Suis RANCE a Vv449171 LIBRARIES = on _ [29] = [29] IVH@IT LIBRARIES, SMITHSONIAN_ INSTITUTION NOIINLILSNI NVINOSHLINS, S 4 k Z 2 D < = ER = Dr CC = By, 2 N 7 8 NN = #2 = PL ) SR. IN un n & NN w LL LA D on Ps pe RAA O à 0 À SW O 22 PLANS O # Fa EI ÈNQUE En ANNE PIE Z," = AB = ‘N = = > an an ds TUTION NOINLILSNI_ NVINOSHLINS S31HV4@IT LIBRARIES SMITHSONIAN INS un UUX = a Z ui un — un = ZA 7) = 2 3 = 4.2 EL S NS — o = o =, | V#811 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOILNLILSNI NVINOSHLINS 3 [m _ z LE — 7 F = — à œ NS © 7 NI à = e. KK È = és NIK es = Ci an SU = NC 4ITHSONIAN INS n Z Z ER = Z Q TE O N on [2] 2 = 1 6 2, ô vVug11 'INOSHLINS S31 A bise F ne William Healey Dall a = | NN = =. ses LS < 2 \ Division of Mollusks & K u = S à 6 X = Sectional Library = TUTION_ NC || l Tr $ RL LITHSONIAN INS1 Z ï ». FA. 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Duméril et Bibron, qui ont fait connaître cette espèce dans leur Histoire naturelle des reptiles, lui Dpt, assignent les caractères suivants : Sectional ris 4 . / NE 1] « Écailles de la peau parsemées, le long des côtés du à: « dos, de quelques petits tubercules granuliformes. « Queue subarrondie, offrant en dessus des rangs (1) Toutes les espèces de cette classe dont nous faisons ici men- tion ont été déterminées par M. Bibron. Nous devons, en outre, à ce regrettable naturaliste, enlevé si prématurément à la science, la description de celles qui appartiennent aux genres Dicrodon, Brachymeles, Boa et Plectropode (voy. la page 154). NOTICE FTER CAREFUL EXAMINATION OF THE INER MARGIN AND TYPE OF MATERIAL E HAVE SEWN THIS VOLUME BY HAND ) IT CAN BE MORE EASILY OPENED ND READ. 136 REPTILES. « transversaux de petites épines; des écailles cryp- « teuses, formant une seule et même ligne légèrement « anguleuse au-devant de l'anus. Pouce court. » Nous nous bornons à l'indication de ces caractères, renvoyant, pour de plus amples détails, à la descrip- tion qu'en ont donnée les deux auteurs que nous avons cités. Ce reptile n'ayant pas encore été figuré, nous avons pensé qu'il ne serait pas sans utilité de le faire représenter dans notre atlas. Les individus rapportés par nous proviennent des îles Philippines. HÉMIDACTYLE BORDE. Hemidactylus marginatus, Cuvier. Duméric et Bieron, Erpétologie générale, tom. III, pag 370 PLancne 1, FicurE 2, c-d. Nous né donnerons encore ici que les principaux caractères de cette espèce, tels qu'ils sont exposés dans l'ouvrage de MM. Duméril et Bibron. Ces caractères sont : « flanes et cuisses garnis d’une « membrane; queue aplatie, à bords amincis et « frangés; doigts palmés. » Bien que cet hémidactyle ait été déjà représenté dans quelques ouvrages, nous avons cru devoir en donner une nouvelle figure qui le fit connaître d’une manière plus exacte. Cette espèce provient aussi des iles Philippines. ORDRE DES SAURIENS. 137 FAMILLE DES LACERTIENS. Gevre DICRODONTE. — Dicrodon, Dum. et Bib. DICRODONTE A GOUTTELETTES. Dicrodon guttulatum, nobis. Duméniz et Bisrow, Erpétologie générale, tom. V, pag. 137. PLANCHE 2. Dicrodon, corpore supra viridi, guttis albidis et subflavis irrorato, lateraliter lineis duobus subflavis ornato. Cette espèce, qui a servi de type à MM. Duméril et Bibron pour l'établissement du genre Dricropor£, et qui est encore la seule connue de ce genre, a le cinquième doigt des pattes postérieures assez court, puisqu'il n’atteint, par son extrémité, que la racine du second. Les narines sont ovales , obliques , ouvertes dans une seule plaque, la naso-rostrale ; le bord anté- rieur de la naso-frénale est droit , le supérieur se ra- bat sur le dessus du museau, s’articulant d’une part avec la naso-rostrale, d’une autre avec l’inter-nasale, et d'une troisième avec une des deux fronto-nasales. La plaque rostrale forme à sa partie supérieure un an- gle fort aigu, qui s’avance entre les naso-rostrales. Im- médiatement derrière la frontale , qui n’est pas diffé- rente de celle des 4méivas et des Cnémidophores, se trouve une seule fronto-pariétale, puis, le reste de la 138 REPTILES. surface crânienne n'offre plus que de très-petites pla- ques, trop nombreuses pour être dénommées : elles forment deux séries principales, dans chacune des- quelles on en compte quatre qui sont assez élargies et placées d’une manière un peu oblique. Les régions sus-oculaires ou palpébrables ressemblent à celles du commun des 4méivas et des Cnémidophores. La pre- micre labiale supérieure présente une forme à peu près triangulaire, et son bord libre , faiblement con- tourné en S, est comme denticulé; cette première la- biale et la cinquième , qui est aussi triangulaire, sont les plus petites des cinq qui composent la rangée ; les trois autres sont quadrilatères. Il y a six plaques la- biales inférieures. La mentonnière est suivie d’une plaque simple; sur chaque branche sous-maxillaire on en compte trois grandes, placées à la suite les unes des autres; puis six plus petites, disposées un peu obliquement deux par deux; ces six dernières sont oblongues, hexagones ou rhomboïdales, tandis que les précédentes ont une forme à peu près carrée. La gorge est garnie d’écailles hexagones, lisses, inéquila- iérales, diminuant de grandeur en s’avançant vers le menton ou entre les branches sous-maxillaires. Le milieu du pli antéro-pectoral est revêtu de squam- melles aplaties, imbriquées, pour la plupart quadrila- tères, à angles arrondis, dont le diamètre excède peut- être un peu celui des plus grandes écailles gulaires ; mais le reste de la région inférieure du cou présente de très-petites écailles disco-polygones, juxtaposées, un peu CONVEXxEs. ORDRE DES SAURIENS. 139 On remarque, sur le dessus du haut du bras, une série de six ou sept scutelles hexagones imbriquées, très-dilatées en travers; puis des écailles en losanges, imbriquées , parmi lesquelles celles qui avoisinent les scutelles se distinguent des autres par un peu plus de développement. La région médiane de la face supé- rieure de l’avant-bras porte également une série de scutelles semblables à celles dont nous venons de par- ler; on en voit aussi d’autres, mais un peu moins grandes, sur son bord antérieur. Des scutelles hexa- gones élargies se voient encore le long de la marge externe de la cuisse, dont le dessous est protégé par six séries d’écailles plates, en losanges, imbriquées, diminuant de grandeur à mesure qu’elles approchent des pores fémoraux. Sous la jambe existent trois rangées longitudinales de scutelles à six pans, dont les trois premières de la rangée externe se montrent excessivement dilatées. Plusieurs grandes squammes anguleuses, plates, im- briquées, couvrent la région préanale. Nous n'avons pas observé d’écailles épineuses sur les côtés de l’ou- verture du cloaque. La partie interne de chaque cuisse est percée de dix pores entourés chacun d’une écaille et de trois granules squammeux. Les écailles du dessus de la queue ressemblent à des carrés longs, et portent une carène longitudinale, se dirigeant quelquefois un peu obliquement. Ce reptile est d’une couleur verte sur toutes les parties supérieures du corps; le dos et les flancs sont semés de gouttelettes blanchâtres ou jaunâtres, reflétant 140 REPTILES. une teinte bleue. Deux raies légèrement jaunätres, fai- blement marquées, se laissent cependant apercevoir de l’un et de l’autre côté du corps; l’une s’étend en droite ligne depuis le derrière du sourcil jusqu'à la racine de la queue ; l’autre commence à l'épaule et se termine au-dessus de l'articulation fémorale; les ré- gions du corps qui sont dépouillées d’épiderme, pré- sentent une teinte bleue. Sur le derrière de la cuisse, est imprimée une bande jaunâtre, bordée de noir in- férieurement, qui se prolonge un peu sur le côté de la queue. L’abdomen, le dessous des quatre membres et celui de la queue sont blancs. La gorge, la partie inférieure du cou , la poitrine et les régions latérales du ventre se montrent d’une couleur grise ardoisée ou bleuâtre. Dimensions : centim, millim. Longueuritotale Arte. SRE À: » Longueuridelartéte see UE 2 9 tt «du GOû. Se Ar ee ce aies 1 9 2 1 AU ÉONC ent ns aan 8 2 — du membre antérieur... .... 4 5 — du membre postérieur...... 8 5 — Vide la queues EM ERR ARE 32 » L'unique individu que nous avons rapporté de cette espèce a été recueilli par nous au Pérou. ORDRE DES SAURIENS. 141 FAMILLE DES SCINCOIDIENS. Genre BRACHYMÈLE. — Brachymeles, Dum. et Bib. BRACHYMÈLE DE LA BONITE. Brachymeles Bonitæ, nobis. Duméri et Bisrow, Erpétologie générale, tom. V, pag. 777. PLancne 3, FicurE 1, d-h. Brachymeles, corpore subcylindraceo, perlongo, fusco, reticulato ; capite parvo, obtuso-conico ; membris perbrevibus. Ce petit Saurien, qui forme encore le type du genre BRrAGHYMÈLE établi par MM. Duméril et Bibron, a toute l'apparence extérieure d’un Typhlops de petite taille. Sa tête est courte, obtusément conique, un peu apla- tie sur quatre faces; ses membres sont très-courts et tout au plus aussi longs que le museau est large ; la queue, dont la grosseur est à peu près la même que celle du tronc, fait presque la moitié de l’étendue to- tale du corps. Celui-ci est revêtu, d’un bout à l’autre, de grandes écailles en losanges, aussi larges que lon- gues, comme arrondies en arrière, dont le nombre des séries longitudinales paraît être d’une vingtaine. Parmi les squammes préanales, on en remarque deux dont le développement est un peu plus grand que ce- lui des autres. La seconde et la troisième des sept plaques qui garnissent chacun des côtés de la lèvre 142 REPTILES. supérieure, sont carrées, et les cinq autres penta- gones. L'animal est tout entier d’un brun d'acier poli, ré- ticulé de grisâtre. Dimensions : ceutim. millim, PonsueunIOAlER PEER RERE EEE 12 7 Longueur de la tête. ........ PES ATLS » 8 du COM ENS RRE se » 8 — AUNÉRONC SE A Tr reT "5 1 — du membre antérieur, ...... » 2 — du membre postérieur. ..... ” 2 — 1 déllaqueuerrreer rec 6 » Cette espèce provient des îles Philippines. ORDRE DES SAURIENS. 143 Genre ABLÉPHARE. — 4blepharus, itzinger. ABLÉPHARE DE PÉRON. Ablepharus Peronii, Duméril et Bibron. Dumérir et Brsrow, Erpétologie générale, tom. V, pag. 817. Ablepharus pæcilopleurus, Wircmaxx, Nov. act. natur. curiosit., tom. XVII, pag. 183, tab. 8, fig. 1. PLancue 3, FIGURE 1, a-c. Wiegmann avait établi, sur des Abléphares prove- nant du Pérou, une espèce qu'il a désignée sous le nom d’Ablepharus pæcilopleurus ; examen d'individus sem- blables que nous avons rapportés de cette localité a fait reconnaitre à M. Bibron que l'espèce proposée par Wiegmann ne différait pas de celle qui porte le nom d’4. Peront, et qu'elle devait être rapportée à celle- ci, ainsi que M. Cocteau l'avait du reste déjà supposé. C’est d’après cela que nous avons cru utile de donner une nouvelle figure de cette espèce, d’après les échan- tillons dont nous venons de parler. Pour tous les dé- tails qui la concernent, nous renvoyons à l'ouvrage de MM. Duméril et Bibron qui en ont fait l’histoire d'une manière complète. 144 REPTILES. ORDRE DES OPHIDIENS. FAMILLE DES PYTHONIENS. GENRE BOA. — Bou, Wagler. BOA CHEVALIER. Boa eques, nobis. Dumériz et Bison, Erpétologie générale, tom. VI, pag. 521. PLANCHE 4. Boa, corpore brevi, crasso, suprà griseo et posticé flavescente, ma- culis nigris et flavis ornato ; infrà subalbido et nigro maculato. Cette espèce a les formes ramassées des Boas con- stricteur et empereur. Son tronc n'est que vingt-sept fois aussi long qu'il est large, et sa queue ne fait que la neuvième partie de la totalité de la longueur du corps. La plaque mentonnière représente, non un triangle équilatéral rectiligne, comme celle du Boa constricteur, mais un triangle isocèle à grands côtés concaves, de même que celle de ses deux autres con- génères. Comme les leurs aussi, ses cercles squam- meux des orbites s'appuient directement sur les pla- ques supéro-labiales, au lieu d’en être séparés par une ou deux séries d’écailles, ainsi que cela existe dans le ORDRE DES OPHIDIENS. 145 ._ Boa constricteur. W a, pareillement à cette dernière espèce et au Boa empereur, le museau coupé carré- ment, tandis que le Boa Diviniloqua a le sien taillé suivant une ligne légèrement oblique. Le nombre de rangées longitudinales des pièces de l’écaillure du corps, qui est à peu près le même que dans ce der- nier et le Boa empereur, est au contraire beaucoup moindre que chez le Boa constricteur. Le Boa Che- valier diffère d’ailleurs nettement de celui-ci et de ceux-là, d'abord en ce que sa plaque rostrale est re- marquablement plus étroite et plus profondément échancrée à sa base que la leur; ensuite, en ce que, parmi celles de ses écailles frénales qui bordent le devant du cercle squammeux de l'orbite, il en est une bien plus développée que les autres où dont le dia- mètre est égal à celui du globe oculaire; puis en ce que, généralement, les squammes de sa tête sont dis- tinctement moins petites que leurs analogues chez ses trois congénères. Écailles du tronc : soixante-cinq rangées longitu- dinales, quatre cent deux rangées transversales. Écailles de la queue : trente-cinq rangées longitudi- pales, soixante-neuf rangées transversales. Scutelles : deux cent quarante ventrales, cinquante-cinq sous- caudales. Un gris ardoisé assez clair est la couleur dominante sur la face supérieure et sur les faces latérales de la tête et du cou de ce Boa, dont les régions frénales manquent de cette grande tache noirâtre, trapézoïde, qui existe sur celles des trois espèces précédentes. Sa plaque 146 REPTILES. rostrale n'est pas non plus presque entièrement co- lorée en noir comme la leur. Il n'offre, autour de la bouche, que trois ou quatre très-petites taches de cette dernière couleur, une dans chacune des trois ou quatre premières sutures des plaques supéro-labiales et quelques autres très-espacées le long de la lèvre inférieure ; mais on lui voit une gouttelette noirâtre au-devant de chaque œil. Sa nuque porte une longue bande médio-longitudinale d'un noir profond, qui s'avance jusque vers le milieu de la longueur du crâne, bande dont l'extrémité antérieure est marquée d’un point blanc. Une autre bande noire, inférieure- ment lisérée de blanchâtre, va en s’élargissant en forme de massue, du bord postérieur de lorbite à l'arrière de la commissure des mâchoires. La couleur du fond qui, en dessus et latéralement, dans le premier sixième environ de l'étendue du tronc, est pareille à celle de la tête, passe peu à peu, en gagnant les parties postérieures du corps, d’un gris ardoisé à un gris fauve et de celui-ci à une teinte jaunâtre. Cette dernière apparaît, sur la queue et la région lombaire, sous la figure d’une dizaine de grands chainons losangiques, soudés bout à bout et dont les aires sont d’un noir très-foncé, avec quelques taches jaunâtres au milieu et une raie longitudinale égale- ment jaunâtre de chaque côté. En remontant du pre- mier de ces chainons vers la tête, on compte le long du dos une vingtaine de grandes taches noires placées l’une devant l’autre à une distance à peu près égale de leur longueur. Les quatre de ces taches les plus ORDRE DES OPHIDIENS. 147 voisines de la tête sont carrées et liées ensemble, à droite et à gauche, par une bande noire qui prend naissance derrière les mâchoires. Toutes les autres, dont le diamètre transversal est plus étendu que le longitudinal, se terminent de chaque côté en formant un angle subaigu ; elles sont longitudinalement mar- quées d’une raie jaunâtre à la base de celui-ci, et ma- culées de la même couleur au milieu. Dans les inter- valles qui existent entre elles, la teinte du fond est plus ou moins mouchetée de noirâtre. Les parties la- térales du tronc présentent, l'une et l’autre, une suite de disques noirs, ayant leur centre occupé par une tache jaunâtre et sur lesquels est en outre tracé plus ou moins nettement un grand cercle de cette dernière teinte. Tout le dessous de l'animal est d’un blanc sale, quelque peu maculé de noir sur les côtés du ventre ; il existe à la face intérieure de la queue quatre ou cinq grandes taches noires subovales. Dimensions : metres, centim. millim Longueur totale. .............. l 46 » Longueur de la tête............ » 5 2 — ŒAUPÉFONCS ee pee = 1 25 ) Me rqueuc re. té (5: » Ce Boa provient de Payta, au Pérou. 148 REPTILES, ORDRE DES BATRACIENS. FAMILLE DES RANIFORMES- Genre CYSTIGNATHE. — Cystignathus, Nagler. CYSTIGNATHE DE MISSIESSI. Cystignathus Missiessii, nobis. PLANCHE 10, FIGURE 2. Cystignathus, tympano magno, distincto ; dentibus palati in medio et utroque latere congregatis ; lingu& parvä, subcordiformi ; pedum digitis non membranä marginatis; corpore procero et tenui, Suprà tuberculato et lateraliter granuloso. Ce Cystignathe a les formes assez grèles et élan- cées; il appartient au groupe des Cystignathes à tym- pan bien distinct. Les dents vomériennes sont dispo- sées en deux petits groupes sur les côtés de la ligne médiane. La langue et petite, médiocrement épaisse, subcordiforme. Les arrière-narines sont petites, un peu ovales; les trompes d'Eustache également peu grandes, sont situées tout à fait dans les angles de la bouche. La tête est courte, arrondie en avant; le front plat et assez large ; la bouche largement fendue. les veux sont écartés et médiocrement saillants. Les membres antérieurs couchés le long du tronc, attei- ORDRE DES BATRACIENS. 149 gnent le milieu de la cuisse; les postérieurs, placés de la même manière, dépassent la tête de toute la longueur du pied. Les doigts, au nombre de quatre, sans rudiment de pouce, sont pourvus d’un gros tu- bercule sous chaque articulation; la paume de la main offre deux renflements oblongs. Les orteils, de même forme que les doigts, sont dépourvus de mem- branes sur les côtés et à leur base; ils présentent éga- lement des renflements sous-articulaires saillants. Les couleurs de ce Cystignathe sont violacées sur les parties supérieures du corps, avec des marbrures brunes et jaunâtres; le dos et les parties inférieures sont de couleur jaune verdâtre. La peau du dos est parsemée de petits tubercules arrondis; celle des flancs est granuleuse et présente également de petits tubercules disposés en séries longitudinales. Dimensions : é centim. millim. Longueur du tronc, y compris la tête.., 5 » — ‘dela tête seule... .......... 2 8 — du membre antérieur. ....... 3 5 — du membre postérieur. ...... 9 » Ce Cystignathe provient de la cascade de Tijouka , aux environs de Rio-Janeiro. Bonite. — Zool. Tome I. Partie 11. 11 450 REPTILES. FAMILLE DES HYLÆFORMES. Gevre RHACOPHORE. — Rhacophorus, Kuhl. RHACOPHORE DE REINWARDT. Rhacophorus Reinwardtii, Boïé (1). Duméniz et Bigron, Erpétologie générale, tom. VIIE, pag. 532. Prancne 40, Fieure 1. Cette espèce a été décrite par MM. Duméril et Bi- bron, dans leur Histoire générale des reptiles ; nous renvoyons donc à cet ouvrage pour tous les détails qui la concernent. En la faisant représenter sur nos planches, notre intention a été d’en donner seulement une figure. Les individus que nous avons rapportés proviennent de l'Inde. (1) C’est par erreur que cette espèce a été rapportée à Kubl sur nos planches; nous rétablissons ici, d’après MM. Dumeéril et Bibron, le nom de l’Erpétologiste qui Pa, le premier, distinguée et dénommée, ORDRE DES BATRACIENS. 151 FAMILLE DES BUFONIFORMES. GENRE CRAPAUD. — Bufo, Laurenti. CRAPAUD DU CHILI. Bufo chilensis, Duméril et Bibron. Dumérir et Breron, Erpétologie générale, tom. VIII, pag. 678 PLancHe 9, Freure 1, 2, A. Cette espèce est, d’après MM. Duméril et Bibron, celle qui se rapproche le plus de l'espèce commune d'Europe; ces deux auteurs lui assignent les carac- tères suivants : « Premier doigt aussi long que le deuxième. Bords « orbitaires supérieurs non saillants ; peau recouvrant « la tête, épaisse, bien distincte. Parotides courtes, « subtriangulaires, ne dépassant pas le niveau du « bord antérieur du bras. Tympan bien distinct. Or- « teils demi-palmés; deux tubercules médiocres au « talon. Pas de saillie cutanée le long du bord in- « terne du tarse. Parties supérieures plus ou moins « tuberculeuses, quelquefois comme couvertes d’é- « pines. Ordinairement une tache noire à la région « auriculaire. Pas de vessie vocale. » Nous avons cru devoir donner une nouvelle figure de cette espèce qui n’a été encore représentée que d’une manière assez imparfaite. 152 REPTILES. GEevre PLECTROPODE. — Plectropus, Duméril et Bibron. PLECTROPODE PEINT. Plectropus pictus, nobis. Duuénir et Bisron, Erpétologie générale, tom. VIIT, pag. 737. PLancHe 9, Ficures 3, 4, B. Plectropus, corpore supra fusco, nigro marmorato; primo digito secundo longiore. Ê Cette espèce forme le type du genre P/ectropode, établi par MM. Duméril et Bibron; elle est encore la seule connue de ce genre. Dans ce Batracien, la tête et le tronc forment en- semble un corps ovale, moins haut que large, plat en dessous, convexe en dessus, et obtusément pointu en avant, le museau étant rétréci et arrondi à son extré- mité; celui-ci est fort court, légèrement et régulière- ment arqué en travers; les narines s'ouvrent à gauche et à droite de sa pointe. Les yeux sont assez grands, mais peu saillants ; il n’y a pas la moindre trace d’o- reilles à l’extérieur. A l’intérieur de la bouche on voit les orifices des trompes d’Eustache, qui sont fort pe- tits et situés tout à fait sur les côtés, un peu au-des- sus et en arrière de la commissure des mâchoires. Le palais est dépourvu de dents, mais la membrane qui, le tapisse fait, vers le dernier tiers de sa longueur, un ORDRE DES BATRACIENS. 153 repli transversal assez épais et dentelé, sorte de voile du palais qu'on retrouve plus développé encore chez les Upérodontes. Étendus le long des flancs, les membres de devant atteignent le coccyx; portés dans le sens opposé, les membres de derrière dépassent le bout du museau de la longueur du quatrième orteil. Les doigts et les or- teils sont gréles, subcylindriques, renflés sous leurs articulations; les uns vont en augmentant de longueur depuis le premier jusqu'au troisième, tandis que le quatrième est aussi court que le second; les autres sont étagés à partir du premier jusqu’au quatrième, au lieu que le dernier a moins d’étendue que le troi- sième. L'une des deux saillies osseuses qui arment la plante du pied est oblongue, assez forte et située im- médiatement en arrière du premier orteil; l’autre qui est un peu élargie et plus petite, est placée à côté et en dedans de l'extrémité postérieure de sa congénère. La membrane qui réunit les orteils à leur base, s’é- tend en bordure le long de leurs faces latérales et presque jusqu'au bout, Le dessus et le dessous de l'animal sont lisses; cha- cun de ses côtés porte, à partir de l'épaule jusqu'à l’aine, un pli glanduleux, légèrement oblique et atté- nué à son extrémité postérieure. Les parties supérieures de ce Batracien présen- tent une teinte d’un brun marron, relevée de grandes taches noires ou noirâtres, plus ou moins confondues entre elles ou formant une sorte de mar- brure. Les régions inférieures sont vermiculées de 154 REPTILES. brun sur un fond blanchätre; la gorge est toute brune. Dimensions : centim. millim Lonsueurdelattéte eee eee 4 4 — du ÉrOnC AMEN TERT EE 2 5 — du membre antérieur..,..... 2 5 — du membre postérieur. ...... 4 6 Nous avons recueilli ce Bratacien aux îles Philip- pines (1). (1) Comme nous l'avons déjà dit précédemment, nous devons à M. Bibron la description de ce Batracien, ainsi que celle des Dicrodon guttulatum, Brachymeles Bonitæ et Boa eques ; par suite du retard qu'a éprouvé la publication de notre texte , ces espèces ont déjà été publiées , avec les mêmes descriptions, dans l’Histoire générale des Reptiles, par MM. Duméril et Bibron. POISSONS. POISSONS." ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. FAMILLE DES JOUES-CUIRASSÉES. GENRE OPLICHTE. — Oplichthys, Cuv. et Val. OPLICHTE DE LANGSDORF. Oplichthys Langsdorfii, Cuv. et Val. Hist. nat. des Poissons, vol. IV, pag. 264, pl. 81. PLANCHE 1, FIGURE 1, A. Cette espèce remarquable, sur laquelle a été établi le genre OPLicute, et qui est encore la seule connue de ce genre, se trouve déjà décrite d’une manière (4) Nous devons à M. Valenciennes , comme nous l’avons déjà dit dans notre Avanr-PRoPos, la détermination de toutes les espèces de cette classe qui sont figurées sur nos planches. M. Guichenot, aide-naturaliste au Muséum , a bien voulu nous fournir aussi plu- sieurs renseignements pour la rédaction de cette partie de notre travail. 158 POISSONS. très-détaillée dans l’Æéstoire naturelle des Poissons de MM. Cuvier et Valenciennes; nous en donnons donc seulement une nouvelle figure qui la représente d’une manière plus exacte. Les auteurs que nous venons de citer n’ont pu in- diquer d’une manière précise le nombre des rayons de la caudale; nous en avons compté seize sur l’indi- vidu que nous avons rapporté. Nous avons trouvé aussi dix-sept rayons à l’anale et seize aux pectorales, au lieu des nombres qui sont donnés par les mêmes auteurs, pour ces deux nageoires. Ce poisson est d’une couleur rougeûtre dans presque toutes ses parties. Nous l'avons recueilli dans les mers de la Chine, à Macao ; l'individu qui a servi à MM. Cuvier et Valen- ciennes est indiqué comme provenant du Japon. La figure de notre atlas le représente de grandeur naturelle. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 159 FAMILLE DES SCIÉNOIDES. GENRE JOHNIUS. — Johnius, Bloch. JOHNIUS DE VALENCIENNES. Johnius Valenciennii, nobis. PLANCHE 1, FIGURE 2. Johnius, capite brevi, obtuso; corpore elevato, suprà viridi, maculis rigrescentibus notato; pinnis dorsalibus caudalique fusco macu- latis. D. 10 — 1/22; A. 9/7; C. 20; P. 17; V. 1/8. Ce Johnius a le corps élevé; sa hauteur, au niveau des pectorales, est à peu près trois fois et demie dans sa longueur totale. La tête est assez courte; l'œil de . grandeur médiocre; le museau court et arrondi. Le préopercule présente quelques vestiges de crénelure. Les mâchoires, égales en longueur, ont chacune une bande de dents en velours; la mâchoire supérieure offre en outre une rangée extérieure de dents fortes, pointues, légèrement crochues, écartées et décrois- sant d'avant en arrière; à la mâchoire inférieure, il y a également de chaque côté cinq ou six dents plus fortes que les dents en velours. Cinq pores se voient en dessous et à l'extrémité antérieure de cette mà- choire. La première dorsale s'élève un peu en pointe : les autres nageoires sont arrondies, L'épine anale est 160 POISSONS. assez forte et dépasse en longueur la moitié des rayons mous. Ce poisson a la moitié supérieure du corps d’une couleur verte, plus foncée sur le dos et parsemée d’un grand nombre de petites taches noirâtres; la partie inférieure est d’un blanc argenté. Les dorsales et la caudale sont verdâtres, couvertes de taches brunes, irrégulièrement disposées dans les deux premières, noirätres et formant des séries régulières dans la der- nière ; les pectorales présentent une teinte semblable, mais plus foncée; la ventrale et l’anale sont noi- râtres. La longueur de notre individu est de quarante cen- timètres environ; il provient des mers de la Chine, aux environs de Macao. Cette espèce appartient au groupe des /ohnius qui n'ont que de vingt-deux à vingt-quatre rayons à la seconde dorsale, et nous semble très-voisine de celle qui est décrite par MM. Cuvier et Valenciennes sous le nom de /. Ponctué (Corvina Catalea); mais elle en diffère par quelques caractères, entre autres par la forme de la caudale. ORDRE DES ACANTHOPTÉRIGIENS. 161 GENRE PRISTIPOME. — Pristipoma, Cuv. PRISTIPOME MUCRONÉ. Pristipoma mucronata, nobis. PLANCHE 2, FIGURE 1. Pristipoma, capite acuto ; corpore brevi, suprà valdé convexo, sub- albido argentato, roseo et virescente, quatuor fasciis obliquis et subnigris notato ; pinnis posticé nigro-marginatis. D'AAHES ANS /95 CUS PAT NV 1)/5: Cette espèce a le corps court, fortement bombé à la nuque; sa hauteur, au niveau des pectorales, est deux fois et un tiers dans sa longueur. Le museau est assez long; le chanfrein légèrement concave. La bouche est peu fendue ; les dents sont en velours serré, avec une rangée extérieure de dents plus fortes et pointues; la mächoire inférieure avance un peu plus que la supé- rieure. Le préopercule est fortement dentelé, à angle arrondi et à branche montante droite. L’opercule est armé d’une petite pointe -inférieurement et de deux autres pointes également peu sensibles à sa partie su- périeure. Le scapulaire présente aussi d’assez fortes dentelures. Les pectorales sont assez longues et ar- rondies. Les ventrales, de même longueur, sont ter- minées par un bord presque droit; leur premier rayon est assez fort et d’un tiers moins long que les rayons mous. Les rayons épineux de la dorsale sont 162 POISSONS. très-forts ; le premier est très-court; le second un peu plus long; le troisième, le plus long et le plus fort, égale à peu près en hauteur la moitié de celle du corps; les autres vont en diminuant jusqu’au onzième qui est le plus court; la seconde partie de la dorsale est arrondie et formée de quatorze rayons mous, dont les premiers sont beaucoup plus élevés que les der- niers rayons épineux. La première épine de l’anale est petite, mais la seconde est très-grosse, arquée, lé- gèrement comprimée et marquée d’une rainure lon- gitudinale sur les côtés; la troisième, un peu plus longue que la premiere, est de moitié plus courte que les rayons mous qui lui font suite et qui forment une portion de nageoire tout à fait semblable à la seconde partie de la dorsale. La caudale est terminée par un bord légèrement arrondi. En avant de la dorsale se trouve une petite épine couchée en avant. Ce poisson est d’un gris argenté, avec des reflets verts et roses dans quelques points; cinq larges bandes brunes descendent obliquement de son bord supé- rieur à l'inférieur, à l'exception de la première qui s'arrête aux pectorales ; l'avant-dernière de ces bandes occupe le point de séparation du corps et de la queue ; la dernière se trouve vers le milieu de cette derniere partie. La portion molle de la dorsale , la caudale et l’anale, sont bordées d’un ruban noirûtre. Les dimensions de notre individu sont de vingt cen- timèêtres environ, pour la longueur totale. Nous l'avons recueilli à Macao, en Chine. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 163 FAMILLE DES SQUAMMIPENNES. Genre CHÉTODON. — Chætodon, Linné. CHÉTODON MILIAIRE. Chætodon miliaris, Quoy et Gaimard. Zoologie du Voyage de l'Uranie, pag. 380, pl. 62, fig. 6. Cuvrer et VALENCIENNES, Hist. nat. des Poissons, tom. VII, pag. 26. PLANCHE 2, FIGURE 2. Chætodon, corpore luteo, cæruleo maculato; capite et fronte cæru- leis, vittä surdiore et flavä ornatis; caudé basi cæruleo-cincté ; caudali cæruleo-marginatà. D. 13/22; P. 15; A. 3/19; C. 22; V. 1/5. Ce Chétodon a le corps d’un beau jaune citron, tacheté de bleu; ces taches, de forme ronde et dispo- sées en séries verticales, occupent seulement la partie du corps qui est circonscrite antérieurement par le front et la tête, inférieurement par les pectorales et postérieurement par une ligne presque verticale qui serait abaïssée du milieu de la dorsale. La tête et le front sont d’une belle couleur bleue, interrompue par une double bande plus foncée et jaunâtre qui descend perpendiculairement au niveau des yeux. La queue est également colorée en bleu foncé à son origine ; la caudale, légèrement échancrée, a son bord orné d'une bandelette de la même couleur, mais plus claire ; 164 POISSONS. les pectorales et la partie antérieure de la ventrale offrent encore une coloration semblable. MM. Quoy et Gaimard, qui ont fait connaître cette espèce, la décrivent d'une manière un peu différente sous le rapport des couleurs; nous ne savons si ces différences doivent être attribuées à quelque variété de l'espèce, ou bien à ce que leur description aurait été faite seulement sur des individus conservés dans l'alcool. La forme qu'ils assignent à la caudale diffère aussi un peu de celle que nous avons représentée. Ce Chétodon provient des îles Sandwich, où l'ont aussi recueilli MM. Quoy et Gaimard; la figure de notre atlas représente les individus que nous avons rapportés, de grandeur naturelle. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 165 FAMILLE DES SCOMBEROIDES. GENRE CARANX. — Caranx, Cuvier. CARANX PINNULÉ. Caranx pinnulatus, nobis. PLANCHE 3, FIGURE 1. Caranx , corpore elongato, supra violaceo , subtis argenteo ; pinnis subflavis ; pectoralibus rubescentibus ; pinnulis duobus. D. 8 — 1/32; À. 2 — 1/27; C. 24; P. 17; V. 1/5 Ce Caranx a le corps allongé et assez étroit; sa hauteur est plus de cinq fois et demie dans sa longueur totale. Sa tête est presque deux fois aussi longue que haute. La bouche est peu fendue; les mächoires, d’é- gale longueur, ont une ligne de dents fort étroite et à peine sensible. La ligne latérale est légèrement ondu- lée dans ses deux tiers antérieurs et droite dans son tiers postérieur; cette dernière partie a, comme dans les autres espèces , des boucliers carénés, dont le nombre est de trente environ; ceux-ci vont d’abord en grandissant et diminuent ensuite de nouveau vers l'extrémité de la queue, mais leur hauteur atteint au plus le dixième de celle du corps (1). Les pectorales, (1) Ces boucliers sont moins nombreux et commencent plus en arrière que ne l'indique notre figure Bouite. — Zool. Tome I. Partie I. 12 166 POISSONS. taillées en faux, sont médiocrement longues. Les ven- trales, attachées un peu plus en arrière, sont presque de moitié plus courtes. La première dorsale, assez élevée, est triangulaire; la seconde, un peu moins haute, est abaissée dans sa partie moyenne. L’anale, de même forme que cette dernière, est précédée comme à l'ordinaire, de deux rayons épineux. La caudale est fourchue et ses lobes se terminent en pointe. Les derniers rayons de la seconde dorsale et de l’anale sont séparés de manière à former, entre ces deux nageoires et la caudale, deux fausses nageoires bien distinctes. Le corps de ce poisson est couvert d'écailles exces- sivement petites; le crâne, les tempes et les joues en portent également, mais le museau et les mächoires en sont dépourvus. Sa couleur est violacée sur le dos, argentée sur les côtés et à sa partie inférieure. Les nageoires sont jaunâtres, excepté les pectorales qui sont rougeûtres. Sa longueur est de vingt-deux centimètres environ. Il provient des iles Sandwich. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 167 (Division des Carangues.) CARANGUE ÉTOILÉE. Caranx stellatus, nobis. PLANCHE 3, FIGURE 2. Caranx, capite magno; corpore subelongato, argenteo, maculis fuscis irrorato; pinnis cinnereis; pectoralibus subnigris. D. 8 — 1/22; À. 2 — 41/19; C. 32; P. 20; V. 1/5. Cette espèce a le corps assez allongé; sa hauteur est presque trois fois et demie dans la longueur to- tale. La tête est grosse, aussi haute que longue; son profil est moins tranchant et moins arqué que dans la plupart des espèces de cette division. Les mâchoires ont chacune une rangée de dents assez fortes, mais moins grandes et plus serrées à la mâchoire inférieure. La ligne latérale présente, dans sa moitié antérieure, une courbure presque parallèle à celle du dos; elle devient droite sous le onzième rayon de la seconde dorsale, et prend, à partir de ce point seulement, des boucliers dont le nombre est de vingt-huit ou trente. Les pectorales, en longues faux, ont presque le tiers de la longueur totale. La première dorsale est médio- crement grande; la seconde et l’anale forment en avant deux pointes allongées qui ont presque les deux tiers de la hauteur du corps; elles sont peu élevées dans le reste de leur étendue. La caudale est très- 168 POISSONS. fourchue; ses lobes sont allongés et terminés en pointe. Les ventrales sont petites et ont à peu près le tiers de la longueur des pectorales. Ce poisson a tout le corps d'un gris argenté, par- semé de petites taches brunes assez rares et irrégu- lièrement disposées. Les nageoires sont d’un gris bleuâtre , à l'exception des pectorales qui sont noi- ratres. Sa longueur totale est de quarante centimètres en- viron. Il provient des iles Sandwich. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 169 FAMILLE DES TEUTHIES. GENRE ACANTHURE. — Acanthurus, Lacépède. ACANTHURE HUMÉRAL. Acanthurus humeralis, Valenciennes (1). Cuvrer et VazeNGreNxeEs, Hist. nat. des Poissons, tom. X, pag. 231. PLANCHE 2, FIGURE 3. Acanthurus, corpore fusco, maculé oblongä, flavä-rubescente et cæ- ruleo-violaceo marginatä, supra pinnas pectorales notato ; capite suprà, anté oculos, et infra maculé roseä ornato. D 10/23; A 3/23; C:148; P-146;V.4/5: Les couleurs de cette espèce sont indiquées d’une manière différente par les auteurs qui en ont parlé ; d’après Forster, qui l’a réellement décrite le premier, la bande qui se trouve en dessus des pectorales et qui forme un de ses caractères distinctifs, serait jaunâtre ; M. Valenciennes , qui en a aussi donné une descrip- tion détaillée dans l'ouvrage cité ci-dessus , dit que cette bande est rouge, bordée d’un ruban noir. Sur les individus que nous avons observés , cette partie était (1) C’est par erreur que cette espèce se trouve rapportée à Forster sur notre planche ; quoique ce naturaliste lait réellement décrite le premier, c’est à M. Valenciennes qu'est dû le nom spé- cifique sous lequel nous l’avons représentée, 170 POISSONS. d'une belle couleur aurore, bordée d’un ruban bleu violacé ; il y avait encore, en avant des yeux et sur le bord inférieur du préopercule, une petite tache oblon- gue, d’une belle couleur rosée, que ne signalent pas les auteurs que nous venons de citer. La figure de notre atlas, faite d’après les individus conservés dans l'alcool, indique ces couleurs d’une manière inexacte; mais nous les donnons d’après des notes prises sur le frais et que nous avons retrouvées après la publication de notre planche. Nous ne trouvons marquée , dans ces notes, aucune couleur particulière pour les pectorales et pour la caudale; le bord de ces nageoires parait être seulement d’une couleur moins foncée que le reste du corps. Les dimensions de ce poisson sont de vingt centi- mètres environ pour la longueur. Nous l'avons recueilli aux iles Sandwich. ORDRE DES ACANTHOPTÉRIGIENS. 171 FAMILLE DES MUGILOIDES. GENRE MUGE. — Mugil, Linné. MUGE DE CHAPTAL. Mugil Chaptalii, nobis. PLANCHE 4, FIGURE 1. Mugil, corpore brevi, supra fusco-virescente, subtüs argenteo; capite brevi; pinnis griseis ; caudali furcatä et subflava. D. 4— 2/8; A. 3/9; C. 18; P. 15; V. 1/5. Ce Muge a le corps assez trapu; sa hauteur n’est pas cinq fois dans la longueur totale; son épaisseur est un peu plus de la moitié de sa hauteur. La tête est également assez courte ; sa longueur est un peu plus de cinq fois dans la longueur totale. Le front est légère- ment convexe; le museau subobtus et un peu en coin ; l’œil assez grand, sans repli adipeux autour des bords de l'orbite. Le sous-orbitaire n’est ni échancré, ni tronqué, mais il est faiblement dentelé. La bouche est médiocrement fendue; les mächoires sont entie- rement dépourvues de dents; les lèvres minces et as- sez fortement ciliées. La mächoire inférieure présente, comme dans la plupart des autres espèces, un tuber- cule qui répord à une échancrure de la mâchoire su- périeure. L'opercule est arrondi en arc de cercle à son bord postérieur. Les pectorales, falciformes, ont à peu 1) POISSONS. près le cinquième de la longueur totale; la caudale est profondément fourchue ; les autres nageoires n'of- frent rien de particulier. Cette espèce est d’un brun verdâtre supérieure- ment; les flancs et le ventre sont d’un blanc argenté. Les nageoires sont grises, à l'exception de la caudale qui est jaunâtre. La longueur totale de ce poisson est de douze cen- timètres environ. Il provient des iles Sandwich. MUGE CORSULA. Mugil corsula, Buchanan. Bucxanax, Poissons du Gange, pag. 221, pl. 9, fig. 97. Guvvier et VALENCIENNES, Hist. nat. des Poissons, tom. II, pag. 419. PLANCHE 4, FIGURE 2. Mugil, corpore elongato, anticé crasso et depresso, suprà virescente, subtis argenteo; capite elongato, anticé acuto ; oculis parvis , suprà prominentibus; caudä latä, nigrescente. D. 4 — 2/7; A. 2/8; C. 16; P. 16; V. 1/5. Cette espèce, que M. Buchanan à fait connaitre dans ses Poissons du Gange, se distingue facilement de ses congénères par la forme allongée du corps qui est fortement déprimé et très-épais à sa partie anté- rieure; sa hauteur est cinq fois et demie dans la lon- gueur totale, sur les individus que nous avons obser- ORDRE DES ACANTHOPTERYGIENS. 173 vés ; son épaisseur est presque égale à sa hauteur, au niveau des pectorales. La tête, également très-dépri- mée à sa partie supérieure, est très-allongée propor- tionnellement à sa hauteur; sa longueur est un peu plus de cinq fois dans la longueur totale et à peu près le double de sa hauteur. Mais, ce qui caractérise sur- tout cette espèce, c'est la forme du museau qui est très-court et obtus, et la position des yeux qui font saillie en dessus de la tête, ce qui fait ressembler celle- ci, comme on l'a dit, à celle d’un serpent. Les pec- torales , assez longues, se terminent en pointe aiguë ; la caudale, tres-large, est presque échancrée en forme de croissant. Ce Muge est verdàtre en dessus et argenté à sa par- te inférieure; il présente aussi, dans quelques points du corps, une légère teinte rosée. Ses nageoires sont d'un gris clair, à l'exception de la seconde dorsale et de la caudale qui sont noirûtres. La longueur totale de ce poisson, d’après les indi- vidus que nous avons rapportés, est de dix-huit cen- timètres. Il provient du Gange. 174 POISSONS. MUGE DE LAUVERGNE. ’ Mugil Lauverenit, nobis. PLANCHE 4, FIGURE 3. Mugil, corpore elevato, suprà griseo-virescente, subtus argenteo; capile brevi ; oculis magnis ; pünnis griseis; caudali subfurcatà. D. 4 — 1/8; A. 3/10; C. 17; P. 16; V. 4/5: Cette espèce se rapproche beaucoup, pour la forme, du Muge de Chaptal; mais le corps est plus élevé, sa hauteur n'étant guère plus de quatre fois dans la lon- gueur totale. Le museau est plus court, un peu plus bombé, et le front, au lieu d’être convexe, est légère- ment déprimé; l'œil est aussi d’une grandeur assez considérable, sans voile adipeux autour de l'orbite ; le sous-orbitaire est un peu échancré et fortement den- telé. La bouche est très-peu fendue; les mâchoires sont sans dents; les lèvres minces et ciliées. La mâchoire inférieure porte aussi un tubercule caréné, correspon- dant à un enfoncement de la mâchoire supérieure. L'opercule a son bord postérieur arrondi, légèrement échancré à sa partie supérieure. Les pectorales sont un peu en faux, mais très-courtes ; leur longueur n’est guère plus du huitième de la longueur totale. La cau- dale est plutôt échancrée que fourchue. La seconde dorsale, assez élevée, est terminée par un bord presque droit; l’anale est légèrement échancrée. Ce Muge est verdaätre sur le dos, d'un blanc ar- + ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 175 genté sur les flancs et à sa partie inférieure; les na- geoires sont grises. Sa longueur totale est de vingt-deux centimètres 5 5 environ. Il provient des mers de la Chine (Macao ). MUGE CÉPHALOTE. Mugil cephalotus, Valenciennes. Cuvier et VALENCIENNES, Hist. nat. des Poissons, tom. II, pag. 110. . PLANCHE 4, FIGURE 4. M. Valenciennes a établi cette espèce pour un Muge de la mer des Indes qui ressemble tellement, d’après cet auteur, au Muge céphale de la Méditerra- née, qu'on ne l'en distingue que fert difficilement, même par les couleurs. M. Valenciennes indique seu- lement comme caractères différentiels, la forme de la tête qui serait un peu plus étroite vers l'extrémité, et la longueur de la mâchoire supérieure qui dépasserait davantage l’inférieure. Ce dernier caractère n'existe pas sur l'individu qui se trouve représenté sur nos planches, sous le nom de Muge céphalote ; le premier, relatif à la forme de la tête, est aussi fort peu marqué. D'une autre part, ce Muge nous paraît différer du Muge céphale par quelques autres caractères, savoir : par les pectorales qui sont plus allongées et falciformes; par la caudale qui est 176 POISSONS. plus fourchüue ; enfin par les couleurs qui ne répon- dent pas tout à fait à celles de cette derniere espèce. Cependant M. Valenciennes ayant rapporté lui-même le muge dont il est ici question à son Muge cépha- lote, nous avons cru devoir adopter sa détermination. La longueur totale de ce poisson est de trente-deux centimètres environ. Il provient des îles Sandwich. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 1 1 ES FAMILLE DES GOBIOIDES. GENRE GOBIE. — Gobius, Linné. GOBIE GRÈLÉ. Gobius grandinosus, nobis. PLANCHE 5 , FIGURE 4. Gobius, corpore brevr, supra ct lateraliter rubescente, maculis magnis et fuscis notato ; subtüs subrubro; pinnis magnis, rotundatis. D. 6-— 1/10; A. 1/9; C. 22; P. 46; V. 1/5. Ce Gobie a le corps assez court; sa hauteur n’est contenue que cinq fois dans sa longueur. La tête est également comprise cinq fois dans la longueur totale et sa longueur dépasse d’un quart sa hauteur. Le crâne est assez large, légerement convexe; le museau ob- tus. Les joues, un peu bombées, sont parcourues par trois lignes de points longitudinales, dont la médiane un peu moins saillante se bifurque en arrière; une autre ligne semblable remonte de la commissure de la bouche vers l’œil. Les yeux assez grands, occupent le bord supérieur de la tête. La bouche est médiocre- ment fendue ; les deux mâächoires, presque égales en longueur , ont chacune une large bande de dents en cardes, avec une rangée extérieure de dents plus fortes, surtout à la mâchoire inférieure ; cette dernière ere sn i78 POISSONS. présente en outre, de chaque côté, une petite canine. Le bord du préopercule offre, dans toute son étendue, une ligne de points semblable à celles que l’on re- marque sur les joues. Les pectorales, de forme sub- ovale, n'ont point d’effilé. La ventrale, de même longueur, est attachée en dessous de l'origine des pec- torales; sa membrane antérieure a environ le quart de sa longueur. La première dorsale, de moitié moins haute que le corps, a six rayons qui vont en dimi- nuant depuis le deuxième jusqu’au dernier; le pre- mier de ces rayons est égal au troisième; tous se terminent par des filets minces qui dépassent la mem- brane. La deuxième dorsale, de même hauteur que la précédente à son origine, s'élève un peu plus à sa partie postérieure qui est arrondie. L’anale a à peu près la même forme et la même grandeur que la se- conde dorsale. La caudale est arrondie, mais terminée postérieurement un peu en pointe. Les écailles du corps sont grandes et rhomboïdales. Ce poisson a la tête et le corps d’une couleur rouge pourprée, un peu plus päle dans les parties infé- rieures ; le dos et les flancs présentent deux séries de grandes taches brunes disposées d'une manière al- terne; on voit en outre, sur les côtés, un assez grand nombre de petites taches d’un blanc jaunâtre. Les nageoires sont d'un jaune rosé, à l'exception de Pa- uale qui est grisätre. La seconde dorsale présente des séries de taches brunes dans l'intervalle des rayons. La longueur de ce poisson est de douze centimètres environ. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 179 Nous l'avons recueilli dans les mers de la Chine, à Macao. GOBIE A FILETS. Gobius stumineus, nobis. PLANCHE 5, FIGURE 5. Gobius, corpore subelongato, posticé angusto, vtridi ; capite magno ; pinnis magnis , rotundatis, véridibus ; dorsalibus maculis nigris notatis ; caudali vittis nigris orratà. D. 6 — 1/10; A. 1/10 ; C. 18; P. 14; V. 1/5. Le corps de ce Gobie est médiocrement allongé, assez large en avant, rétréci à sa partie postérieure. La tête est grande; sa longueur, qui dépasse d’un tiers sa hauteur, n’est guère comprise que quatre fois dans la longueur totale. Le museau est long et en forme de coin. Les yeux, assez grands, font un peu sail- lie en dessus de la tête. La bouche est largement fen- due; les mâchoires ont chacune une large rangée de dents en cardes; la mâchoire supérieure a, de plus, une rangée extérieure de dents plus fortes et crochues. Les nageoires ont la même forme que dans l'espèce pré- cédente, mais elles sont proportionnellement un peu plus grandes; la caudale est aussi plus arrondie ; les rayons de la première dorsale se terminent également par des filets qui dépassent la membrane. Les écailles sont beaucoup plus petites que dans le Gobie grélé. 180 POISSONS. Ce poisson a le corps, la tête et les nageoires d’une couleur verte foncée; les deux dorsales sont marquées de taches noires, disposées d’une manière régulière le long des rayons ; la caudale présente aussi des bandes noires transversales et un peu courbées en arcs de cercle; les pectorales et la ventrale sont d’une couleur verte moins foncée que les autres parties du corps. Sa longueur est de quatorze centimètres. Il provient des iles Sandwich. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 181 Gexre OXUDERCES. — Oxruderces, nobis. Nous avons cru devoir établir cette nouvelle divi- sion générique, dans la famille des Gobioïdes, pour un petit poisson des mers de la Chine qui se rapproche, par la plupart de ses caractères, des divers genres de cette famille, mais qui en diffère d’une manière tran- chée par la disposition des orifices des ouies. Les Oxudercès ont à peu près la forme du corps des Gobies; leur dorsale est unique comme dans les Blennies et la plupart des Gobioïdes; ils sont complé- tement dépourvus de nageoires ventrales comme les anarrhiques; leurs yeux saillants et garnis de pau- pières membraneuses ressemblent à ceux des Pério- phthalmes dont ils se rapprochent aussi par leurs na- geoires subpédiculées; enfin, par la disposition de leurs dents, ils ont encore des rapports avec les Bo- léophthalmes; mais les Oxudercès diffèrent, comme nous l'avons dit, des genres que nous venons de citer et de tous les autres appartenant à la même famille, par les orifices des branchies qui se trouvent placés sous la gorge et qui sont, en outre, réunis extérieure- ment en un orifice unique (1). C’est surtout d’après ce dernier caractère que nous avons cru devoir pro- poser ce nouveau genre qui ne renferme encore que l'espèce suivante. (1) Intérieurement , les ouies sont séparées par une cloison mé- diane. Bonite. — Zool. Tome TI. Partie II. 13 152 POISSONS. OXUDERCES DENTÉ. Oxuderces dentatus, nobis. PLANCHE 8, FIGURE 3. Oxuderces, corpore elongato , suprà fusco-viridi, infra subalbido ; capite longo ; oculis prominentibus ; pinnis caudali et pectoralibus rotundatis ; dorsali et anal longis et depressis. D. 6/24; A. 6/21; C. 18; P. 18. Le corps de ce poisson est allongé et arrondi; sa hauteur est comprise sept fois environ dans la lon- gueur totale et son épaisseur forme à peu près les trois quarts de sa hauteur. La tête est longue, dépri- mée supérieurement et aussi large que haute; les yeux, placés à sa partie antérieure et supérieure, sont très-rapprochés, saillants et garnis d’une paupière membraneuse. La bouche est très-fendue; les deux mâchoires, d’égale longueur, sont garnies chacune d’une seule rangée de dents fines, courtes et presque verticales à la mâchoire supérieure, plus longues et horizontales à l’inférieure; les dents les plus anté- rieures, au nombre de deux de chaque côté, sont plus fortes que les autres et un peu crochues. La mâchoire inférieure se termine antérieurement par un petit tu- bercule arrondi qui est reçu dans un enfoncement de la mâchoire supérieure. Les orifices des ouïes, situés sous la gorge, sont réunis extérieurement en une fente transversale. La dorsale, peu élevée et occupant pres- ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 183 que toute la longueur du dos, est composée de six rayons épineux et de vingt-quatre rayons mous. L’anale, de même forme, mais moins haute et moins longue, se compose de six rayons épineux, comme la précédente, et de vingt et un rayons mous. La caudale est assez grande et arrondie. Les pectorales, de forme sembla- ble, sont subpédiculées à leur origine. Les écailles sont très-petites dans toute l'étendue du corps; la tête et la base des pectorales en sont dépourvues. Ce poisson est d'un brun verdâtre supérieurement et sur les côtés; inférieurement, il est d’une couleur blanchâtre. Les nageoires sont grisâtres. Sa longueur est de neuf centimètres environ. Nous n’en avons rapporté qu’un seul individu qui provient de Macao. 184 POISSONS. FAMILLE DES PECTORALES PÉDICULÉES. GENRE CHIRONECTE. — CArronectes, Cuvier. CHIRONECTE BARBATULE. Chironectes barbatulus, nobis. PLANCHE 5, FIGURE 1. Chironectes , corpore anticé elevato, posticè angusto , roseo; capite supra tuberculato, infra staminibus cutis ornato; pectoralibus longe pedunculatis. D. 3— 12; A. 7; C. 8; P. 10: V. 3. Ce Chironecte a le corps comprimé, assez élevé à sa partie antérieure, rétréci en arrière. La tête pré- sente, en dessus et en avant des yeux, de petits tuber- cules arrondis et sa partie inférieure est ornée de fila- ments charnus, assez longs et grêles. La bouche est assez largement fendue ; la mâchoire inférieure avance un peu plus que la supérieure. Le premier rayon libre, placé sur la base du second, est court, très- grêle et un peu renflé à son extrémité qui se termine en pointe; le second, de même longueur que le pré- cédent, est plus fort et orné de petits filaments char- nus; le troisième, beaucoup plus grand encore, est incliné sur la nuque, à laquelle il adhère par un repli membraneux, et a son bord antérieur également ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 185 garni, dans presque toute son étendue, de petits fila- ments cutanés. La seconde dorsale est assez élevée, ainsi que l’anale qui correspond presque à sa moitié postérieure. La caudale est arrondie à son bord posté- rieur. Les pectorales ont leur pédicule étroit et très- allongé. La peau est très-peu rugueuse et presque lisse. Le corps de ce Chironecte est de couleur rosée, nuancée de jaune clair dans quelques points; ses na- geoires, de couleur plus päle, sont marquées de pe- tites taches à peine distinctes, disposées d’une ma- nière irrégulière sur la seconde dorsale, et formant deux petites bandes, en arcs de cercle, sur la caudale. Sa longueur est de neuf centimètres environ. Nous ne pouvons indiquer la localité d’où il pro- vient. 186 POISSONS. CHIRONECTE A RÉSEAU. ; Chironectes reticulatus, nobis. PLANCHE 5, FIGURE 2. Chironectes, corpore subovato, flavo, lineis nigris et fuscis, reticulatis. ornato ; capite violaceo. D. 3 — 13; À. 8; C. 11; P.A0; V. 5. Dans cette espèce, le corps est subovalaire et moins rétréci en arrière que le précédent. Le premier rayon libre, distinct du second à son origine, est long et très-grêle; le second est plus gros, mais de moitié plus court; le troisième, beaucoup plus fort que le précédent et de même longueur que le premier, est uni par une membrane à la seconde dorsale, et n’est distinct qu’à son sommet. La seconde dorsale est longue mais peu élevée. L'anale est petite, ainsi que la caudale qui se termine par un bord légèrement ar- rondi. Les pectorales sont courtement pédiculées. La peau est assez fortement grenue et àpre au toucher. Ce poisson à la tête et la nuque d’une couleur vio- lacée ; le reste du corps est d’une belle couleur jaune, interrompue par des lignes brunes et noires qui for- ment à sa surface une espèce de réseau à mailles ser- rées ; les nageoires présentent aussi de petites bandes noires disposées comme l'indique notre figure. La longueur de ce Chironecte est de quatre centi- mètres environ. — I] provient des iles Sandwich. z -! ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. l CHIRONECTE LÉPREUX Chironcctes leprosus, nobis. PLANCHE 9, FIGURE 3. Chironectes, corpore elevato, fusco-nigro, tuberculato, maculis nigris et subalbidis notato ; pinnis magnis. D. 3—12; À. 8; C. 8; P. 10; V. 5. Ce Chironecte a le corps élevé, le museau tres-court et la fente de la bouche presque verticale. Les mà- choires ont une rangée de dents en velours assez fortes. Le premier rayon libre, bien séparé du second à son origine et placé presque sur le bout du museau, est long et terminé par une houppe membraneuse allongée, de forme lanceolée; le second rayon est beaucoup plus court, mais plus fort que le précédent ; le troisième , trés-fort et plus long du double que le second , est incliné sur la nuque et retenu par un re- pli de la peau qui ne laisse que son extrémité de libre. Les nageoires sont assez grandes, et à peu près de même forme que dans l'espèce précédente. La peau de ce Chironecte est couverte de petits grains serrés qui la rendent très-rude au toucher; elle est parsemée en outre de tubercules arrondis et de grandeur un peu variable. Tout le corps est d’un brun noirâtre, avec de grandes taches grises, irrégulières dans leur forme et leur dis- position, qui donnent à la peau de ce poisson l'aspect 188 POISSONS. qu'offrent certaines affections de la peau chez l’homme ; on remarque en outre, à la partie postérieure de la seconde dorsale, sur la caudale et sur l’anale, d’assez grandes taches arrondies et noirätres ; des taches sem- blables, mais plus petites, se voient aussi sur le ven- tre La longueur de ce poisson est de douze centime- tres. Il provient des iles Sandwich. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 189 FAMILLE DES LABROIDES. GENRE GIRELLE. — Julis, Cuvier. GIRELLE DE EYDOUX. Julis Eydouxit, Valenciennes. Cuvier et VALENCIENNES, Hist. nat. des Poissons, tom. XII, pag. 455. PLANCHE 6, FIGURE 1. Cette belle espèce de Girelle se trouve déjà décrite dans l’ouvrage que nous venons de citer; mais elle n'avait pas encore été figurée. Ses couleurs n’ont pas été indiquées d’une manière tout à fait exacte par M. Valenciennes, dans la des- cription qu’il en a donnée, et elles ont été aussi un peu altérées par le coloriage sur la figure qui la repré- sente dans notre atlas. D’après nos dessins faits sur le frais, la moitié supérieure du corps, dans l'intervalle des trois bandes noires longitudinales, est d’une cou- leur jaune-orangée peu foncée; la moitié inférieure offre, au contraire, une coloration violacée qui s’af- faiblit du côté du ventre et qui est interrompue par deux petites bandes jaunâtres disposées comme on le voit sur notre figure(1). La partie inférieure de la tête, (4) Cette coloration violacée de la moitié inférieure du corps est top intense sur la figure de notre planche ; du reste, il paraît y 190 POISSONS. est aussi de la même couleur, mais avec des teintes un peu plus vives. Nous n'avons pas remarqué la tache bleue dont parle M. Valenciennes et qui se trouverait à la base de la dorsale; c'est par erreur et peut-être par suite d’une altération survenue dans la coloration des individus conservés dans l'alcool, que cette tache a été aussi indiquée sur notre figure. GIRELLE DE SOULEYET. Julis Souleyetii, Valenciennes. Cuvier et VALENGIENNES, Hist. nat. des Poissons, tom. XII, pag. 457. PrancHe 6, FiGure 2. Cette espèce ayant également été décrite déjà par M. Valenciennes, dans l'Aistoire naturelle des pois- sons, nous n’en donuerons que la figure. On verra, par cette figure, que ses couleurs n'ont pas été indiquées aussi d’une manière bien exacte par cet auteur, dans sa description. La partie supérieure du corps est d’une couleur brune violacée qui s’affai- blit graduellement sur les côtés; la partie inférieure est d’un blanc jaunâtre. Les taches que l'on voit en dessus , sur les côtés et à la tête, sont d'une couleur brune foncée. On remarque encore un petit trait rou- geñtre à la base de la dorsale et de l’anale. avoir quelques variétés sous ce rapport, car sur quelques-uns de nos dessins faits sur le frais, cette coloration est presque rougeûtre. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. 191 GENRE SCARE. — Scarus, Linné. SCARE ÉLÉGANT. $Scarus formosus, Valenciennes. Cuvier et VALENCIENNES, Hist. nat. des Poissons, tom. XIV, pag. 283. PLancHe 6, FIGURE 3. M. Valenciennes, qui à fait de ce Scare une espèce distincte, sous le nom que nous donnons ici, lui as- signe les caractère suivants : « Bord des mächoires lisse; une petite dent à l'angle de la bouche; la tête plate; la nuque un peu relevée ; l'œil sur le haut de la joue; la ligne latérale simple. » Les couleurs de ce poisson sont très-éclatantes ; le dessus du corps et sa partie inférieure sont d’un gris bleuätre ; les parties latérales ou les flancs, d’un jaune verdâtre. La tête présente, sur les côtés, une grande tache jaune, parcourue longitudinalement par une bandelette verte et circonscrite, en dessus et en des- sous, par une bande de la même couleur. On voit en outre, sur les côtés du corps, de petites taches rou- geätres et clair-semées qui se trouvent surtout en ar- rière des pectorales. Le bord libre des écailles offre un petit liséré de la même couleur, dans toute l’éten- due du corps. La caudale, d'une belle couleur verte, est pour ainsi dire encadrée d'une bande rougeatre. 192 POISSONS. La dorsale et l’anale, également vertes, sont parcou- rues par une bandelette bleue, à bords onduleux. Les ventrales et les pectorales sont jaunes ; ces dernières sont bordées de bleu. Ce Scare, qui a à peu près douze centimètres de long, provient des îles Sandwich. ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS. 193 ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. FAMILLE DES LUCIOIDES. GENRE STOMIAS. — Siomias, Cuvier. STOMIAS LEUCOPTÈRE. Stomias leucopterus, nobis. PLancne 7, FIGURE 4. Stomias, corpore brevi, posticé angusto, nigro , punctis albis ornato ; capite magno ; pinnis albidis. D15—2A4M0 IC "20 "RP. 7 VND" Ce Stomias a le corps court, très-rétréci à sa partie postérieure. Sa tête est très-grosse et divisée presque dans toute sa longueur par la bouche qui est fort grande. La mâchoire supérieure est armée, en avant, de quatre dents fortes et crochues auxquelles font suite, sur les côtés, d’autres dents beaucoup plus pe- tites ; la mächoire inférieure, un peu plus grande que la supérieure, n'a que deux fortes dents à la partie 194 POISSONS. antérieure et médiane ; sur les côtés, les dents qu'elle présente sont petites et réunies deux à deux. Cette dernière mâchoire porte en dessous un long barbillon grêle et simple à son extrémité. Les pectorales sont courtes et étroites. Les ventrales, situées à la partie moyenne du corps, sont également étroites mais plus longues. La dorsale, qui commence presque au niveau de celles-ci, est assez haute à sa partie antérieure, mais elle s’abaisse ensuite graduellement jusqu'à son extrémité postérieure; les derniers rayons, un peu plus relevés, en sont détachés, de manière à former une petite fausse nageoire. L’anale, placée au niveau de l'extrémité postérieure de la dorsale , est très-petite. La caudale est assez grande et fourchue. Ce poisson a tout le corps noirâtre et parsemé de petits points blancs et argentés qui forment deux lignes, l’une en arrière, l’autre en dessous des pecto- rales. Toutes les nageoires sont blanches. Sa longueur est de cinq centimètres environ ; nous l'avons recueilli en mer, dans l'océan Atlantique. Ce Stomias nous paraît se rapprocher beaucoup du Siomias fieldii, autant qu'il nous est possible d’en ju- ger par la courte description que l’on trouve de cette espèce, dans l'ouvrage de MM. Cuvier et Valen- ciennes (1); mais il s’en distingue bien par la forme de sa caudale qui est fourchue et non arrondie, et par la petite pinnule que forment les derniers rayons de la dorsale. Nous regrettons de ne pouvoir donner (4) Aist. nat. des Poissons, tom. XVIII, pag. 378. ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS. 195 nous-même une description plus détaillée d’une es- pèce appartenant à un genre qui n'en compte encore que deux et la nôtre, et qui présente des caractères si remarquables ; mais le seul individu que nous pos- sédions s’est trouvé égaré dans les galeries du Muséum, lorsque nous avons voulu le revoir pour en faire la description. 196 POISSONS. FAMILLE DES LEUTODEIRES. GENRE CHANOS. — Chanos, Lacépède. CHANOS CYPRINELLE. Chanos cyprinella, Valenciennes. Chanos cyprinella, Cuvrer et VALENCIENNES, Hist. nat. des Poissons, tom. XIV, pag. 198. Chanos oriental de notre atlas, pl. 7, fig. 1. PLANCHE 7, FIGURE 1. Ce poisson avait été rapporté par M. Valenciennes, dans la détermination des espèces de notre voyage, au Chanos oriental, nom sous lequel il se trouve repré- senté sur nos planches; mais, plus tard, M. Valen- ciennes a reconnu qu'il devait former une espèce dis- tincte qu'il a décrite sous le nom de Chanos Cyprinelle (Chanos Cyprinella), dans le dix-neuvième volume de l'Histoire naturelle des poissons, ouvrage auquel nous renvoyons pour les détails de sa description et pour l'indication de ses caractères. Sa longueur est de trente-quatre centimètres environ. Il provient des îles Sandwich. ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS. 197 FAMILLE DES SALMONOIDES. Genre SAURUS. — Saurus, Cuvier (1). SAURUS FÉROCE. Saurux ferox, nobis. PLANCHE 7, Figure 3. Saurus, corpore elongato, posticé angusto, supra fusco-viridi et maculis subnigris notato , infra argenteo ; pinnà dorsali magnä et triangulart ; caudali furcaté. D.193 4210: G1205P:13;V.)8. Ce saurus a le corps allongé et rétréci à sa partie postérieure; sa hauteur est comprise environ sept fois dans la longueur totale. La tête est longue et un peu déprimée supérieurement; les yeux, placés à la réu- nion du tiers antérieur avec les deux tiers posté- rieurs, sont assez grands et légèrement saillants en dessus du crâne. La bouche est très-fendue, ses com- (4) Les individus sur lesquels nous avons établi les deux espèces de ce genre qui se trouvent figurées dans notre atlas, n’ont pas été retrouvés dans les galeries du Muséum, où nous les avions dépo- sés, lorsque nous avons voulu les revoir pour en faire la description ; cette circonstance nous a mis dans limpossibilité de rendre cette description aussi complète qu’il eût été peut-être nécessaire de la faire. Benile, — Zool. Tome I. Partie IH. 14 198 POISSONS. missures s'étendant jusqu'au tiers postérieur de la tête; les mächoires, d’égale longueur, sont armées d'une large bande de dents en herse, dont les internes sont plus fortes que les externes. La dorsale, placée vers le milieu du dos, est élevée à sa partie antérieure et de forme presque triangulaire. L’adipeuse est petite et inclinée en arrière. L’anale, de même forme à peu pres que la dorsale, est beaucoup moins grande. La caudale est fourchue. Les pectorales, de grandeur mé- diocre, sont arrondies. Les ventrales, de forme presque triangulaire, sont assez larges, surtout à leur partie antérieure. Le corps de ce poisson est d’un brun verdûtre, marqué de taches brunes dans sa moitié supérieure ; inférieurement, il est d’un blanc argenté. Les nageoires sont d’un blanc grisâtre. Nous ne pouvons donner les dimensions de cette espèce, ni indiquer la localité d’où elle provient. ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS. 199 SAURUS GALONNE. Saurus lémbatus, nobis. PLANCHE 7, FIGURE 3. Saurus , corpore suprà vittis fuscis, nigris et subcæruleis ornäato , infra argenteo ; pinnis pectoralibus parvis, rotundatis ; anali magnä ; caudali furcatä. D. 13; A. 17; C. 95; P. 13; V. 8. Dans cette espèce, le corps est plus élevé que dans la précédente ; sa hauteur n’est guère que six fois dans la longueur totale. La tête, assez longue, est bombée supérieurement; les yeux sont placés presque à son extrémité antérieure, ce qui rend le museau très- court. La bouche est un peu moins fendue que dans le Saurus féroce, et les mâchoires, dont l’inférieure dépasse la supérieure, sont armées de dents plus courtes, plus fines et d’égale longueur. La dorsale est grande et formée de treize rayons qui vont en dimi- nuant un peu de longueur d'avant en arrière. L’adi- peuse est très-petite. L’anale, beaucoup plus longue que dans l'espèce précédente, est composée de dix- sept rayons qui ont à peu près tous la même longueur. Les pectorales sont trés-petites et arrondies. Les ven- trales, étroites en avant, s’élargissent beaucoup à leur partie postérieure. La caudale est fourchue et présente deux petites paillettes écailleuses à sa base. Le corps de ce Saurus est parcouru, dans sa moi- 200 POISSONS. tié supérieure, par plusieurs petites bandes longitu- dinales de diverses couleurs. Une de ces bandes, d’un brun jaune, est comprise entre deux autres bandes d’un gris bleuâtre; en dessous de celles-ci, s’en trou- vent deux autres qui sont, l’une d’un brun verdûtre, l’autre blanchâtre ; toutes ces bandes sont bordées en outre par d’autres bandes plus petites et formées par des séries de petites taches noires. Une tache allongée et brunâtre se voit encore, en dessus des pectorales, le long du bord supérieur de l’opercule. Les flancs et le ventre sont d’un blanc argenté. Comme pour l'espèce précédente, nous ne pouvons donner les dimensions de ce Saurus, ni indiquer la localité d’où il provient. ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS. 201 ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS APODES. FAMILLE DES ANGUILLIFORMES. GENRE CONGRE. — Conger, Cuvier. CONGRE BORDÉ. Conger marginatus, Valenciennes (1). PLANCHE 9, FIGURE 1. Conger, corpore compresso, fusco, lateraliter lineä albo-punctatä notato ; capite parvo, elongato, conico ; pinnis dorsali et anali albidis et nigro marginatis ; pectoralibus parvis, subrotundatis , maculä nigrä ornatis. Ce Congre a le corps un peu comprimé et assez élevé, sa hauteur étant comprise environ douze fois dans la longueur totale. La tête est petite, assez al- longée et conique; les yeux, situés à la réunion de son tiers antérieur avec les deux tiers postérieurs, sont de (1) M. Valenciennes avait donné à ce Congre, dans la détermi- nation des espèces de ce genre, ce nom spécifique que nous avons cru devoir lui conserver. 202 POISSONS. grandeur ordinaire; en avant de ces organes, se voient les orifices postérieurs des narines ; les orifices antérieurs occupent l'extrémité antérieure du museau et sont portés par deux petits prolongements tubuli- formes. La bouche est médiocrement fendue ; les deux mächoires, dont la supérieure dépasse un peu l’infé- rieure , sont garnies latéralement de dents serrées, peu élevées, pointues, disposées sur une seule rangée ; antérieurement, la mâchoire supérieure présente une plaque ovalaire de dents en carde, et la mâchoire in- férieure offre deux petites plaques semblables qui ter- minent les deux rangées de dents latérales. Les ori- fices des ouiïes sont situés sur les côtés, en avant des pectorales. Ces nageoires, petites et de forme subar- rondie, ont seize rayons. La dorsale, assez élevée, commence à peu-près au niveau des pectorales ; l’a- nale, moins haute, a son origine en arrière du tiers antérieur du corps. Ce Congre est d’une couleur brune jaunâtre, un peu plus foncée à la partie supérieure du corps; la ligne latérale est ponctuée de blanc. La dorsale et l’anale sont blanchâtres, avec une bordure noire; les pecto- rales sont aussi marquées d’une grande tache noiï- ratre. La longueur de ce poisson est de quatre-vingts cen- timètres environ; sa plus grande hauteur de sept cen- timètres, et son épaisseur de quatre centimètres. Nous l'avons recueilli aux îles Sandwich. Ce Congre se rapproche beaucoup du Congre com- mun, par la plupart de ses caractères; mais il s’en dis- ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS. 203 tingue d’une manière bien marquée par la forme de la tête qui est plus allongée et plus effilée à sa par- tie antérieure, par sa nageoire dorsale qui commence plus en avant, au niveau des pectorales, et par la tache noire que l’on remarque sur ces dernières nageoires. CONGRE OXYRHYNQUE. Conger oxyrhynchus, nobis. PLance 9, FIGURE 2. Conger, corpore compresso , elongato, supra Jusco , infrà argenteo ; capite longo, anticé angusto; pinnis dorsali et annali albidis et nigro marginatis ; pectoralibus parvis et acutis. Dans cette espèce le corps est comprimé et allongé ; sa hauteur est comprise environ seize fois dans la lon- gueur totale. La tête, de même grosseur que le corps à sa partie postérieure, se termine antérieurement par un museau allongé, grêle et pointu ; les yeux sont si- tués, comme dans l'espèce précédente, à la réunion de son tiers antérieur avec les deux tiers postérieurs ; les orifices antérieurs des narines, placés au bout du museau, ne sont plus portés par des prolongements tubuliformes. La bouche est très-fendue ; la mâchoire supérieure dépasse l'inférieure et se recourbe un peu en bas à son extrémité; elle a, de chaque côté, une double rangée de dents en carde, excepté à sa partie antérieure qui n'est garnie que de quelques dents plus 204 POISSONS. fortes et pointues; cette mâchoire présente encore une rangée de dents vomériennes dont les moyennes sont grandes, comprimées et armées, outre leur pointe terminale, de deux petites pointes latérales; la mà- choire inférieure n’a que des dents latérales formant, de chaque côté, trois rangées serrées; les dents de la rangée moyenne sont semblables aux dents vomé- riennes, mais moins grandes; celles des deux autres rangées, placées en dehors et en dedans de la précé- dente, sont très-fines et courtes, comme des dents en velours; enfin, tout à fait en avant et sur les côtés, se voient encore deux fortes canines. Les ouvertures des ouïes sont situées en dessous des pectorales et s’éten- dent jusque sous la gorge où elles ne sont séparées que par une petite cloison médiane. La dorsale a son ori- gine en arrière de la tête, au niveau des ouvertures branchiales ; celle de l’anale se trouve un peu en avant de la ligne moyenne du corps. Les pectorales sont étroites, allongées et pointues à leur extrémité; elles se composent de douze rayons. Ce Congre est d’une couleur brune en dessus et ar- gentée en dessous; la dorsale et l’anale sont blanches et bordées de noir; les pectorales sont d’un gris blan- châtre. Sa longueur est de soixante centimètres environ; sa plus grande hauteur de quatre centimètres et son épaisseur de deux centimètres. Il provient de Macao. Ce Congre se distingue surtout par ses orifices bran- chiaux qui, au lieu d’être latéraux, s'étendent jusque ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS. 205 sous la gorge. Par ce caractère et par l’organisation des diverses parties de la bouche qui présentent aussi des différences remarquables, il pourrait peut-être être séparé des véritables Congres ou former du moins une section distincte parmi les espèces de ce genre. CONGRE PETITE-BOUCHE. Conger microstoma, nobis. PLancHE 9, FIGURE 3. Conger, corpore subcylindraceo , perlongo , fusco-flavescente; capite magno, anticé acuminato; pinnis pectoralibus parvulis ; dorsali et anali depressis , albidis et nigro marginatis. Ce Congre a le corps rond et très-allongé; sa hau- teur est comprise environ trente fois dans la longueur totale. La tête, plus grosse que le corps et comme renflée, se termine antérieurement par un museau pointu et tres-gréle; les veux, très-petits, sont situés tout à fait en avant; les orifices postérieurs des na- rines sont très-rapprochés des antérieurs qui se trou- vent placés, comme dans une des espèces précédentes, à l'extrémité de petits prolongements tubuliformes. La bouche est très-peu fendue ; les deux mâchoires, dont la supérieure dépasse l'inférieure, sont garnies sur les côtés d’une rangée de dents en pavé, et, en avant, d’une petite plaque de dents semblables; la mâchoire supérieure offre en outre une rangée de 206 POISSONS. dents vomériennes de même forme. Les ouvertures des ouïes sont petites et placées en avant des pecto- rales. La dorsale commence un peu en arrière de ces dernières nageoires; l’anale a son origine en avant de la partie moyenne du corps; elle est très- basse, ainsi que la dorsale ; les pectorales sont petites et subarrondies. Ce Congre est d'une couleur brune jaunätre, un peu plus foncée en dessus du corps qu’en dessous; la dorsale et l’anale sont blanchâtres et lisérées de noir. Sa longueur est de quatre-vingt-dix centimètres en- viron ; sa hauteur et son épaisseur sont à peu près de trois centimètres. Il provient de Macao. Cette espèce est remarquable par la forme allongée et arrondie du corps, et surtout par la forme de la tête. Par l’organisation des parties de la bouche, elle se rapproche un peu de l'espèce qui précède, et diffère, comme celle-ci, des véritables Congres. ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS. 207 Genre MURÈNE. — Muræna, Linné. MURÈNE DE VALENCIENNES. Muræna V'alenciennii, nobis, Murène catenulée de notre Atlas, pl. 8, fig. 4. PLancHe 8, FicurE 1. Muræna, corpore compresso, fusco-violaceo, vittis albidis et catenatis ornato; capite elongato, conico et acuto; pinnà dorsali alté ; analë depressä. Cette Murène a le corps comprimé et assez élevé ; sa hauteur est comprise douze fois environ dans la longueur totale. La tête est allongée, conique et poin- tue à son extrémité ; les orifices antérieurs des narines, placés au bout du museau, sont tubuliformes ; les yeux , assez grands, sont situés à peu de distance en arrière. La bouche est très-fendue ; les mâchoires, de longueur égale, sont armées, sur les côtés, d’une ran- gée de dents courtes, aiguës, légèrement inclinées en arrière et semblables à des dents de scie; ces dents, qui vont un peu en grossissant d’avant en arrière, sont remplacées, à la partie antérieure, par des dents plus fortes, longues, coniques et pointues, qui sont au nombre de deux, pour chaque rangée, à la mächoire inférieure, et au nombre de cinq ou six, de chaque côté, à la mâchoire supérieure; cette dernière mà- choire présente, en outre, une rangée de dents vo- 208 POISSONS. mériennes dont les antérieures sont également fortes, coniques et pointues. Les dents antérieures, dont nous venons de parler, présentent encore la particularité d'être, la plupart du moins, mobiles et comme articu- lées à leur base. Les ouvertures branchiales sont peu étendues et tout à fait latérales. La dorsale est élevée et a son origine en dessus de la tête; l’anale, beau- coup moins haute, commence à peu près au milieu du corps. Cette Murène a le corps et les nageoires d’une cou- leur brune violacée, interrompue par des bandelettes blanches, en forme de chainettes, et disposées comme l'indique notre figure; à la tête, ces bandelettes sont remplacées par de petites taches blanchâtres et très- serrées. Sa longueur est de soixante-dix centimètres ; sa plus grande hauteur, sans y comprendre les nageoires, de six centimètres; son épaisseur, de quatre centime- tres, à la partie antérieure du corps. Nous l’avons recueillie aux îles Sandwich. Dans la détermination des poissons de notre voyage, M. Valenciennes avait cru devoir rapporter cette espèce à la Murène catenulée où à bracelets (Gymno- thorax catenatus, Bloch ‘), qui paraît être la même (1) C’est aussi à tort que cette espèce a été attribuée à Schneï- der sur nos planches ; c’est Bloch. qui l’a décrite dans son Histoire naturelle des Poissons (tom. I, pag. 222, pl. 76); mais la figure qu’en a donnée cet auteur est inexacte sous plusieurs rapports. Celle que l’on trouve dans Lacépède la représente d’une manière beaucoup plus exacte. ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS. 209 que la Murène ondulée (Murænophis undulata, Va- cépède), dont elle se rapproche beaucoup en effet par le système de coloration; mais, d’après l’examen que nous avons pu faire de cette dernière espèce, sur un individu que possède la collection du Muséum, nous nous sommes assurés que la nôtre en différait d’une manière bien tranchée par la forme de la tête qui est beaucoup plus allongée et plus effilée, ainsi que par la forme et la disposition des dents ; nous en formons donc une espèce distincte que nous nous fai- sons un plaisir de dédier au collaborateur de Cuvier, pour l’histoire naturelle des poissons. 210 POISSONS. Genre CARAPE. — Carapus, Cuvier. CARAPE SABLÉ. Carapus arenatus, nobis. PLANCHE 8, FIGURE 2. Carapus, corpore elongato, posticé angustissim, luteo-fusco, minu- tissimis punctis nigris disténcto ; capite compresso, anticé brevi. Le corps de ce Carape est allongé, comprimé, ré- tréci en arrière où il se termine par une queue très- longue et grêle. La tête est assez grande et comprimée, terminée par un museau court. La bouche est peu fendue; les mächoires, à peu près d’égale longueur, sont garnies chacune d’une large plaque de dents pointues , plus fortes à la mächoire supérieure. Les yeux sont très-petits et plus rapprochés de l'extrémité du museau que de la partie postérieure de la tête. La nuque est élevée et arrondie. Les pectorales, petites et subovalaires, sont composées de seize rayons. L'a- nale, dont la hauteur est le quart de celle du corps, en arrière des pectorales, commence au niveau de celles-ci et se prolonge, en se rétrécissant graduelle- ment, jusqu'à peu de distance de l'extrémité de la queue; le nombre de ses rayons est de deux cent soixante-dix environ. Tout le corps de ce poisson est d’une couleur jaune brunâtre, un peu plus foncée sur le dos et très-fine- CU ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS. 211 ment pointillée de noir, ce qui lui donne l'aspect qu'indique le nom spécifique que nous lui avons donné; une bande d’un jaune plus clair longe les par- ties latérales de l'animal, depuis le milieu du tronc jusqu’à l'extrémité de la queue. La longueur totale de ce Carape est de soixante centimètres ; sa plus grande hauteur est de sept cen- timètres ; la longueur de la tête est de sept centimètres ; l'extrémité de la queue, qui dépasse la nageoire anale, est de dix centimètres. à Nous l'avons recueilli dans la rivière de Guayaquil (Amérique méridionale ). 19 eq to POISSONS. ORDRE DES PLECTOGNATHES. FAMILLE DES GYMNODONTES. GENRE TÉTRODON. — Tetraodon, Linné. TÉTRODON ÉTOILE. Tetraodon stellatus, Lacépède. LacéPène, Hist. nat. des Poissons, tom. I, pag. 483. PLANCHE 10, FIGURE 2. Tetraodon, corpore globoso, posticé producto, supra flavescente et cœruleo guttato, infra albido, maculis oblongis et viridibus late- raliter notato ; oculis magnis et prominentibus ; pinnis flavis. D'42;"A"40:1C19; P°19; Ce Tétrodon a le corps globuleux, bombé sur le dos, assez allongé à sa partie postérieure. La tête est courte, un peu déprimée supérieurement, dans l’inter- valle des yeux qui sont gros et saillants. Les mâchoires sont fortes; la supérieure, très-crochue, descend au- devant de l’inférieure. La dorsale, de grandeur mé- diocre, est plus haute que large et arrondie à son ex- ORDRE DES PLECTOGNATHES. 213 trémité; l’anale est de même forme et de même gran- deur ; les pectorales sont terminées par un bord droit; la caudale, assez large, est arrondie. Les piquants, qui recouvrent le corps de ce pois- son, sont longs de quatre à cinq millimètres et portés sur quatre ou cinq racines divergentes qui font paraître leur base comme étoilée. Ces pi- quants sont plus forts et plus serrés sur le ventre, surtout en dessous des pectorales; ils sont plus rares et finissent par disparaitre entièrement à la partie antérieure de la tête et à l'extrémité de la queue. Ce Tétrodon a la moitié supérieure du corps d’une couleur jaunätre , parsemée d’un grand nombre de petites taches rondes, d’un beau bleu de cobalt (1); inférieurement , il est blanchätre et offre seulement, sur les côtés, quatre ou cinq taches allongées, d’une couleur verte foncée, dont la principale se trouve en avant et en dessous des pectorales. Ces dernières na- geoires sont teintes de la même couleur à leur base ; elles sont jaunâtres dans le reste de leur étendue, ainsi que la caudale; la dorsale et l'anale sont aussi légèrement jaunâtres. Cette espèce a été décrite par Lacépede qui l'avait trouvée indiquée dans les écrits de Commerson; nous (1) Ces taches se décolorent et deviennent blanches sur les in- dividus conservés dans l'alcool. Dans la description de Commerson, citée par Lacépède, ces taches sont indiquées comme noires, ce qui peut faire supposer que cette espèce varie peut-être sous le rapport des couleurs. Bonite. — Zool. Tome I. Partie 11. 15 214 POISSONS. avons cru devoir en donner une description plus com- plète, surtout pour les couleurs. L'individu que nous avons fait figurer a environ trente-cinq centimetres de longueur, ce qui concorde avec les dimensions données par Lacépède, d’après Commerson. Il provient des iles Sandwich. TÉTRODON A BROSSE. Tetraodon scaber, nobis. Prance 10, FIGURE 1. Tetraodon, corpore subgloboso, suprà fusco-viridi, infra albido ; capite brevi; maxillis æqualibus ; pinnis subalbidis; caudali cinereä et nigro marginatà. DÉNOS PAT MID AC29; CPE: Dans cette espèce, le corps est subglobuleux, bombé seulement en-dessous. La tête est très-courte, un peu déprimée entre les yeux qui sont légèrement sail- lants. Les mâchoires sont assez fortes et d’égale lon- gueur. La dorsale, l’anale et les pectorales sont petites et subarrondies à leur extrémité; la caudale, très- large, se termine par un bord arrondi. Les piquants, qui recouvrent le corps dans presque toute son étendue, sont très-serrés et très-grêles, ce qui donne à sa surface l'aspect de celle d'une brosse; ces piquants manquent seulement à la partie antérieure de la tête et à l'extrémité de la queue. ORDRE DES PLECTOGNATHES. 245 Ce poisson est d’une couleur brune verdätre en dessus et sur les côtés, blanche en dessous; les na- geoires sont également blanchâtres, à l'exception de la caudale, qui est grisâtre; celle-ci présente en outre une bordure noire à son bord postérieur. La longueur de ce Tétrodon est de onze centimètres environ. Il provient de Macao. TÉTRODON PANTHÈRE. Tetraodon pantherinus, nobis. PLANCHE 10, FIGURE 3. Tetraodon, corpore globoso, posticè producto, suprà cinereo et nigro maculato, infra albido ; pinnis flavescentibus. DAS AMEN CMO: ELA" Ce Tétrodon a le corps assez globuleux ; son profil supérieur décrit une ligne courbe régulière depuis la tête jusqu'à la queue. La tête, un peu plus longue que dans les espèces précédentes, est aussi moins dépri- mée en dessus. La mächoire supérieure dépasse lé- gèrement l’inférieure. Les narines ne sont plus gar- nies d'appendices tentaculaires , mais d’un petit tube membraneux. La dorsale, assez élevée à sa partie antérieure, présente une hauteur moitié moindre en arrière; l’anale est petite et subarrondie; les pec- CT qe ui à 216 POISSONS. torales sont assez grandes, ainsi que la caudale, et terminées également par un bord arrondi. Tout le corps est recouvert de piquants plus serrés et plus gréles en dessus, surtout à la queue; ces pi- quants manquent entièrement à la partie supérieure du museau, sur les côtés et en dessous de la tête. Ce Tétrodon est d’une couleur grisätre, parsemée d’un grand nombre de petites taches noires ; le ventre seulement est blanchâtre. Les nageoires sont jau- nâtres. Sa longueur est de douze centimètres environ. Il provient de Macao. : CRUSTACÉS. De 1 OR LR: CRUSTACÉS. ORDRE DES DÉCAPODES. FAMILLE DES OXYRHINQUES, Milne-Edwards. GENRE INACHOIDE. — /nachoides, Edw. et Lucas. INACHOIDE PETIT-ROSTRE. Inachoïdes microrhynchus, Edw. et Lucas. Mizxe-Enwarps et Lucas. Voy. dans l'Amérique méridionale , par A. d’Orbigny; Crustacés, pag. 5, pl. 4, fig. 2. Xiphus Margaritifére de notre atlas, pl. 1, fig. 1-6. PrancHe 1, Ficure 1-6. En déterminant les Crustacés recueillis pendant notre voyage, nous avions cru devoir établir un genre nouveau, le genre Xiphus, pour un petit Crustacé des côtes du Pérou appartenant à la famille des Oxyrhin- ques, et nous l'avons fait représenter dans notre atlas sous le nom de Xiphus margaritifère (X. margartti- ferus); depuis la publication de nos planches (1), (1) Nous devons dire que, sur notre figure, la partie antérieure OP 22ü CRUSTACÉS. MM. Milne-Edwards et Lucas, qui ont eu occasion d'étudier le même Crustacé, ayant reconnu comme nous qu'il devait former une division générique nou- velle, et n'ayant pas eu connaissance sans doute des noms générique et spécifique que nous lui avions déja assignés, l'ont publié, dans l'ouvrage cité ci-dessus, sous les noms d’/rachoïdes microrhyncus. Pour ne pas compliquer la synonymie de cette espèce, nous adop- tons ces derniers noms et nous renvoyons, pour sa description, à celle des deux auteurs que nous venons de citer. Nous avons recueilli ce Crustacé à Cobija, sur la côte ouest de l'Amérique méridionale. de la carapace et le rostre ont été un peu trop grossis par le des- sinateur; sous ce rapport, la figure donnée par MM. Milne-Ed- wards et Lucas est plus exacte. Notre figure est aussi fautive pour la couleur de ce crustacé, qui est verdätre. ORDRE DES DÉCAPODES. 291 GENRE EURYPODE. — £urypodius, Guérin. EURYPODE TUBERCULEUX. Eurypodius tuberculatus, nobis. PLancues 1, Ficure 7-9. ÆEurypodius, testä virescente, trianguliformi, tuberculatä, posticë lateraliter gibbosé et roturdatä; rostro brevi, articulos basilares antennarum externarum non superante ; pedum penultimo articulo dilatato, täm longo quäm præcedente. M. Guérin, en établissant ce genre, n’en avait fait connaître qu'une seule espèce provenant des îles Ma- louines et du Chili ; MM. Milne-Edwards et Lucas en ont publié une seconde dans le voyage de M. Alcide d'Orbigny; nous allons en décrire une troisième es- pèce qui appartient aussi à la côte occidentale de l'Amérique, depuis le Chili jusqu’au Pérou. Dans cette espèce, la carapace est assez renflée sur les régions branchiales et couverte d’un grand nombre de petits poils bouclés; elle présente en outre plu- sieurs tubercules dont les principaux sont disposés de la manière suivante : deux sont placés sur la ligne médiane de la région stomacale ; deux autres, plus petits, sur les régions branchiales; un autre, sur la région cordiale ; la carapace est armée, en outre, de deux épines tuberculiformes placées en arrière des orbites. Le premier article des antennes externes est 222 CRUSTACÉS. soudé au front et son angle antérieur externe est un peu saillant au dehors; le second est cylindrique, assez gros et un peu plus long que le troisième ; le filet terminal est très-long et composé d'environ vingt- huit ou trente articles. Les cornes du rostre sont un peu convergentes et séparées, à leur base, par un sil- lon médian qui s'étend jusqu'au premier tubercule de la région stomacale. Ces cornes rostrales sont plus courtes que celles des deux autres espèces et attei- gnent à peine l'extrémité du troisième article des an- tennes supérieures ou externes. La premiere paire de pattes, très-peu développée dans les femelles, est au contraire très-forte dans les mâles; elle a deux séries longitudinales de poils, l’une à la partie supérieure, l’autre à l’inférieure. La portion palmaire de la main est beaucoup plus longue que la digitale. Les autres paires de pattes sont très-allongées et diminuent de longueur depuis la deuxième paire jusqu'à la dernière : elles ont, à la partie supérieure de chacun de leurs articles, une rangée de petits poils bouclés ; leur pé- nultième article a aussi deux autres séries de grands poils non bouclés, l’une sur le côté interne, l’autre à la partie inférieure; cet article est, à très-peu près, de la longueur du précédent et dilaté comme chez les autres espèces. Le plastron sternal est ovalaire et ré- tréci entre les premières paires de pattes; il a une crête médiane qui se bifurque au-devant de l'extrémité de la queue. La couleur générale de ce Crustacé est d'un gris verdâtre. ORDRE DES DÉCAPODES. 223 Dimensions.— Longueur, quarante-six millimètres ; largeur, trente et un millimètres. Cette espèce se rapproche assez de celle qui a été décrite par MM. Milne-Edwards et Lucas, sous le nom d’E. Audouinit, par la forme et par les détails de sa carapace; mais elle s’en distingue facilement par son rostre plus court et par le pénultième article des pattes, qui est aussi long que celui qui précède. Nous avons déjà dit qu'elle provient des côtes du Chili et du Pérou. CRUSTACÉS. 19 3 FAMILLE DES CYCLOMÉTOPES, Milne-Edwards. Genre PELÉE. — Pelœus, nobis. Nous proposons ce nouveau genre pour des Crus- tacés, de la famille des Cyclométopes, dont le corps, au lieu d’être aminci en avant, comme chez les Cancers et les Xanthes, est au contraire très-épais à sa partie antérieure. La carapace n’est plus régulièrement ova- laire et plane, mais très-convexe dans tous les sens et beaucoup plus large que longue ; les bords latéro- antérieurs sont un peu plus longs que les postérieurs, mais ils ne dépassent pas la région génitale ; les bords latéro-postérieurs sont droits. Le front est avancé, lamelleux, horizontal. Les régions de la carapace sont peu distinctes. Les orbites sont presque circulaires ; leur angle externe est peu distinct; on voit deux pe- tites fissures au-dessus de la place qu'il devrait occu- per, et une autre en dessous; enfin, au-dessous de l'angle interne, se voit un hiatus que remplit la base de l'antenne externe. Le premier article des antennes externes est uni au front par son angle supérieur et interne; le second est cylindrique, beaucoup plus gros que le suivant; le filet terminal est long et com- posé d’un assez grand nombre d'articles. Les fossettes antennaires sont transversales, un peu obliques, bien ORDRE DES DÉCAPODES. 225 séparées entre elles. Le second article des antennes internes est le plus long. L'épistome est linéaire. Le troisième article des pieds-mächoires externes est un peu plus long que large; son bord antérieur est courbé, et son angle antérieur et interne est forte- ment tronqué. Les régions ptérygostomiennes sont très-saillantes et arrondies, plus avancées que la por- tion du bord de la carapace qui avoisine les orbites. Les pattes antérieures sont grosses, plus longues que celles de la deuxième paire; les doigts ne sont pas creusés en cuiller et se touchent à leur extrémité, laissant un petit espace dans le reste de leur étendue. Les pattes suivantes sont courtes, comprimées; leurs tarses sont styliformes, angulaires en dessus, terminés par un petit ongle corné. L'abdomen est composé de sept articles. Le plastron sternal est presque aussi large que long. En résumé, ce genre est tres-voisin des Crabes proprement dits, mais 1l s’en distingue par la plus grande épaisseur de son corps, et surtout par la forme et la longueur du troisième article des pieds-màchoires externes. 226 CRUSTACÉS. PELÉE ARMÉE. Pelœus armatus, nobis. PLancue 1, Fieure 10-15. Pelœus, testé ovatä, sat gibbosä, levigatä, roseo tinctä, lateraliter Jorti spin armatä ; marginibus lateraliter anticé trilobatis, lobis crenatis ; fronte quadrilobatä, lobis mediis sat proménentibus ; chelis levigatis; digitis anticè fuscis ; pedibus levigatis, piloso- Jimbriatis. L'espèce sur laquelle nous avons établi ce genre a la carapace lisse, armée de chaque côté d’une forte dent qui est placée au milieu de sa longueur. Le front est quadrilobé, les deux lobes médians étant un peu plus saillants que les latéraux ; les bords latéro-anté- rieurs sont aussi divisés en trois grands lobes crénelés dont le postérieur est armé d’une dent assez forte, mais moins saillante que celle qui est sur les côtés de la carapace et dont nous avons déjà parlé; deux autres dents obtuses se voient encore en arrière de ces bords, en dessus et sur les côtés de la carapace. La portion inférieure et interne de l'orbite forme aussi une petite saillie en forme de dent. Les pattes antérieures sont fortes et lisses ; la partie interne des doigts est garnie de gros tubercules dentiformes; l’antépénultième ar- ticle des trois paires suivantes a deux rangées de longs poils en dessous, et une autre rangée semblable en dessus; la dernière paire n'a qu’une rangée de poils en dessus comme en dessous. Le tarse a trois rangées ORDRE DES DÉCAPODES. 227 de poils supérieurement, et deux inférieurement; dans la dernière paire de pattes, il n’y en a qu’une rangée à la partie inférieure. Ce Crustacé est d'une couleur rouge violacée à la partie supérieure de la carapace ; cette couleur est parsemée d'un très-grand nombre de petits points d’un blanc jaunâtre, et interrompue en arrière par des taches de la même couleur, dont deux très- grandes et de forme arrondie sont situées en arrière des régions branchiales. Les pattes sont tachetées ou marbrées de rouge en dessus ; l'extrémité des doigts des pinces est noirâtre. Dimensions. — Longueur, cinq centimètres; lar- geur, six centimètres, cinq millimètres. Nous avons recueilli ce Crustacé aux îles Sandwich, 298 CRUSTACÉS. GENRE XANTHE. — Xantho, Leach. XANTHE A SEIZE DENTS. Xantho sexdecim dentatus, Edw. et Lucas. Munr-Enwanos et Lucas, ouvrage déjà cité, pag. 15, pl. 7, fig. 2. Xanthe dentelé de notre atlas, pl. 2, fig. 1. PLANCHE 2, FIGURE f. MM. Milne-Edwards et Lucas ayant décrit cette espèce depuis la publication de nos planches, nous avons cru devoir adopter le nom que ces auteurs lui ont assigné, et nous renvoyons, pour les détails qui la concernent, à la description qu'ils en ont donnée. Nous l'avons recueillie, comme M. d'Orbiony, sur la côte du Chili. ORDRE DES DÉCAPODES. 299 GENRE PANOPÉ. — Panopeus, Milne-Edwards. PANOPÉ CRÉNELE. Panopeus crenatus, Edw. et Lucas. Mirr-Eowanrps et Lucas, ouvrage cite, pag. 16, pl. 8, fig. 4. Panopé marbré de notre atlas, pl. 2, fig. 2. PLANCHE 2, FIGURE 2. Nous nous sommes encore assurés que le Panopé que nous avons fait figurer sur nos planches sous le nom de P. marbré, était le même que celui qui a été décrit et figuré depuis par MM. Milne-Edwards et Lucas sous le nom de Panopé crénelé (P. crenatus); nous avons donc adopté le nom qui a été donné à celte espèce par ces deux auteurs, et nous renvoyons également à leur ouvrage pour sa description. Nous ajouterons seulement que les individus que nous avons rapportés de notre voyage et qui provien - nent aussi de Callao, au Pérou, différent un peu par leur coloration, car leur carapace est verdâtre et marquée seulement de petites taches rosées; la cou- leur des autres parties est la même. Bonile. — Zool. Tome FI. Partie TI. 1€ 230 CRUSTACES. GENRE TRAPEZIE. — Trapezia, Laireille. TRAPÉZIE A TACHES JAUNES. Trapezia flavo-punctata, nobis. PLANCHE 2, FIGURE 3. Trapezia, testà rubescente, flavo-maculatä, levigatä, lateraliter uni dentaté; fronte obtusä, sexlobatä; secundo et quarto articulis primi paris, digitibusque intüs denticulatis. DICLES q Cette Trapézie a la carapace plus large que longue, plane, parfaitement unie, brillante et comme vernis- sée; ses bords latéraux sont faiblement unidentés. Le front, légèrement incliné, est divisé en six petits lobes arrondis, dont les deux médians sont plus petits. Les orbites, de forme ovalaire, présentent une forte dent en dessous de leur angle interne ; leur angle externe est également spiniforme. Les yeux, assez gros, sont portés sur des pédoncules très-courts. Les deuxième et troisième articles des pieds-mächoires externes ont leur bord interne légèrement incisé, comme dans les Grapses, de manière à laisser entre eux un espace en forme de losange. Les régions ptérigostomiennes ont deux lignes courbes, saillantes. Le plastron sternal, très-large et ovalaire, est rétréci entre la première paire de pattes. L'abdomen de la femeile est formé de sept articles; le dernier est semi-lunaire et le sixième est le plus large; tous ces articles sont bordés de ORDRE DES DÉCAPODES, 231 poils. Les pattes antérieures, asséz fortes, sont un peu plus développées que dans les autres espèces lisses ; le bras est armé, au côté interne, de six grandes dents aplaties, et d’une crête au côté externe; la por- tion palmaire de la main est tres-longue, arrondie et garnie d’une crête au côté externe ; elle présente à sa partie supérieure quelques gros points enfoncés et quelques tuberceules à la partie inférieure, vers la base des pinces; celles-ci, légèrement infléchies et assez fortement dentées, surtout vers la base, se joignent dans toute leur longueur. Les autres parties sont lisses, avec quelques poils aux jambes, mais surtout aux tarses. La couleur générale de cette espèce est d’un rouge brun, avec de nombreuses taches jaunes ; les pinces ont dans leur milieu une large bande noire. Dimensions.— Longueur, vingt et un millimètres ; largeur, vingt-deux millimètres. Cette espèce se rapproche assez, par sa taille et par la grandeur des dents du front, du Cancer rufo-punc- tatus de Herbst; mais elle s'en distingue facilement par sa couleur et sa forme qui sont différentes, et par les dents mêmes du front qui, au lieu d’être aiguës, sont au contraire très cbtuses. Elle provient des iles Sandwich. 239 CRUSTACÉS. TRAPÈZIE TIGRÉE. Trapezia tigrina, nobis. PLANCHE 2, FIGURE 2. Trapezia, testä flavä, punctis rubescentibus maculatä, levigaté, late- raliter unidentaté ; fronte obtusä, inequaliter sexdentatä ; securdo articulo prèmi parts intüs dentato ; digitis magnis, denticulatis. Dans cette espece, la carapace est plus large que longue, plane et parfaitement lisse, armée latérale- ment d’une dent assez forte; les bords latéro-antc- rieurs sont plus arrondis que dans l'espèce précé- dente; les latéro-postérieurs plus courts. Le front, légèrement incliné, est armé de six dents très-courtes. obtuses, dont les deux médianes sont les plus petites, et les plus externes placées un peu en arrière des autres. Les orbites, ovalaires, sont armés, en dessous de leur angle interne, d’une dent tres-aiguëé. Les pieds-mâchoires externes laissent entre eux un espace en forme de losange. La dent post-orbitaire, qui existe comme dans l'espèce précédente, est très-saillante et trés-acérée. Le plastron sternal, de forme ovalaire, n'est pas sensiblement rétréci-entre la première paire de pattes. L’abdomen du mâle est formé de cinq ar- ticles; le troisième article est très-2rand, mais cette grandeur tient à la soudure de trois articles dont on voit encore les traces ; l'abdomen aurait donc, chez le mâle, sept articles comme dans les femelles. Les ORDRE DES DECAPODES. 233 pattes antérieures sont fortes et lisses; les bras sont * armés de six grandes dents au côté interne et d’une crête tranchante au côté externe. Le carpe est muni également d’une épine; la portion palmaire de la main est garnie d’une crête tranchante en dessous; les pinces, arrondies et dentées, se joignent dans toute leur étendue. Les autres pattes, assez gréles, sont garnies de quelques poils. Cette Trapézie est d’une couleur jaune päle, tachetée de points arrondis rouges; la couleur des pinces est un peu plus foncée que celle des autres parties. Dimensions. — Longueur, dix-sept millimètres ; lar- geur, quinze millimètres. Cette Trapézie se rapproche encore beaucoup, par sa coloration, du Cancer rufo-punctatus de Herbst ; mais elle en diffère par sa forme, par les dents de son front et par la longueur des pattes antérieures Nous l'avons recueillie, comme la précédente, aux iles Sandwich. 234 CRUSTACÉS. Gevre DOMÉCIE. — Domecia, nobis. Nous proposons ce genre pour des crustacés qui sont très-voisins des Trapézies, mais qui s’en distin- guent d'une maniere assez tranchée par quelques-uns de leurs caractères. Leur carapace est plus large que longue, plane et fortement rétrécie en arrière; ses bords latéro-postérieurs sont plus obliques que dans les Trapézies, et les latéro-antérieurs plus obliques aussi en avant, ce qui donne à cette partie une forme un peu losangique. Le bord fronto-orbitaire occupe presque toute la largeur de la carapace, mais il n’est pas incliné comme dans les 7rapézies ; il est divisé, sur la ligne médiane, par une échancrure assez pro- fonde. Le cadre buccal est plus large en avant qu'en arriere, Le deuxième article des pieds-mâchoires ex- ternes est plus long que large, très-grand, plane, et non incisé à son côté interne; le troisième article est plus large que long et recoit l’article suivant dans une échancrure. Les orbites et les antennes sont comme dans les Trapézies. Les pattes antérieures sont fortes, mais courtes; les pinces sont légérement infléchies et se joignent dans toute leur longueur. Le bras est com- primé et dentelé à son bord antérieur, mais il ne dé- passe pas la carapace. Les articles des autres pattes sont un peu comprimés, et les crochets des tarses lé- gérement recourbés. Comme on le voit, ce genre se rapproche beaucoup ORDRE DES DÉCAPODES, 235 du genre Trapézie, mais il s’en distingue facilement par la forme de la carapace, par l’échancrure du front, par les pieds-mächoires et par la brièveté des pattes antérieures. Il pourra être placé après ce genre, pour faire le passage au genre Mélie. La seule espèce connue jusqu'à présent est la sui- vante. DOMÉCIE HÉRISSÉE. Domecia hispida, nobis. PLancHe 2, Fieures 5-10. Domecia, testä pilosä, flavescente, lateraliter et anticè spinosä et denticulaté; sterno anticé acuto ; pedibus primé paris brevibus et suprà Spinosis ; subsequentibus pilosis. La carapace est assez lisse, à régions non distinctes, couverte de poils blonds et armée sur ses bords latéro- antérieurs de cinq à six dents, dont une post-orbitaire très-aigué; quelques autres dents sont placées sur les parties latérales de sa face supérieure, en dedans des précédentes. Le front présente, de chaque côté de la ligne médiane, un groupe de trois dents réunies, auxquelles font suite plusieurs autres dents moins distinctes et de différentes grandeurs. La partie supé- rieure de l'orbite est finement denticulée; sa partie inférieure présente également plusieurs dents d’inégale grandeur. La partie supérieure du cadre buccal est aussi finement dentelée. Le deuxième article des pieds- 236 CRUSTACÉS. màchoires externes est lisse, sans sillon et échancré à sa partie antérieure; le troisième article, très-court, est transversal, bosselé, armé de cinq à six dents placées au milieu de sa surface. Le plastron sternal est terminé en avant par une forte pointe ovoide. Le deuxième article de l'abdomen du màle est plus étroit que ceux qui l’avoisinent; le dernier est semi-lunaire. Les pattes antérieures sont fortes; la crête du bras est armée de sept à huit dents; le carpe ainsi que la main sont couverts d’épines en dessus, mais lisses en dessous; les pinces, faiblement dentées, sont pointues et recourbées à leur extrémité; le doigt mobile est armé supérieurement de trois rangées d’épines. Les pattes suivantes, assez fortes et lisses, sont couvertes de poils blonds ; les tarses sont dentés en dessous. Cette espece est de couleur jaune verdâtre ; la cara- pace est marquée de quelques taches rougeûtres, irré- gulièrement disposées ; la couleur des pattes anté- rieures est plus foncée; les pinces sont brunes; les autres paites sont d’un jaune pale; toutes les épines sont noiràtres. Dimensions. — Longueur, de six à sept millimètres ; mais l'individu que nous avons rapporté est un indi- vidu jeune. Ce Crustacé provient des iles Sandwich. ORDRE DES DÉCAPODES. 231 GENRE TRICHODACTYLE.—7richodactylus, Latreille. TRICHODACTYLE PONCITUE. Trichodactylus punctatus, nobis. PLancue 3, l'icurzss 1-2. Trichodactylus, testà flavo-fusca, valdé purctat&, lateraliter subti- diter denticulatä; orbitis granulatis ; pedibus primé paris validis et levigatis ; tertio articulo ëntus unispinoso ; subsequentibus levigatis ; tarsis elongatis et tomentosis. Dans cette espèce, la carapace à la même forme que dans l'espèce connue, le 7. quadratus ; ses bords latéraux sont aussi légèrement relevés et très-finement denticulés. Le front est incliné et un peu déprimé sur la ligne médiane. Les orbites sont arrondis, légere- ment granuleux sur les bords ; les yeux sont courts et grêles. L'épistome est grand, lisse, sans ligne trans- versale, comme dans le 7°! quadratus. Les régions ptérygostomiennes sont arrondies et lisses. Le plastron sternal est pointu et garni de longs poils à sa partie antérieure. L’abdomen est formé de sept articles dans la femelle et garni d’une rangée de poils à son pour- tour. Nous n'avons pas examiné celui du mâle. Les pattes antérieures sont assez fortes et lisses ; le carpe est armé d'une épine à son côté interne; la portion palmaire de la main est aussi longue que la digitale ; les doigts ne se joignent qu'à l'extrémité et sont garnis oO le] le) 238 CRUSTACÉS. de sept à huit tubercules. Les pattes suivantes sont cylindriques et lisses ; les tarses, très-longs, sont arron- üis et couverts d’un duvet fin et serré. Cette espèce est d'une couleur jaune brunûtre, moins foncée aux pattes et parsemée de petits points bruns, irrégulièrement disposés. La carapace et la partie supérieure des pattes présentent des points en- foncés. Dimensions. — Longueur, vingt-cinq millimètres ; largeur, vingt-cinq millimètres. Cette espèce provient des iles Sandwich. ORDRE DES DÉCAPODES. 239 Gevre DYNOMÈNE. — Dynomena, Latreille. DYNOMÈNE DE LATREILLE. Dynomena Latreillii, nobis. PLANCHE 3, FIGURES 3-9. Dynomena, testà flavescente, pilos&; fronte triingulari, inflexd, marginibus subprominentibus ; orbitis ovatis, extüs non denticu- latis. Cette nouvelle espèce, du petit genre si curieux que Latreille a établi sous le nom de Dynomène, diffère par plusieurs caractères importants de l'espèce type que ce savant a désignée sous le nom de D. hispida. Nous allons, par une description détaillée, faire con- naître les particularités qui la distinguent. La carapace est peu bombée, lisse, à régions bien distinctes ; elle est un peu plus tronquée postérieure- ment que dans la D. hispida ; les bords latéro-anté- rieurs sont courbes, entiers, sans aucune trace de dents; les bords latéro-postérieurs, longs et très- obliques. Les orbites, ovalaires, n’ont pas de dents à l'angle externe et sont ouverts à l’angle interne. Le front est triangulaire, incliné, et son bord est légère- ment relevé en forme de gouttière. Le premier article des antennes internes est très-grand et un peu aplati; les deux suivants sont cylindriques ; le filet terminal interne est le plus petit. Les antennes externes sont 240 CRUSTACÉS. placées au-dessous des internes et des pédoncules oculaires ; les trois articles basilaires sont aplatis, garnis de poils et d'épines, et servent à compléter la paroi orbitaire ; le filet terminal est assez grand, multi- articulé, s’'insérant à l’angle externe du troisième article. Le cadre buccal est aussi long que large, rétréci en arrière. Les pieds-mächoires externes sont aplatis, non sillonnés, légèrement échancrés intérieu- rement. Les régions plérygostonsiennes sont COnvexes, couvertes de petits poils serrés. Le plastron sternal est plus large en avant qu’en arrière; les vestiges des appendices du pénultième anneau sont très-visibles entre le sixième et le septième segment. Les pattes antérieures ne sont pas très-fortes ; le carpe est armé de deux dents, l’une au bord supérieur interne, l'autre à l’externe. La portion palmaire de la main est un peu plus longue que la digitale; les pinces ne se touchent pas dans toute leur longueur et sont creusées en cuiller; les pattes suivantes, assez fortes et com- primées, sont terminées par un tarse un peu recourbé. Cette espèce est d’un gris jaunâtre ; la couleur des pattes est un peu plus claire. Toutes les parties du corps sont couvertes de petits poils rudes et courts. Dimensions. — Longueur, six millimètres ; mais l'individu unique que nous avons recueilli est proba- blement un jeune individu. Il provient des iles Sandwich. ORDRE DES: DÉCAPODES. 241 FAMILLE DES CATOMÉTOPES. GENRE MACROPHTHALME. — Macrophthalmus, Latreille. MACROPHTHALME PODOPHTHALME. WMacrophthalmus podophthalmus , nobis, PLancne 3, Ficures 6-7. Macrophthalmus, test& flavescente, pssticè angustatä, lateraliter anticé trédentatà& ; oculés perlongis ; chelis extus cristatis. Dans ce Macrophihalme, la carapace est une fois et demie aussi large que longue , un peu plus étroite en arrière, à régions bien distinctes, lisse au milieu, gra- nuleuse sur les côtés. Le front, plus étroit entre les yeux qu'à son bord inférieur, est incisé au milieu. Les orbites sont très-larges, ouverts exiérieurement ; leurs bords supérieur et inférieur sont très-finement den- telés, le supérieur étant beaucoup moins saillant que l’inférieur. Les pédoncules oculaires sont grèles et plus de deux fois aussi longs que les orbites. Les bords latéraux de la carapace sont armés antérieurement de trois dents dont la plus antérieure constitue l'angle orbitaire externe ; ces dents sont suivies en arrière d'une série de dentelures trés-fines qu'on n'apercoit que difficilement à cause des longs poils qui garnissent les côtés de la carapace. Les pattes-mâchoires externes 242 CRUSTACÉS. sont presque aussi larges que longues , bombées d'a- vant en arrière vers leur milieu. Le plastron sternal est semi-lunaire. L’abdomen est composé de six articles. Les pattes antérieures sont moins longues que celles de la deuxième paire et à peu près d’égale grosseur. Les mains, légèrement granuleuses, ont une petite crête à la face externe; les pinces sont peu infléchies ; les doigts laissent un espace vide entre eux et sont garnis tous deux d’une forte dent crénelée. Les pattes suivantes sont comprimées; les trois premières paires augmentent successivement de longueur et présentent une petite épine près de l'extrémité du bord supérieur de leur troisième article, qui est légèrement granuleux en dessus et en dessous; les pattes de la cinquième paire, très-petites, ont leur avant-dernier article qui dépasse à peine le troisième article de celles de la qua- trième paire; les tarses sont légèrement comprimés. Toutes les pattes sont couvertes de grands poils à leurs partie supérieure et inférieure. La couleur générale de cette espèce est d’un gris jaunàtre ; les pédoncules oculaires sont jaunes. Dimensions. — Longueur, dix-huit millimètres ; largeur, vingt-cinq millimètres. Nous avons recueilli cette espece aux iles Sand- wich. ORDRE DES DÉCAPODES. 1» 0 MACROPHTHALME TOMENTEUX. Macrophthaimus tomentosus, nobis. PLANCHE 3, FIGURE 8. Macrophthalmus, testé virescente, granulosé, postice dilatatä, late- raliter tri-emarginatà ; orbitis suprà et infrà fortiter granulatis, ab oculis non superatis; chelis extüs non cristatis. Cette espèce a la carapace une fois et demie aussi large que longue, un peu‘plus large en arrière qu'en avant, granuleuse dans toute son étendue en dessus, à l'exception d'une petite plaque, en forme de lo- sange, placée sur la région cardiale et qui est tres- lisse; deux séries longitudinales de petites granulations se voient sur les régions branchiales ; les bords laté- raux sont granuleux et divisés en trois dentelures dont l’antérieure est beaucoup plus prononcée que les deux autres. Le front est plus étroit entre les yeux qu’à son bord inférieur. Les bords supérieur et inférieur de l'orbite sont aussi fortement granulés. Les pédoncules oculaires ne dépassent pas les orbites. Les régions ptérygostomiennes sont granuleuses et présentent deux sillons qui forment un angle de chaque côté; le sillon inférieur est garni de longs poils et se prolonge jus- qu'à la partie supérieure de l'orifice respiratoire. Les pieds-mâchoires externes sont plus longs que larges et non bombés dans le milieu, comme dans l'espèce précédente. Le plastron sternal est à peu près semi- 244 CRUSTACÉS. circulaire. L'abdomen est composé de six articles. Les pattes antérieures sont aussi longues que celles de la deuxième paire et lisses; le bras est armé, en dessus et en dessous, d'une rangée de grands poils ; le carpe a au côté interne une série de petites dents ; la main, parfaitement lisse, a la portion palmaire plus longue que la digitale; les pinces sont infléchies; le doigt immobile est creusé en cuiller au bord et a, vers sa base, une grosse dent denticulée; le doigt mobile manque sur notre individu. Les pattes suivantes sont comprimées; les trois premieres paires augmentent progressivement de longueur et présentent une petite épine près de l'extrémité du bord supérieur de leur troisième article, qui est légèrement granuleux en des- sous et en dessus. Les pattes de la cinquième paire sont très-petites; les tarses, garnis de deux rangées de poils, ont une forme lancéolée. La carapace est verdâtre; ses bords latéraux, ainsi que la partie supérieure des pattes sont couverts de poils assez longs et droits. La main des pattes anté- rieures est couverte d’un duvet soyeux brun et très- court. Dimensions. — Longueur, vingt-deux millimètres ; largeur, trente millimetres. Cette espèce provient de Manille, iles Philippines. ORDRE DES DÉCAPODES. 245 FAMILLE DES OXYSTOMES. GENRE CALAPPE. — Calappa, Fabricius. CALAPPE TUBERCULEUX. Calappa tuberculata , (variété) Fabricius. Calappe sandwichien de notre atlas, pl. 3, fig. 9-10. PLrancne 3, Fiqures 9-10. Cette variété nous avait paru différer assez du Ca- lappe tuberculeux (C. tuberculata), pour que nous ayons cru pouvoir en faire une espèce nouvelle; mais une comparaison attentive de notre individu et de plusieurs échantillons, provenant de divers points des Indes orientales, nous a démontré que la forme plus ou moins arquée du bord postérieur de la carapace, n'était pas un caractère spécifique suffisant, et, d’a- près cela, nous rapportons notre espèce au Calappe tuberculeux dont elle ne doit former qu'une variété. Bonite, — Zool. Tome I. Partie ]]I, 17 246 CRUSTACÉS. ORDRE DES STOMAPODES. FAMILLE DES CARIDIOIDES. GENRE LEUCIFER. — Leucifer, Thompson. Ce genre curieux, établi par Thompson (1), n'est encore connu que d'une maniere assez incomplète ; les figures détaillées que nous en donnons nous dis- penseront d’une longue description. Le corps de ces Crustacés est très-allongé et de forme presque linéaire; la carapace, qui constitue à peu près le tiers de sa longueur, se rétrécit brusque- ment dans sa moitié antérieure et forme un prolonge- ment céphalique, très-étroit et cylindroïde , qui porte à son extrémité les yeux et les antennes. Les yeux, assez gros, sont supportés par de longs pédoncules bi- articulés à leur base. Les antennes supérieures ou in- ternes, plus longues que les pédoncules oculaires, sont composées de quatre articles dont les trois derniers réunis sont beaucoup plus courts que le premier; celui-ci, un peu renflé à sa base, présente intérieure- ment une petite capsule sphérique, parfaitement trans- (1) Thompson, Zoological researches, tom.T, pag. 58. ORDRE DES STOMAPODES. 247 parente, que nous croyons être l’analogue de la cap- sule auditive rudimentaire qui existe dans la plupart des Mollusques. Les antennes externes, beaucoup plus longues que les précédentes, s’insèrent au-dessous et un peu en dehors de celles-ci ; elles se composent de trois articles basilaires cylindriques, dont les deux pre- miers sont très-courts et se terminent par une tige très-longue et très-grêle (1); le premier article basi- laire, un peu plus gros que les suivants, porte en dehors une petite tigelle assez longue, ciliée , et qui nous à paru biarticulée. La bouche, placée en dessous de la carapace, à l'endroit où celle-ci se rétrécit pour constituer le prolongement céphalique , forme un pe- tit tubercule composé d’une lèvre supérieure, de deux mandibules , d'une lèvre inférieure rudimentaire , de deux paires de mâchoires et de deux paires de pattes-mâchoires dont les dernières sont grandes et pédiformes. Viennent ensuite quatre paires de pattes, dont les deux premières sont plus courtes; ces pattes, longues et gréles, sont composées d’un article basi- laire très-court et de quatre autres articles allongés, cylindriques, garnis de poils rares et très-déliés. En arrière de ces pattes se trouve, chez les mâles seule- ment, un organe impair, en forme de massue, et sus- cepüble de rentrer dans la cavité thoracique. L'abdo- men est trés-étroit et beaucoup plus long que le (1) Cette tige terminale des antennes externes manque presque toujours d’une manière plus ou moins complète ; nous ne l'avons trouvée que sur un seul individu, dans plus de cent que nous avons examinés dans ce but. 248 CRUSTACÉS. céphalo-thorax; il est composé de sept anneaux ou segments, dont les cinq premiers, à peu près d'égale longueur, portent chacun une paire de fausses pattes assez longues, composées d’une tige cylindrique et de deux lames terminales ciliées. Chez les mâles, les fausses pattes de la première paire portent, vers le milieu de leur tige, un appendice particulier qui paraît formé de trois articles, comme l’indiquent nos figures; elles présentent, en outre, une petite dent en avant de cet appendice; les fausses pattes de la deuxième paire se terminent par trois lames dont l’an- térieure est plus courte, plus grêle et non ciliée. Le sixième anneau ou segment, plus allongé et plus étroit que les autres, porte à son extrémité une paire de fausses pattes qui forment, avec le dernier segment, la nageoire caudale. Chez les femelles, les deux der- niers segments sont simples; mais chez les mâles , ils portent chacun, en dessous, deux dents plus ou moins prononcées. ORDRE DES STOMAPODES. 249 LEUCIFER TYPE. Leucifer tÿpus, Milne-Edwards. Mirve-Eowanps, Hist. nat. des Crustacés, tom. II, pag. 469. Leucifer Reynaudii, Mizne-Enwarps, même ouvrage, tom. II, pag. 469. PLancue 4, Ficures 1-12. Leucifer, corpore perlongo, angustissimo, pellucido ; testä suprà et utrinqué ir medio spin& armatä, anticé trispinosä; ultimo seg- mento abdominali lateraliter bidentato et posticé spénis acutis et divergentibus terminato. Tous les détails que nous avons donnés précédem- ment sur le genre Leucifer s'appliquent à cette espèce. Nous indiquerons, comme des caractères qui lui sont peut-être propres, deux petites épines qui se trouvent en dessus et sur les côtés de la carapace, à peu près à sa partie moyenne, et les trois épines qui terminent antérieurement son prolongement céphalique. Le der- nier segment abdominal offre deux petites dents sur les côtés, et, en arrière, deux épines assez longues, aiguës et divergentes, en dessous desquelles se voient deux autres épines plus petites, dirigées en sens con- traire. Nous réunissons à cette espèce celle que M. Milne- Edwards a décrite sous le nom de Z. Reynaudit; nous nous sommes assurés que la principale différence sur laquelle cette espèce a été établie, la séparation de la carapace et de son prolongement oculifère par une 250 CRUSTACÉS. suture, n'était qu'une différence apparente et qui n'existait réellement pas (1); les autres différences spécifiques indiquées par M. Milne-Edwards, ne sont, comme nous l'avons déjà dit, que des différences de sexe. Dimensions. — La longueur de ce Crustacé, sans comprendre les antennes, est de dix à douze millimèe- tres. IL est assez commun dans toutes les mers. (4) Sur les individus qui ont été un peu ballottés dans des bo- caux, on trouve souvent le prolongement antérieur de la carapace infléchi sur celle-ci, ce qui détermine en dessus un pli que l’on peut prendre facilement pour une suture ou une articulation. ORDRE DES STOMAPODES. 254 FAMILLE DES UNICUIRASSÉS. GENRE ERICHTHE. — Zrichthus, Latreille. ÉRICHTHE ÉPINEUX. Erichthus spinosus, nobis. PLaNcHE 5, Ficures 6-11. Erichthus, testä trianguliformi, suprà posticé gibbosé et spin& per- longä perpendicularique armatä, lateraliter infra curvaté et inermi; rostro longo; spinis latero-posticis perlongis, rectis et divergentibus ; penultimo segmento abdominali in medio postice bidentato ; ultimo segmento lateraliter tridentato. La carapace, assez courte, de forme triangulaire, est élevée en arrière et armée en dessus, près du bord postérieur , d’une très-longue épine qui se dirige di- rectement en haut; ses parties latérales, repliées en dessous, sont légèrement échancrées sur la ligne mé- diane, mais n'offrent aucune trace d’épines sur les bords; le rostre est à peu près aussi long que la cara- pace et dépasse beaucoup les antennes supérieures ou internes ; les épines latéro-postérieures sont très-lon- gues, dirigées en arrière et un peu en dehors, et dépassent l'extrémité de l'abdomen; en dessous de ces épines et à leur partie interne, se voient deux autres épines très-courtes et très-fines, dirigées en ar- rière et un peu en dedans; enfin la carapace présente 252 CRUSTACES. encore en avant et sur les côtés, comme dans les au- tres espèces de ce genre , deux petites épines sembla- bles à celles dont nous venons de parler. Les antennes internes ne dépassent guère le milieu de la longueur du rostre. Les yeux sont allongés et un peu renflés à leur extrémité. L’abdomen est assez court, en partie couvert par la carapace qui atteint le milieu de son troisième segment ; ses segments sont arrondis sur les côtés, à l'exception des deux avant-derniers, qui ont leurs angles postérieurs un peu épineux; le sixième segment, plus court et plus étroit que les autres, porte deux petites dents placées au milieu de son bord pos- térieur. La lame caudale est grande , à peu près aussi large que longue , élargie sur les côtés , tronquée en arrière, avec une faible échancrure au milieu et une forte épine de chaque côté de la troncature; ses bords latéraux présentent trois petites dents à leur partie postérieure. Le prolongement lamelleux de larticle basilaire des fausses pattes du sixième anneau abdo- minal est terminé par deux pointes inégales dont l’ex- terne est la plus longue ; ce prolongement et les lames qu'il porte sur les côtés sont courts et n’atteignent pas la première épine latérale de la lame caudale. Les branchies sont tout à fait rudimentaires et représen- tées seulement par un petit tubercule placé à la base de la lame interne des fausses pattes abdominales. Dimensions. — Longueur (de l'extrémité du rostre à l'extrémité de l'abdomen), douze millimètres. Nous avons recueilli cet Érichthe dans l'océan Atlantique. ORDRE DES STOMAPODES. 253 ÉRICHTHE ARMÉ. Erichthus armatus, Latreille. Smerdis armata, Leacu, Narrat. of an expedit. the river Zaire, app. n° 4, pag. 407, pl. 18, fig. 7. Erichthus armatus, Larrere, Encyclopédie méthodique, pl. 354, fig. G. o —— Id. —— Desmaresr, Considerations sur les Crustacés , pag. 259, pl. 44, fig. 3. —— Id —— Mrnr-Epwarps, Hist. nat. des Crustacés, tom. IT, pag. 504. PLancxe 5, Ficures 12-17. Erichthus, testä trianguliformi, subelongatä, supra posticé spinà perlongä leviterque inflexä armatä, lateraliter infra curvatä et inermi; rostro sat longo ; Spinis latero-posticis longis et divergen- tibus ; penultimo segmento abdominali ir medio posticé bidentato ; ultimo lateraliter tridentato. Cette espèce se rapproche beaucoup de la précé- dente, mais elle s’en distingue par quelques caractères que nous allons indiquer. La carapace, de forme également triangulaire , est un peu plus allongée et moins élevée ou renflée en dessus et en arrière; l’épine médio-dorsale posté- rieure , qui est aussi tres-longue , est dirigée en haut et en arrière, au lieu de s'élever perpendiculairement à la carapace ; le rostre est plus court; les épines la- téro-postérieures sont aussi un peu moins longues et atteignent à peine le dernier segment abdominal ; 254 CRUSTACÉS. les parties latérales de la carapace sont également sans épines sur les bords; les petites épines, qui se trouvent à la base des grandes épines latéro-posté- rieures, sont placées tout à fait en dedans de celles-ci et sont formées par le prolongement des bords laté- raux de la carapace, ce qui fait paraître le bord postérieur de celle-ci comme échancré. Les antennes internes sont un peu dépassées en avant par l'extré- mité du rostre. L’abdomen n'est que peu recouvert par la carapace, qui atteint seulement le milieu du deuxième segment; ses segments sont arrondis sur les côtés; le sixième, plus court et plus étroit, porte deux petites dents à la partie moyenne de son bord postérieur. La lame caudale est un peu plus large que dans l'espèce précédente et sa troncature postérieure un peu plus étroite. Le prolongement lamelleux de l’article basilaire des fausses pattes du sixième anneau abdominal diffère aussi par ses pointes terminales qui sont un peu plus grandes. Les branchies sont tout à fait rudimentaires. Dimensions. — Longueur (de l'extrémité du rostre à celle de l'abdomen), douze millimètres. Nous avons recueilli cette espèce dans l'océan Pa- cifique. Quoique cet Érichthe soit connu depuis longtemps et se trouve déjà décrit dans plusieurs ouvrages, nous avons cru utile cependant d’en donner une nou- velle figure qui fit connaître ses caractères d’une ma- nière plus exacte. C’est à tort, en effet, que M. Milne- Edwards place cet Érichthe dans sa division des es- ORDRE DES STOMAPODES. 255 peces de ce genre qui ont le rostre plus court que les antennes internes ; cet auteur paraît n'avoir consulté que la figure donnée par Desmarest , laquelle est une copie altérée de celle de Leach; si M. Milne-Edwards avait consulté aussi ce dernier auteur, qu'il cite ce- pendant, il aurait vu que, dans la figure donnée par lui de cet Érichthe, le rostre est plus long que les an- tennes. La figure que Latreille en a donnée dans l’£n- cyclopédie, d’après un dessin de Leach, représente également le rostre plus long que les antennes. 256 CRUSTACÉS. ÉRICHTHE VITRE. # Erichthus vitreus, Latreille. Squilla vitrea, Fasrrerus, Ent. syst. suppl. pag. 543, n° 6. Smerdis vulgaris, Lxacu, Expedit. the river Zaïre, app. pag. 407, pl. 18, fig. 6. Erichthus vitreus, Larrerzre, Encyclop. méth., insect., tom. X, pag. 474, pl. 354, fig. 7. —— Id. ——— Desmaresr, Consid. sur les Crustacés, pag. 252, pl. 44, fig. 2. —— Id. —— Mirne-Enwanros, Hist. nat. des Crustacés, t. II, pag. 501. PLancHes 5, Freures 18-25. Erichthus, testä brevi, subtriangulari, suprä gibbosä et posticè spinä perbrevi armatä, lateraliter infra curvatä et spinä brevissimä in medio instructä; rostro brevt; spinis latero-posticis sat longis, basi latis ; ultimo segmento abdominali lateraliter tridentato. Quoique cette espèce ait été aussi décrite déjà par plusieurs auteurs, ses caractères ne nous ont pas paru avoir été encore indiqués d’une manière suffi- samment exacte. La carapace est courte et assez bombée en dessus ; l'épine médio-dorsale postérieure est très-courte et semblable aux épines latéro-antérieures; le rostre est de plus de moitié moins long que la carapace et ne dépasse pas les antennes internes; les épines latéro-postérieu- res sont assez longues et larges à leur base; elles attei- gpent le milieu du cinquième segment abdominal ; les ORDRE DES STOMAPODES. 257 bords latéraux de la carapace, repliés en dessous, présentent, à leur partie moyenne , une petite épine très-courte; ces bords se terminent en arrière par deux épines semblables , placées en dedans et en des- sous des grandes épines latéro-postérieures. L’extré- mité des antennes internes atteint celle du rostre. Les yeux sont assez courts et renflés à leur extrémité. Les pattes ravisseuses sont de longueur médiocre, à bras : et mains gréles. L’abdomen est assez grand, recouvert par la carapace jusqu'à la partie moyenne du deuxième segment ; ses segments sont arrondis sur les côtés; le sixième, plus court et plus étroit, ne porte pas de dent au milieu de son bord postérieur. La lame caudale est un peu plus large que longue, rétrécie en arrière et terminée latéralement par deux épines assez lon- gues; ses bords latéraux présentent trois petites dents, comme dans les espèces précédentes; le prolonge- ment lamelleux de l’article basilaire des fausses pattes du sixième anneau est terminé par deux pointes dont l’externe est beaucoup plus petite que l’interne; ce prolongement et les lames ciliées qu'il porte, sont courts et n’atteignent pas la partie moyenne de la lame caudale. Les branchies sont plus développées que dans les espèces déjà décrites; elles se composent de trois branches dont les deux supérieures sont bilobées, et dont l’inférieure est divisée en trois lobes inégaux. Dimensions. — Longueur, vingt-quatre millimètres. Nous avons recueilli cet Érichthe dans l'océan Atlantique. 288 CRUSTACÉS. ÉRICHTHE DE LEACH. ÆErichthus Leachi, nobis. Prancxe 5, Ficures 26-31. Erichthus, testä brevi, subtriangulari, supr& posticé gibbosä et spinä armatä, lateraliter infra curvatä et spinä in medio instructé; rostro brevi; spinis latero-posticis sat longis ; ultimo segmento ab- dominali lateraliter bidentato. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, mais elle s’en distingue par sa carapace qui est un peu plus allongée, par les épines des bords latéraux qui sont plus longues, par l’épine médio-dorsale posté- rieure qui est aussi plus longue et située à une plus grande distance du bord postérieur de la carapace, enfin par sa lame caudale qui n’a que deux petites dents sur Îes côtés. Le prolongement lamelleux de l'article basilaire des fausses pattes du sixième an- neau et ses appendices ciliés sont assez grands et dé- passent un peu la première épine latérale du dernier segment. Les branchies sont tout à fait rudimentaires et représentées par un simple tubercule. Dimensions. — Longueur, vingt millimètres. Nous avons recueilli cet Érichthe dans l'océan Atlantique. ORDRE DES STOMAPODES. 29 ÉRICHTHE DE GUÉRIN. Erichthus Gucrinit, nobis. PLANCHE 5 , FIGURES 32-38. Erichthus, testä brevi, suprà posticé leviter gibbosä et inermi, late- teraliter infra curvatä& et spin& perbrevi armaté; rostro longo ; spinis latero-posticis longis ; ultimo segmento lateraliter bidentato. Cette espèce est encore assez voisine des précédentes, mais elle s’en distingue facilement par l'absence d’épines en dessus de la carapace; les épines des bords laté- raux sont trés-courtes ; les épines latéro-postérieures atteignent à peine le bord postérieur du quatrième segment abdominal; le rostre est assez long et dépasse les antennes internes. La lame caudale n'a que deux petites dents sur les côtés. Les branchies sont assez développées et rameuses; elles sont formées de quatre branches principales dont l’antérieure est bilobée et les autres composées chacune de quatre ou cinq lobes plus minces. . Dimensions. — Longueur, de vingt-huit à trente millimètres. Cette espèce provient de l'océan Pacifique. Nous la dédions à M. Guérin-Menneville qui a bien voulu nous aider de ses conseils et mettre à notre dis- position ses notes et sa riche coliection, pour la ré- daction de cette partie de notre ouvrage. 260 CRUSTACÉS. - ÉRICHTHE D'EDWARDS. Erichthus Edwarsiü, nobis. PLancxe D, Fieures 39-54. Erichthus, testä magnä, suprà in medio gibbos& et spinä armatü, lateraliter infra curvaté et spinä longä instruct&; rostro longo ; spinis latero-posticis longis; ultimo segmento abdominali latera- liter bidentato. Dans cette espèce, la carapace est grande , assez al- longée, légèrement renflée en dessus et armée, dans ce sens, d'une épine médiane assez forte, qui se trouve placée beaucoup plus en avant que dans les autres espèces déjà décrites; le rostre est long et dé- passe les antennes internes ; les bords latéraux de la carapace sont fortement repliés en dessous et armés, à leur partie moyenne , d’une épine très-forte, pres- que aussi longue que le rostre ; les épines latéro-pos- térieures sont grandes et atteignent la partie moyenne de la lame caudale; les dents placées en dessous de ces épines sont fort courtes comme dansles autres es- pèces. L’extrémité des antennes internes n'atteint pas celle du rostre qui les dépasse sensiblement en avant. Les pattes ravisseuses sont assez courtes, à bras et mains grêles. L’abdomen est à peu près égal en lon- gueur à la carapace qui s’avance jusqu'au milieu de son quatrième segment ; les bords latéraux de ses seg- ments sont arrondis, à l'exception du cinquième qui a ces bords sub-aigus. La lame caudale est un peu ORDRE DES STOMAPODES. 261 plus large que longue, et Iégèrement élargie au niveau de la ligne médiane ; son bord postérieur, faiblement échancré au milieu, se termine latéralement par deux petites pointes un peu recourbées en dedans; ses bords latéraux présentent trois ‘dents dont la posté- rieure est très-peu marquée. Le prolongement lamel- leux de l’article basilaire des fausses pattes du sixième anneau est terminé par deux pointes dont l’externe est la plus courte ; la lame ciliée extérieure n’a qu'une dent à son bord externe; ces parties atteignent à peu près le milieu du dernier segment abdominal. Les trois dernières pattes thoraciques sont complètes ; les fausses pattes caudales n’offrent qu’un très-petit iu- bercule à la place des branchies. Dimensions. — Longueur, de vingt à vingt-quatre millimètres. Nous l'avons recueilli dans l'océan Atlantique. Cet Érichthe nous parait se rapprocher de celui que M. Milne-Edwards a désigné sous le nom d'É- richthe hérissé (E. aculeatus) (N); mais il en différe d'une manière marquée par sa carapace qui est plus grande et plus longue, par son épine médio-dor- sale qui est moins grosse et beaucoup plus anté- rieure, par ses épines latéro-postérieures qui sont plus longues , enfin, par la forme du dernier segment ab- dominal. Il est possible , du reste, que ces différences tiennent à l’âge, car l'individu décrit par M. Milne- Edwards n'avait que quatre lignes de longueur. (1) Histoire naturelle des Crustacés, t. TI, pag. 501. Bonite, — Zoo, Tome I. Partie 11. 18 262 CRUSTACÉS. GENRE SQUILLE. — Squilla, Fabricius. SQUILLE A QUATRE POINTES. Squilla quadrispinosa, nobis. PLANCHE 5, FIGurE 1. Squilla, corpore fusco, levigato ; testä non cristatä et anticé leviter angustatä; lamell& rostrali transversariä&, rotundatä, in medio productiusculé; antennis internis brevibus ; pollicibus tridentatis ; ultimo segmento abdominali quinqué-cristato, lateraliter spinis duobus armato, posticé in medio spinis duobus aliis mobilibus instructo. Cette squille a le corps allongé et à bords latéraux presque parallèles ; sa carapace est divisée en trois lobes par deux sillons longitudinaux presque droits ; la lame rostrale est transverse, un peu plus large que longue, arrondie et un peu avancée à sa partie moyenne. Les antennes internes sont assez courtes ; les yeux ont leur cornée arrondie et non transversale et bilobée. Les trois segments thoraciques sont de la largeur des segments abdominaux ; le segment précé- dent, un peu plus étroit , est laissé entièrement à dé- couvert par le bord postérieur de la carapace qui est légèrement échancré ; tous ces segments sont lisses, à l'exception du pénultième qui porte six dents spini- formes ; le dernier segment est garni en dessus de sept crêtes minces; il est armé, de chaque côté, de deux fortes dents pointues, et au milieu de son bord ORDRE DES STOMAPODES. 263 postérieur, de deux épines mobiles dont la droite est simple et la gauche bifide (1). L'article basilaire des fausses pattes du sixième segment est prolongé en une forte lame fourchue dont l’épine externe est un peu plus courte que l’interne ; les griffes sont armées de trois dents, y compris la dent terminale. La couleur de cette squille est d’un brun de corne. Dimensions. — Sa longueur, sans comprendre les antennes, est d'environ sept centimètres. Nous l’avons recueillie aux iles Sandwich. Cette espèce appartient à un petit groupe de Squilles qui se distinguent des autres : par leurs yeux peu élargis à leur extrémité, recouverts à leur base par la lame rostrale, à cornée longitudinale et non transver- sale et bilobée; par leurs antennes supérieures assez courtes; enfin, par la présence de deux épines mo- biles à l'extrémité de la queue. M. Guérin forme de ce groupe un sous-genre, qu'il nomme Pseudosquille et qui renferme, outre l'espèce que nous venons de décrire, les quatre espèces suivantes : la Sg. céliata, Fab., la Sg. cylindrica, Guér., la Sg. oculata, Brullé, et la Sg. leptodactyla, Guérin. (1) C’est par une erreur de notre dessinateur que ces épines ont été représentées toutes deux bifides sur notre figure. Nous ne pouvons dire si cette différence assez curieuse est constante ou si elle tient à une anomalie, n'ayant pu nous procurer qu’un seul individu de cette espèce. 264 CRUSTACES. GENRE CLORIDE, — Clorida, nobis. Nous avons cru devoir séparer des Squilles, pour en former une nouvelle division générique, des Crus- tacés qui ressemblent beaucoup à celles-ci par leurs formes et par l’ensemble de leurs caractères, mais qui s'en distinguent d’une manière assez tranchée par leurs yeux situés en avant de la lame rostrale et conti- gus sur la ligne médiane, rétrécis à leur base et à leur extrémité, à cornée très-petite et comme double. Leur carapace est élargie en arrière et laisse à découvert ‘article qui précède les trois derniers segments tho- raciques. Ces segments et la base de l'abdomen sont plus étroits que les segments qui suivent ; la queue ne porte pas d’épines mobiles. Les pattes ravisseuses sont semblables à celles des vraies Squilles. M. Guérin-Menneville , qui a adopté ce genre dans un travail qu'il prépare sur les Crustacés de cette fa- mille, s’est assuré que la Squilla microphthalma (1) de M. Milne-Edwards doit en faire partie ; l'espèce sur la- quelle nous l'avons établi est la suivante. (4) Histoire naturelle des Crustacés, t. IT, pag. 523. ORDRE DES STOMAPODES. 265 CLORIDE DE LATREILLE. Clorida Latreillii, nobis. PLANCHE 5, FIGURES 2-5. Clorida, testà posticè dilatatä, anticè lateraliter Spinosä; lamellä rostrali latiore quäm longä; corpore supra lineis longitudinatibus et elevatis notato; ultimo segmento abdominale tuberculato et in medio cristato, La carapace est petite, beaucoup plus large en ar- rière qu'en avant; sa face supérieure présente deux sillons longitudinaux en avant et sur les côtés; un large sillon transverse et une petite crête longitudinale se voient sur cette même face, en arrière ; le bord pos- térieur est assez fortement échancré ; les bords laté- raux sont arrondis à leur partie postérieure ; le bord antérieur est également arrondi et se termine, de cha- que côté, par une petite épine. La plaque frontale est transversale et légèrement échancrée en avant. Les antennes internes sont grandes et beaucoup plus lon- gues que les externes. Le second anneau thoracique est très-étroit et armé d’une épine sur les côtés. L’ab- domen est arrondi et un peu plus large à sa partie moyenne qu'a ses extrémités ; il présente, de chaque côté, trois lignes saillantes longitudinales qui se pro- longent sur les anneaux thoraciques; l’avant-dernier segment est armé de six épines; le dernier porte une forte crête longitudinale au milieu de trois ou quatre 266 CRUSTACÉS. bosselures lisses sur les côtés; son pourtour est armé de six dents fortes et aiguës entre lesquelles se trou- vent plusieurs petites dentelures. L'article basilaire des fausses pattes du sixième segment est terminé par trois épines dont l'interne est la plus longue. Les six pattes thoraciques sont de forme ordinaire , mais leur ap- pendice latéral est en forme de lame membraneuse ovalaire et allongée, un peu comme dans le genre Coronis. Nous ne pouvons rien dire des pattes ravis- seuses qui manquent sur notre individu; mais dans l’autre espèce dont nous avons déjà parlé, la €. Mi- crophthalma, ces parties sont semblables à celles des vraies Squilles. Ce crustacé est grisätre dans toutes ses parties. Dimensions. — Sa longueur est de soixante-cinq millimètres, sans comprendre les antennes. Nous l'avons reeueilli dans l'Inde, à Sincapour. ORDRE DES AMPHIPODES. 267 ORDRE DES AMPHIPODES. FAMILLE DES HYPÉRINES. Genre OXYCÉPHALE. — Oxycephalus, M. Edwards. OXYCÉPHALE ARME. Oxycephalus armatus, M. Edwards. Histoire naturelle des Crustacés, t. III, pag. 101. PLANCHE 4, FicurEs 13-32. Oxycephalus, corpore perangusto, elongatissimo, pellucido et roseo ; capite longo, anticé rostro longissimo et acuto terminato ; ultèmis segmentis abdominis longis, angustis et spinosis ; ultimo perlongo et acuto. M. Milne-Edwards a déjà fait connaitre cette espèce fort remarquable ; nous allons en donner une nouvelle description un peu plus détaillée et qui nous permet- tra en même temps de compléter aussi, sous quelques rapports, l’histoire du genre auquel elle appartient. La tête, moins longue d’un tiers environ que le reste du corps, est un peu rétrécie après sa naissance et de forme cylindrique; elle présente ensuite un ren- flement allongé sur lequel se trouvent les veux qui sont grands, ovalaires, non saillants, et qui ne se dis- 268 CRUSTACÉS. tinguent du reste de la tête que par les facettes dont ils sont composés; après cette portion renflée, la tête se rétrécit en un rostre styliforme très-grêle et très- aigu à son sommet , qui est à peu près deux fois aussi long qu'elle. En dessous de la base de ce rostre, en avant des yeux et dans une fossette assez profonde, se trouvent les antennes supérieures ou de la pre- miere paire, qui sont courtes, recourbées, composées de trois articles dont le second est très-grand, arqué, cilié en dehors, dilaté au bout et portant le troisième article, qui est très-petit et rudimentaire, au milieu de son bord antérieur. Dans les femelles, cette an- tenne est également composée de trois articles, mais qui sont d’une forme tout à fait différente; c’est le deuxième article qui est le plus petit, et le troisième, qui est le plus grand, est de forme ovalaire et cilié à son extrémité seulement. A la base de la tête et immé- diatement au-dessus de la lèvre supérieure, sont insé- rées les antennes inférieures ou de la deuxième paire, qui sont extrêmement longues, pliées trois fois sur elles-mêmes, composées de quatre articles dont les trois premiers sont renflés à leur partie antérieure, et le dernier terminé en pointe aiguë (1). En dessus de ces antennes, se trouvent deux tiges très-gréles et al- longées, composées de trois articles dont les deux derniers sont beaucoup plus courts et d’égale lon- gueur, l’article terminal formant une pointe très-aiguë (1) Nous considérons ces parties comme des antennes, à l'exemple de M. Milne-Edwards, quoique leur conformation s’é- Î , loigne beaucoup de celle des antennes ordinaires. ORDRE DES AMPHIPODES. 269 et légèrement recourbée en dessous; il est difficile de donner une détermination de ces parties qui n'ont pas encore été indiquées chez les Oxycéphales et que nous considérons provisoirement comme les analogues des lames latérales qu'offrent les antennes chez les Crus- tacés macroures. D'après ce que nous avons vu sur un individu seulement, les antennes inférieures seraient beaucoup plus petites chez les femelles. Immédiate- ment aprés les parties que nous venons de décrire, vient le tubercule buccal contre lequel sont appli- quées deux paires de petites pattes didactyles, aux- quelles font suite quatre autres paires de pattes ambu- latoires assez longues, grêles et uniformes dans les mäles, à articles basilaires plus où moins renflés chez les femelles. Le dernier segment thoracique est beau- coup plus court que les autres, dans les deux sexes, et dépourvu de la paire de pattes qu'il porte chez les Ampbipodes voisins et même chez l'Oxrycéphale océa- nique ; il présente seulement, en dedans, une petite lamelle arrondie qui ne déborde pas ses parois laté- rales et qui semble être le vestige de la dernière paire de pattes. Les autres pattes portent en dedans et à leur base, de grandes lamelles ovalaires , placées lon- gitudinalement sur les côtés des segments thoraciques et qui, en se croisant par leurs bords, servent de ré- ceptacle aux œufs et aux jeunes. L'abdomen est com- posé de six segments dont les trois premiers sont as- sez grands et portent chacun une paire de fausses pattes courtes, à tige trés-large et terminée par deux filets ciliés. La queue est formée par les trois articles 270 CRUSTACÉS. suivants qui sont allongés, minces, cylindriques, épi- neux en dessus et en dessous, les épines supérieures étant beaucoup plus petites que les inférieures; les deux premiers portent à leur extrémité postérieure de fausses pattes à tige très-longue et très-gréle, et ter- minées chacune par deux filets ciliés et fort courts; le dernier, aussi long que les précédents, se termine en pointe aiguë. En étudiant une femelle de cette espèce, M. Gué- rin-Menneville a trouvé , entre les grandes lames basi- laires des quatrièmes pattes, un certain nombre de jeunes individus qui paraissaient être récemment éclos et qui adhéraient encore à la partie interne de ces lames. M. Guérin-Menneville a pu les détacher et en tracer la figure que nous donnons sur notre plan- che (fig. 22). On peut voir, par cette figure, que les jeunes Oxycéphales sont tres-différents des adultes et ont une assez grande ressemblance avec le genre Pro- noë de l’entomologiste que nous venons de citer. On ne peut guère admettre cependant que les Pronoés ne soient que de jeunes Oxycéphales, car les jeunes indi- vidus de ce dernier genre qui ont été examinés par M. Guérin-Menneville, n'avaient qu'un millimètre de longueur , tandis que le Pronoé décrit par le même auteur avait de douze à quatorze millimètres. Le crustacé que nous venons de décrire est trans- parent ; les parties intérieures , le rostre, les derniers segments abdominaux et les fausses pattes qu'ils por- tent sont de couleur rosée. Dimensions. — Sa longueur générale, depuis l'ex- ORDRE DES AMPHIPODES. 271 trémité antérieure du rostre, jusqu'a celle de la queue, est de six centimètres environ. Ce crustacé paraît assez rare; nous n'en avons rap- porté que quelques individus qui ont été recueillis par M. Gaudichaud dans l’océan Pacifique. M. Guérin-Menneville, qui a bien voulu étudier avec nous cette espèce, pense qu'elle devra être séparée du genre Oxycéphale pour former une nouvelle division générique à laquelle on pourrait donner le nom de Xyphicépale, qui exprime son principal caractère; il se fonde en cela sur ce que les Oxycéphales véritables ont le corps plus court, de forme différente, et en ce qu'ils ont sept paires de pattes, dont deux didactyles et cinq ambulatoires. M. Guérin-Menneville pense aussi , d’après un nouvel examen qu'il en a fait, que son Oxycephalus oceanicus , qui ne diffère guère de l'O. piscator que par la brièveté des antennes inférieures et la forme des antennes supérieures, n’est que la fe- melle de ce dernier , et que dès lors cette espèce doit être supprimée. Ayant eu occasion) d'étudier nous-même lOxy- céphale pécheur, nous nous sommes assuré que les antennes inférieures sont accompagnées des tiges minces et tri-articulées que nous avons signalées dans l'Oxycéphale armé. 272 CRUSTACÉS. Nous devions donner plus d’étendue à cette partie de notre publication et la consacrer surtout aux crus- tacés des ordres inférieurs, dont nous nous étions occupé d’une manière particulière, pendant notre voyage; mais la nécessité dans laquelle nous nous sommes trouvé de n'accorder que cinq planches de notre atlas aux animaux de cette classe, nous force à passer sous silence un assez grand nombre d’espèces entièrement nouvelles ou peu connues, la plupart fort curieuses, que nous avons recueillies et observées, mais que nous ne pourrions décrire convenablement ici , sans le secours de figures. Nous nous proposons de publier plus tard nos observations à ce sujet. INSECTES. à oO gx EN are # AR qu L INSECTES. (APTÈRES.) (1) 2 MYRIAPODES. FAMILLE DES CHILOGNATHES. Genre IULE. — Zulus, Linné. IULE CORALLIN. Tulus Corallinus, nobis. PLancxe 1, Ficures 1-4. 1., Capite levigato, suprà bi-impresso ; segmentis corporis 48, fortiter reticulatis, ad regionem pedigeram striatis ; segmento perultimo non spinoso; antennis brevibus, supra rubris, moniliformibus ; pedibus 86, rubescentibus. Espèce du genre Spirobolus de M. Brandt; tête lisse ; deux paires d’impressions labiales supérieures écartées; bouclier subaigu bilatéralement, oblique à son bord (4) Nous devons à M. Paul Gervais la détermination des INSECTES aprÈRes de notre voyage et la description des espèces appartenant aux genres IULE, POLYDESME, SCOLOPENDRE et SCORPION. 236 INSECTES APTÈRES. antéro-inférieur externe, marginé, non strié ; anneaux du corps très-finement réticulés, striés à leur région pédigère, mais point en dessus ni bilatéralement ; anneau præanal en capuchon non épineux, atteignant à peu prés le niveau des valves anales; écaille præanale curviligne à son bord postérieur ; quarante-huit an- neaux entre la tête et l'anus; antennes courtes, moni- liformes, à sixième et septième anneaux subpubescents ; pattes au nombre de quatre-vingt-six paires environ. Cette espèce est d’une couleur rouge de corail sur les antennes et les pattes, plus foncée sur les anneaux de derrière, dont le bord postérieur est annelé de rouge corail. Dimensions. — Longueur totale, cinq centimètres; largeur, trois millimètres et demi. Habit. — Les îles de France et de Bourbon. MYRIAPODES. 241 GENRE POLYDÈME, — Polydesmus, Latreille. POLYDÈME VERMIFORME. Polydesmus vermiformis, nobis. PLANCHE À, FIGURES 5-7. P., Cylindricus ; corpore levigato ; antennis sat exilibus. Ce polydême appartient au groupe dont M. Brandt a formé le genre Strongylosoma. Comme les autres espèces de ce groupe, il a le corps à peu près cylindrique, plus cylindrique même que le S. Pallipes, et, sous ce rapport, il est plus voisin du S. Cylindraceum; il n’a même aucun indice de la carène latérale; son corps est lisse et ses antennes sont assez grèles. Dimensions. — Sa longueur totale surpasse deux centimètres. La patrie de cette espèce nous est inconnue. Bonite, — Zool. Tome 1. Partie I. 19 278 INSECTES APTÈRES. POLYDÈME DE BIBRON. Polydesmus Bibronü , nobis. ÿ PLANCHE 1 , FIGURE 11. P., Major Polydesmo complanato ; carinis subprominentibus ; antennis sat elongatis, subcrassis ; corpore levigato posticèque subacuminato. Cette espèce est un peu plus grande que le Polydes- mus complanatus d'Europe; il a les carènes latérales médiocrement saillantes, les antennes assez longues, peu épaisses, le corps lisse et sa partie terminale sub- appointie. Dimensions. — Sa longueur est de trois centimé- tres environ. Sa patrie nous est inconnue. MYRIAPODES. 219 FAMILLE DES CHILOPODES. GENRE SCOLOPENDRE. — Scolopendra, Linné. SCOLOPENDRE DE LUCAS. Scolopendra Lucasii, nobis. PLANCHE 1, Ficure 12. S., Ferruginca ; capite subcordiformi; corpore sat lato, lineis dorsa- libus divergentibus, lateribusque marginatis; pedibus posticé exilibus, subplanatis, suprà non marginatis, extüs trispinosis, in- tüs tantum bispinosis. Ferrugineuse. Tête subcordiforme. Corps plus ou moins large, à lignes dorsales divergentes, nulles aux deux derniers segments, à bord latéral marginé; dou- bles stries inférieures non continues, assez grandes cependant ; écaille præanale subarrondie en arrière ; plaques latérales terminées en épine; pieds de der- rière gréles, subaplatis, non marginés en dessus ; deux ou trois épines au bord supéro-interne; deux à la face inférieure; saillies dentiferes à cinq dents chacune; stigmates vulvaires. Dimensions. — Longueur du corps, douze centimè- tres au moins; antennes , deux centimètres ; pieds de derrière, trois centimétres. Cette scolopendre habite les iles de France, de Bourbon et de Mahé. 280 INSECTES APTÈRES. Cette espèce nous paraît être celle que M. Blanchard a figurée sous le nom de Sc. Borbonica, dans l'icono- graphie du règne animal, mais seulement depuis la publication de notre planche ; elle devra done conti- nuer à porter le nom du savant et habile entomolo- giste auquel nous l'avons dédiée. ARACHNIDES. 281 ARACHNIDES. FAMILLE DES PÉDIPALPES. GENRE SCORPION. — Scorpio, Linné. SCORPION PERLE. Scorpio Margaritatus, Gervais. PLANCHE 2, Ficures 13-17. S., Corpore suprà regulariter granulato ; digitis maxillarum brevi- bus; palpis granulats. Dessus du corps marqué de granulations régulières peu serrées; un sourcil granuleux sur chaque œil médian ; une petite gouttière creusée en arrière, entre deux carènes de granules ; une carène médiane de granules sur le gaster, à partir du troisième anneau, et, de chaque côté, un rudiment plus ou moins évi- dent d'une autre carène semblable; carènes caudales grenues ; vésicule médiocre, avec une très-petite épine sous l’aiguillon ; doigts des maxilles courts ; palpes à crêtes granuleuses; dessus de la main côtelé, plus large que l’avant-bras; doigts un peu plus longs qu'elle; vingt-quatre ou vingt-cinq dents aux peignes. 282 INSECTES APTÈRES. Dimensions. — Longueur totale, neuf centimètres ; queue seule, cinquante-cinq millimètres. Il habite l'ile de la Puna, dans la rivière de Guaya- quil. Cette espèce appartient à la catégorie des Brethus. SCORPION D’EHRENBERG. Scorpio Ekhrenbergii, Gervais. PLANCHE 1, Ficures 18-22. S., Fusco-castaneus , suprà fuscus ; prémis segmentis abdominis su- pra nigris, subtiliter granulatis ; granis densè positis ; caudé lon- gtore quäm corpore, Suprà carinatäà granulatäque ; chelis levigatis , infra tuberculatis. Les six premiers anneaux de l'abdomen noirs en dessus, finement granuleux, à granules serrés, un peu plus saillants sur la seconde que sur la première partie de chaque anneau; queue plus longue que le corps, de force moyenne; les deux carènes médio-supères visibles sur toutes les articulations, confondues à la dernière ; une seule carène latéro-infère plus visible au dernier article qu'ailleurs, granuleuse à ce dernier article seulement; épine de la vésicule longue, noire à sa pointe; vésicule médiocre, granuleuse en dessous, lisse en dessus, ainsi que les parties non carénées de la queue. Environ quarante dents à chaque peigne, bras à quatre pans irréguliers, granuleux aux arêtes ; ARACHNIDES,. 283 quelques granules entre les deux arêtes supérieures ; mains lisses, ayant un fort tubercule bulleux à la face inférieure et à la naissance des doigts; bord de con- tact des doigts finement denticulé, à denticules dé- croissant de la base au sommet ; quelques-uns plus gros, intervallés. — Couleur fauve châtain, sauf au dos qui est brun. Dimensions. — Longueur totale, sans les palpes, soixante-buit millimètres ; queue seule, quarante mil- limètres. Cescorpion provient de Payta et du Callao, au Pérou. Cette espèce rentre dans le groupe des Télégones, dont les yeux forment l’un des principaux caractères. Chez ces scorpions, les yeux du vertex sont à peu près au milieu du céphalo-thorax, et les yeux latéraux, petits, très-serrés, difficiles à bien voir, même à la loupe, au nombre de trois de chaque côté, inégaux pour chaque groupe et rangés en arc de cercle près de l'angle antérieur externe. 284 INSECTES APTÈRES. SCORPION A BRACELETS. Scorpio armillatus, Gervais. PLance 1 ,.Fiqures 23-27. S., Suprà nigricans, infra fulvus subtiliterque granulatus ; cephalo- thorace longitudinaliter uni-impresso; caud& longiore quäm cor- pore, sublatä; disitis mazxillarum brevibus ; manibus supra levi- gatis, digitis harum elongatis. Finement granuleux ; une impression linéaire, en- foncée sur la ligne médio-longitudinale du céphalo- thorax, continuée par une carène sur le gaster; queue un peu plus longue que le corps, de largeur médiocre, à arêtes peu saillantes, à peu près nulles en dessus, au dernier article; un tubercule épineux, subcom- primé sous l’aiguillon ; doigts des maxilles courts; leur main lisse en dessus. Bras des palpes subqua- drangulaires; avant-bras sans épine au bord anté- rieur; mains de la grosseur de l’avant-bras ; doigts plus longs qu'elles, appliqués; dix-huit dents aux peignes. — Couleur fauve en dessous, sauf sous la queue, marbrée de noirâtre en dessus ; un large an- neau brun en bracelet sur l’avant-bras; main fauve : doigts de la même couleur. Dimensions. — Longueur, cinquante millimètres; queue seule, trente-deux millimètres. Ce scorpion provient de Manille, et de Tourane, en Cochinchine. ARACHNIDES. 285 La figure de notre atlas, qui le représente, n'indi- que que trois yeux de chaque côté; c'est une erreur ; il y en a cinq comme chez les Ærdroctones , à la ca- tégorie desquels le $. 4rmillatus appartient. SCORPION GLABRE. Scorpio glaber, Gervais. PLancxe 1, Ficures 28-32. S., Sémilis S. Ehremberoti, sed exilior ; digitis ad basim non tubercu- latis ; corpore fulvo, ferèque levigato. Ce scorpion diffère peu du Scorpion d'Ehremberg, et appartient au même groupe. Cependant il est un peu plus grêle, manque de renflement tuberculeux à la base du doigt fixe et a le corps presque lisse et plus brun. Aussi ne forme-t-il peut-être qu'une simple va- riété du Scorpion d'Ehrembers. Il provient également du Pérou. 286 INSECTES APTÈRES. FAMILLE DES ARANÉIDES. GENRE OLIOS. — Olios, Walkenaër. OLIOS GANTÉ. Olios digitalis, nobis. PLancue 1, Ficures 33-35. O., Cephalo-thorace longiore quäm lato, flavo rufescente; palpis validis, flavo-rufescentibus, ultémis articulis fusco ténctis ; man- dibulis flavis ; labro longiore quam lato, anticè rotundato ; pe- dibus elongatis, exilibus, flavo-rufescentibus, ultémis articulis flavo-fusco tinctis ; abdomine flavo, suprà transversim flavo-fusco quinqué vittato. Céphalo-thorax d’un jaune roussâtre, plus long que large, étroit vers sa partie antérieure, arrondi et di- laté sur ses parties latérales, partagé dans son milieu, mais seulement à sa base, par une impression longi- tudinale fortement marquée. Palpes allongés, d'un jaune roussâtre, assez robustes, avec les deux derniers articles d’un jaune teinté de brun. Mandibules jaunes, larges, saillantes. Mâchoires plus longues que larges, arrondies et dilatées à leur partie antérieure, rétrécies à leur base. Lèvre aussi longue que large, arrondie à sa partie antérieure. Pattes allongées, gréles, rous- stres, avec le tarse et le métatarse d'un jaune teinté de brun. Les première el seconde paires, les plus allongées ; la quatrième paire, plus longue que la troi- ARACHNIDES. 287 sième. Abdomen jaune, plus long que large, ovalaire, orné en dessus de cinq bandes transversales d'un jaune brun, dont l'antérieure fortement en forme de chevron; une ligne longitudinale d'un brun clair, finement accusée, située dans la région médiane de l'abdomen, partage en deux les bandes que nous venons de signaler; il est aussi à remarquer que les palpes, les organes de la locomotion, ainsi que le dessus d l'abdomen, sont hérissés de poils blancs. Dimensions. —- Longueur, dix-sept millimètres ; largeur, six millimètres. La patrie de cette espèce nous est inconnue. 288 INSECTES APTÈRES. GENRE THOMISE. — T'hornisus, Latreille. THOMISE CANCROIDE. Thomisus cancroides, nobis. PLANCHE 1, Ficures 40-43. T., Cephalo-thorace fusco-rubescente, fortiter tuberculato ; palpis bre- vibus, nigris ; mandibulis angustis ; maæxillis in medio angustatis , anticé rotundatis; labro longiore quäm lato; pedibus fusco ru- bescentibus ; femoribus supra spinosis; articulés subsequentibus , tantüm tuberculatis ; abdomine nigro, suprà fortiter tuberculato, marginibus rubescentibus. Céphalo-thorax d'un brun rougetre, fortement tuberculé, plus large que long, rétréci vers sa partie antérieure, légèrement arrondi et dilaté sur ses côtés latéraux, avec sa base profondément échancrée et présentant dans son milieu une saillie assez fortement prononcée ; bandeau épineux. Palpes courts, de cou- leur noire. Mandibules avancées, étroites, terminées par un crochet fortement en croissant. Mächoires plus longues que larges, arrondies antérieurement et sen- siblement rétrécies dans leur partie médiane. Lèvre plus longue que large, arrondie à sa partie antérieure. Pattes d’un brun rougeàtre, courtes, robustes, avec le fémoral épineux à son bord antérieur, le genual lisse, le tibia, le tarse et le métatarse noirs, couverts seulement de gros tubercules arrondis. Abdomen noir en dessus, plus large que long, épineux sur ses côtés ARACHNIDES. 289 latéraux, qui sont d’un brun rougeàtre, échancré à sa partie antérieure, avec toute sa surface couverte de gros tubercules arrondis ; partie postérieure fortement tronquée. Dimensions. — Longueur, onze millimètres; lar- geur, sept millimètres. LE patrie de cette espèce nous est inconnue. 290 INSECTES APTÈRES. Genre THÉRIDION. — Théridion, Walckenaër. THÉRIDION ZONE. Théridion zonatum , nobis. PLancas À, Ficures 36-39. T., Cephalo-thorace nigro, fusco-flavescente circumcincto ; mandibu- lés nigris ; maæillis anticé rotundatis, ad basim angustatis ; palpis nigris; pedibus nigris, elongatis, exilibus ; abdomine fusco-rufes- cente, ovato, ad basim acuto, supra transversim nigro trivittato. Céphalo-thorax noir, entouré de brun jaunûtre, très-rétréci à sa partie antérieure, bombé et dilaté sur ses côtés latéraux, avec sa base non échancrée et entièrement recouverte par l'abdomen. Palpes très- courts, grêles. Mandibules noires, assez allongées, ter- minées par des crochets peu en forme de croissant. Màchoires dilatées, arrondies à leur partie antérieure, très-rétrécies à leur base. Leèvre plus longue que large, arrondie à sa partie antérieure. Pattes noires, trés-allongées, grèles, surtout les première et quatrième paires. Abdomen d’un brun jaunâtre, orné en dessus de trois bandes transversales de couleur noire, très- convexe, ovalaire, arrondi à sa partie antérieure, avec sa base terminée en pointe. Dimensions. — Longueur, sept millimetres; lar- seur, six millimètres. Sa patrie nous est inconnue. INSECTES COLÉOPTÈRES. 291 (COLEOPTÈRES.) (1) GENRE ORTHOGONIE. — Orthogonius. Dejean. ORTHOGONIE ALTERNANT. Orthogonius alternans, Wiedmann. Zoologisches Magasin , t. IF, partie I. PLANCHE 2, FIGURE 1. Niger; elytris profundé striato-punctatis , interstitiis alternatim la- tioribus lineatoque punctatis ; subtüs brunneus ; pedibus concolo- ribus. Long. 14 millim.; lat. 6 millim. Le dessus du corps est d’un noir tirant un peu sur le brunâtre. La tête est assez large, ridée, avec quel- ques enfoncements entre les yeux. Les antennes, les palpes, la bouche et la lèvre supérieure sont d'un brun un peu ferrugineux. Les yeux sont jaunâtres, assez clairs. Le corselet, plus large que la tête, est court, transversal, moins long que large, coupé car- rément en avant et en arrière, présentant des rides transversales qui sont plus marquées sur les bords, (1) Nous devons à M. Eucène DESMAREST la détermination et la description des insectes de cet ordre. 292 INSECTES COLÉOPTÈRES. une ligne longitudinale enfoncée au milieu et une légère impression transversale près de la base. L'écus- son est petit, triangulaire, lisse. Les élytres sont plus larges que le corselet, en forme de carré long et presque arrondies à l'extrémité, offrant chacune neuf stries assez profondes, finement ponctuées; les inter- valles de ces stries sont alternativement plus larges ; les plus étroits sont presque lisses, et l’on voit sur les plus larges des points enfoncés, rangés en lignes longitudinales ; en outre il y à plusieurs gros points enfoncés, distincts entre la sixième et la septième côte. Les pattes sont d’un brun ferrugineux, légèrement rougeàtre. Le dessous du corps est à peu près de la même coloration, mais la teinte est brunûtre. Cette espece, décrite par Wiegmann et depuis par Dejean, n'avait pas encore été figurée. Elle habite Manille : ce fait est important parce que jusqu'ici on l'avait exclusivement crue propre à l’île de Java. INSECTES COLÉOPTÈRES. 293 Genre BRACHINE. — Brachinus, Weber. BRACHINE DE LA GIRONNIÈRE. Brachinus Gironnierii, nobis Prancxe 2, Ficure 2. Capite flavescente, vertice nrigro; thorace nigro, maculis duabus flavescentibus; elytris costatis nigris, maculä humerali, vittäque in medio flavescentibus ; antennis pedibusque fulvo-luteis. Long. 16 millim. ; lat. 6 millim. Le dessus du corps est noir. La tête est d’un fauve sale et présente sur le vertex une tache petite, presque ronde, noiràtre. Le corselet, beaucoup plus étroit que la tête, est près de deux fois aussi long que large; il est noir et offre vers le milieu, de chaque côté, un trait assez large d’un jaune fauve. Les élytres ont des côtes nombreuses, bien prononcées ; elles sont allon- gées, étroites vers le corselet et s’élargissant vers leur extrémité, où elles sont coupées presque à angle droit; ces organes présentent un très-petit point fauve à l'épaule, et un trait de même couleur, légèrement dentelé et placé transversalement vers le milieu. Les antennes, les pattes, le milieu de la poitrine sont d’un fauve un peu jaunâtre. Le dessous du corps est noir, mais d’une teinte plus claire que le dessus, et légère- ment lavé de roux. Cet insecte varie considérablement dans son sys- Bonite. — Zool. Tome I, Partie El. 20 294 INSECTES COLÉOPTERES. tème de coloration; nous avons décrit l'individu qui a servi de modele pour notre dessin ; dans un autre individu, le noir semble avoir envahi tout le corps, et l'on ne remarque plus de taches fauves jaunâtres, ni au corselet, ni aux élytres. Le Brachinus Gironnierit a quelque analogie avec l'Aptinus Chamissoni, Mac-Leay, ( Br.verticalis, De- jean) de la Nouvelle-Hollande, et avec le Br. ambi- guus, Dejean , des Philippines. Il habite Manille. INSECTES COLÉOPTÈRES. 295 GENRE CHLOENIE. — CAlænius, Bonelli. CHLOENIE TRISTE. Chiænius tristis, nobis. PLANCHE 2, RIGURE 3. Capite thoraceque viridi-subæneis; elytris obscure viridi-æneis, striato-punctatis ; subtus feré riger. Long. 43 millim.; lat. 5 millim. Le dessus du corps est d'un vert bronzé, assez obscur, légerement plus brillant sur la tête. Celle-ci est quadrilatère, se rétrécissant vers son extrémité, avec les yeux d’un jaune sale, saillants. Le corselet est beaucoup plus large que la tête, plus long que large, un peu arrondi sur les côtés, presque plane, rebordé légèrement vers les parties latérales ; il n’y a pas de ligne longitudinale au milieu, mais on remarque deux impressions transverses bien marquées vers la base ; la coloration de cet organe est la même que celle de tout le corps; cependant les rebords sont plus clairs. L’écusson est triangulaire, petit. Les élytres sont plus larges que le corselet, en ovale allongé, convexes ; les stries sont bien prononcées, peu ponc- tuées. La coloration est d’un vert entièrement obscur, très-médiocrement bronzé. Les pattes sont d’un tes- tacé un peu rougeûtre. Le dessous du corps est de la 296 INSECTES COLÉOPTÈRES. même couleur que le dessus ; seulement la teinte en est plus noirûtre. Cet insecte a quelque analogie avec le CAlænius hamatus, Eschscholtz, des îles Philippines; il a été pris à Manille et nous n’en avons vu qu'un individu e LA en mauvais état. INSECTES COLÉOPTÈRES. 297 Genre TRIGONOTOME. — 7rigonotoma, Dejean. TRIGONOTOME ÉLÉGANT. Trigonotoma concinna , Buquet. PLANCHE 2, FIGURE 4. Capite elongato, thorace quadrato, rubro-æneis ; elytris parallelis sub=ovatis, profundé striatis, striisque punctatis, obscuré nigris. Long. 20 millim.; lat. 8 millim. La tête est de forme quadrilatère, allongée, légère- ment rétrécie en arriere, presque lisse, avec une im- pression longitudinale très-marquée en avant des yeux, d’un rouge bronzé brillant. La lèvre supérieure et les mandibules sont noires. Les palpes sont brunà- tres. Les yeux, également bruns, sont ovalaires, un peu allongés. Le corselet est près du double aussi large que la tête, moins long que large, avec une ligne lon- gitudinale très-marquée ; il est notablement rebordé latéralement et également d’un rouge bronzé brillant. L'écusson est petit, triangulaire, noirâtre. Les élytres sont encore plus larges que le corselet, allongées, presque parallèles, ovalaires à leur terminaison, d’un noir obscur mélangé d’une teinte légèrement violacée ; elles ont des stries un peu ponctuées et les intervalles en sont lisses, relevés. Les pattes sont noires, avec les tarses brunâtres. Tout le dessous de l’insecte est en- 298 INSECTES COLÉOPTÈRES. tièrement d’un noir mat, aussi bien l'abdomen que le corselet et la tête. Ce Trigonotoma, qui porte dans la collection de M. L. Buquet le nom que nous lui conservons, doit probablement être rapporté au 7. æneicollis du cata- logue de Dejean, indiqué comme de Java. 11 provient de Manille. INSECTES COLÉOPTÈRES. 299 Gene AMBLYGNATHE. — 4mblygnathus, Vejean. AMBLYGNATHE DES PHILIPPINES. Amblygnathus Philippensis, Chevrolat. Revue zoologique, année 1841. PLancxe 2, Ficures 5 à 10. Niger nitidus ; capite lato, anticé triangulariter depresso et bifoveolato ; labro semi-circulari; ultimo articulo palporum primoque antenna- rum fusco-ferrugineis; thorace sub-quadrato, plano, marginato lateribus et basi, lateribus modicè rotundatis, angulis posticis roturdatis ; elytris thorace latioribus, sub-planis, sulcato striatis , énterstitiis conveæis et sub=costatis ; tarsis subtus fuscis. Long. 14 millim. ; lat. 5 £ millim. Le dessus du corps est d’un noir légèrement bril- lant, avec une teinte un peu violâtre. La tête (fig. 6) est large, comparativement à celle des autres espèces du même genre ; elle présente la figure d’un quadri- latère plus allongé que large, et est déprimée triangu- lairement en avant, avec deux impressions obliques qui viennent se joindre en une même ligne en avant. Le labre est semi-circulaire. Le menton (fig. 10) est court, concave, très-légèrement échancré en arc de cercle, contrairement à ce qui a lieu, d’après la plu- part des entomologistes, pour les autres espèces du même genre, et il diffère très-notablement du même organe dans un groupe générique trés-voisin , celui 300 INSECTES COLÉOPTÈRES. des Platymétopes, dont nous avons représenté com- parativement (pl. 2, fig. 11) uue espèce, le Platymé- tope velu, Platymetopus vestitus, Dejean. La lèvre supérieure (fig. 9) est presque trapézoïde, un peu arrondie antérieurement. Les palpes extérieurs (fig. 8) sont assez saillants, à dernier article presque aussi développé que le précédent, allongé, peu ovalaire, presque terminé en pointe, mais manifestement tron- qué à l'extrémité, et d’un brun ferrugineux. Les an- tennes sont filiformes , assez courtes, d’un noir obscur, avec leur dernier article d’un brun ferrugineux. Les yeux sont noirs, un peu plus clairs que le dessus de l'animal. Le corselet est presque carré, plan, légère- ment rebordé sur les côtés et à la base; les côtés sont un peu arrondis, ainsi que les angles postérieurs. L'écusson est triangulaire, petit. Les élytres sont un peu plus larges que le corselel, presque planes, assez peu allongées, légèrement convexes, arrondies à l'ex- trémité, avec des stries assez marquées et distincte- ment ponctuées; les intervalles de ces stries sont con- vexes et présentent un grand nombre de petits points. Les pattes sont d’un jaune fauve, avec les tarses anté- rieurs (fig. 7) à quatre premiers articles assez fortement dilatés, le premier allongé et le pénultième le plus petit de tous. Le dessous du corps est d’un noir obscur tirant un peu sur le gris. Ce coléoptere, dont M. Chevrolat n'avait donné que la diagnose latine, habite Manille, et n'avait pas encore été figuré. INSECTES COLÉOPTÈRES. 301 GENRE COPROBIE. — Coprobius, Latreille. COPROBIE A DEUX COULEURS. Coprobius fusco-niger, nobis. PLANCHE 2, FIqurE 12. Levis ; capite thoraceque nigro-violaceis ; elytris rubro-fuscis. Long. 6 millim. ; lat. # millim. Le dessus du corps est entièrement lisse. La tête est tres-élargie, d’un noir légèrement violacé. Le corselet est large, légèrement bombé, de même couleur que la tête. Les élytres sont courtes, notablement arron- dies, surtout à la partie postérieure; elles présentent des stries peu marquées, à l'exception de la suturale. Les pattes sont entièrement noires. Le dessous du corps est tout à fait noir brillant, avec une teinte vio- lacée. Cet insecte se rapproche assez du Coprobius bicolor que M. de Castelnau, dans son Æistoire naturelle des insectes, à fait connaître sous le nom générique de Canthon, et qui provient de Cayenne; il en diffère surtout par la couleur de sa tête et de son corselet, qui, au lieu d’être d'un vert métallique, est manifeste- ment d’un noir violacé. Il a été trouvé au Brésil. 302 INSECTES COLÉOPTÈRES. Genre LOMAPTÈRE. — Lomaptera, Gory et Percheron. LOMAPTÈRE DE SCHAUM. Lomaptera Schaumii, nobis. PLANCHE 2, FiGurE 13. Niger nitidus; capite elongato ; thorace magno; elytris parallelis. Long. 19 millim.; lat. 10 millim. Entièrement d’un noir brillant, un peu plus mat en dessous qu'en dessus. La tête est un peu allongée, portant des mâchoires très-fortes et présentant une impression linéaire dans leur milieu. Les antennes sont très-courtes. Le corselet est grand, légèrement plus étroit que les élytres, bombé vers son milieu, arrondi en avant, fortement lobé en arrière, un peu rebordé vers ses parties latérales. L’écusson, presque entièrement recouvert par le corselet, est allongé, triangulaire. Les élytres sont parallèles et arrondies à leur extrémité, où l’on voit, sur chacune d'elles, une légère éminence. Les pattes sont assez allongées, avec les tarses courts. En dessous, les segments abdominaux sont fortement marqués. Le sternum est long et se termine par une pointe aigué. Ce n'est qu'avec doute que nous indiquons cet in- secte comme formant une espèce nouvelle, car il INSECTES COLÉOPTÈRES. 303 rentre dans un groupe de prétendues espèces, telles que les Zomaptera nigrita, Fræhlich, pulla, Billberg, anthracina, Niedmann, ebena, Burmeister, viridi-ænea, Gory et Percheron,nigro-ænea et cupripes, Waterhouse, qui doivent, selon l'opinion de M.'Schaum qui a étudié avec un grand soin la famille des Lamellicornes-Méli- tophiles, ne constituer qu'une seule et même espèce variant beaucoup sous le double rapport de la colo- ration et de la taille, et se trouvant répandue dans une grande partie de l'Asie méridionale. La Lomaptera Schaurnii a été trouvée à Manille. 304 INSECTES COLÉOPTERES. GENRE PROTÆTIE. — Protætia, Burmeister. PROTÆTIE DE GUÉRIN. Protætia Guerinii, nobis. PLANCHE 2, Ficure 14. Viridis, setosus; capite punctulato, maculato; thorace quadrato ; clrtris maculis magnis transversalibus ; subtüs vtrido-nitidus ; pe- dibus concoloribus. Long. 17 millim ; lat. 9 millim. Le dessus du corps est d’un vert soyeux peu luisant, et un peu rougeàtre postérieurement. La tête, assez allongée, ponctuée, est légèrement tachetée de blan- chätre. Le chaperon est très-faiblement échancré en avant. Le corselet est de forme carrée, rétréci assez fortement en avant, à partir du milieu, bordé de blanc jaunätre de chaque côté, avec deux points blanchâtres sales au milieu. L'écusson, de la couleur générale du dessus du corps, a la forme d’un triangle allongé vers son sommet. Les élytres sont presque parallèles, tron- quées carrément à leur extrémité postérieure, et ne présentent qu'une très-faible pointe à leur suture; elles offrent de grandes taches d’un blanc jaunâtre à partir de leur sommet, les taches du bord étant plus nombreuses et plus linéaires, et celles qui avoisinent la suture étant de forme quadrilatère ou légèrement arrondies. La plaque anale est presque entierement INSECTES COLÉOPTÈRES. 305 blanchâtre. Les pattes sont d’un vert plus foncé et bordées en dessous de cils jaunätres. Le dessous du corps est vert luisant, avec des taches d’un blanc sale. Le seul individu que nous ayons avait été rapporté de Manille ; il était en mauvais état de conservation, et il est probable que, sur des exemplaires plus frais, les taches que nous indiquons comme jaunâtres de- vaient être blanches. 306 INSECTES COLÉOPTÈRES. Genre NYCTÉLIE. — NWyctelia, Latreille. NYCTÉLIE À LIGNES GRISES. Nyctelia griseo-striata, nobis. PLANCHE 2, Ficures 15-16. Elongata, ferè parallela, lateribus valdé compressis; prothorace lateribus anticè rotundato, posticé leviter angustato, griseo ; elytris nigro lineatis ; lineis anticé deciptentibus aut geminatis. Long. 29 millim. ; lat. 11 millim. Es ; Cette espèce est oblongue, de forme presque paral- lèle. La tête est grosse, noire, avec une impression grise. Le corselet, de la même coloration, est trans- versal, largement échancré en avant; les côtés en sont arrondis antérieurement, légèrement sinueux vers la base : celle-ci est assez fortement échancrée près des angles postérieurs, qui sont triangulaires, et assez saillants ; de chaque côté on remarque une forte im- pression allongée et, au milieu, une petite carène peu marquée. Les élytres sont grises, ayant en arrière quatre lignes élevées noires, dont l’une se perd avant le milieu et les autres se réunissent en avant ; les côtes sont noires, avec la marge inférieure grise. Les pattes sont noires. Le dessous du corps est grisâtre. Cet insecte provient du Chili. INSECTES COLÉOPTÈRES. 307 GENRE GYRIOSOME. — Gyriosomus, Guérin. GYRIOSOME A PLUSIEURS LIGNES. Gyriosomus lineatus, nobis. Prancue 2, Ficures 17-18. Niger, sat nitidus ; prothorace sculpturato; elytris griseo oblique émpressis, subradiatis. Long. 20 miilim. ; lat. 43 millim. Le corps est large, ovale, peu convexe, d'un noir un peu luisant. La tête est assez grosse, noire. Les antennes sont longues, grêles, également noirâtres. Le corselet est très-court, large, fortement et large- ment échancré en avant ; les côtes en sont arrondies; la base est fortement arquée de chaque côté de l’écus- son ; la surface est marquée au milieu de fortes rides longitudinales dont les intervalles sont assez saillants. Les élytres sont courtes, portant des impressions obli- ques, remplies de duvet gris, qui forment comme des rayons dont la partie scutellaire serait le centre ; cette partie, qui représente un assez grand triangle à la base des élytres, porte quelques impressions petites et peu profondes; le rebord supérieur des élytres est saillant et un peu crénelé. Les pattes sont d’un noir brillant. Le dessous du corps est entièrement d’un noir mat. Cet insecte habite, comme le précédent, le Chili. 308 INSECTES COLÉOPTÈRES. GENRE AMARYGME. — Amarygmus , Dalman. AMARYGME CUIVRÉ. Amaryemus Cuprarius, Dalman, PLancHe 2, Fiqures 19-20. Æneus, nitidus; thorace fasciis duabus ; elytris striatis; léneolis cupreis. Long. 8 millim, ; lat. 5 millim. ? Le dessus du corps est cuivreux avec des reflets rougeâtres, très-finement ponctué. Antennes et bouche noires. Tête (fig. 20) petite, d’un vert métallique, brillant. Corselet beaucoup plus large que la tête, d'une teinte rouge cuivreuse, changeante, offrant deux stries longitudinales rougeâtres. Élytres très- bombées, arrondies à leur terminaison, notablement striées, d'un rouge cuivré, présentant chacune trois lignes rougeûtres assez élargies, bien distinctes. Pattes d'un noir brillant, avec les tarses d’une coloration brune. Le dessous du corps d’un noir mat. Cette espèce, décrite par Fabricius, d’après Weber, sous la dénomination d’Aelops cuprarius, avait été indiquée comme de Sumatra. Les individus que nous avons vus habitent Manille. L’Amarygmus cuprarius n'avait pas encore été figuré. 0 INSECTES COLÉOPTÈRES. 309 Gevre STÉNOCÈRE. — Srenocerus, Schœnherr. STÉNOCÈRE DAMIER. Stenocerus tesselatus, nobis. PLANCHE 2, Ficures 21-22. Brunneo-tesselatus; capite thoraceque maculis nigris; elytris convexis , tesselatis ; subtus luteo-niger. Long. 14 millim., lat. 6 millim. Le corps est cylindrique, entièrement d’un brun soyeux terne. Le rostre (fig. 22) est très-avancé, avec une ligne élevée au milieu. La tête est assez grande, tachée de noir. Les antennes sont fines, brunâtres, terminées par une massue un peu allongée. Les yeux sont très-saillants, d’un jaune foncé sale. Le corselet est plus long que large, à fond gris, avec plusieurs petites marques plus blanchätres ; le milieu présente une tache blanchâtre, et, en avant, il y a une carène élevée et transversale placée près du bord postérieur. Les élytres sont notablement plus larges que le cor- selet, parallèles, convexes même au milieu, couvertes, comme le reste du corps, d'un duvet très-serré d’un brun jaunätre, et ayant quatre ou cinq côtes élevées et aplaties, noires et interrompues par des taches blan- châtres, allongées et de forme carrée. Les pattes sont annelées de noir et de jaune. Le dessous de l’insecte est entièrement d’un gris jaunätre, taché de noir. Bonite. — Zool. Tome I. Partie 11, 21 310 INSECTES COLÉOPTÈRES. Ce Coléoptere a été trouvé à Manille; il est tres- voisin du Stenocerus Garnotii, Guérin-Méneville, décrit dans la zoologie du ’oyage de la Coquille ; mais il n'en doit pas moins former une espèce particulière. INSECTES COLÉOPTÈRES. 311 Genre TÉRAMOCÈRE. — Teramocerus, Schœnherr. TÉRAMOCÈRE DE SCHOENHERR. Teramocerus Schænherrii, nobis. PLaNcHe 2, Fiqures 23-24. Angustus, atro-subcæruleus ; capite angustato , rostro nigro; thorace elongato, rubro-sanguineo; elytris parum subremoté striato- punctatis, nigris, juxta suturam bistriatis. Long. 27 millim. ; lat. 4 £ millim. La tête (fig. 24) est oblongue, d’un noir obscur, ter- minée par un rostre très-allongé, principalement chez les mâles, et elle porte des antennes également noi- râtres , assez courtes. Le corselet est oblong, grand, plus de deux fois aussi long que large, légèrement bombé en dessus , coupé à angle droit à sa base et à sa terminaison, d'un rouge sanguin. Les élytres, tron- quées à leur base, sont à peine plus larges que le cor- selet, et très-étroites ; elles ne présentent que des stries ponctuées peu marquées, et sont d’une coloration noire, avec une teinte un peu bleuätre. Les pattes sont allongées, minces, principalement les intermé- diaires , et d'un noir mat. Les tarses sont légèrement brunâtres. Le dessous de l’abdomen est d’un noir mat ; celui du corselet est rouge sanguin , et celui de la tête, ainsi que le rostre, de couleur noire. Cette espèce, qui provient de Manille, est très-voi- 312 INSECTES COLÉOPTERES. sine du Teramocerus erythroderes, Chevrolat, dont la patrie est la même; mais lorsqu'on les compare , on voit qu’ils forment deux espèces particulières, qui se distinguent surtout en ce que notre espèce est presque lisse, tandis que les élytres du Teramocerus erythro- deres sont plus fortement striées et ponctuées. Nous lui avons conservé le nom qu’elle porte dans la collec- tion de M. Chevrolat; elle n'avait pas été figurée avant que nous en ayons donné le dessin. INSECTES COLÉOPTÈRES. 313 GENRE PACHYRHINQUE. — Pachyrhinchus, Dabl. PACHYRHINQUE DE CHEVROLAT. Pachyrhincus Chevrolatii, nobis. PLANCHE 2, Ficures 25-26. Brunneo-vastaneus ; capite fasciä vittäque posticä viridi-metallicé ; thorace vittä in medio; elytris vittis concoloribus. Long. 12 millim. ; lat. 6 millim. Le corps est globuleux, brunâtre marron en dessus. La tête est petite, plus noirâtre, avec une bande lon- gitudinale et une tache derrière les yeux d’un beau vert clair luisant. Les yeux sont petits, brunâtres. Le rostre est très-épais et court , surtout lorsqu'on l’ob- serve de profil (fig. 26). Le corselet, assez long, est bordé de vert, avec une bande transversale de cette même couleur au milieu. Les élytres sont fortement bombées; chacune d’elles a la suture et deux bandes, l’une transversale presque au milieu, l’autre longitu- dinale, d’un beau vert luisant et y formant une croix. Les pattes sont longues, d'un vert foncé obscur, an- nelées de vert plus clair. Les tarses sont bruns. Le dessous du corps est brun marron, et présente égale- ment des raies d’un beau vert clair, tirant un peu sur le jaunâtre. Cette espèce habite Manille, qui est la patrie d’un irés grand nombre d'espèces de ce genre : elle doit 314 INSECTES COLÉOPTÈRES. rentrer dans la deuxième division que M. Chevrolat a établie dans ce groupe générique, et se rapproche des Pachyrhinchus moniliferus, German, et confinis, Che- vrolat. INSECTES COLEOPTÈRES. 315 GENRE DERMATODE. — Dermatodes, Schœnherr. DERMATODE CERCLE. Dermatodes circulus, nobis. PLANCHE 2, Ficures 27-28. Niger, subtiliter rugosus ; capite thoraceque squammis viridibus metallicis, nitidis ; fasciis et circulo viridibus. Long. 8-10 millim. ; lat. 3-4 millim. Le corps, court, convexe, noir en dessus et fine- ment rugueux, ayant par places des écailles nom- breuses, d’un vert clair. La tête (fig. 28), assez petite, et le corselet, qui est un peu allongé, sont presque en- tièérement couverts d’écailles d’un beau vert métallique brillant. Les élytres sont faiblement striées ; elles ont plusieurs bandes transversales, et près de leur extré- mité, un cercle formé par des écailles vertes , bril- Jantes. Les pattes et le dessous du corps sont également couverts d’écailles semblables. Cette espece a été prise à Manille. 316 INSECETS COLÉOPTEÈRES. GENRE ÉPISOME. — Episomus, Schæœnherr. ÉPISOME LATÉRAL. Episomus lateralis, nobis. PLancne 2, Ficures 29-30. Ovalis, niger, squammis albido-luteis ; lateribus, fascià brunned, lata ; subtüs luteus. Long. 12-15 millim. ; lat, 5-7 millim. Le corps est ovalaire, noirâtre, presque entièrement couvert d'écailles d’un blanc jaunâtre, très-serrées, et ayant une large bande brune de chaque côté, partant de la tête, derrière les yeux, se continuant sur les côtés du corselet et des élytres et se fondant avec leur extrémité. La tête est médiocre et porte des antennes courtes, composées d'articles assez épais (fig, 30), et des yeux saillants. Le corselet est très-allongé. Les élytres sont fortement arrondies postérieurement. Les pattes, assez longues, et le dessous du corps sont d'une coloration jaunätre sale, plus claire que le des- sous de l’insecte. Il provient de Manille. -1 INSECTES COLÉOPTÈRES. 31 GENRE ISOMÉRINTHE. — Jsomerinthus, Schœnherr. ISOMERINTHE MARQUETÉ. Isomerinthus irroratus, nobis. PLANCHE 2, FIGURE 31. Niger, rugoso-velutinus ; squammis viridibus nitidis ; antennis pedibusque longis, gracilibus. Long. 7 millim. ; lat. 3 millim. Le corps est noir, rugueux, velu, couvert d’un trés-grand nombre de petites écailles courtes, très- brillantes. La tête est petite, allongée. Les antennes, plus longues que la tête, et le corselet, sont grêles. Le corselet est allongé, avec des écailles vertes ne laissant à découvert qu’une sorte de croix noire. Les élytres, légèrement arrondies et terminées en pointe obtuse, offrent quatre lignes assez élargies d’écailles vertes. Les pattes sont longues, noirâtres. Le dessous du corps est plus clair que le dessus. Habite Manille. 318 INSECTES COLÉOPTERES. GENRE CALANDRE. — Calandra, Clairville. CALANDRE COULEUR D'OCRE. Calandra ochreata, nobis. PLANCHE 2, FIGURES 32-33. Ochracea; rostro, antennis pedibusque nigris ; thorace elytrisque fasciis et maculis nigris ; subtüs pallidé luteus. Long. 20 millim., lat, 7 millim. Le corps est allongé, un peu ovalaire. La tête (fig. 33) est terminée par un rostre allongé, noir, un peu sau- poudré de jaunâtre. Les antennes, de la même colo- ration que le rostre, sont assez longues, à massue épaisse. Le corselet est allongé, d’un beau jaune d’o- cre, un peu doré en dessus, avec une large bande noirà- tre longitudinale au milieu. Les élytres, aussi d’un jaune d’ocre doré, présentent une tache noire à l'épaule et plu- sieurs taches brunâtres en arrière, et même au milieu, dans quelques individus. Les pattes sont assez longues, d’un brun jaunâtre clair. Le dessous du corselet et de l'abdomen est d’un jaune päle presque blanc, avec deux bandes noires de chaque côté, l'une d'elles se prolongeant sur les côtés du métathorax. Cette espèce, originaire de Manille , varie beaucoup : tantôt les taches noires sont grandes et dominent sur le jaune ; d’autres fois elles sont presque effacées, et le jaune l'emporte alors sur le noir. INSECTES COLÉOPTÈRES. 319 GENRE PASSANDRE. — Passandra, Dalmann. PASSANDRE CRASSICORNE. Passandra crassicornis, nobis. PLANCHE 2, FIGURES 34-37. Niger, nitidus; antennis crassis ; elÿtris parallelis ; pedibus Parvis, nigris. Long. 19 millim. ; lat. 4 millim. Le dessus du corps est entièrement d’un beau noir brillant. La tête est petite, avec un sillon médian grand , assez large. Les antennes (fig. 35), de la lon- gueur de la tête et du corselet réunis, sont composées d'articles encore plus épais que dans les autres espèces du même genre. Le corselet, deux fois aussi long que large , est quadrilatère, un peu arrondi à son extré- mité, légèrement rebordé, et présente, de chaque côté, une strie fine longitudinale. Les élytres sont paral- lèles, non convexes, coupées carrément à leur partie postérieure, et ont plusieurs stries longitudinales. Les pattes (fig. 36-37) sont courtes, minces, noirâtres; les tarses ont la même coloration, mais avec une teinte un peu plus claire. Le dessous du corps est entière- ment d’un noir mat. Cette espèce, trouvée à Manille, se rapproche beau- coup de la Passandra bistriata, Dejean, de Java, dont M. E. Blanchard a donné la description ; mais, comme 320 INSECTES COLÉOPTÈRES. celle-ci, elle n'offre pas deux lignes longitudinales bien marquées dans le milieu de chaque élytre. GENRE MONOHAMME. — Monohammus, Megerle. MONOHAMME AMBIGÈNE. Monohammus ambigenus, Chevrolat. Revue zoologique, 1841. PLANCHE 2, FIGURE 38. Fuscus ; capite medio sulcato, antice lineolis quatuor, postice tribus, cervinis; antennis brunneis ; thorace lineis duabus cervinis ; tr medio elytris longitudinaliter, uni-vittatis ; subtus fuscus, lineolä laterali cervinä. Long. 27 millim.; lat 13 millim. Le dessus du corps est uniformément d'un brun très-légèrement teinté de marron. La tête est convexe, avec un sillon peu profond au milieu, et offre des li- gnes assez larges, d’un jaune sale. Les yeux sont sail- lants, noirâtres. Les antennes sont longues, brunûtres, avec l’article basilaire gris. Le corselet présente sur les côtés une épine peu prononcée, et, sur les bords, on y remarque une bande assez large d'un jaune sale, faisant suite à celle de la tête. Les élytres, coupées presque à angle droit à leur terminaison, offrent deux épines obtuses à leur base, et, vers leurs parties latérales, une large bande jaune sale, se continuant avec celle INSECTES COLÉOPTÈRES. 321 du corselet : en outre , on voit quelques taches irré- gulières de mème coloration sur ces organes. Les pattes sont de médiocre grandeur, noirâtres. Le des- sous du corps est gris, avec une ligne jaunätre longi- tudinale, courte, vers le milieu de l'abdomen. La patrie de cette espèce est Manille : M. Chevro- lat en avait donné la diagnose; mais elle n'était pas encore figurée. 322 INSECTES COLÉOPTÈRES. GENRE HISPE, — 7Zispa, Linné. { Division des SrropHosOMEs. — Strophosoma, Chevolat.) HISPE JAUNE. Hispa (Strophosoma) flava, nobis. PLANCHE 2, Ficure 39. Capite elytrisque flavis ; thorace rubro ; pedibus æneo-cæruleis ; abdomine subtüs æneo. Long. 14 millim. ; lat. 5 millim. La tête est petite, jaune pâle en dessus, et portant des antennes assez longues, minces, Les yeux sont saillants, brunâtres. Le eorselet, presque carré, quoi- que plus large que long, est un peu plus large que la tête, d’un rouge clair. Les élytres, plus larges que le corselet, presque parallèles et ovalairement tronquées à leur extrémité postérieure , sont d’un jaune légère- ment terreux. Les pattes sont assez épaisses, courtes, d'un bleu noirätre présentant des reflets métalliques Le dessous de l'abdomen est d’un bronzé bleuûtre ; le corselet et la tête sont de la même couleur en dessous qu'en dessus. Cette espèce, qui doit rentrer dans le sous-genre Strophosoma, a été prise à Manille : nous n’en avons vu qu'un seul individu en très-mauvais état. INSECTES COLÉOPTÈRES. 32: GENRE APLOSONYX. — Aplosonyx, Chevrolat. APLOSONYX SMARAGDIPENNE. Aplosonyx smaragdipennis, Chevrolat. Revue zoologique, 1838. PLANCHE 2 , FIGURE A0. Capite thoraceque rubro-testaceis ; elytris cæruleis nitentibus ; oculis, apice mandibularum, et ultimo articulo antennarum, RESTES ; subtus testaceus. Long. 17-20 millim. ; lat. 12-13 millim. La tête est convexe, lisse, faiblement sillonnée sur le front, avec deux élévations aplaties en dessus de la base des antennes; elle est d’un brun rouge testacé. Les antennes sont assez longues, grêles , testacées , à der nier article court, aigu, noirâtre. Les mandibules sont noires , seulement à l'extrémité. Les yeux sont globu- leux, saillants, noirs. Le corselet est transversal, étroit, sillonné sur les bords, excepté en avant, échancré vers la tête, droit en arrière, à angles très-aigus, surtout les postérieurs ; il a une forte impression sur le milieu, de chaque côté, et le sillon dorsal non entier : la cou- leur de ce corselet est en dessus la même que celle de la tête, et il est faiblement ponctué. L'écusson également testacé et petit, est triangulaire, non ponctué. Les ély- res, beaucoup plus larges que le corselet , sont d’un bleu brillant assez foncé ; elles sont finement ponctuées, 324 INSECTES COLÉOPTÈRES. légèrement sillonnées et relevées vers la marge, ar- rondies au sommet, ainsi que sur la suture. Les pat- tes, de même que tout le dessous du corps, sont d’un testacé assez clair. Cet insecte, qui vient de Manille, nous a semblé devoir se rapporter à la Galeruca(Aplosony x ) smarag- dipennis de M. Chevrolat , quoique cet entomologiste indique les élytres de son espèce comme étant d’un vert émeraude foncé, et que la nôtre, dont nous avons vu un certain nombre d'individus, ait ces organes d'un bleu foncé brillant. Mais nous pensons que ces différences, si elles ne sont pas dues au mau- vais état de conservation de l'espèce typique observée par M. Chevrolat, doivent être regardées comme de simples variations de couleur. Si toutefois notre es- pèce était réellement distincte de l'Æplosonyx sma- ragdipennis , nous proposerions de lui donner la dé- nomination d’Aplosonyx cæruleopennis, nom qui lui serait plus applicable que celui que nous avons cru devoir adopter. INSECTES COLÉOPTÈRES. 3925 Genre PLAGIODÈRE. — Plagiodera, Chevrolat. PLAGIODÈRE BRONZÉ. Plagiodera ænea, nobis. PLANCHE 2, FIGURE 41. Capite, thorace, clytrisque viridi-æneis ; subtus fulvus. Long. 6 millim. ; lat. 3 millim. Le corps est arrondi, convexe en dessus et aplati en dessous. Le dessus de cet insecte est d’un vert bronzé brillant, à légers reflets d’un rouge cuivré. La tête est petite et porte des antennes très-gréles. Le cor- selet est peu large. Les élytres sont très-fortement arrondies, lisses , luisantes et offrent une petite bosse sur chacune d'elles, près de l’angle huméral. Les pattes sont petites , d’un fauve brunâtre. Le dessous du corps est d'une teinte jaunätre pâle. Cette espèce se trouve à Manille. Bonite, — Zool. Tome FE. Partie 11, 22 INSECTES COLÉOPTÈRES. 1 © GENRE EPISCAPHE,. — £piscapha, Dejean. ÉPISCAPHE ANTENNÉE. Episcapha antennata, nobis. PLANCHE 2, FIGURE 42. Oblonga, elongata ; supra nigra, nitida; capite thoraceque crebré punctatis; antennis crassis; elytris punctato-striatis ; singulo maculis duabus (una lata , prop basin, altera ovata, infra me- dium), rubris ; subtüs niger. Long. 12 millim.; lat. 3 millim. Cette espèce est ovalaire allongée, d’un noir luisant en dessus. La tête est petite, couverte de points assez gros, serrés. Les antennes, plus longues que la tête et le corselet réunis, sont composées d'articles épais, et ne présentent pas de massue proprement dite, leur extrémité étant aussi grosse que leur base. Le corselet, plus de deux fois aussi large que la tête, est rebordé sur les parties latérales et couvert de points gros, nombreux. Les élytres sont oblongues, allongées, ter- minées un peu en pomte et garnies de points très- fins formant des stries peu visibles; chacune d'elles présente deux taches transversales, d’un rouge assez vif : la première, un peu élargie, atteignant le corselet, le bord latéral et presque la suture ; la seconde, située au delà des deux tiers de l’élytre, ovalaire, séparée notablement du bord latéral, ainsi que de la suture. INSECTES COLÉOPTÈRES. 327 Les pattes sont noirâtres , avec les tarses lavés d’une teinte un peu rousse. Le dessous du corps est entière- ment d’un noir légèrement luisant. Habite Manille. ÉPISCAPHE DE REICHE. Episcapha Reichei, nobis. PLancHe 2, Ficure 43. Oblonga, convexa; suprà nigra, nitida; capite thoraceque crebre punctatis; antennis brevibus; elytris parum punctato-striatis , singulo maculis duabus ovatis (una propè basin, altera infra medium) aurantiaco-rubris ; subtus niger. Long. 14 millim. ; lat. 4 millim. Cet insecte est oblong, moins allongé que la plu- part des espèces du même genre, d’un noir luisant en dessus. La tête, assez large, est couverte de points enfoncés, serrés. Les antennes sont courtes, à peu près de la même longueur que la tête et le corselet réunis : la massue en est bien distincte, grande, épaisse. Le corselet est plus long que large, coupé carrément à la base, fortement ponctué en dessus. Les élytres sont convexes, peu allongées, un peu arrondies à leur terminaison, avec une ponctuation excessivement fine et formant des stries entières; chacune d'elles pré- sente deux taches d’un rouge orangé assez vif : l’une arrondie, placée pres de la base des élytres et un peu 328 INSECTES COLÉOPTÈRES. séparée de leur suture; l’autre située au delà de leurs deux tiers, ovalaire, mais plus large que longue, se rapprochant légèrement plus de la suture que la pré- cédente, et n’atteignant pas le bord latéral. Les pattes, ainsi que tout le dessous du corps, sont d’un noir mat. Cette espèce provient de Manille. FIN DU PREMIER VOLUMF. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE PREMIER VOLUME. AVANT EROPOS ae == eee ss dise ciel Sc. PACE INSTRUCTIONS Z00LOGIQUES relatives au voyage de circumnavi- gation de la corvette LA BONITE ; par M. de BLAINvILLE. I Rarporr sur les résultats scientifiques de l’expédition de LA BONITE, pour la partie zoologique; par M. de BLAINvILLE. x1 MAMMIFÈRES. ORDRE-DES-PRIMATEN M: 21e 00 croise ao toi ctaleralé 08e 0 3 Semnopithèque gris. — Semnopithecus albo-cinereus. ...... 4 Macaque roux-doré. — Macacus aureus...,............. 6 ORDRF DESICARNASSIERS 2... eeepc HÉUODE 9 Moufette de feuillée.— Mephitis feuillei.......,.....,.. 10 Loutre du Pérou. — Lutra peruviensis, .......,., een Pi rie 15 Bassaris rUSÉ,— /HASSATISUS LU LE MN Ne ae eee ciateis diotale o e 18 Cynogale de Bennett. — Cynogale Bennetii............... 24 Hémigale zébré.— Hemigalus zebra.................... 28 Mangouste de touranne. —Herpestes exilis. ....,,,...... 32 Chat pampas—Felispajeros.. IE HSE 34 ORDRE DES CHÉIROPTÈRES.............. ST 35 Chauve-souris du Pérou. — Fespertilio innozius. .......,.. 35 ORDRE. DES "RONGEURS MNT. dec | Ecureuil paillé.—Sciurus stramineus. .................. 37 Phlæomys de Guming.— Phlæomys Cumingii. Rat des Rochers. — Mus rupestris.. .......,.....,.,... 51 330 TABLE DES MATIÈRES Nyctoclepte dekan.— Nyctocleptes dekan..........., Page 54 Porc-épic à longue queue.—ÆHystrix macroura........... 60 ORDRE DES RUMINANTS EE EEE entente 64 Cerf faux axis.— Cervus pseudatis. .........,.......... 64 OISEAUX. Faucon de la Gironnière. — Falco Gironnierii.. ........,.. 71 DeGondor Pulfuir eIpRuS RE Ce eee Tee 75 Brève clésante Pre Nrena eee Ce CCC CCC 78 Astrapie à caroncules.— Astrapia caronculata. .,......... 83 GEnTEURDOIDE ES 720S ee ee LC 86 Turdoïde de Fisquet.— Zros Fisquetit.. .....,. ......... 86 Malcoha de Barrot.— Phænicophaus Barrotii, ............ 89 Phytotome du Chili.—Phytotoma rara...............2. 92 Martin-chasseur de Lindsay.— Dacelo Lindsayi. .......... 98 Foulque géante. — Fulcia gigantea. ........:........... 102 Oie de Hawau.— Anser Hawaïiensis.................... 104 Remarques zoologiques et anatomiques sur le Cæionis, par M. de BLAINVILLE; 4 NE CN ne 107 REPTILES. ORDRE DESYSAURIENS etre. creer nee 135 Heémidactyle bridé.— Hemidactylus frenatus. ............ 135 Hémidactyle bordé. — Hemidactylus marginatus. .…......... 136 Dicrodonte à gouttelettes. — Dicrodon guttatum. .......... 137 Brachymèle de la Bonite.— Brachymeles Bonitæ. ......... 141 Abléphare de Péron. — 4blepharus Peronii... ........... 143 ORDRE DÉS, OPHIDIENS.. 2,4 #00 une 144 Boa chevalier. Bo leques.. RAM NN I 144 ORDRE DES BATRACIENS: MU EE CE MR 148 Cystignathe de Missiessi. — Cystigrathus Missiessii, ..,.... 148 Rhacophore de Reinwardt. —Rhacophorus Reinwardtii. .... 150 Crapaud du Chili.—Bufo chilensis. .....,. ASTRA ere 152 Plectropode peint.— Plectropus pictus DU PREMIER VOLUME. 331 POISSONS. ORDRE DES ACANTHOPTÉRYGIENS, ....... ET CE rl Oplichte de Langsdorf. — Oplichthys Langsdorfii, . .. ...... 457 Johnius de Valenciennes. — Johnius Valenciennii. ........ 159 Pristipome mucroné.— Pristipoma mucronata ............ 161 Chétodon miliaire.— Chætodon miliaris,................ 163 Caranx pinnulé.— Caranx pinnulatus.,....,...,,....... 165 Carangue étoilée. —Caranx stellatus, ......,......,..... 167 Acanthure huméral.— A4canthurus humeralis, . ........... 169 Muge de Chaptal.— Mugil Chaptalii,...,..,......,.... 174 Muge Corsula. — Mugil Corsula,.,................ ie UE Muge de Lauvergne. — Mugil Lauvergnii. ..........,.... 174 Muge céphalote.— Mugil cephalotus, ..,........,....... 175 Gobie grélé. — Gobius grandinosus. ...,,............... 477 Gobie à filets, — Gobius stamineus. ...,......,.......... 179 Genre OxXuDERCÈS. — Ozxuderces... ...................., 181 Oxudercès denté.— Oxruderces dentatus. ..,.............. 182 Chironecte barbatule,— Chironectes barbatulus.. ..,...,.... 184 Chironecte à réseau,— Chironectes reticulatus ..,,,,...... 186 Chironecte lépreux.— Chironectes leprosus.......,....... 187 Girelle de Eydoux.— Julis Eydouxi..........,......... 189 Girelle de Souleyet. — Julis Souleyetii..,....,..,....... 190 Scare élégant. —Scarus formosus....,....,,............ 192 ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX..... 193 Stomias leucoptère.—Stomias leucopterus. ...,...,....... 193 Chanos Cyprinelle. — Chanos cyprinella.......,.. caries 196 Saurus féroce, —Saurus ferox. ............ A0 TOR 197 Saurus galonné.— Saurus limbatus..........,,.,..,.... 199 ORDRE DES MALACOPTÉRYGIENS APODES...,...... 201 Congre bordé. — Conger marginatus........,.......,..,. 201 Congre oxyrhynque.—Conger Oxyrhynchus..,.,,.,.,.., 203 Congre petite-bouche,— Conger microstoma, .,.,.....,... 205 Murène de Valenciennes. — Wuræna Valenciennii. ...,,,.. 207 Carape sablé.— Carapus arenatus,, ,,,..,.. Ait eut 1 À 210 332 TABLE DES MATIÈRES ORDRE DE PLECIOGNATHES.. .....:.......... Page 212 Tétrodon étoilé. — Tetraodon stellatus.. ................. 212 Tétrodon à brosse. — Tetraodon scaber. ................. 214 Tétrodon panthère.— Tetraodon pantherinus. ... ........ 245 CRUSTACÉS. ORDRE DES DÉCAPODES 4... Lee coieet 219 Inachoïde petit-rostre. — Znachoïdes microrhynchus. ....... 219 Eurypode tuberculeux.— Eurypodius tuberculatus.. ....... 224 Genre PELée. — Pelœus........... RADARS OS ae 224 Pelée armé.— Pelœus armatus ..............,.......... 226 Xanthe à seize dents. — Xantho sexdecim dentatus......... 228 Panopé crénelé, — Panopeus crenatus. .................. 227 Trapézie à taches jaunes. — Trapezia flavo-punctata. ....... 230 Trapézie tigrée. — Trapezia tigrina....,................. 232 Genre DomÉcrE. — Domecia...,....................... 234 Domécie hérisssée. —Domecia hispida............,..... 235 Trichodactyle ponctué. — Trichodactylus punctatus.. .....,. 237 Dynomène de Latreille, — Dyromena Latreillit. .......... 239 Macrophthalme podophthalme. — Macrophthalmus podo- PRIRAINUS EN EC ER REE EET e--tieen 241 Macrophthalme tomenteux. — Macrophthalmus tomentosus. . 243 Calappe tuberculeux. — Calappa tuberculata (Var. )....... 245 ORDRE DES STOMAPODES,......... ados nine 246 Genre Leucirer.— Leucifer............ HN à ae ENSES 246 Leucifer type. — Leucifer typus........................ 249 Erichthe épineux.— £richthus spinosus ...,............. 251 Erichthe armé, —Erichthus armatus. ................... 253 Erichthe vitrée. — £richthus vétreus,..... .............. 256 Erichthe de Leach.—Ærichthus Leachii, .........,...... 258 Erichthe de Guérin. — Ærichthus Guerinii................ 259 Erichthe d'Edwards. — £richthus Edwardsü, ....,........ 260 Squille à quatre pointes. — Squilla quadrispinosa .......... 262 Genre CLorine. — Clorida................. ete 264 Cloride de Latreille, — Clorida Latreillii..,.............. 265 DU PREMIER VOLUME. 333 ORDRENDES AMPEATPODESEME NRA EEE Page 267 Oxycéphale armé.— Ozxycephalus armatus, .............. 267 INSECTES. (APTÈRES. ) MARIA PODES RECENT AT ARE ATITIAT 275 Iule Corallin.— Zulus Corallinus. ..,................,.. 275 Polydème vermiforme.— Polydesmus vermiformis. ........ 277 Polydème de Bibron.— Polydesmus Bibronii. ............ 278 Scolopendre de Lucas.—Scolopendra Lucasii. ............ 279 ARAGENTDES EE PS ete are relt chere ci oue Lure 281 Scorpion perlé. — Scorpio margaritatus. ..,............... 281 Scorpion d’Ehrenberg.—Scorpio Ehrenbergti. ............ 282 Scorpion à bracelets. — Scorpio armillatus. .............. 284 Scorpion glabre.— Scorpio glaber. ................,.... 285 Ohos'sante Oo RUES RE ER eee 286 Thomise cancroïde.— Thomisus cancroides. .............. 288 Théridion zoné.— Theridion zonatum. ........,.....,... 290 (COLÉOPTÈRES.) Orthogonie alternant.— Orthogontus alternans. ........... 291 Brachine de la Gironnière. — Brachinus Gironnierir. ....... 293 Chlæœnie triste. — Chlænius tristis........,............,. 295 Trigonotome élégant. — Trigonotoma concinna. ........... 297 Amblygnathe des Philippines, — 4mblygnathus Philippensis. 299 Coprobie à deux couleurs. — Coprobius fusco-niger…........ 301 Lomoptère de Schaum.— Zomoptera Schaumit. ......,.... 302 Protætie de Guérin. — Protætia Guerinii............,... 304 Nyctélie à lignes grises. — Nyctelia griseo-striata.. ........ 306 Gyriosome à plusieurs lignes. — Gyriosomus léneatus. ...... 307 Amarygme CUivré. — AMArYgMUS CUPrATIUS , nur rrsusee 308 Sténocère damier. — Stenocerus tesselatus ....,.....,,.,. 309 Teramocère de Schæœnherr. — Teramocerus Schænherrir, .... 311 334 TABLE DES MATIÈRES. Pachyrhinque de Chevrolat, — Pachyrhincus Chevrolatii. . P. 313 Dermatode cerclé.— Dermatodes circulus. .........,..,.. 315 Episome latéral. — Æpisomus lateralis..........,........ 316 Isomérinthe marqueté. — Zsomerinthus irroratus.. ........, 317 Calandre couleur d’ocre. — Calandra ochreata. ........... 318 Passandre crassicorne.— Pussandra crassicornis.....,..... 319 Monohamme ambigène. — Monohammus ambigenus. ....... 320 HiSpejaune —Hispaylaa Fe eee cet. 3292 Aplosonyx smaragdipenné.— Aplosonyx smaragdipennis. . .. 323 Plagiodère bronzé.— Plagiodera ænea......,........... 325 Episcaphe antennée. — Episcapha antennata, .,,......... 326 Episcaphe de Reiche. — Æpiscapha Reichei.. .,........... 327 FIN DE LA TABLE. Carded HAS ii TS NOIIN NV! NC Prret(R Qt SMI N! SMI N! se LILSNI_ NVINOSHLINS S31YVH811 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUT = un me Fa Œ ës = cr = 1 = U œ En [e < _ œ LES < e j < = < = œ 4 œ _ E= _ o © c5) 5 a: F 7 Z a > S > LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOILNLILSNI NVINOSHILINS S314VH LE E Le Z ES Z œ . °œ = [oo] = pol | 2 = | 2 Z, > Es > = Dr = = ) n un == n A = uw = ü AS NOILNLILSNI NVINOSHLINS S31YVHY4I11 LIBRARIES SMITHSONIAN uw z o A ne a z £ < £ = NS < < = 9 ; Z NS > = Z 7/2 5 QE 2 6 A L K re) 44 2 E SN © É > = > = > S 7 a C< [29] PA n LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINIILSNI NVINOSHIINS S3IYVE ô ms A 12) a u NS El = œ. 2} 74 = œ = W NS œ È ZA à < RS = = CL = = = NT E o : 74 o 5 dd : FA —) = 2 s #5) . NOILNLILSNI _NVINOSHLINS L53 1a4vVagl Le LIBRARI ES = SMITHSONANESIRENS ô a © = © , œ = > = > = 4 Cl, > F 4 E : F = Pa; Le = | Z D = a Z LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLIISNI NVINOSHIINS S314V PA L A NOIINLILSNI_ NYINOSHLINS S3IYVUGIT LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITU! 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NOIIN. Z 2 ADF ON SE EME Z fZz = ‘“z NS = = NS =40e © se: Oo AN = NI LT /$ _ 8 : © LUS de 2 NW 5 . = > = > = > 4 n 2 n " Æ n Z ES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI NVINOSHIIWS S314VU9IT LIBRA ES « LIBRARIES NOILNLILSNI NOILNLILSNI | D VA LIBRARIES NOIINIILSNI 1B oologie UTION L | Il NSTIT ONIAN I! tr] L = Z TE Le OR Die de Xe CPR AS ROSE de EE