: \i- -i! “• ■ *'. The John Carter Brown Library PURCHASED WITH THE ASSISTANCE OF A DONATION FROM The Harper Fund The Associates The John Carter Brown Library ? h 3^ 4 i lù i^'% i M.^ . ^ t M-W ■V"' t, k- 3.ZZ j/v^' ♦ í'-:. VOYAGE DANS L’AMERIQUE MERIDIONALE (Le Brésil, la République orientale de l’Uruguay, la République Argentine, la Patagonie, la République du Chili, la République de Bolivia, la République du Pérou). c o % # '4: • STRASBOURG, IMPRIMERIE DE V.' BERGER-LEVRAUI.T, CV;.- VOYAGE DANS LAlHËBIQtlE MËRIDIOAALE (LiE BRÉSIL., LA REPUBLIQUE ORIENTALE DE L’URUGUAY, LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE, LA PATAGONIE, LA RÉPUBLIQUE DU CHILI, LA RÉPUBLIQUE DE BOLIVIA, LA RÉPUBLIQUE DU PÉROU), EXÉCUTÉ PENDANT LES ANNÉES 1826, 1827, 1828, 1829, 1830, 1831, 1832 ET 1833, PAR chevalier de l’ordre royal de la légion d’honneur, officier de la légion d’honneur de la république BOLIVIENNE J PRESIDENT DE LA SOCIETE GEOLOGIQUE DE FRANCE ET MEMBRE DE PLUSIEURS ACADEMIES ET SOCIETES SAVANTES NATIONALES ET ETRANGERES. eaiô a¿¿ / et publié 0OU0 les ouspiees be ill. le Ültntaire be rjustruction publique (commencé sous le ministère de M. Guizot). TOME SIXIÈME. 1/" Partie; CRUSTACÉS. PARIS, CHEZ P. BERTRAND, ÉDITEUR, Libraire de la Société géoîog'ique de France , RUE SAINT-ANDRÉ-DES-ARCS, 38. STRASBOURG, CHEZ V.' LEVRAULT , RUE DES JUIFS, 33. f: •■"v' ■% 'r MPM T,'« a / !ll» VOYAGE DANS L’AMÉRIQUE MÉRIDIONALE. 'V'VA^/V1'W\’VXN/W\^'V1'W> WA CRÜSTACÉSo PAR MM. MILNE EDWARDS ET H. LUCAS. Les Crustacés recueillis par M. d’Orbigny proviennent principalement des côtes du Chili; le nombre en est très-considérable, et on remarque parmi ces animaux plusieurs especes dont la structure difiere beaucoup de celle de tous les types génériques connus jusqu’ici. Presque tous appartiennent exclusivement aux mers qui baignent la côte occidentale de PAmérique méri- dionale, mais ce sont pour la plupart des représentans de genres qui se trouvent egalement dans 1 ancien monde, et par son aspect général cette Faune carcinologique rappelle celle de la Méditerranée bien plus que celle des Antilles ou delà mer des Indes. Ainsi, de même que dans les régions tem- pérées de l’hémisphère nord, les Oxyrhinques sont assez nombreux dans ces parages, tandis que les Gatométopes y sont rares. Les Atélécycles, les Écre- visses , qui n ont pas de représentans dans les mers tropicales , se montrent au Chili, de même que sur les côtes et dans les rivières de l’Europe et de la partie tempérée de l’Amérique septentrionale; enfin, dans la portion la plus froide de cette région il existe des Lithodes , comme sur les côtes de la Norwege et du Kamtchatka. Cette tendance à la répétition des formes sem- blables chez des animaux habitant des régions aussi éloignées géographique- Crusta- cés. TL Crustacés. 1 ( 2 ) Crusia- ment, mais aussi analogues sous le rapport de la température, nous semble mériter d’être signalée; mais nous ne connaissons pas encore d’une manière assez complète la faune carcinologique de l’Amérique méridionale pour pou- voir dire jusqu’à quel point elle est constante. « En décrivant ici les crustacés nouveaux ou mal connus dont le Muséum d’histoire naturelle a été enrichi par le voyage de M. d’Orbigny, nous nous bornerons à l’indication des caractères les plus saillans de ces animaux, et pour leur classification , nous suivrons la méthode adoptée par l’un de nous dans un ouvrage récent. " 1. Voyez Histoire naturelle des Crustacés , par M. Milne Edwards, 3 vol. in-8. ; Paris, 1834- 1840. 1 ( 3 ) • Crusta- cés. ORDRE DES DÉCAPODES. SECTION DES BRACHYURES. • » FAMILLE DES OXYEHINQEES. Genre LEPTOPODIE, Leptopodia^ Leach. LEPTOPODIE SAGITTAIRE, Leptopodia sagittaria. PI. IV, fig. 3. Imtchus mgittarius, Ysbúáoi, Suppl. Eut. sjst., ^69 ; Leptopodia sagittaria, Zool. taiscel., t. II, pl. 67; Edw., Hist. Dat. des Crust., t.I, p. 276, et Atlas du Règne animal Crust., pl. 36, fig. 1. , ’ • La Leptopodie trouv-ëe par M. d’Orbigny n’étant pas adulte, ce n’est qu’avec doute que nous la rapportons à l’espèce qui habite la mer des Antilles. Le rostre est beau- coup plus court que chez la Sagittaire adulte, mais cela peut dépendre de l’âge et ne pas constituer un caractère spécifique. Des côtes de Valparaiso, Chili. Pl. IV, fig. 3. L’animal de grandeur naturelle. _ Fig. 3\ Patte-mâchoire externe grossie. — Fig. 3>’. Abdo- men du mâle.^ Fig. 3°. Abdomen de la femelle. Genre EURYPODE, Eurypodius , Guérin. EURYPODE D’AUDOUIN , Eurypodius Audouinii , Nob, PLI,fig. 1. E. virescens; testd lœviter gibbosd, triangidifoivni, spinosd; rostro subgranuloso, gra- cili, elongato; pedibus primi paris brevibus, tuberculis spiniformibus armatis pedibus subsequentibus exilibus tomentosis, articulo quinto breviore quàm prce- cedente. Longueur, 62 millim.; largeur, 35 millim. La carapace, peu bombée et de forme triangulaire, est large sur les côtés, avec les bords latéraux et postérieurs arrondis; ses diverses régions sont saillantes et armées de tubercules épineux, moins nombreux et moins prononcés que chez \ Eurypodius La- treillei; les tubercules les plus forts sont disposés de la manière suivante : deux sur la région stomacale, deux sur chaque région branchiale, autour desquels on en aper- çoit d’autres beaucoup plus petits, et enfin, un sur la région cordiale, et un sur Crusta- cés. • ( 4 ) le bord postérieur de la carapace; de chaque côté de ce dernier tubercule naissent deux sillons profonds, qui sont couverts de granulations à leur origine et qui se con- tinuent jusqu’à la base des régions ptérygostpmiennes ;• enfin, celles-ci présentent une rangée de petits tubercules épineux, dont quelques-uns sont situés près du cadre buccal. Le rostre, légèrement granuleux, convexe en dessus , concave en dessous et dont la partie aiguë se dirige un peu obliquement en bas , est d une couleur rougeâtre a son extrémité; les deux cornés dont il se compose sont plus grêles que chez 1’^. Latreillei et ne sont pas notablement aplaties en dessus, comme dans cette dernière espèce; l’angle antérieur et externe de l’article basilaire des antennes externes se prolonge en forme de dent arrondie. Les pattes de la première paire sont courtes et atteignent à peine l’ex- trémité du quatrième article de la patte suivante ; les diverses pièces qui les composent sont robustes, ornées de tubercules épineux, avec les doigts qui les terminent courts et légèrement courbés à leur côté interne. Les pattes suivantes sont grêles, très-allongées et couvertes d’un duvet serré; leur cinquième article est plus long que 1 article précédent, tandis que chez VEurypodius Latreillei on remarque une disposition inverse. La couleur générale de ce crustacé est d’un vert clair; les parties latérales de la carapace et’ les pattes sont couvertes d’un duvet grisâtre. Cette espèce, dont nous ne possédons qu’un individu mâle , a été trouvée sur les côtes du Chili. PI. I, fig. 1. L’animal de grandeur naturelle.— Fig. 2. Rostre et région antennaire vus en dessous..— Fig. 3. Patte-mâchoire externe. — Fig. 4. Portion terminale de la même , vue en dessus. — Fig. 5. Ster- num et abdomen du mâle. — Fig. 6. Extrémité de Pune des pattes , le tarse étant replojé contre le pénul- tième article. EURYPODE DE LATREILLE, Eurypodius Latreillei. Guér., Mém. du Mus., torn. XVI, p. 354, pL Mi Edw., Hist, des Crust., t. f, p. 284, et . Atlas du Règne anim.. Crust., pl. 34¿/í, fig. i* Trouvé sur les côtes du Valparaiso, Chili.. Genre INAGHOÏDE, Inachojdes, Nob. Testa trianguliformis , anteriùs coarctata; rostrum breve, indivisum; oculi sub- ' elongati, non retráctiles; articulus secundus antennarum externarum ad latera rostri insertus; articulus tertius pedum-maxillarum externorum multo longiores quam latiores, articulo sequente in medio anterius posito; pedes paris secundi {tantiim in mare) longiores quàm sequentes; tarsum pedum ultimorum styliforme, breve. La carapace, trianguliforme, très-rétrécie en avant près des cavités ocu- laires, s’élargit sensiblement sur les cotés, s’avance beaucoup postérieure- ment, mais ne recouvre cependant pas les premiers segmens abdominaux. Les régions que présente eette carapace sont parfaitement séparées entre elles (5) par de profonds sillons ; ainsi on distingue nettement la région stomacale , de chaque côté les régions hépatiques antérieures , au-dessous d’elles les régions ptérygostomienhes, puis les régions branchiales qui occupent un grand espace; e\ enfin, la région cordiale et la région intestinale, qui est très-petite. Le rostre, court, non bifide, ne dépasse pas en longueur le quatrième article des antennes externes. Les orbites (pl. lY, fig. 2”) sont entières et présentent antérieurement une petite fissure qui indique le point d’adhérence des antennes extérieures avec les bords de la cavité oculaire. Les yeux sont médio- crement allongés , non rétractiles. Les antennes externes sont peu allongées et filiformes ; leur article basilaire s’avance de chaqiie côté du rostre , beaucoup au delà du canthus interne de l’orbite, et se termine par une dent aiguë. Les antennes internes sont courtes et se logent longitudinalement dans la cavité antennaire, qui est très-petite. L’épistome est beaucoup plus large que long. Le cadre buccal- (pl. lY, fig. 2 *'), un peu plus long que large, est exactement fermé par la troisième paire de pieds-mâchoires , dont la forme est intermédiaire entre celle des memes organes chez les Sténorhinques et les Inachus. Les autres pièces de la bouche ne présentent rien de remarquable (voy. pl. lY, fig. 2® — 2 ‘ Le plastron sternal est plus large que long ; les pattes , d’égale gros- seur entre elles (celles de la première paire exceptées), diminuent de lon- gueur progressivement; la piremière paire dans les mâles égale presque en longueur celles de la deuxième paire, tandis que dans les femelles elles sont beaucoup plus courtes. Les pattes suivantes , grêles , peu allongées , ont leur avant-dernier article qui se prolonge postérieurement en une lamelle, sur le bord arrondi de laquelle glisse, comme sur une poulie, le dernier article ou le tarse, lequel est aigu et pourvu intérieurement d’une rangée de petites dents spiniformes. L’abdomen du mâle est composé de sept segmens , tandis que celui de la femelle n’en présente que cinq (fig. 2’). Ce genre, que nous rangeons près des Achées, en diffère par son rostre, qui est triangulaire et non bifide; par les régions branchiales, qui sont bien moins dilatées; par l’épistome, qui est beaucoup plus large que long, par la forme des pattes-mâchoires externes , et enfin , par la conformation des pattes. INACHOÏDE PETIT-ROSTRE , Inachoides microrhynchus , Nob. Pl. IV, fig. 2. I. teslâ 'virescente? gibbosâ, -maximè tuberculatâ; rostro ti'ianguV^ormi , antenhs subcrasso ; pedibus primi paris granariis, sub sequentibus lœvigatis, pilis breçibus hirsutis; abdomine maris fœminœque lœvigato, longitudinaliter subtuberculato. Crusta- cés. Crusta- cés. ( 6 ) Longueur, 30 mill.; largeur, 21 mill. La carapace, d’un vert bouteille clair, est armée d’un rostre granuleux , légèrement renflé à son extrémité, et présentant entre les cavités oculaires une dépression très- marquée; ces dernières ont leur bord supérieur armé de chaque côté d’une forte saillie épineuse. Les régions, fortement prononcées, sont hérissées de tubercules très -rap- proches les uns des autres, surtout dans les regions hépatiques, ptérygostomiennes et branchiales; sur ces dernières les tubercules sont divisés en deux séries, dont une est sit.uée près du bord de la carapace; l’autre occupe sa face supérieure, -et l’espace qui existe entre ces deux séries est entièrement lisse. Les autres régions, telles que la sto- macale et la cordiale, sont un peu moins saillantes que les précédentes : la première est armée antérieurement de chaque côté d’une forte épine, située près de l’angle orbi- taire externe, et en dessus elle présente une rangée transversale de petits tubercules, dont deux médians, beaucoup plus saillants que les autres; la seconde, ou la région cordiale, est armée d’un tubercule; la première paire de pieds-mâchoires est couverte de fines granulations ; le plastron sternal est aussi hérissé de fines granulations , mais elles sont disposées en lignes transversales. L’abdomen du mâle, ainsi que celui de la femelle , sont entièrement lisses et offrent une légère saillie longitudinale dans leur partie médiane. Les pattes, finement granulées, sont couvertes d’un duvet grisâtre court et serré. . • Se trouve sur les côtes du Chili. PI. IV, fig. 2. L’animal de grandeur naturelle. — Fig. 2“. Carapace vue de profil Fig. 2'’. Portion anté- rieure du corps, vue en dessous. — Fig. 2^ Plastron sternal. — Fig. 2'^. Patte-mâchoire externe Fig. 2^ Patte-mâchoire de la seconde paire Fig. 2 h Patte-mâchoire antérieure. — Fig. 2^. Mâchoire de la seconde paire. — Fig. 2'’. Mâchoire de la première paire. — Fig. 2‘. Mandibule. — Fig. 2 i. Antenne externe Fig. 2 L Antenne interne Fig. 2’. Abdomen de la femelle. — Fig. 2“. Abdomen du mâle. Genre LIBINIE , Libinia, Leach. LIBINIE ÉPINEUSE , Libinia spinosa. Edw., Hist. nat. des Crust., tom. I, p. 3oi, n.“ 3; Guer., Iconogr. du j^ègne anim. de Cuv., Crust., pi. 9 , fig. 3. Habite les côtes du Chili. Genre LIBIDOCLÉE, Libidoclæa, Nob. Testa subtriangularis , gibbosa; rostrum elongatum , anteriiis emarginatum; oculi retráctiles ; orhitce ovatce, Jissurâ distinctissimâ superiiis ir^eriiisque instructce; antennœ exteriores articulo secundo sub margine rostri inserto; pedes-maxillares externi articulo tertio subquadrato , margine anteriore inciso-; pedes primi paris elongati, robusti, subséquentes elongatis simi , exiles , tarso gracili subcurvato terminati; abdomen maris segmentis 7. ( 7 ) La carapace, plutôt pjriforme que triangulaire et bombée en dessus, s’ar- rondit sensiblement sur les côtés, où l’on remarque un élargissement dû à l’extension des régions branchiales , qui occupent un grand espace. La région stomacale est aussi fort distincte, et paraît beaucoup plus longue que large. La région génitale est petite et triangulaire , sa partie postérieure étant pour ainsi dire envahie par les régions branchiales, qui à cet endroit ne sont séparées entre elles que par une dépression profonde. Les régions cordiale et intestinale sont peu distinctes’ et très-obliques; enfin, les régions hépatiques antérieures sont rudimentaires. Toutes les parties que nous venons d’indiquer sont couvertes de fines granulations et de gros tubercules épineux, dont les plus saillans occupent les régions branchiales cordiale et intestinale. Le rostre, allongé et étroit, est presque triangulaire et faiblement échaneré à son extré- mité. Les orbites sont profondément divisées en dessus et surtout en dessous par une échancrure, et il naît au-dessus de leur angle interne une forte épine qui se dirige obliquement en avant sur les côtés du rostre (pl. lY, fig. \ ,V). Les yeux sont courts, gros et rétractiles. Les antennes externes et internes ont la même disposition que celles des Doclœa et des Libinia, si ce n’est que l’article basilaire des premiers est beaucoup plus développé et présente vers le milieu de son bord externe une forte dent , qui se porte en dehors et s’avance sous le pédoncule oculaire. Le cadre buccal, plus long que large, est assez exactement fermé par la troisième paire de pieds-mâchoires ; ces der- niers sont remarquables par l’échancrure qui existe vers le tiers externe du bord antérieur du quatrième article (fig. 1 ""j. Le plastron sternal est beau- coup plus Targe que long et sa portion antérieure est très-oblique. Les pattes de la première paire , allongées , robustes , ne dépassent pas en longueur celles de la seconde paire, qui ont environ trois fois la longueur de la portion post- frontale de la carapace; les doigts qui les terminent sont allongés, grêles et assez fortement denticulés à leur côté interne. Les pattes suivantes sont grêles et diminuent de longueur progressivement; le tarse qui les termine est grêle, allongé et légèrement courbé. L’abdomen du mâle est composé de sept seg- mens; nous ne connaissons pas celui de la femelle. Cette nouvelle coupe générique établit le passage entre les Libinia et les Doclœa j elle se rapproche surtout des premiers par la forme de sa carapace, mais s’en distingue par la longueur relative des organes de la locomotion, et surtout par l’échancrure du bord antérieur du quatrième article des pieds- mâchoires externes. • Crusta* cés. LIBIDOCLÉE CHA.GRINÉE, Libidoclœa granaria. Nob. PI. Ill, fi¿. 1, et pi. IV, fig. 1. L. omnino albido -Jlavescens ; testd granarid, spinis tuberculisque prominentibus armatd; pedibus omnino granariis, quarto articulo depressione longitudinali- orñato; segmentis abdominalibus granariis , longitudinali ter tub er culatis . Longueur, 67 millim.; largeur, 56 millim. La carapace, d’un blanc jaunâtre, avec les organes de la loconaotion de même cou- leur, mais beaucoup plus foncée, présente un rostre finement granulé. Les régions sont très-saillantes, chagrinées et hérissées d’épines et de tubercules très-prononcés. La région stomacale est ornée de trois rangées longitudinales de tubercules, dont* Ceux qui forment la. rangée médiane sont beaucoup plus prononcés. Les régions hépatiques antérieures sont armées d’une épine robuste. Les régions ptérygostomiennes sont pour- vues d’une rangée de petites épines. Les régions branchiales, fortement tuberculées, présentent sur les côtés un tubercule épineux très - prononcé. Les régions cordiale et intestinale sont armées chacune d’un fort tubercule épineux. Le plastron sternal, très-déprimé, est assez fortement chagriné. Les pattes sont toutes finement chagrinées, et leur quatrième article offre en dessus une dépression longitudinale, lisse, assez pro- noncée. Les segmens abdominaux , à peine chagrinés , présentent tous dans leur partie médiane une saillie. Se trouve aux environs de Valparaiso. PI. Ill, fig. 1. L’animal de grandeur naturelle PI. IV, fig. 1. Portion antennaire du corps vue de côté pour montrer l’orbite. — Fig. 1®. Régions antennaire et épistomienne. — Fig. l'’. Patte-mâcboire externe. Genre ÉPIALTE, Epialtüs, Edw. ÉPIALTE MARGINÉ, Epialtus jnarginatus , Rell. Trans, zool. socieU., vol. II, p. 62 , pl. XI, fig. 4 , la femelle; pl. XIII, le mâle, individu jeune. Nous sommes portés à croire que cet Épiai te ne devrait pas être distingué spécifique- ment du suivant, et que les différences que l’on y remarque ne dépendent que de l’âge. ÉPIALTE DENTÉ, Epialtus dentatus, Edw. Hist. nat. des Crust., tom. I, p. 346, n.° 2. La carapace de ce crustacé est plus bombée et plus orbiculaire chez les individus adultes que chez les jeunes , lesquels ressemblent beaucoup à l’Épialte marginé. ÉPIALTE BITUBERCULÉ, Epialtus bituberculatus , Edw. Hist. nat. des Crust., tom. I, p. 346,. n." 1, pl. XVIII, fig. 11. Dans cette espèce la forme générale de la carapace est très - différente de celle des deux précédentes, mais nous n’avons eu l’occasion d’examiner que des individus en mauvais état et*qui proba^ement n’étaient pas adultes. ( 9 ) Crusta- Genre LEUCIPPE, Leucippj ^ Edw. LEUCIPPE PENTAGONE, Leucippa pentagona, Edw. Ann. de la Soc. entom., tom. II, p. 612, pi. XVIIO, fig. 1, 2 , et Hist. nat. des Crust., tom. I, p. 347, pi. XV, fig. 9 à 10. Nous ne connaissons que la femelle de cette espèce. LEUCIPPE D’ENSENADE, Leucippa Ensenadœ, Nob. PL V, fig. 3. L. f ulvo-Jlavescens -, rostro brevi, trianguliformi, anterius acuto-, testâ comeæâ, siib- depressd, ad latera quatuorque dentibus armata. Longueur, 15 millim.; largeur, 12 millim. Le rostre est court, trianguliforme et ordinairement terminé en pointe. La cara- pace est très -convexe dans sa partie médiane, très-peu déprimée sur les côtés, avec les bords latéraux à peine lamelleux et découpés en quatre tubercules, dont les trois postérieurs sont arrondis, et l’antérieur, terminé en pointe, forme l’angle orbitaire externe. Le premier article des antennes internes est armé à sa base d’un petit tuber- cule épineux. Les articles qui composent la première paire de pattes sont dépourvus de crêtes; il en est de même pour ceux qui constituent les deuxième, troisième, qua- trième et cinquième paires de pattes. Le mâle est tout à fait semblable à la femelle. Cette espèce, dont la couleur est un jaune fauve, diffère de la L. pentagona, avec laquelle elle a beaucoup d’analogie, par la disposition des bords latéraux de la carapace et par l’absence de crêtes sur les pattes. Habite l’Ensenade de Ros, sur les côtes de la Patagonie. PL V, fig. 3. Leucippe d’Ensenade de grandeur naturelle. — Fig. 3 L Orbites et région antennaires vues obliquement. — Fig. 3'^. Tarse. Genre ACANTHONYX, Acanthonyx , Latreille. ACANTHONYX ÉCHANCRÉ, Acanthonyx emarginatus, Nob. PL V, fig. 2. A. fulvus; rostro elongato, suprà lœvigato , duabus spinis terminato; testâ latâ , lœviter convexa, ad latera tribus dentibus obtusis armatâ. Longueur, 21 millim.; largeur, 15ÿ{ millim. Le rostre, allongé, lisse en dessus, est terminé par deux épines séparées par une échancrure peu profonde. La carapace, large, légèrement convexe, est armée sur ses bords latéraux de trois dents obtuses, dont l’antérieure très-grande, lamelleuse, a son bord antérieur coupé droit. Les pattes de la première paire, grandes, assez robustes, ont leur troisième article armé, près de leur base et à leur bord supérieur, de deux petits Yï, Crustacés. 3 Crusta- cés. ( 10 ) tubercules ; leur cinquième article , à bords externe et interne très-convexes , est remar- quable par la crête prononcée qui orne son bord supérieur. Les pattes suivantes ne présentent rien de remarquable, si ce n’est que leur cinquième article est très-large, fortement comprimé et presque lamelleux. La couleur de cette espèce est un fauve foncé. VA. emarginatus est très-voisin des espèces désignées sous les noms à' A. luniilatus, Peti- çerii et dentatus; mais il se distingue du premier par son rostre qui est peu échan ■ cré, et par la première dent du bord antérieur de la carapace, qui est très-large et lamelleuse; il ne pourra être confondu avec le second ou VA. Petiverii, à raison de l’élar- gissement du cinquième article des pattes ambulatoires et de la crête qui orne le bord supérieur de la cinquième paire de pattes; enfin, VA. dentatus se distingue de notre espèce par une dent spiniforme qui existe à l’angle orbitaire externe. Habite les côtes du Pérou, près de Lima. Genre PISOÏDE, PisoidjeSj, Nob. Testa trianguliformis , suh gibbosa; rostrum breve, bispinosum; antennœ externœ secundo articulo ad latera rostri inserto; épis toma angustissimum; pedes primi paris breves, sequentes tarso curvato infrci Icevigato terminati. La carapace est beaucoup plus longue que large, triaiiguliforme , légère- ment bombée. Les régions stomacale et génitale sont très-apparentes et sépa- rées entre elles, ainsi que des régions branchiales, par des sillons assez pro- fondément marqués. Le rostre , dirigé un peu obliquement en bas , égale en largeur le cadre buccal; il est armé de deux épines très -allongées et diver- gentes à leur extrémité (pl. Y, fig. L). Les yeux, portés sur un pédoncule très-court, étranglé dans sa partie médiane, sont imparfaitement rétractiles; la cavité orbitaire , presqu’entièrement remplie par la base du pédoncule ocu- laire, présente une échancrure à son hord supérieur et n’est pas armée d’une dent frontale au-dessus de son angle interne, comme chez les Pises; en des- sous, cette cavité est très-incomplète, mais on y remarque une petite épine près de la hase de l’antenne ; enfin , l’angle orbitaire externe est occupé par une dent grosse et très-aiguë. Les antennes externes ont leur article basilaire un peu plus long que large , et garni d’un petit tubercule qui s’avance entre leur tige mobile et l’orbite; l’article qui suit, beaucoup plus long que ce dernier, est large, très - comprimé ; le troisième, un peu plus court, atteint l’extrémité du rostre ou le dépasse ; à ce dernier est annexé le filet terminal , qui ne présente rien de remarquable. Les antennes internes ont la même disposition que celles des Pisa. L’épistome est presque linéaire. Les organes qui constituent la bouche, n’offrent rien de remarquable, et sont entière- ( ) ment semblables à ceux des Pisa. Le plastron sternal est aussi long que Cmsta- large. Les pattes de la première paire dans les deux sexes sont courtes, composées d’articles assez robustes, et terminées par des doigts grêles, allongés, légèrement courbés du côté interne et finement dentelés; les pattes suivantes diminuent de longueur progressivement à partir de la seconde paire, laquelle est beaucoup plus longue que la première paire : ces organes sont remarquables par leur troisième et leur quatrième article, qui sont larges et comprimés; le suivant est cylindricpie , avec l’article terminal ou le tarse (fig. 1*^) court, très en croissant, et dépourvu en dessous de ces petites pointes cornées, disposées en dents de peigne, qui se remarquent dans le genre des Pisa. L’abdomen dans les deux sexes est composé de sept segmens : un duvet court et serré, au milieu duquel sont des poils allongés, à extré- mité recourbée, garnissent la carapace et les organes de la locomotion. Cette nouvelle coupe générique, cj[ue nous désignons sous le nom de Pisoïde, à cause de sa grande analogie avec les Pisa, se lie aussi de la ma- nière la plus étroite au genre Hyas , mais se distingue au premier aspect par la forme presque linéaire de l’épistome. PISOÏDE TUBERCULEUX, Pisoides tuberculosus, Nob. PI. V, fig. 1. P. testâ jiavo-rubescente , subtilissime punctata, in medio ad lateraque tub er culata pedibus tertio articulo anterius spinoso; abdomine Icecigato. Longueur, 23 millim.; largeur, 16J/ millim. La carapaee, d’un jaune teinté de rougeâtre, est entièrement couverte de petits trous arrondis servant à l’insertion des poils; les régions branchiales, stomacale et géni- tale sont en outre ornées de tubercules saillans. Les pattes de la première paire, de même couleur que la carapace, ont le bord antérieur de leur troisième article armé à sa partie supérieure d’une forte épine; les suivantes, ou celles de la seconde paire, sont remarquables en ce que leur troisième article est fortement comprimé, avec leur bord supérieur crêté; ce même article, dans les pattes suivantes, est large, aplati et arrondi en dessus ; on remarque aussi à leur bord externe une épine très-prononcée, surtout dans la deuxième paire de pattes; le quatrième article est court, large, avec le suivant allongé et cylindrique. L’abdomen dans les deux sexes est entièrement lisse. Rencontré sur les côtes du Chili. PL V, fig. 1. Pisoïde tuberculeux de grandeur naturelle. — Fig. i\ Région antennaire et orbites vues en dessous. — Fig. l’’. Rostre et orbites vus obliquement. — Fig. l"". Patte-mâchoire externe. — Fig. F^. Tarse. Genre SALAGIE, Salacia, Nob. Testa latior qucim longior, maæime depressa, ad latera dilatata, cum diversis regio^ nibus distinctissimis; rostrum brevissimum, angustum, trianguliforme ; orbitce subtus emarginatce; oculi breves, retráctiles; antennce eæternœ articulo basi- lari quadrato et articulo secundo ad latera rostri inserto; antennce internee in fos- sulis parallelis receptee; pedes maocillares externi tertio articulo elongato, subcor- diformi; pedes primi pajñs breves, sequentes maximi, spinosi, tarso curvato terminati. La carapace, plus large que longue, très-déprimée et très-dilatée sur les côtés latéro-postérieurs , présente en dessus de profonds sillons, qui indiquent les limites des diverses régions. Ainsi on distingue parfaitement bien la région stomacale, qui est beaucoup plus large que longue; de chaque côté se remarquent les régions hépatiques antérieures , qui sont arrondies et séparées des autres régions, surtout des branchiales, par un sillon profond; la région génitale affecte une forme pentagonale; les régions branchiales sont arron- dies et séparées des bords latéraux de la carapace par une dépression pro- fonde; la région cordiale est beaucoup plus longue que large; quant à la région intestinale, elle est peu distincte de la précédente. Toutes les parties que nous venons d’indiquer sont plus ou moins granuleuses et hérissées de tubercules verruqueux. Le rostre est trianguliforme , très-court et étroit. Les orbites sont ovalaires et dirigées directement en avant et en haut; une échancrure très- large occupe le milieu de leur bord supérieur, et un hiatus encore plus con- sidérable sépare leur angle externe de la base des antennes externes. Les yeux sont courts et rétractiles. L’article basilaire des antennes externes est carré, aussi large que long (pl. II, lig. 2), et terminé de chaque côté par un tuber- cule saillant , qui atteint le niveau du front ; le second article est très-court et s’insère entre ce tubercule et le rostre, de façon à être complètement à découvert : nous ne connaissons pas les articles suivans. Les fossettes anten- naires situées sous le front sont étroites et longitudinales; elles communiquent latéralement avec les orbites au moyen d’une lacune qui existe entre le front, la face supérieure de l’article basilaire de l’antenne externe et le pédoncule oculaire (fig. 4). Les régions ptérygostomiennes sont très - saillantes , mais offrent très-peu d’étendue; l’épistome est rudimentaire; le cadre buccal est beaucoup plus large que long. Le second article des pieds-mâchoires externes est très-grand , avec son côté interne finement denticulé; le troisième, bien moins long que le précédent, est cordiforme et donne insertion au suivant par ( ^5 ) une échancrure large et profonde de son bord antérieur : nous ne connais- sons pas les deux derniers articles , et quant aux autres parties de l’appareil buccal, elles étaient trop incomplètes pour que nous puissions les décrire ici (fîg. 5). Le plastron sternal (fig. 8) est beaucoup plus large que long, très- déprimé, rétréci et trianguliforme antérieurement; on y remarque aussi de chaque côté, près du bord d’où naît la première paire de pattes, une fossette assez profonde. La gouttière dans laquelle vient se reployer l’abdomen est lisse et a peine envahie par les lignes suturales; nous ne connaissons pas ce der- nier. Les pattes de la première paire, quoique très-courtes, dépassent cepen- dant en longueur la carapace; les divers articles qui les composent sont courts et granuleux; la main est très-renflée, et les doigts qui la terminent sont allongés et denticulés à leur côté interne. Les pattes qui suivent sont très-grandes, épineuses, avec le troisième article sensiblement renflé; enfin, le cinquième article est comprimé, terminé par un tarse très-allongé, éga- lement comprimé et légèrement courbé. Ce genre appartient bien évidemment à la famille des Oxyrhinques , mais s’éloigne beaucoup de tous les types connus jusqu’ici et semble établir le pas- sage entre les Inachoidiens et les Grapsoïdes. Nous l’avons établi sur trois individus en tres -mauvais état, rapportés de l’Amérique méridionale par M. d’Orbigny. SALACIE TUBERCULEUSE, Salacia tuberculosa, Nob. PI. II, fag 1. S. testd alhido-fiavescente , suprà tuherculatd ac subtiliter granulatdi pedibus gra- nulosis et tuberculis spinosis armatis, articulo ultimo canaliculato; sterno tenuis- sime granulato. Longueur, 52 millim.; lai^geur 55 millina. La carapace, d’un blanc jaunâtre, est ornée en dessus de tubercules et de fines gra- laulations; dans les sillons qui séparent les régions on remarque aussi des poils d’un fauve clair, courts et peu serrés. Le lostre est finement granulé en dessus, dans toute sa longueur; il en est de même pour le bord supérieur et interne des cavités orbi- taires. Les pattes de la première paire ont leur troisième article orné de plusieurs langées longitudinales de granulations saillantes, qui affectent même quelquefois la forme de tubercules plus ou moins épineux; leur quatrième article est plus finement granulé et présente en dessus une crête arrondie ; la main est très-renfîée et offre aussi de fines granulations mêlées çà et là de quelques tubercules épineux ; les doigts sont allongés , lisses , légèrement courbés et finement dentelés. Les pattes suivantes ont leurs premier et deuxième articles granuleux, avec le bord supérieur du deuxième armé d’une épine très-prononcée; leur troisième article est entièrement couvert en dessus de granula- Crusta cés. Crusta- res. ( ii ) lions saillantes, parmi lesquelles sont des épines très -prononcées, surtout dans les seconde et troisième paires de pattes; en dessous ces mêmes articles sont presque lisses, surtout dans les quatrième et cinquième paires de pattes. Le quatrième article présente, à son côté externe, quelques granulations, tandis que les autres parties sont entièrement lisses; le cinquième article est orné, seulement à son côté externe, de quelques lignes longitudinales de fines granulations; enfin, le sixième ou dernier article est fortement cannelé et un peu aplati ; on y remarque aussi un léger renflement vers la base de l’ongle, qui est d’un brun clair. Le plastron sternal est très-finement granulé. Nous ignorons la localité où M. d’Orbigny a trouvé ces crustacés. PL II, %. 1. L’animal de grandeur naturelle. — Fig. 2. Région antennaire. — Fig. 3. Portion de l’appareil buccal. — Fig. 4. Orbite et antennes vues en dessus et mises à découvert par l’ablation du front. — Fig. 5. Patte-mâchoire externe. — Fig. 6. Troisième article des pattes-mâchoires externes. — Fig. 7. Pince. Fig. 8. Plastron sternal. FAMILLE DES CYCLOMÉTOPES. TRIBU DES GANGÉRIENS. Genre XANTHE, Xantho, Leach. XANTHE PLAN, Xantho planus, Edw. Pl. VI, fig. 1. Hist. nat. des Crust., tora. I, p. 397, n." 17. Cette grande et belle espèce, dont l’un de nous a donné ailleurs une description succincte , est entièrement couverte de granulations miliaires ; il est aussi à noter que les tarses sont garnis en dessus et en dessous de brosses tomenteuses. Habite la côte de Callao. Pl. \T, fig. 1. L’animal de grandeur naturelle. — Fig. 2. Région antennaire. — Fig. 3. Patte-mâchoire externe Fig. 4. Patte-mâchoire de la seconde paire. XANTHE DE D’ORBIGNY, Xantho Orbignyi, Nob. Pl. VII, fig. 1. X. ruhro-jlavescente maculatus; testa lœviter gihhosâ, lœvigatâ, ad latera ^njel 11 deutatâ; fronte prominente, quadrilohatâ ; orbitis quinque tuberculatis ; pedibus primi paris maximis, robustis, Icevigatis; pedibus sub sequentibus supra inf raque pilis brevibus ornatis; abdomine brevi, lato. Longueur, 8 centim.; largeur, 10 centim. La carapace est peu bombée, lisse et marquée de sillons peu prononcés, mais qui cependant indiquent bien les limites des diverses régions; les bords latéro-antérieurs sont armés de dents très-fortes, au nombre de neuf de chaque côté, et dont quelques- unes bidentées , de façon à en porter le nombre total à onze. Le front est saillant et quadrilobé. Les cavités oculaires sont ornées de chaque côté de cinq tubercules, dont l’inférieur, ou celui qui constitue l’angle orbitaire interne, est le plus saillant. L’épis- tome est très -étroit. Le plastron sternal est lisse et orné de quelques ponctuations. Les pattes de la première paire sont très-grandes, robustes, lisses, armées d’un gros tubercule conique sur le bord interne du carpe, et terminées par des doigts très-forts, ( 15 ) assez allongés, et armés à leur partie interne de tubercules arrondis. Les pattes suivantes courtes, diminuant de grosseur et de longueur progressivement, sont ornées à leurs bords supérieur et inférieur de poils courts et très -serrés. L’abdomen est court et assez large. Cette espèce est d’un rouge taché de jaunâtre en dessus, jaune en dessous, avec les pinces et les ongles noirs. Habite les côtes du Chili. PI. VII, %. 1. L’animal de grandeur naturelle. — Fig. IL Région antennaire. — Fig. l'’. Patte-mâchoire externe. - Fig. L. Patte-mâchoire de la première paire.— Fig. et L. Appendices abdominaux du mâle. XANTHE DE GAUDICHAUD, Xantho Gaudichaudii , Edw. PI. V, fag. 4. Hist. laat. des Crust., torn. I, p. 3g 6, ii.° i5. La carapace , de forme ovalaire , est faiblement bosselée et presque plane transversa- lement; les pattes antérieures sont très -fortes et lisses, tandis que celles des quatre paires suivantes sont couvertes de petites granulations; enfin, les tarses sont gros et entièrement garnis de poils en brosse. De Callao. XANTHE A SEIZE DENTS, Xantho sexdecim dentatus, Nob. PL VII, fig. 2. X. suprà rubro -Jlavescens , infrci fulvo-fiavescens; testé lœviter gibbos â, lævigatâ, ad latera s eædecim dentibus armatd -, fronte productâ, refexâ, subcjuadrilobatâ; sterno lœvigato-, pedibus primi paris robustis, elongatis, sub sequentibus parais; abdomine brevi, angusto. Longueur, 45 millim.; largeur, 60 millim. La carapace est légèrement bombée, lisse, et présente de chaque côté, entre les régions hépatiques antérieures et branchiales, une dépression arrondie, assez forte- ment prononcée; les bords latéro-antérieurs sont armés de chaque côté de huit dents largement espacées entre elles. Le front est avancé, incliné, légèrement lamelleux et subquadrilobé. Le plastron sternal est entièrement lisse. Les pattes de la première paire, fortes, assez allongées, ont leur quatrième article armé, à leur bord supérieur et interne, de deux tubercules épineux, dont le supérieur est très-prononcé; les doigts sont allongés, robustes, courbés et armés à leur bord interne de tubercules arron- dis. Les pattes suivantes sont petites, assez robustes, et diminuent de longueur pro- gressivement; leur bord supérieur est cilié et les tarses sont grêles et presque nus. L’abdomen est court et très-étroit. La couleur de cette espèce est un rouge teinté de jaunâtre en dessus, d’un jaune fauve clair en dessous, avec les doigts de la première paire de pattes d’un brun clair, et 1 extrémité du dernier article des pattes suivantes de cette dernière couleur. Se trouve sur les côtes du Chili. Pi. VII, fig. 2. L’ammal de grandeur naturelle. — Fig. 2“. Région antennaire. — Fig. 2^. Patte-mâchoire externe. — Fig. 2". Abdomen du mâle. Crusta- cés. ( 16 ) Crusta- cés. Genre PANOPÉ , Panopeus ^ Edw. PAINOPÉ CRÉNELÉ , Panopeus crenatus , Nob, PL VIII, % 1. P. testci roseâ , albido -flavescente maculatâ, gibhosâ, lœvigatâ, ad latera maxime crenatâ; fronte producta, lata, emarginatd ; pedibus suprà roseis , infrà albido- flavescentibus. Longueur, 22 millim.; largeur, 33 millim. La carapace, légèrement bombée, entièrement lisse, ressemble par sa forme à celle du Panopeus Herbstii, mais au lieu d’être verdâtre , elle est teintée en dessus de rose foncé et de blanc jaunâtre. Le front est avancé, large, avec la fissure qui le divise peu profonde. Les dents qui ornent ses bords latéraux sont au nombre de quatre : les trois premières sont très-grandes, lamelleuses, tronquées et séparées entre elles par des fissures étroites ; la dernière est courte et subspiniforme. Les pattes de la première paire sont fortement teintées de rose en dessus, d’un jaune blanehâtre en dessous , avec les doigts d’un brun clair; le bord du troisième artiele dans ces mêmes organes est arrondi, avec le tubercule, qui le termine, peu sensible; les doigts sont assez allon- gés, robustes et non eannelés. Les pattes suivantes sont lisses, légèrement teintées de rose en dessus, d’un blanc jaunâtre eu dessous, avec leurs derniers articles revêtus d’une lomentosité eourte, serrée, d’un gris cendré clair. Cette espèee se distingue des P. Herbstii et limosus par son front , qui est avancé , et surtout par la forme des épines, dont les bords latéro- antérieurs de la earapaee sont armés. Environs de Callao (Chili). PI. VIII, fig. 1. L’animal de grandeur naturelle. — Fig. P. Région antennaire. PANOPÉ CHILIEN, Panopeus chilensis , Nob. PL VIII , fig. 2. P. -viridi -flavescens ; testa anterius maxime gibbosd, ad latera dentibus triangula- ribus armatd; fronte productd, angustdi-, pedibus primi paris crassis, subrogosis. Longueur, 26 millim.; largeur, 38 millim. La carapace, à peine bombée, est fortement bosselée en avant et sur les côtés. Le front est avancé et plus étroit que celui du P. Herbstii, espèce avec laquelle elle a beaucoup d’analogie. Les bords latéro-antérieurs sont armés de quatre dents triangulaires et très- espaeées entre elles; les trois dernières se terminent par une pointe dirigée en avant, tandis que la première ou l’antérieure est large , arrondie et à peine séparée de l’angle orbitaire externe. Le plastron sternal est lisse. Les pattes de la première paire sont ren- flées, peu allongées, â articles légèrement rugueux, avee les doigts courts, non canne- lés et arqués; les pattes suivantes, petites et lisses, ont leurs derniers articles couverts d’un duvet long et serré. La couleur générale est un vert bouteille clair, mélangé de jaunâtre en dessus; la première paire de pattes est d’un vert bleuâtre, jaune orange clair en dessous, avec les doigts brunâtres; les pattes suivantes sont d’un blanc jaunâtre; il en est de même pour le dessous du corps. Cette espèce, qui habite les côtes du Chili, ne pourra être confondue avec le P. Herhstii, par la forme de son front, et surtout par les dents qui arment les bords latéro-antérieurs de la carapace. PI. Vm, %. 2. L’animal de grandeur naturelle. —Fig. 2“. Région antennaire. — Fig. 2^ Extrémité de la première paire de pattes vue du côté externe. Genre OZIE, Ozius, Edw. OZIE RUGUEUX, Ozius rugosus, Nob. PI. VlIIè/i, fig. 1. O. testd fulvescenle, in medio Icevigatá, ad latera anteriiis rugosissima; orbitis clau- sis; pedibus primi paris robustis, ultimo articulo tuberculato. Longueur, 4 centim.; largeur, 6 centim. La carapace , légèrement convexe , est lisse dans la plus grande partie de son étendue , mais devient très -rugueuse dans le voisinage de ses bords latéro-antérieurs, qui sont divisés chacun en cinq lobes subdentiformes. Les bords latéro- postérieurs des orbites offrent deux petites fissures, dont l’antérieure est beaucoup plus prononcée. Les régions ptérygostomiennes sont lisses. Les pattes de la première paire, d’un brun foncé en des- sus, jaunes en dessous, avec les doigts de cette dernière couleur, mais plus claire, sont fortes, épaisses; leur cinquième article est seulement armé en dessus et du côté externe de gros tubercules arrondis, largement espacés. Les deuxième, troisième, qua- trième et cinquième paires de pattes sont lisses, d’un brun foncé en dessus, d’un jaune teinté de brun en dessous, surtout leurs derniers articles avec le tarse, présentant une tomentosité courte et serrée. Le plastron sternal jaunâtre, avec l’abdomen taché de brun foncé, sont entièrement lisses. Cette espèce ne peut être éloignée de VO. tuberciilatus , dont elle ne diffère guère que par la clôture complète de l’orbite et par le petit nombre de tubercules dont sa cara- pace est garnie; mais à raison de la disposition des antennes externes et de l’orbite, elle établit le passage entre les Cancériens ordinaires et les Ériphies , et elle rend néces- saires quelques modifications dans les caractères assignés au genre Ozius. Habite les côtes du Chili. PI. VlIIèw, fig. 1. L’animal de grandeur naturelle. — Fig. V. Région antennaire. — .Fig. l'’. Front vu en dessus. — Fig. 1'’. Patte antérieure. — Fig. F^. Patte-mâchoire externe." 1. Etant sur le point de me rendre en Sicile, pour y poursuivre mes recherches sur l’orga- nisation des animaux inférieurs, et ne voulant pas retarder jusqu’à mon retour la publication des dernières livraisons du Voyage de M. d’Orbigny, j’ai prié mon jeune collaborateur, M. Lúeas, de vouloir bien se charger seul de la description des crustacés dont il nous reste encore à parler. Tout ce qui suit lui appartient par conséquent exclusivement. H. Milne Edwards. 3 VI. Crustacés. ( 18 ) Crusla- cés. Genre PAPiAXANTHE, Parjxjnthus, Nob. Testa depvessa^ ad latera dilatata i J^voas aii^usta^ producta^ suhvejleoca ^ aateancG interiores in foveolis obliquis receptee; antennœ exteriores in canthum oculorum insertee ; pedes primi paris robusti ; sequentes breves ^ ciliati^ abdomine m mare femindque angusto. Pl. VII bis. La carapace est moins élargie que chez la plupart des cancériens, et sa face supérieure est presque horizontale; les régions y sont assez bien indi- quées par des sillons; ses bords latéro-antérieurs se prolongent très -loin en arrière et sont divisés en quatre lobes , dont le premier est arrondi sur le bord et les deux postérieurs garnis d’une petite crête marginale. Le front est très-avancé, tronqué antérieurement et subbilobé. Les orbites sont petites, ovalaires et dirigées obliquement en haut et en avant; la disposition de leurs bords est analogue à celle des Xanthes. Les antennes internes se replient très- obliquement sous le front (fig. \ "). Les antennes externes sont logées dans un hiatus de l’angle interne des orbites ; leur premier article est petit et atteint à peine le front; le second est très-court et la tigelle terminale paraît être de lon- es7tey rcidp. \. LIBIDO CLÉE cliagrmée ( LIBIDOCL^EA granaria EdxD- etPiuy.} 2. lAACIIOIDE petit rostre (lAACHOIDES micTorliynchus Edm.etizJj • ■i- 3. LEPTOPODIE sagittaire (LE P T OP ODIA sagittaria Fahr) ImpP de^ Delarue - jiyiiymij inillii Blanchard et Fidl/ant pin.v B .Berfnvid edifv I^orpet j-t'ulp J PISOlDh tuberculeux .(, PISOIDE S tulieveutosuis. oHm-.)2. ACANTIIONYX éclianeréfACANTlIOJSrYX cm ar¿ina til s , EJw. nluc /) a.LliUriPPE a Rnseivaae.(IA:UCfPI»A Ruseiiaaoe, A-,/». I 4- XvMVTIIK de Gaudiehaud .{X ANTHO Gatidichaiiaii , ) CRUSTACES mus iÆchv.j C7íirí>7:4Cj¿s PL . 7. Blifne/utrt/ /ii/ur^ Jtùû'f/r . 7^0 I. XAN'PIIK de cP Oi'bi|ny . ( A’ANTIIO Orln^nyi , K.h, . _¿uc. >) 2. \Al\'l’IIK A seize (lents. ( XANTHO sex-deeim deatalus, /c, /mp'^ de- Deixriiû' . íycB ^Íjincdouí'/te xfciilp. PARAXANÏÏIK pieds velus ' PARAXA.XTIR s luetipes nob.) fmp'"de /)e/aruc‘ ■ cm STAC tía . P. Per/rand e'diteur . C/ÍÍ S TACES ,T o • PAIV^OPE crénelé PAlS^OPErs CrCXmtUS, eiXuc- ) 2. PAÍÍOPE cliilieii PAIV^OPEUS cMlensis , J¡c&o. etXuc .) CRUSTACES . PL. S t’λ -dnnccioiicfiC' j-cidp^. CfírSTACKS. Vaífíant pànvP P-JSer&-and e. et I.ILC. , J GÉLASIME à doi(Tls Q’rèles O Cl PODE de Gaudi chaud GELASIMUS sténo ( OCYPODA Gaudichaudii CRUSTACES ■ PLATl^JMERFi de Gau di chaud CRùSTACES . r/t( srjcEs 1. ACANTIIOCYî’I.K de (] ( A( ANT]IO( VCLTS C ( PSEI IHH OIÎVSTI' 2. PSEl DOCORYSTK S ariuatus, ax'in c e/^ /Je/a/'ue . 1. CORYSïOÏDE cMIien.(CORYSTOÏDES c]uleiisis.j-„^ ) 2. PORCELLAYE acantliopEoTe( PORCE ELAN A acantliopbora,.^^ j de JJeiarue - !^T. /(!. For^Cf kCÙ.- ^SÊmmaSÊÈSik CJÍÍSTfíCjíS. 1. RHYMCHO CIÑETE tjpe ( EHYNC HO CINETÜS, typus ■¿.PALEMON de Gaiidicliaud. (PALŒMON Gaudicliauítii, J/rfyP ji?e¿£U'US' ■ Zeérun ..fcuZp ^ - V * I VOYAGE DANS L’AMÉRIQUE MÉRIDIONALE (Le Brésil, la République orientale de l’Uruguay, la République Argentine, la Patagonie, la République du Chili, la République de Bolivia, la République du Pérou). STRASBOURG, IMPRIMERIE DE V ' BERGER-LEVRAULT. m VOYAGE DANS LAMÉBIQUE iHÉBIDIOAIALE (I.E BRÉSILi, RA RÉPUBLIQUE ORIENTALE DE L’URUGUAY, LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE, LA PATAGONIE, LA RÉPUBLIQUE DU CHILI, LA RÉPUBLIQUE DE BOLIVIA, LA RÉPUBLIQUE DU PÉROU), EXÉCUTÉ PENDANT LES ANNÉES 1826, 1827, 1828, 1829, 1830, 1831, 1832 ET 1833, CHEVALIER DE l’oRDRE ROYAL DE LA LÉGION d’hoNNEÜR , OFFICIER DE LA LEGION d’hoNNEDR DE LA RÉPUBLIOUE BOLIVIENNE, PRESIDENT DE LA SOCIÉTÉ GEOLOGIQUE DE FRANCE ET MEMBRE DE PLUSIEURS ACADÉMIES ET SOCIETES SAVANTES NATIONALES ET ETRANGERES. 6^mn/ae í/ááe' aa (^>m. et publié 00U0 le0 ou0ptee0 be M, le itttnt0tre be U3n0teuction publique (commencé sous le ministère de M. Guizot). TOME SIXIÈME. 2." Partie : INSECTES. PARIS, CHEZ P. BERTRAND, ÉDITEUR, Libraire île la Société g^éolog^iquc de France , RUE SAINT-ANDRÉ- DES -ARCS, 38. STRASBOURG, CHEZ V.‘ LEVRAULT , RUE DES JUIFS, ,33. ^Î837— '1843. L’AMÉRIQUE MÉRIDIOIVALE RECÜEILLIS PAR ALCIDE D’ORBIGNY, ET DÉCRITS PAR ÉMILE BLANCHARD, AIDE-NATURALISTE AU MUSÉUM d’ HISTOIRE NATURELLE DE PARIS; ET AUGUSTE BRULLÉ, PROFESSEUR A EA FACULTÉ DES SCIEPiCES DE DIJOiX. AVIS 11 y a quelques années M. Brullé, alors aide-naturaliste, attaché à la chaire d’entomologie dn Muséum d’histoire naturelle, se chargea de rédiger la partie descriptive des insectes recueillis dans l’Amérique méridionale par M. A. d’Or- bigny; mais ce naturaliste ayant été appelé à professer la zoologie à la faculté des sciences de Dijon, il fut obligé, en quittant Paris, d’abandonner le travail qu’il avait commencé. C’est M. Blanchard , qui occupe actuellement la place d’aide-naturaliste au Muséum près la chaire d’entomologie, qui a bien voulu continuer cet ouvrage. Les premières tribus, Carabiques, Hydrocanthares, Palpicornes, c’est-à-dire depuis la page 1 jusqu’à la page 57, sont dues à M. Brullé. Tout le reste du travail appartient à M. Blanchard. VOYAGE DANS L’AMÉRIQÜE MÉRIDIONALE. ivvm'Vwvwvv\wvwwvmvmvvvmw^\vvM«/MwvvvivvvvvvwM»mvwvvvv\vmv\VHvmiwvuvvvvmivvvwvvvv\vvvvmwvvww INSECTES COLÉOPTÈRES. TBIBU DES CABABIQUES. FAMILLE DES CICINDÉLIENS. 1. MÉG ACÉPHALE A DEUX BANDES, Megacephala bifasciata, Br., Insectes, pl. I, fig. 1. Cette belle et curieuse espèce est connue dans les ouvrages d’entomologie sous le nom de M. æquinoæialis. On la rapporte au Cicindela œquinoæialis de Linné, d’après Fabricius, et l’on n’a pas hésité jusqu’ici à la regarder comme telle; cependant, si l’on vient à comparer la description originale du savant Suédois avec l’insecte dont il s’agit, on ne tarde pas à voir combien elle s’y rapporte peu. Nous la reproduisons ici textuellement V: « Cicindela œquinoæialis flava , fasciis duabus nigris latis. Habitat Surinami. « Media. Totum corpus flavum , oculi nigri, minus promisculii. Thorax longitudinali linea excavata. Elytra obtusissima, singula striis decem, elevatis, acutis ; fasciœ duœ totam fere alam tegentes , undatœ. * Il ressort jusqu’à l’évidence, de la lecture de cette description, que l’insecte auquel elle convient ne peut pas être une Mégacéphale; tout porte à croire qu’il appartient plutôt au genre Brachine, comme semblent le prouver ces mots : elytra striis decem, ele- vatis, acutis. On trouvera peut-être extraordinaire que Linné ait placé une espèce de ce dernier genre au milieu des grandes espèces de son genre Cicindèle; cependant, la description de cet auteur convient si bien au Brachinus connu jusqu’ici sous le nom 1.' Linné, Jmœnitates academicœ, t. VI, p. 395. Coléo- ptères. Coléo- plères. (2 ) de complanatus , que nous n’hésitons pas à l’y rapporter. Nous avons déjà prouvé ail- leurs ^ que le Brachinus complanatus de Fabricius n’était pas du tout le même insecte que le Carabus complanatus de Linné, puisque ce dernier est une espèce de Nebria, que l’entomologiste de Kiel a désignée sous le nom à' arenaria: ainsi le nom A'œqiiinoxialis peut être rendu , sans aucùn inconvénient , au grand Brachine d’Amérique , comme celui de complanatus l’a déjà été à l’espèce de Nébrie des côtes méridionales de la France. La Mégacéphale à deux bandes a été observée par M. d’Orbigny dans la province de Moxos (Bolivia) , du mois d’Août au mois d’Octobre. Elle se tient le jour au fond des trous qu’elle se creuse sur les bords du Mamore et du Piray, et n’en sort qu’à l’entrée de la nuit ; elle court alors avec une vitesse extrême à la recherche de sa nourriture. 2. MÉGACÉPHALE A CROIX, Megacepkala cruciata, Br., Insectes, pi. I, fig. 2. Depressa , Jlavo-ruf a , subtus pallidior; ore, antennis pedibusque Jlavis; eljtrorum 'vitta suturali fasciaque fuscis. Mas. Long. 71/2 lin.; lat. 5 1/4. Cette espèce ressemble à la précédente, mais elle est d’un quart plus petite qu’elle; elle en diffère essentiellement par la ponctuation des élytres, qui est très-forte, et parce qu’elle n’a pas la bande obscure que l’on remarque entre les yeux de sa congénère. Sa couleur est un jaune-roux un peu plus foncé en dessus qu’en dessous. Sa lèvre supérieure, ses palpes, la base de ses mandibules et ses pattes sont d’un jaune pâle; l’extrémité de ses mandibules et le bord de sa lèvre supérieure sont noirâtres; les dentelures de cette lèvre sont plus saillantes que dans l’espèce précédente. Sa tête offi'e entre les yeux des stries faibles; son corselet est lisse, ou présente des rides à peine sensibles; ses élytres sont peu convexes, arrondies au bout, et forment un angle rentrant à l’extrémité de la suture; leur surface est fortement ponctuée, mais les points s’affaiblissent beaucoup à l’extrémité, et ressemblent généralement aux aspérités d’une râpe. Une bande brune ou noirâtre, qui s’élargit autour de l’écusson, s’étend le long de la suture, jusqu’au-delà des deux tiers des élytres, où elle s’élargit de nouveau de chaque côté, pour former une bande transversale qui n’occupe que les deux tiers de leur largeur, et qui remonte un peu vers leur base. Les poils qui garnissent le dessous des deuxième et troisième articles des tarses du mâle, sont bruns , comme dans l’espèce précédente. Elle a été trouvée dans les parties les plus septentrionales de la province de Corrientes (république Argentine), au mois de Novembre, sur un banc de sable du Parana. Elle court avec beaucoup d’agilité, et semble plutôt voler que marcher; ses habitudes sont d’ailleurs analogues à celles de la Mégacéphale à deux bandes. 3. MÉGACÉPHALE DU BRÉSIL , Megacepkala brasiliensis , Kirby , Trans. Linn. Soc. of London, t. XII, p. 376; Dej., Spec., t. I, p. 11. Prise dans la province de Corrientes, le long du Parana, sur les plages de sable, pendant les deux seuls mois de Décembre et Janvier. Elle a les habitudes des espèces précédentes. 1. Revue entomologique de M. Silbermann , t. II, p. 109, et t. III, p. 301. 4. MÉGACEPHALE DE LATREILLE , Megacephala Latreillei, Lap., Revue entom. de M. Silbermann , t. II, p. 32. Dans la province de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), suries bords du Rio grande, où elle se cache pendant le jour sous des débris et des fragmens de bois. 5. MÉG ACÉPHALE DE MARTIUS , Megacephala Martii, Perty, Delect. anim. artic., p. 1 , pl. l,fig. 1. Cette espèce, une des plus belles de ce genre, a été prise dans la province de Valle grande (Bolivia), au voisinage de la côte de Petaca, sous des pierres; elle vit en famille. 6. MÉGACÉPHALE DE SPIX, Megacephala Spixii, Br., Insectes, pl. I, fîg. 3. Cylindrica, viridis aut subcjanea, nitida; capite thoraceque cupreis; eljtrorum ma- cula apicis, ano, pedibus, antennis oreque flavis. Mas , femina. Long. 7 Un.; ' lat. 2 1/2. Elle est voisine de l’espèce précédente, dont elle diffère par sa taille un peu moindre, et par la couleur de ses élytres , qui est d’un vert brillant , avec des reflets quelquefois bleuâtres, mais non pas d’un bleu violet, comme dans celle-ci; sa tête et son corselet sont, de même, relevés d’un bel éclat cuivreux; sa lèvre supérieure offre quatre dente- lures saillantes et noirâtres, ainsi que le bout de ses mandibules et leurs dents; la base de ses antennes, ou leurs quatre premiers articles, sont marqués en dessus d’un trait brun; la surface de sa tête est faiblement ridée près des yeux; ses élytres présentent des points profonds, qui s’affaiblissent vers l’extrémité, où elles forment un angle ren- trant et n’offrent point d’épine; la tache jaunâtre que présente chacune d’elles, est plus courte, plus large que dans le M. Martii, et laisse fort peu d’espace entre elle et la suture. Le reste des couleurs est semblable dans l’une et l’autre espèce. Dans les mois de Décembre et Janvier, au bord de la rivière de Sah-Miguel, pays des sauvages Guarayos (Bolivia). Elles sortaient le soir par centaines, d’après M. d’Orbigny. 7. MÉGACÉPHALE ÉPINEUSE, Megacephala spinosa, Br. Viridis nitida, supra subaurata; elf tris apice unispinosis; ore, antennis, pedibus, abdomine et eljtrorum macula apicis elongata favis. Mas. Long. 7 lin.; lat. 2 1/2. Cette espèce ne pourrait avoir des rapports qu’avec les M. acutipennis Dej., et Adonis Lap.; mais elle se distingue de l’une et de l’autre par sa lèvre supérieure avancée, et par la terminaison pointue de ses élytres, qui ne forment pas à l’extrémité un angle rentrant , comme dans ces deux espèces , et dont la suture se prolonge au contraire de chaque côté en forme d’épine. La couleur de la Mégacèphale épineuse est un vert bril- lant, un peu doré ou cuivreux sur le milieu ,du corselet et des élytres; sa lèvre supé- rieure, les pièces de sa bouche, ses antennes et ses pattes sont d’un jaune pâle; cependant les dents des mandibules et les dentelures de la lèvre supérieure sont brunes, ainsi Col^- ptères. CoI¿o- plères. (4) qu’une tache sur les quatre premiers articles des antennes. L’abdomen est d’un roux fauve, avec la base seule d’un vert brillant. Enfin, les élytres sont ornées sur leur bord extérieur, depuis le milieu jusqu’à l’extrémité, d’une tache allongée de la couleur du ventre, qui atteint la suture un peu avant le bout des élytres. La surface des élytres est parsemée de points peu profonds; celle de la tête est finement striée sur le front, et les deux sillons transversaux du corselet sont rugueux. Dans la province de Moxos, sur le bord de toutes les rivières; ce qui semble indiquer que cette espèce est assez commune. 8. MÉGACÉPHALE PONCTUÉE, punctata, Lap., Études entom., p. 34. Sous les pierres, dans la province de Santa -Cruz. Elle a les habitudes de l’espèce suivante. 9. MÉGACÉPHALE DE SAINT- HILAIRE, Megacephala Hilarii , Lap., Etudes entom., p. 34. — Cette espèce nous a paru la même que le M. fulgida, Klug, Jakrbücher der Insektenkunde , 1. 1 , p. 7. i» Dans la même province que la précédente, sur les bords du Rio grande, pendant le mois de Janvier. Elle était en grand nombre sous les fragmens de bois charriés par la rivière. M. d’Orbigny l’a trouvée également, à la même époque, le long du Parana, entre Corrientes et les Missions. 10. MÉGACÉPHALE A DEUX LUNULES, Megacephala biliinata, Klug, Jakrbücher der Insektenkunde, t. 1, p. 6. Elle se trouve dans les mêmes circonstances et aux mêmes lieux que le M. Latreillei, cité j)lus haut. 11. OXYCHEILE LABIÉE, Oxycheila labiata, Br., Insectes, pl. I, fig. 4. Subcjlindrica , nigra; eljtrorum macula sinuata , antennis , palpis pedibusque Jlavo- rufis ; geniculis nigris ; labri macula ovali rufa. Femina. Long, g lin. ; lat. 3. Cette espèce se reconnaît facilement , dans ce genre encore peu nombreux , aux carac- tères énoncés dans notre phrase diagnostique. Elle est entièrement noire, à l’exception des pattes, des antennes, des palpes et d’une tache sur chaque élytre, qui sont d’un jaune roux. La lèvre supérieure, représentée sous le n.° 4 a de la planche citée, offre une grande tache d’un roux foncé, qui en occupe tout le milieu. L’extrémité de toutes les cuisses et le bout du deuxième et du troisième article des antennes sont noirs , ainsi que les deux premiers tout entiers. La tache rousse des élytres est située un peu au-delà de leur milieu et d’une forme peu régulière. La surface des élytres est fortement ponctuée, mais les points s’afíaiblissent à mesure qu’ils approchent de l’extrémité ; la forme des élytres est beaucoup plus étroite que dans VO. tristis, et presque parallèle; celle du corselet est un peu plus étroite en arrière qu’en avant. Dans la province de Chiquitos (Bolivia) , sous des arbres morts , de Juillet à Novembre. (S) 12. CICINDÉLE A COL CYLINDRIQUE, Cicindela cxUndrkollis, lie].. Spec., p,îlS Aux environs de Rio Janeiro, où elle est rare. 13. CICINDÊLE A ANTENNES SIMPLES, Cicindela simplicicornis , Klug, Jahrb. der Insektenk., t. I, p. 11. Elle vit sur les feuilles des plantes, dans l’intérieur des forêts, au pays des sauvages Guarayos (Bolivia), pendant les mois de Décembre et Janvier; elle vole loin et avec agilité. 14. CICINDÊLE A ANTENNES ANNELÉES, Cicindela annulicornis , Br. Cylindrica, œneo nitida, sub tus cum pedibus et elytrorum margine violacea; anten- nis basi violaceis , articulo primo subtus, tertii quartique annulo, rufis; palpis, mandibularum basi et elytrorum marginis eæterni maculis duabus minutis palli- dis. Mas. Long. 4 An.; lat. i ifi. Cette espèce se rapproche de la précédente, et surtout du C. nodicornis Dej.; mais elle diffère de l’une et de l’autre par la couleur du premier article de ses antennes. Elle est en dessus d’une couleur de bronze à reflets cuivreux, et en dessous d’un bleu très-brillant. Sa tête est striée entre les yeux, comme dans le C. nodicornis; le dessus de son corselet est strié, ou plutôt finement rugueux en travers; ses élytres sont criblées de points enfoncés , plus petits et plus serrés à l’extrémité qu’à la base : leur bord exté- rieur est d’un beau bleu, et présente deux taches fauves ou blanchâtres fort petites, situées l’une avant l’extrémité, l’autre un peu au-delà du milieu. Ses pattes sont bleues, avec des reflets verts, comme le dessous du corps, et présentent en quelques endroits une teinte fauve ou roussâtre. Le tour de la lèvre supérieure est d’un jaune pâle, excepté en arrière; la base des mandibules et des palpes est de la même couleur; le premier article des antennes est roux, ou plutôt d’un rose brillant et comme métallique, avec un trait vert en dedans : leurs deuxième et troisième articles sont bleus et se terminent par un anneau de la couleur du premier. Elle a été prise dans l’intérieur des bois de la province de Santa-Cruz de la Sierra : ses habitudes sont les mêmes que celles de l’espèce précédente. 15. CICINDÊLE BRILLANTE, Cicindela fulgens , Klug, Jahrb. der Insektenk., 1. 1, p. 13, Dans les bois de la province de Chiquitos (Bolivia) , sur les feuilles des arbres et des plantes , pendant le mois d’Octobre ; elle est aussi agile que les précédentes. 16. CICINDÊLE A QUATRE POINTS, Cicindela quadripunctata, Br. , Insectes, pl. I, fig. 5. Depressa, obscure purpurea; elytris viridi irroratis, lineis duabus viridibus obliquis ; punctis duobus ad apicem et margine postico albidis ; labro , mandibulis pal- pisque flavis, his apice œneis. Femina. Long. 1/2 lin.; lat. 1 1/4. Cette espèce peut être placée, à cause de sa forme large et aplatie, dans le voisinage du C. abdominalis Fab. Elle a la lèvre supérieure arrondie et à peine dentelée. La cou- Coléo- ptères. ( 6 ) leur de son corps est en dessus d’un pourpre très-obscur, et en dessous d’un brun à reflets métalliques peu brillans. Ses pattes sont entièrement cuivreuses ; la base de ses antennes et 1 extrémité de ses palpes offrent cette meme couleur , et de plus quelques reflets verts. Sa lèvre supérieure, la base de ses mandibules et de ses palpes sont d’un jaune pâle. Elle a la tete striee entre les yeux, le corselet tres-fiuement rugueux, et les élytres parsemées de points verts, qui ressortent agréablement sur leur fond rouge et pourpré; leur angle extérieur est embrasse en dehors par une bande tout a fait lisse, et qui semble être d’un cuivreux très-obscur : deux bandes courtes, obliques de dehors en dedans, et d’un vert très-foncé, se remarquent sur le milieu de chaque élytre, vers le bord extérieur de laquelle on aperçoit aussi deux petites taches jaunâtres, situées l’une au-dessous de 1 autre au-dela du milieu, et une étroite bordure de la même couleur, qui en occupe l’extrémité. Elle a été prise dans la province de Santa-Cruz de la Sierra , sur le sommet de la côte de Petaca; elle courait avec agilité au milieu du chemin. 17. CICINDÉLE A MIROIR, Cicindela speculif era , Br., Insectes, pl. I, fig. 6. Subcjlindrica , œnea, subtus cyanea; thorace subgloboso; elytris crebre punctatis , inœqualibus , macula media speculari et maculis tribus marginalibus albidis ; ore labroque eburneis. Fem. Long. 4 Un.; lat. i 1/4. La forme de cette espèce la rapproche du C. ventralis Dej .; sa lèvre supérieure est meme un peu plus saillante. La couleur de son corps est bronzée en dessus ; elle est en dessous d’un beau bleu avec la poitrine ornée de reflets cuivreux. Sa tête et son corselet offrent des stries fines, qui sont longitudinales sur la première, et transversales., au con- traire , sur le dernier. Ses élytres sont criblées de points enfoncés nombreux , et leur surface est inégale : elles présentent vers leur milieu une grande tache oblique et tout à fait lisse, et sur le bord extérieur trois taches blanchâtres , dont la première est située auprès de 1 angle humerai , la deuxième , un peu en forme d’S , est placée en travers au - dessous du milieu, et la troisième s’applique contre l’angle extérieur de l’extrémité. Ses pattes , d’un vert métallique et brillant, sont fauves en quelques endroits; les antennes elles- mêmes offrent cette dernière nuance, à partir du premier article jusqu’au-delà du milieu. Sa lèvre supérieure et les pièces de la bouche sont d’un jaune d’ivoire, avec l’extrémité des palpes et des mandibules obscure. Elle a été trouvée pendant le mois d’Octobre près de Santa-Anna (province de Chi- quitos), dans les lieux découverts et humides. 18. CICINDÉLE DE PATAGONIE, Cicindela patagónica, Br. Obscure purpurea , postice latior, corporis lateribus cupreis ; mandibularum et pal- porum basi labroque albidis; elytrorum báseos et apicis lunula, lineaque sinuata irregulari, cum margine coeunte, albidis. Femina. Long. 6 lin.; lat. 2. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec le C. peruviana Lap. ; mais la bande sinueuse de ses élytres est plus large, plus déchirée, et les lunules de leur base et de leur extré- (7) mité sont plus fermées : elle est d’ailleurs plus large en arrière et moins aplatie. Sa cou- leur est d’un bronzé obscur en dessus, et d’un vert brillant en dessous, avec les côtés du corps cuivreux ou dorés, ainsi que les pattes. Sa tête, son corselet, les côtés de son corps et ses pattes sont revêtùs de poils blancs. La tête est striée entre les yeux, et rehaussée d’une teinte cuivreuse en avant ; le corselet est cuivreux sur les bords et le long de sa ligne médiane : il a ses angles antérieurs élevés et saillans, et son bord antéi ieur avancé sur la tête; les élytres sont parsemées de points enfoncés dont la couleur est verte, et recouvertes d’un très -léger chagrin. Sa lèvre supérieure, la base des mandibules et des palpes sont d’un blanc jaunâtre; le reste des palpes et des mandibules est d’un vert cuivreux, ainsi que la base des antennes. M. d’Orbigny a pris cette espèce à l’état vivant, sur les bords du Rio negro (Pata- gonie), à douze lieues au-dessus de son embouchure, pendant le mois de Janvier, et l’a retrouvée morte dans les salines, avec plusieurs autres insectes. 19. CICINDÉLE RAMEUSE, Cicindela ramosa, Br., Insectes, pl. I,fig. 7. Cupreo-œnea, eljtris viridi-ohscuris , cum margine continuo, lunula báseos et apicis, lineaque media sinuata, valde dilacerata et lineola suturali albis; mandibula- rum et palporum basi labroque eburneis. Mas, femina. Long. 5 lin.; lat. 2. Cette espèce est voisine de la précédente, par la disposition de ses couleurs et parles bandes de ses élytres; mais elle s’en distingue parla forme de son corselet, plus étroit en arrière qu’en avant, et par celle de ses élytres, qui est ovalaire; les angles postérieurs de son corselet ne sont point saillans , et son bord antérieur est peu avancé sur la tête. Les lignes blanches des élytres forment en dehors une bordure continue; la lunule de leur extrémité n’est pas recourbée en dedans, et la ligne sinueuse, qui part du milieu de leur bord extérieur, est très-large et déchirée dans tous les sens, ce qui fait que le milieu des élytres est couvert d’un grand nombre de petites lignes ou de petits rameaux blancs : une bordure blanche très-étroite remonte sur chaque élytre,le long de la suture, environ jusqu’au milieu de leur longueur. Dans la même province que l’espèce précédente, sur le bord des eaux, dans les endroits vaseux du Riacho (baie de San-Blas). Elle est peu agile, surtout en Janvier et Février, époque de son accouplement. 20. CICINDÉLE EMBROUILLÉE, Cicindela intricata, Br., Insectes, pl. I, fig. 8. Obscure cenea, subcuprea; thorace, feminee praesertim, subconico; elytrorum margine subcontinuo, cum lunula báseos, ramulo medio fheæuoso intus eætusque profunde dilacerato, labro , palporum et mdndibularum basi, albis. Mas , femina. Long. 5 lin.; lat. 2. Cette espèce se lie à la précédente par les dessins de ses élytres; mais elle est plus large en arrière et son corselet se rapproche davantage de la forme conique. Sa cou- leur est un vert bronzé un peu cuivreux, qui se change, sur les élytres, en un Coléo- ptères. Coléo- ptères. (8) pourpre foncé; ces dernières sont parsemées de points enfoncés nombreux; leur bord extérieur est entouré d’une large bordure blanchâtre, qui remonte le long de la suture jusqu’auprès de l’écusson; de l’origine de ce bord il se détache une lunule, dont l’extré- mité inférieure se recourbe et se dirige vers une tache blanchâtre, qui se trouve entre l’écusson et l’angle extérieur des élytres; la lunule de l’extrémité postérieure se trouve engagée dans le bord lui-même, mais il en part, vers le milieu de sa longueur, une ligne sinueuse qui s’étend d’une lunule à l’autre, ayant presque la forme d’un S, et dont les deux côtés présentent dans toute leur longueur des déchirures profondes. Les côtés du corps et les cuisses sont revêtus de poils blancs; la lèvre supérieure, la base des man- dibules et des palpes sont d’un blanc semblable à de l’ivoire. Trouvée sur le sable à l’île aux Cochons, dans la baie de San-Blas (Patagonie), au bord de la mer. Elle court avec plus de rapidité qu’aucune de ses congénères. 21. CICINDÊLE MOUCHETÉE , Cicindela apiata, Dej., Spec., 1. 1, p. 86. Trouvée sur les bords du Parana, à San-Nicolas, dans la province deSanta-Fé, et de plus à Buenos-Ayres et à Montevideo , ainsi que dans la province de Corrientes. Elle est commune partout, pendant toute l’année, et se tient toujours sur les lieux élevés. C’est une des plus agiles; elle répand une odeur très-fétide. 22. CICINDÊLE NOIBE ET BLANCHE, Cicindela melaleuca, Dej., Spec., t.V, p. 238. Prise dans la baie de San-Blas, en Patagonie, aux mois de Janvier et de Février, dans les terrains argileux et secs, à une grande distance dans l’intérieur des terres; elle est des plus agile. 23. CICINDÊLE SINUEUSE, Cicindela sinuosa, Br. Obscure purpurea, corpore subtus 'viridi, cum lateribus pedibusque cupreis, alhido 'villosis; eljtrorum margine, ante apicem interrupto, lunula báseos apicisque et linea Jleæuosa media, cum labro et mandibulorum palporumque basi, eburneis. Femina. Long. 5 lin.; lat. 2. Cette espèce ressemble beaucoup au C. trisignata Dej., par la disposition des lignes blanches de ses élytres, qui sont seulement plus larges, et forment en dehors une bor- dure qui n’est interrompue que vers la lunule postérieure; la pointe supérieure de cette dernière lunule se recourbe en dedans et non pas "en dehors, comme dans le trisignata; la ligne sinueuse du milieu ne remonte pas le long de la suture, et l’extrémité de la lunule antérieure s’élar git comme celle de la lunule opposée. La couleur de l’insecte est un pourpre ou un rouge cuivreux sans reflets; sa lèvre supérieure, la base de ses mandibules et de ses palpes sont blanches; les côtés de son corps et ses cuisses sont revêtus de poils blancs. Au bord de l’eau, sur les bancs de sable du Parana, à quinze lieues au-dessous de Corrientes. Elle n’est pas fort r’are, mais son agilité la rend très-difficile à prendre. (9) 24. CICINDÉLE BLANCHE, Cicindela nivea, Kirby, Trans. Linn. Soc. of London, t. XII, p. 376; Tar. C. conspersa, Dej., Spec., t. I, p. 127. La variété décrite comme espèee, par M. le comte Dejean, sous le nom de conspersa, a été trouvée par M. d’Orbigny sur les bords du Rio de la Plata; le type de l’espèce a été pris dans les environs de Rio Janeiro. 25. CICINDELE CRIBLÉE, Cicindela cribrata, Br. Supra obscure, subtus nitide viridis; eljtris creberrime punctatis, margine albido ^ bi-interrupto et intus in medio producto; pedibus rufis, viricU-submetallicis ; tarsis cyaneis. Mas, femina. Long. 3-4 Un.; lat. i-i x/a. Cette espèce est d’assez petite taille, et se plaee assez bien après le C. germánica Un. Elle est d’un vert plus brillant en dessous qu’en dessus. Sa tête est finement striée entre les yeux; sa lèvre supérieure est jaune, ainsi que la base de ses mandibules et de ses palpes; le milieu des mandibules, le bout des palpes et les premiers articles des antennes sont verts; le reste de celles-ci et l’extrémité des mandibules sont noirs. La surface de son corselet est entièrement rugueuse; celle des élytres, qui sont un peu aplaties, est criblée de points enfoneés très-nombreux et très -rapprochés, plus gros en avant qu’en arrière; le bord extérieur des élytres est orné d’une ligne étroite blanchâtre, interrom- pue au tiers antérieur et au tiers postérieur; la partie moyenne de cette bande projette de son extrémité antérieure un trait qui se dirige obliquement en arrière vers la suture, mais qui n’atteint que le milieu des élytres. Ses pattes sont rousses, avee une teinte verte métallique; ses tarses sont d’un bleu violet. Prise à la chandelle, au mois de Mai, sur les bancs de sable du Mamore, dans la province de Moxos (république de Bolivia), où elle est commune. FAMILLE DES BRACHINIENS. 26. COLLIÜRE A PIEDS ROUX, ColUuris rufipes, Dej., Spec., 1. 1, p. 172 Cet insecte, rapporté d’abord de l’Amérique septentrionale, a été retrouvé depuis à Cayenne. M. d’Orbigny l’a rencontré à Corrientes (république Argentine), sur les bords du Parana, où il était fort rare. 27. LEPTOTRACHÉLE DU BRÉSIL, Leptotrachelus brasiliensis , Spec., 287.. Il a été pris au Brésil par M. Fontaine. 28. CTÉNODACTYLE DE CHEVROLAT, Ctenodactyla Chevrolatii, Dej., Spec., t. I p. 227. Cet inseete fut d’abord envoyé de Cayenne. Il a été retrouvé par M. d’Orbigny dans les forêts des sauvages Guarayos (république de Bolivia) , pendant la saison de Décembre et Janvier. Il se tient sur les feuilles des arbustes, ou sous les débris de bois. VI. lu,. Coléo- ptères. 2 Coléo- ptères. ( 10 ) 29. AGRA DE KLUG, Agra Khigii, Br., Insectes, pl. 1, fig. 10. Nitida nigra, capite ovali, eljtris latioribus, œneis, seriatim haud profunde punc- tatos triads. Femina. Long, lo Un.; lat. 3. Cette espèce est une des plus grandes du genre : elle se distingue du cayennensis , qu’elle égale presque pour la taille, par les proportions plus larges de la tête, du cor- selet et des élytres. La première de ces parties, ou la tête, est ovale, lisse et noire, ainsi que les appendices qu’elle supporte ; toute la région située en avant des yeux est inégale, tandis que le cayennensis n’offre que deux impressions allongées. Le corselet est environ deux fois aussi long que large , parsemé de points irréguliers qui sont plus gros sur les côtés , où l’on remarque une sorte de bourrelet ; sa portion antérieure est étranglée; enfin, toute cette partie du corps est noire comme la tête. Les pattes sont également noires , excepté le dessous des tarses , qui est tapissé d’un duvet semblable à de la soie jaune. Les élytres de cette espèce contribuent surtout à la faire reconnaître : elles sont presque d’égale largeur dans toute leur étendue , et les séries de points enfoncés quelles présentent sont peu profondes et très -régulières; elles y sont au nombre de neuf: enfin, l’extrémité des élytres est faiblement tronquée, et présente en dehors une saillie anguleuse assez médiocre. La couleur des élytres est un beau vert bronzé, qui prend une légère teinte cuivreuse vers le bout et le long de la suture. La poitrine et les côtés de l’abdomen sont d’un vert plus brillant, et le milieu de ce dernier est noir. Ce joli insecte a été pris avec le précédent sur les feuilles des arbustes, mais il paraît fort rare. 30. AGRA BRILLANT, Agra splendida, Dej., Spec., t. V, p. 303. Avec le précédent; il est, comme lui, fort rare. 31. AGRA A AILES CUIVREUSES, Agra cupripennis , Dej., Spec., t. V, p. 305. Au mois de Novembre, sur les feuilles des buissons, dans la province de Santa- Cruz de la Siei’ra (Bolivia). 32. AGRA A ANTENNES ROUGES, Agra erythrocera, Br., Insectes, pl. I, fig. 9. A. obscure cœruleo œnea, capite angusto levi, postice bipunctato; thorace confer tim punctato, lineis 5 elevatis, levibus; eljtris dense striato-punctatis, apice trispinosis; antennis pedibusque rufis, geniculis et antennarum basi nigris. Mas. Long. 7-8 lin.; lat. 1 1/2-2. Il se rapproche de VA. geniculata KL; mais on l’en distingue aisément par sa cou- leur de bronze obscure et bleuâtre, et par la régularité des stries de ses élytres, dont les points sont petits et très-rapprochés. Il ala tête allongée, lisse, marquée de deux impres- sions en avant des yeux, et de deux points en arrière. Son corselet est environ une fois plus long que large; il est entièrement parsemé de points enfoncés nombreux, outre lesquels on remarque en dessus cinq lignes élevées et lisses , qui ne s’étendent pas ( H ) dans toute sa longueur. Ses élytres sont un peu élargies en arrière, et se terminent par trois dents ou pointes, dont l’intérieure, ou celle qui termine la suture, est la plus aiguë: les stries des élytres sont profondes , bien régulières, et présentent autant de séries de points enfoncés très -nombreux; on distingue, en outre, trois points plus gros et écartés, le long de la deuxième et de la quatrième strie, à partir de la suture, et quelques autres plus nombreux auprès du bord extérieur. Ses antennes sont d’un roux vif, à l’exception des deux premiers articles, qui sont noirs. Ses pattes sont de la couleur des antennes, avec l’extrémité des cuisses et l’origine des jambes noires. Il a été trouvé en même temps que le précédent, et dans les mêmes circonstances. 33. CORDISTE A POINTES, Cordistes acuminatus , Oliv., t. III, 35, p. 66, pl. I, fig. 8. Cet insecte, déjà rapporté de Cayenne et du Brésil, a été trouvé au pays des Gua- rayos (république de Bolivia) , sur les feuilles des arbrisseaux, dans la saison de Décembre. 34. TRICHOGNATHE BORDÉ, Trichognathu's marginipennis , Lat., Règne anim., éd. 2, t. IV, p. 375. Ce rare et bel insecte a été trouvé dans la province de Moxos (Bolivia) , sous des arbres flottant le long des rivages du Mamore, près Loretto, dans le courant de Mai. Il vit en famille, et court très -vite. 35. GALÉRITE A COL ÉTROIT, Galerita angusticollis ¡ Dej., Spec., t. V, p. 295. Dans la province de Chiquitos (Bolivia), sous des troncs d’arbres et des débris de toute espèce. 36. GALÉRITE DE D’ORBIGNY, Galerita Orbignyi, Br. Nigra, thorace elongato, cum capite inœquali punctato-, eljtris acute costatis, interstitiis bilineatis. Mas , femina. Long, g-xo Un.-, lat. 3-5 1/2. C’est un insecte tout noir comme le G. africana, dont il a même la forme, mais les deux petites lignes qui séparent les côtes de ses élytres, le rapprochent du G. Lacor- dairei. Cependant il n’a pas les élytres bleues comme cette dernière espèce; il en diffère en outre par son corselet plus long que large, avec les angles postérieurs bien saillans. La surface de sa tête et de son corselet est parsemée de gros points enfoncés; celle de ses élytres est surmontée de côtes aiguës, entre chacune desquelles on en remarque deux autres moins saillantes , dont l’intervalle est finement strié en travers; l’espace qui sépare les deux petites côtes offre même une rangée de points. Le dessous de son corps est ponc- tué, mais plus légèrement que le dessus. Ses pattes et ses antennes sont revêtues de poils jaunâtres. Il a été trouvé dans la province de Corrientes ( république Argentine). Il vit en famille dans le tronc des arbres morts, où il résiste aux froids de l’hiver et répand une odeur très-forte, comme la plupart des espèces de ce genre. Coléo- ptères. O 37. GALERITE A COL ROUGE, Galerita collaris, Dej., Spec,, t. II, p. 444. Dans la même localité et dans les mêmes cireonstances que le précédent. 38. GALERITE UNICOLORE, Galerita unicolor, Dej., Spec,, 1. 1, p. 189. Dans la province de Yungas (Bolivia), de Juillet à Septembre. Cette espèee n’avait encore été rencontrée qu’à Cayenne. 39. GALERITE MIGNONNE, Galerita gracilis, Br. Nigra, hirta, capite profundius, thorace densius punctatis; elytris acute costatis, costarum interstitiis hilineatis; eljtrorum apice truncato. Mas. Long. 6 lin.; lat. 2. Cette espèce est moindre qu’aucune de celles connues jusqu’à ce jour. Elle est entière- ment noire , et se place parmi les Galérites dont les côtes des élytres sont séparées par deux lignes moins élevées. Sa tête est marquée de points plus gros que ceux du corselet; celui-ci ressemble pour la forme au eorselet des Galerita africana et unicolor. Ses élytres sont tronquées à l’extrémité; les deux petites lignes comprises dans l’intervalle des eôtes, sont rapprochées : l’espace qui les sépare de chaque côte est finement strié en travers , et orné d’une série de petits tubercules : c’est une disposition analogue à eelle du G. collaris. Les antennes et les pattes sont revêtues de poils jaunâtres. Sur les bords du Parana, en face de Corrientes; rare. 40. DROMIUS BICOLORE, Dromius bicolor, Br. Flavo-rufus , thorace cordato; elytris nigris, haud profunde striato-punctatis. Long. 3 1/2 lin. ; lat. i 1/4. Il est de la grosseur du D. piceus Dej., mais il n’a pas tout à fait la même forme. Son corselet est plus long que large; il a un peu la figure d’un cœur tronqué, et ses angles postérieurs sont saillans; de plus, ses élytres sont eoupées obliquement à l’extré- mité. La couleur fauve ou roussàtre de cet insecte, et ses élytres d’un noir luisant, le font d’ailleurs distinguer aisément des autres espèces de ce genre. Ses élytres offrent des stries peu profondes, au fond desquelles on distingue une série de petits points, qui tendent à disparaître en approchant de l’extrémité. L’abdomen manque à l’indi- vidu que nous décrivons, mais sa poitrine est d’un brun presque noir. Cet insecte a été trouvé par M. d’Orbigny sur les montagnes élevées de Cobija (Bolivia) , au mois d’ Avril. Il vit en société sous des touffes de plantes , et court avec une grande agilité. 41. DROMIUS APTINOÎDE, Dromius aptinoides, Br., Insectes, pl. II, fig. 10 [Cymindis aptinoides). Fuscus, capite thoraceque plus minusve, pedibus antennisque rufis; elytris ad basim angustioribus , punctato-striatis , interstitiis alternatim latioribus, punctulatis. Long. 3-3 1/2 lin.; lat. 1-1 1/4. ( 13 ) Il ressemble beaucoup au précédent par la forme et par les couleurs ; mais ses élytres aplaties, plus larges à l’extrémité qu’à la base, parcourues par des stries bien marquées, et dont les intervalles sont plats, alternativement larges et étroits, et finement ponc- tués , l’en font distinguer facilement. Sa couleur est d’ailleurs d’un noir ou d’un brun très-foncé, mais point luisant; il a la tête, le corselet, les antennes et les pattes d’un roux obscur, et quelquefois presque aussi foncé que le reste du corps. Il a été trouvé sur le plateau des Cordillères, dans la province de Carangas (Bolivia). Il vit en famille et court avec agilité. 42. DROMIE A PIEDS JAUNES, Dromius Jlavipes, Br. Fuscus 3 supra œneus, eljtris striatis ^ pedibus jlavis. Long. 11/2 lin.; lat. 1/2. Ce petit insecte avoisine le D. subsulcatus Dej.; mais il s’en distingue aisément par la couleur de ses pattes, qui sont d’un jaune pâle. Son corps est bronzé en dessus, d’un brun luisant en dessous; ses antennes sont brunes, ainsi que les appendices de sa bouche ; ses élytres sont distinctement striées. Il a été trouvé à Montevideo , sur les bords de la mer , dans le mois de Novembre. 43. CALLEIDE BRILLANTE, Calleida splendida, Gory, Annales de la Soc. entom. de France, t. II, p. 189; Insectes, pl. 2, fig. 7. Viridi-cyanea , nitida, capite thoraceque supra cupreis; antennis fuscis basi rufa; thorace transversim profunde striato ; elytris profunde striatis. Long. 5 lin. ; lat. 2. Nous donnons ici la description de cette charmante espèce, parce qu’elle diffère un peu de celle qu’en a donnée M. Gory. Elle est d’un vert bleuâtre brillant tant en dessus qu’en dessous, avec la tête, et surtout le corselet, d’un beau rouge cuivreux. Ses pattes sont de la couleur générale; ses antennes sont noires, à l’exception des trois premiers articles dont la couleur est fauve , et qui sont marqués en dessus d’un petit trait noirâtre. Le devant de sa tête, c’est-à-dire toutes les parties de la bouche, sont brunes, ainsi que les tarses. Son corselet, dont les bords sont larges et relevés, offre des stries transversales très-marquées. Ses élytres sont fortement striées et présentent le long de chaque strie une série de points peu distincts, excepté près de leur bord extérieur, où l’on remarque plu- sieurs points très-profonds. M. d’Orbigny a rencontré cet insecte dans les forêts de la province de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia) , au mois de Novembre, sur les feuilles des buissons. Le Muséum de Paris en possédait déjà un individu rapporté du Bi’ésil par M. Auguste de Saint-Hilaire. 44. CALLÉIDE TRISTE, Calleida tristis, Br., Insectes, pl. II, fig. 8. Nigra nitida, articulo primo antennarum ferrugineo; thorace transversim haud pro- funde striato; elytrorum striis levibus, striarum interstitio tertio bipunctato. Long. 5 lin.; lat. 2. Coléo- ptères. ( ) fout le coips de est insecte est dun noir luisântj ses antennes seules ont le premier article ferrugineux, ou d’un roux très-obscur. Son corselet est aussi long que large, en forme de cœur tronqué , avec les angles postérieurs saillans ; sa surface est finement ridée en travels, et ses bords latéraux sont un peu rugueux. 11 a les élytres marquées de stries profondes, lisses, et le troisième intervalle, à partir de la suture, présente deux points enfoncés, dont l’un est situé un peu avant le milieu des élytres, et l’autre près de leur extrémité; on distingue, vers leur bord extérieur, une serie de gros points enfoncés. Il a été pris dans les forêts humides du pays des sauvages Guarayos (Bolivia) , pendant le mois de Décembre, sur les feuilles des arbustes. 45. CALLÉIDE BLEUATRE, Calleida cyanescens , Br. Nitidci nigru , supra cyanesc&ris , antennarum hasi rufaj thorace hreviori, transverse striato; eljtrorum striis levibus y interstitio tertio bipunctato. Long, 4 lin.; lat. i 1/2. Cette espèce a la même forme que la précédente, et presque aussi la même couleur , mais le dessus de son corps offre un reflet bleuâtre; ses antennes ont les trois premiers articles et l’origine du quatrième d’un roux foncé; ses tarses sont bruns, et, enfin, son corselet est moins long que large, marqué de quelques gros points sur les bords latéraux, et strié en travers comme dans le précédent ; ses angles postérieurs sont plus obliques. La disposition des élytres est la même que dans la Calléide triste. Dans la province de Santa -Cruz de la Sierra, près du Rio grande, pendant le mois de Janvier. 46. CALLÉIDE A ELYTRES BRONZÉES, Calleida œneipennis, Br. Fernigineo-fusca; eljtris et thoracis lateribus cupreo œneis; thoracis striis transver- sis in medio interruptis; eljtrorum striis punctatis , interstitio tertio bipunctato. Long. \lin.; lat. 11/2. La couleur genérale de cet insecte est un brun un peu ferrugineux; ses élytres seules sont d un bronze brillant et un peu cuivreux sur les côtés. Son corselet est plus long que large ; il a les angles postérieurs saillans ; sa surface offre des stries qui ne sont bien visibles que sur les côtés et le long de la ligne du milieu; on aperçoit sur ses bords laté- raux une nuance de vert brillant. Les stries de ses élytres sont peu profondes , mais dis- tinctement ponctuées; le troisième intervalle, à partir de la suture, est marqué de deux gros points, et le dernier, ou celui du bord externe, offre une série de points beaucoup plus gros. Dans les mêmes localités et à la même époque que l’espèce précédente. 47. CALLÉIDE OBSCURE, Calleida obscura, Dej., Spec., t. V, p. 331. Dans la province de Chiquitos (Bolivia) , au mois d’Octobre, sous des troncs d’arbres morts. ( IS ) 48. CALLÉIDE A SUTURE ROUGE, Calleida suturalis , Dej., Spec., t. V, p. 333. Prise à Corrientes, au mois de Mars, sous des débris de maïs. 49. CALLÉIDE RRUNE, Calleida fusca, Br. Supra castanea, subtus pallidior; thorace elongato , transverse striato; eljtrorum striis levibus, interstitiis punctulatis. Long. 3 1/2 lin.; lat. 1. Cet insecte est en dessus d’un brun châtain, sans aucun reflet métallique, et en dessous d’un roux jaunâtre, à l’exception peut-être de l’abdomen, qui manque au seul individu que possède la collection du Muséum. Les antennes et les autres appendices de la tête sont bruns, comme le dessus du corps; les pattes sont, au contraire, de la cou- leur du dessous. Le corselet est plus long que large, un peu en forme de cœur tronqué; ses bords sont étroits et relevés; sa surface est finement ridée en travers. Les élytres ont des stries lisses, bien marquées, dont les intervalles sont parsemés de petits points peu rapprochés ; le troisième intervalle offre deux points plus gros , et celui qui avoisine le boi'd extérieur en présente une série, comme dans toutes les espèces de ce genre. A l’embouchure de la rivière de Corrientes (république Argentine) , au mois d’ Avril, dans un morceau de bois pourri. 50. CALLÉIDE A JAMBES FAUVES, Calleida tibialis, Br. Nigra, tibiis et antennarum basi fulvis; eljtris 110. FÉRONIE ANGULEUSE, Feronia [Platysma) angulata, Br. yiptera, nigra; eljtris obscure œneis; thoracis angulis posticis rectis et margine postico atrinque pluripunctato ; eljtrorum striis levibus, haud profundis, intersti- tio tertio tripunctato. Mas , femina. Long. 5 1/2 lin.; lat. i 3/4- Elie se rapproche de la précédente, et ses couleurs sont à peu près les mêmes; mais la forme de ses élytres est moins ovale et plus parallèle, ce qui est dû à la présence des ailes membraneuses. Son corselet est plus en cœur, à cause de la saillie de ses angles postérieurs, qui sont droits; il offre de chaque côté, en arrière, une dépression bien visible, et dans laquelle on distingue un certain nombre de points enfoncés. Les stries des élytres sont moins inégales en profondeur, quoique celles qui avoisinent le côté extérieur soient un peu moins marquées que les autres; le troisième intervalle offre trois points enfoncés, disposés comme à l’ordinaire. Elle a été trouvée en Patagonie, dans les salines et sous les pierres des coteaux au voisinage du Rio negro. 111. FÉRONIE D’AIRAIN, Feronia [Platysma) chalcea, Dej., Spec., t. Ill, p. 300. C’est une espèce très-répandue dans l’Amérique méridionale. M. d’Orbigny l’a rencon- trée à Montevideo, à Corrientes, aux environs de Chuquisaca et en Patagonie. 112. FÉRONIE CRAINTIVE, Feronia [Steropus) meticulosa, Dej., Spec., t. V, p. 762; — Feronia lateralis. Insectes, pl. II, fig. 5. Elle a été trouvée à Valparaiso, au Chili, par M. Fontaine. 113. AMARE BOURREAU, Amara [Ântarctià) carnifex, Dej., Spec., t. III, p. 526. Aux environs de Maldonado, Montevideo , etc. , sous les pierres dans les lieux humides , et au bord de la mer. On trouve cet insecte en petites troupes de deux ou trois individus au plus. 114. AMA.RE A VENTRE LARGE, Amara (Antarctia) latigastrica, Dej., Spec., t. Ill, p. 528. Dans les mêmes endroits que l’espèce précédente, et de plus en Patagonie, dans le voisinage du Rio negro. fj 115. AMARE ENTOURÉE, Amara [Antarctia) circumfusa, Dej., Spec., t. III, p. 530. Trouvée aux environs de Montevideo et à l’embouchure du Rio de Corrientes. 116. AMARE BORDÉE, Amara [Antarctia) marginata, Dej., Spec., t. Ill, p. 532. Prise sur les bords du Parana, entre Buenos-Ayres et Corrientes. 117. AMARE A PIEDS FAUVES, Amara [Antarctia) gihipes, Dej., Spec., t. III, p. 532. En Patagonie, et sur les bords du Rio negfo. 118. AMARE BRONZÉE, Amara [Antarctia) œnea, Dej., Spec., X. V, p. 804. Dans les mêmes lieux que la précédente. FAMILLE DES CHLÆNIENS. 119. OODE LICINOÏDE, Oodes licinoides, Perty [Platysma), Delect. anim. artic. , p. 11, pl. 3, fig. 1. Trouvée dans la province de Santa-Cruz, au mois de Janvier. 120. OODE ROBUSTE, Oodes robustus, Br. Elongato - ovatus , niger, lateribus et apice subœneis, capite levi; thorace postice quadri-impresso ; eljtris striato-punctatis, interstitio tertio bipunctato. Mas. Long, 8 1/2 lin.; lat. 4 1/2. Cette grande et belle espèce est noire, avec un léger reflet bronzé sur les côtés et à l’extrémité des élytres; elle forme un ovale très-allongé, et ressemble en grand à VHelo- pioides. Sa tête est entièrement lisse; son corselet, un peu plus long que large, et plus étroit en avant qu’en arrière, offre à la base quatre impressions peu profondes, c’est-à- dire deux de chaque côté de la ligne médiane; ses élytres présentent des stries bien mar- quées et distinctement ponctuées; le troisième intervalle est marqué de deux petits points, qui sont placés contre la deuxième strie, à partir du milieu des élytres. Elle a été prise aux environs de Corrientes , au mois de Juillet ; et dans le pays des sau- vages Guarayos, au mois de Janvier, sous les arbres renversés. 121. OODE LISSE, Oodes levigatus, Dej., Spec., t. V, p. 673. Pris aux environs de Corrientes, pendant les mois de Mars et d’ Avril. Coléo- ptères. punctatos triatis. Mas. Long. 5 lin.; lat. 2. Cette espèce a tout à fait la forme et les couleurs de VO. Leprieuri, Buq.; elle n’en enfoncés, tandis que, dans l’autre espèce, les stries des élytres paraissent lisses, et les points qu’elles présentent ne sont visibles qu’à la loupe. Elle a été trouvée, comme la précédente, aux environs de Corrientes. 123. OODE A CUISSES PALES, Oodes femoralis , Chaud., Ann. de la Soc. entom. de Sous les pierres, au bord du Parana, dans la province de Corrientes, et à l’embou- chure de la rivière de ce nom, au mois d’ Avril. Ater, nitidus; thorace anterius angustiori, postice trisulcato; eljtris profunde striato- oifre entre les yeux deux impressions très-profondes ; celles du corselet sont bien mar- quées, ainsi que la ligne médiane; et l’on aperçoit, en outre, à l’angle postérieur une petite impression oblique. Les stries des élytres sont bien marquées , distinctement ponctuées , avec les intervalles relevés et convexes. 11 a été trouvé au mois d’Août, dans la province de Corrientes, sur une île au milieu d’un marais, près de la Laguna prava. Supra viridis, subAllosus , thoracis disco cupreo; infra fuscus aut nigrescens ; pedi- bus et antennarum basi favis ; thorace postice subangustiori; vage punctato ; eljtris tenuissime striatis, interstitiis planis, dense punctulatis. Mas, femina. Long. 8 lin.; lat. 3 1/2. diffère que par les stries de ses élytres, qui semblent formées exclusivement de points France, t. IV, p. 444. — O. pallipes , Insectes, pi. II, fig. 6. ' Trouvé sur le bord du Rio grande, province de Santa-Cruz, pendant le mois de Janvier. 124. OODE MÉTALLIQUE, Oodes metallicus, Dej., t. II, p. 379. 125. CHLÆNIE NOIR, Chlœnius ater, Br. punctatis. Mas. Long. 7 \l2lin.; lat. 3 1/2. \ Cet insecte, de la taille du C. carbonarius Dej. (Epomis) , est plus large que lui; son corselet est plus étroit en avant qu’en arrière, à la manière de celui de la plupart des Oodes , et garni sur les côtés d’un bourrelet plus large en arrière qu’en avant. Sa tête 126. CHLÆNIE VELU, Chlœnius villos ulus,^v., Insectes, pl. III, fig. 6. Il ressemble par la forme de son corps au C. cayennensis Dej., mais les stries de ses élytres sont très-fines, et les intervalles qui les séparent sont tout à fait plats; la surface des élytres est d’ailleurs parsemée de petits points enfoncés très -nombreux. La couleur de l’insecte est verte en dessus , avec le disque du corselet cuivreux et brun ou noirâtre ( 35 ) en dessous; ses pattes, sa lèvre supérieure, ses palpes et la base de ses antennes sont jaunes; le reste de ces dernières et la base des tarses sont d’un brun clair. La tête et le corselet sont ponctues comme dans le C. cayennensis ; mais les impressions de la base du corselet sont moins grandes que dans ce dernier. Les stries des élytres ne paraissent pas ponctuées , mais chacun des points qui recouvrent leur surface, donne naissance à un petit poil, dont la réunion produit un léger duvet jaunâtre. Trouvé à Valparaiso, au Chili, par M. Fontaine. 127. CHLÆNIE LATERAL, Chlœnius lateralis, Br. Supra viridis, capite thoraceque cupreis , eljtrorum margine nitidiori; infra fuscus aut nigricans , pedibus, antennis oreque rufis; thorace profunde punctato; efy- tris striatis , striis atrinque punctatis. Femina. Long. 7 lin.; lat. 5. Il ressemble encore au C. cayennensis par la forme de son corps; mais sa taille est moindre d un tiers , et les stries de ses elytres sont plus profondes , avec les intervalles ponctues seulement de chaque côté des stries. Sa couleur est verte en dessus, avec une grande partie de la tête et du corselet cuivreux; la nuance verte de ses élytres est très-foncée sur le disque, plus claire vers les bords, et bleuâtre sur les bords eux-mêmes; mais , comme on le pense bien, cés nuances offrent quelques variations. Le dessous de son corps est brun ou noirâtre ; ses pattes , ses antennes , sa lèvre supérieure et ses palpes , sont d’un jaune-roux. La surface de la tête offre quelques points enfoncés; celle du cor- selet en présente d’aussi nombreux, mais un peu plus gros que dans le C, cayennensis; les côtés du corselet sont plus échancrés en arrière que dans ce dernier insecte; ses impressions postérieures sont à peu près aussi profondes. ^ II a été trouvé auprès de Corrientes dans les lieux inondés, et sous des troncs d’arbres morts dans le Rincon de Luna , même province. 128. CHLÆNIE A COL BLEU, Chlœnius cyanicollis, Br. Oblongus, capite thoraceque cœruleis; eljtris violaceis , corpore subtus fusco aut nigricante; pedibus , antennis oreque flavo -rufis; eljtris dense punctatis. Mas , femina. Long. 5 lin.; lat. 2. Il ne se rapproche d’aucune autre espèce à notre connaissance. Sa tête et son corselet sont en dessus d’un bleu brillant, avec quelques reflets verts; ses élytres sont d’un beau violet; le dessous de son corps est noir ; ses pattes , ses antennes , sa lèvre supérieure et ses palpes , sont dun jaune roux. La tête offre, entre les antennes, deux imjDressions punctiformes. Le corselet est un peu plus long que large, un peu en forme de cœur, avec deux impres- sions bien marquées en arrière, et la ligne longitudinale bien marquée; sa surface offre des points enfoncés assez rares, et ses bords latéraux sont aigus. Les stries des élytres sont fines, avec les intervalles un peu relevés et- entièrement parsemés de petits points, d’où sortent autant de poils. ^ Trouvé aux environs de Rio Janeiro. ' Coléo- ptères. VI. Ins. 5 ( 34 ) 129. CHLÆNIE OBLONG, Chlœnius oblongus, Dej., Spec., t. Ill, p. 344. ' • Pris aux environs de Corrientes (république Argentine). 1 30. BRACHYGNATHE BRILLANT, Brachygnathus fulgipennis, Guérin, leonographie du règne anim., pl.6, fig. — oxygonus, Perty (Spix et Martius), p. 7, pl. 11, fig. 3; — fulgidus, De], \Eurysoma) ,, Spec., t. V, p. 595. Sous les troncs d’arbres, dans la province de Chiquitos, (république de Bolivia).. 131. BRACHYGNATHE PYROPTÈRE, Brackygnqthus pyropterus, Br., Ins., pl.HI, fig. 5. ' J^iridis, eljtrorum disco cupreo, capitis antico, ore, antennis , pedibus abdornineque nigris; thorace longiore quam latiore, postice angulato; èljtris projhxnde sulcatis, sulcis levibus. Femina? Long. d> lin.; lat. Ce bel insecte se rapproche du B. festivus Dej., tant par sa forme générale que par l’absence de points dans les stries des élytres. H en diffère cependant par son corselet, qui est plus long que large, plus rétréci en avant, dont les angles postérieurs sont un peu aigus et presque droits, et qui est d’un beau vert; sa tête est noire, avec le vertex de la couleur du corselet. Pour le reste, il ressemble au festivus, si ce n’est qu’il est plus grand d’un tiers. H a été trouvé dans le Rincon de Luna (province dé Corrientes), sous des troncs d’arbres mortsi • , . • 132. PÉLÉCIE VIOLET, Pelecium violaceum, Br., Insectes, pl. Ill, fig. 8. Violaceum, infra cum pedibus , ore antennisque nigrum; capite, profunde bidmpresso; thorace 'ovato, postice angustato, profunde bi-impresso; eljtris sulcatis, intersti- tiis convexis. Long. ^-\o lin.; lat."^ • Cet insecte, que l’on prendrait pour le P. cyanipes Kirb., si on le voyait isolément, en diffère essentiellement par la forme plus ovale de son corselet et de ses élytres, par les côtes des élytres, qui sont arrondies et nullement anguleuses, Ct par les rides trans- versales bien distinctes, quoique peu profondes, de la surface du corselet. Dans les bois de la province de Chiquitos (Bolivia) , au mois d’Octobre, sous les troncs d’arbres. . . ' , ' . FAMILLE DES HARPALIENS, ■ t 133. HARPALE NÉBRIOÏDE, Harpalus {Anisodactylus) nebrioides , Perty {Notiobia) , . Delect, anim. art., p. 13, pl. 3, fig. 8. Si l’insecte que nous avons sous les yeux se rapporte réellement, comme nous le pen- sons, au genre Notiobie de M. Perty, ce genre devra probablement être supprimé, parce qu’il présenteles caractères des Anisodactyles de M. le comte Dejean. Le seul individu vu par M. Perty, semble être une femelle, ce qui aura empêché ce savant de le rapporter à sa véritable place. ( 55 ) M. d’Orbiguy a rencontre cette espèce dans le pays des sauvages Guarayos , au milieu Coiéo- des forêts du nord-est de la république de Bolivia. ’ 134. HARPALE A JAMBES ROUGES, Harpalus [Anisodactylus) rujîcruris, Br. . . Niger, thorace lato,' postice angustiori, cum capite suhmetallico; eljtris tenuiter striatis, interstitiis fere planis; ore, antennis, pedibusque, exclusis femoribus, . ferrugineis. Femina. Long. 5 lin.; lat. 2. /, Cet insecte a la même forme que le précédent,' c’est-àrdire que son corselet est plus large que long, et un peu plus étroit en arrière qu’en avant , avec les angles postérieurs bien marqués; mais il a les stries des élytres très-peu profondes, et leurs intervalles sont presque entièrement plats : le troisième offre deux points enfoncés. La couleur de l’insecte est noire, légèrement métallique sur la tête et le corselet; mais sa lèvre supérieure, ses palpes, ses antennes et ses pattes sont d’un roux ferrugineux, à l’exception des cuisses, qui sont très-foncées. Trouvé dans la province de Yungas ; sur le versant oriental des Andes boliviennes , sous une pierre. ,135. HARPALE ROUX, Harpalus [Anisodactylus) rufus, Br. Flavo - rufus , thorace . cordato , postice punctato, bi- impresso; eljtris haud pro- funde striatis, interstitiis alternatim punctatis. Mas , femina. Long. 41/2 Un.; lat. 1 3/4. La forme de cet insecte le rapproche àxxBaltimoriensis de Say ; mais il a le corselet plus en cœur , et par conséquent à peine plus làrge que la tête. 11 est d’ailleurs entièrement d’un jaune roux, ce qui le fera distinguer de toutes les espèces de ce genre. Son corselet présente en arrière deux impressions bien marquées, et des points enfoncés dans toute sa largeur; ses élytres ont des stries peu profondes, dont les intervalles sont un peu convexes, et offrent le long de la deuxième, de la quatrième et de la sixième strie, une série de petits points enfoncés. La tète et le corselet sont plus foncés que le reste du corps; les élytres présentent à leur base quelques traces de taches brunes. 11 a été trouvé dans les salines, en Patagonie, près du Rio negro. • 136. HARPALE TERMINÉ DE ROUGE, jooíí/cní, Dej., t. IV, p. 292. Pris aux environs de Corrientes, pendant le mois de Mars. 137. HARPALE COULEUR D’AMÉTHYSTE, Harpalus {Anisodactjlus) amethystinus, Me]. , Spec., t. IV, p. 285. Pris au pays des sauvages Guarayos (Bolivia), sous les arbres renversés, au mois de ■ Décembre. 138. HARPALE BRILLANT, Harpalus {Anisodactylus) fulgens , Dej., Spec., t. IV, p. 286. Pris avec le précédent. . '4 Coléo- ptères. ♦ ( 56 ) 139. HARPALE A AILES CUIVREUSES, Harpalus [Jnisodactylus) cupripennis, Dej., Spec., t. IV, p, 284. Cet insecte est extrêmement répandu dans l’Amérique méridionale. Il a été pris à Mon- tevideo (république orientale de l’Uruguay) , à Ruenos-Ayres , et à Corrientes (république Argentine); dans la province de Yungas, dans celle de Sana-Ci-uz de la Sierra, dans le pays des sauvages Guarayos, et dans la province de Chiquitos en Rolivia. On le rencontre pendant toute l’année, et il se répand même en grand nombre dans les villes et les habitations. Il monte le soir sur les tiges des graminées, où il reste, dit M. d’Orbigny, pendant des heures entières. 140. HARPALE A REFLETS CUIVREUX, Harpalus {Anisodactylus) cupreo-nitens , Dej., Spec., t. IV, p. 287. Cet insecte était confondu avec le précédent, dans la collection rapportée par M. d’Orbigny. 141. HARPALE D’AIRAIN , Harpalus {Anisodactylus) chalceus, Br. Æneus, infra nitidior, pedibus, antennis oreque rufis; thorace latiore quam Ion fore, postice bi-impresso; eljtris haud profunde striatis , striis mx punctatis, viridi sub- nitidis. Femina. Long. 5 \Ji lin. ; lat. 2. i/S. Cet insecte est intermédiaire pour la taille entre les H. cupreo-nitens et viridulus Dej. Sa couleur est bronzée, plus verte en dessous qu’en dessus; ses pattes, ses antennes, et les différentes pièces de sa bouche, à l’exception des mandibules, sont d’un jaune roux; le bord inférieur de ses élytres est roussâtre. Son corselet, moins long que large et très-peu rétréci en arrière , offre deux impressions lisses et bien marquées auprès du bord pos- térieur. Les stries de ses élytres sont peu profondes , ponctuées d’une manière presque imperceptible, et d’une couleur verdâtre. M. d’Orbigny a rencontré cet insecte dans la province de Corrientes (frontières du Paraguay). Il avait déjà été rapporté de Montevideo par M. Auguste de Saint-Hilaire. 142. HARPALE DU PÉROU, Harpalus {Anisodactylus) permianus, Dej., Spec., t. IV, p. 289. Cet insecte est extrêmement répandu sur une partie de la côte occidentale de l’Amé- rique du Sud, et plus spécialement au Chili, d’où on le rapporte très -fréquemment. Sa couleur varie du vert au violet brillant. 143. HARPALE DU TUCUMAN, Harpalus {Anisodactylus) tucumanus, Dej., Spec., t. V, p. 839. Sur les bords du Rio negro en Patagonie. 144. HARPALE NOBLE, Harpalus {Hypolithus) nobilis, Br. Infra niger, capite thoraceque dense punctatis, viridibus , violaceo micantibus; elj- ( 37 ) tj'is cupreo subviolaceis ^ striis levibus , interstitiis dense strio Icttis. Mas , femina. Long. 9 lin.; Idt. 3 1/4. Ce magnifique insecte se rapproche beaucoup duZT. speciosus Dej., dont il ne diffère absolument que par la disposition des couleurs. Sa tête et son corselet sont verts, avec de beaux reflets violets, et ses elytres sont entièrement d’un cuivreux violet très-bril- lant; tandis que, dans l’autre espèce, la tête, le corselet et l’extrémité des élytres sont d’un rouge cuivreux, avec le reste des élytres vert. M. d Orbigny a trouve cette espece dans la province de Santa-Cruz de la Sierra (répu- blique de Bolivia), sous des débris de végétaux ou courant à terre. 145. HARPALE A COURT DUVET, Harpalus [Hypolithus] puberulus, Dej., Spec., t. IV, p. 184. Dans la province de Corrientes (république Argentine), et dans celle de Moxos (Bolivia). 146. HARPALE SILLONNÉ, Harpalus sulcatulus, Dej., Spec., t. IV, p. 246. Cet insecte est très-répandu. H a été trouvé dans la province de Corrientes, dans celle de Santa-Cruz de la Sierra , et dans le pays des sauvages Guarayos. 147. HARPALE A HUIT POINTS, Harpalus punctatus, Dej., Spec., t. IV, p. 291. H a été pris dans les environs de Rio Janeiro. 148. HARPALE ALTERNANT, Harpalus {Selenophorus) alternans, Dej., t. IV, p. 86. H a été trouvé dans différentes parties du centre de l’Amérique méridionale, savoir : dans la province de Corrientes (frontière du Paraguay) ; dans celle de Moxos, dans celle de Chiquitos, et dans le pays des sauvages Guarayos (Bolivia): 149. HARPALE A PETITS POINTS, Harpalus {Selenophorus) punctulatus, Dej., Spec., t. IV, p. 91. Cet insecte est au moins aussi répandu que le précédent. M. d’Orbigny l’a rencontré aux environs de Montevideo, dans la province de Chiquitos (Bolivia), et non loin du Rio negro, en Patagonie. ' 150. HARPALE PROMPT, Harpalus {Selenophorus) promptus, Dej., Spec., t. IV, p. 103. Trouvé dans la province de Corrientes. 151. HARPALE A DISQUE PONCTUE, Harpalus {Selenophorus) disco-punctatus , Dei., Spec., t. IV, p. 92. Dans la province de Chiquitos et en Patagonie. 152. HARPALE A LIGNES PONCTUÉES, Harpalus {Selenophorus) linéato- punctatus, Dej., Spec., t. IV, p. 86. Dans la province de Corrientes et près de Montevideo. Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 38 ) 153. HARPALE A POINTS RARES, Harpalus {Selenophorus) parumpunctatus , Dej., t. IV, p. 104. Dans la province de Corrientes. i 1 54; ACUP ALPE MI-PARTI , Acupalpus dimidiatus ^ Rufus ^ ore pedibusque favis; eljtris abdomineque nigris; elytrorum striis levibus cum interstitiis subplanis. Femina. Long. 2 1/2 lin.; lat. 1. Cet insecte a Ia tête et le corselet rouges; la base des antennes, les palpes et les pattes jaunes; le reste des antennes brun, et les élytres et le ventre noirs; cependant la suture des élytres, leur bord inférieur et l’extrémité du ventre, sont plus ou moins rougeâtres. Le corselet, plus large que long, et un peu rétréci en arrière, présente deux impressions étroites, mais bien marquées, de chaque côté vers le bord postérieur. Les élytres ont des stries bien distinctes, sans points, et dont les intervalles sont un peu relevés vers la suture et le bord extérieur. 11 vit en famille sous les débris de bois et autres , et surtout dans les restes de mai- sons abandonnées, dans le Rincon de Luna (Corrientes). 155. PARAMÊQÜE CYLINDRIQUE, Paramecus cylindricus , Dej., Spec., t.‘ IV, p. 44. Montevideo, sur le bord de la mer. ^ ‘ FAMILLE DES SCARITIENS. 156. MORION SIMPLE, Morio simplex, Dej., Spec., t. V, p. 512. Trouvé dans le pays des sauvages Guarayos (république de Rolivia). 157. MORION MONILICORNE, Afono monilicornis , Dej., 1. 1, p. 430. Pris dans la province de Santa-Cruz de la Sierra , et dans le pays des sauvages Guarayos. 158. SCARITE EXCAVÉ, Scarites excavatus, Kirby, Trans. Linn, soc., t. XII, p. 377; Dej., Spec., t. I, p. 274. Trouvé dans la province de Chiquitos, à l’est de la république de Rolivia. 159. SCARITE SUBSILLONNÉ, Scarites subsulcatus, Dej., Spec., t. V, p. 489. Dans la province de Guarayos. 160. SCARITE ALLONGÉ, Scarites elongatus, Br. Elongatus levis, capite longitudinaliter, thorace transverse, subpíicatis; mandibulis striatis; eljtris striatis , interstitio tertio tripunctato, Long. 18 lin.; lat. 5. Cet insecte a tout à fait le port du Sc. cayennensis Dej.; mais il est d’un tiers plus 1. Dans la collection d’insectes déposée au Muséum par M. d’Orbigny, il se trouve en outre vingt-six espèces de la famille des Harpaliens, que nous ne décrivons pas , savoir : douze apparte- nant à la division des Harpales vrais; huit à celle des Sélénophores , et six au genre des Acupalpes. ( S9 ) grand que lui, et ne paraît en différer que par son écusson entièrement rugueux, et par la présence de trois points bien distincts sur la troisième strie; tandis que dans Uespèce déjà connue le premier point manque. Les autres différences ne paraissent dues qu’à l’inégalité de la taille de l’un et l’autre insecte. Il a été pris dans la province de Corrientes, au village de Caacaty, au mois de Jan- vier, volant dans le voisinage des maisons. 161. SCARITE NOIR, Scarites anthracinus , Dej., Spec., X,. V, p. 491. Trouvé à Montevideo. 162. SCARITE DE LACORDAIRE, Scarites Lacordairei, Dej., Spec., t. V, p. 493. Au mois de Janvier, dans la province de Corrientes, auprès du village de Caacaty, et soUs l’écorce dès arbres morts dans la province de Santa-Fe. •) - ■ * 163. SCARITE A ANTENNES COURTES, Scarites brevicornis , Br., Insectes, pl. III, fig. 9. Subcjlmdricus nigér, antennis brevioribus tarsisque rujis; capite longitudinaliter plicato; thoracis angulis anterioribus lobatis , posterioribus subdentatis ; elytris profunde punctato-s triads. Long. 61/2 lin.; lat. 2. Le nom que porte cette espèce indique son caractère le. plus saillant, c’est d’avoir les antennes extrêmement courtes; elles sont d’ailleurs moniliformes, et aussi grêles à l’extré- mite qu’à la base; les mandibules sont larges, plates, inégales et à peine dentées en dedans. La tête offre des rides longitudinales très-fortes, qui sont formées par des lignes élevées, et qui n’atteignent pas le corselet; celui-ci, plus large que la tête, est court, et présente à chacun des angles antérieurs une sorte de lobe arrondi , formé par une petite échancrure du bord latéral ; une dentelure ou petite saillie peu marquée s’aperçoit vers les angles postérieurs; le bord postérieur est un peu échancré, relevé et rugueux; il existe de chaque côté de la ligne médiane une impression longitudinale ou sillon bien marqué, qui atteint presque le milieu du corselet. Les élytres sont striées et très -distinctement ponctuées, avec les intervalles un peu convexes. Les jambes antérieures sont dépourvues de dentelures au-dessus de leur troisième dent. Dans la province de Santa-Cruz de la Sierra, sur les dunes de sable mouvant de la maison de Mercado , chemin de Santa-Cruz à Chuquisaca. Il se tient dans de petits creux et contrefait le mort, comme plusieurs autres espèces de ce genre. 164. CLIVINE A PIEDS ROUX, Clivina xanthopus, Br., Insectes, pl. IV, fig. 10. Nigra, eljtris , pedibus , antennisque rufis; eljtrorum macula communi rotundata, nigra ; capite longitudinaliter et oblique plicato ; thoracis angulis anterioribus loba- tis; eljtris profunde punctato-s triads. Long. 5 1/2-4 ^ C’est un joli. insecte, dont les pattes, les antennes et les élytres sont rousses; tandis que tout le reste du corps est noir. On remarque cependant sur la suture des élytres, Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 40 ) à peu près vers leur milieu, une taehe noire, plüs ou moins grande et plus ou moins marquée, dont la forme est ronde. Les antennes de cette divine sont courtes , moniliformes et un peu aplaties vers le bout. Sa tête offre des rides longitudinales comme dans l’es- pèce précédente, et d’autres beaucoup plus fines et obliques, situées sur le vertex, à l’endroit où s’arrêtent les premières. Les angles antérieurs du corselet sont lobés comme dans l’espèce précédente, et les postérieurs sont dépourvus de dents; la forme du corselet est celle d’un carré moins long que large; sa surface est finement ridée en travers; son bord postérieur est un peu échancré, rélevé et rugueux; et de chaque côté du sillon médian on en aperçoit deux autres plus profonds, mais plus courts, comme dans le Scarites hrevicornis. Eùfiii, comme dans ce dernier, les élytres ont des stries fortement ponctuées, mais dont lés intervalles sont relevés et presque en sorte de côte. Les pattes antérieures sont dépourvues de dentelures au-dessus de leur troisième dent extérieure. Dans la province de Moxos (Bolivia), au mois de Mai, sur les bancs de sable du Mamoré. 165. CLIVINE A PIEDS DENTÉS, Clivina dentipes, Dej., Spec., t. I, p. 415. Trouvé pendant le mois d’Octobre sous les pierres humides au bord du Parana, dans la province de Corrientes, à l’époque d’une forte baisse des eaux; et, dans le mois d’ Avril, sur les bords de la rivière de Sainte- Lucie, dans du bois pourri. Cet insecte contrefait le mort. 166. CLIVINE CRÉNELÉE, Clivina crenata , Dej., Spec., t. I, p. 418. Dans la province de Corrientes , et dans celle de Chiquitos. 167. CLIVINE BIPÜSTÜLÉE, Clivina bipustulata, Dej., Spec., X. I, p. 417. Dans la province de Corrientes. 1 68. CLIVINE A TÊTE ÉTROITE , Clivina stenocephala, Br. Fusca, antennis pedibusque fernigineis; capite angusto, profunde bisulcato; thorace antarius angustiori, leviter transver sim rugoso.; eljtris profunde striatis , striis jub- punctatis, interstitio tertio tri- aut quadripunctato. Long. 3 lin.; lat. 5/4- Cette espèce, entièrement brune, avec les pattes et les antennes un peu plus claires, est remarquable par la forme étroite de son corps et de sa tête en particulier. 04 pourrait, d’après les descriptions, la confondre avec V angustata Dej., qui se trouve au Sénégal, et que nous n’avons pas à notre disposition, si elle n’en différait par les deux impressions longues et profondes qui s’étendent dans toute la longueur de la tête, et par la forme de son corselet, qui est plus large en arrière qu’en avant. On aperçoit quel- ques lides transversales sur la surface du corselet, et des traces peu distinctes de points enfoncés dans les stries des élytres , qui sont profondes. Les jambes antérieures n’ont aucune dentelure au-delà de leur troisième dent. Trouvée dans la province de Corrientes. ■ ( 41 ) 169. CLIVINE DEMI-PONCTUÉE , Clivina {Disckinus) semi-punctata , Dej., Spec., t. V, ' p. 509. Dans la province de Corrientes (république Argentine). 170. CLIVINE A SÉRIES DE POINTS, Clivina {Dischirius) serie-punctata , Br. Supra œnea , subtus nigra; pedibus et antennarum basi rufis, capite bi-impresso , thorace subgloboso , postice paulo latiori; eljtris profunde striatis, interstitio tertio sexpunctato. Mas , femina. Long. 21/2 lin.; lat. 1. Cette espèce doit être placée dans le voisinage du semi-punctata, dont elle diffère, ainsi que de toutes les autres, par une série de points espacés, qui se remarquent sur la troisième côte des élytres. La couleur de son corps est en dessus d’un vert bronzé , et en dessous d’un brun très-foncé ou même noir. Ses palpes, la base de ses antennes et ses pattes sont d’un roux ferrugineux, à l’exception des cuisses de devant, dont la couleur est obscure. Sa tête présente deux impressions entre les antennes, et le reste de sa sur- face est lisse. Son corselet est un peu plus long que large , avec un léger bourrelet sur les côtés, et le sillon de sa partie moyenne bien marqué. Enfin, ses élytres ont des stries lisses, dont les intervalles sont convexes; on remarque sur le troisième intervalle cinq ou six points à peu près également espacés. Elle a été trouvée , par M. d’Orbigny , dans les environs de Rio Janeiro , sous des tas de joncs à moitié pourris, au bord des ruisseaux. Elle court et vole très-bien. 171. CAMPTODONTE CRENELÉ, Camptodontus crenatus, Br. Niger, nitidus , thorace subquadrato, trisulco, anterius serie punctorum longitudi- nali impressa ; eljtrorwn striis crenatis. Long. 7 lin. ; lat. i 5/4- Des deux espèces de Camptodontes déjà connues, l’une {cayennensis Dej., Spec., 11, 477) a les stries des élytres fortement ponctuées comme celle que nous décrivons ici, mais elle offre sur le corselet cinq lignes ou sillons longitudinaux ; l’autre {clivinoides Lap. Jnn. Soc. ent., I, 393), a les stries des élytres tout à fait lisses. Le Camptodonte crénelé, très-voisin de celui de Cayenne, peut se reconnaître à la ponctuation de sa tête, qui est très-fine , semblable à de légères rugosités sur la partie antérieure , et n’offrant sur le ver- tex qu’une bande transversale de points bien mai’qués , ainsi qu’à la disposition des lignes de son corselet; celui-ci paraît aussi long que large, un peu plus étroit en avant qu’en arrière , et coupé obliquement aux angles postérieurs , vers lesquels il offre une très-petite dent; sa surface présente un sillon médian bien marqué et crénelé en arrière, de chaque côté duquel on aperçoit un autre sillon sinueux, élargi dans sa moitié postérieure, et dont le fond est rugueux; en dehors de ce dernier sillon, et sur la partie antérieure du corselet, se remarque une série longitudinale de quelques points enfoncés ou de petites impressions transversales. Pour tout le reste des caractères, cet ipsecte se rapporte au Camptodonte de Cayenne. Coléo- ptères. VI. Ins. 6 Coléo- ptères. ( 42 ) Il a été pris dans la province de Corrientes, sous les pierres, le long du Parana. Il est peu agile, contrefait le mort à la manière des autres Scari tes, et sort la nuit comme les espèces de ce dernier genre. 172. CAMPTODONTE A TROIS SILLONS, Camptodontus trisulcus, Br.* Niger, nitidus, antennis palpisque ferrugineis; capite atrinque inter oculos plicato; thorace trisulco; eljtris profunde punctato -striatis, interstitiis convexis. Long. 6 lin.; lat. i 1/2. r- La forme de ce Camptodonte est plus étroite et plus cylindrique que celle du précé- dent. Son corselet est plus long que large, à bords latéraux parallèles, et n’offre que trois sillons longitudinaux également profonds, mais dont les deux latéraux, un peu flexueux, se recourbent en dedans vers la base, où ils deviennent un peu plus larges. La surface de sa tête est lisse, à l’exception de quelques rides qui se remarquent auprès des yeux, et de quelques gros points au nombre de quatre environ, qui forment sur le vertex une ligne transversale. La partie visible de son écusson est entièrement rugueuse. Ses élytres offrent des stries profondes, dont les intervalles sont convexes, et dans lesquelles on aperçoit des points enfoncés, d’autant plus visibles que les stries s’éloignent de la suture. Il resterait , pour compléter la description de cet insecte , à parler des dentelures de ses pattes, mais elles manquent presque toutes dans le seul individu que nous connaissions; les intermédiaires offrent en dehors une épine saillante, comme dans le Camptodonte de Cayenne. Il a été trouvé dans la province de Chiquitos (république de Bolivia). FAMILLE DES CARABIENS. 173. CALOSOME DE BUENOS-AYRES , Calosoma Bonariense , Dej., Spec., t. V, p. 560. Cet insecte est répandu dans presque toute l’Amérique méridionale. M. d’Orbigny l’a rencontré depuis le Brésil jusqu’en Patagonie. 174. CALOSOME IMBRIQUÉ, Calosoma imbricatum, Br. Obscurum , supra subœneum, capite thoraceque punctatis; thoracis margine laterali refexo, in medio subangulato; eljtris latioribus, alternatim striatis, transverse rugosis, punctorum triplici serie. Femina. Long, n lin.; lat. 6. Cet insecte est voisin du C. bonariense, mais il s’en distingue aisément par la forme de ses élytres, qui sont plus larges en arrière qu’en avant, et à peine deux fois aussi longues que larges; ainsi que par la forme de son corselet, qui est très-court, double de la tête en largeur, muni sur les côtés d’un rebord très -saillant, et formant presqu’un angle au milieu. La surface de son corselet est entièrement ponctuée, tandis que celle 1. La collection rapportée par M. d’Orbigny renferme encore six espèces que nous ne décrirons pas ici ; quatre se rapportent aux divines et les deux autres aux Scarites. (45) du bonariense ne l’est pas également partout; ses élytres sont couvertes de stries et de côtes, disposées comme dans cette dernière espèce; mais elles présentent, en outre, un très-grand nombre de stries ou de rides transversales, arquées, dont la courbure est dirigée en arrière, ce qui ressemble à la disposition imbriquée des tuiles sur un toit. Les couleurs de ce Calosome semblent être les mêmes que dans celui de Buenos- Ayres, autant que nous en puissions juger par le seul individu que nous avons sous les yeux et qui est d’ailleurs en mauvais état. Il a été pris en Patagonie, et confondu par M. d’Orbigny avec le précédent. FAMILLE DES BEMBIDIENS. 175. TÉTRAGONODÉRE PEINT, Tetragonodems figuratus, Dej., Spec., t. V, p. 855. Trouvé dans la province de Moxos, au centre de la république de Bolivia, sur les bancs de sable des rivières, du mois de Mars au mois de Septembre. Il est très-agile. 176. TÉTRAGONODÉRE VARIÉ, Tetragonodems variegatus, Dej., Spec., t. V, p. 855. Dans la province de Moxos, et dans celle de Corrientes (république Argentine). 177. TÉTRAGONODÉRE ONDULÉ . Tetragonoderus undatus, Dej., Spec., t. IV, p. 501. Il se trouve dans plusieurs parties de l’Amérique méridionale, telles que le Brésil, la province de Moxos, celle de Chiquitos, en Bolivia. M. d’Orbigny a observé qu’il est très -agile. Il se tient sous les touffes de plantes qui garnissent les bancs de sable, et se réfugie dans des trous lorsqu’on veut le saisir. 178. TRÉCHUS FERRUGINEUX, Trechas ferrugineus, Br. Ferrugineus , capite profunde bi-impresso , thorace subquadrato, postice coarctato; eljtris levissime striatis. Long. 2 1/2 lin.; lat. 3/4. Cet insecte, le plus grand de ce genre, est en entier d’un roux ferrugineux. Sa tête offre deux impressions profondes, qui s’étendent jusqu’au bord postérieur des yeux. Son corselet est à peu près aussi long que large, un peu rétréci en arrière, avec les angles postérieurs saillans. Ses élytres ont des stries à peine visibles. Dans les Cordillères du Chili. 179. TRÉCHUS POLI, Trechas politus, Br. Ferrugineus, capite profunde bi-impresso cum thorace subcordato nigris; eljtris fuscis nitidissimis, tenuissime striatis , punctis duobus impressis , pedibus favis. Long. 1 1/2 lin.; lat. 1)1. Cet insecte, de moitié plus petit que le précédent, a la tête et le corselet noirs et les élytres dun brun très- luisant, avec les bords et la suture légèrement roussâtres. Le dessous de son corps est d’un roux ferrugineux, et ses pattes sont entièrement jaunes. Coléo- ptères. .it ( 44 ) Ses antennes sont d’un roux brun , avec leurs trois premiers articles plus clairs. Sa tête offie deux impressions profondes, qui s’étendent jusqu’au bord postérieur des yeux. Son corselet, un peu moins long que large, et en forme de cœur tronqué, avec les angles postérieurs un peu saillans, présente en arrière deux impressions assez vagues. Enfin, on aperçoit sur les élytres des stries très-fines et à peine marquées , et en outre deux points enfoncés, d’où sortent autant de poils. Trouvé à Valparaiso (Chili) sous les pierres, au bord des eaux. 180. EGA INÉGAL, Ega inœqualis, Br. Ænea, subtus nitide virens, antennarum basi pedibusque Jlavis ; capite rugoso, tho- race subgloboso, ti'ansversim tenuiter plicato ; eljtris inœqualibus, tenuiter striatis, interstitiis punctatis; eljtris atrinque maculis duabus Jlavis. Long. 2 lin.; lat. La couleur de cet insecte est bronzée, avec une teinte de vert brillant en dessous; ses palpes, la base de ses antennes et ses pattes sont jaunes; le reste de ces dernières est brun ; ses mandibules sont ferrugineuses , et sa lèvre supérieure est noire. La surface de sa tête est rugueuse ou grossièrement ponctuée; celle de son corselet est finement rugueuse ou ridée en travers; celle de ses élytres, enfin , parsemée de points bien marqués, offre des stries lisses et bien distinctes, rapprochées d’une manière inégale, ce qui tient sans doute aux dépressions des élytres mêmes. On remarque sur chaque élytre deux taches jaunes plus larges que longues , et séparées en plusieurs portions par les stries. Ce joli insecte a été trouvé dans les environs de Corrientes. 181. BEMBIDION VARIÉ, Bembidiiim variegatum, Br. Æneum, subtus fuscum; eljtris leviter punctato-striatis, pallide favo maculatis; elj- trorum margine irferiori pedibusque flavis; thoracis basi subcoarctata. Long, 21/2 lin.; lat. 1. Cet insecte appartient à la division des Notaphus; son corselet est presque aussi large en arrière qu’en avant , bien que sa forme soit celle d’un cœur tronqué ; il présente de chaque côté de sa base une double impression longitudinale; sa tête est marquée de deux impressions obliques et profondes ; ses élytres offrent des stries peu profondes et très-distinctement ponctuées. La couleur de l’insecte est d’un vert bronze en dessus, d’un brun luisant en dessous, avec le bout du ventre, les pattes, le bord inférieur des élytres , et quelques taches sur celles-ci , jaunâtres. Ses antennes sont brunes , avec l’ori- gine verdâtre. Il a été pris par M. d’Orbigny sur les bords de la mer, à Montevideo, pendant le mois de Novembre. 182. BEMBIDION MARQUETÉ, Bembidium tessellatum , Br. Æneum, subtus fuscum; eljtris profunde punctato-striatis , pallide flavo irroratis, eljtrorum margine inferiori pedibusque favis , thoracis basi vix coarctata. Long. 21/2 lin.; lat. 3/4. ( 45 ) Cet insecte se distingue du précédent par son corselet encore plus large en arrière, ce qui lui ôte l’apparence d’un cœur tronqué , et par les stries de ses ély tres , qui sont bien marquées, tandis que dans le B. variegatum elles sont très -peu profondes. Les taches jaunâtres de ses élytres sont d’ailleurs petites et très -nombreuses, principalement sur le bord, qui paraît presqu’entièrement jaune dans quelques individus. La disposition des couleurs est la même dans les deux espèces. ]\L d’Orbigny a recueilli cet insecte dans les salines à' Andres Paz , à sept lieues au- dessus du village de Patagones. 183. BEMBIDION TERMINAL, Bemhidium terminale, Br. Æneum, subtus fuscum, thorace posterius subcoarctato , eljtris punctato - striatis , striis ad apicem obsoletis; pedibus et apice eljtrorum flavis. Long. 11/2 lin.; lat. 2/5. C’est encore un insecte de la division des Notaphus. Il a la forme et la grosseur du B. fumigatum, Duft. Son corselet, plus large en arrière qu’en avant, représente une sorte de cœur tronqué ; une double impression se remarque de chaque côté de sa base. Sa tête offre deux impressions écartées et longitudinales. Ses élytres sont un peu con- Yexes et couvertes de stries qui s’effacent vers la base et dans lesquelles on remarque des points assez écartés. La couleur de l’insecte est un vert bronze en dessus , un brun luisant en dessous, avec les pattes, la base des antennes et le bout des élytres jaunâtres. Trouvé à Montevideo, sur les bords de la mer, pendant le mois de Novembre. 184. BEMBIDION A COL LARGE, Bembidium laticolle, Br. Æneum, subtus fuscum, thorace transverso, lateribus rotundato; eljtris leviter punctato-striatis , fiavo irroratis, illorum margine infero pedibusque favis. Long. I 1/2 lin.; lat. 2/3. Cet ¿nsecte se rapproche du précédent , dont il a les couleurs , si ce n’est que ses élytres sont parsemées de taches d’un jaune pâle; il en diffère parla forme de son corselet, qui est aussi large en arrière qu’en avant, et dont les côtés sont arrondis. Ses élytres sont aplaties et couvertes de stries qui s’étendent jusqu’au bout; les stries en sont très-peu profondes, et les points qu’elles renferment sont très-rapprochés. Le bord inférieur des élytres est jaune, comme les pattes et la base des antennes. II a été trouvé dans les mêmes lieux que le précédent. 185. BEMBIDION DISCOIDAL, Bembidium discoideum, Br. Rufo ~ obscurum , sub tus nigrum; thorace subcordato; eljtris favo marginatis, maculis nonnullis nigris , striis levibus, profundis; pedibus et antennarum basi pal- lidis; ano rifo. Ce petit insecte paraît se rapporter à la division des Leja. Il est d’un roux brun en dessus , et noir en dessous , avec le bout du ventre de la couleur du dessus du corps. Ses élytres sont entourées d’une bande jaune fort inégale, qui se rétrécit beaucoup vers Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 46 ) le milieu et s’élargit aux extrémités. On distingue quelques petites taches noires le long de cette bordure jaune des élytres et en dedans. Les stries des élytres sont lisses et pro- fondes . elles disparaissent sur le bord extérieur. Les pattes et 1 origine des antennes sont d’un jaune pâle. Pris à l’embouchure du Rio de Corrientes, au mois d’Avril. TRIBU DES HYDROCANTHARES. FAMILLE DES DYTICIENS. 186. DYTIQUE COSTAL, Dyticus {Cybister) costalis, Fab., Entom. syst., t. I, p. 187; Oliv. , Entom., t. III, n.°40, p. 9, pl. 1, fig. 7; — Lkerminieri, Guér. , Icon, du Règne anim., pl. 8, fig. 1 ; Laporte, Études entom., t. I, p. 99. Cet insecte a été recueilli au Brésil, dans les environs de Rio Janeiro. 187. DYTIQUE VERT, Dyticus [Cybister) glaucus, Br., Insectes, pl. IV, fig. 7. Obscure viridis, sub tus ruger, eljtris seriebus punctorum tribus; capitis antico et labro Jlavis; thorace ely trisque rufo obscure limbatis; pedibus anticis quatuor rufis; colore interdum supra metallico. Long. 1 5 lin. ; lat. 8. II a la forme et Ia grandeur du D. virens Midi. , ou Rœselii Fab. , et sa couleur est en dessus d’un vert foncé, à reflets quelquefois métalliques, tandis que le dessous de son corps est d un noir luisant. Ses pattes et les côtés de son corselet en dessous sont d’un jaune roux. Dans l’un et l’autre sexe, toute la surface du corps est lisse; la tête et le corselet ont les mêmes impressions et les mêmes lignes que le mâle du D. virens; l’écusson est un triangle moins régulier, ses côtés offrant une légère échancrure. Les élytres pré- sentent trois séries de points écartés, et leur extrémité est parsemée d’un certain nombre de petites impressions qui semblent rousses par transjoarence. Le corselet est d’un tiers environ plus court que celui du D. virens, et plus profondément échancré de chaque côté de son bord anterieur. Le devant de la tête et la lèvre supérieure sont jaunes. Les côtés du corselet présentent une large bande d’un roux obscur, qui s’étend plus ou moins sur les côtes et sur le bord antérieur; et les élytres sont ornées, dans toute leur longueur , d’une bande rousse à peine visible. Ce joli insecte a été trouvé à Buenos-Ayres, Maldonado et Montevideo. 188. DYTIQUE A COU PONCTUÉ, Dyticus [Cybister) puncticollis , Br. Ovatus latior, supra viridis , favo marginatus , corpore subtus nigro, pedibus qua- tuor anticis rufis; thorace subtiliter punctato; elytris quam subtilissime punctatis, Seriebus tribus punctorum remotorum instructis. Mas. Long. if 2 lin.; lat. 8. Il est dune forme ovale élargie, et d’un vert assez brillant en dessus. Le dessous de son corps est noir, et ses quatre pattes antérieures sont rousses, à l’exception des tarses. (47) Le devant de sa tête, sa lèvre supérieure, les côtés de son corselet, sont d’un jaune roux; une bande de même couleur s’étend sur les élytres auprès de leur bord extérieur, et se distingues à peine vers leur extrémité. La surface de son corselet, parsemée de très-petits points, présente en outre des rides assez nombreuses, surtout vers le bord postérieur. Ses élytres offrent un assez grand nombre de points fort petits , moins visibles que ceux du corselet, et sont marquées de trois séries distinctes de points plus gros et écartés. Cette jolie espèce a été trouvée dans la rivière de San-Miguel , au pays des sauvages Guarayos (centre de la république de Bolivia). 189. DYTIQUE A CORSELET BORDÉ, Dyticus {Cybister^ marginitkoraæ , Perty, Delect. anim. artic. , p. 15, pi. 3, fig. 12. Cette espèce se distingue fort bien de la suivante, à laquelle elle ressemble beaucoup, par les points dont la base des élytres est parsemée dans le mâle, seul sexe décrit jus- qu’ici. Nous y rapportons une femelle, dont la surface entière des élytres est couverte de points allongés , peu jorofonds , et qui sont plus rares et moins marqués à l’extrémité qu’à la base. Elle a été trouvée à Montevideo (république orientale de l’Uruguay). 190. DYTIQUE LISSE, Dyticus {Cybister) levigatus, Oliv. , Entom., t. III, n.° 40, p. 14, pl. 3, fig. 23; Fab. , Syst. eleuth., 1. 1, p. 260. La femelle de cette espèce n’a pas encore été décrite. Elle se distingue du mâle par la surface de son corselet, qui est finement rugueuse, et par celle des élytres, qui est cou- verte, jusque vers l’extrémité, de points très-nombreux, allongés et profonds. Le bout des élytres est presque dépourvu de points, et laisse voir les trois rangées de points espacés qui existent seules dans le mâle. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte à Corrientes (république Argentine) , dans les eaux du Parana, et dans celles du San-Miguel, au pays des sauvages Guarayos (Bolivia). 191. DYTIQUE VARIÉ, Dyticus {Hydaticus) variegatus, Laporte, Études entom., p. 97. Cet insecte se trouve à Cayenne et au Brésil. M. d’Oibigny l’a pris dans les eaux voisines de la rivière San-Miguel, au pays des sauvages Guarayos. 192. DYTIQUE NOIR ET JAUNE, Dyticus (Hydaticus) xanthomelas, Br. Niger, nitidus, eljtris punctorum triplici serie; capitis antico , fascia thoracis lata, margine eljtrorum in medio didymo et fascia báseos interrupta, cum pedibus anti- cis, femoribus intermediis, ore antennisque favis; tarsis fuscis. Mas. Long. 4 i/a lin.; lat. 2 iju. La couleur générale de cet insecte est un noir luisant; mais sa tête est jaune, excepté en arrière; ses palpes et ses antennes sont jaunes; les bords antérieur et postérieur de son corselet sont noirs; ses élytres ont une bordure jaune de largeur médiocre, qui se divise en deux dans une partie de sa longueur, et sont ornées vers leur base d’une petite Col¿o- plères. Colëo- ptëres. ( 48 ) raie transversale jaune, plusieurs fois interrompue, et qui n’atteint ni la suture, ni le bord extérieur; enfin, ses pattes de devant sont jaunes, à l’exception des tarses, et les intermédiaires ont les cuisses jaunes , avec les jambes et les tarses bruns , comme ceux des pattes précédentes. La surface des élytres est très -finement ponctuée, et présente en outre trois séries longitudinales de points plus gros, et disposés irrégulièrement, outre une double rangée de semblables points le long du bord extérieur. Il a été trouvé une seule fois dans les eaux du Parana, auprès de Corrientes. 193. DYTIQUE A DEUX STIGMATES, Dyticus {^Meladema, Lap.) distigma, Br. Niger, haud nitidus, subtiliter punctatus , eljtrorum punctis oblongis triplici serie ; Jrontis linea arcuata et eljtrorum macula marginali rufo-ferrugineis. Femina. Long. y lin.; lat. 3 1/2. Cette espèce a l’aspect du D. coriaceus Lap., mais sa taille est de moitié moindre. Sa couleur est un noir peu luisant , et serait uniforme sans la présence d’une ligne arquée entre les yeux, et d’une petite tache oblongue ou presque carrée sur le bord, et un peu au-delà du milieu des élytres; cette tache et la ligne du front sont d’un roux un peu fer- rugineux. Tout le dessus du corps de l’insecte est parsemé de petits points enfoncés, qui sont plus serrés sur la tête et le corselet que sur les élytres; celles-ci présentent en outre trois séries longitudinales de points oblongs, inégalement espacés, dont l’exté- rieure est la moins marquée. M. d’Orbigny a pris une seule fois cet insecte dans un des lacs du grand plateau des Cordillères des Andes, au-dessus de Potosi (Bolivia), à plus de douze mille pieds d’élé- vation au-dessus du niveau de la mer. 194. DYTIQUE BRILLANT, Dyticus {Melademd) nitidus, Br. Niger, nitidus; ore, antennis , pedibus fore totis , capitis antico et thoracis lateri- bus obscure ferrugineis; thorace seriebus transversis duabus , eljtris vero quatuor longitudinalibus punctorum instructis. Femina. Long. 6 1/2 lin.; lat. 5 1/2. Tout l’insecte est d’un noir luisant, avec les parties de la bouche, les antennes, les pattes, le devant de la tête et les côtés du corselet d’un roux ferrugineux. Ses élytres sont bordées de jaune obscur dans les deux derniers tiers de leur longueur, et présen- tent au dedans de celte bordure deux traits de la même couleur. La surface de son corps est très-finement ponctuée en dessus. Son corselet est marqué, auprès des bords anté- rieur et postérieur , d’une série transversale de points plus gros que les autres ; celle du bord postérieur est interrompue au milieu , et accompagnée de chaque côté de plusieurs stries assez légères. On remarque sur les élytres deux séries bien distinctes de points profonds , et deux autres rangées de points plus faibles entre la deuxième et le bord extérieur. Cette espèce a été prise dans les environs de Montevideo. / ( 49 ) ' Colco- 195. DYTIQUE CHÂ.UD, Dylicus [Colymbetes) calidus, Fab., Ent. syst., t. I, p. 193, et Syst. eleuth., t. I, p. 265. Cet insecte est commun au Brésil; M. d’Orbigny l’a aussi trouvé à Corrientes (répu- blique Argentine) , et M. Fontaine au Chili. 196. DYTIQUE ARROSÉ, Dyticus [Colymbetes) irroratus, Br. Supra Jlavus, nigro dense irroratus ; thoracis fascia abbreciàta, capitis postico et linea angulata nigris; subtus niger, cum pedibus et abdominis segmentis flavis aut favo- rufis; thoracis antico serie punctorum impresso. Long. 5 lin.; lat. a \¡i. Cette espèce est voisine du D. varius Fab. , mais elle se rapproche davantage du D. nigriceps Erichs. [Chiliensis Lap.). Sa couleur est en dessus d’un jaune roux, mais ses élytres sont entièrement pointillées de noir, excepté sur les bords latéraux et le long de la suture, qui se présente comme une double ligne jaune fort étroite. Son corselet est marqué au milieu d’une bande transversale noire assez courte , et sa tête, dont la partie postérieure est noire, présente entre les yeux une ligne noire en forme de v, qui tantôt se prolonge le long des yeux jusqu’au vertex, et tantôt reste séparée. Le dessous de son corps est noir, avec le bord postérieur des segmens de l’abdomen d’un jaune roux: cette cou- leur est aussi celle des pattes, qui varient du roux au ferrugineux, et dont les cuisses postérieures sont ordinairement plus obscures au côté intérieur. Les stries de points des élytres sont peu distinctes, à cause des taches nombreuses qui les couvrent; elles sont d’ailleurs elles -mêmes accompagnées de taches plus grosses que les autres, et dont les deux séries extérieures sont souvent seules visibles. Le bord antérieur du corselet est suivi d’une rangée transversale de points assez profonds. M. d’Orbigny l’a rencontré dans les environs de Montevideo, où cet insecte paraît assez commun; et en Patagonie, dans le Rio negro. M. Gaudichaud l’a trouvé au Brésil. 197. DYTIQUE VARIÉ, [Colymbetes) varius. Fab., Ent. syst., t. I, p. 195, et Syst. eleutk., t. I, p. 267; Oliv., Entom., t. III, n.° 40, p. 28, pl. 2, fîg. 17. Cet insecte paraît assez répandu dans la partie méridionale de l’Amérique du Sud; M. d’Orbigny l’a trouvé dans les environs de Montevideo et dans les eaux du Rio negro en Patagonie. M. Gaudichaud l’avait déjà rapporté du Chili. 198. DYTIQUE DU PÉROU, Dyticus [Colymbetes) permianus , Laporte, Études ent., p. 101. 11 a été trouvé au Chili par M. Fontaine, et se rencontre aussi au Pérou, comme l’indique son nom. 199. DYTIQUE A PIEDS ROUX, Dyticus [Copelatus) ruftpes, Br. Niger, nitidus; thorace elytrisque sparsim lineatis; capite, thoracis lateribus, eljtro- VI. In*. 7 Coléo- ptères. ( 50 ) rum fascia báseos, macula marginali, linea et maculis apicis, antennis pedibusque rufis. Mas. Long. 3 1/2 lin.; lat. 2 1/2. Tout le corps de cet insecte est d’un noir luisant, à l’exception de la tête, dont le bord postérieur seul est noir, des côtés du corselet, de la base des élytres, d’une tache allongée, placée au-delà du milieu sur leur bord, d’un trait à leur extrémité, précédé d’une ou deux petites taches, et, enfin, des pattes et des antennes, qui sont d’un roux vif; les tarses et même les jambes sont plutôt bruns que roux, surtout aux pattes de derrière. La surface du corselet est parsemée de petites lignes ou de petits sillons longitudinaux , disposés sans ordre, et les élytres offrent de semblables lignes, mais plus fortes, plus écartées, et qui n’existent que sur les deux tiers de leur longueur; l’autre tiers est tout à fait lisse. On distingue encore à la loupe de très-petits points enfoncés sur le corselet et les élytres. Cette espèce parait très-voisine du D. posticatus Fab., dont elle ne diffère peut-être que par le sexe. Nous n’en connaissons que le mâle, et Fabricius semble avoir décrit une femelle. M. d’Orbigny l’a trouvée au Brésil, dans les environs de Rio Janeiro, dans les eaux de la cascade du Corcovado , située à une grande hauteur. 200. NOTÈRE LISSE, Noterus levigatus, Br. Levigatus , flavo-ruf us , thoracis margine antico et segmentorum abdominis postico obscurioHbus ; eljtrorum lineis pallidioribus vix conspicuis, intricatis. Long, i 1/2 lin.; lat. 2/3. Cette espèce diffère de toutes celles que nous connaissons par l’absence de points enfoncés sur les élytres. Sa couleur est d’un jaune roussàtre, tant en dessus qu’en des- sous , et la transparence des élytres laisse voir un grand nombre de traits ou lignes plus pâles disposés irrégulièrement, mais qui permettent cependant de grouper les taches qu’ils limitent en plusieurs séries longitudinales. Le bord antérieur du corselet et le postérieur des segmens de l’abdomen , sont plus obscurs que le reste du corps. M. d’Orbigny a trouvé une seule fois cet inseete dans le Parana, entre Buenos-Ayres et Corrientes. 201. HYDROPORE A PIEDS LARGES, Hydroporus latipes, Br. Scuteüatus , ferrugineus , dense punctatus, antennis pedibusque rufis; tibiis qua- tuor anticis sub triangularibus. Long. 2 2/3 lin.; lat. i 1/4. Cette espèce se fait remarquer par la forme élargie et presque triangulaire de ses quatre jambes antérieures. Sa couleur est un brun ferrugineux, avee les pattes et les antennes plus claires; ses élytres sont presque noires et leur bord inférieur est ferrugi- neux. La surface de son corps est entièrement pointillée , tant en dessus qu’en dessous , excepté l’abdomen. Elle a l’écusson bien visible. Elle a été trouvée dans la province de Corrientes, république Argentine. (51 ) Coléo- 202. HYDROPORE TRISTE, Hydropoms tristis, Br. ptères. Exscutellatus , niger, eljtris xage punctatis ; eljtrorum lateribus et margine infero, pedibusque obscure ferrugineis. Long. 21/2 lin.; lat. i. Cet insecte se rapproche du précédent par sa forme et par la largeur de ses quatre jambes de devant. Il est noir, excepté ses pattes et le bord inférieur de ses élytres, qui sont d’un roux ferrugineux; ses antennes sont brunes, avec la base ferrugineuse; le bord inférieur de ses élytres et les côtés des élytres elles-mêmes sont ferrugineux. La surface des élytres est parsemée de petits points peu serrés ; son écusson n’est pas visible. Il a été trouvé par M. d’Orbigny à Montevideo , sur les bords de la mer, jeté à la côte par un coup de vent du Sud. FAMILLE DES GYRÎNÏENS. 203. GYRIN DÉPRIMÉ, Gyrinus depressus, Br., Insectes, pl. IV, fig. 9. Depressus, latior, supra punctulatus, niridi - œneus ; corpore sub tus obscuro, pedibus ferrugineis; apice eljtrorum subsinuato. Femina. Long. 6 lin.; lat. 3 1/2. On peut reconnaître cette espèce à la forme de son corps, qui n’est qu’une fois plus long que large, ce qui lui donne un aspect plus déprimé qu’aux autres espèces. Sa couleur est en dessus d’un bronzé verdâtre, et en dessous d’un brun un peu ferru- gineux, avec les pattes de cette dernière nuance. Sa lèvre supérieure est brune, avec le bord postérieur d’un vert brillant. Son corselet est très -court, sinueux au bord anté- rieur et presque droit en arrière; il est parsemé, ainsi que les élytres, de très -petits points enfoncés. Le bord postérieur de ses élytres est légèrement sinueux à l’angle extérieur. Trouvé une seule fois dans la province de Yungas, république de Bolivia. 204. GYRIN ELLIPTIQUE, Gyrinus ellipticus, Br., Insectes, pl. IV, fig. 10. Ovalis, supra nitidissimus , viridi-œneus , infra obscurus; pedibus ferrugineis; elj- tris cupreo lineatis. Long. 5 lin.; lat. 2 1/2. La forme de ce gyrin est celle d’une ellipse ou d’un ovale assez régulier, si ce n’est que les élytres sont obtuses et comme tronquées en arrière. Sa couleur est d’un vert bronzé brillant en dessus , et d’un brun plus ou moins ferrugineux en dessous ; ses pattes et le bord inférieur de ses élytres sont de cette dernière nuance. Sa lèvre supérieure est en partie verte, et en partie cuivreuse. Sa tête et son corselet présentent quelques nuances cuivreuses, et ses élytres sont ornées de plusieurs lignes longitudinales de cette même couleur, qui semblent formées par des points. La surface inférieure du corps est entièrement lisse. Au Chili ; très-commun dans les torrens des environs de Valparaiso. Il se trouve aussi au Brésil. I Coléo- ptères. ( ) 205. GYRIN DORSAL, Gyrinus [Gyretes) dorsalis , Rr. Supra fusco -œneus, subtus rufus, cum pedibus et elytrorum thoracisque margine flavis; thorace atrinque et eljtris , eæcluso angulo inferiori báseos , favo pube- rulis. Lotig. 3 1/2 lin. ; lat. x 4/5. II est brun, légèrement bronzé en dessus et d’un roux pâle en dessous, avec les pattes et le bord inférieur des élytres jaunâtres. Il a les bords latéraux du corselet et des élytres de cette dernière couleur en dessus , et des poils couchés et jaunâtres recouvrent la plus grande partie de son corselet et de ses élytres, laissant seulement à nu le milieu du cor- selet dans toute sa longueur, et une portion assez notable des élytres auprès de l’angle interne de leur base. Trouvé par M. d’Orbigny sur les bords du Parana , à vingt lieues au-dessus de Cor- rientes , dans des trous remplis d’eau. 206. GYRIN LISSE, Gyrinus {Gyretes') levis, Br. Nitidus, levis, supra œneus; corpore sub tus nigro aut fusco, cum pedibus aut ely- trorum margine inferiori rufis. Long. 2 lin.; lat. 1. Il est plus petit que le G. natator, Linn., et d’un vert bronzé obscur en dessus. Le dessous de son corps est brun ou noir , avec le bout du ventre , le bord inférieur des élytres et les pattes , d’un roux foncé ; la surface est tout à fait lisse. Trouvé comme le précédent. TRIBU DES PALPICORNES. FAMILLE DES HYDROPHILIENS. 207. HYDROPHILE PORTE-ÉPÉE, Hydrophilus [Hydrocus) ensifer, Br. Ehngatus, ater, submetallicus , carina pectorali canaliculata; thoracis antice angus- tàti angulis posterioribus productis; capite antice biseriatim punctato. Mas articulo tarsorum anticorum penúltimo subtus acute producto. Mas, femina. Long. 16 lin.; lat. 61/2. La couleur générale de cet insecte est brune ou noirâtre , mais le dessus de son corps est orné d’un léger reflet métallique et bronzé. Sa forme est ovale, allongée et médiocre- ment convexe. On remarque sur chaque élytre trois stries peu profondes, également espacées et formées par de petits points qui ne sont pas disposés régulièrement vers le bout; trois autres si ries accompagnent le bord extérieur dans toute la longueur des élytres. Les palpes et les antennes Sont fauves , et les côtés de l’abdomen sont tachés de ferrugineux. Les caractères les plus saillans de cet insecte consistent; l.° dans la forme de son corselet , qui est très-rétréci en avant , assez profondément ëchancré , et dont le bord postérieur, sinueux, a les angles prolongés en arrière; 2.° dans la disposition des points que présente la partie antérieure de sa tête, et qui forment trois séries régulières, dont les deux extérieures représentent une sorte de chevron; 3.° enfin, dans la fossette longitudinale de la carène du sternum. Cet hydrophile a les mêmes habitudes que notre grande espèce, et se trouve au Brésil, dans la province de Corrientes, république Argentine, et dans celle de Chiquitos, répu- blique de Bolivia. Observation. On a rapporté cette espèce ou la suivante, et peut-être même toutes les deux réunies, à Y H. ater de Fabricius. Cependant, comme l’a fait remarquer Herbst avec beaucoup de raison, l’insecte de Fabricius doit avoir les élytres arrondies; il offre d’ail- leurs le même port que notre piceus, et la massue de ses antennes est seule ferrugineuse. En conséquence nous regardons comme Y ater un insecte de Cayenne, que possède le Muséum , et qui ne diffère du piceus que par son corselet plus court , beaucoup plus échancré, plus rétréci en avant et plus large vers le milieu. On l’en distingue surtout par la présence d’une série de gros points entre les stries des élytres , surtout dans leur moitié postérieure, et par l’absence d’une petite épine au bout de la suture. -^11 faut dis- tinguer aussi une autre espèce de Cayenne, que nous nommons ovalis, et dont la forme, en ovale assez large, est plus convexe que celle de notre ensifer, et moins que celle du piceiis. Elle ressemble au premier par la couleur et les stries des élytres; elle a, comme lui, un sillon sur l’origine de la carène sternale, mais cette dernière ne s’avance pas autant au-delà de l’origine des cuisses. Les points que présente en avant la tête, sont disposés de manière à former de chaque côté un groupe assez irrégulier. Cette espèce est seulement un peu plus courte que Yensifer. 208. HYDROPHILE A PALPES RENFLÉES, Hjdrophilus [Hydrocus) palpalis , Br., Insectes, pl. IV, fig. 2. Elongatus , ater suhmetallicus ; eljtris punctato - striatis ; sterni carina ad basim impressa; thoracis antice 'viæ angustati angulis posterioribus obtusis; capite vage punctato. Mas articulo penúltimo palporum inflato. Mas , femina. Long. i6 lin.; lat. 8. II ressemble beaucoup à Yensifer par la forme et parla couleur; mais celle-ci est quel- quefois plus brillante, ainsi que le fait voir la figure que nous indiquons. Ce qui peut surtout faire reconnaître cet hydrophile, c’est: l.° la forme de sa carène sternale, qui est un peu arquée en dehors; 2.° l’impression courte et en forme de point qui se trouve à l’ori- gine de cette carène; 3.° la forme peu rétrécie du corselet en avant, l’échancrure peu profonde de ses bords, et le peu de longueur de ses angles postérieurs, qui sont arrondis , et en arrière desquels le bord n’est pas sinueux; 4.° enfin, sa tête parsemée de gros points épars et sans ordre sur sa moitié antérieure. Le mâle de cette espèce se reconnaît aisément à la forme de ses palpes maxillaires (pl. IV, fig. 2 a), dont l’avant-dernier article est très-gros , et semble destiné à faire les fonctions d’une ventouse pour retenir la femelle; Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 54 ) à cet effet, sa face inférieure n’est fermée que par une simple membrane. L’avant- dernier article des tarses de devant (pl. IV, fig. 2 b) ne se prolonge pas en dehors comme dans Yensifer, bien que dans ce dernier insecte il le soit beaucoup moins que dans le piceus. Cet insecte a été trouvé par M. d’Orbigny dans les rivières et les marais de la pro- vince de Montevideo, et dans le Rio negro, en Patagonie; il l’a également rencontré dans les salines de cette dernière partie de l’Amérique. 209. HYDROPHILE ÉMERAUDE, Hydrophilus (^Hydrocus) smaragdinus,^v., Insectes, pl.lV, fig. 1. Niger, supra nitide cupreo -œneus , elylris punctato-s triads ; sterni carina canali- culata; thoracis ahhreviati et viæ angustati angulis posterioribus obtusis; capitis thoracisque lateribus vage punctatis. Mas tarsorum anticorum articulo penúl- timo subtus viæ producto. Long. i5 lin.; lat. 8. Plus brillant encore que le précédent, cet hydrophile est en dessus d’un beau vert chatoyant, à reflet cuivreux, tandis qu’en dessous il est entièrement noir. Sa forme, plus large que celle des précédens , le rapproche un peu de Y H. ovalis , mais il est encore plus convexe que ce dernier. Sa carène pectorale est un peu arquée en dedans vers le bout, et présente à sa base un sillon assez long. Son corselet, un peu plus étroit en arrière qu’en avant, est plus court que dans le palpalis, et présente sur les côtés deux groupes de points plus gros et plus espacés. Les points de la partie antérieure de sa tête sont à peu près disposés comme dans ce dernier; mais il existe au milieu un espace lisse plus distinct. Les stries de ses élytres sont disposées comme dans les espèces précédentes. Ses palpes et ses antennes sont bruns ; la massue de ces dernières paraît seulement plus claire. Cette jolie espèce a été trouvée une seule fois dans la rivière de San-Miguel et dans les marais qui y aboutissent , au pays des sauvages Guarayos , centre de la république de Rolivia. 210. HYDROPHILE MOYEN, Hydrophilus medius, Rr. Elongato -ovatus, ater, parum convexus eljtris punctato - striatis ; labro antico fer- rugineo; sterni carina pedibus posticis vioc longiore. Mas , femina. Long. 6-9 lin.; lat. 3 1/2-41/2. Il est de la taille du caraboides Lin., mais il est plus allongé et surtout moins con- vexe. Sa couleur est noire , quelquefois brune en dessus , et les côtés de son corps sont ornés en dessus d un léger reflet métallique. Sa tête offre en avant deux groupes de gros points qui forment une sorte de fer à cheval peu régulier, en se prolongeant sur le bord anté- rieur des yeux; ces points sont moins gros que dans le caraboides , et ceux que présentent les côtés du corselet sont aussi dans le même cas. Ses élytres offrent , comme celles du cara- boides, des stries formées par des points, mais qui sont disposées d’une manière régulière, excepte sur le bord extérieur. Sa carène sternale dépasse à peine l’origine des cuisses. ( S5 ) comme dans le caraboides. k\nú que dans ce dernier, les palpes et les antennes sont pâles, et la massue des antennes est brune. La levre supérieure est plus ou moins ferrugineuse en avant. Cette espèce se trouve au Brésil et dans les Antilles, d’où elle a été rapportée au Muséum par différens voyageurs. M. d’Orbigny l’a rencontrée dans le pays des sauvages Guarayos, avec la précédente; et en Patagonie, dans le Rio negro. 211. HYDROPHILE IRISÉ, Hjdrophilus irinus , Br. Elongato-ovatus , supra cupreo siibœneus; eljtrorum margine postico , femoribus , palpis et antennarum funiculo rufus ; capitis thoracisque lateribus viæ punctatis ; eljtris punctato-striatis. Femina. Long. 6 lin.; lat. 5 i/a. La forme de cet insecte est un peu plus allongée que celle du précédent, et sa couleur en dessus est bronzée, avec des' reflets rougeâtres; le dessous de son corps est brun; ses cuisses, ses palpes, ses antennes, à l’exception de la massue, et le bord postérieur deses élytres, sont d’un jaune roux. Les points de sa tête et des côtés de son corselet sont peu marqués; les stries des élytres sont plus faibles que dans l’espèce précédente. Ce joli insecte a été trouvé dans la rivière du Pai-ana, entre son embouchure et Corrientes ; il y était assez rare. 212. HYDROPHILE LARGE, Hydropkilus (Tropisterniis) latus, Br., Insectes, pl. IV, fig. 3. Convexus, latior, supra nitidus, levis, capite ihoraceque obscure viridi - ceneis , corpore subtus nigro, antennis, palpis pedibusque rufis , femorum basi nigra; thoracis punctis utrinque duobus; eljtrorum seriebus punctorum duabus, margine postico tenuissime serrato. T^ong. 6 lin.; lat. 3 1/2. Cet insecte, plus large et plus convexe que tous ceux de Ia même division, est en dessus d’un brun très-brillant, avec la tête et le corselet d’un vert bronzé obscur; tandis que le dessous de son corps est entièrement noir. Il a les pattes ferrugineuses , et surtout les cuisses, dont l’origine est noire; ses pattes et ses antennes sont d’un jaune roux, avec l’extrémité noire; sa tête offre de chaque côté une ligne arquée de points assez gros, et son corselet en présente aussi deux placés en ligne oblique. On remarque sur les élytres quelques points écartés , qui sont les vestiges de deux stries intérieures , et une série plus complète de points beaucoup moins gros près du bord extérieur. Ce bord est très-fine- ment dentelé à partir du milieu de chaque élytre. On aperçoit, en outre, à l’aide d’un verre grossissant, des stries à peine visibles dans toute la longueur des élytres. On trouve cet hydrophile au Brésil, dans la province de Montevideo. Il est, comme toutes les espèces de cette division, d’une grande agilité, et se rencontre aussi dans les environs de Rio Janeiro. Coléo- ptères. 213. HYDROPHILE BRILLANT, Hjdrophilus [Tropisternus') nitidulus , Br. Ovatus, atro subœneus, nitidissimus; thoracis lateribus oblique bipunctatis ; eljtris Coléo- ptères. ( 56 ) punctorum seriebus tribus instructis; palpis 3 antennis et femorum parte superiori flavo-rufis. Long. 4 1/2 lin.; lat. d. \j:2. Cet hydrophile est un peu plus large que le lateralis Fab., et un peu plus convexe; sa couleur est en général très-brillante , ce qui tient à l’extrême petitesse des points qui recouvrent tout le dessus de son corps. Sa tête offre en avant deux stries arquées qui forment des points écartés, et son corselet n’offre que deux points placés obliquement, comme dans \'H. latus, que nous venons de décrire. On distingue sur les élytres trois séries de points très-écartés , et leur bord postérieur est très-finement dentelé. Ses palpes et ses antennes sont roux , avec l’extrémité noire ; ses cuisses sont rousses en dessus , depuis l’extrémité jusque près de la base. Ce dernier caractère permet de reconnaître aisément cette espèce. M. d’Orbigny l’a trouvée au Brésil , dans les environs de Rio Janeiro ; d’où elle avait déjà été rapportée par différens voyageurs. 214. HYDROPHILE PORTE-SOIES, Hydropkilus {Tropis ternus) setiger, Germ., Insect. spec. nov. , p. 95. Observation. Cet insecte a la forme et la grandeur de XH. lateralis Fab., mais il est en général un peu plus court et plus large. Son corselet présente de chaque côté deux séries de petits points, qui semblent être les extrémités d’une ligne en fer à cheval. Ses élytres sont très -finement pointillées, et présentent trois séries de points plus gros et très-écartés ; dans quelques individus on remarque , sur une plus ou moins grande partie de la surface des élytres, des impressions arrondies peu profondes, et disposées irrégu- lièrement. Quant à la couleur de l’insecte, elle varie du brun métallique au vert bronzé, et même un peu cuivreux; bien qu’en général les cuisses soient fauves vers les genoux, il arrive souvent que les pattes sont entièrement de cette couleur, excepté l’origine des cuisses. Cette espèce est fort répandue non-seulement au Mexique, mais aussi dans les Etats- Unis, et dans la plus grande partie de l’Amérique méridionale. On la trouve au Brésil, dans les environs de Rio Janeiro, à Corrientes, à Montevideo, à Buenos- Ayres, en Pata- gonie, dans les eaux du Rio negro et même au Chili. Elle se montre également dans les eaux douces et les eaux salées. Selon M. d’Orbigny, elle paraît de temps en temps à la surface, y reste quelques instans et plonge ensuite avec rapidité. 215. HYDROPHILE BORDÉ, Hydropkilus {Tropisternus) limbatus, Br., Insectes, pl. IV, fig. 5. Ovatus , niger, supra œneus aut viridis, favo marginatus; antennis , palpis pedibus- que flavo-rufis ; thoracis margine anteriori flavo ; eljtris seriebus punctorum tribus instructis. Long. 4 Un.; lat. 2. Ce joli insecte, très-voisin du lateralis Fab., est noir en dessous, et d’un bronzé plus ou moins vert en dessus, avec une bordure d’un jaune roux plus large sur les côtés du ( 57 ) corselet que sur ceux des élytres ; la partie antérieure de son corselet est étroitement bordée de roux. Ses pattes, ses antennes et ses palpes sont également d’un jaune roux, mais la massue de ses antennes est obscure ; sa tête offre deux stries arquées, formées par des points peu profonds; son corselet présente de chaque côté les extrémités d’une semblable strie; enfin, ses élytres sont ornées de trois séries de points écartés, et présentent sur leur surface, comme la tête et le corselet, une multitude de très-petits points. Cette espèce avoisine \H. lateralis de Fabricius, et se trouve au Brésil, d’où elle avait déjà été rapportée au Muséum par M. Delalande. M. d’Orbigny l’a trouvée à Corrientes ( république Argentine ) . 216. HYDROPHILE DORSAL, Hydrophilus [Tropisternus) dorsalis, Br., Insectes, pl. IV, fig. 6. Ovatus niger, supra 'viridi-œneus , late flavo marginatus; eljtrorum macula com- muni viridi-œnea; palpis , antennis, pedihusque flavis; clava obscura antennarum. Long. 4 lin. ; lat. 2. 11 ressemble au précédent par ses couleurs; il a, comme lui, le dessus du corps d’un vert bronzé, et ne s’en distingue que par la bordure de son corselet, qui est aussi large en avant qu’en arrière, et par celle des élytres, qui couvre près de la moitié de leur sur- face et s’étend à la base pour entourer l’écusson. Cette bordure se fond d’une manière peu régulière avec la couleur des élytres , sur lesquelles celle-ci ne forme qu’une grande tache dorsale. Cette espèce, qui n’est peut-être qu’une variété de la précédente, a été trouvée au même endroit. 217. HYDROPHILE AGRÉABLE, Hydrophilus {Tropisternus) lepidus, Br., Insectes^ pl. IV, fig. 4. Ovatus, latior, supra riifus; capitis postico, thoracis lineis, scutello et eljtrorum 'vittis nitide 'viridibus; corpore subtus nigro; carince pectoralis basi cum antennis , palpis , pedibusque rufis; eljtris vage multi-impressis. Long. 3 1/2 lin.; lat. 2 i/3. Ce joli insecte est noir en dessous, et d’un roux fauve en dessus. Sa tête est presque entièrement d’un vert métallique très -brillant; son corselet offre au milieu une ligne étroite de la même couleur; l’écusson, et trois ou quatre lignes sur chaque élytre, sont aussi d’un vert métallique. Sa tête et son corselet sont parsemés de points très -fins et très -serrés; ses élytres, au contraire, présentent un grand nombre de petites impres- sions éparses , comme dans XH. leprosus, que nous avons décrit plus haut. On voit en outre , sur chaque élytre , trois séries de points écartés , dont l’extérieure seule est bien distincte. Les palpes , les antennes, les pattes et l’origine de la carène sternale, sont d’un fauve roux ; la base des cuisses et la massue des antennes sont obscures. Outre la beauté et la disposition de ses couleurs , cette espèce se distingue encore des vr. ins. 8 Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( S8 ) autres de la même division par sa forme plus large; elle a été trouvée sur lés bords du Parana, à la côte de Féliciano, province d’Entre-Rios (république Argentine), par M. d’Orbigny. Ses mou vemens sont très-agiles. 218. HYDROPHILE A PIEDS PALES, Hydrophilus [Pküydrus) pallipes , Rr. Niger, subdepressus , obscure rufo marginatus; tarsis, palpis antennisque rufis; cor- pore supra subtilissime punctato. Long. 3 1/2 Un.; lat. 1 3/4. Il a la forme du bicolor. Fab., mais il est deux fois aussi grand que lui; sa couleur est un brun foncé et luisant, avec le devant de la tête, le devant et les côtés du cor- selet, et le bord des élytres, d’un roux obscur. Le dessous de son corps et ses pattes sont noirs; le bout de ses cuisses est d’un roux obscur, et ses tarses sont d’un jaune roux, ainsi que les palpes et les antennes jusqu’à la massue, qui est obscure. Le dessus du corps est parsemé de points fort petits. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans les herbes des eaux stagnantes, à Monte- video. 219. HYDROPHILE STRIÉ, Hydrophilus [Philydms) striatus , Rr. Subdepressus , obscure rufus; thoracis disco, pectore femoribusque nigris; palpis, antennis pedibusque rufis; eljtris late marginatis, profunde punctato -striatis. Long. 21/2 lin.; lat. i. Cet insecte est de la taille de VH. bicolor. Fab., mais beaucoup plus plat que lui ; son corselet est plus échancré en avant et plus sinueux en arrière. Sa couleur générale est un roux brun , qui devient d’un noir terne sur le milieu du corselet. Sa poitrine et ses cuisses sont de cette dernière nuance , mais l’extrémité de celles-ci , le reste des pattes , les palpes et les antennes , sont d’un jaune roux. La massue des antennes est obscure. Tout le dessus du corps est très-finement ponctué. Les caractères distinctifs de cette espèce consistent surtout dans les, stries des élytres, qui sont nombreuses et formées par de gros points enfoncés, et dans un rebord fort large, qui s’étend dans toute la longueur des élytres. Cet insecte a été pris le soir au vol , dans la province de Corrientes , attiré , ainsi que plusieurs autres , par la lumière d’une chandelle. 220. HYDROPHILE ROSSU, Hydrophilus [Philydrus) gibbus, Rr. Niger sub globosus, supra nitidus; tarsis, antennis palpisque ferrugineis ; corpore sub- tiliter punctato; eljtris lævissime punctato striatis. Long. 2 1/2 lin.; lat. 1 1/2. C’est l’espèce la plus convexe de toute cette division. Sa taille dépasse peu celle de VH. bicolor, et sa couleur est d’un noir luisant en dessus et terne en dessous; ses palpes, ses antennes et ses pattes sont d’un roux ferrugineux. Tout le dessus de son corps est parsemé de petits points enfoncés , et ses élytres présentent en outre trois séries peu distinctes de ( 59 ). pomis un peu plus gros, et plus écartés. Les jambes sont hérissées d’un grand nombre de petites épines. Cet insecte a été trouvé dans la rivière du Parana , auprès de Corrientes. 221. HYDROPHILE A CUISSES NOIRES, Hydropkilus {Philydrus) femoratus , Br. Statura omnino et color H. bicoloris Fabricii; sed femoribus omnino nigris; geni- culis, tibiis, tarsisque et ore ferrugineis. Long. 2 lin.; lat. 1. 11 ressemble beaucoup au bicolor, dont il a la taille et la couleur : il est, comme lui, finement ponctué en dessus, et ses élytres présentent de la même manière plusieurs séries de petites taches noires , qui ne sont visibles que par transparence. Ce qui semble distinguer cette espèce du petit Hydrophile d’Europe, c’est la couleur obscure ou noire de ses cuisses, dont l’extrémité seulement est ferrugineuse, comme la jambe et le tarse; dans le bicolor, au contraire, on voit toujours une tache ovale et rousse sur le milieu de la cuisse. Cet insecte a été pris le soir au vol, dans la même localité que le striatus, qui vient d’être décrit plus haut. FAMILLE DES HÉLOPHORÏENS. 222. BÉROSE ONDULÉ, Berosus undatus. Fab. {Hydrophilus undatus f Ent. syst.,\. 1, p. Í85; et Syst. eleuth., t. 1, p. 252. Il a été trouvé par M. d’Orbigny en Patagonie , dans le Rio Negro. 223. BÉROSE A PIEDS PALES, Berosus pallipes , Br. Ajffinis B. lurido Linnæi, cum mertice, linea thoracis duplici, eljtrorumque fasciis undatis, fuscis; capite postice punctato; eljtris feminœad apicem productis, maris subemarginatis ; pedibus omnino pallidis. Long. 2 filin.; lat. 1 1/2. Il est de la taille du B. luridus, Linn., dont il a en général les couleurs, si ce n’est que sa tête est jaune, avec le vertex seul d’un brun métallique. Son écusson, au lieu d’être métallique, comme dans le luridus, offre la couleur des élytres. Son corselet présente une double bande longitudinale brune. Les stries de ses élytres sont peu profondes et les intervalles qu’elles présentent sont parsemés de très-petits points disposés sur deux ran- gées peu régulières. Le bout des élytres se prolonge, dans la femelle, de manière à for- mer une pointe un peu relevée, tandis que dans le mâle il est un peuéchancré. Enfin, la tête n’est distinctement ponctuée qu’en arrière, et cette même partie, dans le luri- dus, offre sur toute sa surface des points nombreux et bien distincts. Ses pattes sont entièrement jaunes, au lieu que dans le luridus la base de la moitié des cuisses est obscure. Il a été pris avec le précédent, et de plus à Corrientes, dans les eaux du Parana. 'ÍM Coléo- ptère.s. Coléo- ptères. ( 60 ) 224. BÉROSE ALTERNANT, Berosus alternans , Br. Minor B. lurido, sed capite œneo profunde et dense punctato; thoracis linea duplici fusca; elf tris punctato-s triads , striarum interstitiis serie punctorum unica instructis ; pedibus omnino flavis. Mas. Long, i 1/2 Un.; lat. 1/2. Bien moindre que le luridus, ce petit Bérose a , comme lui , la tête fortement ponc- tuée et partout d’un vert bronzé. Son corselet , plus faiblement ponctué que la tête, offre dans son milieu une ligne brune, divisée en deux dans sa longueur. Ses élytres sont ornées de stries bien distinctes, formées par de gros points enfoncés, dans les intervalles des- quelles on remarque une rangée de points presque aussi gros. Leur extrémité est entière et obtuse. Ses pattes sont entièrement pâles. Cette espèce a été trouvée dans le Rio Negro , comme les deux précédentes. FAMILLE DES ELMIENS. 225. PARNE PUBESCENT, Parnus pubescens, Blanch. Fuscus omnino cinereo-pubescens ; femorum basi, tibiis larsiscjue ferrugineis. Long. 5 à 7 milL . Tout l’insecte est brun, entièrement revêtu d’une pubescence cendrée; il ressemble beaucoup au P. prolifericornis , mais il est plus grand , et son prothorax est beaucoup moins gibbeux; ses antennes sont roussàtres, ainsi que les palpes; le prothorax est légèrement convexe en dessus, avec son bord postérieur aussi arqué que dans le P. Dumerilii, Les élytres sont oblongues , légèrement élargies vers le bout , assez fortement ponctuées, mais revêtues d’une pubescence assez forte; les cuisses sont de la couleur générale du corps, avec leur base ferrugineuse, au moins en dessus; les jambes et les tarses sont de cette dernière couleur. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce sur les sables du Parana, dans la province de Corrientes, 226. POTAMOPHILE CENDRÉ, Potamophilus cinereus, Blanch. Omnino fusco-cinereus ; prothorace antice sulcato ; elytrorum, striis novem punctatis; pedibus fusco-cinereis , tibiis ferrugineis. Long. 7 mill. Cet insecte est de la même taille que le Potamophilus acuminatus, et à peu près de la même couleur. Les antennes sont brunâtres, avec leurs premiers articles un peu plus ferrugineux. La tête présente deux petites lignes élevées , se réunissant au sommet, de manière à représenter un F. Le prothorax offre à sa partie antérieure un sillon transversal très-profond , et en arrière deux dépressions triangulaires , se touchant par leur pointe et ayant dans leur milieu une petite ligne longitudinale un peu élevée. Les élytres sont légèrement pubescentes ; elles ont neuf stries , comme dans le P. acuminatus , mais elles sont plus profondes, ainsi que leurs points; les pattes, légèrement pubes- ( 61 ) ceníes, sont d’un brun grisâtre un peu plus clair que le corps, avec les jambes ferru- gineuses. Le Potamophilus cinereus a été trouvé, par M. d’Orbigny, dans la province de Cor- rientes (république Argentine). TRIBU DES CLAVICORIVES. FAMILLE DES DERMESTIENS. 227. DERMESTES CARNIVORUS, Fab., Syst. eleuth., t. I, p. 312, n.° 2; Oliv., Eut., t. II, genre 9, p. 7, n.° 2, pl. 2, fig. 8, a, b. Trouvé dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. Cette espèce se rencontre aussi dans une grande partie de l’Europe , et même , dit- on, jusqu’à la Nouvelle-Hollande. 228. DERMESTES VULPINUS, Fab., Syst. eleuth., t. I, p. 314, n.°12;01iv., Entom., t. II, genre 9, p. 8, n.° 4, tab. 1, fig. 3; Illig., Panz. , etc. Très-commun depuis Montevideo et Ruenos-Ayres jusqu’à Corrientes , sur les viandes sèches. 229. DERMESTE DES CADAVRES, Dermestes cadaverinus. Fab., Syst. eleuth., t. I, p. 312, n.” 3; Oliv., Coléopt., genre 9, p. 7, n." 3, pl. 2, fig. 9, a, b, etc. On le trouve très- communément dans tout le Rrésil et en Patagonie. 230. MÉGATOME ARROSÉ, Megatoma adspersa, Blanch. Nigra, cinereo-pilosa ; antennis pedibusque ferrugineis; capite prothor aceque cine- reo-pilosis ; eljtris nigris , fasciis tribus obsoletis albo-villosis. Long. 5 à 6 mill. Il est ovalaire, proportionnellement un peu plus étroit que le M. trifasciata : tout le corps est noirâtre et en très -grande partie revêtu de poils d’un blanc grisâtre les antennes sont ferrugineuses; la tête et le prothorax sont complètement revêtus de poils blancs grisâtres; les élytres sont noires, avec quelques poils à leur base et trois bandea transversales peu arrêtées, assez étroites, formées par un même duvet blanchâtre. Les pattes sont ferrugineuses et légèrement velues ; tout le dessous du corps est couvert de poils gris. Cette espèce se rapproche du M. trifasciata par la disposition des bandes de ses élytres, mais elles sont beaucoup moins larges et moins bien marquées. M. d’Orbigny l’a trouvée communément dans la province de Cochabamba (Bolivia) de la fin de Septembre au commencement d’Octobre, sur les murailles et dans les maisons. Coléij- ptères. FAMILLE DES NITIDELIEKS. 231. IPS ÉBÉNE, Ips ebenina, Blanch. Tota nigro -ebenina, capite, thorace eljtrisque punctatis-, antennis tarsisque fuscis. Long. 7 mill. Cette espèce est entièrement d’un beau noir d’ébène , parfaitement lisse. La tête est très -finement ponctuée et présente un sillon transversal très -marqué à la hauteur du bord postérieur des yeux, et plus en avant on remarque deux petites fossettes; les antennes sont d un brun foncé , avec leurs trois derniers articles , constituant la massue , plus testacés et velus. Le thorax est presque une fois plus large que long, légèrement convexe., très-finement ponctué et rebordé latéralement; les élytres sont un peu moins larges que le prothorax , plus de deux fois plus longues , couvertes d’une très-fine ponc- tuation disposée en séries longitudinales. Les pattes sont d’un noir rougeâtre, fortement comprimées, avec les tarses d’un brun testacé, les quatre premiers articles étant for- tement ciliés. Cet insecte, dont la forme a beaucoup d’analogie avec celle des Ips A-maculata et \^-maculata, ne peut être confondu par sa taille et sa couleur avec aucune espèce du genre. Il a été trouvé par M. d’Orbigny dans la province de Santa-Cruz (Bolivia), sous des écorces d’arbres morts. 232. NITIDULE VELUE, Nitidula villosa, Blanch. Ovata, nigra, omnino cmereo-villosa; antennis pedibusque fusco-rufis ; thorace lato, antice parum emarginato; eljtris striatis. Long. 7 mili; lat. 4 mill. Cet insecte est de forme ovalaire, de couleur noire et couvert en dessus de poils courts, d’un gris fauve. La tête est finement chagrinée; les antennes sont d’un brun roussàtre; le prothorax est fort large, à peine échancré antérieurement, ayant ses bords latéraux tres-peu arrondis et légèrement relevés; toute sa surface est finement chagri- née et couverte de petits poils grisâtres; les élytres, à peine moins larges que le pro- thorax, sont également chagrinées et velues, et elles offrent en outre chacune huit à neuf stries longitudinales peu marquées et presque glabres ; les pattes sont d’un brun loussâtre, avec les jambes larges, fortement comprimées, et les premiers articles des tarses fortement ciliés; l’abdomen est noirâtre, légèrement velu. Cette espèce diffère notablement de toutes les autres Nitidules par la forme du pro- thorax et par sa couleur générale. Elle a été trouvée dans la province de Santa-Cruz (Bolivia), sous les écorces d’arbres. 233. NITIDULE TACHETÉE DE NOIR, Nitidula nigro maculata, Blanch. Fulvescens, capite obscura; antennis pedibusque flavo fulvis; thorace antice profunde emarginato, fulvo, nigro variegato ; eljtris pallido-f ulvis, irregulariter nigro macu- latis. Long. 8 mill. ( 63 ) Cet insecte est d un fauve brunâtre ; la tête est d’un brun foncé et couverte de petites rides, avec une légère impression près de chaque angle antérieur; le labre est plus ferrugineux; les antennes sont dun fauve testacé, plus pâles vers l’extrémité; le prothorax est large, ayant son bord postérieur presque droit, très -légèrement sinueux; son bord antérieur très -profondément échancré au milieu, et ses bords latéraux légèrement arrondis; il est assez convexe au milieu, avee les côtés plans, de couleur fauve, plus ferrugineuse au milieu, avec des taches noires irrégulières, peu marquées et confondues les unes dans les autres; il est en outre très-finement ponctué et présente quelques petits poils jaunes. Les élytres, à peu près de la même largeur que le prothorax et convexes avec leurs bords latéraux rabattus, sont d’un fauve jau- nâtre, avec des taches noires irrégulières, plus ou moins marquées, se confondant les unes dans les autres et laissant ordinairement, un peu au-delâ du milieu, un petit espace entièrement fauve; elles présentent en outre quélques petits poils, comme le prothorax. Les pattes sont ferrugineuses; tout le dessous du corps est d’un brun fer- rugineux plus ou moins obscur. Cette espèce se rapproche un péu de la Nitidula bipustalata d’Olivier, mais elle en diffère considérablement ; elle est plus grande, surtout plus longue, plus convexe, d’une couleur plus jaune; sa tête n’est point triangulaire, comme dans la bipustulata , et les taches noires des élytres dans cette dernière constituent trois bandes transversales triangulaires, tandis que dans notre espèce ces taches sont irrégulières et confondues les unes dans les autres; elle se rapproche un peu par la forme de la N. grossa, Fabr. , mais elle est plus petite, beaucoup moins plane et nuancée d’une manière très -diffé- rente; ensuite les TV. bipustulata qI grossa proviennent de l’Amérique septentrionale. La TV. nigto maculata a ete trouvée, par M. d’Orbigny, dans la provinee de Santa- Cruz (Bolivia), sous des écorces d’arbres morts ou pourris. Coléo- ptères. 234. NITIDÜLE LARGE, Nitidula lata, Blanch. Obscuro -fusca, villosa; antennis pedibusque fusco-rufis; thorace latissimo, nigro, pdoso , antice emarginato, lateribus planis; eljtris latis, conveocis, cinereo-villosis, pilisque nigris in seriebus longitudinalibus instructis. Long. 7 mill. Cette espèce se rapproche par sa forme de la TV. varia, Fab., mais elle est plus grande, plus convexe et proportionnellement plus large; elle est, en dessus, entièrement d’un brun noirâtre, couverte dun leger duvet soyeux, d’un jaune grisâtre, et hérissée de petits poils noirs tres-roides; la tete est petite, large et très-velue; les antennes sont ferrugineuses; le prothorax, fort large, ayant ses bords latéraux plans, est fortement échaneré en avant, et assez fortement hérissé de poils sur toute sa surface. Les élytres, un tant soit peu moins larges que le prothorax, sont à peine plus longues que larges, assez convexes, avec une petite tache fauve très-peu marquée un peu au-delà de leur milieu; elles ont, outre le duvet soyeux, une grande quantité de ces poils noirs et Coléo- ptères. { 64 ) roides, disposés en séries longitudinales; les pattes sont d’un brun ferrugineux, ainsi que le dessous du prothorax et des bords latéraux des élytres ; l’abdomen est noirâtre. Cette Nitidule a été recueillie, comme la précédente, dans la proyince de Santa-Cruz. 235. NITIDULE A COTES , Nitidula costata , Blanch. Depressa, nigra; antennis nigris, thorace lato, rugoso; eljtris costatis, interstitiis striatis; pedibus, pectore abdomineque Jidvis. Long. 6 mill. Cette espèce est à peu près de la taille de V obscura. Fab., mais elle est proportion- nellement plus large et plus déprimée, entièrement noire en dessus; la tête est large à sa base et rétrécie vers l’extrémité ; elle est déprimée au milieu et légèrement rugueuse. Les antennes sont ferrugineuses avec les derniers articles constituant la mas- sue de couleur noirâtre. Le prothorax est large, cintré antérieurement, mais sans échancrure limitée ; il est presque plan , avec une légère dépression au milieu , et toute sa surface est légèrement rugueuse. Les élytres sont un peu moins larges que le pro- thorax, ayant une carène près du bord latéral, et leur surface, à partir de cette carène, couverte de côtes longitudinales très-rapprochées les unes des autres et striées trans- versalement. Les pattes sont d’un fauve ferrugineux, ainsi que le sternum' et l’abdomen. Cette espèce, qui est bien caractérisée par les côtes des élytres, la forme du pro- thorax et la couleur de la partie inférieure du corps, a été trouvée, comme les précé- dentes, dans la province de Santa-Cruz. 236. NITIDULE A AILES COURTES, Nitidula brevipennis , Blanch. Depressa, omnino nigra, thorace fere quadrato, punctato; eljtris apice truncatis, abdomine brevioribus. Long. 5 mill. Cette espèce se rapproche un peu de Y obscura par sa forme, mais elle est un peu plus petite et entièrement d’un noir obscur. La tête est petite, légèrement convexe; les antennes sont noirâtres; le prothorax n’est pas dilaté latéralement : il est presque carré, très-peu arrondi sur les côtés, légèrement convexe et couvert d’une ponctuation extrê- mement fine et serrée; les élytres sont carrées, planes, tronquées à l’extrémité, d’envi- ron un tiers plus courtes que l’abdomen , très-finement chagrinées et ayant de petites stries longitudinales, visibles seulement avec une forte loupe. Les pattes sont d’un noir brunâtre, ainsi que l’abdomen. Cette Nitidule se trouve â Arica , au Pérou; M. d’Orbigny l’a rencontrée , â la fin d’ Avril , dans les jardins, sous les feuilles sèches des bananiers; elle vit en famille et marche très -vite. 237. NITIDULE PALE, Nitidula pallens, Blanch. Omnino pallido fulva; antennis pedibusque concoloribus ; oculis nigris ; thorace lato, margine antico recto; eljtris apice truncatis, abdomine paulo brevioribus. Long. 3 mill. s ( 65 ) Ce petit insecte, par sa forme et sa dimension, se rapproche de la IV. œnea, mais Culéo- il est entièrement de la même couleur que la N. œstim, c’est-à-dire d’un fauve pâle; ' les antennes sont de la rnême couleur; les yeux sont noirs; la tête est très -finement ponctuée, ainsi que le prothorax; celui-ci est arrondi sur les côtés, et ses hords anté- rieur et postérieur sont coupés droit. Les élytres, sans aucune tache^ sont plus finement ponctuées, un peu plus courtes que l’abdomen et tronquées carrément; les pattes sont de la couleur générale de l’insecte, ainsi que l’abdomen. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans la province de Corrientes, à la frontière du Paraguay, au mois de .Tanvier, dans les lieux secs et élevés. 238. STRONGYLE il/ ROUGE, Strongylas M rübrum, Rrull. , Ins., pl. 5, fig. 1. Rotundatus, niger ; antennis fuscis, thorace latissimo, conveæo, nigro-nitido ; eljtris latissimis fere quadratis, nigris, lœvis-, fascia sinuata ruhra, litteram M efformante; pedibus abdomineque cinereo-villosis. Long. 6 mill. Cette espèce est dans le genre la plus belle que nous connaissions encore; elle est en même temps la plus grosse : tout son corps est assez arrondi , presque aussi large que long , de la même forme que le Strongylas illastris , Chevrol. Elle est d’un beau noir brillant; la tête est finement ponctuée; les antennes sont d’un brun fauve, avec leurs derniers articles- constituant la massue d’un brun noirâtre; le prothorax est con- vexe , une fois plus large que long , sans aucune tache , ayant son bord antérieur cintré , très-légèrement sinueux; ses bords latéraux arrondis; son bord postéiieur presque droit, et toute sa surface couverte d’une ponctuation extrêmement fine, visible seulement avec une forte loupe. L’écusson est large, terminé en pointe obtuse et pointillé comme le prothorax; les élytres sont très-larges, presque carrées, arrondies, principalement vers l’extrémité, d’un noir brillant avec une large ligne vermillon, partant du bord exté- rieur, remontant jusqu’à la base des élytres et redescendant ensuite obliquement jus- qu’à la suture, vers les trois. quarts postérieurs, et ressemblant ainsi, par la réunion sur les deux élytres, à une il/ très - ouverte. La surface de ces élytres offre encore des points extrêmement fins et nombreux, disposés assez régulièrement en Stries longitu- dinales, Les pattes sont courtes, épaisses, de couleur noire, ayant de très-petits poils brunâtres et les tarses ciliés de longs poils fauves. Le dessous du corps est noir, garni d’un léger duvet grisâtre. Ce joli insecte a été trouvé sur des arbustes près de Santa -Ana, dans la province de Chiquitos (Rolivia), • ' 239. STRONGYLE TRISTE, Strongylas tristis. Lap. Strongylas tristis. Lap. de Castelnau, Hist, des anim. artic.. Insectes, t. II, p. 9, n.° 14. Nitido -nigerrimus, convexus; antennis pedibusque nigris; eljtris convexis omnino nigris, punctis minutissimis in seriebiis longitudinalibus dispositis. Long. 5 mill. VI. Ins, Q Coléo- })t(res . ( 66 ) Cet insecte a la même forme que le précédent, mais il est plus petit, entièrement d’un beau noir brillant et parfaitement poli; la tête est^ ponctuée régulièrement; les antennes sont d’un noir obscur; le prothorax est très -convexe, ayant de très -petits points enfoncés , infiniment plus petits que ceux de la tête et visibles seulement avec une forte loupe; l’écusson présente la même ponctuation; les élytres ont des stries longitudinales lisses, très -faiblement prononcées, et entre chacune d’elles une rangée de petits points enfoncés; les pattes sont d’un noir brunâtre, couvertes de petits poils grisâtres; les tarses sont ciliés de poils roussàtres. Le Strongylus tristis habite une grande partie du Brésil; on le trouve aux environs de Rio-Janeiro, sur de petits arbustes près de la mer; à Santa-Ana, dans la province de Chiquitos, et au pays des Guarayos (Bolivia). 240. STRONGYLE NÈGRE , Strongylus nigritus. Lap. Strongylus nigritus, Lap. de Castelnau, Anim. art.. Ins., t. II, p. 9, n.° 9. Obscuro-niger ; antennis pedibusque fuscis;, elytris parum convexis , omnino obscuro- nigi'is , crebre punctatis, longitudinalibus striis haud valde manifestis. Long. 5 à 6 mill. Cet insecte se rapproche du précédent, mais il est un peu plus allongé, beaucoup moins convexe, entièrement d’un noir obscur, très-peu brillant; la tête est ponctuée, mais plus finement que daps le Str. tristis. Les antennes sont brunâtres; le prothorax est peu convexe et les petits points qu’il présente sont à peine perceptibles avec la plus forte loupe. L’écusson est un peu plus fortement ponctué; les élytres sont peu convexes et présentent des points assez gros et très- nombreux et des stries longitudi- nales lisses peu prononcées. Les pattes sont d’un brun obscur, avec de très-petits poils grisâtres; les tarses sont ciliés de poils roux. L’abdomen est noir, couvert de petits poils gris, analogues à ceux des pattes. Cette espèce a été prise à Montevideo au mois de Novembre , sous les pierres des lieux secs et élevés. Bien que ce Strongyle ait été décrit par M. Laporte de Castelnau, nous en donnons ici une assez longue description, parce que celle de M. Laporte pour cette espèce, comme pour la précédente, est tellement succincte, que nous n’avons pu acquérir la certitude complète que nos deux Strongyles soient bien les mêmes que ceux qu’il a décrits. 241. STRONGYLE HUMÉRAL , humeralis, BrulL, Ins., pl. 5, fig. 2. Rotundatus, capite nigro, infra fulvo ; antennis pedibusque fulvis; prothor ace fulvo; scutello ely trisque nigris, macula humerali fere quadrata , fulva, puncto nigro notata; abdomine nigro, villoso. T^ong. 4 mill. Cet insecte se rapproche des précédons par la forme, mais il est beaucoup plus petit. La tête est noire, parfaitement lisse, n’ayant que quelques petits points visibles ( 67 ) seulement avec une forte loupe; les antennes sont d’un fauve testacé. Le prothorax est très-convexe, de couleur fauve, avec une très-petite tache noirâtre à chaque angle postérieur et une petite ligne. transversale de- la même couleur au bord contre l’écus- son; ce dernier est entièrement noir; les élytres sont de cette couleur, avec une tache humérale fauve, de forme presque carrée, un peu élargie contre le bord extérieur et ayant à la base un petit point central noir; ces élytres ont encore de très-petits points enfoncés, disposés en séries longitudinales. Les pattes sont fauves; l’abdomen est noir, couvert de très-petits poils grisâtres. Ce Strongjle a été pris eu Octobre, par M. d'Orbigny, daus la province de Corrientes. 242. STRONGYLE THORACIQUE, Strongylas thoracicus, Lap. Lap. de Casteln., Histoire des anim. artic.. Ins., t. II, p. 9, n.° 8. Rotundatus, conveæus, omnino rufus, nitidus; antennis pedibusque pallidioribus. Cette espèce a été trouvée sur les plantes dans la province de Chiquitos. 243. STRONGYLE A BOUT NOIR , Strongylus melanurus , Blanch. Parvus, rotundatus , fulvo -rufus ; eljtris saturatioribus , abdomineque nigro. Long. 2. 5/io mill. Cette petite espèce est très-arrondie, d’un fauve roussâtre très-brillant; la tête et le prothorax, vus avec une très-forte loupe, n’offrent pas de ponctuation; les yeux sont noirs, les antennes fauves; les élytres sont de la même couleur que la tête et le thorax, mais plus foncées : elles présentent des points enfoncés assez gros et des stries îongil tudinales très -peu marquées; les pattes sont d’un fauve pâle, ciliées de poils roides. L’abdomen est entièrement d’un noir brillant. Cette espèce a été trouvée dans la province de la Laguna, département de Chuquisaca sur des fleurs de mimoses et autres, à la Pampa de Ruis, près le Rio Grande (Bolivia)i dans les premiers jours de Décembre. 244. STRONGYLE VELU, Strongylus villosus , Blanch. Rotundatus, omnino ferrugineo -fuscus , villosus; capite tuber culato; pro thorace cinereo, villoso; eljtris villosis, longitudinaliter striatis. Long.- ^ mill. Ce Strongyle est entièrement d’un brun ferrugineux ; la tête est munie dans son milieu, d’un fort tubercule; les antennes sont noirâtres, plus longues et plus compri- mées à 1 extrémité que dans la plupart des autres Strongyles; le prothorax est assez fortement convexe, finement ponctué, chaque point donnant naissance à un petit poil testacé; les élytres, qui recouvrent complètement l’abdomen, présentent des stries lon- gitudinales ponctuées, et les points donnant naissance à de petits poils testacés; les pattes sont de la couleur générale du corps et assez fortement hérissées de poils. ' Cette espèce, par sa taille, sa forme générale, sa villosité, se rapproche du Stron- Coléo- ptères, ( 68 ) gylus ferrugineus , qui, ainsique l’espèce que nous décrivons, diffère bien notablement des espèces précédentes par plusieurs caractères assez importans. Le Strongylus villosus di été recueilli dans la province de Moxos (Bolivia), sur les plantes des rives du Mamoré. FAMILLE DES HISTÉRIENS. 245. HOLOLEPTE HUMBLE, Hololepta humilis, Payk., Monog. hist., p. 109, n.° 7, tab. 1 3 , fig. 3. Cette espèce habite la plus grande partie du Brésil. 246. HOLOLEPTE ATTÉNUÉE, Hololepta attenuata, Blanch. H. elongata, postice paulo attenuata, fronte atrinque striola impressa ; thorace late- ribus vix punctato; elytris stria dorsali interiore interrupta; pygidio crebre punc- tato. Long. 7 mill. Cette espèce est beaucoup plus petite que les H. humilis et aradiformis , proportion- nellement plus étroite et un peu amincie postérieurement; la tête est lisse, ayant une très-petite strie de chaque côté. Les mandibules sont plus longues que la tête, légère- ment arquées; les àntennes sont noires; le prothorax est presque carré; ses angles antérieurs étant peu saillans, ses côtés n’offrent qu’une ponctuation extrêmement fine et peu serrée. Les élytres sont lisses et brillantes , diminuant un peu de largeur vers l’extrémité; elles ont deux stries dorsales, l’une interrompue, l’autre très -courte; la » strie marginale est entière. Les pattes sont entièrement noires ; l’avant-dernier segment de l’abdomen est grand, fortement ponctué latéralement; le dernier est couvert d’une ponctuation forte et serrée. Cet insecte a été trouvé sous des écorces dans .la province de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia). 247. HOLOLEPTE A QUATBE DENTS , Hololepta quadridentata; Hister quadriden- tatus, Fab., Syst. eleuth., t. 1, p. 91, n.° 39 ; Hololepta quadridentata, Erichs., Jahrb. der Insekt., p. 95, n.“ 12. On rencontre cet insecte en Décembre, sous -les écorces d’arbres, tant à Chiquitos qu’à Guarayos (Bolivia). 248. OXYSTEBNE TRÈS-GRAND, Oxysternus maximus ; Hister maximus , Linn., Syst. nat., 1,2, p. 566, n.° 1 ; Hister maxillosus , Fab., Syst. eleuth., t. 1, p. 91, n.° 40; Oliv., Ent. , 1, fig. 8, p. 5, n.° 1 ; t. 2, fig. 8, ett. 3, fig. 8, è; Hololepta maxil- losa, Payk., Monog. hist., p. 1 1 1, n.° 9 , t. 9, fig. 7; Oxysternus maximus, Erichs., Jahrb. der Insekt., p. 100. Cette espèce, que l’on rencontre dans la plus grande partie de l’Amérique méridio- nale , a été trouvée par M. d’Orbigny, pendant le mois de Décembre , sous des écorces d’arbres morts., au pays des sauvages Guarayos (Bolivia). { 69 ) / 249. HISTER ÉBÊINE, Hister {Ornalodes) ebeninus, Erichs., Jahrb. der Insekt., p. 118, n.° 2. Trouvé à Rio Janeiro et à Montevideo. 250. HISTER ANGULEUX, Hister {Ornalodes) angulatus. Fab., Syst. eleuth., t. 1, p. 85, n.° 8; Erichs., Jahrb. der Insekt., p. 118, n.° 3. Trouvé dans les provinces de Santa-Cruz et des Guarayos (Bolivia). 251. HISTER A FOSSETTE, Hister {Ornalodes) foveola, Erichs., Jahrb. der Insekt., p. 120, n.° 5. Cette espèce habite le Brésil; on la rencontre aussi à Cayenne. 252. HISTER ORNÉ, Hister {Saprinus) ornatus, Blanch. Nigro -œneus, thorace rugoso -punctato, disco lœvi; eljtris basi anguste rugosis, postice subtiliter punctatis, stria suturali integra, striis dorsalibus pone medium abbreviatis, secunda interrupta; fasciaque medio paulo interrupta , fava. Long. 4 mill. Tout le corps de cet insecte est d’un noir bronzé; la tête est assez fortement rugueuse; les antennes sont d’un brun noirâtre; lé prothorax est large, ayant ses bords latéraux rugueux, très-ponctués; ses bords antérieur et postérieur également ponctués, mais moins fortement , et au milieu un espace parfaitement lisse et brillant. Les élytres sont ponctuées et rugueuses à leur base , et finement ponctuées dans toute leur moitié posté- rieure; leur strie suturale est entière, les quatre stries dorsales, bien apparentes, s’obli- tèrent complètement un peu avant le milieu; la première rejoint la strie suturale par son extrémité supérieure ; la seconde est interrompue vers le milieu ; lès élytres offrent vers leur partie médiane une large bande transversale jaunâtre un peu interrompue près du bord suturai; elle est droite postérieurement, avec une très -petite troncature près du bord marginal , et en avant elle présente trois ou quatre dentelures , dont une plus grande que les autres. Les pattes sont d’un noir brunâtre; les jambes antérieures ont six petites dents, et les intermédiaires et postérieures sont armées, tout le long de leur bord, d’épines plus longues. Les deux derniers segmens de l’abdomen sont for- tement ponctués. Cette espèce ressemble beaucoup au N. decoratus, Erichs.; mais elle en diffère très- notablement, particulièrement par sa taille un peu plus petite , par les quatre stries dor- sales bien apparentés , tandis que les deux premières surtout sont totalement oblitérées dans le decoratus, et par la bande transversale moins large et interrompue bien plus près de la suture , où elle est coupée carrément. . Elle est assez commune aux environs du village de Patagones , sur le Rio Negro en Patagonie; on la trouve en famille sous les excrémens humains. Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 70 ) 253. HISTER PARÉ, /í/síer [Saprínus] decoratus, Erichs. , der Insekt., t. 1, p. 176, n.° 9. Cet insecte a ete trouvé aux environs de Valparaiso , au Chili. 254. HISTER A DEUX MARQUES, Hhter {Saprínus) bisignatus, Erichs., Jakrb. der Insektenk., t. 1, p. 177, n.° 10. Cette espèce provient de la même localité que la précédente. 255. HISTER DE PATAGONIE, Hister {Saprínus) patagonicus, Rlanch. Nigerrimus, antennis fuscis -, thorace lateribus punctato-, eljtris fortiter punctatis, disco suturali lœvi, stria suturali antice obsoleta; striis dorsalibus quatuor medio abbreviatis. Long. 7 à 8 mill. Tout le corps est d’un noir intense; la tête est assez convexe, couverte de gros points peu profonds; les antennes sont d’un brun obscur. Le prothorax est très-finement ponctue, ayant près du bord latéral une impression allongée, un peu élargie et plus profonde en avant et criblée de gros points; on remarque encore quelques points près U bord postérieur, surtout vers les parties latérales. Les élytres sont fortement ponc- tuées avec tout le disque suturai entièrement lisse jusqu’à l’extrémité; cette ponctua- tion, qui occupe toute la longueur des élytres, est interrompue seulement entre la premiere et la seconde strie dorsale; la strie suturale est peu marquée en avant, où elle disparaît presque complètement; les quatre stries dorsales sont très -apparentes; les deux premières n’atteignant pas le milieu des élytres; les deux autres le dépassant un tant soit peu; la strie humérale est courte, les marginales sont entières; les pattes sont noires, avec les tarses brunâtres; les jambes intermédiaires et postérieures très-épi- neuses; les antérieures ayant six dentelures, les deux premières peu prononcées, les trois suivantes beaucoup plus grandes , et la dernière plus petite. Les deux derniers seg- mens de 1 abdomen sont très-fortement ponctués. Cette ^espèce , quoique un peu plus grande, se rapproche beaucoup par sa forme des H,ster (Sciprmui) au, milis al pennsjlaanicus de Paylull; mais la ponctuation, qui s’étend dans toute la longueur des élytres et qui est assez éloignée du bord suturai, la rend bien differente. M. d’Orbigny l’a trouvée assez communément en Patagonie, près du village de Pata- cones, sur le Rio Negro; elle vit en famille sous les excrémens humains, et s’enfonce dans la terre ou dans le sable. 256. HISTER NÈGRE, Hister {Saprínus) nigrita , Blanch. Omnino aterrimus, nitidus, thorace lateribus punctato , fossula impresso; elrtris postice punctatis; stria suturali obsoleta, antice abbreviata; striis primis duabus obsoletis. Long. 6 mill. (71) Tout l’insecte est entièrement noir; la tête est finement ponctuée, ayant une petite impression longitudinale au milieu; les antennes sont noires; le prothorax est parfaite- ment lisse en dessus, avec ses côtés ponctués et ayant antérieurement une petite fos- sette. Les élytres sont ponctuées postérieurement , la ponctuation n’atteignant pas le bord suturai et remontant un peu obliquement vers la suture jusqu’aux deux tiers de la longueui des elytres; la strie suturale est peu profonde et ne commence que vers le tiers antérieur de la longueur des élytres, et s’oblitère avant leur extrémité; les deux premières stries sont peu prononcées et se perdent dans la ponctuation, les deux externes sont plus apparentes et ne s’oblitèrent que plus près de l’extrémité. Les pattes sont d’un noir brunâtre, les jambes antérieures étant crénelées dans toute leur longueur;, le dernier segment de l’abdomen est fortement granuleux. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce à Maldonado et à Montevideo , sous des charognes. 257. HISTER LIANT, Hister {Saprinus) connectens , Vdiy\i. , Monogr. kister.,^. 35, n.° 24. Cette espèce se trouve à Rio Janeiro et à Montevideo, au Brésil. 258. HISTER A PATTES ROUGEATRES, Hister [Saprinus.) erythropus, Blanch. Nigerrimus, nitidus thorace subtiliter punctato ; eljtris postice punctatis, stria sutu- : rali postice suhobbreviata, striisque dorsalibus quatuor medio abbreviatis^ antennis, pedibusque rufis. Long. 4 mill. ■ Cet insecte est d’ún noir brillant; la tête est convexe, finement ponctuée; les antennes sont d’un roux brunâtre; tout le prothorax est couvert d’une fine ponctuation, qui devient beaucoup plus forte sur les parties latérales; les élytres sont fortement ponctuées dans leur tiers postérieur; la strie suturale s’oblitère vers l’extrémité, et en avant elle rejoint en arc la première strie dorsale; les quatre stries sont parfaitement lisses et s’ar- rêtent vers le milieu des élytres. La strie humérale est très-courte; la marginale est entière. L épaisseur du bord postérieur des élytres est rougeâtre; lés pattes sont de cette cou- leur, avec les jambes antérieures fortement dentées, et les intermédiaires et postérieures très-épineuses. L’extrémité de l’abdomen est assez fortement ponctuée. Cette -espèce me paraît se rapprocher beaucoup du Saprinus modestus, Erichs.; mais la ponctuation et la strie suturale, oblitérée vers l’extrémité, doit l’en distinguer facile- ment. On la trouve à Büenos-Ayres , sous les excrémens et les animaux putréfiés. 259. HISTER BRUNATRE, Hister (Saprinus) pic'eus, Blanch. Nigro-piceus ; antennis pedibusque rufis -, thorace, fossula laterali crebre punctata i eljtris postice punctatis-, stria suturali postice subabbreviata; tibiis anticis seæ- dentatis. Long. 3 à 4 mill. Cette espèce ressemble complètement, pour la forme, à la précédente, mais elle est un peu plus petite et d’une couleur tirant sur le brunâtre. La tête est convexe, très- Coléo- plères. ( 72 ) finement p9nctuée; les antennes d’un brun rougeâtre; le prothorax est uni, ayant de chaque côté une large impression longitudinale fortement ponctuée. Les élytres sont ponctuées posterieurement, et cette ponctuation du côté de la suture remonte jusque dans leur milieu; la strie suturale n’atteint pas complètement l’extrémité; elle rejoint par sa partie supérieure la première strie dorsale; les quatre stries sont ponctuées et dépassent de beaucoup le milieu des élytres, surtout la troisième et la quatrième, qui atteignent presque l’extrémité; on en aperçoit encore une petite, enfoncée en dehors de la quatrième strie, qui la rejoint vers le haut; la strie marginale est entière; les pattes sont rougeâtres , avec les jambes antérieures munies de six dents. Cette espèce a été trouvée à Corrientes. 260. HISTER A FRONT DEPRIME, Hister ÇSaprinus) impressifrons , Rlanch. Nigerrimus, antennis pedibusque rufis ; fronte medio , impressa;, thorace lateribus fortiter punctato; eljtris postice punctatis; stria suturali postice subabbreviata, striis dorsalibus primis duabus obsoletis, prœsertim secunda. Long. 4 mill. Cette espèce est encore voisine des deux précédentes, mais bien distincte; la tête est finement ponctuée et le front offre , dans . son milieu , une impression longitudinale très-prononcée; les antennes sont roussâtres; le prothorax est un peu convexe, sans fossette latérale, ayant une ponctuation extrêmement fine sur toute sa surface et beau- coup plus forte sur les côtés; les élytres sont ponctuées depuis leur partie moyenne jusqu’à leur extrémité; la strie suturale n’atteint pas entièrement l’extrémité , et par le haut elle rejoint la première strie dorsale : celle-ci est peu profonde et n’atteint pas le milieu des élytres; la seconde est complètement oblitérée en avant, et les deux autres sont bien marquées et dépassent un tant soit peu le milieu des élytres. Les pattes sont roqs- sâtres; les jambes antérieures offrent sept dents aiguës. M. d’Orbigny a pris cette espèce dans la province de Santa-Cruz (Rolivia). 261. HISTER NOIR RRILLANT, Hister [Saprinus) atro-nitidus , Blanch. Fronte haud impressa; antennis pedibusque rufis; thorace lateribus punctato, foveo la viæ perspicua; eljtris postice punctatis, stria suturali integra; striis dorsalibus quatuor, ultra medium abbreviatis. Long. 3 mill. Tout le corps est d’un noir brillant; la tête est finement ponctuée, un peu convexe, sans aucune dépression frontale ; les antennes sont roussâtres ; le prothorax est ponctué latéralement, et de chaque côté il présente en avant une petite fossette peu profonde; les élytres sont ponctuées postérieurement et les points remontent un peu plus du côté de la suture que vers le côté extérieur; la strie suturale se prolonge jusqu’à l’extrémité des élytres; les quatre dorsales sont bien marquées et atteignent au moins les trois quarts de la longueur des élytres; la petite ligne, située au côté extérieur de la qua- trième strie, est encore bien apparente; les pattes sont roussâtres; les jambes antérieures sont garnies de dents dans toute leur longueur. ( 73 ) M. d’Orbigny a trouvé cet insecte sous une charogne , au milieu d’un bois du Parana , près de Goyas, à l’extrémité sud de la province de Corrientes (république ^argentine). 11 ressemble à VErythropus, mais sa taille plus petite, la fossette latérale du protho- rax, la strie suturale complète et les quatre dorsales plus prolongées l’en distinguent complètement. 262. HISTER A ELYTRES ROUGES, Hister (^Saprinus^ eryt/iropterus ; Hister erythrop- terus, Payk., Monog. hister. , p. 73, n.° 58, tab. 13, fig. 4. / Cette espèce a été recueillie, par M. d’Orbigny, à Montevideo et à Maldonado (répu- blique orientale de l’Uruguay) ; on la trouve dans les bouses de vaches , les charognes, etc. 263. HISTER DU BRÉSIL, Hister (^Saprinus'j brasiliensis ; Hister brasiliensis , Payk., Monog. hister., p. 66, n.° 50, tab. 5, fig. 2. Cette espèce se trouve dans des bouses à Maldonado et à Montevideo. FAMILLE BES SILPHIENS. 264. NÉCROPHORE A TACHES DIAISÉES, Necropkorus didymus, Rrull., Ins., pl. 5, fig. 3. Ater, antennarum clava fiavo-ferruginea; ely tris fortiter punctatis, macula subhu- merali, fascia interrupta, posticeque maculis duabus ferrugineo -rubris. Long. 22 à 25 mill. Le corps est d’un noir intense, assez brillant; la tête est lisse, ayant seulement un profond sillon près de chaque œil. Les antennes sont d’un jaune ferrugineux à l’extré- mité; le prothorax est entièrement glabre, presque orbiculaire, ayant ses bords latéraux et postérieur ponctués et extrêmement plats, et toute sa partie centrale très-gibbeuse , offrant au milieu un sillon longitudinal très-marqué, et vers le tiers antérieur un sillon transversal non moins profond; sillons que Ton voit dans Y humator, mais beaucoup plus faiblement. Les élytres sont très -fortement ponctuées, ayant une tache latérale au-dessous de l’angle huméral, une bande transversale vers leur tiers antérieur, inter- rompue près de la suture et offrant un rétrécissement très-prononcé vers le milieu de chaque élytre, et près de l’extrémité deux taches sur chacune. Tune arrondie, près de la suture; l’autre, un peu plus grande et plus irrégulière entre celle-ci et le bord extérieur; toutes ces taches d’un rouge ferrugineux. Les pattes sont assez grêles et les jambes postérieures ne sont pas sensiblement arquées. Les deux taches de la partie postérieure de chaque élytre étant très - rapprochées Tune de l’autre, nous pensons que dans quelques cas elles peuvent se joindre et for- mer ainsi une ligne transversale , semblahle à la première. M. d’Orbigny a trouvé ce Nécrophore sur le versant de la chaîne orientale de Cocha- bamba (Bolivia), près de la rivière d’Altamachi. Coléo- ptères. VI. In,. 10 ( 74 ) Coléo- ptères. 265. NÉCROPHORE SCRUTATEUR, Necropkoms scrutator, Blanch. Ater, antennarum clava Jerrugínea; eljtris punctatis ; fasciis duabus undatis latis, prope suturam interruptis, ferrugineo-rubris, prima lateribus 'valde dilatata. Long. i8 <2 24 mill. Le corps est d’un noir intense, assez brillant; la tête est lisse, très-faiblement ponc- tuée, ayant un profond sillon près de chaque œil et un plus faible dans son milieu; les antennes sont noires, avec leurs trois derniers articles ferrugineux. Le prothorax est entièrement glabre, presque orbiculaire, ayant ses bords ponctués, comme dans le N. didjmus, et tout le disque gibbeux est divisé par deux sillons profonds, l’un transversal, l’autre longitudinal, comme dans l’espèce précédente. Les élytres sont for- tement ponctuées , mais les points sont un peu plus gros et beaucoup plus écartés que dans le N. didymus. Ces élytres ont deux larges bandes transversales d’un rouge ferrugineux, interrompues près de la suture : la première, située au-dessous de l’angle huméral , forme deux dents en arrière; et contre le bord marginal elle se dilate dans la longueur des deux tiers des élytres depuis leur base; la seconde, située très- près de leur extrémité, est un peu relevée près de l’angle suturai, et en avant elle est cintrée au milieu en forme de F. Les pattes sont un peu plus fortes que dans l’espèce précédente , et les jambes sont aussi peu arquées. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce, à la fin d’Octobre, dans la province de Valle grande, entre Chilon et Tasajos (Bolivia), au fond d’un ravin boisé et sec, et au commencement de Decembre, au sommet des monts du Nuebo Mundo, partie fort élevée dans la province de la Laguna, département de Chuquisaca (Bolivia). 266. SILPHE A COU ORNÉ DE LIGNES, Silpha lineatocollis , Lap. de Casteln., Hist. des Anim. artic. , 1ns. , t. 2 , p, 5 , n.° 8. Cette espèce se trouve au Chili , dans les environs de Valparaiso. 267. SILPHE APICAL, Silpha apicalis , BrulL, Ins., pl. 5, fig. 5. Oblonga, nigro-picea; antennis nigris; articulis ultimis tribus favo- aurantiacis ; prothorace nigro, lineis elevatis quatuor; eljtris piceis tricostatis, apice rotundatis. Long. 1 1 à 1 2 mill. Cette espèce est entièrement d’un noir brunâtre ; la tête est inégale en dessus et for- tement ponctuée; les palpes et les mandibules sont noires; les antennes sont de cette dernière couleur, avec leurs trois derniers articles d’un jaune orangé très-vif; le pro- thorax est beaucoup plus large que long, entièrement noir, fortement ponctué, avec quatre lignes élevées brillantes; deux partant du bord antérieur et s’étendant assez près du bord postérieur, en se rapprochant un peu l’une de l’autre; les autres extérieures aux premières et visibles seulement du bord postérieur au milieu du prothorax. L’écys- son est couvert de points plus serrés que ceux du corselet. Les élytres sont assez longues, d’une couleur brune noirâtre, très-fortement ponctuées dans toute leur éten- due, ayant trois lignes longitudinales élevées ; les deux premières atteignant l’extrémité; la troisième, plus saillante que les autres, paxtant de l’angle huméral et n’atteignant guère que les deux tiers de la longueur des élytres, où elle est terminée par une petite gibbosité; le bord extérieur des élytres est légèrement rentré, un peu au-delà du milieu , et leur extrémité est arrondie. Les pattes sont noirâtres, avec les tarses et quelquefois l’extrémité des jambes plus bruns. L’abdomen est entièrement d’un noir brunâtre. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce à Potosi (plateau de la chaîne des Cordillères; Bolivia), sur des charognes, pendant le mois d’ Avril. Elle se rapproche beaucoup du S. Uneatocollis , Lap.; mais, outre sa taille bien plus petite, la différence de ponctuation, on la reconnaît facilement aux trois derniers articles de ses antennes d’un jaune orangé, tandis que le dernier seul est de cette couleur dans le S. Uneatocollis. 268. SILPHE A BOUT ROUGE, Silpka erythrura, Blanch. Oblonga, nigra; antennis omnino nigris; articulis ultimis setosis; prothorace ferru- gineo-rubro; disco nigro; lineis elevatis quatuor manifestis, anterioribus antice abbreviatis; eljtris tricostatis, apice rotundatis; abdominis apice rubro. Long. 12 à 18 mill. Cet insecte est assez allongé, d’un noir intense; la tète est excavée près des yeux, convexe et inégale au milieu , ayant à son sommet un bourrelet transversal , qui occupe toute sa largeur entre les yeux. Les antennes sont entièrement noires, mais les trois derniers articles sont revêtus de poils courts, extrêmement serrés et de couleur gri- sâtre. Le prothorax n’est pas beaucoup plus large que long; il est d’un ferrugineux rougeâtre, avec tout son disque noir, à l’exception du bord postérieur et de l’épaisseur du bord antérieur; il présente quatre lignes élevées, très-saillantes, disposées comme dans les deux espèces précédentes. Les élytres sont assez longues, couvertes de points enfoncés très-nombreux; elles ont chacune trois côtes saillantes, comme dans le S. apicalis; la côte humérale étant terminée aussi de la même manière; les élytres sont arrondies à leur extrémité; les pattes sont entièrement noires; l’abdomen est de cette couleur, avec l’extrémité rougeâtre. M. d’Orbigny a trouvé abondamment cette espèce sous les charognes à Montevideo et à Maldonado (république orientale de l’Uruguay) , dans les lieux humides près de la mer. M. Auguste Saint-Hilaire l’avait rapportée précédemment de la même localité, de la province de Rio grande de Saint-Pedro (Brésil). 269. SILPHE A COU DISQUÉ, Sdpha discicollis, Brull., 1ns., pl. 5, fig. 4. Ovata, nigra; antennis omnino nigris, articulis ultimis setosis ; prothorace ferrugi- neo, disco nigro, lineis quatuor elevatis paulo manifestis, eæterioribus antice abbre- viatis; eljtris tricostatis, apice acuminatis, abdominis apice rubro. Long. i5 « 22 mill. Coléo- ptères. ( 76 ) Cette espèce ressemble à la précédente au premier aspect, mais elle s’en distingue par des caractères très- importans; elle est généralement plus grande, proportionnelle- ment beaucoup plus large ; la tete est plus inégalé en dessus , et le bourrelet qu’elle présente également à son sommet est plus arqué; les antennes sont semblables; le prothorax est moins long, beaucoup plus large, ferrugineux, avec son disque noir; mais cette couleur ne s’étend pas aussi près des bords antérieur et postérieur; les quatre lignes élevées qu’il présente aussi sont infiniment moins saillantes. Les élytres sont plus larges, avec leurs bords latéraux beaucoup plus relevés; elles sont couvertes d’une ponc- tuation beaucoup plus fine et plus serrée, et leur extrémité est terminée en pointe aiguë, caractère qui distingue facilement cette espèce de ses congénères; chaque élytre pré- sente trois côtes longitudinales, comme dans les espèces précédentes : mais ici la seconde côte est à peine visible depuis la base des élytres jusqu’à la petite gibbosité qui ter- mine la côte humérale, et elle ne devient saillante comme la première que dans la partie postérieure des élytres ; les pattes sont entièrement noires , et l’abdomen , de la même couleur, est rougeâtre à son extrémité. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte, au mois de Juillet, au bord de la rivière d’Alta- machi , près des eaux , sur le versant des montagnes de la chaîne orientale de Cocha- bamba (Bolivia). FAMILLE DES BRACHÉLYTRES. 270. HÆMATODE BICOLORE, Hæmatodes bicolor, Lap., Études entom., 1, p. 113, tab. 3, fig. 6; Erichs., Gen. et spec, stapkjl.^ p. 340; Platycnemus lateritius , Nordm., Syrnb., p. 135, n.“ 1, tab. 2, fig. 4. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce, pendant le mois de Janvier, sous des pierres, dans la Bande orientale près du village de San-José (république orientale de l’Uruguay) , sur les hauteurs. 11 l’a encore rencontrée près de Maldonado, dans les endroits secs, M. Aug. Saint-Hilaire l’avait précédemment rapportée au Muséum de la capitainerie des Mines au Brésil. 271. STAPHYLIN VARIE, Stapkylinus variegatus; Creophilus variegatus, Mannerh., Brackel. , p. 20 , n. 2; Nordm., Symb., p. 21, n." 3; Stapkylinus variegatus, Erichs., Gen. et spec, staphyl. , t. 1, p. 351, n.° 7. Cette espèce habite la partie méridionale du Brésil. M. Aug. Saint -Hilaire l’a ren- contrée dans la province de Campos Geraes et à Montevideo. M. d’Orbigny l’a trouvée dans cette dernière localité au mois de Décembre, sous des charognes, et à Buenos- Ayres , au mois d’Octobre. 272. STAPHYLIN EN DEUIL, Stapkylinus luctuosus, Blanch. Omnino niger nitidus; abdominis segmentis duobus ultimis rufis; capite thorace la- tiore, antennis pedibusque nigris, tarsis piceis. Long. 20 mill. Tout le corps est noir, avec les deux derniers segmens de l’abdomen roux; la tête « ( 77 ) est presque carrée, beaucoup plus large que le prothorax, légèrement déprimée à sa partie antérieure; toute sa surface présente de petits points peu serrés et assez irrégu- liers. Les antennes sont un peu plus longues que la tête; le troisième article n’est guère plus long que le second , tous les suivans sont transversaux , s’élargissant peu jusqu’à l’extrémité; le dernier est court et terminé en pointe obtuse. Le prothorax est un peu plus étroit que les elytres , arrondi a la báse en avant , avec les angles anté- rieurs un peu saillans ; les bords latéraux un peu sinués à partir du milieu ; sa surface un peu convexe, parfaitement lisse, n’oifre que quelques petits poils, visibles seule- ment avec une forte loupe. L’écusson est fortement ponctué, avec une pubescence noire. Les élytres sont une fois plus longues que le prothorax, fortement ponctuées et couvertes d’une légère pubescence noire; les pattes sont noires, avec les tarses tirant sur le brunâtre. L’abdomen est noir, pubescent, avec ses deux derniers segmens rous- sâtres. M. d’Orbigny a pris cette espèce à la fin d’Octobre et au commencement de Novembre, dans la province de Valle giande. On la rencontre particulièrement dans les chemins, au haut des montagnes entre Chilon et Tasajos (Bolivia). Le Stophylinus luctuosus doit se placer apres les St. villosus et variegutus ^ il se rap- proche de ces espèces et du St. erytkrocephalus par tous les caractères, bien cependant que les antennes grossissent moins vers l’extrémité. 273. STAPHYLIN VERSICOLORE, Staphylinus versicolor, Gravenh., Monogr., p. 119, n.” 138; Enc. méth. , t. 10, p. 477, n.° 1; Nordm., Symh., p. 27, n.° 1; Erichs. [ Gen. et spec, staphyl., p. 359, n.° 20; Leistotrophus Gravenhorsti, V&r\y, Delect, an. art.,p. 30, tab. 7, figyl;Lap., Étud. entom., p. 1X2', Schizoc hilus hrasiliensis , Gray, An. Kingd. , XIV, p. 304, tab. 32, fig. 3; Staphylinus infuscatus, Nordm., Symb p. 27, n.” 2. Cette espèce, déjà trouvée au Mexique, en Colombie, à la Guyane, au Para, à Rio- Janeiro, a été rencontrée par M. d’Orbigny, pendant le mois de Juin, sur des arbres coupés à Moleto, dans les grandes forêts au nord des Cordillères orientales, au lieu habité parles Indiens Yuracarès (Bolivia). 274. STAPHYLIN PARE, Staphylinus comptus, Erichs., Gen. et spec, staphyl., p. 356, n.“ 15. Cette espèce habite la province de Rio de Janeiro. 275. STAPHYLIN A ÉLYTRES BLEUES, Staphylinus cyanelytrius , Perty, Delect, anirn. artic., p. 30, tab. 7, fig. 3; Erichs., Gen. et spec, staphyl, p. 366, n.° 33. Cet insecte a été trouvé dans la province de Rio de Janeiro. 276. STAPHYLIN POIRIER, Staphylinus pyraster, Erichs., Gen. et spec, staphyl, p. 367, n.° 37; Staphylinus hæmorrhoidalis , Germ., Spec, insect., p. 54, n.° 56. Trouvé dans la province de Rio de Janeiro. Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 78 ) 27/. SrAPHYLIlN A AILES VIOLACÉES, Staphylinus jantkinipennis , Blanch. Niger, nitidus; antennis piceis ante apicem obscure ferrugineis ; ^eljtris cceruleo- 'Violaceis , abdomine segmentis ultimis duobus testaceo-rufs; pedibus nigris ; tarsis anticis fuscis. Long. 12 ¿i 14 mill. Le corps est noir et brillant ; les antennes sont une fois et demie plus longues que la tête, ayant leur troisième article une fois plus long que le second; le dernier ova- laire , terminé en pointe très-aiguë ; elles sont brunes , les quatre premiers articles tirant un peu plus sur le roussàtre que les trois suivans , et les quatre derniers d’un ferru- gineux obscur beaucoup plus pâle. Le labre est d’un brun foncé; les palpes d’un brun roussàtre; la tête est un tant soit peu plus large que le corselet, presque carrée, assez fortement déprimée, fortement ponctuée, ayant au milieu une ligne longitudinale lisse, oblitérée en avant; elle offre quelques poils noirs , épars. Le prothorax est notablement moins large que les élytres , assez convexe , criblé de points assez gros , ayant au milieu une ligne longitudinale lisse; la base et les angles postérieurs sont arrondis; les bords latéraux sont presque droits , et les angles antérieurs sont assez saillans. L’écusson est noir, fortement ponctué, ayant une pubescence noire. Les élytres sont un peu plus longues que le thorax, criblées de points dans toute leur étendue : elles sont d’un beau bleu violacé, avec une légère pubescence noire; les pattes sont noires, très- pubescentes , ayant les tarses antérieurs d’un brun roussàtre. L’abdomen est noir, fine- ment ponctué, pubescent, ayant ses deux derniers segmens d’un roux testacé. Cette espèce a été trouvée par M. d’Orbigny au centre de l’Amérique, à Santa-Ana de Chiquitos (Bolivia). Elle ressemble beaucoup au Staphylinus sappkyrinus, Erichs., et au St. hilaris, ej., mais elle en diffère ' notablement par le corps proportionnellement plus large, par la couleur des antennes , par la ponctuation du prothorax et de la tête , considérablement plus forte et plus serrée. 278. STAPHILIN A ÉLYTRES CRIBLÉES, Staphylinus cribratipennis , Blanch. Æneo niger; capite thoraceque obscure njiridi-œneis , crebre punctatis; antennis piceis ; eljtris nigro-viridibus , creberrime punctatis; pedibus fiscis; tarsis dilutioribus; abdomine segmentis duabus ultimis testaceo rufis. Long. 1 1 mill. Le corps est d’un noir bronzé , ayant une très-légère pubescence noire ; les antennes sont d’un brun foncé, avec la base du second article roussàtre; le troisième est un peu plus long que le précédent; les parties de la bouche sont brunâtres; la tête tire sur le verdâtre : elle est légèrement convexe , un peu plus large que le prothorax et criblée de gros points de chaque côté. Le prothorax est beaucoup plus étroit que les élytres , un peu plus long que large, arrondi à sa base et aux angles antérieurs et postérieurs; il est légèrement convexe, garni de gros points, avec une ligne longitudinale médiane et un espace latéral de chaque côté , parfaitement lisses. L’écusson est fortement ponctué. Les elytres sont un peu plus longues que le prothorax , criblées de très-gros points. ( 79 ) Les pattes sont d un brun roussatre; l’abdomen est noir, finement ponctué et pubes- cent, avec ses deux derniers segmens roussâtres. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce sous des bois pourris, au pays des sauvages Gua- rayos (Bolivia). 279. STAPHYLIN DORÉ, Staphylinus chrysis. Ins., pl. 5, fig. 6; Gravenh., Monog., p. 124, n. 147, Nordm. , Symb.,Tp. 31, n. 7; Erichs., Gen. et spec, staph., p. 369, n.° 38; Staphylinus auricomus, Brull., Ins., pl. 5, fig. 6. M. d’Orbjgny a trouvé cette espèce courant dans les endroits secs à Guarayos et à Chi- quitos (Bolivia), pendant le mois de Décembre. M. A. Saint-Hilaire l’avait déjà recueillie dans la province de Campos Geraes, au ^ésil. M. Erichson l’indique comme de Bahia. 280. STAPHYLIN A DEUX MARQUES, Staphylinus biplagiatus, pl. 5, fig. 7; Erichs., Gen. et spec, staphyl., p. 370, n.° 40; St. interruptus, Brull., Ins., pl. 5, fig. 7. M. d Orbigny a trouvé cette espèce dans la province de la Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia); on la rencontre courant dans les chemins et les plaines. 281. STAPHYLIN NOIRATRE, Staphylinus nigrescens, Blanch. Niger, capite, thorace eljtrisque nigris, opacis, subtiliter atro-tomentosis -, antennis piceis; tibiis tarsisque fulvo pilosis. Long. i5 d i6 mill. Cet insecte a 1’aspect des Staph. Buquetii, Lap. , et /erox, Nordm., mais il est beau- coup plus petit; il est entièrement noir, un peu brillant en dessous, avec la tête, le thorax et les élytres tirant un peu sur le bleuâtre, mais d’une manière à peine sen- sible. Les antennes sont un peu plus longues que la tête, brunâtres, ayant leur troi- sième article une fois et demie plus long que le second; les suivants, courts, s’élargis- sant un tant soit peu vers l’extrémité; le dernier oblong, profondément échancré à 1 extrémité et acuminé en dessous. La tête n’est guère moins large que le prothorax, presque carrée, très-légèrement rétrécie en avant, un peu aplatie en dessus, et couverte d’une fine ponctuation. Le prothorax est un peu plus étroit que les élytres, presque aussi long que large, ayant ses bords latéraux coupés droits, et les angles et le bord postérieur fortement arrondis; le bord antérieur est très-droit et les angles, légèrement obtus, sont un peu avancés; ce prothorax est très-légèrement convexe en dessus , couyert d’une ponctuation fine et serrée, et il offre près du bord postérieur une très -petite carene lisse. L’écusson est d’un noir légèrement velouté. Les élytres sont un peu plus longues que le prothorax, couvertes d’une fine ponctuation légèrement rugueuse, et d une légère pubescence noire. Les pattes sont noires , avec les jambes et les tarses hérissées de poils d’un fauve roussatre. L’abdomen est noir, avec une pubescence de la même couleur; le dernier segment est brunâtre, avec son bord postérieur roussatre, ainsi que celui de l’avant-dernier segment. Cette espèce doit se placer après le St. ferox, auquel elle ressemble beaucoup, mais Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 80 ) dont elle se distingue au premier aspect par sa taille et sa couleur. Elle a été trouvée par M. d’Orbigny à Montevideo , dans les lieux arides , secs et élevés. 282. STAPHYLIN A ÉLYTRES DORÉES, Staphylinus chrysopterus , Brull., Ins., pl. 5, fig. 8. Niger, capite thoraceque cyaneis suhnitidis; elytris aureis 'viridi-micantibus , mar- gine laterali obscure cyaneo; abdomine omnino nigro. Long. i6 mill. Le corps de cet insecte est noir; les antennes sont un peu plus longues que la tête, de couleur noire; leur troisième article est plus long que le second, les suivans sont transversaux, le dernier est profondément échancré et acuminé en dessous. La tête est un peu plus étroite que le prothorix, un peu rétrécie antérieurement, d’un bleu un peu obscur; elle est couverte de points nombreux très -serrés, et dans son milieu elle offre une ligne longitudinale lisse , très-étroite et très-légèrement élevée. Le prothorax est un tant soit peu moins large que les élytres, presque aussi long que laçge, presque entièrement glabre, n’offrant des poils noirs rares que sur les côtés. Il est du même bleu que la tête, légèrement convexe, fortement ponctué, ayant dans son milieu une ligne longitudinale parfaitement lisse. L’écusson est d’un noir bleuâtre, entièrement glabre; les élytres sont un peu plus longues que le thorax, d’une couleur dorée éclatante, avec quelques reflets verdâtres, ayant une -très- légère pubescence noi- râtre; elles sont finement chagrinées sur toute leur surface, et leur bord marginal est d’un bleu très-légèrement violacé; les pattes sont entièrement noires, un peu pubescentes; l’abdomen est ponctué, noir, pubescent tant en dessus qu’en dessous. C’est à tort que M. Erichson, Genera et species staphylinorum , rapporle cette espèce au Ai. no6?7wdeNordmann : elle en diffère considérablement dans chacune de ses parties; mais M. Erichson n’ayant vu de cet insecte qu’une figure qui n’est certainement pas parfaite, cette erreur est bien pardonnable. M. d’Orbigny a trouvé le Staphylinus chrysopterus à terre , dans les environs de Chu- quisaca (Bolivia). 283. STAPHYLIN FLUX D’OR, Staphylinus aurijluus , Erichs., Gen. et spec, staphyl., p. 387, n.“ 71. Cette espèce habite les provinces de Rio de Janeiro et des Mines, au Brésil. 284. STAPHYLIN A ANTENNES BRUNES, Staphylinus fuscicornis. Germ., Ins. spec., p. 33, n.° 35; Erichs., Gen. et spec, staph., p. 389, n.° 75; Staphylinus lugubris , Nordm., Synib., p. 49, n.° 31. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte dans la province de Rio de Janeiro, sous dés pierres dans les endroits secs. Il l’a rencontré près de Buenos- Ayres, dans les îles du Rio de las Palmas, sous des monceaux de bois; et il l’a encore pris â Montevideo, près de la mer, au milieu d’insectes morts. ( 81 ) » Coléo- .285. STAPHYLIN TRISTE, Staphylinm tristis , Blanch. pteres. Niger, fusco-pubescens ; antennis piceis-, capite thoraceque nigro-œneis ; elj tris nigris , opacis, densius fusco pubescentibus. Long. millirn. Cet insecte a la taille et l’aspect du St. cupricollis , mais il est presque entièrement d’un noir sombre et opaque. Les antennes sont un peii plus longues que la tête, d’une couleur brun foncé, couvertes d’une pubescence un peu plus claire; leurs deuxième et troisième articles sont presque égaux; tous les suivans sont plus courts que ceux-ci et presque globuleux; le dernier est échancré à l’extrémité et terminé en pointe infé- rieurement. Les palpes sont d’un brun roussàtre. La tête est à peine plus étroite que le thorax, un peu aplatie et légèrement triangulaire; elle est d’un noir bronzé, tirant un tant soit peu sur le bleuâtre, criblée de points enfoncés plus gros que dans le St. cupricollis, et couverte d’une pubescence brunâtre. Le prothorax est un peu plus étroit que les élytres, de la même couleur que la tête, offrant la même ponctuation et la même pubescence; ses bords latéraux sont droits; son bord antérieur est tronqué, avec les angles un peu sinueux; son bord postérieur est arrondi. L’écusson est noir et pubes- cent. Les élytres, à peine plus longues que le thorax, sont noires et revêtues d’une pubescence épaisse de couleur brune. Les pattes sont noires, ainsi que les tarses. L’abdomen est d’un noir très -légèrement bronzé, recouvert d’une pubescence brune, avec le bord postérieur de l’avant-dernier segment 'et la partie antérieure du dernier d’un roux obscur. Cette espèce habite Montevideo, république de l’Uruguay. M. Aug. Saint- Hilaire l’a aussi rapportée de la province des Campos-Geraes. 286. PHILONTHE DE GAUDICHAÜD, Pkilontkus Gaudichaudii , Blanch. é Ænœus nitidus; antennis nigris, basi apiceque fulvis; thorace seriebus dorsalibus quinquepunctatis ; elytris crebre punctatis; pedibus rubro -piceis. Long. 8 millirn. Ce Philonthe, qui a le port des Ph. ebeninus et fumigatus , est entièrement d’un bronzé brillant en dessus. La tête est presqu’aussi large que le thorax , de forme arron- die, ayant de chaque côté quelques points au-dessus des yeux, et quelques autres au- dessous et sur les parties latérales. Les antennes sont un peu pliis courtes que la tête et le corselet réunis; leur troisième article est à peine plus long que le deuxième; le dernier est oblong et un peu acuminé. Les deux premiers articles sont fauves , ainsi que le dernier; tous les autres sont noirs. Le prothorax est plus étroit que les élytres, un peu plus long que large, assez convexe, avec son bord antérieur coupé droit et ses angles légèrement arrondis; le bord postérieur et ses angles sont, au contraire, par- faitement arrondis , et les côtés sont presque droits. On remarque de chaque côté du prothorax une rangée de cinq poi^s également espacés, et plus près du bord latéral quelques autres points, dont plusieurs presqu’imperceptibles. L’écusson est très-finement ponctué. Les élytres, de couleur bronzée, comme la tête et le thorax, sont criblées de VI» Ins. ] 1 Coléo- ptères. ( 82 ) points gros et très-nombreux. Les pattes sont entièrement d’un brun un peu rougeâtre. L’abdomen est noir tant en dessus qu’en dessous, avec une pubescence de la même couleur; l’extrémité seule est brunâtre. Cette espèce a été prise aux environs de Rio -Janeiro. 287. PHILONTHE TACHETE DE ROUGE, Pkilonthus rubro-maculatus , Rlanch. Niger , nitidus; antennis pedibuscjue nigris ; thorace seriebus dorsalibus quinque- punctatis; elf tris nigro - pubescentibus , macula rotundata rubra. Long. 7 millim. Cette espèce est très -voisine du Pk. bipustulatus ; mais elle est plus grêle et plus elancee. Elle est d un noir brillant. La tête est petite, un peu oblongue, ayant des points enfoncés autour des yeux et deux plus gros situés un peu au-dessus du chaperon. Les antennes sont noires , ainsi que les parties de la bouche ; leur troisième article est un peu plus long que le deuxième. Le prothorax est plus étroit que les élytres; de chaque côté il offre une rangée de cinq points assez rapprochés vers le centre ; mais l’on en remarque un autre, plus petit, situé tout près du bord antérieur, et quelques autres près des bords latéraux. Le prothorax est un peu aminci de la base à l’extrémité : il est arrondi postérieurement et presque droit antérieurement, avec les ongles arrondis. L’écusson est couvert d’une pubescence noire. Les élytres sont noires, revêtues d’une fine pubescence, chacune d’elles présentant une tache rouge, arrondie et plus ou moins bien circonscrite, placée près de l’extrémité du bord suturai. Les pattes sont entière- ment noires, ainsi que l’abdomen. Ce dernier est garni de poils assez longs, surtout à l’extrémité. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans les endroits secs et arides de la province dé Montevideo, sous des bouses desséchées. 288. PHILONTHE A PIEDS PALES, Pkilonthus pallipes , Blanch. Niger, nitidus; antennis piceis, basi fulvis; thorace seriebus dorsalibus quinquepunc- tatis; eljtris rufescentibus basi late nigris; pedibus pallido fulvis. Long. 5 d 6 mill. Cette espèce, plus petite que la précédente, s’en rapproche beaucoup par la forme générale. La tête est presque ronde, avec quelques points latéraux. Les antennes sont d’un brun noirâtre, avec leur premier article seul de couleur fauve; le troisième est notablement plus long que le deuxième. Les parties de la bouche sont roussâtres. Le protborax est plus étroit que les élytres, d’environ un tiers plus long que large, avec des rangées de cinq points assez également espacés , et en outre quelques points épars sur les côtés. Les élytres sont légèrement pubescentes, d’un roux vif, avec leur tiers antérieur noir. Les pattes sont entièrement d’un fauve pâle. L’abdomen est noir , couvert d’une pubescence de la même couleur, ayaJI seulement son extrémité roussâtre. Cel insecte a été pris, par M. d’Oibigny, sous des troncs d’arbres, dans les îles du Parana, en face de Corrientes. 289. STERCULIE SPLENDIDE, StercuUa splendens, Blanch., Ins., pi. 5, fig. 6; Ster- culia fulgens , Brullé, Ins., pi. 5, fig. 6. Violacea, nitida, subtus Icete cyaneo -violacea; capite oblongo; mandibulis capite brevioribus; abdomine aureo, splendido. Long. 20 mill. Le corps est en dessus d’un beau violet, avec l’abdomen de couleur d’or, ayant quelques reflets verdâtres; en dessous il est entièrement d’un bleu légèrement violacé, très-éclatant. Les antennes sont peu renflées vers l’extrémité, d’un beau bleu violacé, s’obscurcissant à partir du quatrième article, où elles commencent à être revêtues d’une pubescence d’un noir grisâtre; le troisième article est presque une fois plus long que le second , et le dernier est terminé en pointe obtuse. Les mandibules sont beaucoup plus courtes que la tête. La tête est beaucoup plus large que le thorax, ovalaire, ti’ès- fortement ponctuée, d’un violet bleuâti’e, avec quelques poils noirs; les inégalités de sa surface semblent former comme les mailles d’un réseau. Le prothorax est à sa base une fois plus étroit que les élytres, très-rétréci en avant, légèrement convexe, avec les angles postérieurs arrondis : il est fortement ponctué latéralement, avec une large ligne médiane et un espace de chaque côté parfaitement lisse ; il présente eneore de chaque côté, près de la partie postérieure, une forte dépression transversale; sa couleur est d’un violet brillant, ne tirant pas sur le bleu, comme celui de la tête. L’écusson, du même violet, offre quelques points enfoncés. Les élytres sont un peu plus longues que le pro- thorax, finement ponctuées sur toute leur surface, et garnies d’une légère pubescëhce noire; elles sont du même violet que le prothorax, avec leurs angles huméraux d’un bleu vif, tirant légèrement sur le verdâtre. Les pattes sont du même bleu que le dessous du corps , et le côté interne des jambes est garni de poils grisâtres à reflets argentés. L’ab- domen est en dessus d’une couleur d’or magnifique, ayant quelques reflets rouge de feu et verdâtres; il est finement ponctué et offre quelques poils noirs; ses bords laté- raux sont assez relevés et d’un violet bleuâtre; en dessous il est du même bleu que les autres parties inférieures du corps. M. d’Orbigny a trouvé cette magnifique espèce sous des bois pourris au pays des Guarayos et dans la piovince de Moxos (Bolivia), sur les rives du Mamoré, pendant le mois dé Septembre. C’est à tort que M. Brullé l’avait indiquée sur notre planche sous le nom de ful- gens, déjà employé par les auteurs pour désigner une espèce voisine, qui habite le Mexique et la Guyane, et c’est à tort aussi que M. Erichson l’a rapportée à cette espèce des auteurs. La belle couleur d’or de son abdomen peut l’en distinguer facilement. 290. STERCULIE FOURMI, Sterculia formicaria , Lap., Étud. entom., 1, p. 119, n.° 2, tab. 3, fig. 3; Erichs., Gen. et spec, staph. , p. 304, n.‘’5; Arœocnemis jlagellicornis , Nordm. , Symb., p. 165, n.° 2; var. Arœocnemis pubescens, ej., loe. cit., p. 167, n.“ 3. Cet insecte habite la province de Rio de Janeiro; on la rencontré aussi à la Guyane et même en Colombie. ptères. ( 84 ) Coléo- ptères. 291. XANTHOLIN CANALICULÉ, Xantholinus canaliculatus, Erichs., Gen. et spec. staphyl., p. 307, n.° 1. Cette espèce, déjà trouvée au Mexique et en Colombie, a été rencontrée, par M. d’Or- bigny, pendant le mois de Décembre, dans la province de Santa -Cruz de la Sierra (Bolivia) : elle est très-agile et vit ordinaii-ement sous les écorces. 292. XAXTHOLIN VIOLACÉ, Xantholinus ckalybœus , Brullé, Hist, des ins., t. 6, p. 72, n.° 1; Erichs., Gen. et spec, staphyl., p. 309, n.° 6; Eulissus chalybœus, Mannerh., Brachel., p 35, n.° 1 ; Nordm., Symbol., p. 129 , n.° 1 ; Staphylinus saphyrinus, Perty, Delect, anim. artic., p. 31, tab. 7, fig. 5. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans la province de Santa -Cruz et au pays des sauvages Guarayos (Bolivia), pendant les mois de Janvier et de Février; elle courait dans les chemins. Nous pensons qu’elle habite aussi la province de Rio de Janeiro. 293. XANTHOLIN REMARQUABLE, Xantholinus insignis, Erichs., Gen. et spec, staph., p. 312, n.° 13. Cet insecte a été pris dans les environs de Rio de Janeiro. ^ 294. CRYPTOBIE RASAL, Cryptobium basale, Blanch. Nignmi, nitidum -, thorace anoque rufis -, eljtris nigris rufo - circumdatis ^ pedibus testaceis ; antennis piceis basi rufo-testaceis. Long. 9 millim. Cet insecte est voisin du C. bicolor, Grav. La tête, qui est proportionnellement un peu moins grosse, est subovale et criblée de points enfoncés plus fins que dans le bicolor; elle offre aussi deux impressions assez prononcées entre les antennes. Les man- dibules sont d’un brun foncé. Les palpes sont roussâtres. Les antennes, aussi longues que la tête et le thorax réunis, sont d’un brun foncé, avec leur base roussâtre; le troi- . siême article est à peine plus long que le deuxième, et le dernier est ovalaire, un peu tronqué à l’extrémité et acuminé en dessous. Le prothorax est de moitié plus étroit que les élytres et une fois plus long que large, entièrement d’un roux vif, ayant dans son milieu un espace longitudinal un peu caréné , parfaitement lisse , tandis que tout le reste de son étendue est criblé de points dispersés irrégulièrement. Les élytres sont un tiers plus longues que le prothorax , fortement ponctuées , noires , avec les bords laté- raux et l’extrémité d’un roux vif, comme le prothorax. Les pattes sont entièrement d’un fauve testacé. L’abdomen est ponctué et pubescent, noir, avec ses deux derniers segmens roux. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce au mois d’ Avril, sous les écorces et les bois morts, dans les lieux humides et sablonneux sur les bords du Riacho de Coronda, aussi bien que dans les îles du Parana. ( 8S ) 295. CRYPTOBÏE A CORSELET ROUGE, Cryptobium erytkrothorax , Blanch. Nigrum, nitidum, thorace, efytrorum lateribus apiceque, abdominis annuloque ultimo rufis. Antennis nigris, basi apiceque rufis, pedibus testaceis. Long, lo mill. Cette espèce a le même port que les C. bicolor et basale. La tête est plus arrondie que dans ces derniers, une fois plus large que le thorax, et criblée de points très-fins et très-serrés, ayant de chaque côté une impression entre les antennes. Ces dernières sont beaucoup moins longues que la tête et le prothorax réunis; leur troisième article est à peine plus long que le deuxième; le dernier est échancré et acuminé à l’extrémité. Ces antennes sont noires, avec les deux premiers et les quatre derniers articles rous- sâtres. Le prothorax est beaucoup plus étroit que les élytres parsemées de gros points très-rapprochés les uns des autres , ayant seulement au milieu un espace longitudinal parfaitement lisse. Les élytres sont très-ponctuées , d’un brun obscur, avec leur contour roussâtre , cette dernière nuance se confondant avec la couleur brune de la plus grande étendue des élytres. Les pattes sont entièrement testacées. L’abdomen est noir et pubes- cent; le dernier segment et le bord postérieur de l’avant-dernier sont d’un roux foncé. M. Gaudichaud a rencontré cet insecte aux environs de Rio-Janeiro. 296. LATHROBIE A PATTES FAUVES, Latkrobium fulvipes, Blanch. Gracilis, niger ; antennis, palpis pedibusque rufo-fuscis -, thorace elongato, cylindrico; eljtris piceis; abdomine apice rufo. Long. ii à 12 millim. Cet insecte a le port du Latkrobium fulvipenne, mais il'est plus grand. Il est d’un noir assez brillant; sa tête est parsemée de chaque côté de points enfoncés, épars, beaucoup plus nombreux au-dessus des yeux ; sa partie médiane est parfaitement lisse. Les palpes et les antennes sont d’un roux brunâtre. Ces dernières, au moins aussi longues que la tête et le prothorax réunis, ont leur troisième article à peine plus long que le précédent. Le prothorax est presque une fois plus long que large , avec ses côtés parallèles, et son bord antérieur très-arrondi; le bord postérieur est plus droit, et les angles sont un peu moins arrondis; toute la surface du prothorax est parsemée de gros points enfoncés, avec une ligne longitudinale au milieu un peu élevée. Les élytres sont plus longues que le prothorax, fortement ponctuées dans toute leur étendue et entièrement noires. Les pattes sont roussâtres. L’abdomen est noir, finement ponctué et légèrement pubescent , avec ses deux derniers segmens d’un roux vif. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte dans les îles du Parana, près de Corrientes. M. Gau- dichaud l’a rapporté de Montevideo. 297. PÆDÉRE DU BRÉSIL, Pœderus brasiliensis , Erichs., Gen. et spec, staphylin., p. 658, n.“ 16. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce au mois d’ Avril, sous les bois morts et sous les écorces , dans les lieux humides et sablonneux , sur les bords du Riacho de Coronda (Santa-Fe), et dans la province de Corrientes. Coléu- ptères. Coléo- ptères. ( 86 ) M. Auguste Saint -Hilaire avait trouvé ce même Pædère dans la Capitainerie des Mines. 298. PINOPHILE GRAND, Pinophilus majus, Brull., pl. V, fig. 9. Niger, nitidus; antennis totis, palpis pedibusque testaceo-rujis ; thorace subquadrato; dorso hiseriatim multipunctato, lateribusque vage punctatis; abdomine rufo-pubes- cente, apice rufo. Long. 20 millim. Cette espèce , d’une taille un peu moindre que le PL tenebrosus, Erichs. , est d’un noir brillant et de forme également très-cylindrique. La tête est à peu près aussi large que le thorax : elle présente de chaque côté des points épars, beaucoup plus nombreux près des yeux; sa partie médiane seule est parfaitement lisse. Les mandibules sont d’un brun foncé; les palpes roussâtres, ainsi que les antennes. Ces dernières, une fois plus longues que la tete , ont leur troisième article fort peu plus long que le précédent. Le prothorax est un peu plus étroit que les élytres, plus large que long et légèrement rétréci vers sa base, avec ses angles parfaitement arrondis, surtout les postérieurs. Il offre sur sa partie dorsale deux séries longitudinales de points disposés irrégulièrement, et sur les côtés quelques autres points plus ou moins épars. L’écusson est très-fine- ment ponctué. Les élytres sont plus longues que le prothorax , presque glabres et criblées de points enfoncés très-serrés , ce qui les fait paraître légèrement rugueuses. Les pattes sont entièrement ferrugineuses. L’abdomen est finement ponctué dans toute son éten- due et couvert d’une légère pubescence roussâtre. Le dernier segment et l’extrémité de l’avant-dernier sont d’un roux foncé. Cette espèce habite la province de Corrientes, où elle est peu commune. M. d’Or- bigny la rencontrée, pendant le mois d’ Avril, sous des bois morts et sous des écorces, dans les endroits humides et sablonneux sur les bords du Riacho de Coronda , près de Santa-Fe (république Argentine). Elle est très-agile. 299. PINOPHILE CRIBLÉ, Pinophilus cribratus, Blanch. Niget , parum nitidus; antennis, palpis pedibusque testaceis ; thorace quadrato, undi- que confertim punctato; eljtris fortiter punctatis; abdomine tCstaceo-pubescente. Long. i5 millim. Ce Pinophile se distingue facilement des autres espèces connues par sa forte ponc- tuation. La tête est plus étroite que le thorax et finement ponctuée dans toute son étendue; mais elle presente en outre de gros points épars sur les côtés et principalement auprès des yeux. On remarque deux impressions au-dessus du chaperon. Les palpes sont dut! fauve testace, ainsi que les antennes. Le prothôrax est presque parfaitement carré, avec ses angles légèrement arrondis. Toute sa surface est criblée de gros points tiès-serrés. Les élytres sont plus longues que le prothorax, presque glabi’es, et cou- vertes de points enfoncés, peut-être moins gros que sur le thorax, mais beaucoup moins serrés, ce qui les rend notablement rugueuses. Les pattes sont entièrement d’un fauve testacé. L’abdomen est finement ponctué et garni d’une légère pubescence fauve ; son extrémité est roussàtre. Cette espèce habite le Brésil. M. Aug. Saint-Hilaire l’a trouvée dans la province des Campos-Geraes. 300. PINOPHILE JNOIR , Pinophilus niger; Aræocerus niger, Nordm., Symb. ad mon. staphyL, p. 157, n.° 1; Pinophilus niger, Erichs., Gen. et spec, staph., p. 672, n.^O. Cette espèce se rencontre dans la province de Montevideo. 301. PINOPHILE A ELYTRES LIVIDES, Pinophilus liaidipennis, Blanch. Niger, antennis, palpis pedibusque flavis; mandibulis capiteque antice rufis; thorace fere quadrato, punctato , linea inedia Icevi; elytris luridis; abdomine nigro, apice rufo. Long. 12 millim. Cet insecte est noirâtre, de forme cylindrique, mais un peu moins allongé que les espèces précédentes ; la tête un peu moins large que le thorax ; elle est assez fortement ponctuée de chaque côté; sur sa partie frontale seulement la ponctuation disparaît; antéineurement elle est d’un roux vif, comme les mandibules , mais elle est noire dans le reste de son étendue. Les palpes et les antennes sont d’un jaune roussàtre pâle. Ces dernières sont presque aussi longues que la tête et le prothorax réunis; leur troisième article est à peine plus long que le précédent. Le prothorax est presque carré , cepen- dant un peu plus long que large et très-légèi ement rétréci vers sa base. Toute sa surface est finement ponctuée, ayant au milieu une ligne longitudinale lisse, très-étroite. Les élytres sont plus longues que le prothorax, d’une couleur marron lie-de-vin, un peu plus foncée à leur base ; elles ont une fine pubescence de la même couleur, et toute leur surface est fortement ponctuée. Les pattes sont entièrement jaunâtres. L’abdomen est noir, fortement ponctué, ayant une légère pubescence roussàtre; les deux derniers seg- mens et le bord postérieur de tous les autres d’un roux foncé. Ce Pinophile a été pris par M. d’Orbigny sous des troncs d’arbres , dans les îles du Parana, près de Corrientes. 302. PINOPHILE OBSCUR, Pinophilus obscurus, Blanch. N igro-obscurus, palpis antennisque obscure testaceis; thorace quadrato; elytris tho- race multo longioribus ; pedibus f uscis , femoribus antice testaceis. Long, lo mill. Ce Pinophile est d’un noir obscur. La tête est un peu plus étroite que le thorax , assez convexe et parsemée de gros points; la partie frontale en est seule dépourvue. Le chaperon et les mandibules sont d’un ferrugineux obscur. Les palpes sont d’un testacé grisâtre, ainsi que les antennes. Ces dernières, moins longues que la tête et le prolhorax réunis, ont leur troisième article un peu plus long que le précédent. Le prothorax, guère moins large que les élytres, est presque carré, un peu convexe, avec ses angles légèrement arrondis. Toute sa surface est très-finement ponctuée. Les élytres sont une Coléo- ptères. Coléü- ptères. ( 88 ) fois plus longues que le prothorax , entièrement noires et couvertes d’une ponctuation assez forte et très-serrée. Les pattes sont brunes, avec la partie antérieure des cuisses et les genoux d’un testacé fauve. L’abdomen est noir, finement ponctué et très-légère- ment pubescent; l’extrémité de son dernier segment est seule rougeâtre. M. d’Orbigny a pris cet insecte avec le pi’écédent. 303. OSORIE DU BRESIL, Osorius hrasiliensis , Guérin, Iconogr. insect., tab. 9, fig. 1 1; Latr., Nouv. Ann. du Mus. d’hist. nat., 1. 1, p. 86, n.° 2; Erichs., Gen. et spec, staph., p. 755, n.° 3. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce au mois de Juin , sous des écorces d’arbres morts, dans le Monte-Grande (grande forêt) , qui sépare Santa-Cruz de la province de Chiquitos (Bolivia). 304. OSORIE BRUN, Osorius piceus, Erichs., Gen. et spec, staphyl., p. 755, n.° 4. Cet insecte a été trouvé au mois d’Octobre , sous des pierres , au bord du Parana , près d’Itaty, province de Corrientes. 305. LEPTOCHIRE DES SCORIES, Leptockirus scoriaceus , Germar, Spec, insect, nov., p. 35, n.° 58, 1. 1, fig. 1; Erichs., Gen. et spec, staphyl., p. 825, n.” 2; Zirophoriis coriaceus, Griffith, Animal Kingdom, XIV, p. 306, tab. 32, fig. 4. On rencontre cette espèce sous les écorces aux environs de Rio-Janeiro. TRIBU DES MALACODERMES. FAIOLLE DES CLAIBIENS, Latk. N.° 306. NÉCROBIE A PATTES ROUSSES, Necrohia rufipes; Corynetes rufipes, Fabr., Syst. eleuth., t. I, p. 286, n.° 2; Oliv., Entom. , t. IV, p. 76, n.° 1, pl. I, fig. 1. Cette espèce, que l’on rencontre dans tout l’ancien continent, habite aussi l’Amé- rique méridionale. M. d’Orbigny l’a rencontrée fréquemment dans la province de Mon- tevideo, sur des peaux de charognes; dans la province de Santa-Cruz (Bolivia), où elle dévore tout, sans en excepter les objets de collection. Il l’a prise même en Patagonie jus- qu’au sud du Rio Negro et à la baie de San-Blas. N.° 307. NÉCROBIE A COU ROUGE, Necrobia rujicollis ; Corynetes rujîcollis, Fabr., Syst. eleuth., t. I, p. 286, n.° 3; Oliv., Entom., t. IV, p. 76, n.° 3, pl. f, fig. 3. Cette espèce, qui offre un véritable intérêt historique, comme le savent tous les entomologistes , n’est pas moins répandue que la précédente. M. d’Orbigny l’a trouvée également dans les provinces de Rio-Janeiro et de Montevideo, ainsi qu’en Patagonie, sur les hauteurs qui avoisinent le village de Patagones. ( 89 ) Coléo- , ptères. 308. TRICHODE BIZONE, Trickodes bizonatus, Blanch. Viridi-cœrideus, pubescens; antennis obscure cœruleis, apice nigris; eljtris rubris, /asciis latis duabus viridi-cœruleis. Long. i o à j 4 millim. Cet insecte est plus déprimé que la plupart de ses congénères. Il est entièrement d’un vert plus ou moins bleuâtre, avec une légère pubescence grisâtre. La tête est ‘for- tement ponctuée. Les antennes ont leurs premiers articles d’un vert bleuâtre très-foncé , et les derniers entièrement noirs. Le troisième article est le plus long; les suivans vont en décroissant de longueur, et à partir du septième, ils sont un peu élargis en forme de dents de scie; le dernier est épais et terminé en pointe. Le prothorax est large, fortement chagriné et pubescent dans toute son étendue; on remarque seulement près de son bord antérieur un léger sillon transversal. L’écusson est de la couleur des autres parties du corps. Les élytres sont larges, déprimées, d’un rouge vermillon, ayant deux larges bandés transversales d’un bleu verdâtre : la première , placée vers le tiers de la longueur des élytres, est presque droite en avant, mais un peu prolongée en pointe postérieurement; la seconde est au contraire assez fortement échancrée en avant. Les pattes sont d’un vert bleuâtre , avec les tarses noirs, On trouve cette espèce au Chili , dans les environs de Valparaiso. 309. CLAIRON VERSICOLOR, Clerus versicolor, pi. VI, fig. 1; Laporte de Casteln. , Rev. entóm. de Silberm., t. 4, p. 45, n.° 2; King, Abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. , Berlin, 1840; Clerus miniaceus, Blanch., pi. VI, fig. 1. Fulvus, capite cinereo - villoso , prothorace nigro basi eæcepta; elytrorum dimidio antico fulvo, lata fascia nigra ultra medium,, apiceque cinereo villoso. Long. 7 a 8 millim. ' Cet insecte ressemble assez , par 1 aspect general , au Clerus formicarius , mais il est un peu plus petit. Son corps est d’un roux plus ou moins vif. La tête est noire et cou- verte d’une pubescence cendrée jaunâtre. Les antennes sont roussatres, ainsi que les pattes. Le prothorax est d’un noir velouté, avec son bord postérieur roussâtre. L’écus- son est de cette couleur, ainsi que la moitié antérieure des élytres; celles-ci présentent au milieu une ligne transversale d’un jaune grisâtre, atténuée vers la suture; en arrière une large bande noire. L’extrémité des élytres est couverte d’une pubescence grise jau- nâtre et offre quelques petits tubercules noirs et lisses. L’abdomen est noir. Les pattes sont roussâtres. Ce Clerus se trouve dans les environs de Rio Janeiro. Quelquefois sa couleur rousse devient plus foncée que dans la plupart des individus; c’est le cas de celui qui est représenté sur notre planche. Nous l’avions d’abord cru distinct du Cl versicolor décrit par M. Laporte de Castelnau, mais un plus mur examen n’a pas tardé à nous convaincre de son identité. î VI. Ins. ( 90 ) Coléo- ptères. 310 CLjVIRON a ventre noir, Clerus nigriventris , Rlanch., pl. VI, fig. 3. Niger, capite, antennis, prothorace pedihusque rubris; eljtris nigris, puncto báseos fasciisque duabus flavis, apiceque cinereo - villosis. Long. 8 mill. Cet insecte ressemble assez, par la forme, au Clerus f or micarius , mais il est un peu plus petit et surtout plus convexe, La tête est d’un rouge un peu obseur, très- fine- ment pointillée et couverte d’une légère pubescence grisâtre. Les mandibules sont noires , mais les palpes et les antennes sont entièrement d’un ferrugineux rougeâtre. Le protho- rax est de la même couleur que la tête, fortement convexe, ayant vers la partie antérieure une impression transversale peu prononcée ; il présente encore quelques poils grisâtres. L’écusson est rougeâtre. Les élytres sont noires, parallèles, assez convexes et finement pointillées. Elles offrent chacune à leur base un gros point jaune, au-dessous de l’angle huméral une bande transvei-sale oblique vers la suture qu’elle n’atteint pas, et au-delà du milieu une seconde bande transversale, un peu ondulée ét légèrement élargie près de la suture. Ces deux bandes sont également d’un jaune vif. Les pattes sont d’un ferrugineux rougeâtre et très-pubescentes. L’abdomen est entiè- rement noir. % M, d’Orbigny a pris cette espèce dans la province de Corrientes, à la frontière du Paraguay, pendant le mois de Janvier. 311. CLAIRON A TROIS MARQUES, Clerus triplagiatus , Rlanch., pl, VI, fig. 2; Clerus trifasciatus , Rlanch., pl. VI, fig. 3. Niger, capite nigro, antennis prothorace pedibusque rufis; eljtris nigris; apice cine- reo-villosis , humeris rufis, puncto báseos fasciisque duabus flavis. Long. 8 mill. Cet insecte esftrès-voisin du précédent et il pourrait même n’en être qu’une variété; il en diffère cependant par plusieurs* caractères : la tête est noire, au lieu d’être ferru- gineuse; les élytres ont leurs angles huméraux rougeâtres, le point qui existé à la base est beaucoup plus grand. La bande subhumérale est plus rapprochée de la hase, plus large et beaucoup moins oblique. Le nom de trifasciatus , que nous avions donné précédemment à ce Clerus sur notre planche , a dû être changé , comme étant déjà appliqué à une autre espèce du même genre, décrite par M, Say. Notre espèce, qui a été trouvée dans les environs de Janeiro, paraît se rapprocher beaucoup du Clerus scenicus, décrit par M. Klug , AbhandL der kbniglich. Jkad. der Wissensch. zu Berlin, 1840, p. 305. 312. CLAIRON PETIT, Clerus minutus, Rlanch,, pl. VI, fig, 4. Niger, antennis, pedibus, thorace antice ferrugineo- rubro ; eljtris basi ferrugineo- nibris, puncto báseos fasciaque flavis. Long. 5 mill. Ce clairon ressemble au précédent quant à la forme générale, mais il est beau- ( 9i ) coup plus petit. La tête est noire, légèrement velue; le labre est ferrugineux, ainsi que les palpes et les antennes. Le prothorax est fortement convexe , avec l’impression transversale bien prononcée ; il est d’un ferrugineux rougeâtre dans sa moitié anté- rieure et noir dans le reste de son étendue. Les élytres sont parallèles, noires, ayant de nombreuses séries longitudinales de gros points enfoncés, ce qui les fait paraître un peu rugueuses. Leur base est d’un roux rougeâtre, avec un point jaunâtre ; vers leur tiers antérieur on remarque une très-petite ligne transversale s’effaçant vers la suture, et vers les deux tiers une bande transversale plus large, légèrement arquée; l’une et l’autre de couleur jaune. Les pattes sont ferrugineuses; l’abdomen est noir. M. d’Orbigny a pris cette jolie petite espèce, à la fin de février, sur les feuilles d’un mimosa dans l’ile de Los Fajaros , dans le Parana, en allant de Buenos-Ayres à Corrientes , vers le 30." degré de latitude sud. 313. CLAIRON A POILS CENDRÉS, Clerus cinereo-pilosiis. Omnino niger, capite, thoracis parte antica, eljtrorum basi apiceque cinereo-pilosis , fasciaque media flava, attenuata ad suturam. Long, y mill. Ce job petit insecte est noir, assez convexe et étroit. La tête est couverte d’une pubes- cence cendrée; l’extrémité du labre et, des palpes est ferrugineuse; les antennes sont noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune ferrugineux. Le prothorax est assez convexe, entièrement noir , ayant une impression transversale assez marquée. Sa partie antérieure offre une pubescence cendrée très -serrée.; dans le reste de son étendue on ne remarque que des poils épars. Les élytres, de couleur noire, présentent à leur base et â leur extrémité un espace couvert d’une pubescence grise très-serrée. Elles ont en outre au milieu une bande transversale jaune, qui s’amincit un peu, en manière de virgule près de la suture. Les pattes sont d’un noir roussâtre et assez velues. L’abdo^^ men est noir. Cette espèce habite la province de Rio Janeiro. 314. TILLE ABDOMINAL, Tillas abdominalis, Blanch., pi. VI, fig. 5, Elongatus, niger, eljtris nigris, acuminatis, apice rufis, singulo maculis tribus favis, altera basali, altera subhumerali, ultimaque infra medium; pedibus nigris, femo- ribus anticis rufis. Long. 12 mill. Cet insecte est allongé, d’un noir brillant tant en dessus qu’en dessous, avec une très- fine pubescence grisâtre. La tête est lisse, très-légèrement pubescente. La lèvre supé- rieure et les palpes sont roussâtres. Les antennes sont à peu près de la longueur de la tête et du corselet réunis : elles sont noires, un peu velues et légèrement roussâtres vers l’extrémité; le dernier article est terminé en pointe. Le prothorax est à peine plus long que large, presque globuleux, presque lisse, très-finement ponctué, ayant au milieu une légère dépression et en avant une autre dépression transversale, principa- lement sur les côtés. Les élytres sont tronquées à l’extrémité, avec l’angle externe pro- Coleo- ptères. Coléo- ptères. ( 92 ) longé en pointe : elles offrent quatre lignes longitudinales de gros points enfoncés , qui partent de la base, disparaissent un peu au-delà du milieu; il existe encore une cin- quième ligne de points partant de la base contre l’angle huméral, mais celle-ci s’oblitère bientôt. Les élytres sont noires , très-légèrement pubescentes , avec leur extrémité rous- sâtre ; elles offrent en outre chacune trois taches jaunes , lisses et brillantes : l’une oblique, située à la base; l’autre un peu au-dessous de l’angle huméral touchant le bord externe, et la troisième, un peu au-delà du milieu des élytres, plus large que les autres et formant presque une petite bande transversale, interrompue à la suture et n’atteignant pas les bords latéraux. Les pattes sont noires et pubescentes; les cuisses antérieures seules sont d’un ferru- gineux rougeâtre. L’abdomen est noir, avec ses trois derniers anneaux ferrugineux. M. d’Orbigny a pris ce joli insecte sur les fleurs, dans les bois, au pays des Guarayos , centre de la république de Bolivia. Genre EÜRYMETOPE, Eurymetopum , Blanch. Tous les insectes de ce genre se font remarquer par une tête très-large, plus large que dans tous les autres Clériens, avee des yeux très-proéminens. Les antennes sont grêles , presque aussi longues que la tête et le corselet réunis , avec leurs trois derniers , formant une massue ovoïde plus serrée que dans les antennes des Clerus proprement dits, auxquelles celles-ci ressemblent très-nota- blement. Les mandibules sont assez petites , avec une faible dentelure au côté interne. Les palpes maxillaires sont courts et cylindriques, comme chez les plerus. Les palpes labiaux ont leur dernier article sécuriforme et très-grand. Le prothorax est long , cylindrique et forme environ le tiers de la longueur totale de l’insecte , ce qui donne aux espèces de ce genre un aspect qu’on ne retrouve pas chez les autres Clériens. Les tarses sont assez dilatés et different peu de ceux des vrais Clerus. Les élytres sont assez longues, parallèles et flexibles. Tous les Eurymétopes connus habitent la côte du Chili : ce sont de petits Coléoptères de forme élégante, dont les caractères , tirés à la fois des antennes, du corselet, des élytres , ne permettent pas de les confondre avec aucun autre genre de la famille à laquelle ils appartiennent. 315. EURYMÉTOPE TACHETÉ, Eurymetopum maculatum, Blanch., pi. VI, fig. 8. Æneum parte cinereo -villo sum -, capite œneo, antica lineaque transversali fulvis ; eljtris obscure cinereis, singulo maculis duabus pallide miniaceis, altera arcuata humerali, altera apicali; antennis pedibusque fulvis. Long. 5 millim. Le corps de cet insecte est presque entièrement de couleur bronzée, mais il est cou- vert d’une pubescence d’un gris plus ou moins brunâtre. La tête, beaucoup plus large ( 95 ) que le corselet, est assez fortement ponctuée, d’un jaune fauve en avant, avec une petite ligne transversale de la même couleur en arrière des yeux. Les parties de la bouche sont d’un brun clair ; les mandibules seules sont noires. Les antennes sont entièrement d’un fauve sale. Le prothorax est légèrement dilaté de chaque côté; au milieu il offre en dessus deux carènes longitudinales assez saillantes; il est entièrement couvert, excepté les deux carènes, d’une pubescence d’un gris brunâtre, avec quelques poils plus longs. Les élytres sont d’un gris brunâtre, soyeuses, ayant chacune deux taches d’une nuance miniacée, assez pâle; l’une de ces taches est située à la base de l’élytre contre le bord externe, et descend, en se courbant, presque jusqu’au milieu; la s*econde est située à l’extrémité. On remarque en outre que ces deux taches sont bordées de brun plus foncé que celui du reste des élytres. Les pattes sont d’un fauve clair et assez velues. MM. d’Orbigny et Gay ont rapporté cet insecte des environs de Valparaiso (Chili). 316. EURYMÉTOPE PALE, Eiirjmetopum pallens, Blanch. Æneum, cinereo-pubescens ; eljtris pallide cinereo-Jlavis , macula laterali obscuriori, antennis pedibusque fulvo-œneis. Long. 6 millim. Cet insecte ressemble extrêmement au précédent, mais il en diffère beaucoup par les couleurs. La tête est fortement ponctuée et en avant sa couleur passe un peu au fauve. Les palpes, et surtout les mandibules, sont d’un brun foncé. Les antennes sont d’une nuance fauve un peu bronzée, principalement à l’extrémité; leurs trois derniers articles sont un peu plus dilatés que dans l’espèce précédente. Le prothorax est aussi plus cylindrique; il présente également deux carènes longitudinales, mais elles sont moins prononcées; en dessus il est plus bronzé, sur les côtés il est plus brunâtre. Les élytres sont d’un gris jaunâtre un peu pubescent, avec une tache latérale assez longue et irré- gulière, d’un brun grisâtre. Les pattes sont d’un fauve tirant sur le bronzé, et même, dans certains individus, elles paraissent totalement bronzées. Cet Eurymétope vit dans les mêmes localités que le précédent. 317. EURYMÉTOPE A PATTES FAUVES, ’Eurjmetopum fulvipes , Blanch., pl. VI, fig. 7. Omnino æneum; antennis pedibusque Jlavo-fulvis. Long. 5 mill. Cet insecte est entièrement d’un bronzé foncé , sans taches. La tête est finement ponc- tuée et très -légèrement velue , comme les autres parties du corps. Les parties de la bouche sont d’un jaune fauve, ainsi que les antennes. Le prothorax est d’un bronzé lisse et brillant; il présente au milieu une petite fossette très -apparente, et quelques légères dépressions sur les côtés et près du bord postérieur. Les élytres sont d’un bronzé plus bleuâtre que les autres parties du corps : elles offrent des séries longitudi- nales de points enfoncés, très- rapprochés et mal circonscrits. Les pattes sont entière- ment d’un jaune fauve elair, comme les antennes. M. Gay a envoyé du Chili au Muséum cette troisième espèce d’Eurymétope. Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 94 ) . 3Í8. ÉNOPLIE A TACHES BLEUES, EnopUum cyaneo maculatum, Blanch., ins., pi. VI, fig. 9; Enoplium fasciculatum, King, Abhandl. dec konigl. Akad. der IVissensch. von BerL, aus dem Jakr 1840-1842, p. 364, n.° 20, pi. I, fig. 12. Nigrum, cinereo-villQsum fasciculatumque ; eljtris antice obscure-fuscis, postice cine- reis, humeris maculaque versus apicem nitido-cœruleis. Long, i o à 1 1 mill. • Cet Enoplium est noirâtre. La tête, outre des poils assez nombreux, porte sur le som- met un petit fascicule terminé en pointe. Les antennes sont plus longues que la tête et le corselet réunis, et leurs trois derniers articles sont grands et larges; elles sont de cou- leur noirâtre; leur extrémité seule est un peu roussâtre. Le prothorax est noir , três-inégal , mais presque totalement recouvert par une pubescence d’un gris cendré; en outre il présente quelques petits fascicules coniques; les deux plus saillans sont placés l’un au bord antérieur, 1 autre au bord postérieur. Les élytres paraissent avoir un fond d’un veit bleuâtre brillant, mais elles sont presque entièrement recouvertes par une pubes- cence qui, dans leur moitié antérieure, est d’un gris brunâtre, .mélangé de petits bou- quets de poils noirs ; dans leur moitié postérieure la pubescence qui les recouvre est d un giis pale, avec un espace lisse, d’un bleu brillant, plus ou moins garni de poils noirs tout axitour; on remarque encore çà et là quelques petits points bleus. Les angles huméraux sont aussi de cette couleur. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province de Corrientes; il est fort agile et court avec une extrême rapidité. Nous avons mis en synonyme le nom donné à cet insecte par M. Klug, parce que le nôtre fut publie sur la planche au moins un an auparavant. 319. ÉNOPLIE TEBMINÉ , Enoplium terminatum,, Blanch. Planum, nigrum, capite thoraceque Jlavo-f ulvis , linea media nigra ; eljtris flavo-fulvis , apice nigris; pedibus nigris, femorumque basi tarsisque favis. Long. 8 mill. Cet insecte est légèrement aplati , au moins autant que notre espèce européenne. Son corps est noir. La tête est jaunâtre, finement ponctuée, avec son bord frontal et une ligne longitudinale noirs; les parties de la bouche sont jaunâtres, avec l’extrémité des palpes et des mandibules noire. Les antennes sont entièrement noires, avec leurs trois derniers articles plus longs que tous les autres réunis. Le prothorax est légèrement rugueux, ayant une très-fine pubescence; il est d’un jaune fauve, avec une large ligne longitudinale noire, faisant suite à celle de la tête. L’écusson est noir. Les élytres offrent chacune neuf ligues longitudinales de gros points enfoncés très-serrés et réguliers; elles sont dun jaune fauve, avec leur partie postérieure, un peu moins de la moitié de leur étendue, de couleur noire. Les pattes sont noires, avec les cuisses, sauf leur extrémité, jaunâtres, ainsi que les tarses. Le corps est entièrement noir en dessous. Cette espèce a été rapportée des environs de Rio Janeiro. ( 95 ). 320. ÉNOPLIE VITICÉPE, Enoplium {Platynoptera) vitticeps, Blanch. Pallido- fiavum , capite, thoracis marginibus eljtrorumque basi apiceque nigris. Long. 7 millim. Ce petit Enoplie est presque entièrement d’un jaune pâle. La tête est noire, assez fortement ponctuée; toutes les parties de la bouehe et les antennes sont d’un jaune pâle; les trois derniers artieles de celles-ci sont à peu près de la même longueur que tous les autres réunis. Le prothorax est presque cylindrique , fortement ponctué, noir en dessus, avec une ligne médiane jaune. Les élytres présentent neuf ou dix lignes longitudinales de points enfoncés très-gros ; elles sont très-légèrement pubescentes , d’un jaune pâle, avec la base et l’extrémité noires. Les pattes et le dessous du corps sont entièrement d un jaune pâle; l’extrémité de l’abdomen seule est un peu noire. On a rapporté cette espèce des environs de Rio Janeiro. 321. ÉNOPLIE OBSOLÈTE, Enoplium obsoletum, Blanch. Flavescens-, capite nigro maculato-, prothoracis vittis lateralibus nigris; eljtrorum basi, punctisque raris adspersis nigris. Long. 5 millim. Ce petit Enoplie est d’un jaune sale assez clair- La tête présente une ligne longitudi- nale noire ; son sommet et son bord postérieur sont de la même couleur. Les parties de la bouehe sont jaunâtres , avec l’extrémité des mandibules noire. Les antennes sont aussi de la nuance générale de l’insecte, au moins aussi longues que la tête et le corselet réunis , avec leurs trois derniers articles presque aussi longs que les précédents réunis. Le prothorax offre de chaque côté une large ligne longitudinale noire, en sorte que la ligne mediane seule reste jaune. On remarque en outre un petit tubercule de chaque côté. Les élytres sont jaunes, légèrement pubescentes, avec neuf ou dix séries de gros points enfoncés. La base est noirâtre seulement autour de l’écusson ; on observe encore deux petites taches vers l’extrémité, et au milieu trois ou quatre points épars, tous de couleur noirâtre et mal déterminés. Les pattes et le dessous du corps sont d’un jaune pâle. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte sur des buissons , dans la province de Chiquitos (Bolivia). DASYTIENS. 322. ÉPICLINE DE GAY, Epiclines Gayi, Guérin, pl. VI, fig. 6; Guér., Ins. du Voy. de la Favorite, Magas, de Zool. , Cl. IX, pl. 231, fig. 1. Nigro-œneus, antennis ferrugineis, articulis tribus ultimis pallidioribus ; elytris punc- tatis nigris, basi violaceis*; singulo lineolis dtiabus albo-favis, altera báseos obli- qua, altera media. Cet insecte a été trouvé, par MM. Gay et d’Orbigny, aux environs de Valparaiso (Chili). Coléo- ptères. 323. ÉPICLINE BASAL, Epiclines basalis, Blanch. Obscure œneo-niger; antennis pedibusque concoloribus; eljtris fascia dentata ad basin, flava. Long, q ci 8 millim. Get Epicline est entièrement d’un noir obseur, légèrement bronzé. Quant à la forme, il ressemble complètement à l’espèce précédente, mais sa taille est un peu plus grande. La tète est finement ponctuée et légèrement déprimée sur le front. Les parties de la bouche, ainsi que les antennes, sont totalement noires. Le prothorax est un peu bronzé et pubescent, avec de fines stries transversales; il présente encore quelques dépressions près de son bord postérieur , une médiane et deux latérales. Les élytres sont d’un noir obseur, bronzées seulement à leur base et finement chagrinées dans toute leur étendue; elles ont à la base, au-dessous de l’angle huméral, une petite bande transversale jau- nâtre , assez fortement dentelée et rétrécie vers la suture. Les pattes , ainsi que tout le dessous du corps , sont d’un noir un peu bronzé. Cet insecte a été trouvé dans les mêmes lieux que V Epiclines Gap. 324. DASYTE A BANDE JAUNE, Dasytes flavo fasciatus , Blanch. Obscure-cceruleus ; antennis nigris,, basi fulvis, prothorace convexo, sulco medio, lateribus reflexis; eljtris cyaneis, macula lata flava. Long. i4 mill. Ce Dasyte est entièrement d’un bleu foneé et assez garni de poils noirs. La tête est très-finement ponctuée , ayant un petit tubercule sur le front et au-dessous une légère dépression transversale. Les parties de la bouche sont noires, ainsi que les antennes; mais chez celles-ci les trois premiers articles sont d’un fauve brunâtre. Le prothorax est un peu plus court que large, très-finement ponctué et assez convexe; il offre dans son milieu un sillon longitudinal, et ses bords latéraux sont un peu relevés. Les élytres sont légèrement bossuées un peu avant leur extrémité. Toute leur surface est fortement ponctuée ; leur couleur est d’un bleu foncé , avec une large bande médiane jaunâtre. Les pattes sont bleuâtres, ainsi que toiit le dessous du corps. Cet insecte ressemble beaucoup au Dasytes antis de Perty, mais il est toujours plus petit, plus fortement ponctué; eu outre, son corselet est considérablement moins dilaté sur les côtés , et la bande des élytres est plus exactement au milieu. Cette espèce ne paraît pas rare au Brésil. M. d’Orbigny l’a prise dans la pr ovince de Corrientes pendant le mois de Mai. Elle se trouve en abondance sur certaines plantes, au bord des eaux. Elle est très-agile, vole très- légèrement et contrefait le mort. 325. DASYTE A SIX TACHES , Dasytes sexmaculatus- , Penty, Delect, anim. artic. , p. 29, pl. VI, fig. 13. ' Cette espèce est commune dans les environs de Bio Janeiro. ( 97 ) 326. DASYTE A BANDES ROUGES, Dasytes mbro-fascmtm , Blanch. Nigro-œneus, prothorace obscure-viridi, rubro marginato; eljtris obscure-viridibus, marginibus anguste, fasciisque duabus rubris, altera media, altera fere apicali. Long. 8 mill. Cet insecte est d’un noir bronzé et très-velu. La tête est entièrement de cette dernière couleur et très-finement ponctuée. Les antennes sont noires, ainsi que les palpes. Le prothorax est beaucoup plus large que long, assez convexe, avec ses bords latéraux un peu relevés; il est couvert d’une ponctuation très-serrée, d’un vert sombre, ayant une bordure circulaire d’un rouge assez vif, ainsi qu’une petite ligne médiane; il offre en outre sur toute sa surface de longs poils noirs assez nombreux. L’écusson et les ély- tres sont de la même nuance que le prothorax, mais cette nuance est un peu plus claire; les élytres sont assez fortement ponctuées dans toute leur étendue et pubes- centes , principalement sur les côtés. Leur bord externe et quelquefois leur bord suturai sont rouges; il existe en outre deux bandes transversales de cette couleur : l’une située vers le milieu, l’autre un peu avant l’extrémité des élytres, et toutes les deux s’élargissent un peu contre les bords externes. Les pattes sont noires et très-pubescentes. Cet insecte a été pris sur des fleurs aux environs de Rio Janeiro. 327. DASYTE VARIE, Dasytes variegatus, Germ., Ins. nov. spec., t. I, p. 77, n.° 131; Lap. deCasteln., Hist, des anim. artic.. Ins., 1. 1, p. 280, n.“ 4. Cet insecte est commun aux environs de Rio Janeiro et dans une grande partie du Brésil. M. d’Orbigny l’a rencontré, au mois de Mars, sur des fleurs dans la province de Corrientes. Il se trouve par troupes, dit-il, et son vol est très-agile, ainsi que sa démarche. Pendant la vie il est dune belle couleur jaune, sur laquelle ressortent parfaitement les taches noires. Après la mort de l’insecte cette couleur jaune perd beaucoup de sa vivacité. 328. DASYTE TACHETÉ DE NOIR, Dasytes atromaculatus , Blanch., pl. VI, fig. 10. Niger, prothorace cinereo, piloso, plagis duabus Icevis; eljtris nigris maculis novem ornatis. Long. 8 millim. Ce Dasyte est noir et parsemé de poils grisâtres. Les antennes sont noires, ayant leurs quatre premiers articles roussàtres. Le corselet, rebordé latéralement, est couvert de poils courts et serrés d’un gris pâle, parmi lesquels on en remarque quelques noirs plus longs que les autres. Deux espaces médians seuls sont dépourvus de cette pubes- cence grise, et l’on y distingue une assez forte ponctuation. L’écusson est noir. Les élytres, d’un jaune vif pendant la vie, d’un jaune grisâtre ou roussâtre après la mort, sont fortement ponctuées et parsemées çà et là de quelques poils noirs. Elles offrent i5 Coléo- ptères. VI. 1ns. Coléo- ptères. ( 98 ) ensemble neuf taches, une suturale, de forme presque carrée, située en arrière de l’écusson , et quatre autres sur chaque élytre : la première est placée sur l’angle huméral ; la seconde se fait remarquer vers le milieu : elle est un peu irrégulière et plus étroite extérieurement que du côté de la suture; la troisième n’est pas moins grande que celle-ci; sa forme est plus carrée; elle se trouve exactement en arrière de la précédente; la quatrième ou dernière est très -petite et située à l’extrémité. Enfin le bord suturai des élyties est noir, comme ces diverses taches. Les pattes sont de cette dernière cou- leur et légèrement pubescentes. Le Dasytes atromaculatiis a la plus grande ressemblance avec l’espèce précédente pai- la taille, la couleur et la disposition des taches. Elle s’en distingue principalement par son corselet plus long, plus rebordé et couvert de poils, et par les taches des élytres, qui ne sont pas arrondies, comme dans le />. variegatus. M. d’Orbigny a observé cette espèce par grandes troupes, se posant sur les lianes en iieur, à la lisière des bois. 329. DASYTE A LIGNES, Dasytes lineatus; Melyris lineata, Olivier, Insectes, t. 2, genre 21, tab. 1, fig. 6; Dasytes lineatus, Fabr. , Eleuth. , t. 2 , p. 72, n.° 5. Cette espèce est très-commune aux environs de Rio Janeiro. M. d’Orbigny l’y a ren- contrée en abondance sur les fleurs, dans les endroits bas. 330. DASYTE A QUATRE LIGNES, Dasytes quadrilineatus , Germar, Insect, spec., t. I, p. 76, n.° 130; Laporte de Casteln., Hist, des ins., t. 1, p. 281, n.° 17. Cet insecte habite la partie méridionale du Rrésil. M. d’Orbigny l’a rencontré dans la province de Maldonado , au mois de Novembre. Il s’enfonce dans les fleurs de camo- mille. Il a été trouvé encore en Patagonie. 331. DASYTE A COU LINÉ, Dasytes vittaticollis , Rlanch. V iridi- œneus, prothorace , vitta pilis cinereis ejfformata; eljtris punctatis, vittis duabus flavis , una suturali, una laterali. Long. 8 à 9 millim. Cet insecte est entièrement d’un vert bronzé, parsemé en dessus de poils noirs et en dessous de poils grisâtres. La tête est allongée, légèrement chagrinée. Les antennes ont leurs quatre premiers articles roussâtres et les suivans noirs. Le corselet offre une ligne médiane formée par des poils courts d’un gris cendré. L’écusson est verdâtre et soyeux. Les élytres offient une ponctuation serrée et régulière. Chacune d’elles pré- sente deux lignes longitudinales d’un jaune roussâtre partant de la bande et se réunis- sant à l’extrémité : l’une longe le bord marginal, l’autre est assez rapprochée du bord suturai. Les pattes et tout le dessous du corps, sont couverts de poils grisâtres. Le Dasytes vittaticollis , très-voisin du D. quadrilineatus , s’en distingue parfaitement par sa couleur, la ligne du prothorax, la ponctuation des élytres beaucoup plus fine et plus serrée, les lignes jaunes plus larges, etc. ( 99 ) M. d’Orbigny a trouvé cette espèce très -abondamment aux mois de Janvier et de Février, sur les fleurs, dans la promenade de Chuquisaca. 332. DASYTE DE PATAGONIE, Dasjtes patagonicus, Blanch, Niger, antennis femorumquebasi rufis ; eljtris nigris vittis tribus, maculaque terminali, /lavis puncto nigro centrali. Long. 4 à 5 millim. Ce petit Dasyte ressemble aux précédens , mais sa taille est beaucoup moindre. Il est noir; ses antennes et ses palpes sont d’un roux foncé. Le prothorax est court, arrondi, parsemé de poils noirs et grisâtres. Les élytres sont rugueuses, noires, ornées chacune de trois lignes longitudinales d’un jaune fauve: une marginale, une suturale et une médiane, n’atteignant pas l’extrémité; une tache de la même nuance que les bandes termine les élytres , et dans son milieu l’on y remarque un point noir. Les pattes , de couleur noirâtre, ont la base des cuisses rougeâtre. Cette espèce a été recueillie, par M. d’Orbigny, en Patagonie, au sud de la baie de San-Blas : elle se trouve sur les fleurs dans les endroits sablonneux. 333. DASYTE A COU BORDÉ, Dasytes cincticollis , Blanch, Capite nigro, antennis pedibusque rufescentibus ; thorace nigro, /lavo cincto j eljtris flavis, vittis nigris apicem haud attingentibus. Long. 7 millim. Le corps de cette espèce est noirâtre et velu; la tête est de cette couleur, avec les palpes et les antennes d’un roussâtre clair. Le prothorax, assez court, arrondi, rebordé latéralement, est noir, avec une bordure d’un jaune roussâtre. L’écusson est couvert de poils gris, courts et serrés. Les élytres, d’une teinte jaune d’or, sont très-fortement ponctuées dans toute leur étendue et parsemées de poils noirs. Elles offrent deux liâmes longitudinales noires, partant de la base et n’atteignant pas l’extrémité : l’une rappor- chee du bord suturai, l’autre du bord externe. Les pattes sont d’un jaune roussâtre, avec les tarses plus obscurs. L’abdomen est noir' et couvert de petits poils grisâtres. M. Auguste Saint-Hilaire a rapporté au Muséum cette espèce, qu’il a recueillie près de l’embouchure de l’Uruguay. S 334. DASYTE BRUNATRE, Dasytes luteus, Blanch, Niger , eljtris obscure luteis , marginibus lineisque tribus nigris ; pedibus nigris , tibiis tarsisqiie rufls. JLong. 7^8 millim. Cet insecte est noir, garni sur tout le corps d’une pubescence de cette même cou- leur. La tête fortement ponctuée, noire, comme les antennes et les pattes. Le pro- thorax ponctué, court, plus large que long, légèrement bordé, ayant une pubescence grisâtre, mêlée aux poils noirs, ne présente aucune tache. L’écusson est noir et finement chagrine. Les élytres sont d’un jaune terreux et fortement ponctuées dans toute leur etendue. Elles offrent une bordure noire le long de la suture et du bord extérieur , et Coléo- ptères. C(j|éo- ptères. * ( 100 ) en outre trois lignes longitudinales étroites, également noires. Ces lignes partent de la base des élytres et s’atténuent vers les deux tiers de leur longueur. Les pattes sont noi- iâtres , avec les jambes et les tarses d’un brun roussàtre. L’abdomen est noir et velu. Var. A. Élytres brunâtres avec les lignes noires peu marquées. MM. d’Orbigny et Gay ont rencontré cette espèce aux environs de Valparaiso , au Chili. 335. DASYTE SOMBRE, Dasjtes mœstus , Blanch. Ater y undique pilosus et punctatus; elytris nigris macula báseos, lineolaque apicis flavescentibus. Long. 5 millim. Le Dasytes mœstus est entièrement noirâtre. La tête est courte, fortement ponctuée avec une impression en forme de F. Les palpes sont noirs, ainsi que les antennes; celles-ci sont assez courtes. Le pro thorax est beaucoup plus large que long , un peu rebordé en avant, avec une légère impression transversale et une ligne longitudinale enfoncée. Toute la surface du corselet est criblée de gros points très-rapprochés , et parsemée de poils noirs. L’écusson est finement chagriné. Les élytres, très-fortement ponctuées, sont noires, avec deux petites taches jaunes : l’une basilaire, allongée; l’autre placée près de l’extrémité, figurant une petite ligne oblique. Les pattes sont noires, poilues, avec les tarses tirant un peu sur le roussàtre. Le dessous du corps est entièrement noir. Cette espèce a été recueillie aux environs de Valparaiso, au Chili. 336. DASYTE BORDÉ DE JAUNE, Dasytes Jlavo-marginatiis , Blanch. Æneo-niger, undique punctatus, antennis , palpis pedibusque Jlavo-rufis; eljtris œneo- nigris Jlavo-circumdatis. Long. 4 millim. Le corps est entièrement d’un noir bronzé. La tête est courte, fortement ponctuée, avec les palpes d’un jaune roussàtre, ainsi que les antennes; celles-ci sont courtes et assez fortement épaissies vers l’extrémité. Le prothorax est plus large que long , un peu rebordé, légèrement bombé; toute sa surface est finement ponctuée et parsemée de poils noirs assez rares et très-courts. Les élytres, fortement ponctuées et peu garnies de poils, sont entièrement d’un bronzé noirâtre , avec une bordure extérieure d’un jaune rous- sâtre, qui s’élargit à l’extrémité. Les pattes sont entièrement d’un ferrugineux clair. Le dessous du corps est garni de petits poils noirs et grisâtres très-courts. M. d’Orbigny a recueilli cette espèce sur des fleurs de chicoracés, dans les environs de Chuquisaca. 337. DASYTE A BOUT JAUNE, Dasytes xanthurus, Blanch. Nigerrimus, pilosus; eljtris punctatis, apice flavo-rufo, tibiis tarsisque rufis. Long. 4 Ù 5 millim. Cette espèce a la forme et la taille de la précédente , dont elle est très-distincte pal- les couleurs et les ponctuations. La tête est courte, ponctuée, avec les palpes noirs. ( 101 ) Les antennes sont d’un brun noirâtre. Le prothorax est presque une fois plus large que long, très-peu rebordé, pubescent, ponctué : il offre en outre une impression longitu- dinale au milieu. Les élytres sont noires, pubescentes et garnies de gros points dans toute leur étendue; leur extrémité seule est d’un jaune roussàtre. Les pattes sont noires, pubescentes, avec les jambes et les tarses d’un roux brunâtre. L’abdomen est noir et médiocrement poilu. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce aux environs de Maldonado, près l’embouchure de la Plata , au mois de Novembre. Elle s’enfonce dans les fleurs de camomille. FAMILLE DES LAMPYRIENS. 338. CHAULIOGNATHE MARQUÉ, ChauUognathus plagiatus , Blanch. Capite nigro, macula oculari Jlava, antennis nigris , prothorace nigro Jlavo cincto; eljtris Jlavis, macula centrali magna fasciaque báseos nigris. Long. 1 2 millim. Tout cet insecte est varié de jaune et de noir. La tête est lisse, noire, avec une tache jaune occupant tout le dessous et le bord externe de l’œil et se prolongeant au-dessus en une petite ligne étroite. Les mandibules sont jaunes; les palpes noirs, ainsi que les antennes. Celles-ci ont quelquefois la base de leurs premiers articles un peu rous- sâtres. Le prothorax est beaucoup plus large que long, avec ses bords relevés et une ligne médiane enfoncée : il est d’un noir mat, bordé de jaune; souvent la couleur jaune près du bord antérieur empiète un peu sur la partie noire et forme ainsi une petite échancrure. L’écusson est d’un noir mat. Les élytres, assez larges, arrondies vers le bout, avec l’angle suturai saillant, sont lisses, luisantes, finement et irrégulièrement ponc- tuées dans toute leur étendue. Elles sont d’un jaune d’or vif, avec une ligne transver- sale basilaire noire, qui n’atteint pas les bords latéraux, non plus qu’une grande tache médiane, également noire, élargie vers la suture et occupant le tiers de la longueur des élytres. Les pattes varient du jaune au brunâtre, avec les tarses toujours noirs. L’ab- domen est d’un brun jaunâtre. Je crois que l’on doit regarder comme variétés de cette espèce des individus chez lesquels la grande tache noire des élytres s’étend jusqu’à l’extrémité. Le ChauUognathus plagiatus est voisin du T elephorus fallax , Germ.; mais il est plus petit proportionnellement, un peu moins large et différemment tacheté. On le trouve aux environs de Rio Janeiro, sur les plantes. 339. CHAULIOGNATHE A COU MARQUETÉ, ChauUognathus signaticollis , Blanch. Capite nigro, macula frontali nfa; palpis antennisque nigris; prothorace favo, punctis nigris quinque; eljtris nigris, parte anteriore flava, maculaque báseos nigra. Long. 12 à i4 millim. Cet insecte a entièrement Ia forme et 1’aspect du précédent; il est de même mélangé de jaune et de noir, mais d’une manière différente. La tête est noire, avec une tache Coléo- plères. Coléo- jilèrcs. ( 102 ) jaune roussâtre autour des yeux, et une autre au milieu du front delà même couleur et plus ou moins dentelée. Les mandibules sont jaunes ; les palpes noirs. Les antennes également noires, aussi longues que le corps, avec le dessous des premiers articles jau- nâtres. Le prothorax est une fois plus large que long, arrondi antérieurement, avec ses bords un peu relevés. Il est d’un jaune d’or vif, avec cinq points noirs rangés sur deux lignes : deux sur l’antérieure et trois sur la postérieure. L’écusson est noir , avec 1 extrémité jaune. Le thorax en dessous est tacheté de jaune sur les côtés. Les élytres sont finement chagrinées dans toute leur étendue. Leur tiers antérieur est jaune, avec une tache basilaire noire. Toute la partie postérieure est noire et forme comme une grande tache arrondie en avant. Le bord latéral reste toujours jaune. Les pattes sont noirâtres, pubescentes, avec les genoux et le dessous des cuisses postérieures d’un jaune roussâtre. L’abdomen est de cette dernière nuance. M. d’Orbigny a recueilli cette espèce au mois d’Octobre, dans la province de Valle Grande , sur la côte de Petaca , la dernière montagne avant d’entrer dans la province de Santa-Cruz (Bolivia). 340. CHAULIOGNATHE OCHRACÉ, Chauliognathus ockraceus FLavo-ochracetis, antennis nigris, basi jlavai elytrorum macula posteriori, tibiis tar- sisque nigris. Long. 12 millim. Cette espèce ressemble encore beaucoup aux précédentes par la forme générale du corps , bien que les elytres soient plus rétrécies vers le bout et même prolongées en une petite pointe. Tout le corps est d’un jaune d’ocre assez vif. La tête, dépourvue de taches, offre dans son milieu un petit sillon longitudinal. Les mandibules sont jaunes, avec leur extrémité noire. Les palpes sont roussâtres, avec l’extrémité noire. Les antennes de cette dernière couleur ont leurs trois premiers articles jaunes et la base des trois suivans roussâtre. Le prothorax est une fois plus large que long , ayant ses bords un peu releves; il est entièrement jaune, sans taches, avec ses côtés finement granulés. L écusson est jaune, ainsi que les élytres; celles-ci sont très-finement tuberculées dans toute leur elendue et ornees d’une grande tache postérieure noirâtre, qui ne s’étend pas jusqu aux bords latéraux. Les pattes sont de la couleur générale du corps , avec les jambes et les tarses noirs. Quelquefois l’extrémité des jambes est roussâtre. M. dOrbigny a rencontré cet insecte sur la côte de Petaca, dans la province de Valle Grande, dans la province de Chiquitos et dans les forêts des Guarayos. Il se tient sur les fleurs à la lisière des bois. 341. CHAULIOGNATHE PALE, Chauliognatkus pallens, Blanch. Omnino pallide Jlavus ; antennis articulo primo excepto, tarsisque nigris. Long. 10 à 1 1 millim. Ce Téléphorite est entièrement jaunâtre , tant en dessus qu’en dessous. La tête offre une petite impression dans son milieu et quelquefois l’on remarque au sommet deux ( 105 ) petites taches noirâtres peu marquées. Les palpes sont roussàtres, avec leur extrémité noire. Les antennes, presque aussi longues que le corps, sont noires, légèrement pubes- centes, avec leur premier article d’un jaune roussàtre; le second participant un peu de cette dernière nuance. Le prolhorax, beaucoup plus large que long, est entièrement jaune, sans taches, avec ses bords un peu relevés. Les élytres sont de la même couleur, finement ponctuées dans toute leur étendue, arrondies au bout et légèrement ciliées. Les pattes sont d’un jaune roussàtre, avec les tarses noirs. M. d’Orbigny a pris cet insecte au mois d’Avril , sur des fleurs des mimoses épineux, dans la province de Corrientes. 342. CHAÜLIOGNATHE ENTOURÉ, Ckauliognathus circumdatus, Blanch. Supra niger -, antennis pedibusque nigris i prothorace eljtrisque nigris fiavo cinctis; abdomine flaro. Long. 9 millim. Ce Chauliognathe a encore la forme des précédens , mais il est un peu plus petit. La tête est noire, très-finement striée, avec le dessous des yeux, le tour des antennes et le boid du chaperon jaunes. Les mandibules sont de cette dernière couleur; les palpes d un brun noirâtre. Les antennes noires, légèrement pubescentes, avec leurs deux premiers articles roussàtres. Le thorax en dessous est noir, avec les sutures jaunes. Le prothoiax en dessus est d un noir mat , ayant une large bordure jaune. L’écusson est noir, avec l’extrémité roussàtre. Les élytres, d’un noir mat, bordées de jaune, sont un peu letrecies vers le bout et arrondies; toute leur surface est finement tuberculée. Les pattes sont noires, légèrement pubescentes, avec les hanches et la base des cuisses jaunâtres. L’abdomen est entièrement jaune, sans taches. Cette espèce a ete recueillie, comme la précédente, dans la province de Corrientes. M. d’Orbigny en a trouvé un seul individu mort près de San- José, au mois de Janvier. 343. CHAULIOGNATHE ÉCRIT, Chauliognatus scriptus; Telephorus scriptus, Germ., Spec, insect. nor., t. 1 , p. 68, n. 115; Laporte de Castelnau, Hist, des ins., t. 1 p. 273,n.°28. Cette espèce nest pas rare au Brésil. M. d’Orbigny l’a rencontrée dans la j^rovince de Maldonado, près l’embouchure de la Plata, au commencement de Novembre. Elle se tient ordinairement sur les fleurs des camomilles jaunes, dans les plaines, et en général dans les endroits découverts. M. d’Orbigny a encore pris le Ckauliognathus scriptus sur les bords du Parana , dans la province de Santa-Fé. 344. CHAULIOGNATHE A COU SILLONNÉ, Ckauliognathus sulcaticollis , Blanch. Nigrescens, antennis nigris, prothorace rufo, sulcato; eljtris fits co- ni gris, sutura rufa; pedibus fuscis ; abdomine rufo maculato. Long. 8^9 millim. Cet insecte a Ia forme et Taspect général du précédent ; il est ordinairement un peu Coléo- ptères. ( 104 ) plus petit; sa couleur est d’un brun noirâtre. La tête est noire, très-finement ponctuée, avec les mandibules, les palpes et une petite tache à la base des antennes de coulenr roussâtre. Ces dernières sont entièrement d’un brun noirâtre. Le prothorax est roux- jaunâtre, légèrement rebordé sur les côtés et en arrière, et offrant un profond sillon au milieu. L’écusson est de la même nuance. Les élytres, très-finement chagrinées dans toute leur étendue, avec une pubescence très-courte, sont d’un noir brunâtre, ayant leur suture et le bord huméral roussâtres. Les pattes sont brunâtres, avec les hanches et la base des cuisses plus claires. L’abdomen est noir , avec chaque segment bordé de jaune. Quelquefois les bordures jaunes se réunissent dans le milieu, surtout près la base du ventre. Ce Chauliognathe , recueilli par M. d’Orbigny au mois de Mai dans la province de Corrientes , se trouve sur les plantes à la lisière des bois. 345. CHAULIOGNATHE GRÊLE, Chaiiliognathus gracilis ,^\2inch. Fuscescens , prothorace Jlavo-rufo, macula bipartita nigra; eljtris fuscis, margini- bus rufis; antennis pedibusque fuscis. Long, q à S millim. Le Chauliognathe grêle ressemble beaucoup au précédent , et n’en diffère guère que par un corps plus étroit et quelques différences dans les couleurs. Il est brunâtre. La tête est noire, avec le dessous des antennes et les mandibules d’un jaune roussâtre. Les palpes , dont le dernier article , par sa forme , semble rapprocher cette espèce des vrais Téléphores plus que les précédentes , sont bruns , ainsi que les antennes ; celles-ci , chez les mâles au moins, ont leurs articles un peu aplatis. Le prothorax, légèrement rebordé, sillonné dans son milieu, est d’un jaune roussâtre, avec une tache médiane noire, plus ou moins marquée et divisée en deux postérieurement. L’éeusson est roussâtre. Les élytres, très-légèrement pubescentes, un peu rétrécies vers l’extrémité, sont d’un brun noirâtre , avec la suture et le bord marginal vers la base d’un jaune l’oussâtre. Les pattes sont entièrement d’un brun clair. L’abdomen est jaune, avec les parties latérales noires. Cet insecte a été trouvé dans la même localité que le précédent. Genre PSILORHYNQUE , Psilorhynchus , Blanch. Ce nouveau genre est très-voisin de celui de Chauliognathus , établi par Hentz; cependant la forme si singulière de la tête, celle du corselet, etc., ne nous ont pas permis de le laisser parmi les espèces de Chauliognathes. La tête, à sa base une fois plus étroite que le corselet, est encore rétrécie en un long museau au-dessous des yeux et au-dessus de l’insertion des antennes. Les mandibules sont longues et très -étroites, ainsi que les mâchoires. Ces dernières ont leurs palpes assez longs, à dernier article parfaitement ovoïde. Les palpes labiaux sont courts et terminés, comme les maxillaires, par un Coléo- ptères. ( 105 ) article également ovoïde. Les antennes, très- rapprochées à leur insertion, sont grêles, filiformes, un peu moins longues que le eorps. Le prothorax est presque conique , étant beaucoup plus étroit en avant qu’en arrière. Les ély- tres sont flexibles, comme dans les Chauliognathes et les Télépliores. Les pattes, un peu aplaties, ont des tarses, dont le pénultième article est très -court et profondément bilohé. Nous ne connaissons de ce genre que l’espèce suivante. 346. PSILORHYNQUE A DEUX BANDES, Psilorhynchus bifasciatus , Blanch. Flavo-rufus, capite antennisque nigris; eljtris basi apiceque nigris; pedibus nigris; femoribus flavis, apice nigro. Long. 8 à 9 millirn. Cet insecte est presque entièrement d’un jaune roussàtre. La tête est d’un noir lui- sant, avec une petite carène dans son milieu. Les mandibules et les palpes sont bru- nâtres. Les antennes sont de cette dernière nuance ou un peu plus obscui’es. Le pro- thorax, entièrement roussàtre, est légèrement rebordé et inégal dans son milieu. L’écusson est de la même couleur, ainsi que les élytres, seulement celles-ci, couvertes dans toute leur étendue d’une très-fine pubescence , ont leur base et leur extrémité noires. Les pattes sont noires, avec les hanches et les cuisses, sauf leur extrémité, de la couleur générale du corps. L’abdomen est jaunâtre. Ce Psilorhynchus bifasciatus a été recueilli par M. d’Orbigny sur les plantes, dans la province de Corrientes. 347. TÉLÉPHORE JAUNATRE, Telephorus luteus, Blanch. Flavo - luteus , antennis, tibiis tarsisque nigris, prothorace macula nigra; eljtris luteis o)itta nigra. Long, g d 10 millirn. Cet insecte, qui a 1’aspect et la forme générale de nos Téléphores européens, est d’un jaune terreux. La tête, qui est de cette même nuance , présente un espace noi- râtre sur son sommet. Les antennes sont noires et leurs articles sont un peu élargis à partir du troisième jusqu’au dixième. Le prothorax est large, un peu relevé sur les côtés, d’un jaune roussàtre, avec une petite tache noire médiane, divisée en arrière. Les élytres, qui participent de la couleur générale du corps, sont très - finement cha- grinées et un peu pubescentes; elles présentent chacune une large bande longitud! nale noirâtre, qui s’atténue vers leur base. Les cuisses sont roussâtres, avec leur extré- mité noire. Les jambes sont brunâtres ou quelquefois plus jaunes , ayant leur extrémité seule de couleur brune. Les tarses sont noirâtres. Ce Téléphore, rapporté depuis long- temps de la province des Missions au Brésil, par M. Aug. de Saint-Hilaire, a été recueilli par M. d’Orbigny sur les plantes aux envi- rons de Buenos-Ayres. ’4 VI. Ins. ( Coléo- ptères. ( i06 ) 348. TÉLÉPHORE 4 TÊTE ROUGE, Telepkorm ruficeps , Blanch. Rufus; eljtris violaceis; abdomine, tarsis tibiarumqiie apice nigris. Long. ii mill. La tete est dun loux brillant, couverte dune tres-legere pubescence. Les palpes et les antennes sont de la même couleur, ainsi que le prothorax; celui-ci est large, relevé sur les holds et ties-luisant. L écusson est roussatre. Les elj^tres, très- finement cha- grinées dans toute leur étendue, sont d’un beau violet foncé et brillant, ayant seule- ment une petite bordure rousse au-dessous des angles huméraux et en arrière de l’écusson. Les pattes sont roussâtres, avec les tarses et l’extrémité des jambes noirs. L’ab- domen est entièrement de cette dernière couleur. Cet insecte, voisin du T. marginicollis de M. Laporte de Castelnau (Hist, des ins., t. 1 ) , a été recueilli par M. d’Orbigny, au mois de Décembre , sur les fleurs, à la lisière des forêts humides du pays des Guarayos. 349. TÉLÉPHORE A VENTRE JAUNE, Telephôrus Jlaciventris , Blanch. Flavo-rufus, capite, antennis eljtris que nigris; pedibusque abdomineque fiavis. T^ong. g d 10 millim. Le corps de ce Téléphore est d’un jaune roussatre vif. La tête est d’un noir très- luisant, avec les mandibules et les palpes roussâtres. Les antennes sont noires, grêles, un peu velues. Le prothorax, d’un roux brillant, est faiblement rebordé et un peu mamelonné. L’écusson est de la même nuance. Les élytres , assez rugueuses et un peu pubescentes sur toute leur surface, sont d’un noir sombre, sans taches. Les pattes, d’un jaune roussatre, ont les premiers articles des tarses noirâtres. Cet insecte, assez voisin du précédent par la forme du corps, est plus petit et plus grêle. Il a été trouvé sur les plantes dans les environs de Rio Janeiro. 350. TÉLÉPHORE A ÉLYTRES VIOLACÉES, Telephôrus janthinipennis , Blanch. Niger, mandibulis , fronte , prothoraceqiie omnino rufis; eljtris janthinis , nitidis; pedibus abdomineque nigris. Long. 8 millim. Le corps est noir. La tête, d’un noir luisant, a sa partie antérieure roussâtre, de même que les mandibules et les palpes. Les antennes sont noires, â articles un peu déprimés. Le prothorax, d’un roux brillant, est aplati sur les côtés. L’écusson est roux, avec l’extrémité noirâtre. Les élytres, rugueuses et couvertes de petits poils dans toute leur étendue, sont entièrement d’un beau violet foncé. Les pattes et l’abdomen sont d’un noir sombre. Ce Téléphore se place près des deux précédons. M. d’Orbigny Ta trouvé dans les bois de la province de Santa-Cruz de la Sierra. ( i07 ) Coléo- 351. TÉLÉPHORE A ANTENNES DENTÉES, Telephoms denticornis, Blanch. Onmino niger, prothoracis lateribus fiavo-rufis -, antennis depressis. Long. 5 à 6 inill. Ce petit Téléphore s’éloigne un peu des autres espèces du même genre par ses antennes plus larges, à articles aplatis, dilatés un peu vers le bout en forme de dent. Il est entièrement d’un noir sombre ; les palpes et les mandibules sont d’un brun roussàtre. Les antennes sont noires, avec leur premier article roussâti’e. Le prothorax, d’un noir luisant dans son milieu, est jaune sur les côtés. Les élylres sont d’un noir obscur, fine- ment chagrinées et un peu pubescentes. Les pattes sont totalement noires, ainsi que l’abdomen. Cette espèce, recueillie il y a plusieurs années dans les enviions de Rio Janeiro par M. Aug. Saint-Hilaire, a élé trouvée aussi par M. d’Orbigny, dans la province de Mal- donado , se tenant sur les fleurs. 352. SILIS PLANE, Silis plana, Blanch. Niger, prothorace rufo, appendice armata-, eljtris immaculatis. Long. 7 millim. Le corps de cette Silis est presque plan. L’insecte est tout noir, à l’exception du corselet. La tête est parsemée de petits poils courts. Les palpes et les antennes sont noirs. Le prothorax est entièrement roux, ayant son bord antérieur arrondi et au- dessous de 1 échancrure latérale propre aux esjièces du genre Silis, un appendice assez long s’étendant jusqu’aux angles huméraux et terminé en pointe obtuse. L’écusson est roussàtre. Les élytres sont noires, finement chagrinées. Les pattes et l’abdomen sont de cette même couleur. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans les bois de la province de Santa-Cruz de la Sierra. 353. SILIS A CORSELET ARMÉ, Süis armaticollis , Blanch. Niger, prothorace lato, rufo, dente emarginato armato; eljtris nigris, immaculatis cinereo-villosis. Long. 5 millim. Le corps est noir, presque entièrement couvert d’une fine villosité d’un gris cendré. La tête est dun noir luisant. Les antennes, aussi longues que le corps, sont entière- ment noires. Le prothorax, une fois plus large que long, arrondi en avant, est muni au-dessous de son échancrure d’une forte dent échancrée en arrière, vers la moitié de sa longueur. L’écusson est noir, ainsi que les élytres. Celles-ci, très-finement ponctuées, ont toute leur surface couverte de petits poils grisâtres très-courts. Les pattes et l’ab- domen sont de la couleur générale de l’insecte. Cette espèce, plus petite que la précédente, s’en distingue facilement par la dent de son corselet. Ce caractère ne permet pas non plus de la confondre avec la Silis mar- ginalis de M. Guérin (Voyage de la Coquille), dont elle a la taille et les couleurs; cepen- Coléo- ptères. ( 108 ) dant ses élytres n’offrent point de bordure latérale, comme chez cette dernière. M. d’Or- bigny a pris cette espèce sur les plantes dans la province de Chiquitos. 354. SILIS A COU SIMPLE, Silis simplicicoJlis , Blanch. Omnino niger, pro thorace rufo, sim plice emarginato ; elytris immaculatis. Long. 6 mill. Ce petit insecte a tout à fait l’aspect et la couleur du précédent, dont il est néan- moins très- distinct par l’absence de dent aux bords latéraux du corselet. La tête est d’un noir luisant, avec les mandibules roussâtres. Les antennes sont entièrement noires. Le prothorax est une fois plus large que long, un peu rebordé sur les côtés, avec une simple échancrure peu profonde. L’écusson est noir. Les élytres sont noires , sans tâches ni bordures , très-finement pointillées et couvertes d’une légère pubescence grisâtre. L’ab- domen est noir; les pattes, de cette même couleur, ont les hanches et la base des cuisses roussâtres. Cette Silis a été prise sur les buissons dans le pays des Guarayos. 355. SILIS PALE, Silis pallens, Blanch. Flavescens, capite, antennis, tibiis, tarsis eljtrorumque apice nigris. Long. 7 millim. Tout le corps est d’un jaune assez pâle, sans taches. La tête est d’un noir luisant, avec les palpes brunâtres. Les antennes, au moins aussi longues que le corps, sont noires. Le prothorax d’un jaune assez vif, présente une excavation dans son milieu ; ses bords latéraux, assez fortement échancrés, forment une sorte de petite dent courte en avant de l’échancrure; en arrière ils sont coupés carrément; puis, enfin, étranglés près du bord postérieur. L’écusson et les élytres sont d’un jaune pâle; celles-ci, très-fine- ment pointillées, ont leur extrémité noirâtre. Les hanches et les cuisses, de couleur jaune, ont les extrémités noires. Les jambes et les tarses sont en totalité de cette der- nière couleur. Cet insecte a été pris dans la province de Rio Janeiro. 356. SILIS AGRÉABLE, Silis lœta , Blanch. Niger, prothorace latissimo, rufo elytris nigris, fascia media undulata pallido-fava. Long. 6 millim. Le corps de cet insecte est noir. La tête , assez luisante , est courte et large. Les antennes sont noires. Le prothorax, deux fois plus large que long, est d’un roux clair : il est arrondi en avant , et en arrière de l’échancrure latérale il offre une sorte d’appen- dice presque carré et creusé dans son milieu. L’écusson est noir. Les élytres de cette nuance ont une légère villosité, et dans leur milieu elles offrent une large bande trans- versale un peu ondulée, d’un jaune pâle. Les pattes et l’abdomen sont entièrement noirs. Cette espèce a été trouvée avec la précédente. ( 109 ) 357. SILIS JOLIE, Silis amœna, Blanch. Flava, antennis, articulis duohus primis eæceptis ; elj trisque nigris, fascia media flava; prothorace dente armato. Long. 6 rnillim. Le corps est d’un jaune roussàtre assez vif; la tête est de cette couleur. Les antennes sont noires; leurs deux premiers articles seuls sont roussàtres. Le prothorax, guère plus large que long, offre en arrière de l’échancrure latérale une longue pointe dirigée en arrière. L’écusson est roux. Les élytres, noires, finement chagrinées, ont une large bande transversale jaune un peu au-dessous de la partie médiane. Les pattes et l’abdo- men sont jaunes en totalité. Cette Siüs a été rapportée du Brésil par M. Aug. Saint-Hilaire. Les espèces de ce genre que nous venons de décrire, avec les Silis tricolor, Guérin (Iconogr. du règne anim.), et *S. marginata, Guér. (Voy. de la Coquille), sont les seules de l’Amérique méridionale qui nous soient connues. 358. MALTHINE BBUNATBE, Maltkinus fuscescens , Blanch. Omnino fuscescens, fronte, prothoracis marginibus femorumque parte inferiore flavis. Long. 9 rnillim. Cet insecte est brunâtre, plus clair en dessous qu’en dessus. La tête est d’un brun noirâtre, couverte d’une très-fine pubescence, avec sa partie antérieure, le contour des yeux et les mandibules jaunes. Les antennes sont d’un brun noirâtre. Le prothorax , de la même nuance, est éti-oit, canaliculé dans son milieu; il présente une étroite bor- dure jaune. L’écusson est d’un brun jaunâtre. Les élytres, d’un brun foncé sans taches, sont pubescentes, un peu atténuées vers le bout et aussi longues que l’abdomen. Les pattes, de la couleur générale de l’insecte vu eu dessus, ont seulement le dessous des cuisses d’un jaune sale. L’abdomen est à peu près de cette dernière couleur, avec l’extré- mité noirâtre. M. d’Orbigiiy a pris ce Malthine sur les plantes aux bords des chemins, dans la province de Chiquitos (Bolivia). 359. MALTHINE PORTE-SELLE , Maltkinus sellatus, Blanch. Sulphureo-flavus ; capite supra nigro; antennis, pedibus eljtrisque nigris; prothorace flavo, macula magna media postice bipartita. Long. '] ci 8 mill. Le corps chez cette espèce est d’un jaunâtre pâle. La tête, noire en dessus, est^aune en dessous à sa partie antérieure et au bord externe des yeux. Les mandibules , égale- ment jaunes, ont leur extrémité brune. Les antennes, de couleur noire, ont leurs trois premiers articles jaunâtres en dessous. Le prothorax, creux dans son milieu, est d’un jaune d’or vif, avec une grande tache médiane noire, divisée en arrière et figurant ainsi une espèce de selle renversée. Les élytres, très-finement chagrinées et un peu pubes- Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 110 ) ceníes et de la longueur de l’abdomen, sont noires, ainsi que l’éeusson. Les pattes sont également noires , avec les hanches et le dessous des cuisses antérieures jaunâtres. L’ab- domen est d’un jaune pâle. M. d’Orbigny a recueilli celte espèce dans la province de Santa-Cruz de la Sierra , au mois de Décembre , sur les feuilles de petits arbustes à la lisière des bois. 360. MALTHINE A ELYTRES AARIÉES, Malthinus variegatipennis , Blanch. Rufescens, capite supra; antennis pedibusque nigris; prothorace rufo, eæcavato , maculis duabus nigris ; e f tris fuscis, macula suturali apiceque flavis. Long. 8 mill. Le COI ps de ce Malthine est roussatre. La tête est noire en dessus, avec le devant et les côtes roussatres , comme les parties de la bouche. Les antennes sont noires, avec leurs premiers articles en dessous tirant sur le roux. Le prothorax, plus large que chez les espèces précédentes, offre un profond sillon au milieu et une cavité oblique de chaque côté à sa partie antérieure. Près du bord postérieur il présente deux taches d’un noir lui- sant, qui disparaissent parfois chez certains individus. L’écusson est jaunâtre. Les élytres, plus courtes que 1 abdomen, brunes, fortement ponctuées, ont leur bord huméral, leur bord suturai, jusqu’à une tache médiane en foime de losange de couleur jaune roussàtre, ainsi que leur extrémité. Les pattes sont noires, avec les cuisses un peu rouges en dessous. L abdomen est jaune avec son extrémité, et de petites taches latérales noires. M. d Orbigny a rencontré celte espèce au commencement de Décembre, à la Pampa del Ruis, dans la province de la Laguna, département de Chuquisaca. Elle se tient sur diverses fleurs, mais particulièrement sur celles des mimoses. 361. LAMPYRE TACHETÉE, Lampyris maculata, Fabric., Syst. eleiith. , t. 2, p. 106, n. 34; Olivier, Insectes, genre 28, n.° 3, pi. 1, fig. 3; Aspisoma maculatum, Lap. de Casteln. , Hist, des ins., t. 1, p. 269, n." 1. M. d Orbigny a rencontré celte espèce assez communément au mois de Novembre, tant dans les environs de Buenos -Ayres que dans les îles du Parana jusqu’auprès de Goyas. Les Lampyris maculata volent le soir, en décrivant des angles et en faisant pa- raître par intervalles une vive lumière. Ces insectes se montrent surtout après les pluies; pendant les nuits obscures ils voltigent en tous sens et offrent ainsi un charmant coup dœil. Pendant le jour ils se tiennent dans les bois et se cachent sous les feuilles. Cette espèce et les quatre suivantes appartiennent à la division des Aspisoma de M. Laporte de Castelnau. 362. LAMPARE A ELYTRES UNIFORMES, Lampyris concoloripennis , Blanch. Flava, prothorace favo, plagia posteriore rosea, maculis nigris duabus ornata; ely- tris omnino pallido- favis. Long. i8 millim. Cette espèce est voisine de la précédente; mais, outre l’absence de taches sur les ( Ui ) ëlytres et le corselet, elle est plus oblongue et son corselet est beaucoup moins élargi Coleo- en arrière. Tout le corps est jaunâtre. La tête présente en dessus une nuance rougeâtre. Les antennes sont d’un brun noirâtre, avee leur premier article jaune. Le corselet est arrondi latéralement, jaunâtre, avec un espace carré rose près du bord postérieur, sur lequel se font remarquer deux petites taches noires. Les élytres, presque ovoïdes,’sont entièrement d’un jaune pâle soyeux, ayant à peine une nuance plus brunâtre à leur base. Les pattes sont jaunes, avec les tarses noirs. L’abdomen est jaune, avec les deux seg- mens lumineux plus pâles que les autres. Ce Lampyre, recueilli par M. Aug. Saint-Hilaire dans l’ouest de la capitainerie des mines au Brésil, a été retrouvé par M. d’Orbigny dans le Riacho de Coronda, province de Santa-Fe, au mois d’Avril, sur les plantes des lieux humides et près des eaux. 363. LAMPYRE DLF SOIR, Lampyris héspera, Linn., Syst. nat., t. 2, p. 644, n." 6; Fabric., Syst. eleiitk., t. 2, p. 107, n.° 30. M. dOibigny a rencontré cet inseete au mois de Janvier, près de Caacaty, dans la province de Corrientes, et ensuite dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. Pen- dant le jour il se tient sur les feuilles des arbustes à la lisière des bois; mais il vole le soir comme les autres Lampyres, en projetant sa vive lumière phosphorescente. Les individus recueillis par M. d’Orbigny sont d’une taille un peu supérieure à celle des individus qui sont apportés fréquemment du Brésil; mais c’est la seule différence qu’ils nous aient présentée. 364. LAMPYRE FENESTRÉ, Lampyris fenestrata, Blanch. Cinereo -Jlava, antennis fuscis; prothorace flavescente, lineis duabus maculisque totidem fuscis ; eljtris fusco-cinereis , lineis duabus plagiisque lateralibus pallidio- ribus. Long, lo millim. Cette espece, plus petite que les précédentes et plus ovoïde, son corselet étant à sa base moins large que les élytres, est d’un gris jaunâtre. Les antennes sont brunâtres, avec leur premier article seul de couleur jaunâtre. Le prothorax est de> cette dernière nuauee, ayant au milieu deux raies longitudinales hrunes, se liant chacune par sa base avec une tache de la même couleur, qui s’étend jusqu’au bord du corselet; ces deux raies sont fort rapprochées et ne laissent entre elles qu’une ligne étroite d’un jaune rosé. L’écusson est d’un jaune gris. Les élytres, d’un gris brunâtre, offrent chacune eux lignes longitudinales plus claires , et au hord latéral deux espaces clairs : l’un à la base, au-dessous de l’angle huméral; l’autre au-delà de la partie moyenne. Les pattes sont de la couleur générale du corps , avec les tarses d’un gris noirâtre. Ce Lampyre se rapproche beaucoup du L. lateralis de Fabricius, figuré dans l’ouvrage de Voet, pl. 48, fig. 3; mais celui-ci n’offre qu’un seul espace clair le long du bord, occupant plus de la moitié de la longueur des élytres. M. d’Orbigny a trouvé le Lampyris fenestrata sur les feuilles des plantes dans l’ile Coléo- plères. ( ) de las Fajaros, l’une des îles du Parana; il l’a pris encore aux environs de Guacaras, dans la province de Corrientes. 365. LAMPYRE OVALE, Lampyris ovalis, Blanch. Flavo-cinerea ; prothorace nigro-maculato ; eljtris concoloribus, lineis duabus late- ribusque paulo pallidioribus. Long. 8 à 9 millim. La forme de cet insecte est parfaitement ovale; il est entièrement d’un jaune gri- sâtre assez pâle. Les antennes ont leurs deux premiers articles de cette nuance; les autres sont d’un brun noirâtre. Le prothorax, très-arrondi en avant, offrant dans son milieu vers la base une teinte rougeâtre , sur laquelle on remarque deux taches noires mal circonscrites. Les élytres participent de la couleur générale de l’insecte : elles offrent deux lignes plus pâles que la nuance du fond , et un bord latei'al egalement plus claii et plus transparent. Les pattes sont jaunâtres , avec leurs tarses noirs. Ce Lampyre est le plus petit et le plus ovale que nous connaissions parmi ceux de la division des Aspisoma. M. d’Orbigny a trouvé le Lampyris ovalis dans les îles du Rio de las Palmas , 1 un des bras du Parana. Le soir il fait paraître par intervalles une très-vive lumière. 366. LAMPYRE TACHETÉ DE ROSE, Lampyris roseimaculata , Blanch. Ovalis, plana, fuscescens, prothorace antice diaphano, postice fusco, maculis duabus roseis; elytris fuscis , linea laterali diaphana. Long. ^ à 8 millim. Ce petit Lampyre est presque plan, ovoïde, entièrement d’un brun grisâtre assez clair. Les antennes sont d’un brun foncé. Le protborax, arrondi, pâle et presque dia- phane en avant , offre près du bord postérieur deux taches rosees. L écusson est bi un , les ély tres de la même couleur, avec une bande latérale diaphane, atteignant enviion les deux tiers de leur longueur. Les pattes sont d’un brun noirâtre, avec les hanches et la base des cuisses plus claires. L’abdomen est brun , avec les deux anneaux phos- phorescens de couleur jaunâtre. Cet insecte appartient à la division des Photinus de M. Laporte de Castelnau; mais, par sa forme courte et élargie, il se rapproche néanmoins des espèces de la division des Aspisoma. M. d’Orbigny a trouvé le Lampyris roseimaculata dans la province de Chiquitos et dans celle des Guarayos. 367. LAMPYRE A CORSELET PALE, Lampyris pallidicollis , Blanch. Omnino fuscescens; prothorace scutoque pallide favis. Long. 10 ¿ 11 millim. Le corps est assez large, peu allongé; sa couleur est entièrement dun biun gri- sâtre. Les antennes, cylindriques assez grêles, partagent cette couleur, seulement les deux derniers articles sont un peu plus clairs que les suivants. Le prothoiax , assez ( 115 ) large, arrondi en avant, avec ses bords légèrement relevés, est d’une teinte fauve pâle; Coiró- au milieu; près le bord postérieur, on distingue un espace carré, un tant soit peu ¿'‘ères, plus coloré. L’écusson est jaunâtre, avec sa base rembrunie. Les élytres, planes, ova- laires, pubescentes, sont entièrement d’un brun grisâtre, sans taches; à partir de l’angle huméral elles présentent une ligne enfoncée, qui atteint environ les deux tiers de leur longueur. Les pattes sont de la couleur générale du corps, avec la base des cuisses plus claire. L’abdomen est brun, avec les deux anneaux lumineux jaunâtres. Cette espèce, assez voisine de la précédente, est proportionnellement moins courte et plus aplatie. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte dans les plaines de la province de Chiquitos. 368. LAMPYRE A CORSELET RLANC, Lampyris albicollis , Rlanch. Fiisco-cinerea, prothorace semicirculari albido, macula media nigra; scuto nigro; eljtris fusco-cinereis immaculatis. Long. 1 1 millim. Cet insecte est d’un brun cendré foncé. Les antennes, assez épaisses et pubescentes, sont noires. Le prothorax , semi-circulaire , très-arrondi et légèrement relevé en avant et sur les côtés, est coupé droit en arrière; il est d’un blanc jaunâtre, avec une grande tache basilaire carrée, noire, surmontée d’une autre plus petite et plus claire, qui atteint le bord antérieur. L’écusson est noir. Les élytres, planes, ovalaires, sont unifor- mément d’un brun cendré, sans pubescence , mais finement chagrinées dans toute leur étendue, ayant chacune deux petites lignes longitudinales un peu saillantes. Les pattes, d’un brun noirâtre comme l’abdomen , ont les hanches et la base des cuisses plus pâles. Cette espèce se place près de la précédente; sa taille est presque la même, cependant son corselet est beaucoup plus grand et plus arrondi. M. d’Orbigny a pris ce Lampyre dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. .369. LAMPYRE LUNULE, Lampyris lunulata, Blanch. Oi>alis , fusca , prothorace fusco, lunula antica margineque postico pallide flavis ; eljtris fuscis immaculatis, seu linea laterali fere diaphana. Long. i4 « \6 mill. Ce Lampyre, beaucoup plus grand que le précédent, en a la forme générale. Il est d’un brun foncé tirant sur le grisâtre. Les antennes, d’un brun obscur, sont assez épaisses, à articles bien cylindriques. Le prothorax, arrondi sur les côtés, faiblement rétréci en avant , est brun ; la couleur brune est surtout plus foncée sur un espace carré médian; ensuite elle s’étend un peu plus claire sur les côtés, en s’élargissant un peu, en sorte qu’il reste en avant une sorte de lunule quelquefois légèrement angu- leuse et le bord postérieur d’un jaune clair. L’écusson est noirâtre. Les élytres, brunes, finement chagrinées, offrent trois lignes longitudinales un peu saillantes; elles sont dans certains individus totalement uniformes ; dans d’autres elles présentent sur les côtés une ligne presque transparente d’un jaune gris. Les pattes, ainsi que l’abdomen, sont d’un brun obscur, avec les hanches et la base des cuisses plus pâles. VI. i.s. J 5 Coléo- ptères. ( m ) Nous possédons seulement deux individus de cette espèce, qui est du reste bien distincte de toutes les autres du même genre par la disposition des couleurs de son corselet. Chez l’un de ces individus les élytres sont totalement brunes et le corselet est un peu plus avancé que dans l’autre individu , dont les élytres ont une bande laté- rale. Cependant, comme tous les autres caractères sont identiques, nous ne doutons pas qu’ils n’appartiennent à la même espèce; la légère dissemblance existant dans la forme du prothorax peut-être, est propre à la- différence sexuelle. M. d’Orhigny a pris l’un sur les feuilles des arbustes , près Santa-Âna dans la pro- vince de Chiquitos ; l’autre dans celle des Guarayos. 370. LAMPYRE DIAPHANE, Lampyris diaphana. Germ., Insect, spec, nov., t. 1, p. 64; Photinus diaphanus, Laporte de Castelnau, Hist, des ins., t. 1, p. 268, n.'’ 3. M. d’Orbigny a recueilli cet insecte en Décembre et en Janvier tant à Montevideo qu’à Buenos- Ayres. Pendant le jour il se tient fréquemment sous les pierres, mais il vole le soir en répandant une vive clarté autour de lui. Le Lampyris diaphana est le type de la division des Photinus de M. Laporte de Castel- nau. Tous les Lampyres que nous décrirons dans la suite appartiennent aussi à cette même division. 371. LAMPYRE QUADRATIFÉRE, Lampyris qiiadratifera , Blanch. Oblongus, fus co-ciner eus ^ prothorace albido, macula nigra, quadrata; eljtris imma- culatis, sutura lineaque laterali tenuissima, paulo pallidioribus. Long-. 1 8 à ig mill. Cè Lampyre est oblong, entièrement d’un brun grisâtre. Les antennes , cylindriques, légèrement pubescentes , sont d’un brun noirâtre. Le prothorax , bombé au milieu , aplati sur les côtés et faiblement rebordé , est arrondi en avant et sur les parties laté- rales : il est d’un blanc jaunâtre sale, avec une grande tache carrée noire, sur laquelle on distingue deux petites lignes jaunes. L’éeusson est brun, avec l’extrémité plus claire. Les élytres, finement chagrinées et ponctuées dans toute leur étendue, avec trois lignes un peu élevées, sont entièrement d’un brun grisâtre; leur suture et une petite ligne latérale peu distinete, sont un peu plus pâles. Les pattes, un peu aplaties, sont tota- lement d’un brun peu foneé. L’abdomen est brun, avec les deux segmens lumineux jaunes. Cet inseete, par sa forme générale, se rapproche du L. diaphana, mais son corselet est beaucoup moins grand proportionnellement. M. d’Orbigny a pris cette espèce sur les plantes dans la provinee des Guarayos. 372. LAMPYRE A CORSELET MARQUÉ, Lampyris signaticollis , Blaneh. Elongatus, cinerescens; antennis nigris; prothorace f acido, macula media nigra, lineola divisa; ely tris cinereis, marginibus pallidioribus. Long. i4 rnillun. Cet insecte est étroit et allongé; la couleur générale de son eorps est d’un gris bru- "t ( ) nàtre assez clair. Les antennes sont noires. Le prothorax, aplati sur les côtés, ayant ses bords très-peu relevés, est arrondi en demi-cercle, d’un jaune pâle, avec une tache noire médiane presque carrée, divisée par une ligne enfoncée; de chaque côté de cette tache on distingue une nuance un peu rosée. L’écusson est d’un brun claii-. Les élytres , allongées, d’un gris cendré uniforme, ont une bordure claire. Les pattes sont brunes, avec la base des cuisses et les hanches plus jaunâtres. L’abdomen est brun, avec les deux anneaux lumineux d’un jaune soufre. Ce Lampyre a la forme du Z. occidentalis, Oliv., auprès duquel il doit se placer; les taches de son corselet le distinguent au premier abord de cette espèce. M. d’Orbigny l’a trouvé dans la province de Maldonado, dans le fond des dunes, près du bord de la mer. 373. LAMPYRE A PATTES FAUVES, Lampyris fiilvipes, Blanch. Fuscescens, cintennis Jiiscis , articulo primo pallidiori', prothorace rufo cljtris fusco- cinereis, marginibus pallidioribus; pedibus omnino fulvis. Long, ii millim. Le corps est allongé, d’un brun grisâtre. La tête est roussâtre, plane en avant. Les antennes, filiformes, pubescentes, sont d’un brun obscur, avec leur premier article plus clair. Le prothorax, légèrement bombé, ayant ses bords aplatis, est fortement ponctue, dun roux assez vif, avec les bords plus pâles. L’écusson est jaunâtre. Les ély- tres, d’un brun grisâtre, un peu pubescentes, ont leurs bords d’un gris clair. Les pattes sont entièrement d’un fauve jaunâtre pâle. L’abdomen est brun, avec les deux anneaux lumineux jaunâtres. Cet insecte est très-voisin du Z. occidentalis, Oliv., dont il ne diffère que par de légers caractères, bien qu’il en soit très -distinct. Dans le Z. occidentalis les antennes sont entièrement noires ; le corselet est d’une couleur jaunâtre uniforme : les pattes ont l’extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirâtres. Dans notre espèce les pattes sont totalement fauves, le corselet est ferrugineux , etc. M. d’Orbigny l’a trouvée sur des arbustes près de Santa-Ana, dans la province de Chiquitos. 374. LAMPYRE LIVIDE, Lampyris Uvida, Olivier, Coléoptères, t. 2, genre 28, p. 24, pl. III, fig. 23. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans la même localité que la précédente; l’indi- vidu qu il a rapporté est un tant soit peu plus grand que ceux que nous possédons de la Guyane; le corselet paraît aussi légèrement plus large; cependant, comme ces différences sont à peine appréciables et que tout le reste est identique avec le Z. livida d’Olivier, nous sommes persuadé qu’il appartient à cette espèce. 375. LAMPYRE A CORSELET ORNÉ, Lampyris ornaticollis , Blanch. Fusco-cinerea; prothorace pallido, plagia media rubra, maculis nigris ornata; ely- tris cinereis, sutura marginibusque pallidioribus; antennis pedibusque pallide fusco- cinereis. Long. i4 millim. Coleo- pleres. Coléo- ptères. ( 116 ) Le corps de cet insecte est moins allongé que celui du précédent; il est d’un brun grisâtre plus pâle. La tête est rougeâtre, concave en avant, avec les mandibules ferru- gineuses ayant leur extrémité noire et les palpes grisâtres. Les antennes sont brunâtres, filiformes, assez grêles. Le prothorax, semi-circulaire, est pâle, transparent, avec les côtés légèrement relevés, un grand espace médian rougeâtre, ayant au milieu une tache divisée noire, et une autre petite, ponctiforme, de chaque côté. L’écusson est brunâtre. Les élytres, d’un brun grisâtre clair, couverte d’une très-fine pubescence, ont leur suture et leurs bords latéraux pâles. Les pattes sont entièrement d’un gris brunâtre clair. Cette espèce, par sa forme, se rapproche plus du L. livida que du L. roseicollis; ses couleurs, et notamment les taches de son corselet, l’en distinguent parfaitement. M. d’Orhigny l’a prise à la lisière des forêts, dans la province de Santa -Cruz de la Sierra. 376. LAMPYRE A CORSELET ROSÉ, Lampyris roseicollis, Rlanch. Elongatus, antennis crassis nigris; prothorace elongato, antice pallido, postice roseo, macula media fusca; eljtris fusco - cinereis , marginibus pallidioribus ; pedibus fuscis , femorum basi pallida. Long. i8 millim. ~~ Le corps est brunâtre; la tête est noire; les mandibules ferrugineuses, avec leur extrémité noire. Les antennes, d’un brun noirâtre, .sont assez épaisses, pubescentes, à articles un peu aplatis. Le prothorax est beaucoup plus long que large, très -avancé sur la tête, avec ses bords relevés et sa partie médiane postérieure saillante et sillonnée au milieu; en avant il est d’un gris jaunâtre clair; en arrière il est d’un rosé tendre, avec une tache brunâtre mal délimitée. L’écusson est brun, ayant l’extrémité plus pâle. Les élytres , longues, d’un brun grisâtre , avec une très-fine pubescence, ont leur suture et les bords latéraux clairs. Les pattes sont brunes , avec les hanches et la partie anté- rieure des cuisses d’un gris jaunâtre pâle. L’abdomen est brun, avec les deux anneaux lumineux jaunes. Ce Lampyre s’éloigne de tous les autres par son corselet très-avancé. M. d’Orbigny l’a trouvé dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. 377. LAMPYRE LINÉAIRE, Lampyris linearis , Rlanch. Elongata, parallela, pallido fuscescens ; antennis brevibus fuscis; prothorace antice lato, favo, macula centrali obscura; eljtris elongatis fuscis, marginibus pallidiori- bus. Long. i4 rnillim. Ce Lampyre est long, étroit, à côtés bien parallèles. La tête est noire, avec les palpes grisâtres et les mandibules d’un roux luisant. Les antennes, brunâtres, fili- formes, sont courtes, ne dépassant guère les angles huméraux, lorsqu’elles sont rabat- tues. Le prothorax est grand , aussi large en avant qu’en ari ière ; son bord antérieui- arrondi et ses côtés presque droits : il est un peu élevé et inégal dans son milieu, jau- nâtre, avec une tache centrale brunâtre plus ou moins marquée. L’écusson est brunâtre. m mm ( ) Les élyties , de celte couleur , sont un peu rétrécies vers le bout ; leur suture et leurs Coleo- bords latéraux sont plus clairs. Les pattes sont courtes , brunâtres , ayant les hanches et les cuisses plus jaunes. L’abdomen est de la nuance générale du corps, avec les anneaux lumineux jaunes. Cette espèce se fait remarquer par la brièveté de ses antennes, aussi bien que par la forme de son corselet. M. d’Orbigny l’a recueillie dans les terrains secs près du village d’Itaty, dans la province de Corrientes. 378. LAMPYRE PARALLÈLE, Lampyris parallela, Rlanch. Pallide flaao-cinerea , prothorace medio fusco , lineis tribus pallidioribus; eljtris elongatis , omnino pallide favo-cinereis Long. 12 millim. Le corps est étroit, allongé, d’un gris jaunâtre clair. La tète est un peu orangée en avant, avec les mandibules d’un roux luisant. Les antennes, plus longues que la moitié du corps , légèrement aplaties , un peu pubescentes , sont d’un brun clair , avec leurs premiers articles plus jaunâtres. Le prothorax, assez avancé sur la tète, est presque semi-circulaire, pâle sur les côtés, avec sa partie centrale brunâtre, ayant au milieu une ligne plus claire et une autre de chaque côté, moins apparente. L’écusson est jau- nâtre. Les élytres, un peu plus grises, avec leurs bords à peine plus pâles, sont longues, étroites et très-parallèles. Les pattes sont entièrement d’un jaune grisâtre, ainsi que l’abdomen. Cette espèce ressemble beaucoup au Z. linearis par sa forme étroite et allongée; mais son corselet et ses antennes assez longues l’en éloignent sensiblement. M. d’Orbigny l’a trouvée dans la même province, près du village de Roicaras. 379. LAMPYRE A PETITE LIGNE, Lampyris lineola, Rlanch. Pallido-f avida; antennis, articulo primo eæcepto, nigris; prothorace lato, pallido ; plagia obscura, linea media pallidiori. Long. 12 d i3 millim. Le corps est entièrement d’un jaunâtre pâle. La tête est fortement concave en avant. Les mandibules sont d’un ferrugineux brillant. Les antennes sont d’un brun noirâtre , à 1 exception du premier article, qui est d’un jaune clair, ainsi que l’extrémité des sui- vans. Le prothorax, bombé au milieu, aplati sur les côtés, avec un sillon transversal en avant, est assez large, arrondi, jaunâtre, avec la partie médiane postérieure brune, di visee par une petite ligne pâle. L’écusson est de la couleur générale du corps. Les élytres, de la même nuance, sont légèrement pubescentes. Les pattes sont également jaunâtres , avec l’extrémité des tarses un peu rembrunie. Cet insecte s’éloigne des précédens par son corselet plus large, sa tête plus grosse , etc. M. d Orbigny l’a trouvé, au mois de Décembi'e, dans les îles du Parana, à trente lieues au-dessus de Corrientes. Sa lumière est bleuâtre, au lieu d’être rouge, comme celle de la plupart des autres Lampyres. ( ) Coléo- ptères. 380. LAMPYRE OBSCUR, Lampyris fuliginosa, Blanch. Fusco-cinerea, prothorace lato, flavido, medio fusco-, eljtris omnino cinereis -, pedi- bus fuscis , femoribus basi pallidioribus. Long. i4 mill. Cet insecte est d’un brun grisâtre, comme enfumé. La tête est noirâtre, avec la base des antennes roussâtre, les palpes grises et les mandibules ferrugineuses. Les antennes, assez épaisses, amincies vers l’extrémité, sont brunes, avec chaque article souvent un peu jaunâtre au bout. Le prothorax, assez grand, arrondi en demi -cercle, bombé au milieu, ayant ses côtés aplatis et ses angles postérieurs saillans, est jaunâtre, avec sa partie médiane rembrunie. Les élytres sont d’un brun grisâtre enfumé uniforme , pâlis- sant un peu sur les côtés. Les pattes sont brunes, ayant les hanches et la base des cuisses plus pâles. L’abdomen est brun, avee les deux anneaux lumineux jaunes. Ce Lampyre est très-voisin du précédent. M. d’Orbigny l’a pris en Janvier dans la province de Corrientes, près de Santa-Lucia et de Caacaty. 381. LAMPYRE A ANTENNES ÉPAISSES, Lampyris crassicornis , Blanch. Niger, antennis basi crassis, nigris ; prothorace nigro, marginibus refiexis, cinereis ; eljtris nigris, linea brevi laterali pallida. Long. 1 5 millim. Cette espèce, bien différente des deux précédentes par ses couleurs, en est voisine par sa forme générale. Tout le corps est noirâtre. La tête est lisse en avant et sans con- cavité. Les antennes, assez longues, noires, ciliées, ont leurs premiers articles notable- ment plus épais que les autres et même un peu élargis au bout. Le prothorax, semi- circulaire, peu nuancé sur la tête, bombé au milieu, avec ses bords aplatis et relevés et ses angles postérieurs très-saillans , est entièrement noir, ayant seulement une bor- dure étroite, grisâtre. L’écusson est noir, ainsi que les élytres ; celles-ci, assez larges, très-finement chagrinées, ont sur le bord latéral une ligne pâle, commençant au-des- sous de l’angle huméral et finissant vers les deux tiers de la longueur des élytres. Les pattes sont noirâtres, avec les hanches et les genoux plus clairs. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte dans les parties boisées, sur les montagnes de la province de Rio Janeiro. Il y avait déjà été recueilli par M. Aug. Saint-Hilaire. Pendant la nuit il projette une vive lumière. 382. LAMPYRE MI -PARTIE, Lampyris dimidiata, Blanch. Fulva, antennis nigris; prothorace, scuto , femoribusque fulvis; eljtris nigris, basi fulvis; tibiis tarsisque obscure fuscis. Long. 12 à i5 millim. Le corps est fauve. La tête, de cette couleur, ainsi que les palpes, est un peu con- cave en avant. Les antennes, assez longues, sétacées, d’un brun noirâtre, ont la base de leur premier article jaunâtre. Le prothorax, peu avancé sur la tête, assez large, semi-circulaire, bombé au milieu, déprimé de chaque côté, avec ses bords plats, un ( 119 ) peu 1 eleves, est entièrement dun fauve uniforme et très-légèrement pubescent. L’écus- son est de la meme couleur. Les elytres, finement chagrinées, d’un noir obscur, ont leur quart antérieur fauve , comme le corselet. Les pattes ont les hanches et les cuisses de cette dernière nuance, avec les jambes et les tarses plus bruns. L’abdomen est bru- nâtre. Cette espèce, assez semblable aux précédentes par sa forme, a été trouvée, par M. d’Orbigny, sur les arbustes dans la province de Chiquitos, près de Santa-Aua. 383. LAMPYRE TÉLÉPHORINE, Lampyris telephorina; Homalisus telephorinus , Perty, Delect, animal, articul. , p. 27, pi. 6, fig. 3. Cette espèce se trouve dans la province de Rio Janeiro. M. d’Orbigny l’y a ren- contrée sur les arbustes dans les parties boisées. 384. LAMPYRE TRISTE, Lampyris tristis, Rlanch. Fusco-nigra; antennis nigris, articulis depressis; prothorace nigro, antice pallido; elytris fusco -nigris , sutura marginibusque pallidis; pedibus fus co-nigr is. Long. 9 millim. Le corps est noirâtre. La tête est de cette même couleur, ainsi que les antennes; celles-ci sont noires, assez longues, un peu aplaties. Le corselet, semi- circulaire, assez avancé sur la tête, est noir, fortement ponctué sur les côtés, avec sa partie antérieure et ses bords d’un gris jaunâtre pâle. Les élytres, noires comme l’écusson, très-finement cha- giinees , ont leur suture et les bords latéraux d’un gris pâle. Les pattes sont noires, ainsi que l’abdomen; chez celui-ci les deux anneaux lumineux sont jaunâtres. M. d’Orbigny a trouvé cette petite espèce dans les bois de la province de Mojos. 385. LAMPYRE PETIT, Lampyris parea, Blanch. Fusca, antennarum articulis primis duobus favis ; prothorace semi-circulari fusco , marginibus pallidis; elytris fuscis, marginibus albidis. Long. 6 millim. Cet insecte est brunâtre. La tête est noire , lisse , avec les palpes d’un brun grisâtre et les mandibules d’un roux luisant. Les antennes, brunes, un peu aplaties et ciliées, ont leurs deux premiers articles jaunâtres. Le prothorax, arrondi, presque semi-circu- laire, est brun, avec une assez large bordure pâle, relevée de chaque côté par un espace rougeâtre. Les élytres sont brunes, très-finement pointillées dans toute leur étendue, avec la suture et une bordure latérale d’un gris clair; cette bordure disparaît vers les deux tiers de la longueur des élytres. Les pattes sont brunes, avec les jambes très- aplaties. L’abdomen est jaunâtre. M. d’Orbigny a trouvé ce Lampyre dans la province de Santa- Cruz de la Sierra (Bolivia). Coléo- ptères. ( 120 ) Coléo- ptères. ^ 386. LAMPYRE GRÊLE , Lampyris gracilis, Blanch. Fusco-nigra ; prothorace fusco, marginibus cinereo-rufis ; eljtris fuscis, marginibus pallidioribus, hong. 8 mill. Ce petit Lampyre est proportionnellement assez étroit : il est d’un brun noirâtre. Les antennes sont brunes, aussi bien que les palpes. Les mandibules sont roussàtres. Le prothorax, plus long que large, assez avancé sur la tête, est légèrement convexe, avec ses bords latéraux presque droits et très-peu relevés; il est d’un brun luisant, avec une large bordure d’un roux pâle et sale; sur les côtés, et particulièrement près du bord antérieur, il est aussi fortement ponctué. L’écusson est brun , comme les élytres ; celles-ci , finement chagrinées et un peu pubescentes , ont une étroite bordure claire. Les pattes sont totalement brunes. Ce petit insecte, très-distinct de tous ses congénères par sa forme étroite et son cor- selet avance, a ete pris par M. d’Orbigny, à la lisière des bois, dans la province de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia). 387. LAMPYRE BORDÉ DE ROUX, Lampyris rufo-marginatus , Blanch. Fusco-nigra, prothoracis lateribus ruhrescentibus. Long. 6 millirn. Ce Lampyre est assez étroit, entièrement d’un brun obscur. La tête est noirâtre. Les antennes, assez grêles, ont la base de leur premier article roussâtre. Le prothorax, assez avancé sur la tête, peu élargi sur les côtés, est d’un brun foncé, avec les côtés seuls, sans le bord anterieur, d’un ferrugineux rougeâtre. Les élytres, entièrement brunes, ont leurs bords latéraux à peine plus clairs. Les pattes, un peu aplaties, sont totale- ment brunes, comme l’abdomen. Cet insecte se rapproche du précédent par sa forme étroite; il est cependant pins petit, avec son corselet moins avancé et moins relevé sur les côtés. M. d’Orbigny l’a rencontré sur les feuilles d’une plante à San-Nicolas, dans la province de Santa-Fé, en allant de Buenos-Ayres à Corrientes. 388. LAMPYRE NOIR, Lampyi is nigra, Blanch. Angusta, omnino aterrima, prothoracis punctis duobus pallidis. Long. 5 millim. Ce petit Lampyre ressemble au précédent par sa forme; il est seulement un peu plus petit et entièrement d’un noir intense. Les antennes filiformes ont leurs articles peu aplatis. Le protborax, assez avancé sur la tête, un peu rétréci en avant, ayant ses bords latéraux à peine relevés, est ponctué tout autour, entièrement noir, avec un point clair jaunâtre de chaque côté. Les élytres, très-finement chagrinées, sont totalement noires, ainsi que les pattes et l’abdomen. , M. d Orbigny a trouvé cette espèce sur les fleurs dans les environs de Rio Janeiro. ( -121 ) Coléo- ptères. 389. LUCIDOTE ALLONGÉE, Lucidota elongata, Blanch., pl. VII, fig. .3. Fusco-atra , prothorace antice angusto, pallido-rufo , signis báseos duobus nigris. Long. i5 « i6 millim. Cet insecte est allongé, d’un noir brunâtre. Les antennes, entièrement noires, ont leurs articles, à partir du deuxième, aplatis, fortement élargis et prolongés un peu en dent. Le prothorax, bombé au milieu, aplati tout autour, avec ses bords un peu relevés, et rétréci en avant, est ponctué sur ses bords, entièrement d’un roux clair, avec deux petites marques noires à sa base. Les élytres , allongées , totalement d’un brun noirâtre , finement chagrinées dans toute leur étendue , ont trois lignes longitu- dinales lisses, un peu saillantes. Les pattes, de la couleur générale du corps, ont le dessous des cuisses antérieures et les articulations fémorales de toutes les pattes d’un jaune roussâtre. L’abdomen est noirâtre. Cette espèce est très -semblable, par les couleurs, au Lampyris thoracica d’Olivier; mais notre espèce est plus allongée; les dentelures de ses antennes sont moins longues; son corselet, différent par sa forme, présente des maculatures noires, dont le L. tho- racica est dépourvu. M. d’Orbigny a pris la Lucidota elongata sur des arbustes dans la province de Chiquitos. 390. LUCIDOTE THORACIQUE, Lucidota thoracica; Lampyris thoracica, Oliv., Coléopt., t. 2, genre 28, p. 27, pl. III, fig. 29 a, b. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province de Chiquitos et dans la province de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia). Pendant le jour il s’attache aux feuilles des arbustes. Il vole le soir en montrant par intervalles sa lumière phosphorescente. Genre PSILOGLADE, Psilocladus, Blanch. Ce genre, par la forme générale du corps, ressemble complètement aux Lucidotes; mais ses antennes l’en distinguent aussi bien que de tous les autres genres de Lampyriens. Elles sont grêles, de onze articles, dont le deuxième, très-petit, émettant chacun, à partir de ce second article, un double rameau, long, grêle et cilié. Les palpes sont terminées par un article ovoïde, épais. Le protborax est semi- circulaire. Les élytres sont oblongues, aussi larges à l’extrémité qu’à la base. Les tarses ont leurs quatre premiers articles allant en décroissant de longueur. Nous ne connaissons c|u’une espèce de ce genre. VI. Ins. i6 Coléo- ptères. { 122 ) 391. PSILOCLA.de A CORSELET VERMILLON, Psilocladus miltoderus , Blanch. Fusco-niger; proihorace pallide miniaceo; pedibus fuscis , femorum anticum basi pallidiori. Long. 8 à 9 millim. Cet insecte est oblong, entièrement d’un brun noirâtre. La tête est brune, ainsi que les palpes et les antennes. Le prothorax, semi-circulaire, légèrement rebordé, avec une double gibbosité sur sa ligne médiane, est entièrement d’un orangé vermillon, sans taches. L’écusson est d’un brun foncé, de même que les élytres. Celles-ci, finement chagrinées dans toute leur étendue, ont chacune trois lignes longitudinales un peu saillantes. Les pattes sont brunes , avec les hanches et la base des cuisses antérieures plus pâles; les jambes sont assez comprimées. M. d’Orbigny a découvert cette jolie espèce dans l’intérieur d’un bois dans la pro- vince de Chiquitos. 392. VESTA A CORSELET BORDÉ, Festa cincticollis , Blanch., pi. VII, fig. 4. Omnino nigra, antennis fabellatis ; prothorace rubro, nigro cincto. Long. 12 à i3 millim. Cet insecte est d’un noir intense. Les antennes, de la longueur des deux tiers du corps, ont chaque article, à partir du troisième, prolongé en un long rameau ; les deux premiers plus courts que les autres , mais les derniers ayant le tiers de la longueur totale de l’antenne. Le prothorax est d’un rouge vermillon , avec une bordure noire, plus large en avant qu’en arrière ou même sur les côtés; il est avancé sur la tête, relevé sur les côtés, un peu convexe au milieu, avec une petite ligne enfoncée. Les élytres, oblongues, entièrement noires comme l’écusson, sont finement chagrinées. Les pattes sont totalement noires , ainsi que l’abdomen. M. d’Orbigny a pris cet insecte sur les plantes aux environs de Valparaiso (Chili). Cette espèce s’éloigne du type des Vesta de M. de Castelnau par ses antennes plus flabellées; elle appartient à sa division des Lucernata. 393. VESTA GRACIEUSE, Festa gratiosa, Blanch., pi. VII, fig. 5. Flavescens, antennis tarsisque nigris; elytris basi favis, apice nigris. Long. 10 mill. Ce Lampyrien est plus étroit et plus élancé que le précédent : il est d’un jaune rous- sâtre. Ses antennes, assez longues, noires, ont chaque article, â partir du troisième, prolongé en un long rameau. Le prothorax, bombé au milieu, un peu relevé sur les côtés et légèrement échancré en avant, avec une ligne enfoncée, est entièrement d’un jaune fauve. L’écusson est de cette même couleur. Les élytres le sont également dans leur partie antérieure et noires dans le reste de leur étendue; la couleur jaune se pro- longe le long du bord latéral et de la suture, en sorte que la partie noire se prolonge en pointe sur chaque élytre. Les pattes sont fauves, avec les tarses noirâtres. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province de Chiquitos. Coléo- ptères. ( 125 ) 394. MÉGALOPHTHALME AGRÉABLE, Megalophthalmus gentilis , Blanch., pi. VII, fig. 6. Nigrescens; prothorace scutoque f ubis ; elytris omnino fusco-nigris. Long. 7 à 8 mill. Cet insecte est d’un brun noirâtre. Les antennes, de cette couleur, ont chaque article, à partir du troisième, prolongé en un long rameau aplati; tous ces rameaux s’appliquent les uns contre les autres, en sorte que l’antenne paraît former une grosse masse feuil- letee , ce qui caractérise au reste les diverses espèces de ee genre de Lampyriens. Le prothorax, d’un jaune fauve, offre une ligne saillante au milieu et de chaque côté un petit mamelon. L’éeusson est de la eouleur du corselet. Les élytres, entièrement d’un brun noirâtre , offrent deux lignes longitudinales assez saillantes. Les pattes sont bru- nâtres, ainsi que l’abdomen. Cette espece habite la province de Comentes. 395. MÉGALOPHTHALME USÉ, Megalophthalmus obsoletus, Blanch., pi. VII, fig. 7. Fuscus; prothorace f libo; plagia media nigra, tuberculis duobus Icevibus; scuto fubo; elytris fuscis , marginibus fubis. Long. 9 millim. Ce Lampyrien est d’un brun obseur. Les antennes, d’un brun fauve, ont leurs rameaux larges, fortement aplatis. Le prothorax, arrondi sur les côtés et un peu relevé, offre deux petites dentelures à son bord postérieur au-dessus de l’éeusson : il est d’un fauve clair, avec un espace médian noirâtre, sur lequel s’élève de chaque côté un large tubercule lisse, au-dessous de l’un et l’autre de ces tubercules. Le corselet présente un fort enfoncement. L’écusson est fauve. Les élytres, brunâtres, ponetuées , pubes- centes, ont une étroite bordure fauve, etchaeune offre trois lignes longitudinales très- saillantes. Les pattes sont brunes , avec la base des cuisses plus claire. M. dOrbigny a reneontré eet insecte, au mois de Janvier, dans la province de Cor- rientes; il paraît rechercher surtout les terrains secs. 396. LAMPROCÉRE, BLATTE, Lamprocera blattina; Homalysus blattinus, Perty, Delect, animal. articuL, p, 26, pl. 6, fig. 1. M. dOrbigny a trouvé cette espèce dans les bois de la province des Guarayos. Le corselet de l’individu que nous avons sous les yeux paraît un peu moins prolongé que dans celui représenté par Perty; en outre l’espaee jaunâtre, chez le nôtre pim brunâtre, est aussi plus carré. Malgré ces légères différences, nous pensons bien qu’il appartient à la même espèee. 397. LAMPROCÉRE A EANDE JAUNE, Lamprocera flaro-fasdata , Elanch,, pl. VII, fig. 1. Fusco-nigra, prothoracis margine antico reflexo, fubo; elytris nigris ; fascia undu- lata, flavofuba. Long. 22 n 25 millim. i I Coléo- ptères. ( 124 ) Cet insecte est d’un noir obscur. Les antennes , noires , ont chacun de leurs articles prolongé en une dent arrondie. Le prothorax , bombé au milieu , aplati sur les côtés , un peu prolongé en avant et relevé, est noir, avec son bord antérieur fauve. L’écusson est noir. Les élytres, également noires, très-finement chagrinées, ont au-delà de leur moitié antérieure une large bande transversale ondulée d’un jaune fauve, dont une den- telure se prolonge en ligne étroite presque jusque sous l’angle huméral. Les pattes sont noires, avec les articulations des hanches et des jambes fauves. L’abdomen est noir. Ce Lamprocère est voisin du L. grandis de Sturm; mais il est plus petit, son cor- selet est plus rétréci en avant, outre les différences qu’il présente dans les maculatures ; ensuite la partie jaune des élytres, étroite, réduite à une simple bande, l’en distingue encore très-nettement. Cette espèce a été prise sur les arbustes dans les environs de Santa- Ana, province de Chiquitos. 398. LAMPROCÈRE A CARRÉ JAUNE, Lamprocera flavo-quadrata , Rlanch., pi. VII, fig. 2. Nigra -, pro thorace paulo triangulari, flavo-aurantiaco, macula quadrata nigra ^ scuto nigro; eljtris nigris, plagia antica Jlava, quadrata. Long. ci i5 millim. Cette espèce, plus petite que les autres Lamprocères, est noirâtre. Ses antennes, noires, à articles larges, aplatis et un peu prolongés en dent, ont leurs deux premiers articles fauves. Le prothorax est aussi large que les élytres à sa base, fortement rétréci en avant, presque triangulaire, d’un jaune orangé vif, avec une tache postérieure carrée, d’un noir luisant. L’écusson est de cette dernière couleur. Les élytres, ovales, finement chagrinées, sont noires, avec un grand espace jaune à leur base, qui, sur les deux élytres réunies, est parfaitement carré. Les pattes sont noires, avec la base des cuisses et les genoux fauves. M. d’Oi'bigny a pris cet insecte dans la province de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia). % 399. AMYDÈTE BRÛLÉE, Amydetes prœusta, Blanch., pl. Vil, fig. 8. Nigra, antennis fusco-nigris; prothorace punctato, nigro, linea media impressa, mar- gine antico flavo ; eljtris flavis, apice nigris. Long. 8 à g millim. Cet insecte est noir. Ses antennes, d’un brun foncé, avec de longs rameaux, ont une vingtaine d’articles. Le prothorax , un peu sinueux sur ses bords , convexe , très- foi'tement ponctué, est noir, avec une ligne médiane enfoncée et son bord antérieur d’un jaune fauve. L’écusson est noir. Les élytres, un peu rétréeies vers le bout, sont d’un jaune fauve, avec leur extrémité noire. Les pattes sont de cette dernière couleur, ainsi que tout le dessous du corps. M. d’Orbigny a pris cette espèce sur les plantes, dans la province de Maldonado , à l’embouchure de la Plata, au mois de Novembre. Elle se rapproche beaucoup de VA/ny- ( m ) detes apicalis, Germ.; mais ses antennes sont plus courtes, ses élytres moins longues, son corselet, différent de forme, est noir, tandis qu’il est jaune entièrement dans VA. apicalis. 400. PHENGODE D’ORBIGNY, Phengodes Orbignyi, Blanch., pl. VIT, fig. 9. Fusco-nigra , prothorace scutoque pallido-rujis. Long, lo « ii millim. Ce Phengode, plus grand que les espèces déjà décrites, est d’un noir brunâtre. La tête est rugueuse, avec sa partie antérieure ferrugineuse. Les antennes, au moins leurs deux premiers articles, sont noires. Le prothorax est d’un roux clair et luisant. L’écus- son est de la même couleur. Les élytres, de moitié plus courtes que l’abdomen, sont chagrinées et un peu pubescentes. Les ailes sont enfumées. Les pattes sont brunâtres, ainsi que l’abdomen; on distingue sur les deux avant-derniers anneaux les taches lumi- neuses. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte à la lisière des bois, dans la province de Santa- Cruz de la Sierra (Bolivia). 401. DICTYOPTÊRE CEINTURÉ, Dictyoptera phalerata, Blanch. Nigra, prothorace medio nigro, lateribus Jlaais; elytris nigris, tricostatis, fascia , maculaque elongata, triangulari, subhumerali flavis. Long. 1 2 millim. Cet insecte est beaucoup plus grand que le Dictyoptera humeralis, Fabr. , auquel il ressemble extrêmement par la forme générale du corps. Il est noirâtre. La tête, noire en dessus, est roussâtre en avant. Les antennes, aplaties, avec le premier article assez gros , s’élargissent très-peu de la base à l’extrémité ; elles sont entièrement noires. Le prothorax, caréné au milieu , légèrement rebordé sur les côtés, est noir, ayant les angles postérieurs saillans, avec les parties latérales d’un jaune fauve. L’écusson est noir. Les élytres , longues , peu élargies vers le bout , ont une côte suturale saillante et deux autres dans leur partie médiane; entre ces côtes il existe des plis transversaux, séparés entre chaque côte par une ligne un peu élevée. Ces élytres sont noires, avec une grande tache presque triangulaire , partant de l’angle huméral et terminé carrément; vers les deux tiers de leur longueur on remarque encore une bande transversale dentelée, également d’un jaune fauve. La partie inférieure du thorax est noire, avec le milieu du sternum d’un jaune fauve. Les pattes, de couleur noire, ont les hanches et la base des cuisses fauves. L’abdomen est noir. Pris à la lisière des bois à Santa-Ana , province de Chiquitos. 402. DICTYOPTÊRE A BOUT NOIR, Dictyoptera melanura, Blanch. Nigra, antennis nigiñs, apice fulvis; prothorace flavo fulvo, lineolis duabus nigris; elytris quinqiie-costatis flavof ulvis, apice nigris. Long. 12 millim. Cet insecte, de Ia taille du précédent, mais un peu plus étroit et plus parallèle, a le corps noirâtre. La tête est noire , avec une tache jaunâtre au-dessous de l’insertion Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( m ) des antennes. Celle-ci a le premier article gros , avec les suivans aplatis un peu en dents , et les derniers , plus grêles , sont d’un fauve clair. Le prothorax est de cette dernière nuance, avec une tache allongée noirâtre de chaque côté d’une ligne médiane enfon- cée. Il est assez fortement relevé sur ses bords. L’écusson est noir. Les élytres, d’un jaune fauve uniforme, avec leur extrémité noire, ont chacune cinq côtes principales, l’une suturale, et les quatre autres entre la suture et le bord externe; les intervalles sont occupés par des stries transversales très-serrées et divisées par une ligne longitu- dinale un peu saillante. Les pattes, assez aplaties, sont noires, avec les hanches et la base des cuisses de couleur fauve. Cette espèce a été trouvée dans la même localité que la précédente. 403. CALOPTERON BORDÉ, Calopteron limbatum; Lycus limbatus , Fabr., Sjst. death. ^ t. 2, p. 115, n.° 25; Calopteron limbatum. Lap. de Casteln. , Hist, des ins., t. I, p. 262, n.” 2. Cette espèce ne paraît pas rare dans une grande partie du Brésil. M. d’Orbigny l’a prise près de Corrientes et du village de Golearas, dans les lieux secs et élevés; il a remarqué que son vol était rapide et prolongé. Il l’a rencontré aussi dans la province de Santa-Cruz de la Sierra et près de Santa-Ana, dans la province de Chiquitos. Chez un de ces individus la tache humérale est beaucoup plus grande que chez les autres; mais cette petite différence ne constitue évidemment qu’une variété. 404. CALOPTÉRE A PATTES JAUNES, Calopteron Jlavipes, Blanch. Flavum, antennis nigris, articulis duobus primis eocceptis; eljtris flavis, fascia paulo ante medium apiceque nigris. Long. 20 millim. Cette espèce, un peu plus petite que la précédente, est moins élargie proportion- nellement vers l’extrémité. Tout le corps est jaunâtre. La tête est de cette couleur. Les antennes sont noires, avec leurs deux premiers articles jaunes. Le corselet est, comme l’écusson , entièrement de cette nuance et sans taches : il est relevé sur ses bords et il offre dans son milieu une ligne élevée très-saillante. Les élytres sont jaunes, avec une bande transversale noire un peu avant leur milieu, et une seconde terminale plus large encore. Ces élytres ont leurs bords saillans et chacune deux côtes très - élevées ; entre chacune d’elles on en remarque une autre , beaucoup plus faible et des stries transver- sales très -rapprochées et très-fines. Les pattes, d’un jaune fauve, sont un peu bru- nâtres en avant. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte dans la province de Santa-Cruz delà Sierra (Bolivia), à la lisière des bois. FAMILLE DES RHIPÏCÉRIENS. 405. SCYRTE DE BOIS, Scyrtes ligneus, Blanch., pi. VII, fig. 10; Guér. , Spec, et Iconogr. génér. des anim. artic., n.° 3, Janvier 1843, p. 4, n.° 6. Trouvé sur les plantes dans la province de Chiquitos. ( m ) 406. RHIPICÉRE ARDOMINAL, Rhipicera abdominalis, Klug, Entom. brasil, specim., Srel p. t2, n.° 17; in Jet. nat. curios., Ronn, t. 12; Lap. de Casteln., Ann. de la Soc. entomol., t. 3 , p. 238; ejusd.. Hist, des ins., t. 1, p. 255, n.°4; Guerin, Spec, et Iconogr. génér. des anim. artic. , n.° 1, Janvier, 1843, p. 3, n.° 4. M. Aug. Saint-Hilaire avait trouvé cette espèce dans la province des Campos Geraës au Rrésil. M. d’Orbigny l’a pris sur les feuilles d’un arbuste, dans la plaine de Santa- Ana , province de Chiquitos. 407. RHIPICÉRE DE DALMAN , Rhipicera Dalmani , Westwood, nouv. édit, de Drury, t. 3, p. 74; Guér., Spec, et Icon, des anim. artic., n.° 1, Janvier 1843, p. 3, n.° 2; Polytomus femoratus , Dalman, Analecta entom., p. 21; Rhipicera femorata , Lap. de Casteln. , Ann. de la Soc. entom. , t. 3 , p. 240. M. Aug. Saint-Hilaire avait rencontré cet insecte dans la province des Campos Geraës au Rrésil. M. d’Orbigny l’a trouvé au mois d’Avril sur les feuilles des arbustes dans I intérieur des bois humides de la province de Corrientes. FAMILLE DES ÉLATÉRIENS. 408. SÉMIOTE A CORSELET ÉTROIT, Semioius angusticollis , Blanch. Flavo-fulvus, nitidus -, capite nigro, cornuhus duobus rubris, prothorace angusto Jlaco- rubro, vittis latis nigris duabus antice confusis; eljtris vitta marginali vittaque suturali nigris. Long. 28 à 3 o millim. Cet insecte est d’un jaune fauve, très-lisse et très-brillant. La tête est noire et munie de deux pointes droites d’un rouge sanguin , ainsi qu’une ligne antérieure. Les antennes sont fortement pectinées , noires , avec leurs deux premiers articles rouges. Le pro- thorax est long, étroit, un peu élargi avant le bord antérieur et rétréci en arrière; il est d’un jaune rougeâtre brillant, avec une tache latérale noire au rétrécissement, et deux larges bandes longitudinales également noires , très-légèrement ondulées et réunies près le bord antérieur, de manière à former un espace carré de couleur noire en avant; le prothorax est aussi fortement ponctué. L’écusson est noir. Tout le thorax est jaune avec une large bande latérale noire. Les élytres, terminées en pointe, avec une faible échancrure, sont jaunes , lisses, brillantes, avec des lignes ponctuées très-peu appa- rentes et ayant une bande suturale atténuée en avant, et une bande latérale commen- çant au-dessous des angles huméraux; ces bandes sont noires et se réunissent à l’extré- mité, en laissant entre elles une étroite ligne jaune. Les pattes sont entièrement de la couleur générale du corps. L’abdomen, qui est assez ponctué, offre de chaque côté une bande noire , se réunissant sur le dernier anneau , qui est lisse. Cette espèce est très-voisine du S. intermedius, Herbst, cornutus , Kirby, mais elle en est très-distincte par sa tête noire; celle de l’autre espèce n’ayant que deux taches de Coléo- ptères. ( m ) cette couleur sur un fond rougeâtre; ensuite les antennes sont plus fortement pectinées, le corselet est plus long , plus étroit et ponctué. Dans le S. intermedius il est lisse , plus aplati , et ses bandes longitudinales ne se réunissent point et n’atteignent pas le bord antérieur. Enfin, dans notre espèce, le dernier anneau de l’abdomen n’offre pas les deux fossettes pubescentes que l’on remarque dans le S. intermedius. M. d’Orbigny a pris cet insecte sur les acacias, dans les montagnes de la province de Rio Janeiro. 409. SÉMIOTE A CORSELET CONVEXE, Semiotus comexicollis , Rlanch. Flavo-falvus , nitidus, capite nigro, cornuhus duobus sanguineis ; prothorace elongato, angusto, convexo, vittis duabus nigris antice abbreviatis; eljtris vittis nigris duabus , altera suturali, altera marginali. Long. 22 « 23 milliin. Cette espèce est de la couleur de la précédente. La tête est également , avec ses deux pointes, d’un rouge sanguin, ainsi que leurs intervalles. Les antennes, noires, forte- ment pectinées, ont leurs deux premiers articles rouges. Le prothorax, long, étroit, est très-convexe et ponctué antérieurement: il est d’un jaune rougeâtre, avec deux lignes longitudinales noires, droites, assez écartées, ne se réunissant pas et n’atteignant point le bord antérieur. De chaque côté il existe un tubercule comme dans l’espèce précé- dente , mais il est de la même couleur que le reste du corselet. L’écusson est noir. Le thorax en dessous n’offre qu’un commencement de ligne noire antérieurement et posté- rieurement. Les élytres, jaunes et brillantes, ont une bande marginale, commençant en arrière des angles huméraux et une bande suturale qui ne se prolonge pas davan- tage. Ces bandes sont noires et se réunissent à l’extrémité. Les pattes sont jaunes, ainsi que l’abdomen; celui-ci offre deux bandes noires se réunissant sur le dernier anneau. Cet insecte se place près du précédent, dont il est extrêmement voisin; néanmoins il en est fort distinct par le prothorax plus étroit et beaucoup plus convexe, sans taches noires sur les côtés et avec des lignes plus écartées et raccourcies en avant, par la bande suturale des élytres, ne remontant pas jusqu’à l’écusson, etc. M. d'Orbigny l’a trouvé sur les troncs d’arbres, dans la province des Guarayos. 410. SÉMIOTE A CORSELET ROUGE, Semiotus sanguinicollis , Rlanch. Flavescens , capite antennisque nigris ; prothorace angusto, jlavo -sanguineo, vitta media nigra paulo ante medium dilatata; eljtris Jlavis, vittis nigris antice abbre- viatis. Long. 5o millim. Ce Sémiote est d’un jaune brillant, comme la plupart de ses congénères. La tête, entièrement noire, comme les palpes et les antennes, est munie de deux pointes, et sa surface est ponctuée. Les deux premiers articles des antennes tirent un peu sur le brun rougeâtre. Lé prothorax, étroit, convexe, bi-tuberculé de chaque côté, ponctue surtout à sa partie antérieure, est d’un rouge sanguin, avec la base plus jaune. Dans son milieu il offre une large bande noire, qui s’élargit un peu avant son milieu, pres- que à la hauteur des tubercules latéraux, comme si une tache latérale était confondue ( 129 ) avec cette bande. L écusson est noir. Les élytres, jaunes, terminées en pointe aigue, sans échancrure , offrent une bande suturale et une bande latérale noire ; ces deux bandes ne s’avancent que jusqu’au tiers antérieur des élytres et postérieurement se léunissent bientôt, en sorte que la couleur jaune pénètre seulement sous la forme d’un filet, qui se perd dans la couleur noire bien avant l’extrémité des élytres. Les pattes sont jaunes, ainsi que l’abdomen: ce dernier, comme le mésosternum, offre deux bandes latérales noires, se réunissant sur le dernier segment, qui est lisse. Cet insecte est très-voisin du .S. suturalis, Fabr.; il s’en distingue néanmoins au pre- mier coup d’œil par son corselet beaucoup plus étroit et plus ponctué, n’ayant pas de taches séparées de la bande médiane; il en diffère encore par les lignes des élytres, s étendant bien moins; la bande suturale dans le S. suturalis remontant jusqu’à l’écus- son, et dans ce dernier la couleur jaune passant entre les deux bandes jusqu’à l’extré- mité des élytres. Le 5'. sanguinicollis a été trouvé, par M. d’Orbigny, au mois de Janvier, sur les troncs d arbres dans 1 intérieur des forets de la province de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia). 411. SÉMIOTE A CORSELET FAUVE, Semiotus fulvicolUs, Blanch. Flavo -fulvus ; antennis nigris, articulis duobus primis eæceptis ; prothorace vitta nigra obsoleta; elf tris fulvis, sutura vittaque laterali bifida nigris. Long. 20 ci 23 millim. i Tout le corps de l’insecte est d’un jaune fauve luisant. La tête, portant deux pointes et fortement ponctuée, tire un peu sur le roussâtre, ainsi que les parties de la bouche et les deux premiers articles des antennes : celles-ci ont leurs articles peu dilatés et noirs à partii du troisième. Le prothorax, sans callosité latérale, légèreiîient bombé et très- finement ponctué, est d’un fauve clair luisant, avec une bande médiane noire, s’effaçant quelquefois plus ou moins. L’éeusson est noir. Les élytres, d’un jaune fauve, terminées en pointe, ont leur bord suturai dans toute sa longueur, et une bande latérale, divisée dans une grande partie de son étendue, occupant les deux tiers de la longueur des élytres, de eouleur noire. Les pattes sont d’un jaune fauve, ainsi que l’abdomen. Celui-ci offre de ehaque côté une bande noire, quelquefois effacée. Cet Élatéride se rapproche beaucoup du A. furcatus d’Herbst; mais chez ce dernier les antennes sont entièrement jaunâtres. La bande du corselet est plus étroite et plus marquée; celles des élytres sont plus nettement délimitées, et s’avancent plus près de la base. M. d’Orbigny a trouvé le Semiotus fulvicolUs sur les troncs d’arbres des forêts de la province des Guarayos. 412. SEMIOTE BOIS, Semiotus ligneus; Elater ligneus, Linn., Syst. nat., t. 2, p. 652; Drury, Exot. ins., t. 3, tab. 47, fig. 4; Fabric., Syst. eleutk., t. 2, p. 229, n.° 20; Olivier, CoTéopt., t. 2, genre 31, tab. 2, fig. 15. Cet insecte habite le Brésil et une grande partie de l’Amérique méridionale. VI. Ins. ^7 Coléo- ptères. I Coléo- ptères. ( 150 ) M. d’Orbigny l’a rencontré au mois de Janvier dans la province de Santa -Cruz de la Sierra; à la même époque il le prit dans la province des Guarayos. Enfin, au mois de Juin il le trouva à Moleto, dans les grandes forêts du sud des Cordillères orientales. Ce Sémiote se tient ordinairement sur les troncs d’arbres. Genre CYATHODERE, Cyathodera , Blanch. Le corps est allongé et assez étroit. La tête est courte, un peu avancée au-dessus de la base des antennes et creusée en dessus. Les palpes sont ter- minées par un article pointu, légèrement tronqué au côté interne. Les an- tennes ont presque la longueur des deux tiers du corps; leur deuxième article est très-petit, les suivans sont allongés, ciliés et très-peu élargis vers le bout; le dernier est plus long que le précédent, ayant un rétrécissement très-prononcé avant son extrémité. Le protborax est plus court que large, un peu dilaté à sa base, avec les angles prolongés en pointe obtuse. L’écusson est allongé. Les élytres sont longues et très -atténuées vers l’extrémité. Les pattes sont simples ; les tarses ont leurs deuxième et troisième articles munis d’une longue lamelle. Ce genre se distingue au premier coup d’œil de tous les autres Elatérides par la forme générale de son corps, celle de son corselet et de ses élytres, etc. Mais comme dans les Elatérides, dont les tarses présentent des lamelles, les caractères les plus tranchés sont tirés de la forme des antennes et du nombre de lamelles aux tarses, sous ce rapport notre genre Gyathodère se distin- guera aussi des autres genres déjà admis. Chez les Dicrépidies, de même que chez les Atractodes, seuls parmi les Elatérides, on trouve des tarses dont les deuxième et troisième articles ensemble portent chacun une lamelle. Mais dans les premiers, les antennes sont fortement en scie, et le dernier article n’offre point de rétrécissement; dans les seconds, les deuxième et troisième articles sont également très-petits, et les suivans sont en scie. Dans le genre Cjathodera , bien distinct de ceux-ci par les antennes, ces organes sont presque fdiformes avec le second article, seul, très-petit. Nous n’en connaissons qu’une espèce. l 413. GYATHODÈRE A LONGUES ANTENNES, Cyathodera longicornis , Blanch., pl. VIII, fig. 10. Niger omnino cinereo-pubescens ; prothorace medio sulcato; elytris novem-striatis. Long. i8 à ig millim. Cet insecte est entièrement noirâtre, couvert sur toutes ses parties de poils courts ( i31 ) d’un gris jaunâtre. La tête présente en dessus un large sillon et une avanee frontale très-prononcée. Les antennes sont noirâtres, pubescentes, particulièrement en dessous. Le prothorax, profondément sillonné au milieu, avec ses angles postérieurs très pro- longés en pointe, offre encore un sillon de chaque côté. L’écusson est arrondi sur ses bords. Les élytres, très-pubescentes , ont chacune neuf stries longitudinales très-fortes, ponctuées dans toute leur longueur. Les pattes, comme tout le dessous du corps, sont pubescentes. ’ M. d’Orbigny a pris ce bel insecte sur des arbustes â la lisière des bois près de Santa-Ana, dans la province de Chiquitos.. Genre TRIÉL ASME , Trielasmus , Blanch. Le corps est oblong. La tête est assez large, les palpes terminés par un article un peu tronqué obliquement. Les antennes, un peu plus longues que la téte, et le corselet réunis, à articles en dents de scie, le deuxième très- petit; le onzième ayant avant son extrémité une suture indiquant un dou- zième article. Le prothorax est voûté avec les angles postérieurs, prolongés en pointe aiguë. L écusson est termine en pointe. Les élytres sont oblongues. Les tarses ont les deuxième, troisième et quatrième articles presque égaux, et garnis chacun d’une lamelle. ’ Les Triélasmes ont entièrement l’aspect des Hémicrépidies et Dicrépidies; les trois lamelles, très-développées , qui garnissent les deuxième, troisième et quatrième articles de tous leurs tarses, les en distinguent facilement. Nous ne connaissons encore que l’espèce suivante, qui appartienne à ce genre. 414. TRIÉLASME VARIABLE, Trielasmus varians, Blanch. Niger, capite punctato^ antennis nigris; prothoraee undique punctato, nigro 'vel rufo; eljtris nigris , punctato-striatis. Long. 14 millim. Cet insecte est oblong, entièrement noir. La tête, légèrement pubescente, est criblée de gros points sur toute sa surface. Les palpes sont roussâtres. Les antennes entière- ment noires. Le prothorax, bombé avec ses angles postérieurs, aigus et très-prolongés , est légèrement pubescent et fortement ponctué sur toute sa surface; tantôt il est noir' tantôt roussâtre. Les élytres, peu pubescentes, oblongues et terminées en pointe, assez bombées, sont ponctuées dans toute leur étendue, et chacune offre neuf stries longi- tudinales profondes. Les pattes sont noires, comme le dessous du corps, et garnies d’un duvet grisâtre. Pris sur les arbustes près de Santa-Ana, dans la province de Chiquitos. Coléo- ptères. ( 132 ) Coléo- ptères. 415. HÉMICRÉPIDIE A CORSELET ROUX, Hemicrepidius ruficollis , Aphano- bius raficollis , pl. YIII, fig. 9. Fusco-niger, capite punctato , eæcav ato , antice rufo; prothor ace rufo; eljtris nigris, fere planis, striato-punctatis. Long. i3 millim. Cet insecte est d’un brun noirâtre. La tête, beaucoup plus étroite que le prothorax, sillonné au milieu, un peu excavée antérieurement, fortement ponctuée, noire, est un peu roussàtre en avant. Les antennes sont totalement noires, à articles courts et assez élargis. Le prothorax, presque carré, avec ses angles postérieurs aigus, légèrement bombé, très-finement ponctué, et d’un roux rougeâtre, offre une nuance plus jaune aux angles antérieurs et postérieurs. Les élytres, noires, avec une très-légère pubescence, sont presque planes, ayant une ponctuation très-fine et très-serrée dans toute leur étendue, et en outre chacune neuf fortes stries ponctuées. Les pattes sont noires, avec la base des cuisses et des jambes tirant sur le roussàtre. L’abdomen est noir, ayant son extrémité rousse. Cette espèce a été rapportée par erreur sur la planche au genre Aphanohius. M. d’Orbigny l’a prise à la lisière des Îbrêts de la province de Santa-Cruz de la Sierra. 416. DICRÉPIDIE CHATAIN, Dicrepidius castaneus, Blanch. Omnino castaneus, fronte prominente, capite crebre punctato ; prothorace punctato; eljtris punctato-striatis , linea latercdi nigra. Long. 17 ci 18 millim. Cet Éiatéride est entièrement d’un brun marron assez luisant. La tête , un peu pubes- cente, est couverte de très-gros points, et elle offre une avance frontale très-prononcéè , dont le bord est arrondi. Les antennes sont entièrerement brunes. Le prothorax, bombé, brillant, avec ses angles postérieurs très-prolongés , est couvert de gros points, et particulièrement sur les côtés, de poils assez longs. L écusson est allonge, étroit. Les élytres, un peu atténuées vers le bout, légèrement pubescentes, offrant chacune neuf stries très-ponctuées , ont sur leur bord latéral une ligne noire, qui ne s’étend ni jusqu’à la base, ni jusqu’à l’extrémité. Les pattes sont d’un brun roussàtre, comme le dessous du corps. Pris dans les bois de palmiers des environs de Caa-caty, province de Corrientes. 417. DICRÉPIDIE A CORSELET TACHETÉ, Dicrepidius macuUcollis , Blanch. Niger, antennis nigris; palpis flavescentibus ; prothorace fulvo, macula media cjua- drata, nigra; eljtris fulvis, apice nigris. Long. i3 à i4 millim. Le 'corps est oblong, noir, ayant une légère pubescence grisâtre sur toutes ses par- ties. La tête est noire, fortement ponctuée. Les antennes, noires, ont leurs deux premiers articles tirant un peu sur le brunâtre. Les pattes sont d un jaune fauve. Le prothorax, bombé, plus long que large, avec ses angles postérieurs élargis et très-prolongés en ( i35 ) pointe, est ponctué, d’un fauve luisant, ayant dans son milieu une tache noire presque carrée. L’écusson est noir. Les élytres, faiblement atténuées vers l’extrémité, présentant neuf stries crénelées avec les intervalles finement ponctués, sont fauves, avec leur quart postérieur noirâtre. Les pattes sont de cette dernière couleur, ainsi que l’abdomen. Pris par M. d’Orbigny près de Santa-Ana , dans la province de Chiquitos. 41$. DICRÉPIDIE BRUNATRE, Dicrepidius fuscescens, Blanch. Omnino fuscescens, cinereo pubescens; antennis pedibusque paulo pallidioribus; capite punctato , fronte prominente. Long. 1 5 millim. Cette espèce est totalement d’un brun foncé assez luisant en dessus ; on y voit sur toutes ses parties une pubescence d’un gris jaunâtre. La tête, très-ponctuée , unie en dessus, offre une avance frontale très-prononcée, dont le bord est arrondi. Les antennes, plus longues que la moitié du corps, sont d’un brun roussâtre. Le prothorax, bombé, d’un brun luisant, un peu plus long que large, est fortement ponctué dans toute son étendue. L’écusson est oblong. Les élytres, un peu atténuées vers le bout, sont presque planes, et ont chacune neuf stries profondes, garnies de gros points. Les pattes sont d’un Brun ferrugineux. L’abdomen est d’un brun obscur, comme le reste du corps; Cette espèce ressemble un peu au D. castaneus; mais sa tête est plus étroite et plus avancée; sa taille est moindre, sa ponctuation est plus fine, ses élytres plus planes, ses couleurs différentes. M. d’Orbigny l’a trouvée près de Santa-Ana, dans la province de Chiquitos, ainsi que dans la province de Moxos. 419. DICRÉPIDIE A GRANDES ANTENNES, Dicrepidius magnicornis, Blanch. Fuscus; antennis longissimis, cinereo fuscis ; prothorace ferrugineo; elytris fuscis , punctato striatis; pedibus rufis. Long, lo millim. Ce petit insecte est d’un brun marron assez foncé. La tête, ponctuée, pubescente, offre une avance médiane médiocre. Les antennes, d’un brun grisâtre à cause de la villosité qui les couvre, sont presque aussi longues que le corps. Le prothorax est d’un brun plus ferrugineux que les autres parties de l’insecte; il est couvert de gros points dans toute son étendue; en arrièie il offre une dépression longitudinale. Les élytres, brunes, peu convexes, légèrement pubescentes, ont neuf stries garnies de gros points, et les intervalles plans ont une ponctuation très-fine. Les pattês sont d’un roussâtre assez clair. L’abdomen, presque de la même nuance, est plus foncé. Pris sur des arbustes près de Santa-Ana, dans la province de Chiquitos. 420. DICRÉPIDIE UNICOLORE, Dicrepidius unicolor, Blanch. Omnino fusco-castaneus ; antennis mediocris; pedibus rufis; capite prothoraceque crebre punctatis; elytris striato-punctatis. Long, lo millim. Cette espèce, de la taille de la précédente, d’une forme semblable, est d’une couleur Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( i34 ) brun marron beaucoup plus uniforme, avec les antennes bien moins longues. La tête, pubescente, cribléé de gros points, n’offre qu’une avance frontale peu prononcée. Les antennes seulement de la longueur de la moitié du corps. Le prothprax, plus long que large, bombé, avec une impression longitudinale en arrière et de la couleur générale du corps, est fortement ponctué. Les élytres, très-peu bombées, de la même nuance, ont neuf stries garnies de gros points, et les intervalles offrent une ponctuation très- fine. Les pattes sont d’un roux assez clair. L’abdomen est de couleur générale de l’insecte. M. d’Orbigny a pris cet Élatéride sur les écorces d’arbres dans la Riacho de Coronda, près de Santa-Fe (province de Corrientes). 421. MONOCRÉPIDIE MA.RTELÉ, Monocrepidius malleatus; Elater malleatus , Germar, Insect, nov. spec., t. 1 , p. 50 , n.° 81 ; Monocrepidius malleatus, Germ., Zeitschrift fur die Entom., t. 1 , p. 223; Conoderus malleatus, Lap. de Cast., Hist, des insectes, t. 1, p. 232, 11.° 1. Cette espèce est commune au Rrésil. M. d’Orbigny l’a rencontrée dans la province de Corrientes, dans celle de Santa -Cruz de la Sierra et dans celle des Guarayos. Cet insecte se tient sur les arbustes à la lisière des forêts. 422. MONOCRÉPIDIE A RANDES JAUNES, Monocrepidius flavovittatus , Blanch., pl. VIII, fig. 8. Niger; capite concavo, antice rufo; antennis fuscis; prothorace nigro, postice, medio tuhei'Ciilato , linea media maculisque ad angulos favis; eljtris margine 'vittaque angusta flavis. Long, lo millim. Le corps est assez court, proportionnellement à sa largeur, comparé à celui des autres espèces du meme genre; il est d’un noir brunâtre. La tête, finement ponctuée, ayant antérieurement une concavité triangulaire, est jaune dans cette partie. Les antennes, moitié moins longues que le corps, noirâtres, ont leur dernier article plus pâle. Le prothorax, noir, avec un tubercule médian assez près du bord postérieur, offre une ligne mediane jaune, ainsi qu’une petite tache aux angles antérieurs et une plus grande aux postérieurs. L’écusson est noir. Les élytres, aussi larges à l’extrémité qu’à la base, et terminées par une petite pointe, sont presque planes, avec une ponctuation extrê- mement fine et des stries lisses et peu profondes. Chaque élytre offre près de la suture une ligne longitudinale jaune, se perdant vers les trois quarts de leur longueur; leur bord externe est également jaune. Les pattes, brunes, ont la base des cuisses et leur partie supérieure tirant sur le jaunâtre. M. d Orbigny a pris cet insecte dans la province des Guarayos. 423. ‘‘MONOCRÉPIDIE ÉCHELONNÉE, Monocrepidius scalaris; Elater scalaris. Germ., Insect, nov. spec., p. 47; Monocrepidius scalaris ejusd., Zeitschrift für die Entom., t. 1, p. 226, n." 6. ' Get insecte est commun dans une grande partie de l’Amérique méridionale. ( 155 ) M. d Orbigny la trouve à la baie de San-Blas en Patagonie, dans la province de Santa-Cruz de la Sierra, dans celle des Moxos, et à la Pampa del Rnis, dans la pro- vince de la Laguna, au departement de Chuquisaca; partout elle est abondante, sur- tout en Janvier. 424. MONOCRÉPIDIE EMBROUILLÉ, Monocrepidius confusus, Blanch. Niger, palpis antennisque fuscis ; prothorace nigro, punctato , parce villoso, mar- ginibus rufescentibus i eljtris nigris seriato -punctatis , vitta lata laterali fulva emarginata-, pedibus fulvis. Long. i4 ¿ i6 millim. Cet insecte est noir, couvert d’une fine pubescence grisâtre. La tête est plane, assez large, très-fortement ponctuée. Les palpes sont brunâtres, ainsi que les mandibules et les antennes. Le prothorax, un peu bombé, fortement ponctué, paraissant même comme un peu chagriné, est noir, avec une bande marginale d’un roussâtre obscur. L écusson est terminé en pointe. Les élytres ont chacune neuf stries ponctuées; les intei valles présentent une ponctuation très-fine; ces élytres sont noires, avec une large bande latérale d’un fauve roussâtre; cette bande s’atténue vers l’extrémité, et vers les deux tiers de sa longueur elle offre une échancrure, la partie noire dans cet endroit s avançant sur la partie fauve. Les pattes sont entièrement d’un fauve clair. L’abdomen est noir, avec une pubescence grisâtre. Cette espèce a la forme des M. scalaris, Germ., et geminatus, Perty. Elle est un peu plus étroite proportionnément que cette dernière. M. d Orbigny a trouvé le M. confusus dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. 425, MONOCRÉPIDIE A POINTS Monocrepidius oblongo-punctatus , Blanch. Niger, antennis, palpis, pedibusque fulvis ÿ prothorace punctato, omnino nigro; elytris nigris, macula apicali fulva; striis punctis oblongis crebratis r Long. iS millim. ^ , X Cette espèce a Ia forme de la précédente, dont elle est très-voisine, ainsi que du M. scalaris. Tout le corps est noir, avec une fine pubescence grisâtre. La tête, ayant une dépression longitudinale au milieu, est criblée de gros points se confondant les uns dans les autres. Les palpes sont d’un fauve clair, ainsi que les antennes; celles-ci ont leurs articles un peu aplatis*. Le prothorax est un peu bombé, entièrement noir, fortement ponctué dans son étendue. L’écusson est noir, arrondi vers le bout. Les élytres, noires, avec une étroite bordure fauve et vers l’extrémité une tache latérale allongée de la même nuance, présentent chacune neuf stries profondes. Ces stries sont formées par des points oblongs très-creux, placés bout à bout. Les intervalles sont plans et légèrement inégaux. Les pattes sont entièrement d’un fauve clair. L’abdomen est noir , garni d’une légère pubescence grise. M. d’Orbigny a découvert cet insecte en Patagonie, près du village de Patagones. Coléo- ptères. ( 13G ) 426. MONOCRÉPIDIE ROUGEA.TRE, Monocrepidius rubrescens , Rlanch. Niger, antennis latis; prothorace rubro, linea media punctisque duobus nigris; scuto nigro; eljtris rubris, punctis duobus parteque posteriore nigris. Long. j8 à ig rnillim. Cet insecte est très-voisin du M. geminatus de Perty, dont il a Ia taille et la forme générale. Le corps est noir. La tête, large, ayant une dépression médiane, est criblée de gros points. Les antennes ont leurs articles un peu élargis à partir du quatrième. Le prothorax, un peu plus long que large, bombé, est rougeâtre, fortement ponctué, ayant au milieu une ligne noire atténuée en avant, et de chaque côté de cette ligne un petit point noir. L’écusson est noir, terminé en pointe. Les élytres, garnies de stries fortement ponctuées, sont larges, légèrement amincies vers le bout; elles sont rougeâtres comme le corselet, ayant chacune un petit point noir vers le milieu, et leur tiers posté- rieur au moins de couleur noire, s’arrondissant en avant. Les pattes et l’abdomen sont entièrement noirs. Cette belle espèce a été découverte par M. d’Orbigny sur des arbustes près de Santa- Ana, dans la province de Chiquitos. 427. MONOCRÉPIDIE ILLUSTRE, Monocrepidius , illustris , Klug, in Diet. univ. d’hist. natur., Atlas, Coléoptères, pl. IV, fig. 6. Cette espèce n’est pas rare au Rrésil. M. d’Orbigny l’a rencontrée sous les pierres dans les endroits secs, dans la province de Monte-Video. 428. PHYSORHINE A TÊTE JAUNE, Physorklnus Jlaviceps, pl. VIII, fag. 7; Elater Jlaviceps, Perty, Delectus animal. articuL, p. 21, tab. V, fig. 2. Pris à la lisière des forêts dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. 429. HÉMIRHIPE FASCICULÉ, Hemirhipus fascicularis , pl. VIII, fig. 6; Elater fascicu- /rtm,Fabr., Syst. eleuth., t. 2, p. 222, n.°3; Olivier, Entom., t. 2, genre 31 , p. 8, n.° 1. tab. V, fig. 6; Hemirhipus fascicularis , Germ., Zeitschrift fur die Entom., t. 2, p. 272, n.° 2. Pris par M. d’Orbigny, pendant le mois de Décembre, sur les troncs d’arbres dans l’intérieur des grands bois près du Parana, à vingt lieues au-dessus de Corrientes. 430. ALAUS FLAMME, Alaus flammula, Rlanch., pl. VIII, fig. 5. Niger, capite rifo, punctato; prothorace rufo, punctato, flavo - villoso , nigro- maculato , tuberculo postico; eljtris nigris , fammula rufa. Long. 3o rnillim. Cet insecte est noir, parsemé de petits poils jaunes. La tête est roussâtre, avec le sommet noir, excavée dans le milieu, criblée de points enfoncés au fond, de chacun ( 457 ) desquels on remarque un poil jaune. Les antennes sont noires, ayant leurs deux pre- Coléo- miers articles rougCcâtres. Le prothorax n’est guère plus long que large, très-épais, d’un roux rougeâtre, avec une ligne médiane noire, élargie en avant et formant en arrière un espace carré, au milieu duquel s’élève un très-gros tubercule; de chaque côté il existe en outre trois taches noires, disposées en triangle. Toute la surface du corselet est criblée de gros points, offrant chacun un poil jaune. L’écusson est rouge, bordé de noir, arrondi, très-ponctué. Les élytres, oblongues, ayant une dépression sur chacun des angles huméraux, présentent des stries fortement ponctuées et généralement poilues, du moins à leur base. Sur chaque élytre on remarque une bande ou sorte de flamme d’un roux brillant, s’étendant de la base au milieu; par le haut elle rejoint le bord extérieur, qui, dans son tiers antérieur, est de la même nuance. Les pattes sont courtes, un peu aplaties, noirâtres, avec les hanches et leur face interne roussâtres. M. d’Orbigny a pris ce bel insecte sur les troncs d’arbres dans la province des Guarayos. 43 L CHALCOLÉPIDIE SILLONNÉ, Chalcolepidius porcatus; Elater porcatiis, Linné, Sfst. nat., t. 2, p. 652, n.° 6; Elater striatus, Linné, t. 2, p. 652, n.° 8; Olivier, Entom., t. 2, genre 31, p. 14, n.° 1, tab. I, fig. 2; Elater virens, Fabric.; Syst. eleutk., t. 2, p. 226, n.° 29; Oliv., Entom., t. 2, genre 31, p. 15, n.° 12, tab. II, fig. 19 et tab. V, fig. 55; Chalcolepidius porcatus , Germ., Zeitschrift fur die Entom t. 3, p. 78, n.° 1. Cette espèce habite une grande partie de l’Amérique méridionale. M. d’Orbigny a pris la variété virens à Hibolo, dans la partie sud des Cordillères orientales, et la variété striatus dans la province de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia). 432. PYROPHORE LONG, Pyrophorus elongatus, Blanch. Piceo-niger, fusco tomentosus ; prothoracis maculis mesicularibus oaatis, suhmargi- nahbus; eljtris parallelis distinctissime strialo-punctatis. Long. 35 millim. Cette espèce est extrêmement voisine du P. nyctophanus de Germar, elle a exactement la meme forme et n’en diffère que par de légers caractères. La tête, moitié moins large que le thorax, offre sur sa partie frontale deux petites impressions longitudinales. Les antennes sont d’un brun foncé. Le prothorax est bombé dans son milieu, un peu plus large que long, ayant ses angles antérieurs arrondis; il offre à peine la trace des deux fossettes ordinairement profondes qu’on remarque sur le corselet du P. nyctophanes. Les taches lumineuses sont un peu plus ovalaires que dans les P. noctilucus et nycto- phanes. L’écusson est plus large que dans cette dernière espèce et plus arrondi vers le bout. Les élytres, assez bombées, presque parallèles, ont des stries pontuées très- distinctes, dont les points sont très -serrés. Les pattes sont de la couleur générale du corps. ' Cette espèce se distingue au premier abord du P. nyctophanes par les stries de ses elytres, qui sont profondes, avec les points très-rapprochés les uns des autres, presque Coléo- ptères. ( 138 ) contigus entr’eux, tandis que dans le nyctophanes elles sont à peine sensibles , et même ne sont point distinctes sous la pubescence. Dans le P. noctilucus , dont les élytres, plus coniques, suffisent pour la distinguer de notre espèce, les points formant les stries sont encore plus petits et beaucoup moins rapprochés. M. d’Orbigny a trouvé le P. elongatus dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. On le rencontre depuis le mois de Décembre jusqu’en Février. A Santa-Cruz on le nomme Ciiriici. Ainsi qu’on le voit dans d’autres pays avec le noctilucus, etc., les femmes s’en parent le soir. 433. PYROPHORE TRÈS -PONCTUÉ, Pyrophorus punctatis simus , Rlanch. Piceo-niger , fmco-tomentosus -, prolhorace impresso, maculis vesicularibus submar- ginalibus -, eljtris profunde striato-punctatis. Long. 3a ¿ 38 millim. Tout le corps est d’un brun noirâtre, couvert d’une pubescence d’un brun jaunâtre. La tête, moitié moins large que le corselet, est très-fortement ponctuée. Les antennes, plus courtes que le corselet, sont d’un brun un peu rougeâtre. Le prothorax, très- bombé, â peine plus large que long, offre vers le milieu une large dépression trans- versale, et de chaque côté cette dépression devient plus forte. Les taches lumineuses, presque marginales, sont arrondies; mais dans certains individus elles sont plus ova- laires. L’écusson est assez large. Les élytres, terminées par une petite pointe, ont des stries très-profondes, garnies de points très-serrés. Chez cette espèce les élytres sont plus larges â la base que dans le P. nyctophanes , mais toutefois beaucoup moins que dans le P. noctilucus; les fortes stries des élytres et l’inéoalité du corselet distinguent au reste facilement le P. punctatis sim us de ces deux autres espèces. On le trouve dans la province de Monte-Video. M. d’Orbigny l’a rencontré com- munément dans la partie nord de Corrientes; il se tient dans les lieux secs et élevés ^ particulièrement sablonneux. Il se cache le jour; mais dès que la nuit paraît, il vole en tout sens, faisant briller sa lumière sur les plaques de son corselet et sous ses élytres. Cet insecte se trouve pendant les mois de Janvier et de Février; quand on veut le saisir, il contrefait le mort: sa marche est assez lente; il se plaît surtout sur les arbres morts ou sur les poteaux des maisons. 434. PYROPHORE A LARGE CORSELET, Pyrophorus laticollis , Blanch. Piceo-niger fusco-tomentosus; prolhorace lato, paulo impresso; maculis vesicula- ribus ovatis obliquis; eljtris profundé punctato-striatis. Long. 36 ci 38 millim. Cel te espèce est très-voisine de la précédente ; elle s’en distingue par sa largeur plus grande, et surtout par les proportions de son corselet. La tête n’a pas la moitié de la largeur du corselet. Les antennes, plus courtes que ce dernier, sont d’un brun rou- geâtre. Le prothorax est de près d’un tiers plus large que long, très-peu bombé, ayant ( 159 ) seulement une très-légère impression de chaque côté. Les taches, lumineuses, sont un Coieo- peu obliques, ovalaires. Les élytres, notablement plus larges que le corselet à la base, se rétrécissent faiblement vers le bout; leurs stries, ponctuées, sont très- fortes, un peu moins toutefois que dans le P. punctatissimus , mais beaucoup plus que dans les P. noctilucus et nyctophanes , et même que dans le P. elongatus. M. d’Orbigny a pris cette espèce dans la province de Santa-Cruz de la Sierra, dans la même localité que le P. elongatus. Néanmoins nous l’en croyons bien distincte, car elle est à peine plus longue, et cependant elle est d’un tiers plus large, avec les taches lumineuses du corselet plus obliques, les stries des élytres plus fortes, etc. 435. PYROPHORE ÉTROIT, Pyrophoms angustus, Blanch. Parallelus niger , fusco -tomenlosus; prothoracis maculis vesicularibus rotundatis submar ginalibus; elytris elongatis, parallelis, haud striatis. Long. 26 millim. Cette espèce appartient à la division des P. pellucens et phosphorescens , Germar; les taches lumineuses du corselet étant distinctes en dessous. La tête est assez concave en avant. Les antennes, plus courtes que le corselet, sont brunâtres. Le prothorax, aussi long que lai’ge, offre de chaque côté une petite fossette. Les taches lumineuses sont arrondies. L’écusson est une fois plus long que large. Les élytres, guère plus larges que le prothorax, sont plus de trois fois plus longues, ayant une fine rugosité sur toute leur surface, et des stries longitudinales presque imperceptibles, même lorsque la pubescence des élyti'es est enlevée. Par sa forme longue et étroite, cet insecte se distingue aisément du P. pellucens , dont il est voisin. M. d’Orbigny l’a pris dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. 436. PYROPHORE FAUVE, Pyrophorus fulvotomentosus , Blanch. Piceus fulvotomentosus ; antennis pedibusque fuscis; prothorace marginibus rubres- centibus, maculisque vesicularibus obsoletis; elytris acuminatis. Long. 32 à 52 millim. Cet insecte est voisin du P. acuminatus , mais d’une taille un peu supérieure, avec le corselet plus large et moins bombé. Tout l’insecte est d’un brun foncé, couvert d’une pubescence fauve, extrêmement épaisse. La tête est creusée dans son milieu. Les antennes, brunes, ont leur tioisième article des deux tiers plus court que le suivant. Le pro- thorax, à peu près aussi long que large, légèrement arrondi sur les bords, faiblement bombé, offre une fine ponctuation cachée sous une épaisse pubescence. Ses côtés, prin- cipalement vers la base, ont une nuance ferrugineuse. Les taches, lumineuses, très- petites, à peine saillantes, sont latérales. Les élytres, de la largeur du corselet à leur base, se rétrécissent beaucoup vers l’extrémité, où elles se terminent en pointe aiguë. Elles présentent des stries ponctuées peu distinctes sous la pubescence serrée qui les recouvre. Les pattes et le dessous du corps offrent la même villosité. M. d’Orbigny a découvert ce Pyrophore dans la province de Corrientes. ( '140 ) Coléo- ptères. 437. PYROPHORE A. CORSELET CARRÉ, Pyrophoms quadraticollis , RIanch. Fuscus cinereo-pubescens; antennis peclibusque fuscis; prothorace lato, medio nigro, lateribus ferrugineo, maculis 'vesicularibus obsoletissimis; eljtris ferrugineis, apice paulo acuminatis. Long. 28 à 82 millim. Cet Elatëiide, très-voisia du précédent, s’en distingue facilement par un thorax plus large et des élytres terminées en pointe moins longue. Tout le corps est brunâtre, recouvert d’une pubescence d’un grisâtre moins épais que dans l’espèce précédente. La tête est excavée au milieu. Les antennes, brunes, plus longues que le corselet, ont leur troisième article moitié plus court que le suivant. Le prothorax, un peu plus large que long, semble presque carré avec ses angles extérieurs légèrement arrondis; il est peu voûté, au milieu il est noirâtre, mais sur les côtés cette couleur passe au ferrugineux; les taches lumineuses sont encore plus petites que dans l’espèce précédente et moins apparentes. Les élytres, d’un roux ferrugineux foncé, ont de faibles stries ponctuées, en partie cachées sous la pubescence. Ces élytres, fortement atténuées vers l’extrémité, se terminent en une petite pointe très-courte. Les pattes sont brunes et pubescentes. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans la province de Santa-Cruz de la Siena et dans la province de Chiquitos. 438. PYROPHORE A PATTES ROUGES, Pyrophorus rubripes, Blanch. Piceus glaber; antennis pedibusque ferrugineis; prothorace lato, undique crebre punctato, maculis 'vesicularibus angularibus; eljtris latis, parallelis, punctato- striatis, apice rotundatis. T^ong. 24 millim. Cette espèce est assez voisine du P. luculentus, Germar, â la division duquel il appartient. Elle est néanmoins beaucoup plus large, plane et glabre. Sa couleur est d’un brun foncé. La tête, notablement plus étroite que le prothorax, est criblée de gros points et profondément excavée dans son milieu. Les antennes, ferrugineuses, sont en scie â partir du troisième article; le deuxième est très-petit, le troisième est sem- blable au suivant. Le prothorax, sensiblement plus large que long, est peu convexe, fortement ponctué dans toute son étendue, avec une ligne médiane lisse peu apparente, surtout en avant. Les taches, lumineuses, situées à la base des pointes postérieures, sont anguleuses du côté de cette base et arrondies en dehors. L’écusson est allongé, avec son extrémité arrondie. Les élytres, aussi larges que le thorax, presque parallèles, arrondies au bout, presque planes en dessus, ont des stries ponctuées très-lôrtes, avec les intervalles finement et régulièrement chagrinées. Les pattes sont ferrugineuses. L’abdomen est de la couleur générale du corps. Trouvé dans la province de Corrientes en même temps que le P. punctatissimus. ( 141 ) 439. PYROPHORE EPAIS, Pyropkorus crassus, Elanch. Piceus pareé Jiilaotomentosus ; antennis pedibusque rufo-f uséis -, prothorace obeso, maculis vesicularibus rotundatis tumidis; eljtris latis, punctato -striatis. Long. 24 « 25 rnillim. Get insecte est très-voisin du précédent, dont il se distingue au premier abord pai- sa pubescence, son corselet volumineux et la grandeur de ses taches lumineuses. Tout le COI ps est d lui biun fonce. La tete est mediocre, tres-ponctuee et faiblement creusée dans son milieu. Les antennes, d’un brun un peu roussàtre, sont de la longueur du coiselet, leuis articles sont en scie a partir du troisième, celui-ci égal au suivant, le deuxième très-petit. Le prothorax, notablement plus large que long, est très -épais, comme gonflé; il est ponctué dans toute son étendue avec une ligne médiane enfoncée et une légère pubescence, principalement sur les côtés. Les taches, lumineuses, situées à la base des angles postérieurs, sont très-grandes, arrondies, vésiculeuses. L’écusson est arrondi au bout. Les élytres, de la largeur du corselet à leur base, à peine rétrécies vers l’extrémité, sont peu bombées, légèrement pubescentes, particulièrement sur les côtés et vers le bout; elles ont des stries ponctuées profondes, et les intervalles très- finement chagrinées. Les pattes sont d’un brun roussàtre. Le dessous du corps est pubescent. Trouvé par M. d’Orbigny aux environs de Monte-Video pendant le mois de Décembre, 440. PYROPHORE A GROS CORSELET, Pjrophorus grossicollis , Blanch. Piceus, nitidus, glaber;' antennis pedibusque ferrugineis ; prothorace conveocissimo , maculis vesicularibus ovatis; eljtris convexis, parallelis, leviter convexis. Long. 25 rnillim. Get insecte est voisin des précédons, et se rapproche aussi du P. perspicax, Guérin (\oyage de la Coquille), par la forme générale du corps-, bien qu’il soit infiniment plus convexe et d’une taille supérieure, avec les taches lumineuses du corselet d’une forme différente, et bien mieux délimitées. Tout le corps est d’un brun foncé, assez luisant, et entièrement glabre. La tête, un peu plus étroite que le corselet, est pontuée et un peu excavée au milieu. Les antennes, comme les palpes, sont ferrugineuses. Le prothorax est extrêmement épais, gibbeux, arrondi sur les côtés et sensiblement plus large que long. Toute sa surface présente une fine ponctuation ; au milieu on lemarque une ligne enfoncée, assez apparente. Les taches, lumineuses, situées à la base des angles posté- rieurs, sont obliques, ovalaires, de couleur jaune, avec leur contour plus rougeâtre. L’écusson est arrondi au bout. Les élytres, aussi larges que le corselet, à peine rétrécies vers l’extrémité, sont longues, très-bombées, ayant des côtes peu saillantes, mais très- manifestes, surtout à la base. Dans les intervalles on distingue des stries ponctuées d’une finesse extrême. Les pattes sont ferrugineuses. Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( U2 ) Cette espèce, qui s’éloigne de tous les autres Pyrophores par sa forme très-convexe et son épais corselet, a été trouvée par M. d’Orbigny dans la province de Corrientes, près de Carelones, pendant le mois de Janvier. Elle projette une lumière très- vive pendant la nuit. Son vol est bas, lent et saccadé. 441. PYROPHORE PORTE- FLAMREÂ.U, Pyropkorus facifer; Pyropkorus facifer, Germ., Zeitschrift fiir die Entom., t. 3, p. 48, n.° 40. L’individu en notre possession paraît se rapporter bien exactement à la description de M. Germar. La taille indiquée par cet auteur est aussi la même; cependant nous conservons encore quelque doute, parce que dans sa description il dit que les taches lumineuses du corselet sont ovalaires, tandis que dans l’individu que nous avons sous les yeux elles sont presque rondes. M. d’Orbigny a rencontré celte espèce dans la province de Monte-Video. Dans le jour, nous dit-il, elle se tient ordinairement sous les pierres, dans les endroits secs et arides; pendant la nuit elle vole, en projetant sa vive lumière. 442. PYROPHORE JANUS, Pyrophoriis janiis; Elater janiis, Herbst, Natiirg. der Kæf., t. 10, p. 16, n.“ 27, tab. 159, Rliger, Magaz. Gesellsch. Naturf., t. 1, 1807, p. 178, n.” 9; Pyrophorus Janus, Germ., Zeitschr. fiir die Entom., t. 3, p. 50, n. 42. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte, au mois de Novembre, près de Santa-Ana, dans la province de Chiquitos. 443. PYROPHORE A CORSELET ROSSU, Pyrophorus gibbicollis, Rlanch. Castaneus , glaber; antennis pedibusque fusco-ferrugineis; prothorace convexissimo, maculis vesicularibus ovatis; ely tris oblongis, punctato-striatis. Long. i5 millim. Celle espèce est voisine du P. facifer, dont elle se distingue par le corps glabre, le corselet très-convexe, ainsi que les élytres; elle se rapproche aussi du P. perspicax, Guér. , mais elle est plus large, plus convexe, avec le corselet dépourvu d’enfoncement aux angles antérieurs. Tout le corps est d’un brun marron fonce. La tete, plus étroite que le corselet, est ponctuée, ayant sur le devant deux lignes enfoncées, se réunissant par le haut. Les antennes, d’un ferrugineux brunâtre, à peu pfès de la longueur du corselet, légèrement en dents de scie, ont les troisième et quatrième articles égaux. Le prolborax, plus large que long, arrondi sur ses bords, est extrêmement bombé, comme gibbeux , ayant une ponctuation très-fine, et dans sa moitié postérieure une étroite ligne enfoncée. Les taches, lumineuses, sont un peu ovalaires. Les élytres sont bombées, ovoïdes, étant un peu plus larges au milieu qu’à la base et à lextremite, elles offrent des lignes ponctuées profondes. Les intervalles sont presque lisses. Les pattes sont d’un brun rougeâtre assez clair. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province de Corrientes. ( 145 ) Colëo- 444. PYROPHORE CLAIR-VOYAWT, Pyrophorus perspicillatus , Gerra., Zeitschrift fdr die Entom., t. 3, p. 54, n.° 47. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce près de Santa-Ana, dans la province de Chi- quitos. 445. PYROPHORE A CORSELET DÉPRIMÉ, Pyropkorus depressicollis , Blanch. Piceus nitidus, glaber; fronte lata, eæcavata; prothor ace fere plano, quadrato, bi-impresso, maculis ^vesicularibus vix convexis; antennis pedibusque ferrugineis; eljtris punctato- striatis. Long. 19 d 20 millim. Cette espèce appartient à la division des P. speculator, Illig.j foveolatus. Gerra., etc. Elle paraît extrêraement voisine de la première; mais sa taille est un peu plus consi- dérable, son corselet est plus plan, les stries de ses élytres sont plus fortes, etc. Tout le corps est glabre et d’un brun foncé assez luisant. La tête est à peine plus étroite que le corselet, avec les yeux très-gros. Le front est ponctué et excavé. Les antennes, guère plus longues que le corselet, assez grêles, d’un ferrugineux clair, ont leur troi- sième article égal au quatrième. Le prothorax, un peu plus large que long, très- faiblement bombé au milieu, avec ses bords latéraux un peu relevés, offre une ligne médiane très-fine, et de chaque côté, vers la partie antérieure, une impression oblique assez profonde. Toute sa surface est très-finement ponctuée. Les taches lumineuses sont ovalaires, jaunes, bordées de rougeâtre. Les élytres, voûtées à la base, s’abaissent en toit jusqu’à l’extrémité, vers laquelle elles se rétrécissent graduellement; ces élytres ont des stries ponctuées, extrêmement profondes, et les intervalles ont une fine ponctua- tion, à peine distincte. Les pattes sont d’un ferrugineux clair. M. d’Orbigny a pris ce Pyrophore à Samai-pata, dans la province de Valle Grande. 446. PYROPHORE A CORSELET PLAN, Pyrophoms planicollis, Blanch. Piceus cinereo-pubescens ; antennis pedibusque pallide ferrugineis ; prothorace ferè plano, bifoveolato , maculis vesicularibus rotundatis; eljtris punctato -striatis. Long. 16 millim. Cet Élatéride est très-voisin des P. observator, candens et cinerarius, Germ. La cou- leur des pattes et des antennes, le corselet plus plan, les taches lumineuses, petites et bien délimitées, distinguent surtout notre espèce. Son corps est d’un brun foncé, couvert d’une fine pubescence grisâtre. La tête, presque aussi large que le corselet, est très -profondément excavée et ponctuée. Les antennes, un peu plus longues que le corselet, d’un ferrugineux pâle, ont leur troisième article égal au suivant. Le prothorax, à peine bombé, un peu plus large que long, avec ses bords légèrement relevés, est très-finement ponctué, ayant une ligne médiane un peu saillante, et de chaque côté une petite fossette. Les bords du prothorax ont une nuance rougeâtre. Les taches, lumi- Coléu- plères. ( 144 ) neuses, sont petites, presque arrondies. Les élytres, un peu atténuées vers l’extrémité, pubescentes, ont des stries ponctuées, assez fortes et les intervalles très-finement cha- grinées. Les pattes sont d’un ferrugineux très-clair. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce, au mois de Janvier, dans la province de Santa- Cruz de la Sierra. 447. PYROPHORE A GROSSE TÊTE, Pyrophorus cephalotes, Rlanch. Fuscus, nitidus, glaber -, antennis pedibusque pallide rufis, capite eæserto; pro- thorace antice producto , margine postico ferrugineo ; eljtris striatis. Long. 1 9 I millim. CePyrophore appartient à la division des P. boops et buphthahnas. Germ., raninus , Eschsh., etc. 11 est distinct de ces derniers. Comme le P. boops, il est glabre, mais d’un brun plus clair, passant au ferrugineux sur les élytres. La tête est très-saülante, un peu moins toutefois que dans le P. raninas , Eschsh., ou exophthalmus , Guér.; elle est excavée et ponctuée. Les antennes, d’un ferrugineux clair, sont grêles, avec les troisième et quatrième articles égaux. Le prothorax est très-bombé, avec une ligne médiane enfoncée; son bord antérieur, arrondi, s’avance sur la tête; toute la surface est assez fortement ponctuée: il est d’un brun foncé, mais son bord postérieur est ferrugineux, ainsi que ses points. Les taches lumineuses sont arrondies, un peu plus grandes que dans le P. raninus. Les élytres, légèrement atténuées vers l’extrémité, d’un brun ferru- gineux, ont des stries profondes, dont la ponctuation est à peine distincte; les inter- valles, un peu bombés, sont lisses. Les pattes sont d’un ferrugineux très-clair. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province de Corrientes. 448. CARDIORHINE HUMÉRAL, Cardiorhinus humeralis, Eschsh., Thon’s t. 2, p. 34; Germ., Zeitschrift fiir die Entom., t. 4, p. 95, n.° 2. M. d’Orbigny a trouvé communément cette espèce sur les mimoses aux environs de Rio-Janeiro. 449. CARDIORHINE MARQUÉ, Cardiorhinus plagiatus; Elater plagiatus , Germ., Ins. spec, noa., t. 1 , p. 51, n.° 83; Guérin, Iconog. du règne animal de Cuvier, pl. 16, fig. 4; Cardiorhinus plagiatus. Germ., Zeitschrift für die Entom., t. 4, p. 96, n.° 5. M. d’Orbigny a surtout rencontré cette espèce sur les feuilles des arbustes au sommet du Corcorado, dans la province de Rio-Janeiro. 450. LACON CRIBLÉ, Lacon cribratum, Blanch. Obscure rufo-fuscus -, antennis pedibusque paulo pallidioribus -, prothorace puncta- tissimo , fiavo , piloso, medio elevato; eljtris cribrato-punctatis. Long. 8 millim. Cet Élatéride est un peu plus petit que le Lacon crenicollis, avec le corselet beau- coup plus court prOportionellement. 11 est entièrement d’un brun roussâtre assez obscur. ( 145 ) La tête , un peu excavée sur le devant, est garnie de gros points et de poils raides d’un fauve jaunâtre. Les antennes, à peu près de la longueur du corselet, sont d’un ferru- gineux plus clair; leurs deuxième et troisième articles sont égaux et très-petits; le dernier est assez épais et comme un peu tronqué au bout. Le prothorax, notablement plus large que long, ayant ses angles antérieurs arrondis et ses angles postérieurs aigus, est fortement élevé dans son milieu et dans son étendue criblé de gros points, d’où s’élèvent des poils courts et raides d’un jaune fauve. Les élytres, de forme ovale, un peu amincies vers le bout, sont complètement garnies de gros points enfoncés, rangés en séries longitudinales, mais tellement rapprochés, qu’ils se touchent presque les uns les autres. Les pattes sont à peine plus claires que les autres parties du corps. M. d’Orbigny a pris cet insecte à Santa-Ana , dans la province de Chiquitos. 451. CHÉLONAIRE A BOUT ROUGE, Chelonarium hœmorrkoum, pl.VIII, fig. 1 ; Perty Delect, anim. artic., p. 37, tab. 7, fig. 16. M. d Orbigny a piis cette espece sur des bolets pourris , dans la pi^ovince des Guarayos. 452. CHÉLONAIRE ORNÉ, Chelonarium ornatum, pl. VIII, fig. 2; Klug, Spec, entorn. brasil, in nov. Acta physic, medic. Acad. nat. curios., t. 12, p. 431; Perty, Delect, anim. _ artic., p. 36, pl. VII, fig. 15; Blanch, in Cuvier, Règne anim., nouv. édit., Insectes, pl. 30 , fig. 4. ' M. d Orbigny a piis cet insecte près de Caa-caty, dans la province de Corrientes. 453. CÉLONAIRE POILUE, Chelonarium pilosum, Blanch. Fuscum, tcirsis dilutioribus, supra parce albo-pilosum. Lon^. S millim. Ce petit insecte est entièrement brunâtre, un peu plus clair en dessous qu’en dessus. Les antennes sont de cette couleur , mais un peu plus pâles. Le prothorax, finement ponctué, est très-légèrement velu. L’écusson est aussi couvert de petits poils blancs. Les elytres , ovalan es, brunes, comme les autres parties du corps, sont parsemées de petits poils d’un blanc grisâtre, qui, vers le milieu de leur longueur, semblent figurer une ou deux lignes transversales onduleés. Les pattes sont brunes , avec les tarses beaucoup plus clairs. Trouvé dans l’intérieur des bois de la province de Chiquitos. 454. LISSOME D’ÉBÉNE, Lissomus ebeninus, Blanch. Nigei , nitidus, undique crebre punctatus', antennis, femorum parte superiore tarsis- que ferrugineis. Long, i o millim. Cette espèce ressemble au L. punctatus de Dalman, mais elle est un peu plus élargie et surtout beaucoup plus fortement ponctuée. Tout le corps est d’un noir brillant. La tête est fortement ponctuée. Les antennes sont ferrugineuses. Le prothorax, assez large, Coléo- ptères. VI. ini. 19 Coléo- ptères. ( 146 ) est fortement bombé, offrant un angle assez prononcé sur les bords latéraux, vers sa partie moyenne, et près des angles postérieurs une forte dépression. Toute sa surface est criblée de gros points enfoncés. L’écusson est également ponctué. Les élylres, fortement bombées, sont couvertes de gros points , disposés en séries longitudinales. Les pattes sont noires , avec la partie supérieure des cuisses, et pour les antérieures, toute la partie interne d’un roux ferrugineux , ainsi que les tarses. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte sur les arbustes à la lisière des forêts dans la province de Santa-Cruz de la Sierra et dans la province des Guarayos. 455. G4LBODÉME A. BANDES, Galbodema fasciata, Blanch., pi. VIII, fig. 4; ejiisd. Bègne anim. de Cuvier, nouv. édit.. Insectes, pi. 29 , fig. 5. Nigra, undique Jlavo-pubescens -, antennis nigris; prothorace nigro maculato; eljtris fasciis duabus lineolisque nigris; tarsis ferrugineis. Long, à i5 millim. Cette espèce est allongée, très- bombée, noire, recouverte presque entièrement par une pubescence d’un jaune clair. La tête est très-épaisse, totalement recouverte par cette fine pubescence. Les antennes sont noires. Le prothorax, très-voûté, plus large que les élytres , ayant en dessous de très-profondes rainures pour recevoir les antennes, est un peu inégal en dessus ; il offre une tache noire au bord antérieur , une plus grande au bord postérieur, divisée au milieu par une ligne étroite, et une plus petite de chaque côté; toutes ces taches sont limitées par la pubescence jaune. L’écusson est également recouvert de cette pubescence, de même que les élytres. Celles-ci, três- bombées , cylindriques, présentent deux bandes transversales, noires, glabres, l’une un peu avant leur milieu, l’autre vers les trois quarts de leur longueur. En outre, on distingue de nombreuses petites lignes transversales , également dénudées. Les pattes sont brunes, avec les tarses plus ferrugineux. C’est par erreur que le nom de Galba figure sur la planche, au lieu de celui de Galbodema; car dans cet insecte les tarses sont privés des trois lamelles caractéris- tiques du genre Galba. * M. d’Orbigny a rencontré cet insecte sur les troncs d’arbres, au bord du Bio Piray, au milieu du Monte-Grande, dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. 456. PTÉBOTARSE RUGUEUX, Pterotarsus rugosus, Blanch., pi. VIII, fig. 3. Elon gains , cjlindriciis , fuscus , parce pilosus; antennis ferrugineis, articulo primo obscuriori ; prothorace rugoso; eljtris incequalibus , fascia ad apicem lineolisque fulvis. Long. i4 millim. Cet insecte est bombé, cylindrique, d’un brun noirâtre; il se rapproche beaucoup du P. tuberculatus de Dalman, dont il est néanmoins très-distinct par ses caractères spécifiques. La tête est fort grosse, creusée au milieu, très-ponctuée et parsemée de poils jaunâtres. Les antennes sont d’un ferrugineux clair , avec leur premier article ( U7 ) plus foncé, et tous, à partir du quatrième, prolongés en un rameau assez long. Le pro- Coko- thorax est un peu plus long que large, cylindrique, très-inégal, criblé de gros points *'^*’^**' et offrant çà et là quelques poils jaunâtres. L’écusson est entièrement couvert de cette pubescence. Les élytres, cylindriques, non tuberculées, mais très-inégales, présentent quelques côtes et de nombreuses dépressions transversales, et en outre une très-fine pubescence. Elles sont d’un brun foncé, avec une bande fauve près de leur extrémité, et de petites lignes transversales de même nuance dans toute leur longueur. Les pattes , très-courtes, aplaties, sont roussâtres, et les tarses ont leurs quatre lamelles carac- téristiques du genre , très-développées. M. d’Orbigny a pris cet insecte avec le précédent. 457. PTÉROTARSE HISTRION, Pterotarsus histrio, Guér., Icon, du règne animal, pl. XII, fig. 2; Lap. deCasteln., Hist, des insectes, t. 1, p. 127, n.° 2. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce dans la province de Santa-Cruz de la Sierra (Rolivia). I 458. BUPRESTE INSTABLE, Buprestis instabilis, Laporte et Gory, Monogr. des Buprest,, pl. 8, fig. 35. Trouvé sous les bois morts à Santa-Ana , dans la province de Chiquitos. 459. BUPRESTE BORDÉ DE ROUGE, Buprestis rubromarginata ; Psiloptera rubro- marginata, Chevrolat, Cent, de Bupr., Revue entom. de Silberm., t. 5, p. 64, n.° 37- Buprestis rubromarginata, Gory, Monogr. des Buprest., Suppl., p. 3, pl. XIV, fig. 79. M. d’Orbigiiy a trouvé cette espèce sur des^ troncs d’arbres , dans la province de Chiquitos, près de Santa-Ana. 460. BUPRESTE A CORSELET RIDÉ, Buprestis rudicollis, Blanch., pl. IX, fig. 1; Gory, Monogr. des Buprestides, Suppl., p. 89, pl. XV, fig. 85. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans les provinces de Chiquitos et des Guarayos. 461. BUPRESTE BLEUATRE, Buprestis cæsia, Blanch., pl. IX, fig. 2; Gory, Monogr. des Buprestides, Suppl., p. 114, pl. XX, fig. 112. M. d’Orbigny a trouvé cette belle espèce dans la province des Guarayos. 462. BUPRESTE ANGULEUX, Buprestis angularis, Schœnh., Synon. insect. Append., p. 119, n.° 165; Perty, Delect, anim. artic,, p. 17, pl. IV, fig. 5; Lap. de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprestides, genre Bupreste, p. 152; pl. XXXVII, fig. 209. Celte espèce n’est pas rare au Brésil. M. d’Orbigny l’a trouvée communément, pen- dant le mois de novembre, dans les provinces des Guarayos et de Chiquitos. ( m ) Coléo- ptères. 463. BUPRESTE A TROIS POINTS, Buprestis tripunctata , Fabr., Syst. death., t. 2, p. 197, n."62; Olivier, Eatom., t. 2, genre 32, p. 42, n.° 53, pl. II, fig. 10; Lap. de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprestides, genre Bupreste, p. 154, pl. XXXVllI, iig. 211. On reçoit ordinairement cette espèce de la Guyane. M. d’Orbigny l a rencontrée dans la province de Santa-Cruz de la Sierra, sur les Espinillos; il Ta trouvée encore dans la province des Guarayos. 464. CÆCULE AMÉRICAIN, Cœculus americanas, Blanch., pl. IX, fig. 3; Gory, Monogr. des Buprestides, Suppl., p. 79, pl. XIV, fig. 76. M. d’Orbigny a découvert ce curieux insecte en Patagonie, près le village de Patagones. 465. CHRYSOBOTHRIS A CORSELET ÉCH ANCRÉ, Chrjsobothris emarginaticollis , Blanch., Chrysoh. denticollis , pl. IX, fig. 5. Nigro-viridis ; prothorace dentis lateralibus obtusis armato; eljtris depressis, strigis elevatis, maculis 'viridibus impressis duabus. Long. i5 millim. Par la forme de son corselet, cette espèce se rapproche des Chrys. denticulata et denticollis Cast, et Gory. Mais elle est beaucoup plus étroite que ces dernières et moins rugueuse. Tout le corps est d’un vert obscur. La tête est fortement ponctuée. Les antennes sont noires , ayant seulement leur premier article verdâtre en dessus. Le pro- thorax, une fois plus large que long, ayant des reflets verts et rougeâtres et une ligne médiane enfoncée, et de chaque côté quelques impressions assez profondes, se con- fondant les unes dans les autres. Toute sa surface est ponctuée , et les bords latéraux présentent deux dents obtuses, dont la première plus forte que la seconde. Les élytres, finement ponctuées, denticulées sur leurs bords, ayant quatre lignes élevées, dont une, di'oite près la suture, est bifurquée antérieurement; sur chaque élytre on distingue deux taches verdâtres enfoncées, l’une vers le tiers antérieur, l autre vers les deux tiers de leur longueur. Les pattes sont de la couleur générale du corps. Bien que nous ayons publié cette espèce sur notre planche, avant que M. Gory n’ait décrit , dans son Supplément aux Buprestides , une espèce de Colombie sous le nom de denticollis, nous avons préféré changer ici notre première dénomination, pour éviter toute confusion. M. d’Orbigny a pris cet insecte à Sanla-Ana , dans la province de Chiquitds. 466. CHRYSOBOTHRIS A LIGNES DORÉES, Chrysohothris aurolineata. Lap. de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprestides, genre Chrysobothris, p. 34, pl. \II, fig. 48. Trouvé dans l’intérieur des grandes forêts de la province de Santa-Cruz de la Sierra. { 149 ) Coléo- 467. CHRYSOBOTHRIS MYA, Chrysobotkris mya, pl. IX, fig. 6, Gory, Monogr. des Buprest. , Suppl., p. 166, pl. XXVIII, fig. 161. M. d’Orbigny a trouvé ce joli insecte en Patagonie, près le village de Patagones. 468. COLOBOGASTER RESPLENDISSANT, Colobogaster resplendens, Blanch., pl. IX, fig. 4; Gory, Monogr. des Buprest., Suppl., p. 148, pl. XXV, fig. 145. M. d’Orbigny a découvert ce magnifique insecte dans les montagnes de Montecillo , au sud des Cordillères orientales. 469. COLOBOGASTER A QUATRE DENTS, Colobogaster quadridentata, Fabric., Syst. eleuth., t. 2, p. 186, n.° 3; Laporte de Castelnau et Gory, Monogr. des Buprest., genre Colobogaster, p. 5, pl. I, fig. 3. Cette espèce se trouve à la Guyane. M. d’Orbigny en a trouvé un individu dans la province de Santa-Cruz de la Sierra , dont la couleur verte est beaucoup plus claire et plus brillante. ’ 470. COLOBOGASTER DE D’ORBIGNY, Colobogaster Orbignyi, Gory, Monogr. des Buprest., Suppl., p. 153, pl. XXVI, fig. 149. Trouvé dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. 471. ANTHAXIE A DEUX TACHES, Anthaxia bimaculata, Gory, Monogr. des Buprest., V Suppl., p. 298, pl. L, fig. 293, M. d’Orbigny a découvert cet insecte en Patagonie , à quelques lieues au-dessus du village de Patagones. 472. POLYCESTE EXCAVÉE, Polycesta excavata, Blanch. Obscure œnea; antennis 'violaceis; prothorace lateribus producto, medio impresso, rugoso; eljtris costatis, punctato-eæcavatis , ad apicem spinosis, spina prima majore. Long. 19 à 20 millim. Cet insecte est entièrement d’un bronzé obscur. La tête est très-rugueuse, offrant aussi deux petites excavations entre les yeux. Les antennes sont d’un violet foncé. Le prothorax, une fois plus large que long, avec ses bords latéraux prolongés en pointe obtuse, est fortement ponctué sur les côtés; au milieu il présente un espace cordiforme un peu enfoncé, ponctué et rugueux. Les élytres, presque parallèles, rétrécies seulement vers leur extrémité, ont cette partie garnie d’épines aiguës, la première étant beaucoup plus grande que les suivantes. Ces élytres ont une côte principale vers la suture, entre lesquelles on remarque deux rangées de très-gros points; entre cette côte et le bord extérieur il existe plusieurs côtes moins fortes et plus irrégulières, qui, réunies par Coléo- ptères. ( m y une sorte de réticulation , liuiitent des points ou plutôt des excavations très-profondes. Les pattes sont chagrinées et de la couleur générale du corps. L’abdomen n’oifre point de tache. Cette espèce est voisine de la P. depressa Fabr., de Cayenne; mais elle est plus étroite proportionnellement; d’une couleur différente , et distincte surtout par son corselet et les inégalités des élytres. M. d Orbigny l’a trouve au mois de novembre près de Mercado , dans la province de Santa-Cruz. 473. PTOSIME PLAlNE, Ptosima planata, pl. IX, fig. 7, Laporte de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., t. 2, genre Ptosima, p. 5, pl. I, fig. 4. On rencontre ce joli insecte aux environs du Rio Janeiro. 474. ZÉMINE D’ORBIGNY, Zemina Orbignyi, pl. IX, fig. 8, Laporte de Castelnau et Gory, Monogr. des Buprest., t. 2, genre Zemina, p. 3, pl. I, fig. 2. Cette espèce n’est pas de Corrientes, comme l’ont indiqué MM. de Castelnau et Gory. M. d’Orbigny l’a trouvée communément en Patagonie, dans la saline d’Andrespas, à sept lieues au-dessus du village de Patagones. La Zemina Brullei Cast, et Gory, loe. cit. , p. 4, pl. V, fig. 5, nous paraît être une variété de petite taille de la Zem. Orbignyi. La dimension étant très-variable chez ces insectes , car nous en avons sous les yeux deux individus dont l’un a 22 millimètres de longueur, tandis que l’autre n’en a que 12/,. Chez ce petit individu la bordure jaune de l’extrémité des élytres a aussi disparu. Cependant il appartient positivement à cette espèce, et ils ont été pris ensemble par M. d’Orbigny. Au reste nous devons dire que la nature des descriptions et des figures de la Monographie des Buprestides nous laisse toute incertitude à l’égard de la Z. Brullei. 475. ZÉMINE A QUATRE ZONES, Zemina quadrizonata , Blanch. Viridi-œnea, cinereo - pubescens ; prothorace lato, paulo conoexo; elytris obeure- viridibus, punctatis , quadricostatis , maculis báseos duabus, altera ad scutum, altera siibhumerali , fasciisque tribus, angustis, rubris. Long. i5 « i6 rnillim. Cette espèce est dun vert bronzé, recouverte d’une pubescence très-forte d’un gris blanchâtre. La tête très-ponctuée , un peu excavée dans son milieu, est poilue, ainsi que le prothorax. Celui-ci , une fois plus large que long , ponctué dans toute son étendue , est peu convexe, ayant un leger sillon dans son milieu. L’écusson est d’un noir terne. Les élytres, presque parallèles, à peine convexes, sont d’un vert foncé luisant; elles ont chacune quatre côtes principales , entre lesquelles on distingue deux séries de gros points enfoncés, si ce n’est entre le bord externe et la côte externe, où l’on n’en re- marque qu une seule. L’extrémité des élytres est garnie de dents assez fortes très-aiguës. Ces élytres offrent à leur base deux taches, l’une près de l’écusson presque ronde. « ( 151 ) 1 autre triangulaire, située au-dessous des angles huméraux, et en outre trois bandes Coléo- transversales , assez étroites, d’un rouge vermillon; la première, placée vers le tiers an- teneur , est un peu oblique ; la seconde , située un peu au-delà de la partie moyenne , est légèrement sinueuse, et la troisième, avant l’extrémité, est presque droite. Les pattes sont de la couleur générale du corps. Cet insecte, voisin de la Z. Orbignji, en est très-distinct par sa forme plus aplatie, son corselet plus large. Les bandes des élytres sont aussi très - différentes , surtout les taches basilaires, et les épines terminales sont plus fortes. M. d Orbigny a pris cet insecte au mois de Decembre, à 25 ou 30 lieues au-dessus de Corrientes, dans les bois au bord du Parana. 476. ZEMIINE TRISTE, Zemina morosa, Laporte de Castelnau et Gory, Monogr. des Buprest., t. 2, genre Zemina:, p. 5, pl. II, fig. 7. M. d Orbigny a découvert cette espèce dans la même localité que la Zem. Orhignyi. 477. ZÉMINE PUDIQUE, Zemina pudibunda. Lap. de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., t. 2, genre Zemina, p. 6, pl. II, fig. 9. La Zemina humeralis, Gory, supplément à la Monographie des Buprestides, p. 199, pl. XXXIII , fig. 19Í , nous parait avoir été établie sur un second individu de la Z. pudibunda , chez lequel la bande principale des élytres serait interrompue au lieu d’être seulement échancrée. 478. ZEMINE OKÉA, Zemina okea, Blanch., pl. IX, fig. 9, Gory, Monogr. des Buprest., Suppl., p. 195, pl. XXXII, fig. 188. M. d Orbigny a vu ce charmant insecte une seule fois sur une fleur dans un ravin des monlagnes volcaniques de la province de Caranyas, à six lieues à l’ouest de la province de Teadored. 479. SrÉNOGASTER LINEAIRE, Stenogaster linearis; Buprestis linearis, Linn., Syst. nat., t. 2, p. 663, n.°28; Obvier, Entom,, t. 2, genre 32, p. 73; n.° 5, fig. 40, a, b; Buprestis atomaria. Fabric., Syst. eleutL, t. 2, p. 211 , n.” 40; Stenogaster lineans, Laporte de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., t. 2, genre Stenogaster, p. 2 pl. I, fig. 1. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce sur les bois morts dans la province de Santa- Cruz de la Sierra. Elle habile aussi la Guyane. , 480. STENOGASTER BAI, Stenogaster badius. Laporte de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., genre Stenogaster, p. 3, pl. I, fig. 2. M. d Orbigny a trouvé cette espèce dans les provinces des Guarayos et des Chiquitos. On Ta rapportée aussi de la Colombie. Coléo- ptères. ( ) 481. AGRILE A P1]\CEAUX, Agrilus penicillatus; Biiprestis penicillata, Klug^, Ëntomol. brasil, specim. in act. nat. curios., X. 12, p. 429, pi. XL, fig. 12; Gray, Anirn. kingd., pi. XXXI, fig. 4; Amorphosoma penicillatum, Laporte de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., t. 2, genre Amorphosoma, p. 2, pi. I, fig, 1. Trouvé dans la province de Santa-Cruz de la Sierra , sur des troncs d’arbres. 482. AGRILE PROLONGE, Agrilus productus; Amorphosoma productum, Laporte de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., t. 2, p. 6, pl. II, fig. 6. Trouvé dans la même localité que le précédent. 483. AGRILE POISSON, Agrilus piscis, Blanch., pl. IX, fig. 10; Gory, Monogr. des Buprest., Suppl., p. 207, pl. XXXIV, fig. 197. M. d’Orbigny a découvert ce joli insecte dans la même localité que les précédents. 484. AGRILE TACHETE D’OR, Agrilus chrysostictus ; Buprestis chrysosticta , Klug,, Entom. brasil, specim. in Acta nat. curios., t. 12, p. 425, pl. XL, fig. 6; Agrilus chry- sostictus. Lap. de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., t. 2, genre Agrilus, p. 11, pl. Il , fig. 1 1 . M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans la province de Corrientes, sur les fleurs des mimoses épineux. % 485. AGRILE TACHETÉ DE BLANC, Agrilus leucostictus ; Buprestis leucostictus , Klug, Entom. brasil, specim. in Acta curios., t. 12, p. 427, pl. XL, fig. 8; Agrilus leucostictus , Laporte de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., t. 2, genre Agrilus, p. 39, pl. IX, fig. 52. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province de Chiquitos. 486. AGRILE JAUNATRE, Agrilus Jlaveolus, Laporte de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., genre Agrilus, p. 25, pl. V, fig. 30. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte à Peccara, dans la province de Valle-Grande. 487. AGRILE TACHETÉ, Agrilus maculatus, Laporte de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., genre Agrilus, p. 17, pl. Ill, fig. 18. L’espèce recueillie par M. d’Orbigny nous paraît appartenir à \' Agrilus maculatus de MM. Castelnau et Gory; mais la description donnée par ces auteurs est si incomplète, que nous conservons eneore quelque doute. Aussi donnerons-nous la description de l’individu que nous avons sous les yeux , pour que les entomologistes, connaissant bien l’espèce décrite par les savants monographes , puissent décider entièrement la question. ( 155 ) Noire insecte, long de 8 millimètres, est d’un bronzé rougeâtre. La tête, cuivreuse, striée transversalement, offre deux impressions, l’une au-dessus de l’autre. Les antennes sont d’un bronzé verdâtre. Le protliorax, d’un cuivreux plus obscur que la tête, très- fortement strié, présente au milieu un sillon profond qui n’atteint pas le bord anté- rieur, et de chaque côté une fossette oblique très-distincte. Les élytres, un peu élar- gies au-delà de leur partie moyenne, puis rétrécies jusqu’à l’extrémité, sont d’un vert obscur avec une côte longitudinale, et diverses impressions recouvertes d’un fin duvet blanchâtre, formant ainsi autant de taches. Elles sont ainsi réparties; deux à la base moins distinctes que les auties, deux en amere, puis une rangée de quatre, presque au milieu des élytres, les deux suturales plus grandes et plus élevées que les latérales, une autre rangée de quatre vers les deux tiers de leur longueur, dont les deux suturales linéaires, et enfin les deux dernières un peu avant l’extrémité. Les élytres, finement crénelées vers le bout , sont terminées par une épine assez forte. Les pattes sont bron- zées ainsi que le dessous du corps, où l’on remarque un peu de duvet blanchâtre. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte dans la province de Chiquitos. 488. AGRILE A LIGNES JAUNES, Jgrilus Jlavolineatus , Laporte de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., genre Agrilus, p. 61 , pl. XIII, fig. 79. M. d’Orbigny a pris cette espèce au bord du Parana, à 25 ou 30 lieues au-dessus de Corrientes. 489. AGRILE ÉTROIT, Agrilus angustus; Stenogaster angustus, Chevrolat, Coléopt. du Mexique, fase. 6, p. 137, n. 4; Agrilus Ckevrolatü , Mannerh., Énum. des Buprest., p. 111, n.° 17; in Bull, de la Soc. impér. des nat. de Moscou. M. d’Orbigny a rencontré cet Agrile sur des mimoses dans l’île de los Fajaros, entre Buenos-Ayres et Corrientes. Nous l’avons comparé avec l’individu du Mexique, décrit par M. Chevrolat , et nous n’y avons trouvé aucune différence. 490. AGRILE ÉPINEUX, Agrilus spinosus, Blanch. Obscure viridis ; prothoracis marginibus aiireo-villosis ; elytris viridibus apice cu- preis, denticulatis, spinosis. Long, g millim. Cet insecte est entièrement dun vert sombre. La tête-, grosse, garnie en avant d’un duvet jaune doré, est sillonnée dans son milieu. Les antennes sont d’un vert bronzé. Le prothorax, strié transversalement, présente un sillon dans son milieu et de chaque côté une cavité allongée, garnie d’une fine pubescence dorée. L’écusson est étroit. Les élytres, longues, rétrécies vers le bout, sont d’un vert foncé, avec un reflet violacé à leur base et sur les bords; à l’extrémité elles sont d’un cuivreux brillant, terminées par une très-longue épine et denticulées extérieurement. Toute leur surface est fortement granuleuse , et au milieu de chacune d’elles , on remarque une ligne saillante. Les côtés du thorax sont couverts de petits poils dorés. Les pattes sont d’un vert cuivreux. Coléo-, ptères. VI. Int. 20 Coléo- ptères. ( 154 ) Cette espèce se place près de VAgrilus niger, Cast, et Gory. M. d’Orbigny l’a trouvée sur les plantes dans la province de Chiquitos. 491. AGRILE OBSCUR, Agrilus ater, Rlanch. Omnino ater; prothorace medio impresso, lateribus foveolato; elytris apice obtusis. Long. 8 milLim. Cet insecte est étroit, assez allongé, entièrernent d’un noir obscur. La tête est épaisse, bombée, ayant dans son milieu un sillon longitudinal. Les antennes sont totalement noires. Le prothorax, un peu convexe, offrant une ligne médiane enfoncée et vers sa partie antérieure une impression transversale, présente aussi de chaque côté contre le bord une fossette très-profonde. L’écusson est court et large. Les élytres , étroites , pa- rallèles, couvertes d’une granulation assez forte, sont entièrement d’un noir obscur; à leur base elles ont une dépression très-sensible; vers leur extrémité elles offrent un léger duvet doré, très-peu sensible. Elles sont obtuses au bout et même presque arron- dies. Les pattes sont de la couleur générale de l’insecte, ainsi que l’abdomen. Celui-ci, étant assez épais , dépasse les élytres sur les parties latérales. Cette espèce est assez voisine de V Agrilus niger de MM. Castelnau et Gory; mais l’ab- sence de taches jaunes sur le corselet et surtout la forme arrondie de 1 extremite des élytres, la distinguent complètement de ce dernier, dont les élytres se terminent en pointe aiguë. M. d’Orbiguy a trouvé cet insecte en Patagonie , près du village de Patagones. 492. AGRILE A CORSELET RUGUEUX, Agrilus rugosicollis , Blanch. Viridi-œneus, parce albb-vestitus; prothorace elongato, rugoso, lateribus impresso, medio profunde excavato; elytris apice rotundatis , denticulatis. Long. 8 millim. Cet Agrile, bien différent de toutes les espèces du même genre par son corselet, est étroit, entièrement d’un vert bronze, avec une tres-fine pubescence blanchatie, piin- cipalement en dessous. La tête, assez saillante, est rugueuse et sillonnée au milieu. Le prothorax, beaucoup plus long que large, ayant des rugosités transversales très-fortes, présente de chaque côté une impression profonde , au milieu une large gouttière , et entre elle et le bord une fossette allongée. L’écusson est allonge et termine en pointe. Les élytres , longues , étroites ; parallèles , fortement rugueuses , un peu atténuées vers le bout, entièrement d’un vert bronze obscur , très-légèrement pubescentes, sont arron- dies et finement denticulées au bout. Les pattes sont de la couleur générale du corps. M. d’Orbigny a découvert cet insecte en Patagonie, près du village de Patagones. 493. CORÊBE A CORSELET BRILLANT, Corœbus nitidicollis , Laporte de Casteln. et Gory, Monogr. des Buprest., genre Corœbus, p. 18, pl. IV, fig. 28. Trouvé dans les plaines sablonneuses de la province deSanta-Cruz de la Sierra (Bolivia). ( 155 ) Coléo- plères. TRIBU DES LAMELLICORNES. FAMILLE DES APHODIENS. 494. ANOMIOPSIS ÆLIEN, Anomiopsis œlianus, Blanch., pl. X, fig. 1. Niger, capite lato, antice ciliato, hicornuto, lateribus tridentato; prothorace con- veæo , lato, parce punctato, canaliculato; eljtris brevibus, convexis, punctato- s triads. Long. 5o « 5a millim. " Cet insecte est entièrement d’un noir intense peu brillant. La tête très-large, un peu aplatie sur les côtés, offre une carène latérale jointe par une carène transversale. Sa surface présente quelques points enfoncés, plus rapprochés sur les côtés qu’au milieu. En avant cette tête est munie de deux longues cornes, très-relevées et un peu divergentes, de chaque côté on remarque trois petites dents; tout autour elle est eiliée de poils roussâtres assez longs. Le prothorax est beaucoup plus d’une fois plus large que long, très-convexe, et cilié latéralement; au milieu il a un sillon longitudinal, qui s’atténue avant d’atteindre le bord antérieur. Ce bord est sinué et échancré en arrière de la tête ou divisé dans son milieu; il forme deux petits lobes. Toute la surface du corselet est garnie de points enfoncés, assez espaeés et disposés très-irrégulièrement, et sur les côtés on observe vers la partie moyenne une fossette ovalaire. Les élytres, très-bombées, d’un quart plus étroites que le prothorax, presqu’orbiculaires, ont une côte latérale et huit stries fortement ponctuées, dont une entre la côte et le bord marginal. Entre ehacune de ces stries on distingue une rangée de points enfoncés, écartés, beaucoup moins distincts que ceux des stries. Les jambes antérieures ont quatre dents robustes. Les tarses des pattes intermédiaires et postérieures sont garnis de poils fauves. Cet insecte paraît être très-voisin de VEucranium arachnoides (Reiche, Jjm. de la soc. entom., 1842, p. 83), mais il n’a pas de reflet métallique comme ce dernier; il est plus convexe, et les ponctuations présentent aussi des différences. Le type de \Eu- cranium arachnoides , d’ailleqrs, provient du Tucuman. V Anomiopsis dioscorides (Westw., Zool. Soc., t. 11, p. 164, pl. 29) doit différer très- peu aussi de notre espèce, elle en paraît néanmoins distinete. M. Westwood la décrit comme n’ayant que six stries ponctuées entre la suture et la côte latérale. M. d’Orbigny a trouvé ce bel inseete en Patagonie. On le rencontre, nous dit-il, dans les terrains sablonneux et sees, surtout dans les dunes anciennes de la baie de San-Blas, à la péninsule de San- José : il préfère les lieux découverts où les plantes sont rares; pendant tout le temps de la chaleur il se tient sur le sable, mais la nuit il rentre dans son terrier: si quelque chose l’inquiète, il se pratique promptement un trou dans le sable. Pendant les mois de Janvier, Février et Mars, il est assez commua Coléo- ptères. ( 156 ) au-dessus de l’embouehure du Rio Negro. Dès qu’on le touche, il contrefait le mort en étendant les pattes. Sa démarehe est toujours très-rapide; pendant le mois de Janvier on le rencontre fréquemment accouplé. 495. ANOMIOPSIS FRONT DENTÉ, Jnomiopsis dentifrons; Psammotnipes dentifrons, Guérin, Iconogr. du règne animal de Cuvier, texte inseetes, p. 74. L’individu que nous àvons sous les yeux est long de 19 millimètres. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans les mêmes localités que la précédente; ses mœurs sont analogues. 496. ANOMIOPSIS HÉTÉROCLYTE, Anomiopsis heteroclytus , Blanch. Niger J nitidus; capite, lateribus productis, dentatis , fronte cornubus longissimis oblique truncatis; prothorace Icevi, convexissimo, medio sulcato; eljtris striatis. Long. 1 7 éi 1 8 millim. Cet insecte, si remarquable par sa grande convexité et par la forme singulière de sa tête, est entièrement d’un noir brillant. La tête fort large, aplatie sur les côtés et criblée dans cette partie de gros points enfoncés, a ses angles antérieurs avaneés en manière de cornes, faiblement tridentées extérieurement. En avant de la tête il existe deux longues cornes droites, à peine divergentes vers le bout, couvertes de points en- foncés et tronqués obliquement à l’extrémité. Le prothorax, une fois plus large que long, extrêmement convexe, oiFre au milieu un sillon profond qui disparaît près du bord antérieur. Sa surface à l’œil nu paraît unie, mais avec un grossissement on y distingue une fine ponctuation; sur les côtés on trouve une fossette profonde. Le bord marginal est finement crénelé. Les élytres, plus étroites que le corselet, Irès-gibbeuses, moins longues que larges, ont une côte latérale très-saillante, et chaeune sept stries très-finement ponctuées, dont une entre la côte latérale et le bord externe. Les jambes antérieures sont fortement quadridentées. Cette belle espèee, dont nous n’avons vu qu’un seul individu, très -probablement du sexe mâle, a été trouvée dans la province d’Entre-Rio. 497. HYBOME D’ORBIGNY, Hyboma Orbignji, Blanch. Rubro-cupreum, capite sexdentato, ciim prothorace punctato ; eljtris postice callosis, costis obsoletis. Long. 25 à 24 millim. Cet inseete est entièrement d’un cuivreux rougeâtre uniforme. La tête est large, fine- ment ponctuée, ayant une faible carène de chaque côté; en avant elle offre une assez forte dépression, limitée de chaque côté par une assez forte pointe relevée; en arrière de cette bordure on remarque toujours sur le bord de la tête deux autres beaucoup plus faibles. Les antennes ont leur massue de couleur fauve. Le prothorax, une fois plus large que long, a son bord postérieur arrondi et légèrement sinueux; en avant il est ( 157 ) fortement écliancré, en sorte que les angles antérieurs sont très-avancés et pointus. Coléo- Les bords latéraux du corselet forment encore un angle obtus. Toute sa surface est finement ponctuée, et au milieu on y distingue une ligne très-fine. Les élytres larges, un peu bossues au milieu, ont chacune cinq callosités avant leur extrémité et une autre humérale, au-dessous de laquelle on remarque une crête interrompue au tiers antérieur de la longueur des élytres. Toute leur surface est garnie de petits points fort peu apparens, et chacune présente sept côtes très-faibles, surtout la plus rapprochée du bord latéral; on les distingue particulièrement par leur éclat plus vif que celui des intervalles. Les pattes sont de la couleur générale du corps. Cette espèce est très-voisine de VHjboma icarus, d’Olivier; mais sa couleur moins chatoyante, sa ponctuation plus fine sur le corselet, et surtout la presque-disparition des côtes des élytres, l’en distinguent aisément. M. d’Orbigny a pris un seul individu de cette espèce; il le vit un soir, à la lumière, près du village de San-Antonio de Burumuya, au milieu d’un bois de palmiers, dans la provinee de Corrientes. 498. HYBOME A COBSELET CUIVREUX, Hyhoma cupreicoUe, Blanch., pi. X, fig. 4. Viridi-CLipreum , capite bi-spinoso; prothorace rubro-cupreo , macula nigra ; eljtris lividis, ante apicem crenatis. Long. 12. millim. Le corps est d’un vert bronzé foneé. La tête, de cette nuance, est plus longue que large, finement ponetuée, terminée en avant par deux petites pointes. Le pi’othorax, ayant ses angles antérieurs aigus et une pointe latérale, est très-arrondi en arrière, vIÉ très-convexe, très-finement ponctué, entièrement d’un rougeâtre cuivreux, avec une tache postérieure allongée noirâtre. Les élytres, d’une nuance livide, presque planes ou peu convexes en dessus, ayant des stries à peine distinctes, ont une côte latérale, une gibbosité humérale, et avant leur extrémité une rangée eirculaire de gibbosités à arêtes vives. Les pattes sont verdâtres, comme le dessous du corps. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans les Cordillères. 499. MÉGATHOPA VIOLACÉE, Megatkopa violacea, Blanch., pi. X. fig. 2. Omnino violacea, capite transversirn strigoso; prothorace parum punctato; eljtris violaceis, sutura viridi, striisque laevissimis. Long. 22 ci 24 millim. Tout cet inseete est d’un beau violet foncé. La tête, finement striée transversale- ment et tirant sur le noir à sa partie antérieure, offre en avant deux pointes un peu relevées. Les antennes ont leur massue brunâtre. Le prothorax, large, légèrement eilié sur ses bords, est lisse, présentant une très-fine ponctuation peu distincte à l’œil nu. Les élytres, de la même couleur, sont lisses, et leurs stries, au nombre de huit, n’ont pas de ponctuations, leurs intervalles sont également lisses. Le bord suturai est ver- dâtre, et l’on aperçoit encore cette nuance sur les angles huméraux. Les pattes sont I i Coléo- ptères. ( 158 ) d’un violacé noirâtre. Les antérieures sont munies de trois grandes pointes et de petites épines, tout le long de leur bord externe. Cette espèce est très-voisine de la Megatkopa villosa d’Eschscholtz , mais, outre sa pubescence, beaucoup moins considérable, et la belle couleur qui lui est particulière, elle en est très-distincte par la ponctuation de son corselet, beaucoup moins forte. M. d’Orbigny a recueilli cette espèce en Patagonie. 500. MÉGATHOPA. A CORSELET DORÉ, Megatkopa aiiricollis, Blanch., pi. X, fig. 3. iridi -aurata; capite antice nigro; prothoi'ace cupreo -aurato; elytris 'violaceis. Long. 20 millim. Cette espèce, un peu plus petite que la précédente, est plus parallèle, les bords latéraux des élytres étant plus droits. Tout le corps est d’un vert dox’é très-brillant. La tête est noirâtre antérieurement, et les pointes de son chaperon paraissent assez courtes. Le prothorax , d’un vert doré à reflets d’un rougeâtre cuivreux , est très-fine- ment ponctué dans toute son étendue, et au milieu, près du bord postérieur, il pré- sente un petit sillon. Les élytres, d’un beau violet, très-peu bombées, ont des stries longitudinales, sur lesquelles on distingue difficilement une fine ponctuation. Les pattes, d’un vert doré extérieurement, sont plus obscures intérieurement et à l’extré- mité. Les jambes antérieures ont trois fortes pointes et de petites dents tout le long de leur bord externe. Tout le dessous du corps est d’un vert doré. Cet insecte a été trouvé dans les mêmes localités que le précédent. 501. MÉGATHOPA BLEUATRE, Megatkopa ckaljhæa, Blanch. Omnino obscure chaljhea; prothorace punctato; elytris striatis, interstitiis elevatis. Long. \6 CL 17 millim. Tout le corps de cet insecte est d’un violet bleuâtre très-foncé. La tête, noire anté- rieurement et striée, offre en avant deux courtes pointes obtuses. Les antennes sont noires. Le prothorax, entièrement violacé, est assez bombé, et dans toute son étendue il présente une très-fine ponctuation. Les élytres, de la couleur générale du cox’ps, ont des stries lisses, mais leurs intervalles sont relevés en manière de côtes. Les pattes sont d’un violet noirâtre. Les jambes antérieui’es ont les trois fortes pointes ordinaires un peu émoussées, et dans le reste de leur longueur seulement de petites dentelures. M. d’Orbigny a rencontré cet insecte, pendant le mois de Janvier, dans les plaines de Tarabaco, à Yamparès, dans le département de Chuquisaca. 502. MÉGATHOPA A CORSELET PONCTUÉ, Megatkopa puncticollis , Blanch. Omnino nigra, capite punctato; prothorace crebre punctato, lateribus angulosis ; elytris striatis , striis paulo elevatis. Long. 16 ¿ 17 millim. Cet insecte est entièrement d’un noir assez brillant. La tête, fortement ponctuée sur son sommet, striée à sa partie antérieure, offre en avant deux pointes triangulaires à ( 159 ) peine relevées. Le prothorax est bombé très-fortement et régulièrement ponctué dans son étendue; ses bords latéraux sont fortement anguleux, et au-dessus de chaque angle médian on remarque un petit tubercule lisse. Les élytres, faiblement bombées, pré- sentent des stries un peu saillantes, non pas ponctuées, mais comme interrompues, par intervalles assez courts. Les espaces entre les stries sont entièrement lisses. Les pattes sont totalement noires; les jambes antérieures ont leurs trois pointes assez fortes et au-dessus de petites dentelures. La forme du prothorax et sa forte ponctuation, ainsi que la nature des stries des elytres, distinguent cette espèce de tous ses congénères. M. d’Orbigny l’a prise en Patagonie, dans les mêmes localités que les M. violacea et auricollis. 503. MÉGAÏHOPA A STRIES PONCTUÉES, Megathopa pimctatostriata , Blanch. Omnino nigra sat nitida; capite lato; prothorace lateribus anguloso , ojiæ punctato ; eljtris punctato-striatis ; interstitiis paulo coriariis. Long. i6 à iq millim. Cette espèce est entièrement d’un noir assez brillant , paraissant avoir un léger reflet d un vert obscur. La tête est peut-être un peu plus large que dans les autres Méga- thopes; elle est irrégulièrement ponctuée sur son sommet, et ses pointes antérieures, assez courtes, sont un peu divergentes. Le prothorax offre des bords latéraux anguleux! Toute sa surface est lisse et présente une fine ponctuation à peine distincte. Les élytres ont huit stries fortement ponctuées dans toute leur longueur. On remarque dans les intervalles une sorte de petite granulosité, visible seulement à l’aide d’un grossissement. Les pattes sont noires, comme le reste du corps; les jambes antérieures, outre leurs trois pointes assez aiguës, ont de petites dentelures obtuses. M. d’Orbigny a découvert cette espèce en Octobre, près du village de Totora, dans la province de Mizqué. 504. CANTHON RUGUEUX, Canthon rugosum, Blanch. Omnino nigrum; capite punctato; prothorace rugoso-punctato , tuberculo laterali; eljtru nigro-opacis , maculis nitidis paulo elevatis, in seriebus longitudinalibus dispositis. Long. 1 2 à 1 3 millim. Cette espèce est entièrement d’un noir intense. La tête, large, fortement ponctuée, ayant une ligne elevee, peu saillante dans son milieu, offre en avant deux petites pointes obtuses, peu divergentes et légèrement relevées. Les antennes sont noires, avec la massue pubescente. Le protborax, ponctué et très -rugueux dans toute son étendue, est assez bombé : il présente de chaque côté un petit tubercule; ses bords latéraux sont cilles. Les élytres, d’un noir opaque, sont couvertes de petites plaques lisses très- brillantes et plus ou moins inégales. Ces plaques sont, pour chaque élytre, rangées en neuf séries longitudinales. Les pattes sont noires, ciliées. Les jambes antérieures, outre leurs grandes dents, ont encore cinq petites pointes. Coléo- ptères. I Coléo- ptères. ( 160 ) M. d’Orbigny a trouvé cel insecte, en Octobre, dans la province de Mizque, sur les montagnes entre Baca et Pocona. 11 l’a rencontré également, en Janvier, dans la pro- vince de Chuquisaca, près de Yamparès, ainsi que sur le plateau des Cordillères, depuis Palosi jusqu’à la Paz. On le trouve en grand nombre sur les excrémens et roulant des boules qui contiennent leurs œufs, comme le font nos Gymnopleures européens. .505. CÂ.NTHON PERLÉ, Canthon gemmatum, Blanch. Nigro-œneum ; capite obscure cupreo, leviter bituherciilato ,■ prothorace punctato, medio postice canaliculato; eljtris striatis, costis tribus interruptis. Long, lo milliin. Cet insecte est d’un bronzé noirâtre. La tête, un peu cuivreuse, aussi longue que large, légèrement anguleuse sur ses bords, offre sur sou sommet deux petits tubercules peu saillans; le bord antérieur est muni de deux pointes très-courtes et assez écartées. Le protborax, de la même nuance que la tête, très-bombé, finement ponctué, présente de chaque côté un tubercule; au milieu, dans sa partie postérieure, il a un large sillon, ayant de chaque côté une fossette arrondie. Les élytres, plus noires que le corselet, sont striées; en outre elles offrent trois larges côtes saillantes, interrompues par inter- valles, de manière à former trois rangées de petites plaques brillantes et comme vési- culeuses. On aperçoit encore la trace d’une quatrième rangée, mais elle est très-faible. Les pattes sont noirâtres; les jambes antérieures ont leurs trois pointes ordinaires fortes et obtuses, mais dans le reste de leur longueur on ne trouve pas d’autres pointes. M. d’Orbigny a trouvé ce Canthon en Patagonie, pendant le mois de Janvier. 506. CA-NTHON UNICOLORE, Canthon unicolor, Blanch. Nigrum, haud nitidum, capite, margine antico rejlexo, dentis duabus triangularibus ; eljtris striatis, sutura postice obscure viridi. Long, ii ci 12 milliin. Tout le corps est d’un noir obscur, ayant quelques reflets d’un vert obscur. La tête, lisse, avec une très-légère élévation médiane à son bord antérieur, relevée et munie de deux petites pointes triangulaires assez rapprochées et peu divergentes. Les antennes ont leur massue brunâtre, comme les palpes. Le prothorax, très-bombé, avec ses bords latéraux anguleux, est presque lisse; c’est avec peine qu’on distingue, à l’aide d’un fort grossis-sement, une fine rugosité. Dans son milieu on remarque une ligne élevée très-faible et de chaque côté un très-petit tubercule. Les élytres présentent sept stries peu profondes, dont la plus rapprochée du bord extérieur seule est ponctuée. Les intervalles ont des stries transversales d’une finesse extrême. Le bord suturai offre une nuance verdâtre, particulièrement vers le bout. Les pattes sont noires; les jambes anté- rieures, outre trois dents longues et aiguës, ont encore plus d’une douzaine de petites pointes fines et triangulaires. Cet insecte se rapproche beaucoup du C. lugens de M. Chevrolat par sa forme generale, mais il est plus petit et dépourvu des granulations qu’on remarque dans l’espèce du Mexique. ( i6i ) M. d’Orbigny a pris celte espèce sur les bouses dans la province de Santa-Cruz de Coleó- la Sierra. itères. 509. CANTHON ÉMERAUDE, Cantkon smaragdulum. Ateuchm smaragdiilus , Fabric., Syst. eleiith., t. 1, p. 58, n.° 17; Oliv., Insectes, tom. 1, genre 3, n.° 194, pl. 14, fîg. 131; Canthon smaragdulus , Lap. de Casteln., Hist, des Ins., t. 2, p. 68, n.° 3. Cette espèce est très-commune au Brésil. M. d’Orbigny l’a trouvée en abondance aux environs de Rio Janeiro ; elle vole le soir , en produisant un fort bourdonnement; pen- dant le jour elle se tient sur les excrémens , dont elle forme des boules pour contenir ses œufs. 510. CANTHON MIROIR, Canthon speculifer, Lap. de Casteln., Hist, des Ins., t. 2, p. 68, n.° 2. M. Auguste Saint-Hilaire avait déjà recueilli cet insecte dans la province de Monte- video. M. d’Orbigny l’a retrouvé dans la province de Santa-Cruz de la Sierra, pendant le mois de Janvier. 511. CANTHON VIOLACÉ, Canthon janthinum, Blanch. Janthinum, nitidum; capite, dentis duabus anticis triangularibus, dentisque duabus lateralibus brevioribus; prothorace Icevi, convexissimo; eljtris striatis, stria sutu- rali punctata. Long. 9 à 1 1 millim. Tout le corps est d’un violet foncé assez brillant. La tête, lisse sur son sommet, légèrement chagrinée en avant, a son bord un peu relevé, ayant deux pointes trian- gulaires assez fortes, et de chaque côté deux autres dentelures courtes et émoussées. Le prothorax, lisse, très-bombé, d’un violet brillant, est légèrement ciliée sur ses bords. De chaque côté il offre un petit tubercule surmonté d’une fossette peu profonde; au- dessus des angles huméraux on remarque encore un très -petit tubercule. Les élytres, plus ternes que le corselet , très-légèrement inégales , ont huit stries longitudinales peu profondes ; la plus rapprochée de la suture seule est distinctement ponctuée. Les pattes sont de la couleur générale du corps; les jambes antérieures, outre leurs trois grandes pointes, ont encore une série de petites dents; il en existe même deux ou trois entre chacune des grandes pointes. Cette espèce est voisine des C. smaragdulum et speculifer : les dentelures de son chaperon et de ses pattes, ainsi que les stries des élytres, permettent de l’en distinguer au premier coup d’œil. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce par centaines sur des excrémens, à la baie de San-Blas, dans File de Jabalis en Patagonie : c’était pendant le mois de Janvier. 512. CANTHON A LARGES PATTES, Canthon latipes , Blanch. Nigro-violaceum; capite dentis duabus obtusis; prothorace convexissimo, Icevi, nitido; eljtris obscurioribus, striis septem parum distinctis. Long. 1 o à 1 2 mill. VI. Ins. Q j Coléo- ptères. ( 162 ) Tout le corps est d’un noir légèrement violacé. La tête , un peu rugueuse antérieure- ment , offre en avant deux pointes courtes et obtuses ; sur les côtés on distingue encore une légère dentelure au point où aboutissent les lignes obliques qu’on remarque sur la tête de toutes les espèces du genre Canthon. Le prothorax est très-bombé, lisse, plus violacé que les autres parties du corps, ayant de chaque côté un très-petit tuber- cule. Les élytres sont plus obscures, presque planes, ayant une éminence sur l’angle huméral ; sur chacune d’elles on distingue sept stries longitudinales très -faibles; une seule, la plus rapprochée delà suture, est faiblement ponctuée. Les pattes, assez larges, ■sont de la couleur générale du corps. Les jambes antérieures , outre leurs trois fortes pointes, offrent une série de petites dents très-courtes et arrondies. Cette espèce est très-voisine du C. specul/fer, mais elle est plus plane; les stries des élytres, dont on compte une de moins, ne sont pas aussi apparentes; les pattes posté- rieures sont moins grandes; les dents du chaperon, beaucoup plus courtes sont seule- ment au nombre de deux , tandis qu’il en existe quatre dans le C. speculifer. ]M. d’Orbigny a trouvé le C. latipes en Décembre à Montevideo , près de la mer. .513, CANTHON A ANTENNES TRÈS-NOIRES, Canthon atricorne, Rlanch. Obscure cœruleiim, antennis nigris; capite antice bidentato; eljtris fere planis , striis septem vix distinctis; tibiis anticis dentatissimis. Long, lo à 12 rnillim. Tout le corps, particulièrement en dessus, est d’un bleu obscuiy tirant légèrement sur le verdâtre. La tête offre au-dessous de chaque œil une ligne courbe, fortement marquée. Le chaperon, un peu relevé, présente seulement deux dents très- courtes. Les antennes sont noires, avec la massue couverte d’une pubescence grisâtre. Le pro- thoiax est lisse, extrêmement bombé, avec ses bords latéraux légèrement sinueux. On remarque de chaque côté un très-faible tubercule. Les élytres , d’un bleu foncé opaque , ont sept stries longitudinales très-peu distinctes sans un grossissement. La strie la plus rapprochée de la suture est garnie de points enfoncés, particulièrement vers la base. Les pattes sont de la couleur générale du corps. Les jambes antérieures, outre leurs trois grandes pointes, ont encore quinze ou seize petites dents obtuses le long de leur bord, et trois entre chacune des grandes pointes. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans les plaines de Tarabaeo à Yamparès, au département de Chuquisaca. 514. CANTHON QUATRE DENTS, Canthon tetraodon, Rlanch. Violaceum, nitidum; capite antice quadridentato, prothorace convexissimo; eljtris striatis; tibiis anticis dentatis, femoribus anticis spina armatis. Long. 10 mdlim. Cet insecte est d’un violet assez brillant, très-voisin des précédons par sa forme géné- rale aussi bien que par sa couleur : il s’en distingue complètement par son chaperon muni de quatre dents assez fortes, triangulaires et presque égales. Le prothorax lisse, ( 163 ) très-bombé, d’un violet brillant, offre de chaque côté un très-petit tubercule; les bords latéraux sont faiblement anguleux. Les élytres, de la même nuance que le corselet, mais plus obscures, ont huit stries peu profondes, si ce n’est tout-à-fait à leur base. Les stries les plus rapprochées du bord marginal ont une très-fine ponctuation. Les pattes sont violacées, comme le reste du corps; les cuisses antérieures sont épaisses et armées en dessous d’une forte épine. Les jambes, outre leurs trois grandes pointes, ont encore une rangée de petites dents et une ou deux très -petites épines entre les grandes pointes. Cette espèce a été recueillie à Montevideo par M. d’Orbigny. 515. CANTHON CARRÉ, Canthon quadratum, Blanch. V^iridi-cceruleum ; capite antice rotundato, medio mæ emarginato-, prothor ace con- vexissimo-, eljtris planis, quadratis, striatis-, tibiis anticis latis, dentatis. Long, lo à 12 millim. Cette espèce a une forme plus carrée que la plupart de ses congénères : elle est d’un vert bleuâtre brillant. La tête, lisse, brillante, ne présente point de dents sur son bord antérieur; on y remarque une simple échancrure arrondie. Le prothorax est extrême- ment voûté, arrondi sur ses bords et ayant dans son milieu, près le bord postérieur, une large dépression; de chaque côté on observe un très -petit tubercule. Les élvtres, larges, planes, presque carrées, un peu relevées à leur base, avec leur bord terminal rabattu , ont sept stries longitudinales très-faibles. Les pattes sont de la même nuance que le corps; les jambes antérieures, munies de trois fortes pointes, dont la plus rap- prochée de l’extrémité est la plus forte, ont encore de très- fines dentelures le long de leur bord externe. M. d’Orbigny a pris cette espèce près du village de Pocona, dans la province de Mizqué. 516. CANTHON BLEUATRE, Canthon chalyhœum , Blanch. Nigro-chaljbœum ; capite punctato, antice spinis duabus armato; prothorace con- vexo, nitido; eljtris striatis; tibiis anticis latis dentatis. Long. 8 millim. Ce petit insecte est d’un noir bleuâtre. La tête, finement ponctuée, tire un peu sur le cuivreux ; en avant elle offre deux épines longues et grêles , et l’échancrure dans laquelle elles sont placées est limitée de chaque côté par une pointe courte, triangu- laire. Le prothorax, bombé, un peu sinueux sur ses bords, est très -brillant, d’une nuance un peu cuivreuse; toute sa surface est parfaitement lisse. Les élytres, assez bom- bées et fortement déprimées au milieu vers leur base, sont un peu violacées, très-finement pointillées et chacune offre huit stries longitudinales assez faibles. Les pattes sont de la couleur du corps; les jambes antérieures larges, ont, outre leurs trois grandes pointes, une rangée de petites dents très -serrées , et sur leur surface une rangée de cils roides. Cette espèce, par la forme de son corps, se place près du C. violaceum. Fabric. M. d Orbigny la trouvée près de Totora, dans la province de Mizqué. Coie'o- plères. Col(ín- ptères. ■--v.iT ( 164 ) 517. CANTHON ÉLATRES PLISSÉES, Canthon plicatipenne , Blanch. Ciipreo-nigrum, capite bituherculato ; cljpei dentis duabus brevibus; prothorace con- vexo, punctato; eljtris striatis, transversim paulo plicatis; tibiis anticis xix den- tatis. Long. 9 rnillim. Celle espèce , très-voisine du C. violaceum , Fabric. , par sa forme , esl noire , ayant quelques reflets cuivreux. La tête, finement pointillée, offre deux faibles tubereules , et au bord antéiieur deux courtes dents éeartées laissent une échancrure enlre elles. Le protborax, bombé, uni, est ponetué dans toute son étendue, ayant une petite ligne enfoncée au milieu près du bord postérieur, et de chaque eôté un très-petit tubercule. Les élytres, bombées^, arrondies au bout, ont huit stries bien marquées. Entre la deuxième et la troisième, et la troisième et la quatrième, en eomptant du bord suturai, on remarque de petits plis transversaux. Les pattes sont noires; les jambes antérieures, outre leurs trois grandes pointes, n’ont que quelques faibles dentelures. Cette espèce se trouve en Patagonie, pendant le mois de Janvier. 518. CANTHOIN PORTE-COLLIER, Canthon moniliferum, Blanch. Infra xirens , supra rubro -lividum; capite bidentato ; prothorace cupreo, maculis posticis favis; eljtris striatis ; pedibus nigro -viridibus, femoribus intermediis posticisque annulo aurantiaco ornatis. Long. 1 1 À 1 2 millim. Le corps en dessous est d’un vert foncé, mais en dessus il est d’un rouge livide, un peu cuivreux. La tête offre des nuanees plus vertes et plus rougeâtres; elle a deux impressions assez senties près des yeux; son bord antérieur est muni de deux pointes courtes, triangulaires, médiocrement éeartées. Le prothorax, cuivreux, très -finement pointillé, avec une petite ligne lisse au milieu, offre près du bord postérieur deux taches orangées plus ou moins grandes, selon les individus. Les élytres, très-peu eonvexes, d’un rouge livide, avec la suture légèrement verdâtre, ont huit stries très -faibles et au-dessus du bord extérieur une côte étroite. Les pattes sont d’un vert foncé ; les euisses intermédiaires et postérieures ont dans leur milieu un large anneau orangé. Cette espèce est très-voisine du (7. rutilans , déerit par M. Laporte de Castelnau , mais elle est très-différente par ses couleurs ; ses élytres sont aussi plus convexes. M. d’Orbigny a rencontré cet insecte dans la province de Santa-Cruz de la Sierra, se tenant sur des feuilles, jamais sur des excrémens. 519. CAINTHON LIVIDE, Canthon lividum, Blanch. V ir idi-cupreum, lividum; capite paulo cupreo, bispinoso ; prothorace convexo, cupreo; eljtris obscure livido-violaceis, striatis, interstitiis paulo granulatis. Long. 1 o mill. Ce Canthon est en dessous d’un vert obseur; en dessus il a une nuance livide rou- geâtre sur la tête et le corselet, et d’un violet sombre sur les élytres. La tête a une ligne transversale près des yeux; en avant elle est un peu déprimée et munie de deux petites pointes aiguës, et de chaque côté d’une dent obtuse. Le prothorax, bombé, est très-finement granuleux. Les élytres ont des stries à peine marquées, entre lesquelles on aperçoit de très-fines granulosités. Les pattes sont d’un vert foncé; les jambes anté- rieures , outre leurs trois grandes pointes , qui sont émoussées , ont encore une rangée de petites dents. M. d’Orbigny a pris cette espèce à Montevideo; elle se place près du C. sexpuncta- tum, Oliv. 520. CAINTHON HISTRION, Canthon histrio; Lepeletier de Saint-Fargeau et Serville, Encycl. méth, , t. X, p. 352; Canthon fasciatus ^ Mannerrh., Nouv. Mém. de la Soc. impér. des nat. de Moscou, t. I, pi. 2, fig. 1; Canthon histrio, Lap. de Casteln., Hist, des 1ns., t. 2, p. 69, n.“ 10. Cette espèce est commune au Brésil. M. d’Orbigny l’a trouvée dans la province de Santa-Cruz de la Sierra, toujours sur les feuilles des arbustes. 521. CANTHON CORSELET RLEU, Canthon cœruleicolle , Rlancb. CcBruleum, capite antice hilobato ; prothorace convexissimo ; eljtris testaceis, imma- culatis. Long. 8 mill. Cet insecte est d’un bleu légèrement violacé. La tête est lisse; son chaperon offre deux lobes arrondis. Le prothorax est extrêmement convexe, entièrement lisse, d’un bleu brillant, avec ses bords latéraux un peu anguleux. Les élytres sont très- peu bombées, presque planes , offrant quelques stries à peine distinctes. Leur couleur est totalement d un testacé un peu rougeâtre uniforme. Les pattes sont bleuâtres ; les jambes anté- rieures, outre leurs trois fortes dents, ont encore tout leur bord externe garni de petites dents courtes et régulières. Cette espèce se rapproche par sa forme du C. histrio; mais sa taille est beaucoup moindre et son corselet est beaucoup plus convexe. M. d Orbigny a trouvé cet insecte â Montevideo, près de la mer, pendant le mois de Décembre. ! 522. CANTHON TACHETÉ DE ROUGE, Canthon rubromaciilatum , Blanch. Depressum, nigrum, capite antice strigoso, bidentato; prothorace rugoso; eljtris striatis, interstitiis gr anulatis , basi apiceque rubro - maculatis ; pjgidio rubro- maculato. Long. 7 millim. Ce Canthon est très-différent de tous ses congénères : sa forme aplatie lui donne un aspect particulier , qu’on ne retrouve pas dans les autres espèces ; il est d’un noir obscur. La tête, ayant deux faibles tubercules, est légèrement avancée, avec son cha- peron muni de deux dents un peu relevées. On remarque sur toute la surface de cette tête des rugosités transversales , qui sont plus fortes à sa partie antérieure. Les antennes sont d un ferrugineux clair. Le prothorax est court, couvert de fines rugosités. Les Coléo- ptères. ( 166 ) élytres, à peine convexes, ont chacune huit stries, dont les intervalles sont granuleux; à leur base elles présentent une tache humérale assez large, et plus près de la suture une petite ligne ; l’une et l’autre d’un rouge vermillon, ainsi qu’une bande transver- sale interrompue à la suture et située vers leur extrémité. Les jambes antérieures ont trois dents très-longues et une série de petites dentelures. L’abdomen est noir , avec le pygidium offrant une tache bifide rougeâtre. M. d’Orbigny a pris cette espèce dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. 523. CAINTHON A BOUT JAUNATRE, Cantkon xanthurum, Blanch. Obscure viricli-ænewn; antennis peclibusque rufis ; capite lœvi, quadridentato ; eljtris ceneis, nitidis, striatis; abdomine œneo, apice testaceo. Long. 4 milliin. Ce petit insecte est bombé, court, d’un bronzé verdâtre foncé, assez brillant. La tête, lisse , très-finement ponctuée , offre une très-légère éminence au-dessus de chaque œil. Le chaperon présente quatre petites dents, dont les intermédiaires plus longues que les autres. Les antennes sont roussàtres. Le corselet, court, très -bombé, est finement ponctué dans toute son étendue. Les élytres, lisses, bronzées, brillantes, convexes, ayant une nuance roussâtre à leur extrémité, ont chacune sept stries assez profondes et sans ponctuation. Les pattes sont entièrement d’un ferrugineux assez clair; les jambes anté- rieures, entre leurs trois fortes dents, sont crénelées tout le long de leur bord externe. L’abdomen, bronzé, est d’une nuance testacée à son extrémité. M. d’Orbigny a pris ce Canthon sous des excrémens, dans les terrains sablonneux , près de Corrientes. 524. CANTHON PILLULIFORME , Canthon pilluliforme , Blanch. Latum, omnino obscure cjaneum, cljpeo bidentato; prothorace nitido, medio cana- liculato ; eljtris striatis. Long. 4 millirn. Cette espèce, de la taille de la précédente, est beaucoup plus large proportionnelle- ment ; elle est entièrement d’un bleu très -foncé. La tête, très -finement ponctuée et légèrement chagrinée à sa partie antérieure, a un chaperon bidenté. Les antennes sont noirâtres. Le prothorax, très-bombé, avec ses bords latéraux un peu anguleux, est finement ponctué dans toute son étendue, et au milieu il présente un faible sillon lon- gitudinal. Les élytres, courtes, d’un bleu foncé brillant, comme les autres parties du corps, ont chacune sept stries peu distinctes. Les pattes sont d’un bleu noirâtre; les jambes antérieures, outre leurs tiois grandes dents, ont une rangée de petites crénelures très-serrées. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte à Buenos- Ayres, sous des excrémens de ruminans. 525. CANTHON A PATTES JAUNES, Canthon xanthopum, Blanch. Kiridi-cupreum; antennis ferrugineis; cljpeo bidentato; capite prothoraceque punc- tatis; eljtris cupreis, striis viridibus; pedibus testaceis, femoribus dilutioribus. Long. 6 millirn. ( 167 ) Cette espèce est d’un vert cuivreux très -brillant. La tête, presque semi- circulaire, offre une petite dentelure de chaque côté, et le chaperon est muni de deux pointes aiguës et très-rapprochées. Toute la surface de la tête présente une fine ponctuation. Les antennes sont d’un ferrugineux foncé, ainsi que les parties de la bouche. Le pro- thorax, ponctué dans son milieu, assez convexe, est d’un vert brillant, à reflets d’un rouge cuivreux. Les élytres, peu convexes, sont de cette dernière nuance, ayant cha- cune huit stries verdâtres. Les pattes sont d’un brun testacé , ayant quelques reflets verdâtres : les cuisses , si l’on en excepte leur base et leur extrémité , sont beaucoup plus claires; les jambes antérieures ont leurs trois fortes pointes très-rapprochées de l’extrémité, et dans le reste de leur longueur elles ont tout leur bord externe garni de petites crénelures très-serrées. M. d’Orbigny a pris cette espèce dans la province de Valle Grande. 526. CANTHON ROUGEATRE , Canthon rubrescens , Rlanch. Obscure œneum; prothorace rubro-œneum ; eljtris rubrescentibus , hasi suturaque 'viridibus ¡ pedibus obscure 'viridibus, tibiis intermediis posticisque carinatis. L^ong. 8 millim. Cette espèce, par son aspect général, semble se rapprocher du genre Chœridium plus manifestement encore que les autres Canthons. Le corps est assez épais et d’un bronzé obscur. La tête est verdâtre, légèrement cuivreuse vers le sommet, bidentée antérieurement et offrant de chaque côté une petite échancrure. Les antennes sont brunâtres, ainsi que les parties de la bouche. Le prothorax, large, très-bombé, faible- ment bidenté de chaque côté , est entièrement d’une couleur bronzée rougeâtre uni- forme et assez brillant. Les élytres , peu convexes , légèrement rétrécies vers le bout , sont d’un rougeâtre obscur , avec leur base et leur suture d’un vert foncé brillant : elles présentent chacune sept stries peu distinctes. Les pattes sont d’un vert bronzé très-obscur; les jambes antérieures, outre leurs trois dents principales, ont de petites crénelures émoussées et très-rapprochées; les jamhes intermédiaires et postérieures ont une carène médiane. M. d’Orbigny a toujours trouvé cet insecte dans les bois sous les feuilles , tant dans la province de Chiquitos que dans celle des Guarayos. Genre TETRAÆCHMA, Tetraæchmj , Blanch. Ce genre est très -voisin de celui de Canthon; la forme de la tête l’en distingue particulièrement.'^ Le chaperon est large , offrant en avant deux pointes médianes assez longues et relevées, et deux latérales plus courtes, aiguës, presque triangulaires. La tête présente aussi, sur son sommet, deux petits tubercules. Les antennes ont neuf articles , dont les trois derniers Coléo-- ptères. Coléo- ptères. ( i68 ) forment une massue ovoïde. Le prothorax est large et assez bombé , analogue , quant à la forme, à celui des Gantbons, ainsi que les élytres. Les jambes antérieures ont trois fortes dents; leurs tarses sont grêles et très -petits; les jambes intermédiaires et postérieures sont épineuses , minces et assez longues, ainsi que leurs tarses. JNous ne connaissons de ce genre que l’espèce suivante. 527. TETRAÆCHMA ENSANGLANTÉE, Tetraœckma sanguineomaciilata , Blanch. , pl. 10, fig. 6. Nigra, antennis fuscis; capite punctato; prothorace punctato, nigro, antice rubro maculato; eljtris striatis, antice posticeque rubro maculatis. Long. 7 à 8 mill. Tout l’insecte est d’un noir assez brillant. La tête est fortement ponctuée, sur- tout à sa partie antérieure , et sur son sommet on remarque deux petits tubercules espacés. Les antennes sont brunâtres. Le prothorax , bombé , fortement ponctué dans toute son étendue, présente de chaque côté, au-dessous du tubercule latéral, une petite tache arrondie, et une autre élargie contre le bord antérieur; toutes ces taches d’un rouge de sang. Les élytres ont chacune huit stries assez profondes, sans ponctua- tion , et une tache rouge sur l’angle huméral , et une autre de la même couleur , en forme de quart de cercle, sur l’angle postérieur. Les pattes sont noires, avec les tarses brunâtres; les jambes antérieures, outre leurs trois grandes pointes, ont tout le long de leur bord externe de petites crénelures arrondies. M. d’Orbigny a découvert cet insecte à la baie de San-Blas, en Patagonie, pendant le mois de Janvier. 528. CHÆRTDIUM BRILLANT, Chœridium nitidum, Blanch. Omnino viride, nitidum; palpis antennisque fuscis ; capite antice vix emarginato ; prothorace convexo, polito; eljtris brevibus, punctato-striatis. Long. 7 millim. Cet insecte est assez voisin du C. decoratum, Perty; mais il est plus petit, un peu plus court proportionnellement, avec les élytres plus bombées : il est entièrement d’un vert très-brillant. La tête est très-peu tuberculeuse , arrondie antérieurement , à peine échancrée, avec les deux dents particulières aux espèces de ce genre à peine sensibles. Cette tête est très-finement ponctuée et un peu noirâtre en avant. Le prothorax est large, bombé, avec ses angles antérieurs un peu avancés; il est entièrement d’un vert brillant et très -finement ponctué. Les élytres, courtes, de la couleur générale du corps, sans taches, ont chacune sept stries garnies de gros points. Les pattes sont vertes, avec les tarses brunâtres; les jambes antérieures ont leurs trois grandes dents arrondies et de très-petites crénelures. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans la province de Chiquitos. ( 169 ) 529. CHÆRIDIE LARGE , Chæridium latum , Rlanch. Breve, nigrum, nitidum', antennis pedibusque fuscis; capite lato, antice vioc emargi- nato, tuberculo medio minuto; eljtris punctato-striatis. Long. 5 millim. Ce Chæridium a une forme particulière qui le fait distinguer aisément de tous ses congénères : il est court, ramasse, large, avec une tête surtout enfoncée dans le cor- selet jusqu’aux yeux et aussi large que lui à sa base ; cette tête offre au milieu un très- petit tubercule et un bord antérieur légèrement relevé , ayant une échancrure à peine sensible. Les antennes sont brunâtres. Le corselet , court et très-bombé , présente dans toute son étendue une ponctuation fine et très-serrée. Les élytres , à peine plus longues que larges , d’un noir brillant , ont chacune sept stries fortement ponctuées. Les pattes sont brunâtres. Les jambes , outre leurs trois dents principales , qui sont assez courtes , sont encore crénelées tout le long de leur bord externe. M. d’Orbigny a pris cette espèce dans la province de Chiquitos. 530. CHÆRIDIE VERT, Chæridium prasinum, Blanch. Nitidum, prasinum; capite bituberculato , antice emarginato ; prothorace crebre punctato ; eljtris seæsulcatis. Long. 5 millim. Ce petit Lamellicorne est entièrement d’un vert assez brillant. La tête, large, offre vers le sommet deux tubercules un peu espacés entre eux ; en avant elle est échancrée et ses bords latéraux sont légèrement sinueux; en outre, toute sa surface est ponctuée et même striée à sa partie antérieure. Les antennes et les palpes sont de couleur tes- tacée. Le prothorax, près d’une fois plus large que long, est bombé, arrondi latérale- ment, avec ses angles antérieurs un peu avancés. Toute la surface est régulièrement couverte de gros points enfoncés. Les élytres offrent chacune six stries profondes , dont les intervalles, bombés, forment autant de côtes. Les pattes sont d’un vert assez foncé; les jambes antérieures, outre leurs grandes dents, sont seulement ciliées. Cet insecte ne se rapproche bien manifestement d’aucune espèce décrite ; ses élytres à côtes lui donnent un aspect assez particulier ; sa forme est à peu près celle du Ch. decoratum de Perty; mais sa taille est des plus minime comparativement à celle de ce dernier. M. d’Orbigny a pris ce Chæridium près de Corrientes, pendant le mois de Décembre. 53t. CHÆRIDIE CUIVREUX, Chæridium cupreum, Blanch. Cupreum, capite nitido, tuberculato, antice emarginato, prothorace conveæo, nitido, punctato; eljtris cupreo -lividis, parum nitidis, striis septem, remote punctatis. Long. 6 à 7 millim. Cet insecte, un peu plus grand que le Ch. collare de Laporte de Castelnau, mais assez analogue par sa forme, est d’un cuivreux plus ou moins verdâtre. La tête, bril- Coléo- ptères. VI. Ins. 22 Coléo- ptères. ( 170 ) lante, ponctuée, ayant en avant une assez large échancrure, offre vers le sommet une ligne transversale courbe, un peu élevée, sur laquelle on distingue trois faibles tuber- cules espacés. Les antennes et les palpes sont d’un jaune ferrugineux. Le prothorax , bombé, d’un cuivreux très - brillant , ayant une ponctuation serrée, dans toute son étendue, présente dans son milieu, surtout vers sa partie postérieure, une faible ligne longitudinale. Les élytres sont d’un cuivreux peu brillant, tirant sur la teinte lie de vin; le bord suturai seul reste Vert. Chaque élytre offre sept stries fines, sur lesquelles on distingue des points placés à grande distance les uns des autres , mais d’une manière régulière; les intervalles des stries sont plans et très-finement chagrinés. Les pattes sont d’un vert cuivreux assez foncé. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province de Valle Grande. 532. CHÆRIDIE A ANTENNES JAUNES, Chœridium flavicome , Blanch. J^iridi-cuprewn; antennis flavescentibus, capite striato, trituberculato, margine antico reflexo; prothorace viridi- cupreo punctatis simo ; eljtris lividis, striis punctatis. Long. 6 millim. Cette espèce, un peu plus petite que la précédente, est surtout un peu plus étroite proportionnellement. La tête est plus rugueuse, plus avancée, approchant ainsi davan- tage de la forme triangulaire; son bord antérieur est relevé et échancré au milieu; vers le sommet on distingue trois tubercules très-saillans. Le prothorax , d’un vert cuivreux brillant, très-convexe, présente une ponctuation régulière, beaucoup plus forte que dans le Ch. cupreum. Les élytres, d’une teinte vineuse, ont également sept stries garnies de points; mais ici ces points sont incomparablement plus nombreux et plus rapprochés les uns des autres que dans l’espèce que nous venons de mentionner; les intervalles des stries paraissent presque lisses. Les pattes sont d’un vert brunâtre; les jambes anté- rieures, outre leurs grandes dents, ont encore, le long de leur bord externe, de très- fines crénelures. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte dans la province de Yungas. 533. CHÆRIDIE A ÉLYTRES VIOLACÉES, Chœridium violaceipenne , Rlanch. iridi- nitidum , capite antice rugoso, emarginato, vix tuberculato ; prothorace punctatissimo ; eljtris violaceis, striis paulo punctatis. Long. 6 millim. Le corps est d’un verdâtre obscur. La tête, à peine tuberculée, est très - rugueuse , particulièrement à sa partie antérieure; son bord, légèrement relevé, est échancré au milieu, de manière à former deux petites dents. Les antennes sont d’un fauve clair. Le prothorax , très-bombé , large , d’un vert très-brillant , criblé de gros points , ayant dans sa partie médiane un court sillon n’atteignant pas le bord postérieur. Les élytres , d’un violacé verdâtre, ont chacune sept stries garnies de points assez espacés entre eux. Les pattes sont d’un vert brunâtre. Cet insecte est voisin du précédent, mais il est plus large proportionnellement avec ( 171 ) la tête beaucoup moins avancée; les élytres d’une couleur différente, et les points des stries beaucoup moins prononcés. Il a été trouvé dans la province de Chiquitos. 534. CHÆRIDIE A CORSELET VERT, Chœridium viridicolle , RIanch. Breve, prasinum, nitidum; capite lato viæ tuberculato, antice paulo emarginato; prothorace viridi nitido, punctatis simo ; elytris viridibus haud nitidis, striatis. Long. 5 millim. Cet insecte est court, large, d’un vert plus ou moins brillant. La tête, courte, large, avec son bord antérieur légèrement relevé, ayant une petite échancrure médiane, est rugueuse et n’offre vers son sommet que des traces de tubercules. Les antennes sont jaunâtres. Le prothorax, très-bombé, fortement ponctué dans toute son étendue, d’un beau vert très-brillant , offre un très-court sillon vers sa partie postérieure. Les élytres sont vertes, mais peu ou point brillantes, assez convexes, très-arrondies vers le bout, ayant chacune sept stries, sur lesquelles on distingue difficilement quelques points assez rares. Les pattes sont d’un vert brunâtre. Cette espèce est encore voisine des deux précédentes, mais sa forme plus large et plus convexe, sa belle couleur verte, les stries de ses élytres à peine ponctuées, etc., l’en font distinguer facilement. Cet insecte provient de la province de Chiquitos. 535. CANTHON BRUN -ROUGE, Canthon fusco-rubrum , Blanch. Fusco-rubrescens, nitidum, capite lœviter bituberculato, margine antico paulo reflexo, bidentato; prothorace undique punctato; elytris striatis. Long. 6 cl q mill. Cet insecte est entièrement d’un brun rougeâtre ou même violacé, assez brillant et uniforme. La tête presente près de chaque œil un très-faible tubercule; vers sa partie antérieure elle est chagrinée et même rugueuse; son bord est légèrement relevé et offre deux dents triangulaires très - prononcées. Les antennes et les palpes ont une nuance ferrugineuse. Le prothorax, large, médiocrement convexe, est couvert d’une fine ponc- tuation ; au milieu et près du bord postérieur on y distingue un court sillon. Les élytres , larges, arrondies, faiblement bombées, ont chacune huit stries très-finement ponctuées. Les pattes sont de la couleur générale du corps; les jambes antérieures, outre leurs trois grandes dents, sont garnies de fines dentelures. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans la province de Corrientes. 536. CHÆRIDIE VEUF, Ckœriduim viduum, Blanch. Obscure nigrum, opacum; capite lato, vix emarginato; antennis fulvis; prothorace lato, gibbo; elytris septem striatis, haud punctatis. Long. 8 mill Cette espèce se distingue facilement de toutes ses congénères par sa forme gibbeuse et sa couleur noire terne uniforme. La tête est très-large, un peu rugueuse antérieure- ment, avec le bord très- légèrement relevé et cilié, à peine échancré. Les antennes sont Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 172 ) ferrugineuses, ainsi que les pattes. Le prothorax est large, gibbeux vers sa partie anté- rieure. Sur toute sa surface on distingue avec peine une très-fine ponctuation à l’aide d’un grossissement. Les élytres, épaisses, arrondies, ont la suture un peu élevée et chacune sept stries assez prononcées. Les pattes , plus luisantes que le reste du corps , sont ciliées; les jambes antérieures ont seulement trois pointes courtes et émoussées. M. d’Orbigny a rencontré ce Chæridie dans la province de Valle Grande. 537. CHÆRIDIE A PATTES BRUNES, Chœridium fuscipes , Blanch. Nigrum, nitidum; antennis, pedibusque fuscis, capite punctato, margine reflexo mix emarginato; pro thorace lato, punctato, angulis anticis productis ; eljtris profunde striatis. Long. 6 % millim. Tout le corps est d’un noir brillant, avec quelques reflets d’un vert foncé. La tête est large, fortement ponctuée, un peu rugueuse antérieurement, avec son bord légè- rement relevé et ofl’rant une faible échancrure élargie. Les antennes sont brunâtres. Le prothorax, large, bombé, ponctué dans toute son étendue, présente un sillon médian dans sa partie postérieure; ses angles antérieurs sont prolongés de manière à former une oreillette de chaque côté de la tête. Les élytres, lisses, luisantes, bombées, arrondies , ont chacune sept stries profondes garnies de points assez rapprochés. Les pattes sont courtes, un peu élargies, d’un brun roussâtre brillant; les jambes anté- rieures , outre leurs trois pointes ordinaires , ne présentent pas de crénelures le long de leur bord externe. Cette espèce , par sa forme , est très-voisine du Ch. capistratum , Fabr. ; mais sa tête n’offre point les deux dents qu’on remarque dans ce dernier; le corselet est beaucoup plus bombé, avec les angles antérieurs plus grands; les élytres, plus convexes, ont des points enfoncés sur les stries, qu’on ne retrouve point dans le Ch. capistratum. Le Ch. fuscipes a été pris par M. d’Orbigny dans la province de Santa- Cruz de la Sierra. 538. CHÆRIDIE SUBBRONZÉ, Chœridium subœneum, Dej., Catal. Oblongum, nigroœneum, nitidum, capite emarginato; prothorace lato, nitidissimo; eljtris ovatis, striatis ; pedibus fuscis. Long. 8 à 9 rnillim. Le corps est oblong, entièrement d’un bronzé plus ou moins noirâtre et extrême- ment brillant. La tête, large, lisse, un peu ciliée au bord antérieur, offre une échan- crure médiane arrondie. Les antennes et les palpes sont ferrugineux. Le prothorax , large, médiocrement convexe, très-brillant, ayant une fine ponctuation à peine .sensible, et seulement sur les côtés une dépression et une forte ponctuation; ses angles anté- rieurs arrondis et peu avancés. Les élytres ovalaires, peu convexes, brillantes, ayant chacune sept stries profondes, sur lesquelles on distingue quelques très -petits points enfoncés. Les pattes sont d’un brun foncé; les cuisses postérieures ont en dessous une ( i73 ) échancrure et une dilatation bidentée assez forte. Mais ce caractère paraît n’être propre qu’au sexe mâle. Cette espèce se rapproche beaucoup des précédentes par la forme générale du corps , mais elle est plus oblongue, moins convexe, avec les pattes plus grêles et les angles antérieurs du corselet moins avancés. Cette espèce se trouve abondamment dans les bouses, aux environs de Rio Janeiro, près de la mer. 539. CHÆRIDIE A CORSELET LARGE, Ckœridium dilaticolle, Rlanch. Elongatum, nigro-œneum, nitidum; capite lato, transversim carinato, antice biden- tato; prothorace lato, marginibus dilatatis; eljtris oblongis, profunde sulcatis. Long. 7 millim. Cette espèce est beaucoup plus allongée et plus étroite proportionnellement que ses congénères ; elle paraît devoir néanmoins se placer près du Ch. subœneum. Tout le corps est d’un noir brillant à reflets bronzés. La tête, large, lisse, offre une cai'ène trans- versale entre les yeux ; son bord antérieur est un peu relevé , échancré au milieu et forme ainsi deux petites dents triangulaires. Le prothorax, large, peu convexe, lisse, ayant seulement quelques points enfoncés près du bord antérieur et vers les côtés , a ses bords latéraux dilatés, avec une excavation irrégulière. Les élytres , oblongues, ont chacune sept stries profondes, sur lesquelles on ne distingue pas de ponctuation. Les pattes sont d’un brun foncé. M. d’Orbigny a découvert cette espèce à Montevideo. 540. PHANEE FAUNE, Pkanœus faunus ; Scarabœus faunas , Drury, Ins. exot., t. 3, tab. 84, fig. 6; Olivier, Entom., tab. 1, genre 3, p. 103, n.° 119, tab. 7, fig. 87, et tab. 22, fig. 87; Copris faunus , Fabric., Syst. eleuth. , t. 1, p. 38, n.° 36; Pka- næus faunus , Laporte de Castelnau, Hist, des Ins., t. 2, p. 80, n.° 9. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province des Guarayos. 541. PHANÆÜS DE RUENOS-AYRES , Pkanœus bonariensis, Guér. , Texte de l’iconogr. du Règne anim., Insectes, p. 79. M. d’Orbigny a trouvé ce bel insecte dans la province de Corrientes. 11 en a ren- contré aussi une belle variété de couleur bleue dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. 542. PHANÉE EMPEREUR, Pkanœus imperator, Chevrolat in Guér., Icon, du Règne anim.. Ins., texte, p. 77, pl. 21, fig. 8 (le mâle); Lap. de Casteln., Hist, des Ins., t. 2, p. 80, n.“ 8. Les couleurs sont disposées de la même manière chez la femelle, seulement les cornes de la tête et du corselet manquent chez ce sexe. Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 174 ) M. d’Orbigny a trouvé cette belle espèce sur les rives du Rio Grande, se jetant sur les bouses. 543. PHANÉE SYLVAIN, Phanœus Syhanus, Lap, de Casteln., Hist, des Ins., t. 2, p. 80, n.° 6. M. d’Orbigny trouva cette espèce sous des bouses, dans les ravins de la Pampa-Ruis et aux environs de Chuquisaca, ainsi que dans la province de Yungas. 544. PHANEE MIMAS, Phanœus mimas; Scarabœus mimas, Linn., Syst. nat. , t. 2, p. 545, n.° 17; Oliv., Entorno!., t. 1, genre 3, p. 108, n.'’ 123, tab. 7, fig. 50; Copris mimas, Fabr., Syst. eleutk., t. 1, p. 45, n.° 68; Phanœus mimas. Lap. de Cast., Hist, des Ins., t. 2, p. 81, n.° 9. Cette espèce, commune dans une grande partie de l’Amérique méridionale, a été rencontrée, par M. d’Orbigny, en grande quantité dans la province de Santa -Cruz de la Sierra, où les habitans les nomment Stores. On trouve ces insectes sous les ma- tières en décomposition et sur les fientes, du mois de Novembre au mois de Février. 545. PHANÉE MILON, Phanœus milon, Dej., Cat. Niger, capite antice bidentato, carina trituberculata; prothorace antice excavato, puncto laterali impresso, marginibus cum parte anteriore viridibus; eljtris obscure viridi-cceruleis , striatis. Long. a5 « 3o millim. Ce Phanée est épais, de couleur noire. La tête, striée transversalement, offre sur son sommet une carène très-élevée et formant trois tubercules ; celui du milieu souvent plus avancé que les autres. Le bord du chaperon présente deux petites dents triangu- laires. Les antennes sont brunes. Le prothorax, arrondi antérieurement de chaque côté et ensuite fortement rétréei vers sa base. Il est ponctué et légèrement granuleux dans toute son étendue; en avant il offre une excavation plus ou moins large, suivant les individus, limitée antérieurement par un rebord saillant. De chaque côté on observe encore un large point enfoncé. Le prothorax est noir, mais en avant il a des nuances verdâtres, ainsi que sur les parties latérales. Contre le bord postérieur on remarque aussi deux points faiblement creusés. Les élytres, d’un bleu verdâtre foncé, ont chacune sept stries peu profondes et nullement ponctuées , et une assez forte carène latérale. Les pattes sont noires, avec quelques reflets verdâtres. Cette espèce se place près du Ph. mimas, auquel elle ressemble par la forme de la tête et du corselet , bien qu’il soit plus élevé dans le Ph. mimas. La forme générale du corps en diffère peu également. Le Ph. milon a été recueilli par M. d’Orbigny près de Montevideo et à Rueños- Ayres; pendant tout l’été on le trouve sous les corps en décomposition , sur les rives de la Plata. ( 175 ) 546. PHANÉE DISTINCT, Pkanœus conspicillaius ; Copris conspiciUatus, Fabric., eleiitk., t. 1, p. 32, n.° Q',Phanœus conspiciUatus, Lap. de Casteln., Hist, des 1ns. t. 2, p. 82, n.° 18. Cet insecte habite une grande partie de l’Amérique méridionale , et il présente plusieurs variétés, particulièrement le sexe mâle. Certains mâles ont les éminences du corselet peu développées et les mêmes taches noires qu’on observe dans la femelle; chez quel- ques mâles, au contraire, où les éminences du corselet sont beaucoup pim fortes, les taches noires disparaissent très-souvent. Cette espèce, ordinairement d’un vert brillant, est quelquefois d’un beau bleu. M. d’Orbigny a recueilli les diverses variétés de cet insecte. 11 a rencontré ce Phanæus fréquemment dans les grandes forêts, où il se jette sur les excrémens, tant dans la province de Santa-Cruz de la Sierra, que dans celle des Yungas, de Chiquitos et des Guarayos. 547. PHANÆUS SPLENDIDE, Phanæus splendidulus ; Copris splendidulus , Fabr.,Nj.yi. eleuth., t. 1, p. 32, n.° 8; Oliv., Ins. coléopt., t. 1, genre 3, p. 128, pl. 2, fig. 18; Phanæus splendidulus, Lap. de Casteln., Hist, des Ins., t. 2. p. 81, n.° 16 Cet insecte, ordinairement d’un beau vert à reflets cuivreux , est quelquefois entière- ment d’un rouge cuivreux. La femelle, dont les élytres sont tout à lait semblables à celles du mâle, a le corselet plan en dessus, noir dans cette partie, avec une grande excavation presque de forme triangulaire à sa partie antérieure et une cavité allongée, un peu conique, dont la base touche le bord postérieur du prothorax. Cette espèce, assez répandue dans l’Amérique méridionale, a été trouvée par M. d Orbigny dans la province de Chiquitos, à Corrientes, à Buenos-Ayres et jusqu’en Pata- gonie. Elle se tient en général dans les endioits secs et sablonneux, sous les bouses, où elle se creuse des trous, d’où on la voit sortir vers le soir pour voler aux alentours. 548. PHANÉE CORYDON, Phanæus corjdon, Dej., Cat. V indis, capite medio nigro in masculo, cornu elongato, nigro, apice truncato; pro- thorace a)iridi-cupreo, corniibus duobus erectis, nigris, in femina antice paulo exca- vato, macula media nigra; eljtris opacis, striatis. Long. iS ci 20 millim. Cet insecte est d’un beau vert. La tête, dont le bord antérieur est à peine échancré, est noire, avec les côtés verts, ainsi que le bord postérieur. Dans la femelle il existe seulement une carène très-prononcée; mais dans le mâle il y a une longue corne droite, tronquée au bout et de couleur noire. Le prothorax, sinueux latéralement, creusé dans sa partie moyenne, est relevé de chaque côté en une grande pointe conique de couleur noire. Chez la femelle le prothorax offre à sa partie antérieure une petite excavation et dans sa partie moyenne une tache noire, irrégulière, plus ou moins grande, suivant les individus. Les élytres, dans l’un et l’autre sexe, sont d’un vert glauque, opaque, avec une petite tache humérale noire. Chacune présente sept stries très -finement Coléo- ptères. Colén- plères. ( 176 ) ponctuées : elles ont à leur base une petite cavité, excepté toutefois les deux externes et la plus rapprochée de la suture. Les pattes sont d’un vert noirâtre. Cet insecte se place près du Ph. splendidulus , dont il diffère toutefois notablement; la corne de la tète étant pointue chez ce dernier , les éminences du corselet très-larges et les élytres garnies de côtes. M. d’Orbigny a trouvé le Ph. corydon dans la province de Rio Janeiro, principalement dans les parties montagneuses. 549. PH4NÉE PALÆNO, Pkanœus palœno, Dej., Cat. J^iridis; capite viridi, margine antico nigro bidentato , cornu nigro elongato acuto; prothorace cornuhus erectis remotis; eljtris striatis, interstitiis costatis. Long. i6 millim. Tout le corps est d’un vert brillant. La tête, d’un vert doré, surmontée d’une longue corne noire, légèrement courbée et pointue, a son bord antérieur noir, ayant deux petites dents triangulaires. Le prothorax, sinueux latéralement, est relevé de chaque côté, de manière à former deux éminences assez larges et un peu courbées l’une vers l’autre, et très-écartées l’une de l’autre; l’espace qui les sépare est plan. Les élytres ont chacune sept stries sans ponctuation, avec les intervalles relevés de manière à former des côtes. Les pattes sont vertes. M. d’Orbigny n’a rapporté que le mâle de cette espèce : il l’a rencontré dans la pro- vince de Chiquitos. Elle se place près des deux précédentes , dont elle est bien distinete par la forme du prothorax, les stries et les côtes des élytres, etc. 550. PHANÉE MÉLIBÉE, Pkanœus melibœus, Blanch., pl. X, fig. 7. Viridis; capite cornuto; prothorace medio profunde excavato, cornubus duobus erectis, conicis; elytris striatis, interstitiis costatis. Long. i6 d 17 milhm. Cet insecte est d’un vert brillant. La tête, verte, avec le bord antérieur noir, très- faiblement échancré au milieu, offre une corne droite, pointue, de couleur noire. Le prothorax, sinueux latéralement, d’un vert brillant, avec le bord postérieur cuivreux, est profondément excavé au milieu, avec une corne presque droite, conique, assez longue et de couleur noire. Les élytres ont chacune sept stries sans ponctuation , avec les intervalles formant des côtes assez fortes. Dans l’individu que nous avons sous les yeux, les élytres sont d’un vert bleuâtre; mais comme les couleurs sont très-variables dans les espèces de ce genre, il ne faut pas attacher trop d’importance à cette nuance. M. d’Orbigny n’a rapporté que le mâle de la province de Chiquitos. 551. PHANÉE MÉLÉAGRE, Pkanœus meleagris , Reiche, Coll. Niger, capite lateribus cupreis , in masculo cornu elongato , paulo reflexo; protho- race depresso mutico, postice angulato, rubro cupreo, nigro vermiculato; elytris nigris, pune tato-s triads. Long. i5 à 18 millim. ( m ) Ce Phanée est voisin du carnifex. Fabric., dont il a la taille et la forme; mais Coleó- les couleurs et les ponctuations en sont très-différentes. Le corps est noir. La tête, dont le bord du chaperon est faiblement échancré, est assez rugueuse; elle est noire, avec quelques marques irrégulières d’un rouge cuivreux. Dans le mâle il existe sur le som- met une longue corne, légèrement courbée et terminée en pointe; dans la femelle il y a une simple carène. Le prothorax est d’un rouge de feu, vermicellé de noir, surtout au milieu. Chez la femelle, même la partie médiane est toute noire; chez ce sexe le corselet est arrondi en dessus, avec trois petits tubercules vers la partie antérieure, dont le médian plus distinct que les autres; chez le mâle le corselet est aplati en dessus, comme dans le carnifex, avec les angles postérieurs très-saillans. Dans les deux sexes il existe deux petits points enfoncés contre le bord postérieur. Les élytres, d’uu noir opaque, ont chacune sept stries profondes, garnies de gros points assez espacés. Les pattes sont noires , avec les cuisses d’un beau rouge cuivreux. L’abdomen , noir, a aussi son segment terminal , le pygidium , d’un rouge cuivreux éclatant. M. d’Orbigny a trouvé cette jolie espèce assez communément dans la province de Santa-Cruz de la Sierra, ainsi que dans celle de Yungas et dans celle des Guarayos. Cet insecte se tient sous les fientes, particulièrement sous celle des chevaux, et se creuse des trous en terre. 552. COPRl'S ÉRIDAN, Copris eridanus ; Scarabœus eridanus, Oliv. , Coléopt. , t. 1, genre 3, p. 133, pl. 14, fig. 127. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province de Rio-Janeiro ; il se tient sous les excrémens et se pratique des trous profonds dans la terre. 553. COPRIS TÊTE TRIANGULAIRE, Copris tnangulariceps , Rlanch. Niger nitidus, capite triangulari, tuberculo bifido, instructo; prothorace inermi; eljtris striatis , haud punctatis. Long, io à ii rnillim. Tout l’insecte est d’un noir brillant, avec les bords de la tête, du thorax et le dessous du corps garnis de poils d’un brun roussâtre. La tête, couverte de rugosités transversales très-saillantes, est un peu avancée, presque triangulaire, avec l’extrémité légèrement tronquée et les bords latéraux un peu relevés; sur son sommet elle présente un tubercule bifide. Le prothorax est bombé en dessus , avec sa partie antérieure assez brusquement rabattue , et une ligne médiane ; près des bords il est sensiblement ponctué, mais dans le reste de son étendue on distingue diificilement une très-fine ponctuation , même â l’aide d’un fort grossissement; de chaque côté il présente une profonde cavité. Les élytres, lisses, arrondies, ont chacune sept stries, sur lesquelles on n’observe pas de ponctuation. Cette espèce doit être placée près du Copris Carolina, Fabr.; elle s’en rapproche très- notabîement par la forme générale du corps et par celle de la tête. M. d’Orbigny l’a trouvée sur des excrémens, dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. yi. Ins. 20 Coléo- ptères. ( 178 ) 554. COPRIS ÉLYTRES CRÉNELÉES, Copris crenatipennis , Blanch. Niger, nitidus ; capite striato, tuberculo breve; prothorace medio canaliculato, undi- que punctato; eljtris punctatis , striis crenatis. Long. i3 à 14 millim. Tout le corps est d’un noir très-brillant, avec quelques poils fort rares sur les côtés de la tête et du corselet. La tête, faiblement avancée, presque arrondie sur ses bords, avec une très-légère échancrure en avant , est fortement striée transversalement ; sur son sommet elle offre un tubercule court et obtus. Les antennes sont fauves. Le pro- thorax, arrondi en dessus, très -finement ponctué dans toute son étendue, présente dans son milieu un sillon n’atteignant pas le bord antérieur. Les élytres, bombées, presque arrondies, sont finement ponctuées, ayant chacune sept stries profondes , comme crénelées. Cette espèce se place près du Copris hesperus d’Olivier, dont elle est très -voisine par sa forme générale ; cependant , outre sa couleur , qui est totalement différente , elle s’en distingue encore par la ponctuation du prothorax beaucoup plus fine, et par la présence d’un sillon médian, ainsi que par l’existence de points entre les stries des élytres, qu’on ne retrouve pas chez le C. hesperus. M. d’Orbigny a découvert cet insecte dans la province de Chiquitos. 555. COPRIS BŒUF, Copris bos, Dej., Catal. Fusco-niger, nitidus; capite striato , cornu paulo recurvo ; prothorace elevato, medio canaliculato; eljtris laevibus striatis. Long. a5 à 28 millim. Cet insecte est d’un brun plus ou moins noir et luisant. La tête est presque arron- die , avec ses bords faiblement relevés , ayant en avant une très-petite échancrure , qui disparaît quelquefois. Toute sa surface est fortement striée, et vers la partie médiane elle présente une corne un peu recourbée et tronquée obliquement vers l’extrémité; dans les femelles cette corne s’oblitère plus ou moins. Le prothorax , cilié latéralement, est très-élevé, ayant sa partie antérieure coupée presque perpendiculairement. Au milieu il offre en arrière un petit sillon et sur les côtés une fossette assez profonde. Les élytres , bombées , lisses , ont chacune sept stries unies , dont les cinq les plus rapprochées de la suture, sont élargies à leur base, au moins dans les mâles. M. d’Orbigny a pris cette espèce assez communément dans la province de Santa- Cruz de la Sierra. Elle paraît être répandue dans une grande partie de l’Amérique méri- dionale. 556. COPRIS ARICIUS, Copris aricius , Blanch. Piceus, nitidus; capite, cornu apice bifido, armato; prothorace antice bilobo; eljtris laevibus , striatis. Long. 22 millim. Cet insecte est entièrement d’un brun noirâtre luisant. La tête , légèrement dentelée sur ses bords et un peu rugueuse à sa partie antérieure, offre une corne presque droite, ( m ) large, assez longue et terminée en pointe bifide. Les antennes sont fauves. Le pro- thorax est élevé , avec sa partie supérieure un peu avancée et bilobée ; l’intervalle pré- sente un sillon s’étendant presque jusqu’au bord postérieur; ce bord est fortement ponctué, ainsi que le devant du corselet. Les élytres, bombées, unies, lisses, ont cha- cune sept stries qui n’offrent pas de ponctuation. Cette espèce est voisine de la précédente, dont elle se distingue facilement par la forme de la tête et surtout par le corselet avancé. Il se rapproche beaucoup aussi du C. boreus d’Olivier; mais chez ce dernier le pro thorax présente encore des dentelures qu’on n’observe pas dans notre espèce. M. d’Orbigny a rencontré cet insecte dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. 557. COPRIS CORSELET CONIQUE, Copris conicollis, Rlanch. Niger, ebeninus; capite rugoso, cornu breve armato; prothorace elevato, supra hiloho, antice striato; eljtris politis, striato-punctatis. Long. 20 à 22 millim. Tout le corps de cet insecte est d’un noir assez brillant, avec le dessous du corps garni en dessous, çà et là de poils fauves. La tête est un peu rugueuse et striée trans- versalement avec un petit tubercule près de chaque œil, et une corne courte, aplatie, presque triangulaire, située très -près du bord antérieur chez le mâle; car dans la femelle, où cette corne devient beaucoup plus petite, elle est placée vers la paitie moyenne de la tête. Le prothorax est très-élevé, un peu en manière de cône; sa partie postérieure, lisse, est bilobée en avant; la partie antérieure, qui tombe presque verti- calement, est couverte d’une fine rugosité transversale. De chaque côté du corselet on observe encore deux fossettes, dont la plus élevée et la plus grande est en forme de croissant. Chez la femelle le prothorax est beaucoup moins élevé , et sa partie bilobée est notablement plus avancée que dans le mâle. Les élytres ont une très-fine ponctua- tion, visible seulement à l’aide d’un grossissement, et chacune offre huit stries ponc- tuées. Contre la plus externe il existe une carène assez saillante. Cette espèce est voisine des C. aridus, Rlanch., et des C. boreus , Oliv.; mais elle est plus étroite, et la forme du prothorax, aussi bien que les stries des élytres, l’en dis- tinguent complètement. M. d’Orbigny a trouvé le C. conicollis dans la province de Yungas, près des villages de Chupe et de Chulumani. 558. COPRIS OPAQUE, C. opacus, Rlanch. Niger, opacus; antennis fulvis; capite antice bifido, rugoso, tuherculato ; prothorace inermi, haud elevato; eljtris striatis. Long. 18 millim. Tout le corps est d’un noir opaque. La tête, légèrement ciliée , offre un bord antérieur, un peu relevé et bifide à l’extrémité. Toute sa surface est rugueuse et entre les yeux elle présente un petit tubercule court. Le prothorax est peu convexe, inerme, nullement Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 180 ) élevé, médiocrement convexe, ayant au milieu une faible ligne enfoncée, et de chaque côté une fossette assez profonde. Les élytres ont une carène près le bord latéral et sept stries sans ponctuation distincte. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. .559. COPRIS ÉLYTRES OVALES , Copris ovalipennù , Blanch. Niger, nitidus; capite unituherculato ; prothorace convexo, inermi, punctato; eljtris punctatis, sep terns triatis. Long. i5 à 20 millim. Cet insecte est entièrement d’un noir assez brillant. La tête, avec le chaperon, très- légèrement échancré en avant, est fortement striée et munie vers son sommet d’un très-court tubercule. Les antennes sont ferrugineuses. Le prothorax est convexe, ayant à sa partie antérieure, dans le mâle, une très-légère élévation transversale, qui dispa- raît chez la femelle. 11 est assez fortement ponctué dans toute son étendue, mais en arrière il offre un espace où la ponctuation devient plus fine : il présente encore un faible sillon médian. Les élytres , ovalaires, bombées, ont une ponctuation extrêmement fine, et chacune sept stries assez profondes et lisses. Cet insecte est très- voisin du Copris nisus de Fabricius , mais sa taille est ordinaire- ment plus considérable; sa forme est un peu plus oblongue et ses élytres sont beau- coup plus finement ponctuées. Cette espèce est assez commune dans toute la province de Corrientes : elle se tient presque constamment sur les bouses de vaches, 560. COPRIS ALEXIS, Copris Alexis, Blanch. Niger, seu rufescens; capite striato, tuherculato ; prothorace paulo elevato, punc- tato; eljtris punctato striatis, interstitiis Icevibus. Long. i5 millim. Ce Copris est d’une forme un peu oblongue , noirâtre , ou d’un ferrugineux assez brillant. La tête, dont le bord antérieur est très - légèrement échancré, offre de fortes rugosités transversales. Dans le mâle elle est munie d’une corne conique assez courte , et dans la femelle d’un large tubercule bifide. Le prothorax est un peu élevé à sa partie antérieure, surtout chez le mâle, et le bord de la partie élevée présente deux très- petits tubercules. Le prothorax est ponctué en avant, mais en arrière cette ponctuation s’efface presque complètement. Les élytres ont chacune sept stries fortement ponctuées. Les intervalles sont lisses. Cette espèce est encore voisine des C. nisus, Fabr., et ovalipennis , mais la forme du corselet , du tubercule de la tête et de la ponctuation des stries des élytres , dont les intervalles sont unis, l’en distinguent complètement. M. d’Orbigny a trouvé communément cet insecte â Yanacuche, Chupe et Chulu- mani, dans la province de Yungas. On le rencontre en Août sous les excrémens humains. ( 181 j 561. COPRIS ARRONDI, Copris rotundatus, Rlanch. Brevis, crassus, niger, nitidus; capite unituherculato, prothorace punctato; postice unisulcato; eljtris conveæis, striis profundis, punctatis. Long. à lo millim. Ce petit Copris est court, épais, assez massif, d’un noir brillant, particulièrement sui- tes élytres. La tête, large, arrondie antérieurement, sans échancrure, et assez forte- ment striée transversalement, offre un tubercule vers son sommet et une très -petite éminence près de chaque œil. Les antennes sont testacées. Le protliorax, large, très- convexe, un peu élevé, ayant une ligne transversale saillante à sa partie antérieure, est fortement ponctué , surtout vers les parties latérales. Dans sa moitié postérieure il pré- sente un sillon très-profond. Les élytres sont arrondies , bombées , ayant chacune sept stries profondes, sur lesquelles on distingue une forte ponctuation. Les intervalles des stries sont arrondis et très-faiblement ponctués. Les pattes sont d’un brun noirâtre. Cette espèce se rapproche beaucoup des C. nisus , Fabr., Alexis, Rlanch., etc.; mais sa petite taille , sa forme plus ramassée , le sillon du corselet et les profondes stries ponctuées des élytres , lui donnent un aspect différent. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte sous les bouses de vaches à Montevideo et à Cor- rientes, dans les endroits sablonneux. 562. COPRIS POLYNICE, Copris Polynice, Rlanch. Ovalis, niger, nitidus; capite xix tuberculato; prothorace lato, punctato, postice canaliculato ; eljtris punctato-striatis. Long, n à j 2 millim. Le corps est ovalaire, d’un noir assez brillant. La tête est large, arrondie antérieu- rement , sans aucune apparence d’échancrure , avec le bord un peu relevé ; sa surface est striée transversalement; vers le sommet on remarque un tubercule court, faible- ment prononcé. Les antennes sont brunes, avec la massue testacée. Le prothorax, large, assez épais, est finement ponctué sur sa partie médiane, mais sur les côtés la ponctua- tion est tres-forte. Au-dessus du bord latéral il existe une légère éminence un peu sinueuse. Dans sa partie postérieure le corselet présente encore un sillon faiblement prononcé. Les élytres, très-convexes, ont chacune sept stries profondes, très-ponctuées. Les intervalles ont une ponctuation fine, mais cependant assez distincte. Les pattes sont noires. Cette espèce ressemble à la précédente, mais elle est plus allongée, avec le tubercule de la tête plus petit, etc. M. d’Orbigny l’a trouvée dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. 563. GROMPHAS DE LACORDAIRE, Grompkas Lacordairei, Dej., Catal. Viridis, supra f errugineo-ignitus ; capite antice paulo emarginato ; cornu bifido, in femina brevissimo ; prothorace punctato, antice bidentato; eljtris striatis. Long. i5 à 20 millim. Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 182 ) Cet insecte est verdâtre, avec la partie supérieure d’un ferrugineux plus ou moins rougeâtre ou doré. La tête est fortement striée et un peu échancrée antérieurement; vers son sommet elle présente une corne large, aplatie, de médiocre longueur et bifide à l’extrémité. Dans la femelle cette corne est toute rudimentaire. Le prothorax est très- épais , élevé antérieurement et muni dans cette partie de deux pointes divergentes, assez fortes dans le mâle, mais très -rudimental res dans la femelle. Le prothorax est garni dans toute son étendue d’une ponctuation serrée et assez forte , et à sa base on observe une légère dépression. Les élytres, tirant un peu sur le ferrugineux, avec le bord suturai relevé et d’un vert brillant , ont chacune huit stries finement ponctuées : la plus rap- prochée du bord externe seule n’existe que dans la moitié postérieure de l’élytre. Les pattes sont d’un vert bronzé. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans la province de Santa -Cruz de la Sierra (Bolivia). Le genre Gromphas a été caractérisé par M. Brullé, Histoire des Instectes, tome 6, p. 304; mais cet entomologiste n’en a décrit aucune espèce. 564. GROMPHAS BICOLORE, Gromphas dickroa, Blanch. Cceruleo-violaceus ; capite medio rubro, tuberculato ; prothorace inermi, paulo ele- vato, rubro, marginibus coeruleis -, eljtris cceruleo-miolaceis, striis octo viæ distinctis. Long. 17 millim. Tout le corps est d’un beau bleu violacé, assez intense. La tête, faiblement échancrée antérieurement, est striée, rouge dans son milieu, avec une partie verdâtre intermé- diaire entre le rouge et les bords, qui sont bleus. Sur le sommet il existe un tubercule court et large. Les antennes ont leur massue noirâtre. Le prothorax , très - bombé , un peu élevé â sa partie antérieure, est inerme, au moins chez la femelle; il est d’un beau rouge très- foncé, avec les bords bleus et une ligne verte entre les deux couleurs. Le corselet est ponctué dans toute son étendue , mais beaucoup plus fortement sur les côtés que sur la partie moyenne. Les élytres, entièrement d’un bleu violacé, ont, comme le G. Lacordairei, chacune huit stries ponctuées , mais ces stries sont â peine marquées. Les pattes sont d’un bleu violacé. Cette espèce est voisine de la précédente par la forme générale du corps, mais les couleurs, l’absence de pointes au corselet et la faiblesse des stries des élytres, l’en distinguent complètement. Nous n’en avons vu qu’une femelle, que M. d’Orbigny a trouvée à Montevideo, près de la mer. 565. ONTHOPHAGE A BOUCLIER, Ontkopkagus clypeatus , Blanch., pl. X, fig. 8. Obscure œneus ; capite, cornubus elongatis, acutis; cljpeo prolongato, rejlexo; pro- thorace punctato, antice bituberculato ; eljtris septemstriatis , interstitiis punctatis. Long. 6 à '] millim. Fout le corps est d’un bronzé obscur, La tête est large , anguleuse latéralement, très- finement ponctuée , ayant sur son sommet deux longues cornes divergentes et très- aiguës. Ces deux cornes sont très-petites dans la femelle. Le chaperon aussi est prolongé en une sorte de lame recourbée , beaucoup plus grande dans le mâle que dans la femelle. Le prothorax est épais , bombé , fortement ponctué , ayant à sa partie antérieure deux fortes éminences élargies et très-rapprochées , de manière à ne laisser entre elles qu’une étroite gouttière. Les élytres, d’un bronzé terne, ont chacune sept stries ponctuées assez fortes. Les intervalles sont aussi ponctuées d’une manière irrégulière. Les pattes sout bronzées. L’abdomen est un peu rougeâtre vers le bout. M. d’Orbigny a pris cet insecte dans la province de Santa-Cruz de la Sierra. Il se place près de VO. bicornis de Beaudet-Lafarge, Ann. des sc. phys. , t. I, p. 134, n." 13, pl. VII, fig. 5, et Cast., Ins. coléopt., t. II, p. 87, n° 39; mais il s’en éloigne toutefois beaucoup par la forme de son chaperon , et par les stries et les ponctuations des élytres, considérablement plus faibles. 566. ONTHOPHAGE ROUGEATRE, Onthophagus rubrescens, Blanch. Nigro-œneus ; capite, cornubus duobus erectis; cljpeo paulo rejleæo; prothorace elevato, crebre punctato, antice foveolato; eljtris punctatis, striatis, ceneis; plaga rufa. Long. 6 mill. Tout le corps de cet insecte est d’un bronzé foncé. La tête est arrondie, avec le bord du chaperon un peu relevé. Sur son sommet elle porte deux longues cornes presque droites , qui , chez la femelle , s’oblitèrent presque complètement. Les antennes et les palpes sont d’un fauve ferrugineux. Le prothorax est bronzé, avec quelques reflets rougeâtres , très-fortement ponctués dans son étendue , avec une légère dépression mé- diane. Il est très-élevé à sa partie antérieure, et en avant il présente deux larges fos- settes. Les élytres , d’un bronzé foncé , ayant un espace rougeâtre plus ou moins grand et généralement peu délimité , sont finement ponctuées et chacune offre sept stries assez profondes et une carène latérale. Les pattes sont d’un brun rougeâtre. Cette espèce est assez voisine de la précédente. M. d’Orbigny l’a trouvée communé- ment sur des excrémens humains, â Yanacuche, Chupe et Chulumani, dans la province de Yungas. 567. ONTHOPHAGE BRONZÉ, Onthophagus œneus, Blanch. Concolor, capite cornubus duobus erectis; cljpeo haud rejlexo, prothorace punctato; tuberculis minutissimis instructo, antice bituberculato ; eljtris striatis , interstitiis punctatis. Long. 6 millim. Tout le corps de cet insecte est bronzé. La tête est arrondie, avec le chaperon non relevé; sur son sommet elle offre, dans le mâle, deux petites cornes droites, et en des- sous on remarque encore, dans l’un et l’autre sexe, une carène transversale. Les antennes et les palpes sont d’un fauve ferrugineux. Le prothorax est bituberculé à sa partie anté- rieure. Toute sa surface est garnie de points et de très-petits tubercules entremêlés. Au milieu il offre une légère dépression longitudinale. Les élytres sont d’un bronzé obscur Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 184 ) uniforme, ayant chacune sept stries et une carène latérale. Les intervalles présentent de petits points élevés ; sur les côtes seulement on observe des points enfoncés. Les pattes sont de la couleur générale du corps. Cette espèce, bien distincte de la précédente par ses granulations, en est cependant assez voisine. M. d’Orbigny l’a trouvée à Peccara , dans la province de Valle Grande. 568. OXYOME A CORSELET EXCAVÉ, Oxyomus excavaticoUis , Blanch. Piceus; antennis tarsisque fusco-rufis ; prothorace punctis excavatis numerosis; eljtris piceo-nigris , striis vix punctatis; interstitiis lœvihus. Long. 6 millim. Cet insecte est d’un brun noirâtre. La tête est large, un peu ponctuée sur le som- met et de chaque côté , avec son bord antérieur tirant sur le rougeâtre , et le chaperon assez fortement échancré. Les antennes sont roussâtres. Le prothorax, un peu cilié laté- ralement, est couvert de lai’ges points enfoncés et disposés assez irrégulièrement : ce sont autant de petites cavités plus ou moins rapprochées les unes des autres. Les élytres, de forme ovoïde, ont chacune neuf stries profondes, sur lesquelles on distingue quel- ques points; plusieurs de ces stries n’atteignent pas l’extrémité de l’élytre, ou se réunissent avant d’arriver au bout. Les intervalles sont assez bombés et entièrement lisses. Les pattes sont noirâtres; les tarses ont une teinte plus ferrugineuse. Cette espèce se distingue aisément de toutes ses congénères par les nombreuses petites cavités de son corselet. M. d’Orbigny l’a rencontrée au mois d’Octobre dans les endroits élevés, secs et sablonneux, près du village d’Itaty, dans la province de Corrientes. 569. OXYOME A STRIES CRÉNELÉES, Oxyomus crenatostriatus , Blanch. Niger, antennis, palpis tarsisque ferrugineis ; capite punctato; prothorace crebre punctato ; eljtris oblongis, crenato striatis, interstitiis elevatis. Long. 6 millim. Le corps de cet insecte est entièrement noir. La tête, assez large, avec le chaperon peu échancré , est ponctuée sur son sommet. Les antennes et les palpes sont roussâtres. Le prothorax est criblé de gros points enfoncés, plus nombreux sur les côtés qu’au milieu, particulièrement vers le bord antérieur. Les élytres, un peu oblongues, ont chacune dix stries crénelées; leurs intervalles sont étroits et très -relevés en forme de crêtes. Les pattes sont d’un brun noirâtre, avec les tarses plus roussâtres. Les jambes intermédiaires et postérieures sont garnies de cils roides. Cette espèce est voisine de la précédente; mais les points du corselet, plus nombreux et moins larges, les stries et les crêtes des élytres permettent de l’en distinguer au premier coup d’œil, ainsi que des autres espèces qui s’en rapprochent â beaucoup d’égards. Nous lui avons conservé le nom spécifique sous lequel elle parait être connue dans cer- taines collections ; nous croyons aussi que c’est â celte même espèce qu’il faut rapporter y Oxyomus honariensis du Catalogue de Dejean. M. d’Orbigny a pris cet insecte en Novembre dans la province de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia). ( 18S ) Coléo- , ptëres. 570. OXYOME MARQUÉ DE ROUGE, Oxyomus rubrotessellatus . Blanch. Piceo- niger; capite, antennis , palpis pedibiisque rufescentibus; prothorace fusco, parce punctato, lateribus cum margine anteriore rufis; eljtris oblongis, crenato- striatis. Long. 5 ¿z 6 millirn. Cet insecte est plus allongé que Ies précédens et d’un brun noirâtre. La tête est d’un rouge roussâtre, comme les palpes et les antennes , avec son sommet brun; elle est assez faiblement ponctuée. Le prothorax est brun, ayant ses côtés et son bord antérieur de la même nuance que la tête. Il offre de chaque côté et près du bord postérieur des points enfoncés assez épars. Les élytres, d’un brun foncé, sont oblongues, ayant chacune dix stries profondes très-crénelées; les plus lapprochées du bord externe se réunissent par leur extrémité; les intervalles sont lisses et très-bombés. Les pattes sont ferrugineuses. Cette espèce, par sa forme générale, se place près de VO. strigatus de l’Amérique du Noid, décrit par Knoch et par Say; mais sa taille est plus considérable. M. d’Orbigny a trouvé VO. rubrotessellatus dans les provinces de Santa-Cruz de la Sierra et de Chu- quisaca. 571. OXYOME OPATROIDES, Oxyomus opatroides , Reiche, Collect. Niger; antennis, palpis, pedibus, capitis thoracisque marginibus rufis ; prothorace parce punctato; elytris punctato -striatis, interstitiis fere planis. Long. 5 à 6 millim. Cette espèce est d’un noir intense. La tête, dont le chaperon est assez foitement éehancré, est bordée de roux: elle offre une très-faible ponctuation sur son sommet. Le prothorax est peu bombé, avec les bords latéraux et une fine bordure antérieure d’un roux ferrugineux ; il présente seulement quelques points enfoncés , épars, mais par- ticulièrement vers le bord postérieur et sur les côtés. Les élytres sont ovalaires, noires, ayant chacune dix stries couvertes de points serrés et très-réguliers; les intervalles sont assez larges , lisses et presque plans. Les pattes sont ferrugineuses et les jambes sont ciliées. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce dans les endroits sablonneux à Montevideo et à Maldonado, près de la mer. 572. OXYOME DE LA PLATA, Oxyomus platensis, Reiche, Collect. Piceus; capite antice rufo, punctato; antennis palpis pedibusque rufis ; prothorace punctato, margine antico rufo; eljtris oblongis punctato-striatis. Long. 4 millim. Le corps est d’un brun noirâtre. La tête, rougeâtre antérieurement, est assez forte- ment ponctuée. Les palpes et les antennes sont ferrugineuses. Le chaperon offre une large échancrure. Le prothorax, noirâtre, avec son bord antérieur ferrugineux, est finement ponctué dans toute sou étendue, et sur les côtés, et près du bord postérieur il présente VI. Ins. 24 Colf'o- ptèrcs. ( 186 ) des points épars beaucoup plus gros. Les élytres sont oblongues, ayant des stries pro- fondes, fortement ponctuées. Les intervalles sont lisses et assez bombés. Les pattes sont de couleur ferrugineuse. Cette espèce est voisine de \0. rubrotessellatum , mais sa taille est beaucoup moindre et ses ponctuations sont plus fortes sur la tête et le corselet.- M. d’Orbigny l’a prise entre Montevideo et Corrientes. 573. ACÂ.TNTHOCÉRE A PATTES BRUNES, Acanlhocerm brunipes , Germ., Ueber die Grup. der kugelf. Trog., in Zeitschr. für die Ent. IF, S. 142, n.” 12. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans les bois, sur les feuilles, dans les provinces de Santa-Cruz, de Chiquitos et des Guarayos. 574. ACANTHOCÉRE DE MAC-LEAY, Acantkocerus Mac-Leayi, Perty, Delect, animal, artic., p. 43, tab. 9, fig. 4; Germ., Ueber die Gnippe der kugelf . Trogid., in Zeitsck. für die Entom., Band IF, S. 139, n.° 7. M. d’Orbigny a trouvé cette espèce dans les grands bois de la province de Corrientes, pendant le mois de Décembre. 575. SPHÆRÉLYTRE TRÉS-NOlR, Spkœreljtrus nigerrimus, Blanch., pi. X, fig. 10. Nigro-ebeniniis, palpis antennisque rufis capite punctato, antice refeæo; pro tho- race medio polito, lateribus punctato; eljtris globulosis, punctato-striatis. Long. 1 1 millim. Cet insecte est entièrement d’un noir d’ébène luisant. La tête, large, anguleuse laté- ralement, un peu triangulaire, est fortement ponctuée, ayant au milieu un tubercule transversal lisse; sa partie antérieure est un peu rabattue et le bord est presque plan. Les antennes sont ferrugineuses, ainsi que les palpes. Le prothorax, très-large, bombé, est lisse dans sa partie moyenne. C’est seulement à l’aide d’un assez fort grossissement qu’on y distingue une très-fine ponctuation. Mais sur les côtés il existe une dépression et des points assez gros. L’écusson est étroit et allongé. Les élytres sont très-bombées , presque orbiculaires , ayant chacune sur les parties latérales trois côtes atténuées anté- rieurement, inégales et mal définies. Elles offrent en outre une douzaine de points enfoncés assez gros, très - rapprochés les uns des autres et disposés en séries longitu- dinales. Les pattes sont noires, ciliées de poils fauves. Les jambes antérieures, outre une rangée de petites dents, en ont trois beaucoup plus grandes, dont le bord est fauve. M. d’Orbigny a pris cet intéressant insecte à Moleto, au sud des Cordillères orien- tales. 576. TROX DE PATAGONIE, Trox Patagónicas, Blanch. Niger, capite bituberculato , antice reflexo; prothorace excavato; strigis elevatis, irregularibus ; eljtris tuherculatis , tuberculis majoribus in seriebus quatuor dispo- sitis. Long. i8 à 22 millim. ( 187 ) Celle espèce esi noire, couverle dans les parties les plus enfoncées d’une sorte de pubescence grisâtre. La têle est laige, ayant un rebord épais et légèrement échancré au milieu; sur son sommet elle offre deux tubercules placés l’un contre l’autre, et de nom- breux points enfoncés. Le prothorax est rugueux, avec toute la surface sinueuse et creusée par intei valles. Sur le sommet on observe deux côtes longitudinales, qui forment chacune un arc vers le milieu du corselet. Sur les parties latérales on remarque deux petits espaces saillans. Les élylres ovalaires sont garnies de petits tubercules dans toute leur étendue; mais en outre elles présentent des tubercules plus serrés, formant une langée de chaque côté du bord suturai et quatre rangées de tubercules beaucoup plus gros : la première rangée, c’est-à-dire la plus rapprochée de la suture, est formée de se[)t tubercules notablement plus grands que ceux des autres rangées. Les pattes sont dentelées. Cette espèce se rapproche beaucoup d’une espèce du Chili , indiquée dans les collec- tions et dans le Catalogue de Dejean sous le nom de Trox Jugeletii, Baquet; mais la grosseur et l’irrégulaiité des tubercules des élylres l’en distinguent complètement. M. d’Orbigny a trouvé une seule fois, en Patagonie, plusieurs individus de celte espèce, sous une vieille carcasse de vache : c’était à l’entrée du Rio Negro sur les dunes. 577. TROX PASTILLÉ, Trox pastillarius , Reiche, Coll. Niger, cinereo-ves Litus i capite bituberciilato ; prothorace tubercidalo, lineis longitu- dinalibus elevatis instructo; eljtris conveæissimis, cinereis, tuberculis rotundatis, nigris , nitidis in seriebus quinque dispositis. Long. 12 à i6 rnillim. Cet insecte est noir, couvert d’une pubescence grisâtre. La têle a son bord antérieur relevé et presque triangulaire; sa surface est rugueuse et au milieu elle présente deux petits tubercules rapprochés l’un de l’autre. Le prothorax est bombé, ayant ses bords latéraux crénelés, des lignes médianes longitudinales et parallèles très-saillantes, et de chaque eôté sept tubercules très-élevés ; quatre d’entre eux sont disposés sur une ligne longitudinale, les trois autres en triangle plus près du bord extérieur. Les élytres sont très-bombés, ayant chacune cinq rangées de tubercules arrondis, d’un noir luisant, comme de petites pastilles. La rangée la plus rapprochée du bord suturai en offre plus que les autres; la dernière n’en présente même que quatre ou cinq assez petits com- parativement à ceux des autres rangées. En outre, les élytres ont encore des côtes lon- gitudinales étroites et saillantes, sur lesquelles on distingue de très-petits tubereules. Les pattes sont denticulées. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce en Patagonie, seulement dans les dunes près de la mer, en dehors de la baie de San-Blas. 578. TROX GEMMIFÉRE, Trox gemmiferas, Blanch. Niger, cinereo-vestitus , capite bituberculato ; prothorace lineis duabus elevatis tuber- culoque laterali instructo; eljtris cinereis; tuberculis nigris irregularibus, in seriebus quatuor dispositis. Long. 12 à 14 rnillim. Coltio- pteres. Coléo- ptères. ( 188 ) Tout le corps est noir, couvert d’une pubescence cendrée. La tête est bituberculée au milieu, avec le bord antérieur tronqué carrément. Le prothorax est sinueux, cré- nelé latéralement , ayant sur son sommet deux lignes saillantes un peu divergentes , et n’atteignant pas le bord postérieur. De chaque côté on observe en outre un petit tuber- cule. Les élytres, ovalaires, rugueuses, parsemées de petits tubercules, en ont de plus gros près le bord suturai et en outre quatre rangées de petites plaques saillantes d’un noir brillant, très -irrégulières quant à la forme et à la grandeur. Les pattes sont très- tuberculeuses. Cette espèce se place près de la précédente : elle s’en rapproche par la nature des tubercules des élytres, mais elle est très-différente sous le rapport de la forme comme sous celui des tubercules du prothorax. M. d’Orbigny a découvert cet insecte en Patagonie; il se tient dans les endroits sablonneux. On le rencontre assez souvent près de la mer; il sort pendant la nuit, mais le jour il reste caché dans le sable. 579. TROX PORTE-PERLES, Trox gemmiferus, Rlanch. Niger, cinereo-vestitiis ; capite bituherculato , antice paulo emarginato', prothorace costis duabus longitudinalibus irregularibus ; eljtris ovatis, tuberculis nigris, ni- tidis, in seriebus quinque dispositis, una suturali. Long. i5 millivn. Cette espèce est plus allongée que la précédente. La tête est bituberculée au milieu, avec son bord antérieur un peu relevé et échancré au milieu. Le prothorax, d’un cendré fauve, présente sur la partie moyenne deux larges côtes noires, saillantes, irré- cfulières et élargies contre le bord postérieur; de chaque côté on remarque encore un ou deux petits tubercules. Les élytres, cendrées, ovalaires, médiocrement convexes, parsemées de très-petits tubercules noirs, ont en outre cinq rangées de petites plaques saillantes, noires, luisantes et plus ou moins arrondies, comme de petites pastilles. L’une de ces rangées est divisée en deux par la suture. Toutes ces plaques sont au reste irrégulières quant à la forme, à la grandeur et la disposition. Les pattes sont dentées. Cette espèce est voisine des précédentes, mais elle est plus allongée, très-distincte par ses tubercules placés sur la suture , et surtout par les côtes du corselet. Cette espèce a été trouvée, par M. d’Orbigny, en Patagonie, dans les endroits élevés , secs et sablonneux, près le village de Patagones. Pendant le joui- elle se tient sous des cadavres d’animaux, mais le soir elle court aux alentours. 580. TROX LÉPREUX, Trox leprosus , Dej., Catal. Oblongus, niger, cinereo-tectus -, prothorace sinuoso; eljtris rugoso-punctatis, tuber- culis nigris in seriebus irregularibus dispositis. Long. i5 à i6 rnillim. Tout le corps est noirâtre et couvert d’une pubescence grisâtre. La tête est assez for- tement ponctuée, ayant au milieu deux petites élévations rapprochées par leur som- met. Le bord du chaperon est très -légèrement dentelé. Le prothorax est extrêmement V ( 189 ) # sinueux; au milieu il offre antérieurement deux lignes élevées longitudinales, qui se rapprochent postérieurement en décrivant un angle. En arrière on remarque encore deux élévations tuberculi formes, et une autre de chaque côté. Les élytres sont rugueuses et ponctuées, ayant en outre de nombreux tubercules d’un noir brillant, disposés sur cinq ou six rangées longitudinales, mais mal circonscrites, plusieurs petits tubercules semblables se trouvant dans les intervalles. Les pattes sont fortement ciliées et les jambes antérieures sont un peu crénelées. Cette espèce est extrêmement voisine de celle du Chili, décrite et figurée par M. Guérin (Iconogr. du règne animal), sous le nom de Trox ceger; elle en est toutefois très-distincte par les tubercules des élytres beaucoup plus nombreux et disposés plus irrégulièrement. M. d’Orbigny a trouvé abondamment le Trox leprosus à Maldonado et à Montevideo: il se tient sur les charognes plus ou moins desséchées, et souvent il s’enfonce dans la terre sous les cadavres d’animaux. 11 replie ses pattes et contrefait le mort, quand on veut le saisir. 581. TROX PILLULAIRE, Trox pillularius, Germ., Insect, nov. spec. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce dans les mêmes localités et dans les mêmes circonstances que la précédente. 11 l’a trouvée également à Rueños -Ayres et jusqu’à Corrientes. 582. TROX DEjNTICULÉ, Trox denticulatus, Rlanch. Fusco-niger ; prothorace lateribus dilatato; eljtris ovatis, punctis profundis in serie- bus deeern dispositis , interstitiis tuberculis pubescentibus instructis. Long. 1 2 cl i5 millim. Le corps est ovalaire, entièrement d’un brun noirâtre. La tête offre deux tubercules au milieu et un faible sillon longitudinal; son bord antérieur est relevé et légèrement tronqué. Les palpes sont roussàtres. Le prothorax est sinueux, creusé au milieu, avec une fossette plus profonde de chaque côté, et dilaté sur les côtés. Les bords latéraux sont avancés, ciliés et faiblement crénelés. Les élytres sont ovalaires et criblés de points enfoncés très-gios et très - rapprochés les uns des autres, disposés sur dix rangées lon- gitudinales, se réunissant à leur extrémité postérieure: la plus rapprochée du bord suturai avec la plus rapprochée du bord externe, la seconde de chaque, ensuite et enfin, les deux plus rapprochés sur la ligne médiane. Entre les rangées de points on distingue encore une série de tubercules pubescents ; on en compte particulièrement quatre séries de gros , séparées les unes des autres par une double rangée de points ; les autres intervalles ne présentent plus que de très-petits tubercules. Les pattes sont ciliées et les jambes antérieures ont deux dents externes, dont l’une à leur extrémité. Cette espèce est très -différente de toutes ses congénères; néanmoins, par la forme de son corselet et les tubercules tomenteux de ses élytres, il se rapproche du Trox luridus, Fabr., provenant du Sénégal. Coléo- ptères. Coléo- ptères. ( 190 ) « M. d’Orbigny a découvert celte espèce dans les salines d’Andres-Paz en Patagonie, à quelques lieues au-dessus du village de Patagones. 583. TROX LIÉGEÜX, Trox siiberosus, Fabr., Entom. syst., t. 2; Oliv., Coléopl. , t. f , g. 4, p. 6, n.° 3, pl. 1, fig. 4. Cette espèce ne paraît pas rare dans une grande partie du Brésil. M. d’Orbigny l’a rencontrée à Montevideo et à Corrientes, sous des détritus. 584. TROX CILIÉ, Trox ciliatus, Blanch. Omnino obscure -fuscus ; capite antice fulco , ciliato; prothorace punctato, medio sulcato, lateribus ciliato; eljtris convexis, lineis longitudinalibus elevatis leviter tuberculatis. Long, j 2 « 1 5 millim. Tout le corps est d’un brun foncé. La tête est ponctuée, un peu excavée anlérieure- ment, avec son bord antérieur un peu relevé. Les palpes et les antennes sont roussàtres et les mâchoires et les mandibules sont garnies de poils roides d’un fauve clair. Le protborax est bombé, canaliculé au milieu et couvert d’une ponctuation forte et serrée. Ses bords latéraux sont un peu aplatis , anguleux postérieurement et gai nis de cils fauves. Les élytres, ovalaires, très-bombées, offrent une carène partant des angles humé- raux, et en outre huit lignes un peu élevées, portant des tubercules petits et peu sail- lans et la plupart un peu aplatis: on en distingue aussi de plus petits encore dans les intervalles. Sur les côtés entre le bord externe, qui est cilié, et la carène humérale, on observe aussi trois rangées de points enfoncés. Les pattes sont ciliées de poils fauves. Les jambes antérieures, aplaties et carénées, ont une dent médiane au côté externe. M. d Orbigny a découvert cette jolie espèce près du village de Patagones en Pata- gonie; elle ne se montre guère que le soir ou la nuit; pendant le jour elle se tient dans le sable ou s’enfonce sous des charognes. 585. ATHYRÉE JAUNATRE*, Àthyreus fulvescens, Blanch, fd. X, fig. 9. Concolor, villosus; capite antice tubercula to ; thorace medio profunde excavato; carinis duabus spmaque antica instructo ; eljtris villosis, punctato-s triât is inter- stitiis parum punctatis. Long. i4à i5 millim. Get insecte est entièrement fauve, avec la tête et le corselet un peu plus foncé. Le chaperon offre une pointe se continuant avec quatre carènes divergentes. La tête est 1. M. d Orbignj n’ayant pu attribuer à la partie relative aux insectes un nombre de feuilles suffisant pour que toutes les espèces de la Bolivie puissent être décrites, M. Blanchard s’est vu contraint à regret de laisser ce travail inachevé et de ne donner, à partir de cet endroit, qu’une simple phrase diagnostique et une description très -courte des espèces figurées. On s’est même trouvé obligé , pour celles de ces espèces qui ont été décrites dans d’autres ouvrages, de renvoyer simplement à la description publiée. o Coléo- ptères. ( 191 ) liès-ponctuée ; le corselet l’est également : il est très -concave au milieu, et cette con- cavité est bordée de chaque côté par une carène ondulée. En outre au bord antérieur il existe une dent très -forte. Les élytres velues, un peu atténuées postérieurement, offrent des stries couvertes de points peu profonds, mais très-serrés (mâle). Femelle inconnue. Pris dans la province de Santa-Cruz (Bolivia). FAMILLE DES SCARABEIENS. 586. CRATOCNÉME NOIR, Cratocnemus niger, Blanch. PI. XI, fig. 1. Omnino niger, crassus; capite rugoso; thorace rugoso -punctato, antice foveolato; tuberculo minuto, instructo ; eljtris in^egulariter striatis, punctatis, basi fere Iceçi- bus ; tibiis posticis crassissimis. Long. 28 millim. Trouvé dans les dunes de la baie de San-Blas (Patagonie). 587. MÉGACÉRAS RUGUEUX, Megaceras rugosus, Blanch. PI. XI, fig. 2. Fusco-piceus ; thorace lato, antice excavato, lateribus crebre punctato; eljtris sul- catis punctato- rugosis. Long. 28 à 26 millim. (mâle). De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 588. CÆLOSIS HIPPOCRATE, Cœlosis Hippocrates, Blanch. PI. XI,fig. 3. Castaneus ; thorace punctato, medio excavato bidentato, in femina inermi; eljtris oblongis castaneis punctato- striatis. Long. 28 à 28 millim. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 589. ANOMALE NOIRE, Anómala ebenina, Blanch. PL XI, fig. 4. Omnino nigro-ebenina , nitida; thorace laevi, paulo punctato ; eljtris striatis, inter- stitiis laevibus. Long. 16 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 590. CYCLOCÉPHALE A CORSELET ROUGE, Cjclocephala erythrodera , Blanch. PL XI, fig. 5. Picea, fulvo -villosa; capite punctato nigro; thorace fiilvo-rubro ; macula báseos fere triangulari, macula antica maculisque lateralibus duabus nigris, indetermi- natis ; eljtris vix striatis, paulo punctatis. Long. 22 à 2/^ millim. Cet insecte, d’un brun foncé, est couvert en dessous de longs poils fauves. Le cor- selet , rougeâtre , présente une tache de chaque côté , une autre en avant mal déter- minée, et en arrière une tache plus nette, presque triangulaire, se continuant avec le bord postérieur. Les élytres ont une ponctuation très-fine. De la province de Yungas. 4 Coléo- ptères. ( 192 ) 591. CYCLOCÉPHA.LE VELU, Cfclocepkala villosa, Blanch. PI. XI, fig. 6. Testacea, 'villosa; capite paulo obscuriori pujictato; thorace punctato, macula late- rali fusca; eljtris haud striatis , sed punctatis. De la province des Guarayos (Bolivia). 592. BUTÈLE ÉMERáUDE, Rutela smaragdina. PI. XI, fig. 7. Perly, Delect, anirn. art., p. 50, pi. 10, fig. 16; var. plicata. Gory in litt. M. d’Orbigny a trouvé ce bel insecte sur les fleurs aux environs de Chiquitos (Bolivia). 593. BUTÈLE ALLONGÉE, Rutela elongata, Blanch. PI. XI, fig. 8. Omnino, œneo-cuprea; capite thoraceque punctatis; antennis fulvis; eljtris novem striatis; his striis profundis et profunde punctatis; interstitiis punctis minutis- simis. De la province de Chiquitos, près de Sanla-Ana (Bolivia). 594. LEUCOTHYRÉE A COU BORDÉ, Leiicothyrœus marginaticollis , Blanch. PI. XI, fig. 9. Brevis; capite punctato, viridi-ceneo , antice ref eæo ; thorace punctato, œneo, margi- nibus fulvis ; eljtris, pectore pedibusque testaceis. Long. \o ci 12 millim. Cette espèce, voisine du L. suturalis, Cast., est plus petite et très-distincte, ainsi que de toutes ses autres congénères, par son chaperon très-relevé, la ponctuation fine qu’on observe sur sa tète, son corselet et ses élytres, l’absence de poils et la coloration du corselet d’un vert bronzé, avec ses bords latéraux d’un fauve rougeâtre. Cet insecte a été trouvé par M. d’Orbigny sur les plantes, dans la province de Santa- Cruz (Bolivia). 595. PHILOCHLÆNIA VERDATRE, Pkilochlœnia virescens , Blanch. PL XI, fig. 10. Omnino, flavo-viridis, nitida albo-pilosa; capite f ere quadrato-piloso; thorace lineis albo-pilosis quatuor; scuto piloso; eljtris nitidis parce punctatis, pilis adspersis. Long. 10 millim. Cet insecte, assez allongé, est entièrement d’un jaune verdâtre brillant; sa tête, pres- que carrée, mais cependant un peu arrondie en avant, est couverle de poils blancs. Les antennes sont de couleur fauve, ainsi que les palpes. Le corselet d’une nuance plus verte que la tête, offrant quatre lignes longitudinales, formées par des poils blancs assez serrés. L’écusson est couvert de poils delà même nuance. Les élytres, oblongues, brillantes, ont une ponctuation irrégulière peu apparente et çâ et lâ quelques poils blancs très-longs. Les pattes sont velues et de la couleur générale du corps. M. d’Orbigny a pris cette espèce en Novembre, dans la province de Santa-Cruz ( Bolivia). ( i95 ) FAMILLE DES CÉTONIENS. 596. GYMNÉTIS BORDÉ DE JAUiNE, Gymnetis Jlavo -marginata , Blanch. PI. XII, fig. 1. Nigra, sericea, scuto elongato, angusto, apice acuto; eljtris fere quadratis, lineis marginalibus f acescentibus, latis, dentatis. Long. 22 à 24 millim. Celte espèce, voisine du G. kolosericea, Fabr. , en est extrêmement distincte; elle en diffère surtout par ses élytres beaucoup plus courtes, à côtés plus parallèles. Dans leur portion moyenne elles n’ont que de faibles traces de maculatures. En outre elles ont une large bordure jaunâtre dentelée en dedans. Sur chaque élytre on distingue surtout cinq à six dents inégales plus prononcées que les autres. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte au mois de Janvier dans les bois de palmiers près du village de Caacaly, dans là province de Corrientes. 597. GYMNÉTIS DE TOUCH ARD, Gymnetis Touckardii, Blanch. PI. XII, fig. 2. Cette espèce paraît très-voisine du G. tigrina , Gory et Perch., et n’en est probable- ment qu’une variété. Les taches sont d’une plus belle couleur jaune et mieux circonscrites. De la province d’Entre-Rios. 598. GYMNÉTIS A COTÉS ROUX , Gymnetis nifilatris. PI. XII, fig. 3. Illig. in fViedm. Arch., t. 2, p. 110, n.° 7, tab. 1, fig. t. Gory et Perch. ; Monogr. desCét., p. 350, pl. 70, fig. 3; Burmeisler, Handb. der Entom., t. 3, p. 294. M. d’Orbigny a rencontré cette espèce sur les arbustes dans les provinces de Santa- Cruz et des Guarayos (Bolivia). 599. GYMNÉTIS PARSEMÉ DE BLANC, Gymnetis albo-sparsa, Blanch. Pl. XII, fig. 4. Cet insecte paraît n’être qu’une variété du G. Touckardii et du G. tigrina , Gory et Perch., dont la taille est un peu plus petite, les taches plus pâles et un peu plus divisées. Trouvé dans les salines de la baie de San-Blas (Patagonie). 600. GYMNÉTIS PANTHERINE, Gymnetis pantherina, Blanch. Pl. Xll, fig. 5. Burm., Handb. der Entom., t. 3, p. 801. M. dOrbigny a trouvé cette espèce surtout dans la province de Santa-Cruz (Bolivia). 601. GYMNÉTIS ROUGEATRE, Gymnetis miniata, Blanch. Pl. Xll, fig. 6. Nigra, supra omnino miniata; capite thoraceque punctis nigris impressis confluen- tibus, undique sparsis. Sur les arbres dans Ia province de Chiquitos. 602. ORTHOGNATHE BRUNATRE, Ortkognathus albo- f usons , Blanch. Pl. XII, fig. 7. Fuscus ; capite rugoso, impresso ; thorace paulo punctato, lateribus excavato, linea media impressa; elytris castaneis, nitidis apice albidis. Long. 28 millim. Vi. ^5 Coléo- ptères. Nous ne connaissons que la femelle de celte espèce. Cet insecte, très-voisin de VO. prionoides , Buquet, a la tête et le corselet proportionnellement moins élargis; la tête plus fortement ponctuée. Le corselet plus inégal , avec les excavations latérales beau- coup plus prononcées. Les élytres sont d’un brun marron, avec la suture noirâtre; l’extrémité et une partie du bord externe blanchâtres. Cette dernière coloration est peut-être due au mauvais état de l’insecte en notre possession. M. d’Orbigny l’a trouvé sur les montagnes de la province des Yungas. FAMILLE DES LÜCANIENS. 603. LUCANE GRAVÉ, Lucanus cœlatus , Blaneh. PL XII, fig- B. Niger, depressus ; capite rugoso; thorace bicarinato, rugoso, medio paulo eæcavato; eljtris ccelatis, marginibus lœvibus, cum prothorace vitta subnlarginali aurantiaca ornatis. Long. 12 millim. Du Chili. 604. LUCANE A BANDES ROUGES, Lucanus vittatus. Pl. XII, fig. 9. Eschscholtz, Entomogr., p. 9, n.“ 2 (1822); Lucanus rubro-vittatiis , Blanch, (plim). Niger, undique punctatus; thorace bicarinato ; eljtris comexis vitta sericea rubra. Long. 12 millim. Du Chili. 605. LUCANE CAPUCHONNÉ, Lucanus cucullatus , Blanch. Pl. XII, lig. 10. Niger; mandibulis robustis, dentatis; capite lato, plano; thorace antice producto, bifido, medio crebre punctato; eljtris punctatis, macula prope suturam, maculis quatuor submargincdibus pallido villosis. Long. i5 millim. Du Chili. TRIBU DES MÉLASOMES. 606. GÉOBORE A COTES, Geohorus costatus, Blaneh. Pl. XIII, fig. Í. Niger; thorace inœquali , bicarinato; eljtris oblongis quadricos tatis , interstitiis pallido-villosis. Long. 12 millim. Cet insecte est plus élargi que le G. Gaji , Sober; les carènes de son corselet l’en distinguent aisément; en outre les côtes des élytres sont lisses et non pas irrégulières et excavées comme dans l’espèce décrite par M. Sober. 607. GÉOBORE A ÉLYTRES VINEUSES, Geohorus liaidipennis , Blaneh. Pl. XIII, fig. 2. Niger; thorace obscuro, cum capite punctato, linea media impressa; eljtris lividis, costis paulo elevatis, irregularibus ; pedibus obscure rufis. Long. 8 millim. Trouvé par M. d’Orbigny sur les hauteurs aux environs de Valparaiso (Chili), dans les endroits secs. ( 195 ) 608. CACICUS AMÉRICAIN, Cacicas americanas. Pl. XIII, fig. 3. Solier, Ana. de la Soc. enlom. de France, t. V, p. 64Í, pl. 23, fig. 4 et G. M. d’Orbigny a rencontré ce bel insecte au mois de Novembre dans la province de Valle Grande, au village de Chilon. 609. ÉMALODÉRE A COTES CRÉNELÉES, Emalodera crenaticostata. Pl. XIll, fig. 4. Nigra; thorace anguloso, parce punctato, marginibus paulo crenalis ; eljtris obscure nigris, oclo-cos tatis; his costis suturaque postice tuberculis acutis instructis; costis duabus internis antice Icevibus. Long. z8 millirn. Trouvé sur la côte de Patagones, au nord du Rio Negro (Patagonie). 610. SCOTOBIE POINTILLÉ, Scotobias panctatellas , Blanch. Pl. XIll, fig. 5. Obscure niger; capite impresso, rugoso; thorace crebre punctato marginibus rejleæis; eljtris oclo-s triads ; striis punctatis ; interstitiis paulo elevatis. Long. i8« 20 mill. Cette espeee , voisine pai sa forme du Sc. sabstriatas , Germ., s*en distingue aisément par son corselet plus élargi et surtout par les stries de ses élytres criblées de gros points. De la province de Valle Grande. 611. SCOTOBIE PILLULAIRE, Scotobias pillularias. Pl. XIII, fig. 6. Germai', Insect, nov. spec., p. 135; Sol., Ann. de la Soc. entom. de France. M. d’Orbigny l’a observé dans les dunes au nord du Rio Negro (Patagonie). 612. CÉROSTÉNE CRIBLÉE, Cerosterna cribrata, Blanch. PI. XIll, fig. 7. Obscure nigra ; thorace in lateribus inaequali, lineis impressis duabus ; eljtris paulo striatis, punctis numerosis profunde excavatis, irregularibus. Long, i o à 12 mill. Cette espèce, voisine du C. deplanata, Solier, en diffère surtout par sa taille moin- dre, par l’absence presque totale de villosité, par les lignes du corselet, et surtout par la grosse ponctuation des élytres. Dans les dunes près du Rio Negro (Patagonie). 613. AULADÉRE GIBBEUSE, Àuladera gibba, Blanch. Pl. XIll ficf. 8 Nigi a obscura; thorace anguloso longitudinaliter multistriato ; eljtris gilvellis , con- vexis, trieostatis; costis punctisque raris nigris. Long. 28 mill.; long, des éljtres, 12 à 14 mill. Cet insecte est à peu près de la longueur de \A. crenieo stata , Solier, mais sa lar- geur est beaucoup plus considérable. La tête est rugueuse. Le corselet anguleux posté- rieurement, offre une multitude de plissures longitudinales très-saillantes; sur les côtés ces plissures deviennent un peu obliques. Les élytres, larges, très- convexes, sont d’un gris jaunâtre : elles présentent chacune trois côtes longitudinales, interrompues avant Cülco- jitères. (^ile'ü- ptères. ( 196 ) l’exl rémité. Le long de ces côtes et vers la suture particulièrement on observe quel- ques points noirs. Sur toute la surface des élytres il existe une fine granulation. Cette espèce provient du Brésil. 014. NYCTÉLIE TRÈS-LARGE, Nyctelia latissima, Blanch. PI. XIII, fig. 9. Nigra lœvis, nitida; capite thoraceqiie lateribus punctatis; eljtris convexis latissi- mis, postice coarctatis, lateribus transversim decem plicatis, interstitiis tuberculis minimis. Long. 48 mill.; long, des éljtres, i4 « i5 mill. Cette Nyctélie , l’une des plus grandes du genre, est entièrement noire. La tête, échancrée en avant, est assez fortement ponctuée. Le corselet, très-large et sinueux postérieurement, est fortement ponctué sur les côtés et un peu antérieurement. Ses bords antérieur et postérieur sont garnis de petits cils d’un blanc jaunâtre. Les élytres sont fort larges, convexes et très -réticulés postérieurement. Dans leur partie moyenne elles sont assez lisses, mais sur les côtés elles présentent une dizaine de plissures trans- versales très-profondes. Dans les intervalles on distingue de très- petits tubercules dis- posés irrégulièrement. Espèce trouvée par M. d’Orbigny, dans les dunes de la baie de San -Blas (Patagonie). 615. NYCTÉLIE PLISSÉE, Nyctelia plicata, Blanch. PI. XIII, fig. 10. Nigra; capite thoraceque crebre punctatis; eljtris latis, convexis longitudinaliter sulcatis transver simque plicatis. Long. 18 ci 20 mill.; larg. 10 « 11 mill. Cette espèce ressemble à la précédente par sa forme générale, mais sa taille est moin- dre. La tête et le corselet sont criblés de gros points enfoncés et assez irréguliers. Les élytres, convexes, larges, mais rétrécies en arrière, ont quelques sillons longitudinaux, notamment près de la suture, et en outre des plissures transversales ondulées et très- fortes, particulièrement sur les côtés, en sorte que les élytres sont comme treillagées et rugueuses dans toute leur étendue. M. d’Orbigny a trouvé cet insecte communément dans le sable au bord dq,Ia mer, près de San-Blas en Patagonie. M. Waterhouse, qui a fait connaître plusieurs espèces de Nyctélies de l’Amérique méridionale, en a décrit une sous le nom de plicata, très-différente de la nôtre. 616. NYCTÉLIE RÉTICULÉE, Nyctelia reticulata, Blanch. PI. XIV, fig. 1. Nigra; capite transversim rugoso; thorace longitudinaliter plicatis; eljtris fere planis, tricostatis, transversim paulo plicatis albo -flavescente xariegatis. Long. 22 mill.; larg. 10 ci 1 i mill. Cet insecte appartient à la division des Epipedonota de M. Solier. 11 a la forme géné- rale de VE. erythropiis , Solier, mais il est un peu plus petit, moins convexe et très- différent sous le rapport des côtes et des plissures. Notre espèce a la tête marquée de grosses plissures transversales. Son corselet, un peu concave, offre dix-neuf ou vingt fortes plissures longitudinales un peu ondulées , et sur les bords de petits plis transversaux. ( 197 ) Les éljtres, presque planes, avec les cotes rabattus, sont noires, ayant trois fortes côtes Coiéo- longitudinales interrompues avant l’extrémité. Entre ces côtes on distingue de légers plis transversaux. Foute la suiface des elyties est variée de maculatures d’un blanc jaunâtre. Cette espèce habite les mêmes lieux que les précédentes. Elle est beaucoup plus rare. 617. NYCTÉLIE SANS TACHES, Nyctelia immaculata, Blanch. PI. XIII, fig, 2, Nigra, sLihnitida; antennis pedihusque piceis ; eljtris immaculatis, hicarinatis; costis paulo crenatis. Long. i6 à i8 millim. Cet insecte est entièrement d’un noir assez brillant; sa tète porte en avant une petite excavation médiane; ses antennes sont d’un brun noirâtre. Le corselet est assez large, lisse, un peu inégal sur les côtés. Les élytres, noires, légèrement inégales, ont chacune deux carènes : l’une marginale, l’autre interne, s’effaçant vers les deux tiers postérieurs des élytres. Ces carènes ou ces côtes faiblement crénelées. Les pattes d’un brun roussâtre. Trouvé près de Potosi, dans la chaîne des Cordillères. 618. NYCTÉLIE OBLONGÜE, Nyctelia oblonga, Blanch. PL XIV^, fig. 3. Nigra, subnitida; antennis nigris ; pedibus rufo-piceis ; mitta inaculisque tribus prope suturam alho-puhescentibus , notatis. Cette espèce, très-voisine de la précédente, a le corselet plus court, les côtes des élytres plus saillantes, une bande latérale et quelquefois le bord marginal, et de plus trois petites taches assez près de la suture, un peu au-delà de la portion moyenne des élytres. Ces handes et ces taches d’un blanc jaunâtre , formées par un duvet très-serré. Trouvé dans la Haute-Puoa de la chaîne des Cordillères. 619. NYCTÉLIE ORNÉE, Nyctelia decora. PL XIV, fig. 4. Burmeister et Erichson, Reise t-owMeyen, Nov. act. Acad. nat. cur., vol. XVI, p. 244, pi. XXXVllI, fig. 2. Trouvé à la Paz, sur le grand plateau des Cordillères, par M. d’Orbigny. 620. NYCTÉLIE ÉLÉGANTE, Nyctelia elegans, Blanch. PL XIV, fig. 5. Nigra, oblonga; pedibus piceis; eljtris nigro - sericeis , 'vittis albidis duabus, ante apicem confluentibus, ojittaque postica suturali. Long. 12 millim. Cette espèce ressemble à la précédente par sa forme générale, mais sa taille est moindre. Sa tête est excavée au milieu ; son corselet , assez large , court , lisse et brillant , offre quelques légères dépressions. Les élytres, d’un noir de velours, sont bica rénées. Entre les deux carènes on remarque une bande longitudinale assez large, et au côté interne de la première carène on en voit une autre, plus étroite, rejoignant l’externe, à l’extré- mité de la carène même vers les deux tiers de la longueur des élytres. En outre, près de la suture on remarque postérieurement une autre bande étroite, formée d’un duvet d’un blanc jaunâtre. AL d’Orbigny a trouvé cet insecte rarement, près du village de Totora, sur le grand plateau des Cordillères. ( 198 ) Coléo- jitères. 621, COSMONOTE UNICOLORE, Cosmonota unicolor, Blanch. PI. XIV, fig. 7. Oniriino -ferrugineus , nitidus; antennis nigris, articulis tribus báseos ferrugineis ; eljtris planis, oblongis, striis punctatis octo, interstitiisque vix punctatis. Long. \o Cl 12 millirn. Celte espèce est très-reconnaissable à sa forme oblongue et un peu déprimée et à sa couleur uniforme. Les élytres présentent chacune huit stries ponctuées régulièrement, et les intervalles presque lisses offrent une ponctuation des plus fines, distincte seule- ment avec une forte loupe. Trouvé en Février, province de Santa-Cruz (Bolivia). 622. COSMONOTE ÉTROITE, Cosmonota angustata, Blanch. PI. XIV, fig. 6. Oblonga, nigra subnitida; eljtris ferrugineis, ovatis; striis octo parum punctatis; interstitiis vix punctatis. Cette espèce, de forme plus ovalaire que la précédente et plus convexe, est entière- ment noire, avec les élytres d’un ferrugineux foncé : elles présentent huit stries moins fortement ponctuées que dans le C. unicolor, et les intervalles ont aussi une ponctuation à peine visible. Sur les bolets pourris. Province des Guarayos (Bolivia). 623. HÉLIOFUGE SILLONNÉ, Heliofugus sulcatus. PI. Xl\ , fig. 8. Guér. , Magas. de zoolog, , Ins., cl. 9, pl. 113 (1834). Trouvé dans les endroits très-secs, sur les montagnes des environs de Rio Janeiro. 624. PHOBÉLIE CRÉNELÉ, Phobeliiis crenatiis , Blanch. PI. XIV, fig. 9. Piceo -niger, antennis, thorace pedibusque paulo dilutioribus; capite thoraceque rugosis; eljtris ovatis undecim-costatis, interstitiis crenatis. M. d’Orbigny a découvert cette espèce dans Ia province de Corrientes. 624. ANÆDE TRÉS-PONCTUÉ, Anædus piinctatissimus , Dej., Cat. Pl. XIV, fig. 10. Omnino-niger , depressus, supra undique crehre punctatis ; thorace lateribus postice emarginato. Long, lo mill. Celte espèce, de forme oblongue, très-plane, est entièrement d’un noir intense. La tête est couverte de gros points. Le corselet l’est davantage encore, et près des angles postérieurs il offre une échancrure. Les élytres ont aussi une très-forte ponclualion. Trouvée près de Chupé, dans la province de Yungas (Bolivia). ( 199 ) TRIBU DES TRACHÉLIDES. C25. ISOTOME A COU ÉCHANCRÉ, /soioma emarginaticollis , Blanch. PI. XV, fig. 1. Ferrugineus ; antennis pedibusque paulo obscurioribus ; eljtris ferrugineis, nitidis , marginibus obscure fuscis, striis novem punctatis; interstitiis transver sim reticulatis. Long. 8 mill. Ce petii insecte est ferrugineux. La tête et le corselet sont ternes; ce dernier est échancré latéralement près des angles postérieurs. Les éljtres, d’un roux vif avec les parties latérales rembrunies, ont des stries ponctuées, et les intervalles présentent des articulations transversales, de manière à présenter cet aspect de réticulation des espèces du genre Agra. Trouvé sur les plantes, dans la province de Corrientes (Bolivia). 626. STATYRE UXICOLORE, Statyra unicolor, Blanch. PL XV, fig. 2. Ferruginea, gentibus obscurioribus; capite thorace eljtrisque punctatis. Long, lo à 1 2 millim. Cette espèce est entièrement d’un roux ferrugineux, avec les genoux et peut-être les antennes plus rembrunis. Le corselet, de forme cylindrique, de même que la tête et les élytres, est couvert d’une ponctuation assez fine et très -serrée. Sur les élytres on distingue en outre des traces de stiies longitudinales très-peu prononcées. Ue la province de Sanla-Cruz (Bolivia). 627. ALLÉCULE PALE, Allecula pallida, Blanch. PI. XV, fig. 3. Testacea; capite thoraceque crebre punctatis; eljtris apice acutis; striis novem pro- funde punctatis. Long. i5 à 20 mill. üe la province des Guarayos (Bolivia). 628. PROSTÉXE VIOLET, Prosternis violaceus, Blanch. PL XV, fig. 4. Obscure violaceus, undique pilosis ; antennis nigris, thorace convexo, crebre punc- tato ; capite impresso punctato; eljtris convexis obscurissime violaceis lœviter striatis. Long. 12 À i4 millim. De Ia province de Santa-Cruz (Bolivia). 629. MORDELLE A TACHES JAUNES, Mordella luteo-guttata , Blanch. PL XV, fig. 5. Oblonga, nigra; capite thoraceque pallido - villosis ; thorace linea media, plagis duabus lateralibus nudis; eljtris basi obscure ferrugineis , postice nigris linea sutu- rali fasciisque duabus pallidis, prima interrupta; pedibus cinereo-vestitis. Long. 9 rt 1 o millim. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). Coléo- ptères. Coléo- ptères. t ( 200 ) 630. MELOE A, TACHES VERMILLON, Meloe miniaceo-maculata , Blanch. PL XV, fig. 6. Omnino obscure nigra ^ eljtris maculis rotundatis miniaceo-ruhris , duabus báseos , tertiaque fere apiccdi. Long. 1 8 millim. M. d’Orbigny a pris cel insecte aux environs de Chuquitacas, sur des malvacées. 631. PYROTA A BANDES, Pyrota vittigera, Blanch. PL XV, fig. 7. Flavescens ; antennis nigris , basi rufis; capite thoraceque nigro maculatis; eljtris, puncto báseos, vitta haud terminata fasciaque circulari apicis nigris; abdomine nigrof asciato ; pedibus fulvis , femorum tibiaimmque apice tarsisque nigris. Trouvé au mois de Novembre, dans la province de Sanla-Cruz (Bolivia). 632. LYTTA A TÊTE ROUGE, Lytta rubriceps, Blanch. PI. XV, fig. 8. Obscurefusca livida ; antennis nigris ; capite obscure rufo, thorace rufo linea media impressa pallide villosa; eljtris vittis duabus marginibusque pallido-villosis. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 633. LYTTA PONCTUÉE DE NOIR, Lytta nigro-punctata , Blanch. PI. XV, fig. 9. Nigra; omnino cinereo -ves tita; eljtris punctis haud vestitis numerosis irregula- riter dispositis, partim confluentibus. De Ia province de Santa-Cruz (Bolivia). 634. NACERDE LINÉAIRE, Nacerdes linearis, Blanch. Pl. XV, fig. 10. Capite nigro, antice pallido; antennis pedibusque pallide flavis; thorace postice coangustato , flavo, maculis duabus nigris ; eljtris piceo - violaceis nitidis paulo striatis. Pris en Avril à Cobija (Bolivia). TRIBU DES CURCÜLIONIENS. 635. PTYCHODÉRE CALLEUX, Ptychoderes bicallosus , Blanch. PI. XVI, fig. 1. Prasino - viridis ; antennis pedibus testaceis, thorace impresso, lineis interruptis duabus nigris; eljtris striato -punctatis ad apicem bicallosis, maculis nigris ad- spersis. J^ong. 20 millim. Celte espèce se distingue aisément de tous les 'autres Ptychoderes par les tubercules ou callosités de ses élytres. Elle habite la province de Rio Janeiro. 636. STÉNOCÉRE TACHETÉ DE NOIR, Stenocerus nigro-tessellatus , Bl. Pl. XVI, fig. 2. Niger; capite nigro, linea ad oculos pallida; thorace nigro, marginibus subdenlatis, lineis pallidis duabus antice confluentibus; eljtris medio testaceis, marginibus obscure cinereis, maculis nigris in seriebus quatuor dispositis. Long. 1 5 d 1 8 mill. De la province des Guarayos (Bolivia). ( 20i ) 637. ARHÉNODE PERFORÉ, Arhenodes perforatus, Rlancli. PI. XVI, fig. 3. Obscure ruger ; capite medio excavato, thorace medio canaliculato, postice calloso; elytris apice truncatis, spinosis, striatis, striis lateralibus profunde crebreqiie punctatis , fasciis macularibus flavo-p allidis. Long. 28 millim. De la province de Santa-Cruz (Rolivia). 638. CYPHE A SEIZE POINTS, Cyphus sedecimpunctatus. PI. XVI, fig. 4. Lian., Mus. Lud. Ulr. reg. , p. 58; Fabr., Entom. syst., t. 2, p. 618; Scliœnherr, Curcul. gen. et spec., t. 1, p. 625. De la province de Santa-Cruz. 639. CYDIANÉRE DE CHEVROLAT, Cydianerus Ckevrolatii , Rlanch. PI. XVT, fig. 5. Niveus; capite antice nigro, macula transversali nigra; antennis nigris; thorace rugoso, lineis duabus punctisque quatuor lateralibus nigris; elytris decemstriato- piinc tatis ; striis praecipue ad medium maculis nigris rotundatis ornatis. De Ia province de Chiquitos (Rolivia). 640. OXYOPS MARQUÉ, Oxyops signatus, Rlanch. PI. XVI, fig. 6. Albus, pilosus ; capite medio canaliculato ; elytris convexis, ovatis , punctato-striatis, pilosis, macula transversali fusca paulo ultra medium signatis. Long. 8 millim. De la province de Chiquitos. 641. HADROMÉRE DORÉ, Hadrornerus aureus, Rlanch. PI. XVI, fig. 7. Omnino helvaceo-aureus; capite, thoraceque punctis fuscis adspersis; elytris punctato- striatis, maculis fuscis numerosis irregulariter dispositis; pedibus fus co- pune tatis . De la province de Chiquitos (Bolivia). 642. HEILIPE MÉLANGÉ, Heilipus mixtus, Blanch. PI. XVI, fig. 8. Fuscus albo - pilosus ; thorace lateribus posticeque albido - vestito ; elytris fuscis, striatis, striis profunde punctatis, maculis albido -villosis irregularibus ornatis. Long. i5 « 20 millim. De la province de Corrientes. 643. CENTRINE A ÉLYTRES JAUNES, Centriniis Jlavipennis , Blanch. PL XVI, fig. 9. Niger; capite thoraceque nitidis, Icevibus; elytris flavis , profunde struatis; sutura, macula humerali maculaque apicali nigris. Long. 8 millim. De la province de Chiquitos (Bolivia). 644. CENTRINE DEMI-DEUIL, Centrinas semi-luctuosus , Blanch. PI. XVI, fig. 10. Niger; thorace, linea media antica maculaque laterali, plaga centrali nuda, albido- villosis ; elytrûs nigris, struatis, plaga albido-vestita, iri'egularù, postice incurvata. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). Colcu- pteres. VI. Ins. 26 Coléo- ptères. ( 202 ) 645. PYCNOPE CRAPAUD, Pycnopus bufo. PI. XVII, fig. 1, Schœnh., Gen. et spec. CurcuL, t. IV, p. 281. De la province des Guarayos (Bolivia). 646. NAUPACTE A TACHES DE SOUFRE, Naupactus sulphureosignatus , Blanch. PI. XVII, fig. 2. Castaneus, nitidus-, capite medio canaliculato, thorace castaneo, vitta laterali sul- phurea; eljtris striatis; striis punctis profundis numerosis notatis, interstitiis paulo elevatis; macula subhumerali vittaque apice attenuata antice eoctrorsum incur- vata sulphureis. De la province des Guarayos (Bolivia). 647. NAUPACTE A BANDES VERDATRES, Naupactus glaucivittatus ^ Blanch. PI. XVII, fig. 3. Castaneus, crassus, oblongus , squamulis glauco - argenteis ; capite medio canalicu- lato; thorace castaneo vitta lata laterali glauco- argén tata; eljtris convexis punc- tato-striatis, vitta latissima glauco-argentata postice attenuata. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 648. NAUPACTE A COU ROUGE, Naupactus rubricollis , Blanch. PI. XVII, fig. 4. Niger, pilosus; capite antennisque nigris; thorace rubro ; eljtris convexis profunde pimctato-striatis, vitta flava; pedibus fuscis. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 649. PHYTONOME JAUNE D’OCRE, Phytonomus ochraceus , Blanch. PI. XVII, fig. 5. Capite testaceo, thorace ochraceo punctis nigris ornato; eljtris pimctato-striatis , maculis nigris irregularibus ornatis; pedibus abdomineque gilvellis. Long. lO à 13 millim. Trouvé sur Ies montagnes de la province de Chuquisaca. 650. STERNECHUS DE GUÉRIN, Sternechus Guerini, Schœnh., Gen. et spec. CiircuL, l. VII, part. 2, p. 353; Sternechus costatus. PI. XVII , fig. 6. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 651. BARIDIE INTERPONCTUÉE, Baridius interpunctatus. PI. XVI 1, fig. 7. Germ., Insect, nov. spec., p. 204; Schœnh., Gen. et spec. Curculion., t. 3, p. 646. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 652. BARIDIE FLEXUEUX , Baridius flexuosus, Blanch. PI. XVII, fig. 8. Æneus, nitidus; thorace quadri-foveolato, crebre punctato ; eljtris chalceis, striatis, medio- lœv ibus, postice callosis, lateribus foveolatis. Long. 8 mill. ( 205 ) Celle espèce est de la forme de la précédente, mais les fossettes de son corselet et de ses élytres, ses stries lisses, lui donnent un aspect tout particulier. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 653. DIORYMÉRE LA.NC1FÉRE, Diorymems lancifer. PI. XVII, fig. 9. Guér. , Mag. de zool., 1839, Ins., pl. 13; Schœnh. , t. 8, p. 277. De la province de Chiquitos (Bolivia). 654. RHYSSOMATE MULTIGRANULE, Rkyssomatus polycoccus. Pl. XVII, fig. 10. Schœnh., Gen. et spec. Curciilion. , t. IV, p. 371. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 655. NAUPACTE A CORSELET NOUEUX, Naupactus nodicollis. Pl. XVIII, fig. 1. Schœnh., Gen. et spec. Curculion., t. VI, p. 30. Trouvé en Mars dans les forêts de la province de Santa-Cruz (Bolivia). 656. HEILIPE A DEUX TACHES, Heilipus biplagiatus , Blanch. Pl. XVIII, fig. 2. Cinereo-fuscus ; thorace punctato, 'vittis obliquis albido-setosis ; eljtris cinereo-fus- cis striato-punctatis , interstitiis granulatis, plaga laterali fere triangulari linea- que prope suturam nigro-ser icéis. De Ia province de Chiquitos (Bolivia). 657. BARIDIE A QUATRE TACHES, Baridius quadrinotatus , Blanch. Pl. XVIII, fig. 3. Niger; thorace rubro, punctis quatuor transversim dispositis maculaque postica medio incisa nigris; elytris nigris, striatis, apice rubris, maculis rotundatis dua- bus albido-notatis ; pedibus, pectore abdomineque albido-vestitis. Long. 8 « lo jnill. De Ia province de Corrientes. 658. SIPALE MORBIDE, Sipalus sphacelatus. Pl. XVIII, fig. 4. Schœnh., Gen. et spec. Curculion. , t. IV, p. 808. Sur les fleurs de palmiers, dans la province des Guarayos (Bolivia). 659. SIPALE STRIÉ, Sipalus striatus. Pl. XVIII, fig. 5. Schœnh., Gen. et spec. Curculion.., t. IV, p. 805. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 660. SIPALE TACHETÉ DE JAUNE, Sipalus luteo-signatus , Blanch. PL XVIII, fig. 6. Cinereus, angustus; thorace crebre punctato, linea media Icevi; elytris punctato- strialis ; interstitiis postice elevatis , fasciis macularibus duabus , punctisque prope suturam luteis; pectore ahdomineque luteo punctatis. Long. ii ct 12 mill. De Ia province de Corrientes. Cülco- plères. ( 204 ) Colcn- jilcres. 661. RHYNCOPHORE RR1LL41NT, Rhyncophorm nitidipennis , Schœnh., Gen. et spec. Curculion. , t. VIII, p. 216. De la province de Chiquitos (Rolivia). 662. SPHÆNOPHORE ÉPAIS, Sphænophorus crassus, Elanch. Pl, XVIII, lig. 8. Niger; rostro elongato, rugoso, medio carinato; thorace lato, rubrescente, punctato, vittis tribus nigris; media angustiore; elytris rubrescentibus punctato - striatis ; pedibus riifo -fuscis. Patagonie. 663. SPHÆNOPHORE TACHETÉ DE ROUGE, Sphænophorus rubro-tessellatus , Elanch. Pl. XVIII, fig. 9. Oblongus , niger; thorace parum punctato, lateribus paulo rubrescentibus ; elytris punctato - striatis maculis rubris duabus , altera antica elongata, altera postica ad apicem attenuata. De la province de Chiquitos (Rolivia). 664. COSSONE A DEUX POINTS, Cossonus bipunctatus, Elanch. Pl. XVHl, fig. 10. Niger; thorace falco, nitido, punctis duobus nigris; elytris fulcis , immaculatis, punc- tato-striatis ; pedibus antennisque nigris. De la province de Corrientes. TRIBU DES XYLOPHAGES. 665. PHLÆOTRUPE GRAVÉ, Phlœotrupes cœlatus , Elanch. Pl. XIX, fig. 1. Brecis, piceus; thorace punctato, linea media lœci; elytris decemstriatis ; intersti- tiis tuberculatis. Long, q à 8 millim. De la province des Guarayos (Rolivia). 666. APATE A FOSSETTES, Apate fossulata, Elanch. PI. XIX, fig. 2. Obscure nigra, parce pallido -villosa; thorace tuberculato, antice tuberculis majo- ribus instructo; elytris undique profunde fossulatis. Long. 8 ndll. M. d’Oibigny a trouvé cet insecte à Itaty, province de Corrientes. 667. APATE SCIE, Apate serrata, Blanch. Pl. XIX, fig. 3. Parallelus , fuscus ; thorace grosso, granulato, lateribus antice productis, crista spinis instructa; elytris punctatis, postice bituberculatis ; antennis pedibusque rufis. Long 9 à lo millim. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). Coléo- ptères. ( 205 ) 668. PSOA A PATTES ROUSSES, Psoa rufpes, Blanch. PI. XIX, fig. 3. Fusca, parce 'villosa; antennis pedihusque rufis, thorace medio canaliculato; elf tris punctatis postice deplanatis ; costa media ad apicem eoctrorsinn directa. Celte espèce, de la taille du Ps. viennensis, est surtout remarquable par ses élylres aplaties postérieurement et offrant une côte longitudinale très -saillante, qui, vers le bout, se rejette sur les bords latéraux. Au côté interne de cette côte on distingue aussi une rangée de gros points. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 669. PSOA A PATTES GRÊLES, Psoa gracilipes, Blanch. PI. XIX, fig. 5. Obscure fusca, 'villosa, undique punctata; thorace medio canaliculato; elftris crebre punctatis; costa seu carina media longitudinali haud terminali, antice attenuata. De Ia province de Corrientes. 670. TROGOSSITE COLOSSE, Trogossita colossus. V\.W\,ïig. Q. Lepeletier de Saint- Fargeau et Serville, Enc. méth., t. X, p. 719. Ce magnifique insecte a été trouvé par M. d’Orbigny dans la province de Corrientes. 671. TROGOSSITE NOIR, Trogossita ebenina, Blanch. PL XIX, fig. 7. Omnino nigra, plana; capite thoraceque punctatis; elftris punctatis; striis novem profunde punctatis. De Santa- Ana, dans la province de Chiquitos. 672. TROGOSSITE A BANDES ÉCLATANTES, Trogossita fulgidi ■ vittata , Blanch. PL XIX, fig. 8. Nitido-viridis ; capite thoraceque punctatis; antennis tarsisque nigris; elftrissplen- dido-rubris, interne externeque auratis, sutura marginibusque 'viridibus. Long, i o à 1 1 millim. Celle jolie espèce a été trouvée, par M. d’Orbigny, à Santa-Ana, dans la province de Chiquitos (Bolivia). 673. PASSANDRE A LIGNES ROUGES, Passandra rubro-lineata , Blanch. PL XIX, fig. 9. Plana, nigra, nitidissima; capite bilineato ; thorace plano, angulis anticis paulo productis; linea sublaterali postice attenuata; elftris lœvibus, sulcis duobus sub- lateralibus, vitta media obscure rubra. Long. 5o mill. De la province de Rio Janeiro. 674. PASSANDRE CONCOLORE, Pas,sandra concolor, Blanch. PI. XIX, fig. 20. Plana, rufo-testacea; capite thoraceque punctatis; elftris crebre punctatis. Celte petite espèce, dont le corselet est assez allongé et les élytres très-planes, a été trouvée dans la Patagonie. ( 206 ) Coléo- ptères. TRIBU DES LONGICORNES. 675. SYPILE DE D’ORBIGINY, Sypilus Orbignyi. PI. XX, fig. 1; Guér., Rev. zoolog. par la Société Cuvierienne, 1840, p. 276. M. d’Orbignj a trouvé ce remarquable insecte dans la baie de San-Blas (Patagonie). 676. ÂNOPLODERME BICOLORE, Anoploderma bicolor. PI. XX, fig. 2; fig. 2a, sa patte postér. Guér., Rev. zoolog.. Soc. Cuvier., 1840, p. 278. M. d’Orbigny a trouvé ce bel insecte sur de jeunes pousses d’arbres, en novembre, au pied des dernières montagnes de Samaypata , dans la province de Santa -Cruz (Bolivia). 677. TORNEETE A AILES PALES, Torneutes pallidipennis. PL XX, fig. 3 (mâle), fig. 4 (femelle). Reich, Trans, of the Entom. Soc. of London, t. 2 , p. 1 2 , pl. 2, fig. 1. La femelle, qui n’a pas encore été décrite, diffère du mâle par sa taille moindre, par ses mandibules beaucoup plus courtes, par ses antennes, dont chaque article, à partir du troisième, se termine un peu en dent de scie. En outre, sa tête est creusée au milieu et couverte de gros points enfoncés. Son corselet, moins long que large, est foj'tement chagriné et présente au milieu une ligne longitudinale lisse; ses élytres, de la même couleur que celles du mâle, fauves et plus rembrunies à la base et à l’extré- mité, avec deux faibles côtes longitudinales, sont plus courtes que l’abdomen. Bien que l’individu que nous décrivons ici paraisse en réalité être la femelle du mâle, figuré sur la même planche, il reste encore certain doute à cet égard. M. d’Orbigny a pris cette belle espèce à Buenos- Ayres , dans des bois de construc- tion pourris. 678. NAVOSOME TRISTE, Navosoma triste. Pl. XX, fig. 5. Obscure fuscum; capite canaliculato; thorace lato, convexo, coriaceo, bifovelato, linea media Icevigata, marginibusque crenulalis ; eljtris costatis, oblongis, spina sutiircdi armatis. Long. 3o ci 35 mill. Nous croyons que cette espèce est celle désignée par Dejean, Catalogue des Coléoptères, p. 341, sous le nom ôi Ergates bi-itnpressus. Cet insecte habite le Brésil. 679. MACROTOME CHEVALIER DE MALTE, Macrotoma melitœ-eques , Blanch. PL XX, fig. 6. Mallodon gracilicorne , Buquet, in Guérin, Iconogr. du Règne anim. de Cuv., texte, p. 215. M. Buquet a donné une bonne description de cette espèce; mais comme la publi- cation de sa description est postérieure à celle de notre figure, nous avons cru devoir conserver le nom indiqué sur notre planche. Le M. melitœ-eques habite le Chili. ( 207 ) 280. CHÉLODÉRE DE CHILDREN, Cheloderus Childreni. PI, XX, fig. 7. Gray, Anim. Kingdom, pl, 117; Laporte de Casteln., Hist, des anim. arlic., Ins , t. 2, p. 409. Ce magnifique insecte est propre au Chili. 281. POECILOSOME EMBROUILLÉ, Pœcilosoma intricatum, Blanch. PI. XX, fig. 8. Niger; thorace anguloso, postice lœviter tuberculato ; elf tris rubro et nigro varie- gatis seu elf tris rubrescentibus fasciis quatuor irregularibus dentatis nigris. Long. 2 2 niillim. Cette espèce est voisine du P. corallifer, Sturm., Catal. mein. Insect. Sammlung, 1826, p. 79; mais elle est un peu plus petite; son corselet, qui a presque la même forme, est finement pointillé et offre près du bord postérieur une rangée transversale de cinq tubercules peu saillans. Les élytres présentent de nombreuses taches rouges , limitées par les dentelures et les anastomoses de bandes transversales noires très-irrégulières. Trouvé dans les grands bois de la province de Santa-Cruz (Bolivia), pendant le mois de Janvier. 682. PŒCILOSOME A. AILES ROUSSATRES, Pœcilosoma riif penne, De^eAn, Catal., p. 344. Pl. XX, fig. 7. Pœcilosoma semi- rufum , Newman, Entom. Magaz., t. V, p. 492, 1838. Ce dernier nom, ayant été publié le premier, est celui qui doit être conservé. Le P. semi -rufum se trouve au Brésil. 683. PTÉROPLATE A PATTES ANNELÉES, Pteroplatus annulipes, Blanch. Pl. XXI, fig. 1. Rufo -testaceus ; capite, macula frontali nigra; antennis nigris, pilosis, articulo primo infra rubro; thorace lineis nigris duabus ; elftris postice paulo dilatatis, macula báseos postice dilatata, fasciaque lata terminali nigris; pedibus nigris , femorum basi rubro-testacea. Long. 12 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 684. ÉRIOSOME LAINEUX, Eriosoma lanaris, Blanch. Pl. XXI, fig. 2. Fuscum omnino flavo-pilosum; antennis pedibusque nigris ; thorace tuberculis qua- tuor instructo ; elftris tricostatis. Long. a3 mill, (mâle); femelle inconnue. M. d’Orbigny a trouvé une seule fois cet insecte dans la Puna , entre Potosi et Urovo , dans les Cordillères. 685. COCCODÉRE TUBERCULÉ, Coccoderus tuberculatus. Pl. XXI, fig. 3. Buquet , Rev. zool. de la Soc. Cuvier., 1840, p. 292. M. dOrbigny a trouvé cet insecte dans les salines d’Andres Paz, à 14 lieues au-dessus de l’embouchure du Rio Negro (Patagonie). Coléo- ptères. Colco- jilères. ( 208 ) 286. COCCODÈRE TRISTE, Coccodenis tristis, Rlanch. PI. XXI, fig. 4. Testaceus, thorace antice transversim sinuato, supra tuberculis nigris duobus tu- berculisque lateralibus acutioribus instructo; eljtris lœviter bicos tatis spina acuta nigra terminali, maculis eburneis nigro-cinctis duabus duplicibus , altera báseos , altera media. Long. 20 à 22 millim. De Ia province de Chiquitos (Rolivia). 287. ÉBÜRIE REMARQUABLE, Eburia speciosa, Blanch. Pl. XXI, fig. 5. Fusca, cinereo-vestita; capite, antennis pedibusque cinereo-pilosis ; thorace quadri- tuberculata, lateribus spinoso; eljtris apice bispinosis pallide rufo - castaneis , cinereo-vestitis , maculis eburneis duabus nigro cinctis, altera brevi báseos, altera media elongata. Long. 58 mill. (mâle). Du Chili. 288. ÉBURIE A BANDES, Eburia vittata, Blanch. PI. XXI, fig. 6. Rufescens ; thorace transversim striato, tuberculis nigris quatuor spinaque laterali instructo; eljtris punctatis spina elongata terminali armatis, vittisque duabus eburneis medio paulo coarctatis. Long. 20 « 22 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 689. ÉBURIE ÉLÉGANTE, Eburia formosa, Blanch. PI. XXI, fig. 7. Rufescens, nitidis; antennis elongatis s imis nigris, articulo primo rufo; thorace plano, transversim striato, medio bituberculato ; eljtris apice pilosis spinosisque , crebre punctatis maculis eburneis tribus nigro-cinctis, altera báseos, altera media, alteraque majore laterali; pedibus rufis, tibiis tarsisque nigris- Long. i5 d 16 mill. De la province de Yungas. 690. ÉBURIE GRACIEUSE, Eburia gratiosa, Blanch. PI. XX, fig. 8. Rufa; antennis longissimis, omnino nigris; thorace transversim striato lœviter bitu- berculato; eljtris apice spinosis, crebre punctatis, mittis duabus eburneis mitta- que intermedia lata nigra, pedibus nigris, coccis femorumque basi rufis. Long. 14 millim. Du Brésil. 691. TRICHOPHORE POINT D’INTERROGATION, Trichopkorus interrogationis, Blanch. PI. XXI, fig. 9. Fuscus, piceusve parce millo sus; capite punctis flavo-millosis duobus; thorace gra- nuloso, plano , plagis tribus laevibus lineolisque duabus interruptis flavo millosis; eljtris apice spinosis, punctatis, puncto medio , punctoque interrogationis albo- villosis. ( 209 ) 692. PHYMATIODÉRE A DEUX ZONES, Phymatioderus bizonatus, Blanch. PI. XXI, fig. 10. Testaceus, thorace tub er culato •, eljtris testaceis, fasciis duabus paulo obliquis nigris, hong. i6 à 17 millim. Du Chili. 693. ORION LACHESIS, Orion lackesis, Blanch. PI. XXII, fig. 1. Orion patagonas, Guér., Icon, du Règne anim. de Cuv. , texte, p. 229. Trouvé près du village de Patagones, sur le Rio Negro, dans les endroits secs (Pa- tagonie). 694. CRIODION ÉBURIOÏDE, Criodion eburioides, Blanch. PI. XXII, fig. 2. Fuscum, undique cinereo-villoswn ; thorace cylindrico, rugoso, 'villoso, lœviter hitu- berculato ; elytris testaceo fuscis , cinereo-villosis, maculis minutis eburneis, prima báseos, secunda medio, tertiaque ante apicem. Long. 35 mill. Trouvé près du Rio Negro (Patagonie). 695. GRAMMICOSÜM A BANDES JAUNES, Grammicosum flaao-fasciatum , Blanch. PI. XXII, fig. 3. Fuscum; antennis dilutioribus; thorace crebre punctato , plaga media Icevi, tuber- culis quatuor minutis instructo; elytris coriariis, apice parce pilosis, fascia media sinuosa maculaque apicis flavescentibus. Long. 3o mill. Du Chili. 696. MIOPTERYX SPINIGÊRE, Miopteryx spiniger, Blanch. PI. XXII, fig. 4, Fuscus; antennis nigris, villosis longissimis; thorace lato , fere plano , plagis elon- gatis nigris elevatis tribus; elytris testaceis, nitidis, apice spinosis. Long. 22 mill. De Santa-Cruz (Bolivia). 697. COSMISOME ÉLÉGANTE, Cosmisoma formosa, Blanch. PI. XXII, fig. 5. Nigra; thorace sinuoso, antice coarctato, lateribus aureo-villosis ; antennis articulo quinto scopa nigra articuloque sexto, scopa alba ornatis; elytris nigris, macula humerali fasciaque media lata favo-villosa. De Santa-Cruz (Bolivia). 698. TRYPANIDIE ANDICOLE, Trypanidius andícola. Pl. XXII, fig. 6. Dej., Cat. Robustus, brevis, fuscus; thorace brevi; plaga postica , lineis elevatis duabus conver- gentibus, laevibus, seriaque transversa punctorum ad basin; elytris convexis, gib- bosis, apice spinosis, antice carina circulari instructis, medio fuscis, postice cine- reis, parte antica tub er culata , parte postica laevi, cinerea. De Ia province des Guarayos (Bolivia). 27 Coléo- ptères. Vr. Ins. Coleo- ]itères. ( 210 ) 699. HYPSIOME PERLÉE, Hypsioma gemmata, Blanch. PI. XXII, fig. 7. Nigra, cinereo -vestita; thorace tuberculoso; elytris cinereis, humeris prominenti- bus, ad basin tuberculis nigris instructis, posticeque maculis nigris ornatis. Long. 2 5 à 26 millim. De Ia province des Guarayos (Bolivia). 700. COMPSOSOMA CONCRET, Compsosoma concretum. Pl. XXII, fig. 8. Dej., Caí. Fulvum; mandibulis apice nigris; antennis nigris articulo primo rufo; eljtris punc- tatis fulvo-rufis, vitta laterali,fascia antica obliqua lineaque suturali angustissima flavo-villosis. Long. 20 mill. Du Brésil. 701. HOPLISTOCÉRE RESPLENDISSANT, Hoplistocems refulgens, Blanch. PI. XXll, fig. 9. Viridis, nitidissimus, thorace transversim stiûato; antennis violaceis, articulis spi- nosis; eljtris viridibus, vitta latissima cuprea refulgente. Long. 12 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 702. HÉMILOPHE ÉLÉGANT, Hemilophus spectabilis, Blanch. PI. XXII, fig. 10. Capite f acescente , post oculos nigro; thorace medio carinato, nigro, vittis duabus flavis; eljtris carinatis, punctatis, nigris, macula humerali fasciaque lata fiavo- vestitis. J^ong. 18 millim. De la province des Guarayos (Bolivia). TRIBU DES CHRYSOMÉLIENS. 703. MÉGALOPE A BANDES NOIRES, Megalopus atrofasciatus , Blanch. Pl. XXIII, fig. 1. Mastostethiis atrofasciatus, Lacord., Monogr. des Coléopt. subpent, phyloph., t. 1, p. 623. De la province des Guarayos (Bolivia). 704. MÉGALOPE A CORPS ROUGE, Megalopus erjtkrosoma , Blanch. PL XXIII, fig. 2. Megalopus trifasciatus , Guér. , Iconogr. du Règne anim., texte, p. 256; Mastostethus trifasciatus , Lacord., Monogr. des Coléopt. subpent, phytoph., t.jl, p. 624. Le nom de M. erjtkrosoma ayant été le premier publié, nous croyons devoir le con- server. De la province des Guarayos (Bolivia). 705. MÉGALOPE ORANGÉ, Megalopus aurantiacus, Blanch. Pl. XXIII, fig. 3. Masto- stethus aurantiacus , Lacord., Monogr. des Coléopt. subpent, phytoph., t. 1, p. 666. De la province des Guarayos (Bolivia). ( 2U ) 706. MÉGALOPE TERMINAL, Megalopus terminalis , Blanch. PI. XXllI, fig. 4. Masto- stethus terminalis, Lacord. , Monogr. des Colëopt. subpent, phytoph. , t. 1, p. 621. De la province des Guarayos (Bolivia). 707. ALURNE A QUATRE TACHES, Alurnus quadri-maculatus. PI. XXIII, fig. 5. Guer. , Rev. zool. par la Soc. Cuvier., 1840, p. 330. De Santa-Cruz (Bolivia). 708. ALURNE DE D’ORBIGNY, Alurnus Orbignyi. PI. XXIII, fig. 6. Guer., Rev. zool. par la Soc. Cuvier., 1840, p. 331. De Santa-Cruz (Bolivia). 709. ALURNE APICAL, Alurnus apicalis. PI. XXIII, fig. 7. Guer., Rev. zool. par la Soc. Cuvier., 1840, p. 332. De Santa-Cruz (Bolivia). 710. SCÉLÆNOPLE APETITES COTES, Scelœnopla angusticostata , Blanch. PI, XXIII, fig. 8. Ruhei , antennis nigris j thorace rubro, antice anguloso, transversini impresso ; elytris nigris, costatis, interstitiis reticulatis; humeris prominentibus, macula báseos, macula media Jxisciisque macularibus ipialuor rubris, pedibus rubris. Ti’ouve à Santa-Ana, dans la province de Chiquitos (Bolivia). 711. ODONTOTE A TÊTE NOIRE, Odontota nigriceps, Blanch. PI. XXIII, fig. 9. Rubra; capite œneo-nigro , antennis abdomineque nigris; eljtris rubris, immaculatis, costatis, interstitiis reticulatis apice crenulatis. De Santa-Cruz (Bolivia). 712. ODONTOTE CRÉNELÉE, Odontota crenata, Blanch. PI. XXIII , fig. 10. Nigra, antennis pedibus nigris; thorace conico, vittis tribus nigris, scuto nigro ; elytris flavis , costatis, reticulatis, apice dilatatis, crenatis , macula scutellari fasciisque duabus nigris, altera media, altera latissima terminali. Long. 8 mill. De Santa-Cruz (Bolivia). 713. CÉPHALOLEIA VERMILLON, Cepkaloleia miniacea , Blanch. PI. XXIV, fig. 1. Aurantiaco-miniacea, infra dilutior; antennis nigris, articulo primo rufo; pedibus rufo-mimaceis , tarsis piceis; elytris immaculatis, striato-punctatis. Long. 7 mill. Trouvé sur les feuilles de palmier, dans la province de Chiquitos (Bolivia). 714. OMOCERA A ANTENNES DORÉES, Omocera aureicornk, Blanch. PI. XXIV, fig. 2. Viridis , nitidissima , magnifica ; antennis basi aureis , apice obscurioribus ; Coléo- ptères. CdIpo- ptères. ( 212 ) thorace cœlato, viridi, cupreo cincto; eljtris viridibus cupreo cinctis, punctis pro- fundis, conf nentibus ornatis; humeris productis cupreis. De Ia province des Guarayos (Bolivia). 715. DISCOMORPHE SOMBRE, Discomorpha tenebrosa, Blanch. Pl. XXIV, fig. 3. Nigra, supra obscura, fuliginosa ; thorace lato, lateribus planis; eljtris latissimis, convexis, lateribus planis, punctatis, carina undulata ad suturam, tuberculisque minutis in seriebus duabus dispositis. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 716. CYRTONOTE A TACHES PALES, Cyrtonota pallidoguttata , Blanch. Pl. XXIV, fig. 4. Cœruleo-violacea nitidissima; eljtris punctulatis ; maculis rotundatis quatuor, puncto- qiie báseos favis. Prise à Hibolo, dans les forêts du sud des Cordillères. 717. CHELYMORPHA PANTHÈRE, Chelymorpha pantherina, Blanch. PI. XXIV, fig. 5. Nigra, thorace impresso; eljtris convexis, ovatis, punctatis, favis, maculis minutis nigris in seriebus octo dispositis. Long. i5 mill. De la province de Sanla-Cruz (Bolivia). 718. DORYNOTE PARALLÈLE, Dorynota parallela, Blanch. PI. XXIV, fig. 6. Omnino rufesceris, thorace impresso, carina antica media; eljtris irregiilariter costa- tis et punctatis, spina media elongata fere acuta. Long. 1 2 mill. De la province des Guarayos (Bolivia). 719. DÈLOYALA SANGUINOLENTE, Deloyala sanguinolenta, Blanch. PI. XXIV, fig. 7. Rotundata, nigra, nitida, thorace impresso, margine antico, lineolaque laterali postica aurantiacis; eljtris rotundatis, punctatis, nigris , fascia rubra, irregulari, medio dilatata. Long. i5 milliin. De la province des Guarayos (Bolivia). 720. CÆLOMÈRE A BANDES BLEUES, Cœlomera aziireo-fasciata , Blanch. Pl. XXIA, fig. 8. Flavescens; antennis nigris; capite cœruleo -nigro; ely tris favis , fasciis duabus azureis latissimis, altera báseos altera ante apicem. Long, lo à i\ mill. De la province de Sanla-Cruz (Bolivia). 721. PLATYNOCÈRE GRISE, Platynocera murina, Blanch. Pl. XXIV, fig. 9. Cinerea, villosa; antennis nigris, articulis báseos cinereis; capite, punctis duobus ( 213 ) nigris; thorace lato, punctis nigris septem; elyiris cinereis punctis nigris in seriehus Coieo- trihus dispositis; pedibus cinereis, femorum apice, tibiarumque macula media nigris. De la province de Sanla-Cruz (Bolivia). 722. COLÂSPE A ÉLYTRES POINTUES, Colaspis acuminipennis , Blanch. PI. XXIV, fig. 10. Testaceo-lividus ; antennis nigris articulis báseos Heidis; elytris reticulatis; pedibus testaceis, tarsis tibiarumque apice nigris. Long, i o mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 723. DORYPHORE A TACHES ORANGÉES, Dorypkora aurantiaco-maculata , Blanch. PI. XXV, fig. 1. Cœruleo-nigra; capite, thoraceque obscure 'viridibus, punctulatis ; elytris cyanescenti- bus, canaliculato-punctatis , fasciis macularibus quatuor, macula postica, litteram V efformante aurantiaco-miniaceis. Long. 20 mill. De la province de Chiquitos (Bolivia). 724. DORYPHORE DE MARGUERITE, Dorypkora Margaritœ , Blanch. PI. XXV, fig. 2. Flavescens, nitidus; antennis pedibusque favis ; capite thoraceque punctulatis; ely- tris nitidis, coeruleis, pune tato-s triads, puncto minuto scutellari maculisque qua- tuor favis, prima báseos, secunda media prope suturam, tertia majore fere laterali, quartaque majore fere triangulari ad apicem. Long. 18 mill. Trouvé sur les plantes à la lisière des forêts, dans la province de Santa-Cruz (Bolivia). 725. DORYPHORE A BANDES JAUNES , Dorypkora favo-zonata , Blanch. PI. XXV, fig. 3. Nigro viridis ; capite punctulato; thorace lato, punctis profundis irregulariter dis- positis; elytris crebre punctatis, fasciis tribus, vittisque duabus, altera fere late- rali, altera prope suturam antice interrupta, cum fasciis confuentibus. Long. 20 millim. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 726. DORYPHORE INTERROMPUE, Dorypkora interrupta, ^\ânch. PI. XXV, fig. 4. Æneo-niger; capite thoraceque punctulatis; elytris punctatis fulvis, maculis œneis irregularibus in seriebus longitudinalibus novem dispositis. Long. 1 8 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 727. DORYPHORE A BANDES VERTES, Dorypkora glaiicivittata , Blanch. PI. XXV, fig. 5. Oliváceo -fusca; capite thoraceque punctulatis ; elytris novem striatis, striis punc- tatis, vittisque duabus antice confuentibus, pallide viridibus, altera prope sutu- ram, altera media, latiore, prope marginem. Long. 8^9 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). Cnlco- jilpres. ( 2U ) 728. CHLAMYS A CORSELET ROUGE % Chlamys ruficollis , Rlanch. PL XXV, fig. 6. Fuscus , capite, thorace pedibusque rufis. Long. 5 millim. Celle espèce a été Irouvée dans la province de Sanla-Cruz (Rolivia). TRIBU DES ÉROT¥LIE]\^S. 729. ÉROLYLE A SIX RANDES, Erotyhis kexagrammus. PL XXV, fig. 7. Lacord. , Monogr. des érolyl., p. 430. De la province des Guarayos (Rolivia). 730. ÉROTYLE TRÉS-TACHETÉ, Erotylus nmltigiittatus. PL XXV, fig. 8. Lacord., Mon. des érolyl., p. 441. De la province des Guarayos (Bolivia). 731. BRACHYSPHÆNE ÉLÉGANT, Brachysphœnus perlepidus. PL XXV, fig. 9. Lac., Monogr. des érolyl., p. 299. De la province des Guarayos (Bolivia). TRIBU DES COCCIWELLIE]\S. 732. EPILACHNA V PALE, Epilachna V pallidum, Blanch. PI. XXV, fig. 10. Nigra, thorace brevi; elytris nigris, maculis báseos duabus elongatis, maculaque postica litteram V efiformante pallidis. Long, lo mill. De la province de Sanla-Cruz (Bolivia). ORTHOPTÈRES. 733. FORFICULE A LONGUES PINCES, Forficula longiforcipata , Blanch. Pl.XXAI, fig. I . Elongatis sima, castanea; antennis octodecim articulatis ; prothorace impresso, casta- neo, marginibus paulo dilutioribus ; eljtris laevibus; alis apice flavis; abdomine forcipibusque paulo rugosis fusco-rufis. M. d Orbigny a trouvé celte espèce dans les forêts sous les écorces, dans la province de Santa-Cruz (Bolivia). 734. FORFICULE GRÊLE, Forficula gracilis, Blanch. PL XXVI, fig. 2. Elongota, depressa, fusca, postice rufescens ; antennis gracilibus, fuscis ; prothorace antice angustissimo ; postice plano; elytris fuscis, lœvibus; alis margine interno testaceis; pedibus fusco-testaceis, femoribus latis, depressis; abdomine rufescente; forcipibus elongatis simis , apice paulo incurvatis, interneque paulo ante medium spina instructis. Si les antennes sont complètes, elles ont quinze articles seulement. Sous les écorces, dans la province de Sanla-Cruz (Bolivia). 1. C est par erreur qu’il a été représenté bleu sur la planehe; une autre espèee de cette cou- leur s étant trouvée dans la boîte où était placé également le Chlamys ruficollis, que M. Lacor- daire considère comme une simple variété du C. Knochii, Kollar. Le nom de ruficollis devrait par conséquent disparaître. ( 215 ) 735. BLATTE TESTACÉE, Blatta luteola, Blanch. PI. XXVI, fig. 3. Testaceo-lutea; capite testaceo; antennis nigris, articulis septem báseos articulis- que 25, 26, 2y testaceis; prothorace luteo, maculis mediis obscurioribus; elytris cinereo-testaceis ; lineolis duabus margineque dilutioribus maculaque quadrata, laterali, subhumerali; pedibus testaceis, fusco-variegatis. Long. 22 à 25 mill. Trouvée sur les buissons, dans la province de Santa-Cruz (Bolivia). 736. PHORASPE ÉLÉGANT, Phoraspis elegans. PI. XXVI, fig. 4. Burm., Handb. der Entom., t. 2, p. 413. Trouvé sur les buissons, dans la province de Santa-Cruz (Bolivia). 737, PHASME RÉTICULÉ, Phasma reticulatum, Blanch. PI. XXVI, fig. 7. Obscure viridis; antennis nigro Jlavoque annulatis ; capite lineis quinque nigris; thorace, Imea media nigra; elytris obscure viridibus, nervis dilutioribus; alis dia- phaneis, parte coriacea viridi; pedibus viridibus , femorum., tibiarum, tarsorumque articuli primi apice, nigris. Long. 65 millim. ; envergure, 11 centim. Trouvé dans les bois de la province de Chiquitos. Cet insecte répand une forte odeur de musc. 738. ANISOMORPHE TACHETÉ DE JAUNE, Jnisomorpka flavo-maculata , Blanch. PL XXVI, fig. 6. Picea, prothoracis maculis irregularibus; mesothoracis maculis quinque, rnetatho- racis maculis duabus lateralibus femorumque basi obscure lutescentibus. Long. 5o millim. ” Cette espece se trouve sous les écorces des grands arbres morts, dans la province de Santa-Cruz (Bolivia). 739. SCAPHURE BICOLORE, Scaphùra bicolor, Blanch. PI. XXVI, fig. 7 Obscure ccerulea, infra flavo-rnaculata; capite macula frontali flava; antennis denu- datis, basi cceruleo-nigris , apice testaceis , prothorace maculis sex flavis , duabus anticis minutis, duabus posticis elongatis, duabus lateralibus; elytris fulvis apice obscurioribus; alis diaphaneis pallide fulvis, apice fuscis; pedibus cceriileis, femo- rum posticorum macula flava. Long. 5o ci 52 mill; 60 ci 65 mill M. d’Orbigny a trouvé cette espèce sur les buissons de Piquinil, près de la baie de San-Blas (Patagonie), sur les hauteurs arides, pendant les mois de Janvier et de Février. 740. LISTROSCÉLE GRÊLE, Listroscelis gracilis , Blanch. PL XXVI, fig. 8. Pallide flavo -viridis; prothorace elongato, linea media flavo-rufa; pedibus anticis armatis, tibiis, spinis decem in seriebus duabus dispositis (femelle). Long. 20 à 22 mill; enverg., 42 mill De la province de Chiquitos (Bolivia). Coléo- ptères. ( 216 ) 741. PHA.NÉROPTÉRE k ÉLYTRES ORLONGUES, Pkaneroptera ohlongipeimis, Blanch. PI. XXYII, f]g. 1. Prasina, thorace transversim strigoso; eljtris oblongis; alis diaphaneis, apice viri- dibus. Long. 56 mill; enverg. go mill 742. TRUXALE ARROSÉE, Tmxalis adspersa , Blanch. PI. XXVII, fig. 2. Pallide fusca; capite paulo producto, lateribus viridibus; prothorace carinato, late- ribus viridibus, vitta nigra cinctis; eljtris basi viridibus, apice diaphaneis, punctis fuscis adspersis. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 743. CRIQUET BIGARRÉ, Acridiwn omnicolor, Blanch. PI. XXVIl, fig. 3. Flavescens , f usco-maciilatum ; capite rubro, nigro - maculato ; prothorace carinato, nigro, vittis tribus, maculis duabus, marginibusque flavis; eljtris flavescentibus, nigro venosis; alis vitreis, ccerulescentibus ; pedibus nigro flavoque variegatis (femelle). T^ong. 5o mill; enverg., 65 mill. 744. CRIQUET A TÈTE VEINÉE, Acridiam vitticeps , Blanch. PI. XXVII , fig. 4. Firidis; capite oblongo, vittis flavis tribus; prothorace transversim profunde stri- goso; eljtris viridibus; apice fere diaphaneis; alis pallide viridibus; pedibus viridibus, tibiis tarsisque paulo ferrugineis. Long. 5Smill; enverg., 70 d 76 mill. 745. CRIQUET ENSANGLANTÉ, Acridiiim cruentatum, Blanch. PI. XXVII, fig. 5. F iridi-fuscus ; capite conico, rubro, flavo notato; eljtris obscure pallide viridibus ; alis diaphaneis, ccerulescentibus ; pedibus flavis , nigro annulatis. Long. 3o d 35 mill; enverg., 60 à 65 mill. Genre PAÜLINIE, Pauliniay Blanch. Ce genre, qui doit se placer près des Ommexecha et des Telrix, se fait remarquer par des antennes grêles, un prothorax inerme, lisse, des élytres étroites , allongées , réticulées , et des ailes postérieures larges. 746. PAÜLINIE VERDATRE, Paulinia muscosa, Blanch. PI. XXVII, fig. 6. Fusca; capite, thorace pedibusque viridibus; eljtris flavescentibus, margine interno late fusco; alis vitreis. Long. 20 à 22 mill; enverg., 5o mill NÉVROPTÈRES. 747. TERMITE A AILES CLAIRES, Termes pallidipennis , Blanch., PI. XXVIII, fig. 1. Fuscus; antennis testaceis, moniliformibus septemdecim articulatis; pedibus testaceis; alis diaphaneis, f uliginosis , margine interno, fusco (mâle). Long. 12 et i5 mill; enverg., 48 d 5o mill De la province de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia). Coléo- ptères. ( 217 ) M. d’Orbigny rapporte ce qui suit au sujet de cette espèce. Ces insectes, que nous rencontrâmes dans une maison, font leurs nids dans les mu- railles, sur les poutres, les chevrons, enfin partout; ils se creusent des chemins cou- verts et souvent minent tellement une maison, qu’elle finit par tomber. Dans une seule nuit nous les avons vus transporter jusqu’à vingt livres de terre. En les examinant travailler, nous avons remarqué que les mâles et les femelles ne faisaient absolument rien, et que parmi les sans-sexes il existait aussi deux races distinctes : l’une armée de grosses pinces; leurs têtes sont plus petites et leurs derrières plus gros; ils viennent chargés d’un peu de terre humide, qu’ils déposent dans l’endroit que leur marquent ceux de la première espèce. Les mâles et les femelles ne sortent qu’une fois dans l’année. On les nomme tarera à Santa-Cruz de la Sierra; les Portugais les appellent capi. Ces insectes sont communs. 748. PERLE A CORSELET RUBÂNNÉ, Perla vitticollis, Blanch. PI. XXVIII, fig. Flavescens; antennis testaceis; prothorace testaceo, vittis latis lateralibus, obscu- rioribus; alis diaphaneis, nervis fuscis; pedibus testaceis, genubus obscurioribus, abdomine apice pallido. Long, lo mill.; enverg., 27 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 749. ÆSCHNE AAÍLES ENFUMÉES, Æschna obscuripennis , Blanch. PI. XXVIII, fig. 3. Olivácea; thorace vittis viridibus; alis diaphaneis, /uliginosis, nervis fuscis; pedibus rufo fuscis, genubus, tibiarum tarsorumque apice piceo-nigris ; abdominis articulo ultimo trispinoso. Long. 55 à 60 mill; enverg., 85 ci 90 mill Cet insecte a été rencontré par M. d’Orbigny dans les forêts entre les provinces de Chiquitos et de Mojos (Bolivia). 750. LIBELLULE A VENTRE ROUGE, Libellula rubriventris , Blanch. PI. XXVllI, fig. 4. Picea; fronte cœrulea; alis diaphaneis, posticis basi interneque fuscis ; abdomine rubro. Long. 40 mill; enverg., 60 à 65 mill De la province de Corrientes. 751. LIBELLULE A BANDES BRUNES, Libellula fusco -fasciata , Blanch. PI. XXVIII fig. 5. Fusca, angusta; alis, diaphaneis, basi apiceque paulo obscuris; fascia latissima fusca. Long. 45 mill; enverg., 65 mill. De la province de Corrientes. 752. AGRION A BANDES ROUSSES, Agrión rufo-vittatum , Blanch. PI. XXVIII, fig. 6. Supra nigra, infra testacea; capite nigro, macula oculari, margine, labroque rufo- tes tacéis; prothorace rufo-vittato ; alis diaphaneis, nervis nigris; abdomine elon- gato ante apicem viridi- cinereo. Long. 58 mill; enverg., 45 mill De la province de Santa-Cruz (Bolivia). Vt. In. Cüleo- ptcrps. ( 218 ) 753. FOURMILION PICTÉ, Myrmeleon sticticum, Blanch. PI. XXVIII, fig. 7. Fuscus, pilosus; capite thoraceque testaceis , fusco-punctatis et lineatis; alis diapha- neis, nervis fusco alhoqiie annulatis. Long. 28 mill.; enverg., 60 mill. De la province de Chiquitos (Bolivia). 754. ASCALNPHE A YEUX VERTS, Ascalaphus chlorops, Blanch., PI. XXVllI, fig. 8. Testaceo -fuscus, pilosus; thorace, maculis seu vittis obscurioribus ; oculis nitidis pallide aureo-viridibus ; alis vitreis, nervis fuscis; pedibus pallidis, genubus, tibia- rum apice tarsisque piceis. Long. 32 mill.; enverg., 62 mill. De Santa-Cruz (Bolivia). HÉMIPTÈRES. 755. VÉLIE BICOLORE, Telia bicolor, Blanch. PI. XXIX, fig. 2. Obscure -nigra; eljtris nigris sericeis, nervis pallidioribus; basi rufis; pedibus nigris , coccis femorumque basi rufis. Long. 7 mill. Sur les rochers aux sources du Corcorado, province de Rio Janeiro. 756. ARILE A TÈTE ÉPINEUSE, Ardus spiniceps, Blanch. PI. XXIX, fig. 2. Fusco-cinereus ; capite spinosis , spinis quatuor majoribus ; antennis albo-fuscoque annulatis ; thorace rugoso, carinato; abdomine dilatato; pedibus cinereis, tibiis medio pallidis; femoribus anticis crassis spinosis. Long. 10 mill. De la province de Mojos (Bolivia). 757. RÉDUVE VERMILLON, Reduvius miltosoma, Blanch. PL XXIX, fig. 3. Elongatus , ruber; antennis nigris; rostro apice nigro; thorace transversim canalicu- lato; spinis nigris elongatissimis nigris; scuto rubro, tuberculo nigro; alis nigris; pedibus nigris, coccis rubris. Long. 20 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 758. RÉDUVE OBSOLÈTE, Reduvius obsoletus, Blanch. PI. XXIX, fig. 4. Luteo - testaceus , elongatus; antennis pallidis, fusco-variegatis ; capite, thoraceque pallide luteis, fusco- variegatis ; scuto trituberculato ; eljtris testaceo - olivaceis; pedibus pallidis fusco-annulatis. Long. 22 d 24 mill. Cette espèce habile les endroits humides, les cavernes près du Rio Negro (Patagonie). 759. APIOMÉRE NOIRE ET ROUGE, Apiomerus erythromelas , Blanch. PL XXIX, fig. 5. Capite antennisque nigris; thorace rufo transversim canaliculato ; elytris ?iigris, parte coriacea rubra; pedibus rubris tibiis tarsisque pilosis nigris. Long. i5 mill. De la province de Chiquitos (Bolivia). ( 219 ) 760. APIOMÉRE TACHETÉ DE SANG, Apiomerus sanguineo-maculatus , Blanch. PI. XXIX, fîg. 6. Niger, thorace nigro, canaliculato, lateribus rufis; elytris nigris, macula rubra; pedibus nigris, coxis, femorum basi annuloque, genubus , tibiarumque annulo rubris. Long. \ &mill. De Ia province de Chiquitos (Bolivia). 761. CONOBHINE VARIÉ DE ROUGE, Conorhinus rubro-varius , Blanch. Pl. XXIX, fig. 7. Niger; capite elongato , thorace sinuato, strigoso, maculis ad angulos posticos, tuberculis- que anticis duobus rubris; elytris nigris, parte coriacea basi apiceque rubra; abdomine marginibus maculis sex rubris. Long. 22 à 24 mill. Trouvé à Maldonado. 762. ECTRICHODIE SANGLANTE, Ectrichodia hœmatodes , Blanch. Pl. XXIX, fig. 8. Crassa, rubra; antennis nigris; thorace linea laterali nigra; elytris nigris, vitta paulo obli- qua rubra; abdominis annulis rubris postice nigro marginatis. Long. 22 mill. De la province de Chiquitos (Bolivia). 763. TINGIS CEINTE, Tingis circumdata, Blanch. PI. XXVIII, fig. 7. Testacea; antennis nigris; capite flavo-bwittato ; prothorace antice cucullato , tricarinato; elytris dilatatis, marginibus latis fuscis. Long. 8 mill. De la province de Chiquitos (Bolivia). 764. TINGIS TRIANGULAIRE, Tingis triangularis, Blanch. PI. XXIX, fig. 10. Fuscus; capite, antennis pedibusque nigris; thorace tricarinato, antice cucullato; elytris vitreis , margine interne apiceque fuscis. Long. 6 mill. De la province de Chiquitos (Bolivia). 765. DISCOGASTRE MARQUÉ DE ROUGE, Discogaster rubro - notatus , Blanch. PI. XXX, fig. 1. Niger; prothorace lateribus crenulato , linea , tuberculis duobus , marginibus postice rubris; scuto nigro, medio rubro; elytris nigris, macula rubra; abdomine nigro lateribus apice- que flavo maculato. Long. 22 mill. De la province de Yungas. 766. PARAPHE MINIACÉ , Paryphes miniaceus, Blanch. PI. XXX, fig. 2. Flavo-ruber; capite œneo; antennis nigris; prothorace rubrescente , medio dilutiore, maculis magnis duabus nigris; scuto nigro medio flavo , lineato; elytris, parte coriacea flava, basi rubra, maculis nigris duabus parteque membranosa nigra; pedibus ce neis , femoribus ante medium flavis. Long. 24 mill. De la province de Guarayos (Bolivia). Coléo- ptères. Coléo- plÍTCS. ( 220 ) 767. PÂRYPHE DIABOLIQUE, Paryphes diabolicus , Blanch. PI. XXX, fig. 3. Supra niger, infra ruber, lateribus nigro maculatus; antennis pedibusque nigris, thorace medio canaliculato , medio fascia rubra ; elytris nigris, basi, margine scutellari macula- que rubris. Long. 30 mill. De la province de Chiquitos (Bolivia). 768. CHONDROCERE FOLIACÉE, Chondrocera foliaceata , Blanch. PI. XXX, fig. 4. Supra nigra, infra pallide flavescens, annulorum marginibus nigris; antennis nigris articu- lorum basi flavescente; articulo quarto foliaceo. Long. 14 mill. De la province de Guarayos (Bolivia). 769. ANISOSCÊLE A ÉCUSSON JAUNE, Anisoscelis flaviscutellata , Blanch. PI. XXX, fig. 5. Omnino viridi-aiirea ; antennis nigris, basi viridibus; scuto flavo; protkorace coriaceo; elytris viridibus , qjarte membranosa paulo obscura ; pedibus viridibus. Long. 20 à 22 mill. De la province de Guarayos (Bolivia). 770. LARGUS A BANDES, Largus fasciatus, Blanch. PI. XXX, fig. 6. Niger; antennis nigris, basi rufis ; protkorace nigro; margine postico, marginibus latera- libus antice pallide flavis ; elytris flavescentibus, parte coriacea nigro punctata, fascia, macula scutellari, punctoque terminali nigris; pedibus nigris, basi rufis; abdomine late- ribus flavo maculato. Long. 14 mill. De la province de Corrientes. 771. PHYTOCORE GRAND, Phytocoris grandis, Blanch. PI. XXX, fig. 7. Niger; capite, thorace, scuto elytrorumque basi rubris ; protkorace antice nigro-maculato . De la province de Corrientes. 772. HALYDE A LIGNES JAUNES, Halys flav o- linea tus , Blanch. PI. XXX, fig. 8. Castaneus ; capite antice cpiadrato ; antennis testaceis, articulorum apice nigro; thorace punctato, medio carinato, tuberculo laterali elongato obtuso ; vittis flavis duabus , scuto paulo bifido apice basique flavo ; elytris castaneis flavo variegatis. Cette espèce appartient à la division des Asopides de MM. Amyot et Serville. Elle est très -voisine de leur Platynopus varius, de Java; mais elle s’en distingue surtout par les pointes thoraciques, non bifides; l’écusson au contraire entaillé à l’extrémité, et les pattes à peine marquées de jaune. De la province des Chiquitos (Bolivia). 773. STIRÉTRE A LARGES ANTENNES, Stiretrus laticornis, Blanch. PI. XXX, fig. 9. Omnino ruber; antennis, tibiis tarsisque nigris, antennarum articulo penúltimo foliaceo ; elytris rubris parte membranosa fusca. Long. 8 à 1 0 mill. De la province des Guarayos (Bolivia). ( m ) 774. PACHYCORE DE FABRICIUS, Pachy coris Fabricii. Var. Pl. XXX, Ijg. 10. Liun., Syst. nat., t. 2; Fabr. , Syst. Ryngot. , p. 132, n.° 19. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 775. PQEOCÊRE ARROSÉ, Pœocera irrorata, Blanch. PI. XXXI, fig. 1. Capite thoraceque nigris; elytris piceis, apice dilutioribus flavo irroratis; alis nigris lunula vitrea; abdomine flavescente basi nigro supra maculis sex nigris ornato; pedibus nigris, genubus posticis rubris. Long. 20 mill. ; enverg. 55 à 60 mill. De la province de Chiquitos (Bolivia). 776. POEOCÈRE OLIVATRE, Pœocera olivácea, Blanch. PI. XXXI, fig. 2. Pallida , prothorace medio carinato ; elytris pallide olivaceis , striga transversa, maculisque marginalibus et macula terminali nigris; elytris nigris; lunula latissima, vitrea virescente; abdomine pallido, medio nigro, pedibus nigris. Long. 20 mill.; enverg. 28 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 777. POEOCÈRE ENSANGLANTÉE, Pœocera sanguinolenta, Blanch. PI. XXXI, fig. 3, Testacea, abdomine rubro; elytris rubris, nervis flavis ; alis basi vitreis, apice rubris, macula nigra. De Ia province de Santa-Cruz (Bolivia). 778. PTÉRODICTYA A LIGNES NOIRES, Pterodictya nigro lineata , Blanch. Pl. XXXI, fig. 4. Pallida; elytris alisque diaphaneis , linea marginali nervisque nigris. Long. 20 mill • envere 60 mill. 779. CLADODIPTÉRE DE SPINOLA, Cladodiptera Spinolœ, Blanch. Pl. XXXI, fig. 5. Pallida; elytris vitreis, nervis, fascia obliqua apiceque nigris, pedibus nigro annulatis. Long. 12 à 14 mill.; enverg. 30 à 32 mill. De la province de Guarayos (Bolivia). 780. ÆTHALION A NERVURES BLANCHES, Ætkalion albinervosum , Blanch Pl. XXXI, fig. 6. Pallidum nigro-maculatum; elytris flavescentibus , nervorum interstitiis fuscis , pedibus flavis nigro-annulatis. Long. 10 mill.; enverg. 18 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 781. CERCOPE A AILES ROUGES, Cercopis rubripennis, Blanch. Pl. XXXI, fig. 7. Ruber; capite postice nigro maculato; elytris rubris, linea nigra; abdomine rubro, nigro fasciato; pedibus nigris. Long. 18 mill.; enverg. 42 mill. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). Coléu- j)lcrcs. Coléo- jitèrcs. ( 222 ) 782. CERCOPE A CORSELET TUBERCULÉ, Cercopis tuberculicollis , Blanch. PI. XXXI, fig. 8. Fuscus obscurus ; protkorace tuberculo medio latissimo instructo; elytris fusco-lwidis , basi flavis, apice nigro maculatis. Long. 18 mill.; enverg. 38 mül. LÉPIDOPTÈRES. 783. FAUNE OBSCUR, Faunus tenebrosus, Blanch., PI. XXXII , fig. 1 et 2. Fuscus, alis supra concoloribus anticis paulo falcatis ; infra alis anticis cum posticis lineatis, maculis ocellaribus quinque ornatis. De la province des Chiquitos. 784. NYMPHAEIS LIBERIA, Nymphalis liberia. PL XXXII, fig. 3. Fabric., Entom. syst., t. 3, p. 135; Godart, art. Papill., Encycl. méth., t. IX, p. 375. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 785. CATAGRAMMA SORANA, Catagramma sorana , var. PL XXXIl, fig. 4 et 5. Godart, art. Papill., Encycl. méth., t. IX, p. 422. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). 786. CATAGRAMMA PYGAS, Catagramma pygas. PL XXXII, fig. G et 7. Nymphalis pygas, Godart, art. Papill. Encycl. méth., t. IX, p. 422. De la province de Santa-Cruz (Bolivia). ' 1. Dans cette dernière partie de mon travail, que je ne puis considérer autrement que comme une simple explication de planches, on trouve plusieurs noms génériques inédits, principalement parmi les longicornes. Vu le peu d’espace qui restait à l’éditeur, il n’a pas été possible de don- ner les caractères de ces genres. Les caractères donnés d’une manière absolue, sans comparaison aucune, n’ayant pas grande valeur, j’ai préféré ne pas les donner ici sans les détails nécessaires. Mais j’ai l’intention de publier prochainement un mémoire spécial, accompagné de figures où ces nouvelles divisions seront étudiées comparativement d’une manière aussi approfondie que possible. IJVSKCTRS . PI. 2. 1. FEJ^ONIA. insigms.^., 2. E miistriata, /^g,. 3 . F cancellata,^, i. F. nobilis,^. lateralis,^. 6. 00 DE S pallipes,^.,^, CALLEIDA festiva,^. 8. C trAhs 9.LEBIA concinna,^. 10 . CYMINDIS aptinoides " GSJ'Ci'V' /AS/í’rrA’s. PI. J 1 9 pùicc.^ .¿evraa/(~Æ(^iéeur. Au¿/^J?ument¿ j'cu/p.. kPOGONUS bicolor.^. 2. BARI pus rivalis,^...,, 3. PLATVNirS de 4. B R ACHIN US oVKq ^.BRACHIGNATHUS pyro|vterus,/7/^ 6 CHliZENTUS villosulus,^^ 7.FKRONI A currens, UUS,^/^ 8. l EdiUClUlWdolaociuu Æ- 9. SCARITES brevicomis,^^ 10. CBIVINA xantliopns, v?/- /mpr^ (¿e /.a/^/<3¿r. IX SECTES JE.. I^ierre jt . I- ]\l 1 JI)UI.,\ M nibj'niii. /Í,.. -j , i\ Jmuicralis.A-, ô. NE(’Jv()]’]l01U' S 4. SILPIIA .liscicollis S.__»|.icalis7y,., G. STAPllYMNES anncoimis..,,.. ■ didyimis. jn,-. S^__intOJTliptns Dr. ^ * <) 1-A J IlJîOJ*>flTM niajus./i/^. 10. STKUCüLlA l’uJo’ous.yi,- /mf> f ,{e /•'ofíúw /JVsyi'ci'Á’s. (i. 1. CLERUS miniaccus,^/^.., 2 . C 3. C Bignventris . i . C. inxautus,. 5 . TILLU S abdoimiiaKs, 6 EPICLINE S Gaji / Cruérui . "J , EURYJVIETOPUM fulvipes,/. 8. E...... maculatum, y-ElVOPLlUM cyaueo .maculatmu,^w lo.DASYTE S ali'omaculatus, Leovaule JEdiUiu- RP ÍCB JNS/iCJT-JS . P 1.7. Slanchar-d pina Fitoir Lttvrau.lt Ji'cUteio' AnnedúucÁ&. I.LAMPROCERA flavo ^fasciata, 2.L -- flavo - q^uadr ata , J.LUCIROTA elon^-ata, jc^^cA, 4. VESTA cmctico]fls,^/^^.S.V graüosa.^w. 6 .MEGALOrm'nALMFS genlflis.^w, -,M obsoletas, JB lunch- S. A]\JTJ)ETES præu.sta,^w. 9 . Plïl-^ArG ODE S Ortignvv, 10. S CARTES flo’aeus. s lunch • Lmpr de I.an^lvu! INSECTJSS . Fl. S. JE- ^liutchard ; Levrault JEdxteur'. J)ceoesn.e j-culp ^ a. CHELOI^TARIUM 2 . C. ... oraiatum.^^ 5- PTEROlllRSUS rxigosn^,i*w.i.G,\LBAfascaatus.^w 5.ALALTS flammada . 6.HEMIRHIPITS fasciculai'is.^»^ 7 PHl^SORniAUS ÜaAceps, a.., 8 .MO AO CREPIDIll S âaTo-Tittatxis, ...... 9 . APHAF OEUTS rM.eolKs.3wao . CYATHORERA loiigieomis.^..».;, JííoTicharct ^ ZevraidlrJ^dùeiu-. Zum-¿fti¿ ^ I . J^T- PINJES TJS rudicollis, £¿anc/,. 2 Tî cæsia jBlanc/i: 3. CŒCULU s araericamis, bluicA ^ . C 0 1. 0 B 0 GA S T E R resplenclen S , /3¿a7ic/u 5 . CHRYS 0 B OT IIRl S denticoUi S , Jiéiznch.. G . ... myia, aorÿ. ~j . PTOSIMA plan ata , Xa^.eô ûo/y . 8. Z.K3UNA OrGigUyl, BapeiO-on/. . Z okea, Bianc/i/. lo . AGRILUS piscis , Xlcutc/v, « r yierü-ayid. Boi^qeou, Oe Co. JC¿c/ia,in^rf P./icrfra/uf edii^ur - i/1/u'i/ûucAc t f'cu/p I-IVAUPACTOS nodieollis ,W„/, 2. IIEIUPFS biplaoifttu.H 3.1iARU>IFS quadriiudatu.. /. w. . 4- Sn>ALt S sphacelatus S... sh-iatius G - S.. . Jntoo signala s RHYACOPIIORUS jutidus ft. SPIFENOPHORUS n-assus q. ft... nil, routes séllalas / ^ ; \ /f f % £l4znc/tard pinÆ^i I‘.3eríra7id eÆteur ■ -Jnne3ji¿che >xciilp- 1. nil.ŒOTmrpE s cœTatiis^to^i, 2. APATE fossulata 3. A serrata 4. PSOA rufipes ¿w. 5. P. - óraoLlis Bimch. 6. TROGOSSITA colossus Zcpei et Serv . 1 . T,,., ebenina 8. T iulôidivittata 3iayuh. g. PASSAADRA rubroüneata BUmoh. lo. P. . concolor Jhtp}* d& JPelarue- JBloJizuJv . PL . m. LVSPCTES. ¡wrlp msA'C'rAs. Pt. 20. P. Bertrand B¡cUte*ír. Bav&rne j-cuip ^ BLan< 1. SYPILUS OrT,isnjá, 2 ANOPLODERMA bicolor, 5.T0RAEUTES paBidipenTiis, A i. TORAEUÏES pallidipeimis 9,>í„va ¿ . A AVO S O MA iriste,,5w.. 6 . MACRO TOMA ineE tce -egiies 7- CHELODERES Ch;lt « , It ii ^ > ' Æ Lj- ■ 1 • - mSE'C7’/CS . PL. 20. fíüincJiard p7hirf 1. rORncn*A lon^iíbreipata 2. FORFlClTLA gi-aeiRs 5. BLATTA luteola Mmr/,.. 4- PHORASPIS eleoaus ^urm . j. PHASMA rcticiilatiun jUmu-h . 6 . jUVISOMORPILA flavomaculata Æ/ir/ . 7. SCAPHITRA bicolor Blanchard . 8. LISTROSŒLTS ôracilis Blanch . b /rnp’^ de BeltO'ue- . J. rilANEUOPTORA oT)l on ¿rji enn Ls -TilU/lcA: 2 nwxAus 3. ACRIDIUM OUI nie olor tlO0pS JUttne/t. ^ cruea(a(uui :aim^ PATJTANIA lUTl-^COScl JOlctn*^ J>i.^ r 1. TFKM1ÍS pallidipes Biam/i. 3. PE1ÎLA viilirollis 5. ÆSIIAA oEsciu’iponms juanr/t , 4 - LlBKLIiU L A i'ubri'Vonü'is fí/cncÁ , lí. L... fusco-lasciíita ^/«/7 ■•■•>.iA'S -J'.’ ,„-v- Mmm ; ■ î 'i' de V enfant, jeunes filles, jeu\ „ es ' ai & ai ■“ e- “ î: P- a: 0= P- tH- ;s «¡«i îJîi iillllîi" ilïîiiiiii l IC30C300C5Ca u> a is ÍS is ÍS ^ ÍS S ¿ S Sf S 3 S iiiîNüi '•'II! §SS5aSSÍSíSÍSS^f2 ÏÏSSKiSgRglSïïSSiS Ñ5g¿eigáS¡SíígS i sslllltll * totototototototots IC §ss?;sg2 § p: sî^sggss f3 Ss=52P=,“Í!ÜSS-£9í;<.< ■“ ii ; ; ■ ■ ■ = Iv -r ^ & Picquet (15® ) 16®) 63 av. La Bourdonnais (7®). SEG. 25.15 il (11«) DOR. 38.29 Pereire (17®).... ETO. 57.67 JoinviHe (19®).. NOR. 99.38 .obineau (6®) ODE. 59.68 Frédéric-Le Play. SOL. 85.08 (16®) KLE. 89.73 38 r. Beaujon.... WAG. 56.35 r. Galliera (16®). KLE. 85.50 (15®) VAU. 64.19 Haily-Smith D. 20 av. Foch (l| Haily-Smith 0. chir.-dent. 22 Hallynck prof. 2 r. Gerbillon Hallynck J. pbarm. 33 av. La Halmaarand 51 r. St-Placide HaJmaurand Mlle 8 r. Garancièl Halmos C. 133 r. St-Dominiqui Halmos S. 41 av. de la Gde-Ar| Halna du Fretay A. Ing. mines Haina du Fretay G. décorât, c Halnault L. coul. p. carr. 9 Haloche G. adm. Immeubl. 74 Halot H. 14 r. Larrey (5®)...l Balot M. publ. 51 r. La Bruyl Halot et Cie gar. auto 4 bis r.f Halot-Wengé Mmes 20 r. Dupen Halotier L. huiss. 21 r. Marx| Haloua 8 r. Sèvres (6®) Haloua E. grav. impr. 120 avj Haloua M. et Mme G. 40 r. del Haloua J. chemis. s. mesur. il Haloua .1. 71 av. Victor-Hugo i Halouadjian S. coiff. 4 r. Alexa Halouadjian S. 10 r. du CairJ Halouchery G. 12 r. de la Chai Halouin P. peint, déc. 44 r. mJ Halper A. 3 r. Degas (16®) . .1 Halper-Vaterlo Mme 55 bd Batl Halperin ing. mécan. 59 r. Dif Halperin H. 5 r. Georges-Ville ^Halperin Horace B. Eur. RepiJ Ltd London 8 Halperin J. 10 bis r. Anatole-del H al pern comm. 4 villa Monceal Halpern A. 17 r. Le Dantec (f Halpern A. commerç. 38 r. Mea Halpern B. doct. méd. 197 bd| Halpern E. 14 bd Sébastopol Halpern J. 16 r. du Général-Ml Halpern M. et Mme 13 r. Andri Halpern M. joaill. 19 r. MontJ Halpern Mme 50 r. des FrancsJ Halpern M. 42-48 av. Paul-Doil Halpern N. fourrures 13 r. Pol Halpern N. fourreur 62 r. Fgj Halpern P. fourreur 6 r. BleuJ Halpern P. fourreur 8 bis citél Halpern Mme Vve 10 r. Mont» Halpern et Bretsztejn 9 r. N.-f Halphen pharm. 26 r. Crolx-da Halphen M. et Mme D. 84 bd | Halphen D. prof. gymn. 16 r. Halphen E. 23 bis r. de l'Assd Halphen E. Ing. 11 r. Jonquo| Halphen E. doct. prof. agr. faci Halphen H. coût. nouv. femmesi Halphen J. 2 r. des Marronnieil Halphen Mme L. 25 r. Montpa Halphen Mme 61 r. Dumont-d'l ♦Halphen Max assureur conseil] Halphen Mme N. 9 r. Monsieul Halphen P. 7 r. Raynouard (| Halphen R. 18 r. Duret (16®) f Halphen A. Meyer E. fils joaij Halteau bouch. 99 r. Pg-St-Hj Halteau bouch. 8 r. Sédillot Haltel commerç. 18 r. du Foui] Halter 9 av. Frédéric-Le Play Halter D. maroq. 3 r. Emmeri Halter B. repr. 42 bd MagentJ Halty iMme H. 1 r. Dupuytren H al ut R. et Mme 3 r. Verdi (i Halvick L. couture 32 bd Exelq Halvorsen H. 4 r. Huysraans Halwani M.-S. doct. méd. 11 r. Hamal (Cte et Ctesse de) 15 Hamalian A. 52 cours de Vini Kaman R. G r. Jean-Macé (ll®f