^ Je

rry^ '>

t ^>

^^■#•■

î^ ^\-^ "^

■^-tH

T^J^J-^

! ^.._^i>r'^:^éJfc/.■'!^

4

;

t

^«/

^

II

f .^

^1.

/

Vil /

T -

I

^s

I?.

\

^

COLLECTION

OF

William Schaus

©
PRESENTED

TOTHE

National Muséum

MCMV

.\

>^^

î ^g^^r""^ ^"s^

•-!>

V

>~

V

■fN

\

-7-'

1

ÉTUDE

SUR LES

mmmM ll^; LiPiooPTÈius mmm

APPARTENANT

AU MUSÉK CIVIOUE DE GENEES

PAi{

CHARLES OBERTHUR

C J!

L*^^iOfi:\L W\i^^

GENOVA

TirOGRAl'IA DEL UlitilO ISTITUTO SOKIKKMUl'l

AVANT-PROPOS

Le travail que je publie sur la faune des LépidopttTes des
Moluques et de la Nouvelle-Guinée, fait la suite de l'étude
qui a déjà paru dans les « Annali del Museo civico di Storia
naturale di Genova » sur les Papillons recueillis en 1875, à
Doreï, par M. le professeur 0. Beccari. •

C'est à cet intrépide voyageur et à son illustre compagnon
M. L.-M. D' Albertis , ainsi qu'au zèle scientifique de M. Bruijn ,
que sont dus les matériaux dont le Musée civique de Gènes a
confié le classement à mes soins.

Les localités visitées par M. Beccari, M. L.-M. D' Albertis,
ou les chasseurs de M. Bruijn, et d'où proviennent les récoltes
entomologiques que j'ai sous les yeux, sont: d'abord l'ile d'Am-
boine, située au-dessous de Ceram et très près de Bourou;
puis la grande île à' Ilahnahera (ou Gilolo) et le petit ilôt de
Ternate.

Halmahera est une terre située par 128° de longitude Est
de Greenwicli (125° de Paris), juste sous la ligne éijuatoriale
qu'elle dépasse d'environ 1 degré-latitude au Sud et d'un peu
plus de deux degrés-latitude au Nord. Cette île est placée dans
le sens presque droit du Nord au Sud ; sa forme est fort irré-
gulière et rappelle un ])(HI la U^ttre K. Sui- une bande de terre

2 C. OBEKTHUK (^<J2)

])liis (''ti'oite à son extrémité méridionale que vers le côté opposé
où se remarque une plus grande largeur , deux bras , que sé-
pare la baie de Bicioli , viennent se souder comme à la véri-
table charpente de l'îlo. Des montagnes s' élèvent sur toutes les
])arties d'Halmahera et les Alfoures qui les habitent sont des
peuplades peu hospitalières , comme du reste la plu|)art de celles
(|ui sont indigènes aux Moluques et à la Nouvelle-Guinée.

En avant d'Halmahera et sur son coté occidental se trouve
la petite île de Ternate, placée comme une sentinelle avancée
de la grande île dont elle paraît avoir exactement la faune , du
moins au point de vue spécial des Lépidoptères.

A Ternate la vie est relativement facile aux Européens (jui
peuvent y résider en sûreté et à l'abri des dangers auxquels
les expose la population native d'Halmahera.

Un détroit assez large et parsemé lui-même de nombreux ilôts
sépare Halmahera de la Nouvelle-Guinée , grande île , la plus
grande avec Bornéo et Sumatra de toute 1' Océanie ; après l'Aus-
tralie toutefois.

Les collections de Papillons foi'mées en Nouvelle-Guinée et
que j'étudie plus loin en détail, proviennent:

V De l'île ValgJieii, séparée de la grande terre par le détroit
de Danipier.

2° De l'île Saloaltl, située un peu au-dessous de Vaigheu et
séparée de la Nouvelle-Guinée proprement dite par la passe de
Galevo.

3" De Soron, sur la grande terre, juste en face de Salvatti.

4° D'Anddl, localité très voisine de Doreï, à l'entrée de la
grande baie du Geelvink.

5' D'Hatam, qui se trouve à l'intérieur du pays, au Sud-
Ouest d'Andai, dans les monts Arfak.

()" Des îles Aru.

7" De l'île Yuk, (|ue les Papous appellent aussi Roro; de
la cùle cil face de celle pelile lie ; de Najabui et du moiU Epa ,
lieux situés autour de la bai(; de Hall, dans le golfe de Pa-
l)ouasie, près de l'extrémité méridionale de la Nouvelle-Guinée
et sur la côte Sud, c'est-à-dire juste à l'opposé tle Vaiiiln'ii . d(*

(463) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 3

Salvalli , (le Soron , iXAndal ot (Y Ilnfa/// , localités toutes placées
à la pointe Nord-Ouest do la grande île.

8" Enfin de Somerset, extrémité du Cap ^'ork, pointe de
l'Australie regardant la Nouvelle-Guinée dont elle n'est séparée
(jue par le détroit de Terres.

Bien des naturalistes ont visité les Moluques et la Papouasie
et depuis Dumont d'Urville des voyageurs anglais, français, ita-
liens, hollandais, allemands, et même américains, Wallaco, Lor-
quin , Beccari, d'All)ertis, Bruijn, Meyer , James, Laglaize ,
Raffray, etc., ont exjiloré diverses parties de cette (juantité d'îlc^s
et d'ilôts qui s'élèvent du sein de l'océan Pacifique.

Grâce à ces chasseurs zélés, de nombreuses collections ento-
mologiques sont arrivées en Europe; mais la faune de ces ré-
gions est si variée et la création des Lépidoptères y a un tel
degré d'intensité et de richesse que chaque expédition, si elle ne
contient pas toutes les espèces précédemment récoltées, apporte
de nouvelles formes, jusque-là inconnues et dont quelques-unes
d'une grande beauté.

En tète de la création lépidoptérologique en Océanie , on dis-
tingue les magnifiques Ornithoptères dont le vol ressemble à
celui des oiseaux et que comme eux il faut souvent abattre
avec le plomb, si on veut les capturer.

Puis viennent les Papllln , noble genre présentant des formes
si variées, toujours particulièrement empreintes de distinction,
et offrant aussi les couleurs les plus somptueuses, notamment ces
admirables nuances bleues qui rivalisent avec celles des Morphos
américains.

Ensuite ce sont les Piérides, superbes également, très fertiles
en espèces, mais généralement peu nombreuses en individus;
les Terias jaunes à bordure noire, communes partout et for-
mant avec h^ Dana ides et les sombres Euploea, comme le fond,
au moins quant au nombre des exemplaires, de la faune océa-
nienne.

Enfin les grandes Idaea, blanches nK)uchetées de noir; les
Diadeîna ; les Vanessides ; les Linienilis; les Charaxes aux ner-
vures robustes; les Cijrestis aux ailes ({(''licates et éléganuneut

4 C. OBERTHÛR (464)

festonnées; la populeuse légion des Satyres; de délicieux Lycè-
nides tout liturés d'or, ou présentant toutes les nuances du plus
beau bleu, achèvent avec les Ilespérldcs la série des tribus de
Papillons Rhopalocéres que le Créateur a si libéralement répan-
dus et si magnifiquement variés aux Moluques et en Papouasie.

Plus de 220 espèces de Rhopalocéres font l'objet d'une déter-
mination critique dans le présent travail.

Tous les Naturalistes qui ont cherché à déterminer exacte-
ment des collections entomologiques, savent combien il est long
et souvent difficile d'arriver à cette certitude du nom, qui est
le but désiré.

Je n'ai épargné aucune peine pour atteindre ce résultat et,
afin de faciliter l'étude des collections du Musée civique de
Gênes qui , au point de vue de la faune océanienne , sont assu-
rément des plus importantes, j'ai cru devoir donner à chaque
Papillon un numéro qui pei'mettra aux Lépidoptéristes de sa-
voir exactement de quel échantillon même j'ai voulu parler.

Je ne me dissimule pas que l'adjonction continuelle de nu-
méros à mes dissertations critiques sur chaque espèce ne nuise
beaucoup au style et même à la facilité de la lecture courante.

Mais ayant par-dessus tout à coeur de ftiire une oeuvre véri-
tablement scientifique, j'ai tout sacrifié à cette nécessité qui,
suivant moi, prime toute autre considération.

Il m'a paru en effet qu'il était fort important de pouvoir
toujours et dans tous les cas exactement connaître le Papillon
même auquel s'attache telle ou telle particularité.

En inscrivant sur l'étiquette de chaque Papillon que j'ai déter-
miné, outre son nom, le numéro correspondant à celui men-
tionné dans cette étude, j'ai la conviction de faciliter beaucoup
le contrôle de mon travail.

J'ai été amené à suivre cette méthode par les variations que
subissent beaucoup d'espèces, ce qui oblige, pour les connaître
à réunir par des individus de transition ceux qui sont aux ex-
trémités.

Ces variations, dans lesquelles une espèce peut se mouvoir,
sont à couj) sûr du })lus haut intérêt.

(4G5) LÉPIDOPTÈRES OCÉANIENS 5

C'est en les étudiant soignousomont , pi-incipaloiuont nu pninl
Je vue géograpliique , qu'on peut arriver à ôclaircir certaines
questions encore si obscures do la ditî'usion et de la niigratioii
des espèces.

Or (|uel clianip d'observations est sous ce rapport plus curieux
que rOcéanie où des îles nombreuses, pourvues d'un climat à
peu près semblable, s'élèvent partout du sein des Ilots, aptes,
si les conditions végétales s'y prêtent, à nourrir les Papillons
qu'un coup de vent peut y importer?

Je n'ai pu , malgré mes efforts, déterminer tous les Rliop;ilo-
cères du Musée civique de Gènes.

Il reste encore quelques espèces dont les noms paraîtront
comme supplément au présent travail, et en tète de la partie
relative aux Hétérocères.

Ces Rliopalocères sont quelques Euplées, Lycénides et Hespé-
rides.

Malheureusement la plupart de ces espèces litigieuses pour
moi sont représentées par un très petit nombre d'individus ot
chacun sait que dans l'état actuel de la science , quehpies (exem-
plaires, et au moins les deux sexes, sont souvent indispensaljles
pour l'appréciation d'une espèce.

Il me répugne d'ailleurs de créer des espèces nouvelles ,
avant d'avoir épuisé toutes les recherches aussi bien dans les
livres que dans les collections.

J'ai donc préféré ne pas retarder davantage la publication de
ce que je considère comme exactement déterminé et il m'a
semblé qu'il n'y avait pas grand dommage à réserver pour un
supplément dont l'étude sur les Hétérocères sera l'occasion , le
nombre assez petit en somme d'espèces de Diurnes dont la dé-
termination exige des études et des informations nouvelles.

Charles Oi'.ertiiur.

liciines, février 1M80.

C. ORF.UTIUiu 1

RHOPALOGERA.

I. PAPILIONIDAE.

I. Ornitlxoptera I*fia,inus , Lin., variété Arruana ,
Felder.

Les Ornithoptères , à cause de leur magnificence, ont eu le
privilège d'attirer l'attention de tous les Entomologistes , et
comme Y Oniithoptera Priamus offre un certain nombre de va-
riétés, dont les individus extrêmes sont parfois fort différents
entre eux, les auteurs ont distingué par un grand nombre de
noms les formes diverses dudit Oniithoptera Priamus.

Mais quand on a sous les yeux un assez grand nombre d'in-
dividus et de beaucoup de localités d'une même région , les dif-
férences entre les variétés s'atténuent et il devient très difficile
de séparer exactement tous les exemplaires d'une variété. Cer-
tains sujets semblent éloignés l'un de l'autre; mais ils sont
réunis presque indissolublement par les intermédiaires.

Ainsi il arrive des deux formes appelées par Felder: Arruana
(Novara, pi. I , c/' a.) et Pegasus (Novara, pi. Il, c/' a).

Arruana est d'un vert plus gai et moins foncé. Ses ailes in-
férieures sont ornées d'une rangée de gros points noirs. Pegasus^
d'un vert plus sombre et plus bleuâtre n'a généralement aux
ailes inférieures que quelques atomes noirâtres au lieu d'une
rangée de points. De plus Felder le figure avec un reflet cui-
vreux qu'il ne donne pas à Arruaua.

Ce})endant Arruana a aussi ce reflet, quoique d'un ton un
pou moins rouge peut-être, et comme la teinte verte varie évi-
demment un peu dans chaque individu et que les points qui
existent en vestige dans Pegasus sont plus ou moins apparents,
il \u) reste guère do différences assez sérieuses poiu' pormetti-e
de i-anger dans 2 catégories séparées les Oniilhoplera Arruana J^
et Pegasus c/".

.restime donc (jue le nom Arruana convient à tous les Or-
inlhoplcra Priamus do l'n})ouasio. comino l'expression d'inio ra(;o

(467) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 7

géographique distincte de celle de Ceram et d'Amboine (')
{Prlamus type) et de Nouvelle-Hollande (Richmondia); mais que
le nom de Pegasus ne peut s'appliquer comme sous-variété d'^r-
riiana qu'à certains individus d'une teinte verte plus foncée,
presque dépourvus de points noirs aux ailes inférieures et pré-
sentant un reflet cuivreux plus roux et plus prononcé (N. 3).

L' Oniùhoptera Arruana d^ peut avoir à la partie antérieure
de l'aile inférieure une tache dorée que recouvre et cache l'aile
supérieure quand, en préparant le Papillon, on ne prend pas
soin de relever un peu plus l'aile supérieure et d'abaisser l'infé-
rieure. Felder en parle , quand il dit (Novara I , page 3) : « Alae
posticae . . . macula cuprea infra venam costalem ; » mais cette
tache n'est pas reproduite sur la figure , sans doute parce que
la préparation du spécimen qui a servi de modèle au peintre
ne la laissait pas paraître. Du reste tous les individus de l' Orni-
thoptera Arruana n'ont pas cette petite tache dorée (N. 2,
îles Aru, 0. Beccari, 1873).

Je disais dans mon étude sur les Lépidoptères recueillis à
Doreï, en 1875, par M, Beccari, (|ue les Ornithoptères sont
très difficiles à capturer. M. L.-M. D'Albertis, pour se procurer
ceux qu'il a vus à la Nouvelle-Guinée méridionale (côte en face
l'île Yule, 1875), a dû les tirer à coups de fusil et tous les
exemplaires sont percés de grains de plomb (N. 1).

Si les (Z' de Y Ornithoplera Priamus varient, les 9 offrent entre
elles des modifications peut-être plus considérables encore.

Ces variations portent surtout sur la teinte du fond, l'oblité-
ration ou le développement des taches blanchâtres et l'envahis-
sement de ces taches blanchâtres par les atomes bruns.

Un individu (N. 3"% Nouvelle-Guinée méridionale, mont Epa;
L.-M. D'Albertis, 1875) a le fond des ailes supérieures d'un
brun clair un peu grisâtre, surtout vers l'extrémité des ailes.

(') Le Musée civique de Gènes possède uu exemplaire à' Omithoptera Arruana,
(N. 4) dont le dessous est d'un vert un peu l)leuàtre. Cet individu porte l'éliquette
« Amboina, 1873, o. Beccari. » Je crois qu'il doit y avoir erreur d'indication <ie lu-
oalité. Cet Ornithnptera me paraît plutôt devoir provenir de Nouvelle-Guinée '.

8 C. OBEKTHUR (468)

Un 2^ exemplaire 9 (N. 4'"' , Nouvelle-Guinée Nord-Ouest ;
L.-M, D'Albertis, 1872) dillrre surtout du prôcrdent par le ton
unitbrniéniont brun de ses ailes.

Un 3^ (N. 5, mrmo localité que le N. 4*"'") est une variété
à ailes brunes plus foncées. Les parties blanchâtres en dessus
sont fortement rembrunies par un semis serré d'atomes roux;
en dessous ces mêmes parties blanchâtres sont fortement lavées
de jaune.

Aux îles Aru (0. Beccari, 1873 N. 5^'') se trouve un type
})resque semblable.

Un 5e (N. G, Somerset, cap York; L.-M. D'Albertis 1875)
a les ailes uniformément d'un brun noir ; il ne diffère du N. 4'"'
que par sa teinte générale plus noire. C'est du reste un type
très répandu dans toute la Nouvelle-Guinée où on le trouve
aussi 1)ien dans la région du Nord que dans celle du Sud.

Enfin un 6^ exemplaire (N. 7, Andai; L.-M. D'Albertis, 1872)
est une fort remarquable variété dans laquelle la couleur du
fond est d'un brun foncé uniforme avec les parties Ijlanchàtres
très oblitérées par l'envahissement de la teinte brune, à l'aile
supérieure.

IL Oruitlioptei'a Lydius, Felder (Novara, pi. III, d^,
fig. a).

Splendide Ornithoptère, l'un des plus beaux de ce genre admi-
rable. Semble remplacer à Ternate et à Halmahera VOniithop-
tera Arruana de Papouasie.

M. Lruijn a capturé le c/ seulement à Ternate en 1875 (N. 8);
mais pas la 9 > qui est très caractérisée et que M. Felder a
parfaitement figurée dans la Novara (pi. 3, fig, b).

III. Oi'iiitlxopteva Oi-itoii, Felder (Novara, pi. IV; c/" a,

M. Beccari a pris 3 exonqdaires de cette espèce; un d^ (N. 9),
du type ordinaire, à Ternate en 1875; une 9 (N. 10) plus obs-
cure (|ue la ligure de Felder, avec la partie jaune de l'aile in-
férieure do la conlonr du c/ ot la, rangée de gros jioiiit noirs

(469) LÉPIDOPTÈRES OCÉANIENS 9

[)i'esque coiifluente; et une autre 9 (X. 11) ayant l'aile supé-
rieure Ijeaucoup plus blanchie et au contraire l'aile inférieure
l)lus largement noire encore que dans l'exemplaire N. 10; la
rangée de gros points noirs est absolument confluente et la
partie jaune très resserrée.

M. Bruijn a pris à Halmahera en 1875 un individu (N. 12)
dont la partie jaune à l'aile inférieure est remplacée par une
teinte rousse luisante. Est-ce une variété? Ou cette teinte rousse
a-t-elle été produite par l'évaporation d'un acide pliénique ou
do tout autre i)réservatif?

IV. I*apilio r>eipliobvis. Lin.; Cramer (Pap. exotiq. ,
A, B 181).

1 (/ (N. 13) sans désignation de localité, type à taches jaunes
en dessous; une 9 (N. 14) Akandor , Cramer (Pap. exotiq.,
A, B 40) type à taches rougcàtres prés de la base, jaune près
du bord extérieur, prise à Amboine, en 1873, par M. P)eccari.

V. Papîlio r>eiplioiites , Felder (Novara, I, p. 12G).

Ce PapiUo est fort commun à Ternate d'où on le reçoit tou-
jours en abondance; le ^ est le plus ordinairement orné de
taches rouges en dessous (N. 18). Quelquefois ces taches sont
jaunes (N. 16); d'autres fois orangées (N. 17). Cet individu
(N. 17) pris par M. Beccari en 1875 est fort reniarcjuable à
cause du prolongement un peu accentué de la denture caudale
de son aile inférieure.

l^es 9 , notablement différentes des </, sont beaucou}) plus l'ares.
Comme le c/", elles présentent les 3 types ronge, orangé et
jaune. M. Beccari a pris à Ternate en 1875 les 3 types (N. 18,
19 et 20).

YI. r»apilio ^Vlbci-ti^si, Oberthiu" (Planche II; iig. 1).

Dédié à l'illustre voyageur génois dont le nom est si glorieu-
sement uni à riiistoire des découvertes géograplii(jiies et /.oolo-
giques dans la Xouvelle-Guinée.

Un très beau c/" (N- 21) a été ])ris à Andai, en 1872, jKir

10 C. OBERTHUR (470)

M. L.-M. I)'Al))Gi'tis. Ce splentlide Papilio se place près do Phi-
lippus, Wallace, PeranUms, Faljr., et Pericks, Wallace.

11 est d'un bleu vert de mer brillant, un peu moins vert que
Perantlms, un peu moins bleu que Phillppus et Perides.

Il diffère de ces 3 Papilio par les caractères suivants:

1» De Peranthus: par sa taille plus grande, la forme plus
rectangulaire de ses ailes supérieures. De plus dans Alberllsi,
la partie bleu vert brillant de l'aile supérieure dépasse l'extré-
mité de la cellule discoïdale et descend tout droit jusqu'à la
base; dans Peranthus au contraire cette partie verte ne dépasse
l)as l'extrémité de la cellule discoïdale et elle semble extérieure-
ment sinueuse surtout à côté de la tache soyeuse (caractère
distinct if du c/" dans les espèces de ce groupe) qui pénètre presque
carrément dans cette partie verte.

Chez Peranthus la tache soyeuse descend jusqu'à la base de
l'aile supérieure; elle est plus large, intérieurement presque
carrément arrêtée et conlluente. Chez Albertisi^ on remarque
2 losanges bien nettement séparés et pénétrant suivant chaque
nervure dans la partie vert bleu brillant.

Peranthus a l'aile supérieure ornée à l'extrémité d'une tache
triangulaire formée d'un semis d'atomes verdàtres. Alberlist a
une série de taches formée également d'atomes verdàtres, intra-
nervurales et descendant en triangle l^eaucoup moins élargi à
la base.

Enfin à l'aile inférieure la partie vert bleu est beaucoup plus
large dans Alherlisi et les croissants d'atomes vert brillant sont
plus intenses entre les nervures le long du bord extérieur 'de
l'aile.

En dessous Alhertlsi est beaucoup plus obscur.

2° De Philippiis: par sa teinte plus verte, plus étendue, plus
droite extérieurement, et surtout parce que Philippus c/ porto
à l'aile supérieure , au-dessous de ses 2 losanges soyeux , une
grosse tache soyeuse soudée à la base du losange inférieure.
Cette tache soyeuse manque dans Alherlisi

En dessous, chez Philippus le fond est bien plus clair, les
croissants jaunes de l'aih; iiif(''rieur(î bien plus dilatés, les crois-

(471) LEPIDOPTERES OCEANIENS 11

sants d'atomes bleus plus grands et plus prononcés, les éclaircies
de la tache triangulaire de rextrémité de l'aile supérieure , du
milieu de l'inférieure, du Lord des inférieures, iiiHniinent plus
accentuées.

3'^ De Perldos: par sa teinte moins bleue; la jn-ésence d'a-
tomes vert doré intranervuraux le long du bord antérieur des
ailes supérieures; la forme de losanges soyeux, pénétrant plus
profondément dans la partie verte chez Alberlisi et leur nombre
(2 chez Alberlisi, 3 chez Periclrs); l'extension plus grande des
parties vertes; le mancpie du reflet purpurin cjui dans Pcridcs
borde ces parties vertes.

En dessous Alhertisi est plus obscur et les croissants jaunes
et bleus de l'aile inférieure sont plus réduits.

L.-M. D'Albertis a pris un seul </' superbe et une 9 niutilée
quant à une de ses queues. La 9 ne diftére du </ que par le
caractère sexuel des losanges soyeux à l'aile supérieure. Avec la
permission gracieuse du Musée civique de Gênes, j'ai conservé
cet exemplaire 9 '^^^■ns ma collection.

Je crois que PerantJms , PJiilippus j, PericleSj, Alberlisi, Ma- ^
cedon sont les formes insulaires spéciales d'une même espèce ,
Pcranlhus étant spécial à Java, Philipjms à Ternate, Periclcs
à Timor, Macedon à Célébes, Alberlisi à la Nouvelle-Guinée
septentrionale.

VII. I*a,pilio iPlxilippus, Wallace (Papilionidac of the
Malayan région , pi. VI , fîg. 3).

Une seule 9 {^- 22) mutilée prise en 1875, à Ilalmahera par
les chasseurs do jNI. Briiijn ; et un c/' (N. 23) pris à Tomate en
1875 par les mêmes.

VIII. rupilio Teleg-ouus, Felder (Novara, pi. XIX,
il, b, c).

M. Bruijn à envoyé au Musée civique de Gênes un superbe ^
(N. 24) pris à Ternate en 1875 et une seule et magnifique 9
(N. 25) récoltée à Andai en 1875. Je crains qu'il n'y ait erreur
dans l'indication do localit('' do cette 9 • Les chasseurs ilo M.

12 C. OBERTHÙJR ("172)

Bruijn, n'attachant pas à la séparation des localités une attention
aussi grande que le comporte cependant cette si importante
question , ont peut-être joint aux chasses faites à Andai quelques
Papillons récoltés à Halmaliera? Jusqu'à présent je n'avais ja-
mais vu le type Telegonus que de Halmahera et je croyais qu'à
la Nouvelle-Guinée il était remplacé par la variété géographique
Pénélope, Wallace {Autolijcus, Felder) ?

IX. Papilio Pénélope, Wallace; yl?^/o///cws, Felder (No-
vara, p. 114).

Modification géographique néo-guinéenne d'Ulysses; un seul
individu c/' (N. 26) pris à Vaigheu en 1875 par les chasseurs
de M. Bruijn.

X. F*apilîo I?olycloi'iis 5 Linné.

Un exemplaire c^ (N. 27) pris en 1872 par M. L.-M. D'Al-
bertis à Soron (ou Hatam?) Nouvelle-Guinée Nord-Ouest; un
autre o^ (N. 20) pris en 1875 à Vaigheu par les chasseurs de
M. Bruijn; tous deux sans éclaircie blanchâtre à l'aile supé-
rieure; une o (N. 30) assez petite, récoltée en 1875, par M. L.-M.
D'Albertis, à Somerset (cap York) et une autre 9 (N. 28)
grande , différant de celle prise à Somerset , en ce que la tache
blanche palmée de l'aile inférieure ne s'étend pas à la cellule
discoïdale , provenant de Wokan (iles Aru) où M. Beccari l'a
capturée en 1873.

XL I?apîIio r*olypliontes , Bdv. (Species général ,
p. 268).

Espèce connnune à Halmahera où M. Bruijn en a })ris en
1875 un beau cï" (N. 89) et une belle 9 (N. 90).

XII. l?a.pilio ricoclanias, Wallace.
Région Nord-Ouest de la Nouvelle-Guinée ; un exem])laire de
grande taille (N. 31), de Salvatti.

(473) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 13

XIII. Papilio Euolaeiior, Guôrin ; Axion, Bdv.

Beau Papillo répandu dans toute la Papouasie et ne sem-
blant |)as olîrir de variations ; un magnifique c/" (N. 32) et une
grande 9 (N. 33) récoltés en 1872, à Andai , par M. L.-M.
D'Albertis.

XIV. l?a,pilio TytleuH , Felder (Xovara , pi. XVI et
pi. XVII).

Un très beau c/" (N. 34) pris à Ternate par M. Bruijn en
1875, et une femelle unique splendide (N. 35) prise à Andai
en 1875 par les chasseurs de M. Bruijn. J'émets pour la lo-
calité de cette 9 le même doute que celui précédemment émis
pour Tekgonus 9 . Je crois cette espèce spéciale à Ternate et
Halmahera ?

XV. Papîlio Ormeiius, Guérin; Adrastus , Felder.

Le type figuré par Guérin (Coquille, Insectes, N. 14, fig. 3)
a une bande maculairo jaune pâle à l'aile supérieure. M. Bec-
cari a pris un beau c/' de ce type à Wokan (îles Aru) en 1873
(N. 3G). On trouve tout aussi communément en Nouvelle-Guinée
un autre type (/' (N. 37) où cette bande maculaire est complè-
tement oblitérée.

Cette variation est, je crois, la seule qui atteigne le </.

La 9 ^^ contraire est sujette à de très nomljreuses variations.
M. L.-M. D'Albertis a pris à Andai, en 1872, le type 9 Adra-
aluSj Felder (Novara, pi. XA^I, iv^. h) (N. 38) et la variété
Amanga, Boisduval (Astrolabe) (N. 39).

Cette variété Amanga varie elle même parce que l'aile supé-
rieure est tantôt d'un brun pâle uni sur lequel se détachent
les nervures, tantôt avec une éclaircie blanchâtre au milieu de
ce fond brun pâle. Le Musée civiqu(3 de Gènes possède ces
2 types dans sa collection. Celui à éclaircie blanche provient des
chasses faites à Doreï par M. Beccari en 1875.

XVI. l*a,i->ilio ^VmTbi'ax: , Boisduval.

Wallace a distingué (Pii^)ilionidae of Ihe Malayan région ,

14 C. OBERTHUR (474)

p. 54) sous 2 noms Amhrax, Boisduval, ot .l>«//rac7'«j Wallace,
les PapiUo Anthrax de Nouvolle-Guinée.

Suivant Wallace, Ambrax </" a l'apex dépourvu de la taclio
blanc verdàtre qui caractérise Ambracirij, et Ambrax Ç est dé-
pourvu de l'éclaircie blanchâtre de l'aile supérieure (jui serait
s})éciale à Ambracia 9 •

Wallace indique Ambrax, comme de « iNIysol, Salvatti et
Doreï, » et Ambracia, comme de Vaigbeu.

Et il dit, ce qui est grave: « My spécimens ot tlie two
sexes of eacli spow a uniformity of character in eacli locality. »
Mais Waigiou (Vaigbeu) est exactement dans la même région
que Mysol , Doreï et Salvatti , et il est difficile d'admettre (jue
le Papilio Avibrax de Waigiou soit absolument différent de celui
de Salvatti, Doreï et Mysol.

Le type c/' Aonbracia, que j'ai vu dans les chasses envoyées
au Musée civique de Gènes, provient exclusivement de la Nou-
velle-Guinée méridionale; (N. 40) ot le type c/' Ambrax, de la
Nouvelle-Guinée Nord-Ouest (N. 41). Aucun </• n'était dans les
récoltes faites à Vaigbeu.

La Ç avec et sans éclaircie blanche (N. 42 et 43) se trouvait
dans la même collection faite en 1875 à Salvatti par les chas-
seurs de M. Bruijn (^).

La 9 , avec éclaircie blanc jaunâtre (N. 44) était dans les
chasses faites au mont Epa par M. L.-M. D'Albertis en 1875.

La question n'est donc pas résolue entièrement et les Natu-
rahstes qui visiteront de nouveau la Nouvelle-Guinée feront bien
d'apporter le plus grand soin dans leurs o])servations concernant
le Papilio Ambrax et ses variétés.

XVIL Papilio ISTicanox* 5 Polder (Novara , pi. X, fig.
c, d).

Très commun à Ternate et à ITnlmahora. Une magnifique 9

C) .le dois (lire encore (^u'uii ne pcul, pas se raiipurler absulunient aux iiiili;atiojis
de localité de M. Bruijn. Ses chasseurs ont certainement tait des mélanges regret-
tables et j'.'ii di'jà appelé ralfontion sur ce fait ;i propos des Pa2yilio Telegoiws et
Tydeim.

(475) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 15

do Tcrnatc (N. 96) a lo })rolongcmcnt caudal de l'aile inférieure
très accentué. Une autre 9 (N* 45) prise à Ternate en 1875
par M. Beccari a la dentelure de l'aile inférieure uniforme.

Le cT (N. 40), de Ternate (Beccari; 1875), et (N. 47)
d'Aiidai ? (Bruijn 1875), ne semble pas varier.

La 9 ^^ Prqnlio Nicanor ressemble beaucoup à celle de Pa-
])ilio Ambrax. Cependant la 9 Nicanor a toujours les croissants
rouge bri(|ue du bord de l'aile inférieure prolongés entre; toutes
les nervures et la 9 A/z/hinx seulement entre les premières anales.
L'espace discoïdal blanc de l'aile inférieure est traversé })as l(;s
nervures plus accentuées en noir dans Nicanor.

Les parties brique de l'angle anal à'A/nbrax sont S(Muées de
petits atomes bleu brillant , iiKjins accentués ou manquant môme
dans Nicanor.

XVIII. Papilio Oa,iioi)U!s, Westwood (Arcaiia entom., II,
pi. LXYIII).

Une seule 9 *1g ^^ i'^i'<5 Papilio prise à Somerset (caj) York)
en 1875, par M. L.-M. I)'AlI)ertis (N. 48).

XIX. r*a,i>ilio Oapanetxs, Westwood (Arcana entom., II,
pi. LU).

Espèce de la faune néo-hollandaise, prise à l'ile Yule, en 1875,
par M. L.-M. D'Albertis (N. 40). Ne semble pas offrir de va-
riations.

]\I. L.-AI. D'Alljertis n'a }ias capturé la 9 . Je le regrette
d'autant plus (|ue c'est sur ce sexe unique que M. Butler a
fondé le Papilio indicatiis (« allied to P. Capaneus^ of \vicli it
is probably tlie représentative in New-Guinoa ») — (Annals
and IMagaz. of natural liistory for September 1870).

XX. et XXI. r»a.pilio iSeverus, Cramer, et l*apilio
Boectxrii, Obertliûr (Planche III; fig. 1 et 2).

Severus est une espèce sur les variations de laquelle il y a

bien des études à faire encore et des points litigieux à éclaircir.

M. Beccari a pris en 1873, à AmlKiiiic, de ii()iiil)r(Mix exem-

16 C. OBERTHÛR (476)

plaires du PapiUo Scverus^ dans lesquels on remarque les va-
riations suivantes :

1° (/ (N. 50) ; quelques atomes jaunes formant 2 croissants
à l'apex de l'aile supérieure; la tache jaune de l'aile inférieure
large et prolongée.

2" c/' (N. 51); des semis d'atomes jaunes intranervuraux le
long du bord extérieur des ailes supérieures; des croissants
formés d'atomes jaunes au-dessous de la grande tache de l'aile
inférieure.

3° (/• (N. 52) en dessus beaucoup plus obscur, la tache jaune
très rétrécie; en dessous toutes les taches jaunes oblitérées et
envahies par la couleur du fond.

4° (f (N. 58) le t5qDe le plus ordinaire; mais aucun vestige
de tache jaune dans la cellule discoïdale de l'aile inférieure.

5° 9 (N. 54) semble beaucoup plus rare que le c/' ; d'une
teinte générale {)lus brune, moins noire que le if.

Aucun des exemplaires pris à Amboine par M. Beccari ne
cadre exactement avec les 2 figures de Cramer (Pi. CCLXXVII,
A B c/" et PI. CCLXXVIII , A B c/"). C'est assurément la même
espèce; mais chaque individu présente quelques différences de
détail. De même aucun exemplaire n'est exactement semblable
à celui figuré par Guérin dans la Coquille (Insectes, pi. XIV ,
fig. 4).

Le type de la Nouvelle-Guinée diffère de celui d'Amboine. La
queue est un peu plus longue, plus étranglée au commencement
et plus spatulée.

La forme do la tache jaune de l'aile inférieure, beaucoup plus
étroite en haut, est ensuite plus large. Il semblerait que la
forme du Papilio Severus de Nouvelle-Guinée fût intermédiaire
entre le Severus d'Amboine et le Oipaneus d'Australie , rap-
pelant un peu le Cliaon, ^^"estwood , de l'Inde , comme le Pa-
pilio Phcyccniics, Felder, de Pa])Ouasie , raiJjielle Y Anùvnites,
Gray, do l'Inde.

.le crois (ju'aucuu auteur n'a distingué par un nom ce Pa-
pilio d'une forme tout à fait constante et que INI. Beccari a re-
cueilli al)ondainm(Mit à Doreï en 1875. Je lui a])pli(|ne en con-

(477) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 17

séquence le nom de Beccarii, en riionneur du célèbre émiilo ot
compatriote do M. L.-M. D'Albcrtis.

2 exemplaires semljlables (N. 55 et 5G) do Vaiglieu et
d'Andai (^).

Les Papillons que j'avais rapportés à Severus , faute d'élé-
ments suffisants de comparaison (Etude sur les Lépidoptères de
Dorei , pp. 2 et 3) sont des Papilio Beccarii. La figure d(;
Cramer leur ressemble assurément; mais l'examen comparatif
avec les exemplaires d'Amboine atteste que le Papiliu Beccarii
est une forme à part.

Je dois entin signaler une curieuse variété (géograplii(|ue ?)
de Secerm prise à Ternate par M. Beccari en 1875; plus pe-
tite que le type d'Amboine , les ailes plus rondes , la queue
assez courte; par ailleurs présentant les mêmes caractères. Je ne
connais que le c/' (X. 57); je regrette de n'avoir pas vu l'autre sexe.

XXII. r*apilio Epius, Fabr.

Cette espèce, comme le Capaneus, appartient à la faune au-
stralienne. Un bel exemplaire (X. 58) capturé en 1875, par
M. L.-^I. D'Alljertis , à la Nouvelle-Guinée méridionale sur la
côte en face l'ile Yule.

XXIII. r*apilio Aeg-islus, Lin.

Espèce commune à Ternate où M. Beccari a ])i'is un type
magnifique (N. 59). Le Papilio Aegistus a été pris auôsi à Soron
en 1875 par M. Bruijn (N. GO). Le type néo-guinJen semble
d'un vert plus foncé et plus obscur que le type de Ternate.
La 9 parait rare. M. Beccari en a pris un exemplaire à Ter-
nate (N. Cl). Elle ne diffère pas du c/".

XXIV. I*a,i>ilio A.g'amemiioii 5 Lin.

Un exemplaire de Sorong (N. G2) a le })rolongement caudal

(') Un autre t'xeiiii)l;iire était fourvoyé, je pense, dans les chasses de Ternate de
M. liruijn. Au point où en est la science, un insecte dont la localité est douteuse,
non seulement est une non-valeur et une inutilité, iiinis même devient souvent nui-
sible et pour le moins fort emli.-n-rass.-nit !

18 C. OBERTHÛR (478)

très peu accentué. Chez un autre (N. 63) , pris à Amljoine on
1875 par M. Beccari, la queue est plus longue.

XXy. Ptxpilio Olxoi'edon, Felder.

Modification nûo-guinéenne et australienne du vulgaire Sar-
'pedon. Un bel exemplaire (N. 64) de Vaigheu; un autre (N. 65)
de Somerset (cap York), et un 3^ (N. 66) malheureusement
en mauvais état , mais remarquable par la teinte beaucoup plus
pâle et blanche de ses parties vertes.

XXVI. E*ai>ilio Eiirjpilus, Lin.

Un seul et médiocre exemplaire (N. 67) pris à Halmahera en
1875 , par les chasseurs de M. Bruijn.

XXVII. I?a,pilio I*li.ereci'ates5 Felder (Novara, p. 56).
Un (/• (N. 70) pris à Ramoi, en 1875, par M. Beccari.

XXVIII. Eizrycixs Troilus, Butler (Annals and Maga-
zine of natural history, september 1876).

M. Butler a décrit sous le nom de TruiluSj, dans une étude
sur des Lépidoptères recueillis à Port-Moresby (Nouvelle-Guinée)
par M. Turner, une variété Ç de Y Earycus Cressida, genre de
la faune australienne. Le (/ de VFiirijcus Cressida et de Y Ea-
rycus TroUus (N. 68) sont absolument semblables; mais la o
de YEurijcus Troilus (N. 69) est infiniment plus noircie que celle
du Cressida. U Earycus TroUus, les Papilio Capaneus et Epius
sont très probablement des espèces néo-hollandaises devenues
néo-guinéennes par invasion. Le Port-Moresby et File Yule,
connue la côte en face de cette île sont bien proches en effet
du cap York et il semble (|ue ces espèces de la faune austra-
lienne n'aient pas dépassé la Nouvelle-Guinée méridionale. Elles
ne se trouvaient du moins dans aucune des chasses que j'ai vut>s
de la ré'non Nord-Ouest.

t'479) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 19

11. PIERiDAE.

XXIX. Oallîdï-yas Seylla, Lin.

Espèce commune aux Moluques. Une magnifique paire (N. 70
et 71) recueillie à Ternate par M. Beccari en 1875.

XXX. Oallidi'yas Hilaria, Cramer.

Très répandue dans toute la région indo-maiaise : un seul J^
pris à Amboine en 1873, par M. Beccari (N. 72); 2 9, l'untî
petite et un peu décolorée (N. 73); l'autre plus grande prove-
nant de la môme récolte (N. 75).

Deux autres 9 superbes, l'une blanche (N. 74) l'autre jaune
verdàtre (N. 76) plus obscurcie que le N. 75 , prises à Ternate,
en 1875, par M. Beccari.

Je crois que Callldnjas Calllla^ dont un seul exemplaire (N. 77)
a été pris en 1875^ dans la Nouvelle-Guinée méridionale par
M. L.-M. D'Albertis, est une variété 9 géographique (austra-
lienne) à'Hilaria.

Et je crois aussi que Callldnjas Alcmeone est une variété o^
d'Hilaria^ ne différant de celle-ci que parce que le dessous de
l'aile inférieure est absolument uni , sans taches ni points. Je
me fonde , pour appuyer cette opinion , sur ce qu'il n'existe
pas de différences entre les 9 des Callidryas Aloneone et Ililarta
dont les d^ sont du reste en dessus identiques.

M. Beccari a pris à Amboine, en 1873, un superbe type c/'
N. 78) d'Ahmeone; M. L.-M. D'Albertis a pris au mont Epa
la variété ^ Fkœa, Butler (Lepidoptera exotica , Callidryas,
pi. IX, çT, fig. 4) (N. 79); enfin à Ternate, M. Beccari a i)ris
un exemplaire (N. 80) remarquable par sa fraîcheur. Cet individu
est un peu plus petit que celui d' Amboine (N. 78).

XXXI. ï*ioris Ai-una, Hewitson.

Un seul exemplaire c/' (N. 81) très vivement coloré, mais
d'une conservation un jieu défectueuse, a été pris en 1872, par
M. L.-M. D'Albertis dans h^ Nord-Ouest de la Nouvelle-Guinée.

20 C. OBERTHÛR (480)

XXXII. Piovis Iiirei-iiîx, Rutler.

M. L.-M. D'Al]jertis a pris à Somerset (cap York) , cette
belle espèce, très voisine d'Anina, dont elle est sans doute la
modification australienne.

Le Musée civique de Gênes possède une superbe paire de la
Pieris Inferna (c/" JM. 82, 9 N. 83). La 9 semble beaucoup plus
rare que le c/".

XXXIIL r»îei-is Albertîsi, Obertliûr (Planche IV;

%. 4).

Splendide espèce nouvelle dont M. L.-M. D'Albertis a cap-
turé un seul exemplaire (N. 84) à Andai en août 1872.

En dessus d'un noir transparent avec une série de petites
taches jaunâtres intranervurales près du sommet des ailes supé-
rieures, et une large tache jaunâtre, blanchissant près du bord
anal et occupant la moitié de la surface entière de l'aile , c'est-
à-dire l'intérieur de la cellule discoïdale et toute la partie in-
férieure â cette cellule jusqu'au bord extérieur qui est cepen-
dant bordé de brun noirâtre.

En dessous les ailes supérieures sont noires avec une bande
jaune prés de l'apex et un point blanc assez gros près du bord
inférieur, à mi-partie entre le rameau inférieur de la cellule
discoïdale et le bord extérieur.

Les ailes inférieures sont orangées avec les nervures saillantes
en aurore pâle rosé; une large bordm-e noire entoure comme
un cercle, qui cependant ne se rejoint pas, mais est coupé près
du Ijord antérieur , cette grande tache orangée dans laquelle
on voit, hors de la cellule discoïdale un gros point noir dont
les contours sont un peu irréguliers.

La base est noire, suivie d'un arc jaune qui borde le côté
extérieur du cercle noir.

L'abdomen étant tout â fait aplati et avarié, j'ignore si le seul
individu typique est un </ ou une 9 • ^^ suppose â la couleur
noirâtre que c'est une 9 .

(481) LÉPIDOPTÈRES OCÉANIENS 2\

XXXIV. Fieri.s ï>liilyi'îx, Godart.

Une belle paire (c/^ N. 85; 9 N. 80) prise ù Aml)oine, en
1873, par M. Beccari.

XXXV. l?ier*is Isse, Cramer.

Une seule 9 (N. 87) capturée en 1873 , à Amboine par
},[. Beccari.

XXXVI. r*ieris Poeeîlea, Snellen van Vollenliovon.
Une seule 9 (N. 88), de cotte rare espèce trouvée à Andai ,

en 1875 par les chasseurs de jM. Bruijn, J'en possède une paire
))rise autrefois à Dodinga par Lorquin , et le ]^Iusée de L(;yde
l'a reçue de 'M. Bernstein qui l'a découverte dans la partie mé-
ridionale de Halmahera et l'a retrouvée à Morotai.

XXXVII. r*îei'is 3i:ysis5 Donovan.

Une seule paire (/" N. 89; 9 N. 90) trouvée au mont Ejxi
(Nouvelle-Guinée méridionale) en 1875 , par M. L.-]yI. D'Al-
jjortis.

XXXVIII. Fieris Ada, Cramer.

Une 9 (^- 91) provenant de Vaigheu, d'où l'ont envoyée les
chasseurs de M. Bruijn.

XXXIX. IPieris Euiiiaiia, Oberthûr (PI. IV; fig. 3).
Un d^ (N. 2) pris par M. L.-M. D'Albertis, en 1872, à Andai,

dift'ère de l'espèce appelée Ennia par Wallace (Transact. ont.
Soc. of London, 3^ série, vol. IV, p. 355, et pi. VIII, c/,
fig. 4), parce qu'en dessous l'aile supérieure porte une tache
sécuriforme noire longeant la côte à partir de la base et bor-
dant entièrement la nervure sui)érieure et la cloison do la cel-
lule discoïdale. Une tache analogue existe seulement dans la 9
d' Ennia. De plus la partie noire du sommet de l'aile supérieure
est plus large dans Eantana et forme intérieurement un coude
très accentué.

En dessous encore Ennlnmi est près de la base de l'aile in-

C. OiîF.UTiniu 2

22 C. OBERTHUR (482)

férieure plus largement lavée do jaune et le bord extérieur est
l)ieri plus largement noir. Dans cette bande noire marginale, on
voit dans Emiiuna 6 assez grosses taches intranervurales plus
ou moins jaunâtres ou blanchâtres divisées au milieu par le pli
d'entre les nervures.

P>ien que je ne connaisse qu'un seul individu de cette Pié-
ride et que ses caractères différentiels ne soient pas tellement
grands par rapport à Ennia qu'on ne puisse considérer Enniana
connne une variété de cette dernière, j'ai cru devoir donner un
nom au Papillon rapporté par M. L.-M. D'Albertis. Il restera
au moins comme spécification de la forme /" le plus opposée
à celle sur laquelle Wallace a établi le type de son espèce
Ennia.

XL. I?iei*is ]Vîxl>is, Lucas.

M. L.-M. D'Albertis a pris une seule 9 de cette espèce (N. 93)
à Somerset (cap York) en 1875.

XLL 3?iex*is IPitys, Godart.

M. L.-M. D'Albertis a capturé cette espèce en 1875, dans la
Nouvelle-Guinée méridionale aux environs de l'île Yule. Le ç/^
(N. 94) varie peu. La 9 varie au contraire pour la teinte plus
ou moins jaunâtre ou blanchâtre en dessus et en dessous. Un
exemplaire (N. 95) est en dessus d'un jaune soufré et ses ailes
inférieures sont en dessous plus pâles que dans un autre indi-
vidu (N. 96) dont les ailes supérieures sont blanches en dessus.

XLIL IPiex'is Placidia, Stoll.

Cette belle Piéride brune , aux ailes aiguës , est assez répandue
aux Moluques et dans le Nord-Ouest de la Nouvelle-Guinée. Je
n'en connais pas de variation. La 9 paraît fort rare. Elle n'exis-
tait pas dans les collections du Musée civique de Gènes que j'ai
eues sous le yeux. Les cliasseurs de M. Bruijn en ont pris un </
superbe (N. 97), de grande taille et vivement coloré, à Andai,
en 1875.

(483) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 2o

XLIII. Ir*ici'îs Celcstiiia,, Boisdiival.

Un beau J" (N. 98) pris â Andai on août 1872, par M. T..-:\I.
D'Albei'tis; une 9 (N. 99) provenant de la mî-nie eliasse et 1res
remarquable par le semis d'atomes bleus qui borde la l)ande
blanche transverse.

Je détermine avec quelque doute comme Q de Celestina un
exemplaire (N. 100) sans points blancs à l'apex des supérieures,
à base des inférieures moins obscurcie que dans le ty})0 ordi-
naire. Cet individu a été pris à Andai en 1875. Il est malheu-
reusement mal conservé.

XLIV. Pierîs Aspasia,, Stoll.

Un seul ç/^ provenant d'Halmahera (N. 100 bis).

XLA^. Piex'is Paulina:, Cramer.

Le o^ (N. 101) pris en 1875 à Ternate par M. Beccari est
la Pieris Alhina de Boisduval. La $ , dont un seul exemplaire
(N. 102) a été pris à Andai en 1875 par les chasseurs de
]\I. Briiijn, appartient au type appelé Neombo par le D'' Bois-
duval. C'est d'après l'autorité de Wallace (Transact. ent. Soc.
of London , 3^ série , vol. IV , pp. 3G9 et 370) que je réunis
à Paulinaj, les Pieris Albina et Neomho de Boisduval.

XLVL Elodiiia A-iicii'opîs, Butler.

M. L.-M. D'Albertis a trouvé dans la Nouvelle-Guinée méri-
dionale, en 1875, cette nouvelle espèce que M. Butler a dé-
crite dans les « Annals and Magazine of natural history for
september 187G, » pp. 246 et 247. Le ^ (N. 103) et la 9
(N. 104) sont semblables.

XLYII. Elodîiia "Pal 1 eue, Ilew.

Un s(Mil exemplaire (X. 105) usé par le vol, provenant du
mont Epa (Nouvelle-Guinée méridionale) où ^I. L.-M. D'Albertis
l'a capturé on 1875.

24 c. oBERTiiiJR (484)

XL VIII. Elodîiiîx TCg-iia,tia, Godart.

Une 9 (N. 100) prise à Andai en 1 <S75 par les chasseurs de M. P>ruijn.

XLIX. Terîas Heealbe, Lin.

Espèce extrêmement répandue dans tout le continent et l'ar-
chipel Indien , l'Australie et l'Afrique tropicale.

Un c/' (N. 107) d' Andai a l'apex des ailes supérieures remar-
quablement arrondi et les taclies grises en dessous sont ti'ès
apparentes. Un autre c/" (N. 108) de Vaigheu, est plus petit
et a la dentelure intérieure de la bande marginale noire des
supérieures pkis aiguë que dans le (/ suivant (N. 110) de
Soron. Dans un 4.^ J" (N. 112) d'Yule, les taches grises du
dessous sont très peu apparentes, la dentelure de la bande mar-
ginale noire de l'aile supérieure est profonde à l'endroit dit
« tête de chien, » par comparaison avec celui qui a motivé le
nom de la Collas, Caesonia. Une 9 (N. 109) de Vaigheu est
jaune pâle, et une autre (N. 111) de Salvatti est blanchâtre;
enfin un individu de l'ile Yule (N. 113) est remarqualjle par
la tache brune que porte l'apex des ailes supérieures.

L. Tei-ias Blaiida, lîoisduval.

Je suis tenté de regarder la Tcrias Blandttj, comme une simple
variété à'Hecabe^ dans laquelle les ailes sont généralement plus
allongées, plus grandes, le ton du jaune plus uniforme et moins
foncé et la dentelure intérieure de la bande marginale noire
des supérieures moins profonde et ne représentant pas le gros
point formant retour près du bord inférieur. Un d^ (N. 114)
provient d' Andai ; un autre (N. 114 bis) de Salvatti, et un 3^
(N. 115) de la môme localité diffèrent un peu entre eux par la
dentelure intérieure de la bande marginale noire de l'aile su-
périeure. 2 9 (N. 116 et 117) de Salvatti et d' Andai ressem-
l)le]it bcaucou}) pour la dentelure intérieure de la bande mar-
ginale de l'aile supérieure à Hecabe 9 • elles sont remarc juabli^s
par le développement de la tache Ijrune de l'apex de l'aile in-
férieure en dessus, tadie dont le N. 113 {Tcrias Hecabe 9>
d'^^'ulc) a une pn^iiiièrc ti-ace.

(485) LÊI'IDUPTÉKES OCÉANIENS 25

Los deux c/ (N. 111 ot 111 bis) ont eux- mêmes cette tache;
iiKiis il n'en paraît aucun vestige dans rexcni])laire (/ (X. 115).

LI. Teria,s Ilarina,, Hoi'sticld.

Trouvée à Andai en août 1872 par M. L.-]\I. D'Alhortis. Le
type néo-guinéen (N. 118) ne dittère pas de celui des iles An-
damans.

LU. Tei'îas Canclicla, Cramer.

Très commune aux Moluques et en Nouvelle-Guinée. Varie
pour la taille.; un </" (N. 119) de Vaigheu est moitié plus
petit que celui N. 118, d' Andai. Un autre (N. 120) d'Ilalmaliera
est le plus grand de tous.

La 9 est blanchâtre en dessus. Le type d'Halmahera (N. 121)
est comme le J^ de très grande taille. Le type de Soron (N. 12'3)
est un peu moins grand; et celui de A^aiglieu (N. 123) est le
plus petit.

LIIL IVymele JoTbaea, Boisduval.

Un beau J" (N. 124) })ris en 1875 à Ternate , par M, Bruijn.

II!. DANAIDAE.

LIV. Idaea D'tJrvilleî, Boisduval.

Semble assez commune dans le Nord-Ouest de la Nouvelle-
Guinée. Varie un peu pour l'extension des parties noires et
peut-être aussi pour la teinte blanche du fond des ailes. Je ne
suis pas absolument certain cependant de cette dernière varia-
tion. Elle peut bien être le résultat d'un accident et avoir été
occasionnée, par exemple au Papillon N. 125, provenant de
Soron ou Hatam, par l'évaporation de quelque composition clii-
mique employée pour la conservation des collections.

Les exemplaires que je possède dans ma collection et (pii
étaient dans celle de ]M. Boisduval, ou que M. Laglaize a ré-
coltés en Nouvelle-Guinée , sont tous de la même teinte que les
:n^. 126 et 127 pris à Salvatti et à Ternate jiar M. Bruijn.

20 C. OBERTHUK (^86)

Je crois devoir exprimer un doute quant à l'exactitude de la
localité « Ternale » pour le Papillon N. 127. Toutes les Idaea
D'Urvilki que j'ai vues jusqu'à ce jour provenaient de la Nou-
velle-Guinée et aucun individu ne m'a été envoyé de Ternate
où M. Laglaize a pourtant beaucoup chassé. L'erreur de localité
me paraît d'autant plus probable que V Idaea D'UrviUei est
presque certainement la forme g.'-ograpliique néo-guinéenne des
Idaea suivantes.

LV. Idaea. Ag-elia, Latreille.

Un bel individu (N. 128) trouvé en 1873 à.Amlxjine par
M. Beccari. Agelia est la plus grande forme et celle où les
nervures sont plus largement noircies.

LVI. Iflaea Aaçea, Boisduval.

Forme spéciale à Ternate et Halmahera, de l'espèce Agdia-
Azca-D'UrviUei. Plus petite (^\i\ Agelia et que D'Urvlllei; moins
noircie qu'aucune de ces 2 formes. Un </ (N, 129) et une 9
(N. 130) envoyés par M. Bruijn. L'abdomen du </" est orné d'un
long pinceau brun clair qui doit être bien fragile, car dans
les exemplaires que je possède , un seul individu , pris par
M. Laglaize à Ternate, a conservé ce pinceau. Le c/^ faisant partie
de la collection du Musée civique de Gènes (N. 129) , a ce
pinceau. Mais comme ni dans l'exemplaire du Musée civique de
Gènes , ni dans celui de ma collection , le pinceau n'est bien au
milieu , je serais tenté de croire (ju'il doit être double et (|ue
sans doute il tombe aussitôt après l'accouplement effectué.

LVII. Iclaeopsi.s CJiloris, Folder.

Une seule paire envoyée comme d'Andai par M. l>ruijn. Le c/*
(N. 130) est vivement coloré. La 9 (N. 131) est malheureu-
sement un peu défraîchie et je crois (|ue ses couleurs vertes ont
été altérées.

LVIII. I>antiis Ismai-e, Cramer.

Espèce tn's répantlue aux Molu(|ues. Un (/ (N. 132j remar-

(487) LÊPIDUI'TÈKES OCÉANIENS 27

quable par le rétrécissement de ses parties blanches a été pris à
Aniboine, en 1873, par M. Beccari. Un autre c/" (N. 133) a été
envoyé de Ternate par M. Beccari. Ce c/ a les taches blanches
beaucoup plus larges et vives que le N. 132. La 9 (N. 134)
a les ailes moins aiguës à l'apex que le c/"- Elle ne semble pas
varier. L'individu typique de la collection du Musée civique de
Gènes a été récolté à Halmahera et transmis par ^L Bruijn.

LIX. Danais Liniiiîace, Cramer.

Un exemplaire (N. 135) d'Halmahera remarquable par la teinte
brune assez pâle de ses ailes inférieures, et un autre (X. 136)
de l'île Yule présentant une uniformité complète de coloration
noire en dessus.

LX. Danaîs Islxnia, Butler.

Paraît rare; un très beau J" bien caractérisé recueilli à Sal-
vatti (X. 137) et une 9 très belle aussi (X. 138) prise à Vai-
gheu. Ces deux exemplaires sont les seuls que j'aie vus dans
les collections du Musée civique de Gènes.

LXI. Daiiais Meg-aiiira, Godart.
Très commune à Amboine, où elle ne varie pas. Le c/" (X. 139
et 140) a l'apex des ailes bien plus aigu que la 9 (N. 141).

LXII. Danais Solbrina, Boisduval.

Un ^ de Soron (X. 142) très caractérisé par l'envahissement
du noir sur les parties vertes en dessus; un autre J" (X. 143)
d'Halmahera, faisant le passage entre le type Meijanira et le type
Sobrina. Une 9 (X. 144) de Yaigheu, dans laquelle les parties
vertes sont encore un peu plus réduites que dans le (/, X. 142.

hli.ma^ Merjanira et Sobrina sont certainement 3 formes d'une
même espèce.

LXUl. Dauai.s Cleoiia, Cramer.

Paraît répandue aux Moluques et en Nouvel le-Guinée. Un c/
(X. 143) porte l'indication « Andai ; Bruijii, 187.5.» l'n autre d^'

28 C. OBERTHUR (488)

(N. 144} semblable à celui-ci vient d'Halmahera. UnG9(N. 145)
moins obscure que la suivante a été pi'ise à Ternate par
M. Beccari; enfin la 2^ 9 (N. 146) a été capturée à Amboine,
en 1873, par le même chasseur.

LXIV. r>a,iiais Oitrina,, Felder.

Espèce spéciale à la Nouvelle-Guinée; un J' (N. 147) vient
de Najabui et une 9 de grande taille (N. 148) a été prise à
Andai. Un 2^ d^ (N. 149) se trouve dans la collection du Musée
civique de Gènes.

LXV. I>a.iiais Areliippus, Fabricius.

Un c/" (N. 150) et une 9 (N. 151) en assez mauvais état et
récoltés à Soron par M. L.-M. D'Albertis. C'étaient les 2 seuls
exemplaires de cette espèce que j'aie vus dans les chasses fai-
sant l'objet de cette Étude.

LXVI. Daiiaîs Affl.iiis, Fabr.

Un o^ (N. 152) et une 9 (N. 153) pris en 1873, aux îles Aru,
par M. Beccari.

C'est très probablement la forme albine la plus accentuée Q)
de Gcnutia. Cette forme Affinis est constante et varie peu. J'ai
vu un seul individu (N. 154) tout à fait intermédiaire entre
AJJinis type et Phïlene type. 11 ressemble beaucoup à la variété
Fulgiirala, Butler, de Sanghir, mais en diffère cependant par le
ton plus éteint et moins éclatant des parties fauves et l'ex-
tension plus grande de la tache blanche do l'aile inférieure.

LXVII. II>aiiais Oenutîa, Cramer, var. Pliileue,
Cramer (Pap. exotiq. , pl. CCCLXXV , fig. A, B).

Très commune et assez variable. Un individu (/ trilulmaliera
(N. 155) est bien pareil au type figuré par Cramer, ainsi qu'une 9

C) Lotis est plus l)liinclie encore; mais bien qu'elle soit rapportée par certains au-
teurs comme variété locale (lies Philippiues) de Genutia, je n'ose partager leur af-
firmation, n'ayant jamais vu de passages entre cette Danais Lotis et la Danais
Affltiis.

(489) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 29

(N. 156) de Salvatti, et une autre 9 (N. 157) d'Aiulai. Un «^
(N. 158) d'Andai diffère du type N. 155, que je considère
comme le plus ordinaire , parce que les parties fauves en dessus
sont moins obscures et plus brillantes. C'est une simple variété
de coloration.

Le type d'Amboine (Beccari 1873). diffère très peu de celui
d'Halmahera (N. 155), d'Andai et de Salvatti (N. 157 et 156).
Cependant il est généralement d'une nuance plus sombre. Ce type
est très constant. La collection du iMusèe civique de Gènes en
possède 4 exemplaires bien semblables (X. 159, 160, 161, 162).

Enfin un </• (N. 163) de Ternate ne diffère que par sa teinte
un peu plus vive du type ordinaire d'Amboine.

LXVIII. Daiiais Clxvysippus, Cramer, var. Myti-

lene, Felder.

2 9 ^^ès caractérisées l'une de Soron (N. 164) , l'autre d'Hal-
mahera (N. 165), d'après Bruijn; mais je considère cette indi-
cation de localité comme fort douteuse.

Un </■ de l'ile Yule (N. 166) fait par le développement de
ses taches blanches de l'aile supérieure le passage de Mylilene
à Philene; une 9 ? malheureusement de médiocre conservation
(N. 167) de Soron; une autre 9 de Salvatti (N. 168), et un ç^
(N. 169) également de Salvatti et très remarquable par une
éclaircie fauve plus clair près de la base de l'aile supérieure
complètent le passage entre la variété Mylilejie et la forme
Philene. Ce dernier individu est une variété des plus remarquables.

LXIX. Danais Olxrysippus, var. r*etilia Stoll.
Connnune en Australie et aux Moluques. Un c^ (N. 170)
d'Amboine, et une 9 (N. 171) de la même île ne différent guère
que par la taille et une coloration un peu plus vive, du type
de Ternate (9 N. 172) et d'Halmahera (^ N. 173) qui sont
sensiblement plus grands.

LXX. Euploea Callitlioë, Loisduval.

Un c/^ (N. 174) pris à Andai on 1872 par M. L.-M. D'AÏ-

30 C. OBERTHÛR (490)

bertis a les taches d'un violacé plus bleuâtre qu'un autre ^
(N. 175) recueilli aux îles Aru en 1873 par INI. Bcccari. De plus
celui-ci a la rangée courbe de taches l>leu violet de l'aile supé-
rieure plus large et plus serrée rpie dans le type d'Andai.

LXXL Eiiploea r*rotlioë, Godart.

Une 9 (N. 176) prise à Amboine en 1875 par M. Beccari.

LXXII. Euploea Ouviei-i, Felder.
Un seul, mais très beau ^ (N. 177), pris à Andai on 1875
par les chasseurs de M. Bruijn.

LXXIII. Exiploea Usipetes, Hewitson.

Belle espèce très distincte par la tache fauve blanchissante
dont est ornée l'aile supérieure dans les deux sexes.

Le ^ présente quelque variation. Un individu (N. 178) de la
Nouvelle-Guinée méridionale diffère un peu par la forme do sa
tache fauve d'un autre tT (N. 179) des iles Aru (Wokan ; Bec-
cari; 1873). La taille elle-même est fort variable, témoin l'exem-
plaire (N. 180) de la même provenance que le N. 179 et beau-
coup plus petit que lui.

La 9 varie elle-même beaucoup. L'individu (N. 181) des lies
Aru ressemble le plus au </. Un autre spécimen très beau (N, 182)
de la Nouvelle-Guinée méridionale diffère du N. 181 par la
présence dans la tache fauve de l'aile supérieure d'un gros point
blancliàtre rappelant cehii du c/*, et par quelques petites taches
ftuives intranervurales, formant un arc à l'apex de l'aile su-
périeure.

Je rapporte avec quelque doute à Usipeles 2 Ç dont l'uiu^
(N. 183) ayant une éclaircie blanche très accentuée près du
1)onl inférieur de l'aile supérieure, et l'autre (N. 184) Ijien plus
blanchie encore, puisque toute l'ai h} supérieure est comme lavée
d'un semis très serré d'atomes blanchâtres. Dans ces 2 indi-
vidus, l'aile inférieure en dessus a une éclaircie tout le long du
bord extérieur des ailes iniVrieures. (-ette éclaircie est indi(juée
(;n jTonnf" dans l'iiulividu N. 182. Tous ci^s caractères convien-

(491) LIÎPIDOPTÊKES OCÉANIENS 31

tiraient assurément très Ijien à une variété 9 à' Us/pelcs. Mais en
dessous aux ailes inférieures on aperçoit quelques très petits
vestiges de points Ijleuàtres autour de la cellule discoïdale et une
petite éclaircie brunâtre à la côte de l'aile inférieure près de la
base. De plus les taclies blanches du corps sont moins accen-
tuées ou absentes ; mais ces caractères spécifiques fort importants
sont très faciles à faire disparaître quand on presse les Pa-
pillons pour les tuer, et j'ai vu des 9 bien authentiques c|ui
manquaient presque complètement de ces points blancs.

Je dois dire encore que je n'ai vu ni dans ma collection , où
existent plusieurs individus 9 semblaljles à ceux du Musée ci-
vi(|uo de Gènes et que ]\I. Boisduval avait joints à Usipeies, ni
dans les Lépidoptères appartenant au Musée civique de Gènes,
aucun (/■ à qui j'eusse pu rapporter ces 9 •

J'ai déterminé Usipeles 9 , dans mon Etude sur les Lépidop-
tères de Doreï, des 9 à peu près semblables aux NN. 183 et
184 et différant seulement entre elles, ainsi que je l'ai écrit,
par le développement de l'éclaircio jaunâtre près la base de
l'aile supérieure.

LXXIV. Euplooa lïerlbstii , l]oisduval.

Le D'" Boisduval a décrit dans Y Astrolabe, p. 95, sous le nom
à'Herbslii, et p. 9G, sous le nom à'Aijlidice{^), 2 EuploeUj, dont
l'une, Herbsliiy est le (/", et l'autre, Aglidice, la 9 d'une mémo
espèce.

En comparant les deux individus typiques que contient ma
collection j'ai cru ac(|uérir la certitude qn IIo-bslii-Aglidice étaient
une variété néo-guinéenne de la Nemerles, Hiibner, de Java.
VEiipluca Ilerbslil-Aglidice est fort variable en effet et le Musée
civi(|ue de Gènes possède une série fort intéressante de varia-
tions de cette espèce.

D'abord un J* (N. 185) ne différant du type de Boisduval que
[)ar une couleur un pou pkis brune ; puis un 2<^ o^ (N. 186)

(') Dans sa descriiition beaucoup trop courise, Boisduval a omis de parler de la
tache violette intranervurale prés du Iwird inférieur de l'aile supérieure.

/

32 C. OBERTHÛR (492)

ayant une douljle nmcule violette intranervurale près du bord
inférieur de l'aile supérieure; enfin un 3" c/ (N. 187) beau-
coup plus grand que les 2 autres, et ne différant guère que par
sa taille du type de l'espèce.

La 9 (N. 188) est aJDsoluraent semblable au type mémo Agll-
dice de Boisduval et l'autre 9 (N. 189) a la tache violette in-
tranervurale près du bord inférieur de l'aile supérieure très
réduite, comme les c/", N. 185 et 187.

Ces 5 Euploea Herbsiil-Aglidice ont été prises par M. Bec-
cari à Amboine.

LXXV. Euploea Hîsme, Boisduval.

Espèce très voisine à'Herbstu; elle est commune à Ternatc et
à Halmahera. Un c/" (N. 190) est semblaljle au type; un 2® </
(N. 191) diffère du premier parce que la taclie violette intra-
nervurale près du bord inférieur de l'aile supérieure est un
peu plus grosse que dans le type et inférieurement accompagnée
d'une 2^ tache de même couleur très petite.

La 9 varie pour la présence de cette tache quelquefois double
(N. 192), comme dans le c/' N. 191, ou son absence complète
(N. 193). Je rapporte comme variété 9 à His^ne, une Euploea
(N. 193"^'^), prise à Andai en août 1872 par M. L.-M. D'Albertis.

LXXVI. Euploea r*alla, Butler.

Un c/' (N. 194) pris à Wokan (iles Aru) par M. Boccari.
Le nom de cette espèce m'a été communiqué par M. Butler,
auteur de plusieurs études sur le gem'e Euploea. M. Butler fait
entrer cette espèce dans son genre Slictop/ioea. M. Boisduval
avait reçu cette espèce de Lorquin et l'avait appelée Audouinl
dans sa collection. Elle a été répandue sous ce nom, chez plu-
sieurs amateurs français par les marchands naturalistes de Paris.

LXXVII. Euploea OTaine.sii, Butler.
Je rapporte à la même espèce Jamesii, 1 d^ (N. 195) de Sal-
vatti et un autre (N. 196) de l'Ile Yule.

Celui de Salvatti ne dilTèn^ de l'autre (jue par uiio taille un

(493) LÉPIDOPTÈRES ocêanikns 33

peu plus grande, le l)Oi'(l des ailes supérieures un p(>u plus clair
(|ue le fond , les taches violettes apicales marginales un peu ré-
duites (^t plus prolongées le long du Ijord extérieur. Do même
en dessous les taches blanc violùtre du type de Salvatti sont
beaucoup plus accentuées que dans le type de l'île Yulc où
elles ne sont indiquées qu'en germe.

2 9 > toutes deux de l'ile Yule, et appartenant certainement
à la même espèce, varient un peu entre elles. L'une (N. 197)
a les taches blanc violùtre marginales de l'aile supérieure l^eau-
coup plus développées que l'autre (N. 198) et tant en dessus
qu'en dessous.

LXXYIII. I£]ui>loea, !5»a.la,l>aiiclîv. Kirsch.
Un 0^ (N. 199) de Ternate; un autre </ (N. 200) d'Halma-
liera, d'où les a envoyés M. Bruijn.

LXXIX. Euploett Stxuiiclersii , Felder.

Le type d^ de Soron (N. 201) diffère du type J" des îles
Aru (N. 202) [)ar un éclat un peu plus prononcé du reflet vio-
lacé en dessus et l'extension moins grande des taches margi-
nales blanc violàtre. Une très curieuse variété J^ de la Nouvelle-
Guinée Nord-Ouest (N. 203) diffère du type par son reHet plus
luisant et plus glacé; dans un 4*^ o^ (N. 204) de Vaigheu, le reHet
violacé est presque entièrement éteint. Ce reflet n'existe plus du
reste dans la Ç (N. 205) également de Vaigheu.

Je crains Ijien que faute de connaître sufïisannnent le degré
de variabilité dans les diverses espèces du genre Euploea, on ne
se soit laissé aller dans ces derniers temps à créer beaucoup
d'espèces distinctes, tandis que ces prétendues espèces nouvelles
ne sont très probablement que les variations locales d'un même
type. C'est ainsi que les Euploea Jamesii, l^alahanda, et autres
du même groupe sont sans doute des formes locales de Saioi-
dcrsii ou TulUolus.

LXXX. ICuploea Moi'osîi , Lullrr.
Un seul J^ (N. 206) d'.\ndai.

34 C. OBERTHÙR (494)

LXXXI. Enploea. Gruéi-iiiî, Feltler.

Iles Aru (Wukan); 0. Beccari, 1873; un </ (N. 207).

LXXXII. Euploea, M:eliiia,, Godart.
De la Nouvelle-Guinée septentrionale; un ^ pris à Andai
(N. 211) et une 9 prise à Vaigheu (N. 212).

LXXXIII. Euploea Lapeyrousei 5 Boisduval.

Un seul (^ (X. 213) de la Nouvelle-Guinée septentrionale et
une seule 9 (N. 214) de Tile Yule. Plus grands que les individus
typiques de ma collection , mais autrement tout à fait semblable.

Pour cette espèce encore, la description de Y Astrolabe est telle-
ment concise et incomplète que sans les individus typiques eux-
mêmes , il serait impossible le déterminer avec quelque certitude.

LXXXIV. Euploea ^Vtxllaeei, Felder.

Espèce rare; un beau o^ (N. 215) d' Andai et une 9 très pure
(N. 216) de Ternate, tous deux beaucoup moins ponctués de
blanc que le type représenté par Felder (Novara; pi. XXXIX;
fig. 5, 6).

LXXXV. Euploea K-ctxuiiiiirî, Obertliûr.

Un 0^ (N. 217) d'Andai, très grand; un autre c^ (N. 218)
de Najabui, plus petit et ayant en dessous beaucoup de points
violàtres oblitérés; un c/' (N. 219) de Vaigheu.

LXXXVI. Euliloea- ^ng-txsii, Felder.
Un beau o^ (N. 208) de Somerset (cap York) et une 9
(N. 209) de la môme localité.

LXXXVIl. Euploea riesarta, Butler.

Espèce extrêmement variable. Un ç/' (N. 210) dont les taches
le long du bord extérieur des ailes sont lavées de brun pâle et
un peu rétrécies; un autre c/ (N. 220) plus obscur encore (;t
rappelant ainsi le type de Y Euploea Lapei/rousei; un 3^' cT
(N. 221) cerclé d(> blanc, mais cependant avec un petit semis

(495) LÈl'lDOPTÈUES OCÉANIENS 35

(l'atoiiies bruns, et enfin un 4« </■ (N. 222) bien nettement et
largement cerclé de blanc. Une b;'lle 9 (-'^'- 22o) semblable au
type obscur N. 220. Tous ces Pajjillons ont été pris dans la
Nouvelle-Guinée méridionale.

Les Euploea varient donc pour l'extension ou la réduction ,
l'accentuation ou l'extinction des taclies qui tant en dessus qu'en
dessous ornent le velours de leurs ailes. Ces variations , })Our
être bien appréciées, exigent de nombreuses séries d'individus,
et bien des Euploea ne peuvent être nommées avec certitude que
quand on en peut examiner un grand nombre.

Je crois qu'on s'est bien liàté ces dernières années d'en créer
beaucoup d'espèces nouvelles. Quand la science sera plus avancée,
il y aura lieu de réunir bien des Euploea que nous séparons
spécifiquement aujourd'hui.

LXXXVIII. Euploetx Dolo.sa, Butler.

Cette Euploea semble spéciale à la Nouvelle-Guinée méridio-
nale. Elle varie un peu pour le développement des taches
blanches à contour bleu violàtre de l'apex des ailes su})érieures.
3 c/ (N. 22 i , 225 et 22G) différent entre eux seulement })our
ce détail. Une 9 (^- 227) a ces taches plus développées que
les (/; une autre 9 (N. 207) me paraît être une variété où
ces taches sont au contraii'e très oblitérées.

Dolosa, Guerini et Vlolella sont très proJjablement des races
géographiques d'une même espèce.

LXXXIX. Eiiploeu I>upoiiclielii, Boisduval.

Je rapporte avec (juelque doute à cette espèce un c/' (N. 228)
de Ternate, une 9 Ç^- 229) de la même île et une auti-e 9
(N. 231) d'Andjoine.

La description de Y Astrolabe est tellement concise et incom-
plète que je considère comme impossible de savoir quelle espèce
exactement Boisduval a voulu décrire. Il y a bien dans ma col-
lection une Euploea Duponclielu, dont l'étiquette a été très an-
ciennement écrite par le D^ Boisduval. ]\Iais ce Paj^Uon ne
répond point à la description de cet auteur.

36 C. OBERTHÙR (496)

Suivant l'avis de M. Butler, (|ui a fait une monographie du
genre Euploea et qui a bien voulu examiner quelques-unes de
celles que je considérais comme litigieuses, le Papillon N. 231
est Y Euploea Duponchelii, Boisduval.

C'est évidemment l'espèce à qui ce nom est attribué dans les
collections du « British Muséum. » Le (/ N. 228 me parait
assez semblable par ses taches du dessus à la Ç N. 231, pour
être accouplé avec elle.

Enfin la 9 N. 229 est probablement une aberration différant
du type 231 par l'oblitération des taches violàtres du milieu des
ailes. J'avoue que je ne suis pas très sûr de cette identification.
J'y ai été amené parce que ce Papillon N. 229 ressemble assez
bien au Papillon appelé Daponchelii dans la collection Boisduval.

C'est donc un peu à titre de renseignement que je lui ai ap-
pliqué ce nom.

J'ai malheureusement trop peu vu (Y Euploea de ce groupe
pour pouvoir en apprécier la variabilité. Mais je sais, par l'ana-
logie d'autres espèces de ce genre, que les variations dans la
même espèce peuvent être assez considérables, surtout en ce
qui concerne l'oljlitération des taches.

IV. NYWIPHALIDAE.

XC. Aci'aea Aiidromaclxe , Fabr.

Un exemplaire (N. 242J ne différant pas du type des îles
Fidji et d'Australie, recueilli par M. L.-M. D'Albertis, en 1875,
à Najabui (Nouvelle-Guinée méridionale).

XCI. H[a.iiia-cli:*yas Zoilus, Fabr.

Espèce répandue dans les Moluques et la Papouasie , et va-
riant très rarement.

Le Musée civique de Gênes possède un c/ (N. 243) du Nord-
Ouest de la Nouvelle-Guinée , un autre ©^ (N. 244) d'IIalma-
hera; un 3^ ^ (N. 245) de l'île Yulc et un 4« J" (N. 240)
des îles Aru ; il y a do même dans la collection de cet établis-
sement sciontifi(iue 4 9 ; Tune (N. 247) <le l'ik* Yulo; la so-

(4!)7) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS '.h

condo (N. 248j d'Andai, La 3^ (N. 249) des îles Ani; puis la 4«
(N. 250) splendido aberration à taches blanclies de l'aile supé-
rieure confluentes. J'ai fait figurer (Planche lY; %. 1) cette
remarquable variété. La 9 des îles Aru, a la tache blanche des
ailes inférieures plus grande que celle d'Andai. L'exemplaire
N. 247 de l'île Yule est à peu près intermédiaire entre la 9
X. 248 et celle N. 249.

XCII. Messaras ]>Ja,oiiites , Hew.

Un /• (N. 251) de l'île d'Amboine , où M. Beccari l'a ))i'is
en 1873.

XCIII. 3Iessai*as Madestes, Hew.
Un mauvais exemplaire (N. 255) de File Yule et un meilltnu'
(N. 256) de Somerset (cap York).

XCIV. Messaras Turneri, Butler.

Un individu de Soron; semblable à celui pris à Doreï et
dont j'ai parlé dans mon Etude sur les Lépidoptères de cette
localité, p. 8 (459).

XCY. ]\£essai'as Ir*ro.soï>c , Fabr.
Un individu (N. 252) d'Andai; un second (N. 253) d'IIalma-
hera , et un troisième (N. 254) de Ternate.

XCVL Messaras Lampe tia. Cramer (148, D).

Les individus de Ternate (N. 257) et d'Halmahera (X. 258)
sont d'un fauve plus foncé que ceux d'Amboine (N. 259 et 260).
Un spécimen d'Halmahera (N. 261) manque de l'auréole l>asi-
laire brune qu'ont le 4 autres exemplaires.

XCY II. 3Xessaras Eg'îstiiia, Godart.
Un seul individu (N. 262) d'Aml^oine.

XCYIII. >Iesj(-iai*as! l-Cij-i.sln , Cramer.

Un (/" es. 263) d'Andai: un auti-c de supei'l»' consei'vntion

G. OiîF.RTmiu 3

38 C. OBERTHUR

(N. 2G4) de Ternato, et un 3« brun (N. 265) également de Ter-
nate , mais qui doit sans doute sa coloration à une cause acci-
dentelle.

XCIX. Messaras A-leiope, Cramer.

Varie pour l'oLlitération des lignes noires en dessus. Le spé-
cimen de Ternate (N. 266) a toutes ces lignes très accentuées.
Un autre de Vaigheu (N. 267) et un 3^ de la Nouvelle-Guinée
méridionale (N. 268) ont ces lignes presque entièrement al)-
sentes.

C. Cetliosia Biblis, Cramer.

Un mâle (N. 269) de Ternate et un autre semblable (N. 270)
d'Andai. Cette dernière localité indiquée par M. Bruijn , pour-
rait bien être erronée. La 9 manquait absolument dans les
collections appartenant au Musée de Gènes. Le type Biblis de
Ternate diffère de celui figuré par Cramer par sa taille un })eu
plus petite et les croissants marginaux jaunes au lieu d'être
blancs. Du reste la Ccthosia Biblis est comme on sait, émim^m-
ment fertile en variétés géographiques.

CL Cetliosîa Cydippe, Lin.

Espèce extrêmement variable surtout pour l'étendue de la
partie blanche près de l'apex de l'aile supérieure.

Un grand </ (N. 271) d'Halmaliera n'a plus que les vestiges
de 3 ou 4 petits point blancs au sommet de l'aile supériem'e.
Chez un autre </" de Ternate (N. 272) les points blancs sont
plus gros, bien accentués, et le fond rouge des ailes est plus
vif. Un exemplaire c/" d'Am])oine (N. 273) a les taches blanches
plus accentuées encore , ainsi que les 2 rangs de croissants sub-
marginaux et marginaux. Le spécimen (N. 274) aussi d'Am-
boine a les taches blanches plus grosses encore que le N. 273.
Elles occupent entièrement les espaces intranervuraux. Cet in-
dividu portant le N. 274, ressemble assez bien à celui figuré
par Cramer, pi. LXII, fig. A B. Un individu c/" (N- 275) de
Ternate, où M, Beccari l'a pris en 1875. fnit une transition

(499; LÉPIDOl'TÈRES OCKANIENS 39

tr(''S curieuse entre les Papillons N. 272 et 274 , à cause de la
petite partie brune (pli couvre la base des taches blanches du
sommet de l'aile supérieure et qui laisse deviner l'élargissc»-
ment de ces taches comme au N. 274. Restent 4 d^ de Nou-
velle-Guinée , à peu près semblables entre eux , et ne différant
guère que par la taille plus grande et la teinte rouge })lns
vive dans les X. 270, des iles Aru et 227, de Salvatti; plus
brune au contraire dans les N. 278 de Nouvelle-Guinée septen-
trionale , et 279 , d'Andai. Ces Celliosia appartiennent à la va-
riété Daîn(isij)})e, Felder.

Enfin un magnifique c/" (N. 280) appartient au type figuré
par Felder, sous le nom de Cijdallna (pi. XLYIII, fig. 1 et 2).
Je suppose que c'est une aberration albine de Cijdippe. L'exem-
plaire N. 280 vient de l'ile de Yaigheu, d'où l'a envoyé
M.' Bruijn.

Deux 9 seulement existaient dans les collections du Musée
civique de Gênes; toutes deux ont la partie rouge du (/ rem-
placée par du brun. L'une (N. 281) de Ternate est la 9 du
type à taches blanclies oljlitérées, N. 271. L'autre des îles Aru
(N. 282) est la 9 du type néo-guinéen, N. 276 et 277.

CIL Cyntliia, Juliaiia,, Cramer.

Un c/ (N. 283) pris par ^L L.-M. D'Albertis à Andai , en
1872.

cm et CIV. Vîiiiessa Hedoniiv, Lin., Cramer. Et
Ipliita, Cramer.

Hedonia me paraît être simplement une variété d'Ip/iila. .T'ai
établi pour la collection typique du Musée civique de Gènes une
série d'exemplaires arrivant très l)ien et par une transition non
interrompue à'Iphiki à Hedonia.

3 c/" (N. 284, 285, 280) d'Halmahera et de Ternate ne dilîe-
rcnt guère entre eux que })ar la teinte moins foncée en dessus
du N. 284 d'Halmahera, et la j)résence ou l'absence de points
Ijlancs à l'aile inférieure en dessous à la naissance de la I)ande
transverse. Ces points jjlancs sont très accentués dans l'individu

40 C. OBERTHÛR (500)

N. 284 d'Halmahera , complètement al)sents dans le N. 286 de
Ternnte et commençant à paraître dans celui N. 285 de la mêm(^
localité.

Une seule Ç d'Halmahera (N. 287) diffère par la taille et l'ab-
sence du Ijlancliissement en dessous de l'exemplaire N. 290
d'Amboine qui est une Hedonia très accentuée.

Un (/■ (N. 288) des îles Aru est très grand , très foncé en
dessus et en dessous, et est un Iphita type. Enfin un o^ (N. 289)
d'Amboine est une Hedonia très caractérisée.

CV. Va,iie«sa Laomeclia, Lin,

Une seule 9 (N. 291) prise à Amboine , en 1873, par
M. Beccari.

CVI. Vaiiessa Aiitîg-oiie , Felder.

Espèce rare et paraissant très varialjle ; un c/' d'Aru (N. 292)
paraissant se rapprocher beaucoup du type , et un autre d^ de
Soron (N. 293) largement teinté de fauve jaunâtre à la base
des 4 ailes en dessus. C'est peut-être la forme papoue (\ Eri-
gcme.

CVII. «Tunoiiia, Vellicla, Fabr.

Un c/" (N. 294) de Ternate semblable à un autre (N. 295)
de Soron. Une 9 (N. 296) d'Andai et un (/" beaucoup plus
petit que les individus ordinaires (N. 297) d'Andai.

CYIII. .Tunonia, Or-itliyia. , Fabr.

Un (/ (N. 298) de Nouvelle-Guinée méridionale ayant les taclies
ocellées de l'aile inférieure très petites; un autre ç/' (N. 299)
d'Amboine, différant de celui de Nouvelle-Guinée parce que les
taches ocellées de ses ailes inférieures sont plus grandes que les
parties jaunâtres de l'apex de l'aile supérieure, sont plus rousses
et plus rétrécies, qu'enfin la couleur bleue de l'aile inférieure
est irisée d'un reflet violacé.

2 V (N. 300 et 301) de Nouvelle-Guinée méridionale nr dil-
fèront guère entre elles ([wo jiar la taille, et nue .3'' 9 (N. 302)

(501) I^ÈPIDOPTÈRES OCÉANIENS 41

prise à Ainbuine, en 1873, par. M. Beccari est tout à fait sem-
blable à rexemplaire figuré sous le nom de Royeri par M. Snellen
van Vollenhoven , dans le « Tijdschrifl voor Enlomolorjie , » année
1860, pi; YIII, fig. 1, 2.

CIX. La-og-oiiî* Hyppoela, (jrodart.
Un assez beau ,/ (X. 303) de Ternate, et un autre (N. 304)
un iK'U })lus petit et d'un fauve moins vif, d'Hahnaliera.

ex. Salamis Alg'ina, Boisduval.

Un seul (T (N. 305) de Nouvelle-Guinée septentrionale; et
2 9, l'une (N. 306) d'Andai , à bandes fauves transverses;
l'autre (N. 307) de Soron à Ijandes transverses supérieurement
blanches, inférieurement jaunâtres, comme rexemi)laire typicjuc
de Boisduval.

CXI. Salamis Satoiiia, Cramer.

l^elle Vanesside que M. L.-M. D'Albertis a prise à Somerset
(cap York) en 1875. Elle varie pour la taille et pour le des-
sous des ailes inférieures où la bande transverse ressort plus ou
moins claire sur la couleur du fond. Les exemplaires c/" (N. 308
et 309j appartiennent au type le plus ordinaire; le N. 310 est
une très intéressante variété c/' dont les 4 ailes en dessous sont
d'une couleur presque uniforme d'un brun terreux foncé.

Un seul individu c/ (N. 311) pris en Nouvelle-Guinée méridio-
nale est fort remarquable. Plus petit que le type de Somerset,
avec la dentelure des ailes moins prononcée , l'apex largement
maculé de fauve et un point fauve dans la cellule de l'aile su-
périeure.

Une seule et splendide 9 (^^- 312) d'ilalmahera , à bandes
transversales blanches. Je doute un peu de l'exactitude de la
localité.

CXII. Xeriiios Xaxiles, Hew.

Un seul exemplaire (N. 313) en très mauvais état, envoyé
(xjmm(> d'Andai par INI. lîruijn.

42 C. OBERTHUR (502)

CXIII. Cyi'esstis Ptiuliiius, Felder.

Un exemplaire de Soron (N. 314) assez semblable à la ligure
de Felder (Novara ; pi. LI , fig. 7 et 8). Un autre d'Andai
(N. 315) remarquable variété albine du précédent.

CXIV. Oyi'estis ^eilia, Boisduval (Astrolabe).

Espèce très commune en Papouasie. La collection typique du
Musée civique de Gênes contient un J^ (N. 316) de Salvatti ;
un o^ (N. 317) de Soron; une 9 (N. 318) de Soron et un J"
(N. 319) envoyé comme de Ternate par M. Bruijn; mais je
doute beaucoup de l'exactitude de cette localité. Tous les Acllia
que j'ai vus viennent de Papouasie.

CXV. Oyrestis Laelia,, Felder.

Variété géographique iïAciUa^ spéciale à Halmahera et aux
petites îles voisines, Ternate et Batcliian.

Un beau ^ (N. 320) de Ternate , pris en 1875 par M. Bec-
cari et une 9 (N. 321) de la même localité; un très petit c/"
(N. 322) de Ternate. Un cT (N. 324) d'Halmahera et une 9
(N. 325) de la même localité; une 9 (N. 326) à bande blanche
transversale rétrécie prise à Halmahera.

CXVI. Oyi'estis ÎVeclymiius, Felder.
Un individu (N. 323) piis en 1875 , sur la côte en face de
l'ile Yule par M. L.-M. D'All)ertis.

CXVII. IVeptis Mysia, Felder.

Espèce assez commune aux IMoluques et variant très jieu.
Un o^ (N. 324) de Ternate ; un autre (N. 325) d'Halmahera ; et
un 3*^ (N. 326) d'Andai, suivant M. lîruijn. Il est bien regrettable
que jNI. Felder n'ait pas fait ligurer cette espèce. Sa description
insérée dans le Wiener enlomologische Monatschrift,, 1860, p. 247,
convient Ijien au Papillon que j'ai rapporté à la Neptis Mijsia;
mais comme aucun dessin n'a été puldié, il est presque impos-
sible d'être absolument certain de la détermination.

(503) LÉPlDOPTÉlîES OCÉANIENS 48

CXVIII. IVeptis Coii.similisî, Boisduval.

Un assez Ijeau ç/ (N. 327) de A'ai^heu.

CXIX. IVeptîs Ileliodoi'ti, Ciamcr.
T']i heim c/" (N. 328) crAinljoine.

CXX. Xepti.s lleliopoliîs, Feklei'.

Un ç/' (N. 329) envoyé d'Halmahera par M. IJruiju.

CXXI. IVeptis r»i-asliiii, Boisduval.

Un d^ (N. 340) de Vaigheu et une 9 (N. 341) du ni^nt Ei)a
dans la Nouvelle-Guinée méridionale.

La description de l'Aslrolabe est tout à fait sonunaire et
(juoique assez nette cependant, elle pourrait assurément convenir
à plusieui's espèces voisines du mèjne groupe. Le type Praslinl
n'existe plus dans la collection Boisduval où l'étiquette est restée
seulement. A coté se trouve le Papillon appelé Papua par le
D^" Boisduval et que j'ai décrit sous ce nom dans l'Étude sur les
Lépidoptères de Doreï, pp. 10 et 11, pensant que c'était néces-
sairement une espèce distincte de Praslini, puisque ]\L Boisduval,
fontlateur de cette dernière espèce, l'en avait distinguée.

Cependant AL Semper , d' Altona , dont la compétence est très
grande sur les Lépidoptères d'Océanie, a eu l'obligeance de me
faire savoir qu'il croyait que le Papillon, qu'il avait vu au
Musée civique de Gènes, avec l'étiquette Papua, était lu Neplis
Praslùii, Boisduval.

Il est certain que la description de Boisduval se rapporte bien
à la Papua. .Te me range donc à l'avis de M. Semper et j'ap-
pli(|uo le nom de Praslini à la Neplis Papua, l]oisduval-01)erthûr.

CXXIL Liinenitis Venilia, Lin.

Espèce un peu varial)le quant à la taille, à l'étendue de la
partie bleuâtre dans laquelle sont situées les taches l)lanches
et à la contiguïté de ces taches blanches entre elles à l'aile su-
périeure.

Un cT (N. 342) de la Nouvelle-Guinée méridionale est petit

44 C. OBEKTHÛK (^04)

et les taches blanches sont rétrécies. Un autre (/" (N. 343) de
Soron, diffi-re du N. 342 par une plus grande taille et une
Ijurdure bleue longeant le côté interne de la bande niaculaire
blanche aux 4 ailes. Un 3*^ c/" (N. 344) d'Andai, est plus grand
encore que le N. 343. Il a les ailes plus arrondies et les taches
blanches de l'aile supérieure près du bord inférieur confluentes.
Une 9 {^- 345) d'Andai a les mêmes caractères que le (f de
cette localité, et une 2^ 9 (N. 346) de la Nouvelle-Guinée méri-
dionale offre de son côté les mêmes caractères que le c/' (N. 342)
du même pays , mais a cependant la bande niaculaire transverse
de l'aile inférieure plus large. Enfin un c/' pris à Amboine en
1873 par M. Beccari (N. 347) diffère des exemplaires de Nouvelle-
Guinée parce que la teinte bleuâtre est remplacée par du violet.

CXXIII. Apîxtui'îx Ex'niîiiia, Cramer.
Une magnifique 9 Ç^- 34S) de cette rare et belle espèce prise
à Salvatti par les chasseurs de M. Bruijn.

CXXIV. Cliaraxes Oilolensis, Butler.

Un seul et très beau c/' (N. 349) de cette rare espèce pris à

Halmahera par M. Bruijn. Les figures de Butler (Lepidoptera

exotica; pi. V, fig. 6 et pi. VI, fig. 3) sont très exactes.

CXXV. Dolesclitillia, î?olilbete5 Cramer. (Pap. exutii|.
pi. CCXXXV, %. C D, et pi. CCXXXVI, fig. D E).

Un exemplaire très défectueux (N. 350) assez semblable à la
figure de Cramer et pris à Amboine en 1873 , par M. Beccari.
Un second </ (N. 351) de Ternate , diffère de celui d'Aml)oine
par le développement un peu plus grand des taches blanches
de l'aile supérieure. Dans un 3^ c/, d'Andai (N. 352) ces taches
blanches sont remplacées par des taches fauves. Une seule 9 à
taches fauves (N. 353) a été envoyée par M. Bruijn , comme
d' Halmahera.

CXXVI. r>oic«cliallia, Australis, Felder.

Un c/ (N. 354) pris par M. L.-M. D'Albertis à Somerset

(50o) LÉPIDOPTÈUES UCÊANIEXS 15

(cap York) en 1875; un second </ (^^ 355) jn-is la même
année par le môme chasseur à la Nouvelle -Guinée méridionale
différant de celui du cap York par la teinte moins jaunâtre et
plus brune en dessous de ses ailes inférieures; et une 9 (^' 356)
envoyée par M. lîruijn, connue d'Halmahera.

CXXVII. Diadema Deois, Hew.

Un beau </■ (N. 357) envoyé de Vaiglieu par M. lîruijn, et
une belle 9 (^- 358) différant un pou de l'individu ligure })ar
Hewitson, dans les « Procecdings of thc zoological Society,
pi. LIV, fig. 3 et 5; année 1858, » parce qu'elle est un peu
plus obscurcie.

CXXVIII. Diadema, Tydea, Felder.

Une seule 9 (.^- 359) absolument semblable à celle ligurée
par Felder (Novara, pi. LV, iig. 3, -1). Ce rare et beau Lépi-
doptère a été récolté à Ternate par M. Beccari, en 1875.

CXXIX. I>ia,deMia, F*txiidtirus , Lin.

Un c/" (N. 360) pris à Amboino en 1873 par 'M.' Beccari.

CXXX. I3iadeiMtt A.liineiia., Lin.

Cette espèce se trouvait déjà dans les chasses faites à Doreï
par M.' Beccari. Elle habite toute la Nouvelle-Guinée et les i\Io-
luques et le (/" ne semble {tas présenter de variété géographique.
A part la taille et aussi la largeur et l'accentuation de la bande
bleue transversale, les exemplaires ^ de toute provenance sont
semblables entre eux.

La collection typique du Musée civique de Gènes contient un </"
de l'ile Yule (N. 361) très beau et très pur, et appartenant comme
largeur des bandes bleues transversales au type qu'on rencontre
le plus ordinairement. L'individu N. 362 provenant de Soron
est une variété accidentelle plus petite de taille et dont la partie
antérieure de la bande transversale bleue à l'aile supérieure est
un })ou moins large (pie dans le type ordinaire.

La 9 sendjle varier beaucoup {dus (jue le (/. Elle parait élrc

46 C. OBERTHÛR (506)

plus rare. Un exemplaire (N. 363) est une forme mélanienne
de la variété appelée Vellcda par Cramer. Ce spécimen provient
du mont Epa, dans la Nouvelle-Guinée méridionale. Un second
individu (N. 364) également de la Nouvelle-Guinée méridionale
est une forme androgyne d'Alimena.

CXXXI. Diîxdoiiia Antilope, CranK^'.

Un c/" (N. 365) et une Ç (N. 366) tous deux d'Amboine où
les a pris M. Beccari en 1873. La 9 présente quelquefois une
variété albine plus ou moins prononcée par une éclaircie blan-
châtre le long du bord extérieur de l'aile inférieure. M. Bec-
cari a pris à Amboine un individu de ce type portant dans la
collection du Musée civique de Gênes le N. 367.

CXXXII. Diadeina, Aug-e, Cramer.

J'ai déjà parlé, avec quelque détail de cette Diadema dans
les chasses faites à Doreï par ]\I. Beccari.

La collection typique du Musée civique de Gênes contient un çT
(N. 368) du type le plus ordinaire, provenant de Ternate, un
autre o^ (N. 369) très petit d'Halmaliera, et un 3^ (N. 374) à
peu près semblable à celui de Ternate capturé à Vaigheu par
les chasseurs de M. Bruijn.
4 9 appartenant à la forme Iphigenia ^ Cramer, proviennent
l'une (N. 370) de Somerset (cap York), c'est la plus petite de
toutes; une seconde (N. 371) de Ternate; une 3^ (N. 372)
plus grande d'Halmahera, et la 4*^, la plus grande de toutes
(N. 373), d'Andai.

CXXXIIl. Diadema, I-.as,siiiassa, Cramer.

Un beau c/ d'Amboine (N. 375) et 2 9 , l'une (N. 376) beau-
coup })lus obscure et l'autre (N. 377) plus éclaircie de jaune
le long du bord extérieur des supérieures.

Une 3^ 9 (N. 378) prise à Wokan (îles Aru) par M. Bec-
cari, en 1873, est d'un brun noir beaucoup plus obscur encore
(jue le N. 376. Seulement les taches blanches de rai)ex des su-
périeures y sont plus développées.

(507) I.ÈI'IDOITKUES OCEANIENS 47

Je n'ai })as encore vu. deux 9 ^^^ <^ette Diadema bien pareilles
entre elles. Tous les exemplaires diffèrent un peu entre eux.

CXXXIV. IVlinetra TSTodrica, Boisduval.

Un c<^ (N. 379) d'Andai, remarquable parce qu'il a à l'aih;
supérieure quelques éclaircies blanches, cpii en font un exem-
])laire de transition avec le M. Tlçirina, et un autre d^ (N. 380)
de Vaigheu, à peu près semblable au type de Boisduval.

CXXXV. ]>Xiiieti-a, Tig-i-ixia, Snellen van A^ollenhoven.

Me parait être une variété de Nodriccij, dans laquelle les
taches blanches sont plus accentuées. L'exemplaire portant le
N. 381, provient du Nord-Ouest de la Nouvelle-Guinée et celui,
portant le N. 382, est de Vaigheu.

Le type le plus obscur de Nodrica (N. 380) et celui qui est
du fauve le plus éclatant et dans lequel les taches blanches
sont plus accentuées (N. 382) viennent tous deux de Vaigheu.
Nodrica et Tigrina ne sont donc pas deux formes géographiques,
mais plutôt, je crois, l'expression extrême de variation méla-
nienne et albine de la Minetra néo-guinéenne que Boisduval a
d'abord décrite dans \ Astrolabe, sous le nom de Nodrica.

CXXXVL Lexias Aeropus, Linné.

Un c/" (N. 383) de Vaigheu; un autre d"' (N. 384) d'Ani-
boine; une 9 (N. 385) d'Halmahera, et une seconde 9 (N. 386)
d'Amljoine. Ces 2 9 appartiennent au type jaune pâle. Je n'ai
})as vu le type 9 à Ijandes transversales blanches dans les chasses
a{)partenant au Musée civique de Gènes.

GXXXVII. ProtUoe Leuei.s, Boisduval.

Un beau ^ (N. 387) pris à Aiidai, en août 1872, par
M. L.-M. D'Albertis. La 9^ t'té figurée par Guérin sous le nom
de Austra/is (Voyage de la Coquille; Insectes, N. 14''''; fig. 4).
Elle n'existait pas dans les collections appartenant au Musée
civique de Gènes.

-18 C. OBERTHUlî (508)

CXXXVIII. ï»rotlioe IIe>vitsonii , Wallace.

Un bel exemplaire (N. 388j pris dans la Nouvelle-Guinée
septentrionale en 1872, par M. L.-M. D'Albertis. Feu Hewitson
a très bien figuré cette espèce sous le nom de Mijw's Leucis,
var. G, dans les Proceedings zoological Society, 1862, pi. IX,
fig. 4.

Le Musée civique de Gènes possède une magnilique Ç (N. o89j
variété à bandes transversales blanches envoyée comme de Vai-
gheu, par M. A.-A. Bruijn, en 1875.

CXXXIX. r»x"otlaoe "^Vestvroodii, Wallace.

Un magnifique individu (N. 390) type à bandes jaunes, en-
voyé connue de Ternate, par M. Bruijn. Hewitson a figuré sous
le nom de Mynes Leucis, var. F , la Ç à bandes blanches de cette
espèce (Proceedings zool. Society, 1862, pi. IX, fig. 2, 3).

CXL. Mynes Gruerînî , Wallace.

Un seul c/ de cette très variable espèce (N. 391) envoyé
comme d'Halmahera par M. Bruijn. Le savant M. Semper, d'Al-
tona, dans un ouvrage intitulé: « Beiti'ag zur Rhopaloceren-
Fauna von Australien» publié dans le 14^ cahier, année 1878,
du Journal du Musée Godeffroy, a fait connaître les très cu-
rieuses variations auxquelles est sujette cette espèce. L'individu
a})partenant au Musée civique de Gènes n'est absolument sem-
blable à aucun de ceux figurés par M. Semper (pi. IX, N. 10
à 17). Le type dont il se rapproche cependant le plus, est celui
figuré sous le N. 12.

CXLI. Orusilla TJi*a,iiia , Lin.

Espèce sendjlant assez counnune à Amboine, d'où l'ont raj)-
portée presque tous les voyageurs naturalistes. Un c/ (N. 392)
et une 9 (N. 393) tous deux très beaux et de très grande taille.

CXLII. I>z'usillii Bioculatiis, How.

Une 9 (N. 393) prise à An(lai,en 1872, par M. L.-M. D'Al-
b(!rtis.

(509) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 49

CXLIII. Drusilla Oiiolaus , Kirsch.

M. L.-M. D'Albertis ;i recueilli au mont Epa, en 1875, cette
intéressante espèce décrite et figurée par M. Kirscli , dans les
« Mittlieilungen k. zool. Mus. Dresden » (Heft II, pi. VI, fig. 7).
Il n'a cependant rencontré que le c/', dont le Musée civique
de Gènes possède un très bel exemplaire (N. 394).

CXLIV. Di'usilla Ctvtops, Westwood.

La Dnisilla Catops, dont je possède les types provenant de la
Nouvelle-Irlande, pourrait bien être une variété plus Ijlanche de
Selene. Le Musée civique de Gènes possède un ^ (N. 395) pris
au mont Epa en 1875 par M. L.-M. D'Albertis, une 9 (N. 396)
de Najabui et un </• (N. 399) des îles Aru.

Catops diffère de Selene, parce que la tache ocellée jaune de
l'aile inférieure n'est pas autrement apparente en dessus que
par transparence du dessous, et aussi parce que la bande brune
de la partie antérieure de l'aile supérieure est arrêtée le long
de la 2^ nervure dans le J* et de la V^ dans la 9 .

Je ne puis voir d'autres caractères différentiels. Suffisent-ils ,
pour constituer une espèce distincte dans un genre où les va-
riations sont encore assez considérables d'un individu à l'autre
de la même espèce? C'est une question sur laquelle je ne
saurais encore me prononcer avec certitude.

CXLV. Di'usilla, Selene, Westwood.

Un (/■ (N. 397) provenant du Nord-Ouest de la Nouvelle-
Guinée et assez largement rembruni à l'aile inférieure et le
long de la côte de l'aile supérieure. Un autre </ (N. 398)
d'Andai, beaucoup plus blanchi, et une 9 (N. 400) prise par
]M. L.-M. d'Albertis à Andai, en août 1872. Une seconde 9
(N. 405) a été prise à Wokan (îles Aru) en 1873, par M. Bec-
cari. Elle ne diffère du N. 400 que par une taille un peu plus
petite et un demi-cercle brun contournant extérieurement la
tache ocellée jaune do l'aile inférieui'o en dessus.

50 C, OBERTHiJU (51t))

CXLVI. r>nisilla, IVXaorops, Felder.

Le c/ ditt'èi*e de Selenc parce que l'aile supérieure en dessus,
comme en dessous est généralement entièrement d'un brun clair,
sauf (quelquefois une légère éclaircie blanchâtre près du bord
inféi'ieur de l'aile supérieure. L'aile inférieure dans Macrops est
plus rembrunie que dans Sclene. La tache oculaire jaune est
plus grande et l'ocelle noir intérieur plus grand aussi et plus
accentué.

En dessous à l'aile inférieure Macrups est plus oljscurci de
1)run. Tout le bord anal est lavé de 1jrun jusqu'à la rencontre
de la partie brune qui entoure l'oeil inférieur. Mais la position
des deux ocelles , la forme de l'éclaircie blanche médiane est la
même dans les deux espèces.

La 9 de Macrops ne diffère de celle de Selene que p^r une
tendance à l'augmentation des parties brunes.

Macrops me paraît spécial à Ternate et à Halmahera où il
remplace Selene de la Nouvelle-Gumée. Peut-être est-il une mo-
dification géographique de cette dernière espèce?

Le Musée civique de Gènes possède un beau /" (N. 401) de
Ternate , un autre (N. 402) d'Halmahera , et une belle ^ (N. 403)
d'Halmahera. Dans les récoltes envoyées comme d'Andai par
M, Bruijn, était un </ (N. 404) dont l'aile supérieure est uni-
formément brune et manque de l'éclaircie blanchâtre qu'on re-
marque en dessus et en dessous des exemplaires N. 401 et
402. Je doute Ijeaucoup de l'exactitude de cette indication de
localité. Tous les exemplaires que j'ai vus avec une authenti-
cité absolue de provenance avaient été pris à Ternate et à Hal-
mahera. M. Laglaize notamment en a rapporté beaucoup d'exem-
plaires et son grand père M. Lorquin en avait aussi lui pris,
un grand nombre.

GXLVII. Drvisilla. Ax-tenii.s, Vollenlioven.

Un beau ^ (N. 406) de Salvatti, une 9 (N. 407) prise à
Andai, en août 1872, par M. L.-M. D'Albertis; un J^ (N. 40S)
de Vaigheu ayant à l'aile inférieure; en dessous, une petite taclie
iiuii-c i)i-l)i(;ulair(' jointe à la taclic ])(ist(''rieurt' et comprise dans

(511) LÊPIDOPTÉRKS OCKANIEXS 51

le même entourage jaune; et un J" (N. 409) de l'île Yule.
(l'un type plus blanc.

C'est cette espèce que j'ai rapportée à Mijops Felder, dans
mon premier travail sur les Lépidoptères de Doreï, p. 13.

Alyops ne différerait à'Ar/emis, si l'on en juge par les fi-
gures de ces 2 espèces, que par la tache blanche apicale de
l'aile supérieure plus allongée et moins arrondie, en dessous
surtout, dans Arlemis, et le bord extérieur de l'aile inférieure
moins remljruni dans Ar/emis.

MM. Godman et Osbert Salvin , dans un travail pubhé en
juin 1878, dans les « Proceedings of tho zoological Society of
London » sur des Papillons recueillis dans la Nouvelle-Guinée
orientale par M. Comrie, pendant le voyage du navire « Ba-
silisk » ont rapporté , comme je le faisais moi-même, dans mon
Étude sur les Papillons de Doreï , à Myops, une espèce de Dru-
silla qu'ils ont eue à déterminer, et qui me paraît devoir être
plutôt appelée Artemis.

M^r. Godman et Salvin disent en effet: « Thèse spécimens
agrée fairly witli D^' Felder's figure ; the whilo, spot, on ihe pri-
marics, hoicever, is more elongalcd, and ilip basai portion of the
secondaries much paler. »

Il est de fait que je n'ai jamais vu un exemplaire de Dr^f-
siUa exactement pareil à la figure du Mijops de Felder. Connue
le dessus de la Cethosia Aeole, qui se trouve sur la même
planche (AA'iener entomologische Monatschrift , lY*' volume ,
1800, pi. 1) {[\iq\q BrusiUa Mi/opS:, est assez inexact, notannnent
pour le contour des ailes, il est possible aussi que la figure de
Mijops laisse un peu à désirer et (pi'alors Mijops soit sinq:Je-
ment une v.iriété d'Artemisl

Artemis du reste varie beaucoup. J'ai tlaiis ma collection des
individus pris par feu Lor(|uin à Aru , qui sont bien plus obs-
curs en dessus que le type figuré par Snellen van Vt)lltMdi()ven ;
j'en ai d'autres pris à Amberbaki par M. Léon Laglaize qui
sont très p.àles. L'un entre autres, a 4 yeux aux ailes inférieures,
ce (jui me });iraît dm'oir être seulement une variété accidentelle.
C'est cet indi\'idii . qui p.'ir Im forme de s;i taclic ;ipic;ilc Manche

52 C. OBRRTHÛR (512)

se rapprocliorait le plus de la fl,u'ure do Myops, d'autant plus
que la bordure brune de l'aile inférieure en dessous est très
prolongée. Mais par un autre exemplaire aussi d'Amberbaki,
il fait un passage indissoluble à Artemis. Je ne serais donc
pas éloigné de croire à la réunion spécifique à! Artemis et de
Myops.

CXLYIII. Drusilla Dîoi^triea,, Vollenhoven.
3 exemplaires /", l'un (N. 400) d'Halmahera, remarquable
par l'expression très accentuée de la tache jaune orbiculaire en-
tourant l'oeil noir à iris bleuâtre, à la partie postérieure des
ailes inférieures en dessus; le 2^ (N. 411) de Ternate, diffé-
rant du N. 410, parce qu'à l'aile inférieure en dessus, il n'y a
presque aucune transparence des taches ocellées du dessous; le
3^ (N. 412) presque intermédiaire entre les 2 premiers et ayant
en dessus, très nettement écrit, un oeil noir à iris violet, cerclé
'étroitement de jaune pâle, près du bord extérieur de l'aile in-
férieure.

Ces 3 Papillons sont semblables en dessous.
Ils diffèrent de la figure de Snellen van Vollenhoven (Tijd-
schrift voor Entomologie, 1860, pi. II, fig. 2, 3) parce que l'aile
supérieure est complètement et uniformément grise, tandis que
l'individu figuré par Snellen van Vollenhoven a une éclaircie
blanclie vers l'apex , au delà de la cellule discoïdale. Mais l'aile
inférieure en dessus et en dessous est 1}ien semblable à la figure
de Snellen. Je ne pense cependant pas que cette différence
constitue une espèce distincte de Dioptrica, à qui j'ai cru devoir
rapporter les Papillons N. 410, 411 et 412.

CXLIX. Drusilla, Butler i, Obertlmr.

Plus petit que Dnisilla Onolaus; à peu près de la taille d(;
Lexias Aeropus c/'. Tout bi-un en dessus, avec les nervures
saillantes et une large tache jaune à la partie inférii'ure de
l'aile inférieure. Cette tache jaune qui est contigué au bord ex-
térieur contient 2 ocelles bruns-noirâtres pupilles de blanc.

Palp(*s, tète et coniincncemcnt du thorax jaunes.

(513) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 53

Dessous plus pâle que le dessus; les nervures paraissant iilus
saillantes encore aux supérieures. Un ocelle intranervural noir
cerclé de jaune et pupille centralement de bleuâtre , puis de blanc,
et surmonté d'un point blanc, entouré de jaune (cet entourage
jaune se lie au cercle jaune de la plus grande taclie ocellée).
Aux inférieures, 3 ocelles noirs centralement pupilles d'atomes
bleus, puis d'un point blanc, et cerclés de jaune. L'un de ces
ocelles isolé, contigu au bord antérieur de l'aile; les 2 autres
joints ensemble transparaissant en dessus et situés à l'angle anal.
L'abdomen est jaunâtre en dessus.

La 9 diffère seulement du ^ par une taille plus grande.

Un beau ^ (N. 413) de l'ile Yule et une 9 (N. 414) de la
Nouvelle-Guinée méridionale. L'honneur de la découverte de cette
espèce revient à M. L.-M. D'Albertis. J'en ai fait la dédicace à
M. Arthur Gardiner Butler, connu pour ses nomljreux travaux
lépidoptérologiques. La figure de cette nouvelle espèce paraîti'a
avec la 2^ partie de cette Etude.

CL. Elymiiias Vitelliîi, Cramer.

Un 0^ (N. 426) et une Ç (N. 427) d'Amboine.

CLI. Elymnias CyTbele, Felder.

Espèce voisine de VUellia, mais bien distincte par la direction
des points blancs bleuâtres qui sont en dessous, dans Cijbelc, à
peu prés parallèles au bord extérieur des ailes. 2 très beaux c/'
(N. 428 et 429) pris par M. Beccari â Ternate, en 1875, et
2 9 (N. 430 et 431) de la même locahté.

CLII. r>yetîs Ag-ondas, Boisduv.

Un </ (N. 432) de Najabui, dans la Nouvelle-Guinée méri-
dionale où M. L.-M. D'Albertis l'a pris en 1875.

Nouveau Genre MORPHOPSIS, Oberthur.

CLIII. Mox'plxopsis Allbei-tisi, Obertliiir (Pi. II; lig. 3).
Un seul individu (N. 415) de cette nouvelli^ et très reinai--

C. Ohkrthuu 4

54 C. OBERTHUR (<^14)

quable espèce pris à Andai, en août 1872 par M. L.-M. D'Al-
bertis, à qui j'en fais la dédicace.

Je publie une excellente figure qui me dispense d'une longue
description.

Les ailes sont en dessus d'un roux ferrugineux; les supérieures
traversées diagonalement de la côte au bord extérieur par une
large bande jaune extérieurement et intérieurement sinueuse.
Au-dessus de cette bande on voit la transparence d'une taclie
ocellée du dessous et 2 points intranervuraux blancs.

Les inférieures portent une tache orbiculaire noire cerclée de
jaune et centralement ponctuée de blanc. Le bord extérieur est
surmonté de deux lignes assez épaisses sinueuses, brun foncé.

Le dessous est d'un gris jaunâtre clair ; on voit la bande
jaune du dessus , mais plus pâle , et inférieurement bordée d'une
large bande brun foncé, et on remarque 3 taches ocellées ponc-
tuées centralement de blanc et doul^lement cerclées de jaune,
une aux supérieures, deux aux inférieures. De plus 2 bandes
sinueuses brun foncé, la première irrégulière et commençant
aux supérieures, traversent au-dessus des 2 taches ocellées des
inférieures. Les lignes brunes sinueuses, qui en dessus longent
le bord extérieur de l'aile inférieure , sont semblablement écrites
en dessous.

Ce beau Lépidoptère , dont la taille égale celle des grandes Ç
de Drusilla Ura?iiaj a un faciès qui rappelle à la fois les Mor-
phos et les Thaumantis. J'ai créé pour lui le genre Morphopsis.
Il diffère des Morphos par la cellule fermée de ses ailes infé-
rieures; et à cause de cela je le place immédiatement avant le
genre Cyllo; puis par la longueur relativement plus grande de
son abdomen. Les autres caractères sont peu différents de ceux
des Morphos.

CLIV. Oyllo Amal>ilis, Boisduval.

Un exemplaire (N. 416) de la Nouvelle-Guinée septentrionale,
remarquable par une tache cunéiforme blanche placée à l'exti-é-
mité de la celluledis coïdalo de l'aile supérieure en dessus.

(515) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 55

CLV. Oyllo Coiisla-ntia,, Cramer.

Un beau </ (N. 417) d'Halmahera et une 9 (N. 418) do
Vaigheu.

CLVI. Oyllo Leda, Linné.

Un superbe c/" (N. 419) très obscur de Ternate, où M. Bec-
-3ari l'a pris en 1875.

2 c/' (N. 420 et 421) de Salvatti et d'Andai, ditt'érant de
celui de Ternate parce que le Ijord extérieur de leurs ailes su-
périeures est plus droit et sans aucune concavité; un (/ d'Ani-
boiiie (N. 422) assez semblable à celui de Ternate.

3 9 (N. 423, 424, 425) d'Halmahera, d'Amboine et d'Andai,
différant peu entre elles. Cependant dans aucun de ces 3 exem-
plaires, le contour extérieur n'est semblable.

CL VIL Lethe Arête, Cramer.

Un seul d" (N. 433) de Ternate.

CLVIII. 3i:ycale.sis IDaîdlis, Hew.

Un très beau J" (N. 434) pris par M. L.-:\I. D'Albertis, à
Najajjui (Nouvelle-Guinée méridionale) en 1875, et une 9 (N. 449)
prise à Amboine en 1873, par M. Beccari.

CLIX. Mycalesîs 3J[essene, Hew.
Un J" d'Andai (N. 435) ; un autre (N. 436) tout semblaljle et
de superbe conservation de Ternate, et une 9 (N. 437) d'Halmahera.

CLX. Myealesis Bayioeliii, Ouérin (Coquille).

Un d" (N. 438) de Salvatti.

CLXI. jVXyealesis ^lueia, Hov;.

Un seul exemplaire (N. 439) i)ris à Wokan (iles Aru) par
M. Beccari, en 1873.

CLXIL IMycalesîs Caeotlîvenioii, Kirscli.
Un c/ (N. 440) d'Andai.

56 C. OBERTHUR (^16)

CLXIII. IMyoalesîs rtemutia. Cramer.

Espèce commune à Amboine, mais ne semblant pas varier;
2 çP (N. 441 et 442) et une 9 (N. 443) pris par M. Beccari ,
en 1873.

CLXIV. Myealesîs Duponelielii, Guérin (Dortjcus ,
Boisduval).

Une des plus belles espèces du genre. Un c/' (N. 444) en-
voyé de Ternate par M. Bruijn et une 9 superbe (N. 445)
prise à Andai, en août 1872 par M. L.-M. d'Albertis.

CLXV. Miyealesis Meliadleva, Hew.

Un </■ (N. 446) pris à Salvatti et une 9 (N. 447) récoltée à
Soron par les chasseurs de M. Bruijn. M. L.-M. D'Albertis a
pris à Andai, en août 1872, un </ (N. 448) qui présente une
très remarquable variété. L'extrémité des ailes supérieures est
en dessus moins largement noircie. Le dessous est plus rosé, et
à l'aile supérieure, les deux taches ocellées médianes sont très
réduites et presque oblitérées.

CLXVI. Myealesîs Sliiva, Boisdv.

Espèce très commune à Ternate et répandue dans toute la
Nouvelle-Gainée. Un c/" (N. 450) très pur , pris à Ternate jiar
M. Beccari, en 1875; un autre c/' de la Nouvelle-Guinée méri-
dionale (N. 451) d'un type plus clair en dessus et ayant la
tache ocellée inférieure de la rangée le long du bord extérieur
de l'aile supérieure en dessous, plus petite que dans les indi-
vidus des Moluques et de la Nouvelle-Guinée septentrionale;
enfin un 3' c/^ (N. 452) d' Andai , semblable à celui de Ternate.
Une 9 (N. 453) de Ternate et une autre 9 (N. 454) de la
Nouvelle-Guinée méridionale présentant les mômes différences
que le cT (N. 451).

Je n'ai vu de la Nouvelle-Guinée méridionale que ces deux
seuls individus malheureusement. Si j'avais })u en examiner un
plus grand nombre , il eût été possible d'apprécier si le type est
constant dans cette partie de la Papouasio, et alors il conviendrait

(517) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 57

de le distinguer par la dénomination Auslralis que j'ai donnée
aux deux exemplaires de la collection du Musée civique de Gênes.

CLXVII. ]Mycalesis Tex'niiiius, Fabr.
Un seul d" (N. 455) de Somerset (cap York) où M. L.-M.
D'Albertis l'a pris en 1875.

CLXVIII. 3Iyea,lesis A.soplii.s, Hewitson.

Un (/" (N. 456) d'Andai, de magnifique fraîcheur, et une J
(N.457) de Vaigheu. Une belle variété 9 albine (N. 458) prise
à Salvatti, diffère du type parce que le sommet de l'aile supé-
rieure entre les 2 lignes verticales transversales, au-dessus de
la grosse tache ocellée, est en dessus et en dessous assez lar-
gement blanc. Cette variété est assez constante. Je lui ai donné
le nom de Pallens.

CLXIX. ]>Xyealesîs I*Ui<ioii5 Hewitson.
Un beau </ (N. 459) pris à Soron, par les chasseurs de
M. Bruijn, en 1875.

CLXX. JMyealesis Mieg-aïuede, Hewitson.
Une paire prise à Ternate par M. Beccari, en 1875; le </
(N. 460) et la 9 (N. 461).

CLXXI. 3Iycalesis Uesioiie, Cramer.

Satyride répandu dans presque toute la région océanienne;
un </■ (N. 462) de la Nouvelle-Guinée méridionale, et une 9
(N. 463) de même provenance , différant par la réduction des
taches ocellées du dessous du type ordinaire dont M. Beccari a
pris à Amboine une 9 (N. 464).

CLXXII. Myealesis Mîneus, Linné.
Un c/' (N. 465) et une $ (N. 466) d'Amboine.

CLXXIII. Yplxtima Sepyi-a, Hewitson.

Un beau o^ (N. 467) de Ternate et une 9 (N. 468) d'Halmahera.

58 C. OBERTHUR ('518)

CLXXIV. Hypocysta Osyris, Boisduval.

Un cT (N. 469) pris à Najabui, en 1875, \m\\' M. L.-M.
D'Albertis, et une 9 (N. 470) récoltée à Andai en août 1872,
par le même chasseur.

CLXXV. Hypocysta Haemonia, Hewitson.
Un seul c/ (N. 471) pris en Nouvelle-Guinée méridionale, par
M. L.-M. D'Albertis, en 1875.

CLXXVI. Hypoeysta Hyg-ea, Hewitson.
Une 9 (N. 472) unique, mais fort belle, prise en Août 1872,
par M. L.-M. D'Albertis à Andai.

V. LYCAENIDAE.

CLXXVII. Aeï-oplitlialmia Cliione, Felder.

Une seule 9 mutilée (N. 473) envoyée d' Andai, par M. Bruijn.

CLXXVIII. Amlblypoclia Hercules, Hewitson.

Un très beau d" (N. 474) d'Halmahera , d'un bleu très bril-
lant en dessus et d'un gris plus pâle et moins verdàtre que le
type ordinaire en dessous; un autre </ (N. 475) d' Andai, con-
forme au type ordinaire en dessous, mais orné en dessous près
du bord anal et le long du bord extérieur de quelques taches
d'un bleu verdàtre très brillant; enfin un 3*^ (/ (N. 476) sem-
blable au type ordinaire de l'espèce.

CLXXIX. A.mlblypodia ^^ntliox-e, Hewitson.

Cette Amblypodia est peut-être la plus éclatante du genre.

Le Musée civique de Gènes possède un beau c/" (N. 477) de
Soron et une 9 (N. 478) de Ternate, tous doux envoyés par
M. Bruijn.

CLXXX. Amblypodia A.mytis, Hewitson.
Après avoir étudié un assez grand nombre d'exem})lair(>s du
genre Amblypodia, j'ai été amené à })enser que dans certaines

(519) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 59

espèces l'aire des variations pouvait être fort étendue et je ne
suis pas très éloigné de partager l'avis de Kirby qui réunit
comme variétés d'une même espèce 2 Amblypodia publiées par
Hewitson, dans son ])el ouvrage « Spécimen of a Catalogue of
Lycaenidae in tlie British Muséum, » sous les noms d'Amijds
(pi. II, N. 7, 8 et 9) et Adatha (pi. IV, N. 29, 30 et 31).

Je dois cependant reconnaître que si l'on admettait comme
prouvée la réunion de ces deux espèces en une seule, il n'y au-
rait pas de raison pour ne pas y adjoindre aussi quelques autres
Amblypodia dont les dilî'érences ne sont assurément pas plus im-
portantes d'Adalha que cette espèce ne diffère elle-même à! Amytis
Ainsi Agaha pourrait bien, si l'on entrait dans cette voie jus-
qu'aux conséquences extrêmes, être une forme dî Adatha.

Mais dans l'état actuel de la science, une affirmation sur cette
question dans le sens de la séparation , comme dans celui de la
réunion des espèces, serait tout à fait téméraire et manquerait
d'une base suffisamment certaine.

J'ai donc déterminé les Amblypodia du Musée civique de
Gênes suivant le système de distinction de ces espèces , me rap-
portant aux figures généralement très bonnes d'Hewitson.

Un exemplaire (N. 479) de Soron ressemble très bien à la
figure 7 de la planche II des Lycaenidae du British Muséum
d'Hewitson. Cette figure représente un dessous teinté de violàtre
avec une éclaircie longitudinale à la partie supérieure de l'aile
inférieure.

Je rapporte connue variété à^Amytis^ un grand exemplaire
pris à Halmahera (N. 480) dift'érant du N. 479 parce que ses
ailes en dessous sont dépourvues de la teinte violàtre et que les
taches sont un peu coniluentes. Le spécimen o^ (N. 481) aussi
d'Halmahera me paraît être une variété du N. 480 , dont
l'éclaircie blanche de l'aile inférioure en dessous est obscurcie.
La 9 paraît être plus rare que le </". Un seul échantillon (N. 482)
pris à Soron est par le dessous intermédiaire entre les N. 479
et 480. Hewitson a fondé l'espèce Amytis sur de Papillons pris
en Australie. Le Musée civique de Gênes possède de Somerset
un d^ (N. 487) dont le dessous ressemble assez bien à la figure 7

60 C. OBERTHÛR (520)

d'Hewitson, et une 9 (N. 488) dont le dessus ressemble bien
à la figure 6 du môme auteur, mais dont le dessous est fort
obscur et rembruni.

CLXXXI. Amlblypodia Meaiider, Boisduval (Astro-
labe).

Un beau J^ (N. 483) de Soron très foncé en dessous et un
autre ^ (N. 484) de Yaigheu, remarquable variété du précé-
dent, dans laquelle les taches de l'aile inférieure en dessous
sont allongées et dilatées. Deux 9 , l'une (N. 485) d'un bleu
très foncé un peu violàtre, comme celui du cf^, venant de So-
ron, et l'autre (N. 486) plus grande et d'un bleu plus clair
prise à Halmahera. Ne serait-ce pas une 9 (^^ Meander que
M. Hov^dtson a figurée sous le nom à'Agaba (Lycaenidae in tlie
British Muséum, pi. IV, fig. 39 et 40)?

CLXXXII. A.iML"blypoclia, Acron, Hewitson.

Un seul c/' (N. 489) de cette rare espèce très bien figurée
par Hewitson dans son Catalogue des Lycaenidae du British
Muséum, pi. V, N. 53. Cet exemplaire a été envoyé d'Andai
par M. Bruijn.

CLXXXIII. Hypolyeaena Erylus, Godart.
Un d^ (N. 490) do Vaigheu et un autre (N. 491) semblable
d'Halmahera.

CLXXXIV. Hypolyeaoïia, T*horlbas, Fabricius.
Un très beau c/" (N. 492) de Soron et une 9 (N. 463) de
la même localité.

CLXXXV. Hypolycaeiia Sîpylusj, Felder.

Un seul exemplaire (N. 494) de Salvatti.

CLXXXVI. MyiMiia Sugriva, Horsficld.
Un 0^ unique (N. 495) de Ternate.

(521) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 61

CLXXXVII. Pseudodipsas lycaenoide^ , Felder.

Un c/ (N. 496) de la Nouvelle-Guinée méridionale et un
autre </" (N. 497) plus grand de Vaigheu.

CLXXXYIII. Hypoehrysops Epîeletus, Felder.

Un seul (/ très beau (N. 498) de la Nouvelle-Guinée méridio-
nale. La collection du Musée civique de Gènes possède en outre
des individus d'un Hypoclinjsops que je rapporte comme variété
à Epicletus, sous le nom d'Hypodelus. Un (/ d'Andai (N. 499)
ne diffère guère du (/" Epidelus N. 498 (auquel il est exacte-
ment semblable en dessus), que par le développement à l'aile
supérieure en dessous d'une large tache d'un blanc grisâtre oc-
cupant tout le bord inférieur de l'aile et s'étendant jusqu'au
milieu de la cellule discoïdale qu'elle traverse en formant un arc
de cercle. A l'aile supérieure en dessous les litures bleu verdàtre
métallique diffèrent un peu par la position de leur dessin; le
fond des ailes est plus foncé dans Hypodetus; les litures et
bandes de l'aile inférieure ont exactement le même dessin et la
même direction dans Epidelus et Hypodetus, mais les parties
rouges sont plus carminées dans Hypodetus.

Je ne suis pas certain que ces différences constituent une
espèce distincte; mais c'est une variété très constante dont le
Musée civique de Gênes possède un autre (/ (N. 500) de Vai-
gheu; une splendide 9 (N. 501) de Salvatti, et une autre 9
(N. 502) de Vaigheu.

GLXXXIX. Hypoelxi-ysops Eueletits, Felder.

Splendide espèce, une des plus belles de la famille des Ly-
caentdae. Un très beau c/' (,N. 503) de Vaigheu et une magni-
fique 9 (N. 504) de Soron, tous deux envoyés par M. Bruijii.

CXC. Aiiops Thetîs, Cramer.

Un beau </ (N. 505) de Soron et une 9 (N. 506) de Vaigheu.

CXCI. Symetlxis Leos, Guérin.

Espèce bien curieuse par la forme de ses pattes. Un c/

62 C. OBERTHIJR (522)

(N. 507) très beau do Salvatti et une 9 (N. 508) très fraîche
aussi de Ternate.

CXCII. Symetliis Learelius, Felder,
Une seule 9 (N. 509) d'Halmahera.

CXCIII. Oupid.0 IDaiiis, Cramer (Pap. exot., pi. LXX ,
fig. E , F) ; c/", Damis, Guèrin (Coquille , Insectes , pi. XYIII ,
%. 1,2).

Un superbe </" (N. 510) de Vaigheu; un autre (N. 511) un
peu plus petit de Soron, et une très belle 9 (N. 512) de So-
ron, dans laquelle les ocelles vert brillant du dessous des ailes
sont presque aussi développés que dans l'espèce (ou la variété?)
appelée Apollonius par Felder (Novara, pi. XXXIII, fig. 3);
enfin un c/' (N. 515) peu frais malheureusement, mais fort in-
téressant parcequ'il est une transition à l'espèce suivante.

CXCIV. Oupido I>liilostratiis , Felder.

MM. Felder n'ont connu que la 9 de cette espèce; ils n'ont
en effet figuré que la 9 (Novara, pi. XXXIII, fig. 1, 2) et il
n'est question que de ce sexe dans la description (Novara, p. 264).

Les collections du Musée civique de Gènes ne possèdent au
contraire que le J". Celui-ci diffère de Damis parce que la teinte
bleu céleste du dessus est remplacé par du bleu violàtre et
parce qu'en dessous les parties bleu- ver dàtre métallique sont
rétrécies. 2 (/ (N. 513 et 514), tous deux de Ternate, ne dif-
fèrent entre eux que par la taille.

CXCV. Oupido Hyla-s, Cramer (Euclxylas, Hiibncr).

Cette charmante espèce, varie un peu pour la taille et l'ex-
tension des macules noirâtres du </ le long du bord extérieur
de l'aile inférieure. Un </ (N. 516) très grand a été pris à
Salvatti , un autre plus petit avec les macules noirâtres de l'aile
inférieure développées (N. 517) a été pris à Andai, en août
1872, par M. L.-M. D'Albertis. 2 9 (N. 518 et 510) l'une, de
Soron, l'autre de l'île Yule, diffèrent très peu entre elles.

(523) LËPIDOPTÊRES OCÉANIENS 63

CXCVI. Cupido PinduH, Felder.

Un c/ (N. 520) de Salvatti et une 9 (N. 521) d'Andai.

CXCVII. Cupiclo Oaelius, Felder.
Un c/" (N. 522) d'Halmahera et une 9 (N. 523) de la même
localité.

CXCVIII. Oupido Hymetus, Felder.
Un J" (N. 524) de Soron.

CXCIX. Cupiclo Spereliius, Felder.

Une seule 9 (N. 525) de Soron, et un J" (N. 526) de Sal-
vatti que je rapporte à cette espèce, mais sans avoir la certitude
absolue d'une exacte détermination. Je n'ai vu de cette espèce
qu'une seule 9 et ce </ N. 526. Je ne possède par conséquent
pas de documents suffisants pour apprécier les degrés de varia-
tions de cette espèce en ce qui concerne le développement du
trait noir supérieur de l'aile inférieure.

ce. Oupitio A-riiiia, Obertliûr.

Un seul (/" (N. 527) de Soron. Espèce bien voisine de Sper-
chius, mais distincte par sa tache noire basilaire supérieure de
l'aile inférieure arrêtée plus court et moins prolongée. Si Cupido
Sperchius est variable sous ce rapport et sous celui do la forme
de la tache blanche de l'aile supérieure en dessous, Arinia est
une des variétés de Sperchius. Mais j'ai vu si peu d'exemplaires
que je ne connais pas suffisannnont la question ])Our pouvoir
me prononcer. 11 y a une rectification à faire à la description que
j'ai donnée de Cupido Arinia j, dans les Annales du Musée ci-
vi(|uc de Gênes (Etude sur les Lépidoptères recueillis en 1875
à Doreï, par M, le professeur 0. Beccari), vol. Xll, 1878,
p. 18 (465).

Au lieu de dire (ligne 22): « La partie noire qui reflue vers
le milieu à ki base de L'aile supérieure est plus pâle , » il faut
lire: « La partie noire (jui reflue vers le milieu dans l'angle formé
par la rencotUre du bord extérieur et du bord inférieur est plus pâle...»

64 C. OBERTHCR (524)

CCI. OupidLo Oyaiiea, Cramer.
Une belle 9 (N. 528) prise à Amboine par M. Beccari, en
1873.

CCII. Oupido SeliaefFeva, Eschscholtz.

Un assez beau o^ (N. 529) et une Ç (N. 530) de Ternate.

CCIII. Cupido Lorquinii , Felder (Myrina Lov-

quinii, Felder, Novara, pi. XXX, ^, fig. 9; 9 10, 11).

Un çT (N. 531) de Soron; un autre </" différant du premier
par la teinte moins foncée du bleu en dessus, et par la taille
plus grande (N. 532) venant de la Nouvelle-Guinée méridionale,
où M. L.-M. D'Albertis l'a pris en 1875, et une 9 (N. 533)
aussi de la Nouvelle-Guinée méridionale. Je crois cette espèce
sujette à quelques variations. Je possède dans ma collection
quelques individus pris par feu Lorquin à Halmahera et en
Papouasie , et qui diffèrent un peu entre eux pour la teinte du
bleu en dessus et le développement en dessous de la tache
marginale brun pâle.

Malheureusement ces Lycénides sont généralement assez rares,
toujours fragiles et faciles à détériorer. On n'en reçoit jamais
d'assez nombreuses séries d'exemplaires pour pouvoir convena-
blement apprécier les degrés de variation ou au contraire la
fixité des espèces entre elles.

Par analogie avec un certain nombre de nos espèces euro-
péennes assez variables d'aspect suivant les localités, nous pou-
vons juger que les Lycénides en général sont sujets à des va-
riations quelquefois importantes; mais ce n'est qu'avec des séries
considérables d'exemplaires bien frais que la question de distinc-
tion d'espèces peut être nettement tranchée.

CCIV. Oupid.o Aneliaria, Hewitson.

Je rapporte à Andiaria une seule 9 (N. 534) envoyée de
Vaigheu par M. Bruijn. Malheureusement Hewitson n'a pas
figuré cette espèce; mais sa description concorde parfaitement.

(525) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 05

CCV. Lyeaeiia Celeno , Cramer.

Espèce commune à Soron et ne variant guère que pour la
taille. Un très petit c/ (N. 535), 2 autres </ de taille ordinaire
(N. 536 et 537) et deux 9 différant entre elles par la taille
(N. 538 et 539).

CCVI. Lyeaena Aratus, Cramer.

Le c/' varie pour l'intensité du bleu en dessus. Un c/' d'IIal-
mahera (N. 540) est le plus bleu, un 2^ J^ de la mémo loca-
lité (N. 542) est au contraire le plus blanchâtre, et la transition
est établie par le J^ (N. 541) de Salvatti. La 9 varie beaucoup
elle-même; un exemplaire de Salvatti (N. 543), très frais, du
reste, est moins obscurci par la Ijordure noirâtre marginale et
a sur le dessus des ailes une teinte bleu pâle qui existe beau-
coup moins sensible dans les 2 autres 9 à bordure noire plus
large (N. 544) d'Halmaliera et (N. 545) de Ternate. Du reste
la Lijcaena Aratus est répandue dans toute la région des Mo-
luques et de la Papouasie; M. Beccari a pris en 1873 à Am-
boine un c/" (N. 546) et une 9 (N. 547) ne différant des indi-
vidus susmentionnés que par une teinte plus pâle encore et une
moins large bordure noirâtre de la 9 •

CCVII. Lyeaena Elpîs, Godart.

Un ç^ (N. 548) et une 9 (N. 549) tous deux d'Halmaliera.
Je crois que la Cijla de Boisduval (Astrolabe, p. 87) est la
même espèce qaElpis.

CCVIII. Lycaena Diouisiixs , Boisduval (Astrolabe ,
pp. 82 et 83).

Un (/" (N. 550) de la Nouvelle-Guinée méridionale; un autre c/'
(N. 551) de Soron; une 9 (N. 552) de Ternate et une autre
(N. 553) d'Halmaliera; puis un (/ (N. 554) d'Halmaliera , diffé-
rant des 2 de Nouvelle-Guinée parce que la partie médiane de
la côte de l'aile supérieure est entièrement blanche , que la tache
centrale blanche est plus large et que la bordure noire de l'apex
de l'aile supérieure est plus droite intérieurement et })lus étroite.

Je désierne cett(^ vai-i(''t('' sous le nom dt^ Poridcsma.

66 C. OBERTHÛR (526)

CCIX. Lycaeiia, Baetiea, Lin.

Un </ (N. 555) et une 9 (N. 556) de Ternate. Cette Lycé-
nide est répandue dans toutes les parties tempérées et cliaudes
de l'Europe, et de l'Asie, en Afrique et en Océanie. Après
Amyntas c'est certainement l'espèce du genre Lycaena dont la
diffusion sur le monde soit plus remarquablement étendue.

CCX. Lyeaena Stralbo, Fabr.

Varie pour la teinte bleue du dessus; 2 </■ d'un bleu pâle,
l'un (N. 557) de la Nouvelle-Guinée méridionale, l'autre (N. 558)
d'Amboine; 2 autres c/' d'un bleu plus violacé viennent le pre-
mier d'Halmahera (N. 559) et le second d'Amboine (N. 560).
M. L.-M. D'Albertis a pris une seule Ç (N. 566) dans la Nou-
velle-Guinée méridionale.

CCXI. Lyeaena Onejus, Fabr.

Un c^ (N. 561) de Salvatti; un autre o^ très beau de Ter-
nate (N. 562), et une superbe 9 N. 563) de Soron.

CCXII. Lyeaena t*lato, Fabricius.

Un d^ (N. 564) et une 9 (N. 565), tous deux de Nouvelle-
Guinée méridionale. Type d'un bleu ardoisé foncé pas très
brillant.

CCXIII. Lyeaeiia A^iieyra, Felder.
Je rapporte à cette espèce un </ pris à Soron (N. 567) et
une 9 (N. 568) à Salvatti.

CCXIV. Lycaena Beroe , Felder.

Un d^ (N. 569) de Ternate et une 9 (N. 570) beaucoup plus
nettement écrite en dessous de Najabui (Nouvelle-Guinée mé-
ridionale).

CCXV. Lycaena Lactumvis, Godart.
Un ^ (N. 571) d'Aml)oine et un autre (N. 572) d'Andai,
malheureusement très défectueux.

(527) LÉPIDOPTÈRES OCEANIENS 67

CCXVI. Lyea-ena Lylbas, GoJ.irt.
Deux 9 6n bien mauvcais état, l'une d'Amljoino (N. 573)
l'autre d'Hahnahera (N. 574).

CCXVII. Lyeaena La.'bl'adu.s, Godart.

Un c/ (N. 575) d'Halmahera ; un autre J" (N. 576) dont les
taches du dessous sont très efifacées, pris dans la Nouvelle-
Guinée méridionale et une Ç (N. 577) en mauvais état du
même pays.

VI. ERYCmiDAE.

CCXVIII. r>ieallaiieui*a IL<eosida, Boisduval (Deeo-

r-ata, Hewitson).

Un seul c/" (N. 578) pris à AVokan (îles Aru) par M. Bec-
cari, en 1873, et une seule Ç (N. 579) récoltée à Andai, par
M. L.-M. D'Albertis en août 1872.

CCXIX. I>ioallaiîeux'a Pulolii'a, Guérin.
Très rare espèce , dont M. L.-]\I. D'Albertis a capturé un seul ^'
(N. 580) et une seule 9 (N. 581) à Andai, en août 1872.

CCXX. Sospita Statira, Hewitson.

Une seule 9 (N. 582) envoyée comme de Ternate par M. Bruijn.

VII. HESPERIDAE.

CCXXI. OasyâpaTTlîax , Lin.

Grande espèce répandue dans toute la région indo-malaise.
Un très bel individu (N. 583) pris à Ternate en 1875 par
M. Beccari.

CCXXII. Ismene Hui-ama?, Butler.

Un seul individu de Ternate (N. 584) que je rapporte à l'espèce
figurée par Butler. Il diffère cependant de la figure» de cet au-
teur parce (ju'il n'a ])as de ivn(>t Idonàti-c sur l'aili^ iuléi'icure.

68 C. OBERTHUR (528)

CCXXIII. Ismeuo 3?erplexa*?, Habille.

Je rapporte avec quelque doute à cette espèce, dont je ne
possède que l'exemplaire typique , un seul exemplaire aussi
(N. 587) pris à Andai, en août 1872, par M. L.-M. D'Albertis,
et ne différant guère de Perplexa que par quelques détails
dans la bande blanche transverse de l'aile inférieure notamment.
Avec 2 individus seulement il est bien difficile d'apprécier la
valeur spécifique de ces différences.

CCXXIV. rsmeue ^llbertîsi, Oberthûr (PL II; fig. 2).

Un seul et très bel individu (N. 585), pris à Andai en août
1872 par M. L.-M. D'Albertis, dift'ère de la figure de Doleschalii,
Felder (Novara, pi. LXXII, fig. 16) parce que l'éclaircie ver-
dâtre le long du bord extérieur de l'aile supérieure est courbée
dans Doleschalii, tandis qu'elle est moins apparente et droite dans
Albertisi, qu'enfin dans cette dernière espèce en arrière de
cette ligne droite et parallèlement à elle on voit une ligne très
droite indiquée par la tache verdàtre qui clôt la cellule (cette
tache manque dans Doleschalii) et par 2 traits intranervuraux
bleuâtres, dont le dernier extérieurement diffus. Ces 2 traits
manquent aussi dans Doleschalii et sont remplacés dans cette
espèce par 3 taches dont les deux dernières en fer à cheval et
la supérieure ronde , lesquelles 3 taches forment ensemble un
arc de cercle.

Les ailes inférieures diffèrent très peu dans les 2 espèces. En
dessus Albertisi est noir avec les poils de la tête, du collet et
du dos d'un beau vert doré. La base des 4 ailes est largement
ornée de poils également vert doré.

CCXXV. Ismeiie Celaeiius, Cramer.

Un seul ^ (N. 586) .pris à Amboine , en 1873, par M. Bec-
cari. En dessous cette espèce n'a aucune bande transversale. Los
ailes inférieures^ la côte et l'apex des supérieures sont seulement
ornés d'un beau reflet d'un bleu un peu violàtro chatoyant.

CCXXVI. I?lesioneura Renardi , Oberthûr.

Un superbe (/• (N. 588) envoyé d'Andai par M. lîruijn.

•(529) LÉPIDOPTÈRES OCÉANIENS 09

CCXXVII. He.sperîîi Aug-iadow, Fekler.
Une 9 (N. 589) d'Amboine et un Papillon (N. 590) (lue je
considèi'o connue le /* d'Augmles envoyé d'Ara par M. Beccari.

CCXXVIII. Hesperia, I*almaï*um, ^Moore.

Un seul c/ (N. 501) d'Halmahera.

CCXXIX. Hesi>eria A.ng'ias, Lin.

Espèce un peu variable pour la taille. Un petit c^ (N, 592)
d'Halmahera; un autre (N. 50.3 un peu plus grand, de Vaigheu,
un 3*^ de grande taille (N. 594j de la môme localité et un 4^'
(N. 595) de plus grande taille encore, mais me paraissant ap-
partenir cependant à la même espèce. Une 9 (N. 596) du
Ternate.

CCXXX. Hesperia 3Xai'o, Fabricius.
Un seul ^ (N. 597) d'Halmahera.

CCXXXI. Tag-îa<les Japetns, Cramer.

Un beau </ (N. 598) d'Halmahera; une 9 (N. 599) de la
même localité; un c/ (N. 600) différant du premier parce que
les points vitreux sont plus grands et mieux marqués à l'aile
supérieure , et un autre </ d'Andai (N. 601) dans lo(juel ces
points sont au contraire oblitérés.

CGXXXH. Tag-iades M!eiiaka , Moore.

Un (/ (N. 002) de l'île Yule; une 9 (N. 003) de Yaigheu
et un autre 9 (N. 004) des îles Aru.

CCXXXHI. Cai=!yapa Cerintlius, Felder.
Un seul exemplaire de cette i-are espèce (N. 605) pris à Am-
boine par ^I. Ueceari.

EXPLICATION DES PLANCHES

Planche II,

Fig-. 1. P<i\nll() ALberiisi, Obortliui'.

2. hnieiii' Alhcrlis'i, Obertliiir.

3. Mnrp/iopsis Alherlisi, Oberthùr,

Planche III.
Fig. 1 -2. Papilw Beccarii, c/' V . Oberthùr.
Planche IV.

Fig. 1. Uamadrijaa ZoUus, Fabr. variété.

2. Nyclemera Doriae, Oberthiir.

3. Pieris Enniana, Oburthûr.

4. Pieris Alherlisi, Oljerthûr.

5. Milionia Gestroi, Oberthiir.

6. Agarisla Bruijni, OJ>ertliiir.

(Estratto (lagli Aniiali dcl Mus. Civ. di St. Nat. di Geiiova, Vol. XV',
7-14 Giugno 1880)

Annali del Museo Civico Vol.XV. 1879.80.

Tav. Il

1 Papilio D'Albertisi .OijertAiir.

2 Ismene D'Albertisi, Oieriiiur,

3 Morphopsis D'AlbertisijOiertJiùr.

Annali del Museo CTxàco.Vol.XV 1879-<

Tav. III

1-2 Papilio Beccarii 6, ç, Oberthi

Lilh Obsrthu- i fU. Renne

1 Hamadryas Zoilus , Fab variété. 4- Pieris D'Albertisi , Obenhûr.

2 Nyctemera Donae , Oberihur. S Milionia Gestr ' " ■ -har.

3 Pieris Enni : ••.",,;- 6 Aôarista Bruijni , 'Jtcrthùr.

Imp Oberihur AFils, Rermes

/<

QL Oberthur, Charles.
545.2 Etude sur les collecti-
0 2 ons de lépidoptères ocean-
Ent. iens appartenant au musée
civique de gènes.

A

V.

Vv

C l

5<V

.ni

\

/

V.

C

N^^.

%-.

'i

» if''

SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES

•^-'Y

3 ^Dfiô DD3Sbt,3S 3

nhent QL545.2.02
iEtude sur les collections de l:epidopt&

»>?#.;. '^-^#^^^
'^': '/.^'

*■<<■

.v^i^*, ■

/■^*

\ '..

%y»

< y

*,/

fe. s. <

-v. vr;

\.' >f:

'M-.?^

^■^ Ai^