TRP RESTE + == Fi 9 di un PASS NE RRATENRES . ERA RTE ER ge \ PL es 500 ibliothe Qtre $ | FORMRAIENREOREE FORNEDNVCAMION FOR"SICTENICE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY VS ëN (a ns D A CITI LI Apr Ce A LP | EE Tr a EPS te ÉTUDES PALÉONTOLOGIQUES | DÉPOTS JURASSIQUES BASSIN DÜ RHONE PAR EUG. DUMORTIER TROISIÈME PARTIE LIAS MOYEN AVEC 45 PLANCHES PARIS F. SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR LIBRAIRE DES SOCIÉTÉS GÉOLOGIQUE ET MÉTÉOROLOGIQUE DE FRANCE 24, RUE HAUTEFEUILLE, 24 JUIN 1869 | RE rË ed HN \ EVA, 1 pt a 4 4 ÉTUDES PALÉONTOLOGIQUES Association typographique lyonnaise. — Regard, rue de la Barre, 42. ÉTUDES PALÉONTOLOGIQUES SBR LES DÉPOTS PRIOR BASSIN DU RHONE EUG. DUMORTIER TROISIÈME PAR TIE LIAS-MOYEN AVEC 45 PLANCRES PARIS F. SAVY, ÉDITEUR LIBRAIRE DES SOCIÉTÉS GÉOLOGIQUE & MÉTÉOROLOGIQUE DE FRANCE 2%, RUE HAUTEFEUILLE JUIN 1869. À LA MÉMOIRE DE Mon très-cher et tres-honoré maitre JOSEPH FOURNET —22<— La table alphabétique des fossiles, dont il est parlé dans cette troisième partie, ne paraîtra qu'à la fin de la quatrième partie, qui comprendra le lias supérieur, et dont la publication suivra celle du présent volume, dans un délai que tous mes efforts ten- dront à abréger le plus possible. Ainsi, comme la liste des espèces de linfrä-lias et du lias in- férieur ( première et deuxième parties ) a paru à la fin de la deuxième partie ou deuxième volume, de même la liste des espè- ces, avec renvoi aux pages du texte, se trouvera à la fin de la quatrième partie, pour tous les fossiles du las moyen et du lias supérieur. Les études paléontologiques sur les dépôts jurassiques du bas- sin du Rhône ont été publiées : La 1" partie, comprenant l'infrà-lias avec 30 planches, en janvier 1864 ; La 2° partie, comprenant le lias inférieur avec 50 planches, en janvier 4867. ATUE SNS ; ÉTUDES PALÉONTOLOGIQUES SUR LES DÉPOTS JURASSIQUES DU BASSIN DU RHONE — fes — Troisième partie. — LIAS MOYEN. Le lias moyen, qui fera l’objet des études de cette troisième par- tie, comprend un ensemble de couches très-variées minéralogi- quement, et dont l'épaisseur totale dépasse généralement de beaucoup celle des autres divisions du lias. C’est l'étage huitième ou liasien de d'Orbigny ; il correspond, en partie, aux marnes suprà-liasiques de MM. Dufrenoy et Elie de Beaumont, aux marnes à b#lemnites et à gryphæa cymbium de M. Cotteau; à l’upper lias-marle, de de la Bèche, aux Belem- niten-Schichte de Roemer, enfin, au schwarzer Jura (divisions ets), des géologues allemands. Contrairement à ce qui se passe pour la plupart des autres, cet étage des terrains jurassiques a eu la singulière bonne fortune de ne pas voir ses frontières discutées ; en effet, ses limites supé- rieures ou inférieures sont à peu près généralement reconnues et admises, et les géologues s'entendent pour faire commencer le lias moyen immédiatement au-dessus des couches qui renferment l’'ammoniles raricostatus, et pour considérer les couches à ammo- niles spinalus comme la partie supérieure de l'étage, plaçant dans le lias supérieur les schistes à posidonomies qui viennent toujours les recouvrir. 6 LIAS MOYEY. Sous le point de vue de la nature des dépôts, ce sont les marnes qui dominent dans le lias moyen : la base offre cependant une faible épaisseur de calcaires grossiers, terreux, grisâtres, ou rou- geâtres, puis quelques mètres où l’on voit alterner des calcaires marneux et des marnes, criblées de bélemnites; ces alternances de calcaire et de petiles couches marneuses sont surmontées, à leur tour, par un énorme amas de marnes, grises d'abord, puis d’un bleu grisâtre et chargées de mica, qui forment le niveau d’eau le plus important et le plus constant de la formation juras- sique inférieure : les couches marneuses se succèdent, dans beau- coup de localités, sans couches solides intercalées; de là résultent sur une foule de points des gl:ssements de terrains, qui, sans avoir une étendue considérable, bouleversent souvent les cultu- res, ruinent les construclions, et causent des dommages très- réels. Les calcaires de couleurs très-variées, mais toujours un peu foncés, qui terminent en haut le lias moyen, sont quelquefois remarquablement durs, ce qui arrive surtout dans les environs de Lyon; ils offrent un développement vertical assez borné, tout en prenant une grande importance par la richesse de leur faune et la sûreté de niveau que donnent les fossiles abondants que l’on peut y recueillir. Ces caractères minéralogiques des couches du lias moyen ne se retrouvent pas invariablement sur tous les points du bassin du Rhône, et dans certaines régions, les sédiments sont d’une nature bien différente. Dans le département de l’Ardèche, par exemple, au lieu des marnes, si généralement et si largement développées ailleurs, on ne rencontre les fossiles du lias moyen que dans un grès grossier, à ciment calcaire, composé presque uniquement de grains de quar!z d'une grosseur très-inégale, quelquefois assez forte, de couleur grisâtre ou brunâtre; ces grès remplacent toutes les autres roches, aussi bien pour la zone supérieure que pour la zone inférieure du lias moyen, et se continuent, sans change- ments notables, dans tout le lias supérieur. Il-en résulte un ensemble considérable, qu'il est très-facile de confondre avec LIAS MOYEN. 7 les grès du trias supérieur, toutes les fois que les fossiles font défaut, circonstance qui se représente assez souvent. La nature du ciment qui lie les grains de quartz et qui dans les grès tria- siques est formé par la silice, fournit le seul moyen de se recon- naître alors. Dans la région qui se trouve au nord de Lyor, le lias moyen n'a pas moins de 90 mètres d'épaisseur; dans les départe- ments plus au midi, le développement vertical en peut être aussi considérable, mais les limites des subdivisions sont moins net- tement marquées ; il est souvent impossible de donner avec pré- cision, soit l'épaisseur totale de l'étage, soit l'épaisseur de chaque zone; ces mesures varient beaucoup, suivant les points observés : on peut dire que les fossiles , au contraire, se trouvent toujours distribués partout d'une manière fort régulière, et qui permet de reconnaître les différents niveaux sans hésitation. Considéré d’une manière générale sous le rapport des fossiles, le lias moyen peut être regardé comme le règne des bélemnites ; à aucun autre niveau des terrains secondaires, on ne rencontre les restes de ces céphalopodes, accumulés en nombre plus consi- dérable, ni appartenant à des espèces plus variées; les ammo- nites fournissent aussi, surtout à la partie inférieure de l'étage, un contingent fort remarquable d’espèces de grande taille et toutes caractéristiques d'un niveau spécial; enfin, les acéphalés, les gastéropodes et les brachiopodes donnent également un nombre considérable d'espèces. Quoiqu'il soit possible, sur une foule de points, de distinguer des couches séparées qui, par les fossiles spéciaux qu’elles ren- ferment, peuvent former des subdivisions nettement limitées, comme ces subdivisions auraient l'inconvénient de ne pouvoir pas être reconnues facilement, dans un ensemble aussi étendu que le bassin du Rhône, nous nous contenterons de diviser le lias moyen en deux grandes zones, fort inégales d’ailleurs, dans l'épaisseur de leurs dépôts. La plus inférieure et de beaucoup la plus développée verticalement comprend un ensemble de cal- caire marneux et de marnes, dont l'épaisseur totale dépasse sou- 8 LIAS MOYEN. vent 80 mètres, c'est la zone à belemnites clavatus. La zone su- périeure, très-nettement séparée de l’autre par sa composition minéralogique et ses fossiles, est caractérisée par la présence du pecten æquivalvis : les calcaires qui la composent sont par- tout très-durs, de couleurs variées, assez mal stratifiés et forment une épaisseur qui, dans le centre du bassin, ne parait pas dé- passer 6 à 8 mètres. Remarquons avant de passer à la description détaillée de cha- cune de ces zones, que, malgré la concordance parfaite de sa stratification avec les couches du lias inférieur qu’il recouvre, le lias moyen, grâce à la nature peu résistante de la plus grande partie de ses roches, ne peut pas toujours être observé au-dessus de celui-ci, et manque souvent tout à fait. Il y a des régions en- tières où les carrières du lias inférieur, comme par exemple dans Ja plupart des carrières du département de Saône-et-Loire, ne laissent voir qu'une épaisseur très-faible des calcaires inférieurs du lias moyen, et tout l’ensemble si important des marnes a élé entraîné et détruit. Il est en général des plus rares, de pouvoir étudier toutes les couches du lias moyen, dans une même coupe régulière et suivie ; les couches marneuses n'ont résisté ni aux influences atmosphériques, ni aux travaux de l’agriculture, à qui elles fournissent un terrain des plus fertiles ; il en résulte que les gisements sont oblitérés, couverts d’une riche végétation, et partout d'une étude assez difficile. Le tableau suivant donne la coupe générale du lias moyen, comme il se présente sur les points les plus favorables à l'obser- vation, c’est-à-dire dans les départements du Rhône, de l'Ain, de Saône-et-Loire, et surtout dans le Mont-d'Or lyonnais. LIAS MOYEN. Le) Tableau da lias moyen dans le bassin dn Rhône. Lias supérieur. Zone du pecten æquivalvis. Niveau de la Limea aculicosta. once Calcaire lumachelle, jaunâtre, rougeâtre. Niveau de lostrea sportella. CGalcaire lourd, su- 2 à 5 mètres. blamellaire, très-dur, jaune brunâtre, avec quelques grosses oolites ferrugineuses. L à 8 mètres. Zone de Ia belemnîtes clavatus. Niveau du Tisoa siphonalis. Marnes gris bleuâtre, 5 à 10 mètres. tendres, plastiques, sans couches calcaires inter- posées. Petite couche sans épaisseur, lumachelle bleuâtre, très-dure, chargée de pyrite, formant des pla- d 4 quettes très- résistantes. Niveau de la lingula Voltzi. Niveau du Tisoa siphonalis, marnes gris bleuâtre, 60 à 70 mètres. sans couches solides. Calcaires marneux, alternant avec marnes jaunâtres 2 mètres. et grisatres, rognons ferrugineux. Niveau du belemniles paxillosus. Calcaire marneux grisâtre, grossier, terreux et dur, 2 à 3 mètres. très-souveni coloré en rouge de sang. Niveau de l'ammonites armatus. 68 à 94 mètres. Epaisseur des deux zones. p Lias inférieur. 10 LiAS MOYEN Comme nous l'avons fait pour le lias inférieur, nous aurons soin d'indiquer pour chaque fossile, non-seulement la zone à la- quelle il appartient, mais encore le niveau précis où il se ren- contre, toutes les fois qu'il nous sera possible de le faire. Lias moyen. ZONE DE LA BÉLEMNITES CLAVATUS. La zone inférieure du lias moyen, que je décris sous le nom de zone à belemnites clavalus, comprend un ensemble marneux assez complexe et très-épais, de couches où l’on peut reconnaitre un certain nombre de niveaux, distingués par des fossiles spéciaux ; cet ensemble correspond à la partie inférieure du huitième étage ou étage liasien de d'Orbigny; c’est le Belemnitenschichte de Roemer, le schwarzer Jura > et la Numismalismergel de Quens- tedt, l’ironstone and marlstone de Phillips, l’ochraceous lias de Murchison. Oppel, décrivant les couches qui forment ma zone à &elemnites clavatus, y distingue quatre niveaux différents : Couches inférieures à am. margaritatus. Couches — à am. Davœi. Couches _— à am, Ibex. Couches — à am, Jamesoni. Il est impossible pour nos contrées d'admettre ces dénomina- tions. L'am. Jamesoni, ne se trouve pas, chez nous, à la partie infé- rieure. L'ammonites ibex (Quenstedt) ou Boblayei d'Orbigny manque à peu yrès partout, et ne peut dès lors être utilisée pour distinguer un niveau. L'ammonites Davæi se trouve avec les am. Jamesori, margari- latus et fimbriatus. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 1; L'Ammonites margaritatus elle-même n’est pas ici cantonnée, comme elle paraît l'être en Allemagne, au-dessus de l’am. Davæi, et au-dessous de l’am. spinatus; nous la rencontrons partout, dans le lias moyen, depuis les couches les plus inférieures avec l'am. armatus, jusque dans les dernières couches les plus supé- rieures de l'étage en compagnie de l’am. spinatus. L’am. marga- ritatus par conséquent, fossile excellent pour caractériser l'étage entier du lias moyen, ne peut donner son nom à aucune des ” subdivisions de ce même étage. Comme on peut le voir, dans le tableau inséré à la page pré- cédente, j'ai cru bien faire en réunissant en une seule zone, la zone à belemniles clavatus, toute la partie inférieure et marneuse du lias moyen, ensemble qui comprend quatre niveaux fossilifères. Sans doule, il est très-facile de reconnaître ces niveaux, dans les régions où les circonstances et la disposition des couches le permettent, mais, dans certaines parties du bassin, surtout dans les départements méridionaux, il est des plus difficiles de faire cette distinction. Prenant cette difficulté en considération et la convenance d'établir, pour une contrée aussi étendue que le bassin du Rhône, des zones fossilifères que l’on puisse distinguer et reconnaître partout, je me suis décidé à ne faire que deux zones pour tout le lias moyen. Si je désigne la zone inférieure sous le nom de zone à belem- niles clavatus, c’est que partout ce fossile, facile à distinguer, se montre dans toute l'épaisseur de la zone, depuis les couches infé- rieures, jusqu’au dernier niveau supérieur des marnes, et de plus, elle présente cet avantage de ne pas passer dans la zone supérieure. Les autres fossiles, au contraire, dont les noms sont employés souvent pour caractériser les subdivisions du lias moyen, présentent, sous ce rapport, plus d’un inconvénient; ainsi, l’'am. fimbriatus n'apparaît qu'à un seul niveau, trop res- treint pour donner son nom à toute la zone inférieure; il en va de même pour l’am. Davœi ; la belemnites paxillosus, si importante par son abondance extrême et ses dimensions, se montre aussi dans la zone supérieure. La bélemnites clavatus reste seule vrai- 12 LIAS MUYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. ment caractéristique de l’ensemble de couches que j'inscris sous son nom. Voici les détails des subdivisions. Niveau de l'Ammonites armatus Les premières couches qui se montrent au-dessus des calcaires à ammonites raricostatus, qui forment la partie supérieure du lias inférieur, sont des calcaires grisâtres,assez grossiers, mats, presque terreux, d’une épaisseur de deux à trois mètres. Très-souvent, la couleur passe tout à coup au rouge de sang; les fossiles sont généra- lement mal conservés ; cependant, dans les carrières du départe- ment de Saône-et-Loire, ces calcaires sont jaunâtres, à grains plus fins, toujours très-durs, et les fossiles, entièrement transfor- més en spath calcaire, présentent quelquefois des parties d’une très-belle conservation : c’est le niveau de l’ammonites armatus, qui se montre souvent armé d’énines d’une grandeur énorme, et qui justifient parfaitement le nom de cette ammonitc; indépen- damment de l’am. armalus, ce niveau se fait encore remarquer par l’apparition d’autres espèces d'ammonites fort nombreuses, de formes trés-variées, peu connues malheureusement, parce que, en général, les roches assez grossières sont très-peu favorables à la bonne conservation des coquilles et ne fournissent presque partout que des échantillons insuffisants; il est certain néanmoins que sur une épaisseur de 2 mètres, au plus, on peut recueillir, avec l’am. armatus, près de 30 espèces d’ammonites, parfaitement caractérisées, et la plupart de grande taille, Les belemniles clavatus et paxillosus commencent à se montrer, mais en petit nombre; on trouve de beaux exemplaires du nau- tilus rugosus, une fouie de gastéropades, quelquefois en assez bons échantillons, les ferebratula cor et watherousi. Parmi les brachiopodes de ce premier niveau, il est curieux de ren- contrer la fhecidea Bouchardi, indiquée par M. E. Deslong- champs, en Normandie, à un niveau un peu plus élevé, et une autre petite thécidée, la thecidea cataphracta, qui m'a paru for- mer une espèce très-distincte. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 13 Niveau de la Belemnites paxillosus Au-dessus de ce petit ensemble de calcaires terreux, l’on trouve une alternance de marnes grises et de calcaires marneux gris jaunâtre, qui, avec une épaisseur de 2 mètres environ, offre une abondance de fossiles peu ordinaire; les marnes surtout sont remplies de bélemnites innombrables, bien conservées, aussi remarquables par Ia variété des espèces que par leur nombre; nous citerons parmi les plus importantes : Belemnites paxillosus, B. clavatus, B. palliatus, B. breviformis, B. apicicurvatus, B. Mil- leri, B. virgaius. Les ammonites sont assez communes , mais peu variées ; les am. capricornus, Davœi, fimbriatus et margarilatus dominent, cette dernière presque toujours de petite taille. Parmi les fossiles caractéristiques de cette subdivision , l’on peut citer les belles avicula calva et papyria, V'hinnites Davæi, la terebratula numismalis, le millericrinus Hausmanni et le pentacrinus basalliformis. Les gryphées de taille moyenne, un peu obliques, avec point d'attache déjà plus apparent que chez la gryphæa arcuata, se montrent assez nombreuses, après avoir fait acte de présence dans les couches à am. armatus : de nombreux rognons ferrugi- gineux de forme aplatie et de grosseurs variées se rencontrent avec les bélemnites; enfin, l’on y trouve encore le nautilus Araris, grande et belle espèce caractéristique, striée, de forme compri- mée, à ombilic très-ouvert, et que l’on ne retrouve ni plus haut, ni plus bas. Marnes à Tisoa siphonalis. La subdivision qui vient au-dessus du niveau à belemnites paxillosus consiste en un amas énorme de marnes, gris bleuâtre. homogènes, légèrement micacées, sans couches solides intercalées, amas dont l'épaisseur dépasse quelquefois 80 mètres; c'est un 414 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. horizon des plus importants. Le peu de consistance des cou- ches, au milieu d'assises de calcaires solides, rend ici l'étude des fossiles assez difficile, parce que les marnes ne sont à découvert nulle part. Elles forment de petits vallons, des combes aux con- tours adoucis, couvertes de prairies et encombrées par les ébou- lis de la zone supérieure et surtout par ceux de l’oolite inférieure qui vient, presque toujours, affleurer et former des escarpements au-dessus; dans le centre du bassin, rien n’est plus rare que de pouvoir aborder ces marnes sur un point découvert. Dans les ravins des départements du Midi, où ces marnes sont un peu plus solides et de couleur plus jaunâtre, les fossiles se rencontrent plus facilement, mais on les trouve alors mêlés, sur les pentes, avec les fossiles du lias supérieur, et comme la couleur et la consistance diffèrent très-peu, il en résulte une fâcheuse cause d'erreur. Les fossiles que l’on trouve le plus habituellement sont : Be- lemniles clavalus, ammonite margaritatus, mytilus numismalis, lima punctata, quelques petits céphalopodes, et surtout le tisoa sipho- nalis : c’est un corps dont la nature n’est pas encore bien recon- nue et appartenant probablement à la famille des annélides: il est composé de deux tubes semblables, de la taille chacun d'un fort canon de plume et renfermés dans une gaine de forme ellip- soïdale. Ce fossile, par son abondance, partout à ce niveau, au nord comme au sud du bassin du Rhône, fournit une précieuse indication pour reconnaitre cette division, dont il caractérise toutes les couches. (Voir, pour la description et l’histoire du Tisoa siphonalis, à la fin des détails sur les fossiles). Le Tisoa siphonalis se rencontre en nombre immense dans les ravins du lias moyen des départements du Gard, de l'Hérault, des Bouches-du-Rhône, de l’Ardèche, du Rhône, de l'Ain et du Jura. La faune de cette subdivision, qui paraît assez bornée, présenterait probablement un nombre beaucoup plus grand d’espèces fossiles, si les marnes étaient exploitées sur quelques points du bassin, et si l’on n’était pas réduit, pour les recherches, à quelques petits déblais acci- dentels. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 15 Niveau de la FEingula Voltzi. Avant d'arriver aux couches les plus supérieures de l’impor- tante subdivision que nous venons de décrire, on trouve une petite couche solide , presque sans épaisseur appréciable, d’une lumachelle gris bleuâtre, très-dure, grumeleuse, chargée de pyrite, formant des plaquettes irrégulières; cette petite couche, subordonnée aux marnes bleues qui l’enveloppent de toutes parts, me parait cependant mériter d'être notée, comme formant un niveau séparé dans la zone à belemnites clavatus ; les fossiles que l’on y rencontre sont cantonnés invariablement dans cette petite couche et forment un ensemble caractérisé surtout par la lingula Volisi, qui se montre là par milliers et d’une belle con- servation. Les autres fossiles sont la nucula variabilis, le cardium truncatum , l'avicula Fortunata, le pecien priscus , le cidaris Edwardsi et surtout le pentacrinus placenta. Il est des plus difficiles d'obtenir des fragments de ce petit ni- veau, si peu important par son épaisseur et dont les débris se perdent au milieu des amas formés par les autres couches ; je l'ai pourtant retrouvé dant tout le Mont-d’Or lyonnais, dans l’arron- dissement de Villefranche, et jusque dans les environs de Langres, où la même lingule se rencontre encore. La couche à dingula Voltzi n’est pas posée sur la dernière couche des marnes à tisoa siphonalis, mais insérée dans la masse même, à une pro- fondeur que ï’on peut évaluer de 6 à 40 mètres avant d'arriver à la partie supérieure. On trouvera dans le petit tableau suivant la coupe de la zone à belemnites clavatus, avec la répartition, à chaque niveau, des principaux fossiles. LL (er) TABLEAU LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. des différents niveaux de la zone à bélemnites clavatus ZONE DE LA BÉLEMNITES CLAVATUS Niveau de la lingula Lingula Voltzi. Voltzi Nucula variabilis. OIZ1. Mytilus numismalis. 0,05 c. Gardium truncatum. Fossiles principaux Avicula fortunata. Pecten priscus. Cidaris Edwardsi. Pentacrinus placenta. Trochus helicinoides. Phasianella Jason, Leda palmæ. Lima punctata. Avicula sexcostala. Marnes à Tisoa siphonalis 63 à 80 mètres Mytilus numismalis. Belemnites clavatus. Ammonites margaritatus. Gidaris octoceps. Tisoa siphonalis. Couches Bélemnites paxillosus. Ammonites margaritatus. 4 = — alliatus. — Zetes. à belemnites ne reviformis. Pleurot. heliciformis. paxillosus — elongatus. Leda galatea. 2 mètres | — apicicurvatus. Avicüla calva. — longissimus. — sinemuriensis. — veutroplanus. — papyria. — Milleri. Pecten acuticostatus. = virgatus. — acutiradiatus. _— umbilicatus Hinnites davœæi. Nautilus araris. Terebratula numismalis. Ammonites capricormus. Cotilederma lineati. = fimbriatus. Millericrinus hausmanni. — Jamesoni. Pentacrinus basaltiformis. — Daræi. Couches Belemnites pARTLOSEse Ammonites mA 2 — clavatus. = andrini. à ammomites MAUR) se En armatus. Nautilus rugesus. Chemnitzia “pique Ô Ammonites armatus. — undulata. 2à3 mètres. _ henleyi. Trochus nudus. _ submuticus. — Calefeldiensis. — arietiformis. Pleurot. expansa. — laiæcosta. Limea koninckana. — lucifer. Terebratuta cor. _ Oppeli. — watherousi. — venustulus. Thecidea Bouchardi. — quadrarmatus. — Cataphracla. Couches à ammonites raricostatus. Lias inférieur. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. {7 Comme je l’ai déjà fait pour le lias inférieur, je m'efforcerai de noter, pour chaque fossile, non-seulement la zone, mais encore la subdivision ou niveau précis où ilse rencontre, toutes les fois que cela me sera possible. Avant de passer à la description des fossiles, je donne ici la liste des localités, avec les détails nécessaires pour retrouver les gisements indiqués ; ces détails, une fois donnés, nous éviterons des redites et des longueurs dans les indications que nous aurons à donner pour chaque espèce. Détails sur les gisements, ZONE A BELEMNITES CLAVATUS Saint-Fortunat (Rhône). — Village du Mont-d'Or, dépendant de la commune de Saint-Didier. Partie supérieure des car- rières; diverses petites excavations dans les marnes. Saint-Cyr (Rhône). — Village du Mont-d’Or, partie supérieure des carrières du lias. Saint-Didier (Rhône). De même : carrières du Monteillet, car- rière d’Arche. Poleymieux (Rhône). — Canton de Neuville, carrières et af- fleurements des marnes. Saint-Germain-au-Mont-4’Or (Rhône). — Canton de Neuville. Dardilly (Rhône). — Canton de Limonest, carrières du lias, Le Paillet. Pommiers (Rhône). — Canton d'Anse, carrières du lias. Moïiré (Rhône). — Canton du Bois-d’Oingt, murs dans les vignes. Ville-sur-Jarnioux (Rhône). — Canton du Bois-d'Oingt, hameau du Peineau ; fragments sur les murs. Buïly (Rhône). — Canton de l’Arbresle; carrières. Moroges (Saône-et-Loire). — Canton de Buxy, hameau de Cercot ; murs de clôture. - 18 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Jambles (Saône-et-Loire). —Canton de Givry: à la Croix ; murs de clôture. Sainte-Hélème (Saône-et-Loire). — Canton de Buxy ; Car- rières du lias, murs de clôture. Lournmand (Saône-et-Loire). — Canton de Cluny; sous le chä- teau et la chaume. Borgy (Saône-et-Loire). — Commune de Dezize, canton de Couches; carrières du lias. Russilly (Saône-et-Loire). — Canton de Givry; murs de clô- ture. Saint-Christophe-en-Brionnais (Saône-et-Loire ). — Canton de Semur; carrières du lias, fragments. ! Saint-Maurice-lez-Chätenauneuf (Saône -el- Loire). — Canton de Chauffailles ; carrières. Sarry (Saône-el-Loire). — Canton de Semur-en-Brionnais ; carrières, Murs. ‘Brevain (Saône-et-Loire). — Commune de Saint-Pierre-de- Varennes, canton de Couches; carrières, clôtures. Gémelærd (Saône-et-Loire). — Canton de Toulon-sur-Arroux : carrières. No&lay (Côte-d'Or). — Carrières, clôtures et chemin de Borgy. Pouiliy-sous-Charlieu (Loire). — Canton de Charlieu; carrières. Namdax (Loire). — Canton de Charlieu; carrières. Srint-Nizier (Loire). — Canton de Charlieu. Le Cfhappou (Ain). — Canton et commune de Saini-Rambert- en-Bugey; carrières et fragments sur les chemins au-dessus du hameau. — Beau gisement. Saint-Rambert-en-HBugey (Ain). — Marnes auprès de l'Abbaye, après le four ; après le village de Grattou. Ambérieux (Ain). — Murs dans les vignes; localité : Chavigne. Villebois (Ain). — Canton de Lagnieu, au-dessus du moulin de Bouis ; coupe des marnes bleuâtres, pas de fossiles. Besançon (Doubs). — Chapelle-des-Buis. : Miserey (Doubs). — Canton d’Audeux. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 49 Laugres (Haute-Marne). — Chemin de Corlée ; débris calcaires. Salins (Jura). — Ravin de Pinperdu. Pannessières (J NU de Conliège ; escarpements sur les chemins. Perrigny (Jura). Bon de Conliège; marnes et fragments sur la route. Privas (Ardèche). Meyrannes (Gard.)—Canton de Saint-Ambroix ; chemins dans les vignes. Fressac (Gard). — Canton de Sauves ; ravin et gisement no- tables. Alaîs (Gard). — Chemin de Vals. Anduze (Gard). — Localité : Tanpussargues. Pic-Saîint-Loup (Hérault). — Canton des Matelles. Digne (Basses-Alpes). — Les bains. Aix (Bouches-du-Rhône). Mazaugue (Var).—Canton de la Roquebrussanne ; en montant de la Roquebrussanne. Allevard ([sère). — Schistes noirs, le Bout-du-Monde. La Meïllerie (Haute-Savoie). — Canton d'Evian: carrière de Balme, carrière de Leucon. Le Mole, Canton de Bonneville (Haute-Savoie). — Les Pia la Pointe-d'Orchex. Mont-de-Lans (Isère). — Canton du Bourg-d'Oizan. Bex (Suisse). — Canton de Vaud. Cel-&es-Encombres (Savoie). — Près de Saint-Martin-de- Belleville ; le roc retourné. Cuers (Var), — Carrières. On trouvera, dans cette liste, quelques localités indiquées, qui n’appartiennent vraiment pas au bassin du Rhône, dans ses li- mites rigoureuses actuelles; voir, à ce sujet, les explications données dans le volume précédent (lias inférieur), page 400. 20 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. LISTE FOSSILES DE LA ZONE À BELEMNITES CLAVATUS Belemnites Milleri (Phillips) Belemnites alter (Mayer.) Belemnites drevis (Blainville). Belemnites breviformis (Voltz). Belemnites parillosus Ans heim). à ô Belemnites apicicurvatus (Blain- ville ). Belemnites faseolus Œ. dits (ED) CNRS Belemnites elongatus Qi Il 13) Belemnites janus (E. Dumor- LIEN) CIN Dire Belemnites armatus (E. Dinar (HET) Belemnites virgatus (Mayer). Belemnites Araris (E. Dumor- tier). AR TOP CIRE Belemnites penicillatus (Sower- IN AR MAS AR ONE AN ne Belemnites longissimus (Miller). Belemnites microstylus ( Phil- lips). . C. 17. OEER cc. ike TT. St-Fortunat, St-Didier, St-Cyr. St-Maurice, Pouilly. St-Fortunat. St-Fortunat, Pouilly, Miserey. St-Fortunat, St-Didier, Si-Cyr, Dardilly, Pommiers, Pouiily, le Chappou. Partout. St-Fortunat, St-Cyr, Pouilly, St-Christophe. St-Fortunat, Pouilly, Pannes- sières. St-Fortunat, St-Didier, Pouilly, St-Christophe, Nandax, S - Rambert, Allevard, Mont-de- Lans, Aix. St-Fortunat. St-Didier , banc rouge. St-Fortunat, Pouilly. carrières d’Arche, St-Fortunat, St-Didier, Pouilly. St-Fortunat. St-Fortunat, St-Fortunat. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 21 Belemnites umbilicatus (Blain- Mae )es Belemnites ven ous (Volz). Belemnites clavatus theim). Belemnites Charmouthensis (Mayer ). Belemnites palliatus (E. Dinne HER Nautilus rugosus (Buvignier ). Nautilus semistriatus (d'Orbi- TONI) MEANS Nautilus intermedius (Sowerby). Nautilus Araris (E. Dumortier). Ammonites armatus (Sowerby). Ammoniles quadrarmatus (E. Dumortier ). Ammonites submuticus (Oppel). Ammonites Morogensis (E. Du- mortier ). Ammonites Heberti (Oppel . Ammonites muticus (d'Orbigny) Ammonites arietiformis (Oppel). ( Schlo- CC. r. TT 1. T. r. Le St-Fortunat, St-Cyr, St-Didier. Pouilly, Nandax, St-Christophe. St-Fortunat, St-Cyr, Dardilly, Pommiers, Pouilly. Partout. St-Fortunat, Dardillly St-Fortunat, St-Cyr, St-Didier, St-Christophe. St-Fortunat, couches inférieures, banc rouge. St-Fortunat, St-Cyr, Ville-sur- Jarnioux le Peineau. St-Fortunat. St-Fortunat, St-Cyr, Ville-sur- Jarnioux , marnes grises et banc rouge inférieur. St-Fortunat, Chappou, Ste-He- jène, Lournand, le Mole. St-Fortunat, St-Didier, Monteil- 15t, banc rouge. . St-Fortunat, Dardilly, le Pail- let, banc rouge. Moroges, St-Christophe. St-Fortunat, Loirnand, St-Mau- rice, Nolay, chemin &e Borgy. St-Fortunat,. le Mole. St-Fortunat, Jambles, our. nand, Meillerie, la Balme. c.e. à Perrigny (Jura). 92 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Ammoniles Maugenesti (d’Orbi- gny). Ammonites Naam iniie, (d Or- bigny). Ammonites bipunctatus(Roemer) Ammonites Masseanus (d’Orbi- gny). te Flandrini (E. Du- mortier ). Ammoniles Karisnus (Oppel. Ammoniles venustulus (E. Du- mortier ). Ammonites globosus (Zieten). Ammonites Henleyi (Sowerby). Ammonites Loscombi(Sowerby). Ammonîtes zetes (d’Orbigny). Ammonites Oppeli (Schlænbach) Ammonites capricornus (Schlo- theim). Ammonites Lucifer (E. Dumor- tien) Me à Ammoniles Fatetoue Céouer. by). CAS EC M BO0 DAu Rs Ammonites trimodus (E. Dumor- tin) re ir RE Ammonites nes (E. Du- mortier). . . MUtre r. Borgy, pointe d'Orchex, derrière le Mole, Meillerie (la Balme). r. Perrigny. r S . St-Fortunat, pointe d’Orchex, derrière le Mole. r. St-Fortunat, Nolay, Meillerie, carrière de Leucon. rr. Moroges. . St-Didier-Monteillet, bane rouge. > S r. Nolay, chemin de Borgy. r. St-Christophe. St-Fortunat, St-Cyr, St-Didier, Monteillet, Dardilly, Perrigny, Lagnieu Chavigne, Chappou, St-Maurice, Meillerie, le Mole les Places, Meyrannes. Ste-Hélène, Mazaugues. St-Fortunat, Digne les Bains. r. St-Fortunat, Ville-sur-Jarnioux, Ste-Hélène , Jambles, Lour- nand. St-Fortunat, St-Cyr, St-Didier, Pommiers, Sarry, St-Chris- tophe, col des Encombres. St-Fortunat, Dardilly, Lour- naud, Jambles, Ste-Hélène. St-Fortunat, Nolay, Moroges. Lournand. T' e ie cc. Q r. St-Fortunat, Nolay. rr. Lournand LIAS MOYEN. Ammonites margaritatus (Mont- OR) ee dire des € Ammonites fimbriatus (Sowerby) Ammonites Jamesoni (Sowerby) Ammonites Davæi (Sowerby). Ammonites hybrida (J’Orbigny) Ammonites centaurus (d'Orbi- NA AU eue à - Ammonites Coquandi (Reynès). Ammonites brevispina (Sower- DA AM la ta ren LE Chemnitsia Periniana (d’Orbi- CN EU COPA Chemnitzia Carusensis (d’Orbi- gnÿ). . Chemnitzsia dutate ist SD Chemnitzsia Suessi (Stoliczka ). Trochus Gaudryanus ( d'Orbi- Eny) 4 €. Trochus denses ere bach ). Trochus Cluniacensis (E. Dumor- tier). . Trochus non cie. Een Trochus Nisus (d'Orbigny). Trochus Thetis (M. in Goldfuss). Trochus nudus (M. in Goldfuss). — PARTIE INFÉRIEURE. TT. 23 . Col des Encombres, Bex, par- fout. . Partout. St-Fortunat, St-Cyr, St-Didier. . Nolay, Ste-Hélène. le Mole, les Places. Moroges . Partout. . St-Cyr. Digne les Bains. . Digne les Bains. St-Rambert, le Chapnou. St-Christophe. Nolay, chemin de Borgy. Givry. St-Fortunat, Giverdy, St-Cyr, St-Maurice. Lournand le Château, Lournand la Chaume. Châlon-sur-Saône. Si-Fortunat, St-Christophe, Lournand le Château, Châlon- sur-Saône. . Lournand le Château. ”. St-Didier. | St-Rambert, Chappou. . Lournand le Château. St-Rambert, Chappou, St-Chris- tophe, Lournand le Château. 24 Trochus Gouberti(E. Dumortiér) Trochus mamillaris (Moore). Turbo Itys (d'Orbigny ). Turbo Escheri (M. in Goldfuss). Turbo Meriani(Goldfuss). Phasianella turbinata(Stoliczka) Phasianella Jason (d'Orbigny). Phasianella phasianoides (E. Deslongchamps). . Pleurotomariasubdecorata (M. in Goldfuss). Pleurotomaria our ( Tro- chus Schübler in Zieten). Pleurotomaria principalis (M. in {roldfuss). Pleurotomaria rustica CE. Des- longchamps). : Pleurotomaria expansa Sower- by, sp). . \ Pieurotomaria heliciformis (E. Deslongchamps). Cerithium reticulatuin {E. Des- longchamps). à Alaria ras (M. in Gold- fuss, Sp.). Pholadomya ambigua (Soverhy) : Pholadomya obliquata (Phillips) Pholadomya decorata (Zieten). Pholudomia Voltzi(Agassiz). Pleuromya striatula (Agassiz). r T CE de T r 1 TT. €. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. . Lournand le Château. . Lournand le Château. . St-Fortunat. Lournand le Château. . Lournand le Château. . Nolay, chemin de Borgy, Lour- nand le Château. . St-Didier, Arche. . Russilly. . Chappou. . Lournand la Chaume. . Lonrnand le Château. Chappou. . St-Fortunat, St-Didier, Monteil- let, Dardilly, Drevain, Borgy, St-Christophe, Lournand, Pouilly, St-Nizier. . St-Christophe, col des Encom- bres. . Lournand. . Salins. . St-Fortunat. . St-Fortunat. St-Fortunat. Moiré. St-Fortunat, St-Didier, St-Cyr, Dardilly, St-Christophe. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 25 Pleuromya macilenta (E. Du- mortier ). Gresslya striata ee Leda palmæ (Sowerby, sp.). Leda Galatea(d'Orbigny). Nucula variabilis (Quenstedt). Astarte resecta (E. Dumortier.) Astarte lenticula (E. Dumortier) Unicardium globosum ( Moore). Cardium multicostatum ( Phil- lips). . Cardium truncatum (Soc bu) Pinna sepiæformis (E. Dumor- tier). .. Mytilus elongatus Koch et Dane ker). . Mytilus nurienals Oppele sp. Limea Koninckana (Chapuis et Dewalque). Limea acuticosta (Goldfuss). Eima punclata (Sowerby,sp.) Lima pectinoides (Sowerby, sp). Lima Meyrannensis (E. Dumor- tien) Avicula sexcostata (Homer) Avicula papyria (Quenstedt, sp.) Avicula fortun:ta (E. Dumor- CET) PNR ARE "1 . St-Fortinat. : r. Meyrannes. St-Didier, St- Christophe, St- Maurice, Besançon, Meyran- nes. . St-Fortunat, St-Maurice. . Poleymieux, Giverdy, Ville-sur- Jarnioux, Besançon, Chapelle- des-Buis. . Lournand, St-Cyr. . Moroges. . St-Fortunat, Pannessières, Sa- Hns. . Lournand le Château. ».. Ville-sur-Jarnioux. ”. St-Fortunat. . Meyrannes. . St-Fortunat, Giverdy, Lournand. . Dardilly, St-Rambert, le Chap- pou. . St-Fortunat, Nandax. . St-Fortunat, St-Cyr. . St-Fortunat, Dardilly, le Paillet, St-Rambert. . Meyrannes, St Didier, Arche. . St-Fortunat, St-Cyr, St-Ger- main. . St-Fortunat, Montoux. = 7 26 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Avicula Sinemuriensis (d'Orbi- RON) ee MO Avicula calva (Schlænbach). Inoceramus ventricosus (Sover- by, sp). Pecten Hehli (d’Orbigny). Pecien acutiradiatus (Goldfuss). Pecten acuticostatus (Lamarck) Pecten Amalthei (Oppel). Pecien priscus (Schlotheim). Pecten textorius (Schlotheim ). Pecten Rollei (Stoliczka). Pecten Fortunatus (E. Dumor- tier).. Hinnites Davæi Œ. D Harpaz Parkinsoni (Bronn) Gryphæa obliqua (Goldfuss). Ostrea irregularis (M. in Gold- fuss). . Ostrea sportella (E. Du mortier) Anomyastriatula (Oppel). Anomya numismalis ( Quens- tedi). . - Terebratulu punctata (Sowerby). Terebratula cor (Lamarck ). St-Fortunat, St-Didier, Monteil- let. c. St-Fortunat, St-Didier, St-Cyr, Dardilly, Pouilly. St-Didier, St-Cyr, Saint-Fortu- nat et tout le Mont-d’Or. St-Fortunat, St-Didier, Monteil- let. St-Fortunat, Dardilly, St-Didier. Monteillet. c. St-Fortunat, St-Cyr, St-Didier, St-Christophe, Pouilly. St-Didier, St-Fortunat, Narcel. r. St-Fortunat, Poleymieux, Gi- verdy. c. St-Fortunat, Dardilly, St-Cyr, Pannessières. rr. St-Fortunat, Dardilly. rr. St-Fortunat. r. St-Fortunat. St-Fortunat. cc. Partout. St-Didier. rr. St-Fortunat. r. Moroges. r. Pouilly. r. St-Fortunat, St-Germain, St-Di- dier, Pouilly. r. St-Didier, banc rouge. LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. Terebratula mumismalis (La- marck). . Terebratula Has (d’ Deep Terebratula Sarthacensis(E. Des- longchamps). : Terebratula Darwini (E. Des- longchamps). Terebratula Waterhousi (David- SOA er en NM TAN: Terebratula Heyseana (Danker) Rhynchonella variabilis (Schlo- theim). Rhynchonella tr Do (Phit- Lips). . Rhynchonella ebife ons (Oppel) Rhynchonella calcicosta (Quens- tedt). Ph tonalla ne (Theo- dori ). à Rhynchonella rimosa (. Bah DJ SN homes nue CE. Du mortier ). Spiriferina Walcotti one Des Sp.). Spiriferina pinguis (Lieten, sp). Spiriferina verrucosa (N. Buch, sp.). Thecidea Bouchardi eut Thecidea cataphracta (E. Du- mortier ). Lingula Voltzi Te em cc. ire Partout. St-Christophe. St-Didier, Cuers, d’après M. Jau- bert. . St-Didier, Pouilly, Fressac. . St-Didier. Salins, Alais. Parioui. Si-Didier. r. Perrigny. mie TT. Fr. St-Christophe, St-Fortunat. St-Fortunat., St-Didier. St-Fortanat, Nandax. St-Fortunat. St-Cyr, St-Fortunat, Dardilly, Sarry, Nandax , Pouilly. St-Christophe, Sarry, Privas. Digne. St-Didier, St-Fortunat. St-Fortunat. rr. St-Fortunat, St-Germain. cc. St-Fortunat, Montoux et Laro- che, Poleymieux-la-Rivière , Langres chemin de Corlée, 28 Serpula Etalensis (Pielte, sp). . Serpula filaria (Goldfuss). Serpula mundula(E. Dumortier) Dentalium compressum (d’Orbi- DO) AN RENAN Pentacrinus basalliformis (Mit ler). sites Pontarnins scalaris (Goldfuss) Pentacrinus MR “ae ler). Penderinus Dunchfers us Queis s” tedt). . À Pentacrinus placenta (E. Du- mortier ). : Millericrènus House does mer, Sp.) Cotylederma lineati (Quenstedt) Cidaris octoceps (Quenstedt). Cidaris Amalthei (Quenstedt). Cidaris Edwadsi (Wright ). Neuropora mamillata (E. de Fro- mentel. Neuropora spumans (E. Duo HER Neuropora (sp). Tisoa siphonalis (E. Dane MCE) TT. C. Tr. 1T. CC. CC. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Lournand, Nolay. St-Fortunat, St-Gyr, St-Didier, St-Germain, Sarry, Perrigny. St-Fortunat, Montoux. Châlon-sur-Saône. . Partout. . Partout. . St-Fortunat, St-Cyr. . Giverdy, Salins. . Giverdy, Poleymieux. . St-Fortunat, St-Didier, Pannes- sières. St-Fortunat. Saint-Didier, Besancon. St-Fortunat, Meyrannes. . Giverdy. St-Rambert. St-Fortunat. St-Fortunat. St-Fortunat, St-Cyr, St-Didier. St-Rambert-l’Abbaye, grand nombre de localités du dépar- tement du Jura, Alais, Anduze, Fressac, Aix, pic St-Loup (Hérault). LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 29 DÉTAILS SUR LES FOSSILES DE LA ZONE A BELEMNITES CLAVATUS. Les bélemnites du lias moyen, si nombreuses et si variées, mé- ritent certainement une attention particulière. J'ai fait tous mes efforts pour arriver à démêler les espèces et éviter toute confusion; je ne puis pas toutefois me dissimuler que je suis encore loin d'y être parvenu. La difficulté de distinguer les caractères spécifiques, pour des animaux dont il ne nous reste d’autres dépouilles qu'une pièce solide assez peu significative, dont les modifications se confondent souvent d’une espèce à l’autre, l’état de destruction plus ou moins complète où se rencontrent la plupart des échantillons, surtout dans leurs parties les plus importantes, celles qui ratlachaient les cones alvéolaires aux parties molles des bélemnites, l'impossibilité de mensurations exactes, puisqu'il n'y a pas un seul spécimen, même parmi les plus parfaits, que l'on puisse regarder comme un exemplaire intact avec les expan- sions complètes des parties minces du cône alvéolaire; tout con- court à rendre l'étude des bélemnites des plus embarrassantes. Les mémoires récents de M. John Phillips (a monograpk of British belemnitidæ) dans les volumes de la Société paléontogra- phique XVIE, XVII et XX, m'ont été d'un grand secours. Je dois aussi beaucoup à M. Ch. Mayer, de Zurich, qui a bien voulu revoir une bonne partie de mes échantillons et me donner son avis sur plusieurs cas embarrassants ; je le prie de vouloir bien recevoir ici mes remerciments. Ainsi donc, malgré les travaux importants déjà publiés sur les bélemnites et parmi lesquels le beau mémoire de Voltz tiendra toujours un rang considérable, il me paraît certain que l’étude de ces fossiles est bien loin d’être arrivée à un état de perfection satisfaisant, et l’on peut dire que cette étude offre encore un vaste champ à l’activité des paléontologistes. 30 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Belemnites Milleri (PHiLLres). (PI. L fig. 1et6.) 1866. Phillips, British belemnites : Palaeontographical Society vol. 20, p. 54, pl. 8, fig. 19. Dimensions : longueur totale, 81 millim.; diamètre, dorso- ventral au-dessous du cône, 10 millim., latéral, 40, 2. Rostre cylindrique, allongé, très-légèrement déprimé dans la région alvéolaire, sans aucun ornement : sommet convexo-conique, régulièrement acuminé sans être aigu; la section transversale est presque ronde et montre la ligne apiciale plus ou moins excen- trique. Le cône alvéolaire m'a toujours donné un angle de 23 à 26», moins par conséquent que celui indiqué par Phillips; ce cône occupe ordinairement le tiers de la longueur totale du rostre, quelquefois moins. Cette bélemnite lisse et ronde, d’une forme remarquablement régulière, est assez abondante dans les calcaires marneux infé- rieurs de la zone; jamais elle n’arrive à une très-grande taille; il est assez singulier qu'on l'ait toujours confondue avec les au- tres bélemnites du lias moyen dont elle se distingue fort bien. On aperçoit, à la loupe, quelques traces de petits sillons au sommet et certains échantillons, dont la surface est parfaitement conservée, permettent de reconnaître sur les flancs deux légers méplats qui règnent de chaque côté du haut en bas, comme on le voit dans la figure 6. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, Saint-Cyr, Saint- Maurice, Pouilly, c. Explication des figures : PI. [, fig. 4, Belemnites milleri de Saint-Maurice, vue du côté dorsal. Fig. 2, la même, vue latérale. Fig. 3 et, coupes transversales de la même. Fig. 5, Bel. milleri de Saint-Maurice, vue du côté dorsal et mon- trant le cône alvéolaire. Fig. 6, la même, vue latérale. De ma collection. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 31 Belemnites alter (MAYER). (PI. L, fig. 7 et8.) 1863. C. Mayer, Liste des bélemnites des terrains jurassiques, D21e m0; Je transcris la diagnose donnée par M. Mayer : B. testa brevi, conico pyramidali; antice snbquadrata, postice acutà, subbisulcata. supapillata ; alveolo inagno, 24 graduum. Dimensions : longueur 38 millim., diamètre 6, 7 millim. Rostre cylinilrique, court, conique, lisse, fortement acuminé el recourbé, sans sillons ni facettes. Le cône alvéolaire, quoique grand, n'arrive pas à la moitié de la longueur, comme le fait voir la section fig. 8, le sommet se recourbe fortement du côté dorsal. Le spécimen d’une très-bonne conservation, que j'ai figuré planche I, présente un curieux accident de surface ; sur toute la région alvéolaire, de petits trous ou enfoncements, irrégulière- ment disposés, représentent assez bien de fortes piqûres d'épin- gles ; M. Ch. Mayer, qui a bien voulu déterminer cet échan- tillon, regarde cette ponctuation comme accidentelle. La Bel. alter paraît fort rare. je n’en ai qu'un échantillon de Saint-Fortunat ; M. Mayer n’en signale également qu'un d'Assel- fingen. Explication des figures : PI. I, fig. 7, Belemnites alter de Saint-Fortunat, vue du côté latéral. Fig. 8, section de la même, à moitié de la longueur. Belemnmites Hbrevis (BLAINVILLE). (PI. IV, fig. 26 et 27). 1823. Blainville, Hémoire sur les bélemnites, p.86, pl. 3, fig. 1. 1848. Quenstedt, Die cephalopoden, pl. 23, fig. 18. Dimensions : longueur 23 millim., diamètre 6 millim. 32 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Petite espèce conique, courte, aiguë, avec deux légers sillons dorsolatéraux au sommet, le rostre est un peu comprimé. Sauf les sillons, cette petite bélemnite a la forme de la B. acu- tus du lias inférienr. Il est évident que Blainville et après lui Quenstedt comprennent sous ce nom de B. brevis plusieurs espèces appartenant à des niveaux différents; je crois convenable de conserver le nom à la bélemnite du lias moyen dont je donne le dessin : elle se distin- gue facilement de la B. breviformis (Voltz) qui a le sommet moins aigu, plus convexe et pas de traces de sillons; cette dernière me paraît aussi être toujours de plus grande taille. Localités : Saint-Fortunat, Pouilly, Miserey, rr. Explication des planches : PI. IV, fig. 26, belemnites bre- vis de Saint-Fortunat, dans les marnes inférieures à bel. paxil- losus. Fig. 27, la même de Pouilly. De ma collection. Belemmnites breviformis (VoLTz). (PI. FE, fi. 9 à 12.) 1830. Voltz, Observations sur les bélemnites, p. 43, pl. 2, fig. 2. 1831. Zieten, Die Versteinerungen, V., pl. 24, fig. 7. 4849. Quenstedt, Cephatopoden, pl. 24, fig. 22 et 23. 1866. Phillips, Bristih belemnilidæ, p. 41, pl. 4. Dimensions : Le plus grandexemplaire, longueur 78 millim., diamètre 15 millim. 4/2. Rostre court, droit, en cône convexe, à sommet peu aigu; sec- tion régulièrement cylindrique à très-peu près; le sommet est quelquefois très-légèrement infléchi du côté dorsal, facilement reconnaissable par sa forme, l'absence de tout sillons ou facettes et sa taille ramassée,—jamais de très-grande taille, —la figure 11 représente un des plus grands individus. Cette bélemnite se montre dans toutes les couches de la zone à bel. clavatus. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, Saint-Cyr, Dar- dilly, Pommiers, Saint-Rambert, le Chappou, Pouilly, c. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. oo Explication des planches : PI. FE, fig. 14, Bel. breniformis de Saint-Cyr, dans les marnes à B. paæillosus, vue latérale. Fig. 12, la même du côté ventral. Fig. 9, B. breviformis de Pommiers, banc rouge niveau de l’Am. armalus. Fig. 40, section. Belemaîtes maxillosus (SCHLOTHEIM). 1813, Schlotheim, Petrefac., p. 46, pars. 4830. Zieten, Die Verstein. pl. 23, fig. 4. 1882. D’Orbigny, Belemnites Bruguierianus, Jurassique, p. 84, OP TAN EEE 1848. Quenstedt, Cephal. bel, pazillosus Amalthei, pl.24, fig. 4. C'est la plus importante et la plus répandue de toutes les bélemnites du lias moyen ; elle remplit de ses rostres des cou- ches entières dans les marnes et calcaires maärneux de la partie inférieure de la zone où on la trouve d’une très-belle conser- vation ; si je ne l'ai pas admise comme type caractérisque de la zone inférieure du lias moyen, c'est qu'elle passe dans les cou- ches supérieures, tandis que la bélemnite clavatus, qu'elle accompagne toujours, cesse de se montrer dans la zone à pecten æquivalvis. Le cône mesure un angle de 230, et, contrairement à ce que dit d’Orbigny, occupe quelquefois presque la moitié de la longueur totale du rostre ; voici la mensuration exacte d'un spécimen bien intact, de moyenne grandeur, de Saint-Fortunat : longueur 100 millim., plus grand diamètre dorso-ventral 49 millim., lon- gueur du cône alvéolaire 49 millim., longueur de Îla ligne api- ciale 51 millim. Je ne l'ai pas inscrite dans les listes de la zone supérieure du lias inférieur, mais je ne suis pas certain, cependant, quelle ne commence pas à se montrer quelquefois au-dessus des couches à ammonites oxynotus. Localités : Partout, ce. 34 LIAS MOYEN, = PARTIE INFÉRIEURE. Belemnites apiclenrvatus (BLAINVILLE). (PI. Il, fig. 1 à 42.) 1827. Blainville, Mémoire sur les bélemnites, p. 76, pl. 2, fig. 6. 43866. Phillips, À monograph of Bristish Belemnitidæ. Paleont. soc. vol. 18, p. 49, pl. 6, fig. 16. Dimensions : Le plus grand spécimen, longueur 460 mil- lim., diamètre dorso-ventrai 47 millim., diamètre laté- ral 45, 2 miilim. Généralement de grande taille: rostre allongé, comprimé, lisse ;: sommet convexo-conique, toujours plus ou moins obtus, jamais aigu, et recourbé du côté dorsal ; la compression est plus marquée dansla région alvéolaire, mais se montre partout. etle rostre va en s’évasant jusqu'à l'ouverture, d’une manière ordi- nairement plus marquée que dans les échantillons figurés; ce caractère est un des plus utiles pour reconnaître l'espèce. En approchant du sommet le rostre se recourbe toujours plus ou moins vers le dos, où il est marqué de deux forts sillons qui ne remontent jamais plus haut que 20 à 30 millim., le côté ven- tral porte deux autres sillons un peu moins prononcés, en sorte que l'extrémité du rostre, quand elle est bien conservée, ce qui arrive rarement, représente un cône obtus, allongé, sillonné par quatre dépressions profondes, dont la section a la forme d’un trèfle parfait; je remarque, sur de très-bons échantillons, que l'on reconnaît à peine des traces des stries que M. Phillips signale vers le sommet. Le cône alvéolaire, dont l’angle est de 2%, occupe le tiers de la longueur totale. La ligne apiciale est souvent plus excentrique et la compression plus forte que dans les échantillons figurés pl. 41. La courbure et la forme particulière du sommet, la compres- sion et l’évasement du rostre font de cette bélemnite une espèce LIAS MOYEN. —- PARTIE INFÉRIEURE. 35 bien marquée, et on a lieu de s'étonner que ni d'Orbigny, ni Quenstedt n'aient su éviter de la confondre. D'Orbigny la rappro- che de la D, compressus (Blainville), bien à tort certainement, comme le dit Phillips, et ce serait plutôt à la B. elongatus qu'il faudrait la réunir. _ La bélemnites apicicurvatus est particulièrement bien carac- térisée et par de très-beaux échantillons, dans les carrières du Mont-d'Or, et son niveau s'accorde bien avec celui des spéci- mens anglais, puisque la principale localité indiquée par Phillips est : at foot of golden cap, Lyme Regis, c'est-à-dire la base du lias moyÿen ; dans nos régions elle se rencontre dans les marnes infé- rieures à belemnites paxillosus, jamais plus haut ni plus bas. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr. Pouilly, Saint- Christophe. Explication des figures : PI. If, fig. À, Bel. apicicurvatus, grand exemplaire de Saint-Fortunat, vu du côté ventral. Fig. 2, vue latérale du même. Fig. 3, section du même au point marqué a. Fig. 4, autre spécimen de Saint-Fortunat côté dorsal, Fig. 5, le même vue latérale. Fig. 6, section au point indiqué b , pour montrer le peu de longueur du cône alvéolaire. Fig. 7, le même vu par le sommet. Fig. 8, sec- tion longitudinale d’un spécimen de Saint-Fortunat, région alvéolaire. Fig. 9 et 40, sommet d'un autre spécimen de Saint-Fortunat, vu de deux côlés différents. Fig. A4 et 49, sections du même sommet. Belemmnites faseelus. (Nov spec.) (PL. HI, fig. 6 à 44.) B. testa elongata, undique compressa, postice acuiminala- oblusa, submucronata: sulcis dorsolateralibus brevioribus; in medio subdilalata; dorsali latere paululum, ventrali autem valde recurva; alveolo excentrali, 26 graduum. 36 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Dimensions : longueur 400 millim.; diamètre au-dessous de l’alvéole 15.5 et 13.1; sur la partie renflée 16 millim. etA4.4 millim. Rostre allongé, comprimé, un peu fusiforme, renflé après la moitié de la longueur, terminé par un sommet en cône convexe court, un peu obtus, submucroné. Le côté dorsal est presque droit, tandis que le côté ventral décrit une courbe prononcée; le rostre est plus épais du côté ventral et sur toute salongeur ; sur- face lisse, seulement à l'extrémité il y a deux sillons dorso-laté- raux bien marqués, qui ne remontent pas à plus de 40 millim.; la forme comprimée et recourhée avec l’épaississement ventral de cette bélemnite la séparent nettement de toutes les autres ; l’ensemble offre une certaine ressemblance avec la gousse d’une légumineuse. Le cône alvéolaire, d'un angle de 26°, occupe un peu plus du quart de la longueur totale. La ligne apiciale est fortement déviée du côté ventral. Jeune, à la longueur de 49 millim., les sillons ne se montrent pas encore, mais la compression est forte- ment marquée surlout du côté dorsal. Localités : Saint-Fortunat, Pouilly, Pannessières. r. Explication des figures : PI. IL, fig. 7, Belemniles faseolus, de Pouilly, vue latérale faisant voir la coupe du cône alvéo- laire. Fig. 6, la même vue du côté dorsal. Fig. 8, section de la même au point indiqué par la lettre a. Fig. 9, bélemnites faseolus, jeune, de Saint-Fortunat, vue du côté ventral. Fig. 40, la même vue par côté. Fig. 44, section de la même, coupe de l’ouverture. Belemaites elongatus (MILLER.) (PL. HE, fig. 4 à 5.) 1323. Miller, On belemnites, transact. of the geolog. society, pl. 7, fig. 6, 7, 8. LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 37 1823. Sowerby, Miner. conchol., pl. 590, fig. 1. 1842. D’Orbigny, Paléont. franc. Jurassique,p. 90,pl. 8, fig.6 à 11. 1866. Phillips, Bristish belemnites, p. 50, pl. 7, fig. 17. Dimensions : longueur 77 millim. ; diamètre dorso-ventral 41 millim., latéral 40.2. Rostre cylindrique, lisse, régulier, très-légèrement comprimé, droit, à sommet aigu, orné de deux sillons plus ou moins mar- qués et très-peu prolongés; ligne apiciale un peu excentrique, cône alvéolaire formant un angle de 270, et qui occupe les 2/5 de la longueur totale; mais je trouve à ces mesures une grande irrégularité, ainsi l'échantillon figuré pl. I, fig. 5, qui n'est qu'un fragment de rostre, mais parfaitement conservé, montre un cône très-grand, mais dont l'angle ne dépasse pas 20°; d'un autre côté, l'échantillon fig. À montre par sa section, fig. 3, prise à l'extrémité du cône alvéolaire, que la longueur de ce cône ne dépasse pas ici le quart de la longueur totale; l’on peut con- clure de ces faits quel’espèce est assez encore mal définie et man- que de bases sûres. Quoi qu'il en soit, il me semblequ'’il faut com- prendresousle nom de bel. elongatus, les bélemnites du lias moyen à peu près cylindriques, avec un sommet droit, conique, allongé, aigu et dont l'aspect d'ensemble estle même, soit du côté ventral, soit du côté latéral ; elle diffère de la bel. paxillosus par la régu- larité de sa section, par son sommet effilé et régulièrement coni- que et par la plus grande longueur relative du cône alvéolaire. Le rapport entre la longueur du cône et celle de la ligne api- ciale doit, il me semble, se mesurer en s’arrêtant pour la lon- gueur du cône à la portion de celui-ci, dont le diamètre ne dépasse pas le plus grand diamètre du rostre lui-même; cette méthode manque sans doute de précision, mais si l’on voulait mesurer la longueur du cône alvéolaire complet. les éléments manqueraient presque toujours; on pourrait, en effet, compter les échantillons qui offrent leurs phragmocones conservés d’une manière intacte, comme dans le spécimen de la Be, elongatus + 38 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. figuré par Sowerby et par Phillips; et encore n'est-il pas sûr que. dans cet échantillon exceptionnel, il ne manque pas quelques- unes des dernières cloisons. La Bel. elcngatus se trouve presque partout dans les marnes inférieures, mais moins commune que la Bel. pazillosus; je ne l'ai jamais rencontrée de très-grande taille dans notre lias moyen. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, Saint-Cyr, Pouilly, Saint-Christophe, Nandax, Saint-Maurice, Alle- vard, Saint-Rambert, Aix, Mont-de-Lans, c. Explication des figures : pl. If, fig. 4, Bet. elongatus, de Saint-Maurice, vue latérale. Fig. 2, la même vue dorsale. Fig. à et &, section de la même. Fig. 5, Bel. elongatus, de Saint-Fortunat, fragment faisant voir très-bien le cône alvéo- laire, muni à son extrémité d'un petit globule arrondi; cet échantillon n'offre pas du reste le rostre assez bien conservé pour pouvoir discuter l'espèce. Belemnmites Sannus (Nov. sPECIES). (PI. IV, fig. 12, 43, 4£) Testa brevi, robustissima, valde compressa, antice dilatata, mostice convexo-conica. rotundata, Subumbilicata : sulcis dorso- lateralibus latis nec profundis, usque ad aperturam planescen- tibus ; alveolo 26, graduum? per magno, excentralh, tertiam testæ purtem bis superante. Dimensions : longueur 57 millim., grand diamètre, au milieu du rostre 46 millim., petit diamètre 43 millim. Rostre court, comprimé, robuste, lisse; une dépression très- large règne de chaque côté et vient se terminer au sommet par un large sillon dorsal, le sommet en forme de cône surbaissé très-convexe est subombiliqué, et porte à son extrémité comme El LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 39 une carène transversale, saillante; cette carène paraît formée par 4à 5 petites protubérances alignées dans le sens de la lar- geur, il en résulte que lesommet présente celte singulière dispo- sition de paraître assez aigu, quand on le regarde par un des côtés et largement arrondi, au contraire, quand on l’examine du côté dorsal ; cette apparence si différente de l'extrémité, que j'ai voulu rappeler par lenom de l'espèce, n’a pas été très-fidèlement rendue par le dessinateur et la forme du rostre n'est pas copiée d’une manière exacte. Le cône alvéolaire, très-excentrique, paraît avoir un angle de 260: il est d’une longueur relative considérable et qui approche des 3/4 de la longueur totale ; je n’ai pas pu le mesurer exacte- ment. Le test lamelleux qui enveloppe le cône alvéolaire (conothèque d’après M. Phillips) paraît fort épais dans la B. Janus, et cette épaisseur se voit fort bien dans la cassure naturelle de l’échantil- lon figuré. Les proportions et la forme singulière de cette bélemnite ne permettent pas de la confondre avec les espèces déjà décrites ; la B. breviformis de Zieten n'a pas les deux sillons, et le cône de l'alvéole est beaucoup plus court relativement. M. Phillips, dans sa monographie (#alaont sociely, vol. XVI, p. 46) signale une bélemnite nouvelle de Lyme Regis, dont il donne la figure pl. 5, fig. 43, et le dessin d'une coupe longitu- dinale, dans le texte ; ces figures se rapprochent beaucoup de la forme de la Bel. Janus ; d’après M. Phillips, elle serait foit rare aussi dans le lias d'Angleterre. Localités : Saint-Fortunat, marnes inférieures à belem- nites paxillosus, 7. r. Explication des figures : pl. IV, fig. 12, Belemniles Janus de Saint-Fortunat vue par côté. Fig. 13, la même du côté ventral. Fig. 4%, la même vue par le sommet. De ma collection. LG LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. HDelemmites armatus. (NOV SPEC.) (PL. L, fig. 13 à 16.) Testa regulari, elongala, valae compressa, antice vix dilata, in medio ovata, postice acuminata, apice centrali lineis crebis notato, sulcis dorso lateralibus humilibus : alveolo humili an- qulo? aperlura perovali, compressa. Dimensions : longueur (calculée) 88 millim., diamètre 45.4 et 42.5 millim. Rostre allongé, comprimé partout et régulièrement droit, seu- lement très-légèrement évasé du côté de l'ouverture; aux 3/4 de la longueur, les côtés se rapprochent pour former un sommet conique, aigu, par des lignes très-faiblement convexes ; ce som- met est exactement placé sur l'axe de figure du rostre; les orne- ments, à peine visibles, consistent en deux sillons dorso-latéraux trés-courts, et de nombreuses siries fines à la pointe. Cône alvéolaire court, arrondi; le rostre figuré n’est pas entier, il en manque à peu près 40 millim. du côté de l'ouverture, Ce qui caractérise la Bel. armatus, c’est sa forme droite, régu- lièrement comprimée, son sommet central, la section en ellipse largement arrondie et la ligne apiciale faiblement déviée du côté ventral. Je l'ai recueillie dans le banc rouge, c'est-à-dire dans les cou- ches les plus inférieures du lias moyen, associée à l’Am. armalus. Localités : Saint-Didier, carrières du Monteillet, r. r. Explication des figures: PI. 1, fig. 13, Bel. armatus, de Saint-Didier, vue latérale. Fig. 44, la mêmedu côté ventral. Fig. 15, section de la même du côlé de l'ouverture. Fig. 16, section à la moitié de la longueur du rostre. De ma collection. 1 : LIAS MOYEN. — PARTIE INFERIEURE. tg Belemnites virgatus (MAYER). (PL. IV, fig. 4 à 6.) 1863. Ch. Mayer, Essai de classification des bélemnites Jurassiquee, ‘Journal de conchyliologie, 3e série, vol. 3, p. 490. Voici la diagnose que donne M. Mayer : B. testa plerumque mediocri, elongata. utroque latere dorsum versus compressiuscula, longitudinaliter virgata, antice ovato- rotundata vel subquadrata, postice excenirice acuminata, sulcis dorso lateralibus productis ; alveolo hurnili, centrali, 10 gra- duum. Dimensions : iongueur #24 millim., diamètre 44 millim. et 8.3 millim. Rostre mince, allongé, comprimé surtou! du cèté dorsal; sommet conique, très-neu convexe, allongé, terminé par une extrémité un peu obtuse et ombiliquée ; deux ou trois bandes ou méplats bien marqués garnissent les flancs de chaque côté du rostre, sur toute sa longueur; le cône alvéolaire central est très- court, il ne va pas au cinquième de la longueur totale, comme le montre la section fig. 3. La forme générale, les bandes latérales, la petitesse du cène séparent nettement cette curieuse espèce, qui se trouve rarement dans le bassin du Rhône. M. Mayer est d'avis que la Bel. virgatus passe souvent à la - Bel. umbilicaius et que l'on pourrait peut-être l’inscrire comme une variété de cette dernière; je ne remarque pas, dans les bélem- nites de notre région, des ressemblances assez fortes pour justifier cette réunion. Localités : Saint-Fortunat, dans les marnes inférieures avec la B. paxillosus, Pouilly, r. 42 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE, Explication des figures : pl. IV, fig. 4, Bel. virgatus, de Saint-Fortunat, vue latérale, de la collection Victor Thiollière. Fig. 2, la même du côté ventral. Fig. 3, section de la même au point marqué a. Fig. &, autre exemplaire, même localité, vue latérale. Fig. 5, la même du côté ventral. Fig. 6, section au point marqué b. (le dessinateur à donné un peu trop de largeur à cette figure, l’ellipse doit être moins arrondie, plus comprimée). Belemmites araris (Nov. sPpec.). (PI. IV, fig. 20 à 28.) B. testa parva, lœvi, elongata, compressa. subquadrata, re- gulari, postice acuta : alveolo humili, subcentrali, 23 graduum. Dimensions : longueur 38 millim., diamètre 5.2 millim. et & millim. Rostre de petite taille, comprimé, très-faiblement fusiforme ; la coupe donne une ellipse un peu carrée, surtout du côté ven- tral ; la même forme continue et ne devient cylindrique que dans la région apiciale; le sommet conico-convexe forme une pointe aiguë; le cône alvéolaire occupe à peu près Île quart de Ja lon- gueur. La Bel. subcluvatus (Voltz) lui ressemble, mais elle est déprimée et apartient du reste à l'étage du lias supérieur, à un niveau qui, au Mont-d’Or, est à 80 mètres au moins au-dessus de la Bel. Araris. Cette jolie petite bélemnite ne dépasse presque jamais les dimensions indiquées ; j'en ai huit à dix exemplaires, tous très- rapprochés pour la taille; elle se trouve dans les marnes infé- rieures à bel. paxillosus. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, Pouilly. LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE, 43 Explication des figures : PI. IV, fig. 20 et 24, Bel. Araris de Saint-Fortunat. Fig. 22, autre de Saint-Fortunat, du côté dorsal, Fig. 23, la même, vue latérale. Fig, 24 et 25, sections de la même. De ma collection. Belemnites pemiciliates (SoWw:RBy). (PL E, fig. 15.) 4829. Sowerby, Miner. conchol, pl. 590, fig. 8 et 6. 1867. Phillips, British belemnites. Paléont. sociely, vol. 18, p. 34, pl. 4, fig. 2. Dimensions : longueur, 54 millim ; diamètre, 43.7 millim. et 43. 2 millim. Rostre cylindrique, droit, un peu comprimé, plus largement arrondi du côté ventral, la forme se maintient la même dans toute la longueur : sommet central, convexo-conique, tronqué, où l’on remarque un certain nombre de courts sillons, au nom- bre desquels les deux sillons dorso-latéraux sont les mieux mar- qués et les plus prolongés; l'extrémité semble formée par la réunion de mamelons irréguliers. Blainville a décrit le premier une Bel. pemcillatus, mais il paraît évident que ies échantillons dont il donne le dessin ne sont que des variétés de la B. irreguluris, du lias supérieur; Soweroy a repris le nom pour une bélemnite du lias inférieur. Enfin, dans son récent mémoire, Phillips maintient l'espèce : la bélemnite de Saint-Fortunat, recueillie dans les marnes infé- rieures à Bel. paxillosus me parait appartenir à la même forme, sauf la compression qui est moins prononcée. Localité : Saint-Fortunat,rr. Explication des figures : PI. IV, fig. 15, Bel. penicillatus de Saint-Fortunat, vue latérale. De ma collection. a? LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE, Belemnites longissimaus (MILLER). (PI. IV, fig. 7 à 11.) 1820. Schlotheim, Belemniles acuarius, die Pelrefaclenkunde, p. 46. 1923. Miller, Belemnites longissimus : observations on belemnites, transact. of. geolog. society, p. 60, pl. 8, fig. 4 et 2. 1866. Phillips, british belemnites, paleontogr. sociely, vol 20,p 686, pl. 43, fig. 32. Dimensions : longueur (calculée) 120 millim.: diamètre, 5 1/2 à 6 millim. Rostre cylindrique, très-régulier, très-allongé, à section circu- laire, s’évasant brusquement du côté de l’ouverture; sommet en cône allongé, à peine convexe, le diamètre augmente un peu dans le milieu de la longueur, ce qui donne à la bélemnite une apparence légèrement fusiforme : pour seul ornement un méplat très-étroit règne de chaque côté, sur toute la longueur, comme chez la B. virgatus. Les spécimens figurés, nos 7 et 9 de la pl. I, n’appartiennent pas au même individu quoiqu'ils paraissent se compléter et s'ajuster fort bien ensemble. Cette espèce n’a jamais été complètement décrite, ni rigoureu- sement fixée; il est certain, toutefois, que l’on rencontre, bien que très-rarement, dans nos marnes inférieures, des rostres qu'il est impossible de rattacher à aucune autre espèce. Localité : Saint-Fortunat, r. Explication des figures: Pi. IV, fig. 7 et 8, Bel. longissi- mus, fragment vu du côté ventral. Fig. 9, 40, 11, autre fragment de la même localité, côté latéral, côté dorsal et section. De ma collection. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 45 Belemmites microséylas (PaiLips). (PI. IV, fig. 46 à 49.) 1868, Phillips, British belemnites, puleon!ogr. society, vol. 20, p. 66, pl. 43, fig. 31. Dimensions : longueur (calculée), 65 millim.; diamètre, k millim. Rostre cylindrique, droit, très-mince, très-régulier, lisse sans aucun ornement, sommet en cône très-convexe et excessivement court. M. Phillips dit que le cône alvéolaire, d'un angle de 180, montre des cloisons largement espacées et dont la distance entre elles va jusqu’au cinquième du diamètre. Séparée de la B. longissimus par l'absence de rainures longi- tudinales et ia forme du sommet, elle ne peut se confondre avec la B. clavatus qui est toujours fusiforme, comprimée, et dont les variétés en massues sont encore très-éloignées de la forme droite et cylindrique de la B. microstylus, Très-rare dans nos marnes inférieures à B. paæillosus; M. Phillips n’en cite que deux échantillons d'Angleterre. Localités : Saint-Fortunat, rr. Explication des figures : PI. IV, fig. 16, fragment de Bel. microstylus de Saint-Fortunat. Fig. 17, coupe supérieure montrant la section du cône. Fig. 18, section inférieure du même fragment. Fig. 49, autre fragment aussi de Saint-For- tunat, muni de son sommet. De ma collection. Belemnites wumhbilicztas (BLAINVILLE). (PL V, fig. 1 et 2.) 1827. Blainville, Mémoire sur les bélemniles, p. 97, pl. 2, fig. 14, 46 LIAS MOYEN. —— PARTIE INFÉBIEURE. 1842. D'Orbigny, Paléont. franc. Jurassique, p.86,pl. 7, fig.6 à 11. (4) 1856. Oppel, Die Juraformation : Juhreshefte des Nereïins für vaterlandische Naiurkunde, p. 273. Dimensions : longueur, 95 millim.; diamètre latéral, région apiciale, 41 miilim.: diamètre dorso-ventral, 11.3. Rostre presque cylindrique, allongé, lisse, très-légèrement fusiforme, évasé à l'ouverture, sommet acuminé, en cône con- vexe prolongé ; aux 2/3 de la longueur, en approchant du sommet, le rostre s'élargit un peu du côté ventral et se déprime tandis qu'il est visiblement comprimé dans la région alvéolaire. Le cône que j’ai trouvé de 25° occupe le tiers de la longueur totale ; la ligne apiciale est fort rapprochée du côté ventral. Plusieurs auteurs, entre autres d'Orbigny et Oppel, réunissent la B. umbiliratus à la B. ventroplanus de Voltz, qui offre en effet de grands rapports de forme et se rencontre dans les mêmes couches. Mais le nombre des bélemnites déprimées, du lias moyen, est tellement borné qu'il n’y a aucun inconvénient à maintenir les deux espèces qui offrent ce caractère. La B. centro- planus est bien plus raccourcie et son sommet est beaucoup plus obtus, d'Orbigny la regarde comme le type femelle de l’umbili- catus, malheureusement le dessin et la description donnés par Blainville n'offrent pas beaucoup de précision et laissent une grande marge aux erreurs. Sur letrès-bel exemplaire, dont je donne la figure pl. V, la conservation parfaite de la surface permet de constater des bandes ou méplats qui se montrent de chaque côté, sur presque toute la (4\ Pour l'important mémoire d'Oppel (die Juraformation Englands, Frankreichs und des südwesilichen Deutschlands), mémoire que nous citerons souvent, il importe de remarquer que lorsqu'on a sous les yeux le recueil dans lequel il à paru en avril 1856, c’est-à-dire le Jahreshefte des vereins für vaterlandische Naturlunde in Würlemberg, la pagination commence à la page 121 du volume; quand on a le mémoire d’Oppel, tiré à part, le mémoire commence naturellement page 1. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 47 longueur du rostre. Blainville parle bien d’un indice de méplat, mais je irouve ce caractère nettement marqué sur la plupart de mes échantillons. Autre sujet de perplexité: d'Orbigny, dans son texte, indique pour la B. wmbilicatus un cône alvéolaire d’un angle de 19%, et cependant sa figure pl. 7, fig. 7, fait voir un angle qui mesure 28°. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint-Didier, Pouilly, Saint-Christophe, Nandax. Explication des figures : PI. V, fig. À. Bel. umbilicatus Ce Saint-Fortunat, du côté dorsal. Fig, 2, la même vue par côté. De ma collection. Belemmnites ventropiamus (Vorrz). (PI. V, fig. 3 à 7.) 1830. Voltz, Cbservatione sur les bélemniles, p.40, pl. 4, fig. 40. 1848. Quenstedt, Cephalopoden, p. 105, pl. 24, fig. 15 à 17. Dimensions : longueur, 90 millim.; diamètre (région alvéo- laire) dorso-ventral, 47 millim.; latéral, 46 millim. (ré- gion apiciale) ; dorso-ventral 15.8; latéral, 16.2. Exem- plaire raccourci : longueur, 68 millim.; diamètre dorso- ventral, 14.6 millim.; latéral, 45.5 millim. Rostre robuste, subcylindrique, légèrement claviforme, lisse, avec sommet conico-convexe peu acuminé, quelquefois très- obtus ; presque cylindrique dans la région alvéolaire, il se dé- prime du côté ventral, dans la région apiciale ; le sommet incline du côté dorsal; deux plis dorso-latéraux, larges et peu profonds, remontent du sommet en s'élargissant. D’après Voltz, le cône alvéoiaire, d’un angle de 239, est de grandeur moyenne. La B. compressus (Stahl), avec laquelle il semble possible de 48 LIAS MOYEN. — PARTIE INFRRIQURE. confondre la B. ventroplanus, habile un niveau tout autre et bien plus élevé, puisque on ne la rencontre que dans les cou- ches supérieures avec le Peclen æquivaluis et l’Ammonites spi- natus; la ressemblance n’est qu’apparente, du reste, car la B. compressus est fortement comprimée, au lieu d’être déprimée. Quant à la B. umbilicatus, qui est comme la B. ventroplanus, déprimée du côté ventral, elle a un sommet aigu d’une forme différente, et son ensemble est plus cylindrique. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Dardilly, Pom- miers, Saint-Christophe, Pouilly. Explication des figures : PI. V, fig. 3, Bel. ventroplanus, gros exemplaire de Dardilly, vue latérale. Fig. 4, la même du côté ventral. Fig. 5, autre exemplaire, variété courte, de Saint-Fortunat, du côté ventral. Fig. 6, la même vue par côté. Fig. 7, section au point marqué a. De ma collection. Belemuiles ciavaëtus (SCHLOTHEIM). (PI. IE, fig. 12 à 49.) 4820. Schlotheim, Petrefact, p. 49. 4842. D’Orbigny, Paléont. Française, Jurassique, pl. 44, fig. 19 à 23. 1866. Phillips, 4 smonogr. of British Bclemn. palæont. Society, vol. 48, p. 39, pl. 3, fig. 7. Dimensions : longueur, 70 miliim.; diamètre, région alvéo- laire, 2.3 millim.; région apiciale, 5 millim. Rosire allongé, fusiforme ou ramassé en massue, généralement cylindrique, quelquefois très-comprimé : cetle bélemnite porte de chaque côté deux fines lignes parallèles qui cessent avant d'arriver au sommet, et cela indépendamment de larges facettes LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE, 49 ou irrégularités de surface qui rendent le rostre très-irrégulier du côté de l'ouverture. Comme ce rostre est composé de lamelles minces et peu résistantes, dont toujours quelques-unes man- quent, il est presque impossible de pouvoir discerner les lignes latérales, qui n’ont pas cependant échappé à d'Orbigny. La forme générale de la B. clavatus varie énormément, depuis les exemplaires, courts, presque globuleux, jusqu’à ceux qui sont fasiformes, minces et élancés, et l’on passe d’une forme à l’autre par tous les degrés possibles; le trait caractéristique de l'espèce est de présenter un rostre sans aucun ornement, plus mince dans - la région alvéolaire et renflé vers le sommet. Quelques exem- plaires raccourcis et en massues se montrent fortement compri- més dans leur partie renflée, mais cette modification semble très- exceptionnelle ; la ligne apiciale très-excentrique. La Belemniles clavatus est la plus importante de toutes les bélem- nites de la zone du lias moyen que nous étudions; si la Bel, paxillosus l'emporte par sa taille et souvent par le nombre des individus, elle a le désavantage de n'être pas caractéristique de la zone et de passer dans la zone supérieure, tandis que la Bel. clavatus, que l’on trouve dès les premières couches les plus infé- rieures du lias moyen, se montre en quantités innombrables dès que l’on arrive au niveau des Ammonites Davæi et fimbriatus ; puis elle continue, moins nombreuse il est vrai, dans la masse impor- tante des marnes bleues micacées, tandis que je ne l’ai jamais rencontrée au-dessus de’ce niveau, Ces raisons m'ont déterminé à la prendre comme le fossile type de la zone inférieure du lias moyen, que nous avons par consé- quent appelée zone de la Belemnites clavatus. Les spécimens figurés sous les n° 42, 13 et 45 de la pl. III peu- vent donner une idée des formes les plus extrêmes dans chaque variété; l’exemplaire fig. 17 présente une modification rare, c'est une variété remarquable par sa forme courte, ramassée, à sommet aigu, et d’un diamètre auquel l’espèce arrive rarement ; ce rostre est très-rapproché de la variété décrite par Voltz, sous le nom de B. subclavatus (Observations sur les bélemnites, p. 38, 4 0 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIRURE. pl. 4, fig. 11), mais loin d’être déprimée, notre bélemnite est comprimée partout d’une manière notable, et son alvéole mesure un angle de 24°; il est donc impossible d'inscrire cette forme remarquable sous le nom de subclavatus (Noltz). D'ailleurs cette dernière appartient à un niveau bien plus élevé, au-dessus des couches du lias supérieur, au-dessus, même (d’après Voltz) de l’'Ammonites opalinus. Cette variété courte et ramassée est assez rapprochée de la D. Charmouthensis (Mayer), mais elle est plus comprimée dans la région alvéolaire, et le sommet bien plus aigu. Localités : c. c. partout. Explication des figures : pl. I, fig. 12, Belemnites clava- tus de Saint-Fortunat. Fig. 43, autre spécimen de la même localité, forme moins hastée. Fig. 14, coupe du côté de l'ouverture, faisant voir lecommencement du cône alvéolaire. Fig. 45, autre de Saint-Fortunat, du côté dorsal. Fig. 46, la même du côté latéral. fig. 47, autre de Pouilly, côté ventral. Fig. 18, la même du côté latéral. Fig. 19, coupe de l’ouver- ture. De ma collection. Belemniîtes Charmouthemsis (MAYER). (PI. V, fig. 8.) 1866. Ch. Mayer, Diagnoses des bélemnites nouvelles, journal de conchyliologie, 3e série, t. 6, p. 364. Je transcris la diagnose de M. Mayer. B. testa mediocri, elongata, procera, subclavata plus minusve compressa, linea lalerali utrinque gemina, apicem versus evanescente; apice plus minusve repente acuminato, obtusius- culo, submucronato, subcentrali; diametro mediano ovali: LIAS MOYEN. —- PARTIE INFÉRIEURE. 51 postico rotundato ; alveolo humili, paululun ventrali, anyulo 28 graduurn. Dimensions : longueur, 78 millim,; diamètre sur la partie renflée, 9 millim. Rostre de forme assez variable, quelquefois presque droit et cylindrique, souvent très-nettement fusiforme; les sillons laté- raux sont séparés par une petite Carène de la même importance, et sont mal caractérisés dans les échantillons du Mont-d’Or, qui sont dans un état de conservation médiocre; le reste du rostre est remarquablement dépourvu d'ornements ; la section au-des- sous du cône des alvéoles paraît circulaire, même un peu dépri- mée ; M. Mayer l’a trouvée dans les couches à Ammoniles Jamesoni, des falaises de Charmouth (Dorsetshire), et je l'ai recueillie au même niveau dans les calcaires marneux du département du Rhône, Localités : Saint-Fortunat, Dardilly, r. Explication des figures : pl. V, fig. 8, Belemniles Charmou- thensis de Saint-Fortunat, du côté ventral. De ma collection. Belemnmiées pallintus (Nov. sPEC.). (PL. V, fig. 9 à 17) Testa brevissima, conica, irregulariter triangulari, apertu- ram versus valde dilatata, plicis plus minusve profondis ad apicem notata ; apice conico, irregulari, perobtuso, truncato ; alveolo angulo 26 graduum, rotundo, permagno, fere ad exlre- mum Lestæ finem pertinente. Dimensions : longueur des plus grands spécimens, 36 milim.; diamètre à l'ouverture, 413 millim.; à la moitié de la lon- gueur du rostre, 8 millim. 992 LIAS MUYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Rostre très-court, irrégulier, conique avec les côtés concaves ; la section a la forme d’un triangle arrondi sur les angles; le som- met tronqué, toujours très-obstus, est formé par un faisceau de plis irréguliers et profonds qui, dans quelques exemplaires, remontent presque jusqu'à l'ouverture. L’alvéole, d'un angle de 26°, est ronde et presqu'aussi longue que le rostre lui-même ; il est très-rare qu’elle soit aussi peu pro- longée vers le sommet que dans l'exemplaire dont la coupe verti- cale est dessinée fig.-15. L'on remarque entre les plis, surtout dans la région apiciale, de petites protubérances renflées, lisses, allongées, irrégulière- ment placées contre les plis sans symétrie et sans ordre apparent; ces petites collines sont pourtant distribuées de préférence dans le tiers supérieur du rostre, où deux plis dorso-latéraux plus pro- fonds rendent le sommet irrégulier; voir la fig. 11, pl. V, qui représente, fortement grossie, une partie prise à la place mar- quée x du rostre, fig. 10; ces ornements singuliers, que l’on ne peut observer que sur des échantillons bien conservés, ne sont pas des accidents de la surface, et forment bien un caractère de l'espèce ; ils manquent, toutefois, sur les échantillons de très- petite taille. Il paraît, du reste, que d’autres espèces de bélemnites se font remarquer par deslignes saillantes, très-rapprochées des protu- bérances qui distinguent la B. palliatus. — Consulter, à ce sujet, la belle monographie des bélemnites anglaises, publiée par M. Phillips, dans les mémoires de la Société paléontographique de Londres. — Vol. 18, de 1866, pl. 2, fig. 6 et vol. 20, pl. 40, fig. 23. La Belemnites palliatus ne peut être réunie à aucune des espèces déjà décrites; son sommet obtus, sa forme triangulaire, évasée, ses côtés concaves et l’'irrégularité de ses plis la font distinguer facilement ; il y a, il est vrai, dans la monographie deM. Phillips, deux espèces qui offrent un peu de ressemblance avec la nôtre, ce sont la Bel. calcar et la Bel. dens, toutes deux figurées en 1866, dans le 18e volume, Palæontographical Society, pl. 2, fig. bet 6; LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE, 53 mais un examen attentif fait bien vite reconnaître les différences qui lesséparent ; en effet, la B. calcar a les côtés convexo-coniques, et la B. dens offre une section ovale ; d’ailleurs les deux espèces de Phillips appartiennent au lias inférieur. Depuis que les planches ont été terminées, j'ai pu rapporter des carrières de Saint-Fortunat un exemplaire plus grand de la B. palliatus, et dont voici la figure. ES Cet exemplaire, en très-bon état, montre que la longueur peut aller jusqu'à 47 millim. de longueur; le test est remarquable- ment dépourvu d’ornements et de plis, et la section plus arrondie que dans les autres échantillons. La B. palliatus n’est pas commune ; ellese trouve dans les mar- nes inférieures, au niveau de l'Ammonites Davæi ; la forme ordi- naire du rostre représente assez bien l'effet produit par une cheville mince qui serait recouverte par une étoffe très-souple ; de là le nom que j'ai cru devoir lui donner. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint-Didier, Saint- Christophe, r. Explication des figures : pl. V, fig. 9, Belemnites palliatus de Saint-Fortunat, vue par côté. Fig. 10, la même du côté PL re LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. dorsal. Fig. 41, grossissement de la partie marquée x sur la fig. 10. Fig. 12, autre de Saint-Fortunat. Fig. 43, autre exemplaire de la même localité. Fig. 14, section au point marqué b, fig. 13. Fig. 15. autre coupé verticalement pour montrer le cône alvéolaire. Fig. 16 et 17, autres spécimens plus jeunes, toujours de Saint-Fortunat. De ma collection. Nautilus rugosus (BUVIGNIER). (PI. VIIL, fig. 3 et 4.) 1852. Buvignier, Sfatislique paléontologique du département de la Meuse, p. 26, pl. 31, fig. 23 à 25. Dimensions : diamètre, 440 millim.; largeur du dernier tour, 74 millim.; épaisseur, 65 millim.; ombilic, 20millim. Coguille arrondie, globuleuse, fortement ombiliquée, spire non embrassante, composée de tours ronds, sans aucune espèce d'an- gle ; Le test est couvert partout de stries longitudinales, étroites, saillantes, rectilignes, mais très-irrégulièrement espacées; entre ces lignes principales, quand la coquille est adulte, on voit des stries beaucoup pius fines dirigées dans le même sens, à peu près comme on peutl’observer sur une valve de l’Avicula Sinemuriensis; ces lignes sont croisées par des lignes rayonnantes saillantes, serrées, qui s’infléchissent en arrière sur le dos où elles forment un sinus arrondi, dans le sens opposé au mouvement des cloisons. Les plis qui partent en rayonnant de l’ombilic, décrits par M. Buvignier, sont irès-mal indiqués sur mes échantillons qui sont, il est vrai, beaucoup plus gros. Ce beau nautile n’est pas très-rare dans le banc rouge le plus inférieur, au niveau de l'A. armatus. Il a plus d'un rapport avec mon Nautilus pertexlus dela zone à Ammonites oxynotus, mais ce dernier est plus massif, plus épais au même diamètre, et d’ail- leurs les ornements ne sont pas disposés de même ; les lignes LUEU LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. D) longitudinales dominent chez le N. rugosus, tandis que ce sont les lignes rayonnantes qui l’emportent chez le N. pertextus. Comparé au N. striatus (Sowerby), les lignes longitudinales sont plus irrégulières et plusétroites que chez celui-ci, et la plus grande épaisseur du N, rugosus plus près de l’ombilic. Le siphon n'est pas apparent dans mes échantillons. Localités : Saint-Fortunat, banc saigneux, r. Explication des figures : pl. VIN, fig. 3, portion du test, grossie 3 fois, prise sur le dos d’un individu de 440 millim. de diamètre. Fig. £, test d'un individu de 400 millim. De ma collection. Nautilus semisérèaéus (D'ORBIGNY). 1812. D'Orbigny, Paléont. française, Jurassique, p. 149, p. 26. Dimensions : diamètre, 65 millim.; largeur du dernier tour, 60 millim.: épaisseur, 49 millim. é L’échantillon que j'ai entre les mains, et dont la forme est des mieux conservées, ne laisse pas voir les ornements du test; tout s'accorde bien avec la description de d'Orbigny ; seulement la coupe des tours, formant un ovale parfait, n'offre pas le méplat indiqué qui probablement se marque plus tard. Les cloisons sont au nombre de 24 par tours; le siphon central. Je l'ai recueilli à unniveau bien plus bas que celui indiqué par d'Orbigny. Localités : Sairt-Fortunat, Saint-Cyr, Ville-sur-Jarnioux, lieu dit les Peinaux, dans les couches les plus inférieures du lias moyen, 7. Nautilus Eméermedius (SOWERBY). 1816. Sowerby, Miner. conchol., pl. 125. 1842. D'Orbigny, Paléontol. francaise, Jurassique. p. 150, pl.27: 56 LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. Le nautile que l’on trouve dans les marnes à B. paxillosus et que j'inscris sous le nom d'intermedius, a les cloisons fort distan- tes les unes des autres ; mais s’il s’étoigne, sous ce rapport, de la figure de d'Orbigny, il se rapproche de celle de Sowerby. Les lignes longitudinales sont très-peu marquées. Le siphon, petit et rond, paraît central ; la plus grande épaisseur est sur l’ombilic. Je n'ai qu'un échantillon de cette espèce, mais il faut bien noter que les marnes du :las moyen, si importantes par Jeur épaisseur, ne sont nulle part, dans nos environs, je ne dirai pas exploitées, mais même abordables ; les prairies qui les recouvrent partout ne laissent voir à la surface du sol que les débris des étages supérieurs dont les escarpements dominent toujours. Localités : Saint-Fortunat, r. Nautilus Araris (Nov. spEc). (PI. VI et VII.) N. testa discoidea, compressa, late umbilicata ; anfractibus subangulatis, lineis longitudinaliter undique ornatis, radiatim striahis ; septis regulariter ac profunde recurvis ; siphunculo ovalo , per magno, valde interiori; aperlura elata, intus latiori. Dimensions : diamètre, 210 millim.; largeur du dernier tour, par rapport au diamètre, 52/00 ; épaisseur, 38/00; largeur de l’ombilic, 17/00. Coquille de grande taille, discoïde, comprimée, largement om- biliquée; spire composée de 2 à 3 tours beaucoup plus hauts qu'épais, s'élevant en ogive tronquée, tombant dans l'ombilic par une courbe arrondie, sans inflexions sur les flancs; dos très- légèrement anguleux ; siphon très-crand, ovale dans le sens de la hauteur (8 millim. de hauteur dans une coquille de 180 millim.. LIAS MOYEN, = PARTIE INFÉRIEURE, 57 de diamètre); malgré sa grande dimension, il est tout entier compris dans le tiers inférieur de la cloison, à partir du retour de la spire. Ombilic très-large, à bords doucement arrondis ; il laisse voir les tours intérieurs, au nombre de deux environ; les tours ne sont recouverts, par le tour suivant, que sur les 2/5 de leur largeur. Les cloisons, au nombre de 22 à 24 par tours, sont très-recour- bées et décrivent, en arrière, un arc de cercle prononcé, sans autres sinuosités; d’après ce que laissent voir mes échantillons, qui ne sont que des moules calcaires, mais en très-bon état, les cloisons devaient avoir une épaisseur notable. Je n’ai de ce beau nautile que des fragments du test, la coquille ayant disparu sur tous les exemplaires que j'ai pu observer; cepen- dant, sur un de ces exemplaires, une valve de plicatule très- mince, en recouvrant une petite place près de l’ombilic, a con- servé les ornements; un autre spécimen ma permis d'en distinguer aussi quelques traces dans la région dorsale, il en résulte la certitude que le Nautilus Araris était couvert, sur toute sa surface, de lignes irrégulières entrecroisées, assez fines relati- vement, formant un réseau où les lignes longitudinales domni- naient cependant. La coquille devait arriver à une très-grande taille ; car, sur un échantillon de 210 millim. de diamètre, les cloisons se montrent jusqu’à l'extrémité du dernier tour. Le Nautilus Araris, si nettement séparé de tous les nautiles du lias, par la hauteur de ses tours, la grandeur de son ombilic, la forme régulièrement cintrée de ses cloisons et par son grand siphon ovale placé au tiers inférieur, paraît être caractéristique des premières couches de la zone à Bel. clavatus; il est surtout répandu dans les calcaires marneux à Ammonites Davæi ; on le rencontre, mais rarement, dans le banc rouge inférieur ; il n’est pas rare dans les carrières du Mont-d'Or, mais je ne l’ai jamais rencontré hors du département du Rhône. L'on peut voir, dans les ornements sculptés qui décorent la 8 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉBIEURE, (14 facade de l’église St-Jean de Lyon, une curieuse réprésentation de ce nautile, dans les compartiments du portail de gauche, à l'entrée sur la place. Les parois verticales qui encadrent les trois portes principales de l'édifice sont couvertes de bas-reliefs repré- sentant des sujets fantastiques tirés de l’Apocalypse ; dans l’un de ces compartiments, dont je reproduis ici le dessin, on voit le Nautilus Araris, embelli d’une tête de chien. La copie n’est pas très-fidèle et l'ombilic est dessiné trop ouvert, mais il ne peut rester aucun doute que notre nautile ait servi de modèle pour la coquille figurée ; le nombre et la forme des cloi- sons exclut toute autre imitation ; si les carrières du lias, des environs de Lyon, n'étaient pas encore exploitées, à la fin du XIVe siècle, date où remonte la construction de cette partie de l'église primatiale, on pouvait trouver alors néanmoins, sur plusieurs points du Mont-d’Or lyonnais, des affleurements des couches du lias moyen, et le Nautilus Araris qui s’y rencontre souvent, toujours entier et de grande taille, devait certainement attirer l'attention des habitants de la contrée; rien de plus naturél, dès lors, que de voir cette coquille servir de modèle aux LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 59 maîtres tailleurs d'images, chargés d'illustrer de figures variées la façade de notre cathédrale. Localités : Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Saint-Didier, Ville- sur-Jarnioux, dans les calcaires marneux inférieurs, au- dessus du banc rouge, quelquefois même dans ce banc. Explication des figures : pl. VI, Nautilus Araris de Saint- Fortunat, vu par côté, de grandeur naturelle. PI. VIE, fig. #. le même vu du côté de la bouche. Fig. 2, fragment de cloi- son du même nautile, de Ville-sur-Jarnioux, vu jar der- rière. Fig. 3, fragment du test pris contre l’ombilic. Fig. 4, portion du test prise sur le dos. De ma collection. Ammamonites azremnéus (SOWERBY). (PANNES NAME) 1815. Sowerby, Mineral conchol. pl. 95. 1822. VYounget Bird, Yorkshire, pl. 14, fig. 9 à 4. P- 1842. D’Orbigny, Paléontol. française jurassique, p. 270, pl. 78. Rien de plus rare, dans le bassin du Rhône, que les exemplaires, un peu complets, de l’Amm. armatus. Les tours de cette ammonite sont arrondis, un peu déprimés ; les côtes, peu saillantes, décrivent une courbe en avant et sont plus marquées à la partie interne des tours; les épines, très- grosses et très-longues, sont dirigées hors du plan de la coquilie et ne viennent pas en contact avec le tour qui suit; sur les tours intérieurs elles sont infiniment plus petites et moins importantes. La figure donnée par d'Orbigny, pl. 78, représente fort bien la forme générale, mais les épines sont trop courtes et trop coniques; quant à la figure de l'ouvrage de Sowerby, elle ne montre que des traces plus ou moins confuses de ces ornements si saillants et si caractéristiques ; la fig. 4 de la pl. 14, de Young et Bird. 60 LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. quoique très-grossièrement dessinée, en donne une idée beau- coup plus exacte. Le nombre des pointes descend quelquefois assez bas, comme on peut le voir par le fragment dessiné pl. VII, fig. 4. D'après cet échantillon l'ammonite ne pouvait pas en compter plus de 17 sur le dernier tour, au diamètre de 90 millim. C'est certainement par erreur que Quenstedt réunit à l’Amm. armatus de Sowerby, l'ammonite figurée : Cephalopoden, pl. 4, fig. 5, qui n'est pas, je pense, autre chose que l'Amm. trimodus, jeune (voir plus loin cette dernière espèce). Quant à l’ammonite figurée par Oppel (mittle Lias, pl. 1, fig. 4), sous le nom d'Amm. armatus, elle ne paraît pas non plus appartenir à cette espèce, dont elle s'éloigne par la forme de ses tours et la position de ses épines au bord extérieur; il faut y voir, sans doute, l’Amm. sub- muticus du même auteur. Voir Die Jluraformalion, p. 278. L'Amm. armatus se rencontre dans les couches les plus infé- rieures du lias moyen, et c’est un des fossiles les plus caractéris- tiques de ce niveau. Localités : Lournand, pas très-rare, mais peu commune dans les autres localités qui sont : Saint-Fortunat, Saint- Rambert (Le Chappou), Sainte-Hélène, Le Mole (Les Places). Explication des figures : pl. VIIL, fig. 4, fragment d’Amm. armatus, de Lournand. Fig. 2, fragment de la même espèce, aussi de Lournand, de grandeur naturelle. De ma collection. Ammonites quadrarmatus (Nov. spec.). (PL. IX, pl. X, fig. 4, 2, 3. PI. XI, fig. 4.) Testa per magna, discoidea, compressa ; anfractibus ovatis, convexiusculis, ultimo quidem quadrato, transversim inæqua- liter costatis; costis 26, externe el interne tuberculis spinifor- LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 61 mibus ornatis, intermedisque striatis; dorso convexo trans- versim costalo; aperlura ovata compressa, ultimo autem anfractu quadrangulari, subdepressa. Dimensions : Diamètre, 285 millim. 200 millim. 166 millim. Largeur du dertour, 22 1/2 /00 28 1/2 /00 35/00 Epaisseur, 24/00 27/00 29/00 Ombilic, 56/00 47 1/2 /00 38 1/2 /00 Très-grande coquille, comprimée dans son ensemble, large- ment ombiliquée, non carènée ; spire composée de tours ovales, légèrement convexes sur les côtés où ils sont ornés de côtes irrégulières parmi lesquelles, sur l’avant-dernier tour, on en compte 26, plus saillantes que les autres et qui portent un tubercule épineux près de l’ombilic, il y a un autre tubercule, plus marqué, en haut du tour près du dos ; les côtes secondaires sont au nombre de 5 à 7entre chaque épine; l’ombilic est large, profond, et les tours y tombent brusquement, mais par un angle arrondi. Cette ammonite est du nombre de celles qui subissent dans leur forme des changements considérables en arrivant à l’âge adulte. Si on considère un tour isolé, pris sur un spécimen du diamètre de 260 mill., il est presque impossible de supposer qu'il appar- tienne à la même espèce queiles tours intérieurs du même échan- tillon. C’est au diamètre de 160 mill., environ, que la métamorphose commence ; les tours qui, jusqu'alors sont ovales, comprimés, deviennent presque tout à coup carrés, et même un peudéprimés; les tubercules épineux doublent de volume, en même temps qu'ils diminuent en nombre, puisque chaque série qui comptait, jusque- là, 26 épines par tour, n’en compte plus que 17 à 18 au dernier tour ; les petites côtes qui couvraient les flancs et le dos s'effa- cent, puis la série de tubercules qui bordait l’ombilic s'en éloigne graduellement, de manière à se trouver bientôt sur le milieu du 6? LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURS. tour, pour garder cette position jusqu'à la fin; — de plus, comme, dans leur changement de forme, les tours perdent en hauteur relativement, et ne sont pas plus élevés à l'extrémité de la coquille qu'au tour précédent, le recouvrement diminue nota- blement, et au lieu d’être des 2/5°s du tour, il n'est plus à la fin que de 4/7e environ. Aussi, voit-on, dans la dernière moitié de le dernière révolulion , la série supérieure des tubercules appa- raître à découvert dans l’ombilic. Il faut remarquer aussi que, à mesure que la coquille grandit, la hauteur relative des tours diminuant, la largeur relative de l’ombilic augmente dans une forte proportion. Les tubercules de l’Am. quadrarmatus sont allongés dans le sens de la hauteur, irréguliers, comme pincés ; je ne connais que les épines des Ammonites Davæi et Flandrini (voir plus loin), dont la forme s’en rapproche dans leur irrégulurité; sur tout le der- nier tour la série supérieure l'emporte, en importance et en volume, sur la série inférieure, tandis que c’est l'inverse qui existe pour les tours intérieurs. Les épines et les stries sont plus régulières dans le jeune âge; les côtes, apparentes depuis le fond de l’ombilic, se portent d'abord fortement en arrière, puis, arrivées au premier tubercule, se dirigent en droite ligne en sens contraire, c'est-à-dire en avant. La bouche qui, à la fin de l’avant-dernier tour, est encore ellipsoïdale et comprimée, devient ensuite, presque tout à coup, de forme carrée et légèrement plus large que haute. Les mesures que je donne, indiquant les proportions pour trois diamètres différents, feront bien juger les changements que la coquille subit dans sa forme. Mes échantillons ne permettent pas d'observer les lobes; je pense que la plus grande partie du dernier tour de l'échantillon figuré, réduit de moitié, pl. IX, appartient à la dernière loge. Cette magnifique ammonite vient du banc rouge, des couches les plus profondes du lias moyen, au niveau de l'Amm. armatus ; je l'ai recueillie à Saint-Fortunat, et dans les carrières du Monteillet, à Saint-Didier, jamais dans les autres localités. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉPRIEURE. C3 Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier (Le Monteillet), r. Explication des figures : pl. IX, Ammonites quadrarmatus, de Saint-Fortunat, vue par côté, réduite à moitié de la gran- deur naturelle. PI. XE, fig. 1, bouche de la même, de grandeur naturelle. PI. X, fig. 4, spécimen du Monteillet, de grandeur naturelle. Fig. 2, portion du dos de la même ammonite. Fig. 3, coupe du dernier tour de la même. N. B. Un accident au tirage a gravement endommagé cette planche X. Ammmomites sulbmuéieus (OPpEL). XIE amet etip XL 0/23 1etnen) 1849. Quenstedt, Ammoniles natrix oblongus; Cephalopoden. pl. 4, fig. 46. 1554. Oppel, Amm. armalus, mittl. lias, p. 73, pl. 4, fig. 4 et 5. 1856. Oppel. Amm. submuticus, die Juraformation, p. 278. Dimensions : diamètre, 190 millim.; largeur du dernier tour, 27/00; épaisseur, 25/00 ; ombilic, 50/00. Coquille de grande taille, comprimée dans son ensemble, largement ombiliquée; spire formée de tours arrondis, légère- ment comprimés, ornés sur le dernier de 40 côtes principales, peu saillantes, portant une pointe, assez forte, en haut du tour vers le dos ; les côtes, peu marquées dans l’ombilic, se dirigent d'abord en arrière, puis traversent le tour dans le sens du rayon, en augmentant un peu de volume ; dans les intervalles paraissent deux ou trois côtes, plus petites et plus effacées ; Le dos, plus ou moins large, est peu convexe et tout à fait dépourvu de carène; l’ombilic est profond, les tours y tombent par une courbe large- ment arrondie; les tours se recouvrent assez peu pour que l’on puisse apercevoir partout, dans l’ombilie, les tubercules des tours intérieurs. 64 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Oppel est d'avis qu'il ne faut ranger dans cette espèce que les ammonites fortement comprimées; il me semble que les variétés qui le sont beaucoup moins, comme le bel échantillon que j'ai fait figurer pl. XII, doivent aussi être inscrites sous le même nom d'Amm. submulicus. L'Amm. natrix de Zieten (die Verstein Würtembergs, pl. 4, fig. 5) a des côtes beaucoup plus saillantes, pas de côtes acces- soires et le dos muni d’une carène obstuse des mieux indiquées. De nouvelles recherches viennent de me faire trouver, tout nouvellement, un exemplaire grand et comprimé de l’Amm. submuticus, dont la forme se rapproche beaucoup des figures d'Oppel; je l’ai recueilli dans la carrière de la Rivière, à Poley- mieux, dans les bancs les plus inférieurs du lias moyen; voici les proportions que me donne ce spécimen : diamètre, 150 millim.; largeur du dernier tour, 23 1/2 /00; épaisseur, 46/00; ombilic, 57/00. Localités: Saint-Fortunat, Dardilly-le-Paillet, Poleymieux, du banc rouge inférieur, r. Explication des figures : pl, XIL fig. 1, Ammonites submu- ticus des carrières du Paillet, à Dardilly, de grandeur naturelle. Fig. 2, coupe du dernier tour, de la collection Victor Thiollière. PI. XLIV, fig. 2, autre exemplaire plus comprimé, de Poleymieux, de grandeur naturelle, avec son test. Fig. 3, fragment de Saint-Fortunat, vu par le dos, moule. Fig. &, coupe du même. De ma collection. Ammonites Morogensis (Nov. SPEC.). (PL. XII.) Testa discoidea, per magna, compressa, lale-umbilicata ; anfractibus ovatis, compressis, transversim costatis; costis LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 65 interne et externe aculeatis, subfascicularibus, intermediüsque striatis : dorso angusto, convexo; apertura ellipsoidali, elala ; septis.….? Dimensions : diamètre, 338 millim.; largeur du dernier tour, 25/00 ; épaisseur, 16/00; ombilic, 52/00. Un autre échantillon moins grand donne : Diamètre, 280 millim.; largeur du dernier tour, 24/00; épaisseur, 18/00; ombilic, 52/00. Très-grande coquille comprimée, largement ombiliquée, dos étroitement arrondi, non caréné, spire composée de tours ellipti- ques, comprimés, dont la sixième partie seulement est recouverte par le tour suivant; ces tours sont ornés de 25 à 35 côtes flexueuses, peu saillantes, portant chacune deux épines, l’une au quart inférieur en partant de l’ombilic, l’autre à peine indi- quée, près du dos; entre chacune de ces côtes principales, il yen atrois autres aussi larges, qui paraissent un peu groupées en faisceau ; passé le diamètre de 280 millim., les côtes principales à tubercules persistent seules. L'ombilic, quoique très-ouvert, ne laisse jamais voir cependant la série supérieure des épines; les tours arrivent sur l’ombilic par une courbe doucement arrondie. Cette belle espèce conserve à tous les âges la même forme d'une manière fort remarquable; elle paraît rare et appartient aux couches les plus inférieures du lias moyen. Quoique les échantillons soient d’une assez belle conservation, il m'a été malheureusement impossible de distinguer les lobes. Les quatre espèces que nous venons de décrire, c’est-à-dire les Ammonites armatus, quadrarmatus, submuticus et Morogensis, paraissent former une famille naturelle, réunissant des caractères communs; en effet ces espèces sont toutes de très-grande taille, sans carène, et leurs ornements consistent en grosses côtes princi- pales, ornées d’épines, eten côtes accessoires entre celles-ci. Elles se rencontrent, en outre, toutes les quatre dans les couches les 5 66 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉMEURR. plus inférieures de la zone; occupant ainsi une place toute spt- ciale et fort bien définie à la base du lias moyen. Localitès : Saint-Christophe, Moroges. r. r. Explication des figures : PI. XIIT, Ammoniles Morogensis, de Moroges, de grandeur naturelle. De ma collection. N. B. Par une erreur du dessinateur, le deuxième tour inte- rieur est figuré trop étroit dans la partie où il n'est pas recouvert et qui est au bas de la planche; sa largeur doit être reportée jusqu'à Ja ligne ponctuée qui indique le vrai contour. Armmonites HKebezti (CPPEL). (PANIT o 5e epl Eee) 1842. D'Orbigny, mmonites brevispina; Paleont. Française, dur us- Siques p.272, pl 079; 1856. Oppel, Ammonites Heberii; die Juraformalion, p. 278. Dimensions : Au diamètre de 74 millim.; largeur du dernier tour, 32/00; épaisseur, 29/00; ombilic, 45/00. — au dia- mètre de 35 millim., largeur du dernier tour, 31/00: épais- seur, 42/00 ; ombilic, 37/00. s Coquille de moyenne taille, discoïdaie, avec dos arrondi, large- ment ombiliquée; spire composée de tours déprimés dans le jeune âge et qui deviennent plus tard légèrement comprimés, en conservant toujours leur forme arrondie; ces tours sont recou- verts partout de petites côles rayonnantes, peu saillantes mais irès-netles et assez égales, réunies en faisceau sur les flancs où l’on remarque 20 à 26 de ces groupes à chaque tour, portant chacun deux épines; ces séries d’épines sont assez rapprochées, la première au tiers de la largeur du tour, la seconde qui est aussi la plus marquée est au deuxième tiers en remontant, et le LIAS MOYEN.=- PARTIE INFÉRIEURE. 67 tout est disposé de manière à ce que les deux rangées d’épines soient très-nettement apparentes dans l’ombilic. Les petites côtes non épineuses passent sur le dos de l’ammonite où elles con- tinuent très-régulièrement. L’Ammonite figurée par d'Orbigny, pl. 79, sous le nom d'A. brevispina (Sowerby), est très-certainement loin d’appartenir à cette espèce. Oppel, qui a pu comparer l'échantillon type de l’auteur anglais, s’est assuré du fait; il a donc été autorisé à donner un nom à cette Ammonite, et l’a appelée Amm. Heberti. Cette forme est rare dans le bassin du Rhône; cependant j'ai pu en étudier quelques échantillons, assez bien conservés. Les lobes que l’on trouvera figurés pi. VIIL fig. 6, sont pris sur un spécimen de Saint-Fortunat, qui ne permet pas de les distinguer complétement, mais ce que l’on en voit est caractéristique; ils s’écartent, par quelques détails de ceux dessinés dans la Paléon- lologie Française ; dans mon spécimen, les découpures de la bran- che oblique du lobe latéral viennent toucher, pour ainsi dire. les digitations du lobe dorsal et descendent beaucoup plus bas : les selles sont aussi moins massives et plus dégagées. Dans le mémoire de M. de Hauer (aueber die Cephalopoden aus dem Las der N, O. Alpen), les deux Ammonites figurées pl. 47, fig. 4 à 7, sous le nom d’Amm. brevispina, me paraissent appar- tenir à l’Amm. Heberti. Localités : Saint-Foritunat, Saint-Maurice, Lournand, Nolay chemin de Borgv, r. Explication des figures : PI. VII, fig. 5, Amm. Heberti de Saint-Fortunat, vue par côté, de grandeur naturelle. Fig. 6, lobes de la même, grossis 3 fois. PI. X, fig. 4, Amm. Heberti, jeune, de Nolay, vue par le dos. De ma collection. Ammimonites mutieus (D'ORBIGNY). 1842. D’Orbigny, Paléontol. Francaise, Jurassique, p. 274, pl. 80. 68 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Ce qui distingue cette Ammonite de l'espèce précédente, A. Heberli, c'est l'absence de la série intérieure de pointes épi- neuses el surtout le peu de profondeur de l’ombilic, les tours ‘étant comprimés, depuis le jeune âge, tandis que chez l'Amm. Heberti ils sont fortement déprimés. Les côtes et les épines peuvent se distinguer, dans l’ombilic, jusque sur les premiers tours les plus intérieurs ; au diamètre de 4& millim. on compte, sans difficulté, 25 côtes par tour. J'ai recueilli à Saint-Fortunat un petit exemplaire du diamètre de 27 millim., iln'est pas entier, mais d'une bonne conservation. Localités : Saint-Fortunat, £e Mole, Les Places, r. Ammonites arietiforemis (OPPEL). (PL XI, fig. 2et 3) 1854. Oppel, Der mittlere Lias Schwabens, p.79, pl. 1, fig. 7, 8, 9. Dimensions : Diamètre, 78 millim.; largeur du dernier tour, 22/00; épaisseur, 20/00 ; ombilic,. 62/00. Ammonite très-ouverte, comprimée; spire composée de tours plus hauts qu'épais, au nombre de 7, ornés de 30 à 32 côtes sail- lantes, séparées par des intervales plus larges qu’elles-mêmes, décrivant une très-légère courbe, en se portant en avant vers le haut du tour ; le nombre des côtes est le même pour les tours intérieurs; dos arrondi, surmonté d’une quille étroite, accompa- gnée de traces plus ou moins apparentes de sillons latéraux. Je crois être dans le vrai en réunissant mes échantillons à l'espèce décrite par Oppel, quoique la plupart présentent des . différences, soit dans les proportions de l’enroulement, soit dans la forme et le nombre des côtes. Cette coquille, généralement peu commune, se rencontre cependanten grand nombreet très-bien conservée à Perrigny(Jura) LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 69 près de Lons-le-Saunier ; c'est un spécimen de cette localité que j'ai fait figurer pl, XI, fig. 2 et 3. La forme de la quille varie beau- coup ; sur un très-grand nombre d'échantillons de Perrigny, j'en remarque un seul qui s'éloigne notablement de tous les autres par les sillons larges et profonds qui accompagnent la carène ; les échantillons de Saint-Fortunat et de la Meillerie se rapprochent d'avantage de ceux dont Oppel donne la figure. Sur un de mes spécimens de Saint-Fortunat se trouvent posés, en grand nombre, ces petits corps cristallisés en pyramide sur- baissée, que Quenstedt décrit du même niveau, sous le nom de Nagelkalk (der Jura, p. 305, pl. 42, fig. 4 et 3); les plus grands ne dépassent pas le diamètre de 4 4/2 millim. C’est encore le même échantillon qui porte adhérent à sa sur- face un petit brachiopode qui se rencontre rarement et dont on trouvera la description plus loin : Thecidea Bouchardi (Davidson). Localités : Saint-Fortunat, Jamble, Lournand, La Meil- lerie (carrière de Balme), r. Très-abondanie à Perrigny (Jura). Explication des figures : PI. XI, fig. 2, Amm. arietiformis de Perrigny, de grandeur naturelle. Fig. 3, la même du côté de la bouche. De ma collection. Ammonites Maugenmesti (D'ORBIGNY). 1842. D'Orbigny, Paléontol. Française, Jurassique, p. 254, pl. 70. Cette forme se rencontre très-rarement dans le lias moyen du bassin du Rhône. Localités : Borgy (Saône-et-Loire), La Meillerie (carrière de Balme), La Pointe-d'Orchex, derrière le Mole, d'après M. E. Favre, r. 70 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Ammmonites Normamianus (D'ORBIGNY). 1842. D'Orbigny, Paléont. Française, Jurassique, pl. 88. Dimensions : Diamètre, 86 millim.; largeur du dernier tour, 28/00; épaisseur, 17/00 ; ombilic, 48/00. Je ne puis mieux faire, pour cette rare espèce, que de renvoyer le lecteur à la figure et à la description de d'Orbigny, qui sont d’une remarquable exactitude. Si l’on compare cette espèce à l’Amm. Thouarsensis, indépen- damment de la différence des lobes, qui est considérable, on voit que l’Anm. Normanianus a es côtes bien plus nombreuses, plus flexueuses, plus obliques, plus irrégulières surtout, sur la partie inférieure des tours ; un certain nombre de ces côtes ne descend pas plus bas que la moitié du tonr. On la rencontre au même niveau que l’Amm. Bechei, dans les couches inférieures de la zone. Localités : Perrigny (Jura) près de Lons-le-Saunier, r. De ma collection. Ammonites bipumeoéiatus (ROEMER). 1836. Roemer, Oolithen Gebirge, p. 193. 1844. D'Orbigny, Ammonites Valdani, Paleon. Franç. Jurassique. DU 18245. Quenstedt, Amm. Valdani, Cephalopoden, pl. 5, fig. 3. 1855. Oppel, Amm. bipunctalus, die Juraformation, p. 280. Je n'ai rencontré qu'un fragment de cette Ammonite des cou- ches inférieures du lias moyen; mais ce fragment ne peut laisser aucun doute sur l’espèce, il vient des carrières de Saint-Fortunat. Quoique la description de Roemer ne soit pas accompagnée d’un LIAS MÔYEN. — PARTIE INFÉPRIEURE. 71 dessin, elle est faite avec beaucoup de soin et d’exactitude, et dès lors le nom qu'il a donné à cette Ammonite, dès 1836, doit prévaloir. Localités : Saint-Fortunat, ».r. La Pointe-d'Orchex, der- rière Le Mole, Mont-de-Lans. Ammonites Massennus (DOrBIGNY). 1843. D'Orbigny, Paléontol. Française Jurassique. pl. 58. 1855. OPpeL, die Juraformation, p. 231. Dimensions : Diamètre, 440 millim.; largeur du dernier tour, 35/00 ; épaisseur, 47/00; ombilic, 40/00. Coquille discoïdale, comprimée, carénée et pourvue d’une carène saillante; spire composée de tours comprimés, à peine convexes sur les flancs et dont les 2/5 et un peu plus sont recou- verts par le tour suivant; ils sont ornés environ 39 côtes arron- dies, larges et mais peu saillantes, qui s'élèvent de l’ombilie en ligne droite, s’oblitèrent tout à coup, en arrivant aux 2/3 de leur course et sont alors remplacées par trois plis, beaucoup plus petits, qui se portent fortement en avant, jusque contre la carène ; les côtes sont bien marquées en bas du tour où elles forment de fortes ondulations ; mais elles cessent de se montrer, tout à fait dans l’ombilie où les tours tombent en formant un angle obtus. Les parties où le test est conservé montrent qu'il existait de petites lignes, régulièrement espacées, qui couvraient toute la coquille, dans le sens des côtes. l'Amm. Masseanus, qui paraît rare partout, appartient aux couches qui sont placées au-dessous de l'Amm. Davei. Localités : Saint-Fortunat, La Meillerie (carrières de Leucon), r. 72 LIAS MOYEN. — PARTIE INFERIEURE. Ammonites Flandzrfimi (Nov. sPEc.) (PI. XIV, fig. 4 et 2.) Testa discoidea, compressa, carinala ; anfractibus com- pressis, ovalis, transversim irregulariter costatis; coslis in medio latere papulis haud eminentibus adornatis, externe oblique trifurcatis; dorso rotundo, carinato; apertura compressa; oblonga. Dimensions : Diamètre, 202 millim.; largeur du dernier tour, 32/00, épaisseur, 16/00 ; ombilic, 40/00. Grande coquille discoïdale, comprimée, caréné, pourvue d’une quillemince, très-saillante et non coupante ; spire formée de tours comprimés, elliptiques, deux fois plus hauts qu'épais, à peine convexes sur les flancs et arrondis extérieurement; ces tours sont ornés de 54 à 58 côtes, ou plutôt de plis, mal indiqués, irréguliers, quoique fortement marqués sur l'ombilic; ces plis marchent absolument en ligne droite et dans le sens du rayon jusqu’à la moitié de la largeur du tour; là un petit mamelon, arrondi, est implanté sur chaque côte, qui continue ensuite d'une manière indécise, puis arrivée aux 3/4 de la largeur, se partage en trois ou quatre petits plis qui se portent fortement en avant, viennent buter obliquement contre la quille et montrent encore une irrégularité tout à fait caractéristique. Les tubercules qui décorent les flancs ne sont certainement pas des protubérances épineuses ; le test conservé parfaitement avec tous les détails de son ornementation, montre bien que ce nesont que des mamelons fort peu saillants; il ne peut y avoir aucune incertitude sous ce rapport. Les tours tombent carrément dans l'ombilic, qui est très-lar- gement ouvert; ils ne sont pas tout à fait recouverts à moitié par le tour suivant, et la série médiane de tubercules n’est pas cachée entièrement dans l'ombilic. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 73 Ce qu’il y a de remarquable, c’est l'allure irrégulière que montrent l’écartement, la saillie et même la direction des côtes, des mamelons et même des petites côtes cintrées, qui, dans les espèces rapprochées par leur forme, sont ordinairement très- régulières; les lobes ne sont pas visibles. L’Amm. Flandrini a quelques rapports avec l’'Ammonites Mas- seanus, du même niveau, pour la forme et les ornements ; mais le nombre des côtes et les perles qui décorent le milieu des tours de la première, ne permettent pas de les confondre ; la carène diffère de celle de l’Amm. Masseanus en ce qu’elle paraît séparée nettement du mouvement des flancs, dont la courbure vient se terminer brusquement, sans se raccorder avec la saillie perpen- diculaire qui forme la quille, semblable, pour ce détail, à la carène qui distingue l’Amm. variabilis du lias supérieur. Cette magnifique espèce, appartient aux couches inférieures de la zone et je l’ai recueillie à Moroges dans le calcaire rougeûtre à Bélemnites ; elle a été trouvée le jour même où nous parvenait la nouvelle de la mort prématurée de notre grand peintre Hippolyte Flandrin, et j'ai voulu inscrire sous son nom l’une des plus belles formes certainement des Ammoniles jurassiques. L'exemplaire unique que je possède a conservé la plus grande partie de son test mais ne laisse malheureusement rien voir de la forme des lobes. Localités : Moroges, r. r. Explication des figures : PI. XIV, Ammonites Flandrini, de grandeur naturelle. Fig. 2, coupe dela bouche. De ma collection. Ammonîites Murriänus (OPPEL).. 1862. Oppel, Palæontologische Mittheilungen, p. 436, pl. 42, fig. 3. Le seul fragment qui soit à ma disposition n’est pas en bon état; il appartient à la dernière loge, ce qui explique sa compres- 74 LIAS MUYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. sion et sa déformation; je l'ai recueilli dans les couches inférieu- res de la zone, à Saint-Didier, carrière du Monteillet. La forme des côtes s'accorde très-bien avec celle de la figure d'Oppel; il en est de même de la forme des tours, rétrécis vers le dos et montrant leur plus grande épaisseur sur l’ombilic; ce que l’on peut voir des lobes coïncide également ; mais le mode d'enroulement diffère, et mon échantillon paraît avoir un ombilic bien plus ouvert; est-il un peu déformé ? Localités : Saint-Didier, Monteillet banc rouge, r. r. Ammonfites venustulas (Nov. sPEC.) (PLCXVIL fe 25 NE) Testa discoidea, compressa, late umbilicata, non carinata ; anfractibus compressis, lateribus complanalis, t'ansversim cos- Latis ; costis rectis, regularibus, elevaliusculis, externe aculeatis ; dorso angusto, subcostato ; apertura percompressa : seplis…...? Dimensions : Diamètre, 95 millim; largeur du dernier tour, 26/00 ; épaisseur. 13/00 ; ombilic, 54/00. Coquille très-élégante et régulière, très-comprimée, non caré- née: spire formée de tours comprimés, presque droits sur les flancs et se recouvrant en contact ; ils sont ornés, sur le dernier. de 60 côtes, droites, régulières, peu saillantes, séparées par des intervalles égaux à elles-mêmes ; visibles depuis l'ombilic , elles se terminent près du dos par une épine courte mais bien mar- quée, remplacée, au dernier tour, par une simple protubérance ; dos étroit, convexe, presque lisse; bouche comprimée, à peine entamée par le tour précédent, le recouvrement étant nul pour ainsi dire. L'ombilic, très-largeet très-peu profond, laisse voir une série très-élégante de couronnes d’épines, qui s'appuient régulière- LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 75 ment contre la base du tour suivant; au diamètre de 6 millim., les ornement sont déjà les mêmes; on compte 8 tours de spire, et le nombre des côtes, sur l’avant-dernier tour, est de 55. Cette charmante espèce, dont l'échantillon a conservé tout son test, parait passer à des formes moins comprimées et portant des côtes plus fortes. On croit apercevoir, indépendamment des côtes, des traces de lignes d’accroissement très-peu marquées. L’Amm. venustulus a les plus grands rapports avec l’Amm. muticus d'Orbigny, qui se trouve bien au même niveau, mais celle-ci, beaucoup moins comprimée, a des côtes moins nom- breuses et inclinées en avant ; je trouve que la figure, pl. 80, de la Paléontologie Française est assez différente des échantillons que j'ai recueillis en grand nombre, au ravin des Coutards, près Saint-Amand (Cher), gisement indiqué de l'Amm. muticus. Il est évident que plusieurs espèces sont confondues et que. lorsqu'on aura réuni un nombre suffisant d'échantillons montrant les ornements extérieurs ainsi que les lobes, il y aura une révision à faire pour les Ammonites rapprochées de celle que nous venons de décrire; les Amm. muticus, submuticus, natïix, Regnardi, montrent beaucoup de rapports et, bien étudiées, amè- neront plus d’un rapprochement. En attendant l’Amm.venustulus m'a paru assez nettement caractérisée pour avoir, dès à présent, une place à partdans les espèces épineuses du lias moyen inférieur. Localités : Nolay chemin de Borgy, partie inférieure de la zone, r. Explication des figures : PI. XVIE, fig. 4, Amm. venustulus de Nolay, de grandeur naturelle, Fig. 5, la même, vue par le &los. Fig. 5, la même, coupe de la bouche. De ma collection. Ammouites glohosuzs (ZIETEN). (PI. XVIII, fig. 3 et4.) 1832, Zieten, Die Versteinerungen. pl. 28, fig. 2, 76 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 1829. Quenstedt, Cephalopod., pl. 45, fig. 8. 4354. Oppel, Mittl. Lias, pl. 3, fig. 7. Dimensions : Diamètre, 12 1/2 millim. Très-petite coquille globuleuse, non carénée, avec des indices de larges côtes sur le moule ; ombilic très-petit; la dernière loge cependant prend un mouvement excentrique et se rétrécit pour former la bouche; cette particularité s’observe fort bien sur les exemplaires recueillis dans nos environs ; ainsi pour cette petite espèce, la grandeur, les détails de la forme et le niveau géologique s'accordent parfaitement avec l’Amm. de la Souabe; elle se trouve, avec les Amm. margaritatus de petite taille, dans les marnes à Bélemnites inférieures. M. U. Schloenbach (ueber den Eïsenstein der mittl. Eias; in Zeiüschrift der deutschen geologischen Gesellschaft, 8 Berlin, 1663, XV Band, page 562) dit que depuis peu detemps Oppel désignait notre Ammonite sous le nom d’Amm. centriglobus, parce qu'elle diffère véritablement de l’Amm. globosus du lias inférieur. Localités : Saint-Christophe (Saône-et-Loire), r. Explication des figures : PI. XVIII, fig. 3, Amm. globosus de Saint-Christophe, grossie deux fois. Fig. 4, la même, de côté. De ma collection. Ammonites Henleyi (SOWERBY). (PI. XVIII, fig. 4 et 2.) “ 1817. Sowerby, Mineral. conchology, pl. 172. 1818. Reinecke, Nautilus striatus, fig. 65 et 66. 1821. Sowerby, Miner. conch. Amm. Bechei, pl. 280. 4844. D'Orbigny, Paleont. Franc., Jurass. Amm. Bechei et Amm. Henleyi, pl. 82 et 83, LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 71 L'on est généralement d’accord, aujourd'hui, pour réunir, en une seule espèce, les Ammonites Henleyi et Bechei de Sowerby, et l'on a reconnu que cette Ammonite montre les différences les plus extraordinaires dans sa forme générale et ses ornements ; sous ce rapport on peut la comparer à l’Amm. Amaltheus. Dans le bassin du Rhône, c’est toujours la forme rapprochée de l'Amm. Bechei (Sowerby), que j'ai rencontrée, soit, mais rare- * ment, dans les couches les plus inférieures de la zone, soit au niveau de l’Amin. Davæi; elle n’est commune nulle part, mais on la trouve dans toutes les parties du bassin, comme on peut le voir par les gisements indiqués. La localité où la forme paraît se rapprocher le plus de la figure, pl. 82 de la Paléontologie Française, est Perrigny, près de Lons-le-Saunier, où l’on trouve même des spécimens plus comprimés, portant des stries rayonnantes et des tubercules très- petits ; dans le département du Gard, au contraire, à Meyrannes, près deSaint-Ambroix, les mêmes couches ont fourni l’échantillon que j'ai fait représenter, pl. XVII, fig. À et 2, et quiest si remar- quable par l'énorme saillie de ses ornements. Malgré ce faciès si différent, il est impossible de ne pas réunir cette Ammonite à l'Amm. Henleyi; les autres exemplaires de diverses localités oscillent pour la forme entre ces deux formes extrêmes. Voici les proportions que me donne l'échantillon de Meyrannes : Dia- mètre, 63 muüllim.; largeur du dernier tour, 41/00; épais- seur, 60/00; ombilic, 15/00. Chaque série de tubercules ne dépasse pas le nombre de 12 par tour; ces tubercules épineux sont énormes relativement au diamètre de la coquille. L'Ammonites Henleyi se trouve dans le lias moyen de presque tous les pays; j'en ai recueilli un magnifique exemplaire dans une contrée où les fossiles jurassiques sont peu communs, dans le midi de la France, au pied des Pyrénées, à Albas, département de l'Aude ; le gisement précis est chemin de Fontjoncouze, croisée du chemin de Saint-Laurent: le spécimen, d'un diamètre de 490 millim.., est en fort bon état et porte ses lobes jusqu’à l’extré- mité du dernier tour ; sa forme est tout à fait celle de la pl. 280, 78 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. de Sowerby; la même localité m'a fourni de grands exemplaires de l’Amm. capricornus. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint-Didier Mon- teillet, Dardilly, Lagnieu Chavigne, Saint-Rambert Chappou, Saint-Maurice, Meillerie (carrière de Leucon), Le Mole Les Places, Meyrannes près Saint-Ambroix. Explication des figures : PI. XVII, fig. 1, Amm. Henleyi, variété à gros tubercules, de Meyrannes. Fig. 2, la même, vue par le dos, de grandeur naturelle. De la collection du frère Euthyme. Ammonites Loscombhi (SowERrBY). 1817. Sowerby, Mineral conchology, p. 183. 1864. D’Orbigny, Paléont. Française, J'urassique, pl. 75. 1848. Quenstedti, Amm. heterophyllus numismalis : Cephalopod, pl. 6, fig. 5. Je n’ai que des fragments de cette Ammonite qui paraît très- rare dans le bassin du Rhône ; les couches du lias du Var n'ont fourni un échantillon appartenant à une coquille, d’un diamètre de 190 millim, et qui cependant porte ses lobes jusqu’à l'extré- mité du dernier tour, ce qui montre que l'espèce pouvait arriver à une grande taille ; Le test y est en partie conservé et laisse voir de petites lignes rayonnantes très-égales et régulières, formant une élégante ornementation ; ces lignes, légèrement flexueuses, sont fortement inclinées en avantet décrivent ensuite un sinus arrondi sur le dos, où elles conservent toute leur valeur; j'ai recueilli ce beau fragment à la montée qui mène de la Roque- Brussanne à Mazaugues (Var). Localités : Sainte-Hélène, Mazaugues, r. 7. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 79 Ammonites Zetes (D'ORBIGNY) 1845. Quenstedt, Amm. heterophyllus Amalthei, Cephalopoden, pl. 6, fig. 4. , 1850. D'Orbigny, Amm. etes; Prodrome, étage 9°, n0 55. 1856. Oppel, Die Juraformalion, p. 289. Dimensions : Diamètre, 458 millim.; largeur du dernier tour, 50/00 ; épaisseur, 22/00; ombilie, 48/00. Grande coquille discoïdale, comprimée, non carénée, qui se trouve rarement dans notre lias; elle se montre dans les couches inférieures de la zone, au niveau de l’Amm. Davæi. Sa forme plus comprimée, ses lobes dont les deux premiers sont énormes, l’ouverture de l’ombilic, sont les caractères qui séparent l’'Amm. Zetes de l'Amm. heterophyllus du lias supérieur ; son large ombilic empêche aussi de la confondre avec l’Amm. Oppeli (Schloenbach) qui se trouve dans la même zone, mais un peu plus bas, et dont les tours intérieurs portent, d’ailleurs, une carène distinete. Malheureusement nos échantillons sont rares et dépouillés de leur test. Localités : Saint-Fortunat. ma collection et celle de M, Falsan ; Dignes-les-Bains, ». Armrmnoniîites yppeli (SCHLOENBACH). 1963. Ü. Schloenbach, Zeitschrift der deutschen Geologisiïen Gesellschaft, XV Band, p. 548, pl. 12, fig. 2. 1865. U. Schloenbach, Beilrage zur Palaeontologie : jurassische Ammoniten, p. 15, pl. £, fig. 4. Les figures qui représentent cette Ammonite ont été réunies, 80 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. par erreur, aux Ammonites du lias inférieur ; voir, par consé- quent, même ouvrage, 2° partie, lias inférieur. (PI. XXXV, fig. 4 et 2.) (PI. XXXVL, fig. 1 et 2.) Dimensions : Diamètre, 411 millim.; largeur du dernier tour, 57/00; épaisseur, 29/00; ombilic, 4 1/2/09 Autre : Diamètre, 154 millim.; largeur du dernier tour, 58/00; épaisseur, 24/00 ; ombilic 5/00. Autre exemplaire, qui n’a que le moule : Diamètre, 193 mil- lim.; largeur du dernier tour, 57/00 ; épaisseur 22/00; ombilic, 3 1/2/00. Grande coquille discoïdale, comprimée, spire formée de tours comprimés, très-hauts, arrondis sur les flancs, ornés de petites lignes flexueuses peu marquées et groupées en faisceaux ; plus marquées vers le dos où elles se portent en avant ; la plus grande épaisseur parait être au milieu du tour, mais aucun de mes échantillons ne porte de traces de l’angle indiqué par M. Schloen- bach dans cette partie de la coquille, les flancs décrivant une courbe légèrement mais régulièrement convexe; dos étroit, arrondi, portant une quille étroite et peu saillante, mais parfai- tement indiquée, jusqu'au diamètre de 110 millim.; passé ce diamètre, le dos devient arrondi, un peu anguleux, mais sans carène distincte ; l’ombilic est des plus étroits sans être fermé. Les lobes sont très-profondément découpés, le lobe dorsal large et court ; aucun de mes échantillons ne permet de les voir assez distinctement pour que je puisse en donner le tracé com- pet; je renvoie donc pour ce détail à la fig. 4 c de la pl. 4 du second mémoire de M. U. Schloenbach. Très-rapprochée de l’Amm. Buvigneri, l’'Amm. Oppelli en est cependant nettement séparée par la forme de ses tours et de son dos ; en effet l’Amm. Buvigneri n'a jamais de carène etcependant sa forme est beaucoup plus attenuée vers le dos; de plus la LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 8 plus grande épaisseur de ses tours n’est pas au milieu, comme chez l’Amm. Oppeli, mais bien plus rapprochée de l'ombilic. Cette belle espèce se rencontre dans les couches les plus pro- fondes de la zone; on trouvera dans la seconde partie de ces études, lias inférieur, à la page 125, les raisons qui m’avaient fait penser d’abord que l’Amm. Oppeli se trouvait dans les couches supérieures du lias inférieur et qui expliquent l'erreur par suite de laquelle les figures qui concernent cette espèce, sont placées au milieu des planches de cette 2e partie. Localités : Saint-Fortunat, Ville-sur-Jarnioux, Sainte- Hélène, Jambles, Lournand, r. Explication des figures : PI. XXXV (2e partie lias, in fé- rieur), fig. 1, Ammonites Oppeli, de Jambles, de grandeur naturelle. Fig. 2, la même, vue du côté de la bouche. PI. XXXVI, (2 partie), fig. 1, Ammonites Oppeli, de Lour- nand, vue par côté aux 3/4 de la grandeur naturelle. Fig. 2, la même, vue du côté de la bouche. De ma collection. Ammonites cagriceormus (SCHLOTHEIM). 1820. Schlotheim, Pefref, p. 71, fig. de Knorr, pl. 4, fig. 8. 182£. D’Orbigny, Amm. planicosta ; Paléont.Franc., Jurassique , pl. 65. 1852. Oppel, Amm. macutatus ; Mittl. Lias Schwab. pi. 1, fig. 6. 1855. Oppel, Amm. capricornus ; Die Juraformation, pl. 276. Dimensions : Diamètre, 65 millim.; largeur du dernier tour, 31/00; épaisseur, 29/00; ombilic, 48/00. Un exemplaire d'une grandeur inusitée me donne les propor- tions suivantes : Diamètre, 415 millim.; largeur du der- nier tour, 26/00; épaisseur, 24/00; ombilic, 52/00. L’Ammonites capricornus est, avec l'Amm. Davœi, l’espèce la 6 82 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. plus caractéristique et la plus répandue dans les couches infé- rieures de la zone à Bel. clavatus ; on la rencontre partout où ces couches sont abordables. Elle a été, pendant longtemps, confondue avec l’Amm. plani- costa Au lias inférieur, dont la forme se rapproche beaucoup, en effet, au premier coup d'œil; mais on remarque bien vite que l'Amm. capricornus est bien plus comprimée, qu’elle a des tours moins nombreux, au même diamètre, que ses iours sont plus hauts, ses côtes plus minces et plus inclinées; enfin elle arrive à une taille bien plus grande que l’Anm. planicosta, car cette der- nière ne dépasse jamais le diamètre de 45 millim. L'Amin. capricornus, avec un nornbre de côtes qui ne s’écarte pas de 23 à 25 par tour, mesure ordinairement de 60 à 70 millim., mais elle peut atteindre un diamètre presque double ; j'ai recueilli À Sarry un exemplaire de 415 millim., et qui porte ses lobes jusqu’à l'extrémité du dernier tour; à cet âge la coquille paraît plus largement ouverte, et l'ombilie plus grand. Les tours intérieurs étant oblitérés, je ne suis pas sûr de cet échantillon. Je n'ai jamais rencontré l'Amit. capricornus avec son test: tous mes échantillons ne sont que des moules calcaires, la plupart en bon état. La figure donnée par d'Orbigny, pl. 65, sous le nom d’'Amm. planicosta, est excellente et peut servir de type. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint-Didier, Pom- miers, Sarry, Saint-Christophe, Col-des-Encombres, près Saint-Martin-de-Belleville Le Roc-Relourné, c. c. Ammonites Lucifex (Nov. sPEC.). (PI. XLIV, fig. 1)4 Tesla compressa, non carinata; anfractibus expositis, com- pressis, convexiusculis; costis œqualibus, rectis, simplicibus, acutis : dorso subangulato, subcostato : wmbilico lato, paululum excavato ; apertura compressa, oblonga ; seplis....,? LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 83 Dimensions : Diamètre, 87 millim.; largeur du dernier tour, 30/00; épaisseur, 22/00 ; ombilic, 50/00. Un autre exemplaire : 443 millim. de diamètre; largeur du dernier tour, 29/00 ; épaisseur, 22/00 ; ombilic, 47/00, Coquille comprimée, non carénée; spire composée de tours comprimés et cependant convexes sur les flancs, ornés en travers de 22 à 28 côtes rectilignes, simples, pas très-élevées, mais angu- leuses et marquées dès l'ombilic; dos rétréci, sans être caréné, . sur lequel les côtes viennent passer en s’atténuant beaucoup ; les tours sont très-peu recouverts; l'ombilic grand, mais peu profond (c’est là un descaractères de l’espèce); les côles droites et rayon- nant depuis le centre, sans aucune inflexion, comme une étoile qui scintille, donnent à cette Ammonite une apparence toute spéciale ; letest est mince, quand il est bien conservé on remar- que qu'il est couvert, partout, de lignes rayonnantes, comme dans la plupart des espèces du même groupe. Les lobes ne sont visibles sur aucun de mes échantillons. L’Amm. Lucifer habite les couches les plus inférieures du lias moyen et monte quelquefois jusqu’au niveau de l’Amm. Davæi. J'en ai recueilli à Saint-Fortunat un grand exemplaire, du diamètre de 140 millim., qui ne porte que 22 côtes sur le der- nier tour; c'est le seul qui laisse voir la forme du dos; il est malheureux qu'on ne puisse rien apercevoir des tours intérieurs; il en résulte que nous n'avons pas une certitude complète qu'il appartienne à l'espèce décrite ; les proportions s'accordent d’ailleurs très-bien avec celles des autres échantillons. Localités : Saint-Fortunat, Dardilly, Lournand, Jambles, Sainte-Hélène, r. Explications des figures : PI, XLEV. fig. 1, Amm. Lucifer, de Lournand, de grandeur naturelle. De ma collection. 84 LIAS MOYEN. —- PARTIE INFÉRIEURE. Ammonites Iatæcosta (SOWERBY). (PL. XLV, fig. 1a4.) 1827. Sowerby, mineral conchology, pl. 556, fig. 2, non fig. 1, non d'Orbigny. 1856. Oppel, die Juraformalion, pl. 273. Dimensions : Diamètre, 100 millim.; largeur du dernier tour, 33/00 ; épaisseur, 29/00 ; ombilic. 41/00. Dans le grand ouvrage de Sowerby, volume 6, page 106, une faute d'impression fait attribuer la fig. n° 4, de la pl. 556, à l'Amm. lalæcosla, et la fig. 2, de la même planche, à l’Amm, brevispina. C'est Oppel qui, le premier, a signalé cette erreur, qui a porté le trouble et la confusion dans l’histoire de ces deux espèces d'Ammonites; il est facile, cependant, en comparant le texte anglais aux figures, de rétablir la vérité. Cette observation est d'autant plus utile à faire, que l’Amm. latæcosta joue un rôle assez important parmi les Ammonites des couches inférieures du lias moyen. Cette belle espèce, qui se rencontre à peu près tou- jours de la même taille, se reconnaît facilement et peut être regardée comme caractéristique pour ce niveau. En voici la des- cription : Coquille comprimée dans son ensemble, quoique assez épaisse, non carénée, à ombilic large et profond ; spire composée de tours de forme elliptique, ornés en travers de côtes simples très-sail- lantes, arrondies, égales, se portant très-légèrement en avant et séparées par des intervales égaux à elles-mêmes : Au diamètre de 100 millim., on compte 30 côtes sur le dernier tour ; au diamètre de 65 millim., 25. Ces côtes passent sur le dos en s’atténuant plus ou moins, sans s’effacer jamais. Comme le test est extraor- dinairement épais, lorsque l’on examine un moule, les côles sem- LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 85 blent plus séparées et souvent très-amoindries sur le dos, où quelques moules présentent même comme un indice de carène. Les tours, au nombre de 5, sont recouverts au tiers par le tour suivant. Dans son jeune âge elle ressemble beaucoup à l’Amm. capricor- nus ; mais elle en diffêre sous beaucoup de rapports, dès qu'elle a pris un peu de développement ; l’Amm.latæcosta à les tours plus élevés et plus arrondis sur les flancs, les côtes bien plus nom- breuses, plus cintrées, plus étroites et surtout plus en saillie, moins marquées sur le dos. L’Armm. capricornus est toujours d’une taille plus petite et son ombilic beaucoup plus grand. Je remarque, sur les exemplaires qui ont conservé leur test, que la surface conserve des traces de petites lignes rayonnantes ; les côtes ne prennent leur saillie verticale qu'à une petite dis- tance de l’ombilic, où les tours ne tombent pas par un mouve- ment brusque, presque anguleux, comme chez l’Añmm. capri- cornus, mais par un angle très-doucement arrondi. Le lobe dorsal descend plus bas que tous les autres; la selle dorsale est peu élevée ; la première selle latérale est au contraire très-haute; les lobes latéraux se terminent à peu près sur la même ligne. L’Amim, latæcosia se rencontre au-dessous des couches à Amm. Davæi. Localités : Saint-Fortunat, Lournand, Nolay, Moroges, r. Explication des figures : PI. XLV, fig. 1, Ammonites latæcosta, de Nolay, de grandeur naturelle, de la collection Vor Thiollière. Fig. 2, la même, vue par le dos. Fig. 4, lobes pris sur un exemplaire de Saint-Fortunat, grossis 2 fois. Fig. 3, coupe de l'ouverture, de grandeur naturelle. 86 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Ammonites trimoius (Nov. sPEC.). (PLAN ur. 1,43, pl. XVL fr 4etp27) Testa discoidea, compressa, non carinata ; anfractibus com- pressis, ovaïis, transversim cestatis; costis latis, numerosis, simplicibus, externe evanescentibus ; dorso angusto, vix striato; penullimo anfractu vel antepenultiro, repente mutatur typus : anfractibus dep'essis, subquadratas, coslatis ; costis rarioribus, elatis, per magnis tuberculis ornatis ; apertura tum elleptica, compressa, tum alterna vice, quadrata, depressa ; septis..….? Dimensions : Diamètre, 226 millim.; largeur du dernier tour, 31/00; épaisseur, 21/00; ombilic, 43/00. Autre exemplaire : Diamètre, 156 millim.; Jargeur du der- nier tour, 33/00 ; épaisseur, 21/09; ombilic, 40/00. Coquille discoïdale, comprimée, un peu renflée, non carénée ; spire composée de tours dont la forme change, à plus'eurs repri- ses, et exige une description spéciale, en notant, toutefois. que le recouvrement des tours paraît être assez constant, malgré les métamorphoses successives qu'ils subissent, et dépasse un peu le quart de leur largeur. Les trois premiers tours, jusqu'au diamètre de 5 millim., sont lisses, arrondis, sans ornements. Les deux tours qui viennent ensuite, sont ornés de petites côtes droites, saillantes, régulières, séparées par des intervalles plus larges qu'elles-mêmes ; lesecond de ces tours, à petites côtes nombreuses, arrive au diamètre de 15 millim. et compte 29 côtes. La coquille parvenue à ce degré de développement, un change- ment extraordinaire se produit; queiques-unes des côtes prennent une saillie inusitée; cette inégalité va bien vite en s’exagérant,. les petites côtes disparaissent et il ne reste plus que d'énormes tuber- LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE, 87 cules ou plutôt de fortes épines, au nombre de 10 environ par tour ; ces épines implantées sur les faces latérales, sont un peu plus rapprochées da dos que de l’ombilic et paraissent dirigées en dehors; ce nouveau faciès continue pendant à peu près 4 tour 1/2, et l'Ammonite construit ainsi sa coquille jusqu'à ce qu'elle atteigne un certain diamètre, sans suivre, sous cerapport, de lois bien régulières puisque les épines cessent tantôt au dia- mètre de 40 millim., et tantôt continuent jusqu'à celui de 60 millim. Avant d'arriver à sa forme régulière adulte, la coquille traverse encore une phase, assez courte (un tiers de tour environ), une nouvelle période de transition; les gros tubercules disparaissent et sont remplacés par des côtes étroites, irrégulières, très-peu sail- lantes, bien marquées sur le dos, qui s’arrondit, tout en se compri- mant; petit à petit ces côtes s’élargissent, se régularisent, et bientôt la dernière livrée se montre pour continuer jusqu'à la fin. Ce dernier changementarrive encore sans suivre de loi bien régulière, tantôt au diamètre de 89 millim., tantôt à celui de 110 millim., et même de 129 millim. Dès lors les tours se compriment, prennent une forme ellipsoï- dale régulière; des côtes arrondies, peu saillantes, qui deviennent de plus en plus régulières, se montrent au nombre de 40 par tour; ces côles, séparées par des intervalles un peu plus étroits, c’affaiblissent beaucoup en arrivant en haut du tour, et disparais- sent presque sur le dos où l’on ne remarque plus que de faibles ondulations. Au diamètre de 226 millim.. les côtes sont au nombre de 49. et l'Ammonite compte 8 tours 1/2. Indépendamment des côtes, le test montre encore des lignes rayonnantes, dont les traces sont plus apparentes dans les sillons. Si je n'avais pas rencontré des exemplaires de cette curieuse Ammonite, au même niveau, dans des gisements très-éloignés et très-indépendants les uns des autres, d’une taille semblable, et très-constante dans ses métamorphoses, je l’aurais certainement regardée comme le produit d’une déformation accidentelle. 88 LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. La taille de l'Amm. trimodus devait être considérable, puisque le grand échantillon figuré pl. XVI, est muni de ses lobes jus- qu’à la fin du dernier tour; malheureusement aucun de mes exemplaires ne permet de distinguer le dessin des lobes. L'Ammonites xiphus (Zieten), Vest. Wurtemb., pl. 5, fig. 2, représente, d'une manière singulièrement exacte, les tours inté- rieurs de l’Armm. trimodus ; il est cependant difficile d'admettre que l’Amm. ziphus, connue et décrite depuis si longtemps, étu- diée par tous les géologues qui se sont occupés des fossiles du lias, se soit toujours présentée ainsi dépourvue de ses tours extérieurs, -n’offrant aux observateurs que la partie intérieure de la spire, limite où commencent toujours les petites côtes non épineuses et sans jamais conserver de traces de cette partie exté- rieure, de beaucoup la plusimportante et qui, par sa forme, devait présenter une résistance efficace aux chances de destruction. Il faut remarquer de plus que l’Amm. xiphus se rencontre à un niveau un peu plus bas que celui de l’Amm. trimodus, soit dans les couches les plus élevées du lias inférieur. La ressemblance que l'Amm. ziphus présenteavec notre Ammo- nite, pour les tours intérieurs, n’est pas plus surprenante que l'identité presque complète qu'offre, pour les tours extérieurs, une autre Ammonite décrite par M. Ü. Schloenb2cb, sous le nom d’'Amimn. tamariscinus (Ueber neuer und weniger bekannte Jurassis- che Ammoniten, 4°, Cassel, 1865, Abdruck aus Palæontographica, XIII band). La forme des tours et des côtes coïncide parfaitement: mais ici encore il y a ce fait singulier que, sur 41 fragments que M. Schloenbach a pu réunir de différentes localités, pas un seul ne montre la partie intérieure de l’'Ammonite; rien ne vient démontrer par conséquent l'identité de l’Amm. tamariscinus avec l'espèce qui nous occupe. Il est de plus une circonstance qui vient augmenter encore mes doutes sur cette identité : M. Schloenbach signale des détails dans l’ornementation du test de l’'Amm. tamariscinus, détails qui consistent en petites entailles interrompues, qui se suivent en formant des lignes longitudinales, LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 89 c'est-à-dire dans le sens de la spire ; de plus ces entailles sont coordonnées en lignes rayonnantes parallèles aux côtes ; cette varticularitéremarquable ne se retrouve pas sur mes échantillons de l'Amm. trimodus, dont la surface parait très-bien conservée. L'Amm. tamariscinus à été trouvée dans la zone supérieure du lias inférieur. Toutes ces considérations m'ont engagé à ne prendre, pour notre Ammonite, nile nom de #iphus, ni celui de {amariscinus. Si, dans la suite, l'attention fixée d'avantage sur cette forme, fait rencontrer dans les gisements où setrouvent ces deux Ammonites des spécimens plus complets et qui permettent d’asseoir un juge- ment définitif, je ne serais pas surpris que l'on fût amené à réunir les trois espèces en une seule. L'Amm. trimodus se trouve, au Mont-d Or, à un niveau un peu plus élevé que l'Amm. xiphus, je l'ai recueillie, en place, à Saint- Fortunat, dans la couche la plus inférieure du lias moyen, quel- ques décimètres au-dessus des dernières couches à Amm. rari- costatus. Le grand et bel échantiilon, dessiné pl. XVE, vient de Nolay; d'après les notes qu'a bien voulu me communiquer M. de Charmasse, il a trouvé cette Ammonite dans la carrière de la Croix, à Nolay, à un niveau qui lui paraît appartenir encore aux couches à Amm. raricostatus; les autres spécimens ont été recueillis dans les déblais. Rien de plus difficile, d’ailleurs, pour les carrières de Saône-et-Loire et de la Côte-d'Or, que de déméler la ligne qui sépare lelias inférieur du lias moyen; comme je lai déjà fait remarquer, les caractères minéralogiques, la couleur et l’apparenrce des fossiles n’offrent pas la moindre différence. Localités : Saint-Fortunat. Nolay, r, Explication des figures : PI. XV, fig. 1, Am. trimodus, de Nolay, de grandeur naturelle, de ma collection. Fig. 2, autre exemplaire de Noiay, de la collection de M. de Char- masse. Fig. 3, le même, vu du côté du dos. PI. XVI, fig. 4, grand spécimen, aussi de Nolay, Fig. 2, coupe de la bou- che. Du cabinet de M, de Charmasse. 90 LIAS MUYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. Amammonites plumarêius (Nov. sPEC.). (PI. XVIL fig. 1, 2, 3.) Testa discoideu, compressa, non carinala ; anfraclibus compressis, ovalis, costatis ; costis rectis, externe evanescenti- bus ; penultimo anfractu, costis bispinosis ; summa tesiæ tunica verruculis minulis, inequalibus adornata. lorgitudinaliter dispositis; apertura ovata; septis..…..? Dimensions : Diamètre, 431 millim.; largeur du dernier tour, 36/00 ; épaisseur, 23/00; ombilic, 41/00. Coquille comprimée, non carénée; spire composée de tours comprimés, elliptiques, ornés de 30 côtes droites, égales, bien marquées sur la moitié inférieure des tours et disparaissant vers le dos qui est lisse; ces côtes sont plus étroites que les intervalles, elles marquent depuis le fond de l’ombilic et se dirigent en arrière. Au second tour intérieur on en compte 24, et l’on remar- que que chaque côte porte deux petites épines, qui partagent la hauteur du tour en trois parties; les deux séries d’‘pines sont apparentes dans l'ombilic, quoique le tiers des tours environ soit recouvert; la série d'épirnes la plus rapprochée de l’ombilic est plus marquée; les épines disparaissent entièrement sur le der- nier tour. Les très-petites portions de test qui restent visibles indiquent une surface curieusement ornementée ; la coquille paraît cou- verte de lignes saillantes, interrompues, courant dans le sens de la spire, formant des séries de petites collines allongées, séparées entre elles par une distance moindre qu'un demi-millimètre; ces ornements, fort délicats, paraissent appartenir à la partie tout à fait superficielle du test. Cette Ammonite, dont je n'ai qu'un seul exemplaire, ne peut se confondre avec l’Amm. lat æcosta dont les côtes sont tout à fait LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 91 différentes et la surface dépourvue de lignes ponctuées ; — l'Amim. hybrida. dont la forme est rapprochée, offre des propor- tions toutes différentes et recouvre ses tours intérieurs en ca- chant le second rang de tubercules. Localités : Lournand, r.r. couches les plus inférieures de la zone. Explication des figures : pl. XVIL, fig. 4, Ammonites plu- marius, de Lournand, de grandeur naturelle; fig. 2, coupe de la bouche; fig. 3, fragment du test, grossi 5 fois. De ma collection. Ammonites amrrgnriéatsas {(MONTFORT SPEC.). 1808. Montfort, Amallheus margaritatus, Conchyl. systématique. pl. 99. 1822. D'Orbigny, Ammoniles marqaritatus, Paleont. Franc. Juras- sique, pl. 67 et 68. 1845. Quenstedt : Ammonites amaltheus : Cephalop. pl. 5, fig. 4. L'Ammonites margaritatus est l'espèce la plus généralement répandue dans le lias moyen, et la plus caractéristique pour l'étage entier; mais, comme on la trouve à peu près à tous les niveaux dans cet étage, sa présence ne peut plus servir de guide pour se reconnaitre dans les subdivisions. Elle commence à se montrer dans les couches presque les plus basses, dans les calcaires marneux où pullulent les Bélemnites, un peu au-dessous de l’Amm. Daveæi; à ce niveau, l'Ain. iar- garilatus est en nombre considérable, mais ordinairement de très- petite taille. Elle continue ensuite, toujours représentée par des individus dont le plus grand n'arrive pas au diamètre de 30 mill., dans les marnes grises à Amm. capricornus, puis dans toute l'énorme série des marnes grises bleuâtres qui forment, dans nos contrées, la 92 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. partie moyenne de l'étage; mais quand ces marnes cessent et que l’on arrive aux calcaires de la zone supérieure, alors, comme on le verra plus loin, les exemplaires et l’Amm. margarilatus de- viennent moins nombreux, mais ils arrivent à une très-grande taille. J'ai, des calcaires inférieurs, de très-petits spécimens ( 10 mil- limètres de diamètre), sur lesquels il est encore possible de dis- tinguer quatre tours, et qui déjà laissent voir des indices des stries et des nodosités de la quille. Il paraît que l’'Amim. margaritatus se montre en Allemagne un peu plus tard que dans notre lias ; on la trouve, dans nos con- trées, dans les couches qui précèdent l’'Amm. Davæi. Localités : Saint-Rambert Chappou, Perrigny, col des Encombres, Bex et partout c. c. Ammmonites Fémibrintus (SOWERBY). 1817. Sowerby, Mineral conchology, pl. 164. 4842. D'Orbigny, Paléontol. Franç.. jurassique, p. 313, pl. 98. Je ne puis mieux faire, pour cette Ammonite, que de renvoyer à la description et à la figure de d'Orbigny, qui sont d’une grande exactitude. 1l y a toujours eu beaucoup de confusion pour cette espèce, que de nombreux auteurs ont voulu réunir soit à l’Amm. cornu- copiæ, soit à l'Amm. lineatus; mais elle mérite, Je crois, une place séparée. Alliée de très-près à l’Amm. cornucopiæ, on l'en distingue par ses ornements moins grossiers, sa forme toujours plus comprimée et une différence qui paraît constante dans les lobes; le dessin des lobes, que l’on trouve pl. 98 de la Paléonto- logie française, est très-fidèlement rendu. L'Amm. Fimbrialus est l'espèce la plus caractéristique, la plus répandue et la plus importante du lias moyen, pour le niveau de LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 93 la Belemnites paxillosus. On la rencontre souvent de très-orande taille, mais il est rare de la recueillir avec son test bien conservé. Localités : Uzer, Dignes les Bains et partout, c. €. Amemonites Jamsonmi (SOWERBY): 1827. Sowerby, Mineral Conchol., pl. 555, fig. 1. 1844. D'Orbigny, Amm. Regnardi, Paléont. franc. Jurassique, DIM 2E Cette Ammonite, quise trouve immédiatement au-dessous et très-rapprochée de l’Amm. Davæi, parait varier, dans ses propor- tions et ses ornements, d’une manière considérable. La plupart des fragments que fournissent nos carrières peuvent serapporter à la figure de Sowerby; quelques-uns sont plus épais, très-peu portent des traces de pointes en haut des tours; un très-grand exemplaire de Saint-Fortunat me donne les dimensions suivantes : Diamètre, 220 mill; largeur du dernier tour, 27/00; épaisseur, 18/00; ombilic, 50/00. L'on trouve souvent, avec l'An. Davæi, une Ammonite très- comprimée, à côtes très-saillantes sur le dos. Le dessin de Quens- tedt (Cephalopoden, pl. 4, fig. 1) se rapproche beaucoup de ces fragments; mais dans nos échantillons les côtes, portées en avant, sont plus fortement marquées sur le dos ; aussi l’'Ammonite est caractérisée par un contour extérieur ondulé d’une manière très- saillante. Cette forme semblerait demander une place à part ; mais en exa- minant une série, on trouve des formes intermédiaires, des mê- mes localités, qui rattachent cette variété à l’Amm. Jamesont. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint-Didier, Saint- Rambert, Nolay, Sainte-Hélène, Moroges, Le Môle. 9% LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Armsmonites Iawvæi (SOWERBY). PI. XL fig. 4. 5, 6. 1822. Sowerby, Mineral Conchol., pl. 350. 1844. D'Orbigny, Paleontol. Française, Jurassique, pl. 81. De toutes les ammonites du lias moyen, l'Amm. Davæi est la forme la plus importante et la plus caractéristique, car ses Orne- ments et sa taille sont des plus constants, et elle se présente tou- jours au même niveau, c’est-à-dire au-dessus des couches les plus inférieures du lias moyen, et en compagnie des Amm. capricornus et Fimbriatus . Je ne connais pas un gisement où affleure ce ni- veau et où l’on ne rencontre pas L'Amim. Davæi. Elle arrive quelquefois à une assez grande taille, et j'ai vu des exemplaires qui dépassaient le diamètre de 130 mill. — La loca- lité qui présente ces grands échantillons est Saint-Rambert (Aïn), au-dessus du hameau du Chappou; les fragments dont on trou- vera les dessins pl. XI, Gg. 4, 5, 6, peuvent donner une idée des chagements de forme que subit la coquille, près de la bouche, quand le test est à peu près conservé. Localités : partout, €. c. Explication des figures : PI. XI, fig. 4, fragment d'A mm. Davæi, de Lagnieu, vu par côté. Fig. 5, le même vu par le dos, Fig. 6, fragment de Saint-Rambert, par côté. Les trois fragments dessinés fig. 4, 5et6 appartiennent à la dernière loge ou à la partie non cloisonnée de l’ammonite. Ammmenites Hykbrida (D'ORBIGNY). 1844. D'Orbigny, Paleont. France, pl. 85. 1853. Oppel, Der mittlere Lias Schwabens, pl. 3, fig. 3 à 6. 1858. Quenstedt, Amm. polymorphus mixlus, der Jura, p. 129, pl. 45, fig. 12 — 920. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 95 Dimensions : Diamètre, 17 mill.; largeur du dernier tour, 35/00 ; épaisseur, 30/00 ; ombilic, 40/00 Petite coquille discoïdale, arrondie ; tours arrondis, presque lisses, un peu plus hauts qu'épais, recouverts à peine sur le quart de la largeur ; les flancs sont ornés de stries ou plis peu marqués, un peu ondulés, qui passentsur le dos sans inflexion; par place, on voit un pli plus petit venir s’insérer là entre les autres. Ombilic profond dans lequel les tours tombent. par un contour brusque mais arrondi; la forme du dos est tout à fait opposée à celle indiquée par d'Orbigny, pour les jeunes ; mais comme cette Ammonite est une de celles qui varient considérablement, que sa forme se rapproche beaucoup de celle de certains spécimens d’'Gppel, je n'hésite pas à l’inscrire sous le nom d’hybrida. Localités : Recueillie par M. A. Falsan dans les couches à Amin. Jamesoni de Saint-Cyr,r. r. Aenmoniies Coquauarci (REYKES) (PL. XVII, fig. 5, 6.) 1868. Reynès, Essai de géologie et de paléontologie Aveyronnaises, p- 97, pl. 3, fig. 6. L'échantillon en fragment, mais très-bien conservé, que j'inscris sous ce nom, ne me permet pas de donner les pro- portions de l’Ammonite. Comme toutes les coquill:s passées à l'état cristallin, elle s’est brisée en éclats quand j'ai voulu la dé- gager du calcaire excessivement dur qui lui sert de gangue. Le diamtre mesure environ 48 mill.; les tours sont compri- més mais renflés, ornés de 36 côtes simples, rondes, saillantes, séparées par des sillons un peu plus petits ; ces côtes, en arrivant en haut du tour, s'infléchissent en avant et forment sur le dos un 95 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. sinus arrondi sans s’interrompre ou s'atténuer en rien. — Ces ornements ont quelques rapports avec ceux de l’Amim. angulatus, jeune ; mais les tours de ce dernier sont plus comprimés, plus anguleux ; ses côtes sont plus coupantes, et le sinus qu'elles dé- crivent sur le dos est plus anguleux et plus prononcé en même temps ; d’ailleurs, les côtes s’atténuent au milieu du sinus, ce qui n'arrive pas chez l'Amm. Coquandi. Il faut que cette Ammonite soit peu répandue, car elle nefigure pas dans la collection Sauvaneuu (actuellement au musée de Lyon), et cependant ce géologue, qui exploitait avec tant de zèle les montagnes du Bugey, avait fouillé souvent la localité qui m'a fourni l'échantillon que je décris aujourd'hui; localité où bien peu de personnes, je crois, ont fait, depuis lors, des recherches. Oppel décrit, dans ses palæontologische Mitiheilungen, p. 132, pl. 44, fig. 3, sous le nom d’Amam. Henseli, une petite Ammonite qui ressemble à l’Amm. Coquandi; mais les côtes y passent sur le dos sans former le sinus en avant qui caractérise notre espèce ; l'Aimm. Henseli qui n’est connue aussi que par un seul fragment, a été recueillie au mont Hierlatz, près de Hallstadt, à un niveau fort rapproché de celui de notre Ammonite. On peut comparer encore à l’Amm. Coquandi une Ammonite décrite sous le nom d’Ammoniles Goslariensis par M. U. Schloen- bach (Palæontographica B. 13, ueber neue und weniger bekannte Jurassiche Ammoniten). Il y a certainement de remarquables rapports de ressemblance entre les deux espèces. M. Reynès m'a donné l'assurance que l’Amm. Coquandi n'avait pas de carène, et que c’élait par une erreur de son dessinateur que la figure 6 de sa pl. 3, imdique une ligne sur le dos de son Aminoniles Coquandi. Localités : Saint-Rambert, au-dessus du Chappou, r, r. Explication des figures : PI. XVIII, fig. 5, fragment de l’'Amm. Coquandi, de Saint-Rambert, vu par le dos, grossi 2 fois. Fig. 6, le même, vu par côté. De ma collection. LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 97 Aummonîites certaurus (D'ORBIGNY). 1842. D'Orbigny, Paleont. Française, pl. 76, fig. 3 à 6. 1853. Oppel, der mitll, Lias, pl. 3, fig. 8. 1858. Quenstedt, der Jura., p.135, pl. 16, fig. 16. Petite Ammonite de 20 milli. de diamètre, rare dansle bassin du Rhône; je ne la connais que du lias moyen de Digne (Basses- Alpes), où elle n’est pas rare; les épines latérales, près du dos, sont quelquefois conservées et saillantes. Les échantillons de Digne, que je dois à la bienveillante communication de M. A. Garnier, sont très-semblables à ceux qui pullulent dans le beau gisement des Coutards, près de Saint-Amand (Cher). Localités : Digne (Basses-Alpes), Les Bains. Amimonites brevispisna (SOWERBY). 1827. Sowerby, Mineral conchology, pl. 556, fig. 1, non 2, non d'Orbigny. 1830. Zieten, die Versteinerungen ; Amm. natrix, pl. L, fig. 5. 1845. Quenstedt, Amm. natrix rotundus ; Cephal.. pl. L. fig. 17. 1855. Oppel, Amm. brevispina; die Jurafvrmalion, p. 278. Dimensions : Diamètre, 120 millim.; largeur du dernier tour, 26 1/2 /00, épaisseur, 20/00 ; ombilic, 50/00. Coquille comprimée, non carénée et très-largement ombiliquée; spire composée de 7 tours comprimés, arrondis, ornés de côtes droites, arrondies, séparées par des intervalles égaux à elles- mêmes, et marquées par un léger tubercule en arrivant au bord extérieur ; dos convexe sur lequel les côtes passent en s'élargis- sant et en s’atténuant. 7 98 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Je compte 37 côles sur le dernier tour, 35 sur le second et 30 sur le troisième intérieur; les tours se recouvrent très-peu; les lobes, confus sur mon échantillon, paraissent se rapporter très- bien à ceux indiqués par Quenstedt. Le spécimen de Saint-Christophe, que j'ai sous les yeux, est en partie couvert de ces curieuses petites pyramides cristallisées, que Quenstedt décrit sous le nom de Nagelkalke et que l’on trouve dans les gisements du Wurtemberg, sur les mêmes fossiles du lias moyen ; ie diamètre varie de 2 à 3 millim.; ces petits corps imitent tout à fait la forme de petites patelles. Voir Quenstedt, der Jura, p. 305. Il faut remarquer que la figure À, de Sowerby, est faussement indiquée, dans le texte du Mineral Conchology, comme celle de l'Amm. lalæcosta, voir les détails donnés à ce sujet, page 84. Localités : Saint-Christophe, r.r. COUR ID’OEXE SUR LES AMMONITES DE LA ZONE À BELEMNITES CLAVATUS Les Ammonites jouent encore, dans ja zone inférieure du lias moyen, un rôle trop important, pour qu'il ne soit pas à propos de faire suivre la description des espèces de quelques considéra- tions d'ensemble. La première chose qui frappe d’abord, c’est la grande inégalité dans la distribution des espèces aux différents niveaux de la zone; ainsi la presque totalité des Ammonites signalées se rencontre dans les deux ou trois premiers mètres inférieurs el ne se ren- LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE, 99 contre que là; l’on ne trouve plus, dans la très-considérable épaisseur des couches qui suivent, que de petites coquilles qui appartiennent presque toujours à l’Amin. margaritatus. Tandis que des mollusques d’une organisation inférieure traversent plu- sieurs zones et se perpétuent, sans changements appréciables, depuis le lias inférieur, pour continuer encore leur existence dans la zone supérieure du lias moyen, les Ammonites de la zone à Bel. clavatus restent presque toutes spéciales à ce niveau et peu- vent être regardées comme caractéristiques; les Amm. margari- tatus et fimbriatus seules passent dans la zone à Pecten œæquival- vis. Pas une de ces espèces ne se montre dans le lias inférieur. Si l’on considère les formes, on remarque une grande variété ; depuis les ombilics fermés (Amm. xetes, Oppeli), jusqu'aux Am- monites ouvertes largement, aux tours se recouvrant à peine (Amm. Davæi, capricornus, venuslulus) ; depuis les coquilles à carènes les plus marquées (Amm. Masseanus, Flandrini), jusqu’à celles à dos arrondis (4mm. Fimbriatus, latæcosta). Quelques-unes des espèces de la zone à Bel. clavatus sont remarquables par leur tendance à changer soit la forme de leurs tours, soit leurs ornements, soit leur mode d’enroulement, une une fois arrivées à une certaine période de leur développenent ; il ya même des Ammonites qui présentent ainsi successivement trois formes différentes ; les Amm. quadrarmatus, globosus et surtout l'Amm, trimodus, sont des exemples de ces curieuses déviations que l’on retrouve plus tard à un degré remarquable, dans une Ammonite de l’oxfordien inférieur, l'Amm. athleta. | Les Ammonites de la zone inférieure du lias moyen parais- sent être dépourvues d'Aplychus ; en effet, parmi le très-grand nombre de spécimens de ce niveau, que j'ai eu l’occasion d’étu- dier, je n’en ai jamais rencontré. Les couches les plus inférieures de la zone fournissent un groupe naturel d'Ammonites de très-grande taille, qui ont entre elles plus d’un rapport et un air de famille incontestable; je veux parler des Ammonites armatus,submuticus, quadrarmatus et Âoro- gensis; toutes les quatre sont munies d’une ou deux rangées de 100 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. pointes sur les flancs, de petites côtes, peu saillantes, groupées par 3 ou 4, et présentent un dos arrondi plus ou moins sillonné. je regrette de n’avoir pas eu l’occasion de comparer leurs lobes qui doivent avoir, probablement, une grande analogie entre eux; Il est remarquable de trouver ces espèces cantonnées à un niveau des plus restreints, qu'elles ne dépassent jamais, formant ainsi un horizon caractéristique; malheureusement, de ces quatre espèces il n’y a que l’Amm. armatus qui ait fixé jusqu'à présent l'attention des paléontologistes. On peut encore considérer comme alliée de très-près à ces quatre espèces, l’Amm. Heberti, chez qui l’on retrouve le dos arrondi et les épines latérales en nom- bre plus petit que les côtes ; si la forme et les ornements justifient ce rapprochement, la taille cependant reste beaucoap plus petite. Les couches calcaires qui forment la base du lias moyen se font ainsi remarquer par l'abondance des Ammonites qu’elles renferment ; sur une épaisseur verticale, qui ne dépasse pas deux mètres, on peut recueillir 30 espèces parfaitement caractérisées et la plupart de grande taille; comme ces couches sont posées immédiatement sur la partie supérieure du lias inférieur (zone à Amm. orynotus), que nous avons déjà trouvée si remarquable par sa richesse en Ammonites, il en résulte que les dépôts du lias montrent, en contact de superposition, deux zones peu impor- tantes en épaisseur, mais singulièrement dignes d’att:ntion par leur abondance en belles espèces d’Ammonites, qui toutes sont caractéristiques de leur niveau; il a donc fallu que, dans les mers liasiques de cette période, les conditions spéciales, propres à favoriser le développement des céphalopodes, se soint perpétuées sans interruption pendant le dépôt de la zone à Amm. oxynotus et pendant le dépôt des couches inférieures du lias moyen; il a fallu de plus qu'une autre cause, bien puissante, tandis que tout continuait à favoriser la durée du genre, vint anéantir d’une manière totale les espèces du lias inférieur et faire surgir les 30 espèces du lias moyen, sans qu'une seule espèce sélevät du niveau inférieur au niveau supérieur. Il me semble que ce fait, dans la vie des Ammonites, est tout à fait digne de fixer l'attention. LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 101 Notons encore que ces 30 espèces qui se rencontrent à la base de la zone à Bel. clavatus, ne continuent pas pendant les dépôts si importants de la même zone qui surmontentces couches infé- rieures ; ces Ammonites ne dépassent jamais les couches infé- rieures, et l’on ne rencontre plus dans l'énorme épaisseur des marnes bleues que quelques petites Ammonites murgaritatus. Chemnitézia Perinia::a (D'ORBIGNY). 1850. D’Orbigny, Paléont. Franc., pl. 243, fig. 1 à 3. Les côtes sont droites au nombre de 15 à 16 par chaque tour : les tours aussi hauts que larges. Couches inférieures de la zone. Localités : Nolay, chemin de Borgy, r. Chemmnitzia Carusensis (D'ORBIGNY). 1850. D’Orbigny, Paléont. Française, p. 34, pl. 237, fig. 13 à 15. D'après d’Orbigny, environs de Châlons-sur-Saône, c’est-à-dire près de Givry et de Russilly. Localités : Givry (Saône-et-Loire), r. Chemmniézia unäeiaéta (ZIETEN). (PI XVII, fig. 8.) 1832. Benz. Zieten, die Verstein, Würtemb., pl. 32, fig. 2, Turri- tella undulatae 1852. Oppel, Scalaria liasica, der mittl. Lias, pl.3, fig. 43, 14. 1858. Quenstedt, Scalaria liasica, der Jura, pl. 19. fig. 5 à 8. 102 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Dimensions : Longueur, plus de 60 millim. Cette coquille, qui se rencontre presque toujours de grande taille, paraît commune dans lelias moyen inférieur ; M. A. Locard en a recueilli un très-beau moule dans les calcaires roses à Amm. Fimbriatus de Saint-Fortunat. Le fragment, de Saint-Cyr, dont je donne le dessin, arrive au diamètre de 20 millim. A cette taille les côtes sont moins dis- tinctes ; ce ne sont plus que de larges ondulations ; les lignes longitudinales irrégulières persistent encore sur les flancs et cou- vrent aussi le dessus du dernier tour. Je ne pense pas devoir réunir la Chemnitzia undulata à la Ch. Pe- riniana(d'Orbigny)età d'autres espèces décrites, dontles tours sont d’une forme assez différente, bien moins convexe, et dont l'angle sutural est moins grand; la figure que donne Oppel (mitil. Lias, pl. 3, fig. 1%) d'un échantillon de Breitenbach, est celle qui se rapproche le plus de la forme de notre coquille. Localités : Saint-Fortunat, Giverdy, Saint-Cyr, Saint- Maurice. Explication des figures : PI. XVIIL, fig. 8, fragment de Saint-Cyr, Chemnitxia undulata, de grandeur naturelle. Cihiemuiézia Suessi (STOLICZKA). (PL. XVHIL, fig. 10.) 1860. Stoliczka, Silzungb. d. k. Akad. d. Wiss. — 1861. Gastro- poden und Acephalen der Hierlalz-schichten, p. 163, pl. 4, fig 2. Dimensions : Longueur calculée , 49 millim.; diamètre, 5 millim.; angle spiral, 14° LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE, 103 Coquille conique , allongée: spire formée d’un angle régulier, composée de tours à peine convexes, ornés en travers de côtes droites, régulières, un peu inclinées en avant, et au nombre de 20, au moins, par tour ; le tout est recouvert de fines stries lon- gitudinales ; les côtes s'arrêtent, en haut des tours , un peu avant la suture et en sont séparées par un petit sillon. La suture est nette et profonde. Le dernier tour, légèrement arrondi en avant, est couvert en dessus de fines lignes concentriques, très-serrées. La Chemnilzia Suessi a beaucoup de rapports avec la Ch. Peri- niana, mais elle s'en distingue très-bien par le nombre beaucoup plus grand de ses côtes, par la forme de son dernier tour qui est moins haut (la bouche, que mon échantillon ne laisse pas voir, doit être par conséquent moins allongée), enfin par le sillon qui coupe les côtes en haut des tours. On distingue nettement sur mes échantillons les lignes longitudinales ; le trait le plus caracté- ristique est le nombre considérable de stries fines concentriques qui couvrent le dessus du dernier tour. Localités : Lournand le château, Lournand les chaumes, r. Explication des figures : PI. XVNT, fig. 10, Chemnitzia Suessi, de Lournand, grossie deux fois. De ma collection. Erochus Gaudryanus (D'ORBIGNY). 1850. D'Orbigny, Paléont. Française, p.268, pl. 311, fig. 4 à 7. Signalé par d'Orbigny, dans le lias moyen des environs de Chälons-sur-Saône. Ærocaus Calefeldiensis (U. SCHLOENBACH). 1863. U. Schloenbach Zeitschrift des Deuts. Geol. Gesellschaft XV. Band. Ueber den Eïsenstein, elc., p. 528. 104 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Dimensions : Hauteur, 23 millim.; diamètre, 47 millim.: angle spiral, 500, Le T'rochus Calefeldiensis se rencontre dans les couches à Amm. Fimbriatus ; il est dans nos contrées exactement de la taille indi- quée par M. Schloenbach pour celui de Calefeld. Les ornements semblent être un peu plus fortement marqués et plus compliqués sur les échantillons français ; la coquille est très-mince , l’ombilic, fort étroit, mais il existe réellement et empêche de réunir l'espèce au Trochus Gaudryanus d'Orbigny, assez rapproché pour la forme et les détails ; il en est de même pour les Turbo Escheri et Meriani, de Goldfuss. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Christophe, Lournand le château, r. ; Trochus Cluniacensis (Nov. spec.) (PIXVIE 0e) Testa conica, imperforata ; anfractibus lœvigatis convexius- culis, rotundatis, inferne limbatis ; spira angulo 900. Dimensions : Hauteur, 7 millim.; diamètre, 7 millim. ; an- gle , 900. Coquille conique, globuleuse, lisse, sans ombilic; spire formée d'un angle régulier, composé de tours ronds, convexes, sans ornements; seulement, en arrière contre la suture, on remarque un petit bourrelet saillant, arrondi, séparé du reste du tour par une petite dépression. Ce mouvement du test le sépare nettement du Trochus nudus , avec lequel sa petite taille pourrait le faire confondre. Le sommet parait tronqué parce que la coquille développe le LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 105 premier quart de sa volute sur un plan presque horizontal, comme le ferait une hélice déprimée, et ce n’est qu'après un tour et demi que la spire s'élève et prend son angle régulier. Localités : Lournand le château , r. Explication des figures : PI. XVIIL fig. 7, Trochus Clunia- censis, de Lournand, grossi trois fois, De ma collection. rochus Helicinoiïides (Rome). 4836. Roemer, Oolithen-Gebirge, p. 150, pl. 11, fig. 43. Dimensions : Hauteur, # millim.; largeur, 4 millim.; an- gle spiral un peu moindre qu'un angle droit. Petit trochus, avec son test parfaitement conservé, des marnes bleues inférieures. Le dernier tour est arrondi en avant, l’'ombilic large , la co- quille sans ornements. On remarque seulement quelques bandes irrégulières, peu marquées, qui courent obliquement en arrière, sur les tours. Je regrette de ne pouvoir pas faire figurer ce petit échantilon. qui a été égaré. Localité : Saint-Didier, vallon d’Arche, des marnes bleues. Trochus Nisus (D'ORBIGNY). 1847. D'Orbigny, Prodrome, S° étage, n° 64. 1850. D'Orbigny, Paléont. Francaise, p. 250, pl. 30û, fig. 5 à 8. Dimensions : longueur, 41 millim. ; diamètre, 8 millim. 106 LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIUURE. Coquille conique, plus haute que large, largement ombili- quée ; spire formée d’un angle très-légèrement concave , com- posée de tours étroits carénés en avant ; les tours sont au nombre de 9: La coquille que j'ai sous les yeux’et qui provient du Bugey, où je l'ai recueillie dans les montagnes au-dessus de Saint-Rambert, s'accorde parfaitement , même pour la taille, avec la coquille du Calvados décrite par d'Orbigny. Localités : Au-dessus de ;Saint-Rambert ( Ain), après Le Chappou. r. Ærochus Ætretis (M. IN GoLpruss). 1842. Goldfuss, Petrefacta, p. 3%, pl. 179, fig. 40. 1858. Quenstedt, Turbo heliciformis, der Jura, p. 155, pl. 19, fig. 23 à 26. Dimensions : Longueur, 7 millim.; diamètre, 7 millim ; angle , 660. Petite coquille conique , ombiliquée ; spire formée d’un angle régulier, plutôt un peu concave, composée de tours convexes, ornés de 44 à 15 grosses côtes verticales qui sont un peu plus saillantes en haut et en bas des tours. Les tours sont au nombre de 6, la suture très-profonde; le dernier tour montre en avant, de grosses lignes spirales peu marquées et un ombilic nettement caractérisé. Quenstedt admet, pour ce trochus, la figure donnée par Zieten pl. 33, fig. 3, sous le nom de turbo heliciformis : ce rapprochement me paraît inadmissible. La figure de Goldfuss, au contraire, pl. 179, fig. 10, représente notre type très-fidèlement, même pour la taille. Nous retrouverons cette jolie coquille dans la zone supérieure ; : f LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 107 d’après Quenstedt, elle se trouve aussi en Allemagne dans les deux subdivisions du lias moyen. Localités : Lournand le château, r. Ærochus nudus (M. 1x GoLpFuss). 1842. Goldfuss, Pelrefacta, pl. 180, fig. 1. Les plus grands exemplaires mesurent en hauteur 7 millim.; le diamètre est à peu près le même. Ce petit trochus n'est pas très-rare. Localités : Saint-Rambert (Ain), Le Chappou, Lournand le château, Saint-Christophe. À Brochus Gouhberté (Nov. spec.). Testa conica, umbilicata ; spira angulo 589; anfractibus com- planatis, lœvigalis, antice subangulosis, longitudinaliter bilinealis ; ultimo aufractu supra-ronvexo, concentrice crebris lineis notato ; apertura subquadrata. | Coquille conique, lisse, plus haute que large, ombiliquée ; spire formée d’un angle régulier, composée de tours plans, lisses, portant seulement deux lignes très-bien marquées, à la partie supérieure des tours, la seconde de ces lignes étant exactement placée à la moitié de la largeur du tour. On compte 9 à 10 tours; le dernier, subcaréné en dehors, est convexeen-dessuset couvert de fines lignes concentriques ; ombilic de moyenne grandeur, bouche arrondie, un peu carrée. Quoique la surface paraisse lisse, elle est pourtant couverte de fines lignes d’accroissement très-obliques. 108 LIAS MUYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Le Trochus Goube'ti se rapproche du Trochus Mariæ d'Orbigny, mais il est moins élancé, les tours ne sont pas en gradins, l’om- bilic plus petit, et le dernier tour strié en avant; plus rappro- ché encore du Trochus eburneus, que j'ai décrit, des couches supérieures du lias moyen (1). Ce dernier en diffère parce qu'il n’a pas d'ombilic, et qu'il ne porte pas de stries en avant sur le dernier tour. Localités : Lournand le château, r. Trochus mamillaris (MooRE). (PI. XVI, fig. 9.) 1865. Ch. Moore, On the middle et upper lias of the south west of England, p. 92, pl. 5. fig. 7 et 8. Dimensions : hauteur 5 1/2 millim.; diamètre, 5 millim.; angle, 520. Petite coquille globuleuse, à peine plus haute que large; spire formée d’un angle régulier, composée de 5 tours très-convexes ornés d’un grand nombre de lignes transverses, coupées par des lignes longitudinales de même importance et qui forment de petites nodosités aux croisements; les tours sont légèrement anguleux et présentent en dehors un méplat peu arrêté. Le dernier tour, qui est plus haut que le reste de la coquille, est arrondi en avant et orné de 5 à 6 lignes spirales qui diminuent de'volume en se rapprochant de l’ombilic, lequel est à peine indiqué ; la bouche est parfaitement ronde. (j Note sur quelques Fossiles peu connus ou mal figurés du lias moyen, in-89, Lyon, 1857, 8 pl. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 109 Localités : Lournand le château; deux exemplaires. Explication des figures : PI. XVIIL, fig. 9, Trochus mamil- laris de Lournand, grossi 4 fois. Tuxrno Etys (D'ORBIGNY). 1850. D'Orbigny, Paléontol. Française, pl. 326, fig, 11 à 13. Cette charmante petite espèce, très-rare dans notre lias, est parfaitement représentéedans la Paléoätologie Française ; l'angle spiral semble, cependant, un peu plus ouvert sur l'échantillon de Saint-Fortunat que j'ai sous les yeux. : Localité : Saint-Fortunat, 7. Turbo Escheri (M.1N GoLpruss). 1842 Goldfuss. Petrefacta. p. 96, pl. 193, fig. 14. Les échantillons de Saône-et-Loire sont très-semblables à ceux d’Amberg. Localités : Lournand le château, r. Turbo Meriani (GOLDFUSS). 1822. Goldfuss, Petrefacta, p. 97, pl. 193, fig. 16. Localités : Lournand le château, 7. 110 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉPRIEURE. Plhiasiamnella tuxbinata (STOLICZKA). 1860. Stoliczka, Ueber die Gastropaden und Acephalen der Hier- latz-schichten, p. 177, pl. 3, fig. 1 et 2: Dimensions : longueur totale, 45 à 46 millim.; diamètre, 7 millim.; angle spiral, 33°. Coquille allongée, sans ombilic ; à peine apercçoit-on la trace d’une petite fente ombilicale ; spire formée d’un angle régulier, composée de 7 tours convexes sans être très-saillants, lisses ; suture bien marquée; le dernier tour arrondi en avant, bouche ronde...? L’échantillon ne laisse pas voir tout son contour; le bord columellaire est fortement cintré; le dernier tour ne fait pas la moitié de la hauteur totale. Aucun de mes exemplaires ne laisse voir les fines lignes spirales, sur la base, que signale M. Stoliczka. Localités : Lournand le château, Nolay, chemin de Borgy. Phhasianella Faso (D'ORBIGNY). 1850. D’Orbigny, Paléontol. Française, p. 318. pl. 324. fig. 1 à3. Cette petite espèce, d’une longueur de 10 millim.., a été trouvée par M. A. Falsan, dans les marnes bleues du vallon d’Arche, et paraît peu commune, autant du moins que permettent de le supposer les occasions si rares de fouiller ce gisement. Localités : Saïnt-Didier, Arche, r. Collection de M. A, Falsan. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 111 Phasianella phasianoides (E. DEsLoNGCHAMPS). 1823. E. Deslongchamps, Melania phasianoides, Mémoir. Soc. Linn. de Normandie, vol. 7, p. 228, pl. 12, fig. 14. 1850. D'Orbigny, Paléont. Française, Phasianellu phasianoides, p. 319, pl. 324, fig. L. L'échantillon de petite taille que j'ai sous les yeux, ne laisse pas apercevoir les faibles stries longitadinales indiquées. Localités : Russilly (Saône-et-Loire), 7. Fleuroiomaria subdecox:aéa (M. IN GOLDFUSS). 1843. Goldiuss, Petrefacta, p. 71, pl. 185, fig. 3. J'inscris sous le nom de P/. subdecorata un magnifique Pleuro- tomaire, de très-grande taille, que j'ai recueilli dans les calcaires des couches à Awm. Daræi, au-dessus du hameau du Chappou, dans les montagnes de Saint-Rambert (Ain). La hauteur est de75 millim., le diamètre de 85, les tours, forte- ment en gradins, sont très-hauts et au nombre de 7 à8. l'angle fort ouvert se rapproche beaucoup de 100; la bande du sinus, placée en avant, est saillante, ornée en long d'une forte côte obtuse, et eile n’a pas plus de21/2 millim. de largeur sur le der- nier tour; on remarque au-dessus de cette bande et en avant deux lignes longitudinales fortement ondulées ; au-dessous de la bande du sinus, une dizaine de lignes longitudinales, assez régu- lièrement espacées; celles qui sont placées sur l'angle des tours se chargent de nodosités peu marquées; le tout est recouvert par des lignes d’accroissement irrégulières et serrées. 112 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. La partie en avant du dernier tour esi en mauvais état sur mon échantillon. Localités : Saint-Rambert le Chappou, r. Pleurotomaria multicineta (SCHUBLER ZIETEN SP.) 1832. Zieten, Trochus multicinctus , die Versteinerungen, pl. 34, fig. 1. Dimensions : Diamètre, 108 millim.; épaisseur du dernier tour, 29 millim. Grande coquille, beaucoup plus large que haute, très-largement ombiliquée; spire formée de tours légèrement convexes, le der- nier anguleux extérieurement, régulièrement convexe en dessus et couvert partout de lignes concentriques ; des lignes d’accrois- sement viennent les croiser et se montrent plus marquées à mesure que la surface descend, par une large courbure, dans l’ombilic. Le moule semble indiquer que la bande du sinus était placée un peu plus haut que la moitié des tours. Je ne crois pas me tromper en réunissant ce grand pleuroto- maire à celui de Boll, quoique la figure de celui-ci paraisse assez . différente; mais Oppel, qui possédait l'échantillon de Zieten, dit positivement que la figure de la planche 34 n’est pas fidèle. Localités : Lournand les chaumes, r. r. De ma collection. Pleurotomaria grinmeigalis (M. IN GOLDFUss). 1843, Goldfuss, Petrefacta, p. 72, pl. 185, fig. 10. Dimensions : Hauteur et diamètre, 13 millim. Petite coquille conique, ombiliquée; spire formée d’un angle régulier, plutôt un peu concave. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 113 D'Orbigny réunit ce pleurotomaire au Trochus princeps de Koch et Dunker. C’est, je crois une erreur; il suffit de comparer les caractères les plus essentiels, surtout la bande du sinus, pour reconnaître les différences. La coquille que je décris s'accorde au contraire parfaitement avec celle d’'Amberpg, figurée par Goldfuss. La bande du sinus, placée un peu plus haut que le milieu du tour, n’est pas saillante mais bordée par deux lignes en relief très-régulières; elle est couverte de petits chevrons ; la bouche est carrée, légèrement déprimée, à angles arrondis ; l’ombilic, de grandeur moyenne. Localités : Lournand le château, r. r. Pleurotomaria rustica (E. DESLONGCHAWPS). 1849. E. Deslongchamps, Mémoires de la Soc. Linn. de Normandie, 8e vol., p. 76, pl. 12, fig. 1. Coquille conique, bien plus haute que large ; les tours en gra- dins portent sur le milieu, ou plutôt un peu plus haut, une énor- me bandelette extrêmement saillante, sans êtreen carène aiguë: cette bandelette est limitée par quelques lignes saillantes très- irrégulières ; les ondulations qui forment presque des tubercules dans les figures de M. Deslongchamps, sont moins importantes dans nos pleurotomaires, et les lignes spirales plus finement mar- quées ; la coquille parait être d’une épaisseur considérable. Localités : Saint-Rambert le Chappou, rr. Pleurotomarin expansa (SOWERBY sp). (PL. XVIIL fig. 41 et 42.) 1821. Sowerby, Helicina expansa. miner. conchol, pl. 273, fig. 1 à3. Ê) if LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. i850. D'Orbigny, Plewrotomaria expansa; Paléont. Française, p. 413, pl. 352, fig. 1 à 4. J'ai recueilli ce pleurotomaire dans les couches les plus basses de la zone. Il y à un détail important pour lequel je ne suis d’accord ni avec la figure donnée par M. Deslonchamps, ni avec celle de d'Orbigny; un exemplaire de Lournand, dont le test est entiè- rement conservé, me fait voir que la bande du sinus n'est pas carénée, ni striée en travers, mais qu’elle forme une petite rigole arrondie sur l'angle des tours et est couverte de 5 à 6 lignes longitudinales; il y a bien de petits chevrons, qui viennent croiser ces lignes, mais ils sont à peine visibles à l'aide des plus forts grossissements ; cette bande creuse n’est pas tout à fait recouverte par le tour suivant qui laisse apercevoir 1/3 à peu près de sa largeur. Les stries longitudinales qui couvrent les tours du côté de la spire, sont beaucoup plus serrés du côté extérieur. Localités : Saint-Fortunat. Saint-Didier, Dardilly, Pouilly, Saint-Nizier, Drevain, Borgy, Saint-Christophe, Lournand. Explication des figures: PI. XVIIL, fig, 11. Pleuroltomuria expansa de Lournand, grossi 4 fois. Fig. 12, portion de la bandelelte du sinus, fortement grossie. PFleurotomaria KHeliciformis (E. DESLONGCHAMPS). 1846. E. Deslongchamps, Mém. Soc. Linn. de Normandie. 8e vol., p. 149. pl. 47, fig.2. 1850. D’Orbigny, Pleurotomaria rotellæformis, Paléont. Française, pl. 348, fig, 3 à 7. Dimensions : Hauteur, 26 miilim.; diamètre, 32 millim. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 115 La coquille que j'ai sous les yeux, s’accorde mieux pour la forme avec le dessin de M. Deslonchamps qu'avec celui de d’Or- bigny. — Elle est encore moins déprimée que la fig. 2, de M. Deslongchamps. La coquille est très-mince, fragile, couverte de lignes d’ac- croissement très-obliques ; la bandelette, très-nettement limitée, est un peu plus large comparativement. Localités : Saint-Christophe, ma collection; Col des Encom- bres. collection de M L, Pillet, 7. Alaria subpunetata (NMUNSTER SP.). 1843. Goldfuss, Plerocera subpunctata. Pelrefacta, pl. 169, fig. 7. 1855. D'Orbigny, Paléont. Française, Pterocera subpunctata. pl 499 fig. 3 et 4. 1864. Piette, Alaria subpunclatu, Paléontol. Française, pl. 3. ONE Localités : Ravin de Pinperdu, près de Salins (Jura), r.r. Cerithium reticulataam (E. DESLONGCHAMPS). 1842. E. Deslongchamps, Mém. Soc. Linné. de Normandie, 7e vol: p: 208; pl. A1; fig. 38) ef 39: , Ce cerithium, très-rare dans la zone inférieure du lias moyen, est très-abondant, au contraire, dans la zone supérieure, comme on le verra plus loin; chercher le Cerithium reticulatum dans la zone a Pecitem æquivalvis, où l’on trouvera une description détaillée. Localités : Lournan(: les chaumes , couches les plus infé- rieures, 7. 7. 116 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIQURE. Pholadomyn ambiguna (SOWERBY). 1819. Sowerby, Miner. Conchol., pl. 227. 1836. Rcemer, Die Versleinerungen, p. 127, pl. 45, fig. 1. Dimensions : Longueur, 41 millim.; largeur, 70 millim,, épaisseur, 34 millim. Elle est commune dans notre lias. Les côtes , au nombre de 8, assez également espacées, devien- nent peu apparentes à moitié distance des crochets ; sillons concentriques, irréguliers, bien marqués. La forme d'ensemble de mes échantilions se rapproche beau- coup plus de la figure de Roemer que de celle de Sowerby. Dans les marnes à Pent. basaltiformis. Localités : Saint-Fortunat. Pholadomya obiiquata (Paiizirs). 1829. Phillips, Yorkshire, pl. 13, fig. 15. Dimensions : Longueur, 38 millim.; largeur, 80 millim.; épaisseur, 44 millim. Forme très-rare et jamais en bon état de conservation. Au niveau de l’Am. Jameson. Les crochets, très-saillants, sont maigres et les côtes rayon- nantes à peine visibles. Localités : Saint-Fortunat, r. r. LIAS MOYEN. — PARTIE INVÉRIEURE. Jones Jos =} Pholadomya decorata (ZiETEN). 1330. Zieten, Die Versteinerung. p. 87, pl. 66, fig. 2 à. c. 1 1810. Agassiz, Eludes criliques, p. 101, pl. 7. fig. 17 et 18. La Pholadomya decorata n'est pas très-rare dans la zone et se rencontre dans les couches les plus inférieures, souvent de très- grande taille (90 millim. largeur). Les plis rugueux concentriques sont très-marqués et assez irréguliers ; contrairement à ce que dit Agassiz, je remarque que l'aire cardinale est très-nettement marquée jusque sous les cro- chets. Localités : Saint-Fortunat. Pholadomya Volézi (Acassiz). 1840. Agassiz, Eludes critiques, p. 122, pl. 3 c., fig. 4 à 9. Le très-bel échantillon que j'ai sous les yeux n'est pas entier, malheureusement ; les crochets, tout à fait antérieurs sont mas- sifs et renflés, les sillons concentriques, très-bien marqués, dé- crivent les contours indiqués par les figures d’Agassiz; les côtes rayonnantes , très-nombreuses, obliques, sont à peine marquées. En arrivant au bord inférieur, on en compte 14; il y en a 45 d'indiquées sur l'échantillon d'Agassiz, figuré sous le n° 8. Localités : Moiré (Rhône), r. De ma collection. Pleuromya sériatuia (AGAssIz). 1840. Agassiz, Etudes critiques, p. 239, pl. 28, fig. 10 et 11. 118 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Cette pleuromye est beaucoup plus rare dans le lias moyen que dans le lias inférieur ; nous verrons qu’elle manque tout à fait, ainsi que ses congénères, dans la zone supérieure à Pecten æquivalvis. Elle arrive quelquefois à une assez grande taille; j'ai des exemplaires de Saint-Christophe dont la largeur dépasse 65 mil- limètres. ; Localités 5 Saint-Fortunat, Saint-Didier carrières d'Ar- che, Saint-Cyr, Dardilly, Saint-Christophe, c. Pleuromya mncilenta (Nov. spec.). (PL. XIX, fig. 1et 2) Testa compressa, antice rotundata, postice lata, producta ; margine superiore subreclo, declivi ; margine inferiore paulisper arcualo; umbonibus anticis, prominulis, non invo- Pulis. Dimensions : Longueur, 35 millim.; largeur, 57 millim:;; épaisseur, 19 millim. Coquille très-comprimée, à contours largement arrondis ; côté antérieur en rostre arrondi, côté postérieur de même, d’une manière encore plus marquée et plus large; bord inférieur très- légèrement arqué; bord supérieur droit et oblique; crochets petits, assez saillants, non recourhés, placés au tiers antérieur. La coquille paraît fermée à l'exception dela partie postérieure : le trait principal est la compression considérable, mais je crois que la coquille à subi une déformation qui empêche d'apprécier exactement lesrapports de position des deux valves; peut-être faudrait-il la rapprocher de la Pleuromya glabra (Agassiz). LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 119 Localités : Saint-Fortunat, dans les marnes inférieures à Bélemnites, r. De ma collection. Explication des figures : PI. XIX, fig. 1, Pleuromya maci- lenta de Saint-Fortunat. Fig. 2, la mêmee vue du côté des crochets. Gresslya Striata (AcaAssiz). (PI. XVII, fig. 13 à 15.) 1840. Agassiz, Études critiques, p. 219, pl. 13 c., fig. 7 à 9. Dimensions : longueur, 30 millim.; largeur, 43 millim.; épaisseur, 23 millim. Coquille ramassée, arrondie; crochets assez forts mais peu saillants et fortement recourbés en avant, situés au quart anté- rieur; une dépression descend du sommet perpendiculairement sur le bord palléal qui est droit ; le bord cardinal déclive, un peu convexe ; les deux extrémités latérales arrondies ; celle anté- rieure forme un rostre tranchant. L’échantillon que j'ai sous les yeux, n'est qu’un moule, mais la forme est bien celle du dessin donné par Agassiz, comme on peut en juger par la figure. Localités : Meyrannes, r. Explication des figures : PI. XVIII, fig, 13. Gresslya striata de Meyrannes, vue par côté. De la collection du frère Enthyme. Fig 14, La même, du côté des crochets. Fix, 45, la même vue du côté antérieur. 420 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Leda palmæ (SOWERBY SP.). (PI. XIX, fig. 3 et 4.) 1825 Sowerby, Nucula palmæ, min. conch.., pl. 475. 1837. Goldfuss, Nucula subovalis, Petref. pl. 125, Gg. &. 1858. Quenstedt, Nucula palme, der Jura, pl. 43, fig. 22. Dimensions : longueur, 8 millim.; largeur, 43 millim.: épaisseur, 6 millim. Assez rare, se rencontre dans les couches qui renferment l’'Amm. Davæi. Localités : Saint-Didier, Arche, Saint-Christophe, Saint- Maurice, Besancon (Chapelle-des-Buis), Meyrannes de la collection du frère Euthyme. Explication des figures : PI. XIX, fig. 3, Leda palmæ de Besançon, de grandeur naturelle. Fig. 4, la même, vue du côté des crochets, grossie 3 trois fois. Ledn Galatea (DORBIGNY). (PL. XIX, fig. 5 et 6.) 1850. D'Orbigny, Prodrome, 8° élage, n° 152. 4856. Oppel, Die Juraformalion. p. 295. Dimensions : Longueur, 3 1/2 millim.; largeur, 6 millim.; épaisseur, 2 millim. Petite coquille lisse, beaucoup plus large que longue, à LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 1921 contour elliptique; crochets saillants, aigus, placés au tiers antérieurs ; les deux extrémités latérales également et largement arrondies. La Nucula inflexa de Roemer (Die Versieiner, pl. 6, fig. 1), de loolite inférieure, est d’une forme tout autre et ne peut pas, il me semble, lui être réunie, comme le pense M. Quenstedt. La Nucul& siriata Roemer (même planche, fig. 11) s'accorde mieux pour la forme, mais elle est fortement striée. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Maurice, r. Dans les marnes inférieures à Pentacrinus basaltiformis. Explication des figures : PI. XIX, fig. 5, Ecda Galatea de Saint-Fortunat, grossie 4 fois. Fig. 6, la même vue du côté antérieur. De ma collection. Nueula variahôilis (QuEensTEDT). 1858. Quenstedt, Der Jura., p. 188, pl. 23, fig. 28. Dimensions : Longueur, 6 millim.; largeur 7 millim.; épais- seur, 4 millim. Petite coquille globuleuse, crochets submédians, un peu anté- rieurs; surface lisse avec deux ou trois lignes d’accroissement près du bord, coquille épaisse. On la trouve en nombre considérable dans la lumachelle à lingules, c'est-à-dire au niveau le plus élevé de la zone; mal- heureusement la roche pyritisée est d'une dureté excessive et ne permet pas d'isoler les fossiles. C'est la coquille qui, après la Lingula Voltzi, joue le rôle le plus important dans cette très-mince subdivision du lias moyen. Localités : Poleymieux (rivière), Giverdy, Ville-sur-Jar- nioux, Besançon (Chapelle-des-Buis), c. 122 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Astarte resecta (Nov. sPrC.). (PI. XIX, fig. 7.) Testa valde compressa, ovato-subtetragona, subæquilatera ; costis concentricis, regularibus, aculis ; umbonibus acuminatis; margine cardinali postice secata. Dimensions : longueur, 6 millim.; largeur.….? Coquille très-comprimée, ornée de 13 gros plis excentriques en escaliers, assez égaux ; les sommets très-aigus ; le côté cardi- nal postérieur offre une ligne absolument droite, comme si le bord avait été tranché. Les plis sont très-réguliers tout en augmentant un peu en largeur, en approchant du bord palléal ; sur l'angle saillant qu'ils forment on remarque une ligne ou très-petit sillon. L'échantillon, parfaitement conservé du reste, est caché en partieet ne permet pas de donner le contour de la coquille d'une manière sûre. Localités : Lournand le château, r. Explication des figures : PI. XIX, fig. 7, Asiarte resecta de Lournand, grossie 5 fois. De ma collection. Astarte lenticula (Nov. srec.). Testa subinflata, rotundala, parvissima, coslis concentricis reqularibus et numerosis ornala. Très-petile coquille, de forme arrondie, aussi large que longue. assez renflée, ornée de 13 à 14 plis concentriques, qui paraissent LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 123 un peu plus écartés dans la région des crochets, autant que l'on peut le distinguer dans une coquille dont le diamètre n'arrive pas à 2 millim. Le grand nombre des plis concentriques empêchent de considérer cette très-petite astarte comme la jeune d’une autre espèce. Localités : Moroges, sur une Ammonites Latæcosta, r. r. Unicardium glohosum (Moore). 1865. Ch. Moore, On the middle et upperlias of the south west of England, p. 103, pl. 7, fig. 15. Dimensions : Longueur, 42 millim.; largeur, 14 millim. Coquille globuleuse, ornée de stries concentriques avec deux ou trois lignes d’accroissement plus marquées, contour arrondi, valves fortement renflées ; crochets proéminents, peu épais, re- courbés en avant; ils sont un peu plus rapprochés du côté anté- rieur. Je ne puis pas voir la charnière. D'Orbigny, dans le Prodrome, décrit sous le nom d’Unicardium Janthe (8 étage, n° 179), une coquille de Salins (Pinperdu) qu'il aut probablement rapporter à notre espèce. Localités : Saint-Fortunat, Pannessières, Salins ?... dans les couches inférieures. r. De ma collection. Cardium multicostatum (PHILLIPS). 4335. Philips, Yorkshire, pl. 43, fig. 21. 1838. Goldfuss, Petrefacta, pl. 143, fig. 9. Echantillon assez grand, avec de trés-fortes lignes d'accroisse- ment. 19% LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Localités : Lournand le château, r. Cardium trumcatum (SOWERBY). 1829. Sowerby, Miner. Conchol., pl. 553, fg. 3. 1338. Goldiuss, Petrefacla, Cardium truncalum. pl. 143, fig. 10. Petite coquille épaisse, assez globuleuse; les crochets, presque médians. sont bien formés et contournés à la pointe; les lignes rayonnantes, qui se voient du côlé postérieur, ne sont pas très- marquées. Très-abondante dans la petite couche à linguies, à la partie supérieure des marnes bleues. Localité : Ville-sur-Jarnioux, c. Pinnn Sepiæformis (Nov. spec.) (PI. XX, fig. 1 et 2.). Testaovata,elonqula,compressa, clausa; postice plana, rotun- data; valvis concentrice plicatis, radiatim costatis ; costis rectis, distantibus ; valvis nullo sulco dimidiatis. Dimensions: Longueur, 130 millim.: largeur, 65 millire. ; épaisseur, 25 millim. Coquille allongée, comprimée, de forme elliptique, arrondie et fermée à sa base; la forme générale peut être comparée à celle d’un os de sèche, mais il faudrait tenir compte de la partie où sont les crochets, qui manque sur mon échantillon ; la coquille, très-mince pour sa taille, présente une surface régulièrement LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 1925 convexe, sans traces de fissure médiane; elle est ornée de douze fortes lignes saillantes, arrondies, droites, irrégulièrement es- pacées, qui ne descendent qu'aux trois quarts de la longueur; elles sont croisées par des lignes transverses, concentriques, moins hautes et bien plus rapprochées entre elles, qui décrivent une courbe descendante des plus prononcées ; le dessin des orne- ments se rapproche beaucoup de celui de la Pinna Hartmanni, dont la forme générale est si différente, la Pinna Sepiæformis étant comprimée, arrondie en bas et fermée; mon échantillon, qui a conservé son test, ne paraît pas avoir subi de déformation notable dans son ensemble; les bords inférieurs sont cependant évidemment dérangés et comprimés. Les pinna sont extrêmement rares dans la zone à Belemnites clavatus de notre région ; je possède encore un échantillon de Saint-Fortunaten mauvais état, qui montredes fissures médianes. Localités : Saint-Fortunat, 7. r. Explication des figures : PI. XX, fig. 1, Pinna sepiæformis, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. Fig. 2, la même, vue par côté. De ma coilection. Mytilus elengatus (Kocn ET DUNKER). 1837. Koch et Dunker, Modiola elongala ; Nordd. Oolithgebildes, p. 22, pl. 7, fig: 12. Assez grosse espèce, dont je n'ai aucun échantillon entier; la coquille paraît épaisse, arquée; elle est recouverte de petits plis concentriques, très-réguliers, profonds ; la présence de ces plis sur toute la surface, leur profondeur, leur allure me laissent peu de doute sur l'identité avec l'espèce allemande ; le fragment de Meyrannes a cependant une forme plus arquée et qui s'éloigne en cela de la figure indiquée. Localités : Meyrannes, . Collection du frère Euthyme. 126 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. NMytilus nummismalis (OPPEL sp ). (PI. XIX, fig. 8et9), » 1853. Oppel, Modiola numismalis ; mittl. Lis, p. 121, pl. 4, fig. 17. Dimensions : Long., 68 mill.; larg., 21 mill.; épaiss., 29 mili. Autres : — 43 — — 14 — — 8 — Coquille allongée, d'assez grande taille; le côté antérieur est droit, l’autre s’arrondit ; la plus grande largeur paraît être sur le milieu de la coquille ; une forte carène part des crochets et tra- verse la valve obliquement, mais elle est peu marquée dans la moitié inférieure; l'extrémité inférieure, moinsépaisse, s’arrondit régulièrement en perdant un peu de sa largeur. Toute la surface brillante est couverte d’ondulations sur lesquelles on distingue une foule de petites lignes d’accroissement. La taille de notre mytilus dépasse de beaucoup celle indiquée par Oppel ; d’un autre côté, la forme d'ensemble s'accorde assez bien avec celle du mytilus Morrisi(Goldfuss : mytilus scalprum, Petref,. pl. 430, fig. 9), et je n’hésiterais pas à inscrire notre coquille sous ce nom, si les plis ne me paraissaient pas tout à fait différents, disposés par faisceaux irréguliers sur toute la surface. Localités : Saint-Fortunat, Giverdy, Lournand, dans la partie supérieure des marnes bleues, au contact de la petite couche à lingules, c. Explication des figures : PI. XIX: fig. 8, mytilus numisma- lis, de Giverdy, de grandeur naturelle. Fig. 9, le même, vu du côté antérieur. De la collection de M. AI. Falsan. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 127 Limen Konuinckanan (CHAPuis ET DEWALQUE). (Pi. XIX, fig. 10 et 41.) 1851. Chapuis et Dewalque, Fossiles du Luxembourg, p. 192, pl. 26, fig. 9. Dimensions : Longueur et largeur, 18 millim. Coquille assez renflée, arrondie, ornée de 22 à 24 côtes, en forme de toit, séparées par des intervalles égaux à elles-mêmes ; ces côtes portent sur chacune de leurs pentes # à 5 lignes régu- lières de points saillants ; le fond des sillons est couvert de stries concentriques ; l’arête des côtes est munie de tubercules rugueux qui se recouvrent en forme de tuiles ; l'ensemble des ornements a beaucoup de rapports avec ceux du Pecten barbatus (Sowerby). La dimension est quelquefois beaucoup plus grande que la taille indiquée; plus du double d’après quelques fragments. Les points saillants me paraissent bien plus nombreux que dans les échantillons de Jamoigne ; je ne connais pas les oreilles. Localités : Dardilly, Saint-Rambert Chappou, r. r. Explication des figures : PI. XIX, fig. 10, Limeu Koninckana, de Dardilly, de grandeur naturelle. Fig, 11, une portion du test, grossie. De ma collection. Limen acuticosta (GOLDFUSS). Voir pour les détails dans la zone supérieure où elle est beau- coup plus répandue. Localités : Saint-Fortunat, Nandax, r, dans les marnes à Bélemnites. 128 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Lima punetata (SOWELBY sp.) 1815. Sowerby, Plagiostoma punctatum. Miner, Conchol, pl. 113. La variété que j’inseris ici, et qui vient des marnes supérieures, se distingue de la Lima punctata du lias inférieur par la disposi- tion de ses ornements : les lignes rayonnantes ponctuées, fort irrégulières. sont ici beaucoup plus espacées ; il y a, en moyenne, près du bord, un millimètre, entre chaque, de distance. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr. Lima pectinoides (SowERrBY sP.). 1815. Sowerby, Plagiostoma pectinoides. Mineral Conchology, pl. 114, fig. 4. 1838. Goldfuss, Lima pectinoides. Petrefacta, pl. 102, fig. 42. Dimensions : Longueur, 40 millim.; largeur, 36 millim. Cette lima, à côtes alternantes, qui se montre à tous les niveaux du lias, est beaucoup moins répandue dans lelias moyen que dans le lias inférieur. Localités : Saint-Fortunat, Dardilly le Paillet, Saint-Ram- bert Chappou, r. Lima Meyrannensis (Nov. sPec). (PI. XIX, fig. 12 à 44.) Testa ovalo-obliqua, inequilaterali, compressa; costis radian- tibus 20 aculis, prominentibus, interstiliis plano concavis, LIAS MOYEN, == PARTIE INFÉRIEURE. 199 striès concentricis, crebris, lamellosis, undique notatis ; auri- CUS Ne Dimensions : Longueur, 23 millim.; largeur, 20 millim.: épaisseur, 7 millim. Coquille comprimée, formant un ovale régulier ; l'angle apicial est très-ouvert, au moins 100%; elle est ornée de 19 à 20 côtes rayonnantes, aiguës, séparées par des sillons concaves arrondis, plus larges qu’elles-mêmes ; toute la surface est recouverte de stries concentriques, coupantes, irrégulières, presque ondulées, plus serrées dans la région palléale ; le côté buccal est droit sans être excavé, le côté anal régulièrement arrondi. Oreilles inconnues, Par sa forme ovale, son peu d'épaisseur et la nature de ses ornements, celte lima ne peut se confondre avec aucune autre espèce décrite. Localités : Meyrannes, r. Explication des figures : PI. XIX, fig. 12, Lima Meyran- nensis, de grandeur naturelle, Fig. 13, la même, vue du côté palléal, Fig. 14, portion du test fortement grossie. De la collection du frère Euthyme. Avicula sexcostata (ROEMER). 1836. Roemer, Oolifhen Gebirge, p. 87, pl. 4, fig. 4 1858. Quenstedt, Monotis sercotatu, der Jura, p. 185, pl. 93, fo NT Dimensions : Longueur et largeur, 10 millim. Il est presque impossible d'obtenir des échantillons de cette petite avicule ; elle se rencontre dans les marnes bleues qui ne 9 130 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. sont pas exploitées et qui ne fournissent que des empreintes que le moindre froissement détruit; la figure donnée par Quenstedt représente fort bien nos spécimens. Localités : Saint-Didier, vallon d'Arche, partie inférieure des marnes bleues. Avicuin papyria (QUENSTEDT sP.). (PI. XX, fig. 3, 4 et 5.) 1858. Quenstedt, Monotis papyria, der Jura. p 109, pl. 13. lig. 31 et 32. Dimensions : Longueur, 47 millim.; largeur, #4 millim. Coquille de grande taille, arrondie, moyennement renflée (la valve gauche), mince, couverte partout de côles rayonnantes onduleuses, peu saillantes, irrégulières, alternant avec d’autres lignes beaucoup plus petites; sur certaines valves les ornements deviennent à peine visibles, surtout près de la région palléale ; sur les échantillons bien conservés de faibles lignes concentriques sont encore marquées. $ Le sommet dépasse notablement la ligne cardinale ; l'expansion anale assez développée, se rattachant au reste de la coquille par une ligne un peu sinueuse ; expansion buccale bien plus courte ; de faibles lignes concentriques les couvrent toutes deux; la ligne du ligament, mince et rectiligne, est moindre que le diamètre transversal ; elle se creuse en rigole du côté anal, et ce petit canal ce termine à la moitié de la largeur de l'oreille. La valve droite est plane, recouverte des mêmes ornements et un peu moins grande que la valve bombée ; l'expansion buccale, tout à fait tronquée, ne consiste qu'en une bande étroite qui compte 5 millim. à partir du crochet et qui est séparée brusque- LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 131 ment de la valve par un sinus très-étroit ; cette petite oreille est bordée de sillons coupants et bien marqués, qui se montrent aussi sur la partie du contour de la valve qui est en face d'elle ; cette très-petite portion de la coquille est la seule où les ornements soient un peu fortement marqués. L'impression musculaire est ovale, petite et placée du côté postérieur. L’Avicula papyria est assez abondante dans les marnes à P. basal- tiformis des carrières de Saint-Fortunat; il est malheureusement difficiie d'obtenir un spécimen non brisé. Quenstedt dit qu’elle est commune dans les couches à Amm. raricostatus de Breitenbach ; dans notre lias elle se trouve certai- nement à un niveau bien plus élevé, en compagnie de l’Amm. Daveæei. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint-Germain, c. Explication des figures : PI. XX, fig. 3, Avicula papyria, de Saint-Fortunat, valve gauche, de grandeur naturelle. Fi. 4, la mème, valve droite, aussi de Saint-Fortunat. Fig. 5, frag- ment de la valve droite vue par l’intérieur pour montrer le sinus. De ma collection. Avicula Foréumata (Noy. SPEC.). (PI. XXL, fig. 3 et 4) Testa ovato-compressa, inæquivalvi, radiatim costata ; costis simplicibus, equalibus ; sulcis concavis latioribus, vix lineis evanescentibus notatis ; latere buccali vel anali radiatis. Dimensions : Longueur, 9 millim.; largeur, 8 millim. Petite espèce bien distincte; valve gauche ornée de 12 à 15 côtes régulières, non coupantes mais arrondies, séparées par des 132 LIAS MOYEN, == PARTIE INFÉRIEURE. intervalles lisses d’une largeur double ; avec une forte loupe on distingue quelques faibles stries rayonnantesdans ces intervalles; les côtes sont peu marquées vers le crochet qui est rond et large comparativement, et dépasse d'une manière notable la ligne cardinale. L’oreille antérieure est couverte de petits plis, bien marqués, qui ne sont que la continuation des côtes ; celle postérieure, beau- coup plus large, sans être prolongée en aile aiguë, porte les mêmes ornements, un peu moins marqués ; le nombre de 12 à 15 côtes indiqué ne se rapporte qu'à celles qui rayonnent sur la coquille elle-même, sans y comprendre celles plus petites et plus serrées qui se continuent sur les deux oreillettes. Valve droite plus petite et, si je ne me trompe, très-convexe ou bombée ; je ne la connais que par sa surface intérieure qui paraît lisse avec faibles indices de côtes. Localités : Giverdy, puits de Montout, dans la petite cou- che à lingules, c. Explication des figures : PI. XXI, fig. 3, avicula Fortuxata, de Giverdy, valve gauche grossie 2 fois. Fig. 4, valve droite, vue du côté intérieur, grossie 2 fois. De ma collection. Avicula Sinemuriensis (D'ORBIGNY). 1850. D'Orbigny. Prodrome, étage 7°, n0 195. — Aviculainæquivlavis : Phillips, Zieten; Goldfuss (non Sowerby). 1867. E. Dumortier, Avicula Sinemuriensis, Études paléontol., 2e partie, pl, 48, fig. 2 et 3. Cette aviculeest beaucoup moins commune dans le lias moyen de nos contrées que dans le lias inférieur; elle se rencontre assez souvent cependant, mais toujours en mauvais état, dans les marnes à Pent. basaltiformis de Saint-Fortunat; sa taille est assez grande. LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 133 Le nom spécifique est peu convenable, car l'espèce ne caracté- rise pas le Sinémurien seul et passe, comme on le voit, dans le lias moyen. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, dans les marnes inférieures. De ma collection. Montout, dans les marnes bleues supérieures. De la collection de M. Locard. Avicula calva (U. SCHLOENBACH). (PI. XXI, fig. 1 et 2.) 1863. U. Schloenbach, Ueber die Eisenstein : Zeitschrift der Deuts. geol. Gesellschaft, XN. Band, p. 541, pl. 13. fig. 2. Dimensions : Longueur et largeur, 30 millim; épaisseur. 7 à 8 millim. La valve gauche, entièrement lisse, de forme ronde, assez renflée, le crochet assez proëminent ou fortement recourbé ; la ligne cardinale droite, creusée en goutlière, est plus courte que la largeur de la coquille ; la valve droite plane, plutôt un peu concave, montre des lignes rayonnantes peu saillantes mais très-distinctes, quoique la valve gauche, sur mes échantillons, soit parfaitement lisse. L’exemplaire complet que j'ai sous les yeux porte, sur le milieu de la valve droite, une très-forte ligne d'accroissement concentrique, imitant une coquille superposée ; cet exemplaire bivalve montre que les deux valves avaient la même dimension, fait assez rare chez les avicules. L’Avicula calva me parait bien séparée de l’A. papyria par sa coquille lisse, plus rohde, à crochets plus prononcés; les valves droites se ressemblent beaucoup dans les deux espèces. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Saint-Didier, Dar- dIly, Pouilly, c. 134 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Explication des figures : PI. XXI, fig. 4, Avicula calva de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2, la même, autre spécimen bivalve de la même localité, vue du côté de la valve droite. Collection de M. A. Falsan. Inoceramus ventricosus (SOWERBY sp.) (PI. XXI, fig. 5 et 6.) 1823. Soweérby, Crenalula ventricosa. Miner. Conch., pl. 423. 1836. Goldfuss, Inoceramus nobilis. Petrefacta, pl. 109, fig. 4. Cette coquille remarquable, très-abondante dans les marnes grises inférieures du Mont d'Or lyonnais, ne se présente jamais qu'en fragments. Elle est aussi extraordinaire par sa grande taille que par le peu d'épaisseur de son test fibreux et fragile ; en effet, sur des échantillons qui devaient mesurer plus de 10 centi- mètres de diamètre, la coquille n'arrive jamais à l'épaisseur de 4 millim. et, le plus souvent, ne dépasse pas un demi-millim. Cette circonstance explique très-bien le mauvais état des spéci- mens, qui sont toujours brisés demanière à ne rien laisser voir de la forme générale ; et, cependant les stries et les sillons sont parfaitement conservés. Je donne le dessin de deux fragments d'après lesquels on peut se faire une idée des ornements. La fig. 6., pl. XXI, représente un assez grand fragment portant une ligne verticale formée par une série d’inflexions des stries, arrangées irrégulièrement en chevrons superposés, lg tout imprimé en creux sur la coquille ; cette impression provient sans doute d’un accident, car je ne vois rien dans les dessins des auteurs qui corresponde à cette modifi- cation du test. Localités : Saint-Cyr, Saint-Fortunat et toutes les carrières du lias du Mont-d’Or, c. c. LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 155 Explication des figures : PI. XXI, fig. 5, /noceramus ventricosus, de Saint-Fortunat, fragment de grandeur natu- . A L Gi . relle. Fig. 6, autre, même localité. De ma collection. Pecten HMelali (D'OrBIGNY). 1833. Zieten, Pecten glaber, Versleiner, pl. 53, fig. 1. 1350. D'Orbigny, Pecten Hehli. Prodrome, étage 7°, n° 130. 1867. E. Dumortier, Études Paléontologiques, 2e parlie. pl. 12, fig. 51et 6, Très-peu abondant, on le rencontre dans les marnes inférieu- res à Bélemnites, où il est de taille moindre que dans l'étage du lias inférieur. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier. Pecten acutiradintus (GoLDrUss). (PI. XXL fig. 8.) 1838. Goldfuss, Petrefacta, pl, 89. fig. 6. Dimensions : Longueur et largeur, 22 millim. \ Petite coquille de forme ronde, ornée de 24 côtes aiguës, sépa- rées par des intervalles plus grands qu'elles-mêmes, formant des sillons arrondis, recouverts partout par des stries concentriques coupantes plus serrées dans la région palléale. Sur une des valves les côtes sont plus minces et les stries concentriques, près des crochets, sont beaucoup plus fortes, plus distantes, jusqu’à devenir presque égales aux côtes elles-mêmes, avec lesquelles elles forment (là seulement) un quadrille fort 136 LIAS MOYEN, — PARTIE INFERIEURE. élégant ; sur les deux valves on remarque, en dehors de la der- nière côte, une area couverte de stries horizontales, beaucoup plus larges que les lignes concentriques dont elles sont tout à fait indépendantes comme direction. Ces ornements (stries horizontales) manquent tout à fait dans les grands Pecten que nous inscrivons plus loin sous le nom de Pecten acuticostatus (Lamarck) : ilme sembie par cela même impos- sible de réunir lesdeux espèces, comme le propose M. U. Schloen- bach (Zeitschrift der Deuis, geol. Geselschaft XV Band, 1863, p. 542). On comprend en effet que la complication des ornements se montrant sur de petits Pecten et manquant tout à fait sur des coquilles beaucoup plus grandes, ne peut être attribuée à une modification du test : si celte observation est confirmée par d’autres paléontologistes, elle permettra de distinguer les deux Pecten à côtes coupantes du lias moyen. Le P. acutiradiatus est assez commun dans les marnes infé- rieures. Nous l’avons déjà rencontré dans la zone supérieure du lias inférieur. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, Dardilly. Explication des figures : PI. XXL fig. 8, Pecten aculira- diatus, de Dardilly, vu par côté, grossi 2 fois. De ma collec- tion. Pecten acuticostatus (LAMARCK). (PI. XXL, fig. 7.) 1818. Lamarck. Pecten acuticosla : Animaux sans vertèbres, 2e édition, t. 7, p. 157. 1931. Zieten, Pecten acuticostatus : Die Verstein, pl. 53, fig. 6. Coquille assez grande (la longueur, va jusqu'à 60 millim.), de forme ronde, ornée de 22 à 24 côtes aiguës, séparées par des LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 137 sillons arrondis bien plus larges, le tout recouvert par des lignes coupantes extraordinairement serrées ; l'oreille, qui laisse passer le bissus, porte 3 rayons croisés par des stries concentriques. L'espèce est assez abondante dans les marnes inférieures, mais toujours en fragments dont les ornements sont en général fort bien conservés. Déjà signalé et figuré, il y a un siècle, en 1768, par Knorr, il a été confondu plus tard, soit avec le P. priscus, soit avec le ?. æquivalvis, soit avec le P. acutiradiatus, Goldfuss. On peut le dis- tinguer de ce dernier, qui lui ressemble beaucoup, en examinant la partie latérale du test qui déborde de chaque côté, après la dernière côte; cette partie de la coquille est recouverte par la continuation des stries concentriques, tandis que dans le P. acu- tiradiatus elle est ornée de coches horizontales, formant une aréa tout a fait distincte ; de plus Les valves se rejoignent sur ce point en formant un angle aigu dans le P. acuticostatus, tandis que dans le P. acutiradiatus elles forment un angle des plus obtus. (Voir les détails donnés à l'espèce précédente.) Le P. priscus a les côtes rondes et non coupantes ; il en est de même pour le P. æquivalvis, qui ne se montre d'atlleurs que beaucoup plus haut. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, Saint-Cyr, Saint- Christophe, Pouilly, c. Explication des figures : PI. XXI, fig. 7, fragment de P. aculicostatus, de Pouilly, grossi 2 fois. De ma collection. Pecten ÆAmaltirei (Orper). 1854. Oppel, Der mittl. Lias Schwabens, p. 115, pl. 4, fig. 9. Dimensions : Longueur, 43 millim.; largeur, 42 millim.; angle apicial un peu moindre qu'un droit. 138 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE, Ge petit Pecten porte 22 à 24 côtes droites, minces, irréguliè- rement espacées, séparées par des intervalles plus grands; le tout croisé par de fines lignes concentriques. Les oreilles assez petites, subégales; du côté antérieur les côtes ne vont pas jus- qu’au bord et laissent en dehors une aréa grande relativement : les côtes paraissent imprimées en creux à l’intérieur. Localités : Saint-Didier. Giverdy, Narcel, dans les marnes bleues. Fecten priscus (SCHLOTHEIM SP.). (PL XXE, fig. 3.) 1820. Schlotheim, Peclinites priscus. Petrefact., p. 222. 1833. Goldfuss. Pecten priscus. Petrefacta, pl. 89, fig. 5. 1867. E. Dumortier, Études Paléontol., 2 partie, p.216. pl. 45. fig. A. Le Pecten que j'inseris ici sous le nom de ?. priscus, n’est pas identiquement le même que celui que j'ai décrit du lias inférieur. et je ne suis pas sûr de sa détermination : Longueur et largeur, 35 millim.; nombre des côtes, 24. Les côtes sont larges et rondes. La partie restée libre en dehors de la dernière côte est recouverte par la continuation des stries con- centriques, sans autre complication ; les oreilles sont petites ; La postérieure est recouverte par les stries concentriques, fines et régulières qui prennent dans cette partie la direction verticale ; l’antérieure a de plus deux ou trois côtes rayonnantes larges mais peu marquées, le passage du bissus bien indiqué; le som- met arrive précisément sur la ligne cardinale. Localités : Saint-Fortunat, marnes inférieures, Giverdy, Poleymieux, dans ia petite couche à lingules, r. LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 139 Explication des figures : PI. XXIE, fig. 3, Pecten priscus, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma collection. Pecten textorius (SCHLOTHEIM SP.) (PL XXI, fig. 2) 1320. Schlotheim, Peclinites lextorius, p. 229. 1840. Goldfuss, Pecten textorius : Petrefacta, pl. 89, fig. 9. La moins caractéristique de toutes les coquilles de la formation Jurassique ; on le retrouve à peu près à tous les niveaux. Il n’est pas très-commun dans la zone à Bel. clavaius; il offre quelquefois une variëté très-remarquable par le grand nombre de ses côtes et la finesse de ses ornements ; c’est alors le Pecten texturatus (Goldfuss, pl. 90, fig. 4). Je trouve des passages qui semblent justifier la réunion des deux espèces ; je donne le dessin d'une de ces valves finement costulées ; nous verrons le même fait se reproduire pour certains exemplaires du Pecten texlorius, dans la zone supérieure, Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Dardilly, Pannes- sières, €. Explication des figures : PI. XXIT, fig. 2, Pecten textorius, de Saint-Maurice, variété à fines côtes. De ma collection. Pecten Eoïilei (STOLICZKA). (PONT Ge" 40) 1860. Stoliczka, Ueber die Gastropoden und Acephalen der Hierlatz-Schichien (Jahrbuch d. k. k. geol. Reichsanstalt). p497-nl 615 MEvetl6: 110 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. L'angle apicial est moindre qu'un droit; une vingtaine de lignes saillantes partent des crochets en augmentant de dimen- sion; à moitié distance, d’autres lignes viennent s’insérer entre celles-ci, mais sans grande régularité; des lignes concentriques beaucoup plus fines recouvrent le tout ; l'oreille antérieure, assez grande, est ornée de lignes entrecroisées ; celle postérieure, plus petite, ne porte que des lignes concentriques. Localités : Saint-Fortunat, Dardilly, r. r. Explication des figures : PI. XXI, fig. 4, Pecten Rolle, de Dardilly, de grandeur naturelle. De ma collection. Pecten Fortumatus (Nov. sPEC ) (PI. XXIL, fig. 4) Testa rotundata, depressa, æquilatera. costata ; costis 33-36 rotundatis , lamellis angustioribus transversim regulariter striatis. Dimensions : Longueur et largeur, 45 millim. Coquille équilatérale, régulièrement arrondie; l'angle apicial est droit ; les valves, très-peu bombées, portent 33 à 36 côtes droites, arrondies, peu saillantes, dont un bon nombre prend naissance à une certaine distance des crochets. Toute la surface est couverte de lignes concentriques, saillantes sans être rudes, et qui ondulent sur les côtes et les sillons; ces lignes concentri- ques, dont trois occupent à peu près la largeur d’un millimètre, sont très-régulières, bien visibles à l'œil nu et produisent un ensemble fort élégant ; les lignes qui forment l’angle apicial sont légèrement concaves ; oreilles inconnues. Ce beau Pecten ne peut être confondu avec le P. textorius, dont LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 141 il a l'aspect d'ensemble, car ses ornements sont très-différents. Ses côtes ont une tendance marquée à se grouper par deux comme chez le P. textorius. Localité : Saint-Fortunat, marnes inférieures, 7. 7. (PI. XXU, fig. 2.) Hinnites Davwvæi (Nov. sPEC.). (PI. XXI, fig. 9 et 10.) Testa suborbiculari, depressa, radiulim costata ; costis rectis, asperulis, inæqualibus? numerosis ; umbonibus angustis sed inflatis ; auriculis ? Dimensions : Longueur et largeur, 58 millim. Grande coquille arrondie, peu convexe, aussi large que longue, régulière. Angle apicial, environ 90°. Les valves sont couvertes de côtes rectilignes, rigides, portant de petites aspérités en forme de dents de rapes excessivement serrées ; on compte 24 côtes principales; entre chacune desquelles se montrent 5 à 6 côtes accessoires plus fines, inégales entre elles et portant cependant toutes les mêmes ornements. Cette belle coquille, dont je n’ai pas d'échantillons tout à fait complets, paraît avoir beaucoup de rapports avec l’Hinnites velatus : mais il y a des différences qui ne permettent pas de la réunir à cette espèce. L'Hinnites Davæi a des stries rayonnantes droites, régulières, qui vont sans aucune déviation du crochet à la région palléale, ce qui ne se remarque jamais chez l’Hinnites velatus, dont les côtes changent plusieurs fois de direction, s'inflé- chissent à droite ou à gauche, sont flottantes et non rectilignes. D'ailleurs les dentelures âpres, qui ornent toutes les lignes de V’'H. Davæi, forment un caractère saillant qui manque tout à fait à l’H, velatus. 142 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Enfin l’H. Davæi est plus grand, d'une forme plus ronde, moins allongée, moins bombée que l’H. velatus ; on ne peut pas dire d’ailleurs qu’il ne soit qu'une modification de ce dernier, puisqu'on retrouve l'H. velatus, avec tous ses caractères, dans la zone supérieure et surtout dans les dépôts du lias supérieur, où il est particalièrement abondant. Je ne connais que la valve gauche. Localités : Saint-Fortunat, marnes inférieures, niveau de l’'Amm. Davæi, r. Explication des figures : PI. XXI, fig. 9, Hinnites Davæi, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. Fig. 10, portion du test, grossi. De ma collection. Grypliiæa obiiqun (GoLDruss). 1819. Lamcrck, Gryphæa cymbium ; Anim. sans vertèbres, 2° édit. vol. 7, p. 204. 1833. Goldfuss, Gryphœa obliqua ; Petrefacta, pl. 85, fig. 2. La Gryphæa obliqua continue à peupler les diverses couches du lias moyen, sans montrer de caractères qui la différencient de celles que nous trouvons dans la partie supérieure du lias inférieur. On peut distinguer un nombre considérable de va- riétés. La régularité des lignes concentriques de la valve supérieure, qui est plus concave, l’absence presque complète de sinus dans la grande valve, l'élargissement de la coquille, le crochet moins recourbé et portant presque toujours l'empreinte d'un point d'attache, sont autant de caractères qui la séparent de la Gryphæa arcuala. On rencontre souvent de très-petites gryphées globuleuses, à coquilles minces, que je regarde comme des jeunes de notre espèce. pr LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉBIEURE. il 5} «) FT Je donne (PI. AXIT, fig. 5) le dessin d’une très-grande gryphée du lias moyen inférieur, qui est une forme tout à fait excep- tionnelle et dont le crochet est plus fortement recourbé que dans les échantillons les plus contournèés de la G. arcuata. — La coquille est étroite, irès-rugueuse, très-épaisse, très-légèrement oblique, sans sinus ; cette forme est des plus rares et tranche d’une manière remarquable avec les innombrables G. obliqua qui pullulent partout. La G. obliqua, quoique très-nombreuse, ne forme jamais ces amas extraordinaires que présente, dans le lias inférieur, la G. arcuata, dont les coquilles accumulées, sans mélange d’autres matériaux, présentent un vrai conglomérat et remplissent des couches entières de leurs valves, Je n’ai jamais rencontré dans la zone à Belemnites clavatus, la grande Gryphœa gigantea (Sowerby) inscrite si souvent, par er- reur, sous le nom de Gryphæa Cymbiurr (Lamarck). Cette espèce, dans nos contrées, est tout à fait caractéristique pour la zone supérieure à P. æquivalvis, où elle devient le fossile le plus important sur beaucoup de points du bassin du Rhône, Localités : Partout, c. c. Explication des figures : Gryphæa obliqua de Saint-For- tunat, forme extrême. De ma collection. Ostrea irregularis (M. 1x GOLDFUSS). 18324. Goldfuss, Pelrefacta, p. 20, pl. 79, fig. 5. Très-rare dans la zone. Deux petits exemplaires attachés à la coquille de la Pinna sepiæformis. Localités : Saint-Didier, ». r. EMA LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Ostrea sportella (E. DUüMoRTIER). (PI. XXUE, fig. 6 et 7.) Voir, pour la synonymie, la même espèce dans la zone supé- rieure. L'Ostrea sportella, si nombreuse et si caractéristique pour Îa zone supérieure du lias moyen, se montre déjà, mais en petits exemplaires isolés, dans la zone à Bel. clavatus. J'ai recueilli, dans les marnes inférieures, à Saint-Fortunat, une valve -operculaire qu'il est impossible de méconnaître et dont je donne le dessin parce qu'il est assez rare d’en obtenir de bons échantillons, même au niveau de l’Am. spinatus, où la valve inférieure abonde. La longueur de cette valve ne dépasse pas 16 mill., et cependant le talon est bien marqué, l'empreinte mus- culaire profonde et la coquille épaisse relativement. Il ne peut y avoir le moindre doute sur le niveau des fossiles de Saint-Foriunat ; les gisements du lias moyen y sont disposés de manière à ce que les marnes inférieures soient toujours sépa- rées des calcaires durs de la zone supérieure par un intervalle horizontal considérable. Localités : Saint-Fortunat, marnes inf., r.r. Explication des figures : PI. XXIL, fig. 6, Ostrea sportella de Saint-Fortunat, jeune, valve supérieure, vue extérieure, grandeur naturelle. Fig. 7, la même, vue intérieure. De ma collection. Harpax Parkinsoni (Bronx). 1824. Bronn, Syst: urwelil. Konchil. PI. 6, fig. 16. 1858. E. Deslongchamps, Essai sur les Plicatules fossiles, p. 37, pi. 9 et 10. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 145 Très-peu commune dans la zone à Bel. clavatus; on en ren- contre des exemplaires de petite taille dans les marnes grises inférieures et quelquefois dans les marnes bleues micacées. Localités : Saint-Fortunat. Anomya striaétula (OPPE). 1856. Cppel, Die Juraformation, p. 227. 1865. Terquem et Piette, Lias inférieur, p. 113, pl. L4, fig, 8. 1867. E. Dumortier, Etudes paléontoloriques, 2° partie, p. 224, pl. 49, fig. 13 et 14. La taille qui dépasse 20 mill., les stries rayonnantes, fines et régulières, mais changeant de direction à chaque ligne d'accrois- sement, tout empêche de distinguer cette Anomie de l'espèce que j'ai déjà décrite du lias de la Meillerie. — Ayant eu depuis l’occasion de revoir cette localité, je remarque qu’il y a beau- coup de chances pour que les échantillons si beaux qu'y a recueillis M. Falsan, dans la carrière de la Balme, appartiennent au lias moyen ; les Ammonites que fournissent les carrières de la Meillerie, indiquent souvent ce niveau : l’uniformité des caractères minéralogiques des calcaires rend très-difficile de reconnaître le niveau des fossiles par l'aspect de la roche qui les empâte. Localités : Moroges, avec l'Am. Flandrini. r.r. Anomya numisammalis (QUENSTEDT). 1838. Quenstedt, Der Jura., p.311, pl. 42, fig. 9. Petite coquille ronde, de 10 mill. environ, et dont les stries rayonnantes ne sont pas visibles. Je dois à la bienveillante com- 10 146 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. munication de M. Pellat, deux exemplaires du même gisement, et dont la forme n’est pas la même. L'un régulièrement bombé est d’un contour circulaire; l’autre plus large que long, à surface tourmentée, peu convexe, porte une ligne cardinale rectiligne dont la longueur dépasse la moitié de la largeur totale. Localités : Pouilly-sous-Charlieu. Collection de M. E. Pellat. Terebratula pumetata (SOWERBY). 4812. Sowerby, Miner. Conch., pl. 45, fig. 4. 1863. E. Deslongchamps, Paléont. Fran., brachiop. Jurassiques, p. 160, pl. 40 et 41. Très-rare dans la zone inférieure ; je ne la connais que dans les couches marneuses où l’on trouve l’'Am. Davæi. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, Saint-Germain, Pouilly, 7. r. Terebratula Cor (LAmarcx). 4819. Lamarck, Anim. sans vertèbres, 2° éd., vol. 7°, p. 326. 1863. E. Deslongchamps, Paléont. Française, p. 78, pl. 9, 10 et 11. Cette espèce se rencontre encore quelquefois dans les couches les plus inférieures de la zone; j'en ai plusieurs spécimens des calcaires rouges les plus inférieurs, mais elle ne paraît pas dépasser ce niveau; sa taille est moindre et sa forme un peu plus allongée que dans le lias inférieur. Localités : Saint-Didier, Monteillet, banc saigneux, r. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 147 Terebratulr numismalis (LAMARCK). 1819. Lamarck, Animaux sans vertèbres, 2e éd., vol. 7°, p. 334, no 47. 4850. Davidson, Liasic Brachiopoda, p. 36, pl. 5, fig. 4 à 9. Se trouve partout et de toutes les grandeurs ; elle est presque toujours déformée et comprimée dans les marnes de nos con- trées ; c'est une des coquilles les plus importantes et les plus caractéristiques : on ne la rencontre pas dans les couches infé- rieures, au-dessous de l’Am. Davæi. Localités : Partout, c. c. T'erebratula Mariæ (D'ORrBIGNY). (PL. XXIL, fig. 15 et 16.) 1849. D'Orbigny, Prodrome, Liasien, n° 236. 1863. E. Deslongchamps, Paléont. Française, Brach, Jurass., p. 100, pl. 20. Dimensions : Longueur, 26 millim.; largeur, 22 millim.; épaisseur, 45 millim. Je ne crois pas pouvoir rapprocher d’un autre type le spéci- men que j'ai rapporté de Saint-Christophe : la petite valve laisse voir le septum des Waldheimia ; le crochet petit, mais caréné et très-recourbé, porte une ouverture d’une petitesse remarquable; la forme en est un peu allongée pour l'espèce. Localités : Saint-Christophe-en-Brionnais, r. 148 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Explication des figures : Pl. XXIE, fig. 15, Terebratula Mariæ, de Saint-Christophe, de grandeur naturelle. Fig. 46, la même, vue de côté. De ma collection. Terebrarmtula Sarthacemsis (D'ORBIGNY. sp.). 1847. D’Orbigny, (pars) Prodrome Toarcien, no 270. 1863. E. Deslongchamps, Paléontol. Française, Brachi. Jurass., p. 130, pl. 31. Dimensions : Longueur, 31 millim.; largeur, 14 millim. 4/2; épaisseur, 9 millim. 4/2. Cette Waldheimia est finement ponctuée et porte des lignes d’accroissement nombreuses et peu saillantes. La coquille est allongée, piriforme, remarquable par l'importance de son cro- chet, qui est prolongé et caréné, mais peu recourbé : le foramen, assez grand, est arrondi: le deltidium, en deux pièces, très- apparent. Je remarque, dans mon spécimen du Mont-d'Or, que la plus grande largeur de la coquille est un peu plus bas que le milieu ; ce détail est en opposition avec les exemples figurés par M. Des- longchamps. Localités : Saint-Didier, Monteillet, des couches inférieu- res, Cuers, r. Terebratula Harvwisai (E. DEsLONGCHAMPS). 1863. E. Deslongchamps, Paléont. Française, Brach. Jur. p. 198, pl. 30. Dimensions: Longueur, 14 millim.; largeur, 12 millim. 1/2; épaisseur, 8 millim, LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE, 149 Petite espèce de la section des Waldheimia, rare dans notre lias. L’aréa, circonscrite par une carène bien marquée, est remar- quable par son étendue. Localités: Monteillet, Pouilly, Fressac, r. Terebratula Waterlaousi (DAvipsoN). (PI. XXIL, fig. S et 9.) 1851. Davidson, British Brachiopoda; Palæont. Society, p. 31, pl. 5, fig. 12 et 13. 1863. E. Deslongchamps, Paleont. Française, p. 103, pl. 21, fig. 1 à 6. Dimensions : Longueur, 12 millim.; largeur, 44 millim.; épaisseur, 7 millim. Petite coquille globuleuse, de la section des Waldheimia. subtriangulaire, lisse, largement tronquée sur la région frontale, où l’on remarque un large sinus qui ne remonte pas à la moitié de la longueur; crochets recourbés, anguleux ; foramen un peu elliptique, qui entame fortement la grande valve. La terebratula Waterhousi se trouve, dans le Mont-d’Or, dans les couches les plus inférieures du lias moyen, à un niveau qui paraît un peu plus bas que dans les gisements signalés, du nord de la France. Localités : Monteillet, banc rouge, r. Explication des figures : PI. XXIL fig. 8 et 9, Terebratula Waterhousi, de Monteillet, de grandeur naturelle. De ma collection. 150 LIAS MOYEN. == PARTIE INFÉRIEURE. Terebratula Heyseana (DUNKER). 1846. Dunker, Ueber einige neue Versteiner. Palæontographica. vol 46 p.429 pl: 18-1f0205: 1856. Quenstedt, Der Jura, pl. 22, fig. 21. = 1863. E. Deslongchamps, Paléont. Franç. p. 113, pl. 24, fig. 1 à 5. Cette Waldheimia a ëté signalée par M. Deslongchamps à Salins et dans le midi du bassin du Rhône. Localités : Salins, Alais, r Rihynchonella variabilis (SCHLOTH. sP.) (PL. XXIL, fig. 13 et 14.) 1813. Schlotheim, Terebratulites variabilis. Die Fetrefact., p. 267. 1852. Davidson, Rhynchonella variabilis. Monog. Palæont. Society, pl. 15 et 16. Toujours de petite taille, assez répandue. Je donne le dessin d’une variété recueillie à Pouilly, qui me parait assez éloignée de la forme habituelle. C'est une coquille globuleuse: longueur et largeur, 12 millim.; épaisseur, 8 millim.; crochet aigu, peu recourbé, avec une très-petite ouverture. Les valves portent 11 à 12 plis, peu coupants et peu marqués vers le crochet, mais prononcés et anguleux sur la région frontale ; on en compte trois dans le sinus de la valve perforée. Localités : Partout, c. Explication des figures : PL XXII, fig. 43 et 1%, Rhyncho- nella variabilis, variété ronde de Pouilly. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 151 Rhymchonellz triplicata (PHILLIPS). (PI. XXIT, fig. 10 à 12.) 1829. Phillips, Yorkshire, p. 134, pl. 13, fig. 22. 1829. Phillips, ibid. Terebratula bidens, pl. 13, fig. 24. 1863. U. Schloenbach, Ueber den Eisenstein. Zeitschrift d. d. geol. Geselsch., p. 553. Cette petite Rhynchonelle, très-rare dans nos contrées à ce niveau, s'éloigne beaucoup du type de la Rhynchonella variabilis; la figure que je donne montre qu’elle se rapporte parfaitement à l'espèce de Phillips. Localités : Saint-Didier, Monteillet, du banc saigneux, r. Explication des figures : PI. XXII, fig. 10 à 12, Rhyncho- nella triplicata, de Monteillet, de grandeur naturelle. Rihymchomella retusifrons (OrPEL). 1861. Oppel, Zeitschrift. d. d. geol. Geselschaft 13 Band, p. 544, pl. 13, fig. 5. 1853. U. Schloenbach, Zeitsch d. d. geol. Gesels. 15 Band, P. 553. Dimensions : Longueur, 43 millim.; largeur, 47 millim. 4/2; épaisseur, 9 millim. Coquille beaucoup plus large que longue, avec flancs arrondis, ornée de 12 à 14 côtes arrondies, peu saillantes surtout vers le crochet, où elles sont pourtant visibles; les deux valves sont 152 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE, également bombées. Sur la valve perforée, sinus large et peu profond portant 5 plis, auquel correspond, sur la petite valve, une élévation très-légère portant 4 plis. La coquille, peu renflée sur le front, montre là, sur une face coupée carrément, des indentations profondes. Le crochet petit, peu recourbé, porte un foramen rond avec rebords saillants. L'espèce est établie sur des échantillons d Hierlatz; je n'hésite pas à y rapporter la Rhynchonelle que j'ai recueillie dans les couches inférieures du lias moyen de Perrigny. M. Schloenbach signale la Rh. retusifrons du même niveau le mieux constaté à Calefeld. Localités : Perrigny, r.r. De ma collection. Rihymehomnella ealeicesta (QUENSTEDT). 1852. Quenstedt, Handbuch der Pelrefaktenkunde, p. 181, pl. 36, fig. 6 à 9. Dimensions : Longueur, 12 millim.; largeur, 42 millim.; épaisseur, 7 millim. Petite coquille globuleuse, portant 18 côtes ; l'espèce est trop rare dans la zone pour que je puisse affirmer son identité. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Christophe, dans les marnes inférieures, r. Rhymchomnella furcillata (THEODORI. sP.). 1838. D. Buch, Terebratula furcillata. Classification des Téréb.. p. 143, pl. 14, fig. 13 ; Mém. de la Soc. Géol., 3° vol. Très-rare dans la zone inférieure; nous verrons plus loin LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE, 153 qu’elle est au contraire très-abondante dans la zone à P. œqui- valvis ; on peut même dire que, malgré sa présence incontestable dans la zone inférieure, il est permis de la regarder comme un des fossiles caractéristiques du lias moyen supérieur. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, Monteillet, cou- ches les plus inférieures, r. r. Rhynchonella rimosa (V. Bucr sp.). 1838. Von Buch, Terebratula rimosa. Classification des Téré- bratules ; Mém. de la Soc. Géol. de France, 3e vol. p- 142, pl. 14, fig. 12. Dimensions : Longueur, 15 millim.; largeur, 46 millim.; épaisseur, 10 millim. Espèce très-peu répandue dans la zone inférieure du lias moyen. Localités : Saint-Fortunat, Nandax, r. Rhynchonella Furewia (Nov. sPEc.). (PI. XXIL fig. 47 à 19.) Testa inflata, oblonga, subpentagona, radiatim plicata ; plicis 2 vel 3, dichotomis; valvis convexis, subæqualibus ; latere cardinali obtuso, lalere palleali truncato; umbone incurvo, mediocri, prominente. Dimensions : Longueur, 8 millim.; largeur, 6 millim. 4/2: épaisseur, » millim. 154 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Petite espèce allongée, renflée, subpentagone ; la petite valve s'élève à partir du crochet par une courbe régulière et porte 16 plis dont les 3 du milieu sont largement dichotomes ; la valve perforée montre un sinus qui porte aussi 2 plis qui se parta- gent en arrivant à la moitié de la longueur ; la coquille conserve une largeur sensiblement égale jusqu’au front, qui est tronqué; le crochet, assez grand, mais médiocrement recourbé, porte une ouverture grande comparativement, et ovale; le deltidium, en deux pièces, est bien visible; cette charmante petite espèce est bien distincte par sa forme et ses larges plis du milieu dicho- tome. Localités : Saint-Fortunat, couches inférieures, r. Explication des figures : PI. XXIL, fig. 17, Rhynchonella Furcula., de Saint-Fortunat, grossie 4 fois. Fig. 48 et 19, la même, vue de profil et par derrière. Spiriferina WWaleotti (SOWERBY sp.) 1823. Sowerby, Spirifer Walcoiti. Miner. Concholo., pl. 377, fig. À et 2. 1850. Davidson, Spirifer Walcotti. British brachiopod. pl. 3; fig. 2 et 3. La Spiriferina Walcotti est incomparablement moins abondante dans le lias moyen que dans le liasinférieur; la taille est moindre aussi. J'ai recueilli à Nandax un spécimen d’une variété rare et très- conforme à la figure que donne Davidson (loc. cit.), pl, 5, fig., 3 d’un exemplaire de Radstock. Localités : Saint-Cyr, Saint-Fortunat, Dardilly, Sarry, Nandax, Pouilly. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 455 Spiriferina pinguis (ZIETEN SP.) 1842. Zieten, Spirifer pinguis. Die Versteinerung. pl. 38, fig. 5. 1858. Quenstedt, Spirifer tumidus. Der Jura, p. 76, pl. 9, fig. 7. 1862. E. Deslongchamps, Spiriferina pinquis, Bullet. Soc. Linn. de Normandie, 7° vol. p. 262, pl. 2, fig. 1 à 3. Dimensions : Longueur, 24 millim; largeur, 26 millim.; épaisseur, 19 millim. Coquille globuleuse, contours arrondis, crochet grand, recourbé, portant un sinus peu profond et 8 à 10 petits plis ronds, peu saillants de chaque côté. L'aréa très-développée est fortement concave, la coquille fine- ment ponctuée partout, l’intérieur des valves également. Les exemplaires adultes montrent souvent des lignes d’accrois- sement nombreuses, ou plutôt des expansions lamelleuses, régulièrement gauffrées, qui forment près de la commissure des valves un ornement très-élégant; on dirait que 5 à 6 valves, de forme semblable, sont empilées les unes dans les autres; la ponctuation se montre aussi bien sur ces expansions que partout ailleurs. Localités : Saint-Christophe, Sarry, Laffrey (Isère), Privas (avant le pont de Couz), Digne les Bains. Spiriferina verrucosa (Vox Buca sp.). (PL XXII, fig. 1). 1831. De Buch, Delthyris verrucosa. Petrific. remarquables, pl. 7. fig. 2. 1838. Zieten, Spirifer verrucosus. Die Versteinerungen, pl. 38, fig. 2. : 156 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE, 1851. Davidson, Spirifer rostratus, (pars) Palæontog. Society, p. 20, pl. 3, fig. A. 1862. E. Deslongchamps, Spiriferina verrucosa. Bull. Soc. Linn. de Normandie, 7e vol., p. 264, pl. 2, fig. 4 à 6. Dimensions : Longueur, 10millim.; largeur, 11 à 12 millim. La grande valve, bombée, est munie d’un sinus large et profond qui se continue absolument jusqu’à l'extrémité du crochet et porte de chaque côté % plis latéraux, arrondis, dont les premiers seuls sont nettement indiqués. La petite valve, peu convexe, porte un bourrelet et 4 plis de chaque côté; le crochet, sans être très-saillant, est fortement recourbé ; le deltidium ne peut se confondre avec celui d'aucune autre espèce. Le contour palléal esf très-largement arrondi, et toute la surface couverte de tubercules très-cros relativement. Souvent Le bord inférieur de la coquille montre une bordure convexe, formée par des lignes d’accroissement inégales, saillantes, serrées, et sur cette portion de la coquille il n’y a aucune trace de tubercules. Il paraït impossible de réunir cette petite espèce à la Spiriferina rostrata, comme le demande M. Davidson ; la forme, le volume des petites tubercules, le deltidium, la taille, tout se réunit pour en faire une espèce séparée ; Je ne l’ai rencontrée que dans les couches inférieures. Localités : Saint-Didier, Monteillet, Saint-Fortunat, r. Explication des figures : PI. XXII, fig. 1, Spiriferina verrucosa,de Saint-Fortunat, grossie 3 fois. De ma collection. Fhecidea Bouclaaxrdi (DAyIDsON). (PI. XXII, fig. 2 et 3). 1850. Davidson, Palæontographical Society, p.14, pl. 4, fig. 48 et 16. LIAS MOYEN. — PARTIR INFÉRIEURE. 457 1853. E. Deslongchamps : Mém. sur les genres Leptæna et The- cidea. Mem. Soc. Linn. de Normandie, 9°:vol., p. 232, pl: 49, fig. 15 à 19. Dimensions : Longueur 2 millim. 3/4; Largeur, 4 mill, 4/2. Petite coquille, d’une forme transverse, portant sa plus grande largeur sur la ligne cardinale. La valve supérieure, très-légère- ment bombée, ne laisse pas voir sa ponctuation sur mon échantillon ; la partie inférieure est régulièrement arrondie ; la charnière forme une ligne droite en bord relevé sur toute sa longueur ; la valve adhérente montre fort bien ses dents et une séparation mince, perpendiculaire, avec deux petites cavités arrondies et profondes, entourées d’une bordure large, saiilante, mais dont les granulations ne sont pas visibles sur mes échantillons. Les 3 spécimens figurés de grandeur naturelle, sont attachés à un fragment d'Ammo. arietiformis, provenant de Saint-Fortunat, que j'ai recueilli moi-même, en place, dans la couche la plus profonde du lias moyen ; leur niveau ne présente pas, par consé- quent, la moindre incertitude. Cette couche est placée immédia- tement sur le calcaire à Amm. raricosiatus, J'en ai également rencontré des exemplaires fixés sur l’'Amm. Fimbriatus, de la même localité ; il est singulier que la zone supérieure du lias moyen, si riche d’ailleurs en Brachiopodes, n'offre pas, dans nos contrées, cette Thécidée, et que nous la retrouvions à un niveau aussi bas, dans la série du lias moyen; la forme ne parait pas cependant laisser d'incertitude, surtout si nous la comparons à celle des spécimens d'Ilmenster. Localités : Saint-Fortunat, couches inférieures, r. Explication des figures : PI. XXII, fig. 2, Thecidea Bouchurdi, de Saint-Fortunat, 3 exemplaires de grandeur naturelle. Fig. 3, un exemplaire grossi trois fois. De ma collection. 158 LiAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Thecider cataplihracta (Nov. sPec.). (PI. XXII, fig. 4, 5 et 6.) Testa parvissima, semicirculari, laliors quam longiorr, majori valva pene tota affixa? Deltidio..…..? valva minori subconvexa, apice sub marginali, tuberculis spinosis in series concentrice dispositis. Dimensions : Longueur, 2 millim. 1/2; largeur, 3 millim. Très-petite coquille, transverse, dont la plus grande largeur est sur la ligne cardinale ; la petite valve se rétrécit immédiate- ment au-dessous de cette ligne et décrit du côté palléal un contour largement arrondi ; le crochet y dépasse un peu la ligne cardinale, il est petit mais aigu; la coquille est couverte de mamelons épineux, très-cros relativement à la taille de la coquille et arrangés régulièrement en séries concentriques, qui sont au nombre de 7. Le volume des tubercules augmente à mesure que les séries se rapprochent du contour extérieur ; la beauté de cette armure est remarquable. La valve adhërente se relève perpendiculairement pour venir rejoindre la petite valve, et la coquille paraît avoir une épaisseur assez grande pour le genre; ce bord relevé, qui est la seule partie visible de la grande valve, paraît également couvert de tubercules épineux. Cette jolie Thécidée, dont je n’ai qu'un exemplaire en bon état, est posée sur un fragment d’une Amm. Masseanus, de Saint- Fortunat, appartenant aux couches les plus inférieures de la zone. La coquille, solidement fermée, ne permet pas d'affirmer le genre. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Germain, r. r. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEULE, 159 Explication des figures : PI. XXII, fig. 4, Thecidea cataphracta, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. Fig. 5, la même, grossie huit fois. Fig. 6, la même, vue du côté palléal. De ma collection. Lingula Woltzi (fERQUEM). (PI. XXIV, fig. 4 et 2.) 1850. Terquem, Bullet. de la Soc. Géol. de France, 2e série, vol” 8, p.11, pl.'1, fig: 8. 1862. E. Deslongchamps, Bullet. Soc. Linn. de Normandie, 7° vol., p. 273, pl. 4, fig. 7 et 8. Dimensions : Longueur, 18 à 19 millim.; largeur, 9 à 10 millim. Petite coquille de forme elliptique «llongée; les empreintes intérieures bien marquées; la coquille paraît assez épaisse, contrairement à ce que dit M. Deslongchamps. La couche exté- rieure est d un beau bleu d'acier, très-foncé et brillant; quand la couche la plus extérieure, chargée defineslignes concentriques, a disparu, il reste encore une couche matte, blanchâtre, portant de fines lignes rayonnantes ; la taille est très-rapprochée de celle indiquée par M. Terquem pour les échantillons de Griesbach. La Lingula Voltzi se trouve en immense quantité dans la petite couche lumachelle pyriteuse dite couche à lingules, qui est à la partie supérieure des marnes bleuâtres, et par conséquent à la partie supérieure de la zone à Bel. clavaius. Cette petite luma- chelle est excessivement dure et il est presque impossible d’en obtenir un spécimen bien entier. Localités : Saint-Fortunat Montout, La Roche, Poleymieux la rivière, Langres, c. 160 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Explication des figures : PI. XXIV, fig. 1, Lingula Voltzi, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. Fig. 2, moule intérieur de la même. De ma collection. Dentaliumi comressumn (D'ORBIGNY). 1850. D'Orbigny, Prodrome. Liasien, n° 135. Voici la trop courte description de d’Orbigny : « Espèce fortement comprimée, subcarénée, lisse. » Faut-il la rapprocher de la Dentale décrite sous le nom de Dentalium trigonalis par M. Moore, du lias moyen de Camerton ? (On the middle and upper lias, p. 86, pl. 5, fig. 22). Localités : Environs de Châlon-sur-Saône. Serpula filaria (GOLDFUSS). (PL. XXII, fig. 7.) 1836. Goldfusss, Petrefacta, pl. 69, fig. 11. Très-petite Serpule, filiforme, ronde, lisse, toujours fixée sur un corps étranger, tantôt en longs linéaments, tantôt enroulée sur elle-même régulièrement, comme le serait une petite Am- monite. On remarque, sur un de mes spécimens enroulés, que la coquille a subi une pression verticale, assez forte pour que le petit tube qui la compose ait été écrasé et aplati, de sorte que la ligne de fracture, placée au milieu du diamètre des tours, fait paraître comme s’il y avait deux tubes juxtaposés ; ce petit LIiAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 161 accident prouve que la coquille était fort mince, relativement, et présentait un vide assez notable. Cette Serpule me paraît avoir été bien rarement signalée dans le lias moyen, où nous la trouvons en abondance. Localités : Saint-Fortunat , Saint-Cyr sur une Amm. Davæi, Saint-Didier, Saint-Germain, Sarry sur Amm. capri- cornus, Perrigny sur Amm. amaltheus, c. Explication des figures : PI. XXIIT, fig. 7, Serpula filaria, de Saint-Germain, grossie 8 fois. De ma collection. Serpula mumdula (Nov. sPEC.) (PI. XXII, fig. 8 et 9.) Testu cylindrica, annulala, subrecta, transversim annulis regularibus notata, simplicibus haud prominentibus. Corps rond, cylindrique, régulier, d’un diamètre de 7 millim. environ, orné de petits anneaux bien marqués, séparés par des espaces lisses qui varient un peu de largeur, mais qui dépassent 4 millim. Le fragment que j'ai recueilli a subi une compression ; je ne puis distinguer l'ouverture; peut-être n'est-ce qu'un moule intérieur, mais cela me semble bien improbable, à cause des lignes circulaires. Localités : Giverdy, Montout, dans les marnes bleues micacées supérieures, 7. r. Explication des figures : PI. XXII, fig. 8 et 9, Serpula mundula, de Giverdy, de grandeur naturelle, vue de deux côtés différents. 11 162 LIAS MOYEN. — PARTIE INFSRIEURE. Serpula Kénalemsis (PIETTE sp.). Nous avons déjà signalé cette Serpule dans le lias inférieur. Onen trouve de très-rares fragments dans lazone à Bel. clavatus, couches inférieures. Voir les détails donnés plus loin, sur la même espèce, dans la zone à Pect. æquivalvis, où elle prend une importance considérable. Localités : Nolay, Lournand, r. r. Penéacrinaus basaltiforrmis (MILLER). (PL XXII, fig. 15, 16, 17 et 41.) 1821. Miller, Crinoidea, p. 692, pl. 2, fig. 2 à 6. 1822. Goldfuss, Petrefacta, pl. 32, fig. 2. Le Pentacrinus basaltiforiis est assez abondant dans les marnes et calcaires marneux à Amim. Davæi el Belemnites; les plus grosses tiges que fournissent nos gisements, arrivent à un diamètre de 42 millim.; les ornements varient, mais l’ensemble est toujours bien reconnaissable et les détails s'accordent avec les beaux dessins de l’atlas de Goldfuss. J'ai des fragments de tiges qui comptent 18 articles solidement empilés. La fig. 45, pl. XXHI, représente la variété que l’on rencontre le plus habi- tuellement et le maximum de la taille. Les empreintes des digitations sont grandes et de forme large- ment elliptique ; elles occupent les 3/4 de l’espace compris entre deux angles. La pièce qui s’y ajuste prend, du côté extérieur, une forme plus circulaire. Les facettes articulaires offrent tantôt une rosette pétaloïde fortement marquée (fig. 17), tantôt une surface un peu concave, presque lisse (fig, 16), laissant à peine LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 163 reconnaître les traces d’un dessin pentagonal. Je ne puis me rendre compte des causes de ces différences, car je remarque des surfaces articulaires lisses, soit à la partie supérieure, soit à la partie inférieure des fragments de tiges. Un des principaux caractères de l'espèce consiste en la parfaite régularité dans l'épaisseur des articles. La tige dessinée fig. 41, pl. XXII, provient d’un niveau un peu plus bas, banc rouge; elle présente des particularités que l’on observe bien rarement dans cette espèce; les articles, au nombre de 16, y sont toujours d’une épaisseur égale, mais ils alternent pour la largeur ; de plus chaque quatrième article est en saillie plus prononcée de manière à former un petit cordon très-net sur la colonne. Localités : Partout, c.; les carrières de Saint-Cyr et de Saint-Fortunat fournissent de bons échantillons. Explication des figures : PI. XXII, fig. 15, pentacrinus basaltiforinis, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. Fig. 16 et 17, facettes articulaires du même. De ma collec- tion. Fig. 41, tige de Saint-Didier (carrière d’Arche), des banes inférieurs. De la collection de M. A. Locard. Pentacrinus sealaris (GoLpruss). (PI. XXIIL, fig. 10 à 14.) 1842, Goldfuss, Petrefacia, pl. 52, fig. 3. 1858. Quenstedt, Der Jura, p. 111, pl. 13, fig. 49 à 57. Le Pentacrinus scalaris se rencontre assez souvent dans les mêmes marnes que le P. basaltiformis. Le diamètre de sa colonne dépasse rarement 8 millim. : J'ai sous les yeux une tige de 6 millim. 1/2 de diamètre, qui porte 20 articles d’égale épaisseur et d’une longueur totale de 164 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 26 millim; les angles sont très-arrondis; toute la surface est couverte de petites ponctuations ou plutôt de petites irrégularités peu visibles. Les digitations paraissent articulées dans une petite fosse peu marquée et lisse; les surfaces articulaires montrent 5 pétales arrondis et fortement sculptés. J’ai des fragments de tige dont le diamètre ne dépasse pas 2 millim. et qui montrent cependant bien déjà la forme pentagonale. Lesfig. 13 et 1%, PI. XXII, représentent, de grandeur naturelle, un fragment de la variété carrée, que l’on rencontre bien rare- ment. Localités : Partout, c. Explication des figures : PI, XXIIL, fig. 10 à 12, tige de Pentacrinus scalaris, de Saint-Fortunat, de grandeur nalu- relle. Fig. 43 et 14, autre de forme carrée, même provenance. De ma collection. Pentacrinaus subangularis (MILLER). 1821. Miller, Crinoidea, p. 59. Cette forme se trouve rarement dans notre lias moyen ; les échantillons, qui portent un diamètre de 6 à 7 millim., sont très- nettement caractérisés, Localités : Saint-Fortunat, Saint-Cyr, r.r. Pentacrinus punçetiferus (QUENSTEDT). (PI. XXII, fig. 34 à AO). 1850. D'Orbigny, Pentacrinus oceani. Prodrome, 8e étage, n° 249. 1852. Quenstedt, Pentacrinus punciiferus. Handbuch der Petre- fakt., p. 606, pl. 52, fig. 41 à 43, LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 165 Les articles ne dépassent pas un diamètre de 3 à 4 millim. et ont une forme pentagonale, le plus ordinairement sans angles rentrants prononcés, rapprochés sous ce rapport du P. basulti- formis ; mais les articles sont peu épais et portent sur le milieu de la tranche une erète saillante; cette ligne horizontale semble composée de plusieurs petits tubercules alignés. On trouvera dans les figures 34 à 40 les dessins de plusieurs facettes articulaires et de quelques pièces accessoires; tous les objets figurés sont grossis 3 fois et appartiennent certainement à la même espèce. Je crois bien faire en maintenant le nom de Quenstedt, puis- que la description de d'Orbigny n’est pas accompagnée de dessin. Le nom de Pentuciinus oceani serait préférable cependant comme se prêtant moins à la confusion. Localités : Saint-Fortunat, Giverdy dans la petite couche à lingules, Salins. Explication des figures : PI. XXII, fig. 34 à 40, fragments de Pentacrinus punctiferus, de Giverdy. Toutes les figures sont grossies 3 fois. De ma collection. Pentacrinus placenta (Nov. sPEc.). (PI. XXIV, fig. 3 à 6.) P. columna..…..? trochitis cylindricis, obtuse quinque angu- luribus, subconvexis, canali tereli perforalis, quinque sulcatis, interstiliès plus minusve depressis, ad marginem altenuatis, lœvigatis. Petite espèce dont je ne connais pas les tiges, mais seulement les articles séparés ; ce sont de petits disques de 2 à 4 millim. de diamètre, de forme arrondie, légèrement pentagonale ; la facette articulaire laisse voir une petite perforation centrale d’où rayon- 166 LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. nent 5 sillons lisses qui disparaissent avant d'arriver au bord. Les intervalles sont déprimés plus ou moins fortement; il en résulte que la surface est très-inégale, renflée dans le centre et un peu convexe, ce qui explique bien le peu de cohésion des articles entre eux et la rareté des tiges assemblées; les bords des articles sont lisses et amincis. Parmi un très-grand nombre d'articles ornés simplement de leurs lignes en étoile, j'en remarque dont la surface laisse aper- cevoir des ornements plus compliqués et rapprochés des espèces plus communes. Le trait principal qui distingue cette jolie petite Pentacrine est l’irrégularité extrême de diamètre pour des articles qui devaient appartenir à la même tige, puisqu'ils sont ensemble sur le même fragment de roche, irrégularité telle que l’on doit en conclure que les tiges alternaient ou variaient brusquement dans leurs dimensions. Le Pentacrinus placenta est très-abondant dans la petite couche à lingules, à la partie supérieure de la zone, couche qui n’est abordable que sur des points très-restreints ; si les circonstances rendaient les recherches plus faciles, on aurait certainement sur ce crinoïde des détails intéressants qui nous manquent aujour- d'hui. Localités : Giverdy, Poleymieux la rivière. Ma collection et celle de M. À. Locard, c. Explication des figures : PL. XXIV, fig. 3, fragment avec plusieurs articles du Pentacrinus placenta , de Giverdy, de grandeur naturelle. Fig. 4 et 6, articles vus par-dessus, grossis À fois. Fig. 5, un article grossi, vu par la tranche. Fiillericrieus Mausenanamé (ROEMER sp.). (PI. XXUL, fig. 18 à 33.) 1836. Roemer, Eugeniacrinites Hausmanni. Verstein., p. 29, pl. 4, fig. 13. — mimi mme LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 167 1856. Quenstedt, Mespilocriniles amalthei. Der Jura. p. 198, pl. 24, fig. 38 à 41. | 1863. U. Schloenbach, Willericrinus Hausmanni. Zeitschrift der. Deut, geol. Geselschaft, XN Band, p. 552. Ce remarquable crinoïde n’est pas rare dans les couches mar- neuses avec Bélemnites, qui viennent au-dessus du niveau de l’'Amm. Davæi; les pièces du calice manquent dans nos gise- ments, mais les articles des tiges et surtout les bases ou racines sont répandus assez abondamment. Ces racines ont les formes les plus variées, tout en ayant toujours une nature spathique. L'animal s’établissait sur un corps solide, auquel il s’attachait par un empâtement d'une forme qui variait beaucoup : tantôt la première empreinte de la tige dépas- sait un diamètre de 8 millim., tantôt elle arrivait à peine à 4 millim. 4/2(voir la figure 18); ici l’on remarque des empreintes très-finement radiées qui sont à peine concaves, et sur Ja même base, d’autres empreintes, de même taille, qui sont profondément excavées. Les empreintes les plus grandes présentent ordinaire- ment une concavité en entonnoir ; dans tous les cas un canal central est visible. J'ai une de ces bases placée sur le dos d’une Amm. Jamesoni. L'échantillon le plus curieux est celui représenté fig. 33; implantée probablement à la surface inférieure d’un corps, cette racine a fait un contour fortement prononcé, pour pouvoir reprendre la station verticale. absolument comme les végétaux qui nous montrent souvent, à la base de leurs tiges ou de leurs branches, les traces d’une semblable évolution; le - Millericrinus Hausmanni se fixait quelquefois sur un autre indi- vidu plus gros de la même espèce, comme on peut le voir sur le même échantillon, fig. 33; le petitempâtement qui se trouve sur le milieu à droite, n’est pas une protubérance fournie par la matière de la grosse racine elle-même, mais bien un autre indi- vidu séparé, plus jeune, qui est venu s'implanter sur la portion du Millericrinus déjà développé. Les facettes articulaires montrent des figures rayonnées assez 168 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. irrégulières ; la hauteur relative des articles varie aussi beaucoup; la fig. 21, pl. XXITT, montre une tige composée de 6 articles d’un diamètre égal à la hauteur et qui est curieusement coniournée en spirale. J'ai sous les yeux un autre spécimen adhérent sur une tige de Pentacrinus basaltiformis ; il est curieux d'observer le contact d'adhérence, à cause des petits ornements si compliqués du Pentacrinus que l'empâtement du Müllericrinus suit jusque dans les plus petits détails. Localités : Saint-Fortunat, Saint-Didier, Monteillet , Pannessière. Explication des figures : PI. XXHL, fig. 26 à 32, racines ou bases de Millericrinus Hausmanni, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. Fig. 33, autre, de Monteillet, portant un exemplaire plus petit. Fig. 48 et 19, autre, de Pannes- sières, de grandeur naturelle. Fig. 20, un calice ou surface articulaire grossie. De ma collection. Cotylederma limeati (QUENSTEDT). 1858. Quenstedt, Der Jura, p. 161, pl. 16, fig. 13. 1838. E. Deslongchamps, Cotylederma Quenstedti, Bull. Soc. Linn. de Normandie, 3° vol., p. 182, pl. 5, fig. 9. Petit corps à contour arrondi, subpentagonal; mon échantil- lon est adhérent sur un fragment d’Amm. fimbriatus ; l'épaisseur totale ne va pas à 2- millim.; le dessus a la forme d’une petite coupe, très-peu profonde, et les bords, épais des 2/3 d’un millim., sont découpés en segments de cercles, marqués d'un point en creux sur les angles. C'est à Quenstedt que l’on doit la première observation de ce curieux genre de crinoïdes, qu’il a décrit en 4852. (Handbuch der Petrefaktenkunde, p. 631, pl. 55, fig. 64) en 185% Oppel en donne aussi une bonne figure (der muttlere LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 169 Lias Schwabens., pl. 4, fig. 35); enfin l’on trouvera des détails plus complets sur les Cotylederma, dans le mémoire sur la couche à Leptæna de MM. Eudes et Eugène Deslongchamps, inséré dans le 3e vol. du Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, p. 182. De toutes les figures, c'est celle du Handbuch de Quenstedt, pl. 55, fig, 44, qui représente le mieux le spécimen de Saint- Fortunat. Comme la couche à Leptæna du Calvados correspond aux dernières couches les plus supérieures du lias moyen, le niveau en est beaucoup plus élevé que celui des couches où nous avons rencontré notre Coiylederma (niveau de l’'Amm. Davæi), notre spécimen étant placé sur une Ammonites fimbriatus, de même que ceux décrits d'Aselfingen, je choisis le nom donné par Quenstedt, qui a d’ailleurs la priorité. Localités : Saint-Fortunat, r. r. De ma collection. Cidaris octoceps (QuensTeprT). 1854. Oppel, Der mitilere Lias, pl. £. fig. 34. 1858. Quenstedt, Der Jura, p. 199, pl. 24, fig. 53. Petit Echinide de 6 à 8 millim. de diamètre; les pores ambu- lacraires forment deux séries droites entre lesquelles des tuber_ cules de grosseurs inégales sont assez irrégulièrement répandus; les aires interambulacraires montrent des tubercules bien plus gros, perforés et crénelés, au nombre de 7 ou 8 par série; les scrobicules ne paraissent pas confluents; il est extrêmement difficile de saisir les détails sur un corps aussi petit et qu'il est presque impossible de dégager de la marne sans l’endommager. Le Cidaris octoceps est très-abondant à la partie inférieure des marnes bleues micacées, puisque dans les points, si restreints, 170 LIAS MOYEN. — PARTIE INFEÉRIEURE, où cette énorme masse, a pu être étudiée, il en a été rencontré un bon nombre d'exemplaires. Localités : Saint-Didier, marnes bleues du vallon d’Arche, Besançon, c. c. Cidaris Aimalélaeñ (QUENSTEDT). Le Cidaris Amalthei paraît être excessivement rare dans la zone à Bel. clavatus ; je n’en connais que deux échantillons qui proviennent des couches où se rencontre l'Amm, Henleyi. L'un est un fragment de test, de Meyrannes, de très-grande taille ; les scrobicules déprimés, sans être confluents, atteignent 44 millim. dans leur plus grand diamètre ; les tubercules y sont très-saillants, très-largement perforés et portent 14 crénelures. Je remets les détails sur ce £idaris à l’article qui s’y rapporte dans la zone supérieure, où il est beaucoup moins rare (voir plus loin). Localités : Saint-Fortunat. De ma collection. Meyrannes. De la collection du frère Euthymes. Cidaris Eduwardsi (WRIGHT). 1852. Wright, Annals and magazine of nalural history, 2° série, Vol." 413; p 161! 4355. Wright, À WMonoyraph. in Palæontological Sociely, p. 256, DIMM Radiole cylindrique de 15 millim., légèrement renflé au milieu de la longueur et couvert de stries longitudinales d’une ténuité qui demande la plus forte loupe pour être constatée. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 471 L'espèce anglaise s'accorde pour le niveau avec la nôtre, et quoique je ne possède qu'un seul échantillon, il me reste peu de doutes sur l'identité, Localités : Giverdy Montout, dans la petite couche à lingules, r. Neuroporna marmiilata (E. DE FROMENTEL). 1860. De Fromentel, Zn J. Marlin, infra-lias, p. 94, pl. 7, fig. 11 à 15. 1867. E. Dumortier, Études paléontologiques, 2° partie, p. 88 et 237, pl. 14, fig. 19 à 22. Ce bryozoaire, qui joue ua rôle important dans le lias inférieur de notre bassin, se montre encore quelquefois dans les couches inférieures du fias moyen. Je l'ai recueilli en rameaux très-bien caractérisés, d’un diamètre de 6 à 7 millim., dans les caleaires gris foncés des montagnes de Saint-Rambert en Bugey. Localités : Saint-Rambert le Chappou, r.r. Neuropora spumn::s (Nov. SPEC). (PI. XXIV, fig. 10.) Corps incrustant formant une plaque irrégulière de 45 millim. environ de côté; les bords sont minces, à peine en saillie sur le corps étranger qui sert de support; l’ensemble s'élève un peu en formant deux ou trois petites collines au centre de la plaque dont l’épaisseur totale ne dépasse pas 2 millim. Toute la surface est couverte d’un réseau très-irrégulier de petites murailles coupantes, dessinant des péristomes de toutes les formes et de toutes les 172 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. grandeurs, depuis 1/4 de millim. de diamètre jusqu’à 2 millim.; les plus grands sont au centre et sur les sommets; je ne puis rien affirmer pour le genre; le trait principal est l'aspect rugueux et l'irrégularité de la surface. Localités : Saint-Fortunat, sur une Amim. Fimbriatus, r.r. Explication des figures : PI. XXIV, fig. 10, Neuropcra spumans, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. De ma collection. NeuroporAc...e (PI. XXIV, fig. 9.) Un autrebryozoaire très-remarquable m'a été fourni par la petite couche supérieure à lingule de Giverdvy; c’est une très-petite plaque trapézoïdale de 3 millim. environ ; la surface est couverte de péristomes de grandeur inégale et très-serrés; au centre paraît une espère de tubercule rond, perforé; 6 autres tuber- cules plus petits sont distribués vers les bords; le fragment paraît avoir des frontières assez régulières et l’on pourrait croire que l'on a sous les yeux une plaque appartenant à un genre nouveau d'Echinides. Je ne vois nulle part de formes analogues. Ce qui me parait le plus singulier est la manière nette et régulière dont la petite plaque est coupée. Explication des figures : PI. XXIV, fig. 9, Bryozoaire de Giverdy, grossi 10 fois. LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. 173 Mison siphonalis (MARCEL DE SERRES). (Pl XXIV, fig. 12 à 20.) (PL XXV, fig. 1 à 6.) (PL. XXVL, fig. 4 à 5.) 1839. D'Ombres Firmas, Biblioth. universelle de Genève, vol. 30, n° 40, p. 412. 1810. Marcel de Serres, Tisoa siphonalis. Annales des Sciences naturelles, 2 série, t. 14, zoologie. p. 6. Corps de nature inconnue, d’une longueur indéterminée, composé d’une gaine ellipsoïdale comprimée, largement arrondie aux extrémités de la section, un peu déprimée au milieu de la largeur ; le grand axe peut aller de 12 à 22 millim., le petit de k à 42; l'extérieur de cette gaîne ou tige semble strié, en long, irrégulièrement, et montre des renflements peu saillants et qui manquent sur une partie des échantillons ; la tranche fait voir deux tubes ou siphons, de forme ronde et d’un diamètre moyen de 7 millim., séparés par un intervalle de 6 à 7 millim.; la paroi qui forme ces tubes arrondis, intérieurs, est d'une épaisseur qui n'atteint pas un millim. Ces proportions sont constantes et très- régulières. La gaîne elle-même paraît recouverte d’une pellicule de l'épaisseur de 1/4 de millim., dont on aperçoit des traces très- difficilement. Parmi les très-nombreux spécimens que j'ai pu examiner, un seul montre comment se terminait d'un côté le Tisoa siphonulis ; la fig. 45, pl. XXIV, représente ce fragment de grandeur naturelle et fait voir une base régulièrement arrondie sans traces de frac- tures ni de points d'attache; cette forme rappelle celle d'une Belemnites irregularis qui serait extraordinairement comprimée. Ce corps, dont l’origine organique ne saurait être douteuse, joue un rôle des plus importants dans la zone à Belemnites clavatus; 474 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. on le rencontre en abondance dans toute l'épaisseur des marnes bleues micacées, c'est-à-dire dans une masse de dépôts marneux qui dépasse 60 mètres. Dans le Mont-d'Or lyonnais, les fouilles très-restreintes opérées dans ces marnes ont permis de constater que ces gaînes isolées de Tisou siphonalis sont très-probablement enfouies en nombre immense dans toute l'étendue verticale de Ia formation. Ce qui le fait conjecturer c’est que les travaux de recherches et l'établissement d'un puits, entrepris il y a 8 ans à Giverdy, au pied du pic de Montout, ont fourni l’occasion de recueillir un bon nombre d'excellents échantillons, dans la partie tout à fait supérieure de ces marnes, tandis qu’une très-petite carrière fouillée à Saint-Fortunat, vallon d’Arche, dans la partie inférieure et comblée maintenant, a permis pendant quelque temps d'étudier la partie tout à fait infèrieure ; or, ces recher- ches, nécessairement très-bornées des deux parts, ont fourni des exemplaires du Zisou siphonalis tout à fait identiques, qui font supposer que toute la masse des m:rnes intermédiaires renferme les mêmes fossiles comme elle montre la même composition minéralogique. C’est M. A. Falsan qui le premier a signalé les tiges de Tisoa dans le Mont-d’Or. Sur un grand nombre de points du département du Gard, de l'Hérault et des Bouches-du-Rhône, on trouve en quantité immense, au même niveau géologique, le même fossile, mais son état de fossilisation est tout autre et son aspect extérieur si différent, qu'il est difficile au premier abord de croire que l’on a devant les yeux le même corps; les deux tubes intérieurs existent bien toujours, il est vrai, de mêmes dimensions et placés à la même distance l’un de l'autre; mais la gaine ellipsoïdale qui leur sert d’enveloppe a presque toujours disparu et les deux tubes sont empatésau milieu de grosses masses de marnes durcies, de forme pseudo-cylindriques, piriformes, dont le diamètre dépasse souvent 9 à 10 centimètres; les tiges forment toujours l'axe de ces corps cylindroïdes, mais il ne reste plus aucune trace de la gaîne. J'ai pourtantrapporté de Vals près Anduxe un de ces rognons marneux sur la section duquel on aperçoit de la manière LIAS MOYEN, — PARTIR INFÉRIEURE. 175 la plus nette, en outre des deux siphons, la coupe exacte de la gaine enveloppante (voir pl. XXVI, fig. 2). Cet échantillon est précieux parce qu'il achève de démontrer l'identité de nos tiges isolées avec les énormes concrétions marneuses qui semblent d’abord très-différentes. D'ailleurs le Tisoa siphonalis n’est pas seulement à l’état de gaines isolées dans les marnes de Saint- Fortunat, il se rencontre souvent dans les éboulis sous la forme de disques circulaires, larges, comme dans les éboulis marneux du Midi, etles vignerons ont l'habitude de désigner ces fragments sous le nom de fromages du père Adam. On peut en recueillir des spécimens dans le lias moyen du Bugey, toujours dans le même état de concrétions cylindriformes ; les fig. 1 et 2, pl. XXV, représentent, de grandeur naturelle, en profil et en coupe, un échantillon de Saint-Rambert (Ain), curieux parce que la concrétion de marne durcie renferme deux gaines à doubles siphons. Enfin, dans les marnes du lias moyen du département du Jura, on rencontre sur une foule de points le Tisoa siphonalis en rognons ; il en est de même, en dehors du bassin du Rhône, dans les environs de Metz. Le premier fait qu'il est important de constater, avant d'aller plus loin, c’est que nous avons affaire au même fossile soit qu’il se présente, comme dans la plupart des gisements, sous la forme de grosses concrétions cylindroïdes irrégulières, soit que nous le trouvions en gaines à section ellipsoïdale, isolées, comme on le voit dans les marnes du Mont-d'Or; l'identité parfaite des deux siphons, leur même taille, leur écartement toujours le même, ne peuvent laisser aucun doute; la forme des rognons n’est due certainement qu'à l’action de la matière organique des gaines du Tisoa siphonalis quelle que fût cette matière, et la périphérie de la masse n’est autre chose que la limite d'expansion de cette - matière organique qui a durci les marnes aussi loin qu’elle a pu agir. Il est à remarquer que, soit dans les gisements du Midi, soit au Mont-d’Ür, les gaînes paraissent toujours implantées verticale- ment. J'ai fait représenter, pl, XXIV, fig. 14, un fragment de 176 LIAS MOYEN. —— PARTIE INFÉRIEURE. marnes de Saint-Fortunat. qui servait de gangue à une tige de Tisoa et qui indique bien cette particularité. Une autre circons- tance à noter c’est que la matière qui remplit les deux tubes ronds intérieurs n’a pas la même origine que celle qui remplit la gaîne qui les renferme; en effet la couleur n’est plus la même, et dans les échantillons du Mont-d'Or l'intérieur des tubes montre une matière toujours nettement plus foncée; si l'on polit un fragment, cette différence de couleur s’accuse davantage et l'on peut remarquer que la matière qui remplit les petits tubes est parsemée de petites parcelles de pyrites, tandis qu'il n’y en a pas sur le reste de la surface qui paraît d’un gris bien plus clair ; cette circonstance peut expliquer la résistance si différente que pré- sentent les deux parties du Tisoa et pourquoi dans les marnes de l'Hérault et du Gard on rencontre des millions de spécimens avec les deux siphons conservés, tandis que quelques échantillons seulement laissent apercevoir des traces de la gaine enveloppante. Les marnes bleues micacées du Mont-d'Or lyonnais résistent aux acides, mais les gaines de Tisoa qu'elles renferment font effervescence. Dans les rognons des ravins du Midi, les marnes elles-mêmes, aussi bien que les tubes, font une vive effervescence. La première mention du Tisoa siphonalis est due à M. d'Ombres Firmas ; dès 1839, il signalait à l'attention des géologues, d'une manière spéciale, le Jisoa siphonalis. Noici dans quels termes il en parie dans une lettre publiée dans la Bibliothèque universelle de Genève, 1839, tome 20e, page 412: « On remarque dans les marnes du lias, entre Arènes et Vals, a à kil. S. S.-0. d'Alais, à la Canäau, à 3 kil. S.-0. d’Anduze, et « à Fressac, à 5 kil. plus loin dans la même direction, des corps « pierreux, en général cylindroïques ou en cônes tronqués, de « diverse longueur et grosseur, la plupart de 4 à 5 centimètres « de diamètre et de 12 à 15 de long, quelques-uns beaucoup « plus gros, d’autres en pelotes ou en gâteaux ronds et aplatis, « de différentes proportions. J'en ai un de 14 cent. de largeur « sur 9 de hauteur. On en rencontre aussi de tout à fait irré- « guliers, en cylindres plats dans une partie, bosselés dans une RAR R LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 177 autre; j'en ai vu un qui ressemblait à s’y méprendre au genou d’une statue brisée. ; « Ces pierres sont disposées perpendiculairement aux couches qui les renferment; elles sont dures et se conservent au milieu des marnes émicttées, de la même nature qu'elles; elles se partagent dans le même sens en tranches de différentes épaisseurs. Leur extérieur n'offre pas la moindre trace d’orga- nisation ; elles n’ont point de régularité ou d’uniformité entre elles, s’il est permis de dire que des cylindres ne se ressemblent pas. Leur surface ne présente ni pores, ni stries, rien enfin de ce qui caractérise un fossile. « Mais lorsque ces pierres se fendent naturellement en travers, ou quand on les casse à coup de marteau, on voit qu’elles sont percées, dans toute leur longueur, de deux trous ou siphons de 6 à 8 millim. de diamètre, parallèles et ordinairement à égale distance de leur axe, remplis de chaux carbonatée cristallisée. « Entre ces chevilles spathiques et les parois des trous qu’elles remplissent, il y a toujours une couche mince de fer oxidé, que l'humidité pénètre et décompose; dans les tranches détachées depuis quelque temps et roulant dans les ravins, on en trouve de 1 à 2 centim. d'épaisseur dont les chevilles cristallisées sont sorties et sont remplacées par de l’ocre et de la terre, ou qui restent percées de deux ouvertures. « Quelquefois, en partageant ces pierres, surtout les plus gros- ses, les plus globuleuses, et celles que j'ai appelées irrégulières, on y remarque un troisième et même un quatrième trou, pleins comme les deux autres; mais ceux-ci sont constants pour leur place et leur grosseur proportionnées au diamètre des tranches, tandis que les nouveaux sont plus ou moins rapprochés du centre. « Il y en a qui n’ont qu'un seul siphon, mais elles sont rares, et je n'ai pas trouvé une seule de ces pierres, ni une seule de leurs tranches qui en manquât ou n’en présentât pas de traces. « On voit aussi à leurs surfaces et dans leurs coupes, des 12 178 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. « grains de fer sulfuré ou oxidé, mais irrégulièrement placés et « ne traversant pas les tranches, de sorte qu'on ne les retrouve « pas en les cassant plus haut ou plus bas. « Je n'ai vu nulle part la description de ces formations « curieuses. J’en ai donné, il y a bien des années, à des natura- « listes de premier ordre, qui conviennent de bonne foi ne pas « savoir comment expliquer leur origine; tachez donc d’en « découvrir les bouts, me disaient l’abbé Haüy, de Lamark et de « Lametherie, pour connaître ces corps, et M. Brongniart m’écri- « vait, le 9 mai 1816, qu'on ne savait à quoi rapporter ces singu- « lières tranches. » Peu de temps après, en 1840, M. Marcel de Serres décrit le même fossile (Annales des Sciences naturelles, 2 série, tome 14, zoologie, p. 6), et lui donne lenom de Tisoa siphonalis ; il conti- nue à regarder les rognons informes qui l’enveloppent comme le corps lui-même; peut-être ne pouvait-il en être autrement puis- qu'il n'avait à sa disposition que les échantillons si nombreux mais si insuffisants et si défigurés que fournissent les marnes du Midi de la France. Il est à remarquer cependant que les détails qu'il donne sont moins précis et moins vrais que ceux contenus dans la lettre de M. d’'Ombres Firmas. Tout en partageant les vues erronées de ce dernier, il dit de plus avoir observé un test mince et très-finement strié qui recouvre les concrétions et qui n'existe pas, tandis qu’il ne parle pas de la substance des tubes ou siphons qu’il est possible d'observer sur quelques spécimens ; enfin il conclut en disant qu'ilconsidère le Tisoa siphonalis, dont il donne une restauration imaginaire, comme des coquilles intérieures, renfermées dans le sac d’un mollusque céphalopode, analogue aux poulpes et aux sèches. M. deRouville (Description géologique des environs de Montpellier, in-ko, Montpellier, 1853, p. 20) ne tombe pas dans la même confusion et regarde les rognons en sphéroïdes irréguliers des marnes du lias moyen, comme des concrétions opérées autour d'un axe plus ou moins long, constitué par de l’oxide de fer ou même quelquefois par une ou deux Bélemnites, LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 179 À une époque beaucoup plus récente, M. P. Reynès, dans son Essai de Géologie et de Paléontologie Aveyronnaise, in-8°, Paris, p. 65, parle aussi du Tisoa siphonalis, mais on voit bien vite que l’auteur applique mal à propos ce nom aux rognons de marnes durcies qui serencontrentà la base du lias supérieur ; ces gâteaux sont d'ailleurs bien différents, leur forme n’est pas cylindroïde etils contiennent presque toujours des fossiles, tandis que les concrétionsen sphéroïdes irréguliers du lias moyen n’en contien- nent certainement jamais et ont toujours pour axe de figure deux ou quatre siphons, partout de même dimension, partout placés par paires à une distance toujours égale. Quand on a sous les yeux les échantillons bien conservés, qui représentent une tige aplatie contenant ses siphons géminés, d’une longueur assez considérable sans changements apparents dans les dimensions , on est très-porté à regarder ces débris comme appartenant à un végétal, mais comme je n'ai jamais rencontré la moindre trace de matière charbonneuse, il mesemble bien difficile d'admettre cette origine; reste done à chercher dans le règne animal quels êtres ont pu laisser leurs dépouilles sous cette forme inusitée et fournit une masse de débris toujours uniformes et qui effraye par son immensité, puisque le Tisoa siphonalis remplit de ses tubes géminés les marnes du lias moyen sur une épaisseur de 50 mètres; j'ai voulu avoir l'opinion des géologues et des paléontologistes les plus autorisés sur cette question épineuse. M. Terquem que j'avais consulté a bien voulu me communiquer son avis. Voici en quels termes il m'a répondu et quoique la solution qu'il donne ne me paraisse pas la plus probable, je rapporte sa lettre avec d'autant plus de plaisir que l’on y verra la preuve que le Tisoa siphonalis abonde dans le lias de la Moselle et que ce corps remarquable avait attiré l'attention et provoqué les recherches de l’éminent naturaliste. M. Terquem dit : | « Je connais ces corps depuis fortlongtemps etje les ai trouvés « depuis le calcaire à gryphées jusqu'aux dernières couches du « lias moyen; j'ai cherché à connaître la nature de ces tubes 180 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. AR A géminés, toujours du même diamètre, et s'ils doivent leur origine à un corps animal ou végétal. Ces tubes sont parfois vides ou remplis par de la marne ou de la chaux carbonatée : ce dernier fait démontre déjà que ces tubes étaient vides, ou peu remplis, lorsque la matière pétrifiante qui les enveloppe était déjà consolidée. J'ai cassé beaucoup de ces tubes ; j'en ai poli, limé, enfin j'ai cherché à connaître leurs surfaces extérieures et intérieures : je n'y ai trouvé ni sillons, ni traces de matières charbonneuses, et de là j'ai conclu que ces tubes n’apparte- naient pas au règne végétal. En continuant et en éliminant successivement les ordres et les classes, j'ai été conduit aux Acéphalés syphonifères. « Arrivé à cet ordre d'idée, j'ai cherché à m’assurer si dans la nature et nos mers actuelles je pourrais rencontrer des faits analogues. Me trouvant à Saint-Malo, sur une plage sablon- neuse, j'ai vu des Myes et des Couteaux avoir des tubes de 20 et 30 centim. de longueur, un peu rétractiles mais pas assez pour pouvoir rentrer dans les valves ; j'ai dès lors admis qu'il m'était possible de faire l’application du connu à l'inconnu. J'ai remarqué, de plus, que ces corps fossiles abondent princi- palement dans les couches où les Acephalés syphonifères se présentent avec plus d’abondance. « Il convient de faire observer que les Pleuromyes et les Gresslyes appartiennent à cette famille ; que les Pholadomyes ont dù avoir de grands siphons par la forme même du sinus palléal; elles diffèrent complétement des Pholadomyes vivantes, par la charnière et la constitution du test. Ce qui milite encore en faveur de ma manière de voir, c’est que, dans chaque mor- ceau, les deux tubes sont égaux en diamètre, droits et non coniques. Un autre fait qui se relie indirectement à celui-ci est le fait suivant : dans le Muschelkalk et le Bonebed on trouve souvent des plaques couvertes de corps allongés et striés, droits ou contournés; ces corps présentent le relief des trainées faites par les acéphales sur de la marne molle dans le principe, puis durcie et recouverte par une nouvelle couche qui s’y est imprimée. » LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE, 181 Malgré les détails ingénieux que donne M. Terquem, il me semble bien difficile d'admettre son explication sur l’origine de nos fossiles. Si lescoquilles myacées abondent dans les marnes de la Moselle où il rencontre le Tisoa siphonalis, elles manquent à peu près partout dans le bassin du Rhône : par quelle singularité, des tu- bes, d’une décomposition aussi facile que ceux des acéphales, se seraient-ils toujours intégralement conservés, tandis que les valves de ces mêmes mollusques, bien autrement résistantes, auraient été anéanties sans laisser de traces ? Comment supposer d’ailleurs que des tubes non entièrement solides, puisqu'ils sont en partie rétractiles, se soient pétrifiés, dans les circonstances et les milieux les plus variés et sans subir la moindre déformation ? Il faut remarquer en effet que, sur un nombre immense de tubes que j'ai pu examiner, jamais je n'ai rencontré un seul fragment qui ne présentàt les dcux tubes géminés, dans leur intégrité et dans leur forme parfaitement cylindrique. Il me semble qu'on est en aroit de conclure de cette circonstance que les tubes et même la gaîne qui les contenait ont été enfouis dans les marnes à l’état parfaitement solide. Enfin ne pourrait-on pas voir dans ces singuliers débris des restes d'Annélides, à tubes solides géminés, d’une longueur indéterminée ? Maintenant que l'attention des paléontologistes a été attirée sur cette question intéressante, des observations nom- breuses, faites par des naturalistes compétents, ne manqueront pas sans doute d'amener uneexplication satisfaisante. La question en vaut la peine, puisqu'il ne s’agit pas ici de quelques corps isolés, rencontrés fortuitement à un niveau controversé, mais bien d'un fossile d'une forme la plusrégulière et la plus constante et qui a peuplé les mers du lias moyen pendant une période d’une longueur énorme. Le sujet est donc plein d'intérêt. Il est à remarquer, que, déjà dans des terrains beaucoup plus anciens, on a signalé à plusieurs reprises des tubes cylindriques plus ou moins réguliers, disposés par deux comme dans le Zisoa siphonalis et que ces tubes ont été généralement attribués à des 182 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Annélides. Pour m'en tenir aux noms les plus autorisés, je n’en citerai qu'un exemple : dans le Quarterly journal of the geological Society of London, 1859, 15° volume, se trouve un mémoire de Sir R. J. Murchison(on the succession of the older rocks in the nor- thernmost counties of Scolland, etc.), à la page 368 et à la page 380 de ce mémoire, l’auteur signale dans les couches silu- riennes des Annélides à deux tubes; il donne de plus, pl. 43, fig. 29, la section d'un fossile de ce genre qui a beaucoup d’ana- logie avec nos débris de Tisoa. J'ai fait copier cette figure exacte- ment, comme objet de comparaison; on trouvera cette copie sur ma pl. XXVI, fig. 5. Quoi qu’il en soit, tout se réunit pour ajouter de l'intérêt à l'étude de ce fossile curieux : son immense développement, la longue durée de l'espèce, l’ignorance où nous sommes encore de la classe à laquelle il faut le rapporter, la régularité frappante de ses dimensions. Il est assez singulier qu'après avoir été signalé à l'attention des naturalistes les plus éminents, dès 1839 (voir la note de M. d’'Ombres Kirmas), de longues années aient passé ensuite sans que personne s’en soit occupé; ce fait paraîtra moins surprenant, si l’on considère que lesgisements où le Tisoa Siphonalis abonde, sont dans les départements méridionaux et que l'attention des paléontologistes a été portée à peu près exclu- sivement sur lés couches jurassiques du bassin de Paris. En examinant l'échantillon dessiné pl. XXIV, fig. 45, on verra que le vœu exprimé, il va si longtemps, par Haüy, a été exaucé : « fachez doncd'en découvrir les bouts ou extrémités, » disait-il à M. d'Ombres Firmas, et cet échantillon, fig. 45, offre bien une extrémité arrondie, qui terminait la gaîne du Tisoa; il serait bien instructif de limer sur le plat ce spécimen pour voir comment les deux tubes se rejoignent ou se terminent ; il y aurait là certai- nement une observation précieuse à faire, mais je n’ai pas voulu sacrifier le seul spécimen connu jusqu’à présent qui donne la forme extérieuré incontestable de l’extrémité de notre fossile. Localités : Saint-Fortunat, Giverdy, Saint-Didier Arche. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 183 Saint-Rambert (Ain) au-dessus du four de l’abbaye, Alais, entre Arène et Vals, — Anduze (Gard), à la Canâou, à Tanpus- sargues, au ravin de Fressac, — Aix, chemin de Saint-Marc. Au pic de Saint-Loup (Hérault) ferme de Mortiès, d’après les notes qu'a bien voulu me communiquer M. Bioche. Digne (Basses-Alpes). Localité: La Robine. Dans le departement du Jura, le frère Ogérien a rencontré le Tisoa siphonalis à Lons-le-Saulnier, sous Pymont, aux Rochettes, au Pin ; à Vatagna, canton de Conliége; à Ver- nantois et Perrigny, canton de Lons-le-Saulnier; à Miéry, canton de Poligny; à l’est de Grusse, canton de Beaufort, et dans tout le bassin de Salins. : A ces localités on peut ajouter, en dehors du bassin du Rhône, les environs de Mende, d’après Marcel de Serres, et plusieurs localités des environs de Metz, d’après M. Ter- quem. Explication des figures : PI. XXIV, fig. 12, gaine de Tisoa siphonalis, de Giverdy; les séparations, au nombre de six, ne sont que des cassures accidentelles. Fig. 13, coupe de la même. Fig. 14. empreinte de la même gaîne dans la marne. Du cabinet de M. A. Falsan. Fig. 15, autre fragment, égale- ment des marnes bleues supérieures du puits de Montout (Giverdy), curieux parce qu'il représente une terminaison inférieure, arrondie, de grandeur naturelle. De ma collec- tion. Fis. 16, section de la même gaîne. Fig. 17 et 18, autre fragment de la même localité, forme exceptionnelle. Fig. 19 et 20, autre de petite taille (très-rare). De ma collection. PI. XXV, fig. 1, concrétion de Saint-Rambert (Ain) conte- nant deux tiges. Fig. 2, la même, vue par dessus. On y voit l’orifice des quatre siphons. De ma collection, Fig. 3 et 4, petit fragment de Giverdy. Fig. 5 et 6, long fragment, des marnes inférieures du vallon d’Arche. Collection de M. À. Falsan. PI. XX VI, fig. 1, tranche ronde d’une concrétion d’Anduze, avec plissements singuliers, disposés en moulinet autour RS 184 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. d’un des siphons. Fig. 2, section d’une concrétion de Vals près d’Anduze, où l’on distingue très-nettement la forme de la gaine contenant les deux siphons. Fig. 3 et 4, fragment poli, en longeten {ravers, de Giverdy. Fig. 5, copie, d’après Murchison, d’un Annélide des terrains Siluriens, de grandeur naturelle. Je dois mentionner, en terminant la description des fossiles, un petit fragment de bois, tige aplatie avec nœuds et détails-très- bien conservés, que j'ai recueilli dans les marnes bleues supé- rieures de Giverdy. La pl. XXIV, fig. 41, en donne la figure de grandeur naturelle. De plus on rencontre assez fréquemment dans les marnes bleues inférieures du vallon d’Arche de petits corps aplatis, arrondis à la base etmunis de deux cornes à la pärtie supérieure. Ces corps ont été généralement regardés comme des fruits; j'en ai fait dessiner deux, de grandeur naturelle, que l’on trouvera pl. XXIV, fig. 7 et 8. De la collection de M. A. Falsan. GÉNÉRALITÉS SUR LES FOSSILES de Ia zone à Belemnites clavatus. Comme je l’ai déjà fait remarquer dans la deuxième partie de ces études, page 242, à l'exception de la Griphæa obliqua et de trois ou quatre bivalves qui semblent banales et reparaissent à tous les niveaux du Jurassique inférieur, les fossiles du lias moyen sont nettement séparés de ceux du lias inférieur ; il n’y a aucune autre espèce communeaux deux étages, et cela malgré la succession des dépôts en couches concordantes et malgré le calme qui paraît LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 185 avoir régné dans les mers pendant ce changement presque inté- gral de la faune. Ce fait est d'autant plus remarquable ici que le premier niveau inférieur du lias moyen contient, sous une très-faible épaisseur, plus de 30 espèces d'Ammonites, toutes essentiellement diffé- rentes de celles du lias inférieur (zone à Amm. oxynolus), dépôt peu épais également et des plus riches aussi en Ammonites, puisqu'il en fournit au moins 45 espèces, comme nous l’avons vu dans la deuxième partie. . Le second niveau de la zone nous a donné, sur une très-faible épaisseur, une quantité de Bélemnites extraordinaire; c’est la première expansion notable de ces curieux céphalopodes, qui n’a- vaient encore préludé que par l'apparition d'une ou deux espèces. On en trouve ici tout à coup 20 espèces différentes, de toutes les tailles, de formes les plus disparates, et pour quelques espèces, une multitude d'individus qui étonne ; les couches marneuses en sont absolument criblées. L'étude de ces Bélemnites acquiert une grande importance, si l'on considère que toutes les espèces sont caractéristiques; la plupart nese retrouvent jamais à un autre niveau ; quelques-unes, en très-petit nombre, passent dans la zone supérieure, mais aucune ne se montre ailleurs que dans le lias moyen. Les Gastéropodes prennent une certaine importance; les genres Trochus et Pleurotomaires fournissent un nombre notable d'espèces et d'individus. Parmi les Acéphalès l’on peut signaler les Avicules, dont plu- sieurs belles espèces sont caractéristiques, et les Peignes qui sont très-variés. Les Brachiopodes comptent plusieurs espèces intéressantes et spéciales à la zone ; on a lieu de s'étonner de trouver, dans les couches les plus profondes, la Thecidea Bouchardi, signalée en Normandie à un niveau plus élevé. La Lingula Voltzi, par la masse énorme de ses coquilles accumulée dans une très-petite couche, sans épaisseur, est un incident zoologique à noter. Les animaux rayonnés peuvent fournir plusieurs remarques intéressantes; le Millericrinus Hausmanni et plusieurs Pentacrinus, 185 LIAS MOYEN, — PARTIE INFÉRIEURE. de formes spéciaies, et répandus avec profusion, viennent carac- tériser la zone et donner d’excellents points de repère. Enfin dans les marnes bleues supérieures, le Tisoa siphonalis, ce corps énigmatique, que nous avons supposé appartenir à un Annélide, vient fixer l'attention et mérite certainement une place exceptionnelle par sa constance, l’extrême régularité de ses pro- portions et la masse énorme de ses débris sur tous les points du bassin. Je réunis dans la liste suivante les fossiles principaux de la zone à Belemnites clavatus, en suivant l’ordre de leur importance relative. LISTE DES FOSSILES LES PLUS RÉPANDUS de la zone à Felemmites clavaéus. Griphæa obliqua. Belemnites paxillosus. — clavatus. Ammonites Davcæri. — fimbrialus. — margaritatus. Terebratula numismalis. Pentacrinus basaltiformis. Ammonites capricornus. Tisoa siphonalis. Ammonites Jameson. Nautilus Araris. Ammoniles latæcosta. Rhynchonella variabilis. Inoceramus ventricosus. Avicula papyria. — Sinemuriensis. Belemnites apicicurvatus. Ammonîites armatus. Linqula Voltsi. Pleuromya striatula. Pleurotomaria expansa. Spiriferina pinguis. Belemniles palliatus. — virgalus. Ciduris octoceps. Millericrinus Hausmannt. Pecten acuticostalus. Ammonites Henleyi. — Oppeli. Spiriferina verrucosa. Nantilus rugosus. Chemnilsia undulata. Trochus nudus. Turbo Meriani. LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. 187 En se plaçant à un autre point de vue, si l'on recherche quels * sont les fossiles spéciaux de la zone et que l’on ne rencontre jamais, ni plus haut, ni plus bas, on aura la liste suivante : LISTE DES FOSSILES CARACTÉRISTIQUES de la zone à Belemnites clavatus. Belemnites alter. Ammonites muticus. — brevis. —_ arietiformis. — apicicurvatus. — Maugenesti. — faseolus. — Normanianus. — elongalus. —- bipunctatus. — Janus. — Masseanus. — armalus. — Flandrini. _ virgatus. — Kurrianus. — ATaris. — venustulus. — penicillatus. — globosus. — longissimus. — Henleyi. — microstylus. — Loscombi. _ umbilicatus. — zetes. — ventroplanus. — Oppeli. = clavatus. — plumarius. — Charmouthensis. — fimbriatus. —_ palliatus. — Jamesoni. Nautilus rugosus. — Daveæi. — semisirialus. — hybrida. — Araris. — centaurus. Ammoniles armatus. — Coquandi. — quadrarmatus. — brevispina. — submuticus. Trochus Gaudryanus. — Morogensis. — helicinoides. = Heberti. — Cluniacensis. 188 LIAS MOYEN, — Trochus mamillaris. — Calefeldiensis. — Nisus. Turbo Itys. Phasianella phasianoides. _— turbinata. — Jason. Pleurotomaria subdecoruta. — rustica. — multicincta.. Alaria subpunctata. Dentalium compressum. Pholadomya decorata. — obliquata. Gresslya striata. Pleuromya macilenta. Leda Galatea. Nucula variabilis. Pinna sepiæformis. Mytilus elongatus. — numismalis. Astarte lenticula. —\ UNeSeCla. Lima Meyrannensis. Avicula culva. PARTIE INFÉRIEURE. Avicula papyria. — Sexcoslata. — Fortunata. Hinnites Davæi. Anomya numismalis. Spiriferina verrucosa. Terebratula numismalis. — Marie. — Heyseana. Rhynchonella triplicata. = furcula. — retusifrons. ie rimosa. Thecidea cataphracta. Lingula Voltzi. Serpula filaria. — mundula. Pentacrinus basaltiformis. — subangularis. — placenta. Cotylederma lineati. Cidaris octoceps. — Edwardsi. Neuropora spumans. Tisoa siphonalis. Si les Bélemnites et les Ammonites de la zone à Belemnites ] clavatus sont en très-grande partie fidèles à ce niveau spécial, il n'en est pas de même pour les autres mollusques dont un assez bon nombre continue à prospérer dans la zone supérieure ; voici quels sont les fossiles que l’on retrouve dans les deux zones : LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. LISTE DES FOSSILES 189 qui passent dans la zone supérieure à Pecten æquivalvis. Belemnites breviformis. — paxillosus. Chemnitzia Periniana, _— Carusensis. Trochus Thetis. — nudus. — Gouberti. Turbo Escheri. Pleurotomaria principalis. — helicifor mis. Cerithium reticulatum. Pholadomya ambiqua. — Volizi. Leda palme. Cardium multicostatum. — (runcalum,. Unicardium globosum. Lima punctata. — pestinoides. Limea acuticosta. Pecten textorius. — acuticostatus. Harpax Parkinsoni. Ostrea irregularis. — sportella. Spiriferina pinguis. Terebratula Darwini. —— Waterhousi. — Sarthacensis. Rhynchonella furcillata. Serpula Etalensis. Millericrinus Hausmanni. Pentacrinus punctiferus. Cidaris Amalthei. La plupart des espèces qui figurent sur cette liste sont assez répandues de part et d'autre. Il faut noter pour l’Ostrea sportella, coquille que nous verrons plus loin jouer un rôle si important dans la zone supérieure, que c’est à peine si nous pouvons cons- tater sa présence dans la zone à Belemnites clavatus, et cela par un seul échantillon. 190 LIAS MOYEN. — PARTIE INFÉRIEURE. Avant de passer à l’étude de la zone supérieure du lias moyen, je veux dire encore quelques mots sur une espèce nouvelle d’Ammonite que j'ai décrite page 82, sous le nom d’'Amm. Lucifer. Quoique le dessin de la pl. XLIV, fig. 4, soit assez fidèle, il ne rend pas, cependant, d'une manière entièrement satisfaisante l'aspect tout à fait particulier de cette Ammonite : ses côtes abso- lument droites, minces, aiguës, sont séparées par de larges sillons arrondis ; les flancs sont convexes et l’ombilic très-peu profond; ces caractères, d'une constance remarquable, me font regarder l'espèce comme très-nettement distincte. Je l'ai toujours rencontrée de la taille indiquée par le dessin. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 191 Lias moyen. ZONE DU PECTEN ÆQUIVALVIS La zone supérieure du lias moyen, quoique d’une épaisseur très-modique, est peut-être de toutes les couches du lias, celle qui se fait reconnaitre le plus généralement et le plus sûrement par ses fossiles. Sur une foule de points dans le bassin du Rhône, comme en dehors de ce bassin, ce sont les escarpements ou les affleurements des calcaires de ce niveau qui viennent révéler la présence du lias ; dans le midi du bassin, par exemple, l'horizon est très-bien indiqué par les fossiles les plus caractéristiques, c'est-à-dire que ces roches fournissent de nombreux exemplaires dela Terebratula subpunctata, de la Rhynchonella acuta, du Pecten æquivalvis et de la Gryphæu gigantèa, tandis que les autres sub- divisions du lias n’offrent que des couches mal caractérisées et que l’on a de la peine à classer parce que l’on n’y trouve que des fossiles rares et en mauvais état. La zone à Pecten æquivalvis, au contraire, présente généralement des fossiles moins altérés et qui conservent presque partout des formes que l’on ne peut méconnaitre. La zone à Pecten œquivalvis correspond à la partie supérieure de l'étage huitième ou liasien de d'Orbigny, aux marnes à Plica- tules de Marcou, au lias Della, Amaltheenthone de Quenstedt, partie supérieure. C'est l'équivalent des Upper lias maris de de la Bèche et des Zronstone and marlstone de Phillips. Dans le centre du bassin, toute la zone, si importante sous le rapport de la paléontologie, ne présente qu'une épaisseur peu considérable, 4 à 8 mètres, au plus, composée entièrement de calcaires lourds, sublamellaires, très-durs, mal sratifiés, rouges et ferrugineux par places, passant en haut à une lumachelle jaune 192 LIAS MOYEN. == PARTIE SUPÉRIEURE. et rougeâtre très-dure, qui manque cependant dans cer- taines localités. On distingue ordinairement deux niveaux dans la zone à Pecten æquivalvis, mais les fossiles neme paraissent pas ici rigoureusement distribués dans la portion inférieure ou supé- rieure des calcaires et, sauf pour quelques-uns, l’on peut dire seulement qu'ils sont rencontrés plus habituellement soit en haut soit en bas. Je donne au niveau inférieur, c'est-à-dire aux couches qui reposent sur les marnes bleuâtres supérieures du lias moyen, le nom de calcaires à Ostrea sportella. C'est le fossile qui me paraît le plus constant et le plus caractéristique ; c’est aussi celui, qui par sa robuste contexture, semble résister avecle plus de persévérance dans les débris de la roche; il ne peut d’ailieurs être confondu avec aucun autre Corps. Le niveau supérieur (lumachelle) me paraît bien caractérisé par la Limea acuticosta, petit fossile que l’on reconnaît facilement et qui est fort abondant. Quant à l’ensemble, comprenant toutes les couches supérieures du lias moyen, ilme paraît convenable de le désigner sous le nom de zone à Pecten æquivalvis, parce que ce grand Pecten, si nette- ment caractérisé, ne manque dans aucune contrée, à ce niveau, que sa conservation est toujours relativement assez bonne, et qu'on peut le reconnaitre même à l’aide d’un très-petit fragment. D'autres fossiles, aussi importants, se présentaient pour servir de types à cette zone; voici les raisons qui m'ont engagé à ne pas m'en servir : la Terebratula subpunciata, si abondante partout, a l'inconvénient de se confondre facilement avec la Terebratula punctata des couches inférieures; l'Ammoniles spinatus ne se montre qu'au niveau supérieur ; la Gryphæa giganteu, si remar- quable et si abondante quelquefois, ne peut être d'aucun secours dans certaines régions du bassin où elle manque presqu'absolu- ment; enfin la Rhynchonella acuta, excellent fossilecaractéristique, très-nombreuse par places, fait aussi quelquefois complétement défaut. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 4193 TABLEAU des différents niveaux de la zone à Pecten æquivalvis ZONE À PECTEN ÆQUIVALVIS Fessiles principaux Niveau immonites spinatus. Tellina gracilis. de la Limea Chemnitzia Periniana. Avicula deleta. 72 Trochus Eolus. Avicula cycnipes. acuticosta — nudus. Lima pectinoiées. ètres. — epulus. Ostrea sporieila. 2 RQ Mes Turbo es noie acute. Cerith. reticulatum. —- furcillata. Cypricardia Falsani. Belemnites paxillosus. Mytilus Thiollierei. — compressus. Lima pectinoices. Ammonites margaritatus. — Sacecincta. Chemnitzia carusensis. punctata. Trochus epulus. Avicula Munsieri. — eburneux. — cycnipes. 3 — nitens. Pecten irontalis. Niveau Turbo cyclostoma. — Textorius. de l’Ostrea — Soccunensis. - aäcuticostatus. tell Pleurot. precatoria. Harpax Parkinsoni. sporielia Gasirochæna Lugdunensis. — lævigatus. 2 à 5 mètres. | Pieuromya Jauberti. Gryphæa cymbum. KHettangia Broliensis. — gigantea. Astarte striato costata. Terebratula subpuactata. — Branoviensis. — Waterhousi. Cardinia crassissima. — cornuta. — hybrida. Rhynch. tetraedra. Cardium multicostatum. Serpula Etalensis. Gidaris Amalhei. Comme je lai déjà dit, la zone à Pecten æquivalvis est, presque partout, composée de calcaires durs ; je ne connais que le lias moyen des environs de Privas et de l’Argentière (Ardèche) où ce même horizon soit représenté par des grès à grains de quarz et à ciment calcaire. 13 19% LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Dans le département de l'Isère, la zone à Pecten æquivalvis près de Frontonas (canton de Crémieux), devient assez riche en fer pour fournir des minerais d’une teneur médiocre et qui ont été exploités à ciel ouvert. Dans le Charollais, les calcaires à Gryphæa gigantea sont d’une richesse remarquable en fossiles, on y trouve surtout de petits Gastéropodes en très-beaux exemplaires; les murs de clôture dans les environs de Semur-en-Brionnais et de Saint-Christophe présentent aux recherches des paléontologistes des matériaux inépuisables ; malheureusement la dureté excessive de la roche s'oppose à la perfection des échantillons, qui sont en général bien conservés, mais trop engagés dans le calcaire et sans laisser aucun espoir de découvrir les parties cachées par la gangue. Le beau gisement de Bleymard (Lozère), à la limite extrême du bassin, peut fournir aussi de bons échantillons, surtout en Brachiopodes ; enfin une foule de points, dans le petit massif du Mont-d'Or lyonnais, permettent d'obtenir, à l’aide de recherches, un peu laborieuses il est vrai, plusieurs coquilles importantes telles que les Cardinia philea, crassissima et hybrida, le Harpax lœvigatus de grande taille et la belle Avicula cycnipes. Détails sur les gisements. ZONE DU PECTEN ÆQUIVALVIS. Mont-Ceindre. — Colline au nord de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, éboulis près du sommet, au-dessus de la fontaine. Saint-Fortunat (Rhône). — Hameau de Saint-Didier, colline à l’est du village. Srint-Cyr-au-Mont-d’Or. — Collines au nord. Collonges (Rhône). — Canton de Limonest, collines à l'ouest. Poleymiäeux. — Canton de Limonest, chemin de Saint- Germain, hameau de la Rivière. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 195 Saint-Romaim-de-Couzon (Rhône). —Cantonde Neuville, ravin de la Mine-de-Fer. Saint-Germain-au-Niont=d'Or, — Canton de Neuville, chemin de Poleymieux, à la Fontaine. Dardilly (Rhône). — Canton de Limonest. Giverdäy, — Petit col allant de Saint-Fortunat à Saint-Romain, au sud de la dent de Montout. Eimas (Rhône). — Près de Villefranche, ie mont Buisante. Marcy-sur-Anse (Rhône). — Canton d'Anse. Bully (Rhône). — Canton de l’Arbresle. Ambérieux (Ain). — Aux ruines du vieux château de Saint- Germain. Ville-swr-$Sarnioux (Rhône). — Canton du Bois-d'Oingt, près du village. Frontonas (Isère). — Canton de Crémieux, plusieurs petites carrières exploitées comme minerai de fer. Saint-@uentün (Isère). — Canton de la Verpillière, au-dessous du minerai de fer. La Verpmillière (Isère). — De même. Saint-Sulien-de-Sonzy (Saône-et-Loire). — Canton de Semur, murs et débris dans les vignes. Saint-Bonnet-de=Cray (Saône-et-Loire). — Canton de Semur.De même. Sawry (Saône-et-Loire). — Canton de Semur. De même. Chèterzumeuf-sur-Sormin (Saône-et-Loire). — Canton de Chauffailles. De même. | Briané (Saône-et-Loire). — Canton de Semur. De même. Ligny (Saône-et-Loire. — Canton de Semur. De même. @yé (Saône-et-Loire). — Canton de Semur. De même. Saint-Christophe-en-Brionnais (Saône-et-Loire). — | Canton de Semur. De même. Fleury-la-Montagme (Saône-et-Loire). —Canton de Semur. De même. Saint-Nizier (Loire). — Canton de Charlieu. De même. Châälon-sur-Saône (Saône-et-Loire). — Les environs. 196 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Langres (Haute-Marne). — Chemin de Corlée. Orbigmy-esm=Wal (Haute-Marne). — Près de Langres. Bligny-sur=-®uche (Côte-d'Or). — Canton de Beaune, près du canal. Salins (Jura). Besamçom (Doubs). — Localités : Arguelles, la Chapelle-des- Buis. Miserey (Doubs). — Canton d'Audeux. Col-des-Enmeombres (Savoie). — près de Saint-Martin-de- Belleville. Digne (Basses-Alpes). Privas (Ardèche). — Allant au pont de Couz. La Sobernie. — Privas, en face du pont de Couz. Le Blaymard (Lozère). Uzer (Ardèche). — Canton de l'Argentière. Laurae (Ardèche). — Canton de l’Argentière. Amduze (Gard). — Localité : Vals. Alaïis (Gard). Pic-Saint-Louyg (Hérault). — Colline, canton des Matelles. Aix (Bouches-du-Rhône). Auxiois (Bouches-du-Rhône). Cuers (Var). — Chemin de Valcros. Puget-e-Cuers (Var). — Canton de Cuers, aux carrières. Solliès-Wille (Var). — Près de Solliès-Pont, au-dessus du village. LIAS MOYEN, — PARTIE SUPÉRIEURE. LISTE DES FOSSILES DE LA ZONE A PECTEN ÆQUIVALVIS Vertèbre de Saurien Os de Saurien . Lepidotus Elvensis (Blainville Sp.). Un nait compressus (Stan. \ Belemnites Voltzi (Phillips). Belemnites breviformis (Noltz). Belemnites paxillosus (Schlo- theim ). Naulilus striatus (5owerby) . Nautilus pertextus “ Dumor- Hier) , : Ammoniles margarilalus (Mont- fort) . ï RE NN Ammoniles spinatus au res). DURE ones cor Go ne) Ammonites Nülssoni (Hébert) €. © à >, Saint - Fortunat, Vals près Anduze (Gard). Limas. . Mont-Ceindre. Saint-Julien, Privas, Besançon, Bligny-sur-Ouche, Orbigny- en-Val. Saint-Germain, Saint-Julien . Privas, Aix, Vals près An- duze, le Blaymard. Saint-Fortunat, Saint-Julien. Vals. Saint - Cyr, Saint-Germain, Limas, Saint- Julien, Privas, le Blaymard, Cuers. Saint-Bonnet-de-Cray, Sarry. Saint-Cyr, Saint-Fortunat. . Partout. Partout. . Châteauneuf-sur-Sornin, Saint- Bonnet. Uzer (Ardèche). 198 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Chemnitsia Periniana (d'Orbi- gny). . Chemnitzia Gorvaliana (d Ge gnÿ). . Chemnitsia Carusensis s (d’ One gny). . Chemnitzia nudu (Goldfuss). Chemnitsia Branoviensis (E. Du- mortier). : Chemnaisia Juliana Œ. Dub tier). . Orthostoma Moorei Œ. Dbnere tier).v. ) Orthostoma fontis (E. ne tier) + Natica pulvis (E. Shen) Trochus Emylius (d'Orbigny). . Trochus Eolus (d’'Orbigny). . Trochus nudus (Goldfuss). . Trochus trimonilis (d’Orbign y). Trochus Deschampsi ii guy). . . Trochus Thetis te Trochus epulus (d’ Don Trochus Augusti (E. Dumor- TELE Trochus churneus (E. Drame (HSE ES Mont - Ceindre . Châlon:- sur- Saône. Mont - Ceindre , Châlon -sur- Saône. Ambérieux , Saint -Bonnet , Saint-Julien . Châlon-sur- Saône. Ambérieux. Saint-Bonnet. .r. Saint-Julien. Mont - Ceindre . Amberieux , Briant. . Mont-Ceindre. r. Mont-Ceindre. Saint-Julien. Mont- Ceindre , Ambérieux , Saint-Julien. Mont -Ceindre , Ambérieux , Saint-Julien, Saint-Bonnet. Langres. Saint-Bonnet. Saint-Julien. . Saint-Bonnet. . Ambérieux, Saint-Bonnet, Li- gny, Briant, Saint-Julien. Briant, Saint-Bonnet, Saint- Julien. Saint-Julien , Briant, Saint- Bonnet. LIAS MOYEN. — PARTIE Trochus Gouberti (E. Dumor- tier)n. Trochus delta (E. Dao ie Trochus nitens (E. Dumortier). Trochus Ariel (E. Dumortier). Trochus pandion (E. Dumor- tien): 0e Trochus Mariæ (d° san) Turbo Licas (d'Orbigny). Turbo Escheri (Goldfuss). Turbo cyclostoma(Zieten). . Turbo melis (Goldfuss). . Turbo canalis (Goldfuss). Turbo leo (d’Orbigny). . . . Turbo Socconensis (d'Orbigny). Turbo Julia (d'Orbigny). Turbo Lucilius (E. Dumortier). Turbo Marcousanus (E. Dumor- tier). . ; Turbo Thiollierer Œ. inde (HER).e: Turbo Julianus Œ. Len) Turbo centigramma (E. Dumor- tier)... à Straparolus encrinus sc: Dares - HE) Evomphalus En Mens) Pleurotomaria principalis (Gold- fuss). . Pleurotomaria dd (Gold- fuss). . 5e re =} Faite SUPÉRIEURE. 199 Mont-Ceindre. Mont-Ceindre. Mont-Ceindre, Briant, Julien, Saint-Bonnet. Sain- . Saint-Julien. . Saint-Julien. Châlon-sur-Saône. Mont-Ceindre, Saint-Germain près d'Ambérieux. Saint-Julien, Briant. Saint-Julien , Saint - Bonnet, Briant, Ligny. Saint-Bonnet. . Saint-Julien, Saint-Bonnet. Mont-Ceindre, Briant, Bonnet. Mont-Ceindre. Saint- . Ambérieux. . Saint-Julien. Saint-Julien, Briant,. Saint-Julien, Saint-Bonnet. Mont-Ceindre. , Saint-Bonnet. . Saint-Julien. Poleymieux, Saint - Fortunat, Saint-Julien, Uzer. Ligny, Oyé. 200 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE, Pleurotomaria heliciformis (E. Deslongchamps). Pleurotomaria intermedia (Gold- fuss). . SAMU à Pleurotomariu precatorir (E. Deslongchamps). à Pleurotomaria procera (4 Orbi- gny). . Pleurotomaria princeps (Koch et Dunker). Pleurotomaria mirabilis (E. Des- Jongchamps). ; Pleurotomaria Terveri (E. Due mortier). Pleurotomaria Viquesneli CE. ‘Dumortier). FRS Fusus variculosus (E. Deslong- champs). : Cerithium reticulatum (E. Des- longchamps). Gastrochæna Lugdunensis (E. Dumortier. : Pholadomya ambigua Sonerhu) Pholudomya Voltzi (Agassiz). Pleuromya liasina (Schübler, Sp.). s Pro unioides (Goldfnss Sp.). MR D uE Pleuromya donaciformis Fe fuss, Sp.). Pleuromya Jauberti (E. ue - HET) Pleuromya mer ions CE. Du mortier). Leda acuminata (W. Far no Mont-Ceindre. Ambérieux, Aix. Briant. Saint-Julien, Briant . Tr. Saint-Bonnet. Saint Bonnet. . Saint-Bonnet. Mont-Ceindre. Saint-Julien. .r. Moni-Ceindre. Mont - Ceindre . Ambérieux , Saint-Bonnet, Saint-Julien. Mont-Ceindre. Blaymard. . Mont-Ceindre. Saint-Bonnet. Bligny-sur-Ouche. Saint-Julien. Commune au Blaymard, r. Saint-Julien. Cuers. Mont-Ceindre, Saint-Julien. LIAS MOYEN. — PARTIE Leda complanaia (Goldfuss, sp.) Eeda palmæ (Sowerby, sp.). Nucula elliptica (Goldfuss). Tellina gracilis (E. Dumortier). Tellina floralis (E. Dumortier). Tellina Lingonensis (E. Dumor- HE) Opis Ferryi (E. Dane ee Heïtangia Broliensis (Buvi- gnier). Hettangia nus CE. Du- mortier). Astarte striatocostata (Gold- fuss). . Astarte Amalihei D enstedi Astarte Boum (E. Dumortier). . Astarte fontis (E. Dumortier). Astarte Lugdunensis(E. Dumor- tier). . Cardinia philea (d° Or eus, Cardinia crassissima (Sowerby, sp.) Cardinia hybrida(Sowerby, sp.) Cypricardia Falsani (E. Dumor- (en) Trigonia rene (E. Dhs HER) : Lucina scutulata (E. De tier). : Can nedstanis (Phil lips). . r the T. Se © SUPÉRIEURE. 201 Ville-sur-Jarnioux. Mont-Ceindre.. Mont-Ceindre. Mont-Ceindre. . Mont-Ceindre. Langres. . Saint-Julien. », Saint Julien, Briant. ”. Langres. Saint-Julien. Langres. Saint-Julien. Saint-Julien, Saint - Bonnet, Briant, Saint-Nizier. Mont-Ceindre, Saint-Julien. Mont-Ceindre. Saint-Fortunat, Giverdy, Saint- Germain, Poleymieux, Saint- Nizier. Giverdy, Pol:ymieux, Saint- Germain. . Saint-Germain, Poleymieux, Giverdy, Saint-Nizier. . Mont-Ceindre. Langres. . Mont-Ceindre. Mont-Ceindre, Saint-Julien, Langres. 202 Cardium truncatum (Phillips). Cardium caudatum (Goldfuss). Unicurdium globosum (Moore). Isocardia rugata (Quenstedt). Arca secans (E. Dumortier). Pinna influta (Chap. et Dew.). Pinna Giverdyensis (E. Dumor- HOT) NP URUAE a Myoconcha Jauberti (E. es tien) Mytilus decoratus (Goldfuss). Mytilus Moorei (E. Dumortier). Mytilus Thiollierei (E. Dumor- tiens Lima pectinoides Sp.). : Lima dconets a Shen. Sp.). ( as Lima punctata (Sowerby, sp.). Lima Eucharis (d'Orbigny). Limea acuticosta (Goldfuss). Limea Jubiana Œ. Dumortier). Limea cristata (E. Dumortier). Avicula Munsteri (Goldfuss). Avicula cycnipes (Phillips). te EDEN © S = © .c. Saint -Fortunat, S) ES LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Mont-Ceindre, Ville-sur-Jar- nioux. Saint-Julien. Saint-Bonnet, Saint-Julien. Saint-Julien. Mont-Ceindre, Saint-Julien. Saint-Julien, Cuers. Giverdy, Saint-Bonñnet, Saint- Julien. . Blaymard. Sarry, col des Encombres. Ambérieux. Saint-Julien, Briant, Sarry, Cuers. Saint-Fortunat, Saint-Germain, Saint-Julien, Sarry, Auriols. Saint - Cyr, Saint -Ju- lien, le Blaymard, Auriols. Giverdy, Saint-Germain, Po- Saint-Germain , leymieux, Bully, Frontonas, le Blaymard. Le Blaymard, . Mont-Ceindre, Giverdy, Poley- mieux, Saint-Bonnet, Sarry. Saint-Julien. . Saint-Julien. Saint-Fortunat, Mont-Ceindre, Poleymieux, Saint-Julien, Sarry, Ligny, Briant. Saint-Fortunat, Poleymieux, Giverdy, Saint - Romain, Frontonas, La Verpillière, Saint-Quentin, Langres. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Avicula deleta (E, Dumortier). Perna Lugdunensis (E. Dumor- tier). . Pecten æquivalvis (Sower il Pecten frontalis (E. Dumortier). Pecten textorius (Schlotheim). Pecten Palæmon (d'Orbigny). . Pecten strionatis (Quenstedt). Pecten acuticostatus (Lamarck). Pecten liasinus (Nyst). Pecten Julianus (E. Dumor- EDEN Pecten mica (E. Due in) Pecten Humberti (E. Dumor- tier). 5 ; Hinnites Eu (Goldfuss). Harpax pectinoides ( Lamarck, SPA ENE Harpax Parkinson Donne Harpax lœvigatus (d Orbigny. SD) SUR Aou a Ostrea irregularis (Goldfuss). . Ostrea sportella (E. Dumortier). CIEICS © S > 3 = © (CS REETS EU Giverdy. Mont-Ceindre, Saint-Julien, . Partout. Mont-Ceindre, Giverdy, Poiey- mieux, Saint-Bonnet, Saint- Julien, Sarry. St-Christophe. Giverdy, Poleymieux, Saint- Germain, Ambérieux, Saint- Julien, Briant, Privas, Aix. . Giverdy, Saint-Germain. Poleymieux la rivière. Bully, Saint-Julien, Privas. Ambérieux, Ligny, Saint-Ju- lien, Langres, Aix. SAIT Y. Saint-Julien. Ambérieux. Mont-Ceindre, Saint-Julien. Le Blaymard. Miserey, Arguelles, Cuers(Var). Partout. Mont-Ceindre, Saint-Fortunat , Saint-Cyr, Collonges, Po- leymieux, Saint-Romain. Marcy-sur-Anse, Saint-Bon- net, Saint-Julien, Briant. Puget-de-Cuers. Saint-Bonnet. Saint - Fortunat, Saint-Germain, Poleymieux, Dardilly, Limas, Ambérieux, Saint-Quentin, Saint-Bonnet, Saint-Cyr, 204 Ostrea Branoviensis (E. Dumor- tier). . Gryphæa cymbium aus co à Gryphæa gigantea (Sowerby). . Spiriferinarostrata(Schlotheim, Sp.). Spiriferina rupestris (E. Des- longchamps). . . . Spiriferina pinquis (Zieten, sp. . Terebratula subpunctata (David- son). . Terebratula aus dsi and son). ARE ; Ter ratule Jauberli €. Dee longchamps). : Terebratula globulina (David- son). se lala subovoides Ho ) Terebratula Waterhousi (David- son). . À à Terebratula Darwini (E. Des longchamps). : Terebratula indentata ce by). ! Terebratula resupinata Soier - by). : Terebratula Dan trs is (Da- vidson). . Terebratula cornuta (Sowerby). LIAS MOYEN, — PARTIE SUPÉRIEURE. Briant, Sarry, Saint-Julien, Ligny, Laurac, Aix. r.r. Saint-Julien. c.c. Partout. e. Saint-Fortunat, Poleymieux, Bully, Saint-Julien, Sarry. Fleury-la-Montagne, Lan- gres, Aix, Solliès-Ville. Saint-Bonnet , Saint-Julien, Blaymard, col des Encom- bres. r.r. Saint-Bonnet, Aix. Frontonas, Aix. c.c. Partout. r. Saint-Julien, Laurac. Blaymard. Alais, Pic-Saint-Loup. Auriols, Cuers. Saint-Cyr, Saint-Julien, Salins, Besançon, Privas. r. Bully, Saint-Bonnet. r. Mont-Ceindre, Saint-Julien. Besançon. r. SaintJulien, Auriols. Poleymieux, Ambérieux , la Jobernie, le Blaymard. = Laurac, la Jobernie, le Blay- mard. mt LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 205 Terebratula Sarthacensis (d'Or- bigny). Rhynchonella acuta Ci Sp.). Rhynchonella furcillatu (Theo- dori, Sp.). Rhynchonella serrata(Sowerby, Sp.). Rhinchoneun a ten). oncle ou a ane by). Rhynchonella Dam (E. Die mortier). Rhynchonella Aberti (Oppet). Rhynchonella bubula (E. Du- mortier). Serpula Etalensis (Piette, ES Serpula quinquesulcata (Gold- fuss). . Serpula plicatilis (Goldfuss). Dentalium gracile (Moore). Cidaris Amalthei (Quenstedt). . Cidaris armatà (Cotteau). Pseudodiadema Cotteau), . : Prisciniacense . Saint - Fortunat , . Saint-Julien, Aix, Cuers. Saint-Fortunat, Giverdy, Mar- cy-sur-Anse, Frontonas, Poleymieux , Ambérieux , Briant, Saint-Julien, Saint- : Bonnet, Sarry, la Jobernie, Uzer, Privas, Laurac. Giverdy, Poleymieux , Ambérieux , Bully, Saint-Julien, Saint- Bonnet, Sarry, Briant, Sa- lins. . Saint-Julien. Laurac. . Partout. ». Privas. La Jobernie. . Saint-Christophe. Saint - Bonnet, Ligny, Briant, Sarry, Saint- Christophe. Mont-Ceindre, Saint-Julien. Saint-Julien, Saint-Bonnet. Mont-Ceindre. Mont-Ceindre, Giverdy, Fron- tonas, Saint-Julien, Saint- Bonnet. . Saint-Romain. . Mont-Ceindre, Saint-Julien. * 206 Pentacrinus punctiferus (Quens- te)". Millericrinus one Re mer, Sp.). Cotylederma vasculum (E. 1e longchamps). Glyphæa liasina (Meyer). Pseudoglyphea Etalloni (Oppel). LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Giverdy, Limas, Privas, Besan- çon. r. Giverdy, Vas CC: Ambérieux, Pri- r.r. Saint-Julien, r.r. Giverdy. r. Savagnat, Peigney, Langres. Stomatopora antiqua (J. Hai- MES) UNE r. Giverdy, Saint-Bonnet. Neuropora spumans 5 (E. rm He) r.r. Saint-Julien. DÉTAILS SUR LES FOSSILES DE LA ZONE A PECTEN ÆQUIVALVIS. Vertebrés. Les débris de Vertebrés se rencontrent fort rarement dans la zone à Pecten æquivaluis. On trouvera, pl. XXVIL, fig. À et 2, le dessin, de grandeur naturelle, dune vertèbre bi-concave d’un Saurien de petite taille, que j'ai trouvée dans les marnes de Vals près Anduze; Et même planche, fig. 3 et L, la représentation, toujours de grandeur naturelle, d’un petit os, fort bien conservé, provenant des calcaires de Limas, près de Villefranche; cet os appartient probablement à la main d’un autre Saurien ; les gisements si nombreux de la zone supérieure du lias moyen, fouillés cepen- dant avec persévérance, ne m'ont pas fourni d’autres échantil- lons. 207 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Lepidotus Kivensis (BLAINVILLE sp.) (PI. XXVIL fig. 5.) 1828. De Blainville, Cyprinus Elvensis. Dictionnaire d'Histoire naturelle, vol. 27, p. 310. 1840. Agassiz, Lepidotus yigas. Poissons fossiles, p. 235, pl. 28 et 29. 1858. Quenstedt, Lepidotus Elvensis. Der Jura, p. 223. pl. 32, fig. 8. J’attribue à cette espèce des écailles réunies en assez grand nombre sur un fragment de calcaire rougeâtre du Mont-Ceindre : ces écailles, de très-crande taille, 20 millim. sur 15, et surtout d’une épaisseur considérable, 4 millim. /2, offrent un contour irrégulier : les côtés se prolongent en angles saillants, émoussés ; les ornements consistent en lozanges inscrits les uns dans les autres et formés par des lignes nombreuses, fines et équidistantes. Plusieurs auteurs, entre autres Quenstedt, citent le Eepidotus Elvensis du lias supérieur; je l’ai recueilli dans la zone à Pecien æquivalvis, les circonstances ne permettent pas le moindre doute sur le niveau de mon échantillon. M. Falsan a trouvé à Poleymieux et j'ai rapporté moi-même de cette localité des débris de poissons, mais peu déterminables. Localités : Mont-Ceindre, sous la chapelle, r. r. Explication des figures : PI. XXVIL fig. 5, une écaille de Lepidotus Elvensis, du Mont-Ceindre, grossie trois fois, De ma collection. 208 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Belemnites compressus (STAHL). (PI XXVE, fig. 6, 7 et 8.) 1824. Stahl, Belemnites compressus. Correspondenzblatt der Vürt. Landw. Vereins., pl. 33, fig. 4. 1842. D'Orbigny, Belemnites Fournelianus. Palæont. Franç.Juras., p. 97, pl. 10, fig. 7 à 14. 1864, Phillips, Belemnites compressus. Paléont. Society, vol. 18, p. 4, pl. 3, fig. 8. Cette Bélemnite est assez commune dans la zone à Pecten œqui- valvis, mais il y a des régions où elle manque tout à fait; ainsi, je ne l’ai jamais rencontrée dans les gisements du Mont-d'Or; par contre, dans les localités où elle se rencontre, elle est en familles très-nombreuses. L'espèce est remarquable par l’irrégularité de sa forme, tout en restant toujours d’assez petite taille; le dessin que je donne, pl. XXVIL, fig. 6, 7 et8, représente un spécimen plus symétrique que ceux que l’on rencontre habituellement; je l’ai recueilli tout à fait à l'extrémité nord du bassin du Rhône, à Orbigny-en-Val, près de Langres. Je possède un exemplaire de la Belemnites compressus, de Bligny-sur-Ouche, curieusement orné de stries régulières et nombreuses; ce ne sont pas des sillons, mais des lignes superfi- cielles marquées en couleur jaune claire sur le fond noir du rostre et qui résultent d’un effet de coloration ; les lignes sont plus rapprochées sur le côté étroit du rostre que sur le côté plat; je ne connais pas d’autres exemples de semblables ornements. Localités : c. Saint-Julien, Privas à la descente, Besançon Chapelle-des-Buis, Digne, Bligny-sur-Ouche, Orbigny-en- Val. Explication des figures : PL. XXVII, fig. 6, Belemnites compressus, d'Orbigny-en-Val, de grandeur naturelle. Fig. 7, ouverture. Fig. 8, vue de côté. De ma collection. Sc: ee. né net LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 209 Belemmites Wolézi (PuiLLirs). 1830. Voltz, Belemniles compressus. Observations sur les Belem- niles, p. 53, pl. 5, fig. 1 et 2. 1842, D'Orbigny, Belemnites compressus. Paléont. Franc. Juras., D. 81, pl 6: 1866. Phillis, Belemnites Voltzi. Palæontog. Society, p. 79, pl. 17, fig. 43. Rostre plus ou inoins allongé, comprimé, avec cône alvéolaire d’un angle de 21 à 220, dont le sommet est très-excentrique et qui occupe presque la moitié de la longueur totale. Le sommet du rostre est presque lisse; quelques petits plis remontent à un ou deux centimètres de la poiate ; deux plis, du côté dorsal, sont un peu plus marqués; la section est ellipsoïdale, comprimée, subquadrangulaire. Le plus grand spécimen, recueilli an Blaymard, mesure 10 centimètres. Le nom de compressus, donné à cette espèce par Blainville et les auteurs qui l’on suivi, ne peut être conservé puisque ce nom avait été appliqué à une tout autre espèce par Stahl, dès 182%. Localités : Saint-Germain, Saint-Julien, Privas, le Blay- mard, Vals près Anduze, Aix. Belemmites breviformis (VoLrz). (Voir zone inférieure, page 32.) Quoique moins commune que dans la zone inférieure, la Belemnites breviformis n’est pas rare cependant dans la zone à Pecten æquivalvis. Elle est particulièrement nombreuse et en bon 1 910 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. état dans certains quartiers, à Saint-Julien-de-Jonzy. Elle est conique, lisse, sans sillons, d’une longueur de 30 à 60 millim. Le cône alvéolaire, de 26°, est fortement dévié du côté ventral et il occupe un peu plus du tiers de la longueur totale ; la section, au-dessous du cône alvéolaire, a la forme d’un carré, arrondi sur les angles, légèrement comprimé, les diamètres étant entre eux comme 9 et 9, 4. Localités : r. Saint-Fortunat, c. Saint-Julien, Vals près Anduze. Belemmnites clawatdas (SCHLOTHEIM) (Voir zone inférieure, page 48.) Pendant longtemps j'ai cru que la Belemnites clavalus ne dépas- sait jamais les marnes grises bleuâtres qui terminent, en haut, la zone inférieure du lias moyen ; d’après des observations atten- tives et récentes, je me suis assuré qu’il n’en est pas tout à fait ainsi. J'ai rencontré, dans les calcaires de la zone supérieure, à Saint-Julien-de-Jonzy et à Saint-Bonnet, des échantillons qui ne permettent pas de croire que la Belemnites clavatus ait cessé tout à fait de se perpétuer au milieu de la faune supérieure la mieux caractérisée; les spécimens sont excessivement rares mais il convient néanmoins d'en tenir compte. Localités : Saint-Julien, Saint-Bonnet, r.r. Belemnites paxillosus (SCHLOTHEM). (Voir dans la zone inférieure, page 33.) Cette Bélemnite se montre, en nombre considérable, dans la zone supérieure du lias moyen et l’on peut dire, par conséquent, LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 2114 qu’elle pullule dans toutes les couches de l'étage. On rencontre des spécimens de très-grande taille dans les calcaires supérieurs du Mont-d'Or où elle accompagne ordinairement le Harpax lævi- gatus et l’Avicula cycnipes. J'ai recueilli à Limas (Rhône) et à Poleymieux des rostres dont la forme s'accorde bien avec la figure que donne Voltz, pl. VIT, fig. 8, d’une variété courte ettrès-grosse qu’il décrit sous le nom de Belemniles crassus. Localités : c. Saint-Fortunat, Saint-Cyr, Limas, Saint- Germain, Saint-Julien, Privas, le Blaymard, Cuers. Belemaaites, oo? Avant de passer aux Ammonites, je dois mentionner encore une Belemnite comprimée et canaliculée que j'ai recueillie à Privas, près le pont de Couz, dans les mêmes grès irréguliers où l’on trouve la B. compressus (Stahl). C’est là probablement une espèce nouvelle, du moins je ne connais aucune forme semblable dans le lias moyen, mais mes échantillons ne sont pas suffisants pour pouvoir la décrire convenablement; le cône alvéolaire paraît assez court, excentrique, le sillon très-nettement indiqué est sur le côté ventral et ne se montre qu’à la hauteur, à peu près, où le cône se termine; il paraît tout à coup profondément marqué ; j'ignore comment il se comporte en approchant du sommet. Le sillon ne remonte pas plus haut que la ligne apiciale et se termine avant l'ouverture ; continuait-il en descendant jusqu'au sommet? Ce sillon me paraît remarquable par sa forme étroite; on dirait l’impression d’une lame acérée. Localités : Privas (Ardèche). Explication des figures : PI. XLIL, fig. 18 à 21, fragments de rostre avec sillon ventral, de Privas. De ma collection. 212 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Nautilus séréatus (SOWERBY). 1318. Sowerby, #iner. Conchol., p: 182. 1842. D’Orbigny, Paléont. Franc., Jurassique. p. 148. pl. 95. Ce nautile se trouve très-rarement dans la zone supérieure. J'ai cependant des échantillons qui s'accordent parfaitement avec le dessin de la pl. 25 de d'Orbigny, pour la forme et le rappro- chement ainsi que la direction des cloisons; le siphon ne peut pas se voir. Localités : Saint-Bonnet, Sarry, r. Nautilus pertextas (E. DUMORTIER). 1857. E. Dumortier Études Paléontologiques, 2 partie. lus infé- rieur, p. 110, pl. 20. Divers échantillons recueillis dans la zone à Pecten æquivalvis semblent affirmer la présence de ia belle espèce du lias inférieur, que j'ai décrite sous le nom de Nautilus pertextus et qui joue un rôle important dans la zone de l’Ammonites oxynotus. Un spéci- men de Saint-Cyr, malheureusement en mauvais état, permet de reconnaître les ornements extérieurs, la forme de la bouche et celle de l’ombilic. Le caractère si important de la position du siphon y est d’ailleurs très-apparent; ce siphon est parfaitement rond, d’une grosseur moyenne et notablement rapproché du retour de la spire, ce qui ledistingue de toutes les espèces juras- siques avec lesquelles il pourraît être confondu. Cette espèce arrivait quelquefois à une très-grande taille ; j'ai des fragments de Saint-Fortunat (la rocue) dont les cloisons dépassent 140 millim. en largeur’. Localités : Saint-Cyr, Saint-Fortunat, r. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 913 Amanenites imasgariéadus (MoNTroRT). (Voir ci-devant, page 91.) L'Ammonites margaritatus continue à se montrer dans la zone supérieure à Pecten œquivaluis ; il n’est pas rare de la rencontrer dans les calcaires de cette subdivision, de très-grande taille, tandis que dans la zone inférieure, où elle est plus nombreuse, les individus sont presque toujours de très-petite dimension ; malheureusement les exemplaires, d’une belle conservation du reste, sont fortement engagés dans la roche. Dans la partie supérieure de la zone elle devient fort rare et paraît remplacée par l’Ammonites spinalus. Localités : Partout, c. Ammosites spinnatus (BRUGUIÈRES). 1789. Bruguières, Encyclopédie méthodique, vers., 1er volume, p. 4. 1818. Reinecke, Nautilus costatus. Nautil. et Argon., fig. 68 etGs. 1843. D'Orbigny, Ammoniles spinatus. Paléont. Franc. Jurass.. plM52 L’Ammonites spinatus ne se rencontre jamais que dans la partie tout à fait supérieure du lias moyen, au niveau de la Limea acuticosta, où elle accompagne l’Avicula cycnipes et les Cardinies si abondantes que je décrirai plus loin. On peut dire que l’appa- rition de cette belle espèce n'a duré qu'un instant; dans tout le bassin du Rhône elle n'occupe donc qu’un espace vertical très- borné, tandis que l’Ammonites margaritatus remplit de ses dépouilles à peu près toute l'énorme épaisseur du lias moyen. 214 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Localités : Saint-Fortunat, Poleymieux et partout; c. On la trouve particulièrement abondante dans les marnes bleues à Miserey (Doubs). Aimmoniées cormucopiæ (VounG). 1822. Young et Bird, À geological Survey or yorkshire coast, 2e édit., pl. 12, fig. 8. 4830. Zieten, Ammoniles fimbriatus. Vürtemberg, pl. 19, fig. 4. 1843. D’Orbigny, Ammonites cornucopiæ. Paléont. Franç., Jurass., Pl. 99, fig. 4 à 3. 1857. E. Dumortier, Ammonites fimbriatus. Note sur quelques fossiles du lias moyen, p. 16, pl. 8, fig. 4 et 2. Dans ma note sur quelques fossiles du lias moyen (in-8°, Lyon, 1857) j'avais cru reconnaître dans les très-rares échantillons de cette Ammonite, trouvés dans la zone à Pecten œquivaluis, V'Ammonites Fimbriatus; mais l’examen plus approfondi des ornements, la forme déprimée d’un des spécimens, la station, beaucoup plus rapprochée verticalement des vraies couches à Amm. cornucopiæ, m'engagent à inscrire aujourd'hui ces échantillons sous ce dernier nom. à Si l’on examine en effet les figures 2 et 2 @ de la pl. VIH du mémoire cité, l’onreconnaitaux festons et auxempreintes laissées par les côtes sur le moule un volume qui ne se rencontre pas ordinairement dans l’Ammonites Fimbriatus ; ces deux figures se rapportent à une Ammonite trouvée par Victor Thiollière à Châteauneuf-sur-Sornin. La fig. 1 de la même planche, qui représente une partie d'un bel échantillon que j'ai recueilli à Saint-Bonnet-de-Cray, peut donner une idée de l’importance inusitée des côtes ; mais il y a un détail qui m'avait échappé, et qui me paraît remarquable, c'est que la plupart des côtes se partagent en deux côtes plus petites, avant d’arriver sur le dos ; cette modification, singulière LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 215 pour l'espèce, se voit fort bien, par places, malgré le mauvais état de l’échantillon. La forme de cette Ammonite est très-déprimée et les tours font plus que de se recouvrir en contact, car les tours intérieurs ont la 7e partie de leurs flancs recouverte par le tour suivant ; voici les proportions exactes que me donne ce spécimen : Diamètre, 490 millim.; largeur du dernier tour, 36/00: épaisseur, 47/00 ; ombilic, 40/00. Les deux échantillons que je viens de citer sont les seuls que j'aie jamais rencontrés dans la zone, malgré de bien longues et minutieuses recherches. Localités : Saint-Bonnet, Châteauneuf-sur-Sornin, #. r. Ammomnites Nilssoni (HÉBERT). 1842. D’Orbignv, Ammonites Calypso. Paléont. Franc, Jurass.. p. 342, pl. 410, fig. 4 à 3. | 1866. Hébert, Ammonites Nilssoni. Observ. sur les calcaires à Tereb. diphya. Bulletin de la Soc. Géol., t. 23, p. 526. Dimensions : Diamètre, 18 millim.; largeur du dernier tour, 53/00 ; épaisseur, 25/00 ; ombilic, 16/00. Coquille de petite taille, comprimée, légèrement ombiliquée, ornée de stries rayonnantes à peine visibles et portant, à chaque tour, 5 sillons sinueux, dont la convexité assez modérée est sur le milieu du tour ; ces sillons passent sur le dos arrondi en for- mant un sinus en avant. Les portions revêtues de leur test montrent que les sillons n'étaient marqués, à l'extérieur de la coquille, que par une faible dépression. Le premier lobe latéral descend plus bas que le lobe dorsal : il est suivi d’une série de six autres lobes, beaucoup plus petits. Le seul échantillon que je connaisse, du niveau que nous étu- dions, vient d'Uzer (Ardèche) ; je l'ai recueilli sur la route, en allant à Aubenas, avant le kilomètre 55. 216 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. La distinction que fait M. Hébert entre l'espèce du lias supé- rieur et celle du néocomien me paraît justifiée ; le nom de Calypso devra rester à l’espèce crétacée, et le nom de Milssoni à celle du lias, qui porte 5 sillons. Je crois être certain que la petite Ammonite de l'Ardèche ne provient pas du lias supérieur, mais de la zone à Pecten æqui- valvis. Localités : Uzer (Ardèche), r. r. Chemniézia Perimiana (D'ORBIGNY). (Voir zone inférieure, page 1014). Cette Chemnitzia est assez commune dans la zone supérieure, mais souvent de petite taille. Localités : Mont-Ceindre, Chälon-sur-Saône. Nora. — Plusieurs fossiles du lias moyen sont indiqués par d'Orbigny des environs de Châlon-sur-Saône. Il faut comprendre par cette indication les environs de Givry, ou plutôt du petit village de Russiily, où résidait M. Perin Corval, naturaliste qui avait étudié avec soin les gisements dela contrée. [avait commu- niqué à d'Orbigny un bon nombre d'espèces nouvelles, recueillies dans la petite région voisine de son habitation. Chemaitzin Corvalinasza (D'OrBIGNY). 1850. D’Orbigny, Paléont. Franç., Jurass., p. 37, pl. 243, fig. 4. Beaucoup moins répandue que la Chemnitzia Periniana, elle sen distingue par ses tours plus renflés, ses côtes cintrées et LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 217 surtout plus nombreuses; j'en compte 16 par tours sur une coquille qui n’atteint pas le diamètre de 2 millim. Localités : Mont-Ceindre , Châlon-sur-Saône , d’après d'Orbigny. Chemmitzian Carusensis (D'ORBIGNY). (PL. XXVIL fig. 9.) 1850. D’Orbigny, Paléont. Franç., Jurass., p.34. pl. 237, fig. 43 à 45. L'espèce n’est pas très-rare, mais difficile à obtenir en bons échantillons. Généralement les côtes me paraissent plus grosses et plus obliques que dans les figures de la Pal‘ontologie française L'échantillon, de grande taille, dont je donne le dessin, montre un angle spiral qui paraît plus petit que celui indiqué par d'Orbigny ; 1l ya 5 tours visibles, et le diamètre qui mesure & millim. varie peu d'une extrémité à l’autre. Les tours aussi hauts que larges, sont convexes, séparés par une suture pro- fonde et portent 15 côtes transversales, cintrées en arrière. Localités : Ambérieux, Saint-Bonnet, Saint-Julien, Chà- lon-sur-Saône. Explication des figures : PI. XXVIE, fig. 9. fragment de Chemnitzia Cirusensis, d'Ambérieux, de grandeur naturelle. De ma collection. 218 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Chersaitzin sum (M.1N GOLDFuss). 1844 Goldfuss, Turritella nuda. Petrefacta, p. 116, pl. 196, fig. 13. 1855. Oppel, Chemnitzia nuda. Die Juraformation, p. 289. Je ne possède, de cette espèce, qu’un fragment rapporté d'Am- bérieux. Ce fragment, d'une longueur de 18 millim., montre 6 tours de 5 millim. de diamètre. Ces tours, assez convexes, sont bien moins hauts que larges et ne laissent voir aucun ornement. Localités : Ambérieux. r. Chemmiézia Bramnoviensis (£. DuUMORTIER) (PI. XXVIL, fig. 14.) C. testa conica, brevi : anfractibus subconvexis, obscure transversim plioitis, paululum gradalis, postice ad suturam tuberculosis, ultimo dimidiam tesiæ partem fere occupante: apertura ovali, per obliqua. Dimensions : Longueur, 32 millim.; diamètre, 147 millim.; angle 430. Coquille conique, courte, sans ombilic; spire formée d’un angle régulier, composée de 8 tours plans ou très-légèrement convexes, qui paraissent couverts de lignes d’accroissement transverses, formant de gros plis irréguliers et peu marqués, lesquels donnent naissance, contre la suture, en arrière, à une série de nodosités. Bouche haute, ovale, très-oblique; sans callosité sur la colu- melle. Le dernier tour occupe presque la moitié de la hauteur totale. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 219 La livrée de cette Chemnitzia parait se rapprocher beaucoup de celle de la Ch. Heddingtonensis; malheureasement le test de mon échantillon est fortement altéré et ne laisse pas apercevoir les détails; le dessin est fait sans aucune restauration. Localités : Saint-Bonnet, r. r. Explication des figures : PI. XXVILEfig. 11, Chemnitzia Brannoviensis. de Saint-Bonnet, de grandeur naturelle. De ma collection. Taurritella Suliana (E. DUMORTIER). (PI. XXVIL, fig. 10.) Testa conica, elongata ; anfractibus, complanatis longitudi- naliter 5. 6. costatis, ultimo antice complanato, sutura vix conspicua., apertura.....? Dimensions : Longueur du fragment, 15 millim. 1/2; diamètre, 5 millim.; angle 120. Coquille allongée, conique; spire formée d’un angle régulier, composée de tours plans un peu plus larges que hauts, ornés en long de 5 ou 6 lignes, saillantes, irrégulièrement espacées; les deux placées en avant sont un peu plus séparées que les autres ; suture presque impossible à discerner, placée entre deux bande- lettes saillantes tout à fait en contact, sans aucune distance entre elles. Le dernier tour est plat en dessus ; la bouche ne peut se voir. Cette forme est nettement séparée de toutes les espèces jurassi- ques, c'est un faciès à part; elle fournirait ainsi un excellent caractère pour notre niveau si elle n’était pas si rare; je n'en ai qu'un exemplaire de Saint-Julien. 220 LIAS MOYEN. -- PARTIE SUPÉRIEURE. Localités : Saint-Julien, r. r. Explication des figures : PI. XXVIL fig. 40, Turritella Juliana, de Saint-Julien, grossie 2 fois. De ma collection. Orthostoma Moorei (E. DUMORTIER). (PI. XXVIL, fig. 14.) O. testa ovata, elongata ; anfractibus convexiusculis, lœvi- gatis, gradatis, postice angulatis, parvissima fasciola in angulo cinclis, ullimo dimidiam testæ partem superante; apertura.....? Dimensions : Longueur, 7 millim. 4/2; largeur, 3 millim. Petite coquille allongée. conique, brillante; spire formée d’un angle régulier, composée de tours en gradin, légèrement convexes, lisses, ornés, en arrière, sur l’angle arrondi des tours, d’une petite bandelette, des plus étroites, limitée par deux lignes très-nettes ; le reste de la coquille est lisse et brillant; cependant on y voit, à la loupe, des lignes d’accroissement transverses. Bouche.....? Le dernier tour est un peu plus grand que le reste de la spire, qui n’est malheureusement pas complète; cependant on peut dire que cette spire est une des plus développées et élancées qu’il y ait dans le genre. L'Orthostoma Moorei a beaucoup de rapports avec l’acteonina Timensterensis (Moore on the middle and upper lias, pl 5, fig. 25 et 26), mais cette dernière coquille est d’une forme plus ramassée et n'a qu'une simple ligne sur l’arête à l'arrière des tours; l’auteur mentionne aussi de nombreuses stries longitudinales, dont il n’y a pas de traces dans la coquille du Rhône. Localités : Mont-Ceindre, Ambérieux, Briant, r.r. De ma collection. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 291 Explication des figures : PI. XXVII, fig. 14, Orthostoma oorei, du Mont-Ceindre, grossie 4 fois. De ma collection. Drilhosiosan Éaéis (E. DUMORTIER). (PI. XXVIL, fig. 15.) O. Testa ovata, elongata ; anfractibus convexis, sulcis regula- ribus obsoletis longitudinaliter notatis; sutura profüunda non gradata ; ultimo anfractu quintam teslæ partem ter occupante ; apertura.....? Dimensions : Longueur, 8 millim.; diamètre, 5 millim.; angle, 600. Coquille allongée, cylindroconique; spire formée d’un angle régulier, composée de 6 tours un peu convexes, couverts, sur le dernier, de 40 à 44 sillons longitudinaux, régulièrement espacés ; suture profonde; les tours se recouvrent simplement, sans former de gradins ni méplais. Le dernier tour paraît occuper les trois cinquièmes de la longueur totale; bouche..…...? La cocuille de mon échantillon est trop engagée dans le calcaire pour permettre de donner des détails plus précis : je n'ai pas même pu m'’assurer de l’absence des plis à la columelle. Localités : Mont-Ceindre, près de la fontaine de l’'Ermi- tage, r. r. De ma collection. Explication des figures : PI. XXVIE, fig, 45, Orthostoma fontis, du Mont-Ceindre, grossi 3 fois. Je connais encore, dans la zone à Pecten æquivalvis, deux orthosioma, très-pelits et trop peu sûrs pour être déterminés ; peut-être appartiennent-ils tous deux à la même espèce. jai recueilli l’un dans les calcaires du Mont-Ceindre, l’autre dars les calcaires en plaquettes de Langres, chemin de Corlée. 299 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Natien wulvis (E. DuMORTIER). Petite coquille microscopique, globuleuse; spire formée de 3 tours arrondis. Elle est moins haute que large et cependant son diamètre ne dépasse pas 1 millim. Localités : Mont-Ceindre, r. r. De ma collection. Ærochus Emylius (D'OrBIcNy). 1850. D'Orbigny, Paléont. Franç.. Jurass.. p. 261, pl. 309, fig. 9 à 12. Dimensions : Longueur, 43 millim.; diamètre 7 millim. 41/2. La forme et les ornements s'accordent bien avec les figures de d'Orbigny; mes échantillons paraissent cependant un peu plus élancés. Les lignes concentriques de petites perles, qui couvrent le dernier tour, en avant, alternent d’une manière bien marquée, une plus petite succédant à une plus grosse, ce que d'Orbigny ne dit pas, mais ce qui est bien indiqué sur les figures qu'il donne. Localités : Saint-Julien, r. De ma collection. Lrschus Éoius (D'OrBiexy). (PI. XXVIL fig. 42 et 13)) 1850. D’Orbigny, Paléont. Franc, Jurass., p. 258, pl. 308, fig. 10 à 44. Dimensions : Longueur, 24 millim.; diamètre, 45 millim.; angle, 470. Autre échantillon : Longueur, 46 millim.; diamètre, 9 millim.; angle 460. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 293 Coquille plus longue que large, ombiliquée ; spire formée d’un angle régulier, composée de 7 tours plans, portant en avant une petite carène composée de crénelures saillantes et très-rapprochée du tour suivant, avec une série de fines granulations tout à fait contre la suture ; en arrière de la carène on compte 4 séries de petits tubercules, d’égale grosseur, puis une cinquième série de tubercules un peu plus gros en arrière. Le dernier tour est arrondi en avant et orné de 12 séries de granulations, dont les deux plus rapprochées de l’ombilic sont beaucoup plus développées et portent des tubercuies plus gros et moins nombreux ; l’ombilic étroit et profond est crénelé par les tubercules mêmes de la dernière série intérieure. Toute la surface est de plus couverte de stries rayonnantes très-fines mais fortement indiquées; ce sont de petits plis cou- pants qui relient entre elles toutes les séries de tubercules. La bouche, plus haute que large, a une forme un peu carrée; le bord columellaire est vertical. Je remarque, dans mon échantillon, que le dernier tour est un peu plus bombé que dans les figures de d'Orbigny et les perles contre l’ombilic beaucoup plus saillantes ; je n’en regarde pas moins l'espèce comme bien établie. Localités : Mont-Ceindre, Ambérieux, Saint-Julien, r. Explication des figures : PI. XX VIL fig. 42, Trochus Eolus, d'Ambérieux, fragment du dernier tour, en avant, grossi 2 fois.Fig. 13, fragment d’un tour, grossi 2 fois. De ma collection. roclaus mudus (M.1v Gorpruss). (Voir à la zone inférieure, page 107.) Dimensions : Longueur, 8 millim. 1/2; diamètre, 8 millim.; angle 640. 29% LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Petite coquille globuleuse très-répandue dans la zone à Pecten æquivalvis; elle est un peu plus longue que large, non ombili- quée; la spire est formée d’un angle légèrement convexe, composée de 5 à 6 tours ronds, lisses, le dernier arrondi en avant ; la bouche est ronde, le bord columellaire épaissi ; l’ombilic est indiqué mais n'existe pas; malgré cette circonstance je n'hésite pas à rapporter notre espèce à celle de Goldfuss, quoique celle-ci soit décrite avec un ombilic étroit. Le Trochus nudus à de grands rapports avec le Trochus Acmon de d'Orbigny ; cependant ce dernier est moins haut et la bouche plus surbaissée etun peu plus anguleuse. Nos gisements fournissent encore un très-petit Turbo lisse à tours ronds, non ombiliqué, que je réunis provisoirement au T. nudus, malgré quelques petites différences : ainsi la forme en est plus surbaissée et le diamètre l’emporte toujours sur la lon- gueur totale. Il est bien difficile de caractériser nettement ces petites coquilles. En résumé l’on peut dire que les frochus lisses à tours ronds, de très-petite taille, forment une famille qui ne manque pas d'importance pour caractériser la zone supérieure, dans nos régions. Localités : Mont-Ceindre, Ambérieux, Saint-Bonnet, Saint- Julien, Briant, Langres, c. Hrochius érémænéilés (D'ORrBiGNY). 1850. D’Orbigny, Paléont. franc., Jurass.. p. 262, pl. 309, fig. 43 à 46. Coquille très-semblable pour les ornements et la taille à celle de Fontaine Etoupefour; mon échantillon est trop engagé dans le calcaire pour pouvoir observer la bouche ou le dessus du der- nier tour; mais ses trois rangées de tubercules, réunies par des côtes obliques, ainsi que la forme allongée de la spire, la font aisément reconnaître. Localités : Saint-Bonnet-de-Cray, 7. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 225 Trochus Deschampsi (D'ORBIGNY). (PI. XXVIII fig. 4 et 2.) 1850. D'Orbigny, Paléont. Franc, Jurass., p. 267, pl. 311, fig. 1 à 3. Petite coquille conique, non ombiliquée, aussi haute que large (9 millim.); spire formée d’un angle régulier, composée de > tours plans, ornés en long de 4 rangées de tubercules, dont le rang posé en avant est le plus saillant et le plus séparé. Le pourtour estanguleux: le dernier tour plan en dessus porte 5 petites carènes en lignes spirales peu saillantes, séparées par des sillons arrondis sur lesquels passent des lignes d’accroisse- ment marquées et excessivement obliques en avant. Je n'hésite pas à réunir ce petit Trochus du Brionnais à celui que d’Orbigny décrit des environs d’Avallon, sous le nom de Trochus Deschampsi; mais il faut noter les petites rectifications suivantes : 1 L’angle spiral est de 60° et non de 50° comme le dit par erreur d'Orbigny, en opposition avec la figare qu'il donne. 20 Le dernier ne porte pas, en avant, comme le dit d'Orbigny, des côtes tuberculeuses, mais des carènes coupantes, très-peu élevées et séparées par de larges sillons arrondis, le tout croisé par des lignes rayonnantes très-obliques, dont d'Orbigny ne parle pas. Je donne le grossissement de notre coquille à la même échelle pour que l’on puisse comparer les détails. Le Trochus Fourneti, d’ailleurs plus allongé, porte sur ses tours des lignes transverses, obliques en arrière, très-marquées, et se distingue par là facilement. - Localités : Saint-Julien, 7. r. 15 2926 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE Explication des figures : PL. XXVII, fig. 4, Trochus Des- champsi, de Saint-Julien, grossi 3 fois. Fig. 2, le même, vu par dessus. De ma collection. Ærochaus Æihetis (M. IN GOLDFUSS). (Voir ci-devant, zone inférieure, page 106.) Espèce très-rare dans la zone supérieure. Je n’en ai qu'un exemplaire de Saint-Bonnet-de-Cray, de petite taille. Localités : Saint-Bonnet, Tr. r. Ærochus epulus (D'ORBIGNY). 1850. D’Orbigny, Paléont. Franc, Jurass., p. 253, pl. 307, fig. 1 à 4. Dimensions : Longueur, 14 millim. 1/2; diamètre, 9 millim.; angle, 430. Coquille conique, allongée, non ombiliquée ; spire formée d’un angle régulier, composée de tours étroits, plans, lisses; suture peu marquée ; bouche arrondie, déprimée. Le dernier tour est iégèrement convexe en avant, sans ombilic, ni callosité. Toute la surface est couverte de lignes d’accroissement, visibles à la loupe. Localités : Ambérieux, Saint-Bonnet, Saint-Julien, Briant, Ligny, c. c. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 997 Krochus Pluto (E. Dumorrier) (PI. XXIX, fig. 4 et 3.) T', testa conica, imperforata; spira angulo 560; anfractibus complanatis, lœvigalis, antice subgradatis, ultimo supra convexæiusculo, concentrice sulcato, externe anquloso ; apertu"a depressa, subangulosa. Dimensions: Longueur, 12 millim. 1/2.; diamètre 10 milli:a.; angle, 56°. Coquille conique, lisse, non ombiliquée, plus haute que large; spire formée d'un angle très-légèrement concave, composée de 42 tours lisses, étroits, ornés de fines lignes d’accroissement très- obliques. La suture qui est fine et régulière pour les 9 premiers tours, devient plus marquée pour les trois derniers qui se pla- cent en retraite les uns sur les autres, laissant paraître ainsi une saillie qui paraît aller en augmentant jusqu’à l'ouverture. Le dernier tour, un peu anguleux et arrondi en dessus, laisse voir 7 à 8 lignes concentriques peu marquées qui se propagent depuis le bord extérieur, jusqu’au deux tiers du rayon. L’ombilic est nul; la bouche surbaissée, oblique, arrondie, a le bord columellaire épaissi. Le Trochus Pluto est très-voisin du T. Albertinus décrit par d’Orbigny, de Pont-Aubert; il en diffère par sa forme plus allongée, son angle spiral moindre etun peu concave, le nombre de ses tours et les sillons concentriques autrement disposés en avant du dernier tour. [l faut remarquer que dans sa description du Jrochus Albertinus, d'Orbigny indique l'angle apicial de 49°, tandis que la figure montre un angle de 63°, qui est le vrai. Le Trochus nisus de d'Orbigny est aussitrè:-rapproché pour la forme du Trochus Pluto, mais il est très-fortement ombiliqué et n’est pas orné de sillons sur le dernier tour. 2928 LIAS MOYEN, — PARTIR SUPÉLIEURE. Localités : Saint-Julien, r. r. Explication des figures : PI. XXIX, fig. 4, Trochus Pluto, de Saint-Julien, grossi 3 fois. Fig. 5, le même, vu par dessus. De ma collection. Trochus August (E. DUMORTIER). 1857. E. Dumortier, Note sur quelques fossiles du lias moyen, p. 13, pl. 6, fig. 4. Dimensions : Longueur, $ millim.; diamètre, 8 millim.: angle, 600. Coquille conique, lisse, non ombiliquée, un peu plus haute que large; spire formée d'un angle un peu convexe, composée de tours unis, ornés en avant de deux sillons très-nets, qui séparent une petite bande placée du côté de la suture, en avant, à une distance égale à elle-même, et comme la suture offre une ligne exactement semblable à ces sillons, il en résulte que les tours semblent porter en avant, contre la suture, deux petites bandes d'égale importance; toute la surface est couverte de lignes d'accroissement très-fines ettrès-obliques en arrière. Le dernier tour est arrondi en avant ; la bouche petite, ronde et un peu surbaissée. Localités : Saint-Julien, Saint-Bonnet, Briant, r. Rrocius ebursezs (E. DUMORTIER). 4857. E. Dumortier, Note sur quelques fossiles du lias moyen, D'A2 pl 6-10", D: Dimensions : Longueur, 10 millim.; diamètre, 7 millim.; angle, 5/0, LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 9929 Petite coquille conique, plus haute que large, sans ombilic; spire formée d'un angle très-légèrement concave, composée de 10 tours plans, lisses, marqués en avant de deux lignes qui des- sinent comme la bande d’un Pleurotomaire, mais on voit distinc- tement que cette bande n’est que ia continuation, non inter- rompue, du test; cette bandelette s’élargit beaucoup, à mesure que les tours grandissent ; sur quelques exemplaires les. tours montrent, à l'angle supérieur, un petit rebord saillant, sans former un angle vif; le dernier tour, presque plan en dessus, est orné là de 3 ou 4 sillons circulaires, à peine visibles ; l'ombilic n'existe pas, mais il y a une petite dépression qui ne laisse pas que d'inspirer quelques doutes. La surface est polie, blanche, brillante, et permet cependant de distinguer, à la loupe, des lignes d’accroissement très-obliques en arrière. Localités : Saint-Julien, Saint-Bonnet, Briant, r. Trocihaus Fouxmeti (Nov. sPEC.). Testa conica, elongata, umbilicata..…..? anfractibus compla- natis, longitudinaliter L costatis, transversim oblique sulcatis ; ultimo anfractu supra convexiusculo concentrice striato : externe angulato ; crenulato; apertura.....? Dimensions : Longueur, 7 millim.; diamètre, 5 millim.; angle, 520. Petite coquille conique, plus longue que large ; ombilic..….? spire formée d’un angle régulier, composée de 6 tours plans, ornés de Æ lignes longitudinales, dont la première en avant est la plus forte ; ces lignes sont coupées par des lignes transverses, obliques en arrière, et les entrecroisements forment des nodosités régulières. 230 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. La suture est peu apparente. Le dernier tour, presque plat en avant, montre des lignes spirales assez rapprochées et des stries rayonnantes un peu obliques, qui les relient entre elles; mon échantillon, très-bien conservé du reste, ne m'a pas permis de m'assurer s’il y avait un ombilic, ni quelle était la forme de la bouche. Le Trochus Fourneti se distingue du T. Deschampsipar sa forme plus allongée et par l'allure bien plus marquée et plus oblique de ses lignes transverses ; les petits tubercules deviennent, à cause de cela, coordonnés d’une manière plus visible dans le sens de ces mêmes lignes. Localités : Mont-Ceindre, r. r. Trochus delta (Nov. srEc.). (PL. XX VIII, fig. 5 et 6.) T. testa parvula, conica, angustissime umbilicata; anfrac- libus lœvigatis, complanatis, antice limbatis el 2 sulcis longitudinaliter notatis, ullimo supra subinflato : apertura rotunda, depressa. Dimensions : Longueur, 4 millim. 1/2; diamètre, # millim.; angle, 530. Très-petite coquille conique, ombiliquée, un peu plus haute que large; spire formée d’un angle régulier, composée de tours plats, lisses, ornés en avant d’un petit rebord arrondi qui fait saillie sur la spire, puis de deux légers sillons dont le second se trouve précisément posé au milieu du tour (le dessinateur a négligé de le marquer sur la figure 5); la surface est couverte de très-fines lignes transverses, obliques en arrière. Le dernier tour, un peu arrondi en dessus, montre des lignes LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE, 231 d’accroissement et un ombilic petit comme un trou fait par une aiguille ; la bouche est arrondie et déprimée. Le Trochus delta se distingue du T. eburneus par son ombilic, la position de ses lignes longitudinales, le rebord supérieur des tours et sa bouche inoins carrée. Localités : Mont-Ceindre, r. Explication des figures : pl. XXVIIL fig. 5 et 6, Trochus delta, du Mont-Ceindre, grossi 4 fois. De ma collection. Trochus nitens (Nov. sPEC.). (PI. XXVIIL, fig. 7 et 8.) T. parvula, conica, subglobosa, imperforata ; anfractibus convexis, lævigatis ; ultimo externe angulato, inflato ; umbilico calloso, apertura rotundata. Dimensions : Longueur, 6 millim.; diamètre, 4 millim. 3/4; angle, 500. Très-petite coquille conique, brillante, plus longue que large, non ombiliquée ; spire formée d’un angle régulier, composée de six tours assez convexes, tout à fait lisses et brillants, sur les- quels , à l’aide d'une forte loupe, on constate des lignes d’accrois- sement, obliques en arrière; le dernier (our, anguleux sur le bord supérieur, est renflé en avant; le centre est occupé par une callosité étroite mais bien marquée et circonscrite par une dépression ; bouche ronde. Il est difficile de séparer nettement toutes les espèces de Trochus lisses de ce niveau, et cette distinction ne peut se faire qu’à l’aide de bons échantillons qui ne sont pas communs. La forme de sa callosité permettra toujours de reconnaitre le Trochus 232 LIAS MOYEN. —— PARTIE SUPÉRIEURE, nitens au milieu de tous les autres Trochus dont la forme géné- rale est rapprochée. Localités : Mont-Ceindre, Saint-Julien, Saint-Bonnet, Briant, r. Explication des figures : PI. XXVIIT, fig. 7 et 8, Trochus nitens, de Saint-Julien, grossi 4 fois. De ma collection. Trochus Ariel (Nov. sPEC.). (PI. XXVIIL, fig. 9 et 10). Testa conica, lævigaia, imperforata ; anfractibus complanatis, externe subcarinatis, limbatis, lineis longitudinaliter notatis ; ultimo supra inflato, lœvigato ; apertura....? Dimensions : Longueur, 40 millim.; diamètre, 8 mil- lim. 4/2; angle, 540. Petite coquille conique, plus haute que large, sans ombilic ; spire formée d'un angle régulier, composée de tours plans, portant en avant un angle arrondi, puis au-dessous deux lignes qui limitent une bandelette simulant le sinus d'un Pleuroto- maire ; toute la surface est couverte de fines lignes longitudinales régulières et serrées que l’on reconnaît à l’aide de la loupe, aussi bien sur la petite bande que sur le reste du tour. Le dernier tour, très-renflé en avant, ne montre pas d'ombilie, mais une dépression profonde et étroite : s’il existe un ombilic ce n’est qu'une fine perforation; la coquille est couverte de lignes rayonnantes sinueuses, ou lignes d’accroissement qui sont souvent groupées en formant un pli. Assez rapproché du Trochus Augusti (voir ci-dessus), il s’en distingue par son angle spiral et par les lignes qui couvrent sa LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 239 surface ; très-rapproché aussi du Trochus eburneus, il en est séparé par la forme de son faux ombilic, par la saillie qui surmonte sa bandelette et par ses lignes longitudinales ; c’est une espèce nettement tranchée. Le Trochus Ariel paraît former avec les Trochus Augusti et eburneus et le Trochus Mariæ de d'Orbigny. un petit groupe de coquilles remarquables par leur forme conique, leur petite taille, la bandelette dessinée à la partie antérieure des tours, et la surface brillante : ce groupe paraît s'être développé surtout dans la petite région du Brionnais et sur quelques points du départe- ment de Saône-et-Loire. Localités : Saint-Julien, r. r. Explication des figures : PI. XXVIIL fig. 9 et 10, Trochus Ariel, de Saint-Julien, grossi 3 fois. De ma collection. Trochus Pandion (Nov. spec). (PI. XXVIIL, fig. 3 et 4.) Testa parvula, conica, imperforata ; anfractibus lævigatis, convéæiusculis ; ultimo cbsolete angulato, infla'o, sulcis crebris concentrice notato, umbiliro calloso. Dimensions : Longueur 8 millim.; diamètre, 8 millim.; angle-600. Petite coquille conique, lisse, aussi large que haute, non ombi- liquée; spire formée d'un angle régulier, composée de tours larges, plans, lisses, brillants, couverts cependant de lignes d'accroissement très-fines, obliques en arrière; l’angle en avant est un peu saillant, sans être coupant; le dessus convexe porte des lignes concentriques ainsi disposées : près du bord un espace 234 LIAS MOYEN, — PARTIE SUPÉRIEURE. libre, puis 10 à 11 lignes également rapprochées, ensuite vers le centre 5 autres lignes un peu plus espacées ; callosité saillante à la base du bord columellaire, mais peu étendue ; bouche ronde, surbaissée. Le Trochus Pandion diffère du Trochus Ægion, d'Orbigny, par sa spire plus courte, ses tours lisses, la disposition de ses lignes en avant, sa callosité et la forme non oblique de son ou- verture. Localités : Saint-Julien, r. r. Explication des figures: PI. XX VII, fig. 3 et 4, Trochus Pandion, fragment de Saint-Julien, grossi trois fois. De ma collection. Troecus Mariæ (D'ORBIeNY). 1850. D'Orbigny, Paléont. Franc., Jurass., p. 259, pl. 308, fig. 15 à 17. Environs de Chalons-sur-Saône, d’après d'Orbigny. RÉSUMÉ SUR LES TROCHUS LISSES de la zone à Pecten Æquivalvis. L'énumération assez longue des Trochus de petite taille et sans ornements, que nous ont fourni les calcaires de la zone supé- rieure, montre que cette famille était nombreuse dans cette partie du bassin du Rhône qui comprend le Mont-d’Or lyonnais, le Bugey, le Charollais et les environs de Chälons-sur-Saône. Certainement des recherches moins isolées que celles que j'ai pu faire ne pour- LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 295 ront pas manquer d'amener la découverte de plusieurs autres espèces appartenant au même iype; il est à remarquer que les espèces analogues très-nombreuses, qui se rencontrent dans le Calvados au même niveau, différent, pour la plupart, des nôtres par quelques détails. Voici comment on peut caractériser les espèces du bassin du Rhône. Ertièrement lisses : Trochus nitens. — À tours convexes, sans ombilic, cal- losité. Trochus epulus. — Allongé, tours étroits, plans, sans ombilic ni callosité. Trochus nudus. — Globuleux, tours ronds sans ombilic. Trochus Pluto. — Allongé, tours étroits sans ombilic, lignes concentriques en avant du dernier tour. Trochus Pandion. — Forme courte, sans ombilic, nom- breuses lignes concentriques sur le dernier tour. Avec bandelettes : Trochus ariel. — Allongé, sans ombilic, deux lignes longitudinales principales et un grand nombre d’au- tres. Trochus Augusti. — Forme renflée, angle de la spire convexe, bandelette, sans ombilic. Trochus eburneus. — Allongé, sans ombilic, avec bande- lette, plus anguleux que le T. Augusli. Trochus delta. — Peu allongé, très-petit ombilic, bande- lette très-large. Trochus Mariæ. — Allongé, ombilic très-large, ban- delette. Je dois encore mentionner une espèce nouvelle rapportée de Saint-Bonnet-de-Cray, et que je ne puis décrire faute d'échantil- lons suffisants ; la forme est conique régulière, les tours plans, lisses, avec un petit rebord en haut; le dernier porte en avant des ornements tout à fait spéciaux ; ce sont des sillons rayonnants très-obliques en avant. 236 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Æarbo Liers (D'OrBIGNY). 1850. D'Orbigny, Paléont. Franç., Jurass., p. 329, pl. 326, fig. 6retre Les échantillons du Turbo Licas que j'ai pu recueillir, quoique fortement engagés dans un calcaire des plus durs, sont très-bien caractérisés; la longueur va à 43 millim. Comme en Norman- die, il se rencontre dans les couches supérieures à Ammonites spinalus. Localités : Mont-Ceindre, Ambérieux plateforme du vieux château de Saint-Germain. 7. Turbo Eselheri (M. 1iN GOLDFUSs). 1841. Goldfuss, Petrefacta, p. 96, pl. 193, fig. 44. Dimensions : Longueur, 16 millim.; diamètre, 43 millim.; angle, 550. Coquille plus longue que large, sans ombulic; spire formée d’un angle régulier, composée de 6 tours convexes et anguleux, ornés en long de 5 rangées de tubercules inégales et inégalement espacées, la principale en avant formant carène ; la dernière en arrière, contre la suture, est composée de petites granulations. Le dernier tour, arrondi en avant, porte neuf lignes con- centriques, crénelées ; la suture est profonde; partout où deux séries de tubercules laissent entre elles un certain intervalle, des lignes transverses se montrent dans le fond. La disposition et la relation entre elles des lignes d’ornements, varient notable- ment d'un exemplaire à l’autre, ce qui n'empêche pas l'espèce d'être bien reconnaissable. Localités : Saint-Julien, Briant. —18 LIAS MOVEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. DATI Turbe eycelostoma (Zi£TEN). 1830. Zieten, Würlembergs, pl. 33, fig. 4 et pl. 30, fig. 12et 13. 4844. Goldfuss, Petrefacta, pl. 193, fig. 7. 1857. E. Dumortier, Note sur quelques fossiles, p. 14, pl. 7, fig. da, D: Petite coquille fort élégante, globuleuse, non ombiliquée, de 8 à 10 millim. de longueur ; spire formée d’un angle régulier, composée de tours ronds, couverts de séries longitudinales de petits tubercules alternantes, une plus marquée et une moins saillante; la surface entière est couverte des mêmes ornements. Cette petite coquille est importante et caractéristique; elle paraît très-répandue et la figure en a été donnée bien souvent; cependant je ne la trouve nulle part représentée avec ses orne- ments exactement reproduits; même dans le magnifique atlas de Goldfuss, les séries de granules dessinées toutes égales, don- nent à l'ensemble un aspect différent de la réalité; dans les échantillons bien conservés, comme on les rencontre dans le Brionnais, les séries sont séparées, en alternance, par des lignes ondulées beaucoup plus fines, et il en résulte un faciès particu- lier que les figures indiquées de ma note, pl. 7, fig. 2, ab, ren- dent parfaitement, comme effet. Localités: Saint-Julien, Saint-Bonnet, Briant, Ligny. c. B'eribo ametis (M. 1N Go1pruss). 1844, Goldfuss, Petrefacta, p. 96, pl. 193, fig. 13. D::nensions: Longueur, 16 millim.; diamètre, 9 millim.; angle, 510. 238 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Coquille conique allongée ; spire formée d’un angle régulier, composée de 7 tours, à carène saillante, placée un peu en avant, ornés en long de trois rangs de petites perles, en avant de la carène, et de deux rangs en arrière; la carène elle-même est formée par un rang de tubercules plus marqués formant créne- lure; suture profonde; la loupe fait voir que tous les pelils tubercules qui composent les séries sont reliés entre eux par des lignes transverses; les carènes sont plus aigues et plus sail- lantes sur mes échantillons que dans les figures données par Goldfuss. Le dernier tour, arrondi en dessus, porte neuf lignes con- centriques assez régulièrement espacées, sur lesquelles passent des stries rayonnantes légèrement plus saillantes que celles qui ornent la spire. Le Trochus Gaudryanus de d'Orbigny est formé d’un angle un peu concave et les carènes des tours y sont placées bien plus en avant et moins rapprochées du milieu que chez le Turbo metis. Localités: Saint-Bonnet. r. Turbo canalis (M. IN Gozpruss). 1844. Goldfuss, Petrefacla, p. 95, pl. 193, fig. 12. Dimensions : Longueur, 4 millim.; diamètre, 4 1/2 mil- lim. 1/2; angle, 4000. Très-petite coquille, ombiliquée; l'échantillon que j’ai recueilli à Saint-Julien, est malheureusement en mauvais état, mais la forme de ses tours est caractéristique avec les doubles carènes en arrière, et les stries longitudinales en avant; l’ombilic est très- petit; la bouche est plus surbaissée que celle du Turbo Socconensis, avec lequel on pourrait le confondre. Localités : Saint-Julien, 7. LIAS MOYEN, — PARTIE SUPÉRIEURE. 239 Turbo £eo (D'ORBIGNY). 1850. D’Orbigny, Paléont. Franç., Jurass., p. 329, pl. 326, fig. 8 à 10. Dimensions: Longueur, 17 millim.; diamètre, 12 millim. Le Turbo leo se rencontre quelque fois dans les gisements du Brionnais. Je remarque que les séries granulées longitudinales, quand le test est bien conservé, sont toujours reliées entre elles par des lignes transversales irrégulières, très-visibles quand la distance qui sépare ces séries est un peu grande; ce mode d'or- nementations semble commun à tous les gastéropodes de petite taille, de la zone à pecten œæquivalvis, qui portent des séries de petits tubercules. Localités : Saint-Bonnet-de-Cray. r. Turbo Socconensis (D'ORBIGNY). 1850. D'Orbigny, Paléont. Franç., Jurass., p. 337, pl. 328, fig. 5 et 6. Très-petite coquille globuleuse, aussi large que haute, avec un ombilic; spire formée d’un angle un peu convexe, composée de 5 tours ronds, saillants, déprimés par un méplat en arrière contre la suture; le dernier tour, arrondi en avant, porte là les mêmes ornements que sur les flancs, sans lignes spirales ; l’om- bilic est de moyenne largeur et profond, la bouche ronde et saillante. Les deux premiers tours sont lisses. Il y a plusieurs corrections à faire, soit dans la description, soit dans les figures données par d’Orbigny; les excellents échan- 240 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. tillons que j'ai sous les yeux permettent de reconnaître que la hauteur de la coquille égale à peu près le diamètre ; de plus: lo I n’y a point de sillons longitudinaux en arrière, contre la suture, mais une dépresion du test ; 20 Il n’y a pas de lignes concentriques en avant du dernier tour, comme l'indique la figure de la Paléontologie Française ; 3° Les stries obliques, régulières, transverses, sont coupées, sur la partie saillante des tours, par des lignes longitudinales, qui paraissent fort bien, dans les intervalles, sur les bons exem- plaires. Localités : Mont-Ceindre, Saint-Bonnet, Briant. c. Æ'urbo Julia (D'ORBIGNY). 4850. D'Orbigny, Paléont. Franç., Jurass., p. 336, pl. 328, fig. 3 et 4. Dimensions : Longueur, 48 millim.; diamètre, 9 millim.; angle, 350, Coquille allongée, turriculée; spire composée de 7 tours ronds, ornés en avant d'une série de perles, un peu saillante, séparée du tour suivant par deux lignes de perles très-pelites; en arrière de la ligne saillante on compte encore 5 lignes de petits tubercules et une sixième très-petite contre la carène; le der- nier tour arrondi en avant montre de nombreuses lignes con- centriques croisées par des lignes rayonnantes très-nettes mais beaucoup plus fines. Suture profonde. Les séries sont formées de perles assez distantes les unes de autres. — Tous les espaces intermédiaires sont couverts de lignes transverses très-régulières, fines et serrées. Malgré J'angle spiral qui est un peu plus ouvert que dans la coquille de Fontaine-Etoupefour, décrite par d'Orbigny, je n'hé- site pas à inscrire notre turbo sous le nom de Turbo Julia. Localités : Mont-Ceindre. r. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 244 Turbo Lucilius (Nov. sPec.). (PL XXVIH, fig. 11.) Testa conica, globulosa, imperforata; anfractibus convexts, longitudinaliter 3 costatis, transversim aulem plicatis, ullimo antice lineis concentrice nolato; apertura rotundata. Dimensions: Longueur, 4 millim. 1/2; diamètre, # millim.; angle, 670. Petite coquille conique, globuleuse, non ombiliquée, un peu plus longue que large; spire formée d’un angle convexe, com- posée de 5 tours arrondis ornés de trois lignes longitudinales, croisées par d’autres lignes transverses, le tout formant un quadrille assez volumineux pour une aussi petite coquille ; le dernier tour, arrondi en avant, porte 5 lignes concentriques égales et saillantes ; la première, en dehors, est séparée des no- - dosités des tours par un petit espace où l’on voit un grand nombre de très-petites lignes rayonnantes, visibles seulement à l’aide de la loupe. Les deux premiers tours sont lisses, la suture profonde, la bouche ronde. Cette fort jolie petite espèce est bien rapprochée du Turbo Licas, qui se trouve dans les mêmes couches, mais les ornements ne sont pas les mêmes et le Turbo Lucilius est bien moins allongé. Localités : Ambérieux. r. r. Description des figures: PI. XX VIIL, fig. 11, Turbo Lucilius, d'Ambérieux, grossi 4 fois. De ma collection. 16 22 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Turbo Marcousanus (Nov. spec.). (PI. XXVIL, fig. 2 et 13.). Testa rotundata, depressa, imperforata, supra callosa ; an- fractibus rotundis, lœvigatis ; sutura profunda; apertura rotundata, postice subincrassata. Dimensions : Longueur, 8 millim.; diamètre, 41 millim.; angle, 1260. Coquille globuleuse, déprimée, plus large que haute, non ombiliquée ; spire formée d’un angle régulier, composée de 6 tours ronds, avec un très-léger méplat en arrière, contre la suture qui est bien marquée. — Le test parait lisse, sans aucun ornement. Bouche ronde, le bord columellaire simple est accompagné d’un petit renflement vertical. Il n’y a aucune trace d'ombi- lic, mais une callosité peu saillante. Oppel mentionne (Der müttlere Lias Schwabens, p. 104) une coquille du genre Margarita (Leach) dont il donne le dessin pl. 8, fig. À1, et qui paraît avoir beaucoup de rapports avec le Turbo Marcousanus; comme le fossile de notre lias moyen ne dif- fère en rien des Turbos, je le maintiens dans ce genre; il ne peut y avoir aucune erreur, l'échantillon étant d’une conservation parfaite; cette coquille n’est pas très-rare dans les calcaires de Saint-Julien-de-Jonzy. Localités : Saint-Julien. r. Explication des figures: PI. XXVIIL, fig. 12, Turbo Mar- cousanus de Saint-Julien, grossi deux fois ; fig. 13, le même, vu du côté de la spire. De ma collection. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 243 Turbo Thiolliereli (E. DUMORTIER). 1857. E. Dumortier, Nofe sur quelques fossiles, p.13, pl. 7, fig. 1. Dimensions : Longueur, 11 millim. 1/2; diamètre, 8 mil- lim.; angle, 470. Coquille conique, plus longue que large, non ombiliquée ; spire formée d’un angle régulier composée de 6 tours légère- ment convexes, ornés en travers de fines lignes, peu régulières et obliques en arrière; le quart inférieur des tours porte une série de pelits tubercules allongés verticalement, dirigés dans le même sens que les stries qui viennent, par deux ou trois, se réunir à chacun de ces tubercules; l'angle antérieur des tours est marqué par une petite saillie crénelée, tout à fait contre ja suture. Le dernier tour, convexe en dessus, montre dans celte partie 8 lignes concentriques et régulièrement espacées ; bouche ar- rondie, un peu plus haute que large. Je n’ai jamais rencontré cette très-jolie coquille que dans le Brionnais. Localités : Saint-Julien, Briant. r. Turbo Bramnoviernsis (Nov. spec.). (PI. XXVILL, fig. 14). Testa ovoto-conica, imperforata ; anfractibus convexiusculis, longitudinaliter costatis, costis vix inæqualibus, margaritatis ; ultimo anfractu antice inflato, simili modo decorato, inters- titiis autem latioribus; apertura rotundata compressu. Dimensions : Longueur, 16 millim.; diamètre, ii millim.; angle, 560. 24/4 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Coquille conique, globuleuse mais plus longue que large, non ombiliquée; spire formée d'un angle un peu convexe, composée de tours arrondis, ornés en long de 6 à 7 rangs de petites perles, en séries assez égales entre elles; les rangs en arrière, contre la suture, paraissent cependant formés de perles un peu plus grosses. Le dernier tour, arrondi en avant, est couvert des mêmes orne- ments, seulement les trois rangs placés au-dessus de l'équateur sont séparés par des intervalles plus grands ; quand le test est bien conservé on voit de petites lignes transverses, très-serrées, relier entre elles les séries de petits tubercules ; la bouche arron- die est un peu plus haute que large et montre un épaississement du bord columellaire. Quoique ce beau Turbo soit fort rapproché du 7. Meriari (Goldfass), il m’a paru nécessaire de lui faire une place à part; les deux figures de l’atlas de Goldfuss, pl. 193, fig. 16b etc, quoique assez différentes entre elles, ne s'accordent, ni l’une ni l’autre, avec notre espèce du lias moyen, espèce assez répandue du reste pour ne laisser aucune incertitude ; le nom de Twbo Meriani restera par conséquent à l'espèce oxfordienne ; c'est un fait bien exceptionnel que cette reproduction, presqu'identique, d’une coquille aussi spécialement remarquable par ses ornements à deux époques de la période jurassique si différentes et séparées par des temps d’une duréeimmense. Le Turbo cassiope de d'Orbigny, de la grande oolite, a des côtes inégales, d'après le texte même de d'Orbigny, qui est très-précis, quoique les figures de la Paléontologie Française, pl. 333, fig. 4 à 6, ne répondent pas au texte et s’éloignent peu du dessin du Turbo Branoviensis ; cependant on peut remarquer que les rangs de perles, au-dessus de l'équateur, n’offrent pas l’écartement et les ornements de notre coquille. Localités : Saint-Julien, Saint-Bonnet. Explication des figures : pl. XXVIIL, fig. 14, Turbo Brano- viensis, de Saint-Bonnet, grossi 3 fois. De ma collection. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 19 He Cr Turbo centigrazrma (Nov. sPEc.). Testa conico-globosa, parvissima, imperforata ; anfraclibus convezxis, transversim costalis, ultimo dimidiam testæ partem occupante. Dimensions : Longueur, 1 millim.; diamètre, 1/2 millim. Très-petite coquille pupoïde; spire formée d'un angle très- convexe, composée de 4 tours arrondis, dont le dernier occupe la moitié de la longueur totale et porte 8 à 10 grosses côtes verticales. Cet imperceptible Turbo ne parait pas très-rare dans nos calcaires, mais il faut des conditions tout à fait spéciales pour pouvoir l’obtenir en bon état ; ce n’est qu'en parcourant à l’aide de la loupe, la surface des fragments un peu décomposés, que l’on peut le découvrir ; je l’ai toujours trouvé de même taille. Localités : Mont-Ceindre, r. Straprrolus encrinus (E. DUMORTIER). (PI. XXVIIL, fig. 45 à 18.) 1857. E. Dumortier, Note sur quelques fossiles peu connus ou mal figurés du lias moyen, p.11, pl. 6, fig. 2. Dimensions : diamètre, 4 millim. Très-petite coquille discoïdale, très-largement ombiliquée; les tours, au nombre de #, sont presque carrès; plans sur les côtés, légèrement arrondis sur le dos, à peu de chose près enroulés sur le même plan et se recouvrant en contact. 246 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. L'ombilic peu profond est cependant tèrs-bien indiqué; l’orne- mentation est la même des deux côtés, presque aussi régulièrement que dans une Ammonite ; une série de 3% petits tubercules forme un cordon saillant sur l’ombilic; de chacun de ces tubercules partent deux petites côles droites, régulières, qui passent sur le dos sans s'infléchir et sans interruption. Cette coquille est remarquable par l’élégance et la netteté de ses ornements compliqués, car on peut compter plus de 70 côtes par tour; malgré sa très-petite taille, ses ornements nets et forte- ment accusés peuvent la faire considérer comme adulte. À pre- mière vue on croirait tenir un petit article de la tige d'une Encrine, couvert de ses stries rayonnantes. Localités : Saint-Bonnet-de-Cray, r. r. Explication des figures : PI. XXVIIL, fig. 48, Straparolus encrinus, de Saint-Bonnet, de grandeur naturelle. Fig. 15, le même, grossi, vu du côté de l’ombilic. Fig. 16, le même, du côté de la spire. Fig. 17, le même, de profil. De ma collection. Evompihialus excavatus (REUSS). 1354. Reuss, Ueber zwei neue Evomphalus Arten. Palaeontogra- phica, 3 Band, p. 113, pl. 16, fig. 2. Petite coquille discoïdale d’un diamètre de 10 millim.; épais- seur, 4 millim. 4/2. Mon échantillon est incomplet, mais cepen- dant ne me laisse pas de doutes sur l'identité. Les petites nodosités du dos, les plis sur les flancs dirigés en arrière, les mêmes plis marqués sur le dos, tout paraît s’accorder avec la coquille décrite par Reuss, du lias d'Hierlatz près de Haltstadt. Mon échantillon est insuffisant pour discuter le genre. Localités : Saint-Julien-de-Jonzy, r. r. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 24 CA | Pleurotomaria principalis (M. IN GOLDFUSSs). (Voir ci-devant, zone inférieure, page 112.) Dimensions : Longueur, 33 millim.; diamètre, 37 millim.; angle 730, Coquille conique, plus large que haute; la bande du sinus est très-rapprochée de la partie antérieure des tours et immédiate- ment en contact avec le rang de nodosités, sillonnées de lignes longitudinales, qui couronne chaque tour, en avant. Mes échantillons, pour ce détail et l’ouverture de l’angle spiral, ne s accordent qu'avec la figure de Goldfuss et sont assez éloignés des dessins donnés par d’Orbigny, Deslongchamps et Koch et Dunker, que plusieurs auteurs voudraient réunir au Pleur. principalis. Ce qui paraït distinguer surtout le PI. principalis du PI. preca- toria , c’est que chez ce dernier, la suture se trouve placée tout à fait en contact avec le rang de nodosités du tour précédent et avec celui qui commence le tour suivant ; dans le PI. principalis, le rang de nodosités inférieur de chaque tour est séparé de la suture par un espace sur lequel on voit une ou deux lignes longitudinales. La description que je donne du Pl. principalis, s'éloigne un peu de celle de la coquille de la zone inférieure que j'ai rapportée à cette espèce; je crois bien faire en décrivant pour chaque zone les fossiles tels qu'ils se montrent, sans me préoccuper des anomalies que présentent des échantillons insuffisants. Localités : Saint-Fortunat, Poleymieux, Saint-Julien, Uzer, r. 248 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Pleurotomarir Amgliea (GOLDFUSS). 1842. Goldfuss, Petrefacta, pl. 184, fig. 8. 1855. Oppel, Die Juraformation, p. 292. Dimensions : Longueur et largeur, 60 millim.; angle, 760. Le Pleurotomaria Anglica, de la zone à Pecten æquivalvis, est très-conforme à la figure de l'atlas de Goldfuss ; il ne doit pas être confondu avec le Pl. similis de Sowerby (Miner. Conch., pl. 142), du lias inférieur, dont les tours sont plus carrés et les nodosités plus prononcées et moins nombreuses. Le PI. Anglica, que j'ai décrit dans la {re partie de ces études (infra-lias), n’appartient probablement pas à cette espèce. Localités : Oyé, Ligny. r. Fleurotomaria heliciforwmis (E. DEsLOoNGCHAMPS) (Non DUNKER.) (Voir dans la zone inférieure, p. 114.) se rencontre rarement dans la zone supérieure et toujours en mauvais état. Localités : Mont-Ceindre, Ambérieux, Aix, r. Pleurotomaria intermedia (M. IN GoLDFUss). 1844, Goldfuss, Petrefacta, p. 80, pl. 85, fig. 1. Coquille conique,ombiliquée? spire forméed’un angle régulier, de 80°, composée de tours assez hauts, un peu anguleux, cou- LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 249 verts de lignes longitudinales de moyenne ampleur, croisées par des lignes transverses qui forment de légères nodosités verticales, au-dessus et au-dessous de la bandelette. La bandelette du sinus occupe à peu près le milieu des tours et porte une carène saillante placéc sur des chevrons dont la courbure est dirigée en arrière. Les échantillons sont de petite taille, mais ils peuvent être rattachés sûrement à l’espèce décrite par Goldfuss. Localités : Briant, 7. Pleurotomarin grecatorinr (E. DESLONGCHAMPS). 1849. KE. Deslongchamps, Mémoires de la Soc. Linn. de Nor- mandie, 8e volume, p. 86, pl. 41, fig. 6. Dimensions : Longueur, 25 millim.; diamètre, 26 millim.; angle, 60. Coquille conique, non ombiliquée; spire formée d’un angle régulier, composée de tours plans, munis en haut et en bas de nodosités sur lesquelles viennent onduler des lignes longitudi- nales ; celles en arrière sont un peu moins nombreuses et plus saillantes que celles appartenant à la série qui est en avant; la bandelette du sinus est peu apparente et légèrement carénée ; le dernier tour en avant porte des lignes concentriques équidis- tantes. Locaiités : Saint-Julien. Briant, r. 250 LIAS MOYEN. - PARTIE SUPÉRIEURE. Pleurotomaria procernr (D'ORBIGNY). 1829. E. Deslongchamps, Pleurotomaria foveolota, variété procera, Mémoires de la Soc. Eïinn. de Normandie, vol. 8, p. 74. pl. 45, fig. 5. 1850. D'Orbigny, Pleurotomariaprocera. Paléont. Francç., Jurass., p. 409, pl. 351, fig. 3 et 4. Le seul échantillon que je possède et qui est bien de la zone supérieure, est trop engagé dans le calcaire pour que je puisse le faire dessiner, mais les parties visibles sont d’une bonne conservation; les nodosités obliques qui ornent les tours en arrière contre la suture, sont plus marquées que dans les figures de M. Deslongchamps ; les ornements se rapprochent plus, pour ce détail, de la figure 4, de la pl. 15 (du Mémoire sur les Pleuro- tomaires), qui réprésente le Pleurotomaria foveolata turrita. Localités : Saint-Bonnet, r. r. Pleurotomaria prinmeegs (Kocx ET DuNkER). 1837. Koch et Dunker. Norddeutschen Oolithgebirge, p. 26, pl. 4, fig. 18. 1849. E. Deslongchamps, Mém. de la Soc. Linn. de Normandie, vol. 8, p. 84, pl. 11, fig. 5. 1850. D'Orbigny, Paléont. Franç., Jurass., p. 403, pl. 349, fig. 6 à 9. Dimensions : Longueur et largeur, 49 millim. La spire est formée d’un angle très-régulier ; l’ombilic petit mais bien dessiné; le dernier tour est déprimé en dessus et forme l’entonnoir. J'en ai recueilli 4 exemplaires plus ou moins complets, sur un même fragment de calcaire. Localités : Saint-Bonnet, r. 19 JC js LIAS MUYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Pleurotemarina mirabilis (E. DEsLONGcHAMPS). 1849. E. Deslongchamps, Mém. de la Soc. Linn. de Normandie, 8e vol., p. 31, pl. 16, fig. 2. 1850. D'Orbigny, Puléont. Franç., Jurass., p. 433, pl. 357. Dimensions : Hauteur, 10 millim.; diamètre, 25 millim. Malgré sa petite taille, l'espèce ne me laisse aucun dout: sur son identité ; la spire est légèrement plus saillante que dans le très-crand exemplaire figuré par M. Deslongchamps, les tours semblent aussi plus arrondis, moins carrés extérieurement. Le niveau est très-sûr ; j'ai recueilli mon échantillon dans les calcaires jaunâtres durs à Pecten œquivalvis et Amm. spinatus, sans mélange possible d’autres couches. Localités : Saint-Bonnet, r. r. Pleurotomaria Terveri (Nov. spec.). (PI. XXVIIL, fig. 19 et 20.) Testa conica, imperforata, spira angulo? anfractibus , convexiusculis longitudinaliter striatis, transversim sulcatis et obsolete margaritatis; ultimo anfractu externe rotundato , convexo, concentrice striato ; fascia sinus in medio anfractuum sita, mediocri, impressu. Le mauvais état de l'échantillon ne me permet pas de donner les proportions. Coquille conique, non ombiliquée; spire formée de tours assez élevés, en gradins, portant sur l'angle extérieur, au milieu des 252 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRI: URE. tours, une bandelette de sinus, de largeur moyenne, concave, sur laquelle on remarque de très-fines lignes transverses ; en avant de la bandelette il y a 4 à 5 lignes longitudinales, croisées par d’autres lignes transverses. La partie en arrière de la bande porte également 5 lignes longitudinales qui augmentent en importance en se rapprochant de la suture et qui portent de petites granulations : suture peu marquée. Le dernier tour, arrondi en avant, est couvert de lignes concentriques. Ce joli Pleurotomaire, qui paraît fort rare, a beaucoup de rapports avec le Trochus granulatus (Sowerby, Miner. Conch., pl. 220, fig. 2), mais il est moins surbaissé et la bande du sinus est nettement concave. Localités : Mont-Ceindre, r. Explication des figures : PI. XXVIII, fig. 19, Pleuroto- maria Terveri, fragment vu en coupe, grossi3 fois. Fig. 20, profil d’un tour du même, grossi 5 fois, du Mont-Ceindre. De ma collection. Pieurotomaria Wiquesneli (Nov. sPEc.). (PI. XXIX, fig. 1.) Jesta conica, imperforata ? anfractibus complanatis, antice margaritatis, postice tuberculis notatis, transversim striatis ; ullimo anfractu supra excavato, sulcato ; fascia sinus antice posita, parvulis tuberculis conspicua. Dimensions : Longueur, 21 millim.; diamètre, 20 millim.; angle 580. Coquille conique, un peu plus haute que large; spire formée LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIUURE. 253 d'un angle régulier, composée de 7 à 8 tours plans, ornés en arrière, contre la suture, de gros tubercules ronds, et en avant d'une série de tubercules beaucoup plus petits ; des stries trans- versales se montrent partout. La bandelette du sinus, de moyenne grandeur, est placée un peu en avant; elle est très-remarquable en ce qu'elle porte, elle-même, une série de perles peu saillantes, très-visibles sur les quatre derniers tours; je ne vois des orne- ments analogues indiqués nulle part ; les tubercules de la rangée inférieure sont à peu près trois fois plus importants que ceux de l'angle extérieur en avant ; ils sont très-rapprochés de la suture dont ils se trouvent pourtant séparés par une série de fines crénelures. La bande du sinus, qui touche presque la série supérieure de nodosités, est séparée de la série inférieure par quelques lignes longitudinales, irrégulières. Le dernier tour, excavé en avant mais sans courbure, paraît orné, dans cette partie, de sillons concentriques ; la bouche est anguleuse et surbaissée. L’échantillon ne permet pas de distin- guer clairement s’il y avait un ombilic. Le PI. Viquesneli a beaucoup de ressemblance avec le PJ. precatoria de M. Deslongchamps (ilém. sur les pleurotomaires, p. 86, pl. 41, fig. 6); mais les ornements de la bande du sinus et la disproportion de ses deux rangées de tubercules, le font aisément distinguer. Localités : Saint-Julien, 7. Explication des figures : PI. XXIX, fig. 1, Pleurotomaria Viquesneli, de Saint-Julien, grossi 2 fois. De ma collection. Fusus varicalosuas(£. DESLONGCHAMPS). 1842. E. Deslongchamps, Mém. de la Soc. Linn. de Normandie, 7e vol., p. 157, pl. 10, fig. 40 et 41. Dimensions : Longueur, 6 millim.; diamètre, 3 millim. 254 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Petite coquille, subturriculée; spire formée d'un angle régu- lier, composée de tours arrondis, au nombre de six, ornés de côtes transversales un peu cintrées et de stries longitudinales; le dernier couvert de stries concentriques, en avant. Localités : Mont-Ceindre, r. r. Cerithium reticulatum (E. DESLONGCHAMPS). (PI XXIX, fig. 2 et 3.) 1842: E. Deslongchamps, Mém. de la Soc. Linn. de Normandie, 7e vol., p. 208, pl. 11, fig. 38 et 39. Dimensions : Longueur, 9 millim.; diamètre, & millim.; angle 250. Autre échantillon : Longueur, 9 millim.; diamètre, 3 millim. 1/2; angle 220. Très-jolie petite coquille pupoïde; spire formée d’un angle un peu convexe, composée de 8 tours ronds, convexes, ornés de 6 à 7 lignes longitudinales, dont quelquefois trois seulement sont apparentes sur les premiers tours; ces lignes sont croisées par de petites côtes verticales, un peu courbées en arrière; suture profonde. La bouche est ronde; columelle, largement bordée sur la lèvre gauche; canal à peine indiqué, une petite gouttière à la base de l’ouverture, contre le tour précédent. Cette jolie coquille, dont il est difficile d'affirmer le genre, à cause du peu d'apparence du caractère de l’ouverture, est un des fossiles importants de la zone par son abondance dans certaines stations ; ainsi elle est commune au Mont-Ceindre, autour de la petite fontaine. Nous l’avons déjà entrevue dans la zone inférieure où elle est infiniment rare. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 255 ! Localités : Mont-Ceindre, Ambérieux, Saint-Bonnet, Saint- Julien. Explication des figures : PI. XXIX, fig. 2. Cerithium reticulatum, de Saint-Bonnet, grossi 5 fois. Fig. 3, le même, du Mont-Ceindre, vu du côté de la bouche, grossi 5 fois. De ma collection, Gastrochænn Lugäumensis (Nov. sPEC.). (PI. XXIX, fig. 6 et 7.) Je ne puis donner la diagnose de cette espèce, dont il n’est possible de découvrir que de très-petites portions de coquille. Moules arrondis, piriformes, assez abondants par place dans les calcaires jaunes roussâtres du Mont-d’Or; les plus grands mesurent 20 millim. sur un diamètre de 9 millim.; ce diamètre diminue beaucoup en se rapprochant de l'ouverture et n'est plus, dans cette partie, que de 4 millim. La coquille, assez grande relativement, n'offre que des fragments qu'il est presque toujours impossible d'observer. Elle paraît être fort mince, iobée dans la région postérieure et couverte de petits plis saillants, irréguliers, rectilignes, qui diminuent d'importance en se rapprochant du bord. Le dessin fait voir tout ce que l’on en peut découvrir; le calcaire dur et assez grossier qui a rempli les tubes est très- défa- vorable à la conservation des détails. Je ne vois pas de Gastrochæna signalés dans le lias. Localités : Mont-Ceindre, c. Explication de figures : PI. XXIX, fig. 6, Gastrochæna Lugdunensis, du Mont-Ceindre, moule de grandeur naturelle. Fig. 7, le même, grossi 2 fois. De ma collection. 256 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Pholadomya ambhigua (SOWERBY). (Voir dans la zone inférieure, page 116.) Dimensions : Longueur, 39 millim.; largeur, 61 millim.; épaisseur, 34 millim. Je l’ai trouvée assez abondante au Blaymard et elle doit être rare dans les autres gisements. Elle porte 7 côtes, dont les six pre- mières sont nettement marquées; les sillons concentriques deviennent plus rapprochés vers la région palléale. Localités : Le Blaymard. Pholadomya Woltzi (Acassiz). (Voir dans la zone inférieure, page 117.) Je n’ai recueilli, de cette espèce, qu’un exemplaire du Mont- d'Or; il est déformé, mais le test est conservé en partie. Aucun doute sur l'exactitude du niveau. Localités : Mont-Ceindre, r. r. Pleuromya liasinna (SCHUBLER SP.). 1830. Zieten, Unio liasinus. Wurtemberg, p. 81, pl. 61, fig. 2. Dimensions : Longueur, 28 millim.; largeur, 45 millim.; épaisseur, 20 millim. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 251 Nous avons déjà signalé la présence de cette Pleuromya dans les deux zones du lias inférieur. Localités : Saint-Bonnet, r, Pleuromya unioïdes (GOLDFUSS sP.). 1841. Goldfuss, Lutraria unioides. Petrefacta, pl. 152, fig. 12. 4842. Agassiz, Pleuromya unioides. Etudes critiques. p. 236. pl. 27, fig. 9 à 13. Dimensions : Longueur, 25 millim.; largeur, 40 millim. Je ne connais cette Pleuromya que d'un point situé tout à fait à l'extrémité nord du bassin du Rhône, où elle parait très-peu répandue. Localités : Bligny-sur-Ouche, r. Pleuromya donaciformis (PHiLLirs sp.). 1835. Phillips, Yorkshire. Amphidesma donaciforme, pl. 12, fig. 5. 1841. Goldfuss, Lutraria donaciformis, p. 256, pl. 152, fig. 13 9, Mes échantillons sont très-conformes pour le contour et même pour la taille, à la figure de Goldfuss ; les sillons concentriques, assez uniformes, paraissent composés de 4 ou 5 plis plus petits. Je remarque que la valve droite recouvre fortement la gauche, sous les crochets ; de plus, sur le bord cardinal, chaque valve porte 3 sillons rectilignes, qui n’ont pas de rapport avec les plis concentriques de la coquille. La famille des Myes n’a que de rares représentants, dans nos régions, dans les calcaires de la zone à Pecten æquivalvis. Localités : Saint-Julien, r. 258 LIAS MOYEN, — PARTIE SUPÉRIEURE. Pieurommya Jauuiberdi (Nov. sPEC.). (PI. XXIX, fig. 8 et 9). Testa ovali, inæquilatera, concentrice plicata, plicis in medio latioribus, antice truncata, postice producta, augusta sed rotundata ; margine inferiori rotundato, umbonibus anticis. Dimensions : Longueur. 33 millim.; largeur, 48 millim.; épaisseur, 15 millim. Coquille ovale, comprimée, très-inéquilatérale; les crochets, placés au quart antérieur de la largeur, sont assez saillants et terminés en pointe recourbée; les valves sont couvertes de sillons concentriques bien marqués, bien plus gros sur le milieu des valves et rapprochés près des crochets; ligne palléale régulière- ment arrondie ; le côté antérieur est tronqué sans être anguleux; le côté anal prolongé et doucement arrondi. La coquille paraît fermée partout, la valve droite, toujours notablement plus grande, recouvre un peu la valve gauche. La Pleuromya Jauberti a quelques rapports avec la PJ. Toucasi, décrite du lias inférieur (voir 2e partie, pl. 46, fig. 5 et6); elle s'en distingue cependant par son épaisseur moindre, sa hauteur plus grande, ses crochets plus hauts et moins massifs et dont la position est moins rapprochée du côté antérieur; sa forme est plus triangulaire que celle de la PI. Toucasi. Localités : Saint-Julien, r.; mais très-abondante au Blay- mard. Explication des figures : PI. XXIX, fig, 8 et 9, Pleuromya Jauberti, du Blaymard, de grandeur naturelle, De ma collection. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 259 Pleuromya meridionalis (Nov. sPEC.). (PI. XXIX, fig. 10 et 11.) Testa ovali, inflata, inœquilatera, clausa, antice tumida, truncata, postice producta, attenuata, subacuminata, plicis concentricis absolete notata; margine inferiore arcuato, umbo- nibus anticis, præstantibus. Dimensions : Longueur, 32 millim.; largeur, 53 millim.; épaisseur, 25 millim. Grande coquille renflée et surtout épaisse du côté antérieur, qui est coupé un peu carrément ; le côté anal est allongé, relevé, et forme une pointe arrondie, le bord palléal arqué, un peu sinueux; les crochets, qui dépassent notablement la ligne cardi- nale, sont placés entre le quart et le tiers de la largeur, du côté antérieur ; la plus grande épaisseur de la coquille se trouve dans la région des crochets et diminue depuis là, uniformément, jusqu’à l'extrémité anale; lacoquille paraît fermée partout. Je me vois encore forcé de faire une espèce de cette Pleuromya, dont la forme ne peut rentrer dans aucune des espèces déjà décrites. Localités : Cuers (Var), r. Explication des figures : PI. XXIX, fig, 10, Pleuromyia meridionalis, de Cuers, de grandeur naturelle. Fig. 41, la même, vue du côté des crochets. De ma collection. Leda acuminata (V. Bucx. sp). (PI. XXX, fig. 3.) 1837. Goldfuss, Nucula acuminata. Petrefacta, pl. 195, fig. 7. 1854. Oppel, Nucula inflata. Mittl. Lias, p. k. fig. 284. 1856. Oppel. Leda acuminata. Die Juraformation, p. 293. 260 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Petite coquille, de forme ovale, à crochets saillants; la figure que je donne, PI. XXX, représente l’intérieur d'une valve, sur un exemplaire parfaitement bien conservé. En comparant ce dessin à celui de la Nucula mucronala, donné par Goldfuss (Petref., pl, 195, fig. 9), coquille qui a quelques rapports pour la forme générale et la taille, on remarquera que la Leda acuminata est bien plus équilatérale et que son crochet est disposé. sur la charnière même, au lieu d’être placé au-dessus comme chez la Nucula mucronata. Le contour ne s’accorde pas tout à fait avec celui des figures de Goldfuss et d'Oppel; la nôtre est plusamincie et plus ramassée en même temps; peut-être faudrait-il la regarder comme une espèce à part. Localités : Mont-Ceindre, Saint-Julien, r. Explication des figures : PI. XXX, fig. 3, Leda acuminaia, du Mont-Ceindre, grossie 4 fois. De ma collection. Lcda compianmata (Goldfuss sp.). 1837. Goldfuss, Nucula complanata. Petrefact., pl. 125, ig. 14. 1854. Oppel, Nucula complunata. Mitil. Lias, pl. k, fig. 20. Oppel fait remarquer avec raison que Phillips donne par erreur, sous le nom de Nucula complanata, la figure de la Leda ovum (Sow. sp.); mais comme cette espèce était déjà nommée, le nom de Complanuta reste libre et peut être attribué légitimement à à l'espèce décrite par Goldfuss, sous ce même nom, qui dès lors ne fait plus double emploi. Le moule de grande taille que j'ai sous les yeux, s’accorde bien pour la forme avec les figures indiquées ; sa largeur dépasse 21 millim. Localités : Ville-sur-Jarnioux, r. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 261 Leda Pailmsæ (SOWERBY SP.). (Voir dans la zone inférieure, page 120.) Cette coquille est beaucoup moins abondante dans la zone du Pecten æquivalois ; elle n’est pas caractéristique, carellese montre plus bas et plus haut que ce niveau. Elle est souvent de très-petite taille : j'en ai des exemplaires, provenant des calcaires rougeâtres du Mont-Ceindre, dont la largeur ne dépasse pas 3 millim., et cependant ils montrent leur test intact et sont d'une parfaite conservation. Nucula ellipéiea (GOLDFUSS). 1837. Goldfuss, Petrefacta, p. 153, pl. 124, fig. 16. Petite coquille assez rare; il faut des circonstances bien favo- rables, pour pouvoir observer les lignes concentriques qui ornent les valves. Localités : Mont-Ceindre. 7. 'ellina gracilis (Nov. sPEC.). (PI. XXIX, fig. 12 à 14)) Testa gracili, transverse-oblonga, inæquilatera, lœvigata ; umbonibus subanticis approximatis, prominulis ; antice acula, postice carinala, margine infero, rotundato. Dimensions : Longueur, 7 millim.; diamètre, 3 millim.; épaisseur, 1. 6 millim. 262 LIAS MOYEN, = PARTIE SUPÉRIEURE. Petite coquille très-délicate, lisse, allongée, inéquilatérale, comprimée; d'un angle apicial de 150; le côté antérieur en pointe arrondie; le côté anal, à peine plus large, porte une carène dont la saillie va en diminuant depuis les crochets; les crochets petits, aigus, sont placés un peu du côté antérieur. Le côté palléal est régulièrement arrondi. Sur deux des exemplaires que j'ai sous les yeux, le corselet laisse voir encore le ligament externe qui est conservé; je ne l’ai jamais rencontrée que dans les calcaires rougeâtres de la Fon- taine, au Mont-Ceindre, où elle n’est pas rare; probablement l'extrême fragilité de la coquille exige pour sa conservation des conditions exceptionnelles, qui ne se seront pas rencontrées dans les autres gisements. Cette très-élégante petite coquille a un peu la forme de la Nucula inflexa (Roemer) mais c’est bien, je le crois, une Telline ; la forme carénée, le ligament apparent, la légèreté de la coquille, tout semble l'indiquer. Localités : Mont-Ceindre. c. Explication des figures : PI. XXIX, fig. 42, Tellina gracilis, du Mont-Ceindre, grossie 3 fois. Fig. 13, la même, intérieur de la valve. Fig. 14, la même, vue par les crochets. De ma collection. Tellina floralis (Nov. sPEC.) (PI. XXX, fig. 2.) Testa tenuissima, transversa, antice rolundata, postice obli- que truncata, umbonibus subnullis, anticis ; dente rotundo, parvulo sub umbonibus munila, antice el postice fossulis pro- ductis, prominentibus conspicua. Dimensions : Longueur, 2 millim.; largeur, 4 millim, 1/2. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉLIEURE, 263 Très-petite coquille, des pius délicates, beaucoup plus large que longue, en forme de parallélogramme, arrondie du côté anté- rieur, coupée carrément du côté anal et un peu obliquement. La ligne cardinale, qui est droite, occupe presque toute la largeur de la coquille. Le sommet est placé aux 2/5 antérieurs de la valve. Je ne puis décrire que l’intérieur de la valve droite qui est engagée dans le calcaire par sa face extérieure; une petite dent ronde et saillante est placée sous le crochet; elle est accompagnée du côté antérieur par une fossette profonde et pro- longée, qui s'élargit et s’arrondit en s’éloignant des crochets, et qui est entourée de rebords saillants; du côté anal on remarque deux dents latérales qui, prolongées parallélement à la ligne car- dinale, limitent une autre fossette étroite et allongée ; la char- nière, avec toutes ces complications est des plus intactes et des plus nettes. Je ne puis rien dire de la forme extérieure. Localités : Mont-Ceindre. r. r. Explication des figures : PI. XXX, fig. 2, Tellina floralis, äu Mont-Ceindre, vue par l'intérieur, grossie 6 fois. De ma collection. Felliza Eimgememsis (NOv. SPEC.) (PI. XXX, fig. 1.) Testa ovato transversa, depressa, subæquilaterali, concen- trice tenuiter striata; latere antico paulo longiore, acutiusculo, - latere postico rotundato; plicatura humili sed conspicua ; um- bonibus submedianis, erectis, acutis. Dimensions : Longueur, 9 millim, ; largeur, 18 millim. Petite coquille ovale, transverse, précisément deux fois aussi large que longue, assez comprimée ; côté antérieur plus long. 264 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. étroitement arrondi ; côté postérieur plus court, plus large, por- tant une carène oblique peu saillante et cependant des plus net- tement indiquées; crochets un peu antérieurs saillants, aigus, presque en contact; contour palléal doucement arqué : La co- quille est partout couverte de fines lignes concentriques. Localités : Langres, chemin de Corlée. r. Explication des figures : PI. XXX, fig. 2, Tellina Lingo- nensis, de Langres, grossie d'un demi-diamètre. De ma col- lection. Gpis Ferryi (Nov. sPEC.) (PL. XXX, fig. 4. 5, 6.) Testa subcordiformi, elangala, trigona, undique radiatim striala; siriis quibusdam ad marginem furcatis; ütroque la- lere carinala, inflexæa; lunula parvula; umbonibus minimis, acutis, subinvolulis ; marginibus crenulatis. Dimensions : Longueur, 6 millim. 1/2; largeur, 7 millim.; épaisseur, 4 millim. 1/2. Très-petite coquille anguleuse, renflée, triangulaire, ornée en long de côtes au nombre de 15 à 17, dont la moitié se bifurque avant d'arriver sur la région palléale; deux angles très-sail- lants, arrondis, arqués, séparent nettement les parties anté- rieures et postérieures de la coquille et remontent jusqu’à l'extrémité des crochets ; ceux-ci sont petits, peu saillants et se contournent légèrement en avant. Du côté antérieur, sous les crochets, se voit une lunule petite mais profonde; cette face est ornée de lignes rayonnantes qui suivent le mouvement du contour de la coquille, et qui sont cou- pées vers le millicu de la hauteur, par un ressaut trèés-oblique LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 265 de la surface ; cette partie est légèrement excavée ; le côté posté- térieur, dépourvu de lunule, est convexe et porte Is mêmes orne- ments. La commissure des valves, sur la région palléale est en ligne droite, le labre crénelé; l’ensemble de la coquilie est trigone un peu oblique. Localités : Saint-Julien, r. x. Explication des figures : PI. XXX, fig. 4, Opis Ferryi vu par côté, de Saint-Julien, grossi 4 fois. Fig. 5, le même, vu du côté anal. Fig. 6, le même, du côté antérieur. Hetiangsia Brolieuséis (BUVIGNIER). 1852. Buvignier, S'alislique géologique, p.14, pl. 10, fig. 22 à 25. 1856. Oppel, Tancredia Broliensis; Die Juraformalion, p. 295. Dimensions : Longueur, 34 millim.; largeur, 56 millim.; épaisseur, 25 millim. Coquiile trigone, robuste, peu inéquilatérale, marquée de li- gnes concentriques d'accroissement très-distantes et visibles sur la région palléale ; crochets médians, massifs, peu recourbés ; côté antérieur prolongé en pointe arrondie, côté anal tronqué, portant, sur la troncature, une double carène formant une aréa qui va en se rétrecissant du côté des crochets; la coquille sur ce point est fortement baillante. La région palléale est arrondie ; l’angle apicial mesure 106», la ligne cardinale est courte; un angle saillant va des crochets rejoindre la troncature du côté postérieur. ° Localités : Saint-Julien, Briant. ».. 266 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Hettanmgin KLimgomemsis (Nov. sprc.), (PI. XXX, fig. 10 et 11.) Testa ovato-elongata, subæquilaterali, lævigata, antice pro- ducta rotundata, postice per obliqua truncata ; apertura ovali, marginala ; umbonibus obsoletis, involutis ; margine cardinali subrecto. Dimensions : Longueur, 24 millim.; largeur, 40 millim.; épaisseur, 20 millim. Coquille transverse, elliptique, subéquilatérale, mince, cou- verte de lignes d’accroissement peu marquées; crocaets très- petits, peu saillants, venant en contact avec la ligne cardinale; la coquille est allongée en pointe arrondie du côté antérieur, tronquée et très-oblique du côté postérieur ; l’ouverture est bordée par deux lignes qui présentent une disposition singu- lière, elles sont plus distantes l’une de l’autre vers le crochet que vers la région palléale; celle de ces lignes qui est placée en dedans va rejoindre le crochet. L’angle apicial est de 1350; le bord cardinal est presque hori- zontal du côté antérieur et s’abaisse très-graduellement, carac- tère qui sépare nettement cette espèce de toutes les autres; le bord palléal régulièrement arrondi. Comme on le verra par la figure, l'échantillon n’est malheureusement pas complet. Localités : Langres. 7. r. Explication des figures : PI. XXX, fig. 410, Hettangia Lingonensis, de Langres, de grandeur naturelle. Fig. 44, la même, vue du côté intérieur. De ma collection. 1 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 267 Astarte striatocostata (M. IN GOLDFUSS). 1837. Goldfuss, Petrefacta, p. 192, pl. 134, fig. 18. Dimensions : Longueur, 5 à 7 mil!im. Petite coquille arrondie, comprimée, ornée de 10 à 15 plis concentriques, séparés par des intervalles beaucoup plus larges et porlant eux-mêmes plusieurs sillons beaucoup plus petits. Je ne puis voir ni la charnière, ni l’intérieur des valves, et je me borne à indiquer la figure de Goldfuss qui me parait se rappro- cher le plus de mes échantillons. Localités : Saint-Julien, Langres, chemin de la Corlée. c. Astarte Amalïltihheë (QUENSTEDT). 1858. Quenstedt, Der Jura, p. 188, pl. 23, fig. 12 et 13. Dimensions : Longueur, 6 millim.; largeur, 6 millim. 1/2. La petite coquille que j'inscris sous ce rom me paraît lisse avec quelques lignes d’accoissement ; les valves sont très-nette- ment crénelées sur le bord, détail dont Quenstedt ne parle pas; le crochet est médiocre et la coquille remarquablement équila- térale. Localités : Saint-Julien. r. Astarte Houm (Nov. sPEc.). (PL. XXX, fig. 7,8et9.) Tesia rotunda, subcompressa, subequilatera, costis concen- tricis, elevatis, latis, regularibus ornata ; lumula parvissima 268 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. excavata ; area profunda, lanceolata ; umbonibus medianis, acutis, subrecurvis ; margine crenulato. Dimensions : Longueur et largeur, 11 millim.; épaisseur, 5 millim. 1/2. Coquille arrondie, régulière, presque équilatérale, un peu renflée, aussi large que longue, ornée de 13 côtes concentriques, largement modelées et séparées par de larges sillons ; le contour de la coquille est régulièrement arrondi. Les crochets aigus, petits, submédians, sont fortement recourbés en avant où ils recouvrent une lunule très-petite mais profonde; le corselet, étroit et profond, descend jusqu’à la moitié de la longueur; le labre, est je crois, crénelé, cependant je ne puis l’affirmer. L’Astarte Volizi est plus transverse et plus oblique, elle a des côtes plus nombreuses ; d’ailleurs la lunule, d'après la figure de Goldfuss (pl. 134, fig. 8 b) est bien plus grande. L’Astarte stria- tocostata (M. in Goldfuss, même planche, fig. 18) est bien rappro- chée de l’Astarte boum, mais ses côtes sont aussi plus nombreuses, son corselet et sa lunule infiniment plus grands, et la commissure des valves forme un sillon creux tandis que chez notre Astarte elle est placée sur une saillie. Localités : Saint-Julien, Saint-Bonnet, Briant, Saint- Nizier. c. Explication des figures : PI. XXX, fig. 7, 8 et 9, Astarte boum, de Saint-Julien, grossie 3 fois, vue de trois côtés dif- férents. De ma collection. Astarée fœutis (Non. spEC.). (PI. XXX, fig. 12, 13 et 14.) Testa ovato-transversa, compressa, inequilaterali, plicis regularibus, obsoletis, concentrice munila ; umbonibus anticis, humilibus ; lunula subnulla; margine crenato. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 2659 Dimensions : Longueur, 21 millim.; largeur, 27 millim.; épaisseur, 10 millim. 1/2. Coquille grande pour le genre, comprimée, transverse, arron- die, très-inéquilatérale, ornée de 24 à 26 côtes concentriques, irrégulières, formées chacune d’un faisceau de petites lignes ; les crochets petits sont, à peu près, au tiers antérieur ; le côté buccal est plus étroit que le côté anal; la ligne cardinale est en partie horizontale ; le labre crénelé. Localités : Saint-Julien, Mont-Ceindre. r. Explication des figures : PI. XXX, fig. 12, 13 et 1, Asiarte fontis, de Saint-Julien, de grandeur naturelle, vue de trois côtés différents; l’exemplaire figuré a perdu en grande partie ses lignes concentriques. De ma collection. Astarte Lugdumensis (Nov. sPEC.). (PI. XXX, fig. 16.) Testa rotunda, tumida, subobliqua, costis concentricis ornata, marginem versus decrescent interstitia ; umbonibus submedia- nis, humilibus; margine crenulato. Dimensions : Longueur et largeur, 7 millim. Petite coquille globuleuse, légèrement oblique, un peu inéqui- latérale, ornée de 12 à 15 plis concentriques, plus rapprochés dans la région palléale, lunule petite et peu profonde, crochets moyens, peu saillants. Cette Actarte ressemble beaucoup, pour la forme d'ensemble, à quelques petiies espèces déjà décrites du lias. Mais si l’on re- marque que l'appareil de la charnière, y compris le crochet, n'occupe qu'un espace qui égale à peu près la septième partie 270 LIAS MOYEN. -— PARTIE SUPÉRIEURE. de la longueur de la coquille, tandis que dans les Astarte Voltzi, detrita, integra, de l’atlas de Goldfuss, les valves vues par l’in- térieur montrent que cet appareil occupe un quart de la lon- gueur, On verra dans cette comparaison un moyen de distinguer l’Astarte Lugdunensis. Les valves sont très-régulièrement cré- nelées. Localités: Mont-Ceindre. 7. Explication des figures: PI. XXX. fig. 16, Astarte Lugdu- nensis, du Mont-Ceindre, grossie Z fois, vue intérieure. De ma collection. Cardinia plaileza (D'OrBicNy). (PL. XXXE, fig. 1.) 1850. D’Orbigny, Prodrome : liasien, n° 168. 1858. Quenstedt, Thalassiles giganteus ; Der Jura, p. 81, pl. 10, fig. 1. 1867. E. Dumortier, Études Paléontologiques, 2e partie, lias infé- rieur, p. 56 et 206, pl. 19; fig. 1 et 2, pl. 47, fig. 1. Je connaissais depuis longtemps une grande Cardinie que l’on rencontre quelquefois, au Moat-d Or, à la partie supérieure de la zone à Pecten æquivalris, en compagnie de deux autres coquilles appartenant au même genre et de l’Avicula cycnipes ; ce n’est qu’en étudiant avec soin ses caractères que je suis arrivé à me convaincre qu’elle est identique à la Cardinie que j'ai déjà dé- crite, du lias inférieur, sous le nom de Cardinia philea. Elle est encore ici de fort grande taille, j'ai des échantillons qui vont à 135 millim.; la coquille, très-épaisse, surtout dans la région des crochets, est remarquable par la régularité et le peu de saillie de ses stries concentriques; c'est une des espèces du genre dont la surface est la plus lisse. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 271 Les fragments de la Cardinia philea ne sont pas rares à Saint- Fortunat et à Saint-Germain-au-Mont-d'Or, mais les échantillons un peu entiers sont des plus difficiles à obtenir, à cause de l’ex- cessive dureté du calcaire. Il est curieux de voir reparaître ici cette belle espèce après une si longue interruption, car je n’en ai jamais trouvé la moindre trace dans l'énorme série des couches qui composent le lias moyen. Localités : Giverdy, Saint-Germain, Poleymieux. Explication des figures : PI. XXXL, fig. À, Cardinia philea, de Giverdy, de grandeur naturelle, De ma collection. Cardimia Hybride (SOWERBY sP.). (PI. XXXIL, fig. 1 et 2) 1318. Sowerby, Unio hybrida. Mineral. Conchol., 2e vol., p. 124, pl. 154, fig. 2. 1842. Stutchbury, Pachyodon hybridus. Annals and magaz. of. natur. history, pl. 9, fig. 1 et 2. 1843. Agassiz, Cardinia hybrida. Etudes critiques, p. 223, pl. 12. Dimensions : Longueur, 45 miliim.; largeur, 62 millim.; épaisseur, 26 millim. Cette espèce est très-répandue dans les couches supérieures du Mont-d'Or; sa forme se rapproche beaucoup des figures données, sauf les crochets qui me paraissent remarquablement gros el contournés. Localités : Giverdy, Poleymieux, Saint-Germain, Saint- Nizier, c. Explication des figures : PL. XXXII, fig. 1, Cardinia hybrida, de Poleymieux, de grandeur naturelle. Fig. 2, la même, vue du côté palléal. De ma collection, 272 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Cardinia crassissima (SOWERBY SP.), (PI. XXXL, fig. 2, 3et4.) 1818. Sowerby, Unio crassissimus. Miner. Conch., pl. 153. 1857. E. Dumortier, Note sur quelques fossiles du lias moyen, pl. 6, fig. À à 5. Dimensions : Longueur, 50 millim.; largeur, 77 millim.; épaisseur, 26 millim. Agassiz, dans ses Études critiques, cite la Cardinia crassissima, d’après Stutchbury, de l’oolite inférieure de Dundry, p. 223. Quenstedt, inscrit dans les coquilles du lias inférieur un Thalassites crassissimus, mais la figure qu’il donne (Der Jura, pl. 6, fig. 3) fait voir qu'il s agit d’une tout autre espèce. La Cardinia crassissima est une grande coquille robuste, ellip- tique, un peu comprimée, excessivement inéquilatérale, couverte de très-gros plis concentriques et très-irrégulièrement espacés jusque sur les crochets ; les sillons sont couverts de fines stries irrégulières. Les crochets petits, aigus et très-recourbés sont placés tout à fait du côté antérieur, laissant du côté anal les 9/10 de la coquille, de plus ils sont posés sur la partie déclive de la ligne cardinale qui décrit une ligne courbe; le côté anal s’allonge en pointe arrondie; le côté buccal, immédiatement au-dessous des crochets, s’arrondit largement lui-même, le bord palléal décrit aussi une courbe régulière. Des crochets descend, très-obliquement, une carène arrondie, très-obtuse, qui va jusqu’au bord postérieur et sur laquelle les sillons sont fortement marqués; c’est la partie la plus renflée de la coquille. Les valves se joignent, sur la région cardinale, en laissant entre elles un sillon profond qui se prolonge jusque sous les crochets. La figure de Sowerby, pl. 153, fig. 1, donne LIAS MOYEN, — PARTIE SUPÉRIEURE. 273 fort exactement la configuration de l’intérieur d’une valve, sauf la ligne laissée par le manteau dont l’empreinte se voit distincte- ment à 10 millim., au moins, du bord; j'ai des spécimens de 90 millim , exactement de la taille de l'échantillon figuré par Sowerby. La coquille étant des plus épaisses, comme la forme est assez comprimée, il devait rester peu de place pour loger l'animal ; il en résulte aussi que les moules intérieurs étant d’une dimension des plus médiocres et sans comparaison avec la taille de la coquille, ils ont dû souvent être confondus avec ceux des autres Cardinies. La Cardinia crassissima est une des espèces les mieux limitées et me paraît caractéristique du niveau supérieur de la zone avec l'Amm. spinatus et l'Avicula cycnipes; elle est cependant citée bien rarement ; on la trouve assez commune sur plusieurs points du Mont-d'Or lyonnais où elle est beaucoup moins rare que la Cardinia philea qui l'accompagne dans les mêmes stations. Avec les Ca: dinia hybrida et philea, cela fait la troisième espèce du genre qui se rencontre dans les dernières couches supérieures du lias moyen, tout à fait au contact du lias supérieur. On a lieu d'être surpris de voir reparaitre à ce niveau le genre Cardinia qui à été bien rarement signalé au-dessus du lias inférieur, et surtout les C. hybridu et philea ; d'autant plus qu'il ne s’agit pas ici de rares individus isolés, tlont la présence laisse toujours quelques doutes, mais de familles nombreuses et largement développées. Localités : Giverdy, Saint-Germain le lavoir, Poleymieux la rivière, c. Explication des figures : PI. XXXI, fig. 2, Cardinia crassis- sima, de Saint-Germain, de grandeur naturelle. Fig. 5, la même, du côté des crochets. Fig. 4, la même, du côté anté- rieur. De ma collection. 18 27! LIAS MOYEN. - PARTIE SUPÉRIEURE. Cypricardia Falsani (Nov. sPEc.). (PI. XXX, fig. 15) Testa ovato-oblonga, inequilatera, compressa. costis concen- tricis, equalibus ornata, ad apicem evanescentibus:; latere buccali brevi, angustato, latere anali latiore, producto, rotundato ; “umbonibus anticis, humilibus. Dimensions : Longueur, 21 millim.; largeur, 45 millim.; épaisseur, 45 millim. Coquille transverse, elliptique, deux fois aussi large que lon- gue, comprimée, tout à fait inéquilatérale:; crochets petits, très surbaissés, placés du côté antérieur, laissant les 8/9 de la coquille du côté anal ; les valves sont couvertes d’une trentaine de sillons concentriques bien marqués, assez réguliers, qui ne commencent qu'à une certaine distance des crochets et vont en augmentant un peu d'importance, à mesure que la coquille grandit; le côté antérieur, très-court, est étroitement arrondi, lé côté anal plus large; la forme générale rappelle celle d’un Mytilus. Les dents, qui paraissent être très-petites, s’aperçoivent mal dans l’unique échantillon que j'ai à ma disposition. Le dessin en est malheureusement mal réussi et fort incomplet. Localités : Mont-Ceindre, r. r. Explication des figures : PI. XXX, fig. 15, Cypricardia Falsani, de grandeur naturelle. De ma collection. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 275 Trigonia Lingonensis (Nov. sPEC.). (PI. XXXIH, fig. 6. 7, et 8.) Testa inæquilatera, ovato-trigona, levigalu; latere buccali brevi, sotundato; latere anali producto, subanguluto, in medio carinato ; uindonibus oblusis, vix elatis, upproximalis. Dimensions : Longueur, 50 millim.; largeur, 58 miilim.; épaisseur, 35 millim.; angle apicial, 4030. Coquille robuste, oblique, plus large que longue, très-intqui- latérale, sans aucun ornement, recouverte partout de lignes d’accroissement serrées, irrégulières ; le côté buccal est court et largement arrondi ; le côté anal est séparé par une forte carène oblique, élevée, mais non coupante, qui descend de l'extrémité des crochets jusqu’au bord palléal allongé en rostre obstus; une seconde carène, peu saillante, occupe le milieu du corselet et, en arrivant en bas, fait faireau contour une légèresaillie; cette carène est Le seul endroit de la coquille où les ligres d’accroissement soient marquées avec un peu de fermeté ; la valve gauche porte une dent triangulaire très-forte et une fossette profonde, de pius une dent oblique plus peti‘e de chaque côté. L'impression mus- culaire antérieure est très-profonde et tout à fait contre la chat- nière. Bord palléal arrondi. Cette magnifique Trigonie lisse, si éloignée des ornemenis habituels des coquilles du genre, a tout à fait l'aspect d'une Arche, quant on ne peut voir la charnière. Elle paraît, jusqu’à présent, localisée dans Le lias des environs de Langres; je ne l'ai encore rencontrée nulle part ailleurs. Localités : Langres, chemin de Corlée, «. Explication des figures : Pi. KXXIL fig. 5, Trigonia Lingo- 9276 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. nensis, Valve gauche, de grandeur naturelle, de Langres. Fig. 7, la même, vue par l’intérieur. Fig. 8, la même, du côté des crochets. De ma collection. Lueina secuéulata (Nov. spec.). (PI. XXXAIE, fig. 4.) L'état de l’échantillon ne permet pas de donner la diagnose de l’espèce. Dimensions : Longueur, 6 millim.; largeur..…...? Petite coquille assez renflée, qui parait être plus large que longue, le seul spécimen que j'ai pu recueillir ne laisse pas distinguer la forme générale, mais le test, fort bien conservé, porte des ornements tels qu'il est impossible de la rapporter à aucune espèce déjà décrite. La surface est couverte de lignes qui sont formées d’une série d’ondulations ou plutôt de chevrons rentrés les uns dans les autres. Ces lignes en arrivant sur les côtés cessent d’onduler, tout en conservant d’ailleurs leur parallélisme. I y a dans les coquilles tertiaires une Lucine dont la livrée se rapproche un peu de celle de notre coquille, c’est la Lucina Barbieri, Deshayes (Supplément, 1860, pl. 43, fig. À à 5). Localités : Mont-Ceindre, r. r. Explication des figures : pl. XXXIIL, fig. À, Lucina scutulata, fragment du Mont-Ceindre, grossi 4 fois, De ma collection. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 277 Cardium multicostatum (PHILLrps). (PI. XXXII, fig. 3 à 5.) 1835. Phillips, Yorkshire, pl. 13, fig. 21. 4837. Goldfuss, Isocardia cingulata. Petrefacta, pl. 140, fig. 16. 1858. Quenstedt, Cardium multicostatum. Der Jura, pl. 18, fig. 36. Les plus grands échantillons vont jusqu'à 11 millim. de longueur. Les gisements du Brionnais fournissent des spécimens fort bien conservés. Les côtes rayonnantes, au nombre de 40 environ, sont loin d'être tou‘es égales ; elles sont quelquefois assorties par associa- tions de Æ à 10, sur un point, d'une largeur presque double que sur un autre; il y a des exemplaires plus réguliers sous ce rap- port. Ces côtes sont coupées par des lignes concentriques, fines et serrées : le trait caractéristique de cette jolie coquille est de porter 2 à 4 interruptions ou ressauts concentriques formant un gradin d’une importance considérable pour une coquille aussi petite. La Curdita liasina (Moore, On the middle and upper lias of the souht west of England, 8° Tauaton 1865, pl. 7, fig. 9) me parait être une variété du Cardiur multicostatum, où les ressauts concentriques ne sont pas apparents. Localités : Mont-Ceindre, Saint-Julien, Langres. Explication des figures : PI. XXXII, fig. 3, Cardium maulticostatum, de Saint-Julien, de grandeur naturelle. Fig. 4, le même, grossi 3 fois. Fig. 5, le même, vu de profil. De ma collection. 278 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Carwdiuemr érascatum (PHILLIPS). 1835. Phillips, Yorkshire, p. 13, fig. 14. 1836. Goldfuss, Petrefacta, pl. 143, fig. 10. Petite coquille de 9 à 40 millim. de longueur, très-semblable à la figure, donnée par Goldfuss, du Cardium d’Amberg, la taille même parait s'accorder; cependant notre coquille, fort bien conservée du reste, paraît un peu plus épaisse et les crochets contournés du côté antérieur : ce détail semble séparer notre Cardium de celui que nous avons décrit, sous le même nom de Cardium truncatum du lias inférieur de Saint-Christophe (voir 2° partie, page 20%); l'observation que l’on trouvera. même page, sur la figure donnée par Sowerby, est applicable encore au Cardium de la zone à Pecten æquivalvis, je n’y vois en effet aucune trace de lunule. Localités : Mont-Ceindre, Ville-sur-Jarnioux, r. Cardium caudatumi (GoLDFUss). 1337. Goldfuss, Peirefacta, pl. 143, fig. 12. 1854. Oppel, Der mittlere Lias Schwabens, pl. 4, fig. 33. Dimensions : Longueur 6 millim.; largeur, 7 millim.; épaisseur, 4 millim. Petite coquille qui paraît aussi rare dans le bassin du Rhône que dans la Souabe où elle habite bien le même niveau. Localités : Saint-Julien, r. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 279 Unicardium globosum (Moore). 1865. Moore, On the middle and upper lias of the south west of England, p. 103, pl.7, fig. 15. Dimensions : Longueur, 31 millim.; largeur, 35 millim.; épaisseur, 30 millim. Coquille globuleuse, équivalve, équilatérale ; crochets médians, arrondis, contournés légèrement en avant et arrivant en contact sur la ligne cardinale qui est très-courte; les valves ont une forme régulièrement globuleuse et sont couvertes de lignes concentriques irrégulières, bien marquées, presqu'un peu cou- pantes, qui perdent beaucoup de leur relief en approchant du sommet ; les crochets paraissent lisses et ne portent que des lignes d’accroissement imperceptibles. Cette espèce se distingue de l'Unicardium cardioides, de Phillips, par ses crochets plus médians, moins massifs, plus contournés et surtout par son contour palléal, régulièrement arrondi, sans former des angles ; sa ligne cardinale est aussi plus courte : c’est là probablement l'espèce decrite par d’Orbigny - (Prodrome, liasien n° 184), du lias moyen de Nancy, sous le nom d'Unicardium Aspasia. L'Unicardium globosum n'est pastrès-rare dans le Brionnais, et cependant il est difficile d'obtenir de bons échantillons; la coquille n’a pas une grande épaisseur. Localités : Saint-Julien, Saint-Bonnet. Isocardia rugaéa (QUENSTEDT). 1858. Quenstedt, der Jura, p. 189, pl. 23, fig 26. Petit coquille très-conforme à la figure que donne Quenstedt ; la taille est un peu plus grande. Localités : Saint-Julien, r. 280 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Arca secans (Nov. sPEC.). (PI. XXXIUL, fig. 2.) Testa ovato oblonga, carinata, longitudinaliter {ransversim- que striata, can‘ellata ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali oblique-acuto, carinalo, concavo. Dimensions: Longueur, 12 millim.; largeur, 46 millim. 1/2; épaisseur…..? Coquille ovale, anguleuse, inéquilatérale, ornée en travers de lignes concentriques, régulières, qui sont croisées par des lignes rayonnantes d'égale importance: le côté buccal est court et arrondi, le côte anal allongé en pointe anguleuse tronquée obli- quement et marquée en dehors d’une carène très-coupante, les ornements sur ce point sont effacés ; crochets larges, peu sail- lants, aplatis; ligne cardinale courte. Les échantillons sont malheureusement engagés dans le calcaire de manière à cacher une partie des caractères les plus importants. Je ne connais aucune Arche qui présente la carène de sa région anale aussi aiguë. Localités : Mont-Ceindre, Saint-Jnlien, r. r. Explication des figures : PI. XXXIIL, fig. 2, 4rca secans, de Saint-Julien, grossie 2 fois. De ma collection. Pinun inflnéa (CHApuis ET DEWALQUE). (PL. XXXIU, fig. 3 à 6). 4851. Chapuis et Dewalque, Terrain secondaire du Luxembourg, p. 184. pl. 30, fig. 4. = LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 281 Coquille très-allongée, très-renflée, inéquilatérale, dont la longueur dépassait 140 millim.; ornée en long de petites côtes rondes, saillantes, rectilignes, au nombre de 8 à 9 sur chaque pan, assez inégalement espacées et qui sont croisées, quand la coquille grandit, par des lignes concentriques moins marquées. La coquille est mince; la forme est celle d’une pyramide carrée, dont un des angles est très-émoussé et formé par des parois convexes ; sur cet angle les valvesse réunissent en for- mant, de chaque côté, un bourrelet épais composé de lignes lamelleuses qui sont très-saillantes ; c’est probablement du milieu de ces bords épaissis que sortait le byssus; l’exemplaire très- grand que décrivent MM. Chapuis et Dewalque, étant un moule n'a pas pu laisser voir les bourrelets du bord ; le renflement convexe de la moitié dorsale des valves est des plus nettement indiqué sur mes échantillons. Localités : Saint-Julien, Cuers (Var), r. Explication des figures : PI. XXXIIL, fig. 3, Pinna inflata. de Cuers, jeune, de grandeur naturelle. Fig. 4, la même, de Saint-Julien, de grandeur naturelle, côté anguleux. Fig. 5, la même, du côté convexe. Fig. 6, section de la même, au point marqué x. De ma collection. Pinma Giverdyemsis (Nov. spEC.). 1857. E. Dumortier, Pinna...? Note sur quelques fossiles du lias moyen, p. 10, pl. 5. Dimensions : Longueur, 400 millim.; largeur, à la base, 120 millim.; épaisseur, 60 millim. Grande coquille allongée, comprimée, sans côtes ni sillons longitudinaux; le test lamelleux, comme celui d’une Gryphée, est couvert de larges plis concentriques, qui descendent d’abord 282 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. verticalement, s’arrondissent et passent horizontalement sur la deuxième partie de la valve. Les valves portent, sur le milieu, une fissure nettement mar- quée et bordée par une ligne qui la suit de chaque côté; l'ensem- ble de la coquille paraît droit. Comme les valves sont fissurées et qu’elles ne se réunissent pas à la base, je ne puis pas réunir cette belle espèce à la Pinna folium, de Young et Bird. Le dessin que j'en ai donné, en 1857, est très- fidèle et assez complet parce que le spécimen figuré est entière- ment muni de son test. J'ai rapporté, depuis lors, de Saint- Bonnet, un autre fragment de la partie supérieure que je crois pouvoir attribuer à la même espèce ; on y remarque, près des crochets, des traces de lignes longitudinales. Localités : Saint-Fortunat, Giverdy, Saint-Bonnet, Saint- Julien. 7. Myoconcha Eawberti (Nov. sPEC.). (PI. XXXIV fig. 1 et 2.) L'échantillon est trop incomplet pour donner la diagnose de l'espèce. Dimensions : Moule intérieur, longueur, 416 millim.; largeur, 58 millim.; épaisseur, 16 millim. Coquille très-rare, dont je ne possède qu'un moule dont l'extrémité inférieure est tronquée ; le bord cardinal est légère- menti concave, le bord palléal un peu convexe; l'épaisseur égale la longueur, ce qui donne au moule une forme cylindrique; la coquille n’est pas droite comme celle de la Xyoconcha oxynoti du lias inférieur, et moins régulièrement cylindrique que celle-ci; je n’ai aucune donnée pour les ornements du test et ne puis par conséquent m'appuyer sur aucun détail; il me semble, d'après les contours, que la longueur totale devait aller à 70 millim. LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 283 Localités : Le Blaymard, r. r. Explication des figures : FI. XXXIV, fig. 4 ei 2, Myo- concha Jauberti, du Blaymard, moule de grandeur naturelle. De ma collection. Fyéilus decoratus (M IN GOLDFUSS). 1337. Goldfuss, Petrefacta, pl. 130, fig. 10. Je n’ai de cette coquille, qui parait fort rare, que des frag- ments; mais les ornements si caractéristiques, la forme générale et la taille identique, ne peuvent laisser de doutes et c’est bien l'espèce décrite par Goldfuss, du lias d’Amberg. Le niveau exact n'est pas très-sûr pour les échantillons que je cite du col des Encombres; ils sont là, avec l’Ammoniles margaritatus, ce qui ne prouve pas qu'ils appartiennent à la zone supérieure à Pecten æquivalvis. Localités : Sarry, col des Encombres. De la collection de M. L. Pillet, r. ù Mytilus Moorei (Nov. sprc.). (PI. XXXV, fig. 1.) i865. Ch. Moore, Modiola orrata. On the middle ei upper Lias, Da Do TE rere Dimensions : Longueur, {1 millim.; largeur, 6 miliiim.; épaisseur, 8 millim. Petite coquille gibbeuse, ramassée, très-renflée et courte; le 28/4 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. côté buccal arrondi dépasse à peine les crochets; la région palléale concave. La coquille est couverte de fortes lignes d’accroissement irrégulières, croisées par 8 à 10 lignes longitu- dinales ; les valves prennent une apparence réticulée depuis le crochet et cette ornementation se maintient sur la partie saillante qui descend du côté postérieur. Cette petite espèce a été établie, en 4865, par M. Cb. Moore, sous le nom de WModiola ornata, mais comme il ya déjà un Mytilus ornalus, de Goldfuss, je l’inscris sous le nom de l’auteur anglais. On trouvera, pl. XXAV, fig. À, un copie de la figure donnée par M. Moore, d’après un échantillon d’'Ilmenster, d’une longueur de 20 millim.; mon échantillon donnerait une idée beaucoup moins exacte cle cette espèce peu connue. Localités : Ambérieux, r. Explication desfigures : PI. XXXV, fig. 1, Mytilus Moorei, copie de la figure du Mémoire de M. Moore. FEytilus Hiniollierei (Nov. spsc.). (PL XXXIV, fig. 5 et 6.) Testa ovato-oblonga, subcarinata, inflata, striis irregula- ribus, concentricis, confertis, nrofunde incisis undique decorata; latere buccali attenuäto, obtuso; latere anali subdilatato, rotun- dato ; latere palleali subrecto ; umbonibus minutis, cbsolelis. Dimensions : Longueur, 100 millim.; largeur, 35 millim.; épaisseur, 32 millim. Grande coquille allongée, robuste, arquée, renflée, brillante. Côté buccal arrondi mais étroit, les crochets sont dépassés par l'extrémité de la ligne palléale ; côté anal largement arrondi; la région palléale est à peine concave; la carène oblique et arrondie LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. 285 descend en décrivant une courbe ; la région cardinale, évidte sous les crochets, montre ensuile une arête saillante formée par la commissure des valves. La coquille est partout couverte de plis nombreux, irréguliers, qui deviennent plus fortement marqués en passant sur la carène et sont surtout saillants sur la moitiéinférieure des valves; là ils se chevauchent, s’entrecroisent d'une manière irrégulière et sont plutôt des faisceaux de nombreuses lignes capricieusement entremêlées. Le Mytilus Thiollierei se distingue du Mytilus plicatus de Gold- fuss en ce que ce dernier est plus allongé et porte des sillons réguliers dans toute sa longueur ; la Modiola elongala (Koch et Dunker) diffère beaucoup par la forme et la carène paraît y être verticale au lieu d’être oblique; sans cette circonstance, je n’aurais pas hésité à ranger dans la même espèce nos Mytilus du Brionnais, et cela d'autant plus volontier: que la forme géné- rale de la Modiola elongata doit se rapprocher davantage de nos échantillons qu'il ne le paraît d'abord en examinant la figure: on lit, en effet, dans le mémoire de Koch et Dunker (Beïtrage zur kenntuiss des Oolithgebildes) à la page 62, que, depuis la prépa- ration de la planche 7, les auteurs ont pu se procurer des échan- tillons complets de la Modiolz plicatu, et que la partie antérieure est plus rétrécie que ne l'indique le contour rétabli au trait, dans la figure 12. Ce beau Jiytilus, toujours de très-grande taille, n’est pas rare dans les calcaires du Charollais; je ne l'ai jamais rencontré dans les couches si ressemblantes d’ailleurs par leurs fossiles et la nature de la roche, des autres régions du bassin du Rhône: les spécimens du département du Var sont plus petits et mal carac- térisés. Localités : Briant, Saint-Julien, Sarry, Cuers. c. Explication des figures: PI. XXXIV, fig. 5 et 6, Hytilus Thiollierei, de Saint-Julien, de grandeur naturelle, vu de face et de profil. De ma collection. 386 LIAS MOYEN. — PARTIE SUPÉRIEURE. Lima pectinoides (SowERBY, Sp.). (Voir dans la zone inférieure, p. 128.) Nous retrouvons encore, à la partie supérieure du lias moyen, cette Lima qui figure sur nos listes depuis les couches de l’infra- lias, sans avoir à noter des différences essentielles ; c’est une des espèces dont l'existence s’est prolongée le plus longtemps et par là même des moins caractéristiques. Assez répandue dans quelques localités, eile atteint parfois une grande taille (45 millim.). Localités : Saint-Fortunat, Saint-Germain, Saint-Julien, Sarry, Auriols (Bouches-du-Rhône). Lima suecineéa (SCHLOTHEIM SP). (PI. XXXIV, fig. 3 et 4) 4813. Schlotheim, Chama PLANCHE VII. Zone de la Belemnites Clavatus. . Aramonites armatus (Sowerby), fragment de Lournand , de grandeur naturelle, page 59. . Autre fragment, plus petit, de la même localité. . Rautilus rugosus (Buvignier), portion du test, prise sur le dos d’un nautile de 140 mill. de diamètre, de Saint-Fortunat, grossi trois fois, page 54. . Portion du test d’un autre exemplaire, de 100 mill., grossi trois fois. . Ammonites Heberti (Oppel), de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 66. . Lobes de la même coquille, grossis trois fois. = = E= un = = A È en 5 a Rare Re > ee NS = à =) = (D) TT) a- a 1ih. 6. Marmorat . Lyon - Li Ad:nat.1n lap. J.Bérard. fut st (CN) WU sf ph x in Ma is n IA 1 DA VE An rt Lu } ue CAR PU PLANCHE IX. Zone de la Belemnites Clavatus. Fig 1. ÆAmmonites quaararmatus { Nov. spes.), de Saint-Fortunat, vue par côté. réduite à moitié de la grandeur naturelle, page 60. PL 5 NIMES ts Jurassi du / D Tr] Litn. RES PLANCHE X. Zone de la Belemnites Clavatus. Fig. 1. 2. 3. Ammonites quadrarmatus (Nov. spec.), page 60: 4. Ammonites quadrarmatus, de Saint-Didier, carrière du Monteillet, fragment de grandeur naturelle. 2. Portion du dos de la même Ammonite. 3. Coupe du dernier tour, de la même. L. Ammonites Heberti (Oppel), exemplaire jeune, de Nolay, de grandeur naturelle, vu par le dos, page 66. Lyon - Lith.G. Marmorat. Ad.nat.1n lap. J.Bérard. PAR ER ut Fe Ni PLANCHE XI. Zone de la Belemanites Clavatus. Fig. 1. Ammonites quaärarmatws (Nov. spec.), coupe du dernier tour de l'échantillon de Saint-Fortunat, représenté planche IX. — Cette coupe est de grandeur naturelle, page 60 Ammonites arietiformis (Oppel), de Perrigny, de grandeur naturelle, page 68. . La même, du côté de la bouche. 19 ee) , anmmonites Bavæï (Snwerby), fragment de Lagnieu, de gran- deur naturelle, vu par côté, page 94. 3. Le même, du côté du dos. 6. Fragment d'Ammonites Davæi, de Saint-Rambert . de côté, près la bouche, de grandeur naturelle. Ad.nat.in lap.J. Berard. Lyon _Lith.G. Marmorat. PLANCHE XIL Zone de la Belemnites Clavatus. Fig. 1. Ammonites submutieus (Oppei), de Dardilly, de grandeur natu- relle, page 63. 2. Coupe du dernier tour, de la même. & k Ft Hi nie N 42 ne Me HAS duur NN L'ONE AN f 1 ï wi ne OU PLANCHE XIH. Zone de la Belemnites Cluvatus. Fig. 1. Ammonites Morogensis (Nov. spec.), grand exemplaire de Mo- roges (Saône-et-Loire), de grandeur naturelle, page 64. 3. Coupe de la bouche, de la même, PAL QUI Lyon - Lith.G. Marmorat | | .J.Bérai Ad.nat.in lap | Depôts Jurassiques . Ad:nat in lap.J.Bérard 70060 Lyoe -Lrih.G. Marmoral 145 ÿ Ë Î S A Om eq pm 4 => dre re PLANCHE XIV. Zone de la Belemnites Clavaius. Fig. 1. ammonites Filandrini (Nov. spec.), de Moroges (Saône-et-Loire), de grandeur naturelle, page 72. 2. Coupe du dernier tour, de la même. PL XNA js PL. XIV rep e : AR D £ ? Fe < PLANCHE XY. Zone de la Belemnites Clavatus. Fig. 1 à 3. &mmonites trimodus (Nov. spec.), page 86 : 1. Ammonites trimodus, de Nolay, de grandeur naturelle. 2. Autre exemplaire, du même gisement. 3. Le même, va du côté du dos, de grandeur naturelle. ith.6. Marmorat. + YOn - L + L î EL ETES Ad PLANCHE XVI. Zone de la Belemnites Clavatus. Fig. 1. Ammonites trimodus (Nov. spec.), de Nolay, du cabinet de M. Desplaces de Charmasse, d’Autun, de grandeur naturelle, page 86. 2. Coupe de la bouche. RON Lyon _Lith.G. Marmorat. Ad-nat.1 = El ee Ê = a =) £ £ 3 arlie P p-J'Bérard 6300. JURA eur ta tente GS # 1 fs ? ) * AE Ë de DORNNO AODAPTATERENT RAR À AT Let6t Ag uv 2 USE niieh 4h 646 PLANCHE XVI. Zone de la Belemnites Clavaius. Fig. 1. 2. 3. Ammonites plumarius (Nov. spec.), page 90. 4. Ammonites plumarius de Lournand, grandeur natu- relle. 2. Coupe de la bouche, de la même. 3. Fragment du test, fortement grossi. 4. 5. 6. Ammonites venustulus (Nov. spec.), page 74. 4, Ammonites venustulus, de Nolay, de grandeur natu- relle. 5. La même, vue par le dos. 6. La même, coupe du dernier tour. ith.G. Marmorat. + Lyon - L = lap.J.Bérard. 10 Ad.nat. RAR Tin Dr Le 1e à Pat R "1 CQ (we) PLANCHE XVII. Zone de la Belemnites Clavatus. ammeonites fremleyi (Sowerby), de Meyrannes, page 76. . La même, vue par le dos, de grandeur naturelle. Ammonites giebesus (Zieten), de Saint-Christophe, grossie deux fois , coquille entière, page 75. , même, vue de côte. FE a . 6. Ammeomites Coquandi (Reynès), fragment de Saint-Rambert , grossi deux fois, page 95. . wrecbus Cluniacemsis (Nov. spec.), de Lournand, grossi trois fois , page 104. . Chemmitzia wmduiata (Zielen), fragment de Saint-Cyr, de gran- deur naturelle, page 101. ærochus wamillaris (Moore), de Eournand, grossi quatre fois , page 108. Chemmifzia Suessi (Sioliczka), de Lournand, grossie deux fois, page 102. . Pleurotomaria expansa (Sowerby), de Lournand, grossi quatre fois, page 113. . Portion de la bandelette du sinus, fortement grossie. 14. 15. éressiya strjata (Agassiz), de Meyrannes, de grandeur naturelle, page 119. (ep) () =! (rer D [ep] Ge) en J Le de) ù { Ï De .6. Marmorat . Ill YOD - 5 . L ste lap.J. Bérard. A à es où 4 soN | af hoc eu Le » A oxen 0} at pbs & érant FA A uhuS D e HOQITR Nes AA UE TE 60 À Fan HAE tE LR: à PAU 14 y Pom fi ÿ ragidat hs satatar à ask, paisle) al 5 Go ph, Nr nr. ts va) RR46 lang) rat + ei Ar cf. no à D si 1e 5 Lu Gébnat c'e : RTS L'ANPE tra AE A de Fig 4 12 PLANCHE XIX. Zone de la Belemnites Clavatus. 2. Pleuromya macilenta (Nov. spec.), de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle, page 118. . k. Leda paimæ (Sowerby sp.), page 120. 3. Leda palmæ, de Besançon, de grandeur naturelle. &. La même, vue du côté des crochets, grossie trois fois. . 6. Eeda Galatea (d'Orbigny), page 120. 3. Leda Galatea, de Saint-Fortunat, grossie quatre fois 6. La même, du côté antérieur. . Astarte reseeta (Nov. spec.), de Lournand, grossie cinq fois. page 122. . 9. Réytilus numismalis (Oppel sp.), de Giverdy , de grandeur naturelle , page 126. . 11. imea Koninckana (Chapuis et Dewalque), page 127. 10. Limea Koninckana, de Dardilly, grandeur naturelle. 11. Portion du test, grossie. à 14. Lima Meyranmensis (Nov. spec.), page 128. 42. Lima Meyrannensis, de Meyrannes, grandeur naturelle. 13. La même, du côté palléal. 14. Portion du test, grossie. Em En REG D Av tie armorat . f id Lyon -Lith.ô Ad.nat.in lap.J.Bérard. RATE | £E am NON ID ay AS w fi d 5 . ! \ 4 A2 no (0604 à VV) Mr HAN PLANCHE XX. Zone de la Belemnites Clavatus. Fig. 1. 2. Pinna sepiæformis (Nov. spec.), de Saint-Fortunat, de gran- deur naturelle, page 124. 3 à 5. Avieula papyria (Quenstedt sp.), page 130. 3. Avicula papyria, de Saint-Fortunat, valve gauche, de grandeur naturelle. 4. La même, autre exemplaire valve droite, aussi de Saint- Fortunat. 5. Fragment d’une valve droite, même espèce, vue par l'intérieur, pour montrer le sinus. Lyon -Lith.6. Marmorat à Ad:nat.in lap. J.Bérard. PLANCHE XXI, Zone de la Belemnites Clavatus. Fig. 1. 2, Avicula ealva (U. Schloenbach), page 133. 1. Avicula calva, de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. 2. La même, autre spécimen, bivalve, de la même localité, vu par la valve droite. 3. L. Avicula Fortumata (Nov. spec.), page 131. 3. Avicula Fortunata, de Giverdy, valve gauche, grossie deux fois. &. La même, valve droite, vue intérieure, grossie deux fois. 5. 6. Inoceramus ventricosus (Sowerby sp.), fragments de gran- deur naturelle, de Saint-Fortunat, page 134. 7. Pectem acuticostatus (Lamarck), fragment, de Pouilly, grossi deux fois, page 136. ï 8. æecten acutiradiatus (Goldfuss), de Dardilly, vu par côté, grossi deux fois, page 135. 9. 10. srinmites mavæi (Nov. spec.), page 141. 9. Hinnites Davæi , de Saint-Fortanat, de grandeur natu- relle. 10, Portion du test, grossie, Ad.nat:in lap. J.Bérard. PAS ANT Lyon _Lith.6. Marmorat. M Le PLANCHE XXI. Zone de la DBelemniles Clavatus, wecten soïles (Stoliczka), de Dardilly, de grandeur naturelle; page 139. Pecten textorius (Schlotheim. sp.), de Saint-Maurice, variété à côtes cerrées, grandeur naturelle, page 139. mecten priseus ( Schlotheim. sp.), de Saint-Fortunat, grandeur naturelle, page 138. ecten rortumatus (Nov. spec.), de Dardillv, fragment, grandeur naturelle, page 140. “ypkæs ebliqua (Goldfuss), de Saint-Fortunat, grandeur natu- relle, forme extrême, page 143. “ex sperteia (E. Dumorlier}, de Saint-Fortunat, grandeur naturelle, valve operculaire, page 144. chratuin twaterhousi (Davidson), du Monteillet, de gran- deur naturelle , page 149. smelz ériplicata (Phillips), du Monteallet, gran- deur naturelle, page 151. ‘. Rhynchonella variabülis (Schlotheim. sp.), de Pouilly, variété ronde, de grandeur naturelle, page 150. " ” CA @ ji ls ÿ 16, merebratura Minriæ (d'Orbigny), de Saint-Christophe, de grandeur naturelle, page 147. thymcsonela furenla (Nov. spec.), de Saint-Fortunat, grossie quatre fois, page 153. PLANCHE XXII. Zone de la Belemnites Clavatus. Fig. 1. Spiriferima verrueosa (V, Buch. sp.), de Saint-Fortunat, grossie trois fois, page 155. 2. æhecidea Houchardi (Davidson), de Sant-Fortunat , grandeur naturelle, page 156. 3. La même, grossie trois fois. 1. 5. 6. xhecidena cataphkracta (Nov. spec.), page 158. n. Thécidea cataphracta , de Saint- Fortunat, grandeur naturelle. 5. 6. La même, grossie huit fois. 7. Serpula filarie (Goldfuss), de Saint-Germain, grossie huit fois. page 160. 8. 9. Serpula mumauïa (Nov. spec.), de Giverdy, grandeur natu- relle, page 161. 10 à 1%. æentacrinus scalaris (Goldfuss), de Saint-Fortunat. grandeur naturelle, page 163 15 à 17. wentacrinus hasaïtiformis (Miller). de Saint-Fortunal. grandeur naturelle , page 162. 18 à 33. Millerierinus FHausmanni (Roemer. sp.), page 166. 18. 19. Millericrinus Hausmanni, de Pannessière, de gran- deur naturelle. 20, Surface articulaire du même échantillon , grossie. 21à32. Spécimens de Saint-Fortunat, grandeur naturelle. 33 Spécimen du Monteillet, portant un individu jeune de la même espèce, — grandeur naturelle. 34-à 10. Pentacrinus punetiferus (Quenstedt), de Giverdy. Toutes + les figures sont grossies trois fois, page 16%. 41. wentacrinus basaltiformis (Miller), variété, de Saint-Didier, grandeur naturelle, page 162. MONS LE Fig. 41. PLANCHE XXIV. Zone de la Belemnites Clavalus. £ingula Voltzi (Terquem) , de Saint-Fortunat, grandeur natu- relle, page 159, . La même, moule intérieur. à 6. Pentacrinus placenta (Nov. spec.), p. 165. 3, Fragment de roche avec plusieurs spécimens du Pen- tacrinus placenta. de grandeur naturelle, de Giverdy. 4. 5. 6. Articles dun même, grossis quatre fois. . 8. Corps non déterminés, page 184. Neuropora ? de Giverdy, grossi dix fois, page 172. . Neuropora Spumans (Nov. spec.), de Saint-Fortunat, grandeur naturelle, page 171. . Fragment de tige, de Giverdy, de grandeur naturelle, page 184. à 20, wisoa sipnonalis (Marcel de Serres), de Saint-Fortunat, page 173. 12. 13. Tisoa siphonalis, gaine de Saint-Fortunat, de grandeur naturelle. } . Empreinte dans la marne du même échantillon. . 46. Autre échantillon de Saint-Fortunat avec une de ses extrémités arrondie. 17. 18. Autre échantillon de Saint-Fortunat, gaîne forme extraordinaire. 19. 20. Autre de Saint-Fortunat, petite taille. très-rare. T HORS TIAOTAT l/Le lasse ME UIERES SE LE ioiiyr at esvinisdrei PLANCHE XXY. Zone de la Belemnites Clavatus. Fig. 1à6. Fisoa siphonalis (Marcel de Serres), pago 173. 1. 2. Tisoa siphonalis, de Saint-Rambert, conerétion avec deux gaïnes ou quatre siphons. 3. 4. Fragment de gaîne, de Giverdy. 3. 6. Autre, des marnes inférieures du vallon d’Arche. Toutes les figures sont de grandeur naturelle. BAPE PLANCHE XXVI. Zone de la Belemnites Clavatus. Fig. 1 à 4, misoa siphonalis (Marcel de Serres), p. 173. 4. Concerétion, d'Anduze, vue par la tranche. 2. Concrétion, de Vals, où l’on distingue les contours de la gaîne contenant les deux siphons. 3. 4. Fragment de gaîne, de Giverdy, poli en long et en travers. À 3. Copie, d’après Murchison, d’un Annélide des terrains siluriens, page 173. Toutes les figures sont de grandeur naturelle. Marmorat ee D < = À G ih.. ] li + L Lvor pe Holon! 4 ges ARR AE a à ; c: TABNAN TRE :70Y1$ Reteaatt- nn ren host ur. méngise viol 1 D ss Fig. PLANCHE XXVIL. Zone du Pecten æquivalvis. 1. 2. vertèbre biconcave, de Vals près Anduze, de grandeur naturelle, page 206. 3. L. Petit os d’un Saurien. de Limas, de grandeur naturelle, p. 206. 3. Lepidotus Elvensis (Blainville sp.), écaille grossie 3 fois, du Ment-Cendre. à 8. Belemmites eempressus (Stahl)., d'Orbigny-en-Val, de grandeur naturelle, p. 208. 9. Chemuaifzia Cnrusensis (d'Orbigny), d’Ambérieux, de gran- deur naturelle, page 217. 10. uvriteila gutiana (Nov. spec.), de Saint-Julien. grossie deux fois, page 219. S 11. Chemmnitzia Zrammoviemsis (Nov. spec.). de Saint-Bonnet, de grandeur naturelle, page 218. 12. roches Eolus (d'Orbigny), d'Ambérieux, fragment du dernier tour, en avant, grossi deux fois, page 222. 13. Le même, par côté. 14. @rthostoma woorei (Nov. spec.), du Mont-Ceindre, grossi quatre fois, page 220. 15, @rthostoma fontis (Nov. spec.), du Mont-Geindre. groset trois fois, page 221. PAPA ENVI IQUES . ts Jurass th.G6. Marmorat . af Lyon AE PAR" La als PGA LUCE STONES ET FR + BerR AN BYdÈTA Le NAN, 0 we: 4 Me Im A Jon ne ns enesD 560 D Hi KE <È 0 RON LD (une VO Re Aurore Hir'anaurre .& MRC RSAr À DEL e ve, 02 DAT Nedres -ebniee ane À PLANCHE XX VIII. Zone du Pecten æquivalvis. 41. 2. Frochus Beschampsi (Nov. spec.), de Saint Julien, grossi trois fois, page 225. 3, À, wrochus wandiom (Nov. spec.), page 233. 3. Trochus Pandion, fragment de Saint-Julien, grossi trois fois. 4. Le même, vu par dessus, fortement grossi. 5. 6. Trochus delta (Nov. spec.), du Mont-Ceindre, grossi quatre fois, page 230. 7. 8. wrochus nitems (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossi quatre fois, page 231. 9. 10. wrochus Ariel (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossi trois fois, page 232. Al. œurbo zuceïtius (Nov. spec.), d'Ambérieux, grossi quatre fois, page 241. 12. 13. Turbo Marcousanus (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossi deux fois, page 242. 14. Furbo Brannoviensis (Nov. spec.), de Saint Bonnet, grossi trois fois, page 243. 15 à 18, Straparolus encrinus (E. Dumortier), page 245. 15 à 17. Straparolus encrinus, de Saint-Bonnet, grossi huit fois. 18. Le même, de grandeur naturelle. 19. wlcurotomaria rerveri (Nov. spec.), fragment vu en coupe, du Mont-Ceindre, grossi trois fois, page 251. 20, Le même fragment, grossi cinq fois. il mA j L ht N Fig. PLANCHE XXIX. Zone du Pecien æquivaluis. 1. Pleurotomaria Viquesneli (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossi deux fois, page 252. 2, ceritium reticulatum (E. Deslongchamps), de Saint-Bonnet, grossi cinq fois, page 254. 3. Le même, du Mont-Ceindre. 4. 5. wrochus æluto (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossi trois fois, page 227. 6. Gastrocnæs:2 Eugdumensis (Nov. spec.), du Mont-Ceindre, de grandeur naturelle, page 255. 7. La mêm , grossie deux fois. 8. 9. Pleuromvya sauberti (Nov. spec), du Blaymard, de gran- deur naturelle, page 258. 10. 11. æleuromya meridionalis (Nov. snec.), de Cuers, de gran- deur naturelle, page 259. 12 à 14. rellina graeñis (Nov. spec.). du Mont-Ceindre, grossie trois fois, page 261. ie oi ji His ‘aff ‘5 ne weÿD taren net. À: HET Fe HR | SAVE 208 as. | PLANCHE XXX. Zone du Pecten æquivaluis. Fig. 1. wellina Lingonensis (Nov. spec.), de Langres, grossie d’un demi-diamètre, page 263. 2. rrellina floralis (Nov. spec.), du Mont-Ceindre, grossie six fois, page 262. | 3. Lean acumimata (V. Buch. sp.),du Mont-Ceindre, grossie quatre fois, page 259. 4.5. 6. @pis Ferryi (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossi quatre fois, page 254. 7. 8. 9. Astarte boum (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossi trois fois, page 267. 10. 11. Mettangia ELingonensis (Nov. spec.), de Langres, de gran- deur naturelle, page 266. 12à14. Astarte fontis (Nov. spec.), de Saint-Julien, de grandeur naturelle, page 268. 15. Cypricardia Faisani (Nov. spec.), du Mont-Ceindre, de gran- deur naturelle, p. 274. 16. Astarte Lugdunensis (Nov. spec.), du Mont-Ceindre, grosssie quatre fois, page 269. PILOT Lyon _Lith.6. Marmorat.. Sr À + À À . 4 4 4 +} a “ De A TD ee, D ND un UD) = | (el .— à re Se =) LE — -£ [an] 2 5 Ten) a Re c = F5 % (= Ê TT Lei Ange TR "RU à » * . d'il à PLANCHE XXXI. Zone du Pecten æquivalvis. Fig. 1. Cardinia philen (d'Orbigny), de Giverdy. de grandeur natu- relle, page 270. 9.3. 4. Cardinia ecrasstssiima (Sowerby), de Saint-Germain, de grandeur naturelle, page 272. Lyon _Lith.6. Marmorat 2 A SNA URE PAT BTS (AM HET L'RHISÉ Les. AS 250 VU 2 LCR PO agR TOM) in ei } ASUS ! a x S 14 a se ATP sms 8 Fig. PLANCHE XXXII. Zone du Pecten æœquivalvis. 1.2. Cardinia bybrida (Sowerby sp.), de Poleymieux, de gran- denr naturelle, page 271. 3. Cardium muïticostatzm (Phillips), de Saint-Julien, de gran- deur naturelle, page 277. . 5. Le même, grossi trois fois. 7. 8. Krigonia £ixgonensis (Nov. spec.), de Langres, de gran- Ex deur naturelle, page 275. pe DAS PTE 1 AE PLANCHE XXXIIE. Zone du Pecten æquivalvis. Fig. 4. Eueina seutulata (Nov. spec.), fragment du Mont-Ceindre, € grossi quatre fois, page 276. 2. Area secans (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossi deux fois, page 280. 3 à 6. æimna infata (Chapuis et Dewalque), page 280. 3. Pinna inflata, de Cuers, de grandeur naturelle. 4. 5. Autre spécimen, de Saint-Julien, de grandeur natu- relle. 6. Section, prise au point marqué x sur la figure &. Depo ts Jurassiques D partie Lyon - Lith.6. Marmorat Que LA At AN RAORElE AMITDUT DE fs FN 1 (ue Fig. A Æ PLANCHE XXXIV. Zone du Pecten æquivalvis. . Myoconcha sauberti (Nov. spec.), du Blaymard, moule de grandeur naturelle, page 282. . Hima suecineta (Schlotheim sp.), fragment du Mont-Ceindre, de grandeur naturelle, page 286. . tytilus Æhioltierei (Nov. spec.), de Saint-Julien, de gran- deur naturelle, page 284. . Eimea guligma (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossie deux fois, page 289. mul dt ému" de / de » ». à PLANCHE XXXVY. Zone du Pecten æquivalvis. Fig. 1. mytilus mooret (Nov. spec.), copie de la figure du mémoire de M. Moore, page 283. 2. 3. Limea cristata (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossie quatre fois, page 290. &. Avicuia Münsteri (Goldfuss). valve droite, de Giverdy, grossie deux fois, page 291. 5. Avicuia delete (Nov. spec.), de Giverdy, valve gauche, grossie trois fuis, page 293. 6 à 9. Avteula cyenipes (Phillips), page 294. 6. Avicula cyenipes, de Giverdy, valve gauche, de gran deur naturelle. 7. Portion du test, avec une côte grossie. 8. Valve droite, de Giverdy, de grandeur naturelle. 9. Fragment grossi du test de la même valve droite. É ïh.6. Marmorà 7: -L Lyon J Fig. PLANCHE XXXVI. Zone du Pecten æquivalvis. 1. Perna Lugdunensis (Nov. spec.), du Mont-Ceindre, de gran- deur naturelle, page 297. 2. Charnière de la même. armorat. .G.M 1 - LIT Lyon érard TAB 1 lp Ad.nat. TT CEE ét. Nort AT » DAT PA acer Ab 20 réf 194 PLANCHE XXXVI. Zone du Pecten æquivalvis. Fig. 1. æecten frontalis (Nov. spec.), de Saint-Bonnet, de grandeur naturelle, valve droite ; lon voit les oreilles de la valve gauche qui s'élèvent derrière, page 299. 2. Même spécimen, vu du côté de la valve gauche PDO TI Ad-rat.1n lap.J. Bérard ; ni / PLANCHE XXXVII. Zone du Pecten œquivalvis. Fig. 1. æecten frontalis (Nov. spec.), coquiile de grande taille, moule intérieur, de Giverdy, de grandeur naturelle, page 299. 2.3. 4. æecten strivnatis (Quenstedt), page 304. 2. Pecten strionatis, de Poleymieux, valve gauche, grossie deux fois. 3. Le même spécimen, vu par la valve droite. 4. Le même, de grandeur naturelle. vu de profil. A = ; » dd = Ê À El ee Ë Le S 4 : A = a (æ © Eye) _— == = — (so) D l'a 0£ (abs | à } (J@) : (re al Pie Ai À re) | is] r a Lara Ba] ] : es à Ci SEE A dr: CENTET = abs etes Motlné nié 5h (oatioliof) sopso)tst movsne FA ,60E sg iipelen talus 8h JU af arabes) Reason € bre belle EMébs er RE uinienttans messe 5 PLANCHE XXXIX. Zone du Pecten œquivalvis. Fig. 1. æecten textorius (Schlotheim), de Saint-Julien, valve gauche, de grandeur naturelle, page 303. 2. Pecten textorius, de Giverdy, valve droite, de grandeur naturelle, variété à côtes serrées. 3. pPecten acuticostatus (Lamarck), de Privas, valve gauche, de grandeur naturelle, page 305. farmorat . 1 iv Lyon - Liih.G Ad.nat.in lap. J. Bérard. ss 1 110 nés i4 1 PELSE DE 3 2 PRE HR HET NT TS Li x à un) La AATITNTIPIL ET LEE PLANCHE XL. Zone du Peclen æquivalvis. Fis. 1. wecten sulianus (Nov. spec.), de Saint-Julien, grossi deux fois, - page 307. 2. Pecten #umberti (Nov. spec.), du Mont-Ceindre, grossi deux fois, page 308. 3. 4 8. Earpax Parkinson (Bronn), de Saint-Julien, grossie deux fois, page 310. 6. 7. 8. Hiarpax pectimoides (Lamarck sp.), d’Arguelles, de gran- deur naturelle, page 310. 9. 10. Harpax Iævigatus (D'Orbigny sp.), de Saint-Fortunat, valve gauche, de grandeur naturelle, page 312. 11. &strea Erannoviensis (Nov. spec.), de Saint-Julien, de gran- dear naturelle, page 315. 12. Earpax Parkinsomi (Bronn), de Saint-Julien, vue par l'inté- rieur, grossie deux fois, page 310. Tal. er on - Lith. LG. Wlarmor P, RAR OT F1 ns # Ter Se ! K PNA Fe En tete Fig. PLANCHE XLLI. Zone du Pecteñ æquivalvis. L. Harpax iævigatus (d'Orbigny), du Mont-Ceindre, valve gauche, de grandeur naturelie, page 312. -2. Valve droite du même, de Fleury-la-Montagne, vue par l’inté- rieur. 3 à 7. @strea sportella (E. Dumortier), page 316. 3. 4. Ostrea sportella, de Sarry, de grandeur naturelle. 5. 6. 7. La même, valve operculaire, de Saint-Bonnet. 8 à 10. Terebratula subnumismalis (Davidson), page 326. © 8. 9. Terebratula subnumismalis, d'Ambérieux, de gran- deur naturelle. 10. Autre, de Poleymieux, laissant voir les lignes palléales. 11. 12. Ferehratula Waterkousi (Davidson), de Monteillet, de grandeur naturelle, page 324. 13. Rhynchonetla serrata (Sowerby, sp.), de Giverdy, de gran- deur naturelle, page 329. MEME ETS à î dun 4} +" Ne SOLAR EVE | ; SELECT CER PLANCHE XLIE. Zone du Pecten œquivalvis. -1. 2. hynchonelia quimquegkiea (Zielen), de Laurac, de grandeur naturelle, page 329. 3 à 5, Rhynckoneïla Balmasi (Nov. spec.), de Privas, de grandeur naturelle, page 331. 6 à 9. mhynehoneïlla bubuta (Nov. spec.), de Saint-Christophe, grossie deux fois, page 333. 10 à 13. Rhynchonelia tetraedra (Sowerby sp.), page 339. 10. Rhynchonella tetraedra, d’Ambérieux, à côtes serrées, de grandeur naturelle. 41. 42. Autre, de Laurac. 13. Autre, de la Jobernie. 14. 45. mhynehomeïlla Alerti (Oppel), de la Jobernie, de grandeur naturelle, page 332. 16. Pecten æquivairis (Sowerby), orcille, du Mont-Ceindre, de grandeur naturelle, page 298. 17. Autre fragment, de Saint-Fortunat. 19 à 21. Feiemnites..…. Fragments de rostres avec sillon ventral, de Privas, de grandeur naturelle, page 241. armorat th.6 } 4 on - LI Y J 1 Ad.nat.im l FN re 0 re CEST LAN : FANS Ms CE PLANCHE XLIII. Zone du Pecten æquivulvis. r 1 à 4. Cidaris Amalthei (Quenstedt), page 337. 1. Cidaris Amalthei, radiole de Giverdy, de grandeur naturelle. 2. Grossissement du même. 3. Fragment du test, de Frontonas, vu par l’intérieur, de grandeur naturelle. 4. Autre fragment, de la même localité. 5. Cidaris armata (Cotteau), fragment de radiole, de grandeur naturelle, page 338. 6. Cotylederma vaseulum (E. Deslongchamps), de Saint-Julien, grossi deux fois, page 340. 7. Autre spécimen, même localité, grossi deux fois. S à 12. Serpuia Ætailensis (Piette sp.), page 334. 8. 9. 10. 11. Serpula Etalensis, fragments de Saint-Julien, de grandeur naturelle. 12 Un fragment, grossi quatre fois. 13. wscudoglyphæa Etalloni (Oppel), de Savagnat, de grandeur naturelle, page 342. d 21 o E É (de) ra ee | A o ET FE RÉ qu ni: © SRE 1 Le | | | { e- hi pu a [2s) = A4 Li . Ê | Ad.nat. en 2 PLANCHE XLIV. Zone de la Belemnites Ulavatus. \ Fig. 1. 2mzmonites iucifer (Nov. spec.), de Eournand, de grandeur naturelle, page 82. 2.3.1. Ammonites su»smutieus (Oppel), page 63. 2, Ammonites submuticus, de Poleymieux, avec son test, de grandeur naturelle. 3. 4. Autre, de Saint-Fortunat. fragment de grandeur naturelle. À | (3247 DEA 4} ‘0 rai pr se Pan ru GATE L AURAN La NA at ae PLANCHE XLV. Zone de la Belemnites Clavatus. Fig. 1 à 4. «mmonites Iatæcosta (Sowerby), page 84. 1. Ammonites latæcosta, de Nolay, de grandeur naturelle. 2. La mème, vue par le dos. 3. Coupe de l'ouverture. 4. Lobes pris sur un spécimen de Saint-Fortunat, et grossis deux fois. Denôts Jurassiques. ns nn. = = RUN Lyon -Lith.G. f L ere eeemeenenmue mr ol mer | . LIBRAIRIE F. SAVY DU MÊME AUTEUR Note sur quelques fossiles peu ETES ou mal fisurés du Las meyen. Lyon, 4857. 1 vol. in-8 avec 8 planches A md à à à 2) iQ BOUS (A... Guide du géologue voyageur. 2 volumes in-18.,. . . . . . . . . . Sr. BURAT (Amédée). Description des terrains a. de Ia France cen- trale. 1: vol.n-8 "ave 10 "plancnes. 740.0 2 RP fr 50) BURMEISTER. directrur du musée de Buénos-Ayres, ete. Histoire de la création. 8° édition, 1ezue par Grevet, traduit de l'allemand par B. Macras. Paris, 1870. 1 vol. grand in-8 avec gray. dans le texte. . . . np ; TE RCE nes il Jr, CARTES GÉOLOGIQU ÊS de tous les dés ana d'Angleierre, de Belzique, d'Allemagne, de Suisse, de l'Espagne, d'Italie. DELESSE, Études sur le ne des roches. Puis, ! 1869. In-8 de 100 PATES Fe : ar 14 £ Ten NN 0) DOLLFUS (ne 5 Rae de la Société cé eue de tn et 1DE MONT-SERRAT (Æ.). Voyaze géologique dans les républiques de Guatemala el de Salvador. (Missions scientifiques au Mex'que et dans l'Amérique centrale.) Paris, 1868. 1 vol. grand in-4 avéc 18 planches teintées et carte séolosique. . te NO AT Publié par ordre de S. M. “? Emyer eur cl par les soins du ministre de l'instruction publique. D'ORBIGNY (Ch.). Description des roches composant l'écorce terrestre et des terrains cristallins constituant le sol primitif. avec indication des diverses : applications des roches aux arts et à l'industrie; ouvrage rédisé d’après la chssitication, les ma nuscrits inédits et les leçons pub'iques de feu M. Convier. Paris 1868. À fort vol. in-8. 10 fr. GRAS {Seipion). ingénieur en chef des mines. Description géologique du eo. tement de Vaucluse. Paris, 1862. 1 vol. in-8, avec coupes géologiques coloriées. 8 fr. —— arte géologique du département de Vaueluse. 1 feuille coloriée. . . 1 fr. H8GARD (Henri). meubre de la Société géologique de France. Recherches sur les formations crraliques. Paris, 1853. L vol. in-8 avec Atlas in-folio de 19 planches. . . : . . : 15 fr. LOREOL (?. de) et PELEAT (E.). membres de la Sociélé géologique de France, et COTE- FEAU (G.). Monographie paléontologique et géologique äe l'étage por- tlandien du Ml oies de de l'Yonne Paris, 1868. 1 vol. in-% avec 15 planches de fossiles. … . ; : SET é ee Pere Dee duo SR NT 50) NOUVEAUX ÉLÉÈM ENTS D'HISTOIRE NATURELLE, à à l'usage des lvcées, des can- didats au baccalauréal ès sciences: etc., Li M. E. Lamerr. 5 vol. in-18 avec 440 gravures dans lértexte meer NS M Dee cbr ir (1) —— Géologie. 9° iron De 1867. 1 al in-18 de 240 p p. avec 44 42 gravures dans le texte. —— Botanique Paris, 1864. 1 vol. in-18 avec 202 gravures dans le texte. —— Zoologie. Paris, 1865. 1 vol. in-18 avec 100 gravures dans le (exte. Chaque volume se vend SÉPALÉMIENT A Mn ve SIT SRRS EN ME 9 fr. 50 Nous avons fait précéder chacun des trois volumes de l’hi-toire Are de Ja science qu'il traite. N’est-il pas nature), en effet, en étudiant une science, de chercher à connaitre son origine, ses progrès ou le déve loppement de l'esprit humain ? Nous pensons que l’on nous saura gré de cetle innovation. Plus de quatre cents figures enrichissent ces trois volumes, qui sont imprimés sur beau papier; nous n'avons rien négligé afin que lexécution matérielle soit irréprochable. OMALIUS D'HA4LELOY. membre de la Société géologique de France. Abrégé de géologie. se édition. Paris, 188. 4 vol. in-8 avec figures dans le textes, . . 0 MO fr. ÉZIAN | (Alexandre), professeur à la Faculté des sciences de Besançon, _membre de Ja Société géologique de France. Prodrome de géologie. Mas A865-1866. 3 vol. in-8, publiés en 10 livraisons. Ouvrage COMPlET RE, LÉ CES RS ARR RP it Constitution physique du globe au point de vue géo'ogique. — Ge du mode d'accroissement et de la structure générale de VécopeE tertéstre. — Phénomènes géologique. qui ont leur siége à la surfa.e des continents et sur le sol émergé. — Dès phénomènes géolosiques qui s'accompli-sent au sein des eaux et sur le sol iminergé. — Phénomènes < géologiques dont le siége est dans l'intérieur de l’écorce terrestre. — Phé- nomèn?s dont le siége est dans l'intérieur de l'écorce terrestre, action geysérieine, métamorphisme. — Actions dynamiques qui s’exercent Sur l'écorce ter estre. — Strativraphie générale. — Slratisraphie systématique .— Systèmes de montagnes. — Structure inlérieureet configuration générale de l’écorce ter- restre. — {ntervention de l'organisme dans tes phénomènes géologiques. — Révolutions de Ja surface du globe. — Classilicalion et FcrnEOS des terrains de la série paléozoique. — Classification et description des terrains de a série msozoique.— Classification et description des Lerrains' de la série néozoïque. WWDDDEWARD A.E, S. Manuel de smollusques.'Traité des coquilles vivantes et fossiles 2° édition, mise au courant de la science conchylologique, par R Tare. Re EN. Traduit de l'anglais par Humserr, ancien conservaleur du musée de Genève. Paris, 1870. 1 vol. petit instance 091)ernvures. 1 22e LU, AMOR ER RER 5 A5 Er l'ARIS, — IMP, SIMON HACON ET COMP., RUE D'ERFCRTE, À. mn M fes DT