FOR THE PEOPLE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY "1 *, à | d { tk AN 1 < PEUT en à Là = Li VIP h $ “ de paris. Le ( Î VOYAGE DE M. GUY BABAULT PAFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE ET DANS L’OUGANDA ÉTUDE D’UNE COLLE CTION D'OISEAUX L'AFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE L'OUGANDA PAR A. MENEGAUX Assistant de la chaire de Mammalogie el Ornithologie au Muséum National d'Histoire Nalurelle, Président de la Soctélé Ornilhologique de France. ANPEICENIORE SUD'E ROUTE. DE M. GUY BABAULT Correspondant du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris PARIS, 1923 Tous droits de traduction et de reproduction réservés : 43. 15535 5-©c) te + 1 4 Lu Le KP "2 L x AVANT-PROPOS ! Mes recherches ornithologiques durant mon voyage en Afrique orientale anglaise, se divisent en trois parties : La première, la plus importante, est l'exploration d’une région située au sud du district de Lumbwa, entre les rivières Engare Dabath, à l’ouest et Guaso Nyiro, à l’est. La seconde est une petite expédition dans la vallée du Keidong, entrevue lors des premières étapes du précédent voyage. Et, enfin, la troisième consistait en la visite des territoires Kavirondo bordant les rives orientales du lac Victoria-Nyanza, et suivie d’une courte incursion en Ouganda. Après avoir chassé pendant quelques temps aux environs de Nairobi, je partis dans les premiers jours de janvier pour Kijabe, dans les monts Kikouyou, que je quittais à la tête de ma caravane le 7 du même mois, pour descendre d’abord le cours de la rivière Kedong, dans des régions boisées contrastant fort avec les plaines arides de Siswa, que nous tra- versàmes ensuite. De là, nous atteignîmes en deux étapes le pied du massif volcanique d’Oldoinyo Nyuki dont les bois me permirent de me procurer d’intéressants spécimens, surtout de Gallinacés. Nous nous enfonçâmes ensuite vers le sud à travers une contrée désertique à cette saison, et nous atteignimes le 16, la région d'Ojoro Nyoro, rivière dont les rives fertiles me fournirent de nombreux oiseaux, principalement des Souïmangas. 4 A. MENEGAUX Le lendemain, je portais mon camp jusqu'au bord du Guaso Nyiro d'où nous partîimes pour Salt-Marsh. Quelques jours plus tard, dans ce dernier endroit, je fis monter mon camp près d’un petit marais qu’un ruisseau minuscule prolongeait vers le nord, la proximité de l’eau permit d’intéressantes captures d'oiseaux aquatiques qui, ajoutés à ceux des bois environnants et des grandes plaines de Loïta, très voisines, fit de ce camp une des meilleures localités du voyage. Ma caravane gagna ensuite les berges boisées de la grande rivière Amala, en passant par la vallée du Lemek, qui présente un intérêt particulier à cause des différentes espèces localisées qui l’habitent. Je passais la fin du mois et les premiers jours de février à descendre l'Amala, qui était un des buts essentiels de mes recherches ornitolo- giques. Cette région présente, en effet, un grand intérêt par son climat plus chaud dù à sa faible altitude. La végétation de ce fait est nettement équatoriale et sur les bords de la rivière, tantôt rocheuse, ou barrée de bancs de sable, s’étouffe une flore extraordinaire d'où émergent de hauts palmiers. Le 8 février, quand nous eûmes réuni une bonne collection de la faune de cette région, nous partîmes à marche forcée pour la rivière Narossurra qui était le deuxième but important de ma mission. En repassant par nos précédentes étapes du Lemek et de Salt- Marsh, nous piquâmes vers le sud à travers les plaines Massaï pour atteindre Hot Spring et contourner le massif rocheux, mais fertile, d'Osubugo Loïtaï. Le 15 février, mon Safari campait enfin sur les rives de la Narosurra qui coule à cet endroit, dans un pays montagneux et couvert de forêts, dans lesquelles nous avons rayonné jusqu’à la fin du mois. Nous rentrâmes ensuite à Nairobi, au début de mars, en passant le Guaso Nviro et les monts abrupts des réserves du sud. Ma seconde expédition avait pour but de compléter la collection de spécimens du Kedong. J'y retournai donc passer quelque temps OISEAUX p) avant de partir pour Kisumu (point de départ de ma troisième expé- dition). Nous arrivàämes à port Florence (Kisumu), sur le grand lac Victoria, au milieu de mars. J'avais préalablement organisé mon voyage par corres- pondance, car la visite de la baie Kavirondo ne pouvait s'effectuer qu'avec l’aide d’un bateau indispensable pour explorer le nombre important d'îles et de marais de papyrus qui servent d’abri à toute la sent ailée des bords du Victoria-Nyanza, aussi avais-je retenu d'avance un des rares voiliers du pays, sur lequel nous parcourûmes, jusqu’à la fin du mois, les rives du golfe Kavirondo. Nous partîmes ensuite faire une excursion en Ouganda où, grâce à l’amabilité du gouverneur de Jinja, M. Isemonger, je pus me procurer d’intéressants spécimens, entre autres le deuxième spécimen connu de Campephaga thiélei. Nous rentrâmes en avril à Nairobi d'où, quelques jours après, je partais pour la Rhodésie et l'Afrique du Sud où des amis m'attendaient. On voit donc que les oiseaux collectés au cours de notre voyage dans la colonie du Kénia ont été capturés dans la région du Massaïland, située au sud et au sud-ouest des Monts Wa-Kikuyu, dans la direction de la frontière des territoires du Tanganyika. Cette contrée s'étend au sud de ces montagnes, à l’ouest de la rivière Kedong et comprend les immenses plaines du Sotik et du Loïta que limitent au nord les plateaux de Mau et à l’ouest le cours de la grande rivière Amala. Les autres oiseaux proviennent des pays Kavirondo touchant les rives du lac Nyanza, dans le district de Kisumu, puis de l'Ouganda, où il nous fut possible d'ajouter quelques captures intéressantes aux spé- cimens préalablement récoltés. Les stations où nos recherches ont été plus spécialement effectuées sont les suivantes MOMBASA. — Est une île d’origine corallienne située sur la côte orientale d'Afrique, par 404 de latitude sud et 39042” de longitude est (méridien de Greenwich). Son altitude est d'environ 20 mètres. La tem- (i A. MENEGAUX pérature, relativement humide, varie entre 42 et 30° centigrades. La saison des pluies a lieu en avril et mai. La végétation de l’île et de la côte continentale est luxuriante : toutes les essences tropicales caractéristiques de cette région s’y trouvent en contact avec les plantations des colons qui y ont acclimaté diverses plantes ou arbres exotiques provenant d’autres contrées. NAIROBI. -— La ville de ce nom, capitale de la colonie du Kénia, est située sur un haut plateau à l'altitude d'environ 2.000 mètres, par 104 latitude sud et 36° 44° de longitude est. Sa distance de la côte peut être évaluée à un peu plus de 260 milles (420 km.). La température varie suivant la saison, de 39° en mars à 18° en août. La saison principale des pluies se fait sentir d'avril à mai. La contrée avoisinant Nairobi comporte de vastes plaines coupées de forêts vers l’ouest où elles sont bordées par les Monts Kikouyou. KIAMBU. —- Est situé à 12 km. au nord de Nairobi dans une région vallonnée couverte de forêts, bien arrosée par un affluent de la Nairobi. On y cultive le meilleur café de la colonie. De vastes clairières herbeuses s'étendent dans les magnifiques forêts où vivent de nombreux oiseaux. KIJABE. — Alt. 2.068 m. Se trouve à 71 km. au nord-ouest de Naï- robi, sur la ligne de l'Ouganda Raïlway. Les montagnes environnantes sont recouvertes d’épaisses forêts dont la végétation est spéciale aux contrées élevées des monts de l'Afrique centrale. KEDONG. _— Cette vallée, où coule le torrent de ce nom, descend des monts Wa-kikouyou dans la direction du sud; ses versants sont recouverts de forêts qui ne sont remplacés par de la brousse qu’au point de sa rencontre avec la plaine de Siswa dont l'altitude très approximative est de 1.800 mètres. SISWA. — Est le nom d’un massif volcanique situé par 36° 23 de longitude est du méridien de Greenwich et 1° 9’ de latitude sud. Il s’élève dans une plaine désertique (tout au moins dans la direction du nord). La végétation était, lors de notre passage, particulièrement desséchée. OISEAUX “1 N'JORO O’NYORO. — Le cours d’eau de ce nom, sur le bord duquel fut situé notre premier camp, à la sortie des contrées désertiques traversées depuis le Kedong, se trouve à l’est de cette dernière localité. La végétation à partir de ce point devient plus vigoureuse, elle est particulièrement luxuriante sur les bords du cours d’eau. GARRE NAROK. —— La situation du point où nous avons traversé cette petite rivière est par 192’ de latitude sud et 36° longitude est. La contrée environnante ne diffère en rien de l'étape précédente si ce n'est que la végétation y est un peu moins riche. GUASO NYIRO (du Sud). — Notre premier passage de cette rivière fut effectué par 19 10° de latitude sud et 359 57° de longitude est. Rien à signaler de particulier dans cette région, si ce n’est que de larges espaces de plaine tendent à réduire les parties de brousse aux collines et aux abords des torrents. SALT MARSH. — Le point d’eau, ainsi nommé, est situé à environ 40 km. à vol d'oiseau de l'étape précédente, en bordure d’une vaste plaine s'étendant vers le sud jusqu'au massif d’Ossobugo Loïtaï, tandis qu’au nord les contreforts d’autres montagnes s'étendent au loin. La source qui alimente ce trou d’eau forme un petit marécage entouré de bois où habite un grand nombre d’oiseaux. LEMEXK. — Le point où nous fixâmes notre camp à l'entrée de cette vallée se trouve par 1° 8 de latitude sud et 35° 20° de longitude est. La végétation environnante est assez vigoureuse et à peine coupée, çà et là, de clairières herbeuses. AMALA RIVER. — Un véritable couloir forestier se remarque sur les rives de cette importante rivière qui, dans cette région, coule du nord au sud. De vastes plaines s'étendent sur ses côtés entre deux chaînes de montagnes assez éloignées. Notre troisième camp, sur ce cours d’eau, fut situé par 350 15° de longitude est et 1° 20° latitude sud. HOT SPRING. -- Est le nom d’une source située sur le flanc nord-est de l’Ossobugo Loïtaï, par 35051” de longitude est et 1° 17’ latitude 0) A. MENEGAUX sud. Les plaines arides qui séparent cette localité de Salt Marsh sont remplacées dans cette région par une brousse assez riche en mimosées qui tend à s'épaissir vers l'étape suivante. NAROSSURRA. — Le point où nous fixâmes notre camp sur cette rivière est situé par 35°56° de longitude est et 1°27° de latitude sud. Les vastes plaines de Loïta sont proches de cette rivière dans la direction nord et nord-ouest. Les monts environnants, qui s'élèvent vers le sud et le sud-ouest, sont recouverts de forêts. A l’est, coule le Guaso Nyiro du sud, dans lequel se jette la Narossurra. Au loin, dans le sud-est s'étendent d'immenses plaines qui entourent le lac Magadi. KISUMU (Golfe Kavirondo). —— Cette localité est située sur le lac Nyvanza, par 00 6 latitude sud et 340 45° de longitude est. L’altitude atteint 1.127 mètres. La température maxima enregistrée en mars est de 459 cent. la minima de 38° en juin et juillet. La grande saison des pluies a lieu de mars à avril et la petite saison en décembre. La végétation des bords du lac est essentiellement aquatique et celle des petites îles, qui a échappé au feu mis sur leurs rives lors de la lutte contre la maladie du sommeil, est absolument tropicale. JINJA, KAMPALA, ENTEBBE. — Ces villes situées dans l'Ouganda, à proximité du lac, sont à peu de chose près semblables aux environs de Kisumu, avec cette différence cependant que presque la totalité des terres intérieures est cultivée par les indigènes (grains, etc.). GB: PRÉFACE Les Spécimens collectés par M. G. Babault, dans l'Est africain anglais, le Kavirondo et l'Ouganda sont au nombre de 715, appartenant à 216 espèces réparlies dans 58 familles. Afin que ce travail ne soil pas une simple énuméralion, j'ai donné l'aire de dispersion de chaque espèce el loules ont élé comparées à loules les espèces el aux formes voisines. Comme l'expédition a élé faite dans les lerriloires de chasse réserves de l'Angleterre, parcourus chaque année par de nombreuses expédilions de chasseurs anglais, la faune ornithologique en est bien connue. Mais si l'expédition n'a pas rapporté de formes nouvelles, par contre, elle a collecté de nombreuses espèces rares, surtout dans le Solik, une faune aqua- lique importante sur le Victoria-Nyanza ; elle a fixé, pour beaucoup d'espèces, des localités nouvelles et élendu ainsi leur aire de dispersion. Parmi les espèces rares, on peul citer : Divers Francolins, Fr. sephaena granti Hartl ; Pogoniulus pusillus affinis (Rchw.) ; Campethera caillauti nyanzae (Neum.), ainsi que divers Cinnyris el Plocéidés, etc. Les localités sont nouvelles pour : Francolinus uluensis Grant ; Sterna balaenarum (Sfrickl.) ; Eupodotis kori struthiunculus (Neum.) ; 10 A. MENEGAUX Turacus livingstoni Gray ; Psalidoprocne petiti orientalis Rchw. ; Dioptrornis fischeri Rchw. ; Elminia longicauda schwebischi Oust. ; Campephaga théliei Schout.; Divers Cisticoles, Laniidés, la Mésange fringilline, etc. Les Rapaces sont bien représentés ; ils comprennent 22 espèces dont divers formes intéressantes ; d'ailleurs, ces animaux sont presque tous très communs dans ces régions. L'expédilion a récollé aussi diverses espèces à habilat limité. De plus, ce qui donne beaucoup d'intérêt à ce travail, ce sont les études biologiques dues à M. G. Babaull sur les Autruches, le Stéphanibyx cou- ronné, les Aigretles, les Grues couronnées, les Anhingas, le Serpentaire, le Lophoceros à bec rouge, elc. Ce travail constitue donc une contribution très importante à l'Avifaune de ces régions africaines. ÉTUDE D'UNE COLLECTION D'OISEAUX DE L’AFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE ET DE L'OUGANDA STRUTHIONIDES Struthio massaicus Neum. S. massaicus Neumann, Journ./f. Orn., 1898, p. 243 (Oukamba, Mgogo, Af. or. all.) L'Autruche du Massaï est très voisine de l’Autruche de Barbarie (S. camelus L.) à cou rouge, mais elle s’en distingue par l’abondant fin duvet laineux qui recouvre le cou et par son ventre couvert de poils durs et serrés. Les parties foncées de son plumage ne sont que d’un noir brun, et non noires comme sur les autres espèces. Les œufs ont une coquille qui rappelle les œufs de $S. australis Gurn., c’est-à-dire qu'elle porte de nombreuses cryptes dans lesquelles débouchent de multiples pores. Elle n’est donc pas luisante, unie et comme vernie, comme celle de l'œuf de l’Autruche barbaresque. Son aire d'habitat n’est pas très étendue ; on ne la trouve que dans diverses parties de l'Afrique orientale anglaise et allemande. Ses mœurs, en liberté, sont bien connues et sont les mêmes que celles des autres espèces. Il y a donc peu de choses nouvelles à en dire. Bien que n'étant jamais, ni poursuivie, ni tirée par le chasseur, puisqu'elle est très protégée dans l'Est africain anglais, l'Autruche du Massaï conserve toujours en liberté une méfiance extrême et ne se laisse pas approcher. Elle vit mélangée aux troupeaux d’Antilopes et, comme elle a une meilleure vue que ces animaux, elle les prévient par un cri tout spécial de l'approche d'un danger. 12 A. MENEGAUX « Un jour, dans une chasse aux Wildbest (Gnous), nous découvrîimes un vieux solitaire qui, après son repas du matin, prenait un repos bien .paisible. L'animal était couché et nous tournait entièrement le dos ; comme le vent était propice, il était relativement facile de l’approcher en prenant les précautions usitées en pareil cas. Nous nous réjouissions déjà de la fâcheuse surprise que nous ménagions à ce sauvage et méfiant animal, mais nous n'avions pas compté sur la présence de trois Autruches, qui, le cou tendu dans notre direction, étaient aux écoutes. Ces vigi- lantes, mais bien désagréables sentinelles, jugeant à un moment donné, que nous nous étions assez approchés et voyant que leur protégé ne bougeait pas, poussèrent un cri, qui était sans doute un signal de la plus haute importance, puisque notre Wildbest sursauta et, mu comme par un ressort, fut sur pied d’un seul bond. Sans se rendre compte d'où venait le danger, il partit comme une flèche du côté opposé et ne s'arrêta que très loin dans la plaine, après une course éperdue. Les Autruches en firent autant du reste, heureusement pour elles d’ailleurs, car nous étions si furieux que, malgré la défense, nous n’eussions pas hésité à décharger notre carabine contre ces importunes. « Un Settler, sur le domaine duquel nous avons chassé plus tard, nous raconta qu'il avait autrefois poursuivi les Autruches à la manière des Cafres. Entièrement recouvert d’une peau d’Autruche, dont il maintenait la tête et le cou au moyen d’un bâton, il avançait doucement vers les groupes, en s'arrêtant de temps en temps pour faire manœuvrer le cou et imiter ainsi les mouvements de l'oiseau quand il picote l'herbe. Il usa aussi très souvent de ce stratagème pour approcher avec succès l'Oryx, en se tenant sous le vent bien entendu. Il nous raconta aussi qu'au moment du rut, les mâles se livrent à des danses échevelées qui vont souvent jusqu'à l'épuisement complet. « Un fait qui nous à particulièrement frappés, et presque effrayés, c'est que, pendant la nuit, l’Autruche fait retentir une sorte de rugis- sement singulier qui ressemble à s'y méprendre à la voix caverneuse d'un lion rôdant autour d’un camp. » OISEAUX 13 PHASIANIDES Francolinus coqui hubbardi 0. Grant. Francolinus hubbardi Ogilvie Grant, Bull. Bril. Orn. Club, IV, 1895, p. XXVIT (Nassa, baie Speke, sud-est du Victoria-Nyanza, Afr. or. allemande). d ad., Amala River, 3 février. a ad., Narossurra, 21 février. Iris brun ; palles jaune foncé. Peu commun dans la région, très difficile à obtenir. Le Capit. Cozens l’a collecté dans la même région à 2.000 mètres de hauteur. Cette forme, très semblable à Fr. coqui A. Sin. du sud de l'Afrique, ne s’en distingue que parce que la partie inférieure de sa poitrine et son ventre sont blancs, par conséquent ne sont pas rayés de noir ; seuls les flancs sont rayés. Cette forme se trouve dans l'Afrique orien- tale allemande, au sud du lac Victoria-Nyanza, dans l'Ouganda et dans l'Afrique orientale anglaise, lac Nakura, Telminteira (Van Someren), Francolinus sephaena granti Hart. Fr. granti Hartlaub, Proc. Zool. Soc. 1865, p. 665, pl. 39, fig. 1 (Unyamuezi, Afr. or. all.). Q ad., Guaso Nviro, 24 février 1913. Iris brun ; pattes noires (pattes et orteils rouges, d'après Cozens, Mackworth- Praed). Cette forme est un peu plus petite que Fr. sephaena (A. Sm). Très rare ; le spécimen tué est le seul rencontré par l'expédition. Le Capit. 14 A. MENEGAUX Cozens et Lowe l'ont collecté près du Guaso Nyiro et du Maroto. La taille paraît différer un peu suivant les régions. La forme typique habite au sud : Bechouanaland, lac Ngami, Trans- waal, Rhodésie, Afrique orientale portugaise, tandis que la forme granti se trouve dans l'Est africain anglais et allemand, l’Ouganda et l'enclave de Lado. D'après les auteurs F. icleropus Heugl. devait être regardé comme la même espèce que F. erckeli Rüpp.; mais d’après CI. Grant, c'est une forme de F. sephaena Smith qui habite la Somalie et l'Abyssinie. Francolinus uluensis Grant. Francolinus uluensis O. Grant, 1bis 1892, p. 44 (Machakos, Ulu, Afr. or. angl.). c', © ad., Kijabe, 7 janvier 1913. Iris brun : palles jaune foncé. Le spécimen indiqué comme femelle est identique au mâle, peut- être de taille un peu plus grande. Cozens et Lowe ont collecté cette espèce dans la vallée Lemek et dans le Lengotote vers 2.000 mètres d'altitude. | Ces animaux vivent dans les buissons par groupes de 2 ou 3 couples. Ils sont assez communs près de la source du Kédong et dans la région des escarpements de Mau. Cette espèce, d’abord signalée dans l’Uu, au sud de Nairobi, se retrouve donc plus au nord à Kijabe. Van Someren l’a collecté dans la Province du Kénia, et Mackworth-Praed dans les collines Ithanga, au nord de Nairobi. Elle n’a pas encore été signalée dans la région des grands lacs. s OISEAUX 15 Francolinus hildbrandti C:». Fr. (Scleroptera) hildbrandti Cabanis, Journ. f. Ornith. 1878, p. 206 et 213, pl. IV, Q). (Mombasa et hinterland). Fr. altumi Fischer et Rchw, Journ.f. Ornilh. 1881, p. 179, pl. IT, © (Lac Naiwascha). Fr. h. alltumi, C1. Grant, Zbis, janv. 1915, p. 16, pl. II, Q. t ad., Kijabi, 7 janvier. ad., Njoro o Nyiro, 14 janvier. demi ad., Guaso Nyiro, 18 janvier. " demi ad., Salt Marsh, 10 février. aaa Q Iris brun ; palles rouge orangé. Beaucoup plus rare dans la région que Fr. uluensis. Dans cette espèce, on admet maintenant 3 formes : 1° La forme typique, Fr. h. hildbrandti Cab. de l'Afrique orientale allemande (Mombasa, Kilimandjaro et Usari) ; 20 Fr. h. allumi Fischer et Rchw de l'Afrique orientale anglaise ; 30 Fr. h. johnstoni Shell, du Nyasaland. Les spécimens rapportés ne m'ont pas paru pouvoir être séparés de la forme typique par leurs couleurs et leurs dimensions. Pternistes leucoscepus infuscatus Cap. Pternistes infuscatus Cabanis, Journ. f. Orn. 1868, p. 113 (Lac Jipe, frontière anglo-sermaine, au sud du Kilimandjaro). o ad., Salt Marsh, 19 janvier 1913. Q ad., Njoro o, Nyoro, 13 janvier 1913. Iris brun ; pales noires. Ces oiseaux vivent dans les endroits rocheux, par petits groupes, qui se fractionnent quand arrive un danger. 16 A. MENEGAUX La forme typique, PL. L. leucoscepus Gray, habite le nord-est de l'Afrique : Choa, (PL. L. haltemäüllert Erl.) le Bogos, l’Abyssinie jusqu’au Somaliland (P1. L. muhamed-ben-A bdullah Erl.), tandis que la forme PL. L. infuscatus Cab. qui en est très voisine, mais en général plus foncée, vit plus au sud dans l'Est africain, depuis la Somalie jusqu’au Kili- mandiaro (Pt. L. kilimensis Mearns). La forme collectée sur le versant occidental du Mont Kénia, a été séparée sous nom de PI. L. keniensis Mearns. NUMIDIDES Numida mitrata reichenowi 0. Grant. Num. reichenowi Ogilvie Grant, Zbis, 1894, p. 535 (Makarungu, District Ukam- bani, Afr. or. angl.). 2 ad., Guasso Nyiro, 15 janvier. ad., Salt Marsh, 23 janvier. ad., Lemek, 25 janvier. Iris brun ; pattes noires. Les mâles ont un casque bien plus développé que les femelles. Vivent par bandes nombreuses de 50 individus et plus ; ils fréquentent les taillis et les petits bois. Leur marche est très rapide, ils s’envolent rare- ment. Il est très difficile de les suivre et on ne parvient à les surprendre qu'au détour d’un buisson ou au branché, au coucher du soleil. Nous n'avons pu en apercevoir pour la première fois qu'aux environs du Guasso Nyiro, quoiqu'ils soient très répandus dans toute la région. Cette espèce, dont le casque est très long par rapport au diamètre à la base, habite l’Est africain, l’intérieur des terres, surtout depuis le Kilimandjaro et le Massaïland jusqu’au Kikouyou. Donc aussi le Sotik. OISEAUX 17 TÜURNICIDES Turnix lepurana (A.Sm) Ortygis lepurana A. Smith, Report Exped. Cent. Afr. App. 1836, p. 55 (région au nord de Kurrichane, ouest du Transvaal). Q ad., Siswa, 11 janvier. Iris brun : palles rosées. Assez rare. Cette espèce, dont les côtés de la tête sont blancs, finement pointillés de noir, habite l'Afrique tropicale. La Capit. Cozens l’a col- lectée aussi aux Monts Siswa. Dans le sud elle coexiste avec deux espèces, dont les côtés de la tête sont couleur rouille. T. nana (Sund.) et T. holtentota (Tem.). Pourtant T. nana remonte jusqu’au Ruwenzori (O0. Grant.) TRERONIDES Vinago calva salvadorii Dubois. Vinago calva salvadorii Dubois, Proc. Zoob. Soc., 1897, p. 784 (Est et centre de l'Afrique). ad., Mombasa, 18 avril. Iris jaune ; pattes rouge carmin. Assez répandu dans la région. La forme typique V. c. calva, décrite par Knip en 1811, ne se rencontre qu'à l’ouest de Sierra Leone, dans l’Angola et au Congo supérieur, 1l a pour synonyme V. nudirostris Swainson (Sénégal) et V. c. sharpei Reichenow (Guinée supérieure). Entre les oiseaux de la côte occidentale et ceux de la côte orientale, on peut constater des différences constantes, ces derniers étant de couleur plus brillante et de taille un peu plus grande. Reichenow admet que le collier gris de la nuque est plus net et plus 18 A. MENEGAUX visible sur les oiseaux de l’est. C’est pour cette raison qu’on applique le nom de V. c. salvadorii aux oiseaux qui vivent dans l'Est africain anglais et allemand, dans l'Ouganda au Ruvwenzori et jusqu’au fleuve Semliki et à l’est du Congo belge. PERISTERIDES Turtur lugens (Rüpp.) Columba lugens Rüppell, Neue Wirbelthiere, 1835, p. 64, pl. 22 (Dongola, Abyssinie) ad., Amala Valley, 6 février 1915. Iris orange : palles rouge carminé. Pas de différence dans les colorations entre les mâles et les femelles. Assez commun dans cette région, où il vit avec d’autres Columbidés. L'expédition ne l’a pas rencontré ailleurs, mais Lowe (Ibis, 1915, p. 43) l’a tiré dans les collines situées au sud du Narossura, à 2.400 mètres d’altitude.On trouve cette espèce dans tout le nord-est et l’est de l'Afrique. Elle n'a pas encore été signalée dans les régions des grands lacs. Tympanistria tympanistria (Tem.) Columba tympanistria Temminck et Knip, Pigeons, 1808-1811, 1, fam. sec., p. 80, pl. 36 (La partie méridionale de l'Afrique, vers le pays des Cafres). gd, Q ad., Nairobi, 28 février et 2 mars. Iris orange ; palles rouge carmin. La Tourterelle tambourette a été collectée par Lowe sur les bords de l’Amala, à 1.700 mètres d’altitude, et à Nairobi, par Van Someren. Elle habite toute l'Afrique sauf le nord-est. On la trouve aussi à Mada- gascar et dans les îles Comores. OISEAUX 19 Chalcopelia afra (1) Columba afra Linné, Syst. Nal., 1766, p. 281 (Sénégal). g ad., N’joro o Nyoro, 14 janvier. o ad., Garre Narok, 15 janvier. Iris orange ; palles rouge carmin. La Tourterelle Emeraudine (Levaillant) habite toute l'Afrique au sud du Sahara. Cette espèce comprend les individus qui ont les miroirs alaires d’un bleu métallique ; avec les formes Ch. a. afra (d.) de l'Ouest africain et de Nvyassaland, Ch. a. abyssinica Sharpe de l’Abyssinie et Ch. a. delicatula Sharpe (plus pâle) du Nil blanc. Les formes à miroir vert métallique prennent le nom de Ch. chalcospilos Wagl. D'ailleurs, les auteurs ne sont pas encore d'accord sur cette question, car les deux espèces habitent parfois les mêmes localités et sont difficiles à diffé- rencier. RALLIDES Crex crex (1) Rallus crex Linné, Syst. Nal. 1758, p. 153 (Europe). 1 ad., sans renseignements, Le Râle des Genêts est un habitant de l'Europe du nord et du centre de l’Asie. En hiver, on le trouve dans la région des grands lacs, et dans l’est de l’Afrique, depuis l’Abyssinie jusqu’au Cap. CI. Grant l’a collecté dans les collines du nord-est du Transvaal et dans les îles plates situées près de Bcira. D'après certains auteurs, il serait sédentaire en Afrique. 20 A. MENEGAUX Limnocorax niger (Gm.) Rallus niger Gmelin, Syst. Nal., 1788, p. 717 (Cap de Bonne-Espérance). Q ad., Narossurra, 16 février 1913. Q ad., Kisumu, 28 mars 1913. Iris et palles rouges. Le Capit. Cozens et Lowe l'ont collecté aussi près du fleuve Amala et, plus au nord, sur les pentes nord orientales des collines Nakwai, 1.200 mètres d'altitude. Ce Rallidé est répandu dans toute l’Afrique tropicale, depuis le Sénégal jusqu'au fleuve Tana et au Nil blanc moyen ; au sud on l’a tué près de la ville du Cap. Il vit aussi aux îles Madères. Il paraît assez commun dans la région des grands lacs et surtout près du lac Victoria-Nyanza (Van Someren). Fulica cristata Gm. Fulica cristata Gmelin, Syst. Nat., pt. 2. 1789, p. 701 (Madagascar). Q ad., Kisumu, 25 mars. Iris rouge : palles grises. Le Capit. Cozens l’a signalée sur le lac Naiwasha, à 2.200 mètres d'altitude, et Van Someren la considère comme commune sur les lacs de l’ouest de l’Ouganda. La Foulque à crête, qui habite le sud-ouest de l'Europe, se rencontre dans ja région des grands lacs, le nord, l’est, le sud de l'Afrique et Madagascar. OISEAUX 21 LARIDES Gelochelidon nilotica (Gm. Sterna nilotica Gmelin, Syst. Nat. 1, pt 2, 1789, p. 606 (Egypte). St. anglica, Montagu, Ornith. Dict. Supp., 1813. Q ad., Kisumu, 25 mars. Iris jaune ; palles noires. Les spécimens rapportés par le Capit. Cozens ont été tués sur le lac Naivasha, 2.200 mètres d'altitude. Le Sterne hansel a une aire de dispersion extrêmement vaste, l’Europe, l'Asie chaude et tempérée, les îles de la Sonde, le nord de l'Australie et les côtes orientales de l'Amérique jusqu’à la République Argentine. En Afrique, 1l vit dans le nord et se trouve comme migrateur dans l’est, et dans les régions éthiopienne et des grands lacs. Sterna balaenarum (Strickl.) Sternula balaenarum Strickland, Contr. Orn., 1853, p. 160 (Damara). g, ©, 6 ad., Kisumu (Nyanza) 25 mars. Iris brun ; paltes noires. Vivent par bandes et se tiennent de préférence très près du rivage, 200 mètres environ. Ils volent rapidement en zigzaguant et en rasant l’eau, s'y posent avec ensemble et repartent de même, mais leur séjour sur l’eau est très court. Se nourrissent des détritus rejetés par les eaux du lac, insectes, vers, coquillages, etc., ne se posent à terre que tout au bord des eaux. Cette espèce qui se distingue de L. minula L., de S. saundersi Hume et de S. antillarum Lesson, parce que la face supérieure de la hampe des premières rémiges est d’un blanc pur, se rencontre près des lacs du sud de l'Afrique. Elle n'avait pas encore été signalée aussi au nord. 29 A. MENEGAUX CHARADRIIDES Defilippia crassirostris (Fil. Harll) Chettusia crassirostris [de Filippi] Hartlaub, Journ. f. Orn. 1855, p. 427 (Nubie). [Hemiparra cr. auct.] Q ad., Kisumu, 25 mars 1913. Iris jaune plus ou moins pâle ; palles carmin, noires sur le devant. Cette espèce habite le nord-est de l'Afrique, jusqu'aux lacs Victoria, Nvyanza et Albert Edouard. Dans les régions situées au sud et à l’est du Victoria-Nyanza, et entre les lacs Kivou et Léopold, on trouve une forme qui par la coloration de ses rémiges fait le passage à la forme méridionale, D. leucoplera (Rchw.) et que Reichenow a appelé D. hybrida (Rchw.). Hoplopterus armatus (Burch.) Charadrius armatus Burchell, Travels, 1, 1822, p. 501 (Klaarwater or GriquatoWn, Col. du Cap). Charadrius speciosus (Lcht), Wagler, Iris, 1829, p. 619. d ad., Salt Marsh, 10 février 1913. Iris brun ; palles noires. Très rares, vivent par couples, surtout dans les plaines et marécages. Le Capit. Cozens l’a tué dans la plaine Loita, à 2.100 mètres d’alti- tude. Le Pluvier armé vit dans les régions des grands lacs, l’est et le sud-est de l'Afrique, tandis que le Pluvier épineux [H. spinosus (L.)], à tête noire, se trouve répandu dans le sud-est de l’Europe, l’ouest de l'Afrique, ainsi que dans le nord-est, mais il peut descendre jusqu’à la région du lac Victoria-Nyanza, puisque le Capit. Cozens l’a tué au lac Hannington. OISEAUX 23 Stephanibyx coronatus (Bodd.) Charadrius coronatus Boddaert, Tab. PI Ent. Hisl. Nal., 1783, p. 49 (Cap de Bonne-Espérance). 20, 0%ad., Guaso Nyiro, 17 et 18 janvier. 2, 6, Q ad., Salt Marsh, 20 janvier. Iris jaune ; palles rouges. Très commun partout ; il habite surtout les grandes plaines, même sèches et arides, où il vit en bandes. « C’est l’oiseau dont le cri est aussi désagréable que possible et qui, | pendant toute notre expédition, sut nous agacer la nuit aussi bien que le jour. Il est de la taille d’un Vanneau ; son plumage est noir et blanc, ses pattes sont rouges. » Il vit par bandes considérables dans les plaines arides et desséchées et semble avoir un plaisir tout particulier, non seulement à tourmenter le chasseur par son cri, mais encore à avertir le gibier de la. présence de l'ennemi. Il court et sautille le plus souvent à terre et y demeure silen- cieux, mais lorsqu'on le dérange, il prend aussitôt son vol en criant et ne tarde pas à répandre l'alerte dans les environs en se tenant toujours à proximité du chasseur, comme pour indiquer où se trouve le danger. «Je me suis fort bien aperçu de ce fait, un jour, en chassant en plaine des gazelles de Thomson. Malgré toutes mes précautions et mes ma- nœuvres, 1l me fut absolument impossible par suite de la présence de ces maudits gêneurs, et même en rampant sur le sol, sur une grande distance, d'approcher ce gibier à moins de 200 mètres. Las de poursuivre ces gazelles, je me décidai à tirer un mâle plus audacieux qui regardait avec une rare insistance de mon côté, alors qu'il ne pouvait ni me voir, ni me sentir. » A la tombée de la nuit, ces oiseaux prennent leur vol et crient avec ensemble dans les airs pendant un temps assez long avant de reprendre contact avec le sol où ils passent la nuit. Tout ce vacarme se répète toute la nuit et toujours aux environs des camps dès que, pour une cause quelconque, ils viennent à être dérangés. 24 A. MENEGAUX Le Pluvier couronné, à front noir, déjà signalé dans l'Est Africain et au sud-ouest du lac Victoria-Nyanza, habite le sud de l'Afrique jusqu'au Mossamédès et l’est jusqu’au Choa et au Somaliland. On trouve aussi dans l’est, le Pluvier à ailes noires [ S. melanopterus (Cretschm.)] tandis que l'espèce occidentale | S£. inornatus (Sw.)] n’a été signalée que jusqu'à l'Ouganda. Ochthodromus asiaticus (Pall) Charadrius asialicus Pallas, Reise Russ. R. II, 1773, p. 715 (sud de la Tartarie). , Q ad., Lemek, 24 janvier 1913: 3 d', 5 Q ad., rivière Amala, 31 janvier 1913: © ad., Garre Narok, 16 janvier 1913. , © ad, Kisumu, 21 mars 1913: Iris brun : palles olivâtres. Un certain nombre ont un plumage d'hiver avec le jugulum plus pâle et les joues brunâtres. Le Capit. Cozens signale aussi cette espèce plus au nord, sur le Turkwel ou dans la plaine Bakoto, 1.200 mètres d’altitude. Le Pluvier asiatique niche dans l’Asie centrale, en hiver on le trouve dans l’Inde, dans l’est (Ouganda, grands lacs) et le sud de l'Afrique. Aegialitis pecuaria (Tem) Charadrius pecuarius Temminck, PI. Col. V, 1823, pl. 123 (Afrique). Charadrius varius Vieillot, Nouv. Dict. H. Nat. XX VII, 1818, p. 143. 2 gd, @ ad., Salt Marsh, 19 janvier. Iris brun ; palles noires. Le Pluvier pâtre habite toute l'Afrique au sud du Sahara, au nord-est il remonte jusqu'au delta du Nil. Pas très commun dans la région des 1 Qt OISEAUX grands lacs. Les spécimens capturés à l’île Sainte-Hélène n’en diffèrent que par une taille plus forte ; Harting leur a donné le nom de Ae. sanctae- helenae. Himantopus himantopus (1. Charadrius himantopus Linné, Syst. Nal., 1758, p. 151 (Egypte, ex Hasselquist). gd, Kisumu, 25 mars 1913. 2 © ad., Kisumu, 26 mars. Iris jaune ; paltes rouge clair. Sur les deux jeunes, le plumage est brunâtre ; les pattes rose pâle ; la tête et le derrière du cou gris cendré. Ces oiseaux sont assez rares ; ils ont les mêmes mœurs qu'en Europe. Le Capit. Cozens a capturé deux 6 imm. dans la plaine Loita. L'Echasse d'Europe a une aire de dispersion très vaste : sud de l'Europe, sud-ouest et centre de l’Asie, Inde, Afrique, Madagascar. Tringa glareola 1. Tringa glareola Linné, Syst. Nalt., 1758, p. 149 (Europe). [Totanus gl. auct.] d ad., Salt Marsh, 19 janvier. Iris brun ; pattes olive. Le Chevalier sylvain niche en Europe et dans le nord de l'Asie. En hiver, il émigre en Afrique (Ouganda, Est africain, où il est alors abondant près des lacs et des marécages), dans l'Inde, les îles de la Sonde, les Moluques et l'Australie. 26 A. MENEGAUX PARRIDES (Jacanidés) Phyllopezus africanus (Gm.) Parra africana Gmelin, Syst. Nal. 1, pt 2, 1789, p. 709 (Afrique). [Aclophilus africanus auct.] 2 d, 3 © ad., Kisumu, mars 1913. Iris brun; pales gris noir. Une © et un 6 ont l'iris jaune. Le Capit. Cozens et Lowe l'ont signalé des bords de la rivière Naam, beaucoup plus au nord, au nord- ouest des collines Nakwaiï. : Ces animaux sont assez rares et très sauvages ; ils vivent sur les bords des eaux peu profondes, où ils marchent sur le fond. Se trouvent aussi souvent sur la bordure des papyrus. Répandus sur toutes les rives anglaises du Victoria-Nyanza. Le Jacana à poitrine dorée habite toute l'Afrique, au sud du 120 de latitude nord. L'espèce de Madagascar est P. albinucha (Is. Geoff.). CURSORMDES Cursorius temmincki Sw. C. lemminckit Swaïinson, Zool. Illust. II, 1822, p. 106 (Sénégal). @ ad., Narossurra, 15 février 1913. Iris brun ; palles blanc foncé. Le Capit. Cozens l'a trouvé dans la même région, ainsi que Mac- kworth-Praed. Le Courvite de Temminck qui se reconnaît parce qu'il a la tête, le capuchon et le front couleur marron, habite toute l'Afrique tropicale OISEAUX [e] 1] Rhinoptilus africanus gracilis (Fisch. et Rchw.) Cursorius gracilis Fischer et Reichenow, Journ. f. Ornilh. 1881, p. 178 (Massaïland) ad., Kedong, mars. Le Capit. Cozens a collecté cet oiseau à Kijabe, à 2.100 mètres d'altitude. Cette espèce, à sens élargi, est assez variable et a été scindée en plusieurs sous-espèces ne présentant que des différences peu importantes : La forme typique (Rh. af. africanus), décrite par Temminck, du Namaqualand, est de grande taille et assez pâle, elle habite le sud- ouest de l'Afrique ; Rh. af. bisignalus (Hartl.), de taille plus petit et plus pâle, se trouve dans l’Angola ; Rh. af. sharpii Erl. dans le sud-est du continent ; ÆRh. af. gracilis (Fisch. et Rchw), de taille aussi plus petite, mais plus foncée, vit dans lOuganda et l'Est africain anglais et allemand ; Rh. af. hartingi Sharpe, de petite taille, mais de couleur plus rousse, vit dans le Somaliland. L'espèce africanus n’est pas signalée par Reichenow dans la région des grands lacs ; c’est le Rhinoptilus chalcopterus (Tem.) qui paraît y être fréquent. BURHINIDES (Ocdicnémidés) Burhinus senegalensis (Sw.) Œdicnemus senegalensis SWainson, Birds West Africa II, 1837, p. 228 (Sénégal). © ad., Lemek Valley, 24 janvier 1813. Iris et palles jaunes. Cet Œdicnème a été rencontré en grand nombre dans une région désertique où il vivait avec des troupes de Charadrius. Il est un peu plus petit que celui d'Europe, mais par ses colorations, il lui ressemble beaucoup. On le trouve de la Sénégambie au Nil Blanc et à l’Abyssinie. Déjà signalé dans la région des grands lacs et récolté au lac Hannington par Lowe et le Capit. Cozens. 28 A. MENEGAUX Burhinus c. capensis (Lcht.) Œdicnemus capensis Lichtenstein, Verz. Doubl.1823, p.69 (Cap de Bonne-Espérance) " ad., rivière Amala, 5 février 1913. Iris et pattes jaunes. L'Œdicnème du Cap typique est la forme du sud, du sud-ouest, sud-est et de l’est de l'Afrique, jusqu'à Lado. (Cozens, lac Hannington, 1.200 mètres altitude). Les autres formes qu’on a voulu établir sont : pour le Damaraland, Oe. c. damarensis Rchw, dont les spécimens sont toujours plus pâles et plus gris en dessous ; pour le nord-:st (Kordofan, Abyssinie, Somaliland), Oe. c. affinis Rüpp. qui est plus petite et plus rousse ; pour le sud de l'Arabie, Oe. c. dodsoni O. Grant, dont les spé- cimens sont de plus petite taille, plus gris, et plus finement striés. Quant à la forme Oe. c. csongor Madarasz décrite de l'Est africain allemand, elle ne paraît pas basée sur des caractères assez constants. La forme Oe. c. ehrenbergi décrite par Zedlitz des îles Dahlak de la Mer Rouge, en 1910, doit probablement être regardée comme synonyme d’Oe. c. affinis. OTIDES Neotis cafra (Lcht.) Otis cafra Lichtenstein, Cat. rer. nal. rar. Hamb., 1793, p. 36 (Cafrerie). d ad., Salt Marsh, 20 janvier 1913. Iris jaune. Tout comme l’Autruche, cette Outarde aime les grands espaces et c'est dans les lieux incultes voisins des déserts que l'expédition l’a souvent rencontrée. Ce sont des oiseaux de forte taille, dont la longueur dépasse 1 mètre et le poids atteint 6 à 7 kilos. Ils vivent par couples et sont très méfiants. OISEAUX 99 Le Capit. Cozens en a collecté près de la rivière Amala, 1.800 mètres, et du Guaso Nyiro, 2.100 mètres. L'Outarde cafre habite le sud de l'Afrique jusqu'en Benguela, et l'est jusqu’au lac Albert-Nyanza et en divers endroits de la région des grands lacs. D’après Oustalet, on l'aurait capturée dans l’Oubanghi. Trachelotis senegalensis canicollis (Rchw.) Olis canicollis Reichenow, Ornith. Centralblalt, mai 1881, p. 79 (Berbera, R. Juba). o ad., Siswa, 9 janvier 1913. ® juv., Narosurra, 16 février 1913. Iris brun ; paltes blanc jaunâtre. Le Capit. Cozens en a collecté plusieurs spécimens dans la même région. Cette outarde à nuque grise est assez répandue. L'expédition l’a rencontrée un peu partout, depuis Kijabe jusqu’à la frontière de l’Afrique orientale allemande. Elle vit par petites troupes et se tient de préfé- rence dans les petits fourrés avoisinant les plaines. Très méfiante et difficile à surprendre. La forme décrite par Reichenow sous le nom de O.senegalensis, erlangeri est identique à canicollis. Celle-ci a donc une aire de dispersion qui comprend le Somaliland, ainsi que le Choa et l'Afrique orientale allemande et anglaise. Ne paraît pas se trouver dans la région des grands lacs. Eupodotis kori struthiunculus (Neum.) Otis k.struthiunculus Neumann, Jour. f. Ornith., 1907, p.306 (Lac Zuai, Abyssinie). ad., Sotik, janvier 1913. L'expédition n’a rapporté que la tête, montrant bien le caractère des lores et du trait sourcilier qui la distingue de Olis kori kori Burch. 30 A. MENEGAUX Le Capit. Cozens et Lowe l'ont chassée dans la région de la vallée Lemek, de la Rivière Amala et de Loita. Rencontrée exclusivement dans les grandes plaines désertiques du Sotik. Cet oiseau ayant des mœurs analogues à celles de la grande Outarde, vit seul ou par couple. D'une méfiance extrême, il se laisse difficilement approcher et marche plus qu'il ne vole. Peu répandu. Cette Outarde, petite Autruche, dont les lores et les traits sourciliers sont blancs, habite le nord-est et l’est de l'Afrique, plus dans l'intérieur des terres que ne le pensait Neumann. Reichenow ne la signale pas dans la région des grands lacs. GRUIDES Balearica regulorum gibbericeps Rcehw. Balearica gibbericeps Reichenow, Journ. [. Orn., 1892, 5. 126 (Afrique orientale). ad., Siswa, 10 janvier. " ad., Narossurra, 18 février. " ad., Kisumu, 21 mars. Iris jaune ; paltes noires. « Cette Grue couronnée, aux formes élégantes, est remarquable par la coloration veloutée de son plumage, sa gorge et ses joues de teintes plus vives et par la touffe de plumes effilées, rudes au toucher, que porte la nuque et qui rappelle les poils de blaireau. Elle est de grande taille, son port est noble et gracieux. On voit ces Grues, qui vivent toujours par couples, errer deux par deux dans les steppes de l'Afrique, mais pourtant elles se tiennent de préférence dans les endroits marécageux. Elles paraissent assez confiantes, se laissent facilement surprendre et se portent aide et assistance dans le danger, ce dont il nous fut pos- sible de nous convaincre, un jour, à notre grand étonnement. OISEAUX 31 Au coup de feu, toutes les deux avaient pris leur vol, mais l’une d'elles, blessée, retomba bientôt sur le sol. En voyant son impuissance à la suivre, la Grue valide revint près de la blessée et essaya de l'emmener. Elle ne se décida à l’abandonner qu'après avoir essuyé elle-même plusieurs coups de feu d’un plomb peu meurtrier pour son grand corps, vu la distance. On est frappé de la facilité avec laquelle s’apprivoisent ces oiseaux, d'apparence vraiment sauvage. Nous eûmes plusieurs fois l’occasion d'en voir dans des basses-cours, chez des settlers ; elles y vivaient en pleine liberté et ne paraissaient avoir aucune velléité de reprendre leur vie sauvage ». D’après C. Mitchell (Proc. Zool. Soc. 1904, vol. II, p. 200) la Baléa- rique pavonine, B. pavonina (Rchw.) n’habite que l’ouest de l'Afrique, la Baléarique royale, B. regulorum Benn., le sud et l’est jusqu'à l’'Ouganda où son aire d'habitat conflue avec celui de la Baléarique à bosses (B. reg. gibbericeps Rchw), tandis que la forme du Nil Blanc doit porter le nom de B. reg. ceciliæ C. Mitchell. Dans cette dernière, la caroncule de la gorge est très peu développée, à peine plus que sur B. pavonina et beaucoup moins que sur B.regulorum et surtout que sur B. gibbericeps, où la pointe inférieure est libre et pendante. Van Someren signale la Baléarique pavonine nichant à Kano et à Nairobi, dans l'Est africain anglais et Doggett a collecté la forme cecilae près du lac Ruaketenge, dans la région des grands lacs. 32 A. MENEGAUX IBIDES Ibis aethiopica (Lath. Tantalus aethiopicus Latham, Ind. Orn., 1790, p. 706 (Ethiopie). Ibis religiosa Cuv. : d ad., Q ad., 2 Q juv., Kisumu, 25 et 26 mars 1913. Iris brun ; palles noires. Pas rares au bord des eaux, où ils vivent en troupes et sont souvent mélangés aux bandes de Gardes-bœufs [B. ibis (L.)]. Le Capit. Cozens et Lowe l’ont collecté sur le lac Naivasha. L’Ibis religieux est répandu dans toute l'Afrique tropicale, au sud du Sahara. En Asie, on le trouve à l’est jusqu’au Golfe Persique. Plegadis falcinellus (1. Tantalus falcinellus Linné, Syst. Nat. 1766, p. 241 (Autriche). Tringa autumnalis Hasselquist, R. Paläst. 1762, p. 306. 39 , 4Q ad., Kisumu, 25 et 26 mars. Iris jaune ; palles rouges et noires. Pullus, Nyanza, avril. Long. tot. 23 % ; bec droit, 35 %Y. Ce poussin a été trouvé seul dans son nid. Ce dernier, de forme plate était constitué de petits bouts de branchages secs et placé à faible hauteur dans un arbuste (Acacia), croissant sur un des petits îlots perdus du Nyanza. Le Capit. Cozens et Lowe l’ont tuésur le lac Naivasha, à 2.200 mètres, où il est très commun. L’Ibis falcinelle a une aire de dispersion très vaste : du sud de l’Europe à l’Inde, Chine, Australie ; toute l'Afrique, Mada- gascar, partie orientale des Etats-Unis, Jamaïque. OISEAUX 33 CICONIIDES Anastomus lamelligerus Tem. A. lamelligerus Temminck, PI. Col., V, 1823, p. 236 (Afrique). 3 o' ad., Q ad., Kisumu, mars 1913. o juv., Kisumu, 23 mars 1913. Iris jaune ; pattes noires. Le jeune a les joues et le cou, non la tête, mouchetés de blanc et la gorge blanche. D’après les chasseurs du pays, ces oiseaux sont très peu communs. Ils se perchent fréquemment sur les arbres et se placent en ligne. Ils vivent souvent avec les Ibis et les Hérons. Le Bec-Ouvert à lames se rencontre dans toute l’Afrique jusqu’au fleuve Orange et à Madagascar, tandis qu’une deuxième espèce (A. oscitans Bodd.) vit dans l'Inde et jusqu’en Cochinchine. Leptoptilus crumeniferus (Less.) Ciconia crumenifera Lesson, Traité d’Orn. 1831, p. 585 (Sénégal). 1 © ad., Lemek Valley, 25 janvier. © ad., 2 c' ad., Amala Valley, 26 janvier. 1 S ad., Amala river, 28 janvier. 2 S ad., Amala river, 30 janvier. 1 Ç ad., Amala river, 2 février. Iris brun ; palles blanc crayeux. Ces oiseaux sont très répandus et très nombreux dans tout le Lotik, le Capit. Cozens et Lowe en ont tué dans cette région à l’est des monts Leganisho. Le Marabout ou Cigogne à sac, vit dans toute l'Afrique tropicale jusqu’au fleuve Orange. Dans la région des grands lacs, il n’a encore été signalé qu’au sud du Victoria-Nyanza (v. Trotha) et dans l’Ou- ganda (Crater Lakes, Toro) par van Someren, où ils ne sont nombreux qu’à certaines saisons. . 34 A. MENEGAUX SCOPIDES Scopus umbretta bannermani CI Grant, Sc. u. bannermani Claude Grant, Bull. Brit. Orn. Club., vol. XXXV, 1914, p. 27 (Mont Leganisho, Brit. E. A.). S , 3 Q ad., rivière Narossura, 21 février 1913. Q ad., Salt Marsh, 19 janvier 1913. o', © ad., Kisumu, 31 mars. Iris brun ; patles noires. Se rencontrent partout, souvent isolés près des eaux. Se perchent volontiers sur les arbres. Cette forme est d’une taille bien plus forte que Sc. u. umbretta Gm, qui a des ailes avant de 248-256 %, tandis que chez l’oiseau du Leganisho, elles ont de 300 à 330. L’Ombrette typique (de taille plus faible) ne se rencontre que du Sénégal à la Nigérie, tandis que l’'Ombrette de Banner- man vit dans le reste de l'Afrique (grands lacs, Ouganda, Est africain) et les régions occidentales de l'Arabie. Les spécimens de Madagascar et de l’Angola ont le bec un peu plus court. ARDEIDES Ardea goliath Cretzschm. Ardea goliath Cretschmar, in Rüpp. Atlas nôrd. Afr. 1826, p. 39, pl. 26 (Bahhar Abiad, Nil Blanc). ” © ad., Kisumu, 21 mars. Iris jaune ; paltes noires. Le Héron goliath vit dans toute l'Afrique tropicale et à Madagascar, occasionnellement dans l'Inde. Rare dans l'Afrique orientale ; plus fréquent dans les régions des grands lacs. OISEAUX 39 Ardea melanocephala Vig. Chilar. A. melanocephala Vigors et Children, in Denh. et Clapperton, Trav. 11, App. 1826, p. 201 (entre le Tchad et la côte de Tripoli). 5 d', © ad., Kisumu, mars 1913. © ad., Salt Marsh, 19 janvier 1913. Iris jaune ; pattes gris brun. Sur les deux © la tête et le cou sont gris foncé; le devant du cou est brunâtre moucheté de noir, la tête ne porte pas de plumes ornementales. Ils sont peu nombreux dans la région de Salt Marsh, sans doute à cause de la faible quantité d’eau, mais très répandus sur les bords du Nyanza. Le Héron mélanocéphale se trouve dans toute l'Afrique et à Mada- gascar, même, parfois, en Algérie et dans le sud de l'Europe. Egretta alba (L) Ardea alba Limé, Syst. Nat. 1758, p. 144 (Europe). 2 o' ad., Kisumu, 26 et 30 mars 1913. Iris jaune ; paltes noires ; bec jaune. Sur l’un des spécimens, les plumes ornementales (ou Aiïigrettes du commerce) dépassent 40 cm. Le Nyanza, comme tous les grands lacs africains, est le pays de prédi- lection de la faune aquatique. Palmipèdes, Echassiers, Hérons y vivent en nombre considérable, mais de tous, les belles Aïgrettes au plumage d’un blanc immaculé, captivent plus spécialement l’attention. Ces oiseaux sont rigoureusement protégés dans toute la colonie par des ordonnances très sévères et, pour cette chasse, une licence (permis) est nécessaire. Elle ne donne droit qu'à un nombre très restreint de spécimens pour chaque espèce. La grande licence n'autorise même que l’abattage de 4 exemplaires de chaque espèce. Aucune autre licence n’est valable pour les tirer. 36 A. MENEGAUX On trouve la grande et la petite Aigrette aux environs de Port- Florence, dans le Golfe de Kavirondo, qui forme en quelque sorte une immense baie fermée précédant le grand, le vrai Nyanza. Les grandes Aigrettes paraissent vivre un peu séparément; rarement elles se mélangent aux Crosses, tandis qu’elles accompagnent parfois les Garde-bœufs (Bubulcus ibis L.). Quand ces oiseaux s’envolent, on reconnaît facilement les grandes Aigrettes à leur taille bien supérieure. Quand une des leurs est blessée, c’est toujours avec insistance que ces Aigrettes, y comprisles Gardes-bœufs, tournoient au-dessus de la blessée, comme si elles l’attendaient pour s'éloigner. Ce n’est qu'après avoir essuyé plusieurs coups de feu qu'elles se décident enfin à l’abandonner à son malheureux sort. La grande Aiïgrette blanche habite le sud de l’Europe, l’Asie centrale et sud-occidentale, l'Inde, la Birmanie et l'Afrique. Le Capit. Cozens a tué, sur le lac Naïvasha, 2.200 mètres d'altitude, une Aiïgrette voisine Mesophoyx inlermedius brachyrhynchus (Brehm) qui porte des plumes ornementales sur le dos et sur le bas du cou, tandis qu’. alba ne porte que les premières. Egretta garzetta (1. Ardea garzetta Linné, Syst. Nat. 1766, p. 237 (Orient). g', ® ad., Kisumu, 26 mars 1913. 2 ad., Kisumu, 26 mars 1913. Iris jaune : pattes noires (moitié supérieure des tarses jaune). Les plumes ornementales du mâle sont mieux crossées que celles de la femelle ; deux spécimens n’ont que quelques plumes ornementales. La Crosse ou petite Aigrette est la plus sauvage des deux espèces, et pourtant, on en voyait parfois un petit nombre, qui se tenaient à proxi- mité de pêcheurs kavirondos pour glaner quelques petits poissons, au moment où ces naturels traînent leurs filets à terre. Ces filets sont plutôt des espèces de pièges que de véritables filets ; ils sont faits de OISEAUX 37 tiges de papyrus liées ensemble dont les têtes touffues et renversées, draguent le fond. Au milieu d'elles, se glisse le petit poisson qui se laisse ainsi tirer à sec. On peut voir, à certaines heures de la journée, de grandes taches blanches survolant les eaux du lac à une faible hauteur. Ce sont des nuées de ces jolis et précieux oiseaux qui font leurs dernières évolutions au soleil couchant, avant de se poser sur les papyrus où ils passent la nuit. « Il m'a été donné, un jour que je chassais l’hippopotame dans une région très déserte du lac, d’assister depuis le bateau, que nous avions ancré non loin d’un petit ilôt perdu, au coucher d’un grand vol de ces Aigrettes. « Nous avions passé l'après-midi dans cet îlot, cachés dans les papyrus et tiraillant en plein vol des Cormorans, des Hérons et des Echassiers, sans avoir aperçu un seul de ces oiseaux. Le soleil baissant, nous quit- tâmes l’îlot dans une petite barque et, dès que nous arrivâmes à bord de notre voilier, quelle ne fut pas notre surprise de voir les papyrus que nous venions de quitter, couverts de taches blanches. Les Aigrettes avaient sans doute guetté notre départ pour venir aussitôt prendre possession de l’îlot qui leur servait de refuge habituel. « Toutes les touffes des papyrus en étaient garnies et la blancheur du plumage de ces oiseaux tranchant sur la couleur verte de ces arbris- seaux, nous donnait l'illusion d’un énorme bouquet de fleurs d’arum. « Le lendemain, au lever du soleil, j’abattis deux Aïigrettes en plein vol, au moment où, par petits groupes serrés, dans le même ordre qu’à leur arrivée, elles regagnaient sans doute leurs lieux préférés pour la journée. Elles formaient un ensemble compact admirable, se détachant sur le fond encore opaque du paysage en prenant des teintes rosées et violacées, quand leur vol les amenaïit à traverser des parties éclairées par les premiers rayons du soleil. L'une d'elles fut tuée, mais l’autre n'étant que légèrement blessée, j’essayai de la garder vivante. « Elle ne parut, dès le début, nullement souffrir de sa captivité ; 38 A. MENEGAUX je l'avais attachée par une patte dans un coin du bateau et elle s’y tenait bien tranquille. Je m'aperçus aussitôt que cette gracieuse Aigrette était susceptible de domestication ; je plaçai devant elle du poisson et de la viande hachée, sans toutefois réussir à lui voir chercher ni prendre aucune nourriture ; elle rejetait même ce qu’on tentait de lui faire avaler, sans doute à cause de sa captivité. Je me vis alors forcé de la gaver et elle se décida enfin à garder les morceaux de viande que j'avais enfoncés assez loin dans sa gorge. « Le jour suivant, je recommençai un nouveau gavage avec du pois- son qu'elle accepta avec beaucoup plus de facilité. Au bout de quelques jours, elle commença à saisir la nourriture qu’on lui présentait et, finalement, je réussis à lui faire baisser la tête vers le sol et à prendre elle-même sa nourriture. Elle pouvait, dès ce jour, être considérée comme sauvée et je fus assez heureux de pouvoir la ramener en France où elle vit en bon accord avec divers oiseaux de grande taille, palmi- pêdes, échassiers, Grues, Faisans, dans une grande volière, où serpente un petit cours d’eau artificiel. « Quelque temps après, à la suite d’un voyage que je fis en Ouganda, j' eus l’occasion à Entebbe, de blesser une nouvelle Crosse. Sa taille était un peu plus grande, l’œil jaune vif, les tarses noirs et d’un jaune ver- dâtre aux articulations. C'était un superbe mâle qui portait de longues plumes ornementales effilées et souples. « Tout heureux, j'emportai la blessée dans ma cabine et, comme la première, elle fut douce et tranquille, se laissant facilement prendre à pleine main, sans esquisser le moindre mouvement de défense. « J’employai le soir même le procédé dont j'avais usé avec succès, mais celle-ci ne garda pas sa nourriture et le lendemain je fus désolé en trouvant ma jolie Aigrette morte d’une blessure intérieure dont je n'avais remarqué aucune trace extérieurement. » Le Capit. Cozens a tué la Garzette au lac Naïvasha, à 2.200 mètres d'altitude, et Van Someren dans l’île Damba, dans le lac Victoria, et dans l’Ouganda. La Crosse ou petite Aigrette a une aire d’habitat très étendue, OISEAUX 39 qui comprend le sud de l’Europe, l'Asie centrale, jusqu’au Japon, l'Inde, les Philippines, toute l'Afrique et Madagascar. La forme G. nigripes (Tem.) qui habite les Moluques et l'Australie a les pattes et les doigts d’un noir très net, sans traces de jaune. Melanophoyx ardesiaca (Wagi.) Ardea ardesiaca Wagler, Syn. Av. Ardea 1827, p. 189 (Sénégambie). o' ad., Kisumu, 23 mars 1913. Iris brunâtre ; pattes noires. Ce joli Héron est très rare ; il est inconnu même aux chasseurs du pays et aux indigènes. Il se tient de préférence dans les papyrus. Le Héron ardoisé habite toute l’Afrique tropicale et Madagascar. Il est rare partout. La forme vinaceigula Sharpe, du Transvaal, s’en distingue par la couleur de la gorge qui est d’un rouge vineux. A été signalé par Bühm au lac Tanganyika. Ardeola ralloides (Scop.) Ardea ralloides Scopoli, Annuus I-V hist. nat. 1769, p. 88. ad., Kedong, avril 1913. Le Crabier caiot habite les contrées méditerranéennes, le sud de la Russie, le pourtour de la mer Caspienne, ainsi que toute l’Afrique et Madagascar. Van Someren l’a collecté dans la même région que l’expé- dition et dans l'Ouganda. 10 A. MENEGAUX Ardeola ibis (L) Ardea Ibis Linné, Syst. Nat. 1758, p. 144 (Egypte). Ardea lucida Kafinesque, Caralteri, 1810, p. 3 (Trapani Sic.). 4, 6 & ad., Kisumu, mars 1913. Iris jaune ; pattes jaune verdâtre (brun foncé CI. Grant). Le Garde-bœuf dont le dos est orné de plumes ébarbées filamenteuses d’un roux de rouille, pullule à Kisumu même. Comme les Mouettes vivant sur nos grands lacs, ces oiseaux choisissent, pour se poser, tous les matériaux émergeant de l’eau ; bois, passerelles, vieille ferraille. Mêlés aux petits Cormorans, ils se placent en véritables brochettes le long des garde-fous des passerelles, et y demeurent dans une immobilité absolue. Il est intéressant de signaler que cet oiseau paraît vivre en grande intimité avec les naturels ; il sait que personne ne songe à lui nuire, aussi se promène-t-il sans crainte, comme un animal domestique, au milieu des indigènes et de leurs troupeaux. La grande facilité avec laquelle on peut les approcher et l’habitude qu'ils ont de prendre leur vol en groupes serrés, permettent des coups de fusil surprenants. « J’ai réussi un jour à en abattre neuf d’un seul COUP. » Le Capit. Cozens l’a tué sur le lac Naïivasha, à 2.200 mètres d’altitude. Le Garde-bœuf ibis habite toute la région ; on le trouve aussi dans le reste de l'Afrique, à Madagascar, dans le sud de l’Europe et jusqu’au centre de l'Asie. C’est en octobre, novembre et décembre qu’on trouve les oiseaux sans leurs plumes ornementales. A cause des services qu’ils rendent, ils sont protégés en Egypte. OISEAUX 41 ANATIDES Plectropterus gambensis (L.) Anas gambensis Linné, Syst. Nat., 1766, p. 195 (Gambie). o, © ad., Kisumu, 21 mars 1913. Iris jaune ; pattes blanc rosé. Le mâle est énorme. Ces Oiseaux vivent par bandes nombreuses, sur les bords des mares et dans les papyrus, où ils nichent en septembre. L’Oie de Gambie, ou à doubleéperon, habite l’ouest et l’est de l’Afrique au sud du Sahara ; elle a les joues et la gorge blanches ; la forme P. q. niger Scl. qui a les joues et la gorge noires, n’a encore été signalée que dans le sud-est du Transwaal et au Natal. Les formes nommées rüppelli, scioanus paraissent n'être que des variations individuelles. Dendrocygna fulva (Gm) Anas fulva Gmelin, Syst. Nat. 11, 1788, p. 530 (Nouvelle Espagne). gd, ® ad, Kisumu, 25 mars 1913. Iris brun ; patles d’un noir plombé. Ces oiseaux vivent par fortes bandes ; ils sont communs ; ils ont été tués le soir dans les papyrus sur le bord d’un grand marais. Le Dendrocygne fauve, qui a la figure brune comme l’occiput, habite le centre, l’est, le sud-ouest de l’Afrique, Madagascar, l'Inde, et une partie de l'Amérique. Le D. viduata (L.) ou Canard de Maragnon, qui habite à peu près les mêmes régions a, au contraire, la figure blanche avec l’occiput noir. 42 A. MENEGAUX Chenalopex aegyptiacus (L.) Anas aegypliaca Linné, Syst. Nat., 1766, p. 197 (Egypte). Chenalopex aeg. (L.), Reichenow, Vôgel Africas, I. p. 131. 2 ©, Q ad., Salt Marsh (Sotik), 19 janvier 1913. Iris orange ; patles roses. © ad., Kisumu, 21 mars 1913. Iris jaune ; palles rose clair. Très abondant sur les bords du lac Nyanza (Kisumu); mais dans le Sotik rencontré seulement à Salt Marsh. Il ne se montre qu’au coucher du soleil ou le matin de bonne heure; il se tient caché le reste de la journée dans les broussailles ou buissons des environs. Cet oiseau paraît cependant peu méfiant et se laisse facilement approcher. Le Capit. Cozens l’a tué sur le Guaso Nyiro, à 2.100 mètres d'altitude. L'Oie d'Egypte se trouve dans toute l’Afrique tropicale, jusqu’en Egypte et en Palestine. Nettium punctatum (Burch. Anas punclata Burchell, Trav. 1, 1822, p. 233 (Rivière Zak, Colonie du Cap). , 3 Q ad. Salt. Marsh, 19 et 23 janvier 1913. Iris brun ; paltes gris noir (les pattes et les doigts sont bleus, C. Grant). Vivent en petites bandes, qu'on trouve surtout le soir. Le Capit. Cozens a collecté des individus immatures sur le lac Naivasha, à 2.200 mètres d'altitude. Le Canard hottentot ou ponctué se rencontre dans la région des : grands lacs, dans l'est et le sud de l'Afrique, ainsi qu'à Madagascar. OISEAUX 43 Spatula clypeata (1) Anas clypeata Linné, Syst. Nal., 1758, p. 124 (Suède). Q ad., Sotik, 22 janvier 1913. Iris brun ; pattes jaunes. Rares, ces oiseaux vivent par tout petits groupes. Le Capit. Cozens en a trouvé plus au nord sur le lac Hannington, 1.200 mètres d’altitude, où il a tué un mâle dont l'iris était jaune et les pattes orangées. Le Souchet habite l’Europe, l'Asie et le nord de l’Amérique, et émigre pendant l'hiver en Afrique jusqu’en Sénégal, aux grands lacs, et à l'Est africain, dans l’Inde, en Colombie et dans les Antilles. Reichenow ne le signale pas dans la partie nord de la région des grands lacs. Dans le Sud, il est remplacé par le Souchet du Cap![S. capensis (Eyt.)] qui est de taille un peu plus forte. PHALACROCORACIDES Phalacrocorax africanus (Gm.) Pelecanus africanus Gmelin, Syst. Nat. I, pt. 2, 1789, p. 577 (Africa). [Microcarbo africanus auct.]. 5 ©, 5 © ad., Kisumu, 25 et 26 mars 1913. Iris rouge ; pattes noires. Le mâle a l'iris brun. Deux © ont la poitrine et l'abdomen mouchetés de blanc ; 2 © ont ces mêmes parties d’un blanc gri- sâtre. Très nombreux aux environs de Port-Florence sur le Nyanza. Mélangés aux Garde-bœufs, ils se perchent sur tout ce qui émerge de l’eau. Van Someren l’a collecté à Kisumu, à Kano et dans l’'Ouganda. Le Cormoran africain habite l'Egypte, l’est et le sud de l’Afrique tropicale, ainsi que Madagascar. Il est abondant partout sur les lacs 44 A. MENEGAUX et les fleuves. Une autre espèce Ph. lucidus Lcht., à poitrine blanche, habite aussi ces régions et jusqu'à la Sénégambie. Les individus du nord- est, avec une taille plus faible et un bec plus délicat, en ont été séparés sous le nom de PA. luc. lugubris Rüpp. Ceux du lac Nyanza appartien- nent à cette forme. PLOTIDES Plotus anhinga (L) Plotus anhinga Linné, Syst. Nal., p. 218, 1766. Q ad., Cari Kavirondo, 25 mars 1915. Iris rouge ; pattes noires. Les Anhingas sont assez abondants dans les parties désertes du Nyanza. Ils vivent surtout dans les petits îlots à papyrus. Perchés à faible hauteur, ils guettent le poisson, plongent et nagent assez rapi- dement le corps immergé, en se dirigeant au moyen de leur queue. Leur cou mince se terminant par une tête fusiforme émergeant seule de l’eau, leur donne un aspect de serpent aquatique, ce qui leur a valu leur nom allemand de Schlangenhalsvogel. On rencontre cet intéressant et étrange oiseau en abondance sur les bords du Nyanza. On peut dire qu'il se rapproche beaucoup du Cor- moran par sa forme, par sa couleur et par ses mœurs. Son cou est plus long, sa tête plus petite et plate, son bec long, droit, mince, fusiforme est aussi plus pointu que celui du Cormoran. Il se tient de préférence dans les petites îles solitaires et boisées du lac. Perché à faible hauteur sur une branche où sur une touffe de papyrus, il guette avec vigilance le poisson et plonge avec une assurance remarquable sur sa proie, qu'il manque rarement. Le corps complètement immergé, il nage avec une grande rapidité et se dirige plutôt avec sa queue qu'avec ses pattes. Tantôt sa tête émerge seule de l’eau, tantôt c’est son long cou qui lui donne l’aspect d’un véritable serpent de mer. La rapidité avec laquelle OISEAUX 45 il parvient à se soustraire aux regards, rend sa chasse extrêmement difficile et de nombreuses cartouches sont gaspillées avant de pouvoir l’atteindre efficacement. Même blessé, il n’en continue pas moins ses plongeons et ne montre alors qu’une toute petite partie de sa tête, devenant ainsi plus difficile à découvrir. Son vol, quoique très rapide, semble lourd comme celui du Cormoran, il rase la surface des eaux de très près et rarement on le voit atteindre de très grandes hauteurs. Comme le Cormoran, il aime à se sécher au soleil en déployant ses ailes, qu’il agite doucement. L’Anhinga roux (Buffon) ou du Sénégal (Levaillant et Daubenton) est appelé Diver par les Anglais. Il habite le nord de la Syrie, l'Afrique tropicale et Madagascar. SEÉRPENTARIIDES Serpentarius serpentarius (Miller) Falco serpentarius J. F. Miller, Various Subjects Nat. Hist. 1779, pl. XXVIII (Colonie du Cap). æ ad., Salt Marsh, 12 janvier. g' ad., Amala, 9 février. Iris jaune ; pattes jaune clair. Mackworth-Praed l’a collecté dans les monts Ithanga, à l’est de Naï- robi. Il a constaté que ces Serpentaires détruisent d'énormes quantités d’Acridiens. Cet étrange oiseau, haut sur pattes avec les jambes emplumées jus- qu’au genou, est un rapace par son bec, par ses serres et par ses mœurs. Son œil ardent et ses paupières munies de longs cils, lui donnent un air méchant. Il ne paraît pas avoir d'habitat de prédilection ; tantôt on le rencontre en plaine, tantôt en bordure des petites forêts ou dans des endroits légèrement rocailleux. Sa démarche est grave et comme l’Ou- 46 A. MENEGAUX tarde, il marche plus qu'il ne vole et on peut le poursuivre sur de très longues distances, sans réussir à lui faire prendre son vol. « L'approche en est fort difficile et nous ne réussîmes à en tirer deux que tout à fait par surprise, au contour d’un buisson et au moment où ces deux oiseaux prenaient leur vol. M. Cuningham nous raconta que M. Roosevelt, qui désirait en posséder quelques spécimens, ne put jamais réussir à en tuer, pendant son long séjour en Safari. Nous fûmes donc enchanté de l’heureux hasard qui nous permettait d’en avoir deux. » Le premier spécimen qui arriva en Europe fut envoyé en Hollande en 1769, où il fut décrit par Vosmaer. Ces oiseaux, si farouches et si peureux en liberté, s’accommodent fort bien de la captivité. Dans beaucoup de fermes de l’Afrique du sud, on les met dans des basses-cours, où ils savent établir la paix entre les coqs et les poules, tout en les purgeant des rats, des souris, des serpents et des lézards. Ils ont un cri rauque caverneux, et si on les effraye, ils hérissent et font trembler la touffe de plumes qui pend derrière leur tête, et ils agitent les ailes à la façon des grands rapaces. On les nourrit de viande crue, grossièrement hachée, — du foie de bœuf principalement. Pour la prendre, ils ploient leurs longs tarses en arrière, comme pour s'asseoir et lancent leur bec d’aigle en avant, car pour manger, ils ne se servent pas des pattes. Is sont peu propres et gardent leur plumage souillé, sans s’en préoc- cuper, sans le lisser jamais. M. Babault à ramené de l'Afrique du sud, vivants, un mâle, une femelle et un jeune demi-adulte. La rapidité de sa marche l’a fait appeler Messager ; à cause de son habitude de manger des serpents, on le nomme Serpentaire ou Mangeur de Serpents (Levaillant) et enfin les deux plumes qui lui retombent derrière la tête, à la manière de certains scribes, lui ont valu le nom de Secrélaire. Cet élégant Rapace habite les Steppes sud orientales de l'Afrique. OISEAUX 47 Les légères différences qu’on observe entre les spécimens des divers régions ne peuvent légitimer l’établissement de formes géographiques. La forme de l'Est : Massaï, Afrique orientale anglaise, Abyssinie a été séparée de celle du Sud par Verreaux (Proc. Zool. Soc., 1856, p. 352, est de l'Afrique) sous le nom de S. ortentalis, parce qu'elle est un peu plus claire et blanche en dessous, mais ce caractère n’a pas la constance que lui attribue Verreaux. Dautre part, cette espèce devait avoir jadis une aire de dispersion plus vaste qu'actuellement, puisque les collections du Muséum ren- ferment, avec divers spécimens du Cap de Bonne-Espérance (1820), un individu du Nil Blanc rapporté par d’Arnaud (1845), un de l’Abyssinie de Schimper (1858) et un de la Cafrerie par Delalande (1820). Enfin, deux spécimens du Soudan ont vécu au Jardin zoologique de Londres. A leur mort, ils avaient les plumes de la crête plus larges et plus longues, le dos et les couvertures alaires mélangés de plumes foncées, (ce qui était peut-être dû à la captivité). Ces spécimens ont été décrits par Ogilby, sous le nom de S. gambiensis (Proc. Zool. Soc., 1835, p. 104 et 105, Sénégambie). AEGYPIIDES (Vulturidés) Gyps rüppelli Bp. Gyps räppeli (sic) Bonaparte, Revue Mag. Zool., 1850, p. 477 (Est de l'Afrique). Gad, Athi river, 12 avril. Iris orange ; palles gris plombé. Le Vautour ou Gyps de Rüppell, habite le nord-est, l'est et le sud de l'Afrique jusqu’au Natal. Jusqu'en 1850, il a été confondu avec G. kolbei (Daud.) décrit en 1800, du sud-ouest surtout, et déjà distingué en 1799 par Levaillant, sous le nom de chasse-fiente. Les plumages des jeunes de ces deux espèces n’ont pas été bien distingués. Mais les adultes, 48 A. MENEGAUX avant à peu près la taille du Vautour griffon [ G. fulvus (Gm)] se distin- guent : G. rüppelli par des sous-alaires brun foncé ayant une bordure blanche ou blanc brunâtre, et G. kolbei par des sous-alaires blanches ou blanc brunâtre. Sur G. fulvus, les sous-alaires ont une couleur rouille plus ou moins foncée. Pseudogyps africanus (Salvad.) Gyps africanus Salvadori, Nat. Stlor. R. Accad. Torino, 1865, p. 163 (Sennaar). ad., Narossurra, 18 février. Iris brun foncé ; palles brun gris de plomb. Peu répandu. Par suite d'une forte ondée, cet oiseau était venu se réfugier sur le haut d’un grand acacia. Il fut atteint d’un coup de che- vrotines et tomba comme une masse au pied de l'arbre. Le chasseur qui le croyait bien mort attendit la fin de l’averse pour aller le ramasser. Mais au moment où il s’approcha, le Vautour qui n’était qu'étourdi et légèrement blessé, le poursuivit et, sans l’aide de ses porteurs de fusils, il aurait eu une lutte fort dangereuse à soutenir contre cet agressif et puissant ennemi. Dans cette espèce, on a voulu reconnaître 4 formes : la forme typique (P. af. africanus), P. af. schillingsi Erlanger (Journ. f. Orn. 1904, p. 150) de Mkomasi (Af. or. allemande), P. af. fülleborni Erl. (Op. cit. p. 151) du lac Rukwa (Af. or. all.) et P. af. zechi Erl. (Op. cit., p. 152) du Togoland. Pour résoudre cette question, il faudrait étudier des séries. Cette espèce, souvent confondue avec Gyps fulvus et kolbei, a une aire d'habitat encore non précisée. Elle a été capturée sûrement dans l'est, dans l’Abyssinie occidentale, le sud du Kordofan, près du Nil blanc, au Sénégal, dans le Togo et l'Angola. CI. Grant rapporte à l’espèce typique les spécimens collectés au nord-ouest du lac Baringo, à 1.200 m. d'altitude. OISEAUX 49 Aegypius monachus (Tem.) Cathartes monachus Temminck, PI. Col., vol. I, 1823, pl. 222 (Sénégal). [Necrosyrles monachus Sharpe, Handlis{|. d, 2 Q ad., rivière Amala, 27 janvier et 2 février. J ad., Kisumu, 24 mars. Iris brun ; pattes grises. Espèce très répandue partout. Très vorace et très audacieux fréquente surtout les environs des maniates ou huttes masaï, où ils paraissent vivre en assez bonne intelligence avec les Marabouts et se nourrissant comme eux des détritus et des fientes des troupeaux des naturels. Vu les quantités de bétail que possèdent ces tribus, les morts d'animaux sont fréquentes et y attirent les Vautours et Marabouts qui finissent par y élire le même domicile. Il n’est pas rare d’en rencontrer se tenant au milieu des troupeaux de moutons ou de chèvres qui pâturent. Le chasseur est souvent suivi par des Vautours qui arrivent même de très loin au bruit des détonations. Ils savent que le chasseur dépouillera sur place l’Antilope tuée et qu’il leur en abandonnera la chair. Même instinct chez le Marabout. Le Vautour moine ou noir habite toute l’Afrique tropicale ; les spécimens du Sud sont regardés parfois comme une forme spéciale N. m. pileatus (Burch.) à cause du bec qui est un peu plus court et un peu plus fort que chez les autres. 50 A. MENEGAUX FALCONIDES Melierax gabar (Daud) Falco gabar Daudin, Trailé, vol. I1, 1800, p. 87 (Rivière Swart Kop, Nord de Graaf Reinet). [Micronisus gabar auct.| * ad., Rivière Narossurra, 16 février. ad., Salt Marsh, 19 janvier. 2 © juv., Salt Marsh, 19 janvier. Iris brun : palles rouges pour le mâle : pour la femelle, iris et patles : jaunes. Le Gabar doit être assez commun, car Lowe a collecté des adultes et des jeunes dans la même région. Il se rencontre dans tous les steppes de l'Est et du Sud de l'Afrique et près du lac Tanganyika. Accipiter melanoleucus 1. Sm. Accipiler melanoleucus A. Smith, South Afric. Qual. Journ., 1830, p. 299. Q demi-ad., Nairobi, 127 mars. Iris et palles jaunes. L’'Epervier blanc et noir, par divers caractères de ses narines et de sa queue, fait le passage aux Autours, où on le range parfois. Il habite toute l'Afrique et les îles du Cap Vert. Dans la région des grands lacs, il n’a été collecté qu'à Bukoba, par v. Emin, et à l’est du Rouwenzori par Carruthers. OISEAUX 51 Buteo augur Püpp. B. augur Rüppell. Neue Wirb. Vôügel, 1835, p. 38, pl. XVI (Abyssinie). @ ad., Salt Marsh, 23 janvier. Ce spécimen a les couleurs typiques avec la queue châtaine. Iris brun ; palles jaunes. ® demi-ad., Salt Marsh, 11 février. Abdomen blanc avec grosses taches longitudinales noires ; le bas- ventre est blanc. Quelques sous-caudales ont la pointe châtaine ; cuisses rousses en dedans et en dehors, à peine roussâtres sur le devant. La queue est brun noirâtre avec 7 à 8 raies transversales noires ; le bord des sous-caudales est châtain. Les grandes sous-alaires sont termi- nées par une large bande noire ; les plumes de la région du cou et de la région cervicale sont plus ou moins roussâtres. Demi-adulte, Salt Marsh, 11 février. Ce spécimen offre les mêmes caractères, mais les taches de l'abdomen sont plus petites et moins nombreuses ; il en est de même pour les sous-alaires. © ad., Salt. Marsh, 19 janvier. Ce spécimen appartient à la forme noire. La queue n’est pas châtaine, les deux rectrices médianes sont brun foncé et marquées de trois raies transversales noires vers le milieu ; les autres en ont 7, leur base est blanche. Iris blanc sale ; pattes jaunes très clair. 2 ad., Amala River, 2 et 4 février (forme noire). 2 ad., Amala River, 2 et 4 février (forme blanche, avec la queue châtaine). Les quatre derniers, provenant d'Amala River, ont été capturés vivants, autour du camp au moyen de lignes armées d’hamecçons appä- tés avec des morceaux de viande. Ces oiseaux étaient très nombreux et d’une grande audace, voltigeant au-dessus du camp, ils s’abat- taient sur les détritus de viande que jetaient les taxidermistes. La question du plumage est très compliquée ; CI. Grant qui a étudié 40 spécimens dont plusieurs de Kijabe, Mau, Loita, n’a pu l’élucider, 52 A. MENEGAUX et il admet 7 plumages distincts ayant peu ou pas de rapports les uns avec les autres et il se demande s'il n’y a pas plusieurs espèces au lieu d'une. L’aire de dispersion est donc difficile à établir pour le moment. La Buse augure se rencontre dans l'Afrique nord orientale et tropicale jusqu'au lac Nyassa, surtout sous les deux formes signalées. La forme tout entière noire et la forme blanche avec la queue châtaine. Van Someren dit que c'est une espèce commune dans lOuganda et l'Est africain anglais, et Mackworth-Praed dans les Monts Ithanga, à l’est de Nairobi. Aquila melanaetus (1. Falco melanaetus Linné, Syst. Nat., 1758, p. 88 (Europe). Aquila heliaca auct.| ” ad., N’joro o Nyoro, 14 janvier. 7 ad., Salt Marsh, 23 janvier. Q ad., Siswa, 12 janvier. Iris brun : palles jaunes. C’est l’Aigle Impérial; le plus fort en taille de la région. On rencontre ces Aigles en très petit nombre. Contrairement aux autres espèces, ils se tiennent plutôt éloignés des agglomérations et recherchent les lieux particulièrement solitaires; les trois sujets ci-dessus ont été tués par sur- prise au milieu des bois. Ils se perchent toujours sur le faîte des arbres plus élevés et secs. L’Aigle impérial vit dans le sud de la Russie, les Balkans, la Grèce, le sud-ouest et le centre de l'Asie. En hiver, il émigre jusque dans l’Inde et le nord-est de l'Afrique. Il descend donc jusqu’au lac Victoria-Nyanza. Comme l'expédition n’a rapporté que des adultes, il ne peut y avoir de confusion avec les jeunes d'A. rapax (Tem.). OISEAUX 53 Aquila rapax (Tem. Falco rapax Temminck, PI. Col. I, 1828, pl. 455 (parties méridionales de l'Afrique). Q ad., Salt Marsh, 23 janvier. © ad., Amala River, 26 janvier. Iris brun ; palles jaunes. Assez répandu partout où il y a du gibier et du bétail. Vivent surtout aux environs des maniates Massaïs se nourrissant des détritus de viande, ou des carcasses de bétail mort, que leur abandonnent ces tribus. Suivent le chasseur et planent dès le coup de feu au-dessus de l'animal tué. Le Capit. Cozens a capturé 2 « dans la même région (Mont Lega- nisho, Lengototo) et Mackworth-Praed, un jeune dans les monts Ithanga. L’Aigle ravisseur se rencontre dans le sud de l'Europe, en Asie- Mineure jusqu'au centre de l’Asie, dans toute l'Afrique à l'exception des régions occidentales tropicales, de la Gambie au Congo. Lophoaetus occipitalis (Daud.) Falco occipilalis Daudin, Trailé, vol. II, 1800, p. 40 (Pays d’Auteniquoi, District Knysma). go ad., Nairobi, 8 mars. Iris et palles jaunes. Cozens a collecté une femelle près de la rivière Amala. Il paraît assez commun dans cette région, perché sur les arbres, et dans l’'Ouganda. Le Huppart (Levaillant) habite toute l’Afrique tropicale et même dans le Sud. Collecté par Emin, à Bukoba, côte occidentale du lac Victoria- Nyanza. D4 A. MENEGAUX Asturinula monogrammica meridionalis (Harti) Falco mon. Var. meridionalis Hartlaud et Montoiro, Proc. Zool. Soc., 1860, p. 109, pl. XLXI (Ambriz. Loando). [Kaupifalco m. m. auct.] ‘° ad., rivière Amala, 30 janvier. Iris et paltes orangés, sur les rectrices, une seule bande transversale blanche placée au dernier quart. Cette forme méridionale est semblable à A. monogrammica typique ou Epervier à ventre gris, mais s'en distingue parce que des bandes noires de la face inférieure du corps sont plus larges et plus foncées, surtout celles des culottes. Elle se rencontre dans le sud-ouest et dans l’est jusqu'au Nyassaland. Elle remonte donc plus au nord, et y remplace en partie la forme typique Falco m. monogrammica (Tem.) qui se retrouve dans le reste de l'Afrique. Van Someren a collecté la forme typique à Nairobi et dans lOuganda, et Mackworth-Praed sur les bords de la rivière Tsavo, non loin du Kilimandiaro. Haliaëtus vocifer (Daud.) Falco vocifer Daudin, Traité Orn. 11, 1800, p. 65 (Afrique). ? ad., rivière Amala, 2 et 11 février. Iris brun ; pattes jaunes. Ce Rapace ne paraît pas très répandu. Attiré par les détritus de viande jetés autour du campement et par les nombreux autres rapaces, il se méêlait rarement à ces derniers et se montrait surtout moins audacieux. On les voyait perchés en observation et hors de portée, semblant attendre le moment propice, la tombée de la nuit, pour s’aventurer plus près du camp. Très méfiants, ils se laissent difficilement approcher et vivent solitaires. OISEAUX Qt PA Le Vocifer (Levaillant) vit et est assez fréquent dans toute l’Afrique tropicale, depuis le sud de la Nubie, jusqu'au Cap et au Sénégal. Milvus aegyptius parasiticus (Daud.) Falco parasilicus Daudin, Trailé Orn., Vol. II, 1800, p. 150 (Colonie du Cap, ex Levaillant). ot, © ad., Guaso Nyiro, 17 janvier. Iris brun : palles jaunes. Ce Milan, qui est commun, appartient à la forme du Sud, plus foncée et plus petite que la forme septentrionale [ M. aegyptius (Gm.)] repré- sentant la forme typique. C’est celui que Levaillant avait appelé Le Parasile ; 11 doit donc être séparé de la forme typique comme Smith (1830), Hartert (1914) et CI. Grant (1915) l’ont déjà admis. Il est pro- bable que c’est le Parasite qu’on rencontre dans tout le sud de l'Afrique et à Madagascar. Il est difficile de préciser les aires respectives de l'habi- tat de ces deux formes, car leur distinction a été très rarement faite par les auteurs. C’est le Rapace le plus commun de l'Afrique. Milvus migrans migrans (Bodd.) Falco migrans Boddaert, Tabl. PI Ent. pl. 28 (terra typica : France). [Milvus korschun auct.] ot ad., Salt Marsh, 19 janvier. dt juv., Guaso Nyiro, 17 janvier 1913. o! ad., Lemek, 25 janvier. Iris brun clair ; pattes jaunes. Le Milan noir qui habite le centre et le sud de l'Europe, ainsi que l'Asie moyenne, émigre en Afrique au sud du Sahara en hiver. On le rencontre du Sénégal à l'Abyssinie. 56 A. MENEGAUX Elanus caeruleus (Desf.) Falco cœruleus Desfontaines, Hist. Acad. R. Sc. Paris, 1787, 1789, p. 503, pl. XN (Env. d'Alger). ad., Salt Marsh, 19 janvier. gd, juv. Nairobi, 2 mars. Q ad:, Nairobi, 1er février. " ad., Kisumu, 20 mars. Q ad., Guaso Nyiro, 17 janvier. ad., Kedong, mars. Iris rouge ; palles jaunes. Le juv. de Nairobi a encore toutes les plumes du dos, ainsi que les rémiges primaires et secondaires largement bordées de blanc. La femelle de Nairobi porte encore quelques bordures blanches sur le dos qui est un peu lavé de roussâtre. L'Elanion blac ou le Blac (Levaillant) est commun dans cette région (Ouganda, Est africain), où Cozens l’a aussi collecté. Il est répandu dans les pays circumméditerranéens, le sud-ouest de l'Asie, l'Inde, la Birmanie et toute l'Afrique. Baza verreauxi (Lafr) Aviceda verreauxi Lafresnaye, Rev. Zool., 1846, p. 130 (Port Natal, Côte est d'Afrique). " ad., Nairobi, 12° mars. j-juv., Nairobi, 2 mars. Iris et patles jaunes. Sous-alaires barrées de brun et de blanc. Le genre Baza comprend trois espèces africaines formant deux grou- pes : le Baza de Verreaux dont les sous-alaires sont barrés de brun et de blanc, et les Bazas cuculoïde et d’'Emin, dont les sous-alaires sont uni- formément brunes. Le Baza cuculoïde vit dans l'Afrique occidentale, le Baza de Verreaux dans l’est et le sud-ouest, et le Baza d’Emin, espèce encore douteuse, OISEAUX 57 paraît localisé au sud-ouest du lac Albert-Nyanza. La forme récoltée par l'expédition était bien B. verreauxi (Lafr.). Elle n’est pas commune dans ces régions, mais elle y niche puisque l'expédition a pu tuer un jeune. Falco cuvieri A.Sm. F. cuvieri A. Smith, South Af. Quat. J., 1, 1830, p. 392 (Rivière Kei, est de la Colonie du Cap). © ad., Nairobi, 28 février. Iris brun ; pattes et doigts jaunes. Dans ces régions, cette espèce est assez rare, et très méfiante, car Cozens n’en a tué qu’un spécimen sur le Narossurra, et van Someren aussi à Kyetema (Ouganda). Dans les collections, elle n’est jamais fréquente. Le Faucon de Cuvier se rencontre dans toute l'Afrique, au sud du Sahara, il paraît plus abondant à l’ouest. Le Museum n’en possède que deux spécimens montés, l’un de Condo (est) et l’autre de Brazzaville (Congo). Cerchneis tinnunculus carlo Hart. et Neum. C. {. carlo Hartert et Neumann, Journ. {. Orn. 1907, p. 592 (Bussidimo, Abyssinie), C. arthuri Reichenow Vôgel Afr. I, p. 643, et C. von Erlanger, Journ. f. Orn. 1904, pl. XVI. ad., rivière Amala, 30 janvier. ad., Narossurra, 21 février. ad., Garre Narok, 16 janvier. Q ad., Salt Marsh, 19-20 janvier. #40 à € Iris brun ; palles d’un jaune plus ou moins clair. La Crécerelle carlo, qui vit en troupes, doit être séparée de la forme typique (C. 1. linnunculus L.) d'Europe, parce qu’elle est plus foncée et marquée en dessous de stries plus claires. 58 A. MENEGAUX C’est cette forme représentative qui niche sur les plateaux du Choa et de l'Harar, dans le Somaliland et aux abords du Victoria-Nyanza. Elle se rapproche plus de C. {. japonicus Tem. et Schleg. et de C. 1. salu- ratus Hodgs. de l'Inde, mais elle se distingue par une calotte très foncée avec des tons bruns un peu grisâtre. La © est en dessus toujours plus nettement striée que celle de C. {. japonicus. Les spécimens collectés par van Someren dans l'Ouganda et dans l'Est Africain (Nairobi) ont été rapportés par lui à la forme typique. Cerchneis naumanni (Fleisch.) Falco naumanni E. Flcischer, Sylvan, ein Iahrbuch für Forsi(männer etc., 1818, Part. V., art. 10, p. 171 (Allemagne) (V. Orn. Monatsb., 1898, p. 142). [Falco cenchris Cuvier|. ‘ ad., rivière Amala, 8 février. ad., Salt Marsh, 19 janvier. Iris brun pour le mâle ; jaune pour la femelle : pattes jaunes : cire jaune ©, jaune orangé Q. Le Faucon cresserine habite depuis les pays circumméditerranéens jusqu'au centre de l’Asie et la Chine. En hiver, la Crécerellette émigre dans l'Inde, ainsi que dans l’est et l’ouest de l'Afrique. Cozens a collecté un adulte sur le Narossurra et un jeune dans les plaines de Loita. OISEAUX 59 BUBONIDES Bubo africanus (1em.) Strix africana Temminck, PI Col. II, 1821, pl. 50 (Afrique méridionale, dans les districts du Cap de Bonne-Espérance) Journ. f. Ornilh., 1914, p. 37 et 38. [Bubo maculosus auct.] had., ® ad., Salt Marsh (Sotik) 19 janvier. Iris jaune. Q ad., Salt Marsh, 23 janvier. Iris jaune. Comme l’a montré Neumann, l'espèce qui était appelée Bubo macu- losus (Vieill.) doit prendre le nom de B. africanus (Tem.). (Voir Journ. Î. Orn. 1914, p. 37 et 38.). La forme Asio maculosus americanus décrite par Oberholser (Proc. U. S. Mus, Washington, 1905, p. 856, Kilimand- Jaro) ne peut être qu'un synonyme. Cette espèce que Lesson nommait en français, Hibou africain, et en latin Olus maculosus habite l’est, le sud et le sud-ouest du continent africain. La forme qui vit en Arabie, jusqu'à Mascate est B. as. milesi Sharpe. Bubo africanus cinerascens Gucér. B. cinerascens Guérin, Rev. Zool. 1843, p. 321 (Abyssinie). |B. maculosus cinerascens auct.| ot ad., Siswa, 11 janvier. © ad., Kijabe, 7 janvier. ad., Kedong, mars. Cette forme est très semblable au Hibou africain typique, mais sa taille est un peu plus faible, ses doigts moins emplumés, et les taches de l’occiput, de la nuque, des épaules et des couvertures des ailes, plus 60 A. MENEGAUX petites et ordinairement indistinctes. Elle est répandue dans l’ouest et le nord-est de l'Afrique. Elle a été signalée dans l’enclave de Lado; Cozens l'a collectée dans les collines situées au Nord du Maroto. Elle descend donc encore plus au sud, là où l’a trouvée l'expédition. Asio nisuella (Daud. Strix nisuella Daudin, Trailé Orn., 1800, p. 187. Scops capensis À. Smith, South Af. Qual. Journ IT, 1831, p. 316 (Sud de l'Afrique): [Asio capensis auct.| ° ad., Kisumu, 29 mars. Iris jaune. ® ad., Siswa, 8 janvier. Iris brun, Sur ces spécimens, le dos est plus foncé, mais le ventre et le jugulum sont clairs, plus grisâtres et les taches moins nettes que sur À. n. maroc- canus Rchw. Les culottes et les sous-caudales sont presque blanches et non pas isabelle foncé, comme sur le Hibou du Maroc. Ce Hibou doit être assez rare dans la région de Victoria-Nyanza, puisque le Capit. Cozens ne l’a pas tué, pourtant van Someren a collecté un mâle près du lac Nakuru, dans l'Est africain anglais. Sundevall pensait que la figure du Choucouhou donnée par Levaillant et à laquelle s'applique le nom de Daudin, Strix nisuella, était celle de Bubo africanus (Tem.) (— maculosus (V), mais Reichenow est d’avis que cette figure représente Olus capensis de A. Smith; alors ce nom doit céder la place à celui de Daudin, Strix nisuella. D'ailleurs Lesson (in Trailé Orn. 1831, p. 101) en parlant du Choucouhou l'appelle en latin Surnia nisuella et Strix nisuella Lath. Le Choucouhou ou Hibou du Cap a une distribution géographique curieuse. Du sud, il remonte à l’est jusqu'à l’'Ouganda et à l’ouest, jusqu'au Sénégal, au Maroc, en Algérie, et même au sud de l'Espagne. M. Boudarel, de la mission de Mme du Gast (Revue fr. Orn. 1913, n° 47, OISEAUX 61 p. 34) a collecté un s adulte et deux juv. à Fedhala et à Mogador ; Sharpe cite un spécimen tué à Olcese, près Tanger ; Loche cite plusieurs individus provenant d'Algérie. Il se reproduit donc dans le Nord africain. Pour émettre une opinion, il faudrait constituer des séries complètes de diverses régions, mais ceci est difficile, car le Choucouhou n'est commun nulle part. D’après Gunning et Roberts, il y aurait, dans le sud, les trois formes inlermedia, grisea et pusilla. La forme de Ouganda septentional a été appelée Pisorhina capensis ugandae par Neumann ; celle de l’Angola, P. c. scapulala par Barboza du Bocage ; celle de l'Ile San Thomé. P. c. leucopsis par Hartlaub ; celle de la Côte d'Ivoire, P. c. iclerorhyncha par Shelley et enfin, celle du Maroc, À. n. maroccanus par Reichenow. Il est certain que des individus vivant dans des contrées si différentes et si éloignées, doivent présenter certaines variétés, mais pourtant on n'a pu prouver encore, que celles-ci sont suffisamment importantes et constantes, sauf peut-être, pour la forme maroccanus et le problème reste entier. Le Hibou de Madagascar étant toujours de taille un peu plus forte, a été séparé sous le nom de A. n. major par Schlegel. Glaucidium perlatum (\) Strix perlala Vieillot, Nouv. Dict. Hist. Nat. vol. VII, p. 26 (Sénégal). ot ad., Narossurra, 16 février. Iris jaune. Le plumage de cette espèce est très variable. Elle paraît plus rare dans le Sotik qu’au nord du Lac Baringo, où le Capit. Cozens en a col- lecté 5 spécimens (Kito, Kerio, Weiwei, Nakwai). Les spécimens du Kilimandjaro appartiennent à la forme typique et non à une forme spéciale (G. kilimensis Rchw.). La Chevêchette perlée habite les steppes sud-orientales, jusqu’au lac Tanganyika et le nord-est de l'Afrique. 62 A. MENEGAUX PSITTACIDES Pœocephalus meyeri saturatus Sharpe P. saluralus Sharpe, Bull. Orn. Club, vol. XI, 1901, p. 67 (N. Ankole, Ouganda). 2 g ad., rivière Amala, 28 janvier et 3 février 1913. " ad., Kisumu, 31 mars 1913. Iris orange ; palles grises. Ces oiseaux vivent par couples et ne sont pas communs ; ils paraissent localisés à l’ouest de la province du Nyanza. En étudiant les spécimens rapportés par le Capit. Cozens du Sotik, des Monts Maroto et du District de Poyera, ainsi que la collection du Brit. Museum, Claude Grant admet les formes suivantes : P.m.meyeri Cretz, du Bahr-el-Ghazal, du Kordofan et de l’Abyssinie ; P. m.malschiei Neumann, du Nyassaland et de l'Afrique or.allemande; P. m. damarensis Neumann, du Damaraland au lac Ngami ; P. m. reichenowi Neumann, de l’Angola et du Congo occidental ; P. m. transvaalensis Neumann, du Transvaal et du Mashonaland, etc ; P. m. saluralus Sharpe, de l'Ouganda, de l’Af. or. angl. et du Ru- wenzori. Il est probable que P. m. virescens Reichenow ( Vügel Afr. IT, p. 12) et P. m. nyanzae Neumann (Nov. Zool. 1908, p. 383) en sont des synonymes. P. m. neavei C. Grant, de l’est du Congo belge et du nord de la Rhodésie. Le Comte de Zeditz regarde comme distincte la forme du sud de l'Erythrée et du nord de l'Abyssinie et l’a appelée P. m. abyssinicus (Orn. Monalsb., 1908, p. 175). OISEAUX 63 CORACIIDES Coracias caudatus 1. C. caudata Linné, Syst. Nal. 1766, p. 160 (Angola). 2 Q ad., Garre Narok, 16 janvier 1913. Ces Rolliers à longs brins ne sont pas nombreux, mais on les trouve partout dans cette région. Le Capit. Cozens a collecté un > dans les escarpements de Mau. Ces Rolliers vivent dans le sud, le sud-ouest jusqu’à l’Angola et à l’est jusqu’au Choa. C. c. suahelicus Hart. et Neum., de l'Afrique orientale allemande n’est qu'un synonyme de C. caudalus. AECEDINIDES Ceryle rudis (1. Alcedo rudis Linné, Syst. Nat. 1758, p. 116 (Perse, Egypte). 5 d', 4 © ad., Kisumu, mars. Iris brun ; pattes noires. Commun. Se perche sur les pierres et les arbres secs, vers les bords du Nyanza et des cours d’eau qui s’y jettent. De même que le Ceryle varié de l’Inde (C. varia Strickl.), il vit par couples et plane à la façon des Crécerelles, puis plonge avec une grande rapidité et d’une grande hauteur sur le poisson qu'il a aperçu dans l’eau. Quand il est perché, il ne semble jamais guetter une proie ; il ne recherche sa nourriture que pendant le vol. 64 A. MENEGAUX Il doit être assez rare dans cette région, puisque le Capit. Cozens ne l’v a pas collecté. Ce Martin-pêcheur blanc et noir se trouve depuis les îles grecques jusqu'en Perse, en Egypte et dans toute l'Afrique tropicale. Il est assez abondant dans la région des grands lacs (lacs Albert Edouard, Kivou, George et Victoria-Nyanza). Corythornis cristata (\rocg) Alcedo crislala Vroeg, Cat. Adumb., 1764, N° 65 (Cap de Bonne-Espérance). [A. crislata, Linné, Syst. Nal. 1766, p. 178 (Inde), nom préoccupé.| og © ad., Kisumu, 28 mars. t ad, Naïrobi, mars. Iris brun : palles rouges. Ce petit Martin-pêcheur huppé est très sauvage et très méfiant. Il n'est pas très commun sur le bord des eaux. L'expédition ne l’a pas trouvé sur les rivières Amala, Olgoro 0° Nyiro et Guaso Nyiro du Sud. I vit presque toujours seul. Il choisit une certaine place où il se branche et il y revient après quelques moments, même s'il en a été chassé à coups de fusil. Il vole avec une grande rapidité en rasant la surface des aux. Le Capit. Cozens l'a trouvé dans la même région. Van Someren le signale sous le nom de C. cyanosligma dans l'Ouganda et dans l'Est Africain anglais. Le Martin-pêcheur huppé habite toute l'Afrique tropicale. Alcedo cyanosligma Rüppell (Neue Wirb. Vôgel, 1835, p. 70, pl. XXIV, Lac Tana, Abyssinie), doit se rapporter à une forme plus septentrionale, comme l’admet CI. Grant qui a étudié spécialement la question. OISEAUX 65 Halcyon I. leucocephala (P.1.S5. Müller) Alcedo leucocephala P. L. S. Müller, Linné, Nat. Syst. Suppl. 1776, p. 94 (Sénégal). [Halcyon semicærulea auct.] ot ad., rivière Amala, 28 janvier. 2 Gt ad., Guaso Nyiro, 24 février. s drad., Kisumu, 30 mars. Iris brun ; palles rouges. Vit par couples. L'expédition ne l’a rencontré que dans le Sotik et au bord du lac Nyanza, où il n’est pas rare. Il vit souvent loin des eaux. Le Capit. Cozens et Van Someren l’ont collecté dans les mêmes régions, mais Cozens l’a collecté aussi au lac Hannington. Cette forme typique du Martin-pêcheur à tête blanche, dont le ventre est foncé, les ailes et la queue d’un bleu cobalt pur, vit depuis le Sénégal, au nord-est et à l’est de l'Afrique, ainsi que jusqu’au sud de l'Afrique orientale allemande. CI. Grant en étudiant les spécimens du British Museum y a reconnu diverses formes géographiques. La forme 71. L. semicærulea (Forskal) est confinée en Arabie (le type provenait du Yémen); 1. L. acteon Lesson (Martin-chasseur actéon) aux îles du Cap Vert ; EH. L. swainsoni À. Smith, dans le sud de l'Afrique ; 17. 1. hyacin- thina Rchw, à Zanzibar ; H. L. ogilviei C. Grant, au Nyassaland : ce dernier ayant les ailes et la queue colorées comme swainsoni, mais le ventre et les sous-alaires foncés comme sur leucocephala. Halcyon albiventris orientalis Ptrs H. orientalis Peters, Journ. f. Orn. 1868, p. 131 (Inhambane). 2 ad., Ouganda. La forme typique (71. a. albiventris Scop.) habite le sud de l'Afrique, tandis que 1. a. orientalis qui n’en diffère que par sa taille plus petite et parce que la poitrine et les flanes ne sont pas striés ou le sont finement 66 A. MENEGAUX et faiblement, se rencontre dans le sud-ouest du Mosamédès à l'Oubanghi, et dans l’est de Witou, au Mozambique. Il n’a pas encore été signalé dans la région des Grands Lacs. Malheureusement, les spécimens rap- portés par l'expédition ne portent pas de localité précise. Le. Capit. Cozens ne l’a pas collecté ; mais van Someren l’a trouvé sur les rivières Thika (près Nairobi) et Tsaro (près du Kilimandijaro). Halcyon chelicuti (Stani. Alaudo (sic) chelicuti Stanley, Sall's A byss., 1814, p. LVI (Chelicut, Abyssinie). 2 cg, @ ad., Salt Marsh, 15 janvier 1913. 3 © ad., Garre Narok, 17 janvier 1913. c' ad., Sotik, 22 janvier 1913. 2 ©, 3 Q ad., rivière Amala, février 1913. Iris brun ; palles rouges. Se tient non seulement au bord des eaux, mais aussi dans les bois desséchés, même ceux qui sont éloignés de la moindre mare. Les spécimens des diverses provenances sont si semblables qu'il est impossible d'établir des formes locales. Les spécimens de l’est ont des longueurs d'ailes se rapprochant tantôt de ceux du sud, tantôt de ceux du nord-est. On trouve ce Martin-pêcheur dans toute l'Afrique jusqu’à l’'Orange et au Vaal ; dans les grandes forêts occidentales, il paraît moins fréquent que dans les steppes sud-orientales. Il est commun dans la région des grands lacs. Halcyon senegalensis (1. Alcedo senegalensis Linné, Syst. Nat., 1766, p. 180 (Sénégal). " ad., Kisumu, 30 mars 1913. Iris brun ; patles noires. Pas très répandu. Se trouve presque partout sur les bords du Victoria- Nyanza et même à quelque distance dans l'intérieur des terres. Très sauvage. OISEAUX 67 Ce grand Martin-chasseur habite du Sénégal à l’Angola, au Congo cet jusqu'à l’est et au nord-est (Bogos) de l'Afrique. Pas très commun dans l’Ouganda. La forme 71. s. cyanoleuca (V.) du Zoulouland, du Trans- vaal est toujours d’une couleur moins foncée. Il remonte dans l’est jusque dans les limites de l'habitat de H. senegalensis et il donne des hybrides avec lui. BUCEROTIDES Lophoceros nasutus epirhinus (Sund.) Loph. nas. epirhinus Sundevall, Œfr. Vel, Ak. Fôrh, 1850, p. 108 (Cafrerie supé- rieure). cd ad., rivière Narossurra, 21 février. Iris brun ; pattes noires. Il est répandu dans l'Ouganda, qui semblait être sa limite orientale. C’est la première fois qu’il est signalé dans le British East Africa, au dire des naturalistes locaux. Il est très rare dans cette nouvelle localité, mais d’autres espèces du même groupe y sont fréquentes. Signalé par Reichenow dans le Sud et dans l’est dans l'Est Africain allemand. Cette sous-espèce du Calao nasique, qui, par la crête surmontant son bec, se distingue de la forme typique, se trouve dans le Damaraland, l’est, le Nyassaland et au sud jusqu’à la rivière Waal. La forme typique (L. n. nasulas K) est fréquente dans le Sotik, où le Capit. Cozens l’a capturée et sur la rivière Tsaro (Mackworth-Praed). 68 A. MENEGAUX Lophoceros deckeni (Cab) Buceros (Rhynchoceros) deckeni Cabanis, v. d. Decken's Reisen, Vol. III, pt 1, 1869, p. 37, pl. VI (Afrique orientale). 3 o', 4 © ad., Narossurra, 21 février. Iris brun ; palles noires. Ces animaux vivent en bandes assez nombreuses dans les bois, au voisinage de l’eau. Ces spécimens ont tous été abattus au même endroit, sans que le chasseur ait eu à se déplacer. Après que le premier fut tombé, les autres vinrent tourner autour du cadavre en criant et il fut alors facile de les tuer. Ce Lophoceros deckeni représente le Tockus bocagei décrit par Oustalet et dont les spécimens provenaient de la région s'étendant entre Zanzibar, le pays des Gallas et celui des Somalis (Bull. Soc. Philom. 1881, p. 162). La forme décrite par Sharpe sous le nom de L. sibbensis de l'ouest du Somaliland est la même que deckeni. Cette espèce se rencontre depuis le fleuve Hauasch, en Abyssinie, jusqu’à l'Ousegouha, au sud du Pangani. Certains spécimens du nord de l’'Ouganda ayant les couvertures alaires supérieures blanches, ont été dénommés L. jacksoni par O. Grant. Le Capit. Cozens en a capturé dans la région visitée par l'expédition Babault. Lophoceros erythrorhynchus (rem. Buceros erythrorhynchus Temminck, PI. Col. II, sp. 19 (texte), 1823 (Sénégal). Le Tock (Buffon), le Calao toc (Levaillant). « Lors de mon voyage en Rhodésie, j'eus l’occasion de me procurer un Calao, que j'achetai à une indigène, dans une station de chemin de fer entre Buluwayo et Mafeking. « Sans doute élevé et apprivoisé par la négresse qui le vendit, l’oi- seau me témoigna tout de suite une grande confiance et accepta une feuille de salade qu'il avala si gloutonnement qu'il faillit s’étrangler. OISEAUX 69 « N'ayant pas de cage, je l’attachai par une patte avec un cordon assez large pour éviter de le blesser ; mais ce genre de captivité parais- sait le contrarier et il essaya pendant longtemps de défaire avec son bec le lien qui le retenait. Ordinairement, perché sur mon doigt, le cou enfoncé entre les épaules, il restait de longs intervalles en observation. Il saisissait avidement ce qu'on lui présentait, mais rejetait aussitôt ce qui n’était pas de son goût et n’y touchait plus. « Afin de pouvoir le délivrer du lien qui le gênait, j'essayai, à Johan- nesbourg, de l’enfermer dans une cage assez spacieuse. Autant il était tranquille à l’attache, autant il devint furieux quand il se vit enfermé. Devant cette antipathie pour sa prison, à laquelle il ne se serait jamais habitué, je me procurai pour son transport un petit panier sur lequel Je l’enchaînai. Comme je le sortais assez souvent de sa retraite, en cours de route, il parut mieux supporter ce mode de captivité et il se laissait enfermer bien docilement. « Aussitôt qu'on lui apportait sa nourriture, il s’élançait en étendant ses ailes et ouvrait son bec, en laissant échapper quelques cris de joie. Je le nourrissais avec de la viande hachée mêlée d’un jaune d'œuf dur et de la salade, qu'il préférait à toute autre chose. Il en était même très gourmand. En général, il mangeait abondamment et avec voracité, mais, chose bizarre, il ne voulut jamais absorber de liquide. « Chaque jour, mon Lophoceros se montrait plus apprivoisé et il ne tarda pas à me reconnaître parfaitement. À Capetown, où je restai plu- sieurs jours avant de m'embarquer pour l'Europe, je le descendais sou- vent dans le jardin de l’hôtel où il se livrait avec ardeur à la chasse des insectes, en se servant de son bec puissant pour creuser la terre et déterrer les larves d'insectes dont il paraissait très friand. Je l’attachais à un piquet au moyen d’un long cordeau, ce qui lui laissait une grande liberté d'action. C’est là surtout que je m’aperçus de son attachement. Dès que je m'éloignais, il s’envolait pour me suivre et, lorsque je revenais vers lui, quelque temps après, il m’accueillait en me manifestant sa Joie par des cris répétés et par une petite danse. 70 A. MENEGAUX « À bord du paquebot qui me ramena en Europe, et où l'on fait généralement des difficultés pour admettre les animaux, je ne voulus pas me séparer de mon Calao. J'obtins, par faveur spéciale du capitaine, la permission de le garder dans ma cabine et de le promener au soleil sur le pont. « Ses habitudes paisibles et son intelligence lui attirèrent bientôt toutes les sympathies. Il ne tarda pas à connaître les passagers qui se plaisaient à le caresser et à le gâter, et devint une des principales distrac- tions du bord. Il voletait sur les dames qui s’approchaient de lui et bec- quetait leurs dentelles ; aux messieurs, il tirait la moustache. Rien ne l'effrayait, mais, dans l'émotion de la surprise ou de l'inquiétude, il se haussait, se grandissait, semblait prendre des airs de fierté; bientôt, il reprenait sa position première, en secouant légèrement la tête qu'il portait penchée en arrière et enfoncée entre les épaules. « J'observai bientôt de nouveaux traits d'intelligence chez mon pensionnaire. Quand il avait faim, il me frappait à coups de bec pour attirer mon attention, puis il ouvrait son bec en faisant entendre un petit cri plaintif. « Pendant la traversée, il arriva un jour à défaire la corde qui le rete- nait, mais il n’abusa pas de sa liberté et il se laissa reprendre facilement. Pourtant, je dus, par précaution, changer la forme du nœud, car il se rappelait parfaitement comment il l’avait défait. Il refusa la viande provenant du frigorifique du bateau, se contentant de l’œuf dur auquel il ajoutait parfois un peu de viande ; mais il préférait toujours choisir la nourriture qui lui convenait. « J’eus la bonne chance de le ramener en France en bonne santé et je pus le lâcher enfin dans une grande volière au milieu de grands et de petits Echassiers, de Palmipèdes, de Faisans et alors j'améliorai un peu sa nourriture, en lui donnant en plus des vers de farine. Il parut aussi amateur de poisson. De son amour pour les vers et la salade, je crois qu’on peut déduire que cet oiseau doit vivre exclusivement d'insectes et de verdure. l « Au milieu de la volière coule un petit cours d’eau artificiel, mais je OISEAUX “il ne l’ai jamais vu ni prendre un bain, comme les autres oiseaux, ni venir s’y abreuver. Je dus très souvent lui plonger le bec dans l’eau pour lui en faire avaler quelques gouttes. Pour sa toilette, il avait plutôt recours au sable dans lequel il aimait à se rouler, comme le font ordinairement les Moineaux. « Je crois que cette indifférence pour l’eau est due en partie à la grande sécheresse de son pays d’origine et doit être très probablement partagée par la majorité des oiseaux de ces contrées, arides et sèches, les trois quarts de l’année. « Au bout de quelques jours, mon oiseau devint le maître absolu de la volière, combattant les Toucans avec succès et malgré sa petite taille, faisant même face à un Paon, harcelant des Ibis et les forçant à quitter le perchoir où lui-même s'était posé. « Pendant le cours de mon voyage en Rhodésie, des personnes à qui ces oiseaux sont familiers m'ont parlé de leur instinct singulier. Ils volent toujours hors de portée et semblent prendre un malin plaisir à crier autour du gibier qui se trouve à proximité du chasseur. Si le gibier broute sans méfiance, ils le harcèlent par leurs cris et le forcent à lever la tête afin qu'il puisse se rendre compte du danger. On prétend même, qu'aux premiers cris de l'oiseau, le gibier, qui a une grande confiance en son petit protecteur, s'enfuit rapidement. « C’est un oiseau très rusé, qui passe aussi pour imiter les cris des autres oiseaux, à la façon du Moqueur. Mais je crois que cette dernière faculté se rapporte plutôt à une autre espèce le Schizorhis concolor (A. Sm.), le « Goway » comme on l'appelle dans la contrée, le mien n'ayant Jamais rien imité. » Le Calao à bec rouge vit dans l’ouest au sud du Sahara et dans l’est jusqu’en Abyssinie à travers les régions septentrionales du Congo belge. On distingue parfois sous le nom de Z. c. caffer Sund. ou L. c. damarensis Shelley la forme du Sud qui vit du Damara au Nyassa. Pour CI. Grant, les individus décrits sous ce nom seraient des albinos. Reïichenow ne signale pas cette espèce dans les régions des grands lacs. 10 12 A. MENEGAUX UPUPIDES Upupa africana Bchst. | U. africana Bechstein, Kurze Uebers, Vol. IV, 1811, p. 172 (Congo et Colonie du Cap). o ad., Siswa, 11 janvier. | ©, © ad., Garre Narok, 15 janvier. o ad., Salt Marsh, 19 janvier. Q ad., Narossurra, 21 février. Iris brun ; palles noires. Le Capit. Cozens l’a collectée à Kijabe et van Someren à Nairobi. La Huppe africaine qui se distingue du groupe d'U. epops L. par l’ab- sence de bande transversale blanche sur les rémiges primaires est répandue dans tout le sud de l'Afrique ; elle atteint au nord le Congo, l’'Ouganda et l'Est Africain. IRRISORIDES Rhinopomastus cyanomelas schalowi Neum. Rh. schalowi Neumann Journ. f. Orn. 1900, p. 221 (Usandawe, Af. or. all.). @ ad., Narossurra, 20 janvier. 2 d, 2 Q ad., Amala, 27 janvier. Iris brun foncé ; pattes noires. Est assez fréquent. Le Rhinopomaste de Schalow, à queue plus longue que la forme typique (Rh. c. cyanomelas (V.), se rencontre dans l’est de l'Afrique, depuis le nord-est du Transvaal jusqu’au mont Elgon et au Rouwen- zori. La forme typique, le Rhinopomaste namaquois, habite la partie occidentale du sud de l'Afrique. OISEAUX 73 Rhinopomastus cabanisi (de Fil.) Irrisor cabanisi de Filippi, Rev. et Mag. Zool., 1853, p. 289 (entre le 4€ et le 3e degré nord, au sud de Khartoum). gd ad., Amala, 9 février. Iris brun :; palles noirâtres. Le Capit. Cozens a collecté cette espèce dans la même région sur l’Amala et beaucoup plus au nord (lac Baringo, Mont Maroto), 1.200 m. Son aire de dispersion comprend les régions entre le Somaliland et le Bahr-el-Djebel, le nord du lac Nyassa et l'Est Africain. MEROPIDES Melittophagus meridionalis Sharpe M. meridionalis Sharpe, Cat. Birds Brit. Mus., vol. XVII, 1892, p. 45 (Natal). [M. p. ocularis auct.] 2 ot ad., 2 © juv., Salt Marsh, 19 et 23 janvier. 2 o' ad., Amala, 31 janvier et 8 février. ad., Kisumu, 20 mars. 2 ad., Kedong, mars. Iris brun rouge ; palles brunes. Les deux jeunes Q ont le bec moins long (0,15) que l'adulte; le men- ton et la gorge sont d’un jaune verdâtre et ne sont pas limités en arrière par un liséré bleu et un plastron noir. L’abdomen est vert, sauf au bas- ventre où domine une couleur isabelle. Le trait sourcilier bleu apparaît déjà. Le dos est entièrement vert, non tacheté de bleu comme chez l'adulte. Les bandes noires qui terminent les rémiges et les rectrices sont aussi larges que chez l'adulte. Très répandus, surtout aux abords des cours d'eaux et des mares. Vivent et nichent dans des trous ou excavations produites par le retrait des eaux. 74 A. MENEGAUX Le Guêpier méridional, qui se distingue du Guêpier minule (M. pusillus St. Müll.) par un trait sourcilier bleu clair, habite le sud de l'Afrique jusqu'au Congo à l’ouest. les bords des grands lacs du Centre et l'Afrique orientale allemande jusqu'au fleuve Pangani à l’est. D’après Sharpe, (Handl. XI, p. 79), cette espèce est synonyme de M. cyanostictus Cabanis, tandis que CI. Grant considère cette dernière qui habite le nord-est de l'Afrique (Amala, Mt Siswa) comme une forme de M. pusillus. Le Guêpier méridional est très voisin, sinon identique, à M. p. ocularis Rchw. caractérisé par un trait bleu court au-dessus et en arrière de l’œil. Melittophagus lafresnayei (Guér. Merops lafresnayii Guérin, Rev. Zool., 1843, p. 322 (Abyssinie) ad., vallée du Kedong, mars 1913. Ce spécimen portait une bande frontale bleue et un trait sourcilier marqué de cette couleur. Cette espèce du nord-est africain, signalée de l’Abyssinie au Choa, descend donc plus au sud jusqu'à l'Ouganda. D'après CI. Grant (Jbis, 1915, p. 296), le Guêpier de Lafresnay ne se trouve qu’en Abyssinie et M. laf. oreabales (Guér.) le représente en Ouganda, etc. (Voir N° sui- vant) Van Someren signale M. lafresnayei dans le Guaso Nviro, Est Africain anglais. Melittophagus oreobates Sharpe M. oreobates Sharpe, Ibis, 1892, p. 320 (Savé, Mt Elgon, B. E. Af.). g, Q® ad., N'’joro o Nyoro, 14 janvier 1913. 3 @ ad., Narossurra, 20 février. Iris rouge ; palles grises. Assez commun. Cette espèce confinée dans l'Afrique orientale anglaise, du Mont Elgon à la frontière de la colonie allemande, ainsi que dans l’'Ouganda OISEAUX 75 et aux abords du Rouwenzori. Dans la région des grands lacs, elle n’a encore été collectée qu'à Bertumbi par Emin, entre le Victoria-Nyanza et le lac Albert-Edouard. Melittophagus bullockoides (1.Sm) Merops bullockoides A. Smith, South Af. Qual. Journ., vol. I1, 1834, p. 320 (sud de l’Afrique). Spheconax albifrons Cabanis et Heine, Mus. Hein. II, 1860, p. 133 (sud de l'Afrique). 2 ©, Q ad., Garre Narok, 15 janvier 1913. Iris brun ; pattes grises. Très commun. Le Capit. Cozens l’a trouvé au Guaso Nyiro et aux Monts Mau, van Someren dans la colonie anglaise (Nakuru, Nyoro). Le Guêpier bullockoïde a une distribution étendue, du sud de l’Afrique à l’Angola à l’ouest, et à l'Afrique orientale anglaise à l’est, sans qu’on ait pu jusqu'à maintenant y établir des formes distinctes. Il n’a pas encore été signalé dans la région des grands lacs. Merops superciliosus (L.) Merops superciliosus Linné, Syst. Nat., 1766, p. 183 (Madagascar). gd, Q ad., Kisumu, 20 et 23 mars 1913. Iris : rouge ; pattes : rouge brun. Plus rare que les autres Guêpiers. Le Capit. Cozens ne l’a pas col- lecté, pas plus que Mackworth-Pread. Van Someren le signale dans l’Ou- ganda et à Kano (B. E. A.). Dans la région des grands lacs, il s’avance jusqu’à la plaine du Semliki et au lac Albert. Le Guêpier à trait sourcilier (ou de Madagascar, Brisson) se trouve dans l’est, depuis le Choa jusqu’au Mozambique. Il vit aussi à Mada- 76 A. MENEGAUX gascar et dans les Comores (Grande Comore, Mayotte, Anjouan, Mohéli) et non dans les îles Mascareignes, comme le dit Reichenow (Vôgel Africas II, p. 325). Merops albicollis Viill. Merops atbicollis Vieillot, Nouv. Dict. H. Nat., XIV, 1817, p. 15 (Afrique). [Aerops albicollis auct.] z ad., rivière Narosurra, 16 février 1913. Iris et patles rouges. Le Guêpier Cuvier ou à gorge blanche vit dans toute l'Afrique tro- picale et le sud de l'Arabie. Il paraît assez rare dans la région explorée par l'expédition puisque ni Cozens, ni Mackworth-Pread ne le signalent. Van Someren le dit fréquent, dans l'Ouganda et l'Est africain anglais (Kano). Parrot (Ornith. Monalsb. 1910, p. 12) crée pour les Oiseaux de l’est et du centre de l'Afrique, une forme nouvelle qu'il appelle M. alb. major, parce que les ailes ont des dimensions un peu supérieurs (98 x) à celles des individus de l’ouest. On trouve des intermédiaires. CAPRIMULGIDES Cosmetornis vexillarius (J. Gould) Semeiophorus vexillarius J. Gould, Icon. Av. II, 1838, p. XIII. [Macrodipteryx vex. auct.| œ ad., rivière Nairobi, octobre 1912. Très rare dans la région, car les colons et les indigènes ne la connais- saient pas. Ce grand Engoulevent à gouvernail habite en Afrique, le sud-ouest OISEAUX 1, 1 jusqu’à l’Angola et à la Benoué et le sud-est jusqu’au lac Nyassa. En 1900, Reichenow a décrit une variété ou sous-espèce Caprimulqus füllborni (Orn. Monatsb. 1900, p.98, Nouv. Heligoland, lac Nyassa) qui se rattache à l'espèce vexillarius, mais a les rémiges brun rouge avec des bandes ou taches transversales noires. Le spécimen rapporté par la mission me paraît devoir se rapporter à cette forme. En sorte que C. vex. füllbornis'étendrait du lac Nyassa au Victoria-Nyanza. Ces espèces étant difficiles à se procurer, sont ordinairement moins connues que les oiseaux diurnes. Aussi, ni le Capit. Cozens, ni van Someren, ni Mackworth-Pread n'ont-ils rapporté cette espèce. Collecté assez fré- quemment dans la région des grands lacs. Caprimulgus europaeus L. C. europaeus Linné, Syst. Nat., 1758, p. 193 (Suède). 4 &, Q ad., Salt Marsh, 19 janvier 1913. Q ad., rivière Amala, 28 janvier 1913. Iris et pales gris. Assez commun ; quand il est poursuivi le jour, il se terre sous le sol, avec lequel sa couleur se confond. Il ne s'enfuit que lorsque le chas- seur est très près. Un Engoulevent © a été capturé par le Capit. Cozens dans le Len- gototo à 2.100 m. d'altitude. Cette espèce d'Europe et du nord de l’Asie ne paraît se trouver qu’en hiver dans le nord, l’est et le sud de l'Afrique. Van Someren et Mackworth-Pread ne l'ont pas collecté. Elle a été capturée à Lado, mais n’a pas été trouvée dans la région des grands lacs. ( 18 A. MENEGAUX COLIIDES Colius striatus affinis Shell. C. leucolis affinis Shelley, Ibis, 1885, p. 312 (Dar-es-Salaam). ‘ ad., Kijabe, 7 janvier. " ad, Nairobi. " ad., Siswa, 10 janvier. J, Q ad., Garre Narok, 15 janvier 1913. Iris brun ; paltes rouges. Le Capit. Cozens l'a collecté aussi dans cette région où il est très commun ; on le trouve un peu partout dans tout l'Est africain anglais. Vit par bandes d’une vingtaine d'individus fréquentant de préférence les plantations de café, auxquelles il cause d'importants dégâts. Il n'est pas rare de trouver aux abords des forêts, dans des terrains un peu humides, de jeunes plants de caféiers, dont les grains ont été apportés là par ces désagréables voisins. Leurs mœurs rappellent un peu celles des Perruches. Ils grignotent la pulpe du café qu'ils portent avec la patte à leur bec. Se déplacent d'arbre en arbre et volent toujours en groupe serré. Le groupe C. striatus et celui de C. leucolis doivent n’en former qu'un seul. En sorte que ce Coliou rayé de l’est de l'Afrique, doit prendre le nom de C. strialus affinis. Ce Coliou vit dans l'Afrique orientale allemande et anglaise, dans l’'Ouganda, la région des grands lacs et près du Rouwenzori, tandis que la forme typique (C. s. strialus Gm.) vit dans le sud. Colius macrurus pulcher Neum. C. macrourus pulcher Neumann, Journ. f. Orn. 1900, p. 190 (Teita, Af. or. all.). ad., Kedong, mars. Ce Coliou joli paraît plus fréquent plus au nord. Il se tient depuis l'enclave de Lado, jusqu’au lac Nyassa : Ouganda et Rouwenzori, Afrique OISEAUX 79 orientale anglaise et allemande, tandis que la forme typique à longue queue, C. m. macrurus (L), vit dans l’ouest du Continent et jusqu'au Nil Blanc. Oberholser à cause d’une faible différence de coloration, a séparé la forme nord orientale sous le nom de C. mac. syntaclus (Proc. U. S. Nal. Mus. vol. XX VIII, 1905, p. 863, Abyssinie). Cette distinction ne paraît pas possible. TROGONIDES : Apaloderma narina (Steph, Trogon narina Stephens, Shaw's Gen. Zool. vol. IX,1825, p. 14 (Knysma District, Colonie du Cap, ex Levaillant). [Hapaloderma narina, auct.] a ad., N’joro o Nyoro, 14 janvier. © 0, © © ad., Nairobi, 127 mars. Iris brun ; palles brun rosé. Paraît vivre isolé. Se cache dans les arbres et les fourrés, où il est à peu près invisible. Vol peu puissant. La forme typique du Couroucou narina est répandue dans le nord- est et l’est de l'Afrique, dans l'Afrique équatoriale ainsi que dans le sud et le sud-ouest. La forme /Zapaloderma rujiventre, décrite par Dubois (Proc. Zool. Soc. 1896, p.999, district du Tanganvika) est un synonyme de narina à moins qu'il ne représente un jeune de JZelerotrogon vittatum (Shell.). Elle a été décrite d’après un spécimen conservé en alcool, ce qui explique la coloration pâle des parties inférieures. De même, la forme A. n. aequalorialis, décrite par Sharpe du Cameroun, se rapporte à la forme narina. La forme de l'Ouest africain, depuis la République de Libéria jusqu'à Calabar a été séparée sous le nom d’A.n. conslanlia par Sharpe et Ussher. s0 4. MÉNEGAUX MUSOPHAGIDES Turacus livingstonei G. R. Gray T. livingstonii Gray, Proc. Zool. Soc. 1864, p. 44 (plateaux de Monganja, Nyassa- land). ; Q ad., rivière Amala, 22 janvier. Iris brun : palles noires. Vit par paires et paraît assez rare. Le Touraco de Livingstone, reconnaissable à la couleur vert bronzé de sa queue et à la forme graduée de sa huppe, dont les plus longues plu-. mes sont en avant, a été signalé dans l'Afrique portugaise, dans le sud- est de la Rhodésie ; il descend jusqu’au Zambèze, mais probablement pas jusqu'au Zululand. Vers le nord, il se trouve donc jusqu'au lac Nvyanza, où il n'avait pas encore été rencontré. Reichenow l'a signalé dans l'Ougogo et près du fleuve Pangani (Afrique orientale allemande). D'après lui, les spécimens de Bogamayo, dont la queue est plus bleutée, constituent la forme T. Liv. cabanisi Rchw. (Journ. f. Ornilh. 1883, p. 221, Bogamayo, Est africain allemand). Turacus hartlaubi (Fischer et Rchw) Corythaix hartlaubi Fischer et Reichenow, Journ. f. Orn. 1884, p. 52 (Mont Meru, près le Kilimandijaro). ° ad., Kijabe, 7 janvier. & ad., N'joro o Nyoro, 13 janvier. s ad., rivière Amala, 5 février. 2 © ad., Nairobi, 127 mars. H | Iris brun ; palles noirâtres. Assez rare, vit dans les bois et les fourrés'épais. Très méfiant et sau- vage. Le Touraco, qui se reconnaît facilement à son capuchon noir bleu, a un habitat limité à l’est de l'Afrique, depuis le Massif du Kilimandjaro, OISEAUX S1 jusqu'au lac Victoria-Nyanza. Le Capit. Cozens l’a récolté dans les col- lines au sud du Narossurra, à 2.400 m. d'altitude et van Someren à Kikuju. Il ne paraît donc pas exister dans la région des grands lacs. Gymnoschizorhis leopoldi (Shell) Schizorhis leopoldi Shelley, Ibis, 1881, p. 117, pl. 2 (Ougogo, Af. or. all.). o ad., Salt Marsh, 19 janvier. 2 ad., Lemek Valley, 24 et 25 janvier. JO uct 4 ot ad., Amala River, février. 3 cet 1 Q.ad., Narossurra River, 21 février. Iris brun : palles noires. Fréquentent les endroits très solitaires. Vivent par couples et vol- tigent d'arbre en arbre en s’appelant. Dès qu'on les pourchasse, les cou- ples se séparent et s'envolent dans des directions opposées et ils se cachent avec précaution au faîte des arbres où ils demeurent immobiles. Très méfiants, ils se tiennent au milieu des branchages et sont assez difficiles à tirer. D'après CI. Grant la forme G. personalu centralis décrite par Neu- mann (Bull. Brit. O. Club, 1908, vol, XXI, p. 94, riv. Kagera) est un synonyme de leopoldi. Cette forme a été trouvée du Victoria-Nvanza au lac Nyassa : Ouganda, Rouwenzori, Afrique orientale anglaise et alle- mande. L'espèce G. personata Rüpp. est confinée en Abyssinie. S2 A. MENEGAUX CUCULIDES Clamator glandarius (1. Cuculus glandarius Linné, Syst. Nat., 1758, p. 111 (nord de l'Afrique). [Coccystes gl. auct.] , © ad., Salt Marsh, 19 janvier. Iris brun : pattes d'un noir plombé. Rare. Le Coucou geai habite toute l'Afrique, les pays méditerra- néens, l'Asie Mineure, près du Golfe persique. Les spécimens sud-afri- cains sont un peu plus petits que les autres. Le Capit. Cozens l’a collecté au nord du lac Baringo et van Someren à Gondocoro et à Kano. Ciamator jacobinus (Bodd.) Cuculus jacobinus Boddaert, Tabl. PL Enl., 1783, p. 53. [Coccystes jacobinus auct.] 2 Q ad., Kisumu, 30 mars. Iris brun : palles noirâtres. Le Coucou édolio (Levaillant) habite l'Afrique tropicale, l'Inde, Ceylan et la Birmanie. Au Gabon, il est représenté par une forme très voisine, mais de plus forte taille (CL. j. caroli Norm.) dont on ne connaît qu'un spécimen et dans le sud-est et le nord-est par CL. j. hypopinarus Cab. et Heine chez lequel le devant du cou n’est pas blanc, mais gris pâle avec de fines stries longitudinales noires dues à la couleur des hampes. OISEAUX 83 Cuculus solitarius Steph. Cuculus solitarius Stephens, Gen. Zool. IX, 1819, p. 84. pl. 18. omad., Salt Marsh, 19 janvier. x ad., Kedong, mars. Iris brun : palles jaunes. Il a les mêmes habitudes que le Coucou d'Europe, qui, dans ses migrations, arrive Jusque dans ces régions. Le Coucou solitaire paraît habiter toute l'Afrique tropicale. C'est le Coucou le plus commun dans l'Ouganda. Dans la région des grands lacs, on l’a signalé près du lac Kivou, du Tanganvyika, du Rouwenzori et du mont Elgon. Centropus superciliosus (Hempr. et Ehr.) Cuculus superciliosus Hemprich et Ehrenberg, Symb. Phys., 1828, fol. 2 (sud de l'Arabie). * ad., Narossurra, 16 février. 5vad., Kedong, mars. Iris rouge ; pattes gris foncé. Est assez répandu dans presque toutes les forêts. Le Capit. Cozens l’a collecté près des rivières Amala, Narossurra, Weiwei et des collines Nakwaiï. Le Coucal typique habite le sud de l'Arabie, le nord-est et l’est de l'Afrique, jusqu'au Zambèze ; C. s. loandae CI. Grant vit dans l'Angola, le Congo belge et le nord-est de la Rhodésie ; C. s. sokotrae CI. Grant, dans l’île de Socotra. L'espèce qui vit dans le sud de l'Afrique jusqu’au Zambèze, est un peu différente et prend le nom de C. burch. burchelli Swainson. Elle se rapproche plus du Coucal du Sénégal, d’après Rei- chenow. 84 A. MENEGAUX CAPITONIDES Lybius albicauda (Shell. Pogonorhynchus albicauda Shelley, Ibis, 1881, p. 117 (Ougogo). " ad., Amala, février 1913: Iris brun ; palles noires. Le Lybius à queue blanche est très voisin de L. leucocephalus (de Fil), dont il diffère par la couleur de sa queue. La forme abbotli (Ri- chmond), de Taweta, qui a le milieu de la poitrine blanc, n'est, d’après Reichenow, qu'un stade du plumage de cette espèce, comme L. senex (Rchw.) pourrait bien n'en être que le dernier. Le L. albicauda à été trouvé du Kilimandjaro et de l'Ougogo jusqu'aux régions orientales de la région des lacs. Les limites de son habitat ne sont pas bien fixées vers le nord et le sud. Lybius torquatus irroratus (Cab. Pogonorhynchus irroralus Cabanis, Journ. f. Orn. 1878, p. 205, 239 (Mombasa) 1 spécimen. Cette forme, un peu plus petite que la forme typique et caractérisée par une ondulation plus nette du dos et des couvertures alaires, habite l'est de l'Afrique et la région des grands lacs, tandis que L. {. torqualus (Dum.) vit dans le sud jusqu'au Zambèze à l’est et au Benguella à l’ouest, et L. { congicus (Rchw.) dans l’Angola et le Congo, mais ne paraît pas dépasser le lac Tanganvika, à l’est. Cette forme irroratus n’a été collectée ni par le Capit. Cozens, ni par van Someren, ni par Mackworth-Pread. OISEAUX 89 Tricholaema diademata massaica (Rchw.) Pogonorhynchus massaicus Reichenow, Journ. f. Orn., 1887, p. 59 (Loeru, Af. or."all:). 200 ad:,- rivière Amala, 28 et 30 janvier 1913. Q ad., Salt Marsh, 19 janvier 1913. Iris brun ; palles noires. Assez rare. Le Capit. Cozens a trouvé cette forme dans les mêmes . régions : Amala, Loita, Mont Siswa, et van Someren à Kisumu, Afrique orientale anglaise, Mackworth-Pread ne le signale pas dans la région de. la rivière Tsavo. Ces oiseaux ont les mêmes mœurs que les espèces indiennes. Ils vivent par couples séparés et s'appellent entre eux. Cette forme, caractérisée par des taches gris noir sur l'abdomen, se rencontre dans les régions de l’est, sans qu'on puisse préciser les limites de son habitat vers le nord, où vit T. d. diademala Heugl., à l'abdomen non tacheté, que le Capit. Cozens a, en effet, collecté près de la rivière Turkwel. Pogoniulus ! pusillus affinis (Rchw. Barbalula affinis Reichenow, Orn.Centralbl., 1879, p. 114(Kipini), à l'embouchure du Pana, Afr. or. all.). o! ad., rivière Amala, 1er, février 1913. Iris brun : palles noires. La Capit. Cozens en a collecté des spécimens près de l'Amala, Naros- surra, du Guaso Nyiro, etc. Ce Barbu est rare et localisé ; il est très difficile à découvrir, car il se cache avec beaucoup de précaution et il ne change d'arbre que lorsqu'il (1) Pogoniulus Lafr. doit prendre la place de Xylobucco Bp. employé par Oberholser pour remplacer Barbatula Less. préoccupé (Voir Richemond. Proc. U. S. Nal. Mus., vol. KXV, 1918, p. 634). 86 A. MENEGAUX y est forcé. Mêmes mœurs que les autres Barbettes ; ils s'appellent d'un arbre à l’autre et vivent par couples. La forme typique de P. p. pusillus (Dumont) vit dans le sud, la forme P. p. uropygialis (Heuglin) dans la Somalie, l'Abyssinie et l'Ery- thrée, tandis que la forme P. p. ajfinis (Rchw.) dont la taille est plus petite que celle de la forme typique (aile 6 ou moins) vit dans l'Est africain anglais et allemand ; elle ne paraît pas dépasser le Nyanza. Van Someren ne l'a pas collectée dans l'Ouganda et Reichnow ne la considère pas comme faisant partie de la faune des grands lacs. Trachyphonus erythrocephalus Cap. T. erythrocephalus Cabanis, Journ. {. Orn. 1878, p. 206, pl. IE, fig. 1 et 2 (Mombasa, Afr. or. angl.). 3 9, 2 Q@ ad., Guaso Niro, 24"février 1915: Iris et palles bruns. Trouvé seulement dans la région de la vallée du Kedong, du Guaso Nviro du sud où il est assez répandu, mais jamais par bandes, Cozens l’a collecté en outre, plus au nord, sur les bords du Weiwei. Cette forme typique est moins commune dans l'Ouganda, que dans l'Afrique orientale allemande et anglaise. La forme T. c. shelleyi Hartl., plus petite, est du Somaliland. Trachyphonus dar. darnaudi (des Murs) Micropogon darnaudii des Murs, Lefèbure Abyss., 1850, p. 133 (Kordofan). =] ÿ, 2 Q ad., Salt Marsh, 19 et 21 janvier 1913. , $ ad., Narosurra, 10 février 1913. 2 © ad.;, Sotik, 22 janvier 1913. Q ad., Guaso Nviro, 17 février 1913. Iris brun ; palles noires. Le Barbu de d'Arnaud remplace T. erythrocephalus Cab. sur tous les territoires traversés. Il a les mêmes mœurs ; mais il est beaucoup plus OISEAUX 87 commun. Le Capit. Cozens l’a trouvé plus au nord, lac Baringo, Mont Maroto, plaines Bakora ; van Someren le signale dans le Toro (Ouganda). Pour les Ornithologistes, cette espèce comprend 3 formes plus ou moins distinctes, dont les aires d'habitat sont assez enchevêétrées ; ce sont : 1) T. d. darnaudi habite la vallée du Rift, l’ouest et le nord de l'Ou- ganda, Lado, le Bahr-el-Gazal et le Kordofan ; 2) T. d. bôhmi Fisch. et Rchw. se trouve au nord-est de l'Afrique orientale allemande, l’est de la Colonie anglaise, le sud-est de l'Abyssinie et le Somaliland. T. uropygialis Salvad. en est un synonyme. 3) T. d. usambiro Neum. de taille plus grande, est probablement confinée dans le nord-ouest de l'Afrique orientale allemande. PICIDES Campethera nubica (Gm. Picus nubicus Boddaert, Tabl. PL Enlum., 1783, p. 41 (Nubie). [Dendromus nubicus auct.] 4ohad:, Salt Marsh, 19 janvier et 11 février 1913. où ad., rivière Narossurra, 21 février 1913. o ad., Kisumu, 25 mars 1913. 2 ® ad., rivière Amala, 30 janvier et 6 février 1913. Iris rouge ; palles grises. Très commun, le Capit. Cozens en a capturé de nombreux spécimens, ainsi que van Someren et Mackworth-Praed. Le Pic de Nubie a une très grande aire de dispersion ; les spécimens des divers provenances sont de même taille. La forme typique se trouve en Abyssinie, dans le Soudan, l'Ouganda et l'Afrique orientale allemande et anglaise, tandis que C. n. pallida Sharpe, la forme pâle, habite le Somaliland anglais jusqu’au fleuve Tana et C. n. albifacies Gunn. et Rob., la forme avant un sourcil blanc net, le sud du Nyassaland et le district de Boror 88 A. MENEGAUX de l'Afrique orientale portugaise. Reichenow admet encore une forme C. n. neumanni pour certains spécimens du Naiwasha et du Kavirondo, basée sur une coloration plus foncée, mais elle paraît bien problématique. Campethera cailliauti nyansae (Neum.) Dendromus malherbei nyansae Neumann, Journ. f. Orn. 1900, p. 201{ (Muansa, sud du lac Victoria-Nyanza). Chrysopicos Cailliautii Malherbe, Rev. Mag. Zool. 1819, p. 540 (Afrique). Chrysopicus Cailliaudi Malherbe Mon. Picidés 11, 1862, p. 167. Chrysopicus malherbei Cassin, J. Acad. Philad., 1863, p. 459 ; Proc. Acad. Philad. 1863, p. 198 (Zanzibar). [Dendromus malherbei auct.] & ad., rivière Amala, 29 janvier 1913. Iris rouge, [brun, Cozens] ; pattes grises. Assez rare, [commun, Cozens]. Aile, 108 % ; queue, 80 ; bec, 17. La description de Chrysopicos Caillaulit donnée par Malherbe in Rev. el Mag. Zool. 1849, p. 540, est excellente et doit donner la priorité au nom de caillauti sur celui de malherbei adopté par Cassin. On peut, dans cette espèce, distinguer trois formes : 1° Campethera c. caillauti(Malh.)quiest de petite taille (aile 95-99 de Zanzibar et des côtes adjacentes, Dar-es-Salaam jusqu’à Mombasa. 2° Campelhera caillauti nyanzae Neum. qui est de plus grande taille (aile 101-108") ; elle se reconnaît à sa mandibule supérieure qui est gris foncé, ainsi que la pointe de l'inférieure ; sur le menton et la gorge se trouvent des taches allongées et non rondes ; le dos est d’un vert pré plus net avec des taches blanches teintées de vert. Elle se trouve dans l’intérieur du Sud et l'Est Africain anglais jus- qu'à la Rhodésie. Pour Hesse (WMüt. Zool. Mus. Berlin, vol. 6, 1912; p. 256), le type de C. c. nyanzae est un jeune comme le prouverait la forme de ses taches sur la tête et le menton. OISEAUX 89 30 C. c. fjüllborni Neum. de taille intermédiaire (aile 93-95) rappelle beaucoup la forme typique, mais les parties supérieures sont d’une couleur vert pré plus accentuée, les taches sont plus grandes et presque blanches, en dessous les taches sont noires et la queue se termine par une pointe brun noir. Elle se trouve du Nvassaland au sud-est de la Rhodésie et dans le district de Beira, Est Africain portugais. Campethera taeniolaema Rchw. et Neum. C. taeniolaema Reichenow et Neumann, Orn. Monatsb., 1895, p. 73 (Guaso Massaï et Eldoma Station (Mau). [Dendromus taeniolaema auct.] 20 ad. Nairobi, 28 février 1913. Iris brun ; pattes grises. Cette espèce qui paraît n'avoir qu'une aire d'habitat limitée, n'a encore été signalée qu’au Guaso Massaï, affluent méridional du lac Baringo, aux Monts Mau et à Ssubugo (Ulu) au sud du Mont Kénia. Récemment, on l’a signalée à Fort Portal (Toro) ; son aire de dis- persion s’étendrait donc de Mpanga, sur le lac Albert-Edouard, au Mont Kénia, d'autant plus que la forme C. {. hausburgi, du Kénia, admise par Sharpe doit rentrer dans la forme typique, malgré sa coloration un peu plus pâle. Cette espèce doit être rare, car ni le Capit. Cozens, ni van Someren, ni Mackworth-Praed ne l'ont collectée dans leurs voyages dans ces régions. 90 A, MENEGAUX Dendropicus lafresnayi lepidus (Cab. Ipoctonus lepidus Cabanis et Heine, Mus. Hein.. vol. IV, p. 118,1863 (Abyssinie). ‘ ad., Guaso Nyiro, 14 janvier 1915. ‘ ad., N’joro o Nyoro, 14 janvier 1913. Q ad., rivière Amala, 30 janvier 1915. Cette forme est un peu plus petite que la forme typique, elle est sans stries sur le dos et sans rouge aux sous-caudales ; aile 94 . Elle habite depuis l'Abyssinie et le Soudan égyptien jusqu'à l'Etat Africain alle- mand et au Congo belge. La forme typique D. L. lajresnayi Malh. habite depuis l'embouchure du Congo jusqu'au Cameroun et à l'Oubanghi à l’est. La forme qu'on trouve depuis la Nigérie jusqu'à la Gambie est de couleur plus claire sur le manteau ; elle a été nommée D. lafr. zechi par Neumann. Dans l'Angola, on trouve D. lafr. loandae CI. Grant, peu différente des autres formes. | Thripias namaquus (Lcht. Picus namaquus Lichtenstein, Cat. Rer. Nal. Hamb., 1793, p. 17 (Intérieur du Sud de l'Afrique). [Mesopicus namaquus auct.] " ad., rivière Amala, 3 février 1913. Iris rouge ; palles grises. Assez rare. La forme typique du Pic à double moustache habite le sud de l'Afrique, jusqu'à l’Angola, à l’ouest ; à l’est, il va jusqu’à Zanzibar et à la région des grands lacs. Rüppell a séparé la forme qu’on trouve plus au nord jusqu’à l’Abys- sinie et au Somaliland sous le nom de T. n. shoensis (1), parce qu’elle est (1) Picus (Dendrobates) schoensis Rüppell, Mus. Senkb. III, 184, p. 120 (Choa, Abyssinie.) OISEAUX 91 un peu plus foncée en dessus et en dessous, et parce que la tache auricu- laire s'étend vers le bas au dessous des oreilles et rejoint plus ou moins la bande pectorale. Je n’ai pas eu assez de spécimens à ma disposition, pour vérifier si ces caractères sont constants. La forme T. n. decipiens Sharpe, connue par un spécimen jeune, habite l’île de Zanzibar. Au sud de l'Ouganda et dans le nord de l'Afrique orientale allemande (Ugogo), se trouve une forme qui a la même coloration que T. n. namaquus, mais la tache auriculaire comme sur T. n. schoensis, c’est T. n. inlerme- dius CI. Grant. Ce caractère ne paraît pas suffisant pour légitimer cette distinction. Mesopicus griseocephalus ruwenzori Sharpe Mesopicus ruwenzori Sharpe, Bull. Brit. O. Club, 1902, vol. XIII, p. 8 (Ronssoro). d ad., Guaso Nyiro, 17 janvier 1913. O ad., Salt Marsh, 20 janvier 1913. O. ad, rivière Amala, 9 février 1913. b ad., Salt Marsh (Sotik), 11 février 1913. O"ad., Narossurra, 16 février 1913. Iris brun ; palles grises. Assez nombreux. Long. tot. 180, 190 ; aile, 105, 112 ; queue, 65, 67 ; bec, 25, 26. Les dimensions les plus fortes se rapportent aux mâles. La forme typique du Pie à tête grise du Cap habite le sud de l'Afrique, tandis que M. gr. ruwenzori se trouve dans la région des grands lacs, jusqu’au Nvyassa et dans l'Est Africain anglais, ainsi que dans lAngola, à l’ouest. C’est d’ailleurs la même forme que celle appelée M. gr. kiwuensis par Reichenow (lac Kivou), qui a des couleurs plus vives en dessus et plus pâles en dessous du corps que la forme typique. Cette forme ne doit pas être très fréquente, car ni le Capit. Cozens, ni van Someren, ni Mack- worth ne l’ont collectée. 92 A. MENEGAUX Jynx ruficollis cosensi CI. Grant Jynx ruficollis cosensi CI. Grant, Bull. Brit. Orn. CL XXXV, 1915, p. 202 (rivière Amala). [J. ruficollis Wagler, Nat. Syst. Amph., 1830, p. 118 (Cafrcrie).] [Yunx pectoralis Vigors, Proc. Zool. Soc. 1831, p. 93 (baie Delagoa) : Reichenow, Vôgel Africas, II, p. 164.] ° ad., Garre Narok, 16 janvier. Iris brun ; palles grises ; aile 97 : bec 17 ; queue 77. Cette forme de l'Est africain, dont les colorations sont identiques à celles de la forme typique, mais dont les ailes sont un peu plus grandes (94-101 %, au lieu de 90-95). vit dans l'Est africain (Ouganda et B. E. A.), tandis que la forme typique se trouve dans le sud, le sud-est jusqu’au Transvaal et le sud-ouest jusqu'à l'embouchure du Congo. La forme cosensi a, en outre, la gorge d’un rouge brun uniforme comme la jugu- lum, ce qui la différencie de J. a. pulchricollis Hartl. qui est de taille plus faible avec les côtés de la gorge barrés de noir et de blanc, et qui habite la partie orientale de l’intérieur de l'Afrique. La forme du nord-est (Abyssinie), J.r. aequalorialis Rüpp., est aussi de taille plus faible. Reichenow a donné le nom de J. fhorbeckei (Orn. Monalsb. 1912, p. 126) à la forme du Cameroun qui a un bec plus grand” et une coloration rouge brun plus accentuée, ce qui la sépare de J. r. pulchricollis Hartl. La forme récoltée par l'expédition ne paraît pas être fréquente, car ni van Someren, ni Mackworth ne l’ont rencontrée dans ces régions et dans l'Ouganda. Reichenow signale J. pecloralis au mont Elgon, à Nairobi, à Ssubugo et au lac Naiwasha. OISEAUX 93 HIRUNDINIDES Hirundo smithi Leach. H. smithi Leach, Tuckeys Voy. Congo, App. 1818, p. 1407 (Congo). ad., Kedong, mars. L'Hirondelle à tête rousse a une aire de distribution très vaste du Sénégal à l’Abyssinie, est et sud-ouest du continent africain, Inde, Birmanie. Van Someren l’a collecté à Nairobi, près du lac Naïwasha et dans l'Ouganda. Hirundo puella Tem. Hirundo puella Temminck, Schlegel, Fauna Japonica, 1812, p. 31 (Côte de Guinée). Onad., Guaso Nyiro, B. E. A., 24 février 1913. ad., Kedong, mars. Iris brun ; pattes noires. Cette jolie Hirondelle se trouve dans toute l'Afrique tropicale et méridionale, aussi bien dans les endroits déserts que dans les lieux habi- tés. C’est une des espèces les plus communes. Van Someren la signale dans l'Ouganda, ainsi qu'à Kisumu et à Nai- robi et dans l'Est africain anglais, tandis que Mackworth rapporte les spécimens qu'il a collectés aux Monts Ithanga à la forme 77. p. abyssinica Oberholser, qui est de taille un peu supérieure à celle de la forme typique et il suppose que les spécimens du Congo et du nord de l’Angola appar- tiennent à cette sous-espèce. Cette question est donc encore à élucider, comme pour les spécimens de la région des grands lacs. 94 A. MENEGAUX Psalidoprocne albiceps sc. Ps. albiceps Sclater, Proc. Zool. Soc., 1864, p. 108, pl. 14 (Uzinza, sud-ouest du Vict.-Nyanza). 2 © ad:, Narossurra, 18 janvier. Iris et pattes bruns. Cette Hirondelle, dont la tête et la gorge sont blanches, se trouve dans l'est de l'Afrique, depuis l'Ouadelaï, au nord du lac Albert, jusqu’au lac Nyassa, donc dans la région des grands lacs. Mackworth ne la signale pas, mais van Someren l’a collectée dans l'Ouganda et près du Mont Kénia BTE NX). Psalidoprocne petiti orientalis Rchw. Ps. p. orientalis Reichenow, Journ. f. Orn. 1889, p. 277 (Lewa, Usambara). ÿ ad., Amala, 31 janvier. Iris : brun ; pattes : noires. Cette forme orientale se distingue de la forme typique Ps. peltiti Sharpe et Bouv. de l'Ogooué par des reflets verdâtres du plumageet par une queue plus longue (3 à 4 °f). Elle a déjà été signalée un certain nombre de fois dans l’est, jusqu'au sud du Mozambique, mais pas encore dans cette région de l'Afrique orientale anglaise, pas plus que dans la région des grands lacs. OISEAUX 95 MUSCICAPIDES Melaenornis psammelaina (Stanley) Sylvia psammelaina Stanley, Salfs, Trav. Abyss. App., 1814, p. 59. Melasoma edolioides Swainson, West Afr. I, 1837, p. 257, pl. 29. Q ad., Amala River, 27 janvier, Iris brun ; paltes noires. Ce Gobe-Mouches se rencontre dans le nord-ouest et le nord-est de l'Afrique, depuis la Gambie jusqu'à l’Abvssinie. Sharpe (Handlist, TI, p. 207, 208) sépare ces deux espèces : pour lui, psammelaina n’habite que le nord-est de l'Afrique, tandis qu’edolioides vit dans l’ouest, le centre et le nord-est de ce continent. Van Someren signale cette espèce dans l'Ouganda et à Kisumu (B. E. A.) et Reichenow dans la région des grands lacs. Bradyornis pallidus murinus Finsch Hartl Bradyornis murinus Finsch Hartlaub, Ost-Afr., 1870, p. 866 (Caconda, Benguella). @ juv., Amala River, 28 janvier ; les plumes des parties supérieures et de la tête sont encore marquées de taches blanc jaunâtre. Q juv., Amala Valley, 3 février. 7 Q ad., Nairobi, 28 février. Iris et palles bruns. La forme typique B. p. pallidus (v. Müll.) ne vit que dans le nord-est, tandis que la forme murinus plus pâle, en dessus, descend dans l’est jus- qu'au Zambèze et se trouve aussi dans le sud-ouest de l'Afrique. En Afrique occidentale, c’est la forme B. p. modestus Shell. qui représente cette espèce. Cette forme murinus a été signalée à Kisumu par van Someren. 96 A. MENEGAUX Bradyornis griseus Rchw. Bradyornis grisea Reichenow, Journ. {. Orn., 1882, p. 211, 235 (Mgunda Mkali). 2 ad., Siswa, 10 janvier. © ad., Guaso Nyiro, 24 février. Iris brun ; palles noires. Ce Bradyornis, très voisin de pallidus, mais plus gris et plus gros, habite l’est depuis le Somaliland et le Choa jusqu'à l'Ouhehé (Afr. or. all.) et peut-être jusqu’au Mozambique, d’après Schater, et au Zoulouland. Cette espèce doit être rare, car elle n’est signalée ni par van Someren ni par Mackworth-Praed, qui ont exploré ces régions. Elle paraît ne pas dépasser le lac Victoria-Nyanza, puisqu'elle n’a pas encore été récoltée dans la région des grands lacs. Dioptrornis fischeri Rchw. D. jischeri Reichenow, Journ. f. Orn., 1884, p. 53 (Mont Méru, Massai). ad., Garre Narok, 15 janvier. @ ad., N'joro o Nyoro, 14 janvier. 5 © ad., Naïrobi, 1er, et 2 mars. Iris brun ; palles noires. Cette espèce habite à l’est du lac Victoria-Nyanza : Elgon, Sotik, Nairobi, Kilimandjaro, etc. Elle n’est pas signalée dans la région des grands lacs. OISEAUX 97 Parisoma lugens jacksoni Sharpe. P. jacksoni Sharpe, Bull. Brit. Orn. Club, LXVII, déc. 1899, p. 28 (Mt Elgon), Ibis, 1900, p. 363. [Alseonax [. j. auct.] ot ad., Salt Marsh, 22 janvier. Iris marron ; palles noires. Cette forme est très voisine de P.lugens Rüpp. de l'Abyssinie, et sen distingue parce que la tête ayant la même coloration que le dos, n’est donc pas plus foncée. Elle habite la région du Mont Elgon, des Monts Mau et le Kavirondo. D'après Reichenow, c'est la forme typique de l’ouest qui arrive à la région des grands lacs, et même à l'Ouganda (Mackworth). Batis molitor puella Rech. Balis puella Reichenow, Zahrb. Hamburg Wiss. Anst., 1893, p. 18 et 19 (Ost- Africa). gs ad., Salt Marsh, 19 janvier. 2 og ad., Amala, 31 janvier. os ad., Kedong, mars. Q ad., Kijabe, 7 janvier. Q ad., Sotik, 22 janvier. Iris brun ; palles noires. Signalé aux collines Ithanga par Mackworth. La forme puella qui vit dans l'Est africain, du nord du lac Nyassa à l'Ouganda et jusqu'aux lacs Tanganvika et Kivou se distingue de la forme typique B. m. molitor Hahn et Küster du sud de l'Afrique par une bande pectorale plus étroite et par une taille un peu plus forte. La forme B. m. soror Rchw. sé ren- contre du Nyassa à la côte du Mozambique, tandis que les spécimens du littoral qui sont plus petits et ont une bande pectorale plus étroite encore que puella ont été appelés B. m. lilloralis Neumann (Journ. Ornith. 1907, p.356). 98 A. MENEGAUX Terpsiphone viridis (St. Müll.) Muscicapa viridis, Stephen Müller, Linné, Nat. Syst. Suppl., 1776, 171. . | Terpsiphone cristala (Gm), Sharpe, Handlisf]. [Tchitrea viridis auct.] , Q® ad., Nairobi, 28 février. ad., Kedong, mars. Iris brun ; palles grises. Ce Tchitrec vert ou Gobe-mouches huppé, habite l'Afrique occidentale depuis le Sénégal jusqu'au Gabon, dans la région des grands lacs, dans le nord-est où il est commun. Il se trouve donc aussi à l’est du lac Victoria- Nvyanza avec le Tchitrec suahel, car van Someren l’a signalé à Nairobi et sur les bords septentrionaux de ce lac et Mackworth l’a collecté dans les collines Ithanga et sur le Tsavo. Terpsiphone perspicillata suahelica Rchw. Terpsiphone p. suahelica Reichenow, in Werther, die mittleren Hochl. deutsch Ost- Afr., 1898, p. 275 (M pondi). [Tchitrea perps. suah. auct.] Q ad., Kijabe, 1e" janvier. Q ad., Narossurra, 16 février. 2 Q@ ad., Nairobi, 127 mars. 3 ad., Kedong, mars. Iris brun ; pattes grises. On le trouve surtout dans les buissons aux voisinages de l'eau. Le Gobe-mouches Tchitrec (Levaillant) typique habite le sud-est de l'Afrique en remontant au nord jusqu'au Zambèze. A partir de Quili- mane jusqu'au lac Albert et l'Ouganda on trouve la forme T. p. suahelica qui en diffère par les reflets de la tête et du cou plus foncés et tirant sur le bleu. Il paraît nouveau pour cette région, car ni van Someren, ni Mackworth ne l'y ont collecté. OISEAUX 99 Elminia longicauda schwebischi Oust. El. schwebischi Oustalet, Nouv. Arch. Mus. 3° série, IV, 1892, p. 216 (Franceville, Congo) ; Nalure, 1896, p. 127. a ad., Kampala, près Mengo, Ouganda, mars 1913. Iris brun foncé ; patles noires. Ce joli Muscicapidé est semblable au type de Æ. schwebischi venant du Congo décrit par Oustalet. (Voir Oustalet, Nouv. Arch. du Muséum, 3e S., vol. IV, p. 216-217), mais il est un peu plus pâle. La couleur de la femelle paraît plus pâle que celle du &, comme le montre une © venant du Mont Kémo que possède le Museum. Le bleu azur pâle des plumes l’éloigne du bleu cobalt de Æ. longicauda (Sw.), la gorge est d’un bleu plus accentué et les lores sont d'un noir très foncé, comme sur {eresila (Antin.), de l'intérieur du nord-est africain. La queue diffère de celle d’albicauda Boc. du Benguella parce que les rectrices ne sont ni blanches ni terminées de blanc. Elles sont gris noir en dessous et en dessus, la vexille interne est d’un gris plus foncé en allant vers l’axe de la queue et la vexille externe est bleutée. Les 2 rectrices médianes sont les plus longues (96%) et bleutées sur les 2 vexilles. Les rectrices externes, les plus courtes, ont 55%. 12 rectrices étagées. La forme typique se rencontre de la Gambie au Congo et dans l’est _ jusqu'au Nil blanc et aux grands lacs : Kavirondo, Ituri, Ouganda, Unjoro, Mont Elgon, etc. Van Someren l’a dit abondante dans les forêts ouvertes et les plantations de l'Ouganda. La forme d'Oustalet n’a été signalée qu'à Franceville et sur le haut Kémo. Elle existe donc aussi près des rives septentrionales du lac Victo- ria-Nyanza. Pour Reichenow, El. schwebischi et El. leresita sont des synonymes de longicauda (Sw.). 100 A. MENEGAUX CAMPEPHAGIDES Campephaga nigra \icill. C. nigra Vieillot, Nouv. Dict. X, 1817, p. 50 (s) (Afrique). l cad., N'joro o Nyoro, 141 janvier. “ovad.,. Nairobi, 1er mars. Iris rouge : palles brun noir. L'Echenilleur (jaune ©, noir ;) habite l’est depuis le fleuve Tana, la région des grands lacs, le haut Congo et le sud de l'Afrique. Van Someren l’a trouvé aussi à Nairobi et Mackworth dans les collines Ithanga. Campephaga théliei Schout. Campephaga théliei Schouteden, Rev. Zool. africaine (1) vol. III, 1914, p. 266 (Kilo, Congo belge). Q ad., Nairobi, 1er mars. Iris brun ; palles noires. Les colorations et les dimensions sont identiques à celles de la @ décrite par Schouteden et qui avait été rapporté de Kilo (Congo belge) (1) Diagnose originale, © (Revue zoologique africaine, vol. III, fasc. 2, 1914) : Tête en dessus et latéralement d’un gris foncé, la ligne médiane des plumes plus foncée. Le reste du dos (y compris les sus-caudales) d’un vert oseille brunâtre, avec le bord extrême des plumes un peu plus clair. La queue à rectrices médianes d’un brun clair, les extérieures jaunâtres en dehors et vaguement barrées de sombre ; les plumes les plus courtes, de teinte plus verdâtre. Menton blanchâtre. Cou blanc grisâtre, barré de gris noir. Poitrine et abdomen d’un beau jaune, barrés de noir (sauf le milieu du ventre). Les sous-caudales de même couleur à bandes transversales noires angulées.Rectrices les plus externes brun olivâtre, à limbe externe jaune, à faciès noirâtre net ; les suivantes plus sombres, à faciès guère visible ; médianes concolores olivâtres, à bordure apicale jaunâtre. Ailes à couverture vert-oseille ; les tectrices de la main noirâtres, à bordure externe vert-oseille, apex blanchâtre. Rémiges brun noir, à bordure externe jaune verdâtre, l’apex blanchâtre, la zone interne jaune sauf distalement ; les plumes internes extrêmement verdâtres et très vaguement barrées de sombre. Longueur (peau telle qu’elle a été reçue) : 190% ; aile, 100 % ; queue, 90 % : bec, 19724 tarse, A9 Fr OISEAUX 101 par M. Thélie. M. Babault n'ayant collecté aussi qu'une ®, le mâle reste donc encore inconnu. Cette espèce n'a encore été signalée qu'à Kilo, Congo belge. Elle se trouve donc aussi dans l'Est africain anglais bien loin vers l’est du lieu de sa découverte. C’est le second spécimen connu. Graucalus purus Sharpe. Graucalus purus Sharpe. 1bis, 1891, p. 121 (Mt Elgon). |[Coracina pura auct.] ad., Nairobi, 127 mars. Iris brun ; palles gris noir. Van Someren le signale dans l'Est africain anglais, mais pas dans l'Ouganda. L'Echenilleur gris (Levaillant) du sud de l'Afrique (Gr. caesius Lcht.) est représenté dans l’est, depuis le Nyassa, et dans le nord-est, jusqu'au Choa, par une forme un peu plus petite dont le mâle se distingue du précédent par sa gorge d’un gris un peu plus foncé que le reste des par- ties inférieures. Les ailes chez les premiers ont des dimensions qui vont de 125 à 1337 /m? tandis que celles du second vont de 113 à 120%. Seule- ment, dans la région des grands lacs, O. Grant a signalé des spécimens PTE dont les ailes variaient de 120 à 126%, en sorte que la séparation de cette forme d'avec la forme sud-africaine paraît un peu artificielle et difficile à conserver. La forme signalée au Cameroun (Gr. preussi Rchw.), est un peu plus petite que purus (aile 110 à 115), mais tellement semblable aux deux formes précédentes, qu'on peut se demander si elle ne devra pas être réunie à la forme primitive, quand on aura étudié les spécimens des régions intermédiaires entre leurs habitats. 102 A. MENEGAUX PYCNONOTIDES Pycnonotus layardi Gurn. P. layardi Gurney, Ibis, 1879, p. 390 (Rustenberg, Transvaal). ad.. Siswa, 10 janvier 1913. ad., N'joro o Nyoro, 14 janvier. ’ , Q ad., Amala, 5 et 8 février 1913: ad., Narossurra, 18 février. ad., Kijabe, 7 janvier 1913. ad., Nairobi, 28 février. 140 40 40 ©. &, € Iris brun : palles noires. Aime les buissons et vit par couples. Le Boulboul de Layard vit dans l'Afrique équatoriale et dans l'est depuis le lac Pagadé, au sud du Choa, jusqu’à l’est de la Colonie du Cap. Mackworth le dit commun dans la région du fleuve Thika, près des col- lines Ithanga. Au Transvaal, de même que dans le sud-ouest africain (Sharpe), il paraît exister à côté de P. nigricans (V.), qui n’en diffère que par ses sourcils noirs et par la couleur grise de la partie antérieure de sa gorge. TIMELIIDES Crateropus melanops sharpei Rchw. C. sharpei Reichenow, Ber. Spt. Silzg. Allg. D. Orn. Ges., 1890 ; Journ. f. Orn. 1592, p. 56 (Bukoba). ” ad., Siswa, 10 janvier. z ad., Salt Marsh, 11 février. Iris blanc ; palles brunes. Cette forme qui est très semblable à melanops mais a un bec plus court et une couleur un peu plus gris brunâtre en dessus, vit dans la OISEAUX 103 région des grands lacs et dans l'Est africain (Kakoma, Igonda), tandis que la forme typique est du sud-ouest (Damaraland). Enfin, les oiseaux du Mpororo, entre les lacs Kiwou et Albert-Edouard, ayant une teinte plus grise que sharpei, Reichenow les a séparés sous le nom de C. m. grisescens. TURDIDES Monticola saxatilis (1) Turdus saxatilis Linné, Syst. Nat., 1766, p. 291 (Suisse, Autriche). 3-0, © ad, ® juv., rivière Amala, 31 janvier et 2 février 1913. Iris brun ; palles noires. Le Merle de roche qui habite l'Europe centrale et méridionale, l'Asie occidentale et centrale, ainsi que le sud de la Sibérie, émigre en hiver dans l’ouest et l’est de l'Afrique au sud du Sahara, ainsi que dans l'Inde et dans la Birmanie. Cossypha heuglini Hartl. C. heuglini Hartlaub, Journ. f. Orn., 1866, p. 36 (Keren, Bogos). 2 So ad., rivière Narossurra, 20 et 21 février 1913. gd ad., Amala, 26 janvier 1913. 2 ad., Kedong, mars. Iris et pattes bruns. On le trouve dans la grande dépression de la vallée du Rift, où il n'est cependant pas très commun. Van Someren le dit commun dans les forêts et les broussailles de l'Ouganda et des environs de Nairobi. Cette forme typique qui habite l’intérieur depuis le fleuve Bahr el Abiad et la région des grands lacs se reconnaît à ses parties supérieures 104 A. MENEGAUX beaucoup plus grises, en sorte que la forme de l'Est africain allemand a été séparée sous le nom de C. À. intermedius Neum. Les deux formes se rencontrent ensemble près du lac Kivou. Cossypha caffra iolaema Rech. C. ce. iolaema Reichenow, Orn. Monatsb. 1900, p. 5 (Afrique or. all.). d ad., Siswa, 10 janvier 1913. Iris brun ; palles noires. Assez rare. La forme typique, le Cossypha cafre, C. c. caffra a vit dans le sud de l'Afrique, tandis que C. c. iolaema Rchw., qui ne s’en distingue que par une couleur un peu plus foncée et un peu plus grise au-dessus, habite l’est et surtout les régions à l’est du lac Victoria- Nyanza. Le nom de C. c. mawensis employé par Neumann (Journ. f. Ornith. 1900, p. 309) pour une forme des Monts Mau doit être regardée comme synonyme. Thamnolaea nigra (Vicill.) Œnanthe nigra, Vieillot, Nouv. Dict. XXI, 1818, p. 431 (Côte ouest de l'Afrique). 9 9", Q © ad., Amala River, 31 janvier et 5 février. Iris brun ; pattes noires. Le Traquet commandeur (Levaillant) si reconnaissable à sa couleur noire et à ses couvertures moyennes de l'aile qui sont blanches, est très variable. Ses diverses formes (arnotti Tristr., shelleyi Sharpe, leucolaema Rchw., collaris Rchw.) habitent l'est de l'Afrique depuis la région des grands lacs jusqu’au Fleuve Limpopo et le sud-ouest de ce continent (arnotti Tristr.). La forme typique se rencontre done dans le Sotik. OISEAUX 105 Myrmecocichla aethiops cryptoleuca Sharpe. M. cryploleuca Sharpe, Ibis, 1891, p. 4145 (Kikuju). ; ad., Siswa, 9 janvier 1913. a ad., Garre Narok, 15 janvier 1913. o ad., Guaso Nviro, 17 janvier 1915. = 2.0 ad. Kijabe, 7 janvier 1913. Iris brun ; palles noires. Cette forme ayant un plumage un peu plus foncé que la forme typique (M. aethiops Cab.) du Sénégal, a une patrie très limitée puisqu'elle ne vit que du Victoria-Nyanza au Massailand, par conséquent surtout dans la région parcourue par l'expédition. Van Someren l’a collectée près du lac Nakuru dans l'Est africain anglais, mais pas dans l'Ouganda. Saxicola pleschanka (Iepech. Motacilla pleschanka Lepechin, Nov. Com. Peir. XIV, 1770, p. 503, pl. 24, fig. 2 (Saratov sur la Volga). [Saxicola leucomela auct.] æ ad., N’joro o Nyoro, 14 janvier. Iris brun ; patles noires. Le Traquet leucomèle a pour patrie le centre, le nord-ouest de la Chine et le sud-ouest de l'Asie ; il vient passer l'hiver dans le nord-est de l'Afrique, où il descend jusqu’à l'Afrique orientale allemande. Van Someren l’a collecté dans l'Ouganda et dans l'Est africain anglais. 106 A. MENEGAUX Campicola pileata (Gm) Motacilla pileala Gmelin, Syst. Nat., II, 1789, p. 965 (Cap de Bonne-Espérance). Campicola livingstonii Tristram, Proc. Zool. Soc., 1867, p. 888 (Chutes Murchison, Zambèze). c' ad., Siswa, 9 janvier 1913. 2 © ad., Garre Narok (Sotik) 16 janvier 1913. Iris brun : pattes noires. A les mêmes mœurs que les espèces européennes. Répandu partout. C'est l'hôte des plaines à perte de vue du pays Massaï. Le grand Motteux du Cap ou Traquet imitateur (Levaillant) habite l'est de l'Afrique jusqu’à l'Afrique orientale anglaise et le sud ; à l’ouest, il remonte jusqu’au Benguella. Sous le nom de C. p. livingstonii Tristr., on sépare parfois les spécimens de l’est de ceux du sud ; mais il y a trop de similitudes entre ces deux groupes pour que cette séparation puisse ètre maintenue. SYLNIIDES Cisticola chiniana (A. Sm) Drymoica chiniana À Smith., IL. South Afr.. 1813, pl. 39. g ad., Nairobi, 127, mars. Iris brun ; patles incolores. Cette Cisticole, qui diffère peu de C. strangei (Fras.) de l’ouest et de l’est de l'Afrique, se trouve depuis l'Abyssinie jusqu’à la Cafrerie, ainsi que dans le sud-ouest africain. Une forme, un peu plus petite, mais tout à fait semblable (aile 62% au lieu de 66), C. c. simplex (Heugl.) a été collectée trois fois dans le nord-est. Sur le Tsavo, Mackworth a collecté la forme C. ch. cantans (Heugl.) OISEAUX 107 qui n'avait encore été signalée qu’en Abyssinie. Le capuchon est d’un rouge brun un peu plus vif. Cisticola schillingsi Rchw. C. schillingsi Reichenow, Schillings, Mit Blizlichl u. Büchse, 1905, p. 556 (Ngap- tuk, Dônje Erok, Afr. or. all.). 2 © ad., Amala River, 1°r février. Iris : brun ; palles : incolores. Cette espèce rappelle C. chiniana (A. Sm.), mais elle est plus pâle en dessus, le capuchon est strié longitudinalement plus nettement ; l'extrémité des rectrices externes est d’un blanc pur; Schillings l'a collectée dans l'Afrique orientale allemande ; elle paraît donc avoir une aire de dispersion plus vaste, mais elle est toujours rare. Sylvietta jacksoni (Sharpe) Sylviella jacksoni Sharpe, Bull. Bril. Orn. Club, oct. 1897 (Kamassia, Ouganda). [Sylvietta de Lafresnaye, Rev. Zool. 1839, p. 258.] 1 Q ad., Sotik, 22 janvier. 1 © ad., Amala River, 4 janvier. Iris brun ; palles couleur chair. Le dessus du corps est gris foncé, tandis que les côtés de la tête et la poitrine sont châtain clair. Le ventre est plus clair. S. fischeri (Rchw.), aussi de l'Afrique orientale, a des couleurs plus pâles en dessus et en dessous. Le genre Sylvietta est représenté par une dizaine d'espèces dans l'Afrique orientale. Parmi les espèces à habitat limité se trouve S. jacksoni qui vit depuis le sud du Choa jusqu'au lac Nyassa. Dans l'Ou- ganda, van Someren signale les espèces S. carnapi (Rchw.) et S. baraka (Sharpe). 108 A. MENEGAUX PRIONOPIDES ; Eurocephalus rüppelli Bp. E. rüppelli Bonaparte, Rev. Mag. Zool., 1853, p. 410 (Choa). ° ad., rivière Amala, 2 février. ÿ juv., rivière Amala, 3 février. 4 ©, 2 Q ad., Narossurra, 21. février. © ad., Guaso Nyiro, 24 février. Iris brun : palles grises. Très commun. Cette espèce se distingue de Æ. anguilimens À. Sm. du sud de l'Afrique par ses couvertures caudales supérieures et inférieures qui sont blanches. Elle se trouve de l'Abyssinie au lac Nyassa. Les auteurs allemands ont décrit 5 formes de cette espèce (Zedlitz J. f. O., 1915, p. 50), mais en étudiant les animaux des diverses régions de l’est où habite cette espèce, il m'a été impossible comme à Mackworth (Ibis, 1917, p. 381), de trouver des différences constantes dans la taille et la coloration. Prionops poliolophus Fschr. P. poliolophus Fischer Reichenow, Journ. f. Orn., 1881, p. 180 (lac Naiwasha). g', 2 Q ad., Guaso Nyiro, 17 janvier 1913. 2, Q ad., Garre Narok, 16 janvier 1913. ad., Kedong, avril 1913. Iris : brun ; palles : rouges. Très communs. Se rencontrent par bandes nombreuses. Ils ne sont pas très difficiles à approcher et tournent autour des leurs blessés. Ce Bagadais (Lesson), qui se reconnaît à sa crête frontale grise, a OISEAUX 109 une aire d'habitat très limitée ; environs du lac Naiwasha et plaines du Sotik, donc seulement à l’est du lac Victoria-Nyanza jusqu'au Massaï. Le Prionops lalacoma À. Sm. du sud de l'Afrique, est signalée par van Someren à Gondokoro, dans Ouganda, tandis que Mackworth a collecté sur le Tsaro (Af. or. all.) la forme P. cristala intermedia Sharpe. Sigmodus retzii graculinus (Cab. Prionops graculinus Cabanis, Journ. f. Orn., 1868, p. 112 (Mombasa). 2 ad., Mombasa, avril. Iris jaune d'or : pourlour des yeux rouge ; palles rouges. Assez répandu, fréquente surtout les forêts de cocotiers au bord de la mer. Oiseau très mobile voltigeant par bandes de dix à quinze individus, ne se quittant pour ainsi dire jamais. Si l’un d’eux tombe sous le coup de fusil le reste de la bande s'éloigne, mais pas très loin et ils reviennent aussitôt l’un après l’autre vers le camarade atteint, l'air fort inquiet qui se manifeste par de grands cris et par leur attitude. Leur petite huppe relevée, ouvrant de grands veux, ils cherchent à porter assistance au blessé. On pourrait ainsi les tuer tous, sans réussir, malgré les coups de feu répétés, à leur faire abandonner la place. Ce Prionops petit Geai a les tons clairs du dos et des couvertures alaires comme S. r. {ricolor (C. G. Gray), mais pas de bande blanche sur les vexilles internes des rémiges. Il habite l'Afrique orientale allemande, du Kavirondo au fleuve Pangani (Zanzibar). La forme fricolor s'étend du Pangani au Transvaal ; S. r. intermedius Neum. paraît localisée sur les rives du Tanganvyika et du Nyanza ; la forme typique n’habite que le sud de l'Afrique ; elle est remplacée au sud-ouest par S. r. nigricans Neum. qui se trouve aussi probablement au Congo jusqu'au lac Tanga- nvika. 110 A. MENEGAUX LANTIDES Fiscus humeralis (Stan. Lanius humeralis Stanley, Salt’s Voy. Abyss. App. 1814, LIT. = © ad., Kijabe, 7 janvier 1913. = Iris brun : palles brunes. z ad., N'joro o Nyoro, 14 janvier. > ad., Guaso Nviro, 17 janvier. Iris brun : palles noires. os, O ad, Nairobi, 2 février. os ad., Narossurra, 20 février. La Pie-Grièche humérale, que van Someren regarde comme une forme de F. collaris, est très commune et représentée par sa forme typique depuis le Bogos, au nord de l'Abyssinie, jusqu’au lac Nvyassa. La forme F.h. congicus Rchw. vit depuis l’Angola jusqu'aux grands lacs intérieurs. F. h. smithi Fraser, forme un peu plus petite, a été signalée dans l’ouest, depuis les îles Loos jusqu'au Congo. D'après Reichenow, la forme du nord-est doit seule porter le nom de F. humeralis, tandis que celle qui vit dans l’est de l'Ouganda au Nyassa doit en être séparée sous un autre nom F. h. uropygialis Rchw. parce que les sous-caudales antérieures (les plus courtes) sont d’un blanc pur et forment une bande transversale blanche. La coloration et la taille sont identiques (Journ. f. Ornith. 1905, p. 560) à celles de la forme nord- orientale. OISEAUX 115 Fiscus sp. 4, © juv., Narossurra River, 21 février. Iris brun : palles grises. Le plumage de ces 2 jeunes ne permet pas de préciser avec certitude à quelle espèce ils appartiennent. L'espèce humeralis est la plus commune et plusieurs adultes ont été tués par l'expédition dans la même région. Il est donc probable que ce sont des jeunes de cette espèce. Fiscus excubitorius (Prév. des Murs) Lanius excubilorius Prévost Des Murs, Lefèbr. Abyss., 1850, p. 170, pl. 8. g', Q © ad., Kisumu, 26, 30, 31 mars 1913. ad., sans renseignements. Iris brun ; pattes noires. Assez commun. Descend donc très au sud. La Pie-grièche vigilante vit dans le nord-est du Nil blanc, à l'enclave de Lado ; elle descend donc plus au sud, puisqu'on la trouve près du lac Victoria-Nyanza. La forme F. exc. bôhmi Rchw., très semblable à F. excubilorius, mais un peu plus foncée en dessus et avec des ailes un peu plus grandes (115 à 130% au lieu de 110 à 120), se rencontre de l'Ouganda au lac Nvyassa. Chlorophoneus sulphureopectus chrysogaster (Sw.) Malaconotus chrysogaster Swainson, West Afr. I, 1837, p. 214, pl. 25 (Sénégal). gs ad., Narossurra, 21 février. ad., Kedong, mars. Iris brun ; palles grises. Cette espèce de Pie-grièche est représentée en Afrique par diverses sous-espèces. La forme typique de Lesson va de la Gambie en Loango ; 112 A. MENEGAUX C. s. chrysogaster se trouve en Sénégambie et en Afrique orientale depuis l'Abyssinie jusqu'à la région des grands lacs et au Nyassaland ; C. s. modestus (Boc.), à couleurs plus pâles, a été signalée par Barboza du Bocage dans l'Angola. La forme C. s. similis (A. Sm.), qui diffère de la forme typique par une bande frontale d’un jaune plus foncé, jaune d'or, ne vit d’après Reichenow que dans le sud de l'Afrique jusqu’au Zambèze. Pourtant, van Someren la signale dans l'Ouganda et à Kisumu et Mackworth sur le Tsavo, Afrique orientale allemande. Laniarius major (Hart) Telephonus major Hartlaub, Rev. Zool, 1848, p. 108 (Elmina, Côte de l’Or). Q ad., Nairobi, mars. Cette espèce est très voisine de L. aethiopica (Gm.) qui ne vit que dans le nord-est et l’est jusqu'au Kilimandjaro. Elle s'en distingue parce que deux (rarement une ou trois) rémiges tertiaires ont une bordure exté- rieure blanche, tandis que sur aethiopicus, elles seraient toutes entie- rement noires. Ce caractère n’est pas constant, puisque beaucoup d’au- teurs font de major une forme d’aelhiopicus. On a considéré ici de nombreuses sous-espèces qui varient par leur taille et par des particularités de coloration. Leur aire de dispersion paraît assez curieuse. La forme L. m. major (Hartl.) se rencontre à l'ouest, depuis la côte de l’Or jusqu'au Gabon et dans l’est depuis la source du Kir jusqu’au lac Nyassa ; L. m. quttalus (Hartl.) est spécial à l’ouest, depuis le Loango au Damaraland; Z. m. picatus Hartl. (— L. m. mossambicus Rchw.) de taille plus petite que m. major se trouve dans les territoires côtiers de l'Est africain allemand, jusqu'au Mozambique, et d’après Sharpe (Handlist) du Gabon au Bas-Congo. Quant à la forme L. aethiopicus am- biguus Madarasz de l’est et qui ne se distingue que par plus de blanc aux ailes, elle ne peut être maintenue. Sur les bords du Thika (Afr. or. angl.), Mackworth a trouvé une OISEAUX 113 femelle adulte qu'il a rapportée à L. aethiopicus typique (Gm.), tandis que van Someren regarde les spécimens (4 ©, 3 ©, jJuv.) qu'il a collectés dans l'Ouganda, comme appartenant à la forme L. ae. major (Hartl.). Si on considère que L. ae. bicolor Verr. (Hartl.), qui vit du Gabon au Loango, se distingue de Z. aethiopicus tvVpique surtout par des parties inférieures d’un blanc pur, et qu'il en est de même de Z. m. quilalus (Hartl.) par rapport à L. m. major (Hartl.), on se rendra compte que la question ne pourra être résolue que par l'étude de séries complètes des diverses régions, étant donnée la variabilité que présentent les formes admises et les individus au point de vue du blanc. Laniarius erythrogaster (Cretzschm). Lanius erythrogaster Cretzschmar Rüppells Atlas, 1826, p. 43, pl. 29 (Kordofan, Sennaar). 5 ©, 2 © ad., Kisumu, mars 1913. Iris blanc ; palles brun foncé. La Pie-grièche à ventre rouge est très fréquente dans l'Ouganda. Elle se trouve assez facilement sur les buissons, aussi bien à l’intérieur des terres que sur les bords des lacs. On la rencontre dans le nord-est depuis l’Abyssinie jusqu’à Lado et au lac Victoria-Nyanza. Van Someren en a collecté plusieurs spécimens près du lac Albert, dans l'Ouganda et à Kisumu. Laniarius funebris rothschildi Neum. L. fun. rothschildi Neumann, Journ. f. Orn., 1907, p. 595 (fleuve Sagan). Q ad., Amala River, 28 janvier. Iris brun ; palles noires. Forme très voisine de L. f. funebris Hartl. de l'Est africain, mais le croupion ne présente aucune tache blanche. C’est donc la forme du pays 114 A. MENEGAUX des Gallas, du sud de l'Ethiopie, qui descend jusqu'à la Colonie anglaise. La forme typique signalée jadis dans tout le nord-est et l’est (Tsavo, Mackworth) jusqu'au Victoria-Nyanza aurait donc un habitat plus res- treint. L'aire d'habitat de la sous-espèce rothschildi n’est pas encore bien déterminée ; Neumann admet qu'elle se rencontre depuis le sud de l'Ethiopie, du Ha asch jusqu'au pays Borana et au lac Rhodolphe. Si cette forme doit subsister, il faut donc admettre qu'elle descend aussi jusqu'au Victoria-Nyanza. Reichenow (Orn. Monalsb. 1911, p. 34) a redécrit cette forme sous le nom de L. bergeri, du lac Baringo. Dryoscopus cubla suahelicus Neum. D. D}: 2 cubla suahelicus Neumann, Journ. f. Ornith. 1899, p. 414 (Est africain). hamatus Hartlaub, Proc. Zool. Soc., 1863, p. 106 (Kazeh, Afr. or.). Le : ad., Siswa, 10 janvier. * ad., Narossurra, 21 février. @ ad., Nairobi, 28 février. Iris brun (rouge de rubis, Neumann ; rouge, Mackworth) : palles gris-bleu ou bleu ardoisé (Mackworth-Praed). Cette forme se différencie de D. cubla Shaw par sa taille un peu plus petite. Les mâles ne peuvent se reconnaître à leurs colorations, tandis que la femelle de la sous-espèce présente sur le bas du dos et le croupion, une couleur d’un gris pur, qui n’est pas lavée de brun olivâtre, ce qui permet de la distinguer de la ? typique. Le cubla typique se trouve depuis le Cap jusqu’au Zambèze, tandis que la forme suahelicus vit dans l'est depuis Vitou et le Victoria-Nyanza - jusqu'à Quilimane ; cette espèce se trouve aussi dans le sud-ouest (D. c. occidentalis Neum.) et probablement au Congo. OISEAUX 115 Pomatorhynchus senegalus (1. Lanius senegalus Linné, Syst. Nal. 1766, p. 137 (Sénégal). ad: _Kijabe, 7 janvier. ü,-0 ad:,; N'joro o Nyoro, 17 janvier. Iris brun, (bleu ou gris Mackworth) ; palles grises. Ces oiseaux qui sont assez communs dans la région affectionnent particulièrement les buissons. La Pie-grièche rousse à tête noire du Sénégal, qu'il ne faut pas con- fondre avec P. {schagra (V.) du sud, se rencontre dans toute l'Afrique tropicale. Mackworth la signale sur le Tsavo, van Someren a collecté dans l'Ouganda la forme P. s. ortentalis (Cal.). Une autre de ses formes, P. s. cucullatus (Tem.), qui est plus foncée en dessus, habite le Maroc, l'Algérie et la Tunisie. P. s. habessinicus (Hempr. et Ehrb.) (blan/fordi auct.) plus petit, vit dans le nord-est de l'Afrique ; P.Ss. remigialis Finsch et Hartl. se trouve près du Nil Blanc, tandis que P. s. percivali O. Grant est du sud de l'Arabie. Ces formes sont parfois élevées au rang d'espèces. Shelley (Birds of Africa) ne reconnaît qu'une forme pour cette espèce avec 8 races admises p.r Neumann ; Zedlitz, 14. Pour le nom de ce genre, on retrouve la même diversité d'opinions ; Shellev emploie Tschagra, Zedlitz Harpolestes, et d’autres Telephonus. Pomatorhynchus australis minor (Rchw.) Telephonus minor Reichenow, Journ. f. Orn., 1887, p. 61 (Kageji, sud du Victoria- Nyanza). ct ad., N’joro o Nyoro, 15 janvier. c ad., Sotik, 22 janvier. ® ad., Siswa, 10 janvier. Iris brun ; palles grises. Cette espèce africaine présente de nombreuses formes géographiques. La forme typique (P. a. australis A. Sm.) habite le sud de l'Afrique 116 A. MENEGAUX jusqu'au Benguela ; P. a. ussheri (Sharpe), la côte de l'Or et le Togo ; P. a. congener Rehw., le Nyassaland; P. a. fraler Rchw. qui est à peine un peu plus foncé que congener, le Cameroun ; P. a. minor (Rchw.) qui ressemble beaucoup aux deux précédentes, l'Est africain, depuis l'Ouhéhé jusqu'au lac Victoria-Nyanza ; P. a. emini (Rchw.), les régions autour du Victoria-Nyanza. Van Someren ne peut voir de différences entre minor et emini, qu'il signale dans l'Ouganda. Les spécimens du Kikouyou (Est afr. angl.), sont plus foncés en dessous que les autres; Neumann les a séparés sous le nom de P. a. dohertyi (Journ. f. Ornith. 1907, p. 370, Escarpment Station). Nilaus afer minor (Sharpe) Nilaus minor Sharpe, Proc. Zool. Soc., 1895, p. 479 (Milmil, Somaliland occid.). ‘, © ad., rivière Amala, 31 janvier 1913. Iris brun foncé ; pattes grises. .Assez rare. La forme typique habite le nord-ouest et le nord-est de l'Afrique. La forme minor s'en distingue parce que la couleur rouge brun des côtés de la tête est plus claire et s'étend en un trait vers l’arrière. Elle se trouve depuis le Somaliland jusqu’à la Colonie allemande, au Kilimandijaro (Fsavo, Mackworth). La forme N. af. massaicus décrite par Neumann (J. f. O., 1907, p. 363), doit être considérée comme un synonyme de minor. Neumann distingue 10 formes dans l’espèce afer, dont N. af. massaicus et erylhreae que van Someren regarde comme des espèces et qu'il signale dans l'Ouganda. OISEAUX 117 BARIDES Aegithospiza fringillina (Fschr. et Rchw.) Parus fringillinus Fischer et Reichenow, Journ. f. Orn. 1884, p. 56 (au pied du Mt Méru, Massaï, Afr. or. all.). [Aegithalus fringillinus auct.] 2 ad., sans renseignements. Rare. Cette Mésange fringilline n’a encore été signalée qu’au Mont Méru et à Ngaptuk, donc, qu'au Massaïland. ZOSTEROPIDES Zosterops flavilateralis Rchw. Z. flavilateralis Reichenow, Journ. f. Orn., 1892, p. 191 (Afrique or. all.). 2" ad., Amala River, 27 janvier. Iris brun ; pattes grises. Cette espèce se différencie de Z. senegalus Bp. par une bande frontale jaune plus étroite qui atteint l'œil par dessus les lores et par les parties supérieures plus vertes, elles sont plus jaunes sur senegalus. Klle vit dans l'est, du Victoria-Nyanza à l’'Ugogo. Elle est abondante dans les forêts d’acacias du district du Kénia (van Someren) et sur le Tsavo (Mack- worth). Elle ne paraît pas exister dans la région des grands lacs, où elle est remplacée par Z. stuhlmanni Rchw. qui est plus jaune en dessus et dont la bande frontale jaune est très large (Ouganda, van Someren). 118 A. MENEGAUX NECTARINIIDES Nectarinia kilimensis Shell. N. kilimensis Shelley, Proc. Zool. Soc., 1884, p. 555 (Kilimandijaro, 4.000 pieds). { o' ad., Garre Narok, 15 janvier. 2 © ad., Guaso Nyiro, 18 janvier. © juv., © ad., Amala River, 28 janvier. ‘ ad., Nairobi, 4 mars. Très répandue dans la région. Cette espèce se rencontre dans la région des grands lacs, depuis le lac Albert jusqu'au Nyassaland. Van Someren l’a collectée aussi dans l’'Ouganda et à Nairobi. Les spécimens récoltés dans le Benguella ne présentent aucune différence avec ceux de l'Est africain ; ils appartiennent donc à la même espèce. Nectarinia erytnrocerca Heugl. Hartl. N. erylhrocerca Heuglin Hartlaub, Orn. West Afr., 1857, p. 270. 3 9 ad., Amala River, 27 janvier. 3 ® ad., Amala River, 27 janvier. Iris brun ; paltes noires Commun près de Kisumu et dans l'Ouganda (van Someren). Répandu du fleuve des Gazelles au nord, jusqu'aux lacs Victoria-Nyanza et Albert- Edouard (Bukoba, île Ukerewe, Brussissi, Kageji), tandis que N. erlangeri Rchw., très voisin, se trouve dans le sud du Somaliland. La forme N. er. adolji-friederici Rchw. qui n’a été collectée qu'au lac Kivou est d'un jaune vert plus accentué, sans reflets violets ou bleutés, les parties supérieures et les couvertures supérieures de la queue sont d’un bleu verdâtre brillant et non pas d’un bleu pur tirant sur le violet. OISEAUX 119 Cinnyris mariquensis suahelicus Rchw. C. suahelica Reichenow, Journ. f. Orn., 1891, p. 161 (Kossui, Tabora, Af. or. all.). 3 d', Q ad., Amala River, 31 janvier. Iris brun ; palles noires. Cette forme, plus petite que la forme typique, a une aire de dispersion limitée qui s'étend de l'Ouganda au lac Nyassa (commun dans l'Ouganda, à Kisumu (van Someren), habite le sud-est de l’Afrique entre les fleuves Zambèze et Orange. Les autres sous-espèces ont un habitat limité C. m. ostris Finsch, du Bogos au Choa ; C. m.hawkeri Neum., le Somali- land ; C. m. ovamboensis Rchw., l'Ovamboland, au nord du Damaraland ; C. m. bifasciatus (Shaw), du Gabon au fleuve Cunene; C. m. microrhyn- chus Shell., de Mombasa au Zambèze ; C. m. kiwuensis Berger, très voisin de N. er. adolfi-friederici, n'a été signalé que sur les bords du lac Kivou (Orn. Monatsb. 1907, p. 181). Cinnyris venustus falkensteini Fschr. Rchw. C. falkensteini Fischer Reichenow, Journ. f. Orn., 1884, p. 56 (lac Naivasha). 2 ©, 3 G ad., © juv., N’joro o Nyoro, 13 janvier. 4 o' ad., Amala River, 27 janvier. o' juv., Amala River, 28 janvier. o' ad., Narossurra River, 20 février. Iris brun ; palles noires. Cette forme est commune dans toute la région et répandue du lac Stéfanie au lac Nyassa, où elle est remplacée par la forme C. v. nyassae Rchw. à poitrine plus pâle. Certains spécimens de falkensteini sont aussi vivement colorés que C. v. igneiventris Rchw. qui n’a été signalée que dans la région des grands lacs; C. v. fazoqglensis (Heugl.) vit dans le Nord- est africain ; C. v. kuanzae Rchw. dans l’Angola ; et la forme typique (C. v. venuslus Shaw) est spéciale à l'Ouest africain, du Sénégal au Gabon et au sud-ouest. 120 A. MENEGAUX Chalcomitra acik aequatorialis (Rchw.) Cinnyris aequatorialis Reichenow, Orn. Monatsb., 1899, P. 171 (Victoria-Nyanza). ” ad., Amala River, 27 janvier. Iris brun ; palles noires. La femelle de cette forme rappelle celle de Ch. cruentata (Rüpp.), tandis que celle de Ch. acik (Antin.) se rapproche plutôt de celle de Ch. senegalensis (L.). Cette forme n'est répandue que du Victoria-Nyanza (Ouganda) au Kilimandjaro, tandis que la forme typique, Ch. a.acik (Antin.) vit = m/ au Soudan, près du Nil blanc. Son bec a moins de 25%, tandis que celui d’aequalorialis dépasse 25%. Chalcomitra gutturalis (L) Certhia gutturalis Linné, Syst. Nal., 1766, p. 186. ®, co ad., N’joro o Nyoro, 13 janvier. g juv., N’joro o Nyoro, 13 janvier. 5 © ad., Amala River, 27 janvier. 2 o' juv., Amala River, 28 janvier. o' ad., Kedong Valley, 8 mars. Iris brun ; palles noires. Très commun dans toute la région, et pourtant ni van Someren, ni Mackworth ne l'ont collecté. | Cette forme typique se trouve dans l'Afrique orientale, du Natal à l'Abyssinie. Comme les oiseaux d’une même localité présentent souvent de notables différences dans la longueur des ailes et du bec, il n’y a pas lieu de conserver un nom spécial à la forme du Natal. Ch. g. saturatior Rchw., qui se distingue par un plastron d’un rouge un peu plus foncé, habite le sud-ouest de l'Afrique, l’Angola et le Damara. OISEAUX 121 Chalcomitra hunteri (Shell. Cinnyris hunteri Shelley, Proc. Zool. Soc., 1889, p. 365, pl. 41 (Rivière Useri, Aî. or.). o' ad., Amala River, 27 janvier. Iris brun ; palles noires. Cette espèce, voisine de C. cruentala (Rüpp.) du nord-est, mais qui s'en distingue par ses sus-caudales d’un violet rouge brillant, se trouve depuis le Somali jusqu'à Teita, à la limite de l'Afrique orientale anglaise et allemande. Mackworth l’a collectée sur le Tsavo et sur le Thika, à l’est de Nairobi. Chalcomitra kirki (Shell. Cinnyris kirkii Shelley, Mon. Neclar., 1876, p. 273, pl. 85 (Zambèse). 5 © ad., N'joro o Nyoro, 13 janvier. 3 © juv., N'joro o Nyoro, 13 janvier. 2 Y ad., Amala River, 27 janvier. Iris brun ; pattes noires. Le Sucrier de Kirk, très voisin de Ch. amelhyslina (Shaw) du sud-est de l'Afrique, n’était signalée dans l'est que du Kikouyou au fleuve Lim- popo. Son aire d'habitat s'étend donc au Sotik et Jusqu'au lac Victoria- Nvyvanza. Van Someren le signale à Nairobi et Mackworth aux collines Ithanga. Les mâles et les femelles sont de taille plus faible que les sexes correspondants du Sucrier velours. ou Ch. amelhystina (Shaw). 122 A. MENEGAUX Anthothreptes collaris zambesiana (Shell. Anthodiœta zambesiana Shelley, Monogr. Neclar. 1876, p. 343, pl. II, fis. 3 (Shupanga, sur le Zambèse). Anthreples coll. hypodilus Reichenow, Vôgel Africas III, 1905, p. 443 (part). ‘ ad., Amala River, 27 janvier. © ad., Nairobi. 28 février. Iris brun :; paltes noires. La forme typique, A. coll. collaris (V.), habite le sud-est de l'Afrique, mais O. Grant (Jbis, 1908, p. 286) a montré qu'il y a des différences constantes entre la forme de l’ouest, appelée Neclarinia hypodilus par Jardine et la forme de l’est zambesiana. Les mâles et les femelles se diffé- rencient facilement. Ceux de l’ouest ont une poitrine d’un jaune olive, seul le milieu du ventre est d’un jaune brillant ; on les trouve au Came- roun, au Gabon et sur le Haut-Congo. Ceux de la forme zambesiana ont la poitrine entière d’un jaune brillant ; ils se rencontrent dans le Mozam- bique, l'est de l'Afrique, l'Ouganda, le Wadelaï, sur le Niger, à la côte des Achantis et à Sierra Leone; ces derniers, pourtant, ont une poitrine d'un jaune moins brillant que ceux de l’est. Reichenow dit qu'il ne peut voir aucune différence entre les spécimens de l’ouest (hypodilus) et ceux de l’est (zambesiana). La forme zambesiana est signalée par Mackworth sur le Tsavo et le Thika ; les spécimens collectés par van Someren dans l'Ouganda, au Kénia, à Nairobi, doivent appartenir à cette forme. OISEAUX 123 MOTACILLIDES Motacilla vidua Sunder. M. vidua Sundevall, Oefv. Vet. Afv. Forh. 1850, p.128 (part.) (nord-est de l'Afrique). © ad., Amala, 6 février. Iris brun ; pattes noires. L'Aguimp ou Lavandière pie de Levaillant, est commune dans toute l'Afrique tropicale, l'Egypte, l'Arabie et la Palestine. Son nid sert sou- vent à deux Coucous communs dans la région, Chrysococcyx cupreus (Bodd.) et Cuculus solitarius Steph. pour v déposer leurs œufs (van Someren). Budytes campestris (Pall.) Molacilla campestris Pallas, Reise Russ. R. III, Anh. 1776, p. 696. Q ad., Salt Marsh, 19 janvier. Iris brun : palles noires. La Bergeronnette champêtre se rencontre dans le sud-est de la Russie, en Transcaspie et, en hiver, elle émigre en Arabie, dans le nord-est, l’est et même le sud-est de l'Afrique jusqu'au Transvaal. Van Someren l’a trouvée dans l'Ouganda et près de Nairobi. Mackworth ne la signale pas. Budytes flavus (1) Motacilla flava Linné, Syst. Nat. 1758, p. 185 (Europe). Q ad., Siswa, 8 janvier. Iris brun ; paltes noires. La Bergeronnette printanière a une aire d'habitat très étendue en Europe et au centre de l'Asie. Ses migrations hivernales la portent 124 A. MENÉGAUX jusqu'au sud de l'Afrique, dans l'Inde, les îles de la Sonde et les Mo- luques. Signalée comme commune par van Someren dans l'Ouganda. Anthus nicholsoni longirostris Neum. A. n. longirostris Neumann, Orn. Monatsb. 1995, p. 77 (Lac Gandjule), et Journ. {. Ornith., 1906, p. 232. © ad., Kijabe, 7 janvier. ® ad., N'joro o Nyoro, 14 janvier. Iris brun ; palles couleur chair. Ces animaux aiment les pays montagneux et pierreux. Ils ont été tués au pied des Monts Kikouyou et des Escarpements de Mau. Cette forme se distingue de la forme typique À. n. nicholsoni Sharpe de l’Abyssinie et du sud de l'Afrique, par un bec plus long et un dos qui n'est pas marqué de tons roux brun. Ce Pipit à long bec n’a été signalé que dans le nord-est, depuis la partie septentrionale du Massaïland jusqu’au lac Grandjule ; on le trouve donc aussi à l’est du Victoria-Nyanza, où ils paraissent rares. Macronyx croceus (V.) Alauda crocea Vieillot, Nouv. Dict. 1816, p. 365. 2 c', 2 6 ad., rivière Amala, janvier et février. C Q ad., Nairobi, mars. Iris et pattes bruns. Le Macronyx ou Alouette safran est très commun et se plaît à proxi- mité des eaux, où il cherche sa nourriture à l'instar des Bergeronnettes et où on le voit sautiller sur le sol. Il ne se trouve pas dans les déserts. Ce Macronyx, qu'il ne faut pas confondre avec celui du Cap (M. capensis (L.) dont la gorge est d’un rouge orangé, vit dans l’Afrique OISEAUX 12: ot occidentale, du Sénégal à l’Angola et à l’est de l'Afrique, du Nil Blanc au Natal et même à la colonie du Cap. On l’a donc trouvé dans la région des grands lacs, dans l’Ouganda et l'Est africain. FRINGILLIDES Passer rufocinctus Esch. P. rufocinctus Fischer Reichenow, Journ. f. Orn. 1884, p. 55 (Lac Naivasha). 961,93, 0 ad, Salt Marsh, 21 janvier 1913. Iris blanchâtre : paltes brunes. Ce Moineau à ceinture rousse est localisé du Somaliland au Massaï- land et fréquent dans la région du Sotik, mais moins que le Moineau domestique en Europe. La forme du Kordofan (P. cordofanicus Finsch) qu'on trouve du Kordofan jusqu'à l’enclave de Lado, en est très voi- sine. Elle ne s’en distingue que par ses joues et ses oreilles d’un blanc pur, ces dernières étant limitées en arrière et en haut par du noir. Passer gongonensis (Oust. Pseudostruthus gongonensis Oustalet, Le Naluraliste, 1890, p. 274 (Gongoni, près Mombasa, Afr. or.). 6.210 ad, Nairobi, 2:et 28 février, 1er mars 1913. Iris et palles bruns. Dans les champs de maïs. Le Moineau de Gongoni rappelle P. swain- soni (Rüpp.) du nord-est et P. griseus (V.) par son système de coloration, mais son bec est bien plus robuste, plus long, plus haut à la base, et présente une conformation qui rappelle ce qu’on observe chez certains Plocéidés. Il est parfois regardé comme une forme de griseus, avec swainsoni. Zedlitz (Journ. f. Ornith. 1911, p. 36) admet 10 formes dans 126 A. MENEGAUX l'espèce griseus, dont gongonensis, swainsoni, ugandae Rchw., suahelicus Rchw. (pour le Moineau de Nairobi), etc. Cette division paraît excessive et un peu artificielle. Poliospiza striolata (Rüpp.) Pyrrhula striolata Rüppell, Neue Wirbell., 1835, p. 99, 101, pl. 37 (Abyssinie). Q ad., Nairobi, 1er mars 1913. ad., N’joro o Nyoro, 14 janvier 1913. Iris et pattes bruns. Le Serin striolé est un habitant du nord-est de l'Afrique (Bogos, Abyssinie), au sud, il descend jusqu’au massif du Kilimandjaro. Van Someren rapporte à la forme P. sf. affinis (Richm.), les spécimens qu'il a collectés à Nairobi et Nakuru. Richemond admet que les spécimens du Kilimandjaro (ajfinis) sont de couleur plus foncée et de taille un peu plus petite que ceux de l’Abyssinie. Les spécimens rapportés par la mission ne m'ont pas paru rentrer dans cette forme. Dans l’'Ouganda, Hartert a décrit une forme nouvelle Poliospiza somereni peu diffé- rente (Bull. Brit. Ornith. Club, XXIX, 1912, p. 63), et dans la région du Rouwenzori vit P. st. graueri Hart. qui est une forme très voisine de celle du Kilimandjaro, sauf que les rémiges ont des bordures externes d'un jaune vert moins vif. Emberiza flaviventris Steph. Emberiza flaviventris Stephens, Gen. Zool. 2, 1815, p. 374 (Le Cap). 7, ® ad., Amala, 26 et 27 janvier 1913. Iris et palles bruns. Assez rare. Le Bruant à ventre fauve se rencontre dans l’est de l'Afrique, du Cap au nord de l’Abyssinie, par endroits au Congo, et jusqu'aux grandes OISEAUX 127 forêts de l’Afrique occidentale. Il est assez commun dans les régions des grands lacs, dans l’'Ouganda, mais paraît plus rare dans les régions visitées par l'expédition. Du Choa au Somaliland, ce Bruant est remplacé, dans ces contrées désertiques, par E. flav. poliopleura Salvad. qui est un peu plus petit et qui porte au bout des rectrices une bande terminale blanche plus courte. Zedlitz (Journ. f. Orn., 1911, p. 142) sépare la forme légèrement plus pâle qui habite l’Abyssinie, l'Ervthrée et les régions sèches du Soudan sous le nom d’Æ. {laviventris flavigastra. PEOCEIDES Coliostruthus laticauda (1cht.) Fringilla laticauda Lichtenstein, Verz. Donbl. 1823, p. 24 (Nubie). [Coliuspasser lat. auct.] 5 o' ad., Nairobi, mars 1913. Les femelles sont peu apparentes, aussi n'ont-elles pas été capturées par la mission. Elles ressemblent à celles de C. ardens (Bodd.). Cette Veuve à queue large ne se trouve que dans le nord-est et l’est de l’Afrique, depuis l'Abyssinie jusqu'au massif du Kilimandjaro, donc à la colonie allemande de l'Est africain. Drepanoplectes jacksoni Sharpe. D. jacksoni Sharpe, Ibis, 1891, p. 246, pl. V, (Kikuju). 2 c ad., Nairobi, 2 mars 1913. 2 @ ad., Nairobi, 2 mars 1913. Iris brun ; patles brunes, chez les © noires. La femelle n’a pas de rouge à la courbure de l'aile, elle rappelle le Proyer d'Europe (ÆE. calandra L.) par la coloration et les dessins. 128 A. MENEGAUX La Veuve de Jackson a une aire d'habitat limitée, car elle ne se trouve que dans les territoires situés à l’est du lac Victoria-Nyanza : Nairobi, Kikouyou, Massaï, Matchako, lac Baringo, donc dans l'Est africain anglais où elle est assez commune. Urobrachya phœæœnicea (Heugl.) Coliuspasser phœnicea Heuglin, Journ. f. Ornilh., 1862, p. 304 (Sobat et Nil Blanc). 4 o ad., Kisumu, mars 1913. Q ad., Kisumu, 24 mars 1913. Iris brun ; pattes noires. Chez la femelle, les petites couvertures sont légèrement bordées de rouge. Habite l’est de l'Afrique, depuis le Nil blanc et le fleuve de Gazelles (Bahr-el-Arab) au nord, jusqu’à l'Ouhéhé au sud. Elle vit donc dans l'Ouganga et l'Est africain. U. ph. traversit Salvad, se trouve dans le nord-est (Abyssinie, Choa); U. ph. hildebrandti Sharpe, dans l’est, depuis Vitou jusqu'au Kondeland ; et, enfin, U. ph. quanzae Hart. sur les bords du Cuanza (Angola). On distingue encore une forme, U. ph. media Sharpe, pour les oiseaux du Nkole, à l’est du lac Albert-Edouard. Pyromelana nigroventris (Cass.) Euplectes nigroventris Cassin, Proc. Ak. Scienc. Philad. 1848, p. 66 (Abyssinie). c' ad., Mombasa, avril. Vit surtout dans les plantations avec d’autres oiseaux du même groupe. Cette espèce se rencontre dans l’est de l’Afrique, depuis Vitou, au nord de l'embouchure du Tana, jusqu'au Mozambique, mais surtout dans la région côtière. OISEAUX 129 Pyromelana xanthomelas (Rüpp.) Euplectes xanthomelas Rüppell, Neue Wirb., 1835, p. 94 et 101 (Abyssinie). [P. xanthomelaena auct.] # ot ad., Nairobi; 1er, 2 et 3 mars 1913. gd demi-ad., Salt Marsh, 11 février 1913. © ad., Nairobi, 28 février 1913. Iris brun ; palles noires. Sur quelques spécimens, la partie inférieure des culottes est brun clair, et on trouve plus haut quelques plumes brunes mélangées aux noires. Le demi-adulte est en mue, car il porte encore en dessus et en des- sous du corps de nombreuses plumes rappelant celles de la femelle. Cette espèce se distingue de P. capensis (L.) et de ses sous-espèces par la couleur noire des culottes, par l'absence de bordure interne brune aux rémiges, et par une taille plus petite que celle de la forme typique de P. capensis. Sur la forme P. c. phœnicomerus (G. R. Gr.) qui vit au Cameroun, le brun des culottes est parfois mélangé de noir. P. xanthomelas, regardé aussi comme une sous-espèce de P. capensis, se trouve dans l’est de l'Afrique, depuis l'Abyssinie jusqu'au Zambèze (région des grands lacs, Ouganda, Nairobi, Thika) et dans le sud-ouest de l'Afrique. Spermestes nigriceps Cass. S. nigriceps Cassin, Proc. Philad., 1852, p. 185 (Zanzibar). [Lepidopygia nigra auct.] © ad., Nairobi, 28 février 1913. Iris brun ; pattes noires. Vivent en groupes. Le Spermète à tête noire se rencontre depuis la rivière Tana jusqu’au 130 A. MENEGAUX Natal. Signalé à Nairobi par van Someren, il ne paraît pas exister dans la région des grands lacs. Une forme un peu plus petite a été collectée par Erlanger sur le bas Djouba ($S. n. minor Erl.). Spermestes scutata Feugl. Coccothraustes scutatus Heuglin, Sitzb Ak. Wiss. Wien., 1856, p. 291 (nom. nudi.). Spermestes scutatus Heuglin, Journ. f. Orn. 1863, p. 18 (Description, Dembea et Abyssinie occidentale). Sp. cucullata Monteiro, Zbis, 1862, p. 335 (nom préoccupé). os ad., Nairobi, 2 février 1913. ad., Kedong, mars. Iris brun ; palles noires. Vivent en troupes. L'aire d'habitat de cette espèce s'étend de l’Abyssinie au Natal. Sharpe et Barboza du Bocage l'ont signalée dans l’Angola. Van Someren l’a collectée à Nairobi et dans l’'Ouganda, ainsi que l'espèce S. cucullata Sw. qui diffère de la précédente parce qu'elle porte une tache d'un vert foncé brillant, sur les côtés de la poitrine. L’aire d'habitat de ces deux formes se mélange aussi dans la région des grands lacs. Lagonosticta brunneiceps ruberrima Rchw. L. br. ruberrima Reichenow, Orn. Monatsb. 1903, p. 24 (Territoires à l’ouest, au nord et à l’est du Victoria-Nyanza). " ad., rivière Amala, 31 janvier 1913. Iris brun et palles brunes. Assez communs dans les plantations ou sur les bords des rivières ou cours d’eau, où ils vivent par groupes nombreux. OISEAUX 131 Ce petit Senegali à tête brune, voisin de L. senegalus (L.) de l’ouest africain, mais dont l’occiput, le dos et les ailes sont à peine ou ne sont pas lavés de rouge vineux, est un habitant de l’est, depuis la Nubie et du sud-est de l'Afrique. Les spécimens du Chiré décrits par Hartert sous le nom de ZL. br. rendalli, parce qu'ils sont un peu plus petits et ont un peu plus de rouge sur le dos et les ailes, doivent rentrer dans la forme typique. Le Somaliland renferme une forme spéciale (L. br. somaliensis Salvad.) lavée de rose sur le dos et les couvertures alaires. Dans la région des grands lacs (ouest, nord [Ouganda | et est du lac Victoria-Nyanza), ces oiseaux, sur l’occiput, la nuque, le dos et les sus-alaires, présentent une teinte rouge plus accentuée, d'où le nom de L. br. ruberrima qu'on leur a donné. Van Someren a récolté cette dernière forme dans lOuganda et à Nairobi. Mackworth ne la signale pas. Hypochaera ultramarina (Gn. Fringilla ultramarina Gmelin, Syst. Nat.-1788, p. 927 (Abyssinie). o ad., Nairobi, 2 mars 1913. Iris brun ; paltes rouges. L'Outre-mer, qui ne diffère du Combasou, 77. chalybeala (St. Müll.) du Sénégal, que parce que les reflets du plumage sont d’un bleu d’acier et non vert foncé, habite le nord-est (Nubie) de l'Afrique, mais descend jusqu’à l'Est africain anglais. Il est curieux de constater que les oiseaux de la Côte de l’Or et du Togoland appartiennent à la forme nord-orientale et non à celle du Sénégal qui s'arrête à Grand Bassam. 132 A. MENEGAUX Granatina ianthinogastra (Rchw.) Uraeginthus ianthinogaster Reichenow, Orn. Centralbl. 1879, p. 114; Journ. {. Orn. 1879, p. 353 (Massa, Riv. Tana, Afr. or.). ‘, © ad., N'joro o Nyoro, 13 janvier 1913. , & ad., Guaso Nviro, 18 janvier 1913. ad., Sotik, 22 janvier 1913. Q ad., rivière Amala, 29 janvier 1913. 2 © ad., Salt Marsh, 11 et 12 fevrier 1913. Iris brun ; palles noires. Très commun. Le Grenadin à poitrine violette vit dans le nord-est de l’Afrique, du Choa et du Somaliland à l'Ougogo (Af. or. all.). Mackworth l’a collecté sur le Tsavo. Les spécimens du Somaliland que Philipps a voulu séparer sous un nom spécial (U. hawkeri) doivent rentrer dans cette espèce, malgré leur tête et leur gorge d'un roux brünatre plus clair. Granaltina granalina de Linné habite le sud de l'Afrique. Mearns a décrit du Kavirondo, une femelle qui diffère de G. ianthi- nogastra en ce qu'elle a le trait sourcilier et les joues bleus et non lilas, cette différence étant constante : c'est le G. roosevelli Mearns (Smith. Misc. Coll. Washington, N° 9, 1913, p. 3, Sotik). Uraeginthus bengalus (1) U. bengalus Linné, Syst. Nat., 1758, p. 182 (Benguella). [Estrilda phænicotis auct.] ‘ ad., rivière Amala, 2 février 1913. Q ad., Nairobi, 2 mars 1913. Iris et palles : bruns. Ces oiseaux sont très communs, et vivent en groupes. Le Bengali typique habite l’ouest de l'Afrique, depuis le Sénégal OISEAUX 133 jusqu’au Loando, l’est et le nord-est, depuis l'Abyssinie jusqu’au lac Nyassa, donc dans la région des grands lacs. Dans le sud-ouest, l’espèce est représentée par la forme U. b. damarensis Rchw. et dans le sud-est du Nyassa, en Natal et dans l’Angola, par U. b. angolensis (L.) dont les mâles n’ont pas de tache rouge auriculaire. Zedlitz (Journ. f. Orn. 1911, p. 604-606) donne une liste de douze formes (dont U. b. ugandae). Mearns en a encore décrit une autre, basée sur une femelle, et qu'il a appelée U. b. brunneigularis (1). Cette femelle diffère de celle de U. b. ugandae en ce qu'elle a la gorge, les oreilles, les côtés de la tête et les lores bruns comme le manteau. C’est cette forme que van Someren a collectée à Kisumu et à Nairobi, tandis que Mackworth regarde simplement comme U. bengalus le spécimen du Thika. Phormoplectes insignis (Sharpe) Sycobrotus insignis (Q) Sharpe, Ibis, 1891, p. 117 et 253, pl. 6 (Mt Elgon). |Ploceus insignis auct.] &\&, ® ad., Nairobi, 1er, mars 1913. Iris et pattes bruns. Sous le nom d'’insignis, on a réuni deux espèces qui doivent être séparées. La forme du Cameroun, Ph. croconolus (Rchw.) se distingue du vrai insignis par les sous-caudales toujours d’un beau jaune d’or; la forme décrite par Sjôstedt sous le nom de Symplectes caslanicapillus (Orn. Monatsb. 1893, p. 43, Cameroun, Mann sspring) en est donc un synonyme. Sur le vrai insignis toute la calotte est châtaine, la femelle ne se différencie que par son bec plus long. P. preussi Rchw. doit se rattacher à P. auricomus Sjüst. car son © se sépare de celui d’insignis (1) Mearns, Smiths. Misc. Coll., Washington, N° 20, 1911, p. 6, Afr. or. angl. 134 A, MENEGAUX par son front d'un brun doré, qui s’éclaircit vers l'arrière. P. insignis vit depuis la région des grands lacs du centre de l'Afrique, jusqu'aux escarpements de Mau et au Mont Elgon. Cette, espèce doit être rare, car ni van Someren, ni Mackworth ne l'ont collectée. Othyphantes reichenowi (Fschr. Sycobrotus reichenowi Fischer, Journ. f. Orn. 1884, p. 180 (Grand Aroucha, lac Naivacha). |[Ploceus reichenowi auct.| 6 c', 2 Q@ ad., Nairobi, février et mars 1913. 3 Q ad., rivière Narossurra, 16 et 21 février 1913. Iris jaune pour les © et brun pour les © ; palles brunes. Vit en troupes assez nombreuses. Ce Tisserin se rencontre dans l’est de l'Afrique, depuis le Massif du Kilimandjaro jusqu'à l’ouest du pays des Somalis. Van Someren l’a collecté à Nairobi et à Nakuru, dans l’Afrique orientale anglaise. Hyphanturgus ocularius suahelicus (Neum.) Ploceus ocularius suahelicus Neumann, Journ. f. Orn., 1905, p. 339 (Usambara, Af. or. all.). ad., Kisumu, 24 mars. Iris brun ; palles grises. Cette forme, qui a le même bec que crocalus, mais dont la tête est d'un brun doré plus vif, se trouve du Mozambique à Mombasa et dans l'intérieur jusqu'à l'Ugogo. Mackworth la signale sur le Thika et van Someren à Kisumu et à Nairobi. Elle se trouve donc aussi dans le Kavirondo, tandis que la forme PI. oc. crocatus (Hartl.) se trouve dans OISEAUX 135 le centre de l'Afrique depuis le Nil Blanc par l'Ouganda (signalée par van Someren) et le lac Tanganvyika jusqu'au nord de l’Angola. FH. oc. ocularius À. Sm. ne se trouve que dans le sud, jusqu'au Zambèze; H. oc. brachyplerus Sw. dont le bec est plus épais et plus court, vit dans l’ouest du Sénégal, au Cameroun. Enfin Neumann a décrit encore une cinquième forme, F1. oc. abajensis, qui vit dans la région des lacs sud de l'Ethiopie. Sur le dos, elle est d’un vert olive plus pur, tandis que sur crocalus, le vert olive tire sur le jaune. F Hyphantornis nigriceps Layard. H. nigriceps Layard, South Afr. 1867, p. 180. 2 © ad., Nairobi, 2 février. Iris jaune clair : paltes brunes. Ce Tisserin à tête noire vit dans le sud de l'Afrique, son aire d'habitat ne s'étend à l’ouest que jusqu’à l’Angola, tandis qu'à l’est elle ne s'arrête qu'au lac Victoria-Nyanza et au fleuve Djouba qui forme la frontière: entre l'Est africain anglais et la Somalie italienne. Van Someren le dit assez commun dans l'Est africain anglais (Kabete, Kyambu et Nairobi) mais il ne l'a pas rencontré dans l’Ouganda. Les femelles sont très semblables à celles de 71. spekei (Heugl.) qui vit dans ces mêmes régions et dans la Somalie et le Choa. Hyphantornis spilonotus (Vis. Ploceus spilonotus Vigors, Proc. Zool. Soc., 1831, p. 92 (Baie Delagoa). < ad., Nairobi, 1er, mars 1913. g juv., N’joro o Nyoro, 14 janvier. Iris jaune ; pattes brunes. Rare. Cette espèce signalée dans le sud-est de l'Afrique, remonte donc plus au nord où son aire d'habitat se confond avec celui de PI. speket (Heugl.), 136 A. MÉNEGAUX dont il diffère par le noir de la gorge qui se termine par une courte pointe sur le jugulum, et par les plumes du dos qui sont noires avec pointe jaune, tandis que sur spekei elles sont marquées d’une tache médiane noire triangulaire et bordées de jaune verdâtre. Sitagra fischeri (Rchw.) Ploceus fischeri Reichenow, Journ. f. Orn. 1887, p. 69 (Kageji, sud du lac Victoria). 4 o ad., Kisumu, 24 mars 1913. œ ad., Kisumu, 25 mars. 4 2 ad., Kisumu, mars 1913. Iris brun : palles brunes. Cette espèce qui se rapproche de $S. dimidiala (Antinori Salvadori) du sud de la Nubie, est répandue depuis le Kir Supérieur, jusqu’au sud du lac Victoria-Nyanza. Signalée près du lac Albert-Edouard. Elle se distingue de S. capitalis (Lath.) par une bande jaune plus étroite sur la nuque et par un jugulum brun rouge plus foncé, et enfin de S. jacksoni Shell. parce que le dos est plus vert et que la tête seule (pas le cou) est noire. Van Someren signale $S. jacksont Shell. dans l'Ouganda. Sitagra aureoflava (A.Sm) Ploceus aureoflavus A. Smith, ZI. South Afr. 1839, pl. 30. J'ad., Nairobi, 2 mars 1913. Iris jaune ; pattes brunes. Cette espèce signalée à Zanzibar et sur la côte voisine, se trouve donc beaucoup plus dans l’intérieur, puisque l'expédition l’a collectée à Nairobi. Elle se distingue de S. bojeri (Cab.) par sa gorge d’un jaune d’or brillant et non orangée et par l’absence en arrière de celle-ci d’une bande brun rouge ou brun doré. Van Someren a signalé S. bojeri à Embu dans l'Est africain anglais. OISEAUX 137 Tous les Plocéidés ou Tisserins aiment beaucoup les environs des habitations. Ils y vivent en sociétés nombreuses, sur les palmiers de préférence et aussi sur les acacias, auxquels ils suspendent leurs curieux nids. Ils ne choisissent pas les arbres touffus. EUFAPBETIDES Cinnyricinclus I. leucogaster (Gm.) Turdus leucogaster Gmelin, Syst. Nat., II, 1788, p. 819 (Africa Whidah). [Pholidauges leucogaster auct.] ot ad., rivière Amala, 27 janvier 1913. Iris brun ; pattes noires. Assez répandu sur les bords de la rivière Amala. Jamais l'expédition n’a eu l’occasion de le voir ailleurs. Cet Etourneau à ventre blanc est un habitant de l’ouest, du nord- est de l’Afrique et de l'Yémen. Il a donc une aire d'habitat extrêmement étendue. La forme C. L. verreauxi (Boc.) qui s’en distingue par une tache blanche à la base de la vexille externe des rectrices externes, habite le sud et l’est jusqu’à l’'Ouganda et le Congo. Les jeunes de ces deux formes ne présentent entre eux aucun caractère différentiel. Van Someren signale les deux espèces dans l’'Ouganda. La première n’a pas été signalée ailleurs dans la région des grands lacs. Lamprotornis purpuropterus Rüpp. Lamprotornis purpuropterus Rüppell, Syst. Uebers., 1845, p. 64 et 75, pl. 25 (Choa). [Lamp. porphyropterus auct.] 2 a, 2 Q ad., rivière Amala, 31 janvier et 2 février 1913. Iris jaune ; palles noires. Vivent par bandes. Rencontrés uniquement sur les bords de l'Amala. Cette espèce, la plus petite du genre, vit dans l’est de l'Afrique, 138 A. MENEGAUX depuis la Somalie, le Choa et le Bahr-el-Ghazal, jusqu'au lac Nyassa. Archer l’a collectée sur le Rouwenzori, van Someren la dit commune dans l’Ouganda. D’après Mackworth, il en est de même dans le massif du Kilimandjaro. La forme ZL. p. aenocephalus Heugl. qui a une queue plus longue, à plumes plus larges, vit en Abyssinie et jusqu'au Kordofan. Lamprocolius splendidus (V) Turdus splendidus Vieillot, Enc. Méth. II, 1822, p. 653 (Malimbe, au nord de l'embouchure du Congo). Lamp. glaucovirens Elliot, Ann. Mag. Nat. Hist., XX, 1877, pl. 69 (Gabon) ; Reichenow, Vôg. Afr. II, p. 693. z ad., Kedong, mars. Le Merle bronzé splendide se rencontre depuis le Sénégal et la Gambie, à travers le Cameroun et le Congo, jusqu’à la région des grands lacs. Van Someren l’a signalé dans l'Ouganda. Il se trouve donc plus à l’ouest. La forme glaucovirens qu’on disait caractérisée par des reflets plus riches de son plumage, n’est pas une forme spéciale, comme C. Grant l’a déjà prouvé (Trans. Zool. Soc. Londres, 19, 1910, p. 264); c’est le mâle très âgé de L. splendidus. Lampocolius ch. chalybaeus (Hempr. Ehr.) Lamprotornis chalybaeus Hemprich et Ehrenberg ; Symbolae Phys., 1828, Fol. y, pl. 10 (Dongala). 2 © ad., Kijabe, 6 janvier 1913. og ad., Salt Marsh, Sotik, 23 janvier 1913. ad., Kedong, mars 1913. Iris orange ; palles noires. Espèce très répandue, rencontrée un peu partout, mais vit de pré- férence dans les petits bois, par bandes et semble avoir les mêmes mœurs que l’Etourneau, car elle suit les troupeaux de bétail. OISEAUX 139 Ce Merle métallique se rencontre dans le nord-ouest et le nord-est de l'Afrique et descend jusqu’au Massaïland. De Mombasa au Transvaal et au Mossamédès, on trouve la forme L. c. sycobius (Ptrs.), qui se dis- tingue par une taille un peu plus petite et des reflets pourprés plus riches, et pourtant ces deux formes présentent quant à la forme et à la couleur tellement de passages, qu'on ne peut pas toujours les dénommer avec certitude. Neumann, pour des individus de taille un peu plus forte, a créé le nom de L. ch. massaicus (Journ. f. Orn. 1900, p. 280) qui ne peut être maintenu, car dans la même troupe, on tue des individus avant la plus grande ou la plus petite taille. Lamprocolius chalibaeus chloropterus (S. Lamprotornis chloroplerus SWaïinson, Anim. in Menagerie, 1838, p. 399 (Afrique occidentale). @ juv., Salt Marsh, 21 janvier. Iris orange : patles noires. Sur ce jeune la vexille externe des rémiges primaires commence à prendre sa teinte ; les petites couvertures et les moyennes sont encore brun clair. Cette forme, de petite taille, qu'on trouve aussi dans l’ouest de l’Afri- que, vit dans l’est, depuis le Bogos jusqu'au Zambèze. Elle se distingue difficilement de L. ch. sycobius, d'autant plus que les trois formes de l’es- pèce vivent ensemble par endroits. Elle paraît assez rare. 140 A. MENÉGAUX Spreo superbus (Rüpp.) Lamprolornis superbus Rüppell, Syst. Uebers., 1845, p. 65, 75, pl. 26 (Choa). 3 ©‘, 2 © ad., Guaso Nyiro,. 18 janvier 1913: o ad., Salt Marsh, 21 janvier 1913. 2 © ad., Siswa, 11 janvier 1913. Iris blanc ; paltles noires. Vivent par bandes d’au moins quarante individus. Pas rares, mais localisés, surtout dans les prairies où paissent des troupeaux. Le Spréo superbe, spécial à l’est de l’Afrique, vit de l’Abyssinie jusqu'au lac Nvyassa. Van Someren l’a collecté à Gondocoro, dans l'Ouganda et dans l'Est africain anglais (Machakos, Chania), mais 5 Le) Reichenow ne le signale pas dans la région des grands lacs. Spreo hildebrandti (C1b) Nolauges hildebrandti Cabanis, Journ. f. Orn., 1878, p. 233, pl. 3 (Kikamba, Aîfr. or.). , © ad., Guaso Nyiro, 13 janvier 1913. " ad., Salt Marsh, 11 février 1913. Iris orange ; pattes noires. Encore plus rare que S. superbus (Rüpp.). Vit par petites troupes. Habite l'Est africain, jusqu'à l'Oukamba (Af. or. angl.) et l’Ousou- kamba au sud du Victoria-Nyanza, tandis que la forme voisine S. }. shelleyi Sharpe, dont les parties supérieures ont des reflets pourprés plus vifs, n’a été trouvée que dans la Somalie. OISEAUX 141 BUPHAGIDES Buphagus erythrorhynchus (Stanl.) Tanagra erylhrorhyncha Stanley, Salls Trav. Abyss. App., 1814, p. 59. o ad., Kisumu, 30 mars 1913. Iris jaune ; palles noires. L'expédition l’a souvent aperçu sur les antilopes et les vaches pais- sant dans la région. Le jeune a un bec brun. Le Pique-Bœuf à bec corail habite la Gambie et les steppes sud- orientales de l'Afrique ; mais n'a pas encore été signalé dans le sud et le sud-ouest. Son congénère le Pique-Bœuf africain (B. africanus L.) se rencontre à peu près dans les mêmes régions. Van Someren signale la première de ces deux espèces dans lOuganda et à Kisumu et la seconde dans l'Est africain anglais seulement, tandis que Mackworth signale le Pique-Bœuf à bec corail, à Nairobi et sur le Thika. Ces deux espèces existent aussi dans la région des grands lacs. ORIOLIDES Oriolus percevali O. Grant. O. percevali Ogilvie Grant, Bull. Bril. Orn. Club, vol. XIV, oct. 1903, p. 18. (Kikouyou, B. E. Africa). 3, ® ad., Nairobi, 5 janvier 1913. o' ad., Kijabe, 7 janvier. d juv., rivière Amala, 27 janvier. ot, © ad., Narossurra, 21 février. Iris rouge ; palles grises. Cette espèce, très voisine de ©. larvatus Lcht. et de O. L. rolleti Salvad. s’en distingue par ses rectrices médianes qui sont noires ; les autres sont de plus en plus jaune en allant vers l'extérieur. 142 A. MENEGAUX O. percevali s'éloigne de O. nigriformis par la présence de miroir alaire blanc formé par l'extrémité des tectrices primaires. Signalé par van Someren, dans le Kavirondoet l'Est africain anglais. DICRURIDES Buchanga divaricata (Lch!. Muscicapa divaricata Lichtenstein, Verz. Doubl., 1823, p. 52 (Sénégambie) Oberholser, Proc. U. S. Nat. Mus. Washington, XXVIII, p. 920, 1905 (Angola). [Dicrurus divaricatus auct.] 1ad., Garre Narok, 16 janvier. Q ad., Amala River, 2 février. Iris brun ; palles noires. On a reconnu dans le Buchanga afer décrit par Lichtenstein en 1793, sous le nom de Corvus afer, deux formes distinctes : B. adsimilis (Bechst.) du sud : Colonie du Cap, Transvaal, Ouest africain allemand, et B. ads. divaricala (Lcht.) qui ne s'en distingue que par une plus petite taille et par une coloration un peu plus foncée en dessous. Ce Drongo habite le Sénégal, l'Angola, jusqu'à la Rhodésie, le Soudan, la Nubie, la Somalie, l'Est africain allemand et anglais et descend jusqu'au Transvaal. Mac- kworth signale cette forme sur le Tsavo et aux Monts Ithanga ; tandis que van Someren l'indique dans l’'Ouganda, à Kisumu et Nairobi (Dicrurus afer.). OISEAUX 143 CORVIDES Heterocorax capensis minor Heugl. C. capensis minor Heuglin, Nord-Ost Afr., 1, 1871, p. 499. 2 S, Q ad., Siswa, 8 janvier. Iris : brun foncé ; palles : noires. Cette forme un peu plus petite que 1. c. capensis (Lcht.) du sud, habite le nord-est et l’est de l'Afrique, depuis l'Abyssinie jusqu'à l'Afrique orientale allemande, au sud. Van Someren la signale de Elmenteita (B. E. A.). Elle ne paraît pas exister dans la région des grands lacs. Kleinschmidt (Journ. f. Orn. 1946, p. 79) est d’avis, après examen des caractères de cette forme, qu'elle ne représente pas autre chose qu'une sous-espèce du Freux d'Europe (Corvus frugilegus L.). D'autre part, les dix spécimens du nord-est de l'Afrique, qu'il a pu étudier, avaient des dimensions supérieures à celles de 77. capensis (Lcht.), donc le nom de minor serait mal choisi. Corvus albus P. L.S. Müller. Corvus albus, P. L. S. Muller, Syst. Nat., Suppl. 1776, p. 85; voir Kleinschmidt, Journ. f. Orn. 1906, p. 90. [Corvus scapulatus auct.] Q ad., Kisumu, 20 mars. Iris et palles noirs. Le Corbeau à scapulaires blancs de Levaillant est commun dans toute l'Afrique au sud du Sahara, de même que dans le nord-est et à Madagascar. 19 141 A. MENEGAUX Corvultur albicollis (Lath.) Corvus albicollis Latham, /nd. Orn., 1790, p. 151 (Afrique). , ad., Amala, 9 février. Iris et patles noirs. Espèce peu répandue. Un seul couple a été rencontré au pied d’une colline et un exemplaire fut tué à proximité du camp, le matin, de très bonne heure. Vit parfois avec les autres corbeaux, mais s’en tient cependant assez à l'écart. Très reconnaissable de loin à son demi-collier sur la nuque. D'une méfiance extrême, il s'éloigne dès qu’on essaye de s’en approcher et se tiént toujours hors de portée de fusil. Ce spécimen a été surpris et tiré à grande distance. Le Corbivau de Levaillant habite le sudet l’est de l'Afrique, il remonte jusqu'au Mont Kénia et au lac Victoria-Nyanza. Mackworth le signale sur le Tsavo, et van Someren, dans l'Ouganda, a tué le C. crassirostris (Rüpp.) qui n’a qu'une tache blanche sur la nuque et n’habite que le nord-est. On considère souvent ce dernier comme une sous-espèce du premier. Paris, le 1er juillet 1919. SUR UNE PETITE COLLECTION D’OISEAUX FAITE PAR M. G. BABAULT CAP DE BONNE-ESPÉRANCE A. MENEGAUX , OISEAUX 147 SPHENISCIDES Spheniscus demersus (1. Diomedea demersus Linné, Syst. Nat., 1758, p. 132 (Cap de Bonne-Espérance). ad., Milnerton, Tablebay, près du Cap, 6 juin 1913. Iris noir ; palles gris noir. Trouvé mort sur la plage. Ce sphénisque du Cap ne se trouve que dans le sud et sud-ouest de l'Afrique. LARIDES Sterna sandvicensis Lath St. sandvicensis Latham, Gen. Synop. Suppl. 1, p. 296, 1787 (Sandwich in Kent). St. cantiaca Gmelin, Syst. Nal., II, 1788, p. 606 (littoral du pays de Kent). g, © ad., Milnerton (Cap), 6 juin. Iris noir ; palles gris noir. Le Sterne caugek ne se trouve le long des côtes occidentales de l'Afrique et jusqu'au Natal qu'en hiver et comme migrateur. En été, il vit dans les mers boréales. Il n’a pas été signalé dans l'Est africain. Larus cirrhocephalus \. Larus cirrhocephalus Vieillot, Nouv. Dict. d'Hist. nat. XXI, 1818, p. 502 (Brésil). ad., Milnerton (Colonie du Cap), juin. Le Capit. Cozens et Lowe ont collecté cette espèce sur le lac Nai- washa, à 2.200 m. d’altitude, en décembre. Cette espèce qui vit dans 148 A. MENEGAUX le sud de l'Amérique, se rencontre aussi à l’ouest de l'Afrique, à l’est on l’a trouvé depuis la région des grands lacs jusqu'à Madagascar, à peu près toute l’année. Ses lieux de nidification ne sont pas connus avec certitude. Larus dominicanus Lcht. Larus dominicanus, Lichtenstein, Verz. Doubl., 1823, p. 82 (Littoral du Brésil). © juv., Milnerton, Capetown (environs), 6 juin. Iris noirâtre ; [l'adulte a l'iris blanc] ; pattes gris noir. Ce jeune (1 an) est identique à celui de Z. fuscus (L.), mais un peu plus foncé. Bec noir, sauf la pointe du crochet. Très abondant sur toute la côte du Cap Bonne-Espérance. Le Goéland dominicain habite le sud de l'Amérique et de l'Afrique, la Nouvelle-Zélande et les îles subantarctiques (Kerguelen, etc.). Pas signalé dans la région des grands lacs. CHARADRIIDES Oxyechus tricollaris (V) Charadrius tricollaris Vieillot, Nouv. Dict. d'Hist. Nat. XXNII, 1818, p. 147 (Afrique ; Afrique méridionale Wagler). " ad., Milnerton, 6 juin. Iris noir ; palles grises. Le Capit. Cozens signale ce Pluvier sur la rivière Amala (1.700 m. d'altitude) et dans les plaines de Loïta. Il fait donc partie de la faune de l'Ouganda. On le trouve dans le sud, l’est et le nord-est de l'Afrique. OISEAUX 149 Aegialitis marginatus (V. Charadrius marginatus Vieillot, Nouv. Dict. H. Nat., X XVII, 1818, p. 138. 3 Q ad., Milnerton (Cap), 6 juin. Iris noir ; palles gris noir. Vit en petites troupes au bord de la mer et ne se retire à chaque fois, qu'au moment où la vague avance. C'est là qu'il trouve sa nourriture dans les laisses de la mer. Ce Pluvier à face encadrée ne vit que dans le sud de l’Afrique, il est représenté dans l'Afrique tropicale occidentale et orientale, ainsi qu'à Madagascar, par la forme Ac. m. lenellus Harte. de taille un peu plus petite ( — pallidus auct.). TURDIDES Petrophila rupestris (V. Turdus rupestris Vieillot, Nouv. Diet. XX, 1818, p. 281 (Cap de Bonne-Espérance). g ad., Hout-Bay, 1er juin. Iris noir ; pattes gris noir. Cette espèce, le Rocar (Levaillant), ne se trouve que dans le sud de l'Afrique, jusqu’au Natal. LANTIDES Fiscus collaris (1) Lanius collaris Linné, Syst. Nat. 1766, p. 135 (Cap de Bonne-Espérance). © ad., Hout-Bay, Colonie du Cap., 4 juin. Cette Pie-grièche à collier est le Fiscal de Levaillant. Elle se distingue de la forme de l’est E. humeralis par ses sus-caudales grises comme 150 A. MEÉNEGAUX le croupion, et se rencontre, depuis le sud de l'Afrique, à l’ouest, jusqu'au Mossamédès, et à l’est jusqu'au lac Nvyassa ; elle ne fait donc pas partie de la faune de l'Est africain. Pelicinius zeylonus (1 Turdus zeylonus Linné, Syst. Nat., 1766, p. 297 (Ceylan (?) ; Cap de Bonne- Espérance). Laniarius backbakiri (Shaw), Cat. Birds B. M. VIIL, p. 162. co ad., Capetown, 4 juin 1913. 2 2 & ad., Capetown, montagne de la Table, 7 juin 1913. Iris et palles noirs. Commun. Le Backbakiri (Levaillant) habite le sud de l'Afrique et remonte jusqu'au Benguella, d'une part, et à l'Etat d'Orange, d'autre part. Ne fait donc pas partie de la faune de l’est de l'Afrique. NECTARINIIDES Nectarinia violacea (1) Certhia violacea Linné, Syst. Nal. 1766, p. 188 (Cap de Bonne-Espérance). Anthobaphes violaceus (L.) Sharpe, Handlist. 11 S ad., Capetown, montagne de la Table, 7 juin. Iris noir ; palles noires. Très répandu surtout où il y a des rhodhodendrons. Vit dans l’ouest de la Colonie du Cap de Bonne-Espérance. Ne fait donc pas partie de l’avifaune orientale. OISEAUX 151 Cinnyris chalybea (1) Certhia chalybea Linné, Syst. Nat., 1766, p. 186 (Cap de Bonne-Espérance). g ad., Millers-Point (Cap de Bonne-Espérance), juin 1913. Iris noir ; pattes noires. Cette espèce habite la Colonie du Cap et à l’est jusqu’au Mashona- land ; elle est voisine de C. mediocris Shell, dont les parties inférieures sont d’un gris brun lavé de jaune olivâtre, qui habite la région située entre le Sotik, le Kavirondo et le Kilimandjaro. FRINGILLIDES Fringillaria capensis (L) Emberiza capensis Linné, Syst. Nat. 1766, p. 310 (Cap de Bonne-Espérance). 1 S ad., Houtbay (près Capetown), 1er juin. Iris : noir ; palles : noires. Cette espèce ne se trouve que dans le sud de l’Afrique, la Colonie du Cap et le Namaqualand. PEOCEIDES Diatropura progne (Bodd. Emberiza progne Boddaert, Tabl. PL. enlum., 1783, pl. 39. o' ad., sans renseignements. La Veuve à épaulettes rouges ne se rencontre que dans le sud de l'Afrique jusqu’au Transvaal et au Benguella. 152 A. MENEGAUX PROMEROPIDES Promerops cafer (1). Merops cafer Linné, Syst. Nal. 1758, p. 17 (Ethiopie). 4 Q ad., Hout-Bay (environs du Cap), 4 juin. Iris et paltes noirs. Vit en petite société ; ne se montre généralement qu'au coucher du soleil. Voltige de buisson en buisson en poussant des petits cris. Se perche toujours au sommet des arbustes. Cette espèce ne se trouve que dans la Colonie du Cap. MOTACILLIDES Motacilla longicauda (Rüpp. M. longicauda Rüppell, Neue Wirbell, 1835, p. 84, pl. 29 (Nord-Ost Africa). M. clara nom. emend. Sharpe, Handlist. co ad., Hout-Bay, près Capetown, 4 juin. Iris et palles noirs. Cette jolie espèce a été collectée à peu près dans toute l’Afrique. Elle paraît très rare dans les régions visitées par l'expédition de M. Babault dans l'Est africain, puisqu'elle ne l’y a pas collectée, pas plus que van Someren et Mackworth. “bi 9 (UP) 0 ) Ipaeqqnuy SNUIJOOUPIA aan I I neqeg Ann sp 982401 AnFp'qe) IJPUEUQPIIU SNUI[OOUBAJ AUIVEUOT 7 diuy 19P ‘1974197 f° ut ji: allait j Lei La _ -- y Ba al UU Voyage de Lafontaine, Paris Imp-L.I J. Terrier, del Schout 9. Campophaga theliei de Guy Babault CAVE | | en 0 rte ee ne me 2 nn DD A D del Irp.L.Lafortaine, Paris Hlimmnid Schwébischi. Oust. te nt ue. +. hi! té fhr gs à. eus Voyage de Guy Babault Ce J Terrier, dei + Imp.L.L afortatne, Parts Cinnyris mariquensis suahelicus. Rchw. 1-1 ARe) Voyage de Guy Babauilt FLAT J Terrier, del. 1_Hyphantornis nigriceps (Layard) à 2_Sitagra fischeri (Rchw) 4 Imp.L.Lafontaine, Paris 6e TABLE DES NOMS DE AEGYPIIDÉS ALCÉDINIDÉS ANATIDÉS ARDÉIDÉS Siviele diese ele cles ns seine nes p'oicencie die s craiorarsiie (aus 'ute)ete"c/ aie :e Dis nr nine sierets)ele e BUPHAGIDÉS BURHINIDÉS CAMPÉPHAGIDÉS CAPITONIDÉS "7212. CAPRIMULGIDÉS CHARADRIIDÉS CICONTIDÉS COLIIDÉS CORVIDÉS CUCULIDÉS CURSORIIDÉS DICRURIDÉS EULABÉTIDÉS FALCONIDÉS IPRANGILLIDÉSS, 22.042. GRUIDÉS HIRUNDINIDÉS IBIDÉS RÉRISORIDÉS 5 2 die he te JACANIDÉS LANTIDÉS LARIDÉS MÉROPIDÉS MOTACILLIDÉS MUSCICAPIDÉS late ls ele nualolele efiee s ele) se prune ateiviale vusln + a Anse mutatala a ses ALPHABÉTIQUE FAMILLES ET DE GENRES FAMILLES Pages 47 NIUSOPHAGIDESS Ce 63 NECTARINIIDÉS ....... 113, 41 UMA 2 UNE 34 OPDICNEMIDESL 2... ed 59 OROLIDÉS RS CS ne. 67 OMDÉS ET RE eve 141 PARIDES Se Sn mt 27 PARIRIDES EEE PT. Ras 100 PÉRISDÉRIDEST enter elle e 0 84 PHALACROCORACIDÉS ...... 76 PHASTANIDÉES NME ET: 148 PICIDES ES EAN UMR CUT, 33 PTOCÉIDÉES LANTERNE. 127, 78 PLOMIDÉS RE RE ARR RUE A 63 PRIONOPIDÉSH 20. 2.4.2 143 PROMÉROPIDÉS 2.00... 82 D'STRTAGCIDES AE nee 26 PYCNONOTIDÉSE ne 0e 142 RAT BIDES RCE MER NME cer 137 SCOPIDES NN ae LL to 50 SERPENTARIIDÉS, 2.22 0 : 151 SPHÉNISGIDÉS M. ei s 30 SERUPHIONTDES NE 93 SMAVINDE SEM EM EURE Ne LOIRE 32 APNMÉTINDÉS AS MIREE ET AR 72 HIRÉRONIDESS. a Me are 26 PROGONIDÉS TS eine de 149 RDIDESE Ne CE 103, 147 TURNICIDÉS 2 re rate 73 CPUBIDÉS OR RARES LUE 152 VULTURIDES PTS rare ne 95 ZOSTEROPIDES too 156 TABLE ALPHABÉTIQUE GENRES Pages ACCIDIIELN eee Er Er 90 Crateropus”.: ANR Medias Are Pe-t ct 24, 149 Crex 2252062 OPA AeSITROSDIZA CCE LU Cuculus) 2... RCE A'ESVDIUS eee eee CCC 49 CUESONUS A EEE ANASIOMUS A VER PEER 33 Defilippia::"5.. PRere AnmthothrepleS tee RER 122 Dendrocygna 22.752002 ANERUS 2,740 ce UE 124 Dendropicuso: 24 Ur Apalodenma eee AE 79 DEHrOpurAt 2: 76e Re AURA NET AN CP PER PROPRES D2 Diapirornis er rime AAC Ar RE ET ECC 34 Drépanopleciest2 "777% AReOlA EE PR Le DER 39 Drvoscopusse rte re ASIO RER NN TOR SP 60 Épreltat eee ASÉUPEREIAN ER EC PC 94 FAARUS 257743 CR CREER DAleAFIC AE RCE 30 Elminia #03 2202 BAISSE Ter RE DEEE 97 Émberiza The ee DA7AN CARS Ne EC CNE 96 Eupodolist 7... 0e BRAVO 7 CCE 95 Eurocephalus ©°"""TCe0Rre BÉDON EE CARNET 99 FAÎCO EN CE CRT EN RRERE Buchansa se Peer 142 FISCUS ER RSR ARMES 110 BUudYEES LA TE TR ER 123 Francolinus "1604/2000 DBéphagus er error 141 Frnmeillana®.- Creer Burhinuse sr ve 27 ALT EPCE MR Eee ur BALE RNA ER TETE LE »1 Gelochelidon ”""ORERRPPREE Gampephaga "7 1R 7207 100 Glaucidium!.."../. 100 008re Campethern "6" 87 Granatina see Campicoh "7 "RP ee 106 Graucalus: 2 Re CADEQUIEUS 2.070 77 Gymnoschizorhis =: 27 CENITOPRE 2 Mer 83 GYPS 25 um RERO CerCHNEIS EEE NE 97 Halcyon, RS ere Cervle 2. RME 63 Hahaëtus, LCR RP Chalcomitrar CEE 120 Heterocoraxe Re Ghaltopelia there 19 ÉHimantopus 252000 RRES Chenalopes at re 42 Éfrundo:};. ; 1:24 MERE Chlorophoneus ........... 111 ÉHoplopierus "2" eee CIRNYFIS ENT POP 119,0 4191 Hyphañtiornis "RARE Cinnvricinclus TER 137 Hyphanturgus. 702 (asticola PRE 106 Hpochaera.:2" 2eme Clamator LR eee 83 PS PE ET A CET CONOSTrULRUSME EEE 129 JR A Te ee COlUS 2... RER Eee 78 Éasonostictars ci. aen 2 Coraciis : NEA RREEERREE 63 Lamprocolus: rose ce Corythornis EEE 64 LAIMDEOIONNS RANCE Corvüutur MERE Sete 144 Éaniarins "GRR Re Cor vus SRE re: 143 LATUS SCA RC ENRER COSMEGF MR EEE TRE 76 Leptoptiiés SES RS COSSYDRA ARC ORNE 103 EirnOCOrAx. 27000 COOL Pages 102 19 Pages Lophonens ns... : D3 POpROREnSr ne 2 .. 67 NUS RER RER. ru... St MARIO S ER . L . . 124 Menthe SE 95 METAROPRONS 7.5... 39 LORS RER 50 Melitlophagust 2.2 ....... 73 PROS REA aise no à 75 DRÉSODIEURS see sous 91 LATINE SCAPMEONERRARENNES 95 OA nl is 2 eee ee 103 Motacilla :..... 123, 152 Myemecocichla ....…....... 105 Nectarinia 119: 159 ENST PP 28 UT NEA ES 42 LUTTER SR RP RP ER RE 116 DRM ART 5 um arebalaye ee 16 CCRÉNOdTOMUS: 57... 0 + 24 LOTO COMPRENNE EE 141 Givphantes. nil. 4. 134 LENOIR TORRES 148 PRISON . 24 . 5: 22 ee cn Cr dance 125 RENTE CNE SRE 150 Lérophua, 5... 149 BHAÏAErOCOrAX: . 4. . 7... 43 Ebobmonlectes 7. :2...... 133 ERMO DAS 2.2: ue ee ee 26 PMSÉRRDPIERULS 14 0 0 41 PHRASE SÉRARRS 32 LT US CARRIERE 44 ÉŒDGEDRAÎTS 25. :...... 62 ROOMS 2 +... 0... 85 OO DA. 1 2. 126 Pamatorhynchus, +... ..:. 115 PAODODS EE ur: 2. ce ue 108 TABLE ALPHABÉTIQUE EDITOR AU LR Psalidoprocne .: 475.1... EE PR M ATEN CCSN TR ES BÉOTOROUIS 1.2 crue EpromeAna ss: 1e. Rhinopomastus ........... RMINOPIIInS neue. AA NOONNE EE NN aie pe ACODUS EAP ouate SÉTPEDIARIUS LLC nee NO CHR RE SUCER Eee NS) DELL CORRE SDETIESEES 0 eee ste relaie DDASS 1.0.1... NE 2e: DO A Le dead SIÉDOAMIDUEN ST... ME DA Te eee 21, S LUN ÉSERRENAERRENEERE MALE RE enfance tue ee HécpSiphones.. 02. 12. - AU TÉTIN CNMERERNERERRE TR RMAIS Rte ed meute MFAChelONSN sen ere Trachyphonus:::2171:::.." nicholaeman. es 0e. Re ee rdc DAAQUS Re A She sue 11e RSR RER MAR nr crue ce HÉVOIDARISLERAN SE 22 te (OST TRES EME ETES Ritesinthus #2... 17.7. ÉrobrachVAr enr us Tee MOMENT nu ie AOSIETONS FAR erRiur sie Pages Ep. BLonpeL LA RouGERY, Édit. |" > 1 LAS 4 Dalwztsende " 221107777724 . VA qu dog a HE 2h0 CARTE Est du Méridion de Geeerrwieh DES VOYAGES: DE GUY BABAULT DANS L'AFRIQUE ÉQUATORIALE EN pou L7 À 3 . Le ” vo w Gde .’. yPenfi Fa d CA | 0 » Monmygmbiries PTE 7 rer 4 TEA d Atetiore de Curégerhie Bt Blond la Reugers Tree SLamare - Boris | Ne Sfomantagæe : LS — où | er 4 1 À Aèrx, ARTS LÉGENDE +++ ts Lorie d'Etat — pu pm de Subaltinsnon d'État = de Prooinoe de District a Ville de 1 importance | mm Ville de Sreimportance |... u .….. © o Autre localité Lac, Marais À gr Fleuve, Rivière ns Che altitude en mètres m Grle Finêt équatoriale mn La Grotte U — 1°" Voyage +: WE & Op Echelle 3.098500 Crande Route Menun ourassable Sentier Ohernin de fèr construit — mans en prpet Campoment Source permanente Sauve peus riche en exit Trou d'eau (: toy para au non buvable === 2Voynge AN 7 \ ns 2 JE D / LT RER ï ; À Main ne 1 10%, js Ne a" dé … AD, 4 77 à ; A7 Meet x » \ À \ \ \ Et D H(podls x! 4 ox … bborya "7: / x », 10 Jo V- 22 nm Ligne lélégraphiquecm téléph "| { trenrmton > à À CA \ \ \ g D : 5 LAS ’ \ | CE f À dt v ri et ES 1 LE NS L” ges ge saalir. Le de Sete +