Us. as 4 " x lé ‘ : Le à s PE £ Ve « | LA Lu ts pe L: 7 * # r, F CET F 3 « + L . és ? x LA PU El de Re ; ï ë if # SA PQ te NS NERO A Ë, sex LE Qe ET > £ û ART JL Z *: = 7 RE 8 LIBRARY 08" || ENE YORK BOTANICAL CARD) PÜURCHASED 1923 FROM VOYAGE DUB'ARBAMIE, *O Ü DÉ TTREÉ 4 ré ETC LUT ESS f DE L’'ANCIENNE NUMIDIE Pendant les années 178; & 1786, Sur la Religion ; les Coutumes & les Moœurs des Maures & des Arabes-Bédouins ; avec un EssA1 fur l'Hiflotre Naturelle de ce pays. PAR M L'ABBÉ POIRET. MBROSSSS : NEW Yo» à Trafcorfer poi le piaggie, ove i Numidi 1 Menar già vita paftorale errant. Gerufal, liberata. Canto XV. SION Er GPO UE LV, * A | SECONDE .PR% RÉPPE TS, 45 Chez J. B. F. N£e DE LA ROCHELLE, Libraire; 0 rue du Hurepoix, près du Pont S. Michel , n° 13. M.DCC'LXEAEX Avec Approbation, & Permiffion du Roi. RE‘ | Si ad “1 ngqie ana LA BIBLIOTHÈQUE OONSER BOTANIQUE D VENDU EN 1922 d'Edr ge » TA SONT ! ONQAES VOYAGE »7. Ds D AR.B À RE. SECOND E "PAR -PANE, RECHÉRCIES | SUR L'HISTOIRE NATURELLE DE, LA NUMIDT:E, SUITE DU RÉGNE ANIMAL. MOLLUSCA. MOLLUSQUES. Les MOLLUSQUES font des efpèces de vers nus, de différentes formes / femblables fort fouvent à ceux qui habitent les coquilles, defquels ils ne différent qu'en ce qu'ils font privés d'enveloppe | teftacée. Ils font gélatineux ou membraneux , fixes > Part IT. A En » VOYAGE ou errans; les uns ont des cornes, comme les limaces; d’autres ont des bras, comme les polypes ; plufieurs n'ont n1 bras ni cornes. Quelques-uns ont deux ouvertures qui forment la bouche &c lanus ; d’autres n’en ont qu'une feule. Ceft d'après ces différens attributs que Linné les a divifés en genres &t en efpèces. La plupart des Mollufques qui vivent dans la mer font phofphoriques pendant la nuit. LA PAT SA. EL À P L'IISAMESE: — FA4SCIATA. (nobis) Totus niger, membranis Ë centaculis margine coccineis. _ LAPLYSIE À BORDURE ÉCARLATE. Entiérement noïre, les membranes & les cornes de couleur écarlate à leur extrémité. Cet animal, quoique aflez femblable, par fa forme, au Laplyfia depilans de Linné , en differe cependant par des caraétères frappans. Un des plus remarquables , eft d’avoir fes larges membranes, fes cornes, ainfi que fa bouche, terminées par une belle couleur rouge écarlate. Il a la tête alongée en forme de mufeau, & armée de quatre cornes, comme celles du limaçon, qu'il alonge ou retire à volonté. Sa bouche eft formée par de groffes lèvres pliflées, qui s’élargiflent ou fe retréciffent. Son ventre. eft arrondi, un peu alongé, prefque ovale, EN :BARBARIE 3 convexe en deflus, comme mammeloné en deflous, & de la grofleur du poing. Tout fon corps eft entouré de larges membranes, dans lefquelles Panimal s’enveloppe lorfau'il eft en repos, & qu'il étend & développe quand il veut changer de place, L'anus eft placé fur le dos à l'extrémité. Cet animal a des mouvemens très-lents. Il me fut apporté par des Corailleurs qui Pavoient trouvé dans la mer fous des rochers. Je lai gardé pendant quatre jours en vie dans de leau de mer. Quand il développoit fes membranes, 1l auroit pu à peine tenir dans la coëffe de mon chapeau. Dès que je le touchois, il laifloit échapper de toutes les parties de fon corps une liqueur noire 6c rouge; mais cette liqueur n’a point de mauvaife odeur; je ne lui ai pas trouvé non plus la faculté dépilatoire. Cet animal, que Javois placé dans ma chambre à coucher, ne m’a jamais occafionné de naufées ni de maux de tête, comme il eft arrivé à plufeurs Naturaliftes, 8 qui ne pouvoient , par cette raifon, obferver que pendant quelques inftans le Laplyfia depilans. Yai manié le mien très-fouvent , je lai même difféqué après fa mort, fans en avoir été aucunement incom-= modé, Ces particularités m’ont déterminé à le re= garder comme une efpèce nouvelle,  iv owArGNE CTI NI ZA. ACT LINE: — EQUINA. ( Lin.) Semi ovalis laviufcula. ACTINIE TRONQUÉE. À demi-ovale, un peu life Cette A&inie cft très-commune le long des bords de la mer. Elle s'attache fortement aux rochers par fa bafe. Elle a la forme d’un cône tronqué. C'eft une mafle charnue, membraneufe, immobile, à moins qu'on ne la touche. Elle a un pouce d’élé- vation, & grofle à peu près comme un œuf de Pigeon. Le fommet offre une ouverture qui fouvent s'élargit , & d'où lanimal fait fortir un double rang de bras ou de trompes, avec lefquels il faifit les coquillages &z les petits poiffons qui lui fervent de nourriture. El en rejette les reftes par la même ouverture ; quelquefois fa peau fe déchire, & la coquille fort par cette nouvelle iffue. Cette bleflure ne nuit point à l'animal, qui guérit en très-peu de. temps. Lorfque tous fes bras font étendus, ils reflemblent à une fleur épanouie, d’où vient qu’on Va nommé Anémone de mer, Ortie de mer, parce que l’on a prétendu que lorfque lon préfentoit le doigt à fa bouche, l'animal , en fe contra@tant, occa= fionnoit des piquures aiguës. Jen ai fouvent fait lexpérience, & je n'ai jamais éprouvé la plus petite douleur. Paï rencontré des Aftinies de toutes couleurs, de grifes, de vertes, de roufles, & d’un EN BARBARIE. 4 très-beau rouge écarlate. Favois remarqué plufienrs de ces dernières attachées à la voûte d'une grotte fouterraine que la mer baignoit très-fouvent. Pour eflayer fi elles avoient, comme les polypes, la faculté de fe multiplier par les mutilations, fen coupai trois en longueur en quatre parties égales ; n'ayant pas pu arracher du rocher ces quatre portions je les laiffai proche les unes des autres. La mèr agitée pendant plus de quinze jours ne m’ayant point permis deretourner à ma grotte avant ce temps, je trouvai alors ces A&tinies à la même place où Je les avois liées , mais fi parfaitement guéries de leurs bleflures, qu’il étoit impoffible de reconnoitre que je les avois coupées en quatre. HOLOTHRURIA. PRIAPE. LE PRIAPE DE MER (1) eft encore un de ces êtres qui étonnent par la fingularité de leur exiftence. Son corps eft long, arrondi, couvert d'une foule de tubercules. Sa peau eft coriace, roufsâtre en deflus , parfemée de quelques boutons : elle eft, en deffous, d’une teinte blanche, & garnie d’un très-grand nombre de gros boutons blancs d'où Vanimal fait fortir plufeurs filets courts & minces qui paroiffent lui fervir de jambes. Il a une ouverture (1) Holothruria Priapus, Syft. Nat. Linn. tome If, page 1091, A3 6 | VoyxACGtE à chaque extrémité, dont lune lui fert à recevoir les alimens, & lautre à en rejetter le fuperflu. Sa bouche eft environnée de plufieurs petites cornes. Cet animal n’a aucun mouvement fenfble à Poeil : on le trouve ordinairement entre les rochers étendu fur le gravier. Il eft alors mol, un peu applati, long quelquefois d’un pied; fi on le touche, peu. à peu 1l fe raccourcit, fe gonfle &c fe roïdit, mais par des mouvemens fi lents, qu’il eft impoffible deles appercevoir. En ayant tenu un pendant environ un quart-d’heure dans la main, 1l fe gonfla &c fe rac- courcit à un tel point, que de huit pouces de long ä n’en avoit plus que trois. Sa forme alors étoit prefque ovale; dès qu'il fut en liberté, il reprit peu-à-peu fon premier état. Je le confervai pendant plufeurs jours en vie fur le même gravier &c au milieu des mêmes plantes marines fur lefquelles je Vavois trouvé. M'étant avifé de le prefler un peu fortement, il s’écoula de fon corps par l'anus une très-grande quantité d'eau, & ayant continué de le prefler, j'en fis fortir un boyau d'environ dix-huit pouces de long, dont lune des extrémités étoit remplie d'une liqueur jaunâtre & fluide, autre contenoit une foule de petits graviers , la plupart de la groffeur d'un grain de blé. Ils formoient trois paquets à des diftances différentes, qui avoient en- viron un pouce de long. Maloré cette opération , l'animal n’en mourut) point; mais il étoit diminné EN BARBARIE, ” de moitié en groffeur, & d’un tiers en longueur. Je le confervai encore en vie pendant plus de cinq jours. Quand je voulois m’aflurer de fon exiftence, je le prenois dans la main, & je ne tardoiïs pas à le fentir fe gonfler & fe roidir. Lonte je le tenois fufpendu, fans le prefler, l'animal, au lieu de fe gonfler , alongeoit confidérablement fes deux extré- mités , & finifloit par m'échapper. SEPIA SÈCHE. — OFFICINALIS. ( Lin.) Corpore ecaudato mar- ginato, tentaculis dusbus. SÈCHE COMMUNE. Corps fans queue, avec une bordure , deux cornes. — LoriGo.(Lin.) Corpore fubcylindrico fubulato, caudä ancipiti rhombed. SÈCHE CALMAR. Corps prefque cylindrique, en alène ; queue à deux angles , romboïde. L'on fait que lorfque ces deux animaux font attaqués , 1ls troublent l'eau, laiffent échapper une liqueur auf noire que l'encre, & fe dérobent par ce moyen aux pourfuites de leur ennemi. ASTERTI AS CAS T EMULE, — RUBENS. (Lin.) Srellara, radis lanceolaris gibbr, undique aculeata. À 4 8 VOYAGE ; ASTÉRIE ROUGE. En forme d'étoile; rayons lan= céolés, en bofle, chargés daiguillons. — ARANCIACA. (Läh.). Séllata, difco tentaculis hifpidis muricato, margine articulaito varié aculeato. ASTERIE ÉPINEUSE. En forme d'étoile ; difque garni de tentacules hérifiées; bords articulés avec des épines de diverfes formes. — EQUESTRIS. ( Lin.) Szllata ; difco reticulato punis pertufo , tuberculis quirque, margine fubar- ticulato fubtus fémplici fèrie tentaculato. ASTÉRIE TUBERCULEUSE. En forme d'étoile; dif- que téticulé, percé de plufieurs points; cinq tu- bercules ; a prefque articulé , une feule férie de tentacules en deflous. — LAFIGATA. ( Lin.) s tellata , radiis RE dricis obtusè ologoms muticis. ASTÉRIE LISSE. En forme d'étoile; rayons fémi- cylindriques, fans épines, prefque o&togones. — CapuT MEDUSE. (Lin.) Radiatas tn puis LOTS. ASTÈRIE TÊTE DE MÉDUSE. Radiée; rayons fourchus. EN BARBARIE. rs] PCI NU ST OURS HUN — ESCULENTUS. (Lin. ) hemifpherico-globofus ; ambulachris denis ; areis obfoletè verrucoffs. .… Ours coMESTIBLE. D'une forme hémifphérique, globuleufe ; à dix bandes, avec des verrues peu marquées. Cette efpèce varie infiniment par la couleur des pointes. Il y en a de vertes, de brunes, de rouffes, de noires, &c. — SAXATILIS. ( Lin.) Hemifpherico - depreffus ; ambulachris denis, paribus approximatis | areis lon- gitidinaliter verrucofis. OuRSIN DE ROCHE. D'une forme hémifphérique applatie, à dix bandes, rapprochées par paires, avec des verrués placées longitudinalement. Cet Ourfin eft très-commun dans le creux des rochers qui font recouverts des eaux de la mer. ai eu bien fouvent, en mangeant des Ourfins, occafñion de faire une remarque très - fingulière. Quoique l'animal foit arraché de fa coquille, & fouvent déjà digéré dans leftomac , les pointes de la coquille sagitent encore fur Pafette pendant plufieurs heures. 10 VOYAGE FERMES TESTACEA (1). VERS A COQUILLES. COQUILLAGES. BE, P..4:4S MARS P LAN GE B 4ranvs. (Lin.) Teffa conica fulcata fixa operculis acurinatis. LEPAS EN FORME DE GLAND. Coquille conique , fillonnée, , Opercules algues. L'on trouve cette coquille en abondance attachée fur les rochers des bords de la mer. — ANATIFERA. ( Lin.) Tefla compreffa quinque valyi levi, intefhino infidente. LE pas ANATIFÈRE, Coquille comprimée, à cinq valves lifles, à bafe tendineufe. (1) M. Bruyère a bien voulu me communiquer, fur quelques-unes de ces coquilles, le travail qu'il a fait pour l'Encyclopédie, & fes obfervations fur les efpèces nou- velles que j’ai rapportées. EN BARBARIE. ri Ce coquillage fe fixe fur des corps étrangers, auxquels il tient par un pédicule très-court. Pen ai rapporté qui s'étoient attachés fur un morceau de charbon. PIHAO EE AS; CP O, LA D'E, Les Pholades habitent les rochers calcaires fur le bord de la mer. Ils les percent & s’y creufent une demeure qu'ils agrandiflent à mefure qu'ils - croïffent. Ils font phofphoriques, & communiquent cette propriété aux corps qui les touchent. — DACTYLUS. Tefla oblonga hinc reticulato-ffriata. PHOLADE DACTILE. Coquille oblongue, reti- culée & ftriée d’un côté. — STRIATUS. (Lin.) Tefla ovata multifariam ftriata. PHOLADE STRIÉE. Coquille ovale, diverfement ftriée, MTY'ASIWEX A D E. — PicTORUM (Lin.) Tefla ovata , cardinis dente Primario crenulato , laterali longitudinali, alterius duplicato. MyADE DEs PEINTRES. Coquille ovale; premièré 12 VOYAGE dent de la charnière crénelée, latérale, alongée; Pautre divifée en deux. — MARGARITIFERA. ( Lin.) Teffa ovata anticè coartata , cardinis dente primario canico , natibus decorticatis. MYADE PERLIÈRE. Coquille ovale reflerrée à fa partie antérieure ; première dent de la charmière conique ; fommets dépouillés de leur écorce. Ces deux efpèces font très -abondantes dans les grands lacs voifins du Baftion de France; la feconde produit des perles. 7 TE LVL, LIN ASS EE LL ENEN — PLANATA. ( Lin.) Tefla ovata compref[a , tranf- verfim fubftriata lavi: marginibus authis, pube [ub- £orr2ertéO fi. TELLNE ApPLATIE. Coquille ovale, comprimée, life, prefque ftriée tranfverfalement ; les bords aigus , le corcelet prefque tomenteux. — LACTEA. ( Lin.) Tefla lentiformi gibbé alba pellucidé lavi. | TELLINE LACTÉE. Coquille en forme de lentille en bofle, blanche, tranfparente liffe, EN BARBARITE. 13 CARDIUM BUCARDE, — ACULEATUM. ( Lin.) Tefia fubcordate, fulcis convexis Linea exaratis , exteriis aculeato-ciliatis. BUCARDE ÉPINEUX. Coquille prefque en cœur; avec une ligne formée par des fillons convexes, & extérieurement armée d’aiguillons en forme de cils. e — EDULE. (lan.) Tefla antiquata, fulis 26 obfolerè recuryato-1rbricatis. BUCARDE USUEL. Coquille ruftiquée, vinet-fix fillons recourbés & imbriqués d’une manière peu fenfible. — GLAUCUM. (nobis ) Tefla cordata [ub anti- guata, anticè glauca, fulcis viginti poflicè retror[um imbricatis , natibus violacers. * BUCARDE GLAUQUE. Coquille en cœur, prefque ruftiquée, glaique en devant, vingt fillons imbriqués fur la partie poftérieure , fommets violets. Ce Bucarde na pas encore été décrit. Il ne parvient jamais à un grand volume. Les plus grands que jai vus avoient dix lignes de hauteur, onze lignes &c un tiers de largeur, & huit lignes de profondeur, Vu en avant, il a la forme d’un cœur un peu alongé, & légérement oblique, ce qui rend 14 VOYAGE la coquille inéquilatérale. On difüngue fur cette face un angle très-peu faillant qui part des fommets, & sefface en approchant des bords. Chaque valve porte à l'extérieur vingt ou vingt - une côtes longi- tudinales, convexes, qu1 fe terminent le long des bords. Celles de la face antérieure font liffes jufqu’au milieu du dos, tandis que celles de derrière font au contraire marquées fur leur convexité de ftries tranfverfes, faillantes, & couchées de haut en bas, c'eft-à-dire, des bords vers les fommets; les fillons qui les féparent font profonds & Liffles jufaw’au milieu du dos; ils font interrompus, de même que les côtes, par une ou deux rides tranfverfes qui font les traces des accroiflemens alternatifs de cette coquille. La région de la lunule eft lifle 8 plate dans cette efpèce. Celle du corcelet’eft lancéolée, relevée en angle droit, liffe, & dépourvue de côtes. On compte à l’intérieur autant de crenelures fur les bords que de côtes à l'extérieur, qui, par leur jonétion, ferment exatement la coquille, & quinze fillons qui, partant des interflices des crénelures , ceflent de paroïtre au milieu de la cavité. Les fommets font coniques, appuyés lun fur l'autre, & violets. Le ligament eft tendineux, couleur de corne & protubérant. Il eft fitué en avant des fommets, & long de deux lignes. La charnière a quatre dents dans chaque valve ; EN BARBARIE. _#s celles du milieu font accouplées de deux en deux; elles font très-petites & placées vis-à-vis les fommets. Les dents latérales font plates, triangulaires & écartées : celles en avant font un peu plus éloignées &c plus longues que les deux de la face poftérieure. La couleur de cette coquille eft glauque en tirant fur le verdätre fur toute la face antérieure. Elle eft blanche par-tout ailleurs, excepté aux fommets, qui font violets & quelquefois bleuâtres. Toute la face de devant eft brune dans l'intérieur; la charnière eft violette, & les bords poftérieurs font blancs. MACTRA MACTRE. — PIPERATA. (nobis) Tefla ovata comprelæ cranfversè ffriata , dentibus minutis, foveola magna obliquata. MACTRE CALCINELLE. Coauille ovale, compri- mée, avec des ftries tranfverfales, des petites dents, une fofflette grande, oblique. Piperata chama latinis. Bel. aquat. pag. 404. Charna piperata Bellonii. Mldrov. exang. pag: 421. Small, White, thin fpongle mufcle. Petiver. Gaxophyl. pl. 9, fig. 3. Tellina vilior. Complanata [ubrotunda , rfls ex albo violacea, fafciata & fragili. planc. conchyl. p. 32. 16 Vo VAÎCUE LA CALCINELLE. Adanfon, Conchyl. pag. 233 ; pl. 17, fig. 18. 2 Mya Hifpanica. Tefla . fuborbiculari ,. [cabra à tophacea , tranfverfim firiata , cardinis dente unice craffofolido. Martin, conchyl. tome WT, pl. 3, fig. a. Cette coquille a environ vingt - une lignes de largeur , dix-fept de hauteur, &c fept de profondeur. Elle eft mince & beaucoup plus applatie awaucune autre efpèce de fon genre, fa longueur furpañle plus de deux fois fa profondeur. Ses fommets font très- peu fenfibles ; la face externe des valves eft marquée . de ftries traverfes très-ferrées, qui font un peu plus élevées fur les côtés que dans le milieu. La face interne eft lifle, & fes bords font fimpies. LA charnière confifte en deux petites dents fur la valve droite, fituées obliquement vis-à-vis les fommets , & une foffette triangulaire affez profonde tournée en avant. La valve gauche n’a qu'une feule dent, & une foffette femblable à celle de la valve oppofée. Le ligament refflemble à celui des autres efpèces. Tant que l'animal eft vivant, fa coquille eft bleuâtre ou d’un blanc violet, qui devient blanc de neige après la mort de l'animal, & lorfqwelle eft reftée quelque temps à fec fur le rivage. à CHAMA EN BARBARIE. 1? CH A\Médrei € ‘AM E, — ANTIQU'ATA. (Lini) Tefla fubcordata, fulcis dongitudinalibus ftriifque tranfverfis. r, CAME RUSTIQUÉE. Coquille prefque en cœur ; fllons longitudinaux , ftries tranfverfes. — GRYPHOIDES. ( Lin.) Teffa orbiculata muricata; yalyulz alta planiore, altera nate produéliore [uk- fP p T ali. CAME GrYPñON. Coquille orbiculaire, garnie de pointes; lune des valves plane, l'autre ASnsée éi fpirale, avec un des fommets plus alongé. — BICORNIS. ra Y Tefla valyulis conicis ; atibus corniformibus obliquis tubulofis valyula lon- gioribus. CAME A DEUX CORNES. Valves de la coquille coniques, les fommets en forme de cornes obliques, en tube, -plus longs que la valve. ARCA ARCHE, — No&. (Lin. ) Tefla oblonga firiata apice mar: ginata, natbus incurvis remotiffémis | margine intes gerrimo hiante. ARCHE DE NoË, Coquille oblongue, ftriée; Part. IL, B 18 +1 V ON ALCIE : échancrée à fon fommet ; fommets recourbés, trèsé écartés, très-entiers à leur bord entre-ouvert. . — GLYCYMERIS. ( Lin.) Tefla fuborbiculata gibba Jfubfiriata, natibus incurvis, margine crenato.… ARCHE EN FORME D'HUITRE. Coquille prefque orbiculaire, en boffe, prefque ftriée ; fommets re courbés ; bord crénelé. Cette efpèce eft tres-abondante au Cap-Roft. OSTRE 4. HULT.RE — JAcoBGA. (Lin.) Tefla inequivalyi radis 14 engulatis longitudinaliter ffriatis. HuiTRE DE SAINT-JACQUES. Coquille à valves inégales , avec quatorze rayons anguleux , ftriés longitudinalement. — LiMA. ( Lin.) Tefla æquivalyi gibba, radiis 2% émbricatis fquamis , altero margine rotundato , auriculis obliterans. HUITRE EN FORME DE RAPE. Coquille à valves égales, en bofle, avec vingt-deux rayons d’écailles imbriquées , fun des bords arrondi ; oreilles obli- térées, ‘EN BARBARIE à NO MI 4.4 NO M.LE — VioLACEA. Tefla obovata violacea , fuperiori convexa, externe cicatrifuta. (Diét. Encyclop. page 71, n°. 4 )s ANOMIE VIOLETTE. Coquille ovale & violette ; valve fupérieure convexe, marquée à l'extérieur de rides irrégulières. MYTILUS MOULE. — Epuzis. (Lin.) Tefla leviuftula violacea ; valvulis antice partant, > pofice retufis, natibus acuminatis, MoutE COMMUNE. Coquille un peu liffe, violette, valves en carêne à la partie antérieure, obtufes à la partie inférieure ; fommet aigu. Pen ai trouvé une variété très-commune dans les mers de Barbarie, dont l'écaille eft Brune au Leu d’être violette, PINNA PINNE. — RuDis. (Lin. ) Tefla fulcata, fquamis forni, catis per feries dipeflis. Pinne Grossière. Coquille fillonnée; écailles en forme de vote, rangées par ordre, B 2 2d VoYÿaice _— Nogiris. (Lin.) Tefla ffriara, ri 7277) licutato-tubulofis fubimbricaris. PINNE MARINE. Coquille friée ; écailles en formé de gouttière, en tubes, prefque imbriquées. CYPRÆA PORCELAINE. — LURIDA, (Lin.) Tefla fubturbinata lurida [ubs fafciata , extremitatibus luteis nigro-bimaculatis. PORCELAINE LIVIDE. Coquille prefque en forme de poire, pâle, prefque à bandes, extrémités jaunes avec deux taches noires, — FLAVEOLA. (Lin.) Teffa derofo-marginaté flaveftente albo punélato : lateribus jpunéhis fufis obfoletis fubfparfis. ; | PORCELAINE JAUNATRE. Coquille rongée ;. à rebords, jaunâtre, avec des points blancs; les côtés prefque couverts de points roux peu fenfbles. — SPURCA. ( Lan.) Teffa fubmarginata lutefiente : luteo irrorata , lateribus fu oe punitatis. PORCELAINE SALE. Coquille prefque à rebords : jaunâtre, couverte de taches jaunes, avec des points roux fur les côtés. — Pediculus. (Lin.) Tefla marginata cranfverfr JHlcara, SNS ape Le LE 770 EN BARBARIE àr PORCELAINE POU. Coquille avec un rebord ; fillonnée tranfverfaälement. SGÉLARIBULLE — CARNEA. (nobis ) Tefla ovata incarnata gibba À fabro arcuato incraffato , intus dentato. BULLE INCARNATE. Coquille ovale”, couleur incarnate, en bofle; lèvre arquée, épaifle, dentée intérieurement. Cette petite Coquille n’a pas encore été décrite ; quoiqu'on la trouve abondamment dans prefque toutes les colleétions. Elle eft très- commune fur les côtes d'Afrique. Elle eft ovale, ventrue, & terminée aux deux bouts par un prolongement peu fenfible, comme dans le Bulla ovum de Linné, dont elle a, en petit, la forme & les dimenfions. Elle a, en tout, cinq lignes de longueur fur trois de largeur & deux & demie de profondeur. L'ouverture eft longitudinale & arquée , terminée au haut de la lèvre gauche par un petit tubercule tranfverfal ; la columelle eft liffe & bombée; la lèvre droite arquée , relevée en dehors en bourrelet life & arrondi, garnie à l'intérieur de crenelures très-fines 8 très-nombreufes , excepté aux deux bouts qui font liffes &x légérement creufés en canal. La fpire n'eft point apparente comme dans les B 3 122 VOYAGE Porcelaines, dont elle a la forme. Sa couleur eft fouvent d’un incarnat très-vif, ou d’une teinte fem- blable aux Cornalines. On en trouve quelquefois qui font blanchâtres, & d’autres qui ont une couleur tirant fur le gris ou fur le bleuâtre. F0 L\O T 4) NO L'UTME — MERCATORIA. (Lin.) Tefla emarginata ovare ffriata fpira obtufata, columella retufa dentata , labro gzhbo denticulato. VOLUTE MARCHANDE. Coquille échancrée, ovale, ftriée ; {pire obtufe; columelle émouflée, dentée ; lèvre en boffe, dentée. — RUSTICA. ( Lin.) Teffa emarginata ovata levinf- cula, fpira prominula, columella retufa denticulais , labro g1bbo denticulato. | VoLUTE GROSSiÈRE. Coquille échancrée, ovale ; un peu liffe; fpire proéminente, columelle émouflée, denticulée ; lèvre en bofle, denticulée. — MizrariA. (Lin) Tefla fubemarginata obovata alba, fpira obliterata flaveola, columella oblique ffriata. VOLUTE MILIAIRE. Coquille prefque échancrée, prefque ovale, blanche; .fpire oblitérée, jaunêtres columelle obliquement firiée. EN BARBARIE. 2 BU/CSCA NOM. .B VE CIN. — PuzLus. (Lin.) Teffa gibba oblique flriatas Tabio interiore explanato gibbo. Buccn BRUN. Coquille en boffe, obliquement ftriée ; lèvre intérieure applatie en bofle. — GIBBOSULUM. ( Lin.) Tefla gibba levi, labio énteriore explanato gibbo. Bucan Bossu. Coquille en bofle, life; lèvre intérieure applanie, en boffe, — HŒMASTOMA. ( Lin.) Tefla fubmuricata , labrô intus ffriato , columella planifeula , fauce fulva. BuccN HÉMASTOME. Coquille armée depointes; lèvre ftriée intérieurement, columelle un peu plane, gorge jaunâtre. — Lær1iGAatu M. (Lin.) Tefla ovata oblonga nitidæ fufco flriata Levi, apertura edentula unilabiata. Buconx por. Coquille ovale, oblongue, brillante, fauve, ftriée, life; ouverture fans dents, à une lèvre, B 4 Rés: VIN ALGER A 7 M GR EE GX. APNOU R'PRE: — BRANDARIS.. ( Lin.) Tefla fubovata fpinis Yes cinta , cauda medioëri [ubulata reila «RUE oblique circumdata. POURPRE A ÉPINES DROITES. Coquille prefque ovale, environnée d'épines droites ; queue de moyenne grandeur, en forme d’alène, droite, en= vironnée obliquement d'épines. — ÉRINACEUS. (Lin, ) Tefla. multifariam fub-= frondofo fpinofa, [pire anfratlibus retufo-coronatis » cauda abbreyviata. Pourpre HERISSON. Coquille couverte vers le faut d'épines de diverfes formes ; les finuofités de _ fa fpire moufles, couronnées; queue raccourcie. — SYRAcUSANUS. (Lin. ) Tefla oblonga , anfrac= tibus ffriatis plicatis, tuber rculofo=carinats ; aperturæ edentata , cauda brevi. POURPRE DE SYRACUSE. Coquille oblongue, finuofités ftriées, pliflées, tuberculeufes, en carêne , ouverture fans dents; queue courte. TR ONE SE" SLA O Te — LAB10.( Lin.) Tefla imperforata ovata [ubfiriara; colurmella unidentata. EN BARBARIE. 35 SABOT À GROSSES LÈVRES. Esquille non trouée, ovale, prefque ftrice ; columelle à une feule dent. — ConNuLus.(Lin.) Teffa imperforata conica levis anfrathbus linea elevata interflinilis. SABOT CONIQUE. Coquille non trouée, conique; life ; finuofités féparées par une ligne faïllante. — ZIZIPHINUS. ( Lin.) Tefla imperforata conica divida lœvi , anfrailibus marginatis. SABOT PLOMBÉ. Coquille non trouée , conique ; hvide, life; finuofités avec une bordure. — PUNCTATUS. ( Lin.) Teffz imperforata turrita ; anfrathibus ferie triplici punélorum prominentium. SABOT PONCTUÉ. Coauille non trouée, en forme de tour; finuofités avec un triple rang de points faillans. PIOR BD OULTURROT — SCALARIS, ( Lin.) Tefla cancellata conica , an frailibus diflantibus. TURBOT EN ÉCHELLE, Coquille conique en forme de grillage; finuofités écartées. — VARIEGATUS. ( Lin.) Tefla turrice ; anfrailibus planiufeulis , flriis féptem obfoletis, 26 ViO4ANCTE TURBOT PANACHE. Coquille en forme de tours finuofités un peu planes, avec fept ftries peu mar- quées. — UNGULINUS. ( Lin.) Tefla turrita ; anfraibus fus decemn exoletis. TURBOT EN ONGLET. Coquille en forme de tour 3 finuofités avec des fries très-moufles. — ELEGANS. Téjla ovata cinerea, fpiraliter cons vexe firiata, apertura adnata. Muller , Teftac. pag. 177, n° 363. TURBOT ÉLÉGANT. Cette efpèce, qui eft 'ÉZ- gante Strice dans les Nérites de M. Geoffroy, doit A 4 9 0 . être rangée, comme nous l'avons fait, parmi les Turbots de Linné. HELIX LIMACÇON. — ALGIRA. ( Lin.) Tefia fubangulata umbicularà convexa , anfrailibus fenis, urmbilicato pervio. LIMAÇON D’ALGER. Coquille prefque anguleufe, ombiliquée, convexe; fix finuofités, ombilic ouvert. ‘Ce limaçon eft terreftre. Je n'ai trouvé que fa coquille. Il vient auffi en Provence , aux envitons de Marfeille, rer EN BARBARIE. 27 — PLANOR3IS. ( Lin.) Tefla fubcarinata umbi- licata plana: fupra concava , apertura oblique ovata utrinque acuta. LIMAÇON PLANORBE. Coquille prefque en forme de carêne, ombiliquée , plane, concave en deflus; ouverture obliquement ovale, aigue des deux côtés. On le trouve dans les mares & les étangs. — COMPLANATA. (lLain.) Teffa deorfum umbilicata convexa: [ubtus plana, apertura fèmi-cordata. LIMAÇON APPLATI. Coquille ombiliquée en deffus, convexe , plane en deflus; ouverture à demi en cœur. — ZONARIA. ( Lin.) Tefla umbilicata convexe depreffiufcula , apertura oblonginfcula marginata. LIMAÇON RUBAN. Coquille ombiliquée, con- vexe, un peu applatie; ouverture un peu oblongue; avec une bordure. Il vit fur terre, & s'attache aux plantes. — JANTHINA. Tefla fubimperforata [ubrotunda obtufa diaphana fragiliffima , apertura poflice dilatata , labio emarginato. .LImAÇON pourPRE. Coquille prefque trouée, prefque ronde, obtufe , diaphane, très- fragile; ouverture élargie vers le bas, lèvre fans bordure, 28 VoyaA&Er La coauille de ce Limaçon eft d'un beau bleait violet. Il découle de l'animal vivant une couleur violette qui fervoit à former la belle couleur pourpre des Anciens. — DECOLLATA. ( Lin. ) LIMAÇON TRONQUÉ. I eft très-difficile de trouver cette coquille avec ‘ fa dernière fpire entière. Le fommet eft prefque toujours tronque. Je lai cependant trouvé entier dans de jeunes individus. Ce Limaçon ef terreftre. On le rencontre aux environs de la Calle & de Bonne, dans les terres sèches & argilleufes. Sa coquille eft très-alongée. La dernière fpire, quand elle exifte, eft obtufe, arrondie. — TROCHILUS. ( nobis) Teffa conica, umbilicata ; enfrathibus carinatis , acutis, apertura fubquadragona. LiMAÇON TROCHILE. Coquille conique, ombili- quée; finuofités en forme de carène, aiguës ; ous verture prefque à quatre côtes. Trochilus Monfpeffulanus exiguus fafciatus pyra= emidalis. Lifter. conchyl. tome LXI, £ «8. Trochus lzvis, Klein, meth. oftrac. 65, n° 2; page 24, lett. o. This clegant shel is petty frequent about Mont: pellier. Petiver, gazophyi. tome XXII, £ 10. Coquille verrefre, Fayanne conchyl. tome 64, litt. a, EN BARBARIE. 29 Cette petite coquille eft terreftre. Elle a ordinai- rement deux lignes & demie de hauteur, & quatre lignes & demie de diamètre à fa bafe. Sa fpire eft alors compofée de fept tours complets, marqués au bas d’une carêne aigue , qui règne tout le long des futures jufqu’au fommet. Celui-ci confifte en un petit point brun, qui eft toujours plus luifant que le refte de la coquille. Sa bafe eft plate, ou très- peu bombée. Elle eft pourvue au milieu d’un très- petit ombilic, qui ne laiffe appercevoir. dans fa cavité qu'un feul tour de la volute. L'ouverture eft tranfverfale, &c prefaue carrée. Elle a près de deux fois autant de largeur que de hauteur. Ses bords font aigus. La couleur de cette coquille eft blanche ou grisâtre; mais on en trouve quelques-unes qui ont une bande brune fur la partie fupérieure des tours près de la carêne, laquelle va fe terminer au fommet. — TROCHOIDES. ( nobis) Tefla fubconica umbi= Jicata , anfraülibus convexis fubcarinatis ; apertura tranfverfe lunata. Trochus terreflris. Pennant , Britan. zool. tome IV, pag- 127. t. 80, f. 108. LIMAÇON TROCHOIDE. Coquille prefque conique; ombiliquée ; finuofités convexes, prefque en carêne; ouverture tranfverfe , en forme de croiffant, 30 LV o v'A'G'E Cette efpèce eft plus petite que la précédente ; puifawelle na le plus fouvent qu'une ligne & deux tiers de hauteur fur deux lignes & deux tiers de diamètre à la bafe. Elle reflemble beaucoup au Trochilus par fa forme, fa couleut & les variétés qu'elle préfente ; maïs elle en eft cependant très- diftinéte par chacune de fes parties prifes féparés ment. La fpire n’eft compofée que dé cinq tours, dont la face extérieure a plus de éonvexité que dans l'autre, &c le bas eft marqué d'un angle moins faillant, tout le long duquel lon apperçoit une ligne enfoncée qui continue juiqu'au fommet. La pointe de la clavicule eft noirâtre &c luifante, la bafe eft convexe, arquée, & marquée au centre d'un ombilic perforé. L'ouverture a la forme d’un demi-cercle dont la convexité eft tournée en deflous ; fes bords font fimples, comme dans l'efpèce pré cédente. Sa couleur eft blanche ou grisâtre, &c mar- quée quelquefois d’une bande’ noirâtre Ée tourne tout le long des tours de la fpire vers leur région moyenne : fouvent elle manque, mais il n’eft pas rare d’appercevoir fur la face inférieure de la coquille, qui eft roufle, des traces très - peu marquées de lignes moins colorées ou de petits points. Ces deux efpèces, ainf que la fivante, font très-communes le long des côtes de la mer dans les environs du Babion de France & de la Calle. Elles fe réuniffent EN BARBARIE. 31 fouvent en fi grand nombre avec plufeurs autres efpèces fur les chardons, les carlines & quelques autres plantes épineufes, qu’elles les recouvrent en- tiérement; & ces plantes , cachées fous ces nom- breufes coquilles, refflemblent alors, mais d'une manière informe, à ces d'fférentes figures que l’on forme avec des coquillages. La figure de Pennant reffemble beaucoup à cette efpèce; mais il n’eft pas facile d'aflurer qu’elle lui appättiénne, cet auteur n’en ayant ss donné de defcription. —PISANA. (nobis) Tefla perforata globofs _ précédente eft tranfparente. EN BARBARIE 37 RE DO PENT ETS. . 1 à fallu des fiècles pour découvrir que ces produétions marines, qui ne s'offrent à nos regards que comme des êtres du règne minéral, étoient de véritables animaux. Nous fommes reftés dans cette erreur jufqu’au fiècle préfent , & nous ne laban- donnâmes que pour en embrafler une autre , mais fondée fur ‘de fi belles obfervations, qu’elle nous parut revêtue de tous les caraëtères de la vérité. M: le Comte de Marfigh, infatigable dans fes re- cherches, avoit découvert que de chaque étoile, ou de chaque pore qui cara@érife les Litophytes, il en fortoit de temps en temps une efpèce de fleur compofée ordinairement de huit, dix pétales, &c quelquefois plus. Il n’en fallut pas davantage pour ranger-parmi les plantes ces fubftances que l’on avoit prifes pour des pierres ; & il faut avouer que rien n’étoit plus féduifant. Cette erreur, qui n’étoit point enfantée par un efprit de fyftème ni par une ima- gnation brillante, mais appuyée fur des obfer- vations fines & délicates , étoit un très-grand pas vers la vérité, L’honneur de la découvrir fut C3 38 = LÉ owmaalr 4 réfervé à M. Peyflonnel. Il reconnut que ces pré- tendues fleurs des Litophytes n’étoïent rien autre que de véritables Polypes, doués, la plupart, des mêmes facultés, 8 offrant les mêmes phénomènes que les Poiypes d’eau douce obfervées peu après par M.Trembley. Ces nouvelles idées furent d’abord affez mal reçues, & fortement combattues princi- palement par M::de Reaumur. Les obfervations de M. de Marfgli étoient fi récentes, elles avoient fait tant dimptefion, que l'on croyoit la vérité démontrée; mais M. Trembley, par fes recherches fur les Polypes d’eau, douce , par lanalogie qu'il leur:trouva avec ceux. de M. Peyflonnel, ramena enfin les efprits au fentiment de ce dernier Natu- ralifle; & l’on vit, en peu d'années, la Botanique, enrichie d’abord aux dépens du Règne minéral, obligée de céder fes nouvelles acquifitions au Règne animal. Les expériences multipliées que lon a-faites depuis fur les Litophytes, ont de plus en plus con- frmé le fentiment de M. Peyflonnel. Les L'rophytes font des fubflances calcaires ; formées par.des-Polypes qui logent dans leur inté- rieur. Ces Polypes font de différentes formes, & £e bâtiffent des cellules relatives à leur organifation , ou à leur manière de vivre: d’où viennent les différentes efpèces de Litophytes que l’on a divifées en genres, felon la forme de leurs pores. Il ya EN BARBARIE. 39 les Tubipores , compofces de tubes creux, cylin- driques, s’élevant fur la même dire@tion à la même hauteur ; les Madrépores rameux ou fans branches, dont les tubes ou les ouvertures font compofées d’un certain rombre de lames difpofées en étoiles; les Millepores , quelquefois branchus, fouvent lamel- leux , dont les ouvertures font arrondies, ou en forme de poire; enfin les Célépores, d’une fubftance prefque membraneufe, compofée d’un grand nombre de très-petites ouvertures, L’on à donné à toutes ces fubftances le nom de Lirophytes, c'eft-à-dire, d’animaux-pierres, puifqu’en effet elles font un mélange de fubftance crétacée êt de matière animale, & que d’ailleurs la plupart reflemblent à des pierres de différentes figures. MADREPORA MADREPORE. — RAMEA. ( Lin.) Caulefcens pinnata undulate friata, flellis terminalibus, MADRÉPORE RAMEUX. Branches ailées, ondulées, ftriées ; étoiles terminales. Ce Madrépore eft magnifique, fur-tout lorfqw'il fort de la mer. Il eft très-rameux. La plupart des branches font oppofées. Le tronc principal eft très- gros, fur-tout à fa bafe; 1l fe divife enfuite en de fortes branches droites, fur lefqu:lles il en poule C4 49 VOYAGE d’autres plus petites, courtes, prefque horizontales! Elles font toutes ffriées en ondulations. Les cloïfons font placées à l'extrémité des branches, d’où fouvent Von voit fortir les bras des Polypes, ce qui a pro- bablement déterminé le D. Shaw à appeller ce Madrépore Porus magnus cum radicibus. Quand on le tire de la mer il eft d’une belle couleur rouge, mais peu-à-peu cette couleur difparoit. Il a ordi nairement un pied d’élévation, quelquefois deux. — VIRGINEA. ( Lin.) Caulefcens Jubdichotoma récle Jolida, Jlellis alternis eminentibus. MADRÉPORE VIERGE. Branches prefque four- chues, droites, folides; étoiles alternes, faillantes. Cette efpèce eft d’un blanc de lait ; les branches font grofles, un peu applaties, fans ordre ; les cellules fe trouvent à l'extrémité des petites bran- ches. é — PUNCTATA. (Lin.) Compofita ee faits confertis conflatis è punihis denis. MADRÉPORE FONCTUÉ. Compofé d’un grand nombre de points en étoiles ; chaque étoile formée par dix points. — CAILYCULARIS.( Lin.) Agoregata , cylindris soadunatis , flellis excavatis, centro prominule. EN BARBARIE. 41 MADRÉPORE CALICULÉ. Aoprégé, cylindresréunisz étoiles creufes , avec un point faillant dans le centre. Ce Madrépore eft fimple, non rameux. Il ne s'élève fouvent pas à un pouce de haut. Il a prefque la figure d’un cône renverfé, fa bafe étant beau- coup plus étroite que fon fommet. Dans le centre de fes rayons lon apperçoit un point très-faillant fous la forme d'un gros tubercule. Azlini obferve, avec raïfon, que cette efpèce ef rouge tandis qu’elle eft vivante, & qu'elle perd infenfiblement fa cou- leur en fe defféchant. Ce Madrépore croit prefque toujours fur la même bafe que les Coraux & les Litophytes ; il y eft en male , & forme des grouppes très-Jolis. MILLEPORA. MILLEPORE. = TRUNCATA. ( Lin.) Caulefcens dichotoma erecla , ramis truncatis. MULLEPORE TRONQUÉ. Tiges fourchues, mao branches tronquées. © Myriozoum. Donati, hift. nat. de la mer Adria- tique, page 52, pl. 8. Ce Millepore eft très-rameux. Les branches font prefque toutes fourchues à leur fommet. Les cellules font placées en grand nombre autour des branches, 42 VOYAGE Rien de plus curieux que le Polype qui les habite: Voici la defcription que Dorat nous en a donnée. «Je ne faurois mieux comparer la figure de # chaque cellule qu'a ces urnes fépulcrales qui font »# les plus communes en Italie. Chaque cellule con- # tient un Polype. Cet animal eft plus long que y» large. Sa queue eft mince, fon ventre eft plus # gros; fon col eft mince 8 porte un petit cou- # vercle rond, concave, convexe, & de fubftance # ofeufe. La partie inférieure de ce couvercle eft # attachée, pour ainfi dire, à une charnière au bas s de louverture de la cellule. » Quand lé Polype veut fe déployer, il pouffe # & ouvre ce couvercle par le moyen d’une large # trompe qu'il fait fortir de fon col. Cette trompe # a la figure d’un verre à boire, & probablement # Fanimal s’en fert pour prendre fa nourriture. A » fa partie inférieure elle à deux petits mufcles # attachés au couvercle. Lorfque l'animal veut fe # cacher , la trompe rentre en elle-même, le Polype # s’accourcit : en s’accourciflant il tire le petit cou- #vercle, & il ferme parfaitement la cellule. De » cette maniète il fe fait une retraite très- sûre. » Cependant tous les Polypes de cette efpèce ne # joiflent pas de cette sùreté. C'eft un privilège # des adultes, c'eff-à-dire, de ceux qui demeurent # dans le contour des branches. Ceux qui ne font EN BARBARIE. 43 » pas encore adultes , & qui vivent dans le fommet » des branches, n’ont point de couvercle. Ils habitent, » pour la plupart, des cellules imparfaites, & faites » d’une matière prefque cartilagineufe & membra- » neufe. L'imperfeétion de ces cellules, & le peu » de confiftance de la matière dont elles font faites, » m'ont fait voir avec évidence que ces cellules »étoient louvrage des Polypes, comme la co- » quille des Teftacées eft l'ouvrage des animaux qui » y logent». Ce Polype, & fes différentes parties, ont été très-bien figurés dans Donati. Il y en a encore une très -bonne gravure dans un ouvrage d'Ellis, intitulé : The natural hiflory of Zoophytes , pl23 — FascrAL1s. (Lin.) Membranacea ramofa fexuofa utrinque porofa. MILLEPORE EN RUBAN. Subftance membraneufe, rameufe, flexible, poreufe de deux côtés. Efchaya, Ec. Ellis, corall. pag. 86, pl. 30. — CELLULOSA. (Lin.) Mermbranacea reticulata umbilicara turbinato undulata, hinc porofa pubeftens. MILLEPORE MANCHETTE. Subftance membra- neufe, réticulée, ombiliquée, ondulée en forme de fabot , pubefcente & poreufe d’un côté. Cette efpèce, que l'on voit dans les cabinets, d’une couleur grife, eft d’un beau rouge vif lorfqwelle 44 | VOYAGE fort de la mer. Peu-à-peu elle pâlit, & quelquefois jeunit. On la nomme vulgairement Mancherte de Virus, à caufe de fa forme. Elle eft percée d'une foule de trous ovales difpofés en quinconce. _— RETICUEUM. (Lin. ). Fils ramofiffimis af rofantibus. cancellanis, : : MSLLEPORE EN RÉSEAU. Filets très-ramenx, en in. réunis par anaftomofe. _ Ce Millepore eft très-commun fur les coquillages & les différens corps marins, fur lefquels il eft appliqué &c étendu comme un filet. FR — CORIACE A. . ) Submembranacea a orbi= cularts [ubhorizontalis rarius poro[a. MIrLEPORE CORIACE. Prefque membraneux, à demi-orbiculaire , prefque horizontale, très - peu poreux. : — PorymorPHA4, (Lin.) Cruflacea polymorpha folida , poris nullis. MIELEPORE POLYMORPHITE. Subftance cruftacée, folide, de plufeurs formes , fans aucun pore. Cette efpèce reflemble à une incruftation calcaire. Elle revêt les rochers fur les bords de la mer. Sa forme eft autant variée que fa couleur, mélangée _ de blanc, de verd, de rouge, &c R EN BARBARIE. 45 BOB ET, BES. La claffe des Z oophytes eft très-étendue. La plupart des efpèces qu’elle renferme ont êté d’abord rangées parmi les pierres, ainfi que les Litophytes, tels que les Coraux (1/5), les Gorgones, &c. d’autres Pont été parmi les plantes, tels que les Corallines, les Sertutaires, les Eponges, & quelques Alcyons, Ces fubftances reflemblent en effet à de véritables plantes marines, fur-tout les Corallines & les Ser- tulaires. Ces deux dernières ont été examinées avec la plus fcrupuleufe attention par MM. Guettard , Bernard de Juffieu, Donati, &cc. & particuliérement par Ellis. Ils ont reconnu, qu’outre l'écorce calcaire qui recouvre les Corallines, elles étoient vraiment habitées par plufieurs fortes de Polypes, les uns placés dans des efpèces de tubes, d’autres dans ces véficules que lon avoit cru être le fruit de ces prétendues plantes. Nous n’avons encore rien eu de bien fatisfaifant fur les Eponges &c les Alcyons; cependant Donati en a obfervé quelques efpèces dans lefquelles il a découvert des animaux vivans. Toutes ces produétions , fi femblables à des plantes, 46 ANT © G'ASGIE &e qui ont été regardées telles par tous les anciens Naturaliftes, ont été appellées Zoophyres, qui or animaux- es IS LS COR A LT Is1S Nogizis. (Lin.) CORAIL ROUGE. Le Corail fort de la mer fous trois états différens. Chaque état juftifie en quelque forte le rang-qi'on lui a donné fucceflivement dans les trois règnes de la Nature. C'eft fous ces différens rapports que jé vais le fuivre, commençant par celui que lon a examiné le dernier, & qui le range pour toujours dans la claffe des Polypes. Lorfquune branche de Corail eft tirée vivanre du fond de la mer , elle fe préfente avec une écorce chargée de petits tubercules arrondis, & couverte d'une humeur gluante & vifqueufe qui paroït dé- couler particuliérement du fommet des branches, où l’on remarque des efpèces de très-sroffes gouttes laiteufes. Plongées de nouveau dans l’eau, ces tu- bercules, 8 cette prétendue goutte de lait, s'entre- ouvrent, s'épanouiflent, & préfentent une étoile à huit rayons, que M. de Marfigh, & après lui plufieurs autres, féduits par l'apparence, ont pris pour les fleurs du Corail. Des expériences plus: récentes ont démontré que ces fleurs etoient de EN BARBARIE. 47 véritables animaux, des Polypes à bras, logés dans des cellules fituées au fommet & le long des bran- ches du Corail. Je ne m’arrêterai pas à prouver une vérité qui l'a été fi bien par MM. Peyffonnel, Ellis, Donati , 6c.; mais je hafarderai mes conjettures fur k formation de la fubftance intérieure & durcie du Corail, & je les appuierai fur les obfervations que Jai été à portée de faire fur les différens états du Corail, fortant des eaux de la mer. Quel que foit l'âge ou la grandeur du Corail, tant qu'il eft couvert par des animaux vivans, on y remarque la fubflance intérieure, qui eft dure, compaëte , très-propre à recevoir le poli, & écorce extérieure, qui eft molle, fpongieufe, peu épaïfle, qui fe sèche & devient friable lorfaw’elle eft reftée quelque temps à Pair. Ceft dans cette écorce que fe trouvent les loges d’un grand nombre de Polypes mols & blancs, fixés & logés dans de petits tubes membraneux. Il eft encore effentiel de remarquer que les branches du Corail font très-fortes à leur bafe, & diminuent en groffeur à mefure qu’elles s'élèvent ; que dans le Corail vivant lextrémité des branches eft tendre, friable, qu’il y a très-peu de fubftance intérieure , que la matière de l'écorce y eft en très-grande abondance, que l’on y voit de forts tubercules, 8 un bien plus grand nombre de Polypes, qui, de temps à autre, découlent le long des branches fous la forme d’une liqueur blanchôtre, 48 LH VO M AUCTE Cette liqueur eft probablement un compote de jeunes Polypes, où d'œufs de Polypes. Ces œufs, où s'attachent aux corps étrangers qu'ils rencontrent & y forment de nouvelles générations, ou bien ils reftent fixés fur la branche paternelle, y vivent & y meurent, après avoir produit des milliers d’autres Polypes, qui à leur tour fe multiplient, fe defsè- chent , & forment, avec le temps, ces branches magnifiques , lornement des cabinets, & fi long- temps l’écueil des conjeätures. C’eft cette formation dont je viens de préfenter une idée, qu'il eft in- téreffant d’obferver ; c’eft cette goutte de lait con- vertie en un fuperbe arbriffeau , & métamorphofée, par le laps des temps, en une matière dure, pierreufe, fufceptible du plus beau poli, dont :l faut déve- lopper la génération, quoiqu'elle fe cache à nos yeux dans les abîmes de la mer. Le Polype meurt; mais en mourant , il n’eft pas, comme le grand nombre des animaux, foumis à une -diffolution qui en fait un objet de corruption & d'horreur. La mort du Polype eft une efpèce d'offi- fication. Il fe defsèche, durcit, & refte avec fa . poftérité attaché à la branche où il a pris naïffance, pour ne faire, par la fuite, qu'un tout de même nature. I! paroiït, d'après cela, aifé de concevoir com. ment le Corail peut former infenfiblement des bran- ches très-étendues par des couches tant horizontales que perpendiculaires de Polypes durcis & offfiés. Le EN BARBARIE. 49 Le Polype eft mort, &c il ne refte de lui, après fa mort, qu'une matière pierreufe, mais tendre. Cette matière eft augmentée par les fecrétions abon- dantes des Polypes vivans, par leurs propres en- veloppes, c’eft-à-dire, par les loges qu'ils fe font formées, lefquelles , entaflées les unes fur les autres, groffiffent les branches, en forment de nouvelles, qui d’abord font grêles, foibles, & quelquefois creufes. Elles fe brifent avec la plus grande facilité, & fe réduifent fous les doigts en une poudre très-fine , & même en pâte, lorfqu’elles fortent de la mer. Ce fecond état eft encore bien éloigné de celui où ce même Corail va devenir auffi dur que le marbre. Suivons une métamorphofe fi intéreflante. Du fommet des branches de cette extrémité où babite le plus grand nombre des Polypes vivans, il découle de temps à autre une efpèce de liqueur vifqueufe , qui paroît remplir les interftices des loges , & contribue à former autour des branches un épiderme, une véritable écorce, une couche excentrique qui en augmente l’'épañfleur. Etendue fur toutes les branches, elle s’y sèche; mais elle ne fe durcit, elle n’acquiert la folidité de la fubf- tance intérieure, elle ne s’identifie avec elle qu’autant . qu’elle a été recouverte par plufieurs autres couches. Ceft ainfi que le Zber des arbres n'obtient la dureté du bois que par l'addition de plufeurs autres couches de Ziber. Si cette liqueur de Polypes, coulant le Par. II. D s© {NV OMN:AIG'E long des branches, rencontre quelque corps étranger, elle les recouvre, & on les trouve enfuite renfermés . dans la fubftance intérieure. Il eft donc très-eflentiel de diftinguer Æ Polype du Corail, d'avec ce que lon appelle le. Corail proprement dit. Le premier croît felon les règles de la génération, d'une génération, il eft vrai, particulière aux Polypes. Le Corail, au contraire, produit par les Polypes, n’augmente, comme les minéraux , que par Juxfa pofition, à-peu-près comme la coquille du Limaçon, par de nouvelles couches’ appliquées fucceffivement fur les premières, Ces obfervations, que j'ai fuivies avec toute l'attention poffible, que l’on ne peut trop s'appliquer à vérifier, & qu'il eft même aïfé de reconnoître fur certains morceaux de Corail hors de leau ; ces obfervations , dis-je, expliquent comment le Corail achève de fe durcir, pourquoi le tronc & les premières branches font fortes, très - grofles, tandis que les dernières font petites, grêles, friables. Plus une branche eft ancienne, plus lle a multiplié fon -épiderme, plus elle fa renouvellé, & toujours en augmentant en groffeur ainfi qu’en dureté. Une branche de Corail n’eft donc plus une pierre; ce n’eft plus une plante, ce n’eft pas non plus un animal, mais une fimple produétion animale, ceft “+. Ja métamorphofe d’un millier de Polypes; c’eft un ‘ très-bel arbre généalogique où le Polype aieul eft DS EN -BARPAMI:IE, si recouvert par la nombreufe poftérité de fes enfans , où le fils devient le tombeau du père, & où tous enfemble ne perdent lexiftence que pout retrouver, fous une forme nouvelle, & dans ces générations confondues & réunies, un état plus durable, plus brillant, acquérant par la vieillefle, & fe fortifiant avec les années. Parmi tous ces Polypes, les uns, fidèles à leurs aieux, nabandonnent jamais la branche paternelle ; ils y vivent , ils y meurent. D’autres, jaloux d’être les auteurs d’une nouvelle génération , s’arrachent de cette antique fouche, & jettent fur un rocher, fur un corps dur quelconque, fur du bois, fur des os, les fondemens d’une nombreufe famille. Si une branche fe brife , 8 qu’elle retombe fur d’autres branches , elle s'y fixe, & fe trouve comme entée fur fes aieux les plus reculés. Le meilleur Corail eft toujours le plus vieux, le plus dur, celui que la vafe a recouvert, & qui ne fort de l'eau que chargé de fange. Quand le . Corail n’a plus de Polypes, il n’augmente plus en étendue, il ne produit plus de branches ; mais 1l fe bonifie, il fe durcit. Celui que lon retire en cet état eft beaucoup plus ferré, plus pefant que celui où il y a des Polypes. Les Corailleurs lapprécient bien davantage, Le Corail, fur-tout dans fon état de vieilleffe , eft fouvent carié, Quelquefois aucune ouverture D 2 52 VOYAGE ne paroiït au dehors, mais on le reconnoit aïféntent à fa légéreté. En le brifant on y trouve une foule de trous longs & droits, à-peu-près comme ceux que les vers font dans le bois. Je foupconne qu'il a été réduit en cet état par quelque vers qui fe nourrit des Polypes du Corail, qui fe loge parmi eux, & qui finit par être enfeveli au milieu de ces bus durcis. Il paroït même que ces vers atta- quent la fubftance du Corail dans fon état de dureté, puifqu'on la trouve rongée, particuliérement à la bafe, & dans les plus fortes branches. Jai fouvent obfervé dans ces trous un ver mol d’un demi-pouce de long , de couleur blanche, & de la forme d'un boyau vuide ; je ne lai jamais rencontré vivant. Il étoit quelquefois renfermé dans les bran- ches du Corail, fans aucune apparence d'ouverture au dehors : mais 1l eft beaucoup de trous abfolument vuides. Le Corail rouge eft le plus commun &c prefque le feul que on pêche dans les mers de la Barbarie; cette couleur offre des nuances très - variées. Il s’en trouve aufli, mais bien rarement, d’une belle couleur de chair, & plus rarement encore d’un beau blanc de lait. Le Corail ne vient pas indifféremment dans toutes fortes de fonds. L'on n’en trouve point dans Je fable n1 dans la vafe. Il ui faut un corps folide fur lequel il puiffe fe fixer. Il ne croît qu'autour EN BARBARIE. s3 des rochers, plutôt fur leurs côtés qu’à leur furface fupérieure. C'eft-là où les Corailleurs ont foin de le chercher. Dès qu'ils ont trouvé un rocher de cette nature , ils le parcourent en tout fens avec leurs filets | que je décrirai plus bas. Si leurs recherches ont été fruétueufes, & qu'il leur refte encore du Corail à enlever , avant de quitter ce lieu, 1ls ont, pour reconnoitre le local, un moyen bien fimple. Comme ils ne s’éloignent jamais des côtes plus de trois à quatre lieues , 1ls fixent fur terre deux points bien frappans, tel qu'un arbre, une pointe de rocher, à une certaine diftance l’une de l'autre. Ils en forment un triangle avec le point du lieu où ils font; & lorfqu'ils reviennent , ils cherchent des yeux à retrouver le même triangle qu’ils ne man- quent jamais, pour peu qu'ils aient d'ufage. La manière dont fe fait la pêche du Corail eft très- fimple. A deux pièces de bois en croix eft attaché, | à l'extrémité de chaque bras, un filet de chanvre à larges mailles, qui fe développe & s'étend dans l'eau. Du milieu de la croix part un troifième filet qui defcend beaucoup plus bas que les autres : il eft plus grand & plus large. Il eft deftiné à raccrocher les morceaux de Corail qui s’échappent fouvent des premiers filets. Cet appareil fe nomme engin. L'on y.attache une pierre d’un poids fufffant pour faire defcendre lengin le long des rochers jufqu’à la profondeur que lon defire. En faifant avancer D 3 $4 VWOYAGCE lentement le bateau, on balaye, pour ainfi dire , les côtés du rocher. S'il s'y trouve du Corail, il’ eft accroché par les filets qu'alors on tire à force de bras, avec précaution, & par fecoufles égales. Malgré cela il retombe beaucoup de Corail dans la mer, avant même que les filets foient hors de Veau. Il eït vrai que quand les morceaux paroiffent de prix, l'on tâche de les repêcher ; mais lon réuflit difficilement. Cette pêche eft très-pénible. Chaque bateau eft compofé de quatre à cinq hommes, qui reftent fouvent huit jours en mer, expofés au plus ardent foleil, L'on profite, pour cette Opérations du calme des eaux; car quand la mer eft trop agitée, - faut renoncer à cette pêche. ANTIPATHES. ANTIPATHE. (Pallas) ( Gorgonia, Lin.) — MyRiOPHYELA. (Pallas) Zacurva ramofiffima pinnulata, raris fparfis divaricatis | pinnulis rariuf- culis fetacas. Zoophyt. pag. 210. ANTIPATHE A FEUILLES NOMBREUSES. Tige couriée en dedans, très-rameufe; rameaux épars, écartés; pinnules rares, fétacées, quelquefois ramifices. On le rencontre très-fréquemment avec les autres. Lytophytes. | R EN BARBARIE. 55 GORGONIA. GORGONE, — CERATOPHYTA (Lin.) fubdichoroma , axillis divaricatis | ramis virgatis bifulcatis ; cortice rubro, poris bifariis GORGONE CÉRATOPHYTE. Prefque fourchue, branches écartées aux aiflelles, tiges en baguettes avec un fillon de chaque côté; écorce rouge; pores de chaque côté fur les bords. Cette Gorgone eft très -rameufe , flexible. Elle s'élève à la hauteur d’un pied. Ses branches font applaties, couvertes d’une écorce rougeâtre, friable. — VERRUCOSA. ( Lin.) Bifaria , ramis flexuofis, cortice calcareo albido, poris prominulis. GORGONE VERRUQUEUSE. Branchue des deux côtés; rameaux flexibles ; écorce calcaire blanchâtre avec des pores proëminens. — ANTIPATHES. ( Lin.) Paniculato-ramofa, ligne extus flexuofe ffriato. GORGONE NOIRE. Rameaux paniculés, bois tortueux , ftrié. Cette efpèce eft grande & très-belle. Elle croit à la hauteur de deux pieds. Son bois ou fa fubf- tance intérieure eft très- dure, d’un noir luifant. D 4 56 x” 1 V ONVAAGIE Les branches font couvertes d’une foule de Polypes très-vifibles , approchant.de ceux que lon nomme Orties de mer. Ils font de couleur de cire, & y réflemblent tellement, qu au premier coup-d'œil ‘Ton feroit tenté de croire que les Due ont été enduutes de cette fubftance, FLABELLUM. air reticulata > amis interne ne cortice flavo. GORGONE EN ÉVENTAIL. Réticulé, rameux, comprimés intérieurement, écorce jaune. Cette Gorsone forme un très-Joli réfeau, compofé de mailles inégales, les branches font larges, dif- .pofées en éventail. L’écorce eft par-tout d'une couleur jaunâtre. Elfis, corallines , pl..26. — VimiNaris, (Ellis.) Raris fubteretibus dva- ricatis feraceis fparfis ercélis, carne flava, ee albis oëlo rentaculatis difhichis. GORGONE FLEXIBLE. Rameaux prefque arrondis, écartés, fétacées, épars, droits; écorce, jaune, po- lypes blancs, à huit bras, fur deux rangs. / SE CAE ALCYON. BLUES. 4 in) Satpralofer palpofum Viride, EN BARBARTE. s7 *: ALCYON EN FORME DE BOURSE. Prefque globu- leux, pulpeux, de couleur verte. L'on rencontre fréquemment cet Alcyon fur les bords de la mer, où il eft jetté par les vagues. Il varie finguliérement pour la groffeur. On en trouve qui ne font pas plus gros qu’une noix, tandis que d’autres font de la groffeur des deux poings. Ils font ronds, pulpeux, d’une couleur verte, avec une ouverture au fommet plus ou moins grande. L’in- térieur eft abfolument vuide, & reflemble à une veflie gonflée. — CYDONICUN (Lin.) Subrotundum Jpongiofum flavum leve. ALCYON COTONNEUX. Prefque rond, fpongieux, jaunâtre , life. Donati, Hifi. Nat. de la mer Adria- tique, page 56, pl. 9, Alcyonium primum. — Ficus. (Lin.) Obovatum pulpofum livens. ALCYON EN FORME DE FIGUE. Prefque ovale, pulpeux., livide. Cette efpèce , nommée vulgairement Figue marine, reflemble beaucoup à ce fruit, tant par fa groffeux que par fa forme. Elle eft d’une fubftance légère, fpongieufe, d’un jaune pâle intérieurement, avec des cavités irrégulières. L’écorce extérieure eft life, grisâtre , couverte de quelques tubercules peu 58 VOYAGE marqués. Le fommet eft concave, &c préfente une ouverture ovale qui ne pénètre que jufqu'au tiers de la fubftance intérieure. Cet Alcyon eft fixé fur | des rochers, & fouvent fur la bafe des Lytophytes. — LYNCURIUM. ( Lin.) Globofum fibrofum flavum verrucof um. ALCYON TÉTHIE. Subftance elobuleufe , fibreufe, jaunâtre & verruqueufe. Donati, Hifi. Nar. de la mer Adriatique, page G2 , pl. 10. Nous avons encore obligation au laborieux Donati de détails intéreffans fur cet Alcyon. Il a la forme d'une orange, & eft couvert par - tout de gros tubercules. Lorfqu'il fort de la mer, il eft mol & flexible ; 1l fe durcit peu - à- peu à l'air extérieur. « La Téthie eft compofée de deux fubftances, dont » lune eft offeufe & Pautre charnue. Au centre de » la Téthie eft une vertèbre fphérique & compofée. » d'épines très-déliées. Elles ont à-peu-près la figuré » d’un fufeau, & font placées fans ordre. Elles font » liées étroitement lune à l'autre par des fibres » charnues & prefque tendineufes. De la fphère fe » détachent des rayons fans nombre, qui, pendant » que l'animal eft en vie, fe rendent à la circon- » férence par le chemin le plus court. Chaque rayon » eft auffi compofé d'une infinité d’épines femblables _»aux premières pour la figure, mais un peu plus EN BARBARIE. s9 ÿ grandes. Elles font parallèles & placées enforte » que la pointe de lune touche au ventre de l'autre, » De cette manière elles forment un cylindre con- »tinu , qui, étant compofé de plufieurs parties » offeufes, & d’une forte fubftance charnue , eft » tout à la fois roide & flexible. » La partie de cet animal qui eft entre la vertèbre # & la fubftance corticale, & dans laquelle entrent » & fe cachent les rayons que nous venons de » décrire, eft charnue, molle, forte, & un peu » fpongieufe. Ses ‘cavités renferment une limphe » claire, peut-être analogue au fang des autres #animaux. La chair qui lie les cônes & forme la # partie corticale de lanimal, eft beaucoup plus » folide & ferme. De plus, entre un cône &z l'autre » font pofés des faifceaux de fibres tendineufes. » Lorfque ces fibres fe contraétent toutes à la fois, » la Téthie devient moins volumineufe ; & dès que » les fibres fe relâchent, elle reprend fa groffeur » ordinaire par lélafticité des rayons. Ceft ainfi que » lon voit dans cet animal un mouvement de fyftole » & de diaftole. Maïs fi les faifceaux des fibres fe # raccourciflent fucceflivement , alors deux ou plu- » fieurs cônes fe rapprochent, la Téthie perd léqui- » libre , & tombe en roulant du côté oppofé. La » Téthie peut jouir du mouvement de rotation » tant qu'elle eft jeune, ceft-à-dire , tant que fa » furface eft unie, propre, & flexible : mais lorfque 6o Vie:y AAC »la Tétme devient vieille, elle devient fouvent # incapable de fe mouvoir. Ceft peut-être em ref- » tant long-temps fans fe rouler, aw’elle donne » lieu aux teftacées, aux pierres, & à d’autres corps » lourds & pelans, de s'attacher autour d'elle Ces # corps empêchent abfolument de fe rouler & de » pañler d'un lieu à un autre. Devenue immobile, » elle perd fa félicité, & pañle de l'état d'animal à » celui de plante animale ». SPONGIA ÉPONGE. SPONGIA OFFICINALIS. Multiformis tenax poro= Sfiffima lobata tomentofa. Ellis , the Natural Hiftory of Zoophytes, published by Solander , pag. 183. SPONGIA OFFICINALIS. ( Lin.). ÉPONCE COMMUE. ( Guettard , Mémoires, &c. tome 4, page 143, pl 1.) De différente forme, tenace , très - poreufe, divifée en lobes, tomen- teute. ette Eponge eft très-commune dans les mers de Barbarie. On la trouve de toute grandeur. Elle a quelquefois un pied & demi & deux pieds de haut ; d'autrefois elle n’a pas quatre pouces. Les, trous dont elle eft percée font trèsirréguliers, ronds, lones, ovales; fa fubftance &c fon tiflu font très-mols, EN ÉB'A/RYBEAURII E; 61 prefque lanugineux. Sa forme eft oblongue, tron- quée à la bafe, au moins dans celles que j'ai ren- contrées , qui toutes avoient été détachées des rochers, & jettées fur le rivage. Plus cette Eponge eft grofle, plus fes trous font grands. Elle fert or- dinairement à laver & nettoyer les appartemens. Elle fe déchire & s'étend prefque avec autant de facilité qu'un gros flocon de laine. Sa couleur eft ordinairement d'un brun très-foncé. — INFUNDIBULIFORMIS. ( Lin.) Infundibuli= formis turbinata flexilis. ÉPONGE EN ENTONNOIR. En forme de poire ; flexible. Cette Eponge a bien la figure de celle qui eft repréfentée dans les Mémoires de M. Guettard, tome IV, page 145, pl. 7, fig. 1. Mais la defcription qu'il en donne ne peut convenir à cette efpèce, qui eft flexible; compofée de trous oblongs irréguliers; fa couleur eft d'un jaune très-pâle, prefque blanc. Les parois font très-épaifles, &z le creux intérieur qui forme lentonnoir eft plus ou moins profond. Je crois qu’elle doit être rapportée à l’efpèce que Jai citée de Linnée. — FIcIFORMIS. (nobis) Foraminulata ; rigida , surbinata | apice perforata. 62 _Voyace ÉPONGE EN FORME DE FIGUE. Percée de petits trous, roide, en forme de poire, trouée à fon Iommet. Cette efpèce d'Eponge approche de la grof- feur & de la figure d’une figue. Elle eft un peu retrécie à fa bafe, &c s'élève en forme ovale ou conique : elle varie beaucoup. Un cara&tère aflez conftant , eft d'avoir à fon fommet un trou ou deux d'environ un pouce de circonférence. Il eft peu profond. Quelquefois louverture en eft petite; mais fi lon fend l'Éponge en deux, on trouve un vuide intérieur ovale, qui en occupe le centre, & dans lequel aboutit l'ouverture extérieure. Ces Éponges font fermes, roides; jen ai rencontré qui ren- fermoient dans leur tiffu plufeurs corps étrangers, du gravier, des petites coquilles, &c. Au refte, cette efpèce eft très-variée, & je crois qu’on doit y rapporter celles que M. Guettard a fait graver dans fes Mémoires , tome IV, page 142, pl. 3. Je ferois bien porté à croire que ces grands trous, qu'il ne faut pas confondre avec ceux qui confti- tuent effentiellement les Éponges, ne doivent leur formation qu'aux corps étrangers qui fe trouvent _ renfermés dans les Éponges, & qui paroiffent quel- quefois leur fervir d’axes ou de noyaux, en ayant vues d’entiérement traverfées dans leur milieu par la tige de quelque Lytophyte, & par conféquent EN BARBARIE. 63 percées par leurs deux extrémités ; dans les trous intérieurs & vuides, Pon reconnoît aifément que les parties de l’Éponge qui forment les paroïs, font plus preflées, plus fermes, comme celles d'un in qui a été long-temps comprimé. PE VS TRA. ESCARE. — FoL11ACEA. (Lin. ) Foliacea ramofa : laciniis cuneiformibus rotundatis. ESCARE A FEUILLES LARGES. Rameufes, divifions arrondies, en forme de coin. Ellis, corall. pl. 29, fs. A La forme des cellules de cette Efcare, dit Ellis, eft très-remarquable ; elles font toutes voûtées au fommet, mais par le bas elles fe retréciflent un peu des deux côtés, pour faire place aux voûtes des deux cellules voifines, de forte que par cette fingulière conftruétion, il n’y a point d’efpace perdu. Chaque cellule a fon entrée placée immédiatement au-deffous de fa voüte, &c fes parois font défendues : par des épines. —TRUNCATA. (Lin. ) Folia fubdichotoma : laciniis Enearibus truncatis. ESCARE A FEUILLES ÉTROITES. Feuilles prefque fourchues ; divifions linéaires , tronquées, 64 VOYAGE Cette Efcare, en s'élevant, fe partage en feuilles étroites, & compofées de rangs réguliers de cellules, faites en forme de carrés oblongs, placées alterna- tivement l'une près de l’autre, & oppofées à celles qui fe trouvent en pareil nombre de l'autre côté de la feuille : elles reffemblent par-là à un rayon _ de miel. On voit fortir de ces feuilles d'autres ra- mifications toujours plus petites, &c garnies elles- mêmes de feuilles. Il y en a plufieurs qui paroiffent jointes enfemble à leur partie inférieure, par de petits tubes, comme dans les Corallines: de cette manière elles peuvent fe plier & fe mouvoir libre- ment dans l'eau, Ellis, Corall. pl. 28, fig. A. — PILOSA. ( Lin.) Foliacea varie ramofa : poris infimo dente [etaceo. ESCARE VELUE. Feuillée avec des rameaux variés; une dent en fil de foie fur le bord inférieur de / chaque pore. Cette Efcare eft très-petite, flexible, un peu fpongieufe. Ses cellules, vues au micfofcope, ont la forme d’un cône renverfé. À la bafe de l'ouverture de chaque cellule lon apperçoit un poil foyeux, terminé en pointe. TUBULARIA. EN BARBARIE. 6; TUBULARIA TUBULAIRE. — INDpivis4. ( Lin.) Culmis fémpli fficimus , geni= culs contortis. TUBULAIRE D’UNE SEULE PIÈCE. Tuyauxen forme de chaume très-fimples, nœuds contournés. Cette Tubulaire eft compolte de tuyaux droits & fimples , femblables aux tiges des graminées, fans aucunes ramifications. Ces tuyaux, de diflance à autre, font divifés par des efpèces de nœuds arrondis. Au fommet de chaque tuyau l'on voit fortir un Polype à bras d’un beau rouge pourpre, Ces Tubulaires fé rencontrent fréquemment fur des coquilles &c autres corps marins. — FIsTULOSA. ( Lin.) Culmis dichotomis articu= latis, wnpreffionibus rhombeïs. TUBULAIRE FISTULEUSE. Tiges fourchues, arti- culées ; cellules rhomboïdes. Cette efpèce eft compofée de tubes cylindriques &z membraneux, qui fe divifent conftamment en deux; les cellules font faites en lofange , quelquefois elles font voütées au fommet ; elles ont d’autres fois la figure d’un cercueil. Lorfque cette Coralline a été.expofée pendant quelque temps fur le rivage, elle devient blanche &c fort dure. Ellis , Corall. pl, 23. Part. IT. E 66 VOYAGE CORALLINA CORALLINE. — Tuna. (Ellis, Nat. Hift. of Zoophytes.) Tri- chotoma articulata, articulls compreffis planis J'ubro- tundis , pl 20, fig E. CORALLINE ORBICULAIRE. Tiges à trois branches articulées; articulations comprimées , planes, pref- que rondes. | Cette Coralline eft fort fingulière par fa forme. Elle fe préfente comme la plante, connue vulgai- rement fous le nom de Raquette où Figuier-d’Inde. ( Caëlus Opuntia, Lin.) Les articulations fem- blables aux feuilles de la Raquette, font prefque rondes ou ovales, placées à la fuite les unes des autres, Les premières, celles qui forment la bafe & le tronc, font plus épales, alongées, prefque cylindriques, un peu en forme de cône; elles pouf. fent enfuite des tiges qui fe divifent en deux, trois & quatre branches. L’œ1il, armé d’une loupe, diftingue aifément les petites cellules nombreufes, &t en forme de pores arrondis, qui couvrent les deux furfaces de cette Coralline. Ellis, avec le microfcope, après avoir fait difloudre la matière crétacée dans du vinaigre, a vu les tubes faits en forme de gonds ou de pivots, qui fe divifent en ramifications , lefquelles s'étendent fur les fuperfiçies EN BARBARIE. 67 -plates.de chaque articulation , & fe terminent par des petites coupes, qui, jointes enfemble par les côtés, repréfentent au naturel les câteaux des abeilles : “chaque: coupe a au fond un petit trou , par lequel -le-communique avec:un petit tube particulier de lune.des coupes des momdres branches, & le fommet .derchacune de ces coupes répond à un pore de la Æurfice crétacée. ( Ellis, Corall. pl. 25, fig: a. b. c.), Cette efpèce de Coralline reffemble beaucoup à celle que Linné appelle Corallina opuntia ; mais les articulations font en forme de reins, & leurs bords préfentent fouvent des finuofités, au lieu que dans celle que je viens de décrire, les de font arrondis, 8 les: articulations orbiculaires. Jai trouvé cette Coralline attachée aux rochers fur les bords de la mer au Baftion de France & à la Calle. — OFFIEINALIS. (Lin. ) pr He articulis ter ju CORALLINE COMMUNE. Prefque deux fois ailée ; érticulations prefque en forme de poire. Cette.Coralline eft une des plus communes. On la trouve par-tout fur les rochers, fur les co- quilles & les corps marins. Sa couleur ordinaire eft d'un verd pâle. Expofée à fec fur le rivage elle blanchit, & devient ferme &c très - fragile: La furface crétacée fait effervefcence & fe diflout E 3 65 A 1 IVMOUVIANGIE : promptement-dans le vinaigre. Les tiges font cos pofées de tubes qui s'engrainent les uns dans les autres. Ils ont la forme d’un cône tronqué. Des deux côtés de leur ouverture 1l fort des tubes de même forme qui en produifent d'autres , & repré- -fentent des rameaux oppofés les uns aux autres, :Toute la furface :eft couverte de pores arrondis, _où probablement fe logent les ln Ellis , Coral. Pr 24 > Îg. # — RUBENS. (Lin.) Dichotoma pi Sagan _articulis uperioribus elevatis. CoRALLINE ROUGE. Branches fourchues, Ba laires, en faîte; articulations fupérieures levéest HS Corall. pl. 24, fig. TA Cette jolie petite Coralline ef compofée de tiges aufli minces que des cheveux qui fe divifent:en deux. Ces tiges font formées par des tubes alongés & groffis à leur partie fupérieure. Elle croît fur les rochers, & très-fouvent fur des coquilles , où elle vient en touffes arrondies & forme une rofette d'une belle couleur rouge. Expofée à Yair , elle perd peu-à-peu fa couleur qui varie même dans la mer. : — FRAGILISSIMA. ( Lin.) Dichotoma , articulis flformibus divaricatis apice balique latioribus, EN BARBARTIE 6 CORALLINE FRIABLE. Fourchue ; articulations filiformes, écartées, élargies à leur fommet & à leur bafe. Cette Coralline m'a paru être la même que celle qui eft gravée dans Ellis (Æ:f. Nat. of Zoophytes, pl. 21. f. d.). La mienne eft plus tortueufe , les tubes beaucoup plus grêles, plus minces, arrondis par-tout également. Elle croit abondamment fur une efpèce de fucus où elle forme une touffe de cheveux entremélés. Elleeft blanche , très-fragile, & fe réduit en poudre entre les doigts. SERTULARIA. SERTULAIRE. — ROSACE4. ( Lin.) Paniculata denticulis oppofitis truncatis ; ramis alternis , ovariis coronato-[pinofis. SERTULAIRE EN ROSETTE. Tige paniculée avec des petites dents oppofées tronquées ; rameaux alternes ; ovaires couronnés par des épines. Cette Sertulaire croit ordinairement fur différentes Corallines. Ses branches font alternes , garnies de petites dents oppoñées. Ses véficules, groflies au microfcope , dit Ellis, reflemblent à la fleur d’une Grenade qui commence à entre ouvrir. Il en fort un Polype qui déploie & alonge fes pattes lorfque E 3 7Ô ITW @YAGE : lon plonge cette Sertulaire dans de l'eau de mer. Ellis "Coral: pla fon ri — ABIETIN A. (Lin.) Denriculis fuboppofiiis tubu= ke 5, -ovariis ovalibus ; ramis. pirnato-alterus. SÉRFULARE EN FORME, DE SAPIN. Petites dents prefque oppoñées, en tube; ovaires s ovales; rameaux ailés € alternes. è Les véficules ou les cellules des: Polypes font tronquées , ovales; les branches font alternes . garnies de petites dents oppoñées, EN BARBARIE. 71 RÉGNE VÉGÉTAL. D'irournons enfin nos regards des monftres de de la Barbarie, pour ne plus les arrêter que fur la brillante végétation qui y règne pendant une partie de Phiver & du printemps. L’afpeët de ce pays eft, à la vérité, trifte & lugubre; les forêts, prefque toutes compofces de lièges, n’offrent de loin qu’une teinte fombre &z noire : l’Yeufe, le Lentifque, le Filaria , PArboufer, quoique d’un verd un peu plus clair, ne rendent pas les côteaux où 1ls croiffent beaucoup plus rians; d’ailleurs, l'incendie de chaque été noircit les troncs des arbres, & ne laïfle que les tiges à demi- brülées des arbrifleaux : mais dès que les pluies de l'automne ont rafraichi la terre, dès que les vents de janvier ont adouci leur haleine, la verdure des prairies s’embellit alors d’un grand nombre de fleurs infiniment agréables à la vue par la variété de leurs couleurs & de leurs formes, êc l'air ne parvient à odorat que chargé des émanations fuaves des Narcies, des Clématites, des Lupins, des Orangers & des Myithes. Aux mois d'avril & de mai la Barbarie n’eft plus qu'un vafte parterre de fleurs, Sans les mœurs féroces de fes habitans, le E 4 #2 VOYAGE voyageur énchanté , fe croiroït tranfporté dans la valiée délicieufe de Tempé, ou au milieu des jardins de lheureux Æder. Que de riches tréfors pour le Naturalifte fur les montagnes &c les côteaux, dans les forêts & les plaines ! À chaque pas, nouveaux fujets d’admiration, nouvelles jouiffances. Char- mantes fleurs ! que de fois votre pompe majeftueufe, votre éclat féduifant m'ont fait oublier que j'habitois au milieu des monftres, &r que peut-être la mort m'attendoit à quatre pas! que de fois ,.en vous contemplant , tran{porté d'enthoufiafme & de recon- noiffance, j'ai ofé élever mes idées jufqu’au trône fublime de l’auteur de tant de merveilles! Loin de moi ces imaginations ftériles, ces cœurs de glace qui voudroient que Je foulafle avec indifférence ce magnifique tapis que le Créateur a étendu fous mes ‘pieds ! loin de moi ces égoiftes infenfibles pour qui la plus belle plante n’a aucun intérêt fi elle ne fert à perfectionner leurs mets, ou à guérir leurs indi- geftions : non, charmantes fleurs, tranfportées dans ma patrie, je ne fouilierai point votre éclat en vous pilant dans un mortier. Ah! plutôt croiflez dans ces jardins fondés en votre honneur par des Mo- narques éclairés & bienfaifans : que l'amateur vienne admirer l'éclat de vos pétales, & les opérations myftérieufes qui s’exécutent dans l'intérieur de vos corolles. Faites le délaffement des cœurs honnètes êc fenfibles , les délices du citoyen vertueux, du EN BARBARIE "7j païññble philofophe: non, je ne prendrai jamais pour un méchant celui que je verrai porter fur vous des regards d’admiration & de plaïfirs. Il eft un genre d'occupation & de délafflement qui tient plus qu'on ne penfe aux inclinations bonnes ou perverfes de celui qui s'y livre. La Barbarie, placée fous un ciel plus brûlant encore que le Portugal, lEfpagne & l'Italie, offre, le long de fes côtes, la mafle des plantes que lon trouve dans les provinces & les royaumes du midi de l'Europe ; mais à mefure que l’on s’avance dans les terres, dès que lon a traverfé la pente des montagnes de l'Atlas qui regarde la mer, ces plantes difparoïflent : ce n’eft plus la même nature; ce ne font plus ces bofquets fleuris, ces forêts ver- doyantes, ces gazons couverts de mille efpèces de fleurs; des rochers arides & pelés, des fables ftériles, un fol brülant fuccèdent à ces côteaux fertiles , à ces pâturages abondans, à ces vañftes plaines couvertes de moiflons. Le défaut de fources, Pair embrafé du midi Soppofent à la végétation fur le revers de l'Atlas du côté du Saara. Cette partie ef prefque inhabitable , & en effet très-peu habitée. Revenons donc à cette riche végétation, & fuivons un inftant les travaux des Arabes cultivateurs où crgers. Dans ce fortuné climat les produétions naturelles n'ont point à craindre lintempérie des faifons. Jamais 74 VOYAGE les rigueurs de l'hiver, les froids tardifs, les pluies trop abondantes, les féchereffes trop longues, un brouillard empefté, une gréle pernicieufe, ne dé- truifent l'efpérance du cultivateur. Sous cet heureux ciel le printemps y eft prefque continuel, la tem- pérature de l'hiver eft à-peu-près celle de notre mois de mai : des pluies fréquentes, réunies aux rayons d'un foleil vivifiant y développent, pendant cette fafon , une abondante végétation , 8: le mois de janvier offre, en Barbarie, tous les agrémens de notre printemps. Le fol, quoique peu cultivé, y eff très-fertile. Sa nature eft.une argile rendue légère par le fable qui sy trouve en abondance ; ou bien ce n’eft que du fable mêlé aux débris annuels des plantes, d’où il réfuite une terre noirâtre, légère, fans confiftance, mais d’un excellent produit. Lorfque les Maures fe propofent d’enfemencer un terrein qui ne l’a point encore été, 1ls com- méncent par mettre le feu à toutes les herbes inutiles. Ts ne font qu'un feul labour dans le mois de no- vembre, & ce labour confifte à gratter un peu la terre à fa fuperficie. La forme de leur charrue ne leur permettroit pas de former des fillons bien profonds. Un fimple foc attaché à une longue pièce de bois coudée dans fon milieu , & terminée par le joug qui s'attache aux cornes de deux bœufs, eft leur feul inftrument de labour. Ce travail achevé, äis jettent à l'aventure, fans ordre, fans principes, EN BARBARIE. 75 les grains qu'ils veulent recueillir. Ils ne prennent pas même la peine de les recouvrir. Ces champs une fois enfemencés font abfolument abandonnés jufqu'au temps de la moiflon, qu arrive à la fin de mai, quelquefois en avril. Ils coupent les épis avec une efpèce de faucille, & abandonnent la paille, à laquelle fouvent ils mettent le feu. Pour faire fortir le blé de fes valves, ils le font fouler fous les pieds des bœufs & des mules, comme je Jai vu pratiquer en Provence. Après avoir mis en réferve leurs provifons dans des magafins en terre, nommés szatamores , où le blé fe conferve pendant plufieurs années fans fe gâter, ils vendent le refte aux Négocians Européens. Les Maures ne connoïflent point du tout les engrais. Ils en ont cependant de deux fortes, & le hafard femble venir au fecours de leur ignorance. Ils ont coutume, tous les ans après la moïflon, (comme je l'ai déja dit) de mettre le feu par-tout. Cet incendie général dure plus de deux mois. Les cendres abondantes qui en réfultent bonifient le terrein, fur-tout après avoir été détrempées par les pluies de l'automne, & mélangées par le labour. Le fecond engrais vient de leurs nombreux rou- peaux. Comme ils cultivent ordinairement les lieux qu'ils habitent ou qu'ils ont habités, &c qu'ils changent fouvent de local, le terrein infenfiblement fe trouve enfumé fans foins, fans fatigues, & qui 76 LV OYRG'E pluseft, fans que les Maures sen doutent. Ajoutons a cela que, comme il y a peu de terre cultivée, il eft rare qu'ils labourent le même champ plufeurs années de fuite. Ils choififfent toujours celui qui eft le plus à leur portée. La terre, par ce moyen, ne ceffe point d’être neuve; elle répare, avec Île temps, pat la deftruétion des végétaux, ce awelle_ peut avoir perdu par la culture. IF eft afé de juger, d’après cela, combien ce pays; prefque inculte, deviendroit précieux entre les mains de bons agriculteurs. Quand l'homme y duroit les faifons & les élémens à fa difpofition, _ # ne pourroit les rendre plus favorables. Quelques pluies d'automne difpofent la terre au labour. Celles de l'hiver réunies à une chaleur modérée, déve- loppent la végétation , la nourriffent. Dans le prin- temps, le foleïl, déjà brülant, hâte la maturité &c la perfetionne; de forte qu'au mois de juin, au moment où commencent les grandes chaleurs , la terre na plus rien à produire, & le cultivateur a ceflé de recueillir. C’eft, je l'avoue, un fort trifte fpettacle que la Barbarie, en juillet, août , feptembre &c une partie d’oétobre. Tout eft brülé, defléché : _ a terre n'offre que des crevafles & qu'une aridité flérile : elle eft par-tout couverte des reftes de l'in- cendie allumé par les Maures; les arbres n'offrent plus d’ombrages ; leurs feuilles dévorées par les flammes, & leurs troncs noircis & prefque en EN BARBARIE. mo charbon, jettent une triftefle {ombre dans lame du voyageur. Il n’y a d’habitables que les lieux aqua- tiques, quand leurs eaux ne font point entièrement évaporées. Quant aux marais, aux étangs, 1l faut les fuir. Les vapeurs abondantes & fétides qui s'en exhalent, occafionnent une foule de maladies épi- démiques auxquelles les Européens font beaucoup plus fujets que les Maures, Jai quelquefois été faifs de violens maux de tête & de cœur, en herborifant fur leurs bords: ces exhalaïfons fétides me fufo- quoient , & je ne doute point que je n’en eufle été la viétime, fi je m'y étois arrêté trop long-temps. L'Olivier , la Vigne, la Grenade & lArboufer, qui croiflent fur les côteaux en abondance & fans culture, prouvent combien il feroit avantageux de les y cultiver. L’Arboufe, qui ne müûrit point parfaitement en Provence, qui y.eft mdigefte, eft un fruit excellent en Barbarie. Nos légumes, tranf- portés d'Europe, m'ont paru très-inférieurs, pour le goût, à ceux de nos provinces feptentrionales. Peut-être le terrein n’eft-1l pas aflez gras pour leur procurer cette faveur qu’elles acquièrent dans nos jardins potagers ? Les Melons n’y ont point ce parfum exquis qui caratérife ceux de la Provence: les. Oranges y font abondantes, mais fades ; les Limons, les Citrons, les Bergamottes n’ont pas le même degré de bonté que ceux d'Europe ; la culture occa- fionne peut-être çette différence, Tous çes arbres 78 IV 6 W AAG'E croiflent en plein champ, & font, en toute fäifon , chargés de fruits nombreux, L’étendue & la bonté des pâturages font que les Maures prennent peu de foin de l'éducation de leurs troupeaux. Ils les laïffent continuellement en plein air. Pendant huit mois de l’année ils font-très-bien nourris ; mais ils deviennent extrêmement maigres dans le temps des grandes chaleurs. Les Maures, livrés tout entiers à l'oifiveté, ne fe donnent pas même la peine d'amaffer dur foin pour ce temps. de fécherefle. Ils fe contentent alors de camper près des endroits aquatiques ; où les beftiaux ‘vont; pour toute nourriture, que les mauvaïfés Herbes des marais, Bent de joncs, (de prêles, de rofeaux, &ec. La chair des bœufs & des moutons, qui n'eft jamais bien délicate, devient, en été, coriace, sèche & fade. Les bœuf y font beaucoup plus petits que ceux de France, les brebis y mul: tiplient confidérablement, 8 donnent une laine exz trêmement fine 8 blanche: La’tonté S'en fait dans le mois de mai. Jamais les Maures ne châtrent aucun de ces animaux: | Outre le Blé, l'Orge, les Fèves, les Maures cultivent éhcore, du côté de Tunis, le Sorgho, la Canne à fucre. Prefque par-tout ils sèment du Tabac. Le Mélouchier & le Gombo fe cultivent pour les cuiïfines; mais en général les Maures . & les Arabes tirent très - peu parti d'un'pays auffi / EN BARBARIE. 79 fertile. L'emploi qu'ils font des végétaux dans la Médecine & les Arts, fe réduit à un très - petit nombre de plantes. J'aurai foin de les indiquer à mefure qu’elles fe préfenteront. Toutes les fois que jai eu une plante nouvelle à décrire & à nommer, j'ai toujours ajouté le mot (zobis) après le nom fpécifique de la plante. Jai été aidé dans ce travail par M. le Chevalier de la Mark, qura bien voulu vérifier toutes mes efpèces, & me com- muniquer {es obfervations. | PREMIÈRE CLASSE MONANDRIE-MONOGYNIE, SALICORNIA SALICORNE. — FRUTICOSA. ( Lin.) Gauke ercélo fruticofo… SALICORNE LIGNEUSE. Tige droite lignenfe. Elle eft très-abondante fur les bords de la mer à Bonne &e à la Calle, DIGYNIE CALLITRICHE. CALLITRIG — VERNA. ( Lin. ) Fokis Juperioribus oral 3 Er us androgynis, 80 VOYAGE CALLITRIC PRINTANNIER. Feuilles fupérieures. ovales; fleurs androgynes. — AUTUMNALIS. (Li n.) Folis ommibus Ünearibus apice bifidis , floribus hermaphrodins. CALLITRIC D'AUTOMNE. Toutes Les feuilles li- néaires, divifées en deux à leur fommet; fleurs hermaphrodites. L'une & l'autre efpèce couvrent les mares &c les eaux ftagnantes. SECONDE CLASSE. DIANDRIE-MONOGYNIE, PHILLYREAÀ. FILARIA, — MEDIA... FILARIA à feuilles moyennes. — ANGUSTIFOLLA. FILARIA à feuilles étroites. . — LATIFOLIA.. +, FILARIA à feuilles de Les collines & les lieux arides en o couverts: Ces trois plantes offrent un grand nombre de ‘variétés intermédiaires, & rentrent tellement Pune dans l'autre, que je fuis très-porté à croire, ävec M. le Chevalier de la Mark, qu’elles ne font qu'une feule père. Voye le Dillon, Encyclop. OLEA4, EN BARBARTIE. Rx APE EMiYOLIVNTE ES: — EUROPE4. ( Lin.) Fois lanceolaris. OLIVIER D'EUROPE. Feuilles lancéclées. L'Olivier croît par toute la Numidie dans les terreins fecs & fur les collines. Celui qui vient fans culture varie beaucoup. Fy ai rencontré l Oz bu- xifolia (Olivier à feuilles de buis) du Fardin du Roi. Il refte petit, mal-fait, & ne perd jamais le port d'un arbrifleau. Je nai PU y découvrir de fruits. Ses feuilles font prefque rondes, dures, d'un verd très-obfeur en deflxs , d'un verd plus clair en deflous. Lorfque quelques-unes de fes tiges s’élan- cent, les feuilles peu-ä-peu deviennent lancéolées, Les olives fauvages font petites, alongées, peu charnues. Celles que l’on recueille À Bozre font plus grofles & plus rondes. Les Oliviers cultivés en Barbarie font bien plus beaux & plus élevés que ceux que j'ai vus en Provence, j'ignore s'ils donnent de meilleure huile, VERONICA. VÉRONIQUE. — ARVENSIS. ( Lin.) Floribus Jolitariis ÿ foliis cordatis incifis pedunculo longioribus. VÉRONIQUE DES cHAMPS. Fleurs folitaires ; feuilles en cœur, découpées, plus longues que les pédonçules, Part, IL, F 32 VOYAGE VERBENA. VERVEINE. — OFFICINALIS.(Lan.) Terrandra , fpicis fiifor- mibus peniculañs, folis multifido laciniatis , caule foltario. VERVEINE USUELLE. Quatre étamines; épis fli- formes, paniculés; feuilles à plufeurs découpures; tige folitaire. SA L Mit SANUUG E — VERBENACA. (Lin.) Folis. ferratis fenuatis leviuftulis, corollis calyce angufhoribus. SAUGE A FEUILLE DE VERVEINE. Feuilles en dents de fcie, finuées, un peu liffes ; corolles plus étroites. que le calice. Harminum [ylveffre minus , incifo folio, flore aqurcos Barr. icon. 206. Cette efpèce a aufli beaucoup de rapport avec la foure 220. Elles paroïffent ne différer lune de Pautre que par épi un peu plus grêle, &c les ferulles plus ou moins finuées, EN:BARBARITE. 83 EG L'NARE "ANTHOXANTHUM FLOUVE. — ODORATUM. ( Lin.) Spice oblonga ovata, flofculis fubpedunculatis arifia longioribus. | FLOUVE ODORANTE. Épi oblons, ovale; fleurs prefque pédonculées, plus longues que la barbe. TROISIÈME. CLASSE TRIANDRIE-MONOGYNIE. VALE RIANA. VALERIANE. — CALCITRAPA. ( Lin.) Floribus monandris , foliis pinnatifidis. VALÉRIANE CHAUSSE-TRAPPE. Fleurs à une éta= mine ; feuilles prefque ailées. .— CoRNUCOPIÆ. (Lin. ) Fjoribus diandris rin- gentibus , foliis ovatis feffilibus. VALÉRIANE CORNE-D’ABONDANCE. lrrégulière ; ; à deux étamines ; feuilles ovales, feffiles, Cette efpèce varie à fleurs purpurines & à fleurs blanches, Elle croît dans les prairies. F à 84 NV OWMAÎLGYE — Pau. (Lin. ) Foribus triandris, foliis caulinis pinnatis ; rädicalibus indivifis. VALÉRIANE PHU. Fleurs à trois étamines; feuilles taulnaires ailes; les radicales entières. C'eft dans les lieux humides & fablonneux du côté du Baftion de France ; que j'ai trouvé cette jolie. efpèce. — LocusTA. (Lin) Floribus triandris, caule dichotormo , foliis linearibus. VALÉRIANE MACHE. Fleurs à trois étamines, tige fourchue, feuilles linéaires. Pai trouvé les deux variétés Olitoria & Coronata ; &z une troïfième à feuilles plus étroites, & à fleurs purpurines, je CO APE PO ES QE 5 — BuzeocoDivM.( Lin.) Scapo ramofo , floribus folitarus, folis fulcaus reflxis. Bu BULBOCODE. Tige rameufe ; fleurs folitaires ; feuilles fillonnées, rabattues. Cette jolie petite plante fait lornement des bof- quets dans le mois de décembre. Elle offre de grandes variétés dans fa couleur, tantôt bleue, tantôt vio= lette, rouge, ou blanche, | EN BARBARIE. 8$ GLADIOLUS..,GLAWEUL. — Communis. (Lin.) Folis enfiformibus , flo+ ribus diflantibus. GLAYEUL COMMUN. Feuilles en forme d'épée; fleurs écartées. Il varie à fleurs purpurines & à fleurs blanches, TR NS. LRSES — JuNcEA. ( nobis) imberbis, foliis junceis fili- formibus , fcapo unifloro , fpathis mucronaïis, IRIS A FEUILLES DE JONC. Point de barbe ; feuilles en forme de jonc; filiformes ; tige à une fleur; fpathes terminées par une pointe. Cette belle Iris eft très-commune fur toutes les collines dans le mois de mai. Elle approche, par fa corolle, de Pris fatida, mais fes feuilles font filiformes , femblables à celles du jonc : elles font glabres, ftriées , de la longueur de la tige. Celle-ci eft articulée, creufe, foible, prefque femblable au chaume des Graminées. Les deux écailles de la fpathe font oblongues, minces, tranfparentes ; terminées par une longue pointe foible, un peu recourhée, La corolle eft jaune ; les pétales font veinés, prefque F 3 84 VOYAGE arrondis, ouverts, fans barbe, Il n’y a ordinaire- ment qu'une feule fleur fur chaque tige. Elle croit à la hauteur d'un pied, — ALATA. (nobis) frmberbis, foliis enfiformibus , tubo longo filformi , petalis interioribus minirnis. IR1S AILÉE. Point de barbe; feuilles en formed’épée; tube long, filiforme ; pétales intérieurs très-petits. Cette Iris ne s'élève pas tout - à - fait à un pied. Elle porte une, quelquefois deux fleurs fur le mème pédoncule. La corolle eft d'un bleu violet : elle n'a point de barbe. Les trois pétales extérieurs font très-vrands, ovales, élargis, longs de trois pouces; les intérieurs font très-étroits, de deux tiers plus courts que les extérieurs. Deux s'échappent en dehors, & repréfentent |; à la bafe de la coroîle, deux petites ailes dans une poftion horizontale. Le tube eft fort long , fiiforme. Il porte prefque de la bafe de là racine, où fe trouve le germe porté fur un pédicule très-court. Les feuilles font larges, terminées en pointe. La racine eft une bulbe. J'ai trouvé cette plante en fleurs dans le mois de no- vembre aux environs de Bonne & à Hyppone. Elle croit fur les rochers. X — UNGUICULARIS, ( nobis.) Imberbis, tubo fili- formi longiffémo, petalis omnibus ereétis fubæqualibus, EN BARBARIE. 87 IRIS A LONGS ONGLETS. Point de barbe; tube filiforme , très-long; tous les pétales droits, prefque , O P > PIE'G évaux. Cette nouvelle efpèce d'Iris fe rapproche de Ia précédente par fon tube très-long &c fiiforme, &c par le germe prefque placé fur la racine; mais fes pétales, au nombre de fix, font tous dégale gran- deur, & dans la même pofition. Le limbe eft ovale, terminé par de longs onglets qui fe réuniffent à ouverture du tube ou de la hampe. Les feuilles font très-longues, applaties, en forme d’épée ; fou- vent elles furpañfent la tige du double. La racine eft charnue, prefque ligneufe. Elle trace horizontale- ment. Jai trouvé cette plante en fleurs au mois de décembre dans le bois de Fréje, chez la nation des Zulmis. Elle croit dans le fable à un pied de haut. — PseuDo-4coRus. ( Lin.) {mberbis, foliis enft- formibus , petalis alternis fligmate minoribus. IR1S DES MARAIS. Point de barbe; feuilles en épée; pétales alternes plus petits que le fhgmate. — S1SYRINCHIUM. ( Lin.) Imberbis, foliis linea< ribus undulatis reflexis ; fcapo unifloro. IRIS À DEUX BULBES. Point de barbe; feuilles Jinéaires, ondulées, rabattues ; hampe à uné fleur. 83 VOYAGE Cette efpèce eft très-commune dans le fable fur le bord de la mer. Elle fleurit en avril. SAC ANNE 5.) C HO DN: — MucrRONATUS. (Lin) Culmo tereti nudo, foiculis ovañs fafciculats, involucro [ub hexaphyllo ; foliis carnalicularis. CHOIN MucRONÉ. Tige arrondie , nue; épillets ovales, fafciculés; enveloppe prefque à fix feuilles; ‘ fewilles en gouttière. — NicricaANsS. ‘(Lin.) Culmo tereti nudo, capi- tulo ovato, involucri diphyll valyvula aliera fubulata longa. CHOIN NOIRATRE. Tige arrondie, nue; tète ovale; une des valvules de lenveloppe à deux feuilles longues & en forme d'alène. CP PER ST S OU: CH EE — FascicuLARIS. (nobis) Culmo triquetro, bafe . foliofo , panicula fafciculato-capitata. SOUCHET FASCICULE. Tige à trois côtés; bafe feuillée; panicule en tête fafciculée. Cette plante paroiït être la même que celle qui eft figurée dans Plukenet, pl. 416, fig. 6. Sa tige EN BARBARIE. 89 Eft triangulaire ;-elle n’a des feuilles qu'à fa bafe &c un peu au-deflus. Ces feuilles font longues, étroites, glabres, plus courtes que la tige. La pa- nicule forme une tête compofée de fleurs réunies en faifceau, & portées fur des pédicules très-courts. Les écailles font ovales, obtufes, très-ferrées. Cette planté croït à la hauteur d’un pied, dans le fable fur le bord des ruifleaux. Jen ai trouvé une aflez belle variété dont les pédoncules font plus alongés, & forment une panicule en ombelle. — LoNGus. (Lin.) Culmo triquetro foliofo unis bella foliofa fupra decompofita , pedunculis nudis , fpicis alternis. SOUCHET LONG. Tige à trois côtés, feuillée; ombelle feillée, fur -compofée; pédoncules nus; épis alternes. Il varie felon fes âges. Jeune, fa panicule eft très- ferrée; ce n’eft qu'avec le temps qu’elle forme une we: ombelle bien écartée avec de longs pédoncules. | — FLAPESCENS. ( Lin.) Culmo triquetro nudo ; umbella triphylla , pedunculis fimplicibus inæqualibus ; fpicis confertis lanceolatis, Ê SOUCHET JAUNE. Tige à trois côtés, nue; om« belle à trois feuilles; pédoncules fimples , inégaux; épis entaflés , lancéolés. 90 VOYAGE Il ne m'a paru différer de celui d'Europe que: pat fa grandeur, qui eft de plus dun, pied. Ses tiges font beaucoup plus grêles , & lombelle plus compofée; quant au refte, ce font les mêmes caraétères. — Fuscus. (Lin.) Culmo triquetro nudo, um- bella trifida ; pedunculis femplicibus inæqualibus , PigES EU Lnearibus. SOUCHET ROUX. Tige à trois côtés, nue; om belle divifée en trois ; pédoncules fimples, inésaux, épis entañlés, linéaires. Il eft, comme le précédent, mieux développé & plus garni. SUCUIR PIS S'CTRIPE — Horoscxznus. (Lin. ) Culmo tereti rudo; fpicis fubglobofis glomeratis pedunculatis | pedunculo diphyilo - inæquali mucronato. SCIRPE GLOBULEUX. Tige arrondie, nue; épis prefque globuleux , entaflés, pédonculés ; pédon- cule à deux feuilles inégales, piquantes. — SeTAcEUs, ( Lin.) Culmo nudo feraceo ; fpicæ fcrminali Jeff. EN BARBARIE. of ScrRPe SÉTACÉ. Tige nue, fétacée; épi terminal feffile. — MARrITIMUS. ( Lin.) Culmo triquetro , panicula conglobata foliacea ; fpicularum [quamis trifidis ; in- erimedia fubulata. SCIRPE MARITIME. Tige à trois côtés ; panicule - prefque globuleufe, feuillée ; écailles des épillets divifées en trois; celle du milieu en forme d’alène. — SYIVATICUS. (Lin.) Culmo triquetro foliofo , umbella foliacea, pedunculis nudis fupra decompofitis , fpicis confertis. SCIRPE DES BOIS. Tige à trois côtés, feuillée; ombelle fewillée ; pédoncules nus, fur-compoiés ; épis entaflés. — PAIUSTRIS. ( Lin.) Culmo tereti nudo, fpica Jubovata terminali. CIRPE DES MARAIS. Tige arrondie, nue; épi mr ovale, terminal. SACCHARUM CANAMEMEE: — RAVENNE. (Lin.) Panicula laxa rachi lanata | floribus ariflatis. CANAMELLE DE RAVENKE, PHONE che, lanu- gineufe ; fleurs barbues, 92 (VoyAaGE Cette plante eft de la plus grande beauté, Elle croit dans les lieux humides à la hauteur de fept à huit pieds. Sa panicule a plus d’un pied & demi. Elle eff garnie d'une laine très-abondante , argentée, qui produit le plus bel effet quand elle eft frappée des rayons du foleil , &c que le vent agite ces magnifiques rofeaux. Sa tige eft de la groffeur du doist. Il y a fouvent d'un nœud à lautre trois à. quatre pieds de difiance. Les Arabes fe fervent de ces longs jets pour tuyaux de pipes. PORANE ARE NS") AL) POTTS ME — PUBESCENS. (Lam. Dic. n° 3.) Fanicula ovato-cylindrica fpiciformi , glumis calais. Gerard. proven: 772004 Del ALPISTE PUBESCENTE. Panicule ovale, cylindri- que, en forme d'épi; bâles ciliées. Cette plante, décrite par M. le Chevalier de la Marck dans l'Encyclopédie, eft gravée dans la Æore de Provence de M. Gérard, n° 4, pag. 77. PANICUM PANIC. — CRUS GALLI. (Lin.) fpicis alternis conjugaz tifque, fpiculis fubdivifis, glumis ariflatis hifpidis , rachi quinquangulart. EN BARBARIE. 93 PANIC PIED-DE-POULE. Épis alternes, deux à deux; épillets prefque divifés ; bâles hériflées, barbues ; rape à cinq angles. Je fai trouvé fans barbe & avec de très-longueg barbes. — DAcTYLON. (Lin.) Spicis digitatis patentibus = bafi interiore villofis, floribus folitariis , farmenris repentibus. PANIC DIGITÉ. Épis digités, écartés, velus inté rieurement à leur bafe ; fleurs folitaires ; tiges rams pantes. — FILIFORME. ( Lin.) Spicis fubdigitatis approxi< matis ereélis fiiformibus ; rachi flexuofa, dentibus bifloris ; altero feffili. PANIC FILIFORME. Épis prefque digités, rappro< chés, droits, filiformes ; la rape en zig-zag ; dents à deux fleurs, lune des deux feffiles, — COLORATUM. ( Lin.) Paniculo patente, flamis ribus piflillifque coloratis ; culmo ramofo. PANIC COLORÉ. Panicule ouverte; étamines & piftils colorés ; tige rameufe. 94 A 1 No ma ActE ALOPECURUS. NVULPIN. — BuLzsosus. ( Lin.) Culmo ereélo, fpica cyliri= drica, radice bulbofa. VULPIN BULBEUX. Tige droite, épi cylindrique ; racine bulbeufe. — PRATENSIS. ( Lin.) Culmo fpicato ereëlo, glumis villofis , corollis muticis. VULPIN DES PRÉS. Tige en épi, droit; bäles velues; corolles fans barbe. AGROSTIS. AGROSTIS. — SpicA VENTI. ( Lin.) Peralo exteriore arifiz reila firicla longiffima , panicula patula, AGROSTIS DES CHAMPS. Pétale extérieur avec une barbe droite, forte, très-longue; panicule étalée. — PUuNGENS. (Lam. Di&. n° 23.) Panicule contraïta mutica, foliis convoluiis fubpungentibus , culmo repente prolifero. AGROSTIS PIQUANT. Panicule reflerrée, fans barbe; feuilles roulées en dedans, un peu piquantes ; fouche rampante & prolifere. EN BARBARIE. 05 Cette efpèce , décrite dans l'Encyclopédie, a été rapportée du Languedoc par M. l'abbé Pourret, Elle croit aufi en Numidie, ST REA CGEÈN CPE, — CARYOPHYLLÉA. ( Lin.) Folüs fetaceis, pani- cula divaricata , floribus ariflatis diflantibus, CANCHE CARYOPHYLLÉE. Feuilles fétacées, pani- cule divariquée ; fleurs barbues, écartées. MERE TC A (ME LEOUX — PYRAMIDALIS. (Flore Françoïfe. ) Perclis imberbibus , panicula pyramidali laxa , foliis involuto- Juncers. MÉLIQUE PYRAMIDALE. Pétales fans poils; pa- nicule lâche & pyramidale; feuilles roulées en jonc. Gramen avenaceum maJus > gluma rariore, virgi= rianum. Morion, S. 8, tome VIE, fig. $1. Cette plante, gravée dans rare n’eft point. celle de Gmelin, quoique Linné les réunifle toutes deux fous le nom de Melica altiffima. Celle que on cultive au Jardin du Roi fous ce dernier nom, convient très-bien à la figure qu'en donne Gmelin, Cette plante croît dans les Prairies sèches de la Denseor 96 +: VOYAGE PHOYATEP ANT. URI N: — PRATENSIS. ( Lin.) Paricula diffufa, fpiculis guinquefioris glabris , culmo ereülo tereti. PATURIN DES PRÈS. Panicule étalée ; épillets à cinq fleurs glabres ; tige droite, arrondie, — RiGiDA. (Lin.) Panicula lanceolata fubramofa fecunda; ramuls alterms fecundrs. PATURIN A ÉPIS ROIDES. Panicule lancéolée ; prefque rameufe, d'un feul côté ; rameaux alternes, d'un feul côté, : BRIE As BSRMIZLE, Minor. (Lin.) Spiculis trianguls, calyce flofculis longiore. BRIZE A PETITES PANICULES. Épillets triangu= laires, calice plus long que les fleurettes. — Maxima. ( Lin.) Spiculis cordatis ; flofculs _féptemdecim. | BRIZE A GROS ÉPILLETS. Épillets en cœur; fleurettes au nombre de dix-{ept. s Les deux écailles du calice font creufes, prefque rondes, d'un gris noirâtre. Celles de lépillet font dun beau jaune-verd, | — ERAGROSTRIS: EN BARBARIE 07 — ERAGROSTRIS. ( Lin.) Spiculis lanceolaris ; flofeulis VIgint, _ BRIZE AMOURETTES. Épillets lancéolés ; fleurettes au nombre de vingt, D 4 CTHELS 1 0D AC E NE Ë — GLOMERATA. (Lin.) Panicula fècunda glo= merata, | G DACTYLE PÉLOTONNÉ. Panicule d’un feul otés conslomérée. CYNOSURUS CRÉTELLE, — CRISTATUS. (Lin.) Braileis pinnatifidis. CRÉTELLE DES PRES. Braétées ailées, en forme de crête. — POLYBRACTEATUS. ( nobis ) Spica fécunda Jubincurva ; braüleis peilinatis ad fpiculas pluribus. CRÉTELLE A PLUSIEURS BRACTÉES. Épi d'un feul côté, prefque courbé ; braétées Deétinées) pue fieurs à chaque épillet. Cette plante, qui a beaucoup de rapports avec le Cynofurus criflarus, en differe par fes braûtées, qui font au nombre de deux, trois & quatre à la Part, LI, G 98 . VoYaGE bafe de chaque fleur, tandis que le Criflarus n°4 qu'une feule braëtée. Les fleurs font toutes tournées du même côte. L’épi ef long, très-ferré, 8 un peu courbé. Les feuilles font longues, très- étroites, glabres, partant prefque toutes de la racine. Cette plante croit dans les prairies sèches aux environs de la Calle & du Baftion de France. PE SYEIU CA CPE T U QUE —ELATIOR. (Lin.) Panicula fècunda ereëla x fpiculis fubariflais ; exterioribus reretibus. FÉTUQUE ÉLEVÉE. Panicule unilatérale; droite; épillets prefque barbus; les extérieurs arrondis. Quoique cette efpèce vienne en Barbarie beaucoup plus grande qu'en Europe, nous mavons pas cru devoir en faire une efpèce particulière. — MoNOSTACHIA. (nobis) Spicula terminal unica, ariflis longis, folis margine clans. Lam. Dit. nr. FÉTUQUE A UN SEUL ÉPILLET. Un feul épillet terminal; barbes longues, feuilles :ciliées à leurs bords. C'eft d'après un exemplaire communiqué à M. le Chevalier de la Marck, qu’il a donné la defcription LL £ W'1BaALRyBA UE 1 E. 09 de cette efpèce nouvelle. Je lai trouvée dans les prairies qui avoifinent la Calle, BROMUS. BROME — SECALINUS. ( Lin.) Panicula patènte, fpiculis evatis ; ariflis retis, femunibus diflinths. BROME SEGLIN. Panicule ouverte, épillets ovales, herbes droites, femences fép:rées, — STERILIS. ( Lin.) Panicula patulx, f[piculis oblongis difichis , glumus fulularo ariflatis. BROME STÉRILE. Panicule étalée; épillets chlongs, fourchus; bâles en alène, barbues. Cette plante, que l’on feroit tenté de prendre pour une efpèce nouvelle, neft cependant que le Bromus flrilis de Linné , mais à très-orands épillets, qui ont fouvent jufqw'à deux pouces de long. Elle croit À ia hauteur de fix pieds dans les lieux un peu humides aux environs du Baftion de France. — INCRASSATUS. (Lam. Di&t. n° 16.) Panicula ercéla ovato-pyramidata , fpiculis glabris fubquadri- floris , pedicellis fupernè incraffatis. BROME «À PÉDICULES ÉPAIS. Panicule droite, ovale, pyramidale ; épillets glabres, prefque à quatre fleurs, pédicules épaïfls à leur fommet. G 3 100 VOYAGE Ceft le nom que M. le Chevalier de la Marck a donné à cette plante, que l'on cultive au Jardin du Roi fous le nom de Bromus rubens, & qui eft parfaitement femblable à celle que nous avons rap- portée de Nuinidie. — DiLaTATUS. (Lam. Di&. n° 13.) Panicula ercila, fpiculs fubféxfloris, fuperne dilatatis , ariflis Jongis divaricatis. BROME A ÉPILLETS DILATÉS. Panicule droite ; ns prefque à fix fleurs, dilatées vers leur fom- met ; barbes longues divergentes. Cette plante eft encore la même que celle qui a été décrite fous ce nom par M. le Chevalier de la Marck dans le Diétionnaire encyclopédique. - — ALOPECUROS. ( nobis) Paricula conferta ereëtz ; fpiculs oblongis fubfeffiibus , ariflis inferne fpiraliter £OTLOTLIS. \ BROME QUEUE DE RENARD. Panicule ferrée ; draite; épillets oblongs, prefque feffiles ; barbes torfes en fpirale à leur partie inférieure, Cette plante a la tige &c les feuilles parnies d'uri léoer duvet, comme le Bromus fécalipus dont. elle approche; mais fes épillets font compofés d'un bien plus grand nombre de fleurs prefque fefiles EN -BARBARIE. IOT avec des barbes le double plus longues que celles du Secalinus , où elles font droites , tandis que celles de notre plante font torfes à la bafe. La panicule eft droite , ovale, très-ferrée. Cette efpèce croit dans les prairies aux environs de la Caile. ART PLANS TE QE BYE — PALEACEA. (nobis) Ariflis contortis tomentofiss calyce mulio longioribus , glumis fubfafciculasis. STIPE A PAILLETTES. Barbes torfes, velues, beaucoup plus longues que le calice; bâles prefque en faifceau. La tige de cette plante s'élève à la hauteur d'un . pied & demi. Elle eft anguleufe vers le haut, & fe diife en plufeuts branches. De laiflelle des feuilles fortent des faifceaux de fleurs fupportés fur un pétiole commun très-mince & comme tordu. Chaque épillet eft accompagné dune feuille florale très-longue, de la même couleur que les paillettes de la fleur. La bâle renferme un nombre indéterminée de paillettes (6-8), au milieu défquelles eft placé le fruit terminé par une très-longue barbe d’un brun-noir , torfe, & velue particuliérement à la bafe. Dans les dif- férens exemplaires de cette plante que j'ai rapportés, les fleurs fertiles font environnées de plufieurs autres, dont les fruits font ouverts ou nuls. Cette plante G 3 jé2 VOYAGE auroit-elle les deux fexes féparés fur le même individu à APE N A A VIOTNE — LGFLINGIANA. (Lin. ) Panicula contraëa , flofculis binis ; alsero pedunculato ; apice biariflans , dorfo arifla reflexa. AVOINE DE LŒFLING. Panicule ferrée ; fleurettes deux-à-deux, dont une pédonculée, doublement barbues à leur fomimet ; fur le dos une barbe re- courbée. — FATUA. (Lin. ) Paniculata , calycibus trifloris ; flofeulis omnibus ariflaiis bafique pilofis. AVOINE FOLLE. Paniculée; calice à trois fleurs; toutes les fleurettes barbues, velues à leur bafe. — FRAGILIS. (Lin.) Spicata , calycibus pui fioris flofèulo di AVOINE FRAGILE. En épi; calices à quatre fleurs plus longs que les fleurettes, . Quoique cette efpèce d'Avoine foit beaucoup plus grande en Barbarie que celle que l'on connoït en Europe; quoique fes épis foient plus garnis, plus longs : néanmoins, comme elle ma rien de EN BARBARIE. 103 plus particulier, nous n'avons pas cru devoir en faire une efpèce nouvelle, LAGURCSEERGOURE — OrATus. (Lin. ) Spica oVara ; ariflara. LAGURE OVALE. Épi ovale, barbu. Cette efpèce vient prefque trois fois plus grande que celle que j'ai trouvée en Provence. Ses épis font plus gros, fes barbes plus longues. — CYLINDRICUS. ( Lin.) Cylindrica , mutica> LAGURE CYLINDRIQUE. Épi fans barbe. M. le Chevalier de la Marck en a fait, avec raïfon, un Saccharum cylindricum. Lam. Dion. n° $ | ARUNDO. ROSEAU. = Don4Axi (Lin) Caycibus quinquefloris ; panicula diffufa , culmo fruticofo. < ROSEAU DE PROVENCE. Calices à cinq fleurs ; panicule éparfe; tige un peu ligneufe. — PHRAGMITES (Lin. ) Calycibus quinquefloris ; paricula laxa, G4 jo. IN OA CGAr eu RosEAU À BALAIS. Calices à cinq fleurs; panicule — ARENARIA. (Lin. co via folus involutis 1imicronatopungentibus, ROSEAU DES SABLES, Calices à une fleur ; feuilles soulées, en pointe piquante, — BICOLOR. ( nobis) biètis unifloris , panicula engrifla érela ; foliis glabris convoluris. ROSEAU BICOLORE. Calices: à une fleur ; panicule droite, étroite ; feuilles glabres, roulées. Pai trouvé ce joli rofeau fur des collines fablon- neufes parmi les brouflailles, où il croît à la hau- teur de trois ou quatre pieds. Ses feuilles font. très- longues, étroites, patfaitement glabres &r roulées en dedans. Les fleurs forment une panicule longue &c ferrée. Les deux bâles du calice font violettes bordées de blanc, terminées par une barbe courte. Chaque épillet nef compofé que d’une feule fleur dont la bafe eft couverte de quelques poils légers. — MAURITANICA. (nobis) Calycibus crifloris à pericula elongata , foliis anguflis involuto-junceis. ROSEAU DE MAURITANIE. Calices à trois fleurss panicule alongée; feuilles étroites, roulées en forme de jonc. E MUSBLACR:RB. A. LE: 10$ Il.croit dans les mêmes lieux que le précédent, mais il eft beaucoup plus élevé. Il a le port de TArundo Donax ; mais {es feuilles font très-diffé- rentes; elles font étroites, très-longues, &c telle- ment roulées fur elles-mêmes , qu’on les prendroit pour des joncs. La panicule a près d'un pied de long , un peu difufe ; les balles renferment deux ou trois fleurs; les écailles du calice & de la coroile font un peu barbues. LOL.I OU MLTEN ROME — PERENNE ( Lin.) Spica mutica , fpiculis coms pPreffis mulifloris. ; | IVROIE vivace. Épi fans barbe ; épillets com« primés, à plufeurs fleurs. ROTTBOELL A. ROTTBOELLE, | — ALTISSIMA. (nobis ) Spicis tereri pere ; Jubfafciculans. ROTTBOELLE ÉLEVÉE. Épis arrondis, en alène; prefque fafciculés. Cette plante approche beaucoup du Roboellz incurvata ; mais elle en diffère par le port, la grandeur &c par fes épis en faifceau. Elle s'élève depuis un pied juiqu'à quatre, Quand elle refte petite, fes 106 VOYAGE articulations font très-proches les unes des autres: mais lorfqw'elle s’élance davantage , les nœuds font plus écartés. Les épis fortent e laïffelle des feuilles, portés fur de Tongs pédoncules , & prefque réurus en faifceau. Îls font épais, arrondis, ter- muinés en pointe d'alène. Jai trouvé cette plante dans les environs du Baftion de France, dans les eux humides & marécageux, TRITICUM FROMENT. _— ŒSTIVUM. (Lin.) Calycibus quadrifloris ven» tricofts glabris imbricatis ariflatis. FROMENT DE BarBaRIE. Calices à quatre Die renflés, glabres, imbriqués, barbus. Triticum fativum. Lam. Di&. n° 1, litt. P. Spicæ crafla maxima fubcinerea , longè ariflata, feminibus duris,, carneis ,.culno fardo. Ce blé, cultivé le long des côtes de Barbarie $z dans une partie du Levant, donne des grains durs, prefque de la même fubftance que le Riz. [n’y a point ou prefque point de farine. Cette farine, . quoique très-blanche, produit un pain noir, pefant, & de difficile digeftion. Auffi n’emploie-t-on que la partie dure de ce grain, que l’on réduit en particules prefque auf fines que celles de la farine ; EN BARBARIE. 107 quand on veut en faire du pain. Lorfque les Arabes apprêtent ce blé pour en faire leur courcouçon, ils ne font due l’écrafer sroffièrement entre deux petites meules portatives. On le réduit en particules plus fines, quand on a intention d'en faire de la fémoule, efpèce de pâte dont on fait en Provence & ailleurs Je même ufage que du vermicel. T'REGYNIE POLYCARPON POLYCARPE. — TETRAPHYLLUM. ( Lin.) Fois quaternis ob= Ovatis , paniculis dichotomis. POLYCARPE A QUATRE FEUILLES. Feuilles quai ternées, prefque ovales; panicules fourchues. __ Cette plante croît dans les fentes des rochers; le long des bords de la mer. 108 W O:Y:A:GUE A TRILeM E.CiL.4 98 TETRANDRIE MONOGYNIE. SGA BATLONSEAS SC. AB LE D SE — LEUCANTHA. (Lin.) Corolluhs quadnifidis fubequalibus , fquamis calycinis ovatis imbricatis , folis pinnatifidis. SCABIEUSE A FLEURS BLANCHES. Petites corolles divifées en quatre, prefque égales ; écailles du calice ôvales , imbriquées ; feuilles prefque ailées. — SuUcCISA. ( Lin.) Corollulis quadrifidis aqua Lbus, caule femplici , ramis approximatis , folis lan- ceolato-ovaiis. SCABIEUSE SUCCISE. Petites corolles divifées er quatre, égales; tiges fimples ; les rameaux rap proches ; feuilles lancéolées, ovales. — ARVENSIS. (Lin. ) Corollulis quadrifidis radiarie abus, foliis pinnaïifidis incifis , caule hipido. SCABIEUSE DES CHAMPS. Petites corolles divifées en quatre, en rayons; feuilles prefque aïlées , fendues ; tige hérifée, EN BARBARIE 1409 — SYLV ATICA. ( Lin.) Corullis quadrifidis radian. sibus , foliis ommibus indivifes ovato-oblongis ferratis , saule hifpido. SCUBIEUSE DES BOIS. Petites corolles divifées en quatre, en rayons; toutes les feuilles entières, ovales , oblongues, en dents de fcie ; tige hé- riflée. — GRAMUNTIA. ( Lin.) Corollulis quinquefidis ; calycibus breviffinns , folus caulinis bipinnatis fili- formibus. SCABIEUSE DE GRAMOND. Petites corolles divifées en cinq; calices très- courts; feuilles caulinaires doublement aïlées, filiformes. Cette dernière efpèce eft prefque toujours proli- fere. Jai remarqué qu'en automne, temps où elle fleurit, il poufloit à fes nœuds des racines & des feuilles , fans que la plante füt couchée par terre. SHERARDIA RUBEOLE, — ARVENSIS. (Lan. ) Fois omnibus verticillatis ; floribus rerminalibus. RUBÉOLE DES CHAMPS. Toutes les feuilles veri ticilkées ; fleurs terminales, 110 VOYAGE G\4, LIU M, G AI L.L ET: _— SY1iVATICUM. (Lin.) Fois oflonis levibus füubtus fcabris : floralibus binis , pedunculis capilla ribus , caule lævi, _ GAILLET DES BOIS. Huit feuilles liffes, rabo- teufes en deffous ; deux feuilles florales, pédoncules capillaires; tige life. — TUNETANUM. (nobis) Fois offonis denifve lineari-feraceis , margine revoluris glabriufeulis , floribus paniculatis , pedunculis germimibufque hiriis. Lam, D:&, n°. 28. GAILLET DE TUNIS. Feuilles huit ou dix, linéaires, roulées à leurs bords, un peu glabres ; fleurs en panicule; germes & pédoncules velus. Cette plante a été décrite dans l'Encyclopédie par M. le Chevalier de la Marck, à qui nous en avons communiqué un exemplaire. | CRUCIANELLA. CRUCIANELLE. — MARITIMA. ( Lin.) Procumbens faffruricofa ; foliis quaternis mmucronatis , floribus oppofitis quinque fais. CRUCIANELLE MARITIME, Couchée, prefqué E N--B.A.R--B AIR I E 111 ligneufe ; feuilles quaternées, mucronées ; fleurs oppofées, divifées en cinq. Elle croit dans le fable, le long des côtes de Barbarie. ’ RUU2B'T 24" PCA RANCE #7 — LINCTORUM. (Lin.) Folis annuis, caule aculeato. GARANCE DES TEINTURIERS. Feuilles annuelles ; tige épineufe. — Luc1D4A. (Lin.) Fois perennantibus fenis ellipnicis lucidis | caule lævi. GARANCE LUISANTE. Feuilles vivaces, au nombre de fix, elliptiques, brillantes; tige liffe. — LAFIS. (nobis) Fois Unearibus , fupernè levibus fuboitonis ; caule lzvigato. GARANCE LISSE. Feuilles linéaires, lifles en deflus, huit environ , tige liffe. Cette nouvelle efpèce de Garance a le port du Rubia anouflfolia ; mais elle n’a aucune afpérité ni fur fes feuilles, n1 fur fes tiges. Ses rameaux font nombreux, épais, foibles , anguleux, parfaitement Uffes. Les articulations font fréquentes & très-proches 112 NE FONTANCNE les unes des autres. Ses feuilles font linéaires, ob= tufes, terminées par une petite pointe, lifles des deux côtés; cependant les bords latéraux, roulés fur eux-mêmes, offrent quelques afpérités qu'il eft difficile de fentir quand la feuille n’eft pas étendue. Il y a huit feuilles à chaque nœud de la tige, fix à ceux des branches, & à-peu-près quatre à l'extrémité. Les fleurs font très -petites. Cette plante croît dans les haies & les buiffons aux en- virons de la Calle. PLANTAGO. PLANTÆAIN — Major. (Lin.) Fois ovatis glabris f[capa cereti , fpica flofculis imbricaris. | PLANTAIN COMMUN. Feuilles ovales, glabies ; tige arrondie; épi compoié de fleurs imbriquées. Dans celui que j'ai trouvé en Barbarie les tiges font anguleufes; environ un tiers de fes fleurs font écartées les unes des autres. Seroit-ce le Plurrago Afiatica , qui, d'après Einné, diffère peu du Plan- £ago 1najot ? } — LacoPus. (Lin. Fois lanceolatis fudenti- eulatis, [pica ovata hirfura , feapo teren. PLANTAIN PIED DE LiÈVRE. Feuilles lancéolées, prefque dentées; épi ovale, velu ; tige arrondie. Cett: EN BARBARIE. 113 Cette efpèce fe préfente fouvent avec des épis plus gros, plus longs, moins lanugineux, & des feuilles plus élargies. — MArITIMA. (Lin.) Folis femicylindraceisin- tegerrimis baft lanatis , fcapo tereri. PLANTAIN MARITIME. Feuilles à demi-cylindri- ques, très-entières, lanugineufes à leur bafe; tige arrondie. Ses feuilles font groffes, linéaires, terminées par une pointe obtufe; quelquefois elles ont plufeurs : petites dents tres-écartées, fouvent elles n’en ont point. —SERRARI A. (Lin. ) Folis lincaribus quinque mervus dentato-ferratis , fcapo tereti. PLANTAIN DENTÉ. Feuilles linéaires, à cinq nervures; en dent de fcie ; tige arrondie. Cette belle efpèce croît, avec quelques variétés: dans les lieux ombragés & humides... = CoRONOPIFOLIA. ( Lin.) Fois linearibus den- tatis, fcapo tereti. à | PLANTAIN CORNE DE (CERF. Feuilles lancéolées, dentées ; tige arrondie, ILeft peu d’efpèces qui varient autant que celle-là: tantôt les feuilles font larges, courtes, peu dentées, Part, IL H 114 : 1VowAGE prefque point velues ; tantôt elles font longues, étroites, profondément découpées, hériffées de poils. Les épis font également variés dans leur longueur, leur grofleur, &c. J'en pofsède qui ont cinq pouces de long, d'autres qui dont pas un pouce. La plupart des variétés, que jai trouvées en Barbarie, fe trouvent auffi en France, fur-tout en Provence, — MacmRor1zA. (nobis) Folis fpathulatis fer- rats fubnudis, fpica cylindrica. PLANTAIN A GROSSES RACINES. Feuilles en fpa- tule, en dents de fcie, prefque nues; épis cylin- driques. Plantago Coronopus féculus: fruticofus platyphyllos. Bocc. fic. p. 30, t. 15,,f 2. Ce Plantain avoit déjà été trouvé en Sicile par Boccone, & gravé dans fon ouvrage. Quelquefois il na pas deux pouces de haut. Souvent il en acquiert. plus de fix. Sa racine eft longue, très- épaifle, prefque lgneufe, écailleufe, lanugineufe à fon fommet. Les feuilles font très -nombreufes , radicales, courtes, élargies vers le haut, elabres, dentées. Elles fe retréciflent à la bafe, & offrent quelques poils rares. Les tiges font arrondies, couvertes d'un léger duvet, & portent des épis EN BARBARIE. 115 cylindriques qui ont quelquefois jufqw’à trois pouces de long. Jai trouve cette plante dans les plaines de la Mazoule. — LANATA. ( nobis) Foliis Uneari-lanceolaris inteserrimis pilofis, feapis fpicifque pilofo-lanatis , petalis acutiffimis. PLANTAIN LANUGINEUX. Feui es lineaires, lan- céolées, très-entières, velues ; tiges & épis velus, lanugineux; pétales tres-aigus. Ce Plantain a les feuilles, les tiges & les épis couverts d'un duvet lanugineux;, fes feuilles font longues, étroit:s, quelquefois linéaires, terminées en pointe. L’epi eft ovale, oblong, cylindrique; les bratées inférieures linéaires, en forme d’alène, écartées , formant comme deux petites, épines. Les pétales font petits, étroits, très aigus. Cette plante croît dans le fable, fur les bords de la mer, aux environs de la Calle. M. PAbbé Pourret nous a communiqué un Plantain du Languedoc, qui, quoique beaucoup plus petit, paroït être le même que le nôtre. Ille nomme P/anrago pilofa, A. Tolof. — GRAUILIS. ( nobis ) Foliis lanceolatis dll Jubnudis ; Jpica gracili glaberrima, H 2 116 VOYAGE PLANTAIN GRÊLE. Feuilles lancéolées, en dents de fcie, prefque nues; épi grèle, très-glabre. : Ceft au milieu des ruines d'Hyppone que jai trouvé cette nouvelle efpèce de Plantain, Sa racine eft un peu épaïfle, charnue. Ses feuilles font longues, pointues , glabres, un peu dentelées. Les tiges, ainfi que lépi, font nus, parfaitement slabres & polis, d'une couleur tirant fur le jaune. Les bra@ées font minces, creufes, ovales, obtufes. L'épi a quel- quefois deux pouces 8 demi de long. La plante entière ne s'élève pas à neuf pouces. — AFRA. (Lin) Caule ramofo fruticofo, folus lanceolatis dentatis | capitulis aphylls. PLANTAIN :D'AFRIQUE. Tige rameufe , ligneufe, feuilles lancéolées, dentées; têtes des fleurs fans ‘feuilles. | Ce Plantain croît fur les bords de la mer dans l'ile de Tabarque, & le long des côtes. - DIGYNIE. CSC UT. A... CU/SC UÈRSE, — EcrOoPÆA. (Lin. ) Foribus feffihibus. CuscuTe D'Eurorr. Fleurs feffiles. Cette plante parafite eft auffi commune dans les prairies sèches de la Numidie qu’elle left en Europe. EN BARBARIE. 117 Par fes filimens nus & très-déliés elle s’'entortille autour des plantes fur lefquelles ellé croit, & qui fourniflent à fon exiflence aux dépens de la leur. Non-feulement elle les épuife en s’appropriant une partie de leur nourriture ; mais elle finit encore par les étouffer en les ferrant trop étroitement, & em- pêchant la circulation de la sève dans leurs tuyaux capillaires. FE TR: A GAYCN LE: SAC L'N, A: S'ASGANNE: — PROCUMBENS. ( Lin.) Ramis procumbentibus. SAGINE COUCHÉE. Rameaux coùchés. Cette plante croit très - fouvent au milieu de plufieurs efpèces d’Arenaria, avec lefquelles il feroit facile de la confondre, fi lon ne s’arrêtoit qu’au port extérieur , fans examiner la fruétfication. Elle eft très-commune dans les terreins fecs , fablonneux &c ftériles. Ses branches font couchées , rampantes ; & partant prefque toutes de la racine, elles forment , par leur difpofition , une efpèce d'étoile ou de rofette. 118 V'IONTAANGCYE CAN QU EINUE GC MS So PENTANDRIE MONOGYNIE. HELIOTROPIUM. HÉLIOTROPE. — SYPINUM. Gnmo Foliis ovatis integerrimis tomentofes plicatis, fpicis folitaris. HÉLIOTROPE COUCHÉ. Feuilles ovales, très- entières, cotonneufes, pliffées ; épis folitaires. FN RAATARIOEE A MY, OS O0 TUE — ScorPiorpes (arvenfs). (Lin.) Seminibus lavibus : foliorum apicibus calofis. MYoSOTE SCORPIONE. Les fenences lies ; le fommet des feuilles dure. CERINTHE MELINET. — Miyor, (Lin. ) Folis amplieauibus , corolls obru fa be | Do. ” MERS COMMUN. CA plate co< rolles obtufes, ouvertes. Celui que j'ai trouvé en Barbarie eft une des variétés citées par Linné. Les fleurs font jaunes, EN BARBARTE. 119 les feuilles rudes, & couvertes , dans leur jeuneffe, de taches blanches comme la pulmonaire. BORA4GO. BOURACHE. — LONGIFOLIA. (nobis) Folis linezri-lanceolaris Sffätus alternis , calycibus baft hirfuriffinis. BOURACHE A LONGUES FEUILLES. Feuilles fi- néaires, lancéolées , feffiles , alternes ; calices très- hériflés à la bafe. Cette Bourache, par fes feuilles longues & étroites, a d’abord lafpet d’une Buglofe, mais fa fleur porte tous les caraétères des Bouraches. Elle croit dans les foflés un peu humides fur les lieux élevés , à la hauteur dun pied & demi. Ses branches font nombreufes, diffufes, étalces; fes feuilles, fur-tout celles du bas, ont quelquefois jufqw'à un pied de longueur. Toute la plante eft couverte de poils rudes comme notrè Bourache ordinaire. — OFFICINALIS. (Lin.) Fois omnibus alternis calycibus patentibus. | BOURACHE OFFICINALE. Toutes les feuilles al- ternes ; les calices ouverts. Cette Bourache, que nous ne connoïffons que cultivée, m'a paru un peu variée dans fon pays H 4 120 VOYAGE natal. Elle eft moins forte, plus sèche, plus petite que la nôtre. Ses feuilles font prefque toutes pé- tiolées, ovales, oblongues, crénelées. Les pétioles font de moitié moins longs que les feuilles. Les paities de la fruëtification ne m'ont offert aucune différence. -ECHIUM VIPÉRINE. — PLANTAGINEUM. (Lin. ) Fois radicalibus ‘ ovatis lineatis periolats. VIPÉRINE À FEUILLES DE PLANTAIN. Les feuulles radicales ovales, pétiolées, 87 marquées de lignes. CYCLAMEN. CYCLAME. Vulgarement | pain de Pourceau. — EUROPÆUM. ( Lin.) Corolla retroflexa. CycLAME D'EUROPE. Corolle rabattue en dehors. Jai trouvé les fleurs en automne, & les feuilles au printemps. Ces dernières varient confidérablement par leur grandeur, leur forme, leurs angles &c leur | cirçonference. | He EN BARBARIE. 121 ANAGALLIS MOURON. — ARVENSIS. (Lin) — MonNELzLI. (Lin.) — LATIFOLIA. (Lin.) Ces trois plantes varient tellement, que je n'ai pas of€ les diftinguer l’une de l'autre, ni former aucune efpèce nouvelle fur les variétés qu’elles m'ont offertes. Ce font tantôt des feuilles plus larges ou plus étroites, tantôt des fleurs plus ou moins grandes , des tiges droites ou couchées , &cc. CONVOLVULUS. LISERON. — ARVENSIS. (Lin.) Fois fagittanis utrinque acutis. LISERON DES CHAMPS. Feuilles en flèche, aiguës des deux côtés. — SzpiuM.(Lin.) Folis fagittatis pôflice truncaris, pedunculis retragonis unifloris. LISERON DES HAIES. Feuilles en flèche , tron- quées à leur partie inférieure ; pédoncules à quatre angles , à une feule fleur. / Ven ai rencontré une variété dont: les feuilles £toient arrondies tant au fommet qu'aux oreillettes , 122 AV © x AGE & les pedoncules fouvent plus courts que la fleurs mais quelquefois fur la même plante ces variétés. difparoiffent. — ALTHŒOIDES. (Lin. ) Fokis cordaus fi rats: fericeis lobis repandis ; pedunculis bi florts. LiSERON À FEUILLES DE GUIMAUVE. Feuilles en: cœur, finuées , foyeufes; lobes élargis >; pédon- cules à deux fleurs. Ce joli Liferon s'élève très-haut le long des haies qu'il tapifle & embellt par fes fleurs purpurines. Jai toujours trouvé les pédoncules à une feule fleur. Il peut arriver que par la culture 1l en ace quière deux. Linné en avoit fait la remarque. — CANTABRICA. ( Lin.) Foliüs lineari-lanceolatis , acusis , caule ramofo eretiufeulo , calyaibus pilofis , pedunculis fubbifloris. LISERON À FEUILLES ÉTROITES. Feuilles linéaires st lancéolées, aiguës; tige rameufe, un peu droite ; calices velus, pédoncules quelquefois à deux fleurs. IPOMEA, QUAMOCLIT. — SAGITTATA4. (nobis) Folis fagirratis , pote eulls umifloris. QUAMOCLIT SAGITTÉ. Ecuilies) en ba de flèche; pédoncules à une feule fleur, cos EN BARBARIE. 123 Cette jolie plante grimpe & s'élève fouvent au deffus des buifions où elle attire les regards par la grandeur & la-beauté de fa fleur. Elle eft d’un beau rouge pourpre, & aufli grande que celle du Convolvulus fepium. Ses pédoncules font renflés vers leur fommet, & de moitié plus courts que la fleur Les tiges font tortillées, glabres ; les feuilles font agréablement veinées, liffes, en fer de lance, les inférieures plus larges, les fupérieures plus étroites & plus longues. Nous avons trouvé cette plante avec M. Desfontaine, près du Baftion de France & fur les borc's du lac infeét qui en éft peu diftant, dans le voifinage du Souk. Elle fleurit en automne. CAMPANULA CAMPANULE. — DicHoTOMA. (Lin.) Capfulis quinque locula= ribus obteélis | caule dichotomo , floribus cernuis. CAMPANULE FOURCHUE. Capfules à cinq loges recouvertes , tige fourchue , fleurs très-penchées, T SPICATA. ( Lin.) Hifpida, fpica laxa, flo- ribus alrernis , foliis Üinearibus integerrimis, | CAMPANULE A ÉPr. Hériflée, épi lâche; fleurs - alternes; feuilles linéaires, très-entières. 124 : V DO AIGLE SAMOLUS SAMOLE. — VALERANDI. ( Lin.) SAMOLE DES MARAIS. _ Cette plante croît à l'ombre, dans les endroits fablonneux & humides. VERBASCUM MOLÈNE. — SINUATUM. ( Lin.) Folis radicalibus pinna- zifido-repandis tomentofis, caulinis amplexicaulibus nudiufculis, rameis primis oppolitis. MOoLÈNE SINUÉE. Feuilles radicales , prefque ailées, finuées, cotonneufes ; celles des tiges am- plexicaules, prefque nues, les premières des rameaux oppofées. ù D'ATU,R ,A.).S T'R À M'ONNLE- —STRAMONIUM. (Lin.) Pericarpiis fpinofis creélis ovatis | foliis ovatis glabris, | : STRAMOINE USUELLE. Péricarpes épineux, droits, ovales; feuilles ovales, glabres. }] On la trouve très-abondante dans le marais qui eft entre Bonne & Hyppone, EN BARBARIE 125 HYOSCYAMUS. JUSQUIAME. — ALBUS. ( Lin.) Folüis petiolatis finuaris obtufis floribus feffiibus. JUSQUIAME BLANCHE. Feuilles pétiolées, finuées, obtules ; fleurs feffiles. SOLANT M. MORELLE. — NIGRUM. (Lin. ) Caule inermi herbaceo , folis ovatis dentato-angulatis, racemis diffichis nutantibus. MORELLE NOIRE. Tige herbacce, fans épiness feuilles ovales, dentées , anguleufes ; grappes pen- chées , diftiquées. RHAMNUS. NERPRUN. — ALATERNUS (Lin.) {nermis, floribus dioicis ; fligmate triplici , folis ferraus. NERPRUN ALATERNE. Sans épines ; fleurs dioiques; trois fligmates ; feuilles en fcie. —Z1zyPAUS. (Lin.) Aculeis geminatis : altero zecurvo , floribus digynis, fois ovaro-oblongis. NERPRUN JUJUBIER. Aiguillons deux -à -deux; l'un des deux recourbés ; fleurs à deux PH feuilles ovales, oblongues. | 126 5 LINONVYIRIGTE Cet arbre eft particuliérement cultivé dans les jardins des environs de la ville de Bose, que lon a nommés par cette rafon la Place. des jujubes. y devient un arbre de haute-fütaie > bien plus fort &c plus élevé que tous ceux que j'ai vusen Provence. — LOTUS. (Lin:) Aculeis geminaris : aliero recurvos Jfoluis ovato=oblongis. NERPRUN ÉOTIER. Aiguillons deux-à-deux ; l'un des deux recourbés; feuilles ovales, oblongues. Cette efpèce differe de la précédente par fes baies prefaue rondes , & fes feuilles ovales , entières. Elle conferve toujouts le port d’un stbrifleau. Les tiges blanchiffent en vieilliffant, & à la chûte de leurs feuilles. Dans le Jujubier , au contraire, les tiges deviennent rougeâtres ; les feuilles font oblongues, dentées, les fruits plus al longés. Cet afbriffeau croît naturellement d dans les rOÿaUs mes de Tunis & d'Alger. Il paroit que c'eit-Rà ce fameux fruit du Loros, dont. fe nourrifloient les Lotophages (x). Les Anciens en racontoient de fi grandes merveilles, qu'il fuffifoit, felon eux, d'en avoir goûte pour oublier fa patrie, & fe fixer dans (1) C'eft ce qu'a prouvé M. Desfontaines dans un Mémoire lu à l’Académie des Sciences, & imprimé Le le Journal de Phyfique, oétobre 1788. | EN BARBARIE 127 le pays qui produifoit un fruit auf délicieux. Les Lotophages habitoient proche les Syrtes , entre le royaume de Tripoli & celui de Tunis, dans des Leux fablonneux & brülans. Les fruits du Losos, quoique doux & affez agréables au goût, étoient un bien foible dédommagement pour ceux qui aban- donnoient des climats plus tempérés, où fürement äl croit des fruits infiniment fupérieurs à ceux du Lotos. — Bux1IFOLIUS, (nobis) Spinis terminalibus , foliis ovatis integerrimis. NERPRUN A FEUILLES DE BUIS. Epines terminales ; feuilles ovales, entières. Nous n'avons trouvé cet arbrifleau décrit par aucun auteur. Il croit fur les collines de la Numidie, dans les lieux arides. Ses tiges font dif- fufes , écartées, flexibles. Ses feuilles font entières, aflez femblables à celles du Buwis, mais un peu plus ovales : 1l na point, d'épines le long des branches ; mais chaque rameau fe durcit à fon extrémité, & forme une pointe épineufe. | WI TA SIM A GNE, — LaBruscA. ( Lin.) Fokis cordatis » fubirilobis tas: Jubtus romentofis. 128 VOYAGE VIGNE SAUVAGE. Feuilles en cœur, prefque à trois lobes dentées, cotonneufes en-deflous. Elle croît parmi les brouffaïlles, dans les endroits un peu humides. Ses fruits ont un goût âcre, & la, peau dure. ILLECEBRUM. PARONIQUE. — PARONYCHIA. (Lin. ) Foribus braëteis niridis cbvallatis , caulibus procumbentibus , folus levibus. PARONIQUE VULGAIRE. Fleuts environnées dé braétées brillantes ; tiges couchées ; feuilles lifles. — ECHINATUM. (nobis) Caulibus ramofiffimis profiratis , capirulis axillaribus [effilibus echinars. Paronychia Lufitanica polÿgoni folio, capitulis ‘oi nas. Tournef. ER TR HS o8. PARONIQUE HÉRISSÉE. Tiges très-rameufes couchées, fleurs en tête, axillaires, fefiles , hériflées. Jai trouvé cette Done, efpèce fur les bords d'un grand lac chez les Zuimis. Elle croît dans 1 le fable. Ses tiges font nues, creufes, jaunâtres noueufes. Les fleurs & les feuilles viennent en paquet à chaque nœud. Les feuilles font oblongues, ob- tufes, quelquefois un peu pointues, feffiles , légérement pétiolées , lifles, en nombre indétermihé à EN BARBARIE 129 à chaque paquet. Les fleurs font placées dans l’aif- {elle des feuilles, réunies en tête; les divifions du calice forment cinq épines, difpofées en étoile. Il paroïît que cette plante a été connue de Tour- nefort. La defcription de cet auteur, que nous avons citée, convient on ne peut pas mieux à notre plante. NE REU M "EE A ENO'SE — OLEANDER. Folis lineari-lanceolatis ternis , corollis coronatis. _ LAUROSE D'EUROPE. Feuilles linéaires lancéolées, ternées ; corolles couronnées. Cet arbrifleau, que l'on cultive avec tant de foin dans les jardins de l'Europe, croît naturellement prefque par toute la Barbarie. 11 borde les ruiffeaux : &z y forme fouvent des haies d’une beauté magnifique. Il eft plus élevé , plus touffu qu’en Europe ; mais il conferve toujours la forme d’un arbrifleau, PENTANDRIE-DIGYNIE. “ CYNANCHUM CYNANQUE. — AGUTUM. (Lin.) Caule volubili herbaceo , foliis cordato-oblongis glabris. Part. II. ] 130 V oWA GE CYNANQUE AIGUE. Tige tortillée, re feuilles oblongues, en cœur. Cette plante croit fur les bords de la rivière Seboufe, proche Hyppone. CHENOPODIUM ANSERINE. — ALBUM. (Lin.) Folis rhomboïdeo-triangularibus erofis, poffice integris : fummis oblongis , racemis ereëkis. ANSÉRINE BLANCHE. Feuilles rhomboïdes-trian- gulaires, rongées, entières à leur partie inférieure : celles d’en haut oblongues; les srappes aroites. _ MARITIMU M. (En: ) Foluis fubuluuis [em- cylinaricis. ANSÉRINE MARITIME. Feuilles en alène, à demi- cylindriques. — MurAze. (Lin.) Fois ovatis nitidis dentaus acutis , racermis racemofis nudis. ANSERINE DES MURS. Feuilles ovales, luifantes ; dentées, aiguës , avec des grappes divifées en d’autres grappes nues. BNE T A4. BEFT'E _ MAR1TI MA. (Lin.) Foribus geminis. BETTE MARITIME. Fleurs deux-à-deux. EN BARBARIE. 131 SALSOLA SOUDE. — KALr. ( Lin.) Herbacea decumbens , foliis fubntatis Jpinofis fcabns , calycibus marginatis axillaritus. SOUDE KALI. Herbacée tombante ; les feuilles en alène, rudes, épineufes; les calices axillaires avec une bordure épaïfle. —TRAGUS. ( Lin.) Herbacea ercila , foliis fubua laris fpinofis levibus , calicybus ovatis. SOUDE ÉPINEUSE. Herbacée droite; feuilles en alène, épineufes , lifles, les calices ovales. GENTIANA GENTIANE,. — MARITIMA. (Lin.) Corollis quinquefidis infun dbuli formibus , fiylis geminis | caule dichotomo pau» cifloro. GENTIANE MARITIME. Corolles divifées en cinq; en entonnoir ; ftyles deux-à-deux, tige fourchues peu garnie de fleurs. — CENTAURIUM, (Lin.) Corollis quinquefidis 172 fundibuliformibus, caule dichotomo , piflillo fémplici GENTIANE CENTAURIETTE. Corolles divifées ! en cinq, en entonnoir, tige fourchue, putil fimple, l 2 La 132 VOYAGE ERYNGIUM PANICAUT. — PusiizuM. (Lin.) Folis radicalibus oblongis incijis, caule dichotomo , capitulis feffiibus. PANICAUT FLUET. Feuilles radicales obiongues, découpées ; tige fourchue, fleurs en tête, feffiles. — MAriTIMUM. (Lin.) Folis radicalibus [ub- rotundis plicatis fpinofrs , capitulis pedunculatis , paleis cricufpidatis. PANICAUT MARITIME. Feuilles radicales prefque rondes, pliflées , épineufes ; fleurs en tête, pédon- culées ; paillettes à trois pointes. — TRICUSPIDATUM. ( Lin.) Foliis radicalibus cor- datis, caulims palmatis auriculis rerrofkxis, palers tricufpidatis. PANICAUT A TROIS POINTES. Feuilles radicales, en cœur , celles de la tige palmées avec les oreillettes rephées ; parllettes à trois pointes. CAUCALIS. CAUCALIDE: — MARITIMA.(Lam.) Humilis pubefcens , laciniis foliorum obtufiufeulis , umbellis involucratis , frucibus ovatis caffis aculeis inequalibus & flavefcentibus do= natis. Lam. Diét. n° s. EN BARBARIE. 133 CAUCALIDE MARITIME. Petit, pubefcent ; décou- pures des folioles peu obtufes ; ombelles garnies d’une collerette; fruits ovales, épais, hériflés de pointes inégales & jaunâtres. Cette nouvelle efpèce a été décrite dans l'Ency- clopédie, par M. le Chevalier de la Marck. Je l'ai trouvée fur le fable aux bords de la mer. Ses feuilles & fes tiges font entièrement couchées fur le fable, fes racines très-enfoncées. — VIRGATA. (nobis) Involucris fubhexaphyllis , umbella parva , feminibus membranaceo-alatis echinatis. CAUCALIDE ÉFILÉE; enveloppes prefque à fix feuilles ; ombelle petite; femences aïlées, membra- neufes, hériflées. À ne confdérer cette plante que par fon port; on la prendroit plutôt pour un SeZnum que pour ur Caucalis. Ses rameaux font épars, grêles, alongées, ne fupportant qu'une très-petite ombelle. Si enfuitet on en examine les fruits, l’on y trouve une légère membrane comme dans les Laférpitium ; mais comme cette membrane eft hériflée de pointes, nous avons cri devoir ranger cette nouvelle efpèce parmi les Caucalis. Elle a trois & quatre pieds de haut. $es tiges font prefque nues, glabres , légerement fillon- nées. Les feuilles, excepté quelques-unes au bas des rameaux , partent toutes de la racine. Elles. font 13 134 VOYAGE portées fur de longs pétioles. Leurs découpures font linéair si oppofées, très-éloignées les unes des autres, Cette plante croît dans les fables de la Numidie parmi ls brouffailles, dans les mois de novembre &t de décembre. Di A UC US: CG AR O: TUE: — CAROTA. ( Lin. ) Serinibus dun petolis fubtus nervofis. CAROTTE COMMUNE. Semences hériffées ; pé- tioles avec des nervures en deflous. — MAURITANICUS. (Lin. ) Seminibus hifpidis ; fiofeulo central flerih carnofo , recepraculo communs — hemifpharico. CAROTTE DE MAURITANIE. Semences hériflées dans le centre une petite fleur fiérile & charnue ; réceptacle commun hémifphérique. — VisnAGA. (Lin: ) Seminibus lavibus, umbella univer [ali baft coalita. - CAROTTE VISNAGE. Semences lifles, ombelle. univerfelle réunie à la bafe. La plaine de Bonne eft toute couverte de cette efpèce de Carotte dont on vend à Marfeille les fommités des tiges sèches, où font réunis les ENVIBUAURTS À RTE ‘ji pédoncules des fleurs. Ces pédoncules font fermes, &c ont un goût aromatique qui les fait employer comme cure-dents. On les mâche quand on s’en eft fervi, & l’on attribue à cette maftication la vertu de nettoyer & rafflermir les gencives : au moins elle laifle dans la bouche un goût aroma- tique très-agréable. — ALATUS. (nobis) Seminibus angulis membranaceis hifpidis inftruütis, flore luteo parvo. CAROTTE AILÉE. Semences à angles hériflés &c membraneux ; fleur petite & jaune. Un carattère faillant dans cette efpèce de Carotte, eft d’avoir les femences environnées de très - jolies membranes argentées , peu élevées, qui forment fur chaque femence cinq à fix angles hériflés à leurs bords. Les fleurs font un peu jaunes , petites ; les tiges paroïflent fortement fillonnées, rudes au toucher ; les feuilles font aïlées, un peu larges , : obtufes. J'ai trouvé cette belle efpèce fur les bords de la mer. FERULA4 FÉRULE. . = TINGITANA. ( Lin.) Foliolis laciniatis: lacinulis tridentatis inæqualibus nitidis. : Ferula Tingitana lucida foliis Dr Mor:fon, Hit. t. IL, pag: 309. 1 4 136 VOYAGE FÉRULE DE TANGER, à feuilles découpées; les découpures à trois dents inégales, brillantes. Morifon a donné une affez bonne figure de cette plante, que j'ai trouvée dans les environs d’'Hyp- pone. Sa tige s'élève jufqu'à cinq ou fix pieds. Elle eft groffe, cannelée, creufe intérieurement. Ses fleurs font jaunes, très-nombreufes, & donnent des fruits ovales , applatis, très-orands , environnés d’une bordure membraneufe. LASER P IT AI UM. :L AS ER: GazricuM. ( Lin.) Foliolis cuneiformibus fur- Catls. LASER TRIFURQUÉ. Folioles fourchues, & en forme de coin. Celui que j'ai rapporté de Barbarie me paroit bien plus finement découpé que celui de France. Les membränes des fruits font un peu plus grandes. EIGUSTICUM LIVÊCHE — LUTEUM. (nobis) Foliis muliplicato-pinnatis 3 foliolis linearibus-feraceis brevibus, involucro poly- phyllo, floribus luxeis. | LiVÊCHE JAUNE. À feuilles plufeurs fois ailées; folioles linéaires, fétacées, très-courtes. | EN BARBARIE. 137 Des fleurs jaunes diftinguent effentiellement cette efpèce des autres. Elle croit dans les lieux humides de la Numidie. Sa tige s'élève tout au plus à deux pieds. Elle eft anguleufe, fillonnée; la racine eft prefque fufforme , noueule, charnue. Les feuilles font quatre à cinq fois ailées, & préfentent des folioles linéaires, très-courtes, obtufes, terminées par une pointe. L’enveloppe générale & particulière font compofces de petites folioles linéaires aiguës. Le fruit eft ovale, très-gros, marqué de profonds fillon , au nombre de trois de chaque côté. Elle fleurit en mai. SEN'MACRE RL E, — SIcULUM. (Lin.) Fois radicalibus ternatis ; caulinis bipinnatrs. BERLE DE Sicire. Les feuilles radicales ternées; celles des tiges deux fois ailes. ŒNANTHE ŒNANTE. — FISTULOSA. (Lin.) Srolonifera , foliis caulinis pinnatis filiformibus fiflulofis. ŒNANTE FISTULEUSE. Traçante; les feuilles cau- linaires ailées, filiformes, fiftuleufes. — PIMPINELLOIDES. ( Lin.) Foliolis radcalibus 138 VOYAGE cuneatis fiffes; caulinis integris linearibus longiffimis fémplicibus. ŒNANTE PIMPINELLOIDE. Fololes radicales divifées en forme de coin; les caulinaires entières, linéaires, très-longues , fimples. Cette efpèce varie par fes tiges plus élancées, _ plus grêles, par fes feuilles plus finement découpées; fes racines font fufiformes, réunies en faifceau comme celles de l'Afphodele. TH AP ST ASS TA A P'SWE — VizzosA, (Lin.) Fololis dentauis villofis bafe Coadunatis. THAPSIE VELUE. À feuilles dentées, velues , réunies à leur bale. Cette plante croit particuliérement dans les lieux fablonneux. Sa racine eft charnue , fufiforme, très- cauftique. Un Arabe sen étant frotté le vifage, quelques heures après fa joue devint grofle & très -enflammée. Il me montra lui-même la plante dont il s’étoit fervi; 1l vouloit faire pañler que dartres qu'il avoit fur la figure. — GARGANICA. (Lin.) Folis pinnatis : foliolis pinnatifidis ÿ lacimiis lanceolatis. - *EN BARBARIE. 139 Tuarsie TURBITH, vulgairement Turbih des \ Anciens, à feuilles aïlées; folioles prefque ailées; découpures lancéolees. SMIRNIUM MASSERON. — OLUSASTRUM. ( Lin.) Foliis caulinis fernatis petiolatis férratis. MASSERON COMMUN. Feuilles caulinaires, ternées, pétiolées, en dents de fcie. PENTANDRIE TRYGYNIE. VIBURNUM VIORNE. — Tinus. (Lin: Folis inteserrimis ovatis , rami= ficarionibus venarum fubins villofo-glandulofis. VIORNE DES JARDINS. Feuilles très - entières , ovales, les ramifications des veines velues & glan- duleufes en defous. 7 TAMARIX [ITAMARIS: — AFRICANA. (nobis) Floribus pentandris con- fértiffimis , fpicis craffis , brevibus. TAMARIS D'AFRIQUE. Fleurs à cinq étamines ; très-ferrées; épis gros & courts. 140 Voyvace Nous avons cru devoir diftinguer cette plante du Tamcrix Gallica, dont elle differe par fes épis plus courts, plus épais; par fes fleurs plus ra- maflées placées le long des tiges, & portées fur des pédoncules très-courts. Dans le Gallica, au contraire, l'épi efttrès-long, grêle, & fitué prefque à Donne des net : Jes fleurs font un peu féparées les unes des autres. CORRIGIOLA CORRIGIOLE. — LITTORALIS. ( Lin.) CORRIGIOLE DES RIVES. Ses feuilles font petites, ovales, oblongues ; les premières font un peu pétiolées. Il y a à la bafe de chaque feuille, des ftipules membraneufes très- petites. Les fleurs font petites , ramaflées en tête au haut des tiges. À mefure qu'elle fleurit, elle étale fur le fable des tiges nombreufes, flexibles, rampantes, ALSINE. MORGELINE. — Mep14. (Lin. ) Peralis bipartitis , foliis ovato= cordatis. | MORGELINE DES OISEAUX. Pétales partagées en deux ; feuilles ovales, en cœur. EN BARBARIE. 141 Jen ai trouvé une variété à très - grandes feuilles. PENTANDRIE PENTAGYNIE. PTS FEES TATPCE — LUSITANICA. ( nobis) Scapo fémplici capitato, fois ovato-lanceolatis. Statice Lufitanica [corfonere folio. Tourn. Inftit. R.H. 341. Jacq. hort. t. 42. STATICE DE PORTUGAL. Hampe fimple, ter- minée par les fleurs en tête; feuilles ovales, lan- céolées. Nous n'avons pas cru devoir conferver une auffi belle plante comme variété du Sratice armeria. Elle croît à la hauteur de trois & quatre pieds dans le fable au milieu des brouflailles. Ses feuilles font ovales, lancéolées , terminées par une pointe un peu courbée; fa tige eft nue, creufe, portant des fleurs réunies en une tête bien arrondie, de plus de quatre pouces de circonférence. Les écailles des calices font tranfparentes , argentées ; les fleurs d'un beau rouge éclatant. Cette plante fleurit en avril & en mai, 42 VOYAGE — RAMOSISSIMA. (nobis) Scapo ramofiffmo pañiculato , foliis [pathulato-lanceolaris. STATICE PANICULÉE. Hampe très-rameufe, pa- niculée ; feuilles en fpatule, lanceolées, Nous avons trouvé cette plante avec M: Des- fontaine , à mi- chemin de Conftantine, dans les environs des eaux bouillantes , appelées, en langue du pays, Xs bains enchantes. Sa tige {e divife prefque dès la bafe en une panicule très-rameufe : elle eft glabre , très-légérement finie: Les feuilles font réunies en touffe à la bafe ; elles font lancéolées , étroites vers leur bafe, élargies vers le haut. — CoRDATA. (Lin.) Scapo paniculato, folus fpathulatis retufis. STATICE EN CŒUR. Hampe paniculée, feuilles en fpatule, émoufiées. . Cette efpèce acquiert, fur les côtes de Barbarie, une très -belle couleur glauque, prefque azurée, que je n'ai pas remarquée dans la même efpèce qui croît en*Provence. Les feuilles font très-fouvent ob- tufes, d’autres fois un peu échancrées à leur fommet.' _— LimonivM. (Lin.) Scapo paniculato - tereti , foliis levibus enervis ; fubtus mucronaus. EN BARBARIE. 143 STATICE A GRANDES FEUILLES, Hampe pani- culée, arrondie; feuilles liffes , fans nervures, mu- cronées en deflous à leur fommet. Jai trouvé plufieurs variétés de cette efpèce à feuilles plus petites, plus étroites, à panicule bien moins rameufe, L'EN DME L'ENS — USITATISSIMUM. (Lin. ) Calycibus capfulif que mucronatis, petalis crenatis , foliis lanceolatis alrernis , caule fubfoltario. | Lin USUEL. Calice & capfule mucronés; pétales crénelés; feuilles lancéolées, alternes; tige prefque folitaire. — GALLICUM. ( Lin. ) Calycibus fubularis acutis } folis bneari-lanceolatis alterms, panicule pedunculis bifloris , floribus fubfeffilibus. Lin DE FRANCE. Calices en alène, aigus; feuilles linéaires , lancéolées, alternes; pédoncules de la panicule à deux fleurs ; fleurs prefque fefliles. Les pctales font très-élargis. La fleur eft jaune, quelquefois blanche. | % 144 VOYAGE SAXE ME CL A SSAE HEXANDRIE MONOGYNIHE. LEUCOIUM PERCE-NEIGE. — AUTUMNALE. ( Lin.) Spatha multiflcra , ffylo fiiformi. PERCE-NEIGE D'AUTOMNE. Spathe à plufeurs fleurs ; ftyle filiforme. | C'eft dans les claires-voies des forêts que cette petite plante vient en plus grande abondance. Sa tige eft filiforme; fes feuilles très-petites, aufli minces que la tige. Il fort d’une même fpathe deux ou trois fleurs blanches, petites. NARCISSUS. NARCISSE. _TAZETTA. ( Lin.) Spatha multiflora , neëfario campanulato plicato truncato triplo petalis breviore, fois planis. A NARCISSE D'HIVER. Spathe à plufieurs fleurs ; neétaire en cloche, plié , tronqué, trois fois plus court que les pétales; feuilles planes. Dansle mois de décembre & de janvier les cam- pagnes fur les bords de la mer font couvertes de ; | ce "? EN BARBARIE. 145 ce beau Narcifle, qui fait, chez nous, l’ornement des jardins. — SEROTINUS. (Lin. ) Spatha uniflora, neëlario fexpartito breviffimo , folis f[ubularis. NARCISSE D'AUTOMNE. Spathe à une fleur ; nec- taire divifé en fix, très-court ; feuilles en alène. La fpathe eft quelquefois à une fleur ; mais plus fouvent elle en renferme deux, trois, quatre, fix, & plus. En général j'ai remarqué que plus cette plante étoit forte, plus elle portoit de fleurs. Ses feuilles alors de filiformes deviennent linéaires. Elle fleurit en automne. PANCRATIUM PANCRAIS. — MARITIMUM. ( Lin.) Spatha multiflora , pe- talis plants, foliis Lngularis. PANCRAIS MARITIME. Spathe à plufieurs fleurs ; pétales plans; feuilles en languette. ALLIUM AIlL. — ROSEUM. (Lin.) Cauk planifolio umbellifiro ; xmbella fafligiata, petalis emaroinatis , flaminibus breviffimis fimplicibus. AIL A FLEURS ROSES, Tige avec des feuilles planes, ombelle faftigiée; pétales échancrés; étas mines fimples très-courtes. Part. II. K. 146 VOYAGE Cet Aïl a les fleurs en ombelle, compoiées de très-arands pétales d’un rouge clair. Jen ai rencontré qui varioient par des pétales blancs, des feuilles larges, 8c des tiges beaucoup plus élevées. Cette jolie efpèce eft très-abondante dans le fable fur les _ bords .de la mer. — TRIQUETRUM. (Lin. ) Scapo nudo , folis trie queiris ; Jearinibus femplicibus. AIL TRIANGULAIRE. Tige nue ; feuilles. à trois côtés; étamunes fimples. Il croît dans les lieux humides & ombragés.. — CHAMÆMOLY. ( Lin.) Scapo nudo Jubnallo ; capfulis cernuis , foliis Eee ciliatis. AIL NAIN. Tige nue, prefue nulle. Capfule tout-à-fait courbée; feuilles planes, ciliées. * Cette petite efpèce ne s'élève quelquefois pas à deux pouces. La plante en fleur n’a prefque point de tige: elle n'en acquiert que lorfqu'elle eft en fruit. Je lai trouvée dans des terres au aux environs de la Calle. HAT UE PU Eu RP'E on SILYESDRIS. ( Lin.) Flore fubnutante , foliis lanceolatis. EN BARBARILIE r47 Turpe SAUVAGE. Fleur penchée ; feuilles lan- céolées. Un caraétère faillant dans cette efpèce , & qui, outre ceux que lui donne Linné, fert à la diftinguer de notre Tulipe cultivée ( Tulipa Gefneriana ), eft d'avoir les antennes plus courtes que les filets, tandis que dans la Tulipe cultivée les filets font plus longs que les antennes. Nous fommes redevables de cette obfervation à M. le Chevalier de la Marck. ORNITHOGALUM. ORNITHOGALE. — LUTEUM. (Lin. ) Scapo angulofo diphyllo ; pe- dunculis umbellatis fmplicibus. ORNITHOGALE JAUNE. Hampe anguleufe, à deux feuilles; pédoncules terminés par des ombelles fimples. _— UMBELLATUM. (Lin.) Floribus corymbofis ; Pedunculis [tapo altioribus , filamentis baft dilataris.. ORNITHOGALE EN OMBELLE. Fleuts en corimbe; pédoncules plus élevés que la hampe; filets élargis à la bafe. Cette plante croît quelquefois à la hauteur d'un pied; fouvent elle ne s'élève pas au-delà de deux pouces, K 2 148 VOYAGE — ARABICUM. Floribus corymbofis , pedunculis feapo humilioribus , filamentis fubemarginatis. ORNITHOGALE D'ARABE. Fleurs en corimbe ; pédoncules plus bas que la hampe; filets prefque échancrés. Cette belle efpèce couvre les terreins fablonneux dans le mois d'avril. Elle croît à la hauteur de deux à trois pieds. Ses fleurs font nombreufes, grandes, d'un blanc jaunâtre. SCT L'E A. SC LE — MARITIMA. ( Lin.) Nudiflora, bratleis refrahis. k \ SCILLE MARITIME, Fleurs nues ; bradtées repliées. — PERUVIANA. ( Lin.) Corymbo conferto conico. / Scie pu Pérou. Corimbe entaflé & conique. Elle croît en avril dans les bois , fur les collines, à Terraillane, fur le chemin du Baftion de France, — AUTUMNALIS. ( Lin.) Folis filiformibus linea= ribus , floribus corymbofis | pedunculis nudis afcen- dentibus longitudine floris. ! SCILLE D'AUTOMNE. Feuilles filiformes, linéaires : fleurs en corimbe; pédoncules nus, relevés, de la longueur de la fleur. / EN BARBARIE. 149 Jen ai trouvé, parmi les ruines d'Hyppone, une variété à feuilles plus larges, & en corimbes beau- coup plus longs. Les pédoncules ont quelquefois plus d’un demi-pouce. — OBTUSIFOLIA. (nobis) Foliis ovato-oblongis , obtufis , racemo longiffimo , floribus pedunculo brevio- ribus. SCILLE A FEUILLES OBTUSES. Feuilles ovales, oblongues , obtufes ; grappe très-longue ; fleurs plus courtes que le pédoncule. Cette plante eft très-abondante en automne fur les collines qui bornent le pays des Nadis, Ses feuilles font oblongues, un peu rétrecies à leur bafe, creufées en cuiller à leur partie fupérieure, & terminées parune petite pointe. Ses fleurs font difpofées en une grappe longue quelquefois de huit pouces. Leur couleur eft d'un bleu violet. La bafe des, tiges eft d’une couleur bleue, lorfque la plante eft jeune, & d’un violet pourpre lorfque la plante vieillit. Cette efpèce fe rapproche du Scilla hyacinthoïdes ; mais elle en diffère par fes feuilles obtufes, par fon oignon tuniqué & non écailleux, par ’abfence des braét ées. ANTHERICOIDES. ( nobis) Racemo longo fpicato, fioribus pedunculos æquantibus , baf£ bratleaus. K 3 50) | ,1: MOMAAGE SCILLE ANTHÉRICOIDE. Grappe longue, en épi; fleurs de même longueur que les pédoncules , avec des braëtées à leur bafe. Je n'ai point pu me procurer les feuilles de cette plante qui fleurit dans le mois d’oétobre. Elles ne pouflent probablement qu’au printemps. Nous avons trouvé cette belle efpèce avec M. Desfontaine dans le bois de Frge, en allant de Bonne à la Calle. Les tuniques intérieures de la racine font grafles, : épaïffes; l'oignon eft oblong. La tige eft nue, glabre, s'élève à deux pieds environ. Les fleurs font en grappe, portées fur des pédoncules prefque toujours auff longs que les fleurs. Les pétales font d’un jaune pâle, marqués dans leur milieu d'une raie brune longitudinale. R + — NumiprCA. (nobis) Foliis linearibus planis, floribus racemofis , pedunculis flore longioribus. ScIiLE DE NUMIDIE. Feuilles linéaires , planes; fleurs en grappe; pédoncules plus longs que la fleur: à J x Cette plante croît fur les collines dans les environs d'Hyppone. Ses feuilles font longues, linéaires , élargies à leur bafe, & peu-à-peu retrécies vers leur fommet. Lorfque les fleurs commencent à poufler ; elles EN BARBARIE. 151 forment un cône très-erré, qui infenfiblement fe développe & difparoït. Les pédoncules s'alongent, & ce n'eft qu'alors qu'ils font plus longs que la fleur. L’on remarque à la bafe de chaque pédoncule une petite écaille membraneufe, très-courte, qui _tient lieu de braëtées. La corolle eft purpurine, Cette plante varie pour la grandeur : elle ne pañle pas ordinairement un pied & demi. — LINGULATA. (nobis) Foliis Lineari - Uingulats , floribus [picatis , braëkis pedunculo longioribus. SCILLE A LANGUETTE. Feuilles linéaires, en languette ; fleurs en épis ; braëtées plus longues que les pédoncules. Jai trouvé cette efpèce en fleur dans le printemps, du côté des Nadis. Sa racine eft bulbeufe, charnue. Il sen élève une hampe très - foible , creufe, ter- minée par un court épi de fleurs d’un beau bleu de Pruffe. Il y a dans le milieu de chaque pétale une ligne longitudinale fortement marquée. Les pédoncules font plus courts que la fleur , les braëtées plus longues que les pédoncules. Les feuilles font longues, un peu étroites, en forme de langue, avec des nervures nombreufes, 152/ VOYAGE ASPHODELUS. ASPHODÈLE, — Ramosus. (Lin.) Cane nudo, foliis enfifor- mibus carinatis levibus. ASPHODÈLE RAMEUX. Tige nue, feuilles lifles, en forme d'épée, en carène. — FISTULOSUS. (Lin.) Czule nudo, folis friélis fubulatis firians fubfflulofis. ASPHODÈLE FISTULEUX. Tige nue; feuilles très- droites, en alène, firices, prefque fiftuleufes. Ces deux efpèces font très-communes aux en- virons de la Calle. ANTHERICUM ANTHÉRIC. — PraniIFozIUM. (Lin.) Fois planis, fcapo flamentifque lanatis. ANTHÉRIC À FEUILLES PLANES. Feuilles RE tiges & filets lanugineux. — Lir146G0. (Lin.) Fois planis, [capo fimpl- ciffimo , corollis planis, pifullo declinato. ANTHÉRIC À STYLE PENCHÉ. Feuilles planes; : tiges très-fimples ; corolles planes; piftil incliné. Elles croiflent avec les Afphodeles. | ; EN BARBARIE. 153 ASPARAGUS. ASPERGE. — OFFICINALIS. (lLin.) Caule herbacec rereti ereclo , foliis fetaceis, flipuls paribus. ASPERGE COMMUNE. Tige herbacée, ronde, droite; feuilles fétacées ; ftipules égales. Celle que j'ai trouvée en Barbarie a les feuilles plus courtes, plus fermes, & la tige un peu angu- leufe. — ALBUS. ( Lin.) Acubkeis folitariis , ramis an- gulatis flexuofis, foliis fafciculatis triquetris muticis decidurs. ASPERGE BLANCHE. Aiguillons folitaires; rameaux anguleux , flexibles ; feuilles en faifceau , à trois côtés, fans pointes, caduques. — ACUTIFOLIUS. (Lin.) Caule inermi angulato fruülicofo , folis aciformibus rigidulis perennantibus mucronatis æqualibus. ASPERGE A FEUILLES AIGUES. Tige fans épine, anguleufe , ligneufe; feuilles en aiguilles, un peu roides, perfiftantes, mucronées, égales. 154 VOYAGE HYACINTHUS. JACINTHE. — CoMmosus. (Lin.) Corollis angulato-cylindricis : fummis flerilibus longius pedicellatis. JACINTHE A TOUPET. Corolles anguleufes cylin- driques; les dernières flériles avec un pédicule plus long. — Racemosus. (Lin.) Corollis ovatis: fummis efélibus , foliis laxis. JACINTHE À GRAPPES. Corolles ovales ; les der- nières fefliles ; feuilles lâches. JUNCUS JONC. — ACUTUS.(Lin.) Culmo fubnudo, tereti mucro- nato , panicula terminali , involucro diphyllo fpinofo. Jonc AIGU. Tige prefque nue, arrondie, mu- cronée; panicule terminale ; enveloppe à deux feuilles épineufes. — ARTICULATUS. ( Lin.) Fois nodofe areas petalis obtufis. | Jonc ARTICULÉ. Feuilles RON , atticulées ; pétales obtus. — Buronivs. (Lin.) Culmo dichotomo , folirs angulatis ; floribus folitarirs fefflibus. EN BARBARIE. 1$$ Jonc Des CRrapAUDSs. Tige fourchue; feuilles anguleufes ; fleurs folitaires fefliles. Pen ai trouvé une variété à fleurs deftituées d'organes fexuelles, du centre defquelles s'élèvent de petits rameaux qui rendent cette efpèce prolifere : jai encore recueilli dans les mêmes lieux la même plante avec la même variété, mais une fois plus grande, à feuilles plus larges, & dont la panicule eft beaucoup plus écartée. REX ANDRIE TRICGAMNLE DIM EE 2, PLAT I EE NCE — MAaRiITIMUS. (Lin.) Floribus hermaphroditis, valyulis dentatis graniferis, foliis hnearibus. PATIENCE MARITIME. Fleurs hermaphrodites; valvules dentées remplies de grains; feuilles linéaires. — ACUTUS. ( Lin.) Floribus hermaphroditis : val vulis dentatis graniferis , foliis cordato-oblongis acumi- natis. : . PATIENCE AIGUE. Fleurs hermaphrodites;, val-- vules dentées, remplies de grains; feuilles en cœur, oblongues , aiguës. — MEMBRANOSUS. (nobis) For: bas hermaphro- ditis , valyulis dentatis nudis | vaginis flipularibus pel- lucidis. 156 1 V'ovAIGtE PATIENCE MEMBRANEUSE. Fleurs hermaphro- dites ; valvules dentées, nues ; gaines tranfparentes , en forme de flipules. Cette nouvelle efpèce de Patience croit le long des bords de la mer. Ses tiges s'élèvent au nombre de cinq à fix du même pied. Elles font cannelées, flexibles. Les feuilles font ovales, prefque dentées. Il y a, à la bafe de chaque pétiole, une gaine membraneufe , tranfparente, qui tient lieu de ftipule. Les fleurs font hermaphrodites , peu diftantes les unes des autres. \TRIGLOGHIN. TROSEART. —PALUSTRE. (Lin) Capfulis trilocularibus fublinearibus. \ TROSCART DES MARAIS. Capfules à à trois loges | prefque linéaires. COLCHICUM. COLCHIQUE. — MoNTANUM. (Lin.) Folis linearibus paten- tiffermis. COLCHIQUE DES MONTAGNES. Feuilles linéaires, très-ouvertes. EN BARBARIE, 157 HEXANDRIE POLYGYNIE. EL LSMANE LU PEAU — PLANTAGO. ( Lin.) Fois ovatis acutis, fruc-= bus obtufe trigorus. FLUTEAU PLANTAGINÉ. Feuilles ovales, aiguës; fruits à trois côtés, obtus. Fai auf rencontré la variété à feuilles étroites de Bauhin, Pin. 190. Plantago aquatica angufiifolia. — REPENS. (nobis) Caulibus afcendentibus ad nodos inferiores radicofis & foliofis , foliis lanceolatis petiolatis | verticillis fimplicibus. Lam. Di&. n°. <. FLUTEAU RAMPANT, Tiges montantes, pouffant des racines & des feuilles aux nœuds inférieurs, à feuilles lancéolées & pétiolées , 87 à verticilles fimples. Nous renvoyons le Leëteur à la defcription que M. le Chevalier de la Marck a donnée de cette plante, d'après l’exemplaire que nous lui avons communiqué, 1,8 : FM owaiGeE HUIT EME CLASSE GCT AN DRIE MONOGYNIE. CPLUO Rte OL ONE — PERFOLIATA. (en) Folis perfoliatis. CLORE PERFOLIÉE. Feuilles perfoliées. Celle que nous avons trouvée en Barbarie a les pétales au moins le double plus grands que ceux de l'efpèce qui croît en nue FRE C\ALA ER RATE PAR — ARBOREA. (Lin) Artheris ariflatis , corollis . campanulatis, flylo exferto, foliis ternis, ramulis inCAFUS. BRUYÈRE EN ARBRE. Anthères barbues ; corolles en cloche; ftyle plus long que la coroile; feuilles trois enfemble ; rameaux blanchâtres. — MuiTiFLORA. ( Lin.) Ancheris, muticis exfériis , corollis cylindricis , flylo exferco, foliis quinis, floribus fparfis. BRUYÈRE MULTIFLORE. Anthères fans barbe, hors de la corolle; corolles cylindriques ; ftyle plus EN BARBARIE. 159 long que la corolle; feuilles cinq enfemble ; fleurs éparfes. Ces deux efpèces de Bruyère font l’ornement des collines de la Numidie, où elles croiflent en très-grande quantité, particuliérement le long des côtes. Elles s'élèvent à cinq ou fix de hauteur. PDAPHNELALRÉEOTE — GNIDIUM. (Lin.) Panicula terminal, folis lineari lanceolatis acuminatis. LAURÉOLE PANICULÉE. Paniculeterminale ; feuilles linéaires, lancéolées , aiguës, PASSERINA. PASSERINE. — HIRSUTA. (Lin.) Folis carnofis extus glabris ; caulibus tomentofis. PASSERINE VELUE. Feuilles charnues, glabres en deflus ; tiges cotonneufes. OCTANDRIE TRIGYŸNIE. POLYGONUM RENOUÉE. — MARITIMUM. (Lin.) Floribus octandris trigynis axillaribus , foliis ovali-lanceolaiis fempervirentibus , caule fuffrutefcente, 160 VOYAGE RENOUÉE MARITIME. Fleurs axillaites à huit étamines, trois piftils; feuilles ovales, lancéoïées, toujours vertes; tige prefque ligneufe, — AVICULARE. (Lain.) Foribus oéfandris migyrs axillaribus | folus lanceolatis, caule procumbente herbaceo. RENOUÉE RENTINODE. Fleurs axillaires, à huit étamines; trois piftils ; feuilles lancéolées ; tige ram- pante, herbacée. —DIVARICATUM. (Lin) Foribus oftandris srigyris racemofis ; folirs lanceolaris, caule divaricato patulo. RENOUÉE DIVERGENTE. Fleuts en grappe, à huit étamines, trois pitils; feuilles lancéolées ; tige étalée. Cette Renouée croît le long des étangs, dans les lieux humides & marécageux. Elle s'élève à la hauteur de quatre à cinq pieds. 1 DIXIÈME EN BARBARIE. 161 DEXIÉÈME CE ASE. DÉCANDRIE MONOGYNIE. ARBUTUS. ARBOUSIER. — UNEDO. (Lin.) Caule arboreo, fois glabris ferratis ; baccis polyfpermis. ARBOUSIER COMMUN. Tige en arbre; feuilles glabres, en dents de fcie; baies à plufeurs femences, Cet arbre ne fait pas feulement l’orncment desmon- tagnes de la Numidie , mais il offre encore au voya- geur, dans les mois de janvier & de février, des fruits très-agréables au goût, de la couleur & de la forme d'une fraife, & beaucoup plus gros. Ces fruits font regardés en Provence comme indigeftes. L’affertion peut être vraie pour un climat bien moins chaud que l'Afrique. Jen ai mangé dans ce dernier pays quelquefois avec excès; jamais je ne m'en fuis trouvé incommodé. DÉCANDRIE DIGYNILE. DIANTHUS. GILLET. . — PROLIFER. ( Lin.) Foribus agpregatis capitatis, Jquamis calycinis ovatis obtufis muticis tubum fupe- rantibus. Part, IL | L 162 VOYAGE ŒILLET PROLIFÈRE. Fleurs réunies en tête ; écailles du calice ovales, obtufes, fans pointe, plus longues que le tube. DÉCANDRIE TRIGYNIE, CACGUVBALUS. CUCUPAILE: — BACCIFERUS. ( Lin.) Calycibus campanularis , petals diflantibus , pericarpüs coloratis , ramis diva- TICAIIS, -CUCUBALE BACCIFÈRE. Calices en cloche; pétales LA L AS LA Là ! éçartées; péricarpes colorés; rameaux étalés. — BEHEN. (Tain.) Calycilus fubglobofts glabris reticulato - venofis , capfulis trilocularibus , corollis Jfubnudis. | CuCuBALE BEHEN. Calices prefque globuleux, glabres, réticulés, veinés; capfules à trois loges, çorolles prefque nues. SILENE. SILÈNE. — QUINQUE VFULNERA. (Ein. ) Peralis integer- nimis fubrotundis ,. fruhibus erehs alternis. SIIÈNE A. CINQ TACHES. Pétales très - entiets, prefque ronds; fruits droits, alternes, EN BARBARIE. 163 Les cinq taches de fang qui font fur les pétales de cette plante difparoïffent quelquefois. J'en ai trouvé dont la corolle étoit blanche, ou un peu colorée en rouge. — COLORATA. (nobis) Fois fpathulatis', caly= cibus alternis coloratis , petahs bifidis. SILÈNE COLORÉ. Feuilles en fpatule ; calices alternes, colorés, pétales divifés en deux. Ce Silène étale fur le fable des rameaux traçans, d'où partent d'autres branches garnies de fleurs d'un beau rouge vif. Les pétales font profondé- ment découpées. Le calice eft coloré ; anguleux ; fes découpures font bordées d'un très-grand nombre de poils barbus. Les fleurs un peu écartées les unes des autres, font prefque toutes tournées du. même côté. Les tiges font couvertes d’un léger duvet, les feuilles en forme de fpatule, ont à leur bafe des poils cotonneux. — HIRSUTA. (nobis) Floribus [ufpicatis fecundis , salycibus alternis hirfutis feffilbus, petalis emarginatis. S SILÈNE VELU. Fleurs prefque en épis ; tournées d’un même côté; calices alternes, velus, feffiles ; pétales échancrés. Cette belle efpèce croît dans les bois, parmi les brouflailles ; elle a près de fix pieds de haut. Sa L 2 164 VOVARSE tige éft peu rameufe, couverte de quelques pois rares divifés par des nœuds très-diftans les uns des autres. Les feuilles font ovales, lancéolées, par- femées de poils longs & blanchâtres. Les fleurs , toutes placées du même côté, {ont dans une poñition horizontale, très- proches Îles unes des autres ; les calices ont la forme &un clou; ils font ftriés, hé- rilés de très-longs poils. — SEDOIDES. (nobis) Siene vifcofa humillima ; caule dichotomo , floribus folitarüs peduncularis. SILÈNE A FEUILLES GRASSES. Silène vifqueux, très-petit; tige fourchue; fleurs folitaires pédon- culées, Cette petite plante n’a pas plus de deux pouces d'élévation. Elle croît fur les rochers le long des bords dé la mer. Toutes fes parties font extrême- ment vifqueufes. Ses tiges, fes calices & fes feuilles {ont couvertes de petits poils glanduleux; mais les feuilles radicales font glabres, ovales, grafles comme celles des Joubarbes. Les feuilles caulinaires font courtes, prefque linéaires, un peu velues. Les calices n'ont pit de ftries. Re ANGUSTIFOLIA. (nobis) Cu panieulato > P Jous linearibus , petalis anguflis integerrimis. | SILÈNÉ À FEUILLES ÉTROITES. Tige paniculée ; : feuilles linéaires ;: pétales étroits, très-entiers. EN BARBARIE. 165 . Le port de cette plante la feroit prendre d’abord pour un lin. Je lai trouvée fur des collines fablon- neufes en allant au Baftion de France. Ses tiges font hautes de trois à quatre pieds. Les nœuds font très-près les uns des autres. Les feuilles font longues, étroites ; prefque filiformes, ftriées, élargies à leur bafe. La difpofition des fleurs forme une panicule rameufe, un peu vifqueufe. Les calices font des découpures très-profondes, un peu membraneufes fur leurs bords; les pétales font étroits , linéaires, entiers. La corolle eft d’un rouge pâle. — LATIFOLIA. (nobis) Fois ovatis acuminatis | levibus | calycibus clavatis, petalis bifidis. SILÈNB A LARGES FEUILLES. Feuilles ovales, aigues, lifles ; calices en forme de clou; pétales divifés en deux. Ce Silène a les feuilles & même le port du Cucubalus bacciferus ; maïs fon calice a la forme d'un clou. Il eft très-peu ftrié, Fr velu. Les fleurs font folitaires, portées fur de longs pé- doncules ; quelquefois cependant elles font deux ou trois réunies. Il y a fouvent fix ou huit pouces de diftance entre les feuilles qui font ovales , aiguës, variées &z parfaitement glabres. La tige eft foible, creufe » légérement velue ; elle s'élève jufqu'à quatre L 3 166. VoOyYaAce à cinq pieds. Cette plante croît dans les haïes & les buiffons. NCA TC UN A REA ENST AE LME —RUBRA. (lin.) Folus fliformibus, ffipulis membranaceis vaginantibus. SABLINE ROUGE. Feuilles fiiformes; ftipules membraneufes , en gaine, | — GENICULATA. (nobis) Fois Unearibus, floribus paniculatis pubefcentibus ; petalis calice bre- vioribus. SABLINE GÉNICULÉE. Feuilles linéaires ; fleurs paniculées , pubefcentes ; pétales plus courts que le calice. Cette efpèce pouffe des tiges nombreufes, longues, un peu velues. Les feuilles font linéaires, un, peu aiguës, glabres; les fleurs font difpofées en paricule. La corolle eft blanche; les pétales font cachés par le calice qui eft plus long. Les divifions du calice _font hériffées de poils dans leur milieu, lifles &c .membraneufes à leurs bords. — CERASTIOIDES. (nobis ) Caule erelo pubyf- cente , foliis fpathulatis, floribus fubfolitarüs , peralis calice duplo longioribus. , EN BARBARIE. 167 SABLINE A GRANDES FLEURS. Tige droite, pubefcente; feuilles en fpatule ; fleurs prefque foli- taires ; pétales le double plus longs que le calice. Cette jolie efpèce eft très-facile à diftinguer des autres pour fa reflemblance avec les Cerafliurm : elle eft fi frappante, que fans les caraétères de la fruéification, l’on y feroit trompé. Sa tige eft droite, velue, un peu gluante, quelquefois rameufe. Elle s'élève jufqu'à trois pouces. Les feuilles font un peu velues fur les bords, étroites à leur bafe, élargies & arrondies à leur extrémité. Les fleurs font portées fur de longs pédoncules minces, garnis de poils très-courts. La corolle eft blanche; les pétales font grands, arrondis, ouverts. Cette plante croit à l'ombre dans les bois à Terraillane. — CALYCINA. (nobis) Caule ereélo Levi, folis lineari - lanceolaus | pedunculis unifloris , Le Eat corolla long oribus. SABLINE CALICINALE. Tige droite, life ; feuilles linéaires , lancéolées ; pédoncules à une feule fleur ; calices plus longs que la corolle. Cette efpèce n’eft pas moins diftinéte que la pré- cédente. Elle fe rapproche beaucoup, par fon Fa du Szllaria graminea. Ses tiges font extrêmement minces, ordinairement peu rameufes, liffes, noueufes, L 4 163 VOYAGE Si les feuilles n’étoient pas fi courtes, elles feroïent femblables à "es des Graminées. Elles font étroites lancéolées, aiguës, très-plabres, comme toutes les autres parties de la planté. La corolle eft blanche, petite, renfermée dans le calice. Les divifions du çalice font remarquables par la membrane blanche & tranfparente qui les environne. Elles font ovales, oblongues, aiguës. Cette plante croit à deux pouces d’élévation, dans les lieux un peu humides. DÉCANDRIE PENTAGYNIE. COTYLE DON. COTYLET. — Umpiricus. (Lin) Fois cucullato pelratis ferrato-dentatis , alternis, caule ramofo , floribus ereëlis. COTYLET OMBILIQUÉ. Feuilles creufes en ron- dache, dentées en fcie, alternes ; tiges rameules ; fleurs droites. — HisPAn1cA. (Lin.) Folus oblongis Dé floribus fafcicularis. CoTYLET D'ESPAGNE. Feuilles oblongues, prefque arrondies ; fleurs en faïfceau. $ La première de ces deux efpèces vient le double plss grande qu'en Europe. La feconde croït fur les rochers, dans le fable le long des bords de la mer, EN BARBARIE 169 SEDUM: ORPIN. — HEPTAPETALUM. (nobis) Folis ovato- oblongis planiufeulis | pedunculis huh UHs ; floribus paruculatis. ORPIN A SEPT PÉTALES. Feuilles ovales, oblon- gues, un peu planes; pédoncules prefque velus; fleurs paniculées. P Cette plante a tellement le port des Sedum, que nous n'avons pas Ofé la fortir de ce genre; on pourroit cependant la placer parmi les Sempervivum , puifqu'elle a conftamment de douze à quatorze étamines. Sa tige eft trèscourte. À peine eft-elle fortie de terre , qu'elle fe divife en rameaux paniculés. La corolle eft bleue, compofée de fix à fept pétales, renfermée dans un calice petit, écailleux. Les feuilles font glabres, grafles, oblongues , arrondies , con- vexes en-deflus, planes én- deffous. Cette plante tapifle très-agréablement les rochers fur les bords de la mer. Elle fleurit dans le mois d'avril. OXALIS. 'OXALIDE. ” caule ramofo diffufo. OXALIDE CORNICULÉE. Péconcules en’ forme d'ombelle; tige rameufe, difufe, — CORNICULATA. (Lin. ) Pedunculis mg | ds # 170 VOYAGE AGROSTEMMA. AGROSTÈME. — C&LIROSA. (Lin.) Glabra, folis lineari- lanceolatis ; petalis emaroinatis coronatis. AGROSTÈME GLABRE. Glabre; feuilles linéaires, lancéolées ; pétales échancrés & couronnés. Jen ai trouvé une variété fi frappante, que l’on pourroit peut-être en faire une efpèce. Les feuilles font larges, oblongues ; les calices font glabres, & non dentés. Dans d’autres individus les angles du calice font raboteux, prefque épineux. Ces plantes croiflent fur le bord des ruiffeaux. CERASTIUM CÉRAISTE. — ViscosUM. (Lin. y Ereélum villofo-vifcofum. CÉRAISTE VISQUEUSE. Droite, velue, vifqueufe. SPARG ULA. SPARGO UTE: — ARVENSIS. (ie. > Folis verticillatis , floribus decandris. SPARGOUTE DES CHAMPS. Feuilles verticillées; fleurs à dix étamines. — PENTANDRA. (Lin.) Folis verticillatis , floribus pentandris. EN BARBARIE. 171 SPARGOUTE A CINQ ÉTAMINES. Feuilles verti- cillées; fleurs à cinq étamines. ; DODÉCANDRIE MONOGYNIE. LETHR DM ''SATACAMLRE — SALICARIA. ( Lin.) Fois oppofuis cordato- lanceolatis , floribus fpicatis dodecandris. SALICAIRE COMMUNE. Feuilles oppofées , en cœur, lancéolées ; fleurs en épis, à douze étamines. — HyssopirorrA. (Lin. ) Fois alternis Uinea= ribus , floribus hexandris. SALICAIRE A FEUILLES D'HYsSsoPE, Feuilles alternes, linéaires; fleurs à fix étamines. ONZIÈME CLASSE. DODÉCANDRIE TRIGYNIE. RESEDA. RESEDA. — UNDATA. (Lin.) Fokis pinnatis nage + floribus migynis , tetragynis-ve. RÉSEDA ONDULÉ. Feuilles ail£es, ondulées; fleurs à trois ou quatre piftils. 172 Vo aa GrE EUPHORBIA EUPHORBE. —PepPiis. (Lin.) Dichotoma , folis. integerrimis férni-cordaus , floribus folitarus Lula ; caulibus procumbentibus. EUPHORBE AURICULÉE. Fourchue ; feuilles très- entières, prefque en cœur; fleurs {olitaires axillaires; tiges couchées. — EXIGUA. (Lin.) Urmbella trifida : dichotoma : involucelis lanceolans , folus linearibus. EUPHORBE FLUETTE. Ombelle divifée en trois ; fourchue; petites enveloppes lancéolées ; feuilles linéaires. — PARArTAS. (Lin. j Uimbella fubquinquefda “ bifida , involucells MCE due Jolis furfum émbricaris. EUPHORBE MARITIME. Ombelle prefque divifée en cinq, fous-divifée en deux; petites enveloppes en cœur, en forme de reins; feuilles imbriquées vers le haut. — Hezroscoprs. (Lin.) Urmbella quinquefida : .trifida : dichotoma, involucellis chovatis ; folis cunei- Jormibus ferratis. EN B'ARBARIE. 173 EUPHORBE RÉVEILLE-MATIN. Ombelle divifée en cinq, fous-divifée en trois, fourchue, petites en« veloppes prefque ovales ; en forme de coin, en dents de fcie. — PLATYPHYLLOS. (Lin.) Umbella quinquefida : trifida : “dichotoma , involucellis carina pilofis , folis Jérratis lanceolatis | capfulis verrucofrs. EUPHORBE DES CHAMPS. Ombelle divifée en cinq, fous-divifée en trois ; fourchue ; enveloppes velues ; feuilles en dents de fcie, lancéolées ; cap- fules verruqueufes. — SETICORNIS. (nobis) Lmbella quinque fida : dichotoma , folus lanceolatis, petalis bicornibus. EUPHORBE À LONGUES CORNES. Ombelle divifée en cinq; fourchue; feuilles lancéolées ; pétales à deux cornes. Les feuilles fupérieures de cette Euphorbe font un peu dentées à leur fommet ; les inférieures font entières , oblongues , obtufes, terminées par une petite pointe à peine fenfible. L’enveloppe eft di- vifée en cinq, parfaitement femblables aux feuilles. Les petites enveloppes font divifées en deux, en forme de cœur, les pétales terminés par deux cornes longues, fétacées, qui font le principal caraétère de cette efpèce, 174 VOYAGE — BIUMBELLATA. (nobis) Urmbella mulifide duplict, involucells diphyllis fubcordaris ; foliis Hnea- tribus. EUPHORBE DOUBLE OMBELLE. Ombelle double, à plufieurs divifions ; petites enveloppes à deux feuilles prefque en cœur; feuilles linéaires. Un caraëtère faillant, & qui diftingue cette efpèce de toutes les autres, eft que conftamment du centre de la première ombelle s'élève une tige qui fupporte une feconde ombelle, compofées chacune de feize à dix-huit rayons. L’enveloppe générale eft formée d'un grand nombre de feuilles ovales, oblongues. La petite enveloppe eft de deux feuilles en cœur. Il n’y a qu'une feule tige couverte de feuilles linéaires, obtufes, terminées par une petite pointe. Cette plante s'élève à deux pieds, & quelquefois plus. Elle croît dans les lieux humides 8& fablonneux. EN BARBARIE. 17$ DOUZIÈME CLASSE, ICOSANDRIE MONOGYNIE. CACTUSCACTIER — OPUNTIA. ( Lin.) Arriculato-prokifer laxus , articulis ovatis , fpinis feracers. CACTIER RAQUETTE. Articulé, prolfere, lâche; articles ovales, épines fétacées. Cette plante fert de haies aux jardins qui font dans les environs des villes; elle croït en très- grande quantité dans les fentes des rochers de l'ile de Tabarque. Elle devient prefque un arbre avec le'temps. Ses premières feuilles grofiffent, & s'élargiffent confidérablement. Leurs fibres fe dur- ciffent ; peu-à-peu 1l fe forme un tronc d’une grof- feur médiocre, de cinq à fix pieds de haut. Les fruits de cette plante, de la forme d'une figue; font très-fades, mais très-rafraichiflans. MYRTUS MYRTHE. — Communis. ( Lin.) Floribus folitariis# in- xolucro diphyllo. MYRTHE COMMUN, Fleurs folitaires ; enveloppe à deux feuilles. 176 VoyYaAceE - La plupart des variètés citées par Linné fetrouvent en Barbarie, où cet arbrifleau. croît naturellement fur les côteaux dans les lieux un peu humides. PUNICA. GRENADIER. — GRANATUM. ( Lin.) Fois lanceolatis | caule arboreo. RS ï GRENADIER DE CARTHAGE. Feuilles lancéolées ; tige en arbre: Cet arbrifleau, qui paroît avoir été découvert par les Romains du temps de leurs guerres avec les Carthaginois, eft encore aujourd’hui très-abon- dant dans les environs de Pancienne Carthage, & par tout le royaume de Tunis. / FGOSAND RTE DIGYNITE CRATGGUS. ALISIER. — AZAROLUS. (Lin. ) Folis obtufis fubrrifidis fubdentatis. | ALISIER AZÉROLIER. Feuilles obtufes, prefque divitées en trois, prefque dentées. J'en ai rencontré plufeurs dont les tiges & les feuilles étoient tomenteufes. Peut-être n’eft-ce qu'une variété de l'Azérolier. — TRILOBA. E NS BA RIBAA À I €: 177 — TrizoB4A. (nobis) Fois cuneiformibus trilobis fubdenvatis villofis, caly cibus pedunculifque fubtomentofis, ALIZIER A TROIS LOBES. Feuilles en forme de con, à trois lobes, prefque dentées, velues ; calices & pédoncules prefque cotonneux. Cet arbrifleau nous a paru une efpèce nouvelle. Il ne s'élève pas beaucoup plus haut que fix à fept pieds. Ileft armé d’épines fimples. L’extrémité des rameaux fe durcit, & devient également épineufe. Les feuilles ont la forme d’un coin, divifées en trois lobes à leurs parties fupérieures ; ces lobes font quelquefois dentées. La cir conférence des feuilles , les pédoncules & les calices font velus, aufli-bien que le germe. Les fleurs font en grappes portées fur de longs pétioles. TREIZIÈME CLASSE POLYANDRIE MONOGYNIE. CFSTUSECESTE t — MONSPELLIENSIS. ( Lin.) Arborefcens exfhipu- jatus ; foliis nee: feffilibus utrinque vi- lofis trinerviis. CisTE DE MONTPELLIER. En arbrifleau, fans ftipules ;, Fenilen Lngairss, lancéolées, feffiles , Velues des deux côtés, à trois nervures. J'en ai trouvé une varicté à feuilles très-étroites. Part, II, M 178 Vioëvia @ € — SAIVIFOLIUS. (Jin. ) Arbérefcens exffipudatus folis ovatis peniolans utrirque lurfutis. CISTE À FEUILLES DE SAUGE. En arbrifleau , fans fipules; feuilles ovales, péticlées, velues de cha- que côte. — HALIMIFOLUS. ( Lin.) Arborefcens exflipu= latus, fohols duobus calyciis linearibus. CISTE À FEUIÉLES D'HALIME, En arbrifleau, fans füpules; les deux folioles du calice linéaires. — TUBERARIA. ( Lin.) ÆExflpulatus perennis , folis radicalibus ovatis trinervis tomentofis , caulinis glabris lanceolatis ; fummis alrernis. CISTE A FEUILLES DE PLANTAIN. Sans flipules, vivaces; les feuilles radicales ovales ; à trois ner- vures, cotonneufes; celles des tiges glabres, lan- céolées; les dernières alternes. | — GUTTATUS: { Lin, ) Horbaceus exflipulatus ; foliis oppofins larceolatis trinerviis , racemis ebrac- 2ealis. CISTE TACHETÉ. Herbacé, fans fpules; feuilles oppofées, lancéolées, à trois Revues; les grappes _ fans bradtées, EN BARBARIE 17 — BUPLEVRIFOLIUS. (Lin. ) Exfhpulatrs, her- baceus , caule ramofo , foliis caulinis lanceolatis trinerviis levibus fummis alternis, floribus corymbofis. Lam. Di&. n° 41. CISTE A FEUILLLES DE BUPLEVRE. Sans ftipules, herbacée , à tige rameufe; feuilles caulinaires lan- céolées, glabres , trinerves; les fupérieures alternes, à fleurs en corymbe. — GLUTINOSUS. (Lin.) Suffruticofus , flipulatus , foliis linearibus oppofitis aliernifque, pedunculis villofis glutinofs. CISTE GLUTINEUX. Prefque ligneux , garni de füpules; feuilles linéaires, oppofées, alternes ; pédoncules velus, glutineux, . CORCHORUS. CORÈTE. — Oz1TorIus. ( Lin.) Capfulis oblongis ventricofis, foliorum férraturis infimis feraceis. CORÈTE POTAGÈRE. Capfules oblongues , ventrues ; les dentelures inférieures des feuilles fé- tècées, + + [ Cette plante et cultivée tant dans le Levant qu’en Barbarie,. On Pemploie dans les cuufines. M 2 180 VOYAGE POLY ANDRIE TRIGYNIE. DELPHINIUM DAUPHINELLE. — PEREGRINUM. (lLan.) Meéaris diphyllis , corollis ennea-petalis , foliis muliipartitis obrufrs. DAUPHINELLE HÉTÉROPHYLLE. Neétaires à deux feuilles ; corolles à neuf pétales ; feuilles à plufieurs diviñions, obtufes. — EL4TUM. (Lin. ) Neéarüs diphyllis : labellis bifidis apice barbatis, foliis incifis | caule reülo. D'AUPHINELLE ÉLEVÉE. Ne@aires à deux feuilles lèvres divifées en deux, barbues à leur fommet ; feuilles découpées ; tige droite. POLYANDRIE PENTAGYNIE. NIGEÉLLA, NIGELLE. — ARVENSIS. (Lin.) Pifillis quinis, petalis in- cepris , capfulis turbinaïis, NiGELLE Des CHAMPS. Piflils cinq; pétales entiers; capfules en forme de poire. EN ÆBkrALR°B A À LP: 181 POLYANDRIE POLYGYNIE. ANEMONE. ANÉMONE. — PALMATA. ( Lin.) Folis cordaris fublobaris , calyce hexaphyllo colorato. ANÉMONE A FEUILLES DE CICLAME. Feuilles en cœur, prefque en lobes; calice à fx feuilles colorées. Cette jolie Anémone eft très-commune dans le mois de février fur les collines fablonneufes, proche le jardin du Chef de la Mazoule. CLEMATIS: /CLÉMATITE. — CIRRHOSA. (Lin. ) Folis fimpliabus ; caule cirrhis oppofitis fcandente , pedunculis unifloris late- ralibus. CLÉMATITE A VRILLES. Feuilles fimples ; tige grimpante avec des:vrilles oppofées ; ; pédoncules latérales, à une feule fleur. | Rien de pius agréable que les guirlandes magni- fiques que cette plante forme au - deffus des brouf- failles dans les mois de janvier &c de février. Ses fleurs font blanches, grandes, réunies en‘touffe, avec les feuilles à chaque nœud de la tige, M 3 182 VoYaAGceE FLAMMULA. (Lin) Fois inferioribus pin- natis lacinians ; 7 Je Emplicibus inteperrimis lan- ceolarrs. CLÉMATITE ODORANTE. Feuilles inférieures alées, découpées ; les fupérieures fimples, très- entières , lancéolées. Tandis que l'efpècé précédente récrée la vue par la difpofition de fes fleurs, celle-ci réjouit lodorat par les émanations douces & A qui parfu- ment lai au loin. RANUNCULUS. RENONCULE. — FLAMMULA. ( Lin.) Folis ovato - lanceolatis, petiolatis , caule dechnato. RENONGULE PETITE DOUVE. Feuilles ovales à lancéolées, pétiolées ; tige inclinée. Outre cette efpèce, j'en ai trouvé une variété bien remarquable; & qui, par fon port, forme une efpèce différente. Ses feuilles font très-longues , lancéolées, fefiles, dentées. Sa tige eft droite, rameufe, fortement ftriée, Elles naïflent toutes deux dans les marais. — FICARTA. Fons cordatis angulatis ee , caule LHERETO® EN BARBARIE. 183 RENONCULE FICAIRE. Feuilles en cœur, angu- leufes , pétiolées ; tige à une feule fleur. Cette plante a quelquefois les feuilles auf ü grandes que celles du Ca/ha palufiris. — MonsPErrACUS. ( Lin.) Folis triparuinis , crenatis , caule fimplici villofo fubnudo unifloro. RENONCULE DE MONTPELLIER. Feuilles divifées en trois, crenelées ; fige fimple, velue, prefque nue, à une fleur. — BULBOSUS. (Lin.) Calycibus reroflexis , pe- dunculis fulcatis , caule ereéto mulifloro ; foliis com- pofitis. RENONEULE BULBEUSE. Çalices réfléchis ; pédon- cules fillonnés ; tige droite à plufients fleurs ; feuilles | compofécs, | * : _ VE PAR (Lin. ) Calycibus pans, pe dunculis reretibus, cauk petioh Lque burfutis À foi 11 trifidis lobatis crenatis holofericeis. RENONCULE LANUGINEUSE. Calices étendus; pé- doncules arrondis ; tiges & pétioles velus; feuilles divifées en trois lobes crénelés. —MuricATUs. ( Lin.) Serinibus aculeatis, foliis fimplicibus lobats obtufi s glabris ; caule diffufo. "M4 = 184 VOYAGE RENONCULE HÉRISSÉE. Semences hériflées: fetles fimples, divifées en lobes, obtufes, glabtes ; tige _ difufe. — PArvDposus. (nobis) Fois inferioribus #ri- partito multifidis incifis : fuperioribus fimpliciffinns linearibrss. RENONCULE DES MARAIS. Feuilles inférieures divifées en trois, à plufeurs fous- divifions pro- fondes; les fupérieures font très-fimples , linéaires. Cette.efpèce, qui approche du Rarunculus [ce- leratus, en diffère par fa corolle beaucoup plus grande, par fa tige velue, & fes dernières feuilles , qui font prefque toujours linéaires & entières. Les feuilles radicales font divifées en trois, &c chaque divifion eft enfuite découpée plus où moins pro- fondément en plufeurs parties. La tige eft prefque nue, rameufe. La corolle eft grande. Cette plante ne s'élève qu'à fept ou huit pouces. Elle croit dans les lieux humides. ; EN BARBARIE. 185 QUATORZIÈME CLASSE. DIDYNAMIE GYMNOSPERMIE. TEUCRIUM GERMANDRÉE. — FRUTICANS. ( Lin.) Folis integerrimis ellipicis Jubtus tomentofis , floribus lateralibus folitariis pedun- cularis. : GERMANDRÉE D'ESPAGNE. Feuilles entières ellip- tiques, cotonneufes en-deffous ; fleurs latérales, foli- tairés, pédonculées. C'eft un très-bel arbrifleau , qui s'élève à cinq ou fix pieds. Sa tige .eft anguleufe, prefque carrée, cotonneufe , ainfi que les rameaux, le deflous des feuilles, & les calices. Le deflus des feuilles eft glabre, lufant. La fleur ft grande, bleue, portée fur un pétiole plus court que le calice. ) LAVANDULZA. LAVANDE. STÆCHAS (Lin.) Folis lanceolato-linearibus , im- Legerrimnis , Jpicis comofis. LAVANDE STHÉCADE. Feuilles lancéolées,, linéaires, très-entières; épis terminés par des braëtées en touffe, 186 VOYAGE SIDERITIS. CRAPAUDINE _ — ROMANA. ( Lin.) Herbacea decumbens ebraëteata, calycibus fpinofis : labio fuperiore ovato. CRAPAUDINE SPATULÉE. Plante herbacée, cou- chée, fans bra@ées; calices épineux; la lèvre fupé- tieure ovale. MENTHA. MENTHE. — SIEVESTRIS. (Lin. ) Spicis oblongis » folus oblongis tomentofts ferratis feffl effet Libus Re corollz longioribus. MENTHE SAUVAGE. Épis oblongs; feuilles oblongues, cotonneufes, en dents de fcie, fefiles ; étamines plus longues que la corolle. — PuzEeGIUM. (Lin. ) Floribus verticillatis , foliis ovatis obtufis fubcrenatis , caulibus: fubteretibus repen- bus , flaminibus corolla longioribus. MENTHE POULIOT. Fleurs verticillées ; feuilles ovales, obtufes, prefque crénelées; tiges prefque rondes, rampantes ; étamines plus longues que‘la coroîlle, EN BIARBARIE. 187 . STACHFYS. STACHIDE. — ANNUA. Vertiallis [ex floris , fois ovato- lanceolatis trinerviis lævibus petiolatis , caule ereüto. STACHIDE ANNUELLE. Verticilles à fix fleurs ; feuilles ovales lancéclées, à trois nervures, les, pétiolées ; tige droite. — ARVENSIS. ( Lin.) Verticillis fx floris , folus obtufis nudiufeulis, corollis longitudine calycis , caule STACHIDE DES CHAMPS. Verticilles à fix fleurs; feuilles obtufes, un peu nues; corolles de la lon- , P ; gueur du calice; tige foible. THYMUS TÜVYM. — Numipicus. (nobis) Floribus capitato-fpicatis hirfutis, foliis Unearibus glabris integerrimis , braëlers bafi latiufculis. Tavm DE NumrDie. Fleurs en tête, en épi, hériflées ; feuilles linéaires, glabres, très-entières; bradées un peu élargies à la bafe. Cette efpèce fe rapproche un peu du’ Serpolet , (Thymus ferpillum) ; mais ce qui Ven diftingue effentiellement , ce font les braftées colorées plus 188 VowaAGE larges que les feuilles, tandis qu’elles font plus étroites dans le Serpolet. Les tiges de cette plante font grêles, ligneufes, prefque droites ; les feuilles font glabres, linéaires, obtufes , très-entières; elles ont, à leurs bafes, un grand nombre de ftipules courtes, filiformes, d'inégale grandeur. Les fleurs font réunies en une tête ovale, prefqu’en épi au haut des rameaux. Les calices font colorés, légé- rement velus. Nous avons vu au Jardin du Roi une plante qui reflemble beaucoup à la nôtre, fous le nom de Thymus Hifpanicus ; maïs elle a les feuilles très-ciliées, & les braétées ne font pas plus larges que les feuilles. Cette plante croît fur les montagnes, dans des lieux arides &c fablonneux, du côté de Conftantine. MEÆELIS SA... MÉLISS E. — NEPETA. (Lin) Pedunculis axillaribus dicho- comis folio longioribus | caule afcendente hirfuto. MÉLISSE CHATAIRE. Pédoncules axillaires, four- chus, plus longs que la feuille; tige afcendante, velue. PRUNELLA. BRUNELLE. —*PARVIFLORA. (nobis) Folirs petiolatis ovato- lanceolatis fubdentaiis | fpica fefféli, flortbhus vix braileas fuperantibus. EN BARBARIE. 189 BRUNELLE A PETITES FLEURS. Feuilles pétiolées , ovales, lancéolées, prefque dentées; épi fefile, fleurs pas beaucoup plus grandes que les braëtées. Cette plante eft remarquable par la petitefle de fa corolle, qui à peine dépañle la braëtée qui la couvre. Sa tige eft très-glabre, anguleufe. Ses feuilles font pétiolées , ovales, oblongues; elles ont quelques petites dents rares, obtufes. L’épi eft feffile; il eft garni à fa bafe de deux grandes feuilles plus étroites que les autres. Ses petites fleurs la diftinguent de la Brunelle ordinaire (Prumella vulgaris), & {es feuilles pétiolées empéchent qu'on ne la confonde avec la Prunella kyflopifolia. PRASIUM PRASIONE. — MajJus. (Lin } Foliis ovato-oblongis ferraris. PRASIONE ÉLEVÉE. Feuilles ovales, oblongues, en dents de fcie. Cette plante s'élève du milieu des brouffailles à quatre ou cinq pieds de haut. Sa tige eft ligneufe, glabre , étalée, Ses feuilles ovales, périolées, font d'un verd noir en-deflus, d’un verd plus pâle en- deflous. Ses fleurs verticillées fortent deux à deux de l’aiffelle des feuilles, 190 Vip y A AGE DIDYNAMIE ANGYOSPERMIE. RHINANTHUS. COCRÊTE. — MaximMA. Fois ovato-lanceolatis ferratis feffe- bus , fuperioribus gterns , calycibus tubulofrs acutis. Lam. Dié. n° 10. CoCcRÈTE DE CANDIE. Feuilles ovales, lancéolées, dentées, feffiles; les fupérieures alternes; calices tubulés, à découpures pointues. — VERSICOLOR. Fois fuboppofiis lanceolato- lnearibus férratis ; ferraturis diffantibus, calycilus brevibus obtufis. Lam. Di&. n° 11. COCRÊTE BIGARRÉE. Feuilles prefque opnofées, lancéolées, linéaires, à dentelures diftantes : calices courts , à découpures obtufes. EUPHRASIA EUPHRAISE. —LuTEA. (Lin) Folis Eraribus ferratis : fupe- rioribus 1ntegerrimis. EUPHRAISE JAUNE. Feuilles linéaires, en dents de: fcies; les fupérieures itrès-entières. Nous en avons trouvé dans les bois une variété à fleurs purpurines, EN BARBARIE. 191 ANTIRRHINUM MUFLIER. — ELATINE. (Lin.) Fois haflatis alternis, cau- libus procumbentibus. MUFLIER AURICULÉ. Feuilles alternes en forme de pique ; tiges couchées. — REFLEXUM. (Lin.) Foliis ovatis aliernis glabris, pedunculis axillaribus : fruéfiferis recurvatis elongatis , caule procumbente. MUFLIER RÉFLÉCHI Feuilles ovales, alternes , glabres; pédoncules axillaires : ceux des fruits, recourbés , alongés ; tige couchée. Vai trouvé de cette efpèce une variété à fleur blanche, & une autre à feuilles plus petites, plus étroites. — FLAvu M. (nobis) Foliüs inférioribus wernis fubovatis , fuperioribus fparfis linearibus ; floribus intenfe flavis. MUFLIER JAUNE. Feuilles inférieures ternées 4 prefque ovales ; les fupérieures féparées, linéaires; fleurs parfaitement jaunes. Cette efpèce, voifine de l'Azrirrhinum junceum , a les tiges foibles, nombreufes, parfaitement glabres & lfles, ainfi que les feuilles, qui d’abord font 192 VOYAGE trois par trois jufqu’à la moitié de la tige environ, & enfuite font alternes & féparées. Les premières font un peu plus larges & arrondies; les autres font plus étroites , linéaires. Les fleurs viennent à lextrémité des tiges au nombre de deux ou de trois. La corolle eft d'un beau jaune, fans le mélange d'au- cune autre couleur. L’éperon eft de la longueur de la corolle, droit, quelquefois un peu recourbé. Cette plante croit dans les endroits ombragés & humides. | — VIRGATUM. (nobis) Folis ovato - lanceolatis, fparfis, inferioribus ternis, caule fimpliciffimo. MüruER ÉRILÉ. Feuilles ovales, lancéolées , {é- parées ; les inférieures ternées; la tige fimple. Cette efpèce eft frappante par un grand nombre de tiges droites, nullement rameufes, qui partent de la même racine, & par un long épi de très- belles fleurs bleues qui termine chaque tige. Elle s'élève à un pied, ou un pied & demi. Les feuilles commencent par être ternées, & fimflent pat ‘devenir fimples & alternes. Elles font ovales , olabres, prefque elauques, terminées par une petite pointe. Les fleurs font fefliles, nue , très-ferrées contre la tige; les éperons font longs, droits, en z'ène. Cette plante croît dans les prés aux environs de la Calle. F | — PINIFOLIUM. EN BARBARIE. 193 — PINIFOLIUM. (nobis) Folüs fliformibus Jparfis, floribus fpicatis , pedunculis calycibufque hirfuris. MUFLER A FEUILLES DE Pin. Feuilles filiformes, féparées; fleurs en épi; pédoncuiles & calices velus. Cette plante fe fait remarquer par fa beauté & fa grandeur : elle s'élève jufqu'à quatre pieds & plus. Sa tige groffe, ronde, anguleufe, poule vers fon extrémité quantité de rameaux droïts, un peu écartes & chargés de fleurs en épi. Il eft des épis qui ont plus d’un pied de longueur. Les fleurs font feffiles, tres-peu diftantes les unes des autres, ter- minées par un éperon de la longueur de la corolle, renflé dans fa partie fupérieure. Les pédoncules & les calices font velus. Les feuilles font longues, filiformes, alternes, éparfes le long de la tige. Elles reflemblent à celles du Pin; elles font glabres & aiguës. La corolle eft jaune ; cependant j'en ai trouvé à fleurs purpurines plus où moins nuancées. Ce beau Muflier croit dans les prairies, le long des étangs qui avoifinent le Baftion de France. — ORONTIUM. ( Lin.) Corollis ecaudatis | floribas Jubfpicats, calycibus digitatis corolä longioribus. MUFLIER A FLEURS ROUGES. Corolle fans éperon; fleurs prefque en épis ; calices digités plus longs que la coroile. Part, II. N 194 V:Ow AIG E SCROPHULARIA SCROPHULAIRE. — VIRIDIFLORA. (nobis) Folüs interrupte pin- natis : foliolis ovatc-oblongis fèrrais utrinque glabris ; racen:o terminal fubrudo lonsiffemo. SCROPHULAIRE A FLEURS VERTES. Feuilles ailées intsalement ; fohioles ovales, oblongues, en dents de fcie, glabres des deux côtés; la grappe de fleurs terminale, prefque nue, très-longue. Cette efpèce eft très-grande. Elle s'élève au moins à fix pieds, & approche beaucoup du Scrophularia fambucifolia ; mais {es fleurs font entièrement vertes, ainfi que les calices. Dans l’intérieur de la corolle à la bafe & du côté oppofé aux étamines, il y a une très-orofle glande d'où découle une Hqueur noïrâtre, très-abondante. Les étamines font auffi longues qué la corolle. Les filets font larges, applatis, terminés par les anthères en tête du clou. La dernière paire d’étamines paroît plus tard que la première. Elle refie ordinairement roulée en fpirale dans le fond de la corolle, & fes filets fe déroulent peu-à-peu jufqu’à ce qu'ils foient parvenus à la hauteur qu'ils doivent avoir. Les divifons du calice font prefque rondes , environnées d'une bordure blanche & membraneufe. La capfule a la forme d’une poire, & fe termine en une petite pointe formée par le piftil qui perfifte. Les fleurs font prefque verticilices : Ex: LA RER A Tr €: 195 il ny a aux nœuds des fleurs que deux ou trois petites feuilles lancéolées, dentées, quelquefois profondément divifées. Ces nœuds font écartés de deux ou trois pouces les uns des autres. La tige eft forte, à quatre angles faillans; le bord des pétioles eft décurrent. Il forme fur les angles de la tige des lignes un peu élevées. Les feuilles font très-crandes, ailées ; 1l y a alternativement une foliole plus courte & une plus longue; chaque foliole eft ovale, oblongue, en dents de fcie, d'un verd fombre, olabre des deux côtés. J'ai trouvé cette planté dans des lieux humides fur les bords de la mer. OROBANCHE. OROBANCUHE. — Mayor. (Lin.) Caule fimpliciffimo Levi, flamie ribus exféertis. OROBANCHE ÉLEVÉ. Tige très-fimple ‘life; etamines plus longues que Ja corolle. — F&71D4. (nobis) Cuule fimpliciffimo pabefcente artheris exfertis mucronato-[pinofis. OROBANCHE FÉTIDE. Tige très-fimple, pubef- cente; anthères plus longues que la corolle, tere minées par une pointe épineufe. Cet Orobanche a une odeur fpermatique trèsé forte. Il eft par-tout d'une couleur brune foncée, N 2 196 VOYAGE Ses tiges font fortes, creufes, couvertes d’un léger duvet ; il sen élève trois ou quatre de la même racine. Les feuilles font petites , larges ; fans aucuns poils. L'épi eft fouvent très - long & très - gros, entaflé de fleurs dont les étamines dépañlent la corolle d’un tiers. Elles font terminées par une pointe épineufe. Un attribut particulier à cette efpèce eft d'avoir au fommet de l’épi une touffe de petites feuilles ou de braëtées linéaires. ACANTHUS. ACANTHE. — Môzzis. (Lin.) Fois finuatis inermibus. ÂCANTHE BRANCURSINE. Feuilles finuées, fans épines. | L'on aime à rencontrer cette plante fur les rochers, dans les lieux un peu humides , où elle fe développe avec autant de nobleffe & de graces que dans l’'ar- chitetture Corinthienne ; dont elle fait le principal ornement. Elle fleurit en mai. Ses fleurs font difpofées fur un épi de près d'un pouce de long. ENS BAR RAM r. 197 QUINZIÈME CLASSE. TÉTRADYNAMIE SILICULEUSE. THLASPI TABOURET. — CAMPESTRE. ( Lin.) Siliculs fubrotundis, foliis Jfagittatis dentatis incanis. TABOURET DES CHAMPS. Siliques prefque rondes; feuilles en flèche , dentées, un peu blanches. — BURSA PASTORIS. ( Lin.) Siliculis obcordatis, folis radicalibus pinnatifidis. TABOURET BOURSE A BERGER. Siliques prefque en cœur ; feuilles radicales prefque ailées. CLYPEOLA CLYPÉOLE. — MARITIMA. (Lin.) Perennis, fliculis bilocula- ribus ovatis difpermis. CLYPÉOLE MARITIME. Vivace; filiques à deux loges, ovales, à deux femences. BISCUTELLA. LUNETIÈRE. — LYRATA. (Lin) Siiculis [eabris , foliis lyratis, LUNETIÈRE À FEUILLES EN LYRE. Siliques hé- riflées ; feuilles en lyre. N 3 198 VOYAGE —RAPHANIFOLIA. (nobis) Siliculis didimis levi- bus , foliis lyratis. LUNÉTIÈRE A FEUILLES DE RADIS. Siliques à deux lobes lifles; feuilles en lyre. Thlafpidium me folo. Tourn. Inff. 204. Thlafp: Faro raphant feu irionis ie Bocc. fc "AS TB. Cette Synonymie que Linné cite pour le Bifcureda lyrata convient à notre plante & non à là fienne. D'où il fuit que Linné a confondu & réuni deux plantes très-différentes , que nous avons trouvées &c rapportées toutes deux de Barbarie. Le Bif.: lyraia de Linné eft une très-petite plante dont la tige erèle, à peine rameufe, fouvent ne s'élève pas à fix pouces. Les feuilles radicales font en lyre. Il n’y en a point “fur les tiges ; les filiques font hériffés de poils courts à la circonférence. \ La plante que nous venons d’appelier Bi/curella raphanifolia , & qui eft gravée dans Boccone , s'élève à plus de deux pieds & demi. Sa tige eft glabre, excepté vers la racine où elle eft un peu raboteufe. Outre les feuilles radicales, elle a encore des feuilles caulinaires , amplexicaules, en forme de lyre, un peu rudes, à peme veluës fur leurs bords. La tige fe divife en un grand norabre de rameaux qui portent EN BARBARIE. 199 des fleurs en panicule. Les filiques font glabres, grandes , arrondies. TÉTRADYNAMIE SILIQUEUSE. ERYSIMUM VÉLAR . OFFICINALE. (Lin.) Silquis fpice adpreffis, fois runcinatis. VELAR OFFICINAL. Siliques ferrées contre l’épi ; feuilles rongées. CHEIRANTHUS. GIROFLÉE. — MARITIMUS. ( Lin. ) Fois ellpticis obus nudis feabriufeulis, caule diffufo fcabro. GIROFLÉE MARITIME. Feuilles elliptiques obtufes, nues, un peu rudes; tige diffufe, raboteufe. BORA S'SF CA? : CMAPE: — Napus (Lin.) Radice caulefcente fufiformi. | CHOU-NAVET. Racine en fufeau. RAPHANUS. RADIS. —SATIFUS, ( Lin.) Siliquis teretibus torofis bilo- cularibus, N 4 200 VOYAGE RADIS CULTIVÉE. Siliques arrondies, noueufes , à deux loges. BIANT AS. “ÉR ÜCAGCrEA — CAKILE. (Lin.) Siculis ovatis lævibus anci- pitibus. ÉRUCAGE MARITIME. Petites filiques ovales, lifles, à deux côtés anguleux. "SETZIEME. CLASSE MONADELPHIE DÉCANDRIE. GERANIUM GÉRANION. — CIcUTARIUM. ( Lin.) Pedunculis multifloris, floribus pentandnis , foliis pinnatis incifis obrufis, eaule ramofo. GÉRANION A FEUILLES DE CIGUE. Pédoncules à plufeurs fleurs, à cinq étamines; feuilles aïlées, . découpées , obtufes ; tige rameufe. — MoscHATUM. (Vin. ) Pedunculis multifloris , : foribus pentandris , foliis pinnatis incifis, cotykdo- nibus pinnatifidis. | GÉRANION MUSQUÉ. Pédoncules à plufeurs fleurs ; fleurs à cinq étamines ; feuilles ailées, découpées; celles des cotyledons prefque ailées. EN Be ae ay BAVR 1 6. 201 — MazacorDES. (Lin.) Pedunculis multifloris , floribus pentandris , foliis cordatis fublobatis. GÉRANION MALACOIDE. Pédoncules à plufeurs . 1 . D . fleurs; fleurs à cinq étamines ; feuilles en cœur , prefque en lobes. — NuMipicum. (nobis) Caule decumbente , foliis eppofitis bipinnatis plabriufeulis inæqualibus , pedun- culs bifloris. Lam. Di&. n° 40. GÉRANION DE NumiDx. Tige couchée; feuilles oppoñées , bipinnées, prefque glabres , inégales ; pédoncules biflores. N. B. Nous étions convenus avec M. le Che- valier de la Marck, de nommer ce Géranion Mwri- dicum. Par une erreur typographique, l’on a imprimé Œrhiopicum dans Encyclopédie, n° 40. M. l'Abbé Cavanille a donné la gravure de cette efpèce ainfi que de la fuivante, d’après les échan- tillons que nous avons rapportés de la Numidie. Il a nommé la première Bipinnatum. Cavan , 126. — BoTRTs. (nobis ) Caule fupino , foliis cordatis oblongis finuato-pinnatifidis hirfutis , fruétibus longis ercélis. Cavan. part. 22, n° 304, tabl. 90, fig. 2. Lam. Dié. n° 38. GÉRANION BOTRYS. Tige droite; feuilles en 202 . VOYAGE ‘ cœur, oblongues, finuées, pinnatifides, velues; fruits longs & droits, Cette efpèce eft très-commune au mois de mai, dans les vaftes prés de la Mazoule. — Moize. (Lin.) Pedunculis bifloris foliifque floralibus alternis, petals bifidis | calycibus muticis , caule erechufculo. Ed GÉRANION MOLLET. Pédoncules à deux fleurs ; feuilles florales alternes; pétales divifés en deuxs calices fans épines, tige un peu droite. — DissecrUM. ( Lin.) Pedunculis bifloris, folis quinque partito trifidis , petalis emarginatis longitudine calicis , arillis villofis. \ GÉRANION DISSÉQUÉ. Pédoncules à deux fleurs ; feuilles partagées en cinq, fous- divifées en trois ; pétales échancrés, de la longueur du calice; barbes velues, | à Cette plante varie par fes découpures plus ou moins profondes ; elle a même quelquefois des feuilles prefque rondes. Elle croît abondamment à Terrail- lanne le long des fources. EN BARBARIE. 203 MONADELPHIE POLYANDRIE. MA EF A MAUVE. — PARFIFLORA. (Lin.) Caule parulo, foliis angulatis, floribus axillaribus feffiibus glomeratis, calycibus glabris patentibus. _ MAUVES A PETITES FLEURS. Tige touffue, feuilles anguleufes ; fleurs axillaires, fefliles, rameufes ; calices glabres, ouverts. — ROTUNDIFOLIA. ( Lin.) Caule proftrato ; foliis cordato-orbiculatis abfokte qunque lobis , pedunculis fruëtiferis declinatis. MAUVE A FEUILLES RONDES. Tige couchée ; feuilles en cœur, un peu arrondies; à cinq lobes | ; P q peu marqués; pédoncules chargés de fruits inclinés. | — SYLFESTRIS. (Lin. ) Caule ereélo herbaceo.s, folüis féptem lobatis acutis, pedunculis petiolifque pilofis. - MAUVE SAUVAGE. Tige droite, herbacée ; feuilles à fépt lobes aigus; pédoncules & pétiolcs couverts de poils. Ces trois efpèces de Mauves ne diffèrent en rien de celles que l'on trouve en Europe, 204 VioivaGEr L'ANVIATÆE RAA. 4 LAW ATEÈRE: — Oz14.( Lin.) Caule fruticofo, foliis quinque lobo-haflatis , floribus folitarius. LAVATÈRE D'HIÈRES (1) Tige prefque ligneufe ; feuilles à cinq lobes, en fer de pique; fleurs folitaites- Cette plante croît dans les lieux un peu humides, où elle produit le plus bel effet par la grandeur & la couleur purpurine de fes fleurs. HIBIS CUS) OUETMIE — EScUzENTUS. (Lin.) Fois quinque partito- pedatis, calycibus interioribus latere rumpentibus. QUETMI GOMBO. Feuilles en pied, partagées en cinq; les calices intérieurs s'ouvrent par le côté. Cette plante fe cultive dans plufieurs villes de "Barbarie, où probablement elle a été apportée par les Européens, qui l'ont tirée des Indes. On l'em- ploie dans les cuifines. (1) Ville de Provence, à quatre lieues de Toulon. EN BARBARIE. 205 DIX-SEPTIÈME CLASSE, DIADELPHIE HEXANDRIE. FUMARIA. FUMETERRE. — OFFICINALIS. ( Lin.) Pericarpiis monofpermis racemofis, caule diffufo. FUMETERRE OFFICINALE. Péricarpes à une feule femence, en grappes ; tige éparie. — CAPREOLATA. (Lin. ) Pericarpiis monofpermis racemofis , foliis fcandentibus fubcirrhofis. FUMETERRE GRIMPANTE. Péricarpes à une feule femence, en grappes; feuilles grimpantes, prefque vrillées. OCTANDRIE. POLY G A LA. POLYGAL E. — VULGARIS. ( Lin.) Floribus criflatis racemofis ; caulibus herbaceis fimplicibus procumbentibus | foliis Lneari-lanceolatis. POLYGALE ORDINAIRE. Fleurs en crête @& en grappe; tiges herbacées , fimples, couchées ; feuilles Lnéaires , lançéolées. ff 206 VMoYac’E Jen ai trouvé une variété dont les fleurs font grandes , la fige droite, les feuilles plus courtes &c plus larges. DIADELPHIE DÉCANDRIE. S PARA UM.) SD ARE — FEROX. (nobis) Foliïs fparfis, fémplicibrfque Sefilibus, ramis -firiatis [pinofis, racemis foliofis lateralibus. :SPARTE FÉROCE. Feuilles éparfes, fimples, feffiles ; rameaux ftriés, épineux ; grappes feuillées, latérales. Cet arbrifleau féduit par le orand nombre & la beauté de fes fleurs jaunes, mais de longues & “ fortes épines écartent les mains avides qui s'en approchent. I s'élève au moins à huit pieds, & devient touffu & rameux. Ses feuilles font feffiles, ovales, oblongues , terminées par une petite pointe. Les rameaux font épars, nombreux, rudes, for- | tement firiés; ils. n'ont point d'épines ; mais eUX- mêmes, en fe féchant , & d’une année à l’autre deviennent de longues & fortes épines. Le calice ft en forme de tube où de cicche, terminé par Gnq dents aiguës. Il eft beaucoup plus long que dans le Spartium fpinofum , qui d'ailleurs a le EN BARBARIE. 207 fien à deux lobes. Le fruit eft un peu applati, couvert d'un duvet blanchâtre. Cet arbrifleau fleurit en mars, fur les montagnes de la Numidie. — VizLoOSumM. (nobis) Fois ternatis, ramis Jpinofis, calycibus leguminibufque villofis. SPARTE VELU. Feuilles ternées ; rameaux épi- neux ; calices & goufles velus. Cytifus fpinofus filiqua villofa € incana. Tournef. corol. 44. Ce Sparte ne s'élève pas auf haut que-le-précé- dent. Il v'ent dans les mêmes lieux, & a beaucoup de rapport avec le Spartium fpinofum ; maïs 4 en diffère particuliérement par fes goufles extrême- ment velues; elles font prefque carrées, anguleufes ; chaque angle eft garni d’une petite membrane ailée, Les branches font comme torfes » ftriées ; elles for ment de longues épines. en fe défféchant. Les feuilles font pétiolées, ovales, ternées, prefque en cœur, très-fouvent leur fommet eft obtus, arrondi, un peu échancré ; le calice eft velu, d'une feule pièce, en cloche, fans divifions fanfibles. Les fleurs font grandes, pédonculées; elles viennent par bouquets le long des rameaux. Cet arbrifleau fleuxit en: ayril. — MoxosPpeRMyM. ( Lin.) Ramis firiatis, ra- cenis lateralibus , foliis! lanceolais. 208 VO F AGE SPARTE A UNE SEMENCE. Rameaux ftriés; grappes latérales ; feuilles lancéolées. Ce joli arbrifleau croît le long des bords de la mer. Les fleurs & les feuilles viennent en des temps différens. Les fleurs font blanches, feffiles, nom- breufes le long de chaque tige. Les calices font d'une couleur prefque violette. GE N LST::14...G EN ËT, — GERMANICA. ( Lin.) Spinis compofttis, ramis foriferis inermibus , foliis lanceolans. GENÊT GERMANIQUE. Épines compofées ; les branches qui portent des fleurs fans épines ; feuilles lancéolées. 7 — PENDULINA. Folüs ternatis femplicibufque obovatis , ‘rammis virganis ffriatis patentibus ; floribis lateralibus geminis, fubpendulis. GENÊT A FLEURS PENDANTES. ( Lam. Di@. n° 24.) Feuilles ternées , fimples, prefque ovales; rameaux éfilés, ftriés, étendus ; fleurs latéräles, doubles, prefque pendantes. Ce Genêt, que Linné avoit décrit deux fois, fous le nom de Spartiumm patens & de Cyuifus patens , & qui lavoit été une troifième par Linné fils , EN BARBARIE 209 fils. (Szppi.) fous le nom de Cyrifus pendulinus, a été tiré de ce chaos par M. le Chevalier de la Marck, à qui nous avons obligation de la découverte de beaucoup d’autres erreurs botaniques. — ASPALATHOIDES. (Lam. Di&. n° 16.) Folis Lneari-lanceolatis fubfériceis , ramis flriatis tuberculatis , apice fpinofes , floribus axillaribus. >IGENÊT- ASPALATOIDE. Feuilles linéaires | lan- céolées, prefque foyeufes ; rameaux ftriés, tuber= -culés;, épineux à leur fommet ; fleurs axillaires. Cette nouvélle efpèce a éré décrite dans l'Ency- clopédie par M. le Chevalier de la Marck, d’après Jes Rene quenous avons as rapportés de Barbarie. ONONTS. BUGRANE — ALOPECUROIDES. ( Lin.) Spicis foliofis, foliis fimplicibus avatis obtufis, flipulis diluariss BUGRANE ALOPÉCUROIDE. Épis feuillés ; feuilles fimples , ovales, obtufes; f'ipules élargrs, —V4RIEGATA. ( Lin.) Stipulis braëleifque. den- tatis, folis fémplicibus firiatis, floribus futpedun- lai © BUGRANE PANACHÉE. Les ftipules & les braétées “dentées; feuilles fimples, ftriées ; fleurs prefque pédonculées, Part. IL ; O LA 210 VovyYaAG:E — ALB A4. (nobis) Floribus feffiibus PES foliis fi Je mplicibus. BUGRANE BLANCHE. Fleurs feffiles , en grappe; ; feuilles fimples. rat art Cette plante croît fur les bords de la mer, où “on la trouve en fleur dans lé mois de juin. Sa tige eft grêle, cieufe, un peu jaunâtre ; elle fe divife en rameaux oppoiés. Les feuillesfont fimples, alternes, ovales, oblongues ; très-finement .dentées:; lestipules font en forme de gaîne, largesqdentées; leur fomimet eft, tronqué, denté..Les, fleuxs {ont fefiles, difpofées en grappes. le long, d des branches ; barbe; la corolle eft net. Cette qu eft toute couverte d’un leger duvet , ‘excepté dures feuilles ; lle ef Do per FER : ANTHYLLIS. ANTYLLIDE. — VULNERARIA. (Ein. ) Herbacea ; Jobs pine nafs inéqualibus ; capitulo duplicato. ANTHYLLIDE VULNÉRAIRE. Herbacée : feuilles ‘ailées, inégales; tête double. à | Pai trouvé la variété à fleurs d’un rouge pourpre. Elle eft tellement confiante, que je n'ai trouvé qu'elle, & que notre vulnéraire à fleurs jaunes ne FMUUR, À RE ANR ICE. 211 vient point du tout avec celle-là. Je fuis très-porté \ . ” FA \ n° à les croire deux efpèces très-diftinétes. — CORNICINA. ( Lin.) Herbacea foliis pinnatis ; inæqualibus , capitulis folirartis, (legumünibus [ubu- laiis , hamauis , calyce exfertis. ) ANTHYLLIDE CORNICINE. Herbacée ; feuilles ailées ; inégales , têtes folitaires ; goufles en alène, en ha- meçon, placées hors du calice. Jai cru devoir ajouter à la phrafe defcriptive de Linné deux caraétères très-diftinéts dans cette plante; 1°. les gouffes en alène & recourbées en forme d’hamecon ; 2°. ces mêmes goufles fortant prefque en entier du calice, Il eft vrai que ce dernier caräe- tère renvoie cette efpèce à un autre genre, puifque les Anthyllides doivent avoir le fruit renfermé dans le calice. ; — BARBA Joris. ( Lin.) Fruricofa, foliis pin- natis æqualibus tomentofis , floribus capiraris. ? ANTHYLLIDE ARGENTÉE. En arbrifleau; feuilles ailées, égales, velues ; les fleurs en tête. Ce joli atbr'fleau vient fur les bords de. la mer é Je long des côtes. Il fe cultive avec fuccès en Europe dans les jardins des curieux. 0°: + 212 VOYAGE EL Di PMENATI SE UNP: LUN — HiRSUTUS. (Lin.) Calycibus alternis appen- diculatis : labio fuperiore bipartito : inferiore tridentato. Lupin veLu. Calices aïiternes avec un appendice; lèvre fupérieure partagée en deux; l'inférieure à trois dents. — ANGUSTIFOLIUS. (Lin,) Calycibus alternis appendiculatis : labio fuperiore bipartito ; inferiore in- BEST Oo LUPIN A FEUILLES ÉTROITES. Calices alternes avec un appendice ; lèvre fupérieure partagée en deux ; linférieure entière. _. — LUTEUS. (Lin.) Calycibus verticillatis appen- diculatis : labio fuperiore bipartito | infériore tridentato. LUPIN JAUNE. Calices verticillés avec un appen- dice ; lèvre fupérieure PRE” en deux ; l'inférieure à trois dents. | Cette efpèce donne un épi de belles fleurs jaunes de fept à huit pouces de long, qui parfume lai d’une odeur douce très-agréable. Dans le mois de mai les prairies en font couvertes. EN BARBARIE. 213 PAS UM: PO: TPS: — OcHRUS. (Lin.) Periolis decurrentibus membra- naceis diphyllis, pedunculis unifloris. Pois aILÉ. Pétioles décurrens, membraneux, à deux feuilles ; pédoncules d’une feule fleur. LATHERUS, JGESSIE: — SATIVUS. ( Lin.) Pedunculis unifloris, cirrhis diphyllis tetraphyllifque , leguminibus ovatis compreffis dorfo bimarginatis. GESSE CULTIVÉE. Pédoncules à une fleur; vrilles à deux & à quatre feuilles; goufles ovales, com- primées fur le dos par une double bordure, — LATIFOLIUS. (Lin. ) Pedunculis multifloris ; cirrhis diphylls , foiolis lanceolatis | internodiis mem- branaceis. à GESSE A LARGES FEUILLES. Pédoncules à plu- fieurs fleurs; vrilles à deux feuilles : folioles lan- céolées; les entre-nœuds membraneux. PAC PATINES SE. — CRACCA. ( Lin.) Pedunculis multifioris , floribus imbricatis ; foliolis lanceolatis pubefcentibus , flipulis integris. 03 214 VOYAGE VESSE MULTIFLORE. Pédoncules à plufieuts fleurss fleurs imbriquées ; feuilles lancéolées, pubefcentes ; ftipules entières. Jen aï rencontré une variété remarquable par la petitefle de fes feuilles. Elles n’ont pas beaucoup plus d'une ligne de large. — BENGHALENSIS. ( Lin.) Pedunculis multifloris , foholis integerrimis , fhpulis integris , leguminibus erehufculis. VESSE SOYEUSE. Pédoncules à plufieurs fleurs; folioles t'ès-entières ; flipules entières, gouffes un peu droites. | — SATIVA. (Lin.) Legurinibus feffilibus fubbinatis ereétis , foliis rerufis, flpulis notatis. VESSE CULTIVÉE. Goufles fefiles, prefque deux-à-deux, droites; feuilles moufles; ftipules tachetées. — LUTEA. (Lin. ) Leouminibus [effilibus reflxis pilofis folitaris pentafpermis, corolle vexillis glabris. VESSE JAUNE. Gouffes fefliles, réfléchies, velues, folitaires, à cinq femences; létendard de la corolle velu. | EN BARBARIE. 216 ERV-VU.M.ERS. — TETRASPERMUM. ( Lin.) Pedunculis fubbi- floris, feminibus globofis quaternis. ERS À QUATRE SEMENCES. Pédoncules prefque à deux fleurs ; femences globuleufes au nombre de quatre. CORONILLA. CORONILLE. TT JUNCEA. (Lin.) Æruicofa, foliis quinanis trnatifque lineari-lanceolatis fubcarnofis obtufis. CoRONILLE ÉFILÉE. En fous-arbrifleau ; feuilles cinq ou trois linéaires, lancéolées , prefque charnues, obtufes. ORNITHOPUS. ORNITHOPE. — ComPressus. (Lin.) Foliïs pinnatis , legu= minibus recurvatis compreffis rugofis, braëtea pinnata. ORNITHOPE COMPRIMÉE. Feuilles aïlées; gouffes recourbées, comprimées, ridées; braëtées ailées, — REPANDUS. (nobis) Folis ternatis 6 quinatis impari majore, flipulis f[ubreniformibus. ORNITHOPE ARQUÉE. Feuilles au nombre de trois & de cinq; limpair plus grande; ftipules prefque en forme de reins, men O 4 216 VOYAGE Cette plante a quelques rapports avec l'Ormishopus fcorpioides , mais fes feuilles font toutes ailées ; les folioles au nombre de trois, fouvent de Cinq» font moins larges, ovales, oblongues. Les fipules. ont prefque la forme d'un rein; les pédoncules font nus, axillaires , fouvent à quatre fleurs. Les gouffes font lifles, linéaires, en forme d’alène, très-bien arquées, fortement articulées ; chaque articulation particulière eft également arquée, an- guleufe à fa partie convexe. Cette plante s'élève à la hauteur d’un pied. Elle croît dans les prairies aux environs de la Calle. | SCORPIVURUS:, CHENILLETTE. — VERMICULATA. ( Lin.) Pedunculis uwrifloris , leguminibus teflis undique, [quais obrufis. . CHENILIETTE VERMICULÉE. Pédoncules à une feule fleur; goufles couvertes de toutes parts d’é- caïlles obtufss. à — MuriCATA, (Lin.) Fedunculis bifloris, legumi- ribus extrorfum obtufè aculears. CHENILLETTE HÉRISSÉE. Pédoncules à deux fleurs; goufle garnie en dehors d’aiguiilons obtus. — SUBFILLOSA. ( Lin.) Pedunculis fubquadrifloris, lguminibus extrorfum fpinis confertis acuuis, 2 N BanRbB A RIIE. 217 CHENILLETTE HISPIDE. Pédoncules prefque à quatre fleurs ; goufles garnies en dehors d’épines aiguës & ferrées. HEDISARUM SAINFOIN. à — Humire. (Lin.) Folis pinnatis , legumimbus articulatis afperis , corollæ alis obfoletis, [picis hirfuris , caulibus depreffis. SAINFOIN PETIT. Feuilles aïlées ; gouffes articulées, rudes ; les ailes de la corolle peu marquées; épis hériflés; tiges comprimées. ASTRAGALUS. ASTRAGALE, — BGTICUS. (Lin. ) Caulefcens ; procumbens ; Jpicis pedunculatis, leguminibus prifmaticis reélis rri- guetris apice uncinatis, ASTRAGALE D'ANDALOUSIE. Pourvue d’une tige, tombante; épis pédonculés; goufles prifmatiques, droites , à trois côtés, terminées en crochet. — CAPRINUS. (Lin.) ÆAcaulis, fcapo eco , foliolis ciliatis, kouminibus ovatis tumidis villofis. ASTRAGALE D'AFRIQUE. Sans tige; hampe droite, fooles ciées ; gouffes ovales , renflées, velues. Cette plante croît dans le fable ; fes feuilles longues &t nombreufes s'étendent {ur la terre en forme de 218 VovxAeE rayons. Du centre s'élève une très - belle grappe de fleurs d’un jaune pâle. BISERRULA. RATELINE. - — PELECINUS. (Ln.) RATETINE POURPRÉE. TRIFOLIUM TRÈFLE. — REPENS. (Lin.) Capitulis umbellaribus , leou= tnimibus tetrafpermis , caule repente. TRÈFLE RAMPANT. Fleurs en tête, en ombelle; goufles à quatre femences ; tige rampante. «— SUBTERRANEUM. (Lin.) Capiruls villofis guinquefloris , coma central: reflexa rigida frutlum ob= volyente. TRÈFLE SOUTERRAIN. Fleuts en tête, velues, au nombre de cinq; une touffe centrale, réfléchie, roide , environnant le fruit. — ANGUSTIFOLIUM. (HEin.) Spicis villofs , comico-oblongis , dentibus calycinis feraceis fubæqualibus , folis linearibus. TRÈFLE A FEUILLES ÉTROITES. Épis velus, coni- ques, oblongs; dents du calice fétacées, FE égales ; lol linéaires. EN BARBARIE. 219 — ARVENSE. ( Lin.) Spicis villofis ovalibus , den- tibus calycinis fetaceis vullofis æqualibus. TRÈFLE DES CHAMPS. Épis velus, ovales; dents du calice fetacées, velues, égales. J'en ai trouvé une variété dont la tige eft plus élevée, les folioles prefque linéaires, chtufes, tron- quées à leur fommet, & les épis plus petits, très- nombreux. — LÆVIGATUM. (nobiss ) Spicis glabris pedun- culans , ovalibus , dentibus calycimis feracus , folis cauleque glaberrimis. TRÈFLE LUISANT. Épis glabres, pédonculés, ovales; dents du calice fétacées , feuilles & tiges très-glabres. Cette efpèce approche un peu du Trifolium arvenfe, mais elle en eft très-bien diftinguée par plufieurs caraétères frappans. D'abord elle eft parfaitement glabre dans fes tiges, feuilles & fleurs. Sa tige eft très-peu rameufe, foible, creufe, d'environ un pied &z demi. Ses feuilles font portées fur de longs pétioles, ternées, prefque luifantes; les folioles font lan- céolées , finement dentées avec des ftries latérales, faillantes & régulières. Les ftipules font en forme de gaine, larges, dentelées , très-liffes, Les pédon- cules partent de l'aiffelle des feuilles, ou plutôt des 220 VOYAGE flipules ; ils font folitaires, nus, un peu friés; fouvent de deux pouces de long. L’épi eft petit, ovale, droit, glabre, formant une tête arrondie. Les fleurs font d'un blanc jaunâtre. Cette FAR croît dans les marécages & les lieux humides à Eerraillane. — STELLATUM. (Lin.) Spicis pilofis ovatis, calycibus patentibus , caule ae > foliolis obcor- datis. TRÈFLE ÉTOILÉ. Épis velus, ovales; calices ouverts; tige écartée; folioles prefque en cœur. LOTUS ANO TER: —SI1Lr1QUOSUS. (Lin.) Leguminibus folirarus rhembranaceo quadrangulis , caulibus procumbentibus , folus fubtus pubefcentibus. LOTIER A GROSSES SILIQUES. Goufles folitaires, membraneufes , à quatre angles ; tiges tombantes ; feuilles pubefcentes en deffous. — CONJUGATUS. (Lin.) Leouminibus conjugatis membranaceo quadrangulis | braïleis oblongo-ovans. LOTIER CONJUGUÉ. Goufles deux-à-deux, mem- braneufes, à quatre angles; braëtées ovales, oblon- gues. æ EN BARBARIE 221 — EpuLis. ( Lin.) Leguminibus fubfolitariis gibbis INCUTVIS. LOTIER NOURRISSANT. Gouffes prefque folitaires, en bofle, recourbées. — ORNITHOPODI01DES. ( Lin.) Leguminibus fub=- cernatis arcuatis compreffrs , caulibus diffufis. LOTIER A FEUILLES TERNÉES. Goufles prefque ternées , arquées , comprimées ; tiges étalées. Jen ai rapporté une variété à plus grandes feuilles que celle d'Europe, & qui a quelquefois jufqu’à fix à fept goufles fur le même pédoncule, Les gouffes font encore plus arrondies, plus groffes; ce font d'ailleurs les mêmes caraétères, ce qui m’a empêché d'en faire une efpèce différente, — CRETICUS. ( Lin. ). Leguminibus fubternatis , caule fuffrurefcente , foliis fericeis niridis. LOTIER DE CRÈTE. Goufles prefque ternées; tige un peu ligneufe; feuilles foyeufes, brillantes. Ce joli Lotier croît fur les bords de la mer dans le fable, où il étale fes feuilles argentées , qui con- traftent agréablement avec fes fleurs d’un très-beau jaune, — RECTUS. ( Lin.) Capitulis fubglobofis , caule ereilo lævi, lguminibus reélis glabris. 222 | VOYAGE LoTiEr DROIT. Fleurs en tête, prefque #lobu- leufes ; tige droite, liffe ; gouffes droites ,.glabres, — CORNICULATUS. (Lin.) Capiulis depreffis, caulibus decumbentibus , leguminibus cylindricis pa- &ntibus. LOTIER CORNICULÉ. Têtes comprimées; tiges tombantes, goufles cylindriques, écartées. | Yai trouvé de ce Lotier deux variétés bien oppoñées;. line à très-petites feuilles, à filiques étroites ; l'autre à grandes & larges feuilles, à fliques plus grofles. D'ailleurs cette efpèce varie beaucoup dans fes différentes. Lu à ainfi que pour da grandeur, — DorycCNiuM. (lLin.) Ce aphyllis, folirs Sefilibus quinatis. LOTIER DIG1TÉ. Têtes fans feuilles ; feuilles fefiles , au nombre de cinq. MEDICAGO: LUSERNE. = SATIVA. ( Lin.) Pedunculis racemofis , leouri nibus contortis, caule eretlo glabro. LUSERNE CULTIVÉE. Pédoncules en grappe; gouffes torfes ; tige. droite, glabre, ENS B A RrBoA R I E. 223 — FALCATA. ( Lin.) Pedunculis Peu s, Legu- minibus lunatis , caule proffrato. LUSERNE EN FAULX. Pédoncules en grappe; gouffes en forme de croiflant; tige couchée, — LururiNA. (Lim.)-Spicis ovalibus, leoumi- nibus reniformibus monofpermis , LEE procumben- abus. LUSERNE LUPULINE. Épis ovales; souffes en forme de-reins, à une femence; tiges tombantes. — MARINA. (Lin. ) Pedunculis racemofrs, Leguri- nibus cochleatis fpinofs LS, caule de présenlent prie LUSERNE MARITIME. Pédoncules en gra; pe; gouffes en coquilles de limaçon, Foie ; tiges tombantes , cotonneufes, — PorrmorPxA. (Lin.) Éépuminibus cochleatis fépulis densatis , caule diffufo. Luser RNE POLYMORPHE. Gouffe en coquille. de limaçon ; ftipules dentées ; tige éparfe. La plupart des variétés citées par Linné, fe trouvent en Barbarie, 224 VOYAGE DIX-HUITIÈME CLASSE. POLYADELPHIE POLYANDRIE. HYPERICU M. MILLEPERTUIS. — REPENS. (Lin.) Foribus trigynis, cauletereti repente, foliis lanceolato-linearibus obtufis. MILLEPERTUIS RAMPANT. Fleurs à trois piftils; tige arrondie, rampante; feuilles lancéolées, linéaires, obtufes. — PERFORATUM. (Lin) Floribus trigynis, caule ancipiti , foliis obtuf£ s pellucido-punitatis. MILLEPERTUIS PERFORÉ. Fleurs à trois piftils; tige à deux angles oppofés; feuilles obtufes > percées : de pointes. Il varie un peu avec celui de Europe. La pani- cule eft plus touffue, plus grande; les feuilles beaucoup plus étroites. Il s'élève à la hat eur de cinq à fix pieds. Lu DIX-NEUVIÈME "sn ) à EN BARBARIE. 22ç DIX-NEUVIÈME CLASSE. SYNGENESIE POLYGAMIE ÉGALE. TRAGOPOGON. SALSIFIX. — DALECHAMPII. ( Lin.) Calycibus monophyllis corolla brevioribus , inermibus, foliis runcinaris. SALSIFIX DE DALÉCHAMP. Calices d'une feule pièce, plus courts que la corolle, fans épines; feuilles rongées. SCORZONERA. SCORZONÈRE. — PURPUREA. ( Lin.) Fokis lineari-fubulatis in= tegris canaliculato-triquetris | pedunculis cylindricis. SCORZONÈRE BLEUE. Feuilles linéaires, en alène; entières, en gouttière, à trois côtés ; pédoncules cylindriques. Cette plante varie confidérablement. Celle qui. a été décrite par Linné na pas plus de fix pouces de haut. Ses feuilles font étroites, élargies à leur. bafe. J'en ai vu dont les feuilles larges à leur bafe, fe retrécifloient dans leur milieu, & s’élargifloient confidérablement à leur fommet ; les unes étoient terminées en alène ; d’autres arrondies en fpatule; quelques - unes poufloient des feuilles de plus de- Part. IL, P 226 VOYAGE deux pieds de longueur, qui offroient fur le même pied les variétés dont je viens de parler. — PICROIDES. (Lan.) Folis fuperioribus amplexi- caulibus integerremis, inferioribus runcinatis , pedun- culis fquamofss. SCORZONÈRE PICROIDE. Feuilles fupérieures am- plexicaules , très-entières ; les inférieures rongées ; pédoncules écailleux. SONCHUS.: MATE RON: — TENERRIMUS. ( Lin.) Pedunculis tomentofes , calycibus pilofis. LAITERON DÉLICAT. Pédoncules lanugineux, calices garnis de poils. Ïl y en a plufeurs variétés: une dont la tige eft prefque nue, fimple, petite, avec des feuilles radicales très-nombreufes ; une autre très-élevée, rameufe , étalée, à grandes feuilles, nombreufes fur la tige, les découpures plus larges. LEONTODON. PISSENLIT. — BursosumM. ( Lin.) Folis oblongo-ovatis fub- dentatis glabris , calyce lœvi, fcapo fuperne hirso. EN BARBARI1E. 227 PISSENLIT BULBEUX. Feuilles oblongues, ovales, prefque dentées, glabres; calice fans poils ; tige hériflée à la partie fupérieure, — TUzEROSUM. (Lin.) Folis runcinatis fcabris calyce acuto hirfute. PISSENLIT TUBÉREUX. Feuilles rongées , rabo- teufes ; calice aigu, hériflé. ÉRE PISSCRÉPIDE — BARBATA. ( Lin.) Involucris calyce longioribus : Jquamis fetaceis [parfis. CRÉPIDE BARBUE. Enveloppes plus longues que le calice ; écailles fétacées , éparfes. — BIENNIS. ( Lin.) Foliis runcinato-pinnatifidis fcabris ; bafi fuperne dentatis ; calycibus muricaris. CRÉPIDE BISANNUELLE, Feuilles rongées , prefque aïlées, raboteufes, dentées au haut de leur bafe; calice armé de pointes. — PATULA. (nobis) Folis inferioribus lyratis obtufis , caule f[ubnudo laxe ramofo. CRÉPIDE ÉTALÉE. Feuilles inférieures obtufes , en lyre ; tige à rameaux écartés. P 2 228 VoyaceE Ceft une très-belle efpèce, qui a plus de deux pieds de haut. Sa tige eft légérement velue, fur-tout vers la bafe; elle ef prefque nue, & fe divife en quelques rameaux longs, écartés, glabres, qui fe terminent par une feulefleur ; les calices font hériflés de poils. Les feuilles radicales en forme de Iyre, font très-obtufes, prefque glabres, avec quelques dents rares. Les caulinaires font petites, oblongues, aiguës. Cette plante vient dans les lieux humides. ANDRYALA ANDRYALE — INTEGRIFOLIA. (Ein. ) Fois inferioribus rur- cinatis , fuperioribus ovato oblongis , tomentofis. ANDRYALE A FEUILLES ENTIÈRES. Feuilles infe- rieures rongées ; les fupérieures ovales, oblongues, cotonneufes. — NIGRICANS. ( nobis ) Fodiüs inferioribus Lyrato= pinnatis, pedunculis ramofis, tomento fuperiorum partium migricante. ANDRYALE NOIRE. Feuilles inférieures aïlées, en forme de lyre; pédoncules rameux ; le duvet des 1 yres; P , parties fupérieures noirâtre. Cette plante eft très-belle, 87 très-facile à dif- tinguer, Sa tige s'élève à plus de trois pieds; elle eft pubefcente, flriée, prefque glabre à fa partie EN BARBARIE. 229 inférieure, d'un brun noirûtre. Elle fe divife en rameaux nombreux, couverts d'un duvet de poils longs prefque noirs, plus épais vers le haut des pédoncules & fur les calices. Les fleurs font nom- breufes, jaunâtres, difpofées en corymbe. Les fe- mences ont une aigrette fimple, feflile ; le réceptacle eft garni de fils foyeux. Les feuilles inférieures en forme de lyre font prefque ailées, profondément divifées; elles n’ont point de poils: les découpures font oblongues, étroites, écartées. Les feuilles cau- linaires font plus étroites, prefque linéaires, un peu rongées , légérement cotonneufes. Cette plante croit fur les collines parmi les brouffailles. MOSS ERIS' HTYOSERTS — LucrD4. (Lin. ) Scapis unifloris , foliis fub- carnofis runcinatis angulatis dentatis. HYOSERIS LUISANT. Tiges à une fleur ; feuilles prefque charnues , rongées , anguleufes, dentées. — CRETICA ( Lin.) Frélibus ovatis fcabris, caule ramofo. Hyoseris DE CRÈTE. Fruits ovales, raboteux ; tige rameufe, — CALYCULATA. (nobis) Scapis unifloris fubhir- fuus, folis runcinatis , calice calyculato. P 3 230 VOYAGE HYosERIS CALICULÉ. Tiges prefque velues, à une fleur; fewilles rongées ; calice caliculé. Le port de cette plante approche de celui de 'Hyoferis radiata. Sa tige eft nue, fimple, un peu velue, terminée par une feule fleur dont le calice eft glabre, renfermé dans un autre petit calice. Les divifons des deux calices font un peu mem- braneufes à leurs bords. Les feuilles font toutes radicales, rongées, portées fur de longs pétioles ; les lobes des feuilles font anguleux , légérement dentés, glabres ; les pétioles & leur continuation dans les feuilles font un peu velus. Cette plante a une racine un peu charnue, fufiforme. SERIOLA SÉRIOLE. — ÆTHNENSIS. (Lin.) Hifpida, foliis obovatis Jubdentaris. F SÉRIOLE HÉRISSÉE. Feuilles un peu ovales, ptefque dentées. HYPOCHERIS. PORCELLE. — RaDicATA. ( Lin.) Folis runcinatis obrufs , feabris ; caule ramofo nudo lævi. * PORCELLE À GROSSES RACINES. Feuilles rongées, obtufes, raboteufes; tige nue, fifle, rameufe. EN BARBARIE. 231 Jai trouvé quelques variétés de cette plante, qu toutes ont le caraétère eflentiel de lefpèce, Dans les unes les feuilles font petites, étroites, prefque point roncinées; dans d'autres elles font épaifles, rudes, fortement roncinées, les rameaux beaucoup plus nombreux, &c les fleurs plus grandes ; mais toutes ont les pédoncules écailleux , la tige nue, les feuilles ciliées à leurs bords. SCOLYMUS. SCOLYME. — MacuLaTus. (Lin.) Æoribus folitarüs. SCOLYME TACHETÉ. Fleurs folitaires. — HISPANICUS. ( Lin.) Floribus congefus. SCOLYME D'ESPAGNE, Fleurs réunies. CARDUUS, CHARDON. ACANTHOIDES. (Lin.) Fokis decurrentibus Jinuaiis margine fpinofis , calycibus pedunculatis foli- taris ereclis villofis. CHARDON A FEUILLES D'ACANTHE. Feuilles dé- ‘currentes, finuées , épineufes à leurs bords; calices pédonculés , folitaires, droits, velus. | — SCABER. (nobis) Folis amplexicaulibus lan ceolatis dentato-fpinofis fupra fcabris & viridibus ; Jubus comentofo=albis , calyce inerm, P4 232 VOYAGE CHARDON A FEUILLES RUDES. Feuilles amplexi- caules, lancéolées, avec des dents en épines, vertes & rudes en deflus, blanches & cotonneufés en-deflous , calice avec des épines molles. Ce Chardon eft très-difin&t & remarquable par fon port. Il s'élève fouvent à quatorze &c quinze pieds. Sa tige eft groffe, pleine, fortement fillonnée, couverte d’un duvet blanc très-épais. Ses feuilles approchent de celles du Chardon lancéolé (Carduus lanceolatus. Lin.) ; elles ne font point décurrentes , mais feulement amplexicaules , lancéolées , angu- leufes ; les angles forment autant de dents terminées par une forte épine jaune. Le deflous des feuilles eft cotonneux , le deflus eft vert & très - rude. Il femble que ce ne foit qu'un compofé'de-petites épines obtufes. Les fleurs font fefliles, rameufes au haut des tiges, 6-8 environ, purpurines, d'une oroffeur moyenne; les calices font arrondis, légé- rement lanugineux, compofés de petites écailles mucronées ; terminées par une petite épine molle, comme celles des Crfium de Tournefort. Cette . plante pourroit bien être le Cirffum orientale, cardui danceolari folio , flore purpuratente. Tournef. cor. 32. Elle croît fur les collines dans le pays des Nadis , cans les terreins fecs &z pierreux, E NS BP ÀRTB A RÛDE. 233 ONOPORDUM ONOPORDE. — ARABICUM. ( Lan. ) Calycibus imbricaïis. ONOPORDE D'ARABIE. Calices imbriqués. | q CINARA ARTICHAU D. — CARDUNCULUS. ( Lin.) Fois fpinofis: om- ribus pinnatifidis, calycinis fquamis ovatis. ARTICHAUD CARDONETTE. Feuilles épineufes , toutes prefque aïlées; les écailles du calice ovales. — ACAULIS. (Lin.) Acaulis, foliis pinnatis iner- mibus fupra glabris. ARTICHAUD SANS TIGE. Point de tige; feuilles aïlées , fans épines, glabres en-deflus. A Ces deux efpèces d’Artichaud fe mangent. Le premier eft très-bon crud ; il a un goût plus agréable que le nôtre. Le fecond vaut mieux dans les ragoûts. Il croit dans le fable; fes feuillés font préfque . … ailées, très-blanches en-deffous’, glabres &c lifantes en-deffus. Les écailles du calice font minces, prefques ” membraneufes ; les extérieures ont à leur fommet obtus plufñeurs petites épines foibles blanchätres ; il ny en a point aux écailles intérieures. La fleur a une odeur très-agréable. 234 VoyYacer Les Arabes mangent ces deux Artichauds avec avidité, & fans aucun apprêt. CARLINA. CARLINE. — INFOLUCRATA. (nobis) Caule unifloro, flore longiore, calyce aureo folis fpinofis obvallato. CARLINE COLLETÉE. Tige à une fleur plus longue que la fleur; calice doré, environné de feuilles épineufes. Cette Carline eft remarquable par plufeurs srandes feuilles oblongues , entières , épineufes, qui -environnent la bafe de la fleur. La tige s'élève à peine à fix pouces. Elle eft prefque nue, glabre; les feuilles radicales font longues, entières, épineufes à leurs bords. Il n’y a qu'une feule fleur dont le réceptacle eft garni fur les bords d’écailles brillantes, longues , étroites, pointues, jaunes à leur fommet , blanches & argentées à leur bafe. ATRACTYLIS. ATRACTYLIS. — GUMMIFERA. (Lin. ) Flore acauk. ATRACTYIIS GOMMIFÈRE. Fleur fans tige. Il fleurit en juin. Il vient dans les terres fablon- neufes; de fa fleur 1l découle une gomme réfineufe, EN BARBARIE. 235 _— CANCELLATA. (lin. ) Involucris cancellaris ventricofis linearibus dentauis , calycibus ovatis , flo- ribus floftulofis. ATRACTYLIS EN RÉZEAU. Enveloppes gonflées , en rézeau , linéaires , dentées ; calices ovales; fleurs flofculeufes. CARTHAMUS. CARTHAME. — LANATUS. (Lin.) Caule pilofo , fuperne lanato ; folis inferioribus pinnatifidis : fummis amplexicäulibus dentatis. CARTHAME LANUGINEUX. Tige velue, lanugi- neufe à fa partie fupérieure ; feuilles inférieures prefque ailées; les fHetuEr dentées, amplexi- caules. — TINGITANUS. (Lin.) Fois radicalibus pin- natis , caulinis pinnatifidis., caule unifloro. ., CARTHAME DE TANGER. Feuilles radicales aïlées; les caulinaires prefque 7 hi ; tige à une feule fleur. CAR MOTTE AC A PA — ALLIARIÆ FOLIO. Folis reniformi cordatis Jérratis utrinque glabris inauriculatis , calycibus fub- quinque floris. Lam, Di&. n°, 24. 236 VOYAGE CACALIE A FEUILLES D’ALLIAIRE. Feuilles en cœur, en forme de reins, en dents de fcié, glabres de chaque côté, fans oreillettes; calices prefque à cinq fleurs. CACALIA ALPINA. ( Lin.) CACALIA PYRENAICA ALLIARIÆ FOLIO. (Tourn.) Jai trouvé cette plante en fleurs dans le mois de janvier , fur les bords d’un ruiffeau proche Fan- cienne Tabraque. Elle répand une odeur douce & fuave. ATHANASIA. ATHANASIE. — MARITIMA. ( Lin.) Pedunculis bifloris, fohis lanceolatis crenatis obtufrs tomentofis. ATHANASIE MARITIME. Pédoncules à deux fleurs; feuilles lancéolées, crénelées, obtufes, cotonneufes. — ANNUA. ( Lin.) Corymbis femplicibus coarülatis, folis pinnatifidis dentatis. ATHANASIE ANNUELLE. Corymbes. fimples ; ferrés ; feuilles prefque ailées, dentées, EN BARBARIE. 237 SYNGÉNESIE POLYGAMIE SUPERFLUE. GNAPHALIUM GNAPHALE. — STÆCHAS.( Lin.) Fruélicofum, foliis Uinearibws, corymbo compofito ; ramis virgatis. GNAPHALE CITRINE. Ligneux; feuilles linéaires, corymbe compofée ; rameaux en baguettes, CON E'Z AN CO NIRSE. —SAXATILIS. (Lin.) Folüs linearibus fubdene tatis, pedunculis longiffimis umifloris ; caule [uffru- zicofo. CONISE DE ROCHE. Feuilles linéaires prefque dentées ; pédoncules très-longs à une feule fleur ; tige ligneufe. ERIGERON. VERGÉROLE. _— Viscosum. ( Lin.) Pedunculis unifloris latera= Übus, fois lanceolatis denticulatis baft reflexis , calycibus fquarrofis , corollis radiaus, VERGEROLE VISQUEUSE. Pédoncules à une feule fleur latérale ; feuilles lancéolées, dentelées, réflé- chies à la bafe ; calices membraneux, corolles radiées, 2338 :1M 0w A ICUE — GRAVEOLENS. (lan. ) Folis fublinearibus 1n= ceserrimuis , ramus lateralibus multifloris. VERGÉROLE PUANTE. Feuilles prefque linéaires, très-entières, rameaux à plufeurs fleurs latérales. SENECIO. SENECON. — LEUCANTHEMIFOLIUS. (nobis) Corollis reyce lutis, foliis fpathularis incifo-crenatis | corymbo pau- cifloro. SENEÇON A FEUILLES DE MARGUERITE. Corolles rabattues ; feuilles en fpatule, découpées, crénelées; corymbe à peu de fleurs. Ce Senecon eft remarquable par fes feuilles fem blables à celles de la Marguerite. Elles font entières, prefaue feffiles, ovales, fpatulées, fortement cré- nelées. Il s'élève plufieurs tiges du même pied, très-peu rameufes, foibles, creufes, terminées par un corymbe compofé de trois à quatre fleurs, petites, avec les corolles rabattues en dehors.-Cette plante, qui ordinairement a plus de fix pouces, quel- quefois n’en a pas un. Elle refte petite, ne porte que deux ou trois fleurs. Ses feuilles font moins grandes, moins découpées. Elles font glabres, ainfi que toute la plante. Cette efpèce croit dans les prairies sèches près de Bonne. FD EN BARBARIE. 239 EN L, AA NUE — OcuLys CHRISTI. (Lin.) Fodiis amplexicaulibus oblongis inteoris hirfuts , caule pilo[o corymbofo. INULE ŒIL DE CHRIST. Feuilles amplexicaules , oblongues, entières, velues; tige velue, en corymhe. — CRITHMIFOLIA. ( Lan.) Fois linearibus car= nofis tricufpidatis, INULE PERCE-PIERRE. Feuilles linéaires, charnues, à trois pointes. _— CHRYSOCOMOIDES. ( nobis) Foliis femi-ample= xicaulibus linearibus ; margine revolutis perparvis, pedunculis urifloris, INULE A FLEURS DE CHRYSOCOME. Feuilles à demi-amplexicaules, linéaires, roulées à leurs bords, très-petites ; pédoncules à une feule fleur. Nous euffons pris cette plante pour l’'Erigeron Jiculum de Linné, fi ce favant Botanifte n’eût attribué à fa plante des fleurs flofculeufes, c’eft- à-dire , fans couronne de demi-fleurons. Mais notre plante dont les fleurs font toutes véritablement radiées, reflemble d’ailleurs par fon port & fon feuillage au Conyza annua ficula, foliis atroviren- tibus ; caule rubente de Boccone ( plan. fic. p. 62, T. X XXI, f 1v,) Notre plante a aufli un peu 240 VOYAGE Pafpe&t du Chryfocoma cernua, à caufe de fes petites feuilles. Hinéaires ; mais elle n’eft point ligneufe. Ses tiges font grêles, épafpillées, rougeñtres, éfilées. Ses feuilles font petites, fefiles où à demi- amplexicaules, linéaires , un peu recourbées, roulées à leurs bords. Les fleurs, folitaires à l'extrémité des tiges, font jaunes, petites, radiées ; l'aigrette des femences devient roufsâtre en viealliffant. Cette plante s'élève à la hauteur de deux à trois pieds. Elle croît dans les terreins fecs au milieu des plaines, DORONICUM DORONIC. — BELLIDIASTRUM. ( Lin.) Scapo rudo fimpli- ciffimo unifioro. DoRoNIC A FEUILLES DE PAQUERETTE. Tige nue, très-fimple, à une fleur. BEELIS PAQUERETITE — PERENNIS. (Lin) Scspo rudo. PAQUERETTE VIVACE. Tige nue. — ANNUA. (Lin.) Caule fubfolofo. PAQUERETTE ANNUELLE. Tige prefque feuillée. CHRYSANTHEMUM. E NT) AR BA RÂIE. 41 CHRYSANTHEMUM. MARGUERITE. — SEGETUM. (Lin.) Fobis amplexicaulibus, fuperne lacimatis ; inferne dentato-ferratis. MARGUERITE DES BLÉS. Feuilles amplexicaules, découpées à leur partie fupérieure ; en dents de fcie à leur partie inférieure. — MYCoN1S. (Lin. ) Folis Ungulatis obrufis ferraus , calycinis fquamis æqualibus. MARGUERITE LINGULÉE. Feuilles en languettes, obtufes , en dents de fcie ; écailles du calice égales. — PAazuposum. (nobis) Fois omnibus Nr latis incifo-ferratis carnofis , ramis unifloris. | MARGUERITE DES MARAIS. Toutes les feuilles en Wah divifées en dents de fcie, charnues ; rameaux à une fleur. Cette efpèce approche beaucoup du CAryfanthe= mum atratum de Linné. Sa tige, prefque dès la bafe, pouffe des rameaux longs, foibles, glabres, à une feule fleur blanche. Les calices font verds dans leur milieu, environnés, d’une bordure blanche, ter- minée quelquefois à leur fommet par une ligne noirâtre. Les feuilles font un peu charnues , glabres, en forme de coin, toutes divifées en dents de fcie, Part, IL. Q 242 VOYAGE Cette plante croît dans les lieux humides; elle s'élève à huit ou dix pouces. ANTHEMIS. CAMOMILLE. — ARVENSIS ( Lin.) Recepraculis conicis , palers feraceis, feminibus coronato-marpinatis. CAMOMILLE DES CHAMPS. Réceptacles coniques; paillettes fétacées ; femences couronnées par une bordure. / — PYRETHRUM. (Lin) Cuulibus fimplicibus unifloris decumbentibus , foliis pinnato-mulnfidis, CAMOMILLE PYRÈTHRE. Tiges fimples, tom- bantes , à une fleur; feuilles plufeurs fois ailées. — MARITIMA. (Lin.) Folüs pinnatis dentatis carnofis nudis punélatis , caule proffrato , calycibus Jubtomentofis. CAMOMILLE MARITIME. Feuilles aïlées, dentées, charnues, ponétuées , fans poils; tige couchée ; calices prefque cotonneux. — MIxTA. ( Lin.) Folis fimplicibus dentato-laci- Ldlls. CAMOMILLE MIXTE, Feuilles fimples, dentées, déchiquetées. L 4 EN BARBARIE. 243 BUPHTHALMUM BUPHTALME, — SPINOSUM. (Lin. ) Calycibus acute foliofis ; folis alternis lanceolatis amplxicaulibus integerrimis , caule herbaceo. BUPHTALME ÉPINEUX. Calices environnés de feuilles terminées par une épine; feuilles alternes ; lancéolées, amplexicaules , très-entières ; tige her- bacée. — MARITIMUM. ( Lin.) Calycibus cbtufe folofes peduncularis , foliis alternis fpathulatis , caule herbaceo. BUPHTALME MARITIME. Calices pédonculés, en- vironnés de feuilles obtufes; feuilles alternes, en fpatule ; tige herbacée. POLYGAMIE FRUSTRANÉE. CENTAUREZA. CENTAURÉE. — CRUPINA. ( Lin.) Calycibus inermibus : fquamis lanceolaris, foluis pinnatis férratis. CENTAURÉE CONDRILLOIDE. Calices fans épines; écailles lancéolées ; feuilles ailées, en dents de fcie. —1SNARDI. (Lin.) Calycibus palmato-fpinofis ; Q 2 244 VoYaAceE fois Lyrato-dentatis hifpidis fubamplexicaulibus | flo= rbus feffiibus terminalbus. CENTAURÉE D'IsNARD. Calices avec des épines palmées; feuilles en lyre, dentées , hériflées , pref- que amplexicaules ; fleurs feffiles, terminales. _ Nar1rozt4.(Lin.) Calycibus palmato-fpinofis , foliis decurrentibus feénuatis Jpinulofs : radicalkbus lyrats. CENTAURÉE A FEUILLES DE NAVET. Calices avec des épines palmées ; feuilles décurrentes , finuées, un peu épineufes : les feuilles radicales en en forme de lyre. — ASPERA. ( Lin.) Calycibus palmato-trifpinofis, folis lanceolatis dentatis. | CENTAURÉE RUDE. Calices avec trois épines palmées; feuilles lancéolées, dentées. — SALMANTICA. (Lin. ) Calycibus ferula fubfpi- nofa exfiante glabris, foliis Lyrato-runcinans ferrasis. CENTAURÉE DE SALAMANQUE. Calices glabres avec une foie prefque épineufe ; feuilles en lyre, rongées, en dents de fcie. _ GALACTITES. (Lin.) Calycibus féraceo-fpinofis , folis decurrentibus finuatis fpinofis fubsus romentofts. EN BARBRBARIE. 245 CENTAURÉE GALACTITE. Calices avec une foie épineufe ; feuilles décurrentes, finuées, épineufes, cotonneufes en-deffous. POLYGAMIE NÉCESSAIRE. CALENDULA. SOUCI. — ARVENSIS. (Lin.) Servinibus cymbiformibus muricatis incurvatis. SOUCI DES CHAMPS. Semences en forme de barques, recourbées, garnies d’épines obtufes. — OFFICINALIS. ( Lin.) Seminibus cymbiformibus | muricatis incurvatis omribus. SOUCI USUEL. Semences en forme de barque, toutes recourbées , garnies d’épines obtufes. J'ai trouvé beaucoup de variétés de ces Soucis, foit pour la grandeur des fleurs, l'élévation de la tige , la forme des feuilles; je n’y ai remarqué aucun caraétère diftintif & conftant d’après lequel on puifle établir une nouvelle efpèce. FILAGO COTONNIEÈRE. — ACAULIS. ( Lin.) Floribus acaulibus feffdibus ; foliis floralibus majoribus. «03 246 VOYAGE COTONNIÈRE NAINE. Fleurs fans tiges, fefiles ; feuilles florales, plus grandes. : POLYGAMIE SÉPARÉE. ECHINOPS. ÉCHINOPE. — SPH@ROCEPHALUS.( Lin.) Capitulis globofis , foliuis pubefcensbus. ÉCHINOPE COMMUNE. Fleurs en tête arrondie; feuilles pubefcentes. | — ViTRro. ( Lin.) Capitulo globofo ; folis pinna- tifidis fupra glabris. ÉCHINOPE AZURÉE. Fleurs en tête arrondie, feuilles prefque aïlées, glabres en-deflus. MONO GAME. 0 08 & 40h dcOxel EURATE —LAURENTIA. (Lin.) Caule proffrato, folis lanteolato-ovalibus crenatis, caule ramofo , pedunculis Jolitaris unifloris longiffimis. LOBÉLIE AQUATIQUE. Tige couchée ; feuilles lancéolées, ovales, crénelées ; tige rameufe; pé- doncules folitaires , très-longs, à une fleur. Cette plante croît fur le bord des ruifleaux dans les environs de la Calle. Elle fleurit au mois d’aoûit. | EN BARBARIE. 247 VINGTIÈME CLASSE, GYNANDRIE DIANDRIE. ORCHIS.:ORC ER — LONGICORNU. (nobis) Bulbis indivifis , nec- tarii labio trifido fuberenulato , cernu longo obtufo afcendente , petalis conmiventibus. ORCHIS À LONGUES CORNES. Bulbes entieres ; lèvre du neétaire divifée en trois, prefque cré- nelée ; corne longue obtufe, afcendante; pétales rapprochés. Dans cet Orchis la lèvre du neëtaire eft à trois lobes, crenelés, d’un beau pourpre fur les bords, tandis que le milieu, d’un blanc un peu rougeûtre, eft parfemé de points noirs. La corne eft pur- purine, fouvent blanche , longue, obtufe, relevée par la courbure des pédoncules. Cette plante croît fur les bords de la mer, dans les lieux un peu humides & ombragés. Elle s'élève quelquefois à la hauteur d’un pied & demi. Elle approche beaucoup de l’Orchis morio de Linné. — Miritanris. (Lin.) Bulbis indivifis, neülani labio quinquefido punétis [cabro ; cornu obtufo , petalis confluentibus. Q 4 248 VOYAGE ORCHIS MILITAIRE. Bulbes entières ; lèvre du neétaire divifée en cinq, couverte de points relevés; corne obtufe; pétales très-ferrés. Jen ai trouvé une très-belle variété dont tous les pétales font d’un blanc de lait. Les fupérieurs ont en longueur, dans leur milieu , une ligne brune failante ; ils font terminés par une pointe très-fine , en crochet. Les inférieurs font tachetés de points de couleur purpurine. ; — PAPILIONACEA. ( Lin.) Bulbis indivifis, nec- taris labio indiyifo crenato emarginato ampliato: cornu fubulato ; peralis conniventibus. OrcHIS PAPILION. Bulbes entières; lèvre du ‘nefaire entière, crénelée, échancrée, agrandie ; corne en alène; pétales rapprochés. Ceft un très-bel Orchis d'un rouge pourpre, remarquable par la grandeur de la lèvre du neétaire. Il eft abondant en mai, dans les prairies. — ELATA, (nobis) Bulbis indivifis , neétarit labio obverfe cordato denticulato , cornu longo pendulo. OrciSs ÉLEVÉ. Bulbes entières; ièvre du nec- taire en cœur renverfé, un peu dentée ; ; corne longue , pendante. Cet Orchis s'élève fouvent à plus de deux pieds; EN BARBARIE. 249 Pépi de fleur eft long d'environ huit pouces. Les fleurs font très- ferrées, par-tout d’une couleur violette. Les braëtées font élargies à leur bafe, terminées en pointe d'épée, & beaucoup plus Tongues que la fleur. La lèvre du neétaire ef échancrée , légérement dentée, ayant la forme d’un cœur renverfé. La corne eft longue, terminée en alène , pendante, prefque collée contre la tige. Cette plante eft abondante dans les plaines de la Mazouk. ŒPHRES.: GPHEME — SPIRALIS. ( Lin.) Bulbis aggrébatis oblongrs , caule fubfoliofo , floribus fpirali fecundis , netarii labio indivifo crenulato. OPHRYS EN SPIRALE. Bulbes réunies, oblongues; tige prefque feuillée ; fleurs en fpirales , d’un feul côté; lèvre du netaire crénelée, entière. — INSECTIFERA. ( Lin.) Bulbis fubrowndis , Jeapo foliofo, métario labio fubquinque lobo. Il y a dans cette efpèce un fi grand nombre de variétés, fi difficiles à diftinguer &z à bien dé- crire, que je n’en citerai qu'une qui m'a le plus frappé. Je crois qu'elle doit avoir rapport à la variété, 2$0 Véo'ANC E Orchis mufcam cæruleam majorem reprefentans. Breyn. Morif. hit. 3, pag. 495, f. 12, t. #3, ÉUES. Cet Orchis a les pétales fupérieurs d’un pourpre clair, la lèvre du neltaire eft, dans fon milieu, d'une couleur d'acier trempé; elle eft un peu convexe, polie, luifante comme une glace; fes bords font entourés de poils ferrés, épais, d’un pourpre brun foncé, qui forment une efpèce de cadre à la glace du milieu. SERAPIAS. ELLÉBORINE. — CORDIGERA. ( Lin.) Bulbis fubrotundis , nec- tarii labio trifido petalis longiore, lobo 1ntermedie cordato {nobis). ELLÉBORINE EN CŒUR. Bulbes prefque rondes; la lèvre du nettaire divifée en trois, plus longue que les pétales ; le lobe du milieu en cœur. — LINGUA. (Lin.) Bulbis fubrotundis , neéfarii labio trifido petalis longiore, lobo intermedio lan- ceolato (nobis ). ELLÉBORINE EN LANGUETTE. Bulbes prefque rondes; lèvre du neltaire divifée en trois, plus longue que les pétales; lobe du milieu lancéolé. EN BARBARIE. 2$1 Nous avons cru devoir changer les phrafes de Linné pour ces deux efpèces, qui rentrent Pune dans lautre , fi, comme le fait Linné, on ne leur afligne d'autre caraëétère difin@if que des poils barbus fur la lèvre de l'E/éborine en cœur, & Vab- fence de ces poils dans celle en languette. Parmi les individus de ces deux efpèces que nous avons trouvées en Barbarie, quelquefois toutes deux étoient barbues ; d’autres fois elles avoient l’une & l'autre la lèvre glabre. Cette remarque, qui ma été communiquée par M. le Chevalier de la Marck, m'a déterminé à prendre pour caraétère diftin@if de ces deux plantes, le lobe du milieu de la lèvre du neétaire, qui eft arrondi dans l’une, lancéolé dans autre. Vai trouvé deux belles variétés de PEZéborine en languette. Dans Yune la fleur eft petite, la lèvre du neétaire eft beaucoup plus étroite , prefque linéaire ; la tige n’a que deux ou trois fleurs. La fpathe & les pétales font de couleur purpurine; dans l’autre la fpathe, & très-fouvent la fleur , font d’un jaune pâle ; cette couleur s’étend même jufques fur une grande partie de la tige. — GRANDIFLORA. (Lin. ) Bulbis ftbrofis , foliis enfiformibus , floribus eretis, neétlarii labio obtufo petalis breviore. 252 VOYAGE ELLÉBORINE A GRANDES FLEURS. Bulbes fibreufes ; feuilles en forme d'épée; fleurs droites; lèvre dm neétaire obtufe, plus courte que les pétales. nn FN IA IN D BB ARISTOLOCHIA. ARISTOLOCHE. — RoTUMDA. (Lin.) Foliis cordatis fubfeffilibus obtufis , caule infirmo , floribus foliraris. ARISTOLOCHE RONDE. Feuilles en cœur, prefque feffiles, obtufes; tige foible ; fleurs folitaires. DODÉCANDRIE. CYTINUS HIPOCISTE. — HrrPocistis.(Lin.) Folis feffilibus AURA foribus quadrifidis. 1 HmæocisTE ÉCAILLEUX. Feuilles feffiles, imbri- quées ; ; fleurs divifées en See | POLYANDRIE. ARUM GOUET. — ARISARUM. ( Lin.) Acauke, folis cordaris eHongia fpathe apertura ovata. EN BARBARIE. 253 GOUET CAPUCHON. Sans tige; feuilles en cœur, oblongues ; l'ouverture de la fpathe ovale. DIS TE R Anml OSTERE — MARINA. ( Lin.) Pericarpiis feffilibus. ZOSTÈRE MARITIME. Péricarpes fefliles. Cette plante, que J'ai recueillie à l'embouchure de la rivière Séiboufe proche Hyppone, a les feuilles d’un tiers plus étroites que celle que l’on trouve ordinairement en Provence fur les bords de la Médi- terranée. Je n’ai point vu le fruit. VINGT-UNIÈME CLASSE. MONŒCIE TRIANDRIE. SPARGANIUM RUBANEAU. À — ERECTUM. ( Lin.) Folis ereüfis triquetris. RUBANEAU DROIT, Feuilles droites, à troi côtés, , k — NATANS. ( Lin.) Folis decumbentibus plarus. RUBANEAU FLOTTANT. Feuilles tombantes, planes, 254 VOYAGE _ PUBESCENS. (nobis) Spica compofita brevif= fima, fpiculis ovatis congeflis feffilibus pubefcentibus. LAICHE PUBESCENTE. Épi compolé, très-court ; épillets ovales, ferrés, fefliles, pubefcens. Cette plante eft remarquable par fa tige, fes feuilles 8 fur-tout fes épis blanchâtres. Ils ne font compoiés que de deux ou trois épillets ovales, feffiles, très-ferrés & couverts d’un léser duvet. Sa tige eft fimple; elle s'élève à un pied. Cette efpèce croit dans les lieux humides parmi les brouf- failles. — LEPORINA. (Lin.) Spica compofira , fpiculis ovatis feffélibus approximatis alternis androgynis nudis. LAICHE LÉPORINE. Épi compofé; épillets ovales, fefiles, rapprochés ; alternes, nus, à fleurs andro- gynes. — BR1ZOIDES. ( Lin.) Spica compofita diflicha nuda, fpiculis androgynis oblongis contiguis , culmo rudo. LAICHE BRIZOÏDE. Épi compofé, fourchu, nu; épillets oblongs, rapprochés, à fleurs androgynes ; tige nue. — TENUIFOLTIA. (nobis) Spicula mafcula oblonga , femineis feffililus minoribus 6: anguffioribus. EN BARBARIE. 255$ LAICHE A PETITES FEUILLES. Épi mâle oblong; épi femelle feffile, plus petit & plus étroit. Cette plante a des racines prefque ligneufes, traçantes; fes feuilles font très-longues, étroites, prefque filiformes , ayant deux fois la longueur de la tige. Celle-ci eft prefque nue, très-mince. Les fexes font féparés; les épis mâles font ovales, oblongs , roufsätres , les écailles font un peu mem- braneufes & blanches à leurs bords. Les épis femelles font plus étroits, plus petits, d’une couleur plus claire. Cette plante croit fur les hauteurs, dans les lieux humides. — ACUTA. (Lin.) Spicis mafculis pluribus , femineis Jubfef{iibus , capfulis obtufiufculis. LAICHE AIGUE. Épis mâles nombreux; épis femelles preique feffiles ; capfules un peu obtufes. — VESICARIA. ( Lin.) Spicis mafculis pluribus , femineis pedunculatis | capfulis inflatis acuminatis. LAICHE VÉSICULEUSE. Épis mâles nombreux ; épis femelles pédonculés; capfules enflées, aiguës. TÉTRANDRIE. BEF .L 4,28 OU. LEA, — ALNUS. ( Lin.) Pedunculis ramofis. BOULEAU GLUTINEUX, Pédonçules rameux, 256 VIDÉ À GE RUN INE A6 OR EDE _ URENS. (Lin. ) Fois oppofinis ovalibus. ORTIE PIQUANTE. Feuilles oppofées, ovales. XANTHIUM LAMPOURDE. —STRUMARIUM. (Lin.) Caule inermi, folis cordatis (Lier vatis. LAMPOURDE COMMUNE. Tige fans épines; feuilles en cœur , à trois nervures. { AMARANTHUS. AMARANTE,- — VIRIDIS. ( Lin.) Glomerulis triandris : floribus mafculis trifidis , foliis ovatis emarginauis, caule eretlo. AMARANTE VERTE. Chaque globule a trois éta- mines; fleurs mâles divifées en trois; feuilles ovales, , échancrées ; tige droite. — CaU DATUS. ( Lin.) Racemis pentandris decom- . pofitis remotis patulo - nutantibus , foliis lanceolato- OValis. AMARANTE A QUEUE. Rameaux à cinq étaminies, recompotés, écartés, penchés ; feuilles lancéolées, cvales. ‘y " POTERIUM. EN BARBARI:IE: 357 POTERIUM PIMPRENELLE. — SANGUISORBA. (Lin.) rerme , caulibus Jubans gulofrs. PIMPRENELLE ORDINAIRE. Point d'épines; tiges prefque anguleufes. [A ù | OO ROIS CDN =I2Ex. ( Lin.) Fois oyato-oblongis indivi[is Jérratifque Jubtus incanis , cortice integro. CHÊNE-YEUSE. Feuilles ovales > Oblongues , fans divifions, dentées, blanchâtres en-deflous; écorce entière. Îl varie beaucoup; tantôt fes fouilles font en: tières, prefque point dentées ; tantôt elles Le font fortement. Leur forme eft plus où moins longue, étroite, épineufe. Ces variétés ont été citées paï Linné, Le fruit eft également plus gros ou plus alongé, — SUBER. (Lin.) Fois 0vat0 - oblongis indivifis Jérratis fubrus torentofis | cortice rlinofo fungofo. CHÊNE-LIÈGE. Feuilles ovales, oblongues, fans divifions , en dents de fcie > Cotonneufes en-deflouss . écorce fendue & fpongicufe, La plupart des forêts ue lon rencontre le long piup q des côtes de la Numidie y c fur le côté feptentrional Part, IL, R 258 Violr AGE du mont Atlas, ne font prefque combo es que de lièges. Cet arbre ne s'élève pas bien haut; 1l vient mal dans les lieux un peu fréquentés, à caufe du feu que les Arabes mettent tous les ans aux forêts. Ce Chêne offre quelques variétés; il y en a à feuilles larges, & d'autres à feuilles plus étroites. L'écorce du liège, dont les Arabes ne font aucun ufage , tombe d'elle-même par vétufté. _ CoccIFERA. ( Lin.) Folis ovatis indivifis fpinofo-dentatis uirinque glabris. CHÊNE AU KERMÈS. Feuilles ovales, entières; dentées, épineufes, g glabres de chaque côté. _—RogBur. (Lin.) Folis deciduis cblongis fuperne latioribus : fénubus acutiorilus : angulis obrufis. CHÈNE ROURE. Feuilles caduques, oblongues, plus larges à leur partie fipérieure, plus étroites à leurs finus; angles obtus. Outre ces différentes efpèces de Chêne, il en croit encore une autre en Numidie dont les glands auf doux, aufi nourriffans que la châtaigne, fe vendent publiquement à Bonne, à Conftantine, &c. Ce Chêne vient dans les montagnes un peu élevées de l'Atlas. Il eft connu fous le nom de Chéne-Ballorte. Les Arabes le mangent crud. Bouilli dans l'eau, ou cuit fous la cendre, il a un goût très-délicat. EN BARBARIE 249 MONADELPHIE, CROTON. CROTON. _TiNCTORIUM. ( Lin.) Fois rhombeis repandis ; capfulis pendulis | caule herbaceo. CROTON DES TEINTURIERS. Feuilles rhomboides, goudronnées ; capfules pendantes ; tige herbacée. On trouve cette plante en abondance au pott Génois près de Bonne, RIiCIN VS. RIECLN, — CommuNis. ( Lin.) Fodis pelratis fubpalmatis ferraus. RicIN COMMUX. Feuilles en bouclier, prefque palmées, en dents de fcie, L’efpèce que j'ai rapportée de Numidie eft pro- bablement la variété appellée par Tournefort , Inft, R. H, 542, /üanus Africanus maximus , caule geni- culato rutilante. Cette plante, qu n'eft pas même un fous- arbrifleau en Europe, eft un arbre en Afrique. IL s'élève à la hauteur de nos pommiers. Il croït dans les plaines. Il eft commun dans celle de Borne, R 2 À 260 V'ofv AMc'E MOMORDICA MOMORDIQUE. — ELATERIUM. ( Lin.) Pons hifpidis, cirrhis nuullrs. MOMORDIQUE ÉLASTIQUE. Pommes hériflées ; point de vrilles. Pour peu que lon touche à cette plante, quand les fruits font mürs, ils quittent leurs pédoncules, s’élancent avec impétuofité à trois ou quatre pieds, &c répandent une humeur vifqueufe, remplie d’'a- mertume. CUCUMIS. CONCOMBRE. _— DuDpAim. (Lin.) Foliorum angulis rotundatis , ponus fphæricis , umbilico retufo. CONCOMBRE D'EGYPTE. Les angles des feuilles arrondies, pommes fphériques ; ombilic émouffé. ) Ce Concombre eft très-odorant. Il n’eft pas plus gros qu'une orange ordinaire. Je ne cite pas ici la Citrouille, les Melons , les Paftèques, les Courges, que les Arabes des côtes cultivent & vendent aux Chrétiens. Ces produétions font étrangères à leur pays, EN eBFA RiB\ A RIRES 261 VINGT-DEUXIÈME CLASSE. DIŒCIE DIANDRIE. At B + D: HA SAS UL LE: — GGyrPT1ACA.(Lin.) Folis fubferratis lanceolato- ovatis nudis venofes , petiolis fimplicibus exflipulans. SAULE D'ÉGYPTE. Feuilles prefque en dents de fcie, lancéolées, ovales, nues, veinées; pétioles fimples, fans fipules. Ce Saule eft magnifique. Il devient un très-gros arbre, dont les branches, flexibles, quoique fortes, laiflent tomber des rameaux chargés de très-grandes feuilles larges de plus de trois pouces, longues de huit; légérement cotonneufes, blanchâtres en deflous, glabres en deffus, obtufes, légérement crénelées. Il croît le long des fources qui defcendent des mon- tagnes, — CA4PRÆA. (Lin.) Foliïs ovatis rugofis : fubtus omentofis | undatis , fuperne denticulatis. SAULE DES MONTAGNES. Feuilles ovales, ridées cotonneufes en deflous, ondulées, dentées à leur fommet. _ L'efpèce que j'ai rapportée de Barbarie, qui me paroït approcher du Salix caprea de Linné, fi ce R 3 262 Vio:Y.A GE n'eft pas lui, a les feuilles d’en bas ovales, arrondies; obtufes ; celles d'en haut plus alongées , aiguës ; elles font toutes légérement cotonneufes en deffous, glabres en deflus, en dents de fcie dans toute leur circonférence, fortement veinées. Ce Saule croît {ur les montagnes. TRIANDRI E. Gare ALBA. OSYRIS BLANCHE. PENTANDRIE. PISTACIA PISTACHIER. — LENTISCUS. (Lin.) Fois abrupte pinnatis: foliolis lanceolans. PISTACHIER LENTISQUE. Feuilles ailées fans 1m- paire ; folioles lancéolées. Cet arbre eft très-commun fur toutes les mon- tagnes le long des côtes de la Numidie. Il répand, au foleil couchant, une très-forte odeur de téré- benthine. HEXANDRIE. TAMUS) LTAMIER: — COMMUNIS, (Lin.) Folis cordatis indivifis. TAMIER COMMUN, Feuilles en cœur, entières. EN BARBARIE, 263 Cette plante croit dans les haies &c les buiffons avec les Srilax. Elle fleurit au mois de mai. Elle ne differe en rien de'celle d'Europe. SMILAX. SALSEPAREILLE. — MAURITANICA. (nobis) Caule aculeato , angu- lato, folis fubinermibus cordato - lanceolatis quinque nervuis. SALSEPAREILLE DE MAURITANIE. Tige épineufe, anguieufe ; feuilles prefque fans épines, en cœur, lancéolées, à cinq nervures. Cette plante a les tiges très - diffufes, farmen- teufes, anguleufes, fur lefquelles lon apperçoit quelques épines rares, très-courtes , prefque moufles. Les feuilles n’ont point d’épines ; elles font à cinq nervures ; celles du bas font en cœur, un peu aigués, élargies à leur bafe ; les fupérieures font plus étroites , lancéolées, terminées quelquefois par une pointe épineufe. Les baies font rondes, molles, couleur de chair. Il y en a une variété à fruits rouges, & une autre dont les feuilles font beaucoup plus larges, plus en cœur, moins lancéolées, fouvent , obtufes, qui fe rapproche du Tamnoïdes , avec la-, quelle cependant fa tige anguleufe & fes cinq ner- vures empêcheront toujours de la confondre. R 4 264 . VOYAGE MONADELPHIE. JUNIPERUS, GENÉVRIER. — OxycEepRus. (Lin.) Fois ternatis patentibus snucronatis bacca brevioribus. * GENÉVRIER OXYCÈDRE. Feuilles ternées, écartées, piquantes, plus courtes que la baie. — PHÆNICEA. (Lin. ) Folis ternis oberans imbricatis obtufis. GENÉVRIER PHÉNICIEN. Feuilles ternées, obli- térées , imbriquées , obtufes. L'PEDR3A UV EMILE —DisTAacHIA. (Lin) Pedunculis oppofitis, ammentis geminis. UVETTE A DEUX Épis. Pédoncules ‘oppofés , chatons deux-à-deux. SN GÉNES DE RAS CU SNUERA CON: — HYPOPHYLLUM. (Lin.) Fois fubrus floriféris nudis. FRAGON A FEUILLES NUES, Feuilles portant en- deflous des fleurs nues, EN BARBARIE. 264: VINGT-TROISIÈME CLASSE. POLYGAMIE MONŒCIE. A4ANDROPOGON. BARBON. — DIsTACHYUM. ( Lin.) Spicis binis termina- Lbus , culmo indivifo. BARBON A DEUX ÉPIS. Deux épis terminales ; tige fimple, Il y a fouvent trois épis au lieu de deux, du moins parmi les individus que jai recueillis en Afrique. — HirTuM. (Lin.) Panicule fps CONJUBALS y calycibus hirfutrs. BARBON HÉRISSÉ. Épis de la panicule deux-à- | deux ; calices velus. HOLCUS HOUQUE. — SORGHUM. (Lin,) Glumis villofis, feminibus compreffis ariflatis, HOUQUE sorRGHO. Bâles velues ; femences com- primées , barbues. Cette plante eft cultivée dans les environs de Tunis, 266 VOYAGE LÆ CGIL QAS ÉGILOPE — OFATA. (Lin.) Spica ariflasa, calycius om- nibus triarifliuis. ÉGILOPE OVALE. Épi barbu; calices ayant tous trois barbes. VALANTIA VALANCE. — MuraAzis. (Lin.) Foribus mafculis trifidis germini hermaphroditici glabro infdentbus. VALANCE DES MURS. Fleurs mâles divifées en trois, portées fur le germe glabre de la fleur herma- parodite, — APARINE. (Lin.) Floribus maftulis trifidis pedi- cellatis hermaphroditici pedunculo infidentibus. VALANCE GRATERON. Fleurs mâles divifées en trois, pédiculées, portées fur le pédoncule de la fleur hermaphrodite. _ Pen ai trouvé une variété dont les rameaux font parfaitement glabres, & qui n’a, à chaque nœud de fa tige, que quatre à cinq feuilles. ATRIPLEX ARROCHE. — PORTULACOIDES. (lLin.) Caule Re " folus obovanis. EN BARBARIE. 267 ARROCHE POURPIÈRE. Tige ligneufe ; feuilles ovales. CE LTIS. MICOCOULIER. — AUSTRALIS. Fois ovato-lanceolatis. MICOCOULIER AUSTRAL. Feuilles ovales, lan- céolées, TRIŒGCIE. CERATONIA CAROUBIER. — SILIQUA. ( Lin.) CAROUBIER A SILIQUES. I! en croit beaucoup dans les environs de Bonne. Les Arabes en mangent la filique qui a un goût mielleux affez femblable à celui de la Manne, POV SR. ENG CFE — CARICA. Foliis palmatis. FIGUIER COMMUN. Feuilles palmées. Ils font très - communs en Barbarie; mais foit l'effet du climat ou de la culture, je n'ai trouvé aucunes figues comparables, pour le goût, à celles de Provence, 268 .: Mo va ef VINGT-QUATRIÈME CLASSE. CRYPTOGAMIE. EQUISETUM PRÊLE. — ARVENSE. (Lin. } Scapo fruéhificante nudo ; flenili frondofo. PRÊLE DES CHAMPS. La tige qui porte les fruts nue ; la ftérile frondefcente. OSMUNDA. OSMONDE. — REGALIS. ( Lin.) Frondibus bipinnatis : apice racemiferis. l OSMONDE. ROYALE. Feuillage doublement ailé, terminé par des fleurs en grappe. PTE: R LS: 41 D'ÉRSE — AQUILINA. ( Lin.) Frondibus fupra. decoms pofitis : foliolis pinnatis : pinms lanceolatis : infimis pinnatifidis ; fuperioribus minoribus. PrÉRIS AQUILIN. Feuillage furcompofé , folioles ailées; ailes lancéolées; les inférieures prefque ailées, : les fupérieures plus petites. Fosgère femelle EN BARBARIE 269 ASPLENIUM DORADILLE. — CETERACH. ( Lin.) Frondibus pinnatifidis : lobis alternis confluentibus obtufrs. DORADILLE CÉTÉRACH. Feuillages prefque aïlés; les lobes alternes, confluens, obtus. — TRICHOMANES. (Lin.) Frondibus pinnatis : pinnis fubrotundis crenatis. DORADILLE POLYTRIC. Feuillages aïlés ; ailes prefque rondes, crénelées. — RUTA MURARIA. ( Lin.) Frondibus alternatim decompofitis : foliolis cuneiformibus crenulatis. DORADILLE DES MURS. Feuillages alternativement recompofés ; folioles en forme de coin, crénelées. — ADIANTHUM NIGRUM. (Lin.) Frondibus fub- tripinnatis : foliolis alternis : pinnis lanceolatis incifo ferraurs. DORADILLE NOIRE. Feuillages prefque trois fois ailés ; folioles alternes ; ailes lancéolées, divifées en dents de fcie. POLYPODIUM POLYPODE, — VuLGARE.(Lain.) Frondibus pinnatifidis : pinnis oblongis fubferratis obrufis, radice [quamata, 270 VOYAGE POLYPODE COMMUN. Feuillages prefque aïlés; ailes oblongues , prefque dentées, obtufes; racine écailleufe. — UNITUM. ( Lin.) Frondibus pinnatis : pinnis enfiformibus ferratis : ferraturis [emi - ovatis ovato- nervofes. PoLYPODE A LOBES RÉUNIS. Feuillages aïlés ; ailes en épée, dentées; dentelures à demi ovales, avec des nervures ovales. ai trouvé ce Polypode, que nous ne connoïf fons que des Indes, fur les bords du grand étang du Souk à la Mazoule, — F1LIX MAS. (Lin.) Frondibus bipinnatis : pinmis ovatis crenulatis, fhpite paleaceo. POLYPODE FOUGÈRE MAL&. Feuillages double- ment ailés ; ailes ovales, crénelées ; ftipe couvert de paillettes. ADIANTHUM ADIANTE. — CAPILLUS VENERIS. ( Lin.) Frondibus decom-= pofitis : foliolis alternis : pinnis cuneiformibus lobaris pedicellans. ADIANTE A FEUILLES DE CORIANDRE. Feuillages recompofés ; folioles alternes ; ailes en forme de coin, en lobes , pédiculées. EN BARBARIE. 271 MARSILEA. MARSILE. — QuADRIFOLIA. ( Lin.) Fois quaternis inte- gerrimis. MARSILE À QUATRE FEUILLES, Feuilles quaternées, très-entières. LFCOPODIUM LYCOPODE. — DENTICULATUM. ( Lin.) Folis bifariis : fu perficialibus in.bricatis , furulis repent:bus , floribus fparfis. LYCOPODE DENTICULÉ. Feuilles diftiquées; celles de deflus imbriquées; les rejettons rampans; fleurs éparfes. MNIUM MNIE. * — HYGROMETRICUM. ( Lin.) Acaule, anthera nutante ; calÿptra reflxa tetragona. MNIE HYGROMÈTRE. Point de tige; anthère penchée; coëffe réfléchie, à quatre côtés. MARCHANTIA. MARCHANTE. _— POLY MORPH A. ( Lin. ) Calyce commum decenfido. MARCHANTE HÉPATHIQUE. Calice commun, divifé en dix, 272 VOYAGE B O0 L'EMPTS. BOL ET: — IGNIARIUS. (Lin.) Acaulis pulvinarus levis; poris tenuiffimis. BOLET AMADOUVIER. Point de tiges , en forme de couflin, poli, avec des pores très-petits. L'on s'en fert pour faire de lamadoue. — OBLIQUATUS. (Bulliard) Agaricus lgnofus. Lam. Dit. n°. à2. ï | BOLET OBLIQUE. Cette efpèce a êté décrite par M. ie Chevalier de la Marck dans fes Agarics. M. Bulliard a auffi figuré. Ce Bolet eft remarquable par fon pédoncule placé à lun de fes bords. Il eft couleur de fang caïllé en-deflus, grisâtre en-deffous. CLAVARIA. CLAVAIRE, — Muscoipes. ( Lin.) Raris ramofis acuminatis inæqualibus luteis. e CLAVAIRE MUSCOIDE. Tiges rameufes, aiguës, inégales, jaunes. = PALMIERS EN BARBARIE 27% PRE MEPRS. CHAMÆROPS. LATANIER. — Humicis. ( Lin.) Frondibus palmatis plicatis ; fépicbus fpinofrs. LATANIER NAIN, o4 PALMIER EN ÉVANTAIL Feuilage palmé, plié ; ftipes épineux. Quoique les fruits de cette plante foient bien inférieurs aux dattes que produit le Palmier, néan- moins les Arabes les mangent. Ce fruit eft une baie prefque ronde ; la pulpe qui environne le noyau eft légérement fucculente, mielleufe, un peu sèche, mêlée à beaucoup de filamens. Les Arabes mangent encore les jeunes pouffes de cette plante, ou plutôt la partie des jeunes poufles qui eft dans Ja terre : avec les feuilles ils font des cordes, des ficelles, des paniers & des nattes, Ce petit Palmier n'a point de tiges. Toutes fes branches, ou plutôt fes feuilles fortent de terre portées fur la racine, ainfi que la fru&ikcation. Il fleurit au printemps, & donne des fruits en au- tomne & dans l’hiver. Ilne s'élève qu'à deux ou trois pieds de haut , & s’élargit en buiflon. Toutes les côtes de la Barbarie en font couvertes. Parr, IT. | Ÿ_ 274 :Voyace PHŒNIX. PALMIER: — DACTYLIFERA. ( Lin.) Frondibus pinnats 3 foliolis complicatis enfiformibus. PALMIER DATTIER. Feuillages aïlés; folioles pliées en deux, en forme d’épée. Cet arbre, majeflueux & fertile, fe cultive particuliérement vers le défert où la chaleur eft beaucoup plus forte que le long des côtes. Ses fruits {ont d’une très-srande reflource pour les habitans de ces fables incultes. C’eft beaucoup quand une feule grappe de Dattes peut tenir dans la peau d’un Mouton dont on fe fert ordinairement: pour les tenir fraiches & les conferver. M. le Chevalier de la Marck obferve que les fleurs mâles ont fix étamines , & non trois, comme le dit Linné. EN BARBARIE 27 RÈGNE MINÉRAL. Cuez un peuple auquel 1l ne faut qu'une fimple toile pour fe loger , qui ignore l'art d'exploiter les mines & de fondre les métaux, le minéralogifte a bien peu à obferver. Les laboratoires de la nature font fermés pour lui; il ne peut defcendre dans les entrailles de la terre, pour y fuivre la forma- tion du minéral, ou le filon métallique : il n’ofe- roit même pas faire ouvrir cette première couche qui enveloppe notre globe. Au premier coup de pic , l'ignorance ou la fuperftition alarmées le regar< deroient ou comme un perfide qui fait des obfer- vations fecrètes & nuifibles au pays, ou comme un magicien , qui, à l'aide de l’art des Circée, cherche des tréfors cachés. L’un ou l'autre titre le feroient maflacrer. Il ne lui refte donc qu'à remarquer, dans. les endroits où il peut pénétrer, la nature du fol, qu'il foule à fes pieds, les diverfes couches, leur, ordre , leur inclinaïfon, leur direétion, quand il traverfe des gorges de montagnes; les criftallifa- tions que lui offrent quelquefois les fentes des ro- Chers, enfin les différentes fubftances qu'ont charriées dans des ravins , prefque à fec , les torrens defcendus : S # 576 V'oOmTMG.Er des montagnes ou échappés de leur fein; encoré n'ofera-t-1l pas fouvent porter fans danger , les acides ou le briquet: fur la pierre qu'il veut connoître, ou recueillir les objets qui lui paroiffent mériter quel- qu'attention. Æ/f-ce qu'il-n’y a point de pierres dans con pays ?_me difoit un jour un Arabe en me voyant famañler quelques caïilous roulés. Les obfervations ranéralogiques que j'à faites en Barbarie font très-bornées, ayant été obligé dem braffer d’un coup -d’œil ce qui auroit exigé fou- vent bien des détails & des expériences. L’afpett des côtes de la Numidie, depuis le Cap Nèvre par-delà l'ifle de la Tabarque , jufqu'aux fept caps après le golfe de Bonne, ‘eft effrayant par les rochers affreux qui tombent à pic dans la mer: 4 Tabarque, au cap Roux ; au cap de Fer É vers les Sept caps ; ces rochers font d’un grès groffier, jau- nêtre, noir, ou brun, divifés en grandes mafles régulières ; écueïls terribles pour les malheureux bâtimens , qui, pouflés par la tempête ,‘ne trouvent pas la plus petite anfe pour. fe mettre à l'abri, ou quelque banc de fable , pour échouer avec moins de danger. Les côtes des environs de la Cale, du cap de Rofe, ont un afpeë&t bien plus lugubre encore, Un grès à fllerer, &t prefque noir, que eau a percé d’un millier de trous, n’offre à fa furface que des pointes aiguës & tranchantes. Frappé conti= nullement par les vagues , il eff miné de toutes parts EN BARBARIE 277 & coupé en aiguilles. Lorfque la mer eft en furie, & qu'elle fe brife contre fes roches arides, elle les pénètre dans tous les fens , fe forme des grottes fouterraines, où elle retentit avec un bruit horrible, Le féjour de l’eau fur le fommet & dans les creux de ces rochers, y forme peu à peu des ouvertures circulaires, femblables à celles des puits , qui percent le rocher d’outre en outre: ces ouvertures font très-fouvent incruftées intérieurement d’une couche épaifle d’un pouce & plus, d’une fubftance ferru- gincufe , rouge ou brune. Jai retrouvé à près d’un demi-quart de lieue dans les terres, ces mêmes rochers avec des trous, comme ceux que je viens de décrire, mais remplis de terre ; preuveévidente que la mer a peu à peu abandonné fes anciennes bornes , en s’éloignant des côtes, & qu’elle étoit autrefois bien plus avancée dans les terres. À Bonne, & à quelques lieues aux environs, les rochers font quartzeux, mélangés de beaucoup de mica. I y a aufli du côté du port Génois, des carrières de gyps. Les Maures de Bonne en font duplâtre, &c tirent leur chaux des pierres calcaires dont on rencontre quelques veines dans les mon- tagnes des environs. , Les couches font généralement inclinées du fud au nord, & fe précipitent dans la mer. Le fable que lon trouve fur les côtes, eft tantôt très- blanc & très-fin ; alors les rochers voifins font, S 3 278 VOYAacE abondans en grès ; tantôt 1l n’eft compoié que dé particules groffières &t quartzeufes, qui peroïffent former le orès à filtrer. Aïlleurs le fable eft now, micacé , jaune, ferrugineux , ochracé, felon la na- ture des terrems qui bordent le rivage. A mefure que lon quitte les côtes, &c que l'on s’avance vers lA1las, les montagnes changent de nature. Elles font calcaires, 8 deviennent enfuite quartzeufes. L'on y trouve une efpèce de fpath cubique rhom- boidal, dans l’intérieur duquel le verd, le jaune &c le blanc font difpofés par couches régulières. Cette fubftance forme avec l'acide nitreux une gelée prefque femblable à celle qu’y produit la zéolite. Il y a aufli des veines de fpath pefant dans les fentes des montagnes quifont à mi-chemin de Bonne a Conftantine. Le fer eff la fubftance la plus commune que j’aie remarquée dans cette chaine de montagnes, qui s'étend depuis Tabarque jufau’au - delà de Bonne. Il s’y préfente fous toutes fortes de formes ; il eft mêlé à la terre glaïfe qu'il colore fortement en rouge , à l’argille qu'il teint en un jaune très-brun, au fable qu'il noircit ; dans les ravins il dépofe un ochre pulvérulent d’un rouge de fang; les fiflures des grès font remplies d'une fubftance noire ferru- gineufe , les pierres en font fouvent incruftées : fur plufieurs de ces montagnes, j'ai rencontré fréquem- ment des reftes de volcans éteints, des fcories, des EN BARBARIE. 279 efpèces de pierres ponces noirâtres, quelques laves, & diverfes fubftances que le feu avoit évidemment changées ou vitrifiées. Les montagnes qui avoifinent la Calle, & qui s’avancent dans le pays des Nadis, font prefque toutes volcaniques. Du côté de Tunis, 1l y a quelques mines de plomb que lon exploite; le cuivre fe trouve aufi dans les environs du Colo , fous une forme pyri- teufe, fouvent um au criftal de roche ; mais les Maures de ces cantons n’en retirent aucune utilité, Dans quelques endroits de l’Atlas, & du côté de Bugie , les Arabes exploitent le fer, & ont appris l'art de le travailler. Ils en font des canons de fufils , & des inftrumens de labour. ai trouvé peu de foffiles fur les côtes, mais dans l’intérieur des montagnes, du côté de Conftantine, & vers le défert de Saara, les cames pétrifiées, les peignes &c plufieurs autres bivalves y font plus communes, FIN de la feconde 6 dernière Partie = , à ra e #8 ro au ÿ ÿ ti wi mnt re AD 4 ‘pi ‘au Mis WA on TN 4 Je ae TL rm “ns M jelRs DE 4” Le PR 4 & Re Est 17 ABLE DAR'S . M ANT A E RES CONTENUES DANS CE VOLUME. RECHERCHES SUR L'HISTOIRE NATURELLE DE LA NUMIDIE. SUITE DU RÈGNE ÂANIMAL. Morrusques. Mollufca. Page 5: Laplyfie. Laplyfia. 2 | — à bordure écarlate. N, — fafciata. ibid, Afinie, AGinia. 4 — tronquée, — equina. ibid Priage. Holothruria. $ — de mer, — Priapus. ibid. Sèche. Sepia. 7 — commune, — officinalis. ibid. — calmar. — loligo. ibid, Aftérie. Aflerias. ibid. — rouge. — rubens. 8 — épineufe. — aranciacai ibid, — tuberculeufe, — equeflris. à 87 bide — liffe. : — lavigata. ibid. — tête de Médufe. — caput Medufe. ibid. Ourfin. Echinus. «TUE 9 — comeflible, — cfculentus, ibid. — de roche, + — faxatilis, WINS ibid. 282 TABLE VERS À COQUIELES, COQUILLAGES. Vermes teflacea. Lepas. — en forme de gland, — anatifère. Pholade, — dadile, — ftriée. Myade. — des Peintres. — perlière. Teiline. — applati. — ladée. Bucarde. — épineux. — ufuel. — glauque. N. Mare. — calcinelle. N. Caine. — ruftiquée. — Gryphon. : — à deux cornes. ‘Arche. — de Noé. — en forme d’huitre. Huitre. — de S. Jacques. — en forme de rapes Lepas. — balanus. — anatiferas Pholas. — daëtylus, — firiatus. Mya. — PiGorum. — margaritiferz Tellina. — planata. — laea, Cardium. — aculeatum, — edule, — glaucum, Mara. — piperala. Charma. — antiquatas Gryphoides. — bicornis, Arca. — Nox. _ glycyneris, Offrez. — Jacobæa, Page 10 ibid, ibid. IL ibid, ibid, ibid, ibid, 12 ibid, 1bid, zbid, 13 ibid, ibid. 2bid. 15 2bid. 17 1bjd, ibid, ibid, 17 bid, 18 ibid. ibid, ibida DES Anomie. — violette. — Moule. — commune. Pinne. —groflière, — marine. Porcelaine. — livide. — jaunâtre, — fale. — Pou. Bulle, — incarnate. N. Volute. — marchande, — groffière. — miliaire. Buccin. — brun, — boflu. — hemaftome. — poli. Pourpre, — à épines droites. — Hériffon, — de Syracufe, Sabot. — à grofles lèvres, — conique. — plombé, — ponétué, MATIÈRES. Anomia. — violacea. — Mytilus, — edulis. Pinna. — rudis. — nobilis. cypræa. — livida, — flaveola. — Jpurca. — Pediculus, Bulls. — Carneze Voluta. — mmercaloride — ruflica. — miliaria, Buccinum. — pullus. — gibbofulur. — hamafloma, — levigatum, Murex. — brandaris. — Erinaceus. — Syracufanus, Trochus. — labio. — conulus. — zigiphinus. — punélatus, Page 283 19 ibid, zbid. ibid, ibid. ibid. 20 ibid. ibid. ibid. ibid. 21 ibid, ibid. 22 ibid, ibid. ibid. a zbid, ibid, 1bid. ibid, 24 ibid. ibid, ibid. id, 25 ibid- ibid. ibid, 284 Turbot. — en échelle. — panaché. — en onglet. — clégant. Limaçon. — d'Alger. — Planorbe. — applati. — ruban. — pourpre. — ironqué. — trochile. N. — trochoide. N. … de Pic, N. Nérite. — glauque. blanche. — fluviatiles Oreille. — ftriée. — tuberculée, Patelle. — commune, — grecque. Serpule. — planorbe. — en fpirales = orbiculaire, TABLE Turbo. — fcalaris, — variegails, — ungulinus, — elegans. Helix. — Algira. — Planorbis. — complanata. — zonerie. _— janthina. — decollata. — trochilus. — trochoides, — Pifana, Nerita. — glaucina. — albumen. — fluviatilis. Halotis. — ffriate, — iuberculata. Patellz. — vuloata. — grŒCAe Serpula. — planorbis. = fpirillum, — fpirorbis, LIiTOPHYTES * Madrépore. — rawIeUXs Madrepora. = T'ained; Page 2$ 2bid. 26 ibid, ibid, ibid. ibid. 27 2bide ibid. ibid, 28 ibid, | 29 31 33 2bid, ibid, ibid. 34 ibid, ibid, ibid, ibid, ibid, 35 ibid. ibid. ibid. 37 39 ibid, DES MATIÈRES. = vierge. — virginea, — ponêtué. — punéata. — caliculé. — calycularis, Millepore. Millepora. — tronqué. — truncata, — en ruban. — fafcialis. — manchette. — cellulofa. — en réfeau. — reticulum. — coriace. — coriacea. — polymorphite. — polymorpha: ZLOOPHYTES. Corail. fs. — rouge. — nobilis, Antipathe. Antipathes. — à feuillesnombreufes. — myriophylla. Gorgone. Gorgonia. — Cérathophyte. — ceratophyta, — verruqueufe. — verrucofa. — noire, — anthipathes. — en éventail, — flabellum. — flexible. — viminalis, Alcyon. Alcionium. — en forme de bourfe, — burfa. — cotonneux. — cydonicum, — en forme de figue, — ficus. — Téthie. Lyncurium, Eponge. Spongia. — commune, — officinalis. — en entonnoir. — infundibuliformis, — en forme de figue, N, _— ficiformis, 258$ Page 40 ibid, 4L ibid. ibid 43 ibid. 44 ibid, ibid, 4 _46 ibid, 54 ibid. : 55 ibid, ibid, ibid) 56 _2bids ibid, 57 ibid. ibid. 53 6a ibid, . 6r 1e..fa ‘T6 TABLE Efcare: Fluftra. Page 63 — à feuilles larges. — foliaces. ibid. . — à feuilles étroites, — (TUNCALA. ibid. — velue, — pilo{a. 62 Tubulaire.. Tubularia. 6< — d’une feule pièce, — indivi[z. bd. — fiftuleufe. — fiflulofa. ibid. Coralline. Corallina. 66 — orbiculaire. — Una. 2bid, — commune. — officinalis. 67 — rouge. — rubens. 63 — friable. — fragiliffima. 69 Sertulaire. Sertularia. ibid, — en rofetre. — rofacea. ibid. — en forme de fapin. — abietinz, | 70 RÈGNE VÉGÉTAL PRE M I. EMRNE) CL A .SUgiE \ MONANDRIE-MONOGYNIE. Salicorne. Salicornia. | 79 —ligneufe, — fruticofz. ibid. de DiGcxnie Callitric. Callitriche. ibid, — printannier, = Vernz, 80 — d'automne. — autumnelis. ibid, SÉFMENORNMYE CAT, PASSES DIiANDRI1E-MONOGYNIE. Filarias eut Phillyrea, ibid, Fe à feuilles moyennes,, — media, ibid. DES MATIÈRES. = à feuilles étroites. — anguflifolia, — à feuilles larges. — latifolia, Olivier. Olez. — d'Europe. — Europe. Véronique. Veronica. — des champs. — aryenfis, Verveine. Verbena. — ufuelle. = officinalis. Sauge. Salvia. — à feuilles de Verveine, — Verbenaca, D1GYNIE Flouve. Anthoxanthum. _— odorante, — odorantum, BuRO L-SICENM E Ca AS S Page E. TRIANDRIE-MONOGYNLE. Väalériane. Valeriana. — chaufle-trape. — calcitrapa, ‘ — corne-d’abondance, — cornucopie: — Phu. — Phu. — Mache, — Locufla. Ixie, Ixia. — Bulbocode. Bulbocodiur. Glayeul. Gladiolus. — commun, — communis, Iris. Zris. — à feuilles de jonc, N. — jurcea. —ailées. N. — alata, — à longs onglets, N, — unguiculariss 287 8a ibid. 81 ibid. ibid. ibid, 82 ibid, ibid. ibid 83 ibid, 288 — des marais. — à deux bulbes. Choin. — mucroné. — noirâtre. Souchet. .— fafciculé. N. — long. — jaune. —TOUX. Scirpe. — globuleux: fétacé. _— maritime, — des bois. — des marais, Canamelle. — de Ravenne. ‘Alpifte. — pubefcente. Panic. — pied-de-poule. — digité. — filiforme. — coloré. Vulpin. — bulbeux. — des près. Agroftis. — des champs, — piquant. TABLE -— pfeudo-acorus. — fifyrinchium, Schenus. — MUCTONAIUS. _ nigricans, Cyperus. — fafcicularis, — lonpus. — flavefcens. = ufcus, Scirpus. — holofchanus. — fetaceus. — maritimus, — fylvaticus. — paluflris. Saccharum. — Ravenne. DE. — pubefcenss Panicum. . — crus galli. — daily lon. nn — filiforme. — COloratum. Alopecurus. — bulbofus. — pratenfis. Agroflis, — fpica venti, = PUNBENS, Page 94 ibid. ibid, M side ibid. ibid. Canche DES MATIÈRES. Canche. Aira. Page — Caryophyllée, — Caryophyllea, Mélique. Melica. — Pyramidale. — pyramidalis, Paturin. *Poa. — des prés. — pratenfis. — à épis roides, — rigida, Brize, Briza. — à petites panicnles, — Minor — à gros épillets. — MAXIMAS — amourettes, — eragrofiris. Da&yle. Daëtylis. — pelotonné: — glomerata, Crételle. Cynofurus. — des prés, — criflatus. — à plufieurs bra@tées N. — polybraéteatus, Fétuque. — élevée. — à un feul épillet. N. Brome. — Seglin. — ftérile. — à pédicules épais, — à épillets dilatés. . — à queue de renard. N, Stipe. — à paillettes. N, Avoine. —de Læfling, — folle. — fragile. Part, 11. Fefluca. — elatior. — monoflachia, Bromus. — fecalinus. — flerilis. — incraffatus, — dilatatus. — alopecuros. Siipa, — paleacez. Ayena. — Laflingiana, — fatua. — fragilis, 289 95 ibid. 260 Lagure ® — ovale. — cylindrique. Rofeau. — de Provence. — à balais. — des fables. — bicolore. N. — de Mauritanie, N. Ivroie. — Vivace. Rotthoëlle. — élevée. N. : Froment. . — de Barbarie, Policarpe. — à quatre feuilles. QUATRIÈME TÉTANDRIÉ-MONOGYNIE. Scabieufe. — à fleurs blanches. Succife. — des champs, _— des bois. — de Gramond. Rubeole. — des champs. TABÉE. — al VEN[ise Lagarus. Page 103 — OValus, ibid, — cylindricus, zbid, Arundo, ibid, — Donax. ibid, — phragmites, 104 — arenaria, ibid, — bicolor, 2bid, — Mauritanica, ibide Lolium. 105 — perenne, * 2bid, Rottboella. ibid, — altiffima. ibid. Trititum. 106 — Æflivum. ibid, FRIGYNIE. Policarpon. 107 _ tetraphyllum. zbid, CE À SUSYE Scabiofz. 108 — leucantha, ‘ibid, Succifa. ibid, — arvenfise ibid, — fylvatica. 109 — Gramuntia. ibid, Sherardia. ibid, ibid, DES MATIÈRES. CINQUIÈME CLASSE. 291 Gaillet: Gallium. Page 110 — des bois. — [ylvaticum. ibid, — de Tunis. N, — Tunetanum, ibid, Crucianelle. Crucianella. ibid, — maritime. — marilimas ibid, Garance. Rubia, 11E — des Teinturierse — Tinélorum, HAE A — luifante. — lucide, ibid. — life, N. :R levis. 2bid, Plantain. Plantago. 112 — commun. — Major. ibide — pied de lièvre, — lagopus. ibid, — maritime. — Maritime 113 — denté. — ferraria. ITA — corne de cerf, — coronopifoliæs ibid. — à groffes racines. N, — machroriza, 114 — lanugineux. — lanata. 115 — grêle. N. — gracilis, 116 — d'Afrique. — Afra. ibid, Dicxvix . Cufcute. Cufcuta. ibid, — d'Europe. — Europæa. ibid, TÉTRAGYNIE. ÿ Sagine. Sagina. ri, — couchée. — procumbens. ibid, PENTANDRIE-MONOGXYNIE Héliotrope. — couché. Helioropium. + Jupinum, T 2 118 2114 | sbid, Lo TABLE Myofore. Myofoiis. — Scorpioné. — fcorpioides, Melinet. . Cerinthe. . — commun. — major. Bourache. Borago. — à longues feuilles. N. . — Zonpifolia. — offcinale. — officinalis. Viperine. Echium. — à feuilles de Plantain. — Plantagineum. Cyclame. Cyclamen. — d'Europe, — Europeurms Mouron. Anagallis, . — aryenfis, — monelli. — latifolia. Liferon. Convolyulus. — des champs: — arvenfis. — des haies. — à feuilles de Guimauve. — Althæoïdes. — à feuilles étroites. — cantabrica, — fépium. Quamoclit. — fagitté. N. Campanule. — fourchue. — à épi. Samole. — des marais Molène; mg finuée. Ipomea. — fagittata. Campanula. — dichotoma. — fpicata. Samolus. — valerandi, Verbafcum. — finuatute ÿ* Page 118 bide bd. ibid, 119 ibid, ibid, 120 D LITA 1bid, bid, 121 ibid. 1bid, bid, ibid, ibid, ibid, 122 ibid, ibid, k ibid, 123 ibid. ibid, 124 ? ibid, ibid. ibid DES MATIÈRES. Stramoine. — ufuelle, Jnfquiame, blanche. Morelle. — noire, Nerprum. — alaterne, — Jujubier. — Lotier. — à feuilles de buis. N. Vigne. — fauvage, Paronique. — vulgaire. . — hériflée. N, Laurefe. — d'Europe. PENTANDRIE-DIGYNiIE, Cynanque. — aigué, Anférine., — blanche. — maritime, — des murs. Bette. _ — maritimes Soude. — kali. — Cpineufe, Daiura. — flramonium, Hyofcyamus. — albus. Solanum. — NII UM Rhamnus. — alaternus. — Zixiphus. — Lotus. — Buxifolius, Vius. — labrufca, Llecebrum, — paronychia. — echinatum, Nerium. — Oleander, Cynanchum, — ACulumM. Chenopodium. L U er — MaTUIMUM. — murale, Bat. _ — maritima, Salfola. —kali. — {7 GpUSs Page T 3 194 Geéntiane. — maritime. 1 Centauriette. Panicaut, — fluet: — maritime. | — à trois pointes. Caucalide. — maritime, — éfilé. N. €arote. — de Mauritanie, — vifnage. — aiée. N. Férule. — de Tanger. Lafer. — trifurqué. Livèche. + jaune. N. Befle. — de Sicile. Œrante. — fiftuleufe. — pimpinelloïde. Thapfe. — velue. = turbith. Maferon. : | commune TABLE Géñntiana. — maritime. = centauriulf Eryngium. — pufillum. — Maritimum, — #ricufpidatum. Caucalis. — maritime, — virgala, Daucus. © — Carold, — Mauritanicus, ‘ —-vifnaga, alatus, Ferula. = Tingitana. Laferpitium. gallicum. ; Liu flicum. Le luteum, Srum. ‘y Siculum. Œnanthe. ES fiffulofa. — pimpinelloides, Thaplia. LANDE 2 pATGANICA. Srmirnium. Te Olufa fruit agé 13 ibid, ibid, . 132 ibid ibid. ibid, ibid. 133 ibid. 134 “ibid, ibid. ibid. 135 ibid. 136 ibid. ibid, ibid. ibid, 137 ibid, ibid, | bid, 138 ibid, “id. 139 id, bid: DES MATIÈRES. PENTANDRIE-TRYGYNIE. Viorme. — des jardins. Tamaris. — d'Afrique, N. Corrigiole. — des rives. Morgeline. — des oifeaux. Viburnum. — 1inus, Tamarix. — African, Corrigiela. — littoralis. Alfine. — media. Page PENTANDRIE-PENTAGYNIE . Statice. — de Portugal. N, — paniculée. N, — en Cœur. — à grandes feuilles. Lin. — ufuel. _— de France. Statice. — Lufitanica. — ramo/iffima. — cordatà, — limonium, Linum. -— ufitatiffimum. | — Gallicum SY'X'TENNME, CLASSE HEXANDRIE-MONGGYNIE. Perce-neige. — d’automne, Narcifle. _— d'hiver. — d'automne, Pancrais. — maritime. Ai. — à fleurs rofes, Leucoium. — autormnale, Narcius. — tazetta, — ferotinus, Pancratium. — marlimum, Allium. — rofeum. T 4 295 139 ibid, ibid, ibid, 140- zbid, ibid. ibid, ibid, ibid. 142 ibid. 143 ibid, ibid, ibid, 144 id, id, ibid, 14$ ibid, Tbid. ibid. ibid, 296 — triangulaire. — nain. Tulipe. — fauvage. Ornithogale. — jaune. — en ombelle. — d'Arabie, Scille. — maritime. — du Pérou. — d'automne. — à feuilles obtufes. N. — anthéricoïide. — de Numidie, N, — à languette. N. Afphodèie. — fameux. … —fifluleux. Anthéric. . — à feuilles planes. — à ftile panché. Afperge. — commune. — blanche. — à feuilles aiguës, Jacinthe. — à toupet. + à grappes. Jonc. æ ai gt = TABLE — triguetrum, — chamemoly. Tulipa. — fylvefiris. Ornithogalum. — luteum. — umbellatum, — Arabicum, Scilla. — maritima. . — Peruviana. — autumnalis, — obtufifolia. — anthericoides. — Numidica. — lingulats. Afphodelus. — ramofuse — fifulofus. Anthericum. — planifolium, — liliago. Afparagus. — officinalis. — albus. — acutifolius. Hyacinthus. = comofis. — racemofus. Juncus. = GCUIHS. Page 146 ibid, :bid, 147 ibid. ibid. 148 ibide tbid. ibid, ibid, 1bide 149 150 zbid: 151 152 Ibid, ibid. ibid, ibid, ibid. 153 abid. ibid. ibid. , -154 ibid, Foi ibid, ibid DES MATIÈRES. 297 — articulé. — articulatus, Page 154 — des Crapauds. — bufonius. 155 HEXANDRIE-TRIGYN:1E. Patience. Rumex. ibid. — maritime. — maritimus, ibid. — aiguë. — ACUIUSe ibid. — membraneufe, N. — membranofus, 156 Trofcart. Triglochin. ibid, — des marais. — palufire, ibid, Colchique. Colchicum. ibid. — des montagnes, — MONLANUM, ibid. HÉXANDRIE-POLYGYNIE. Fluteau. Alfma. 157 — plantaginés — plantago, . … ibid, —rampant. N. — repens. ibid. HUIT PEMEN CLASSE OCTANDRIE-MONOGYNIE. Chlore. Chlora: 158 — perfoliée, — perfoliata. ibid, Bruyère. Erica. ibid, — en atbre, _— arborea. ibid, — multiflore, — muliflora : 7, äbid. Lauréole. … Daphne. en 1259 + paniculée, — gnidium, ibid, ‘Paflerine, Pafferina. ibid, — yveluc, — hirfutas ibid, 2çc8 TABLE OCTANDRIE-TRIGYN1:E Renouée. — maritime. — centinode,. — divergenre, Polygonum. — NL — aviculare. — divaricatum. Page Dix MÊME CE À SSE DÉCANDRIE-MONOGYNIE. Arboufer. — commun. Gillet. — prolifère. Cucubale. — baccifére. —behen. Silène. — à cinq taches. — coloré. N. — velu. N. — à feuilles graffes. N. — à feuilles étroites. — à larges feuilles. N. Sabline. — rouge. — géniculée. N. — à grandes feuilles N, — cañcinale, N, Arbutus. — UNE DIGYNI:IE. Dianthus. — prolifer. TRIGYNIE, Cucubalus: — bacciferus. — behen. Silene, : — quinque vulnera. — colorata. — hirfuta. — fedoides. — anguflifolia. * — latifolia. Arenaria. — rubra. — geniculata.- — ceraffioïdes. — calycinas 159 160 ibid. ibide DES MATIÈRES, Cotylet. — ombiliqué. — d'Efpagne. Orpin. — à fept pétales. N, Oxalide. — corniculée, Agroftème, — glabre, Ceraifte. — vifqueufe, Spargoute. — des champs. — à cinq étamines, ONZIÈME DODECANDRIE-MONOGYNI Salicaire. Lythrum. — commune, — falicaria. — à feuilles d'Hyflope. - — Hyffopifolia. TRICTNIE. Refeda. Refedas — ondulé, — undata, ‘Euphorbe. Éuphotbia. — auriculée, — peplis. — fluette. — txigua, — maritime, — réveille-matin, PENTAGYNIE. Cotyledon. — umbilicus, _ Hifpanicus. Sedum. — heptapetalum. Oxalis. — corniculata. Agroflemma. — calirofa, Ceraflium. — vifcofum. Sperpula. — arvenfis. — pentandr a, — paralias, + hcliofcopia, CLASSE. 300 TABLE — des champs. — platyphyllos. Page 3:73 — à longues cornes. N. — feticornis. ëb1d, — double ombelle N. — biumbellata. 174 DOUZIÈME CLASSE. ECOSANDRIE-MONOGYNIE. Ca&ier. CaGus. 17$ — raquette. — OpuriIæ ibid. Myrthe. Myrihus. ëbi, — COMMUNE: — COMMIILS, 7 Wid. Grenadier. | Punica. 176 — de Carthage. _ — Granatnme, ëbid, Dicvnirez Alifer. Cratægus, ibid. — Azérolier. — Ayarohrs © id. — à trois lobes. N. — triloba. 177 TRENZIEME CLASSE. POLYANBRBRIE-MONOGYNIE. Cifte. ; Ciflus. ibid, — de Montpellier: — Monfpelienfis. CC TA * — à feuilles de Sauge. — Salifolius. 178 —à feuilles d'Halime. — Halimifolins. ibid, — à feuilles de Plantains —#uberaria.. ibid, —tacheté, — gullatus. DATA — à fevilles de Buplevre, — Buplevrifolius. 1793 — glutineux, — glutinofus. ibid. Corète. Corchorus. | ibid, —potagère, — oloriuss ibid. DES MATIÈRES. oi LRIGYNTE Dauphinelle. Delphinium. Page 180 — hétérophylle. — peregrinum, ibid. — élevé. — elatum. ibid PENTAGYNIE. Nigelle. Nigella. ibid. — des champs. — arvenfis, ibid, POLYGYNIE Anémone. Anemone, 185 — à feuilles de Ciclame, — Palmata. ibi d Clématite. Clematis.' ibil, — à vrilles. — cirrhofz. ibid. — odorante. — flammula. 18% Renoncule. Ranurculus. ibid. — petite douve. — flammula. ibid, — ficaire. — ficaria. ibid. — de Montpellier. — Monfpeliacus. 183 — bulbeufe. — bulbofus. ibid. — lanugineufe. — lanuginofus. ibid, — hériflée. — muricatus. ibid, — des marais. N, : — paludofus, 184 : QUATORZIÈME CLASSE DiDYNAMIE-GYMNOSPERMIE. Germandrée, Teucrium. 18$ — d’Efpagne, — Fruticans, ibid. Lavande. Lavandula. ibid. — Stéchade, — S'echas, ibid, 462 Crapaudine. — fpatulée. Menthe. — fauvage. — pouliot. Stachide. — annuelle. — des champs. Thym. — de Numidie. N. Mélife. — chataire. Brunelle. — à petites fleurs. N, Prafione. — élevée. TABLE Sideritis. — romane Mentha. — filyeftris. — pulepium, Page Stachis. = annua. — arvenfis. Thymus. — Numidicus, Melia. — nepelas Prunella. — parviflora, Prafium. — MaJUs. À NGYOSPERMIE Cocrète. — de Candie, — bigarrée. Euphraife. — jaune, Muflier. — auriculée. — réfléchi. — jaune. N. — filé, N. Rhinanthus. — Maxima. — verficolor. Euphrafia. — lutea. “Antirrhinum. — elatine. — reflexum. — flavum, — yirgatum, — à feuilles de Pin, N, . — Pinifolium. — à fleurs rouges. : == OTONIIU I, 186 ibid, ibid. 1bid, ibid. 187 ibid. ibid, ibid, ibid, 188 ibid, Ibid, ibid, 189 ibid. 190 ibid, ibid, - ibid, ibid, 191. ibid, ibid, ibid. 192 193 ibid, DES MATIÈRES, Scrophulaire. — à fleurs vertes. N. Orobanche. — élevé. — féride. N. Acanthe. — brancurfine. Scrophularia. Page — viridiflora, Orobanche. — major, — fatida Acanthus. — mollis, QUINZIÈME CLASSE. TÉTRADYNAMIE SILICULEUSE. Tabouret. Thiafpi. — des champs. — campeftre. — bourfe à berger. — burfa paftoris. €lypéole. Clypeola. — maritime, — MATLIMA, Lunetière. Bifcutella. — à feuilles en lyre. — lyrata. — à feuilles deRadis.N. — Raphanifolis, SILIQUEUSE, Velar. Eryfimum. — officinal. — officinale, Giroflée. Gheïranthus. — maritime, — Mmaritimus, Chou. Braffic1. — Navet. — Napus, Radis. Raphanus. — cultivé, — fativus. Erucage. Bunias. — maritime, — cakile, 194 ibid. 195 ibia, ibid, r96 ibid, 304 TABLE SÉIZIÈME CLASSE. MONADELPHIE-DÉCANDRIE: Geranium. — à feuilles de Ciguë. — mufqué. — malacoide. — de Numidie. N. — botrys. N. — moliet. — difléqué. Mauve. — à petites fleurs. — à feuilles rondes, — fauvage. ELavatère. — d'Hières. Quetmie. _—gombo. . DIX-SEPTIÈME CLASSE. DiADELPH1E-HÉXANDRI Fumeterre. — officinale. — grimpante, Polygale. — ordinaire, Geranium. Page 200 — Cicutarium. ibid, — mofchatum, zbid, — malacoides. 201 — Numidicum, tbid, — botrys. ibid. — molle. 202 … diffeéturn. ibid, POLYANDRIE, Malva. 203 — parviflora, ibid. — rotundi folia, zbid, — fylveftris. ibid. Lavatera. 204 — Olbia. ibid, Hibifcus. NT ibid, — efculentus, ibid, E Fumaria. 20$ —officinalis. " 1bid, — capreolata. ibid, OCTANDRIE. _ Polygala. ; ibid. = vulgaris, ibid, DÉCANDRIE- Q DES D'E CAN D R'IÉ Sparte. Spartium. — féroce. N. — ferox. — velu. N. — villofum. — à une femence. — 110n0fpermum, Genet. Genifla. — germanique. — germanica. — à fleurs pendantes, — pendulina, — afpalatoide. N. — afpalatoues. Bugrane. Onon!is. — alopécuroïde. — alopecuroides. — panachée. — variegala, — blanche. N. — alba. Bnthyllide. Anthyllis. — vulnéraire. — vulnerarias — cornicine. — cornicina. — argentée. — barba Jovis. Lupin. Lupinus. — yelu. — hirfutus. — à feuilles étroites, — anguflifolius, | — jaune, — luteus. Pois. Pifum. — ailé. — ochrus, Gefe. Lathyrus. — cultivée. — fativus. — à larges feuilles, — latifolius, Vefle. Vicis. . — multiflore, — cracca, — foyeufe,. benghalenfis. — cultivée, — faiiva. — jaune, — luteas Part, IL Y MATIÈRES: Page :06 Ers. — à quatre femences. 18 Coronille. — éhlée. Ornithope. — comprimée. — arquée. N, Chenillette. — vermiculée, — hériflée. — hifpide. Sainfoin. — petit. Aftragale. — d'Andaloufie, — d'Afrique. Rareline. — pourprée. Trèfle. — rampant. — fouterrain. — à feuilles étroites. — des champs, — Juifant. N. — étoilé. Lotier. — à groffes filiques. — conjugué. — nourriffant. — à feuilles ternées, — de crêre, TABLE Ervum. — tetrafpermum, Page Coronlla. — juncea, Ornihopus. — compreffus. — repandus, Scorpiurus. — vermiculata, — Muricata, — fubvillofa. Hedifarum. — humile. Aftragalus. — bœticus. — caprinus. Biferrula. — pelecimus. Trifolium. — repens. — fubterraneum. — anpuflifolium. — AT VEN[ISe Que levisatum, — féellatum. Lotus. — filiquofus. — con JUSQU. — edulis. — ornithopodioides, = creticuse 215 ibid. ibid. hid, ibid. ibid, ibid. 216 ibid. 1bids ibid, 217 ibid, ibid, ibid, ibid. 218 3bidé ibid. ibid ibid, ibid 219 ibid. 220 ibid. ibid ibid. 2217 ibid, ibid, DES — droit, — corniculé, — digité. Luzerne. — cultivée. — en faulx. — lupuline. — maritime. — polymorphe. MA F DER ENS — dorycnium, Medicago. _—— fa (iva, 21 — Ja dei ICT e ? lupr ee HarTUIME —p lymorpha. DIX-HUIT VYÈME. CLASSE Millepertuis. — rampant. — perforé. Hypericum, ns l'EDCTIS, “— pe rforatum, DIX-NEUVIÈME CLASSE. SYNGÉNÉSIE-POLYGAMIE ÉGALE. Salffix. — de Dalechamp. Scorzonère. — bleue, — picroïdes Laiteron. — délicat. Piflenlit. — bulbeux, — tubéreux, Crépide. — barbue, — bifannuelle, — éralce, N, Tragopogon. — Dilechampii, Scorzonera. — purpurea — pliro:des, Sonchus. = 1ErErrEMUSS Leontodon. — bulbofum, — tuber ofum, Crepis. — barbata, — biennis. — patulas V æ ibid ibid, ibid, ibid, 226 ibid, ibid, ibid, lil, 2 27 ibid, ibide ibid, ibid, 308 9 TABLE Andryale. Andryala. Page 238 — à feuilles entières. — integrifolia. ibid. — noire. N. — nioricans. IbId, Hyoferis. Hyoferis. 229 — luifant. — lucida. ibid, — de crête. — cretica. ibid, — caliculé. N. — calyculata. ! 230 Seriole. Seriola. ibid, — hériflée. — athnenfis. ibid, Porcelle. Hypocheris. ibid. — à grofles racines. — radicata, ibid. Scolyme. Scolymus. 234 — tacheté. — maculatus, ibid. — d'Efpagne, — Hifpanicus, ibid Chardon. Cardurs. ibid, — à feuilles d'Acanthe. — Acanthoides, ibid. — à feuilles rudes. N. — fcaber. 232 Onoporde. Onopordum. 233! — d'Arabie. — Arabicum, ibid Artichaud. Cinara. ibid, — Cardonette, — Cardunculus. ibid. — fans tige. — acaulis. ibid. Carline. Carlina. HR _— Colletée. N. — involucratas ibida Atra@ylis. Atraëtylis. ibid. — gommifère. — gummiferas ibid. — en rézeau. — cancellatas 235 Carthame. Carthamus. ibid — lanugineux, — laratus. ibid. — de Tanger. — Tingitanus: ibida DES MATIÈRES: Cacalie: Cacalia. Page — à feuilles d’Alliaire. — alliariæ folio, Athanafe. Athanafia. — maritime. — maritime, — anauelle. — ANNUA, sms © Gnaphale. Gnaphalixm. — citrine. — flechas. Conife. Conyza. — de roche. — faxatilis. Vergerole. Erigeron. — vifqueufe. — vifcofum. — puante. — graveolens. Seneçon. Senccio. — à feuil.de Marguerite. N.—"Teucanthemifolius. JInule. Inula. — œil-de-chrift, — oculus chrifti. — Perce-pierre. — Crithmifolia. — à fl. de Chryfocome. N. — Chryfocomoides.' Doronic. Doronicum. — à feuilles de Paquerette. — Bellidiafirum, Paqueretre. Bellis. — vivace. — perennis, — annuelle, — annua. Marguerite. Chryfenthemum, — des blés. — fegetum. — lingulée. — myconis. — des marais. N. — paludofum, Canomille, Anthemis. — des champs. — IV EN fISe S u-P'EûR EF LUE 410 TABLE — pyrethre. — pyrethrum. Page — maritimes — Martina. — mixte, — INIXIA, Buphtalme. Buphthalmum. — cpinenx. . — fpirofum. = matitiftiee. — MariLLNUM 24 ibid, ibid 243 ibid, ibid, D +""w» POLY GAMIE FRUSTARNÉE. Centaurée, Centaurez. — condriiloides. — Crupirds — d’ifnard. — ifnardr, — à feuilles de Navet, — Nipifolia. — rude, — afpera. — de Silamanque. — falmantica, — galaite. — galattites, Souci. Calendula. — des champs. — arven/is. — ufuel. — officinalis, Cotonnière. Filago. = naine. — acaulisi mnt POLYGAMIE SÉPARÉE. Echinope. Echinops. — commune, — fphaærocephalus. = azurée. — Yilro, pm |[ ON OGAMIE, Lobélie. Lobelia. aquatique. — aquaticas ibid, ibid. 244 ibid. ibid. ibid. zbid, POLYCAMIE NÉCESSAIRE. 24$ ibid. ibid. ibid. 246 ibid ibid, ibid." 1bid, ibid DES MATIÉRES. VENGTIÈME CL A SSE GYNANDRIE-DIANDRIE. Orchis. Orchis. Page — à longues cornes. N. — longicornu, — militaire, — militaris, — Papilion. — Papilionacæa, — élevé. N. — elata, Ophrys. Ophrys. — en fpirale. — fpiralis. — infetifère, — infeéifera. Elléborine. Serapias. — en cœur. — cordigera. — en languette. — lingua. — à grandes fleurs. — grandiflora, HÉxXANDRIE Ariftoloche, Ariflolochia. — ronde. — rotunda, DODÉCANDRIE. Hipocifte, Cytinus. POLYANDRIE, Gouet. Arum. — capuchon. — arifarum, Zoftère. Zoflera. — maritime, =. MATIN Es VINGT-UNIÈME CLASSE. MONGCIE-TRIANDRIE, Rubaneau. \Sparganium. — flottant, — NAIANSe V4 31Y RE 313 Laiche, — pubefcernte, — léporine. — brizoide. = aigue. — yéficuleufe. Bouleau. — glutineux. Ortie. — piquante. Lampourde. 1, — commune. Âmarante. — verte. — à queue. Pimprenelle. — ordinaire. Chère. — yeufe. — Liège. — au kermès. =— jour. Croton. — des Teinturiers. Ricin. — commun, Momofdique. — élañique, $ } TEÉTR T /AYB/LIE Carex. Page —- pubefcens. — leporina. —- brifoides. — t2mtifoiia. —! acUta. — veficaria. AND RIAUES Betula. — alnus. Urnica. — Lens. Xanthium. -— flrumarium. Amaranthus. — VITIAIS. — CAUAAILSe Poterium. — fanguiforba. Quercus. — ilex, = Suber.: — coccifera, — robur, Croton. — Tinéorium, Ricinus. — COMIMIUNIS. Momordica. — elateriums 254 1bid. ibid, ibid. ibid. | 255 ibid, ibid. ibid. 256 ibid. zbid, ibid. ibid. 2bid. ibid. 257 ibid ibid ibid. IA 258 ibid. M'O.N A D E L'P HUE, ” 259 ibid. ibid, ibid. 260 ibid, DES MATIÉERES: 313 Concombre. Cucumis. Page 260 — d'Egypte. — Dudaim. ibid, VINGT-HDJEUXIÈME CLASSE. Er @c RE: DTA N Dee _Säule. Salix. ibid, — d'Egypte. — Ægyptiaca. tbid. — des montagnes. — caprea, ibid, : TRIANDRIE Ofyris. Ofyris. 262 — blanche, — alba; | ibid, PE CNT A ND RTE Piflachier. Piflacia. 1bid, — lentifque.” : — lentifcus, ibid, HEXANDRIE "Tamier. Tamus. 1bid, — commun. — COMMUNISe ibid, Salfepareille. Smilax. 26% — de Mauritanie. N. — Mauritanica. ibid, MONADELPHIE. Genévrier. Juniperus. 264 —oxcycèdre: * — 0xycedrus, 1bid, — Phénicien, — Phenicea. ibids Uvette. Ephedra. ivid. — à deux épis. — diflachia, … : _ibide ——————. $ Y NGÉNÉSIEF, Fra gon. Ru If. Cus. ibid, — à feuilles nues, — hypophyllum, ibid, 314 VINGT-TROISIÈME CLASSE, POoLyGAMIiE-MONZÆCIE. Barbon. — à deux épis. — hériffé. Houque. — foroho. Egilope. — ovale. Valance. — des murs. — grateron, Arroche. — Pourpière, Micocoulier. — auftrale. €aroubier. —à filiques. Figuier. æ Commun. TABLE Andropogon. — diflachium. — hirturn Holcus. — forghum. Æpilops. — 0Vala. Valantia. — muralis. — aparine. Atriplex. — Portulacoidese Cehis, — auftralis. Ceratonia. — filiquai Ficus. — CariCa, TRIZÆCIE. Page 465 ibid. ibid. ibid. 1bi, 266 ibid. ibid. ibid. ibid. ibid. 1b ide 267 ibid, ETA ibid, ibid. ibid, VINCT-QUATRIÈME CLASSE. Prêle. — des champse Ofmonde. — royale. Pteris. Lun aquilin, CRYPTOGAMIE. Equifetum. — arvenfe. Ofmunda. — regalise Pteris. — aquiliñés 268 ibid, ibid. M) 1bid. id, - - DES Doradille. — cétérach. — polytric. — des murs. — noire. Polypode. — commun. — à lobes réunis. — Fougère mâle. Adiante. Adianthum. — à feuilles de Coriandre. — capillus veneris. Marfile. - Marfilea. — à quatre feuilles. — quadrifolia, Lycopode, Lycopodium. — denticul£. — denticulatum, Mnie. Mnium. — hygromètre, — hygrometricum. Marchante. Marchaniia. — hépathique, — polymorpha. Bolet. Boletus. — amadouvier. — igniarius, — oblique. — obliquatus, Clavaire. Clavaria. — mufcoide. MATIÈRES. A (fplenium. — ceterach. — trichomanes. — ruta Mmuraria. — adianthum nigrum, Polypodium. — vulgare. — unitum. — Filix mas. — mufcoides, PALMIERS. Latanier, Chamærops. — nain, ou Palmier en éventail, Palmier. — Datier. — humilis. Phenix. — Dadilifera. RÈGNE MINÉRAL. Fin de la Table du fecond Volume, | 315 Page 269 ibid, ibid. ibid. ibid, ibid, ibid, 270 ibid, ibid, ibid, 271 ibid. ibid, ibid. ibid, ibid, ibid, ibid, 272 ibid, ibid, ibid, ibid, 273 ibid. 274 ibid. 275 ADDITIONS ET CORRECTIONS DU TOME SECOND. Puce 24, Trochus fe romme plus ordinairement Toupie en françois. Page 25, Turbo doit être plutôt traduit par Sabos que par Turbot , ce dernier nom pouvant être pris pour Turbor, Poiflon. Idem. Au lieu de Turbo fcalaris, coquille très -rare de l'Inde, il faut lire Turbo clathrus, que Von nomme en françois, la Fauffe fcalatu. Page 28, lignes 20 & 24, au lieu de tome, ifez planches Anfraë&us a par-tout été traduit par le mot de /nuofiés IL faut l’effacer & y fuppléer celui de fprre. Page 54, à l’article CoRaAïL, ajoutez: Les Corailleurs font obligés de remettre à la Compagnie tout le Corail qu'ils pêchent dans la mer. On leur fournir les bateaux & les inftramens néceflaires pour cette pêche. Quand ils rendent le Corail, on en fait deux parts ; l’une fous le nom de Corail de première qualité, qui n’eft compofée que des groffes branches ; l’autre, que l’on nomme branchettes,; contient les branches foibles, maigres , & qui n’ont point de pied ou de bafe. L'on rejette toutes celles qui font creufes 8 carices. La première qualité fe paie aux Co- raïlleurs 14 liv. la livre, & les branchettes 4 livres. Ce modique prix, mais que la Compagnie ne peut guère aug- menter, détermine les Corailleurs à faire la contrebande, c’eft-à-dire, qu'ils gardent @c cachent les plus belles bran- ches de Corail pour les vendre fecrètement en Corfe & en Sardaigne 50 ou 60 livres, & fouvent beaucoup plus, felon la qualité & la grofleur du Corail. Malgré la vigi- ADDITIONS ET CORRECTIONS. lance & les foins de la Compagnie pour empècher cette contrebande, elle n’eft pas moins très - confidérable, & d'autant plus nuifible , qu’elle n'a lieu que pour le plus beau Corail, celui feul fur lequel la Compagnie peut efpérer un profit raifonnable. La Compagnie forme cinq parts du Corail qu’elle a acheté aux Corailleurs, & le revend à la fabrique de Corail établie à Maerfeille depuis quelques années par les foins de M. Remuzat. C’eft-là que fe travaille certe bells produ&tion marine. On la polit, & on en forme des grains de collier, des pendans d'oreilles , des glands & autres ornemens qui fervent de parure aux habitans des côtes de la Guinée. Autrefois l’on faifoit paffer beaucoup de Corail dans l'Inde ; mais aujourd’hui fon principal dé- bouché paroît être en Guinée. C’eft en partie avec ces colifichets que nous achetons des efclaves. Page 160 , ligne 7, RENTINODE, life CENTINODE. Page 171, placez après la 2°ligne, ONZIÈME CLASSE, & * fupprimez-la à la 11° ligne. Page 254, ligne 1 , placez en titre CAREx. LAICHE, Tome L. io préliminaire, page 2, ligne 1, confacré ; ; lifez confervé, o A. P. PR OPA T0, N: J ’A1 lu, par ordre de Monfeigneur le Garde-dés-Sceaux! un manufcrit intitulé: Woyage en Barbarie, ou Leures écrites de l’ancienne Nurmidie, pendant les années 1785 & 1786, fur le Religion, les Coutumes & les Mœurs des Maures & des Arabes-Bédouins ; avec un Effai fur l’Hifloire Naturelle de ce pays, par M. l’Abbé PoirET. Cet Ouvrage n'a paru auffi agréable qu’intéreffant , & je crois que l’on peut en per mettre l'imprefhion.À Paris, ce 16 Avril 1788. CARDONNE. PER MoT:S 9 LION: DAUTKR ONE L.ours, PAR LA GRACE DE DIEU, ROI DE FRANCE EF DE NAVARRE, à nos amés & féaux Confeillers, les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maïtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand-Confeil, Prévôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux , leurs Lieutenans Civils & autres nos Jufticiers qu'ik appartiendra: SALUT. Notre amé le fieur NÉE DE LA ROCHELLE, Libraire à Paris, Nous a fait expofer qu'il defireroit faire im= primer & donner au Public le Voyage de Baïbarie, ou Lettres écrites de La Numidie, par M. P Abbé PorRer , s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de permiffon pour ce néceffaires, À cEs CAUSES, voulant favorablement craiter l'Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces Préfentes, de faire imprimer ledit Ouvrage autant de fois que bon lui femblera, & de lé faire vendre & débiter par tout notre Royaume , pendant le temps de cinq années confécutives, à compter du jour de la date des Préfentes. FAISONS défenfes à tous Imprimeurs, Li : braires & autres perfonnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de notre obéifiance. À LA CHARGE que ces Pré fentes feront enregiftrées rout au long fur le Regiftre de la Com- munauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, dans trois mois de la date d'icelles ; que l’impreffion dudit Ouvrage fera faite dans notre Royaume & non ailleurs, en beau papier & beaux cara@tères ; que l'Impétrant fe conformera en tout aux Réglemens de la Librairie, & notamment à celui du 10 Avril 1725, & à l'Arrêt de notre Confeit du 30 Août 1777, à peine de déchéance de la préfente Permifion; qu'avant de l’expofer en vente, le Manufcrit qui aura fervi de copie à l'impreflion dudit Ouvrage, fera remis dans le même état où l'Approbation aura été donnée, ès Mains de notre très-cher & féal Chevalier Garde-des-Sceauæ de France, le Sieur DE LAMOIGNON, Commandeur de nos Oréres; qu'il en fera enfuite remis deux exemplaires dans notre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, un dans celle de notre très - cher & féal Chevalier, Chancelier de France, le Sieur DE MauPrEou, & un dans celle dudit Sieur DE LAMOIGNON: le tout à peine de nullité des Préfentes ; DU CONTENU defquelles vous MANDONS & enjoi- gnons de faire jouir ledit Expofant & fes ayans-caufe pleine- ment & paifñbiement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trou- ble ou empèchemert. VOULONS qu'a la copie des Préfentes , qui fera imprimée tout au long , au commencement ou à la fin dudit Ouvrage, foi foit ajourée comme à l'original. Comman- DONS au premier notre Huiffier ou Sergent fur ce requis, de faire pour l'exécution d'icelles, tous aétes requis & néceffaires, fans demander autre permifäion, & nonobftant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires : car tel eft notre plaifir. Donné à Verfailles le dixième jour du mois de Mai, l’an de grace mil fept cent quatre-vingt-huit, & de notre règne le quinzième. Par le Roi en fon Confeil. Signé, LE BEGUE. Regifiré fur le Regifre X XIII de la Chambre Royale & Syndicate des Libraires & Imprimeurs de Paris, N°. 1596 , folio $48 , corformé- ment aux difpofitions énoncées dans la préfence Permiffion ; & à la charge de remettre à ladite Chambre les neuf Exemplaires prefcrits par l’Arrée du Confail du 16 Avril 1785. À Paris, le 20 Mai 1788. Signé, KNAPEN, Syndic, A Paris, de l'Imprimerie de STOUPE, ? ape daqi ü Ê EL Won LA Ÿ 1e JL : y VACE 4 MR UHR York Botanical Garden Library iqE