 LEPIDOPTERES En dessus, les ailes sont lutin noirâtre, fiany:écs nnomenl de blanc entrecoupé de noir, avec une grande tache blanc jaunàlic, occupant toute la partie antérieure des inférieures et une autre de même couleur sur les supérieures, occupant l'espace compris entre le bord interne et la nervure médiane; quelques atomes bleu brillant sont répandus dans la cellule des supérieures et vers la base des inférieures ; le bord costal des supérieures, près de la base, est brun clair et non brun noirâtre, comme l'entourage des ailes. Le dessous reproduit à peu près la disposition du dessus, pour les parties blanc jaunâtre et noirâtre. Cependant, la base des inférieures est d'un noir vif surmonté d'un trait costal bleu vert très brillant. Les ailes supérieures sont ornées il'un magnifique semis d'atomes bleu vert, dont le brillant est intraduisible par le pinceau, ressortant sur le fond noir depuis la base, le long du bord costal, puis décrivant une courbe dans l'espace subapical et descendant un peu le long du bord terminal. Les ailes ont une lilure subterminale du même veit brillant, descendant du bord apical des supérieures, au bord anal des inférieures. Enfin, les inférieures sont décorées au milieu de la tache noire, d'une rangée de six taches confluentes, vert brillant, très finement lisérées de jaunâtre et centralement pupillées de noir. Danis, Cramer (LXX, E, F) présente, assurément, une analogie de dessin avec notre Hypochryaops Boisduvali, quoique différant par d'importants détails (notamment la liture subterminale commune) que Boisduval a considérés, sans doute, comme de nulle impor- tance. Mais Danis, Cramer, n'est pas à nos yeux un Hypochrysops, c'est un Tliysonotis, genre dont M. Druce a publié également une très bonne monographie dans les Proceed. of iheZool. Soc. 1893. Hypochrysops Dohertyi, Obthu. (PI. VI, flg, 48). x\nsus, dans l'île de Jobi (Nouvelle-Guinée septentrionale), W. Doherty; 1892 (deux g). Magnifique espèce dédiée à l'habile chasseur qui l'a découverte et qui a enrichi la science de si précieux documents sur la faune entomologique indo-océanienne. Voisine de Boisduvali et de Tlicon. D'un brun noir en dessus, avec une grande éclaircie blanche s'étendant depuis la nervure médiane des supérieures, jusqu'au bord anal des D EUROPE, D AL(;ERIE, D ASIE ET D OCÉANIE ^3 inférieures. Des traits sagittcs, formés par un semis serré d'atomes bleu doré, disposés un peu comme dans Thysonolis Karpma q, Druce (P. Z. S., 1893, XLV, 3, 4), Ijrilient sur le bord costal des supérieures et tout autour, mais surtout au-dessus de la tache blanche commune. Pour les dessous, les ailes supérieures diffèrent peu de celles de Tlieon; seulement la partie blanche n'est pas teintée de jaune un peu nankin, comme chez Tlieon. Les ailes infé- rieures diffèrent davantage de celles de Thcon. La tache noire basilaire n'est pas seulement surmontée d'un trait bleu vert très brillant, comme chez Tlieon, mais bien complètement entourée. La bande blanche transverse est plus large dans Dohertyi, et la tache noire diffère de celle de Theon, en ce qu'elle est surmontée chez Dohertyi d'un Irait bleu vert brillant qui la sépare de la bande blanche et qu'ensuite, outre la liture terminale, il y a dans Dolœrtiji une seule tache brillante, formant une sorte d'ovale très allongé, sans qu'un trait noir divise cette tache, ni que des atomes verts s'étendent tout le long du bord anal, comme cela se voit chez Theon. Le pinceau ne peut rendre la magnificence de la décoration d'un bleu passant au vert ou même au violet et brillant d'un éclat incomparable. On est réduit à employer des couleurs dont le rôle indique seulement l'emplacement, la forme et la répartition de ces somptueux ornements. IDeudoryx IDohertyi, Obthr. (PI. III, lig. 10). Andai (Nouvelle Guinée septentrionale); Doherly, 1892. Robuste et grande espèce, d'un beau bleu lirillnnt en dessus, avec la côte et la moitié des ailes supérieures, vers l'apex et le bord terminal, noir mat. Les ailes inférieures ont une tache marginale noire un peu fondue, le long du bord costal et du bord terminal, jusqu'à la nervure sous-costale; la base des ailes est couverte d'un poil soyeux, long, épais, noirâtre; la tête est verte ainsi que le bord anal des inférieures qui se termine par un lobe saillant noir semé d'atomes gris bleu; une queue fine, noire, terminée par un point blanc très fm, part de la quatrième nervule inférieure. Le dessous des ailes est vert pré; les supérieures avec une ombre subterminalc peu accen- tuée, les inférieures avec cette même ombre plus foncée et extérieurement souhgnéc d'une U LEPIDOPTERES ligne claire. En outre, le bord terminal des inférieures offre une ombre indécise extérieu- rement lisérée par une éclaircie marginale; le lobe anal est noir de velours, extérieurement pupille de quelques atomes gris; des deux côlés de la quone U y a un point noir. Le dessous du corps et de l'abdomen est orangé, ainsi que le premier article dos deux dernières paires de pattes. Nous possédons un seul exemplaire admirablement conservé. iVl. Doherty paraît avoir tout particulièrement affectionné les Lycamida-. Notre collection lui est redevable, dans cette gracieuse famille de Lépidoptères, des additions les plus remarquables. Lycaena Alexis, Hbn; aberr. g, Ruflna, OnruR. (PI. YI, flg. 52). Bùne (Algérie); D^ Vallantin, 1890. Les ailes en dessus sont brun clair, avec des rayonnements rougeàtres, comme si les taches marginales fauve orangé avaient déteint sur le milieu des ailes. En dessous, au lieu d'être noirs, les points cerclés de blanc sont fauve orangé, sauf ceux de la base des infé- rieures dont la couleur est plus normale. M. le D"' Vallantin a pris une seule g de celte variété et a bien voulu en enrichir noire collection. NYMPHALIDiE Araschnia Prorsoides, Blanch ; aberr. Flavida, Obthr. (PI. VII, fig. 64). Siao-Loù, 1893. Les Lépidoptères varient suivant des lois que le Créateur a fixées et si, rarement, cer- taines variations se présentent à nos observations, il n'en est pas moins démontré qu'elles se rencontrent toujours dérivant d'un même principe. C'est à tel point que la loi de variation peut même prétendre à la valeur d'un caractère générique, en ce sens que toutes les D'EUROPE, D'ALGÉRIE, d'ASIE ET d'OCÉANIE 15 espèces d'un même genre subissent la même règle. Ainsi foutes les Araschnia, suivant nous, doivent offrir des variations analogues h celle dont nous publions la figure. L'intérêt philosophique résultant de l'élude des variations est très grand et la XX° li- vraison de nos Études d' Entomologie, commencée au moment où nous écrivons ces lignes, sera consacrée aux variétés et aberrations de Lépidoptères et aux conséquences qu'il nous paraît raisonnable d'en déduire pour la connaissance et la pénétration du plan du divin Au- teur de toutes choses. L'aberration (ïAraschnia Prorsoidea capturée à Siao-Loû par les chasseurs de M. le R. P. Déjean, appartient à la catégorie alhinisante, c'est-à-dire que les couleurs claires s'étendent sur les couleurs foncées; en dessus, le fauve prend la place du noir et absorbe, par confluence des macules fauves normalement éloignées les unes des autres, la teinte noire du fond. En dessous, quelques-unes seulement des taches normales subsistent et la bande jaune clair transverse, étroite dans les individus normaux, déborde aux ailes inférieures surtout, jusqu'auprès du bord terminal, couvrant ainsi par un lavis d'un jaune nankin uni les dessins et les taches de couleur fauve, violette et noirâtre qui se remarquent dans les individus ordinaires. Neptis Déjeani, Obthr. (PI. VII, fig. 61). Tâ-Tsien-Loû (R. P. Déjean); Tsé-Kou (R. P. Dubernard). Grande espèce, noire en dessus à tachts d'un blanc pur, présentant un aspect assez particulier par la séparation très nette de toutes les taches intrancrvurales dont la disposition générale est comme dans Alwina, Bremer. En dessous, le fond des ailes est d'un brun rougeàtre un peu plus foncé que dans Alwina, surtout aux inférieures. La bande maculaire blanche, transverse, médiane, est plus grande que dans Alwina; mais le caractère nettement distinct, non seulement ù' Alwina, mais des autres Neptis, est aux ailes inférieures, dans les taches blanches basilaires, qui, au nombre de quatre, occupent chacune l'espace intranervural. On peut dire encore que la base est blanche, divisée en noir par les nervures. ■16 LÉPIDOPTÈRES Neptis Bieti, Obthr. (PI. VIII, fig. 69). Tà-Tsien-Loû. Espèce petite, délicate, noire en dessus avec des taches jaunes disposées comme chez Armandia. Dessous, reproduisant du reste les taches jaunes du dessus, couvert d'atomes d'un gris jaunâtre et mélangé de dessins d'un brun rougeâtre, surtout au delà de la cellule des ailes supérieures et autour de la bande transverse jaune des ailes inférieures. L'aspect de la Neplis Bieti est tout à fait spécial et nous ne connaissons aucune espèce avec laquelle elle puisse être confondue. SATYRIDiE Drusillopsis Dohertyi, OisTiiii. (PI. II, fig. 3, 3a). Wandési; W. Doherty;- 1892 (quatre d, deux g). Nous proposons la création d'un genre nouveau Drusillopsis pour ce Satyride blanc bordé de noir, portant des taches oculées comme un Drusilla (synonym. Tenaris), mais n'appartenant point à la tribu des Morphinœ. Le Drusillopsis Dohertyi est un vrai satyride caractérisé par les renflements glandulaires des nervures, près la base des ailes supérieures. Les ailes sont un peu allongées, blanches sur les deux faces, avec le côté des supé- rieures, l'apex et le bord terminal bordés de brun noirâtre. Les supérieures portent en dessus une petite tache subapicale, bleuâtre, ceinte de noir. Ce cercle noir se confond avec la teinte brun noirâtre de l'espace apical. En dessous, ce point bleuâtre est reproduit comme la pupille d'une tache noire, qui est entourée de fauve un peu doré. Les ailes inférieures en dessus sont bordées de noirâtre ; mais le contour extérieur de cette bordure n'est pas net; il se termine par quelques atomes plus ou moins clairsemés sur le fond blanc et la bordure elle-même est plus épaisse en remontant sur la côte. Une grosse d'europe, d'algérie, d'asie et d'océaxie 17 tache noire, ronde, centralement pupillée de blanc, entourée de fauve doré rembruni par des atomes noirs, sauf près du bord anal qui est lavé de fauve doré assez pur, occupe l'espace compris entre la nervure médiane que cependant elle n'atteint pas, et le bord terminal, non loin de l'angle anal. Le dessous reproduit, mais en plus net, cette grosse tache oculée du dessus et en offre une seconde, plus petite, également noire, pupillée de blanc et cerclée de fauve doré, contiguë au bord costal. Les ailes en dessous sont bordées finement d'une teinte brun noi- râtre qui est limitée par deux lisérés parallèles, plus foncés, l'un terminal et l'autre très rapproché. Un troisième liséré plus indécis, moins net et interrompu, séparé d'eux par un espace brun clair, descend du bord costal parallèlement au double liséré terminal précité. La tête, le corps, les pattes et les antennes sont d'un brun noir. On remarquera l'anomalie de l'aile supérieure gauche du spécimen figuré sous le n" 3 de la planche IL Le papillon a été reproduit tel qu'il existe, avec le défaut naturel au bord interne, surmonté d'atomes noirs qui manquent au côté droit. Hamadryopsis Drusillodes, Obthr. (FI. U, fig. 4 et 4 a). Wandési; Doherty; 1892, trois cf. Encore un nouveau genre de Satyrides, mimiques des Ilamadnjas, caractérisé par les pinceaux de poil long et grisâtre qui paraît aux ailes inférieures, d'abord près de la base, le long du bord costal, puis le long du bord anal. Les glandes nervurales, près de la base des ailes supérieures, sont très accentuées et les ailes inférieures ont un renflement de la base du bord costal qui ressemble à un gauffrage ou à une soufflure de cette partie des ailes. En dessus, le fond des ailes est noir avec des taches blanches disposées comme suit : aux supérieures, une tache cellulaire presque rectangulaire et une tache ovale, assez voisine du bord marginal, entre les nervures trois et quatre; une petite tache entre la nervure médiane et la sous-médiane, contiguë à l'origine de la quatrième nervule; un petit point blanc subapical transparaissant du dessous, suivi d'une petite tache blanche peu nette. Aux inférieures, une large tache blanche occupant tout le disque, dans laquelle pénètre la trans- parence d'une tache ocellée du dessous, paraissant plus noir que le fond, pupillée de blanc pur, très faiblement cerclée de fauve. 18 LEPIDOPTERES En dessous, les taches du dessus sonl d'un blanc moins pur et moins laiteux; le fond est brun clair et non noir et aux supérieures on remarque un ocelle subapical noir pupille de blanc cerclé de fauve doré el, aux inférieures, deux ocelles semblables, l'un très gros, voisin du bord terminal, entre les nervules trois et quatre, l'autre à peu près de même grandeur que celui des supérieures, contigu au bord costal, un peu avant l'angle interne. En outre, les supérieures ont, le long du bord interne, un espace blanchâtre satiné dont le contour extérieur est parallèle au contour du bord costal des ailes inférieures et deux taches triangulaires blanc grisâtre près de la tache ocellée; les inférieures ont le bord costal, près la base, blanchâtre et les quatre ailes sont lisérées d'un double filet terminal noirâtre pré- cédé d'un filet assez large gris blanchâtre. Les pattes sont gris jaunâtre. Les antennes, la télé et le corps sont noirâtres. nSIeope Déjeani, Orthu. (PI. Vif, fig. 63). Vallée du Tong-Hô (15 avril à 15 mai 1893); Tcliang-Kou (mai juin 1892); quatre d. Dédiée à M. le R. P. Déjean, à qui je suis redevable de celte espèce nouvelle. Dessus, comme Simulans, Leech, mais plus obscur. Dessous, quant aux supérieures, assez voisin de Simulans; mais, quant aux inférieures, très distinct par la forme des dessins qui se rapproche plutôt iVOberlliûri, Leech, et la teinte générale d'un brun violet foncé, très obscur. Le dessin seul permet de percevoir les différences qui séparent les diverses espèces de Keope. En dessus, elles se ressemblent beaucoup poui' la plupart; mais, en dessous, les ailes inférieures surtout, présentent des caractères dislinctifs très constants et très certains. Seulement les descriptions sont impuissantes à faire comprendre des dessins très compli- qués dans lesquels les taches ocellées, toujours â peu près les mêmes le long du bord terminal, sont surmontées d'une foule de taches de toute forme et de toute taille, groupées entre des lignes très accidentées et diversement colorées de blanchâtre, de gris, de brun et de noir. Arge Galathea, var. Syriaca, Obtuiî. (PI. VIII, fig. 6, 8) et aberr. G-nophos, Obthr. (PI. VIII, lig. 73). Akbès (Syrie), D EUROPE, D ALGERIE, D ASIE ET D OCEANIE 19 Belle forme géographique de Galaihca, 1res distincte de celles que nous connaissons, par la base de ses ailes presque entièrement noire et dépourvue delà tache blanche cellulaire qui persiste largement, aux supérieures comme aux inférieures, aussi bien dans la Galalhea de l'Europe tempérée que dans la Galathea-Procida du Piémont et la Galathea-Turcica de Grèce et d'Asie-Mineure. L'aberration mélanienne Gno/y/)os (flg. 73) paraît constante dans Galalhea-Syriaca \ nous possédons trois d" analogues à celui que nous avons fait représenter. La Q de Syriaca est plus grande que le d" et d'un brun moins noir. Satyrus Alcyone, Hubner {\2.'ô et 126), forma EUena, Obthr. (PI. VII, flg. 57), forma "Vandalusica, Obthr. (PI. VII, flg. 58), forma typica (PI. VII, flg. 59), forma Pyrensea, Obthr. (PI. VII, fig. 60), abcrr. Vernetensis, Obthr. (PI. Vil, flg. 62j. La race EUena provient des environs de Bône (Algérie), où elle a été découverte par M. le D'' Vallantin. Elle est plus grande, d'un brun plus noir en dessus, avec la bande transversale plus blanche et les ailes inférieuies formant un lobe généralement plus proé- minent. Le faciès est assez différent pour donner l'apparence d'une espèce distincte. Nous possédons trois cf et une q. En Andalousie (Cadix), l'un de nous a capturé, en 1880, une forme moins agrandie que la race EUena, mais cependant d'une taille supérieure à celle de la forme du midi de la France, à dessins plus nets et plus vivement écrits. Nous possédons de la sierra de Alfakar et de la Sierra-Nevada, côté de Lanjaron (R. Oberthûr, juillet 1879), des exem- plaires tout à fait analogues à celui de Cadix, figuré au n° 58 de la planche VII du présent ouvrage. Dans la colleclion de Graslin se trouve un spécimen cf étiqueté « Sierra-Nevada » et bien semblable à ceux précités. Dans les Pyrénées-Orientales, aux environs de Vernet-les-Bains, Alcijone vole commu- nément pendant le mois de juillet. Il varie un peu pour la taille et le rembrunissement de la bande claire transversale en dessus, ainsi que pour le dessin et la teinte du dessous des ailes. Notre collection confient 20 LÉPIDOPTÈRES D EUROPE, D ALGÉRIE, D ASIE ET D OCEANIE plus de cent individus des Pyrénées-Orientales et l'examen de ces documents ne permet pas de ditïérencier la race du Vernel de celle que nous possédons du Valais (Brigg). Nous considérons le papillon figuré sous le n" 59 de la pi. Ml, comme représentant la forme typique de l'espèce. Nous avons fait dessiner, sous le n° 62, une assez intéressante aberration cf {Vernetensis] rencontrée par nous, en 1888, aux environs de Vernet-les-Bains. Cette aberration porte sur les ailes inférieures, aussi bien en dessus qu'en dessous et l'aspect général du papillon est assez différent des sujets normaux, comme le démontre la figure précitée. Enfin, à Barèges et à Cautcrets (Hautes-Pyrénées), on trouve une race plus petite et plus rembrunie, dont les ailes inférieures en dessous sont semées de petits traits noirs serrés, avec un duvet plus épais que dans la forme du Vernet. Nous l'avons désignée sous le nom de Pijrenœa et avons fait figurer (n» 60) un exemplaire cf très caractérisé. Alcyo}ie vole aussi dans les Pyrénées espagnoles; nous n'avons, malheureusement, rapporté qu'un seul individu cf de notre excursion aux Asturies (Potes, juillet 1882). La forme parait plus grande que dans les Hautes-Pyrénées, mais, par les ailes inférieures en dessous, il y a afTinité avec la race Pijrencm. Il HETEROCERA AGARISTIDiE Syfania Dubernardi, Obthr. (PI. VIII, fig. 70). Tchang-Kou (été 1893), un cf. Taille de Déjea7ii, Obthr. Fond des ailes noir en dessus; les supérieures avec cinq taches jaune nankin, disposées comme dans les autres Syfania, mais plus larges et sans la bordure jaune submarginale des autres Syfania, actuellement connues : Bieti, Obthr; Déjeani, Obthr; Gireaudeaui, Obthr. Quelques lignes grisâtres assez vagues se perçoivent sur le fond noir des ailes, entre les taches d'un jaune nankin. Les ailes inférieures ont une large tache centrale jaune d'or divisée en deux lobes par le croissant noir cellulaire; le bord anal est liséré de jaune et une tache de même couleur, un peu allongée, pénètre dans la bordure noire, à partir de l'angle anal. Le dessous reproduit les dessins du dessus; le fond des ailes supérieures est cependant d'un noir beaucoup moins foncé et il y a en plus une petite tache basilaire costale, jaune pâle. Les ailes inférieures ont la bordure terminale noire, divisée par une série de taches allongées blanc jaunâtre. Le corps en dessus est comme chez Déjeani. En dessous, il est couvert de poils jaunes; les pattes sont noirâtres avec des poils jaunes et leur dernier article est annelé de blanchâtre. L'espèce est dédiée à M. le R. P. Dubernard, missionnaire apostolique au Thibet, à qui nous sommes redevables de nombreuses espèces nouvelles recueillies àTsé-Kou, localité entomologiquc des plus intéressantes, malheureusement presque inaccessible aujourd'hui aux chrétiens par le mauvais vouloir et les excitations haineuses des lamas. 22 LÉPIDOPTÈRES Burgena Arruana, Bdv. (PI. V, lig. Tt). Andai, Wandési; Ansus, dans l'île de Jobi; île de Ron (Nouvelle Guinée septentrionale); W. Dohcrly. Iles Arrou, suivant Boisduval. Boisduval a décrit cette espèce sous le nom de Eusemia Arruana, dans la Uci-ue et Magasin de Zoologie, 1873, page 100. L'espèce n'ayant pas été figurée (ainsi que le constate Boisduval qui ne semble pas, par conséquent, se faire beaucoup d'illusions sur la probabilité de pouvoir identifier exactement son Eusemia ÂrruanaJ, Kirby, dans son Synonymie Catalogue of Lepidoptera Helerocera, 1892, ne l'a pas reconnue et place Arruana Bdv. dans le genre Episteme (page 28), assez loin du genre Burgena (page 31), qui contient les diverses formes géographiques de l'Agaristidc dont il s'agit : Varia (Wlk) Butler {Lep. Hetcr. in the Brilkh Mus., I, PI. IV; fig. 1); Transduela, Wlk.; Educla, Wlk. ; Splendida, Butler. D'après notre connaissance. Varia étant la seule dont la figuic ait été publiée jusqu'ici, les autres noms ont besoin qu'une bonne figure intervienne pour obtenir définitivement droit de cité. Pour ce qui nous concerne, nous comblons la lacune laissée par Boisduval et nous publions une figure exacte de la Burgena Arruana. L'espèce varie en Australie, "à Halmaheira, en Nouvelle-Guinée, et dans chacune de ces localités offre mic race assez spéciale. La variation porte surtout sur la tache jaune de l'aile inférieure. Episteme Staudingeri, Octhr. (PI. III, fig. 15). Kina-Balu (Bornéo). Les Agarislides du groupe à'Ilespcrioides sont impossibles à identifier, sans l'intervention de figures très exactes. L'Océanie en nourrit un certain nombre d'espèces voisines les unes des autres, mais très distinctes cependant. L'espèce que nous publions sous le nom de Staudingeri a d'abord été déterminée Moorei, Felder, par M. Staudinger [Lepid. doubletl., 1892); mais J/oore?' est une espèce javanaise très différente de celle de Bornéo. Sur notre observation, M. Staudinger crut devoir D'EUROPE, d'aLGÉRIE, D'ASIE ET d'oCÉANIE 23 • rapporter su Moorei (false), à Hesperioides, Wlk. Nous ne pouvons cependant pas accepter cette manière de voir en présence de la figure publiée par M. Swinhoe, dans son Catalogue of Eastern and Australian Heterocera (Oxford, 1892, PI. V, fig. 3), suppléant ainsi à l'insuffisance de la description Walkérienne, jusqu'alors restée sans figure à l'appui. Le cf de S taudingeri diSere delà Q par le trait glanduleux qui traverse l'aile inférieure dequis la base; il est en outre plus petit, et ses ailes supérieures ont l'apex moins arrondi. On remarquera la forme exceptionnelle de l'appareil génital du cf et on y trouvera des caractères distinclifs aussi certains que ceux résultant de la poche cornée des 9 de Parnassius. L'Epistcme Slaudingeri, varie pour la frange des ailes inférieures quelquefois entière- ment noires, plus souvent blanchâtres vers le haut du bord terminal. En dessous, la variation porte principalement sur In présence ou l'absence d'une tache extracellulaire jaune paille quelquefois isolée, d'autrefois hée à la bande transverse avec laquelle elle forme un Y. Le fond des ailes supérieures en dessus est noir velouté, avec une bande transverse, jaune crème (et non jaune citron, comme chez Hesperioides). Les inférieures sont d'un fauve orangé, avec la base noirâtre et une bordure noire à reflet bleu le long du bord terminal. La tache jaune orangé est bien plus large dans Slaudingeri que dans Hespe- rioides. L'abdomen est fauve orangé, comme les ailes inférieures, avec le voisinage du thorax noirâtre. Le dessous reproduit le dessus, mais le noir y est remplacé par du brun et sur les quatre ailes il y a un reflet bleuâtre plus ou moins accentué. Episteme Pagenstecheri, Rœber (PI. III, fig. 14). Bomfia (île de Céram), R. P. Le Coq d'Armandville, 1893. Les Agaristidœ sont, parmi les Lépidoptères hétérocènes, une des familles dont l'étude est plus attrayante. Le continent et l'archipel indiens en nourrissent une foule d'espèces. A la grande île de Céram, M. Cari Ribbe, dans le voyage qu'il effectua au cours de l'année 1884, trouva quatre Agaristidœ. Nul doute qu'il y en ait quelques autres encore. M. le R. P. Le Coq d'Armandville, qui collectionne avec tant de talent les documents intéressant 24 LÉPIDOPTÈRES l'histoire naturelle, a retrouvé aux environs de Bomfia, VEpùteme décrit par M. Rœber, sous le nom de Pagenstccheri [Corresponden:: Blntt des entom. Vcrenis <,< Iris; » Dresden ; n""* 1, 3, p. 40), et figuré par un procédé de phololypie et sans coloriage {loc. cit., pi. II, flg. 10). Nous devons la possession d'un exemplaire 1res bien conservé à la générosité de M. l'abbé Mège, curé de Villeneuve-de-Blaye qui l'avait reçu directement de Céram et nous en avons publié dans le présent ouvrage une figure coloriée. Les ailes sont noires en dessus avec la frange des inférieures et partie de celle des supé- rieures d'un blanc pur; sur les ailes supérieures, il y a une petite tache triangulaire blanche collée à la nervure sous-coslalc, dans l'intérieur de la cellule et au delà de la cellule on voit une tache d'un blanc pur, décrivanl extérieurement un arc de cercle et intérieurement très dentelé. Le collier est jaune d'or, l'extrémité de l'abdomen est jaune; les pattes sont noires. Le dessous des ailes reproduit le dessus, sauf que ce côté des ailes est dépourvu des petites taches d'un bleu grisâtre un peu métallique, au nombre de quatre, que l'on remarque en dessus et dont l'une, costale, est formée de quelques atomes seulement; la seconde et la troisième cellulaires se trouvent des deux côtés de la macule triangulaire blanche; enfin la quatrième, arrondie, est au-dessous de la nervure médiane. Phalsenoides IDohertyi, Obthr. (PI. V, fig. 28). Andai, Wandési (Nouvelle-Guinée septentrionale); W. Doherty (trois cf). Voisine de Pamphilia, Cramer, de Cérahi et d'Amhoine et, comme cette espèce, noirâtre à taches blanches et à dessins bleuâtres ; diffère de Pamphilia par ses ailes supérieures plutôt brunes que noires et la réduction des dessins bleus, dont la disposition est cependant à peu près identique, mais surtout par ses ailes inférieures noires, à reflet bleuâtre sans taches bleues le long du bord terminal, avec deux taches arrondies d'un blanc opalin vers le milieu et près du bord anal. Le dessous reproduit le dessus, mais Dohcrlyi a la base des ailes assez largement ornée de taches formées par des atomes d'un bleu clair très brillant. Le corps est le même dans Pamphilia et Dohertyi. La frange des inférieures est entre- D'EUROPE, D'ALGÉRIE, d'aSIE ET d'OCÉANIE 25 coupée de noir et de blanc dans Doherlyi, tandis qu'elle est entièrement blanche chez Pamphilia. CHALGHOSIIDiE Campylotes Minima, Obthr. (PI. VI, flg. 54). Région de Tâ-Tsien-Loù, une q. Aspect de Chélonide : ailes supérieures d'un brun noir en dessus avec une grande ligne jaune citron parallèle au bord interne qu'elle surmonte depuis la base jusqu'à l'angle interne; une tache costale de même couleur parlant de la base et sept taches dont cinq de forme arrondie, une se terminant en queue allongée et une autre apicale un peu allongée, mais de forme dissymétrique, si on compare les deux ailes entre elles. Ailes inférieures brun noir avec des taches rouge orangé dont la disposition principale est analogue à celle de Campylotes histrionica. Dessous comme le dessus, mais bien plus pâle. Corps en dessus et antennes noirs, épaulettes jaunes, paltes gris jaunâtre, dessous de l'abdomen rougeâtre. Laurion Sy-fanicum, Ubthr. (PI. VI, fig. 45). Vallée du Tong-Hô (avril, mai 1893); deux d". Fond des ailes supérieures en dessus vert doré un peu sombre, nuancé d'un peu de noir avec une tache rose carmin vif partant de la base, remontant le long du bord costal et s'arrondissant en demi-cercle avant d'atteindre le bord terminal. Ailes inférieures rose car- min avec le bord anal largement lavé de noircàtre. Dessous rose carminé vif avec l'extrémité apicale, le bord terminal et le bord interne des supérieures brunâtre et une tache brunâtre contiguë au bord marginal des inférieures. Antennes longues, pectinées, noires. Collier vert doré brillant, thorax et abdomen vert doré sombre; pattes bleu brillant au premier article, noirâtre aux deux autres. 25 LEPIDOPTERES Soritia Lithosia, Obthr. (PI. V, lig. 2o). Haute-Birmanie (État de Momeit, 600 mètres); W. Doherty; 1890, un cf. Ressemljle tout h fait à Paraphlebia litliosina, Felder (A'oi-am, LXXXIII, 6). Ailes allon- gées brun noir; les supérieures avec la côte jaune nankin; les inférieures avec le bord costal jaune nankin clair et le bord terminal très flnement liséré de la même couleur. Le dessous reproduit le dessus en plus pâle. Tête noire; collier rouge, côtés de la poitrine en dessous rouges, corps noir avec les deux pièces de l'extrémité anale jaune paille ; pattes gris jaunâtre. Callhistia Callimorpha, OniiiR. (PI. III, fig. 13). Wandési (Nouvelle-Guinée septentrionale); Doherty; 1892, cinq d. Voisine de Grandis, Druce (P. Z. S., 1882; pi. LX, fig. 5); diffère surtout par ses ailes plus arrondies, son abdomen annelé de noir et terminé par un petit bouquet de poils noirs, au lieu d'avoir les deux derniers anneaux noirs, comme on le remarque dans la figure de Grandis; la base des supérieures et les épaulettes sont beaucoup moins bleues que chez Grandis. Les antennes ont une peclination presque nulle; elles sont longues et épaisses. M. Druce qui écrit dans sa description « Antennœ waiiting » a fait figurer des antennes pectinées à peu près comme chez les Histia. C'est une fantaisie que le dessinateur a eu tort de se permettre. On ne doit pas représenter ce qui n'existe pas. Chez Callisthia callimorplta, la bande transverse des supérieures est rouge orange et non carminée comme chez Grandis; de plus la tache noire qui pénètre cette bande rouge à l'extrémité du bord interne dans Callimorpha, est beaucoup moins accentuée et se trouve placée à l'extrémité du bord terminal dans Grandis. Heteropan Argiolina, Obthr. (PI. V, fig. 33). Liwa, altitude de 900 à 1,400 mètres (S. 0. Sumatra); W. Doherty; 1890, un cf. d'eUROPE, d' ALGÉRIE, d'asiE ET d'oCÉANIE 27 Dessus gris bleuâtre avec une bordure submarginale très fine, plus claire sur les ailes supérieures, dont le contour est un peu sinueux; le milieu des ailes est occupe par une tache blanc mat, de forme allongée. Dessous plus pâle et plus blanc qu'en dessus; l'aile inférieure est entièrement blanche, avec le tour finement liséré de gris bleuâtre. Corps gris en dessus, blanchâtre en dessous. Heteropan Truncata, Obthr. (PI. V, fig. 20). Ansus, dans l'île de de Jobi (Nouvelle-Guinée); W. Doherty; 1892, un cf. Petite; ailes supérieures coupées carrément et comme tronquées, d'un brun verdâtre en dessus, avec une tache subapicale vert doré et une tache triangulaire jaune nankin pâle. Ailes inférieures blanches, avec le bord teiminal largement liséré de noirâtre à reflet bleu assez brillant. Dessous plus vague et plus clair que le dessus. Corps et tête noirs, bleuâtre en dessus; thorax en dessous et pattes jaunâtres. Heteropan Lycsenoides, Swinhoe (Pi, V, fig. 32). Ansus, dans l'île de Jobi (Nouvelle-Guinée septentrionale); W. Doherty; 1892, cinq cf. M. Swinhoe a figuré dans l'ouvrage Eastern and Australian Helcrocera, Oxford, 1892, pi. Il, fig. 12, un Heteropan que nous rapportons, mais avec quelque doute, à l'espèce capturée par M. Doherty à Ansus. En effet, la figure publiée par M. Swinhoe est bien grossière et ne rend pas avec assez de précision le papillon en question, pour que nous soyons sûrs de notre identification. En dessus, le disque des ailes de notre Heteropan est blanc avec le bord terminal lar- gement teinte de bleu brillant se fondant dans une ombre noirâtre le long du bord terminal. En dessous, l'aile inférieure a la partie blanche plus nettement séparée de la teinte bleuâtre qu'en dessus et moins fondue avec elle. Le corps est blanc; les antennes sont noires. Dans la figure de l'ouvrage de M. Swinhoe, l'aile inférieure différerait notablement de celle de notre Heteropan. 28 LÉPIDOPTÈRES Caprina Calida, Obthr. (PI. V, lig. 26). Ansus, dans l'île de Jobi (Nouvelle-Guinée septentrionale); W. Doherty, 1892. Voisine de Gelida, Swinhoe [Eastern and Auslralian Heteroccm, Oxford, 1892, pi. II, flg. 3), mais nettement difîérente par la forme de la tache blanche médiane à l'aile infé- rieure surtout. ZYGiENID^ Northia Translucida (Poujade), Obthr. (PI. VI, fig. 56). Mou-Pin (Armand David); Tchang-Kou; route de Tâ-Tsien-Loû à Mou-Pin, 1892 et 1893. M. Poujade a décrit sous le nom de Procris Translucida, dans le Bullelin de la Société entomologique de France (1885, p. CXXXVI) une Zygénide jadis découverte à Mou-Pin, par M. l'abbé Armand David. Aucune figure n'étant encore venu éclairer la description écrite par M. Poujade, il était impossible d'identifier exactement l'espèce. Nous avons comblé la lacune d'après un exemplaire semblable à ceux que M. Poujade a eus sous les yeux. Northia? Papua, Obthr. (PI. V, fig. 38). Andai, dans la baie de Dorey (Nouvelle-Guinée septentrionale); W. Doherty, 1892, une g. Ailes supérieures translucides, bordées de noirâtre et marquées de deux taches jaune safran le long du bord interne. Ailes inférieures noirâtres avec un espace translucide près le bord costal. Corps noirâtre en dessus, jaune en dessous; abdomen court, orangé, avec l'extrémité finement marquée de noirâtre et l'attache thoracique noire en dessous seulement. Pattes jaunes; tête jaune; antennes noires, renflées au milieu. d'euroi'K, d'Algérie, d'asie et d'ockanie 29 Lorsqu'on connaîtra mieux les Zygœnides de la Papouasie, il y aura sans doute lieu de créer un genre spécial pour l'espèce intermédiaire entre les Northia et les Nadia que nous décrivons ci-dessus. Northia Ignea, Obthr. (PI. V, fig. 35). Étal de Momeit, dans la Haute-Birmanie; W. Doherty, 1890. • • Ailes transparentes ; les supérieures ayant la forme et la nervulation de Northia Dirce, Leech, de Chine, mais bien distinctes par les taches d'or rouge feu répandues sur le corps, à la base des ailes supérieures, sur le renflement noirâtre le long du bord interne, et en dessous sur les côtés du thorax. Abdomen terminé par un pompon soyeux de couleur jaune un peu orangé. Artona Delavayi, Obthr. (PI. V, fig. .39). Yunnan, R. P. Delavay; deux cf. Petite; en dessus, fond des ailes jaune citron; les supérieures complètement entourées de brun clair, les inférieures bordées de brun clair, sauf le long du bord anal. Dessous comme le dessus. Tète noire; épaulettes jaunes^ corps noir; pattes jaunes; antennes du cf pectinées. Artona Déjeani, Obthr. (PI. VI, flg. 51). Tâ-Tsien-Loû, R. P. Déjean, un cf, trois g. Voisine de la précédente, mais très distincte. En dessus, fond des ailes brun avec une tache cordiforme extra-cellulaire, jaune citron, et un trait assez épais, de même couleur, partant de la base. Disque des inférieures jaune un peu plus foncé. Dessous comme le dessus. 30 LÉPIDOPTÈRES Abdomen noirâtre finement annelé de jaune en dessus, jaune en dessous; collier jaune. Aniennes du d pectinées, de la 9 filiformes. Artona Confusa, Butler; var. Diffusa, OinnH. (PI. V, fig. 34). Etat de Momeit dans la Haute-Birmanie; W. Doherty; 1890, une g. Diflîîre de Confusa, Butler (Lcp. Bel. in Brit. Mus., pi. LXXXIV, fig. 10), par son abdomen entièrement jaune et sans aucune trace d'anneau noir antépénultième. Les carac- tères spécKîques résultant des différences dans les parties du corps sont très importants. Cependant nous n'avons pas osé, avec une seule g, ériger notre Diffusa en espèce distincte. Fhacusa Dohertyi, Obthr. (PI. V, fig. 36). État de Momeit, dans la Haute-Birmanie; W. Doberly, deux d". Très voisine de Tenebrosa, Butler {Lep. Het. in Brit. Mus., pi. XII, fig. 1), mais bien distincte par ses ailes inférieures et par son abdomen bleu d'acier, avec les deux anneaux antépénultièmes ocre jaune. Ressemble aussi à Nolioptera Properta, Swinhoe (P. Z. S.. 1889; pi. XLIII, fig. 6), mais également très différente par ses ailes inférieures. Phacusa Birmana, Obthr. (Pi. V, fig. 22 et 37). État de Momeit, dans la Haute-Birmanie; W. Doherty, deux cf. Espèce <à ailes hyalines avec nervulation noire plus ou moins épaisse, suivant les indi- vidus; la base des supérieures est ornée d'atomes or feu, ainsi que le collier et le dessus du thorax. L'abdomen, terminé par un bouton noir d'acier, est annelé de jaune ocracé et, à part la couleur, ressemble beaucoup à celui de Phacusa Tenebrosa, Butler. La nervulation des ailes différencie Birmana de Tenebrosa. d'europe, d'algérie, d'asie et d'océanie 31 Phacusa Siamensis, Obthr. (PI. V, fig. 24). Renong, en Siam; W. Doherty, un cf. Intermédiaire pour les ailes entre Dohertyi et Birmmia. Antennes bien plus faiblement pectinées que dans les Phacusa précitées. Base des ailes et corps marqués d'atomes or feu. Abdomen très finement annelé d'ocre jaune. Phacusa Thibetana, Obthr. (PI. V, fig. 23). De Tà-Tsien-Loû à Mou-Pin (1892 et 1893); deux cf. Belle et robuste espèce à collier blanc; antennes assez longuement pectinées avec l'arête blanche, vers l'extrémité et l'arête bleu acier près de la tête qui est de même couleur; thorax noir mat, comme la partie non hyaline des ailes ; abdomen bleu foncé annelé de bleu brillant en dessus; côtés de la poitrine marqués de bleu brillant; dessous de l'abdomen bleu acier; pattes brun noir; les ailes supérieures ont un point costal basilaire bleu brillant. Tricladia Papuana, Obthr. (PI. Y, 11g. 21). Andai (Nouvelle-Guinée septentrionale); W. Doherty, un cf. Nous ne croyons pas que la Tricladia (nouveau genre) Papuana soit déplacée près des espèces américaines appartenant au genre Dycladia. Elle en a tout à fait le faciès, mais elle en diffère notablement par la nervulation de ses ailes, qui est très soigneusement repré- sentée dans la figure 21 de la planche V du présent ouvrage. Les antennes sont épaisses et se terminent en pointe; vues à la loupe, elles montrent une pectination assez courte; la lête est rouge orangé avec la jonction des yeux noire; le thorax est noir en dessus et rouge orangé en dessous, avec les épauleltes rouge orangé; l'abdomen est rouge orangé avec l'extrémité noire terminée par un bouquet de poils bruns et deux taches latérales noires; les pattes sont relativement épaisses, rouge orangé avec l'extrémité noire. 32 LÉPIDOPTÈRES Les ailes sont vitreuses avec l'apex et le bord terminal des supérieures, l'apex des inférieures, largement bordés de noir, le bord interne et le bord costal des supérieures lisérés de noir, celui-ci avec une éclaircie transparente près de la base. Les ailes supérieures laissent voir deux taches hyalines, en outre de la tache costale précitée. SPHINGID^ A-leuron Biovatus, Ohthr. (PI. III, fig. 16). Andai (Nouvelle-Guinée septentrionale) ; W. Doherty, un cf. Ailes brunes; en dessus les supérieures, avec le bord terminal coupé très droit, variées de lilas blanchâtre, montrant près du bord costal, un peu avant l'apex, une tache bilobée d'un jaune nankin un peu brillant qui est traversée par une ombre fauve. Au delà de cette tache bilobée blanc jaunâtre, une ligne un peu courbe, lilas clair, descend du bord costal, tout près de l'apex, à l'angle interne. Les ailes inférieures ont la base soyeuse avec un reflet gris verdâtre. En dessous, les ailes sont d'un rouge carmin un peu vineux, avec le disque des supérieures brunâtre, traversées, du bord costal des supérieures au bord anal des inférieures, par trois lignes assez parallèles, courbes, de couleur plus foncée que la teinte du fond, un peu ondulées, surtout sur les inférieures; on voit même sur les inférieures la trace d'une quatrième ligne; le bord costal des supérieures, un peu avant l'apex, porte une tache blanchâtre, extérieurement limitée par un trait oblique, blanchâtre, très net. Antennes longues, fines, laissant voir â la loupe une barbe courte et soyeuse. Corps brun en dessus; brun rouge vineux en dessous. NYCTEMERIDiE Arbudas Thibetana, Obthr. (PI. VI, fig. 44). Tâ-Tsien-Loû, été 1893, un cf. d'europe, d'algérie, d'asie et d'océaxie 33 Diffère de Bicolor, Moore, par ses antennes plus peclinées, et ses ailes supérieures traversées de la base vers le bord interne par des lignes d'un blanc jaunâtre s'arrêtant à une ligne de même couleur et plus épaisse, descendant du bord costal au bord interne et formant un Y avec une autre ligne qui descend elle-même du bord costal, un peu avant l'apex et qui traverse l'extrémité de la cellule. Le fond des ailes supérieures est d'un gris noirâtre, avec un reflet un peu verdâtre. Le dessous reproduit le dessus en plus clair et diffère nettement de Bicolor qui a une tache assez large extracellulaire, presque bilobée, d'un blanc laiteux un peu transparent. Arbudas Syfanica, Obthr. (PI. \'I, fig. 43). . Tâ-Tsien-Loû, été 1893, deux cf. Plus grande que Thibetana et plus foncée; dessus des ailes supérieures avec les nervures écrites en blanc légèrement verdâtre, depuis la base jusqu'à l'espace subterminal qui, à part deux traits blanchâtres, au contact du bord costal, près de l'apex, est entièrement d'un brun noir. Deux grosses lignes blanc jaunâtre, obhques et assez parallèles entre elles, descendent du bord costal au bord interne. Dessous des supérieures noirâtre, avec les traits costaux subapicaux, la deuxième bande transverse, la nervure médiane et deux traits marginaux blancs. Les ailes inférieures des deux côtés, blanches, avec une bordure noire plus large à l'angle apical et finissant à l'angle anal. Collier et épaulettes blanc jaunâtre. Corps et abdomen noir verdâtre; l'abdomen annelé de blanchâtre en dessus, blanc en dessous. Pattes fines d'un giis blanchâtre, antennes noir d'acier, finement pectinées. L'Arbudas Syfanica a un peu le faciès de la famille des Chalchosiidœ. ARGTIIDiE Chelonia Miranda, Obthr. (PI. VI, fig. 50). Mœnia (Thibet), juin 1893, un cf. 34 LÉPIDOPTÈRES Ailes longues, les supérieures en dessus d'un noir d'acier à reflet verdâtre, avec les espaces intranervuraux centralement traces de jaune d'or; les inférieures brun foncé mat, avec le disque d'un jaune orangé vif divisé en noir par les nervures. Antennes fines noires; en dessus, corps noir d'acier avec les épauleltes jaunes. Dessous des supérieures comme le dessus, mais plus mat, dessous des inférieures jaune, avec les nervures écrites en noir et une tache marginale noire occupant la moitié du bord à partir des environs du bord anal qui reste entièrement jaune. Corps jaune en dessous, avec les côtés de l'abdomen décorés d'une bande rouge carmin vif aboutissant à l'extrémité anale. Pattes brunes marquées de jaune. SATURNIDiE A-ttacus Hercules, Miski.n (PI. I, d", lig. 1). Ansus, dans l'île de Jobi (Nouvelle-Guinée septentrionale); W. Dohcrty; 1892, un d. La description de VAUacus Hercules est insérée dans les Transactions of the entomo- logical Society oj Lan don, 1876, pages 7, 9. Mais la figure d'une aussi belle espèce, l'Atlas à queues, n'avait point encore été publiée, bien que la découverte remonte à une date déjà éloignée. Naturellement, M. Butler a inventé pour cet Attacus caudé un genre Coscinoccra. Cer- tains entomologistes se plaisent à morceler les genres naturels au grand dommage de la science, croyons-nous. Car, à force d'analyser, on perd la vue d'ensemble et on ne tend à rien moins qu'à la méthode uninominale qui serait une erreur, puisque le genre existe indubitablement. Si on crée un genre presque pour chaque espèce, en donnant à telle ou telle particularité seulement spécifique l'importance d'un caractère générique, on arrivera finalement à rendre inutile le nom du genre, puisque le genre au lieu de contenir un cer- tain nombre d'espèces, ne contiendra, trop souvent qu'une seule espèce et ses races géo- graphiques et variétés. Encore pourra-t-on avoir l'agrément de voir une variété d'aspect un peu différent figurer dans un autre genre que l'espèce à laquelle elle se rapporte. D EUROPE, D ALGERIE, D ASIE ET D OCEAME 3S La Q de ïAttacus Hercules diffère beaucoup du cf paraît-il. Nous nous proposons d'en publier la figure dès que nous aurons pu nous en procurer un exemplaire. D'après ce que nous avons appris, M. le D' Staudinger a reçu plusieurs individus des deux sexes de la Nouvelle-Guinée allemande. LIPARIDiE Chaerotricha j^rmandvillei, Obthr. (PI. V, flg. 31). Bomfia (Céram), R. P. C. Le Coq d'Armandvillc, 1893; un cf. Les ailes sont allongées, avec le bord interne des supérieures droit, en dessus, de cou- leur jaune d'or et marquées de brun sur le disque et le long du bord terminal des supé- rieures, comme aussi près de la base des inférieures. Les nervures aux ailes supérieures séparent en autant de points distincts la bordure brune terminale; le côté reste entièrement jaune, ainsi que la base et l'extrémité de la cellule. Le thorax est jaune, le corps est brun. Le dessous est presque uniformément jaune à part le bord terminal des supérieures. Les palpes sont courts et brun noir; les antennes sont assez finement pectinées. Dédié à M. le R. P. Le Coq d'Armandville qui a découvert ce Liparide dans la grande île dont il évangélise les populations. NOCTUIDiE Epunda Liclieiiea, Hb.n. (PL VI; 9, flg. 42). Bône (Algérie), D^ Vallantin, 1890. Diffère du type et de la variété Viridicincla par un reflet rosé, assez brillant sur la frange, le long du bord costal et sur l'espace subterminal des ailes supérieures. Ce reflet 36 LÉPIDOPTÈRES rose un peu fugace, en ce sens qu'il esl surtout apparent avec une certaine incidence de lumière semble assez spécial, attendu qu'il n'existe au même degré sur aucun des soixante exemplaires français ou anglais que renferme notre collection. Il est remarquable que beaucoup d'espèces de Noctuida-, dont les ailes sont généralement grises, tendent à revêtir luic teinte ou un reflet rosé en Algérie. Catocala Vallantini, Obthr. (PI. VI, lig. 53) ; 1 d. Bône (Algérie), D^ Vallanthi, 1890. Espèce relativement petite; très distincte par ses ailes inférieures, en dessus, rappelant celles d'une Triphœna, c'est-à-dire jaune à bordure marginale noire, extérieurement den- telée et éclaircie de deux taches jaunes au contact du bord terminal, la première au-dessous de l'angle apical et l'autre avant l'angle anal. L'espace cellulaire est clos par un V grisâtre. Les ailes supérieures sont grises, mélangées de jaunâtre, avec l'orbiculaire plus foncée, et deux lignes brunes descendant du bord costal au bord interne, l'une extra-basilaire, l'autre subterminale, celle-ci surtout assez ondulée. Dessous des quatre ailes ocre jaune, avec le bord costal grisâtre, surtout aux inférieures, et une bordure noirâtre, commune, plus épaisse à l'apex de chaque aile, se rétrécissant près de l'angle interne des supérieures et avant l'angle anal des inférieures. Thorax gris en dessus; abdomen gris jaunâtre. PYRALID^ Celerena Lerna, Boisduv. (PI. V; cf, fig. 29). Andai (Nouvelle-Guinée septentrionale); W. Doherty, 1892. Boisduval {Astrolabe; Lép., pi. V, flg. 2) représente sous le nom de Callimorpha Lerna, la ç> de l'espèce dont nous avons fait figurer l'autre sexe, à cause de la particularité de ses D'EUROPE, d'aLGÉRIE, d'ASIE ET d'OCÉANIE 37 antennes qui sont pourvues d'une ampoule glanduleuse, de forme tout à faitovalaire et bien différente du simple renflement que l'on remarque dans les d" des autres Cerelena. BOTYD^ r Ennychia IVEaenialis, Obtiir. (PI. VI, fig. 55). Mœnia (Thibet), mai-juin 1894. Diffère de Cingulalis, Linn. par sa taille plus grande, par sa bande commune colorée en jaune paille en dessus et non en blanc, et par son trait jaune paille partant de la base des supérieures et se dirigeant droit et presque perpendiculairement à la bande transverse qu'il n'atteint cependant pas. Le dessous reproduit le dessus à celte différence qu'il présente en plus trois traits blanc jaunâtre, partant de la base, le premier costal aux supérieures, le second costal aux infé- rieures et le troisième médian à ces mêmes ailes. PHALiENID^ Miacaria Ziczacaria, Obthr. (PI. V, fig. 30). Andai (Nouvelle-Guinée septentrionale) ; W. Doherty, 1892. Espèce robuste à contour très dentelé d'un gris carné en dessus, traversée du bord costal des supérieures au bord anal des inférieures, un peu au delà de leur milieu par un trait fulguré d'un rose très clair, compris entre deux traits noirs ; de plus, une ligne ondulée, très fine, rouge brique, se voit entre le trait fulguré susmentionné et un trait sub- basilaire, arrondi, partant de la côte des supérieures et s'arrêtant au bord interne de celles-ci, sans atteindre les intérieures. Ce dernier trait est d'abord rougeâtre au contact de la côte, puis plus clair, entouré de chaque côté d'atomes noirs, un peu irréguliers. 38 LÉPIDOPTÈRES D'eUROPE, d'aLGÉRIE, U'ASIE ET d'oCÉANIE Entre le trait fiilguré et le bord terminal, il y a un mélange de parties plus claires que divise par le milieu une ombre delà couleur du fond. Le dessous est rose orangé; les supérieures obscurcies par un assez grand nombre de petits traits noirs, très fins, les deux ailes traversées d'abord par une ligne commune, subbasilaire, très fine, rouge brique, puis par un Irait épais, subterminal noir mat. Chesias Oranaria, Lucas (PI. VI; cf, flg. 41 ; q, fig. 40). Bône (Algérie); D'' Vallantin et Olivier. M. Lucas a publié dans V Exploration scientififjue de l'Algérie, Lépid., pi. IV, flg. 4, sous le nom de Chesias Oranaria une Phalénite dont le rangement parmi les Chesias est contestable, mais que nous ne saurions ranger cependant parmi les Skrrha, comme le propose M. Staudinger, parce que le cf a les antennes filiformes et non pectinées. MM. Vallantin et Olivier ont retrouvé cette espèce qui n'avait pas été rencontrée depuis l'expédition de M. Lucas. Le cf, dont nous avons trois exemplaires sous les yeux, est assez variable pour la teinte des ailes supérieures, qui est plus ou moins ocracée, avec ou sans tendance au rougcâtre. La ligne qui descend obliquement de l'apex des supérieures vers le bord interne est aussi plus ou moins soulignée extérieurement d'une ombre brunâtre, allant en s'épaississant à partir de l'apex jusqu'au bord interne. Nous considérons avec quelque hésitation, il est vrai, comme la 9, le papillon figuré sous le n° 40 de la pi. VI de cet ouvrage. Nous en possédons deux exemplaires. Ils diffèrent de ceux que nous supposons être le cf par leur taille plus petite, par l'apex des supérieures plus aigu et le bord terminal un peu plus creusé et moins droit, par les ailes supérieures en dessus plus grises, avec la ligne qui descend de l'apex au bord interne mieux écrite, ayant une direction plus droite et moins courbe vers le bord interne, enfin par les inférieures plus noirâtres. En dessous, chez le cf, les dessins sont très peu visibles, tandis que chez la g les ailes supérieures à fond noirâtre, sont éclaircies par la reproduction un peu vague, il est vrai, des dessins du dessus elles inférieures à fond gris, portent un point discoïdal noirâtre, une ligne extracellulaire également noirâtre, nette, allant en courbe du bord costal au boid anal et, enfin, une ombre près du bord terminal. Les lisérés marginaux sont les mêmes dans les deux sexes. EXPLICATION DES PLANCIiES Planche 1, numéro 1. Attaccs Hercules, cf, Miskin. Planche II, numéro 2. Pieris T)ohert-ïi, Oblhr. — — 3. Drusillopsis Dohertyi, Obthr. — — 3a. Drusillopsis Dohertyi, Oblhr. (Dessous). — — 4. Hamadryopsis Drusillodes, Obthr. — — 4a. Hamadryopsis Drusillodes, Obthr. (Dessous). — — 5. Pieris Gabia, Bdv. — — 6. Pieris Jobiana, Obthr. , — — 7. Pieris Euryxanthe, Q, Obthr. — — 8. Hypochrysops Ribbei, Rœber. — — 9. Pieris Euryxanthe, cf, Oblhr. Planche III, numéro 10. Deodoryx Dohertyi, Obthr. — — 11. Pieris Julia, cf , Doherly. — — 12. Papilio Maremba, Doherly. — — 13. Callhistia Callijiorpha, Oblhr. — — 14. Episteme Pagenstecheri, Rœber. — — 15. Episteme Staudingeri, Oblhr. — — 16. Aleuron Biovatcs, Oblhr. — — 17. Pieris Julia, Q, Doherly. — — 18. Pieris Vaso, cf, Doherly. Planche IV, numéro 19. Orisithoptera Goliath, Oblhr. Planche V, numéro 20. Heteropan Truncata, Oblhr. — — 21. Tricladia Papuana, Oblhr. — — 22. Phacusa Birmana, Oblhr. — — 23. Phacusa Thibetana, Oblhr. 40 EXPLICATION DES PLANCHES Planche V, numéro 24. — — 25. — — 26. — — 27. — — 28. — — 29. — - 30. — - 31. _ 32 . — — 33. — - 34. — — 35. — - 36. — — 37. — — 38. — — 39. Phacusa SiAMENSis, Obllir. SoumA LiTiiosiA, Oblhr. Caprina Calida, Obtbr. BuiiGENA Arruana. Bdv. PnAL.€iNoiDES DoHEUTYi, Obthr. Celerena Lerna, Boisd. MaCARIA ZlCZACARIA, ObUlF. Cn.EitoïRiCHA Akmandvili.ei, Obthr. Heteropan Lyc^noides, Swinhoe. Heteropan Argiolina, Obthr. Arïo?ia Diffusa, Obthr. NoRTiHA Ignea, Oblhr. Phacusa Dohertyi, Obthr. Phacusa Birmaaa, Obthr. NoPTHiA Papua, Obthr. Artona Delavayi, Obthr. Planche VI, numéro 40. — - 41 . — — 42. — — 43. — — 44. — — 45. — — 46. — — 47. — - 48. — - 49. — — 50. — — 51 . — — 52. — - 53. — — 54. — - 55. — - 56. Chesl\s Okanaria, q, Lucas. Chesias Or.anaria, cf, Lucas. Epunda LICHE^EA, Q, Hiibner. Arbudas Syfanica, Obthr. Arbudas Thibetana, Obthr. Laurion Syfanicum, Obthr. Hypochrysops Felderi, Obthr. Hypochrysops Drucei, Obthr. Hypochrysops Dohertyi, Obthr. Hypochrysops Boisduvali, Obthr. Chelonia Miranda, Oblhr. Artona Déjeaki, Obthr. Lyc,«na Alexis, ah. Rttfma, ç, Oblhr. Catocala Vallantini, Obthr. Campylotes Minima, Oblhr. Ennychia M.ENiALis, Obthr. NoRTHiA Translucida, Oblhr. Planche VII, numéro 57. Satyrus Ei.lena, Obthr. EXPLICATION DES PLANCHES 41 Planche VII, numéro 58. Satyrus Alcyone-Vandalusica, Obthr. — 59. Satyrus Alcyone, Hûbn. _ _ 60. Satyrus Alcyone-Pyren/EA, Oblhr. _ — 61. Neptis Déjeani, Obthr. — — 62. Satyrus Alcyone, ab. Vernetensis, Oblhr. _ 63. Neope Déjeani, Obthr. _ _ 64. Araschnlv Prorsoides-Flavida, Obthr. Planche VIII, numéro 65. Colias Nebulosa, cf, Obthr. _ _ 66. Parnassius Thibetanus, cf, Lj,cech. _ _ 67. Parnassius Thibetanus, 9, Lecch. — — 67 a. Poche cornée de P. Thibetanus, Q. _ 68. Arge Galatuea-Syriaca, Obthr. — — 69. Neptis Bieti, Obthr. _ 70. Syfania Dubernardi, Obthr. — 71. Parnassius Delphius, Eversm. — — 71 a. Poche cornée de P. Delphius, Q. _ _ 72. Parnassius Delphius-Elwesi, Leech. — _ 73. Arge Syriaca-Gnophos, Obthr. Etudes d'Entomologie, XIX° Lm-aioon PLI, f fmp-Oberthiir. J{ennes. ADaUffii^vûlelith Études d'Entomologie, XIX® Lr/raison. PI. 2. Tmp. Oberthijr, Rtnnta . AJ)aUen^ittUe.lit}i. Études d'Entomologie, XIX^ Livraison . Pl,3. !kp Obenhup J^tnnes . A- SàUm^ti^ia. htk Eludes d'Entomologie, XiX® Livraison. PI, 4. Isnp. Cherthiîrj Tiennes AJ)(ûU^^t>iUe.lità Études d'Entomologie, XIX^ Livraison. PL 5 33 ^ y> fe^»?V \ 30 / :ii? ^ 35 38 f^..\ ;siR>!v.'^^v 32 39 ■*«*- i .iJi' lmp.Ohenbur.I(atucs A. IkiUvnyci 'lUr, liUiosmlpi Émdes d'Entomologie. XIX® Livraison. PI 5 90 34- 32 39 ^p Obrnkxir. I^ertnes A-ImiUhih^i -lUf, iitho^ralps . Études d'Entomologie, XIX^ Livraison. PI 6. 40 .w m 52 K|;%.^ \ ^'•■<0>. -■::■'■ .. ^;i 53 44- ï\\..^ Imp. Oheiihiir. l^nnes A-AffMftmiie. UtÂctcalpi ;:tudes d Entomologie, XIX® Livraison. PI 6 40 46 / bl 4-7 \ *2 /- 44 ^^ / 5r. 32 ^^ 53 1 tT 55 &!/)- Obfiihiir. IfeJtncs. A-tMlLm^iUe. Uthcsrtilj» Études d'Entomologie. XIX® Livraison. PI. 7. Jmp 0bePzhu.r,][en!U3. A.I>3.Uoji^vUle.iith. / Études d'Entomologie, XIX^ Livraison. PI. 8. 65 #1 71^ ^3^ ■msaf. 67a ^^ Imp. Obeptliùr, ^ennea . A DQUoîifftmUe.Uth SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRAFIIES 3 ^Dôû DDE7^fll4 ô nhent QL642 02 1 9 Eludes d'entomologie ^ V^ ^ tK^ r»*^ yy^ ■i ^■ -'X^ ... ■'^1 ■ -'.^./"'-v'^. j if . ^v<' '^- • ^'" /viX'MMs *^^-r. •-v^.:,/' V M.'-'"^ " . .' ■'-.ii*. û- 'b^*.. ' -^i^^V .> . >, -/ 1 ^ A.vi' .:'^=,i ; .if.*