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BARNAR D UNIVERSE
OF THE
MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY 13,23
GIFT OF
NBEANDER AGASSI7
Morcb IS, 1797).
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Anyoas
PAMILLE DES VESPIDES.
ÉTUDES
LA FAMILLE DES VESPIDES
TROISIÈME PARTIE COMPRENANT
LA MONOGRAPHIE DES MASARIENS
ET UN SUPPLÉMENT À LA MONOGRAPHIE DES EUMÉNIENS;
PAR
HENRI de SAUSSURE,
Membre de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève.
—<HHE Ge —
PARIS,
VICTOR MASSON, Place de l'École-de-Médecine. | GENEVE,
J. KESSMANN, J. CHERBULIEZ rue du Rhône. rue de la Cité.
1854-56.
RO shoUEAD
TABLE DES MATIÈRES.
MONOGRAPHIE DE LA TRIBU DES MASARIENS.
INBRODUCTION.. 214002 00.0 oran mar ne 4. PREMIÈRE PARTIE. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES, etc. 9. CHAPITRE PREMIER. DES MODIFICATIONS DES ORGANES
APPENDICULAIRES ET DES PIÈCES TÉGUMENTAIRES. . . . ff. Art I. DU SYSTÈME TÉGUMENTAIRE. . . . . . 11. Art. II. DU SYSTÈME APPENDICULAIRE. . . . . 15. I. DES ORGANES LOCOMOTEURS.. « . Rs LE IT. DES ORGANES APPENDICULAIRES DE LA TÊTE. . . . 18. 4uDes Antenne ouol sl Bb. EE at QUATAX érrrrote 18. 2. Des Organes buccaux. . . CAEN DIE NRNE CHAPITRE II. DES AFFINITÉS DES MAS ete nee Lens Le OR CHAPITRE III. CLASSIFICATION DES MASARIENS. . . . . . 35. CHAPITRE IV. DEs MOEURS DES MASARIENS. . . . sut 136: CHAPITRE V. OBSERVATIONS PARTICULIÈRES SUR LES DIFFÉ- RENTS GENRES DE LA TRIBU DES NASARIENS. . . . . 38. M Cenre PARAGEARUR. , 26,2, NM a en ut 39) 2. Genre CERAMIUS. . . . AMV TNT. nes ire 408 3. Genres JUGURTIA et CELONITES. DR OT Ver ONE AR DA 2 4, Genre MASARIS. ........ PAC ETES A UE 1] SECONDE PARTIE. PARTIE SPÉCIALE, he DL CAE VUE VRAI 7 TRIBTU DES MASARIENS. NS NETTETÉ p194E ANALYSE DES GENRES. HO BORA.) (A POrEEv rt Genre PARAGIA. D OMR M AU UE SR OP OR Rap a Genre CERAMIUS: ‘ *. :. -: AMOOMOMON Mb ME SALUE Miezvrit ét} Genre TRIMERIA. D 2 EN OT NO RE RMS AT AU RISIE Genre JUGURTIA. rs to RON RD OR lt) mare 2 CEnre CELONIEES. 20 00 00 0 PR ET NT Run oo O7 Genre MASARIS. DUT. ttes 0:
Liste des Mémoires cités dans la monaihs dé Mauss EN LR
6
Table alphabétique des Genres et des Espèces. . . . . . . 98. SUPPLÉMENT A LA MONCGRAPHIE DES EUMÉNIENS. . . . . . . 99. AVANT PROPOS: : 2), Un Ann NA QE Collections typiques: ALAN EDEN NU UNA EARIA AE ANA AtQSE Collection:de Einné.\\)) Near Ann en NAS Collection de Banks VE RER MEL ANS Het à 6 | NP OMIO6: Collechon du Capitaine Kings eh OPERA A Le ENINZE Sur Les organes bUCCRUL NE NIUE ES NE CE SOU Sur la Faune du Nord. . . . SEA NE nn At TITES, TRIBU DES EUMÉNIENS. At) Set 2) AMIS Jre SecrioN. LES ANOMALOPTÈRES. . . . . . . . . 113. Genre RAPHIGLOSSA 7/12 02 00 NEA IEEE CN EU Se Genre GAYELLA. . . . LAN SU DEUTL ES RNA Ile SecrioN. LES EUPTÈRES. Hs Me MONS ORAN re Coupe. ZETHITES.. . . SELS eue NTM Mandibules courtes, etc. (Page 7 7 de la Monographie). . . . 114, Genre ZETHUS. . . . LRU NT RS EAN UP RSA PA en à 1re Division. CALLIGASTER. RECRUE, A ER AE Ra MAMIE Chaperon aussi large que long, etc 11. AUCUN En MAS; Ile Division. HEROS. . . . . AR D 2 MU As LUURE Chaperon plus large que long, RER LAPS. Ile Division. ZETHUS. se Divis. de la Monogr. P. o. MIE SECLiON ANNEES NN SEE OS Section B: 2:60 RAR ANG RETENIR SCE EN PMPNISS Speciesnovæ. . 116.
IVe DivisiON. ZETHUSCULUS. que Divis. Le L Monogr. P- 15. 5 118. Species nov. RUN ) ! ; Section &: .. MINANEN AM ANA EC RAP RER TT
Section 8. . . NN 0 NE PARENT
Ve DIVISION. DIDYMOGASTRA. LU ne RAM) eee 0 Species novæ. . . . SAR IPENREL REV ATROULL eee Species NON VISA. |. 144. 0) PAC NOM? Species dubia.. ! :. 2 MARNE ML) ONE ONEAnSSE Genre DISCOELIUS. . . . LAN Ne A A din | a D ZE Jre Division (1). (P. 24 de la Menooe ). jen Se ER Species nova. . . M PO Ile Division (1). (P. 26 de la Monou.) 0 NN Es DES Species novæ. . . DUR EL ME re OMR UE Ile Division (1). (P. 26 de 4 Honcgr). LU Rae MODE Species nova. . . L RE L MMeRAR To O7 Ile COUPE. EUMÉNITES. ste . Le MR Le Or Langue droite, etc. (P. 27 de la Moon. ju As dt EE NOTE
(1) Dans le texte on a mis par erreur : Section pour Division.
7
d
Genre EUMENES. . . . . media 198
ii. Corrections ef A idtons à PR aux este Êé-
crites dans 1a Monographie. . . LIRE FR MOTS, Division ALPHA. (lre Divis. de la Monogr., p. 28. One Nes; Division DELTA. (Ile et IILe Div. de la Monogr., p. 44 et60.) . 130. Division PHI. (IVe Divis. de la Monogr., p. 63.) . . . . . 132. Division ZETA. Ve Divis. de la Monogr., p. 67.) . . . . . 139. Division OMICRON. (VIe Divis. de la cu pan 4 183. Species dubiæ aut non visæ. . . HU SE MEASS. Observations relatives aux auires Anèes ht. ADS NERO IX Hspèêces nouvelles du genre EUMENES, LR MMS: Division PAREUMENES. (PI. vx, fig. 1et2.) . . . . . . 133. Division ALPHA. (re de la Monogr.) . . . . . . . . . 137. Division DELTA. {Ile et IILe de la Monogr.) . . . . . . 143. DIVISION PAT (IVe de la Monogr.)RAEENENN ES ae LU UN t25 DIVISION ZETA® (Ve de la Monogr.) 1 1000 es LONG. Division OMICRON. (VIe de la Monogr.) . . . . . . . 148. Genre PACHYMENEST 250 one ta At D Sa ISO: Ire Division. Section A. . . . Rd ee PAUSE Section B. Pétiole court, ce TT PRE ALREE 'AN LES
D DCCIESNOUT MAUR AU PEUR NS MT NE nn EN AIS ON Genre SMNAGRISR ALIAS ent Ma bus dre aie anna 12: Rableaurdu}qenre TERME CAR PORT RS da us à TEA: Ie DIVISION SNAG RSA EUR RE D 6 sam ue Manet Species nova. . De A te Ne US nt hi) Mr 155. Ile DivisION. PARAGRIS. SUR UE SORT RO E HOME ON Species novæ. . PORC PRENONS ESA MONET! Ile Division. HYPAGRIS. SR SPIP ROUE He a nee CNE ER ONE 1175 Species nova. . 6 NAN RD A D OUR 157: IVe Division MICRAGRIS. URSS 0 RS NN UE 158) D DECIESNODA NS, UE EVENE BOIQAE 1 158: DDeCIES AUDI PENSE RME) NÉ UDOR Ah 8 Li 159: Genre MONFEZUMIA: "210 Ne OR ON Dan MANU GE |, 159: Ire DIVISION. . . A0 ROMI69! Espêces on bn Es d'u genre MONTEZUMIA. He TIC: Division ALPHA. (fre Divis. de la Monogr., p. 94.) . . . . 160. Division BETA. (Ile Divis. de la NES PAR OM ER A MT Division PARAZUMIA . . . . Hey. ME 166: Drecies dubiari ts 5.0. OR ENP A VIRE YotAIGrÉ Genre MONOBIA. . . . 0 LS0inur 0Y168. Genre ABISPA. (G. Menércoli de la Monogr. Ft 98. ) 10 mure U6O;
Genre RHYNCHIUM . . . L wa 170: I. Corrections et dar dt aux écndcés scene ; dans la Wonmographle . , . ,. +, . .… . ,. . . 171.
& {KI Espèces nouvelles à ajouter à celles décrites
dans Ia Monographie. . . Divisron PARARRHYNCHIUM 173. Premier segment de l'abdomen offrant une suture Merane 173. Division PRORRHYNCHIUM . . UTé: Métathorax cylindrique, etc. d'abt Altiét eus NCA MNIEA Division RHYNCHIUM PROPREMENT pit. (Genre Rhynchium de la Monogr.). : . PE ECC VE CS ORNE Ire SUBDIVISION. (Pag: 103 dl la Hour ) 175. Ie Suppivision. (Pag. 105 de la Monogr.). 177. MOSection Al). Rae baie ee ve 177 Section B. . .. . QUE 179. 19 Ailes a pareuie à la bases baies au bout. 179: 20 Aïles ferrugineuses ou obscures. 179. 30. Ailes brunes à reflets violets. . . . . , 181. Species dubiæ aut non visæ. . : . 183. Genre ODYNERUS. . 184. Sur la forme du thorax dans 19 Ou e es. (PL. xIL). - 184. Sous-genre PROTODYNERUS. (Sous-genre pc. de | la Monogr). . MOI DRE NE 186. Sous-genre ANCISTROCERUS. . DE ‘ 197. 5, Rectifications et Observations ide à la Bo- HOgSrAaphie…. «+ . NL LE NS 197. 11. Espèces nouvelles à | joues au sous-senre Ancis- J {rocerus. . . te. 206. DIVISION EPANCISTROCERUS. (Ire De de la Norene. nn .. 206. Division ANCISTROCERUS PROPREMENT DIT. (Ile Divis. de la Monogr.). UNE 41 AMEN Ne O0 A. Espèces de l’ancien continent. 209. B. Espèces Australiennes. 215. C. Espèces Américaines. : SA 216. 10. Premier segment tronqué antérieurement, etc. 216. 20 Formes assez allongées, etc. 219. Division PSEUDODYNERUS. . . 1990 Métathorax prolongé horizontalement en arrière 1 pat-éeu- SON; IELCOAMNE é : 290: DIVISION ANCISTROCEROIDES. ( me D. de la À Monogr P- AG de .… 2914 DIVISION HYPANCISTROCEROIDES. 292, . Tête renflée, etc. : 222. Sous-genre ODYNERUS proprement dit (Sous-genre De tus de la Monogr.). , 293. F, Changements et adaitions aux espèces sn Sous- 224
Senre Odynerug . éd Metteur Auf lool
173.
Division HYPODYNERUS. (Ie Divis. de la Monogr..). Tableau des espèces. Division EPSILON. (IELe et IVe bis de ik Moraon. j Ire SECTION. Antennes des mâles simples, ete. Ile SECTION. Antennes des mâles terminées par un crochet. . Division ANTODYNERUS. (Ve Divis. de la Fo Division ANTEPIPONA. DER ET, Espèces nouveiles du sous-genre avants Division PARODYNERUS. (re Divis. de la Monogr., p. 155.). 1. ESPÈCES AUSTRALIENNES. se IL 2. ESPÈCES AMÉRICAINES. . . 3. ESPÈCES DE L'ANCIEN CONTINENT. pe Division HYPODYNERUS (Ile Divis. de la ue p. 161.) a. Angles du mnétathorax tranchants. put 8. Métaihorax arrondi sur ses angles. Mas Division EPSILON. (HE° et IVe Divis. de la Méroan) ï 169.) Ire SECTION. Antennes des mâles simples, elc. Groupe de FODYNERUS NASIDEUS. Ile SECTION. Antennes des mâles terminées par un has 1. ESPÈCES AMÉRICAINES. A. Groupe de l'ODYNERUS MEGAERA. B. Groupe de l'ODYNERUS ENYO. 2. ESPÈCES DE L'ANCIEN CONTINENT. Groupe de l'ODYNERUS DANTICI. * Métathorax et TIR tronqués 4 ant des Horus tran- chants. L ** Métathorax tronqué bre ke Host usson, etc. retites espêces. Groupe de l'ODYNERUS MINUTUS. *** Abdomen ovoëde ; le premier segment cupuliforme, ete, Groupe de l'ODY NERUS PARVULUS. * *** Métathorax n'offrant quère de bords tranchants dns la partie supérieure de sa concavité, etc. Groupe de l'ODYNERUS BISPINOSUS. Pre 3. DE LA NOUVELLE-HOLLANDE, etc. . Métathorax concave en arrière, etc. à Métathorax plus ou moins concave, ses bords mousses. 3. Métathorax n'offrant qu'un tranchant latéral. Division ANTODYNERUS. (Ve Divis. de la Monogr., p. 208. A. Groupe de l'ODYNERUS PUNCTUM. B. Groupe de l'ODYNERUS EXILIS.
1o Formes trapues, etc. 20 Formes grêles, elc.
DxvisioN ANTEPIPONA. (Voy. p. 244).
10
1. Antennes des mâles terminées par un crochet, etc. . Groupe de l'ODYNERUS SILAENSIS. 2. Antennes des mâles enroulées en spirale au bout. Groupe de l'ODYNERUS LUTEOLUS. Sous-genre EPIPONA (Oplopus). : Espèces à ajouter au sous-genre EPIPONA. Division PSEUDEPIPONA. Ne Antennes des mâles terminées par un crochet. 9 Division HOPLOPUS. (Sous-genre Oplopus de la Mo 1 Antennes des mâles terminées par une spirale. 19 Mûles ayant les cuisses de la deuxième paire de pattes dentées. 20 Cuisses des mâles lisses, etc. à 3e Cuisses et hanches des mâles inermes. . Espèces douteuses ou de divisions inconnues. Rectifications à introduire. vent Me Espèces à ajouter à la liste de celles “r sont peu connues. 1. De Fabricius. 2. De Zetterstedt. 3. De Klug. 4. De Saunders. Genre LEPTOCHILUS. Genre PTEROCHILUS. . . . pente a MES Division PSEUDOCHILUS. (fre Due Me la Monogr., p. 238). Division PTEROCHILUS PROPREMENT Dit. (Ile Divis. de la Monogr., p. 240.). . . 2 Division CTENOCHILUS. (ffle Divis. de la Mono . 247. ). Espceces nouvelles du genre PFEROCHILUS. 0
Division PTEROCHILUS PROPREMENT DIT. . . . . . Ire Section. — Mandibules deniées. Genre ALASTOR.
H. EMENDANDA. CMOS :
Tableau pour la détermination ds. Bien, He
II. Bévision générale du genre ALASTOR. UE
I. Sous-genre ALASTOROIDES.
Premier segment de l'abdomen portant une ue Mae sale. .
. Division PARALASTOROUDES, Me ohorne ons au niveau so
dd ses bords arrondis. — Insectes australiens.
2. Division ANTALASTOROIDES. Métathorax tronqué au niveau du postécusson , offrant de chaque côté une arête tranchante.— In- secte de l'ancien continent. . . . .
3. Division HYPALASTOROIDES. Métathorax OUI anne. ment en arrière du postécusson, puis tronqué; ses bords tran- chants. — Insectes américains.
298. 298. 301. 301. 302. 309. 309. 309. 310.
310. 310. 312. 313.
317. 317. 318. 318. 319. 319. 320. 320. 321. 321.
321. 323. 229. 323. 323. 325. 325. 326. 327. 327.
327.
928.
328.
328,
Il. Sous-genre ALASTOR PROPREMENT DIT. Premier segment de l'abdomen sans suture transversale. . . CNE AE 1. Division PARALASTOR. Métathorax tronqué au niveau, np post- écusson ; ses bords plus ou moins arrondis, souvent armés d'épi- nes. — Insectes australiens. . . : ne 2. Division ANTALASTOR. Métathorax na ne au niveau Le post- écusson, offrant de chaque côté une arête tranchante. — Insecte de l’ancien continent. . . . SAS 3. DIVISION HYPALASTOR. Métathoraz re conne: en arrière du poslécusson , puis An ; ses bords tranchants. — Insectes américains. . . RU HIT. Description des espèces Houvchos au senre ALASTOR >» . SR ONE AA AT ARE Sous-genre ALASTOROIDES. RAT I. Division PARALASTOROIDES. . . . . . IT. Division HYPALASTOROIÏDES. Sous-genre ALASTOR PROPREMENT DIT. . . . }. Division PARALASTOR. . 1. Abdomen subpédicellé… Groupe de l’ALASTOR PICAETE. 2. Abdomen sessile ou subsessile. . . A. Insectes orangés ef noirs. o Groupe de l'ALASTOR AUREOCINCTUS. . B. Insectes noirs ou bruns avec des ornements orangés et ones ou jaunes, ou orangé pâle. avé Groupe de l’ALASTOR ALBIFRONS, * Métathorax taché de jaune. OMEGA RONA NOT EN NOIRE RTE" M & C. Insectes noirs avec des ornements blanchätres ; D nee ayant des bandes étroites de cette couleur. Groupe Ge l’ALASTOR PARC2. Espèces qui n’appartiennent pas à la famille des VESPIDES. Espèces de Linné. Espèces de Fabricius. Espèces indiquées par M. Herncie Sehetfens s Espèces doutenses on qui ne sont pas acrivées à ma connaissance. : : ° Espèces à ajouter à la liste den Sndéternir ion Genre SERICOGASTER. Table alphabétique des Gbhnct et des Dee Supplément à l'errata de la Monographie. Errata du Supplément.
ne D
ii
328.
328,
328.
328.
328. 328. 328. 329. 330. 330. 330.
oa0. 330.
330. 390.
334. 39/4. 334. 339.
338. 398. 338. 338. 338. 338.
339. 340. 341. 343. 391. 352.
AVES IMPORTANT.
Toutes les mesures de longueur des insectes décrits dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu’à l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons trouvé, comme M. Spinola, cette manière de mesurer les insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur longuerr totale, parce qu’elle élude les chances d’erreur qui naissent de la Re des derniers anneaux.
Les espèces dont le nom spécifique est suivi d'un point
d'exclamation , ont été décrites sur les types étiquetés par les auteurs mêmes.
ÉTUDES
SÛR
LA PAMILLE DES VESPIDES
——_— a 46 QE
TROISIÈME PARTIE
COMPRENANT
LA MONOGRAPHIE DES MASARIENS ET UN SUPPLÉMENT 4 LA MONOGRAPHIE DES EUMÉNIENS,
PAR
HENRI de SAUSSURE,
Membre de lu Société de Physique et d'Histoire Naturelle de Genève.
CAHIER 7
Prix: G fr,
Rh.I=98 R£ 7,9 / # one !,
PARIS, VICTOR MASSON,
PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE . GENÈVE,
J. KESSMANN, | J. CHERBULIEZ, rue du Rhône, rue de la Cité.
MONOGRAPHIE
DES
FAUSSES GUEPES,
QU DE EA
TRIBU DES MASARIENS,
PAR
HENRI de SAUSSURE,
Membre de la Société de Physique et d'Histoire Naturelle de Genève.
Rara avis in terris, nigroque simillima cygno. Juv.
GENÈVE,
J. KESSMANN, | J. CHERBULIEZ, rue du Rhône. rue de la Cité.
PARIS, VICTOR MASSON,
PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE.
1854. LA
INTRODUCTION.
Je me souviens d’avoir déjà, dans l’Introduction aux Eumé- niens, parlé contre une tendance trop constatée à exagérer l'usage des journaux et des nomenclatures entomologiques; maintenant c’est contre les nomenclatures des collectionneurs et leurs allures par trop indépendantes que j'ai à insister un moment : peut-être ne sera-ce que pour pousser un cri dans le désert, mais il y a une espèce de devoir à s'élever contre des abus qui entravent la marche de la science, et avec les épines desquels l’entomologiste se trouve trop souvent en contact.
Les collections nombreuses d'insectes ne sont heureusement pas rares ; mais la manière dont chaque particulier les orga- nise est souvent bien regrettable ; la plupart du temps on déter- mine les espèces vulgaires seules parce qu’elles sont suffisamment connues, puis on pique sans discernement des noms de fabri- cation nouvelle sous les autres. Cela fait, la collection est censée bien et dûment étiquetée, les doubles servent à faire des échanges, et l’on envoie des types dans toutes les directions.
C’est ainsi que, dans beaucoup de collections, il entre des espèces par centaines, baptisées de noms inédits, par tel ou tel, mais qui n’ont jamais été mises au jour par la voix officielle de la presse scientifique, et n’ont ainsi reçu aucune sanction, L’ento- mologiste qui va fouiller ces collections dans le but de com-
 OBSER VATIONS
pléter un travail, et qui se croit parfaitement au courant de tout ce qui a paru, a la douleur de lire une malheureuse abon- dance de noms qui lui sont totalement inconnus, qui le jettent dans les perplexités les plus poignantes, et le forcent à recom- mencer la besogne bibliographique. Il soulève donc de nouveau la poussière des bibliothèques, et, après force journées englouties par de vaines recherches, il conclut, mais toujours avec un résidu de doute fort embarrassant, que les espèces qui le pré- occupent sont inédites. Il l’aurait trouvé du premier coup s’il n'avait pas vu les étiquettes fort précises, couvertes de noms, et, qui plus est, de noms sanctionnés par des auteurs.
Et ce n’est pas à une perte de temps que se bornent les inconvénients de cetle méthode : l'erreur n’en est que trop souvent la suite; c’est ainsi (et dans cet article je pourrais citer les exemples par vingtaines, }), c’est aïnsi que j'ai trouvé dans la collection de M. le marquis Spinola une étonnante abondance d'individus, ornés des noms les plus nouveaux, et munis du brevet suivant : « Klug, musée de Berlin ; » je n’ai pas tardé à les reconnaître pour autant de variétés déguisées des espèces déjà décrites par Fabricius!
L'entomologiste n’est pas seul à se conférer le privilége de baptiser ainsi, jusqu’à plus ample informé, les espèces qui lui tombent sous la main : le marchand lui-même, bien moins versé dans les détails de la science, mille fois plus exposé par suite aux erreurs involontaires, dénomme à tort et à travers, puis envoie à droite et à gauche des individus munis du même titre quoique appartenant à des espèces différentes ; ils servent ensuite de types et donnent lieu à de déplorables confusions.
Plus tard ces types une fois établis dans les collections, et les noms adoptés sans que jamais l’insecte ait été décrit, il se forme une petite science à part, basée uniquement sur la tradition, et qui traîne à sa suite un contingent d'erreurs d'autant plus nuisibles qu'ilest difficile de remonter à leur source. Les auteurs anglais tombent particulièrement sous le coup de cette observation : ils écrivent irop souvent pour eux-mêmes et pour ceux qui, autour d'eux, possèdent des collections typiques semblables, sans
PRÉLIMINAIRES. 5
songer qu'il existe ailleurs qu’à Londres des entomologistes qui ne peuvent les consulter, et pour qui leurs nomenclatures de désignations sont de véritables hiéroglyphes parce qu’elles ne sont suivies d'aucune description (4).
Enfin on a beaucoup trop l’habitude de placer à titre de nom d'auteur, non point celui du premier qui a décrit l'animal, mais celui du donateur ou du communicateur qui l’a fait passer dans la collection, après l’avoir baptisé à sa guise. (2) C’est une politesse que se rendent les entomologistes entre eux en recon- naissance de leur concours réciproque, mais qui cause souvent de grands embarras. Elle peut, dans certains cas, les conduire à des recherches tout aussi oiseuses et fatigantes que le baptême engrand de noms inédits.
Je crois donc, qu’il faudrait bannir de la science tous les noms de collections et se faire une règle de ne jamais les employer dans la description: ainsi du moins on n’encouragerait pas cette déplorable tendance qui tend à compliquer encore artificiellement une science que la nature a fait déjà bien assez difficile.
Quant à moi, quelque désireux que je sois de donner toujours au synonyme le plus ancien la préférence sur tous les autres, et de ne jamais m’approprier ce qui ne m’appartient pas, je ne reconnaîtrai le droit de nommer une espèce qu’à celui qui l'aura établie dans un ouvrage, el je ne citerai jamais comme nom d'auteur que le nom de celui qui en aura fait la description.
(1) Ainsi l'Eumenes Saundersi est défini comme suit: « d'une taille moyenne, de couleur brunâtre.. » Des définitions de ce genre rentrent pour moi dans la catégorie des noms inédits.
Dans le voyage de Mitchell à la Nouvelle-Hollande on trouve une foule d'es- pèces zoologiques décrites pêle-mêle sous forme de notes; et le genre Abispa y est établi comme suit : « genre Vespa, sous-genre Abispa » !!, et voilà tout! Vient ensuite la description des couleurs de l'espèce. Quoique je me borne à ce seul exemple, je puis aflirmer que le même livre est fertile en productions de ce genre.
(2) P. ex. Lepeletier de Saint-Fargeau place souvent le nom de M. de Haan a côté du nom donné à des espèces nouvelles qui lui ont été communiquées par lui, bien que M. de Haan n'ait décrit aucun Vespide. Voyez Vespa velutina de Haan. (n, sp.) I. p. 507. Polistes tenebricosa, de Haan. (n, sp.) I, p. 529. elc, etc.
Gt HISTORIQUE.
Cette police de la science n'a rien que de très naturel : les avantages qu’elle aurait pour tous, si elle était rigoureusement exercée, sont trop grands et trop évidents pour que l’amour propre de quelques-uns puisse y faire une opposition digne de considération ; et malgré ce que le système contraire peut avoir de flatieur pour quelques vanités particulières, il faudrait bien qu’il finit par céder la place, au grand profit de l’entomologie.
HISTORIQUE.
L'histoire des Masariens n’est pas longue, grâce au petit nombre de leurs genres et à la rareté de leurs espèces, qui les ont soustraits aux investigations des auteurs anciens.
Le Celonites apiformis était cependant connu dès la fin du siècle passé, mais on avait mal interprété ses analogies : Olivier en avait fait un Cimbex, Rossius un Chrysis dont il a effective- ment les formes extérieures. Fabricius cependant et Panzer se montrèrent plus judicieux en le rapprochant des guêpes. Ce fut aussi dans le courant du dernier siècle que Desfon- taines rapporta de Barbarie un insecte rare, s’il en fut jamais ; ille communiqua à Fabricius, qui en fit le genre Masaris.
Chose singulière, depuis cette époque plus de soixante-dix ans se sont écoulés et il n’a été signalé aucun. autre individu de cet insecte remarquable, qui figure encore au Musée de Paris avec l'étiquette que Bosc lui a donnée (4). C’est en vain que pendant ces dernières années, M. Lucas, durant le cours de l'exploration scientifique de l’Algérie, a consacré de longs et consciencieux efforts à ressusciter un être qui n’est plus depuis longtemps connu que par un cadavre désséché. L’illustre Savigny, dont le zèle infatigable est pour ainsi dire proverbial, ne semble pas avoir été plus heureux dans ses savantes explorations de l'Egypte (2).
(4) J'ai trouvé parmi les insectes du Muséum de Paris un deuxième individu du Masaris vespiformis qui avait jusqu’à présent échappé aux regards des ento- mologistes ; cet individu, très mutilé, paraît avoir été aussi rapporté par Des- fontaines.
(2) Ou du moins il n’a trouvé que la femelle.
HISTORIQUE. 7%
Il est certes bien singulier qu’un animal si rare et destiné à ne faire sur l'horizon de la science qu’une apparition dans un laps de temps de près d’un siècle, ait été surpris et mis au jour à une époque où l’enitomologie, sortie à peine de son berceau, n’avait pas encore importé la publicité scientifique dans les pays étrangers à l’Europe savante. ; Plusieurs figures de cet insecte ont été dessinées d’après l'individu dont nous avons parlé, et qui est du sexe mâle.
Or, dans ces dernières années une longue discussion s’estélevée enire divers entomologistes au sujet du Masaris vespiformis que l'un d'eux prétendait posséder : des difficultés sans nombre surgirent, et, après d’interminables débats, la Société entomo- logique de France nomma une commission dans le but d'arriver à une conclusion définitive ; elle fitun rapport, mais ce rapport fut loin de vider la question et de mettre tout le monde d’accord (1). Pendant le débat, M. Schaum fit connaître par une note à la Société que le Musée de Berlin possède des individus du A. ves- piformis, et quoique la commission se soit refusée à ajouter foi à cette déclaration, je ne pense pas, comme nous le verrons plus bas, qu’elle doive être révoquée en doute (2).
En 1810, M. Klug publia un mémoire (3) sur un nouveau genre de guêpe qu’il nomme Gnatho, et dans la même année Latreille établit son genre Ceramius (4) sur l'inspection d’une espèce voisine de celle qui avait servi à King, maïs qu’il ne décrivit pas. Depuis, ce genre a été reproduit dans divers ouvrages de Latreïlle, mais toujours l’auteur le rangeait dans le voisinage des Vespiens, méconnaissant ses affinités avec le groupe naturel des Masaris et des Célonites.
En 14824, M. Klug reprit le genre Ceramius et en publia une
(1) Voyez plus bas aux observations sur le genre Masaris.
(2) Pendant que ces pages étaient sous presse, M. Schaum a euvoyé à la Soc. Entom. de France, un mémoire sur le Masaris, qui est égalementsous presse, et dont il sera rendu compte plus bas.
(3) Dans le Magazin der Gesellschaft naturforschender Freunde. W.
(4) Dans les considérations générales sur l’ordre naturel des Crustacés, des Arachnides et des Insectes,
8 HISTORIQUE.
monographie détaillée (1) contenant trois espèces nouvelles parmi lesquelles celle qui avait servi de type à Latreiïlle. Le nom de Gnatho faisant double emploi, M. Klug adopta celui que La- treille avait proposé et qui doit rester dans la science.
Enfin Shuckard fit connaître le genre Paragia (2), singulier re- présentant des Masariens sur le continent austral. Comme Latreille, il méconnut les affinités de ce genre si particulier et le rapprocha des Vespa. Très récemment M. Smith a fait con- naître deux espèces nouvelles propres à ce genre.
Lepeletier de Saint-Fargeau est aussi incomplet, sur les Masariens que sur les deux autres tribus; il ajoute bien deux espèces aux listes entomologiques, mais en revanche ï! en omet plusieurs anciennes et ne fait aucune mention des Paragia.
Je ne parlerai pas ici de tous les petits travaux qui parlent en passant des Masaris et des Célonites ; la liste des synonymes de chaque espèce en fournit des citations qui forment tout le commentaire qu’on en peut donner. Dans ce rapide exposé je n’ai pas cité non plus les auteurs qui n’ont fait que copier leurs devanciers, ou se sont bornés à donner quelques figures, comme Coquebert et Jurine; cependant je dois une mention à la décou- verte d’un type transatlantique très voisin des Masaris et que je fus le premier à faire connaître. C’est le seul de cette tribu qui ait encore été fourni par le continent américain.
Tel fut l’état des connaissances jusqu’à ce jour pour ce qui concerne la tribu qui fait l’objet de ce mémoire :
Deux genres très voisins constituaient d’abord seuls le groupe des Masariens (Masaris et Celonites.) Jurine n’en faisait même qu'un seul genre. Ainsi constituée la iribu offrait une parfaite homogénéité et rien n’empêchait de la considérer comme une famille indépendante, mais comme je le montrerai plus bas, les découvertes postérieures la relièrentsi intimement aux. VESPIDES qu'il fut dès lors impossible de ne pas la faire ca- drer dans ce groupe.
(1) Voyez : Entomologische monographien. (2) Transact. of the Entom. Soc. of London.
PREMIÈRE PARTIE.
© —
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
SUR LA
TRIBU DES MASARIENS.
CHAPITRE PREMIER.
DES MODIFICATIONS DES ORGANES APPENDICULAIRES ET DES PIÈCES TÉGUMENTAIRES.
Art. IL. DU SYSTÈME TÉGUMENTAIRE.
Les parties tégumentaires des insectes offrent des caractères d’un ordre supérieur à ceux tirés des appendices, par une fixité de formes plus persistante en général dans une famille tout entière, ou du moins dans toute une section de famille. Le principe de subordination des caractères, si l’on veut éviter de tomber dans les caractéristiques artificielles, doit donc les faire passer en première ligne.
Ces pièces sont assez fixes dans toute la famille des Vespides ; leur nombre et leur disposition ne varient point. Le prothorax apparent (1) s'étend toujours jusqu'aux ailes en encadrant le mésothorax ; le nombre des anneaux de l'abdomen est toujours de six dans les femelles fécondes ou infécondes, de sept dans les mâles, etc. (2).
Les petites variations de forme dont elles sont susceptibles offrent d’excellenis caractères de classification; à peine sensibles dans les Vespiens et les Euméniens, elles sont beaucoup plus accentuées dans les Masariens.
Pour suivre un ordre méthodique dans l'exposé de ces diffé- rences, je vais envisager successivement la tête, le thorax et l'abdomen.
I. La TÊTE ne présente rien de bien remarquable si ce n'est ce qui tient au système appendiculaire qui fait l’objet de l’article suivant. Elle est entièrement semblable à celle des autres tribus de la famille, avec cette seule différence que l’échancrure des
(4) Qui n’est qu’une partie du véritable prothorax. (2) Voyez la Monographie des guêpes solitaires.
12 THORAX.
yeux tend à disparaître, et disparaît même complètement dans quelques Ceramius.
II. Le Tuorax offre en revanche le meilleur caractère, et je vais entrer à cet égard dans quelques détails parce qu’ils me serviront plus bas à établir l’analogie des genres que je réunis dans cetle tribu à l’exclusion des autres.
Les seules pièces qui présentent une modification bien ap- parente sont les écussons, mais cette modification est constante dans les Masariens, c’est-à-dire dans tous les genres dont je compose cette tribu, et elle ne se retrouve pas dans les autres.
L’Ecusson affecte toujours plus ou moins la forme d’un triangle dont le côté antérieur transvérsal s'étend entre les deux ailes postérieures, et dont les autres, partant de la base de ces derniè- res, convergeut en un angle plus ou moins arrondi et dirigéen arrière (PL. [, fig. 12). Le milieu de ce triangle est élevé et forme un irapèze saillant (E), à droite et à gauche duquel se voit un espace enfoncé et couvert de stries transversales (e) ; le bord latéral de l’écusson apparaît comme un petit cordon qui gagne d’un côté la pointe du trapèze saillant, tandis qu’en avant il se prolonge obliquement et finit par prendre une forme voûtée pour former l’écaille de l'aile postérieure (s). Aux angles anté- rieurs du trapèze se trouvent deux légères écailles articulaires qui figurent en petit les écailles des ailes antérieures.
A première vue on pourrait prendre le trapèze saillant pour l’écusson tout entier et les bords latéraux pour le post-écusson ; mais un examen plus attentif montre qu’il n’en est point ainsi : le post-écusson apparaît sous l’écusson sous la forme d’une lame très mince, entièrement dissimulée par ce dernier; ne laissant voir que sa tranche qui suit les bords de l’écusson, taillée absolument sur la même coupe, et ne s’en distinguant souvent qu'avec peine (b).
Cette disposition et ces formes sont générales chez tous les Masariens et rien que chez les Masariens. Une structure analogue des parties correspondantes, se voit ilest vrai danslegenre Nec-
ABDOMEN. 13
tarinia (A),en ce sens que les écussons sont aussi superposés, mais leur disposition dans les Nectarinia est bien différente : l’écusson présente la forme d’un carré large, dont le bord postérieur est droit et tronqué de façon à ce que l’on puisse voir de l’écusson une face supérieure etune face postérieure; le post-écusson est placé sous la face postérieure et continue la troncature de l’écusson ; on dirait que, n'ayant pu se loger derrière l’écusson à cause de la brièveté du thorax, il s’estplacé dessous. Dans les Masariens l’écusson n’est pas terminé postérieurement par un bord droit te! qu’il le faudrait pour permettre au post-écusson de se loger à la suite; il est prolongé en arrière, son extrémité recouvre ce dernier, il chevauche sur lui, pour ainsi dire.
III. L’ABDOMEN est assez variable dans sa forme, mais on peut dire en général que les segments sont moins inégaux entre eux que dans les autres tribus des Vespides. Le deuxième n’est pas ordinairement plus grand que le troisième (1), il ne suffirait pas à lui seul pour emboîter les suivants comme cela a lieu chez les Euméniens et dans la majorité des Vespiens. Mais ce n’est pas à sa petitesse seulement qu’est due cette impossibilité, un autre fait est évident qui donne aux anneaux une fixité très grande, et ce fait tient à la forme de chacun d’eux.
Dans bien des espèces (Masaris vespiformis, Ceramius cerceri formis, etc. ), les segments qui sont en général rétractiles, c’est- a-dire le troisième et les suivants peuvent être considérés comme formés de deux moitiés dont l’antérieure emboîtée, plus petite, et la postérieure emboîtante, plus large. Au point de séparation de ces deux moitiés se trouve un renflement qui ne permet pas à l'anneau de rentrer au-delà de cette limite dans celui qui le précède et qui en emboîte la base.
Cette organisation est loin d’être parfaitement apparente dans toutes les espèces, mais quoique faiblement développée et souvent insaisissable à l'extérieur, elle n’en fixe pas moins les
(1) Voyez la Monographie des Vespiens. (2) Excepté le genre Paragia.
14 ABDOMEN.
segments dans bien des cas. Dans d’autres cependant, dans plusieurs Ceramius par exemple, et dans le genre Paragia en par- ticulier, elle manque totalement ; l'abdomen est tout semblable à celui des Odynerus. | Sp
Une chose singulière et qu’il est bon de noter aussi, c’est la tendance qu’ont les Masariens à replier l’abdomen sous le ventre ; je dis la tendance parce que tous ne présentent pas non plus ce caractère; cette faculté est l'apanage des espèces dont les anneaux ne sont pas rétractiles, et l’on pourrait peut-être l'expliquer ainsi. L’abdomen étant convexe en dessus et plat ou même concave en dessous, il ne lui sera pas possible de se replier en dessus, mais la simple contraction des muscles inférieurs de l'abdomen rapprochera les segments en dessous, tandis qu’ils s’écarteront en dessus dans la latitude qui leur est laissée pour se mouvoir. L’abdomen se recourbera ainsi voûtant sa partie supérieure, et le mouvement est souvent si prononcé que l'anus, ramené en avant, vient se placer sous le sternum (PI. V. fig. 1}, comme cela a lieu dans les Célonites. Cette faculté de l’abdômen qui ressemble assez à celle que possèdent les Chrysides a suggéré à M. Spinola les bases d’une nouvelle classification très ingénieuse, mais malheureusement d’une application trop peu générale, comme nous le montrerons plus bas.
Le segment anal prend parfois des formes assez singulières; . souvent ilest bituberculé; dans les Célonites de la première division, il est même découpé et dentelé. Cette section des Célonites ressemble du reste d’une manière frappante aux Chrysides pour l’ensemble des formes; et il est curieux de retrouver cette analogie jusque dans les dentelures du segment anal (4).
Enfin, comme caractère négatif, n’ometions pas que chez aucun Masarien on ne trouve l’abdomen porté au bout d’un
(1) Observons ici que dans bien des cas un examen superficiel pourrait faire <roire à l’existence de dentelures à l'anus là où ilne s’en présente réellement point : cela a lieu lorsque les organes sexuels font un peu saillie, alors on aperçoit deux tubercules qui peuvent facilement induire en erreur si on les prend pour une partie intrinsèque des téguments.
AILES. 15
pédicule comme on le voit dans les Vespiens et les Euméniens. Des découvertes futures viendront peut-être montrer l’inexac- titude de cette assertion, mais je suis porté à croire qu’il n’en existe pas, à moins cependant qu'ils n’avoisinent les Paragia, et par cela même les Euméniens.
Art. Il. DU SYSTÈME APPENDICULAIRE.
Parmi les modifications de ce système les unes sont générales et uniformes dans toute la tribu, tandis que les autres sont va- riables et deviennent d’excellents caractères génériques. Les pre- miers concernent les organes locomoteurs, c’est-à-dire les ailes et les pattes : les secondes, les antennes et les organes buccaux.
Je vais donc traiter successivement et à part de ces deux clas- ses d'organes.
ÏJ. DES ORGANES LOCOMOTEURS.
Les ILES diffèrent essentiellement de celles des autres Ves- pides en ce qu’elles n’ont que trois cellules cubitales. Ce carac- tère est d'un choix excellent pour servir de diagnose à la tribu, puisque d’un côté il ne souffre aucune exception dans les Masa- riens, et que de l’autre, tous les autres Vespides offrent quatre cellules.
L'importance de ce caractère est d'autant moins à dédaigner qu'il concorde admirablement avec plusieurs autres, en parti- culier avec celui de la forme des écussons, et celui de l’armure des pattes dont Je vais parler tout-à-l’heure; néanmoiïns, au point de vue anatomique, cette importance est infiniment moins notable, parce qu’il consiste non dans l’absence d’un organe, mais dans la seule disparition de la nervure d’intersection des deuxième et troisième cellules cubitales, qui, par suite de cette suppression, se trouvent fondues en une seule. En effet, il ya des motifs suflisants pour interpréter ainsi ce défaut d’une des cellules cubitales; on voit assez souvent dans les Euméniens des individus anormaux dans lesquels cette nervure a disparu
16 PATTES.
soit sur une aile, soit sur toutes deux : j'ai signalé ce fait à propos de la Synagris minuta (1) et de quelques autres espèces ; on doit donc conelure que cette nervure disparaît de préférence à d’autres. Mais on peut de plus remarquer que dans tous les Vespiens et dans l’immense majorité des Euméniens, les deux nervures récurrentes viennent s’insérer sur la deuxième cellule cubitale ; or, si l’on examine l'insertion de ces mêmes nervures sur la deuxième cubitale dans les Masariens, on trouvera que presque toujours elle se fait sur la première moitié de la cellule, c'est-à-dire sur la partie qui correspondrait à la deuxième cu- bitale, si la cellule était réellement partagée en deux par la ner- vure que nous Supposons manquer. |
On avait cru d’abord que la duplicature longitudinale des ailes, si distincte dans les autres Vespides, faisait défaut dans les Ceramius (2); il n’en est rien cependant. MM. Klug et Lepeletier de Saint-Fargeau l’ont observée sur diverses espèces, et je l'ai également constatée de la manière la plus évidente sur le Ceramius cerceriformis ; j'estime par conséquent que sous ce rapport, les Masariens ne font nullement exception parmi les Vespides; la duplicature existe réellement chez eux, bien qu'elle ne soit pas aussi nette que dans les autres tribus. Il est du reste fréquent de rencontrer des Euméniens où cette duplicature est presque nulle, par exemple, le genre Gayella, que pour cette raison M. Spi- nola avait placé dans les Crabronides. Ce caractère, jadis considéré comme de première importance, est devenu pour moi des plus secondaires.
Les PATTES offrent deux particularités notables :
D'abord les tibias sont armés comme dans les Vespiens ; c'est- à-dire que ceux de la première paire portent à leur extrémité inférieure et interne une épine styloïde, ceux de la seconde en offrent deux (3), et ceux de la troisième en comptent deux aussi, dont l’une en forme de stylet, l’autre recourbée en sabre.
(4) Voyez la Monographie des guêpes solitaires.
(2) Je lai même affirmé, je crois, dans la Monogr. des guêpes solitaires.
(3) Comme on le sait, les Euméniens n'offrent qu'une seule épine aux pattes intermédiaires.
PATTES. 17
Ces organes siyloïdes ne sont pas toujours faciles à bien observer ; souvent on serait tenté de les croire bifides à leurex- trémité, mais cette apparence résulte d’une erreur d’optique lorsque deux épines se recouvrent mutuellement et qu’elles ne laissent voir séparément que leurs pointes. (1).
Un autre fait plus important parce qu'il est en relation directe avec les mœurs des insectes, c'est la presence des poils roides qui hérissentles pattes antérieures de presque tous les Masariens : ils sont souvent assez développés pour former des brosses analogues à celles des fouisseurs, mais les pattes médianes et postérieures en sont presque entièrement dépourvues : du reste il est impossible de leur assigner des fonctions bien positives, on peut seulement présumer qu’elles n’ont pas d'autre but que de faciliter l’action de fouir.
Comme on le sait, M. Wesmaël a montré que les Euméniens ont les crochets de tous les tarses unidentés, tandis que les Vespiens les ont simples (2). Les Masariens semblent sous ce rapport se rapprocher des caractères des deux tribus : ils offrent en effet des crochets tantôt fortement armés, tantôt presque aussi simples que ceux des Vespiens, et cela souvent dans un même genre, ainsi les Ceramius (PI. IL, fig. 2 bets). Cependant je crois qu’on peut les considérer comme dentés dans tous les cas, en admettant seulement que leur dent peut devenir très petite et se restreindre même jusqu'à se confondre avec leur angle basi- laire.
Les organes locomoteurs présentent, comme on le voit, en même temps, des caractères constants dans toute la tribu, mais différens de ceux de ces mêmes organes dans les autres tribus; ils peuvent donc offrir d'excellents caractères de classification de tribu. Il n’en est pas de même des autres appendices ; ceux-ci diffèrent suivant les espèces: là où les premiers offrent une grande
(1) C'est ainsi que sur les planches de l'Egypte, du reste exécutées avec une si admirable exactitude, une patte du Masaris est représentée avec une épine tri- dentée.
(2) Sauf dans le genre Ischnogaster où j'ai remarqué des crochets deniés comme dans les Euméniens.
18 ANTENNES.
fixité, ils auront un autre rôle à jouer, et sur eux devront s'établir les coupes secondaires.
II. DES ORGANES APPENDICULAIRES DE LA TÊTE.
1. Des Antennes.
La question des antennes n’est pas aussi simple que le reste; depuis deux anselle sert de champ de bataille aux entomologistes et elle a absorbé à elle seule plus de pages qu’il n’en faudrait pour décrire tous les organes. Après tant de discussions ap- puyées de part et d'autre des observations de célèbres natura- listes, peut-être y a-t-il quelque témérité à moi à venir aussi apporter mon opinion et à prétendre trancher ce nœud de difficultés; ce n’est donc qu'avec la plus grande réserve que je m'aventure sur ce terrain, tout prêt à le céder à de plus savants.
Dans les Euméniens et dans les Vespiens, les antennes sont fili- formes ou en massue allongée, composées de treize articles dans les mâles, de douze dans les femelles, articles tous distincts. Dans les Masariens l'observation est loin d’être aussi facile, et les recherches les plus minutieuses ne sont pas de trop: il ne s’agit plus de constater des faits évidents, il faut poursuivre et saisir la vérité sous les voiles dont elle s’enveloppe.
Un examen général révèlera dès l’abord à tout observateurque le nombre des articles antennaires dans les Masariens n’est pas toujours distinct, parce qu’il existe une tendance de ces articles, tendance plus ou moins palpable selon les genres, à se souder, à se confondre entre eux. C’est même là un fait qui peut être con- sidéré comme un caractère général de la tribu.
La forme de l’antenne est très variable; elle offre tous les dégrés intermédiaires entre le fil le plus cylindrique et la massue la plus renflée. Une fois arrivé sur ce terrain, il n’est plus guère possible d'avancer quelque généralité et il devient indispensable de procéder avec le soin le plus scrupuleux à l’examen des types que peut fournir la tribu.
ANTENNES. 19
Je vais commencer par le plus simple, c’est-à-dire par celui qui se rapproche le plus des formes affectées par les Euméniens et les Vespiens.
1°. Genre ParaGiA (PI. I, fig. 1). Dans ce type, l'antenne ne diffère pas essentiellement de celle des Euméniens; les articles sont tous assez distincts; on les compte sans peine; il en existe douze dans les deux sexes.
2. Genre CEramius. Les antennes de la majeure partie des mâles (1) sont parfaitement articulées, même plus clairement encore que dans les Euméniens. (PL I, fig. 2). On compte douze articles très distincts. Les femelles et les mâles de certaines espèces ont cependant les derniers un peu confondus, le bout de la massue présentant un commencement de soudure.
3. Genre TrimeriA (PI. I, fig. 3). La soudure entre les ar- ticles du flagellum continue en cheminant de l'extrémité à la base ; les derniers ne peuvent plus être distingués.
L°. Genre Jucurtia. Dans le mâle les antennes sont en mas- sue, fortement renflées au bout, tous les articles sont assez dis- tincts;, on en compte douze : mais dans la femelle, quoique la forme soit la même, la massue est plus courte et les cinq derniers articles sont indistincts (PI. I, fig. 4).
9° Genre CELONITES. Il offre dans les deux sexes une an- tenne composée d’une massue sphérique, courte et très renflée (PI. I, fig. 5). Les sept premiers articles sont très distincts; le premier ne forme pas un scape allongé, mais il est très petit, globuleux ; le second, qui en général n’atteint qu’une proportion exiguë est ici aussi grand que le premier. Les autres articles sont intimement soudés en une seule masse ovalaire dont les éléments ne sont plus appréciables.
(4) Je ne parle dans cet exposé que des antennes des mâles, celles des femelles étant presque semblables dans presque tous les genres.
20 ANTENNES.
6°. Genre Masaris. (PI. 4, fig. 6.) Les antennes offrent, comme dans les Celonites, sept articles fortement accentués, puis un huitième formant un petit ovale, équivalent de la massue des Celonites, et dans lequel les derniers articles se sont si entière- ment confondus, qu’on en.découvre à peine les traces au côté inférieur (1).
En suivant sur les planches ce rapide examen, le lecteur aura pu se convaincre que c’est par une gradation continue et très évidente dans les formes, que de l'antenne des Euméniens, on arrive à celle du Masaris, qui offre au premier abord une si complète dissemblance. C’est là ce qui fait de cette différence un motif tout à fait insuflisant pour ériger en famille indépen- dante la tribu des Masariens.
Après nous être occupé de la question de la soudure des articles, reste à débattre celle de leur nombre.
Dans les deux premiers genres on compte facilement douze articles dans les deux sexes. (PL FE, fig. 1, 2). Ce fait est remar- quable parce qu’il établit dès l’abord une différence marquée avec les Euméniens et les Vespiens, qui présentent loujours treize articles dans les mâles. Chez les Masariens, lorsque l’an- tenne se termine par une spirale, c’est alors le douzième article qui change de forme et se comporte comme le fait le treizième dans les autres tribus.
À partir du genre Ceramius tout devient nébuleux. Les Tri- meria ont les cinq derniers articles indistincts, mais avec beau- coup d'attention on parvient à en compter douze en tout. (PI. I, fig. 3) (2). Le genre Jugurta laisse aussi distinguer douze articles; ce nombre est même très distinct dans les mâles, où ils sont bien mieux séparés. En revanche le genre Celonites
(4) Cet article est, comme je vieus de le dire, évidemment l’analogue de la massue des Célonites; seulement il est proportionnellement plus petit, et les éléments en sont bien plus intimement soudés. Si l'on suppose les sept premiers articles des Célonites légèrement allongés, le bouton qui les termine amoindri, et les éléments qui forment ce dernier plus confondus au côté dorsal, on a une antenne de Masaris.
(2) On ne connaît que des femelles.
ANTENNES. 21
est désespérant ; les sept premiers articles de l'antenne sont bien distincts, mais ceux qui forment la massue échappent à l’inves- tigation, et il n’est pas deux auteurs qui soient d'accord sur ce point (1).
J'ai soumis à l’examen le plus scrupuleux les antennes des C. afer et apiformis (2), et je suis arrivé à me convaincre autant que cela peut se dire en pareille matière, que la massue est com- posée de cinq éléments dans l’un comme dans l’autre sexe: le dernier, il est vrai, est assez long et parfois on serait tenté de voir à l'extrémité un rudiment du treizième article, mais rien n’est moins distinct que cette apparence, et je la crois le résultat d’une illusion (3). Je regarde donc l’antenne comme formée de douze articles pour les deux sexes dans les Célonites, de même que dans les genres précédents.
Reste le genre Masaris ; je n’ai vu que le mâle, ce n’est donc que de celui-ci que je puis parler. Les anciens auteurs, souvent peu soucieux d'examiner avec une altention scrupuleuse des détails dans lesquels la nature semble avoir pris plaisir à voiler son ouvrage, s'étaient bornés, dans l’appréciation des faits, à énoncer ce qu'un premier coup d'œil leur avait révélé: aussi ceux qui les ont suivis n’ont-ils pas tardé à découvrir des erreurs, et la question des antennes des Masaris, une fois mise sur le tapis, est-elle devenue l’objet d’une discussion, qui après
(4) M. de Romand dit (Annal. Soc. Ent. Fr. 2° ser. T. IX, bullet. p. LI), qu'il a compté dans les antennnes du mâle du Masaris vespiformis treize articles et douze dans celles de la femelle. Ce soi disant Masaris vespiformis n’est autre que sa femelle ; quand au prétendu mâle c’estle Trimeria americana femelle.
Il y a donc évidemment eu erreur d'observation, erreur du reste bien pardon- nable sur des faits aussi délicats. Une femelle ne peut avoir offert treize articles puisque le nombre douze est le maximum de ce qu’elles en peuvent posséder. Cette méme antenne observée par M. de Romand, m'a été communiquée par lui; c’est celle que j'ai figurée PI. I, fig. 3). Elle ne possède bien que douze articles ; encore les derniers sont-ils fort peu appréciables.
(2) Pour se livrer à cet examen avec succès, il convient de placer dans le champ du microscope l'antenne noyée dans une goutte d'eau; les contours gagnent ainsi en précision, et les éléments sont alors plus visibles. Il faut aussi se garder d’avoir recours à de forts grossissements.
(3) Voyez au chapitre V l’article C£ELoNI TES.
Le (e]
ANTENNES.
avoir duré deux années, n’a pas même encore l'air de tirer à sa fin. (1).
Je dois pour le moment m’arrêter à la composition de l'antenne du Masaris vespiformis qui rentre seule dans l’objet de cet article.
Fabricius, qui le premier a connu cet insecte, n’a pas abordé cette description. — Coquebert quien donna une figure, repré- sente sept articles à l'une des antennes et huit à l’autre (2). — M. Blanchard en a figuré huit à chaque antenne.
Un examen attentif montrera : ( PI. I, fig. 6).
1° Un articie gros et court (le scape).
2° Un très petit article, comme dans les Vespides en gé- néral.
3° Un troisième article aussi long que le premier.
4° Un quatrième plus long que le troisième.
5° Un cinquième un peu moins long que ce dernier.
6° Un sixième de même dimension que le premier.
7 Un septième plus court et plus gros.
Ces sept articles sont fortement articulés et correspondent aux sept premiers parfaitement distincts aussi qu'offre l'antenne du Celonites apiformis.
8° Enfin, une massue ovale, qui bien que moins grande en proportion, correspond à celle qui dans les Celonites suit le sep- tième article. Ce bouton, lorsqu'il est humecté d’alcool, laisse voir en dessous les vestiges de cinq éléments, mais si inti- mement soudés qu’en dessus l’on n’en aperçoit aucune trace (3).
(1) Voyez pius bas les observations sur le genre Masaris où ces mémorables débats sont résumés.
(2) Cette différence provient de l’omission dans l’une des deux du deuxième arlicie qui est effectivement très petit; néanmoins l’insecte est très reconnaissable ; Latreille n’a fait que copier cette figure dans l'encyclopédie.
(3) Pour ceite observation, il faut se servir d’une loupe de grossissement peu considérable; les forts grossissements causent une trop grande diffusion des rayons lumineux; je suppose qu'il faut expliquer ainsi que la commission nommée par la Société eniomologique de France pour examiner la question du Masaris ait pu affirmer qu'aucune trace de sutures n'était visible : elles sont si évidentes que je les ai fait découvrir à plusieurs personnes à la première inspection à la loupe.
LÈVRE. 23
On voit donc que dans ce genre encore, théoriquement par- lant du moins, puisque les cinq derniers articles sont soudés en un seul, l'antenne persiste à offrir douze articles. J’ai étéobligé d'entrer dans ces détails qui paraîñtront peut-être un peu trop circonstanciés, par les contestations et les complications dont ce sujet en réalité fort simple, est devenu le texte pour nombre d’entomologistes.
Conclusion générale : il suit de tout ce qui précède que dans les Masariens les antennes ont douze articles dans les deux sexes, tandis que chez les Vespiens et les Euméniens les mâles en offrent toujours un treizième, ainsi que je l’ai déjà fait observer plus haut.
2. Des Organes buccaux.
Dans ces organes l'observateur retrouvera la même transfor- mation graduelle qu'il aura déjà constatée dans les antennes, c’est-à-dire que : d’un type très voisin des Euméniens, par une chaîne de transitions presque insensibles, il arrivera à un autre type extrême qui réalise à son plus grand développement le caractère Masaris ; les mêmes genres auxquels les places extrêmes seraient assignées d’après la constitution des antennes, s’y retrouveraient dans une classification basée sur celle des organes buccaux ; les deux termés de l’échelle, les eux bornes dela tribu à ces deux points de vue, seront également occupés d’un côté par le genre Paragia , de l’autre par le genre Masaris; de plus, les jalons intermédiaires se retrouvent dans le même ordre, et cette admirable concordance, en démontrant l’excellence des caractères, facilite le travail de la classification.
a. LÈèvre. Je vais procéder d’abord à sa description dans les deux extrêmes; ensuite je montrerai par quelle série de modifications les deux formes se rattachent l’une à l’autre.
La première se rencontre dans le genre Paraqgia, et commeelle se calque sur celle dont la description a été déjà donnée pour les Euméniens, je serai bref à son égard.
Elle est formée : 1° du menton, pièce coriacée, contenant une abondance de muscles qui servent à faire mouvoir les palpes;
is CT
EÈVRE.
2° des palpes; 3° de la languette, prolongement membraneux, formé d’un lobe médian bifide à son extrémité et de deux lanières latérales ( paraglossæ \; elle se fixe par sa base à la face supérieure du menton, et n’est point rétractile autant que j'en
ai pu juger, mais se replie seulement et se couche contre le le menton.
L'autre forme, qui caractérise le deuxième type en question, et qui se rencontre chez les Masaris et les insectes voisins, est tout à fait différente : son organisation et sa construction si com- plexes dans un si petit espace, sont vraiment admirables; en
voici la description qu’il est indispensable de suivre sur la figure. LE Ge 07.)
La lèvre prend ici un développement très extraordinaire, et semble perdre tout rapport de formes avec celle des autres Vespides. On voit d’abord à l'extérieur de la bouche, placée en dessous et en arrière du menton, une lame verticale et membraneuse faisant une forte saillie; lorsque la bouche à été disséquée avec soin et que l’on observe au microscope la lèvre
placée à cet effet sur une lame de verre, voici ce que l’on re- marque :
D'abord on découvre comme dans tous les autres Vespides : 1° Un menton coriacé (m) dont la partie antérieure (m°) est assez distincte de ia partie postérieure; 2° les palpes (p); 3° la languette (u) qui apparaît sous la forme de deux petits cordons très finement annelés. — Les mêmes parties sont représentées vues en dessous, c’est-à-dire du côté a n et désignées par les mêmes lettres (PI. I, fig 9).
Puis entre ces parties on distingue la grande lame membra- neuse qui dans l’état naturel fait saillie hors de la bouche (L) et qui a une apparence demi-transparente ; cette lame pénètre dans le menton de manière à ce que ce dernier soit à cheval sur sa partie antérieure et l’embrasse des deux côtés par sa base devenue bifide (m). Vu non plus de profil, mais en dessous, le menton (fig. 9,m)) oïfre uneïongue échancrure (x) dans laquelle se loge la lame (L).
LÈVRE. 25
Maintenant, cherchons quel est le but de cette organisation spéciale.
Lorsqu'on examine par transparence la lame membra neuse, on la voit bordée d’un cordon semi-hyalin qui comme elle en fait le tour et semble être double au bord supérieur. Si ensuite, après avoir fait ramollir la pièce, on dissèque délicate- ment la lame de facon à la dépouiller en partie de son en- veloppe, on voit qu’elle est composée de deux feuillets membra- neux accolés; en dedans du pourtour du sac ainsi formé, se trouve logé un cordon transparent, qui, partant du point (a) contourne le bout de lame (e) et vient se terminer dans son bord supérieur (b) 4). Ce cordon m'a paru composé d’un tissu élastique.
Le long du bord supérieur de la lèvre (2) se trouve accolé au cordon élastique une longue lanière bifide à son extrémité, et finement annelée sur toute sa longueur (fig. 8, u). Cette lanière n’est autre que la languette dont on ne voit que les bouts en (u, fig. 7 et 9). La membrane de la lame enveloppe la languette jusqu’en (#) et la retient serrée contre le menton dans lequel elle s’emboîte et glisse comme dans une coulisse. Cette mem- brane enveloppante, vue au microscope, offre des stries très distinctes dans lesquelles on reconnaît le tissu musculaire ; c’est donc de plus une membrane musculaire (3). Cela posé, si l’on suppose maintenant que la membrane de la lame qui prend son point d'appui sur le menton vienne à se contracter fortement de façon à rapprocher l'extrémité (e) du bout du menton, il en résultera que la base de la langue sera
(1) Ici il est inférieur; mais dans la position naturelle, c’est ce bord qui re- garde en haut, :
(2) La fig. 8 représente la lèvre en partie dépouillée de l'enveloppe de la lame ; la partie (L) en est encore garnie, mais l’antérieure en est dépourvue : (0) est un lambeau de la membrane enveloppante renversé en arrière,
(3) Cette lame faisant saillie en dessous de la tête, on pourrait trouver extraor- dinaire qu’elle offrit un muscle extérieur aux téguments ; il est probable que la membrane musculaire est elle-même recouverte par une très fine membrane cutanée, On peut du reste comparer la nature de cette lame à celle de la languette des Euméniens, qui tout en étant membraneuse et musculaire, fait aussi saillie hors de Ja bouche,
26 LÈVRE.
amenée, de (e) en (r), que par conséquent le reste de son étendue, qui est entièrement libre, glissera d'autant dans la coulisse du menton, et enfin que son extrémité (u, fig. 9), se projettera longuement en avant, comme on peut le voir sur la figure (fig. 10). Ù
Cette observation peut jusqu’à un certain point prêter aux objections parce qu’elle n’a pas été faite sur des individus vivants, et que les pièces desséchées des collections, toujours mal con- servées, exposent à de nombreuses erreurs; mais je n'ai jusqu’à présent trouvé aucune autre explication plausible de cet allongement extraordinaire de la langue; celle-ci n’a rien d’im- probable, et la lame membraneuse que portent les insectes qui jouissent de cette faculté, autorise à étendre à ce cas la relation qui existe entre elle et cet allongement de la languette.
Si l’on a bien compris ce qui précède, c’est-à-dire, la confor- mation de la lèvre dans les Vespiens et les Euméniens d’un côté, de l’autre sa construction si différente en apparence dans les Masaris, il me sera facile de faire passer en revue au lecteur les termes intermédiaires de cétte modification.
Dans ce but, revenons en arrière, et des Masaris passons aux Célonites; chez ceux-ci la structure de la lèvre est presque identique à celle que nous venons d'examiner. La lame mem- braneuse est seulement plus étroite, par conséquent moins saillante à l’extérieur , et la base de la languette se présente enveloppée d’une espèce de tube sur lequel je reviendrai plus tard, tube qui n’est du reste autre chose qu’un pro- longement des parties membranulaires qui terminent le menton en avant.
Dès ici nous distinguons deux types qui nous permettent de de partager les Masariens en deux groupes, suivant qu’ils ont la langue rétractile ou non rétractile (4).
Poursuivons la modification graduelle.
Dans le genre Ceramius, plus de lame membraneuse ; la bouche
(1) Au second, c’est-à-dire à celui chez leque la langueite est construite comme chez les Euméniens, appartiennent les genres Paragia, Ceramius, Trimeria. Dans les autres genres la langue est rétractile.
LÈVRE. 27
se présente, comme dans les Vespiens, sans aucune saillie; néanmoins vue en dessous (PI. LIT, fig. 6 c, 7) elle est tou- jours terminée par deux lanières peu saillantes, peu exten- sibles à cause de l'absence de l'appareil lamellaire; mais une dissection attentive révèle bientôt l'existence de deux lobes latéraux terminés par des points coriacés (fig. 6 e, 7), et dans lesquels ïl est impossible de méconnaître l’analogue des lanières latérales (paraglosses) si développées dans les Eumé- niens.
Voilà donc autant de rapprochements indiqués vers ce dernier type : plus de lame membraneuse, et apparition des rudiments de lanières latérales à la languette.
Si maintenant nous envisageons le genre Paragia, nous trou- verons la transition complète. Ici (PI. IT), la lame membraneuse a également disparu; les lanières latérales ont pris un grand développement ; la languette, ou lobe médian, n’est plus rétrac- tile; elle a quitté la forme d’une doublelanière pour prendre celle d’un lobe bifide comme dans les Euméniens.
Il existe cependant une différence qui pourrait faire croire à une séparation entre les premiers et les derniers termes de la série; c’est l’absence des lobes latéraux de la lèvre dans les Celonites et les Masaris, qui sont pourvus d’une lame mem- braneuse : je suis loin de croire au manque absolu de ces lobules, mais leur recherche est dans tous les cas si difficile que je n’ai pu les découvrir; les insectes sur lesquels porte ce doute sont si rares etsi petits qu'ilne m’apas été permis de les sou- mettre à des expériences convaincantes. Notons cependant que dans les Paragia , où ces organes sont certes très distincts, ils se trouvent, dans l’état de repos, disposés parallèlement et sur un plan antérieur à celui dn lobe médian, le recouvrant presque entièrement. (PI. IT, fig. A). 11 en est de même dans les Ceramius; or si ces lobes venaient à se souder sur la ligne médiane, ils formeraient une lame antérieure à la languette (u) ; une lame semblable se trouve chez les Celonites (PI. V, fig. 4, b €) elle forme le tube d’où sort ia languette, et c’est peut-être elle qui représente les lanières latérales; on pourrait aussi voir l’é-
28 MACHOIRES.
quivalent de ces dernières dans les bords membraneux (f) de la lèvre; ces lobes sont effectivement toujours bordés d’une ligne coriacée dont on pourrait supposer l’analogue dans les points coriacés du bout des paraglosses.
En parlant de la lièvre je n’ai jusqu'ici attaqué que les faits directement en rapport avec la démonstration que je me proposais d'établir; mais il en est encore quelques-uns à éclaircir.
Le menton vu en dessous (PI. 1, fig. 9 et 10), n’est pas vi- sible en entier; toute sa partie antérieure, depuis les palpes, est sur un plan vertical ; pour l’analyser complètement, il faut forcer la nature et l’étaler en le collant sur une plaque de verre; on dis- tingue alors qu’il est fendu en avant et offre deux moitiés (k), entre lesquelles s’étend une membrane qui forme le plancher de la coulisse ou du tube par où passe la languette et dont le plafond est formé par la languette elle-même (u).On voit done que, même dans les organes aussi ténus, et qui ne peuvent être étudiés qu’au microscope, il est encore des parties articulées ensemble, d’une extrême complication et sur lesquelles on ne peut rien savoir. C’est un champ ouvert à l'imagination plus qu’au scalpel de l’observateur le plus patient et le plus habile.
La languette elle-même a la forme d’un cordon annelé et couvert de stries circulaires qui dénoteraient presque l'existence d’un fil spiral, mais je pencherais à y voir plutôt un muscle penné : ceci est surtout appréciable lorsqu'on examine la langue en dessus; elle offre alors une zone centrale, finement striée en travers et deux cordons labiaux à siries pennées (PI, V, fig. À a).
b. Macxorres. Dans ces organes il n’y a guère que le palpe de remarquable; ce dernier a dans les Masariens une tendance manifeste à l'avortement, tendance sans doute liée aux mœurs très singulières de ces insectes ; à son égard on peut obser- ver de plus la progression que nous ont offerte tous les autres caractères, c’est-à-dire que c'est dans les genres Masaris et voisins que le type Masarien est le plus prononcé.
Ces genres offrent des rudiments palpaires à peine appré-
MANDIBULES, 29
ciables (4); dans le geure Masaris , le palpe à peine visible est formé de trois articles rudimentaires (PL, IV, fig. 3, a); dans le genre Celonites, ces articles sont un peu moins exigus (PI. V, fig. 4, c); chez les Ceramius, ils sont quadriarticulés {PI III, fig. 4, a); dans les Paragia enfin, ils s’allongent et prennent six articles, comme ceux de la plupart des Euméniens et des Vespiens (PI. II, fig. B).
Le galea suit la même régle; très court dans les premiers genres, il est assez long dans les Paragia.
c. ManpiBuLes. Celles-ci présentent deux formes différentes, mais assez irrégulièrement distribuées dans la série. La pre- mière est celle des mandibules de la section des Euméniens, qui les a courtes, non prolongées en bec (2). La seconde est arquée, terminée par une pointe très aiguë, semblable à celle que présentent certains fouisseurs.
La première de ces formes appartient aux mâles et aux fe- melles des Paragia, et de plusieurs espèces des autres genres ; la seconde est l’apanage exclusif des mâles de certains Ceramius.
En terminant l'examen des caractères zoologiques des Masa- riens, je ne dois pas négliger de rappeler cette concordance parfaite dans les modifications simultanées de tous les organes, et cette série de transitions successives qui établit entre les différents genres des rapports naturels en les rattachant aux Euméniens par un de leurs extrêmes.
CHAPITRE IE.
DES AFFINITÉS DES MASARIENS ENTRE EUX ET AVEC LES AUTRES HYMÉNOPTÈRES.
L'objet de ce chapitre est, comme son titre l’indique , une double recherche : la première étudiera les droits des genres dont nous avons composé cette tribu à former un tout à part et naturel; la deuxième examinera si les Masariens méritent ou non de constituer une famille.
(1) Je n’en ai même trouvé nulle trace dans les Trimeria. (2) Les Zethites (Voyez M. G. Solit.),
30 AFFINITÉ Art. É. La tribu des Masariens est-elle naturelle ?
Cette discussion n’est point oiseuse, comme il pourrait le sem- bler à première vue. Ni le genre Ceramius ni le genre Paragia n’ont été primitivement rapprochés des Masaris; Latreille plaçait le premier dans les guêpes sociales, et ce n’est que plus tard qu’on lui a assigné sa véritable place. Quand aux Paragia, indiqués par Shuckard comme intimement liés aux Vespiens, personne après cet auteur n’est revenu sur son affirmation : je trouve donc déjà dans l’incertitude des ouvrages publiés, une raison pour m'arrêter sur ce point; jen ai encore une autre dans les doutes que j'ai fréquemment entendu émettre sur l'aflinité des genres que je réunis : d’ailleurs il ne faut pas trop accepter sur parole tout ce qui peut avoir été posé par les anciens, surtout lorsque des faits nouveaux ont apparu, dont la portée corrobore ou infirme beaucoup d’idées reçues.
Certainement si l’on compare les deux termes extrêmes de la série des Masariens, on les trouvera fort différents, mais comme je l’ai déjà montré, ces différences s’atténuent par les transitions insensibles qui les enchaînent. Je ne compte pas discuter ici les affinités de chaque genre; ce chapitre ne présente pas assez d'intérêt pour chercher à l’allonger à plaisir; mon objet n’en sera pas moins rempli, si je me borne à démontrer que les types extrèmes peuvent et doivent même rentrer dans la même coupe; a fortiori la chose sera prouvée pour les termes moyens.
Je choisirai donc pour cet examen les genres Paragia et Masaris ou Celonites.
Passant successivement en revue les caractères qui portent à réunir ces différents genres, puis ceux qui les séparent, quel- ques rapides considérations suffiront pour établir l'importance relative bien plus grande des premiers.
Les caractères qui tendent à fondre les genres dans une même tribu sont au nombre de quatre principaux.
4° La conformation identique des ailes, leur nervation sem- blable, et leur plicature indistincte.
2 La conformation identique du thorax, et particulièrement des écussons, telle que je l’ai décrite plus haut.
& Le fait que les mâles n’ont que douze articles aux an- tennes.
ko La présence de deux épines tibiales à la patte moyenne. on pourrait encore ajouter : la tendance des articles antennaires à se souder.
Les caractères qui séparent les genres extrêmes sont les suivanis :
4° La forme des antennes.
Dans l’article qui traite de la forme de ces organes, on aura lu que les variations ne sont pas d’une importance bien grande puisqu'on passe de l’un à l’autre par des transitions très douces.
2° La forme de la lèvre.
Ici l’on rencontre effectivement des différences notables au premier aspect, mais nous avons vu également que les deux types se ramenant au fond à la même forme, il n'existe pas entre eux de barrière constitutive à cet égard.
3° La longueur des palpes maxillaires.
Elle est certainement très variable; mais les caractères que fournissent ces organes sont tout au plus génériques et ne peuvent jamais donner une base suffisante à l’établissement de tribus.
h° La forme de l’abdomen.
Elle est très variable aussi, mais le nombre des segments est toujours le même, en sorte que les variations sont si peu im- portantes qu’elles ne pourraient pas même permettre d'établir des coupes génériques.
Je ne crois pas nécessaire de parler des mandibules, parce que ces organes peuvent présenter dans une même tribu les variations les plus grandes; les Euméniens en sont la meilleure preuve.
Les premiers caractères étant bien plus importants, et reliant les divers genres d’une manière incontestable, tout en offrant de notables différences avec les Vespiens et les Euméniens,
32 AFFINITÉS
nous en devons tirer une double conclusion; c’est qu’il y a lieu à les réunir en un seul groupe, et qu’il est impossibie d’en séparer quelques-uns pour les ranger dans une des deux autres tribus.
Passons maintenant à l'examen des affinités de la tribu tout entière et dela place qu’elle doit occuper dans l'ordre des Hymé- nopières.
Art. LL. Les Masariens constituent-ils une tribu des Vespides ou une famille à part ? ;
Posée en d’autres termes, la question est celle-ci : les Masariens ressemblent-ils plus aux Euméniens et aux Vespiens qu'ils ne ressemblent au autres familles des Hyménoptères ou s’en écartent-ils autant?
En effet, à moins de vouloir rendre la science impossible, on ne doit pas créer des groupes partout où l’on peut (1), mais là seulement où les exigences de la méthode le rendent indispen- sable. Nous ne rechercherons done pas en conscience si les Ma- sariens pourraient former une famille à part, mais bien s'ils peuvent rentrer dans une famille sans faire violence à la méthode: un résultat négatif donné par cetie recherche serait en même temps la confirmation du fait qu’ils ont réellement droit à figurer à part.
Quelles sont donc les différences qui distinguent les Masariens des deux autres tribus ?
Nous n’en découvrons que deux essentielles et générales.
4° Ils présentent une cellule cubitale de moins. 90 L’écusson chevauche sur le post-écusson.
Or dans aucune famille, il ne serait permis d'opérer une scission fondée sur d’aussi minimes différences, qui dans tel autre cas donné ne s’offrent que comme génériques.
À côté de ces deux différences zoologiques, toutes les autres sont d’une valeur relativement si faible, se rattachent aux formes des Vespiens et des Euméniens par des transitions si
(4) Les entomologistes anglais se distinguent malheureusement à cet égard ; ils ne sont pas du reste les seuls à manifester cette tendance,
DE LA TRIBU. 33
constatées et si insensibles, que quel que soit le caractère que l'on consulte, on sera toujours frappé de voir quels liens inti- mes enchaîneñt le reste de la tribu aux Vespides par l’anneau des Paragta.
Il est vrai, que les Masariens ne sont pas affiliés aux Ves- piens et aux Euméniens par le même degré de parenté que ces deux tribus le sont entre elles ; mais un simple défaut de symé- trie daus un arrangement de la nature ne peut être un obstacle au rapprochement des trois tribus. Effectivement des rapports de ressemblance si visibles que personne ne les à méconnus, se lisent dans tout l’ensemble du corps; et la constitution de la tête du corselet et de l'abdomen er sont une preuve palpable.
Si nous passons à une autre considération, celle des mœurs, le résultat n’en sera pas changé.
Les mœurs des Masariens ne sont pas connues par le fait; mais certaines observations pourraient les faire ranger parmi jes parasites. Or, de même que précédemment nous n’avons pas jugé à propos de faire deux familles des guèpes sociales et des guëêpes solitaires malgré la différence totale du genre de vie, phytophage dans les premières, zoophage dans les secondes, -nous ne pensons pas pouvoir maintenant séparer les Masariens des autres tribus.
La famille des Vespides se partage pour nous en trois tribus : les Vespiens, les Euméniens et les Masariens, ou en d’autres termes, les sociales: phytophages, les solitaires zoophages, et les solitaires parasites (1); elle renferme donc dans son sein les trois types moraux que dans les autres familles on ne rencontre en général qu’à l'exclusion les uns des autres, et c’est à ce titre la plus riche, la plus complète de toutes. On pourrait presque dire que les Vespiens représentent les abeilles des Vespides, que les Euméniens sont leurs Crabronides et que les Masariens enfin, sont leurs Chrysides.
Cette dernière assimilation est d'autant plus plausible
(4) Ou plutôt à mœurs mixtes, car les Ceramius paraissent avoir à peu près le même genre de vie que les Euméniens, HI
34 AFFINITÉS DE LA TRIBU.
qu'outre l’analogie des mœurs, elle est fondée sur certaines affi- nités dans les formes. il est presque impossible de ne pas être frappé des rapports qu'offrent le facies des Celonites et celui des Stilbes;abdomen de même forme, denté au bout, dépriméen des- sous est frappant à cetégard, et dansles deux genres en question, celte partie du corps jouit également d’une faculté très parti- culière ; je veux parler de la manière dont elle se ramène en des- sous de manière à diriger l'anus en avant, ce qui permet à l’in- secte de se replier en boule perdant le vol : cette ressemblance est même si évidente qu elle avait conduit Rossius à classer les Celonites dans les Chrysides, bien qu'aucun caractère ne puisse justifier cette assimilation.
Cette même analogie avait aussi conduit dans ces dernières années M. le marquis Spinola à un ingénieux rapprochement entre les Chrysides et les Vespides (1) formulé dans la division suivante.
I. Insecte ayant la faculté de renverser l'abdomen sur le dos du corselet, et de l’infléchir en dessous : Euméniens. Vespiens.
Il. Insecte ayant en outre la faculté de recourber l’abdomen en dessous et de l’amener à toucher la tête : Masariens.
III. Insecte ayant cette dernière faculté, mais privé de la première : Chrysides.
Ce rapprochement n’est plus juste depuis que la tribu des Masariens s’est accrue de plusieurs genres qui la décaractérisent considérablement : les Paragia ainsi qu’une partie notable des Ceramius ne jouissent point de la propriété en question; en sorte qu’au lieu d’être un caractère de la tribu tout entière, elle n'est plus que le privilège d’un ou deux de ses genres. C'est là un exemple de plus de la nécessité si fréquente d'abandonner une certaine symétrie qui aux débuts de l'étude séduit d’abord l'esprit, lorsqu'on ne lui fait embrasser que la faune presque toujours homogène d’un seul continent.
(1) Dansun mémoire intitulé : Osservazioni sopre caratteri naturali di tre fa- miglie d’insetti imenotteri, ciù è le Vesperide, le Masaride et le Crisidide.
LA
CLASSIFICATION. 3
CHAPITRE III.
CLASSIFICATION DES MASARIENS.
Le nombre des genres est ici trop peu considérable pour qu’il soit nécessaire d'en faire un analyse qui ressort déjà sufh- samment du simple énoncé des diagnoses de ces genres.
Il est cependant important d'attirer l’attention des entomolo- gistes sur la difficulté qu’on éprouve à former des genres na- turels dans cette tribu où tous les types s’enchaînent si étroite- ment dans leurs passages des uns aux autres. On est conduit presque forcément à en établir trop, ou trop peu; trop, parce qu’il faut que le saut d’un genre à l’autre soit plus grand que d’une espèce à l’autre dans un même genre ; trop peu, parce que si au contraire on en vient à essayer «le fondre ensemble deux ou trois de ces genres, il y aurait autant de raison pour en fondre un plus grand nombre,
On rencontre perpétuellement devant soi ce problème inso- luble; ou faire peu de divisions, qui sont très artificielles parce que les espèces d’un même genre pourront souvent se ressembler beaucoup moins entre elles que les extrêmes de tels ou tels genres ne ressembleront aux extrêmes de ceux qui les avoisi- nent; — ou en faire beaucoup qui seront naturelles, mais en même temps sans valeur, parce qu’elles seront basées sur des caractères d’une importance beaucoup trop secondaire.
Placé dans cette alternative, j'ai choisi un terme moyen. Sans doute, je le sais fort bien, je risque ainsi de ne contenter per- sonne ; les uns trouveront que j'ai faittrop de genres, tandis que les autres ne manqueront pas d'affirmer que j'en ai fait trop peu; tous auront également raison à leur point de vue. Mais, tout en acceplant une censure que je prévois sans peine, je les prierai de vouloir bien faire grâce à mon système et de ne le pas rejeter sans avoir fait, comme moi, une étude longue et cons- ciencieuse de la famille des Vespides. En effet, j'ai toujours remarqué que les divisions introduites en passant, sur la seule inspection de quelques espèces, sont défectueuses ; c’est au mo-
36 MOEURS.
nographe que doit être réservé le droit de faire des changements dans la classification, et c’est la tendance contraire qui a plongé tout particulièrement l’entomologie dans l’état de confusion, dont à l’heure qu'il est elle a encore tant de peine à sortir.
Pour ce qui concerne chaque genre particulier, Je renvoie, apres cette courte discussion générale, aux détails historiques et aux faits à l’appui qui se trouvent consignés dans le cha- pitre cinquième.
CHAPITRE IV. Des Mocurs Des MASARIENS.
‘5 La plupart des Masariens sont si rares et habitent des con- trées encore si peu explorées, qu’on ne connaît à peu près rien sur les habitudes de cette tribu.
Boyer de Fonscolombe a fait connaître les détails suivants sur le Ceramius Fonscolombr :
« Get insecte est rare. Je l’ai trouvé autour des mares d’eau, où il venait prendre de la terre délayée, ou bien entrait dans des trous cylindriques creusés par lui dans une rive peu élevée. Ces trous, où l'insecte va déposer ses œufs et pratiquer un nid pour ses petits, sont précédés d’une galerie recourbée en bas, qui entoure l’orifice du trou. Cette galerie, qui les fait aisément re- marquer, est formée irrégulièrement, et en partie presque à claires voies, des parcelles de terre que l’insecte détache du nid en le creusant, ou qu’il apporte du dehors. La rareté de l’in- secte, l'éloignement de mon domicile et le manque d’instru- ments, mont empêché d'ouvrir les nids et d’en examiner le contenu. La ponte finie, la galerie est détruite promptement et sans doute par la mère elle-même; car peu de iemps après on ne la retrouve plus, et rien n'indique alors la place des nids sur le terrain. »
_ Après ces indications assez vagues, les seuls détails positifs que nous possédions sur la tribu des Masariens nous ont été
MOEURS. 37
transmis par notre ami, M. Dours, chirurgien militaire à l'ar- mée d'Afrique, qui a consacré plusieurs années à de conscien- cieuses recherches entomologiques dans les riches contrées qu’il a parcourues à la suite des armées guerroyantes.
Voici les renseignements qu’il a bien voulu nous communi- quer sur les deux espèces qui suivent :
« Le Celonites Fischerti et le C. oraniensis (1) se plaisent dans les localités exposées au soleil, sur les collines rocailleuses, sur les falaises brülées du sol algérien ; leur vol est rapide et très sou- tenu ; on les voit vibrer au soleil, suspendus dans les airs pen- dant des espaces de temps très considérables, sans qu'ils revien- nent prendre terre : c’est avec peine qu’on les aperçoit de loin en loin se poser sur les fleurs des Synanthérées qui composent presque exclusivement la flore des régions qu'ils affectionnent. On les prend néanmoins quelquefois sur les fleurs de plusieurs plantes, et en particulier du Buphthalmum maritimum (ou d’une espèce voisine). Dans le voisinage on découvre alors ordinaire- ment l’Eryngium capitatum, dont les feuilles desséchées masquent et ombragent les nids que la Scolia bifasciata élève sur le sol.
« Maintes fois, m’écrit M. Dours, j'ai vu le Celonites Fischeri se jouer autour des orifices extérieurs de ces nids, y entrer et en sortir tour à tour. Dans une circonstance, le Celonites oraniensis s’est précipité dans l’un d’eux, peu après l'introduction du C. Fischeru, et tous les deux en sont sortis immédiatement, se pour- suivant dans les airs, où mes yeux n’ont pu les suivre. Je me suis emparé plusieurs fois des deux espèces de Celonites, au moment où ces insectes quittaient les repaires de la Scolia; vai- nement j'avais cherché sur la larve de cette dernière les œufs que je soupçonnais devoir y être déposés par le Celonites, lorsque je fus enfin assez heureux pour constater un fait de nature à dissiper tous mes doutes à cet égard.
« Dans le mois de septembre 185}, j'avais rapporté dans mon cabinet une certaine quantité de grosses coques prises dans les nids de la Scolia bifasciata, et que Je savais contenir la
(1) Jugurlia oraniensis.
38 MOEURS.
nymphe de cet hyménoptère plus ou moins prête à se transfor- mer en insecte parfait. L’éclosion eut lieu dans la condition
ormale, pour quelques unes d'elles, vers les derniers jours de mai ou la première quinzaine de juin. Mais quelle ne fat pas ma surprise, en voyant un jour la cloche qui recouvrait une de ces coques, habitée par trois Celonites Fischerii, nés évidemment dans l’intérieur de la larve de la Scolia, avant que celle-ci eût filé sa dernière enveloppe! »
Tels sont les faits très intéressants, mais malheureusement uniques, qui soient arrivés à ma connaissance. On voit donc quelle est l'étendue du champ à parcourir et des moissons à récolter qui attendent l’entomologiste de ce côté; mais c’est dans les mêmes régions qu’a explorées M. Dours, c’est dans les plaines brûlantes de l'Algérie qu’il faudra les conquérir. Cepen- dant, malgré le peu de fécondité qu'offre notre continent dans ces espèces réservées à des climats plus chauds, les naturalistes du midi ne sont pas hors d’état d'avancer nos connaissances sur les Masariens ; il est certain que devant des recherches scrupuleuses et actives, le Celonites abbreviatus et plusieurs Ce- ramius seront contraints à révéler les mystères de leur genre de vie, quoiqu'ils aient jusqu'ici réussi à les soustraire presque entièrement aux regards des curieux.
CHAPITRE V.
OBSERVATIONS PARTICULIÈRES SUR LES DIFFÉRENTS GENRES DE LA TRIBU DES MASARIENS.
Il s’en faut de beaucoup que ces genres soient tous bien connus et bien définis. Depuis qu'ils ont été établis, ils ont déjà subi des modifications et sont en voie d’en subir de nouvelles en- core ; de plus, chaque genre ayant une histoire particulière trop a part pour qu'elle pût trouver place dans les limites assignées à l’historique du sujet en général, et cette histoire n’en étant
pas moins imporiante à connaître pour mettre à même d’ap- précier la classification, j'ai dû faire un chapitre que voici, des
PARAGIA. 39
détails que je ne pouvais ni faire rentrer dans l'introduction, ni sacrifier dans cet ouvrage.
Art. !L DU GENRE PARAGIA.
Lors de l’établissement de ce genre qui, nous l'avons déjà dit, est d’une création récente, il ne lui fut assigné aucune place dans l’ordre naturel ; on laissait seulement entrevoir ses affinités avec les Vespiens et les Euméniens; or, ce rapprochement est inadmissible, selon nous, et nous n’hésitons pas à lui restituer sa véritable place à côté des autres Masariens.
Ce genre, il est vrai, n’a pas le facies de ceux-ci ; il ressemble au contraire exactement, soit aux Vespa (P. decipiens), soit aux Odynerus (P. australis, odyneroïdes).
_Shukard ne lui assigne aucune place; il se borne à dire que ce genre se rapproche des Masariens par la forme de ses yeux et la nervation de ses aïles, tout en voyant dans la forme des mandibules un caractère essentiel qui le relie aux Vespiens; il finit même par supposer que l'espèce est sociale.
Voici les objections qu’on peut faire à ces assertions :
D'abord, la forme des mandibules, nous l'avons déjà dit, n’est pas un caractère de tribu ; les guëpes solitaires présentent, en effet, l’une et l’autre, l’allongée et la courte. D'ailleurs, les Masariens ont, eux aussi, des mandibules courtes aussi bien que les Vespiens : c’est donc un argument sans aucune signification. Ensuite, si dans la forme des mandibules des Paragia, on voulait chercher quelque analogie, ce ne serait pas avec celles des Vespa qu’on la rencontrerait, mais avec celles des Discœlius et des Zethus, c’est-à-dire des guëpes solitaires à mandibules courtes. Enfin, quant au caractère tiré des mœurs, il est évident qu'il n’a pas plus de valeur puisqu’aucune observation n’a été rapportée à l'appui. La forme de l’insecte est entièrement celle d’un Ody- nerus, et conjecture pour conjecture, je n’hésiterais pas à pré- férer celle qui en fait une espèce solitaire ; mais de plus, la forme du chaperon est décisive pour moi; dans tous les Vespiens il est ovoide, subcordiforme, et terminé par une dent, à part le genre
49 CERAMIUS.
\
Vespa où il affecte une forme polygonale ; dans le genre Paragia il est de figure longue, prolongé devant les mandibules, et tron- qué droit au bout comme dans les Odynères; cette troncature qui ne se rencontre Jamais dans les guêpes sociales est de na- ture à ne laisser aucun doute.
Remarquons encore qu'aucun des caractères des Paragia n’est eo opposition avec ceux des Masariens, car ni les mandi- bules, ni aucun autre organe important, ne diffèrent de formes d'une manière essentielle avec leurs analogues dans ceux-ci. Jusqu'ici donc, le genre Paragia parait pouvoir, à droit égale- ment fondé, figurer dans chacune des trois tribus qui consti- tuent la famille. Maintenant, je vais donner les raisons qui le mettent forcément dans celle des Masariens, en l’écartant des deux autres, et ces raisons sont de nature à être appréciées fa- cilement si l’on a lu le chapitre [ avec quelque attention.
4° La nervation des ailes est exactement la même que dans les Masariens, avec trois cellules cubitales seulement ;
% Le thorax (spécialement quant aux écussons) est identi- quement construit comme dans les Masariens (voy. chap. I, art. 1, 6 2), et point du tout comme dans les Vespiens ou dans les Euméniens:
3% Les antennes ne comptent que 12 articles dans les deux sexes {voy. chap. E, art. 2, S 4).
Ces raisons sont péremptoires et emportent la conviction.
Je ne méconnais pas cependant les caractères secondaires qui, en revanche, rattachent les Paragia aux Euiméniens, mais cette analogie n’infirme en rien les conciusions précédentes; en démontrant sans réplique la liaison des Masariens avec les autres tribus de la même famille, elle parle avec éloquence contre l’idée de séparer ce groupe des Vespides pour l’élever au rang d’une famille à part.
Art. IL DU GENRE CERAMIUS.
Ce genre fut établi en 1810, par M. Klug, dans le Hfagaz. der Naturforsch. Freunde, sous le nom de Gnatho ; dans le cours.
CERAMIUS. 41
de la même année, parut en France l'ouvrage intitulé : « Con- « sidérations générales sur l’ordre naturel des Crustacés, des « Arachnides et des Insectes, » de Latreille, où l’illustre ento- mologiste établissait le même genre sous le nom de Ceramius, basé du reste sur une autre espèce propre à l’Europe.
En 1824, le docteur Klug publia ses « Enfomologische mo- « nographien, » dans lesquelles il renonce au nom de Gnatho, plus anciennement employé déjà par Illiger (1), pour un groupe d'insectes coléoptères, et adopte le nom de Ceramius.
Dans son mémoire de 1810, M. Klug avait décrit les organes manducaux de son insecte d’une manière très défectueuse, d’après les pièces mutilées qu'il a considérées et dessinées comme intactes ; il ne faut donc en tenir compte que pour la date et s’en rapporter entièrement à celui de 1824, dans lequel l’auteur a rectifié ses premières erreurs et décrit à nouveau le genre Ceramius en y ajoutant plusieurs espèces nouvelles (2). Il donne une description détaillée de la bouche et en particu- lier de la langue dans les C. Lichtensteini, Fonscolombii, lusitanicus et linearis; malheureusement ce mémoire n’est accompagné d’aucune planche explicative, et les minutieux détails dans lesquels entire l’auteur, ne sauraient être saisis clairement sans le secours de bonnes figures. Un point que nous noterons ici en passant, parce qu'il a son importance, c’est le fait qu’il a remarqué des individus dont les ailes étaient pliées comme dans les autres Vespides, et je ne doute pas que ce caractère ne puisse être généralisé par l'inspection attentive des autres espèces. |
Les espèces de ce genre sont du reste d’une étude très difi- cile. Elles semblent être, à la fois, nombreuses et très voisines; cependant la rareté des individus trouvés jusqu'ici n’a permis d’en comparer qu’une quantité fort restreinte. Je ne suis donc pas fixé sur les espèces aussi bien que je le désirerais.
J’insisterai aussi sur un fait dont j'ai déjà parlé plus haut ;
(1) Magaz. der Insektenkunde. VI, 348. ( Megacephala, Latr.) (2) Entomologische Monographien, p. 217.
42 JUGURTIA ET CELONITES.
on s'étonnera, peut-être, en voyant les différences si marquées qu'offrent souvent les mâles, que je n’aie pas introduit un plus grand nombre de sections génériques ; je répète que je n’ai pas cru devoir en profiter pour grossir la liste des genres, parce que ces différences, quelque frappantes qu’elles puissent être, ne possètlent pas un caractère indispensable pour en motiver l'usage dans ce sens, puisqu'elles sont le partage des mâles seuls.
Art. III. DES GENRES JUGURTIA ET CELONITES.
Le genre Celonites, tel qu'il existait, était moins nettement délimité qu’on ne s'était plu à le croire, et avait besoin d’un remaniement complet, d’un nouvel examen scrupuleux de ses espèces malheureusement trop rares, et par là trop difficiles à comparer 1ps@ 1n persond.
Les antennes de toutes les espèces étaient loin de se ressem- bler parfaitement : dans l’abbreviatus, elles figurent une massue sphérique, tandis que dans la Jugurtia numidica elles s’allongent et se séparent presque comme chez les Ceramius. Quant à leur composition , j'ai déjà dit plus haut combien il avait fallu de temps et de travail, aux entomologistes, pour s’en faire une idée nette.
On avait cru d'abord qu'un des caractères de la tribu des Masariens était d’avoir moins d'articles aux antennes que les autres Vespides, et chacun décrivit ou figura ce qu’il crut avoir sous les yeux ; mais il est temps que l’on revienne maintenant de ces assertions erronées qui ne sont qu'une accumulation successive de variantes et d’inexactitudes.
Jurine figure 14 articles dans le mâle, et n’en admet que 13. — M. Guérin-Méneville n’a fait que reproduire une figure de Savigny. — M. Blanchard en figure 41. — M. Lucas, 12. — M. L. Dufour en compte aussi 12 dans les deux sexes. Dans les planches de la Description de l'Egypte, chef-d'œuvre d’exactitude, Savigny donne 42 articles pour la femelle et 43 pour le mâle.
J'ai voulu faire aussi cette recherche par moi-même, et ap-
JUGURTHA ET CELONITES. 43
prendre par mes propres yeux ce que les autres ne révélaient qu’à travers mille contradictions, et j’en ai consigné plus haut le résultat ; je n’y reviens que pour répéter que j'ai trouvé 12 articles dans les deux sexes.
Une différence importante règne dans la forme de ces organes, entre le genre Celonites proprement dit, et le genre J'ugurtia que j'ai cru devoir séparer du premier.
Dans ce dernier (J. oraniensis, etc.) , le premier article ou scape est le plus grand de tous, comme dans le reste de la fa- mille des Vespides; chez le premier, au contraire (C. abbre- viatus, etc.), le premier article est toujours gros, globuleux, quoique très court; mais le deuxième, en général si petit, re- produit ici la forme et les dimensions du premier ; c’est là un fait unique dans toute la famille, qui, combiné avec d’autres différences, autorise amplement la scission en deux genres.
Les formes du corps présentent également d’assez notables dissemblances.
Dans les Celonites, l'abdomen est déprimé, élargi surtout à sa base. Sa face supérieure est convexe et l’inférieure concave ; de la rencontre de ces deux faces, résulte de chaque côté une ligne iranchante (PI. V ,fig. 1).
Chez les Jugurtia, la face inférieure est au contraire convexe, et l’adomen devient plus ou moins cylindrique. Dans les pre- miers, l'abdomen est presque triangulaire, parce que le premier segment est le plus large; dans les derniers, le premier segment est petit et l'abdomen ovale. Enfin, et c’est ici une différence très notable, dans les premiers, le corselet est très large en arrière, le métathorax déprimé se trouve taillé en biseau trans- versal, dont le tranchant dirigé en arrière coïncide avec un tranchant analogue formé par le bord antérieur du premier segment de l'abdomen, créant ainsi une espèce d’axe de char- nière autour duquel l'abdomen est mobile ; de cette disposition il résulte que l’abdomen ne peut se relever beaucoup du côté du dos, parce qu’alors les deux biseaux, en se rencontrant, présentent au-dessus de l'articulation un point de résistance, tandis que l’inflexion en dessous n'offre aucune difficulté; de
44 MASARIS.
plus, la forme concave de la face inférieure de l'abdomen lui permet de se recourber en dessous, et grâce à cette double conformation, l’anus peut venir se loger contre le sternum ou le menton. Rien de tout cela ne se voit dans le genre Jugurtia; les insectes qu’il renferme ont le métathorax et l'extrémité antérieure de l’abdomen convexes, ne coïncidant nuilement, et l’abdomen est presque incapable de se replier en dessous.
Art. IV. DU GENRE MASARIS.
La conformation particulière des antennes, dans ce genre et dans celui qui précède, a conduit à des erreurs et à des discus- sions nombreuses, favorisées par la manière superficielle dont les premiers auteurs avaient fait leurs observations.
M. Léon Dufour adressa un appel aux entomologistes (1), pour les engager à de nouvelles observations, désirant, comme il le dit plaisamment, ne point être vor clamans in deserto, et certes il ne le fut pas, car on lui répondit par une discussion qui dura deux années entières!
M. de Romand répondait à M. Dufour (2), qu’il possédait les deux sexes du Masaris vespiformis, et qu'il avait trouvé 15 ar- ticles aux antennes du mâle, 12 à celles de la femelle. Or, M. de Romand, je l'ai déjà dit, se trompait sur l'espèce ; j'ai visité la collection de ce savant, j'en ai manié tous les insectes, et j'ai vu que ses deux individus qui proviennent de la collec- tion de Latreille, n’appartiennent nullement à la même espèce.
Dans le même volume du même ouvrage (3), M. Lucas dé- clarait avoir examiné le vrai Masaris, et ne lui avoir trouvé que 8 articles, de même que M. Blanchard, qui a figuré ce curieux insecte dans le règne animal illustré, où il est considéré comme. une femelle.
(4) Ann. Soc. entom. de France, 2° série, IX, 61. (2) Même volume, Bulletin, p. LI. 43) Bulletin, p. LxLIx.
MaAsaRIs. 45
Là dessus, dans le tome X du même recueil (1), M. Dufour exprimait toute sa satisfaction de cette heureuse solution de la question.
Malheureusement il n’est guère possible de voir de solution là dedans.
D'abord on s’est si peu entendu sur le point de départ, que l’on a raisonné sur un Masaris unique, sans se douter que cette prétendue espèce unique comptait deux genres et trois êtres bien distincts. Lesétudes spéciales que j'ai faites sur les Vespides, me permettent de parler ici avec plus de sûreté qu’un autre, et pour commencer par ce qui tient au sexe, je dirai que le Masaris de Paris, celui étudié par MM. Blanchard et Lucas, le type de Fabricius el. de Coquebert, estun mâle et non point une femelle ; la preuve péremptoire en est que l’abdomen se com- pose de 7 anneaux, tandis que les femelles de tous les Vespides, sans aucune exception, n’en ont que 6. Ce qui a pu induire en erreur Fabricius, le premier, ce sont deux soies sortant de l'anus, qui sont l’armure génitale du mâle, que ce savant aura sans doute pris pour l’aiguillon, et que dans le cours de la discussion l’on a taxés d’aiguillon bifide !
Quant à la question des antennes, j'ai déjà exposé que les soudures entre les articles propres à cette tribu, sont une source féconde d'obscurités ou d’erreurs. J’ai déjà décrit l’an- tenne du M. vespiformis , mais la persistance que l’on a mise à ramener cette question sur le tapis, m'oblige à revenir sur quelques faits récents. M. Schaum avait adressé, de Berlin, à la Société Entomologique, une note qui fut insérée dans le Bul- letin 2}, et dans laquelle il décrit les antennes du Masaris comme nous les avons fait connaître. Il annonçait en même temps que le Musée de Berlin possède plusieurs Masaris.
De guerre lasse, la Société nomma une Commission, et celle-ci, dans un rapport, conciut :
4° Que l'insecte de M. de Romand, n'est point un Masaris ;
(1) Encore Masaris et Celonites, p. 418. (2) Ann. Soc, ent, de France, 2° série, X, Bull, p. 87.
46 MASARIS.
— 9° Que les antennes du Masaris ont 8 articles, ni plus, ni moins ; — 3° Que le Musée de Berlin ne possède pas de Masaris!
En présence d’assertions aussi extraordinaires, je crus de- voir lire à la Société une note sur cette question; elle ne put être insérée à cause de sa longueur, et je me bornai à publier, à la suite du rapport (1), un résumé des faits, par lequel je cherchais à établir que les antennes du Masaris ont bien 12 ar- ticles, et que les individus cités par M. Schaum sont bien des Masaris; j'ai suffisamment expliqué plus haut le premier point; quant au second, M. Schaum dit que ses insectes ont aux an- tennes 8 articles distincts. le dernier formant un bouton, à la surface inférieure duquel on remarque les éléments de 5 rudi- ments; or, comme aucun autre Vespide que le Masaris n'offre cette structure, il faut bien en conclure que celui qui le pré- sente est le #/asaris vespiformis, ou tout au moins une nouvelle espèce du même genre (2).
J'ai tenu à constater cette négation d’un fait évident, afin de prémunir pour l'avenir contre une nouvelle source d'erreurs qui pourrait résulter de ce rapport.
Du reste, j'observerai en terminant, que si, au point de vue anatomique, cette discussion numérique a quelqu’intérèêt, il n'en est pas de même au point de vue zoologique : dans quel- ques genres, les antennes sont conformées comme dans les Vespiens et les Euméniens; dans d’auires se remarque la ten- dance des éléments à se souder, tendance qui augmente par des transitions successives, et qui pourra toujours être envi- sagée comme la cause de la diminution du nombre des articles, là où les antennes se présenteront comme incomplètes à cet
(4) Ann. Soc. eni. de France, 5° série, EL Bull., p. 17.
(2) Depuis cette époque, et au grand étonnement des membres de la commis- sion susmentionnée, M. Schaum est venu convaincre la Société Entomologique de France, de l'erreur à laquelle elle s'était cramponnée avec tant de force. il la adressa une nouvelle note accompagnée de bonnes figures. Ces dernières, qui représentent l’un et l’autre sexe du Masaris vespiformis, sont de nature à ne laisser aucun doute sur l'identité générique et même spécifique des Masaris de Berlin et de ceux de Paris. (Voyez. Ann. Soc. Ent. Fr. 1853. Le mémoire de M. Schaum est encore sous presse).
MASARIS. A7
égard. Cette différence, en regard de la concordance de tous les autres caractères et des transitions qui l’amènent d’une espèce à l’autre, ne pourra pas être une raison suflisante pour séparer des genres, et la seule conclusion que l’on en puisse tirer, est qu'il faut laisser de côté ce caractère antennaire, parce qu'il nous échappe. On pourra dire d’une manière générale, et comme diagnose de la tribu tout entière que les articles of- frent une propension à se souder, mais on n’en pourra rien in- férer pour la diagnose des genres, qui doit être basée sur des faits positifs et non sur des détails dont l’appréciation diffère dans tous les auteurs. Si l’on persistait à chercher des carac- tères dans le nombre des articles antennaires, les différences individuelles dans les soudures seraient bien de nature à em- barrasser les observateurs, et à mettre sur le tapis de nouvelles discussions.
Il me reste à parler de la femelle du Masaris vespiformis, que la Commission entomologique s’est refusée à reconnaître comme un Masaris.
Cet insecte fut déjà figuré par Savigny dans la Description de PÉgypte ; il tomba ensuite dans un oubli complet, jusqu’au mo- ment où M. de Romand publia diverses notes sur la nature de ses antennes. Selon lui, ces organes compteraient 12 articles; c'est bien ce que j'ai vu aussi, mais les antennes du mâle en auraient 13. Or, ce prétendu mâle, n’étant autre que la Trimeria americana femelle (1), n’en compte assurément que 12; encore sont-ils bien difficiles à distinguer (2). (Voy. PI. I, fig. à, dessin fait d’après la préparation de M. de Romand.)
Dans les débats qui ont donné tant de retentissement au nom du Masaris, les erreurs de sexe n’ont pas été commises à propos
(1) J'ai eu les types entre les mains. Cet individu n’ayant que six anneaux à l'abdomen, est bien une femelle.
(2) Certes, je ne prétends point dire que M. de Romand n'ait point vu ce qu'il affirme, bien loin de là ; on comprendra que la plus parfaite sincérité, le zèle le plus consciencieux peuvent être bien souvent trabis par les instruments d'optique, dans des recherches si délicates, qu’il semble que l'œil veuille découvrir l’invisible.
48 MasaRis.
du mâle seulement, M. Schaum s'était trompé sur le sexe de la femelle, mais depuis il s’est rangé à mon opinion.
Quant à moi, j'avais fait de cette femelle le genre Erynnis (4), jusqu’à ce qu’un nouvel examen m'’ait conduit à reconnaître ses affinités et son identité spécifique avec le Masaris vespiformis dont il diffère si extraordinairement.
(1) Ann, Soc. ent. de France, 3° série. L Bulletin, p. 19.
Toutes les mesures de longueur des insectes décrits dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusquà | l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons | trouvé, comme M. Spinola, cette manière de mesurer les insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur longueur totale, parce qu’elle élude les chances d'erreur qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux.
Les espèces dont le nom spécifique est suivi d’un point d'exclamation , ont été décrites sur les types éliquetés par les auteurs mêmes.
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Membre de lu Société de Physique et d'Histoire Naturelle de Genève.
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SECONDE PARTIE.
PARTIE SPÉCIALE.
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DESCRIPTION
DES
GBNRES BE DAS RIPÈRES
TRIBU DES MASARIENS. MASARIL.
Car. Ailes à duplicature indistincite ou nulle; cellules cubi- tales au nombre de trois.
Antennes très variables, de douze articles plus ou moins dis- tincts, dont les cinq derniers ont une tendance à se souder pour former une massue; celles des mâles souvent très distincte- ment articulées.
Lèvre variable, souvent extensible ; palpes labiaux composés de quatre articles.
Mächoires variables ; leur palpe ayant dans plusieurs genres une tendance à s’atrophier.
Mandibules variables : mousses, tronquées obliquement à l'extrémité, ou arquées, tres aiguës. 2
Yeux peu ou pas échancrés.
Thorax variable (1) ; écusson recouvrant le post-écusson.
Abdomen sessile, variable ; ses segments souvent étranglés à la base.
Pattes souvent garnies de cils et de poils raides, surtout les antérieures; crochets des tarses en général dentés; tibias moyens armés au bout de deux épines mobiles, comme chez les Euméniens.
(1) Voyez plus haut, p. 10.
52
ANALYSE DES GENRES.
TI. Lèvre non extensible.
Palpes labiaux de A articles. Palpes maxillaires de 6 articles.
Paraqia.
Palpes maxillaires de 4 articles. Cerannus. Palpes labiaux de 3 articles.
Trimeria.
IT, Lèvre extensible. Les deux premiers articles des antennes gros, globuleux. Celonites. Scape allongé, cylindrique ; 2e article petit.
Masaris. — Jugurtia.
Tableau pour servir à la détermination.
tn 1, 2 des antennes gros, globuleux . . . . . . . . . . Celonites. Scape cylindrique, le 2e article petit. TETE tee ADS te de Slarticles distincts + Me EM NN M PRET CS TS EE Antennes de 8 à 12 articles distincts. ANNE 3 renflées et/s10buleuses au bout.M AN MEME I quete en massue allongée . 6 : 4 Articles tous distincts. BRUNE LE REC LOT SORA Articles 8 à 12 soudés ensemble . . . . . . . . - Q. Trimeria. Palpesimaxillaires (del6 articles OM EP EN AEN . . Paragia. 8 g
Idem de articles) ANT TO M er aus.
PARAGIA. 53
Genre PARAGIA, Shuck. (PL I, fig. 4, 11, 12. PI. IL, fig. À, B, C, D.)
SYN. Paragia, Shuck, Smith., Sauss.
Car. Lèvre assez allongée , quadrifide, portant quatre points coriacés au bout de ses divisions; palpes labiaux, courts, de quatre articles, un peu poilus ; le premier article le plus long, renflé au bout.
Mchoires velues; galéa de moitié plus court que la partie ba- silaire, large, garni sur son pourtour de poils spiniformes, et couvert de ponctuations. Palpe un peu plus long que le galéa, grêle, de six articles; son premier article gros et court, le deuxième très long, les autres diminuant de longueur du qua- trième au sixième.
Mandibules courtes, arquées, armées au bout de trois dents arrondies, peu saillantes.
Antennes filiformes, de douze articles dans les deux sexes, simples dans les mâles.
Tête un peu concave en arrière. Yeux nullement échancrés ; ocelles disposées en triangle large.
Corselet large au prothorax.
Abdomen cylindrique ou déprimé ; conique comme dans les Vespa, ou en ovale comme dans les Odynerus; ses segments sans étranglements à la base, rentrant les uns dans les autres; le deuxième, le plus grand, comme dans les Odynères, n'étant pas deux fois aussi large que long.
Facies des Odynerus. — Insectes propres à l'Australie.
Aucun détail ne nous est parvenu sur les mœurs de ce genre; la longueur des palpes ne me laisse pas penser que leurs instincts soient aussi parasites que ceux des Celonites.
54 PARAGIA.
1. DIVISION.
Premier segment de l'abdomen aussi large que le deuxième, tronqué en avant comme dans les Vespa.
1. P. DecrpteNs, Shuck. Nigra, opaca; abdomine sordide ochraceo,
Syn. Shuck. Paragia decipiens. Trans. Ent. Soc. Lond., 15 Isér 11,82; pl) Mie. 9:
FEm. Facies d’une Vespa ; le premier segment de l'abdomen aussi large que le deuxième ; l'abdomen de forme conique, d’un noir opaque ; tête et thorax finement chagrinés; deux petits points entre la base des antennes; une ligne étroite, jaune, de chaque côté du bord antérieur du prothorax, et une autre tache de la même couleur sous les ailes; ces dernières, enfumées, avec un nuage noir sur le bout. Pattes noires, les postérieures surtout couvertes d’un duvet soyeux et luisant. Abdomen d’un jaune sale; la base du premier segment noire, le noir s’éten- dant sur le milieu du segment jusqu’à son bord.
Nota. La figure assez imparfaite indique encore deux taches blanches à la base du premier segment de l'abdomen, et les tarses et tibias jaunêtres comme l’abdomen, lequel sur cette même figure, est brun.
Shuckard se trompe en supposant par analogie que cet in- secte a des mœurs sociales, car s’il ressemble aux Vespa par son acies, il en diffère par ses véritables caractères zoologiques.
9, P. Tricozor, Smith.
Magna ; capite et thorace nigris ; mesothorace sulcato ; prothorace flavo limbato; abdomine
œruleo, segmenlis anguste flavo marginatis ; primo maculis duabus marginalibus fflavis; alis nigris.
PARAGIA. 55
Syn. Smith. Paragia trivolor.! Trans. Ent. Soc. Lond., 2: sér., 1, p. M, pl 5, fig. 1e. 9 (1).
@. Long. 14 mill.; env. 37 mill
FE. Noir. Chaperon entier, ayant à son extrémité quelques profondes ponctuations ; mandibules fortes, tridentées. Sur le mésothorax un sillon médian qui atteint le prothorax; deux autres plus latéraux, arqués, et à côté de chaque écaille une dépression lisse. Bord antérieur du prothorax orné d’ur étroit cordon jaune. Écusson très saillant, presque carré, jaune ; ailes d’un brun foncé, plus pâles vers le bout. Crochets tarsiens fer- rugineux. Abdomen d’un bleu violet, finement et densément ponctué, portant une tache jaune angulaire sur la partie laté- rale du bord du premier segment ; les quatre segments suivants ornés d’une étroite bordure jaune, et l’anus d’une tache jaune. En dessous, les deuxième, troisième et quatrième segments ont une large bordure jaune.
Habite : L'Australie Occidentale. Perth. (Musée de Londres.)
3. P. Suituui. (TE pe M AE
Magna ; capite et thorace nigris ; prothorace et scutello flavo ornatis; abdomine cœruleo, segmentis 1-3 maculis duabus flavis ; alis obsecuris.
SyN. Smith. Paragia tricolor.! Trans. Ent. Sec. 2° sér., 1, COL en) ac A 1 LA M
FEem. Taille et formes du P. tricolor. Noir, une ligne jaune interrompue sur le bord du prothorax, et sur l’écusson une tache trilobée de cette couleur. Abdomen d’un beau bleu d’a- cier ; les trois premiers segments portant de chaque côté une tache triangulaire jaune qui atteint leur bord. Pattes noires; ailes noires.
{1) Le mâle est celui du P,. Smithi, il n'appartient pas à cette espèce.
56 PARAGIA.
Mare. Chaperon et devant du premier article des antennes, jaunes-blanchâtres; écusson noir; dessous du deuxième seg- ment de l’abdomen, armé d’un grand tubercule pointu.
Habite : L’Australie Occidentale. (Musée de Londres, collec- tion de M. Smith et la mienne.)
IT: DIVISION.
Abdomen ovale, le premier segment petit ; un étranglement entre lui et le deuxième. Crochet des tarses, portant au milieu une forte dent crochue.
k. P. OpyNEeRoOïÏDESs, Smith.
Media, nigra, punctata ; clypeo, prothorace maeulis duabus, abdominis segmentorum 1, 2, 4 marginibus, flavo-rufis ; alis costa obscura.
SxN. Smith. Paragia odyneroides. Trans. Ent. Soc. Lond., USER. TD: 12, DL 5..fir 240.
Long. totale, 5 lignes.
Mare. Noir. Tête profondément ponctuée. Chaperon, une ligne étroite le long du bord interne des yeux; une tache entre les antennes et une courte ligne étroite au bord postérieur des yeux vers leur sommet, jaunes. Corselet rugueusement ponc- tué ; deux taches anguleuses sur le prothorax, écailles, et une petite tache sous les aïles, jaunes; tibias, tarses et bout des cuisses, ferrugineux ; tibias antérieurs tachés de jaune. Abdo- men finement ponctué; bord des premier, deuxième et qua- trième segments, orangé; la bordure du deuxième, la plus large; cinquième et sixième segments bordés d’un cordon ferrugineux ; en dessous les deuxième et troisième segments ayant chacun une bordure jauue, festonnée. Ailes enfumées le long de la côte (1).
Habite : La Nouvelle-Hollande. Hunter-River. (Musée de Londres.)
(1) Sur la figure, le corselet est carré et le métathorax biépineux.
PARAGIA. 57
h. P. Ausrraus, Sauss. (PL, IT, fig. 2, 2 b). Nigra, aurantiaco multipicta; abdominis tertio segmento aurantiaco ; alis subhyalinis.
Syn. Sauss. Paragia australis Ann. Soc. Ent. Fr. 3° sér. I. Bull. p. 21.
®. Long. 10 mill.; env. 21 mill.
FEm. Chaperon un peu arrondi à son bord antérieur. Ocelles en triangle large ; corselet large et carré en avant, un peu con- vexe à son bord antérieur; métathorax plat et lisse. Abdomen ovale; le premier segment un peu aplati en avant; un petit étranglement entre lui et le deuxième, ce dernier un peu moins long que large. Tête et corselet finement rugueux ou ponctués, et un peu velus ; abdomen soyeux. Insecte noir. Mandibules noires avec une tache rousse tout près du bout. Chaperon brun, son sommet orangé ainsi qu'une grande tache sur le front, une autre en arrière de chaque œil et un petit point sur l'orbite, à l'endroit où devrait être l’échancrure des yeux. Antennes noires, ferrugineuses en dessous, au bout; le premier article orangé à sa base et à l'extrémité. Prothorax portant une bordure orangée, interrompue au milieu et rétrécie sur les côtés; un point sous l'aile, une petite ligne à côté de l’écaille, et sur le milieu du mésothorax une plus grande qui s'étend depuis l’écusson jus- qu’à son milieu, orangés ; écusson orangé avec une tache bilobée noire à son bord antérieur; écaille orangée avec un point fer- rugineux; métathorax portant de chaque côté une tache oran- gée. Premier segment de l'abdomen largement bordé d’orangé ; le deuxième, noir ; le troisième, orangé avec sa base noire; le quatrième, noir, bordé d’orangé; le cinquième, noir, avec son bord postérieur un peu ferrugineux. Anus ferrugineux. Pattes orangées ou ferrugineuses ; hanches et base des cuisses noires, tachées de ferrugineux, ailes transparentes, brunes le long de la côte. Deuxième cubitale dépassant la radiale; sensiblement plus large que longue, son bord externe fortement convexe; la deuxième récurrente s’insérant en dedans du milieu du bord
58 PARAGIA.
postérieur de la deuxième cubitale ; nervure externe de la troi- sième discoïdale, convexe en dehors.
Mare. Mandibules présentant une tache jaune à leur base. Chaperon un peu prolongé en avant et tronqué droit, de cou- leur jaune, son bord antérieur et les deux latéraux liserés de noir. Orbites intérieurement un peu bordées de jaune; pre- mier article des antennes portant une ligne jaune sur son de- vant. Tache médiane du mésothorax très petite ; écusson noir, sa moitié postérieure, jaune. (Les parties orangées sont pres- que jaunes.) Aïles enfumées.
Habite : La Tasmanie. (Musée de Paris, ma collection.)
5. P. Bicoor, Sauss. (PI. I, fig. 3).
Thorace nigro; abdomine aurantiaco ; segments 1-2 nigris ; secundi laterum macula mar- ginali aurantiaca ; alis fuscis; pedibus rufis, basi nigris.
SyN. Sauss. Paragia bicolor, Ann. Soc. Ent. Fr. 8° sér. I. Bull. p. 21.
Long. 28 mill.; env. 21 mill.
Mae. (Tête incomplète.) Insecte couvert d’un duvet tomen- teux de poils gris-ferrugineux, assez longs. Corselet ponctué; métathorax plat, portant des stries transversales, assez tran- chant sur ses bords, armé de chaque côté d’un angle spini- forme, et vers le bas d’un autre angle très petit. Abdomen comme dans le P. australis, ovoïde, le premier segment beau- coup moins large que le deuxième, séparé de celui-ci par un étranglement, mais le deuxième segment plus large que long.
Corselet et les deux premiers segments de l’abdomen, noirs ; le premier liseré de roux, le deuxième offrant de chaque côté, à son bord postérieur, une tache carrée orangée; le reste de l’abdomen d’un rouge orangé en dessus, noir ou obscur en dessous. Pattes noires; genoux, jambes et tarses orangés. Ailes
PARAGIA. 59
brunes, radius roux; troisième cubitale très large, presque ovoiïde (sa pointe tournée vers la base de l'aile), recevant les deux nervures récurrentes avant son milieu.
Fem. Anus un peu tronqué, terminé par deux petits tuber- cules spiniformes.
Habite : La Nouvelle-Hollande, rapporté par M. Verreaux. (Musée de Paris.)
6. P. Biens, n. sp.
Nigra; abdominis primi segmenti margine rubro, tertio quartoque totis rubris; prothorace rufo marginato; alis secundum costam infuscatis.
4. Long. 10 mili.; env. 10 mil.
Maze. Taille et formes du P. odyneroïdes, ayant comme lui au métathorax deux angles spiniformes. Chaperon aussi un peu plus long que large, arrondi au bout. Insecte velu, noir. An- tennes noires avec le dessous ferrugineux. Bord du prothorax et un petit point au-dessous et en avant de l’écaille, orangés ; écaille brune, avec une tache blanchâtre. Epines du métathorax orangées. Premier segment de l'abdomen orné d’une large bor- dure rouge-orangée souvent bordée de jaune soufre ; le deuxième noir ; les troisième et quatrième rouge-orangés ; les autres noirs, liserés de ferrugineux. Pattes noires, genoux, tarses et tibias ferrugineux. Ailes transparentes, brunes le long de la côte dans leurs deux tiers externes comme chez le P. odyneroïdes.
4 Chaperon, une tache sur le front, deux points en l’endroit où devrait être le sinus des yeux et un derrière le sommet de chaque œil, blancs. Mandibules tachées d’orangé.
Habite : L’Adélaïde, Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres).
7. P. PRAEDATOR, n. Sp. P. bidenti similis; nigra, aurantiaeo variegata alboque maculala. FEm. Comme le P. bidens, mais deux taches orangées sur
l'écusson , et une sur le mésothorax ; écaille variée de blanchâtre ; sous l'aile une tache blanche ou orangée; mandibules orangées
60 CERAMIUS.
au bout. Chaperon blanc avec sa moitié inférieure noire. Antennes ferrugineuses en dessous, noires en dessus; les deux ou trois premiers articles bruns.
Habite : Le sud de la Nouvelle-Hollande. (Collection de M. Baly.)
CERAMIUS. 6
Genre CERAMIUS.
Sy. Gnatho, Klug. Ceramuus, Latr., Klug., Lepel. Sauss.
(PI, I, fig. 2. PL III).
Antennes de la longueur de la tête dans la femelle, en massue très allongée, presque filiformes, les derniers articles parfois peu distincts (P1. 1, fig. 2); variables dans les mâles, souvent sembla- bles à celles dela femelle, souvent longues, à articles tous très dis- tincts, mais toujours moins longues que la tête et le corselet pris ensemble (1) et n’ayant jamais alors la forme de massue (PI. ITT, fig. 5, 6 b.) le deuxième article déprimé.
A
Lèvre très courte; menton gros, n'étant pas échancré à sa base par une lame membraneuse ; languette très courte, com- posée de deux lanières centrales, et de deux lobes latéraux diffi- cilement visibles, portant tous au bout des points cornés. Palpes labiaux de quatre articles (PI. IT, fig. 1, 7.)
Mächoires courtes; palpes maxillaires très courts, rudimen- taires, quadriarticulés (fig. À a.)
Mandibules variables ; ou tronquées obliquement à l'extrémité, et munies de dents mousses terminales, ou terminées en pointe et portant des dents le long de leur bord interne.
(1) La diagnose donnée par Lep. St-Farg. II, p. 589, est absolument mauvaise. D'abord il dit : « Antennes plus longues que la tête et le corselet pris ensem- ble. » Ceci est d'autant plus exagéré que l’auteur n’a connu que le C. oraniensis dont les antennes sont également courtes dans les deux sexes, et d’ailleurs cette phrase ne conviendrait qu'aux mâles. Ensuite : « Leurs articles plus distincts que dans les genres précédents, les derniers l'étant cependant moins que les premiers et formant une massue allongée. » Ceci ne convient qu'aux femelles et n’a lieu que lorsque les antennes sont courtes; lorsqu'elles sont longues comme on les voit définies dans la première phrase, les articles sont plus distincts que dans aucun autre genre des Vespides, les derniers surtout. Pour ne pas trouver dans cette diagnose une forte contradiction, il faut ajouter après la première phrase : « dans les mâles, » et après la seconde : « dans les femelles, » Autrement, si l’on admet la première, la seconde est entièrement fausse; et si l’on admet la se- conde, la première doit être rejetée.
62 CERAMIUS.
Téte grosse, postérieurement concave; yeux peu cu pas échancrés.
Chaperon variable, mais offrant toujours dans les mâles, de chaque côté une pièce allongée et aiguë qui correspond à la base des mandibules.
Corselet variable, prothorax arrondi, convexe en avant; écusson comme dans les Celonites, recouvrant le post-écusson, offrant au milieu un trapèze saillant, se prolongeant latéralement en une lame qui va former l’écaille de l'aile postérieure.
Pattes : tibias de la première paire garnis de poils serrés formant des brosses presque comme dans les fouisseurs. Crochets des tarses simples ou dentés (1).
Abdomen déprimé, de forme variable, les segments en général fixes, non rétractiles, le troisième le plus large.
Aîles : La radiale parfois écartée du bord de l'aile.
1° DIVISION (2).
Antennes du mâle arquées, semblables à celles de la femelle ; les derniers articles peu distincts. Chaperon du mâle transversal, plus large que long. Mandibules du mâle terminées par des dents longues et crochues, et armées d’une petite dent basilaire. Premier segment de l'abdomen petit dans les deux sexes, abdomen ovale. (PI. LE. fig. 2. PLUIE, Ge-4109%a.)
4. C. FonscoromBrr, Klug. (PI. IL, fig. 4).
Niger, flavo variegatus; < antennis filiformibus brevibus, supra nigris; squamis pedibusque ferrugineis ; thorace margine flavo; abdominis segmentis marginibus sinuatis, primo puncetis duobus, flavis.
(1) Ces crochets n’ont pas encore été figurés dans un assez grand nombre d’es- pèces pour que l’on puisse s’en servir comme d'un caractère de section, (2) Voyez aussi la IV° division.
CERAMIUS. 63
Syn. Klug. Ceramius Fonscolombii. Ent. Monogr. 229, 3. «, Boyer de Fonsc. Ceramius Fonscolombii. ! Ann. Soc. Ent. Fr. 4 sér., IV, 421. pl. 10, fig. A. « (1). Lep.St-Farg. Ceramius Fonscolombii. Hymen. IE. 590. 1.
d. Long. tot. 13 mill.; long. 9 mill.; env. 23 mill.
Mâle. Tête concave en arrière. Mandibules terminées par deux très longues dents, très aiguës, presque bifides au bout, portant en outre près de leur base une dent saillante ; entre celle-ci et la pénultième on remarque encore une dent mousse. Labre formant une petite lanièere. Chaperon transversal, penta- gone, son bord antérieur tronqué droit; ses angles latéraux se prolongeant en deux pointes. Corselet très court, le plus large au prothorax; écusson convexe en dessus; métathorax étroit, convexe. Abdomen en ovale allongé, plat en dessous ; son premier segment petit, de moitié moins large que le second; un étranglement entre les deux premiers segments; segment anal tronqué droit au bout etarrondi. Tête, corselet, et premier segment de l'abdomen finement ponctués, et couverts d’un duvet de poils ferrugineux. Tête noire. Mandibules, chaperon, bordure interne des yeux, une tache derrière chaque œil, jaunes ; antennes ferrugineuses en dessous, noires en dessus ; le premier article jaune en devant ; le troisième et la base du quatrième souvent entièrement ferrugineux. Corselet noir. Ecailles ferrugineuses ou jaunes ; bord antérieur du prothorax, une tache sous l’aile, une petite ligne sur le bout de l’écusson, un petit point sur le post-écusson et une tache en avant de l’é- cusson, jaunes; à côté de chaque écaille une ligne jaune, de chaque côté du métathorax un petit point jaune (2). De chaque côté du premier segment de l’abdomen une tache jaune; les autres segments tous ornés d’une bordure jaune biéchancrée, très festonnée, souvent échancrée au milieu ; les premières bor-
(1) La variété dont parle l’auteur à la fn de son mémoire n’est autre que le C. lusitanicus. Je l'ai vue dans la collection de M. Sichel. (2) Ces très petites taches manquent souvent.
64 CERAMIUS.
dures moins larges que les suivantes. Anus avec une grande tache jaune. Dessous du deuxième segment ayant du roux. Pattes jaunes en dessus, ferrugineuses en dessous ; hanches et base des cuisses noires. Ailes transparentes, nervures ferrugineuses, le bout gris.
Fev. Mandibules noires, bordées de jaune. Chaperon noir avec une tache jaune au sommet ou quelquefois avec sa moitié supérieure jaune. Les deux ou trois premiers articles des an- tennes ferrugineux. Ornements jaunes du corps plus étendus ; les taches bien plus grandes; deux points sur les angles anté- rieurs de l’écusson et une tache de chaque côté de cette pièce vers l’aile postérieure, jaunes. Taches jaunes du métathorax souvent très grandes. Le premier segment de l'abdomen souvent bordé de jaune: les échancrures noires de la bordure des auires formant souvent des points pédicellés.
Var. À. Pas de taches jaunes au métathorax, ni au méso- thorax.
? Var. B. Antennes ferrugineuses, à peine grises en dessus, orangées en dessous. d
Nota. Le iype de cette espèce est conservé dans la collection de M. le docteur Sichel. Ce dernier a, pour le plus grand bien de la science, réuni la collection de feu M. Boyer de Fonsco- lombe à la sienne où les types sont conservés avec un soin reli- gieux et mis à la disposition des entomologistes avec une libé- ralité qu’il est Juste de rappeler souvent.
Rapp. et iliff. Cette espèce a exactement les mêmes formes que le C. Oraniensis, et je ne vois réellement ce qui l’en distingue, ni d’après la description qu’en donne St-Fargeau, ni même par l'inspection des individus que j’ai recus d’Algérie et que je rap- porte au C. oraniensis. Je n’ai cependant pas sous la main les ma- iériaux nécessaires pour oser fondre les deux espèces en une seule.
Habite : L'Europe méridionale.
CERAMIUS. 65
2. C. ORaNIENSIS (1), Lep.
Niger, flavo variegatus; & antennis basi ferrugineis, flagello supra nigro; metathorace flavo maculato; abdominis segmentorum marginibus flavis, sinuatis; alis ferrugineis.
Syn. Lep. St-Farg. Ceramius oraniensis, Hymen. If. 591.
& &. Long. tot. 15 mill. Long. 10 mill.; env. 24 mill.
Je décris entièrement ies deux sexes, car cette espèce me paraît être des plus embarrassantes. D'abord la © pourrait bien n'être qu’une var. du €. Fonscolombü. Ensuite le & est peut- être très éloigné du C. Oraniensis Lepel. qui lui donne des an- tennes plus longues que la tête et le thorax.
Mare. Forme et ponctuation du C. Fonscolombu, chaperon également tronqué droit, ses angles antérieurs un peu saillants. 11 n’en diffère que par les caractères suivants : mandibules terminées par une pointe acérée et crochue, non bifides au bout, armées vers la base d’une forte dent dirigée en dedans, et entre celle-là et la pointe de deux autres dents mousses; le bout de la mandibule est échancré et comme bidentelé intérieurement. Antennes noires en dessus, ferrugineuses en dessous; les trois premiers articles entièrement ferrugineux ; le premier jaune en devant. Ornements jaunes du thorax plus développés; une petite tache en avant de l’écusson, une ligne sur ce dernier, son extrémité et le post-écusson ainsi que deux taches sur le méta- thorax et les écailles, jaunes. Anus à peine échancré au milieu. Ailes très rousses, nervures ferrugineuses ; la deuxième cubitale
(1) Lepeletier a défini le genre Geramius d’après l’inspection de cette espèce, la seule qu'il ait vue, mais qui ne se trouve plus dans sa collection, Comme sa diagnose porte : « Antennes plus longues que la tête et le corselet pris ensem- ble, » ce qui ne peut se rapporter qu'au mâle, il semble évident que le mâle du C. oraniensis a les antennes longues, et que l’espèce n’appartient pas à cette division. Nous n'osons cependant y croire, vu que plus bas Lepel. St-Farg, se contredit en disant au haut de la page 593 : «Le reste comme dans la femelle, » La description de l’auteur convient du reste exactement à nos individus. Il est plus naturel de supposer que l’auteur a fait une confusion avec le €, lusitanicus ou toute autre espèce de la 2° division. (Dans sa description en français, Lepel. ou- blie de parler des taches du métathorax.)
66 CERAMIUS.
‘ sensiblement ouverte vers la radiale, sa nervure externe fortement arquée vers le bas, plus convexe en dehors.
Feu. Chaperon tronqué droit, son bord relevé, un peu re- bordé. Corselet large en avant. Ecusson portant une ligne sail- lante longitudinale indistincte. Crochets des tarses simples. Insecte noir. Mandibules au milieu, ou le long de leur bord antérieur, haut du chaperon, deux points sur le front, bor- dure interne des orbites ; une grande tache derrière l’œil, et un très petit point de chaque côté au bord postérieur de la tête, jaunes. Bord antérieur du prothorax et une tache sous laile, jaunes; écaille jaune avec un point roux; à côté de chaque écaille une ligne jaune; une tache jaune en avant du milieu de l’écusson, placée entre deux sillons arqués, une tache de même couleur entre l’aile postérieure et l’écusson; post-écusson, bout de l’'écusson et un petit point sur chacun de ses angles an- térieurs, ainsi que deux grandes taches sur les côtés du méta- thorax, jaunes. Tous les segments de l’abdomen largement bordés de jaune, les deux ou trois premières bordures por- tant deux taches pédonculées ou libres, noires, sauf le pre- mier qui porte une échancrure noire élargie en arrière; les bordures élargies sur les côtés. Anus jaune. Pattes jaunes, hanches noires tachées de jaune, cuisses noires en partie. Sou- vent du roux sur les deux premiers segments de l’abdomen, en avant du jaune. Antennes noires en dessus, ferrugineuses en dessous; les trois premiers articles roux. Ailes lavées de ferrugineux, le bout enfumé.
Rapp. et diff. Voyez les affinités du C. Fonscolombii.
Habite : L'Algérie. Pris par M. Dours qui m'en a généreu- sement fait cadeau.
3. GC. CAPENSIS, n. sp. Oraniensi simillimus ; ochraceo signatus.
(PL TI, fig. 3, 5 a.) Long. 40 1/2 mill. ; longueur totale, 15 mill, ; aile #4 mill.
Fem. Taille et formes exactement comme chez le C. orantensis,
CERAMIUS. 67
si ce n’est que la tête est plus forte, le prothorax plus large, le post-écusson n’ayant pas de carène bien distincte. Pattes et thorax un peu plus fortement chagrinés; abdomen plus gros, non luisant, plus mat; le premier segment plus fort, mieux sé- paré du deuxième. Distribution des couleurs exactement la même que chez le C. craniensis, mais sans roux, et le jaune n’étant pas couleur de soufre, mais d’un jaune d’ocre un peu pâle; le protho- rax est bordé de jaune selon toute sa largeur. La tête, le thorax et la base de l'abdomen sont revêtus d’un duvet de poils fauves plus prononcés, et le bord externe de la deuxième cubitale paraît être un peu plus convexe.
Rapp. et diff. Cetie espèce est certainement distincte de l'O. oraniensis, Ce qui se reconnaît surtout à la plus grande largeur du _ prothorax, mais elle en est si voisine que j'ai longtemps hésité à les séparer. On la reconnaît surtout à la teinte différente de ses ornements jaunes.
Habite : Le cap de Bonne-Espérance (Collect. de M. Guérin- Méneville).
II: DIVISION, PARACERAMIUS.
Antennes du mâle longues, atteignant presque jusqu'à l’écussson, composées de douze articles très distincts, et enroulées en spirale à l'ex- trémité.
Chaperon du mâle avancé, plus long que large, largement tronqué droit au bout (1). k
Mandibules tronquées obliquement à l'extrémité, terminée par trois ou quatre dents courtes.
Premier segment de l’abdomen presque aussi large que le deuxième Abdomen des mâles se repliant en dessous.
h. C. SPIRICORNIS, n. Sp. (PI. I, fig. 5.)
Niger, abdomine cingulis repandis flavis, thorace toto nigro, margine antico flavo; antennis subtus ét apice ferrugineis.
&. Long. 12 mill. ; env. 24 mill. ; longueur totale : 46 mill.
(1) Du moins dans tous les mâles que ,j’ai examinés. Je n’ai pas vu celui du G. nigripennis.
68 CERAMIUS.
Mare. Mandibules terminées par quatre dents; la dernière presque nulle, la première large, tronquée presque droite au bout. Chaperon tronqué carrément. Ecusson sans tubercule. Premier segment de l’abäomen en cupule moins large que le deuxième, portant sur sa face antérieure un sillon longitudinal. Segment anal un peu creux en dessous vers le bout; ce dernier arrondi au bout; mais lorque les organes génitaux font un peu saillie, il a l’air d’être bilobé. Antennes du mâle terminées par une spirale serrée ; le premier article gros, le dernier très distinct, arrondi. Tête, corselet et premier segment de labdomen finement ponctués, et couverts d’un duvet grisâtre. Crochets des tarses portant une dent médiane. Tête noire. Chaperon jaune, fine- ment liseré de noir le long de ses bords libres; mandibules jaunes, noires au bout; deux taches sur le front. Bordure in- terne des orbites et un très petit point aux angles postérieurs de la tête, jaunes. Antennes d’un jaune ferrugineux ; le premier article noir, jaune en devant, les deux suivants noirs, les quatre ou cinq suivants, bruns en dessus. Sur le bord du prothorax une ligne jaune à peine interrompue au milieu ; écaille rousse ; le reste du corselet entièrement noir. Abdomen noir; le premier segment orné de chaque côté d’une tache jaune marginale; les autres tous ornés d’une bordure jaune; ces bordures biéchan- crées ; leur portion médiane placée entre les échancrures étroites, les latérales en général plus larges. Anus portant deux points jaunes. Pattes jaunes; cuisses en dessus noires; hanches anté- rieures noires, les autres jaunes en devant. Ailes transparentes, à nervures ferrugineuses, brunes vers le bout ; bout de l’aile portant une bande grise ; radiale courte; deuxième cubitale presqu’aussi longue que large, sa nervure externe convexe en dehors, son bord radial égal à plus d’un tiers du cubital: deuxième nervure récurrente s’insérant avant le milieu de la cellule.
Rapp. et diff. Voyez la description du C. lusitanicus.
Habite : L'Europe méridionale, la France, l'Espagne. (Musée de Paris).
CERAMIUS. 69
5. C. Lusrranicus (4), Klug. (PI. IE, fig. 6-6 d.)
Præcedenti simillimus ; thorace flavo variegato, scutello tuberculalo.
Syn. Klug. Ceramius lusitanicus. Entom. Monogr. p. 230. 4.
Mare. Crochets des tarses unidentés. Taille, formes, et ponc- tuations comme dans le €. spiricornis. En différent comme suit : mandibules terminées par des dents toutes aiguës surtout la pre- mière. Chaperon liseré de noir sur les côtés seulement; une tache de chaque côté, à l’angle postérieur de la tête; une autre grande sous l’aile et une oblongue à côté de chaque écaille ; écusson jaune dans sa moilié postérieure, et portant en dessus un tubercule en forme d’une petile carène; de chaque côté du métathorax un petit point jaune. Anus avec une grande tache jaune. Deuxième nervure récurrente s'insérant au delà du milieu de la cellule cubitale.
Feu. Chaperon ayant la même forme que dans le mâle ; noir, orné au sommet d’une tache jaune. Mandibules noires, avec le bout roux et à la base une tache jaune. Une ligne le long des orbites, et une tache à l’angle de la tête, janne. Antennes noires. Bord du prothorax, une tache sous l'aile, une ligne à côté de chaque écaille, moitié postérieure de l’écusson, et deux grandes taches au métathorax, jaunes. Écailles rousses. Abdo- men et le reste comme dans le mâle.
Var. <. Métathorax noir.
Habite : L'Espagne , le midi de la France. (Collect. de M. Guérin-Méneville et de M. Sichel (2).)
6. C. NiGRIPENNIS, D. sp. (PL UE, fig. 4-4, c.)
Niger, flavo pictus; mandibulis nigris, apice rufis, abdominis segmentis flavo limbalis; me- tathorace fascia horizontali flava; alis fuscis, cœrulescentibus.
®. Long. 11 mill. ; longueur totale, 16 mill.; euv. 27 mill.
(4) Sur la planche il porte le nom de G. fuberculifer. (2) Type de la var. que cite M. de F'onscolombe dans son mémoire,
0: CERAMAUS.
Feu. Labre semi-circulaire, cilié. Chaperon aussi large que long, hexagone, portant vers le haut de petites saillies; son bord inférieur tronqué, un peu concave. Corselet en carré long, nullement rétréci en arrière; écusson plat; métathorax plat, tronqué droit. Abdomen allongé, également large partout, for- tement déprimé ; le premier segment très court, presque aussi large que le deuxième, un peu concave en avant ; pas d’étran- glement sensible entre les segments. Tête et corselet ponctués; tout l’insecte revêtu d’un duvet de petits poils. Crochets des tarses simples. Corps noir : mandibules ferrugineuses au bout ; labre jaunâtre; antennes ferrugineuses en dessous; - orbites liserées de jaune jusque dans le sinus des yeux; un point derrière le sommet des yeux, une ligne le long du bord anté- rieur du prothorax, une tache sous l'aile, une ligne à côté de l’écaille, sur le mésothorax, une tache de chaque côté de l’écusson entre sa partie élevée et l’écaille, et son extrémité postérieure, jaunes, ainsi que le post-écusson. Métathorax noir avec une bande transversale jaune qui couvre sa plaque postérieure (c’est- à-dire que son extrémité inférieure à l'insertion de l’abdomen est noire, et que l’on voit encore une bande noire horizontale qui passe sous l’écusson). Écaille brune. Tous les segments de l'abdomen régulièrement bordés de jaune; ces bordures un peu rétrécies au milieu. Anus noir ou brun, avec deux points jaunes. Pattes rousses; un peu variées de jaune; bases des cuisses et hanches noires ou noirâtres. Ailes brunes à reflets violets: deuxième cubitale grande, son bord radial égal à un tiers du postérieur ; son bord interne oblique, l’externe convexe en dehors, deuxième récurrente s’insérant avant le milieu de la cellule.
Rapp. et diff. Gette espèce est distincte de toutes les autres par ses ailes brunes à reflets violels, ses mandibules rousses au bout, et la bande jaune transversale qui passe sous l’écusson.
Habite : Le cap de Bonne-Espérance (Collection de M. le marquis Spinola, et celle de M. Guérin-Méneville.)
Nota. Ne connaissant pas le mâle, Je ne suis pas parfaitement certain que celte espèce rentre dans celte division.
CERAMIUS. il
7. C. Linearis, Klug. Elongatus, niger ; thorace maculis, abdomine fasciis sex anoque, flavis. Sy. Klug. Ceramius linearis Entom. Monographien. p. 227.2. d. Longueur totale, 7 lignes.
Voici la description qu’en donne Klug :
4 Corpus elongatum, angustissimum, nigrum. Caput punc- tatum, linea utrinque ante oculos flexuosa, semicirculari frontali, ad clypei basim intermedia, punctoque utrinque in medio genarum flavis. Clypeus flavus, utrinque ad basim niger. Labrum flavum. Mandibulæ flavæ, apice nigræ. Antennæ thorace fere duplo longiores, filiformes, apice incurvatæ, luteæ ; articulo primo flavo, dorso nigro. Rostrum lineare flavum. Thorax elon- gatus, lobo antico, apice valide sinuato, flavo, macula utrinque triangulari nigra, intermedio lineola dorsali abbreviata, lineolis lateralibus obliquis, punctisque duobus versus marginem anterio- rem flavis, squamæ luteæ, flavo marginatæ. Pleuræ macula iriangulari flava. Scutellum flavum, basi nigrum, puncto atrinque flavo. Métathorax utrinque flavo-maculatus. Abdomen apice bidentatum nigrum, segmentis quinque prioribus margine postico lato, sexto fascia bisinuata, ultimo apice, flavis. Venter in ultimo segmento dentatus, dente brevi recurvo, medio flavo maculatus, macula transversa biloba, Alæ hyalinæ , apice obscuriores, nervis stigmatique ferrugineis. Pedes flavi coxis pallidis. |
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance.
Cette espèce allie à des formes très grêles un allongement considérable des organes buccaux. Je ne sais si elle doit rester dans le genre ou servir de type à une coupe nouvelle.
IITe DIVISION. CERAMIOIDES. (PI. IV, fig. 1 a, 1 c.)
Antennes des mâles longues, atteignant jusqu'à l’écusson, à articles
12 CERAMIUS.
tous distincts ; le douxième article formant un grand crochet. Cha- peron et mandibules des mâles comme dans la division 11. Abdomen comme dans la division F°, mais les segments étranglés à leur base, presque comme dans les Cerceris. Celui du mâle portant en dessous des saillies tuberculeuses.
8. C. CErcERIFORMIS (1), n. sp.
(PI. IV, fig. 1-1,c.)
d. Niger, cingulis flavis; antennis ferrugineis; abdominis segmentorum basi valde coarctatis marginibus subtus emarginatis; segmentis tertio septimoque subtus tuberculatis, metathoraci angulis duobus.
Long. 11 mill. ; long. tot. 17 mill, ; env. 26 miil.
Mare. Chaperon tronqué droit à son bord inférieur. Yeux peu ou pas échancrés. Ecusson très saillant, ses côtés rugueu- sement striés, son milieu portant une petite carène longitudinale. Mésothorax traversé par deux très forts sillons arqués. Méta- thorax plat ou un peu concave, portant deux angles spiniformes . Segments de l'abdomen fortement rétrécis à la base, s’emboîtant grossièrement, mais nullement rétractiles les uns dans les autres à cause de l'extrême épaississement du bord postérieur ; en dessous du troisième segment, un gros et long tubercule à trois angles, en dessous du sixième un autre, moins grand et com- primé longitudinalement. Le quatrième portant une ride trans- versale; en dessous le bord des segments deux à six, est échan- cré en demi-cercle, ou du moins concave au milieu. Crochets des tarses simples. Insecte noir. Chaperon, mandibules, une tache entre les autennes, une autre en arrière des yeux; et bordure des orbites jusqu’au point où devrait être le sinus, Jaunes. Antennes ferrugineuses ; le premier et le deuxième articles jaunes en devant. Prothorax jaune en dessus, avec de chaque côté une tache noire (ou bord antérieur jaune, bord postérieur liseré de jaune); un trait jaune partant de l'angle postérieur du prothorax, descend obliquement vers une grande tache
(4) Voyez aussi la description du C. vespiformns.
CERAMIUS. 73
jaune, qui, est située sous l'aile. Ecaille ferrugineuse ou jaune. De chaque côté au mésothorax, un point en arrière de l’écaille; angles antérieurs de l’écusson offrant deux taches jaunes; extré- mité postérieure de l’écusson, post-écusson, ainsi qu’une tache de chaque côté du métathorax, jaunes. Premier segment de l'abdomen orné de chaque côté d’une tache jaune arquée, et au milieu de son bord postérieur d’un point jaune. Tous les autres segments portent en dessous une bordure jaune rétrécie au milieu ; anus noir , souvent liseré de jaune. Dessous de l’abdomen roux, avec une tache jaune plus ou moins étendue sur chaque anneau. Pattes et hanches jaunes; dernier article des tarses, noir. Ailes ferrugineuses, un peu enfumées avec un point brun au bout de la radiale, huitième cubitale grande, son bord pos- térieur égal à trois fois son bord antérieur ; deuxième nervure récurrente s’insérant un peu en dedans du milieu du bord pos- térieur de la deuxième cubitale; nervure interne de cette dernière très oblique formant avec la postérieure un angle aigu (douzième article des antennes formant un long appendice arqué ; recourbé en crochet).
Var. Brun entre le noir de l'abdomen et ses bordures jaunes.
Rapp. et diff. Trop distinct par ses formes pour être con- fondu avec les autres espèces connues, mais assez voisin du C. vespiformuis.
Habite : Le cap de Bonne-Espérance (Collect. de M. Guérin.)
IV.
Espèces que je ne puis rapporter avec certitude à leur division.
9. C. Licarenxsremnr. ! Klug. (4).
Niger, flavopictus ; metathorace flavo ; abdomine flavo, segmentis macula basi nigra aut fusca.
(1) L’individu qui m'a servi de type a été envoyé par M. Klug, sous le nom de C. Lichlenstcinii , mais la description de cet auteur ne lui convient pas parfai- tement.
74 CERAMIUS.
SYN. Klug. Gnatho Lichtensteinii, Magaz. d. Gesellsch. Naturf. Freund. IV. p. 38. Fab. [. Fig. 3, a, f.— Ceramius Lich- tensteinii. Entomol. Monogr. 295. 1.
$. Long. 14 mill. ; long. tot. 17 mill.; env. 30 mill.
Feu. Tête très grosse. Chaperon large, hexagone, tronqué droit à son bord antérieur. Ecusson plat en dessus, abdomen ovale, sessile ; un fort étranglement entre les deux premiers segments, un plus faible entre le second et le troisième. Tête et corselet ponctués, noirs. Mandibules jaunes, noires au bout ; chaperon, une grande tache au-dessus de l’insertion de chaque antenne, bordure interne des orbites jusqu’au sominet, deux grandes taches en arrière des yeux qui se prolongent en pointe vers le milieu du bord postérieur du vertex, jaunes. Antennes d’un jaune ferrugineux. Le prothorax en dessus, jaune, cette couleur se prolongeant jusque sous l'aile, pour y former une tache jaune qui s’en sépare souvent; écaille jaune; de chaque côté du mésothorax en Gessus, une ligne et sur l’écaille un point, roux. Post-écusson et moitié postérieure de l’écusson, jaunes ; deux saillies jaunes aux angles antérieurs de l'écusson ; méta- thorax, et l’espace entre l’écusson et l’aile postérieure, jaunes. Abdomen noir, ou d’un noir brunâtre; le premier segment jaune en dessus avec une tache noire trilobée ; les deux suivants ornés d’une bordure jaune fortement et régulièrement élargie sur les côtés; le quatrième brun, avec une semblable bordure jaune, et souvent un peu de noir au milieu; les autres d’un jaune ferrugineux. Pattes jaunes, cuisses un peu ferrugineuses, hanches antérieures rousses. Ailes transparentes, lavées de jau- nâtre et de gris, avec un nuage dans la radiale ; bord radial de la deuxième cubitale égal à un tiers du postérieur; son bord externe fortement convexe, la deuxième récurrente s’insérant avant le milieu.
Var. Front jaune.
Var. L’individu décrit par M. Klug a seulement deux taches jaunes au prothorax, et le mésothorax entièrement noir.
Rapp. et diff. Le métathorax entièrement jaune de cette
CERAMIUS. 75
espèce la rapproche du Ceramius rex, dont elle se distingue par la couleur brune du quatrième segment de l'abdomen, etc. (Voyez les affinités de cette espèce).
Cette espèce appartient à la premiere division.
Habite : Le cap de Bonne-Espérance. (Collect. de M. Spinela.}
10, C. Rex, n. sp.
Niger, fulvo variegatus ; capite villosissimo ; metathorace flavo ; abdomine velutino.
£ Long. 15 mill, ; env. 34 mill. ; long. tot. 24 mill.
Fev. C’est la plus grande espèce connue. Chaperon grand, hexagone, aussi large quelong, tronqué droit ; une petite carène sur l’écusson ; un étranglement sensible entre les deux premiers segments de l’abdomen, le premier large; tête et corselet ponctués, velus, surtout la tête. Insecte noir : chaperon, une grande tache entre les antennes, une très petite au fond des sinus des yeux, une autre derrière leur sommet, jaunes ; mandibules jaunes, noires à la base ; antennes jaunes; les trois premiers et les derniers articles, noirs en dessus. Prothorax jaune avec de chaque côté une tache triangulaire noire; une tache sous l'aile, écaille, bout de l’écusson, post-écusson, méta- thorax et un point entre l’écusson et l'aile postérieure, jaunes, ainsi qu’une petite ligne à côté de l’écaille. Au bas du métathorax, à l'insertion de l’abdomen, deux ou quatre points noirs. Abdomen velouté ; tous les segments ornés d’une bordure jaune presque orangée, s'élargissant régulièrement sur les côtés ; anus jaune. Dessous de l'abdomen (accidentellement) jaune. Pattes jaunes, hanches noires, tachées de jaune. Aïles transparentes, comme enduites d’un vernis gris ; bord radial de la deuxième cubitale égal à un quart de son bord postérieur, la nervure interne très oblique; la deuxième récurrente insérée avant le milieu de la cellule.
Rapp. et diff. Le métathorax entièrement jaune de cette espèce la fait ressembler au C. Lichtensteinii. Elle s’en distingue par son abdomen sans brun, par son chaperon aussi long que
76 CERAMIUS.
large, par ses antennes ayant du noir en dessus, par son cor- selet beaucoup plus carré en avant, et moins rétréci, par sa tête velue, etc. etc.
Appartient probabiement à la deuxième division.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le marquis Spinola. )
A4. C. CAFFER, n. Sp.
Niger, flavo variegatus ; capite villoso ; abdomine velutino ; antennis supra nigris.
Taille du C. rex, même forme; la tête également velue, et l'abdomen velouté, mais en différant par ces caractères qui ne suffisent peut-être pas pour constituer une espèce :
Chaperon jaune, moins large, plus distinctement ponctué, bordé de noir à ses bords inférieurs et latéraux ; mandibules noires avec une tache jaune au haut, deux points jaunes en dessus du chaperon ; antennes entièrement noires en dessus ; un très petit point derrière le sommet des yeux. Prothorax seulement bordé de jaune; moitié postérieure de l’écusson jaune; à droite et à gauche de l’écusson, un point jaune; métathorax noir avec ses angles et au milieu une ligne, jaunes ; les trois pre- mières bordures de l'abdomen sensiblement biéchancrées ; anus noir avec deux taches jaunes: base des anneaux noire en dessous. Le reste comme dans le Ceramus rex.
Comme on le voit, les différences résident surtout dans la couleur noire des mandibules, du dessus des antennes et du mé- tathorax.
Cette espèce se distingue surtout des autres par son abdomen velouté et ses bandes presque orangées.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le marquis Spinola. ) :
19. GC. MACROCEPHALUS, n. Sp. (PI. IE, fig. 2.)
Niger, capite maximo; clypeo late truncaio; corpore rufo variegato; antennis rufis; cellulæ radialis remoto costa apice.
Q, Long. 44 mill, ; env, 29 mill. ; long. tot. 18 mill.
CERAMIUS. 7
Fem. Premier article des antennes gros; tous les articles très distincts. Tête très grosse, échancrée en arrière. Chaperon plat, plus large que long, son bord antérieur largement ironqué droit. Tout le corps ponctué. Corselet court, large en avant ; l’'écusson presque ovale en dessus, rebordé tout autour de sa partie saillante. Abdomen ovale; le premier segment petit, plat en dessus, avec un sillon longitudinal, son bord postérieur saillant, tronqué verticalement. Un fort étranglement entre les deux premiers segments. Crochets tarsiens portant au milieu une très forte dent crochue. Tête noire, ses angles postérieurs, mandibules, chaperon, sinus des yeux, une bande transversale sur le front et les antennes, roux. Corselet noir: prothorax, une tache sous l’aile, écaille, roux ; angles antérieurs de l’écusson, son extrémité postérieure, milieu et côtés du post-écusson, sur les côtés de l’écusson un‘petit point, angles du métathorax, et vers le bas deux points, jaunes. Les trois premiers segments de l'abdomen portant une étroite bordure rousse, fortement élargie sur les côtés; les autres entièrement roux, le quatrième ayant une échancrure noire au milieu. Pattes rousses. Aïles enfumées, le bout bordé de brun. Bord postérieur de la deuxième cubitale trois fois aussi long que Île bord radial; la deuxième récurrente insérée avant le milieu de la cellule; bout de la radiale écarté du bord, portant un appendice incomplet; la radiale s’étendant moins loin que le bout de la deuxième cubitale. Pattes antérieures comme d’ordinaire, munies de fortes brosses.
Rapp. et diff. Cette espèce doit être très voisine du C. rex, mais elle me semble cependant être bien distincte. (1).
Appartient probablement à la première division.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Musée de Paris.)
13. C. CONSOBRINUS.
Niger, flavo variegatus; clypeo longiori quam latiori; metathorace maculis duabus; alis fer- rugineis.
$. Long. 12 mill. ; env. 30 mill. ; long. tot. 16 4/2 mill.
(1) N'ayant pu comparer ces espèces, je n’ose indiquer les différences qui pourraient les séparer.
78 CERAMIUS.
Feu. Tête et corselet gros. Chaperon plus long que large. presque carré, avancé, tronqué droit à son bord antérieur, fi- nement rebordé, un peu enfoncé au milieu. Métathorax arrondi; abdomen ovale, sans étranglements, si ce n’est un petit après le premier segment, lequel est presque aussi large quele deuxième. Tête et corselet finement ponctués, veloutés et couverts de poils gris. insecte noir; chaperon jaune, bordé de noir tout autour, la jaune portant de chaque côté au milieu une échan- crure noire. Au-dessus du chaperon un carré transversal jaune, festonné au sommet et orné au milieu d’un point noir; une petite ligne dans le sinus des yeux et un point à l’angle posté- rieur de la tête, jaunes; mandibules noires à la base, avec une tache jaune, puis rousses avec le bout noir; antennes ferrugi- neuses, un peu obscures en dessous vers le bout; les trois premiers articles noirs en dessus; le premier jaune en devant ; une bande jaune en demi-cercle sur le pfothorax; une tache sous l’aile, de chaque côté une ligne en dedans de l’écaille ; une autre petite ligne qui part de l'aile postérieure; moitié posté- rieure de l’écusson, une tachesur le milieu du post-écusson etdeux. points ronds sur les angles du métathorax, jaunes. Les segments de l’abdomen tous ornés d’une bordure jaune presque inter- rompue au milieu, et fortement élargie sur les côtés , atteignant presque le segment précédent, mais sans points ou petites échancrures noires. Anus jaune. Pattes jaunes, base des cuisses et hanches noires. Aïles ferrugineuses; deuxième cubitale : son bord radial égal à un tiers du postérieur ou un peu plus; sa nervure externe sinuée en S; la deuxième récurrente s’insérant avant le milieu de la cellule.
Rapp. et diff. Distinct des C. rex, vespiformis, Lichtensteinii et nigripennis par son métathorax noir avec deux taches jaunes; il ressemble au C. caffer par la forme de lson chaperon et par la distribution des couleurs, maïs il s’en écarte par sa plus petité taille, par la forme de la deuxième cubitale moins rétrécie vers la radiale, par le jaune vif de son abdomen, non roux comme dans le C. caffer, et par son aspect moins velouté, etc. Il diffère des espèces européennes et barbaresques par les bordures de
CERAMIUS 79
l’abomen sans échancrures noires, par son chaperon allongé, etc., mais il en est bien voisin.
Je ne saurais dire à quelle division il appartient, mais il a les formes de la deuxième.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le marquis Spinola.)
4h. GC. VESPIFORMIS, n. Sp.
Statura magna ; niger, flavo variegatus ; clypeo producto; oculorum margine toto flavo, in verlice non interrupto ; metathorace flavo ; abdominis segméntis coarctatis, flavis, basi nigris.
$. Long. 11 mill. ; env. 30 mill. ; long. tot. 18 1/2 mill.
FEm. Cette espèce n’est peut-être que la femelle du C. cerce- riformis, en effet l'abdomen offre les mêmes étranglements, quoi- que moins sensibles, le métathorax est également bidenté, ou porte du moins deux angles spiniformes, mais la deuxième cubi- tale et les couleurs sont toutes différentes.
Chaperon avancé, plus long que large, arrondi au bout, jaune. Tête noire; une grande tache au-dessus du chaperon, mandibules et tout le tour des orbites, jaunes; cette bordure très étroite au vertex, large en arrière des yeux, et au sinus. Antennes d’un jaune ferrugineux, le flagellum obscur en des- sous. Corselet noir; prothorax, métathorax, une tache sous l’aile et écusson, jaunes ; bord antérieur de l’écusson noir ; à droite et à gauche de ses angles antérieurs, une tache jaune, et depuis ce point jusqu'aux angles postérieurs du prothorax s'étend une ligne jaune qui cotoie l’écaille, laquelle est jaune avec un point roux; espace entre l’écusson et l’aile postérieure, noir. Abdomen étranglé entre les segments, jaune; le tiers antérieur des segments et la face métathoracique du premier , noirs; le jaune en général unpeu échancré au milieu. Anus et pattes jaunes ; en dessus de la hanche du milieu sur les flancs une tache jaune. Aïles ferrugineuses, un peu enfumées; deuxième cubitale grande, son bord radial presque égal à la moitié du postérieur, sa nervure interne droite, presque perpen-
80 CERA MIUS.
diculaire à la côte; la deuxième récurrente insérée presque au milieu du bord postérieur de la cellule.
Rapp. et diff. Cette espèce se distingue de plusieurs autres par son métathorax jaune, elle ressemble par là aux C. rex ct Lichtensteinii dont elle diffère par son chaperon plus long que large, et arrondi au bout, par son métathorax anguleux, par les étranglements très sensibles des derniers segments de l’ab- domen, par la couleur jaune qui domine dans eette partie du corps, etc. Elle semble au contraire avoisiner de près le C. cer- ceriformis.
Appartient probablement à la troisième division.
Habite: Le Cap de Bonne-Espérance. (Collect. de M. le mar- quis Spinola.)
TRIMERIA. Si
Genre TRIMERIA (1) Mihi. (PL. I, fig. 35 PI. IV, fig. 2 6.)
Car. Antennes 9 en massue allongée, arquées; les derniers articles très indistincts.
Lèvre sans lame membraneuse, le menton gros; languette courte, bifide. Palpes labiaux composés de trois articles assez longs, très velus. (2).
Mächoires courtes; palpes maxillaires nuls. (3).
Mandibules assez aiguës au bout.
Crochets tarsiens ne paraissant pas dentés. Le reste comme chez les femelles du genre Masaris. Segments abdominaux étranglés à leur base.
Ce genre se rattache d’un côté au genre Ceramius, ayant comme lui la langue fixe, nonextensible; de l’autre aux Masaris par le reste de ses caractères, en particulier par sa lèvre bifide sans lobes latéraux.
T. AmERiICANA. (4). n. sp. (PL IV, fig. 2, 2 a, 2 6.)
Nigra; prothoracis margine et abdominis fasciis aut maculis, flavis; alis fuscis.
SYN. Sauss. Erynnis americana. Ann. Soc. Ent. 3° sér. I. bull. p. xx.
$. Long. 7 mill. ; env. 17 mill. ; long. tot. 41 mill.
FEem. Chaperonlargement échancré au milieu ; labre arrondi, cilié. Corselet carré; son bord antérieur finement rebordé;
(1) Aucun individu mâle de ce genre n'est encore connu. Cette coupe est donc très provisoire, et sera peut-être détruite par la suite. (Tpiz, mépos)
(2) Voyez l'explication de la planche. |
(3) Je n'ai pu les découvrir, mais il est bien possible qu’ils existent à un état très rudimentaire.
(4) Gette espèce a été prise à tort par M. de Romand pour le mâle du Masaris vespiformis. Voyez ann. Soc. Entom. 2° sér. IX bullet, p. 52.
6
82 TRIMERIA.
écusson en demi-cercle, un peu rebordé sur ses bords. Méta- thorax concave, offrant de chaque côté un angle spiniforme ; cet angle un peu déprimé, avec un tranchant latéral. Abdomen allongé, offrant de petits étranglements; les segments pour le moins deux fois aussi larges que longs. Premier segment de l'abdomen insensiblement concave en avant; aussi large que le deuxième; tous les autres offrant un sillon transversal indistinct sur leur milieu; en arrière de ce sillon ils sont un peu dilatés pour emboîter le segment suivant; dans leur première moitié ils sont au contraire un peu rétrécis pour être emboîtés par le pré- cédent; de cette disposition et de la brièveté des anneaux il ré- sulte qu'ils ne peuvent rentrer les uns dans les autres, mais qu’ils sont arrêtés au col ou sillon qui les partage. Tête et cor- selet rugueux ; premier segment de l’abdomen et la partie postérieure des autres, fortement ponctués. (Antennes noires). Prothorax bordé par un étroit cordon jaune; écaille noire avec deux points jaunes, ou entièrement noire. Premier segment de l'abdomen souvent orné de chaque côté d’un petit point irré- gulier, jaune; les trois suivants portant chacun en dessous une bande jaune transversale un peurétrécie en deux points. Les deux derniers noirs, portant en dessous une teinte grise ou ferrugineuse. Pattes noires ; genoux et tarses jaunes ou ferru- gineux. Ailes uniformément enfumées, brunes ; la radiale grosse et courte, son bord antérieur s’écartant beaucoup du bord de l'aile ; pas d’appendice ; deuxième cubitale très grande, son bord radial plus long que la moitié du postérieur.
Var. Le deuxième segment ayant seulement deux taches jau- nes; les deux suivants chacun trois taches, figurant des bandes interrompues ; les autres noirs ; anus ferrugineux. (Fig. 2.)
Mae. Inconnu.
Habite : Le Brésil. Campos-Geraes, partie mérid. Colect. de M. de Romand et Musée de Paris.)
JUGURTIA. 83
Genre JUGURTIA (4). (PI. I, fig. 4.) Celonites. Lep. Dufour. Sauss.
Antennes des femelles courtes, offrant sept articles distincts : les cinq autres soudés en une massue ovale; le premier article plus long que le troisième, cylindrique. Antennes des mâles plus longues, en massue; leurs derniers articles plus distincts ne formant pas une masse globuleuse, et ne portant pas en dessous d'organes cupuliformes.
Organes buceaux comme dans le genre Celonites.
Corselet plus large au prothorax qu’au métathorax; écusson formant au milieu un trapèze ou un triangle un peu saillant ; métathorax un peu concave, sans tranchant horizontal. Abdomen cylindrique, nullement concave en dessous, mais un peu con- vexe; sans aucun tranchant latéral; anus des mâles sans den- telures ; segments insensiblement rétrécis à leur base, non rétractiles ; les deuxième et troisième plus larges que le premier.
Ce genre se rapproche beaucoup des Ceramius, et des Ce- lonites. Il leur est parfaitement intermédiaire, car on l’associe à première vue pour ses formes au genre Ceramius (2) tandis que vu la composition des antennes de la femelle et celle de sa langue extensible, il devrait plutôt être incorporé dans le groupe des Celonites, comme l’avait pensé de St-Fargeau. J'ai cependant cru devoir le séparer de l’un et de l’autre :
1° À cause du premier article de ses antennes qui est con- formé comme dans tous les autres Vespides, tandis que chez les Celonites il a une forme entièrement exceptionnelle.
2% A cause de la forme toute différente du thorax et de l'abdomen, qui est également très anomale dans les Celonites.
(1) De Jugurtha, roi de Numidie, (2) C’est pourquoi M. Schaum a fait un Ceramius du Celonites dispar de M. Dufour,
84 JUGURTIA.
On ne pourra pas à plus juste titre réunir les Jugurtia aux Ceramius, car leurs organes buccaux totalement différents dé- notent chez les premiers des mœurs tout aussi parasites que celles des Celonites.
4. J. ORANIENSIS.
Nigra, flavo variegata; antennis suprà nigris; abdominis segmentorum marginibus undatis, flavis ; alis fuscescentibus.
Syn. Lepel. de St-Farg. Celonitesoraniensis.! Hymen. IT. 586. Lucas. Celonites oraniensis. ! Expl. sc. de l’Alg. Ins. TIE. Dufour. Celonites dispar.! Ann. Soc. Ent. France. 2° ser.
ix.p. 58. pl. 3. fig. L. © «.
Long. 6 1/2 mill. ; env. 43 1/2 mill. ; long. toi. 9 1/2 mill.
Feu. Antennes en massue, renflées au bout, arquées. Chape- ron plus large que long, largement et profondément échancré; les angles de l’échancrure prolongés en deux longues dents. Ocelles disposées sur une ligne arquée. Corselet plus large en avant qu'au milieu. Ecusson faiblement bituberculé, tronqué droit en arrière; métathorax plat, un peu concave. Abdomen allongé, presque cylindrique, en dessous un peu convexe, les segments à peine rétrécis à leur base; le premier segment en forme de cupule. Tête et corselet rugueux.
Insecte noir. Chaperon avec trois grandes taches jaunes qui le couvrent presque entièrement; labre noir couvert de poils gris; mandibules jaunes. Une tache dans le sinus des yeux, une allongée derrière chaque œil, jaunes. Antennes ferrugineuses, noires en dessus avec les articles trois et quatre entièrement fer- rugineux. Prothorax largement bordé de jaune le long de son bord antérieur, et souvent finement liseré le long de son bord postérieur. Une grande tache jaune sous l’aile atteignant la bande du prothorax, post-écusson et l'extrémité postérieure de l'écusson, jaunes, ainsi que les angles du métathorax. Ecaille jaune avec un point roux. Souvent une tache jaune en avant de l’écusson. Tous les segments abdominaux bordés de jaune ; la bordure du premier étroite et droite au milieu, fortement élar-
JUGURTIA. 85
gie sur les côtés ; celles des autres également étroites au milieu et subitement élargies sur les côtés, mais biéchancrées au milieu; les dernières bordures souvent presque régulières et plus larges; segment anal jaune. Pattes jaunes ; hanches et base des cuisses noires. Ailes un peu enfumées; nervures brunes; radiale arrondie au bout, se prolongeant à peine aussi loin que la deuxième cubitale.
Mace. Selon Lepeletier : Antennes jaunes avec le premier article et la massue, noirs en dessus; chaperon et labre jaunes. Antennes, longues, distinctement articulées. Le premier seg- ment de l’abdomen moins cupuliforme, plus tronqué en devant. Ornements jaunes du corselet et de l'abdomen plus dominants, Septième segment jaune. Anus arrondi au bout.
Rapp. et diff. Par sa forme, cette espèce ne peut se confondre qu'avec la J. numida dont le mâle seul est connu, dont les antennes sont entièrement jaunes, et les segments un peu plus rétrécis à leur base, etc.
Habite : Algérie ; Oran. (Musée de Paris).
2. J. Numipa, n. sp. (PI. V, fig, 3.)
Nigra, flavo variegata; antennis longioribus, flavis; abdomine flavo; segmentis basi anguste nigris; ano emarginato,; alis hyalinis, nervis ferrugineis.
Taille et forme de la J. oraniensis.
Mare. Tête plus large que longue; chaperon large et angulai- rement échancré; les angles de l’échancrure prolongés en deux dents larges et aiguës. Ocelles disposées en triangle large. Ab- domen long et grêle. Antennes presque aussi longues que la tête et le corselet réunis ; le premier article court et gros; jusqu’au sixième l’antenne est grêle, le reste forme une grosse massue arquée; les articles 3-8 ou 9 distincts, les derniers entièrement confondus; le bout de l'antenne offrant en dessous deux ma-
86 JUGURTIA.
melons. (4). Anus arrondi au bout et un peu échancré au milieu.
Chaperon, labre, mandibules, une tache dans le sinus des : yeux, et bordures postérieures des orbites, jaunes ; sur le front une grande tache bilobée jaune ; antennes jaunes; la massue orangée, avec en dessus un imperceptible nuage gris. Corselet comme dans la J. oraniensis. Abdomen jaune : face antérieure du premier segment et une très petite échancrure en dessous, brunes; tous les segments ayant la base d’un brun noirâtre ; cette couleur occupant leur tiers antérieur ; le jaune formant de larges bandes très régulières sauf la deuxième qui est un peu échancrée au milieu. Pattes jaunes; ailes hyalines, nervures ferrugineuses.
Habite : L'Algérie. (Musée de Paris).
(1) Le dernier de ces mamelons forme comme un très petit crochet replié contre l’antenne et intimement soudé avec elle; la base de ce crochet étant un peu saillante, le bout de l'antenne est comme faiblement échancré; cette échan- crure représente selon moi, les restes rudimentaires de l'articulation du crochet terminal qui se trouve dans les antennes des mâles des Euméniens. Je compte avec beaucoup de peine douze articles à l'antenne, et ce crochet formerait le treizième. Ces faits minutieux ne peuvent être vus et saisis que par un œil très exercé, et par- failement familiarisé avec l'étude de la famille des Vespides, on ne doit donc pas les prendre comme caractères spécifiques ou autres, mais seulement les cons- tater comme des faits intéressants qui montrent l'unité de la composition dans les antennes de tous les Vespides.
CELONITES. 87
Genre CELONITES. (PI. V, fig. 1 a, 1e.)
SYN. Vespa, Villers. — Masaris, Panz. Jur.-- Cimbex, Oliv. — Chrysis, Rossi. — Celonites, Latr. Fabr. Lepel.
Car. Antennes en massues globuleuses dans les deux sexes; composées de sept articles distincts et d’un renflement globuleux qui résulte de la soudure de cinq articles ; le premier article globuleux gros, aussi large que long (4) ; le deuxième globuleux presque aussi gros que le premier; le troisième long et cylindri- que. La massue des mâles portant en dessous des organes cupuli- formes.
Lèvre portant ure grande lame membraneuse; menton échancré par cette lame ; languette extensible, lougue et com- posée de deux lanières: palpes labiaux très courts quadriarti- culés. (Fig. Aa, 16. PL'T Fig. 7.)
Mächoires à galéa court; palpe maxillaire rudimentaire, de trois articles.
Mandibules assez courtes, assez aiguës.
Labre grand, semi-circulaire, fortement cilié.
Chaperon transversal, discoïdal échancré en demi-cercle à son bord antérieur.
Corselet déprimé; plus large au métathorax qu’au prothorax ; métathorax comprimé en un biseau transversal qui se termine de chaque côté par un angle tranchant.
Abdomen convexe en dessus, concave en dessous ; ses bords latéraux très tranchants. Le premier segment de l’abdomen le plus large ; le dernier denté dans les mâles.
Crochets des tarses unidentés.
Radiale courte ayant un petit appendice.
Le genre Celonites forme une section tellement nette, et tel- lement différente de forme de tous les autres genres, qu’on ne peut le confondre avec aucun d’eux.
(1) Cette forme est une exception unique dans la famille des Vespides où le scape est toujours cylindrique et allongé, et le deuxième article très petit.
. 88 CELONITES.
4. C. ABBREVIATUS (1). (PL. V, fig. 1.) Niger, flavo variegatus; alis fuscescentibus, iridescentibus.
Syn. Villers. Vespa abbreviata. Entom. ur. 281. 38. (1789).
Rossi. Chrysis dubia. Faun. Etr. u. 77. tab, 7. fig. 40. : 44 (1790).
Oliv. Cimbex vespiformis. Enc. Meth. v. 772. 16. (1790).
Panz. Masaris apiformis. Faun. Germ. 79. fig. 49.
Jurine. Masaris apiformis. Meth. Hym. PI. 10 fig. 17.
Spinol. Celonites apiformis. Ins. Lig. 1. 90.
Latr. C. apiformis. Genera. 1v. 14h. —- Hist. Crust. et Ins. xur. 354.
Blanch. C. apiformis. Règn. An. Illustr. Ins. pl. 123. fig. 9.
Guér. C. apiformis. Icon. Règn. An. pl. 72. fig. 4.
Lep. St-Farg. C. apiformis. Hymen. 11. 587.
FEm. Insecte trapu, large. Tête plus longue .que large. Chaperon échancré en demi-cercle, ses angles aigus; labre cir- culaire, grand, bordé de poils. Corselet carré, son bord antérieur tronqué droit, son bord postérieur anguleux. Ecusson plus large que long, arrondi en arrière, ne dépassant pas le post- écusson; métathorax déprimé transversalement, un peu échan- cré au milieu, formant de chaque côté un angle droit ; son bord postérieur formant une ligne transversale parfaitement droite, qui correspond exactement au bord antérieur du premier segment de l'abdomen. Abdomen fortement recourbé en dessous; déprimé; beaucoup plus large que haut, convexe en dessus; un peu concave en dessous. Anus arrondi à son bord postérieur. Ailes petites; radiale courte, comme tronquée au bout, ne dépassant pas la deuxième cubitale, et un peu appen- diculée ; 2° cubitale arrondie, son bord radial égal à plus de la moitié de son bord postérieur ; son bord externe convexe en
(1) Dans cet ouvrage il est souvent indiqué sous le nom d’apiformis, mais ce dernier doit être abandonné comme le plus récent.
CELONITES. 89
dehors, n’est pas sinué en S. Insecte finement rugueux, noir. Une ligne sur le milieu du chaperon, et un petit point de chaque côté, ainsi qu’une tache dans le sinus des yeux, jaunes. Labre ferru- gineux avec un point brun ; mandibules ciliées, rousses , avec la base noire. Antennes ferrugineuses, leur premier article noir. Prothorax jaune, portant de chaque côté une tache noire arquée. Un point sous l’aile, écaille, moitié postérieure de l’écusson et angles du métathorax, jaunes. Tous les segments de l’abdomen, bordés de jaune; bordure du premier élargie surles côtés; celles des autres un peu festonnées. Anus noir. Dessous de l'abdomen noir ou jaunâtre. Pattes d’un jaune ferrugineux, hanches et base des cuisses noires. Aïles enfumées.
Maze. Chaperon peu échancré, jaune, ainsi que le labre; an- tennes obscures en dessus. Anus quadridenté; dessous de l’abdomen jaune. Antennes aussi longues que la tête est haute.
Var. 4.Taches noires du prothorax grandes. Chaperon por- tant seulement un point jaune.
Var. À. & et ?. Les deux dernières bordures de l'abdomen in- complètes, raccourcies sur les côtés, une ou deux fois inter- rompues ; un point jaune sur le mésothorax ; chaperon noir.
Var. B. Chaperon noir avec quatre taches jaunes: pas de tache sous l’aile; toutes les bordures des segments de l'abdomen, sauf la première, deux fois interrompues ; écusson noir.
Habite : L'Europe méridionale, la France, la Suisse, l’Alle- magne, et même l'Algérie où il a été trouvé par M. Lucas. (Mu- sée de Paris, et toutes les collections).
2. C. FiscHERI, Spin. Niger, rufo pallidoque variegatus ; alis cϾrulescentibus.
Syn. Spinol. Celonites Fischer. Ann. Soc. Ent. Fr. 1"° sér. vir. p. 505. (1833). Lep. St-Farg. Celonites afer. Hymen.n. 585. 1. (1841). Lucas. Celonites afer.! Expl. Sc. de l’Alg. Ens. 11. p. pl. fig. CUT
Long. 8 1/2 mill, ; env, 15 mill. ; long. tot. 11 mill.
90 CELONITES.
FEm. Chaperon discoïdal, échancré en demi-cercle ; labre grand, formant un demi-cercle, fortement cilié. Corselet carré, grand, ses angles postérieurs très tranchants transversalement. Segments terminés latéralement par une très courte dent qui fait partie des tranchants latéraux de l'abdomen. Corselet et abdomen également chagrinés; la tête plus finement ponctuée. Insecte noir. Bord du labre roux, couvert de poils gris, roides ; mandibules au bout et palpes, roux ; au haut du sinus des yeux de chaque côté une tache rousse triangulaire; yeux liserés de roux postérieurement. Antennes rousses ; les trois premiers ar- ticles noirs; la massue obscure en dessus. Angles antérieurs du prothorax roux, souvent variés de jaune-pâle. Milieu du protho- rax roux, varié de jaune-pâle ; de cette tache médiane partent deux lignes qui gagnent les écailles en longeant le mésothorax; ces lignes rousses extérieurement, jaune-pâle intérieurement ; écailles rousses; sous l’aile une tache rousse ; sur le mésothorax en avant de l’écusson une tache rousse triangulaire; cette tache souvent nulle. Bout de l’écusson orné d’une marque triangulaire rousse et passant au roux blanchâtre. Bout du postécusson roux ; en dessous de ce roux, une tache rousse sur le métathorax. Pre- mier segment de l’abdomen ayant sur le milieu de son bord antérieur une tache rousse ou pâle, correspondant à celle du post-écusson; tous les segments bordés de roux-blanchâtre; les bordures de chaque côté interrompues par du roux, et le blan- châtre du milieu se prolongeant plus ou moins vers la base du segment, l’atteignant parfois. Les parties latérales des dernières bordures, souvent rousses , et leurs interruptions, noires ; segment anal, et parfois le pénultième portant seulement une tache rousse variée de couleur pâle. Pattes rousses ; hanches et cuisses noires. Ailes fortement enfumées avec un reflet violet. Le roux est rouge-orangé, et borde en général la couleur pâle.
Maze. Chaperon et labre blancs; au-dessus de chaque an- tenne un V renversé blanc ou roux, dont une partie remplit les sinus des yeux ; parfois seulement quatre taches blanches. La partie rousse des antennes, blanchâtre. (Les ornements roux sont plus ou moins variés de couleur pâle. ) Segment anal tri- denté, avec la dent du milieu à peine bifide.
CELONITES. 91
Rapp. et diff. Cette espèce est très voisine du C. abbreviatus auquel elle ressemble entièrement, et pour les formes et pour la disposition des couleurs, mais dont elle se distingue par ses or- nements qui ne sont pas jaunes, mais roux-orangés, variés de blanc-orangé, et par ses ailes violettes.
Les autres différences qui peuvent confirmer la séparation de ces deux espèces sont : ponctuation plus forte que dans le C. abbreviatus ; taille plus grande; dentelures du segment anal différentes ; dans le C. Fischeri, le lobe médian est bituber- culeux, l’échancrure intermédiaire est très obtuse; dans l’autre espèce le même lobe est biépineux.
Voyez aussi l'espèce suivante.
Habite : L’Aïgérie, l'Egypte. (Musée de Paris.)
3. C. SAVIGNYI, n. sp.? Description de l'Egypte. Hymen. PI, IX, fig. 19. & d!.
Cette espèce pourrait être prise pour le C. Fischeri, et je ne sais si elle en est bien spécifiquement différente. Ce qui me conduit à le croire, sont les trois organes cupuliformes placés sous la massue antennaire du mâle, fig. 8 &. L'examen d’un grand nombre d'individus des autres espèces ne m'ont jamais montré que deux de ces organes, à savoir un sur le neuvième et
* un sur le dixième article, soit dans le C. Fischerii soit dans le C. abbreviatus, et l’admirable exactitude des planches de l'Egypte ne permettent pas de croire qu'il y ait là une erreur. La couleur blanchâtre semble être plus étendue dans les ornements du corps; le mâle a quatre taches sur le front. (La figure qui repré- sente la tête (A d) est vue en raccourci en dessus, ce qui lui donne une forme beaucoup trop large, et ce qui cache l’échan- crure du chaperon).
92 MASARIS.
Genre MASARIS. (PL I, fig. 6, 7. PI. IV et V.) Sy. Masaris. Fabr. Latr. Coqueb. Lepel. Blanch. Schaum.
Car. Antennes plus longues que la tête et le corselet pris en- semble, dans'les mâles ; composées de huit articles distincts, le huitième grand, en forme de bouton elliptique (1); courtes dans les femelles, en massue arquée à articles indistincts, sur- tout vers le bout.
Lèvre comme dans le genre Celonites, la languette bifide; le menton fortement échancré par la lame membraneuse. Palpes labiaux très courts , de quatre articles.
A
Mâchoires à galéa court; palpes maxillaires tout à fait rudi- mentaires ayant la forme d’un tubercule; triarticuiés.
Mandibules courtes, mousses, à peine dentées. Labre semicirculaire, cilié.
Chaperon largement échancré.
Corselet en carré long; métathorax plat ou concave.
Abdomen déprimé, fortement articulé, la base de tous les segments rétrécie, les anneaux ne pouvant pour cette raison rentrer les uns dans les autres.
Ailes : Le bout de la radiale fortement écarté de la côte; la deuxième cubitale très large.
A. M. Vesrirormis, Fabr. (PI. IV, fig. 3, 3 a, 3 d, 3e. PL. V, fig. 4.)
Niger, punctatus; metathorace bispinoso ; prothorace, squamis, metathorace abdominisque segmentorum fasciis, d flavis, @ ferrugineis.
Syn. Fabr. Masaris vespiformis.! Ent. Syst. 11. 253. — Syst. Piez. 292.
(1) Résultant de la soudure de cinq articles.
MASARIS. 93
Coqueb. Masaris vespiformis. Illustr. Icon. tab. xv. fig. 4. à.
Latr. M. vespiformis. Ins. nr. 368. — Hist. Crust. et ns. xur. pl. 109, fig. 8.— Encycl. x. pl. 383. fig. 7, 8 d.
Blanch. M. vespiformis.! Règne an. Illustr.
Savigny. Descript. de l'Egypte, Hymen. pl. 1x. fig. 18 9. : |
Lepel. de St-Farg. Masaris vespiformis.! Hymen. 11. 589.
Sauss. Erynnis Romandi. ! Ann. Soc. Ent. Fr. 2° série x Du pe 0 (1
Schaum. Masaris vespiformis. Ann. Soc. Ent. Fr. 3° sér. 1. 653. pl. 20. fig. 1. & ?.
&. Long. 10 172 mill, ; env. 26 mill. $. Long. 9 172 mill. ; env. 20 mill.
Mare. Chaperon bombé, concave à son bord antérieur. Cor- selet lisse; mésothorax ovaleen avant; écusson circulaire ou ovalaire, un peu échancré en arrière; métathorax assez plat, portant deux épines latérales, nullement dirigées en arrière. Abdomen allongé, le premier segment le plus large, plus large que le corselet, très court et un peu concave à sa face anté- rieure:; les segments diminuant graduellement de largeur jus- qu’au dernier, et un peu excavés transversalement sur leur milieu. Ocelles en triangle équilatéral. Insecte noir ; chaperon, bordure des yeux et une tache quadridentéesur le front, jaunes; le devant des antennes portant selon toute leur longueur une ligne jaune interrompue en quatre points. Prothorax, une tache irrégulière sur l’aile, écaille, un point à côté d’elle, angles su- périeurs du métathorax, moitié postérieure de l’écusson et au
(1) La raison qui m'avait d’abord porté à considérer cette femelle comme spé- cifiquement différente du Masaris vespiformis mâle est d’abord la grande diffé- rence dans la forme des antennes, puis dans la couleur de ces insectes. La première de ces divergences s'explique bien par la différence des sexes, mais la seconde laisse encore quelques doutes dans mon esprit, car je n'ai jamais vu comme on le remarque ici, le mâle porter des grnements blanchâtres et la femelle des ornements ferrugineux.
94 MASARIS.
milieu du mésothorax une tache bifide en avant, jaunes. Tous les segments de l'abdomen ornés à leur bord postérieur d’une bande jaune; de ces bandes, les quatre premières sont an peu interrompues au milieu, et bordées à leur tour d’une ligne noire marginale qui occupe le milieu seulement du bord de l’anneau ; anus noir avec une tache jaune; le cinquième segment orné en dessous de deux taches jaunes; le deuxième armé en dessous d’un petit tubercule, et le troisième d’une forte saillie. Pattes jaunes avec les hanches et la base des cuisses noires. Les par- ties jaunes, d’un jaune pâle. Ailes transparentes, les nervures seules un peu ferrugineuses.
Feu. Chaperon arrondi, fortement échancré dans toute la largeur de son bord antérieur, l’échancrure en demi-cercle, en- cadrant le labre, qui est également arrondi et bordé de poils fauves. Corselet en carré long, mésothorax à peu près hexagone ; métathorax vertical, armé de chaque côté d’une épine; épines du métathorax presque dirigées en arrière. Abdomen assez allongé, arqué, également large partout; le premier segment presque aussi large que les autres, très court; les autres forte- ment rétrécis à leur base. Abdomen convexe en dessus, presque plat en dessous.
Insecte noir, labre brun; une tache carrée au haut du cha- peron, un point à l'angle supérieur des yeux, une tache en arrière de leur sommet, prothorax tant en dessus que sur les côtés, écaille, bord postérieur de l’écusson et métathorax, sauf sa partie inférieure, d'un roux ferrugineux. Premier segment de l'abdomen d’un jaune un peu roussâtre; sa base noire. Tous les autres segments ornés d’une bordure jaune régulière, interrompue au milieu. Anus et dessous de l’abdomen noirs. Pattes d’un jaune ferrugineux ; hanches noires. Aïles enfumées.
Nota. Dans les planches de l'Egypte une des épines tibiales de la seconde patte est représentée trifide. Cette apparence résulte d’une illusion d’optique, les trois pointes sont celles des épines ou poils voisins qui se superposent dansl’image. Les ex- cellentes figures qui sont données de l’insecte, dans le même ouvrage, ne montrent pas les étranglements de l’abdomen, ils
Masanris. 95
sont respectivement reçus et cachés par le segment précédent. L’abdomen de cet intéressant insecte se recourbe en dessous, comme chez les Celonites, de façon à ramener l’anus en avant.
Habite : La Barbarie (Musée de Paris, « ; collection de M. de Romand (1), etde M. le marquis Spinola ©.)
APPENDICE AU GENRE MASARIS.
Je range provisoirement dans ce genre l’insecte suivant dont je ne connais malheureusement que la femelle, mais qui offre la plus grande analogie avec celle du M. vespiformis.
2. M. SPINOLÆ, n. sp.
Parvus; clypeo nigro, margine bilobo, ciliato; corpore nigro, rufo alboque vario; seg- mentorum cingulis rufis, margine albis.
$. Long. 7 1/2 mill. ; env. 18 mill.
Feu. Petit. Chaperon plus large que long, bombé, offrant une forte échancrure carrée ; de chaque côté de cette échancrure un lobe arrondi très saillant, fortement cilié, ainsi que le labre qui en se plaçant dans l’échancrure, forme un troisième lobe médian. Antennes très courtes, fortement renflées en massues, les articles terminaux assez indistincts. Métathorax plat. Abdo- men court, ovale, peu ou pas étranglé entre les segments, le premier presque aussi large que le deuxième. Tête et corselet chagrinés, un peu velus; noirs. Chaperon ponctué, noir, ses cils ferrugineux. Antennes noires en dessus, ferrugineuses en dessous. Au dessus du chaperon deux points d’un jaune blan- châtre ; en arrière du sommet de l’œil, un très fin liseré, sous l'aile un point de chaque côté du bord du prothorax, mais presque sur les flancs une ligne oblique jaune blanchâtre ; bord postérieur du prothorax, écaille, et bord postérieur de l’écusson,
(1) M. de Romand tient l'individu qu’il possède de cette remarquable espèce, de la collection de Latreille.
96 MASARIS.
roux ; métathorax fortement ponctué, couvert de poils roux, et orné de chaque côté d’une très petite ligne blanchâtre. Abdomen noir ; tous les segments portant une assez large bordure rousse, et sur l'extrême bord une ligne d’un jaune blanchâtre, un peu élargie sur les côtés, ou comme fendue avec une tache trans- versale sur les trois premiers segments seulement ; anus noir. Pattes rousses ; hanches noires ayec le bout roux. Ailes enfumées ; deuxième cubitale très grande, son bord radial égal à plus de la moitié de la longueur de son bord postérieur.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance (Collection de M. le marquis Spinola).
FIN DE LA MONOGRAPHIE DES MASARIENS.
Toutes les mesures de longueur des insectes décrits dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu'à l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons trouvé , comme M. Spinola, cette manière de mesurer les insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur. longueur totale, parce qu’elle élude les chances d'erreur qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. :
Les espèces dont le nom spécifique est suivi d’un point d'exclamation, ont été décrites sur les types éliquetés par les auteurs mêmes.
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LA MONOGRAPHIE DES MASARIENS ET UN SUPPLÉMENT A LA MONOGRAPHIE DES EUMÉNIENS,
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PARIS, VICTOR MASSON,
PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE . GENÈVE,
J. KESSMANN, | J. CHERBULIEZ, rue du Rhône. rue de la Cité.
LINTE LES MÉMOIREN MONOGRAPHIE DES MASARIENS (2).
BLANCHARD (Emile). Note sur le Masaris vespiformis. [ Ann. Soc. Ent. Fr., 3e sér. I. bull. p. 6.) 1853.
BOYER DE FoxscoLomBe. Description du Ceramius Fonscolombii. ({ Ann. de la Soc. Entom. de Fr. tre sér. t. IV.) 1835.
Durocr (Léon). Sur une nouvelle espèce de Celonites. (Ann. Soc. Ent. Fr. 2e sér. IX. p. 58.) 1851.
Id. Remarques sur ja famille des Masarides. (Ann. Soc. Ent. Fr. 2e sér. IX. p. 61.) 1851.
Id. Encore Masaris et Celonites. (Id. X. p. 448.) 1852.
FAIRMaAIRE (Léon). Rapport relatif au Masaris vespiformis. (Ann. Soc. Ent. Fr. 3e sér. [. bullet. p. 16.) 1853.
K£uüG (Dr. Fr.). Entomologische monographien. Berlin. 1824. 1 vol. 80.
Lucas (H.). Observations sur le nombre des articles qui composent les antennes du Masaris vespiformis et des Celonites. (Ann. Soc. Ent. Fr. 2e sér. IX. bullet. p. 94.) 1851.
Roman» (de). Lettre à M. Dufour, sur le Masaris et les Celonites. (Ann. Soc. Ent. Fr. 2e sér. IX. bullet. p. 51.) 1851.
Id. Note sur le Celonites dispar. (Kd. bullet. p. 82.) 1852.
SAUSSURE (H. F. de). Note sur la tribu des Masariens. (Ann. Soc. Ent. Fr. 3e sér. [L. bullet. p. 18.) 1853.
ScaAuM. Note sur le Masaris vespiformis et Celonites dispar. (Bullet. de la Soc. Entom. de France. 2e sér. t. X. p. 86.) 1852.
Id. Encore un mot sur le genre Masaris. (Ann. Soc. entom. de Fr. 3e sér. I. 653.) 1853. 80.
Sir (Fréd.). Descriptions of two new species of exotic Hymenop- tera. (Trans. Entom. Soc. of London. 2e sér. t. [. p. #1.). 1850.
SHUCKARD. Descriptions of New. Exotic Aculeate Hymenoptera. (Trans. Entomol. Soc. of London. {re sér. IL. p. 68.) 1837.
(1) La plupart de ces mémoires étant très connus, et leur rappel n’ayant pour but que de permettre de vérifier sans peine les dates de publication des espèces et l’ordre chronologique des synonymes, on ne cite pas à nouveau les ouvrages qui le furent déjà dans la Monographie des Guêpes solitaires.
|
TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES, DES ESPÈCES,
ET DE LEURS SYNONYMES.
CELONITES.
abbreviatus afer (Fischeri) apiformis (abbreviatus). . . . . dispar (Jugurtia oramensis.)
Fischeri oraniensis (Jugurtia) SAVISN VAE NS RON ENE RENE REA
CÉRAMIUS PE NCNENECECN
capensis. . cerceriformis
ee + + + + + ee
. ee + + + + + ee +
CFÉOMOMOMONC I OMMORIQUIC OPOMONAOMONIONRO CNE eee elle elle)lemMertas}/e late
macrocephalus. . . . . . . . .. nigripennis OFaniensis eee) Mlle Me rex SDIFICORNIS EAN eee ele de tuberculifer (lusitanicus) . .
vespiformis . . . .
e + + eo + + + + + + ee + + ©
. ee + ee + +
CHIEVSES. dubia (Gelonites abbreviat.). . . CIMBEX.
vespiformis (Gelon. abbrev.) . .
87. ERYNNIS. S8. Romandi (Masar. vespif.) 92, 89. americana (Trimeria). . . . . . 81. 86. GNATEHO. 2 Fonscolombii (Ceramius) . . . . 63. 8/4 JUGUREIA 2 +. 1280 ERA 89. 92 numida à Lee UNE 85. Gi. Oraniensis. . . . . . . . . . ôl1. 76. MASARIS, 54 40 ele 99: 66. apiformis (Celonites) . . . . . . 88. 73.5 1/Spinole Re ME ANNEE 95. 77} vespiformis 2411111502 Pan 92. 63. 73 PARA GTARES EL NERREES GBA PAM AUSITALS ENS PENSAIS 57. 69: Vbicolor 70) 2 0 ON RER 58. 76: #ibidenss Pi NE Er CNE RDA 9. ON ATeCIPIENS EPP CNE E 53. 65: | 1odyneroïdes:\.).}. "10000000 6. DNS EU DOS MOMENO EE lo c 59. GISI ENCRES 3 DD. G0N tricolore Chou Le 5e 79. tricolor (Smithii) . . . .: . . .. 59. DRUMIERTAPEENRCENTEPNRE 8L. 00:11 AaINElICANA. NS I Ne ete en 81. VESPA. 88. abbreviata (Gelonit.) . . . . . . 88.
SUPPLÉMENT
À LA MONOGRAPIIE .
ES SOLITAIRES
OU DE LA
DES GUE
TRIBU DES EUMÉNIENS,
OUVRAGE QUI A REMPORTÉ LE PRIX DAVY FONDÉ A GENÈVE, POUR ENCOURAGER L'ÉTUDE DES SCIENCES PHYSIQUES
ET NATURELLES ;
PAR
HENRI de SAUSSURE,
Membre de la Société de Physique et d Histoire naturelle de Genève.
GENEVE, J. KESSMANN, J, CHERBULIEZ, rue du Rhône. rue de la Cité. PARIS ,
VICTOR MASSON, Place de l'École-de-Médecine.
1854.
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AU 1 H5 LS MIE SR Où 91
AVANT-PROPOS.
Depuis la publication de la Monographie des Guépes solitaires, une grande abondance de matériaux nouveaux m'est tombée sous la main et m'a montré l'utilité d’une addition à ce tra- vail. Mais la possession de ces faits nouveaux, quelque nom- breux qu’ils soient, ne m'aurait pas déterminé à publier si tôt un supplément, si les nombreux défauts de l'ouvrage ne me faisaient un devoir de l’amender au plus vite. Ces défauts sont si nombreux et si patents, qu’ils n’ont échappé ni au lecteur ni à moi, et quoiqu'on ne les ait pas jugés avec toute la sévérité qu'ils méritent, il est nécessaire, pour ne point abuser de l’in- dulgence publique, que j'y porte sans retard mon attention.
Que l’on ne s’étonne pas si je fais déjà des changements ca- pitaux, si je défais des genres, si j’altère des diagnoses, si je réduis le nombre des espèces et si je change leurs noms. Ces modifications sont nombreuses en raison de l’abondance des matériaux nouveaux que j'ai pu recueillir. D'ailleurs on ne peut arriver du premier coup à trouver la méthode naturelle, les genres ne peuvent se définir à priori; ce n’est qu’en tâtonnant qu’on arrive à découvrir les caractères qui les distinguent ; c’est de l'étude des espèces qu’on parvient à les déduire ; souvent, lorsque leur nombre s’accroît, il faut reculer les limites des coupes ou retrancher des caractères génériques ceux qui ne sont pas échus en partage aux nouvelles espèces,
11 est des livres très mauvais qui passent cependant pour bons, parce qu'on eut l’art d’en cacher les défauts. On voit aussi des auteurs qui, après avoir reconnu leurs erreurs, y persistent et les défendent pour n'avoir pas l’air de s'être trompés. Ama- teur sans prétentions, j'estime qu'il est plus méritoire de mettre ses fautes au grand jour et de les corriger.
Avant d'entrer en matière, je ne veux pas faillir au devoir de la reconnaissance, je tiens à faire savoir que j'apprécie haute- ment les services qui m'ont été rendus. Les Entomologistes ont répondu avec une louable complaisance aux appels que je leur ai adressés. J’ai reçu de plusieurs d’entre eux de nombreuses et intéressantes communications. Deux voyages me mirent à même de visiter avec fruit le Musée Britannique dont M. Gray m'ou- vrit les portes avec une grande bienveillance ; celui de Turin, où M. Ghiliani me fit connaître plusieurs espèces nouvelles et me communiqua sur ses voyages d’intéressantes observations; la magnifique collection de M. le marquis Spinola ; celle très riche aussi de M. Smith, de Londres, qui en dispose avec une géné- rosité qu’on ne saurait trop louer. Dans les salles de la société Linnéenne de Londres, j’eus le bonheur de visiter les restes de la collection entomologique de Linné et celle de Banks, où Fabricius a puisé à pleines mains (4). C’est dans ce même eta- blissement que je vis une collection typique des irsectes recueil- lis dans l'Amérique du Sud, par le capitaine King, et décrits par Haliday. Enfin M. Herrich-Schæffer m'a dernièrement com- muniqué les Vespides de la collection qui lui a servi pour l’é- tablissement de sa Fauna germanica. Grâce à ces nombreux ma- tériaux, j'ai pu me fixer sur un très grand nombre de types, comme on peut le voir en parcourant les Etudes sur la famille des Vespides.
Mais ce dont je me souviens, avec la reconnaissance la plus
{t) Voyez plus bas : Visite à la Société Linncenne de Londres.
103
vive, c’est l’extrème bienveillance avec laquelle M. le mar- quis Spinola et M. le docteur Sichel m'ont fait profiter de leur expérience et des connaissances générales que leurs études approfondies leur ont acquises. Il y aurait de lPingratitude à ne point parler aussi des excellentes observations dont M. Chevrier, de Genève, a bien voulu me faire part, observations empreintes de la sagacité dont cet entomologiste à toujours fait preuve.
Je remercie sincèrement tous ces collaborateurs de mon ou- yrage.
Collections typiques qui m'ont servi pour la Monographie des Gruépes solitaires.
1° Celle de Linné.
2° Celle de Banks.
3° Ceile des insectes recueillis par King, dé- crits par Curtis, Walker et Haliday (in Trans. Linn., Soc. of Lond.)
lo Celle de Jurine. Conservée au Musée de Genève,
»° Celle de Bosc, souvent citée par Fabricius.
6° Celle formée par Brullé, dans l'expédition scientifique de Morée et celle qui fut dé- crite par lui dans l’Hist. nat. des Iles Ca- naries.
7° Celle de Lepeletier de Saint-Fargeau.
8° Celle de M. Lucas, formée durant l'explo- ration scientifique de l’Algérie.
9° Quelques types de Fabricius, Latreille,
Conservées à la Société Lin- néenne de Londres.
Copservées au Muséum de Paris,
Blancherd, etc. J 10° Celle de M. le marquis Spinola. Gênes. A1° Celle de M. Guérin-Méneville. Paris.
12° Celle du Musée Britannique contenant plusieurs types décrits par des auteurs anglais : Leach, Saunders, White, Curtis, Smith, etc. 15° Celle de M. Herrich-Schæffer, communiquée par lauteur,
104 Ë VISITE À LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LONDRES.
Tout le monde sait que la collection typique de Linné est la propriété de la Société Linnéenne de Londres. Les insectes qu’elle renferme portent des étiquettes écrites de la main du père de la Zoologie moderne, et cette particularité lui donne un prix inappréciable.
Malheureusement le temps ne lui a pas épargné l’action de ses lois immuables, et les soins les plus assidus qu’on ne cesse de lui prodiguer, ne peuvent qu'en retarder l'effet. Déjà bien des pertes sont à regretter.
Mais ce n’est pas à cette collection seule que se borne la ri- chesse de la Société Linnéenne de Londres; on y conserve avec un soin égal les exemplaires même du Systema Naturæ que son auteur avait fait interfolier et qu’il a annotés de sa main.
A côté de la collection Linnéenne l’on en rencontre une autre, c'est celle de Banks, si souvent citée par Fabricius, et dans laquelle cet auteur a trouvé des types qui depuis sont restés incon us.
Enfin, outre ces deux collections, on voit encore celle qui, bien plus récente, fut rapportée du Brésil par le capitaine King, et publiée par MM. Curtis, Walker et Haliday, dans le tome xvur des Transactions de la Société Linnéenne. Ces collections m'ont paru assez importantes pour que j'en fasse une mention particulière. On en appréciera l'intérêt en parcourant les listes qui font l’objet des pages suivantes.
L. COLLECTION DE Linté.
Evidemment cette collection n’est pas intacte, des types ont disparu, d’autres ont été transposés, car il n’est pas rare de trou- ver sous la même étiquette des espèces de différentes familles, espèces que Linné connaissait fort bien. Enfin, plusieurs éti- quettes ne sont pas de la main de l’auteur, ne remontent même pas à son époque, et sont attribuées à un certain Smith de ses
105
ESPÈCES ÉTIQUETÉES PAR LINNÉ. OBSERVATIONS.
Vespa coarctata. . . . . . . . . | Eumenes coarctatus. m.
NCAA SL. cie. Synagris calida. m.
= NCONMUIA EN. Se Use Synagris cornuta. M.
— Parietum. . ....... Odynerus parietum. m.
IUT AT AN EAU 2 Me — murarius. 7.
1 SDINIDES + NS -0 — spinipes. m.
= Difasciata: re 6 SL = bifasciatus. m.
— carolina. . . . . . . . . |est un Polistes, non la V. Carolina, Fab. (2).
NACRE ec. Vespa maculata. m.
—NICINC(A Et. An .« .| — cincta. m.
= CMS ER MEME — affinis. m.
— orientalis.. . . . . . . . — orientalis, m.
= ICrADEO.. 1. etes ie CrADrO: Mn
= AVUIDAEIS Se — vulgaris. ”.
RU ea 2 ARS celle — rufa. m.
— gallica, . . . . . . . . . | Polistes gallicus. m.
— biglumis. . ....... ne paraît pas être l'espèce que j'ai nommée ainsi; ses ornements sont blancs, non jaunes comme dans le P. diadema, Latr., que j'avais rangé sous cette espèce (3).
— NAINENSIS er eee eee
— campestris. . . . . . . .
— uniglumis.. . . . . . . . non Vespidæ.
——OTUSDAUIR NUE
——,MystaCea..) je 5.1.6. ]
EE NINU TA. UEUE non Vespida. Chalcidide.
— dorsigera.. . . . , . . . [non Vespida. Leucospis.
= isionatds LU SAME 2 non Vespida. Bembicite.
(1) Les noms suivis de la lettre m sont ceux que j'ai adoptés dans les Etudes sur la famille des Vespides.
(2) Voyez dans la Monographie des Gutpes sociales le Polistes carolinus, Linn.
(3) Voyez la Monographie des Gutpes sociales, p. 2h?,
106 LT
ESPÈCES ÉTIQUETÉES PAR SMITH. OBSERVATIONS.
À
Polistes flavescens. Fabr. . . . . | C’est le P. stigma. m. == Aiicarnilex.t Eee UCE C’est l’Icaria ferruginea. m. Cette espèce est de plus placée parmi les Sphex. Vespa argillacea. . . . . . . . . | Nom inédit ? L'espèce qui le porte est l’'Eumenes canaliculatus, m., et l’on a placé sous la même étiquette un Belonogaster junceus. m. nn 1 DE ALO NCA OC COM E Nom inédit? C’est un Cerceris.
Outre ces espèces, on voit dans la collection les suivantes sans noMS :
Zethus cyanipennis. — Eumenes conicus. — Eumenes flavopictus. — Odynerus ovalis. — Polistes pallipes, var. foncée. — Polistes versicolor. — Polistes Schach. — Apoica lineolata.
II. CoLLecTIoN DE BANKs.
Dans cette collection, Fabricius n’a fait que décrire certains types uniques; il ne paraît pas avoir étiqueté la totalité des in- sectes, et l’on y remarque plusieurs erreurs qu’il est important de signaler, de crainte qu’on n’accorde trop de confiance aux étiquettes de Banks.
Vespa coarctata!!!. . . . . . . | à tort. C’est le Zethus pyriformis. m.
NNALCUAA RE EN NUE NC RE Eumenes arcuatus. m.
— campaniformis. . . . . . — esuriens. m.
2=\fpetiolata. ei Mr — petiolatus. m.
= MCada se PA Re ee à tort. C'est la Synagris minuta. m. Cette con- fusion est très explicable.
AODATIe LUNA ENMINENENENSE Odynerus parietum. m.
A SDINIDES.. Melie NN ele à tort. C’est une petite variété du précédent.
Se DITENS Re Le AN à tort. Odynère voisin du parietum.
a DICINCTA Eee RSS Odynerus bizonatus. ".
RTE PE CAPE NUE EE Monobia quadridens. m.
AUDDES MAP SR ane . | Rhynchium rufipes, 7.
NOMS DES ESPÈCES, OESERVATIONS.
— Jateralis. . . . . . . . . | Rhynchium lateralis (africanum).
— hœmorrhoïdale. . . . . . — hæmorrhoïdale. m. POUSESNANIO RS Re Cie Polistes canadensis. m.
TS CHACIS ET NI à tort. C’est le P. humilis. m.
— annularis. . . . . . . . | Polistes annularis. m.
TN NEIL ESS CT EMEA — tasmaniensis. m.
— tepida.. . . . . . . . .| — tepidus. m.
1 INACAENSIS + «ee ee — hebræus (var. macaensis), m.
—Mh\carniiex.. DR . — carnifex. M.
— marginalis.. . . . . . . — marginalis. m.
nt alenaria . . | Vespa arenaria ? m.
NIGER ENNEMIS SynϾca Cyanea. M.
— macilenta. . . . . . . . | Belonogaster rufipennis. mn.
nr MNDEISeA st. MUR ele — — m.
= MiSenripes.-domiars «Qt C’est un Gerceris.
EH OICONCINNO ML LE C’est l'Hyleoïdes concinna, Smith, Catal. Brit.
Mus. I. Andrenidæ et Apidæ, p. 22. a CD Te De serait un Stizus ? É
III. COLLECTION RAPPORTÉE PAR LE CAPITAINE KING.
Il est inutile que je fasse pour cette collection le même tra- vail que pour les autres, vu qu’elle n’est ni classique, ni mal déterminée ; on trouvera les espèces qu’elle contient, décrites dans cet ouvrage et citées avec soin.
SUR LES ORGANES BUCCAUX.
Dans l'introduction à la Monographie des Euméniens, je disais, p. xLr, que les lanières latérales de la lèvre ou paraglosses, n'étaient peut-être que les parties analogues d’une portion du galéa des mâchoires qui s’en serait détachée. Cette opinion est complètement confirmée par la découverte que je fis d’une espèce, l’ÆEumenes quadrispinosus, dont les mâchoires présentent cette scission des galéas, de la manière la plus nette. Voy. pl. vu, fig. 2 b. On conccit sans peine que si deux mâchoires de ce
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genre venaient à se souder, de façon à ce que les deux galéas concourussent à la formation de la languette, ces lobes latéraux représenteraient naturellement les paraglosses.
Puisque j’en suis sur le chapitre des appendices buccaux, je profiterai de cette occasion pour rappeler encore que le seul moven d'arriver à une bonne fixation des genres dans la famille des Vespides, c’est de disséquer avec soin la bouche des in- sectes. Des classifications faites d’après le facies, comme je les ai vu pratiquer dans bien des collections, ne peuvent avoir d'autre résultat que la consécration d’un grand nombre d’er- reurs (1).
Je recommanderai aussi de ne pas se fier pour cette étude de la bouche, à un simple examen fait à la loupe, et sur l’in- secte même dont on aura simplement désarticulé les organes buccaux pour les faire saillir hors de leur cadre. La loupe est tout à fait insuffisante pour des recherches aussi délicates, et l’on ne saurait trop se tenir en garde contre cette manière de procéder.
La seule voie qu’il soit permis de suivre avec succès, consiste à arracher, après les avoir fait ramollir, la lèvre et une mà- choire au moins, et à les coller sur une plaque de verre qne l’on soumet au microscope. On arrive ainsi à apprécier avec la plus grande netteté, et le nombre et la forme des articles des palpes, sans torturer ses yeux à chercher des détails impercep- tibles.
SUR LA FAUNE pu Norp.
Lorsque je publiai la Monographie des Guêpes solitaires, je con-
(1) Fabricius, Latreilie et bien d’autres auteurs doivent à ce procédé trop com- mode l’introduction d’un grand nombre d'erreurs dans leurs ouvrages. Latreille, en particulier, n’a jamais bien connu des guêpes que quelques types de genres, faciles à distinguer ; mais il n’a jamais su ce qu'était un Odynerus, un Synagris, un Eumenes, comme on peut en juger par les insectes qu'il a étiquetés. On sait, du reste, qu’il admettait la distinction spécieuse entre les Odynères et les Rhyg- chium, tandis qu’il n’a jamais pu trouver d'autre différence entre les Eumenes et les Zethus, que celle qui résulte de la forme du chaperon. L'étude de la bouche Jui aurait révélé de bien autres différences que celles qui séparent les Cdynères el les Luimenes des Rhyogchium !
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naissais à peine quelques espèces de la Faune hyménoptérolo- gique circumpolaire, et je n'avais aucune idée de celle qui peuple la Scandinavie. Mais lorsque M. le professeur Boheman m'eut communiqué un grand nombre de Vespides de ces ré- gions froides, je m’aperçus, non sans surprise, que presque tous ces Vespides étaient différents de ceux que l’on recueille dans l'Europe moyenne. Un certain nombre d’entre eux parais- sent, ilest vrai, s’étendre sur toute la surface de ce continent, mais les autres, et ils sont en majorité, sont confinés dans des limites bien plus restreintes. Les Hyménoptères de l’Ecosse et ceux de la Scandinavie, offrent des espèces très voisines, mais spécifiquement diflérentes de celles de la France, de la Suisse et de l'Allemagne, qui présentent à leur tour bien des diffe- rences avec celles du midi de l’Europe. Mais dans chacune de ces latitudes on trouve également représentés un certain nombre de types correspondants, qu’il est souvent difficile de distinguer d’après une description succinte. C’est ainsi que chacune de ces régions possède son Odynère à trois bandes jaunes à l’ab- domen, son Odynère à formes allongées (O. crassicornis), etc. Il en est résulté que les Entomologistes de chaque pays ont ap- pliqué aux espèces de leur patrie les descriptions de Linné ou de Fabricius, qui n’ont irait qu'aux espèces du Nord. C’est ainsi que Lepeletier a pris l'O. triphaleratus pour l'O. trifasciatus, que J'ai pris l'O. crassicornis pour l'O. murarius, l'O. sinuatus pour l'O. bifasciatus, etc. Effectivement, chaque zone de l’Europe a son Odynerus trifasciatus, son O. murarius, etc., à elle propre, mais il est important de savoir que les espèces indigènes de Linné se trouvent en Scandinavie, non dans l’Europe moyenne, à l'exception d'un petit nombre d'entre elles qui paraissent être universelles. (Ex. : O. parietum, O. spinipes, O. reniformis.)
L'Amérique septentrionale fournit exactement la même ob- servation; ses Vespides offrent avec les nôtres des traits de ressemblance si frappants qu’on est souvent tenté de les croire identiques. La Faune du Canada et de l'extrême nord avoisine de bien près la Faune scandinave, tandis que les Vespides de la Caroline offrent la plus intime ressemblance avec ceux du Midi
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de l'Europe. On peut, dans l’un et l’autre continents, constater cette règle, que les espèces les plus reculées vers le Nord sont celles envers lesquelles la nature a été la moins prodigue d’or- nements, celles dont les bandes se réduisent à de simples lignes et dont la sculpture est la plus fine. À mesure qu’on s’avance vers le Midi, on voit les ornements jaunes s’élargir, les taches augmenter en nombre, la surface du corps se rider et se chagri- ner profondément.
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CORRECTIONS, CHANGEMENTS ET ADDITIONS
MONOGRAPHIE ‘.
Dans les pages qui suivent, je reprends genre par genre, page par page, toute la Monographie, et pour chaque genre ou section de genre, j'indique : 1° les changements à faire ; 2° les nouvelles espèces à ajouter. En conséquence, les chiffres placés en marge indiquent les pages de la Monographie auxquelles se rapportent les observations annexées. Les espèces nouvelles sont simplement rangées dans un ordre méthodique correspon- dant à celui qui est adopté dans la Monographie.
(1) Il serait bon de faire interfolier la Monographie des Guépes solitaires, en tout ou en partie, pour y introduire les changements adoptés.
TRIBU DES EUMENIENS.
Ajoutez aux caractères de la tribu :
Yeux s'étendant toujours jusqu’à la base des mandibules. Armure des tibias intermédiaires composée d’une seule épine. Chaperon r'étant jamais terminé par une dent.
Page 2. LES ANOMALOPTÈRES.
La section des Aromalopières doit ètre conservée intacte. Dans l'in- troduction à la Monographie des Guëpes solitaires (1), je signalais le fait de la non duplicature des ailes des Gayella, et j'exprimais un doute relativement à la place qu'ils doivent occuper. Ce doute est actuelle- ment dissipé. J'ai vu des individus ayant une duplicature obscure des ailes, et d’ailleurs le caractère principal, celui de la structure du thorax, qui dans ces insectes est parfaitement identique à celle que l’on peut remarquer chez les Vespides, est bien plus parlant encore. En effet, les angles du prothorax se prolongent en arrière jusqu'aux écailles alaires, ce qui ne se voit point chez les Crabronides. Enfin, leurs or- ganes buccaux sont ceux d'insectes peu carnivores ; les mandibules en particulier ne ressemblent en rien à celles des Crabronides. Elles ne sont pas armées de dents acérées, elles ne sont pas recourbées de facon à offrir deux pointes redoutables qui se croisent durant la mastication en formant une redoutable tenaille susceptible de broyer entre ses branches la proie la plus vigoureuse, mais elles n’offrent que deux pièces verticales qui figurent un bec, dont les bords seulement sont opposables mais non les pointes. En d’autres termes, elles sont bien faites comme celles des Eumenes, pour saisir, non comme celles des Crabonides, pour broyer. Les Gayella peuvent donc s'emparer des larves sans défense, dont elles approvisionnent leurs nids, mais non d'insectes parfaits susceptibles de quelque résistance. J'ose même af- firmer, pour la même raison, que comme les Eumenes, ces insectes doivent construire leurs nids de toutes pièces, mais non les creuser dans des corps durs, comme le font les Odynères et les Crabronides.
Page 9. — RAPHIGLOSSA FiLIFORMIS, . Comme je l'ai indiqué dans l'explication de Ja pl. 8, ce prétendu mâle est une femelle
(1) Page xxiv.
114. GAYEELLA. — ZETHUS.
et appartient à une autre espèce que nous avons nommée R. Sym- morpHA. Voyez pl. vu, fig. 2, de la Monographie.
Page ©. Genre GAYELLA.
Ce genre s'augmente de l’espèce suivante :
1. GAYELLA MUTILLOIDES, n. Sp.
Nigra, villosissima ; clypeo, antennis pedibusque, rufis; abdominis secundi segmenti fasciis duabus albidis ; alis rufis, apice violaceis.
Feu. Formes exactement les mèmes que dans la G. eumenoïdes, mais la taille deux fois plus grande. Chaperon terminé par un angle obtus. Petiole terminé antérieurement par un court pédicelle. Insecte noir, très velu, entièrement couvert de longs poils noirs. Coloration la même que celle de la G. eumenoïdes, sauf les différences suivantes : le bout de l'écusson seul, blanchâtre ; pétiole noir, très velu ; deuxième segment orné sur sa base d’une large bande blanche ; ailes rousses avec le bout violet.
Habite : Le Chili. (Musée de Londres.)
Page 7. LES EUPTÈRES.
De la diagnose, rayez : « Cette dernière n'étant pas pédonculée, » car nous avons reconnu que la section des Mischopières doit faire partie de celle des Eupières.
Ire Coupe. Mandibules courtes, etc. (p. 7.)
Ce groupe bien caractérisé mérite d’être distingué par un nom. Je propose pour le désigner celui de ZETHITES.
Page 8. Genre ZETHUS.
Je dois ajouter à ce genre deux nouvelles divisions qui seront cons- tituées par mon genre Calligaster. Ces divisions figureront en tête du genre. (Voyez plus bas les observations relatives aux Calligaster.)
En suite de cette addition il faut modifier la diagnose, en mettant au lieu de : a Insectes américains. » Insectes asiatiques et américains.
ZETHUS. 115
Et au lieu de : « Pétiole linéaire, etc., » mettez : Pétiole offrant en général un renflement globuleux, mais parfois déprimé, plat, ayant la forme d’un ruban.
Le genre Zethus se divisera comme suit :
lre Division. CALLIGASTER.
Chaperon aussi large que long, plus large à son sommet qu’au milieu. Péliole droit, déprimé, sans renflement sphérique, ayant la forme d'un ruban.
Insecte asiatique.
Zethus cyanopterus, Lepel. ( Calligaster cyanoptera, Monog. des Guép. sol., p. 23.)
IIe Drvisiox. HERCS.
Chaperon plus large que long, ses bords latéraux formant de chaque côté un angle aïqu. Pétiole portant un renflement ovoïde allongé.
ZETHUS GIGAS.
Syn. Spinol., Zethus gigas ! Ann. Soc. Ent. de Fr. Sauss., Z. gigas, Monog. des G. soc., p. 12, fig. 7. — Calli- gaster Hero, p. 23, pl. 1x, fig. 6. Habite : L'Amérique du Sud (1), Cayenne. (Collection de M. Spinola.)
ITIe Division. ZETHUS (2). (fre Divis. de la Monog., p. 9). (3). Section À (p. 9).
Page 10. — ZETHts BRASILIENSIS. Le mâle comme la femelle ; le
(1) Non Java comme je l'ai indiqué dans la Monographie.
(2) Je me vois dans l'obligation de donner des noms à mes divisions, afin d'évi- ter Ja confusion qui naîtrait de la transposition des numéros d’ordre rendue né- cessaire par l’intercalation de nouvelles divisions qui s'ajoutent aux anciennes.
(3) Dans la diagnose de cette coupe, je dis que le deuxième segment de l’abdo- men est sessile, L'on m'a fait observer qu'il présente aussi un petit col qui continue le pétiole. Mais ce col n’est que le prolongement indispensable pour l'articulation, qui doit pénétrer dans le pétiole et être emboîté par ce dernier ; lorsque l’abdo- men n’est pas forcé, on n’apercoit point ce prolongement et le deuxième segment est réellement sessile.
116 ZETHUS.
chaperon, comme dans tous les mâles, en carré large, échanceré au milieu et un peu bidenté. Ailes moins obscures que chez la femelle.
Page 42. — Zernus CYANIPENNIS. Changez ce nom en Z. MExIcA- nus, et ajoutez aux synonymes : Linn. Vespa mexicana, Syst. nat., p. 953, fig. 6. De Geer. Ÿ. recuvirostris, Mém. Ins., LIT, 579, pl. xxIx, fig. 4-6. Tigny. V. mexicana, Hist. Inst., IE, 66.
Il est plus que probable que cette espèce ne doit former qu'une var. du Z. cœruleopennis, comme plusieurs passages semblent l’indiquer.
Zeraus GrGas, Spin.! Cette espèce que j'ai vue dans la collection de M. le marquis Spinola, doit être changée de place, elle forme ac- tuellement la division fleros. (Voyez plus haut, p. 15.)
Page 16. Section B. Ajoutez aux espèces déjà décrites :
2 ZETHUS LOBULATUS, n. Sp. (PL. VI, fig. 4, 4 a.)
Parvulus, niger, punctatissimus ; prothorace longe bispinoso ; metathorace striato, quadri- carinulato ; petiolo cylindrice clavato ; capite aurato ; prothoracis marginibus flavo-limbatis ; abdominis segmentis flavo marginatis ; alis albidis.
Long. 12 1/2 mill. ; env. 22 mill.
FEM. Chaperon large, son bord inférieur droit. Corselet carré ; pro- thorax fortement rebordé, ses angles longuement épineux. Tête cou- verte de grossières ponctuations; corselet criblé de gros points enfon- cés qui sont comme de véritables trous. Postécusson tronqué posté- rieurement; ses bords latéraux portant chacun une crête crénelée; métathorax concave au milieu; les bords de la concavité élevés et très tranchants. De chaque côté du métathorax se voit en outre une crête horizontale, tout à fait latéralement placée.
Pétiole allongé, ressemblant à celui des Discælius, son tiers anté- rieur seul linéaire ; les deux tiers postérieurs formant un renflement cylindrique grossièrement ponctué, tandis que l’antérieur est lisse en dessus. Le reste de l'abdomen assez lisse ; deuxième segment offrant à son bord postérieur un très fort dédoublement des téguments; la lame inférieure du bord dépassant de beaucoup la supérieure, luisante et figurant comme un segment distinct; troisième segment offrant aussi un fort dédoublement; la lame supérieure liserée de jaune, portant
ZETHUS. 117
vers le milieu de son bord un enfoncement qui rend en ce point le bord un peu convexe en arrière ; de cet enfoncement partent deux sillons divergents qui se perdent sous le deuxième segment et qui forment un V: ces sillons peu marqués ; le bout du V et l’espace situé à droite et à gauche, ponctués; la lame inférieure saillante, TRILOBÉE; le lobe médian large, son bord arqué; les deux latéraux plus petits, séparés du médian par une fissure (1). Les autres segments garnis de poils gris. |
Tête entièrement couverte d’un duvet doré; mandibules rousses ; antennes rousses, ferrugineuses en dessous, jaunes en devant du pre- mier article, noirâtres en dessus, depuis le milieu. Corselet et abdo- men noirs, couverts d’un duvet gris; angles du prothorax, et ses deux bords d’un jaune varié de roux ; deux petits points jaunes au posi-écus- son; métathorax garni d’un duvet argenté, écaille rousse; les trois premiers segments de l'abdomen très finement liserés de jaune. Pattes jaunes, variées de roux, la dernière paire noire. Ailes hyalines, la côte et la radiale enfumées; deuxième cubitale triangulaire entièrement rétrécie vers la radiale.
Rapp. et diff. Cette espèce est très-distincte par sa tête couverte d’un velouté doré, par les angles très-épineux du thorax, par la forme du métathorax, par les trous très gros dont le dos est criblé, par la forme allongée et cylindrique du renflement pétiolaire, et surtout par la singularité de son troisième segment.
Habite : Les Amazones au Brésil. (Collect. de M. Smith.)
3. ZETHUS CINERASCENS, n. Sp.
Niger; abdomine fusco viltato; alis secundum costam fuscis.
Taille du Z. pyriformis ou un peu plus petit. Chaperon deux fois aussi large que long, strié longitudinalement ; ses angles latéraux ai- gus ; son bord antérieur offrant deux très petites dents écartées. Tête rugueuse, les rugosités formant des stries longitudinales. Corselet gros- sièrement ponctué; prothorax fortement rebordé. Abdomen sans le pétiole, un peu soyeux, offrant des reflets argentés mats, grâce aux poils très fins dont il est revêtu. Insecte noir; segments abdominaux très insensiblement liserés de brun. Genoux et tarses brunâtres. Ailes
(1) C’est la première fois que je rencontre un Vespide dont les anneaux de l'abdomen n’ont pas leur bord entier, encore n'est-ce ici que la lame inférieure (invisible ou nulle dans les autres genres) qui offre celte anomalie. (Voyez la fig, hi, a.)
118 ZLETHUS.
transparentes au bout, noires le long de la côte, brunes en arrière; troisième cubitale assez fortement élargie vers la radiale.
Habite : Le Brésil. (Collect. de M. Spinola.)
Page 15. — Au lieu de Ile Division, mettez : Division ZETHUSCULUS.
C’est dans cette coupe qu’il faut placer le Z. biglumis, que par igno- rance j'avais primitivement placé dans la division Didymogastra. Voyez Monog. des Guêpes sol., p. 19. — (Le chaperon dans la femelle est plus large que long. N’ayant trouvé que ce sexe dans la collection de M. Spi- nola, je ne puis dire si cette espèce rentre dans la section « ou dans la section £.)
Page 15. ZETHUS JURINEI. FEM. Chaperon circulaire, strié, noir. Renflement du pétiole très déprimé.
Page 16. — Z. Wesrwoopri. Pour donner un point de repère au milieu de ces espèces assez voisines entre elles, j'ai fait figurer ce Zethus : PI. vi, fig. 2.
Page 17. — Errata : Au bas de la page, au lieu de Zethus, lisez Discælius.
Nouvelles espèces appartenant à la division ZETHUSCULUS. 1° À la section «. (Page 15). 4. ZETHUS RUFINODUS. (PI. VE, fig. 3). Kiger ; thorace flavo ornato; petiolo rufo; abdomine apice fusco ; alis cœruleis.
Syx. Latr. Eumenes rufinoda. Gen. Crust. et Ins. IV, p. 137, pl. XIV, fig. 5. Sauss. M. G. Sol., p. 42. 19. Nos 40 et 41 du Catal. manuscr. de Latr..)
©. Long. 17 mill. ; env. 30 mill. &. Long. 15 mill,; env. 27 mill
Feu. Tête grande; chaperon plus large que long. Pétiole renflé dans presque toute sa longueur; sa partie linéaire très courte ; son
ZETHUS. 119
renflement ovale. Deuxième segment un peu pédicellé, déprimé, Tête presque rugueuse ; corselet couvert de points enfoncés, distants; ab- domen lisse. Insecte noir. Antennes un peu ferrugineuses en dessous vers le bout ; bord antérieur du corselet, une tache sous l'aile, deux points sur l’écusson , deux sur le post-écusson et deux grandes taches sur le métathorax, jaunes ou un peu orangés ; écaille rousse avec sa base noire. Pétiole roux, bordé d’un cordon jaune. Deuxième seg- ment de l'abdomen noir; les suivants bruns. Pattes rousses, hanches tachées de noir. Aiïles brunes avec des reflets violets ; deuxième cubi- tale subtriangulaire.
MALE. Chaperon en carré large, un peu échancré au milieu; d’un orangé pâle, portant à son sommet une bande noire transversale et couvert de poils soyeux. Antennes enroulées à l'extrémité ; le dernier article presque en forme de crochet; la spirale ferrugineuse. Abdomen noirâtre au bout. Deuxième cubitale en trapèze.
Habite : Les Antilles. (Musée de Paris.)
20 À la section 8. (Page 17.)
5. ZETHUS PARVULUS, n. sp. (PI. VI, fig. 1.)
Parvulus, niger, punctatus ; prothoracis bispinosi angulis rufis; metathorace quadricari- nato; postscutello carena transversa arcuata ; tibüis, tarsis antennarumque articulis primis, rufis ; alis in costa fuscescentibus.
$. Long. 9 1/2 mill., env. 17 mill. .
FEM. Petit ; noir. Chaperon très faiblement échancré. Tête ponctuée, couverte d’un duvet argenté peu dense. Antennes noires ; les deux ou trois premiers articles roux ; le premier avec une ligne noire en dessus. Corselet densément ponctué ; prothorax rebordé, ses angles épineux et roux ; écussons saillants, post-écusson portant une crête arquée assez saillante ; métathorax strié en travers, tomenteux et offrant quatre carènes longitudinales ; les médianes courtes, partant des angles du post-écusson ; les latérales tranchantes. Pétiole grossièrement ponctué, son renflement elliptique; deuxième segment brièvement pédicellé, plus long que large, son bord postérieur double; les trois derniers segments bruns. Pattes noires; tibias et tarses roux. Ailes enfumées le long de la côte.
Cette espèce semble être voisine du Z. discælioïdes, et vient se placer à côté de ce dernier.
Habite : Le Brésil, Les Missions. (Musée de Paris.)
126 ZETHUS.
Page 18. Ve Division. DIDYMOGASTRA.
Page 19. — Z£raus Fuscus.! Ailes un peu ferrugineuses. Troi- sième cubitale beaucoup plus large que longue.
Mare. Chaperon bordé de jaune. {Collection de M. le marquis Spinola).
Page 19. — ZErHus BIGLuMIS. M. Spinola m’écrit que cette espèce rentre dans la division Zethusculus (voyez plus haut, p. 118), mais je ne saurais dire à laquelle des sections # ou & il appartient.
Page 22. — APPENDICE.—J’ai vu le Zethus geniculatus dans la collec- tion Spinola. Sa description suit :
Espèces nouvelles à ajouter à la division DIDYMOGASTRA. 6. ZETHUS GENICULATUS, Spin. !
FEM. Très voisin du Z. niger ; même taille. Chaperon plus large que long, fortement ponctué, arrondi, offrant en haut une carène médiane élevée. Entre les antennes, un espace élevé transversalement. Tête et corselet fortement ponctués ; métathorax offrant quatre petites carènes Jongitudinales. Abdomen soyeux. Insecte noir; dessous des antennes ferrugineux ; au prothorax une très petite bordure jaune interrompue au milieu et raccourcie sur les côtés ; les trois premiers segments liserés de jaune ; le liseré du pétiole interrompu au milieu, et de chaque côté en avant de la bordure, une tache jaune ; les derniers segments d’un noir ferrugineux, indistinctement bordés de ferrugineux. Pattes noires, tarses et genoux ferrugineux. Ailes transparentes un peu enfumées, les nervures brunes.
MALE. Chaperon largement bordé de jaune; mandibules ferrugi- neuses au bout; deux points au-dessus de l'insertion des antennes, deux en arrière des yeux et deux dans leur sinus, jaunes ; bout des antennes ferrugineux. Une tache en avant de l'aile, jaune.
Habite : Le Para. { Collect. de M. Spinola.)
7. ZETRUS HILARIANUS, n. Sp. (PI. VI, fig. 6.)
Lo Niger, rufo varius ; clypeo mandibulisque sæpe rufis ; antennarum articulis 1-3 rufis ; tho- race rufo, mesothorace nigro vario ; petiolo subtus pedibusque, rufis; alis fuscescentibus.
$. Long. 16 mill. ; env. 27 mill,
Feu. Tête densément ponctuée ; chaperon très faiblement échaneré.
ZETHLS. 121.
Corselet ponctué ; prothorax rebordé ; mésothorax portant deux carènes saillantes : métathorax fortement strié en travers, avec un sillon médian; ses bords rugueux. Renflement du pétiole, grand, elliptique; deuxième ” segment assez longuement pédicellé. Insecte noir; mandibules, chape- ron, front, les trois premiers articles des antennes, roux; sinus des yeux roux ou jaunes, ou seulement bordés de ces couleurs; en arrière du sommet des yeux deux grandes taches rousses ; corselet roux, varié de noir sur les côtés; bords du prothorax parfois jaunes ; souvent deux points sur l’écusson, post-écusson, et les bords du sillon du métathorax, jaunes ; mésothorax noir, varié de roux ; une tache jaune sous l'aile; écaille rousse ou orangée. Abdomen noir; pétiole roux en dessous et liseré de jaune ; pédicule du deuxième segment roux ou jaune sur les côtés ; deuxième segment liseré de roux et de jaune; les autres indis- tinctement bordés de roux. Pattes rousses. Ailes enfumées; la côte noire.
Var. Le noir dominant ; mandibules noires, chaperon noir avec deux taches rousses sur les côtés; dessus des premiers articles des antennes, front et mésothorax, noirs.
Habite : Le Brésil. Capitainerie de Goyaz. Rapporté par M. Auguste de Saint-Hilaire, auquel je le dédie. (Musée de Paris.)
8. ZETHUS AURULENS, D. Sp.
(PI. VI, fig. 5.)
Niger, flavopictus; metathorace strialo, quadricarinulato ; prothorace anguloso ; antenais apice ferrugineis.
&. Long. 12 mill. ; env. 19 mill.
MaLe. Tête densément ponctuée, revêtue d’un duvet doré. Chape- ron bien plus large que long, tronqué droit et faiblement bituberculé à son bord antérieur. Corselet criblé de ponctuations ; prothorax très anguleux, portant un rebord très saillant le long de son bord antérieur, ce rebord se prolongeant un peu sur les côtés. Métathorax grossière- ment strié en travers, offrant. de chaque côté une carène tranchante oblique, et en outre deux autres moins longues qui descendent des angles du post-écusson. Espaces situés sous les carènes latérales, lisses. Ecusson élevé, partagé par un sillon. Pétiole grêle, son renfle- ment elliptique, lisse et très luisant. Le deuxième segment longuement pédicellé, son bord terminé par une ligne enfoncée et offrant un dé- doublement dont la lame inférieure fait peu saillie en arrière de la su- périeure.
Insecte noir ; chaperon et devant des mandibules (X) jaunes, An-
122 ZLETHUS.
tennes noires; dessous du flagellum et le bout de la spirale ferrugi- neux ; devant du premier article des antennes (é ) jaune. Prothorax et mésothorax couverts de poils roux, métathorax en ayant de gris; bord du prothorax, deux points sur l’écusson, deux sur le post-écusson, et deux lignes au métathorax, jaunes ; écailles rousses. De chaque côté du bout du pétivle une ligne festonnée, jaune; une autre ligne de chaque côté du pédicelle du deuxième segment; ce dernier, ainsi que le troisième et le quatrième ornés d’un fin liseré jaune. Pattes noires et jaunes. Ailes transparentes ; la deuxième cubitale n'étant pas entière- ment rétrécie vers la radiale. Habite : Le Brésil. (Collection de M. Smith.)
9. ZETHUS SMITHII, N. Sp. Magnus, niger ; tibiis rufis ; alis cœruleis. Q. Long. 20 mill.; env. 38 mill.
FEm. Grand. Chaperon en ovale transversal, à peine bituberculé à son bord ; fortement ponctué. Prothorax rebordé, mais non épineux. Tête fortement ponctuée; corselet déprimé, couvert de ponctuations ; mé- tathorax un peu rugueux, strié en travers, couvert d’un duvet gris. Abdomen lisse, pétiole finement ponctué. Insecte noir, couvert d’un duvet gris-roux. Pattes rousses, hanches et pattes postérieures noires, ainsi que les tarses en dessus. Ailes brunes avec des reflets violets.
Rapp. et diff. Cette espèce est la plus grande de la division Didy- mogusira. Elle se distingue des autres espèces par sa taille bien supé- rieure, par son corps entièrement noir et par ses ailes violettes.
Habite :.…...? L'Amérique du Sud (1).
Species non visa.
L'espèce qui suit appartient à la division Zethusculus ou Didymogas: tra, mais il serait impossible de décider à laquelle des deux.
10. ZETHUS SPINIPES, Say. Niger ; abdominis petiolo flavo limbato ; alis cæruleis. SyN. Say. Zethus spinipes, North. Amér., Hymen., 381. Long. totale 21 mill.
Cette espèce me paraît être bien voisine du Z. Romandinus ou du
(1) Etiqueté de Java, mais ce doit être par erreur.
ZETHUS. 123
Z. fraternus, mais il est fort possible qu’elle en soit distincte (1).
Corps noir, ponctué; chaperon beaucoup plus large que long ; ailes violettes; abdomen finement ponctué en dessus; pétiole assez grêle, un peu gibbeux, orné en dessus, près du bout, d’une tache dentelée ; son bord portant une bande brune dentée; deuxième segment ayant à sa base un pétiole distinct; son bord postérieur offrant une dépres- sion subite et lisse ; les autres segments noirs. Tibias postérieurs épi- neux sur leur bord postérieur (2).
Habite : Les États-Unis. Indiana.
Page 22. Species dubia.
Le Z. globicollis n’est effectivement pas un Zethus. Voyez plus bas l'Eumenes globicollis.
Page 22. Genre CALLIGASTER.
Ce genre est à supprimer, comme je l'ai indiqué plus haut; il forme deux divisions dans le genre Zethus. Voyez p. 114 et 115.
Page 25. — CALLIGASTER HERO. Changez son nom en Zethus gigas, Spin. !
Cette espèce habite l'Amérique du Sud. L’étiquette du musée de Leyde était erronée.
CALLIGASTER CYANOPTERA. Changez son nom en Zethus cyanopte- rus, et ajoutez à sa description :
MALE. Chaperon aussi large que long, échancré, un peu bidenté ; mandibules bordées de jaune antérieurement. Var. ®. Bas du chaperon et mandibules, roux.
(1) Say en comparant cette espèce au Z. cyanipennis ne fait qu'un grossier rapprochement qui ne peut plus servir de guide dans l’état actuel de la science. Les deux espèces se ressemblent en ce qu’elles font partie du même genre, pas autrement ; il ne faut donc pas prendre ses expressions à la lettre. Il me semble au contraire que sa phrase : « Second segment with a distinct neck at the base » prouve bien que le Z. spinipes n'appartient pas à la division Zethus.
(2) Cette phrase est très embarrassante : s’agirait-il ici de l’armure biépineuse des tibias qui se trouve dans tous les Euméniens et qui n’est par conséquent point un caractère spécifique, ou s'agit-il d’épines proprement dites comme dans les fouisseurs ? Alors l'espèce serait très tranchée , et fournirait un exemple unique dans la famille des Vespides. — Cette dernière alternative me semble être peu ad- missible.
124 DisCOELItS.
Genre DISCOELIUS.
Jre SECTION (p. 24). Page 25.— DiscoELIUS SPINOLÆ. Changez le nom de cette espèce en :
DISC. MERULA, Curtis. Sy. Discælius merula, Transact. Linn. Soc., xvit, 325.
C'est une variété sans liseré jaune au deuxième segment de l’abdo- men. — Au sujet de cette espèce je me rends en partie aux arguments que M. Spinola à bien voulu me faire parvenir; il serait possible qu'elle fût identique au D. chilensis (no 1).
11. DISCOELIUS ELONGATUS, n. sp. (PL VI, fig. 7.) ‘
Niger, elongatus ; abdomine fasciis duabus flavis; clypeo integro.
$. Long. 12 mill, ; env. 20 mill.
Les formes de cet insecte font qu'il avoisine de très près le genre Elimus. Je le laisse cependant dans le genre Discælius, parce que sés mandibules sont encore assez longues pour former un bec obtus. Il rentre dans la première division à condition cependant qu’on étende la diagnose de cette dernière et que l’on dise : « Pétiole trés allongé. »
Feu. Insecte très grêle, ayant le facies d’un Elimus. Chaperon cir- culaire arrondi au bout. Mandibules courtes, cannelées. Prothorax un peu rétréci, mais offrant deux angles distincts ; pétiole aussi long que le thorax, très étroit, en poire très allongée ; à son extrémité il offre un point enfoncé. Deuxième segment de l’abdomen rétréci à sa base en un pétiole très court. Tête et corselet chagrinés; métathorax strié. Abdomen lisse, mais le pétiole couvert de petites ponctuations qui n’en altèrent pas le luisant.
Corps noir; chaperon portant vers le haut deux points jaunes et couvert de poils gris; devant du premier article des antennes, jaune; prothorax orné d’une bordure jaune interrompue au milieu; écaille brune avec une tache obscure à sa base : sur le bas du métathorax, de chaque côté du sillon, une petite ligne jaune ; le pétiole et le deuxième segment de l'abdomen bordés de jaune ; la bordure de celui-ci inter- rompue au milieu. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses jaunes. Ailes faiblement enfumées.
Rapp. et diff. Ce n’est pas dans le genre Elimus seulement qu'on pourrait à tort placer cet insecte ; on en ferait facilement aussi un Eu-
DiSCOELIüS. 125
menes dont il a bien les formes. Mais pour l’en distinguer on n’a qu’à jeter un coup d’œil sur ses mandibules qui sont tronquées obliquement à l'extrémité, et sur son chaperon circulaire. Les Eumenes offrent tou- jours un chaperon pyriforme tronqué à l'extrémité.
Habite : L'Australie Méridionale [Saustralia]. (Collect. de M. West- wood.)
Ile SECTION (p. 26). Page 26. DISCOELIUS VERREAUXII.
MALE. Chaperon insensiblement tronqué et bilobé à son bord anté- rieur, jaune, ainsi que les mandibules. Premier article des antennes roux ; le crochet de ces dernières, petit, roux, avec le bout noir.
12. DISCOELIUS SPINOSUS, n. sp.
Niger, rugosus, aurantiaco variegatus; prothorace et postscutello bispinosis; alis subeæ- ruleis.
Q. Long. 13 mill. ; env. 26 mill.
FEM. Formes et grandeur exactement semblables à celles du D. Ver- reauxii. Chaperon plus large que long avec une échancrure très large et très obtuse. Ponctuation comme dans l'espèce citée, mais la couleur assez différente. Insecte noir; dessous du premier article des antennes et haut du chaperon, orangés; bord du prothorax, une tache sous l'aile, angles postérieurs de l’écusson et épines du post-écusson, orangés ; écaille bordée de roux ; abdomen comme dans l'espèce citée, mais le pétiole n'ayant que l’extrémité orangée. Pattes noires, tibias et tarses ferrugineux. Ailes enfumées, à reflets violets ; deuxième cubitale ayant un bord radial très distinct, égal à plus du cinquième de son bord pos- térieur.
Rapp. et diff. Cette espèce est si voisine du D. Verreauxii que je l'aurais prise pour une variété de ce dernier si ses ailes ne l’en distin- guaient nettement, car le D. Verreauxii à les ailes un peu ferrugi- neuses, non brunes et violettes, et sa deuxième cubitale est triangu- laire, son bord radial étant nul.
Habite : La Nouvelle Galles du Sud. (Collection de M. Baly, de Londres.)
13. DiSCOELIUS EPHIPPIUM, n. Sp. (PI, VI, fig. 8.)
Niger ; prothorace anguloso, fascia aurantiaca interrupta ; postscutello bituberculato, au-
126 DISCOELIUS.
rantiaco bipunctato ; abdominis segmenlis 1-2 aurantiaco limbatis, secundo subtus bitubercu- lato ; coxis spinosis.
4, Long. 16 mill. : env. 31 mill. : aile 14 mill.
MALE. Chaperon plus large que long, carré, son bord antérieur tri- denté. Tête et corselet ponctués, velus. Ce dernier rétréci au protho- rax, mais son bord antérieur tranchant et anguleux. Post-écusson fai- blement bidenté. Pétiole campanulé au milieu, renflé en bosse en dessus, offrant près de son bord une gouttière transversale. Le deuxième très grand, en cloche, bitubercuié, presque bidenté en dessous.
Insecte noir; mandibules, labre, chaperon d’un jaune sombre ou orangé ; antennes ferrugineuses; articles 2-10, noirâtres en dessus. Borä du prothorax orné d’une ligne deux ou trois fois interrompue, orangée ; une tache sous l'aile; angles du post-écusson, bordures du pétiole et du deuxième segment de l'abdomen, orangés. Ecaille oran- gée, avec un point noir ou brun. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses ferrugineux ; hanches multiépineuses.
Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Paris.)
14. DISCOELIUS INSIGNIS, n. Sp.
Niger, sanguineo pictus; antennis, pedibus, prothorace, scutellis, abdominis segmentorum margine petioloque, rubris ; alis subhyalinis.
Long. 18 mill. ; env. 38 mill.
Très voisin du D. Verreauxti, dont il a exactement les formes et presque la coloration, mais de plus du double plus grand.
Fem. Tête noire; chaperon, mandibules, antennes, une tache der- rière chaque œil, et sur le vertex deux lignes obliques en un demi cercle, orangés. Corselet noir ; prothorax, écaille, une tache sous l'aile, post-écusson, moitié postérieure de l’écusson, rouge-orangés. Abdomen noir; tous les segments largement bordés de rouge-orangé; anus orangé; pétiole orangé avec sa base noire. Pattes orangées. Ailes à peine enfumées, portant un reflet violet, la côte orangée.
Habite : La Nouvelle Hollande. (Musée de Londres.)
Ille SECTION (p. 26). Page 26. — Disc. ZoNALIS. Ajoutez aux synonymes :
Blanch. Discœlius zonalis, Règne Anim., I. Ins., pl. 124, fig. 4, 9.
Cette espèce s'étend jusqu'en Suède. Un individu venant de ce pays était remarquablement petit.
DISCOELICS. 127
Page 27. — Disc. Durourir. Cette espèce est bien distincte du D. zonalis, son pétiole et le deuxième segment de l'abdomen sont rugueux.
Mare. Long. 10 mill., env. 20 mill. Corselet rebordé. Chaperon jaune, avec son sommet noir. Mandibules jaunes en devant. Antennes noires, enroulées en spirale à l’extrémité; le devant du premier article portant une ligne jaune. Corselet entièrement noir. Pétiole bordé d’un cordon jaune ; deuxième segment de l’abdomen portant une large bor- dure jaune un peu échancrée au milieu, et le troisième un liseré jaune. Le reste noir.
15. DISCOELTUS PULCHELLUS, n. Sp.
Parvus ; prothorace bidentato ; petiolo brevissimo, campanulato, rugoso ; niger, flavo mul- tipictus; metathorace flavo, abdominis segmentis duobus primis flavo marginatis, secundo maculis duabus flavis; alis fusco marginatis, cellula radiali nigra.
FEM. Petite; chaperon pyriforme, tronqué. Angles du prothorax épineux ; écussons plats ; métathorax arrondi. Ces parties ponctuées. Pétiole court, campanulé, presque comme dans le sous-genre Protody- nerus (1), et très grossièrement ponctué, offrant en dessus un point en- foncé. Deuxième segment lisse, luisant, portant en dessus (surtout chez le mâle) une espèce de renflement tuberculeux. Insecte noir ; mandibules brunes au bout, ornées à leur base d’une tache jaune. Chaperon jaune avec un point noir vers le bas; une ligne sur le front, une tache der- rière chaque œil, devant du premier article des antennes, d’un jaune vif; dessus du flagellum ferrugineux. Moitié antérieure du prothorax, écaille, écussons et métathorax, jaunes; un point sur l’écaille, une ligne noire entre les deux écussons, et le milieu du métathorax, noirs. Les deux premiers segments -de l’abdomen assez largement bordés de jaune, le deuxième orné en outre, à sa base, de deux taches de cette couleur. Pattes jaunes; dessus des cuisses postérieures et des tarses, bruns. Ailes transparentes bordées de brun, avec le point et la radiale d’un brun foncé. Les parties jaunes sont d’un jaune-soufre vif.
MaLe. Chaperon bituberculé, jaune, ainsi que les mandibules. Cro- chet des antennes très petit, ferrugineux.
Habite : Le Mexique, la Jamaïque, etc. (Musée de Londres.)
Page 27. Ile Coupe. Langue droite, etc.
Cette coupe pourrait porter le nom d'EUMÉNITES, par opposition à celui de ZETHITES.
(1) Genre Opvxenus, sous-genre Symmorphus de la monographie.
128 ÊUMENES.
Le nom d Euménites est préférable à celui d'Odynérites, adopté par Saint-Fargeau, car le genre Eumenes est plus ancien que le genre Odynerus et doit par conséquent donner le nom au groupe qui les renferme.
Page 27. Genre EUMENES.
Ce genre s’augmente de deux coupes de la plus grande importance dont la première (Pareumenes) pourrait peut-être, sans faillir à la mé- thode, constituer un genre, car la forme des mandibules est bien ca- ractéristique dans les insectes qui la composent.
Quoique Fabricius ait fait du mot Eumenes un féminin, il est plus correct de le considérer comme masculin, de même que Polistes. C'est donc ainsi que nous nous en servirons désormais.
I. Corrections et Addftions à faire aux espèces décrites dans la Monographie.
Page 28. — Au lieu de Ire Drvision, mettez : DivisioN ALPHA.
Page 29. — EUMENES PoMIFORMIS. Cette espèce me parait bien être différente de l'E, coarctatus. Cette dernière se distingue sur- tout par les ponctuations plus fines de l'abdomen qui lui donnent un aspect plus lisse et luisant ; par les antennes et le chaperon, en gé- néral noirs dans la femelle ; par ses ornements jaunes bien plus ré- duits. Mais la synonymie de ces deux espèces doit être changée :
EUM. POMIFORMIS, Fabr. Avec les synonymes comme dans la Monographie, moins :
Scop., V. pomiformis ; Curtis, Æ. atricornis et Zetterst, E. coarctata. Plus :
Gmel. Vespa pomiformis, Ed. Linn., Ins. I, 2753, 51.
Walken. V. coarctata, Faun., Paris, IE, 90.
Tigny. V. coarctata, Hist. Ins., II, 65.
Spin. Eum. pomiformis, Ins. Lig., Il, 189. — Eum. coarctata, X, 83.
Villers. V. histrio, Ent., LIT, 282, pl. vu, fig. 20 (t).— V. lunulata, id., 285, 48. — V. pomiformis, id., 276, 26.
Frisch., Scop., Poda, Schrank, Geoffr., Brullé, comme à la p. 31 de la Monographie.
Savigny. Descr. de l'Egypte. Hym. pl. vu, fig. 7.
Habite : L'Europe moyenne, la Barbarie, etc.
(4) Par conséquent aussi Olivier; biflez le point de doute.
EUMENES. 129
EUM. COARCTATUS, Linn.
Comme à la page 31 de la Monographie, moins les synonymes de Scopol., Poda, Schrank, Geoffr., Brullé.
Plus :
Muell. Vespa coarctata, Ed. Linn., Ins., II, 883, 11.
Gmel. V. coarctaia, Ed. Linn., I, 2753, 11.
Fabr. V. coarctata, Faun., Fridr., n° 639.
Habite : Le Nord de l’Europe.
Page 952. — Eum. Dugius. Doit probablement aussi être réunie à l'Eum. pomiformis. Elle a bien plus d’ornements jaunes, comme on le remarque toujours dans les individus qui viennent du Midi, tandis que chez ceux du Nord, le noir domine.
Page 95. — Eum. HuBERTI. N'est qu’une très jolie variété & de l'E. unguiculus, sans roux au prothorax, au pétiole et au méta- thorax. Les deux taches de la base du deuxième segment sont très petites, très rousses et les parties jaunes très claires.
Page 34. — Eum. AMEDEI. Il faut changer le nom de cette es- pèce en : EUM. DIMIDIATUS, Brullé. !
Et ajouter aux synonymes :
Brullé. Eum. dimidiata ! Expéd. scient. de Morée, 361.
Panz. Eum. pomiformis, Fn. Germ.
L'Eum. dimidiatus, Brull., est une variété de Grèce qui diffère de celle d'Algérie par ses parties jaunes qui sont toutes rousses ou oran- gées. Les ailes sont aussi plus jaunes. Le jaune du pétiole est plus étendu, et les bordures des autres segments sont raccourcies sur les côtés.
J'ai retrouvé le type de Brullé, il fait partie de la collection du Mu- séum de Paris. —La variété décrite par Lepel. a aussi été prise à Genève.
Cette espèce a son caractère dans l'arrondissement du bout du cha- peron, car du reste elle varie beaucoup; les mâles, toutefois, l'ont presque tronqué droit.
Var. de Grèce. Antennes ferrugineuses avec le bout seulement noir en dessus ; ornements du thorax, du pétiole, pattes et les deux taches du deuxième segment, en général, ferrugineux. Segments sans bordure en dessous. Moitié postérieure du pétiole ferrugineuse; cette couleur échancrée de noir en avant.
Var. d'Algérie. Tous les ornements jaunes ; dessus du premier ar- 9
130 EUMÉNIENS.
ticle des antennes, noir; & , crochet des antennes noir; souvent le noir envahissant le dessous de l’antenne. Dessous des segments bordé de jaune.
Var. du Midi de l'Europe occidentale. Ornements jaunes peu déve- loppés, le thorax souvent simplement bordé de jaune; pétiole orné de deux points jaunes ; tout le dessus des antennes noir; d, souvent écusson noir; crochet des antennes ferrugineux.
Var. 4. Métathorax noir. Guinée? (Collect. de M. le marquis Spi- nola.)
Page 54. — Eum. CoAnGusrATUS (1). Changez le nom de cette espèce en : E. UNGUICULUS.
Ajoutez aux synonymes : Villers. Vespa unguicula, Ent., 40. Sulzer. Eumenes coangustata, Kennzeich. d. Insect., tabl. 19, fig. a. Rossi. Eum. conica (à tort). Mant. Ins., p. 135, 299. (L'auteur prend cette espèce pour une var. de l'Eum. conica.) Spinol. Eum. coangustata, Ins. Lig., I, 82. Rayez des synonymes : Brullé. Eum. dimidiata. (Voyez p. 129).
Page 99. Section B.
IL y aura à faire sur ces espèces de l’Amérique du Nord les mêmes réductions que sur celles de l’Europe, mais c’est aux entomologistes américains qu'est dévolue cette tâche, car eux seuls peuvent réunir assez d'individus pour se fixer parfaitement sur les espèces.
Page 40. — Eum. FERVENS. Cette espèce n’est qu’une variété de l'Eum. fraternus, Say, comme j'ai pu m'en convaincre par l'examen d’un sujet envoyé par M. Haldeman à M. Guérin-Méneville.
Page 42. — Eum. RuFINODA. N'est pas un Eumenes mais un Ze- thus. Il faut donc le retrancher de ce genre. Voyez plus haut, Zethus rufinodus, page 118.
Page 44. — Au lieu de Ile Division, mettez : Division DELTA.
Page 45. — Eum. LEPELETERII. À cette espèce on doit réunir l’'Eum.
(1) Dans les synonymes, au lieu de : Schæff., lisez : Herrich-Schæff.
ÉUMENES,. 131
formosa, no 39 de la Monographie, qui n’en est qu'une variété (1).
Var. Prothorax et écusson seulement bordés de jaune ; toute la base du deuxième segment del’abdomen rousse; la croix noire de l’abdomen incomplète en avant. (Congo.) Le jaune souvent peu dominant; bande noire du métathorax, large.
Placez comme synonyme :
Sauss. Eum. formosa, Monog. des G. sol., 55, 39.
Page 45. — Eum. CAFFER. Ajoutez aux Synonymes : Muell. V. caffra, Edit. Linn., Ins., II, 885, 21. Gmel. V. caffra, Edit. Linn., I, 2758, 21. Weber. V. cornigera, Obs. entomol., 101, 3.
Page 47. — EuM. PETIOLATUS. Ajoutez aux synonymes :
Gmel. V. petiolata, Edit. Linn. 2753: 51. Westwood. Eum. petiolata, Ins. of. India, 90, tabl. 5, fig. 2.
Page 49. — Eum. Tincror. Rayez des synonymes : Fabr. Vespa et Zethus Guineensis, etc:
Ce nom s’applique à une guëpe sociale assez voisine de l’Eum. tinctor, soit pour les couleurs, soit pour les formes allongées. Voyez Monog. des G.soc., p.14 (2).
Page 50. — Eum. Dyscaerus. Cette espèce ne peut rester dans cette division ; il faut la transporter dans là division ZErA. Voyez plus bas, p. 132, ce qui est dit. à propos de la page 71.
Page 55. — Eum. CAMPANIFORMIS. N'est probablement qu’une variété de l’Eum. esuriens.
Eux. Formosus. N'est qu'une variété de l'Eum. Lepeleterai. Voyez plus haut ce que je dis de cette espèce.
Page 56. — Eum. Esuriens. Cette espèce est très nombreuse en variétés; elle doit envelopper les Eum. gracilis, campaniformis, et peut-être l’'Eum. Urvillei. Elle s'étend donc depuis le Sénégal jusqu’en Chine, et aux îles de la Sonde.
(1) Je me suis convaincu de l'identité de ces deux espèces pendant ma dernière visite à Londres.
(2) Je me suis laissé induire en erreur en prenant pour de l'argent comptant une assertion fautive d’Erichson, lequel dit à tort dans son rapport annuel (Arch. de Wiegmann) que l'E. Savignyi figurée par M. Guérin n’est autre que le Zethus Guineensis très anciennement décrit par Fabricius.
132 EUMENES.
Ajoutez aux synonymes : Eum. Boscii, Catal. manuscrit du Muséum de Paris. Sauss. Eum. gracitis, Monog. des G. sol., 57, k1. — Eum. campa- niformis, id., 55.
Page 57. — Eum. GRacizis. N'est certainement qu'une variété de l'Eum. esuriens.
Eu. URVILLEI. Peut-être n'est-elle qu’une variété de l'Eum. esu- riens ?
Page 60. — La III° Drvision comprend des Eumenes qui ont aussi les trois derniers articles des palpes maxillaires très petits. On peut donc bien la réunir à la division précédente.
Page 63. — Au lieu de IV*° Division, mettez : Division PHI.
Page 65. — Eum. FLAvopicrus. Ajoutez aux synonymes (1) :
Westwood. Eum. arcuata, Ins. of Ind., 90, tab. 57, fig. 3.
MALE. Plus petit; antennes noires, renflées au bout; le dessus du flagellum ferrugineux ; le crochet long, noir comme chez les insectes de la deuxième division. Chaperon jaune un peu échancré.
Il n’y a rien d’impossible à ce que les Eum. praslinius et flavopictus ne soient de simples variétés de l'Eum. arcuatus.
Page 67. — Au lieu de V° DrvisioN, mettez : DIvisiON ZETA.
Page 68. — EumM. CANALICULATUS, Ajoutez aux synonymes : Deger. Mém. Ins., III, 579, pl. 29, fig. 3.
Page 69. — Eum. ORBIGNu. Je le considère maintenant comme une variété de l’'Eum. canaliculatus.
Placez après l'Eum. canaliculatus, le :
Page 71. — EuM. VERSICOLOR, qui en est {rès voisin,
d. Chaperon jaune; orbites bordés de jaune; mésothorax jaune avec une échancrure noire à son bord antérieur. (Prob. une var.) An- tennes un peu enroulées en spirale à l'extrémité. — Ajoutez à la S: Corselet carré en avant. Pétiole allongé, plus long que le corselet, et ne commençant à se renfler qu'à son tiers antérieur ou presque à son milieu.
Placez à la fin de cette division l'Eum. dyscherus (n° 31 de la Mono-
(1) Eumenes Callerii, Catalogue manuscrit du Muséum de Paris.
EUMENES. 133
graphie.) Ajoutez à sa description : Mandibules rousses; tarses anté- rieurs ferrugineux. (Musée de Paris.)
Au lieu de VIe Division, mettez Division OMICRON. Page 73. SPECIES NON VISÆ AUT DUBIÆ.
Rayez de la liste des espèces douteuses, les suivantes :
1. Sphex tripunctata, Christ. Voyez plus bas Eum. tripunctatus.
2. Eum. grisea, Fabr. N'est pas un Eumenes mais appartient aux Guëpes sociales. Voy. dans la Monographie des Guëêpes sociales : Belo- nogaster rufipennis p. 15.
3. Eum. Ghiliani. Voyez plus bas.
4. L’Eumenes figuré par Savigny, pl. vu, fig. 7, qui est évidemment lEum. pomiformis.
5. Eum. nigriceps. Voyez plus bas : Montezumia nigriceps.
Observations relatives aux autres espèces.
L’'Eum. pyriformis continue à me jeter dans le plus grand doute, et je suis de plus en plus porté à le réunir à l’Eum. petiolatus.
Eum. atrata : Fabricius le compare à l’Eum. arcuatus, « cujus forte mera varietas. » Mais, comment est-il possible qu’une espèce améri- caine soit si voisine de l’£um. arcuatus qui fait partie d’un groupe bien distinct de formes, et confiné dans l’Asie et les îles voisines ? Je crois que Fabricius, lorsqu'il écrivait ces mots, avait en vue une autre espèce, et que plus tard, par une inattention bien explicable il aura interverti l’ordre de ses notes. S'il en était ainsi, l'Eum. atrata ne serait plus reconnaissable.
Eum. spinosa, il ne s’agit évidemment pas d’un Eumenes. Aucun in- secte de ce genre n’a les angles du prothorax épineux. Peut-être un - Leptochilus ?
Ajoutez aux species dubic :
Eum. Saundersii, Trans., Ent. Soc. of Lond., I, 63. — Westwood, Intr. Mod. Classif., II, p. 242. Cette espèce est si mal décrite qu'il faut la considérer comme nulle et non avenue.
II. Espèces nouvelles du genre EBUMENES.
Drvision PAREUMENES. (PI. VII, fig. 1-2).
Cette nouvelle division vient se placer en tête du genre, car elle
134 EUMENES.
offre encore une certaine analogie avec les Zethus, ayant les mandi- bules courtes et mousses.
Lèvre longue, grêle. Mächoires longues, les trois derniers articles du palpe, petits. Mandibules grosses, courtes, fortement dentées, formant par leur réunion un bec gros et court, nullement pointu au bout. Crochet des antennes des mâles très petits.
Tête grosse. Corselet fortement déprimé, plus large que haut ; méta- thorax large, plat, très oblique, un peu convexe, sauf au milieu où il existe un sillon large et peu profond; de chaque côté du métathorax se trouve une arête tranchante très latérale, résultant de la rencontre de la face supérieure et des faces latérales ou inférieures du métathoraz (1). Pétiole long, fortement déprimé, s’élargissant régulièrement et insensi- blement de la base à l'extrémité.
Insectes indiens.
16. EUM. Quaprispinosus (2), n.s (PI. VIL, fig. 2-2 g.)
Magnus, niger, flavo pictus; mesothoracis fascüs duabus flavis; mandibulis obtusis; alis flavescentibus.
©. Long. 21 mill. ; env. 43 mill.
FEm. Tête grosse, discoidale. Chaperon ovoïde, terminé par deux très petits tubercules. Mandibules très grosses, très fortes, formant un bec arrondi au bout (fig. 2 d).
Corselet presque ovoide, plat, les écussons déprimés, ne faisant nul- lement saillie. Tête et corselet lisses, luisants, portant des points dis- tants et peu profonds; sillon métathoracique assez fortement strié en
(1) Dans les autres Eumenes le métathorax est vertical, bombé, avec un sillon qui n’est pas creusé en gouttière comme ici, mais en canal triangulaire, formé par la rencontre de deux plans. — Cette forme-ci ressemble exactement à celle du métathorax de la Montezumia indica, originaire des mêmes pays que les insectes de cette division. C’est un exemple frappant de. ce que j'appelle l'air de famille propre aux insectes d’une même contrée, dû à un cachet commun qui laisse son empreinte sur des genres très différents et qui semble en rapprocher certaines es- pèces.
(2) La mâchoire de cette espèce est constituée d’une manière toute particulière. Le galea se scinde en deux parties, dont l’externe, plus petite, forme une languette articulée avec la partie principale. Ce fait n’est pas sans importance, il confirme ce que j'ai dit dans l’Introduction, que les lanières latérales de la lèvre sont for- mées par un dédoublement du galea. (Fig. 2,.b). — Cet Eumenes est le seul chez qui j'aie observé ce fait; il n'en est point ainsi dans sa plus protne voisine, l'E. brevirostratus.
EUMENES. 135
travers, le bas du métathorax quadridenté, les dents médianes emboi- tant le pétiole. Pétiole plat, assez large, s’élargissant en arrière, sans aucun renflement subit, à peine bituberculé au milieu sur les côtés. Abdomen déprimé, le deuxième segment aussi large que long.
Insecte noir : tête jaune; mandibules d’un noir brunâtre; sur le vertex une ligne noire s'étendant d’un œil à l’autre ; sphères articu- laires des antennes, noires; leur premier article jaune avec un point noir au bout ; flagellum noir, ferrugineux en dessous. Prothorax jaune, noir à ses angles postérieurs ; une tache sous l’aile, bordure de l’écaille, deux lignes sur le mésothorax et une bande interrompue sur l’écusson, jaunes ; sur le métathorax quatre taches jaunes, deux aux angles supé- rieurs, deux aux inférieurs. Pétiole ferrugineux, son extrémité noire, bordée d’une bande jaune interrompue par un petit sillon noir. Deuxième segment noir dans sa moitié antérieure, jaune dans la postérieure, le jaune un peu échancré au milieu ; en dessous noir avec la base jaune. Les autres segments ferrugineux (ou jaunes), noirs en dessous. Pattes jaunes, hanches et cuisses postérieures, noires; tarses bruns. Ailes d'un jaune d’ambre, bordées au bout d’un peu de brun.
MALE. Chaperon ovale, échancré au milieu, jaune. Devant du pre- mier article des antennes et sur le front un losange, jaunes.
Rapp. et diff. Cette espèce est très distincte. Pour la couleur elle ressemble à l'Eum. flavopictus, mais ses formes déprimées, ses mandi- bules courtes, son métathorax quadridenté, etc., l’en distinguent am- plement.
Habite : Les Indes Orientales. (Musées de Londres, de Leyde, et Collection de M. Smith, lequel a bien voulu me communiquer cette intéressante espèce.)
17. EUM. DEPRESSUS, n. Sp.
Niger, fulvo variegatus ; mesothoracis fasciis duabus flavis ; abdominis petiolo medio flavo bimaculato ; segmentis flavo marginatis, secundi maculis duabus magnis flavis; alis fulvo- brunneis.
FE. Formes exactement semblables à celles de l'Eum. brevirostratus, mais le pétiole plus long que le thorax, bien plus grêle, et à peine bi- tuberculé. Chaperon pyriforme, bituberculé au bout. Corselet et pétiole très finement ponctués, mais luisants. Mandibules moins amincies au bout. Coloration comme dans l'Eum. brevirosträtus, mais avec ces dif- férences : antennes noires, ferrugineuses en dessus; post-écusson noir; écusson noir avec deux points jaunes ; côtés du métathorax jaunes avec chacun une tache circulaire noire. Pétiole orné en arrière de son milieu de deux taches jaunes, et bordé de jaune, la bordure prolongée sur les côtés. Deuxième segment largement bordé de jaune, la bordure un peu
136 EUMENES.
rétrécie au milieu, et vers la base du segment deux grandes taches jaunes latérales ; les autres segments tous largement bordés de jaune; dessous de l'abdomen noir. Deuxième cubitale moins rétrécie vers la radiale.
Habite : Les Indes Orientales. ( Musée de Paris.)
18. EuUM. BREVIROSTRATUS, n. Sp. (PI. VIL, fig. 1.)
Ferrugineus, flavo varius ; maculis flavis duabus in metathorace; abdominis segmentis om- nibus flavo limbatis.
@. Long. 20 mill. ; env. 42 mill.
FEm. Formes exactement les mêmes que celles de l'Eum. breviros- tratus, mais les mandibules plus aiguës, crochues au bout. Le corps plus lisse ; tubercules spiniformes du pétiole plus longs, et son sillon dorsal assez distinct. Chaperon polygonal, mésothorax portant deux sillons. Insectes ferrugineux ; tête jaune; vertex entre les yeux, noir, cette couleur envoyant deux prolongements sur le front; mandibules rousses avec un point jaune à la base ; antennes ferrugineuses un peu obscures en dessus; le premier article jaune, la sphère articulaire, noire. Prothorax, sauf ses angles postérieurs, jaune; une tache sous l'aile et deux sur l’écusson, jaunes. Deuxième segment très largement bordé de jaune, la bordure un peu rétrécie sur les côtés. Les autres segments jaunes (leur base invisible, noire) ; anus et souvent le sixième segment ferrugineux; tibias jaunes ou portant une ligne jaune; ailes d'un gris ferrugineux, la côte couleur d’ambre.
Mare. Treizième article des antennes en forme de crochet. Chape- on et angles inférieurs du métathorax, jaunes.
Var. Pétiole bordé de jaune. — Il est évident que dans cette espèce le jaune et le ferrugineux doivent fréquemment passer de l’un à l’autre.
Rapp. et diff. Pour les couleurs, assez voisin de l’Eum. esuriens, mais très distinct par sa forme, par son métathorax quadridenté, par son pétiole en entonnoir très allongé, etc.
Habite : Les Indes Orientales. — Communiqué par M. Smith.
19. Eum. INDIANUS, n. sp. (P. VII, fig. 3).
Niger, punctatus; metathorace inermi ; petioli et abdominis secundi segmenti, marginibus interruptis flavis ; alis cæruleis.
$. Long. 14 1/2 mill, ; env. 28 lignes.
EUMENES. 137
FEm. Chaperon pyriforme, échancré. Corselet fortement déprimé, ovale; écusson plat, métathorax convexe, déprimé, offrant de chaque côté un tranchant latéral, ce tranchant formant en bas une courbe semi-circulaire et n’offrant pas d’épines comme dans l’Eum. 4-spinosus. Pétiole moins long que le corselet, en entonnoir très allongé, c’est-à- dire très étroit à sa base, très élargi en arrière ; son bord postérieur de moitié moins large que le deuxième segment ; ce dernier en cloche ré- gulière. Insecte noir; bout des antennes en dessous, bout des mandi- bules et écailles, roux; un point sur le front; un autre au haut des randibules, et devant du premier article des antennes, jaunes. Bord postérieur du pétiole orné d’un liseré jaune, interrompu au milieu ; ce liseré s’infléchissant en avant sur les côtés et formant en ce point un angle. Le deuxième segment orné d’un liseré jaune, interrompu en deux points. Tête, corselet, pétiole et abdomen, ponctués. Pattes noires, genoux et tarses un peu ferrugineux. Ailes brunes avec des reflets violets ; deuxième cubitale en trapèze, son bord radial égal à presque la moitié du cubital ; troisième cubitale beaucoup plus longue que large, un peu élargie vers le limbe.
Rapp. et diff. Gette espèce pourrait être confondue avec les Eum. melanosoma, dyscherus et compressus, mais elle est distincte par la forme de son métathorax et de son pétiole.
Habite :.....? Probablement les Indes ou l'Afrique. (Musée de Paris.)
Division ALPHA. (re Division de la Monographie).
20. EumM. TAURICUS, D. sp.
J'ai trouvé ce dernier dans la collection de M. Spinola, il pourrait peut-être se rapporter à l’Eum. dimidiatus? Voici cependant com- ment il en diffère :
Chaperon un peu moins arrondi, tronqué droit. Ecusson noir avec deux petits points jaunes. Les trois premiers segments de l'abdomen, seuls, bordés de jaune; les autres noirs en dessus, tachés de jaune en dessous.
Habite : La Crimée. 21. Eum. TRIPUNCTATUS. Fulvo et nigra varius; mesothorace nigro, antice maculis lateralibus flavis ; scutello flavo ;
abdominis petiole segmentoque secundo fulvis, basi nigris, 4 punetis in secundo tribus, ® fascia tridentala, nigris.
138 EUMENES.
: Syn. Christ. Sphex tripunctata, Hymen, 317, tab. 32, fig. 3 (1791). Weber. Vespa irimaculata, Observ. entom., 102, 6. Fisch. Eum. venusta, Magas. de Zool., 1843. Observat., etc., p. 1, pl. 122, fig. 1, 2, d. No 31 du Catalogue manuscrit de Latreille.
Long. 15 mil, ; env. 27 mill.
FEm. Insecte gros. Tête petite; chaperon bidenté. Corselet globu- leux, écusson bombé. Pétiole assez long, un peu rebordé; deuxième segment de l’abdomen très grand, en cloche arrondie, presqu’en gre- lot, offrant à son bord postérieur un fort dédoublement des téguments. Tête et corselet assez finement chagrinés; pétiole finement ponctué ; abdomen presque lisse. Tête noire ; chaperon, mandibules, un point entre les antennes, orbites, et devant du premier article des antennes, jaunes. Corselet jaune, noir en dessous; mésothorax noir, avec de chaque côté de son bord antérieur, une tache jaune triangulaire un peu ar- quée, et une troisième sur la ligne médiane, en avant de l’écusson. Abdomen d’un jaune un peu orangé ; pétiole noir à sa base et liseré de jaune ; deuxième segment noir à sa base et orné sur son milieu de trois points noirs, rangés selon une ligne transversale, et dont le moyen est le plus grand; les autres segments, noirs, portant une bordure fes- tonnée jaune ; anus jaunâtre. Pattes jaunes, hanches jaunes et noires. Ailes transparentes, un peu ferrugineuses.
Habite : La Russie, les bords de l’Oural. (Collect. de M. le marquis Spinola et Musée de Paris.)
22. Eum. DECORATUS, Smith. Niger; auranttaco variegatus ; abdominis segmentis aurantiaco marginatis ; alis subhyalinis.
Syn. Smith. Eum. decoratus.! Trans. Ent. Soc. of Lond.. New Ser., vol. I, part. IL p. 36.
©. Long, tot. 42 lignes. — c‘ 9 lignes.
Noire. Tête et thorax grossièrement et densément ponctués; chape- ron, une tache entre les antennes et les deux tiers inférieurs du devant du scape, jaunes, ainsi que le dessus des deux derniers articles de ces organes. Une étroite ligne jaune borde les orbites jusqu’au fond de leur sinus, et une autre ligne courte de cette couleur se voit derrière le sommet des yeux. Bout des mandibules, ferrugineux. Prothorax, écailles, deux lignes derrière ces dernières, une tache indistincte de chaque côté du métathorax et moitié postérieure du post-écusson,
EUMENES. 139
orangés. Ailes subhyalines. Bords des hanches et dessous des trochan- ters, genoux, tibias et crochets tarsiens, ferrugineux. Les pattes sont en outre revêtues d’un duvet de poils dorés. Pétiole densément ponc- tué, orné ainsi que le deuxième segment, d’une large bordure orangée; les autres segments étroitement bordés d’orangé. Tout l’abdomen chatoyant.
Habite : La Chine, Tein-Tung. (Musée de Londres.) Obs. Selon M. Smith, les deux sexes sont identiques.
23. EUM. GLOBULOSUS, n. sp.
Niger, flavopictus ; thorace rotundato ; clypeo emarginato ; antennis metathoraceque nigris.
®. Long. 12 mill.; env. 24 mill.
Formes trapues. Mandibules fortement dentées. Chaperon échancré, bidenté ; corselet globuleux ; pétiole court, fortement campanulé, avec une dépression dorsale à son bord postérieur, et portant deux tuber- cules au milieu. Tête et corselet finement ponctués, couverts de poils ferrugineux et denses. Insecte noir ; chaperon portant à son sommet un croissant jaune ; un point entre les antennes, un autre petit en ar- rière de chaque œil, jaunes; antennes noires; bord antérieur du cor- selet orné d’une bordure régulière jaune; un petit point sous l'aile, une ligne interrompue au milieu sur le post-écusson, jaunes; écaille jaune avec un point noir au milieu; bord postérieur de tous les seg- ments de l’abdomen orné d’une bordure jaune régulière et étroite; le second offrant en outre deux taches jaunes allongées. Pattes ferrugi- neuses ; hanches et cuisses noires ; dessus des tibias jaune, leur dessous
noir ou noirâtre. Ailes transparentes un peu ferrugineuses, le long de la côte.
Habite : L'Amérique du Nord. Communiqué par M. Smith.
24. Eum. URUGUYENSIS, D. Sp. (PI. VII fig. 6.)
Niger; antennis, prothorace, squamis pedumque apicibus, rufis ; postscutello abdominisque segmentorum marginibus 2 aut 3 primis, flavis.
@. Long. 9 1/2 mill. ; env. 17 mill.
FEm, Chaperon terminé par deux petites dents aiguës ; corselet très large en avant et coupé carrément. Pétiole comme dans l'Eum. coarc- tatus, renflé en dessus et un peu débordé. Le reste de l'abdomen ovale, un peu déprimé; le deuxième segment en cloche régulièrement ar- rondie. Insecte noir; antennes rousses, noirâtres en dessus vers le
140 EUMENES.
bout. Un point sur le front, un autre en arrière de chaque œil, protho- rax et écaille, roux. Post-écusson jaune. Pétiole liseré de jaune, le deuxième segment orné d’une bordure assez large et presque régu- lière, jaune; le troisième portant une ligne jaune marginale sur son milieu seulement; le reste noir. Pattes rousses, hanches et base des cuisses ou même les cuisses tout entières, noires. Ailes transparentes, un peu enfumées et légèrement roussâtres le long de la côte.
Habite : Monte-Video. (Musée de Paris.)
25. Eum. CoNsoBRiNus, n. sp.
Niger, flavo pictus ; squamis, tibiis tarsisque rufis ; abdominis secundo segmento compresso, supra inflato, margine flavo canaliculato.
MALE. Chaperon fortement échancré, bidenté. Corselet très court, ponctué et couvert de poils gris, ainsi que la tête ; abdomen fortement comprimé ; le deuxième segment bombé, offrant en dessus une base saillante; son bord postérieur retroussé offrant un dédoublement. In- secte noir ; crochet des antennes roux; un point entre les antennes, un autre très petit derrière chaque œil et une tache au bout du chaperon, jaunes; milieu du bord postérieur du prothorax, et un point sur chaque épaule ainsi que le post-écusson, jaunes. Les cinq premiers segments tous bordés d’un cordon jaune. Pattes noires, tarses et tibias ferrugi- neux ; ailes enfumées. Ecaille rousse.
Rapp. et diff. Très voisin de l’'Eum. macrops, mais distinct par son chaperon fortement échancré et par le bord retroussé du deuxième segment de l’abdomen.
Habite : Le Brésil. (Collect. de M. le marquis Spinola.)
26. EuM. GHiLIANN: (1), Spin.
Capite thoraceque flavo et nigro variegatis ; abdomine rufo-testaceo ; petiolo nigro annulato.
Sy. Spinol. Eum. Ghilianii, Compte-rendu des Hym. recueill. par M. Ghiliani, n° 61.
Long. totale 15 mill.
Mas. Antennæ nigræ apice rufo-brunneæ, articulo ultimo uncinato. Caput læve glabrum nitidum, nigrum; spatio frontis inter antennas maculis duabus pone ipsarum originem orbitisque ocularibus a margine clypeali ad centrum sinus ocularis, flavis. Clypeum flavum, dense albo
(1) Je ne connais pas cette espèce, et je ne fais que reproduire la description donnée par M. le marquis Spinola.
EUMENES. 141
sericeum, plus longius quàm latiüs, hexagonale, lateribus oppositis, idest anteriore et posteriore, arcuatim emarginatis, reliquis rectilineis, angulis anterioribus acutis. Thorax elevatus dorso uniformiter convexo, anticè rectà truncatus, angulis anterioribus rectis, scutello post-scu- telloque deplanatis, illo majore in rectangulo transversale, hoc trans- versim sublineare posticè angulato, metathorace abruptè declive longi- tudinaliter unisulcato utrinque elevato fere bigibboso. Mesothoracis discus niger, strigis duabus mediis rectis subparallelis maculisque dua- bus lateralibus parvis flavis. Scutellum flavum sulculis duobus nigris utrinque exaratum. Post-scutellum flavum. Metathoracis dorsum pec- tus pleuraque rufescentia, illius sulco longitudinali nigro, pleurarum maculâ mediä pallidè flavà. Abdomen rufo-brunneum, petiolo dilu- tiore prope originem nigro annulato : segmento primo postpetiolum et paulo ante medium sensim elevato-dilatato, parte posticâ oblongo- ovatä, rectà truncatä : segmento secundo maximo, fere ab origine ro- tundato-dilatato cupuliformi. Pedes rufo-brunnei, femoribus primi paris nigro lineatis. Alæ abdomine breviores, infuscatæ nervis nigrescentibus, superiorum regione basilari flavescente, nervis rufo-testaceis.
Habite : Le Para.
27. EUM. FLAVICORNIS, n. Sp. (PI. VII, fig. 4.) Niger; clypeo antennisque aurantiacis ; alis cœruleis. Syx.? De Geer. Vespa maxillosa. Mém. Ins. 577. pl. 29, fig. 1.?
#, Long, 20 mill. ; env. 44 mill.
MALE. D'un beau noir luisant. Chaperon coupé droit, à peine con- cave à son bord antérieur. Corselet offrant des ponctuations distantes et irrégulières ; métathorax très finement strié en travers; corselet couvert de poils courts. Pétiole aussi long que le corselet, sa première moitié linéaire, sa seconde élargie, également large dans toute sa lon- gueur, déprimée et portant un sillon dorsal ; deux très petits tubercules latéraux. Deuxième segment de l'abdomen en cloche arrondie, très peu rétrécie en arrière, offrant en dessous deux petits tubercules près de sa base ; en dessus, le bord postérieur offre une bande lisse marginale, un peu saillante, et en avant de cette dernière une zone de ponctuations fixes.
Insecte noir; le chaperon, un triangle entre les antennes, la bor- dure des orbites et les mandibules, d’un jaune orangé; ces dernières noirâtres vers la base. Antennes orangées aussi, brunâtres en dessus vers l'extrémité. Ailes noires avec de beaux reflets violets.
142 EUMENES.
Habite : Vénézuéla. (Collection de M. de Romand.)
Obs. Cette espèce, par la forme de son pétiole, tient le milieu entre les Eumenes de la première et de là cinquième division. Mais ce qui la rend plus remarquable encore, c’est qu’elle est la seule espèce connue dont le mâle ne présente pas de crochet terminal au bout des antennes Je n’ai pu compter que douze articles à ces organes, quoique l’abdo- men fût bien composé de sept segments. Y aurait-il peut-être là un cas d’hermaphrodisme ? l’abdomen serait-il mâle et la tête femelle? Cette supposition me paraît plus que probable, c’est elle qui m’empêche de ‘créer pour cette espèce une division basée sur le fait de l'absence de crochet terminal aux antennes du mâle.
28. EuM. COMPRESSUS, n. sp. (PI. VI, fig. 5-5 a.)
Parvulus, niger ; abdominis secundo segmento compresso et inflato, primi seeundique , mar- ginibus flavis; alis fuscescentibus.
Cette espèce a pour le pétiole une forme intermédiaire entre celles de ma division alpha et celles de la division delta, et pour le reste de l'abdomen elle ressemble à ceux de la division ph.
Tête très plate ; yeux bombés ; chaperon pentagone, allongé, échan- cré et ponctué. Corselet globuleux, ponctué, métathorax bombé. Pé- tiole plus long que le corselet, déprimé, élargi au milieu, ayant la forme qu’on obtiendrait en allongeant celui de l'Eum. coarctatus. Le deuxième segment fortement comprimé, très bombé en dessus, comme celui de l’'Eum. Picieui. L’abdomen densément ponctué, comme le cor- selet. Insecte noir; mandibules très longues, rousses au bout; une marque entre les antennes, deux points au haut du chaperon, deux autres très petits en arrière des yeux, milieu du bord postérieur du prothorax, post-écusson, et un cordon bordant les deux premiers seg- ments de l’abdomen, jaunes. Pattes noires; genoux et bout des tibias, roux. Ailes enfumées, avec quelques reflets violets.
MALE. Haut du chapeau jaune ; cette pièce tout entière couverte de poils argentés.
Rapp. et diff. On peut confondre cette espèce avec l'Eum. melano— soma. Elle en diffère par la forme de son pétiole qui est élargi au mi- lieu, par le deuxième segment de l’abdomen qui est comprimé et ponctué, non déprimé et lisse, etc. Il faut bien la distinguer aussi des Eum. dyscherus et impressus, dont l'abdomen est déprimé, etc. À
Habite :........ ? Probablement l'Amérique. (Musée de Paris.)
EUMENES. 143
Division DELTA.
(Ie et ITTe Divisions de la Monographie, p. 44).
Nous n'avons à ajouter ici que des espèces rentrant dans la section qui correspond à la IILe Div. de la Monographie (p. 60).
29. Eum. DISTINCTUS, n. sp.
Niger; antennis subtus ferrugineis ; prothorace scutellis, mesothoracis lateribus, metatho- race toto fere, petioli margine, flavis ; secundo segmento flavo bipunctato; limbo flavo maculato,
d. Long. 13 1/2 mill.; env. 25 mill.
MALE. Mandibules très longues, formant un bec très aigu. Chaperon allongé, étroit et arrondi au bout. Pétiole allongé, à peine bidenté au milieu, et portant un sillon longitudinal. |
Tête noire ; chaperon (1), front, sinus des yeux etune ligne en arrière de ces derniers, jaunes. Mandibules ferrugineuses, ornées d’une ligne jaune qui en couvre le bord interne. Antennes ferrugineuses, obscures en dessus, jaunes en devant du premier article. Prothorax jaune; méso- thorax noir; écaille ferrugineuse ; écusson jaune, son bord postérieur noir ; post-écusson jaune; métathorax jaune, avec une ligne noire au milieu ; flancs jaunes, portant une bande oblique rousse, qui part de l'aile, et qui peut être noire dans certains individus.
Pétiole ferrugineux; noir en dessus, sauf au bord postérieur lequel porte une large bordure rousse, échancrée au milieu; deux taches allongées au milieu et un liseré au bord postérieur, jaunes; le reste de l'abdomen noir; bord postérieur des segments, surtout en dessous, un peu ferrugineux; le deuxième, roux à sa base, portant de chaque côté un grand point roux, et immédiatement au-dessous de ce der- nier, de chaque côté, un grand point jaune, le bord postérieur de ce segment orné de taches jaunes irrégulières.
Pattes ferrugineuses ; tibias ornés d’une ligne jaune ; la première paire presque entièrement jaune. Ailes transparentes, un peu dorées; nervures d’un brun noirâtre.
Habite : L'Afrique. Communiquée par M. Smith.
Cette espèce est la plus petite de cette division, elle ressemble à l'Eum. esuriens , mais elle en est distincte.
(1) La & a probablement le chaperon et les mandibules ferrugineux.
144 EUMENES.
30. Eum. CONCINNUS, n. sp.
Ferrugineo fuseus; vertice, mesothorace, abdomine suprà et secundi segmenti cruce, ni- gris ; alis hyalinis, apice fusco maculatis.
d. Long. 13 mill. ; env. 26 mill.
Tête et corselet noirs ; antennes rousses, obscures en dessus ; man- dibules rousses : chaperon et bordure des orbites, jaunes ; prothorax, écaille, une tache sous l’aile, écussons et métathorax roux, ce dernier ayant son sillon noir. Abdomen roux, noir en dessus, au milieu; Île deuxième segment portant une croix noire; base des autres et anus noirs. Pattes rousses, base des cuisses, noire. Ailes transparentes, ner- vures de la côte, ferrugineuses; un nuage brun dans la radiale.
Habite : La Nubie. (Collection de M. le marquis Spinola.)
31. EuM. QuADRATUS, Smith.
Niger ; prothoracis margine, postscutello, abdominisque segmertorum 1-2 margine, flavis; alis fuscis. Syn. Smith. Eum. quadratus.! Trans. Ent. Soc. of Lond., New Ser.,
vol. IT, part. IL, p. 37. Long. tolale 7 1/2 lignes.
FEm. Noir. Tête et thorax rugueusement ponctués. Une tache jaune entre les antennes. Bordure des orbites jusqu’au fond du sinus et dessous des articles troisième, quatrième et cinquième, rougeûtres. Bord du prothorax, jaune. Genoux bruns-ferrugineux. Ailes brunes. Pétiole et deuxième segment ayant leur bord orné de jaune au mi- lieu. Ponctuations profondes mais écartées sur le pétiole, plus rap- prochées sur le deuxième segment et devenant grossières vers le bord de ce dernier. Abdomen très comprimé.
MALE. Chaperon, face au-dessous des antennes, devant du scape et dernier article du flagellum, jaunes. Les deux bords du prothorax, écailles, post-écusson, devant des tibias des deux premières paires, la base seulement de la troisième et genoux, jaunes. Bout du pétiole, deux taches à la base du deuxième segment, et une tache arquée à son bord, jaunes ; tout ce segment couvert de reflets luisants et ponctué comme dans la femelle. Ailes moins obscures.
Cette espèce n'est voisine de l'Eum. punciatus (1) que par ses fortes ponctuations.
Habite : La Chine, Ning-po-Foo. (Musée de Londres.)
(1) «Ressembles the punctata of Sausseur ! »
AVIS IMPORTANT.
Toutes les mesures de longueur des insectes décrits
dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu’à l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons trouvé , comme M. Spinola, cette manière de mesurer les insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur longueur totale, parce qu’elle élude les chances d’erreur qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. | d'exclamation , ont été décrites sur les types étiquetés par
Les espèces dont le nom spécifique est suivi d'un point les auteurs mêmes.
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EUMENES. 145
Division PHI. (IVe Division de la Monographie, p. 63.)
32. EUM. CURVATUS, n. Sp.
(PI. VII, fig. 1.)
Aterrimus; alis nigro-violaceis ; petiolo perlongo, filiformi, cylindrico, arcuato; secundo segmento basi coarctato.
9. Long. 26 mill.; env. 48 mill,
Feu. Grandeur et formes de l’Eum. arcuatus. Chaperon tronqué, à peine concave à son bord antérieur. Tout l’insecte d’un noir profond, lisse et luisant. Tête et corselet très finement ponctués, couverts de poils gris très courts. Pattes noires; leurs griffes noires aussi. Ailes d’un noir foncé, avec un fort reflet violet un peu verdâtre. Bout des an- tennes ferrugineux en dessous.
Rapp. et diff. (1). Cette espèce ressemble à toutes les autres en- tièrement noires, et peut être confondue avec elles; c’est sa forme qui la distingue ; son pétiole beaucoup plus long que le corselet, entiè- rement filiforme et arqué, son abdomen comprimé, le deuxième seg- ment un peu étranglé à sa base; en un mot tous les caractères de la division des Eum. arcuatus, flavopictus, etc. Elle est donc bien dis- tincte des Eum. niger, etc., mais elle ressemble extraordinairement :
1° A l’'Eum. tinctor, laquelle en diffère par son pétiole fortement bidenté, élargi en arrière ; par sa couleur moins noire, etc.;
2 A l’'Eum. dyscherus, dont l’un écarte toujours son pétiole grêle, cylindrique, non plat et assez large ;
30 À l’'Eum. hottentottus; elle en diffère par ses formes plus com- primées, par ses antennes noires, non ferrugineuses avec le premier et les derniers articles noirs, etc.; mais c’est bien avec cette espèce qu’elle a le plus d’analogie, et elle en est difficile à différencier.
Habite : Les Philippines. Collection de M. Smith, lequel a bien voulu me le communiquer.
33. EUM. INFLEXUS, n. sp.
Totus niger ; alis fuscis, irideo nitentibus ; unguibus rufis.
$. Long. 20 mill. ; env. 44 mill. FEM. Taille et formes identiques à celles de la précédente, dont elle
(1) Voyez la description de l'E, inflexæus, n. 35. 10
146 EUMENES.
n’est peut-être qu’une variété. Le corselet, surtout le métathorax, plus distinctement ponctués ; ie pétiole invisiblement élargi au milieu; le chaperon plus échancré; les ailes bien moins noires, brunes avec un reflet doré, changeant un peu en vert et en rose; pattes portant des poils dorés; crochets des tarses roux et ayant une autre forme que ceux de l'espèce précédente; leur dent étant plus médiane, leur bout plus pointu.
Ne pas confondre cette espèce avec l'Eum. Guerini, qui a les ailes entièrement transparentes.
Habite : Selon l'étiquette, Cayenne (?). Communiquée par M. Smith. (Je la crois, au contraire, asiatique.)
Division ZETA.
(Ve Division de la Monographie, p. 67.)
34. EUM. FILIFORMIS, D. Sp.
Niger; prothoracis petiolique margine posteriore flavo limbato; petiolo perlongo; abdomine punctato ; alis fuscis apice subhyalinis.
Long. 18 mill. ; env. 27 mill.
Feu. Formes del’Eum. canaliculatus, mais plus grêle. Chaperon un peu bidenté, ses dents écartées. Corselet très court, globuleux ; pétiole une fois et demie aussi long que le corselet, étranglé en arrière du mi- lieu, son premier renflement, moins large que le postérieur. Abdomen comprimé, le deuxième segment nullement rétréci en arrière et son bord offrant un dédoublement des téguments. Tête, corselet, pétiole et abdomen, tous distinctement ponctués, les ponctuations, à la ri- gueur, visibles à l'œil nu. Insecte noir ; labre bordé de jaune; chaperon bordé de jaune de chaque côté, avec deux points jaunes au bout. Fla- gellum des antennes ferrugineux en dessous. Bord postérieur du pro- thorax et du pétiole, liserés de jaune; deux points jaunes sur les écailles; bord du deuxième segment souvent jaune, les autres an- neaux roux ou noirs, bordés de roux. Pattes noires, genoux, devant des tibias antérieurs, et milieu des autres, roux. Aïles transparentes au bout, très enafumées ailleurs, brunes le long de la côte.
Rapp. et di/f. On pourrait prendre cette espèce pour une variété de V'Eum. canaliculatus, si son pétiole n’était pas plus long, ses ponctua- tions beaucoup plus fortes, ses ailes plus transparentes au bout, etc.
Habite : Le Brésil. (Coliect. de M. le marquis Spinola.)
EÉUMENES. Ï :
CSS =
35. EUM. ORNATUS, n. Sp.
(PI. VIIL fig. 3.)
Niger; clypeo bidentato ; mandibulis, antennis, prothorace, scutellis, petioli et segmentorum marginibus latis, flavis ; alis ferrugineis.
(No 38 du catalogue manuscrit de Latreille.) $. Long. 20 mill,; env. 35 mill.
Fes. Formes et grandeur de l'Eum. colonus , dont il ne differe que par les caractères suivants : Pétiole, surtout son renflement, plus court. Chaperon un peu échancré, ses angles aigus et non un peu arrondis, haut du chaperon portant une ligne noire verticale. Mésothorax noir ; écaille jaune; flancs noirs avec une grande tache jaune sous l’aile ; mé- tathorax noir avec de chaque côté un petit point jaune. Bordure jaune du pétiole très large, fortement échancrée au milieu. Deuxième segment de l’abdomen jaune, mais sa moitié antérieure, noire. Le reste jaune ou ferrugineux. Antennes orangées, grises en dessus vers le bout ; cuisses noires à la base.
Var. Antennes jaunes ou avec le bout noir en dessus. Hahite : Les Antilles. (Musée de Paris.)
36. EUM. ACUMINATUS, n. Sp. (PI. VIII, fig. 2.)
Niger, punctatus, ferrugineo variegatus; postscutello abdominisque segmentis 1-2 flavo limbatis ; alis infuscatis.
d. Long. 11 mill. ; env. 18 mill.
MALE. Tête noire. Mandibules ayant une ligne rousse; une ligne jaune derrière les yeux; antennes rousses ; tout leur dessus noirâtre ; le crochet roux; chaperon (4) jaune. Corselet noir, globuleux, très large au prothorax, entièrement couvert de ponctuations densément disposées. Prothorax roux ; ses angles postérieurs noirs ; son bord pos- térieur roux ou jaune ; écusson ayant une bande rousse interrompue au milieu ; post-écussson bordé de jaune ; écailles ; une tache sous l’aile et angles du métathorax, roux. Pétiole un peu plus long que le corse- let, ponctué, bidenté à son tiers antérieur ; noir, avec sa face ventrale et ses côtés roux ; son extrémité bordée d’un cordon jaune. Abdo- men comprimé, plus finement ponctué, noir; le deuxième segment liseré de jaune et portant de chaque côté une tache irrégulière rousse ;
148 EUMENES.
les autres segments bordés de ferrugineux, parfois de jaune ; les der- niers, ferrugineux. Pattes ferrugineuses, avec leur face dorsale noi- râtre. Ailes très enfumées, avec un léger reflet violet, la côte lavée d’un peu de jaunâtre.
Rapp. et diff. Très voisin de l'Eum. Lucusius, mais en différant cependant par quelques caractères :
La troisième cubitale presque aussi large que longue et dilatée vers la radiale. Le Pétiole un peu plus court, un peu plus comprimé, distinc- tement bidenté à son tiers antérieur. Abdomen un peu moins com- primé, un peu plus ponctué.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Musée de Stockholm.)
Division OMICRON. (VIe Division de la Monographie, p. 71.)
Tête très plate, discoïdale, plus large que longue ; yeux renflés ; man- dibules crochues. Corselet très gros, globuleux, aussi large que long; en général beaucoup plus gros que l'abdomen, surtout large au bord anté- rieur du prothorax où il est tronqué droit ; disque du mésothorax aussi large que long ; écussons placés sur la pente du thorax ; métathorax ver- tical, ne dépassant pas le post-écusson, sa partie inférieure se recourbant en avant. Pattes très grêles et très rapprochées à leurs insertions. Pétiole long, linéaire à sa base, s’élargissant en arrière, et renflé en ce point, mais en dessus seulement, s’insérant presque sous le corselet. Deuxième segment court, large, déprimé, presque en grelot (1).
On peut remarquer la gradation suivante :
1. Eum. Callimorpha.
Cette espèce rentrerait presqu'aussi bien dans la première division, si ce n’est pour la forme des mandibules qui se rapproche beaucoup de celle des Pachymenes.
Le corselet est encore assez petit, par rapport à la grandeur de l’ab- domen.
2. Eum. Microscopicus.
L'abdomen diminue sensiblement de grandeur.
3. Eum. Parvulus. (Fig. 5, a.)
Le corselet atteint une grosseur disproportionnée.
(1) L’abdomen a la même forme que chez le genre Tatua (voyez la Monogra- phie des Guêpes sociales) ; mais on distingue toujours ces Eumenes à leur tête plate, à la longueur des mandibules, etc, Ë
EUMENES. 149
4, Eum. Globicollis. (Fig. 6, a.)
Le corselet augmente encore, le deuxième segment de l’abdomen est en grelot déprimé, la tête est plus large que le corselet.
37. EUM. PARVULUS, n. sp. (PI. VIII, fig. 5, 5 à.)
Niger ; thorace inflato, rugoso, margine posteriore prothoracis et scutelli, postscutello, ma- culis duabus in prothorace quatuorque in metathorace, flavis ; segmentis 1-2 flavo limbatis, alis fuscis.
©. Long. 7 4/2 mill. ; env. 14 mill.
Très semblable à l'Eum. microscopicus, même taille, mais ses formes un peu différentes. Tête et corselet beaucoup plus gros (2), ce dernier plus globuleux ; tronqué droit en avant ; tête et corselet plus grossière- ment ponctués, le pétiole inséré plus en dessous du corselet, et plus sensiblement renflé au bout (3). Le deuxième segment de l’abdomen plus grand, tronqué, à peu près droit à son bord postérieur, tandis que dans l’Eum. microscopicus il est tronqué d'avant en arrière (4). Un point au fond du sinus des yeux, et bord postérieur des orbites jaune. Thorax plus orné de jaune : une tache de chaque côté du prothorax, un liseré sur le bord postérieur de ce dernier, jaunes; un point sous l'aile, et comme dans l'Eum. microscopicus, derrière l’écaille un appendice, jau- nes; une bande sur le bord antérieur de l’écusson, et post-écusson, ainsi que quatre taches sur le métathorax, jaunes : de ces dernières, deux petites presqu’à côté du post-écusson, et deux sur les côtés au bas du métathorax. Pattes brunes, tibias et tarses antérieurs, ferrugi- neux. Le reste comme dans l'Eum. microscopicus.
Habite : Le Brésil ? (Musée de Paris.)
38. EUM. PUSILLUS, n. sp.
Minimus, niger ; {horace ferrugineo ornato ; abdominis segmentis 1-4 flavo marginatis ; pe- tiolo longo ; secundo segmento brevissimo , oblique truncato.
Taille très petite et formes de l'Eum. microscopicus. Tête plate, cha- peron entier ; corselet court, globuleux; pétiole presque une fois et demie aussi long que lui, linéaire dans ses 2/3 antérieurs, ensuite ren- flé; abdomen déprimé, le deuxième segment tronqué de haut en bas et d'avant en arrière, en sorte que son bord inférieur dépasse le supé-
2) Voyez les deux figures comparatives qui en sont données. 3-h) Voyez la figure des deux profils.
( {
150 EUMENESS.
rieur. Corselet ponctué ; métathorax convexe, sans sillon ; abdomen satiné. Insecte noir. Un point entre les antennes, jaune ; ces dernières rousses, noires en dessus. Les deux bords du prothorax, une tache sous l’aile, l’écaille, deux taches au métathorax, post-écusson et bord anté- rieur de l’écusson, roux. Segments 1-4 de l'abdomen liserés de jaune. Pattes noires ; tibias roux. Ailes enfumées.
Habite : Le Brésil. (Collection de M. le marquis Spinola.)
39. Eum. ExiIGuus, n. sp. (PI. VIII, fig. 4, 4 a.)
Parvulus ; prothorace subspinoso ; prothoracis et abdominis segmentorum 1-2 marginibus, flavis; squamis ferrugineis.
Long. 7 mill. ; env. 13 mill.
MALE. Mandibules aiguës, dentées, fortement crochues au bout, les dents très aiguës. Tête un peu concave en arrière ; chaperon ovale, plus large que long, sans échancrure. Corselet court, très large et re- bordé en avant, fortement anguleux et même un peu épineux de chaque côté. Pétiole sans renflement, s’élargissant un peu d'avant en arrière, puis tronqué droit à son articulation, et portant deux tubercules insen- sibles en avant de son milieu. Deuxième segment en forme de cloche, mais très court, sensiblement plus large que long, fortement renflé en dessus et en dessous, et offrant à son bord postérieur un fort dédou- blement des téguments. Deuxième cellule cubitale fortement rétrécie vers la radiale et prolongée à son angle interne, la deuxième nervure récurrente ne s’insérant pas à son bord postérieur, mais à son angle externe. Crochet des antennes très petit. Tête et corselet granuleux et un peu velus ; pétiole rugueusement ponctué.
Insecte noir : chaperon jaune, un peu argenté ; bout des mandibules ferrugineuses. Antennes noires, avec le premier article jaune en devant. Bord antérieur du corselet orné d’une bande jaune, étroite, parfaite- ment régulière et interrompue au milieu. Ecaille rousse. Pétiole et deuxième segment liserés de jaune. Pattes ferrugineuses, avec les han- ches, les cuisses et le milieu des tibias, noirs. Ailes transparentes, un peu enfumées le long de la côte.
Nota. La très basse insertion des antennes de cette espèce et la figure de son chaperon forment une exception très embarassante à ce qu'on remarque chez les autres Euméniens.
Habite : Les Indes-Orientales. (Collect. de M. Westwood.)
ÉUMENES. 151
40. EUM. GLOBICOLLIS. (PI. VII, fig. 6, 6 a.) Niger; thorace globuloso ; abdominis secundo segmento brevissimo, lato ; alis infuscatis. ®. Long. 8 mill.; env. 14 mill.
Syn. Spinol. Zethus globicollis ! Ann. Soc. Ent. Er. 1841. x, 150. PI. INT. fig. 6.
Chaperon presque pentagone, un peu prolongé en avant et faiblement échancré. Tête plate, plus large que longue, ocelles sur une mêmeligne droite. Corselet très gros, globuleux, aussi large que long, large en avant. Pétiole plus long que le corselet, linéaire à sa base, s’élargissant d’arrière en avant ; deuxième segment de l'abdomen en grelot, forte- ment rétréci en arrière, plus large que long, un peu déprimé. Tête et corselet, même le métathorax, ponctués. Abdomen lisse. Insecte entie- rement noir. Un cordon jaune le long du bord postérieur du pétiole, et les segments de l'abdomen parfois indistinctement liserés de ferrugi- gineux. Ailes un peu enfumées ; deuxième cubitale plus longue que large, en trapèze ; troisième cubitale carrée.
Var. Insecte entièrement noir, ou ayant à l'abdomen des liserés jaunes.
Rapp. et diff. W ressemble à l'Eum. microscopicus, mais le deuxième segment de l'abdomen n’est pas tronqué obliquement comme dans cette dernière. Il a exactement le fascies du Tatua morio (1), si ce n’est que son corselet est beaucoup plus court; mais ses mandibules longues, sa tête plate, ses yeux bombés, couvrant entièrement les côtés de la tête et atteignant la base des mandibules, en un mot les caractères de la tribu, servent à l’en distinguer.
Habite : Le Para. La Guyane. (Collect. Spinola et musée de Paris.)
41. EuM. CINGULATUS, Fabr.
Niger; thorace brevi; prothorace et segmentis 1-2 flavo limbatis; alis secundum costam fuscis.
Long. 11 mill. ; env. 21 mill.
Syn. Fabr. Eum. cingulata. Syst. Piez. 287. 13.
Taille del'Eum. coarctatus. Très voisin de l'Eum. macrops (P- so il n’est peut-être qu’une variété. Chaperon pyrifor 2e, °: Tone
(1) Voyez la Monographie des Guêpes sociales,
152 EUMENES.
bidenté. Antennes en dessous et au bout, ferrugineuses; prothorax liseré de jaune, ainsi que les deux premiers segments de l'abdomen ; un petit point jaune sous chaque aile. Pattes noires ; genoux ferrugineux ; cuisses antérieures et moyennes, jaunes antérieurement, et sur les postérieures une tache jaune ; tarses ferrugineux. Ailes enfumées.
Rapp. et diff. Tout en ressemblant aux espèces de la division ALPHA, celle-ci a bien les formes de l'Eum. microscopicus et voisins. Le corselet est gros, carré, très haut; le métathorax vertical, le pétiole a l'air de sortir de dessous le corselet.
Habite : Cayenne. (Collection de M. Spinola.)
42. Eum. SuBSTRICTUS (1), Hald. Niger, tenuiter punctatus ; abdominis sculptura profunda ; petiolo flavo marginato.
Long. totale 8 lignes.
Syx. Haldeman. Eum. substricta, Proc. Acad. Philad., IE, p. 54.
Tête grande. Ailes d’un violet bleuâtre. Une petite tache jaune sous l'aile. Prothorax finement bordé de jaune. Tarses bruns.
Cette espèce est un peu plus grande que l’Eum. verticalis, Say, et se distingue par sa couleur noire presque uniforme. La base de l’ab- domen est fusiforme (par suite de la profondeur de l’échancrure) (?).
Habite : L'Amérique du Nord. Philadelphie.
Genre PACHYMENES.
Les insectes qui font partie de ce genre sont bien voisins des Eu- menes. Ils s’en distinguent, ilest vrai, par les deux petites dents du cha- peron, par la longueur de leurs pattes et de leurs ailes, ce qui leur donne le faciès de POLYBIES ; mais il est certain que les entomologistes qui préféreraient considérer cette coupe comme une simple division du genre Eumenes pourraient le faire sans encourir le moindre reproche et sans se mettre en contradiction avec les principes de la méthode.
Les Pachymenes sont dans presque toutes les collections confondues avec les Polybies, dont elles ont effectivement le port. Il faut se garer d’une erreur aussi grossière, qui d'insectes solitaires en fait des so-
{1) Je ne sais si cette espèce n'est pas peut-être un Montezumia., Sa description est très incomplète, car son genre n’est point fixé.
PACHYMENES. 153
ciaux, et rien n’est plus facile que de l’éviter par l'inspection du cha- peron. Dans toutes les Polybies, Icaries, etc., le chaperon est terminé par un angle ou une dent; chez les Pachymenes, au contraire, il est tronqué et bidenté.
Ire DIVISION. — Section A.
Page 74. — PACHYMENES SERICEUS. Rayez le synonyme de cette es- pèce, qui est bien nouvelle. Ce synonyme appartient à une Polybie. Voyez dans la Monographie des Vespiens, la Polybia sericea, p. 179.
Page 79.— PACHIMENES ATER. Ajoutez :
MALE. Chaperon argenté.
Var. %. Tout l'insecte brun-foncé, couvert d’un duvet gris-soyeux. Ailes plus ferrugineuses. (Rio-Janeiro.)
Page 79. Section B. —- Pétiole court, etc.
PACHYMENES PALLIPES. Antennes souvent obscures en dessus. Le brun peut, dans certaines parties, passer au noirâtre, ou au jaunâtre, et le jaune au ferrugineux.
Effacez le synonyme qui appartient aux Guêpes sociales. (Voyez Polybia pallipes, Mon. G. soc., p. 189.)
43. PACHYMENES CHRYSOTHORAX, D. Sp. Niger, sericeus ; thorace petioloque aureo nitentibus ; alis costa nigra. Long. 15 mill. ; env. 31 mill.
FEM. Formes du P. pallipes, chaperon un peu échancré. Tête et antennes noires. Thorax brun, entièrement couvert d’un beau duvet doré; sa partie antérieure foncée. Pétiole brun-doré. Abdomen d’un brun-noir satiné. Pattes brunes, à reflets dorés. (Sur le mésothorax deux lignes pâles, indistinctes.) Mandibules brunes. Ailes enfumées ; la côte jusqu'au point, brune; point ferrugineux ; deuxième cubitale en tra- pèze.
Rapp. et diff. Cette espèce pourra très facilement être confondue avec la Polybia chrysothorax.
Habite : Le Brésil (Musée de Londres).
154 SYNAGRIS.
Genre SYNAGRIS.
{l faut modifier comme suit la diagnose du genre : Antennes du mâle, variables.
Page 78. — Le tableau placé au bas de cette page est incomplet, il y manque la S. bellicosa. D’autres nouvelles espèces étant venues s'ajouter aux anciennes, nous donnons ici un tableau qui les com- prend toutes.
. Mais, je le répète, rien n’est plus difficile que l’étude des Synagres. Mettre trop de confiance dans la marche indiquée par un tableau de ce genre serait tomber infailliblement dans les erreurs les plus complexes. Il n’est pas permis, même à l’œil le plus exercé, de rien préjuger d’après les formes et les couleurs des insectes de ce genre; ce n’est que par la dissection de la bouche et par l’examen des màchoires qu’on pourra distinguer un Rhynchium d’un Synagris et que l’on apprendra dans quelle division des Synagres tel individu doit rentrer. Cette analyse est indispensable ; elle fournit le seul moyen de déterminer l'espèce avec certitude. Si l’on vient à la négliger pour ne suivre que le tableau dichotomique (comme un grand nombre d'espèces sont identiques de couleur), on arrivera constamment à placer l’espèce dans une divi- sion qui ne lui convient pas, et à prendre un Rhynchium pour un Synagris.
Ailes transparentes, abdomen noir avec des bandes *auRes + … + .« Spinole. — brun-jaunâtres . SERRES . : Se Ne 2 violettes A0 MD OM RO AE OT ENT EE RE MES Abdomen noire en NE RE Sr RE CONNUE R æstuans. — orné de taches blanches . . . . . . . . . . PET 3 { Bout dell'abdomen blanc el Ne En OO TA DTLUSS — Orange M Le : Les 2 premiers segments de l'abdomen noirs. . . . . . . . . ÿ. Les 3 — — — LAPS An CERN ANR GS ul des mandibules du mâle armée d’une dent spiniforme . . . . emarginata, x ee sans épine . BLUES HIS abyssinica. Métathorax granuleux . minuta. 6 pentameria. — ayantidesistriess ANR. Deer EEERAUL (ANSE ARTE calida. / Dessous du 2e segment portant des tubercules ou épines. dentata. 7 Spinosusculæ. 4) A 2 al — sans épines . . + - | bellicosa. Palpes maxillaires de 5 articles. . . . . . . . . . . . . abdominahs. 8 — de 4 articles . 2. A. NAN AU A TN Rares — de 3 articles. à OO I EM Tan tRunR:
SYNAGRIS. 155
Page 79. — Syn. CaLIDA. Dans la synonymie, au lieu de Ferret et Galinier, mettez : | Reiche. Syn. calida. Voy. de Ferret et Galinier, etc. Ajoutez aux synonymes : Linn. V. capensis, Syst., Nat., 952, 22. Gmel. Vespa calida. Edit. Linn., Ins., [., 27, 59, 27. —V. capensis, id., 27, 58, 22. Muell. V. capensis, Edit., Linn., Ins., IT, 887, 27. Illig. V. spiniventris, Mag., f., Insektenk, I, 190, « (non ?.)
Page 81.—SYyN. ÆsTUANS. Ajoutez aux synonymes :
Gmel. Vespa æstuans, Ed., Linn., 27, 52, 48.
Var. Couleur foncière de l'abdomen, noire ou ferrugineuse.
Var. ? Chaperon et bouche, roux ; pas de taches blanchâtres à la tête, ni au thorax. Ecusson noir, avec deux taches rousses ; post-écusson roux. Côtés du premier segment de l'abdomen roux. Ailes brunes, à reflets violets et dorés. Métathorax concave, strié, sans épines. Post- écusson sans tubercules.
N'ayant pu examiner ses palpes, je ne sais si cette espèce rentre bien dans la première division.
Page 82. — SyN. CORNUTA. Ajoutez aux synonymes :
Muell. Vespa cornuta, Edit. Linn., Ins., IT, 885, 20.
Gmel. V. cornuta, Edit., Linn., I, 27, 58, 20.
Griffith. Syn. cornuta, Anim., Kingd., Ins., pl. 106, fig. 1, pl. 107,
fig. 1.
On voit au musée de Genève un individu & de cette espèce dont les mandibules sont entièrement dépourvues de cornes. — Comme les an- tennes ne comptent non plus que douze articles, je suppose que cet individu présente un cas remarquable d’hermaphrodisme, l'abdomen étant « et la tête ?.
44. SYN. XANTHURA, D. SP. Nigra; clypeo, antennis segmentisque 3-6 abdominis aurantiacis; alis cæruleis.
FEm. Exactement comme la Syn. analis. Mais les palpes maxillaires de trois articles seulement. Le chaperon pyriforme, très allongé, ter- miné en pointe arrondie, orangé, ainsi qu’une tache sur le front et les antennes. Dernier article des tarses des pattes antérieures, roux. Post- écusson bituberculé. Mandibules noires. Le reste comme dans la Syn. analis.
Habite : Le Sénégal. (Musée de Paris.)
156 SYNAGRIS. Page 94. II: DIVISION ou Division PARAGRIS. Ajoutez à cette division les espèces suivantes : 45. SyN. HUBERTI, n. sp.
(PL. VII, fig. 8, 8 a.)
Media; clypeo apice bipartito; metathorace concavo, bispinoso ; capite, thorace, abdominis- que segmenio primo, ferrugineis ; segmenlis reliquis nigris, albo maculatis ; alis subhyalinis,
Long. 15 mill. ; env. 50 mill.
MALE. Mandibules très longues, pointues, leur bord triturant très large et tranchant, portant vers la base de la mandibule une échancrure très obtuse, peu sensible. Chaperon pentagone, portant une très pro- fonde échancrure ; placée entre deux très fortes dents, rebordées lelong de l’échancrure. Post-écusson bituberculé. Métathorax bombé, concave au milieu, et portant de chaque côté une longue épine. Abdomen presque fusiforme, déprimé, le premier segment en cloche sub-trian- gulaire, ayant presque la forme de celui des Polistes, mais plus déprimé, et portant en dessus, vers son bord postérieur, un enfonce- ment insensible. Insecte finement chagriné; concavité du métathorax strié. Tête et corselet ferrugineux ; chaperon, un grand triangle sur le front et crochet des antennes blanc-ferrugineux, ainsi que les écailles des ailes, les tubercules du post-écusson, deux taches indistinctes sur le prothorax et deux sous l'aile. Quelques teintes noires à la partie antérieure et postérieure du mésothorax. Abdomen noir ; le premier segment et de chaque côté du deuxième, une tache, ferrugineux; le premier orné en outre vers son bord postérieur de deux taches blanc- jaunâtres, laissant entre elles un peu de noir; le deuxième portant aussi deux belles taches de blanc-jaunâtre, écartées, couvrant en partie les taches ferrugineuses et plus rapprochées du bord antérieur que du bord postérieur du segment ; le troisième orné de deux taches blanches larges, à moitié cachées par le deuxième segment, et le quatrième, de deux petits points de la même couleur. Pattes ferrugineuses; ailes transparentes, lavées d’un peu de ferrugineux.
Rapp. et diff. Ce remarquable insecte se rapproche beaucoup pour les couleurs de la S. æstuans, mais il s’en distingue par son chaperon bifide en bas, par ses couleurs assez différentes, les taches du deuxième segment n'étant pas au bord postérieur de ce dernier, mais au contraire plus près de l’antérieur ; par la présence des épines métathoraciques, par ses ailes transparentes, par la forme d’entonnoir qu’affecte le pre- mier segment de l'abdomen, etc.
Habite : L’Afrique tropicale, ou l'Arabie. (Musée de Paris.)
SYNAGRIS. 157
46. SYN. EMARGINATA, D. SP.
Nigra; abdomine nigro, segmentis 3-7 aurantiacis; alis cœruleis; mandibulis basi dente spiniformi,
MALE. Mandibules droites, armées près de leur base d’une dent spini- forme. Chaperon pyriforme, terminé par deux dents spiniformes; méta- thorax strié, biépineux; post-écusson bituberculé. Insectenoir:chaperon, antennes, et segments 3-6 de l'abdomen orangés ; le bout des antennes noirâtre en dessus. Tarses bruns. Ailes violettes.
Rapp. et diff. Cette belle espèce se rapproche de la S. abyssinica, par son chaperon bidenté, mais elle est distincte par son mélathorax strié, ses antennes orangées, etc.
Habite: L'Afrique. (Musée de Londres.)
Page 86. Ille Divisiox ou Div. HYPAGRIS. Ajoutez l'espèce suivante à celle décrite dans la Monographie. 47. SYN. ABDOMINALIS, D. Sp. (PL VIN, fig. 7.)
Atra; clypeo, antennis abdominisque segmentis 3-7, aurantiacis ; metathorace striato, bispi- noso ; antennis apice nigrescentibus ; tarsis apice fulvis; alis cœruleis.
Long. 17 mill, ; env. 36 mill.
Mare. Chaperon pyriforme, ses angles inférieurs saillants, formant deux petites dents ; au bas il est plat, presque excavé le long de ses bords; dans sa partie élargie il est très convexe, bombé. Entre les an- tennes est une forte carène. Mandibules longues, droites, styliformes, à peine biéchancrées à leur bord interne. Tête et corselet ponctués, revêtus d’un épais duvet de poils noirs et roides ; écusson bimamelonné ; post-écusson bituberculé en ses angles ; métathorax fortement strié en travers, non seulement dans sa concavité, mais même en dessus; ses angles formant de chaque côté une forte épine. Abdomen portant de chaque côté du premier segment un faible tubercule ; dessous du deuxième ayant à sa base (4) un tubercule transversal, ou plutôt une forte ride (surtout visible de profil), en arrière de laquelle est une fossette ovale très peu marginée. Insecte noir : labre, chaperon, trian- gle du front, une ligne le long de l'orbite jusque dans le sinus de l’œil, et antennes, orangés ; devant du premier article de ces dernières. jaune; les deux ou trois derniers articles noirâtres, mais le crochet orangé. Pattes noires ; dernier article des tarses de la troisième paire,
158 SYNAGRIS.
brun ; les deux derniers de la deuxième paire, et les trois ou quatre derniers de la première, orangés, avec les crochets bruns. Ailes d’un noir violet. (Le dessous de l'abdomen est orangé et porte plus ou moins de noir.)
Habite: 4e. ? L'Afrique. (Musée de Stockholm.
J'ai encore sous la main un insecte très remarquable, mais qui ne saurait rentrer dans aucune des trois divisions.
La bouche du seul individu encore connu dans les collections était en trop mauvais état pour qu'il me füt permis de compter le nombre des articles des palpes maxillaires. Les labiaux en offrent trois, mais les maxillaires étaient rompus au bout du troisième. Ils peuvent donc en posséder 4, 5 ou 6. Je ne crois même pas trop m'avancer en leur en donnant six à priori.
La division qui renfermera cette espèce serait alors caractérisée comme suit :
Division MICRAGRIS.
Palpes labiaux de trois articles; palpes maxillaires de cinq ou six articles ; antennes des mâles enroulées en spirale à l'extrémité.
48. SYN. SPINOLÆ, N. Sp.
(PI VII, fig. 9.9 a.)
L
Parvula, clypeo lato, bidentato, luteo; prothorace maculis duabus et abdominis segmento- sum marginibus, luteis; alis subhyalinis.
&, Long. 16 mill. ; env. 19 mill.
MALE. Facies d’un Odynerus du sous-genre Epipona. Chaperon en losange, plus large que long, bidenté. Bout des antennes, enroulé. Mandibules sans talon, courtes pour une Synagris. Prothorax carré, an- guleux. Le reste comme chez les Epipona. Tête et corselet ponctués.
Insecte noir : mandibules, chaperon, deux points entre les antennes, devant du premier article de ces dernières, une bande interrompue sur le prothorax, écaille, un point sous l’aile et post-écusson, jaunes. Mé- tathorax offrant deux angles très mousses, et revêtu d’un duvet gris. Tous les segments de l’abdomen liserés de jaune. Pattes jaunes. Hanches et base des cuisses noires. Ailes un peu enfumées.
(Antennes offrant au bout un irès petit enroulement très serré figu- rant une espèce de nœud. Langue très longue.)
Le jaune est d’une couleur pâle, presque blanchâtre.
SYNAGRIS. 159
Rapp. et diff. Cette jolie et rare espèce pourrait bien être confondue avec les Odynères du sous-genre Epipona. Sa langue très longue l'en distingue assez nettement.
Habite : L'Espagne, le Royaume de Grenade. (Communiqué par M. le marquis Spinola.)
SPECIES DUBIA. Synagris sericea. Spin., Ins., Lig. IE, 188 (note). Sericeo-nigra, capite thoraceque ferrugineo variegatis.—Africa.
Il ne faut tenir aucun compte de cette espèce qui était inédite et que Spinola ne fait que citer. Les indications spécifiques sont trop vagues pour permettre de reconnaître l’espèce, et la détermination générique est plus que douteuse, car Latreille n’a, pas plus que les auteurs subsé- quents, su au juste quelles étaient les limites du genre Synagris. En parcourant sa collection on voit qu’il s’en rapportait au facies, et que les erreurs génériques y sont très fréquentes.
Page 87. Genre MONTEZUMIA (1).
Rayez de la diagnose ces mots : « Insectes tous américains, » car nous en avons rencontré un qui est indien et qui forme une nouvelle divi- sion.
Les yeux ne couvrent souvent qu'une partie des côtés de la tête.
Page 88. Ire DIVISION.
Les espèces 1 à 4 de cette division pourraient probablement être réduites quant à leur nombre, mais les éléments me manquent pour les soumettre derechef à une inspection minutieuse.
(1) La note placée au bas de la page 87, et relative au genre Montezumia, exige quelques éclaircissements. Le mot Polistes est pris dans son ancienne acception, et embrasse par conséquent non seulement ce genre proprement dit, mais aussi les Polybia, Synœca, Apoïca, etc. Ce sont les Synæca seules que je compare aux Montezumia de la 1°° division, et les vrais Polistes aux Montezumia de la 2° division. En effet, les autres Polistes à abdomen pédicellé (les Polybia, par exemple), n’offrent aucune analogie avec ce genre, et ne s’en distinguent pas par un prothorax dénué d’angles et d’épines.
160 MONTEZUMIA.
Page 89, — MOoNTEZUMIA AZUREIPENNIS. & . Chaperon tronqué, bitu- berculé à ses angles, roux. Devant du premier article des antennes roux ; le crochet terminal roux.
MonTezumiIA Ruripes. Changez le nom de cette espèce en : M. AZURESCENS. Spin.
Et placez en synonyme : Spinola. Odynerus ? azurescens.! Compt. rend. Hymenopt. rec. p.
Ghiliani, p. 66, n. 62.
Page 90. — MONTEZ. COERULEA. &«. Chaperon tronqué. Antennes ferrugineuses, terminées par un grand crochet ferrugineux.
MontTez. Morosa. Ajoutez : métathorax ponctué; son sillon ar- genté.
Page 93. — MonTEz. PELAGICA. Changez ce nom en : M. LEPRIEURI, Spin.
Et placez comme synonyme : Spinola. Odynerus Leprieuri.! Ann., Soc., Ent., Fr., re Sér., X, p. 127. L’individu décrit par cet auteur présente une variété ayant le milieu du métathorax noir. Habite : Le Brésil.
Page 94. — Montrez. DIMIDIATA. Rayez des synonymes : Oliv. V. di- midiata, qui appartient à la Polybia dimidiata (1), et rétablissez le nom fabricien MONTEZ. INFUNDIBULIFORMIS.
MALE. Chaperon bordé de blanc de chaque côté. Antennes ferrugi- neuses en dessous, terminées par un crochet roux.
Bspèces nouvelles du genre MONTEZUMIA. Division ALPHA. (fre Division de la Monographie.)
Ajoutez à cette division les deux espèces suivantes qui forment une petite coupe, caractérisée comme suit :
Tête plate. Abdomen pédicellé, le pétiole composé du premier segment, dont la première moitié est linéaire, la deuxième campanulée, à peu près de moitié moins large que le deuxième, ne l'emboîtant pas.
(1) Voyez la Monographie des Guêpes sociales, p. 177.
MONTEZUMTA. 161
Ces deux espèces se rapprochent beaucoup, pour les formes, des Pa- chymenes, mais leur système appendiculaire les distingue toujours nette- ment.
49. MONTEZ. CHALYBEA. n. Sp.
(PI. IX, fig. 2-2 d.)
Capite brevi; clypeo fronteque nitida ; corpore virescente; tarsis rufis; alis hyalinis; costa nigra.
Long. 13 mill. ; env. 30 mill.
Antennes filiformes. Tête très plate. Chaperon ovoïde, tronqué, presque arrondi au bout, lisse, luisant. Front entre les antennes for- mant un triangle lisse, parfaitement luisant, avec un point enfoncé au milieu. Le front et le chaperon formant ensemble une plaque luisant comme du métal poli. Ocelles en ligne arquée. Métathorax très large, fortement bombé de chaque côté, surtout vers le haut. Tête et corselet lisses, couverts de petits points enfoncés ; métathorax ponctué, couvert d’un duvet argenté. Pétiole assez allongé, sa première moitié linéaire, la deuxième campanulée, bombée en dessus, avec un fort point enfoncé. Deuxième segment deux fois aussi large que le pétiole. Abdomen fine- ment et peu profondément ponctué, le bord postérieur du deuxième segment portant un ruban marginal un peu enfoncé, sans ponctuation. Tout l’insecte d’un bleu-verdâtre métallique ; le pétivle finement bordé d’un cordon doré. Antennes et pattes noires ; tarses, surtout les pre- miers, roussâtres. Ailes transparentes, nervures brunes, la côte presque noire, cellule radiale hyaline.
Rapp. et diff. Très voisine pour le faciès de la M. petiolata, mais dis- tincte par sa tête très plate, son vertex quatre fois aussi large que long, par son métathorax fortement bombé, son chaperon entier, sa couleur d’un noir-violet verdâtre, etc.
Habite : Le Brésil. (Collection de M. Smith.)
50. MONTEZ. PETIOLATA, n. Sp.
(PI. IX, fig. 4, 10,10.)
Nigra; metathorace angusto; prothoracis petiolique margine postico, flavo limbato; alis hyalinis; costa nigra.
©. Long. 14 mill. ; env. 33 mill.
FE. Chaperon presque circulaire, terminé par deux dents très courtes, laissant entre elles un bord à peine concave ; sa surface ponctuée. Tête moyenne, beaucoup moins plate que dans la M. chalybea. Corselet rétréci:
11
162 MONTEZUMIA.
au métathorax, ce dernier étroit, nullement renflé, ponctué comme le reste du corselet, couvert de poils luisants. Pétiole comme dans la M. chalibea, mais déprimé, son enfoncement dorsal peu profond. De chaque côté il porte un petit tubercule. Abdomen soyeux. Insecte d’un noir un peu brunâtre : orbites internes des yeux, et bord postérieur du prothorax finement liserés de jaunâtre; bout des mandibules, écailles, et quatre points sur le post-écusson, bruns. Pétiole portant du brun de chaque côté et liseré de jaunâtre. Pattes noirâtres, articulations brünes. Ailes comme dans la M. chalibea.
Habite : Le Brésil. (Collection de M. Smith.)
Division BETA. (Ile Division de la Monographie.)
51. MONTEZ. NIGRICEPS (f). Nigra; thorace, pedibus, abdominisque basi, rufis ; alis hyalinis.
Sy. Spinol. Eumenes ? nigriceps. Ann., Soc. Ent. Fr., Ire sér. X, p. 128, 79.
Long. totale {4 1/2 lignes.
MALE. Antennes noires ; crochet apical testacé, obtus, aussi long que les deux articles précédents. Tête noire ; chaperon (< ) blanc, avec une tache noire au milieu. Mandibules ferrugineuses ; palpes testacés. Cor- selet et pattes rouges de brique ; un peu de noir au-devant du pro- thorax et deux taches jaunes aux post-écussons. Abdomen noir ; base du premier anneau rougeâtre, son bord postérieur liseré de jaune. Ailes hyalines ; nervures testacées.
Nota. Elle me paraît être voisine de la M. Spinolæ.
Habite : Cayenne.
52. MONTEZ. INFERNALIS.
Nigra; thorace abdominisque primo segmento rufñs, hoc flavo limbato ; mesothorace nigro ; alis fusco-cæruleis. Syx. Spinol. Odynerus infernalis ! Compt. rend. des Ins. rec. p. Ghi- liani. Long. 18 mill.; env. 29 mill.
(4) Je ne crois pas que cet insecte puisse se rapporter à aucun autre genre, c'est cependant avec doute que je le place dans celui-ci. Je ne l'ai pas vu.
MONTEZUMIA. 163
MaLe. Chaperon très largement échancré ; bord antérieur du pro- thorax concave, ses angles subépineux ; métathorax arrondi, Tête, cor- selet et premier segment de l'abdomen portant des points enfoncés, distants. Métathorax rugueux, un peu strié sur les bords, et velu. Tête noire ; labre, base et crochet des antennes roux. Corselet roux, méso- thorax noir, sur le haut du métathorax, de chaque côté un point jaune. Abdomen noir, soyeux, le premier segment roux, bordé de jaune et portant un peu de noirâtre avant le jaune. Pattes ferrugineuses. Aïles fortement enfumées, à reflets violets, noires le long de la côte.
Habite : Le Para. (Collection de M. Spinola.)
53. MONTEZ. ANALIS, n. SP.
Flavo-ferruginea ; abdomine atro; primo et secundo segmento ferrugineis, punctis duobus nigris, secundi margine atro.
Long. 16 mill. ; env. 39 mil.
MALE. Chaperon tronqué droit. Antennes terminées par un petit crochet. Prothorax finement rebordé; corselet ponctué ! métathorax assez rugueux. Tête et corselet d’un jaune ferrugineux. Chaperon, orbites, devant du premier article des antennes et milieu du métathorax, jaune-soufre. Sur le mésothorax, trois lignes noires longitudinales qui n’atteignent pas la partie antérieure ; sur le haut du métathorax deux points noirs.
Abdomen jaune-ferrugineux ; bord du deuxième segment et les sui- vants en entier, noirs ; sur le deuxième en outre deux taches noires : le premier seulement à moitié aussi large que le deuxième, portant en dessus deux marques ou une grande tache, noires. Pattes de la couleur du thorax. Ailes ferrugineuses.
Rapp. et diff. Cette espèce ressemble beaucoup au Polistes analis (1); il est important de l’en bien distinguer, ce qui est facile par son cha- peron tronqué, non terminé par une dent, et par ses mandibules lon- gues.
Habite : L'Amérique du Sud. (Musée de Londres.)
54. MONTEZ. SEPULCHRALIS, D. Sp. Nigra; alis hyalinis ; abdominis primo segmento flavo limbato.
®. Long. 12 mill. ; env. 27 mill.
Fe. Chaperon échancré. Prothorax anguleux en avant, Insecte d’un
(1) Voyez la Monogr. des Guép, sociales, p. 80.
164 MONTEZUMIA .
noir brillant; pétiole indistinctement liseré de jaune. Ailes transpa- rentes ; la côte noire.
(L’abdomen n’est que médiocrement sessile.)
Rapp. et diff. Très voisin de la M. mortuorum, mais à l'œil nu le chaperon, la tête et le corselet paraissent distinctement ponctués et as- sez glabres, ce qui n’est pas dans l'espèce citée.
Habiie : Le Brésil. (Collection de M. le marquis Spinola.)
55. MONTEZ. MORTUORUM, n. sp. Nigra; antennis apice rufis ; alis hyalinis, subferrugineis. d. Long. 15 mili.; env. 16 mill.
Elle diffère de la M. sepulchralis par les caractères suivants :
Taille plus grande, chaperon peu ou pas échancré, moins fortement ponctué. Flagellum des antennes, sauf la base, roux, ainsi que les tarses de devant. Corselet n'ayant que des ponctuations très fines, et couvert d’un velouté qui les cache ; écailie rousse, ainsi que le bord postérieur du premier segment de l'abdomen. Ailes transparentes, la côte un peu ferrugineuse.
Habite : Le Brésil. (Collection de M. le marquis Spinola.)
56. MONTEZ. BRASILIENSIS, n. Sp.
Fusca; alis fuscis cϾrulescentibus ; capite metathoraceque valde inflatis.
d. Long. 16 mill, ; env. 33 mill.
MALE. Très voisine de la M. Mexicana, avec laquelle il est important de ne pas la confondre. Elle est comme elle entièrement brune, mais tandis que la M. Mexicana est d’un brun-noisette rougeâtre, celle-ci est d’un marron foncé noirâtre. Chaperon plus allongé, distinctement échancré, bidenté. La tête surtout est très fortement renflée en arrière des yeux et du vertex comme dans la M. ferruginea, le vertex étant presqu'aussi long que large, tandis que dans la M. Mexiçana il est deux fois plus large que long. Le corselet est bien plus allongé, surtout le mé- tathorax, qui se prolonge de beaucoup en arrière du post-écusson; il est très bombé, fortement ponctué, les ponctuations imitant des stries ; le premier segment de l'abdomen est presque aussi large que le deuxième, et porte en dessus un sillon très net; dans l’autre espèce le premier segment est moins large que le deuxième (égal aux 2/3 environ). Les antennes sont brunes, le flagellum noir en dessus, avec le bout ferru- gineux ; le métathorax, les hanches, et la base des deux premiers seg-
MONTEZUMIA. 165
ments de l'abdomen sont noirâtres. Enfin l’aile est très arrondie au bout, la radiale est courte et grosse, deux fois plus longue que large, tandis que dans la M. Mexicana elle est étroite, trois fois aussi longue que large.
Anomalie : Dans cet individu la nervure d’intersection des deuxième et troisième cubitales a disparu dans les deux ailes, et il semble que l'insecte n’a que trois cellules cubitales ; cette anomalie dont j'ai cité plus d’un exemple dans le cours de cet ouvrage pourrait facilement induire en erreur.
Habite : Le Brésil, la province des mines. (Musée de Paris.)
57. MONTEZ. MACROCEPHALA, n. Sp. (PI, IX, fig. 3, 3 a.)
Magna ; tota rubro-ferruginea; capite inflato, maximo; abdomine latissimo, depresso ; seg- mento primo longitudinaliter sulcato, margine flavo ; alis ferrugineo-fuscis.
d'. Long. 19 mill. ; env. 41 mill.
Mare. Tête formant en arrière des yeux et du vertex un renflement énorme ; sa partie postérieure fortement concave. Chaperon pyriforme bidenté. Post-écusson presque triangulaire. Métathorax renflé, prolongé en arrière du post-écusson ; avec un profond sillon médian. Abdomen entièrement déprimé, comme déformé, beaucoup plus large que le thorax ; le premier segment offrant en dessous un profond sillon longi- tudinal. Tête, corselet et premier segment couverts de ponctuations densément disposées ; le reste de l’abdomen finement ponctué. Insecte d'un roux ferrugineux : bout du chaperon et bordures internes des orbites jaunâtres ; dessous des antennes, depuis le troisième article, jusque près du bout, noirâtre ; crochet et bout de l'antenne ferrugi- neux. Milieu du prothorax jaunâtre. Sur le mésothorax, deux lignes un peu arquées et une tache vers la base, noires. Base des deux ou trois premiers segments, noirâtre ; le bord du premier, jaune; celui des autres couvert d'un duvet soyeux à reflet ferrugineux. Pattes rousses ; tarses jaunâtres. Ailes d’un brun ferrugineux, intense.
Rapp. et diff. Très voisin pour les couleurs de la M. ferruginea, mais bien distinct par ses formes extraordinaires et par la deuxième eubitale beaucoup plus longue que large.
Habite : Le Brésil. Les Missions. (Musée de Paris.)
166 MONTEZUMIA.
Division PARAZUMIA.
Têie grosse. Corselet fortement déprimé, plus large que haut. Métatho- rax large, plat, très oblique, prolongé en arrière, un peu convexe. De chaque côté du métathorax une crète tranchante très latérale et horizon- tale, résultant de la rencontre de la face supérieure et des faces latérales ou inférieures. Premier segment de l'abdomen sans pétiole, en entonnoir déprinté (1).
58. MONTEZ. CARINULATA.
Nigra; thorace depresso ; abdomine ferrugineo ; primo segmento carinulato ; metathorace lineis flavis ; alis hyalinis. Syx. Spinol. Odynerus? carinulatus.! Compt. read. des Hym. rec. p. Ghiliani, p. 67, n. 63. Long. 16 mill. ; env. 36 mill.
MALE. Chaperon terminé par deux très petites dents, de chaque côté desquelles est encore un tubercule mousse, ce qui fait que le chaperon est insensiblement quadrilobé. Corselet très gros, plus large que l’ab- domen, convexe et lisse. Prothorax concave et rebordé à son bord antérieur; dos lisse et luisant, écussons entièrement déprimés, lisses ; métathorax convexe, lisse et luisant, offrant au milieu une échancrure presque carrée ; de chaque côté la convexité se termine par une ligne tranchante, dont le tranchant est dirigé latéralement, point en arrière. Premier segment de l'abdomen assez allongé, un peu déprimé au milieu, avec une fine carène saillante, lougitudinaie, qui en occupe toute la longueur. Tout le corps finement ponctué; un petit enfoncement en arrière des ocelles. Tête et corselet noirs ; écailles tachées de roux, et bordées de jaune, ainsi que les bords latéraux de la fossette du méta- thorax. Abdomen roux. Pattes noires, tarses roux. Aïles transparentes, luisantes, nervures et leurs alentours, bruns.
Rapp. et diff. Voisine pour les couleurs de la M. infundibuliformis et de la Polybia dimidiata, mais bien distincte par son corselet très déprimé, etc.
Habite : Le Para. (Collection de M. le marquis Spinola.)
(1) Gette division a cela de remarquable qu’elle représente parmi les Montezu- mia le même type que les Pareumenes représentent parmi les Eumenes. La forme du thorax et le faciès sont les mêmes ; la forme du métathorax est identique. Mais ce qu’il y a de plus singulier, c’est que cette forme, que j'avais d’abord prise pour une simple modification géographique, pour un air de famille propre à certains in- sectes de l'archipel indien, se soit greffée aussi sur un insecte américain. Je me suis d’abord demandé sila M. carinulata n'était pas peut-être d’origine indienne; mais l’air de ses couleurs et son aspect ne me permettent pas de m’arrêter à cette supposition, ni d'admettre une erreur d’étiqueite quelconque.
MONTEZUMIA. 167
59. M. INDICA, n. sp. (PI. IX, fig. 4, 4 a.) Atra; alis cœruleis ; metathorace apice bidentato; petiolo depresso, medio valde striato. £. Long. 23 mill. ; env. 54 mill
FEm. Chaperon ovoide comme dans les autres espèces, tronqué droit ou un peu arrondi, ponctué. Tête assez fortement ponctuée. Corselet luisant, moins fortement ponctué que la tête; ponctuations du pro- thorax imitant des stries transversales ; ce dernier faiblement rebordé ; métathorax couvert de petits points enfoncés, oblique, assez plat, quoi- qu’un peu convexe, portant un sillon étroit et profond, les faces laté- rales (ou inférieures) du métathorax obliques de bas en haut et de de- dans en dehors, en sorte qu’à leur rencontre avec la face supérieure il résulte une ligne tranchante ; cette ligne velue portant au bas, de cha- que côté, une petite épine, outre les lames saillantes qui emboîtent le pétiole ; ce dernier presque triangulaire, armé de chaque côté d’une petite épine, déprimé, ponctué, et portant en dessus une large bande de stries longitudinales fortes et régulières, parfaitement visibles à l'œil nu, et s’arrêtant à 1/2 millimètre du bord postérieur du segment ; le reste de l’abdomen luisant, portant des points nombreux, visibles à l'œil nu. En dessous, le pétiole portant de chaque côté un fort sillon longitudinal. Insecte noir ; prothorax luisant de violet; tarses changeant en gris ; le dernier article des tarses des deux premières paires de pat- tes orné en dessus d’une tache de roux clair. Ailes noires avec de très forts reflets violets.
MALE. Inconnu. Habite : Java. (Collection de M. le marquis Spinola.)
SPECIES DUBIA.
? EUMENES (? ODYNERUS) ANORMIS, Say.
Voyez E. anormis. M. G. Sol., p. 232 ,et plus bas, Suppl. Rhyn- chium anorme. Cette espèce, que l’auteur même met à toutes sauces, pourrait bien être une Montezumia, car ce sont les insectes de ce genre qu'avant l'établissement de cette coupe l’on rejetait avec doute des Eumenes aux Odynerus, et mversement.
168 MoONOBIA.
Genre MONOBIA.
Page 95. — MonoBiA SyYLVATICA. C’est probablement par suite d’une erreur d’étiquette que le Brésil est indiqué comme patrie. Les indi- vidus du musée de Londres viennent de l'Amérique du Nord.
Ces individus sont sensiblement plus grands : long. 16 mill.; enverg.
34 mill.
Page 97. MonoBrA QuaDripens. (PI. xvi, fig. 1, de la Monogr.)
Ajoutez aux synonymes :
Illig. Vespa quadridens. Comp. Ins., rarior., p. 30, 92.
Muell. V. quadridens. Edit., Linn., Ins. Il, 883, 15.
Gmel. — — — — 1ÏI,927, 57, 15.
Say a voulu rapporter à une autre espèce la V. uncinata, Fabr., et a décrit sous ce nom l’O. unifasciatus, sous prétexte que l'espèce de Fabri- cius n'a pas de dents au métathorax.(Voy. Boston, Journ. of Nat. Hist., 1, 1837, p. 386, 4.) Mais sa description ne s'accorde nullement avec celle de Fabricius, car l'O. unifasciatus n'offre point: « ..…. antennæ nigræ.….. caput nigrum fronte flava..…… » Ses ornements sont roux et jaunes, point « niveæ.»
D'un autre côté la description de Fabricius s’adapte parfaitement à la Monobia quadridens, qui a bien ses ornements blancs ; les antennes noires, et surtout la taille et le faciès de la Vespa maculata, ce que l'O. unifasciatus est loin d'offrir.
La seule phrase contradictoire dans le signalement de Fabricius est : « fronte flava » et «thorax inermis. » Il faut remarquer qu'il s’agit d’un mâle puisque l'individu a les antennes Quncinatæ. « Evidemment donc ce fronte flava est là par erreur au lieu de clypeo flavo. 1] faut enfin supposer que Fabr. n'avait que des individus dont l'abdomen relevé contre le métathorax lui dérobait les angles spiniformes de ce dernier, ce qui lui a fait penser que ses individus n’en avaient pas. De sembla- bles négligences ne sont pas rares dans l’Entom. Systematica.
Page 96. — MoxoBrA ApPICALIPENNIS. Non d'Algérie, mais du Para. (Monogr. PI. XV, fig. 6).
Var. Bords latéraux du chaperon, une tache au haut des mandibules, et bord postérieur des orbites, blanchâtres.
Il faut avoir garde de confondre cette espèce avec le Rhynchium ma- decassum.
60. MonoBlA EGREGIA, n. Sp. (PL. IX, fig. 9).
Capite, thorace abdominisque primo segmento, nigris: prothorace et abdomine rufis ; scu-
tellis, abdominis segmentorum marginibus, antennis tibiüsque, flavis.
S. Long. 16 mill. ; env. 38 mill. No 42 du catalogue manuscrit de Latreille. *
MONEREBIA. — ABISPA. 169
FEM. Chaperon pyriforme, terminé par deux tubercules saillants et un peu divergents. Ecusson et post-écusson plats ; métathorax un peu concave, lisse, strié transversalement et formant de chaque côté un petit angle spiniforme. Abdomen déprimé; premier segment subpédicellé, arrondi, portant en dessus une ligne enfoncée, longitudinale ; deuxième segment un peu plus large que long, s’évasant un peu d'avant en arrière. Tête noire ; chaperon, mandibules, antennes, un point entre leurs in- sertions, espace en arrière des yeux, jaunes; bout des mandibules brun ; antennes grisâtres en dessus. Une ligne jaune suit le bord interne des orbites jusqu’au vertex, puis se recourbe pour aller se joindre à sa correspondante en arrière des ocelles, et former ainsi sur le vertex un fer à cheval. Corselet noir ; prothorax roux, finement liseré de jaune à son bord postérieur ; mésothorax portant deux lignes rousses longitu- dinales. Ecusson orné d’une bande finement interrompue au milieu ; post-écusson jaune, ainsi que l’écaille, et une tache sous l'aile ; méta- thorax noir, portant de chaque côté, sur les bords, une ligne jaune qui s'étend depuis l'insertion du pétiole jusqu’à l'angle spiniforme. Premier segment de l’abdomen noir, orné d’une bordure jaune régulière, qui de chaque côté remonte le long des bords latéraux ; tous les autres seg- ments roux, bordés de jaune ; le deuxième noir à sa base ; anus jaune. Pattes jaunes ; hanches et cuisses, sauf les genoux, noirs. Ailes trans- parentes, ferrugineuses.
Habite : L’Amérique. Les Antilles ? (Musée de Paris.).
Page 98. — MonoBiA ANGULOSA. Var. Abdomen entièrement noir.
Page 986. Genre MONEREBIA.
Ce nom doit être changé en :
ABISPA (1), Mitchell.
Ajoutez à la diagnose :
Chaperon longuement bidenté dans les mâles, seulement concave à son bord antérieur dans les femelles. Mandibules des mâles styliformes, sans dentelures; celles des femelles dentées.
Page 99.— Agispa SPLENDIDA. Mon. G. Sol. pl. XV, fig. 8, 8 a «.
(1) Certes, il m'aurait été impossible d'apprendre par moi-même que ce genre avait été aperçu avant moi, car le nom Abispa avait, il est vrai, été créé, mais le genre n'avait point été décrit ; du reste, l’auteur n’avait nullement entrevu le vé- ritable caractère qui le constitue, celui tiré des organes buccaux ; il l'avait même considéré comme une dépendance du genre Vespa. Voici comment il l’établit : « Genre Vespa, sous-genre Abispa, »sans aucune autre diagnose !
170 RAYNCHIUM.
FEM. Chaperon arrondi et large au sommet; son bord inférieur concave. Var. $ et #. Tôte et écussons orangés.
Page 100. — ABispa ErmppiuM, Mon. G. Sol. p. XV, fig. 9, 9 a. 9. MALE. Chaperon terminé par deux longues dents latérales. Mandi- bules non dentelées.
Ajoutez aux synonymes :
Mitchell. Abispa...… Exped. into East. Austr. I, 104. (Note).
Smith. Abispa ephippium, Trans. Ent. Soc. of Lond., 2e Ser., I, 177, pl. 26, fig. 1, 2.
Gmel. Vespa ephippium, Edt. Linn., 1, 2748, 36.
Var. Premier segment de l’abdomen noir, bordé d’orangé.
Genre RHYNCHIUM.
A tout aussi juste titre que je réunis dans un même genre les divi- sions I et II des Eumenes, on aurait pu réunir les Rhynchium et les Odynères, car la différence des uns aux autres est exactement la même et consiste dans l'extrême petitesse des trois derniers articles des palpes maxillaires. Mais les Odynères sont déjà si nombreux que je n’ai pas le courage de leur ajouter une division aussi considérable que tout le genre Rhynchium. Je m'empresse de dire cependant que si l’on vou- lait suivre une méthode parfaitement rigoureuse, cette réunion devien- drait indispensable.
Ici encore je dois répéter ce que j'ai dit au sujet des Synagris, c’est qu'il est impossible de rapporter avec certitude un insecte à ce genre, avant qu'on ait disséqué sa bouche et examiné au microscope ses palpes maxillaires. Des Euméniens classés d’après le faciès le sont littéralement au hasard; il vaut mille fois mieux s'abstenir de décrire des espèces que de les placer dans un genre qui ne leur con- vient pas et d’où il sera impossible aux auteurs subséquents de les re- tirer. Ils finiraient par ne plus figurer que dans Species dubiæ (1).
(1) Désirant être sobre en exemples, mais cependant appuyer de quelques faits . certains les observations de ce genre que je suis continuellement dans le cas de formuler, je ne citerai que le Pterochilus 5-fasciatus Say., dont on a plus tard fait un Rhynchium sans en dire la raison, et que je me vois obligé de reléguer dans les espèces douteuses. La simple dissection de sa bouche aurait sur-le-champ dé- cidé la question; elle aurait évité les confusions passées et à venir, et cinq minutes auraient suffi pour ce travail.
RHYNCHIUM. 171
5. Corrections et Additions aux espèces décrites dans 1a Monographie,
Page 105. —Les divisions I et II, dans lesquelles le genre est partagé, ne sont pas bien nettement séparées; il ne faut leur donner aucune importance zoologique.
Page 106. — RHYNCHIUM LOUISIANUM. Changez ce nom en: RH. DORSALE.
Et placez en synonymes :
Fab. Vespa dorsalis. Syst. Ent. 367, 25, etc. — Syst. IT, 265, 44. — Polistes dorsalis. Syst. Piez. 273, 19.
Oliv. V. dorsalis. Enc. Méth. VI, 685, 81 (1).
Say. Rhynch. balteanum. Boston. Journ. of Nat. Hist. I, 1837, p. 383, 1.
Sauss. R. louisianum. M. G. Sol. 106. PI. xuix, fig. 9 (non 10).
Les couleurs de cette espèce sont très sujettes à varier ; le roux ou ‘le jaune empiètent plus ou moins sur leurs domaines respectifs.
Var. Milieu du prothorax jaune; plus ou moins de noir sur le méso- thorax ; pattes jaunâtres, bordure du deuxième segment abdominal nulle. — Say indique les trois variétés suivantes :
Var. «. Post-écusson jaune.
Var. 8. Bord des derniers segments d’un ferrugineux obscur.
Var. x. Le ferrugineux dominant, ne laissant au corselet qu’une faible portion de noir; abdomen ferrugineux avec seulement une ligne noire sur le premier segment, et un triangle noir à la base du deuxième; bordure jaune du premier, distincte.
Habite : Les Etats-Unis. Indiana.
Page 107. — RH. OCULATUM. Ajoutez aux synonymes : Villers. Vespa oculata. Ent. III, 235, 21. Page 108. — RH. AFRICANUM. Changez ce nom en celui de : RH. LATERALE.! Fabr.
Et ajoutez aux synonymes : Fab. Vespa lateralis.! Spec. Ins. I, 466. — Mant. Ins. I, 29, 2. — Ent. Syst. II, 236. — Polistes lateralis. Syst. Piez. 233, 22. —
(4) Au lieu de : L'écusson est ferrugineux, avec, etc.; lisez : L’écusson est fer- rugineux, L'abdomen est ferrugineux, avec sur le 1° seoment une grande, etc.
172 RHYNCHIUM.
V. marginella. Ent. Syst. II, 263. — Syst. Piez. 259, 6. Oliv. V. {ateralis. Enc. Méth. VI, 691, 108.
Page 109. — RH. HÆMORRHOIDALE. Ajoutez aux synonymes : Sauss. Rh. parentissimum. M. G. Solit., p. 111, 14.
Page 111. — RH. PARENTISSIMUM. N'est évidemment qu'une variété du Rh. hæmorroïdale.
Page 112. — RH. BRUNNEUM. (PI. x1v, fig. 4. Monogr.) Ajoutez :
Latr. (1) Odynerus brunneus. Genera Crust. et Ins. IV, p. 136, pl. xiv, fig. 3.
Fab. Vespa quinquecincta. Ent. Syst. IT, 261. — Syst. Piez. 288, 23.
Oliv. V. 5-cincta. Enc. Méth. Ins. VI, 682, 63.
Page 112. — Ru. CARNATICUM. Pourrait n'être qu’une variété du Rh. brunneumn.
Page 114. — Ru. METALLICUM. Ce nom est mal choisi, car le corps de cette espèce a plutôt un reflet soyeux qu’un éclat métallique. Elle s’appellerait avec plus de raison sericeum, et à bien plus juste titre argeniatum, que l'espèce qui fut baptisée de ce nom et qui n’a que fort peu de reflets argentés. Mais pourene point créer de confusion, je ne change rien à ce nom. (PI. x1v, fig. 8 de la Monogr.)
Page 116. — Ra. MELLyi. MALE ( Var.). Chaperon bidenté, post- écusson crénelé. Tête et corselet noirs; milieu du chaperon, un point entre les antennes, et devant de leur premier article d’un jaune blanchâtre ; dessous et bout des antennes ferrugineux ; abdo- men roux-orangé, le premier segment et un grand triangle à la base du deuxième, noirs. Pattes noires, tarses roux. Ailes violettes.
Habite : La Chine.
Page 116. — RH. DIcHOTOMUM. N'est qu'une variété du Rh. abdo- minale.
Page 117. — RH. TRANSVERSUM. Changez ce nom en : RH. ABDOMINALE.
Et ajoutez aux synonymes :
Illig. Vespa abdominalis. Mag. F. Insekten. T. 192 (1801). Sauss. Rh. dichotomum. M. G. Sol. 116, 25. (PI. x1v, fig. 7.)
(1) Il rapporte ces espèces au genre Eumenes de Fabricius; c’est en effet dans ce genre que Fabr. aurait dû les placer plutôt que dans le genre Vespa.
RHYNCHIUM. 173
Var. A. Tous les segments portant à leur bord une tache noire.
Var. B. Le premier segment noir avec une tache rousse de chaque côté.
Dans cette section rentrent encore les espèces suivantes :
II. Espèces nouvelles à ajouter à celles décrites dans la Monographie.
Deux nouvelles divisions viennent s'ajouter au genre Rhynchium.
Division PARARRHYNCHIUM.
Premier segment de l'abdomen offrant une suture transversale. ( Méta- thorax cylindrique prolongé en arrière du post-écusson, et offrant une concavité plus ou moins circulaire, à bords tranchants. Premier seg- ment de l’abdomen cylindrique emboîté par la concavité du méta- thorax.)
61. RHYNCHIUM ORNATUM. Smith. !
Nigrum, punctatissimum ; abdominis primo segmento sutura transversali; prothorace ma- culis duabus abdomineque cingulis laktis duabus , aurantiacis; alis infuscatis.
Syn. Smith. Rh. ornatum.! Trans. Ent. Soc. Lond, 2° sér., vol. Il, Part. IT, p. 36, tab. VILL, fig. 10.
Long. 14 mill. ; env. 26 mill.
FE. Tête assez renflée au vertex, rugueuse; chaperon allongé, ar- rondi au sommet, large et tronqué, droit au bas, luisant, finement ponc- tué et strié. Corselet rugueusement ponctué, surtout le métathorax ; sa concavité striée, offrant des bords très tranchants. Abdomen ponc- tué, même la face antérieure du premier segment; suture de ce der- nier, saillante, interrompue au milieu par un sillon longitudinal, large et peu profond, qui se prolonge sur la face dorsale du segment. Abdo- men, surtout le premier segment, bombé en dessus. Insecte noir : moitié supérieure du chaperon, un point entre les antennes, et devant de leur premier article, orangés ; sur le bord du prothorax deux taches transversales presque réunies au milieu, rouge-orangées ; un très petit point orangé au hord postérieur de chaque écaille. Premier segment de l’abdomen en dessus, orangé, avec une échancrure noire au milieu, le second largement et très-irrégulièrement bordé d’orangé, la bordure fortement élargie en deux points, plus étroite au milieu et sur les
174 RAYNCHIUM.
côtés. Pattes noires: tibias antérieurs avec une ligne jaune. Ailes forte- ment enfumées avec un reflet violet. Habite : La Chine. (Collection de M. Smith.)
Division PRORHYNCHIUM.
Métathorax cylindrique, prolongé en arrière du post-écusson et offrant une concavité plus ou moins circulaire, à bords iranchants; premier segment de l'abdomen cylindrique également large en arrière et en avant, tronqué droit, de façon à former une arête tranchante à la rencontre des deux faces ; la face antérieure façonnée sur la concavité du mélathorax et y plaquant parfaitement, s'y emboîlant presque (1).
62. RH. Smirait (2), n. sp. Nigrum, rugosum ; alis cϾruleis ; metathorace elongato.
Long. 11 mill. ; env. 23 mill.
MALE. Tête grosse, chagrinée, renflée au vertex; ocelles plates, grosses, presque cachées dans les téguments. Chaperon & aussi large que long, bidenté. Corselet cylindrique, tronqué droit et finement re- bordé au prothorax, couvert de grossières ponctuations, métathorax fortement prolongé en arrière du post-écusson; de chaque côté en dessus il offre un petit espace lisse ; sa concavité demi-circulaire fine- ment striée, à bords tranchants, un peu saillants. Abdomen ponctué, le premier segment presque aussi long que large.
Insecte noir : chaperon, devant du premier article des antennes, une tache sur le front et le haut des mandibules, blanchâtres (3). Pattes noires; tibias variés de jaune. Ailes brunes à reflets violets; deuxième cubitale subtriangulaire.
Rapp. et diff. La nervation des ailes empêche de confondre cette espèce avec l’Alastor melanosoma, mais on doit se garder de la prendre pour une des trois espèces suivantes :
1° Le R. nitidulum dont elle n’a pas les angles spiniformes au mé- tathorax, etc. ; |
(1) Cette forme est aussi celle de la division des Alastor américains. Il est singu- lier qu’elle se rencontre dans les Alastor chez des insectes américains; dans les Rhynchium, chez des insectes asiatiques. |
(2) Get insecte, à part la nervation des ailes, est identique pour les formes et les couleurs à l’Alastor melanosoma qui, lui, est originaire du Brésil.
(3) Dans la & ces parties sont probablement noires.
RHYNCHIUM. 175
2 Le R. argentaium, lequel n’a pas les angles du métathorax tran- chants comme le R. Smithii;
30 Le R. metallicum, lequel n’offre pas non plus au métathorax une cavité demi-circulaire à bords tranchants et saillants.
Ces trois espèces se distinguent encore par le fait que, chez elles, le premier segment de l'abdomen est aussi large que le deuxième; mais le R. metallicum pourrait peut-être induire en erreur, car il offre aussi le métathorax un peu prolongé en arrière du post-écusson.
Habite : La Chine. (Collection de M. Smith.)
Division RHYNCHIUM PROPREMENT DITS.
(Genre Rhynchium de la Monographie). Rentrent dans la re SuBpivision. (Page 103 de la Monographie.)
63. RH. FALLAX, n. Sp. Validum, synagriforme ; aterrimum; alis nigris, violaceo nitentibus. Long. 17 mill.; env. 37 mill.
FEmM. Formes d’une Synagris. Chaperon terminé en une pointe bi- dentée comme dans les Rhynchium. Tête et corselet rugueux, velou- tés; post-écusson faiblement échancré au milieu. Métathorax concave et strié dans son milieu ; ses côtés rugueux et armés de trois épines. Abdomen ponctué le long des bords des segments.
Insecte grand, entièrement d’un noir profond. Aïles très noires avec un beau reflet bleu-verdâtre. Antennes ferrugineuses en dessous.
Rapp. et diff. Cette espèce ne doit pas être prise pour une Synagris. On est tenté de la placer dans ce genre d’après le faciès.
Habite : L'Afrique occidentale. (Musée de Londres.) 64. Ru. GRAYI (1), n. sp. Maximum, nigrum ; abdominis secundi segmenti fascia magna alba; alis cœruleis. Long. 22 mill. ; env. 45 mill.
FEm. Formes et grandeur de la Synagris calida, mais les mandibules
(1) On prendra facilement cette espèce pour une Synagre, et j'y fus trompé moi- même, Ceci montre combien l'examen de la bouche est important,
176 RHYNCHIUM.
plus courtes, et les palpes de six articles. Tout le corps densément ponctué, l'abdomen l’étant moins fortement, mais très distinctement, même à l’œil nu. Chaperon très rugueux, terminé en pointe. Abdomen déprimé. Insecte d’un noir profond. Pattes et antennes brunes, ces dernières obscures en dessus, surtout vers le bout. Ecaille brune. Post- éeusson sans tubercule. Deuxième segment de l’abdomen portant sur son bord postérieur, une large bande blanche qui n’atteint pas les côtés. Aïles noires avec un superbe reflet rose et violet.
Habite : L'Afrique Méridionale ; Port-Natal. { Musée de Londres.)
65. RH. SICHELIL, N. Sp.
Nigrum; clypeo valde bidentato, rufo ; metathorace denticulato; abdominis apice aurantiaco; alis cæruleis.
Ce Rhynchium ressemble exactement à l’abissynicum. Voici quelles sont les différences qui l’en distinguent.
Son chaperon est court, à peine plus long que large, fortement bi- denté, tandis que dans l'espèce citée il est allongé, pyriforme, tronqué droit ou à peine échancré. Le post-écusson est moins saillant. Les côtés du métathorax ne forment pas des angles spiniformes, mais ils sont arrondis et hérissés chacun de six ou sept petites épines. L’échancrure des yeux est étroite, linéaire, non triangulaire, ou élargie vers la ligne médiane du front. Enfin, l’insecte est plus velouté, les ailes ont des reflets verdâtres, le corps et les pattes sont entièrement noirs. Les an- tennes sont noires en dessus, ferrugineuses en dessous, avec le cro- chet ferrugineux.
Habite : L’Afrique tropicale. ( Collect. de M. le doct. Sichel.)
66. RH. BENGALENSE, n. Sp. -(PI. IX, fig. 8.) Nigrum ; abdomine fusco, lateribus apice rufis ; alis cœruleis. &. Long, 12 mill.; env. 26 mill.
Mare. Chaperon ovale, échancré, bidenté. Mandibules portant au milieu une forte échancrure. Tête et corselet densément ponctués ; post-écusson tronqué ; métathorax concave, arrondi et rugueux sur ses côtés, sa concavité striée. Abdomen comme dans les Rh. transversum, auromaculatum, etc. ; le deuxième segment offrant le long de son bord postérieur une zone fortement ponctuée.
Insecte noir, antennes ferrugineuses en dessous. (Chez le mâle : chaperon et devant du premier article des antennes, blanc-jaunâtre ,
RHYNCHIUM. 177
bout des antennes ferrugineux.) Abdomen brun; anus noirâtre; les côtés des segments 3, 4 et 5, orangés, ainsi que les côtés du bord pos- térieur du 2; une teinte brune plus claire sur les côtés de la base du deuxième. Pattes noirâtres ; tarses, surtout le bout, roux. Ailes brunes à reflets violets.
Dans la femelle, le chaperon est probablement ferrugineux.
Habite : Le Bengale. (Musée de Paris.)
Ie SuBpivision. { Page 105 de la Monsgraphie.)
11 y rentre les espèces suivantes et ainsi distribuées : Section À. (page 105.)
67. RH. MULTISPINOSUM, n. Sp.
Metathorace anguloso; lateribus spinosiusculis ; capite et thorace rufis : fronte, mesothorace abdomineque, nigris ; alis basi ferrugineis, apice cœruleis.
®. Long. 16 mill. ; env. 53 mil.
FEM. Chaperon pyriforme,à peine échancré ; prothorax très fine- ment rebordé ; postécusson très saillant, tronqué et crénelé. Méta- thorax concave, strié transversalement, ses bords tranchants, formant de chaque côté un angle spiniforme, et hérissés de petites épines grêles et longues. Abdomen conique. Tête et corselet d’un roux ferrugineux; front et vertex noirâtres ; mandibules un peu obscures; mésothorax et écusson luisants, noirs, les angles postérieurs de ce dernier, roux; un peu de noir sur les flancs et dans le fond du métathorax. Abdomen entièrement noir, satiné de poils gris. Pattes et antennes ferrugineuses. Ailes transparentes, un peu jaunâtres à la base, avec leur moitié ex- terne violette.
Par la coloration de ses ailes, cette espèce ressemble aux Re. ocula- tum, cyanoplerum et laterale ; elle se distingue de toutes par son métathorax fortement anguleux et son abdomen noir.
Habite : Le Midi de l’Afrique. Port-Natal. ( Musée de Paris.) 68. RH. FLAVOMARGINATUM, Smith. !
Nigrum, valde punctatum ; metathorace bispinoso ; segmentis 1-2 flavo marginalis.
Syn. Smith. Rhynchium flavomarginatum! Trans. Ent. Soc. of Lond. New-Ser., vol. IT, Part. IL, p. 35.
MazE. Chaperon assez allongé, terminé par deux petits tubercules. 12
178 RHYNCHIUM.
Yeux bombés, couvrant entièrement les côtés de la tête. Post-écusson entamé par la troncature du métathorax, crénelé à son bord postérieur; métathorax concave dans toute sa largeur; la concavité fortement striée, ses bords tranchants portant de chaque côté une longue épine. Abdomen conique, le premier segment un peu moins large que le deuxième. ‘Tête et corselet fortement ponctués, chagrinés; abdomen un peu moins fortement sculpté ; les ponctuations bien visibles à Fœil nu ; le troisième segment fortement ponctué. Insecte noir : chaperon (& ), un petit point sur le front, devant du premier article des antennes, deux points vers le milieu du prothorax, jaunes; les deux premiers segments de l'abdomen portant en dessus seulement un bord jaune assez étroit; bordure du premier un peu interrompue. Pattes noires, tarses roux. Ailes enfumées, deuxième cubitale triangulaire.
Rapp. et diff. Cette espèce ressemble à plusieurs Odynères , sur- tout aux espèces américaines, mais elle n’a d’analogue, parmi les Rhygchium que le R. flavopurctatum, dont elle diffère par sa petite taille, par la deuxième cubitale qui est entièrement rétrécie vers la radiale, elc.
Habite : La Chine. (Collect. de M. Smith.)
69. RH. FLAVOPUNCTATUM. (PL. IX, fig. 7.)
Magnum, nigrum, punctatum; metathorace anguloso ; prothoracis margine, postscutello et abdominis segmentorum 1-2 marginibus, flavis ; alis flavo-fuseescentibus, coerulescentibus.
Syn. Smith. Ancisirocerus flavopunctatus.! Trans. Ent. Soc. Lond. New-Ser., vol. II, Part. [, p. 36.
Long. 19 mill. ; env. 42 mill.
FEM. Chaperon rugueux, bidenté. Tête portant sur le vertex une dépression large et peu profonde, presque lisse. Corselet grand, un peu rétréci au prothorax, grossièrement ponctué, ainsi que la tête; métathorax concave, la concavité médiocrement grande, striée, en- tourée de bords tranchants, offrant de chaque côté un angle spiniforme. Abdomen ovalo-conique, le premier segment moins large que le deuxième ; tout l'abdomen ponctué, les ponctuations visibles à l'œil nu.
Insecte noir, moitié supérieure du chaperon, une tache entre les antennes, devant de leur premier article, bord incomplet du prothorax et post-écusson, jaunes; écailles brunes ; les deux premiers segments de l'abdomen ornés chacun d’une bordure jaune, large et régulière ; en dessus seulement, deux taches jaunes aux angles postérieurs du
RHYNCHIUM. 119
deuxième segment. Pattes noires, genoux brunâtres. Ailes d’un jaune- brun clair avec des reflets violets ; deuxième cubitale en trapèze, son bord radial égal à un tiers du postérieur.
Rapp. et diff. Plus grand que le R. flavomarginatum, dont il se dis- tingue par la deuxième cubitale qui offre un bord assez long, par la troncature du métathorax qui n’entame pas le post-écusson, etc.
Habite : La Chine. Teing-Tung. (Collect. de M. Smith.)
. Section B. (Page 107 de la Mon.)
{. Ailes transparentes à la base, brunes au bout.
70. RH. SABULOSUM, n. Sp.
Ferrugineum; fronte, mesothorace abdomineque, nigris ; alis dimidiatis, basi ferrugineis, apice cœruleis.
Taille, formes, couleurs, ailes du KR. cyanopterum, mais s’en distin- guant par son front, son métathorax, son premier segment de l’abdo- men, qui sont noirs, et surtout par son métathorax qui a les bords bien plus tranchants.
Habite : Le Sénégal. ( Musée de Londres.)
2. Ailes ferrugineuses ou obscures.
71. RH. RADIALE , n. sp.
Ferrugineo-rufum ; mesothorace abdominisque segmentis 3-4 nigris; secundo basi et sϾpe apice, nigro ; alis flavescentibus, cellula radiali nigra.
Formes et taille du R. brunneum. D'un roux ferrugineux; front et mésothorax noirâtres ; base du deuxième segment de l’abdomen et les anneaux 3 et 4 tout entiers, noirs ou bordés d’un peu de ferrugineux ; deuxième segment souvent roux, échancré de noir haut et bas: devant du premier segment noirâtre. Pattes ferrugineuses. Ailes ferru- gineuses, lavées de gris au bout, avec la cellule radiale tout entière, et seulement la radiale, noire.
Rapp. et diff. Très-voisin du R. brunneum; s’en distinguant surtout par la couleur du bout de l'aile La radiale est sans tache dans le R. brunneum, et le bout de l’aile est orné d’un bord gris le long de sa courbure externe.
Habite : Port-Natal. {Musée de Londres.)
. 180 RHYNCHIUM.
72. RH. DECORATUM, n. Sp. (PI. IX, fig. 6.) Magnum, nigruin, fulvo mullipictum ; metathorace maculis duabus fulvis, angulis spinosis.
$. Long. 18 mill., env. 3» mill.
FEM. Grand. Formes du R. superbum. Chaperon pyriforme, ponctué ; concavité du métathorax lisse, ses angles terminés par deux épines. Tête et corselet ponctués, couverts de poils rudes, de couleur fauve. Abdomen presque velouté.
Insecte noir. Bout des mandibules roux. Chaperon d’un fauve pâle, avec le bas noir. Antennes noires, le premier article jaune en dessous. Front et une tache derrière l’œil, fauve-pâles. Epaules, deux taches sur l’écusson, postécusson et angles du métathorax en dessus, d’un fauve- pâle. Les segments de l’abdomen tous ornés d’une bordure orangée- pâle, étroite ; la première la plus large, un peu élargie sur les côtés. Pattes noires, genoux, tibias et tarses, fauves ; ces derniers brunätres. Ailes d'un jaune-d’ambre grisâtre, bordées de gris.
Rapp. et diff. Voisin du R. superbum, mais distinct par son méta- thorax taché de jaune, par la bordure du premier segment, etc.
Habite : Ya Nouvelle-Hollande. ( Musée de Paris.)
73. RH. MANDARINEUM, D. SP.
Nigrum ; clypeo, scapo antice abdominisque segmentorum 1-2 marginibus, flavis ; alis fulvo- fuscescentibus.
$. Long. 19 mill, ; env. 40 mill.
FEM. Mandibules dentelées ; chaperon pyriforme, à peine échancré. Métathorax concave, bidenté et offrant en outre, à son sommet, deux petites saillies épineuses divisées en haut, placées derrière le postécusson; premier segment de l’abdomen assez arrondi, un peu moins large que le deuxième ; mandibules striées ; chaperon, tête et corselet fortement et densément ponctués; concavité du métathorax striée ; abdomen fortement ponctué. Insecte noir; chaperon, sauf le bas, une tache sur le front, et devant du premier article des antennes, jaunes; écaille rousse; les deux premiers segments de l’abdomen ornés chacun d’une bordure jaune régulière, le deuxième ne portant en des- sous qu'un petit point jaune de chaque côté. Pattes noires, satinées. Ailes fortement enfumées, obscures, avec des reflets violets indistincts.
Habite : La Chine. (Communiqué par M. Smith.)
RHYNCHIUM. 181 3. Ailes brunes à reflets violets.
74. RH. NILOTICUM, n. sp. (PI. XVI, fig. 8.)
Nigrum ; postscutello crenulato; prothorace, scutellis, abdominisque primo segmento, rufis; antennis atris, basi rufis ; alis cæruleis.
Long. 12 mill. ; aile, 41 mill.
FEM. Chaperon pyriforme, strié. Tête et thorax rugueux. Ecusson tranchant, très crénelé. Métathorax concave, strié, bidenté ; ses bords, mousses. Abdomen comprimé, finement ponctué. Tête noire; mandi- bules, chaperon, un triangle sur le front, bord des orbites et derrière l'œil une grande tache, roux ; antennes noires, avec les articles 1, 3 et 4, roux. Thorax noir; prothorax, une tache sous l’aile, écaille, écus- son, post-écusson et angles du métathorax, roux. Abdomen noir ; son premier segment roux. Pattes rousses. Ailes brunes à reflets violets, plus claires à leur extrême base, où le radius devient roux.
Var. De chaque côté du deuxième segment une tache rousse. Habite : L’Abyssinie. ( Collect. de M. le doct. Sichel.)
75. RH. RUBENS, n. sp.
Rufum ; mesothorace atr0, rufo bilineato; segmentis 1-2 basi nigris ; postscutello trituber- eulato.
d. Long. 12 mill, ; env. 25 mill.
MALE. Très voisin du R. carnaticum. Chaperon discoïdal, aussi large que long, échancré, terminé par deux dents très aiguës, spiniformes, d'un jaune argenté, crochet des antennes assez grand.
Corselet finement rebordé, fortement ponctué, ainsi que la tête; écussons très saillants, postécusson trituberculé ; métathorax concave, ses angles arrondis, sans épines. Abdomen lisse, le bord du deuxième segment portant une zone de ponctuations très grossières, et chacun des deux suivants, une moins rugueuse, Insecte d’un brun roux: sur le vertex un arc noir; les trois derniers articles des antennes, noirs ; mé- sothorax noir avec deux lignes rousses, métathorax noir; face anté- rieure du premier segment de l’abdomen, noire; le noir échancrant le roux au milieu ; le deuxième portant au milieu une grande échancrure noire. Pattes rousses. Ailes rousses, avec du brun au bout, surtout dans la radiale ; troisième cubitale rétrécie vers la radiale
FEM. Chaperon roux.
182 RHYNCHICM.
Rapp. et diff. 1 diffère du R. carnalicum par son postécusson tri- tuberculé, par le bord rugueux du deuxième segment de l’abdomen, par la troisième cubitale dilatée vers le disque, tandis que dans le R. carnalicum elle est au contraire un peu plus large vers la radiale que vers le disque, par son corselet plus rugueux et son abdomen qui l'est moins. — 4 Par son chaperon aussi large que long, bidenté, par le bout des antennes noir.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Collect. de M. Spinola.)
76. RH. DIMIDIATUM, n. Sp.
* Rufum; vertice, mesothorace abdominisque apice, nigris ; alis cœrulesceniibus. : Syx. Spin. Odynerus dimidiatus. Ann. Soc. Ent. Fr. vit, 502. Long. 9 mill.; env. 18 miil.
FEM. Chaperon pyriforme bidenté ; antennes insérées très bas; pro- thorax bi-épineux ; écaille extraordinairement grande, écusson et post- écusson saillants, partagés par un sillon longitudinal ; métathorax bi- épineux, ses épines mousses; abdomen bosselé, le premier segment moins large que le deuxième portant un sillon médian, le deuxième canaliculé et fortement rugueux le long de son bord postérieur. Tout l'insecte fortement granuleux. Tête noire; mandibules, milieu du cha- peron, sinus des yeux et une tache derrière leur sommet, roux; an- tennes rousses, noires en dessus, sauf les premiers articles. Corselet noir ; prothorax, écaille, écussons et angles du métathorax, roux; les deux premiers segments de l’abdomen, roux, le reste noir. Pattes rousses, hanches noires. Ailes brunes avec des reflets violets.
Mare. Comme la femelle. Rapp. et diff. Il a de grandes analogies avec l'Odynerus filipalpis.
F7. RH. XANTHURUM, n. Sp.
Magnum, nigrum; clypeo, antennis abdominisque segmentis 3-6, aurantiacis; tarsis ferrugi- neis ; alis cæruleis,
Long. 16 mill. ; env. 36 mill.
FEM. Chaperon pyriforme terminé par deux petites dents. Corselet lisse, portant de très fines ponctuations écartées. Postécusson tronqué droit; métathorax concave, sa concavité striée, et offrant de chaque côté un angle spiniforme ; le bord qui s'étend de cet angle à l'aile, dentelé dans le voisinage de l'angle; corselet couvert d’un fin duvet grisätre; métathorax hérissé de poils roides. Abdomen fortement
RHYNCHIUM. 183
déprimé, conique, le premier segment aussi large que le deuxième. Insecte noir, mandibules et une tache en arrière de l’œil, roux; cha- peron, une tache sur le front et antennes, orangés; haut du chaperon et devant du premier article des antennes, jaunes. Les segments 4-6 de l’abdomen , orangés ; le troisième noir à sa base, offrant une large bordure orangée, festonnée, élargie en deux points sur les côtés. Pattes noires; tarses et tibias antérieurs ferrugineux. Ailes brunes à reflets violets.
Rapp. et diff. Cette espèce ressemble singulièrement :
10 À la plupart des Synaaris, dont elle diffère par la conformation de sa boucñe ;
20 À l’'Odynerus synagroïes dont elle s’écarte par le bord jaune du premier segment de l’abdomen, par son corselet noir et lisse en des- sus ele: etc.;
30 Des Rhygchium synagroïdes, abissynicum et ardens; il s’en dis- tingue par son corselet lisse, son postécusson peu saillant, son abdo- men plus déprimé, le premier segment étant aussi large que le deuxième ; par le troisième qui est jaune, etc.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. {Musée de Paris.)
78. RH. BIOCULATUM, n. Sp. Nigrum ; abdominis secundo segmento maculis rufis duabus magnis; alis nigro-cœrulels. Long. 12 mill. ; env. 29 mill.
FEm. Taille du R. abdominale. Mandibules brunes. Antennes ferru- gineuses, noirâtres en dessus. Le reste de l’insecte noir; le deuxième segment portant seulement deux grandes taches orangées, mal termi- nées. Thorax chagriné, angles du métathorax armées de petites épines. Pattes noires, variées de brun. Aïles noires, brillant d’un beau violet.
Habite : L'Afrique Occidentale. (Musée de Londres.)
Page 118. SPECIES DUBLÆ AUT NON VISÆ. Ajoutez à la suite du R. annuliferum : RHYNCHIUM QUINQUEFASCIATUM , Say.
SyN. Pierochilus 5-fasciatus. Long's sec. Exp. to the sources of St- Peter’s Riv. suppl., p. 79. — ? Rhynchium 5-fasciatum. Boston Journ. of Nat. Hist. I. 1837, p. 385. Dans son mémoire sur les Hyménoptères de l'Amérique du Nord, Say rapporte avec doute cette espèce au genre Rhynchium.
184 OPYNERUS. RH. ANNULATUM.
SyYN. Say. Odynerus annulatus. Long’s Exp. to the source of St-Peters Riv. Append. p. 79. — Rhynchium annulatum. Boston, Journ. of Nat. Hist. I, 1837, p. 384, 4. Sauss. Odynerus annulatus. M. G. Solit., p. 232.
Le genre de ces deux espèces n’est point fixé avec certitude. RH. CRYPTICUM, Say.
Syn. Say. Rhynchium crypticum. Western Quarterly Reporter (1). — Boston, Journ. of Nat. Hist. I, 1837, p. 386.
? RH. ANORME.
Sy. Say. Eumenes anormis. Long’s sec. exped. etc. — Odynerus anormis. Bost. Journ. of. Nat. Hist. I, 1837, p. 387. Voyez Monog. des Guëp. solit., p. 232. Say dit que l’on pourrait aussi bien faire de cette espèce un Pterochilus ou un Rhynchium, mais qu'il ne peut fixer son genre avec certitude, vu l'état de détérioration de la bouche de son insecte.
-Genre ODYNERUS.
Ce genre ne saurait être divisé. Si l'on voulait ériger les sous-genres en genres, il faudrait pour la même raison scinder les Rhynchium et les Alastor, qui offrent aussi parfois une suture sur le premier segment de l'abdomen, comme les Protodynerus et les Ancistrocerus.
Sur la forme du thorax dans les Odynères.
(PL XII.)
Le nombre des Odynères est si grand qu'il importe de profiter de toutes les variétés de formes que peut offrir leur corps, pour les coor- donner selon des groupes réguliers, et comme c’est dans le métathorax que se voient les différences les plus nettes, il est nécessaire, pour se rendre compte de l'emploi qu’on en fait dans cet ouvrage, de bien sai- sir quelles sont ses modifications les plus spécieuses.
(4) Il m'a été impossible de trouver ce! ouvrage; je ne connais donc que par
son nom l'espèce que je cite ici.
Le
ODYNERUS. 185
Dans les Euméniens en général, lorsque l’abdomen est parfaitement sessile, le métathorax est excavé, afin de recevoir la convexité de la face antérieure de l'abdomen; il offre alors des bords très tranchants. (Odynerus crenatus). — Si au contraire l’abdomen est subpédicellé et ne s'appuie pas contre le métathorax, celui-ci devient convexe et perd ses tranchants. (0. spinipes). — Enfin, dans les Euméniens qui ont l'ab- domen pédicellé, le métathorax est entièrement convexe. (Eumenes). Mais entre ces trois états il existe des nuances en grande quantité, et la manière dont une forme passe à l’autre est loin d’être toujours la même. Pour comprendre ces différences spécieuses et très importantes à noter, il faut suivre la description sur des figures et sur les insectes en même temps.
I. Odynères proprement dits: (Ex. ©. crenatus, O. Dantici, etc. ) Plaque du métathorax formant une concavité très nettement délimitée et bordée par des arêtes tranchantes (fig. 1). Le post-écusson p parli- cipe à la troncature du métathorax, et offre un tranchant entre ses deux faces p et p’. Le métathorax porte en outre six arêtes tranchantes, savoir de chaque côté: une en o,u, une en,s, et une en u,z, qui abou- tissent toutes à l’épine u. Les deux premières sont les bords de la con- cavité; la troisième est celle que je nomme arête latérale, elle a forme de biseau et ne manque que bien rarement. — J'appelle bord supérieur de la concavité l'arête o,u, et bord inférieur, l'arête u,s.
Fig. 1,a. Profil du métathorax de l'O. Dantici ; on y remarque bien les bords o,u, o,s et u,z; ce dernier vient aboutir sous l’aile postérieure. Variétés de cette forme :
1° Souvent le bord o,u (fig. 1) n’atteint pas le post-écusson, mais en est séparé par une fissure qui donne à la partie supérieure du bord l'apparence d’une épine (fig. 1 a, 0.) Ex. : O. simplex, crenatus, Dan- tici, etc. Ceci ne se voit que chez les Odynères proprement dits ;
20 Il arrive souvent que l’arête ou devient mousse, alors la concavité n’est plus limitée dans cette partie;
30 L’angle z fait souvent défaut, en sorte que les arêtes o,u, u,s, se continuent en une ligne arquée, qui peut former un tranchant, ou être mousse ;
4o Cette arête arquée devenant de plus en plus mousse, la concavité finira par ne plus être limitée ; on remarque toutefois vers le sommet un rudiment d’arête arquée, mais qui ne tombe plus sur les angles du métathorax. L’arête latérale (u,z) s’arrondit. — Ex.: O. biviltatus et voisins.
»
(4) Symmorphus de Ja Monographie.
186 ODYNERUS.
II. Dens les sous-genres Protodynerus et Ancistrocerus, le métathorax est aussi concave et bordé, mais la concavité est plus petite, elle n’oc- cupe pas toute la largeur du métathorax ; partant, les rebords ne sont pas aussi saillants. — Ex. : O. parielum, crassicornis, etc.
Fig. 2. On remarque aussi l’arrète latérale (uz), mais elle est plus sinuée.
HT. Dans le sous-genre Epipona, dans la division Antepipona, dans les Pierochilus, la concavité n’existe pour ainsi dire plus (fig. 3) et l'on ne voit plus ni les angles, ni les arêtes qui la bordent dans d’autres groupes. Il existe bien un sillon ou enfoncement, mais il résulte de la rencontre des deux moitiés convexes du métathorax. Les bords supé- rieurs (ou) ont entièrement disparu , mais l’arête latérale (uz) subsiste plus ou moins et forme en se continuant avec le bord inférieur une espèce de demi-cercle + u s u z.
Fig, 3,a. Le même vu de profil.
IV. Il existe enfin des espèces dont le métathorax est entiérement arrondi, et où l’arête latérale est nulle. — Ex. : Odynerus vespiformis, ét la plupart des Guêpes sociales : genres Vespa, Polistes, Polybia, Icaria, etc.
Ces différentes configurations se nuancent de mille manières; elles. passent de l’une à l’autre par plusieurs voies, comme on le comprend aisément. Par exemple, les arêtes supérieures seules peuvent s’arrondir, ou toutes les arêtes en même temps, sans cependant détruire la conca- vité ; ou le métathorax peut être tronqué par un plan, et offrir des angles vifs sans qu'il existe cependant de concavité. Lorsque les bords sont arrondis, la concavité peut subsister très petite au milieu du méta- thorax seulement , elle peut être rebordée ou non. Les arêtes peuvent faire respectivement plus ou moins saillie, avoir leur tranchant dirigé latéralement ou en arrière ; l’écusson peut faire partie de la concavité où n’y point participer, etc. Il est important de se bien familiariser avec toutes ces modifications qui souvent sont presque Îles seuls carac- tères spécifiques auxquels on puisse recourir.
Page 125. Sous-genre SYMMORPHUS.
Rayez de la diagnose : Insectes européens.
Le nom de Symmorpha a été employé dans la même année par Klug, pour désigner un genre d’Apiaires (1833). Depuis, en 1837, M. Gould s’est servi du même terme pour un genre d'oiseaux.
Je crois donc devoir substituer à ce nom celui de PROTODYNERUS.
Les espèces de ce sous-genre sont bien moins connues qu'on ne le
ODYNERUS. 187
pense ; moi-même j'en confondis plusieurs avant ‘d'avoir été mis à même d'examiner des individus venant de contrées diverses.
M.Wesmaëlavait soupçonné l'O. crassicornis d’être la V. muraria de Linné ; sa grande sagacité ne lui a pas fait défaut dans ce rapproche- ment : j'ai trouvé la V. muraria parmi des insectes que m’a communi- qués M. Bohemar, et cette espèce est très voisine de l'O. crassicornis, mais cependant spécifiquement différente.
Les régions septentrionales de notre globe m'ont fourni un grand nombre de nouveaux PROTODYNERUS, comme on pourra en juger par ce qui suit.
Le sous-genre Protodynerus étant à retravailler entièrement, je le reprends d'un bout à l’autre. |
* Pour faciliter la détermination, on pourrait arranger les espèces selon ce tableau (1) :
FEMELLES.
I. Les 4 ou 5 premiers segments de l’abdomen bordés de jaune. 1, Devant du scape ayant une ligne jaune. a Prothorax sans angles saillants : crassicornis, —- nidulator, — Herrichianus. B Angles du prothorax saillants : gracilis, — elegans. 2. Antennes noires. + Ecusson noir : murarius, — arclicus. 8 Ecusson taché de blanc : albomarginatus. H. Les segments 1 et 2 ou 1, 2 et 4 bordés de jaune. 1. Angles du prothorax saillants : sinuatus, bifasciatus, fuscipes, parvulus, debilitatus. 2. Angles du prothorax mousses : suecicus, Allobrogus.
79. ODYNERUS CRASSICORNIS. (PI. X, fig. 2.)
©. Abdomine fasciis 5 flavis; scapo antice flavo.
Syn. Panz. Vespa crassicornis. Fn., Germ., fasc-3 3, tab. 9. Fabr. Schranck., Spin. Wesm., Lepelt., Sauss., ut in mono- graphia.
(4) Ce tableau ne comprend que les espèces indigènes ; voyez en outre les exott- ques, qui suivent, n° 90 à 93,
158 ODYNERUS.
Scopol. Vespa muraria, Ent. Carn., no 828.
Schaef. V. crassicornis, Icon. Ins. Ratis., tab. XxIV, fig. 3. Spinol. Odynerus parietum, {ns. Lig. II, 180 (non 185). Villers. Vespa bipunctala, Ent., 24.
Biffez des synonymes :
Herrich-Schaeff. O. murarius, et ne tenez aucun compte de la note au bas de la page 123 de la Monozgr.
Latr. O. murarius. Ce dernier synon. appartient à l'O. spinipes.
$. Chaperon terminé par deux dents spiniformes ou épines aiguës, recourbées en avant à l’extrémité, séparées par un bord mince et pres- que droit. Métathorax très rugueux; sa concavité assez lisse vers le bas, un peu striée et luisante. Premier segment de l'abdomen couvert de points enfoncés ; sa face antérieure luisante; la suture très prononcée, regardant en arrière, c’est-à-dire qu’elle fait un peu saillie au-dessus de la face supérieure, tandis qu’elle se continue presque en un même plan avec la face antérieure. Sillon longitudinal du premier anneau très dis- tinct. — Bord supérieur de la plaque du métathorax rugueux, mal limité.
. Plaque du métathorax plus concave. Chaperon largement échancré.
Couleurs. $. Noire. Moitié supérieure du chaperon, devant du premier article des antennes, un point entre leurs insertions, deux taches au prothorax, une sous l’aile, deux sous l’écusson, écaille et bord de tous les segments de l’abdomen, jaunes. Les deux premières bor- dures sont en général festonnées, la deuxième est large. Pattes noires ; taches sur les hanches, genoux, tibias et tarses jaunes ; le bout des tarses souvent gris. Les ornements jaunes, souvent un peu ferrugineux. Ailes transparentes, un peu ferrugineuses, très faiblement enfumées.
d. Chaperon jaune.
Habite : L'Europe moyenne. (Musée de Paris, ma collect., etc.)
80. O. MuRaARIUS (1). (PI. X, fig. 1.)
Q. Abdominis fasciis 4 aut 5 flavis; antennis nigris.
(1) Quoique cette espèce n'ait pas le chaperon entièrement noir, je ne doute pas un instant que ce ne soit la V. muraria de Linné. Certaine variété peut fort bien être dépourvue des taches jaunes du chaperon.
ODYNERUS. 189
Syn. Linn. Vespa muraria, Syst., Nat., 950. — Faun., Suec. 1674. Gmel. V. muraria, Ed. Linn., I, 27, 51, 8. Muell. V. muraria, Ed. Linn., II, 882, 8.
Chaperon comme chez l'O. nidulator. 2. Métathorax très rugueux ; sa plaque striée. Premier segment de l'abdomen très grossièrement ponctué jusqu'à son bord; sa suture remplacée par de plus grossières ponctuations, et en arrière de la zone qui la représente est une zone enfoncée, surtout rugueuse. Le sillon longitudinal remplacé par un seul point enfoncé près du bord du segment.
d. Chaperon échancré. Plaque du métathorax et premier segment de l’abdomen, très rugueux.
Couleurs. ®. Comme l'O. crassicornis, avec ces différences : Au haut du chaperon seulement une ligne arquée jaune. Antennes noires : écusson noir, pas de tache sous l’aile ; écailles et pattes plus ferrugi- neuses ; hanches noires ; bordures des segments abdominaux, étroites, formant de simples lignes régulières ; le cinquième segment souvent sans bordure.
d. Chaperon, une ligne sur le scape, une sur les mandibules, jaunes. Ecaille brune ou noirâtre. Points du prothorax très petits.
Plus grand que l'O. crassicornis. Atteignant la taille de l'O. antilope.
Habite : La Scandinavie. (Musée de Stockholm.)
81. O. NIDULATOR, n. Sp. Q. Abdominis fasciis 5 flavis ; scapo antice linea flava.
FEM. Chaperon terminé par un bord concave et deux dents très courtes, peu prononcées ; ce bord et ces dents sont épais. Métathorax très rugueux ; la plaque striée, un peu luisante. Premier segment de l'abdomen rugueux ; suture très indistincte , remplacée par de gros- sières ponctuations. Sa face antérieure moins lisse, ponctuée, peu lui- sante.
Couleurs. Comme l'O. crassicornis, mais le jaune plus dominant. Toutes les bordures abdominales assez larges et festonnées ; la deuxième remontant sur les côtés.
Habite : L'Europe méridionale et moyenne. (Musée de Paris.)
82. O. ARCTICUS, n. Sp. Q. Abdominis fasciis 5 flavis ; antennis nigris.
Chaperon comme chez l'O. crassicornis. Plaque du métathorax lisse,
190 ODYNERUS.
luisante, bien limitée sur ses bords, mais à peine rebordée, formant de chaque côté un angle sans épine. Premier segment de l'abdomen lui- sant, très faiblement ponctué ; suture très distincte, regardant en haut. Sillon longitudinal large, peu distinct.
Couleurs. Comme chez l'O. crassicornis, mais en différant ainsi : An- tennes noires; chaperon noir avec une tache jaune au sommet ; écusson noir ; écaille souvent brune ; bordures de l'abdomen régulières ; hanches et cuisses noires.
Habite : La Suède. (Musée de Stockholm.)
83. O. SUECICUS , n. sp.
(PI. X, fig. à.) Abdominis fasciis 2 aut 3 sulphureis; antennis et clypeo, nigris.
?. Chaperon discoïdal, rebordé sur les côtés, terminé par deux dents séparées par un petit bord très mince. Plaque du métathorax distincte, striée, avec son sommet ponctué. Premier segment luisant, finement ponctué; sa suture faible, regardant en arrière ; son sillon sous la forme d’une petite ligne sur la moitié postérieure de sa face dorsale. Abdomen grêle. — Un peu moins grand que PO. crassicernis.
Couleurs. Très distinct: $ Tête entièrement noire, sauf le bout des mandibules qui passe au roux, et un point jaune entre les antennes. Deux points au prothorax et une bordure régulière aux deux premiers segments de l’abdomen, jaune-soufre ; au quatrième segment une bor- dure jaune plus ou moins complète. Pattes noires; genoux, tibias et tarses, roux ; les tibias noirs derrière. Ailes un peu gris-violet dans la radiale ; et plutôt enfumées que ferrugineuses.
Habite : La Suède. ( Musée de Stockholm.) Communiqué par M. Boheman. 84. O. ALLOBROGUS, n. Sp.
(PL X, fig. A.) Medius, ater, nitidus ; metathorace rugoso, postice nitido, marginibus elevatis; abdominis
segmentis {-2 flavo marginatis; primo punclato, longiore quam latiore ; secundo basi strio- ato ; alis fuscescentibus.
Long. 10 mill. ; aile, 10 mill.
FEM. Chaperon échancré ; angles de l’échancrure obtus ; prothorax fortement rétréci en avant, finement rebordé, mais point épineux. Corselet finement ponctué, lisse, luisant ; postécusson rugueux : sa
ODYNERUS. 191
concavité lisse, luisante, fortement bordée ; ses bords donnant de chaque côté naissance à un angle mousse, au-dessus de cet angle ils sont saillants ; au-dessous ils forment un tranchant très saillant. Abdomen fusiforme, le premier segment bien plus long que large ; sa suture très prononcée, placée bien en avant de son milieu ; face supérieure du seg- ment plus longue que son bord antérieur n’est large, ponctuée : son sillon distinct ; le reste lisse, très luisant, sauf à la base du deuxième segment où de petites stries en détruisent le lustre.
Insecte d’un noir luisant, sauf sur les parties rugueuses du corselet : les flancs sont d’un noir mat avec des places luisantes, en particulier la bosse sous l’aile, el un espace au-dessus de chaque hanche. Sur le front deux points imperceptibles, un autre derrière chaque œil, jaunes; écaille variée de brun; les deux premiers segments de l'abdomen ornés d’une bordure jaune, assez étroite et faiblement festonnée. Pattes noi- res ; genoux, dessous des tarses, et devant des tibias antérieurs ferru- gineux. Ailes enfumées, avec un faible reflet violet.
Rapp. et diff. ‘Très voisin de l'O. suecicus, mais s'en distinguant par les bords saillants de son métathorax, par son chaperon sans dents dis- tinctes, par son premier segment bien plus long que large; par les plaques lisses de ses flancs, etc.
Il se distingue de l’O. bifasciatus, et des autres petites espèces par sa plus grande taille, par son prothorax sans angles spiniformes, etc.
Habile : Les montagnes de la Savoie. (Collection de M. le docteur Sichel.)
Page 124. — O. Gracrzis. On pourrait facilement confondre cette espèce avec les O. crassicornis ct voisins, mais elle s'en distingue d'une manière parfaite par les angles de son prothorax qui sont saillants, subépineux dans les deux sexes, ce qui est loin d'exister dans les espèces indiquées. Le sillon du premier segment de l’abdo- men et sa petite taille sont d'autres caractères distinctifs de cette espèce.
85. O. HERRICHIANUS , n. sp. Niger, rugosus; 4 lhorace nigro; abdomine fasciis angustis sulphureis ; prothorace inermi.
Taille, formes, facies de l'O. gracilis, mais en différant par la conca- vité du métathorax qui est plus nettement limitée, par son prothorax sans épines ; par les bandes de son abdomen qui sont étroites, la troi- sième étant souvent interrompue.
Le mâle a de plus le thorax entièrement noir, même les écailles ; les antennes noires avec un simple point jaune à la base; le chaperon et une ligne sur les mandibules, jaunes.
192 ODYNERUS.
FEM. Inconnue. Habite : L'Allemagne, Ratisbonne. (Collect. de M. Herrich- Schæer.)
Page 124. — ODYNERUS BIFASCIATUS. M. Wesmaël a évidemment confondu deux espèces en une, ou plutôt il n’en a connu qu'une, et je suis tombé dans la même erreur jusqu'à ce que M. Chevrier, habile entomologiste de Genève, m’en ait tiré. Il faut dédoubler comme suit cette espèce :
Changez le nom de bifascialus en sinuatus.
Rayez des synonymes: Linn. Vespa bifasciata. — Rossi. Vespa bifas- ciata (1). — Fabr. V. bifasciata, V. minuta. — Christ. Olivier. V. bi- fasciata, et les synonymes tirés de Herrich-Schæffer.
? Ajoutez aux synonymes : Zetterst. Odynerus angustatus, Ins, Lapp. 457, 7.
Il est du reste encore d’autres espèces très voisines de ces Odynères et qu'il est important d’en distinguer, comme on le verra dans les des- criptions ci-dessous.
86. O. SINUATUS.
Niger, rugosus ; prothorace et scutello ® maculis duabus flavis ; abdominis segmenlis 1, 2, 4, flavo limbalis.
Syn. Fabr. Vespa sinuata, Syst. Piez., 264. — Spinol., Wesm., Lep.-de-St-Farg., O. bifascialus, comme à la page 125 de la Monographie (2). Herr.-Schæff., Odynerus bifasciatus' var. Faun., Germ., 154, tab. 16.
9. Long. 9 mill.; aile, 8 mil.
FEM. Petit, mais moins que les espèces qui suivent. Tête circulaire. Chaperon faiblement bidenté. Prothorax rebordé, épineux. Métathorax très rugueux ; bords de la concavité nets et granuleux, émettant de chaque côté, vers le bas, une épine. Premier segment de l'abdomen grossièrement ponctué; sa face antérieure lisse ; sa face supérieure aussi large que longue, partagée par un fort sillon. Insecte noir : bout des mandibules roux ; deux points entre les antennes, un derrière chaque œil ; deux taches au prothorax, deux à l’écusson, une sous chaque aile, jaunes ; segments de l'abdomen 1, 2, 4, ornés d’une bor-
(4) Ce synon. appartient à l'O. minutus,
(2) Considérez comme nul tout ce qui a trait à cette espèce dis la Mono- graphie.
AVIS IMPORTANT.
Toutes les mesures de longueur des insectes décrits dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu'à l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons trouvé, comme M. Spinola, cette manière de mesurer les insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur longueur iotale , parce qu’elle élude les chances d'erreur qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. A
Les espèces dont le nom spécifique est suivi d'un point < d'exclamation , ont été décrites sur les types “one par à les auteurs mêmes.
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$ \ Ps
ODYNERUS. 193
dure jaune festonnée. Pattes noires; tibias jaunes, tachés de noir; tarses jaunes avec les quatre derniers articles, noirâtres. Ailes enfumées.
Mace. Plus petit; chaperon orné d’une tache jaune. Tête un peu plus haute que large. Bordure du troisième segment souvent nulle.
Var. ? Thorax noir ; chaperon jaune, ainsi qu’une tache sur les man- dibules.
Rapp. et diff. Surtout distinct des autres espèces qui ont aussi trois bandes jaunes à l’abdomen, par les ornements de son thorax. Voyez les O. bifasciatus, debilitatus, fuscipes, etc.
Habite : L'Europe moyenne, l'Italie, etc. (Ma collection.)
87. O. BIFASCIATUS. (PL. X, fig. 5.)
Niger; thorace atro, punctis duobus subalaribus, sulphureis; abdomine segmentis 1, 2, 4, sulphureo limbatis; capite discoïdali, haud longiore quam latiore; prothorace bispinoso.
Syx. Linn., Vespa bifasciata, Fn. Sw., 1683. — Syst. Nat., 14, 4. Fabr., Christ, Oliv., comme aux pages 124 et 125, de la Mono- graphie. Villers. Vespa bifasciata, Entom., IF, 270, 11. Gmel. V. bifasciata, Ed. Linn., I, 2757, 14. Muell. — — Ins., IE, 883, 14. Zetterst. Odynerus bifasciatus, Faun. Lapp., 457, 6.
Long. 7 1/2 mill. ; aile, 6 1/2 mill.
Feu. Tête circulaire, aussi large que haute. Chaperon luisant, à peine bidenté, tronqué. Prothorax épineux. Métathorax très rugueux, les bords de sa concavité rugueux aussi, ne formant pas de ligne tran- chante, comme chez l'O. fuscipes. Premier segment de l'abdomen rugueux ; sa suture très nelte, son sillon faible, large et peu profond ; sa face supérieure en arrière de la suture plus large que longue (1).
Insecte noir : deux points entre les antennes, un autre imperceptible derrière le sommet de l’æil, un sous l’aile, et bord des segments, 1, 2, 4, jaune-soufre. Pattes noires : genoux, tibias antérieurs et dessous des tarses, ferrugineux. Ailes enfumées. La bordure du deuxième segment interrompue en dessous.
MALE. Chaperon et devant des mandibules, jaunes. Tarses et tibias jaunes; les derniers articles des premiers , obscurs ; les seconds tachés de noir.
Var. 4, ?. Seulement deux bandes jaunes à l'abdomen.
(1) C’est le contraire dans l'O. fuscipes.
194 ODYNERUS.
Rapp. et diff. Distinct de l O. sinuatus, par son thorax noir; par ses ornements d’un jaune moins doré, par sa taille moins forte, par son premier segment abdominal dont la face supérieure est moins longue que large et moins rugueuse; par son thorax plus finement ponctué, etc. — Ilest bien plus voisin des ©. debilitatus et fuscipes.
Habite : Le Nord de l'Europe et l’Europe moyenne. (Ma collection.)
88. O. DEBILITATUS, n. sp.
@. Parvulus, rugosus; thorace atro, macula subalari flava; abdominis segmentis 1, 2, 4 sulphureo vittatis; clypeo flavo maculato; capite longiore quam latiore; prothorace bispinoso.
Long. 7 mill.; aile, 6 mill.
FEM. Petit; taille un peu moindre que celle de l'O. sinuatus ; sem- blable à celle de l'O. fuscipes avec lequel il a la plus grande analogie.
Tête plus haute que large. Entre les antennes une petite carène ; cha- peron faiblement bidenté ; prothorax rebordé, longuement biépineux, métathorax très grossièrement rugueux, sans épines. Premier segment de l’abdomen très rugueux aussi, criblé de points.
Insecte noir : antennes noires. Au haut du chaperon une tache jaune ; deux points entre les antennes, un très petit derrière chaque œil, un plus grand sous chaque aile, jaunes. Ecailles noires. Segments 1, 2, 4 de l’abdomen régulièrement et étroitement bordés de jaune-soufre. Pattes noires ; tibias jaunes tachés de noir ; tarses ferrugineux, avec le dernier article plus obscur. Ailes enfumées.
Mae. Tête circulaire. Un point au bout des mandibules et une tache au haut du chaperon, jaunes. Pas de tache sous l'aile ; bout des antennes ferrugineux en dessous. Pattes jaunes.
Rapp. et diff. Surtout voisin de l’O. bifasciatus dont il diffère par sa tête plus haute que large dans la © ; par son prothorax plus épi- neux, par son sillon plus distinct au premier segment de l'abdomen, par la tache au chaperon de la femelle, etc.— Voyez aussi l'O. fuscipes.
Habite: Les environs de Genève. (Ma collection.)
89. O. Fuscrpes.! Herr.-Schæff.
Niger, punctis duobus inter antennas et margine postico segmentorum 1, 2, 4, tenuiter al- bido subtrisinuatis; pedibus nigris tarsisque fuscis.
Syn. Herr.-Schæf. Odiÿnerus fuscipes. ! Faun., Germ., 154, 18. Fem. Cette espèce est si voisine de l'O. bifasciatus qu’on a peine à
ODYNERUS. 195
l'en distinguer. Elle lui est identique pour les formes, la taille et la coloration, mais le premier segment de l'abdomen est sensiblement plus long que large ; le métathorax est plus étroit, plus longuement prolongé en arrière du postécusson , et sa concavité est entourée d’arêtes très tranchantes, tandis que l'O. bifasciatus les a émoussées vers le haut par des rugosités ; ce dernier offre aussi de chaque côté, vers le bas des bords métathoraciques, une dent qui manque chez l'O. fuscipes. Celui-ci a seulement vers le milieu de sa hauteur sur ses bords une assez forte saillie qui résulte de ce que les bords inférieurs de la concavité sont bien plus saillants que les supérieurs. Insecte noir : deux points entre les antennes et bords des segments 1, 2, 4, blanchâtres. Pattes noires, tarses et devant des tibias antérieurs, bruns.
Mare. Chaperon jaune-soufre ; face externe des tibias antérieurs et premier article de tous les tarses, jaunes.
Rapp. et diff. I a les formes de l'O. sinuatus, et lui ressemble du reste beaucoup par son premier segment abdominal én entonnoir , gros- sièrement ponctué et partagé par un fort sillon, avec un bord épais,
fortement séparé du deuxième segment. Il en diffère par son prothorax moins anguleux ; par son corselet entièrement noir, par ses trois bandes de l'abdomen qui sont étroites et blanches, et surtout par son métatho- rax très anguleux. Ce dernier offre en effet des arêtes toutes très tran- chantes, avec une concavité très nette, tandis que dans l'O. sinuaius, l'arête latérale et l’arête supérieure sont plus ou moins effacées par les rugosités du métathorax. Enfin, les pattes sont noires, avec une petite ligne blanche sur le devant des tibias antérieurs.
Habite : L'Allemagne, Nuremberg. (Collection du docteur Herrich- Schæffer.)
Page 125. — Opyx. ELEGANS.! Pourrait être une var. du gracilis, dont les ornements jaunes seraient plus développés qu’à l'ordi- naire (1). La concavité du métathorax est striée ; ses bords sont très rugueux, point tranchants. Elle est du reste bien marquée, concave, tandis que que dans l'O. gracilis que j'ai sous les yeux, le méta- thorax est bombé, à peine concave, et l’arête latérale est crénelée.
90. O. ALBOMARGINATUS, n. Sp. Ater, rugosus ; punctis duobus prothoracis fasciisque quatuor in abdomine, albidis.
Long. 9 mill.; env. 19 mill. FE. Taille de l'O. gracilis, mêmes formes. Métathorax et premier
(1) Is le sont cependant bien moins que sur la figure.
196 ODYNERUS.
segment grossièrement ponctués ; la suture très saillante. Insecte noir : un point entre les antennes, souvent un autre au haut du chaperon ; deux sur le prothorax; un sous l’aile ; deux sur l’écusson, et bord des quatre premiers segments de l’abdomen, blancs ; la bordure des deux premiers assez large : celle des autres très étroite, parfois nulle. Pattes noires; tibias variés de blanc ; tarses roux en dessous. Ailes transpa- rentes.
Var. Pas de bordure au troisième segment de l'abdomen. Le blanc passant au jaune.
Rapp. et diff. Très distinct des autres Protodynerus, par ses ornements blancs.
Habite : La baie de Hudson. (Musée de Londres.)
91. O. CANADENSIS, n. Sp.
Parvulus, elongatus, rugosus, niger; puncto in fronte, punctis ducbus in prothorace, duo- bus in scutello, altero sub ala, flavis ; squamis fuscis, segmentis 1, 2, 4 flavo limbatis; alis apice fuscescentibus.
Long. 8 mill.; env. 14 mill.
FEM. Petit ; très grêle. Entièrement semblable à l'O. sinuatus, mais plus grêle ; la tête plus renflée ; les antennes insérées plus bas; le pre- mier segment de l'abdomen, plus allongé, plus rugueux ; le deuxième segment cylindrique, à peine plus large que le premier, lisse. Les orne- ments, d’un jaune vif, couleur de soufre, non un peu orangés; les ailes hyalines à la base, brunes au bout, surtout dans la radiale.
Rapp. et diff. On pourrait encore confondre cette espèce avec l'O. cristatus, mais dans ce dernier le deuxième segment est deux fois aussi large que le premier.
Habite : Le Canada. (Musée de Londres.)
92. O. CRISTATUS, n. Sp.
Niger ; thorace rufo maculato; abdominis segmentis À, 2, 4, flavo limbatis; pedibus migris ferrugineo variegatis.
Long. 9 mill. ; env. 19 mill.
FEMm. Formes de l'O. murarius. Chaperon plus large que long, tron- qué, à peine échancré. Corselet ponctué ; métathorax très rugueux. Premier segment de l’abdomen assez grossièrement ponctué; le reste lisse, sauf la base du deuxième segment qui est ponctuée. Insecte noir :
ODYNERUS. 197
un point entre les antennes, deux taches sur le prothorax; une bande interrompue sur l’écusson , et un point sous l'aile, roux; segments 1, 2 et 4 de l’abdomen liserés de jaune-soufre. Pattes noires; genoux, dessous des tarses et des tibias antérieurs , ferrugineux. Ailes transpa- rentes, nervures brunes, radius ferrugineux. Crête suturale du premier segment très saillante.
Rapp. et diff. Cette espèce est un peu supérieure par sa taille à l'O. sinuatus, avec lequel elle a les plus grands rapports. Elle s’en dis- tingue par ses ornements roux du corselet; par son premier segment de l’abdomen plus largement sillonné, moins large; par ses ailes hya- lines, etc.
Habite : Probablement l'Amérique du Nord. (Musée de Londres.)
93. O. PUMILUS, n. Sp.
Parvus; niger, signaturis flavis ; abdominis fasciis 6 flavis; ultimis subinterruptis.
MaLe.Taille, formes, couleurs comme chez l'O. gracilis. Chaperon circulaire, bidenté. Prothorax rebordé, moins bidenté que chez l’O. gra- cilis ; ses saillies dirigées latéralement, non en avant. Métathorax aussi très rugueux ; sa concavité lisse, ses bords très tranchants. Premier segment de l’abdomen en entonnoir, plus allongé que chez l'O. gracilis, rugueux; sa suture beaucoup plus forte, regardant en arrière; son sillon large et peu profond; son bord formant un cordon ; le reste de l'abdomen très lisse, très luisant; différant essentiellement, sous ce rapport, de l'O. gracilis
Insecte noir ; deux très petits points entre les antennes, un autre derrière le sommet de l’œil, deux taches rondes au prothorax ; deux sur l’écusson et une sous l'aile, jaunes. Les segments abdominaux tous ornés d’un cordon jaune ; les segments 3-6 n'ayant qu’une bordure très étroite, comme interrompue au milieu, avec le bord tout à fait mar- ginal, noirâtre. Pattes noires; genoux, tibias et tarses jaunes.
&. Mandibules, chaperon et devant du scape, jaunes. Ecaille brune; ailes lavées de brun-roux.
Habite : Cayenne. (Musée de Neuchatel.)
Sous-Genre ANCISTROCERUS.
I, Bectifications et Observations relatives à la Monographie.
page 126. — O. ImBECILLUS. Il paraît qu'il vient de Sierra-Leone, non de Java. — Dans l'individu en question, on trouve les modifica- tions suivantes :
198 ODYNERUS.
Flagellum des antennes, même le crochet, noirs. Bordure des yeux au-dessous de l'échancrure, jaune. Segment troisième de l’abdomen noirâtre.
Le post-écusson offre une crête crénelée, transversale ; une autre crête entoure la concavité du métathorax ( ).
Page 127. IT. Division.
Les Odynères qui rentrent dans cette coupe peuvent se distribuer selon 4 sections, d’après la forme de leur corps et particulièrement de leur thorax.
I. Formes régulières. Premier segment de labdomen large. Abdomen déprimé.
Cette section comprendrait les espèces 7 à 23 de la Monographie.
A. Espèces de l’ancien continent, etc. (p. 128).
Cette section renferme un nombre considérable d'espèces d’une étude bien difficile. Aussi vais-je, pour plus de clarté, les reprendre en détail, afin de les différencier plus clairement et de rectifier leur syno- nymie très embrouillée.
Section A. €. page 198 à 135.
Ces espèces sont toutes peintes de noir et de jaune; elles ont toutes les angles du prothorax spiniformes, et se ressemblent d’une manière désespérante.
Le tableau suivant servira peut-être à faciliter leur détermination, sans cependant pouvoir conduire à un résultat infaillible, vu la confusion amenée par les variétés. Quant aux mâles, on ne peut presque les dé- terminer qu'à l'œil en les rapportant à leurs femelles (1).
Femelles. 2 bandes eue a l'abdomen 00 C0. NO A 0 phaleratuse 1)3 — PU EE PNA RE CAEN BEI e NO OX | 4 — — sue Fm El GEL ANA NET NS A MS 5 —— — AU ANS EAN D MGR À ar OR US (A Abdomen large, déprimé, chaperon jaune et noir. . . triphaleratus. 2. plus cylindrique, étroit, Sr on-et antennes en général | NOIES- M . LUTTER) cout . . trifasciatus. 3 { Flagellum ferrugineux en ee ONG EiT0 DES MN noirs entdessous D TN ET PIN D TE CTI T IT NAS 4! Métathorax taché de jaune. . . . . . . . . . . . . renimacula. Q _—- noir . À bn dr és pal = er segment abdominal ne sa Dore très large . . . . ochlerus. | — convexe, sa bordure médiocrement large . { Dre
(1) Dans ce tableau il n’est fait mention que des quelques espèces indigènes ci- iées ou décrites dans la Monographie.
ODYNERUS. 199
Elles doivent se succéder dans l’ordre ci-dessous :
* Abdomen déprimé.
. biphaleratus. . renimacula. — longispinosus. . ochlerus. — triphaleraius (1).
19 SELS)
** Abdomen plus cylindrique. . pictus. . oviventris. . parietum. . antilope.
D STE 9 SOINS:
** Abdomen plus gréle et cylindrique. 7. O. trifasciatus.
Page 128. — O. RENIMACULA. Ajoutez aux synonymes :
Savigny. Descript. de l'Égypte. Hym., pl. 1x, fig. 2, & (et 3, 92).
Lucas. Odynerus rehimacula. Expl. Sc. d'Alg. Ins. IT, 238.
D'un côté, cette espèce est facile à reconnaître à ses taches métatho- raciques, mais de l’autre, elle est si voisine de l'O. triphaleratus, que leurs variétés se confondent. En effet, l'O. renimacula voit parfois et diminuer la grandeur de ses taches métathoraciques et augmenter le nombre de ses bandes jaunes abdominales, tandis que chez le tri- phaleratus on voit aussi augmenter le nombre de ces bordures. L’O. re- nimacula $ a sur l’écusson une bande jaune interrompue, ou deux taches jaunes; le post-écusson est, ou entièrement jaune, ou bordé de jaune, l’écusson peut aussi être entièrement jaune ; l'O. triphaleratus a le post-écusson noir et sur l’écusson une bande ou deux points jaunes ; ce qui ne veut pas dire que ce caractère soit constant. Les 4 ne sont pas moins difficiles à distinguer l’un de l’autre. Chez celui du renima- cula, les taches métathoraciques sont toujours très petites et souvent nulles, et chez celui du triphaleratus il n’est pas rare de voir 4 ou 5 bandes jaunes à l'abdomen. Dans les deux espèces, les antennes du & sont ferrugineuses en dessous avec les 1, 2 ou 3 derniers articles en- tièrement ferrugineux. Quelquefois le noir empiète un peu en des- sous vers le milieu de l’antenne. Il n’est donc rien d’impossible à ce que ces deux espèces ne soient que deux variétés de la même. Elles ont cela de commun que leur abdomen est bien plus déprimé que dans les autres espèces de ce groupe (parietum, oviventris, etc.), même plus que chez l'O. antilope.
(1) Ges deux espèces sont pour moi de simples variétés de l'O. renimacula.
200 ODYNERUS.
Enfin, comme preuve de ce que j'affirme, je dois dire que l'O. ochle- rus est exactement intermédiaire entre les deux espèces ; it a 5 bandes jaunes à l'abdomen et rarement des taches métathoraciques. Il serait inutile de chercher entre ces trois espèces des divergences dans la sculpture ou dans les formes. Les différences principales dans les cou- leurs portent (à part celles déjà mentionnées) sur le chaperon qui est ou jaune avec une tache noire, ou noir avec 4 taches jaunes, comme dans l'O. parietum. et sur la forme de l’échancrure noire du deuxième segment de l’abdomen, qui est presque toujours triangulaire, excep- tionnellement carrée, etc. Ces différences sont trop minimes pour pou- voir Ôtre prises en considération; se retrouvant également chez les trois espèces, elles ne peuvent nullement servir comme caractère spé- cifique.
Ces trois espèces ont ensemble, avec l'O. biphaleratus, un cachet tout particulier qui permet à un œil exercé de les reconnaître à première vue ; l'abdomen, outre qu'il est déprimé, offre en dessus, à sa base, une espèce de bosse qui se voit moins chez les autres espèces (parie- tum, etc.) C'est la même forme qui s’exagère dans l'O. hæmatodes.
Enfn, le premier segment de l'abdomen est três déprimé, souvent un peu enfoncé en dessus ; son bord postérieur est insensiblement con- cave en arrière, tandis que dans l'O. parielum, oviventris, etc., il est plutôt convexe en arrière. Ces différences sont bien spécieuses et si in- sensibles, qu'il est presque impossible de les rendre parfaitement.
On pourra rapprocher comme suit les trois variétés :
O. iriphaleratus. 3 bordures jaunes à l'abdomen, métathorax noir.
O. renimacula. 4 ou 5 bordures jaunes; deux taches jaunes au méta- thorax.
O. ochlerus. 5 bordures jaunes ; métathorax noir.
Le premier se trouve de préférence en Europe, et les deux autres dans le nord de l'Afrique, les îles Canaries, etc. Ceux qui viennent de cette dernière localité ont souvent du ferrugineux au lieu du jaune.
Page 129. — O. TRIFASCIATUS. Changez ce nom en :
O. TRIPHALERATUS ({). Et au lieu des synonymes indiqués, placez seulement : Savigny. Descr. de l’Egypt. Hym. pl. 1x, fig. 4, ®,&, var. (2). Lep. St-Farg. O. trifasciatus.! Hym. 11, p. 653. (4) Voyez plus bas l'O. trifascialus Fabr.
(2) La figure représente la variété qui a une bordure jaune au 4° segment de l'abdomen.
ODYNERUS. 201
Saint-Fargeau a confondu cette espèce avec le trifasciatus, Wesm., parce que, comme ce dernier, il n’a que 3 bandes jaunes à l’abdomen. Je le considère comme une variété de l'O. renimacula. ( Voyez plus haut les observations relatives à cette espèce.) Dans tous les cas, si l'on veut conserver l'O. triphaleratus comme une espèce, on la distingue facilement à son abdomen déprimé; le premier segment étant très large, sa large bordure jaune portant une échancrure noire triangu- laire, les 3 ou 4 premiers segments étant seuls bordés de jaune.
Page 130. 0. PARIETUM. PI. xI, fig. 4 $ .Retranchez des synonymes :
Fabr. Vespa simplex, S. P. 263, qui appartient à l'O. simplex. Herr.-Schæff. O. 4-cinctus, 173, 24, 176, tab. 15. L'O. affinis, Herr.-Sch.! n’est que la grande var. de l'O. parietum,
ayant seulement deux taches au chaperon; le dessous du flagellum étant ferrugineux, et le dessus des tarses postérieurs obscur.
Ajoutez aux synonymes :
Savigny. Descript. de l’Egypt. Hym. pl. 1x. ?Fab. Vespa squamigera. Syst. Piez. 267, 73.
Schæff. Vespa prima. Icon. Ins. Ratisb., tab. xx1v, fig. 2. — V. se- cunda. Id., fig. 4. ( Var. à tête noire et à 4 bandes.)
Fabr. V. parietum. Faun. Frid. 73, 637. Frisch. Ins. 9, tab. 12, fig. 1, tab. x (1). ? Ray. V. sylvestris caudacuta, etc. Ins., p. 252.
? Harris. V. inimicus. Exp. of Eng. Ins., tab. 37, fig. 6. — ? V. inso- lens. 1d., fig. 7.
Villers. V. parietum. Ins. 272, 16.
Gmel. V. parietum. Ed. Linn. Ins. I, 2745, 36.
Walken. V. parietum. Fn. Par. 11, 92. — V. emarginata. Id. 92.
Spinol. O. Geoffroyanus. ns. Lig. 11, 182. — ©. parietum. 11, 185. (Sed non 180.)
Très difficile à bien différencier de l'O. oviventris. Je ne crois pou- voir mieux faire qu'en mettant en regard la description que M. Wes- maél donne des deux espèces :
(4) I confond cet Odynère avec celui qu'a décrit Réaumur, et qui est l'O. spi- nipes.
202
O. PARIETUM.
Metathorace ruguloso-0paco.; pri- mi segmenti abdominis parte antica basi utrinque sulcata; margine api- cali prominulo; parte postica duplo latiore quam longiore; niger, anten- narunm flagello subtus per totam longitu- dinem vel basin et apicem versus ferru- gineo ; scapo subtus, antice (interdum anguste), capite thoraceque signaturis, abdomine fasciis 4-6. 4, 4 vel 5 puncto- que sæpeanali®, femoribus, apice, tibiis tarsisque, flavis; his interdum fuscis; ti- biis sæpe nigro maculatis.
?
Premier article des antennes noir, avec une tache jaune à l'extrémité ou une ligne jaune en devant; flagellum souvent ferrugineux en dessous. Ecus- son à 2 taches jaunes; post-écusson noir ou jaune. Ecailles des ailes jaunes, avec une tache obscure. Abdomen à 5 ou 4,
ou même 3 bandes jaunes; la première :
très variable. Anus noir ou taché de jaune. Tibias souvent tachés de noir. Bordure du prothorax souvent inter- rompue.
(j
Articles 3-10 des antennes noirs ou fauves en dessous. Bordure du protho- rax variable. Ecusson noir ou avec 2 points jaunes. Post-écusson noir où bor- dé de jaune. Abdomen à 6, 5 ou 4 ban- des jaunes ; la première variable. Tibias souvent tachés de jaune.
ODYNERUS.
O. OVIVENTRIS,
Metathorace ruguloso-opaco ; pri- mi segmenti abdominis parte antica margine apicali depresso, parte pos- tica triplo latiore quam longiore ; ni- ger, antennarum scapo subtus et antice d', apicte $ capite thoraceque signatu- ris, abdomine fasciis simplicibus sex d!, quinque punctoque anali ®, femoribus apice lato, tibiis tarsisque flavis.
?
Premier article des antennes noïr, avec une tache jaune à l'extrémité. Le reste noir. Ecusson à 2 taches jaunes. Abdomen à 5 bandes jaunes uniformes et une tache anale jaune. Ecailles des. ailes jaunes, avec une tache discoïdale obscure. La moitié ou le tiers apical de toutes les cuisses, jaune ; jambes et tar- ses jaunes, sans taches.
(j
Articles 3-10 des antennes noirs. Bordure du prothorax dilatée sur les côtés, atteignant les angles latéraux. Ecusson à 2? petites taches jaunes ou sans taches. Abdomen à 6 bandes jau-
nes uniformes.
Mais on ne peut regarder comme caractère réellement distinctif que celui emprunté à la forme du premier segment de l’abdomen. Dans l'O. parietum, la suture regarde en arrière et elle est plus forte; dans l'O. oviventris elle est faible et droite, ne débordant point par dessus la partie supérieure du segment. On voit aussi de chaque côté de sa face
antérieure un sillon latéral.
Toujours est-il que ces deux espèces sont loin d’être nettement sé- parées ; j'ai trouvé entre elles les transitions les plus embarrassantes. La forme et les proportions du premier segment de l'abdomen sont
ODYNERUS. 203
même très sujets à varier. On jugera de la variabilité de l'O. parietum par l’exposé suivant que j’emprunte encore à M. Wesmaël.
?. Le chaperon peut être, ou entièrement noir ou noir avec deux ta- ches jaunes en forme de croissant vers le haut , et en général il a deux points jaunes vers le bas. Ces taches peuvent être réunies, et alors le chaperon est jaune avec une ou plusieurs taches noires et souvent avec son bord noir. Les antennes sont ou noires, ou avec un point ou une ligne jaune en dessous du premier article, ou avec le devant de ce dernier, jaune, ou enfin avec le dessous du flagellum ferrugineux.
L’écaille peut être presque entièrement jaune ou presque toute noire. Sous l’origine des ailes est souvent une tache jaune. La forme de la bande jaune du premier segment est très variable, comme chez le mâle. Tantôt elle est uniformément large, tantôt elle est dilatée soit dans le milieu, soit seulement sur les côtés. La taille varie du simple au double.
Le métathorax n’est pas plus luisant que le reste du corselet ; les bords de sa concavité sont également relevés en dessus et en dessous de son épine latérale.
&. Les variétés correspondantes.
Page 151. — O. Ocrerus. Placez en synonyme :
? Savigny. Descr. de l’'Egypt. Hym. pl. 1x, fig. 2.
Voyez à l'égard de cette espèce ce que je dis plus haut au sujet de l'O. renimacula, dont elle n’est probablement qu’une variété.
Var.? Les bandes jaunes de l'abdomen étroites ; la première peu élargie sur les côtés. Ecusson noir ; bord du prothorax ayant seulement deux taches jaunes. La dépression longitudinale du premier segment très distincte. — Du Nord de l’Europe.
Page 152. — O. ovivenrRis. Voyez plus haut les remarques à pro- pos de l'O. parietum.
Page 152.— O. AnriLope. Rayez des synonymes :
Herr.-Schæff. ©. viduus, ! Fn. Germ. Ajoutez aux synonymes :
Herr.-Schæff. O. murarius,! Faun. Germ. 173, p. 26, 176, tab. 12. eut dE
(1) Herr.-Schæff. dit que son O. murarius est plus grand que l'O. antilope. mais l'O. antilope est le plus grand Ancistrocère de l’Europe. Ce n’est du reste pas celui de Linn, , qui appartient, comme on peut le voir plus haut, au sous-genre Symmorphus.
204 ODYNERUS.
Se reconnaît à sa grande taille, à son métathorax luisant, à son ab- domen déprimé, à son écusson noir, et surtout à ses antennes qui dans la ® sont ferrugineuses ou jaunes en dessous, dans toute leur lon- gueur. Son abdomen est moins sessile que chez les précédentes espèces. Mais le caractère qui sert à le faire distinguer des O. parietum et ovi- veniris, C'est que son métathorax est plus luisant que le reste du cor- selet et que sa concavité est plus fortement rebordée en dessous de la dent latérale qu’en dessus de cette dernière, c'est-à-dire que l’arèête in- férieure est plus saillante que la supérieure.
On trouve cette espèce en Asie, et jai vu un individu pris aux Indes Orientales. Un individu, probablement originaire des îles Canaries ou de la côte d’Afrique, avait les ornements roux. D’autres qui m'ont été envoyés de Suède ont sur l’écusson deux points jaunes dans les deux sexes.
Page 155. — O. ANrILoPE. Retranchez des synonymes : Herr.-Schæff. Odynerus viduus. ! Faun. Germ. 173, 28.
Page 154. O. BIPHALERATUS. Cette espèce se rapproche beaucoup de VO. trifasciatus par ses formes; son abdomen est encore plus dé- primé, et son premier segment en général plus large. Ecusson et métathorax noirs. Il n’est pas possible de confondre cet Odynère.
Ajoutez : Description de l'Egypte. Hym. PI. IX, fig. 6. ®. (1).
Considérez comme nulle la dernière phrase qui a trait à cette espèce, p. 134 de la Monographie.
Page 1534. — O. ATRoPos. Ajoutez aux synonymes : Lucas. O. Atropos. Expl. Sc. d’Alg. Ins. III, 240.
Page 156. — O. casrkiL. Changez ce nom en CATSKILLENSIS.
Page 157. O. cAMPESTRIS. “. Chaperon échancré. Chaperon et man- dibules , jaunes ; ces dernières noirâtres à la base. Un point sur le front, devant du premier article des antennes, jaunes; leur dessous ferrugineux. Une petite ligne ou deux points au milieu du protho- rax, jaunes. Ecaille brune. Les deux premiers segments de l’abdo- men bordés de jaune ; la bordure du deuxième, étroite , et son bord très ponctué. Pattes noires, genoux et tarses ferrugineux. Ailes brunes avec un reflet violet, presque transparentes à leur base.
Rapp. et diff. Cette espèce se reconnaît de suite à son abdomen orné +de deux bandes jaunes seulement, et à son corselet noir; c’est la seule espèce américaine appartenant à ce groupe qui offre ce caractère. Il ne:
(1) On a faities bordures trop festonnées.
ODYNERUS. 205
faut pas la confondre avec l’O. fulvipes, dont les-formes sont très diffé- rentes.
Habite ; La Floride. ( Musée de Londres.)
Page 158. — O. UNIFASCIATUS. Ajoutez aux synonymes :
Say. O. uncinatus (1). Bost. Journ. of Nat. Hist. I, 18, 37, p, 386, 4 ter :
Ce dernier nom est le plus ancien, mais je ne crois pas devoir l’'adopter.
1° Parce qu’il repose sur une erreur;
20 Parce qu'il amènerait une confusion avec la Monobia quadridens {Odynerus uncinatus,Lepel.), et qu’ainsi l’erreur dans laquelle est tombé Say se serait perpétuée.
Page 139. — O. TuBERCULOCEPHALUS. Le nom de cette espèce a déjà été rectifié dans l’errata et doit être remplacé par celui de TUBERCULICEPS.
Page 141. — O. pusriLros. Mettez O. BUSTILLOSI, et placez en syno- nyme : Sauss. O. Bustillosi. Faun. Chilena Zool. VI, p. 567.
Page 142. — O. FLAvIPES. (PI. XVI, fig. 3 de la Monogr.) Changez le nom de cette espèce en
O. FULVIPES (2).
Retranchez des synonymes : Fabr. et Oliv. Vespa flavipes.
Il faut dire : corselet et premier segment de l’abdomen criblés de points enfoncés; le bord de ce dernier est plus grossièrement ponctué
(1) Voyez la note à propos de la Monobia L-dens, page 168 de ce volume.
(2) Pour cette espèce encore, j'ai cru sur parole Lep. de Saint-Fargeau, et je me suis trompé, car la description de Fabr. ne convient en rien à cet Odynère. La cause de l’erreur est facile à apprécier; c’est elle qui m'y a conduit aussi en me dispensant de vérifier la justesse du synonyme de Fabricius et m’a amené à placer un ! après ce nom. Le type de Lepel. (au Muséum de Paris) est étiqueté de la main de Bosc : « V. flavipes Fab. » Les noms de la collect, de Bosc ont été véri- fiés ou donnés par Fabr.; c’est ce que Lepel. rappelle dans sa note p. 660. Nous n'avons donc songé ni l’un ni l’autre qu’une erreur se cachait sous la caution d’une étiquette d'auteur ; mais il n’y a rien à cela qui doive étonner : on sait avec quelle légèreté Fabr. déterminait et classait les espèces ; il était, du reste, loin de con- naître bien toutes celles qu’il avait décrites, et des erreurs du genre de celle que nous relevons ici ne sont pas rares dans les collections qu’il a eues sous les yeux. — Voyezdans les Spec.dubiæ : O0. flavipes,
206 ODYNERUS.
que son milieu ; celui du deuxième n’est guère retroussé que dans le 4. L'écaille est ferrugineuse, et souvent on voit une ligne de cette couleur le long de la courbe postérieure du prothorax.
La 9 a en général une tache jaune en avant de l’écusson sur le mé- tathorax. Les pattes sont fauves ou plutôt ferrugineuses avec les han- ches et les cuisses noires.
Le # n’a pas de jaune sur les angles du métathorax, et de plus il offre sur la partie antérieure du premier segment de l'abdomen en ar- rière de la suture, une gouttière longitudinale très distincte.
Page 145. — O. ruscrpes. Ce nom est déjà employé par Herrich- Schæffer, pour un Protodynerus. Je m’empresse donc de changer le nom de mon O. fuscipes, afin d'éviter toute confusion. Ce sera l'O. PEDESTRIS.
Page 146. — O. BELLONE. Substituez à ce nom celui de : O. QUADRISECTUS, Say.
Placez en tête des synonymes :
Say. O. 4-sectus. Boston Journ. of Nat. Hist. 1837, I, 385.
Sauss. 0. Bellone. Mon. G. Solit. PI. XVI, fig. 10.
Var. Deux taches jaunes sur les angles du prothorax, deux en des- sous de ceux du métathorax ; post-écusson noir. Abdomen noir, avec seulement deux taches jaunes sur les côtés du premier segment et deux au bord postérieur du deuxième. (PI. IX, fig. 9.)
Malgré ces différences de coloration, l'espèce est parfaitement recon- naissable à ses formes identiques et très caractéristiques.
De Sainte-Marthe, en Colombie.
Voyez plus bas l'O. luctuosus, espèce très voisine de celle-ci.
Page 148. — O. VERNALIS. & . Chaperon blanc.
Page 150. — O. MADERA. Changez en O. MADEREÆ.
11, Espéces nouvelles à ajouter au sons-genre Ancisirocerus.
Division SUBANCISTROCERUS (1). [re Divis. de la Monor. |
94. ©. SICHELIE, n. Sp. (PL X, fig. 6.)
{) Voyez page 126 de la Monogr. I"° Division.
ODYNERUS. 207
Parvus, niger; abdominis segmentis 1-2 albo marginatis, primo suturis duabus trans- versalibus prominentibus, secundo tubereulo basali dorsali ; alis hyalinis, nervis nigris.
©. Long. 8 mill.; env. 16 mill.
FEM. Tête grosse, bombée; antennes insérées à son tiers inférieur ; chaperon pyriforme, court, échancré et bicaréné sur ses côtés. Corselet allongé; métathorax prolongé un peu en arrière du postécusson, con- caye au milieu. Le premier segment en entonnoir, tronqué antérieure- ment porte deux sutures très saillantes près de la base ; le deuxième, beaucoup plus long que large, portant un fort tubercule à sa base; tout l’insecte densément ponctué, la tête et le corselet l’étant fortement.
Insecte noir : Un point sur le front, une ligne arquée au haut du chaperon et le devant du premier article des antennes, blancs ou jaunes. Antennes noires, ferrugineuses en dessous; les deux premiers seg- ments de l'abdomen bordés de blanc. Pattes noires ; genoux ferrugi- neux, dessous des tibias blancs, tarses blancs en dessous, obscurs en dessus. Ailes parfaitement hyalines, nervures et point, noirs.
Habite : Les Indes Orientales. (Collection de M. Sichel.)
95. O. PARAENSIS, n. Sp.
Niger, punctatissimus, signaturis flavis ; segmentis 1-2 margine flavo, 3-5 angustissime flavo limbatis ; secundo maculis duabus flavis.
d. Long. 6 mill. ; env. 44 mill.
MALE. Formes de l'O. Rossi. Chaperon pyriforme, tronqué droit au bas. Tête concave en arrière; ocelles en ligne arquée. Prothorax angu- leux; mésothorax arrondi sur ses angles; métathorax concave, les bords de la cavité peu ou pas tranchants. Le premier segment de l’ab- domen en cupule, presqu’aussi large que le deuxième, sa suture in- distincte. Insecte tout entier fortement et grossièrement ponctué, sur- tout le métathorax; concavité de ce dernier indistinctement striée. Abdomen un peu moins fortement ponctué, sauf le premier segment qui l’est très fortement; ce dernier portant deux lignes suturales plus ou moins distinctes, n'ayant pas la forme de crêtes mais de rides ru- gueuses.
Insecte noir : Mandibules styliformes, jaunes; chaperon jaune; un point sur le front, un en arrière de l'œil, une ligne dans le sinus des yeux, jaunes. Antennes noires, jaunes en dessous ; le crochet roux. Deux taches pyriformes sur le bord du prothorax, deux sous les ailes, écaille et post-écusson, jaunes. Les deux premiers segments de l’abdo- men portant une bordure jaune et le deuxième en outre un point jaune de chaque côté, près de sa base ; les autres segments finement li-
208 ODYNERUS.
serés de jaune; anus orné d’un point jaune. Pattes jaunes, hanches et cuisses noires, les premières tachées de jaune. Aïles transparentes, un peu lavées de brun dans la radiale; radiale n’atteignant pas près du bout de l'aile; deuxième cubitale très large à son bord cubital; son bord radial très court; huitième cubitale plus longue que large; la quatrième grande.
Rapp. et diff. Très voisin des O. ammonia, scabriusculus, Bustillosi, adiabatus, etc., mais distinct des deux derniers par ses fortes ponctua- tions, etc., du deuxième par ses deux sutures sur le premier segment, par son autre coloration, etc,et du premier par son métathorax noir, etc.
Habite : Le Para. (Musée de Paris.)
96. O. RHODENSIS, n. Sp. (PL fo 707ia.) Niger, flavo pictus, punctatus; antennis infrà capitis medium nascentibus.
@. Long. 7 mill. ; env. 12 mill.
FE. Assez petit. Tête assez renflée, plus haute que large; les an- tennes insérées au-dessous de son milieu ; chaperon pyriforme, faible- ment bidenté. Corselet cylindrique ; prothorax aussi large que le méso- thorax, tronqué ; son bord antérieur un peu concave; ses angles angu- leux. Métathorax oblique , concave au milieu, sans angles tranchants, mais ses angles très rugueusement chagrinés. Abdomen ovalaire; le premier segment moins large que le deuxième, portant deux sutures saillantes. Entre ces deux sutures est un espace lisse, luisant ; la face supérieure du segment est au contraire criblée de ponctuations. (Fig. 7 a.)
Tout le corps noir, densément ponctué ; le bord des deux premiers segments en particulier garni d’une rangée de gros points enfoncés. Mandibules ferrugineuses; au haut du chaperon, une petite ligne jaune arquée ; derrière chaque œil un point, et sur le premier article des an- tennes une ligne de cette couleur. Prothorax orné de deux taches pres- que contigués , un point sous l'aile, post-écusson, écailles et un point de chaque côté en arrière de ces dernières, jaunes ; un point brun sur l’écaille. Tous les segments de l'abdomen assez largement et assez ré- gulièrement bordés de jaune ; anus noir. Pattes jaunes, hanches jaunes et noires. Ailes transparentes, nervures brunes.
Rapp. et diff. Cette jolie espèce a des formes si différentes de tous les Ancistrocerus de l’Europe, qu’un œil exercé ne peut la confondre avec aucun d'eux. Elle est très bien caractérisée par sa tête renflée et par la basse insertion des antennes ; son corselet allongé, son prothorax
ODYNERUS. 209
très cylindrique et aussi large que le thorax à l'insertion des ailes, sont aussi très caractéristiques ; les ailes sont insérées très en arrière; les écailles sont très grandes, très inclinées, à cause de la forme cylindri- que et comprimée du corps; et derrière chacune d’elles on remarque comme une deuxième petite écaille jaune. Puis le métathorax n’a pas la même forme que dans l’O. parietum, etc. À première vue on rapproche cet insecte plutôt des Ptérochilus et des Alastor que des Odynères, et c'est avec les O. fulvipes et voisins qu'il a le plus d’analogie pour la forme de son thorax , tandis que l’abdomen rappelle plutôt celle de l'O. parietum.
Habite : L'ile de Rhodes. Communiqué par M. Boheman.
DivisioN ANCISTROCERUS PROPREMENT DITS (1). [II° Divis. de la Monographie.]
A. Espèces de l’ancien continent.
97. O. GAZELLA. Odynero parietum simillimus ; scutellis squamisque atris.
Syn. Panz. Vespa gazella, Faun. Germ. Herr.-Schæff. Odynerus gazella. | Faun. Germ. 173, p. 27, 176, 4, & , 14, 9?
d. Cette espèce ressemble tout à fait à l'O. parietum pour la forme ; elle est plus petite, et se distingue par ses écussons et écailles, noirs : par son prothorax noir ou à peine bordé de jaune au milieu, par les bandes régulières de l'abdomen qui ne sont souvent qu’au nombre de trois.
Quant à la femelle figurée par Herr.-Schæff., elle paraît appartenir plutôt à l’O. renimacula. Elle a du reste les écailles alaires jaunes, tandis que le mâle les a noires; or, c’est toujours l'inverse qui a lieu lorsque pareille différence se rencontre entre les deux sexes. Je pense donc que l’auteur a réuni à tort ces deux sexes.
Habite: L'Allemagne. Ratisbonne. ( Collection du doct. Herrich- Schæffer.)
98. O. vIDUUS. ! Herr.-Schæff.
Niger ; signaturis flavis ; abdomine fasciis angustis flavis; clypeo 4 lato, acute bidentato.
(1) Voyez page 127 de la Monographie. 1I° Division. 14
210 ODYNERUS.
Syx. Herr.-Schæff. Odynerus viduus. Faun. Germ. 173, p. 28, 176, tab. 16.
d, Long. 9 mill.; aile, 8 mill.
Maze. Taille et formes de l'O. parietüm, mais en différant comme suit :
d. Chaperon n'étant pas allongé, mais au contraire plutôt plus large que long, et terminé par deux dents plus longues et plus écartées, un peu comme dans les Epipones (1). Pas de tache sous l'aile; écusson noir ou avec deux points jaunes ; postécusson noir; bandes de l'abdomen toutes étroites et régulières.
Habite : L'Allemagne. (Collect. du doct. Herr.-Shæffer.)
99. O. PIcTuSs, Curt. (PI X fig. 40.)
Odynero parietum similis; antennis airis; thorace brevi, quadrato; abdominis primo seg- mento lato.
Syn. Curtis. Odynerus pictus. ! Brit. Entomol. III, 138. Herr.-Schæff. O. constans.! Faun. Germ. Smith. Ancistrocerus pictus. Cat. Brit. Ins. Hyim. 46, 6.
Q. Long. 10 mill; env. 25 mill.
Fem. Chaperon pyriforme, faiblement bidenté, ponctué. Tout le corps densément ponctué, sauf l’abdomen qui l’est moins ; postécusson ayant deux bosses très ponctuées ; concavité du métathorax lisse, ses bords formant de chaque côté un angle spiniforme. Abdomen régulier; la suture du premier segment très nette. Insecte noir, couvert d'un duvet de poils gris-ferrugineux. Un point entre les antennes; deux très petits derrière le sommet des yeux; au prothorax une bordure étroite, et deux points sur l’écusson, jaunes; écaille brune, avec un point jaune ; tous les segments de l'abdomen ornés d'une bordure jaune très régulière; anus avec un point jaune; pattes fauves ; hanches et la majeure partie des cuisses, noires. Ailes lavées de ferrugineux, ner- vures brunes.
MALE. Mandibules, chaperon, devant du scape, jaunes; une partie des derniers articles des antennes et le corselet, ferrugineux. Ecusson noir ; ailes plus cnfumées.
(1) Sous-genre Oplopus de la Monographie.
ODYNERUS. 211
Rapp. et diff. Gette espèce est très voisine de l'O. parietum, mais reconnaissable à ses antennes entièrement noires, tant en dessus qu’en dessous, sans ligne jaune sous le scape; à son chaperon souvent noir, etc. Son abdomen est plus déprimé aussi ; le premier segment est très large; sa face supérieure est plus de trois fois aussi large que longue. L’écus- son est noir, le corselet court, etc.
Habite : L’Angleterre, la Scandinavie.
100. O. TRIFASCIATUS (1).
Elongatus; clypeo antennisque atris; abdomine fasciis tribus flavis.
SYN. Fabr. Vespa trifasciata. Syst. Péz. 264.— V. quadricincta. Syst.
Piez. 262. |
?Panz. V. gazella. Faun. Germ. 53, 10. &.
Oliv. V. trifasciata. Encycl. Méth. VI, p. 688.
Christ. V. yuncea. Hymén, p. 245, pl. 23, fig. 8.
Wesm. Odynerus irifasciatus. Monogr. Odyn. Belg. Suppl. p. 7.
Herr.-Schæff, Odyn. tricincius.! Faun. Germ. 173, p. 20, 176, tab. 10. S.
Spinol. Odyn. trifasciatus. Ins. Lig. II, 184.
Long. 10 mill.; env. 21 mill.
FEM. Insecte grêle, ayant assez la forme de l'O. antilope, mais plus cylindrique. La tête est noire, même le chaperon et les antennes; on remarque seulement entre les antennes un point jaune, deux petits points à la base des mandibules, et une ligne plus ou moins complète sous le scape de l'antenne, ferrugineuse ou jaunâtre. Le thorax est très allongé, presque deux fois aussi long que large. Le prothorax offre un bord jaune. Sur l’écusson sont deux petites taches jaunes et une sous l'aile. L’abdomen est très allongé, grêle ; le premier segment est peu large par rapport à sa longueur. Les trois ou quatre premiers seg- ments sont bordés de jaune ; la bordure du premier est élargie sur les côtés. Pattes jaunes ; hanches, cuisses et derrière des tibias antérieurs, noirs; genoux de la première paire, jaunes. Ailes bordées de gris. Ecaille noire, avec une tache jaune ou presque jaune.
(1) J'étais d’abord tombé, relativement à cette espèce, dans la même erreur que Saint-Farg. J'avais pris pour elle l'O. trifasciatus de cet auteur, qui est une var. de l'O. renimacula. Le véritable trifasciatus a la tête noire comme l'indique Fabricius. — Voyez plus haut : O. triphaleratus (p. 200).
212 ODYNERUS.
MALE. Bordure jaune du prothorax souvent très mince, n’atteignant jamais les angles latéraux. Ecusson sans taches ou marqué de deux petites taches jaunes. Abdomen à trois ou quatre bandes jaunes. Cuisses de derrière noires jusqu’au bout.
Var. Le noir du premier segment est souvent trilobé.
Rapp. et diff. Très facile à confondre avec l'O. iriphaleratus, mais s'en distinguant par son chaperon noir, par son corselet et son abdo- men allongés, bien plus cylindriques, bien moins larges, car dans l'O. triphaleratus le corselet n’est pas beaucoup plus long que large.
Voyez aussi l'O. trimarginatus (n. 101).
Habite : L'Europe moyenne. {Musée de Paris.)
101. O. TRIMARGINATUS, Zetterst. (PL X, fig. 9.) Niger; antennis et clypeo © nigris, scapi linea angusta fulva ; abdomine fasciis tribus flavis.
Syn. Zetterst. Odynerus trimarginatus. Ins. Lapp. 456, 4. ? Curtis. Odyn. scoticus. Brit. Ent. III, p. 138. Herr.-Schæff. Odyn. 4-cinctus! Faun. Germ. 173, p. 24, 176. tab. 15, $. (1).
Long. 41 mill, ; env. 21 mill.
FEM. Grandeur et formes de l'O. irifasciatus, etc. Noir, un point entre les antennes et un autre très petit derrière chaque œil, fauves ou jaunes. Antennes noires; le dessous de leur premier article portant une étroite ligne fauve. Un point sous l’aile et bord du prothorax, jaunes. Les trois premiers segments ornés d’une bordure jaune très régulière ; la deuxième la plus large, la troisième étroite et raccourcie sur les côtés. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses jaunes ; tibias noirs à leur face postérieure. Ailes enfumées, assez ferrugineuses. Ecaille brune.
MALE. Mandibules et chaperon jaunes ; crochet des antennes roux ; le devant de leur premier article jaune. Ecaille noire.
Rapp. et diff. Il a la taille et les formes de l'O. trifasciatus, mais il en diffère par ces caractères (2) :
(1) 11 n’est aucune raison pour rapporter cet insecte au 4-cinctus de Fabr. Il n’a que trois bandes à l’abdomen, et la 3° est incomplète; dans certains cas, l’in- secte n’en a probablement que 2.
(2) Les antennes sont entièrement noires, quoi qu’en dise l’auteur ; c’est proba- blement par suite d’un lapsus qu'il décrit le scape comme étant jaune en dessous.
ODYNERUS. 213
io Bord du prothorax ne portant qu'une ligne jaune interrompue au milieu et raccourcie sur les côtés ;
20 Ecusson noir ; écaille brune ou noire ;
30 Bandes de l'abdomen étroites et régulières : la première plus étroite que la deuxième ; la troisième raccourcie sur les côtés ;
40 Pattes ferrugineuses ; hanches et cuisses noires ;
590 Concavité du métathorax formant à son sommet un angle rentrant aigu, tandis que cet angle est très obtus chez l'O. trifasciatus ;
60 Abdomen moins déprimé (son deuxième segment articulé au premier, de façon à regarder en bas).
Habite : La Suède, l'Allemagne, Ratisbonne. (Collection du docteur Herr.-Schæff., etc.)
102. O. LONGISPINOSUS, n. Sp. Odynero parietum simillimus; prothorace bispinoso.
MALE. En tout semblable à l'O. ochlerus, mais les angles du protho- rax prolongés en deux longues épines (4) dirigées en avant. Le pre- mier segment ayant aussi une très faible dépression centrale. Antennes ferrugineuses en dessous; le crochet ferrugineux.
Rapp. et diff. Je ne vois aucun caractère distinctif de cet Odynère autre que ses longues épines prothoraciques, qui ne se retrouvent pas chez les autres espèces, et surtout qui sont dirigées en ayant, non laté- ralement.
Le métathorax a souvent deux taches jaunes, et le premier segment de l'abdomen a sa bordure un peu élargie sur les côtés.
Habite : L'Algérie. (Musée de Paris.)
103. O. IMPUNCTATUS , Spin. Niger, flavo pictus ; abdominis segmentis duobus primis flavo marginatis.
Sy. Spinol. Odynerus impunclatus. Ann. Soc. Ent. Fr. 1re sér., VII, p. 503. Savigny. Descr. de l'Egypte, Hym., pl. IX, fig. 5.
Long. tot, 2 1/2 lignes.
Mare. Noir. Base des mandibules, dessous du premier article des antennes, chaperon, une tache au milieu du front, bord postérieur du prothorax, deux taches sur l’écusson, une autre de chaque côté sur les
214 ODYNERUS.
flancs du mésothorax, une bande assez large le long du bord posté- rieur des deux premiers anneaux, jaunes. Pattes et extrémilés des an- tennes, ferrugineuses. Antennes du mâle terminées par deux articles en crochet. Chaperon un peu bombé, hexagone, échancré à son bord infé- rieur et à son bord supérieur, à surface lisse ou sans points enfoncés apparents (1). Face postérieure du mésothorax perpendiculaire , con- cave, fortement ponctuée, extérieurement rebordée. Suture médiane, carénée dans toute sa longueur ; ponctuation plus fine près de l'angle sutural postérieur. Pièce médiane très petite, triangulaire, concave et fortement ponctuée. Pattes jaunes. Hanches tachées de noir. Ailes obs- cures ; nervures noires.
Habite : L'Egypte.
104. Ô. CAPENSIS, n. Sp. Ater; abdominis segmentis omnibus flavo limbatis; prothorace bispinoso.
®. Long. 9 mill.; env. 19 mill.
Chaperon large, presque terminé en pointe; angles du prothorax épineux; métathorax arrondi, mais laissant voir de chaque côté un in- sensible tubercule. Abdomen comme chez l'O. parietum. Le deuxième segment portant en dessus un tubercule insensible. Tête et corselet finement ponctués, couverts d’un duvet roux ;abdomen satiné, à reflets grisâtres. Insecte noir; tous les segments de l’abdomen largement et régulièrement bordés de jaune, le premier, seul, ayant une ligne très étroite. Anus jaune. Pattes noires. Ailes lavées de brun-jaunâtre. Ner- vures brunes.
Rapp. et diff. Distinct par son corselet bi-épineux et entiérement noir ainsi que la tête.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le marquis Spinola.)
105. O. AMADANENSIS, n. Sp.
(PL. XII, fie. 9.)
Minimus, niger, rugosus, flavo pictus; antennis flavis; metathoracis angulis et secundi seg- menti maculis duabus, flavis.
(1) Ceci, dit M. Spinola, sufñira pour la distinguer de l'O. bicinctus Meg., es- pèce colorée à peu près de même, mais dont e chaperon est très visiblement ponc- . tué. — Je n'ai nulle connaissance de cette espèce. Le nom ne serait-il pas inédit ?
ODYNERUS. 215
MaLe. Très petit, presque entièrement semblable pour les formes et les couleurs à l'O. parvulus, mais s’en distinguant par les caractères suivants : chaperon n'étant pas pyriforme, bidenté au bout, mais poly- gonal, terminé par un bord droit, faiblement bidenté à ses angles. Sinus des yeux, noirs. Antennes jaunes, le flagellum seul en dessus, un peu gris. Métathorax fortement concave ; ses angles très tranchants; tête et corselet très rugueusement ponctués ; abdomen distinctement et fortement ponctué (dans l'O. parvulus, il est lisse et soyeux); deuxième segment de l'abdomen non ovale, mais cylindrique ; son bord posté- rieur distinctement rebordé. Ailes transparentes. Couleurs du corps comme dans l'O. parvulus, la tache latérale du deuxième segment libre ou à peine fondue avec la bordure.
Rapp. et diff. Très distinct de tous les autres Ancistrocerus par ses nombreux ornements jaunes. La suture transversale du premier seg- ment de l’abdomen assez distincte.
Sans ce caractère on le confondrait facilement avec l'O. parvulus.
Habite : Amadan, en Perse. (Musée de Paris.)
106. B. Espèces Australiennes.
O. FLUVIALIS, n. Sp. Niger, flavo pictus ; O. parietum simillimus, sed minor. , Long. 7 mill,; env. 16 mill.
Taille et facies de l'O. minutus, ou encore facies de l'O. parietum. Chaperon échancré (4). Corselet globuleux ; prothorax un peu rétréci en avant, mais ses angles épineux; métlathorax concave, ses angles tranchants; premier segment de l’abdomen presque aussi large que le deuxième, court, avec une ligne dorsale ; la suture saillante. Tête et corselet ponctués, velus; abdomen moins fortement ponctué. Insecte noir ; mandibules et chaperon jaunes (« ), un point entre les antennes, un petit en arrière de l’œil, une ligne presque interrompue au milieu sur le devant du prothorax, deux points à l’écusson, deux au post- écusson, et à tous les segments de l'abdomen une bordure régulière, jaune. Antennes noires, ferrugineuses en dessous; crochet roux, noir au bout ; devant du premier article jaune. Pattes jaunes, MTL et base des cuisses noires ; ailes transparentes.
Rapp. et diff. Je ne vois aucune différence entre cette espèce et
LO. parietum ; si l'étiquette n’est pas erronée, il faut considérer cette espèce comme distincte de l'O. parietum, à cause des épines du méta-
216 | ODYNERUS.
thorax qui sont à peine marquées, de la ponctuation plus fine du pre- mier segment et de l’écaille noire.
Habite : La Nouvelle-Hollande, Swan-Ravier. (Collection de M. le marquis Spinola.)
C. Espèces Américaines.
1° Premier segment tronqué antérieurement, formes assez trapues de VO parietum (1).
107. OÔ. SPINOLÆ, n. Sp. Niger, flavo pictus; antennis nigris; abdominis ségmentis 1-2 margine flavis. Long. 13 mill.; env. 27 mill.
Formes de l'O. parietum. Corselet couvert de points écartés, visibles à l'œil nu. Abdomen plus finement ponctué. Suture de son premier segment très saillante. Insecte noir. Une tache à la base des mandi- bules, une entre les antennes, une ligne sur leur premier article, un point en arrière des yeux et deux taches sur le prothorax, jaunes. Le deuxième anneau de l'abdomen portant une bordure jaune régulière et étroite, et en dessous seulement un point de chaque côté. Le premier segment presque entièrement jaune en dessus avec une échancrure tricuspide au milieu. Pattes noires, tibias et tarses jaunes. Ailes enfu- mées avec un reflet violet.
Habite : Philadelphie. (Collect. de M. le marquis Spinola.)
108. O. PERTINAX, N. Sp. Odynero parietum simillimus, niger; abdomine fasciis sex flavis; alis subobseuris.
MALE. Exactement comme l'O. parietum, mais plus petit; la bor- dure du prothorax plus étroite; les bordures de l’abdomen toutes étroites et régulières, même la première. Les ailes enfumées dans toute leur étendue, non sur la côte seulement ; la deuxième cubitale moins rétrécie vers la radiale ; la troisième cubitale à peu près aussi large que longue, sa nervure externe à peu près droite. .
Habite : L'Etat de New-York. (Musée de Londres.)
(4) Section correspondant à la section à de la Monographie (page 135).
ODYNERUS. 217
109. O. ALBOPHALERATUS.
Niger; clypei maculis quatuor, prothoracis margine, scutellorum fasciis interruptis, abdo- minis segmentorum fasciüis marginalibus, albis; alis hyalinis.
@. Long. 10 mill.; env. 23 mill.
FEM. Grandeur et formes de l'O. parielum. Coloration exactement la même, si ce n’est que les ornements jaunes sont blancs. Les mandi- bules sont tachées de blanc ; le chaperon a aussi deux taches latérales vers le haut, et deux points au bas, blancs ; l’écusson porte une bande blanche, interrompue, et le postécusson est bordé de blanc; la bor- dure du premier segment est étroite et régulière, sans élargissement sur les côtés ; les antennes sont entièrement noires avec une très petite ligne blanche à la base du premier article ; les tarses sont bruns en dessus, blancs en dessous, avec le premier article souvent blanc. Les ailes sont hyalines, un peu ferrugineuses le long de la côte, un peu en- fumées vers le bout.
MALE. Mandibules, chaperon, et dessous du premier article des antennés, blancs ; dessous du flagellum ferrugineux.
Var. ®. Mandibules, bas du chaperon, antennes, postécusson, et bout des tibias noirs.
Rapp. et diff. Cette espèce est la seule du sous-genre Ancisirocerus, jusqu’à ce jour connue, qui ait des ornements blancs.
Habite : L'Amérique arctique. (Musée de Londres.)
110. O. SYLVEIRAE, n. Sp. (PI. X, fig. 8.)
Niger, signaturis flavis; abdominis segmentis omnibus flavo limbatis ; prothorace antice et postice flavo limbato.
$. Long. 9 mill.; env. 18 mill.
FEM. Chaperon un peu plus large que long, échancré et fortement bidenté, les dents aiguës. Prothorax anguleux, rebordé. Ecusson plat ; métathorax concave, la concavité bordée par une ligne tranchante. Abdomen assez allongé ; premier segment fortement tronqué du côté antérieur et offrant une suture très saillante ; sa face supérieure deux fois aussi large que longue ; deuxième segment plus long que large, ovale, un peu plus large que le premier ; un peu tuberculé en dessus, et offrant en dessous une saillie prononcée à sa base. Tête et corselet ponctués ; abdomen lisse, un peu villeux. [nsecte noir ; mandibules,
218 ODYNERUS.
un point entre les antennes, et orbites, jaunes. Chaperon jaune, avec une tache noire au milieu ; sur le vertex une très fine ligne jaune, formant en arrière un angle très obtus ; le côté postérieur des orbites largement bordé de jaune. Antennes Foie devant du premier article jaune, et dessous des autres, ferrugineux. Prothorax jaune avec de chaque côté une tache oblique noire, qui partage le jaune en deux bordures, une en avant, une en arrière. Ecaille jaune avec une tache noire.
Ecusson bordé de jaune postérieurement ; deux taches jaunes sur le postécusson ; une ligne jaune de chaque côté sur les angles du méta- thorax.Tous les segments de l'abdomen liserés de jaune, le premier étroi- tement, les autres portant une bordure un peu plus large. Anus jaune. Pattes noires ; tibias et genoux de la première paire, jaunes, avec une ligne noire. Ailes transparentes, nervures brunes ; deuxième cubitale fortement élargie vers le disque ; la troisième étroite.
Habite : Le Brésil. Sylveira. (Musée de Paris.)
111. O. PILosus, n. sp. Niger, flavo pictus ; alis subfuscescentibus.
Assez petit : angles du prothorax subépineux ; métathorax un peu con- cave, strié en travers, la concavité un peu rebordée, et offrant de chaque côté un très petit tubercule spiniforme ; les angles supérieurs du méta- thorax arrondis. Premier segment de l’abdomen tronqué antérieure- ment, un peu moins large que le deuxième, sa suture placée sur sa face antérieure. Le deuxième segment de l’abdomen ne portant pas en des- sous de tubercule sensible ; son bord postérieur ponctué. Insecte noir, couvert de longs poils gris. Bord antérieur du prothorax, écailles, une bande interrompue sur chacun des écussons, blancs-jaunâtres, les deux premiers segments bordés de blanc-jaunâtre. Sur chaque écaille une tache noire. Ailes à peine enfumées.
Mae. Chaperon polygonal, tronqué droit, jaune, ainsi qu'un point entre les antennes.
Cette espèce établit la transition à la section 4. de la Monographie, p. 139, par le fait, que le bord du deuxième segment abdominal s'en- fonce sous de fortes ponctuations, mais il ne va pas jusqu'à être re- troussé.
Habite : Le Pérou. Rapporté par M. Gay. (Musée de Paris.)
ODYNERUS. 219
2, Formes assez allongées. Abdomen assez cylindrique, grêle; son premier segment arrondi en avant (1).
112. O. CONFORMIS, n. sp.
Niger, punctatissimus; signaturis flavis ; abdominis segmentorum 1-2 punctis duobus flavis; alis cærulescentibus.
FE. Taille et formes exactement comme chez l'O. fulvipes. Tout le corps étant de même fortement ponctué ; mais les points dont le cor- selet est criblé, moins gros et plus nombreux ; ponctuations de l’ab- domen plus fortes ; le premier segment très rugueux ; le deuxième segment ayant le long de son bord une ligne enfoncée de grosses ponc- tuations. Le principal caractère qui l'en distingue est que le corselet est plus comprimé, bombé, et la concavité du métathorax n'occupe pas toute sa largeur, ses bords sont rugueux, arrondis, et la crête latérale du métathorax est bien plus marquée. Couleurs comme chez l'O. ful- vipes ; mais le jaune plus roux; les taches du métathorax plus latérales, occupant la crête latérale ; celles du premier segment nulles ou très petites ; le deuxième orné en outre de deux petites taches libres. Ailes brunâtres avec des reflets violets.
Nota. Chez cette espèce comme chez l'O. fulvipes, la suture du pre- mier segment est presque nulle.
Habite : La Louisiane. Nouvelle-Orléans. (Collect, de M. Sichel.)
113. O. OcuLATUS, Say.
Niger, punctatissimus; signaturis flavis, abdominis segmenti secundi lateribus flavo ma- culatis. Long. 7 mill.; env. 15 mill.
MALE. Noir, densément et assez fortement ponctué. (Chaperon jaune, échancré (4 ), mandibules jaunes avec le bout orangé ; scape de l’an- tenne jaune avec une ligne noire en dessous) ; un point au-dessus de l'insertion des antennes, jaune ; sur la face deux lignes obliques qui partent de la base de l'antenne et pénètrent dans les sinus des yeux, jaunes. Sur le milieu du prothorax une tache bilobée, écaille, une tache sous l'aile, une ligne sur le postécusson, jaunes. Ailes faiblement en- fumées. Abdomen moins fortement ponctué que le thorax; les seg- ments 1 et 2 bordés de jaune, et le deuxième portant en outre de chaque côté une petite tache jaune libre. Les autres segments indistinctement liserés de jaune. Pattes jaunes ; base des cuisses noire.
(1) Section correspondant à la section c de Ja Monographie (page 140).
220 ODYNERUS.
La suture du premier segment de l'abdomen est très indistincte. Var. Pattes jaunes. (Missouri.) Habite: L'Amérique du Nord. L’Ohio, le Missouri, etc.
R
Division PSEUDODYNERUS (1).
Métathorax prolongé horizontalement en arrière du postécusson, puis subi- tement tronqué; suture du premier segment de l'abdomen très indistincte.
114. O. LucTtosus, n. sp.
Niger ; alis cœruleis; thorace rugosissime longitudinaliter striato, scutello lævi, metatho- race rugosissimo; abdominis secundo segmento supra tuberculato, maculis duabus albidis maximis.
Long. 16 mill.; aile, 17 mill.
FEM. Grandeur et formes générales exactement semblables à celles de l'O. quadrisectus. Tête très grossièrement rugueuse ; vertex portant deux bosses lisses qui supportent deux pinceaux de poils. Chaperon pyriforme, ayant une échancrure obtuse placée entre deux dents assez obtuses aussi. Prothorax anguleux, rebordé, couvert ainsi que le méso- thorax de très fortes stries longitudinales , si rugueuses, qu’elles sont très distinctes à l’œil nu; écusson lisse luisant, avec quelques points enfoncés. Métathorax très rugueux, dépassant le postécusson, puis subitement tronqué; la troncature ou concavité fortement striée en travers. Cette partie striée formant au sommet deux saillies séparées par une entaille médiane ; les arêtes latérales formant à la rencontre des inférieures un angle obtus. Abdomen lisse, luisant, finement poin- tillé ; le premier segment moins large que le deuxième, tronqué carré- ment ; le deuxième armé en dessus d’un fort tubercule. Insecte noir : une ligne blanchâtre sur chaque mandibule , et une de chaque côté du haut du chaperon ; le deuxième segment orné de deux grandes taches blanches, placées plus près de sa base que de son bord. Pattes noires. Aïles d’un noir violet. Antennes offrant une ligne blanche sous le scape. (Le flagellum noir?)
Habite : L'Amérique. Probablement la Caroline du Sud. (Ma collec- tion.)
(1) Correspond à la section 2° (page 145 de la Monographie). Elle figurerait peut-être avec plus de justesse dans le sous-genre Odynerus proprement dits.
ODYNERUS. 221
Division ANCISTROCEROIDES Ille Division (1) de la Monographie, p. 146.
Cette division s’augmente de deux nouvelles espèces (2).
115. O. CRUENTUS , n. Sp.
Niger; abdomine sanguineo,segmentis duobus primis nigris, sanguineo marginatis; alis sub- byalinis ; cellula eubitali secunda subpetiolata.
Long. 15 mill.; env. 26 mill.
FEM. Très voisin, pour la coloration, de l’Alasior sanguineus et de l'Odynerus sanguinolentus, mais plus grand. Chaperon plat, plus long que large, ponctué, luisant au milieu et tronqué droit, point échancré, point bidenté. Corselet en carré long, ponctué comme la tête; en des sous à la base du deuxième segment de l'abdomen est un fort tuber- cule. Tout l’insecte couvert d’un duvet ferrugineux. Insecte noir. Entre les antennes un point orangé et deux autres sur le prothorax. Le premier segment bordé de rouge de sang ; la moitié postérieure du deuxième, rouge de sang, échancré de noir au milieu; l'échancrure en angle obtus. Le reste de l'abdomen rouge de sang. Pattes noires, tibias et tarses roux. Ailes un peu enfumées; nervures noires; deuxième cu- bitale subpédicellée, mais sans pétiole distinct, beaucoup plus large que longue.
Rapp. et diff. On confondra cette espèce :
1o Avec l’Alastor sanguineus, dont il est bien distinct par son chape- ron nullement bidenté et par la deuxième cubitale qui, en réalité, est entièrement rétrécie vers la radiale, mais sans pétiole ;
2° Avec l’'Odynerus sanguinolentus, dont il s’écarte par sa deuxième cubitale beaucoup plus large que longue et subpédicellée, etc.
Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.)
116. O. SANGUINOLENTUS, D. Sp.
Præcedenti similis; metathorace anguloso ; cellula cubitali secunda subtriangulari.
Long, 11 mill.; env. 21 mill.
(1) Ce devrait être III° Divis.; le chiffre IT est une faute d'impression, de même que le chiffre III, page 148, devrait être IV.
(2) Je ne me souviens pas si ces deux espèces ont ou non une suture sur le 1°" segment de l’abdomen. C'est donc avec doute que je les range dans le sous-genre ANCISTROCERUS.
292 ODYNERUS.
MALE. Très voisin de l'O. subalastor (1), avec lequel il ne faut pas le confondre. Il a exactement la même coloration (si ce n’est celle du. chaperon que je ne connais pas dans la femelle). Le premier segment de l’abdomen a une bordure rouge échancrée au milieu et raccourcie sur les côtés. Les pattes sont noires, les genoux seuls sont rouges, et le bout des tarses est ferrugineux. Le métathorax forme de chaque côté un angle spiniforme. Mandibules noires ( }; chaperon tronqué presque droit , jaune-pâle, ainsi qu’une tache entre les antennes et le devant de leur premier article ; le treizième article en forme de crochet. Ailes enfumées, la côte brune avec un reflet violet. Deuxième cubitale plus longue que large, très rétrécie vers la radiale, mais son bord radial sensible.
Rapp. ei diff. Très voisin de l’Alastor sanguineus, duquel on le dis- tingue aisément par l’innervation alaire. (Musée de Londres.)
Division HYPANCISTROCERUS (2).
Tête renflée; antennes insérées au-dessous du milieu de sa hauteur. Mélathorax prolongé horizontalement, un peu en arrière du postécusson, puis tronqué ; sa plaque posiérieure formant une profonde concavité cir— culaire , terminée par des bords très tranchants. Suture du premier seg- ment très saillanie.
117. O. ADVENA, n. sp. (PL. XI, fig. 3, 3 a, à b, 1.)
Niger, punctatus, sericeus ; antennis infra capitis medium insertis, metathorace concavo, margine producto; abdominis primo segmento coarctato; corporis signaturis, abdomins fas- ciis 5, fulvis.
&. Long. 7 4/2 mill.; env. 15 mill.
FEm. Tête bombée ; antennes insérées bien plus bas que son milieu, chagrinées. Chaperon pyriforme, plus long que large. Echancrure des yeux triangulaire. Corselet chagriné, allongé, cylindrique, le plus large au prothorax ; plus étroit au métathorax. Prothorax finement rebordé, anguleux, un peu concaye le long de son bord antérieur. Métathorax
(1) Voyez plus haut sa description.
(2) Cette division est nouvelle, elle correspond pour les formes à celle qui, dans le genre Alastor, a pour type l'A. melanosoma.
ODYNERUS. 293
prolongé horizontalement, un peu en arrière du postécusson; sa con- cavité semicirculaire, terminée par des bords très saillants et très tran- chants, formant vers le bas un angle obtus (1). Abdomen ponctué, surtout le long du bord du deuxième segment; suture du premier très distincte, et régulière, placée sur sa crête. Ce segment bien moins large que le deuxième, aussi long que large (2). Deuxième anneau cylin- drique, mais fortement rétréci en avant de façon à offrir en dessus comme un renflement tuberculeux. |
insecte noir, revêtu d’un duvet argenté, grisâtre : mandibules fauves. Chaperon jaune avec un milieu noir. Antennes fauves; leur premier article gris en dessus vers le bout; flagellum noirâtre, ferrugineux en dessous. Deux points dans le sinus des yeux ; un au haut de la carène qui sépare les antennes et un derrière chaque œil, fauves ; bord anté- rieur du prothorax ; un liseré le long de son bord postérieur atteignant l’écaille, un point sous l’aile, un autre en avant de l’écusson et post- écusson, jaunes. Ecailles rousses variées de jaune ®. Métathorax ayant ses bords tranchants , et une partie de sa concavité, jaunes. Tous les segments de l’abdomen étroitement bordés de jaune ; la bordure du premier se recourbant en avant en suivant les bords inférieurs du seg- ment. Pattes jaunes ; dessus des cuisses, dessous des tibias, et face postérieure des hanches, noirs. Ailes enfumées.
Habite : Le Brésil. Communiqué par M.F. Smith, de Londres.
Sous-genre LETONOTUS.
Ce nom est déjà employé pour désigner un genre de Coléop- tères (3); il est donc nécessaire de le changer. Comme il n'avait pré- cédemment été réservé aucune place pour les Odynères proprement dits, je pense qu'on peut avec avantage nommer ainsi ce groupe ; ce sera done le
Sous-genre ODYNERUS proprie dicta (4)
et l’on entendra par là les véritables Odynerus , c’est-à-dire ceux qui
(1) Cette forme du corselet est celle indiquée pour le groupe de l’Alastor me- lanosoma.
(2) Cette forme de l'abdomen se rapproche beaucoup de celle des Protody- nerus (Symmorphus).
(3) Kirby. Fauna Borealis americ., p. 76.
(a) J'ai peine à comprendre comment les auteurs anglais, après avoir accepté les trois groupes de M. Wesmaël, Protodynerus (Symmorphus), Ancistrocerus
224 ODYNERUS.
conserveront ce nom, si dans la fièvre qui les pousse à sabrer tous les genres un peu vastes , les entomologistes fractionnent en plusieurs autres le genre Odynerus.
1. Changements et additions aux espèces du sons-genre Odyneruse
Page 155. — ODYN. INTERMEDIUS. é Mace. Comme la femelle, mais ayant les mandibules tachées de jaune ; aux antennes un petit crochet fauve ; les ponctuations du corps fortes ; le premier segment de l'abdomen noir avec quelques points
jaunes épars , etc.
Cette espèce offre un métathorax plat et quadridenté , comme les Eumènes de la division Pareumenes (voyez pl. VII, fig. 2, c).
De Grèce. (Gollect. de M. Herrich-Schaeffer).
Page 156.— O. BIZONATUS. Changez son nom en O. BICINCTUS. Ajoutez aux synonymes : |
Fabr. Vespa bicincta (1).! Ent. Syst. II. 271, 65.— Syst. Piez. 265. Lep. St-Farg. O. bicinctus (1). Hymen. IT, 644. (Syn. exc.).
Var. 9. Pattes entièrement noires.
&. Deuxième segment abdominal formant en dessus un fort tuber- cule.
Les ornements et le chaperon du mâle sont ferrugineux, ou d’un fauve pâle, plutôt que blanc-jaunûtre.
Page 157. O. ExiLis. — Ce nom est déjà employé pour une espèce décrite à tort ou à raison comme nouvelle, par Herrich-Schaeffer. Je le change donc en O. ExXTRANÆUS.
Var. %. Une ligne orangée, interrompue sur le postécusson.
et Epipona (Oplopus), ne se sont pas apercus qu'il en manquait un quatrième destiné à recevoir les Odynères proprement dits (Leionotus). Ils font de ces der- niers des Ancistrocerus ; mais il existe bien plus de différence entre les Ancis- trocères et les vrais Odynères qu'il n’en existe entre les Ancistrocères et les Pro- todynerus (Symmorphus), et cette réunion est des plus illogiques.
(4) Vu le type dans la collect. de Banks. Indiqué à tort comme originaire du
cap de Bonne-Espérance. Fabricius a omis de parler des taches jaunes du méta- thorax.
ODYNERES. 225
Page 159. — O. macrTar.! Cette espèce étant rare et difficile à dis-
tinguer,, je l'ai fait figurer pl. XI, fig. 7.
A vrai dire on pourrait presque aussi bien la placer à côté de l'O. Dantici que dans ce groupe. Le premier segment de l'abdomen est cupiliforme, presque subpédicellé ; son bord n'est pas rébordé comme je l'ai dit, mais seulement épaissi. Le métathorax est rugueux,; il a au milieu une faible concavité ponctuée ou un peu striée, et bien en dehors de cette concavité on voit de chaque côté un tranchant dirigé latéralement, non en arrière ; il conflue en bas avec les bords de la concavité, et sur sa partie supérieure il porte une ligne jaune.
Le 4 de la collection Saint-Fargeau est le seul individu que j'en aie jamais vu; M. Lucas a cherché en vain cette espèce pendant les trois années qu'il a passé en Algérie.
Var. Ecusson noir; bordure des segments abdominaux peu rac- courcie sur les côtés.
Page 160. Au lieu de II° DIVISION. Mettez: pivision HYPODYNERUS (1):
Cette division est très naturelle ; les insectes qui la forment ont tous un air de famille , très semblable, mais difficile à définir.
L'abdomen est en général très déprimé ; et la face antérieure de son premier segment est triangulaire ; le métathorax est triangulaire, lorsqu'il est anguleux , mais ses angles ne sont jamais dirigés en ar- rière. Le corps est couvert de poils de deux espèces. D'abord d’un duvet court velouté qui donne à tout l'insecte un aspect terne, ru- gueux , puis de poils longs, hérissés sur toutes les parties. Ces
(1) J'ai décrit les insectes qui rentrent dans ce groupe sur les individus que M, Gay a bien voulu me commuuiquer au moment où il recevait sa collection des mains de M. le marquis Spinola, qui s'était chargé d’en faire la description pour la Fauna Chilena. Le mémoire de M. Spinola n'avait pas paru encore, et la liste qui accompagnait la collection fut le seul document que je fus à même de consulter dans le but de me fixer sur les noms des espèces. Or, cette liste se trouva par la suite être remplie d'erreurs, et grâce à de nombreux changements adoptés dans le texte, elle ne correspondait que très imparfaitement aux noms et aux espèces adoptés dans le travail de l’auteur. Cette circonstance m'a conduit à décrire comme nouvelle une espèce qui ne l'était pas, et à introduire des noms qui doivent être détruits. M. Gay, ayant dans un supplément au t. VI de sa Fauna chilena publié les espèces que je croyais nouvelles, je dois prémunir je public contre les confu- sions qui pourraient en résulter, et le prie de bien prendre note des rectifications que je consigne ici, ou qui ont déjà été consignées dans la Monographie.
19
226 ODYNERUS.
derniers s'usent et manquent souvent. Lorsque même le duvet velouté est perdu, on voit apparaître les ponctuations du thorax et le luisant de l'abdomen. Selon qu'on aura sous les yeux des indi- vidus jeunes ou vieux, frais ou non, c'est-à-dire couverts de leurs poils ou en étant dépourvus, on arrivera à faire des descriptions très différentes. On ne doit donc pas considérer comme un caractère l'apparence plus ou moins lisse de l'abdomen ou du corselet.
Voici le tableau des espèces qu'un nouvel examen m'a conduit à admettre (1).
A. Ailes brunes avec des reflets violets. Q. obseuripennis. — ©. viliosus. B. Ailes ferrugineuses le long de la côte; enfumées ou violeites au bout.
a Prothorax roux. 1. Antennes rousses avec le bout noir.
O. humeralis. — ©. tuberculatus. 2. Antennes rousses. O. ruficollis.
b Prothorax noir ou bordé de blanc. 1. Antennes noires en dessus. a Le 1er article roux.
tarabucensis.
Ê Le 1er article noir en dessus.
Abdomen ayant un tubercule en dessus. . . . excipiendus, — sans tubercule, pédicellé . . . . . arcuatus.
— — Sessile|.1.1007 EP MT eStitUs: 2. Antennes rousses. s a Sous le 2e segment un tubercule.
Postécusson blanc . . . . . . . . . . tuberculiventris. — noir; prothorax bordé de blanc . . labiatus. Thorax noir; métathorax offrant deux angles. +. chiliotus. B& Pas de tubercule distinct à l'abdomen. Abdomen pédicellé . s subpeüolatus. ë ) Molinius. — SéSSIlE 1 Mis ete te TE PEN EN ATITTICENSISS
Voyez en outre l'O. vespiformis (hirsutulus), que j'ai eru devoir reléguer dans une autre division.
Comme toutes ces espèces sont assez difficiles à bien distinguer et que de nouvelles espèces sont venues s'ajouter à elles, j'ai eru devoir insister sur leurs rapports et leurs différences.
Page 160. — O. arcuarus. Il ne peut être confondu qu'avec les O. excipiendus , tarabucensis et vestilus qui ont comme lui les an-
(1) Pour la description des espèces, cherchez à la table.
ODYNERUS. 227
tennes noires. Les deux derniers s’en distinguent bien par leur abdomen plus sessile, le premier segment étant large à son bord postérieur, tandis que chez l'O. arcuatus il n’a guère que la moitié de la largeur du deuxième segment ; ce dernier n'offre pas de tubercule au-dessus, ce qui sert à le différencier de l'O. exci- piendus.
Page 161. O. coLocoLo n'est évidemment qu’une variété de l'O. excipiendus. IL se distingue bien de l'O. arcuatus par son deuxième segment de l'abdomen renflé en tubercule en dessus.
Pose 161. — O. ExCIPIENDUS. Ajoutez aux synonymes : Sauss. Odynerus colocolo. Faun. Chilena. Zool. VI, p. 566. — Mon. G. solit., pl. xvrr, fig. 4, p. 161, 46. Par ses antennes noires il se rapproche des ©. arcuatus, vestitus, tarabucensis ; mais s'écarte de tous par son abdomen dont le deuxième segment est renflé d’un fort tubercule à sa face dorsale.
Page 162. — O. SUBPETIOLATUS. Placez en synonymes :
Sauss. Odynerus coarctatus. Faun. Chilena. Zool. VI. 565.
Très voisin de plusieurs espèces, dont il diffère cependant par des caractères très nets :
1° De l'O. tuberculiventris par l'absence de tubercule à la base de la face ventrale du deuxième segment de l'abdomen; par son postécusson noir , etc.
2° De l'O. labiatus, par ses antennes noirâtres en dessus au bout ; par l'absence de tubercule sous la base du deuxiême segment ; % par son chaperon noir.
3° Des ©. arcuatus et excipiendus par ses antennes rousses, et en particulier du deuxième par l'absence de tubercule en dessus du deuxième segment.
40 Des O. vestitus, cte., par son abdomen distinctement pédi- cellé.
Dans cette espèce le bout de l'aile est bien moins enfumé que dans les autres.
Page 4162. — O. TUBERCULIVENTRIS. Par sa petite taille, son tuber- cule très distinct sous le deuxième segment de l'abdomen, son postécusson et une tache sous l'aile, blancs, cette petite espèce
228 ODYNERUS.
se distingue de toutes les autres. L'O. labiatus a l'abdomen formé comme lui; mais cet Odynère est d’une taille bien supérieure, et la & à le chaperon roux.
Page 163. -— O. TUBERCULATUS. Cette espèce doit être transportée dans la section deuxième, p. 168, et trouve sa place à côté de l'O. humeralis ( chilensis). — Placez en synonyme :
O. tuberculatus. Sauss. Fauna Chilena, Zool. VI, p. 564 (1).
Page 164.—0. Lacaesis. (Mon. PI. xvir, fig. 5.) Changez cenom en : O. LABIATUS.
Placez en tête des synonymes : Haliday. Odynerus labiatus.! Trans., Linn., Soc., XVII, p. 323.
Voyez les affinités des O. arcuatus, excipiendus, subpetiolatus, tuberculiventris, qui ont comme lui l'abdomen pédicellé à la base.
Page 1635. — O. oBscuriIPENNIS (O. coquimbensis. Faun. Chilena. Zool. VI, p. 561.)
Bien voisin de l'O. villosus, car son abdomen n’est luisant que par suite de la chute des poils qui le recouvraient ; cependant son corselet est très rugueusement chagriné, tandis que l'O. villosus, qui est plus petit, a le corselet criblé de petits points enfoncés , mais nullement rngueux, point chagriné.
Page 165. — O. vicLosus. (Fauna Chilena. Zool., VI, p. 563.)
Page 166.— 0. Carcensis. (Mon. PI. xvix, fig. 6.) Changez ce nom en : Ô. HUMERALIS, Halid..
Et placez en sête des synonymes : Halid. Odynerus humeralis.! Trans., Linn., Soc., X VII, p. 324. +. Pris en Colombie ( Port de St-Helena), sur le grand Océan.
Var. Chaperon et antennes roux ; milieu du prothorax jaune. — Nous ne pensons pas que ces différences constituent une autre espèce.
Page 167. — O. AnTuco. Changez ce nom en : O. ANTUCENSIs. ( Fauna Chilena, Zool., VI, p. 562.)
(1) Cet ouvrage était encore sous presse lorsque ces espèces paraissaient; il ne m'a donc pas été possible de citer les pages dans la Monographie.
ODYNERUS. 229
Par son abdomen sessile, son faciès d’une Vespa, son premier seg- ment abdominal dont la face supérieure est quatre fois aussi large que longue, et presqu'aussi large que le deuxième segment , cet Odynère ne peut être rapproché que des ©. tarabucensis, chiliotus et vestitus.
Diffère de ce dernier par ses antennes, chaperon et écailles, rousses , de l'O. chiliotus, par l'absence de tubercule distinct sous le deuxième segment de l'abdomen.
De l'O. Tarabucensis , par sa plus petite taille, ses antennes entiè- rement rousses, son premier segment plus court et plus large. Par ses angles métathoraciques bien moins tranchanis.
Il faut peut-être considérer l'O. Maypinus, comme son mâle.
Page 167. — O. cæxiorus. (Fauna Chilena. Zool., VI, p. 566.) N'a pas, comme je l'ai dit, au métathorax, deux épines, mais seule- ment deux angles. Il ne faut donc pas se laisser induire en erreur par ce qui est dit p. 168, dans les rapp. et diff. de cette espèce. En dessous du deuxième segment est un fort tubercule qui la distingue des autres espèces sessilivenires, savoir des O. Tarabu- censis, vestitus, Maypinus, Antucensis.
Page 169. — O. Marius. Ecrivez: O. MAyPINUs. Placez en synonyme : Sauss. O0. maypinus. Faun. Chilena., Zool., VI, p. 564.
Je suis assez porté à croire que cette espèce n’est que le mâle de l'O. antucensis, malgré certaines différences dans les couleurs, et la largeur moindre du premier segment de l'abdomen. Le métathorax n’est pas anguleux comme je l'avais d’abord cru.
Page 169. — Au lieu delle DIVISION, mettez: prviston EPSILON.
Il serait bien difficile d'établir entre la section Ire de cette division et la section IIe une limite tranchée , et je me vois conduit à modifier ces sections d’après l'observation d’un caractère qui m'avait d'abord échappé.
re SECTION. Antennes des mâles simples, terminées par une très petite pointe, non par un crochet. Corselet carré, etc.
Cette section renferme les espèces 59 à 63 de la Monographie.
230 ODYNERUS.
Ile SECTION. Antennes des mâles terminées par un crochet.
Comprenent le reste des espèces de cette division (1).
Page 474. — O. prasoricus. Son thorax est déjà assez allongé. C'est par ce caractère qu'il se distingue des O. nasidens et brevi- thorax. Le premier segment de l’abdomen est aussi moins large que chez ces espèces.
®., Long. 10 1/2 mill. ; env. 21 mill.
FEm. Chaperon pyriforme, large, à peine échancré, et portant deux saillies longitudinales. Ecusson et posiécusson un peu saillants ; ce dernier faiblement enfoncé au milicu. Abdomen déprimé; le pre- mier segment aussi large que le deuxième, assez long. Chaperon ponctué ; tête et corselet rugueux ; abdomen lisse, très finement ponctué. Anus jaune. Pattes entièrement noires. Aïles transparentes, un peu roussâtres ; nervures d’un brun ferrugineux.
Le reste comme dans le mâle.
Page 474. — GO. NASiDENS et BREVITHORAX. Ces deux espèces ont été mal séparées et incomplétement différenciées.
Elles ont toutes deux les mêmes formes ; l'O. brevithorax est un peu plus grand. Toutes deux ont la tête et le thorax criblés de points enfoncés (dans les individus frais } et recouverts d'un duvet soyeux doré qui voile la sculpture ; l'abdomen est chatoyant, lisse.
Il existe en ouire une troisième espèce très voisine de l'O. nasidens que je nomme ©. simplicicornis. On les distingue-comme suit :
O. NASIDENS.
®. Tête noire; chaperon bidenté; dents du chaperon parfois rousses au bout ; bout du scape et dessous du flagellum ferrugineux. Thorax noir ; tranchanis du métathorax rarement un peu jaunûtres ; angles de ce dernier ne formant aucune épine, mais les bords tran- chants de la concavité étant séparés du postécusson par deux fissures.
& (2). Tête noire ; chaperon argenté, polygonal, point bidenté ; ses bords antérieurs et latéraux jaunes ; une ligne jaune sur le devant
(1) Cette section n'est pas limitée ; elle est presque sans valeur.
(2) Dans la Monographie, je me demandai si ce mâle appartient bien à la même espèce ; ce qui me donnait des doutes sur son identité, c'était l'absence de dents au chaperon, tandis que la en était munie, et qu'en général Pinverse a lieu; maintenant je reviens entièrement de ces doutes puisque je retrouve le même fait chez d'autres espèces de cette section : ©. diabolicus.
ODYNERUS. 231
du scape ; dessous du flagellum des antennes, ferrugineux. Bord postérieur du prothorax, bord du postécusson et tranchants du mé- tathorax, jaunes ; le jaune souvent élargi en une espèce de tache de chaque côté du postécusson. Angles du métathorax très mousses (Para).
O. BREVITHORAX.
Monogr. Guêpes solit., pl. xvu, fig. 9.
Taille plus grande que celle de l’O. nasidens.
$. Tête noire; chaperon bidenté; bords antérieur et latéraux du chaperon, jaunes ; une ligne jaune sur le devant du scape ; flagel- lum ferrugineux en dessous. Métathorax armé d’un angle spiniforme dirigé obliquement en bas. Bord postérieur du prothorax le long de la courbe du mésothorax, et tranchants du métathorax, jaunes. Un liseré jaune imperceptible le long du bord antérieur du prothorax.
d'. Tête noire ; chaperon bidenté ; dents du chaperon tachées de jaune ; sur le devant des mandibules une ligne jaune ; une autre sur le devant du scape des antennes ; dessous du flagellum ferrugineux. Thorax noir, une fine ligne jaune le long du tranchant supérieur du métathorax.
On peut facilement confondre le & de l’une des deux espèces avec la ® de l’autre.
Page 174. — O. Rayncaoïnes. De chaque côté du postécusson est une forte fissure qui en sépare les angles supérieurs de la conca- vité du métathorax sous la forme d’une forte épine.
Page 174. — O. Rayncæirormis. Est à détruire, car il n’est que le mäle de l'O. crenatus. Ce n’est pas du Sénégal, mais de la France qu'il est originaire (1). (Monogr. Guëêpes solit., pl. xvu, fig. 12.)
Page 175. — O. nyscHerus. Cet Odynère serait mieux placé à côté des O. minutus et voisins; son premier segment abdominal est très court; assez cupuliforme , à peu pris comme chez les espèces de la IV° Division.
Page 177. — Opyn. Boscxr. & (2). Chaperon portant de cnaque côté
(1) L'étiquette primitive indistinctement numérotée m'avait fait lire un chiffre pour un autre et a été la cause de cette erreur.
(2) Ces espèces ont été très mal distribuées dans la Monographie, et je suis conduit à en donner une meilleure classification basée sur des études ultérieures,
232 ODYNERUS.
un point noir. Premier segment de l'abdomen presque sans roux, jaune en dessus avec une grande échancrure noire élargie en arrière. Ailes brunâtres. (Monogr. PI. xvir, fig. 10.)
Page 178. — O. CasrIGarTus. Cette espèce est si voisine de l'O. Boscii, que je serais tenté de la prendre pour une var. de ce der- nier ayant quelques différences de coloration, si le bord du deuxième segment de l'abdomen n'était fortement retroussé chez le mâle, et au moins plus fortement enfoncé et ponctué chez la ?. Voyez les affinités de l'O. foraminatus.
Page 180. — O. ForaminaTus. Diffère des O. castigatus et O. Bos- ci par son chaperon pyriforme, plus long que large, tandis que chez l’O. castigatus il n’est pas terminé en pointe, mais plus large que long dans la © ; par son corselet plus long et moins large au métathorax ; le bord du deuxième segment n’est pas enfoncé sen- siblement, ni retroussé.
Page 181. — O. MEGAERA. Son chaperon est plus long que large dans la © ; criblé de grosses ponctuations rugueuses. Le corselet aussi est criblé de trous, tandis que dans l'O. foraminatus il est moins fortement ponctué ; le chaperon du reste est moins long à proportion que chez l'O. foraminatus. Dans les deux sexes le bord du deuxième segment est encore moins rugueux que chez l'O. fora- minatus. (Monogr. PI. xvir, fig. 11.)
Page 482. — O. Guapuzpensis. N'est probablement qu’une variété de l'O. cubensis.
Page 185.— O0. Bacu. Changez ce nom en: O. BACUENSIS.
Page 186. Espèces de l’ Ancien continent.
Les espèces peintes de noir et de jaune, qui vont du n° 84 au n° 93, ont besoin d’être soumises à une nouvelle révision, car elles ne sont pas moins difficiles à distinguer que celles du sous-genre
ANCISTROCERUS, et ce que j'en ai dit dans la Monographie est des plus incomplet.
Page 186. — O. Trirous. De chaque côté du postécusson est une fissure très visible. :
ODYNERUS. 233
Page 188. — O. BineNrarus. L’abdomen est très déprimé ; le pre- mier segment est aussi large que le deuxième , très déprimé ; sa face dorsale trois fois aussi large que longue. Il a la même forme que les O. biphaleratus et triphaleratus, et de plus il a la même coloration (1). C’est surtout à cette forme de l’abdomen (2) et souvent à l'échancrure triangulaire du jaune du premier segment qu'on reconnaît cette espèce.
MaLe. Chaperon jaune offrant à son bord une échancrure angu- laire ; crochet des antennes, noir.
Page 189. O. INNUMERABILIS.
Niger, flavopictus;, postscutello tenuiter crenulato; metathorace inermi flavo maculato; ab- dominis secundi segmenti, marginis vitta flava in lateribus haud latior.
Syx. ? Herr.-Schaeff. Odyn. posticus. Faun., Germ., 176,t.9. ©.
Je ne sais trop que faire de cette espèce. On pourrait être tenté dela considérer comme une var. de l'O. crenatus, n'ayant que deux points jaunes à l’écusson, une bordure régulière au deuxième segment, et dans la ©? le bas du chaperon noir; mais le métathorax est sans an- gles ni crénelures ; le chaperon est plus bombé, très rugueusement et grossièrement ponctué, faiblement tronqué au bout, ce qui ne se voit pas chez l'O. crenatus qui a cette pièce très finement ponctuée et échancrée ; la partie supérieure de Ja concavité du métathorax offre des bords un peu saiilants ; on remarque aussi de chaque côté du post- écusson une fissure.
$. Mandibules noires; chaperon noir, son sommet jaune. Le reste comme chez le mâle.
Tout ceci s'accorde bien avec les caractères de l'O. graphicus, mais l'abdomen est moins déprimé. — On pourrait peut-être considérer cet Odynère comme une var. européenne de l’O. graphicus, dépour- vue de taches libres au deuxième segment.
J'ai du reste déjà remarqué que la var. européenne de l'O. ochlerus a l'abdomen moins déprimé que celle d'Algérie ; il pourrait en être de même chez l'O. graphicus.
Rapp. et diff. Il diffère :
19 Des O. bidentatus, crenatus, Dantici, par l'absence d’angles spiniformes au métathorax.
(1) Page 188, au bas de la page, dans la nofe qui a trait à cette espèce, changez trifascialus en {riphaleratus.
(2) Les espèces qui lui ressemblent le plus sous ce rapport sont les Q. gra- phicus et biphaleratus.
234 ODYNERUS.
2° Des O. simplex, minutus, Rossii, par son métathorax taché de Jaune, etc.
3° Des ©. parvulus, dubius, et voisins par sa grande taille, la bor- dure du deuxième segment régulière ne formant pas de taches laté- ralement, etc.
4° De l'O. fastidiosissimus , par ses fissures au métathorax, etc.
Habite: La France, non l'Algérie seulement, comme je l'avais d’abord cru.
Nota. Cet Odynère paraît répondre très bien à la figure de l’O. posticus, Herr-Schæff., si ce n’est que ses bandes jaunes de l’abdo- men sont plus étroites sur la figure. Mais comme aucune description n'en a été donnée, je ne suis pas assez sûr de cette identité pour en changer le nom.
Page 190.—O. NiGriPes. Ajoutez aux synonymes : ? Herr.-Schæff., Faun., Germ., 176,
Cette espèce a exactement les formes de l'O. simplex (1). Elle a aussi les deux fissures au sommet des bords du métathorax ; je remarque seu- lement que la ligne tranchante qui va de l'angle latéral du métathorax à l’aile postérieure est plus convexe en dehors. Du reste ses pattes noires la distinguent bien de l’espèce citée. Le premier segment est entièrement jaune en dessus ; le milieu seulement est occupé par une échancrure noire linéaire ; mais ce caractère est sans doute très sujet à varier, aussi bien que la présence des deux points libres irréguliers du deuxième segment. Très distincte des autres Odynères de ce groupe par ses fissures métathoraciques.
MALE. Chaperon jaune, ainsi que le dessous du scape. Crochet des antennes, noir. Ecusson souvent orné de deux taches jaunes. Echan- crure noire du premier segment de l'abdomen, trilobée. Pattes en ma- jeure partie jaunes.
Page 191. — ©. Grapnicus, El a exactement les formes de l'O. bi- deniatus, mais son métathorax n'offre pas d'angle distinct; son cha- peron est plus court, et bien plus rugueusement ponctué. Par la forme très déprimée de son abdomen il est également distant de l'O. nigripes et de l'O. floricola.
Cet Odynère doit être placé après l'O. bidentatus.
(1) A la page 150, de la Monogr., ligne 4°, à partir du bas, lisez: « elle s’écarte du deuxième par son métathorax noir, épineux, elc.
OBYNERUS. 235
Var. a. Deux lignes jaunes au métathorax et deux à côté des écailles. Taches du deuxième segment réunies à la bordure.
Page 194. — O. CRENATUS. (PI. xx, fig. 5.) Il doit être décrit en regard de l'O. Dantici, qui est son plus proche voisin.
Les O. Dantici, Crenatus, Parvulus, et voisins, se ressemblent beau- coup, ayant tous les trois des ornements jaunes très développés ; la bor- dure du deuxième segment étant très élargie sur les côtés. Le dernier est facile à distinguer, car il n’a pas la concavité du métathorax bordée par des angles très tranchants ; mais les deux autres sont bien voisins lun de l’autre, et d’une séparation d'autant plus difficile que St-Fargeau ne les a pas parfaitement décrits. Tous deux ont le métathorax tronqué verticalement au niveau du postécusson, et se ressemblent tout à fait, soit pour les formes, soit pour les couleurs ; l'O. crenatus a cependant plus de jaune ; son prothorax est souvent entièrement jaune. Toutes deux ont depuis l'angle métathoracique une espèce de tranchant qui s'étend vers l’aile pestérieure. Voici la description des deux espèces :
O. DANTIcCI.
Barbarie, Europe moyenne et méridionale.
$. Chaperon large au sommet, son bord antérieur tronqué, assez large , et offrant une dépression triangulaire qui ferait croire à la pré- sence d’une échancrure ; souvent très faiblement bituberculé au bout. Thorax assez grossièrement chagriné ; on pourrait presque dire criblé de points très rapprochés. Postécusson très tranchant à son bord, cré- nelé, et bilobé par une faible échancrure médiane. Ses angles sont séparés du corps du postécusson par deux gouttières ou enfoncements. Métathorax ayant ses bords très tranchants, formant de chaque côté un angle bien plus saillant que chez l'O. crenatus, mais moins épineux ; le sommet des bords tranchants ne forme guère de saillie vers le postécus- son.
&. Chaperon échancré au bout; son échancrure peu profonde. Partie supérieure des bords du métathorax un peu crénelée.
, &. Thorax court, presque cubique.
( ®, Chaperon avec une ligne ou tache noire, # entièrement “jaune ; ®, 4, deux taches jaunes sur l’écusson ; postécusson noir ; échancrure noire du premier segment, pentagonale ou en demi-cercle ; dessous du premier article des antennes, jaune ; flagellum noir.) — On voit cependant aussi : chaperon et scape entièrement jaunes. Le post- écusson paraît être noir, jamais jaune.
236 ODYNERUS.
Ajoutez aux synonymes :
Herr.-Schæff. Odynerus Dantici.! Faun., Germ., 173, p. 14, tab. 23. Sauss. Odynerus fastidiosus. M. G. Solit. 189.
Habite aussi les îles Ioniennes.
O. CRENATUS.
Europe méridionale et Barbarie. Taille moindre que celle de l'O. Dantici.
g. Chaperon pyriforme, mieux terminé en pointe et distinctement échancré au bout. Thorax plus finement chagriné. Postécusson crénelé le long de son bord, n'étant guère bilobé. Métathorax ayant ses bords tranchants ; ne formant pas de chaque côté un angle saillant, mais offrant en ce point seulement une véritable petite épine, et au-dessous de cette dernière plusieurs autres plus petites le long du bord de la concavité ; au sommet du bord de la concavité, de chaque côté du post- écusson, ce bord forme une saillie très forte en forme de lame tran- chante qui est séparée du postécusson par une fissure.
d. Très voisin de celui de l'O. Dantici. Chaperon de même; les bords du métathorax bien plus crénelés ; et en dehors de la petite épine du mi- lieu de ses bords, à côté d’elle et sur le bord latéral est souvent une autre petite épine.
?, &.Thorax plus long; abdomen plus large que chez l'O. Dantici.
(®, &. Chaperon en général jaune, ainsi que les deux premiers articles des antennes et le dessous du flagellum ; écusson et postécusson jaunes ou avec une bande jaune ; échancrure noire du dessus du pre- mier segment petite, triangulaire, souvent cependant aussi en demi- cercle.)
Var. &. Très petit; grandeur de l'O. parvulus et alors très facile à confondre avec ce dernier, quoique son premier segment de l'abdomen soit bien plus large (aussi large que le deuxième) et tronqué carré- ment.
Le caractère distinctif de cette espèce réside dans la fissure qui sépare du postécusson le sommet tranchant du métathorax (1), et dans les crénelures spiniformes du bord du postécusson.
Ajoutez aux synonymes :
Sauss. Odynerus rhynchiformis. M. G. Sol., 174. «.
(1) Une semblable fissure, mais plus étroite, se retrouve aussi chez les O. sim- plex et O. nigripes.
ODYNERUS. 237
Page 193. O. Parvuzus. Voyez plus bas l’O. ovalis. Rayez des synonymes : Herr.-Schæff. Odynerus Dantici, etc. Ajoutez aux synonymes : ? Herr.-Schæff. Pterochilus laetus. Faun., Germ., 173, p. 8 (1).
Ici encore un examen attentif montre que ce type est représenté par plus d’une espèce.
Le véritable O. parvulus. Lep., a le métathorax sans crénelures aucunes ; ses bordsétant mousses, sans tranchants distincts; l’arc supé- rieur de la concavité seulement offre une ligne saillante. Les angles du postécusson forment toujours deux tubercules spiniformes, soit chez le 4, soit chez la ® , mais plus pointus chez le premier. Ces tubercules occupent les deux bouts du postécusson ; ce ne sont pas seulement deux mamelons séparés par un sillon, mais bien deux dents. L'abdo- men est subpédicellé, le premier segment est régulièrement cupuli- forme, presque comme dans le sous-genre Epipona ( Oplopus) point tronqué en avant. Ce caractère est facile à saisir pour un œil exercé. Les écussons sont tous les deux jaunes, ou avec une ligne jaune.
L'O. parvulus a bien les couleurs des O. Dantici et crenatus, mais il s'en écarte par la forme de son métathorax et de son abdomen ; la bande jaune du deuxième segment s’élargit assez sur les côtés pour former une grande tache qui a une tendance à se séparer de la bordure.
Dans le 4 le chaperon est longuement bidenté, et le crochet des an- tennes est roux, presque imperceptible.
Les couleurs sont si variables qu'il ne faut s’en tenir pour la déter- mination de l’espèce qu’à l'appréciation des formes. Le premier article des antennes, par exemple, a souvent en dessus une ligne noire.
Voyez les O. dubius, Blanchardianus, biguttatus, et ovalis.
Var. 1. Ornements jaunes très peu développés. Segments de l’ab-
domen régulièrement bordés de jaune ; le deuxième avec deux points jaunes libres.
Var. 2. Ces points très petits. Ecusson, métathorax et flancs, noirs.
Page 193. — O. Dogius. Aussi très variable pour les couleurs : différant du parvulus par son premier segment abdominal plus tron- qué en avant, moins cupuliforme. Bord du postécusson droit; ses angles extrèmes offrant seulement une très petite saillie aiguë.
(1) Selon l’auteur, le postécusson serait inerme.
238 ODYNERUS.
Bords de la concavité du métathorax un peu tranchants ; bord tran-
chant latéral du métathorax dentelé vers l'angle latéral de la conca-
vité. Bord du deuxième segment abdominal un peu canaliculé, sur- tout chez le 4. Corselet plus rugueux.
&, Postécusson offrant deux mamelons séparés par un sillon; cha- peron brièvement bidenté ; crochet des antennes assez grand, presque aussi long que les deux articles précédents, noir.
9, d. Couleurs très variables, mais en général l’écusson noir, ou noir- avec deux taches jaunes.
Voyez les O. Blanchardianus, lativeniris et crenatus.
Page 194. — ©. Linpenn. Changez le nom en : O. SIMPLEX, Et ajoutez aux synonymes :
Fabr. Vespa simplex. Ent., Syst. IL. 267, 52.— Syst. Piez. 263, 51. Vespa 4-fusciata, Syst. Piez., 262, 47. Spinol. Odynerus trifasciatus, Ins., Lis. 11, 184. 9. Herr.-Schæff. Odynerus 4-fasciatus. ! Faun., Germ., fasc., 173, p. 19, tab. 20, © (1).
Per un malheureux hasard quelques individus de l'O. Rossi se trouvaient mêlés à l'O. Lindenii, dans la collection de St-Fargeau, et je suis tombé sur un de ces intrus que j’ai pris comme étalon de l'espèce. De ce mélange il résulte que ma description ne convient bien ni à l’une ni à l’autre ; on distingue ces deux espèces très voisines par ce qui suit :
* O. SIMPLEX.
Chaperon plus long que large, avec une ligne arquée, jaune au som- met; antennes noires ; une fissure de chaque côté du postécusson ; bordure du deuxième segment de l'abdomen régulière.
FEM. Chaperon pyriforme, plus long que large, assez plat et ponctué vers le bas, terminé par deux petites dents. Prothorax finement re- bordé, sans angles spiniformes. Postécusson tronqué, offrant un tran- chant crénelé. Concavité du métathorax assez plate, bordée par un cordon distinct et formant de chaque côté un angle spiniforme très saillant ; de chaque côté est en outre au sommet des bords de la concavité, à droite et à gauche du postécusson, une fissure profonde qui sépare le sommet du bord en une dent ou épine dirigée verticalement. Premier segment de l'abdomen plas large que long. Tête, corselet et premier segment de l'abdomen finement chagriné ; le reste plus lisse.
(1) La var. indiquée page 20 est peut-être une autre espèce.
ODYNERUS. 239
Maie. Chaperon pyriforme, insensiblement échancré.
Couleurs: comme dans la description, p. 194 de la Monogr. Mais : @. Chaperon noir avec à son sommet une ligne jaune arquée. Antennes noires. Bordures de l’abdomen en général assez étroites ; la première : la plus large, faiblement triéchancrée, ou étroite et régulière.
d'. Chaperon, mandibules et devant du scape, jaunes. Var. Postécusson noir ; c’est alors la V. 4-fasciata. Fabr. ? Var. de Suède. Chaperon noir.
Habite: La France; l'Allemagne.
Rapp. et diff. S’écartant également de toutes les espèces de ce groupe par ses deux fissures métathoraciques, si ce n’est de l'O. nigripes, qui ne paraît guère en différer que par les couleurs, et de l'O. crenatus avec lequel on ne saurait le confondre.
Voyez plus bas l'O. Rossii.
Page 195. — O. TesrAceus (1). Changez ce nom en: O. CHLOROTICUS, Spin. Et placez en synonyme :
Spinol. Odynerus chloroticus. Ann., Soc. Ent. Fr., {re sér., VII, p. 500.
Var. Tête et corselet orangés ; ou même tout l’insecte orangé ; ailes lavées de ferrugineux. Vertex noir ; deux taches noires au métathorax ( Arabie ).
De chaque côté du postécusson est une forte fissure qui sépare les bords supérieurs de la concavité du métathorax.
Page 196. — O. FLoricorA. ( PI. XVIII, fig. 3, de la Monosr.) Les angles du prothorax forment deux saillies subépineuses ; le corselet et l’abdomen sont assez fortement ponctués ou plutôt finement ru- gueux. Le bord du premier segment de l'abdomen est un peu épaissi, comme bordé par un petit cordon.
C’est surtout dans la forme du métathorax qu’on doit chercher le caractère de cette espèce, et dans sa ligne tranchante semi-circulaire dont les deux bouts vont gagner les ailes postérieures.
Cet Odynère paraît habiter la France , non l'Algérie seulement, comme je l'ai indiqué.
Var. Ecusson avec une bande jaune interrompue ; taches du deuxième segment grandes, irrégulières, figurant presque une bande irrégulière- ment interrompue. Chaperon jaune avec une tache noire tricuspide au milieu.
(4) Dans la citation, au lieu de pl, X, lisez : pl, IX.
240 ODYNERUS.
Page 1496.— 0. Tripuncrarus. Il a encore au métathorax une con- cavité distincte bordée par des bords assez vifs, quoique le tranchant latéral ne soit plus très distinct ; de chaque côté une épine au-dessus de laguelle se voient une ou deux crénelures. Le postécusson est tran- chant, fortement crénelé ; partagé par un sillon ; ses deux extrémités latérales sont moins élevées et séparées du corps du postécusson par deux gouttières.
Le & a le chaperon longuement bidenté.
Var. Base du deuxième segment de l'abdomen et presque tout le métathorax, noirs; crochet des antennes, roux.
Facile à confondre avec les ©. filipalpis et canaliculatus. Il habite aussi l'Egypte.
Page 197. — O. Frripazpis. Cette espèce paraît au premier coup d'œil n’être qu'une var. de l'O. tripunctatus; mais elle en est bien éloignée.
8. Le chaperon est plus étroit au bout, partagé par un sillon et ter- miné par deux petites saillies. Les angles du prothorax sont moins saillants. Le postécusson est élevé, arrondi en bourrelet, mais point tranchant ni crénelé. Le métathorax n'offre pas de bords tranchants autour de sa concavité, mais seulement le tranchant semicireulaire latéral. De chaque côté est une petite dent. La ponctuation du corselet est moins rugueuse.
Voyez encore l'O. canaliculatus et l'O. dimidiatus.
Page 201. — O0. NiGRocINcTus. Cette espèce n’a point les angles du métathorax émoussés, mais au contraire constitués exactement comme chez l'O. tasmaniensis. On pourrait même la prendre pour une variété de ce dernier s’il n’offrait le bord du postécusson cré- nelé, ou plutôt denticulé, tandis que chez l'O. tasmaniensis ce bord est seulement tranchant et bilobé.
Page 202. — N° 104. Dans la diagnose, au lieu de troisième segment, lizez : deuxième segment.
Page 205. — O. TamaArinus. Le postécusson est faiblement crénelé.
Page 205. — O. SupALaris. Cette espèce présente, outre la forme du chaperon et l'insertion des ailes, deux caractères des plus frap- pants: ce sont, d’abord, une petite pièce cylindrique allongée, dirigée en arrière qui se trouve annexée à l’écaille : ensuite un sillon ou
AVIS IMPORTANT.
Toutes les mesures de longueur des insecles décrit dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu'à. l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous ayons. irouvé , comme M. Spinola, cette manière de mesurer les | insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre 4 ir ie longueur totale, parce qu’elle élude les chances d’er qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux.
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1854.
ODYNERUS. 241
fissure qui sépare le postécusson des parties supérieures du méta-
thorax; ces dernières étant très arrondies, il n’en résulte pas une
épine comme chez l'O. nigripes par exemple. L'écusson est aussi
séparé du postécusson par un profond sillon.
L'O. subalaris, participe à tous ces caractères, mais il a au métathorax des bords plus tranchants et son abdomen est sans tubercule.
Chez les individus frais on voit en arrière des ocelles deux touffes de poils qui figurent comme deux cornes.
Page 206. — IVe DIVISION. Cette division ne peut être conservée ; elle doit être démembrée et transportée dans la IIte. Elle n'est point définie.
Page 206. — O. Bispinosus. On le confondrait facilement avec les O. minutus et voisins (Chevrieranus, Dufourianus, Jurinei). Mais son métathorax a une forme très différente; il est presque conforme à celui de l'O. floricola, en ce sens qu’il offre aussi le tranchant
_ latéral qui gagne l'aile postérieure; mais son milieu est occupé par une gouttière verticale bien limitée. Le postécusson est tridenté, sa dent médiane étant très petite. Ces caractères l’écartent entiè- rement des quatre espèces citées.
Page 207. — O. Mmnurus. Les petits Odynères de nos contrées s'étant beaucoup accrus en espèces, il a été nécessaire de les décrire à nouveau. Voyez donc plus bas la description de l’O. minutus (1). — Rayez des synonymes : Fabr. Vespa bifasciata.
Page 207. — O. Rossir. Placez en synonyme : Sauss. O. Lindenii. Monogr. Guêpes solit., p. 19%.
Chaperon plus large que long, avec au bas deux points jaunes ; post- écusson sans tranchant; métathorax concave, ses bords tranchants ; bordure du deuxième segment de l'abdomen régulière.
Pour la description, voyez celle de la ® de l'O. Lindenii, p. 194 de la Monographie (2).
(1) Consuitez la table.
(1) On reconnaît en général ces deux espèces à vue, à leur écusson noir, le postécusson étant jaune ; aux bordures régulières et étroites de l'abdomen, la pre- mière étant trilobée, ou étroite et régulière.
(2) Au lieu de O. fastidiosusculus, mettez O. fulvipes, et au lieu de « angles du prothorax épineux » lisez : subépineux.
16
242 ODYNERUS.
®. Chaperon un peu voüté, plus large que long, terminé par deux dents mousses indistinctes, assez finement ponctué. Prothorax offrant de chaque côté une saillie aiguë. Postécusson assez plat, sans tronca- ture ni tranchant , sans crénelures. Métathorax sensiblement plus con- cave que chez l'O. Lindenii ; ses bords bien plus tranchants, sans aucun angle spiniforme (1), et assez saillants au sommet, mais n’étant séparés du postécusson par aucune fissure. Premier segment de l’abdomen aussi large que long; le reste plus allongé et plus cylindrique que chez VO. Lindenii. Sculpture comme chez l'O. Lindenii, mais l’abdomen plus chagriné.
Couleurs. Comme dans la description de la p. 194, mais:
£. Chaperon noir avec deux points jaunes vers le bas ; sous le scape une ligne jaune. Bordure du deuxième segment de l'abdomen un peu plus large que chez l'O. simplex. (Celle du quatrième raccourcie sur les côtés.)
Var. $. Chaperon surmonté d’un arc jaune; deux petites lignes jaunes au bord inférieur de la concavité du métathorax. Seulement trois bandes jaunes à l'abdomen.
&. Chaperon plus fortement bidenté que dans l'O. simplex, jaune ainsi que le devant des mandibules et du scape des antennes ; crochet des antennes, noir.
Rapp. et diff. Ce n’est guère qu'avec l'O. simplex qu’on pourrait le confondre (voyez le tableau de la répartition des espèces). Elle est surtout caractérisée par ces particularités : angles du prothorax épi- neux ; pas de fissures ni d’épines au métathorax ; abdomen grêle et cylindrique, ponctué ; deux petites lignes jaunes au bas du chaperon de la femelle.
Habite : L'Europe moyenne et méridionale. La Grèce. (Musée de Paris.)
Page 208. — O. Hisrrio. Doit aller avec l’O. tisiphone, etc., quoi- que ses formes soient plus allongées.
Le postécusson n’est pas crénelé, mais le métathorax est concave, ses bords sont tranchants et font saillie vers le haut où ils forment une épine insensible. El n'existe pas d’angles spiniformes. L’abdomen est ponctué; son deuxième segment est faiblement rétréci à la base.
Page 208.—Au lieu de Ve DIVISION, mettez : Div. ANTODYNERUS. En suivant la série des coupes telle qu’elle est établie dans la Mono-
graphie, on arrive par transition au sous-genre EPIPONA ( Oplopus )
(A) Ne prenez pas pour tel l’épine d’emboîtement de l'articulation de l'abdomen.
ODYNERUS. 9243
d’une manière si évidente et si naturelle qu’il ne reste pour sauter aux insectes de ce sous-genre qu’à faire un bien petit pas, même si petit que toute tentative pour ériger ce dernier en genre nous semble ren- trer dans le domaine de l'arbitraire le plus absolu.
Page 209. — O. Puncrum. Rayez le synonyme qui n'appartient
évidemment pas à cette espèce, mais probablement à quelque Icarie.
Cette espèce a assez les couleurs et presque les formes du Polistes stigma ; il faut se tenir en garde contre la confusion qui pourrait en résulter.
{ Le postécusson est rebordé le long de son bord postérieur. })
Habite : Le Bengale, les Philippines.
Page 210. — Opvn. BELLATULUS. Var. $. Couleur foncière d’un brun rougeâtre ; ailes enfumées, la radiale brune. Antennes obs- cures en dessus. Bord postérieur du premier segment de l'abdomen, roux. Bout de l’abdomen ferrugineux.
Gambie. ( Collection de M. Smith.) Long. 10 mill. ; env. 22 mill.
Autre var. Moitié externe des antennes noire en dessus: couleur foncière de l’insecte d’un brun noirâtre ; bord postérieur du premier segment de l'abdomen, jaune au milieu. Tache noire du deuxième très grande ; bord de ce segment seul et deux taches latérales, jaunes. Seg- ments 4-6 roux, le quatrième jaunâtre. Cet Odynère trouverait mieux sa place à côté de l'O. crenatus.
Page 211, — O. BiviTrarTus. Lep.-St-Farg. À confondu sous ce nom plusieurs espèces très voisines et très difficiles à distinguer (1). L’es- pèce ainsi fabriquée est censée venir des environs de Paris, du midi de la France et d'Algérie. Mais il est probable que chacune de ces contrées nourrit son espèce propre. Ceci est d'autant plus admissible que des insectes d’une taille aussi minime sont plutôt confinés dans des régions limitées que les espèces de grande taille.
Quoique dans la collection de Lepel.-de:St-Farg. il existe encore (2)
(4) La description de l'O. bivittatus est évidemment hybride, car il dit d’une part : « bord antérieur du chaperon coupé presque droit,» c’est-à-dire O. exilis ; de l’autre : « postécusson élevé, crénelé, » c’est-à-dire O. nugdunensis.
(2) Il est bien regrettable qu’on ait laissé perdre en grande partie cette collec- tion typique, Plusieurs espèces de St-Fargeau m'ont fait défaut dans mes recher-
ches, et il ne reste de l'O. bivittatus que deux femelles ; aucun mâle n’a été res- pecté par l’Anthrene.
9244 ODYNERUS. .
deux espèces confondues sous le nom d'O. bivittatus, je n'ai pas cru devoir faire survivre le nom, vu que sa description, composée simulta- nément sur plusieurs espèces, ne convient à aucune d’entre elles; et que par conséquent l’O. bivitiatus est une espèce imaginaire, — (Son & pourrait être celui de l'O. sinuaius qui a précisément sur le haut du chaperon une tache jaune. Je décris à nouveau les petites espèces qui font l’objet de ces difficultés. Cherchez dans la table les O. exilis, hel- vetius et voisins.
Rayez des synonymes : Lucas, Odynerus bivitlatus, et voyez plus bas l'O. Abdel-Kader.
Page 2192. Section B.
Le seul insecte qui la constitue pourrait à la rigueur être relégué parmi les Odynères du Chili dont il a entièrement le faciès.
O. HirsuTuLus. Changez ce nom en: ©. VesprrorRMiS, Halid., et placez en synonyme :
Halid. Odynerus vespiformis.! Trans., Linn., Soc. XVII, p. 323 (var.)
Page 213. — Section C. Faciès des Odynerus, etc. Cette section est assez nette pour former une division : î Division ANTEPIPONA.
Formes des Odynères du sous-genre EprponA ( Oplopus). Métathorax convexe, ayant son milieu concave, mais lu coucavité sans aucun bord tranchant; portant un tranchant la téral en forme de ligne arquée qui va aboutir sous l'aile postérieure. Abdomen ovale déprimé, rétréci en avant aussi bien qu'en arrière; le premier segment cupuliforme. Mandibules des mâles sans talon (1).
Page 215. —O. SiLAos. Changez ce nom en : SILAENSIS.
Page 214. — O. Posricus. Ce nom ayant été employé avant moi par Herr.-Schæff, je me vois dans la nécessité de lui substituer celui de
O. HOTTENTOTUS.
FEem. Noir ; chaperon large au sommet, assez largement tronqué au bout. Métathorax assez plat et oblique. Bord du premier segment de l'abdomen un peu épaissi; celui du deuxième fortement canaliculé et retroussé ( bien plus que chez le mâle). Mandibules, labre, dessous des
(4) Quand on ne connaît pas les mâles, il est impossible de dire si les espèces appartiennent à cette division ou aux Epipona (Oplopus).
ODYNERUS. 245
antennes, écailles, genoux, tibias et tarses, roux ; milieu du bord du prothorax blanc ainsi qu'un liseré le long des segments 1-4 de labdo- men ; la bordure du deuxième segment assez large ; les deux dernières incomplètes ; sous l’aile un point blanc; deux sur l’écusson et deux sur le postécusson.
Rapp. et diff. Cette espèce a l'abdomen plus allongé que celui de l'O. silaensis ; elle n’a pas le postécusson bidenté; le bord relevé du deuxième segment sert à la distinguer en outre de plusieurs autres espèces, en particulier des ©. solstitialis et equinoxialis.
Page 215. — O. Ovazis. Je ne trouve aucune différence entre cette espèce et l'O. parvulus, Lepel. Ce dernier serait-il répandu jusque dans les Indes ?
Un individu provenant de Tranquebar a une couleur foncière noire- olivâtre, et on remarque au milieu du postécusson une troisième petite saillie. Serait-ce encore une espèce différente ?
Page 216. — O. LurEeozus. Placez en synonymes : ? Fabr. Vespa labiata. Ent., Syst., Suppl. 260, 18. — Syst. Piez., 257, 18;
2. Espèces nouvelles du sous-genre ODYNERUS,
Division PARODYNERUS. (Ire Division de la Monographie, page 155.)
1. ESPÈCES AUSTRALIENNES.
118. O. NEGLECTUS, n. sp.
Abdomine petiolato, nigro, flayo marginato; capite inflato, flavo rufo et nigro variegato, thorace rufo; scutello flavescente.
Long. 16 mill. ; env. 18 mill.
Feu. Tête grosse, renflée. Chaperon large en haut, étroit et tronqué en bas, un peu bituberculé. Corselet en carré long ; métathorax arrondi. Abdomen brièvement pédicellé ; le premier segment à moitié aussi large que le deuxième, sa base filiforme, le reste campanulé , un peu déprimé près de sa base, renflé au bout, et insensiblement bi- tuberculé sur les côtés (1). Le deuxième segment ovale, sans tubercule
(1) L’abdomen de cette espèce est plus pédicellé que celui de l'O. bizonatus, moins que celui de l'O. intermedius. Ge pétiole ressemblerait à celui de la Pa- chymences brunnea, très raccourci.
246 ODYNERUS.
au-dessous. Tête et corselet ponctués, roux ; mandibules, chaperon, le tour des yeux tout entier, d'un jaune brûlé ; front noir avec au milieu une tache verticale jaune ou orangée. Antennes rousses, le flagellum noir en dessus. Mésothorax noirâtre sur ses bords , ainsi que le milieu du métathorax ; écusson passant au jaunâtre. Abdomen finement ponc- tué, brun-noir ; base du premier segment roux; son bord ainsi que celui du deuxième finement liseré de jaune ; les autres segments bordés de roux. Pattes rousses, les premières passant au jaune. Ailes enfumées surtout le long de la côte ; deuxième cubitale subtriangulaire,
Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.)
2. ESPÈCES AMÉRICAINES.
119. O. SYMMORPHUS, n. sp.
Niger, punctulatus ; abdomine pediculato, primo segmento bidentato, secundo tertioque mar- gine recurvo; his tribus flavo limbatis; prothoracis medio flavo; alis cœruleis.
Long. 16 mill. ; env. 54 mill.
Cet Odynère a presque exactement les formes de ceux qui constituent le sous-genre Protodynerus, en particulier de l’O. crassicornis, mais on ne doit pas le placer dans cette section, d’abord parce qu'il n'offre pas de suture sur le premier segment de‘l’abdomen ; ensuite parce que les antennes du mâle sont terminées par un crochet, et que par conséquent il appartient très naturellement au sous-genre Odynerus. Il a aussi les formes d’une Montezumia, mais ses palpes ont quatre et six articles, non trois et cinq, c’est donc bien un Odynère.
FEm. Chaperon presque circulaire, arrondi au bout, armé de deux dents insensibles. Corselet carré, déprimé, moins long et plus large que chez l'O. crassicornis; métathorax parfaitement arrondi. Premier seg- ment abdominal comme dans l’espèce citée, subpétiolé, puis campa- nulé ; fortement bidenté sur les côtés. Le reste des formes comme dans l'espèce citée. Corselet et premier segment de l'abdomen couverts de petites ponctuations distantes; celles de la tête denses : ces parties . portant un duvet ferrugineux. Insecte noir, luisant : palpes, dessous des antennes et écailles, ferrugineux. Un peu de jaune au milieu du bord du prothorax. Le premier segment est orné d’une bordure jaune élargie au milieu; les deux suivants sont seulement liserés de cette couleur et ont leur bord retroussé. Pattes noires; genoux, tibias et tarses, jaunes. Ailes violettes.
MALE. Chaperon jaune. "
Rapp. et diff. Cette remarquable espèce se distingue par ses formes et surtout par le bord des deuxième et troisième segments qui sont
ODYNERUS. 247
refroussés, par son premier segment bidenté, etc. Elle a assez le faciès des Odyn. 4-sectus, quadridens, etc., dont il faut bien la distinguer.
Habite : La Floride. (Musée de Londres.)
120. O. FiGULUS , n. sp. Niger, signaluris flavis; segmentis 1,2 flavo limbatis; primo antice rugosissimo. ®. Long. 8 472 mill. ; env. 7 172 mill.
FEmM. Grandeur et formes de l'O. sinuatus. Tête renflée ; antennes insérées plus bas que le milieu de la tête. Chaperon pyriforme, à peine échancré ; prothorax anguleux ; métathorax presque plat, prolongé un peu en arrière du postécusson, ses angles médiocrement tranchants, arrondis au sommet. Abdomen allongé, sessile ; le premier segment aussi long que large, carré en dessus ; le deuxième un peu renflé. Tête et corselet finement ponctués: angles du métathorax très rugueux ; abdomen lisse ; le premier segment lisse en devant, fortement ponctué et rugueux en dessus, le long de son bord antérieur, la ponctuation diminuant de force vers le bord postérieur. Insecte noir ; un point au haut des mandibules, un entre les antennes, deux en arrière des yeux et le devant du premier articie des antennes, jaunes ; une ligne un peu interrompue au milieu le long du bord antérieur du corselet, un point sous l'aile, deux sur chaque écaille, un autre entre l’écaille et l’angle antérieur de l’écusson , postécusson, et une ligne sur les tranchants du métathorax depuis le milieu de sa hauteur jusqu’à l'articulation de l'abdomen, ainsi que le bord des deux premiers segments, jaunes. Pattes noires ; les quatre cuisses antérieures tachées de jaune au bout; tous les tibias avec une ligne jaune. Ailes enfumées, bordées de brun.
Rapp. et diff. Pour le faciès il'ressemble beaucoup aux ©. bisutu- ralis et voisins, ainsi qu'aux petites espèces du Chili.
Habite : La Guadeloupe. ( Collection de M. le marquis Spinola.)
3. ESPÈCES DE L'ANCIEN CONTINENT.
121. O. REGULUS, n. sp.
Ld
(PI, XI, fig. 5). + Minimus; mger, flavo multipictus; metathoracis angulis flavis, supra bituberculatis, infra ionge bispinosis ; segmenti secundi punctis duobus flavis.
Long. 5 1/2 mill. ; env. 10 mill.
MALE, Très petit. Tête circulaire, concave postérieurement. Cha-
218 ODYNERUS.
peron circulaire, terminé par deux petites dents spiniformes distantes. Thorax cylindrique. Le prothorax très large, son bord un peu concave, Ecailles très grandes, appendiculées. Ecusson en forme de carré saillant,; postécusson offrant une crête transversale; métathorax concave, ses bords tranchants, présentant de chaque côté vers le haut et près du postécusson un petit tubercule , et vers le bas près de l'insertion du pétiole une très longue épine styliforme. Abdomen subpédicellé ; le premier segment cupuliforme, son bord terminé par un faible bour- relet. Le deuxième bien plus large, en cloche ; son bord séparé du reste du segment par une ligne de gros points enfoncés, qui s'étendent même en dessous. Le deuxième segment offrant aussi près de son bord de fortes ponctuations. Tout l’insecte fortement chagriné ; l'abdomen pres- que plus fortement que le thorax. Crochet des antennes très long et arqué ; celles-ci insérées au-dessous du milieu de la tête.
Insecte noir ; mandibules noires avec le boutroux. Chaperon (<) jaune.
Antennes noires avec le premier et les deux ou trois derniers articles jaunes ; le premier ayant une petite ligne brune en dessus. Dessus du prothorax sauf ses angles postérieurs, une tache sous l'aile, écaille et son appendice; bord postérieur de l’écusson, tranche du postécusson, et angles du métathorax , jaunes. Premier segment de l’abdomen brun, sa face supérieure jaune, échancrée de brun au milieu. Tous les autres segments bordés de jaune, le deuxième orné de chaque côté d'un petit point jaune; et brun en dessous. Pattes jaunes. hanches et base des cuisses noirâtres. Ailes un peu enfumées.
FEm. Chaperon plus large que long, en cœur renversé ; échancré au milieu. Tête plus haute que large. Corselet plus allongé que chez le mâle , ses angles formant deux petites saïllies. Abdomen aussi plus allongé. Mandibules rousses ; chaperon noir avec sa moitié supérieure jaune. Antennes noires ; le premier article orangé; obscur en dessus. Taches du deuxième segment grandes; hanches et base des cuisses noires.
Rapp. et diff. Ce remarquable insecte ressemble un peu à l'O. par- vulus pour le port ; mais il est bien plus petit. Il est du reste parfaite- ment caractérisé par les épines extraordinaires qu'il porte, non pas au milieu, mais au bas du métathorax ; je n’ai vu chez aucune autre espèce des épines d’une longueur même approchante.
Habite : L'Algérie. Rapporté par M. Lucas. (Musée de Paris.)
122. O. VULNERATUS, n. Sp.
Niger, rufo ornatus; prothorace, squama, postscutello apdominisque segmentorum 1,2 late- ribus, rufis, horum marginibus flavis; alis infuscatis.
Long. 8 1/2 mill. ; env. 16 mill.
ODYNERUS. 249
FEM. Palpes labiaux gros. Chaperon long, pyriforme, échancré ; prothorax sans angles saillants ; postécusson composé de deux tuber- cules saillants, métathorax arrondi; premier segment de l’abdomen pyriforme ; bord postérieur du deuxième, fortement ponctué et un peu enfoncé. Tout l’insecte fortement ponctué, noir. Mandibules, un point en arrière des yeux et chaperon roux, ce dernier avec une ligne noire. Antennes rousses, flagellum noir en dessus. Prothorax roux ; un peu de noir à ses angles postérieurs ; écaille, postécusson, côtés des deux premiers segments de l’abdomen et presque tout le dessous du deuxième, roux ; ces deux segments bordés de jaune, les autres à peine bordés de roux. Pattes rousses. Ailes brunes avec quelques reflets violets.
MALE. Chaperon jaunâtre.
Habite: L'Espagne ou le Cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le marquis Spinola.)
123. O. TROGLODYTES, n. Sp.
Niger, flavo ornatus; maculis in metathorace duabus flavis, duabusque in abdominis secundo segmento; segmentis 3-d medio flayvo marginatis.
Long, 9 mill. ; env. 18 mill.
MALE. Chaperon très faiblement bidenté ; métathorax oblique, convexe. Premier segment de l'abdomen pétiolé, campanulé, renflé en dessus, ayant presque la forme de celui des Odynères du Chili; son bord postérieur égal à moins de la moitié de la largeur du deuxième, lequel forme aussi une petite bosse en dessus. Tout l’insecte ponctué, mais non rugueux. Corps noir; mandibules, chaperon, une tache entre les antennes, sinus des yeux, une ligne en arrière de leur sommet, jaunes ; antennes jaunes, noires en dessus depuis le milieu du premier article. Bord antérieur du prothorax, une tache sous l'aile, écusson, écaille et deux taches rondes sur le métathorax, jaunes. Segments premier et deuxième ornés d’une bordure jaune ; le deuxième portant en outre deux taches jaunes à sa base ; tousles autres offrant une ligne jaune au milieu seulement de leur bord ; anus noir; pattes noires et jaunes ; tibias postérieurs noirs en dessous, jaunes en dessus. Ailes brunâtres.
Habite : Le Sénégal. (Collection de M. le marquis Spinola.)
124. O. MINIATUS, n. sp.
(PI. XI, fig. 6).
Parvulus, niger, signaluris flavis ; primo segmento rufo, flavo viltato ; secundo flavo margi- vato et bipunctalo. ? Long. 6 1/2 mill, ; env. 12 4/2 mill.
250 ODYNERUS.
FEM. Chaperon pyriforme, tronqué droit au bas, offrant deux ca- rènes longitudinales, entre lesquelles est un espace ponctué. Ocelles logées dans des fossettes. Métathorax convexe, présentant de chaque côté une carène dirigée latéralement. Tête et corselet ponctués. Abdo- men subpédicellé, le premier segment allongé, en entonnoir, bombé en dessus ; à moitié aussi large que le deuxième ; ce dernier en cloche, renflé en tubercule en dessus. Insecte noir. Mandibule, une tache entre les antennes, devant de leur premier article, dessous du flagellum, bord postérieur des orbites et sinus des yeux, jaunes ; chaperon jaune avec une tache noire ovoide au milieu. Deux taches sur le prothorax ou son bord entier, jaunes; un point jaune sous chaque aile; écailles jaunes avec un point roux ; quatre points sur les angles des écussons. Premier segment de l'abdomen roux, bordé d'un cordon jaune; le deuxième noir, bordé de jaune et orné de chaque côté d’un petit point jaune ; bout de l'abdomen brun. Pattes rousses, hanches et tarses. jaunes. Ailes hyalines.
Habite : Les Indes orientales. ( Collection de M. Smith.)
Division HYPODYNERUS. ( Ile Division de la Monographie, p. 161.)
Section 2e { page 165.) Groupe 4. (page 160.)
2. Angles du métathorax tranchants.
125 O.- TARABUCENSIS, n. Sp.
Magnus, niger ; prothoracis et abdominis segmentorum 1-2 margine flavo; antennis nigris- scapo rufo ; pedibus rufis ; alis in costa rufis, apice infuscatis.
&. Long. 16 mill. ; env. 43 mill.
- MALE. Grandeur, formes, et couleurs de l'O. humeralis { Chilensis }, mais en différant par plusieurs caractères.
Insecte noir. Chaperon terminé par deux dents spiniformes écar- tées, laissant entre elles un bord droit. Antennes grandes, articu- lées, le premier article gros, surtout au bout; le treizième article for- mant un grand crochet arqué, se repliant contre les précédents, pres- qu'aussi long que les trois pénultièmes réunis. Corselet en carré long, très large en avant ; angles du métathorax très tranchants. Tête et cor- selet rugueusement chagrinés, couverts d'un duvet serré de longs poils noirs. Abdomen moins velu. Labre ef mandibules roux; chaperon jaune, couvert d'un duvet argenté. Premier article des antennes roux,
ODYNERUS. 251
le reste noir ; une très fine bordure des yeux, jaune ; prothorax orné d'une bordure jaune -assez étroite ; les deux premiers segments de l'abdomen , d’une bordure jaune-blanchâtre assez large, celle du deuxième biéchancrée. Ecailles noires. Pattes rousses, hanches et der- nier article des tarses, noirs. Ailes un peu enfumées au bout avec un léger reflet violet, ferrugineuses le long de la côte.
Différences présumables dans la © : chaperon un peu échancré, TOUX.
Rapp. et diff. Très voisin de l'O. humeralis, mais s’en distinguant par ces caractères :
Le chaperon n'étant pas terminé par deux dents triangulaires qui laissent entre elles une échancrure triangulaire, mais par deux épines placées à ses angles, écartées et séparées par un bord droit ; flagellum des antennes tout entier noir ; prothorax noir bordé de jaune et non roux ; écailles noires et non rousses; angles du métathorax plus tran- chants, etc. :
Il ressemble ensuite surtout à l'O. marginicollis, mais s’en distingue par ses antennes noires, etc. Il s'éloigne de plusieurs autres espèces du Chili par sa grande taille et ses formes identiques à celles de l'O. hume- ralis.
Habite : La Bolivie, montagnes de Tarabuca, rapporté par M. D'Or- bigny, qui lui attribue des mœurs peu aériennes. ( Musée de Paris.)
8. Métathorax arrondi sur ses angles.
126. O. MOLINIUS.
Niger, pilosus ; antennis, clypeo, mandibulis, squamis pedibusque, rufs ; abdomine fasciis duabus albidis ; prothoracis medii linea brevi albida.
®. Long. 11 mill. ; env. 23 mill.
Sy. Sauss. Odynerus Molinius. Fauna Chilena. Zool. VE, p. 562, 3.
FEM. Chaperon allongé, plat, tronqué au bout, faiblement bidenté. Corselet criblé de petits points enfoncés. Sous l'abdomen est un renfle- ment tuberculeux indistinct, bien moins sensible que dans les O. labia- tus, tuberculiventris et chiliotus. Sur le milieu de la face dorsale du pre- mier segment est un gros point enfoncé. Insecte noir, hérissé de poils noirs. Mandibules, chaperon, antennes et écailles, roux. Milieu du pro- thorax portant un liseré arqué blanchâtre, qui, s’il était prolongé, bor- derait la courbe du mésothorax. Les deux premiers segments de l'abdomen ornés chacun d'une ligne blanchâtre marginale régulière. Ailes ferrugineuses le long de la côte, faiblement enfumées au bout.
252 ODYNERUS.
Rapp. et diff. Cette espèce est très difficile à reconnaître ; elle est intermédiaire pour la taille entre VO. tuberculiventris et l'O. labiatus; ayant assez celle de l'O. subpetiolatus et de l'O. chiliotus. Elle diffère :
Des O. tuberculiventris, labiatus et chiliotus, par l'absence de tuber- cule distinct sous le deuxième segment.
De l'O. subpetiolatus, par son thorax moins rétréci au métathorax, par son premier segment plus large, plus sessile, par son chaperon roux, etc.
De l'O. antucensis, par son abdomen moins sessile, plus déprimé, ayant bien moins la forme de l’abdomen d’une Vespa, par sa taille plus petite ; le premier segment de l'abdomen n’a guère que les 3/5 de la largeur du deuxième, tandis que dans l'O. antucensis il est égal au 2/3 de la largeur.
Habite : Le Chili. (Musée de Paris.) Rapporté par M. Gay.
127. O. VESTITUS, n. Sp.
Ater, villosus; prothoracis et abdominis segmentorum 1-2 margine flavo; antennis atris;. pedibus rufis. Long. 12 mill.; env. 25 mill,
FEM. Taille, formes et faciès de l'O. Maypinus. Chaperon allongé, échancré. Métathorax parfaitement arrondi ; le deuxième segment por- tant près de sa base en dessous un tubercule saillant, Tout l’insecte très velu, noir; le bord du prothorax des deux premiers segments de l’ab- domen ornés d'une bordure blanc-jaunâtre; celle du prothorax, étroite. Pattes rousses, base des cuisses noires. Ailes ferrugineuses le long de la côte, brunes au bout.
Rapp. et diff. Cette espèce s’écarte de toutes les autres de cette divi- sion par son abdomen sessile et son métathorax parfaitement arrondi, si ce n’est des O. ruficollis et Maypinus , dont elle se distingue par ses autennes, son chaperon, ses écailles, noirs ; les mêmes caractères la différencient de l'O. vespiformis.
Habite: Le Pérou. (Province de Cusco. ) Rapporté par M. Gay. (Musée de Paris.)
Division. EPSILON. (Ife et IVe. Div. de la Monographie, p. 169.)
[re SECTION. Antennes des mâles, simples, n'étant pas terminées par un crochet. Thorax court, cubique (1).
(1) Type O. nasidens. Voyez plus haut page 229.
ODYNERUS. 253 Groupe de l'ODYNERUS NASIDENS.
128. O. SIMPLICICORNIS, n. SP.
©. nasidenti simillimus a minor ; metathoracis fissuris nullis.
Mare. Formes et couleurs, les mêmes que celles de l'O. nasidens. Entièrement semblable à ce dernier, mais de taille plus petite. Cha- peron polygonal, son bord inférieur droit. Corselet pointillé et soyeux, mais moins que celui de l'O. nasidens, un peu plus long que large. Mé- tathorax ayant ses angles plus saillants, de chaque côté il offre un fort angle spiniforme, mais ses bords supérieurs ne forment pas de crête saillante séparée du postécusson par une fissure comme dans l'O. nasi- dens. Abdomen plus déprimé ; bien moins velu, le deuxième segment offrant son bord un peu enfoncé, ponctué. Le thorax est noir avec le postécusson jaune, ainsi qu'une ligne le long du tranchant du méta- thorax. Les antennes sont ferrugineuses en dessous. Les mandibules sont tachées de jaune avec le bout roux.
Cette espèce diffère de l'O. brevithorax par son chaperon sans échan- crure, etc.
Habite : L'île de Cuba. ( Musée de Paris.)
129. O. PERUENSIS, n. Sp. (PI. XII, fig. 4).
Niger ; tibiis tarsisque ruis; abdominis segmentis omnibus flavo marginatis ; alis subferrugi- neis ; metathorace strialo.
@ Long, 9 mill. ; env. 20 mill.
FEM. Très voisin de l'O. brevithorax. Chaperon circulaire, échancré, terminé par deux petites dents écartées, et fortement ponctué. Corselet plus large au prothorax qu’au métathorax ; ce dernier moins fortement concave , les bords inférieurs de la concavité seuls tranchants. Tête et corselet densément ponctués, couverts d’un duvet grisâtre ; la concavité du métathorax couverte de stries arquées. Abdomen lisse, ponctué, surtout densément le long du bord du deuxième segment, et couvert d’un duvet très soyeux. Forme de l’abdomen comme chez l'O. Gayi; il est déprimé, le premier segment beaucoup plus large que long, aussi large que le deuxième. Insecte noir ; tête entièrement noire, le bout des mandibules seul un peu roux; corselet portant seulement deux points imperceptibles aux angles du postécusson et deux aux angles saillants du métathorax ; tous les segments de l'abdomen largement bordés de jaune-pâle , bordure du deuxième un peu irrégulière, baveuse, élargie
254 FODYNERUS.
sur les côtés. Pattes noires, cuisses et tibias roux-sombres. Ailes trans- parentes, ferrugineuses le long de la côte.
MaLe. Chaperon tronqué.
Rapp. et diff. H ressemble beaucoup à l'O. brachygasier, mais s'en écarte par son métathorax strié, non argenté dans sa concavité, par son corselet moins fortement chagriné, et plus large à son bord antérieur qu’au milieu ; par son métathorax moins large que le milieu du cor- selet, sans bord tranchant le long de la courbe supérieure de sa conca- vité, par l’absence de jaune au corselet, etc. Il a, comme l’O. Gayi, le métathorax strié, mais il en diffère à trop d’égards pour qu'on puisse confondre ces deux espèces.
Cette espèce vient se placer à la fin de la Ire section ; son Consele est un peu plus long que large.
Habite : Le Pérou. ( Musée de Paris.)
Île SECTION. Antennes des mâles terminées par un crochet. Corselet en carré long ; son premier segment tronqué, depui ter 73 le méta- thorax.
{ Cette section comprend les espèces 64 à 122 de la Monographie.)
1. ESPÈCES AMÉRICAINES. A. Groupe de l'O. MEGAERA (1).
130. O. PRÆCOX, n. sp. (PI. XI, fig. 9.)
Niger; prothoracis margine postice, posiscutello, metathoracis angulis, abdominisque seg- mentorum 1-2 marginibus, flavis ; alis fusçescentibus.
& Long. 40 mill. ; env. 20 mill.
(1) C'est-à-dire ayant pour type les formes trapues de cette espèce,
FEm. Taille et formes de l'O. Tisiphone. Chaperon ovale, terminé par deux petites dents ; métathorax concave, lisse, finement strié ; ses bords mousses offrent de chaque côté un angle mousse. Abdomen très conique, le premier segment aussi large que le deuxième. Tête et cor- selet densément ponctués ; abdomen satiné.
Insecte noir; devant de la tête un peu argenté ; dents du chaperon rousses ; une tache au haut des mandibules, et une ligne entre les an- tennes, jaunes ; dessous du premier article des antennes, roux ; bord
ODYNERUS. 255
antérieur du prothorax très finement liseré de jaune; bord postérieur du prothorax orné d’un large cordon jaune ; une tache sous l'aile ; un petit point à chaque angle antérieur de l’écusson, postécusson et angles du métathorax, jaunes, ainsi que le bord postérieur des deux premiers segments de l'abdomen; les autres segments liserés de brun. Pattes noirâtres, tibias avec une ligne jaune ; tarses un peu ferrugineux. Ailes transparentes, nervures et la côte brunes.
Rapp. et diff. Très voisin des O. Megaera , et voisins; distinct par son prothorax bordé de jaune le long de son bord postérieur.
Habite : L'Amérique du Sud depuis l'Uruguay jusqu'aux missions. (Musée de Paris.)
131. O. LEUCOMELAS, n. Sp.
Niger ; ahdominis segmentis albo aut sulphureo fasciatis; posiscutello prothoracisque mar- gine, albis aut flavis ; antennis nigris (@).
Long. 10 1/2 mill. ; env. 21 mill.
FEM. Formes et couleur de l'O. simplex. Chaperon pyriforme, fai- blement tronqué au bout. Angles du prothorax nullement épineux. Insecte noir : deux taches au haut du chaperon, une à la base de cha- que mandibule, une entre les antennes, une derrière le sommet de chaque œil, blanches. Antennes noires. Abdomen plus finement ponc- tué que le corselet, La bordure du premier segment régulière. Pattes noires ; tarses et genoux bruns ou roux ; blancs en dessous, tibias pos- térieurs avec une ligne blanche.
Var. A. Tous les segments bordés de blanc. Var. B. Le blanc passant au jaune-soufre.
Mare. Chaperon, mandibules, devant du premier article des an- tennes, jaunes ou blancs. s
Habite ; L'Amérique septentrionale ; l'Etat de New-York, l'Amé- rique boréale, etc. ( Musée de Londres.)
132. O. CATEPETLENSIS, n. Sp.
Niger, signaturis flavis, segmentis 1-2 flavo aut albido marginatis; primo punctulato, se- cundo longiore quam latiore.
$ Long. 7 mill. ; env. 44 mill.
FEm. Petit; faciès de l'O. minulus ; métathorax concave au milieu.
256 {)DYNERUS.
Antennes insérées bas ; tête et corselet ponctués, l’abdomen l’étant plus finement. Bout des mandibules un peu roux; bout du chaperon, un point entre les antennes, deux derrière les yeux, deux taches sur le prothorax, écaille, un point sous l'aile et postécusson, jaunes ; les deux premiers segments ornés d'une bordure régulière blanchâtre ; pattes d’un jaune-roux, noires à la base. Ailes transparentes ; d’un brun roux clair le long de la côte.
MALE. Chaperon pyriforme, un peu bidenté, jaune, ainsi que les mandibules et le devant du premier article des antennes ; dessous du flagellum ferrugineux, bandes de l'abdomen jaunes.
Rapp. et diff. Voisin, pour la coloration, de plusieurs insectes du Chili, mais s’en écartant beaucoup par la forme de cloche arrondie du premier segment.
Habite : Le Mexique. (Collectiou de M. le marquis Spinola.)
133. O. PERSECUTOR, n. Sp.
(PI. XIV, fig. 1).
Niger, rugosus, signaturis flavis; secundi segmenti maculis duabus flavis; primo secundo angustiori.
Long. 8 mill. ; aile 6 172 mill.
Prothorax très large, ses angles subépineux ; postécusson plat, point saillant ; métathorax ayant ses arêtes latérales tranchantes, mais sa con- cavité n'étant ni bordée, ni limitée (1). Abdomen ovalo-conique; le premier segment en cupule, moins large que le deuxième, lequel est plus long que large. Tout l’insecte ponctué ; le corselet l’étant très ru- gueusement; l’abdomen moins profondément mais encore fortement ponctué ; le long du bord du deuxième segment est une ligne de ponc- tuation en dessus et en dessous. Insecte noir. Prothorax portant le long de son bord une bande jaune un peu interrompue au milieu ; sous l’aile une tache jaune ; écaille rousse et jaune, son appendice jaune; post- écusson et bord de tous les segments de l’abdomen,, jaunes; bordure du premier rétrécie sur les côtés et se fondant avec une tache latérale ; celle du deuxième régulière ; les autres étroites ; le deuxième segment en outre orné tant en dessus qu'en dessous, de chaque côté, d’une tache jaune libre. Pattes jaunes; derrière des hanches et dessous des fémurs noirs. Ailes transparentes, nervures brunes; une petite tache brune dans la radiale.
(1) Ayant la même forme que chez l'O. floricola, Voyez la section de cet insecte.
ODYNERLS. 257
&. Mandibules, chaperon à peine échancré, triangle entre les an- tennes, une ligne jusqu’au fond du sinus des yeux, deux points derrière leur sommet et au dessous des antennes, jaunes; les deux derniers ar- ticles de ces dernières, seuls noirs.
Rapp. et diff. Approchant pour la couleur de l'O. bacuensis, mais plus grand; son métathorax sans cavité déterminée ; son premier seg- ment plus en entonnoir, cupuliforme, point tronqué en avant.
Habite : Les Etats-Unis d'Amérique. Baltimore. ( Collect. de M. le docteur Sichel.)
B. Groupe de l'ODYNERUS ENYO (1).
134. O. PENSYLVANICUS, 1. Sp.
Niger, punctatus; prothoracis punctis duobus ; postscutello, abäsminisque segmentorum 1-2 margine, flavis.
Long. 8 172 mill. ; env. 16 mill.
FEM. Formes assez grèêles de l’O. fulvipes. Chaperon pyriforme, ter- miné par deux très petites dents. Antennes insérées assez bas. Corselet densément ponctué ; prothorax finement rebordé mais non anguleux. Métathorax arrondi, ponctué, sans aucun tranchant, mais excavé. Ab- domen assez grêle, ponctué; le premier segment en dessous presque aussi long que large. Tout l’insecte couvert d’un duvet gris. Insecte noir; un point entre les antennes, une ligne sous le scape, un petit point dans le sinus des yeux, un autre derrière leur sommet, jaunes. Sur le milieu du prothorax deux taches jaunes, une autre sous l'aile ; écaille et postécusson jaunes. Les deux premiers segments de l'abdomen ornés d'une étroite bordure jaune, et le quatrième portant aussi un fin cordon jaune. (Le deuxième a le long de son bord une ligne d'assez
gros points.) Pattes noires; tibias jaunes tachés de noir ; tarses jau- nâtres. Ailes enfumées.
Habite : L'Amérique du Nord, la Pensylvanie. ( Musée de Paris.)
2. INSECTES DE L'ANCIEN CONTINENT. Groupe de l'O. DANYICI. * Mélathorax et postécusson tronqués offrant des bords tranchants.
(1) C'est-à-dire ayant les formes grêles de cette espèce. 17
268 ODYNERUS.
135. O. TEcrus (1).
Niger; antennis aurantiacis ; {horace signaturis rufis; abdomine aurantiaco, segmentorum 1-2 basi et fascia dorsali longitudinali nigris ; alis cæœrulescentibus, costa ferruginea.
Sy. Fabr. Vespa tecta ! Spec. Ins., f, 466. 48, etc.—Ent. Syst. IF, 274. — Syst. Piez., 261, 40. Oliv. Vespa tecta. Encycl. Meth. Ins., VI, 690, 107.
Taille et formes de l'O. Boscii, ou Tasmaäniensis. Chaperon pyriforme, prolongé en avant, terminé par deux petites dents. Métathorax concave, ses bords très tranchants, offrant de chaque côté une petite épine. Bord du deuxième segment de l'abdomen, cannelé, un peu retroussé. Tête et corselet chagrinés ; abdomen finement ponctué. Insecte noir; tête orangée; vertex et front noirs. Orbites, une tache sur le front, an- tennes, orangées. Prothorax, écaille, une tache sous l'aile, une bande interrompue sur le bord postérieur de l'écusson, et angles du métathorax, roux-orangés. Abdomen roux-orangé, avec la base des deux premiers segments et une large bande longitudinale qui s'étend sur ioute la longueur de l'abdomen, noires. Pattes rousses. Ailes rousses le long de la côte, enfumées avec un reflet violet dans le reste de leur étendue.
Habite : L'Afrique. (Musée de Londres.)
136. O. SIGNATUS, n. Sp. (2).
Niger ; thorace signaturis rufis; abdomine flavo, basi rufescenti; segmentis duobus primis basi et medio nigris ; alis subbrunneïis, costa ferruginea.
& Long. 11 mill. ; env. 26 mill. ; long. totale 14 mill.
FEm. Formes de l’O. trilobus. Chaperon plus large que long, terminé par deux dents aiguës, écartées. Angles du prothorax faiblement épi- neux ; métathorax concave au milieu, ses bords ciliés mais non tran- chants. Premier segment de l’abdomen assez arrondi; le bord du deuxième relevé. Tête et corselet rugueux, veloutés ; abdomen fine- ment, le bord des segments grossièrement ponctués. Insecte noir : man- dibules, deux lignes au haut du chaperon, un point entre les antennes et un derrière le sommet de chaque œil, roux. Antennes rousses, noires en dessus de leur seconde moitié. Prothorax, écailles, une tache sous l'aile, deux sur l’écusson et bord postérieur du postécusson, roux. Le
(1) Décrit sur le type de Fabricius, dans la collection &e Banks. (2) A partir d'ici, l’auteur a dû confier le soin de la correction des épreuves à
M. le docteur Sichel.
ODYNERUS. 259
premier segment orné d'une bordure jaune ou rousse fortement élargie sur les côtés. Le deuxième jaune, avec sa base et sur son milieu un carré, noirs, c'est-à-dire son bord et ses côtés jaunes, ces derniers passant au roux ; le reste de l'abdomen jaune. Pattes rousses ou jaunes ; hanches noires tachées de roux. Ailes fortement enfumées, brunes, bordées de brun, ayant la côte ferrugineuse.
Habite: L'Afrique méridionale. (Musée de Londres.)
137. O. CARINULATUS, n. sp. (PL. XIV, fig. 3, 3 a).
Punctatus, ruber; thorace nigro vario ; capite maximo; clypeo brevi, longe bidentato; post- scutello trituberculato ; metathorace bispinoso, carenis duabus prominentibus; alis ferrugi- neis, apice nigro maculatis.
@ Long. 14 mill. ; env. 28 mill
FEM. Tête grosse, renflée, ponctuée ; l'ocelle antérieur logé dans une fossette, et, en arrière de chacun des postérieurs, un point en- foncé ; chaperon plus large que long, échancré, bidenté ; les dents larges et aiguës. Corselet densément ponctué ; prothorax rebordé ; méso- thorax portant en dessus deux lignes saillantes figurant deux carènes longitudinales un peu divergentesen V; postécusson tronqué posté- rieurement, trituberculé, les tubercules latéraux crénelés ; métathorax concave, ponctué sur ses angles supérieurs, strié dans sa concavité, armé de chaque côté d’un angle spiniforme et portant au-dessous trois crénelures. Abdomen presque conique, velouté, le bord du deuxième segment déprimé. Insecte rouge de brique ; antennes un peu noirâtres sur les derniers articles ; un croissant noir sur le vertex comprenant les ocelles postérieurs. Corselet varié de roux et de noir ; prothorax roux en dessus; mésothorax roux avec une bande médiane et deux plus laté- rales, moins longues, noires ; ou noir avec une espèce d’M rousse, les carènes formant l'angle rentrant de l’'M. Des taches rousses sur les flancs ; écussons roux ainsi que des lignes le long des tranchants du métathorax. Abdomen rouge de brique, la face antérieure du premier segment et le dessous du deuxième seuls, noirs. Pattes rousses. Ailes ferrugineuses, le bout de la radiale brun.
Rapp. et diff. Voisin pour les couleurs des ©. Guerinii, tripunctatus, canaliculatus, etc., mais distinct par ses couleurs, par la forme de son chaperon et les deux carènes du mésothorax.
Habite : L'Afrique. (Musée de Paris, Rapporté par M. Delalande.)
269 ODYNERUS. 138. O. CANALICULATUS, n. Sp. (PI. XIV, fig. 4, L a).
Rufus, capite, mesothorace abdominisque segmentis 3-6, nigris; alis obscuris; corpore ru- gosissimo; segmentis duobus primis margine reflexo; secundi margine transversim profunde, dorso obliquiter canaliculatis.
Long, 8 mill. ; env. 14 mill.
FE. Chaperon pyriforme, allongé , terminé en pointe et échancré au bout, très rugueux, traversé par un sillon longitudinal ; mandibules longues, grêles, formant un bec aigu par leur réunion. Tête rugueuse- ment ponctuée. Corselet très rugueux ; angles du prothorax subépineux; écailles très grandes, réniformes ; en dedans, à côté de leur milieu, est un tubercule saillant; écusson très saillant, très rugueux, partagé par un profond sillon longitudinal; postécusson armé de deux tubercules spini- formes très longs et aigus; métathorax très rugueux et concave au milieu. Abdomen très rugueux ; le premier segment en cloche, rebordé, traversé par un fort et large sillon longitudinal , et portant un autre sillon transversal le long de son bord postérieur ; le deuxième segment comme chiffonné; son bord postérieur très fortement retroussé; et avant la partie relevée du bord se voit un canal transversal très profond qui parcourt tout le bord postérieur ; du milieu de ce sillon en partent deux autres moins profonds, figurant un V et gagnant les angles anté- rieurs du segment.
Insecte roux ; tête noire; bas du chaperon, mandibules et antennes rousses ; mésothorax noir; écailles et leurs tubercules annexes, roux ; sillon du métathorax noir, ainsi que le dessous du corselet et ses flancs sous les ailes ; bout de l'abdomen après le deuxième segment et le tiers antérieur du premier, d’un noir ferrugineux. Pattes rousses. Ailes
brunes. Rapp. et diff. Très distinct par sa sculpture extraordinaire; assez voisin pour les couleurs des O. sessilis, filipalpis, etc.
Habite : L'Arabie. (Musée de Paris.)
139. O. DIMIDIATUS, Spin.
Syn. Spinol. Odynerus dimidiatus. Ann. Soc. Ent. Fr., 1re sér., VIL, p. 502. (Longueur totale 4 lig.).
Noir. Les trois premiers articles des antennes, le labre, une tache de chaque côté dans l’intérieur de l’échancrure ovalaire, dos du prothorax,
ODYNERUS. 261
écailles claires, une tache sur les flancs au-dessous de la naissance des ailes, premier et deuxième anneaux de l’abdomen, ferrugineux. Pattes ferrugineuses. Hanches et trochanters noirs. Ailes noires. Chaperon très bombé, strié longitudinalement, au moins aussi long que large; bord postérieur arrondi; bord antérieur trigone ; côtés latéraux obliques, un peu concaves en dehors ; côté médian étroit et fortement échancré. Espace inter-antennaire caréné. Tête, corselet, premier et second seg- ment de l'abdomen fortement ponctués ; points enfoncés gros, ronds, rapprochés, mais distincts, piligères ; poils blanchâtres. Ecailles alaires grandes, larges, arrondies en dehors. Impression des angles postérieurs du mésothorax peu profonde : appendice extérieur saillant, dirigé en arrière, mais plus court que l’écaille alaire. Ecusson et postécusson bi- tuberculés ; tubercules de l'écusson larges, arrondis, peu élevés ; ceux du postécusson plus petits, mais plus sailiants et plus aigus. Face pos- térieure du métathorax perpendiculaire, profondément sillonnée au milieu ; côtés convexes ; bords latéraux effacés. Premier anneau de l'abdomen plus étroit que le suivant, composé d’une seule pièce. Second anneau à bord postérieur relevé et presque retroussé, mais beaucoup plus dans la femelle. Antennes des mâles terminées par deux articles en crochet.
Habite : L'Egypte, l’île de Malte, etc.
140. O. NATALENSIS, n. sp.
Niger, rugosus; postscutello rugosissimo, subelevato ; metathorace inermi ; abdomine lævi, antice truncato; antennis et abdominis apice aurantiacis; alis cœruleis.
d Long. 12 mil. ; aile 11 mill,
MALE. Facies d’un Synagris ou d’un Rhynchium. Mandibules (&) offrant une grosse échancrure à leur tiers supérieur. Chaperon hexago- nal, tronqué droit. Thorax très finement rebordé, point anguleux; . postécusson élevé, tronqué, rugueux, sans crête: métathorax concave, sans angles spiniformes, ses bords rugueux, point tranchants, l’arête latérale tranchante , un peu dentelée à angle du métathorax. Tête et corselet criblés de points enfoncés et de rugosités, surtout vers la partie postérieure du thorax. Abdomen lisse, conique, le premier segment taillé carrément.
Insecte noir : un point au haut des mandibules, chaperon, antennes et segments quatre à sept de l'abdomen, orangés; troisième segment noir, orné d’une bordure orangée festonnée. Pattes noires, tarses an- térieurs et devant des tibias de la première paire, ferrugineux. Ailes noir-violet.
262 ODYNERUS.
Rapp. et diff. Vu sa coloration, cet Odynèré peut être confondu : 10 avec les Synagris qui ont ces mêmes couleurs ; 20 avec les Fhyn- chium ornés de la même manière : R. ardens, abyssinicum, etc. Enfin il se pourrait que ce ne füt ici que le mâle de l'O. synagroïdes.
Habite : Les terres du cap de Bonne-Espérance, Port-Natal. (Ma collection.)
141. O. EcreGits. Herr.-Schæff.
Niger, punctaius, flavo multipictus ; postscutello haud elevato; metathorace supra bispinoso, lateribus inermi, flavo bimaculato; abdominis segmentorum marginibus flavis, primo secun- doque sinuatis, lateraliter in maculam confluentibus.
Sy. Herr.-Schæff. Odynerus egregius.! Faun. Germ., 173, p. 15, 176, Lab. 2 (1).
FEM. Chaperon aussi large que long, ponctué. Corselet large, mais point épineux au prothorax , rétréci au métathorax ; postécusson point saillant ni crénelé; métathorax offrant une concavité peu limitée vers le bas, mais l’étant vers le haut par des arêtes tranchantes, qui se ter- minent en deux épines saillantes lesquelles sont séparées du postécusson par des fissures profondes ; pas d’épines latérales au métathorax, mais ses arêtes latérales bien marquées. Tout l'insecte ponctué, noir. Bout des mandibules roux ; haut du chaperon portant deux taches obliques, jaunes; dessous des antennes ferrugineux ; devant du scape portant une ligne jaune; entre leurs insertions un trait oblique, et derrière chaque œil une tache, jaunes. Ecaille grande, jaune avec un point brun; bord du prothorax , une tache sous l'aile, postécusson, angles du méta- thorax, jaunes ; souvent sur le mésothorax une tache de la même cou- leur. Tous les segments de l'abdomen bordés de jaune; bordures du premier et du deuxième segments un peu festonnées, prolongées sur les côtés pour se joindre à une tache jaune latérale; avant de se joindre à cette tache, celle du premier segment est rétrécie. Pattes jaunes avec la base noire. Ailes un peu enfumées.
Habite : L'Espagne, l'Italie, etc. (Collections de M. Herrich-Schæffer et de M. Sichel.)
142. O. NoTATUSs.
Niger, flavo pictus ; antennis nigris ; postscutella denticulato; mesothorace lineis duabus flavis, signato, in lateribus inermi ; abdominis secundi segmenli margine in lateribus valde aucto.
(1) Cette figure est très imparfaite ; l'abdomen représenté est beaucoup trop petit par rapport au thorax et ressemble plutôt pour la forme à celui de l'O. par- vulus.
ODYNERUS. 263 Sy. Jurine. Vespa notata. Meth. Hym., tab. 1x, fig, 15. Long. 10 mill. ; env. 22 mill, ; aile 9 mill.
FEM. Formes del’O. simplex.Chaperon échancré, fortement bidenté. Postécusson finement crénelé. Angles supérieurs de la concavité du métathorax séparés du postécusson par deux fissures. Métathorax ré- tréci, le thorax diminuant de largeur du prothorax au métathorax. Tête et corselet chagrinés. Insecte noir: Antennes noires; au haut des man- dibules un point jaune; entre les antennes un triangle jaune ; chaperon jaune, son bord inférieur et deux taches latérales noires, rugueuses. Bordure du prothorax, une tache sous l’aile, écaille, postécusson, deux points à l’écusson, sur le mésothorax deux lignes, jaunes, et en outre deux très petits traits jaunes à côté des écailles. Abdomen très orné de jaune ; face supérieure du premier segment jaune , sa face antérieure noire ; le deuxième ayant une bordure jaune trés élargie sur les côtés ; ou jaune avec une tache noire étranglée au milieu ; les trois autres segments régulièrement bordés de jaune. Pattes noires; genoux et tibias jaunes ; face postérieure de ces derniers et dessus des tarses gris, ou un peu obscurs. Ailes enfumées.
Rapp. et diff. Distinct par son système de coloration, surtout par ses deux lignes jaunes au mésothorax.
Habüe : L'Europe moyenne, Genève ? (Collection Jurine, au Musée de Genève.)
* Métathorax tronqué derrière le postécusson, celui-ci n'étant pas en- famé par la troncature, n’offrant pas de crête crénelée.
(O. minutus. O. Rossi.)
143. O. IoNius, n. sp. Niger, punctatus ; albo ornatus; abdomine fasciis tribus albis; alis cæruleo nitentibus. @ Long. 10 472 mill. ; env. 22 mill.
FEM. Forme de l'O. Dantici, etc.
Mandibules crochues au bout, formant un long bec; chaperon pyri- forme tronqué droit, mais paraissant bidenté à cause d’une fossette qui occupe son extrémité. Tête et corselet couverts de ponctuations gros- sières ; postécusson armé de deux forts tubercules spiniformes crénelés ; métathorax concave; sa concavité striée, mais n’occupant que le bas de la face postérieure ; au-dessus d'elle est un espace ponctué qui s'étend entre le postécusson et les angles spiniformes du métathorax ,
964 ODYNERUS.
lesqueis sont placés au-dessus de la concavité. Abdomen fortement ponctué, surtout sur les côtés. Insecte noir; sous le scape des antennes une ligne rousse, très fine. Bout des mandibules, roux; au bout du chaperon deux taches blanches, une entre les antennes, une derrière le sommet de chaque œil, et la bordure des orbites sous l’échancrure, de la même couleur, ainsi que deux petites taches au milieu du pro- thorax et une sous l’aile. Ecaille blanche avec un point noir. Les trois premiers segments de l’abdomen portant chacun une bordure blanche; la première un peu élargie de chaque côté ; les deux autres irréguliè- rement rétrécies au milieu. Pattes ferrugineuses; hanches et la majeure partie des cuisses, noires; tibias obscurs du côté postérieur. Ailes brunes avec un reflet violet.
Var. probable : Antennes noires; bordures des segments 2 et 3 interrompues. — Les autres segments bordés de blanc.
Rapp. et diff. Très distinct par ses trois bandes blanches à l’abdo- men, par la forme de son métathorax, cont le bas seul est lisse, cette partie lisse étant terminée en voûte vers le haut ; par son postécusson bi- denté, ses ailes à reflet violet, etc.
Habite : L'ile de Rhodes. Communiqué par M. Boheman.
141. C. BOHEMANI, n. sp. (PL XII, fig. 6).
Niger, signaturis flavis; abdominis secundo segmento maculis duabus flavis; metathorace inermi.
& Long. 8 172 mill. ; env. 16 mil.
Mare. Formes de l'O. simplex ou de l'O. nigripes. — Chaperon bi- denté ; prothorax très finement rebordé ; métathorax très concave, ses bords très tranchants, saillants, surtout vers le haut où ils sont séparés du postécusson par deux fissures; ces deux angles supérieurs se rap- prochent beaucoup l’un de l’autre derrière le postécusson ; les tran- chants arqués ne formant point d’épine sur les côtés ; postécusson point saillant ni crénelé. Tête et corselet rugueusement chagrinés. Premier segment de l'abdomen très court, tronqué franchement antérieurement, sa face supérieure trois fois aussi large que longue et partagée par un faible sillon médian. Le deuxième segment un peu plus large, se ren- flant. Abdomen finement chagriné ; le premier segment le plus forte- ment. Insecte noir : bout des mandibules, roux; une tache sur le front, une faible ligne le long des orbites jusque dans le sinus des yeux, Îles deux premières bordures faiblement échancrées au milieu, la première
ODYNERUS. 265
et les dernières rétrécies sur les côtés, jaunes; sixième segment seulement taché de jaune ; le deuxième orné en outre de chaque côté d’une tache jaune près de sa base; anus noir. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses jaunes. Ailes enfumées le long de la côte.
Var. Chaperon et devant du scape des antennes, jaunes ; dessous du flagellum et crochet ferrugineux.
Rapp. et diff. Facile à confondre avec les O. graphicus et nigripes à cause des taches de son deuxième segment abdominal; mais différant du deuxième par l'absence d'angles spiniformes au métathorax, et du premier par sa petite taille, ses formes et ses couleurs bien différentes.
Il n’a pas, comme l'O. bipustulalus, le premier segment de l'abdomen cupuliforme, mais bien {ronqué en devant.
Habite : Les Iles foniennes, Rhodes. Communiqué par M. Boheman.
145. O. FASTIDIOSISSIMUS, 2. sp.
(PI. XII, fig. 7.)
Parvus; niger, flavo pictus ; scutello nigro , metathorace inermi ; abdomine antice truncato ; ejus secunda vitta in lateribus haud aucta.
® Long. 8 mill. ; env. 17 mill.
Fe. Taille des O. Rossii et minutus ; formes de l'O. crenatus; le premier segment abdominal tronqué à sa face antérieure, mais un peu moins large que le deuxième. Facies de l'O. crenatus, mais le corselet moins cubique, plus allongé, un peu moins large au métathorax. Con- cavité de ce dernier bordée par des angles peu-tranchants , sans dents spiniformes ; postécusson arrondi, point crénelé. Chaperon un peu tronqué à l'extrémité ou faiblement bidenté, jaune avec le bas noir. Une tache sur le front, une derrière l’œil, devant du scape, bord du scape, bord du prothorax, une tache sous l’aile, écaille, postécusson, angles du métathorax et bord de tous les segmens de l'abdomen, jaunes; ces bordures larges et régulières ; le premier segment jaune en dessus avec une échancrure noire carrée.
Var. Ecusson orné de jaune ; chaperon jaune.
MALE. Chaperon jaune; bout de l’antenne brun en dessous.
Rapp. et diff. Très embarrassant par sa ressemblance extrème avec plusieurs autres espèces.
Il diffère :
1° Des O. simplex, nigripes, crenatus, par l’absence de fissures au sommet du métathorax.
266 ; ODYNERUS.
20 Des O. Dantici, bidentatus, par l'absence d’angles spiniformes au métathorax.
80 De l'O. graphicus, par son abdomen bien moins déprimé, sa plus petite taille, etc.
40 Des O. Rossii, minutus, etc., par ses formes moins grèles, et sa coloration bien différente.
50 Des ©. dubius, parvulus, etc., par son premier segment bien plus tronqué en avant, la bordure du deuxième étant régulière, etc.
6° De l'O. lativentris, par son métathorax plus concave, ayant des bords bien plus tranchants.
Habite : L'Algérie ou l’Europe méridionale. (Musée de Paris.)
Petites espéces. Groupe de lODYNERUS MINUTUS.
Ces espèces se ressemblent beaucoup entre elles et offrent de plus une si grande analogie avec le groupe des ©. exilis et voisins que leur détermination ne peut se faire sans la plus minutieuse attention. Le groupe représenté par l'O. exilis est caractérisé par l’arrondissement du métathorax, mais entre lui et l'O. minutus qui sert de type à ceux qui l'ont concave et anguleux, il existe des transitions très embarras- santes (par exemple l'O. gallicus).
146. O. GERMANICUS, n. Sp.
Elongatus, punctatus; abdomine vittis duabus flavis; squamis piceis, flavo maculatis; meta- thorace rugosissimo; prothorace atro. 1
Long. 8 172 mill. ; aile 7 mill.
FE. Taille, forme et facies de l'O. Rossä. Insecte grêle ; abdomen cylindrique. Corps criblé de points enfoncés ; métathorax et premier segment de l'abdomen très rugueux. Prothorax anguleux. Métathorax prolongé un peu en arrière du postécusson ; sa concavité bien limitée occupant toute sa largeur, mais ses bords émoussés par les très fortes rugosités des côtés du métathorax. Insecte noir : Entre les antennes un point jaune, et à l'abdomen deux bandes jaunes régulières bordant les deux premiers segments. Ecaille brune ou noirâtre, avec deux points jaunes. Paties noires; tibias jaunes; leur bout noir, ainsi que les tarses.
Rapp. et diff. Diffère de l'O. Rossi, par l’absence de bordure jaune
ODYNERUS. 267
au prothorax et au troisième segment; par son écusson noir; par son prothorax qui n’est guère épineux ; par son métathorax plus rugueux, n'offrant pas de tranchants à la partie supérieure des bords de sa conca- vité. -
Habite : L'Allemagne. (Collection du docteur Herrich-Schæffer.)
147. O. Minorts (1). Fabr.
Parvulus, niger ; luteo pictus; antennis Q nigris; abdomine fasciis 2 luteis; tibiis tarsisque rufis.
Syn. Fabr. Vespa minuta. Syst. Piez. 268, 78. Lepel. O. minutus.! Hyménopt. Il, 632, n. 18.—Ajoutez encore : Herr.-Schæff. O. pictus.! Faun. Germ. 173, p. 30 ; 176, tab. 3 PA 8 d d.
FEM. Chaperon aussi large que long, faiblement bidenté. Tête cir- culaire, bien moins bombée que dans l'O. bivittatus, aussi large que haute et densément ponctuée. Corselet densément ponctué ; métathorax très rugueux ; sa concavité large, terminée par des bords peu tran- chants sans angles spiniformes; la concavité elle-même portant des ponctuations. Postécusson très faiblement bilobé en avant. Abdomen finement ponctué, comme subpédicellé, de forme ovale-conique, le pre- mier segment arrondi, cupuliforme et un peu plus fortement ponctué que le deuxième segment ; sans aucune dépression dorsale.
Insecte noir : bout des mandibules brun; un point entre les antennes, un derrière chaque œil, deux sur le prothorax, postécusson, écailles et le bord des deux premiers segments de l'abdomen, blancs (2) ou jaune- blanchâtres. L’écaille tachée de brun ou de noir. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses ferrugineux. Ailes un peu enfumées. (Les bordures de l'abdomen sont étroites et régulières; sous le scape on voit un peu de l'OUx.)
La ride sous le ventre est presque nulle.
Var. Les écailles peuvent être rousses ou blanches ; la taille est assez variable.
MALE. Forme un peu moins grêle. Chaperon, mandibules, devant du scape, genoux, tibias et tarses, jaunes ; dessous du flagellum ferrugi- neux ; bord du prothorax orné d’une ligne jaune interrompue.
Var. ? Crochet des antennes roux.
(1) Ne confondez pas avec l'O. minutus, Herr.-Schaef. (ci-dessus. p. 272, 153).
(2) Les individus qui viennent du Nord, par exemple de Suède, ont les orne- ments blancs, ceux du midi les ont jaune-blanchâtres.
268 ODYNERUS.
Rapp. et diff. Cet Odynère diffère :
10 de l'O. Chevrieranus, par le premier segment abdominal moins rugueux, puis la femelle par ses antennes noires, ses tibias roux, etc. ; le mâle par son postécusson jaune, le flagellum des antennes ferrugi- neux en dessous, etc.
2 De l'O. Dufourianus, par les mêmes caractères que du Chevrie- ranus.
30 Voyez encore l’O. Jurinei.
4 Comme dans l'O. Rossii, les dernières bandes jaunes de l’abdomen ne sont pas toujours distinctes ; il est nécessaire de chercher dans les formes des caractères distinctifs de cette espèce.
£. Dans l'O. Rossi, le chaperon n'est pas distinctement bidenté. Chez l'O. minutus, il se termine par deux dents spiniformes ; le pro- thorax est moins anguleux ; les bords de Ja concavité du métathorax sont rugueux, mais n’offrent pas de bord net; de chaque côté ils for- ment un angle insensible. L’abdomen est plus luisant ; le deuxième segment n’est pas plus long que large. L’écaille est très grande.
L'espèce se reconnaît surtout: 10 à son métathorax plutôt plat que concave, sans angles très tranchants; 20 à ses ornements blancs ; 30 à sa taille plus grande que celle des petites espèces qui sont ornées de
blanc.
Habite : La France ; l'Europe moyenne et septentrionale, la Suède, etc. (Musée de Paris.)
148. O. CHEVRIERANUS, N. SP. (PI. XII, fig. 2).
Parvulus, niger ; flavo pictus ; abdomine fasciis duabus flavis; tibiis flavis, nigro maculatis ; scapo ® G! antice flavo.
FEm. Tête comme dans l'O. minulus, mais un peu plus bombée. Chaperon presque tronqué droit, très bombé. Corselet comme celui de VO. minutus, mais le dos un peu plus voûté. Abdomen plus fortement ponctué que dans l'espèce citée ; le premier segment étant rugueuse- ment chagriné. La forme de l'abdomen est assez différente aussi ; il est plus déprimé, moins ovalo-conique, en ce sens que le premier segment n’est pas cupuliforme, mais sessile et plus aplati en avant ; on aperçoit aussi sur sa face dorsale la trace d’un sillon longitudinal; en dessous, à la base du deuxième segment, est une ride qui, lorsqu’on voit l’insecte de profil, ressemble à un petit tubercule.
Insecte noir, ayant les mêmes dessins que l'O. minuius, mais d'un
ODYNERUS. 269
jaune plus vif, et en outre une marque à la base de chaque mandibule, et une ligne devant le premier article des antennes, jaunes. Les deux bandes de l’abdomen sont plus larges. Le bout des mandibules est noir, les pattes sont noires, avec les genoux et les tibias jaunes ; ces derniers tachés de noir en dessous. Les tarses sont jaunes à leur base et passent au noir dans le reste de leur étendue. Les ailes un peu enfumées dans la radiale. Le métathorax est un peu prolongé en arrière du post- écusson et ses angles sont tranchants. La ride sous le ventre est faible et obtuse.
Mare. Formes plus grêles que chez la femelle. Chaperon plus cir- culaire que dans l'O. minutus, moins bidenté, les dents étant bien plus obtuses, non spiniformes. Prothorax n'ayant que deux petits points jaunes, ou même entièrement noir; le postécusson noir ; flagellum des antennes, noir.
Rapp. et diff. I faut comparer minutieusement cette espèce aux suivantes :
10 O. bispinosus; cette espèce se distingue nettement par ses écailles rousses et par sa bordure du prothorax qui dans la femelle à la même couleur. |
20 O. minutus; dans ce dernier les bordures de l’abdomen sont un peu moins larges, le premier segment de l'abdomen est bien moins grossièrement ponctué, le chaperon moins bidenté.
®. Les antennes ont une ligne jaune sous le scape. &. Le post- écusson est noir, etc.
30 O. Dufourianus ; il a le métathorax moins anguleux, et les formes plus grêles. Voyez cette espèce, 4° Voyez encore l'O. Jurinei.
Habite: Les environs de Genève. Trouvé au pied du Jura, par M. Chevrier. (Collection de M. Chevrier et la mienne.)
149. O. DUFOURIANUS, n. Sp.
Niger: flavo pictus, scapo ® antice flavo, abdomine fasciis duabus flavis; tiblis et tarsis flavis.
Cette espèce est si voisine de l'O. Chevrieranus que je ne me résous qu’avec la plus grande répugnance à l'en séparer. Mais elle présente évidemment des caractères spécifiques suffisants pour en être séparée.
Taille, ponctuation et grandeur comme celles de l'O. Chevrieranus, dans les deux sexes. La forme diffère un peu.
$. Plus grêle; prothorax plus concaye à son bord antérieur ; tête
270 ODYNEREUS.
plus bombée, plus haule que large comme dans l'O. bivittatus. Chaperon distinctement bidenté; les dents aiguës, un peu relevées. Métathorax plus rugueux, les bords de la concavitétrès grossièrement ponctués, mais n’of- rant pas de tranchant. Prothorax orné d’une bordure jaune interrompue au milieu. Abdomen plus grêle ; le premier segment aussi long que large. Bordures des deux premiers segments larges. (Cette espèce a comme l'O. Chevrieranus une ride à la base du deuxième segment.) Tibias entièrement jaunes. Le reste comme dans l'O. Chevrieranus.
La ride sous la base du deuxième segment est très forte, plus forte que dans les autres espèces voisines ; elle figure de profil un véritable tubercule.
Cette espèce se distingue en outre de l'O. minutus par sa tête plus haute que large ; par les dents du chaperon qui sont peut-être un tant soit peu plus relevées ; par le premier segment de l'abdomen qui est plus rugueux et plus allongé ; par le deuxième surtout qui est bien plus large que long ; par les bordures de l’abdomen qui sont larges et jaunes; par le dessous du scape qui est jaune ; par ses tibias jaunes, etc.
Voyez aussi l'O. Jurinei.
Habite : La France. (Musée de Paris.)
150. O. JURINEK, n. sp.
Niger, flavo pictus; clypeo supra fascia flava ; macula flava subalari; abdominis fasciis dua- bus latis.
@ Long. 7 12 mill. ; env. 15 mill.
FEm. Formes et couleurs comme l'O. Chevrieranus, même taille, cependant distinct. Il n’a aucune trace de ride sous la base du deuxième segment abdominal ; en cela il se rapproche plutôt de l'O. minutus, dont il a aussi la ponctuation. Il s’en écarte par le chaperon tronqué au bout, les angles de son bord antérieur étant saillants et dirigés obli- quement en dehors. Le métathorax a ses bords plus rugueux, point tranchants , mais un semblant d’angle de chaque côté ; le haut du cha- peron a deux taches ou une ligne arquée, jaunes; le prothorax a deux grandes taches jaunes; on en voit en outre une sous l'aile ; l'écaille, le postécusson sont jaunes ; les deux premiers segments ont chacun une très large bordure jaune régulière ; genoux, tibias et tarses sont jaunes- ferrugineux. Il se distingue des O. Dufourianus et Chevrieranus par le premier segment de l’abdomen qui est moins rugueux ; par l’absence de ride sous le deuxième segment; par la tache sous l'aile, etc.
Habite : La France méridionale. (Musée de Paris.)
Nota. Dans St-Farg., II, 633, cette espèce est rangée comme variété sous l'O. minutus.
ODYNERUS. 2. 97
151. O. PARISIENSIS, n. sp. (PI. XIII, fig. 5).
Elongatus, angustus, niger; puncto inter antennas et abdominis vittis 2, flavis; abdominis primo segmento rugosissimo.
@ Long. 7 mill. ; long. tot. 9 mill. ; aile G 172 mill.
FEM. Insecte très grêle, ayant la forme de l'O. bivittatus. Chaperon tronqué presque droit. Prothorax rebordé; concavité du métathorax bien limitée, forte ; tête et corselet très ponctués, mais le premier seg— ment de l’abdomen encore bien plus rugueux, ainsi que le métathorax ; son bord assez épais, mais point épaissi en bourrelet ; le deuxième seg- ment ponctué. Insecte noir ; un point entre les antennes, et le bord des deux premiers segments de l’abdomen, jaunes. Thorax entièrement noir. Pattes noires ; tibias jaunes, leurs bouts et les tarses, noirâtres. Ailes enfumées.
MALE. Comme celui de l'O. Chevrieranus , ayant le haut du cha- peron bordé de noir ; le bord du deuxième segment de l'abdomen est cependant un peu plus épais.
Rapp. et diff. La ® est reconnaissable à ses formes très grêles avec le métathorax concave; ce n’est guère qu'avec les O. bivittatus et voi- sins qu’on la confondrait sans ce dernier caractère. Elle est encore très voisine des O. xanthomelas, germanicus, Rossi, etc.
Voyez ces espèces.
Habite : Trouvé par M. le docteur Sichel, dans les environs de Paris. (Collection de M. Sichel.)
152. O. XANTHOMELAS.! Herr.-Schæff.
Niger, puncto inter antennas, segmentis 1,2 margine citrino; segmento primo et metatho- race rugosissimis.
SyN. Herr.-Schæff. Odynerus xanthomelas.\ Faun., Germ. 173, p.29; 176 1ab.74%,3alci
Long, 8 mill. ; aile 6 172 mill,
FEM. Formes grêles ; abdomen cylindrique. Tête circulaire, un peu plus haute que large. Chaperon terminé par deux petites dents diver- gentes. Thorax très ponctué, angles postérieurs de l’écusson faiblement saillants ; métathorax très rugueux ; sa concavité très nette, à bords rugueux, non tranchants. Abdomen ponctué; son premier segment très rugueux, plus rugueux que le thorax ; son bord mince. Prothorax
272 ODPYNERUS.
point rebordé. Insecte noir : un point entre les antennes, une ligne sous le scape, jaunes; thorax entièrement noir, mais souvent deux points jaunes au postécusson et un à chaque écaille, lesquelles sont brunâtres; les deux premiers segments de l’abdomen ornés d’une bor- dure jaune régulière. Pattes et ailes comme dans l'O. parisiensis.
Mare. Mandibules avec une ligne jaune ; chaperon jaune échancré, et bordé de noir à son sommet ; thorax et écailles noirs; tibias et tarses jaunes. Métathorax très concave, ayant des bords tranchants qui font saillie en arrière.
Rapp. et diff. Cette espèce, très voisine de plusieurs autres, est plus grêle que l'O. Chevrieranus ; son abdomen est bien plus cylindrique, son premier segment moins rugueux ; le & a le métathorax plus tran- chant : la ® est autrement peinte et a le premier segment de l'abdo- men moins court et large, et plus cupuliforme.
L’O. Rossii s’en distingue par son prothorax épineux, etc. Voyez encore les O. parisiensis, minutus, Dufourianus , etc.
Habite : L'Allemagne. Ratisbonne. (Collection du docteur Herrich- Schæffer.)
153. O. ALPESTRIS. (PI. XUIL, fig. 3).
Niger ; maculis 2 colli, margine squamæ et segmenti 1, 2, albis aut citrinis ; metathorace acute marginato ; postscutello elevato.
Svx. Herr.-Schæff. Odynerus minuius.! Faun. Germ., 173, p. 31, 176, tab. 6, ? ;8b, & (1).
Long. 7 mill, ; aile 6 mill.
FEm. Assez semblable à l'O. minuius, mais plus petit. Chaperon aussi large que long ; tête et thorax très rugueux ; antennes insérées au-des- sus du milieu de la tête ; postécusson élevé en une crête transversale; métathorax n'étant pas plus rugueux que le reste, mais offrant une concavité demi-circulaire striée et fortement rebordée, surlout vers le haut. Abdomen chagriné. Le premier segment court, très renflé en dessus, et ayant son bord renflé en bourrelet. Bord du deuxième seg- ment double ; la lame inférieure dépassant de beaucoup la supérieure. Insecte noir : deux taches aux angles du prothorax, bord de l'écaille et un fin liseré aux deux premiers segments de l'abdomen, blanc-jau- nâtres ; celui du deuxième segment est le plus étroit et se trouve place
(1) Ce nom a dû être changé ; il est déjà employé pour une autre espèce.
ODYNERUS. 273
sur le bord de la lame supérieure ; l’inférieure est brune et le dépasse. Pattes rousses ; hanches, base des cuisses et dessus des tarses posté- rieurs, noirs. Ailes transparentes; radiale ne dépassant pas la troisième cubitale ; celle-ci bien plus longue que large.
MALE. Chaperon, devant du scape et les parties des pattes qui sont rousses dans la femelle, jaunes; dessous du flagellum ferrugineux.
Var. $. Ecaille rousse.
Cette espèce se reconnaît surtout : 10 à son métathorax peu rugueux, prolongé un peu en arrière du postécusson ; 26 à son postécusson qui forme une carène transversale ; 3° à son premier segment abdominal très renflé en dessus et terminé par un bourrelet ; 40 par le bord de son deuxième segment qui est dédoublé (1). L’abdomen parait mobile sur le premier segment ; il se recourbe en bas sans que le premier segment participe à ce mouvement.
Voyez les O. minutus, bivittatus, et voisins,
Habite: L'Allemagne. Ratisbonne. ( Collection du doct. Herrich- Schæffer.)
154. O. GALLICES, n. sp. (2).
Elongatus, angustus; niger, rugosus; abdominis primi segmenti margine elevato; coxis ex- tus emarginatis ; segmentis 1,2, albo limbatis; prothorace albo bimaculato; scapo subtus et pedibus rufis.
$ Long. 7 mill. ; aile 5 472 à 6 mill.
FEM. Petit; formes grêles de l'O. bivittatus ; tête plus haute que large ; les antennes insérées très bas. Chaperon strié, tronqué au bas à peine échancré. Corselet cylindrique, très rugueux ; le prothorax large, ses angles à peine saillants. Ecailles recouvertes par leur appen- dice à l'angle postérieur ; postécusson peu saillant ; métathorax très rugueux, sa concavité bordée vers le haut ; abdomen très ponctué ; le premier segment rugueux, son bord formant un bourrelet saillant ; le deuxième bien plus long que large; le long de son bord est une très forte zone de gros points enfoncés, en dessus et en dessous.
Insecte noir : une bande interrompue sur le prothorax, et un cordon le long du bord des deux premiers segments de l'abdomen, blancs ; écaille blanche avec un point brun. Mandibules rousses, noires à la base ; antennes noires ; leur premier article roux avec en dessus une
() Herr.-Schæff. dit à la première ligne : « Fascia segmenti primi; » ce doit être « secundi, »
(2) Se rapprochant beaucoup du groupe de l'O. bivittatus. 18
274 ODYNERUS.
ligne noire ; pattes rousses tachées de jaunes ; hanches et base des cuisses noires, ainsi que le bout des tarses postérieurs. Hanches échan-. crées au côté externe. Ailes faiblement enfumées.
Rapp. et diff. Très voisin de l'O. parisiensis, mais le premier segment de l'abdomen moins large, moins rugueux; son bord plus saillant ; celui du deuxième segment ayant du reste la ligne de gros points qui manque chez l'O. parisiensis. Très voisin des O. bivittatus, etc., mais s’en distinguant par la concavité plus nette de son métathorax.
Habite : Le midi de la France. Aix, en Provence. (Collection de M. le doct. Sichel.)
*** Abdomen ovoïde ; le premier segment cupuliforme, moins large que le deuxième ; celui-ci un peu renflé. Métathorax s’arrondissant.
Groupe de l'ODYNERUS PARVULUS.
155, O. DIFFINIS, n. sp. (PL. XIV, fig. 2).
Parvus, ater, flavo pictus; abdominis primo segmento rufo, flavo marginato, secundo ma- culis duabus flavis maximis ; antennis nigris, scapo flavo.
& Long. 9 mill. ; env. 18 mill.
FEm. Chaperon en trapèze, terminé par deux petites épines. Premier segment de l'abdomen formant une grande cupule, moins large que le deuxième. Insecte finement ponctué, noir. Mandibules rousses, avec le haut jaune ; chaperon, un grand triangle entre les antennes, sinus des yeux, une grande tache en arrière de ces derniers, et le premier article des antennes, jaunes ; le reste de ces dernières, noir. Prothorax, écailles, une grande tache sous l'aile, angles du métathorax, et écus- sons, jaunes , ces derniers séparés par une ligne noire. Premier segment de l’abdomen roux avec son bord jaune , et un peu de noir avant le bord. Les autres segments tous bordés de jaune ; le deuxième orné en outre, de chaque côté, d’une grande tache jaune qui atteint sa base d’un côté , sa bordure de l’autre. Pattes jaunes. Ailes transparentes, à peine enfumées.
Var. Premier segment de l’abdomen noir, avec deux taches rousses, et bordé de jaune.
Habite : Les Indes orientales. ( Collection de M. Smith.)
ODYNERUS. 275 156. O. LATIVENTRIS, n. Sp.
Niger, flavo pictus; ©. dubio affinissimus ; postscutello inermi; abdominis vitta secunda in iateribus haud aucta.
® Long. 10 mill. ; env. 19 mill.
FEm. Espèce très difficile à distinguer, voisine pour les couleurs de VO. crenatus.
Formes. Chaperon très large en haut, terminé par un petit bord ou faiblement bidenté. Postécusson tronqué, mais sans crête tranchante , point crénelé. Concavité du métathorax peu limitée, sans bords vifs, formant de chaque côté un angle ; mais les bords latéraux et inférieurs, tranchants. Abdomen n’étant pas conique comme chez l'O. crenatus, mais déprimé, le premier segment un peu moins large que le deuxième, assez arrondi en avant, point tronqué subitement comme chez les O. crenaius, Danticr, etc.
Couleurs. Noir. Chaperon jaune avec le bout et ses bords souvent noirs, ainsi qu'une tache centrale ; dessous du scape, une tache sur le front, bordure des orbites jusque dansle sinus, un point derrière l'œil, jaunes. Devant du prothorax, une tache sous l'aile, écailles, moitié pos- térieure de l’écusson et du postécusson, et angles du métathorax en - dessus, jaunes ; les quatre premiers segments de l’abdomen ornés chacun d’une bordure jaune assez large et régulière; le premier ayant le dessus jaune en arrière, avec une large échancrure noire, demi- circulaire, en avant. Pattes noires; genoux, tibias et tarses jaunes. Ailes transparentes ; la côte subferrugineuse.
Rapp. et diff. Cette espèce se distingue :
10 Des O. Dantici, crenatus, par son postécusson qui n’est point crénelé, par la bordure régulière de son deuxième segment, etc. :
20 Des O. bidentatus et graphicus, par son métathorax bien moins rebordé le long de la concavité, par son premier segment plus cupuli- forme, moins tronqué en devant, etc. :
30 Des O. nigripes et simplex, par son métathorax sans fissures :
40 De l'O. innumerabilis, par les bords supérieurs de la concavité du métathorax qui ne font point saillie;
5o Des O. Rossi, minutus, elc., par sa grande taille et ses formes déprimées, bien moins grêles ;
6o Des O. parvulus et voisins, par la bordure régulière du deuxième segmént qui ne forme pas de taches latérales; par son premier plus large, moins cupuliforme ;
To C’est à l'O. dubius qu'il est le plus intimement affilié. Il s’en dis-
276 ODYNERUS.
tingue cependant, indépendamment de la différence de forme de la bor-
dure du deuxième segment, par son postécusson n'ayant point de petites
dents latérales, par la concavité du métathorax plus large, moins pro-
fonde, les bords n’ayant aucunes dentelures ; enfin par la grande lar-
geur de son abdomen, si ce caractère n’est pas seulement accidentel. Veyez encore l'O. fastidiosissimus.
Habite : Le Midi de la France. Montpellier. (Musée de Paris.). A été confondu avec l’O. crenatus, par Saint-Fargeau.
157. O. BLANCHARDIANUS , n. SP. (PI. XII, fig. 8.)
Parvulo affinissimus ; abdominis primi segmenti linea suturali; secundi vitta flava, in lateri- bus aucia.
Taille, formes, couleur, comme chez l'O. parvulus, Lep., mais en dif- férant comme suit :
Bord du postécusson très tranchant, crénelé; métathorax plus large- ment concave ; ses bords inférieurs tranchants et crénelés. Premier segment de l’abdomen moins cupuliforme, plus distinctement tronqué en devant; portant sur la partie antérieure de sa face supérieure une ligne suturale convexe en avant, bordée de fortes ponctuations, et n'étant bien visible qu’au milieu.
@. Chaperon plus large que long, échancré.
&. Chaperon plus large que long, échancré, bidenté ; ayant sa plus grande largeur au point qui correspond au bas des yeux. Dessous du flagellum des antennes, leurs deux ou trois derniers articles, jaunes.
@, &. Au métathorax, de chaque côté au-dessus de l'angle mousse qu'il offre, est une faible gouttière ou enfoncement, souvent peu appréciable.
Rapp. et diff. Cet Odynère est très difficile à différencier des O. parvulus , dubius, crenatus, etc. Il a le bord du postécusson crénelé comme le crenatus, mais le métathorax constitué comme chez l'O. par- vulus. Enfin la suture sur le premier segment est son caractère dis- tinctif qui permettrait à la rigueur de le classer dans le sous-genre ANCISTROCERUS.
Habite : L'Algérie. (Musée de Paris.)
Nora. Il existe certainement en Algérie encore une quatrième espèce, très voisine de l'O. parvulus mais plus petite, dont le & a le
chaperon épais, terminé par deux dents triangulaires; le postécusson n'étant ni tuberculé, ni crénelé, et le deuxième segment portant une
ODYNERUS. 277
tache jaune libre ou unie a la bordure; la bordure du troisième segment étant largement interrompue au milieu, etc. Mais comme je ne connais qu’un mâle de cette espèce, je ne crois pas posséder les éléments né- cessaires pour la bien différencier des autres, et je m’abstiens de la décrire.
158. O. ORBITALIS, Herr.-Schæff.
Parvulo affinis, sed signaturis rarioribus ; postscutello bidentato.
Sy. Herr.-Schæff. Odynerus orbitalis.! Faun. Germ., 173, p. 15.
MALE. En tout semblable pour les formes et la ponctuation à l'O. parvulus, Lep., ayant aussi le postécusson longuement biépineux, mais différant par la restriction de ses ornements jaunes. Le flagellum et le postécusson sont noirs ; le prothorax n’est que bordé de jaune ; le mé- tathorax n’a que deux petits points de cette couleur ; le deuxième seg- ment n’a pas de tache jaune latérale, sa bordure est régulière, etc. En un mot tous les ornements sont moins développés que chez l'O. par- vulus; mais je crois que l'O. orbitalis n’en est pas moins une variété de cette espèce.
Autriche.
159. O. BIPUSTULATUS. (PI. XII, fig. 10).
Niger, signaturis. flavis ; metathorace flavo picto; abdominis segmentis, terlio excepto, flavo limbatis ; secundo maculis lateralibus duabus flavis.
SyN. ? Fabr. Vespa biquttata, Fabr. Mant. Ins. I, 291, 53. — Ent. Syst. IT, 272, 68. — Syst. Piez. 267, 72. ? Oliv. Vespa biquilata, Oliv., Encycel. VI, 689, 99.
Long, 7 172 mill. ; env. 17 mill.
FEm. Corselet comme dans l'O. parvulus ; le métathorax sans conca- vité limitée, strié en travers, offrant de chaque côté une arête latérale. Chaperon pyriforme, échancré ; corselet très ponctué ; postécusson bi- tuberculé. Abdomen ayant la forme de celui de l'O. parvulus ; le pre- mier segment en cupule arrondie.
Insecte noir ; mandibules brunes ; une bande au haut du chaperon, une tache entre les antennes, le fond du sinus des yeux, et une tache en arrière des yeux, ainsi que le devant du premier article des an- tennes, jaunes; dessous du flagellum ferrugineux. Deux taches sur le prothorax, une sous l'aile, deux points sur l’écusson et deux sur le
218 ODYNERUS.
postécusson, ou une bande interrompue sur le premier et le second tout entiers, ainsi qu’une ligne de chaque côté, le long des angles du méta- thorax, jaunes. Ecailles jaunes, avec une tache brune. Le premier seg- ment de l'abdomen étroitement, le deuxième assez largement bordés de jaune ; le dernier orné de chaque côté d’une tache ronde très laté- rale placée près du premier segment. Le troisième segment sans bor- dure, offrant seulement de chaque côté une tache jaune marginale ; le quatrième et le cinquième bordés de jaune au milieu seulement. Pattes jaunes ; base des cuisses noire, hanches noires, tachées de jaune. Anus noir. Ailes transparentes , brunâtres le long de la côte et de la radiale; deuxième cubitale subtriangulaire, la troisième plus longue que large, un peu élargie vers la radiale.
Mae. Mandibule et chaperon, jaunes; bords des segments 4 et 5 de l'abdomen, jaunes.
Rapp. et diff. Distinct par le premier segment de l'abdomen qui est petit, en cupule arrondie, non en cloche, et par le troisième segment sans bordure au milieu. (Je ne vois pas entre cette espèce et l'O. par- vulus de différences de formes bien appréciables.}
Habite. ? (Musée de Paris.)
160. O. Doursir, n. sp.
Niger, rugosus, flavo pictus ; postscutello bidentato, larsorum intermediorum et posticorum arbculo primo inflato, dilatato; abdomine fasciis duabus flavis ; macula subalari nulla.
Long. 7 172 mill. ; aile 6 mil.
Mare. Formes trapues de l'O. purvulus, dont il a la taille et le facies. Chaperon polygonal, bidenté; postécusson bidenté; métathorax ru- gueux ; concave et lisse au milieu seulement. Tête, corselet et premier segment de l'abdomen, chagrinés ; le reste de ce dernier l’étant moins.
Insecte noir : antennes ferrugineuses en dessous, surtout vers le bout, et ayant le devant du scape jaune; uve tache triangulaire au front, bor- dure des orbites, une tache derrière le sommet de l'œil, jaunes; {&, chaperon et mandibules jaunes;) bord du prothorax, écaille, écusson, et bord des deux premiers segments de l'abdomen , celui du deuxième continu en dessous, jaunes. Pattes jaunes ; hanches du milieu jaunes en devant; les autres et la base des cuisses, noires ; tarses orangés ; le premier article des tarses de la troisième paire renflé en ellipsoide, comme chez l'O. tarsatus (pl. XII, fig. 1 a); le premier ar-
ticle de la paire intermédiaire l’étant aussi, mais moins. Ailes enfu- mées.
ODYNERUS. 279
Var. A l’écusson deux taches jaunes.
Rapp. et diff. Très distinct de toutes les espèces voisines par la forme renflée des premiers articles des tarses.
La femelle ne m'est pas connue.
Habite : L'Algérie. Pris à Ponteba, par mon ami le doct. Dours, chi- rurgien-aide-major au 65e de ligne. (Ma collection.)
O. AMADANENSIS. (PL. XIL, fig. 9).
Nous avons décrit (p. 214, 105) et fait figurer cette espèce prise à Ama- dan en Perse, mais ensuite elle nous a paru identique à l'O. parvulus, var.
**** Métathorax n'offrant guère de bords tranchants dans la partie supérieure de sa concavité, mais bien un tranchant latéral demi-circulaire
dont les deux branches aboutissent sous l'aile postérieure.
(E. Groupe de l'ODYNERUS BISPINOSLUS. )
161. O. PONTEBAE, n. Sp. Niger, rugosus; squamis pedibusque ferrugineis ; abdomine vittis duabus luteis. Long. 8 172 mill. ; aile 6 172 mill.
FE. Très voisin de l'O. bispinosus. Chaperon presque polygonal, aussi large que long. Tête et corselet très rugueux ; prothorax à peine anguleux ; postécusson armé de deux épines dirigées en haut; méta- thorax chagriné, ses arêtes latérales tranchantes ,; mais sa concavité nullement entourée de bords tranchants. Abdomen finement chagriné ; bord du premier segment assez épais. Tête noire : mandibules rousses avec la base noire ; entre les antennes un point jaune, et derrière l’œil un autre très petit, de même couleur. Antennes noires. Thorax entiè- rement noir, n'ayant que les écailles rousses et bordées de jaune. Abdomen noir; ses deux premiers segments bordés de jaune-blan- châtre. Pattes rousses ; hanches noires. Ailes enfumées, avec un reflet violet.
Rapp. et diff. I n’a pas, comme l'O. bispinosus, une bande rousse au prothorax, ni de taches de cette couleur à l’écusson ; il est aussi plus grand.
Habite : L'Algérie. Trouvé à Ponteba, par Je docteur Dours. (Ma collection.)
280 ODYNER!S.
3. ESPÈCES DE LA NOUVELLE-HOLLANDE , etc.
1. Métathorax concave en arrière; la concavité ayant des bords tran- chants.
62. O. SUBALARIS, n. sp. (PI. XIV, fig. 5).
O. alari simillimus ; clypeo emarginato ; metathorace bispinoso , corpore angusto.
@ Long. 11 mill. ; env. 22 mill.
e
FEW. Presqu'identique aux ©. alaris et alariformis. Taille, couleur, formes semblables ; n’en différant que par les caractères suivants :
Tête moins large, portant au vertex, en arrière des ocelles, un ren- flement tubéfculeux peu saillant, mais pas d'épines. Antennes beaucoup plus orangées en dessous. Chaperon plus pyriforme, rétréci en bas, échancré, terminé par deux dents arrondies ; bombé au haut, et plus ponctué, non plat et luisant comme dans l'O. alaris. Corselet plus grêle, deux fois aussi long que large ; métathorax concave, portant de chaque côté une épine ; le métathorax entièrement orangé. Abdomen plus grêle ; le premier segment à peine plus large que le deuxième, sa bor- dure un peu festonnée; le bout de l’abdomen orangé. Abdomen sans tubercule en dessous.
Le reste comme dans l'O. alaris.
Habite : La Nouvelle-Hollande. ( Musée de Paris.)
163. O. SAUCIUS, n. sp.
Niger, rugosus; posiscutello bidentato ; metathorace haud spinoso; abdominis secundi seg- menti margine et lateribus sanguineis ; segmentis rufis. ‘
Long. 11 472 mill. ; env. 22 mill. ; aïte 9 172.
FEM. Formes de l'O. trilobus. Chaperon pyriforme, rugueux, faible- ment échancré au bout. Bord du prothorax tronqué très franchement ; angles du postécusson formant de chaque côté une petite saillie ou dent ; métathorax peu concave , mais sa plaque postérieure très large, plate, terminée par des bords assez vifs, qui sont surtout sensibles vers le haut, où une fissure les sépare du postécusson. Abdomen déprimé ; son premier segment aussi large que le deuxième tronqué antérieu- rement, Tête et corselet rugueux, revêtus d’un court duvet de poils gris; abdomen velouté. Insecte noir: entre les antennes une tache
ODYNER:S. 281
orangée ; parties postérieure et latérales du deuxième segment de l’ab- domen en dessus, rouges de sang ( ou plutôt : ce segment rouge en dessus, avec une grande échancrure noire en demi-ovale qui part de sa base). Les autres segments en dessus, rouge-orangés. Pattes noires ; dernier article des tarses ferrugineux, ainsi que le devant des tibias antérieurs. Ailes assez transparentes; la côte brune, à reflets violets. Rapp. et diff. Pour les couleurs, très semblable à l'O. triangulum, mais en différent essentiellement par son abdomen déprimé, par son métathorax sans épines, etc. Voyez aussi l'O. metathoracicus.
Habite : La Nouvelle-Hollande. ( Collection de M. Smith.)
164. O. BICOLORATUS, n. Sp.
Niger ; thorace rufo ornato; abdomine rufo. @- Long. 8 mill. ; env. 16 mil.
FEM. Chaperon plat, allongé, ponctué, tronqué presque droit. Tête et corselet rugueusement chagrinés; métathorax concave, fortement strié ; ses bords formant de chaque côté un angle ; écussons nullement saillants, plats. Abdomen sans aucun tubercule. Tête et corselet noirs; mandibules noires; chaperon roux avec sa moitié inférieure, ou seu- lement une ligne verticale vers le bas, noirs; son sommet souvent blanchâtre. Devant du premier article des antennes, une tache entre ces dernières , une autre dans le sinus des yeux, et une derrière leur sommet, orangées ou blanchâtres. Bord du prothorax, écailles , deux taches sur l’écusson, deux sur le postécusson, et souvent les angles du métathorax, orangés. Abdomen roux-orangé, avec un peu de noir à la base des segments. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses ferrugineux. Ailes enfumées, la côte brune avec un reflet violet.
Rapp. et diff. Cette espèce ne doit pas être confondue avec l'O. Gue- rinii, qui a des formes bien plus brèves. 11 faut ensuite bien le distinguer des O. diemensis, concolor, etc. qui ont la tête et le thorax noirs, et l'abdomen orangé , car, à vrai dire, l'abdomen n’est pas orangé, mais d’un rouge-noisette comme celui de l'O. tripunctatus, dont il a du reste la petite taille et les formes. L'abdomen est peu conique; le premier segment est moins grand que le deuxième, et porte en dessus une
espèce de petit sillon longitudinal qui se continue sur le bord postérieur des autres segments.
Habite : La Nouvelle-Hollande. (Collection de M. Baly. )
282 ODYNERUS.
2. Métathorax plus ou moins concave, ses bords mousses.
165. O. ALARIFORMIS, n. Sp. (PI. XIV, fig. 6). (1).
O. alari simillimus; antennis aurantiacis; postscutello nigro; corpore angusto; alis costa rufa.
@ Long. 11 mill. ; env. 22 mill.
FEM. Très voisin de l'O. alaris, et de l'O. alaroïdes dont il a exac- tement les formes. Il en diffère cependant par quelques caractères :
Chaperon granuleux; en arrière des ocelles un petit enfoncement, puis un espace lisse avec deux points enfoncés. Métathorax bidenté. Abdomen grêle, le deuxième segment aussi étroit que le premier. Aniennes entièrement orangées. Une tache triangulaire sur le frontet bor- dure interne des orbites, orangés; la ligne qui borde l'orbite, après être arrivée au fond du sinus de l'œil, suit encôre son bord jusqu’au som- met, puis s’en écarte et gagne directement l’angle interne de la tache derrière l’œil, en sorte qu'il existe un triangle noir entre le sommet de l’œil, la tache, et le prolongement de la bordure de l'orbite. Cette. disposition de couleurs est très caractéristique. Postécusson et milieu du métathorax, noirs. Ailes ferrugineuses, enfumées ; la côte rousse, le bout de la radiale brun. Le reste comme dans les O. alaris et alaroïdes.
Habite: La Nouvelle-Hollande. (Collect. de M. Sichel.)
166. O. FLAMMIGER, n. sp.
Niger ; thorace albido vario; abdomine fasciis undatis aurantiacis; metathorace bidentato :- antennis nigris ; alis cyaneis.
Long. 11 mill. ; aile 9 172 mill.
MALE. Chaperon allongé, terminé par deux dents triangulaires et ponctué. Tout le corps assez grêle, comprimé. Bord antérieur du pro- thorax un peu concave ; postécusson sans crénelures, sans crête ; méta- thorax bidenté, sa cavité bien limitée, offrant au-dessous de l’épine des bords tranchants et au-dessus des bords mousses. Abdomen grêle, le premier segment tronqué antérieurement. Tête et corselet criblés de:
(1) Sur cette planche il y a deux figures 6 : il s’agit ici seulement de celle qui représente une tête.
ODYNERUS. 283
fortes ponctuations très rapprochées. Ocelles disposés en triangle. Cro- chet antennaire du mâle très petit.
Insecte noir : à la base des mandibules une tache fauve; chaperon, une tache entre les antennes, une ligue dans le sinus des yeux, un point derrière chaque œil, fauve-blanchâtres. Antennes noires ; sous le scape une petite ligne jaune. Bord du prothorax orné d’une bande fauve-blanchâtre interrompue au milieu; suf l’écusson deux taches de cette couleur ; écaille ferrugineuse, variée de noir ; le bout de son appen- dice et les épines du métathorax, fauve-blanchâtres. Bord de tous les segments de l’abdomen orné d’une bordure orangée festonnée, dont les dernières sont un peu raccourcies sur les côtés. Pattes noires ; hanches tachées de blanchâtre. Dessous des cuisses du milieu blanchâtre; tibias et tarses ferrugineux. Ailes brunes à reflets bleuâtres.
Var. Métathorax, écusson, appendice de l’écaille noïrs ; écaille brune ; pas de jaune le long des orbites; ailes seulement enfumées.
Rapp. et diff. Assez voisin de l'O. tamarinus dont il se distingue cependant bien par ses formes grèles, ses épines métathoraciques, ses antennes noires, ses ailes violettes, etc.
“Habite : La Nouvelle-Galles du Sud. (Collection de M. Baly.)
167. O. BALyI, n. sp. (PI. XIV, fig. 6). (1).
Niger, aurantiaco variegatus ; metathorace rotundato, aurantiaco bimaculato ; abdominis segmentis marginibus latis, aurantiacis.
Long. 10 mill. ; env. 21 mill. ; aile 9 172 mill.
FEM. Chaperon pyriforme, rugueux ; son bord antérieur très petit. Métathorax arrondi sur tous ses angles. Tête et thorax densément et finement ponctués. Abdomen déprimé; son premier segment presque aussi large que le deuxième, cupuliforme; le deuxième sans ride dis- tincte en dessous, son bord, ainsi que celui des anneaux suivants, ponctué en dessus.
Insecte noir : mandibules un peu rousses au bout. Chaperon jaune- orangé, avec au milieu une grande tache noire. Sur le.front une tache orangée ; deux autres qui remplissent les sinus des yeux, deux autres derrière le sommet de ces derniers, orangés. Prothorax, une tache sous l'aile, deux sur les angles de l’écusson, deux au sommet du méta- thorax, deux très petits points sur l’écusson, rouge orangés; écailles
(4) C’est la figure 6 qui représente un insecte entier.
284 ODYNERUS.
rousses. Premier segment de l’abdomen orangé, sa face antérieure noi- râtre; le deuxième largement bordé d’orangé, la bordure irrégulière- ment élargie sur les cotés; les autres segments ornés d’une bordure orangée plus étroite, biéchancrée. Anus orangé. Pattes orangées; han- ches et base des cuisses noires. Antennes noires, un peu ferrugineuses en dessous; le scape orangé, avec le bout noirâtre en dessous. Ailes transparentes enfumées ; nervures et une partie de la côte brunes.
Rapp. et diff. Bien distinct des O. triangulum et metathoracicus, par son métathorax sans angles saillants , et par la coloration différente de son thorax.
Habite: La Nouvelle-Hollande. (Collection de M. Baly, de Londres.)
168. O. ANGULATUS , n. Sp. (PI. XIV, fig. 7).
Aurantiacus; mesothorace nigro ; abdominis secundo segmento cingulo nigro.
d Long. 8 mili.; env. 16 mill.
Maxe. Taille assez petite. Antennes très longues, filiformes, termi- nées par un crochet assez grand. Chaperon échancré, obtusément bidenté. Métathorax arrondi, mais armé de deux petites épines. Tête et corselet chagrinés ; abdomen faiblement ponctué. Tête noire: mandi- bules, chaperon ( & ), un triangle sur le front, orbites, jaunes. An- tennes orangées, obscures en dessus vers le bout; le crochet noir. Thorax orangé, avec une ceinture noire autour du milieu du corps; disque du mésothorax noir , orné en avant des écailles de deux taches triangulaires orangées ; milieu de la plaque du métathorax, noir. Abdomen orangé : le deuxième segment portant une ceinture noire qui en dessous borde le segment, et qui en dessus forme un V très ouvert dont la pointe atteint le milieu de la base du segment, tandisque ses jambes se terminent aux angles postérieurs du même anneau. Anüûs noirâtre. Pattes, y compris les hanches, orangées ; ailes ferrugineuses le long de la côte, enfumées vers le bout, avec la radiale plus brune.
Habite : La Nouveile-Hollande. (Collec. de M. F.Smitb, de Londres.)
169. O. BICOLOR, n. sp.
Niger; abdomine rufo ; primo segmento nigro ; alis nigris, cœruleo nitentibus ; antennis ni- gris, articulo primo rufo ; abdomine tuberculo nullo.
FEm. Comme l'O. diemensis , mêmes formes, même coloration ; mais le chaperon pyriforme, se terminant par une pointe échancrée comme
ODYNERUS. 285
dans les Rhynchium. Puis le bout des mandibules brun; le chaperon, une tache sur le front, le sinus des yeux, une tache en arrière de leur sommet, les deux premiers articles des antennes, et le dessous des autres, roux-orangés, ainsi que les angles du prothorax. Postécusson
presque biépineux. Pattes orangées ; hanches noires. Ailes très brunes, à reflets violets.
Var. La base du deuxième segment noirâtre; bords du prothorax rouges.
MALE. Antennes crochues au bout. Chaperon très allongé, terminé par deux dents aigues, jaune ainsi que le front. Ailes seulement enfu- mées.
Habite : La Nouvelle-Hollande (Macintyre-River, New South-Wales). ( Musée de Londres.)
3. Métathorax n'offrant qu'un tranchant latéral.
170. O. TRIANGULUM, n. Sp. (PL. XIV, fig. 8.)
Niger, prothorace rubro limbato ; metathorace bispinoso ; abdomine sanguineo, segmentis 1-2 basi nigris.
Long. 11 mill. ; aile 9 mill.
Echancrure des yeux étroite. Bord du prothorax un peu concave; métathorax très concave; ses bords tranchants, mais les bords de la concavité ne l’étant pas ; le métathorax émet de chaque côté une très forte épine déprimée qui se trouve sur le tranchant latéral. Abdomen très convexe en dessus, presque en dos d’âne; le deuxième segment offrant en dessous et vers sa base une forte ride. Le premier segment tronqué antérieurement, et portant un sillon longitudinal. Tête et cor- selet veloutés, chagrinés ; abdomen velouté.
Insecte noir : bord du prothorax occupé par deux taches triangu- laires rouges ; sur l’écaille un point rouge. Premier segment de l’abdo- men orné d’une bordure rouge rétrécie sur les côtés et se prolongeant latéralement ; le reste de l'abdomen en dessus, orangé, la base des anneaux noire ; le deuxième segment portant seulement à sa base une grande échancrure noire triangulaire, et du noir à la base des deux derniers anneaux. Pattes noires ; genoux et tibias antérieurs en devant, rouges. Ailes très enfumées, avec un reflet violet; deuxième cubitale subtriangulaire.
d. Mandibules et antennes noires; devant du scape blanc; chaperon
286 ODYNERUS.
faiblement échancré, blanc ; ses bords inférieurs liserés de noir ; entre les antennes une tache blanche allongée.
$. Inconnue.
Rapp. et diff. Ressemble beaucoup aux ©. metathoracicus et vulne- ratus, et à certains ulastor.
Habite: L'Australie. ( Collection de M. Baly.)
171. OC. METATHORACICUS, n. sp.
Niger ; abdominis segmentis marginibus aurantiacis ; secundo aurantiaco, triangulo basis nigro; metathorace biangulato.
Long. 10 172 mill. ; aïte 9 192 mill.
FEM. Chaperon pyriforme, un peu échancré, rugueux. Sur le vertex, en arrière des ocelles est une petite saillie transversale. Corselet con- vexe, rugueusement chagriné; postécusson un peu élevé, presque cré- nelé. Métathorax ayant sa plaque postérieure ponctuée, sa concavité sans bords vifs, mais ses arêtes latérales formant de chaque côté un angle droit. Abdomen finement ponctué, velouté ; le premier segment un peu moins large que le deuxième tronqué antérieurement; le deuxième offrant en dessous à sa base une ride très saillante mais arrondie ; le dos de ce segment n’étant pas en dos-d’âne, comme chez VO. triangulum.
Insecte noir : dessous du scape offrant une ligne brune ou ferrugi- neuse. Abdomen noir ; le premier segment étroitement bordé de rouge- orangé ; le deuxième ayant à sa base un triangle noir, et le reste de sa face dorsale étant rouge-orangé ; les autres segments largement bordés d’orangé ; leur base noire à peine visible; mais la couleur orangée un peu raccourcie sur les côtés ; au milieu du bord de chaque anneau, un très petit point noir. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses variés de
roux-sombre. Ecaille noire avec deux taches orangées. Ailes Gites avec un léger reflet violacé ; la côte brune foncée.
Rapp. et diff. Pour les couleurs et le dessin cette espèce est extrè- mement voisine de l'O. triangulum, mais la ride au-dessous du deuxième segment est plus forte, moins tranchante ; l'abdomen est déprimé en dessus, etc.
Habite: La Nouvelle-Hollande. ( Collection de M. F. Smith, de Londres.)
ODYNERUS. 287
172. O. PusiLLus, n. sp.
Parvus, niger ; prothoracis margine, scutelli fascia, abdominis fasciis duabus, rubris ; anten- nis nigris, metathorace bispinoso; alis infuscatis.
® Long. 8 mill. ; env. 15 mill.
FEm. Chaperon tronqué, ponctué. Thorax très large à son bord an- térieur, un peu rétréci en arrière. Métathorax oblique, prolongé en arrière, concaye au milieu, et terminé de chaque côté par un angle spiniforme ; ses bords sans tranchants, mais très rugueux. Abdomen ovale, le premier segment moins large que le deuxième. Tête et cor- selet grossièrement ponctués ; abdomen lisse, le premier segment seul chagriné et portant un petit sillon au milieu de son bord postérieur.
Insecte noir : mandibules rousses, avec la base noire ; une ligne le long de la courbe supérieure du chaperon, un point entre les antennes, rouges. Antennes noires. Ecaille brune. Bord du prothorax, une tache sous l’aile, une bande transversale sur l’écusson, et la bordure des deux premiers segments de l'abdomen, rouge-orangés ; la bordure du deuxième segment festonnée, presque nulle en dessous. Pattes noires ; genoux, tibias antérieurs et tarses:, orangés. Ailes enfumées, avec un reflet violet.
Rapp. et diff. Cette espèce se reconnait à sa petite taille et à ses deux bandes rouges à l'abdomen.
Habite : La Nouvelle-Hollande.
Division ANTODYNERUS.
(Ve Div. de la Monographie, p. 208.) (A. Groupe de l'ODYNERUS PUNCTUM.)
173. O. ÆTHIOPICUS, n. sp. (PI. XII, fig. 8.)
Fusco-niger ; flavo multipictus ; abdominis segmentis 2-6 flavo limbatis, 1-2 maculis duabus lateralibus magnis flavis.
Long. 12 mill. ; env. 23 mill.
Mae. Mandibules très longues, crochues au bout. Chaperon pyri- forme, terminé en pointe et bidenté ; les dents interceptant une échan- crure triangulaire. Thorax assez court; concavité du métathorax dis- tincte. Tête et corselet finement ponctués ; abdomen lisse. Insecte d’un
288 ODYNERUS.
noir-brunâtre : antennes ferrugineuses, le premier article et le milieu du flagellum noirâtres en dessus ; scape jaune en devant. Mandibules jaunes (4), bordées de noir ; chaperon, un triangle sur le front uni aux bordures des orbites, une grande tache derrière chaque œil, jaunes. Prothorax jaune dans sa partie antérieure ; une tache sous l'aile, écaille, une bande ou deux taches sur l’écusson, postécusson et côtés du métathorax, jaunes. Base de l'abdomen à son insertion ferru- gineuse; les segments 2-6 assez étroitement bordés de jaune; les deux premiers ornés chacun vers leur base de deux grandes taches jaunes. Anus taché de jaune. Pattes jaunes, noires à la base; hanches tachées de jaune à leur bord externe. Ailes subferrugineuses ; le bout enfumé ; la cellule radiale contenant un nuage brun.
Espèce très distincte par son système de coloration. Les ornements sont d’un jaune-citron très vif.
Habite : La Côte occidentale de l'Afrique tropicale. Sierra-Leone. ( Communiqué par M. Boheman.)
174. O. FERVIDUS, n. sp. Parvus, rufo-fuscus, signaturis flavis ; metathorace rufo ; abdominis segmentis flavo limbatis. Long. 7 mill. ; env. 15 mill.
Chaperon large en haut, étroiten bas, tronqué droit. Corselet court ; métathorax vertical, un peu concave, ses angles arrondis. Abdomen ovale, le premier segment formant une petite cupule arrondie.
Insecte d’un roux lie-ae-vin : tête noire au sommet, rousse par derrière, jaune en devant; mandibules rousses avec un point jaune à la base ; chaperen roux, son sommet jaune. Antennes rousses, devant du premier article jaune, flagellum noir en dessus. Corselet varié de noir ; bord du prothorax, une tache sous l'aile, écailles, écussons, jaunes. Abdomen brun en dessus ; les segments largement bordés de jaune ;
bout de l’abdomen roux. Pattes jaunes, hanches rousses. Ailes hyalines, bordées de brun.
Habite : L'Afrique. ( Collect. de M. F. Smith.)
175. O. MUTANS, n. sp. (PI. XII, fig. 7.)
Ferrugineus; inter antennas tuberculis parvis duobus; abdominis segmentis 1-4 flavo mar- ginatis, nigro variis.
Long. 11 mill. ; env. 23 mill.
FEM. Chaperon pyriforme , terminé en pointe et portant là un petit
AVIS IMPORTANT.
Toutes les mesures de longueur des insecies décrits dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusquà l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons trouvé , comme M. Spinola , cette manière de mesurer les insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur longueur totale, parce qu’elle élude les chances d'erreur | qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. : ;
Les espèces dont le nom spécifique est suivi d’un point d'exclamation , ont été décrites sur les types étiquetés par les auteurs mêmes. | Ve
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HENRI de SAUSSURE,
Membre de lu Société de Physique et d'Histoire Naturelle de Genève.
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PARIS, VICTOR MASSON, PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE. GENÈVE,
J. KESSMANN, | J. CHERBULIEZ, rue du Rhône. À rue de la Cité.
1854.
ODYNERUS. 289
sillon vertical. Entre les antennes deux petits tubercules. Postécusson finement rebordé et faiblement bilobé ; métathorax très arrondi, strié. Abdomen assez arrondi en avant ; le bord postérieur du premier seg- ment prolongé au milieu, presque angulaire en ce point. Tête et cor- selet densément ponctués, un peu veloutés ; abdomen lisse, chatoyant, ayant des reflets moirés. Insecte d'un roux-ferrugineux ; deux points noirs au front; du noir au métathorax, et aux segments premier et deuxième de l’abdomen avant la bordure jaune; les quatre premiers segments bordés de jaune; bordure du deuxième irrégulièrement élargie sur les côtes; le reste ferrugineux. Ailes transparentes, ner- vures ferrugineuses; la radiale brunâtre ; au bout de l'aile un faible
reflet violet.
Var. Les deux premiers segments de l'abdomen foncièrement noirs, avec chacun deux grandes taches ferrugineuses.
Habite : La Sénégambie. Communiqué par M. F. Smith.
176. O. NAUTARUM, n. Sp. Niger, signaturis flavis ; abdominis fasciis duabus flavis. Long. 9 mill. ; env. 18 mill.
MALE. Formes allongées de l'O. punctum. Métathorax arrondi, lisse au milieu. Chaperon bituberculé au bout. Insecte noir, lisse ; le méta- thorax seul ponctué. Chaperon, un point au haut des mandibules, devant du premier article des antennes, jaunes. Deux taches sur le prothorax, écaille, une tache sur l'aile, postécusson et une bande interrompue sur l’écusson, jaunes. Les deux premiers segments de l'abdomen ornés d’une large bordure jaune. Pattes noires; les tibias seuls, jaunes d’un côté ; tarses noirs. Aïles hyalines, la côte enfumée, et le bout un peu violet.
Var. Ecailles, écusson et antennes noires.
Habite : Les îles Sandwich. ( Musée de Londres.)
177. O. SANDWICHENSIS, n. Sp.
Parvulus, niger, perdepressus ; posiscutello, metathorace, abdominis primo segmento, se- cundi margine et lateribus, rubris ; alis cærulescentibus.
Long. 7 mill. ; env. 15 mill.
MALE. Petit, grêle, très déprimé. Métathorax dépassant de beaucoup
le postécusson, arrondi. Abdomen très plat; le premier segment en 19
290 ODYNERUS.
cloche, moins large que le deuxième. Insecte noir, ponctué, mais lisse et luisant. Entre les antennes un point rouge; un autre sous l'aile; deux autres sur chaque écaille ; postécusson et métathorax d’un rouge sombre ; le premier segment de l'abdomen, le bord du deuxième et ses côtés, de la même couleur, ainsi qu'un fin liseré le long des autres segments. Pattes noires. Ailes assez brunes, avec un reflet violet; deuxième cubitale subtriangulaire. Distinct par sa forme très aplatie.
Habite : Les îles Sandwich. { Musée de Londres.)
(B. Groupe de l'ODYNERUS EXILIS.) (Section 8, p. 211 de la Monographie.)
Ce groupe renferme plusieurs petites espèces qui offrent toutes les caractères communs que voici :
Les antennes sont insérées plus bas que le milieu de la tête. Le cha- peron est plus large que long. Le métathorax est convexe, arrondi, ayant au milieu une concavité sans bords ; au bas du métathorax sont deux épines qui emboîtent la base de l'abdomen ; le premier segment de l'abdomen est cupuliforme ou en entonnoir, son bord est assez épais (1).
Cette section comprend deux types :
1°. Formes trapues. Tôte des femelles circulaire, aussi haute que large (2); écusson bien plus large que long; abdomen ovale.
178. O. TARSATUS, n. Sp. (PL. XIIL, fig. 4.)
Niger, abdomine vittis 2 albis ; postscutello elevato, crenulato ; thorace atro; < tarsorum posticorum primo articulo dilatato, inflato.
Q. Long. 6 1/2 mill. ; long. tot. 8 mill. ; aile, 5 1/2 mill.
Fem. Insecte trapu; corselet n'étant pas deux fois aussi long que large. Tête circulaire, aussi large que longue ; chaperon bidenté, plus large que long, ponctué vers le bas. Antennes ayant leur deuxième
(1) Ges insectes sont très faciles à confondre avec les O. minutus, el Voisins, qui ont eux, au métathorax, une concavité bordée, non deux bosses rondes et
convexes. (2) Les mâles l’ont toujours circulaire.
ODYNERUS. 291
article globuleux ; logées dans des fossettes peu profondes, qui ne sont guère séparées par une carène. Prothorax très large, plus large que le mésothorax ; disque du mésothorax un peu plus large que long ; écusson bien plus large que long ; postécusson très élevé, formant une irès forte crête tranchante , faibiement bilobée. Métathorax ponctué; sa concavité distinctement limitée vers le haut. Tête et corselet densément ponctués, chagrinés. Abdomen ponctué; le premier segment surtout qui est cupuliforme, plus large que long, un peu rétréci avant son bord; le deuxième offrantun bord comme dédoublé, la lame inférieure dépassant de beaucoup la supérieure.
Insecte noir; bout des mandibules roux; écaille noire, bordée de blanc; les deux premiers segments de l'abdomen liserés d’un cordon blanc ; le quatrième et le cinquième offrant aussi un peu de blan- châtre le long de leur bord. Pattes noires; genoux, tibias et tarses entièrement ferrugineux.
Mae. Chaperon blanc, bidenté, les dents aiguës, séparées par une échancrure anguleuse; mandibules noires, rousses au bout ; sous le pre- mier article des antennes une ligne blanche qui n’atteint pas la base du scape; le douzième article et le très petit crochet ferrugineux. Sur le prothorax deux points blancs écartés ; un point blanc sur l'anus; genoux, tibias et tarses, jaunes ; le dernier article de ces derniers, noir; le pre- mier article des tarses postérieurs très grand, formant un renflement ellip- tique comprimé; ce tarse de couleur brune, ainsi que le bout du tibia correspondant.
Rapp. et diff. La ® est distincte des ©. bivittatus, Helvetius et Nug- dunensis par ses formes trapues ; par sa tête circulaire, aussi large que longue; par son prothorax noir, son postécusson très élevé , etc.
Le 4 se distingue nettement par le renflement du premier article de ses tarses postérieurs, caractère que je remarque chez cette espèce pour la première fois dans la famille des Vespides.
Voyez encore l'O. Hannibal.
Habite : Découvert par M. Chevrier, dans les environs de Genève (Nyon), sur les pentes arides du Jura. (Collection de M. Chevrier.)
179. O. HANNIBAL, n. sp.
Parvulus, niger, albo piclus; capitis longitudine latitudinem æquante ; postscutello me- diocriter elevato. FEm. Formes et taille de l'O. Tarsatus ; en différant ainsi que suit :
Chaperon bidenté; postécusson offrant une crête tranchante, mais peu élevée, qui ne dépasse pas de beaucoup la hauteur de l’écusson.
292 ODYNERUS.
Bord du premier segment de l'abdomen plus fortement saillant, précédé d’une gouttière plus profonde. Sur le prothorax deux taches jaunâtres latérales. Ecaille jaune avec sa base brune. Genoux, tibias et tarses variés de noir et de ferrugineux.
Rapp. et diff. Cette espèce a la tête circulaire, aussi large que longue chez la % ; ainsi elle ne se rapproche que de l'O. tursatus, mais elle s’en écarte par son postécusson bien moins élevé, ne formant pas une crête très saillante.
Je ne connais pasle & ; il serait possible qu'il eût, comme celui de l'O. tarsatus , les tarses postérieurs dilatés.
Habite : L'Algérie. (Musée de Paris.)
2°. Formes grêles. Tête des femelles comprimée, plus haute que large; disque du méso- thorax bien plus long que large; écusson presque carré; abdomen grêle, fusiforme. Mâles ayant les formes moins grêles et la tête circulaire.
Nota. Ces petites espèces sont si voisines les unes des autres que je ne sais trop comment on arrivera à les distinguer avec certitude. Le grand nombre de nouvelles espèces qui me tombent subitement sous la main me font supposer que nous ne sommes encore qu’au début, et que dans peu d'années le nombre des Odynères deviendra tel que leur étude sera presque impraticable.
180. O. ExxruS, Herr.-Schæff.
Elongatissimus ; clypeo ® apice truncato; frontis carena elevata inter antennas ; metathorace et abdominis primo segmento rugosis.
Syn.? Lep. St-Farg , ©. bivittatus. Hymen. Il, 617. Herr.-Schæff, Odynerus exilis.! Faun. Germ., 173, p. 32; 176, tab. 5, $: 8c, «|
Q. Long. 6 1/2 mill. ; long. tot. 7 1/2 mill.; aile, 5 1/4 mill.
FEem. Tête bien plus haute que large, bombée. Chaperon plus large que long, lisse, finement strié, luisant, tronqué droit à son bord anté- rieur, un peu bidenté ; ses bords rebordés ; antennes logées dans deux fossettes profondes séparées par une carène qui joint le front au cha- peron. Corselet (de la femelle) presque trois fois aussi long que large, un peu moins large au prothorax qu’au milieu; prothorax tronqué droit, offrant de chaque côté une petite saillie dirigée latéralement, point en avant. Postécusson point saillant, mais offrant une crête trans-
ODYNERUS. 293
versale un peu arquée eu arrière, difficile à distinguer, où comme une fossette entre l’écusson et le postécusson. Métathorax convexe, ponctué, un peu rugueux, Concave au milieu; la concavité assez bien bordée vers le sommet. Thorax criblé de points enfoncés. Abdomen finement ponctué ; le premier segment l’étant aussi rugueusement que le méta- thorax, présentant près de son bord un petit sillon enfoncé selon le sens de la longueur ; ce segment plus long que large.
Noir : bout des mandibules roux ; prothorax avec deux points blancs; écaille brune-noirâtre avec deux points blanes ; les deux premiers seg- ments de l'abdomen liserés de blancs. Genoux, tibias et tarses, roux ou brunâtres; tibias bruns à leur face interne.
MALE. (1) Chaperon blanchâtre; une ligne sous le scape et une teinte sous le flagellum, blanchâtres ; tibias et tarses peints de jaune et de noir.
Rapp. et diff. Voyez les espèces qui suivent, toutes très difficiles à distinguer de l'O. exilis.
Habite : Le Midi de la France, l'Allemagne. (Collect. de Lep. de St- Farg. et de M. Herr.-Schæff.)
181. O. NUGDUNENSIS, n. Sp. (PI. XIII, fig. 4.)
Niger, albo pictus. Q. Elongatus ; clypeo ® & bidentalo; metathorace et abdominis primo segmento haud rugosis.
@. Long. 6 1/2 mill. ; long. tot. 8 mill. ; ailes 5 4/2 mill.
Feu. Taille et formes de l'O. exilis. Couleur, la même; mais en différant comme suit :
Chaperon plus bombé au sommet, distinctement bidenté au bout ; les dents très rapprochées, un peu divergentes. Corselet un peu moins allongé; le prothorax aussi large que le milieu du corselet, rebordé ; son bord antérieur un peu concave; ses angles saillants, dirigés obli- quement en avant. Postécusson un peu plus saillant que l’écusson, formant une crête transversale. Tête et corselet lisses, luisants, plus finement ponctués ; le dos un peu moins plat; le métathorax lisse, luisant. Abdomen lisse, luisant, même le premier segment, lequel porte en dessus un sillon longitudinal; il est aussi plus large à proportion. Écaille brune, bordée de blanc. Genoux, tarses et tibias variés de jaune. (O. bivittatus, Lepel., à postécusson élevé, crénelé.)
Mare. Tête circulaire, aussi large que longue. Chaperon circulaire,
(4) Le 4 décrit par Lepeletier n'appartient pas à cette espèce,
294 ODYNERUS.
fortement bidenté ; les dents écartées, longues et aiguës, laissant entre elles une échancrure carrée très grande. Deuxième article des antennes aussi grand que le troisième, un peu renflé, globuleux. Corselet bien plus court. Chaperon jaune, argenté, avec deux points noirs au milieu ; devant du scape et des mandibules, jaune ; les deux ou trois derniers articles des antennes, ferrugineux ; écaille blanche avec un point brun. Hanches maculées de blanc; genoux, tibias et tarses jaunes, avec le dernier article des tarses passant au brun. Prothorax orné d'une bande jaune interrompue.
Habite : L'Europe moyenne. Trouvé par M. Chevrier près de Nyon
(Nugdunum Equestre), dans les environs de Genève, et par M. Sichel, dans les environs de Paris.
182. O. ABD-EL-KADER, n. sp.
Niger, albo pictus. ®. Elongatus ; clypeo & 4 bidentato; metathorace et abdominis primo seg- mento punctatis; hoc ante marginem coarctato.
Syx. Lucas, Odynerus bivittatus.! Expl. sc. d’Alg., Ins. ILE, 231 ; Hymén., pl. XE, fig. 5.
FE. Taille, formes, couleurs comme chez l'O. bivittatus, mais en étant séparé par ces caractères :
Chaperon faiblement bidenté. Corselet plus finement ponctué; un peu moins étroit; prothorax aussi large que le mésothorax; son bord antérieur concave ; ses angles saillants latéralement. Métathorax et pre- mier segment de l'abdomen moins rugueux ; ce dernier rétréci ou cana- liculé avant son bord, sans sillon longitudinal; le deuxième segment ponctué. Ailes plus bordées de brun au bout.
Mare. Tête circulaire. Chaperon circulaire, bidenté ; les dents spini- formes, rapprochées. Tranchants latéraux du métathorax distincts. Chaperon, devant du scape et écailles jaunes-blanchâtres. Genoux, tibias et tarses jaunes-ferrugineux. Corselet court. Mandibules point tachées de blanc.
Rapp. et diff. La % diffère :
io De l'O. exilis, par son chaperon bidenté, par le bord du pre- mier segment un peu saillant, etc. ;
2 De l'O. Nugdunensis , par son premier segment de l'abdomen ponctué, cannelé, etc. ;
Le & diffère de l'O. Nugdunensis par les dents du chaperon qui sont bien moins écartées ; par le bord un peu saillant du premier segment de l'abdomen, etc.
ODYNERUS. 295
Voyez encore les autres Odynères de ce groupe. Habite : La côte de l'Algérie, Oran. Trouvé par M. Lucas. (Musée de Paris.)
183. O. HELVETIUS, n. sp. PI. XIII, fig. 6.)
Minimus, elongatus, angustus ; ©® fronte sulco verticali; & clypeo bidentato, abdominis primi segmenti puncto depresso ; 4 antennis subtus albescentibus.
Syx. Herr.-Schæff., Odynerus parvulus (1).1 Faun. Germ., 154, 19, cum tab.
Long. 5 1/2 mill. ; long, tot. 6 1/2 mill. ; aile, 5 1/2 mill.
FEM. Très petit (2); bien inférieur pour la taille à l'O. exilis, bien plus grêle; ayant du reste les mêmes formes et la même couleur. Tête un peu moins haute à proportion. Chaperon distinctement bi- denté. Yeux un peu enfoncés, les orbites faiblement saillantes ; sur le front un sillon vertical s’étendant de l’ocelle antérieur à l’espace inter- antennaire. Deuxième article des antennes globuleux. Prothorax fine- ment rebordé, médiocrement large. Postécusson n'étant guère plus saillant que l’écusson ; corselet très finement ponctué; l’écusson, le métathorax plus fortement; le sommet de ce dernier renflé en deux faibles bosses ; abdomen lisse ; le premier segment ayant au milieu de son bord un fort point enfoncé, et de forme allongée; en entonnoir.
Prothorax orné de deux points blancs ronds; écaille noire, ses bords bruns-roux ; sur l’écusson deux petits points jaunes. Genoux, dessous des tibias et tarses, jaunes-ferrugineux. Ailes hyalines, point enfumées ; un insensible nuage brun dans la radiale.
MALE. Formes presque aussi allongées que la femelle. Chaperon offrant au milieu une petite échancrure bordée par deux dents. Tête presque circulaire, sans sillon au front. Métathorax et premier segment de l’abdomen rugueux ; sa concavité lisse. Mandibules tachées de blanc. Chaperon, devant du premier article des antennes; et à côté de la base de chaque œil un petit point, blanchâtres ; dessous du flagellum pâle, blanchâtre. Genoux, tarses et tibias, jaunes-blanchâtres ; ces derniers maculés de noir. Ecusson noir.
(1) Nom à double emploi qui devait être changé. L'auteur a rangé cette espèce avec les Odynères du sous-genre Symmorphus; c’est à tort, car il n’a ni suture au premier segment, ni antennes simples dans les mâles.
(2) C’est jusqu’à ce jour la plus petite espèce connue.
296 ODYNERUS.
Rapp. et diff. La $ se distingue par le sillon du front, par son écaille sans taches blanches, par son point enfoncé au premier segment; le & par ce dernier caractère et par le dessous des antennes qui est blanchâtre. Les deux sexes se reconnaissent presque à leur très petite taille.
On peut encore le différencier comme suit de l'O. exilis :
Taille moindre; ponctuations moins fortes, surtout celle du premier segment de l'abdomen ; chaperon plus échancré; pattes moins obscures ; © deux points à l’écusson.
Habite : L'Europe moyenne. Trouvé par M. Chevrier dans ses habiles explorations des environs de Genève (Nyon), au pied du Jura, et par M. Siche!, dans les environs de Paris. (Collections de ces entomologistes.)
184. O. TIMIDUS, n. Sp.
Minimus; O. Helvetio similis ; metathorace et abdominis primo segmento rugosis ; hoc la- teribus rufis.
Long. totale 7 mil.
Fem. Très petit. Facies de l'O. Helvetius, aussi petit que lui. Cha- peron bidenté; corselet ponctué; métathorax et premier segment de l'abdomen rugueux ; ie premier offrant vers le sommet de sa concavité un faible bord qui la limite; bords latéraux tranchants. Bord du pre- mier segment de l'abdomen épaissi en un cordon marginal, portant au milieu un point enfoncé; deuxième segment finement ponctué, plus long que large. Insecte noir; mandibules rousses avec la base noire; sur le prothorax deux points ronds, et le long du bord des deux pre- miers segments de l’abdomen un faible liseré, blancs; écaille brune avec deux points blancs; le premier segment de l'abdomen, en dessous et sur les côtés, roux; le deuxième ou entièrement noir ou ayant de chaque côté une tache rousse; souvent tout l'abdomen passe au brun- roux. Pattes noires; hanches postérieures (peut-être les autres aussi) armées d’une épine; genoux jaunes; tibias variés de jaune. Ailes un peu enfumées.
Rapp. et diff. La couleur brune de son abdomen lui sert de caractère, mais en outre :
? distincte de l'O. exilis par sa petite taille, son chaperon bidenté, son métathorax plus rugueux, avec les bords supérieurs de la concavité saillants, etc.;
Des ©. Nugdunensis et Helvetius par son corps plus ponctué, par le premier segment de l'abdomen rugueux et dont le bord est épaissi, par son métathorax rugueux, etc.:
ODYNERUS. 297
De l'O. Ab-el-Kader par ses hanches armées d'une épine.
d ?
Il faut le bien distinguer des O. minutus et des insectes de ce groupe qui se ressemblent d’une manière désespérante.
Habite : Les environs de Paris. Découvert par M. le docteur Sichel.
185. O. HURO, n.. sp.
Parvus, elongatus, cylindricus, rugosus, niger; puncto in fronte, duobus in prothorace, postscutello, fasciis duabus in abdomine, flavis.
Long. 8 mill. ; env, 45 1/2 mill.
FEM. Grandeur et formes de l'O. exilis. Tèle renflée, rugueuse ; chaperon discoïdal, bidenté. Corselet allongé, son bord antérieur un peu concave. Corselet très rugueux ; abdomen allongé, cylindrique, chagriné. Couleurs comme dans l'O. exilis. Antennes noires; un point entre leurs insertions, deux sur le prothorax, écaille en tout ou en partie, postécusson et le bord des deux premiers segments, jaunes ; ces deux bordures assez larges ; le troisième souvent incomplètement bordé. Pattes noires ; tibias jaunes ; tarses bruns. Ailes un peu enfumées, surtout le long de la côte, avec des reflets colorés. Le bord postérieur du deuxième segment lisse, non relevé.
Habite : Les États-Unis (Musée de Londres).
186. O. MonrcANus.
Minutus, elongatus, niger; prothorace punctis duobus, postscutello abdomineque fasciis dua- bus, albescentibus.
Long. 7 mill. ; env. 13 mill.
MALE. Taille et forme de l'O. exilis. Insecte aussi grêle, mais la tête moins renflée. Chaperon discoïdal, échancré. Tête et corselet ponc- tués; abdomen très finement ponctué. Chaperon, une tache sur le labre, une entre les antennes, une derrière chaque œil, deux points sur le prothorax, postécusson et ie bord des deux premiers segments de l’abdomen, jaunes. Antennes terminées par un très petit crochet, ferrugineuses en dessous ; le premier article jaune en devant. Pattes jaunes; hanches et cuisses noires; tarses, sauf les antérieurs, bruns. Ailes transparentes; le radius brun.
Habite : L'Amérique du Nord, les Etats de New-York (Musée de Londres).
298 ODYNERUS.
Division ANTEPIPONA. (Voyez plus haut, p. 244.)
1. Antennes des mâles terminées par un crochet; leur chaperon en général plus long que large (1).
(A. Groupe de l'ODYNERUS SILAENSIS.) (Page 213 de la Monographie.)
137. O. SOLSTITIALIS, n. SP.
Niger, ferrugineo varius ; coloratus ut O. æquinoæxialis ; prothoracis angulis acutis, scutel=- lis prœminentibus, postscutello bituberculato ; prothorace flavo marginato; abdominis seg- mentis flavo limbatis.
Long. 8 mill. ; env. 17 mill.
MALE. Très voisin des O. æquutorialis et tropicalis. Presque iden- tique pour les couleurs, mais distinct par ses formes.
Chaperon plus large que long, terminé par deux dents aiguës, presque comme dans le sous-genre Epipona (Oplopus), ce qui le dis- tingue de l'O. tropicalis, où il est pyriforme, plus long que large, terminé par deux petites dents très rapprochées. Corselet large, angu- leux en avant; métathorax concave au milieu; de chaque côte, vers le haut de la concavité, est une petite saillie. Ecussons saillants; angles. du postécusson formant deux tubercules spiniformes comme dans l'O. tropicalis, mais nullement plat et linéaire comme dans l'O. æqui- noxialis. Abdomen comme dans l'O. tropicalis; le premier segment court, en cupule; le deuxième portant en dessous à sa base un petit tubercule. Tout l’insecte ponctué, noir; derrière les yeux une tache rousse ; antennes (2) et mandibules rousses; chaperon, un triangle sur le front, bordure interne des yeux, jaune pâle. Prothorax roux, son bord antérieur jaune; une tache sous l’aile et angles du métathorax, roux ; écaille jaune avec un point roux ; écusson bordé de jaune posté- rieurement; postécusson roux ou jaune. Abdomen noir ; le premier segment roux, bordé de jaune, avec sa base noire; le deuxième avec ses côtés roux, et orné d’une bordure jaune régulière: les autres seg- ments roussâtres, tous liserés de jaune. Pattes rousses. Ailes transpa- rentes, bordées de brun le long de la côte et de leur bord externe,
(1) Distincis des Epipona (Oplopus), par la terminaison des antennes, dans bien des cas par la forme du chaperon, et toujours par celle des mandibules. (2) Incomplètes.
ODYNERUS. 299
mais moins que dans l'O. tropicalis ; troisième cubitale élargie vers le limbe (dans l'O. tropicalis elle est au contraire élargie vers la radiale).
Rapp. et diff. On le prendrait volontiers pour le & de l’œquinoxialis, sans son postécusson, qui offre de chaque côté une petite dent, et qui est très saillant. Au-dessous de celui-ci on voit de chaque côté une petite saillie ou comme une espèce de bord tranchant de la concavité du métathorax. Son chaperon plus large que long l’éloigne des O. Si- laensis, tropicalis et posticus. *
Habite : Le cap de Bonne-Espérance (Musée de Paris).
188. O. FERRUGINOSUS, n. Sp.
Nigro rufoque varius ; metathorace rufo maculato ; abdominis segmentis 1,2 maculis magnis rufis duabus; segmentis flavo marginatis.
$. Long. 10 mill. ; env. 19 mill.
FEM. Chaperon pyriforme, à peine échancré; angles du prothorax présentant deux petits tubercules ; métathorax un peu concave ; premier segment de l’abdomen faiblement rebordé; un étranglement entre lui et le deuxième ; bord de celui-ci retroussé, rugueux. Tête et corselet ponctués ; abdomen finement pointillé. Insecte noir; mandibules, cha- peron, bordure des orbites, une tache entre les antennes, antennes, prothorax, écaille, une bande sur l’écusson, postécusson, angles du métathorax et sur le mésothorax une tache bifide, roux; sous l'aile un point jaune, et sous ce point du roux ; sur le premier segment de l’abdo- men deux taches rousses presque réunies au milieu; deux autres plus grandes sur le deuxième segment, ne laissant de noir que deux triangles, l’un à la base, l’autre au bout ; tous les segments de l'abdomen bordés de jaune; anus jaune ; pattes et hanches rousses. Ailes enfumées.
Rapp. et diff. (Voyez la description de l'O. emortualis.)
Habite : Le cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le marquis Spinola.)
189. O. SESQUICINCTUS, n. SP.
Niger, rufo ornatus ; margine prothoracis etabdominis segmentorum 1,2 flavis, metathorace nigro.
$. Long. 9 mill. ; env. 17 mill.
FEem. Comme l'O. Hottentotus, mais plus petit. Chaperon rugueux, pyriforme. Tête et corselet fortement ponctués, abdomen plus finement
300 ne ODYNERUS.
ponctué, mais la base du premier segment lisse. Mandibules, bout du: chaperon et antennes, rousses, ces dernières noires en dessus; un point entre leurs insertions et un en arrière des yeux, jaune pâle. Angles du prothorax saillant ; une bande jaune-pâle sur son bord antérieur, et une ligne rousse le long du postérieur; écaille rousse ; deux points jaunes sur l’écusson ; les deux premiers segments ornée d’une bordure jaune régulière ; la première se fendant avec deux points sur les côtés. Pattes ferrugineuses, variées de jaune; hanches noires. Ailes enfumées, la côte et la radiale brunes.
Rapp. et diff. Très voisin de l'O. Hotteniotus, mais plus petit, sans roux au mésothorax, et le bout de l'abdomen noir.
Habite : Le cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le marquis Spinola.)
190. O. ÆQUINOXIALIS, n. Sp.
Niger, rufo varius; Gre, prothorace, squamis, abdominis apice et lateribus, rufis ; protho- racis medio, postscutello abdominisque segmentorum 1-2 margine, flavis ; alis hyalinis, ferru-- gineis.
@. Long. 12 mill. ; env. 25 mill.
FEM. Très voisin de l'O. tropicalis, presque identique pour les cou- leurs, mais plus grand et s’en distinguant comme suit :
Chaperon n'étant pas pyriforme, allongé, mais court, plus large que long, presque en losange, terminé par deux petites épines. Ecussons plats, nullement saillants ; le postécusson linéaire, point bituberculé. Premier segment de l'abdomen plus long que large, le deuxième sans trace de tubercule à sa base. Insecte couvert d’un duvet tomenteux de poils gris.
Tête noire; mandibules, chaperon, antennes, orbite et espace en arrière des yeux, roux; flagellum obscur en dessus. Corselet noir ; pro- thorax, écaille, une tache sous l'aile et angles du métathorax, roux; milieu du prothorax et postécusson, jaune. Abdomen roux; les seg- ments 1 et 2, noirs, avec les côtés roux et leur bord liseré de jaune. Pattes rousses; hanches et dessous des cuisses noirs. Ailes transpa- rentes, ferrugineuses le long de la côte ; nervures brunes-ferrugineuses, n'étant pas noire le long de la côte et au bord externe comme dans l'O. tropicalis. La troisième cubitale en parellélogramme presque régu- lier, point rétrécie au milieu, presque aussi large que longue.
Rapp. et diff. Plus grand que les O. Silaensis, Hoitentotus, tropicalis et solstitialis. Différant des trois premiers par son chaperon plus large que long chez la femelle ; des O. Silaensis, tropicalis et solstilialis par son postécusson sans aucun tubercule, nullement saillant.
Habite : L'Afrique. (Musée de Paris.)
ODYNERUS. 301
2. Antennes des mâles enroulées en spirale au bout.
(Groupe de l'ODYNERUS LUTEOLUS.) (Page 216 de la Monographie.)
191. ©. INTERRUPTUS.
Niger, pedibus rufis ; abdomine fascüs interruptis, albidis.
-Syx. Brullé. Polistes interrupta.! Exp. Sc. de Morée, Ins. pl. 50, DEA TES Herr.-Schæff. Pterochilus interruptus (1). Faun. Germ., 173, p. 9 ; 176, tab. 18, d.
@. Long. 14 mil. ; env. 21 mill.
FEM. Grande. Chaperon discoïdal, un peu plus large que long, ter- miné par deux dents obtuses. Mandibules tranchantes et dentées. Antennes insérées assez bas. Corselet un peu rétréci en avant, renflé au milieu sous les ailes; prothorax sans angles vifs ; métathorax un peu concave, sans angles tranchants, sa concavité striée. Abdomen ovale, le premier segment formant une grande cupule. Chaperon, tête et cor- selet chagrinés ; abdomen plus finement sculpté, sauf le premier seg- ment qui l’est presque aussi fortement que le thorax. Insecte noir; bout des mandibules, premier article des antennes, un point en arrière du sommet de chaque œil et écailles, roux; bord antérieur du protho- rax portant une bande blanchâtre. Les segments de labdomen tous ornés d'une bordure blanchâtre, un peu festonnée et interrompue, la première à peine, les deux suivantes largement, les deux dernières à peine. Anus noir. Pattes rousses ; hanches et trochanters noirs. Ailes enfumées; nervures brunes; radiale portant un petit appendice; deuxième cubitale presque entièrement rétrécie vers la radiale.
MALE. Dessous du scape, chaperon, deux points entre les antennes, une ligne dans le sinus des yeux et derrière leur sommet, blanchâtres. Antennes enroulées au bout.
Rapp. et diff. On doit avoir garde de confondre cette espèce avec le Pterochilus interruptus (p. 246 de la Monographie).
Habite : La Grèce. (Musée de Paris.)
(1) Décrit à titre de nouvelle espèce, mais avec le même nom qu'avait employé Brullé !
302 ODYNERUS.
Sous-genre EPIPONA (OPLOPUS).
Sy. Epipona, Shuck. ; Oplopus, Wesm.; Oplomerus, Westw.
Le nom OPLOPUS qui sert à désigner cette sect'on a été employé en entomologie avant que le mémoire de K. Wesmael ait paru (1). M. West- wood proposa, en 1840, pour le remplacer, celui de OPLOMERUS (2) (Intr. Mod. Class. II, Synops. p. 84) que Dejean avait du reste déjà employé en 1833 pour un genre de Coléoptères. Mais Kirby avait depuis nombre d'années désigné le même groupe d'Odynères sous le nom d’EpPiPoNA (3). C'est donc à ce terme qu'il faut nécessairement revenir comme au plus ancien.
Le métathorax est arrondi, mais il offre toujours l’arête latérale plus ou moins distincte (4).
Il est certain que les Odynères passent aux Ptérochiles par une tran- sition très embarrassante, car les palpes labiaux de ces derniers sont souvent peu pennés, et il existe un quatrième article très petit. On peut être ainsi jeté dans le doute le plus complet relativement à la place que doivent occuper certaines espèces, comme par exemple le Prerochilus insignis, qui offre, comme les Epipona, des palpes labiaux quadriarti- culés quoique assez velus, mais dont le mâle n’a pas le chaperon forte- ment bidenté ni les mandibules armées d’un éperon. Enfin à tous les degrés qui relient les Epipones aux Odynères proprement dits, il faut en ajouter encore un qui forme une nouvelle coupe. Le groupe de VO. luteulus établit la transition d’une part, en offrant chez le mâle des mandibules simples comme dans les Odynères proprement dits, et des antennes enroulées comme les Épipones; le nouveau groupe de l'O. Herrichti Vétablit d'autre part par la combinaison inverse, par des mandibules à talon, semblables à celles des Epipones, et des antennes à crochet comme celles des vrais Odynères. Comment pourra-t-on, en présence de faits semblables, continuer à fractionner le genre Odynerus en plusieurs autres, et comment les partisans de cette manière de voir pourront-ils définir leurs genres ?
(1) Par Laporte (de Castelnau), et pour un genre de Coléoptères lamelli- cornes.
(2) Ge devrait être Hoplomerus, Hoplopus.
(3) Pour cette raison, j'ai dû changer le nom du genre Epipona, Latr., en Tatua. (Voyez la Monogr. des Guép. soc.)
(4) Voyez la description du thorax, p. 184.
ODYNERUS. 303
Page 218. — Ea disposition des espèces d’après les mâles peut étre complétée comme suit : a Hanches du milieu armées d’un éperon. Reaumurii, reniformis, albopictus, alexandrinus.
B Hanches du milieu inermes, cuisses moyennes dentées. Spinipes, cruralis, melanocephalus, femoralis. 7 Hanches du milieu sans éperon, cuisses du milieu lisses. Variolosus, notula, lœvipes, variegatus, scandinavus, simplicipes, spiri- cornis, lætus.
d' Espèces dont on ne connaît pas les mâles. Senegalensis, rotundiventris, emortualis, rufidulus, Savignyt.
Page 219. — O0. Norura. La femelle, telle qu’elle a été décrite par St- Fargeau, est identique avec la femelle de l’O. consobrinus (variolosus) et ne se rapporte pas à l'O. notula mâle (1). (Voyez ci-dessous, p. 304, l'O. consobrinus.) C'est donc le mâle seul qui doit conserver le nom.
Rayez des synonymes :
Fabr. Vespa sexfasciata, etc. Lucas. Odyn. notula. Expl. Sc. d’Alg. pl. XI, fig. 2.
A : Lepel. St-Farg. O. notula, etc., ajoutez : & (non 9).
MAze. Un peu plus grand que l’O. variegatus; la tête plus large que le thorax. Chaperon fortement bidenté, les dents circonscrivant entre elles une échancrure en demi-cercle; cette échancrure n’atteignant qu’au quart inférieur du chaperon. Antennes moins longues que la tête et le corselet, un peu épaissies au milieu, atténuées au bout, où elles forment une petite spirale. Premier segment de l'abdomen moins cupuliforme que chez l'O. varieqatus, aplati en avant. Le corps ayant la même sculpture que chez l'O. variegatus, couvert d’un très fin duvet, visible surtout sur le métathorax (2). Insecte noir : mandibules, cha- peron, dessous du scape, une ligne le long des orbites qui s’épaissit dans le sinus des yeux, une ligne derrière leur sommet, une tache entre les antennes, fauves-blanchâtres ; articles 9 à 13 des antennes de la même couleur en dessous; le onzième entièrement fauve; cha- peron faiblement argenté. Bord du prothorax, une grande tache sous l'aile, écaille, deux taches sur l’écusson, souvent deux points sur le postécusson et deux sur les angles du métathorax, jaunes. Tous les segments de l'abdomen ornés d’une bordure jaune; ces bordures tri- sinuées ; celle du premier la plus large, échancrée en angle très obtus. Pattes jaunes; base des cuisses et face postérieure des hanches noires.
(1) Considérez donc comme nul ce que j'en dis p. 220 de la Monographie. (2) Mais aucune trace des longs poils qui hérissent l'O. consobrinus (et l'O. notula, $, Lep.),
304 ODYNERUS.
Rapp. et diff. Cette espèce a les formes de l'O. variegatus, mais s’en distingue par sa tête plus large que le thorax; par l'échancrure du cha- peron qui est en demi-cercle, non carrée et moins profonde; par ses antennes moins grêles, qui, déroulées, n’atteignent pas le métathorax ; par ses couleurs différentes, etc.
Habite : L'Algérie. Page 220. — O. VArioLosus. Changez ce nom en :
O. CoxsoBrinus, Duf. (PI. XV, fig. 8).
Et ajoutez aux synonymes :
Dufour. Odynerus consobrinus! Ann. Sc. Nat. 2° sér., XI, p. 91 (1839).
Lepel. St-Farg. Odyn. notula, 9. Hymén. IL. 612! (1).
Lucas. Odyn. notula. Expl. Sc. d’Alg. In$. ILE, pl. XL, fig. 2, +.
Cette espèce se reconnait :
1° À ses angles prothoraciques un peu saillants;
20 À son chaperon tronqué ou arrondi en avant;
30 Aux longs poils ferrugineux qui hérissent la tête, le corselet et le premier segment de l'abdomen.
Elle est un peu moins grande que l'O. variegatus. Le métathorax est très arrondi. La spire des antennes du mâle est noire.
Var. @ d. Ecusson noir ou avec deux points jaunes ou orné d’une bande jaune. Chaperon noir ou portant une tache jaune.
Page 224. — O. ROTUNDIGASTER. Changez ce nom en celui de Ro- TUNDIVENTRIS.
Page 292. — O. REAUMURIT. Page 923. Rapp. et diff. Au lieu de ©. notula, lisez : O. variolosus (consobrinus).
Malgré mon assertion contraire, le mâle se distingue bien de celui de PO. lœvipes : Par son corps bien plus poilu; par son chaperon qui a deux petites
(1) Les poils de la tête ne sont pas de couleur sensiblement différente de ceux du reste du corps, mais ils varient sur toutes les parties de l’insecte du noir au ferrugineux.
Partant, le seul caractère qui distingue la femelle de l'O. notula de celle du consobrinus, est la tache jaune du chaperon; or, cette tache est si variable, qu’elle se réduit dans bien des cas à un simple point, lequel peut naturellement être nul ; alors l'O. notula devient O. consobrinus. 11 est donc indispensable de réunir ces deux espèces en une seule, mais il en faut bien distinguer l'O. notula &.
Gette espèce paraît vivre aussi dans le midi de la France.
ODYNERUS. 305
bosses vers le sommet, qui n'est pas deux fois aussi large que long, dont l'échancrure est plus longue que large, tandis qu’elle est plus large que longue chez l'O. lœvipes; par ses antennes dont tous les articles sont annelés de jaune au bout, ete.
Var. Bandes jaunes de l’abdomen régulières; sur le métathorax deux points jaunes. (Transition à l'O. reniformis ?) Voyez les affinités de l'O. reniformis.
Page 224. — O. Spinipes. Changez la citation de Herr-Schæff. en :
! Faun. Germ. fase. 173, p. 2; 176, tab 16, ©, fig. 16, b «. Sur la planche citée de Panzer (fasc. 17, tab. 18), il faut exclure la fig. a, qui représente la tête de l'O. femoralis.
Ajoutez aux synonymes :
Muell. Vespa spinipes. Ed. Linn. Ins. IT, 882, 10.
Villers. Vespa spinipes. Ent. HE. 267, 7.
Le mêle a les femurs intermédiaires dentés, ce qui pourrait le faire confondre avec les O. melanocephalus, femoratus et cruralis, particuliè- rement avec ce dernier, qui a également la spirale des antennes noire. Mais les dentelures des cuisses ont une forme différente dans chacune de ces espèces. (Voyez pl. XV, fig. { à 4.)
Rapp. et diff. Biffère des O. melanocephalus et femoratus par sa grande taille ; par ses ornements jaunes, non blanchâtres; par les poils noi- râtres de son corps; par ses ailes plus enfumées avec un reflet violet.
Q . Par ses antennes entièrement noires.
d . Par le scape qui est renflé, surtout vers le bout; les dentelures des fémurs intermédiaires sont différentes de forme ; la première dent est longue et pointue; la deuxième est tronquée (1); la troisième ou l'extrème est dirigée en dedans, parce que l’échancrure qui la sépare de la médiane est dirigée obliquement vers le genou, à peu près comme chez l'O. femoratus, mais le tibia est moins déformé dans cette espèce, n’offrant pas vers le bas d’élargissement en forme d’apophyse, et la spire des antennes est noire.
Voyez la description de l'O. cruralis (p. 311, no 195).
Page 224. — O. MELANOCEPHALUS. Sous cette espèce s’en cachent deux, dont l’une n’a pas été décrite, mais se trouve probablement répandue dans les collections et confondue avec la première. Nous la nommons ©. femoralus (p. 319, no 194).
Il est essentiel de bien distinguer ces deux Epipones.
(1) Chez l'O. melanocephalus elle est pointue. 20
306 ODYNERUS.
192. O. MELANOCEPHALUS.
(PI. XV, fig. 4.)
Niger, signaturis albidis; postscutello inermi, squamis rufo-fuscis ; ® antennis subtus ferru- gineis; clypeo atro aut supra lineis duabus flavis; 4 antennis nigris, subtus flavis, apice nigrescentibus; femoribus mediis tridentatis, dente medio acuto.
Voyez la Monographie, p. 224, n° 132, mais avec les corrections sui- vantes :
Herr.-Schæff. Pieroch. dentipes.l 173, p. 3, 176, tab. 16, fig. a, à.
Effacez des synonymes :
Herr.-Schæff. Pteroch. tinniens.
Var. 9. Haut du chaperon orné de deux lignes jaunes obliques. Fla- gellum noir.
Nora. Cette espèce est plus répandue que l'O. femoratus; c'est pro- bablement à cette raison qu’il faut attribuer le fait que tous les auteurs ont décrit l'O. melanocephalus, et aucun l’O. femoratus que tous confon- daient avec lui.
M. Wesmaël a évidemment eu sous les yeux l'O. melanocephalus, non l'O. femoratus, car il dit que les écailles sont ferrugineuses avec une tache notre ; le chaperon de la femelle noir; le dessus de labdo- men sans bande blanche, etc. Je suis cependant étonné que l’au- teur ne parle pas de la forme aiguë de la dent médiane des cuisses du milieu.
Lepel. Saint-Fargeau décrit également l'O. melanocephalus, sa des- cription ne peut laisser aucun doute à cet égard. |
M. Herrich-Schæffer s'exprime très nettement aussi en décrivantet en figurant les dentelures des cuisses médianes du mâle.
Olivier décrit, sans qu'il soit possible de s’y méprendre, le mâle de l'O. melanocephalus et non celui du femoratus, car il laisse supposer que le bout des antennes est noir, et il indique au prothorax une petite ligne jaune seulement, point une large bande.
Rapp. ei diff. On peut établir comme voici les caractères qui servent à distinguer cet Odynère de l'O. femoratus :
L’écaille est rousse avec une tache noire; le postécusson est sans tubercule. Les bordures jaunes des segments sont nulles en dessous ou à peu près.
®. Le chaperon est noir ou avec une ligne jaune interrompue au sommet; le dessous du scape à une ligne ferrugineuse ou fauve; la bordure du prothorax est interrompue au milieu; l'aile est souvent plus bordée de gris.
ODYNERUS. 307
d. Le noir est la couleur dominante dans les antennes; la spire est noirâtre ; les orbites ne sont pas bordées de jaune (1); le bord jaune du prothorax se réduit à une ligne qui en occupe le milieu ; à la base du deuxième segment sont deux petits tubercules mentionnés par M. Wesmaël, mais qui sont souvent cachés par le bord du sixième anneau ; en outre il faut remarquer deux petits tubercules écartés près du bord de l'arceau ventral du deuxième segment; les dentelures de la cuisse médiane sont plus fortes, la dent de la base est de beaucoup la plus longue et pointue ainsi que celle du milieu (pl. XV, fig. 1}.
Page 226.—0.SAviexyt, certainement différent des O. melanocephalus et femoratus; son chaperon a ses angles bien nets, point arrondis comme dans les espèces citées. Serait-ce la & de l'O. Alexandrinus ? Je ne le crois pas, vu que les femelles ont constamment plus d’or- nements jaunes au thorax que les mâles; et ici ce serait le con- traire.
Au lieu de : sur le milieu du chaperon deux tubercules saillants, mettez : deux bosses peu saillantes.
Page 226.—0. RexiFormis (pl. XV, fig. 9). Ajoutez aux synonymes :
Herr.-Schæff. Pterocheilus coxalis. Faun. Germ. 176, tab. 19, 9. Sauss. O. velox. M. G. Solit. p. 228, no 136. Oliv. Vespa reniformis. Enc. Meth. VI, 695, 10.
La Ç ne me parait différer de l'O. Reaumurii que par son cha- peron un peu plus échancré ou bidenté, par les taches réniformes du métathorax, par la présence de la cinquième bande jaune de l’abdomen. Les taches du métathorax sont en général grandes, occupant toute sa hauteur. Le bord jaune du deuxième segment est souvent élargi sur les côtés comme chez l'O. Reaumurii.
Le & a le chaperon un peu plus bosselé au sommet ; ses antennes sont un peu plus épaisses au milieu, à spire serrée, et dont les articles ne sont pas annelés de jaune. Le flagellum est noir, fauve en dessous ; la spire est noirâtre. Le métathorax est noir, mais souvent il offre deux points jaunes, et alors les antennes sont indistinctement annelées de fauve.
Je crois qu'on finira par se convaincre que l’O. Reaumurii et l'O. reniformis ne sont que deux variétés d’une même espèce. Je ne vois entre les mâles de ces deux Epipones aucune différence que l’on puisse
(1) Ce que dit Lepel., p. 611, à propos du mâle: « Une petite portion très étroite de l'orbite des yeux au-dessus du sinus, de couleur jaune, se rapporte à VO. femoratus ; j'en suis d'autant plus certain que j'ai sous les veux les types de Saint-Fargeau.
308 ODYNERUS.
appeler spécifique. Chez celui de l'O. reniformis, le deuxième segment de l’abdomen offre en dessous, près de son bord, deux petites saillies tuberculeuses qui sont réunies par une ride indistincte arquée; les seg- ments suivants présentent des saillies semblables mais moins distinctes. L'on retrouve exactement le même caractère chez le mäle de l'O. Reau- muri1.
Page 228. — O. VELrox. N'est évidemment qu’une variété de l'O. reniformis qui a deux taches jaunes à l’écusson. (J'ai été induit en erreur par des abdomens désarticulés qui avaient l'air d’ ébre subpé- dicellés.)
Page 296.— 0. Lævipes. Var. Ecusson portant deux taches jaunes,
ou postécusson jaune, ou ces deux pièces entièrement noires.
Voyez plus haut l'O. Reaumuri.
Ajoutez aux synonymes :
Dufour. Odynerus cognatus. Ann. Sc. Nat., 2e sér. XI, p. 92 (.
2? Sauuders. Odynerus rubicola. Trans. Ent. Soc. Lond. 2e sér. IE pl. 19, fig. 9
Herr.-Schæff. Pierocheilus simplicipes.! Faun. Germ. 173, p. 4, tab. 118 40
Page 229. — 0. VaArIEGATUS. La citation des planches de l’Egypte doit être suivie d’un point de doute, car quoique la figure corres- ponde parfaitement à l’insecte pour les formes et pour les taches, la grandeur naturelle est trop petite, et les antennes paraissent être blanchâtres. Cette figure ne représenterait-elle pas une espèce voi- sine de l'O. Alexandrinus dont les ornements seraient blancs ?
Var. Métathorax ou noir ou taché de jaune. Côtés du deuxième seg- ment souvent roux ou même noirs.
Page 230. — Rayez Pterocheilus simplicipes qui n’est autre que l'O. lœvipes !
(1) Je ne puis trouver aucune différence entre l'O. cegnatus-ei PO. lævipes.
ODYNERUS. 309 Espèces à ajouter au sous-genre EPIPONA. Division PSEUDEPIPONA (1).
Antennes des mâles terminées par un crochet.
193. O. HerRriCHN (2).
Niger; squamis, scutelli et abdominis segmentorum margine, luteis; macula maximaä seg- menti primi pedibusque, ferrugineis; prothorace capiteque, fulvo ornatis.
Sy. Herr.-Schæff, Odynerus variegatus.' Faun. Germ. 173, p. 16, tab. 19. Long. 10 mill, ; aile 9 mill.
FEM. Formes et grandeur de l'O. simplex. Tête et corselet chagri- nés. Chaperon pyriforme, terminé par deux très petites dents. Pro- thorax un peu anguleux; postécusson rugueux, assez distinctement crénelé. Métathorax rugueux, son milieu strié, sa concavité point bordée de tranchants, mais ses arêtes latérales très tranchantes et formant au
. milieu un petit angle spiniforme. Abdomen presque conique; son pre- mier segment aplati en devant, fortement ponctué. Le reste de l’abdo- men finement pointillé. Insecte noir : dessous du scape et bout des mandibules, roux; une ligne arquée, souvent interrompue au baut du chaperon, un point entre les antennes, une ligne le long de l’œil jusque dans son sinus, une tache derrière son sommet, orangé-pâle; une bordure de la même couleur rétrécie sur les côtés, le long du prothorax; écailles et bordure postérieure des deux écussons, jaune-soufre pâle: sous l’aile une tache, et sur les angles du métathorax deux points, roux ; segments 1 à 4 de l’abdomen ornés d'une bordure blanchâtre ou jaune-soufre ; le premier en outre orné de deux grandes taches rousses. Pattes rousses; hanches noires. Ailes enfumées; la côte ferrugi- neuse.
Var. Métathorax noir. Ornements du thorax plus ou moins roux.
MALE. Chaperon bidenté, mandibules et dessous du scape blan- châtres ; dessous du flagellum ferrugineux, ainsi que le crochet anten- naire; postécusson noir ; taches du premier segment plus petites.
Habite : L'Allemagne, Ratisbonne. (Collection du doct. Herrich- Schæffer.)
Nora. Je ne connais pas l'O. Asiaticus, cité à la fin de la description de M. Herrich-Schæffer, je ne l'ai même trouvé décrit nulle part. Si ce nom est inédit, à quoi bon le citer?
(1) Cette division est nouvelle.
(2) Obligé de changer le nom de: cette espèce, déjà employé par Fabr. pour un autre Odynère, je la dédie à M. Herrich-Schæffer qui l’a le premier décrite et figurée,
310 ODYNERUS.
Division HOPLOPUS.
(Correspondant au sous-genre OpLopus de la Monographie.)
Antennes des mâles terminées par une spirale.
10 Miles ayant les cuisses de la 2e paire de pattes dentées.
194. O. FEMORATUS, n. Sp. (PL XV, fig. 3.)
Niger, signaturis albidis; postscutello medio tuberculo parvulo armato ; squamis flavis ; © an- tennarum subtus Grant scapo subtus flavo; clypeo supra fascia arcuata flava; d' antennis flavis, supra nigris, apice testaceis, bonnes femoribus mediis tridentatis, dente intermedio apice obtuso.
Panz. Faun. Germ. fase. 17, tab. 18, fig. a, & (1). Long. 9 mill. ; aile 8 mill.
FE. Taille plus grande que celle de l'O. melanocephalus. Chaperon un peu concave à son bord antérieur; ses angles plus prononcés que chez l'O. melanocephalus, moins rugueux aussi que chez cette espèce. Angles du prothorax un peu plus prononcés. Au milieu du postécusson un tubercule insensible. Premier segment de l'abdomen un Lei plus plat.
Tête et corselet chagrinés, couverts, ainsi que la base de l'abdomen, de poils fauves clairs. Insecte noir : entre les antennes une ligne jaune transversale ; haut du chaperon orné d’une ligne jaune arquée; der- rière le sommet de chaque œil un point jaune ; antennes ferrugineuses ou jaunes en dessous, avec une ligne jaune sous le scape. Tout le bord du prothorax jaune ; écaille jaune avec une tache rousse; tous les seg- ments del’abdomen ornés d’une bordure jaune étroite,unpeuirrégulière; celles des derniers segments souvent festonnées, celles des deuxième et troisième plus ou moins complètes en dessous. Pattes fauves ; hanches et une partie des cuisses noires. Ailes transparentes, le bout gri- sâtre.
Var. Sur l’écusson, deux points blancs.
Mare. Chaperon fortement bidenté, jaune ; mandibules jaunes avec le bout noir; tout le dessous des antennes largement jaune; le jaune plus étendu que le noir qui couvre leur face supérieure ; la spire ou les quatre derniers articles des antennes jaunes, un peu ferrugineux ; bord des orbites jusque dans le sinus des yeux, jaunes; tubercule du
(1) Confondu avec l'O. spinipes.
ODYNERUS. 31{
postécusson plus prononcé; pattes jaunes ; hanches et base des cuisses noires ; fémurs de la paire du milieu n'étant pas sensiblement épaissis à la base ; leur dent médiane tronquée. Dessous du deuxième segment de l’abdomen sans tubercules ; le bord du sixième en dessous un peu concave comme chez l'O. melanocephalus (1) ; le septième sans tuber- cules en dessous (2); une partie des bandes de l'abdomen continue en dessous.
Les parties jaunes sont d’un blanc-jaunâtre.
Rapp. et diff. Cet Odynère qu’on confond entièrement avec l'O. melanocephalus, lorsqu'on n’est ‘pas averti de l’extrème ressemblance des deux espèces, est cependant très facile à reconnaître : 10 à son écaille blanche ; 20 la ® à sa ligne jaune arquée au haut du chaperon, tandis que l’autre espèce a cette pièce ou entièrement noire, ou avec deux taches jaunes ; 30 à sa ligne jaune sous le scape ; 4° le & à sa spire des antennes qui est jaune, avec le flagellum largement jaune en dessous ; 50 à l'absence de tubercule sous le deuxième segment de l’abdomen.
Dans les deux sexes les bandes blanches de l’abdomen sont plus complètes. (Voyez l'O. melanocephalus.)
Habite : La France. Trouvée par M. le doct. Sichel dans les environs de Paris. (Collection de ce dernier.}
195. O. CRURALIS, n. sp. (PL. XV, fig. 4.)
Niger, villosus; signaturis flavis ; femoribus intermediis dentatis.
MALE. Formes et taille de l'O. femoratus. Facies de l'O. consobrinus, avec lequel on le confond facilement, car il en a les couleurs et l’appa- rence veiue, mais s’en écartant par ses fémurs intermédiaires qui sont tridentés. Ces dentelures ayant la forme de celles que l’on observe chez l'O. femoratus. Différant de ce dernier par la spirale des antennes qui est noire; par ses ornements jaunes, non blanchâtres ; par les bordures des derniers segments de l'abdomen qui sont incomplètes, fortement raccourcies sur les côtés ; par une tache enfumée au bout de l’aile; par son thorax fortement velu ; par le premier segment de l'abdomen plus velu, et par le deuxième moins lisse.
Peut-être trouvera-t-on ces caractères insuffisants pour autoriser la séparation des deux espèces, mais le facies est pour moi un guide assez
(1) On voit souvent, tant chez l’une que chez l’autre espèce, saillir de dessous ce segment une lame échancrée qu’il ne faut pas confondre avec le bord dau sixième segment.
(2) Je n’en ai du moins jamais vu, mais chez l'O. melanocephalus lui-même ils sont rarement visibles,
312 ODYNERUS.
certain, et sous ce rapport je trouve entre elles des différences tout à fait spécifiques. La dent moyenne des fémurs intermédiaires me paraît aussi occuper le milieu entre les deux dents extrêmes, tandis que chez l'O. femoralus elle est plus rapprochée de la dent basilaire. L’échan- crure qui sépare ces deux dents est arrondie chez l'O. femoratus, carrée chez l'O. cruralis comme chez l'O. melanocephalus. Quant aux différences qui le séparent de l'O. spinires, elles sont plus minimes encore ; l'abdomen n’est pas lisse, luisant, mais très finement chagriné ; l'élargissement du tibia de la patte moyenne est bien plus fort et sur- tout plus dentiforme ; il l’est même plus que chez l'O. femoratus ; la bordure du deuxième segment est plus large, et celle du premier est raccourcie sur les côtés. Ce que l’on peut remarquer sur les bandes de l'abdomen, c’est que, quoique la troisième et la quatrième soient rac- courcies sur les côtés, il n’en existe pas moins en dessous, de chaque côté, une tache jaune qui est le rudiment de la bordure ventrale.
Habite : L'Algérie. (Musée de Paris.) 20. Cuisses des mâles lisses, hanches du milieu armées d'un éperon styliforme:
196. OÔ. ALBOPICTUS, h. SP.
(PI. XV, fig. 5.)
Niger, signaturis albescentibus; squamis, puncto sub alis, postscutello, sulphureis ; g femo- ribus inermibus ; coxis intermediis spinosis ; antennis apice nigrescentibus.
d Long. 8 mill.; aile 8 mill.
Macs. Taille, formes et couleurs de l’O. melanocephalus ou de l’O. femoratus, mais les cuisses du milieu lisses, sans dentelures; pas de tubercules sous l’abdomen ni au postécusson.
Noir; têteet corselet ayant des poils fauves pâles ; entre les antennes, un tubercule jaune. Mandibules, chaperon, devant et dessous du scape, jaunes ; dessous du flagellum ferrugineux ou fauve; la spire noirâtre. Deux points derrière le sommet des yeux, bord complet du pro- thorax, écaille, une tache sous l’aile, une ligne au postécusson, jaunes. Tous les segments de l’abdomen ornés d’une bordure jaune-blanchâtre ; ces bordures en partie continues eri dessous. Pattes jaunes; hanches et base des cuisses noires. Les hanches du milieu armées d’un long éperon styliforme et portant du jaune en devant. Ailes rousses-enfu- mées.
Les ornements jaunes sont d’un jaune-blanchâtre.
Rapp. et diff. La femelle ressemble probablement beaucoup à celle des O. melanocephalus et femoratus ; je présume cependant qu’elle doit en différer par son point jaune sous l'aile et par son postécusson jaune.
ODYNERUS. 313
Le mâle en est bien distinct par ses cuisses sans dentelures. Les hanches épineuses le rapprochent des O. Reaumurii, reniformis et Alexandrinus. Il diffère des deux premiers par sa tache sous l’aile, par l'absence de saillies sous le deuxième segment, par ses ornements plus blan- châtres.
Il s’écarte de l'O. Alexandrinus par sa tache sous l'aile, ses ornements moins larges etc. Ces deux espèces se ressemblent peu à l’œil, mais elles sont très difficiles à différencier par des caractères définis- sables.
Habiüe : L’ile de Rhodes. Communiqué par M. Bcheman. 3. Cuisses et hanches des mâles inermes.
197. O. NoBiLis, n. sp.
Niger, rugosus; rufo flavoque multipictus ; clypeo Q bidentato; abdomine flavo et rufo ; seg- mentis 1,2 medio nigris; antennarum scapo rufo, alis cϾrulescentibus.
$ Long. 14 mill. ; env. 28 mill. ; aile 12 mill.
FEM. Très voisin de l'O. variegatus pour lequel je l'avais d'abord pris. 11 me semble cependant en être différent.
Taille bien plus grande. Chaperon plus fortement strié, noir, avec, au sommet de chaque côté, une petite ligne jaune oblique. Dessus du scape des antennes obscur. Ecusson partagé par une carène longitudi- nale. Ecusson et postécusson noirs avec une bande rousse souvent interrompue au milieu. Tête et corselet plus rugueusement chagrinés. Abdomen plus court, surtout le premier segment qui est aplati en devant. Ailes plus violettes. Base des cuisses noire. La partie des orne- ments roux de l'abdomen qui se trouve le long des bords des segments est jaune.
Var. Au haut du chaperon deux taches rousses. Var.? Chaperon lisse, luisant, plus longuement bidenté; tous les ornements jaunes.
Rapp. et diff. Certainement cette espèce pourrait être à tout aussi juste titre rangée sous l'O. variegatus; si l'on venait à démontrer les passages entre ces deux Odynères, on aurait un exemple de ce fait que la différence de sculpture n’est pas toujours un caractère spécifique infaillible.
Habite : L'Espagne ? (1) (Collection de M. le doct. Sichel; provenant de la collect. de feu Boyer de Fonscolombe.)
(1) Note de M. Sichel. Gette espèce et le n° 200 sont probablement de Pro- vence, les espèces non provençales de la collection de feu Boyer de Fonscolombe (voyez p. 64) étant toutes signalées soit par une étiquette d’une couleur particu- lière, soit par un mot indiquant la patrie. |
314 ODYNERS.
198. O. SCANDINAVUS, n. Sp. (PI. XV, fig. 10).
Niger, signaturis sulphureis aut albescentibus; 4 coxis et femoribus inermis > clypeo flavo, nlgro limbato; mandibulis flavis, apice nigris; flagello nigro , articulis 11,12 fulvis.
FEm. Inconnue.
MALE. Taille et formes de l'O. melanocephalus. Chaperon court et très large ; ses dents très aiguës.
Insecte noir; sur le front deux petits points, deux autres très petits dans le sinus des yeux, deux derrière leur sommet, jaunes ; mandibules jaunes avec la moitié apicale noire ; chaperon jaune, ses bords liserés de noir ; antennes noires, avec une très fine ligne jaune sous le scape et les articles 11 et 12 fauves. Prothorax orné d’une ligne jaune subin- terrompue ; écaille noire, son bord brun; métathorax ayant ses arêtes latérales tranchantes ; les segments de l'abdomen bordés d’un cordon blanchâtre ou jaune ; ces bordures incomplètes sur les derniers seg- ments. Pattes noires; une tache sur les hanches moyennes ; genoux, tibias et tarses jaunes (probablement ferrugineux chez la ve Ailes un peu ferrugineuses.
Papp. et diff. Les ornements blanchâtres de cette espèce et sa petite taille la font prendre d’abord pour l'O. melanocephalus dont elle diffère, ainsi que de l'O. femoratus , par ses cuisses sans dents; elle se distingue des O. Reaumuri, reniformis, Alexandrinus et albopictus, par ses hanches moyennes sans éperon. Son caractère principal réside sur- tout dans sa petite taille et dans la couleur du chaperon, des mandi- bules et des antennes (1).
La femelle est sans aucun doute très voisine de celle de l'O. mela- nocephalus.
Habite : L'Europe. Communiqué par M. Boheman, et ma collection.
199. O. PoEcI£us (2), n. sp. (PL XV, fig. 6.) Niger, flavo variegatus; © scapo subtus ferrugineo; scutello flavo maculato, macula sub- alari flava ; abdominis segmentis flavo anguste limbatis. Long. 10 mil. ; aile 9 472 mill. FE. Un peu plus petite que l'O. consobrinus ; du reste, lui étant par- faitement semblable, à part quelques différences dans les couleurs.
(1) J'ai cependant vu un mâle appartenant à une espèce distincte qui offre le même caractère au chaperon, — Je n'ose la décrire n’en connaissant pas la patrie.
(2) Cette espèce pourrait être identique à d’autres dont je ne connais que les mâles, par exemple, les O. cruralis, eic., mais ne pouvant la rapporter avec chance de certitude à aucune d'elles, je suis obligé de la décrire provisoirement comme espèce distincte.
ODYNERUS. 315
Chaperon entier, rugueusement ponctué. Tête et corselet revêtus d’un duvet de poils fauves courts et à peine apparents à l'œil. Insecte noir : au haut du chaperon une large tache trilobée ou deux petites lignes, jaunes. Antennes ayant le devant du scape jaune et le dessous du flagellum ferrugineux. Entre les antennes une ligne horizontale et derrière l'œil un point, jaunes. Bord du prothorax, une tache sous l'aile, écailles, sur l’écusson une large bande parfois interrompue, jaunes. Tous les segments de l’abdomen ornés d’une étroite bordure jaune ; les dernières biéchancrées, un peu élargies sur les côtés. Pattes jaunes ; hanches et base des cuisses noires. Ailes enfumées.
Rapp. et diff. Cet ‘Odynère, très difficile à reconnaître avec certi- tude, est cependant distinct de tous les autres Hoplopus connus. Je ne puis le comparer qu’aux femelles, n’en connaissant pas le mâle.
Il diffère :
10 De l'O. consobrinus, dont il est le plus proche parent, par ses an- tennes dont le flagellum est jaune et ferrugineux en dessous, par son corps bien moins velu , sa tache sous l’aile, ses bandes étroites à l’ab- domen , ses ailes un peu moins enfumées, son chaperon autrement coloré, etc. ;
20 De l'O. lœvipes par son chaperon entier ;
30 Des O. spinipes, reniformis et voisins, par son écusson jaune, ses antennes ferrugineuses en dessus, etc.
Nora. Cette femelle pourrait appartenir à l'O. cruralis.
Habite : Le midi de la France. (Collection de M. le doct. Sichel, et provenant de celle de feu Boyer de Fonscolombe. )
200. O. DiscorpaLIsS , n. sp. (PI. XV, fig. 7.)
Magnus, niger, ferrugineo variegatus; clypeo latiori quam longiori ; antennis sublus fulvis; abdominis segmentis ferrugineo marginatis; ® metathorace eodem colore bimaculato.
® Long. 15 mill.; long. tot. 18 mill.; aile 13 172 mill. d Long. 13 mill.; long. tot. 15 mill.; aile 10 172 mill.
Feu. Grandeur des Pterochilus latipalpis eten ayant aussi les formes. Mandibules très dentées. Chaperon discoïdal, plus large que long, son bord antérieur droit (fig. 7 b), mais offrant trois points saillants où abou- tissent de très petites carènes. Postécusson un peu saillant. Bords laté- raux du métathorax tranchants. Abdomen régulièrement ovale comme chez les Pterochilus, un peu aplati en devant. Tête et corselet densément ponctués, et revêtus d’un épais duvet de longs poils fauves.
Insecte noir : tête offrant une tache jaune derrière le sommet de l'œil ; chaperon jaune ou orangé, son bord obscur ; mandibules tachées de roux au delà de leur milieu. Scape des antennes jaunes, avec une
316 ODYNERUS.
ligne noire en dessus; flagellum noir, fauve en dessous. Bord du pro- thorax, écaille, une tache sous l'aile, deux sur l’écusson, postécusson et deux taches au haut du métathorax, jaune-roux. Tous les segments de l’abdomen assez largement bordés de jaune-roux; bordure du pre- mier étant la plus large, et échancrée à angle obtus ; celle des autres élargie sur Les côtés, faiblement biéchancrée. Anus taché de roux. Pattes jaunes; hanches et base des cuisses, noires. Ailes faiblement enfumées, avec la côte faiblement ferrugineuse.
MALE. Chaperon jaune, bien plus large que long, bidenté (fig. 7 a); ses dents obtuses, encadrant une profonde échancrure demi-ovale. Entre les antennes une ligne jaune transversale; bout de ces dernières fortement enroulé en spirale ; dessous des articles 2 à 5 jaune ; les autres tachés de noir en dessous ; bout et base des articles annelés de fauve ; les hui- tième et neuvième souvent jaunes en dessus. Mandibules jaunes avec une ligne noire au milieu. Métathorax sans taches ; le reste comme chez la femelle.
Fapp. et diff. Cet Odynère est le plus grand, de beaucoup, de tout le sous-genre EpIPoNA. Il ressemble, à cause de cela, aux Pterochilus, et a en outre avec eux cette analogie que le chaperon de la ? est plus large que lorg; ce caractère le distingue de toutes les autres Epipones. Mais les palpes sont bien quadriarticulés et peu poilues comme ceux des Odynères; le chaperon du & a aussi exactement la forme qu'affecte cette pièce chez les Epipones (fig. 7 a). On ne saurait donc prendre cette espèce pour un Ptérochile. La grande taille et la couleur presque rousse de ses ornements sont de bons caractères pour la recon- naître.
Habite : ......? Probablement l'Espagne (1). (Collection de M. le doct. Sichel, provenant de la collection de feu Boyer de Fonscolombe.)
201. O. SPIRICORNIS, Spinol. & Antennarum articulis 5-6 testaceis, sequentibus albicantibus, intus testacéo maculatis.
Syn. Spinol. Odynerus spiricornis. Ins. Lig. IT, 257. ? Herr-Schæff. Odyn. spiricornis. Faun. Germ. 176, tab. 17,
a (2).
Longueur totale 16 mill.
MALE. Antennes noires, le scape jaune en dessous ; articles 2-4 tes-
(1) Voyez p. 313, note 1.
(2) Aucune description n’accompagne la figure de Herr.-Schæff. qui pourrait bien se rapporter à une autre espèce, car elle offre des ornements blancs, non jaunes , le post-écusson blanc, l’écusson avec deux taches blanches, etc.
CDYNERUS. 317
tacés en dessous; 5, 6 entièrement testacés ; les autres qui forment la spire, comprimés, blanchâtres, maculés de testacé à leur face interne. Tout le corps très finement et densément ponctué. Tête noire; labre, chaperon, une petite tache entre les antennes, un point derrière le sommet de l'œil, jaunes. Thorax noir; son bord, l’écaille, de chaque côté un point sous l’aile, une bande sur l’écusson, jaunes. Segments de l’abdomen bordés de jaune; bordure du deuxième élargie sur les côtés; le septième maculé de jaune. Pattes jaunes; hanches et base des fémurs noires. Ailes obscures, un peu ferrugineuses à la base.
Cette espèce serait de la taille du Rhynchium oculatum.
Habite : Le Piémont, Gênes.
202. O. TiNNIENS (1).
Macula transverse subinterrupta inter antennas, art. 1 subtus, margo inferior incisuræ ocu- lorum, macula pone oculos, collare, squamæ, macula sub alis, puncta 2 scutelli, linea postscu- telli interrupta, margo posticus segmentorum 2-5 late, in 2 subtus contiguus, in 3-5 interrup- tus, femorum apex, libiæ et tarsi, flavi.
‘Sy. Scopol. Vespa tinniens. Ent. Carn. 839. Herr-Schæff. Pterocheilus tinniens. Faun. Germ. 173, p. 6, tab. 16, .
d Pictura corporis albida, sicut labrum, clypeus et margo posticus segm. 6, maculaque coxarum et trochanterum; margo segmenti 2 bisinuatus; flagellum apice fulvum. 1
Odynerus, Spin., 2, 183. — Vespa, Scop. Ent. Carn. 839.
Q Clypeus flavus, macula media triloba nigra; flagellum subtus ferrugineum, pectus et me- tathoracis latera fulvo maculata , margo segmentorum 2-5 in lateribus profunde incisus.
Diffère peu du Pteroch. phaleratus, mais il est deux fois plus grand ; ses ornements sont blancs; bord du chaperon profondément échancré ; articles 10 et 11 des antennes jaunes; écusson avec deux grandes taches rondes. La femelle est trois fois aussi grande que le Pteroch. phaleralus.
Habite : L’Autriche.
Page 250.— Espèces dont on ne connaît pas la division ou qui me paraissent douteuses.
1° Rectifications à introduire : Rayez : O. consobrinus et O. cognatus. Voyez p. 304 et p. 308, no f. Pterochilus simplicipes. Voyez plus haut, p. 308, Odynerus lœvipes, et la remarque sur la p. 230 de la Monographie.
(1) J'ignore entièrement si cette espèce est une Epipone ou un Pterochilus ; ce qui me le fait ranger de préférence dans le genre Odynerus, c’est que son chaperon est bidenté dans le mâle, caractère propre à tous les Hoplopus, %
318 ODYNERUS.
Page 251. — Pterochilus tinniens. Voyez plus haut, p. 317, Odynerus tinniens. Pterochilus lœtus. Cherchez dans la table l’'Odynerus lœtus. Pterochilus interruptus. Voyez plus haut, p. 301, Odynerus inter- ruptus.
Page 252.— Pour les espèces de M. Herrich Schæffer, voyez ce supplé- ment. — L’O. tricinctus est bien l'O. trifasciatus, Fab. (1).
Page 233.— Description de l'Egypte, pl. IX. Fig. 2 et 3, représentent l'O. renimacula. Fig. 4, & %, représentent l'O. triphaleratus.
Espèces à ajouter à la liste de celles qui sont peu connues (2).
1. De Fabricius.
203. O. FLAVIPES, Fabr.
Antennæ nigræ, subtus rufæ, primo articulo flavo (3). Caput nigrum labio flavo macula nigra (4). Thorax niger, margine antico, punctis tribus ante alas (5) scutelloque, (6) flavis (7). Abdomen nigrum fasciis tribus flavis quarum postica tenuissima. Puncta præterea duo in primo segmento (8). Alæ fuscæ. Pedes flavi.
Comparez p. 205, no 2.
L
(1) Mais non celui de la Monographie, qui est l'O. triphaleratus.
(2) C’est, de la part des auteurs, trop de sans-gêne que de décrire des Odynères en quelques traits de plume, sans parler ni de leurs formes, ni de leurs caractères principaux, en sorte qu'on ne sait dans quelle division les placer. Les descrip- tions de ce genre, loin d'avancer la science, la submergent, et leur inutilité les fera presque toutes tomber dans l'oubli.
(3) Ce ne peut être l'O. fulvipes (flavipes, Lep.), qui a dans des deux sexes le flagellum noir. Voyez l'O. fulvipes, p. 205.
(4) Labium, c'est-à-dire clypeus ; le fabipes a le chaperon jaune, ce n’est donc pas lui.
(5) Probablement deux poinis sur l’écaille et un sous l’aile ?
(6) Probablement ce doit être « postscutello. »
(7) Il n’y à donc pas de taches métathoraciques ; donc ce ne ei être l'O. ful- vipes @.
. (8) Ge caractère le rapproche de l'O, fulvipes. C'est probablement une espèce très voisine.
ODYNERUS. 319
2. De Zetterstett.
204. O. Muricus, Zetterst.
Niger, punetis 2 inter antennas, thoracis margine continuo, abdominis fascïis 5, genubus, tibiarumque latere exteriori, flavis, metathorace utrinque mutico. Q.
Zetterst. Odynerus muticus. Ins. Lapp., 456, 2.
205. O. ALBOTRICINCTUS, Zett.
Niger, clypeo antennarumque scapo subtus in mare, punctis inter antennas geminis, thoracis margineantico angusle, geniculis, tibiis tarsisque, flavis, abdominis fasciis 3 albidis, metathorace retuso, utrinque unidentato. 4,
Zetterst. Odynerus albotricinctus. ns. Læpp., 457, 5.
3. De Klug.
206. O. DuPLicarTus, Klug.
Niger, cinereo micans, abdominis segmenito primo secundoque, apice, thorace antice, capitis clypeo, flavis, lineola scutelli, tegulis alarum pedibusque, luteis,
Klug. Odynerus duplicatus. Waltl, Reise durch Tyrol, etc., 101.
Densément ponctué, noir, satiné. Chaperon assez profondément échancré, terminé par deux dents, et portant au milieu une assez grande tache jaune-obscure. Antennes épaissies au bout; le scape jaune-ferru- gineux en dessous. La partie antérieure de l’écusson et le bord du postécusson, jaune-ferrugineux. Ecailles très grandes, d’un jaune roux. Ailes enfumées avec des nervures noires. Pattes d’un jaune roux ; base des cuisses et hanches, noires. Premier segment de l’abdomen moins large que le deuxième, rétréci en avant; le deuxième est grand à pro- portion; tous deux sont bordés de jaune brillant.
Habite : L'Andalousie.
Je ne crois pas que cette espèce puisse jamais être reconnue avec certitude, car Klug n'indique ni sa taille, ni ses formes, ni sa division. Sans la grosseur de l’écaille et le bord jaune du prothorax, je l'aurais prise pour une espèce voisine du bifasciatus, mais il est plus probable qu’il se rapproche du minulus.
320 ODYNERUS.
4. De Saunders.
207. O. DEFLENDUS (1).
Syx. Saunders. Ancistrocerus deflendus. Trans. Ent. Soc. Lond., 2° sér. If, 141, pl. 15, fig. 15.
Long. tot. 4 à 4 1/2 lignes.
FEM. Chaperon noir; à son sommet une large ligne arquée jaune ; une tache sur le front, une autre à côté de chaque œil et une ligne à leur bord postérieur, jaunes. Antennes noires; scape jaune eñ dessous. Mandibules jaunes, le bout ferrugineux ; leurs dents noirâtres. Bord du prothorax, une tache sous l’aile, écaille, une bande sur l’écus- son, une ligne sur le postécusson et angles du métathorax, jaunes. Bord des segments de l'abdomen largement jaune ; bordure du premier élargie sur les côtés ; le deuxième segment portant de chaque côté de sa base une grande tache jaune libre. Bordure de tous les segments portant une double zone de ponctuations noires. Pattes jaunes; base des cuisses noire. Ailes transparentes.
Mare. Chaperon jaune ou avec un point noir; segments 6, 7 noirs avec une tache jaune. Antennes terminées par un crochet.
Habite : L'Albanie.
Nora. Cette espèce parait se rapprocher de FO. parvulus.
Sur la figure qui en est donnée, l’abdomen est ovale, le premier seg- ment cupuliforme. — Elle ne rentrerait pas alors dans le sous-genre Ancistrocerus, n’ayant pas de suture sur le premier segment de l’abdo- men, mais dans les Odynères proprement dits.
Genre LEPTOCHILUS
(Voyez la Monographie.)
Ce genre n’est pas séparé de celui des Odynères par des caractères assez neis pour qu’on ne soit autorisé à le détruire. Il faudrait alors en distribuer les espèces dans le genre Odynerus, ce qui pourrait se faire de la manière suivante :
(1) Je suis obligé de reléguer cette espèce parmi celles qui sont indéterminées, parce que l’auteur n’a pas décrit ses formes, et que sous le nom d’Ancistrocerus les Anglais comprennent tout ce qui n’est ni Symmorphus, ni Epipona, en sorte que rien ne peut nous guider relativement à la place qu’il faudrait assigner à l’in- secte, soit dans les Ancistrocères, soit dans les Odynères proprement dits.
20]
ODYNERUS. 321
Placer dans la division PARODYNERUS (fre divis. p. 155) :
Les L. Mauritanicus, fallax, modestus, cruentatus, Oraniensis, exi- guus.
La sixième espèce, L. ornatus, trouverait sa place avec plus de diff- culté à la suite des Odynères proprement dits de l'Amérique.
Le L. parvulus devrait rentrer dans le sous-genre ANCISTROCERUS, et exigerait la création d’une division caractérisée pa le fait que l’abdo- men est un peu pédicellé.
pan 254.— LEPTOCHILUS MoDEsTus. MALE. Chaperon presque en cœur renversé, jaune, argenté. Devant du scape jaune; les deux derniers articles des antennes ferrugineux. Ecaille jaune. Le méta- thorax offre une petite concavité presque circulaire et striée et - deux tranchants latéraux très saillants.
Genre PTEROCHILUS.
Ce genre ressemble aux Epipones (Hoplopus), et il passe par transition au genre Odynerus. On remarque des espèces dont les palpes labiaux sont à peine comprimés et à peine plumeux (1); on aperçoit même parfois un quatrième article rudimentaire.
Page 258. — Ire Division; on peut lui donner le nom de PSEUDO- CHILUS (2).
Page 258. — P. GLABriPpALpis. MALE (3). Plus petit. Chaperon por- tant une échancrure arrondie, bidenté au bout. (Antennes manquent.) Les parties rousses sont jaunes. Mésothorax en dessus, noir. Ecusson noir, avec une bande jaune interrompue.
La partie postérieure du premier segment de l’abdomen, sauf sa bordure, noire. Le reste de l’abdomen noir ; le deuxième segment seul portant sur son bord deux petites marques jaunes, et sur les côtés en dessous deux taches jaunes. Ailes un peu ferrugineuses. — Gambie. (Collection de M. Smith.)
Page 240. — Ile DivisION ou PTEROCHILUS PROPREMENT DITS.
(1) I n'est donc pas exact de dire, comme je l’ai fait dans la Monographie, que le principal caractère du genre est de les avoir comprimés. (2) Pseudo-Pterochilus.
(3) I n’est pas certain que ce mâle ne forme pas une espèce distincte. 21
322 PTEROCHILUS.
Page 2492. — P. UNIPUNCTATUS. Ajoutez aux synonymes : Dufour, Odynerus rhombiferus. Ann. Soc. Ent. Fr., 3e sér., [, 38f, 101 PM):
Page 245. — P. numida. Le métathorax porte deux taches jaunes, dans la femelle (« ?).
208. PTEROCH. CHEVRIERANUS, BR. Sp.
Parvulus, niger, albo multipictus'; alis hyalinis. d. Long. 6 mill. ; aile 4 472 mill.
FEM. inconnue.
Mae. Espèce voisine du P. phaleratus, mais un peu plus petite. — Palpes labiaux grands, longuement ciliés, triarticulés, mais non compri- més. Chaperon transversal, à peine échancré; ses angles très oblus. Tête très ponctuée. Antennes épaisses au bout, leur crochet gros. Thorax très court, moins fortement ponctué que la tête; angles du prothorax sans épines ; postécusson comme tronqué. Abdomen globu- leux, court, sessile.
Insecte noir, bariolé de blanc. Mandibules, deux points réunis entre les antennes, une tache derrière le sommet de chaque œil, bordure des orbites, large, jusqu'au fond de leur sinus, blanchâtres ; chaperon blane, couvert de poils argentés. Antennes noires avec le devant du scape largement blanc. Sur le prothorax deux taches triangulaires réunies au milieu, blanchâtres ; écailles, sous l'aile une grande tache, et souvent plus bas une très petite, de cette même couleur; deux taches rondes au sommet du métathorax, une bande parfois interrompue sur l’écus- son et tranche du postécusson, blanchâtres. Tous les segments de l’ab- domen régulièrement bordés de blanchâtre ; bordure du premier segment large, celle du deuxième un peu élargie sur les côtés; anus noir, couvert de fins poils gris. Pattes blanchâtres, variées de ferrugi- neux pâle ; tarses de cette couleur; hanches, trochanters et base des cuisses, noirs, sauf les hanches du milieu qui sont maculés de blanc. Ailes hyalines; nervures brunes; un nuage de cette couleur lavant la côte depuis le stigma jusqu’au bout de l’aile.
Rapp. et diff. La petite taille de ce charmant Ptérochile ne permet pas de le rapprocher d’aucun autre que du P. phaleratus ; il diffère de ce dernier : par sa taille plus petite ; par sa décoration d’un blanc de
(1) L'auteur se trompe en croyant que la nature plumeuse des palpes labiaux soit un apanage de la femelle seule.
PTEROCHILUS. 323
crème, non d'un jaune presque orangé, comme celle du P. phaleratus ; par ses ailes transparentes sans reflet violet; la ponctuation est peut- être un peu moins forte et le sillon longitudinal du premier segment est plus marqué.
Habite : La Suisse méridionale et probablement le Piémont. Décou-
vert par M. Chevrier près de Sion en Valais. (Ma collection et celle de M. Chevrier }
Page 247.— Ille Division ou Division CTENOCHILUS.
Il est certain qu’on n'aurait rien à reprocher aux entomologistes qui voudraient faire un genre (1) de cette division, car l’insecte qui lui sert de type est très différent des autres Pterochilus. (Voyez M. G. Solit., pl. XX, fig. 8.) |
Page 245. -— P. QuiNQUuEFASCrATUS. Il n’est aucun moyen de s’en- tendre sur cette espèce dont l’auteur même n’a jamais compris les affinités. *
Dans ses North-Americ. Hymen., il en fait un Rhynchium. Voyez plus haut : Rhynchium 5-fasciatum. Je propose donc de reléguer cet insecte dans les Species dubiæ.
Page 249.— P.INrerRuPTus. Rayez cette espèce (voyez plus haut : Odynerus interruptus, Brullé). Notez et inscrivez en marge que la phrase qui suit : « C’est la seule espèce américaine, etc., » se rap- porte au P. 5-fasciatus; mais par une impardonnable transposition de l’imprimeur au moment de la mise en page on est conduit à le : rapporter au P. initerruptus.
Espèces nouvelles du genre PTEROCHILUS.
DivisioN PTEROCHILUS PROPREMENT DITS.
{re Section (p. 240 de la Monographie). — Mundibules dentées.
209. P. CAPENSIS, n. Sp.
(PL XV, fig. 11, 11 a.)
Niger, rufo pictus; capite rugoso, latiore quam longiore; clypeo subbidentato; abdominis segmentis 1, 2 albido limbatis, secundo maculis duabus magnis rufis; alis cœrulescentibus,
Long. 11 mill. ; env. 24 mill.
(1 Je désirerais que le nom de Ctenochilus fût conservé.
324 PTEROCHILUS.
FE. Tête très grosse, plus large que le thorax et plus large que haute. Chaperon en trapèze; son bord antérieur concave, terminé de chaque côté par une dent large. Tête et corselet très rugueusement chagrinés; le chaperon grossièrement ponctué; abdomen finement ponctué. Insecte noir. Mandibules, labre, bord du chaperon, une tache entre les antennes, un point dans le sinus des yeux, une tache derrière le sommet de ces derniers, roux. Antennes rousses ; le flagelium noir en dessus, ferrugineux en dessous. Sur le bord du prothorax deux taches rousses parfois variées de fauve ; écailles rousses ; postécusson portant deux points roux. Bord des segments 1 et 2 de l'abdomen orné d’un liseré jaune-blanchâtre; celui qui borde le deuxième faiblement interrompu au milieu; le deuxième segment portant en dessus et en dessous deux grandes taches rouge de brique ; en dessous le bord offre seulement de chaque côté une tache blanche. Pattes rousses ; hanches et base des cuisses noires. Ailes brunâtres à reflets violets.
Nora. Chez cette espèce les palpes labiaux sont à peine comprimés.
Rapp. et diff. Sa plus petite taille et les derniers segments de l’abdo- men qui sont noirs ne permettent pas de confondre ce Pterochile avec les P. latipalpis et insignis.
Habite: Le cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. F. Smith, de Londres.) |
210. P. INSIGNIS, n. sp. (PV ee MENT)
Maximus, niger, rufo variegatus; abdominis segmentis albido marginatis; antennis rufis, apice nigris.
9. Long. 18 mill.; env. 35 mill.
FEm. Chaperon plus large que long, en trapèze, largement tronqué à son bord antérieur. Tête et corselet grossièrement chagrinés, cou- verts de poils fauves ; le métathorax surtout très velu. Abdomen ovale, soyeux, presque velouté. Tête noire. Palpes, chaperon, une grande tache derrière chaque œil, un triangle entre les antennes, sinus des yeux, une ligne qui descend le long de l'orbite, et mandibules, d’un ferrugineux pâle; bout et dents des mandibules noirâtres. Antennes ferrugineuses ; leur moitié externe noire avec le dessous un peu ferru- gineux; souvent le premier article jaune en devant. Thorax noir; prothorax, une grande tache sous l’aile, écaille, deux taches en che- vrons brisés sur le devant du prothorax, roux ; angles du métathorax, postécusson et deux taches sur l’écusson, fauve-blanchâtre. Abdomen noir ; tous les segmenis bordés par une bande blanchâtre; le deuxième orné de deux grandes taches ferrugineuses qui couvrent entièrement
PTEROCHILUS. 329 ses côtés et ne laissent entre elles de noir qu’une bande longitudinale rétrécieau milieu. Anus blanchâtre ou ferrugineux. Pattes ferrugineuses, variées de ferrugineux-pâle. Ailes transparentes, enfumées dans la ra- diale et le iong de leur bord externe; les grandes nervures ferrugineuses.
Var. Tous les ornements du corselet jaunâtres ; le premier segment avec deux taches rousses.
Nora. Les palpes labiaux sont peu comprimés, peu velus, et offrent le rudiment du quatrième article. Les mandibules sont bien ciliées.
Macs. Chaperon plus arrondi ; palpes moins ciliés ; mandibules très longues, très crochues, armées de deux fortes dents: ces dents elles- mêmes dentelées. Bordure interne des orbites jaune; spirale des an- tennes noire ; vertex et mésothorax sans taches jaunes.
Rapp. et diff. Cette belle espèce est d’une si grande taille qu'on ne peut la confondre qu'avec le P. latipalpis. Elle ressemble beaucoup à ce dernier par ses couleurs, mais elle en diffère essentiellement : te par son chaperon tronqué droit à l’extrémité, lisse, et n'offrant pas de gouttière longitudinale; 2° par les arêtes latérales du métathorax qui suivent une courbe régulière, tandis que chez le P. latipalpis elles forment vers le sommet un angle obtus; 3° par ses antennes rousses jusqu’au cinquième article et par ses couleurs différentes; 40 par sa ponctuation bien plus grossière du thorax ; 5° par ses palpes bien moins velus, moins comprimés.
Habite : Le cap de Bonne-Espérance. (Musée de Paris et collect. de M. le marquis Spinola.)
Page 249. — Section III. LES MISCHOPTÈRES.
Cette section n'a aucune valeur zoologique et ne saurait être consi- dérée comme de même ordre que les deux précédentes. Le caractère qui lui sert de base est tout au plus suffisant pour constituer un genre. Les Mischoptères doivent donc rentrer dans la section des EUPTÈRES.
Genre ALASTOR.
Ce genre menace de devenir très nombreux en espèces, et ces der- nières ont par conséquent besoin d’être coordonnées avec soin.
1. EMENDANDA.
Ajoutez aux caractères du genre : Antennes des mâles terminées par un crochet.
326 ALASTOR.
Page 249. — Le tableau qui doit servir à la détermination des espè- ces se trouvant être inexact et conduisant à des déterminations er- ronées (1), je suis conduit à lui en substituer un nouveau.
Tableau qui doit être substitué à celui de la page 249 de la Mono-
graphie, et qui ne porte pas sur les nouvelles espèces décrites dans le Supplément.
GorselelentièremMenRN0IL ANA ER NP EAN SSSR Corselet noir, orné d’autres couleurs. + 0. à: à : 4: .)." 3 Deuxième segment abdominal roux. . . . . . . . . . . . Tasmaniensis. Deuxième segment abdominal noir. . :. . . . . . . . . . SRE melanosoma. insecte noinetDlancOUNaUTÉe NERO TRE 34 Insecte noir eLIOrANSEr AN APE EE NES ANA Sr NN ARR EEE ImSecteIdetrois COUTEUTS MN NE RE UP CTP ERA ('Métathorax anguleux. 2e à à os 0. Ni OP 4 | Atropos. | Métathorax arrondi 5. ; { Parca. bcaillémoussen, 4: RCE ONE er HE le EEE been SNreaeinoire QUELS et AIO ONE, dan où + afeire ins TURENNSEEE 1 similis. Ecaille bordée de blanc. . . . . + . . . . . . . . . emarginatus. 6 Deuxième segment entièrement orangé. . . . . . . . . . . Tasmaniensis. Deuxième segment noir, bordé d’orangé. 7. Prothorax entièrement orangé. 4 M CEE CM I OS. 7 ) Clotho. | Prothorax orangé ét NoIre de en US M IN ME M LS rl Se tn f aureocinclus. bia pinslarseique tons OPEN IEANENt ENS NN cine 8 Lachesis. 1 ue JAP LUE LM NES ON TS CCSN Er : Chaperon plus long q arge eriurgus.
Page 253. — Les espèces 7 à 11 sont difficiles à distinguer et très voisines. Elles offrent cependant certains caractères très nets qu'on peut formuler ainsi :
Page 255. — À. tuberculatus Chaperon entier. Deuxième segment armé en dessus et en dessous d’un tubercule. Ecaille brune ou ferru- gineuse.
Page 254. — À. Parca, comme l’À. tuberculatus, mais sans tubercule en dessus du deuxième segment. A. emarginatus. Bord du chaperon concave. Ecaille bordé de blanc. Un tubercule sous le deuxième segment.
(1) Je n'ai pu découvrir le siége de l'erreur ; il est certain qu’elle tient à des fautes typographiques dans les chiffres de renvois, et comme il suffit de la moindre inexactitude de ce genre pour engendrer la plus grande confusion, le lecteur est prié de biffer ce tableau. (Pag. 249 de la Monographie).
ALASTOR. 327
Page 255.— 4. punctulatus. Chaperon entier. Ecaille noire. Sous le deuxième segment un tubercule.
&. Chaperon blanc.
Page 256. — 4. similis, Chaperon entier. Ecaille noire. Abdomen sans tubercule.
Page 256.— À. Picteti. Fem. Le premier article des antennes entiè- rement roux. Chaperon tronqué à son bord antérieur, noir, orné d’une ligne jaune-blanchâtre qui descend de chaque côté le long de ses bords latéraux. Une ligne de cette couleur entre les antennes. Base des mandibules noire. En dessus et en dessous du deuxième segment vers la base est un tubercule rudimentaire. Ailes brunâtres, la radiale brune, avec ses bords transparents, excepté celui de la côte.
Page 257. — ALASTOR ATropos. Cette espèce n’a en général que deux ou trois bandes jaunes à l’abdomen, elle doit être définie ainsi que suit :
Noir, ponctué ; métathorax concave, bidenté; les dents mousses et dirigées en haut; prothorax presque biépineux.
$. Uné tache dans le sinus des yeux, deux au prothorax, écailles et bord des deux premiers segments de l'abdomen, jaunes: &, chaperon, devant du scape et des mandibules, jaunes. Genoux, tibias ettarses, ©, ferrugineuses, 4 , jaunes.
Var. & 9%. Sur le quatrième segment, une bande ou deux taches jaunes; &, tous les segments bordés de jaune.
3. Révision générale au genre ALASTOR.
Il existe dans le genre ‘Alastor trois types principaux qui sont limités chacun sur un continent. Les coupes géographiques correspondent parfaitement aux coupes naturelles. Ces types se répètent dans les deux sections qui se partagent les espèces et permettent d'établir des groupes très nets.
F. Sous-genre ALASTOROIDES. Premier segment de l'abdomen portant une suture transversale.
328 ALASTOR.
1. Division PARALASTOROÏDES. Métathorax tronqué au niveau du post- écusson, ses bords arrondis. — Insectes australiens.
Alastor Clotho.
2. Division ANTALASTOROÏDES. Métathorax tronqué au niveau du post- écusson, offrant de chaque coté une arête tranchante. — Insecte de l’ancien continent. Encore aucun représentant.
3. Division HYPALASTOROÏDES. Métuthorax prolongé horizontalement en arrière du postécusson, puis tronqué; ses bords tranchants. — In- sectes américains.
Alastor Brasiliensis.
IT. Sous-genre ALASTOR PROPREMENT DIT. Premier segment de l'abdomen sans suture transversale.
1. Division PARALASTOR. Métathorax tronqué au niveau du postécusson ; ses bords plus ou moins arrondis, souvent armés d’épines. — Insectes
australiens. LA
Exemples : Alastor Tasmaniensis, tuberculatus, Parca, ec.
2. Division ANTALASTOR. Métathorax tronqué au niveau du postécusson,
offrant de chaque côté une arête tranchante. — Insecte de l’ancien continent.
Alastor Atropos, bucidu, Savignyi.
3. Division HyPALASTOR. Métathorax prolongé horizontalement en arrière du postécusson, puis tronqué ; ses bords tranchants. — Insectes américains.
0
Alastor angulicollis, melanosoma, singularis.
3. Description des espèces nouvelles du genre ALASTOR: Sous-genre ALASTOROIDES.
I. Division PARALASTOROIDES (1). Pas d'espèces nouvelles à ajouter.
(4) Renfermant l'espèce 1° de la Monographie.
ALASTOR. 329 IET. Division HYPALASTOROIDES (1).
211. A. BRASILIENSIS, 0. Sp. (PI. XVI, fig. 4). Parvulus, niger, abdomine fasciis duabus flavis; alis fumosis.
d Long. 71/2 mill,; env. 15 mill,
MALE. Petit. Chaperon circulaire, échancré en demi-cercle à son bord antérieur, bidenté. Tête grosse, renflée ; les antennes insérées au dessous du milieu de la tête.
Thorax ayant la même forme que dans l’A. melanosoma, large en avant, un peu concave à son bord antérieur, plus étroit au métathorax; ce dernier dépassant horizontalement le postécusson, puis tronqué droit, formant une concavité circulaire à bords très tranchants et un peu saillants, l’inférieur formant un tranchant dirigé en arrière et peint de jaune ; sa concavité emboitant bien le premier segment de l’abdo- men. Abdomen allongé ; son premier segment tronqué droit antérieu- rement ; ses deux faces séparées par une crête qui porte la suture. Le premier segment moins large que le deuxième, sa face supérieure en carré large. Tête et thorax très grossièrement ponctués; plaque posté- rieure du métathorax et face antérieure du premier segment de l’abdo- meon, lisses; le reste de l’abdomen finement ponctué, couvert d’un duvet soyeux; le deuxième segment portant en avant de sa bordure jaune une ligne transversale de grands points enfoncés. Insecte noir. Chaperon couvert de poils argentés; devant du premier article des antennes, un point dans le sinus des yeux, un autre derrière leur som- met, jaunes; les deux premiers segments de l’abdomen ornés d’une étroite bordure jaune régulière, le troisième d’un très fin liseré, et les deux suivants d’un liseré non moins fin et interrompu au milieu. Pattes noires ; tibias ornés d’un trait jaune; tarses roux ou bruns. Ailes enfu- mées ; le radius brun.
Rapp. et diff. Cet Alastor ressemble beaucoup aux petits Odynères du sous-genre Ancistrocerus.
Habite : Le Brésil. (Collection de M. F. Smith.)
(1) Nouvelle section.
330 ALASTOR.
Sous-genre ALASTOR PROPREMENT DIT.
I. Division PARALASTOR (1).
1. Abdomen subpédicellé (2).
Groupe de l’ALASTOR PxCTETI.
Pas d'espèces nouvelles.
2. Abdomen sessile ou subsessile. A. Insectes orangés et noirs (3). Groupe de l'ALASTOR AUREOCINCEUSe 212. A. NAUTARUM, n. Sp.
Niger, lhorace aurantiaco, mesothorace nigro, maculis duabus aurantiacis ; abdominis segmento primo aurantiaco, cœteris nigris ; pedibus aurantiacis ; alis obscuris.
Long. 10 1/2 mill. ; env. 24 mill.
MALE. Forme et grandeur de l'A. insularis. Chaperon allongé, un peu échancré, mais sans dents distinctes. Postécusson sans tubercule. Un tubercule saillant en dessous du deuxième segment de l'abdomen, près de sa base. Insecte ponctué, velouté, noir. Chaperon, devant du premier article des antennes et une ligne verticale entre leurs inser- tions, jaune-pâle. Prothorax, une tache sous l’aile, écailles, écussons et métathorax presque entier, orangé pâle; deux taches triangulaires sur la partie antérieure du disque du mésothorax, orangées; premier segment de l’abdomen orangé avec une tache noire sur sa face anté- rieure; le reste de l’abdomen noir. Pattes orangées ; hanches et base des cuisses noires. Ailes enfumées, assez noires le long de la côte.
Rapp. et diff. Voyez les affinités de l'A. insularis. Habite : L'Australie. (Collection de M. F. Smith.)
213. À. FRATERNUS, n. sp. Capite thoraceque atris; abdomine aurantiaco, primo segmento nigro ; pedibus nigris. Long. 13 mill.; env. 27 mill.
(1) Renfermant les espèces 2 à 12 de la Monographie.
(2) Groupe créé pour recevoir V4. Picteti, p. 256 de la Monographie.
(3) Comprenant les espèces 2 à 6 de la Monographie, et en outre les espèces nouvelles qui suivent.
ALASTOR. 331
FEM. Presque identique pour la coloration avec les Odynerus clypeatus et concolor.
Formes, les mêmes : chaperon n'étant ni si long que dans le premier, ni aussi court que dans le second, mais moyen, terminé par deux grandes dents laissant entre elles une forte échancrure triangulaire. Tête et corselet fortement ponctués, couverts d’un duvet velouté de poils noirs; le devant de la tête un peu argenté; métathorax arrondi sans angles vifs. Abdomen un peu velouté, portant en dessous à sa base un fort tubercule comme l'O. concolor. Tête et corselet noirs ; un point entre les antennes, orangé. Abdomen rouge-orangé; le premier seg- ment noir, mais sa marge postérieure un peu bordée d’orangé au milieu ; en dessous le deuxième segment noir sauf ses angles. Pattes noires ; dernier article des tarses, roux. Ailes enfumées, noires le long de la côte, avec un reflet violet.
Nora. Le mâle a probablement le chaperon et le devant du premier article des antennes orangés.
Rapp. et diff. Très distinct par sa couleur, mais très facile à con- fondre :
1° Avec les Odynerus cités, si l'on ne prend garde à l’innervation de l'aile. Il se distingue en outre de ces Odynères par la forme de son chaperon et par ses pattes noires;
20 Avec l'A. Tasmaniensis, dont il diffère par ses ailes noires le long de la côte, non ferrugineuses, par la présence d’un tubercule sur le postécusson et par ses pattes noires.
Habite : L'Australie. (Collection de M. F. Smith, lequel a bien voulu me le communiquer.)
214. A. SANGUINEUS, D. SP.
Niger, punctatus; clypeo marginato, rufo, margine nigro; abdominis segmentis sanguineo marginatis, secundo sanguineo, basi macula triangulari nigra ; alis infuscatis.
Long. 8 1/2 mill.; env. 17 mill.
Taille au dessous de la moyenne. Chaperon plat, prolongé en avant échancré en demi-cercle, ses angles très aigus. Thorax court; méta- thorax très arrondi. Tête et corselet densément et finement ponctués. Abdomen chagriné. Le premier segment moins large que le deuxième ; un petit étranglement entre ces deux segments; le deuxième recou- ‘vrant le troisième, vu sa grandeur; vu de profil, il offre à sa base un fort tubercule en dessous, et en dessus un tubercule mousse ; son bord postérieur fortement rugueux. Insecte noir; devant de la tête un peu
332 ALASTOR.
argenté ; une ligne entre les antennes, un très petit point en arrière du sommet de l'œil et chaperon, orangés: ce dernier noir à son bord antérieur. Antennes noires. Sur le prothorax deux taches d’un beau rouge de sang; écaille roussâtre. Premier segment de l'abdomen noir, orné d’une bordure de sang ; le deuxième d’un beau rouge, avec, en dessus, un grand triangle noir qui part de sa base et dont la pointe est dirigée en arrière. Les autres segments noirs, bordés de rouge: anus noir. Pattes orangées; cuisses et hanches noires. Ailes transparentes, fortement enfumées le long de la côte ; nervures noires.
Habite : la Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.)
215. A. INFERNALIS, n. sp.
Niger; alis nigris, cœruleo nitentibus; abdominis segmentis late flavo marginatis, primo toto nigro.
Long. 13 mill. ; env. 25 mill.
Grand pour un Alastor. Formes et couleurs comme dans l'Oiynerus diabolicus.
Chaperon finement ponctué, plat, prolongé en avant et tronqué, un peu concave à son bord antérieur, ses angles arrondis. Corselet en carré long; métathorax concave mais sans tranchant. Tête et corselet cha- grinés. Abdomen déprimé; le premier segment tronqué antérieure- ment; le deuxième portant à sa base, en dessous, un très fort tubercule dirigé en avant. Insecte d’un noir profond; entre les antennes un point orangé; tous les segments de l'abdomen, sauf le premier qui est entiè- rement noir, largement bordés de jaune-orangé. Pattes noires. Ailes noires à reflet violet.
Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.)
216. À. PUSILLUS. (PL XVI, fig. 5.)
Parvus, niger, punctatissimus, villosus, abdominis secundo segmento supra et subtus tuber- culato; prothorace maculis duabus abdomineque fasciis duabus, aurantiacis.
d. Long. 8 mill. ; env. 15 mill.
MaLe. Chaperon court, tronqué ; ses angles prolongés en deux dents insensibles ; yeux gros, renflés. Corselet sans aucun angle; métathorax entièrement arrondi. Tête et thorax très grossièrement ponctués, très velus. Abdomen ovoïde; le premier segment très ponctué, portant en dessus un enfoncement peu sensible ; le second ayant son dos tubercu- leux, et élant armé en dessous à sa base d’un tubercule spiniforme; ce
ALASTOR. 333
segment assez finement ponctué ; son bord portant une zone de gros- sières ponctuations, et avant cette dernière un faible bourrelet trans- versal.
Insecte noir; chaperon , une ligne entre les antennes et devant du premier article de ces dernières, blancs. Sur le bord du prothorax une bande interrompue, rouge ; le bord des deux premiers segments de l'abdomen orangé; la bordure du premier à son tour rebordé de jau- nâtre. Pattes noires ; tibias et tarses orangés. Ailes transparentes ; une ligne le long de la côte, brune.
Rapp. et diff. Ne confondez pas cette petite espèce avec l'Odynerus pusillus.
Habite : La Nouvelle-Galles du Sud. (Collection de M. F. Smith, de Londres.)
8
217. À. SMITHI, D. Sp. (PI. XVI. fig. 4.)
Niger, angustus; clypeo subemarginato ; prothorace, abdominis primo segmento et secundi margine, aurantiacis; alis subhyalinis.
Long. 40 mill, ; env. 28 mill.
Fem. Formes allongées de l'Odynerus Enyo.
Insecte long, élancé. Chaperon aussi large que long, un peu échan- cré, luisant. Corselet allongé ; écussons plats; métathorax oblique, un peu concave, sans angles vifs, ponctué ; mésothorax portant deux pro- fonds sillons longitudinaux. Abdomen allongé; le premier segment presque aussi long que large, moins large que le deuxième; ce dernier plus long que large, portant en dessous, près de sa base, un petit tuber- cule. Insecte noir, ponctué; deux taches au haut du chaperon, une entre les antennes, deux points en arrière du sommet des yeux, oran- gés. Prothorax en dessus, une bande interrompue sur l’écusson, deux points aux angles du postécusson, deux taches sur ceux du métathorax et deux sous les ailes, orangés ; écailles orangées avec un point brun. Premier segment de l'abdomen orangé, le deuxième bordé d’orangé. Pattes orangées.; hanches et base des cuisses, noires. Ailes enfumées, surtout le long de la côte.
Papp. et diff. Les formes de cette espèce ne ressemblent à celles de nulle autre ; son premier segment abdominal est plus grand, et la colo- ration de l'abdomen la différencie des espèces de ce genre.
Habite : L'Australie (Collection de M. F. Smith.)
334 AÂLASTOR.
218. À. VULNERATUS, D. Sp. (PI. XVI, fig. 7.)
Niger, rugosus, velutinus ; antennis atris; prothorace punctis duobus abdominisque segmen- torum marginibus, aurantiacis.
Long. 8 172 mill. ; aile 7 mill.
FEM. Chaperon plat, échancré en demi-cercle, bidenté. Thorax court, très rugueux, revêtu d'un duvet ferrugineux ; métathorax très arrondi. Premier segment de l'abdomen tronqué en devant, court, moins large que le deuxième, terminé par un bord assez épais. Le deuxième dé- primé, offrant en dessous à sa base une ride ou tubercule. Tout l’abdo- men velouté et fortement ponctué.
Insecte noir : Une carène entre les antennes et chaperon, orangés; bord de ce dernier noir. Antennes et mandibules noires. Deux points sur le milieu du prothorax et écailles, orangés. Premier segment ayant une bordure orangée assez étroite ; le deuxième très largement bordé d'orangé, cette couleur obtusément échancrée de noir au milieu. Les autres segments aussi bordés d’orangé, le troisième largement, les autres étroitement. Pattes noires; tibias et tarses ferrugineux ; hanches du milieu ayant un petit éperon.
Habite: La Nouvelle-Hollande. (Collection de.M. Baly.)
B. Insectes noirs ou bruns avec des ornements orangés et blancs, ou jaunes, ou orangé-pâle (1).
Groupe de l’'ALASTOR ALBIFRONRS
*“ Métathorax taché de jaune.
219. À. INSULARIS, n. sp. (PI. XVI, fig. 3.)
Niger; clypeo emarginato, punctato ; thorace signaturis flavo-albidis ; abdominis primi segmenti margine albido ; metathorace flavo-albido maculato.
Long. 12 mill.; env. 24 mill.
Feu. Formes ordinaires de l'A. parca, etc.
Chaperon large, plat, échancré, terminé par deux dents : ; postécusson armé d’un petit tubercule spiniforme ; deuxième segment Le l'abdomen portant en dessous à sa base un fort tubercule. Tout l’insecte ponctué, couvert d’un duvet de poils fauves.
Insecte noir : Chaperon entouré d’un fer à cheval jaune-pâle, cou-
(4) Ce groupe n’est pas représenté dans la Monographie.
ALASTOR. 335
vert de poils blancs; le milieu noir, glabre; prothorax jaune-pâle en dessus, avec ses angles postérieurs noirs; une tache sous l'aile, une bande interrompue sur l’écusson, une ligne interrompue au postécus- son, deux taches au métathorax et écailles, du même jaune-pâle; pre- mier segment de l'abdomen bordé de jaune-pâle. Pattes noires ; tibias bruns. Ailes enfumées, la côte noire. (Les ornements jaunes sont d’un ocre pâle.)
Rapp. et diff. Distinct par la coloration de son abdomen, mais très voisin de l'A. nautarum. Ce dernier s’en distingue par son postécusson lisse, sans tubercule, son chaperon à échancrure très large, à dents aigués et écartées, etc.
Habite : L'Australie. (Collection de M. F. Smith.)
** Métathorax noir.
220. A. VULPINUS, n. Sp. (PL XV, fig. 6.)
Niger , thorace aurantiaco bimaculato; abdomine fasciis duabus albidis, fulvo vartis.
Long. 9 mill.; env. 18 mill.
FEm. Chaperon plat, très faiblement échancré. Thorax large en avant, son bord antérieur faiblement concave. Le premier segment de l’abdo- men un peu moins large que le second; celui-ci armé près de sa base, en dessus et en dessous, d’un tubercule. Tout le corps ponctué. Tête noire; labre et bout des mandibules roux; chaperon noir avec deux taches pyriformes blanches à son sommet; un triangle entre les antennes et deux points imperceptibles derrière les yeux, blancs. Antennes noires. Thorax noir; deux taches sur le prothorax, une sous l'aile, : deux points sur les angles de l’écusson, orangés. Abdomen noir : les deux premiers segments ornés d’une bordure jaune-blanchâtre, variée d’orangé pâle sur leur bord antérieur; les suivants liserés de ferrugi- neux. Pattes noires; genoux, tarses et tibias ferrugineux. Ailes enfu- mées ; écaille blanchâtre avec un point ferrugineux.
Habite : L'Australie. (Collection de M. Baly.)
221. À. ALBIFRONS | (1).
Niger; prothorace punctis duobus aurantiacis; abdominis secundi segmenti margine late albo,
(1) Décrit sur le type de Fabricius de la collection de Banks.
336 ÂLASTOR.
Sy. Fabr. Vespa albifrons ! Syst. Ent. 366, 20, etc. — Ent. Syst. IT, 263.—-Syst. Piez. 259, 29. Oliv. V. albifrons. Encycl. Meth. Ins. VI, 684, 75. Christ. V. albifrons. Hymén. 242.
MaLe. Taille un peu supérieure à celle de l’Alastor Lachesis. Forme de l’À. auromaculatus.
Chaperon échancré en angle obtus, ses angles aigus. Prothorax angu- leux ; métathorax arrondi, carré. Premier segment de l'abdomen tron- qué carrément. Tout l’insecte fortement chagriné ; le deuxième segment armé en dessous à sa base d’un fort tubercule. Insecte noir : mandi- bules et labre noirs ; chaperon, milieu du front et devant du premier article des antennes, blancs ; ces dernières terminées par un petit cro- chet. Deux très petits points orangés sur le prothorax; le deuxième segment de l’abdomen orné d’une large bordure blanche, régulière- ment élargie sur les côtés de façon à circonscrire le noir en demi-cercle. Pattes noires. Ailes enfumées, nervures noires.
Rapp. et diff. Cet insecte est le seul de son espèce que j'aie vu; il ne paraît pas qu’il ait jamais été trouvé depuis la première découverte. Il ressemble pour le dessin, mais non pour les couleurs, à plusieurs Alastor et Odynères.
Habite : Selon Fabricius, la Nouvelle-Hollande. Je le crois plutôt ori- ginaire de l'archipel du grand Océan. (Collection de Banks.)
229. À. FLAVICEPS, n. Sp.
Niger ; capite, prothorace, abdominis secundi segmenti margine, ultimis segmentis pedi- busque, flavis ; alis infuscatis.
Long. 12 mill.; env. 24 mill.
FEM. Chaperon polygonal, échancré, presque bidenté. Métathorax sans tranchant; premier segment de l'abdomen un peu moins large que le deuxième ; ce dernier portant en dessous à sa base un fort tubercule pointu.
Tête jaune de soufre; sur le vertex un ovale noir qui enveloppe les
ocelles. Mandibules noires. Antennes noires; le premier article jaune.
Corselet noir ; prothorax, une tache sous l’aile, écaille, deux points aux angles de l’écusson et deux à la partie antérieure du mésothorax, d’un beau jaune-soufre. Abdomen noir ; le bord postérieur du deuxième segment largement jaune; le jaune échancré au milieu en V, élargi sur les côtés; les segments suivants et l’anus jaunes. Pattes jaunes. Ailes brunâtres, un peu ferrugineuses à la base, plus foncées dans la radiale.
Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.)
#
ALASTOR. 3934 € 223. A. MACULIVENTRIS, n. Sp. (PI. XVI, fig. 2,
Ater; clypeo bidentato, flavo; prothoracis et abdominis primi segmenti marginibus flavis; secundo segmento flavo, macula nigra; alis secundum costam nigris.
Long. 12 mill. ; env. 22 mill.
FEM. Chaperon terminé par deux dents spiniformes séparées par un bord droit. Corselet court; postécusson portant un tubercule médian ; métathorax sans angles vifs. Abdomen déprimé; le deuxième segment armé en dessous à sa base d’un fort tubercule. Tête et corselet forte- ment ponctués, couverts d’un duvet noirâtre. Abdomen finement ponc- tué, le premier segment assez fortement.
Insecte noir : chaperon jaune, avec une tache noire au bas; une tache entre les antennes, devant de leur premier article, bordure interne des yeux, une grande tache en arrière de ces derniers, jaunes ; bord antérieur du corselet jaune ; premier segment de l'abdomen liseré de jaune ; le deuxième entièrement jaune avec une grande tache noire en dessus figurant presque un triangle. Pattes noires; tarses un peu ferrugineux. Ailes transparentes, la côte brune.
(Les parties jaunes de la tête et du corselet sont d’un jaune vif, celles de l’abdomen d’un jaune plus sombre.)
Habite : L'Australie. (Collection de M. F. Smith.)
224. A. BRUNNEUS, D. Sp. Brunneus ; anlennis apice nigris, scutellis et abdominis segmentorum marginibus, flavis. Long. 9 mill.; env. 49 mill.
Fem. Grandeur de l’Odynerus spinipes. Chaperon ponctué, échancré en demi-cercle ; prothorax large, tronqué droit; métathorax ayant la forme de celui de l'O. spinipes. ALdomen ovale; le premier segment en forme de cupule arrondie, nullement tronqué antérieurement. Insecte d’un brun roux. Chaperon, orbites, milieu du front, orangés ou ferrugineux. Antennes ferrugineuses ; en dessus leur moilié externe, noire. Ecaille, écussons et souvent milieu du prothorax, d'un orangé ferrugineux. Premier segment de l'abdomen de la couleur du corselet et bordé de jaune; le deuxième ovale, renflé, sans aucun tubercule en dessous; d’un brun soyeux, orné d’une large bordure jaune, et portant sur son milieu une bande ferrugineuse transversale; les autres segments jaunûâtres. Pattes ferrugineuses. Ailes enfumées, surtout la côte.
Rapp. et diff. Cette espèce ressemble assez à l'Odynerus puncium, quoique ses formes soient différentes.
Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.) 22
338
LS
C. Insectes noirs avec des ornements blanchâtres: l'abdomen ayant des bandes étroites de cette couleur (1).
Groupe de l’ALASTOR PARCA:.
Pas d’espèces nouvelles.
Les divisions ANTALASTOR et HyPALASTOR ne nous ont point fourni d'espèces nouvelles.
Page 261.— Espèces qui n’appartiennent pas à la famille des VESs- PIDES. Grossissez cette liste des noms suivants :
1. De Linné.
Vespa minuta. — Est un Chalcidide.
. uniglumis.
. ruspalrix.
. mystacea. Gmel. (Gorytes).
. dorsigera. — C’est le Leucospis dorsigera. . signata. — Est un Bembécite.
SES ee
2. De Fabricius.
Vespa tricincta.! Fabr. Syst. Ent. 363, 4; Syst. Piez. 254, 5. — Oliv. VIE, 677, 42. — Est un Stizus. (Collect. de Banks.)
V. serripes.! Syst. Piez. 262, 45. — Est un Cerceris. (Collect. de Banks.)
V. concinna.! Syst. Piez. 259, 30. — Est un Apiaire, Hyleoides con- cinna Smith. (Collect. de Banks.)
Espèces indiquées par M. Herrich-Schæffer dans le Nomenclator.
Vespa annulata. Rossi. (Cerceris.)
. armata. Sulz. Christ. (Bembex rostrata.)
. bicincia. Vill. 37. (Scolia hirta.)
. bidens. Linn. Vill. F. (Nysson spinosus.)
. bipustulata. Vill. 36. {an Scolia?)
. carbunculus. Fourc. (Chrysis lucidula.)
. ciliata. Vill. 44, t. 8, f. 22. (Scolia aurea. V. Lind.) . cingulata. Gmel. (Cerceris arenaria.)
SES SS
(1) Comprenant les espèces 7 à 11 de la Monographie.
SANS SSSSSSSRSSSSSRSSNNSE
339
. cribraria. L. Gmel. (Thyreopus.)
. dimidiata. Vill. 30. (Blepharipus signatus.) . fasciata. Fourc. (Philanthus apivorus.)
. glauca. Gmel. (Bembex.)
hirsutissima. Vill. 45. — Est une Scolie.
. hispanica. Gmel. (Cerceris tuberculata.)
leucostoma. Gmel. (Crabro.) limbata. Oliv. (Philanthus triangulum.)
. lunulata. Vill. 48. (Stizus, Scolia?)
melanosticta. Gmel. (Mellinus arvensis.)
. minuta. Rossi. (Prosopis annulata.)
nigricornis. Vill, (Scolia interrupta.)
. olivacea. Gmel. (Bembex.)
rubra. Geoffr. (Nomada ruficornis.)
. ruficornis. Vill. (Siizus.) . sabulosa. Gmel. (Mellinus.)
sispes. Linn. (Chalcis.)
. spinosa. Gmel. (Nysson.) . subierranea. Vill. 28. (Crabro.)
tricincta. Schrank. (Philanthus.)
. tricincta. Schrank. (Mellinus arvensis.) . tricuspidata. Vill. (Scolia hortorum.)
. tridens. Vill. 22. (Stixzus.)
. tridentata. Vill. 27. (Stizus bifasciatus.) . uniglumis. Vill. (Oxybelus.)
. vaga. Gmel. (Crabro.)
Espèces douteuses ou qui ne sont pas arrivées à ma
connaissance.
(Voyez p. 263 de la Monographie.)
Il serait impossible et inutile de donner la liste complète des Hymé- noptères décrits, à tort ou à raison, comme des Vespides, et dont les diagnoses s'adaptent à plusieurs espèces.
Une bonne partie des travaux des anciens est faite d’une manière si incomplète et souvent si fautive, qu'après avoir englouti en vaines recherches synonymiques une effrayante quantité d’un temps précieux, je suis arrivé à la conviction qu’il ne reste plus qu’à jeter le voile de l'oubli sur toutes ces ébauches de l’entomologie. Je poursuivrai cepen- dant mes recherches pendant plusieurs années encore, avant de donner la liste de ce que je considère comme irréductible et voué 4 l’abandon le plus complet.
340 Page 264.— Rayez de cette liste les espèces suivantes : V. 5-cincta, soit Rhynchium brunneum. V. albifrons.! voyez Aiastor albifrons. Suppl. V. concinna. ! qui est un Apiaire. (Hyleoïdes concinna. Smith. Cat.
Hymenopt. Brit. Mus. I, p. 32,) V. tricincta.! qui est un Stizus (1).
Page 265. — Biffez Vespa tinniens. Scop. — Ve Odynerus tin- niens, p. 317.
Espèces à ajouter à la liste des indéterminées,
225. EUMENES ANORMIS, Say.
Syx. Say. Eumenes anormis. Exp. to the Sources, etc., II. Append. 78.
d. Long. totale 7 lignes.
Insecte noir. Antennes portant une ligne jaune sur le premier article. Chaperon tronqué droit au bout, portant des ponctuations fortes et allongées, et orné à sa base d’une ligne jaune en demi-cercle, un point sur le front, une tache dans le sinus des yeux et une autre en arrière des yeux, jaunes. Corselet densément ponctué ; une tache sous l'aile, les deux épaulettes, écaille, une ligne transversale sur le postécusson et une oblique de chaque côté du métathorax, jaunes; écaille un peu brunâtres en dessus. Anneaux de l’abdomen bordés de jaune; le pre- mier et le deuxième segment portant chacun deux points jaunes; le premier court, large, n'ayant pas la forme d'un pétiole. Dessous de l'abdomen noir. Pattes jaunes; cuisses noires. Ailes un peu enfumées.
La forme du pétiole n’est pas celle des Eumenes ; je) ne sais à quel genre rapporter cet insecte.
Habite : La Pensylvanie.
226. VESPA TAHITENSIS, Weber. Observ. Entomol. 100, 1.
Caput nigrum, cre maculisque duabus posticis flavis. Antennæ ferruginæ, apice fuscæ. Thorax niger, maculis plurimis flavis et ferrugineis. Abdomen flavum, dorso nigro, fasciis flavis ; segmento secundo maculis duabus magnis ferrugineis. Pedes flavi, mediorum coxæ et femora, posticorum femora tantum nigra. — Otahiti.
(1) Voyez la liste des Vespides de la collection de Banks, p. 107.
341 227. V. OcHrEATA. Web. Obs. Ent. 101, 2.
Fusca, antennis, maculis thora is, alis, tibis anterioribus, tarsis anoque, ferrugineis, — India.
228. V. SESQUICINCTA. Web. Obs. Ent. 102, Nigra, flavo maculata, petiola apice flavo, abdomine fasciis tribus flavis, prima interrupla. —
Eumenes arcuatus ?
229. V. DæpaLEA. Web. Obs. Ent. 103, 8.
Paulo major Ÿ. parieto (1). Thorax niger, margine liturisque duabus, basi cœuntibus, flavis. Scutellum flavum, Abdomen nigrum, cingulis quinque flavis. Pedes nigri. Alæ albæ, venis margineque antico fuscis. — America.
230. V. ScuTELLATA. Web. Obs. Ent. 104, 11.
Ferruginea, thoracis margine cingulisque duobus baseos, lineis duabus scutelli, cinguloque abdominis, flavis.
931. V. Sessrcis. Oliv. Enc. Meth. VI, 683, 69.
Convient bien au Rhynchium cyanopterum, mais Olivier la fait venir d'Amérique. — Serait-ce un Stizus ?
Genre SERICOGASTER.
Westwood. Proceed. Zool. Soc., 1835, p. 71. (Fam. Vespidæe ?)
Ce genre est trop imparfaitement décrit pour pouvoir être reconnu. Selon M. Westwood l'aile offre seulement deux cellules cubitales.
La parenté du type qu'il avait sous les yeux, avec les Vespides, me paraît plus que douteuse.
(1) i. e. Odynero parietum,
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TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES, DES ESPÈCES,
ET DE LEURS SYNONYMES.
ABISPAS NI 260) ANOMALOPTÈRES. . .. splentidats lu #60 ANTERIPONS. . ephippium. e. ee . © + + + ee 169 ANTODYNERES ALAN l ë
ALASTOR. ........ 325 CALLIGASTER (Zethus). . albifrons MONO MOMOMOMON DMC 399 cyanoptera (Z. cyanopterus) y Atropos. . . . . eee ele 927 AUTOGIN CUS MT NN es 99 CTENOCHELUS . . . . . .
DraSiliensis tre re AE, 0900 brunneus. L] L] L] L] L] e L1 L] ° e L2 937
DIDYMOGASTEA., . . .
CIHATDINAIUS. 1). RTS 326 DISCOELIUS. . : . HAMICODSe ee core hote BBD de fraternus . . . . ÉD, Cut) DUREE Reese AOCNONS ee usb, 292 clongatus QE de A Re UE FA INSEE ee ete le ae ue die 39/4 €P ne P Fos MACULVENETIS Ne leloteneus 337 SIENS Se Messe DAUATUNS SNS elle ee DB El) DACEILÉS 6 5 Ge 6 ne ve PARC Ne eee D URSS 20 Spinole)(neruls) in" PICLETIN ee RES 77 SPIROSUSE « Ne LE. 0 EC punctulatus, . . . , . . Core EN o Verreauxil. Dao PEER SL x DAS NAN Mann EURE PORTE NE sanguineus . . . . . . CC ON ICRE | EPIBONR UC UT SIMS, + «eee caler 927 SANT ee deal lee « 383 EUMENES. ........ EUDELCUIALUS ES CINE 226 ; VUIHEPATUS. 2 NE Ne AR TR 33/4 AGHANATUS a ARE LL GE DIS FU Sale, ain 338 Amedei (dimidiatus). HOMO 10 anormis (Rhynchium). . - . . : ALASTOROÏDES, . ... 928 anormis Say. , + . . . . . . . .
arcuätus (flavopictus). . . . . ANCISTROCEROÏDES, . 221 Doscii (esuriens)
ANCISTROCERUS. . 197, 391 DreViLOSITALUS EEE NES CAO D I6 DD ee DO bd 0 flavopunctatus (Rhynch.). . . . 178 callimorphus . . . . . . . . . .
HiGtuSIOdYN)..: 510 210 campaniformis (esuriens). . . .
canaliculalus . - . . . . . » . CINPUIATUS. 6 0 1. CRAN : soangustatus (unguiculus) . . . COarclatus. « » + e + + + 5 00e COMPFESSUS, + + + + « »« + « Sie
CONCINNUS, - + ce ee chelou conicus Rossi (unguiculus) . . . consobrinus. |... ML CUVAUS NE CR ETES eCOLRALUS EN EEE depressus. . . . + « « + + + + dimidiatus 2 00 ae
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PIODUIOSUS AN NE PEN ENONCE gracilis (esuriens). : . . . . . .
Huberti (unguiculus) . . . . . . ANUS NN Ne ENS OU oo lo a! Étio MICrOSCOpPICUS, . + + « » PO EUD Orbignyi (canaliculatus). . . . . ONNAUS ee eme Eee Cie DARMUIUS RECENSE SNS ONE AIO ON LUE EN ENIQTE DODMILONMIS/. 0. ae feteloene DUSIUS ENTRER quadrispinosus + . « « « + . ŒUAGTAUS NE NN ECS rufinoda (Zethus). . . . . . . . SUNSET CUS TRE lee TAUTICUS EN TS MEME lel ee LACOSTE) ion ue tripunciatus. .« « « « o Se cle UNPUICUIUS AE SN MINS ARE : ÉTUBUYENSISS MENU se
Urvillei (esurrens) 1 70100
— 94h —
132 151 4130 129 142 14h 130 140 145 158 155 129 145
32 131 151 150 130 116 141 152 130 140 151 139 132 129 136 145 148 132 147 149 151 128 149 15% 144 118 152 137 151 137 130 159 132
VENnUsLUsS versicolor
EUPTÈRES.
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(L'ipunctatus) .
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— 345 —
160 165 160 164 162 160 161 160 163
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bivittatus . . .
BUSLIOSI PME NE
CARIDESINIS M PO ehern ects CANATENSIS A STE
CAPeNSIS EM nes ent Catinulaius CNE
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Catskill (Catskillensis). . + .
Catepetlensis . . . . . .. Chevrieranus . .
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CRIlIOTUS. LR ETES : chloroticus, . . . . . . . ete coarctatus (subpetiolatus) . Colocolo (excipiendus). . . . . COUIONMIS ee US Se CRUE CORSODrINUS. NUE ,
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— 346 —
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Jeucomelas. : 1 44200 Lindenii Sauss. (Rossii). . . . . Lindenii (simplex) longispinosus . . . . . . . . . . JuCtuosus 0. 0. 11000 PNR IteOIUS.. 02 002 NOR Mactæ. . : Madera (Maderæ). . . . . . .. Maypinus 1000"
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melanocephalus. . . . metathoracicus MiniAtUS- Ne HER IMANULUS FADELA OINONRENERES MIRUTUS .N - - he --e cRCRE minutus H. Sch. (alpestris). .
Mohicanus Molinius. . . . . MUPARIUS + ele à 00 OR murarius H. Sch. (antilope). . mUtANS 00e NS RNA muticus Zetterst. . nasidens. natalensis. . « « . ee eee NAUTATTUN (4 ee eee DNS nePleCIUS et ele ee CNRS nidulator IOTIDES 6112 ORAN DITOCINCIUS LENCO noDiiss. + se se EMMA MmOfAtUS F0. lee eee MOEU TA 22 EN NAS notula Lucas (consobrinus) . . .
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nugdunensis. . . . . DOI oo à obscuripennis, , . « « «+ + + e ochlerus. . « « « . SEA 0 0 OCUlATUS LS US NS SNS RES OFDITANIS: 2e NS LIEN Ovalis it RU A Rs Ho 2 OMIVENITIS 220 0 RENE paraensis, . . . .
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uncinatus (unifasciatus). . . . . unifasciatus. . . variegatus. . . variegatus H. Sch. (Herrichii). . variolosus (consobrinus) . . . . velox (reniformis). . . . . . . à Vernalis 1-01 VESLIEUS eee VIduuS, eee villosus
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pes) tinniens H. Sch. (Odyn.).
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RHYNCHIUM. . . . . . ..
abdominale. 00. CUP africanum (laterale) . . . ADNUAUME NS ele te ee ? anorme . . … balteanum (dorsale) . . . ... bengalense FRAME RIRE DiocuRatUn A ER DrURNEUM Us ete eee ee carnaticum (brunneum ?). . . crypticum. , « « « « deCORAUMAN EN NC EIEEe dichotomum (abdominale) . . . dimidiaumie ER RCI dorsale . . . .. LÉUIBESS 60e flavomarginatum. . flavopunctatum . . ... . . . . GTA I N UEEr eue hæmorrhoïdale . ... ...., IETORIOS SRE EE o E br 0 0 louisianum (dorsale). . . . .. mandarineum . . . . Mellyi, metallicum . multispinosum. . niloticum . . . oculatum , . .. ee ee « e CHNALUNR 2e Cie ni parentissimum{(hæmorrhoïdale). quinquefasciatum . . . . . - DATA EN EN NS SCIE TUDENS Ce ee ceci sabulosum SICRELLNNS NN IE Smithii . . . transversum (abdominale) . . xanthurum
SERICOGASTER, , « « « -
SPHEX.
tripunctata (Eumenes) . « . . . SUBANCISTROCERUS. . SYMMORPHUS. . . . . . . SNNAGRIS NERO
abdominaliss 4.5 45. ŒSLUATIS ES ele er EL ot Poe CAHAAS ESS hoehouc ts CE cornuta. . CMATSINA AE Se lee Huberti. . . SERICC di Le Soda delire ob SIROP RES cet ete ee xanthura .
VESPA.
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IH) 9 vor En pe PAtbicnctanOdyn) ANR
V, bicincta Nil. 37 (Scolia hir- (fe © o 00 o moto co 0e do V. bidens Lion. Vill. F. (Nysson SDIIOSUS) ee Re Ce de V. bifasciata (Odyn.).. . . . V. biguttata (Od. bipustulatus). V. bipunctata (Odyn.) . . . . . V. bipustulata Vill. 36 (an Sco- HA) PROC V. caffra (Eumenes) . Y. calida (Synagris) V. capensis (Syn. calida). . . V. carbunculus Fourcr. (Chrysis lucidula) V. ciliala Nil. (Scolia aurea MT M ee eue relene V. cingulata Gmel. (Gerceris are-
V. coarctata (Eumenes) . . . V. concinna (Hyleoïdes) . . . .
— 819 —
V. cornigera (Eum. caler), . . V. cornuta (Synagris) « . « , V. crassicornis (Odyn.) . . . V. cribraria L. Gmel. (Thyreo- pus) V. dædalea Weber . . ..,... V. dimidiata Nil. 30 (Blephari- PUS signatuS) EN NC ie V. dorsalis (Rhynch.).. . .. : V. dorsigera Linn. (Leucospis). V. emarginata (Od. parietum). V. ephippium (Abispa) . . . . . V. fasciata Fourcr. (Philanthus ADIVORUS) NS eee Vgazella(Odyn) rune V. glauca Gmel. (Bembex). . V. hirsutissima Vill. 45 (Scolia). V. hispanica Gmel. (Gerceris tu- berculata) St ee . inimicus (Od. parietum). . . . insolens (Od. parietum). , . . tuncea (Od. trifasciatus). . . . labiata (Od. luteolus). . . . . lateralis (Rhynch.) . . . . . . leucostoma Gmel, (Crabro). . limbata Oliv. (Philanth. trian- CIN) ONE DOI ETC der © V. lunulata Vill. 48 (Stizus, Sco- DRAP} TE oc Mo a tctb lo à V. marginella (Rh. laterale) . . V. melanosticta Gmel. (Mellinus ARVENSIS) ele e etre eee V. mexicana (Zethus) . . . .. V. minuta Lino. Est un Chalci-
SES ES SES
V. minuta (Odyn.). . . . . . . V. minuta Rossi (Prosopis an-
DUIALA) ECTS. Hinican cime . Vanunarian(Odyn)E 0000
V. mystacea Gmel {(Gorytes). . V. nigricornis Nil, (Scolia inter-
rupta) énataiai(Odyn) A ne V. ochreata Weber . . . . . . . V. oculata (Rhynch.). . . . . . V. olivacea Gmel, (Bembex) . .
V. parietum (Odyn.) . « » Y. petiolata (Eumenes) . . . . - V. prima (Od. parietum) . . : . V. quadricincta (Od. trifascia- EUS) A UE QU Ho bio te V. quadridens (Monobia). . . . V. quadrifasciata (Od. simplex). V. quinquefasciata (Rh. brun- neum) V. recurvirostris nus) « V. rubra Geoffr. (Nomada uns cornis) . V. ruficornis Vill. (Stizus). . . . V. ruspatrix Linn. N'est pas une
(Z. mexica-
e e + e
V. sabulosa Gmel. (Mellinus). V. scutellata Weber. . . . . . . V. secunda (Od. parietum). . . V. serripes Fabr. (Cerceris). . . V. sesquicincta Weber. . . . . . V. sessilis Weber . . . . . . . . V. signata Linn. (Bembécite). . V. simplex (Odyn.). . . . . . . V. sinuata (Odyn.). . . . « . . V. sispes Linn. (Chalcis). . . . . V. spinipes Muell. Vill. (Odyn.). V. spiniventris (Syn. calida). V. spinosa Gmel. (Nysson). . . V. squamigera (Od. parietum). V. subterranea Vill. 98 (Crabro). V. sylvestris caudacuta (Od. DATICLU M) PAR MENT . tahitensis Weber. . . . . . . ‘ectal(Odyn.)} RE iinmens\Odyn) ERREUR V. tricincta Fabr. (Stizus). . . V. tricincta Schrank (Philan- thUS)} Se
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LS
— 850 — 201 V.tricincta Schrank (Mellinus 131 ABVENSIS) elle eee AE 904 V. tricuspidata Vill. (Scolia hor- torum) . dE OU ME 911 V. tridens vil. 20 (Stirus) 168 V. tridentata Vill. 27 ou bi 238 fasciatus) . de esta lei V. tr nee (Odyn. ‘ 172 - V. trimaculata (Eum. mipaiel LALUS) EN RUES ENTER ERrS 116 V. unguicula (Eumenes) . : V. uniglumis Linn. N est un une 399 MESDa Re EC IREUE : 899 V. uniglumis Vill. MPa e V. vaga Gmel. (Crabro). . BBL) 339 PEREIRES ENCORE : UE ZEDHUS 21012701 201 32 aurulentus... .1:. 1. . 1-00 31 bivlumis. 00e ENCEINTES 314 DTASIIENSIS Ne NAN IN ECS 238 cinerascens . ARR Oo 2 938 cyanipennis (Z. mexicanus). . . 192 CYAN OPIEEUS.N. 00 ONE 339 fuscus AS AIO TA er 305 geniculatus SEANCES SHARE ù DDASS eee lee te telie el CINE a globicollis (Eumenes). . . . . . 991 Hilarianus. . , . . ee. «ee 329 iNalolola mio olotd 0 010 0 : lobulatus ESS : 901 MEXICANUS 0 NET 50 340 parvuluse . . ++ +. 958 nufnodiS eee ele eee 317 SNA eee A el ei 338 spinipes. . « . «ee + +» e Westwoodii. . . . « « + + « ee 329 ZBETHUSCULUS. : + + -
SUPPLÉMENT A L'ERRATA DE LA MONOGRAPHIE (1).
Page rx, ligne 8 à partir du bas, au lieu de : du moins, lisez : au moins. — Dernière ligne, au lieu de : à couvrir, lisez : de couvrir.
Page xx1r, au bout de la ligne 4 à partir d'en bas, au lieu de : 19, lisez : 2.
Page 21, n° 95, au lieu de : Fauna Chiliana, lisez : Fauna Chilena.
Page 25, n° 1, même correction qu'à la page 21.
Page 25, n° 2, id. id.
Page 29, au lieu de : Schæf., lisez : Herr.-Schæff.
Page 146, au lieu de : XT° Divisron, lisez : III° Division.
Page 148, au lieu de : TII° Division, lisez : IV® Division.
Page 158. n° 42, au lieu de : O. Rossii, lisez : Mactæ.
Page 177, n° 69, au lieu de : Mâle. Long. 18 mill., lisez : Long. 14 mill.
Page 180, ligne 7 à partir d'en bas, au lieu de : écusson, lisez : postécusson.
Page 185, n° 81, au lieu de : O. ENxo, lisez : O. Enyo Lep.! — à Odynerus elegans, ajoutez : À
Page 194, au bas de la page, Var., au lieu de : écusson, lisez : postécusson.
Page 202, n° 104, au lieu de : troisième segment, lisez : deuxième segment.
Page 224, ligne 8, au lieu de : 16-18, lisez : p. 2, 176, tab. 16, fig. b, &.
Page 247, n° 12, au lieu de : pinipalpa, lisez : pilipalpa.
Page 249, ligne 3 : « C’est la seule espèce, etc. » Cette phrase a été transposée a l'imprimerie, et doit aller à la page précédente avant : « P. Savignyi ; » elle se rapporte au P. QUINQUEFASCIATUS, page 248.
Page 259, ligne 14, au lieu de : métathorax, lisez : mésothorax.
Page 265, au lieu de : D. ESPÈCES DÉCRITES PAB SCHRANCK, lisez : DÉCRITES PAR SCOPOLI. Page 276, 1°° colonne, ligne 11, à partir du bas, rayez : interruptus. ., 236,
(1) On est prié de faire les corrections indiquées.
Dore
ERRATA DU SUPPLÉMENT.
Page 118, au lieu de : Division ZETHUSCULUS, lisez : IV° Division. ZETHUS- CULUS.
Page 118, en bas, pour : h. ZETHUS RUFINODUS, lisez : L. ZETHUS RUFINODIS.
Page 121, ligne 8, au lieu de : ZETHUS AURULENS, lisez : Z. AURULENTUS.
Page 186, Symmorpuus. Au lieu de ce mot, lisez dans toute la suite de l’ou- vrage : Protodynerus.
Page 206, en bas, au lieu de : DIVISION SUBANCISTROGERUS, lisez : DIVISION EPANCISTROCERUS.
Page 211, n° 100, Syn. Christ. V. yuncea, lisez : V. iuncea.
Page 215, ütre au milieu de la page, lisez : B. ESPÈCES AUSTRALIENNES, — 106. O. FLUVIALIS, n. sp.
Page 218, n° 11, O. PrLosus, n. sp. Ajoutez : (PI. XI, fig. 8.).
Page 224, avant-dernière ligne du texte, pour : O. EXTRANÆUS, lisez : EXTRA- NEUS.
Page 253, n° 129, et dans toute la suite, au lieu de : O. PERUENSIS, lisez : O. PERUVIENSIS.
Page 279. Au lieu de : (E. Groupe de l'OpyNERus BISPINOSUS.) lisez : Groupe de l'ODYNERUS BISPINOSUS.
Page 319, ligne 1. Au lieu de : Zetterstett, lisez : Zetterstedi.
Page 319, n. 205, dans la synonymie, au lieu de : Ins. Laepp., lisez : Ins. Lapp.
ERRATA DES PLANCHES DU SUPPLÉMENT.
PI. VI, fig. 5, lisez : Z. AURULENTUS.
PI. IX, fig. 7, au lieu de : R. FLAVOMACULATUM, lisez : R. FLAVOPUNCTA- TUM.
PI. XIL fig. 9, au lieu de : O. AMaDinus, lisez : O. AMADANENSIS.
PI. XV, fig. 8, au lieu de : O. VAR1oLoOSUS, lisez : O. consobrinus.
PI. XVI. fig. 5, au lieu de : À. PuvicLus, lisez : À. PUSILLUS.
ERRATA DE L'EXPLICATION DES PLANCHES DU SUPPLÉMENT.
PL VI, fig. 5, lisez : Z. aurulentus. PI. XV, fig. 8, au lieu de : Od. femoralis, lisez : Od. femoratus.
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PARIS. — Typographie FÉLIX MALTESTE et Comp., 22, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur,23
AVIS IMPORTANT.
Toutes les mesures de longueur des insectes décrits dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu'à l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous ayons
trouvé, comme M. Spinola, cette manière de mesurer les .
insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur longueur totale, parce qu’elle élude les chances d'erreur qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux.
Les espèces dont le nom spécifique est suivi d’un point d'exclamation , ont été décrites sur les types étiquetés par À
les auteurs mêmes.
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Les personnes qui n'auraient pas encore fait relier leur exemplaire de MonocrAPniE DES GuëPes SoLiTAIRES , trouveront de l'avantage à le faire inter- folier, afin de pouvoir inlercaler entreles pages les nombreuses corrections eb les
additions que renferme le supplément.
PARIS. — TYPOGRAPHIE FÉLIX MALTESTE ET ci, 22, Rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur.
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PLANCHE LE.
Caractères de la tribu des Masariens et des genres de cette tribu.
1-6. Antennes des différents genres, pour montrer commentles derr ‘re articles se soudent par une série de transformations graduelles.
1. Paragia australis 4. — 2. Ceramius oraniensis «. 3. Trimeria americana . — 4. Jugurtia oraniensis &. 5. Celonites apiformis & . — 6. Musaris vespiformis. «.
La figure 1 représente en même temps l’antenne d'un Euménien où les articles sont tous distincts ; sur la figure 6 on voit que les cinq der- niers articles se sont soudés en une seule masse.
7,8. Lèvre du Masaris vespiformis ® vue de profil et renversée.
7. Lèévre à son état normal. — m” Menton à cheval sur la lame L.— p Palpes labiaux. — x Bout de la languette.— L Lame membraneuse.— » Ligament élastique sur lequel se fixe la languette. — a Point fixe de ce ligament. — t Coulisse dans laquelle glisse la languette.
8. Lèvre dans laquelle la coulisse £ a été détruite par l’ablation de la membrane qui la ferme en s'étendant entre les deux pièces k. — r Ligament élastique. — b La languette fixée
au ligament. — o Lambeau de la membrane musculaire qui forme la lame L en enveloppant l'arc formé par le ligament.
9. Lèvre du Masaris vespiformis vue en dessous (c’est-à-dire par le bord k, a, n de la figure 7.) Les lettres sont les mêmes que pour la fig. 7.— x La lame L vue de champ; elle partage le bout du menton.— { Lame membraneuse qui complète en dessous la coulisse de la languette.
10. La même dans l'extension. L’extrémité e de la Ièvre a été amenée en avant jusqu’en r, et la languette est sortie d'autant, en glissant dans la coulisse /.
11. Aile des Masariens. (Paragia australis.)
12. Thorax des Masariens (Paragia australis) vu en dessus. — P Prothorax. — ZM Mésothorax. — à Appendice de l’écaille. — o Ecaille. — ÆE e Ecusson. — Æ Sa partie sail- Jante. — e Ses parties latérales en général indistinctes. — Le postécusson n’est pas visible , il est recouvert par l'é- cusson, n'apparaît que sous la forme d'une lame en b, et va former l’écaille de l'aile postérieure en s. — a Aïle. — « Aile postérieure. — N Métathorax. — » Valves ar- ticulaires entre lesquelles vient s’insérer l'abdomen.
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PLANCHE IL.
Genre PARAGIA.
Fig. À à D. Caractères du genre PARAGIA (1).
A. Lèvre de lafParagia australis.
B. Mâchoire dela même. A part la grosseur du premier article du palpe, elle ressemble exactement à une mâchoire d'Eumé- nien.
. Mandibule de la même. - Antenne & de lamême. De 12 articles et sans crochet terminal. . Paragia Smüthii, Sauss. ® grossie. | . Paragia australis, Sauss. & grossi. 2 b. Crochets des tarses de la même. . Paragia bicolor, Sauss. 4 grossi.
CES
C9
Genre CERAMIUS (2).
Division CERAMIUS PROPREMENT DITS.
Antennes du mâle comme en D. peu distinctement articulées vers le bout. Le premier segment de l’abdomen petit. Mandibules des mâles aiguës. (Fig. 4 a.)
4. Ceramius Fonscolombü, Klug, ? #, grossis. 4 a. Tête du mâle. 5. Crochet tarsien du Ceramius oraniensis.
(1) Voyez encore pl. I, fig. 4, 11 et 12. (2) Voyez encore pl. III.
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PLANCHE IT.
Genre CERAMIUS.
Fig. 1. Lèvre du Ceramius oraniensis à l'état de repos; (fig. 6 ce et 7, on voit une lèvre semblable ayant sa languette et ses para- glosses étendus).
Fig. 1 a. Mâchoire du même. 2. Ceramius macrocephalus, Sauss. & grossi. 2 a. Tête du même. — 2 c. Crochet tarsien.
DivisiON CERAMIUS PROPREMENT DITS.
3. Ceramius capensis, Sauss. ® grossi. 3 a. Tête du même.
DIVISION PARACERAMIUS.
Antennes du mâle distinctement articulées, longues (fig. 5, 6 b). Pre-
mier segment de l’abdomen large, etc. 4. Ceramius nigripennis, Sauss. ® grossi. 4 a. Tête du même. 4 b. Crochet tarsien. 5. Antenne & grossie du Ceramius spinicornis. 5 a. Crochet tarsien du même. 6. Ceramius lusitanicus, Klug.(1) & grossi. 6 a. Tête du même. 6 b. Antenne du même «. 6 c. Lèvre du même. 6 e. Crochet tarsien. 7. Lèvre du Ceramius cerceriformis, Sauss.
Les figures 6 c et 7 ont été gravées pour montrer qu’il n'existe aucune différence dans les parties buccales des Ceramius appartenant aux trois divisions du genre, et que par conséquent ces divisions ne sauraient avoir une valeur générique.
(1) Cité en plusieurs endroits sous le nom de C. tuberculifer.
M. , e
(CS res BLUE
2, C.MACROCEPHALUS. EF C. CAPEWSTIS. 4. C NIGRIPENNLS, G.C. LUBERCULIFÆR.
/np. Tourfaut:
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PLANCHE IV.
Genre CERAMIUS.
DrvisioN CERAMIOIÏIDES
1. Ceramius cerceriformis, Sauss. « grossi. (Voyez pl. LIL, fig 7.) 1 a. Antenne du même. Le 12e article est en forme de crochet.
1 b. Tête du même. 1 c. Profil de l'abdomen pour montrer ses tubercules ventraux.
1 d. Crochet des tarses.
Genre TRIMERIA.
2. Trimeria umericana, Sauss. ? gros
2 u, La même vue de profil, d’après l'individu de la collection de M. de Romand. (Voyez encore pl. V.)
2 b. Lèvre de la même (1). La languette est très petite, mais on voit encore la membrane qui la retient au menton. Elle ne paraît pas être extensible.
Genre Masaris (2).
3. Masaris vespiformis (3) ® Fabr., d’après le type de M. de Romand. 3 a. Mâchoire du même. 3 b. Mandibule. 3 c. Antenne du même. 3 d. Tête. 3e. Labre.
(1) Le graveur a donné aux palpes un quatrième article : c’est par erreur. (2) Voyez encore pl. V. (3) Les fig. 3 a, 3 c, 3 d sont gravées d’après celles qu’en a données Savigny .
M.
PL. IV.
| 38 | | | + | A |
febupet se,
We. Vaill, et Sauss. ded,
1, €, CERCHRIFTORMIS, 2. T. AMERICAWA.
35. M. VASPIFORMIS.
l'aris ÎmpGery-bros r. SJacques, 29
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PLANCHE V.
(renre CELONITES. fañ te. Caractères du genre CELONITES. (Voyez PI. f, fig. 7, 9, 10.)
1 a. Lèvre du Celonites abbreviatus vue en dessous . là languette étant dans l'extension. — m Menton échancré par la lame membraneuse 7. — p Palpe. — f Gaine extérieure de la lan- guette. — t Gaine intérieure. — / Languette dans sa plus grande extension, la lame x étant entièrement réduite.
1 b. La même vue en dessous, à l’état de repos. La languette / est rentrée dans sa gaine et la lame » a repris sa forme naturelle. (Voyez pour le profil PI. F, fig. 7, la lèvre du Masaris vespi- formis.)
{ a’. Morceau de la languette »n au microscope et montrant ses fi- bres (musculaires ?) pennées.
1 c. Mâchoire du Celonites abbreviatus.
1 d. Antenne de la femelle.
1e. Antenne du mâle. On remarque une apparence de 13° article, mais très indistincte (1). — 0, o’ Organes cupuliformes dont l'usage est inconnu.
1 f. Tarse du C. abbreviatus. — 1 f Crochet tarsien.
2 b. Mandibule du C. Fischerii.— Pour la forme du métathorax et de l’abdomen, voyez les figures qui représentent les insectes.
1. Celonites abbreviatus, Fabr. & grossi. 2. Celonites Fischeri, Fabr. ® grossi.
Genre Jucurria. (Voyez encore PI. I, fig. 4.)
3. J. numidica, Sauss. 4 grossi. 4. Mandibule de la J. orantensis 9. 4 a. Crochet tarsien de la même.
Genre Masaris. (Voyez encore PI. IV, fig. à.) 4. Masaris vespiformis. Fabr. 4 grossi. D'après le type de Fabricius.
(4) Sur la figure elle est trop bien marquée.
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PLANCHE VI.
Genre ZETHUS.
Zeihus parvulus, Sauss. ®, grossi. Zeihus Westwoodii, Sauss. ?, grossi. Zethus rufinodus, Latr. ®, grossi. Zethus lobulatus, Sauss. ®, grossi.
4 a, abdomen du même pour montrer la forme du bord du deuxième segment qui est double; sa lame supérieure est terminée par un bord droit, et l’inférieure par un bord sinué, biéchancré ; le troisième segment offre un sillon en forme de V.
. Lethus aurulens, Sauss. 4, grossi. 6.
Lethus Hilarianus, Sauss. ®, grossi.
Genre DISCOELIUS.
. Discoelius elongatus, Sauss. ®, grossi.
7 a. Tête du même.
. Discoelius ephippium, Sauss. +.
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Weoulaud del.
1, Z, PAR VULUS".
5. Z, AURULIINS,
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2, 7. WASTWOODIT. 5. Z, RAUFINODUS.
6. Z AZILARIANCS, 1, D, LZZONCGATUS.
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Aebufjet Ter Li. 7. LOBULATUS,.
8. 1. LPHIPPIUW.
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Cal 1 réA ÿ
PLANCHE VIT. Genre EUMENES.
Division PAREUMENES.
2 a à 2 c, parties de l'E. quadrispinosus, pour montrer les carac- tères propres à cette division.
2 a. Lèvre du même, vue de profil.
2 b. Mâchoire du même. Le premier article du palpe est renfle ; les trois derniers sont très petits. Le galéa offre des pièces cornées, et il s’en détache un appendice qui est probable- ment l’analogue des paraglosses de la lèvre.
2 c. Métathorax pour faire voir sa largeur , la forme de son sillon et ses dentelures postérieures.
2 d. Les deux mandibules vues de face, formant un bec très obtus.
2e. Mandibule vue de profil.
1. Eumenes brevirostraius, Sauss. . 2. Eumenes quadrispinosus, Sauss. ®.
2 f. Le même vu de profil.
3. Eumenes indianus, Sauss. ®, grossi.
Division ALPHA.
4. Eumenes flavicornis, Sauss. « (1) Les antennes n’ont que 12 articles et sont simples! l’abdomen a sept anneaux. Cet insecte est donc un mâle formant une nouvelle division ou un individu herma- phrodite à tête de ® et à abdomen de «.
. Eumenes compressus, Sauss. grossi. — 5 a. Profil du même.
6. Kumenes uruguyensis, Sauss. ®, grossi.
SA
(1) Sur la planche le signe $ est fautif.
2 = Oatuteites PL VTT
ta
1. Z, BREVIROSTRATUS. 2.#, QUADRISPINOSUS. 5. EE. INDIAWUS.
L, Z, FLAVICORINIS, 5. Z. COMPRESSUS. 6. ÆZ. URUGUTENSIS.
Laris Imp. Gery-Gros, 7, J'Éacques, F4,
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| (22 OUEN 4 5j 7 ‘ dé said hi tb 02 sp guol wn ‘a
PLANCHE VII. Genre EUMENES.
Division PH.
. Eumenes curvatus, Sauss. 9.
DivisIoN ZETA.
2. Eumenes acuminatus, Sauss. d. Grossi. *
he
Qt
5.
Ve)
Eumenes ornatus, Sauss. Q.
DIVISION OMICRON.
. Eumenes exiguus, Sauss. Q. Grossi.
4 a. Tête du même.
Eumenes parvulus, Sauss. 9. Grossi.
5 a. Profil du même. (Le bord du deuxième segment est tron- qué verticalement, en sorte que le dessous du segment est aussi long que son dessus.)
Eumenes globicollis, Spin. $. Grossi.
6 a. Profil du même, pour montrer la grosseur du thorax et la
basse insertion du pétiole.
(renre SYNAGRIS.
. Mâchoire de la Synagris abdominalis, Sauss., pour montrer les
cinq articles du palpe, qui caractérisent cette division.
. Synugris Hubert, Sauss. d.
8 a. Tôète de la même pour montrer la forme singulière du cha- peron.
. Synagris Spinolæ, Sauss., d.
9 a. Tête de la même.
Wéontaud del, Pebupfet Je LZ. CURVATUS. 2, EF, ACUMINATUS. 6. Æ. ORNATUS. W, Æ. EXIGUUS.
57, PARVULUS. 6. GLOBICOLZLIS. 8.5, HUBZR TI. 9.8. SPINOLAE.
l’arrs 1mp Ceruy Cros, r, SJacques 33,
PLANCHE IX.
un
Genre MONTEZUMIA.
Drivisios ALPHA.
1. Montezumia petiolatu, Sauss. ® grossie. 1 a. Tête de la même. 1 b. Abdomen vu de profil.
2. Montezumia chalybea, Sauss. ® grossie. 2 a. Tête de la même. 2 b. Abdomen vu en dessus. 2 c. Abäomen vu de profil.
DIVISION BETA.
3. Montezumia macrocephala, Sauss. d. 3 a. Tête de la même.
Drvision PARAZUMIA.
4. Montezumia indica, Sauss. 9. 4 au. Tête de la même.
Genre MonogrA.
Monobia eyregia, Sauss. 9 un peu grossie.
or
Genre RHYNCHIUM.
DivisioN RHYNKCSIUM PROPRIE DICTUM.
6. Rhynchium decora um, Sauss. 9. Rhynchium flavopunctatum (1), Smith. ©. 8. Rhynchium bengalense, Sauss. ©
Le ï
1
Genre ODYNERUS. 9. Odynerus quadrisectus, Say. Variété curieuse.
A) À tort flavomaculatum sur la planche.
1. 4. PETIOLATA, 2.M. CHALFYBEA 5. M. MACROCEPHALA. L, M, INDICA. 5. MONOB. LGREGIA. G. 2, DECORATUH. 7. À. FLAVOMACULAFEX . 8. A. BENGALELNSE. 9. ©. QUADRISECTUS Var.
Parks. Imp. Ceny-Cros r. St Jacques, 5
“Nr
CS
(DA)
S. PLANCHE X.
Genre ODYNERUS.
SOUs-GENRE PROFODYNERUS (1).
Odynerus murarius, Linn. $ grossie. Odynerus crassicornis, Panz. grossie. Odynerus suecicus ; Sauss. $ grossie. Odynerus allobroqus, Sauss. 4 grossie. Odynerus bifasciatus, Fabr. $ grossie.
SOUS-GENRE ANCISTROCERUS.
DivisioN SUBANCISTROCERUS.
. Odynerus Sichelii, Sauss. grossie. Odynerus rhodensis, Sauss. ç grossie. 7 a. Premier segment de labdomen vu de profil, pour montrer ses deux sutures.
Division ANCISTROCERUS PROPRIE DICTUS.
Odynerus Sylvciræ, Sauss. 9 grossie. . Odynerus trimarginatus, Zett. Q grossie. . Odynerus pictus, Curt. $ grossie.
(À) Symmorphus, Wesmaël.
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Jdvynerus. PL.X €
1 © MURARIUS. 2.0. CRASSICORWIS. 3.0. SUECICUS. 4. 0. ALLOBROGUS. 5.0. BIFASCIATU:S, G. O0. SZCHELIZ. 7. O0. RHODENSIS. 8. O. SYLV£LIRAZ
9. ©. TRIMARGIVATUS. 10: 0, P7CTUS,
Paris. Imp. Ceny-Gros r. SE Jacques. 33.
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ES; PLANCHE XI.
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Genre ODYNERUS. Sous-genre ANCISTROCERUS.
Division ANCISTROCERUS PROPRIE DICTUS.
. Odynerus scabriusculus, Spin. & grossi. . Odynerus injucundus, Sauss. & grossi. . Odynerus pilosus, Sauss. & grossi.
Drvision HYPANCISTROCERUS.
. Odynerus advena, Sauss. ® grossie.
3 a. Tête du même.
8 b. Profil du même, pour montrer la forme de l'abdomen. . Le même de profil (1). .… Odynerus parietum, Fabr. + grossie.
Sous-genre ODYNERUS PROPRIE DICTUS.
Division PARODYNERUS.
. Odynerus regulus, Sauss. d grossi. « 5 a. Tête du même.
. Odynerus miniatus, Sauss. ® grossie.
. Odynerus Mactæ, Lepel. & grossi.
. Voyez plus haut.
Drvision EPSILON.
. Odynerus præcox, Sauss. 9 grossie.
{) Ne pas confondre avec le suivant ; il y a erreur de chiffre.
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Vicoulaud del. 07/24 JC
LOS CAB ATOS OUI A5 2MOMTNITOCN DU". 5-4. O. AUVÆNA 4. O, PARIETUM Var d. ©, REHCGULUS 6. ©, MINIATUS 7, O0. MACTAE 8. ©. PILOSUS 9. ©. PRAKCONX
l'aris. Imp. Gery-Cros.r. DÉA Jacques, V2,
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ES PLANCHE XII.
Genre ODYNERUS.
Fig 1-3. Formes diverses du métathorax dans les Odynères (1).
1, 2, 3. Métathorax de diverses espèces vu en dessus.
1 a, 3 a. Métathorax vus de profil.
e écusson. — p postécusson. — p’ sa tranche postérieure. — m con- cavité du métathorax. — o angle supérieur du métathorax. — u angle du métathorax, — s angle inférieur. — ou bord supérieur du métatho- rax. — us bord inférieur. — uz bord latéral. — r face supérieure des
flancs. — à face inférieure. — h hanches. — t articulation de l’abdo- men. — À abdomen. — «a aile antérieure. — a’ aile postérieure. —
e écaille.
Sous-Genre ODYNERUS PROPRIE DICTUS. DivisioN EPSIEON.
Odynerus peruviensis, Sauss. ® grossie. . O. crenatus, Lepel. ® grossie.
. O. Bohemani, Sauss. & grossi.
O. fastidiosissimus, Sauss. ® grossie. O. Blanchardianus, Sauss. % grossie.
. O. amadanensis, Sauss. ® grossie.
. O. bipustulatus, Sauss. $ grossie.
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(1) Voyez page 184, où ces figures sont expliquées en détail : Sur: la forme du thorax dans les Odynères.
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Nrcoulaud del, Æebu/ptt JeA k. O. PERUENSIS., 5.0. CRANATUS. 6.0. BOHEMANT. 7 O. FASTIDIOSISSIMUS.
8.0, BLANCHARDIANUS. 9. ©. AHMADINUS, 10, @ BIPUSTULATUS.
Fartis. np. Cery-Cros, 7. JC Je que, F3,
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S. PLANCHE XII.
Genre ODYNERUS.
Sous-Genre ODYNERUS PROPRIE DICTUS.
DivisioN ANTODYNERUS.
. Odynerus tarsatus, Sauss. d'grossi. 1 a. Patte postérieure du mâle, pour montrer le renflement extra- ordinaire du premier article du tarse. . O. Nugdunensis, Sauss. & grossi. . O. helvetius, Sauss. $ grossie. 6 a. Tète du même. . Odynerus mutans, Sauss. © grossie. . O. æthiopicus, Sauss. & grossi.
DrvyisioN EPSILON.
. Odynerus Chevrieranus, Sauss. $ grossie. . O. alpestris, Sauss. © grossie. . O. parisiensis, Sauss. $ grossie.
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Odyuerus PIX ü
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Mroutaud. del. Rebuffet Je
L 0, TARS'ATUS, 2. O0. CHEVRIAHRANUS. 3, 0.ALPESTRIS. 4. O-NUGDUNENSIS
9. OC PARISIENSIS. 6. 0. HELVETIUS. T. O0, MUTANS, 8.0: ARTHIOPICUS,
l'aris. lmnp, Gerg-Gres r. J'Éacques JT.
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10: PLANCHE XIV.
Genre ODYNERUS.
Sous-Genre ODYNERUS PROPRIE DICTUS.
. Odynerus persecutor, Sauss. & grossi.
2. O. diffinis, Sauss. $ grossie.
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. O. carinulatus, Sauss. $ grossie. 3 a. Tête du même. . Odynerus canaliculatus, Sauss. % grossie. 4 a. Tête du même. . Odynerus subalaris, Sauss. ® grossie. . Tête de l’Odynerus alariformis, Sauss. ?, pour montrer les bandes orangées qui entourent les yeux. . Odynerus Balyi, Sauss. ? grossie. . O. angulatus, Sauss. & grossi. . O. triangulum, Sauss. & grossi.
Wicoulaud del. Rebuffèt re 1. ©. PER SECUTOR. 2, O0. DIFFINIS. 5. O0. CARINULATUS. k, O. CANALICULATUS . 5. O0. SUBALARIS. 6. ©. ALARIFORMIS. 6. 0. BALYT. 7. 0: ANGULATUS. 8. 0. TRIANGULUM
l'aris, Imp. Cerny-Gros, ri fÉreques, 12,
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E S. PLANCHE XV.
Genre ODYNERUS. Sous-Genre EPIPONA.
Division PSEUDEPIPONA.
1-3. Dentelures des cuisses moyennes de certains Odynères mâles, pour montrer les caractères spécifiques qui résident dans ces formes. 1. Tête de l'Odynerus melanocephalus var. ?. { a. Patte de la deuxième paire du mâle. 2. Patte de la deuxième paire de l'Olynerus spinipes d'. 3. Tête de l'Odynerus femoralis, Sauss. ®. 3 a. Patte de la deuxième paire du mâle. . Odynerus cruralis, Sauss. grossi. . O. albopictus, Sauss. & grossi. . O. pœcilus, Sauss. ® grossie. . O. discoidalis, Sauss. & grossi. 7 a. Tête du mâle. 7 b. Tête de la femelle. 8. Tête de l’'Odynerus consobrinus, Duf. $. 9. Tête de l'O. reniformis, Lepel. ®. 10. Tête de l'O. scandinavus, Sauss. &.
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Genre PTEROCHILUS.
DivisioN PTEROCHILUS PROPREMENT DIT.
11. Pterochilus capensis, Sauss. ® grossie. 11 a. Tète du même.
12. Pierochilus insignis, Sauss. $ grossie. 12 a. Tête du même.
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Oyuetuo (Lpipore )-Ptetoc ilus PLAN: Ü J
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Wcoulaud et Sausr, del, Rebuffet se. 1. O. WMELANOCEPHALUS. 2. ©. SPINIPES. 5.0. FEMORATUS. %. O0. CRURALIS. 5.0. ALBOPICTUS. 6. 0. POZCILUS, 7.0. DISCOÏDALIS. 8. 0. VARIOLOSUS.
9. O0 RENIFORMIS, 10.0.SCANDINAVUS. 11P7 CAPEMSTIS, 12. PT, INSIGNTS,
laris Jmp.Gery-Crosr S. “Jacques, I
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PLANCHE XVI.
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Genre ALASTOR.
SOUS-GENRE ALASTOGROIDES.
Division HYPALASTOROIDES.
. Alastor brasiliensis, Sauss. S grossi.
Sous-GENRE ALASTOR PROPREMENT DIT.
Division PARALASTOR.
. A. maculiventris, Sauss. ® grossie. . À. insularis, Sauss. ® grossie. . A. Smithii, Sauss. @ grossie.
4 a. Tète du même, grossie. . Alastor pusillus, Sauss. ® grossie. A. vulpinus, Sauss. ? grossie. . À. vulneratus, Sauss. ® grossie.
&enre RHYNCHIUM.
Rhynchium niloticum, Sauss. %.
D Œ fastou- I rgehjuun PL'XVT, d 9 j
Wicoul, et Huét del,
1 A BRASILIZMNSIS, 2, A, MACULIVANTRIS. 3. A ZNSULARTIS. 4 A SMITH
5, A. PUSILLUS, 6.A, VULPINUS. 7, A. VULWNEÆRATUS, 8. 2, NILOTICUM
Lars {mp Gery-Gros,r. Jacques, 83,
DT ro