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F, SAVY, ÉDITEUR LIBRAIRE DES SOCIÉTÉS GÉOLOGIQUE ET MÉTÉOROLOGIQUE DE FRANCE *. 24, RUE UAUTEFEUILLLE, 24 JANVIER 1867 JTUDES PALÉONTOLOBIQUES sSbéranssninelsitehese ee 4 0e à Hpinadnh tdhann dde. ans À 1710 dre tn qd 4 lc PRE 2 ARE MSA Or ES A Tin A HAUT À ; MAD CE “ ù Association typographique lyonnaise. — Regard, ÉTUDES PALÉONTOLOGIQUES DÉPUTS JURASSIQUES BASSIN DU RHONE EUG. DUMORTIER DEUXIÈME PARTIE LIAS-INFÉRIEUR AVEC D0 PLANCUES PARIS F. SAVY, ÉDITEUR IÉTÉS GÉOLOGIQUES & MÉTÉOROLOGIQUES DE FRANCE JANVIER 1867. j RNA NON xt PRLUCAE ETS Men Ra ba aa re RE: TR AT CU ER ee. mu Oh orne 7. !, | à l N “ ÉTUDES PALÉONTOLOGIQUES SUR LES DÉPOTS JURASSIQUES DU BASSIN DU RHONE DEUXIÈME PARTIE. — LIAS. Le lias qui paraissait, il y a peu d'années encore, former un tout compact, dans lequel on pouvait à peine distinguer trois horizons différents, a laissé voir une composition bien autrement compliquée, lorsque des observations plus détaillées et plus gé- nérales, en même temps, eurent appris à mieux le connaitre. Ainsi les terrains que l’on comprenait sous le nom de lias nous ont déjà fourni l'étage entier de l’infrà-lias, avec ses trois subdivisions, étage qui a fait le sujet de la première partie @e ces études; et cependant, même après ce démembrement, il est impossible d'étudier ce qui reste de ces terrains, sans y recon- naître au moins six Zones ou niveaux superposés, parfaitement caractérisés chacuns par des fossiles spéciaux. Ces six zones, prises ensemble, forment l'étage du lias pro- prement dit, et peuvent se grouper deux par deux pour former ce que l’on est convenu d'appeler : lias inférieur, lias moyen et lias supérieur. En désignant chacune de ces zones par le nom du fossile le plus caractéristique, ce qui est la méthode la plus simple et la plus sûre, nous aurons donc dans l'étage du lias, en distribuant ces niveaux dans l’ordre naturel : Zone de l’ammonites opalinus. ï À 6 . [las supérieur. Zone de l’'ammonites bifrons. Î Zone du pecten œquivalvis. lias moyen. Zone du belemnites clavatus. s Zone de l’ammonites oxynotus. AR te : lias inférieur. Zone de l’ammonites Bucklandi | Ces six différentes zones, que je ne fais pas plus nombreuses afin de ne pas multiplier les subdivisions, montrent cependant elles-mêmes, pour la plupart, plusieurs niveaux différents qui se retrouvent, avec une grande régularité de superposition, partout où le lias a été étudié avec soin; je m'efforcerai, pour tous les fossiles, d'indiquer ces niveaux toutes les fois que cela sera possible. Le lias, au nord comme au midi, dans le bassin du Rhône, paraît être en stratification concordante avec l’infrà-lias. El est à remarquer, de plus, que ce dernier étage ne manque presque jamais partout où se montre le lias inférieur; le département du Jura, cependant, fait exception; car, dans un grand nombre de localités des environs de Lons-le-Saunier, où les calcaires du lias inférieur sont bien développés, les deux zones à ammonites angu- | lalus et à ammoniles planorbis manquent, et l’on trouve immédia- tement au-dessous du calcaire à gryphées, les couches supérieures de la zone à avicula contorta, zone qui présente un remarquable développement dans cette région. À peine peut-on voir, dans quelques gisements, au contact inférieur des premières gryphées, une épaisseur de calcaire bleuâtre, grisâtre d'un mètre environ où l’on rencontre les fossiles qui caractérisent la partie la plus supérieure de la zone à ammonites augulatus. Je n'entre pas ici dans les détails sur la nature minéralogique des couches du lias, leur épaisseur, leurs relations; en abordant la description de chaque subdivision, je ne manquerai pas, avant de parler des fossiles, de signaler les faits les plus importants au point de vue de la géologie. 3 Cette seconde partie comprendra le lias inférieur seulement, c'est-à-dire la zone de l’ammonites Bucklandi et la zone de l’am- monites oxynotus. J'espérais d'abord pouvoir réunir dans ce volume l'étude de tout l'étage du lias, mais il m'a été bientôt démontré que ce projet ne pouvait pas se réaliser, et que, malgré mes efforts pour ne rien admettre d'inutile, la description seule des fossiles du lias inférieur demanderait un nombre de pages et sutout un nombre de planches déjà trop considérable. en Re J'avais annoncé dans la première partie, publiée en 4864, qu'une liste générale des fossiles paraîtrait à la fin de l’ouvrage. — Le long retard qu'a subi la publication de la seconde partie et l'abondance des matériaux m’engagent à donner cette liste dès aujourd’hui : l’on trouvera donc, à la fin de la deuxième partie, une table de tous les fossiles dont il a été question, soit dans la première partie, ênfrà-lias, soit dans la seconde partie, lias inférieur. Avant d'entrer en matière, qu'il me soit permis de témoigner ici ma reconnaissance aux géologues qui ont bien voulu me com- muniquer les échantillons qu'ils avaient recueillis dans le bassin du Rhône et, de la sorte, concourir avec moi à l'étude de nos fossiles jurassiques. Je dois, à la complaisance de M. Desplaces de Charmasse, d’Autun, quelques-uns des types de sa belle collection; MM. Albert Falsan et Locard ont été aussi généreux ; enfin, M. Edmond Pellat n'a pas craint de se priver, pendant longtemps, d’une partie deses échantillons, pour m'aider à décrire des espèces remarquables que je n'aurai pas pu trouver ailleurs. Je n’oublierai pas. non plus la bienveillance avec laquelle M. Jourdan m'a permis d'observer et de comparer les fossiles de la collection Victor Thiollière, qui est réunie maintenant au Musée de la ville de Lyon. — Je dois aussi, à mon ami M. Louis Pillet, de Chambéry, de précieuses données sur le jurassique de la Savoie. Que ces Messieurs reçoivent ici mes plus sincères remerciments. LIAS INFÉRIEUR. Le lias inférieur, dans les départements du Rhône, de l'Ain, de Saône-et-Loire et du Jura, offre un ensemble de couches solides très-régulier, où tous les fossiles décrits au même niveau en Angleterre et en Allemagne, se montrent ave une concordance remarquable; mais, au midi de Lyon, l'allure de la formation se modifie, les épaisseurs des dépôts, leur nature minéralogique, subissent de grands changements et si quelques coquilles carac- téristiques se retrouvent encore, l’ensemble de la faune cependant semble indiquer une mer différente pour ces dépôts méridionaux. Le lias inférieur reste certainement, malgré cela, un des terrains qui conservent le plus uniformément, dans toutes les contrées où on a pu l’étadier, les mêmes caractères d'ensemble et les mêmes fossiles; — je ne connais que le petit dépôt du Bone bed qui, par son aspect caractéristique et ses fossiles si semblables sur les points les plus éloignés, puisse lutter, sous ce rapport, avec l'horizon du calcaire à gryphées. Le lias inférieur n’a, sur aucun point, une grande épaisseur et varie peu pour la nature des roches ; — partout, à la base, on trouve des calcaires durs, sublamellaires, grisâtres ou bleuâtres qui passent à d’autres calcaires jaunes blanchâtres ou jaunes rougeûtres, en général moins durs et moins compacts dans la zone supérieure. Malgré cette uniformité dans les caractères de la roche, on y trouve plusieurs niveaux marqués par des fossiles différents ; — les ammonites, surtout, y forment deux groupes séparés, aussi importants par le nombre que par la variété des espèces. Par leurs formes caractéristiques et la régularité de leurs positions, ces ammonites ont rendu facile la division du lias inférieur en deux zones parfaitement distinctes : la plus inférieure est celle de l’'ammonites Bucklandi. Lias inférieur. ZONE DE L’AMMONITES BUCKLANDI Cette subdivision la plus profonde, du lias inférieur, correspond à la partie supérieure du blue has des géologues anglais, à la partie supérieure aussi du lias alpha de Quenstedt : c’est le calcaire à gryphées arquées (pars) de MM. Dufrenoy et Elie de Beaumont; enfin, c’est encoré la partie moyenne de l'étage siné- . murien de d'Orbigny. La difficulté pratique, très-crande quelquefois, de distinguer la gryphœa arcuata de la gryphœæa obliqua, qui lui succède dans la zone supérieure, a fait préférer au nom de zone à gryphæa arcuata, celui de zone de l’ammonites Bucklandi, parce que cette ammonile, très-abondante partout et très-caractéristique de ce niveau, ne permet aucune confusion. La zone de l’'ammonites Bucklandi, qui n’a pas une épaisseur considérable, ne contient pas non plus un grand nombre d'espèces fossiles; mais la constance remarquable des caractères minéra- logiques, la profusion avec laquelle certaines espèces sont amon- celées, dans toutes les contrées où le lias inférieur est à découvert, en ont fait un des horizons les plus sûrs, et par là même un des plus importants des terrains jurassiques. | Dans le centre du bassin du Rhône et dans les innombrables carrières des départements du Rhône et de Saône-et-Loire, la zone de l’ammonites Bucklandi est formée par une série de calcaires durs, sublamellaires, d’un gris plus ou moins foncé, en couches solides de 12 à 40 centimètres, à peine séparées par de très- minces feuillets de marnes ; — ces calcaires, toujours exploités à ciel ouvert, fournissent des pierres detaille assez bonnes, mais dont la qualite varie beaucoup suivant les bancs. Dans la petite région LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE 2 montagneuse, connue sous le nom de Mont-d'Or lyonnais, on compte plus de 40 de ces bancs, exploités dans les calcaires du lias inférieuret connus chacun par un nom spécial. L’on peut voir, dans un ouvrage d'histoire naturelle déjà ancien (1), el qui contient des détails intéressants, que ces calcaires, avec la dénomination de tous les bancs, dont l’auteur donne la liste détaillée, étaient dèjà connus dans le pays, il y a plus d’un siècle. Il est bien remarquable qu'à une époque où l'idée de l'ancienneté relative et de la superposition des couches était encore en germe, un obser- vateur se soit rencontré qui, à l'aspect des carrières de Saint- Fortunat , ait su reconnaître que ces couches passaient sous les couches les plus profondes des carrières de Couzon; — cet obser- vateur était l’ingénieur Perrache, dont les grands travaux devaient bientôt changer l'aspect de la ville de Lyon. Voici, en effet, la phrase que l’on peut lire dans l’ouvrage d’Alléon-Dulac (tome 2, page 416): « Les carrières de Saint-Fortunat fournissent la plus excellente « qualité de pierre de tout le Mont- d'Or; la direction de ses « lits fait penser à M. Perrache, que la superficie passe au- « dessous des endroits les plus fouillés de Saint-Romain et de « Couzon. » Or, comme les couches inférieures de Saint-Romain et de Cuuzon appartiennent au lias supérieur, il en résulte que le niveau des calcaires (lias moyen et inférieur) de Saint-Fortunat et leurs relations géologiques sont très-nettement indiqués dans l'observation de Perrache, et ce qui ajoute au mérite de l’obser- vateur, c’est que le lias de Saint-Fortunat est placé à une altitude qui dépasse de 106 mètres celle de l’oolite de Couzon, exploitée au niveau de la Saône, et que les deux gisements sont séparés par un intervalle de plusieurs kilomètres, circonstances qui augmen- PS (1) Mémoires pour servir à l'Histoire naturelle des provinces du Lyon- nais, Forez et Beaujolais, par Alléon-Dulac, in-12, Lyon, 1765. — 2 volumes. 8 LIAS INFÉRIEUR. == PARTIE INFÉRIEURE. taient la difficulté. Il ne faut pas oublier que cette observation de géologie stratigraphique a été faite avant l’année 1764. La zone à ammonites Buckandi est liée par sa base aux calcaires durs avec grains de quarz, dans lesquels se trouve l’ammonites angqulatus : le passage se fait par un ou deux petits bancs dans lesquels on rencontre une grande quantité de cardinia et de lima en fragments ; — elle se termine en haut, au-dessous des couches calcaires de même nature, où paraissent tout-à-coup belemnites acutus , pentacrinus tuberculatus, terebratula cor et les petites ammonites spéciales qui forment, sur un grand nombre de points, un horizon si constant au-dessous des couches à ammonites siellaris et obtusus. L'épaisseur de la zone, dans la région qui se rapproche de Lyon, forme un ensemble qui ne dépasse pas 13 mètres. En remontant vers le nord, les carrières offrent à peu près les mêmes bancs, plutôt moins nombreux et l'épaisseur du total est aussi moins forte ; dans le midi, où je n’ai visité qu un nombre de points assez restreint, la séparation du lias inférieur en deux zones, m'a paru moins facile à faire; à la Croisée-de-l’Argentière (Ardèche), les calcaires inférieurs, en bancs minces, sont entre- mêlés de couches de marnes bleuâtres foncées; les gryphées arquées sont là nombreuses comme partout à ce niveau, mais une autre coquille, la Zucina liasina, abonde tellement que le nombre des individus n’est pas inférieur à celui des gryphées. M. Emilien Dumas (1) a estimé à 300 mètres le calcaire à gryphées du département du Gard; mais les listes des fossiles qu'il donne pour cet ensemble de couches, prouvent qu'il com- comprend le lias tout entier, même la zone supérieure à 4mmo- nites radians. Je crois, néanmoins, que la partie du lias inférieur qui correspond à notre zone à ammoniles Bucklandi, arrive dans le Gard à une épaisseur plus grande que dans nos contrées ; comme les ammonites y sont des plus rares, il est presque impossible d'y trouver les limites des subdivisions. (4) Bulletin de la Société géologique, 2° série, tome 3e, 1846, page 602. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 9 Dans les environs d’Alais, que j'ai pu étudier, le lias inférieur paraît former une masse de couches uniformes, de calcaires gris clairs, ou peu foncé, qui ne permet pas de reconnaitre le passage de la zone inférieure à la zone supérieure ; — les fossiles y sont presque tous silicifiés ; — il en est de même pour le lias inférieur de Meyranne, près de Saint-Ambroix ; — les mêmes calcaires se retrouvent dans les environs d'Anduze, de Saint- Hippolyte et d’une foule de localités de la Provence. La contrée qui environne Antun, Nolay et Couches, où nous verrons la zone supérieure du lias inférieur si bien dévoloppée et si riche en fossiles, ne montre, pour la zone inférieure, qu’un ensemble peu important et dont l'épaisseur m'a paru au-dessous de 5 mètres en moyenne. Les fossiles de la zone à ammonites Bucklandi, si l’on excepte les gryphées, se trouvent toujours à l’état de moules calcaires; et comme la gangue qui les contient est des plus dures, les échantillons sont pour la plupart incomplets ou en fragments ; aussi les ammonites si importantes de cette subdivision sont loin d’être classées d’une manière satisfaisante, et cette difficulté subsistera tant que l'on ne pourra pas les étudier sur de bons échantillons. o La faune si intéressante des gastéropodes de petite taille, que nous avons étudiée dans la division supérieure de l'infra-lias, manque ici tout à coup, et ce fait seul suffirait pour marquer un changement profond dans la nature et les circonstances des deux dépôts ; — en effet, si l’on exceple les gros pleurotomaires dont les moules se rencontrent assez souvent, les gastéropodes, dans la zone à ammonites Bucklandi, sont d’une rareté extrême et si l'on en voit encore figurer quelques espèces sur nos listes, l'extrême rareté de ces fossiles leur enlève toute importance; leur pré- sence dans ces couches n’est, pour ainsi dire, qu'un accident. L'un des traits les plus saillants que nous aurons à noter est l'absence presque complète, dans la zone inférieure, de tout l'em- branchement des animaux rayonnés ; quelques} débris très-rares de pentacrinus et de cidaris font à peine exception. 10 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. Quoique l’on remarque une grande ressemblance entre les gi- sements, pour l’ensemble des fossiles, il y a cependant des contrées où tel genre est plus abondant ou manque tout à fait; ces varia- tions locales se retrouvent partout et s'accordent bien avec ce que l'on observe pour les dépôts des mers actuelles. Ainsi, par exemple, les carrières des environs de Palinges et de Génelard (Saône-et-Loire) n'offrent presque pas de brachiopodes; les pen- tacrines et les bélemnites y sont aussi des plus rares et cependant le reste des fossiles n'offre aucune différence, avec ceux des carrières des autres régions du même département. Dans la liste des localités qui va suivre, je ne signale que les gisements les plus connus et les plus rapprochés des communi- cations; il ya une foule de points, indépendamment de ceux indiqués, où l’on peut étudier dans le bassin du Rhône, la zone à ammonites Bucklandi. DÉTAILS SUR LES GISEMENTS. ZONE DE L’AMMONITES BUCKLANDI. Saint-Cyr (Rhône). — Village sur le versant sud du Mont-d'Or lyonnais. — Nombreuses carrières. Saint-Didier (Rhône) — Village du Mont-d'Or, près de Saint-Cyr. — Nombreuses carrières. Saint-Fortumat (Rhône), — Village du Mont-d'Or, dépen- dant. de la commune de Saint-Didier. — Très-importantes et nombreuses carrières. Poleymieux (Rhône). — Village près des points culminants du Mont-d'Or. — Carrières. La Glande. — Ferme et ancien four à chaux, commune de Poleymieux. — Carrières. LIAS INFÉRIEUR. == PARTIE INFÉRIEURE. 41 Efsmomest (Rhône). — Carrières à l’est. Fommiews (Rhône). — Village près de Villefranche. — Carrières. Eëmmas (Rhône). — Village près de Villefranche. — Carrières. Bardäliy (Rhône). — Village sur la pente ouest du Mont-d’Or. mr Carrières. Marey (Rhône). — Village près d’Anse. — Carrières. Bælly (Rhône). — Village près de l’Arbresle. — Carrières. Bois-#’Œimgé (Rhône). — Carrières et murs de clôture. Ville-sur-darmioux (Rhône). — Village près de Ville- _ franche. — Carrières. Fioîré — (Rhône). — Village près de Villefranche. — Carrières. Cogmy (Rhône). — Carrières, murs dans les vignes. Belmout (Rhône). — Village près de l’Arbresle. — Carrières. VWilleboïs (Ain). — Carrières à l’ouest. Saint-Ramberé (Ain). — Carrières près de l’église, carrières au-dessus du Chapou. Pasmmessièéres (Jura). — Prés de Lons-le-Saunier. Saimt-Whiébawd (Jura). — Canton de Salins. Féchaux (Jura). — Près de Lons-le-Saunier. Selutré (Saône-et-Loire). — Près de Mâcon, Berzé-le=©Hhûtel (Saône-et-Loire). — Carrières. Saimte-IHélème (Saône-et-Loire). — Canton de Buxy. — Carrières. Saint-Penn=fenWaux (Saône-et-Loire). — Canton de Givry. — Carrières. Saint-Denis-sae-Waux (Saône-et-Loire). — Canton de Givry. — Carrières. Jambles (Saône-et-Loire) — Canton de Givry. — Carrières. FPérœnme (Saône-et-Loire). — Canton de Lugny. — Carrières. Gémelawa — (Saône-et-Loire). — Canton de Toulon -sur- Arroux. — Nombreuses carrières. Clomot (Côte-d'Or). — Canton d'Arnay-le-Duc. — Carrières et murs de clôture. Liermais (Côte-d'Or). — Plusieurs carrières : l'infrà-lias y est fort beau et bien développé. 19 LIAS INFÉRIEUR. —— PARTIE INFÉRIEURE. Nolay (Côte-d'Or). — Plusieurs carrières. Curgy (Saône-et-Loire). — Près d’Autun. — Nombreuses car- rières. Borgy (Saône-et-Loire). — Canton de Dezize. — Carrières. SaiméhSermim-duPiainn (Saône-et-Loire). — Carrières. Hrevaira — Près de Couches. (Saône-et-Loire). — Carrières. Sivry — Communede Saizy, canton d'Epinac. (Saône-et-Loire). — Carrières. Snimt-@uentim (Isère). — Près de La Verpillière.— Carrières. Saimt-Michel-en-FMaurienme (Savoie) — Le pas du roc, près de la rivière. ; Higmne (Basses-Alpes). Aix (Bouches-du-Rhône). Privas (Ardèche). Ha Cride (Var). — Près de Bandol. ©uexs (Var). — Chemin de Valcros. — Carrières. Saint-Nazaire (Var), Fleyramme (Gard). — Près de Saint-Ambroix, dans les vignes. Uzew (Ardéche). Prés de l’Argentière. — Carrières. La ©roisée (Ardèche). — Près de l’Argentière. La Meïllerie — (Haute-Savoie). — Canton d'Évian. — Car- rière de Maupas. LIAS INFÉRIEUR, = PARTIE INFÉRIEURE. 13 LISTE DES FOSSILES DE LA ZONE A AMMONITES BUCKLANDI. Ichthyosaurus communis (de la BéChO) RE DA ISainEFontunat, Dardiily: Ichthyodorulites. . . . . .rr.Saint-Fortunat. Acrodus nobilis (Agassiz) . .rr. Saint-Fortunat. Nautilus striatus (Sowerby). . c. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Poley- mieux, Curgy, Saint-Rambert, Ammonites Bucklandi (Sowerby) cc. Partout. Ammoniles bisulcatus (Bru- gniêre) . . . . . . c. Sant-Fortunat, Lissieu, Limonest, Poleymieux, Cogny, Berzé-le- Châtel , Saint - Jean- de - Vaux, Sivry, Sainte-Hélène, Meyranne. Ammonites Conybeari(Sowerby). cc. Saint-Fortunat, Poleymieux, Li- monest, La Glande, Saint-Jean- de-Vaux, Aix (Bex valais, gale- rie de fondement, d’après d'Or- bigny) Ammonites rotiformis(Sowerby). rr. Sivry. Ammonites aureus (E. Dumort.) r. Saint-Didier, Carrière du Montillet. Ammonites Gmündensis (Oppel). c. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Limo- nest, Poleymieux. Ammonites Falsani (Æ. Dumort.) r. Saint-Fortunat. Ammonites spiratissimus(Quens.) Saint-Fortunat, Limonest, Poley- mieux, Bois-d'Oingt, Féchaux. Ammonites Arnouldi Æ. Dum.). r. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Limo- nest, Clomot. Ammonites Charmassei(d’'Orbig.) r. Drevain, Clomot. Ammonites geometricus (Oppel). cc. Partout, Villebois, Pannessière, Borgy, Saint-Michel (le Pas-du- Roc). Te 14 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. Ammonites Scipionianus (d'Orb.) rr. Saint-Didier, Nolay, Curgy, Borgy, Clomot, Mont-de-Lans, Salins. Ammonites Davidsoni (d'Orbig.) rr. Drevain. Chemnitzsia nuda (Chapuis et Dewälque) . . . . .r. Belmont. Turritella Meyrannensis (Dum.). rr. Meyranne. Turilella geometrica (E.Dumort.) rr. Sivry. Orthostoma terebrans (Æ. Dum.) rr. Drevain. Orthostoma Drevaini &. Dum.) rr. Drevain. Trochus geometricus (E. Dum.) rr. Sivry. Trochusglaber (Koch et Dunker). rr. Saint-Fortunat. Turbo diadematus (E. Dumort.). rr. Drevain. Phasianella Æduensis (E. Dum.) r. Drevain, Sivry, Nolay. Plewrotomaria lapicida (E. Dum.) r. Saint-Fortunat, Dardilly. Pleurotomaria similis(Sower. Sp) r. Saint-Fortunat, Poleymicux. Pleurotomaria rotundata (Müns- ter in Goldfuss). . . .rr. La Glande. Pleurotomaria Rotellæformis (Dunken Pr MEN Pr MDrevains SLVrV. Pleurotomaria Expansa(Sow.Sp) rr. Sivry. Phoiadomyaventricosa (Agas.Sp) rr. Saint-Fortunat, Drevain. Pholadomya glabra (Agassiz), . cc. Saint-Fortunat, Saint-Germain, | Pommiers, Ville-sur-Jarnioux , Nolay, Sivry. Pholadomya fortunata (E. Dum.) r. Saint-Fortunat, Saint-Germain, Meyranne. Pleuromya liasina (Schübler Sp. in Goldfuss) . . . . .r. Saint-Fortunat, Limonest, Pleuromya crassa (Agassiz) . .rr. Limonest. Pleuromya striatula (Agassiz). c. Saint-Fortunat, Saint-Germain, La Glande, Limas, Pommiers, Saint- Sernin-du-Plain. Pleuromya Charmassei(E.Dum.) rr. Sivry. LIAS INFÉRIEUR. == PARTIE INFÉRIEURE. 19 Pleuromya Berihaudi Œ. Dum.) r. Nolay, Borgy. Goniomya rhombifera(Goldfuss.) rr. Drevain. SUPICODI NN N Saint-Fortunat, Pommiers. Cardinia copides (de Ryckolt). c. Saint-Fortunat, Poleymieux,Berzè- le-Châtel, Sivry. Cardinia philea (4'Orbigny) . r. Drevain. Cardinia crassiuscula (Sower.Sp) c. Saint-Fortunat, Poleymieux, Co- gny, Drevain, Génelard. Cardinia Listeri (Sowerby Sp.). La Glande. Cardinia concinna (Sowerby Sp.) r. Poleymieux. Cardinia sulcata (Agassiz) . . r. Limonest. Cardinia hybrida (Sowerby Sp.) Sivry, Saint-Didier, Poleymieux. Lucina liasina (Agassiz Sp.). . Saint-Fortunat, Drevain, Sivry, Uzès, Croisée-de-l’Argentière. Pinna folium (Young et Bird) . r. Saint-Fortunat, Limonest. Pinna Hartmanni (Zieten), . .r. Saint-Fortunat, Marcy, Jambles. Myoconcha scabra (Terquem et Pietle) . . . . . . . Saint-Fortunat, Cogny, Limonest, Poleymieux, Drevain. Mytilus Morrisi (Oppel) . . +. Saint-Fortunat, Saint-Germain, Co- gny, Belmont, Drevain. Mytilus glabratrus (Dunker Sp.) r. Drevain. Lima punctaia (Sowerby Sp.) . c. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Pom- miers, Cogny, Solutré. Lima gigantea (Sowerby Sp.) . ce. Partout. Lima succincta (Schlotheim Sp) c. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint- Germain, Limonest, Poleymieux, Saint-Jean-de-Vaux, Solutré. Lima peclinoides (Sowerby Sp.) cc. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint- Germain, Saint-Didier,Limonest, Poleymieux, Belmont, Solu- tré, Génelard , Saint-Jean-de- Vaux, Sivry, Drevain. Lima charte (E. Dumortier). .rr. Drevain. Lima stigma(E. Dumortier). .rr. Drevain. Avicula sinemuriensis (d'Orbig.) r. Saint-Fortunat, Perna infraliasica (Quenstedt). r. Cogny, Drevain, Génelard. 16 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. Perna Pellati (E. Dumorlier) . rr. Drevain. Pecten Hehli (d’Orbigny). . .cc. Saint - Fortunat, Saint - Didier, Saint-Cyr, Dardilly, Limonest, Poleymieux, Bully, Belmont, Cogny, Nolay, etc. Pecten textorius (Schlotheim). c. Saint-Fortunat, Saint-Didier, Dar- dilly, Limas, Belmont, Poley- mieux , Cogny, Limonest, Dar- dilly, Bully, Croisée-de-l'Ar- gentière, Génelard. | Pecten sabinus (d'Orbigny). . r. Saint-Fortunat, Pommiers. Pecten acutiradiatus (Münster in Goldfuss). . . . . .r. Saint-Fortunat, Clomot. Harpax Sarcinulus (Münster in. Coldinss) ee ER ns Saint GYre Gryphæa arcuata (Lamarck). . ce. Partout. Ostrea irregularis (Münster in Goldfuss) . . . . . . Belmont, Saint-Fortunat, Limonest, Ville-sur-Jarnioux, Meyranne, Saint-Sernin, Drevain. Ostrea arietis (Quenstedt). . . r. Poleymieux, Drevain. Ostrea electra (d'Orbigny). . . rr. Saint-Fortunat, Villefranche. Terebratula basilica (Oppel). . r. Saint-Cyr. Terebratula gregaria (Suess). . r. La Meillerie. Terebratula subpunctata(Davids.) r. Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Dar- dilly. Rhynchonella variabilis (Schlot.) r. Cosny, Belmont. Fhynchonella calcicosta (Quens- tedt Sp.) . … . . . .r. Féchaux, Nolay, Liernais. Spiriferina Walcotti(Sowerby S.) c. Saint-Fortunat , Saint-Cyr, Limo- nest, Dardilly, Cogny, Nolay. Spiriferina pinguis(Sowerby Sp.) r. Belmont, Liernais. CONS ON PT ON. Tr Belmont, Dardilly: Pentacrinus s’alaris (Goldfuss). r. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint- Germain, Féchaux. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 17 Newropora mamillata (E. de Fro.) r. Saint-Fortunat, Saint-Germain, Poleymieux, Jambles, Génelard, Cuers. Neuropora hispida (Ferquem et Pico PR Saint Hortuba ll monest. , Eryma Falsani (E. Dumortier.) rr. Saint-Didier, Saint-Fortuuat. Bois fossile . . . . . |. .vr. SaintForturat. DÉTAILS SUR LES FOSSILES DE LA ZONE À AMMONITES BUCKLANDHE. Éelhéhyosaurus coumeuaumis (DE LA BÈcue). 1822, De la Bèche et Conybeare, — Transael. geol. society, page 4117. Des déhris de l’Ichthyosaurus communis ont élé trouvés dans les Caleaires à Griphœa arcuata des carrières de Saint-Fortunat et de Bardily. Des ossementis, des vertèbres, des dents, appartenant soit à l'Ichthyausorus communis, soit à d'autres espèces du même genre, on{ été rencontrés assez souvent à ce niveau ; malheureusement, la roche qui les entoure est d’une telle dureté qu'il est presque impossible d'obtenir des échantillons qui permettent de déter- miner les espèces avec quelque sécurité ; — les dents trouvées sont toujours fortement striées en long. Localités : Saint-Fortunat, Dardilly. ». 18 LIAS INFÉRIEUR. == PARTIE INFÉRIEURE. XchthyodoruliteS..so0es (PL fr 1208 set PIX Vlr 09!) Dimensions : longueur, 410 millim.; largeur moyenne, 20 millim.; épaisseur moyenne, 14 millim. Les traces de poissons sont excessivement rares dans la zone inférieure. Ce n’est pas sans hésitation que je rapporte à un Ichthyodorulite le fragment que j'ai fait figurer pl. L fig. 1, de grandeur naturelle; — ce fragment vient des couches infé- rieures des carrières de Saint-Fortunat ; c'est une portion d'un cylindre déprimé et cannelé, pourvu en long de 10 à 44 sillons, sur lesquels on peut encore reconnaître, çà et là, des traces de stries dirigées dans le même sens. — La partie opposée à la face que présente la fig. À laisse voir un indice de dépression longitudinale; — l'échantillon n’est que la continuation d'une partie plus longue et plus importante qui a été perdue par le maitre tailleur de pierre qui l'avait trouvée : les deux sections a b, prises aux extrémités & b du fragment, donnent une idée de sa forme. Malgré sa forme déprimée, qui paraît s'éloigner de celle que l’on remarque ordinairement, il me semble que l'on doit ranger ce fossile parmi les débris de ces grands rayons osseux, connus sous le nom d'Ichthyodorulites. Sa coupe et la largeur des cannelures m'empêchent de le rapporter à aucune des espèces dejà décrites. On trouvera, pl. XV, fig. 9, une empreinte de grandeur natu- relle qui provient d’une autre carrière, toujours de la même localité de Saint-Fortunat et qui offre beaucoup de rapports avec le fragment figuré pl. I. Localité : Saint-Fortunat. rr. Explication des figures : PI. 1, fig. 4, Ichthyodorulile de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle ; fig. 2 et 3, coupes LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. 19 transversales du fragment; pl. XV, fig. 9, empreinte d’un autre fragment, aussi de Saint-Fortunat. De ma collection. Acrodus nobilis (Acassrz). 1836. Agassiz, Poissons, tome il, p. 445, pl. 21. Très-rare, un seul échantillon. des calcaires inférieurs de Saint-Fortunat. Nautilus sétriatzs (SOWERRY). 1818. Sowerby, Mineral Conchology, pl. 182. 1842. D'Orbigny, Paléontologie française. Jurassique, p. 148, pl 25. Le Nautilus striatus se rencontre assez communément dans la zone à Aimmonites Bucklandi, mais en mauvais état et toujours à l'état de moules calcaires. Localités : Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Poleymieux, Curgy. Saint-Rambert. Ammonites Buchiaudi (SOWERBY). 1816. Sowerby, Miner. conch., pl. 130. 1830. Von Buch, Berlin. Akad., pl. 3, fig. 1. L'Ammonites Bucklandi, de Sowerby, forme une espèce bien sé- parée de l’Ammonites bisulcatus : ses côtes sont plus fortes, plus cintrées, moins nombreuses, et ne portent aucune trace de tuber- cules; sa bouche, plus ou moins arrondie, n’est pas coupée carrément comme ceile de lAmmonites bisulcatus ; il est surpre- nant que d'Orbigny ait réuni les deux espèces en une seule, PA] LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. malgré toutes ces différences; probablement, la grande ressem- blance des lobes l'avait fait passer sur la discordance ües formes extérieures. Giebel, qui fait la même confusion, remarque que la figure de Sowerby ne porte que 23 côtes, au dernier tour, et que jamais ce nombre si restreint ne se présente dans la pratique ; mais il ne faut pas perdre de vue, quand il s’agit des figures de Sowerby, que la plupart du temps ces figures ne sont que les images réduites de très-grands exemplaires, dont l’auteur anglais ne donne jamais le rapport proportionnel avec les dessins : omission qui peut mener aux plus fâcheuses erreurs. Or, les échantillons d’Ammonites Bucklandi de 60 centimètres ne portent pas plus de 23 à 2% côtes sur le dernier tour. Après la Gryphæa arcuata, c’est la coquille la plus importante de la subdivision inférieure du lias inférieur; — elle se retrouve partout à ce niveau, sans jamais se rencontrer dans les zones qui sont au-dessous ou au-dessus. L’Ammonites Bucklandi à donc été choisie à juste titre pour donner son nom à la zone dont elle forme ainsi le type caractéris- tique; — il faut remarquer pourtant qu’elle ne se montre pas dans les couches supérieures où commence à se faire voir | 4Am- moniles geometricus. Localités : Partout. cc. Ammonites bisulcrtus (BRUGUIÈRE). (PL. LU, fig. 4 et 2, et pl. IL, fig. 4, 2 et 3.) 1789. Bruguière, Am. bisulcala., Encycl. méthod., vers. 4, p. 59, fig. Lister, Hist. lapid., pl. 6, fig. 3. 1825. Sowerby, Am. multicostatus, Mineral. Conch., pl. 454. 1842. D'Orbigny, Am. bisulcatus, Paléont. franc. Jurassique, pl. 43. Cette ammonite se rencontre presque partout, quelquefois AL LIAS INFÉRIEUR. -— PARTIE INFÉRIEURE. 21 en très-gros fragments ; cependant elle est moins commune que l'Ammonites Bucklandi. Les côtes, moins larges et plus droites que celles de cette der- nière, portent toujours un tubercule marqué près du doset sont aussi plus nombreuses. Les lobes n’offrent pas de différence ap- préciable avec ceux de l’Ammonites Bucklandi. La figure donnée par d’Orbigny, pl. 43, est très-fidèle et peut être prise pour le type de l'espèce. Le fragment que j'ai fait figurer (DIN I ENTTe Ca montre bien le caractère des ornements pour un assez grand exemplaire; la fig. 2 (même planche) représente une partie du même échantillon, vu par-dessous, et portant l’em- preinte du tour précédent. L’échantillon figuré pl. I, s’écarte du type ordinaire par la forme des tours : il a le dos moins carré que dans le plus grand nombre des cas. Cette ammonite a été trouvée à Cogny, dans les couches les plus inférieures ; si l’on compare cette figure à celle qu'a donnée Oppel (Mittheilungen pl. 40, fig. 4, a b c.), sous le nom d’'Ammonites Deffneri, l’on sera frappé de la ressemblance: la taille même s'accorde, mais les lobes sont out à fait différents, comme il est facile de s’en assurer en comparant la fig. 3 de la pl. II, avec celle que donne Oppel. Il est très-singulier de trouver, au même niveau précisement, deux ammonites dont la forme extérieure et les ornements sont aussi semblables, et qui cependant sont aussi profondément séparées par le dessin des lobes. L'Ammonites bisulcatus semble n'être pas aussi rigoureusement cantonnée dans le lias inférieur que l’Ammonites Bucklandi. J'ai déjà mentionné, dans la première partie de ces Études, p. 405, que je l'avais rencontrée, très-rarement il est vrai, dans la partie tout à fait supérieure de la zone à Ammoniles angulatus. On pourrait donc la regarder comme prenant naissance à un niveau très-rapproché des premières couches du lias inférieur, mais cependant appartenant encore à l’infrà-lias. Localités : Saint-Fortunat, Lissieu, Limonest, Cogny, 19 19 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. Berzé-le-Châtel, Saint-Jean-de-Vaux, Sivry, Sainte-Hélène, Meyranne. cc. Explication des figures : PI. IT, fig. 4, fragment d'Ax- monites bisulcatus de grandeur naturelle, de Sainte-Hélène; fig. 2, vue du mêmeen dessous du tour. PI. IE, fig. 1,2 et >, ammonite de Cogny, de grandeur naturelle. De ma collection. Asmmmomnites Conybenzri (SOWERBY). 1816. Sowerby, Miner. Conch., pl. 131. 1830. Zieten, Ammoniles Bucklandi, pl. 27, fig. 1. À 1842. D'Orbigny, Ammonites Conybeari, pl. 50. Rien n’est plus difficile que de fixer les limites exactes de cette espèce, qui paraît varier beaucoup pour le nombreet l'importance de ses côtes. Il est rare de la trouver aussi comprimée que dans la figure que donne d’Orbigny; quant à celle que donne Zieten, pl. 26, fig. 2, sous le nom d’'Ammonites Conybeari, elle appartient certainement à une autre espèce. L'Ammoniles Conybeari ressembl: à l’Ammoniles Bucklandi, mais ses tours sont plus étroits, coupés moins carrément, ses côtes moins élevées; — elle se distingue de l’'Ammonites Gmün- densis par la forme de ses tours, aussi épais vers le dos que près de l’ombilic et qui sont d’ailleurs moins élevés. On ne la rencontre qu’à l’état de moule calcaire et dépouillée de son test. Localités : Saint-Fortunat, Poleymieux, Limonest, La Glande, Aix (Bex, Valais. galerie de Fondement, d’après d'Orbigny). c. Aummonites rotiformis (SOWERBY). 1824. Sowerby, Mineral. Conchol., pl. 453. 1842. D'Orbigny, Jurass., pl. 89. Cetle espèce, des mieux caractérisées, est malheureusement LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 3 très-rare dans le lias inférieur du bassin du Rhône; elle appar- tient à la partie inférieure de la zone. | Ses ornements sont assez rapprochés de ceux de l'Ammonites bisulcatus, mais il est impossible de la confondre avec celle-ci. dont les tours sont beaucoup plus larges et l’ombilic plus étroit. Localité : Sivrv.rr. Anamonmites aureus (Nov. Spec.). (PL. L, fig. 4, 5 et 6.) T'esla discoidea, inflata, carinata, dorso lato, bisulcato; carina lata obtusa; anfractibus compressis ; lateribus convexis, costalis, costis œqualibus, ad umbilicum prominentibus, superne latis et tuberculatis ; apertura subquadrata, sinuata. Dimensions : Diamètre, 105 millim., par rapport au dia- mètre, largeur Gu dernier tour, 34/100; épaisseur du dernier tour, 29/4100 ; ombilic, 42/1400. Coquille peu comprimée, robuste, dos large pourvu d'une quille large, ronde, peu élevée (sur le moule) accompagnée de deux sillons larges arrondis, peu profonds ; ornée en travers, sur le dernier tour de 26 côtes saillantes, plus étroites que les sillons qui les séparent; très-saillantes sur l'ombilic, elles s’abais- sent tout à coup aux deux derniers tiers de leur développement, puis prennent, avant d'arriver en haut du tour, un fort tubercule presque aigü qui se porte en avant. Malheureusement, sur mon échantillon, on ne peut voir comment se fait le recouvrement des tours. Les lobes, dessinés d’après mon échantillon et un peu grossis. pl. I, fig. 6, montrent les plus grands rapports avec ceux de l'Ammoniles bisulcatus ; — mais les proportions de ma coquille. et les lois de son accroissement sont tellement différentes qu'il me 2% LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. parait impossible de la réunir à cette espèce. En effet, l’on peut voir, dans les nombres donnés ci-dessus, que pour l’'Ammonites aureus l'ombilic ne mesure que 42/000 du diamètre, tandis que dans l’Armoniles bisulcatus, il mesure 57/000 ; — les autres dimensions présentent des différences aussi considérables ; — l’abaissement remarquable des côtes, au-dessous des tuber- cules, me paraît aussi un caractère spécial ; je me vois donc forcé d'inscrire cette ammonite sous un nouveau nom, quoique je ne la connaisse que par un seul échantillon qui n’est pas dans un très-bon état. Localité : Saint-Didier, carrière du Montillet. rr. Explication des figures : PI. E, fig. 4, Ammoniles aureus de Saint-Didier, de grandeur naturelle; fig. 5, bouche de Ja même ; fig. 6, lobes grossis 4 fois 1/2. De ma collection. Ammemoniées Ginimdeunsis (OPrel). (PL. V, fig’ 3, 4, 5 et pl. VIF, fig. 1 et 2.) 1856. Oppel, Die Juraformatiion. In Jahreshefle des Vereins für vaterl. Naturk. in Würtemberg. 12 Jahrgang, p. 200. n° 18, L'Ammonites Gmündensis qu'Oppel a fort judicieusement séparée de l’Ammonites Bucklandi, en diffère surtout par la forme de ses tours qui, au lieu d’être carrée et aussi large vers le dos que près de l’ombilie, est fort rétrécie vers leur partie supérieure. — Il en résulte que la carène et les sillons sont moins importants, que les côtes, à partir du bord des sillons, descendent obliquement jusqu'au bas des tours, par un angle arrondi ; — les côles sont aussi marquées plus faiblement en approchant du dos et s’arrondissent en avant. Les lobes sont bien ceux des arietes, on en trouvera deux dessins de grandeur naturelle, pl. V, fig. 5, et pl. VIL fig. 4; le lobe dorsal, très-long, contraste avec le premier lobe latéral qui LIAS INFÉRIEUR. —- PARTIE INFÉRIEURE. 95 reste, au contraire, très-court et un peu oblique; mais le trait principal est l'allongement considérable de la selle latérale. Voici les proportions que me donne un exemplaire de Saint- Fortunat, jeune et à côtes serrées : Diamètre, 152 millim.; largeur du dernier tour, 23/100; épaisseur moyenne, 21/100 ; ombilic, 09/100; — on compte, sur le dernier tour, 53 côtes. L'Ammonites Gmündensis se montre un peu plus haut que l’'Ammonites Bucklandi, mais au-dessous cependant des premières couches de la zone supérieure. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Poleymieux, Li- monesl. €. Explication des figures : PI. V, fig. 3 et 4, fragment d’Ammonites Gmündensis, de Poleymieux, de grandeur naturelle; fig. 5, lobes de la même, de grandeur naturelle. PI. VIE, fig. 1 et 2, fragment de la même, de Saint-For- tunat, aussi de grandeur naturelle. De ma collection. Anmmomides Halsami (Nov. Species). (PI: IV, fig. 1 et 2.) Tesia compressa, dorso carinato concavo, carina acuta, sulcis profundis limitata; anfractibus quadratis, compressis ; coslis reclis, eminentibus ad peripheriam intumescentibus, apertura subquadrata, superne cornula. Dimensions : Diamètre, 210 millim.; largeur du dernier tour, 27/100 ; épaisseur, 22/100 ; ombilic, 52/4100. Grande coquille, comprimée dans son ensemble, carénée, spire composée de tours carrés, plus hauts qu'épais, très-fai- blement arrondis sur les flancs, et se recouvrant à peine; le der- nier porte 39 côtes rectilignes, étroites, très-saillantes, moins larges que les intervalles qui les séparent. Ces côtes, très- fortement marquées dès l'ombilic, s'élèvent encore davantage 926 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. en arrivant en haut du tour, dépassent notablement le niveau de la quille, et se portent obliquement en avant en formant un angle droit. Le dos large, carré, et même un peu concave en dessus, est muni d’une forte carène coupante, mais à base très-large. De chaque côté de cette quille, un large et profond sillon arrondi la sépare des angles extérieurs, qui sont saillants, larges et fortement crénelés; tous ces détails ne s'appliquent qu'au moule intérieur, car l'échantillon décrit, fort beau, du reste, et bien conservé, n’a plus son test. Lobe dorsal très-long et compliqué; selle dorsale peu élevée; selle latérale énorme : les deux lobes latéraux, larges et compli- qués, descendent à peu près aussi bas l’un que l’autre: les cloi- sons sont au nombre de 49 dans le dernier lour, qui est muni de ses lobes jusqu’à l'extrémité. Cette belle espèce, qui paraît fort rare, ne peut être rapprochée que del’ Ammonites, hungaricus, de M. de Hauer (ueber die Cephalo- poden aus dem Lias der nordostl. Alpen, pl. IV, in Denk. d. K. Akad. d. Wiss.) Mais, chez cette dernière, le dos, bien plus étroit, porte une quille ronde : et les sillons qui l’accompagnent sont étroits et profonds et ses côtes rondes. De plus, enfin, la selle dorsale de l’'Ammonites hungaricus est incomparablement plus élevée que celle de l’Ammonites Falsani. Un seul exemplaire de Saint-Fortunat, de la collection de M. Al- bert Falsan. Explication des figures : PI. IV, fig. 1, Amimonites Falsani, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, avec les lobes : le lobe dorsal, que l’on ne peut voir, descend jusqu'au point marqué L D; fig. 2, le même vu du côté du dos. Collection de M. A. Falsan. Ammonites spiratissimus (QUENSTEDT). 1852. Quenstedt, Handbuch der Petrefaktenkunde, p. 355. 1856. V. Hauer, Ueber die Cephalopod. p. 18, pl. 3, fig. 4, 2, 8. J'inscris sous ce nom une très-grande ammonite que j'ai re- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 27 cueillie dans le lias inférieur du Bois-d'Oingt (Rhône); elle a 290 millim. de diamètre; largeur du dernier tour, 21/4100; épais- seur, 49/100 ; ombilic, 65/100. Les côtes, au nombre de 48 sur le dernier tour, sont très- saillantes et dirigées en avant; la carène aiguë, saillante, avec une large base, n’est pas accompagnée de sillons. On compte 10 tours. J'inscris encore, sous le même nom, un fragment très-bien conservé que j'ai rapporté de Féchaux (Jura). Sa forme diffère de celle donnée par Quenstedt, el s'accorde, au contraire, avec celle figurée par V. Hauer, avec cette différence que la quille de mon échantillon est très-saillante, que les sillons latéraux et les côtes sont très-fortement marqués, enfin, que la forme des tours est plus déprimée. En résumé, l’Ammonites Spiratissimus me parait une espèce assez al déterminée et un peu indécise ; il serait à désirer, qu’à l'aide de bons échantillons, on puisse en donner une description plus précise et plus détaillée. | Localités : Saint-Fortunat, Limonest, Poleymieux, Bois- d'Oingt, Féchaux. Ammonites Arnouldi (Nov. Spec }. (PL. V, fig. 4, 2, pl. VE, fig. 1 26.) Testa compressa, carinata, transversim costata ; anfraclibus subquadratis, lateribus convexiusculis ; costis subrectis, acutis ; carina angusta, acuta, prominente, sulcis profundis atque latis limitata. Dimensions : diamètre, 410 millim.; largeur du dernier tour, 17/100; épaisseur, 16/100. Un autre individu, très-grand : diamètre, 274 millim.; lar- 28 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. geur du dernier tour, 48/4100 ; épaisseur, 19/100; om- bilic, 74/100. Grande espèce à tours très-nombreux, portant, au dernier tour, 59 à 60 côtes aiguës, presque coupantes (l'échantillon n’est qu’un moule calcaire). Ces côtes sont droites, également saillantes sur toute la largeur du tour et séparées par des sillons arrondis, plus larges qu’'elles-mêmes. Elles se portent en avant en appro- chant du dos, et, dans les grands individus, se portent également en avant contre l'ombilic. Les proportions et le nombre des côtes varient peu avec la taille; cependant les tours, qui sont un peu comprimés au dia- mètre de 120 millim , deviennent, au contraire, légèrement dé- primés à 275 millim. (la fig. 2, pl. V, n’a pas tout à fait la lar- geur qu’elle devrait avoir); les tours très-nombreux se recouvrent à peine. Le dos porte une quille très-mince et très-saillante, accompa- gnée de deux sillons arrondis et profonds. Dans les grands exem- plaires, la carène, toujours presque coupante, dépasse très-peu les côtés extérieurs. Les lobes ne peuvent pas se distinguer sur mes échantillons. Cette belle espèce, fort rare, ne peut être confondue avec l’Ammonites Conybeari, dont elle est fort rapprochée par la forme d'ensemble : mais les côtes de l’Ammonites Arnouldi sont de véri- tables plis coupants, beaucoup plus saillants et plus nombreux que ceux de l’Ammonites Conybeari; la quille ne peut pas se comparer, étant beaucoup plus aiguë. Elle diffère de l’'Ammonites geometricus par le nombre de ses côtes, qui ne sont pas rigoureusement droites, mais qui s’inflé- chissent en avant, en haut et en bas du tour; d’ailleurs, l’ombilic del’ Ammonites Arnouldi est plus grand, sa quiile et ses sillons sont infiniment plus développés. L’Aimmonites Arnouldi se montre dans les couches supérieures de la zone, peut-être au même niveau que l’Ammonites geome- tricus, ou bien à un niveau très-rapproché. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 20 Localités : Saint - Cyr, Saint - Fortunat, Limonest, Clomot. r. Explication des figures: PI. V, fig. 4 et 2, Ammonites Arnouldi, de Saint-Fortunat, de la collection de M. Arnould Locard. PI. VE, fig. 4, 2,3 et k, fragment de la même, de Saint-Fortunat, de ma collection, de grandeur natu- relle ; fig. 5 et 6, autre de Saint-Cyr, de la collection de M. À. Falsan. | Anmmoeniées Charmasses (D'ORBIGNY). {PI XVI, fig. 4 à 4) 1842. D'Orbigny, Paléontologie française. Jurassique, p. 296, pl. 91 et 92. Les carrières du lias inférieur de Drevain (Saône-et-Loire) ont fourni à M. E. Pellat plusieurs beaux échantillons de l'Am- monites Charmassei, de tailles très-différentes. Le plus grand, qui - arrive au diamètre de 225 millim., montre ses lobes très-profon- dément découpés, jusqu’à la fin du dernier tour; d'après cela, cet exemplaire devait atteindre à une très-grande taille. D'Orbigny remarque que l'Ammoniles Charmassei est très- variable suivant l’âge; — on peut ajouter de plus quil y a deux types, dont l’un, plus renflé que l’autre, est muni de côtes plus grosses. Voici les proportions exactes des trois échantillons de M. Pellat et qui tous portent leur test : I faut noter qu'ils proviennent tous les trois de la même carrière. Diamèlre . . . . . RE PI eco nn RNSer Corn EEE aa te Largeur du dernier tour par rapportau diamètre. 36/100 45 47 Epaisseur du dernier tour. 31 0) 2i (LIT LORIE AUS FES 34 23 22 Nombre des côtes vers le OS ART, VS AMONRETS 44 52 78 30 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. On voit, par ces mesures, que l’Ammonites Charmassei, en grandissant, se comprime et devient plus enveloppante. L’échantillon figuré pl. XVIL fig. 1 et 2, quoique d’une taille très-rapprochée de celle de l’ammonite dont d'Orbigny donne le dessin, pl. 94, fig. 3 et 4, montre des différences notables; — il est moinscomprimé, les côtes plus nombreuses, moins marquées et moins rectilignes : chaque côte, en quittant l’ombilic se par- tage en deux ou en trois; — cette division ne s'opère pas pour toutes les côtes, à la même distance de l’ombilic, mais cependant toujours avant le milieu du tour : arrivées aux trois quarts de la largeur, les côtes deviennent très-régulières, peu saillantes, arrondies et bien plus larges que les intervalles; le tout est couvert de petites lignes d’accroissement : les tours tombent dans l'ombilic par un contour moins anguleux que celui indiqué par les figures de la Paléontologie française. On remarquera que le petit exemplaire, figuré pl. XVIT, fig. 3 et 4, se rapproche beaucoup de l’Ammonites lacunutus de la zone supérieure, avec lequel on pourrait le confondre ; mais en exa- minant avec attention, on voit que l’'Ammoniles lacunatus a ‘les côtes plus nombreuses et beaucoup plus portées en avant; Ja forme est aussi plus comprimée; — enfin, l’on ne rencontre jamais l'Ammonites lacunatus de grande taille, et ses plus grands spécimens n'arrivent pas au diamètre de 30 millim. : L'Ammonites Charmassei se montre encore, peut-être, dans la partie iriférieure de la zone supérieure; mais je n'ai pas encore pu constater le fait d’une manière certaine. Localités : Clomot, Drevain. #rr. Explication des figures : PI. XVII, fig. À et 2, 4m- monites Charmassei de Drevain, de grandeur naturelle; fig. 3 et 4, autre exemplaire de Drevain. de grandeur naturelle, de la collection de M. Ed. Pellat, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 31 Ammonites geometricus (OPPEL). (PI. VIE, fig. 3 à 8.) 1856. Oppel, Die Juraformation, p. 199, n° A6. 1865. U. Schloenbach, Ueber neue und weniger bekannte Ju- rassische Ammoniten, p. 9, pl. 4, fig. 3. (Abdruck aus Palæeontographica, XII , Band.) Dimensions : Diamètre, 70 millim. ; largeur du dernier tour, 21/100; épaisseur, 19/100; ombilic, 61/4100. Coquille comprimée, carénée, régulière, composée de tours carrés, mais plus haut qu'épais, se recouvrant en contact, ornés en travers de 30 à 40 côtes saillantes, coupantes, absolument ectilignes, un peu plus fortes vers le dos, où elles se portent brusquement en avant par uu angle droit el se perdent en arrivant contre le sillon : carène étroite, coupante, saillante, accompagnée de deux sillons étroits, plus ou moins profonds, comme on peut le voir par les deux figures 4 et 8; — la forme déprimée et munie de côtes plus nombreuses, fig. 6, 7et 8, est beaucoup plus rare que l’autre. Ainsi, l’on doit regarder la forme com- primée à côtes éloignées, fig. 3 et 4, comme le type le plus important et la variété déprimée, fig. 6, 7 et 8, comme une forme extrême et beaucoup moins ordinaire. Les lobes, dessinés très-fidèlement, fig. 5, pl. VIE, ne s'ac- cordent pas très-bien pour les détails avec ceux que donne M. Schloenbach : les lobes latéraux paraissent descendre moins bas dans les échantillons français, — la grande loge semble occuper à peu près un tour entier de la coquille. Oppel explique (loc. cit.) qu’il n’a pas tenu compte de l’Ammo- iles geometricus de Phillips (Geology of Yorkshire, pl. 14, fig. 9), parce que cette espèce est basée sur uneerreur matérielle, le géo- logue anglais ayant donné, sous ce nom, le dessin d’une ammo- 32 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. nite du lias moyen, partie supérieure, de l'Ammonites spinatus. Oppel ajoute qu’il emploie ici ce nom de geometricus parce qu'il sert ordinairement pour désigner des ammonites à quille cou- pante. M. Schloenbach assure que la plupart des échantillons étiquetés Ammonites Kridion qu’il a pu examiner dans la collection de d'Orbigny, sont de véritables Ammonites geometricus ; — cette circonstance explique l’omission du vrai geometricus dans la Paléontologie française. L'Ammonites geometricus appartient à la partie supérieure de la zone à Amnonites Bucklandi et commence à 2 mètres environ au-dessous des bélemnites et des pentacrines qui accompagnent ies premières petites ammonites de la zone supérieure; — c'est à ce niveau seulement et jamais plus bas qu’elle fait son appa- rition ; nous verrons plus loin qu'elle se trouve, quelquefois mais beaucoup plus rarement, dans la zone de l’Ammonites OXyNOLUS. Cette ammonite, qui reste toujours de pelite taille, est un des types les plus importants pour le lias inférieur; s’il est très-rare de rencontrer un spécimen entier, ses fragments ne manquent presque jamais, et, grâce à la forme si régulière de ses côtes, les plus petits débris se font reconnaître ; aussi est-il étonnant que l'espèce ait été signalée si tardivement. Peut-être cela tient-il à la rareté des échantillons en bon état; ces échantillons ne sont. du reste, dans nos contrées, que des moules calcaires, comme pour toutes les ammonites de la zone inférieure. On rencontre quelquefois, mais très-rarement, au même ni- veau que l’Ammonites geometricus, une ammonite très-semblable à celle-ci pour la forme et les ornements, mais dont les propor- tions sont différentes. Les tours grossissent plus rapidement; voici les dimensions que me donne cette variété, que j'ai rapportée de Nolay : diamètre, 400 millim.; largeur du dernier tour, 30 millim.: épaisseur, 27 millim.; ombilic, #7 millim. ; les différences sont telles qu'il faudrait voir là une espèce nouvelle. La découverte d’autres échantillons pourra seule permettre de décider la ques- tion. LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. 39 MM. Chapuis et Dewalque donnent (fossiles du Luxembourg, pl. 6, fig. 2) le dessin d’une ammonite qui ressemble beaucoup à l'Ammoniles geometricus, mais la forme de la quille, épaisse el arrondie, est toute autre. Localités: Villebois, Pannessières, Borgy, St-Fortunat et partout. c. St-Michel-de-Maurienne (Valais), le Pas-du-Roc , cou- ches supérieures vers la rivière. Collection de M. Pillet. Explication des figures : PI. VIE, fig. 3, 4, 5, Ammonites geometricus, de Saint-Germain, de grandeur naturelle, les lobes grossis 2 fois, fig. 6,7, 8, la même de Saint-Fortunat - de grandeur naturelle, De ma collection. Ammonites Scipiomiamus (D'ORBIGNY). (PI. VILE, fig. 1, 2, pl. IX, fig. 1.) 1842. D'Orhigny, Jurassique, p. 207, pl. 51, fig. TS 1858. Quenstedt, Der Jura, p. 69, pl. 8, fig. L. Dimensions : Diamètre, 137 millim.; largeur du dernier tour, 36/100 ; épaisseur, 24/100; ombilic, 40/4100. Aucune figure satisfaisante n’a été encore donnée pour l’Ammo- nites Scipionianus ; celle de d’Orbigny a été faite sur un exem- plaire trop jeune; celle de Quenstedt n’est qu’un fragment. Le bel échantillon que j'ai fait représenter de grandeur naturelle, pl.VHI et IX, fait partie de la collection de M. Desplaces de Charmasse. La coquille est fortement comprimée et carénée, pourvue d’une quille élevée, mais non coupante, et ornée, sur le dernier tour, de 32 côtes assez grosses et irrégulières; ces côtes, très-fortement marquées sur l’ombilic s'élèvent de là en ligne droite et s'inflé- chissent en avant, aux deux tiers de la largeur des tours, en Ex 2} 34 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. diminuant d'épaisseur et se bifurquant quelquefois. Les tours ne sont pas recouverts à moitié par le tour suivant. L'ombilic est profond, pour une ammonite aussi comprimée, et les tours y tombent perpendiculairement. Les tubercules que l’on remarque dans les jeunes, à la partie déclive des tours, comme le dit d'Orbigny, manquent tout à fait dans l’ammonite adulte dont je donne la figure ; mais je me suis assuré qu'ils se montrent encore, d'une manière évidente, sur des échantillons de 90 millim. de diamètre; c’est donc au diamètre de 100 millim., environ, qu'ils disparaissent, pour laisser ensuite la coquille avec des côtes plus effacées, dans cette partie-là, que partout ailleurs. , Il est à remarquer que la carène existe aussi bien sur le moule que dans les parties munies de leur test, et presque avec la même saillie : ce fait est directement contraire à ce que l'on observe dans d’autres espèces de formes analogues, l'Ammonites Aballoensis, par exemple : en effet, cette ammonite de la zone supérieure, comme on le verra plus loin, ne présente, sur le moule, qu'une trace peu marquée de sa carène qui, cependant sur la coquille, a la même importance que celle de l’Ammonites Scipionianus ; ce caractère sépare nettement les deux espèces. Les lobes s’accordent bien avec le dessin que donne Quensiedt, pris sur un échantillon de Gmünd, de grandeur semblable aux nôtres (Der Jura, pl. 8, fig. 1). Les cloisons que j'ai pu compter sont au nombre de 18, par tour; les lobes figurées pl. VIE fig. 2, ont élé dessinées de grandeur naturelle, d’après un moule très- bien conservé et de la même taille que l’ammonite figurée sur la même planche trouvée par moi à Nolay. L'Ammoniles Scipionianus se trouve à la partie supérieure de la zone, avec l’Ammoniles geometricus et passe, mais rarement, dans les couches inférieures de la zone supérieure. Localités : Saint-Didier, Nolay, Curgy, Borgy, Salins, Clomot (Mont-de-Lans, Isère, d’après M. Scipion Gras). Explication des figures : PI. VIIT, fig. 1, Ammonites Scipionianus, des environs d’Avallon, de grandeur natu- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 35 relle; fig. 2, lobes du même; pl. IX, fig. 1, le même échantillon vu du côté de la bouche. Ammmomites Davidson (D'OrBIGNY). MM. Ed. Pellat à rencontré, dans les couches inférieures, à Drevain, avec les autres fossiles dont on verra la description quelques pages plus loin, un exemplaire très-beau de lAmmo- nites Davidsoni (Lœvigatus, Sowerby) de 22 millim. de diamètre. C'est le seul échantillon de cette espèce que je connaisse de la zone inférieure ; — comme il est pour tout très-semblable à ceux que fournit en grand nombre la première couche de la zone supérieure, je renvoi le lecteur, pour tous les détails qui concernent cette ammonite, à la description accompagnée de dessins, qu'il trouvera plus loin. Comme l'on a trouvé déjà, dans les couches. supérieures de linfrà-lias, (dans la zone à Ammonites angulatus) une petite ammonite dont la forme est à peu près la même, il n’y a rien de surprenant à rencontrer au niveau de l'Ammonites Bucklandi un exemplaire de l’Ammonites Davidsoni, qui devient ensuite si abon- dante à quelques mèlres plus haut, dans la zone supérieure. Localité : Drevain. rr. De la collection de M. Ed. Pellat. Chemmiézia muda (CHAPUIS ET DEWALQUE) . 151. Chapuis et Dewalque, Description des fossiles des terrains secondaires du Luxembourg, p. 79, pl. 12, fig. 1. Je n'ai à mentionner qu’un fragment très-semblable à celui figuré par MM. Chrapuis et Dewalque, dans leur planche 192. Localité : Belmont. rr. Des couches mféricures. 36 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE, Turritella Meyrammemsis. (Nov. Spec.). (PI. IX, fig. 3.) L’échantillon que j'ai entre les mains n’est pas assez complet pour que je puisse donner la diagnose de l'espèce, mais les gasté- ropodes sont si rares, dans cette subdivision du lias, que je me : suis décidé à l’inscrire et à le faire dessiner. Diamètre, 37 millim.; hauteur du dernier tour, 25 millim. Les tours convexes, arrondis, portent environ 45 stries ou plis longitudinaux, inégaux, plus petits et plus serrés sur les bords des tours. Suture irès-profonde; ombilic fermé, portant les traces d’une callosité. Localité : Meyranne. rr. De la collection des Frères Ma- ristes de Saint-Genis-Laval. Explication des figures : PI. IX, fig. 3, fragment de Turritella Meyrannensis, de Meyranne, de grandeur na turelle. Turritella geometrica (Nov. Spec.). (PI. XVI, fig. 4, 2.) Testa turrita, angulo spiræ 160, anfractibus convexiusculis, lineis. crebris longitudinaliter notatis, antice rotundatis ; apertura : Dimensions : Longueur calculée, 40 millim.; hauteur relative ‘ du dernier tour, 25/4100 ; angle spiral, 460. Coquille allongée ; spire formée d’un angle régulier, composée de tours légèrement convexes, ornés en long de 20 lignes égales, LIAS INFÉRIEUR. —— PARTIE INFÉRIEURE. 37 serrées ; le dessus du dernier tour est couvert de quelques lignes beaucoup plus espacées, suture bien marquée, sans être très-pro- fonde. Quoique beaucoup plus grande que la Melania crassilabrata (Terquem, Fossiles du Luxembourg, p. 256, pl. 14, fig. 13), elle montre de grands rapports de formes avec elle, mais son angle sutural est beaucoup plus ouvert que celui de la coquille d’het- tange et la partie supérieure des tours moins arrondie. Je l’ai recueillie, au niveau de l’'Ammonites geometricus, dans les couches supérieures de la zone à Ammomites Bucklandi. Localité : Sivry. 1r. Explication des figures : PI. XVE, fig. 1, Turrilellu geome- trica de Sivry, de grandeur naturelle; fig. 2, délails des ornements d'un tour, grossis. De ma collection. Orthostoma Serebrans (Nov. Spec.). (PL. XVI, fig. 41.) Testa ovato-oblonga ; spira acuta; angulo..; anfractibus con. vexiusculis, nitidulis , inæqualibus crebrisque sulcis undique impressis, anqulo acuto postice conspicuis ; ultimo anfractu dimidiam cochleæ partem superante ; apertura elongatu, antice rotunda. Dimensions : Longueur, 8millim.; diamètre, 3 1/4 mill. Coquille ovale, allongée , brillante; spire formée d’un angle régulier, composé de 5 tours fortement disposés en gradins, à peine convexes, couverts de sillons très-fins et inégaux. La partie inférieure des tours porte une carène anguleuse saillante. Le dernier tour renflé, très-grand, est couvert partout de pe- tits sillons inégaux ; la bouche est grande, haute, très-arrondie en avant. L’échantillon, très-bien conservé, laisse voir, de plus. 38 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. à la loupe, les lignes d’accroissement qui couvrent toute la co- quille ; le bord columellaire paraît simple sans épaississement. Localité : Drevain. rr. Couches inférieures. Explication des figures : PI. XVE, fig. 44, Orthostoma terebrans de Drevain, grossi 4 fois. De la collection de M. E. Pellat. Orthostoma Drevaini (Nov. Spec.). (PIX NT ie 19") Testa ovalo-cylindrata ; spira scalata, obtusa; anfractibus cylindraceis, raris sulcis adornatis, postice angulosis, ultimo elato; tertiam testæ partem bis superante apertura; recta, postice peranqusta. Dimensions : Longueur, 9 millim. 4/2; diamètre, 4 3/4. Coquille ovale, allongée, cylindrique; spire formée d’un angle convexe, composé de six tours en gradins, anguleux vers la suture. et ornés d’un petits sillon contre l'angle; le dernier tour eylin- drique, allongé, dépasse les 2/3 de la longueur totale de la co- quille. Il est brillant, marqué faiblement de 10 à 42 petiteslignes également espacées. Bouche allongée, un peu arrondie en haut, très-rétrécie en bas ; bord droit sans inflexion. Il est curieux de voir le genre Orthostoma se propager ainsi, depuis les couches du bone-bed, jusqu’au lias supérieur, sans interruption. Localité : Drevain, rr. Couches inférieures. Explications des figures : PI. XVI, fig. 12, Orthostomc Drevaini de Drevain, grossi 4 fois. De la collection de M. E. Pellat. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 39 Trochus glabex (Kocx et Dunxer). 1838. Koch et Dunker, Beitrage zur Kenntnis des nordeutschen Oolithgebildes, p. 24, pl. 4, fig. 12. 1850. D'Orbigny, Jurass., p. 249, pl. 305, fig. 10 à 13. Dimensions : Longueur, 5 millim.; diamètre, 4 millim. 3/4. Parmi les gatéropodes si rares de cette zone, je mentionne ici une petite coquille lisse, laissant voir sept tours, que j'ai recuellie à Saint-Fortunat, dans les couches supérieures, c'est-à-dire au niveau de l’Ammonites geometricus. Je ne puis la séparer par au- cun caractère essentiel du Trockus glaber (Koch et Dunker), avec cette remarque, pourtant, que le trochus de Saint-Fortunat se rapproche beaucoup plus de la figure donnée par d'Orbigny. Le dessus du dernier tour n'est pas plat comme dans le dessin des auteurs allemands, mais forme un bourrelet arrondi, très-con- vexe. Sur ce point, la figure de d'Orbigny est en opposition avec son texte. Quoi qu’il en soit, notre espèce occupe une place tout autre dans le lias, que la coquille du Haëinberg et de Fontaine-Etoupe- four, qui se rencontre dans la partie supérieure du lias moyen. Localité : Saint-Fortunat. rr. Dans la partie supérieure de la zone. Trochus geometrieus (Nov. Spec.) (PI. XVI, fig. 3 et 4) Testa conica ; spira angulo 469; anfractibus subplanis , antice biangulosis, tuberculatis, lransversim oblique costatis: ultimo externe plano , crebris lineis concentrice notato. » ie ne at nait, K0 LIAS INFÉRIEUR. —= PARTIE INFÉRIEURE. Dimensions : Longueur, 7 millim.; diamètre, 5 millim. Coquille conique, plus haute que large, spire formée d’un angle régulier, composée de 7 tours très-peu convexes, ornés en bas, près de la suture, par 15 à 20 côtes arrondies, obliques en arrière, liées à autant de gros tubercules qui se trouvent en avant, sur la partie saillante des tours, puis, au-dessus, contre la suture, un autre rang de tubercules plus petits en nombre Feals suture peu profonde, mais distincte. Le dernier tour, plat en dessus, est couvert de lignes concen- triques régulières, quine commencent qu'à une certaine distance du bord ; ombilic ? Le Trochus geométricus est très-rapproché du Trochus Perimanus d'Orbigny (Jurass., pl. 310, fig. 12 et 43) du lias moyen. Cepen- dant la forme de ce dernier est plus large et ses tubercules sont plus saillants. Je ne connais qu’un exemplaire de ce joli trochus, du niveau de l’'Ammonites geometricus. Localité : Sivry. rr. De ma collection. Explications des figures : PI. XVI, fig. 3, Trochus geome- tricus, de Sivry. grossi 4 fois; fig, 4, portion de la surface supérieure du dernier tour, grossi 4 fois. Turbo diadematus (Nov. Spec.). (PL. XVI, fig. 43, 14.) Testa rotunda, imperforata ; spira angulo 90°, anfractibus convexis, lævigatis ; ultimo crista erectaadornato, columellam incrassante,; apertura subrotunda, depressa. Dimensions : Longueur, 6 miilim.; diamètre, 8 millim.; dernier tour un peu plus grand que le reste de la spire. coquille ronde, plus haute que large, spire formée d’un angle LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. A régulier, composée de tours ronds, lisses, très-convexes, ornés seulement de faibles lignes d’accroissement. Au lieu d'ombilic, on remarque une forte callosité ou crête arrondie, arquée, en forme de diadème, qui s'élève extérieure- ment sur le tour en formant un angle droit; cet appendiee sin- gulier, fort bien conservé dans l’unique échantillon que je connais, me parait s'éloigner de toutes les formes déjà décrites. Cependant l’on trouvera, dans la première partie de ces Etudes (p. 433, pl. XX, fig. 13 et 1%), une coquille, le Trochus alatus, qui se rapproche beaucoup de notre Trochus diadematus ; sa taille est la même, et tous deux présentent une expansion en crête sur le dernier tour, mais la coquille de l’infrà-lias est ornée de lignes transversales régulières, qui manquent sur celle du lias inférieur. Localité : Drevain. rr. Couches inférieures. Explication des figures: PI. XVI, fig. 43 et 4%, Turbo diadematus de Drevain, grossi 6 fois. De la collection de M. Ed. Pellat. Phasianella æduensis (Nov. Spec.). (PV ae 5 6270) Testa elongatu, conica; spira anguta 44°; anfractibus sub- convexis, lœvigatis ; apertura rotundata. Dimensions : Longueur, 43 millim. ; diamètre, 6 1/2, angle spiral, 440. : Coquille conique, ovale, allongée, lisse; spire formée d’un angle régulier, composée de 6 tours, très-légerement convexes, bien plus larges que hauts, séparés par une suture étroite mais profonde et bien marquée ; le dernier tour ne fait que les deux cinquièmes de la hauteur totale. On voit un très-faible indice d’une fente ombilicale ; bouche parfaitement arrondie en avant ; 42 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. la coquille paraît lisse, cependant, sur un de mes échantillons, on voit distinctement, à la loupe, de petites lignes entrecroisées. La fig. 7, grossie, donne une idée de ces ornements. Plus allongée que la Phasianella morencyana de M. Piette (Bulletin de la Société géologique, 1856, p. 204), elle en est, d’ailleurs profondément séparée, par la forme de sa bouche en avant. Les Phasianella Jason et Ph. delia de d'Orbigny, qui appar- tiennent à un étage différent, ont les tours bien plus convexes que la Phasianella æduensis. Je ne l’ai rencontrée que dans les couches les plus inférieures du lias de Saône-et-Loire. | Localités: Drevain, collection de M. Pellat ; Sivry, Nolay. De ma collection. Explication des figures: PI. XVI, fig. 5, Phasianella æduensis, de Sivry, grossie 3 fois ; fig, 6, la même, de Drevain, grossie 4 fois ; fig. 7, un tour de cette dernière. grossi 8 fois. Pleurotomaria lapicida (Nov. Spec.). Tesia conica,umbilicata ; anfractibus convexiuseulis, lævigatis gradatis ; ultimo externe anguloso, supra subconvexo ; apertura elata, subquadrata. Dimensions : Hauteur, 90 millim. ; largeur, 90 millim. ; angle spiral, 650. Grosse espèce conique, aussi large que haute ; spire formée d’un angle régulier composé de 6 à 7 tours épais, légèrement con- vexes, lisses sans traces de nodosités ; le dernier portant en avant un angle arrondi. Ombilic très-petit ; je ne connais que des moules. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE, 43 On ne peut pas le confondre avec le Pleurotomaria marcousana d'Orbigny, qui est beaucoup plus élancé, anguleux et orné de plus, sur le moule, de nodosités en hautet en bas des tours. Localités : Saint-Fortunat, Dardilly. r. Se trouve dans presque toutes les carrières du Mont-d'Or. Pleurotomaria Similis (SOWERBY spec.). 1816. Sowerby, Trochus similis : Miner. Conch., pl. 142. 1830. Zieten, Trochus undosus : Versteinerungen, pl. 34, fig. 3. 1850. D'Orbigny, Pleurotomaria anglica : Jurassique , p. 396, pl. 346. J'inscris sous ce nom des moules de gros pleurotomaires, à peu près aussi hauts que larges, à tours carrés, tronqués en arrière, posés en gradins, avec des traces de fortes nodosités en haut et en bas destours; rapprochés par ce détail seulement, du Pleuroto- maria Marcousana, ils en diffèrent tout à fait par les proportions d'ensemble et la forme des tours. Cette espèce a recu d’abord le nom de Trochus similis de Sowerby, dans le 2me volume de la Min. Conchol., page 96. Mais dans les corrigenda du même volume, p. 238, il change ce nom en celui de Trochus anglicus, parce que, par erreur, il avait encore donné le nom de Trochus similis dans le même 2 volume, p. 479, à une coquille du crag. Mais Oppel fait remarquer, avec raison, que ce second Trochus similis, étant un vrai Trochus, tandis que la coquille de la pl. 442 est un pleurotomaire, il ne peut y avoir de confusion, et, dès lors, les lois de la nomenclature autorisent à donner à ce pleurotomaire son premier nom de s2milis. Localités : Saint-Fortunat, Poleymieux. 44 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. Pleurotomaria rotumdata (MUNSTER IN GOLFUSS). (PI. IX: fig. 2) 1841. Goldfuss, Petrefacta, p. 73, pl: 186, fig. 1. Dimensions: Hauteur, 66 millim.; largeur, 70 millim. Coquille ronde, plus large que haute, spire formée d’un angle régulier, composée de 5 tours épais, arrondis, le dernier un peu arrondi en avant; très-petit ombilic, autant que l’on peut le voir sur l'échantillon, qui n’est qu'un moule calcaire; les tours, grandissent très-rapidement; bouche grande, un peu carrée, surbaissée. Localité : La Glande. r. Explication des figures : PI. XI, fig. 2, Pleurotomaria rotundata de la Glande, de grandeur naturelle. De ma collection. Pleurotomaria rotellæformis (Dunker). (PI. XVI, fig. 8, 9, LO.) 1847. Dunker, Palæontographica, vol. 1, p. 111, pl. 43, fig. 12. Dimensions : Hauteur, 7 1/2 millim. ; diamètre, 12 millim. Petite coquille héliciforme, composée de 5 tours, lisses, arrondis, fortement convexes en avant, bouche ronde; l’ombilic paraît presque nul, profond, cependant sans callosité ni orne- ment; la coquille brillante est couverte partout de très-fines lignes d’accroissement. La bande du sinus, de largeur moyenne, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 45 ne fait aucune saillie : elle est marquée de fines stries et se trouve en arrière, de sorte qu'une ligne menée à l'équateur des tours ne la rencontrerait pas; cependant cette bande est cachée par le tour suivant. Localités : Drevain. De la collection de M. E. Pellat. Sivry. De ma collection. rr. Explications des figures : PI. XVI, fig. 8. 9, Pleuroto- maria rotellæformis de Drevain, grossi 2 fois; fig. 10, por- tion du test fortement grossie. Pleurotomaria expansa (SOWERBY Spec.). 1821. Sowerby, Helicina expansa : Miner.conch. pl. 273, fig. 4,9, 3. Les stries longitudinales, quoique très-fines, s’aperçoivent cependant sur mes échantillons, qui sont en mauvais état. Localité : Sivry. rr. Couches inférieures. PFholadomya vemtricosa (Acissiz Spec.). (PI. XVUL, fig. 8 et 4.) 1840. Agassiz, Homomya ventricosa ; Etudes criliques, myes. p.158, pl: 146; fig. 7,9, et pl 47. Dimensions : Longueur, 55 millim.; largeur, 95 millim.; épaisseur, 45 millim. Cette grande coquille, qui me paraît (rès-rare, ne m'est connue, en bonnes conditions, que par l'échantillon figuré pl. XVIIF, qui a été recueilli par M. Pellat dans le calcaire à gryphées arquées de Drevain. Par une chance bien rare à ce niveau, cet exemplaire a conservé sont test intact, avec tous les détails si délicats et si 46 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. compliqués de ses stries fines et profondes en même temps ; les crochets arrondis, larges, mais peu élevés, ont leurs extrémités cachées par la roche; la valve gauche, munie d'une aire Cardinale large, séparée par un ressaut marqué ; la valve droite ne laisse pas voir d’area ; la coquille paraît avoir été | comprimée. En regardant attentivement le flanc de la valve droite, à quelque distance du crochet, on aperçoit trois côtes irrégulières qui descendent obliquement et qui, certainement, doivent échapper presque toujours à l'observation. Leur position est moins antérieure que celle indiquée sur la fig. 4, pl. 47: d'Agassiz; les stries concentriques très-fines et très-fortemen sculptées, sont très-irréculières dans leur allure, etsont groupées en faisceaux plus ou moins saillants. La coquille est fermée partout, les valves s’emboîtent même fortement, ce qui semble indiquer qu'elle a subi une forte com- pression avant la fossilisation. L'épaisseur indiquée de 45 millim, était certainement plus grande à l’état vivant. J'ai sous les yeux un autre échantillon de Saint-Fortunat, en mauvais état, mais dont la forme générale se rapproche davan- tage du dessin donné par Agassiz, pl. 47. Localités: Saint-Fortunat, Drevain. rr. Explication des figures : PI. XVIIL fig. 3 et 4, Phola. domya ventricosa de Drevain, de grandeur naturelle. De la - collection de M. Ed. Pellat. Pholadomyna gialbrz (AGAssrz). 1840. Agassiz, Eludes criliques ,myes., p. 69, pl. 3”, fig. 19 à 14. Coquille assez commune dans toutes les carrières de la zone à Ammonites Buklandi Localités : Saint-Fortunat, Saint-Germain, Pommiers, Ville-sur-Jarnioux, Nolay, Sivry. cc. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 47 Pholadomya fortunata (Nov. Spec.). (PI. IX, fig. 4, pl. XV, p. 5, 6.) Testa elongata, inflata , Postice producta; margine inferiore vel superiore horisontali ; umbonibus anticis; crassis, depressis ; valvis concentrice rugulosis, transversim costatis ; costis 6, 8, vix Conspicuis ; are carinis circumscripla. Dimensions : Longueur, 53 millim.; largeur, 400 millim.; épaisseur, 42 millim. Coquille qui prend quelquefois une taille considérable(pl. IX, fig. &), et qu'il me paraît impossible de laisser réunie à la Phola- domya glabra. Les crochets épais, mais peu saillants, se trouvent au cinquième antérieur, les extrémités antérieures et postérieures arrondies. Les bords supérieurs et inférieurs sont parallèles et horizontaux; la coquille très-peu bâillante, le côté postérieur fermé et aminci en forme de spatule. : La coquille est couverte de petites rides concentriques, peu pro- fondes ; les côtes, à peine visibles, obliques, au nombre de 6 à 8. L’aire cardinale est large, profonde, et distinctement carénée. La forme générale est remarquable par ses bords droits et la largeur de ses extrémités arrondies. MM. Chapuis et Dewalque donnent (Fossiles du Luxembourg, pl. 18, fig. 2), sous le nom d’Homomya alsatica, une coquille non costulée, dont la forme est assez rapprochée de celle de la Phola- domya fortunata ; cependant le bord cardinal est concave, et le bord palléal convexe, au lieu d’être horizontaux tous les deux. La coquille, dont on trouvera le dessin, pl. XV, fig. 5 et 6, me parait être un spécimen jeune de la même espèce. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Germain, Meyranne. L8 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. Explication des figures : PI, IX, fig. 4; Pholadomya for- tunata de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle ; pl. XV, fig. 5 et 6; la même, jeune aussi de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma collection. Pleuromya linsimnn (SCHUBLER Spec.). (PI. XV, fig, 7.) 1830. Zieten, Unio liasinus : Wurtembergs, p. 81, pl. 61, fig. 2. Dimensions : Longueur, 25 millim.; largeur, 48 millim.; épaisseur, 12 millim. Cette coquille n’est pas très-rare dans la zone inférieure. Elle est remarquable par sa forme ovoïde, le peu de saillie des cro- chets, et surtout par le contour aigu de son côté postérieur. Localités : Saint-Fortunat, Limonest. r. Explication des figures : PI XV, fig. 7, Pleuromya lia- sina, de grandeur naturelle. De ma collection. Pleuromya crassa (AGAssiz.) 1840. Agassiz, Etudes criliques, myes., p. 240, pl. 28, fig. 4. largeur, 64 millim.; Dimensions : Longueur, 40 millim.; épaisseur, 25 millim. Coquille très-rare dans notre zone inférieure. Je n’en possède qu'un échantillon qui est un peu plus grand que celui figuré par Agassiz; je dois mentionner ici que cet échantillon parait forie- ment bâillant du côté postérieur, à partir du milieu de la co- quille. Localité : Limonest. 77. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 19 PFleuromya strintula (AGissiz). (PONT 10293") 1820. Agassiz, Etudes critiques, myes., p. 239, pl. 28, fig. 10 à 44. Dimensions : Longueur, 2% 1/2 millim.; largeur, 53 millim.; épaisseur, 47 millim. C'est de beaucoup la plus abondante des pleuromyes de la zone inférieure. Les figures 4, 2, 3, de la pl. X, représentent 3 exemplaires de grandeur naturelle, et provenant de 3 gisements différents. On remarque que l'extrémité antérieure s'y trouve généralement un peu plus étroitement arrondie que dans les figures d'Agassiz. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Germain, la Glande, Limas, Pannessières, Saint-Sernin-du-Plain. cc. Explication des figures: PI. X, fig. 1, Pleuromya strialula, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle; fig. 2, la même, de la Glande; fig. 3, la même, de Saint-Sernin. De ma collection. Fleuromya Charmassei (Nov speec.). (PL. XVE, fig. 19, 20.) Testa ampla, tenuissima... lineis punctorum inæqualibus, subflezuosis adornata.… J'inscris dans les pleuromyes cette coquille remarquable, sans y être autorisé par une étude comparative de la forme générale, car je n'ai qu'un seul échantillon en assez mauvais état. Cepen- l 50 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. dant la faible épaisseur de la coquille, qui se trouve isolée dans plusieurs parties, les séries rayonnantes de petits points saillants, semblent indiquer qu’elle ne doit pas être éloignée du genre Pleu- romya. La coquille, fort grande, est longue de 80 millim. au moins; la forme ne peut pas être appréciée par les fragments; le test, rès-mince partout, ne dépasse pas l'épaisseur d’un demi-milli- mètre. Il cest recouvert de lignes peu régulières et légèrement flexueuses, formées par es séries de points ronds, saillants, non microscopiques, mais très-visibles à l'œil nu, comme le montre la fig. 49, pl. XVI, qui est faite sans grossissement. Ces lignes ponctuées sont croisées obliquement par des lignes d’accroisse- ment ou plis arrondis, peu marqués. Il est curieux de retrouver, dans un calcaire aussi dur, des fragments parfaitement conservés d’une coquille aussi mince et aussi fragile. Ce n’est qu'à l’aide d’un travail pénible et de précautions infinies qu’il m'a été possible de couper cet échantillon, qui se trouvait logé dans une espèce de géode, au milieu d’un bloc de calcaire gris bleuâtre, des plus réfractaires au marteau. Dans sa monographie des fossiles de l’Azzarola, M. Stoppani décrit une coquille, la Pholadomya margarilata, dont il donne la figure pl. 3, fig. 8 à 10, qui est assez rapprochée de notre Pleu- romya Charmassei. Les points saillants sont bien plus gros dans la coquille de Lombardie, mais M. Stoppani dit, dans sa descrip- tion, que les granules sont bien plus menus que sur le dessin, dès lorsleur taille doit se rapprocher beaucoup de celle des points de la coquille francaise. Toutes les pleuromyes sont ornées de ces lignes rayonnantes de points, que la loupe fait apercevoir, quand on a des échan- tillons bien conservés. Je suis heureux de dédier cette belle espèce à M. Desplaces de Charmasse, dont les recherches ont tant contribué à faire connaître la formation jurassique de la Bourgogne. Localité : Des carrières de Sivry, dans les couches Îles plus profondes des calcaires à Gryphœu arcuata. rr. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 51 Explication des figures : PI. XVI. fig. 19, Pleuromya Charmassei, de Sivry, de grandeur naturelle ; fig. 20, frag- ment de test grossi; ce dessin ne rend pas fidèlement l'aspect des lignes de points, qui sont un peu plus régu- lières sur la coquille. Pleuromyn Berslaaua (Nov. spec.). Testa elongata, compressa ; antice subacuta, postice rotunda. producta; umbonibus acutis. incurvis, aud procul media parte positis; margine inferiore sub arcualo, superiore posterius lunulato, curinato; valvis concentrice irregulariter rugulosis. Dimensions : Longeur, 22 millim.; largeur, 46 millim. ; épaisseur, 14 millim. Autre exemplaire: Longueur, 27 millim.; largeur, 62 millim.; épaisseur, 18 millim. Coquille assez comprimée, presque équilatérale, d'une largeur plusque double de la longueur, ornée de faibles plis concentriques plus serrés versles crochets ; côté antérieur arrondi; côté postérieur moins haut, plus allongé et plus cylindrique; crochets presque médiants, un peu plus rapprochés du côté antérieur ; ils sont pe- tits, aigus, contournés légèrement du côté postérieur où ils do- minent une grande area limitée par des carènes bien marquées. La plus grande épaisseur de la coquille se trouve au tiers posté- rieur de sa largeur. Cette coquille, par l’inflexion de son bord cardinal postérieur, ressemble aux Cercomya d'Agassiz, dontelle offre les caractères un peu effacés, tout en étant bien plus épaisse. Je regrette de ne pas en avoir pu donner le dessin. Si l’on veut bien se reporter à la planche 10, des myes d'Agassiz, la fig. 42 de la Platimya rostrata peut donner une idée de la forme d'ensemble de la coquille. Localités : Nolay, r., et Borgy, où elle parait moins rare, 52 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. Gonmiomyz rhombifera (GoLpruss spec.). (PI. XVII, fig. 5.) 1839. Goldfuss, Petrefacta. Lysianassarhombifera.p. 264, pl. 154, fig. 44. Dimensions : Longueur, 24 millim. ; largeur, k0 millim. Coquille large, presque équilatérale ; crochets submédiants, petits, peu saillants, peu infléchis : les plis rhombocdriques aug- mentent en importance à partir des crochets. Ils forment un angle obtus du côté buccal et un angle droit du côté anal. Forme cylin- drique bien plus large que longue, contours imparfaitement connus. Sauf la position si opposée des crochets, elle a beaucoup de ressemblance pour les ornements avec la Goniomya heteronleura (Agassiz, Études critiques, pl. 14, n°5 9 et 10). Quenstedt décrit (der Jura, p. 82, pl. 10. fig. 5) un Myacites rhombiferus de Bebenhausen, qui appartient bien au même niveau que la coquille de Drevain, mais la forme des plis ni les contours ne s'accordent pas. Localité: Drevain, couches inférieures. De la collection de M. E. Pellat. Explications des figures : PI. XVII, fig. 5, Coniomya rhombifera, de Drevain, de grandeur naturelle. SARRICRYRe 0 o © 0 eo J'ai déjà décrit, dans la première partie de ces Études, une petite coquille perforante, du niveau supérieur de l’infrà-lias (voir page i54et pl. XXII, fig. 8 à 41): l’on retrouve dans le lias inférieur des LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 55 traces tout à fait semblables de perforations, dans la substance des coquilles à test épais. Les moules de remplissage de ces perfo- rations, qui restent souvent isolés, sont cylindriques et d’un dia- mètre de deux à trois millimètres ; ils présentent ici comme dans l'infrà-lias, cette particularité que les tubes offrent dans tout leur développement , le même diamèire et se prolongent en lignes droites. La surface, ordinairement unie, laisse voir cependant quelquefois de petites lignes saillantes longitudinales. J'ai sous les yeux un fragment de Gryphea arcuata (de Saint. Fortunat) qui porte plusieurs de ces canaux perforés, et, de plus, la petite coquille perforante encore en place dans le canal étroit qu'elle avait excavé ; elle est cylindrique elle-même, occupant tout l’espace évidé; sa forme est allongée, les crochets placés au tiers antérieur ; elle est couverte de plis concentriques irréguliers ; il me paraît probable que cette espèce doit être réunie à celle de la zone à Amimonites angulatus. Comme la coquille se trouve encore ici fortement engagée dans la roche et qu'il m'est impossible de me rendre compte du genre, je. m'abstiens de la nommer et je me contente de la signaler à l'attention des paléontologistes. Localités : Pommiers, Saint-Fortunat,. r. Cardimia copides ( DE RYCKHOLT). (PI. X, fig. % et 5.) 1847. De Ryckholt, Mélang. paléont. in. acad. roy. de Belgique. . XXI, p. 108, pl. 6, fig. 22 et 23. 1865. Terquem et Piette: Lias infer. p. 76, pl, 7, fig. 1. Dimensions : Long,, 47 mil.;larg., 19% mil.; épaiss., 22 mil. Autre : 50 193 27 Je n’ai jamais rencontré dans nos carrières que des moules de la Cardinia copides, mais ces moules ne sont pas très-rares et ils D4 LIAS INFÉRIEUR. == PARTIE INFÉRIEURE. sont toujours de grande taille ; comme les détails intérieurs de la coquille ne sont pas encore très-bien connus, je donne (pl. X. fig. 4 et 5) le dessin d’un moule venant de Berzé-le-Châtel : on y voit encore sur les bords du côté palléal, les traces laissées par la frange du manteau. Les impressions musculaires ne paraissent pas très-profondes sur mes divers échantillons. La postérieure forme, à peine, une saillie sensible sur le moule; l’antérieure, un peu plus élevée, porte 5 à 6 stries transversales. La position de cette empreinte antérieure, tout à fait à l'extrême bord du moule et la forme recti- ligne de la coquille donnent de fort bons caractères pour recon- naître cetle espèce remarquable, qui se trouve toujours cantonnée dans les couches les plus basses de la zone à Ammonites Bucklandi. La Cardinia copides se distingue de la Cardinia ‘philea par sa forme moins ventrue, ses extrémités plus rondes, moins acumi- nées; de plus, par la saillie moins prononcée de l'empreinte mus- culaire antérieure et sa position. Enfin, surtout par la grande distance qui sépare l'empreinte postérieure et l'extrémité du moule, distance beaucoup plus petite chez la Cardinia philea. Ainsi, sur un moule de la Cardinia copides de 135 millim.., je me- sure 50 millim., depuis le commencement de l'empreinte posté- rieure jusqu'à l'extrémité anale, tandis que sur un moule de la Cadinia philea beaucoup plus grand, puisqu'il atteint 150 millim.., cette même distance n’est que de 44 millim. La Cardinia concinna est moins allongée, les bords supérieurs et inférieurs plusarrondis, la forme plus régulièrement elliptique: d’ailleurs, l'impression antérieure y est bien plus séparée du bord. | Localités: Saint-Fortunat, Poleymieux, Berzé-le-Châtel, SIVIY. C. Explication des figures: PI. X, fig. 4 et 5, Cardinia copides, de Berzé-le-Châtel, moule calcaire de grandeur naturelle. De ma collection. LIAS INFÉRIEUR. == PARTIE INFÉRIEURE. 52 Cardinia crassiusceulin (SOWERBY spec.). (PI. XVIL, fig, 6 et pl. XVIIL, fig. 1.) 1818. Sowerby, Unio crassiusculus, Min. Gonch., pl. 185. 1834. Zieten, Unio crassiusculus, Würlemb., pl. 60, fig. 1. Dimensions : Longueur, 60 millim.: largeur, 80 millim..; épaisseur, 41 millim. Coquille ovoïde, robuste, brillante, couverte de irès-fines siries concentriques, séparées à des intervalles irréguliers, par @es sillons profonds, mais étroits, plus marqués près de la région palléale. Crochets au tiers antérieur, saillants et occupant le point cul- mipant du bord cardinal, tous les contours assez régulièrement arrondis. Sur le moule l'empreinte palléale est fortement indiquée. Les empreintes musculaires forment d'énormes saillies, principale- ment celle postérieure : un renflement marqué descend oblique- ment du crochet et annonce une dépression dans la partie corres- pondante de la coquille, dépression qui est bien indiquée dans la figure de Sowerby. La Cardinia crassiuscula ne peut pas être confondue avec la Cardinia crassissima (Unio Sowerby, Minér. Conch., pl. 453) dont les crochets, beaucoup plus excentriques, sont posés sur la partie déclive de la ligne cardinale, ligne qui est bien plus arrondie et moins anguleuse. Localités : Saint-Fortunat, Poleymieux, Cogny, Drevain. Génelard. c. Explications des figures : PI. XVIL, flg. 6, Cardinia cras. siuscula, de Drevain, grandeur naturelle: pl. XVII, fig. À, moule de la même de Drevain. De la collection de M.E. Pellat. 56 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. Cardimis pwhilez (DOnpieny). (PL. XIX, fig. iet2:) 1850. D'Orbigny, Prodrome, liasien, n° 168. 1858. Quenstedt, Der Jura. Thalassites gigantens, p. 81, pl. 10 fig. 1. Dimensions : Longueur, 58 millim.; largeur, 440 millim.: épaisseur, 33 millim. Très-grande coquille, au test très-épais, peu convexe, brillante, formant un bel ovale allongé, ornée de fines lignes d’accroisse- ment régulières, massées par groupes avec quelques plis concen- triques, plus apparents sur la région palléale ; formant un rostre arrondi mais étroit en avant, rétrécie aussi à l’autre extrémité. Le bord palléal largement arrondi, ainsi que le bord cardinal. Les crochets peu saillants sont fortement antérieurs et creusés brusquement en dessous du côté buccal Cette magnifique cardinie est beaucoup plus abondante dans la zone supérieure du lias inférieur, dont elle est la principale co- quille sur une infinité de points du bassin du Rhône; elle est au contraire excessivement rare dans la zone inférieure. — Je dois à la bienveillante communication de M. E. Pellat, des échantillons d’une très-belle conservation qui me permettent de la figurer et de la décrire, de ce niveau inférieur. Ainsi done, la Cardinia philew est très-rare dans la zone à Ammonites Bucklandi, tandis qu'elleest très-abondante et même une des coquilles les plus caractéristi- ques pour la zone à Ammoniles oxynotus. D'après cela il est permis de supposer que les couches tout à fait inférieures des calcaires à gryphées arquées, qui fournissent souvent dans nos carrières des accumulations de débris de cardinies, que l’on ne peut pas déter- miner, contiennent des fragments qui appartiennent à la Cardi- nia philea, mais je n'ai jamais pu m'assurer du fait. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 57 Nous verrons, dans la troisième partie de ces Études, que les calcaires des couches tout à fait supérieures du lias moyen, ren- ferment aussi au Mont-d'Or, une grande cardinie que je crois bien difficile de distinguer spécifiquement de la Cardinia philea. Ce fait est d'autant plus à noter que les cardinies n’ont pas encore été signalées à ce niveau avec 1 Ammonite spinatus et le Pecten œquivalvis. Cette cardinie, très-rapprochée de la Cardinia philea, se montre là très-abondante et en compagnie d’une autre espèce du même genre. Localité : Drevain, très-abondante dans la carrière où elle a été recueillie, inconnue ailleurs. Explication des figures : PI. XIX, fig, 1 et 2, Cardinia philea, de Drevain, de grandeur naturelle. De la cellection de M. E. Pellat. Cardimia Hylbridar (SOWERBY spec.). 1818. Sowerby, Unio hybriäus, Miner. Conch., pl. 154, fig. 2. 1840. Agassiz, Études critiques, Cardinia hybrida, p. 223, pl. 12°. Je n’ai aucun échantillon complet et en bon état. Parmi les fragments attribués à cette espèce, il y a un spécimen de Sivry, d’une forme oblongue régulière et dont les crochets ne me paraissent s’accorder avec aucune des espèces décrites ; ils sont placés au tiers antérieur, saillants, arrondis, contournés, très-aigus : la lunule est profonde ; de plus, ces crochets, sur la valve gauche (la seule que j'ai sous les yeux), paraissent placés de manière à être fortemen. écartés du plan de jonction des deux valves; de sorte que, lorsque la coquille était intacte, loin de se trouver en contact, les crochets devaient laisser entre eux un espace notabic. Localités : Saint-Didier, Poleymieux. Sivry. r. 58 LIAS INFÉRIEUR. — PAKTIE INFÉRIEURE. Lucina liasinan (AGAssiz spec.). (PI. XIX, fig. 4.) 183%. Zieten, Würtembergs, Corbula cardicides, p. 84, pl. 63, fig. 5: 1850. D'Orbigny, Prodrome, Unicardium cardioïides , sinémurien, ne 108. | 1865. Terquem et Piette, Lucina liasina, lias de l'Est, p. 87. pl. 44. fig. 3-4. MM. Terquem et Piette n’indiquent pas, dans leur mémoire sur le lias inférieur, la différence qui sépare la Lucina arenacea(Ter- quem) de l’infrà-lias, de la Lucina liasina ; d’après mes échantil- lons, cette différence n’est pas facile à saisir. Je trouve que les: angles aux deux extrémités de la ligne cardinale, sont moins marqués sur les spécimens du bassin du Rhône. On trouve des traces de cette coquille presque partout, mais à la Croisée-de-l’Argentière (Ardèche), il y a plusiers petites car- rières où elle se rencontre en nombre immense, et tout aussi abondante que la Grypheaarcuata, formant avec celle-ci des couches entières. Localités : Saint-Fortunat, Devrain, Sivry, ÜUzer, Croisée- de-l'Argentière. c. Explications des figures : PI. XIX, p. 4. Lucina lhasina de Drevain, de grandeur naturelle. De la collection de M. E. Pellat. Pinma Hartmanami/(ZIETEN). 1831. Zieten, Würtembergs, p. 73, pl. 55, f. 5. Cette pinna, qui n’est abondante nulle part, se trouve dans nos carrières à l’état de moules, de 45 et 20 centimètres de lon- LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. 59 gueur sur 42 à 43 de largeur; l'angle apicial est de 44 à 480. — Elle est comprimée ; les fragments conservés du test montrent une série de côtes minces, rayonnantes, séparées par des inter- _valles de 5 à 8 millimm... et croisées par des lignes concentriques beaucoup plus larges, plus irrégulières et plus rapprochées. — L'ensemble des ornements est régulier et d’un bel effet. Localités : Saint-Fortunat, Jambles, Marcy; des couches inférieures. r. Pimma foliwm (Vou:c et Bimp). (PI XI fr Atet 2°) 1828. Young et Bird, « Geolog. Survey of the Yorkshire coast., p. 243, pl. 40, fig. 6. Dimensions : Longueur, 400 millim. ; largeur, 430 millim. ; l'épaisseur ne peut être indiquée, car la coquille a été . plus ou moins comprimée. La Pinna que Jj'inscris sous le nom de Pinna folium, atteint quelquefois une très-grande taille, malheureusement le test est toujours trop mal conservé pour permettre une description utile. La figure, pl. XIE, fig. 1, fait voir quelques détails qui n'appar- tiennent pas à la couche supérieure de la coquille (le dessin est réduit à moitié grandeur); on voit bien sur l'échantillon que la coquille a perdu sa partie extérieure. La forme générale, qui résulte de l'examen de plusieurs exem- plaires, est bien celle indiquée par les auteurs anglais ; la région palléale est très-certainement arrondie. — Quant à l'épaisseur du test et au rapport de position des valves entre elles, la coupe, pl. XI, fig. 2, représente la coquille de grandeur naturelle et peut être consultée avec {confiance : cette coupe est prise sur: l'échantillon représenté, fig. 1, aux points marqués À B. — Les lettres indiquent la direction. 60 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE, Quelques spécimens ont une forme moins allongée, plus élar- gie. — Presque tous, d’ailleurs, sont horriblement déformés par les gryphées arquées qui dominent souverainement dans les cou- ches où on les rencontre. à Oppel dit (die Juraformation, p. 218) que la Pinna folium ap- partient à un tout autre étage que la Pinna Hartmanni ; cepen- dant, Young la décrit des couches inférieures du Robin Hood’s bay, où se rencontrent les fossiles du lias inférieur. Localités : Saint-Fortunat, Limonest. r. Explication des figures : PI. XI, fig. 4, Pinna folium, de Saint- Fortunat, réduite à moitié grandeur ; fig. 2, coupe de la même, de grandeur naturelle. — De la collection de M. A. Falsan. Myoconcha senabra (/TERQUEM et PIETTE). (PI. X, fig. 6 et PL. XVII, fig. 7.) 1850. D'’Orbigny, Prodrome, Myoconcha spalula, sinémurien, no 115. 1865. Terquem et Piette, Myoconcha scabra. — Lias de l'Est de la France, p. 84, pl. 9, fig. 4, 5, 6. Dimensions : Longueur, 120 millim. ; largeur, 40 millim. ; épaisseur, 28 millim. Cette coquille ne me serait connue que par ses moules inté- rieurs, si je n'avais pas eu communication des beaux exemplaires que M. Ed. Pellat a recueillis à Drevain et qui ont conservé les détails les plus délicats de leur ornementation. La Hyoconcha de Drevain, figurée pl. XVIE, fig. 7, s'accorde bien pour l’ensemble avec celle de la Moselle; on y voit parfaitement les plis concen- triques, serrés, mais le nombre des côles rayonnantes est de 13 au lieu de 7, et ce nombre paraît assez constant sur les échan- tillons de Saône-et-Loire, même sur des exemplaires plus petits LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 61 que celui figuré pl. XVII. Il faudrait donc voir là une variété locale. Ces côtes rayonnantes s’affaiblissent beaucoup en arrivant à,20 millim. des crochets; cependant les quatre qui sont le plus rapprochées du bord cardinal persistent jusqu’à l’extré- mité du crochet, et là elles sont droites, peu saillantes et cou- pées par des plis transverses très-réguliers. Les points saillants sur l'extrémité des crochets, sont bien conservés sur le grand moule de Saint-Fortunat, dessiné pl. X, fig. 6. Plusieurs des moules venant du Mont-d’Or lyonnais laissent xoir des traces des côtes rayonnantes, en nombre qui paraît en rapport avec celui indiqué par MM. Terquem et Piette. Localités : Saint-Fortunat, Cogny, Limonest, Poley- mieux, Drevain. r. Explication des figures : PI. X, fig. 6, Myoconcha sca- bra, moule de grande taille, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, de ma collection ; pl. XVI fig. 7, la même, avec son test, de Drevain. De la collection de M. Pellat. NEyéilkus Morrisi (OrPEL). (PI. XIE, fig. 1, 2) 1840. Goldf£uss, Mylilus scalprum, Würlembergs, p. 174, pl. 130 Honor 1856. Oppel, Die Juraformation, p. 219, n° 88. Dimensions : Longueur, 62 millim. ; largeur, 20 millim. ; épaisseur, 15 millim. Oppel fait remarquer avec raison que le Mytilus figuré par Sowerby, et par Phillips, sous le nom de Modiola scalprum, ap- partient à une autre espèce que celui représenté dans l’atlas de 62 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. Goldfuss, sous celui de Mytilus scalprum. — La forme et les or- nements ne sont pas les mêmes, et de plus l'espèce des auteurs anglais appartient au lias moyen. Il y avait donc lieu de cher- cher un nouveau nom pour la forme du lias inférieur, donnée sous le nom Mytilus scalprum par Godfuss. Le Mytilus Morrisi n'est pas très-rare dans la zone à Ammo- nites Bucklandi ; j'ai remarqué qu’il se trouve à peu près toujours de la même taille; c’est une coquille bien earactéristique pour la zone inférieure, car je le crois différent de celui que j'ai dé- crit dans la première partie de ces Études, sous le nom de Mytilus scalprum, Goldfuss, avec doute, de la partie supérieure de l'infrà- lias, c'est-à-dire de la zone à Ammonites angulatus. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Germain, Cogny, Bel- mont, Drevain. Explication des figures : PI. XIE, fig. À et 2, Mytilus Morrisi, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De la collection de M. Albert Falsan. FHytilus glalbratus (DUNKER spec.). (PI. XIX, fig. 3) 1851. Dunker, Modiola glabrata, Palæontographica, vol. 1, p. 39, DIN TEE MTS Dimensions : Longueur, 20 millim.; largeur, 10 millim. Le seul exemplaire que je connaisse et dont je donne la figure, a été recueilli à Drevain ; c’est une valve droite, empâtée dans le calcaire et d’une très-belle conservation; quoique la taille soit plus petite, il paraît s’accorder fort bien avec l'échantillon représenté dans Palæontographica.. Localité : Drevain. rr, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 63 Explication des figures : PI. XIX, fig. 3, Mytilus gla- braius, de Drevain, de grandeur naturelle. De la collection de M. Pellat. Je dois mentionner encore un mytilus, long de 47 millim.., assez épais, robuste, à côtés presque droits; j'en ai deux échan- tillons peu complets, ce sont des moules provenant des carrières de Saint-Fortunat ; ils'ne sont pas assez bien conservés pour per- mettre de discuter l'espèce, je me contente de les indiquer. Lima pumeétaéz (SOWERBY spec.). 1815. Sowerby, Plagiostoma punctata, Miner. Conch., pl. 113, fig. 1 et 2. 1850. D'Orbigny, Lima echo, Prodrome, sinémurien, 119. La surface entière est couverte de fines lignes rayonnantes ponctuées, qui ne descendent jamais directement, et beaucoup plus espacées sur certains exemplaires que sur d’autres. Les fines lignes concentriques qui les croisent, ne sont ordinairement visibles que dans les entre-deux, où elles se marquent par une dépression ; à l'extrême bord de la coquille, ces lignes concen- triques, sur la largeur de plus d’un millimètre, dominent entièrement. L'angle cardinal est très-rapproché d'un angle droit. L’excavation dela région buccale n’est pas limitée par un angle prononcé, comme chez la Lima gigantea, où l’on remarque en même temps que celte excavation est plus grande, si l'on compare deux coquilles de la même taille. La coquille malgré ses ornements, reste brillante, et le test conserve les détails qui le caractérisent, jusque dans les échantillons empâtés dans les cal- caires les plus durs; aussi ses fragments se reconnaissent tou- jours. La Lima punctaia est une des coquilles les moins caractéris- tiques, car on la retrouve dans toutes les zones du lias, avec la même forme et les mêmes ornements. ? Localités : Partout. cc. 64 LIAS INFÉRIEUR. —— PARTIE INFÉRIEURE. Lima gigamtea (SOWERBY spec.). 1814. Sowerby, Plagiostoma gigantea, Mineral Conch., pl. 77. 1850. D'Orbigny, Lima edula, Prodrome, sinémurien, n° 121. Dimensions : Longueur, 270 millim.; largeur, 220 millim.; épaisseur, 430 millim. Cette Lima, d’une taille considérable. est une des coquilles les plus importantes pour la zone inférieure ; plus longue que large, très-renflée du côté antérieur, qui est marqué par une dépression brusque et profonde; cette dépression, cependant, dans les orands exemplaires, ne descend pas plus bas que la moitié de la coquille. Le test est couvert de stries rayonnantes inégales, un peu flottantes et plus visibles en approchant des côtés. Jai pourtant des échantillons très-grands et sur lesquels les lignes se voient partout. L’oreille antérieure presque nulle, contrairement à ce que dit Sowerby; la postérieure est petite, mais saillante, et formant une crète qui va rejoindre le bord de la valve. Coquille médio- crement épaisse, mais qui arrive cependant à 6 ou 8 millim., près des crochets. La figure de Zieten (Würtembergs, pl. dl, fig. 4) représente assez bien nos échantillons. D'Orbigny la place par erreur dans le lias supérieur où l’on ne trouve que la Lima gallica (Oppel), coquille qui n’a pas d’autres rapports avec la Lima gigantea quesa grande taille. MM. Chapuis et Dewalque, dans leur description des fossiles des terrains secondaires du Luxembourg, ent cité, je crois mal à propos, dans la synonymie de cette espèce, la figure de Knorr B, 1, c, fig. 2, qui représente une coquille des environs de Turin, à ce que dit le texte. Localités : Partout. ce., dans les couches les plus infé- rieures. LIAS INFÉRIEURS — PARTIE INFÉRIEURE, 65 Lima pectinoïdes i(SOWERBY spec.). # 1815. Sowerby, Plagiostoma peclinoïides, Miner. conch., pl. 114, fig. 4. 1835. Goldfuss, Plagiostoma pectinoides,Petrefacta, pl. 102, fig. 12. 1850. D'Orbigny, Prodrome, sinémurien, lima Eryx, n° 122. Dimensions : Longueur, 40 millim.: largeur, 36 millim. Cette lima me semble la même que celle que j'ai déjà décrite dans la première partie, sous le nom de Lima duplicata, p. 58 et 157. Le nom de Lima pectinoides, le plus ancien, me semble pré- férable. Les figures, celle de Goldfuss surtout, représentent bien nos exemplaires du lias inférieur. La coquille est peu oblique, les crochets pointus et saillants, les oreilles larges. La surface est couverte de côtes qui se continuent absolument partout etarrivent au nombre de 36 environ. Lorsque le test est bien conservé, on peut voir que les petites côtes, qui s'élèvent dans les intervalles des côtes principales, sont formées par un faisceau de 4 à 5 pe- tiles lignes saillantes ; les grosses côtes sont ornées elles-mêmes, chacune, de 6 à 9 petites lignes longitudinales, très-fines, et toute la surface est de plus recouverte par un réseau très-serré de lignes concentriques, qui donnent à l’ensemble l’aspect d’un tissu déli- cat. La figure 12€, de Goldfuss, rend très-bien ce détail. mais les lignes longitudinales n’y sont pas indiquées sur les grosses côtes où elles devraient croiser les lignes concentriques. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint-Germain. Poleymieux, Belmont, Limonest, Solutré, Génelard, Saint- Jean-de-Vaux, Drevain, Sivry. cc. 66 LIAS INFÉRIEUR, —= PAR'ME INFÉRIEURE. Limn suceimeta (SCHLOTHEIM spec.). & 1843. Schlotheim, in Leonhard's Taschenbuch, Knorr, Supp., pl. 54, fig. &, 1818. Sowerby, Lima anliquata, Miner. Conch., pl. 214, fig. 2. - f- 1840. Goldfuss, Petrefacta, Lima Hermanni, pl. 100, fig. 5. Assez commune dans la zone inférieure, la Lima succincta offre ordinairement les côtes serrées de la Lima antiquata de Sowerby, avec une forme générale plus élargie. Quelquefois les côtes sont plus grosses et se rapprochent davantage decelle de la Lima Her- manni (Goldfuss), sans jamais arriver, dans nos contrées, à la pro- portion de celles figurées par Knorr. Les échantillons ont ordi- nairement 120 millim. de longueur. Je regarde comme probable que la Lima inœquistriata de Gold- fuss, pl. 4114, fig. 10, représente une variété à côtes fines de la Lima succincta. Localités : Saint - Cyr, Saint - Fortunat, Saint-Ger- main, Limonest, Poleymieux, Solutré, Saint-Jean-de- Vaux. c. Eëima stigman (Nov, spec.). (PI. XVEL fig. 15 et 16.) Lesta purum convezu, ovaiu, antice truncata el auriculata, um- bonibus acutis, crebris lincis radiantibus ornata, interstiliis iréangularr stiyrit notats. Dimensions : Longueur, 20 millim.; largeur, 26 millim. ? Coquilie à sommet aigu, recouverte d’un grand nombre de li- gnes rayonnanies, non saillantes, rectilignes, faiblement déviées LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. 67 de leur direction par quelques lignes d’accroissement. Ces lignes sont séparées les unes des autres par des séries de dépressions triangulaires, dont le sommet est dirigé en haut; l’ensemble forme un dessin très-élégant. Cette ornementation disparaît brusque- ment sur l’angle qui limite la dépression antérieure, où l’on re- marque 3 ou 4 lignes fines, saillantes. L’angle cardinal est droit, l'oreille buccale assez-grande ; l’autre n’est pas visible sur l'échantillon. Localité : Drevain. rr. Explication des figures: PI. XVI, fig. 13, Lima sligma, de Drevain, de grandeur naturelle; fig. 16, grossissement d'une portion du test. De la collection de M. Ed. Pellat. Lima claaxréa (Nov. spec.). (Pl' XVI Ge. 17 et 18.) Testa convexa, oblique ovata, auriculäta, costis crebris, inæqua- libus ornata, stris confertis, concentrice notata.” Dimensions : Longueur, 30 millim.; largeur, 30 millim. Coquille aussi large que longue, très-oblique, couverte de fines lignes rayonnantes, peu saillantes, mais très-sèches, à peine vi- sibles à l'œil nu et n’augmentant pas en nombre depuis le cro- chet. Ces lignes sont croisées par des lignes d’accroissement excessivement nombreuses et un peu effacées, dont la rencontre avec les côtes produit une très-légère surélévation. Oreilles peu distinctes ; elles paraissent assez développées; ic test est très-mince, et les ornements extérieurs, malgré leur peu desaillie, laissent des traces à l'intérieur. Localité : Drevain. rr. Explication des figures : PI. XVE, fig. 47, Lima charla, 6S LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. de Drevain, de grandeur naturelle ; fig. 48, grossissement d'une portion du test. De la collection de M. E. Pellat. Avieula Sinesmariensis (D'ORBICNY). (PI. XV, fig. 8.) 1840. Goldfuss, Petrefacta, Avicula inæquivalvis, pl. 118, fig. 1. 1850. D'Orbigny, Avicula Sinemuriensis: Prodrome, sinémurien n° 195. 1856. Oppel, Die Juraformation, p. 222, n° 98. Dimensions : Longueur, 24 millim. ; largeur, 24 millim. L'Avicula Sinemuriensis se trouve rarement dans la zone infé- rieure. Si l’on compare l'échantillon de Saint-Fortunat, dont je donne le dessin (un peu grossi), la forme paraît moins élargie que dans les exemplaires bien plus nombreux que fournit la zone à Ammo- niles oxynotus. Je remarque de plus que les figures de lAvicula inæquivalvis, que donnent Goldfuss, Phillips et Zieten, et qui se rapportent certainement à l’Avicula Sinemuriensis de d'Orbiguy, présentent des côtes moins nombreuses que celles de notre avi- cule, où l’on en peut compter 17 ou 18 bien distinctes. Localité : Saint-Fortunat; couches inférieures. r. Explication des figures : PI. XV, fig. 8, Avicula Sinemu riensis, grossie 3/2. De ma collection. Perns infealiasien (QUENSTEDT). (PI. XII, fig. 3 et 4.) 1858. Quenstedt, Der Jura, p. 48, pl. &, fig. 19. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 69 9 1865. Terquem et Piette, Lias inférieur, p. 101, pl. 12. fig. 13 el 14. La Perna, dont Quenstedt donne le dessin (der Jura, pl 4), vient des couches de l’infrà-lias ; celle que j'inscris sous le même nom de Perna infraliasica, a été recueillie dans les couches inférieures du lias, au niveau de l'Ammonites Bucklandi. Comme elle a été trouvée sur trois points différents, dans le bassin du Rhône, il ne peut rester aucun doute sur sa présence dans la zone infé- rieure. La forme répond bien à la figure de Quenstedt, mais la taille ést beaucoup plus grande et dépasse même celle des échan- tillons de la Moselle. La longueur mesure 110 millim. ; la lar- geur, 66 millim. ; l'épaisseur paraît médiocre; la forme très: allongée, très-oblique, arrondie sur le bord palléal. La coquille mince est couverte de lignes concentriques peu saillantes et irré- gulières. Je ne puis, sur aucun de mes échantillons, m'assurer du genre, par la vue de la charnière. Faut-il rattacher cette perne à la Perna queuxü, d'Orbigny Prodrome, sinémurien, n° 127)? Je ne connais pas les échantillons de la Côte-d'Or. Localités : Cogny, Génelard, Drevain. r. Couches les plus inférieures. Explication des figures: PI. XIE fig. 3, Perna infralia- sica, de grandeur naturelle; fig. 4, la même, vue de profil. De ma collection. Perna Pellatä (Nov. spec.). (PI. XVIII, fig. 2.) Testa quadrata, crassa, compressa. latere anali rotundato, latere buccali acuminato, umbonibus acutis. Dimensions : Longueur, 86 millim.; largeur, 58 millim. ; épaisseur, 20 millim. 70 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE, Coquille lisse, robuste, peu oblique, d’une forme carrée, un peu allongée ; les sillons des ligaments, au nombre de 12, sont très- réguliers et séparés par des intervalles un peu plus petits ; la série qu'ils forment dépasse légèrement la coquille en largeur, de chaque côté; les crochets forment une saillie prononcée du côté buccal ; les deux côtés sont parallèles, et le bord palléal forme un contour largement arrondi. La coquille, assez épaisse pour sa taille médiocre, montre des plis concentriques peu marqués, qui remontent verticalement du côté anna), jusqu'à l'extrémité postérieure de la ligne cardinale. L’auricule, qui forme une partie triangulaire comprimée sous la série des sillons du côté annal, est séparée du reste de la coquille par un ressaut sur lequel les plis de la surface changent de di- rection pour devenir perpendiculaires. Localité : Drevain ; couches inférieures. r. Explication des figures : PI. XVIIE, fig. 2, Perna Pellati, de Drevain, de grandeur naturelle. De Ia collection de M. E. Pellat. Pectemn Hhellë (D'ORBIGNY.) (PI. XIL fig. 5 et 6.) 1859. D'Orbigny, Prodrome, sinémurien n° 130. Dimensions : Longueur, 48 millim. ; largeur, 50 millim. Coquille lisse, peu bombée, équilatérale, équivalve, un peu plus large que longue, couverte de stries concentriques superfi- cielles très-régulières ; sommet très-aigu, arrivant précisément sur la ligne cardinale; l’angle apicial dépasse 900 et devient d'autant plus ouvert que là coquille est plus âgée. Oreilles pe- tites, subégales ; la postérieure, un peu plus grande, est couverte de stries verticales régulières. Pas de byssus. LIAS INFÉRIMUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 71 La ligne cardinale forme quelquefois une ligne droite, mais plus ordinairement une ligne brisée, formant un angle rentrant sur le sommet (voir la fig. 5, pl. XH); les lignes des côtés ne sont pas absolument droites, et se creusent un peu à partir du sommet. Le Pecien Hehli est très-abondant dans les deux subdivisions du lias inférieur; mais, comme on le rencontre aussi dans l’in- frà-lias, il perd de son importance, puisqu'il cesse d'être caracté- ristique pour une période spéciale. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, Saint-Cyr, Dardilly, Limonest, Poleymieux, Bully, Belmont, Cogny. Nolay, etc. cc. Explication des figures : PI. XIL, fig. 5, Pecten Hehli, de Saint- Didier, de grandeur naturelle; fig. 6, autre excm- plaire de la même localité. De ma collection. Pecdenr texéoriuzs [SCHLOTHEIM). (PI. XHL, fic. = = 1849. Goldfuss, Pecten textorius, Pelrefacta, pl. 89, fig: 9. Le Pecten textorius est peut-être la coquille fossile qui offre le développement vertical le plus étendu. Nous avons déjà pu cons- tater sa présence à tous les niveaux, üepuis les couches les plus basses de l’infrà-lias, et nous le retrouverons encore dans toutes les zones du jurassique inférieur. Dans la zone à Ammonites Bucklandi, il se trouve de toutes les tailles, jusqu'à la longueur de 60 millim. Généralement, il se montre ici peu bombé et avec des côtes assez fortes. Le petit spécimen, de Belmont, dont on trouvera le dessin, pl. XIE, fig. 1, est très-peu convexe et d'une forme allongée ; l’on y voit des côtes simples, d’autres conjuguées par deux, et d'au- tres dichotomes. 4 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. Localités : Saint-Didier, Saint-Fortunat, Belmont, Li- mas, Dardilly, Poleymieux, Jambles, Cogny, Limonest, Bully, La Croisée, Génelard. cc. Explication des figures : PI. XII, fig. 1, Pecten texlorius, de Belmont. de grandeur naturelle. De ma collection, Fecten acutiradinatus (MüNSTER in GOLDFUSS). 1836. Goldfuss, Petrefacta, pl. 89, fig. 6. Dimensions : Longueur et largeur 21 millim. Très-jolie petite espèce, ronde, peu bombée, ornée de 22 à 24 côtes aiguës, séparées par des intervalles plus larges, couverts de stries concentriques serrées et fort régulières. Il est très-difficile, dans la zone à Ammonites Bucklandi, d'ob- tenir ce petit pecten en bon état. Nous le retrouverons dans la zone supérieure, plus grand et plus abondant. Localités : Saint-Fortunat, Clomot. r. Pecten sabinus (0'ORBIGNY). 1850. D'Orbigny, Prodrome, sinémurien no 132. Je n’ai de ce pecten qu’un fragment (très-bon), que j'ai recueilli à Saint-Fortunat, dans la partie supérieure de la zone à 4mmo- nites Bucklandi, au milieu d’une petite couche calcaire compacte , à grain fin, que les carriers connaissent sous le nom de banc de savon. La fig. 7, pl. 89, de Goldfuss, que l’auteur nomme P. vimineus, et que d'Orbigny adopte pour le type de son P. sabinus, donne bien une idée des ornements de notre pecten; mais les côtes, chez ce dernier, sont plus minces et plus aiguës, relativement PS VE D LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 73 aux intervalles, et les épines, sur l’angle plus rapprochées; c'est plutôt un Pecten acutiradiatus, dont les côtes sont garnies de pe- tites épines. Mon échantillon ne me donne pas la forme générale de la coquille, il faut donc admettre l'espèce avec doute; mais c’est là certainement un pecten très-distinct des autres pecten du liasinférieur. di D'Orbigny le cite du lias inférieur de Villefranche, c'est-à-dire, des carrières de Pommiers. Localités : Saint-Fortunat, Pommiers. r. Harpax sarcinulus (Münsrer spec.). (PI. XL, fig. 7.) 1331. Goldfuss, Plicatula sarcinula, Petrefacta, p. 191, pl. 107, fig: 2: Dimensions : Longueur, 24 millim. ; largeur, 21 millim. Coquille ovale, oblongue ; ligne cardinale presque droite, large, un peu oblique; l'angle du sommet très-petit, aigu, et placé sur le milieu de cette ligne; la coquille, régulièrement arrondie en bas, se contourne légèrement à droite. L’échantillon est une valve gauche, non adhérente. La partie du test conservée laisse voir de très-courtes épines, disposées sporadiquement sur les parties voisines du sommet, elles sont très-rapprochées, mais beaucoup plus espacées ailleurs. Malgré sa taille plus grande et ses épines plus nombreuses, je n'hésite pas à rapprocher cette joïie plicatula de la Plicatüla sar- cinula (Munster), qui est bien du même niveau de Theta, près de Baireuth. Quenstedt (der Jura, p. 79) la mentionne du lias d'Ofterdingen, en exemplaire unique; elle paraît être rare partout. Je neconnais aussi qu’un exemplaire du bassin du Rhône. = Fu LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. Localité : Saint-Cyr, partie supérieure de la zone. rr. Explication des figures : PI. XIE, fig. 7, Harpax sarci- nulus, de Saint-Cyr, de grandeur naturelle. De ma collec- tion. Griplaæn areuata (LAMARCK). (PI. XIT, fig. 8, 9 et 10.) 1802, Lamarck, Animaux sans vertèbres, 2e éd., vol. 7, p. 204. 1815. Sowerby, Gryphœa incurva, Min. Conch., ne 12, fig. 1 à 3. 1834. Goldfuss, Gryphœa arcuata, Petrefacta, p. 28, pl. 84, fig. 4 et 2. Parmi les contrées où la Gryphæa arcuata est abondante, il en est peu, je crois, où elle se montre en nombre aussi prodigieux que dans les calcaires du département du Rhône et de Saône-et- Loire ; là elle remplit de nombreuses couches dont elle forme seule toute la matière; c'est un véritable conglomérat de gryphées : ces coquilles n’ont subi évidemment aucun transport et sont encore dans la place où elles ont vécu; ordinairement groupées et attachées les unes aux autres, d’une taille d’ailleurs assez uniforme, quoiqu'il arrive de rencontrer quelquefois des jeunes depuis la grosseur de quelques millimètres. On remarque, à peu près partout, deux variétés bien tran- chées et qui habitent ensemble : celle que Goldfuss a figurée pl. 84, fig. À, et Zieten. pl. 49, fig. 1, qui a des crochets forte- ment recourbés, portant ordinairement de gros plis rugueux ; puis la deuxième, figurée pl. 84, fig. 2, sous le nom de sériala, dont le crochet très-court, tourné à gauche, comme tronqué, ne vient pas recouvrir la valve operculaire ; la figure de Sowerby, pl. 112, fig. 3, me parait représenter cette variété. La vraie Gryphæa arcuata ne dépasse pas la zone inférieure ; la variété tronquée cesse de se montrer quand on arrive au niveau du Pelemnites acutus. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 75 On trouvera, pl. XIL fig. 8, 9, 40, le dessin d’un moule inté- rieur de la Gryphæa arcuata qui s’est trouvé dans un état de conservation parfaite; ces figures donnent une idée exacte de la position et de la forme des empreintes musculaires. El est assez difficile de démêler la Grphæa arcuata de la Griphæa oblique, qui la remplace dans la zone supérieure. Le crochet de la première est toujours beaucoup plus recourbé, mais les coquilles de cette famille sont tellement irrégulières, qu'il est embarrassant de leur assigner de bons caractères spécifiques : il me semble cepeñdant que, en dehors de la forme générale, la Gryphœæa arcuata se distingue par la largeur plus grande, relati- vement, de la valve supérieure du côté de la charnière; de plus, si l'on considère l'empreinte musculaire de cette valve supérieure ou operculaire, on remarquera que dans la Gryphœæa arcuata elle est plus courte que large (voir la fig. 8 de la pl, XID), tandis que cette même empreinte, dans la Gryphæa obliqua, est, au contraire, plus haute que large; j'ai pu vérifier souvent l’exactitude de cette observation ; si la suite vient prouver que cette différence est constante, on aura là un moyen précieux pour distinguer Îles deux espèces, Dans tout le bassin du Rhône, c’est le fossile le plus impor- tant de la zone inférieure; elle domine dans les couches calcaires au point d'exclure presque toute autre coquille. Je ne connais d'exception que pour les petites carrières exploitées à la Croisée- de-l'Argentière (Ardèche), où l’on trouve avec la Gryphæa arcuata une autre bivalve, la Lucina liasina, qui se montre en quantité immense aussi bien que la première, et dans les mêmes couches. Localités : Partout. «c. Explication des figures : PI. XIL, fig. 8, moule de Gry- phæa arcuata, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, vu du côté supérieur; fig. 9, le même, vu en dessous; fig. 410, le même, vu de profil. De la collection de M. À. Falsan, 76 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE, Ostren arietis (QUENSTEDT.) (PL. XIX, fig. 5.) 1852. Quenstedt, Handbuch, der Petref., p. 498. 1858. Quenstedt, der Jura, p. 85, pl. 10; fig. 10. Dimensions : Longueur et largeur, 45 millim. Je n’ai, de cette espèce, qu'un échantillon de Poleymieux en assez mauvais état et un autre de Drevain fort grand, qui n’est, malheureusement, pas entier. Elle est moins rare, comme nousle verrons, dans la zone supérieure. On ne peut pas confondre l’Ostrea arietis avec la suivante, car elle était adhérente par la plus grande partie de sa valve infé- rieure, sur le bord de laquelle la coquille se relève brusquement en formant un rebord recouvert de côtes verticales, irrégulières. Localités : Poleymieux, Drevain. Explication des figures : PI. XIX, fig. 5, Ostrea arielis , de Drevain, de grandeur naturelle, vu par-dessous. De la collection de M. E. Pellat. Ostrea eleetra (D'ORBIGNY). (PI. XI, fig. 6.) 1850. D'Orbigny, Prodrome, sinémurien n° 140. Dimensions : Lon$ueur, 50 millim.; largeur, 45 millim. Coquille assez grande, rugueuse, à plis irréguliers, rayonnants, un peu noduleux. Leur nombre approche de 30; le contour de la LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. 171 coquille forme un ovale irrégulier : l'épaisseur est peu impor- tante, les valves ne sont pas rebordées. L’échantillon, empâté dans un calcaire fort dur, ne laisse pas bien voir les détails. Localité : Saint-Fortunat. ?r. Explication des figures : PI. XIIL, fig 6, Ostreu electra, de Saint-Fortunat, de grandeur natuyelle. De ma collec- tion. Ostren irregularis (MüNSTER in GOLDFUSS). (PI, XIE, fig. 2 à 5.) 1834. Goldfuss, Pelrefacta, p. 20, pl. 79, fig. 5. Dimensions : Longueur, 52 millim.; largeur, 69 millim.; épaisseur, 30 millim. Autre spécimen : Longueur, 34 millim.; largeur, 34 millim.; épaisseur, 18 millim. Grande coquille ovale-oblongue, de contours très-variés, quel- quefois presque ronde; valve gauche adhérente depuis le crochet jusqu’à la région palléale, où la coquille se relève presque par un angle droit, en montrant quelques plis concentriques rugueux on lamelleux ; la valve droite, faiblement convexe, est marquée de quelques lignes concentriques plus apparentes vers la circon- férence. | Quand le point d'appui n’est pas lisse, l’ostrea se moule, comme beaucouÿ d’autres espèces du même genre, sur les inégalités de la surface, qui sont reproduites en dessus par la valve opercu- laire; on en verra un exemple par la figure 4, pl. XIE, qui re- présente, vue en dessus, une petite Ostrea irregularis qui s’est développée adhérente sur une Ammonites geometricus, 78 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. L’exemplaire figuré même planche, fig. 4 et 2, s’est développé sur une surface lisse; l’extrême différence des contours , si l’on compare les figures 2 et X, justifie bien le nom donné par Münster. La description de Goldfuss comprend toutes les coquilles figu- rées pl. 79, fig. 5, mais le texte dit positivement qu'il ne pense pas que les petits exemplaires a, b, C, appartiennent à l'espèce; dès lors, c’est la grande figure 5, d,'e, qui doit rester comme type de l’Ostrea irregularis. On a imposé souvent ce nom, par erreur, à l'Ostrea sublamellosa (Dunker) de l’infrà-lias, qui est toujours petite, très-régulière, oblique et adhérente par une partie quelquefois très-minime de sa valve inférieure. La comparaison des figures très-bonnes, données par Dunker (Palæontographica. À vol.) de l'Ostrea subla- mellosa, avec celle de la pl. 79, de Goldfuss, de l’Ostrea irregularis, suffit pour faire bien voir les différences qui les séparent. L’Ostrea sublamellosa est une des coquilles les plus caractéris- tiques pour la zone à Ammonites planorbis. Localités : Belmont, Ville-sur-Jarnioux , Saint-Sernin- du-Plain. r. Explication des figures : PL. XIE, fig. 2 et 3, Ostrea irre- gularis de Belmont, de grandeur naturelle; fig. 4et 5, autre plus petite, de Ville-sur-Jarnioux , aussi de grandeur na- turelle. De ma collection. Terebraiuls basilic? (OPPEL.) (PI. XIV, fig. 4 et2.) 1861. Oppel, Ucber die Brachiopoden des untern Lias. — Zeils- chrift der. d. geolog. Gessellschaft 13, Band., p. 532, pl. 10, fig. 1. Dimensions : Longueur, 314 millim.; largeur, 26 1/2 millim.; épaisseur, 49 millim. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. 7) Le bel échantillon figuré pl. XIV, à été trouvé par M. Falsan, dans les calcaires inférieurs de Saint-Cyr; cette forme paraît des plus rares dans la zone : elle s'accorde assez bien avec la figure de la Terebratula basilica (Oppel), qui appartient cependant à un niveau un peu plus élevé, à la partie supérieure du lias inférieur. La terebratule de Saint-Cyr est plus jeune, elle est aussi moins large, moins carrée, les contours plus adoucis, plus arrondis; l'ouverture est petite, le crochet très-recourbé, très-saillant sur la grande valve. | Localité : Saint-Cyr. rr. Description des figures : PI. XIV, fig, 1 et 2, Terebratula basilica, de Saint-Cyr, de grandeur naturelle. De la collec- tion de M. À. Falsan. T'erebratuin gregari® (SUESS). (PI. XL, fig. 9 à 12.) 1854. Suess, Ueber die Brachiopoden der Kossener Sciichten, p. 14, pl. 2.fig. 13 à 18. Dimensions : Longueur, 22 millim.; largeur, 20 millim.; épaisseur, 9 millim. Le bel échantillon figuré a été recuerlli à la Meillerie (Haute- Savoie), carrière du Maupas, par M. À. Falsan, dans un calcaire noir dont j'ignore le niveau exact, mais qui appartient probable- ment à l’infrà-lias. Si J'ai fait figurer cet exemplaire, c’est que sa forme, qu'il est, je crois, impossible de séparer dela Terebralula gregaria,est cependant pour certains détails d’une grande valeur, très-différentedes figures données par les auteurs : l'élargissement de la coquille est ici aux deux tiers de la longueur, de sorte que le contour, au lieu d’être un lozange tronqué, est un véritable triangle ; il en résulte que les 80 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE INFÉRIEURE. côtés qui descendent du crochet sont beaucoup plus longs relati- vement que dans la vraie Terebratula gregaria. Le sinus de la petite valve est très-marqué, et la plus grande épaisseur près des crochets, Localité : La Meillerie. r. Explication des figures : PI. XIE, fig. 9 à 19, Terebratula gregaria, de la Meillerie, de grandeur naturelle. De Ja col- lection de M. À. Falsan. Ferebratula subpumetata (DAyipson.) (PI. XII, fig. 7 et 8.) 1850. Davidson, British. brachiopod., pl 6, fig. 7 à 10) Dimensions : Longueur. 37 millim.; largeur, 25 millim.; épaisseur, 21 millim. Très-rare dans la zone inférieure. L'échantillon figuré a été recueilli à Saint-Cyr, par M. Falsan ; cet exemplaire est remar- quable par sa forme arrondie; il n'y a pas la moindre trace d’an- gle vers le crochet. Il me semble pourtant impossible de séparer ce type de l'espèce de Davidson. Localité : Saint-Cyr. r. Explication des figures : PI. XII fig. 7 et 8, Terebratula subpunctata, de Saint-Cyr, de grandeur naturelle, De la collection de M. A. Falsan. Rhynmchonella variabälis (SCHLOTHEIM spec ). 1813. Schlotheim, Mineral. Tasch. Terebrat. variabilis, pl. 1, fig. 4. Dans la zone à Ammonites Bucklandi, elle est à peine indiquée par quelques exemplaires en mauvais état. Localités : Cogny, Belmont, r. [#2] = LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. Rhymehonella caleïicosta (QUENSTEDT spec.). (PI. XIV., fig. 3, 4 et 5.) 1952. Quenstedt, Terebratula calcicosta, Handbuch der Pelrefuñt, D 451, pli66 fie. G'a10; Dimensions : longueur, S millim.; largeur, 7 1/2 millim.; épaisseur, 5 millim. Petite coquille presque aussi large que longue, ornée de 1% à 16 plis réguliers, anguleux. Le sinus de la valve perforée en com- prend 4; crochet petit, peu recourbè, très-anguleux; contour ré- culièrement arrondi. Localités : Féchaux , Nolay, Liernais (Côte-d'Or). r. Explication des figures : PI. XIV, fig. 3, Rhynchonellu cai” cicosta, de Féchaux, de grandeur naturelle ; fig. 4 et 5, la même grossie deux fois. Spiriferien WValeotéi (SowEnLy spec.). (PI XIV) fig. -61et 7) 1823. Sowerby, Spirifer Walcotti, Miner. Conch. pl.377, fig. Let2. 1850. Davidson, British. brachiop., pl. 3, fig. 2 et 3. La Spiriferina Walcotti varie pour ses proportions. Les plis sont quelquefois très-aigus et très-profondé, comme on peut le voir à la fig. 6, qui représente un exemplaire de Saint-Fortunat. La fig. 7 montre un autre exemplaire de la même localité, de grande taille, avec plis arrondis. Beaucoup moins abondante ici que dans Îles zones plus élevées du lias. 52 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIR INFÉRIEUR. Localités : Saint-Fortunat, Limonest, Cognv. r. Explication des figures.: PI. XIV, fig. 6, Spirifrina Wal- cotli, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, vueïdu côté de la grande valve; fig. 7, autre de la même localité, vuc du côté des crochets. De la collection de M. À. Falsan. Spéaiferunn pésæunls (ZILTEN epec.). 1830. Zielen, Delthyris pinquis, Würtemb., pl. 38, fig. 5. 1853. Quenstedt, Der Jura, Spirifer lumidus, p. 76, pl. 9, fig. 7. Dimensions : Longueur, 27 millim.; largeur, 30 millim.: épaisseur, 42 mitlim. Plus rare ici que dans la zone suptrieure. Mes échantillons de Belmont sont parfaitement semblables à celui décrit par Quens- teût, de Jettenburg, sous le nom de Spirifer tumnidus (de Buch). Localités : Belmont, Liernais. r. CifarisS.oeoe (PI. XIV, fig. 10 à 12.) Le fragment de test de Ciduris, figuré fig. 40 et LE, provient des carrières de Belmont; il est fort bien conservé, malheureusement il ne laisse rien voir des embulacres; les scrobicules ronds, un peu déprimés, très-profonds, non confluenis, entourent un tuber- cule perforé, saillant, avec crénelures bien distinctes. Les tuber- cules secondaires, non perforés, forment un cercle irrégulier au. tour des scrobicules et se propagent partout, laissant apparaître d’autres tubercules bien plus petits. Le Radiole, fig. 12 et 13, vient des carrières de Dardilly : 4] est eylindrique, couvert de rangées de granulations rondes un peu LIAS INFÉRIEUR. #— PARTIE INFÉRIEURE. 33 allongées, irrégulières, très-serrées. Quelques petits grains isolés apparaissent entre les rangées de granulations. . Ce radiole ne peut s'identifier avec aucune des trois espèces indiquées par d'Orbigny du Sinémurien, pas plus qu'avec le Ci- daris arietis (Quenstedt), (Hiandbuch der Petref, pl. 48, fig. 34), qui est orné de véritables épines. Localités : Dardilly, Belmont. rr. Explications des figures : PI. XIV, fig. 10, fragment de test de cidaris de Belmont, de grandeur naturelle ; fig. 44, le même, grossi ; fig. 42, radiole de Darüilly, de grandeur naturelle ; fig. 13, portion du même, fortement grossi. De ma collection. Pentacrinus scalarëis (GOLDruss). (PIMSINA ME ESC UE)? 1826. Goldfuss, Peltrefacta, p. 173, pl. 52, fig. 3. Les débris de pentacrinites sont des plus rares dans la zone inférieure. Les fragments du Pentacrinus scalaris, figurés, proviennent des carrières de Saint-Fortunat; ils sont cantonnés dans un très-petit banc de calcaire à grain très-fin, de couleur claire, que les ouvriers nomment le Banc-de-savon. IL paraît que cette espèce se rencontre en Angleterre et en Allemagne, dans la zone supérieure, dont les couches les plus inférieures sont très-rapprochées du reste du niveau du anc-de- savon. R Localité : Saint-Fortunat. r. Explication des figures : PI. XIV, fig. 7 et 8, article de Pentacrinus scalaris, de Saint-Fortunat, double grandeur; fig. 9, fragment de tige du même, aussi de Saint-Fortunat, double grandeur. 3/4 LIAS INFÉRIEUR, — PARQIE INFÉRIEURE. Pentacrinus. so (PI. XIV, fig. 6.) Fragment de tige dont le diamètre est de 6 millim., compre- nant 1% articles assez hauts comparativement. à angles émoussés. On distingue à la loupe des traces d’ornements et de ponc- tuation. Sur les côtés rentrants, à la jonction de chaque article. on voit une petite dépression. ; La face Supérieure ne se laisse pas distinguer. Ce Penta- crinus a beaucoup de rapports avec le Pentacrinus pentagonalis (Goldfuss). | J'ai rapporté du lias inférieur de Moussy (Nièvre), une plaque couverte de semblables tiges, on y remarque que les emprein- tes des verticilles sont exactement rondes. Une tige, venant des carrières de Saint-Didier. et d’un dia- mètre de 8 millim., est composée de 15 articles, alternant entre eux d'une manière curieuse pour leur épaisseur : on y compte 3 articles d’une hauteur égale, puis un quatrième plus haut d'un tiers que les précédents, et cette alternance se répète régu- lièrement. Localités : Saint-Cyr. Saint-Germain, Saint-Didier , Féchaux. Explication des figures : PI. XIV, fig. 6, Pentacrinus de Saint-Cyr, de grandeur naturelle. OCR Neuropora lsisgida (TERQUEM ET PIETTE.) (PI. XIV, fig. 14 à 18.) 1863. Terquemet Piette, Lias inférieur, p. 125, pl. 14, fig. 27 et 28. Testier en expansions lamelleuses attaché sur une Lima suc- LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFÉRIEURE. 8) cincta (fig. 14 et 15). Les péristomes qui couvrent le fond du testier dans les intervalles des cônes, paraissent fort petits et égaux entre eux. J'inscris encore sous ce même nom de Neuwropora hispida, un très-bel échantillon de Limonest, dessiné de grandeur naturelle. fig. 16 et 17. Ici le testier est non-seulement attaché sur un débris de coquillle, mais il l'enveloppe presque de toutes parts : les deux faces planes de l'échantillon sont couvertes par les tuber- cules coniques, qui, d’après MM. Terquem et Piette, caractéri- sent l'espèce; mais, de plus, sur la tranche, il s’est formé des expansions de la forme la plus capricieuse, la plus irrégu- lière et très-profondément fouillées. La figure 18 donne le des- sin grossi d’un petit espace pris sur la partie plane. Ce que cet échantillon offre encore de curieux, c’est l’amincissement ex- trême du testier, sur ses bords adhérents. Là il ne dépasse pas en épaisseur une feuille de papier à lettres, et néanmoins nulle part ailleurs les ornements caractéristiques ne sont plus nette- ment accusés que sur cette partie même du testier. Localités : Saint-Fortunat, Limonest. 77. Explication des figures : PI. XIV, fig. 14, Neuroporu hispida, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle; fig. 15, le même grossi ; fig. 16 et 17, le même de Limonest, vu de deux côtés, de grandeur naturelle; fig. 18, une portion du même, grossie. De ma collection. Neuropora mamillata (E. de FROMENTEL). (PI. XIV, fig. 19 à 22.) 1860. De Fromentel, in J. Martin, infra-lias, p. 91, pl. 7, fig. 11 AMD: Nous avons déjà décrit ce bryozoaire, des couches supérieures de l’infrà-lias. 36 LIAS INFÉRIEUR. —= PARTIR INFÉRIQURE, L'échantillon d’un gros volume, dont j'ai fait figurer une petite portion seulement, fig. 21, vient de Cuers (Var); je l’ai recueilli, chemin de Valcros, à gauche des carrières, en montant. Le testier est entièrement transformé en silice orbiculaire; la couche su- perficielle et les ornements ont disparu presque partout, cepen- dant, par places, cette couche a Gié silicifièée comme le reste et laisse voir alors de très-bons détails (Voir fig. 22.) Le testier est toujours développé en rameaux cylindriques: je n'ai trouvé la forme en rameaux comprimés qu'une seule fois dans les calcaires de Saint-Fortunat. La fig. 19, de grandeur na- turelle montre la forme du fragment dont l'épaisseur n'arrive pas à 3 millim. 4/2. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Germain, Poleymieux, Jambles, Génelard, Cuers. Explication des figures : PI. XEV, fig. 49, Neuropora mamilat , de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle; fig. 20, portion du même, grossi; fig. 21, partie d’un spécimen de Cuers, de grandeur naturelle; fig. 22, por- tion du même, grossi. De ma collection. Eryma Falsani (Nov. spec.). (PI. XV, fig. 1, 2 et 3.) Ces beaux fragments de crustacés, figurès pl. XV, fig. À à 3, de grandeur naturelle, ont été recueillis, par M. Albert Falsan, dans le calcaire dur des couches inférieures, à Saint-Didier, car- rière d’Arche. Les fig. 2 et 3 représentent le même échantillon, vu par ses deux faces ; on y voit la patte antérieure d’un crus- {acé assez gros : l'épaisseur de la patte est de 10 millim. ; la fig. 2, montre le côté intérieur, et la fig. 3, le côté extérieur. Les doigts sont parallèles, cylindriques, de taiile à peu près sem- blable : ils sont garnis en dedans de protubérances arrondies, saillantes, très-irrégulières par leurs tailles et leurs positions. . 4 PURE DS URR vacyaite AETU)TA ui EIAS INFÉRIEUR — PARŸIR INRÉRIQURE. 87 On voit, dans Ja fig. 3, la seconde pince, à moitié engagée dans le calcaire et juxtà-posée à la première. La surface est partout couverte de très-petites protubérances épineuses ; de plus, on remarque du côté extérieur, quelques tubercules plus gros, alignés dans le sens de la longueur, au- dessous de l'articulation. Le fragment, fig. 4, trouvé dans la inême carrière, pareil appartenir à la même espèce. Ce crustacé, si son genre se trouve dans la suite confirmé par la découverte de meilleurs échantillons, ferait Gescendre le genre Eryma assez bas dans la série des terrains, car je ne crois pas qu’il ait été encore signalé dans les couches les plus inférieures du lias. . La fig. 4, de la même pl. XV, représente, de grandeur natu- relle, une cuisse entière d'un crustacé de grande taille. Ce frag- ment bien conservé est recouvert partout de tubulures épineuses : de plus, l’on remarque (sur la gauche de la figure et en bas ) trois ou quatre grosses dents placées sur le côté étroit et près de l'articulation. Ces denticulations ont la pointe dirigée en bas. Ce beau fragment a été aussi trouvé par M. A. Falsan, au même niveau que les autres, mais dans une autre carrière de Saint- Forlunat. Je ne sais s’il faut le rapprocher des autres. Localités : Saint-Didier, Saint-Fortunat. 77. Explication des figures : PI. XV, fig. 1, fragment de crustacé de Saint-Didier, grandeur naturelle; fig. 2 et 3. autre fragment du même gisement, de grandeur natu- relle, vu de deux côtés différents ; fig. 4, autre de Saint- Fortunat, de grandeur naturelle. De la collection de M. Falsan. GÉNÉRALITÉS SUR LES FOSSILES DÉ LA ZONE A AMMONITES BUCKLANDI. Les ammonites de la zone inférieure appartiennent toutes à une même famille, celle des Arietes; famille aussi remarqua- 88 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE INFERIEURE. ble par la forme des tours et les ornements de ses ammonites, que par la disposition spéciale de leurs lobes; il n'y a d’excep- tion que pour l’Ammonites Charmassei, forme, d’ailleurs, d’une rareté extrême. Ce type, très-éloigné des Arietes, rentre dans la famille des Ornati. Voici la liste des fossiles qui, dans le bassin du Rhône, parais- sent les plus importants et les plus répandus dans la zone de l'Ammonites Bucklandi : les ammonites occupent ici la place d'honneur. On remarquera, de plus, que les gastéropodes n'y figurent pas; en effet, sauf quelques moules peu sûrs de gros pleurotomaires, les coquilles univalves ne sont ici que des acci- dents, à cause de leur extrême rareté. Les fossiles sont classés, dans la liste suivante, d'après leur importance relative : Gryphœæa arcuata. Ammonites Bucklandi. Ammonites bisulcatus. Ammonites Conybearii. Ammonites Gmündensis. Lima gigantea. Lima punctata. Lima succincta. Lima pectinoides. Avicula Sinemuriensis. Pecten Hehli. Pleuromya striatula. Cardinia copides. Nautilus striatus. Mytilus Morrisi. Pholadomya glabra. Pholadomya fortunata. Myoconcha scabru. Lucina liasina. Pinna Hartmanni. LIAS INFÉRIEUR. —= PARTIE INFÉRIEURE. 89 Pinna folium. Pecten textorius. Neuropora mamillata. Je réunis dans la liste suivante, plus importante encore, les fossiles qui, dans notre lias, paraissent spéciaux à la zone de l’Amimoniles Buklandi et ne se montrent jamais ailleurs. Ce sont les fossiles caractéristiques : Ainmoniles Buklandi. Ammonites bisuleatus. Aminonites Conybeari. Ammonites rotiformis. Ammonites aureus. Ammoniles Gmündensis. Ammoniles Falsani. Ammonites Arnouldi. Gryphœa arcuala. Pholadomya ventricosa. Pholadomya fortunatx. Pleuromya Charmassei. Pleuromya Berthaudi. Cardinia copides. Pinna folium. Myoconcha scabra. Lima gigantea. Lima charta. Lima stigma. Perna Pellati. Harpax sarcinulus. Les Ammonites jouent encore ici le premier rôle, je ne tiens pas compte, au contraire, des gastéropodes. | RENE RS Re SU RL AUS 99 LIXS INFÉRIEUR. :— PAROI INFERICURE. On voit que je compte la Gryphæa arcuata au nombre des coquilles caractéristiques, quoique l’on puisse citer quelques cas, extrêmement rares, où elle a été rencontrée dans l’infrà-lias : je l'ai citée moi-même, dans la première partie de ces études, des couches supérieures de la zone à Ammoniles planorbis; d’un autre côté, il n’est pas absolument sûr qu’elle ne monte pas jusque dans les couches les plus inférieures de la zone à Armonites oxynotus ; mais son abondance exceptionnelle dans l’universalité des gise- ments, où elle surpasse de beaucoup en nombre tous les autres fossiles réunis, lui fait une place à part, dans la zone à Ammonites Buklandi, dont elle restera toujours le type accepté par tous les géologues. On remarquera peut-être encore que l’Amimoniles bisulcatus figure dans la zone supérieure de l'infra-lias (voir première par- tie de ces Etudes, p. 145), mais la couche où elle a été rencontrée, dans la zone à Ammonites anqulatus, est une couche tout à fait supérieure, une couche de contact, dont la position peut laisser quelques doutes au milieu des calcaires qui se succèdent sans laisser voir un véritable plan de séparation. Enfin, l’on trouvera réunis, dans la liste suivante, les noms des fossiles assez nombreux qui passent dans la zone à Amimonites oxynotus, quelques-uns même dans des dépôts plus récents. Nautilus striatus. Ammonites geomelricus. Ammonites Scipionianus. Ammoniles Davidson. Pholadomya glabra. Pleuromya striatulx. Cardinia philea. Cardinia crassiuscula. Cardinia concinna. Lucina liasinc. Pinna Hartmanni. Lima punciata. LIAS INFÉRIEUR. =— PARTIE INFÉRIEURE. M1 Lima succincta. Lima pertinoides. Aviculu Sinemuriensis. Pecten Hehli. Pecten textorius. Pectea acutiradialus. jstreairregqularis. . Ostrea arielis. Torebratula subpunctala. Spiriferina Waleolti. Neuropora mamallata. En considérant le nombre assez grand des coquilles bivalves qui passent de la zone inférieure à la zone supérieure, on serait tenté de réunir en un seul tout ces deux subdivisions du lias infé- rieur; mais si l'on veut tenir compte de la hrusque apparition du Belemnites acutus, du Pentacrinus tuberculatus dans les premières couches de la zone supérieure, ainsi que de la succession des Ammonites des deux zones, Ammonites qui ont une position si sûre, si caractéristique, on comprend bien vile les raisons qui ont fait distinguer deux grands niveaux fossilifères dans le lias inférieur. LIAS INFÉRIEUR. —— PARTIE SUPÉRIEURE. 93 ZONE DE L’AMMONITES OXYNOTUS. Pour ne pastrop multiplier les subdivisions, j'ai compris sous cette dénomination toute la partie supérieure du lias inférieur, depuis les premières couches où se montre la Belemnites acutus et la Terebratula cor, jusques aux premières assises du lias moyen. C'est la partie supérieure du Sinémurien de d'Orbigny, qui comprend tant de choses différentes, comme nous l'avons déjà vu ; c'est la zone des Belemnites acutus, d’après MM. Terquem et Piette ; enfin, c’est le lias Beta des géologues allemands. Une étude attentive des divers niveaux de cette zone suptrieure du lias inférieur, fait voir qu'on peut très-bien distinguer, en suivant les couches fossilifères de bas en haut, plusieurs associa- tions de fossiles successives et différentes entre elles; sur un grand nombre de points, il est vrai, cette distinction paraît des plus difficiles, mais il est des régions où la succession des faunes et leur superposition est aussi évidente que régulière. Ainsi, dans les carrières si nombreuses du lias inférieur, que l'on peut étudier au nord de Lyon, dans un rayon assez étendu, les caractères minéralogiques des couches calcaires ne fournissent aucune lumière pour le passages des couches à Ammonites geome- tricus de la zone inférieure aux premières couches de la zone supérieure ; le seul guide, pour reconnaitre ces couches consiste dans l'apparition des Belemniles acutus, du Pentacrinus tubercu- latus et des premières Gryphea obliqua, qu'il n’est pas toujours facile de démèler d'avec la Gryphæa arcuata; mais pour les car- rières qui, dans le département de Saône-et-Loire, sont rappro- chées de Givry, de Nolay, de Couches et d’Autun, il est une 0 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. circonstance qui permet de se reconnaître plus facilement encore. Dans ces carrières, en effet, où la zone à Ammonites Bucklandi offre une épaisseur peu considérable (de 4 à 6 mètres), on remar- que tout à coup une couche de 69 à 75 centimètres de calcaire contenant le Belemnites acutus et le Pentacrinus tuberculatus, et qui laisse voir en saillie, sur le front de carrière, 4 à 5 petites ammonites très-caractéristiques et très-constantes que nous dé- crivons plus loin. Ce sont les Ammonites Dovidsoni, resurgens, Harimanni, lacuratus, et que l'on trouve partout à ce niveau : ette couche me paraît former la base de la zone supérieure du lias inférieur; la éterebratula cor S'y montre déjà en assez bon nombre, tandis que la Gryphéea obliqua y est assez peu nombreuse. Cette couche à Ammonites Davidsoni forme donc le premier niveau fussilifère de la zone supérieure. Le second niveau, en remontant, présente un ensemble de cal- caires durs, de 3 mètres environ, où l’on trouve, dans la moitié supérieure, l'Ammonites obtusus, mais surtout l'Ammonites stel- laris, accompagnée souvent des Ammonites CEduensis, Birchi, Vie- toris, lacunatus ; le Pentacrinus tubereulatus et la Gryphæa obliqua n’y font jamais défaut: ce sont les couches à Ammonites stellaris. Au-dessus de ces calcaires, qui sont encore très-semblables minéralogiquement à ceux de la zone inférieure, et qui sont durs, sublamellaires, de couleur oris foncé, la nature de la roche change tout à coup; la couleur passe au brun rougeâtre ou jau- nâtre, le calcaire devient plus terreux, moins solide; les Ammo- nites oxynotus Ct raricostalus (la variété à grosses côtes) y abondent avec toutes les ammonites si variées de ce niveau remarï- quable, que nous appellerons couches de l’Asnmonites oxynotus. Eafin, dans la partie supérieure, on rencontre l'Ammonites pla- nicosta, V'Ammonites raricostatus à pelites côtes, et toutes les Am- monites de la même famille, que l’on trouve ordinairement à l'état de moules calcaires blanc mat, et quelquefois avec leur test cristallisé, Cet ensemble n’a pas une tres-grande épaisseur; nous lui donnerons le nom de couches à Ammonita planicostu, LILAS INFÉRIEUR. -— PARTIE SUPÉRIEURE. 05 Dans la contrée qui se rapproche de Lyon, les calcaires durs cessent aussi et prennent un autre faciès avant l'apparition de l'Amnonites otynoius; on se trouve tout à coup dans un calcaire un peu cristallin, rougeñtre, rosé, lourd, massif, au milieu duquel les fossiles sé-dessinent en blanc mat, et dont les moindres fragments sont ainsi reconnaissabies dans les éboulis. Je n'ai pas étudié assez attentivement les carrières du Jura ei des autres points, au nord, dans le bassin du Rhône, pour pou- Voir indiquer, dans ces localités, les modifications spéciales que le lias inférieur y subit à chaque niveau. El en est de même pour les carrières du Midi où, je erois, ilest difficile Ge se reconnaître à moins d’un examen tres-attentif el très-prolongé, auquel je n'ai pas pu me livrer. En résumé, la partie supérieure du lias inférieur, que je com- prends sous le nom de zone de l'Ammonites oxynotus, olîre un ensemble de couches, d'une tpaisseur lotale peu considérable, que l’on peut représenter, par la coupe théorique suivante, en allant de haut en bas. Couches calcaires, ordinairement de couleur . Couches claire, avec les Ainmonites raricoslalus, planicos- à Ammoriles ta, vilicola ; Cardinia philea : épaisseur environ . 1%» | planicosia. Couches caleaire suberistallin, rougeitre o::rat- eye É ; ; À Couches caire mat compact, brun jarnâtre, contenant 4m- à A NA À + à Anunonites moniles oxynolu:, Aballoensis, Driani, Bonnardi ; g Soupe ; der EE Ms à OTYHOUNS. Nautilus pertextus, Avicula Sinemuriensis. . . 1050 Caleaires ders sublamellaires, gristros, avec Anmn- Couches monites OEduensi:, oblusus. stellaris; Gryphæa obli- à Ammoniles Hborelratule:con errant enter da in rent n slellaris. Calcaires durs, sublamellaires, gris bleïâtre avec Pentacrinus lubereulalus, Terebralulæ cor ; Ammoniles Davidsoni, lacuñalus, Harlmanni, eñ- HET ANDAEMOTT Le CE LR MEN QT L'RCT RESTE CES Et AE NET NEENT RULES Couches à Ammoriles Davidson, (DORA MN ET ONE) 96 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Ainsi, l'épaisseur moyenne de la zone, peut être évaluée à 7 ou 8 mètres, et généralement elle n’y arrive pas. Je donne à tout cet ensemble le nom de ‘zone de l’Ammonites oxynotus, parce que cette ammonite, toujours très-reconnaissa- ble, ne manque presque jamais; de plus elle occupe la partie moyenne et la plus fossilifère de la zone; dès que j’avais à choi- sir une seule espèce, j'ai dû préférer celle qui me paraissait de- voir amener le moins de confusion. Sauf quelques rares exceptions, quand on passe de la zone à Ammoniles Bucktandi et geometricus à la zone supérieure, la nature de la roche ne subit pas de changements, et l’état seul de conservation des fossiles peut servir d'avertissement; en effet, tandis que les ammonites dans la zone inférieure sont invaria- blement à l’état de moules calcaires et sans traces de test, on les irouve toujours, au contraire, dans la zone de l’Ammonites oxy- notus, avec leur test et tous leurs ornements extérieurs. Malheu- reusement, alors, comme la coquille est passée entièrement à l'état de spath calcaire, si les échantillons ne se trouvent pas dégagés naturellement, par les agents atmosphériques, il est inutile de chercher à les débarrasser de la gangue calcaire qui les recouvre : leur état cristalin fait qu'ils se mettent en menus fragments avec une grande facilité. | Pour trouver la limite exacte où commencent les couches in- férieures du lias moyen, au-dessus des couches à Ammoniles pla- nicosta, les carrières du département du Rhône offrent, par le changement minéralogique des roches, la plus grande facilité : on passe des calcaires rosâtres subcristallins avec taches blan- ches, à un calcaire mat, très-crossier , marneux, gris, d'un aspect tout différent, remplacé qelquefois par un calcaire rouge de sang, terreux ; mais il n’en es pas de même pour les car- rières de Saône-et-Loire : là, il est presque impossible de trouver nne différence entre la nature des conches à Ammonites plani- costa et raricostatus, et celles du lias moyen qui les recouvrent ; la couleur jaunâtre de tous les fragments est la même : c’est à peine si l’on peut dire que dans le lias moyen, la nuance du LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 97 calcaire est un peu moins foncée : les fossiles sont également munis de leur test et cristallisés. La ténacité de la roche y paraît seulement un peu plus grande. Cette ressemblance rend les recherches minutieuses et délicates dans les débris de carrières des environs de Nolay et de Givry, localités si riches en fossiles des deux niveaux et où le lias inférieur est presque partout re- couvert de un mètre ou deux de calcaire appartenant au lias moyen. L'un des meilleurs guides, quand les ammonites man- quent, pour reconnaitre si l’on est déjà dans le lias moyen, c’est la présence du Belemnites Paxillosus, qui ne manque presque jamais à ce niveau ei qui ne se montre pas encore dans les cou- ches supérieures de la zone inférieure. Il est remarquable de rencontrer, dans une seule subdivision du lias, une faune aussi riche, aussi variée et aussi spéciale que celle que nous fournit la zone à Ammonites oxynotus : cette observation est vraie, surtout pour les céphalopodes, car l’on y compte plus de 40 espèces d'ammonites; l'étude de ces am- moniles esi d'autant plus intéressante que presqüe toutes sont caractéristiques pour ce niveau : et cependant il est peu de points dans le bassin du Rhône, où l'épaisseur totale des cou- ches, comprenant les quatre petites subdivisions que j'ai indi- quées, dépasse une épaisseur de 5 à 6 mètres. Une autre considération très-digne de remarque est que, Si l’on compare nos listes avec celles des ouvrages allemands, si consciencieux, consacrés à l'étude des fossiles des mêmes ter- rains, avec les livres, par exemple, de Quenstedt et d'Oppel, on voit une concordance frappante pour les espèces associées aux mêmes niveaux, et cela pour des contrées déjà très-éloignées des localités que nous étudions. Les couches de la zone à Ammonites oxynotus se montrent partout en stratification concordante avec les autres couches du lias inférieur, ainsi qu'avec celles du lias moyen qui les recou- vrent. Tout le Jurassique inférieur de nos contrées, en y com- prenant l’infrà-lias, paraît, sauf de rares exceptions, s'être déposé dans les mêmes mers sans accidents ni interruptions. = 98 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. DÉTAILS SUR LES GISEMENTS. ZONE DE L'AMMONITES OXYNOTUS. Saint-Cyr (Rhône). — Village près de Lyon. — Carrières. Shiné-Hbidier (Rhône). — Village près de Lyon. — Carrières. Saint-Foréwaat (Rhône), — Commune de Saint-Didier. — Très-nombreuses carrières. Poleyzaieux (Rhône). — Village près de Lyon. — Carrivres. Srimé-Germaiun (Rhône). — Village du Mont-d'Or, versant de la Saône. — Carrières. Éimmswnest (Rhône). — Carrières à l’est. IBawaääliy (Rhône). — Village du Mont-d’Or. — Carrières du Bouquier ou du Paillet. Beliy (Rhône). — Canton de l’Arbresle. — Nombreuses ear- rières. Pommaiers (Rhône). — Canton d’Anse. — Carrières. Belmont (Rhône). — Canton d'Anse. — Carrières. Cogmy (Rhône). — Canton de Villefranche. — Carrières el murs dans les vignes. £Läsmns (Rhône). — Canton de Villefranche. — Carrières. Buges (Ain). — Canton de Saint-Rambert. — Anciennes carrières. Yiklebois (Ain). — Canton de Lagnieu. Hagmieu (Ain). — Route de Souclins. — Dans les vignes. Saint-Rammibemrt (Ain). — Carrières près de la ville. Pannessières (Jura). — Canton de Couliège, près de Lons- le-Saunier. Saint-Khiébaud (Jura). — Canton de Salins. Féchaux (Jura). — Commune de Villeneuve-sous-Pymont . canton de Lons-le-Saunier. — Carrières. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 99 Eowmmamd (Saône-et-Loire). — Canton de Cluny. — Car- rières et murs de clôture au N.-0. Saimt-MDemis-ie=Waux (Saône-et-Loire). — Canton de Givry. — Carrières. Berzé-le-Châtel (Saône-et-Loire). — Canton de Cluny. — Carrière, tranchées de la route. ÆSamibles (Saône-et-Loire) — Canton de Givry, en montant à la Croix. — Murs, carrières. Péswœunme (Saône-et-Loire). — Canton de Lagny. — Carrières Sriate-Hélème (Saône-et-Loire). — Canton de Buxy. — Carrières, murs dans le village. Fiereges (Saône-et-Loire). — Canton de Buxy, hameau de Cercot. — Chemin de Jambies. — Murs de clôtures — Chemin de Buxy. Ruffey (Saône-et-Loire). — Commune et canton de Sennecey- le-Grand, vignes au sud. wewainn (Saône-et-Loire). — Commune de Saint-Pierre-de- Varennes, canton de Couches. — Carrières. Bergy (Saône-et-Loire). — Canton de Couches. — Belles carrières. Braey (Saône-et-Loire). — Canton de Couches. — Carrières. Sivry (Saône-et-Loire). — Commune de Saizy, canton d'Epinal. — Carrières. Dezize (Saône-et-Loire). — Canton de Couches. — Carrières. Neïlay (Côte-d'Or). — Carrières près de Ja ville. — Localité importante. Saint-Ciristophe-em-HBrigmmais (Saône-et-Loire). — Canton de Sémur, Carrières et murs de clôture. Saæry (Saône-et-Loire). — Canton de Sémur. — Carrières et murs de clôture; localité importante. Curgy (Saône-et-Loire). — Près d'Autun. — Carrières. Pouilly-sur-Hoire (Loire). — Près de Charlieu. — Plusieurs carrières. Nauaax (Loire). — Canton de Charlieu. — Carrières. Gémelaæa — (Saône-et-Loire). — Canton de Toulon -sur - Arroux, — Nombreuses carrières. 100 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Ciomot (Côte-d'Or). — Canton d'Arnay-le-Duc. — Carrières et murs. Mont-de-Lans (Isère). — Canton du Bourg-d'Oizan. Col-des-Eneombres (Savoie). — Près de Saint-Martin-de- Belleville, le Roc retourné. Robine (Gard). — Canton de Saint-Ambroix. Nazaugues (Var). Paget-de-Cuers (Var). — Canton Cuers, route de V do collines à gauche. Besançon (Doubs). — Chapelle des bois. il y a dans cette liste des gisements quelques localités des dé- partements de Saône-et-Loire et de la Loire qui n’appartiennent pas en réalité au bassin du Rhône tel que les dernières modifi- cations de la surface l'ont délimité. Ces points, qui comprennent la petite région jurassique, située entre Charlieu et Charol!les . sont effectivement dans le bassin de la Loire, mais ce lambeau du Jurassique inférieur, séparé par une distance considérable du lias le plus rapproché du bassin de la Loire, qui ne se montre que dans les environs de Nevers, est lié au contraire d’une ma- nière intime aux autres parties des dépôts du même âge qui s'étendent sans interruption de Lyon à Autun. De sorte que ce lias du Charollais, placé à l’ouest direct de Mâcon, à quelques lieues à peine du centre du bassin du Rhône, se rattache tout naturellement aux dépôts que nous étudions. Tout concourt à prouver, d'ailleurs, que ces couches du Charollais ont été déposées dans une mer qui n’était pas séparée de celle qui couvrait le Mäconnais avant le mouvement qui est venu plus tard changer les niveaux, en faisant surgir les collines qui séparent aujour- d’hui les deux grandes vallées. Il est à remarquer que les oscil- lations ont pu non-seulement séparer les eaux qui forment au- jourd’hui le Rhône et la Loire, mais encore amener la curieuse circonstance de la direction inverse des deux fleuves, dont les cours sont parallèles et si rapprochés. La vallée de Ja Saône étant LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. 101 prise ici pour la légitime continuation de la grande vallée du Rhône au nord de Lyon. LISTE DES FOSSILES DE LA ZONE A AMMONITES OXYNOTUS Ichthyosaurus . . . ., Sargodon liasicus (E. Dum.). rr. Belemnites acutus (Miller) . . ec. , Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Lour- Nautilus pertextus (E.Dum.). Nautilus Striatus (Sowerby) Ammonites Davidsoni (d'Orbig.) Ammoniles resurgens (E. Dum.) Ammonites Hartmanni(Oppel) . Ammoniles Berardi (E. Dum.}. rr. Ammonites Palti (E. Dum ). Ammonites lacunatus (Buckm) . Ammoniles obtusus (Sowerby). Ammonites Stellaris (Sowerby). S 3 = _ _ > , Saint-Fortunat. Dardilly. Partout. nand, Nolay. . Saint-Fortunaf, Saint-Denis-de-Vaux, Drevain, No- lay, Borgy, Lournand, Dracy. Berzé-le-Châtel, Nandax, Jambles , Nolay, Borgy, Sivry. . Saint-Fortunat , Berze-le-Châtel, Lournand , Jambles , Borgy , Pouilly, Génelard, Sivry, Sa- lins, Saint-Rambert (Ain), Mont- de.Lans (Isère), d’après M. d’Or- bigay , ainsi que Pommiers (Rhône). Borgy, Nolay. . Borgy, Sivry, Jambles. . Saint-Fortunat, Dardil!y, Limo- nest, Jambles, Péronne, Sainte- Hélène, Borgy, Drevain, Clo- mot, Féchaux, Nolay, Besançon. Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Nolay, Saint-Christophe , Saint-Ram- bert. 2. Saint-Fortunal, Saint-Cyr, Limo- nest, Lournand, Saint-Chris- 102 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. Ammoniles Eduensis (Desplaces de Charmes) PAT UNE Amimoniles Landrioti (4 Orbig.). Ammoniles Birchi (Sowerby). Ammonites Sauzeanus (d'Orbig.) r. Ammonîles Scipionianus (4'Or- Drany enr Ammonites spiratissimus (Quen- stedt) . Aminonites Victoris (E. Din ie Ammoniles Boncaultianus (d'Or- On) Fe De Anvmonites Aballoensis (d'Orb.) rr. Ammoniles oxynotus (Quenst.). ce. Ammonites Buvigneri (d'Orb.). Ammonites Tamariscinus (Schlo- enhac he er Ammoniles altus (N. HU) ) tophe, Saint-Denis-de-Vaux, No- ay, Jambles, Moroges (Mazau- gues et Mont-de-Lans, d’après d'Orbigny). Très-commune à Borgy; rare ail- leurs : Saint-Fortunat, Pouilly, Saint-Christophe. rr. Borgy. Ammonites Locardi (E. Dum.). rr. Saint-Fortunat. . Saint-Fortunat, Moroges, Jambles, Dracy, Nolay, Génelard, Sarry. Saint-Fortunat, Ermonest, Ruffey, Nolay. : r. Gurgy, Sivry, Glomot. Ammonites geometricus (Orne). Fe Saint-Fortunat, Jambles, Dardilly, Nolay, Borgy. . Poleymieux, Limonest, Nolay. . Saint-Fortunat, Nolay, Lournand. ». Jambles. Ammontiles Étant @ Orb. Dhr: Saint-Didier, Nolay, Lournand, Jambles. Saint-Fortunat, Moroges, Curgy. Saint-Fortunat , Limonest , La- gnieu, Saint-Christophe, Sarry, Lournand, Jambles, Sainte-He- lène, Nolay, Pannessières, rr. Lournand. Ammoniles Greenoughi (Sow.). rr. Ammonites Cluniacencis (Dum.) rr Saint-Fortunat, Nolay. . Lournand. . rr. Nolay. . Nolay, Borgy. LIAS INFÉRIEUR, —= PARTIE SUPÉRIEURE, MAS Ammonites Driani (E. Dumort.) r. Saint-Fortunat, Sainte-Hélène, No- lay. Ammonites Salisburqensis ip Hauer). 7. Moroges. Ammonites Sæmanni (E. Dnm. 1 rr. Saint-Fortunat, Saint-Christophe Ammonites Jejunus (E. Dum.) . rr. Limonest. Ammonites Bonnardi (d'Orb.) . r. Saint-Fortunat, Limonest, Sarry, | Nolay , Sainte-Hélène, Saint- Christophe, Belley (Aïn), d’après M. d'Orhbiguy. Ammonit Nodotianus (d’Orbig.) Saint-Fortunat, Limonest, Jambles, Sainte-Hélène, Sarry, Sainl- Christophe, Moroges, Nolay, Borgy. Ammoniles Pellati (E. Dum.) . rr. Borgy. Ammonites Dudressieri (d'Orb.). rr. Saint-Fortunal. Ammonites Pauli (E. Dum.) .r. Saint-Fortunat, Sainte-Hélène. Ammonites armentalis (Dum.). rr. Sarry. Ammonites Edmondi(E. Dum.). rr. Nolay. Ammonites Oosteri(E. Dum.) . rr. Nolay, Sarry. - Ammonites planicosta (Sow.) . c. Saint-Fortunat, Péronne, Jambles, Moroges, Nolay, Sainte-Hélène, Lournand, Sarry, Besancon, col des Encombres. rem mseloppe) rr, Berzé-le-Châtel, Pannessières, St- Christophe. Ammonites Bodleyi (Buckman). rr. Saint-Fortunat. Ammonites tardecrescens (NV. ARRET PR NPNTIA Saint-Fortunat, Nolay, Ruñey, Berze-le-Châtel, Jambles, Moro- es, Louruand, Sarry, Borgy. Ammonites viticolu (E. Dum.) . ce. Poleymieux, Saint-Fortunat, Ber- zé-le-Châtel, Lournand, Jam- bles, Sarry , Pannessières , No- lay, Saint-Christophe. Amunoniles raricostalus (Zieten.) c. Saint-Fortunat, Drevain, Borgy, Sarry, Lournand, Jambles, Sle- 10% LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Hélène, Nolay, Pannessières, Mo roges, Saint-Christophe. Ammonites vellicatus (E. Dum.) rr. Saint-Fortunat. Ammonites Ziphus (Zieten). .rr. Berzé-le-Châtel. T'urritella Branoviensis (Dum.). rr. Saint-Christophe. Turritella intermedia (Terquem ÉtiPiette) | AENPMNU UNolaye Chemnitzia Noguesi (E. Dum.). sr. Nolay. Chemnützia Berthaudi (E. Dum.) rr. Péronne. Phasianella OEduensis (Dum.). r. Lournand, Jambles. Trochus optio (E. Dum.). . .r. Nolay, Saint-Christophe, Borgy. Tiochus calcarius (E. Dum.) . r. Pouilly, Saint-Christophe. Turbo Escheri(Münster in Gol- dus) MAN AR QUE . r. Moroces. Turbo Orion (d'Orbigny) + +. Nolay, Châlon-sur-Saône, d’après M. d'Orbigny. Turbo Chantrei(E. Dumortier). r. Jambles, Lournand. Turbo Piatoni (E. Dumortier). rr. Borgy. Turbo strophium (E. Dum.). . r. Borgy. | Turbo tiro (E. Dumortier). . r. Borgy, Nolay, Saint-Christophe. Pleurotomariaexpansa(So.sp.). Jambles, Lournand, Borgy, Nolay, Drevain. Pleurolomaria Gigas (E. Deslon- Champs) ME NEO #7 Saint-Fontmate Pleurotomariaundosa(Schübler r. Saint-Cyr, Saint-Didier, Saint-For- IAE LEE SD) REA. tunat, Poleymieux, Nolay. Pleurotomaria Marcousana(d’Or- Éreny) eMeMRNAe s San tiC Re Pleurotomaria simalis (SOW. Sp.). r. Borgy, Sivry. Pleurotomaria Subnodosa (Müns- ter GOIIUSS) 0 0 RNB Pleurotomaria Charmassei (E. r. Saint-Fortnnat, Dardilly, Sivry, DuMOPIer) AMAR MOTEURS Sarry. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 105 Pleurotomaria Humberti(E. Du- mortier) . Pleurotomaria Nerei (Miünster in Goldfuss). . . Pholadomya Deshayesi (Chapuis etDewalque). Pholadomya Voltzi rese) Pleuromya crassa (Agassiz). Pleuromya Toucasi (E. Dum.). r. Pieuromya striatula (Agassiz). c. Pleuromya liasina (Schübler , sp.). c. Saint-Fortunat, . tr. Saint-Fortunat. are r. Borgy. Cerithium Ogerieni (E. Dum.). rr. Pannessières. Nolay, Berzé-le- Châtel, Sarry. r. Saint-Fortunat. Pleuromya Galathea (Agassiz). r. Lagnieu. Saint-Fortunat, Sainte - Hélène , Borgy, Sarry, Nolay, Robüc, Puget-de-Cuers. Puget-de-Cuers. Saint-Fortunat, Sarry, Bully, No- lay, Sivry. Saint-Fortunat, Limonest. Fe ae (D . | rr. Saint-Germain. Pleuromya angusta (Agassiz). Cardium truncatum (Phillips). rr. mn Pamnonterosuneon). r, Saint-Fortunat, Cardinia philea (d’Orbigny). Cardinia concinna (Sowerby). Cardinia hybrida(Sowerby sp.). Cardinia Listeri(Agassiz). Lucina liasina (Agassiz Sp.). Myoconcha oxynoti (Quenstedt). rr. . Saint-Fortunat, ..r. Saint-Christophe, Sarry. Saint-Christophe. Moroges, Lour- nand, Sarry. Jambles, Lour- nand, Sainte-Hélène, Saint- Christophe, Sarry, Borgy, De- zize. r. Nolay. Moroges, Saint-Christophe. . Jambles. Cardinia crassiuscula(Sow. sp.). r. Saint-Fortunat. Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Nolay, Sainte-Hélène, Sivry, Robiac. Saint-Fortunat. 106 LIAS INFÉBIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Isocardia cingulata (Goldfuss). r. Saint-Fortunat. Pinna Harimanni (Zieten) . .r. Dardilly. Mytilus minimus (Sowerby sp.). rr. Dracy. Lima succincta(Schloth.sp.). . c. Saint-Germain, Saint-Fottunat, Po- leymieux, Dardilly, Saint-Thié- baud, Puget-de-Cuers. Lima punctata(Sowerby). . . Saint-Fortunat, Nolay, Borgy. Lima pectinoïdes (Sowerby). . ce. Saint-Didier , Saint-Cyr, Sainl- Fortunat, Dardilly, Poleymieux, Pommiers, Jambles, Féchaud. Avicula Sinemuriensis (d'Orb.). ce. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint- Didier, Saint-Germain, Bully, Nolay. Avicula papyracea (Murchison). rr, Saint-Fortunat. Pecten textorius (Schlothieim). c. Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Pom- miers, Jambles, Nolay, Borgy. Pecten Hehli (d'Orbigny). . . c. Saint-Fortunat, Poleymieux, Bor- ey, Dardilly, Burgy. Pecten priscus (Schlotheïm) . Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Limo- nest, Puget-de-Cuers. Pecten acutiradiatus None Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Pom- Goïdfuss). . . . À miers. Harpax spinosus EN Sp.). r. Saint-Fortunat, Curgy. Harpax Parkinsoni (Bronn). .rr. Saint-Fortunat. Harpax Nitidus (E. Dumortier). r. Saint-Fortunat, Sarry. Gryphœa obliqua (Goldfuss). . cc. Partout. Ostrea Arietis (Quenstedt) . .7r. Saint-Fortunat, Nandax, Saint- Christophe. Ostrea irregularis (Münster in r. Saint Fortunat, Saint-Christophe, Goldiuss)} is rie Génelard, Puget-de-Cuers. Anomya aa OL DED: . .r. La Meillerie. Terebratala cor (Lamarck). . cc. Partont. Terebratulu punctata (Sowerby). c. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Poley- mieux, Pommiers, Nolay, Lour- nand, Sarry, Pouilly, Lons-le- Saunier. LIAS INFÉRIEUR. Terebratula Sinemuriensis (Op- DA MER Spiriferina Walcotti (or . d. Spiriferina rostrata(Schlot. sp.). r. Spiriferi. Harémanni (Ziet.sp.). r. Spiriferina pinguis (Zieten sp.). Rhynchonella oxynoti (Quenst.) cc. Rhynchonella Moorei(Davidson). ce. Rhynchonella plicatissima(Quens- (18101) 2e : Rhynchonella variables (Schlo- theim sp.) . Serpula etalensis (Piette sp.). r. Serpula quinquesulcata (Münster r. in Goldfuss). : Serpula composita (E. Dan Talpina mandarini (E. Dum.). r. Pentacrinus tuberculatus (Mil.). cc. Pentacrinus moniliferus (Müns- ter in Goldfuss). Pentacrinus subsulcatus (Müns- ter in Goldfuss). Cidaris, . . … . Neuropora mamillata (E. de Le MERCI are Aart las Neuropora hispida (Terquem et Piette). — PARTIE SUPÉRIEURE. 107 . Saint-Fortunat, Saint-Christophe, Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Saint- Didier, Limonest, Pommier, Sarry, Jambles, Cogny, Saint- Denis-de-Vaux. Saint-Fortunat, Berzé-le-Châtel, Dracy, Pannessières. Saint-Fortunat. Saint-Fortunat, Sarry, Pouilly. Partout. Saint-Fortunat, Poleymieux, Sar- ry, Nolay, Puget-de-Cuers. r. Saint-Fortunat, Sarry, Nolay, Pu- get-de-Cuers. . Partout. Nolay, Borgy, Lournand, Sainte- Hélène, Moroges, Drevain. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint- Germain. . Lournand, Pouilly. Saint-Fortunat. Partout. . 7. Borgy. . Tr. Saint-Fortunat. . rr. Buges (Ain). . Saint-Fortunat. re . Nolay. ErymaJourdani(E. Dumor ni) Îr: Saint-Fortunat. 108 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE, DÉTAIL SUR LES FOSSILES DE LA ZONE À AMMONITES OXYNOTUS. IchthyosaurusS...s.e (Voir dans la zone inférieure, page 17). Les restes de ces grands sauriens sont moins rares dans la zone supérieure, principalement dans les couches à Ammonites oxy- notus. Des dents, des ossements et surtout des vertèbres se montrent assez souvent engagés dans le calcaire dur qui forme ces dépôts. Localités : Saint-Fortunat, Dardilly. Sargodon liasieus (Nov. spec.). (PL. XXIX, fig. 7 et 8). Dimensions : Longueur, 4 millim.; largeur, 3 millim.: épaisseur, À millim. 2/5. Petite dent très-brillante, d’un émail couleur fauve clair, forme elliptique , aplatie sur les deux faces: surface semée de petites cavités irrégulières ; la partie ponctuée n’occupe que la moitié de la surface, et tout autour de cet espace l’émail forme un bourre- let arrondi. La dent est un peu plus épaisse à un bout qu’à l’autrez Le eontour, sans être rond, ne s'éloigne pas beaucoup de la forme d’un cercle; les deux axes de figures sont entre eux comme 4 est à D. Cette dent me paraît montrer les plus grands rapports avec les LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 109 dents rondes du Sargodon tomicus de Plienningen, si abondantes dans le bone bed. — Je l’inscris provisoirement dans le même genre. Localité : Dardilly. Un seul exemplaire. Explication des figures : PI. XXIX, fig. 7 et 8, dent de Sargodon liasicus, de Dardilly, grossie trois fois. Belemnites aeutus (Miiier). 1823. Miller, Géolog. transact., 2e série, 2e volume, pl. 8 fig. 9. 1842. D’Orbiguy, Jurassique, pl. 9, fig. 8 à 14. + La Belemnites acutus joue un rôle si important dans la zone su- périeure du lias inférieur que l’on pourrait, avec raison, dire en parlant de cette subdivision, zone à Belemnites acutus. Je ne con- nais pas une seule des innombrables localités où ce niveau du lias peut être observé et où on ne la retrouve pas : elle se montre par- tout de la même taille et avec son faciès caractéristique, car c’est un des fossiles qui présente le moins de variations. La surface en est toujours un peu rude; elle est légèrement comprimée et dépourvue de tout ornement: la cavité alvéolaire, qui descend très-bas, me paraît avoir un angle toujours un peu plus ouvert que celui indiqué par d'Orbigny. La Belemnites acutus se montre tout à coup, en nombre très- considérable, avec le Pentacrinus tuberculatus et la Terebratula cor dans la première couche de la zone. Elle se perpétue ensuite dans les couches supérieures, mais en nombre bien moindre et dispa- raît tout à fait, avant d'arriver aux premières couches inférieures du lias moyen. C’est un des fossiles les plus caractéristiques. Localités : Partout. ce. 110 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Nautilus pertextus (Nov. spec.). (PI. XX, fig. 1 7.) Testa ovato-discoidea, inflata, umbilicatu ; umbilico per un- gustato, profundo ; anfractibus rotundatis, ad umbilicum latio- ribus, longitudinaliter et lransversim undique striatis ; apertura late rotundata ; siphunculo interiori. LI Dimensions : Diamètre, 180 millim.; épaisseur du dernier tour, 427 millim. Coquille globuleuse, ombiliquée, largement arrondie en avant et un peu comprimée sur les côtés : ornée partout de lignes longi- tudinales irrégulières et irrégulièrement espacées, croisées par des lignes rayonnantes plus petites et plus serrées, mais très-saillantes et qui dominent : ces lignes rayonnantes, un peu flexueuses sur les côtés, se recourbent en arrière sur le dos, en formant un sinus prolongé et arrondi. Les ornements représentent un tissu en relief très-marqué partout. L’ombilic est très-étroit et profond. Les tours extérieurs laissent à peine apercevoir les tours intérieurs : les tours arrondis sur le dos, s’élargissent ensuite par une faible courbure jusqu’à l’om- bilic, autour duquel se remarque la plus grande épaisseur. La bouche, plus large que haute, est profondément échanerée:; le siphon petit et parfaitement rond est placé aux 3/7 de la hau- teur, à partir du retour de la spire, par conséquent au-dessous du milieu de la cloison : les cloisons, en partant de l’ombilic, se recourbent en arrière et laissent voir en bas, contre le retour de la spire, un lobe ventral bien marqué. Cette belle espèce, très-constante dans sa forme et ses orne- ments, se trouve à un niveau très-nettement indiqué par son LIAS INFÉRIEUR. —— PARTIE SUPÉRIEURE. EU association avec l’Ammonites oxynotus. Je ne l’ai jamais rencontrée ni plus haut, ni plus bas : c’est donc une eoquille caractéristique, nous verrons plus loin que presque toutes les ammonites si nom. breuses de la zone supérieure sont dans le même cas; aussi l’on peut dire qu'il y a peu de niveaux fossilifères qui puissent offrir une suite d'espèces caractéristiques aussi nombreuses et aussi distincies que la zone à Ammonites oxynolus. Le Nautilus pertextus ne peut être confondu qu'avec le Nautilus striatus, de Sowerby ; mais ce dernier a le siphon placé au-dessus du milieu de ses cloisons, son ombilie est beaucoup plus ouvert, la plus grande épaisseur des tours n’est pas sur l’ombihe, et le treillis formé par ses lignes entrecroisées n’est marqué que dans le jeune âge, tandis qu'il est visible et indiqué par des saillies énergiques dans les plus gros exemplaires du Nautilus pertextus. Ce nautile se rencontre fort rarement en bons échantillons, mais ses fragments avec le test bien conservé se montrent presque partout. Localités : Saint- Fortunat, Saint-Cyr, Lournand. Nolay. c. Explication des figures : PI. XX, fig. 1, fragment de Nautilus perlexitus à côles serrées, de Saint-Fortunat: fig. 2, autre gros fragment du même, de la même localité. à côtes éloignées ; fig. 3, autre vu par le dos ; fig. 4, autre fragment, toujours de Saint-Fortunat, avec les stries lon- citudinales excessivement serrées; fig. 5 et 6, une cloison de face et de profil; fig. 7, exemplaire de Lournand, la cloison vue par derrière. De ma collection. Tous les dessins de la planche XX sont de grandeur naturelle. 119 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Nautilus striatus (SOWERBY). (Voir zone inférieure, page 19.) Ce nautile se trouve très-rarement dans la zone supérieure, dans le bassin du Rhône. Localité : Saint-Fortunat. r. Ammonites Davidsoni (D'ORBIGNY). (PI. XXI, fig. 1 à 4.) 1829. Sowerby, Ammonites lævigatus, Miner. Conch., pl. 570, fig. 3. 1850. D'Orbigny, Ammoniles Davidsoni, Prodrome, liasien , n° 38. 1856. Oppel, Ammoniles lævigatus, die Juraformation, p. 201. Dimensions : Diamètre, 20 millim. ; par rapport au diamè- tre, largeur du dernier tour, 20/100 ; épaisseur, 19/1400 ; -ombilic, 17 1/2 0/0. Très-petiteammonite, dont la taille dépasse rarement 20 millim.. renflée, lisse, à tours ronds légèrement comprimés, ornés de fines lignes d’accroissement sur une coquille très-brillante : ces lignes se groupent par faisceaux et forment en passant sur le dos un sinus prononcé et largement arrondi en avant; les tours sont recouverts sur le tiers au moins de leur largeur ; l’ombilic, assez large, est très-peu profond, particularité qui tient à la grande épaisseur des tours intérieurs. ; Le moule porte sur les flancs des ondulations qui correspondent aux faisceaux de lignes du test, et quelquefois montre, sur le dos, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 113 un très-faible indice de carène. La coquille est extrêmement mince. Le nom d’Ammonites lævigatus, donné à cette espèce par Sower- by, en 1829, ne peut pas être conservé, puisque bien longtemps auparavant Reinecke l’avait déjà donné à une autre ammonite. Quoique Oppel regarde l'espèce de Reinecke comme mal définie et dise qu'il ne faut pas en tenir compte, il me semble qu’il peut y avoir là une source d'erreurs futures qu’il est sage d'éviter, et que le nom donné par d’Orbigny, en 1850, à des ammonites de Saint-Amand et de Lyme-Régis, appartenant bien par conséquent à notre zone, doit prévaloir. Elle est commune à Lyme-Régis, aussi bien que dans un grand nombre de carrières du départe- ment de Saône-et-Loire, et forme bien certainement une bonne espèce. Cette très-jolie et importante ammonite est assez abondante dans la première couche de la zone inférieure où commencent à se montrer en même temps Belemnites acutus et Pentacrinus tuber- culatus ; elle est toujours accompagnée à ce niveau constant, par les quatre ou cinq autres espèces d'ammonites de petite taille, dont la description va suivre. M. Schloenbach, dans son mémoire publié en 1865 (Uber neue und 'weniger bekannte Jurassische Ammoniten) pense que l’on pour- rait réunir notre espèce avec l’Ammonites globosus, de Zieten. Ce- pendant la description qui accompagne la figure de Zieten ne permet pas absolument d’y reconnaître l’ammonite de SOWerby, ni surtout celle si caractéristique de nos couches. En effet, Zieten dit positivement (Wurtembergs, p. 34) que « les volutes inté- rieures, fortement recouvertes, forment un ombilic profond ». Or, de toutes les ammonites, l’'Ammonites Davidsoni est la plus join de satisfaire à cette condition, puisque les tours intérieurs sont d’une épaisseur si rapprochée de celle des tours extérieurs, que l'ombilic n’a véritablement aucune profondeur. Notre am- monite est surtout remarquable par ce caractère précisément. [1 est donc impossible de la ranger avec l’Ammonites globosus, de 8 | | 114 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 4 Zieten, à moins d'aller contre la diagnose même de l'auteur : l’'Ammonites globosus est du lias moyen. Je crois bien faire, d'après toutes ces raisons, de revenir au nom de d’Orbigny. Localités : Saint-Denis-de-Vaux, Nolay, Drevain, Lour- nand, Borgy, Dracy. Explication des figures : PI. XXI, fig. 1, Ammonites Davidsoni, de Borgy, de grandeur naturelle; fig. 2 et 3, la même grossie deux fois ; fig. 4, la même, moule de Lour- nand grossi deux fois, vu du côté du dos. De ma collec- tion. Ammonites resurgens (Nov. spec.). (PI. XXII, fig. 3 à 6.) Tesia descoidea, compressa ; anfractibus quadratis, parum involutis, costatis ; costis rectis, acutis, externe paululum in- crassatis ; dorso carinato, bisulcato ; aperlura subquadrata. Dimensions : Diamètre, 24 millim. ; largeur du dernier tour, 33/00; épaisseur, 32/10 ; ombilic, 42/4100. Coquille toujours de très-petite taille, tres-régulière dans sa forme, comprimée dans son ensemble; spire composée de quatre tours carrés, ornés de vingt-cinq côtes droites, saillantes, sépa- rées par des intervalles plus grands qu'elles-mêmes sur le moule : la proportion est inverse là où la coquille est conservée. Les côtes sont ornées d’un très-petit tubercule sur le bord externe; dos large, carré; quille assez saillante et de même largeur que les sillons qui la limitent. Les tours se recouvrent au quart à peu près de leur largeur; le nombre de côtes, au diamètre de 24 mil- lim. est de 24 par tour. J'ai fait dessiner, fig. 5 et 6, un fragment d’Ammonites resur- gens de très-petite taille, 4 millim. de diamètre, grossie deux fois; LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 115 ce dessin donnera une idée des ornements du test. Le jeune âge explique l'absence de sillons sur le dos. Je ne vois aucun caractère bien net qui permette de séparer cette espèce de l’Ammonites bisulcatus, mais comme on ne rencon- tre ordinairement dans la zone inférieure l’Ammonites bisulcatus qu'à l’état de moule et privée de son test; que sa taille est toujours considérable, et que, de plus, ses tours intérieurs sont presque toujours oblitérés ou détruits, on ne peut pas arriver à la comparer rigoureusement avec une ammonite dont ja taille ne dépasse jamais 25 millim. L’Ammonites resurgens me paraît cependant un peu plus enveloppante et un peu plus fermée dans son ensemble que l’Ammonites bisulcatus. D’après ce que je viens de dire, les circonstances semblent autoriser provisoirement la séparation de cette espèce d'avec l'Ammonites bisulcatus, et je l’inscris sous le nom d'Amumonites resuryens pour rappeler que c'est l'Ammonites bisulcatus qui paraît renaitre à une époque plus récente. Cette ammonite appartient au petit nombre d'ammonites de petite taille qui apparaissent ensemble dans la première couche inférieure de la zone supérieure, et qui rendent cette couche si remarquable; on voit, en effet, ces coquilles se montrer en saillie sur les parois des carrières, de manière à faire reconnaitre ce niveau d’une manière très-distincte, dans un bon nombre de localités de Saône-et-Loire. Quoique les exemplaires soient nom- breux, il est très-difficile d’en obtenir en bon état, parce qu'ils sont en grande partie empâtés dans un calcaire très-dur. Localités : Berzé-le-Châtel, Jambles, Nolay, Borgy. Sivry, Nandax. c. Explication des figures: PI. XXII, fig. 3 et 4, Aimmo- nites resurgens, de Borgy, de grandeur naturelle; fig. 5 et 6, fragment de la même localité, grossi deux fois. De ma collection. 4116 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. Ammonites Hartmanni (OrPPEL). (PI. XXL, fig. 8à 15.) 4842 D'Orbigny , Ammonites Kridion, Jurassique, p. 205, pl. 51, fig. 1 à 6. 1856. Oppel, Ammonites Hartmanni, die Juraformation, p. 199 1858. Quenstedt, Ammoniles Falcaries, der Jura, p. 70, pl. 7, fig. 6 à 7. 1858. Quenstedt, Ammonites miserabilis, der Jura, p. 71, pl. 8, lo PTE: Dimensions : Diamètre, 27 1/2 millim. ; largeur et épaisseur du dernier tour, 27/100 ; ombilic, 51/100. Coquille discoïdale, comprimée et carénée dans l’âge adulte, ornée, en travers sur le dernier tour, de 25 côtes simples, tran- chantes, droites, terminées extérieuremeut par une partie plus saillante. La carène, au diamètre de 27 1/2 millim., est sans sillons latéraux et se réunit aux côtés par une pente modérée. Jusqu'au diamètre de 15 millim., cette curieuse petite ammo- nite a une forme toute différente; ses tours sont ronds, lisses, légèrement comprimés sur les côtés ; c'est alors l'espèce décrite par Quenstedt sous le nom d'Ammonites miserabilis. La fig. 3 de la pl. 51, de d'Orbigny, montre bien aussi la forme de l'Ammo- niles Hartmanni dans le jeune âge, à 12 ou 15 millim. de dia- mètre. C'est à ce moment que la quille commence à se montrer ; puis, bientôt après, les côtes, et l’on voit l’évolution complète s'effectuer dans la forme des tours, avant qu'un tour entier de la coquille ne soit construit. (Voir les fig. 10 et 12.) Ordinaire- ment, c’est le cinquième tour, à compter depuis la cellule em - bryonnaire, qui voit s’accomplir la métamorphose; c’est alors l'Ammonites Kridion, de d'Orbigny. Les petites différences que LIAS INFÉRIEUR. = PARTIE SUPÉRIEURE. 117 l'on peut remarquer dans les proportions données par d'Orbigny viennent de ce que son échantillon est beaucoup plus grand qte ceux qui sont à ma disposition ; mais j'ai pu voir en place, à plu- sieurs reprises, des spécimens aussi grands. Il me semble, cepen- dant, n'avoir jamais trouvé la carène aussi coupante que celle indiquée par le dessin de la Paléontologie française. Il est certain que l’Ammonites Kridion, de d’Orbigny, ne repré- sente pas la vraie Ammoniles Kridion, de Zieten. Oppel, qui avait entre les mains l’exemplaire original de Zieten, assure que ses tours intérieurs sont costulés ; que la forme est moins compri- mée, et qu'il y a lieu de croire que celte ammonite n'est autre chose qu'une Ammonites Conybcari jeune. Cette méprise étant bien établie, Oppel propose le nom d’Ammonites Hartmanni pour l’ammonite de la pl. 51 de d'Orbigny, avéc tours intérieurs, ronds et lisses, nom que nous avons adopté. D'un autre côté, il est très-probable que l’Ammonites geome- tricus, si abondante partout à peu près au même niveau, et dont cependant d'Orbigny ne parle pas, a dû être confondue par lui avec l’ammonite à tours lisses, mais à tours extérieurs costulés, qu'il donne sous le nom erroné de Kridion. Comme l’Ammonites geometricus a une quille coupante, on aurait ainsi l'explication de ce détail dans la figure de la pl. 51 de la Paléontologie fran- çaise. La petite ammonite décrite par Quenstedt sous le nom de mise- rabilis est, à n’en pas douter, le jeune âge de l’Ammonites Hart- manni ; Quenstedt lui reconnaît un commencement de quille. L’Ammonites Hartmanni est l’une des plus importantes dans le groupe des petites ammonites de la couche la plus basse de la zone supérieure. On la rencontre à peu près aussi nombreuse que les Ammonites Davidsoni el resurgens, et ces trois espèces peuvent servir surtout à caractériser cet horizon. Malheureusement, si l'on quitte les gisements de Saône-et-Loire, cet excellent point de repère manque presque tout à fait dans les autres contrées du bassin du Rhône; là, ces petites ammonites se laissent mal apercevoir, et n’ont plus la faculté précieuse de résister plus que 118 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE, le calcaire et de saillir sur la tranche des couches ; 1l en résulte qu'il est très-rare de les rencontrer dans les carrières des autres régions. Localités : Saint-Fortunat. r. Berzé-le-Châtel, Jambles, Borgy, Pouilly, Génelard, Sivry. c. Salins (Jura), Mont- de-Lans (Isère). D’après M. d’Orbigny. Explication des figures : PI. XXI, fig. 8 et 9, Ammo- nites Hartmanni jeune, de Clomot, grossie deux fois; fig. 10 et A1, fragment de la même espèce, de Borgy. grossi deux fois, les côtes commencent à s’y montrer; fig. 12 et 13, échantillon complet, de Sivry, à la fois lisse et costulé, grossi deux fois ; fig. 14 et 15, fragment cos- tulé, de Sivry, grossi deux fois. De ma collection. Ammonites Berardi (nov. spec.). (PI. XXL, fig. 5, 6, 7.) Testa rotunda, subglobosa ; anfractibus quinis, late rotundatis ; costis latis, obsoletis, in dorso evanescentibus; umbilico angus- tato, perprofundo; apertura depressa, semilunart. Dimensions : Diamètre, 15 millim.; largeur du dernier tour, 34/100 ; épaisseur, 48/1400 ; ombilic, 40/4100. Petite espèce globuleuse, déprimée, non carénée, composée de 5 tours arrondis, presque lisses, ornés sur les flaucs de quelques plis peu marqués, larges, qui se perdent avant d'arriver sur le dos: ces tours tombent dans l’ombilic par un angle droit arrondi. l Dos rond, sans ornements ; ombilic étroit, profond, et cepen- dant laissant voir les tours intérieurs distinctement jusqu'au dernier; les côtes paraissent manquer aux tours intérieurs ; les LIAS INFÉRIEUR. == PARIIE SUPÉRIEURE. 119 tours sont recouverts au quart de leur largeur au moins; pour ce détail, les fig. 5 et 6 de la pl. XXI sont fautives, car, par une erreur du dessinateur, elles semblent indiquer un recouvrement en contact. Cette jolie petite espèce est très-rare, elle accompagne les Ammoniles Davidsoni , resurgens et Hartmunni; elle appartient par conséquent aux couches les plus profondes de la zone à À muo- miles oxynotus. Localités : Nolay, Borgy. r. Explication des figures : PI. XXI, fig. 5, 4mmoniles Be- rardi, de Borgy, de grandeur naturelle; fig. 6, la même, srossie deux fois; fig. 7, la même, vue par le dos, grossie deux fois. De ma collection. Ammonites Patti (Nov. spec.). (PI. XXI, fig. 16 et 17.) Testa discoidea; anfractibus iatis, plano convexis, costalis, parum involutis ; costis rectis, acutis ; dorso dilatato, obtuse- carinato atque subsulcato ; apertura lala, subquadrata. Dimensions : Diamètre, 20 millim.; largeur du dernier tour, 25/1400 ; épaisseur, 29/4800 ; ombilic, 54/100. Coquille épaisse, comprimée dans son ensemble, carénée; spire composée de tours carrés, plus larges vers le dos, ornés sur le dernier d'environ 38 côtes droites, coupantes, très-régulières et occupant toute la largeur des tours; dos large, un peu con- xexe, portant une petite carène très-obtuse, arrondie, accompa- sœnée de deux indices de sillon. Au diamètre de 20 millim, on compte 6 tours dont les orne- ments ne varient pas, ce qui empêche de la confondre avec 120 LIAS INFÉRIEUR. == PARTIE SUPÉRIEURE. l'Ammonites Hartmanni. D'ailleurs, le nombre des côtes de cetle dernière espèce est beaucoup moindre. L’Ammonites resurgens à aussi les. côtes moins nombreuses et des proportions différentes. Cette élégante petite coquille est fort rare, et accompagne ordi- nairement les Ammonites Davidsoni, resurgens, Harimanni, faisant ainsi partie du groupe des petites ammonites de la couche la plus inférieure de la zone. L’ammonite dont Quenstedt donne la figure (der Jura, pl. 43, fig. 19), appartient probablement à notre espèce; Quenstedt ne sait où la placer, et dit qu’elle provient d'un niveau Bien plus bas que l’Ammonites raricostatus et qu'elle se trouve en compagnie de l’Ammoniles lacunatus ; position qui coïncide avec celle de l’Amma- nites Patti. Localités : Borgy, Sivry. Jambles. rr. Explication des figures: PI. XXI, fig. 16, Ammoniles Patti, de Borgy, grossie une fois et demie; fig. 17, bouche de la même. De ma collection. Ammonites Incumatus (BuckMAN). (PI. XXE, fig. 18, 19 el 20.) 1843. Buckman, Geology of Chellenham, pl. 11, fig. 4 ef 5. 1849. Quenstedt, Cephalopoden, pl. 4, fig. 13. 1858. Quenstedt, der Jura, pl. 12, fig. 4, 5, 6. Dimensions : Diamètre, 30 millim.; largeur du dernier tour, 50/4100; épaisseur, 26/100 ; ombilic , 20/100. Coquille comprimée, non carénée, composée de tours irès- embrassants, très peu renflée sur les flancs, d’une épaisseur partout égale, ornée sur l'ombilic, de 26 à 30 côtes séparées par des intervalles profonds : ces côtes, aussitôt arrivées sur les LIAS INFÉRIEUR. —= PARTIE SUPÉRIEURE. 191 côtés, se partagent en deux côtes égales. — Cette bifurcation n’a lieu pour toutes les côtes, ni régulièrement, ni à la même dis- tance de l’ombilic; — souvent une seconde bifurcation s'opère un peu plus haut : les côtes, après avoir dépassé le milieu du tour, se portent fortement en avant par une courbe gracieuse et arrivent sur le dos au nombre de 65 à 75. toutes égales et régu- lières. | Dos étroit, arrondi, muni d’un sillon étroit et profond; les côtes arrivent jusque sur le bord de ce sillon, dont la largeur est de 2/3 de millim. Le test, rarement conservé, est extraordinairement épais pour une coquille aussi petite ; cette circonstance rend plus remar- quable encore la similitude des ornements et le relief égal des côtes, soit sur le moule, soit sur les partiesencore munies de leur coquille ; ainsi, toutes les inégalités de la surface extérieure étaient répétées à la face intérieure du test : on remarque seule- ment sur le dos, quand le test existe, que le sillon paraît moins large et moins profond. nn Les. ornements de l’Amnonites lacunatus se rapprochent beaucoup de ceux des individus jeunes de l'Ammonites Char- massei, de la zone inférieure ; cependant l'Ammonites lacunatus est bien plus comprimée, ses côtes plus fines, plus flexueuses , plus portées en avant vers le dos; le sillon, chez elle, est moins large et plus profond, les tours plus comprimés. L’Ammonites lacunatus fait encore partie du groupe des petites ammonites de la couche à Ammonites Davidsoni, mais il faut remarquer que, tandis que les autres paraissent exclusivement cantonnées dans cette couche. l’Ammonites lacunatus se montre à tous les niveaux de la zone, bien rarement cependant au-dessus de l’Ammonites stellaris. C’est une espèce assez abondante d’ailleurs dans plusieurs régions du bassin du Rhône; — ainsi, elle serait répandue, soit horizontalement, soit verticalement, d’une manière bien diffé- rente {que les Ammonites Davidsoni, resurgens et Hartmanni. Je ne suis pas certain qu'elle ne descende pas jusque dans Les cou- ches supérieures de la zone à Ammonites Bucklandr. 122 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Ce sont les carrières de Nolay qui m'ont fourni les meilleurs échantillons. L'Ammonites lacunatus, avec sa forme si étrange pour le lias inférieur, est une des coquilles les plus importantes de la zone à Ammonites oxynotus : S'il est rare d’en rencontrer de bons exemplaires entiers, ses fragments sont assez abondants et se reconnaissent avec facilité. Son diamètre ne dépasse jamais 30 millim.. Localités : Saint-Fortunat, Dardilly. Limonest, Jambles. Péronne, Nolay, Sainte-Hélène, Borgy, Drevain, Clomot. Féchaux, Besançon, Chapelle-des-Buis. Explication des figures : PI. XXL, fig. 18, 49 et 20, Am- monites lacunatus, de Nolay, de grandeur naturelle, vu de trois côtés différents. De ma collection. Ammonites obtusus (SOWERBY). 4817. Sowerby, Minéral. Conch., pl. 167. 1842. D'Orbigny, Paléont. française , Jurassique, p. 194, pl. 44. L'Ammonites oblusus, qui paraît être très-abondante dans le lias inférieur de certaines contrées, est très-rare au contraire dans les localités du bassin du Rhône que j'ai étudiées ; je n'en ai vu que des échantillons clair-semés, presque jamais en bon état, tandis que l’Ammonites stellaris se montre partout, au même niveau, avec une extrême profusion. Cette espèce appartient à la partie inférieure de la zone el commence à À ou 2 mètres au-dessus des couches à Ammonites Davidsoni. Je n’ai pu vérifier les lobes sur aucun échantillon, et ce n’est pas sans un peu d'incertitude que je rapporte mes spécimens à l'Ammonites oblusus, de Lyme-Régis; — celle-ci, en effet, laisse voir à ses tours intérieurs, jusqu'au diamètre de 15 à 20 millim.. LIAS INFÉRIEUR. == PARTIE SUPÉRIEURE. 195 des ornements très-différents de ceux des tours qui suivent : ce sont des nodosités irrégulières, contournées, au nombre de 8 à 9 par tour, qui remplacent alors les côtes rayonnantes et ce n’est qu'après ce diamètre de 20 millim. que les côtes régulières et droites s’établissent. Je ne retrouve cette particularité ni sur la figure donnée par d'Orbigny, ni sur celle de Sowerby, ce qui m'étonne moins parce que je sais que le naturaliste anglais faisait invariablement figurer ses plus gros exemplaires, sans donner les rapports de proportions; il en résulte que le lecteur non prévenu méconnait souvent des espèces dont le dessin n’est que la reproduction en petit d’ammonites d’une grosseur mons- trueuse. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Nolay. r. De ma collection. Saint-Rambert (Ain), d'après M. d'Orbigny. Ammonites stellaris (SOWERBY). (PI. XXXV, fig. 3, 4, 5 et6.) 1825. Sowerby, Miner. Conch., pl. 93. 1842. D'Orbigny, Jurass. pl. 191. pl. 44. Coquille comprimée, aux flancs peu convexes, reconnaissable a sa quille farge et ronde; les sillons latéraux à peine indiqués chez les adultes, sont assez marqués chez les jeunes. Il ne faut pas oublier, en consultant la figure donnée par d’Orbigny, que cette figure représente, réduit au quart de sa grandeur, un individu de 3% centimètres de diamètre, par conséquent de très-grande taille. Les côtes, sur les exemplaires moins âgés, sont plus nom- breuses et plus saillantes; sur un échantillon de Jambles de 140 millim., j'en compte 36 sur le dernier tour. Généralement, les côtes sont très-saillantes sur l’ombilic, surtout chez les indi- vidus comprimés. L'échantillon de Nolay, de 60 millim., qui a conservé son test, 12% LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. laisse voir distinctement des lignes d’accroissement très-fines qui couvrent toute la surface de la coquille. On rencontre fréquemment, dans les carrières de Saône-et- Loire, une variété comprimée qui s'éloigne assez du type. C'est une coquille très-comprimée, robuste, ornée de 36 côtes arron- dies, très-marquées sur l’ombilic et se portant fortement en avant en s'élargissant. Le dos est surmonté d’une très-large et forte quille accompagnée de sillons peu profonds: les tours. au nombre de huit, tombent perpendiculairement dans l’ombilic en laissant voir les fortes ondulations qui résultent de la nais- sance des côtes. Ce détail n’est pas visible sur les moules, car le test est remarquablement épais ; les figures, 5, 6, de la pl. XXXV représentent une de ces Ammonites stellaris à côtes flexueuses. Les proportions moyennes de cette variété donnent, pour un diamètre de 100 millim. : largeur du dernier tour, 36 millim. : épaisseur, 26 millim. ; ombilic, 37 millim. On voit que ces chiffres offrent une différence notable avec les proportions données par d’Orbigny ; mais ce qui pourrait encore mieux séparer celle ammonite du vrai séellaris, c’est la forme des côtes très-fortement arquées; ni la figure donnée par Quenstedt, ni celles des autres auteurs, ne s'accordent, pour ce détail, avec nos échantil- lons. L’Ammonites stellaris est la coquille la plus importante et la plus caractéristique des couches où elle se rencontre; elle se trouve partout, et c’est assurément le fossile le plus facile à obser- ver. Ses débris ne peuvent échapper aux recherches, parce que les exemplaires sont presque toujours de très-grande taille. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Limonest, Dar- dilly, Lournand, Saint-Denis-de-Vaux, Nolay, Jambles, Moroges, Saint-Christophe. cc. Mazaugues (Var) et Mont- de-Lans (Isère), d’après d'Orbigny. Explication des figures : PI. XXXV, fig. 3, Ammonites stellaris, jeune, de Jambles, de grandeur naturelle ; fig. 4, la même, variété à côtes arquées, avec son test, de Jambles, de grandeur naturelle ; fig. 5, bouche de la même ; fig. 6, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE, 195 bouche d’un autre exemplaire, avec très-grosse quille, de Nolay. De ma collection. Ammonîites Oppeli (Ü. SCHLOENBACH). (PI. XXXV, fig. 1et 2; pl. XXXV£, fig. 1 et 2.) Cette ammonite appartient au lias moyen, et c’est par erreur qu’elle figure ici au milieu des ammonites du lias inférieur. Les échantillons, assez nombreux, que j'ai entre les mains, viennent de Lournand, de Jambles et de Sainte-Hélène, où je les ai recueillis en même temps que les Ammoniles raricostatus el planicosta. Mais, dans ces localités , la partie supérieure du lias inférieur est recouverte d’un mètre environ de calcaire du lias moyen, très-semblable, pour le grain et la couleur, à ceux qui renferment lAmmonites raricostatus ; les fossiles y offrent la même apparence et se trouvent de même cristallisés; rien ne pouvait m'avertir, et j'avais classé cette ammonite, que je regar- dais comme nouvelle, dans les fossiles de la couche à Ammonites planicosta. Les dessins, préparés depuis plus d’un an, étaient achevés quand j'ai pris connaissance du mémoire de M. U. Schloenbach. inséré dans le 15° volume des Zeitschrift der Deutschen geologis- chen Gessellschaft. ai vu que l’ammonite que je croyais nouvelle était déjà décrite, depuis 1863, sous le nom d’Ammonites Oppeli; de pius, que cette coquille, trouvée en Bourgogne et dans le Lyonnais, dans des circonstances qui ne permettent pas de déter- miner son âge avec sécurité, se trouvait en Allemagne dans des couches qui ne pouvaient laisser la moindre incertitude sur leur niveau géologique. L'Ammonites Oppeli, Y est associée aux Ammonites Jamesoni et Valdani. Pour ne pas interrompre l’ordre des planches, je laisse donc 126 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. figurer ces dessins au milieu des dessins qui représentent les fossiles du lias inférieur, en avertissant le lecteur ne n’en pas tenir compte aujourd'hui, La description de l’Ammonites Oppeli paraîtra dans la troisième partie de ces Études, qui comprendra tout le lias moyen. Ammonites Œduensis (DESPLACES DE CHARMASSE). (PL. XXI, fig, 1 et 2; pl. XLITI, fig. 3.) 1850. D’Orbigny, Prodrome, Sinémurien n° 31. Dimensions : Diamètre, 325 millim. ; largeur du dernier tour. 20/100; épaisseur, 18/100:; ombilic, 63/100. Coquille discoïdale, comprimée dans son ensemble, composée de 7 tours ronds, un peu plus hauts que larges, ornés en tra- vers de 49 côtes régulières, prenant naissance assez loin de l’ombilic et un peu plus marquées en se rapprochant du dos: elles se perdent tout à fait en arrivant aux 4/5 de la largeur des tours et prennent alors une légère inflexion en avant: ces côtes sont séparées par des intervalles égaux à elles-mêmes et paraissent continuer jusqu'au plus grand développement de la coquille; cependant, on remarque, quand l’ammonite a conservé sa chambre non cloisonnée, qui comprend à peu près un tour et quart, qu'en arrivant près de la bouche les grosses côtes se perdent et sont remplacées par de fortes lignes d’accroissement assez rapprochées, qui se dirigent en arrière d’abord, puis s’arrondissent en avant : la planche XXII ne reproduit pas ce détail parce que l'échantillon qui le met en évidence n’a été recueilli que trop tard. Dans l’exemplaire figuré, le nombre de côtes s'élève à 49 pour LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 1927 le dernier tour, et à 36 pour le tour qui précède. Un autre exem- plaire, du diamètre de 230 millim., montre 44 côtes pour le der- nier tour et 34 pour le tour précédent. Le dos est convexe, rond, lisse, sans aucun ornement; la bouche ronde, un peu comprimée et légèrement échancrée par le retour de la spire. La coquille, assez épaisse, ne porte pas d’autres ornements que ces côtes. D'Orbigny dit, dans le Prodrome, que l’'Ammonites 0Eduensis porte une seule pointe latérale dans le jeune âge : je ne puis pas retrouver ce détail, même sur des exemplaires qui laissent voir leurs tours intérieurs au diamètre de 40 millim. ; on remarque seulement que les côtes deviennent un peu plus saillantes sur la moitié supérieure des tours. Malheureusement, les échantillons que j'ai à ma disposition ne présentent pas des détails bien con- servés. Giebel réunit l’Ammonites OEduensis à l'Ammonites Birchi (Voir Cephalopoden, p. 682), mais ce rapprochement me paraît inad- missible; sans parler des deux tubercules que la dernière porte sur chaque côte d’une manière si persistante, la forme des tours de l'Ammonites Birchi est plus déprimée; sa surface est couverte de petits plis très- apparents sur les flancs et surtout sur le dos, L'Ammonites OEduensis forme donc une bonne espèce bien carac- térisée. J'ai rapporté de Saint-Christophe-en-Brionnais un exemplaire de l’Ammonites DEduensis, dont les proportions ne sont pas celles que l’on rencontre habituellement : le diamètre est de 225 mil- lim.; largeur et épaisseur du dernier tour, 26/100; ombilic, 52/100. Comme dans beaucoup d'espèces d’ammonites, qui offrent deux formes distinctes, ce serait ici la variété déprimée de l’'Ammonites OEduensis; nous verrons bientôt que l’Ammonites Birchi offre aussi deux variétés bien reconnaissables, dont l’une est plus comprimée et plus ouverte. C’est sur cet échantillon de Saint-Christophe que j'ai pu recon- naître les lobes de l'espèce, dessinés en partie seulement et grossis deux fois, pl. XLHL, fig. 3. Ces lobes sont très-fouillés et com- 128 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. pliqués; l'état de la surface ne m'a pas permis de saisir tous les détails dans leurs rapports entre eux, mais l’ensemble est très- fidèlement copié. Le dessin fait voir que ces lobes sont très- rapprochés de ceux de l’Ammonites Birchi. L'Ammonites OEduensis est très-abondante dans les carrières de Borgy, entre Nolay et Dezize, où on la rencontre toujours en très- grands exemplaires ; ces échantillons conservent en grande partie leur test, mais en mauvais état; on la trouve aussi à Nolay ; elle est très-rare partout ailleurs. Elle accompagne l’Ammonites stel- laris et ne se montre jamais à un autre niveau. Localités : Borgy. cc. Saint-Fortunat, Saint-Christophe, Pouilly, Nolay. r. Explication des figures : PI. XXI, fig. 1 et 2, Ammonites OŒEduensis, de Borgy, dessinée aux 2/5 de la grandeur na- turelle, de la collection de M. Desplaces de Charmasse : pl. XLIIT, fig. 3, lobes grossis deux fois, pris sur une ammonite de Saint-Christophe. De ma collection. Armmoriites Haucerioëi (D'ORBIGNY.) (PI. XXIIE, fig. 1 et2.) 1850. D'Orbigny, Prodrome, Sinémurien, n° 33. Dimensions : Diamètre, 257 millim.; largeur du dernier tour, 17/100; épaisseur, 15/100; ombilic, 70/100. Grande coquille discoïdale, très-comprimée dans son ensemble, composée de 8 tours, se recouvrant à peine, d'une forme ellip- tique, ornés de 50 côtes sur le dernier; ces côtes, très-fortes, séparées par des intervalles un peu plus grands qu'elles-mêmes, ne prennent naissance qu'à une certaine distance de l’ombilic; de là elles se portent en avant, très-obliquement, et se perdentavant d'arriver sur le dos. Quille peu saillante, étroite et anguleuse, se LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 429 raccordant aux côtés sans sillons ; les ornements semblent être fort réguliers et ne pas varier depuis le jeune âge. La coquille est épaisse : les lobes se montrent trop imparfaite- ment pour être dessinés. L'Ammonites Landrioti a quelques rapports avec l'Amumonites ophioïdes , d'Orbigny, mais cette cernière espèce en est séparée par la forme de ses côtes, celle de ses tours et les sillons de sa quille. Localité : Borgy. rr. Explication des figures : PI. XXIHIL, fig. 4 et 2, Ammoni. tes Landrioti, de Borgy, réduite aux 2/5. De la collection de M. Desplaces de Charmasse. Rimanmonmites Locnwdai (Nov. spec.). (PI. XXVE, fig. 4, 9 et 3). Testa discoïdea, inflata; anfractibus latis, rotundatis ; cosus rectis in medio tuberculatis ; dorso lato, convexo, kævigato, aper- tura rotunda, subdepressa, Dimensions : Diamètre, 200 millim; largeur du dernier tour, 27/1400; épaisseur, 31/100 ; ombilic, 51/4100. Coquille discoïdale, épaisse, formée de tours ronds, un peu comprimés sur les côtés et cependant plus épais que hauts: ornée sur le dernier tour de 34 côtes larges, arrondies, bien marquées sur l’ombilicet qui donnent naissance, un peu après avoir passé le milieu des tours, à un tubercule conique très- saillant : tout le reste de la surface est lisse. Sur quelques points on croit voir les traces de lignes transverses ; le dos est large, arrondi et lisse. 130 LIAS INFÉRIEUR. —— PARTIE SUPÉRIEURE. Les tours sont recouverts sur le quart à peine de leur largeur : l'ombilic assez profond. L’Ammonites Locardi a les plus grands rapports, pour la forme générale, et pour le mode d'enroulement, avec l’Ammonites Birchi, varicté renflée, mais elle ne laisse pas voir les petites côtes si ca- ractérisées qui couvrent la surface de l'Amimonites Birchi sur les flancs et sur le dos; d'ailleurs, l’'Ammonites Locardi n’a qu'un rang de tubercules. Les lobes ne sont pas assez apparents pour être dessinés, j'ai pu seulement suivre les contours du lobe dorsal, dont on trouve la figure pl. XXVL, fig. 3. Je ne connais jusqu'à présent, de cette espèce rare, que F'échan- lillon figuré qui a été recueilli par M. Locard, dans les carrières de Scint-Fortunat, au niveau de l’Ammonites oxynotus. Explication des figures : PI. XXVI, fig 4, Ammouiles Locardi, de Saint-Fortunat, réduile à moitié grandeur; fig. 2, bouche de la même, de grandeur naturelle ; fig. 3, portion des lobes, de grandeur naturelle. De la collec- tion de M. Locard. Ammomnites Birelai (SOwWERRy). (PL XLL fig. Let) 1820. Sowerby, Diner. Conch., pl. 267. 1849. D'Orbigny, Jurass., p. 287, pl. 86. Les proportions données par d'Orbigny pour l’Ammonites Bir- chi sont celles que l’on rencontre le plus ordinairement : le nombre de grosses côtes garnies de tubercules, qui est de 30 environ par tour, devient tout à coup moindre plus tard. Un exemplaire de Saint-Fortunat, de 40 centimètres, n’en laisse voir que 21 au dernier tour. Quand le test est conservé, les plis ou petites côtes Le couvrent le fond de la coquille se montrent très-distinctement sur l’om- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 134 bilic jusqu'au contact du tour précédent ; il en reste souvent des traces sur le moule. Au diamètre de 12 millim. l Ammonites Birchi a déjà sa livrée complète et compte 23 côtes à doubles tubercules. Elle se ren- contre au même niveau que l’'Ammontites OEduensis, ou peut-être un peu plus haut. Je l'ai toujours trouvée fortement cristallisée. | Elle est rare partout. : | Le spécimen de Dracy-sur-Couches, dont je donne le dessin | pl. XLI, est remarquable par sa forme moins comprimée, plus épaisse, plus enveloppante. Il a été recueilli par M. Desplaces de Charmasse ; son diamètre est de 497 millim.; la largeur du der- nier tour est de 28/109 ; son épaisseur, 31/4100; largeur de l'om- bilie, 50/400. Le nombre de côtes est de 26 au dernier tour et de 25 au tour précédent. Ces nombres s'éloignent considérablement | de ceux donnés par d'Orbigny, qui paraît n'avoir connu, non plus que Sowerby, que la variété comprimée, très-conforme pour tous les ornements à la variété déprimée de Dracy, qui existe bien réellement du reste comme variété, car je l'ai rencontrée à plusieurs reprises. Il est à remarquer que dans presque toutes les espèces d'ammo- nites, il existe ainsi deux formes, deux types différents, unis par les détails, séparés par les proportions. Ainsi, les Ammonites OEduensis et Locardi présentent, dans leurs formes générales. quelque chose qui approche de cette variation, régulière et cons- tante dans ses rapports, que je viens de signaler pour les deux formes de l’Ammonites Birchi. Localités : Dracy-sur-Couches, Saint-Fortunat, Nolay. Sarry, Jambles, Palinges (Saône-et-Loire), Moroges. 7. Explication des figures : PI. XLL fig. À et 2, 4Ammonites Birchi, de Dracy-sur-Couches, variëté déprimée, réduite de moitié. Du cabinet de M. Desplaces de Charmasse, 132 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Assmonites Sauzernmus (D'OrrIeNv). (PL. XXIV, fig. 1, 2 et 3; pl. XLI, fig. 3, 4 et 5.) 1842, D'Orbigny, Jurassique, p. 304, pl. 95, fig. 4 et 5. Dimensions ; Diamètre, 100 millim.; largeur du dernier tour, 35/100 ; épaisseur, 37/100:; ombilic, 44/4100. Coquille très-rare partout ; le spécimen dont je donne le dessin, pl. XXIV, n’est qu'un moule calcaire ; quoiqu'il soit bien pius grand que l’exemplaire de d’Orbigny, les proportions s’ac- cordent assez bien avec celles données dans la Paléontologie francaise. Les tours sont carrés, se recouvrant à peine, 1Îs portent sur le dernier 16 grosses côtes saillantes, rectilignes, plus marquées vers le dos quiest carré, orné d'une carène obtuse, très-basse ; les tours ne sont pas plus épais à leur partie supérieure, au contraire, ce qui tient sans doute à ce que le test manque. Les lobes finement dentelés , sans grandes digitations et sans rentrures profondes, sont bien ceux des arietes ; le premier lobe latéral est très-court, la selle latérale, au contraire, très-élevée est suivie de deux petits lobes accessoires. On pourrait confondre l'Ammonites Sauxeanus avec l’Ammonites Spinatus , mais cette dernière a le dos concave, sa quille est crénelée, ses côtes plus nombreuses et ses lobes très-différents. J'ai recueilli, au même niveau, deux échantillons d’une forme plus comprimée, que je crois cependant devoir réunir à | Ammo- niles Sauzeanus ; la largeur des tours dépasse notablement leur épaisseur et le nombre des côtes va jusqu’à 21 par tour; mais comme la forme d'ensemble, ainsi que les lobes, s'accordent avec ceux de l'Ammonites Sauxeanus, je réunis ces échantillons à l’es- pèce comme variété ; on trouvera, pl. XLL fig. 3, 4 et 5, le des- LIAS INFÉRIEUR. —- PARTIE SUPÉRIEURE. 153 sin d’une de ces ammonites, trouvée à Saint-Fortunat. Cette variété à côtes nombreuses, a quelques ressemblance avec l’Ammo- nites Maugenesti, de d'Orbigny, du lias moyen, mais eile s’en distingue par son dos moins anguleux, orné d’une carène dis- tincte, son ombilic moins ouvert et ses lobes tous différents. L’Ammonites Sauseanus appartient aux couches les plus pro- fondes de la zone supérieure, peut-être même descend-elle avec l’'Ammonites geometricus. dans les couches supérieures de la zone de l’Ammonites Bucklandi. Localités : Nolay, Saint-Fortunat, Limonest. r. De ma collection. Ruffey, de la collection de M. Locard. Explication des figures : PI. XXIV, fig. 1, 2 et 3, 4m- monites Sauxeanus, de grandeur naturelle ; pl. XLL, fig. 5, 4 et5, la même, de Saint-Fortunat, variété comprimée, de grandeur naturelle. De ma collection. Ammosmites Seisioainsuus (D'ORBIGNY). (Voir dans la zone inférieure, page 33.) Cetle ammonite, rare partout, que nous avons déjà décrite dans les espèces de la zone inférieure, se montre bien certainc- ment aussi dans les couches inférieures du lias 8. Elle passe ainsi d’une zone à l’autre, comme l’Ammoniles geometricus et peut-être l’Ammonites lacunatus. Localités : Curgy, Clomot, rr. Hmmonilies geoametriouns (Orpea). (PI. XXX, fig. 4 et 2.) (Voir dans la zone inférieure, page 31.) Nous avons déjà donné de nombreux détails sur cette espèce 13% LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIRURE. remarquable, qui se trouve ordinairement dans les trois derniers mètres supérieurs du las «&, ou de la zone à 4mmonites Burklandi, et en très-grand nombre. Quoique beaucoup plus rare dans la zone supérieure, elle sy rencontre cependant quelquefois et à plusieurs niveaux. Ainsi, j'ai recueilli à Saint-Fortunat. Gans les couches au-dessous de lAmmonites oxyiotus. un fragment de lAmmonites ŒEduensis la inieux caractérisée et qui porte sur un de ses flancs un fragment plus petit de l'Ammonites geometricus, qu'il est impossible de méconnaitre. J'ai rencontré à Dardilly, carrières du Bouquier, l'Ammoniies geometricus dans les calcaires du banc merifoliet , nom par lequel les ouvriers désignent un des banes calcaires où paraissent les premières Belemnites acutus. L'Ammonites geometricus serait ainsi une des rares espèces qu'on rencontre dans les deux zones du lias inférieur. On peut donc l'indiquer comme caractéristique pour cette grande division du lias, quoiqu'elle ne le soit point pour l’une ou l’autre des deux zones qui la composent. M. Pellat a bien voulu me communiquer un échantillon des car- rières de Borgy et provenant des couches inférieures de la zone à Æmmoniles oxynolus, qui par sa taille et la conservation partielle de son test est des plus remarquables ; on en trouvera le dessin pl. XXX, fig. 1, vu par côté, de grandeur naturelle; la fig. 2, donne la coupe du dernier tour. Je rapporte avec quelque doute cette ammonite à l’Anmnonites geometricus; dans tous les cas, elle ne paraît rapprochée d'une manière frappante par les ornements et les proportions. L’ammonite a un diamèire de 462 millim. ; la largeur du der- nier tour est de 20/1090 : son épaisseur, 17/4090 : l'ombilic, 64/4100. Le nombre des côtes est de 52 pour le dernier tour, et de #4 pour le précédent. Les côtes tout à fait droites, ont une forme des pius singulières; quand le test existe encore, elles s'élèvent perpendi- culairement, formant un pli régulier, aussi épais dans toute sa hauteur et se terminant dans un méplat arrondi de? à 3 millim. de largeur ; les sillons très-profonds qui séparent les côtes sont LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 139 tout à fait lisses, uniformément déprimès jusqu'au bas de la côte qui s'élève brusquement, comme une muraille. Rien cependant n’est raccordé par un pli anguleux, mais par des angles adoucis quoique brusques. Malgré ces ressemblances, même sur les parties qui ont perdu leur test, les côtes ont une forme différente de celles de l’Ammonites geometricus, par leur élévation et leur largeur relative sur la crête supérieure ; ces côtes ont de plus une largeur régulière et qui ne change presque pas de Fombitic à la partie supérieure du tour. Localités : Villebois, Nolay, Jambles, Borgy. r. Explication des figures : PE. XXX, fig. 1, Ammonites geometricus de grande taille, de Borgy, de grandeur natu- relle; fig. 2, coupe du dernier tour. De la collection de M. Pellat. Amsmomîtes spiratissimus (QUENSTEDT). (PI. XXVL. fig. 4) (Voir dans la zone inférieure, page 26.) Celle espèce se rencontre aussi dans les couches à Ammonites stellaris de la zone suptrieure. On trouvera, pl. XXVH, fig. 4, un fragment de grandeur nalu- relle, que j'ai fait figurer à cause des lobes qui s'accordent assez bien avec ceux que donne V. Hauer, de la inême espèce (Ueber die Cephalopoden der nordostlichen Alpen, p. 48, pl. 5, fig. 4 à 3). surtout si l’on considère que la figure d'Hauer, grossie trois fois. appartient à une ammonite de très-pet.te dimension. On remarquera, dans le dessin que je donne, la distance con- sidérable qu'il y a d’une cloison à l’autre; cette grandeur des loges cloisonnées coïncide bien avec le détail que donne Quens- tedt sur la grandeur inusitée de la chambre d'habitation de l'Am- 136 LIAS INFÉBIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. moniles spiratissimus, qui comprend un tour et demi de la coquille. Localités : Poleymieux, Nolay, Limonest. r. Explication des figures : PI. XXVI, fig. 4, fragment d'Ammonites spiratissimus, de Limonest, de grandeur natw- relle. De ma collection, Ammmoniées Victoris (Nov. spec.). (PI. XXXL fig. 1 et 2, et pl. XLIE, fig. 1 et 2.) Testa discoïdea, compressa ; anfractibus latis, convexis, trans- versim costalis ; costis rectis, in medio bifurcatis, antice valde involutis ; ultimo anfraetu dimidiam testæ parlem superante ; dorso carinato, apertura sagittata. Dimensions : Diamètre, 144 millim.; largeur du dernier tour, 52/100; épaisseur, 23/100; ombilic, 12/4100. Coquille comprimée, carènée, composée de tours très-larges, le dernier occupant plus de la moitié du diamètre total; les tours qui s'élèvent sur l’ombilic par un contour arrondi, sont ornés, là, de 48 à 20 plis ou côtes, droits, saillants, qui se diri- sent en arrière; en arivent sur le milieu du tour, un certain nombre de côtes se partagent, quelques autres un peu plus loin : enfin, près du dos, de nouveaux plis se montrent encore et tous se portent fortement en avant en S'arrondissant jusque contre la carène qui est élevée et presque coupante. Les côtes sont marquées jusqu'au fond de l'omb:lic qui est étroit et profond, mais nul- lement anguleux sur ses bords; la plus grande épaisseur de la coquille se trouve au tiers du tour, en partant de l'ombilic. L'Ammonites Victois a quelque rapport avec l’ammonite dont Quenstedt donne la figure (der Jura, pl. 12, fig. 7), sous le nom LIAS INFÉRIEUR, —— PARTIE SUPÉRIEURE. 137 d'Ammonites betacaltis, mais celle-ci n’a pas de carène et les plis ne sont pas droits. L'Ammonites Victeris est très-rare. Le bel échantillon que j'ai fait dessiner, pl. X£IE, a été recueilli à Nolay, un peu au-dessous des couches à Amrmoniles oxynotus, par mon ami Victor Thiol- lière, et fait partie maintenant de la collection de la ville de Lyon. Avec cet échantillon de Nolay, je n’en connais qu'un autre de Lournand, et un exemplaire de Saint-Fortunat qui est d’une {aille énorme. Il à plus de 45 centimètres de diamètre et conserve ses lobes jusqu'à la fin, de sorte qu'avec sa dernière loge, la coquille ne pouvait pas mesurer moins de 60 centimètres; mal- sré cette grande taille, les proportions sont remarquablement les mêmes que pour l'échantillon de Nolay ; les voici : Diamètre , 456 millim.; largeur du dernier tour, 52/100, épaissseur, 24/1090 ; ombilie, 41/400. Les ornements persistent, du moins les côtes rectilignes prin- cipales sont très-apparentes, seulement, la carène n’est plus dis- tincte, et le dos toujours étroit est arrondi; mais il n°v a là rien de surprenant, et ce changement partiel de formes arrive ordi- nairement aux ammonites d'un âge très-avancé ; l’une des faces . de cette énorme coquille est dépouillée de son test et permet de compter le nombre des eloisons qui, sur le dernier tour, s'élève à 47. L'échantillon de Lournand me paraît un peu plus renflé que les deux autres et n’est pas entier: c’est lui qui m'a fourni la forme des lobes que l’on trouvera pl. XXXI, fig. 4, de grandeur naturelle; ce dessin ne comprend qu'une partie des lobes dont toute la série, qui se rapproche de l’ombilic, n’a pas pu être dis- tinguée. La disposition des lobes et des selles est très-rapprochée de celle que donne l’Ammonites Aballoensis. Sur une petite por. tion du test de cet exemplaire de Lournand, le test fort bien con- servé m'a permis d'observer de curieux détails : chaque pli recourbé en avant près de la carène, porte 6 à 8 lignes, espacées assez irrégulièrement, sur lesquelles on distingue , à la loupe. des points formés par une légère dépression; le dessin pl. XXXI. 138 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. fig. 2, montre ces ornements du test sur un fragment grossi deux fois. Localités : Saint-Fortunat, Nolay, Lournand. r. Explication des figures : PI. XXXH, fig. L, lobes de l’Am- monites Vicloris de Lournand, de grandeur naturelle; fig. 2, détails de la surface du test, grossis ; pl. XLIE, fig. À et 2, la même, de Nolay, de grandeur naturelle. De la col- lection Victor Thiollière. Pt Ammmmonites Boucaultiamus (D'OnpiGnr). (PL. XXXIX, fig. 1 et 2.) 1842 D'Orbigny, Jurassique, p. 294, pl. 90 et 97. Ce spécimen de Jambles, que j'ai fait figurer pl. XXXIX, n'est qu'un fragment, mais il est intéressant por sa grande taille et la conservalion de certaines parties de son test; la forme s'accorde assez bien avec celle de la figure de d’Orbigny, pl. 90, tout en paraissant un peu moins comprimée; les flancs sonl convexes, le dos étroit, munie d’une carène arrondie, qui manque sur le moule. Au diamètre de 160 millim.., les côtes sont au nombre de 40 environ, à peine marquées près de l'ombilic ; de là elles s’élè- vent très-légèrement fluxeuses et en prenant de l'importance, jusqu'aux deux tiers du tour, où un certain nombre, la moitié à peu près, se bifurquent et s’arrondissent en se portant en avant; toutes les côtes se montrent alors très-semblables, fort nettement séparées et régulières; les côtes et les sillons sont également recou- verts par de petites lignes superficielles mais très-neltes et fort élégantes, dont on compte 40 à 11 par chaque côte. Les lobes ne sont pas visibles, cependant ce que l’on en voit montre qu'ils sont très-profondément découpés. Rapprochée de l’Ammonites Aballoensis, Ammonites Boucaul- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 139 lianus en diffère par ses plis et ses ornements réguliers ; sa ca- rène beaucoup plus basse et la forme arrondie de son ombilic. On la distingue de l’Ammonites Victoris par ses côtes à peine marquées sur j’ombilic, et qui, ne se bifurquent jamais deux fois, par son épaisseur et la forme de sa carène. La figure que donne Quenstedt (Der Jura, pl. 42, fig. 7) a beau- coup de rapport aussi avec l’Ammonites Boucaultianus, mais cette ammonite, que Quenstedt décrit sous le nom de betacalsis et qui habite bien le même niveau, porte une carène crénelée qui l’éloi- gne beaucoup de la nôtre; les côtes y sont aussi plus petites et moins courbées vers le dos. sur mon échantillon, je ne remarque pas de traces des petits tubercules que les côtes paraissent former, en arrivant vers le dos, dans la figure pl. 90, de d’Orbigny. Je n’hésite pas cependant à rapporter cette ammouite à l’Ammonites Boucaultianus ; le nom- bre des côtes, leur direction, les proportions de l’ombilic et de l’enroulement, tout me semble coïncider. On remarquera que le fragment dessiné porte, à sa partie supé- rieure, les restes du tour suivant avec les débris des cloisons, qui font voir le profond enfoncement du lobe ventral ; cette circons- tance fait connaître la distance qu'il y à d'une cloison à l’autre; de plus, comme cette partie, encore cloisonnée, devait être suivie de la chambre d'habitation, ce qui reste des deux tours ainsi superposés, dans ce fragment, permet de calculer que l’'ammonite à laquelle il appartient ne pouvait pas avoir moins de 44 centimè- tres de diamètre. Le fragment n'est pas assez complet pour que je puisse en déduire les proportions de la coquille. Localité : Jambies. rr. Niveau très-rapproché de celui de l’Ammonites oxynolus. Explication des figures : PI. XXXIX, fig. À, fragment d’Ammonites Boucaultianus, de Jambles, de grandeur na- turelle ; fig. 2, partie supérieure du tour, coupe de gran- deur naturelle. De ma collection. 140 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. Ammonites Gusbalianus (D'ORBIGNY). 1842. D'Orbigny, Jurassique, p. 259, pl. 73. 1842. D'Orbigny, Jurassique. Ammonites Collenolti, p. 305, pl. 95, tie 166 0 1856. Oppel, Die Juraformation, p. 206. D’après Oppel, les Ammoniles Guibalianus et Collenoti, de d'Or- bigny, appartiennent à une seule et même espèce, et il dit avoir recueilli près de Nancy les deux formes ensemble, dans la même couche, avec la Griphæa obliqua. J’ai toujours rencontré lAmmoniles Guibalianus, dans le bassin au Rhône, au niveau de l’Ammonites stellaris, au-dessous des couches à Ammonites oxynotus. Le plus grand exemplaire vient de Lournand, il a 245 miilim. de diamètre; largeur du dernier tour, 46/1409 ; épaisseur, 26/4100; largeur de l’ombilie, 18/100. Si ces proportions différent un peu de celles données par d’Orbigny, la différence de taille veut en rendre compte. Le dernier tour porte 36 côtes ou plis peu marqués et qui paraissent moins flexueux, que les côles des tours intérieurs. Cet exemplaire est muni de ses lobes jusqu'à son extrémité, par conséquent sa taille devait dépasser 360 millim. La figure donnée par d'Orbigny, pl. 75, est excellente et très- lilèle. Localités : Saint-Didier, Jambles, Nolay, Lournand. r. LIAS INFÉRIEUR. —= PARTIE SUPÉRIEURE. Ua Ammmonmites Aballoezssis (D'ORBIGNY). (PL. XXVIE, fig. 4 et.2; pl. XXVIU, fig. 4.) (PL. XXXVIU, fig. 4, 2 et 3.) (PI. XL, fig. 1.) 1850. D'Orbigny, Prodrome, Sinémurien, n° 30. Dimensions : Diamètre, 455 millim ; largeur du dernier tour, 48/100; épaisseur, 30/100 : ombilic, 21/100. Coquille comprimée, carénée, formée de tours convexes coupés carrèment sur l’ombilic, où ils sont ornés de gros plis saillants et irréguliers, ou plutôt de faisceaux formés par un certain nombre de plis plus petits : ces gros plis, très-saillants, partent du contour de l’ombilie, en ligne droite, un peu dirigés en arrière jusqu'aux trois quarts de la largeur des tours. Là, entre chacun d'eux, un ou deux plis nouveaux prennent naissance, puis tous s'élargissent en perdant leur saillie et en s’infléchissant forte- ment en avant; ces ornements sont remarquablement irréguliers, d’un exemplaire à l’autre ; on peut voir de plus dans l'’ammonite dessinée pl. XXVII combien la forme et la direction des côtes changent, du commencement à la fin du dernier tour. La carène, très-élevée, non coupante, n’est pas lisse en dessus. . mais très-finement et irrégulièrement crénelée; elle se lie aux flancs par une courbe insensible, sans former un ressaut; avec l’âge la carène disparaît et le dos est arrondi; le siphon, petit et rond, est placé bien au-dessous de la carène. L'ombilic est assez large, profond et les tours y tombent per- pendiculairement. La coquille est d’une épaisseur notable, sur- tout près de l’ombilic, de sorte que les moules ont un aspect assez différent. L'Ammonites Aballoensis est une des espèces qui peuvent être facilement méconnues à cause de cette circonstance ; le dos 142 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. surtout, quand le test manque, prend une forme tout autre, il devient largement arrondi, et rien ne pourrait faire supposer la saillie considérable qu'y forme la carène. L'échantillon de Curgy (pl. XXVIT), qui m'a été communiqué par M. Desplaces de Charmasse, permet de se rendre compte des deux élats, puisqu'une partie n’est qu'un moule tandis que le reste montre le test parfaitement conservé. L’ammonite figurée pl. XXXVIIL, trouvée par moi à Saint- Fortunat, dans le calcaire rosâtre, avec l’Ammonites oxynotus, est un moule très-bien conservé et qui m'a fourni le dessin des lobes (même planche, fig. 3); le lobe latéral supérieur, formé de sept branches égales, descend plus bas que le lobe dorsal; la selle latérale est large, arrondie et plus élevée que la selle dor- sale, puis viennent quatre lobes peu profonds qui vont en di- minuant d'importance et restent bien au-dessus du niveau du lobe dorsal. On remarquera que cet exemplaire est notablement roins comprimé que celui de Curgy. C’est sur cet échantillon qu'ont été copiés les lobes dessinés pl. XX VIE, fig. À, la partie des lobes rapprochés de l’ombilic v manque. Le fragment dessiné pl. XL, fig. 4, provient de Saint-Fortunat; je l'ai fait figurer à cause de la belle conservation du test et de ses ornements sur l’ombilic : on y compte 26 plis sur l’ombilic. pour le dernier tour ; dans un autre échantillon de la même taille, aussi de Saint-Fortunat, ces plis sont bien plus nombreux et moins arrondis, on en compte 38. L'Ammonites Abaïloensis se trouve dans les couches à Ammonites OLYNGLUS. On ne peut pas la confondre avec l'Ammonites Victoris, malgré la grande ressemblance des ornements, à cause de ses proportions d'abord, mais surtout en remarquant la forme si opposée des ompbilics. Localités : Saint-Fortunat, Curgy, Moroges. r. ñ Explication des figures : PI. XXVIL, fig. 1 et 2, Ammo- nites Aballoensis, de Curgy, de grandeur naturelle, du ca- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 145 binét de M. Desplaces de Charmasse; pl. XXVIH, fig. 4, lobes de l'échantillon de Curgy, de grandeur naturelle : pl. XXXVIHIT, fig. À el 2, — moule de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. Fig. 3. lobes de grandeur naturelle : pl. XL. fig. 4, fragment d'un exemplaire avec le test, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, De ma collection. Rannpnides sxyi2vieas (QUENSTED (PL XXI, fig. 145.) #3. Quenstedt, Flozgebirge, p. 161. 3. Buckman, Ammonites cullellus; geology of Chellenhum. pl: 12, fig: Ateti5: 1849. Quenstedt, Cephalopoden, pl. 5, fig. 11. Voici les dimensions pour un certain nombre d'exemplaires de grandeurs différentes : Diamètre, Largeur du dernier tour. Épaisseur du dernier tour. Largeur de l'ombilie. 20 mil. 45/100 25/100 28/160 71 mil. 15/100 17/1090 18/4100 86 mil. : ‘© 46/100 17/4100 19/100 185 mil. 47/400 20/100 23/100 220 mil. 45/100 12/100 20/100 330 mil. k4/100 23/100 21/4600 7 Coquille très-comprimte, ombiliquée, formée de 6 à 7 tours aciculés, à carène coupante. Les côtes peu renflées portent 49 à 20 plis irréguliers, apparents seulement au milieu des flancs, et qui, aux deux tiers du tour, se partagent en deux ou trois et s’in- {léchissent en avant; tous ces ornements ont quelque chose de vague, d'irrégulier et prennent un aspect différent sur chaque * 14 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. individu. Sur les tours intérieurs bien conservés, les côtes sont pourtant visibles toujours. : L’ombilic, assez ouvert, montre des variations notables dans sa largeur (voir le tableau ci-dessus), les tours sont recou- verts plus ou moins, tantôt montrant un quart de leur largeur à découvert, tantôt seulement un sixième; sous ce rapport, l’Am- monites oxynotus est une des espèces les plus irrégulières. Les tours sont largement arrondis dans l’ombilic. La carène, absolument coupante en tranchant acéré, justifie très-bien le nom de l'espèce; cette carène, cependant, vue à la loupe, ne décrit pas un contour régulier, la ligne extrême forme comme des festons très-allongés et faiblement indiqués, sur cha- cun desquels on voit 8 à 12 petites dents irrégulières; ordinai- rement, aux {rois quarts extérieurs des tours, la coquille subit un amincissement, il se forme un méplat comme si l’on en avait pincé le bord. (Voir la fig. 4, pl. XXXIII.) L’Ammonites oxynotus, outre les variations d'individus à indi- vidus, subit encore, avec l’âge, des changements assez impor- tants. Au diamètre de 7 millim. elle est renflée, et l’on voit déjà sur l’ombilie 10 à 42 gros plis; à 20 millim., la eoquille n’est pas encore fortement comprimée; la carène, très-peu élevée, forme une petite quille arrondie, séparée des côtés. L’ammonite prend ensuite sa forme-type, qu’elle ne quitte plus jusqu'au dia- mètre de 125 millim. ; elle commence alors à perdre ses côtes: à 460 millim., la quille coupante s’arrondit, la coquille devient plus épaisse et reprend une forme moins comprimée. Sur les types qui ont l’ombilic plus ouvert, on voit quelque- fois un grand nombre de petits plis, un peu obliques, qui des- cendent sur l'angle arrondi du tour jusqu'au fond de l’om- bilie. Les lobes se font remarquer en ce que le lobe dorsal, quoique peu allongé comparativement, descend cependant bien plus bas que tous les autres. La selle dorsale, de même largeur que la selle latérale, s'élève moins haut que celle-ci, tandis que la se- conde selle latérale, presqu'aussi large, s’abaisse beaucoup. L'en- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 145 semble est très-rapproché des lobes de l’Ammonites Guibalianus et très-différents des lobes figurés par d'Orbigny, pl. 87, pour les Ammonites Lynx et Ammoniles Coynarti qui sont certainement des espèces très-séparées de l’Ammonites oxynotus ; les lobes de mes petits exemplaires s'accordent fort bien avec les dessins que donne Quenstedt; quant aux adultes, on peut consulter avec con- fiance le dessin de ma pl. XXXIIE, fig. 5, qui est très-fidèlement copié et de grandeur naturelle, sur un très-bel échantillon de grande taille, de Saint-Fortunat. Les grands exemplaires de cette ammonite, avec leur test bien conservé, m'ont permis de compléter une observation que j'avais déjà faite sur d’autres espèces, observation qui regarde la forma- tion et la nature du test. On remarque, en effet, sur l'Ammoni- tes oxynotus, un fait que l’on retrouverait je crois sur la plupart des ammonites, si l’on pouvait examiner plus souvent de grands exemplaires én bon état; le test se montre formé de deux cou- ches bien distinctes; la couche intérieure, très-épaisse près de lombilic, diminue progressivement à mesure qu’elle se rapproche du dos, où elle arrive à ne pas dépasser l'épaisseur d’un fort papier; la couche extérieure se comporte d’une manière directe- ment inverse, elle est très-mince vers l’ombilic et s’épaissit pro- gressivement à mesure qu'elle se rapproche du dos, où elle acquiert l'épaisseur de 3 millim. 4/2; 1l se fait de la sorte une compensa- tion dans l'épaisseur générale du test qui comprend les deux cou- ches. Il me semble, pourtant, que cette épaisseur est un peu plus forte dans la région de l’ombilic; ces mesures sont prises sur un spécimen de Saint-Fortunat, de 330 millim. de diamètre, J'ai remarqué un fait analogue chez certaines coquilles bivalves, des lima, par exemple; on remarque sur quelques échantillons, bien préparés par les circonstances de la fossilisation, deux couches fort distinctes dans le test, l’une très-épaisse au crochet et très- mince sur la région palléale, et l’autre se comportant, pour l'épaisseur, d’une manière diamétralement opposée. L'étude détaillée du test, chez les ammonites, amènerait cer- tainement, d’ailleurs, à admettre plus de deux couches distinctes 10 146 LIiAS INFÉRIEUR: — PARTIE SUPÉRIEURE. pour l’ensemble; on peut voir, sur certains exemplaires bien conservés du lias supérieur de la Verpillière, trois ou quatre couches dans le test, couches qui ont résisté aux causes de des- truction suivant des lois différentes, et dont les surfaces bien dis- tinctes forment des niveaux réguliers dans l'épaisseur de la coquille. L’Ammonites oxyinotus, par sa forme remarquable, par son abondance sur tous les points, par le niveau qu'elle occupe si régulièrement dans les couches qui séparent l'Ammoniles stellaris de l’Ammonites raricostatus, est une des espèces les plus impor- tantes et les plus caractéristiques du lias inférieur; ce n’est pas là une de ces ammonites dont la rencontre est une rareté, et dont les caractères sont complétés avec peine par quelques exemplai- res trouvés sur des points différents; c'est une espèce que l’on trouve partout, de toutes les tailles, et dont les ornements, les lobes et les variétés sont parfaitement connus; de plus, elle occupe à peu près le milieu dans l’ensemble des couches que l’on a l'habitude de regarder comme formant la partie supérieure du lias inférieur. Ce sont ces considérations qui m'ont engagé à la prendre pour la coquille caractéristique et Le type de la zone. Localités: Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Limonest, Lagnieu, Lournand, Jambles, Sainte-Hélène, Saint-Christophe, No- lay, Sarry, Panessière. c. Explication des figures : PI. XXXIIL, fig. À. Ammonites oxynotus, de Lournand; fig. 2, la même, de Sainte-Hélène, variété largement ombiliquée ; fig. 3, la même de Jambles ; fig. 4, la même de Jambles, variété renflée, coupe pour montrer la forme des tours; fig. 5, lobes de la même, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma collection. Toutes les figures de la pl. XXXIIE sont de grandeur na- turelle. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 447 Ammmonites Huvigineri (D'ORBIGNY). . (PI. XXXEV, fig. 1 et 2.) 1822, D'Orbigny, Jurassique, pl. 74. Dimensions : Diamètre, 126 miltim.; largeur du dernier tour, 58/100 ; épaisseur, 28/1400; ombilic, 3/100. Le bei échantillon dont je donne la figure, pl. XXXIV, provient de Lournand. Il présente quelques légères différences pour les proportions avec celui de d'Orbigny, qui est plus comprimé, mais il n’y a rien dans ces différences qui puisse justifier une sépara- tion; l'échantillon de d'Orbigny est d’ailleurs beaucoup plus srand. Les lobes de mon ammonite paraissent conformes à ceux figurés pl. 74 de la Paléontologie française. Les ornements extérieurs consistent en lignes un peu vagues, flexueuses, irrégulières, qui se portent en avant vers le dos ; ce sont plutôt des groupes de lignes peu saillants, mais marqués plus fortement du côté extérieur; je remarque que, contrairemezt à ce que l’on pourrait supposer, ces côtes sont plus marquées sur le moule. Il n’y a pas de carène proprement dite, mais le dos se réduit à une largeur de 4 millim. sur le dernier tour; il est lisse, arrondi et couvert par la continuation des fines lignes d’accrois- sement qui passent sur tout le reste de la coquille. La plus grande épaisseur des tours est assez rapprochée de l’ombilic. Cette espèce parait très-rare dans le bassin du Rhône, où elle se trouve certainement au même niveau que l’Ammonites oxynotus ; d'Orbigny la place dans le lias moyen, mais Oppel, après avoir vérifié les gisements de la Meurthe, ainsi que les exemplaires de la collection de M. Buvignier, nous assure qu'elle vient du siné- murien supérieur. La forme des tours, la grandeur de l'ombilic permettent de la 148 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. distinguer de l’Ammonites Oppeli du lias moyen: elle est très rap- prochée aussi de la forme de l’Ammonites Sæmanni (voir plus loin la description de cette dernière), mais les lobes singuliers de cette espèce diffèrent tellement qu’il n’est pas possible de les confondre. Localité : Lournand. rr. Explication des figures : PI. XXXIV, fig. 1 et 2, 4m- moniles Buvigneri, de Lournand, de grandeur naturelle. De ma collection. Ammonites Greenouglihi (SOWERBY). 1816. Sowerby, Miner. Conch., pl. 132. Espèce peu importante dans nos contrées; je ne l'ai jamais rencontrée en bons échantillons, mais seulement en fragments, au niveau de l’Ammonites oxynotus. Localités : Saint-Fortunat, Nolay. rr, Ammonites Cluniacensis (Nov. spec.). (PL. XXV, fig. 8, 9 et 40.) Testa compressa, carinata ; anfractibus compressis, lateribus convexiusculis, transversim, costatis ; costis latis, simplicibus, externe fleæuosis ; carina elevatà ; apertura compressa, antice acuta. Dimensions : Diamètre, 31 millim.; largeur du dernier tour, 39/1400 ; épaisseur, 24/4100 ; ombilic 31/100. Petite coquille comprimée et carénée, composée de tours un LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 149 peu convexes, ornés de 32 à 34 côtes simples, rondes, séparées par des intervalles plus petits qu'elles-mêmes; bien marquées sur l’ombilic, elles vont en s’élargissant, se courbent en avant vers le dos et se perdent avant d'arriver contre la carène. Les tours sont recouverts à la moitié de leur largeur au moins ; la carène assez saillante et bien limitée paraît, à la loupe, fine- ment crénelée; un exemplaire laisse voir une série de lignes régulières qui couvrent toutes la surface, on en compte 8 à 40 environ par côtes (Voir le grossissement, fig. 10.) Il me semble impossible de rattacher cette petite ammonite à l’'Ammonites Guibalianus ; l'ombilic est trop grand, les côtes trop nombreuses, trop fortes et trop régulières; les mêmes raisons l’éloignent encore plus de l’Ammonites Victori:. Localités : Lournand, Borgy. rr. Explication des figures : PI. XXV, fig. 8, Ammonites Cluniacensis, de Lournand, de grandeur naturelle ; fig. 9, la même, de Borgy, de grandeur naturelle; fig. 10, gros- sissement du test. De ma collection. Ammonites Yamariscinus (SCHLOENBACH). (PI. XXV, fig. 11.) 1856. U. Schloenbach, Ueber neue und weniger bekannte Juras- sische Ammoniten, in Palæwontographica, XIIT Band. 4° Cassel, 1865, p. 13, pl. XXVI, fig. 1. Cette ammonite ne m'est connue que par un beau fragment de 120 millim., qui ne forme pas le quart d’un tour entier et que j'ai recueilli à Nolay, dans les couches à planicosta. Les tours elliptiques comprimés, sont entamés par les tours précédents ; ils portent, par tour, 50 à 60 côtes peu saillantes, simples, arrondies, un peu courbées en avant et très-atténuées sur le dos; l'épaisseur du fragment dessiné va à 36 millim.; les 150 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. lobes très-compliqués, à longues ramifications, sont finement découpés. L’Ammonites Tumaïiscinus a été tout récemment établie par M. U. Schioenbach. Ses fragments ne paraissent pas être aussi rares dans le Hanovre que dans le bassin du Rhône, où elle n’est encore indiquée que par un seul échantillon. Localité : Nolay. rr. Explication des figures: PI. XXV, fig. 44, fragment d'Ammonites Tamariscinus, de Nolay, de grandeur natu- relle. De ma collection. Amammenites aléus (Von HAuEr). (PI. XXVIIE, fig. 4, 5,6) 1836. V. Hauer, Ueber die Cephalopoden aus dem Lias der nor- dostlichen Alpen, p. 66, pl. 20, fig. 7 et 9. 1860. Ooster, Catalogue des Céphalopodes fossiles, des Alpes suisses, p. 34, pl. 45, fig. 14 à A7. Dimensions : Diamètre, 40 millim.; largeur du dernier tour, LT/A00 ; épaisseur, 24/100; ombilic, 25/4100. Les deux jolis exemplaires de l’Ammonites altus, dont je donne la figure, viennent des carrières de Borgy et de Nolay, où je le$ ai recueillis au niveau de l’Ammonites oxynotus. La forme des tours, celle du dos, et l’absence de tout ornement, font, il me semble, reconnaître parfaitement l’Ammonites altus de M. de Hauer quoique l’ombilic, dans mes échantillons, soit moins grand et le recouvrement des tours plus considérable. Si je passe par-dessus ce défaut de concordance, c’est que je puis m'autoriser du texte même de M. de Hauer, qui paraît admettre l’ombilic plus étroit dans les jeunes de l’Ammoniles altus; il dit, en effet, en parlant d’un échantillon de Saint-Wolfgang, que c'est « un très-petit LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 151 fragment avec un ombilic étroit. » (Mémoire cité, p. 67, ligne 40.) Il importe de remarquer, de plus, que les échantillons de MM. de Hauer et Ooster ne sont que des moules et que, dans cet état, l’ombilic est nécessairement plus grand. Pour tout le reste, la ressemblance est complète; l’épaisseur la plus grande des tours est près de l’ombilic sur lequel les tours tombent per- pendiculairement. M. Ooster donne, dans son mémoire sur les céphalopodes des Alpes, la figure de deux ammonites qui paraissent appartenir à l’Ammonites altus. Il est très-intéressant de retrouver ainsi, dans le lias des Alpes, soit en Suisse, soit en Autriche, une espèce aussi rare, même dans les contrées où les fossiles sont abondants et bien conservés. M. Ooster dit, en parlant de cette ammonite, que l'échantillon décrit par M. de Hauer vient du lias supérieur d'Adneth, c’est une erreur; le gisement d’Adneth ne peut être attribué à aucun niveau spécial du lias; on peut même voir, par le tableau des fossiles inséré dans le mémoire de M. Hauer, p. 78, que la plus grande partie des espèces provenant d'Adneth appartient aux étages sinémuriens et liasiens de d'Orbigay. Il est donc des plus probables que l’'Ammonites altus est à Adneth au même niveau que dans les carrières de Saône-et- Loire, c’est-à-dire très-rapprochée de l’Ammonites oxynotus. Localité: Nolay, Borgy. rr. Explication des figures : PI. XXVIIE, fig. 4 et 5, Ammo- nites altus, de Nolay, de grandeur naturelle ; fig. 6, autre exemplaire, de Borgy. De ma collection. Ammonites Driani (Nov.spec.). (PI. XXXVIL fig. 1 à 6.) Testa discoidea, compressa ; anfractibus compressis, costatis; costis rectis, obsoletis, in dorso evanescentibus ; dorso rotux- 152 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. dato, lœvigato; aperlura elcngata, compressa, antice ro- tunda. Dimensions : Diamètre, 187 millim.; largeur du dernier tour. 38/100 ; épaisseur, 25/100; ombilie, 29/4100. Coquille discoïdale, comprimée, non carénée ; spire composée de tours comprimés, arrondis en haut, fortement échancrés en bas, ornés sur les flancs de 22 à 23 gros plis droits, larges, irré- guliers, qui disparaissent vers le dos. Les tours sont recouverts aux trois cinquièmes par le tour sui- vant ; l’ombilic, profond, est coupé perpendiculairement ; la plus grande épaisseur de la coquille est près de l’ombilic ; la forme est très-constante et ne varie pas dans le jeune âge, comme on peut le voir par les figures 3 à 6, seulement, alors, les côtes beaucoup plus minces relativement, sont plus nombreuses; les lobes ne sont pas visibles. La coquille paraît être extraordinairement épaisse, surtout dans la région de l’ombilie, où elle mesure plus de 4 millim. chez une ammonite de 180 millim. de diamètre. En ne considérant que le dernier tour, on pourrait confondre l’Ammonites Driani avec l’Ammonites Salisburgensis (voir la page suivante), mais la comparaison de l’ombilic presque fermé jus- qu'au dernier tour dans cette dernière espèce, le manque de côtes et le dos caréné pour tous les tours intérieurs, permettent bien vite de reconnaître les caractères différents des deux ammonitles. L’Ammonites Driani se trouve dans les couches caractérisées par l’Ammonites oxynotus ; C'est une forme bien tranchée et dont le niveau ne présente pas de doutes; cependant ce type n’a pas encore été signalé dans d’autres régions que le bassin du Rhône où elle paraît assez répandue, sans être commune nulle part. Localités : Saint-Fortunat, Sainte-Hélène, Nolay. r. Explication des figures : PI. XXX VII, fig. 1 et 2, Amimo- nites Driani, de Nolay, réduite au 3/5, vue de face et de LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 153 profil ; fig. 3 et 4, la même, de Sainte-Hélène, de gran- deur naturelle; fig. 5, 6, autre, aussi de Sainte-Hélène, De ma collection. Ammonites Salisburgensis (Von HAuER.) (PI. XXXIT, fig. 1 et 2.) 1855, Von Hauer, Ueber die Cephalopoden ans dem Lias der nor dost. Alpen, p. 47, pl. 43, fig. 4, 2 et 3. Dimensions (prises sur l’ensemble) : Diamètre, 155 millim.; largeur du dernier tour, 40/100; épaisseur, 20/100; ombilic, 21/100. Dimensions (prises avant le déroulement, en éliminant le dernier tour): Diamètre, 88 millim.; largeur du dernier tour, 54/100; épaisseur, 22/100 ; ombilic, 10/4100. Quoique l’ammonite que j’ai rapportée de Moroges, soit un peu plus comprimée que celie du calcaire rouge d’Adneth, décrite par M. de Hauer, je n'hésite pas à la regarder comme identique et appartenant à la même espèce ; la forme de l’ombilic, la cu- rieuse évolution du dernier tour et sa transformation, tout parait s’accorder et ne pas laisser de doutes. Le dos de l’ammonite de Bourgogne est plus anguleux pour le même diamètre, mais l’échantillon de M. de Hauer n’est qu'un moule, tandis que l’autre a conservé son test, excepté pour la partie excentrique. Les lobes, très-peu distincts, malheureuse- ment, paraissent semblables. Je suis obligé de donner deux proportions différentes pour cette ammonite, car le dernier tour est très-différent des tours intérieurs. La coquille est comprimée, formée de tours légérement con- 154 LIAS INFÉRIEUR. —= PARTIE SUPÉRIEURE. vexes sur les flancs, lisses ou avec des traces de petites côtes flexueuses ; dos lisse, anguleux, sans former une carène distincte, ombilic des plus étroits, profond, coupé absolument carrément, les tours tombant brusquement par un angle droit sur le tour précédent; à 90 millim. de diamètre la coquille change d’allure, la carène s’arrondit, l’ombilic s’ouvre, de grosses côtes flexueuses, très-irrégulières, se montrent et vont en augmentant de volume jusqu’à la bouche. La dernière loge comprend, sur mon échan- tillon, au moins un demi-tour, car les lobes cessent à la partie brisée en bas, à gauche de la fig. 4, pl. XXXIT; à l'extrémité du dernier tour, celui-ci est assez éloigné de l’ombilic pour nerecou- yrir quela moitié du tour précédent. La place a manqué pour donner le dessin vu de face, de cette dernière partie de l’Ammonites Salisburgensis, que l’on voit en profil dans le haut de la figure 1; le dos n’y est pas étroit et an- guleux, comme sur les autres tours, mais largement arrondi et d’une forme si différente que l’on est surpris de constater un changement de forme aussi prompt, à la distance d'un demi- tour, dans une même coquille. Localité : Moroges. rr. Explication des figures : PI. XXXII, fig. 1, Ammonites Salisburgensis, de Moroges, de grandeur naturelle; fig. 9, le même échantillon vu de face, sans le dernier tour. De ma collection. Ammonites Sœmanuni (Nov.spec.) (PI. XL, fig. 2, 3, 4; pl. XLIII, fig. 1, 2.) Testa compressa, carinata ; anfractibus convexis, latis, invo- lutis, lœvigatis; ultimo dimidiam tesiæ partem superante ; dorso acuto, vix carinato, apertura compressa, sagiltata. Dimensions : Diamètre, 58 millim.; largeur du dernier tour, 58/100; épaisseur, 17/1060; ombilic, 4/400, LIAS INFÉRISUR. —— PARTIE SUPÉRIEURE. 155 Coquille comprimée, carénée, avec un très-petit ombilic; les tours, convexes sur les flancs, paraissent lisses ; la plus grande épaisseur correspond au milieu des tours, et la surface s’abaisse en s’arrondissant, de là jusque vers l’ombilic; carène coupante sans être en saillie; le moule ne montre aucune trace d’orne- ments. Ce qui distingue surtout cetteammonite, ce sont ses lobes d’une forme à part; malheureusement les deux dessins que j'en donne ne sont, ni l’un ni l’autre complets; le petit échantillon deSaint- Fortunat (pl. XL), dont les lobes sont représentés, fig. #, grossis deux fois, n’est pas assez bien conservé près de l’ombilic, et les derniers lobes n'apparaissent plus que comme de faibles ondula- tions, sur le moule rongé dans cette partie ; le gros fragment de Saint-Christophe, dessiné pl. XLIE, fig. 1 et 2, n’est pas lui- même en assez bon état pour pouvoir donner avec netteté toute la série; la portion, près du dos, est très-confuse, et les derniers lobes auxiliaires sont également mal indiqués; ce contre-tem ps n'empêche pas de constater l’ensemble, quiest remarquable. Le lobe dorsal, qui descend plus bas que tous les autres, est suivi de trois lobes latéraux assez volumineux, mais très-inégaux; puis vient une série de petits lobes auxiliaires, au nombre de 410, d’une taille à peu près égale, séparés par des selles bilobées très- régulières aussi; la cloison qui est vue de face sur le fragment de la fig. 2, montre que le lobe ventral était profond. J'ai fait dessiner le gros fragment trouvé à Saint-Caristophe en Brionnais, sans aucune restauration. On remarquera qu’il a subi, du côté de l’ombilic, une compression dont il faut tenir compte. Cet échantillon montre que l’ammonite, en grandissant, parve- nait à une certaine épaisseur. Jene connais ni le test, ni les orne- ments, mais rién ne paraît indiquer qu'il y eu des côtes ou des stries. Je dédie à notre regretté collègue Louis Sæmann, cette très- remarquable espèce, dont on pourra, je l'espère, compléter bientôt la description, quand on aura trouvé des échantillons plus satisfaisants, 156 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. L’Ammonites Sœmunni habite les couches à Ammonites oxy- notus. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Christophe. rr. Explication des figures: PI. XL, fig. 2 et 3, Ammonites Sæmanni, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle; fig. 4, lobes de la même, grossis deux fois; pl. XLIIL, fig. 1, frag- ment de la même, de Saint-Christophe, de grandeur natu- relle, avec les lobes ; fig. 2, le même fragment vu de face. De ma collection. Ammonites jejunus (Nov. spec.). (PI. XXXI, fig. 6, 7, 8.) Testa discoidea, carinata, compressa; anfractibus subfal- catis, convexis, perparum involutis ; costis latis, vix perspicuis; apertura elliptica. Dimensions : Diamètre, 25 millim.; largeur du dernier tour, 24/100; épaisseur, 14/100 ; ombilic, 56/4100. Ces proportions ne sont pas sûres, parce que je n’ai pu les prendre que sur un fragment. Petite espèce comprimée, carénée ; spire composée de tours étroits, comprimés, avec une carène distincte mais peu saillante ; ils sont ornés de 16 à 18 gros plis, peu marqués et larges; les tours se recouvrent très-peu, leur forme est une ellipse : om- bilic très-grand ; lobes ? Je ne connais cette espèce que par un seul échantillon qui n’a pas son test; elle parait fort rare et provient des couches supé- rieures; la seule ammonite avec laquelle on pourrait la confondre est l’Ammonites Nodotianus , mais, celle-ci, pour le même dia- LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. 157 mètre,a un nombre de côtes plus qu : double, et les tours moins comprimés. Localité : Limonest. rr. Explication des figures : PI. XXXI, fig. 6, 7, 8, Ammo- nîtes jejunus, fragment de grandeur naturelle, de Limo- nest. De ma collection. Ammonîites Bonnardi (D'ORBGNy). (PI. XLIT, fig. 3. 1849. D’Orbigny, Jurassique, p. 196, pl. 46. 1825. Sowerby, Ammonites Turneri, Miner. Cench. pl. 452, fig. 2 (non fig. 1). Dimensions : Diamètre, 447 millim.; largeur du dernier tour, 19/100; épaisseur, 15/4100 ; ombilic, 64/100. Je ne donne pas de figure de cette belle espèce, parce que celle de d’Orbigny est excellente. Les proportions données ci-dessus sont prises sur un exemplaire moins grand que celui de la planche de d’Orbigny. À 117 millim. de diamètre, je compte 67 côtes sur le dernier tour, 60 sur le tour précédent et 54 sur le troisième. Les tubercules indiqués par d’Orbieny près du dos, sont à peine visibles et pas du tout saillants sur le test, comme il le supposait, L’Ammonites Bonnardi se trouve un peu au-dessous de l’Ammo- nîtes oxynotus ; le plus grand spécimen que j'aie recueilli mesure 150 millim. de diamètre, et vient de Sarry. On remarque sur le test, près du dos, des lignes d’accroisse- ment qui se portent en avant; la quille est un peu plus ronde, moins étroite que celle indiquée dans la Paléontologie fran- çaise, 158 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Les lobes dessinés pl. XLIL, fig. 3, grossis deux fois, sont pris sur une ammonite de 80 millim.; quoiqu'il y ait des différences de détail avec ceux donnés par d'Orbigny, ils s'accordent bien pour la disposition générale. Cette forme n’est commune nulle part; cependant, elle pa- rait très-abondante à Lyme-Régis. Oppel a pu constater, dans cette localité, que l’Ammonites Turneri, de Sowerby(Miner. Conch., pl. 459, fig. 2), se rapporte à l'Ammonites Bonnardi. Il dit avoir vu là de grands exemplaires de l’ichthyosaurus de ce niveau, entièrement couverts de spécimens de celte ammonite. (Die Jura- formation, p. 202). : Localités : Saint-Fortunat, Limonest, Nolay, Sainte- Hélène. r. De ma collection. Environs de Belley, d'après M. d'Orbigny. Explication des figures: PI. XLIE, fig. 3, lobes de l’Am- _ monites Bonnardi, de Nolay, grossis 2 fois. Ammionites Nodotianus (D'Orpicny). (PI. XXIX, fig. 3 et 4.) 18242 D'Orbigny, Jurassique, p. 198, pl. 47. Les proportions que donne d'Orbigny sont exactes et les figures très-bonnes, je ne saurais donc mieux faire que de renvoyer le lecteur à la belle planche 47 de la Paléontologie française ; je re- marque seulement, que dans aucuns de mes échantillons, la ca- rène n’est aussi coupante que dans la figure 2, de d'Orbigny ; l’on trouvera, pl. XXIX, fig. 4, une coupe qui donne la forme exacte d’un tour; la fig. 3 de la même planche représente un fragment de l’Ammonites Nodotianus, grossi deux fois, pour faire voir que les petites lignes d'accroissement recouvrent, non seulement les PRES ES TN NP TI LiAS INFÉRIEUR. —— PARTIE SUPÉRIEURE. 159 intervalles des côtes, mais les côtes elles-mêmes; ces lignes se portent fortement en avant, en haut des tours. Jusqu'au diamètre de 14 millim., les'tours sont ronds, très-dif. ficiles à déméler de ceux de l'Ammonites raricostatus ; les côtes sont toujours bien marquées sur ces premiers tours, et deviennent moins saillantes ensuite. Les côtes me paraissent être générale- ment moins arquées et moins obliques que dans la figure de d'Orbigny. Les lobes ne s'accordent pas entièrement avec ceux donnés dans la Paléontologie française, ni avec ceux figurés par M. de Hauer, pour le bel exemplaire qu'il décrit du calcaire rouge d’Adneth (Ueber die Cephalopoden aus dem Lias d. n o. Alpen, pl. 6, fig. 3.) L’Ammonites Nodotianus habite des couches plus élevées que l'Ammonites Bonnardi; elle est aussi moins rare. Localités: Saint-Fortunat, Limonest, Jambles, Sainte- Hélène, Nolay, Sarry, Moroges, Lournand, Saint Chris- tophe. Explication des figures : PI. XXIX, fig. 3, fragment d'Ammonites Nodotianus, garni de son test, de Moroges, grossi deux fois ; fig. 4, bouche de la même, de grandeur naturelle. De ma collection. Ammonites Pellaéi (Noy. spec.). (PI. XLITE, fig. 4, 5, 6.) Testu discoïder, subcompressa. carinata ; anfractibus rotun- datis; laleribus convexis, transversim costatis, costis simplici bus ornatis ; dorso rotundo, obtuso ; apertura rotundata. Dimensions : Diamètre, 27 millim.; largeur du dernier tour, 30/100 ; épaisseur, 30/1060 ; ombilic, 50/4100. 160 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Petite espèce à tours ronds, prenant un accroissement assez rapide, ornée de côtes droites, saillantes, presque tuberculées en arrivant près du dos, qui porte une carène large et très-obtuse ; les côtes sont au nombre de 24, sur le dernier tour, et de 21 sur le précédent. On peut compter 5 tours. Le test est couvert, indépendamment des côtes, de lignes d'accroissement fines et bien marquées, et qui forment, sur la ca- rène, un sinus en avant très-prononcé (Voir la fig. 6). Les tours, aussi larges que hauts. sont recouverts par le tour suivant, seulement au septième de leur largeur. Cette jolie espèce, fort rare, paraît rapprochée des Àmmonites vülicola, Edmondi, Bodleyi, qui offrent, au premier coup d'œil, des ornements très-semblables, mais elle en est, en réalité, fort éloignée par ses proportions et son accroissement plus rapide, comme on pourra le voir en comparant les chiffres ; au même diamètre, ses tours sont beaucoup plus larges et plus épais ; ainsi, : au diamètre de 24 millim., ses tours mesurent 7 millim., et pour trouver des tours de cette largeur dans l’Ammonites viticola, par exemple, il faut les mesurer sur un exemplaire de 34 millim. ; ses ornements et ses côtes un peu anguleuses la distinguent d’ailleurs très-bien. Localité : Borgy, rr. I Explication des figures : PI. XLIIE, fig. 4 et 5, Ammo- nîtes Pellati, de Borgy, de grandeur naturelle; fig. 6, fragment de la même, vu par le dos, grossi 2 fois 1/2 pour montrer les détails du test. De ma collection. Ammmomites Dudressieri (D'ORBIGNY), 1844. D'Orbigny, Jurassique, p. 325, pl. 103. Cette coquille, indiquée par d'Orbigny dans le lias supérieur, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 161 se trouve déjà dans le lias inférieur ; elle est, à ce niveau, très- rare dans le bassin du Rhône. Je l’ai recueillie, en fragments, à Saint-Fortunat, avec l’Aminonites oxynotus; Oppel l’a trouvée dans les mêmes couches à Nancy et à Lyme-Régis. Localité : Saint-Fortunat. rr. Ammonîites Pauii (Nov. spec.). (PI. XXIX, fig. 5 et G.) Testa plano-discoidea ; anfractibus rotundis, parum involulis, coslatis, subcarinatis ; costis rectis usque ad dorsum productis el conjugatis ; dorso subangulato, apertura rotunda. Dimensions : Diamètre, 25 millim.; largeur du dernier tour, 29/100 ; épaisseur, 21/100 : ombilic, 60/100. Jolie petite espèce fort rare; coquille discoïdale, comprimée, formée de tours ronds légèrement anguleux au sommet, ornés en travers de 31 côtes droites, saillantes, un peu irrégulièrement espacées, se portant très-légèrement en avant; en arrivant sur le dos elles se réunissent, sans la moindre trace de sillons laté- raux, à une quille très-hasse et très-Gtroite, de la même forme que les côtes elles-mêmes. L'’ammonite, vue par côté, paraît festonnée parce que la carène s'élève un peu chaque fois que les côtes viennent la rejoindre. L'Ammonites halecis (Buckman, Geol:gy of Cheltenham, pl. XE, fig. 9), montre des côtes disposées absolument comme celles de l’'Ammonites Pauli, mais tous les autres caractères sont très-dis- semblables, Romer (Oolithen-Gebirges, pl. XIL, fig. 8) décrit, du lias infé- rieur, l'Ammonites Bronni, qui a plus d’un rapport aussi avec 11 162 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. notre ammonite, mais'le dos en est concave, les tours plus larges et les côtes bien plus nombreuses. Localités : Saint-Fortunat, Sainte-Hélène. rr. Explication des figures : PI. XXIX, fig. 5 et 6, Ammonites Pauli, de Sainte-Hélène, de grandeur naturelle. De ma collection. | Ammonites armentalis (Nov. spec.). (Pl. XXIX, fig. 1et2) Testa plano-discoidea, compressa : anfractibus subrotundis, parum involutis, costatis non carinatis ; coslis simplicibus in dorso lævissime distortis ; dorso rotundo, costato; apertura ellip- tica, subcompressa. Dimensions : Diamètre, 111 millim.; largeur du dernier tour, 19/400 ; épaisseur, 46/1400 ; ombilic, 64/1400. Coquille discoïdale, comprimée, non carénée; spire composée de 7 à 8 tours, plus hauts que larges, arrondis sur les flancs, ornés sur le dernier de 59 côtes simples, droites, peu marquées sur l’ombilic, très-légèrement dirigées en avant et plussaillantes en approchant du bord supérieur; dos rond, sans sillons ni ca- rène, mais les côtes le traversent en gardant leur importance ; seulement on constate sur le milieu du dos un peu d'irrégularité dans leur allure; Les côtes semblent, là, se réunir deux par deux par un petit empâtement noduleux, puis, entre les deux qui suivent, l’espace reste libre sur le dos comme sur les flancs. Mal- heureusement, mon échantillon n’est qu'un moule, et comme la chambre d'habitation, ou dernière loge, comprenait tout le der- nier tour, la coquille, non soutenue par les cloisons, a souffert évidemment, dans cette parlie, un mouvement de compression oblique qui la défigure un peu. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 163 Les côtes, assez irrégulières d’abord, sont croisées, sur un des flancs seulement, par deux ou trois lignes concentriques, à peine marquées, qui sembleraient indiquer des sillons longitudinaux dans l’intérieur de la coquille. L’ombilic est très-ouvert; les tours se recouvrent très-peu et laissent voir les 7/8 de leur largeur. Au diamètre de 27 millimètres, le cinquième tour intérieur compte encore plus de 44 côtes. Cette belle espèce, dont je regrette beaucoup de ne pouvoir don ner la forme des lobes, me parait bien séparée des espèces déjà décrites. Elle appartient au niveau de l'Ammonites raricostatus ; je l’ai recueillie à Sarry (Saône-et-Loire), village situé dans la région la plus fertile des beaux pâturages du Charollais. Localité : Sarry. rr. Explication des figures : PI. XXIX, fig. 1 et 2, Am- monites armentalis, de Sarry, de grandeur naturelle. De ma collection. l Ammonites Edamumdäi (Nov. spec.). (PI. XXXIX, fig. 3 et 4.) Testa plano-discoidea, carinata ; anfractibus compressis, pa- rum involutis, costalis; coslis rectis, ad dorsum valde notatis, dorso rotundato, obtuse carinato ; aperlura elliptica, compressu. Dimensions : Diamètre, 56 millim.; largeur du dernier tour, 20/1400; épaisseur, 18/1090 ; ombilic, 63/1400. Coquille comprimée, carénée, spire composée de tours étroits, mais un peu plus hauts qu'épais, ornés, sur le dernier, de 40 côtes simples, iranchantes, droites, séparées par des intervalles un peu plus grands. Ces côtes sont inclinées en avant et sont plus mar- quées en arrivant vers la carène, où elles disparaissent ; Ja quille 16% LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. est ronde, très-petite, très-basse et n'est pas accompagnée de sillons. Le nombre des tours est de 7; le second tour intérieur compte 40 côtes. : L’échaniillon, d’une belle conservation, est muni de son test, excepté pour la moitié du dernier tour; on voit par place des lignes d’accroissement sur les intervalles qui séparent les côtes ; malheureusement les lobes ne sont pas visibles. L'Ammonites Edmundi est assez difficile à distinguer de l’Am- monites tardecrescens (Hauer) (voir plus loin), mais cette dernière a des côtes bien plus nombreuses, plus rondes, moins droites, les flanes plus arrondis, la carène mieux indiquée. L’Ammonites Nodo- tionus est très-rapprochée aussi, mais sa compression, sa carène, ses proportions la séparent nettement de l'Ammonites Edmundi. J'ai recueilli cette ammonite qui paraît fort rare, à Nolay, dans les couches à Ammonites raricostatus. Localité : Nolay. rr. Explication des figures : PI. XXXIX, fig. 3 et 4, Am- moniles Edmundi, de Nolay, de grandeur naturelle. De ma collection, Amamonites osteri (Nov. spec.). (PL. XXX, fig. 3 et 4) Tesla plano-discoidea, compressa, cürènata; anfractibus nu- nerosis, compr'essis, paululum involutis, costatis ; costis incur- vis, simp icibus, interdum supra vel infra confluentibus ; dorso carine subatula notato, bisuleaio ; apertura compressa, subqua- drala. Dimensions : Diamètre, 147 millim.; largeur du dernier tour, 18/0008: épaisseur, 15/100 ; ombilic, 65/100. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 165 Coquille discoïdale, carénée, très-comprimée dans son ensemble, composée de 9 tours un peu plus hauts qu'épais, à côtés parallèles un peu arrondis (surtout pour les tours intérieurs), ornés de 99 côtes arrondies, arquées, irrégulières, séparées par des in- tervalles un peu plus grands qu’elles-mêmes:; on remarque à des distances irrégulières que ces côtes, en partant de l'ombilic, se réunissent sur le milieu du tour à une autre côte, en formant une seule qui se porte légèrement en avant; d’autres fois, la bi- furcation se fait en sens inverse, et des côtes simples en partant de l’ombilic se séparent en deux. Des côtes simples se montrent ensuite et séparent l’un de l’autre ces singuliers ornements et se suivent au nombre de 2 5. Ces côtes sim ples elles-mêmes ne sont pas parallèles entre elles pour la plupart; ce curieux désordre cesse à peu près complètement pour le tour le plus extérieur qui ne montre que des côtes simples. Les trois premiers tours inté- rieurs, jusqu'au diamètre de 8 millim., n’ont eux-mêmes que des côtes régulières, très-serrées. Ce ne sont donc que les tours inter- médiaires, au nombre de 5 à peu près, qui offrent les accidents caractéristiques des côtes. Le plus grand de mes échantillons a un diamètre de 425 mil- limètres. Le dos est carré, étroit; il est muni d’une quille étroite, sail- lante, accompagnée de deux sillons de même largeur. M. Ooster donne une figure très-reconnaissable de cette espèce dans son Mémoire sur les Céphelopodes des Alpes-Suisses (1), p. 45, pl. 45, fig. 3 à 5. Cette ammonite, recueillie par M. Meyrat dans les Alpes-Bernoises, est inscrite par M. Ooster sous le nom de Sine- muriensis, d'Orbigny, ce qui est certainement une erreur. Je ne puis mieux faire que de donner à cette belle et curieuse espèce le nom du savant naturaliste qui le premier l’a fait connaitre. Les lobes ne sont pas visibles. L'Ammonites Oosteri a les plus grands rapports de forme géné- (1) Catalogue des Céphalopodes fossiles des Alpes-Suisses, in-40, Zurich, 1860. In, nouveaux Mémoires de la Soc. helvét. des science. nat. 166 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIR SUPÉRIEURE. rale avec l'Ammeniles Bonnardi, dont elle ne paraît séparée que par les caprices de ses côtes singulières. Je l’ai recueillie au ni- veau de l’Ammonites raricostatus ; elle est des plus rares dans le lias inférieur du bassin du Rhône et semble l'être un peu moins dans les Alpes-Bernoises. Il est singulier qu’elle n’ait pas encore été trouvée dans les autres contrées où les ammonites du lias in- férieur abondent. Localités : Nolay, Sarry. rr. Explication des figures : PI. XXX, fig. 3 et 4, Ammonites Oosteri, de Nolay, de grandeur naturelle. De ma collec- tion. : Ammonites plamicosta (SOWERBY.) (PL:XXV, fig. 4, 2et 3.) 1814. Sowerby, Miner. Conch., pl. 73. 1830. Zieten (non Schlotheim), Wurlembergs, Ammonites capricor- nus, p. 6, pl. 4, fig. 8. Dimensions : Diamètre, 45 millim.; largeur du dernier tour, . 24/4100 ; épaisseur, 29/1400; ombilic, 60/4100. Coquille discoïdale, comprimée dans son ensemble, composée de 7 tours, se recouvrant à peine, arrondis, déprimés, ornés de fortes côtes droites, très-élevées, devenant plus larges et plus hautes en haut.du tour, de là passant sans inflexion sur le dos en s’abaissant un peu. Les côtes forment ainsi un gros anneau continu qui s’infléchit en avant sur le dos d’une manière à peine sensible ; les intervalles des côtes forment des sillons profonds, arrondis, plus larges que les côtes elles-mêmes. Je compte 22 côtes sur le dernier tour, et 20 sur le précédent. Lorsque le test est bien conservé, on voit des lignes rayonnantes irrégulières qui couvrent toute la surface. Je ne connais pas de figure satisfaisante de l’Ammonites plani- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE, 167 costa, et cependant c’est une des espèces les plus importantes et les plus caractéristiques des couches supérieures du lias inférieur. Malheureusement l'espèce a presque toujours été confondue avec l'Ammonites cupricornus (Schlotheim) du lias moyen ; cette erreur a été commise par d'Orbigny, et l’on a lieu de s'étonner qu’un aussi bon observateur-soit tombé dans cette confusion ; il est pro. bable que la rareté des bons spécimens entiers a été pour beau- coup dans l'incertitude des auteurs au sujet de l’Ammonites pla- nicosta ; en effel, on la rencontre souvent mais en petits exem- plaires et rarement munie de son test. Comparée à l’Ammonites capricornus, de même taille, les dif- férences qui les séparent apparaissent avec une grande évidence ; cette dernière est comprimée au lieu d'être déprimée, ses tours pius larges et moins nombreux, ses côtes plus rondes, moins an- guleuses; les tours intérieurs de l’Ammonites planicosta sont presque aussi étroits, aussi serrés, aussi garnis de rayons que ceux de l’Ammonites raricostalus. L'Ammonites planicosta est d’ailleurs toujours de plus petite taille que l’Ammonites capricornus ; je n’en connais pas d’échan- tillons dont le diamètre dépasse 45 millim. Le spécimen dessiné pl. XXV, entièrement couvert de son test, peut servir de type; elle se trouve au-dessus de l’Ammonites oxynotus, avec l’Ammonites raricostatus ; quelquefois dans les couches inférieures de la zone, mais plus rarement. Localités : Saint-Fortunat, Péronne, Jamble, Nolay, Sainte-Hélène, Lournand, Sarry, Besançon (chapelle des Buis), de ma collection ; Col-des-Encombres, collection de M. L. Pillet. = Explication des figures : PI. XXV, fig. 4 et 2, Ammonites planicosta, de Sainte-Hélène, de grandeur naturelle ; fig. 5, lobes de la même, de grandeur naturelle, De ma collec- tion. 168 LIAS INFÉRIEUR. = PARTIE SUPÉRIEURE. Ammonîites subpilanmicoeséa (Oppel.) 1856. Oppel, Die Juraformation, p. 209. Oppel a donné ce nom à une petite espèce qui accompagne toujours l’Ammonites raricostatus, dans le lias d’Ofterdingen et de Balingen ; «elle ressemble, dit-1}, à l'Ammonites planicosta, mais elle en diffère par la petitesse relative de ses tours ; elle s'accorde sous ce rapport avec l’Aismoniles Carusensis, d'Orbigny (Jur., pl. 84, fig. 3 à 6), mais cette dernière n’a pas les côtes en saillies sur le dos »; je conclus de cette dernière phrase que l’Amimonites subplanicosta, d’'Oppel, a des côtes simples, passant sur le dos, comme celles de l’Ammonites planicosta, mais moins larges et plus coupantes. | L’Ammonites subplanicosta est moins déprimée que l'Ammonites planicosta ; ses tours ronds sont ornés d’un nombre de côtes plus considérable, et ces côtes sont plus étroites. Voici les proportions que je prends sur un échantillon de Saint-Christophe : diamètre, 97 millim. ; largeur du dernier tour, 24/100 ; épaisseur, 24/100; ombilie, 58/100 ; nombre des côtes, 34. En comparant ces chiffres à ceux que nous a donnés l’Ammonites planicosta, on peut se faire une idée de la différence. Cette ammonite estextrêmement rare dans le bassin du Rhône ; je n’en connais que des échantillons incomplets, trouvés au ni- veau de l’Ammonites raricostatus. Localités: Berzé-le-Châtel, Saint-Christophe, Pannes- sières. 77. LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. 169 Samimonites HBotleyi (BuckMAN). (PI. XXVIU, fig. 2 et 3.) 1845. Buckman, The Geology of Chelihentm, p. 89, pl. LE, fig 7. Dimensions : Diamètre, 83 millim.; largeur du dernier tour. 19/1409; épaisseur, 17/1400 ; ombilie, 62 1/2/100. Coquilte discoïdale, comprimée, composée de 6 tours arrondis, comprimés, ornés, sur le dernier tour, de 46 côtes saillantes, étroites mais arrondies et non coupantes, séparées par des inter- valles plus grands qu'elles-mêmes ; ces côtes occupent toute la largeur du tour, depuis l’ombilic, sans subir de modifications ; elles se courbent un peu en avant et disparaissent contre la carène, Carène ronde, obtuse, avec sillons latéraux à peine indiqués ; les tours sont recouverts au cinquième à peu près. Je ne puis distinguer les lobes. Je crois voir, dans les parties où le test est conservé, qu'il y a dans les intervalles des côtes quelques lignes d’accroissement. L'ensemble de mon échantillon se rapporte parfaitement à la figure de Buckman, sauf que la quille y est un peu moins sail- lante. Les côtes de l’Ammonites Bodleyi ont une forme tout à fait particulière ; elles sont tout à la fois rondes, étroites et très-sail- lantes et représentent assez bien l'effet que produirait une corde- lette qui serait enroulée sur le tour à distances régulières. Très-rapprochée pour la figure d'ensemble de l’Ammonites Edmundi, la forme de ses côtes l’en éloigne absolument ; les tours de l’Ammonites Bodleyi sont, de plus, moins nombreux au même diamètre. Je ne crois pas me tromper en inscrivant sous le nom de l'es- 170 ._ LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. pèce anglaise l’'ammonite du Mont-d'Or ; mon échantillon vient descarrières de Saint-Fortunat, au niveau del’ Ammonites oxynolus. Localité : Saint-Fortunat. rr. Explications des figures : PL. XXVIIE, fig. 2 et 3, Ammo- niles Bodleyi, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma collection. Ammonites éardecrescens (V. HAuEr). (PL. XXXI, fig. 3, 4, 5.) 1854. V. Hauer, Jakrbuch der k. k. geolog. Reichan. AV, p. 747. 1856. V. Hauer, Ucber die Cephalopoden aus dem Lias der nord ostlichen Alpen, p. 20, pl. 3, fig. 10 à 12. Dimensions : Diamètre, 58 millim.; largeur du dernier tour. 19/1400; épaisseur, 15/1090 ; ombilic, 64/100. Coquille discoïdale, carénée. très-comprimée dans son ensem- ble, formée de 8 tours ovales, ornés sur le dernier de 70 côtes très-régulières, un peu arquées en avant; carène petite, bien marquée sans être haute, avec très-faibles indices de sillons laté- raux. Les tours se recouvrent au cinquième de leur largeur ; les côtes deviennent plus étroites en se rapprochant du centre, mais la coquille conserve la même physionomie et les mêmes orne- ments jusqu'aux tours les plus jeunes. Très-rapprochée de l'Ammonites Edmundi, \ Ammonites tarde- crescens, quoique ses proportions soient presque les mêmes, s’en distingue facilement par une comparaison attentive. L'Ammo- rites tardecrescens a les côtes rondes et arquées, bien plus nom- breuses, les tours plus comprimés et en même temps BE arron- dis sur les flancs. Si nous la comparons à l’ammonite d’Adneth que décrit M. de Hauer, il n’y a guère que les sillons du dos, moins marqués dans LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 171 l'espèce française, qui pourraient justifier une séparation; tout le reste s'accorde hien, les lobes sont évidemment les mêmes, sauf les pointes aiguës et très-prolongées du lobe dorsal, qui sont plus courtes sur nos exemplaires. Localités : Saint-Fortunat, Ruffey, Lournand, Jambles, Borgy, Nolay, Moroges, Berzé-le-Châtel, Sarry. Explication des figures : PI. XXXIL fig. 3 et 4, Ammoniles . tardecrescens, de Nolay, de grandeur naturelle; fig. 5, lobes de la même, grossis deux fois. De ma collection. Ammonites viticola (Nov. spec.). (PI. XXXÏ, fig. 9 à 13) esta plano-discoida, vix carinata; unfractibus rotundis, angustatis, numerosissimis, perparum involutis, costatis aique subtiliter linealis ; costis rectis, rolundis, inœqualibus ; dors late rotundo ; apertura rotunda. Dimensions : Diamètre, 83 millim.; largeur et épaisseur du dernier tour, 48/1400 ; ombilic, 66/1900. Coquille discoïdale, comprimée, composée de 10 tours ronds, étroits, Se recouvrant à peine, ornés, sur le dernier tour, de 44 côtes arrondies, peu saillantes, droites, très-rarement obliques en avant, peu régulières et plus élevées sur le milieu des tours ; tout le test est de plus couvert de lignes d’accroissement irrégu- hères ; dos rond, sur lequel une quille large et arrondie marque une faible saillie. Souvent la spire se développe dans un plan excentrique, les côtes des tours extérieurs paraissent alors plus effacées ; Lous les spécimens irréguliers montrent l’enroulement dextre ; ces ammonites ont alors les rapports les plus évidents avec la turritiles Boblayer, d'Orbigny; les lobes ne s'accordent pas cependant pour les détails, 172 LIAS INFÉRIEUR, —= PARTIE SUPÉRIEURE. Cette espèce, très-importante pour les couches supérieures de la zone, habite avec les Ammonites raricostatus et Nodotianus. Oppel parait la réunir à l’Ammonites raricostatus, mais ily à entre les deux espèces des différences telles, que leur séparation me parait nécessaire. La première observation qui frappe c’est que |’ Ammonites rari costatus (je parle de la variété à côtes serrées, la seule qui puisse amener une confasion) a les côtes plus écartées sur les tours extérieurs, que l’Ammonites viticola, tandis que ses côtes, sur les tours intérieurs, sont, au contraire, plus rapprochées; la forme | des côtes est d’ailleurs tout autre; l'Ammonite viticola montre ses tours si nombreux couverts partout de côtes semblables, et qui ne sont pas plus serrées aux tours du centre qu'aux tours exté- rieurs. L’Ammonites raricostalus, au même diamètre, a les tours exté- rieurs beaucoup plus gros que l’Ammonites viticola, et, chez cette dernière, la forme de ces tours est ronde au lieu d’être taillée carrément ; enfin, les proportions des deux espèces ne sont pas les mêmes. Ainsi, deux échantillons portant le même diamètre de 48 millim. et comparés avec soin montrent les différences sui- vantes : Ammonites raricostatus. Ammoniles vilicola. Dernier tour, 29 côtes. 40 côtes. Quatrièmetour intérieur, 40 côtes. 30 côtes. Largeur du dernier tour, 10 1/4 millim. 9 millim. Les côtes de l’Ammonites raricostatus deviennent très-saillan- tes en approchant du dos; celles de l’Ammonites viticola, plus irrégulières, plus rondes, s’effacent au contraire en approchant du côté extérieur des tours. Je ne puis pas conserver à cette espèce le nom de Boblayci , (quoiqu’elle soit assurément la éurrilites Boblayei,) car d'Orbigny lui-même a déjà donné ce nom d'Ammonites Boblayei à une ammonite du lias moyen. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 173 L'Ammonites viticola se montre en nombre considérable dans les vignobles de la Bourgogne méridionale, où les couches supé- rieures du lias inférieur sont bien développées : il se montre là bien plus abondant que l’Ammonites raricoslatus, qui l’accompa- one toujours. Localités :.Saint-Fortunat, Poleymieux, Berzé-le-Châtei, Lournand, Sainte-Hélène, Nolay, Sarry, Jambles, Moroges, Pannessières. c. Explication des figures : PI. XXXI, fig. 9 et 10, grand exemplaire de lAmmonites viticola, de Sainte-Hélène, à côtes obliques, de grandeur naturelle : fig. 11, lobes du même, de grandeur naturelle. Fig. 12 et 43, autre exemplaire, de la même localité, variété la plus ordinaire. de grandeur naturelle. De ma collection. Simmonites rarieostatus (ZiETEN.) (PL XXV, fig. 4à 7.) 1830. Zieten, Würtemb., pl. 13, fig. 4. 1842. D'Orbigny, Jurcss., p. 213, pl. 54. 1849. Quenstedt, Cephalopoden, pl. 4, fig. 3. L'Ammonites raricostaius est une des espèces les plus impor- tantes et les plus caractéristiques ; comme elle se présente sous deux formes différentes, je crois utile de présenter quelques détails. La première variété, dont on trouvera le type très-fidèle dans la figure de d'Orbienv, pl. 54, et dans celle de Zieten, présente des côles saillantes, très-espacées ; les tours, le plus souvent, sont très-déprimés ; les côtes ne dépassent pas, dans certains échantillons, le nombre de 20, pour le dernier tour, au diamè- tre de 60 millim. Quand l’ammonite passe ce diamètre, les tours ne sont plus déprimés et se montrent aussi hauts qu'épais ; celte 174 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. variété, à grosses côtes rares sur le tour extérieur, est peu Com- mune dans le bassin du Rhône, les échantillons se rencontrent en mauvais état ; le niveau où elle se trouve m'a toujours paru plus bas que ‘celui de l’autre variété, c'est-à-dire, au-dessous quelquefois de l’Ammonites oxynotus. La seconde variété a des côtes plus nombreuses (30 environ sur le dernier tour), ses tours sont généralement moins dépri- més ; ses tours intérieurs sont couverts de côtes fines, très-serrées et très-régulières ; les fig. 4 et 5 de ma pl. XXV représentent, très-fidèlement, un bel exemplaire de cette seconde variété; je remarque que souvent les tours sont plus arrondis sur le dos; les figures 6 et 7 représentent un autre exemplaire avec les côtes encore plus serrées et que l’on peut regarder comme une forme extrême ; celte variété à côtes serrées occupe, avec l'Ammonites viticola, les couches les plus élevées du lias inférieur, presque au contact des premières couches du lias moyen. Il n’est pas très-rare de trouver des exemplaires de la seconde variété, avec l’enroulement latéral comme pour l’Ammonites vi- ticola; cette particularité et l'identité des lobes peuvent faire sup- poser qu'il y a un degré de parenté très rapproché entre les deux espèces, malgré les différences que nous avons signalées. Voici les mesures moyennes que me donnent les échantillons des deux types de l’Ammonites raricostatus : Variété à grosses côtes écartées : diamètre, 65 millim.; largeur du dernier tour, 929/100 ; épaisseur, 21/1400: ombilic, 64/AU0. Si l’on mesure cette variété à un âge moins avancé, soit au diamètre de 35 millim., par exemple, toutes les autres proportions restant les mêmes, l'épaisseur du dernier tour seule varie et s'élève de 21 à 29/1400, Variété à côte serrée : diamètre, 50 millim. ; largeur du dernier tour, 21/100; épaisseur, 22/100; largeur de l’om- bilic, 61/4100. … Localités : Saint-Fortunat, Lournand, Jambles, Saintc- Hélène, Sarry, Saint-Christophe, Nolay, Drevain, Pannes- sières. C. Explication des figures : PI. XXV, fig. Let 5, Ammo- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 175 rites raricostatus de Nolay, de grandeur naturelle. Fig. 6 et 7, la même de Sarry, de grandeur naturelle. De ma collection. Ammonites vellicatus (Nov. spec.). (PL XL, fig. 518) Testa plano discoidea, subcompressa, carinata ; anfractibus vo- tundalis, costatis; costis acutis, simplicibus, antice obli- quis, externe evanescentibus ; dorso subangulato; apertura rotunda. Dimensions : Diamètre, 32 :millim. ; largeur du dernier tour, 22/1009; épaisseur, 23/100 ; ombilic, 56/100. Jolie petite espèce, comprimée dans son ensemble; spire composée de six tours arrondis, plutôt un peu déprimés, ornés sur le dernier de 24 à 26 côtes aiguës, obliques, séparées par . des intervalles doubles, peu marquées en haut et en bas des tours; carène à peine indiquée. Sur les parties qui ont con- servé leur test, on voit de fines lignes irrégulières couvrir toute la coquille et passer sur le dos sans inflexion, sans former de sinus en avant; les côtes, qui sont comme pincées, sont plus saitlantes sur le test que sur le moule. Quand le test manque on remarque entre chaque côte, sur le haut du tour seulement, la trace d’une côte intermédiaire, quelquefois même de deux. Les tours sont recouverts au quart par le tour suivant. L'Ammonitles vellicatus se rencontre au dessus de l’Ammoniles oxynolus. Localité : Saint-Fortunat, rr. Explication des figures : PJ. XL, fig. 5 et 6, Ammoni- tes vellicatus de Saint-Fortunat, de grandeur nalurelle, 176 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Fig. 7 et 8, autre exemplaire de la même provenance. De ma collection. Ammonites ziplhaus (ZIETEN.) 1830. Zieten, Würtembergs, pl. 5, fig. 2. Cette petite espèce est des plus rares dans notre lias inférieur. et je ne l’ai rencontrée qu'en fragments : les tours sont arrondis comme ceux d’une Ammonites planicosta, les côtes très-distantes et la place des épines très-apparente sur les moules. Localité : Berzé-le-Châtel. rr. COUP D'OEII SUR LES AMMONITES DE LA ZONE SUPÉRIEURE. Les ammonites que nous venons d'étudier successivement, jouent un rôle assez important parmi les fossiles de la zone à Ammoniles oxynotus, pour mériter que nous nous y arrêtions un moment avant de passer aux gastéropodes. Le nombre des espèces est considérable, il ne s'élève pas à moins de 46, réparties à toutes les hauteurs. Si l’on examine comment ces espèces sont distribuées verticalement, on voit que chacun des quatre niveaux différents de la zone que nous avons indiqués page 95 peut être caractérisé par un certain nombre de ces ammonites, ce qui est représenté par le tableau suivant : L= EL ‘24915800 — "109154 — "IDUNUPA — "snydr — = "SNADIION — "L4OSSIAPRT — > *DIOOUU — "IPADUUOT — *SUIISOUIOPAUDL — "LUUDUDS - — = "DASOUDdqNns — "SSUADINQSUNS — "SRUDYDQUTN) — "SRUASSUDAIS — "SUDJUOUUD — "AUDUG — "SRUDUINDINOH — "SNUDIUOIUIS — “nd — 2SN1D — "SNIULJAUOO — "SNUPOINDS — ‘0724 — "SNUIISUDUDT — UD — "SNIDUNIDI — "SRUPYOPON — "1YÜNOUIIAD — "1PADIOT — / "4 — : “snunlol — "MoUPrang — "UOUPUPT — "PAPY — | ‘SISU2IDIUNT) — SIS90}]DQF — "NSUINPHO — “QUUDUQADH — *SNIDISOIADL — 1S0PDA — "SNSN1QGO — "SUIBANSAL — “DISONUDIÉ “WU “snjouRXo ‘wuy *S1407999$ WU "V40SPLQDT ‘WU -INOSGIAYŒ SHLINONKY :SALCNAXO SHLINOMNN Y "SINVAIAES SALINONNY V "VESODINV'Id SALINOMNV V SUHDAON SHHIRCN SHHP10N SHH9N09 SRLONAXO SALINOWHY W ANOZ V1 SNEO SILINOWNY S3Q NOIINGIA1SIQ 178 LIAS INFÉRIEUR. —— PARTIE SUPÉRIEURE. On voit que les deux subdivisions les plus inférieures com- prennent chacunes 9 espèces, tandis que les deux niveaux supé- rieurs en comptent chacun 14. Si l’on veut considérer les rapports qui peuvent exister entre les ammonites spéciales à chaque niveau, voici ce qui frappe d’abord : Dans le groupe le plus inférieur, les Ammonites Davidsoni et Berardi ont une grande analogie entre elles pour la forme; d'un autre côté, les Ammoniles resurgens et Patti rappellent les Ammo- nites arietes de la zone inférieure; l'Ammonites Hartmanni, par la forme lisse de ses premiers tours, se rattache aux deux pre- mières, mais elle passe plus tard aux secondes par les côtes de son âge adulte. L’Ammonites lacunatus est un type tout à fait à part; cependant on peut la considérer comme un dérivé de l’Ammonites Char- massei de la zone inférieure. Les six premières espèces de ce premier groupe, soit des cou- ches à Ammonites Davidsoni, n’alteignent jamais une taille qui passe deux ou trois centimètres, fait d'autant plus curieux qu'elles sont placées entre l’Ammonites Bucklandi et l'Ammonites Stellaris et plusieurs autres coquilles qui arrivent à ue déve-. loppement gigantesque; ces petites espèces sont toujours en- semble et forment, par leur réunion, un excellent caractère pour indiquer le premier niveau inférieur de la zone à Ammonites oxynotus ; malheureusement, il y a des régions où elles sont invisibles ; cependant, l'Ammonites Davidsoni, et surtout l’4m- monites lacunatus, se retrouvent presque partout. Dans les couches à Ammonites stellaris, faisant le deuxième niveau en montant, nous remarquerons deux ammonites impor- tantes, dont les formes ont entre elles une grande analogie, les ._ Ammoniles stellaris et obtusus, que l'on peut placer ensemble et qui appartiennent encore aux arietes; puis un groupe de trois espèces, aussi rapprochées par leur forme extérieure que par la découpure profonde de leurs lobes: les Ammonites CEduensis, Birchi et Locardi. De ce petit groupe, l’Ammonites OEduensis LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 179 acquiert seule une assez grande importance, dans les carrières de Saône-et-Loire, par le nombre considérable des individus. _ Dans les couches à Ammonites oxynotus, le type des arietes cesse de se montrer; les ammonites à dos caréné, très-envelop- panies et à petitombilic présentent en revanche un groupe impor- tant; en effet, à l’Ammonites oxynotus il faut ajouter les Am- monites Vicioris, Aballoensis, Salisburgensis, Buvigneri et Sæmanni. Cette dernière mérite une place à part pour ses lobes curieux. À ce même niveau, on remarque un autre petit groupe curieux composé des Ammonites Altus, Driani, Tamariscinus et Greenonghi; toutes montrent des tours arrondis, plus ou moins comprimés, un dos lisse et l’ombilie assez ouvert. Enfin, au niveau supérieur, dans les couches à Ammonites pla- nicosta, si l’on excepte deux petites espèces peu importantes, les Ammoniies jejunus et Cluniacensis, on peut dire que toutes les autres ammonitesne présentent qu'une même famille, avec des for- mes varices sans doute, mais rapprochées par un grand nombre de points; toutes montrent des lobes qui ont une grande analo- gie, un ombilic très-grand, des tours étroits et un accroissement très-peu rapide; toutes ces ammonites jeunes, au diamètre de 45 millim. par exemple, peuvent à peine se distinguer l’une de l'autre : ainsi, l Ammmonites Nodotianus qui, adulte, est si différente de l'Amrmoniles planicosta, olfre cependant des tours intérieurs qu'il est difficile de ne pas confondre avec ceux de cette espèce. Si des 46 espèces d'ammonites propres à la zone de l’'Ammonites oæynotus, soit à la zone supérieure du lias inférieur, on retire les Ammonites Scipiomianus, Spiralissimus, geometricus et Davidsoni, qui figurent déjà dans la zone inférieure, il reste 42 espèces d’am- monites, toutes caractéristiques de la zone, dont on ne trouve jamais les restes ni au-dessus ni au-dessous de ce niveau; ce fait paléontologique est des plus remarquable; aucune de ces espèces ne passe dans les couches si rapprochées du lias moyen. Les ammonites du lias inférieur, non plus que celles du lias moyen, n'ont jamais fourni d’aptychus, du moins je ne crois pas qu'on ait encore cité d’aptychus de cet âge, et les ammonites qui 180 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. en sont pourvues ne commencent que dans les couches du lias supérieur ; on les voit continuer ensuite dans toute la formation Jurassique, puis durant toute la période de la craie. Ce fait négatif, après les innombrabies recherches poursuivies partout dans le lias inférieur, n’est pas facile à expliquer et semble fournir un argument aux géologues qui ne veulent voir entre les ammonites et les aptychus d'autres relations que le hasard, qui ferait loger fortuitement quelquefois les aptychus, comme pourrait le faire tout autre corps étranger, dans la cavité non cloisonnée du dernier tour des ammonites. Je ne veux pas entreprendre ici une dessertation sur les Apty- chus, leur nature, leurs rapports avec les ammonites ; il me sem- ble pourtant qu'au milieu des mille difficultés que soulève le classement de ces corps singuliers, l'opinion la plus raisonnable paraît encore celle qui les considère comme des pièces appartenant à l’organisation intérieure des Ammonites, et jouant un rôle ana- logue aux opercules des gastéropodes avec lesquels ils montrent un rapport frappant : j'ai toujours trouvé les aptychus placés au milieu de la dernière loge des ammonites, et d’une dimension telle que les deux valves, réunies suivant leur côté rectiligne, forment une surface qui coïncide exactement avec le gabarit intérieur de l'ammonite dans laquelle ils se trouvent; la constance de ce lap- port et cette circonstance que la même espèce d'ammonite ren- ferme toujours la même espèce d’aptychus, me paraissent des preuves bien fortes, puisque le hasard n'amènerait pas, sans dé- viation, un accord semblable, si l’aptychus n’était qu’un corps étranger, amené fortuitement dans la loge du céphalopode, avec lequel il n'aurait aucun rapport d'organisation. L'absence d’aptychus dans les ammonites du lias inférieur et du lias moyen, reste donc jusqu’à présent inexpliquée. Si l’on considère ces corps comme jouant le rôle d’opercules, rien n'empécherait il est vrai de supposer que les ammoniles de ces deux étages peuvent être privées d'aptychus comme certains gasté- ropodes sont privés d’opercules, malgré la très-grande analogie qui les relie à d’autres espèces de gastéropodes qui en sont pourvus. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE: SUPÉRIEURE. 181 Ce qui rend le cas eacere plus embarrassant, c’est que l’on ne peut pas dire que les Apéychus n’ont commencé à se montrer que dans le lias supérieur. En effet, plusieurs céphalopodes des étages inférieurs ont montré quelque chose d’analogue; bien plus, l’'Ammonites planorbis, la première de toutes les ammonites Jurassiques dans l’ordre des temps, possède un véritable Àpty- chus. Ce qu'en dit notre ami regretté Oppel, est assez intéres- sant, et comme le recueil où cette observation est consignée n esi pas très-répandu, je crois bien faire en donnant ici la traduc- tion de cette page curieuse. Voici ce que dit Oppel, dans le Jahreshefte des Vereins für vater- landische Naturkunde in Würtembergs, 12 Jahr, Stultgart, in-8°. 1856, p. 107 : « Pendant mon voyage en Angleterre, j'ai vu à Bath, dans la « collection de M. Moore, une magnifique série d'Ammoniles. « munies de leurs apéychus : les falcifères du lias supérieur d’Il- « minster font très-bien voir surtout la disposition des apiychus. « Dans cette collection, on voit des Ammonites contenant des apty- « chus, depuis l’âge adulte jusqu’au diamètre de 3 lignes : mais, « ce qui me parut le plus intéressant, fut une Ammonite lisse, « tout à fait comprimée, qui provenait du lias inférieur et qui, « chose surprenante, laissait voir un aptychus non divisé. Mal- « gré la compression, je reconnus que cette Ammonite n'était « autre que l’Ammonites planorbis ( Sowerby), ou psilonotus « (Quenstedt). « À mon retour, je cherchai à mettre à découvert l’aptychus «a de nos Ammoxiles psilonotus, et je réussis à la première tenta- « tive; je reconnus la place de l'aptychus, dans la grande cham- « bre el dans la même position où se trouve ordinairement les « espèces connues; du milieu du dos lapiychus se contourne « en dedans, de chaque côté, d’une manière symétrique ; le con- « tour extérieur qui n’est pas toutefois mis complètement en « évidence, ressemble à celui d’un aptychus des falcifériens ; « cependant l’entaille cordiforme est moins apparente. La subs- tance paraît être une masse noire, poreuse, friable, qui porte 182 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. « en dehors des plis peu marqués et parallèles à la périphérie : « l’aptichus est d’une seule pièce, et l’on voit clairement que « rien n'indique une séparation en deux parties. » Ainsi, voilà une ammonite, l'Ammonites planorbis, la plus an- cienne espèce des couches jurassiques, puisqu'elle repose sur le bonne bed, et qui est pourtant munie d’un aptychus ; remarquons toutelois que, malgré la similitude de la forme, il y à cette importante différence à signaler, qu'ici l’aptychus n’est pas en deux pièces séparées. Les géologues qui n'admettent pas de relations organiques entre les Ammnonites et les aptychus ne doivent pas voir sans étonnement la confiance que montre Oppel pour retrouver l’aptychus de l’Am- monites planorbis ; ils doivent être plus surpris encore en voyant que cette confiance a été couronnée de succès à la première ten- tative bien dirigée. La démonstration a bien quelque valeur quand il s’agit d’un observateur aussi compétent et aussi cons- ciencieux qu Oppel. Terminons ces réflexions sur les ammonites de la zone supé- rieure, en notant que si les espèces que nous venons d’étu- dier sont très-variées dans leurs formes, elles diffèrent souvent beaucoup aussi dans leurs tailles; nous voyons, en effet, des espèces dont le diamètre ne dépasse jamais 2 ou 3 centimètres, et d’autres, comme les Ammonites stellaris, Birchi, Victoris, etc., qui arrivent à un diamétre qui dépasse 60 centimètres. urritells Bramoviensis (Nov. spec ). Testa elongata, anfractibus plano-convexis, longitudinaliter lineatis transversimque striatis. Dimensions : Longueur...?; diamètre, 7 millim.; hauteur du dernier tour, 4 1/2 millim.; angle spiral, 180., Coquille allongée, conique, : spire formée d’un angle régulier, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 183 composé de tours arrondis, plus larges que hauts, ornés en long de 8 sillons assez irrégulièrement espacés, sur lesquels pas- sent de fortes lignes transverses d’accroissement cintrées ; suture bien marquée; le premier sillon ne se montre qu'à une cer- taine distance au-dessus de la suture; la bouche ronde; l'échan- tillon, qui n’est pas complet, ne permet pas d'observer d’au- tres détails, ni même de s'assurer du genre. Localité : Saint-Christophe. r. 7. L'eamrédelin imtermedäia (TERQUEM et PIETTE.) (PI. LV, fig 3) 1865. Terquem et Piette, Lias inférieur de l’est de la France p. 34, pl. 2, fig. 3 et 4). L'échantillon figuré, qui n’est qu'un moule, ne montre que des traces très-effacées, des nodosités qui caractérisent les pre- miers tours de cette turritelle. Localité : Nolay. rr. Couches inférieures. Expiication des figures : PI. XLV, fig. 3, moule de la Turritella intermedia, de Nolay, de grandeur naturelle. De ma collection. Chemmitzia Noguesi (Nov. spec.). (PI. XLV, fig. et 5.) Testa turritu, elongata, spira angulo 9 ; anfractibus convexis , lineis crebris et æqualibus longitudinaliter impressis, 7-8. costis transversim ornatis ; sutura linealis, vit perspicua. Dimensions : Longucur calculée, 35 millim.; diamètre 2 2 18 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. & millim.; angle spiral, 9; la hauteur des tours est au moins égale à leur diamètre. Coquille turriculée, très-allongée ; spire formée d'un angle régulier, composé de tours arrondis, sans être très-convexes , séparés par une dépression très-large au milieu de laquelle il est ‘presque impossible d’apercevoir la suture; les tours, aussi hauts que larges', sont ornés de 7 à 8 grosses protubérances transverses, allongées, un peu obliques en avant, sur lesquelles viennent passer 42 à 45 lignes longitudinales très-fines et régu- lières ; par sa forme élancée, ses ornements et ses larges sillons arrondis, cette Chemnitzia se distingue facilement de toutes les autres. La Chemnitsia Carusensis d'Orbigny (Jurass., pl. 237, fig. 43 à 15), a quelques rapports de détails avec la notre, mais d'Or- bigny dit positivement, suture profonde : tandis qu'elle est nulle dans la Chemnitzia Noguesi. D'ailleurs, la large dépression qui sé- pare chaque tour, n’est pas indiquée dans la Paléontologie fran- caise, de plus, les côtes transverses y sont plus droites. Localité : Nolay. r. r. Explication des figures : PI. XLV, fig. 4, Chemnitzia Noguesi de Nolay, de grandeur naturelle. Fig. 5, un tour de la même, grossi. De ma collection. Chemmiézia Berthaudi (Nov. spec.). (PL. XLV, fig. 2.) Testa turrita, angulo spiræ, 13°, anfractibus convexis , cosla- tis ; costis crebris, œqualibus, subarcuats, usque ad suturam prominentibus. Dimensions : Longueur calculée, 9 millim, 3/4 ; diamé- tre, 2 millim. 3/4 ; angle spiral 13°, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 485 Coquille turriculée, allongée, spire formée d’un angle régu- lier, composé de 8 à 9 tours réguliers, moyennement convexes , ornés en travers de 20 côtes environ : ces côtes sont minces, très-régulières, saillantes, fortement cintrées en arrière et se prolongent aussi marquées jusque vers la suture qui est linéaire mais profonde et bien marquée; sur quelques points on peut voir qu'il y avait de plus, de nombreuses stries longitudinales, dont il reste des traces dans les intervalles des côtes. Même en faisant abstraction des stries longitudinales, il est impossible de rattacher notre Chemnitzsia à la Melania Blainvillei de Goldfuss ( Petrefacta, pl. 198 , fig. 9), du lias de Banz, car les tours de cette coquille sont beaucoup moins convexes que ceux de la notre et les côtes plus rectilignes. Comparée au Cerithium Henrici de J. Martin (Jufrä-lias, p. 76, pl. 2, fig. 17-18), notre chemnitzia n’en diffère que par les stries longitudinales, car l’ouverture n’est pas assez dégagée pour affirmer le genre. Le Cerithium Henrici se trouve à un niveau beaucoup plus bas, dans la zone de l’Ammonites angulatus. Localité : Je ne connais cette jolie espèce que par un seul échantillon que j'ai recueilli à Péronne. Explication des figures : PI. XLV, fig. 2, Chemnitzia Berthaudi, de Péronne, grossie 4 fois. De ma collection. Phasianella dduensis (Nov. spec.). (PI. XLV, fig. 1.) Espèce déjà décrite dans ce volume, de la zone à Ammonites Bucklandi, voir ci-devant, page A. Elle n’est pas très-rare dans la zone supérieure. Localités : Lournand, Jambles. r. Explication des figures : PL. XLV, fig. 1, Phasianella VEduensis, de Lournand, grossie. De ma collection. 186 LIAS INFÉRIEUR. -— PARTIE SUPÉRIEURE. Ærochus optio (Nov. spec.). (PI. XLV, fig. 11.) Testa conoidea, subelongata ; anfractibus convexiusculis, li- neis crebris, per obliquis, transversim notalis ; ultimo antice rotundato. Dimensions : Longueur, 8 millim.; largeur, 7 millim.; angle spiral, 620. Coquille conique, plus longue que large; spire formée d'un angle régulier, composé de 7 tours lisses, un peu convexes, cou- verts de lignes d’accroissement excessivement obliques en avant; le dernier tour très-largement arrondi en avant; la bouche ronde. Les lignes transverses sont dirigées d'arrière en avant, con- trairement à ce que l’on remarque ordinairement dans les coquilles analogues, l’ombilic paraît profond. , Localités : Nolay, Borgy, Saint-Christophe. r. “Explication des figures : PI. XLV, fig. 14, Trochus optio, de Nolay, grossi 3 fois. De ma collection. Trochus calenrius (Nov. spec.). (PL. XLV, fig. 16 et 17.) Testa conica, umbilicata, spira angulo 519; anfractibus lœvi- gatis, planis ; ultimo supra convexo, lineis teneris spiratiter adornato ; apertura depressa, quadrata. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 187 Dimensions : Longueur, 7 millim.; largeur, 5 millim. 3/4; angle spiral, 540. Coquille conique, lisse, plus longue que large, ombiliquée ; spire formée d’un angle régulier, composé de 8 tours unis, plans, plutôt légèrement concaves, dont le dernier, enflé en avant, porte de très-faibles lignes concentriques ; l'ombilic est profond, arrondi ; la fig. 47 de la planche XLV représente cet ombilic ur peu trop étroit; bouche carrée, déprimée. Le Trochus glaber, de Koch et Dunker (Verstein. des norddeuts- chen Oolithgebildes, p. 2%, pl. L, fig. 42), montre des rapports frappants avec le Trochus calcarius, et quoiqu'il vienne d’une couche du lias moyen, beaucoup plus élevé, par conséquent, j'au- rais inscris sous ce nom le frochus de Pouilly, mais le texte des auteurs allemands dit que le dernier tour est peu courbé et que les tours sont à peine convexes ; ces détails sont directement opposés à la forme que présente le Trochus calcarius, dont le der- nier tour est très-renflé et les tours plutôt concaves. Le Trochus glaber, de d'Orbigny (Jurassique, pl. 305, fig. 10 à 43), a le dernier tour, au contraire, plus renflé et plus anguleux; en même temps que le nôtre, l’ombilic plus large est bordé par _ un angle décidé. Localités : Pouilly, couches inférieures; Saint-Chris- tophe, couches supérieures. 7. Explication des figures : PI. XLV, fig. 46 et 47, Trochus calcarius, de Pouilly, grossi 4 fois. De ma collection. Turbo Escheri (MUNSTER ir GOLDFUSS.) 1841. Goldfuss, Petrefacta, p. 96, pl. 193, fig. 14. Dimensions : Longueur, 12 millim.; diamètre, 9 millim. J'ai recueilli à Moroges un exemplaire de Turbo Escheri qui 188 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. n'est pas entier, mais dont ies ornements, fort bien conservés, me paraissent se rapporter tout-à-fait à ceux de la coquille du lias d'Amberg, figurée par Goldfuss. Le dernier tour, très-arrondi et saillant en avant, porte 8 lignes spirales, perlées, régulières, al- ternant avec d’autres lignes plus petites, formant un ensemble très-élégant. Localité : Moroges. rr. De ma collection. F'uxhbo Griou (D ORBIGNY.) 1350. D’Orbigny, J'urassique, p. 331., pi. 327, fig. À à 3.) Dimensions : Longueur et largeur, 7 millim. Les échantillons de cette espèce, que j'ai rapportés de Nolay . sont bien semblables et de même taille que celui décrit par d'Orbigny, mais les lignes transverses, formant quadrille, y sont plus fortement indiquées. Le large ombilic de cette jolie espèce la fait aisément reconnaître. Localités : Nolay. rr De ma collection ; environs de Châlon-sur-Saône, d’après M. d'Orbigny. Turbo Chanérei (Nov. spec.). (PL. XLV, fig. 9 et 10.) Testa conica depressa, angustissime ombilicata, anfractibus convexis, subangulosis, costis parvissimis, æqualibus trans- versim ornatis, undique decurrentibus; ultimo anfractu dimidiam testæ partem fere occupante. Dimensions : Longueur, 4 1/2 millim. ; largeur, 4 millim.; angle spiral, 80e. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 189 Coquille conique, un peu déprimée, munie d’un ombilic des plus étroits et profond, paraissant comme le trou fait par une aiguille ; spire formée d’un angle légèrement convexe, composé de tours ronds, saillants, ornés d’un grand nombre de plis fins, réguliers, transverses, très-serrés, qui se propagent partout ct viennent se perdre dans la dépression où se trouve l’ombilic ; ces plis ne sont bien visibles qu’à l’aide de la loupe : bouche ronde. Ce joli Turbo a quelques rapports avec le Turbo Socconensis d'Orbigny, du lias moyen (Jurassique, p. 337, pl. 398, fig. Set 6) : mais les stries ou plis sont dans ce dernier trois fois plus gros que dans le Turbo Chantrei; la forme du dernier tour, en avant, est moins renflée et porte des lignes spirales qui manquent tout à fait dans ce dernier. Localités : Jambles, Lournand. r. Explication des figures : PI. XLV, fig. 9 et 10, Turbo Chantrei, de Lournand, grossi 5 fois. De ma collection. Fuwbo Piâtou (Nov. spec.). (PL. XLY, fig. 13, 14 et 15.) Testa ovato-conica, umbilicata ; anfractibus subplanis,7 lineis granulorum inæqualibus longitudinaliter ornalis ; ultimo lineis alternis concentrice striato ; apertura rolunda. Dimensions : Longueur, 6 millim. ; largeur, 5 3/4 millim.; angle spiral, 650. Coquille conique, à peine plus haute que large, pourvue d’un ombilic étroit et profond ; spire formée d’un angle régulier, composé de 6 tours à peu près plans, ornés en long de 7 séries inégales de granules, croisées par des plis verticaux , obliques, 196 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. réculiers, formant aux points de rencontre de irès-petites pro- tubérances ; en avant, contre la suture, un petit angle saillant, crénelé ; suture profonde et marquée par un ressaut ; le dernier tour est renflé et arrondi en avant; il est couvert de lignes con- centriques disposées une plus grosse et une plus petite alterna- tivement ; bouche ronde. Cette charmante petite espèce vient des couches les plus infé- rieures, où se trouvent les petites ammonites qui accompagnent l’'Ammoniles Davidsoni. Localité : Borgy. rr. Explication des figures : PI. XLV, fig. 13, Turbo Piatom, grossi 4 fois, de Borgy; fig. 14, le même en coupe verti- cale; fig. 45, le même, vu par-dessus. De ma collection. Turbo séromplaismm (Nov. spec.). (PI. XLV, fig. 12.) Tesia conica; anguste umbilicata,; anfractibus complanalis, antice subcarinatis, 3 lineis granorum involutis, transversim oblique ligatis, antice acuta granularum: serie adornatis, apertura rotundata, subdepressa. Dimensions : Longueur, 8 millim.; largeur, 7 millim.; angle spiral, 620. Coquille conique, un peu plus haute que large, pourvue d'un ombilie étroit et profond ; spire formée d’un angle régulier, com- posé de six tours plans, ornés en long de trois séries de granuies inégales, reliées verticalement par des chaînons obliques; en avant, près de la suture, une bandelette saillante, formant carène, est couverte de petites cannelures rayonnantes, très- régulières ; lie dernier tour, peu arrondi en avant, laisse mal voir les ornements sur mon échantillon. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 191 fl y a une foule de turbos jurassiques qui portent des orne- ments rapprochés de ceux du Turbo strophium ; ainsi le Turbo tri- plicatus, . Martin (Infra-lias, pl. 4, fig. 37 et 38). Cependant ce dernier à une forme plus allongée, ses ornements ne sont pas disposés de même et il n’a pas d’ombilic. Localité : Borgy. rr. Explications des figures: PI. XLV, fig. 42, Turbo stro- phium, de Borgy, grossi 4 fois. De ma collection. "F'axho© éiro (Nov. spec.). (PI. XLV, fig. 7 et 8). Tesia rotunda, depressa, lævigata, imperforata ; anfractibus rotundis, inornatis ; apertura rotunda. Dimensions : Longueur, 6 millim.; largeur, 7 millim.; angle spiral, 750. Coquille globuleuse, plus large que longue, sans ombilic; spire formée d’un angle convexe composé de cinq tours lisses, arron- dis ; suture bien marquée, bouche ronde. Le Turbo solarium, Piette (Bullet, Soc. géolog. 1856, p. 905, fig. 16), très-rapproché du notre, a un ombilic crénelé. Le Turbo gibbosus, d’Orbigny (Jurassique, pl. 330, fig. 4 à 3), a Ja bouche renversée en dehors et calleuse sur la columelle, le der- nier tour est plus élevé. Le Trochus nitidus, Terquem (fossiles du Luxembourg, pl. 45, fig. 16), a la bouche beaucoup plus oblique en dehors. Localités : Nolay, Borgy, Saint-Christophe. r. Explication des figures : PI. XLV, fig. 7 et 8, Turbo tiro, de Borgy, grossi 3 fois. De ma collection. 192 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Pleurotomaria expansa (SOWERBY, spec.). 1821. Sowerby, Helicina expansa, Miner. Conch. pl. 9273, fig: 4,12,73; 1848. Deslongchamps, Pleurotomaria suturalis, Mém. sociét. Linn. de Normandie, pl. 17, fig. 3. 1850. D'Orbigny, Pleurolomaria expansa, Jurassique, pl. 352, fig. 4 à 4. Dans mes échantillons, la forme paraît un peu plus déprimée que celle des figures de d’Orbigny et de Sowerby; les lignes lon- gitudinales qui couvrent le test sont excessivement fines, souvent invisibles. Localités : Jambles, Lournand, Borgy, Nolay, Dre- Vain. 7. Pleurotomaria gigas (E. DESLONGCHAMrS). (PI. XLIV, fig. 1.) 1848. E. Deslongchamps, Mém. soc. linn. de Normandie, p. 132, pl. 10, fig. AA et BB. 1850. D'Orbigny, Jurassique, p. 448, pl. 365. Dimensions : Hauteur, 135 millim.; largeur, 470. Autre exemp. » 1920 » » 440 ; angle spi- ral, 870. Coquille conique, déprimée, de très-grande taille, plus large que haute, non ombiliquée; spire formée d’un angle un peu couvexe, composé de sept tours ronds, très-convexes, couverts de très petites bandelettes longitudinales, ordinairement dispo- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SBPÉRIEURE. 193 sées alternativement, une plus grosse, une plus petite; ces lignes sont croisées par des stries d’accroissement transversales, diri- gées en arrière; bande de sinus très-large, tout à fait sans saillie (sur l’avant-dernier tour elle mesure 5 millim.), ornée de quatre lignes longitudinales irrégulières, recouvertes de stries trans- verses cintrées en arrière; celte bande est placée en avant des tours; et n’est séparée de la suture que par un espace qui égale une fois et demi sa largeur. On remarquera des différences de formes assez grandes entre la figure que je donne, pl. XLIV, et les figures de d'Orbigny et de Desiongchamps. Si je conserve, néanmoins, à ce beau pleu- rotomaire le nom imposé par le savant professeur de Caen, c’est que M. Deslongchamps dit que l’état de ses échantillons ne lui permet pas de les décrire complètement, l'on peut regarder, dès lors, les contours comme n'élant pas rigoureusement indiqués; l’exemplaire que je fais figurer a conservé sa livrée presqu'intacte, et, dans ses premiers tours surtout, les ornc- ments résultant de l'entrecroisement des lignes ; le dessin peut en être regardé comme très-fidèle et ne laissant aucune chance d'erreurs. D’après ce que je puis voir, la coquille était certaine- ment très-mince, comme le dit M. Deslongchamps. Localités : Saint-Fortunat. rr., au niveau le plus bas, dans le banc appelé le gros banc blanc ; Salgret et Chenoz, localités des environs de Salins, citées par d'Orbiguy. Explication des figures: PI. XLIV, fig. 1, Pleuroto- maria g'gas, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma collection. Pleurotomarire wrmdos® (SCHUBLER, spéc. non Deslongchamps.), 1830. Schübler, in Zielen, Versteinerung. Trochus undosus, p. 46, pl. 34, fig. 3. Je n'ai que des moules de cette espèce; ces moules on des tours 13 19% LIAS INFÉRIEUR. — PAUTIE SUPÉRIEURE. carrés avec empreintes de tubercules en haut et en bas des tours qui sont placés fortement en gradins les uns sur les autres; ces moules s'accordent bien avec la figure de Zieten. J'aurais inscrit ce pleurotomaire sous le nom de P/. similis (Sow.), nom qui doit remplacer celui de PL. anglica, du même auteur (voir page 43), si je ne voyais accepter par plusieurs au- teurs, la figure donnée par d'Orbigny (Jurassique, pl. 347, fig. 4) qui représente un moule de son Pleurotomaria anglica; ce moule a des tours ronds, très-saillants, très-séparés et dépourvus de tubercules, dès lors le nom de PI. similis, ou anglica, ne peut se donner aux moules qui ont une forme toute différente. Localités: Saint-Cyr, Saint-Didier, Saint-Fortunat, Po- leymieux, Nolay. r. Des couches inférieures. Pleurotomarin Marecousazan (D'ORBIGNy). 1850. D'Orbigny, Jurassique, p. 399, pl. 347, fig. 2 et 3. Cette coquille, qui ne se trouve qu'à l'état de moules, provient aussi des couches inférieures de la zone; le seul échantillon que je connaisse a été recueilli à Saint-Cyr par M. À. Falsan ; il se distingue facilement du P{. undosa, par son angle spiral plus petit et sesitours placés non en gradins. Localité : Saint-Cyr. rr. Pleurotosmaria Sémmilis (SOWERBY spec.). Voir, pour les détails de cette coquille, dans la zone à Ammo- nltes Bucklandi, page 43 de ce même volume. Je n'ai quedes échantillons, peu nombreux et en mauvais étal, provenant des couches inférieures de la zone à Ammonites oxynotus. Localités: Borgy, Sivry. #. LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 195 PFlieurotonmarin subdomosr (MünstEr in GOLDFUSS). 1841. Goldfuss, Petrefacta, pl. 185, fig. 9. Mes échantillons de Borgy se rapportent bien à la figure de Goldfuss ; la coquille, ornée de forts créneaux dans l'angle du dernier tour, porte une bandelette de sinus saillante, carénée, limitée par deux lignes irrégulières très-marquées; le dernier tour, absolument plat en avant, est orné de grosses lignes con- centriques qui sont plus serrées en s’éloignant du bord; ces lignes sont croisées par des stries rayonnantes plus faibles. Localité : Borgy. r. Couches inférieures, Fieurotomarin Cianrmassei (Nov spec.). (PI. XLIV, fig. 2 et3.) Testa trochifmi, crassissima; anfractibus convexis, superne nodulis transversis decoratis, stris concentrice decussatis, «ad suturam biseriatim margarilatis ; — fascia sinus prominente, carinata, in medio anfractum posita,; ultimo anfractu antice subconvexo, lineis concentrice notato; umbilico subcalloso. haud profundo ; apertura rotunda, depressa. Dimensions : Diamètre. 65 millim..……. Coquile probablement aussi large que haute, robuste, très- épaisse, pourvue d'un ombilic superficiel, c'est plutôt un pli formé par la callosité de la columelle. Tours arrondis, un peu anguleux en avant, ornés sur cet angle de tubercules allongés, verticaux, sur lesquels viennent onduler des lignes concentriques assez fortes, qui continuent et couvrent tout le dessus du dernier tour. La bande du sinus, assez large et saillante en carène, occupe 196 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. une place bien marquée sur le milieu des tours, peut-être un peu plus haut que le milieu ; deux rangs de tubercules marquent la partie inférieure des tours. Ce pleurotomaire est certainement rapproché du Pleurotomaria similis (Sowerby), mais la forme de sa bouche, el surtout celle de sa columelle si fortement arquée, aussi bien que sa petile fente ombilicale, m’ont engagé à l'en séparer, bien plus que les diffé- rences dans Îles détails de l’ornementation, qui me paraissent excessivement variables d'une coquiile à l’autre. Il y a de plus la forme des tours dans les moules; le milieu est comme déprimé à la place œue devait occuper la bande du sinus. j Localités : Saint-Fortunat, Sivry, Sarry. r. Couches infé- rieures avec l’Ammonites Davidsoni. Explication des figures: PI. XLIV, fie. 2 et 3, Pleuroto- maria Charmassei, de Sivry, de grandeur naturelle. De ma collection. Pleurotomnarin Elements (Nov. spec.). (PI. XLV, fig. 18, 19, 20) - Testa conica, depressa, lrochiformi, umbilicata ; anfractibus rotundalis antice tuberculatis, uiltimo externe subangulato ; pos- lice lineis distantibus longiludinaliter notatis; fascia sinus elevata, carinata, in medio -transversim imbricata ; aperiura oblique rotundata. Dimensions : Hauteur calculée, 46 mill.; diamètre, 70 mill.: angle spiral, 98. Coquille plus large que haute, ombiliquée ; spire formée d’an angle régulier, composé de tours convexes, fortement en saillie, vrnés en avant, contre la suture, par de fortes nodosités verti- cales, sur lesquelles passent en ondulant deux lignes égales, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 197 saillantes, fort nettes; la bande du sinus, qui vient après, est d'une largeur moyenne, anguleuse, ornée de crérelures cintrées et surmontée au milieu par une bandelette lisse, saillante; en arrière de la bande du sinus, qui est placée un peu en avant des tours, on voit un rang de nodosités plus effacées, puis trois pe- tites bandelettes, lisses, saillantes, également espacées. Cette partie des tours est fortement rentrante; la bande du sinus est très-nettement limitée; au-dessus et au-dessous de cette bande, on remarque que les stries d’accroissement qui recouvrent toute la coquille s'infléchissent en arrière tout à coup et si brusque- ment, qu’elles courent presque horizontalement; ce détail n’est pas rendu fidèlement dans la fig. 20 de la pl. XLV: le dernier tour, qui est arrondi en dessus, n’est pas muni de son test et laisse voir la place d’un ombilic étroit et profond ; le moule est un peu anguleux sur la partie extérieure des tours. Localité : Saint-Fortunat. »r. Dans les couches à Ar1mo- niles GXyROlUS. Explication des figures : PI. XLV, fig. 18, Pleurotomaria Humberti, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle: fig. 19, profil de la bande du sinus, un peu grossie; fig. 20, détails du sinus, grossis. De ma collection, Pienrodomauie Nerei (MUNSTER IN GOLDFUSS). 1844. Goldfuss, Petrefacta, p. 71, pl. 155, fig. 6. L'échantillon que je possède, quoique peu complet, permet cependant de reconnaître parfaitement les ornements qui gar- nissent l'angle extérieur du dernier tour et la bande du sinus. qui en est si rapprochée; la forme générale et les autres détails s'accordent aussi avec la figure de Gold{uss. Mon exemplaire est de quelques millimètres ci grand. Localité : Borgy. r. De ma collection. 198 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIS SUPÉRIEURE. Ceritlhiunnm Ogeriexi (Nov. spec.). (PI. XLV, fig. 6.) Tesla conicu, elongata; anfractibus convexiusculis, 3 lineis granulorum longitudinaliter ornatis , antice fasciatis,; ultimo plicis concentrice decorato. Dimensions : Longueur, 7 1/2 millim.; diamètre, 2millim.: angle spiral 100. Coquille allongée, conique, spire formée d’un angle réculier, composée de neuf tours légèrement convexes, ornés en long de trois lignes égales sur lesquelles passent d’autres lignes vertica- les d’égale importance, de manières à former trois séries régu- lières de petites granulations ; il y a, de plus, en avant, contre la suture, une très-petite bandelette déprimée et lisse, L’échantillon, bien conservé du reste, est trop engagé dans le calcaire pour reconnaître la forme de la bouche, je l'ai recueilli à Pannessières, près de Lons-le-Saunier. Localité : Pannessières. r. Explication des figures : PI. XLV, fig. 6, Cerithium Oge- rieni. de Pannessières, grossi trois fois. De ma collection. Pholndomy;a HDeshayesi (Caapuis et DEWALQUE). 1852. Chapuis et Dewalque, Fossiles du Luxembourg, p. 111, pl A5; 1fi9, 4: Dimensions : Longueur, 42 millim.; largeur, 68 millim.: épaisseur, 39 millim. Mr LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 199 Les pholadomyes sont peu abondantes dans la zone à Armmo- niles oxynotus,etla Pholadomya Deshayesi est presque la seule que l’on y rencontre. Nos échantillons sont d’une forme un peu moins ramassée que le spécimen figuré par MM. Chapuis et De- walque, et l'extrémité postérieure semble moins largement arrondie; mais le bord cardinal droit, les fortes carènes de son aire cardinale, la position des crochets et les 11 côtes toujours équidistantes, s'accordent parfaitement avec la pholadomye belge. Localités : Saint-Fortunat, où elle est commune, Sarry, Nolay, Berzé-le-Chàtel. Pholadomya Volézi (Acassiz) 1845. Agassiz, Etudes criliques, Myes, pl. 3. c. — fig. 1 à 9. La coquille, peu importante du reste, que j'inscris sous ce nom, vient de Saint-Fortunat. Elle est un peu plus élancée que les pholadomyes de Mulhausen décrites par Agassiz; c'est-à-dire qu'elle est un peu plus large, pour la même longueur, que je compte des crochets à la région palléale. Localité: Saint-Fortunat. r. Pleuromyn Galnten (Acassiz). (PI. XLIV, fig. 4, 5, 6) 1845. Agassiz, Éludes criliques, p. 239, pl. 28, fig. 1 à 3. Dimensions : Longueur, 23 millim.; largeur, 49 millim..; épaisseur, 16 1/2 millim. Coquille ovale, rentlée, dont la largeur dépasse le double de la 200 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. longueur, couverte de sillons concentriques bien marqués ; bord cardinal un peu convexe, bord palléal droit ; extrémités arron- dies sans être larges; crochets petits, déprimés, fortement con- tournés en avant et placés au sixième antérieur; coquille fermée sur tout son contour; l'aire cardinale est limitée par un pli aigu, très-marqué et profond. Je ne connais pas de pleuromye dont les crochets-soient moins saillants. Le bel échantillon dont je donne le dessin ne laisse apercévoir aucune impression musculaire. Localités : Lagnieu. r. Niveau de l’'Ammonites oxynotus. Explication des figures : PI. XLIV. fig. 4, 5, 6, Pleu- romya Galalea, de Lagnieu, de grandeur naturelle. De ma collection. Plewrommya crassa (AGASSIZ). 1845. Agassiz, Eludes criliques, p. 240, pl. 28, fig. 4 à 6. Coquille assez répandue dans la zone supérieure, les tailles varient. Quelques échantillons, avec fragment de test conservé, laissent voir les petites ponctuations en lignes rayonnantes irré- gulières ; détail qui peut s’observer dans toute les espèces du genre Pleuromya, quand on a des échantillons suffisants. Localités : Saint-Fortunat, Nolay, Borgy, sarry, Sainte- Hélène, Robiac. Pleuromya Houcasi (Nov. spec.). (PL. XLVI, fig. 5. 6.) Testa œquivalvi, inæquilaterali, inflata, plicis regularibus concentrice notala, antice truncata, postice producta, rotunda ; umbonibus crassis, anticis, depressis; margine superiore subreclo, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 201 Dimensions: Longueur, 22 millim.; largeur, 37 millim.; épaisseur, 19 millim. Quel que soit le nombre des pleuromyes déjà décrites, je ne puis trouver une figure qui réponde à la forme de cette petite espèce, que j'ai rapportée des couches du lias inférieur de Puget- de-Cuers (Var). La coquille, assez massive, est couverte de plis concentriques réguliers ; les crochets, arrondis et peu proëminents, sont placés tout à fait du côté antérieur et rendent la coquille des plus iné- quilatérales ; bord cardinal presque droit, berd inférieur arrondi; l'extrémité anale est très-prolongée et largement arrondie; la coquille fermée partout. Localité : Puget-de-Cuers. r. j Explication des figures : PI. XLVI, fig. 5, 6, Pleuromya Toucasi, de Puget-de-Cuers, de grandeur naturelle. De ma collection. Pieuromya siréndulr (AGAssiz).. (PI. XLVE, fig. 4.) (Voir dans ia zone inférieure, page 49.) La Pleuromya striatula est une des espèces les plus répandues dans notre zone à Ammonites oxynolus, où elle joue un rôle assez important; elle s’y montre sans interruption dès les couches les plus inférieures, où elle passe depuis la zone à Ammonites Buck - landi, dans laquelle nous l'avons déjà signalée. Elle se montre souvent ici de grande taille, comme on peut le voir par le spécimen représenté fig. 4. La valve droite me parait toujours être un peu plus grande et son crochet un peu plus saillant, 202 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Germain, Bully, Saint- Denis-de-Vaux, Sarry, Jambles, Saint-Christophe., Borgy, Nolay, Sivry. cc. Explication des figures: PI. XLVE, fig. 4, Pleuromya strintula, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma collection. | Picuroumye Héasisaæ (SCHURLER, Spec.). 1830. Zieten, Unio liasinus, Würtemb. pl, 61, fig. 2. (Voir, zone inférieure, page 48.) Forme beaucoup moirs répandue que la Pleuromya striatula. Localités : Saint-Fortunat, Limonest. Pleuromya cylimaraéa (Nov. spec.). (PI. XLVI, fig. 2,8) Testa inæquilaterali, crassa, cylindracea, antice oblisue rotunda, postice subacuminata, marqine superiore vel infei icre recta; umbonibus subacutis, carinalis, anticis, Dix prominu'is ; valvis lœvibus, late hyantibus. Dimensions : Longeur, 27 millim.; largeur, 60 millim.: épaisseur, 23 millim. Coquille cylindrique, allongée, très-renflée, dont la surface paraît lisse; crochets anguleux, un peu carénés, peu élevés. placés au tiers antérieur ; ils se raccordent en ligne droite à l’ex- trémité antérieure, qui forme un angle arrondi; côté postérieur presque anguleux. La coquille est très-ouverte sur la région cardinale; le bord LIAS INFÉRIEUR. —— PARTIE SUPÉRIEURE. 205 cardinal est droit, le bord inférieur très-légèrement sinueux; la plus grande épaisseur correspond au milieu de la largeur; la coquille est d’ailleurs fort épaisse partoutet, vue par les crochets, représente un ovale assez régulier. Ce qui me paraît caractériser cette pleuromye, après son ren- flement inusité, c'est la forme des crochets, et surlout la ligne absolument droite qui relie les crochets à l'extrémité antérieure. Localité : Saint-Germain. rr. Explication des figures : PI. XLVI, fig. 2, 3, Pleuromya cylindrata, de Saint-Germain, de grandeur naturelle. De ma collection. Pleuromya ænmgusta (AGASSIZ). (PI. XLVL, fig. 4) ? 1842. Agassiz, Etudes criliques, p. 249, pl. 28, fig. 7 à 9. Dimensions : Longueur, 21 millim.; largeur, #7 millim.; épaisseur, 14 millim. Très-élégante coquille, bien plus large que deux fois sa hau- teur; crochets moyens, bien formés, placés au tiers antérieur ; une très-légère dépression descend du crochet sur le bord palléal, qui est droit; le test, assez épais, est couvert ae petits plis con- centriques irréguliers et serrés ; la coquille est un peu baillante aux extrémités. Agassiz dit qu’elle appartient au lias supérieur, mais à Saint- Christophe et à Sarry elle est bien dans les calcaires à A#mo- miles raricostatus, avec la grande Cardinia philea ; comme ?e test de l'échantillon figuré est très-bien conservé, je l'ai fait dessiner, parce qu'il est râre de rencontrer des Pleuromya avec leur test, Localités : Saint-Christophe, Sarry. r. Explication des figures : PI. XLVI, fig. 4, Pleuromya 204 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. angusta, de Saint-Christophe, de grandeur naturelle. De ia collection. Ceardlennm érensentdensn (Pariiips), 1328. Young et Bird, Yorkshire, Cardium pectinatum, pl. 8, fig. 5. 1834. Phillips, Geology, or Yorhshire, Cardium truncatum, pl. 15, fig. 42: 1836. Goldfuss, Petrefacta, pl, 143, fig. 10. pe Dimensions : Longueur, 6 millim.; largeur, 7 millim.: épaisseur, & millim. Cette jolie petite espèce paraît fort rare, je ne l’ai rencontrée que dans les calcaires de Saint-Christophe ; mais elle doitéchapper bien souvent à l’observation, dans les roches dures de ce niveau, à cause de sa très-petite taille. La figure de Goldfuss coïncide parfaitement avec mon échan - tillon, qui est cependant un peu renflé, ce qui n’a rien de sur- prenant puisqu'il est plus petit ; les lignes rayonnantes qui o1- nent le côté postérieur ne se voient qu’à la loupe, elles sont au nombre de 14 à 16; les crochets, qui sont médians, ne montrent aucune tendance à se dévier d’un côté ou de lautre, et son: en contact. Je ne cite pas, dans la synonymie, le Cardium truncatum de Sowerby (ffiner. Conch., pl. 553, fig. 3), parce que la figure que donne l’auteur anglais, prise du côté des crochets, montre une lunule bien marquée du côté antérieur, tandis que ce détail manque tout à fait dans notre spécimen, qui offre cependant une conservation merveilleuse. Localité : Saint-Christophe. rr. LIAS INFÉRIEUR — PAPIER SUPÉRIEURE. 205 Hipwopodicenn pmounderosuue (SOWERBY). PEN Ier ere etue) 1819. Sowerby, Miner. Conch., pl. 250. 1850. D'Orbigny, Frodrome, liasien, n° 164. Dimensions, le moule : Longueur, 65 millim.; largeur, 35 millim.; épaisseur, 26 millim. Cette curieuse coquille se rencontre quelquefois dans le bassin du Rhône, mais je n'en connais aucun bon Cchantillon ; elle est toujours en fragments malgré son énorme épaisseur. Cela tient sans cloute à ce que le test, dans nos couches, en est toujours en- ‘tièrement cristallisé. Dans tous les spécimens qui permettent d'observer la coquille sur sa tranche, je remarque que ce test est composé de deux couches superposées, d’une épaisseur à peu près égale. ne Sowerby a donné une bonne figure de l’Hippopodium pondero- ‘sum, Mais je ne crois pas que le moule intérieur ait été encore figuré ; je donne done, pl. XLVE. fig. 7 et 8, le dessin d’un moule calcaire, de Saint-Fortunat, d’une assez bonne conservation et de grande taille. Si on le compare à la figure de Sowerby, on aura de la peine à se rendre compte de la relation des formes; il ne faut pas perdre de vuc que le test a une épaisseur qui atteint, par places, 20 millim., ce qui explique la différence grande qui existe entre les contours de la coquille et ceux de son moule inté- rieur. Il existe, à l’intérieur de la coquille, du côté antérieur et près du bord palléal, une petite cavité étroite et très-profonde, qui devait se traduire sur le moule par une saillie en forme de corne. Ce creux profond correspond à l'énorme protubérance extérieure qui caractérise l’Hippopodium ponderosum ; cet appen- dice cornu, si l’on a sous les yeux la fig. 8 de la pl. XLVI, de- 206 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. vrait se voir à la place où est posé le chiffre et à droite dans une position symétrique; malheureusement le moule est tronqué dans cette partie et ce trait caractéristique ne peut se voir. D'Orbigny place, par erreur, l’Hippopodium ponderosum dans le lias moyen; je l'ai toujours rencontré à la partie supérieure du lias inférieur et dans les couches mêmes où l’on trouve l’Ammo- nites oxynotus, c'est une coquille caractéristique de ce niveau. Localités : Saint-Fortunat, Lournand, Sarry, Moroges. r. Explication des figures : PI. XLVI, fig. 7 et 8, Hippopo- dium ponderosum, moule intérieur, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma collection. Caräinia philen (D'OrrIeNYy). (PI. XLVII, fig. 1.) (Voir, zone inférieure, page 56.) En parlant des bivalves de la zone à Ammonites Bucklandi, j'ai déjà décrit cette grande cardinia que d’Orbigny a placée dans le Prodrome en lui imposant le nom de Cardinia philea. Tandis que dans la zone inférieure sa présence est des plus rares, elle prend, au contraire, une importance considérable dans la zone à Ammonites oxynotus ; très-abondante partout, c'est une des coquilles les plus caractéristiques pour cette partie du lias inférieur ; c’est surtout dans les carrières du département de Saône-et-Loire qu'elle se rencontre très-nombreuse; son test brillant et presque toujours bien conservé, ne résiste pas, mal- heureusement, aux chocs, parce qu'il est tout à fait spathique, et cette circonstance rend les bons échantillons fort rares. J'ai fait représenter, pl. XLVIL fig. 1, un moule intérieur de la Cardiniu philea, de grande taille, qui me permet de compléter ici la description de l'espèce; l'empreinte postérieure, moins saillante que l’autre, est coupée presque carrément en avant; LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 207 celle antérieure montre une forte saillie à bords coupants, avec la forme d'une éllipse élargie aux extrémités; du crochet descend obliquement une saillie large et bien indiquée. Les bords du manteau ont laissé une forte empreinte sur la coquille, la frange a imprimé des traces très-visibles, entre la ligne palléale et le bord de la coquille. La Cardinia philea arrive souvent à une très-grande taille, comme le fait voir le moule figuré, qui accuse une coquille de 16 centimètres de largeur; il y a une opposition remarquable entre le moule aux saillies fortement accusées et la forme exté- rieure de la coquille adoucie et arrondie de toute part. On distingue facilement la Cardinia philea de la Cardinia copi- des en ce que cette dernière est pius élancée et a ses bords supé- rieurs et inférieurs à peu près droits; de plus, son empreinte musculaire antérieure touche presque l'extrême bord de la coquille, et celle postérieure, au contraire, est très-éloignée de l'extrémité ; ainsi, dans un moule de Cardinia philea de 150 mill. il y à 45 millim. du bord interne de l'empreinte postérieure à l'extrémité du moule, tandis que dans un moule de Cardinia copides de 435 millim., l’écartement de ces deux mêmes points mesure 55 millim. a Gardinia philea se montre à tous les niveaux de ia zone supé- rieure, depuis les couches à Ammonites stelluris, jusques aux cou- ches à Ammonites raricostatus. Localités : Saint-Fortunat, Jambles, Lournand, Sainte- Hélène, Saint-Christophe, Sarry, Dezize, Borgy. cc. Explication des figures : PI, XLVIT, fig. À, Cardinia philea, moule intérieur de Saint-Christophe, de gran- deur naturelle. De ma collection. Cardin concimant (Ünio SowEnpY). À 1821. Sowerby, Unio concinuns, Miner. Goneh, pl. 223, üg. 4, 2 sy #4 La cardinie de Nolay, dont je donne la figure pl. XLVIT, 208 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. fig. 2 et 3, ne peut se rapporter à aucune autre espèce qu'à la Cardinia concinna avec laquelle elle s'accorde parfaitement, soit pour le contour extérieur, soit pour la taille, soit pour l’intérieur de la coquille. Les valves, épaisses vers le crochet, sont minces et tranchantes sur la région palléale ; les impressions musculaires três-peu mar- quées et celle du manteau à peine visible, malgré l'état parfait de conservation de ron échantillon. | Le sillon qui descend du crochet dans l’intérieur des valves (d’après M. Terquem, Fossiles du Luxembourg, p. 300) ne paraît nullement dans mon spécimen. Je crois que, ni l'Unio concinnus de Golifuss (Petrefacta, pl. 132, fig. 2), ni celui de Zieten (Würtembergs, pl. 60. fig. 2 à 5) ne peuvent être réunis au fossile décrit, sous le même nom, par Sowerby. La coquille de Goldfuss montre une forme différente: celle de Zieten a jes crochets plus médians et les empreintes musculaires plus grandes et plus distantes entre elles. La cardinie décrite par Quenstedt (Der Jura, pl. 6, fig. 4) sous lenom de Thalassites concinnus, aussi bien que celle figurée par Agassiz (Etudes critiques, pl 42, fig. 21 et 22) sous celui de Car- dinia concinna, appartiennent probablement à d’autres espèces etne peuvent s'inscrire sous le nom de Cardinia concinna, So- werby. Il semble donc que l'espèce de Sowerby, qui paraît rare, a été inéconnue par la plupart des paléontologistes, et il importe de revenir, pour le type de l'espèce, à la figure de l'ouvrage an- glais ; l’ensemble de la coquille forme un ovale parfait; le bord cardinal présente une courbe régulière, comme le bord palléal :; le dessin de la fig. 2 de ma pl. XLVII n’est malheureusement pas exact pour le contour; l'échantillon est plus arrondi sur le bord palléal que le dessin et la figure devrait se prolonger en s’arrondissant jusqu'au trait indiqué à gauche de la fig. 2; les crochets, placés aux 7/8 antérieurs, sont très-petits, très-aigus, fortement contournés en avant, où ils surmontent une lunule profonde et excessivement petite, LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 209 Localité : Je ne la connais que de Nolay, où elle n’est pas rare. Explication des figures : PI. XLVIL fig. 2 et 3, valve de Cardinix concinna, de Nolay, de grandeur naturelle. De ma collection. Cardimia fybrida (Unio Sowerey). (Voir zone inférieure, page 57.) Espèce peu importante dans la zone supérieure. J'en ai ren- contré quelques spécimens à Jambles et à Saint-Christophe-en- Brionnais, au niveau de l’Ammonites oxynotus. Localités : Jambles, Saint-Christophe. r. Cardimia Listeri (Unio SowErey). 1817. Sowerby, Unio Listeri, Miner. Conch., pl. 154, fig. 1. 3.4. Je ne connais que quelques moules, qui me paraissent appar- tenir à cette espèce. Localité : Jambles. r. Cardinia Ccrassiaseula (Unio SowEerBy). ! (Voir zone inférieure, page 55.) Très-peu commune dans la zone supérieure; des débris peu distincts et quelques moules intérieurs. Localité : Saint-Forlunat. r. 14 210 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Lucina liasinma (Acassiz. spec.). (PL. XLVI, fig. 9 et 10.) (Voir zone inférieure, page 58.) Cette coquille n’est pas très-rare dans la zone de l’Ammonites oxynotus et sa taille ne varie pas; je dois cependant mentionner an exemplaire trouvé dans les carrières de Bully et d'une gran- deur exceptionnelle; il est muni de fines lignes concentriques fort régulières, et mesure, en longueur, 41 millim.; en largeur, 49 millim.; en épaisseur, 37 millim. La coquille est un peu iné- quilatérale ; les valves se rejoignent en formant un angle aigu. Les crochets semblent moins renflés que ceux de la figure donnée par MM. Terquem et Piette (Lias inférieur, pl. LA, fig. 3 et 4), et un peu déviés à gauche. Localités : Saint-Fortunat, Bully, Nolay, Saint-Hélène, Sivry, Robiac. c. Explication des figures : PI. XLVL, fig. 9 et 10, Lucina liasina, de Nolay, de grandeur naturelle. De ma collection. Myoconcha oxynoti (QUENSTEDT). (PL. XVVIL fig. 4 et 5.) 1858. Quenstedt, Der Jura, p. 109, pl. 13, fig. 34. Coquille irès-peu répandue; elle a été recueillie par moi (le moule seulement) dans les couches calcaires où pullule l Ammo- niles oxynolus. La forme, la grandeur, les sillons du côté antérieur, tout se rapporte parfaitement à la coquille de Quenstedt, qui paraît aussi LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 244 rare en Allemagne que dans nos contrées, puisque ce savant dit qu'il ne l’a rencontrée qu'une fois à Ofterdingen. Localité : Saint-Fortunat. r. Explication des figures : PI. XLVIL, fig. 4 et 5, Myocon- cha oxynoti ( partie du moule), de grandeur naturelle: de Saint-Fortunat. De ma collection. EIsocardia cingulata (GOLDFUss). 1840. Goldfuss, Petrefacta, pl. 140, fig. 16. Petite coquille très-rare dans la zone supérieure. L’échantillon recueilli à ce niveau, à Saint-Fortunat, est fort bien conservé; la coquille n’a pas plus de 6 millim. de longueur; ses lignes d’ac- croissement ont une importance relative considérable et forment de véritables gradins, assez régulièrement espacés; les lignes rayonnantes sont très-visibles; la forme générale est plus glo- buleuse que celle indiquée par la figure de Goldfuss, qui paraît avoir été faite sur un échantillon déformé. Localité : Saint-Fortunat, r. Beaucoup plus abondante au col des Encombres, près de Saint-Martin-de-Belleville (Savoie), lieu dit le Roc-Retourné : M. L. Pillet m'a com- muniqué plusieurs bons exemplaires de cette localité. Pinma Martmanmi (Z1ETEN). (Voir zone inférieure, page 58.) Coquille rare dans la zone supérieure de nos contrées; j'en possède un assez bon échantillon de Dardilly. Localités : Saint-Fortunat, Dardilly. r. 212 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. Miytilus maisimauus (SOWERBY, Spec.). (PI. XLVIL, fig. 9.) 1821. Sowerby, Modiola minima, Miner. Conch., p. 210, fig. 5 et 7. Les stries concentriques qui couvrent mon échantillon sont remarquables par leur régularité et leur espacement considéra- ble, pour une aussi petite coquille. Localité : Dracy. rr. Explication des figures : PI. XLVII, Mytilus minutus, de Dracy, grossi deux fois. De ma collection. Lima suceineta (SCHLOTHEIM). (PI. XLVIL, fig. 6, 7,et pl. XLVIIT, fig. 4.) (Voir zone inférieure, page 66.) La Lima succincta, qui paraît moins répandue dans la zone supérieure, présente cependant plusieurs variétés intéressantes. La plus grande se rapproche beaucoup de la Lima figurée par Goldfuss, pl. 100, fig. 5, sous le nom de l’Hermanni, sans arriver pourtant à une aussi grande taille. La seconde variété rappelle par ses côtes inégales la Lima inæ- quistriata de Goldfuss, pl. 114. fig. 10. Je fais représenter sur ma pl. XLVIIL., fig. À, un spécimen du Jura, en bon état, et qui peut donner une idée exacte de cette variété assez rare. Enfin, la troisième variété, toujours de la même forme générale, mais plus petite et plus mince, a cela de particulier que les côtes principales seules sont en évidence, les côtes accessoires y sont à peine visibles ; on en trouvera le dessin pl. XLVIL, fig. 6 et 7, d'après un bel échantillon de Saint-Fortunat. ER EL CT LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 215 Localiés : Saint-Fortunat, Dardilly, Génelard, Saint- Thiébaud, Puget-de-Cuers. c. Explication des figures : PI. XLVIT, fig. 6, Lima suc- cincia, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle; fig, 7, portion du test grossi; pl. XLVHI ; fig. 4, la même, de Saint-Thiébaud, de grandeur naturelle. De ma collection. Lima pumetaéa (SOWERBY, spec.). (Voir dans la zone inférieure, page 63.) La Lima punctata, de la zone supérieure, ne diffère pas de celle décrite dans la zone à Ammonites Bucklandi, seulement elle se rencontre moins communément. | Localités : Saint-Fortunat, Nolay, Borgy. Lima pectinoïdes (SOWERBY, spec.). (Voir dans la zone inférieure, page 65). La Lima à côtes alternantes, de la zone à Ammonites oxynotus, ne paraît pas différer de celle de la zone inférieure. Les côtes, au nombre de 26 à 27, recouvrent toute la coquille, jusque sur les oreilles même. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Poleymieux, Saint- Didier, Dardilly, Pommiers, Jambles, Féchaux. c. Je dois encore signaler, dans la zone à Ammonites oxynolus , une autre Lima «assez semblable au premier coup d'œil à une Lima pectinoides de petite taille, mais bien différente cepen- dant : les côtes, au nombre de 20, sont anguleuses, lisses et sé- parées par des intervalles sans côtes auxiliaires; de plus, les côtes cessent de chaque côté, à une certaine distance du bord et laissent la place à une area dépourvue d’ornements : cette lima 91% LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. été recueillie à Saint-Fortunat, l’état de l'échantillon n'a pas permis de la faire figurer. Avieula Sinemuriensis (D'ORBIGNY). (PI. XLVHIE, fig. 2 et 3.) (Voir zone inférieure , page 68.) L'Avicula Sinemuriensis est assez abondante dans la zone su- périeure, surtout au niveau de l’Ammonites oxynotus ; on re- marque une assez grande irrégularité dans les détails des côtes . dont le nombre varie de 14 à 47. L’extrémité buccale de la charnière est quelquefois entière- ment recouverte de plis tout à fait semblables à ceux de la co- quille, mais plus serrés à mesure qu'ils se rapprochent du bord cardinal ; d’autres fois, la coquille prend là un allure irrégulière, elle devient enflée et se recouvre de plis concentriques informes. (Voir fig. 3.) Souvent les lignes nombreuses qui garnissent l'entre-deux des côtes, semblent égales entre elles, cependant un examen at- tentif fait voir qu’il y a toujours au milieu une ligne plus sail- lante que les autres. L'échantillon de Saint-Fortunat, dessiné fig. 2, pl. XLVIN, présente une circonstance fort intéressante et bien rare, il à conservé encore en partie sa coloration naturelle. La coquille est d’un blanc jaunâtre et l’on voit deux ou trois zones d’un rose vif, qui suivent le mouvement des lignes concentriques d’accroissemént. Je n’ai point d'échantillons satisfaisants de la valve droite. Localités : Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Saint-Didier, * Saint-Germain, Bully, Nolay. c. | Explication des figures : PI, XLVIIE, fig. 2, Avicula Si- nemuriensis, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De LIAS INFÉRIEUR. —— PARTIE SUPÉRIEURE. 245 ma collection. Fig. 3, la même, de Saint-Didier, aussi de grandeur naturelle. Collection de M. À. Falsan. Aviculn papyracea (Bucxman). 1845. Murchison, Oulline of the geology of Cheltenham, p. 97, pi. 10, fig. 3. Dimensions : Longueur, 18 millim.; largeur ? Petite coquille couverte de stries rayonnante, très-fines, inéga- les, qui ornent toute la surface, crochet aigu, saillant, recourbé sur la ligne cardinale ; l'échantillon que j’ai de cette avicule n’est pas en bon état. Les lignes très-serrées, surtout vers le crochet, se voient nette- ment à l’aide de la loupe; la plupart sont alternantes, une plus faible, une plus forte ; de très-nombreuses lignes concentriques croisent ces stries rayonnantes. Oppel réunit à l’Avicula papyracea celle que l’on trouve, mu- nie de fines stries, à Ofterdingen et à Balingen, dans la zone supérieure: je ne crois pas me tromper en inscrivant sous le même nom, celle que j'ai trouvée dans les carrières du Mont-d'Or. Localité : Saint-Fortunat. r. Pecten textorius (SCHLOTHEIM). (Voir dans la zone inférieure, page 71.) Le Pecten textorius est moins abondant dans la zone supérieure, cependant ses fragments se rencontrent encore à chaque pas. Localités : Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Pommiers, Jam- bles, Nolay, Borgy. c. 216 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Pecten Helali (D'ORBIGNY). (Noir dans la zone inférieure, page 70.) Beaucoup moins répandu dans la zone supérieure, le Pecten Hehli, n’y présente aucuns détails qui permettent de le distinguer de celui qui est si commun dans la zone supérieure. Localités : Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Poleymieux. Pecten priscus (SCHLOTHEIM). (PL XLVUL fig. 4.) 1820. Schotheim, Die Petrefactenkunde, p. 222. 1840. Goldfuss, Peirefacta, p. 43, pl. 89, fig. 5. Dimensions : Longueur, 29 millim.; largeur, 28 millim.: angle cardinal, 900. Coquille ronde, équilatérale, inéquivalve, ornée sur la valve gauche, qui est plus bombée, de 17 côtes saillantes, toutes égales, arrondies, séparées par des sillons beaucoup plus étroits; l'oreille montre une échancrure pour le byssus ; toute la coquille est cou- verte de stries concentriques irès-marquées, formant sur les côtes un angle qui se dirige en haut, et en bas dans les sillons; la valve droite, plus plane, porte le même nombre de côtes, mais leur largeur est moindre et ne dépasse pas celle des sillons; les stries concentriques sont disposées comme sur l’autre valve, seulement dans les intervalles elles décrivent un sinus arrondi au lieu d’un angle descendant. De chaque côté des dernières côtes, il existe entre elles et le bord de la coquille une area étroite ornée de stries horizontales. LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. 247 Le bord palléal est fortement festonné, les côtes sont marquées à l’intérieur de la coquille. Le Pecten priscus présente quelque intérêt parce qu’on le trouve en nombre considérable sur un point du bassin du Rhône assez éloigné, dans le lias inférieur, du Puget-de-Cuers (Var), en com- pagnie de Belemnites acutus; on peut étudier là une coupe fort belle qui comprend l'infrà-lias, le lias complet et l’oolite infé- rieure. Les calcaires, exploités à plusieurs niveaux, permettent d’y recueillir d'assez nombreux fossiles ; dans la partie supérieure du lias inférieur, on remarque une petite couche, dont je n'ai pas pu déterminer l'épaisseur, et qui renferme en nombre im- mense les valves du Pecten priscus, de grande taille et en assez bon état. Je ne l’ai pas rencontré ailleurs aussi bien développé. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Limonest, Puget- de-Cuers. c. Explication des figures : PI. XLVIIE, fig. L, Pecten pris- cus, de Puget-de-Cuers, de grandeur naturelle. De ma collection. Peeten acutiradiatus (Munsrer in GOLDFUSS). (PI. XLVIIL, fig. 5 et 6.) (Voir dans la zone inférieure, page 72. Petite coquille équilatérale, peu bombée, à contour parfaite- ment circulaire; les côtes, au nombre de 24 environ, diminuent en largeur et en importance, en approchant des côtés; elles sont coupantes, séparées par des sillons arrondis, deux fois plus lar- ges qu’elles-mêmes ; de plus, toute la surface est couverte de stries concentriques, fines, profondes, coupantes, très-serrées, qui for- ment crénelure sur l'arête des côtes; ces stries, qui sont fines et très-rapprochées dans le voisinage de la région palléale, sont 248 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. au contraire plus grosses et plus écartées à mesure qu'on se rap- proche des crochets : là elles forment avec les côtes, dont elles égalent l'importance, un treillis régulier caractéristique ; cette disposition est très-apparente dans les petits exemplaires; les bords des valves, fortement ondulés; les côtes sont bien mar- quées à l’intérieur de la coquille. Le nombre des côtes sépare ce Pecten du P. acuticosta (La- marck, Anim. sans vert. 2e édit., 1836, t. VIT, pag. 157); il est d’ailleurs impossible de le confondre, comme font quelques au- teurs, avec le P. æquivalvis, la forme des côtes et celle des oreil- les sont très-différentes. Il est fort difficile de rencontrer le P. Acutiradiatus avec ses ornements si délicats : le hasard m'a fait découvrir un exem- plaire de moyenne taille, logé tout à fait au fond d'une valve in- férieure de la Gryphea obliqua et préservé de la sorte de tout frottement; les stries concentriques y sont parfaitement con- servées. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Pommiers, Saint- Didier. c. Explication des figures : PI. XLVII, fig. 5, Pecten acutiradiatus, de Saint-Cyr, grossi deux fois; fig. 6, frag- ment du test, fortement grossi. De ma collection. Harpax Sspinosus (SOWERBY, Spec.). 1821. Sowerby, Plicatula spinosa, Miner. Conch., pl. 245, fig. 4à4. La coquille que j'inscris sous ce nom vient des couches à Terebratula cor de Saint-Fortunat; c’est une valve droite, ou adhé- rente; elle est ovale, arrondie, couverte de lignes rugueuses , concentriques, dont les franges sont munies d'épines très-peu saillantes : la coquille est d’une épaisseur singulière, quoique, évidemment, une partie des lames centrales inférieures man- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 219 que; cette épaisseur dépasse 4 millim. pour une valve qui n’a que 34 millim. de longueur ; la surface d’adhérence occupe un peu plus du tiers de la valve. Localité : Saint-Fortunat,. rr. _ Marpax Parkinsomi (BRoNN). 182%. Bronn, Syst. urwelt. Konchili, t. 6, fig. 16. Dimensions : Longueur, 17 millim.; largeur, 42 millim. Petite coquille dont je ne possède que la valve gauche ou li- bre : elle est très-convexe, on croirait voir la moitié d’une petite amande ; l’état de la surface indique que la valve adhérente était fixée sur un Pecten textorius; malgré la complication qui ré- sulte de cette circonstance, les stries concentriques sont néan- moins très-apparentes, la coquille est assez épaisse. Localité : Saint-Fortunat. rr. Harpax mitidus (Nov. spec.). (PI. XLIX, fig. 5, 6, 7) Testa parva, oblique, elliptica, convexa, subauriculata ; valva Sinistra gibbosa, lœvigata; dextra plano-concava, undique adherente, margine angulo acutissimo, ad tolam peripheriam Conspicua. Dimensions : Longueur, 11 millim. ; largeur, 10 millim. ; épaisseur, 4 milllim. Petite coquille arrondie, un peu oblique, plus ou moins allongée, auriculée; valve gauche bombée, très-lisse; sommet très-petit 220 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. mais saillant et dépassant un peu le bord cardinal, on remarque à peine deux ou trois lignes d’accroissement ; valve droite en- tièrement adhérente, lisse ou moulée sur la coquille qui lui sert de support : elle est un peu moins grande que la valve libre qui la recouvre en la débordant de toute part (voir fig. 7), la commissure des valves forme un angle très -aigu, coupant; l'épaisseur totale de la coquille bivalve varie entre 9 et 4 mill. La charnière m'est inconnue, car je ne possède que des co- quilles fermées; cependant en interposant certains exemplaires entre l'œil et une vive lumière, les dents se laissent apercevoir par transparence ; aussi ce caractère joint à la forme extérieure et au mode d’adhérence, me paraissent laisser peu de doutes sur le genre. Quoique la surface soit lisse et brillante, en l’exami- nant à l’aide de la loupe, on peut apercevoir les rudiments de quelques tubercules épineux. Ce Harpax est invariablement posé sur la Waldhoimia cor, du moins je ne l'ai jamais rencontré parasite sur une autre coquille; il suffit d’un choc modéré pour le détacher et l'obtenir isolé et bivalve. Le petit échantillon, dessiné fig. 5 et 6, reproduit sur la valve libre l’image de deux petites serpules qui se trouvaient sur la térébratule au point d’adhérence. Localités : Saint-Fortunat, Sarry. r. “Explication des figures : PI. XLIX, fig. 5 et 6, Harpax nitidus, de Sarry, vu par dessus et de profil, de grandeur naturelle; fig. 7, autre exemplaire de Sarry, vu par des- sous. De ina collection. Giypliga cbliqua (GOLDrUSS). 1840. Goldfuss, Petrefacta, pl. 85, fig. 2. ï 1832. Zieten, Würlembergs, Gryphæa Macullochi, pl. 49, fig. 3. Quoiqu'il soit des plus difficiles de tracer les limites certaines LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 9294 qui séparent la Gryphæa obliqua de la Gryphæa arcuata, on peut signaler cependant des différences importantes : L’obliquité constante de la coquille qui n’est qu’à peine indi- quée chez la Griphæa arcuata. Le crochet, moins recourbé, montre toujours un point d’atta- che visible ; le sinus est moins fortement indiqué. La valve operculaire est plus carrément coupée vers la char- nière dans la Gryphæa arcuata, plus rétrécie dans la Grypæa obli- qua; un autre caractère, que donne cette même valve et qui me paraît assez constant, est tiré de la forme de l’empreinte muscu- laire. Chez la Gryphæa arcuata, cette empreinte (sur la valve supérieure) est ronde et tronquée en avant, dans la Gryphæa obliqua, elle est allongée, elliptique ; je crains cependant que ce caractère ne présente un peu d'incertitude : on sait, en efiet, que chez ces mollusques, la forme des empreintes musculaires dépend en partie de l’âge de la coquille. La gryphæa obliqua n'offre pas la variété à crochets très-courts, qui accompagne toujours la gryphœa arcuata; de plus, tandis qu’on trouve cette dernière en nombre assez grand pour former à elle seule des couches entières, la gryphæa obliqua, quoique fort abondante, n'offre plus ce prodigieux amas de coquilles, ex- cluant tout autre corps étranger; elle se propage dans toutes les couches, jusqu'aux limites du lias moyen, sans changer Ge carac- tères d’une manière appréciable. L’on trouve quelquefois une très-petite gryphée à test mince, d’une forme globuleuse, à crochets très-petits, je crois qu’il faut la regarder comme une variété de la gryphœa obliquu, jeune : j'en ai des échantillons, recueillis à Pommiers, qui représentent par leur forme exactement une moitié de cerise; le point d'attache est si petit qu'il, faut une certaine attention pour l'apercevoir. Il faut encore mentionner, dans les forme exceptionnelles, certains exemplaires fortement tronqués, avec un point d'attache plus ou moins grand; dans cet état, ces gryphées se rapprochent de la forme de l’Ostrea irregularis ou de celle de l’Ostrea sportella (4) (1) Note sur quelques fossiles peu connus ou mal figurés du lias moyen, in-80, Lyon, 1857, p.3, pl. 4. 222 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. (E. Dumortier) ; pour reconnaître si ces exemplaires tronqués ap- partiennent encore à la Gryphea obliqua, ilest nécessaire d'observer la valve operculaire, qui est construite sur un plan très-différent et qui permet ainsi de trancher immédiatement la question. Localité : Partout. cc. Ostrea arietis (QUENSTEDT). (PI. XLVIIL, fig. 7 et 8.) (Voir dans la zone inférieure, page 76.) Dimensions : Longueur, 45 millim.; largeur, 58 millim.; épaisseur, 48 millim. Coquille peu épaisse; valve inférieure adhérente par une grande partie de sa surface; le bord palléal se relève brusque- ment en formant un angle obtus, et ce bord relevé présente 20 à 24 côtes rugueuses, arrondies, séparées par des intervalles de la même largeur qu’elles-mêmes; ces côtes sont plus développées et plus importantes sur le point directement opposé au sommet ; des lignes d’accroissement inégales et lamelleuses passent sur le tout. La valve supérieure est unie, légèrement convexe, munie sur le bord de plis très-courts, analogues à ceux de l’autre valve, avec lesquels ils paraissent s’engrener. | La coquille bivalve complète, montrant bien les rapport de ses parties, est représentée fig. 7, pl. XLVIIL, où l’on voit un exem- plaire de l’Ostrea ariehis, de Saint-Christophe, vu du côté de sa valve supérieure ; le mouvement des côtes verticales se voit bien dans le dessin, fig. 8, qui représente une’ valve inférieure, de Saint-Foriunat, vue de côté et de profil. Cette jolie ostrea, qui est assez rare, semble bien distincte des espèces analogues. Oppel l’inscrit sous le nom d’Ostrea semipii- LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE 9293 cata (Münster in Goldfuss, pl. 72, fig, 7), mais cette figure de Goldfuss me paraît peu distincte et représente, dans tous les cas, un exemplaire trop imparfait et trop jeune pour former le type d'une espèce. L'Ostrea electra, de d'Orbigny (Prodrome Sinémurien, n° 140) est très-différente de l’Ostrea arietis ; en effet, sa valve inférieure ne se relève pas brusquement comme chez cette dernière. Localités : Saint-Fortunat, Nandax, Saint-Christophe.r. Explication des figures : PI. XLVIL, fig. 7, Ostrea artetis ; coquille bivalve, de Saint-Christophe, de grandeur naturelle, vue par dessus; fig. 8, la même, valve infé- rieure, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, vue de côté et de profil. De ma collection. Ostren irregularis (Münster ir GOLDrUuss). (PI. XLIX, fig. 4, 2, 3.) (Voir zone inférieure, pâge 77.) L'Ostrea irregularis est a peu près aussi répandue dans la zone supérieure que dans la zone à Ammoniles Bucklandi; elle me paraît même y être un peu plus abondante. On remarque souvent, comme dans la zone inférieure, que prenant son point d'appui sur une ammonite, elle se moule complétement sur cette coquille, dont elle reproduit les orne- ments sur sa valve supérieure, avec beaucoup de fidélité; cette circonstance se reproduit d'ailleurs à tous les niveaux des dépôts jurassiques, mais cesont les couches Oxfordiennes qui fournissent les exemples les plus curieux de ces moulages. Quenstedt inscrit, sous le nom de Gryphea arcuata (Der Jura, p. 77, pl. 9, fig. 9) une coquille qui me paraît bien rapprochée de l'Ostrea irregularis ; je ne vois pas, en vérité, ce qui pourrait 29/ LIAS INFÉRIEUR. —— PARTIE SUPÉRIEURE. engager à réunir à la Gryphæa arcuata les échantillons dont je donne le dessin pl. XLIX, et tous ceux qui leur ressemblent. Indépendamment de la forme, il y a des différences spécifiques considérables : ainsi, pour la valve inférieure (voir fig. 3), l’em- preinte musculaire est placée tout à fait contre le bord posté- rieur ; la valve operculaire est construite sur un autre plan que celle de la Gryphœa arcuuta ou obliquata, elle-est convexe au lieu d’être concave, et ne peut pas d’ailleurs se confondre. Localités : Saint-Fortunat, Ville-sur-Jarnioux, Limo- nest, Génelard, Puget-de-Cuers. 7. Explication des figures : PI. XLIX, fig. À, Ostrea irregu- laris, de Saint-Fortunat, vue par sa valve operculaire, de srandeur naturelle; fig. 2, la même, de Génelard, vue de profil ; fig. 3, la même, vue intérieure de la grande valve. De ma collection. Anomya siriatula (OPPEL). (PI. XLIX, fig. 13 et14.) 1856. Oppel, Die Juraformation, p. 227. 1865. Terquem et Piette, Lias inférieur, p. 413, pl. 44, fig. 5. Dimensions : Longueur, 22 millim.; largeur, 24 millim.; épaisseur, 10 millim. Cette anomie, très-bombée, est uniformément couverte de petites stries rayonnantes très-fines, très-serrées, un peu irré- gulières, disposées par séries concentriques et changeant chaque fois de direction ; la surface n’est point régulière, mais descend des crochets en. formant des ondulations irrégulières qui n'ont pas d'action sur le mouvement des stries. Le grossissement, fig. 4, ne réussit pas à rendre les ornements si remarquables de cette coquille dont le test, toujours conservé, est d’une grande LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 225 beauté ; elle paraît fort abondante à la carrière de la Balme, à la Meillerie, et sa taille varie peu. MM. Terquem et Piette la décrivent de la zone à Ammonites Bucklandi ; 1] paraît qu’elle se montre à plusieurs niveaux diffé- rents, Car j'en ai un exemplaire de Bourgogne qui est accolé à une ammonite du lias moyen. Localités : La Meillerie, carrière de la Balme. Explication des figures: PI. XLIX, fig. 13, Anomya striatula, de la Meillerie; fig. 14, grossissement d’une por. tion du test. De la collection de M. A. Falsan. Terebratula (WaLDHeIMiA) C@xr (Lamarcx). (PI. XLIX, fig. 11 et 12.) 1819. Lamarck, Anim. sans vert. 2e éd., 7e Vol., p. 386. 1850. D'Orbigny, Terebratula Causoniana, Prodrome sinémurien, no 157. 1863, E. Deslongchamps, Paleont. franc. Jurass. pl. 9, 40, 41. Coquille des plus variées dans sa forme, sans dépasser cepen- dant les limites qui caractérisent l'espèce ; c’est surtout l'épaisseur de la coquille qui montre, quelquefois, des différences étonnan- tes; pour donner une idée de ces oscillations, j'ai fait figurer, pl. XLIX, fig. 12, un échantillon de Saint-Denis-de-Vaux, vu par les crochets, qui est absolument globuleux; c’est la limite extrême et fort rare, du reste, du renflement de l’espèce. La figure 44, même planche, représente un échantillon de Borgy, fortement cornu et d’une forme singulière. M. E. Deslongchamps, parlant des déformations accidenteiles des térébratules, mentionne une Terebratula numismalis de l'Ecole des mines et dont il donne le dessin pl. 5, fig. 14; on y voit une petite dépression circulaire, très-symétrique, et deux grands lobes latéraux soudés et réunis. Il faut que la cause de ce 15 220 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. genre de déformation, quelle qu'elle soit, soit assez générale et régulière dans les effets qu'elle produit, car je possède une Tereb: atula cor, de Saint-Fortunal, qui reproduit exactement la forme singulière de L'accident figuré par M Deslongchamps. Localité : Pariout. c. Dans toute l'épaisseur de la zone, mais plus abondante dans les couches inférieures. Explication des figures: PL XLIX, fig. 41, Terebratula cor, de Borgv, fornc cornue, de grandeur naturelle; fig. 42, le même, de Saint-Denis-de-Vaux, forme globu- leuse, vue par les crochets. De ma collection. Ferelbratuia purmciaéa (SOWERBY). 1312. Sowerby, Miner. Conch., pl. 15, fig. Z. 4851. Davidson, Palcontographica, pl. 6, fig 4. à 6. Cette térébratule est assez répandue ans toute la zone, quoi- qu'elle se montre en nombre iufiniisent moindre que la Tercbia lulu Cor. Quelques exemplaires sont assez allongés et étroits, d'autres se rapprochent de la forme de la feresratula Sinemuriensis. Localités : Saint Fortunat, Saint-Cyr, Poleym eux, Dar- ‘dilly, Linonest, Pommiers, Lournand, Sarry, Pouilly, Lons-e-Saunier. €. erebraiula Sinemuxriensis (OpPper). (PI: XLIX, fig. 4.) 1835. Oppel, Die Juraformalion, p. 227. 1361. Oppel, Ueber die Bracliopoden des untern Lius, pl. 10, fig. 2. Dimensions : Longueur, 35 millim.; largeur, 28 millim,; épaisseur, 47 milliim. Coquiile ovale; les deux valves également et médiocrement LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 997 bombées ; commissure des valves sans inflexion ; forme de la région palléale carrée arrondie, crochet petit, peu recourbé ; fora- men petit, deltidium caché, ; Forme rapprochée de la Terebratula punciata. Localité : Saint-Fortupat. r. Dans les couches à Amo- nites oxynotus. Explication des figures : PI. XLIX, fig. 4, Terebratula Sinemuriensis, de Sant-Fortunat, de grandeur naturelle. _ De ma collection. Spiriferina WWalcatéi (SowERBy, spec.). (Voir dans la zone inférieure, page 81.) Cette spiriferina, souvent de très-grande taille, est plus répan- due que les autres, surtout .dans les couches inférieures de ia zone. Localités : Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Limonest, Pom- miers, Saint-Didier, Cogny, Saint-Denis-de-Vaux, Sarry, Jambles. c. Spiriferina rosérata (SCHLOTHEIM, spec.). (PI. XLIX, fig. 17.) 1822. Schlotheim, Terebratulites rostratus. Petref, Nachtr., pl. 16. La Spiriferina rostrata, que l’on trouve beaucoup plus abon- dante dans le lias moyen, se montre cependant quelquefois dans la zone de l’Ammonites oxynotus ; on la rencontre assez souvent, mais rarement en bon état, dans le Mont-d'Or. Généralement, elle est globuleuse et couverte de stries d’accroissement fortes et 298 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. serrées ; l'échantillon dessiné pl. XLIX, fig. 17, vu du côté de la grande valve, donne une idée de cette variété. Localités : Saint-Fortunat, Berzé-le-Châtel, Dracy, Pan- nessières. Explication des figures: PI. XLIX, fig. 17, Spiriferina rostrala, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma collection. Spiriferinr Hartmanni (ZiETEN, spec.). (PL. XLIX, fig. 15 et 16.) 1838. Zieten, Delthyris Hartmanni, Würtembergs, pl. 38, fig. 1. 1862. E. Deslongchamps, Spiriferina Hartmanni, Bull. Soc. lin. de Normandie, pl. 2, fig. 10 et 11. Cette espèce est rare dans la zone supérieure du lias inférieur. Le magnifique échantillon, de Saint-Fortunat , représenté pl. XLIX, fig. 45 et 16, est recouvert partout de cicatricules laissées par de très-petites épines; l’area, très-grande, est bien limitée par un espace lisse sans ponctuation; l'ouverture très-. grande; la petite valve très-bombée; les plis latéraux, au nombre de 10 au moins de chaque côté, sont très-faiblement marqués. Des lamelles d’accroissement nombreuses forment, au-dessus et au-dessous de la commissure des valves, des franges ondulées du plus joli effet. Cette espèce, signalée par M. Deslongchamps dans le lias moyen inférieur, a été recueillie à Saint-Fortunat, dans les cou- ches qui sont immédiatement au-dessous où pullule l’Ammo- nites raricostatus. Localité : Saint-Fortunal. rr. Explication des figures : PI. XLIX, fig. 45, Spiriferina Hartmanni, de Saint-Fortunat , de .grandeur naturelle. Fig. 16, valve perforée, de la même, vue du côté de l’ou- yerture, grossie deux fois. De ma collection. 1S 19 Le] LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRILURE, Spiriferina pinguis (ZIETEN, spec.). 1838. Zieten, Delthyris pinguis, Würtembergs, pl. 38, lis. 8. 1851. Davidson, Spirifer rostratus, paleontographica, pl. 2. La variété la plus répandue est celle figurée dans le mémoire de Davidson, pl. 2, fig. 7,8 et 9. Localités : Saint-Fortunat, Sarry, Pouilly. Rhynchonella oxymoti(QUENSTEDT). 1852. Quenstedt, Handbuch der Petrefaktenkunde, p. 451, pl. 36, fig. 4et 5. Petite espèce très-abondante à tous les niveaux de la zone, mais surtout avec l’'Ammonites oxynolus. Généralement, elle porte trois plis dans le sinus, quelquefois, mais rarement, deux ou quatre; elle me paraît difficile à dis- tinguer de la Rhynchonella variabilis, jeune. Localité : Partout. cc. KRhynchonella plicatissima (QUENSTRDT). 1852. Quenstedt, Handbuch d. P., pl. 36, fig. 3. Un peu plus grande que la Terebratula oxynoti, elle porte un assez grand nombre de plis, se rencontre peu souvent. Localités : Saint-Fortunat, Sarry, Nolay, Puget-de- Cuers. r. 239 LIAS INFÉRIEUR. —— PARYIE SUPÉRIEURE. HBhymohonelin varinlbilés (SCHLOTHEIM, Spec.). (PI. XLIX, fig. 8. 9. 10.) (Voir dans la zone inférieure, page 80.) Répandue dans toute la zone supérieure, eîle y est plus com- mune que dans la zone de l’Ammoniles Bucklandi; sa taille est assez variable. La curieuse variété que je fais dessiner pl. XLIX, fig. 8,9 et 10, et que j'inscris sous le nom de Rhynchonella variabilis, me sem- ble mériter une place à part : sa forme triangulaire, ses plis vo- lumineux et inégaux et surtout le limbe très-net, très-large, très- rigoureusement vertical qui l'entoure sur les côtés et sur le front, me paraissent l’éloigner des variétés les plus exagérées de la Rhynchonella variabilis : ce n’est pas, du reste, une forme acci- dentelle, j'en ai plusieurs exemplaires très-semblables et d'une taille un peu moindre. Je ne connais cette variété que de Saint-. Fortunat. Localité : Partout. c. Explication des figures : PI. XEIX, fig. 8, 9 et 10, Rhynchonella variabilis, variété extrême, de Saint-Fortu- nat, de grandeur naturelle. De ma coliection. Serpuin Etalensis (PIETIE, spec.). (PI. XLIX, fig. 21 et PI EL, fig. 3 et 4.) 1856. Piette, Ancyloceras Elalense, Bull. soc. géol, 2e série, {. 13, pl. 40, fig. 24. 1857. E. Dumortier, Serpula Branoviensis, note sur quelques fossiles. Ann. des sci. phys. de Lyon, p.224, pl. 10, fig. 4 à 8. Ce n’est que très-rarement que l’on rencontre cette jolie ser- HT. DRE POP RE CPR a LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 294 pule dans.le lias inférieur, tandis qu’elle est d'une abondance extrême dans ia partie supérieure du lias moyen, pour certai- nes régions da bassin du Rhône. Si j'avais pu conserver quelques doutes sur le niveau de mes échantillons, le mémoire de MM. Terquem et Piette, sur le lias inférieur de l’est de la France, les ferait cesser; J'y vois, en effet, que la Serpula Etalensis esl assez abondante «dans les grès à Belemnites acutus de Chilly et d'Etales, dès lors les échantil- lons que m'ont fournis les calcaires du même niveau sont bien vraiment à leur place. Le spécimen de Nolay, figuré pl. L, fig. 3 et 4, montre nne disposition particulière, dans l’arrangement des anneaux l'orne- ment; on voit que ces anneaux sont inégaux et qu après cinq anneaux ordinaires, il y en a un plus élevé, qui les dépasse no- tablement, sans que les distances qui les séparent soient modi- fiées. L'échantillon de Drevain, pl. XLIX, fig. 21, montre une tendance à la même irrégularité, mais les côtes dominantes sont plus larges et plus fortes, et les autres, au contraire, moins es- pacées et moins apparentes. Faut-il voir dans ces changements une raison pour séparer l'espèce de la serpule du lias moyen supérieur ? C'est ce que des observations plus mullipliées permettront de décider. Localités : Nolay. Sainte-Hélène, D'evain. 7r. Explication des figures : PI. XLIX, fig. 21, Serpula Etulensis, de Drevain, grossie 2 fois, collection de M. Pel- jat : pl. L, fig. 3, la même, de Nolay, de grandeur natu- relle, fig. #, la même, grossie 2 fois. De ma collection. Serpulr qgeirmquesuæienta (MüNnsrERr IN Gor.pFuss). (PI. XLIX, fig. 48 et 19.) Goldfuss, Petrefacta, p. 226, pl. 67, fig. 8. Dimensions : Longueur, 13 à 44 millim.; diamètre, 2 mill. 232 LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. Petite coquille tubulaire, légèrement recourbée, portant 5 ca- rènes obtuses ; la surface paraît lisse et présente des étrangle- ments ou rétrécissements irréguliers ; la coquille est assez épaisse ; l'ouverture est parfaitement ronde. Cette petite serpule remplit une couche entière d'un calcaire blanc jaunâtre subcristallin, au-dessous de l'Ammonites oxynotus, mais rien n’est plus rare que de pouvoir recueillir un spécimen détaché : le plus souvent on peut observer seulement la coupe oblique ou transverse de la coquille das les cassures du calcaire. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint-Germain. Explication des figures : PI. XLIX, fig. 18, Serpula quin- quesulcuta, de Saint-Fortunat, grossie 4 fois; fig. 49, coupe en travers de la même. De ma collection. Serpula cemposita (Nov. spec.). (PI. XLIX, fig. 20) Testa elongala, subrecta, cylindracea, irregulariter quasi tubulorum fragmentis composita. Tube cylindrique assez gros, dont le diamètre peut dépasser 5 millim.; arrondi, muni de lignes d’accroissement régulières, puis d’autres lignes plus saillantes, très-nettes, qui donnent à la coquille le même aspect que si elle était formée de fragments de tubes rajustés à la suite les uns des autres, souvent avec une très- légère déviation de l'axe. Localités : Lournand, Pouilly. r. Explication des figures : PI. XLIX, fig. 20, Serpula composita, de Pouilly, de grandeur naturelle. De ma col- lection. SE SRE SE LIAS INFÉRIEUR, — PARTIE SUPÉRIEURE. 290 Talpina mandarini (Nov. spec.) (1). (PI. L, fig. 6.) En supposant que le fragment que j'ai fait représenter P. L., doive les petits rameaux dont il est couvert à une cause analogue à celle qui a sillonné la surface des bélemnites de la craie de Rugen, je crois être très-rapproché de la vérité : les contours ca- pricieux des petites perforations cylindriques, sur un diamètre toujours parfaitement égal, m'ont paru remarquables et former une espèce différente de celle établie dans le lias inférieur, par MM. Terquem et Piette; ces canaux se replient de mille manières en imitant les contours bizarres de l'alphabet chinois. Le fossile qui sert de support à la Talpina mandarini est un beau fragment de l’Ammonites Æduensis, de Saint-Fortunat, qui n'est cependant qu’un moule intérieur. Les perforations ont été probablement creusées dans la couche intérieure de la coquille. Localité : PI. L, fig. 6, Talpina mandarini, de Saint- Fortunat, grossie deux fois. De ma collection. Pentacrinus tuberculatus (MiLLer). (PI. L, fig. 9, 40, 14, 42, 43.) 1821. Miller, Crinoïdes, p. 64, fig. 1 et 2. Jai fait figurer les formes que l’on rencontre le plus ordinaire- ment; la portion de tige comprend le plus souvent 14 à 16 arti- cles cohérents ; elle ne s'élève pas verticalement, mais en s’ar- (1) Le genre talpina a élé établi en 1840 par Hagenow, pour les petits canaux, d’origine organique, qui couvrent souvent les bélemnites : Neues Jahrbuch für miner. Jahrg. 1840, p. 670. 234 LIAS INFÉRIEUR. — PAKTIE SUPÉRIEURE. rondissant suivant un rayon quelquefois assez court; d’autre- fois cependant la courbure de la tige est nulle ; les articulations des verticilles laissent une empreinte ovale, assez allongée; la tranche des articles est couverte partout de petites protubérances régulières ; on voit souvent les articles varier en épaisseur, en suivant une combinaison régulière; ainsi, après 3 articles éga- lement épais, on en compte un quatrième plus fort et ainsi de suite. Les portions de tiges, qui s'élèvent verticalement, sans cour- bure, sont composées d'articles plus épais relativement. Le Pantacrinus tuberculatus est un des fossiles les plus impor- tant de la zone supérieure. Il commence tout à coup à se mon- trer avec les premiers spécimens du Belemniles acutus, dans les couches les plus inférieures, où il accompagne les Asmonites Davidsoni, lacunatus, eic. Il se trouve là avec une abondance extra- ordinaire et c'est un des meilleurs guides pour se reconnaître dans les couches, quelquefois si semblables, minéralogiquement, du lias inférieur. Localité : Partout. cc. Explication des figures : PI. L, fig. 9, Pentacrinus tuberculatus, de Ponmiers, de grandeur naturelle; fig. 10 et 44, surfaces inférieure et supérieure du même, grossies au double; fig. 12, tige du même, de Borgy, de grandeur naturelle; fig. 13, tige de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma coilection. Pentacrinus subsulcaéus (MUNSTER IN GOLDFUSS). 1836. Goldfuss, ?etrefacta, p. 175, pl, 53, fig. L. Petite espèce, à angles très-arrondis ; tige composée d'articles égaux et assez épais, dont la surface paraît lisse, mais qui lais- sent cependant voir, à la loupe, de petites protubérances dis- tribuées sans ordre, empreintes des verticilles elliptiques; sur PL TES PER LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 255 face articulaire, ornée d’une étoile à forte saillie, mais peu com- pliquée, à lobes arrondis; le coutour extrême paraît bordé par une très-petite bandelette lisse ; la surface supérieure des arti- cles ne présente qu'une empreinte effacée sur une surface concave. Une série régulière de petites dépressions marque les angles rentrants, aux points de contact des articles. Localité : Saint-Fortunat. r. Explication des figures : PI. L, fig. 4, tige de Penta- crinus subsulcatus, de Saint-Fortunat, grossie 2 fois; fig. 45, surface articulaire du même, grossie L fois. De ma col- lection. Fentacrinus meniliferus (Münsrer 1x GoLnruss). (BDs 16!) 1841. Goldfuss, Pelrefacla, p. 175, pl. 53, fig. 3. Petite espèce à tige pentagonale, les angles arrondis et peu saillants; les articles, d'une épaisseur uniforme, sont ornés de tubercules très-gros, par rapport au petit diamètre de la tige et au milieu d’une barre horizontale, saillante; üe plus, une pro- fonde dépression marque les angles rentrants de la tige. Les articles fortement ,denticulés au contact; surface articu- laire...? Empreinte des verticilles parfaitement rondes : ces appendices paraissent se succéder régulièrement à des interval- les très-rapprochés, soit à chaque &e article de la tige qui compte 25 articles en total. J'ai recueiili ce beau fragment à Borgy, dans les couches les plus inférieures, en compagnie des Ammoniles Davidsoni, lacu- natus, elc. Localité : Borgy. rr. Explication des figures : PI, L, fig. 16, tige de Penfa- 236 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. crinus moniliferus, de Borgy, grossie 3 fois. De ma col- lection. Cidaris... HUE) Fragment de radiole cylindrique, mince, garni d'épines rares, saillantes, implantées perpendiculairement et espacées d'une manière arbitraire ; la tige est couverte de fines lignes serrées. longitudinales, microscopiques. Ce radiole paraît fort rare, je n'ai jamais rencontré dans la zone Ammonites oxynotus, d’autres fragments que celui-ci : je me contente d’en donner le dessin et la description, sans le désigner par un nom spécial. Il ne peut se rapporter à aucune des trois espèces que d'Orbigny donne pour le sinémurien, dans le Pro- drome. Localité : Buges (Ain). rr. Explication des figures : PI. L, fig. 5, fragment de ra- diole de Buges, grossi deux fois. De ma collection. Neuropora hispida (TerQuEn et PIETTE). (PI. L, fig. 7 et 8.) (Voir dans la zone inférieure, page 84.) Le Neuropora hispida est très-rare dans la zone supérieure. L'échantillon que J'ai fait figurer pl. L est fort bien conservé et très-grand, je l’ai recueilli à Nolay ; le testier, engagé en païtie dans le calcaire, mesure plus de 80 millim. de longueur; il re- couvre sur les deux faces, un débris d’une coquille de grande taille, LIAS INFÉRIEUR. —- PARTIE SUPÉRIEURE. 291 Localité : Nolay. rr:. Explication des figures : PI. L, fig. 7, Neuropora hispida. grand échantillon de Nolay, de grandeur naturelle ; fig, 8, portion de la surface grossie. De ma collection. Neuropornr mamillata (E. DE FROMENTEL). (Voir, zone inférieure, page 85.) Ce bryozoaire, très-répandu dans la zone de l’Ammonites Bucklandi et même dans les couches supérieures de l’infrà-lias, se trouve très-rarement dans la zone supérieure; je ne l'ai ren- contré qu'une seule fois dans les couches à Ammonites oxynotus. Localité : Saint-Fortunat. rr. Eryma Jourdani (Nov spec.) (PI. L, fig. 1 et 2.) Grande et belle espèce, connue seulement par le fragment figuré pl. L; ce fragment est malheureusement fort incomplet. La portion du céphalothorax qui n’est pas cachée par le calcaire, mesure une largeur de 50 millim., la longueur restant incon- nue ; toute la surface est ornée de petites épines répandues sans ordre apparent, et qui sont plus fortes et plus grandes dans les parties qui se rapprochent de la carène; celle-ci paraît for- tement comprimée; probablement cette compression est, en grande partie, accidentelle; les sillons de la carapace sont très- bien indiqués, mais il est évident que mon échantillon est trop imparfait pour que l’on puisse se faire une idée à peu près exacte du crustacé auquel il appartenait. M. Woodward a décrit, dans le Quarterly Journal of the geolo- gical Society of London (vol. 19, p. 318, pl. XD), un crustacé de 9238 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Lyme-Régis, sous le nom de Scapheus ancylochelis, qui me paraît rapproché du erustacé de Saint-Fortunat. Il me semble que ce crustacé de Lyme-Régis montre encore un frappante analogie avec le fragment de crustacé de la zone inférieure que j'ai figuré pl. XV, fig. 4. Localité : Saint-Fortunat. rr. Couches de l’Ammonites oxynotus. Explication des figures : PI. L, fig. À, Eryma Jourdani, de grandeur naturelle, de Saint-Fortunat, vu par côté ; fig. 2, le même fragment vu par dessus. De ma collection. GÉNÉRALITÉS SUR LES FOSSILES de Ia zone à Ampnonites oxynotus. Quand on étudie les fossiles de la zone de l’'Ammonites oxyno- lus, le fait qui frappe le plus est la place importante qu'y occu- pent les ammonites. Le nombre et la variété des espèces, l’abon- dance de certains types et surtout l’invariable régularité de leurs niveaux méritent de fixer l'attention. Sous le rapport de la forme, les ammonites de la zone supé- rieure ne peuvent être rattachées de préférence à aucun type particulier, puisqu'on y rencontre, en même temps, des coquil- les à tours nombreux et étroits, pourvues d’ombilics énormes re- lativement, aussi bien que des espèces entièrement enveloppan- tes et sans traces d’ombilic ; certaines montrent un dos large et arrondi, tandis que d’autres sont munies de carènes exiraordi- nairement aiguës ; les ornements extérieurs montrent la même variété, depuis la coquille la plus unie, jusqu’à la surface pour- vue de la plus riche décoration. Les gastéropodes, moins rares que dans la zone inférieure, n'ont pas toutefois une grande importance et, sauf quelques pleu- rotomaires, sont encore des accidents. LIAS INFÉRIEUR — PARTIE SUPÉRIEURE. 239 Les bivalves méritent davantage de fixer l'attention ; certaines espèces, comme la Gryphæa obliqua, occupent une position excep- tionnelle par le nombre immense des individus. Les Pieuromya arrivent, dans cette subdivision du lias, à leur maximum de dé- veloppement ; deux coquilles, la 'ardinia philea, et l'Hippopodium ponderosum, en considération de leur forme remarquable et de la sûreté de leur horizon, doivent être notées spécialement. Les brachiopodes sont ici représentés par des Spiriferina et des Rhynchonella assez abondantes en individus, mais surtout par la Terebratula (Waldheimia) cor, espèce dont l'importance est capitale. : Les animaux rayonnés, peu répandus et peu variés, comptent cependant une espèce, le Pentacrinus tuberculatus, qui ne le cède à aucun des fossiles de la zone pour l'importance et le nombre des individus ; les échinides continuent à faire défaut d’une manière presque absolue. Si l'on recherche quels sont les fossiles de la zone supérieure, les plus répandus et les plus impo tants, sans considérer ces fossiles sous un autre point de vue, on arrive à les classer de la manière suivante, en les disposant d’après leur importance rela- tive; je ne tiens pas compte des espèces connues par des spéci- mens isolés. LISTE DES FOSSILES LES PLUS RÉPANDUS daws In zone de l’Ammonites oxynotus. Belemnites acutus. Ammonites stellaris. Ammonites oxynotus. Ammonites planicosta. Ammonites viticola. Ammoniles raricostatus. Gryphœa obliqut. Lima succincta, 240 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPERIEURE. Terebratula cor. Pentacrinus tuberculatus. Nautilus pertextis. Ammoniles lacunatus. Ammonites geometricus. Ammonites Nodotianus. Ammonites tardecrescens. Pleuromya striatula. Cardinia philea. Lima punctata. Avicula Sinemuriensis. Pecten Hehli. Spiriferina Walcotti. Rhynchonella variabilis. Ammoniles Davidsoni. Ammonites Hartmanni. Ammonites Œduensis. Ammonites Birchi. Ammonites Aballoensis. Pleurotomaria similis. Hippopodium ponderosum. Pinna Harlmanni. Pecten textorius. Ostreu irregularis. Terebralula punctata. Au lieu de rechercher quels sont les fossiles les plus impor- tants et les plus nombreux, si nous voulons signaler ceux qui sont spéciaux à la zone supérieure et que l’on ne rencontre ni au-dessous, ni au-dessus, nous aurons, au contraire, l’ensemble que voici: LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 241 LISTE BES FOSSILES CARACTÉRISTIQUES de la zone à Ammonites oxynotus. Belemnites acutus. Nautilus pertextus. Ammoniles resurgens. Hartmann. Berardi. Patti. lacunalus. oblusus. stellaris. Œduensis. Landrioti. Locardi. Birchi. Sauxzeanus. Victoris. Aballoensis. oxynotus. altus. Driani. Salisburgensis. Sæmanni. Bonnardi. Nodotianus. Pellati. armentalis. Edmondi. Oosteri. planicosta. subplanicosta. tardecrescens. 249 LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. Ammoniles viticola. — raricostatus. — vellicatus. — Ziphus. Pleurotomaria gigas. Pleuromya Toucasi. Pleuromya cylindrata. Hippopodium ponderosum. Myoconcha oxynoti. Harpax nitidus. Terebratula cor. Il est à remar quer que les fossiles de la zone à Ammonites oxy. notus ne passent point dans les couchesi du lias moyen ; la seule exception importante est fournie par la Gryphœa obliqua, que l'on retrouve dans la partie inférieure du lias moyen : on peut observer, il est vrai, que les valves y sont un peu plus larges et généralement moins arquées; il faut excepter aussi quelques Pleuromya et quelques espèces qui se propagent sans interrup- tion dans toutes les couches successives du Jurassique inférieur, comme le Pecten Hehli, le Pecten textorius, la Lima pectinoides, la Lima punctata et quelques autres. Si l’on ne tient pas compte de ces très-rares exceptions, on peut dire que la faune du lias inférieur reste nettement séparée de celle du lias moyen. Il n’en est pas de même de la zone de l’Ammonites Bucklandi ; la faune de la zone de l’Ammonites oxynotus fournit un bon nombre de fossiles communs avec celle-ci. Si l’on fait le relevé de ces espèces, qui passent de la zone inférieure à la zone su- périeure, on remarque que l’ensemble ne comprend, pour la plus grande partie, que des coquilles bivalves, tandis que les ammonites de chaque zone restent. spéciales et cantonnées à leurs niveaux ; il estainsi curieux de voir les fossiles qui s’élè- vent d’une zone à l’autre, se répartir, dans la classe des mollus- ques, d’une manière si inégale; on pourrait presque dire, qu'au point de vue des coquilles acéphales, les zones inférieures I Tr LIAS INFÉRIEUR. — PARTIE SUPÉRIEURE. 243 t supérieures du lias inférieur, ne forment qu'un seul ensem- ble, où l’on retrouve les mêmes espèces à tous les niveaux, tan- dis que, si l’on considère les céphalopodes, il n’est pas possible de trouver deux niveaux de ia série Jurassique, qui soient plus nettement séparés ; les Awmmonites Scipionianus, geometricus et Davidsont, passent, il est vrai, de la zone inférieure à la zone supérieure, mais il ne s’agit ici que d'ammoniles peu nom- breuses et peu importantes; ce passage ne peut donc compter que pour une très-minime exception. Les fossiles qui se rencontrent, à la fois, dans les deux zones du lias inférieur sont indiqués dans la liste que l’on trouvera dans le résumé de la partie inférieure, page 90. Nous avons indiqué que l'épaisseur des couches de la zone à Amvmonites oxynotus, ne paraissait pas dépasser en moyenne 7 mètres, épaisseur bien peu considérable si l’on considère la quantité et la variété des fossiles que fournit cette division du lias. La zone à Anwmonites Bucklandi, comme nous l’avons vu, arrive à 13 mètres. On peut donc évaluer l'épaisseur totale du lias inférieur, dans le bassin du Rhône, à 20 mètres environ. APPENDICE. Les pages qui précèdent étaient sous presse, lorsque j'ai pu constater la présence, dans notre lias inférieur, de deux fos- siles assez importants et dont il ne m'a pas été possible de don- ner la description à leur place naturelle. Le premier, qui appartient à la zune de l’Ammonites Bucklandi est l’Ammoniles Sinemuriensis, d'Orbigny ; j'en ai rapporté tout récemment un exemplaire en bon état des carrières du lias in- férieur de l’Arbresle (Rhône); ces carrières sont situées sur la route de Tarare, en un point très-rapproché de l’Arbresle, «u- dessus du four-à-chaux où l’on exploite les calcaires marneux de l'infra-lias, lieu dit le Font-Devay. M. Arnould Locard a bien voulu me communiquer, de plus, un autre échantillon de la même espèce, de Saint-Fortunat, voici les dimensions : 244 Ammonite de l’Arbresle. Diamètre, 130 millim. Ammonite de Saint-Fortunat, 174 millim. Les proportions, tout à fait semblables du reste, pour les deux échantillons, donnent : | Largeur du dernier tour, 22/100; épaisseur, 23/100; ombi- lic, 59/4100. Ces proportions s’éloignent assez de celles données par d'Or- bigny, pour un spécimen de Séemur (Côte-d'Gr); il faut remarquer pourtant que cet échantillon de Semur n’a qu’un diamètre de 40 millim. Le nombre des côtes est aussi beaucoup plus grand sur nos échantillons, car, au diamètre de 60 millim., il s'élève à près de 40 ; le nombre des côtes qui se réunissent en haut des tours est à peu près de 20, formant 10 groupes séparés les uns des autres, tantôt par une seule côte, tantôt par deux ou trois. Cette combinaison de côtes réunies par deux, d’une manière assez irrégulière, du reste, ne paraît pas persister au-delà du diamètre de 400 millim.; l’ammonite alors, dans les deux échan- tillons que j'ai sous les yeux, prend les côtes simpies, régulière- ment espacées de l’Ammonites Buckiandi ; à 160 millim. de dia- mètre, ces côtes simples s'élèvent au nombre de 36 environ, sur le dernier tour. Les tours sont plus épais extérieurement que du côté de l’om- bilic ; cependant le grand exemplaire, à 470 millim. semble perdre à son dernier tour cette forme élargie vers le dos. La forme du dos et celle des sillons ne me paraît pas différer de celle des Ammonites Bucklandi et bisulcatus, les lobes que je ne puis décou vrir qu'en partie semblent très-semblables aussi. On pourrait d'après cela supposer que cette forme, avec côtes ré- gulièrement noueuses et réunies par deux, qui persiste jusqu'au diamètre de 400 millim., n’est qu’une modification assez habi- tuelle, dans le jeune âge, de l'Ammonites Bucklandi, c’est l’opi- nion d'Oppel. (Voyez Der Juraformatioa, p. 197.) Pour trancher la question, il faudrait avoir un certain nombre de spécimens de l’Ainmonites Bucklandi, montrant les tours intérieurs malheu- 245 reusement rien n'est plus rare que les ammonites de cette espèce dans cet état, car les échantillons ne montrent presque jamais que les tours extérieurs. Il est à remarquer que toutes les ammonites, des autres ni- veaux du lias, qui présentent ces côtes irrégulièrement conju- guées, se terminent, dans l'âge adulte, par des ornements très- réguliers et qui n’offrent aucune anomalie L'Ammonites Sinemuriensis, tout.en conservant l'aspect général des Arietes, ainsi que les lobes de ce groupe d’ammonites, com- mence donc, dans la série des temps, cette famille singulière de coquilles, à côtes grossièrement et irrégulièrement réunies, que nous voyons bien plus tard, dans le lias supérieur, prendre une grande importance; famille nombreuse aussi bien en espèces qu’en individus et dont les Ammonites variabilis, Lilli et Erbaen- cis fournissent les types les plus répandus. L'Ammonites Sinemuriensis doit être ajoutée sur la liste des fossiles de la zone à Ammonites Bucklandi que j'ai donnée pag. 413, aussi bien que sur celle de la page 89, qui comprend les fossiles caractéristiques de la même zone. Le second fossile dont la présence dans le bassin du Rhône à été constatée après l’impression de la plus grande partie des pages qui précèdent, est un brachiopode que M. A. Locard m'a communiqué tout récemment; c'est une térébratule du lias infé- rieur de Saint-Fortunat, d’une forme tout à fait remarquable et dont voici la description : Longueur, 30 millim. ; largeur, 30 millim. ; épaisseur, 18 mill. Le contour est rond, le crochet est excessivement peu saillant. sans carène anguleuse, le foramen petit ; les deux valves égale- ment bombées; la commissure des valves forme presque une ligne droite, avec un faible mouvement sinueux. * Je l’inscris sous le nomde Terebratula Jauberti (E. Deslong- champs\ dont elle a tous les caractères, en les exagérant : ainsi, par exemple, dans toutes les figures de cette espèce données par M. Deslongchamps, dans la Paléontologie française, il n°y a aucun exemplaire aussi rigoureusement circulaire que la térébratule de 246 Saint-Fortunat; il n’y en a aucun dont le crochet soit aussi petit relativement, et aussi peu saillant sur le contour de la coquille ; il en résulte que les deux diamètres pris en y comprenant le crochet, sont parfaitement égaux. L’épaisseur la plus grande est au centre, les valves s’abaissent de ce point par une pente égale partout ef se réjoignent sur les bords sous un angle aigu et révuiier. : | La Terebratula Juuberti, de Bieymard, que représente la fig. 3, de la pl. #7 de la Paléontologie française et qui vient de la partie supérieure du lias moyen, s'éloigne beaucoup de notre variété du lias inférieur, le contour est plus irrégulier et son crochet, avec une carène fortement marquée, est beaucoup plus grand. Celle de Molina, figurée pl. 48, fig. 4, du lias moyen d'Espa- gne, est encore plus éloignée de notre type. Le plus grand nombre de vraies Terebratula Jauberli, queje pos- sède, vient des couches les plus inférieures de l’oolite inférieure; je les ai recueillies à ce niveau, à Cuers (Var), Solliès-Ville, Belgentier, ainsi qu’à Vérinnes, près de Thouars; ce sont les échantillons de Belgentier qui s'accordent le mieux avec la Terebratula Jauberti, de Saint-Fortunat, tout en étant de taille moindre. Quoiqu'il en soit, la présence de celte forme remarquable est cer- taine- dans la zone supérieure du lias inférieur, soit dans Îla zone de l'Ammonites oxynotus, où elle est caractérisée par un spéci- men des plus nets et des moins douteux ; je regrette de ne pou- voir pas en donner le dessin. : Il faudra donc ajouter la Terebratula Jauberti à la liste des fos- siles de la zone à Ammonites oxynotus. Trés-rare . Localité, Saint- Fortunat, dans les couches inférieure de la zone. TABLE , La dre colonne indiqu la 2me colonne indique la présent volume. Les espèces nouvelles en 1864; c'est-à- dire le A Aerogëus — minidus. . — ES ODiLIS UE Aemmoniies Aballoensis . CEduensis. . altus.. : angulatus. #* Armentalis . * Arnouldi . * Aureus . * Berardi. Birchi bisulcatus. . . Bodlevyi. . Bonnardi . : Boucaultianus. . Buckland: Burgundice . Buvigneri. . . . Charmassei . . . * Cluniacensis. Conyheari Davidsoni. * Driani. . Dudressieri. . . * Edmundi . . * Falsani . . — —— — —— ALPHABÉTHIQUE DES FOSSILES 2 mn A PSE LS je |a 4e partie pages | Il x = Tr nY prem nt précé 2e partie pages | iè re partie énfré lias, publiée seconde partie lias inférieur, iées d’une astérisque. ÂEnrmoprètes BU ANS mor be pi Greenoughi . . . Guibalanus. . Harimanni . HHélunustheN Johnston: Kridion . . . lacunatus. . lævigatus . Landrioti Ÿ MPOCardiin: Nodotianus . obfusus. * Oosteri . . Oppeli . OXYNOIUS FE NE AUPD TION CAPAULIEUNE * Pellati. . planicosta. pianorbis . . . . raricostatus . * resurgens . rotiformis. . * Sœmanni . . . Salisburgensis. . Sauzeanus. . . Scipionianus . . —— 1e partie 24 partie pages pages | 31 133 2% 148 140 1145 456 218 Amimonites — Sinémuriensis. . . Spiratissimus . . — Stellaris. . . . . — subplanicosta . . . — tamariscinus . . . — tardecressens . . . — * vellicatus. . . . — Schafhœutli. . . . —tstriatula UN Anatinn — proœæcursor. . . . Ampullnrin — angulata. . . .. Astarte — cingulata . . . . — * Jjimbata. . . . — thalassina. . . . Astrocæœnin — Sinemuriensis. . . Avieulia — contorta. . . . . — papyracea. . .. — Sinemuriensis. _B Felemmites — acutus. . . . Herenicen. . .. C Cardisein —UConcinna aa te ne He AnE BASES COpDILeS Le crassiuscula. . 4e partie 2€ partie pages 145 145 187 179 pages 26 135 193 168 129 170 475 136 171 176 224 109 Cardinia — (HENNOCHUEL. MA ybEIAAT Dr RAR D MOTOR T'HIOE — Lister: ==hPhileai emo ei SUCRE Carditr — Austriaca . . . .. — Heberti . . . . .. UD LA EN Cardiver — Phlllippianum. . . — fruncatum. . . .. Ceritisiunzma — * Berthaudi. . . . Chemmitzia — * Berthaudi. . .. — * Noguesi. . . .. RNUdA RS non — * Poleymiaca . . . Cidaris. . . . ... Corbuia — Ludovice. . . .. Crustucé.. . ... — Breoni. . DA D RRCTE PONI OMS CNY A Caryoa ER 10 — #porrecta. . : Cypris AIT A STE AIRE EEE D Peat d’échinmide., Dentrliunz — elongatum. . . .. GNOME OMR OUIC ee ee — * Lugdunense. . — * Ogerieni. . . .. —- Verrucosum. . . . NICE Ae partie 2e partie pages pages 1590 57 209 118 15 209 56 206 15 10 187 146 10 10 187 20% 140 139 141 12 198 138 31 184 183 124 86 82 236 50 168 97 35 147 36 169 25 143 EE SE LS | Te 4e partie 28 partie pages pages HDiademomsis. . .| 90 HD LCCALIS PEAU OX 91 = MIMIMA : : . . /.: 25 nude 1.10 92 sentais 0 00: 87 Diraiospora. . . .|. 178 E Ervyma = 5 RASE Te —*Jourdani.. E Fuepide.. . .... 180 G Gervillia 53 INA LA PANNE 4187 — obliqua . . . . .. 52 — prœcursor. . . . .| 10 Gontomyn —* Gammalensis . .| 47 "Rombifera, 0 Grypiitn AVATAR ED UNSS — obliqua . . . . .. H MHarparx A NIEIOUS 00e Par nsONL A RS CUS SES — Spinosus . . . .. 72 Hinnites = VelAtS nt Le: 70 Iippopodiurn . . — ponderosum. . l Ichéhyodorulite Hchilyosaurus .| 26 — ComMmunis. . . .. Esastrex MOXCAVAAT D, 175 — * intermedia. . . .| 174 237 Ksocardäia — cingulata . . . .. É Lima — * campanula. . . . UC DATA MAN — gigantea. . . . . . — Koninckana. . — nodulosa — pectinoïdes . . . — punctaia En HS LOT E MONA — succinciata . — (aberculata. . . . — Väloniensis: . . . Lidéprinam = rclathrati en — * Kilvestris . . . . Heicinæ —\arenacea NT — çcircularis . . . .. NE TE ne SUD AUA Lyonsia — * socialis . M Moelamiz — 7enkeni UN NN Modiolin RANCLASSA AE eue — #1 hhodana "1." — $Sinemuriensis. . Myacites — Escheri Nyocunclha OX YO. LT EE 249 4e partie 2 partie pages pages 32 211 158 | 67 159 58 157 156 | 64 154 37 65 213 63 213 66 66 212 86 53 29 1 U7 118 38 148. 38 58 210 48 116 10 171 172 170 us 210 250 Myoconclia | — Seabra . . fiyoephoria — isoceles . . . . .. Méyéilus D AIMAS EE — glabratus . . . .. A NIANUS ET RER — liasinus. . . . . . — MINIMUS. . . .. — minutus. — Morris . . SE — productus. . . — rusficus. — scalprum N Nauéiius ns MNCRLEXTUS EN 1 à — striatns . . . . .. D CNT D LOI NE TINEC Neriéopsis — * Archiaci. . . .. Cf QUFOEN ET ESERC Esétren . ...... ES ATIELS UE 0e — complicata NEC ITA MA ie — irregularis. . . . . NOR TANT — Marcignyana . — * Rhodani. . . .. — sublamellosa. . . . Ortlhostoma . . . — cylindrata. . — * Drevaini. . . .. 4e partie 4° partie pages 60 38 lBriiestoma — gracile. . . . . .. — #isçcalaris!. — * ferebrans . . PFeciern . .. .,.. — aculiradiatus — * Eutbymei. . .. ASPIRE UEATE — priscus NS ADI SENTE SEC UTIS EN — textorins se) Me Menus = Thiollierer 0 NNVAlONIENSIS en — * Veyrasensis. PeméAneriaus. . . — angulatus. . . . . — * KEuthymei. . . . — moniliferus . . . . — psilonati . . . SGA IS NP — subsulcatus. . . . MtuNereulatUs ue PFerna EE TATASICA EN =. Palau detre Phisiasellza NOR TErSIS Un Pholatomya — * aveilana. — Deshayesei = RONUNAIA Eu — prima. .. . .. = OVEItEICOSA NC — Moltzi. . Pinama = cromentiant. — folium. Die — Hartmanni. . . $e partio 20 partie pages pages 125 126 37 ñ9 72 217 84 162 79 216 65 216 T2 6% 71 215 62 28 187 163 84 166 9% 235 95 85 234 2:33 ô8 BTEUT | 185 | a £i | 144 | 193 47 45 16 45 LS 199 _ 40 23 59 D8 » 251 1e partie 2€ partie 4e partie 2€ partie pages pages pages pages Pinuna Rihymoelhomnellr — hartmanni. . .. 241 | — oxynoti. . . . . . 229 — semistriata . . 39 — plicatissima . . . 229 — similis . . . . . .| 152 — variabilis . . 165 80 — trigonata. . . .. -.| 153 — — 230 Piacunopsis — *Munieri . , . . | 78 S Pleuremya 49 2 anousta : :: 203 — * Berthaudi . ! 51 Sargodon + + Charmassei . 0 ROME liasicus . 108 ET CTASS A LA EE AS PT tomicus MANETTES : Re ones ‘lui LU ares s | — SR EU FA nr nie 4 Saxicava...... 154 | 59 = ASE SU QE 48 Serpula É AU 5 ons | — HO RAT PC AE NE TE n| “ya | — Etalensis . a: 230 Er SUR . ne — quinquesulcata . . 231 —.* Toucasi. : 4 200 Spiriferina Pieurotomearin | 21 == Harimanni, . . .. 228 Ro ea ns 137 GR ENTREE NE re C2 # _: j nm exam) route Ai de sd ae . — rostrala . : . 227 LÉ ; È dont Nalcoitie ne “E En MIDAS eu. 0 0e DORE TE AR NS ï — * Humberti. . . . 196 RS oicida one art . . . 96 — Marcousana . . . . 19% ANeren he ee 197 1 — principalis. . . . .| 126 — rotellæformis . . .| 25 | 44 l'F'almina — rotundata . . . .. 44 | — * Mandarini. . . 233 imills 1. 13 |lFœnmiocdon ER NE PE 194 | — prœcursor. . . . . 12 — subnodosa. : : .. 195 |Ferebratuln — undosa 193 | — basilica. . . 18 Plicatuin = ED L 225 — * crucis. . ; 77 -— Sresaria. . : 79 — hettangiensis . . .| 73 nm dauberne ; 245 — intusstriata . . . 74 — psilonoti. . . . .. 85 Sn OPEANT, Le 0.0 /1e Ni 74 — punctata : . … 226 Poisson . .....|l 27 — Sinemuriensis, . . 226 — subpunctata. . . . 80 R Thecodontosaurus. 3 'hecosmilia ., 174 Risson — * major. .. 96 — Jiasina . . . ._. .| 124 SE CEE ET 173 Rhymchonella (Mar ON 0 A 0 — calcicosta . . 811 — — 173 252 À Sam ie Ae partie 2e partie 4e partie 2€ partie ages pages ages pages Trigonia A NON 'unxide ; Le — postera . . . . . . 187 NPA LOI NUE 189 Trochus — Philemon . . . .. 134 — * alatus. . . . .. 133 — * Strophium. . . . 190 — * bardus . . . .. 131 SP UTOp Ur Et 191 — * Bellijocensis,. . .| 130 — triplicatus. . . .. 4134 — * Berthaudi. . . .| 132 F'arridellz —1calcarius Pl 186 | — * Branoviensis. . . 132 — Escheri . .. . .. 187 | — * aurea. . . . . .| 419 — * geometricus. . . 39} — * chorda : .. | 400 =h\olaber 12 39 | —- Deshayesea . . . .| 29 — * granum. . . . .| 129 DURE 2e AUS 119 — nudus. . . . . . .| 128 — * geometrica . . . 36 == optio 2: LS Ne 186 | — * glandulæa. . . .| 123 uwbo® . . . . . .. 31 — intermedi . . . .. 183 — * Albinatii . . . .| 30 — * Martini. . . .. 122 — * Chantrei. . . .. 183 | — * Meyrannensis . . 36 — * diadematus . . . 40 | — * nucléus. . . . . 124 — elegans . . . . .. 135 LEE ES 135 N NOTION LE 0 Hal 183 |[Végétal. . ..... 98 nn n S S TABLE DE LA SECONDE PARTIE RAS D nn PAU Le AU PAR DPRMPARS SN LYS ER CUIR ET PNR ONE AL OUR Ne NAN AENETE one de lAmmonites Bucklandi. :.,. . 4: 2. 0, Détails surles gisements 00. A ee PSC IDSSHIES NT ERA ART ANT Care ee AR at DÉtalstoun les fossiles Mr RC Un Ets ee Résumé pour la zone inférieure. . . . . . . . .. par nu one del Ammonites OXYNOIIS:.. 0. LU UNE Détails isurilesseisements NES ER NS AT DSTERTOS MOSS TIES OS RARE Me TOR der ta ti Se DÉS SuRleS TORSRTESR OUEN ER LEE PNNENE ES PA Re Coup d’œil sur les ammonites de la zone supérieure. . BÉSHDEDOUT IA ZONE SUDÉLTEUTE ANNE EM TI CE UE Een ANUS LÉ EE AE et AN Index des espèces décrites dans la première et seconde partie x AS ét SN VO OAI E NM TER HE BERNGEL Pages Lignes 2. 98. Su. 96: DT OS: 3810 AG. 7 ENS 98. 95. due 7 14S 08. SP TE. 12 182. 2. 1080 40 105 47 29 8. 29. A6. PANNE 7e PI. XXII. 1. ERRATA au lieu de augulatus. . . . dessinées. . . . . petits sillons . . . .. Grimplageea. . . . . Couie ce r de grandeur naturelle . JeS COTES PSM AE irrégulières d’abord . . . plano-discoida. . . . . . . aplichus. . . . . subhdoncese sabcalloso. . Bergy-le-Châtel . . . . . .. AUTONET s ENS TS Dre ef) Me "ei lisez angulutus. dessinés. terelbrsans. petit sillon. Grrypiicn. Conliège. réduite aux 3/4. les cotés. irrégulières d’ailleurs planc-discoidea. aptychus. subnudost. subcailoso. rinimus. L. Hermann. Berzé-le-Châtel. Landrioti. Association typographique lyonnaise. — Regard,rue Tupin, 34. PLANCHE I. Zone de l’Ammonites Bucklandi. Fig. 1. d. 3. Ichthyodorulite, page 18. 1. Ichthyodorulite, fragment de Saint-Fortunat. de gran deur naturelle, vu en dessus. 2. 3. Coupes du même fragment, prises aux points marqués a et b de la fig. 4. 4. 5. 6. Ammonites aureus (Nov. sp.) page 23. 4 Ammonites aureus, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. 5. Coupe de la bouche. 6. Lobes grossis 4 fois 1/2. énez et F1 a ts) Lyon, Lith. V® Lep Ad. nat. in lap J Berard PLANCHE IL. Zone de l’Aimmonites Bucklandi. Fig. 1. 2. ammonites bisulcatus (Bruguière), page 20. 1. Ammonites bisulcatus, fragment de Sainte-Hélene, de grandeur naturelle. 2. Vued’une partie de même fragment, prise en-dessous. Depôts Jurassiques, A MNaN IE, 1 I, : 2 PAU CNE (ANR OT oace D ame Fig. PLANCHE II. Zone de l’Ammonites Bucklandi. . 3, Æmmoniées bisulcatus (Bruguièrc), page 20. 1. Ammonites bisulcatus, de Cogny, de grandeur natu- relle. 2, La même, vue du côté du dos. 3. Lobes grossis deux fois. EN [ DR CRE Dépôts Jurass Ad nalin.lap J. Bérard, Iques, O® le parte. Es a, Re to y ÿ à ds ! «0 ar Lyon, Lith. V® Lépaënez et Fils SA ris ei Ne” PLANCHE IV. Zone de l’'Ammonites Bucklandi. Fig. 1. 2. Ammonites Faleanmi (Nov. spec.), page 25. 4. Ammonites Falsani, de Saint-Fortunat, de grandeur | naturelle avec les lobes. Î 2. La même, vue en face du côté de la bouche. Dépôts Jurassiques Ad: nat in lap J. Bérard 2° partie Lyon PL. IV Li V' Lépaguez et Fils DIRE Lu HT PLANCHE V. Zone de l’'Ammonites Bucklandi. Fig. 1. 2. &mmonites Arnouldi (Nov. spec.), page 27. i. Ammonites Arnouldi, de Saint-Fortnnat, fragment de grandeur naturelle. 2. Bouche de la même. 3. 4, 3. Ammonites Gmiündensis (Oppel), page 24. 3. Ammonites Gmündensis, fragment de Poleymieux, de . grandeur naturelle. 4. Bouche de la même. 5. Lobes de la même, de grandeur naturelle. Dépôts Jurassiques A. partie ARE | ALERTER 4 dir UE RÉRROS ete PLANCHE VI. Zone de l’Ammonites Bucklandi. Fig. 1 à 6 Ammonites Armouldi (Nov. spec.), page 27. !. Ammonites Arnouldi, fragment de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. 2. Le même, vue par le dos. 3. Le même, coupe de la bouche. 4. Le même, vue par dessous. 5. Ammonites Arnouldi, fragment de Saint-Cyr, de grandeur naturelle. 6. Le même, coupe de la bouche. PER. Dépôts Jurassiques $ ! Î | h Î mere Ad. nat. in lap J. Berard. 0 0 EN AROMAE ER nt ‘ 4 2,747 NS RAA Lee t a NN ALT 0 | NAT EL pra * MIE FA üh quon EMA: - di A anal np on. Mer ab a LR M'A à, at (is PLANCHE VII. Zone de l’Ammonites Bucklandi. Fig. 1. 2. Ammonites Gmündensis (Cppel), page 24. 1. Ammonites Gmündensis, de Saint-Fortunat, fragmen { de grandeur naturelle. 2. Le même, coupe de la bouche. 3 à 8 Ammonites geometrieus (Oppel), page 31. 3. Ammonites geometricus , de Saint-Germarn , de gran- deur naturelle. . La même, vue de face, du côté de la bouche. . Lobes de la même, grossis 2 fois. . La’même, de Saint-Fortunat, variété déprimée, de grandeur naturelle. . La même variété, coupe de la bouche. . La même variété, vue par le dos. D © © I Ad nat in lap. J. Bérard. Lyon. Lith V: x tp 2 « UE, DT NE a — PLANCHE VIIL Zone de l'Ammonites Bucklandi. Fig. 1. 2 Ammonites Scipionianus (d'Orbigny), page 33. 4. Ammonites Scipionianus, d'Avallon, de grandeur na- turelle. 2. Lobes de la même, de grandeur naturelle. Dépôts Jurassiques 2. Deiruie JS AIR Ad nat in lap J. Bérard ? Lyon, Lith V Lepagnez et Fils F fa RE WE Eu M UT eRetE SR an DIRE Lg ARE PO AE ag ES A0 AREA € © 0) OBNERY ax si Ars tr EAN ent Le Fig. 4. PLANCHE IX. Zone de l'Ammonites Bucklandi. . Ammonites Scipiomianus (d'Orbigny), d’Avallon, de grandeur naturelle, vu de face, page 33. . Pieurotomaria rotundata (Münster in Goldfuss), moule de la Glande, de grandeur naturelle, page 44. . Kurritelia Meyrannensis (Nov. Spec.), de Meyranne : frag- ment de grandeur naturelle, page 36. phoïadomya Fortumata (Nov. spec.), de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, p. 47. PL. ts Jurassiques, é po D épagnez et Fils MÊÔL Lyon. Lith. « J ps N'a bnQtt } ol à LE | sai ca) a Aa PLANCHE X. Zone de l'Ammonites Bucklandi. | Fig. 1. 2, 3. pleuromya striatula (Agassiz), page, 49. 1. Pleuromya striatula, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. 2. Autre échantillon de la Glande. 3. Autre échantillon, de Saint-Sernin. 4. 5. Cardinia copides (de Ryckholt), page, 53. 4. Cardinia copides, moule de Bergy-le-Châtel, de gran- deur naturelle, vue du côté des crochets. 6. Myoconcha scabra (Terquemet Piette), moule de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 60. PILAO 2° partie iques, pôts Jurass ë Fils. Lyon, Lith VE Lepagnez et Ad.nal in.lap. J Bérard ef ALORS ne PLANCHE XL. Zone de l’Ammonites Bucklandi. Fig, 1. 2. Pinna folium (Young et Bird), page 59. 1 Pinna folium, de Saint-Fortunat, réduite à moitié grandeur. 2. Coupe en travers de la même, de grandeur naturelle, aux points marqués À et B sur la fig. 1. Les lettres indiquent la direction. Dépôts Jurassiques 2° partie. lb, A0 Adnut in. lap. J. Bérard Lyon, Lith V'° Lepagnez et Fils, Fr RON | gi { MSP Pet à mi M ay js Mise" “He ( tele au buré # oh s itrobrub ;Mdgi ao)sot ET A hit dote af bonté MOUTON | ab 4[.00a ape __ suaseps PLANCHE XII. Zone de l’Ammonites Bucklandi. Fig. 1. 2. Mytilus morrisi (Oppel), de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 61. 3. 4. Perna infraliasiea (Quenstedt), de Cogny, de grandeur na- turelle, page 68. 5. 6. Pecten hekli (d'Orbigny), page 70. 5. Pecten hehli, de Saint-Didier, de grandeur naturelle. 6. Le même, aussi de Saint Didier. 7. Harpax sarcinulus (Münster, spec.), de Saint-Cyr, de gran- deur naturelle, page 73. 8. 9. 10. Gryphæa areuata (Lamarck), page 74. 8. Gryphæa areuata, moule de Saint-Fortunat, de gran- deur naturelle, vu par dessus. 9. Le même, vu par dessous. 10. Le même, vu de côté. 2° parte. Depôts Jurassiques, Lyon, Eilh Ve Lépagnez et Fils. Adenatin. lap J, Berard el TRS "4 EC Er Le TS È PLANCHE XII. Zone de l’Ammonites Bucklandi. 0 Fig. 1. æceten textorius (Schtotheim), de Belmont, de grandeur na- turelle, page 71 2 à 5, Gstrea irregularis (Münster), page 77. 2. Ostrea irregularis, de Belmont, vue par dessus, de grandeur naturelle. 3. Même échantillon, vu de profil. 4. Ostrea irregularis, de Ville-sur-Jarnioux, vue par dessus, de grandeur naturelle. 5. La même, de côte et de profil. 5. @strea electra (d'Orbigny), de Saint-Fortunat,de grandeur na- turelle, page 76. 1. 8. rercbratula suspunctata (Davidson), de Saint-Cyr, de grandeur naturelle, page 80. & à 12. werebratula gregaria (Suess), de la Meillerie, page 79, (probablement de l’infra-lias). Dépôts Jurassiques. 2. partie PL Qu L Ad nat.inlap. J Bérard. Lyon, lath V° Lepagnez et Fils #56 (CE LATE dvhaigir Fig. PLANCHE XIV. Zone de l'Ainmonites Bucklandi. L. 2. werehratula balisica (Oppel), de Saint-Cyr, de grandeur naturelle, page 78. 3. . 5. Rhymehonella calcicosta (Quenstedt), page 81. 3. Rhynchonella calcicosta, de Féchaux, de grandeur naturelle. 2. 3. La même, grossie 2 fois. 5 7. Sririferina Walcotti (Sowerby spec.), de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 84. (Les n°5 6 et 7 ont été répétés par erreur.) : 6. wentaerimus... de Saint-Cyr, de grandeur naturelle, page 84. 7 à 9. Pentacrinus sealaris (Goldfuss), page 83. 7. 8. Article de Saint-Fortunat, grossi 2 fois. 9. Tige de Saint-Fortunat, grossie deux fois 10 à 13. Cidaris... page 82. : 10. à 11. Fragment de test de cidaris, de Belmont, de grandeur naturelle et grossi. 12. 13. Radiole de Dardilly, de grandeur naturelle et grossi. 14 à 18. Neuropora hispida (Terquem et Piette), page 84. 14. 15. Neuropora hispida, de Saint-Fortunat, de gran- deur naturelle et grossi. 16. 17. Le mème, de Limonest, de grandeur naturelle, de face et de profil. 18. Portion du même, grossie. 1922. Neuropora mamillata (E. de Fromentel), page 85. 19 à 20. Neuropora mamillata, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle et grossi. 21. Le même, une petite partie d’un gros exemplaire, de Guers, de grandeur naturelle. 22. Une portion du test, grossie. XIV. PIE AN DaTIe. Jurassiques, & [e] épôts 0 D 24 Lyon. Lith V'Lépagnez et Mis. Ad. nain lap. J. Bérard. n 1% 1 \ ’ 1 D * « So. 2 j PRE : c 1 TU S [ee à \ ee ra à ù A NU AU AE Le Ryre TAN NT PLANCIIE XV. Zone de l'Ammonites Bucklandi. PC Fig. 1. 2. 3. ÆEryma Falsami (Nov. spec.), page 86. 4. Eryma Falsani, de Saint-Didier, de grandeur naturelle, 2. 3. Autre fragment, aussi de Saint-Didier, de gran- deur naturelle, vu en dessuset en dessous. Crustacé, de Saint-Fortunat, débris de grandeur naturelle, page 87. 5. 6. æPholadomya fortéunata (Nov. spec.), de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, vue de côté et de profil, page 47. 7. æleuromya liasima (Schübler, spec.), de Limonest, de grandeur naturelle, page 48. . Avieula Sinemuriensis (d'Orbigny), de Saint-Fortunat, grossie d'un demi-diamètre, page 68. 9. Hchthyodoruiite.… empreinte d’un fragment, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 18. co Dépôts Jurassiques, P q À 6 Jar tie. Ad. nat.inlap. J. Bérard. Lyon Lith.V*? Lépagnez et Fils Ca Ve ‘+ A L 3 >: À { F r ® = ; 2 | n n f ( AS \EPU TA L #T RE 10 LA at AR F7 NS ee Fig. A4: 19e 19 . 4. PLANCHE XVI. Zone de l’Ammonites Bucklandi. . Furritella geometrica (Nov. spec.), page, 36. 1. Turritella geometrica, de Sivry, de grandeur natu- relle. 2. Détail grossi, de la même. ærochus geometrieus (Nov. spec.), page 39. Trochus geometricus de Sivry, de grandeur naturelle. 4. Détail de la surface supérieure, grossi. 7. Phasiancella Œqauensis (Nov. spec.), page 44. 5. Phasianella OEduensis, de Sivry, grossie trois fois. 6. La même, de Drevain, grossie quatre fois. 7. Un tour, de la même, fortement grossi. 10. Picurotemaria rotellæformis (Dunker), page 44. 3. 9. Pleurotomaria rotellæformis, de Drevain, grossi deux fois. 10. Portion du test, du même, fortement grossi. @rthostoma terebrans (Nov. spec.), de Drevain, grossi quatre fois, page 37. Orthostoma mrevaimi (Noy. spec.), de Drevain, grossi quatre fois, page 38. 14. Æurbo diadematus (Nov. spec.), de Drevain, grossi six RCE ES fois, page 40. Lima stigma (Nov. spec.), de Drevain, de grandeur natu- relle, et portion du test fortement grossi, page 66. Lima Charéta (Nov. spec.), de Drevain, de grandeur natu- relle, et portion du test fortement grossi, page 67, 20. Pleuremya Charmassei (Nov. spec.), de Sivry, fragment de grandeur naturelle et portion du test fortement grossi, page 49. 2° partie PL. XVI re Adinatin.lap. J, Bérard Lyon, Lith. V' Lépaënez et Fils PLANCHE XVII. Zone de l’'Ammonites Bucklandi. 1 à 4. &mmonites Charmassei (d'Orbigny), page 29. 1. 2. Ammonites Charmassei, de Drevain, de grandeur naturelle. nn 3. 4. La même, aussi de Drevain, de grandeur naturelle. 5. Goniomya rombifera (Goldfuss, spec.), de Drevain, de gran- deur naturelle, page 52. 6. Cardinia crasiuseula (Sowerby, spec.), de Drevain, de gran- deur naturelle, page 55. 7. Myoconcha seabra (Terquem et Piette), de Drevain, de gran- deur naturelle, page 60. Dépôts Jurassiques, partie. PU Lyon, Lith.V® Lepagnez et Fils Ad.nat.in.lap. J, Bérard. ST OS. a S RE qu 4 Rate à ï À NAT] (4 HUL QU U ï ti l Aie AR LUN Na RER IDE L ; £ 3 La N AN Î, FEU Hg d'un ee RS CR *! MU TYA6 di à à dé 24 PLANCHE XVII. Zone de L Ammonites Bucklandi. Fig. 1. Cardinia crassiuscula (Sowerby, spec.), moule intérieur, de Drevain, de grandeur naturelle, page, 55. 2. perna pellati (Nov. spec.), de Drevain, de grandeur naturelle, page 69. 3. 4. Pholadomya ventricosa (Agassiz, spec.), de Drevain, de grandeur naturelle, page 45. Teese 071 md nn, Rs : _ (=) 7 _ = he RE se Es ES EPS 2 er D - : P< -o0 œ [= ] er Le] ee. où = S = ; DL TNT Pepe Yard e Ad. nat in. lap. J.B LAINE MENT Une NE Sh ER vie RECTIE \ $ 4e : dt Fat A F Le ER PER A _ EC RE ra PLANCHE X!X. Zone de l’Ammonites Bucklandi. Fig. 1. 2. Cardinia philea (d'Orbigny), de Drevain, de grandeur natu. relle, page 56. 3. Mytilus glabratus (Dunker, spec.), de Drevain, de grandeur naturelle, page 62. . Lucina liasina (Agassiz, spec.), de Drevain, de grandeur natu- relle, page 58. 5. @strea arietis (Quenstedt), de Drevain, de grandeur naturelle, page 76. ES] PEN 2° partie. 20 ts Jurassiques, épÔ D TT ous € Lépagnez et Fils. e Lyon, LithV Ad, nat inlap J. Bérard. RE UN AA REC TEA [ON Eh 1e PLANCHE XX. Zone de l’'Ammonites Oxynotus. Fig. 1à7. Nautilus pertextus (Nov. spec.), page 110. 1. 19 Nautilus pertextus, fragment de Saint-Fortunat, va- riété à côtes serrées. . Fragment du même, de Saint Fortunat, variété à grosses côtes. . Autre fragment, vu par le dos. | . Autre fragment, aussi de Saint-Fortunat, à stries longitudinales très-rapprochées. . 6. Une cloison, vue de face et de profil. . Exemplaire du même, de Lournaud. Tous les dessins de la pl. XX sont de grandeur na- turelle. >< F >< - = ë, & er È LEE a das) (E= cd =. D - ex ee a =) = œn É = É | (7e) FR ; V2 co — É FE ES = HE) = en < Rab] à | FO ‘ee PLANCHE XXI Zone de l'Ammonites oxynoëus . Fig, !. à 4. Ammonites mavidsomi (d'Orbigny), page 112. 1. Ammonites Davidsoni, de Borgy, de grandeur natu- relle. ; 2. 3. La même, grossie deux fois. n. La même, moule grossi deux fois, VU par le dos, de Lournand. 5, 6. 7. Ammonites erar&i (Nov. spec.), page i18. s. Ammonites Berardi, de Borgy, de grandeur naturelle. 8. 7. La même, grossie deux fois. 8 à !3. Ammonites Hartmapni (Oppel), page 116. g. 9. Ammonites Hartmanni jeune, de Clomof, grossie deux fois. 10. 12. Fragment, de Borgy, grossi deux fois. 12. 13. La même, de Sivry, grossie deux fois. 14, 13. Fragment, de Sivry, grossi deux fois. 16. L7. aAmmonites æatti (Nov. spec.), page 419: 16. Ammonites Patti, de Borgy, grossie à 8/2. 17. Coupe de la bouche, de la même 18. 19. 20. Ammomites ncumaîus (Buckmian), de Nolay, de grandeur naturelie, Vue de trois côtés différents. agnez Et F u? ab) =) ŒT (va) (e) GE) I LL : rard. ap d Be ] Dépôts Ji Ad. nat m PLANCHE XXI, Zone de l'Ammonités oxynotus. Ammonites Œduensis (Desplaces de Charmasse), de Borgy, réduite aux 2/5. Depôts Jurassiques, “2 Dee PU Lyon Lith: Aduatin Jap J Bérard. Ve Leépabnez et Fils PLANCHE XXHIT. Zone de l’Ammoniles oxynolus. Fig. 4, 2. 2rmmomites £auarioti (d'Orbigny), de Borgy, vue de côte et de face, réduite aux 2/5 de la grandeur naturelle, page 1928. 3 à 6. Ammomites resurgens (Nov. spec.), page 114. 3. &. Ammonites resurgens, de Borgy, de grandeur na- turelle. 5. 6. La même, pelit fragment, aussi de Borgy, grosei deux fois pour les détails du test. Dépôts Jurassiques, 2. partie LES AC Ad nat.in lap.J. Bérard L Lyon, Lith V° Lepainez etFils. NÉE as Hi jo MERS ES ot JL ? 1 vu : Li JUNE sn ai RUMEUR din ; ou er) NE UE FRA NEO ee ï (ANNE ; \ Me AS \ \ ju 7 \ AR \ pal oe ie “y \e \ vi AUS VAUT RS ART ! 1 Fu "04 } | à | re) PARA IA At ; 4 } ÿ PLANCHE XXIV. Zone de l’Ammoniles ctynolus. Fig. 1. 2. 3. ammonites Sauzearus (d'Orbigny), page 132. 4. 2. Ammonites Sauzeanus, de Borgy, moule intérieur, de gran- deur naturelle. 3. Lobes de la même, de grandeur naturelle. Dépôts Jurassiques, 2: partie. PE 000 Ad nat.in.lap. J. Bérard. Byon, Lith.V® Lepa = (2) TUE d «: Hi PLANCHE XX\Y. Zone de l’Ammonites oxynotus. Fig. 1. 2. 3. Ammonites planicorta (Sowerly}, page 166. 1. 2. Ammoniles planicosla, de grandeur natüreile. 3. Lobes. 4 à 7. Ammonites ravicsstatuz, page 173. 4, 5. Ammonites raricostatus, de grandeur nalurelle. 6. 7 Autre exemplaire, de variété à côtes serrées. 8. Aminomitee Clumincensis (Nov. spec.), page 148. 8. Ammonites Cluniacensis, de Lournand , fragment de grandeur naturelle. 9. Fragment de la même, de Borgy, de grandeur natu- relle. 10. Portion du test, grossi. 11. ssminonites émariseinus (Schlaenbach), fragment de Nolay, dé grandeur naturelle, page 149. Ad nat.im. ap. 1] Berard vue GTR ITA AE PLANCIIE XXVE. Zone de l'Ammonites oxynotus. Fig. 1à3. Ammonites Loearai (Nov. spec.), page 429. 1. Ammonites Locardi, de Saint-Fortunat, réduite de moitié. 2. Coupe de la bouche, de grandeur naturelle. 3. Portion des lobes, de grandeur naturelle. 4. Armonites spiratissimus (Quenstedt)}, fragment de Limonest, de grandeur naturelle, page 135. Ad natin lap.J Bérard PIS ONE Lyon, Lith.V, Lepaënez et Fils LIN ü PISE PAR 1 nl MESA LA À LAN da ik PLANCHE XX VIT. Zone de lAmmonites oxynotus. Fig. 1. ammonites Abalicensis (l'Orbigny), de Curgy, vue par côté, de grandeur naturelle, page 141. 3. La même, vue du côté de la bouche. Dépôts Jurassiques, ne partie POUR 2 Ad:natin jap J Bérard Lyon, Lith. VE Lépaënez etFile. tue tai 1) TETE PLANCHE XXVUHI. Zone de l’Armmonites oxynolus. 1. Lobes de l'ammonites Abaïlloensis (d'Orbigny), de grandeur naturelle, page 141. 2. 3. Amammonites Boaleyi (Buckman), de grandeur naturelle, page 169. | 4. 5. 6. Æimmonites aïtus (Von Hauer). page 150. Fig. 4. 5. Ammonites altus, de Nolay, de grandeur nalurelle. 6. Autre exemplaire, de Borgy, de grandeur naturelle. L PL. XXVIIT. Lyon, Lithv® Lepagnez et Fils, parte. € 2 iques, Rime S) Cole Î de cas Up tra ts Ad. nat. in. lap. J. Bérard. PLANCHE XXIX. + Zone de l’Ammontites oxynotus. !. 2. Ammonites armentalis (Nov. spec.), de Sarry, de gran- deur naturelle, page 162. 3. 4. Ammonites Nodetianus (d'Orbigny), page 158. LS - + . 3. Fragment d'Ammonites Nodotianus, de Moroges, : garni de son lest, grossi deux fois. 4. Bouche de la même, de grandeur naturelle. . 6. Ammomnites Pawti, de Sainte-Hélène, de grandeur naturelle, page 161. . 8. Dent de Sargoñon Hiasieus (Nov. spec.}, page 408. 7. Dent, vue par dessus, grossie trois fois. ï 8, La mûme, vuc de côte. Ce 1! partie. BAmat in up J. Bérard Lith. V® Lepaënez et Fils à Lyon hp ÿ A qe RME Fe ñ UE 1 Û (EE 5 + Had AU ue HR uhe PLANCHE XXX. Zone de l'Ammonites ozynotus. Fig. {. Ammonites geometrieus (Oppel), de Borgy, variété de très grande taille, de grandeur naturelle, page 133. 2. Coupe du dernier tour, de la même, de grandeur naturelle. 3. Ammonites Oosteri (Nov. spec.), de Nolay, de grandeur na- turelle, page 165. 4. La mêmé, vue de face, du eûté de la bouche. Dépôts Jurassiques, Ad.nat.in.lap.J. Bérard. Lyon, Lith. V? Lepagnez et Fils, L Dyyre à PA AN DEN DR SRE À je Be EME \ SAUNA NUE) DATE PLANCRE XXXI. Zone de l'Ammonites oxynotus, Æ CE EI r ‘ig. 4. Lobes de l'Ammonites wietoris (Nov. spec.), pris sur un echan- tillon de Lonrnand, de grandeur naturelle, page 136. 2. Details de la surface ét des ornements, grossis, pris sur le même spéchnen. 3. 4. 5. Ammonites tardeerescens (Vori Hauer), page 170. 3. 4, Ammonites lardecrescens, de grandeur naturelle, k de Nolay. 5. Lobes, grossis deux fois. . Auwmmonites Jejunus (Nov. spec.), fragment de Limo- nest, vu de trois côtés différents, de grandeur natu- relle, page 156. 1 à 43, Ammonites viticola (Nov. spec.), page 171. 9. Ammonites viticola, de grandeur naturelle, variété à côtes obliques, [très-rare, de Sainte-Hélène. 10. Coupe de la jbouche, de la même. 11. Lobes, de la même, grandeur naturelle 12. Autre échantillon, de {grandeur naturelle, variété Ë commune, aussi de Sainte-Hélène ÿ Cr] 1 Q0 33, RBoache de la même. Dépôts Jurassiques, 2° partie IF QU Ad nat in. lap. J. Bérard. Lyon, Lith. VW? Lépagnez et Fils IP dits at, 1er PLANCHE XXXII. Zone de l'Ammoniles oxynotus. Fig. l. Amwmoônites Salisburgensts (Von fauer), de Moroges, de gran- deur naturelle, page 453. 2. La même, vue de face, du côti de la bouche: le dernier (our, soit la parlie non cloisonnée, manque. Dépots Jurassiques. Ad nalin lap. J Bérard 2 partie. DL OGC Lyon LithV, Lepagnez etFils LS PLANCHE XXXUI. Zone de l’'Ammonites oxynotus. Fig. 1à5. Ammonites oxynotus (Quenstedt), page 143. 4. Ammonites oxynotus, de Lournand, de grandeur naturelle. 2, Autre, de Sainte-Hélène, de grandeur naturelle, va- riété avec large ombilic. . Autre, de pelile taille, de Jambies. Coupe d’un exemplaire, de Jambles, à tours renfles, de grandeur naturelle. 5. Lobes de l'Ammonites oxynotus, de grandeur natu- relle, pris sur un très-grand exemplaire de Saint- Fortunat. | + C9 1 =] = [en na! rs <, : EE 5 >) = 4 Cu : A ra ë * Ai A ce Æ 1 [= = 2 L A Dépôts Jurassiques, Ad'nat in lap, J. Bérard Fr J ë ; tx me 5 5° SOS Si vs 18 Pal +4 x Ut PLANCHE XXXIV. Zone de l'Ammonites oxynotus. Fig. 4. 2. Ammonites Buvigneri (d Orbieny), de Lournand, de gran- deur naturelle, page 147. Dépôts Jurassiques. 2 Dante PL: XXXN Ad. nat in. lap. J. Bérard, Yon, lith. VS 1,8 JABitCZ CL Vis ne NE re “ee Pre Guns Dane “AO è 4 ARTS PLANCHE XXXV. Fig. !. 2. Ammomites @ppeli ([. Schloenbach), de fambies, de gran- deur naturelle, page 125. Espèce du lias moyen placée ici par erreur, sera décrite dans la troisième partie. Zone de | Ammonites cxynotus. Fig. 3 à 6. Ammonites stellaris (Sowerhy), page 123. 3. Ammonites stellaris, jeune, de Fambles, de grandeur naturelle. 4. La même, de Jambles, de grandeur naturelle; va- riélé à côtes arquées, munie de son test. 8. Coupe de la bouche. 6. Coupe de la bouche d’un autre exemplaire, de Nolay, avec très-grosse quille. 47 TITRES . va [ab] D rene = (22) tv] : (ao) ( ds) He) <© = es -q & (=) Æ 7 L2 : aval AT Or vie + HI À Fi VAN (à AA PART NA ES Re EE PLANCIIE XXXVI. Fig. 1. 2. Ammonttes @ppeli (U. Schloenhach), de Lournand, réduite aux 3/4 de la grandeur naturelle, page 125. Ammonite du lias moyen, placée ici par erreur, sera décrite dans la troisième partie. 5 al dt =) fo, law) Sy es ON el V] 4 a) = Sn = 4 ») 4 É ES = ë D) ne g : E r—> -£ <© 3 a É D PLANCHE XXXVIL Zone de l’Ammonites Oxynotus. Fig. 1 à 6 amimonites mriani (Noy. spec.), page 151. 1. 2. Ammonites Driani, de Nolay, réduite aux 3/5 de la grandeur naturelle, vue de face et de profil. 3. 4. La même, de Sainte-Hélène, de grandeur naturelle. 5. 6. La même, aussi de Sainte-Hélène. Adnatinlap. J. Bérard Lyon, Lath V° Lépagnez etFils dx DATE Ni «iü à AA ! \ : NY UEN 1 PLANCHE XXXVINH. Zone de l'Ammonites oxynotus. Fig. 1.2. 3. Ammonites Aballoensis (d'Orbigny), page 141. 4. 2. Ammonites Aballoensis, moule de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. 8. Lobes du même échantillon, de grandeur naturelle. Dépôts Jurassiques, 2. partie RERO Adnatm lap. J. Berard. Lyon Jith Ve Lépagnez et Fils dE ce dim 5 Ps à nes HÉMTEN AN METEO JS Vas DUREE CORNE : û ds . à ire hevit PLANCHE XXXIX. Zone de l’Ammonites oxynotus. Fig. 1. Ammonites Boucaultianus (d'Orbigny), fragment de grandeur naturelle, de Jambles, page 138. 2. AmmonitesBoucaultianus, partie supérieure du même fragment, coupe de grandeur naturelle. 3. 4. Ammonites £amundi (Nov. spec.), de Nolay, de grandeur naturelle, page 163. | PAL ORUERS Dépôts Jurassiques SO EAN Rene Ne ne rt b gai p} Ad/nat-in lap. J.Bérard. Lyon Lith. V® Lepagnez et File. Ux ie TT Mae UN Lite PLANCHE XL. Zone de l'Ammonites oxynotus. Fig. !. Ammonites Aballoensis (d'Orbigny), fragment d'un exem- plaire avec le test, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 141. 2. 3. 4. Ammonites Sœmanni (Nov. spec.), page 154. 2. 3. Ammonites Sæmanni, de Saint-Fortunat, de gran- deur naturelle. 4. Lobes de la même, grossis deux fois. 8. à 8. Ammonites vellicatus (Nov. spec.), page 175. 5. 6. Ammonites vellicatus, de Saint-Fortunat, de gran- deur naturelle. 7. 8. Autre exemplaire, fragment de la même localité. Ad nat in lap J. Bérard. Ôts Jurassiques, 2" parte. eee SES us yon, Lit h ve Lépaënez gt Fils fr u “1 1 V PLANCHE XLI. Zone de l’Ammonites oxynotus. Fig. 4. 2. Æimmoenîtes firehi (Sowerby), de Dracy-sur-Couches, va- riété déprimée, réduite de moitié, page 130. 3 à 5. Ammonmites Sauzenmus (d'Orbigny), page 132. 3. Ammonites Sauzeanvs, fragment de Saint-Fortunat, : variété comprimée, vu de côté, de grandeur naturelle. 4. Le même fragment, vu par le dos. 5. Coupe du même fragment. XLT. PES P artie Dépôts Jurassiques, Lyon. Lith.V® Lépagnez et Fils. PLANCHE XLII. Zone de l’'Ammonites oxynotus. Fig. 4. 2. Ammonites Victoris (Nov.spec.), de Nolay, figure réduite aux 3/4, vue de profil et de face, page 136. 3. Lobes de l'ammonites Fonnar&i (d'Orbigny), de Nolay, pris sur une coquille de 80 millim. de diamètre, grossis deux fois, page 157. HHONINIESRNERNE k " œ. PE ONU, Dépôts Jurassiques, - 5 4 Ad nat.in Jap. J Bérard Lyon, lithVf Lepaënez et Fils EN î 7 RAGE ï nie | k£ AU PLANCHE XLII Zone de l'Ammonites oxynotus. Fig. 1. 2. Ammonites sœmammi (Nov. spec.), fragment de Saint- Christophe, de grandeur naturelle, vu de côté et : de face, page 154. 3. Ammonites Œauensis (Desplaces de Charmasse), lobes grossis deux fois, pris sur un échantillon de Saint-Chris- tophe, page 126. Là 6. Ammonites reilati (Nov. spec.), page 159. 4. Ammonites Pellati, de Borgy, de grandeur naturelle. 5. La même, vue de côte de la bouche. 5. Fragment de la même, vu par le dos et fortement grossi pour montrer les détails du test. RENAN 2. partie SSIqUeS, IS Jura épÔ D Lyon, Lith. V' Lépagnez et “ils. Ad.nat.m Jap. J. Bérard (A D ï ph Que he di a ED nl el DA ‘1 PLANCHE XLIV. Zone de l'Ammonites oxynotus. Fig. 1. æPleurotomaria gigas (E. Deslongchamps), de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 492. 2. Pieurotomaria Charmassei (Nov. spec.), de Sivry, de gran- deur naturelle, page 195. 3. Le même, va par dessus. & à 6. Pleuromya Galatea (Agassiz), page 199. &. Pleuromya Galatea, de Lagnieu, de grandeur naturelle. 3. La même, vue du côté des crochets. 6. La même, vue du côté antérieur. 9° nartie. PU Du En ELITE Ne OU eu pe io nee I at Re PS : + ,Lith, V® Lépagnez et Fils j Ne) HA) ta NA ÿ Hu Fig. LS PLANCHE XLY. Zone de l’Ammonites oxynolus. . éhasianelln &œauenmsis (Nov. spec.), de Lournand, grossie deux fois, page, 183. Chemnitzia terthauai (Nov. spec.), de Péronne, grossie quatre fois, page 184. rurvitella intermedia (Terquem et Piette), moule de Nolay de grandenr naturelle, 183. 5, Chemmitzia Soguesi (Nov. spec.), de Nolay, de grandeur naturelie et grossie, page 183. ï. Cerithium @gerieni (Nov. spec }, de Pannessières, grossi trois fois, page 198. 8. œurbo tire (Nov. spec.), de Borgy, grossi trois fois, page 194. 10. Wurbo €Chaxtérei (Nov. spec.), de ELournand, grossi cinq fois, page 188. : Frochus optio (Nov.spec.), de Nolay, grossitrois fois, page 186; æurbo sérophium (N.sp.), de Borgy, grossi quatre fois, p. 190. 14. 15. Aurho piatoni (Nov. spec.), de Borgy, grossi quatre fois, page 189. 17. "rroehus e#learius (Nov. snec.), de Pouilly, grossi quatre fois, page 186. 19. 20. mieurotomaria Humberti (Nov. spec.), page 196. 18. Pleurotomaria Humberti, de Saint-Fortunat. de gran- deur naturelle. 19. Profil de la bande du sinus, un peu grossi. 20. Bande du sinus, nn peu grossie, Dépôts Jurassiques Ad-natin.lap. J. Bérard F2 2 I = y ron Lith.V® Lépabnez el Fils Ne que U EE 9 PLANCHE XLVI. Zone de l’'Aminonites oxynotus. . Pleuromya angusta (Agassiz), de Saint-Christophe, de gran- deur naturelle, page 203. 3. Pleuromya cylindrata (Nov. spec.), de Saint-Germain, de grandeur naturelle, page 202. wleuromya striatula (Agassiz), de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 201. 6. Pleuromya oucasi (Nov. spec.), du Puget-de-Cuers, de grandeur naturelle, page 200. 8. Hippopodium pon&erosum (Sowerby), moule intérieur, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 205. 10. Lueina Hiasina (Agassiz, spec.), de Nolay, de grandeur na- turelle, page 210. à) : 164 Ad. nat in lap. J. Bérard. Rd 2 NA Ie ne Lyon, Lith WE Lépabnez et Fils 3 8 { | | | HE, Le PA AGP ni at Fig. PLANCHE XLVIT Zone de l'Ammonites oxynotus. 1. Cardinia philea (d'Orbigny), moule de Saint-Christophe, de grandeur naturelle, page 206. 2. 3. Cardinfa concinma (Scwerby, spec.), page 207. 3. Cardinia concinna, valve de Nolay, de grandeur na- turelle, vue par l’intérieur. Le contour de la coquille est faux; il doif aller jusqu’au trait indiqué. 3. La même, vue de profil. . 5. Myoconcha oxynoti (Quenstedt}, page 210. 4. Myoconcha oxynoti, moule de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, fragment. 5. Le même, vu du côte des crochets. 6. 7. Eima Suecineta (Schlotheim, spec.), page 212. 6. Lima succincta, de Saint-Fortunat, de grandeur na- turelle. 7. Portion du test, grossi. = [99] (ab) 5) DA = tv) ta) (de) = F5) = (22) + A DO en Dés nel SRE cn HN S = æ . Ber. TL, ap, V Ad, nat AUX NE ne Fig. PLANCHE XLVHI. Zone de l'Ammonites oxynotus. 1. Lima sueeimeta (Schlotheim, spec.), de Saint-Thiébaud, de grandeur naturelle, page 212. 2.3. Ævicuia Sinemuriensis (d'Orbigny), page 214. 2. Avicula Sinémuriensis, de Saint-Fortunat, de gran- deur naturelle. 3, La même, de Saint-Didier, de grandeur naturelle. , peeten priseus (Schlotheim), du Puget-de-Cuers, de grandeur naturelle, page 216. . Ô. Pecten acutiragiatus (Münster in Goldfuss), page 217. 5. Pecten acutiradiatus, de Saint-Cyr, grossi 2 fois. 6. Fragment du même, fortement grossi. et 8. @strea arietis (Quenstedt), page 222. 7. Ostrea arietis, bivalve de Saint-Christophe, de gran- deur naturelle, vue par dessus. 8. La même, de Saint-Fortunat, vue de profil. Mytilus minimus (Sowerby, spec.), de Dracy, grossi deux fois, = (214 + Co page 212. = æ == (er Dépots Jurassiques, Lyon, Lith, V? Lépagnez et Fils, Ad nat in. lap. J.Berard. ph Mditiiens LUE PLANCIIE XLIX. Zone de l’Ammonites oxynotus. Fig. 1. 2. 3. ©@strea irregularis (Münster in Goldfuss), page 223. 1. Ostrea irregularis, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, bivalve, vue par desssus. 2. La même, de Génelard, vue par côté. 3. La même, intérieur de la grande valve. . Kerebratula Sinemuriensis (Oppel), de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 226. 6. 7. Marpax nitidus (Nov. spec.), page 219. 5. 6. Harpax nitidus, de Sarry, de grandeur naturelle, vu par dessus et de côté. 7. Le même, de Sarry, vu par dessous. Autre exem- plaire de grandeur naturelle. S. 9. 10. Rhynchonella variabilis (Schlotheim), de Saint-Fortu- nat, variété extrême, de grandeur naturelle, vue de trois côtés, page 230. 11. 42. werebratula cor (Lamarck), page 225. 11. Terebratula cor, de Borgy, forme extrême, de gran- deur naturelle. 12. La même, échantillon de Saint-Denis-de-Vaux, forme extrême, de grandeur naturelle. 13. 1Z. Anomvya striatula (Oppel), page 224. 13. Anomya striatula, de la Meillerie, de grandeur natu- relle. 44. Grossissement d’une portion du test. 15. 16. Spiriferina Hartmawni (Zieten, spec.), page 228. 45. Spiriferina Hartmanni, de Saint-Fortunat, de gran- deur naturelle. 16. Grossissement d’une partie de la même. 17. Spiriferina rostrata (Schlotheim, spec.)', de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 227. 18. 19. Serpula quinquesureata (Münster in Goldfuss), page 231. 18. Serpula quinquesulcata, de Saint-Fortunat, grossi quatre fois. 19. Coupe en travers de la même. 20, Serpula composita (Nov. spec.), de Pouilly, de grandeur na- turelle, page 232. 21. Serpula Etalensis (Piette, spec.), de Drevain, grossie, p. 230. (S © Ad.nat.in.lap. J. Bérard. Lyon Jithe.V® Lepaënez et Fils TAC Ban on F PLANCHE L. Zone de l’'Ammonites oxynotus. Fig. 1. 2. Eryma gourdami (Nov. spec.), page 237. 1. Eryma Jourdani, de Saint-Fortunat, fragment de grandeur naturelle, vu par côté. 2. Le même, vu par dessus. 3. 4. Serpula Etalemsis, fragment de Nolay, de grandeur natu- relle et grossi, page 230. Cidaris- Fragment de radiole de cidaris, de Buges, grossi deux fois, page 236. 6. malpima mamdarimi (Nov. spec.), fragment de Saint-Fortunat, grossi deux fois, page 233. SE 8. Reurepora hispida (Terquem et Piette), page 236. 7. Neuropora hispida, de Nolay, de grandeur naturelle. 8. Portion du même, grossi. 9 à 13. Pentacrinus tuberculatus (Miller), page 233. 9. Pentacrinus tuberculatus, tige de Pommiers, de grandeur naturelle. 10. 11. Surface articulaire, du même, grossie deux fois. 12. Tige de Borgy, de grandeur naturelle. 13. Tige de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. 14. 18. wentacrimus eubsulcatus (Münster in Goldfuss), p. 234. A4. Pentacrinus subsulcatus, tige de, Saint-Fortunat, grossie deux fois. 15. Surface articulaire, grossie quatre fois. 16. Pentacrinus moniüliferus (Münster in Golèfuss), tige de Borgy, grossie quatre fois, page 235. QE A D épôts Jurassiques, D 1 AUS Ad nat.in. lap.J.Bérard. 2 Haine LR enane, dan, js Lyon, Lith.V° Lépagnez et Fils. HAN P) ÿ LJ ) à Le Ch. LIBRAIRIE F. SAVY DU MÊME AUTEUR Études paléontologiques sur les dépôts jurassiques des bassins da Rhône, J° partie, Infralias. Paris, 186%. 1 vol. gr. in-8 avec 50 pl. de fossiles. . . . . . . . . . 20 fr. XX ARCIÉIAC (d’). Géologie et a reste ie rariét “Histoire comparée. Ile partie, Science moderne. Paris 4866 1#0rt2volin28.e. ne 4 NU RS PE PNR EM COLLOMB (Édouard). Carte géologique des environs de Paris, d'après les travaux de MM. Cuvier et Brongniart, Omalius d'Halloy, Dufrenoy et Élie de Beaumont, d’Archiac, Raulin, de Sénarmont, Delesse, Deshayes, Desnoyers, Goubert, Hébert, Lambert, Lartet, Meugy, d’Orbigny, Michelot, Triger, Verneuil. Paris, 1866. 1 feuille imprimée en couleur au : 10 fr. —— La sômr, sur toile, dans un étui., . . . ENS Re APN LEE à UP |) ai 320000 ° COQUAND (H). Monographie patéontologiaue à de . ee de PÉpene Marseille, 1865. 1 vol. in-8 de 225 p. avec 30 pl. . . . . ‘SE VAE DELESSE, professeur à l'École normale et des mines, Carte du département de la Seine, publiée d’après les ordres de M. le Préfet de la Seine. RH. 1866. 4 feuilles imprimées en chromo-lithographie, avec légende explicative. . PR lie La carte géologique du département de la Seine résume tous les résultats donnés par’ ‘les travaux souterrains: elle permet d'indiquer à l'avance la nature et même la cote des différents terrains qui seraïent, rencontrés en un point quelconque. Elle sera donc fort utile, non- -seulement aux personnes qui s'occupent de géologie, mais encore aux ingénieurs, aux architectes, aux constructeurs et à tous ceux qui ont besoin de connaître le sous-sol parisien. —— Carte hydrologique du département de la Seine, publiés d’après les ordres de M. le Préfet de la Seine, Paris, 4866. 4 feuilles imprimées en chromo“lithographie avec légende explica- Me Ne M ee do die —— Recherches sur l’origine des roches, 2° édition. Paris, 1865. Broch. in-8. 2 fr. 50 DOLLEUS-AUSSET. Matériaux pour l'étude” des rer Paris, 1863-1867. 40 vol. grand in-8 el atlas in-folio. : . . . ne Din Rene ef ee D et VE NON LL DT : Ie en 2 parties. — Auteurs qui ont traité des hautes hé des ee et des tes et sur quelques DqUeStIONS QU SIYALALTACHENE Se à 2e Me de more Penn eV el Re eee : 20 fr. IL. — Hautes régions des Alpes; Géologie; Météorologie ; Physique du globe. . . . 20 fr. III. — Phénomènes erratiques. . . . . . . RAT ne ST LU Se AUS SONT EN CARO NE ASCONSIONS 2 Men ee AT NU PEN nn eur | La cie nan 2 HUM UE. I NS QE ET 20 fr. VE Glaciers en activité LE MDANDIE RETURN EEE ae TEE AT eee ES Re 20 fr. VE Ga GerS Een A COLVL CE ALT D ALLER M A ES Ne Aer AA LUN D OMR OA PAR . 20 fr. NS MR D ENTR MELEO TOO PLAQUES A EE Re AR A ENS ES DORA UE TN PANT RE RENNES 20 fr. VIII. — Observations météorologiques et glaciaires à la Station Dollfus-Ausset, an col du Saint-Théodule (3,550 m.salt.), du 1° août 4865 au 4° août 4866. . . . . . . : . . . . . . | FA 20 CURE IX. MOn0S Ta DIE USA CIeLS RS SR nl MN ie IN rene NE Le UE 20 fr. X. — Atlas de 80 DARCOS ae LEGER een DIS ONE Re LS ER een TEA ee 60 fr. D'ORBIGNY (CH.). Tableau chronologique des divers terraïns, ou systèmes de cou- ches connues de l'écorce terrestre, présentant, d’une manière synoptique les principaux êtres organisés qui ont vécu aux diverses époques géologiques, et mdiquant l’âge relatif aux différents systèmes de montagnes, établis par M. Éure pe Beaumonr. À feuille jésus coloriée. HAN SE Lt ROC SI —— LE MèME, collé sur toile, vernissé et monté sur gorge et rouleau {propre à densahnenbntt > fr. Coupe figurative de la structure de l'écorce terrestre avec indication et figures des principaux fossiles caractéristiques des divers étages. 1 feuille grand-aigle, avec 182 figures de fossiles dessinées:par Léger el CHonee 2 EE ie M 7, AS TRANS RIOR —— Le ve, collé sur toile, vernissé et monté sur gorge et rouleau (propre à l’enseignement). 12, HÉBERT (Paul). Théorie NE 0 de la formation des silex et des meulières. Paris, 4864. In-8 de 16 p. . . - . . . PER LU PER GERI NS SES z Lee ce PISTES LORIOL (P. de) et E. PELLAT. Mn ravhle RS et de ar à de l'étage portlandien des environs de Boulogne-sur-Mer, Genève, 1866. 1 vol, in-4, avec 41"planches" dé HoSsIes pe ER TOP LASER RES PARIS. — IMP. SIMON RACON ET COMP., RUE D'ERFURTH, 4. NC A UE RER A 0 NÉE. RATE NES LE, DR it et dcr Se RARE qu à de CUT er ER 4 LUE 1001/0618 ne. Himortier,t ftudes Pal 1867 | JAN 2 4 j950 AMNH LIBRARY D en le