1 Por TR A Aa Fa ne N Na” … _ Es en 0 ee vie mdr 2 D TN rh tn Du Lan et PRE DOTE s 2e Von ge Ke AP PE TR AN D tte To AIRIS À il JOOLOGIE ANALYTIQUE, MÉTHODE NATURELLE DE CLASSIFICATION DES ANIMAUX. ZOOLOGIE ANALYTIQUE, MÉTHODE NATURELLE DE CLASSIFICATION DES ANIMAUX , RENDUE PLUS FACILE À L'AIDE DE TABLEAUX SYNOPTIQUES ; PAR A. M: CONSTANT DUMÉRIL, Docteur en médecine , Professeur d'anatomie et de physiologie à l'École spéciale de médecine de Paris, membre des sociétés philomatique, de l’École de médecine et médicale d’émulation de Paris; membre associé des académies royales de médecine de Madrid, de Barcelonne et de Carthagène, de l'académie de médecine de Marseille ; associé correspondant des sociétés d’émulation de Rouen, Amiens, Poitiers et Abbeville, de la société médicale et de celle. de médecine - pratique de Montpellier, de la société des sciences et arts de Mayence, etc, / Parva sed apta. DEEE PARIS, ALLAIS, LIBRAIRE , QUAI DES AUGUSTINS, Ne. 39. PP ne ne ls OS /M. DCCC: VI. IMPRIMERIE DE H. L. PERRONNEAU. % ‘A MONSIEUR Membre de l'Institut national de France, Professeur de Zoolone au Museum d'Histoire Naturelle de Paris, etc. etc. MonstŒuUR , LORSQUE j'ai desiré d’obtenir la permission de vous dédier cet Ouvrage , ce n’étoit pas le nom d’un Membre du Sénat, celui du Grand Chan- celier de la Légion d'Honneur, m les autres ütres, justes récompenses de vos talens et de vos vertus , qui me portoient à vous demander cette faveur : Jai espéré que le Public, accoutumé à applaudir à vos travaux, recevroit avec plus de bienveillance un Ouvrage à la tête duquel il V1 verroit le nom d’un profond Littérateur et d’un savant Naturaliste. Un autre motif qui m'a déterminé, c’est que» m'honorant d’avoir été pendant plusieurs années l’un de vos auditeurs assidus, et ayant beaucoup profité de Îa le ture de vos ouvrages, je trouve ici l’occasion €, déclarer que si quelques-unes des parties de ce Livre, et sur-tout celle qui concerne les Poissons, reçoivent quelque accueil des Naturalistes, c’est à vous seul et à vos im- menses travaux que jen rapporterai toute la gloire. | Enfin les faveurs dont vous m'avez comblé ; et les témoignages éclatans de confiance dont vous m'avez honoré , en me permettant de vous remplacer depuis trois ans au Musée d'Histoire Naturelle , ont laissé dans mon cœur des sen- timens si vifs de reconnoissance , que je suis trop heureux de pouvoir vous en témoigner pubh- quement l’expression. | Daignez me continuer vos bontés. C. DUMÉRIL: Ecija , le 20 septembre 1808. PRÉFACE. + h sa Quaxp on réfléchit sur la manière dont nos connois- sances s’acquièrent et se développent, on observe qu'elles sont toujours la conséquence d’une comparaison : or, comme tous les corps de la nature ne different entre eux que par leurs propriétés , l’idée que nous nous em formons est une sorte d'analyse , un véritable jugement.' Si nous les connoissions tous, nous pourrions , sans crainte d'erreur , déterminer, au premier appercu, leur analogie, leur différence, et les disposer dans un ordre tellement suivi, qu’on arriveroit, par des degrés insen- sibles, des êtres les plus simples aux plus composés. Malheureusement, les observations n’ont pas encore été assez Done pour que nous puissions espérer d'at- teindre de sitôt à ce point de perfection ; car à peine avons-nous étudié la moitié des objets dont se compose notre globe. Il falloit imaginer un moyen de se reconnoître dans cette foule de corps, afin d’en conserver des idées précises. En les observant avec soin, on a souvent remarqué entre eux des diflérences si manifestes, qu’on s’est cru obligé de les placer à certains intervalles et de les distinguer , d’après leurs qualités, sous des déno- minations particulières. Tel fut au moins le but des naturalistes lorsqu'ils les décrivirent dans leurs ouvrages. vil PRÉFACE. Il y eut cependant parmi ces auteurs des opinions très- différentes, suivant les moyens qu'ils avoient adoptés. Parmi ceux qui se sont occupés de l’étude des ani- maux , par exemple, les uns ont recherché dans leurs habitudes une analogie que la conformation extérieure des corps devoit démontrer fausse ; d’autres, en consi- dérant seulement la superficie de ces êtres, ont fait des rapprochemens encore moins naturels ; enfin quel- ques-uns, en s’attachant exclusivement à lPexamen d’un organe important, l'ont étudié avec tant de détails, qu'ils ont été forcés de saisir et d'indiquer des carac- ières dans les variations les plus légères pour former des groupes que d’autres rapports autoriscient réelle- ment; mais sans avouer ces rapports, de peur de diminuer en apparence le mérite de leur propre système. Dans ces derniers tems, on a reconnu que le but principal de Phistoire naturelle étant la connoissance des espèces , il falloit y parvenir par la voie la plus simple et la plus commode, et pour cela, au lieu d’éta- blir d’abord des divisions principales qui devoient servir de base et d'indication aux recherches, on a con- sidéré les objeis en eux-mêmes ; on les a comparés entre eux et avec Ceux qu'on a eu occasion de recon- noître par la suite. De là est née la méthode naturelle qui, quoique très -imparfaite encore , corrige chaque jour les erreurs qu’elle à pu commettre, et s'efforce de remplir les lacunes qu’elle voit indiquées d'avance. La méthode naturelle, en suivant la marche ordi- raie dont les idées naissent , se classent et se rangent PRÉFACE. ix dans notre esprit, en disposant les êtres dans là série la plus convenable à leurs rapports, ne pouvoit établir cette comparaison, qui, ne laissant de choix qu'entre deux propositions, fait le principal mérite des systèmes. Nous avons essayé de réunir ici les moyens d'étude. La méthode naturelle nous a indiqué les familles et la disposition respective des genres, tandis que le système, employant diverses marches, établissant les imversions nécessaires, nous a présenté continuellement dans Îles objets les plus éloignés, sous certains rapports, auclques particularités de conformation absolument opposées. Les moyens d'étude employés si avantageusement en botanique pour conduire à la détermination des espèces, ont servi de modele à ce travail. Nous devons citer en parüculier la Botanographie belgique de M. Lestiboudois, et la Flore française de M. de Lamarck, que vient de perfectionner notre inüme ami, M. Decandolle, qui a lui-même applaudi à notre plan depuis longiems, ct qui nous a aidé de ses conseils. Nous ne connoissons que deux ouvrages de zoologie qui aient quelques rapports avec celui que nous pu- blions ; l’un à pour titre : Ze Guide du Naturalisie dans les trois règnes de la Nature , par M. Vanderstesen de Puite; l’autre est un ouvrage de Brunnich, sous le titre de Fundamenta entomolosic. Les naturalistes reconnoîront facilement que nous nous en sommes peu servi. Nous n'avons pas cru non plus devoir suivre le précepte dohné par Linné d’abord, et ensuite par M. Fabricius ; PRÉFACE. de tirer les caractères des classes, des ordres et des genres d’une seule et même partie; mais, en réfléchis- A sant sur la nature de la science pour laquelle on a créé cette loi, il est facile de reconnoître que si elle est nécessaire pour la botanique, elle ne peut être égale- ment appliquée à l’étude des animaux. La botanique, la première des sciences naturelles sur laquelle Linné ait porté le flambeau de son génie, à pour objet la connoissance des êtres organisés dont les foncuons diverses sont comme éparses et répandues uniformément sur toutes les parties, à l’exception peut- être des organes de la génération, qui sont comme concentrés dans la fleur. En effet, ceux de l'absorption et de Vassimilation n’ont pas de siége fixe dans les plantes. Le plus souvent ils résident dans les racines , en quelques circonstances dans les feuilles seulement, et quelquefois alternativement sur ces parües ou dans d'autres points de la surface. Les organes de la circu- lation , des secrétions sont encore inconnus , et ils sont situés trop intérieurement pour offrir au botaniste des caractères faciles à distinguer. Il n’y avoit donc que les organes de la génération et les parues qui les accom- pegnent le plus ordinairement qui, en conservant les rapports les plus immédiais , offrissent des caractères constans d'apres lesquels la nombreuse série des végé- taux püt être divisée, disons mieux, distribuée par groupes où familles naturelles. Aussi lidée de cet arran- gement , saisie par le célèbre auteur du Système sexuel, fat-elle heureuse en résultats. Son travail, qui S'accom- modoiït si bien avec la foiblesse de noire esprit, fut recu : ME 7 ÿ à PRÉFACE. X1 avec un enthousiasme qui n’a fait que s’accroître par la suite. De ce que les botanistes ont observé dans une seule et même série d'organes des câracteres sufisans pour établir une méthode de rapprochemens des végétaux, reconnue si bien fondée que les plus grands maîtres ne peuvent même point espérer d'en élever une autre sur des bases aussi solides, faut-il en conclure que ce précepte doit être également appliqué à la zoologie , ét ne peul-on pas S'y soustraire sans être regardé Comme hétérodoxe, d’après un autre principe mis en avant par Linné lui-même et par ses imitateurs ? Dans les végétaux , avons-nous dit, toutes les fonc- tions sont éparses ; dans les animaux , au contraire, toutes sont plus ou moins isolées. On reconnoît en eux des organes particuliers destinés aux mouvemens , d’autres à la nutrition , plusieurs aux sensations , quelques-uns à la respiration , à la circulation , à la génération, etc. Enfin chacune de ces foncüions présente une foule de différences qui peuvent être considérées comme les meil- leurs caractères. C’est ce qu'il étoit impossible d'observer dans les plantes , puisque la génération est chez elles la seule foncüon bien connue. Nous pourrions encore parler ici du grand nombre de modifications que pré- sentent leurs organes sexuels ; de la facilité qu’on a ordi, nairement à les étudier, et de la quantité souvent immense de fleurs et de fruits qu'un seul et même végétal semble offrir à l’observateur. Si la botanique, plus circonscrite dans ses moyens d'étude , en avoit moins aussi d'étendre ses observations xi PRÉFACE. sur un plus grand nombre de parties, parce que les connoissances anatomiques ne l’avoient pas assez éclai- rée, falloit-1il donner comme un précepte que la loi étabhe pour en faciliter l'étude doit être appliquée éga- Icment à toutes les autres parties de l’histoire naturelle ? Non , sans doute; et mettant à l'écart cette considération exclusive, on découvre une mine inépuisable de carac- icres frappans qui conduisent, par le chemin le plus court et par une suite continue d'observations importantes, à un groupe d'êtres indiqués à avance par une particu- larité souvent unique, observée dans la configuration des organes extérieurs. Qu'on ne croie pas que ces caractères, ürés de la forme de parties peu importantes en apparence, n'aient pas néanmoins une valeur très-réelle : la moindre modi- fication dans chacun des organes , même dans ceux du mouvement , est souvent liée par les rapports les plus sensibles avec les organes intérieurs, les fonctions et la manière de vivre de l'individu. C’est la conséquence qu'en pourra peut-être tirer du travail que nous pu- blions. Si les appercus d’après lesquels nous nous sommes dirigés ne nous ont pas fait trop d'illusion, un grand nombre des familles que nous avons établies parmi les animaux se trouve indiqué par des considéra- tions peu intéressantes en apparence, mais fécondes en résultats. Par exemple, 1l semble peu important au premier AJ : ? AE ] x = Q] © appercu que la queue d’un lézard soit ronde ou applatie. PRÉFACE. xiij Cependant les espèces de sauriens qui ont la queue com- primée vivent habituellement dans l’eau ou dans les lieux aquatiques : ils nagent très-bien ; ils s'emparent avec plus de facilité de leur nourriture , et par cela même ils atteignent en général à de plus grandes dimensions. Or, ces mœurs et cette manière d’être différent essentiellement de ce qu'on observe dans les espèces qui ont la queue arrondie. On peut faire la même observation parmi les serpens. Les ophidiens les plus hardis , les plus agiles , les plus robustes, ont toujours le dessous du corps garni de larges plaques qui paroissent faciliter leurs mouvemens ; leurs mâchoires sont toujours dilatables et protractiles : voilà pourquoi ils peuvent avaler des animaux plus gros que leur corps. Pour s’en emparer , ils sont armés de denis venimeuses ou doués d’une souplesse et d’une force musculaire considérable ; tandis que les espèces de l’autre famille , par cela seulement qu’elles ont la peau recouverte d’écailles semblables dans toutes les parties du corps, paroissent condamnées à rester petites, lentes , craintives : leur bouche ne peut se dilater; elles ne se nourrissent que de très-petits animaux , et jamais elles ne sont à craindre. Ces exemples, pris au hasard parmi le grand nombre de ceux que nous aurions pu citer, serviront de preuve à ce que nous avons avancé. Si cependant les scrupu- leux observateurs des règles établies par les auteurs sys- tématiques persistoient à croire que le précepte que nous venons de combattre n’en dût pas moins être appliqué à l'étude des animaux, examinons, sans partialité, les avantages qui pourroient en résulter , et discutons pour : ? XIV .. PRÉFACE. savoir si lon n’en réuniroit pas un plus grand nombre en s’en écartant, comme nous l'avons fait. / En accordant que pour chaque classe le caractere soit pris dans un organe essentiel et important, dont les modificauons serviroient également à l'établissement des ordres et des genres , le seul avantage qui en résulteroit évidemment c’est que les descriptions seroient toujours courtes et comparatives : les inconvéniens , au contraire se présentent en grand nombre, comme il seroit facile de le prouver par des exemples. En effet, ces des- cripuions portant toujours sur les mêmes parües , deviendront nécessairement minutieuses , car elles rési- deront dans des conformations étudiées avec tant de détails , qu'on saisira les moindres variétés pour en former des caractères. Elles seront insuffisantes, car ires- peu d'animaux présentent un caractère bien tranché dans une même partie. Ainsi tous les poissons qu’on a appelés d’abord silures , ceux qu’on nommoit saumons où | chétodons , forment maintenant autant de familles qui comprennent beaucoup de genres très-différens. Cepen- dant ils offrent un caractère commun , soit dans la situation ou la structure de leurs nageoires, soit dans la disposition ou la structure de leurs dents; mais ils se distinguent facilement par beaucoup d’autres consi- dérations diverses et non moins importantes qui ont servi à les caractériser. Enfin ces descripüons seront douteuses : et nous ne craignons pas d'en appeler ici au témoignage des hommes les plus instruits dans l'étude des insectes. Qu'ils veuillent bien comparer, par exemple, les caractères assignés dans le système des éleuthérates PRÉFACE. | xv aux genres brontes, trichie et bruche , ainsi qu'aux genres ips et hydrophile , ils verront le peu de diffé- rence de ces caractères pris de la bouche , et la difficulté qu'il y auroit à distinguer par leur seul secours ces genres , qui cependant différent tant d’ailleurs. C’est en vain qu’on emploie la foible ressource d’ex- primer des formes semblables , de les signaler par des iermes différens; qu’on éloigne , le plus possible, les genres les plus voisins pour faire trancher les caractères d'une manière évidente en apparence, la difficulté reste : Vobjet est moins Connu, et la science fait par consé- quent des progrès moins rapides. Par la méthode naturelle , au contraire, on obtient des notes caractéristiques qui, sans être plus longues , sans cesser d'offrir des points de comparaison, deviennent _tout-à-fait positives. Avant d’être parvenu à la déter- mination du genre , on a successivement étudié tous les organes extérieurs et reconnu les animaux avec les- quels celui qu’on a alors sous les yeux présente le plus de rapports. On sait en quoi il en diffère et pourquoi on l'en à séparé. Enfin, le plus grand avantage de cette méthode , c’est que les deux genres les plus voisins se trouvent nécessairement rapprochés et comparés , et qu'il est ainsi beaucoup plus facile d’en saisir et d’en retenir _ les caractères essentiels. 1l faut donc l'avouer , cette loi qui a servi de base. à la plupart des systèmes de zoologie est un obstacle préjudiciable à la science. On voit, en effet, que ceux. qui en ont le mieux mérité par leurs travaux, trop fidèles observateurs de ce vain précepte, n’ont pu assigner que 24 xyi PRÉFACE. des caractères vacillans et minutieux à de très-bons genres qu'ils ont adoptés, ou qu'ils ont senti la nécessité de former par des considérations très-frappantes , à la vérité, mais étrangères à leur propre système, au lieu de les établir solidement d’après leur caractère naturel. On à dit aussi que les méthodes d'histoire naturelle en général ne pouvoient être employées que dans l'étude des objets connus ; tandis que les systèmes , sans éprouver aucune modification nouvelle dans leurs arrangemens , saisissoient et embrassoient tous les êtres aussitôt qu'ils leur étoient offerts. Il est facile de répondre à cette objection. Les moyens d'étude en histoire naturelle sont de deux sortes et semblables à-peu-près à des dictionnaires qui donne- roient à chaque article le sens absolu des idées que les mots représentent. En supposant que dans l’un de ces ouvrages les mots soient rangés suivant l’ordre alpha- bétique , et que dans l’autre au coniraire le sens par- üculier qu’on attache à chaque expression ait déterminé sa place et son rapprochement avec d’autres termes analogues par l’idée qu’ils représentent, il faut avouer que comme toute idée nouvelle exige une dénomination particulière , l’un et l’autre dictionnaire devront com- prendre et le sens et le signe particulier pour ne pas être incomplets. Le système n’est donc pas à cet égard moins répréhensible que la méthode, puisqu'ils ne peuvent avancer qu’au même instant. Tout ce qu'on a droit de demander à la méthode, c’est qu’elle ne néglige aucun des objets connus : or nous aspirons 1ci à ce mérite, car nous ayons fait tous nos PRÉFACE. - xvi efforis pour nous tenir tellement au niveau des décou- vertes , que nous osons assurer de n'avoir oublié aucun des genres d'animaux indiqués par des caracières cer- tains et évidens, lorsque nous avons pu les mettre em opposition avec ceux dont ils se rapprochoïient le plus. Un autre avantage que nous devons encore faire res- sortir 1e1, c’est la position extrêmement favorable dans laquelle nous nous sommes trouvés, et qui nous à permis de considérer, de toucher et d'étudier sous tous les rapports les objets dont nous parlons. La plupart existent dans les grandes collections de notre capitale, telles que celles du Musée national d'histoire naturcile, de la ci-devant école centrale du Panthéon, et dans plusieurs autres cabinets particuliers, parmi lesquels nous pouvons citer celui que nous avons formé nous- même , et qui contient Île plus grand nembre des insectes d'Europe. On connoïtra bientôt la disposition générale de cet ouvrage lorsqu'on saura que son ensemble forme un vaste tableau synoptique où sont exposés, dans une série d'embranchemens doubles et successifs, tous les genres d'animaux connus. Ainsi un premicr tableau offre d'un coup-d'œil la division générale en neuf classes. Chacune de ces classes est ensuite indiquée au titre courant des pages, et présente des divisions plus ou moins nombreuses en ordres, en sous-ordres, en fa- milles et en genres. Pour se faire une idée de cet en- semble, on peut consulter d’abord la table méthodique qui se trouve à la fin de ceite préface, et parcourir ensuite les titres courans du livre qui changent à chaque b “ LE 2 LS 5 L : XvA) : PRÉFACE. ordre , les tableaux se trouvant constamment placés au recto des pages. Supposons, par exemple, que l’on veuille savoir à quel genre appartient le poisson qu'on connoît sous le nom de Zmande : par le premier tableau (pag. 3), nous reconnoissons que c'est un animal à vertébres sans pou- mons, mais à branchies, ou un animal vertébré de la classe des POISSONS. Le tableau général de cette classe ( pag. 97) nous apprend que c’est un poisson osseux à opercules et à membranes, des branchies, de l'ordre des HOLOBRANCHES. Cet ordre (pag. 111) se divise lui-même, d’après la position respective des nageoires paires ou latérales, en quatre sous-ordres : or celui que nous examinons est un THORACIQUE ( P. 119) dont le corps est très-long , très-élevé , avec les yeux d’un même côté, où un HÉTEROSOME (pag. 132). Enfin nous sommes arrivés au genre, Car les nageoires pec- torales sont très-distinctes, et nous pouvons assurer que la limande est un poisson du genre pleuronecte. On arrive dans les autres familles d'animaux à-peu- près de la même manière à la détermination des genres; mais leur nombre n’est pas toujours le même ; il varie au contraire beaucoup , comme on le conçoit aisément. Des tableaux synoptiques conduisent aux noms des genres, dont le caractère essentiel réside souvent dans une simple noie indicative, mais toujours constante et, facile à appercevoir. Ces divisions et subdivisions sont tellement disposées, au surplus, qu'il est rare que la détermination d’un genre nécessite plus de huit observations consécutives PRÉFACE. XiX quand on est arrivé à la classe; et le plus souvent il y a un des genres qui se trouve indiqué dès la première recherche analytique. Cependant cetté note indicative du nom de genre ne sufhroit pas pour en faire connoître le caractere; elle ne le placeroit pas non plus dans l’ordre naturel qui lui paroît assigné dans l'échelle des êtres connus, ni dans Senres vOi- 2 Sins et de la même famille. Ici seulement les considé- le rapport qu'il peut avoir avec les autres fatiôns diverses paroissent tout-à-fait arbitraires. Comme c'est un système par analyse combinée à une méthode naturelle, on s’est appliqué à lui donner toute sorte de latitude, afin qu'il conduisit plus directement et plus promptement vers le but auquel doit tendre tout naturaliste dans l’échafaudage qu’il établit provisoirement pour placer, de la manière la plus commode, les divers matériaux qu'il veut employer. Ün numéro qui précède toujours le nom du genre, _redresse pour ainsi dire ce défaut, et corrige ce léger inconvénient. Il rétablit l’ordre naturel en indiquant la place où sont exposés, dans la méthode, le nom du genre, ses rapports et ses différences avec les autres, et les particularités de formes et de mœurs qui ont servi à les disuimguer. Enfin, comme nous avons été fort souvent obligés dblopet des expressions techniques qui auroient pu énibarrasser l'étudiant dans la détermination des genres, nous avons pris le parti de définir une fois pour toutes ces termes de la science sur le verso de la page qui est. en resard de celle’ où:nous avons d’abord employé xx PRÉFACE. l'expression. Nous l’avons faitimprimer cette première fois en caracières ltaliques, et nous lPavons relevée et indi- quéc de nouveau dans la table qui est à la fin du volume, afin que le lecteur pût y recourir au besoin, comme dans un dieuüonnaire. Nous avons encore profité de cette circonsiance pour entrer dans quelques détails sur chacun des genres en particulier, en répétant, dans l’ordre æaturel, le même numéro imdicateur de la place quil doit réellement occuper , en désignant les sous-genres qu'on pourroit en former, et en faisant connoître le synonyme latin, quand il diffère beaucoup du français, afin d’être plus facilement compris par les étrangers. La plupart des familles que nous avons indiquées, à l'exception de celles de la classe des mammifères , sont publiées ici pour la première fois en un corps complet de doctrine. Nous avons senu la nécessité de former des termes particuliers pour les faire connoître sans périphrases. Voilà pourquoi on remarquera un aussi grand nombre de mots nouveaux. Tous ne sont point aussi heureux que nous l’aurions desiré : aussi n'y tenons-nous pas beaucoup. Nous ne mettons à ce travail aucune sorie d'importance : seule- ment nous nous sommes fait une loi de composer chacune des dénominations d’après les règles grammaticales ; et si nous avons changé le nom de quelques - unes des familles, c'est, ou parce que nous avons cru y recon- noître le défaut contraire, ou parce que nous avons voulu suivre une marche absolument régulière dans un travail iout-à-fait nouveau. La plupart de ces nouvelles expressions sont tirées PRÉFACE xxi du grec, et nous avons loujours eu som d’en indiquer étymologie au bas du tableau synoptique Quoique nous ayons souvent indiqué un synonyme puisé dans la langue laine, nous croyons devoir prévenir que Cest principalement la dénomination urée du grec que nous avons adoptée , comme plus sonore et plus laconique. Nous devons, en terminant cette préface, céder à za voix de la reconnoissance et au témoignage de la vérité, en instruisant le lecteur des sources où nous avons puisé pour composer cet ouvrage. Les premières ébauches en ont été publiées sous la forme de grands tableaux , avec la seule indication des noms des genres correspondant à chaque famille , à la fin du premier volume des Lecons d'anatomie comparée de notre savant ami, M. Cuvier. Depuis ce tems nous avons repris ce travail; et des circonstances très-favo- rables nous ayant été fournies par MM. de la Céptde et Cuvier, de nous livrer d’une manière particulière à Vétude de certaines classes d'animaux que nous econ- noissions moins, et quil étoit en général très-diflicile d'examiner , nous avons cherché à nous rendre compte de nos propres études ; et pour y parvenir plus faci- lement, nous avons successivement appliqué à chacune des classes la méthode que nos nombreux élèves avoient trouvée si commode dans l'étude des insectes. La classe des mammifères présente ici l’analyse de la méthode publiée par MM. les professeurs Cuvier et Geoffroy ; nous avons seulement établi quelques modi- ficaons que sembloit devoir entraîner la marche du système et celles que l'état actuel de la science à xxij PRÉFACE. produites nécessairement, ainsi qu’on le remarquera dans plusieurs familles, et en particulier dans celles des rongeurs, des marsupiaux, des amphibies , et sur-tout dans celle des cétacés, d’après le dernier travail de M. de la Cépede. La classe des oiseaux offre à-peu-près les mêmes &ivisions que celles qui ont été établies par M. Cuvier, dans son ouvrage intitulé : Tableau élémentaire de l'Histoire naturelle des Animaux. Si nous avons fait quelques changemens dans la disposition des genres, c’étoit seulement pour en faire ressortir davantage les | caracières. Les reptiles sont partagés en quatre ordres princi- paux, d'apres le mémoire de notre ami, M. Alexandre Brongniart; mais nous avons profité des travaux d’un grand nombre d’autres naturalistes , parmi lesquels nous devons citer les ouvrages de Laurenti, de Schneider, et de ceux de MM. de la Cépède, Daudin et Latreille. Cependant cette partie méthodique de l’ouvrage, par la manière dont elle se trouve ici disposée, pourra paroître , aux yeux des naturalistes, beaucoup plus com- pleite que tout ce qu'on a écrit jusqu'à ce jour sur cette matiere. La | On pensera de même sur la classe des poissons; mais le mérite en est entièrement à M. de la Cépède, dont nous avons beaucoup étudié les ouvrages sur les objets même qui ont servi à ses descriptions. Nous avons adopté entièrement tous les genres que ce savant a publiés, voit établir parmi eux”, et notre seul mérite est peut- P 2 E < . en indiquant quelquefois les subdivisions qu'on pour- à : PRÉFACE. XX1} être d'avoir essayé le premier une méthode naturelle, en disposant les caractères d’une manière dichotomique. La classe des mollusques offrira des ordres tout-à-fait nouveaux ; mais ils ont été faits ou indiqués déja par M. Cuvier lui-même, qui a le premier séparé ces êtres de la classe nombreuse des vers de Linné. Tous les savans ont adopté maintenant cette classification ; et comme notre objet étoit de faire connoître les animaux et non les coquilles qui les revètent , nous n’avons pro- fité que dans tres-peu de circonstances des travaux de MM. Poli et Lamarck , cette partie de la science laissant encore beaucoup à desirer aux naturalistes. Les vers sont dans le même cas : nous avons cepen- dant essayé de les disposer de manière à comprendre au moins ceux des animaux de cette classe qui sont. maintenant bien connus. Les iravaux de MM. Latreille et Lamarck sur les crustacés se retrouvent ici presqu'en entier ; et nous nous plaisons à avouer que les ouvrages de ces deux Savans- nous ont tellement satisfaits, que nous n'avons même pas essayé de présenter d’auires idées sur leurs divisions méthodiques. Les insectes sont exposés suivant une méthode tout- à-fait nouvelle, à laquelle nous travaillons depuis plus de douze années, Les ordres sont ceux de De Géer ; quelques autres divisions sont empruntées de Geofiroy, -de Linné, de MM. Fabricius, Olivier et Latreille, On. trouvera sans doute beaucoup de conformité entre les travaux de ce dernier naturaliste et les nôtres ; mais si nous sommes souvent arrivés aux rêmes divisions , C’éloit xxiv PRÉFACE. par des voies tout-à-fait différentes et à-peu-près dans le même tems , ainsi que le prouvent nos ouvrages et les divers mémoires que nous avons lus dans les sociétés savantes. Au reste, nous avouons la grande supériorité de M. Latreille dans tout ce qui consutue le véritable naturaliste, c’est-à-dire dans la connoissance des espèces, dont il a fait une étude tout-à-fait spéciale. Nous avons adopté, pour la classe des zoophytes, les divisions des auteurs les plus estimés , et en parti- culier celles établies dans l'ouvrage de M. Lamarck. Malgré le parti que nous avons tiré des travaux dont nous venons de parler, beaucoup de divisions et de genres sont cependant établis ici pour la premiere fois, et nous croyons nécessaire de le dire, parce qu'il n’en est point fait mention dans le cours de l’ouvrage. Nous ierminons par prier le lecteur d’avoir quelque indulsence pour le style de cette préface, qui a été écrite à plusieurs reprises , dans un long voyage où nous éuons éloignés des objets de nos études. Cordoue, le 17 septembre 1805. TABLE MÉTHODIQUE DES DIVISIONS DE CET OUVRAGE. Pas. DIVISION GÉNÉRALE DES ANIMAUX. 5 Famizze a. A 7°. Ô°. 9°. 10°. LT 12°. 13°. 14°. DIVISION GENÉRALE DES OISEAUX, 1'e, 28. AD À » DES MAMMIFERES. Bimanes. Quadrumanes ou Tétrachires. Chiroptères ou Alipèdes. Digitigrades ou Carnivores. Plantigrades. Pédimanes ou Marsupiaux. Rongeurs. Edentés. Tardigrades. Pachydermes. Ruminans ou Bisulques. Solipèdes. Amphibies. Cétacés. DES RAPACES. Nudicolles où Ptilodèeres. Plumicolles ou Cruphodères, Nocturnes ou Nyctérins. ÆXVI FamiLre 2°. SIL 2° 4. TaBce MÉTHODIQUE. DES PASSEREAUX. Crénirostres ou Glyphoramphes. Dentirosires ou Odontoramphes. Plénirostres ou Pléréoramphes. Conirosties ou Conoramphes. Subulirostres ou Raphioramphes. Planirostres où Omoloramphes. Ténuirostres ou Leptoramphes. DES GRIMPEURS. Cunéirostres ou Sphénoramphes. Lévirostres ou Cénoramphes. DES GALLINACES. Colombins ou Péristères. Domestiques ou Alectrides. Brévipennes ou Brachyptères. DES ÉCHASSIERS. Pressirostres ou Ramphostènes. Culirirostres ou Ramphocopes. Latirostres ou Ramphoplatss. Ténuirostres ou Rampholites. DES PALMIPEÉDES. Serrirostres ou Prionoramphes. Pinmipèdes ou Podoptères. Longipennes ou Macroptères. Brévipennes ou Uropodes. DIVISION GÉNÉRALE DES REPTILES. Famizze re, 2° 2e DIVISION GÉNÉRALE DES POISSONS. TABLE MÉTHODIQUE. DES CHÉLONIENS. DES SAURIENS. Planicaudes. Téréticaudes. DES OPHIDIENS. . Homodermes. Hétérodermes. DES BATRACIENS. . Anoures. Urodèles. DES TRÉMATOPNES. . Cyclostomes. Plagiostomes. DES CHISMOPNÉS. Ghiondpies. DES ELEUTHÉROPOMES. Eleuthéropomes. DES TÉLÉOBRANCHES. Aphyostomes. Plécoptères. Ostéodermes. AS AC XXVI) XV} TABLE MÉTHODIQUE- Pag- DES HOLOBRANCHES. 111 DES HOLOFRANCHES APODES. Tbid. Famirze 8e. Péroptères. 113 9°. Pantoptères. 119 DES HOLOBRANCHES JUGULAIRES OU AUCHÉNOPTÈRES. 117 10°. Jugulaires ou Auchénopières. Ibid. DES HOLOBRANCHES THORACIQUES° 119 11% Pétalosomes. 121 12°. Plécopodes. 123 13°. Eleuthéropodes. Jbid. 14°. Atractosomes. 125 15°. Léiopomes. 127 16°. Ostéostomes. 129 17° Lophionotes. Tbid. 18°. Céphalotes. 132 19% Dactylés. JTbid. 20° Hetérosomes. 133 21°. Acanthopomes. Tbid. : 22°. Leptosomes. 139 DES HOLOBRANCHES ABDOMINAUXe 137 23°. Syphonostomes. 1359 24°. Cylindrosomes. Ibid. 25°. Oplophores. } _ 141 26°. Dimérèdes. 143 27e. Lépidopomes,. Tbid. 28°. Gymnopomes. 145 29°. Dermopières. 147 30°. Siagonotes. 149 TagLe MÉTHODIQUE. | XX »° DES STERNOPTYGES. 151 DES CRYPTOBRANCHES. Tbid. DES OPHICHTHYCTES. 153 DIVISION GÉNÉRALE DES MOLLUSQUES. :55 DES CÉPHALOPODES. 157 DES PTÉROPODES. 159 DES GASTÉROPODES. 161 Famirre 1° Dermobranches. 163 2. Adélobranches. 165 3. Syphonobranches. 167 DES ACÉPHALES. 169 DES BRACHIOPODES. 17L DIVISION GÉNÉRALE DES CRUSTACÉS. 173 1°. Clypéacés ou Aspidiotes. 175 2°. Bitestacés ou Ostracins. 177 3°. Dénudés ou Gymnonectes. Tbid. 4. Mucronés ou Oxyrinques. 179 8°. Cancériformes ou Carcinoïdes. 101 6°. Longicaudes ou Macroures. 183 7°. Capités ou Arthrocéphales. 185 DIVISION GÉNÉRALE DES INSECTES. 187 DES COLÉOPTERES. 192 DES PENTAMÉRÉS:. 1 95 1%. Carnassiers ou Créophages. 195 2°. Rémipèdes ou Nectopodes: 197 ExX Famirre Sie 4°. 55 6°. 17°. 10°. 19°. AO 21°. 22°. Tasze MÉTRODIQUÉ. Brévipennes ou Brachélytres. Lamellicornes ou Pétalocères. Serricornes Oo Priocères. Clavicornes où Hélocèrés. Solidicornes où Stéréocères. Thoraciques ou Sternoxes. Percebois où Térédiles. Mollipennes ou Apalytres. DES ÆHÉTÉROMÉRÉSe Vésicans ou Épispastiques. Angustipennes où Sténoptères. Sylvicoles ou Ornéphiles. Ténébricoles ou Lygophiles. Lucifuges ou Photophyges. F ongivores ou Mycétobies. DES TÉTRAMÉRÉES. Rostricornes ou Rhinoceres. Cylindriformes ou Cylindroïdes. Planiformes ou Omaloïdes. Lignivores ou Xylophages. Herbivores ou Phytophages. DES TRYDACTYLES: Trydactyles ou Trimérés. DES ORTHOPTERES. Forficules où Labidoures. Blattes. Difformes où Anomides. Grylliformes ou Grylloïdes. Pag. Famrzze 28°. 29%. 30°. TABLE MÉTHODIQUE. DES NÉVROPIEÈRES. T'ectipennes ou Stégoptères. Buccelles ou Agnathes. Libelles ou Odonates. ï DES HYMENOPTÈRES. Apiaires ou Mélites. Duplicipennes ou noie Chrysides. Florilèges ou Anthophiles. Insectirodes ou Entomotilles. Formicaires où Myrméges. Fouisseurs ou Oryctères. Abditolarves ou Néottocryptes. Serricaudes ou Uropristes. DES HÉMIPTÈRES. Frontirostres ou Rhinestomes. Sanguisuges ou Zoadelges. Rémitarses ou Hydrocorées. Collirostres ou Auchénorinques. Plantisuges ou Phytadelges. Vésitarses ou Physapodes. DES LÉPIDOPTERES Globulicornes ou Ropalocères. Fusicornes ou Clostérocères. Filicornes ou Nématocères. Séticornes ou Chétocères. Lood! Pag. 245 Tbid. XxXxI) Faxrzze Soc. SL 55e. 56°. 57e. Dé 59°. 6o°. DIVISION GÉNÉRALE DES VERS. TAC 2€. TABLE MÉTHODIQUE. DES DIPTÉRES. Haustelles ou Sclérostomes. Simplicicornes ou Aplocères. Latéralisètes ou Chétoloxes. Astres ou ÂAstomes. Becmouches ou Hydromyes. DES APTERES. 1 Parasites ou Rhinaptères. 11 Ricins ou Ornitomyzes. 111 Séticaudes ou Nématoures. 1V Aranéides ou Acères. v Müillepieds ou Myriapodes. v1 Quadricornes ou Polygnates. Branchiodèles. Endobranches. Pag. 277 279 20L 203 209 Ibid. DIVISION GÉNÉRALE DES ZOOPHYTES. 301 1’ee De Intestinaux ou Helminthes. Radiaires où Echinodermes. Molasses ou Malacodermes. Infusoires ou Microscopiques. Saxigènes ou Lithophytes. Coralligènes ou Cératophytes, ERRAT A. Pageix, ligne Bb, les moyens, lisez ces moyens. = xix, ligne 11, combinée, lisez combiné. 35 , tableau 20, genre 2 , courtes, lisez longues. id., tableau id., genre 5, longues, lisez courtes. 46, digne 6, bec nonflexible, Zsez mou, flexible. 220 , tableau 140 , genre 3, Trogoseit , lisez Trogosite. 250, digne 3, Carambyx, lisez Cerambyx. id., ligne 26, même les plus lisses, /isez même aux plus. 237 , tableau 144, ligne 5, plissées , en longueur , lisez plissées en longueur. ls 4 — 252, ligne 16, uroptères, Zisez uropristes. — 260, ligne 14, lunette, /isez lancette. — 261, tableau 165 , ligne dernière , au lieu du n°.5, lisez 44. 278, ligne 18, hippobosqua, lisez hippobosca. 284, ligñe 9, pustuleux , lisez fistuleux. . 286, ligne 29, seule espèce qui ait, lisez seules espèces qui aient. — 287, tableau 181 , supprimez la série des n° 1, x, ur, etc., en double emploi. 205, ligne 14 du texte, lémales , lisez limaces. — 296, ligne 22, articulation, lisez circulation. ZOOLOGIE ANALYTIQUE, | OU MÉTHODE NATURELLE DE | CLASSIFICATION DES ANIMAUX | RENDUE PLUS FACILE À L'AIDE DE TABLEAUX SYNOPTIQUES,. DivisioN GÉNÉRALE. NOTES SUR LE PREMIER TABLEAU. Un être est vivant quand, au moyen d'organes ou d’instrumens particu- liers, il produit une suite d’actions qui contrarient, altérent ou modifient les forces constantes de la nature auxquelles paroïssent soumis tous les autres corps que, par opposition , l’on nomme inertes ou inorganiques. Pour digérer , il faut, suivant l’étymologie même du verbe, porter ea et là. Cette idée doit s'attacher à celle des êtres vivans animés qui ont en eux une cavité particulière nommée digestive, destinée à recevoir les ali- mens et à les transporter d’un lieu dans un autre lorsqu'ils en changent eux- mêmes. Sentir , c’est recevoir une impression par les sens ou par les organes destinés à mettre en rapport avec les objets extérieurs. Tous les animaux paroiïssent percevoir la présence des corps par le contact ; mais le sens du toucher se réunit le plus souvent à ceux du goût, de lodorat, de la vue, de l’ouie. Se mouvoir est pris ici dans le sens de changer de lieu à volonté, en tout ou en partie; c’est-à-dire jouir de la locomotion, être locomotile. Ces trois facultés de digérer, de sentir, de se mouvoir volontairement n'existent à-la-fois dans aucun végétal. | On nomme vertèbres les os qui composent l’échine, ou cette colonne qui se termine toujours en avant par la tête, et le plus souvent en arrière par une queue. Ces os se meuvent les uns sur les autres, et cependant ils sont creusés de manière à former un canal solide , une sorte d’étui dans lequel est logé le prolongement des nerfs dont l’origine est le cerveau, masse plus molle, renfermée elle-même dans une cavité de la tête qu’on appelle le crâne. Les poumons sont des organes destinés à la respiration dans l'air. Ordi- nairement ce sont des espèces de saçs ou des masses de vésicules spongieuses dans lesquelles Vair pénètre par un tuyau appelé trachée artère , dont l’ex- trémité supérieure porte le nom de larinx et les divisions inférieures celui de bronches, Les branchies sont les poumons des animaux qui vivent dans l’eau. Ces organes ont la forme de lames divisées en d’autres petites lames, de manière à présenter le plus grand espace au courant de l’eau forcée de traverser la cavité où ils sont situés. On entend ici par vaisseaux les canaux destinés à la circulation du sang rouge ou blanc. Tous les animaux qui ont des vaisseaux sont doués d’un organe appelé cœur. C’est un agent d’impulsion qui force l'humeur de parcou- rir ces vaisseaux. Les nerfs paroïssent être les organes destinés à transmettre la vie à toutes les parties du corps, et à rapporter à l'animal les perceptions diverses ou les actions que chacune d’elles a pu éprouver. On nomme nerfs simples Les filets « Division eËNÉRALE. 3 ANIMAUX. ÊTRES VIVANS, DIGÉRANT,, SENTANT,, SE MOUVANT.|} Crasses. mamelles ; vivipares . . . . 1. MAMMIFÈRES. plumes . .. 2. OISEAUX. sans plumes, 3. REPTILES. sans poumons ; des branchies. . . . . . 4. POISSONS. At simples. . . . .......5. MOLLUSQUES. Î nerfs, . . membres articulés 6, CRUSTACÉS. noueux de membres . 8. VERS. poumons à ver- sans mamelles tébres inver- Seaux . » tébré Lx a ci nr ENSECTES"# ui membres ni nerfs. ..g. ZOOPHYTES. blancs qui se rendent plus ou moins directement à un renflement ou ganglion beaucoup plus gros, placé au-dessus de la bouche et qui tient lieu de cerveau; et par opposition on appelle noueux les nerfs qui forment une suite de gan- glions ou de renflemens particuliers qui ont à-peu-près la même grosseur que le cerveau , mais qui sont situés au-dessous des viscères. Voyez pour les autres détails les tableaux généraux de chacune des neuf p tails Les { elasses. Ce tableau présente en apparence beaucoup plus de difficultés que ceux P q qui suivront, parce qu'il indique des caractères tirés des parties intérieures, difficiles à observer; mais tel est l’état de la science. L’arrangement métho- » Fr dique des animaux exige qu’on les étudie dans leurs organes Îles plus impor- tacs , parce que ceux-là entraînent un plus grand nombre de changemens » P q P daus les formes et dans les mœurs : ce qui rapproche les êtres de la manière q PP la plus naturelle. Au reste , on acquiert bientôt, par l’observation, l’ha- bitude de juger la classe à laquelle un animal appartient, sans être obligé d’avoir recours aux recherches anatomiques qui seules cependant peuvent éclairer Le véritable naturaliste lorsqu'il est embarrassé dans la classification. Ro. MAMMIFÈRES EN GÉNÉRAL NOTES SUR LE Ne. Les mAmmirères ( mammalia, mammata) sont aussi nommés quadrupèdes vivipares; mais comme ces animaux n’ont pas tous quatre pieds, et que ceux qui ont les quatre membres ne s’en servent pas toujours comme de pieds pour marcher, on a préféré le nom imposé à cette classe, qui signifie porte-mamelles. 2 Toutes les espèces de mammifères, sans exception, ne peuvent être mourries, au moment où elles naissent, qu’avec du Lait, sorte d’humeurqui se sépare du corps même de la femelle dans ses mamelles. Le nombre de ces organes varie de deux à douze; ils sont placés sur la poitrine ou sur le ventre. Les mâles même dans toutes les espèces portent les traces de l’existence des mamelles : il n’y a que trois espèces rangées provisoirement dans la famille des édentés sur lesquelles on ne les ait point encore découverts. La chaleur du sang paroît dépendre de la manière dont la circulation et la respiration ont lieu chez les mammifères. La totalité de leur sang poussée par le cœur est forcée de traverser le poumon où elle est soumise à l’action de l'air, et leur respiration n’est jamais suspendue. Tous , sans exception, ont les poumons et le cœur situés dans la poitrine, et séparés des autres organes par une cloison charnue qu’on nomme diaphragme. Mol et le sabot sont des étuis de corne destinés à protéger l'extrémité du doigt. L'ongle est tranchant, souvent applati, pointu, et ne renfermant jamais entitrement la phalange ou l'os onguéal; tandis que le sabot, arrondi à son extrémité le recouvre tout-à-fait. Les nageoires sont des membres courts, applatis en forme de rames et dont les doigts, comme soudés, sont réunis par la peau jusqu’à leur extrémité. Le pouce est celui des cinq doigts qui devient intérieur lorsque la paume ou la plante entière d’un membre appuie sur le sol. Quand l'animal peut mouvoir isolément ce doigt, l’écarter ou le rapprocher des autres, on le dit alors séparé. On observe encore cette disposition dans la plupart des chi- roptères et chez quelques rongeurs. Une espèce de quadrumane et quelques pédimanes ont ce pouce très-court , ne formant qu’un tubercule sous la peau. On reconnoit qu’un mammifére est plantigrade, ou qu’il marchoit sur la plante entière du pied, quand toute la face inférieure, étendue depuis le talon jusqu'aux doigts, est sans poils et couverte d’une peau calleuse , comme dans l’homme. Les dents incisives sont propres à couper, toujours situées au-devant de Ja bouche et ordinairement taillées en biseau. Les canines , laniaires où angu- laires sont le plus souvent alongées en cône très-aigu, ou en coin, et propres à percer et à déchirer. Les molaires, placées tout-à-fait en arrière, sont destinées à broyer les alimens. Leur forme varie beaucoup : elles sont à plusieurs angles tranchans, chez les animaux qui se nourrissent de chairs, et plates et sillonntes ou à tubercules mousses dans les espèces herbivores. RSUMATE) PIC di Ces set ee safeuo Suts ‘JUtAUU9 ‘xn9p È 2p 21quiOn nv sas1098tu fsapodojoou *SHIMIHAMY ‘EL ter t eee +,e * sappmomesuo quaanos ‘areub *SHA Hal TOS Of 45 OCT CE DEL OO OMS COLOR CEOROE EN ® © » © » Auoaua nos uu . . ® 46. + 0e + 4 0 + 8 + + © eg + ee + » © 0 6e @ + © © + » d € [e] SNYNINAY] ‘11 snjd nt xnop > sp a1quiou nv sjoqus ‘sppn8uo = "SXNMITLHOV Dre) SCORE ser es ee 6e + ee 0e © » *SUIOUU nv S101] = ° e = "SAGYEOIQUV , 6 * * * * * * * * *'Juowuanes te n S9AISIOUI # & *SALNTA ‘Q * * * * * * © * 'SOUTIUCI 19 a z S9p ANCJ2P :S2]106 SIOI] 9Pp SUIOUI 4 . = , + © . . + + + eo P ë SunzOKOU ‘L O AU9tU9[N9$ SOIICIUC] z *SAULAOUIHO ‘€ : * * * * ‘oJit,p 2tu107 ua autiquau aun 4ed srunpt suap {sppnomuo - lszavuoranvig ‘ç ‘oiuerd ej ans à : = ayorcu fspavdos uou *"SOIQUIOU r ca "SAGYUOILIOI(] ‘} ‘SiS10psajAns {sa110s s1o1 ap & =. : saonod e ‘sjounistp 5 *SANYAIAI ‘9 * * Sajouo suvs {spard gr = : e # ‘SINFNNAuayA) ‘z ‘spord xnv Ja ie spavdps ei SULEU Fi : "SANVAIG ‘I ‘*°‘Juouua]nos *SATTINY Û ! \ ‘PNDYO 29 26n04 Suvs D 39 Suownod D soyjouDut D {5219908 XNDUMUF | S'AYAINIVIN : "ASSVIT) ANAIAAU °C ‘oN 6 MAMMIFÈRES ONGUICULÉS, NOTES SUR LE Ne. 3. La famille des srMANES ou des mammiféres à deux mains seulement, ne comprend que le genre de l’homme. C’est le premier des êtres animés, tant par la perfectibilité de ses organes, que par ses facultés intellectuelles et son langage. La conformation générale de son corps le rapproche cependant des mammiféres dont il a tous les caractères. Nous allons indiquer quelques points seulement de son histoire naturelle , pour ne pas laisser de lacune dans cet ouvragc. La forme des mains de l’homme fournit un de ses caractères principaux; le pouce en est alongé et opposable aux autres doists, ce qu’on n’observe pas dans les deux familles qui suivent. En outre l'homme est le seul des mammifères qui puisse se tenir debout en équilibre sur la plante des pieds uniquement, et dont les dents incisives , enchâssées dans une mâchoire à menton saillant, soient absolument verticales. L'homme est encore très-remarquable par la foiblesse générale de ses organes au. moment où il naît, et sur-tout par le long espace de tems que semblé exiger sa première éducation physique. Aucune autre espèce de mammifére n’a besoin plus longtems que lui des soins assidus et de la protection de ses parens ; il semble même que c’est de cette nécessité d’at- ‘tentions continueiles exigées par l'enfant , que naît l’état de société, et plus particulièrement le mariage, qui doit naturellement durer autant que la vie des époux. Seul, parmi les autres mammifères, l’homme jouit de l'avantage de pro- férer des sons articulés, de les lier ensemble pour représenter ses idées, de les coordonner d’une manière convénue, et de transmettre ainsi ses desirs, ses refus, ses plaisirs, ses douleurs, enfin toutes ses volontés. La faculté de se ressouvenir, de classer ses idées, de les comparer entre elles, de les juger, de prévoir les circonstances par Pexpérience, de com- muniquer ses sensations aux autres par des signes, de perfectionner enfin les inventions premières, paroît être l’apanage de l’espèce de Phomme. Seule elle semble jouir au plus haut degré de la mémoire et de la faculté de comparer, et par conséquent de l’analyse, du jugement et de la véritable intelligence. Le genre humain, qui paroît habiter tous les climats de Ia terre, à l'exception, peut-être, des pôles , présente quelques différences dans la masse générale des individus des diverses contrées, par la couleur de la peau, la nature de la barbe et des cheveux , la formie de la tête et du visage, et la stature du corps. En observant celles de ces particularités qui sont les plus constantes, on a cru pouvoir les rapporter à six races ou variétés principales, qui sont : 10. La cAuGAsIQUE ou arabe européenne, dont la peau est blanche, les cheveux longs et plats, le visage ovale, presque droit, et le nez alongé, PR MAMMIFÈRES ONGUICULÉS, | Ni y BIMANES. Jcre, FamiLLe. Mammifères à membres séparés onguiculés ; aux trois sortes de dents , et à pouces opposables aux mains seulement. L'HOMME, Cette race habite principalement l'Europe et quelques parties de l'Afrique et de l'Asie. 2°, L’'HYPERBORÉENNE, à peau rembrunie, à cheveux plats, noirs et courts, à visage et nez applatis; elle se trouve principalement vers le nord des deux continens , dans le voisinage des cercles polaires, et paroît être un mé- linge de la race mongole avec la caucasique. 3°. La moncore, dont la peau est d’un brun-rougeitre ou jaunûtre , la chevelure noire, le visage arrondi, à pommettes très-saillantes, à rides rayonnantes autour des yeux, à nez court et écrasé, à crane prolongé en cône. Cette race paroît habiter lAustralasie, la Chine , la Tartarie. 4°. L’AMÉRICAINE, à peau rouge comme cuivrée, à cheveux gros et longs de couleur brune foncée , à visage large, alongé, sans barbe, à nez un peu épaté, qui vit principalement dans l'Amérique méridionale, 5. La mALAïrE, à peau basanée, à cheveux noirs, touffus, lésérement frisés et mous, à visage oblique, étroit, à menton saillant, front bombé, nez large et saillant, bouche large et lèvres peu saillantes. Cette race, qui paroît tenir de l’éthiopienne et de la caucasique , habite les iles de la mer Pacifique, les Philippines, les Moluques, la péninsule de Malaca. 6°, L’ÉrHIorIENNE ou nègre, à peau noire, à cheveux noirs, courts, crépus, très-frisés , à visage rond, à lèvres et bouche trés-saillantes, à nez court, trés-élargi, à front plat et crâne petit, forme la race la plus dis- tincte et presque une espèce dans le genre. 8 MAmMIiFËREs ONGUICULÉS. NOTES SUR LE Ne. 4. . Le nom de QuanrumaAnrs ou de rÉtrAcRIRES signifie qui a quatre mains; on l’emploie par opposition au mot quadrupède. Cette famille réunit les espèces de mammifères dont le pouce est séparé aux quatre membres; de sorte que ces animaux peuvent empoigner très-facilement les corps isolés, s’y accrocher, et par conséquent grimper avec agilité, Le nombre et la disposition des dentsincisives préseñtent une division très- commode dans cette famille. Les sept premiers genres forment un groupe auquel on peut appliquer spécialement le nom de sixers; ils ont quatre incisives rapprochées sans intervalles aux deux mâchoires, tandis que J’arrangement de ces dents varie beaucoup dans l’autre division , qu’on pour- roit nommer PSEUDO-PITHÈQUES ou faux singes. Les abajoues sont des poches ou des sacs membraneux qui s’ouvrent dans la bouche, et dans lesquelles l’animal dépose ses alimens. Chez les espèces qui ont des abajoues, les joues sont ordinairement flasques et pendantes quand ces poches sont vides. Les callosités s’observent le plus souvent sur les fesses : ce sont des places nues où la peau est épaisse, souvent colorée, et sur lesquelles l'animal appuie lorsqu'il est assis. La saillie que fait le museau au-devant de la tête peut être exprimée par l'angle que formeroïent deux lignes droites, dont l’une horisontale, menée par la partie inférieure de la voûte du palais, seroit coupée par une autre oblique qui, abaïssée du front, viendroit toucher la partie la plus saillante du museau. La réunion des deux lignes forme l’angle facial. Le moindre nombre de degrés indique la saillie la plus considérable, l'angle étant alors moins ouvert. 1. Le genre orang (pithecus) comprend les espèces de singes qui se rapprochent le plus de homme; ious ont les bras très - longs. On n’en connoît que cinq espèces originaires de l’ancien continent. 2. Les sapajous ( callitrix ) ont à-peu-près le museau des orangs. Les trous de leurs narines ne sont pas rapprochés; on n’en a observé qu’en Amérique. Tous ont une queue très-longue. Quelques naturalistes ont nommé sackis et sagouins les espèces qui n’ont pas cette queue prenante. 3. Les alouates (eebus) différent en outre des sapajous par la forme de leur tète prolongée en pyramide, et par un très-grand développement de a mä- choire inférieure. On n’en connoît que deux espèces d'Amérique. 4. Les guenons ( cercopithecus ). Ces singes et tous ceux qui suivent sont de l’ancien continent; les orifices de leurs narines sont très-rapprochés. Les uns ont la queue plus longue que le corps; les autres, qu’on nomme maca= ques ont plus courte. 5. Le magot ( cynocephalus)., On n’en connoït qu’une espèce. MAmMMiFÈRESs ONGUICULÉS. ] N°. 4. D mm Il. Fame. QUADRUMANES ou TÉTRACHIRES. Mammifères onguiculés aux trois sortes de denis, mains et pieds à pouce séparé. Y pe : Genres. une (longue; museau arrondi. 4. Guenon. queue 4 \ abajoues; courte; museau pointu. . Babouin. pas de queue; quatre fesses à callo- (arrondi, de 60°.. 5. Hfagot. contigues sités; museau pointu, de 30°... 6. Pongo. sans museau, . » une queue; dia de 60°. 2. S'apajou. abajoues pointu, de 300... 3. Alouale. pasidetqueuek|.15# 07e he ° one Oransg. Dents incisives = La quatre; moyennes sépa- ; FÉES PUNTO NEO NE Tree b quatre; en nombre ou rap-| en bas( ; six; qu piechement varia- dl eue À le; en haut, . .. longue. . 9. Makr. nulle. . . 10. Lori: deux seulement. . . . . 12. Tarster. deux; six en bas. . . . . . . . . 11. Galago. 6. Le pongo ( idem). On n’en a encore observé qu'une espèce, de l'ile de Bornéo, dans la mer des Indes. 7. Les babouins (papio}). Il y en a six espèces. 8. L’indri , le Lori et le galago ont conservé le même nom latin. Le maki s'appelle ( Zlemur) et le tarsièr (tarsius). Tous ces animaux sont de l’an- cien continent. La plupart ont recu le uom de singe à museau de renard. Ils semblent en effet faire le passage naturel des omnivores des deux espèces qui mangent également de la chair et des fruits, avec les carnivores qui viennent immédiatement après et qui ne se nourrissent que de substances animales, et qui ont enfin comme eux plus de deux petits à-la-fois. { » to MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. NOTES SUR LE Me. 5. La traduction du mot CHIROPIÈRES fait naître l’idée de mains changées en ailes. C'est en effet ce qu'on observe dans la plupart des animaux de cette famille; mais leur caractère essentiel consiste, 10. dans la réunion des trois sortes de dents, ce qui les distingue des polatouches, de la famille des rongeurs; 20, dans la non-existence d’un pouce séparé aux pieds de derrière, ce qu’on observe dans les phalangers rangés parmi les pédimanes; 3°. enfin dans l’extension de la peau des flancs qui réunit les pattes de devant à celles de derrière, de manitre à soutenir l'animal dans l’air lorsqu'elles s’éloignent du corps. C’est cette conformation qu’on a cherché à rendre par le mot arrrépes, pieds servant d'ailes, expression que les Latins ont employée. Ces animaux se rapprochent des quadrumanes par le nombre et la dis- position de leurs mamelles, par l'isolement du pouce des mains dans le plus grand nombre; ils ont aussi quelque analogie avec les plantigrades par Ja manière dont ils marchent en appuyant la plante entière du pied sur le sol, et par la forme de leurs dents molaires qui sont ansuleuses et tranchantes, 1. Les espèces qui n’ont pas les doigts des mains alongés volent moins bien que les autres; mais elles peuvent grimper très-facilement la tête en haut : elles se soutiennent seulement dans l'air à l’aide de la membrane de leurs flancs comme avec un parachüte. Le nom de galéopithèque qu’on leur à donné, signifie chat-singe. On n’a encore observé ces animaux que dans les îles Moluques. Dans tous les autres genres, les doigts des pattes antérieures sont exces- sivement alongés, et, à l'exception du pouce, ils sont renfermés dans l'épaisseur d’une membrane ordinairement sans poils, à laquelle ils donnent une grande solidité. Tous ces animaux vivent en socicté. Ils se retirent dans les lieux obscurs et ne sortent que la nuit. Leurs femelles n’ont ordinai- rement que deux petits; elles les portent suspendus aux mamelles. Toutes les espèces s’'engourdissent l'hiver dans les climats où cette saison a lieu; elles grimpent la tête en bas. 2. Les roussettes où ptéropes (pteropus) sont les plus grandes espèces connues; celles qu’on a observées vivent dans les pays chauds de l'Afrique et de l'Asie, 3. Les noctilions ou lions de nuit, ont été ainsi nommés, parce que l’extré- mité de leur queue est libre, recourbée, et le museau arrondi semblable à celui du lion. On croit que toutes les espèces de ce genre vivent sous la Zône torride des deux continens ; elles sont peu connues. 4. La chauve-souris ou vespertilion, lion du soir, ne diffère du genre précédent que parce que toutes les espèces ont la queue entièrement cachée dans lépaisseur de la membrane et repliée en dessous. La plupart habitent les contrées tempérées, principalement en Europe. MAMMIXFÈRES ONGUICULÉS. fi Nr Ve a) Ie, Famuze. CHIROPTÈRES ou ALIPÉDES. Mammifères aux trois sortes de denis ; à membranes étendues entre les pattes et le plus souvent entre les doigis. GENRES. non alongées; point d'incisives supérieures; queue ' L4 G ñ très-courte . . . ... 1. Galéopithèque. garni d’une feuille on de fécartées. . , 5. Rhinolophe. membranes; dents la- miaines tas CENT Nee Va = S E 15 longées; He . Vrapprochées. 6. PAyllostome. libre à l’'extré- Hat ge MATE . & cote lion. visible? Mit Nocti sans membrane no lronen feuil ou : brane fléchie euille ; queue en dessous. . 4. Chauve-Souris. n’existant pas du tout. 2. Roussette. 5et 6. Les feuilles nasales ou les membranes étalées, soit au-dessus, soit aux environs des narines, paroissent destinées à donner à l'animal qui les porte une sensation plus vive des odeurs, peut-être même de la présence des corps qui voltigent dans l’atmosphère. Les rhinolophes (ce qui signiñe feuille sur le nez) doivent, ainsi que les phyllostomes (bouche à feuille), leur nom à cette singulière conformation. Les espèces de ce dernier genre n’ont encore été observées que dans les pays voisins de léquateur; les autres vivent principalement dans les climats tempérés; cependant on n’en a point encore observé en Amérique. Il paroît que c’est à tort qu’on a cru les mammifères de cette famille doués d’un sixième sens. L’organe du toucher est chez eux tellement dé- veloppé par la nudité des ailes et le grand nombre de nerfs qui rampent sous les membranes, qu’il est trés-probable que la grande sensibilité dont ces parties sont susceptibles leur tient lieu des autres organes puisqu'ile se dirigent aussi bien après en avoir été privés. 12 MAMNIFÈRES ONGUICULÉSe NOTES SUR LE N°. 6. Le nom de nierriGnanes exprime la faculté de marcher sur les doigts; * ce qui est commun à un grand nombre d'animaux. Ce mot est pris ici dans un sens plus restreint et par opposition à celui de plantigrades, de pédimanes et de chiroptères, qui sont conformés ä-peu-près comme les mammifères de cette famille, mais dont aucune espèce ne marche sur l’ex- trémité des doigts. Tous ces animaux se nourrissent de chair: ils sont doués d’organes des. sens très-parfaits et d’une conformation propre à donner à leurs mouvemens. toute la force, la célérité et la souplesse dont ils avoient besoin pour attaquer leur proie. Les uns ont le corps peu élevé : ils sont en général plus foibles : ils em- ploient davantage la ruse : ils rampent, pour ainsi dire. Ils ne sortent que la nuit et s’introduisent dans des trous sous la terre. Les autres portent le corps plus haut sur les membres : ils sont prompts à la course, et en général beaucoup plus forts et plus audacieux. La plu- part excellent par lun de leurs sens, comme par la vue, l’ouie, Podorat Les genres qui ont les ongles rétractiles ou susceptibles de se redresser et d’avoir leur pointe dirigée en-dessus lorsqu'ils marchent , peuvent grimper facilement ; mais ils ne descendent qu’à reculons. Les autres espèces ne peuvent pas grimper ; la plupart fouissent la terre. 1. Les marles (mustela) ont cinq doigts libres à chaque patte ; le corps alongé, voüté; la queue courte, cylindrique. Eiles se nourrissent des œufs et du sang des autres animaux. F 2. Les mouffettes. ( mephitis), aïnsi nommées à cause de la mauvaise odeur qu’elles répandent, ont le corps plus gros en arriére et la queue trés-velue, comme tronquée. 3. Les mangoustes ou ichneumons ont la queue trés-grosse à la base, presque aussi longue que le corps et très-pointue. Elles vivent dans les pays chauds de l'Asie et de l'Afrique. 4. Les loutres ( lutris ) dont les cinq doigts de chaque pied sont réunis par une membrane, semblent lier les mammiféres carnivores avec les am- phibies : leur museau est arrondi , leur queue grosse à la base; leur vue est courte, mais elles excellent par l’odorat. Elles se nourrissent principalement de poissons qu’elles pêchent en plongeant. 5. Les chats ( felis) ont la langue couverte de pointes de corne dirigées en arrière et rude comme une rûpe. Les uns, comune les caracals, les lynx, ont un pinceau de poils à extrémité des lee et la queue courte; les autres ont une longue queue et le bout des oreilles nu. On les divise en ceux dont le pelage est 1°. d’une seule couleur comme le puma, Île eouguar; 20, à bandes, comme le chat, le tigre; 3°. à taches comme le MAnmmiFèREs ONGUICULES. 15 N°: 6. TS, me! TV+. Famiuze. DIGITIGRADES ou CARNIVORES. Mammiféres aux trois sortes de denis, à membres distincts, sans pouces séparés, marchant sur l'extrémité des dorgts, à ongles crochus. ; GENRES. très - bas a par une membrane ..... 4. Louire. jambes; doigts k ae libres ; ( pointue à l'extrémité. . . 3. Mangouste. queue ongles touffue ; ie grêles, . 2. Mouffette. courts, solides. 1. Marte. tout-à-fait; museau Ë : arrondi. . . . . . 5. Chat. rétractiles,. . . élevé sur jam- à demi ; museau bes ; ongles (pointu... 6. Civette: quatre doigts à tous . : \ \ non rétractiles les pieds . . . . . 7. Hyène. cinq doigts enavant. 8. Chien. léopard, la panthère , l’once. Ce genre est très-nombreux et les cspèces habitent les deux continens, 6. Les civettes ( civetta ) qui joignent à la forme des martes, les ongles des chats, le museau des chiens, portent sous l’anus une poche ou un sillon dans lequel se dépose une humeur odorante, analogue au musc, 7. Les hyènes (kyæna), animaux très-voisins des chiens, mais qui ont une sorte de crinière , et le train de derrière moins élevé que celui de devant. 8. Les chiens ( canis ) : c’est à ce genre qu’appartiennent aussi le loup, le renard, et plus de vingt autres espèces. 14 MAMNMIFÈRES ONGUICULÉS. NOTES SUR LE No. 7. Les mammifères de cette famille, ainsi que leur nom l'indique, appuient la plante entière du pied de derrière lorsqu'ils marchent sur la terre. La forme de leurs pattes de devant varie dans les différens genres. Ce groupe est formé des espèces les moins carnassières parmi celles qui n’ont pas de pouce séparé : la plupart même recherchent les fruits et les racines sucrées. Ils marchent et courent très-mal. Ils ne sortent guère que le soir; et dans les pays froids et tempérés ils s’engourdissent pendant plusieurs mois. La forme et le nombre des dents offrent une division bien tranchée, comme on peut le voir dans la disposition des genres. 1. Les ours (ursus ) sont faciles à reconnoître par la disposition de leurs, longues dents canines, derrière lesquelles on en voit une plus petite , puis un intervalle ou une barre. 2. Le Kinkajou ( caudivolyulus ) est le seul animal de cette famille qui ait la queue prenante , beaucoup plus longue que le corps. On ne l’a encore observé qu’en Amérique. 3. Les blaïreaux ( taxus ) ressemblent un peu aux ours; mais leurs dents canines touchent les molaires. On réunit dans ce genre des animaux des deux continens comme le raton, le rattel, le glouton, etc. 4. Les coatis ( nasua) ont le nez mobile, prolongé en forme de groin, ou de boutoir, et la queue longue. Les espèces qu’on rapproche sons ce nom sont originaires du Nouveau-Monde. 5. Les hérissons ( erinaceus ) et 6 les tenrecs ont le corps couvert de piquans ou de poils très-grossiers et épineux. Comme les porcs-épies, les échidnés, les hérissons peuvent se rouler en boule au moindre danger , et cacher ainsi complettement la tête et les pattes. Les muscles qui sont sous la peau offrent, à cause de cela, une disposition toute particulière. 7. Les musaraignes (sorex) ont généralement le museau prolongé au- dela de leur mâchoire inférieure. On a nommé desmans les espèces qui ont les pattes de derrière palmées. La plupart des animaux de ce genre res- semblent aux taupes par le museau, par la forme des dents: ils ont quelques rapports avec les rats par le poil et les pattes. Le nom de musaraigne paroît être une traduction corrompue des mots latins us araneus , souris des sables. 8. Les taupes (talpa). Le principal caractère de ce genre consisteroit dans le singulier applatissement des pieds de devant, qui sont élargis, à doigts réunis, à ongles tranchans, si quelques musaraignes, entre autres le scalops et la chrysochlore n’offroient la même conformation. Il faut donc consulter ici scrupuleusement le nombre des dents. ” ES ONGUICULES, MammrFÈr ne de, tas eee ee 0e °3nanb 2p scd ‘sonsuol Sautruto Sep { ouenb D91U9,7; ‘9 * es LOSSLID IS CR RS M URLS OTANON ES OI SOUMIS {suvubid 9p 119An09 5 any 9P sutou ‘11007 ‘Y ‘‘ouoT nvosnut ( « *9 us nvauvi “€ ‘uno J À EE sdaos & fx1s nl sdsog & ‘xt €: nofDyuiY CG "| * apisuagoad )*21ItATIut suts ‘sonsuo] ‘ -1 ‘ S2]QNOP JU9ANOS ÉAJJUAIOJUI UN 29AU s4nQ lARSPA LES ER + souiuvo Siu9p v ‘n[9A “auRoansngg *L °* " * * * * ‘ SENSUOT SHAISOUL *S9JAN09-S911 = ap 21quou ne S21N919FUI S9 AISTOUI SIU9(T digg "+": “sinod-san xno fsouioixa sajpoio,p autod £oyaqed us qutasp 8p spaid ‘ing *SAUNI£) -spaid Sop oionuo ourjd Dj Ans Juvy21vu saupdes saonod SuvS SIounsip so1quou v {siu9p 9p Solos S104 XnP se19/fruuwun pi À ‘SAAVUILLNV Id ‘TTTNYI A 16 MAMMIFÈRES ONGUICULÉS. NOTES SUR LE No. Le pouce séparé et sans ongle aux pieds de derrière seulement, a fait donner Je nom de PÉDIMANES aux animaux de cette famille ; mais cette qualification ne convient pas également à toutes les espèces, principalement au genre péramèle. La seconde dénomination de mArsuPrAUx ou d’animaux à poches indique à la vérité un caractère plus constant, celui de la présence d’une poche ou d’un repli de la peau du ventre dans lequel les mamelles sont xenfermées; mais les kanguroos et les phascolomes, animaux de l’ordre suivant, offrent la même conformation. Il faut donc nécessairement joindre ensemble les trois caractères, et se contenter cependant de deux lorsqu'on les voit réunis. Les animaux compris dans cette famille présentent une disposition très- singulière dans les organes de la génération. Les femelles avortent natu- rellement avant que les petits soient viables; mais à l'instant elle les introduisent dans la poche de leur ventre, où ces petits embryons s’ac- crochent aux mamelles et y restent suspendus, comme les chiroptères, jusqu’à ce que leur développement se soit opéré en entier. Presque tous sont ori- ginaires d'Amérique ou de l’Australasie. Il est même remarquable que la plupart. des mammifères de ce dernier pays appartiennent à cette famille des marsupiaux. M. Cuvier a reconnu dans le gypse de Montmartre le squelette fossile d’une espèce de pédimane. 1. Le phalanger ( phalangista ) a les membres réunis par une membrane velue. Cette conformation le rapproche des polatouches, de l’ordre des rongeurs, et du galéopithèque, de la famille des chiroptéres; les six inci- sives supérieures et les deux incisives d’en bas, le pouce séparé des pieds de derrière et la poche du ventre, le distinguent très-facilement. On en connoit deux espèces. 2, Le genre coescoës, établi par M. Lacépède, différe du précédent parce qu’il n’a pas les membranes des flancs et que la queue est prenante. C’est un animal des Indes. 3. Le wombat est un animal de la Nouvelle-Hollande. Il est peu connu. 4. Dasyure signifie queue laineuse. M* Geoffroy lui a donné ce nom, parce qu’en effet, après le nombre de dents incisives, qui est de huit en haut et de six en bas, la queue, garnie de longs poils, fournit le caractère le plus apparent. Ce genre comprend six espèces originaires de lAustralasie. 5. Le nom de sarigue ( didelphis) ou animal à double matrice, a été donné aux premières espèces connues dans cette famille. Toutes ont dix incisives en haut, huit en bas, le museau très-prolongé et la queue pre- nante. Elles marchent sur la plante entière du pied, et sont originaires d'Amérique; on en connoît plus de dix espèces. ; 6. M. Geoffroy a établi le genre péramèle pour indiquer les rapports de forme que cet animal présente avec le blaireau. On n’ohserve qu'avec peine le rudiment de pouce isolé au pied de derriére, MAmMMIFÈRES ONGUIGULÉS. Er VIe. Faure. PÉDIMANES ou MARSUPIAUX. Mammiféres onguiculés aux trois sortes de denis, à pouce séparé aux pieds de derriére, avec un repli de la peau ou poche sous le ventre. GENRES. LrNE nué, Prénante. 2 1e) eie de DOTE: dix ; À : e1 | Nombre des queue dents incisives touffue, non prenante . . . . . . 6. Péraméle. supérieures . , huit; queue touffue non prenante . 4. Dasyure. moins de dix; k ; six; queue courte . . 3. Mombat, six, et (I en bas/ = . 2. Coescoës. deux; ni | touffuer x Phalangér. Cette famille de pédimanes, qui étoit très-naturelle lorsque MM. Cuvier et Geoffroy | Vétablirent, ne comprenoit alors qu’un petit nombre d’es- pèces connues. [1 est remarquable qué H plupart des nouvelles éspéces de mammifères découvertes depuis une dixaine d’années présentent Br mêrne disposition dans les organes générateurs. À quelle cause peut tenir ce sin- gulier avortement, auquel paroissent soumis tous les animaux de la Nou- velle-Hollande ? C’ést uné question qui est encore sans réponse. On ne sait ‘pas même positivement si les embryons que produit Ja mère sont placés par elle dans sa poche aux mamellés, où s'ils n’ÿ pénétrent pas par quel- ques déchirures qui auroient lieu naturellement à cette PE dans les tégumens du bas-ventre. 18 MAMMIFÈRES ONGUICULÉS: NOTES SUR LE Ne. 0. Lesronceurs (rosores), ainsi nommés parce qu’ils ne peuvent attaquer leurs alimens qu’en les rongeant ouen les divisant à la manière d’une lime. Leurs dents incisives sont toujours au nombre de deux à la mâchoire inférieure; les kanguroos et les lièvres sont même les seuls qui en offrent plus de deux ä la chaire supérieure. Ces animaux composent une famille trés-naturelle ; liée aux pédimanes par le phascolome, le kanguroo et l’aye-aye ; aux planti- grades par le porc-épic et le coendou; aux jan par le polatouche. Tous se nourrissent de matières végétales solides, comme les herbes dures, les bois, les racines. Ils ont plus de deux mamelles et font plusieurs petits. 1. Les Kanguroos ( kangurus) ont les pieds de derrière très-longs et ceux de devant courts, à ongles crochus ; ils marchent sur la queue. 2. Les phascolomes ( phascolomys ) ou rats à poche sont les seuls ron- geurs qui aient à-la-fois une poche pour les mamelles et le pouce séparé sans ongle aux pieds de derrière. On n’en a encore observé que dans PAustralasie, ainsi que les espèces du genre précédent. 3. L’aye-aye ( chiromys ) ou rat à main, est un animal de Madagascar, découvert par Sonnerat. 4 et 5. Les coendous ( coendus ); les porcs-épics ( hystrix ) ont entre eux le plus grand rapport. 6. Les cabiais (cavia) sont des animaux d'Amérique qui ont souvent aux pieds de derrière des ongles semblables à des sabots. Les uns n’ont pas de queue du tout; on en a fait le genre kydrochæœrus: les autres ont une queue courte; on les a nommés agoutis. 7. Les spalax ont la tête de la largeur du corps, qui est bas sur ARE et sans queue : on ne leur voit pas me yeux, dont ils ne se servent point, parce qu'ils vivent sous la terre, 8. Les hamsters ( cricetus) différent essentiellement des marmottes (9) ( arctomys ) qui n’ont pas d’abaioues. ro. Les Zièvres (lepus) ont été divisés en deux sous-genres, dont le second, appelé pika ( lagomys ), se reconnoit aux membres de longueur égale, aux oreilles courtes et au défaut de queue. 11. Les écureuils (sciurus ) et 12 les loirs ( myoxus ) ont ares de rapport dans les Écrire les habitudes et la manière de vivre. 13 et 14. Les campagnols (arvicola) , diffèrent des rats (mus) par la forme des dents molaires qui ne sont point échancrées dans les premiers , et par es tégumens de la queue. | 15. L’ondatra ressemble aux campagnols par les dents, et aux rats par la nudité de sa queue. } 16. Les Aydromys et 17 les castors ( fiber ) se distinguent suffisamment par les caractères indiqués. ni pag ‘Yi + * * onbiuoo ‘orpuoru : HA d saxei Sprod t *‘D11DPUQ SCIE GET 29WHAUTOI < || zouSodun) ‘C1 er + saneçour Hl -ozzowumpir 6 sapqholaqu on 1oUtS1p 311009 GA “LaSUDEg @ * * * * * * * sonofcqe sap 3 , "GI * * BIDUOIIT) « «+ + + +» + JI0T ‘TI ‘ *8lP à sdio> € Snfo4 nan "1In9in9T It" oueddv $ or onb onSuor 1ssnv}| g‘saou = 2 “xpodg£ * * * * * * * *su421X2 S2/[1210,p sed} -ped uou al Se 5 SARA EC PERTE) 2 101909 ‘9 s Sau191X9 aus sap} 229LU9p 2p sa1vd = "107509 ‘Lx * * “+? * * * asnelftop ‘sowrudop} | : “arvdos aonod sues anon 5 “shlwoipAp'gi" *"*"*""" "-" * onbinos proue | w ‘sopumud n £ SItOC SPP OUI OO ee | 0 EUR TRE [900 suvs | r Z : 2191 vd as 5 Ne > ln-olpee dire ua ae 2J8u0 un 9248 Puuap ep soyed xne paudos sonod € ?sardurrs E Ê -01d9-2104 *G DA O0 CO OU USOMO SOURCE TU CCC “arisuarçord uou ; s 4 2 Ê : ‘auosn : sugubtd 59 n A °70pU20) ‘Y SR ot ee ST ee OMS 4 ‘snod ap nor ne suenbrid s2p KHOPe) = 4 un Ê SIA OI Se rite DR Le" 6e" -0pmu no sjin0s anaub S0p]qUOp SuIWO =. 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Ainsi les uns ont des poils, mais d’une forme toute particulière; c’est une sorte de crins applatis, très-longs, comme de l'herbe sèche; d’autres ont un poil laineux, touffu , comme soycux. Chez quelques-uns, le eorps et la queue sont revêtus d’écailles tranchantes, solides, entuilées; chez ‘d’autres, ce ie des piquans, comme sur le hérisson. Enfin plusieurs Sat le corps pro- tégé par une sorte de cuirasse osseuse, divisée par bandes et par compar- timens réguliers qui permettent les divers mouvemens, quoique présentant une armure défensive trèés-solide. Une autre particularité très-notable dans cette famille, c’est l'absence totale des mamelles dans les genres cinq et six, qui comprennent des ani- * maux dont l'organisation est tellement différente de celle des autres mam- imiféres , que je naturalistes sont encore incertains s'ils ne doivent point en former une classe distincte. Déja M. le professeur Geoffroy a cru devoir en former un ordre à part, sous le nom de moxorrèmes. : 1. Les fourmiliers , proprement dits (myrmecophaga) mangeurs de fourmis, mont point encore été observés en Europe. Les uns ont la queue prenante, d'autres ne l'ont pas. 2. On ne connoit encore qu’une seule espèce d’oryctérope. (orycteropus) , à nom qui signifie pied fouisseur. C’est un animal d'Afrique, remarquable pa ses ongles plats. û 3. Les pangolins ( manis) se trouvent aussi en Afrique. Le phatagin, mammifère de ce genre, est celui de tous les animaux de cette classe qui présente le plus grand nombre de vertèbres caudales. 4. Les tatous ( dasypus ) n’ont encore été observés qu'en Amérique. IL paroît que le nombre des bandes varie suivant l’âge de l’animal ; de sorte que la détermination des espèces est fort douteuse et embarrassaute. 5. Les échidnées ( echidna) sont des animaux de la Nouvelle-Hollande, dont on ne connoît encore que deux, espèces. } ” 6. Il en est de même des orzithorinques (ornithorincus), ainsi nommés parce que leur museau applati, sans poil, ressemble au Dee d’un canard ou: d'un oiseau. NTAMMIFÉRES ONGUICULÉS. 2t Nike. Famise. ÉDENTÉS. Marmiféres onguiculés privés des dents incisives et laniaires. GENRES. j pointu... 1. Fourmilier. . poils; à museau. . À . non enchässées; applati. .. 6. Crnithorinque.|$ COrps à. . . » À : } fpiquans . « 5. Echidnée. piquans ou “Eat À dents écailles. . . 5. Pangolin. molaires seulement; (poils; un museau à boutoir. . 2. Oryctérope. COrpPS à . - . . - . ! test ou cuirasse calcaire... . 4. T'atou. Ces deux derniers genres ne sont placés iei qu’en attendant mieux. Ts dif- férent de tous les autres mamuwiféres par les considérations suivantes et prin- cipales : point de mamelles; unorifice commun aux organes ‘génitaux, aux excrémens et aux urines, ou un cloaque; pas de dents enchässées; point de lèvres charnues; palais osseux, à os intermaxillaires séparés; point de méat auditif ; deux os claviculaires, dont l’un est analogue à la fourchette des oiseaux ; les bras articulés en charnière sur les deux os de Pépaule; les 05 péronés beaucoup plus longs que les tibias; les phalanges très-courtes à doubles poulies; un sixième doigt onguiculé aux pattes postérieures , etc. Or tous ces caractères semblent les éloigner de Pordre dans lequel ils sont ce- pendant placés, On observe au contraire desdispositionsabsolument semblables dans plusieurs oiseaux, et sur-tout chez un grand nombre de reptiles, 52 MAMMIFÈREes ONGUICULÉS ET ONGULÉS NOTES SUR LE Ne. rr. Les rAnDiGRADES ( fardigradi ) ont quelque ressemblance par la forme de leur face et par la position de leurs mamelles sur la poitrine, avec les premières familles des mammiféres; mais par la conformation de leur esto: DAC ; ils se rapprochent des animaux de l’ordre qui vient immédiatement après eux. On n’en connoît encore que deux espèces naturelles à l'Amérique: On les a rangés dans le genre paresseux ou bradypus, nom qui indique la lenteur de leur marche ( pied lent). Une espèce de ce genre offre l'exemple unique parmi les mammifères de l’existence de rieuf vertèbres au cou. NOTES SUR LE No. 12. 4 Les PACHYDERMES ( crassipelles ) ou les animaux à cuir épais sont réunis ici par un caractère tout-à-fait artificiel; cependant ils constituent une famille bien distincte. Ce sont les seuls animaux qui aient à-la-fois le plus souvent les trois sortes de dents et plus de deux sabots. La plupart ont des pails très-rares ; ils ne ruminent pas. L’éléphant seul n’a point de dents canines, et se rapproche en quelque manière des rongeurs, les deux défenses tenant évidemment la place des dents incisives, Le daman a un poil serré, et se rapproche, par la forme des pattes, de ce qu’on observe dans les cabiais et les porcs-épics. Tous, à l'exception du daman, recher- chent les lieux humides. 1. Le daman ( hyrax), placé d'abord par Linné avec les rongeurs, en diffère essentiellement par les quatre incisives inférieures. On n’en comnoît que deux espèces, originaires d'Afrique. o. Le cochon (sus ) forme un genre très-remarquable par la forme de ses pieds qui, quoique composés de quatre doigts, ne portent cependant que sur les deux intermédiaires; de sorte que leur pied semble fourchu, comme celui des ruminans. Les dents laniaires sortent le plus souvent de la bouche, et se redressent en manière de défenses. Tous ont un groin ou un boutoir propre à fouir la terre pour ÿ chercher les racines dont ils se nourrissent, principalement dans l'état de nature. 3. Le tapir (tapirus ) cochon d’eau, est un mammifére d'Amérique, remarquable par une trompe courte, analogue à celle de l'éléphant. M. Cuvier a découvert, dans les carrières de Montmartre près Paris , les os fossiles de deux autres espèces de ce genre, dont les analogues ne pa- roissent plus exister. ‘ 4. Lesrhinocéros (nez cornu) n’ont point de dents laniaires, souvent même leurs incisives manquent tout-à-fait. On n'en connoît que deux espèces vivantes; lune d'Afrique, qui a deux cornes; l'autre d'Asie, qui men a qu'une. Ces cornes sont verticales, implantées sur le nez, et paroissent être formées de poils agalutinés, MaAmMMIFÉRES ONGUICULÉS ET ONGULÉS. 23 IX. Famuze. T'ARDIGRADES. Mammifères onguiculés, privés seulement des dents incisives. Paresseux. X° Fame. PACHYDERMES. Mammifères à sabots et à plus de deux doïgts. Grvres. cinq; nez prolongé en trompe charnue, mobile. . 5. Eléphant. tous quatre posant sur : 1. ....... 6. Hippopotame. aux quatre pieds ; LE 0? Go DUO deux seulement posant quatre Aterre. ,.., .. . 2. Cochon. trois seulement derrière; incisives( six. .. 3. T'apir. SUBÉMIEUTESI 27 MAPS alle bee deux.. 1. Daman. Nombre des sabots -Ltrois à chaque pied; une ou deux cornes surle nez. 4. Rhinocéros. CP CPP PE PP NS EEE 5. L’éléphant | elephantus ou elephas ). Ce genre diftère de tous ceux de là famille par le nombre des sabots qui bordent le pied dont tous les doigts sont réunis en une‘ sorte de moignon, et par la longue trompe dont le museau ést armé, laquelle sert de main à l'animal pour subvenir à tous ses besoins. 6. Les Aippopotames sont les seuls pachydermes qui atent à chaque pied quatre sabots posant également sur la terre. On n’en connoit qu'une espèce vivante; elle est originaire d'Afrique. Il paroît même que cet animal devient fort rare. M. Cuvier, dans ses retherches sur les os fossiles, en a découvert qui semblent avoir appartenu à deux genres qu’on pourroit très-bien rapporter à cet ordre. Il nomme l’un palæotherium, grosse bête antique, ef l’autre anoplofherinm ou gros animal sans armes, : 24 . Mammirères ONGULÉS. NOTES SUR LE Ne. 15. Les nuMmiIxANS ( pecora , ruminantia, bisulca) composent une famille des plus naturelles par la forme extérieure, l’organisation et les mœurs. Ce nom de ruminans signifie remâcheurs, parce qu’en effet, lorsqu'ils ont avalé les herbes dont ils se nourrissent, et qu’elles ont séjourné quelque tems dans leur estomac, ces animaux les font revenir dans la bouche où üäis les broient une seconde fois. Cette particularité tient à une disposition de Vestomac, qui est divisé en quatre poches, nommées -panse bonnet, feuillet et caillette. La seconde dénomination, celle de BISULQUES, indique je forme du pied qui est comme fourchu. En effet les deux sabots de forme triangulaire qui posent sur le sol, y laissent une empreinte fourchue. Le nom de béfail indique que les animaux de cet ordre sont principalement ceux qu’on élève en troupeaux comme les brebis, les vaches, les rennés, les chameaux, Îles chèvres, etc. ER La plupart de ces animaux mont point de dent PA fou étoient inutiles, puisqu'ils se nourrissent principalement de végétaux. Les incisives mème ne-s'observent le plus souvent qu'à. la mâchoire inférieure, où elles sont larges et au nombre de huit. La mandibule est garnie d’une substance solide et résistante, sur laquelle ces dents appuient et font Po ffice de pince pour arracher ou rompre l’herbe-plutôt que pour la couper. | Les deux premiers genres s’éloignent un peu des autres par la présence des trois sortes de dents et par l'absence des cornes ou des bois, au moins duns d’un des sexes. 1. Le chameau (camelus) tient le milieu entre les solipèdes et la famille dans laquelle il est rangé. Il a les trois sortes de dents et ses doigts sont réunis £n une plante calleuse peu fendue, au-devant de laquelle on ue deux petits sabots seulement. On divise ce genre en chameaux proprement dits, “qui ont une ou plusieurs bosses sur le dos; et en lamas qui n’en ont point ét dont le nombre des dents incisives est différent, 2. Les chevrotains ( moschus ) ‘sont les animaux qui fournissent le musc du commerce. Ïls n’ont point d’incisives supérieures , mais leur mandibule est armée de deux longues canines dirigées en bas. Ce genre renferme les plus petites espèces connues dans cette famille. 5. Les cerfs ( cervus ) comprennent tous les animaux dont l’un des sexes, - ou les deux, ont sur Ja tête des cornes souvent branchues non couvertes de peau et qui se renouvellent tous les ans. 4. La girafe ( camelo-pardalis ) est un animal d'Afrique, seul de son genre, dont là corne, couverte de peau et terminée par des touffes de poils, ue tombe jamais. 5. Le genre antilope comprend un grand nombre d'animaux très-différens MAMMIFÈRES ONGULÉS. | 25 XI. Fanizze. RUMINANS où BISULQUES. Mammifères à deux doigts et deux sabots seulement. GENRES. très-courtes; des demi-sabots. 1. Chameau. sans cornes; à canines k ; très-longues; sabots entiers. 2. Chevrotain. tombant tous les ans . . 3. Cerf. solides où bois Espèces. persistant toute Ja vie. . 4. Giraffe. à cornes dressées sans fanon. 5. Antilope. ronde creuses où à : é rquéesavec fanon 8. Bæœuf. chevilles; à Rte ne base 0e \ 5 une barbe. . 6. Chèvre. comprimée : pas de barbe. 9. Brebis. _ les uns des autres, qui habitent tous l’ancien continent , et dont les corxes rondes marquées d’annéaux saillans ou d’arètes en spirale, recouvrent des chevilles osseuses , solides intérieurement. 6. Les chèvres ( capra ) ont quelques rapports avec Îles ones Leur principal caractère consiste dans la touffe de poils alongés qu’on remarque sous leur menton. 7. Les brebis (o'is) ont les cornes comprimées, anguleuses, dirigées d’abord en arrière, puis retroussées en devant. Elles n’ont point de barbe comme | les chèvres. . 8. Les bœufs ( bos) ont aussi quelques rapports avec plusieurs espèces d’antilopes, mais leurs cornes ne sont point droites à la base; elles 5e dirigent tout-à-fait de côté ou en arrière, 26 MAMMIFÉRES ONGULÉS ET NECTOPODES, NOTES SUR LE N°. 14. | Quoique la famillé des sorrptnes ( solipedes ) ne comprenne qu’un seul genre , auquel même on n’a pu rapporter que quatre espèces , elle n’en doit pas moins être considérée comme une des plus naturelles parmi les mam- mifères, on pourroit même dire parmi tous les animaux vertébrés : ce sont les seuls qui ne se servent que d’un seul doigt pour marcher. Séuls encore parmi les mammifères à sabots, ils ont un estomac sans étranglement, les trois sortes de dents aux. deux mâchoires, une valvule à la terminaison de lœsophage qui s’oppose à ce qu’ils puissent vomir; et leurs mamelles, quoiqu’au nombre de deux seulement , ne sont pas placées sur la poitrine , mais dans le pli de la cuisse, Le genre cheval ( equus ) ne comprend que quatre espèces, toutes, à ce qu’il paroït, originaires de l’ancien continent. \ NOTES SUR LE Ne. 15. On à réuni sous le nom d’ampaisres (amphibia) des animaux trés-différens les uns des autres par l’organisation et la nature de leurs alimens. Ce nom d’amphibies indique les habitudes de ces animaux qui vivent ordinairement dans l’eau, quoiqu'ils aient besoin de respirer l’air comme tous les autres mammifères, et qu’ils puissent exister longtems hors de l’eau. Les diverses espèces d’amphibies ont une forme extérieure qui indique leurs habitudes. Leurs pattes antérieures sont distinctes, courtes, à doigts réunis par la peau en une sorte de palette ou de nageoire; les pattes POSg térieures sont le plussouvent dirigées tout-à-fait en arrière, et réunies avec la queue forment une nagecoire unique, qui leur sert de gouvernail quand celles de devant font l'office de rames. ï 1. Les phoques ( phoca ) paroïissent avoir quelques rapports avec les loutres, par les mœurs, la forme du museau, le nombre et la disposition des dents. Ces animaux, qui vivent dans les mers, sont encore peu connus. 2. Les morses (trichecus ) ont, comme les éléphans , deux grandes dé- fenses à la mâchoire supérieure ; mais elles paroïssent être des dents laniaires, Ils ont quelques rapports par les mœurs et la conformation intérieure avec les mammiféres pachydermes. 5. Le dugong est encore peu connu. Cet animal qu’on n’a apperçu que dans les mers des Indes, n’a pas la mâchoire inférieure garnie de dents incisives ni de canines, Il a quelque analogie avec le genre précédent. 4. Les lamantins ( manatus ) ont à-peu-près les dents des tardigrades et même, à ce qu’il paroît, l’organisation intérieure, au moins pour tout ce qui tient à la digestion. Ils ne se nourrissent que de végétaux, MammirËREs ONGULÉS ET NECTOPODEs. 27 No. 14. CNE SAS, : XIL. Famice. SOLIPÉDES. Mammiféres à un seul doigt, à un seul sabor. Cheval. No: 15. se, ne! XIII. Famaince. AMPHIBIES. Quatre pattes en forme de nageoires ; doigts le plus souvent | onguiculés. GENRES. six. . 1. Phoque. de trois sortes ; incisives supérieures { ) deux. 2. Morse. A dents des dents canines. 3. Dugong. moins de trois sortes; { pas de canines. . . 4. Lamantin. 28 Mannrènes .NECTOPODES. + # NOTES SUR LE N°. 16. TT Les cÉTACÉS ( cete, ceti).ont une forme si éloignée des autres mammi- fères qu’on les à regardes longtems comme des poissons, et qu’ensuite on a cru devoir en faire une classe différente; cependant ils sont organisés comme tous les autres mammifères. Ils respirent par des poumons, ils font des petits vivans qu ‘ils nourrissent du lait de leurs mamelless ils manquent, à la vérité, absolument des pattes de derrière. Leur peau lisse, sans écailles ni poils; la forme conique de leur corps, terminé par une nageoire applatie horison- talement , l'absence totale dés oreilles externes, leurs narines ouvertes sur le sommet de la tête et garnies de paches musculeuses destinées à pousser avec violence au dehors l’eau qui a pénétré dans la gorge, rendent ces mammifères très-remarquables. Tous vivent dans les eaux de la meretne peuvent point en sortir; ils se nourrissent des HO PR) et des autres ani- maux que leur RL recèle. © Les genres établis dans cette famille sont ceux que M. de Lacépède a fait j connoître dans son Histoire naturelle des cétacés. Quoique établis sur des caractères artificiels, ils offrent un moyen très-commode de parvenir à la ‘ connoissance des espèces, qui est le seul but des systèmes, et même, il faut 1e dire, de la formation des genres en histoire naturelle. 1 ct 2. Les baleines ( balæna) les baleinoptères ( balenoptera') sont céux! de tous les animaux connus qui atteignent les dimensions et Le poids lei plus considérable. Tls tamisent, pour ainsi dire, Feau-de la mer, qu'ils forcent. de passer entre les lames de leurs fanons, comine les canards lorsqu'ils barbottent dans la vase. 4 _ 3. Le genre narwhal (zarwhalus), improprement appelé monodon, puisque, souvent ce cétacé porte deux défenses très-longues à la mâchoire supérieure j comprend trois espèces qui ne différent de Done na 4 (ananarcus ) que pars Vabsence de la nageoire du dos. x 5. Le cachalot ( catodon) , 6 les physales ( phylasus ), et 7 les physé- tères (physeterus) , constituent une division trés-naturelle dans cette fa mille par la disposition des dents, qui ne sont bien apparentes qu’à la mâchoire inférieure. S et 9. Les dauphins et les delphinaptères ( delphinus , delphinapterus), comprennent un grand nombre d’espèces qui, la plupart, ne parviennent qu’à de très-petites dimensions, quand on les compare à celles du genre précédent, Ils forment aussi une division très-naturelle dans cette grande famille. \ 10. Enfin l’ypérodon est un animal très-sinsulier. Rangé d’abord avee le dauphin, il en difftre par la présence des dents sur le palais et par À MAMMIFÉRÉS NEcTorODES. st XIV. Famicze. CÉTACÉS. Nageoïres sans ongles ; pas de pieds derrière ; des évenis. GENRES. au palais, aux mâchoires; dos à nageoire 10. Hyperodon. : À k à etd’en bas; (* nageoire . . Lo. Dauphin. à dents àdos.. Haut sans nageoire $. Delphinaptère. || , ù à la mâ- nent à nageoire . . 4. Ænarnak. choire ’ à dos . .. du ... sans nageoire 3. Narwhal. DE à nageoire : . ... ... . 9. Physétère. bas: dos sans nageolre; b ; D fbase.., 6. À évents sur le & Cachalot museau, à la pointe . 6. Physale. À (à nageoire . . . . . .... . 2. Baleinoptere. Lsans dents ; fanons; dos sans nageoïire . - . . . « .« 1. Baleine. le petit nombre de celles de [a mâchoire inférieure. Cet animal paroît avoir quelque rapport avec lPornithorinque , animal de P'Aüstralasie, placé pro- visoirement dans la classe des mammifères et dans l’ordre des édentés. Fin de la classé des Mainmiféres. 30 _DivisioN DES OISEAUX. NOTES SUR LE N°. 17. La classe des oïsrAux ( aves) comprend des espèces d'animaux tellement distincts par leurs formes, leurs enveloppes et leur organisation, qu’il est impossible de les confondre avec aucun de ceux qui sont rangés dans les autres classes. Leur bec de corne, sans lèvres charnues, les éloigne de la plupart des mammifères, et ne les rapproche que des ornithorinques et des cétacés sans dents qui ont la forme des poissons. Ce sont les premiers animaux dont les germes, contenus dans une ma- trice secondaire revêtue d’une coque ou étui pierreux, se séparent avant d’être entièrement développés, et qui ont besoin d’éprouver dans Pair une chaleur de plus de 30 degrés du thermomètre de Réaumur pour se déve- lopper tout-à-fait. C’est pour cela qu’on les dit ovipares. . Les plumes des oiseaux sont des tégumens qui sont propres à cette classe. Ce sont des tiges de corne disposées en quinconce sur la peau, et garnies de barbes serrées, réunies entre elles par de petits crochets, et dise sur deux faces, de manière à représenter des lames légères et trés-élastiques. On donne en particulier le nom de pennes aux plumes qui garnissent les ailes et la queue. Les premières ont été nommées rérmiges ou rameuses , et les secondes rectrices ou dirigeuses. Leur forme et leurs longueurs respectives varient beaucoup. On s’en ést servi comme d’un caractère pour la distinc- tion des genres. Une seule famille d’oiseaux offre , dans la conformation des pieds, une particularité qui a servi à la caractériser; c’est la disposition des doigts qui forment la pince par leur opposition. D’autres oiseaux, à la vérité, ont la faculté de diriger à volonté l’un des doigts un peu en arrière; mais chez ceux auxquels on a donné le nom de enxtmreurs, les doigts de der- ‘riére ne peuvent pas revenir en devant, et toute l’organisation semble avoir recu une influence de cette manière de se mouvoir. : Tous les autres oiseaux, où n’ont qu’un seul doigt par derrière, ou n’en ont pas du tout. Parmi ceux-là, il en est dont les pattes sont terminées par. des ongles crochus,. que portent des phalanges entièrement séparées entre elles jusqu’à la base, et dont le bec recourbé est terminé par une pointe en forme de crochet. Chez les autres, les doigts sont plus ou moins réunis entre eux par des membranes : tantôt ils ne le sont qu'à leur origine, tantôt les trois, et même les quatre doigts forment une espèce de rame. C’est ce qu’on observe dans tous les oiseaux qui nagent à 12 surface de l’eau. Les espèces à doigts imparfaitement réunis à la base, outre les caractères exposés daus le tableau, en offrent un grand nombre d’autres qui les dis- tinguent entre eux, et qui sont tirés de leur organisation et de leurs mœurs, Comme on peut le voir en eonsultant chacun des ordres qui suivent, Division DES OISEAUX. 3x N°. 17. SECONDE CLASSE. OISEAUX. Animaux vertébrés ovipares ; à poumons et à sang chaud; à corps couvert de plumes et à pattes de devant changées en ailes. 112 s eo OnDRES. 6 [1 2 deux ,et deux en devant. .. ..., . . . .. . . . 3. Grimreurs. d = ( o.2 SE flo = entiérement libres; bec et ongles 1< 2 CLOUS NUE Ne AS M REA PAGES. JE un seul ou il pas ; les pie, 0 ; antérieurs entièrement par de larges membranes . . . « . .« « . « « 6. PArurrÈDes.|f réunis tous à la base . . . . 4. Garriwacés. en partie les deux /très-longs. 5. Écrassrers. |} exterges; arses « » médiocres. 2. PAsseneaux. || OrsEAUx RAPACES. NOTES SUR LE N°. 18. Ainsi que le nom de rAPAGEs ( accipitres) l'indique, les oiseaux de cet. ordre ne vivent que de proie et de rapines. Leurs pattes sont en général trés-courtes , armées d'ongles pointus, crochus, forts et tranchans, supportés par des doigts robustes dont l’ensemble se nomme griffe ou serre. Leur bec , le plus souvent assez court, est courbé à sa pointe dans la partie supérieure. Les ailes sont longues et font présenter au corps de l'oiseau, quand il vole, ane étendue très-considérable en largeur. Tous vivent par paires: ils ne pondent qu’un petit nombre d’œufs, qu’ils déposent dans un aire ou nid placé dans un lieu fort élevé. Les mâles sont en général moins gros que les femelles. Leurs couleurs sont d’une teinte sombre et présentent un mélange de blanc (ea © : et de noir. Plusieurs espèces semblent lier cet ordre à quelques-uns ‘de ceux qui suivent. Ainsi le messager à tarses nuds et très-alongés, a quelques rapports avec les échassiers, dont le bec Ie distingue. Plusieurs nyctériens ayant la faculté de porter en arrière le doigt externe, pourroient, par celte particularité, être confondus avec quelques grimpeurs; mais la situation des yeux les en éloigne. On donne ici pour caractère principal des oiseaux de nuit ou nocturnes, d’avoir les yeux dirigés en avant. C’est, en effet, une conformation qu’on ne renconire dans aucun autre genre de cette classe; et ce sont même les seuls oiseaux qui, avec les engoulevents de l’ordre des passereaux , puissent voler pendant la nuit et dans l’obscurité la plus complette. $ Il ne faut pas prendre dans toute son étendue le caractère de cou sans plumes, ou veut seulement indiquer par là que le cou est plus souvent garni d’un duvet qui permet de voir la peau à nu dans quelques parties seulement; mais ce caractère n’est que comparatif et mis en opposition avec ce qu’on observe dans les plumicolles, dont le cou est ordinairement recouvert de plumes en- tuilées et parfaitement disposées les unes sur les autres. : NOTES SUR LE Ne. 19. Les deux genres de la famille des zudicolles sont faciles à distinguer, puisque leur caractère consiste seulement dans l'absence ou la présence des caroncules sur la tête ou sur le cou. Quelques autres oiseaux, d'ordres très-différens, of- frent à la vérité une disposition analogue; mais ils s’en éloignent par des carac- ières plus importans. 1. Le genre sarcoramphe (sarcoramphus ) qui signifie bec charnu , com- prend les espèces de vautour, qui ont des crêtes ou caroncules US sur la tête ou aux environs du bec. Tels sont le condor, le papa, loricou, etc.+. 2, Les vautours. (vultur) comprennent toutes les autres espèces d'oiseaux de proie à cou nu en tout ou en partie. Ces oiseaux, quoique très-forts , O1SEAUX RAPACES. 33 N°. 16. Lens, me Premier ORDRE RAPACES. Un seul doigt en arrière ; ceux de devant entiérement libres ; bec et ongles crochus. Famizzes, je plumes. 1. Nuprcozues. latéraux ; tête ou partie du cou À yeux | plumeux.. . 2. PLumicoizes. de face, grands; bec court; tête grosse . . . . 3, Nocrurwes. N°. 10. La, ne? Le, Famuue. Les NUDICOLLES ou PTILODÈRES (1). Le bas du cou garni de plumes frisées en manière de palatine ; le haut couvert d'un duvet; bec droit d'abord, crochu à la pointe. GENRES. caronculé . : . . + 2 Sarcoramphe. ÂÀ tête ou cou sans caroncules . . 1. Wautour. (1) De ser duvet, et de Afoy cou. nn, sont en général peu courageux. Ce sont ds animaux très-voraces qui recher- chent principalement les cadavres. Ils volent en troupes nombreuses et paroissent être attirés de fort loin par l'odeur des charognes. n 5» OISEAUX RAPACES, NOTES SUR LE Ne. 20. Ce nom de plumicolles n'est employé ici que par opposition à celui qui sert à désigner la famille précédente. La position des yeux éloigne cette famille des oiseaux de nuit, qui ont en outre la base du bec cachée dans des poils, tandis qu’elle est ici couverte d’une membrane colorée et nue. 34 Tous ces oiseaux volent de jour, se nourrissent le plus souvent d’animaux vivans, sur lesquels ils tombent par un vol précipité du haut des airs. Ils planent et s'élèvent à perte de vue, et ne se réunissent point en troupes. Le mâle et la femelle ne restent même réunis que pour le tems de la ponte et de l'éducation des petits. 1. Les griffons (gvptus) se distinguent facilement de toutes les autres . espèces par la touffe de poils roides qu’on observe sous leur bec. Le pygargue, le laemm rgeyer, la harpie, etc , appartiennent à ce genre FES les mœurs ont quelques rapports avec celles des vautours. 2. Les buses (buteo) sont assez caractérisées par les notes qu’on pent dire dans le tableau. Ce sont encore des oïseaux dont le courage ne correspond point à la force , et qui n’attaquent jamais des animaux qui leur résistent. 3. Les autours (astur ) comprennent aussi les éperviers dont les ailes sont plus courtes que la queue, ou n’en atteignent pas l'extrémité, lors- qu’elles sont couchées sur le dos. Leurs tarses sont très-longs, et leur bec est courbé dès la base. 4. Les faucons ( falco ) ne comprennent que les espèces qui ont les ailes trés-longues et le corps peu élevé sur les tarses. 5. Le messager ( serpentarius , secrelarius ) est un oiseau d'Afrique, unique dans son genre. Sa queue élagée, du double plus longue que les ailes dont les deux pennes centrales et intermédiaires sont sur-tout trés-alongées; la hauteur _et la nudité des tarses lui donnent un port très-particulier. 6. Les aigles (aquila) ont quelque ressemblance avec les griffons, La plu- part ont les tarses emplumés jusqu'aux doigts, et leurs ailes sont tantôt plus longues que la queue, tantôt plus courtes. NOTES SUR LE No. or. Les oiseaux NOCTURNES (nocturni) ont quelques rapports avec les chats, par la grandeur et la direction des yeux. Ils voient parfaitement dans l'obscurité et peu pendant le jour. La plupart ont au-devant de la tête une sorte de col- lerette de plumes sans barbules qui leur tient lieu d'oreilles externes. 1. Le genre surnie | surnia ) comprend les chouettes à longue queue ou éperviers, la funèbre, la sibérienne, et plusieurs autres. a. Les ducs ( bubo ) sont les espèces de chouettes à orcilles de Linné. 3, Les chouettes (strix) comprennent toutes les espèces qui n’appartiennent point aux genres précédens. Ces oiseaux ne.se nourrissent que de petits animaux, qu'ils épient à la ma- . OISEAUX RAPACES, 355 IF. Fame. PLUMICOLLES ou CRUPHODÈRES (1). Veux latéraux; cou et téte garnis de plumes ; la base du bec offrant une saillie charnue colorée, appelée cire. Genres. oo: te d’un pinceau de poils ou de plumes. . . . ., . . 1. Griffon. sans pinceaux; (étagée; huppeàlanuque;tarsestrès-longs. 5. Messager. à queue. .,. à première bec non étagée; fcourte; a 6. Aigle. pu de Fe 2. Buse. ’aile . . . ailes. . longues, 3. Autour. |k plus longue que les autres. 4. Faucon. À (r) De Kpô@or recouvert, et de lp cou. No or. a ne Ile, Face. NOCTURNES où NYCTÉRINS (1), Yeux trés-grands , dirigés en avant d’une tête trés-grosse ; bec court, crochu, recouvert à la base et sur les narines par des sotes roides. GENRES, Jongue ou étagée: corps alongé |... 200 LT Surnie. garnie de plumes en forme d’oreilles. . , , 2. Duc. À queue médiocre , presque carrée; àtête sans pinceaux de plumes, 3. Chouette.|! À à (1) De Nuxrspio nocturne. niére des chats. La plupart ont les paites couvertes d’un duvet laineux; et leurs pennes sont si molles qu’à peine entend-on le bruit qu’elles produisent en volant. Leur voix est rauque, désagréable, et leurs couleurs sombres, 56 O1sEAUx PASSEREAUX. NOTES SUR LE N°. 22. Les PAsSEREAUX ( passeres ) composent une famille qui a quelques rap- ports avec les'échassiers par certaines espèces de merles-fourmiliers, et avec les gallinacés par les pigeons ; cependant aux caractères que nous indiquons s’en joignent plusieurs tirés des mœurs et des habitudes qui prouvent qu’on a dû nécessairement les séparer. Ainsi la plupart se réunissent par paires à l’époque des amours; ils vivent alors solitaires, et se livrent en commun à la construction du nid, qu'ils disposent avec beaucoup d’art ; le mâle et la femelle s'occupent ensemble de lincubation des œufs et de l’éducation des petits. Ils sautent sur la terre à pieds joints plutôt qu'ils ne marchent, à l’exception de quelques genres, comme les corbeaux, les alouettes. Les femelles sont en général moins brillantes que les mâles; et les jeunes en sortant de l'œuf, sont aveugles et sans plumes; ils ont besoin d’être élevés à la becquée par leurs parens. La plupart se nourrissent d'insectes ou de grains. Outre les caractères, qu’on pourroit à bon droit nommer naturels, par lesquels ces oiseaux se trouvent rapprochés , les passereaux semblent encore former un ordre distinct, à cause d’un grand nombre d’autres notes exclu- sives et pour ainsi dire négatives, qui les éloignent des autres sections. Ainsi, 1°. ils n’ont jamais, comme les grimpeurs , deux doigts derrière et deux doigts devant; 2°. leurs phalanges antérieuxes ne sont jamais réunies complettement entre elles, comme cela a lieu dans les palmipèdes ; 30. elles ne le sont même point à la base par de courtes membranes, comme chez les gallinacés; 4o. leurs tarses sont très-courts et rarement privés de plumes au-dessus des talons , comme on le remarque dans les échassiers ; 59. jamais enfin leur bec ni leurs ongles, rie sont courbés, tranchans et cro- chus comme ceux des rapaces. On devoit donc les séparer des autres oi- seaux pour en former un ordre à part. Le nom de passereaux , donné par Linné, n'indique point non plus un caractère commun et constant : il est propre seulement à rappeler que la plupart de ces oiseaux sont de passage, ou qu’ils émigrent en troupes nombreuses à certaines époques de l’année. Les dentelures du bec facilitent, à la vérité , la détermination des espèces, mais elles n’indiquent pas d’une manière certaine le genre de nourriture, quoique la plupart des oiseaux de cet ordre qui n’ont qu’une on deux den- telures soient carnassiers En effet, les hirondelles, les mésanges et beau- coup d’autres appartenant à des ordres très-différens, offrent les mêmes mœurs. Ï1 ne faut donc regarder cette disposition en familles, que comme un ar- rangement commode pour parvenir à la connaissance des genres établis par les auteurs. On verra, au reste, en parcourant chacune de ces tribus qu’elles réunissent des oiseaux qui ayant entre eux les plus grands rapports, différent de tous ceux du même ordre par quelque particularité. OistAUx ‘PASSEREAUX, Seconr Orpre. PASSEREAUX. Un seul doigt derrière; les deux externes de devant réunis ; les tarses médiocres en hauteur. FAMILLES. une ou deux crénelures au plus . 1. CRéNinosrREs. échancré ; à trois crénelures au moins. . . . . 2. DENTIROSTRES. droit, alongé, comprimé . . 3. PLéninosraes. A bec fort et solide, un peu courbé, court, conique 4. Corinostres. non échancré, étroite, ronde. 5. Susuzirosraes.|l court et à base foible , ë large, plate . . 6. HET 0 ge, plate 6. Pcanrrosrrrs. très-long et étroit. . . 7. TÉNuirosrres. 38 O1SEAUX PASSEREAUX, NOTES SUR LE Ne. 25. Les crévinosrres ( emarginatirostres. Linn.) sont en général de peüts oiseaux qui se nourrissent de fruits mous ou d’insectes indifféremment; de sorte que les esptces qui vivent taturellemerit dans les régions tempérées ne sont point forcées de voyager ou d’émigrer, l’une ou l’autre de ces nourritures s’offrant à elles à toutes les époques de l’année. La famille des passereaux crénirostres, quoique composée d’un petit nombre de genres, comprend cependant beaucoup d’espèces qui habitent également l’un et Pautre continent. Nous devons avouer que la réunion produite ici par les caractères assignés présente parmi les individus une grande variété de formes. Les pie-grièches lient évidemment les passereaux avec les rapaces; et Îles fourmiliers du genre des merles , semblent former le passage aux échas- siers. D’un autre côté, les sobe-mouches et les tangaras ont les ailes longues et sont capables de soutenir un vol longtems continué, tandis que les merles ; les cotingas et les pie-grièches ont les ailes courtes et ne volent qu'avec la plus grande difficulté. r. Le genre pie-grièche ( lanius ) rangé par Linné avec les rapaces, en différé cependant d’abord par le bec, qui est petit, droit à son origine, et ensuite par la réunion des deux doigts externes, qui sont intimément joints entre enx jusqu’à la dernière phalange. Il est vrai que plusieurs espèces de ce genre attaquent les petits oiseaux pour les tuer et dévorer leur cervelle ; mais leur principale nourriture consiste en insectes. On en connoît plus de soixante espèces qui habitent les deux continens, 2. Les merles ( turdus ) comprennent encore un plus grand nombre d’es- pèces que le genre précédent. Il est très-diffrcile , à ce qu’il paroît, de les subdiviser d’une manière commode pour l'étude, car aucun auteur n’a réussi dans cet arrangement. On à appelé fourmiliers ( ou formicivori) les espèces de ce genre qui ont les tarses très-élevés, la queue très-courte, et qui ont quelques rapports avec les râles, de la famille des échassiers; grives (ou bacci- vori ), les merles qui ont le plumage tacheté, et merles proprement dits (merulæ) ceux qui ont le plumage à-peu-près d’une même teinte. 5. Les gobe-mouches ( muscicapa ) ont autour des narines des soies roïdes dirigées en dehors, qui les font aisément distinguer au premier appercu. [ls forment encore un genre très-nombreux dont la plupart des espèces sont d'Amérique ou des Indes. Tous se nourrissent d'insectes ainsi que leur nom Findique. 4. Les cotingas (ampelis) sont de très-beaux oïseaux, la plupart ofiginaires d'Amérique, qui se font principalement remarquer par éclat et la vivacité de leurs couleurs. Leurs narines sont aussi couvertes de soies mais non étalées. C’est parmi ces espèces qu’on doit ranger le jaseur, le pompadour , Vouette ; le tersine, le quereiva; etc. OSEAUX PASSEREAUX. 5 | 1e. Farsse. CRENIROSTRES ou GLYPHORAMPHES (1). || Passereaux à une ou deux échancrures au plus sur la pointe du bec. Genres. conique arrondi D Oe C0 Tangara. droit : ! a 2; de droite à gauche . . 1, Pie-grièche. 2 appiati | de haut en bas. , . . . 3. Gobe-mouche. Ê | À bec ae { déprimé de haut en bas 4. Cotinga comprimé de droite à gauche . . Merle. (1) De l'Av@or cran, entaille, et de Pex@o bec. 5. Le genre des fangaras ( tanagra ) quoiqu’ayant le bec arrondi comme celui de nos moïneaux, présente une petite échancrure vers la pointe, La plupart offrent encore de trés-belles couleurs, et sont originaires d'Amérique, 4 OISEAUX PASSEREAUX. NOTES SUR LE No. 24. La famille des prwrirosrres ( serratirosires ) ne réunit qu’un trés-petit “ombre d'espèces, encore très-peu connues, qui se nourrissent de fruits et d’autres parties de végétaux. On n’en connoît point en Europe. Ces oiseaux différent de ceux de toutes les autres familles. 1. Les phytotomes ( phytotoma ), nom qui signifie coupe-plantes, sont des oiseaux qui ressemblent aux gros-becs, mais dont la mandibule est den- telée sur ses bords. On n’en connoit que deux espèces originaires des parties les plus méridionales du globe. 2. Le momot ( momotus. Brissow. } est un oiseau d'Amérique, qu’on dit micher sous terre et se nourrir de chair, quoique sa langue soit divisée comme celle des toucans, ciseaux grimpeurs avec lesquels on l’avoit d’abord rangé. Les calaos ( buceros ) sont des oiseaux qui habitent les parties les plus chaudes de l’ancien continent. Leur bec, très-long, est surmonté à la base d’une proéminence osseuse dont la forme varie beaucoup et derrière laquelle s'ouvrent les narines. NOTES SUR LE No. 25. On a compris dans cette famille, sous le nom de rLEntrostREs, les espèces de passereaux qui ont le bec le plus fort et le plus solide, sans courbure, mi dentelure; dont les tarses sont couverts d’écailles ou de plaques disposées par anneaux , et qui font leur nid sur la cime des arbres ou sur d’autres en- droits élevés. r. Les mainates ( gracula } ont beaucoup de rapports avec les corbeaux et les grandes espèces de merles. On les distingue aisément par les places nues ou par les caroncules charnues et colorées qui garnissent certaines parties de la tête ou du cou. Tous sont originaires des Indes. Ils se nour- xissent d'insectes, principalement de sauterelles et de larves des coléoptères. La pre à pendeloques et le glaucope ont quelques rapports avec ce genre. 2. Les paradisiers ( paradisea ) sont des oiseaux des Indes, assez carac- térisés par les notes indiquées dans le tableau. 3. Les rolliers ( coracias ) sont très-voisins des espèces du genre corbeau, que l’on appelle geais; mais ils en différent par la disposition des narines qui sont entiérement à découvert. 4. On a réuni sous le nom de corbeau ( corvus) un très-grand nombre d'oiseaux dont les principaux caractères sont tirés de la forme du bec, des na- rines couvertes de soies roides dirigées en avant, des tarses un peu élevés et de la queue courte comme tronquée. On range dans ce genre les choucas, les corneilles , les geais, etc. 5. Les pies ( picæ ) ne différent guère des corbeaux que parce que leur E 122 OISsEAUxX PASSEREAUX. No. 24. IE. Fazer. DENTIROSTRES où ODONTORAMPHES (1). Passereaux à bec échancré à trois dentelures au moins. GENRES. trés-long , surmonté d’un casque de corne , . 3. Calao. ! À bec les deux mandibules dentelées, 2. Momot. sans Casque ; dentelures au bec supérieur. . 1. Phytotome. (x) De Odkr dent, et de Pa@or bec, No) 25) LR, nn À IIIe. Faminre. PLÉNIROSTRES ou PLÉRÉOR AMPHES (1). Passereaux à bec alongé, droit, non échancré, solide et fort. GENRES. à places nues ou à caroncules charnues sans plumes . , r. Mainate. < ête A sans places nues; (très-alongées ; plumes veloutées sur À plumes desflancs) le front. . . . . . . .. +... + + - 2. Paradisier.|f ou du dos. . .. Couout nues; à pointé du bec courtes: à 2 ! Ê QE un peu courbée. . . . 3. Rollier. narines . . couvertes de soies roides; (tronquée. 4. Corbeau. à queue. . étagée . . 5. Pie. (x) De Hpyc plein, et de Pag®@os bec. queue est plus longue et formée de pennes étagées qui ne s’étalent pass dans le vol, et parce que, lorsqu'elles se sont abattues sur la terre, elles y sautent plutôt qu’elles ne courent. 42 GistAUX PASSEREAUX, NOTES SUR LE N°. 26. L'ordre des passereaux est de lui-même si naturel, et les genres d’oiseaux qui le composent ont tant de ressemblance, que s'ils n’étoient pas en si grand nombre, ils présenteroient le groupe le plus tranché et le plus facile à étudier dans ses généralités; mais les espèces sont tellement multipliées qu’elles embarrassent par cela même dans le ehoix des notes propres à les carac- tériser, parce que les caractères les plus convenables pour distinguer cer- tains genres semblent s’oblitérer et conduire insensiblement au genre qut suit. Cet ordre des conirostrres est particuliérement dans ce cas, et il faut avouer qu’il est tout-à-fait ariificiel. 1. Le cacique ( cacicus) ne diffère du froupiale ou loriot (oriolus ) que par la portion nue du front, qui, au lieu d’être échancrée en pointe , présente un espace arrondi. Ces oiseaux vivent la plupart en troupes nom- breuses, et se nourrissent de grains et de fruits; ils suspendent leurs nids à l’extrémité des branches avec un art admirable. 3. Le glaucope ( glaucopis ; callæas. Lanin.) a quelques rapports avee les mainates par une caroncule située sous le bec. et dont |: base est arrondie. C’est un oiseau peu connu , observé à la Nouvelle-Zélande. 4. Le pique-bœuf (buphaga) est un oïseau d'Afrique qui recherche sur la peau des ruminans, les larves des œstres, des taons et les autres insectes qui attaquent les mammiféres. : ‘ 5. Les éfourneaux ( sturnus ) ont les narines à demi-closes par une sorte de membrane charnue. Ils semblent se lier aux merles de la famille des crénirosires par quelques espèces, tandis que d’autres paroissent se rapprocher des mainates. 6. Les moineaux ( fringilla ) forment un genre très-nombreux dans lequel on a rangé plus de cent espèces, comme les serins, les chardonnerets, les pinsons, les linottes, les friquets, etc.; tous se nourrissent de grains et de petits insectes. 7. Les bruans ( emberiza ) ont la mâchoire inférieure plus large que la supérieure, qu’elle recoit en sens inveise, de ce qu’on observe dans la plupart des autres oiseaux. Tels sont les ortolans , les proyers. 8, get 10. Les colious (colius ) les gros-becs (loxia ), les bee-croisés (crucirostra ) ont entre eux les plus grands rapports. Tous ont un bec robuste et propre à pénétrer dans l’intérieur des fruits à enveloppes solides, comme dans les cônes, les noyaux, les noix. La forme du bec les distingue. Les bouvreuils sont des espèces de loxies, ainsi que les nucifrages, les cardinaux, les tisserins , les verdiers, les bengalis, les sénégsalis, etc. La forme particulière du bec-croisé est parfaitement d'accord avec l’usage au- quelilest destiné. Ces oiseaux en effet se nourrissant des graines des arbres verds ou conifères, ont besoin d'aller les chercher sous les écailles entui= lées qu'il est facile d'observer dans les pommes de pin; Pune des parties OISEAUX PASSEREAUT. 45 IVe. Faux. CONIROSTRES ou CONORAMPHES (1). Passereaux à bec conique, un peu courbé, solide et non 5 échancré. GENRES. renflé au milieu . . , . .. . 4. Pique-bœuf. à ) À 38 Q LE | alongé; à caroncules sous la partie infe rieure - at Ne Mat St Glancope: « non \renflé; enpointe. 2. Troupiale. sans ronde ; P “ oupiale caroncules; Ÿplace nue à base... arrondie. 1. Cacique. applatie; sans place nue. . . . : . .« .. D. Etourneau. . p . ? € F SAS VE 10 ° me ; renflé à lafCroisé en travers Bec-croisé base et... lcomrt, murs simple; (courte, simple. 9. Loxie. très-solide; queue longue, étagée. 8. Coliou. non renflé; la mandibule supérieure recouvrant l'inférieure. 6. Moineau. recue par l'inférieure. 17. Bruant. (1) De Kovor cône, et de Pam®oo bec. de la mandibuüle passe sous l’écaille, tamdis que l’autre glisse sur la face supérieure de manière à détacher la semence que la langue retient et Sasits 44 OISEAUX PASSEREAUX, NOTES SUR LE Ne. 27. Les quatre genres qui composent la petite famille des sUBULIROSTRES 0W des becs en alène se ressemblent beaucoup à la vérité par la forme du bec, ét il y a entre eux beaucoup d’analogie; mais ils différent par la forme géné- rale du corps, par celle des pattes et par la manière de vivre. 1. Le genre des manakins (pipra) est remarquable par la vivacité des touleurs que présente le plumage de la plupart des espèces et par la briéveté de leur queue. Ce sont des oiseaux d'Amérique dont quelques-uns ont le chant si mélodieux qu’ils en ont recu le nom d’organistes. 2. Les mésanges (parus ) n’ont point les doigts externes réunis jusqu'aux ongles comme le genre précédent ; elles grimpent et se soutiennent accro- chées avec la plus grande adresse. Elles sont toujours en mouvement et très-courageuses; elles se nourrissent principalement d'insectes; elles atta- quent même les petits oiseaux , dont elles arrachent les plumes pour en sucer le sang. Leur chant est peu agréable. 3. Les becs-fins ( motacilla ) comprennent les espèces d’oiseaux de ce pays qui ont la voix la plus mélodieuse, comme les rossignols, les fauvettes , les roitelets, etc. Ils se nourrissent tous d’insectes mous ou de petites graines. La plupart émigrent pendant lhiver. Ils ne pondent point un aussi grand mombre d'œufs que les mésanges, et ils font leurs nids avec plus de soin. 4. Les alouettes (alauda) sont les espèces de cette famille qui ont le bec le plus long, un peu saillant vers la base et absolument droit, ainsi que l’ongle du doigt postérieur, qui est souvent très-prolongé. Quelques espèces font leur nid sur la terre; toutes ont un chant très-agréable. NOTES SUR LE No. 28. Les passereaux à bec plat et large ( planirostres ) se nourrissent unique ment d'insectes qu'ils saisissent dans l’air en volant; ils composent une famille très-naturelle et distincte de toutes celles de l’ordre des passereaux. Les deux premiers genres bâtissent ua nid avec beaucoup d'art, le troisième ñe pond que deux œufs, qu’il dépose et couve sur la terre nue. 1. Les hirondelles ( hirundo) volent de jour, et émigrent tous les ans à l’époque où les insectes manquent. 2. Les martinets ( apus ), ainsi nommés parce que leurs pattes sont très- courtes, sont des hirondelles qui n’ont pas de pouce derrière, inais les quatre ongles crochus dirigés en avant, et propres à s’accrocher à l'entrée du nid qu’ils construisent ayec de la boue. 3. Les engoulevents ou tette-chèvres ( caprimulgus ) volent rarement pen- dant la journée; la grande lumière les offusque; tous ont la queue arrondie, des moustaches de poils roides, de grands orifices auditifs et le bec ex- cessivement fendu. Ils se nourrissent principalement de lépidoptères et des insecies qui volent de nuit, comme les coléoptères lamellicornes. OISEAUX PASSEREAUX. 45 lv. Faces. SUBULIROSTRES ou RAPHIORAMPHES (1). ll Passereaux à bec court, foible, flexible, non échancré, à base étroite, arrondie. GENRES. trés-courte. 1. Manakin. du quart; à queue { Bec en proportion de Ia alongée.. . 2. Mésange. longueur de la tête... de la moitié; ongle | droit. . . 4. Alouette. postémeur 11 La . courbé. . 3. Bec-Fin. (1) De Pä@ioy alène, et de Pam@or bec. No. 286. a ne ve. Famvsr. PLANIROSTRES où OMALORAMPHES (1). Passereaux à bec court, foible, non échancré , large et plat à la base. Gevres. tous quatre en avant. 2. Martinet. ongles semblables; | : trois devant 1. Hirondelle. ; Doigts à ongle du milieu dentelé d’un seul côté. . à. Engoulevent.|f (1) De Omar plat, et de PauŸos bec. 45 OisEAUx PASSEREAUX. NOTES SUR LE Ne. 20. Les passereaux nommés vÉNuIRosTArS ont tous le bec au moins deux fois aussi long que la tête; mais ce sont des oïseaux rapprochés arbitrairement, dont la forme et les mœurs sont très-différentes selon les genres. Les uns ont le bec plus ou moins anyuleux et pointu, et peuvent attaquer les ani- maux dont ils se nourrissent; d’autres ont un bec non flexible et une langue tubulée, formée de deux portions de cylindre avec laquelle ils pompeut le nectar des fleurs. On voit donc que cette famiile est entièrement artificielle. 1. Les sittelles ( sitta) grimpent aux arbres, comme les mésanges; elles ont les habitudes et la maniére de vivre des pics de l’ordre des grimpeurs. . 2. Les grimpereaux (certhia) se nourrissent principalement d'insectes comme les mésanges ; ils sont remarquables par la longueur et la force du doigt de derrière. Leurs ongles sont très-crochus. 3. Les colibris ( trochilus ) sont de petits oiseaux ornés des couleurs mé- talliques les plus riches et les plus brillantes. Ils sucent le miel des fleurs sans se poser. [ls saisissent aussi les insectes en volant. On ne les a encore observés qu’en Amérique. Ils ne couvent que deux œufs à-la-fois dans un nid qu’ils construisent adroitement , avec des matières tomenteuses. 4. Les orthorinques (orthorincus ), nom qui signifie bec droit, ont été aussi nommés oiseaux-mouches pour indiquer leur petite taille, qui est en effet la plus remarquable parmi les animaux de cette classe, Ils ne diffèrent des colibris que par la direction du bec, 5. Les Auppes ( upupa ) ainsi nommés à cause de leur cri, ont à-peu- près le bec des courlis, et se nourrissent d’insectes, 6. Les guépiers ( merops ) ont à-peu-près les mêmes mœurs, mais leur bec est anguleux. Presque tous ont des plumes très-alongées à la tête, au cou ou à la queue. 9. Les alcyons ou martin-pécheurs ( alcedo ) vivent sur les bords de l’eau, Ils saisissent en volant les petits poissons qui nacent à la surface. Ils les avalent tout entiers et vomissent ensuite les arêtes. Îls ont encore beaucoup de rapports avec les pics pour la fonine du bec et par la disposition de leurs vives couleurs. 8. Les todiers (todus ) ont le bec applati comme les planirostres, mais il est alongé. On n’en a encore observé que dans l’Amérique méridionale, Jls se nourrissent uniquement de larves et d'insectes mous, | OisEAUX PASSEREAUX, 47 20. | VIT. Famnze. TÉNUIROSTRES ov LEPTORAMPHES (1). Passereaur à bec long, étroit, sans échancrure , souvent flexible. Gexvars. (aie réunis ; comprimé. 7. Alcyon. Abe retrace droit ; les doigts HE déprimé. . 8. Todier. externes. « » un peu done be . . 1. Sittelle. langue . . . . .. tubuleuse. 4. Orthorinque. unis jusqu’à l’ongle. . arqué; les doigts | "7 JAN OS S 6. Guépier. externes , . oo un peu(très-longue, séparés ; à langue Le tube. 3, Colibri. applatie. 2. Grimpereau. courte , obtuse . , . 5. Huppe. (1) De Ârrros gréle, étroit, et de Pæu@or bec, j | Î N Fe 4 à À És x û k ES b hs ÿ | î * 45 OISEAUX GRIMPEURS. NOTES SUR LE N°. 50. La disposition des doigts, dont deux dirigés en avant et deux en arriére, forment une sorte de pince, rapproche d’une manière très - naturelle les oiseaux que lon désigne sous le nom de errmPeurs (scansores). On ne connoit gutres, parmi les animaux vertébrés , que les caméléons qui offrent une semblable conformation. Deux familles partagent cet*ordre d’uné manière fort commode. Les uns se nourrissent d'insectes vivans, qu'ils vont chercher sur les arbres et même sous les écorces; ceux-là ont le bec conique, et en général peu considérable pour la grosseur, Les autres, au contraire, ne mangent guères que des fruits ou des semences de végétaux. Leur bec, très-volumineux a cependant beaucoup de légèreté parce qu’il est vide intérieurement, NOTES SUR LE N°. 31. Les cunkirostrrs, ainsi que tous les grimpeurs, marchent difficilement sur la terre et en général sur tous les plans que leurs doigts ne peuvent point embrasser. Tous se nourrissent exclusivement d'insectes. 1. Les coucous ( cuculus), ainsi nommés à cause de leur chant, présentent la singulière particularité de déposer leurs œufs dans le nid des autres oiseaux qui les couvent, de sorte que les parens ne sont jamais occupés de la construction du nid, ni de la nourriture des petits. 2. Les jacamars ( galbula) sont des oiseaux d'Amérique qu’on a long- tems confondus avec les alcyons : leurs mœurs sont à-peu-près les mêmes que celles des pics, dont ils se rapprochent encore par le bec; mais ils n’en ont ni la queue, ni la langue. 3. Les anis ( crotophaga ) ont les habitudes des pique-bœufs dans la recherche de leurs alimens; mais on n’en a encore observé qu’en Amé- rique. Les femelles se réunissent à l’époque de la ponte; elles construisent un nid en commun’, y déposent leurs œufs et les couvent toutes ensemble placées à côté les unes des autres. La plupart ressemblent à des corbeaux. 4. Le nom francais de forcol (yunx) indique un de ses mouvemens les plus ordinaires. On n’en connoît qu’une espèce, dont les habitudes et les mœurs sont semblables à celles des pics. 5. Les pennes rectrices de la queue des pics ( picus ), qui sont roides et usées à l’extrémité, servent à l'oiseau de point d’appui contre les troncs d'arbres sur lesquels il s'accroche pour y chercher les insectes , à laide d’une langue trés-longue et terminée par des pointes rebroussées en arrière. _ OrsEAUX GRIMPEURS 49 SR RP PC EP No: 30: LT, nn À TroisiÈME oRDRE GRIMPEURS. Pattes à deux doigts en avant, deux en arriére. Famines. 1. CUNÉIROSTRES. . « + « « étroit à la base , non dentelé, . . À bec 2. L'Évrrosrres. très-oros à la base ou dentelé. . . . .. .. No. 31. a, ne Le. Famrzue. CUNÉIROSTRES ou SPHÉNORAMPHES (1). 114 bec pointu, étroit à la base , en forme de coin et non dentelé. GENRES. très-longue ; (Courte , ébarbée. . 5. Pic. à queue . . a La droit ; langue longue, carrée. . . 4. Torcol, 2. Jacaniar. courte . « « comprimée en ca— un peu arqué; la mandibule 3. Ani. arrondie ; narines saillantes. . . . 1. Coucou. (r) De Z@#v coin, et de PæwPer bec. f o OrsEAUx GRIMPEURS. (ox NOTES SUR LE Ne. 52. La plupart des oiseaux de cette famille ont un bec si volumineux et si disproportionné avec la grosseur de leur tête, qu’il deviendroit une charge s’il n’étoit vide intérieurement, et par cela même très-léger; de là le nom de zÉvirnosTres donné à cette réunion de grimpeurs, qui tous au reste se nourrissent de fruits ou de semences. La plupart ne font que deux petits, comme les pigeons, avec lesquels ils semblent se lier sous ce rapport. On n’en a point encore observé en Europe. l s. Les barbus (bucco) paroïssent cependant faire le passage de cette famille avec la précédente ; ils recherchent les insectes, qu'ils prennent au vol comme le font les guépiers. Les tamatias d’ Amérique et les barbicans de Ho font partie de ce genre. , 3 et 4. Lescouroucous; (-trogon) le touraco etle musophage, sont des oiseaux à plumage brillant, dont les habitudes sont encore peu connues, et qu’en n’a observés que sous la zone torride. 5. Les toucans (ramphastos , nom grec qui indique la grosseur de leur bec) sont en effet très-r emarquables par cette particularité. Ce bec est réelle- ment si monstrueux qu'on seroit tenté, au premier appercu, de le rapporter à des oiseaux dix fois plus gros que ceux auxquels il appartient, Tous se trouvent dans l'Amérique méridionale : ils se nourrissent des fruits du palmier. Leurs couleurs sont très-vives. Aussi recherche-t-on leurs plumes , qui font une branche du commerce de pelleterie. 6,jet8. Les perroquets ( psittacus ) et les deux genres suivans, qui ont conservé le méme nom d’ara et de cacatoës en latin, sont remarquables par la forme et la mobilité de leur bec; par leur langue charnue, et par leur voix qui imite celle de tous les autres animaux. Ce sont les seuls oiseaux qui se servent. de la patte pour porter leurs alimens à la bouche. Outre la division en cacatoës ou perroquets huppés, et en aras ou per- roquets à joues nues et à longue queue, on a partagé les espèces de ce genre très-nombreux , d’après la tea des DA et par la longueur de la queue, en plusieurs sections qui ont reçu des noms différens. 1°. On nomme perruches ou perriques celles qui l'ont étagée ou à plumes très- longues. 20. Les perroquets qui n’ont point de taches au bout de l'aile, sont dits papagais. 3°. Quand il y a là une tache rouge, ils prennent le nom d’amazones ; et 4o. de crics quand la tache est d’une autre couleur. 5°. Les perroquets dont le plumage est marqué de grandes taches rouges sont ap- pelés Loris, etc. Ce genre renferme plus de cent cinquante espèces diverses et bien connues: OISEAUX GRIMPEURS, 5x II. Fammuee. LÉVIROSTRES ou CÉNORAMPHES (1). Oiseaux grimpeurs à bec gros à la base, léger, souvent dentelé. GENRES. plus long que la tête . . . . .. 5. Toucan. dentelé, joe en une plaque sur le front. 4. Musophage.|\b court couvertes de soies. 3. Couroucou. simple; narines nues, visibles. . . 2. Touraco. droit, échancré, fendu jusqu'aux yeux. 1. Barbu. non dentelé M nues, souvent colorées. 8. Ara. {crochu; joues k une huppe. 5. Cacatoës. à plumes; Va huppe. 6. Perroquet. (:) De Ksws vide ; léger , et de Peugor bec. 52 OïsEAUX GALLINACES, NOTES SUR LE Ne. 55. Les cacziNACES ( gallinæ ) se ressemblent par les courtes membranes qui existent entre tous les doigts antérieurs et par la situation d’un seul doigt en arritre, quand il y en a. Ce caractère sert à les distinguer des rapaces, dont les doigts sont toujours séparés jusqu’à la base, des palmipèdes qui les ont au contraire tout-à-fait réunis, et des grimpeurs qui en ont deux derrière. Les passereaux ont à la vérité les deux doigts externes réunis , mais jamais les trois; ils se lient cependant assez bien avec la première famille. Ils diffèrent essentiellement des échassiers par la non nudité du talon; ce- pendant quelques espèces s’en rapprochent. Fr Tous ces oiseaux se nourrissent de graines, qu’ils avalent sans les écraser. Tous , à l'exception de la première famille, pondent un fort grand nombre d'œufs dans un nid, toujours placé sur la terre, que les femelles construisent .sans le secours du mäle , et où elles couvent le plus ordinairement seules. Les petits sortent après une longue incubation pour aller chercher eux- inêmes la nourriture que la mère leur apprend à connoître, La plupart ont un bee solide, court, un peu courbe, dont la partie supé- rieure recouvre l’inférieure. Les mâles ont en général le plumage plus élégant et les formes plus sveltes que les femelles. Leur chant est court et désagréable. Les femelles ont peu de voix. NOTES SUR LE Ne. 54. Les cozLomains ( columbini) présentent tant d’exceptions dans leurs mœurs, comparées à celles des autres gallinacés, que quelques auteurs ont cru devoir en former un ordre à part. Ce sont les seuls dont le bec soit mou et flexible; qui boivent tout d’un trait à-peu-près comme les chevaux; qui vivent par couples et non en polygamie; qui couvent ensemble et plusieurs fois par an; qui ne pondent que deux œufs à-la-fois dans un nid élevé, dont les petits sont trés-foibles en naissant ; qui dégorgent dans leur bec une nourriture : préparée et d’autant plus divisée que Panimal est plus jeune. On divise les espèces en celles à queue longue ou plus longue que le corps, et en celles à queue médiocre; celles-ci peuvent être rangées en deux sections, selon qu’elles ont des caroncules autour des yeux ou les paupières simples; enfin la longueur et la direction du bec qui est courbé dès son origine, très- court et semblable à celui des passereaux , donnent encore quelques facilités pour distinguer ces oiseaux dont on connoît plus de -soixant® espèces, sans compjer les variétés, qui sont toujours très-nombreuses parmi les animaux domestiques. OISEAUX GALLINACÉS. 53 =. am. QUATRIÈME ORDRE. GALLINACÉS. Les doigts antérieurs réunis à la base par une courte membrane. FamiLses. propres au vol; fplate, renflée, charnue , molle. r. PErïISTÈRES. bec à base . . arrondie, cornée, solide . . . . . 2. Acrctripes. À ailes très-courtes; ne servant pas au vol; corps très-pesant. 3. BRACHYPTÈRES. No. 34. LT, Ce À Ie. Fame. COLOMBINS ou PÉRISTÈRES (r). Ailes propres au vol; bec droit à la base; narines couvertes dune peau molle; corps peu élevé sur les jambes. Pigeon. (x) Hépusepa pigeon. * 154 OistAux GALLINAGÉS, NOTES SUR LE Ne. 55. I On a donné plus particulitrementle nom de GALLINAGÉS, d’orsTAUX nE BASSE< &our ( alectrides ) aux.espèces que Phomume a su apprivoiser et rendre domes- tiques, comme les poules, les faisans, les peintades, les hoccos, les dindons, etc. Tous se ressemblent par la forme générale du bec et des pattes qui sont couvertes d’écailles et garnies en dessous de papilles verruqueuses; par la disposition des ailes qui, quoique médiocres, suffisent pour transporter le corps de l’oiseau au-dessus de la terre, enfin par toutes les habitudes. 1. Le genre des paons (pavo) se distingue encore de tous ceux de la même famille par la disposition de certaines plumes du sommet de la tête qui sont déliées à leur base et dilatées à leur extrémité en maniére d’aigrette, et par la disposition des plumes du croupion, qui sont très-alongées, souvent marquées de taches œillées , et que l’animal peut relever à volonté et étaler en demi-cercle, 2. Le dindon ( meleagris ) originaire d'Amérique, est la seule espèce du genre. Le mâle a dix-huit rectrices à la queue et un bouquet de crin sur le poitrail. s 3 et 4. Les hoccos ( crax} et le guan ( penelope ) sont encore des oiseaux d'Amérique qui ne différent des dindons que par labsence des Cu pendantes du front, par la présence de la huppe de plumes que loiseau redresse à volonté, et par la longueur des ailes qui dépassent extrémité de la queue. 5. Les peiniades ( numida ) originaires d'Afrique , se distinguent de tous les oiseaux de cette famille par l'espèce de casque osseux dont le sommet de leur tête est protésé. Elles portent sur le cou des caroncutes semblables à celles du dindon. On n’en connoiît que trois espèces. Les tetras (fetrao ) constituent un genre trés-nombreux, que Linné a partagé en trois seciions; 10. les espèces qui ont les tarses velus, et trois ou quatre doigts, et c’est là qu’on rapporte les coqs de bruyère, les séli- nottes, et les lagopèdes ; 20. les espèces qui ont les pattes nues et dont les tarses sont garnis d’éperons chez les mâles :-c’est dans cette division qu’on range les perdrix, les francolins ; 3°. enfin les cailles ( coturnix ) dont les tarses ne sont jamais éperonnés, et qui ont tantôt quatre et tantôt trois doigts seulement, Les faisans ( phasianus ) ont la queue: étagée et les deux rectrices in- termédiaires plus longues. C’est la leur principal caractère. La plupart ont. aussi des éperons ou due ongles coniques sur les tarses. Le coq et la poule, dont on connoît plus de vingt variétés qui se perpétuent par la génération, appartiennent à ce genre. L'’outarde (otis) semble faire le passage aux deux familles suivantes : les tarses sont nus ainsi que le bas de la jambe; elles ont le port des au- truches et le bec des casoars. OISEAUX GALLINACÉS. 55 IF. Famizze. DOMESTIQUES ou ALECTRIDES (1). Ailes propres au vol ; bec conique, fort, un peu courbé ; la mandibule supérieure voütce. GENRES. [5e doists seulement .:. 8. Oxtarde. 2 ( couverte de plumes; pattes à <Ÿ } E quatre does M NT PGO. & à = T 2 PUR , # Es égale, tronquée . 7. Tétras. £ seulement; à queue & fsans plumes, SU à : = autourides étagée , doublée . . 6. Faisan. < yeux. . un casque osseux sur la tête . . . 5. Peintade.lh et du. bec; 3. Hocco. fCinen Re Happess sans casque, pas de cire 4. Guan. pas de huppe . . . . 2. Dindon. (1) De Aacxrpuay de poule, et de IŸæ forme. 56 | O1sEAUx GALLINACÉS. : NOTES SUR LE Ne. 36. Le caractère tiré de la briéveté des ailes suffit, à la vérité, pour faire. distinguer de suite les oïseaux gallinacés de la famille des BR&VIPENNES ; mais cette circonstance indiquant que l’oiseau ne peut pas voler, et la forme des pattes s’opposant à ce qu'il puisse nager , on doit encore en conclure que tous marchent vite ; qu’ils sont, pour ainsi dire, confinés dans certaines régions du globe, et dans les lieux secs, principalement dans les plaines. C’est en effet ce que semblent prouver tous ces oiseaux; mais la forme de leur bec et leurs habitudes particulières sont très-différentes suivant les genres. Aucune des espèces de cette famille ne se nourrit de graines céréales , la forme de leur bec ou l'organisation de leur längue paroissant y mettre obstacle. La plupart recherchent les fruits et les petits animaux. Ils avalent leurs alimens sans les diviser. Tous ces oiseaux sont originaires des régions les plus méridionales du globe. En général ils vivent solitaires. Dans quelques genres les femelles couvent leurs œufs avec le plus grand soin; dans d’autres, elles les aban- donnent sur le sable où elles les déposent dans des trous qu’elles y pratiquent, et la chaleur du soleil suffit pour les faire éclore. Quoique cette famille comprenne quatre genres trés-distincts, on doit. avouer qu’il n’y a entre eux d’autres rapports que celui de la taille énorme et de la briéveté des ailes. Le seul genre du casoar comprend deux espèces. Toutes les autres n’en renferment qu’une seule. If est présumable que si quelques espèces d'oiseaux se sont détruites sur la terre, comme cela paroït prouvé par les recherches géologiques » “est principalement sur les oiseaux voisins de cette famille que lanéan- tissement aura pu se produire, comme il semble s'être opéré, dans la classe des mammifères , sur la famille des pachydermes, qui auront eu peu de moyens de se soustraire à la grande catastrophe dent les traces sont ma- nifestement empreintes sur toutes les parties du globe. 1. Le dronte ( didus ) est un oïiseau peu connu, qui vivoit, dit-on, au- trefois dans les îles de France et de Bourbon, où on ne le trouve plus. Son long bec ressemble à celui d’un pélican, avec l’ongle terminal d’un cormoran. Fi 2. Le touyou ( rhea), oïseau du Chili, paroit tenir le milieu pour les formes entre le casoar et l’autruche. 3. Les casoars ( casuarius ) ont à-peu-près le bec des alectrides. Les plumes de ces oïseaux offrent des particularités singulières. Chez celui des Indes elles ressemblent à des crins; et dans l’espèce d’Australasie, la tige de chacune d’elles se divise en deux branches dont les barbules sont dis- tinctes et flexibles à l'extrémité. Cette espèce n’a pas de casque osseux. OisEAUx GALLINACÉS. 57 No: 36: IT, . L Ile. Famizze. BRÉVIPENNES ou BRACHYPTÉÈRES (1). Ailes trop courtes pour servir au vol ; corps pesant ; jambes nues au=dessus du talon. GENRES. Doigts de [deux seulement, bec mousse, déprimé . . 3. Autruche. devant au nombre de plus de deux, droit, déprimé. . . 2. Touyou. trois; à courbe, comprimé. 4. Casoar. quatre ; bec fendu sous les yeux. 1. Dronte. (x) De Bpa;çèo courte, et de Nrseoy aile, 4. L’autruche ( struthio) est le'seul oiseau connu quin’ait que deux doigts; il paroît que c’est aussi la plus grande espèce et la seule qui ne couve point ses œufs, et qui, sous ce rapport, semble se rapprocher des reptiles. 58 Oiseaux ÉCHASssrERs. NOTES SUR LE Ne. 57. Le nom d’ÉcHAssrEers indique une particularité de conformation qui se manifeste au premier appercu, et qui fait connoitre de suite les mœurs principales de ces oiseaux. Il semble en effet que les janrbes des échassiers, privées de plumes par le bas, que leurs tarses et leurs doigts alongées, soient destinés à leur donner la facilité de marcher sur le bord des eaux comme montés sur des échasses, afin de ne point se mouiller le corps; aussi les a-t-on encore désignés sous le nom d'oiseaux de rivage (grallæ). Or cette manière de vivre semble avoir entrainé après elle un grand nombre de modifications. Aïnsi la plupart ont la queue courte, afin qu’elle ne traine point dans l’eau lorsque l’oiseau marche à gué sur la vase : la lon- gueur de ses doigts lempêche de s’y enfoncer, et ensuite, comme c’est une condition générale parmi les animaux vertébrés que la bouche puisse appuyer sur le sol pour y saisir la nourriture quand Îe corps y est posé, il a fallu encore que le cou salongeât en proportion des pieds. De là par conséquent cet ensemble de conformation que nous offrent les échassiers, et en particulier leur genre de nourriture, qui consiste en animaux aquati- ques ou de marais. Les oiseaux de cet ordre sont, sans contredit, ceux qui marchent le mieux et le plus longtems sans se fatiguer. La longueur excessive de leurs | tarses et la forme particulière de leurs articulations, qui deviennent im- mobiles par une sorte de ressort mécanique, facilite beaucoup leur station eur les deux pattes ou sur une seule. La plupart portent en volant les pattes étendues derrière le corps de manière à faire équilibre avec le poids de leur cou qui se dirige en avant. Les échassiers volent en général avec beaucoup de facilité sur-tout quand ils sont élevés à une certaine hauteur dans Patmosphère. Le plus souvent la femelle pond un grand nombre d'œufs qu’elle couve en se plaçant à califourchon sur le rid. Les petits sortent asiles de la coquille dans presque toutes les espèces qui font leur nid sur la terre, et ceux-là ne sont point nourris par leurs parens. Cependant cet ordre des échassiers west pas si bien établi que le na- turäliste ne soit souvent embarrassé et dans l'incertitude pour y rapporter certaines espèces. Ainsi, le messager devroit se placer parmi les rapaces. Quelques merles, comme ceux dits fourmiliers, sembleroient appar- tenir à l’ordre des passereaux. Nous avons vu aussi que les outardes et les autruches ont quelque analogie avec ces oiseaux; enfin, dans l’ordre des palinipèdes, nous voyons le flamant, lavocette , les foulques et quelques autres qui, ayant des pattes d’échassiers, pourroient naturel- lement être placées dans les deux familles. Il n’y a donc que Pordre ‘des grimpeurs avec lequel cclui-ci ne présente aucune sorte d’équivoque. La division de cet ordre en quatre familles, d’après la forme du bec, présente une section assez naturelle. Les espèces à bec mousse avalent ke OisEAUX ÉCHASSIERS. 5g CINQUIÈME oRDRE. ÉCHASSIERS. Tarses très-longs, dénués de plumes jusqu’à la jambe; doigts externes réunis à la base. Famirres. déprimé, très-large . . . , . 3. LarrnosTres. mousse, obtus, arrondi, cylindrique . . . . 4. Ténurmosrers. |l long, conique, tranchant . . . 2. Cuzremosrres.|| très-pointu, étroit, comprimé vers la pointe. 1. PRessrROSTRES. plus souvent leur proie sans la diviser; les autres, au contraire, la per- forent ou lPincisent avant de Pavaler. Les uns se nourrissent de vers mous, les autres attaquent les crustacés et les animaux à test coriace. 60 OisEAUx ÉCHASSIERS, NOTES SUR LE No. 38. Les oiseaux de rivage, dont le bec est comprimé de droite à gauche, ont en général les mandibules assez solides pour qu’elles leur servent comme. de ciseaux ou de coins, à l’aide desquels ils coupent les vers et les larves d’insectes, brisent les coquilles des gastéropodes ow s’insinuent entre les. valves des mollusques acéphales pour se nourrir de leur chair. 1. Les gallinules ( porphyrio) ont quelques rapports avec lesräles; elles vivent par paires et courent trés-vite parmi les roseaux; elles volent mal, les pattes pendantes sous le corps; elles plongent très-bien et longtems. On appelle quelques espèces poules d’eau, poules sultanes, 2. Les foulques (fulica) ressemblent beaucoup aux espèces du genre précédent; elles ont à-peu-près les mêmes mœurs, mais elles nagent mieux, grimpent plus facilement le long des tiges de roseaux ; elles courent même sur la surface de l’eau comme avec de larges patins sans s’y enfoncer. 3. Les jacanas (parra ) sont des oiseaux d'Amérique, fort remarquables par deux espèces de cornes très - pointues qui garnissent le moignon de. leurs ailes, ou ce qu'on nomme l'aile bâtarde, du ils se servent comme moyens d'attaque; ils ont l’ongle du doigt postérieur alongé, de même que celui des alouettes. 4. Les râles (rallus, crex). Ce genre est pour l’Europe l’analogue du précédent pour l'Amérique. Ce sont des oiseaux de plaine ou des bords de marais, dont la queue est très-courte et le bec légèrement courbé, qui font leur nid sur la terre, et qui émigrent vers les régions méridionales aux approches de lhiver. 5. L’huitrier (hæmalopus) est un oïseau unique dans son genre, et très-reconnoissable par la forme de son bec et la couleur rouge de cette partie et de ses pattes. Il paroît habiter les diverses régions des deux con- tinens sur les bords des mers, où il se nourrit de vers et de petits testacés qu’il trouve sur les coquilles qu’il retourne et remue en tous sens lorsqu'il en apperçoit sur le rivage, OrsEAUxX ÉCHASSIERS. 61 No S6* es, mm” Le, Famuzr. PRESSIROSTRES ou RAMPHOSTÈNES (1).| A bec pointu, étroit, comprimé, sur-tout vers la pointe, || ï et plus haut que large. i = GENRES. à caroncules; un ergot sur les aïles., 3. Jacana. Hoesnee un. pouce derrière. . 4. Räle. sans caroncules; pas de doigt derrière. 5. Huitrier. A front simples. 1. Gallinule.\ chauve; quatre doigts; les trois antérieurs lobés. . 2. Foulque. (x) De Zrsvec étroit, et de PauŸoz bec. 62 OISEAUX ÉCHASSIERS 2 ‘ NOTES SUR LE N°. 39. La dénomination de cucrainostres est plutôt propre à indiquer des op positions de forine dans le bec des oiseaux de la famille qui suit, que destinée à donner le véritable caractère des échassiers réunis sous ce nom. Cette famille, fort naturelle, n’offre point de becs qui aient la forme de couteaux ; ils sont seulement à pans saillans, tranchans sur les bords et fore alongés. La plupart de ces espèces se nourrissent de reptiles, et principalement de grenouilles, de crapauds et de serpens. 1. Le genre héron (ardea ) et les trois qui suivent ont entre eux les plus grands rapports. Tous ont le bec très-long , très - pointu , presque quadrangulaire. Les trous de leurs narines sont indiqués par un sillon presque dès le sommet du bec. On a partagé ce genre en deux. On rapporte à la première section les espèces qui ont une huppe où une aigrette de plumes sur la tête. La plu- part ont recu le nom d’aigrettes ou de crabiers. On range dans la seconde les espèces qui n’ont pas la tête ornée de plumes plus alongées; on leur a laissé le nom de hérons proprement dit; et c’est à cette division qu'on rapporte les butors. 2. Les eigognes ( ciconia) ont d’ailleurs les pavpières nues, et leur ongle intermédiaire n’est pas dentelé. 3. Les grues (grus) n’ont point de plumes du tout sur la tête, ou tout au plus un duvet court, sous lequel on apperçoit la peau ordinai- rement colorée. 4. Le jabiru (mycteria ) ressemble beaucoup aux grues, dont il se distingue par la courbure du bec, redressé vers la pointe. C’est un des plus . oiseaux de l'Amérique ; il se nourrit de poissons, Les bec-ouverts ( hyans ) ont été rangés longtems dans Îe genre des D. dont ils différent par l’ongle du milieu non dentelé et par la forme du bec, qui laisse un-vide entre les mandibules quand elles se touchent par la pointe et par la base. : 6. Les tantales ( tantalus) sont assez distingués des oiseaux de cette famille par la courbure du bec. 1 paroïît, d’après les recherches de M. Cuvier, que c’est à tort qu'on a regardé quelques espèces de ce genre comme les véritables ibis adorés par les Egyptiens. Les momies découvertes à Thèbes et rapportées en France, appartiennent très-décidément à une espèce de courlis de la famille des échassiers ténuirostres. On y reconnoît le bec et même jusqu’à la couleur des plumes. On à pu en retirer un squelette complet qu’on conserve dans la galerie d’anatomie du Muséum d'histoire naturelle. Oiseaux ÉCITASSIERS. 65 N°59: Lune, rare? Ile. Famuze. CULTRIROSTRES ou RAMPHOCOPES (1).|} A bec long, droit, conique, fort et tranchant. GENRES. ù séparées dans une grande partie de leur longueur. . 5. Bec-ouvert.|\} a 1e ee L2 1e) » / Le : k denté en dedans . . . , 1. Héron. = droites, pointues; a ongle du milieu & À < “hs non denté; {avec plumes. 2. Cigogne. , : tête. . . séparées; sansplumes. 3. Grue. la supérieure courbée dessus... !4: Jabiru. à la pointe en. dessous... . . ... 6. Tantale. (1) De Pay@os bec, et de Ko7roy coupant. 64 OrsEAUx ÉCHASsSIERS, NOTES SUR LE N°. 40. Les échassiers à bec large ou les zarinostres sont en trés-petit nombre : on n’en connoît guère que six espèces, qui différent beaucoup entre elles par les habitudes. Toutes ont le bec arrondi à l'extrémité, extrémement large et de formes diverses; ils vivent sur les bords des fleuves ou de la mer. 1. Les savacous ( cancroma ), qu'on a appelés aussi becs en cuiller ( cochlearius ), sont des oiseaux d'Amérique, dont le bec, court et large, présente supérieurement une carène; ils se nourrissent principalement de poissons et de petits crabes. 2. Les spatules (platalea) ont le bec absolument conformé comme. l'instrument dont elles portent le nom. Leurs pattes sont à demi-palmées ; elles perchent cependant sur les arbres et y font leur nid. 3. Les flamans (phœnicopterus ) sont de véritables palmipédes, avec lesquels ils lient l’ordre des échassiers. Ils se rapprochent encore, par la forme du bec, de la famille des serrirostres, à laquelle appartiennent les canards. Mais la hauteur prodigieuse de leurs tarses, la nudité de la partie inférieure de la jambe et leurs habitudes principales doivent les faire rap- porter aux oiseaux de rivage. Ce sont des oiseaux de pays chauds qui cherchent dans la vase des rivages des fleuves et de la mer, les vers, les petits poissons et les œufs qui y sont déposés, en retournant leur bec de ‘manière que la partie plate ou la supérieure soit en dessous, et que Ja mâchoire inférieure se meuve pour faire l'office d’un crible, NOTES SUR LE Ne. 41. Les échassiers à bec grêle, TÉNuIroSTRES, se nourrissent principalement de vers ou de petits insectes. Leur bec est mousse, très-foible et souvent très- alongé. Ils s’en servent, ainsi que le dit Linné, comme d’un bâton pour sonder le terrain. Ils ont à-peu-près tous la même manière de vivre. Quelques-uns, comme les bécasses et les courlis, pourvoient pendant la nuit à leur subsis- jance , et ceux-là s’éloignent des terrains humides; les autres vivent unique- ment dans les lieux humides ou sur les bords de la mer. 1. L’avocette ( avoceita, recurvirostra) sont des palmipèdes échassiers dent le doigt postérieur ne pose point à terre, et dont le bec, trés-effilé, est applati dans sa moitié antérieure. 2et3. Les vanneaux ( tringa )les pluviers ( charadrius ) ont à-peu-prés les mêmes habitudes et la même forme de bec. Ils courent très-vîte et volent également bien. Souvent ils s’éloignent beaucoup dans les terres, principale- ment à l’époque des pluies. 4. Les courlis ( numenius ) se distinguent très-facilement des autres genres par la longueur de leur bec, qui est cylindrique et courbé en dessous. Leurs mœurs sont les mêmes que celles du genre suivant. 5. Les bécasses ( scolopax ) ont aussi un bec cylindrique et très-long , ordinairement fort étroit ; dans quelques espèces, seulement redressé OrsEAUx ÉCHASSIERS, 65 N°. 40. IT. Fame. LATIROSTRES ou RAMPHOPLATES (1). A bec mousse, obtus, déprimé, trés-large. GENRES. pu ! LR coudé dans son milieu;la mandibule supérieure plate; Pinlérienretconvexe Rene 3. Phénicoptère. plus long que la tête, élargi en spatule. 2. Spatule. ne plus court que la tête; la partie j f supérieure carénée. . . . . +. . . 1. Sayacou. ; ll (1) De Pau@os bec, et de ITAærüs large. SP EE VOS SE ET SN SRE PRE SEE EEE PRE RP PUR RE CE SEE SET TEEN SREU PT TRUVEO T No. 41. D. IVe. Fame. TÉNUIROSTRES ou RAMPHOLITES (1). A bec mou, grêle, obtus, cylindrique ou arrondi, GENRES. très-arqué; trois feis plus long enhaut: RE Rae) ea I. Ayocette. que la têteet courbé . .. émbas JE .. -. 4. Courlis. À bec deux fois Ja tête au moins; doigt % postérieur Jdong. .. : . . 4. . : ! 15, Bécasse. # presque droit; aussi lons que la tête au a nul ...2. Vanneau. POUCES Li posant pas à terre. 3. Pluvier. (1) De Pages bec, et de Aïros gréle, flexible. en dessus vers lextrémité, On rapporte à ce genre les barges, les cheva- liers, les bécassines et un grand nombre d’autres oiseaux qui ant le bec à-peu-près de même forme, & 66 OrsEAUxX PALMIPÉDES. NOTES SUR LE Ne. 42. Les oiseaux PALMIPÈDES ( anseres) sont destinés à vivre sur les: eaux, Leurs doigts réunis par la peau forment une sorte de palette, qui pré- sente une large surface au liquide sur lequel elle s'appuie , lorsque l'oiseau pousse la patte en arrière , comme pour marcher. Plusieurs mam-— inifères nageurs nous offrent une semblable conformation. Les loutres parmi les carnassiers, les castors et les hydromis parmi les rongeurs, enfin toutes les espèces d’amphibies. Les poissons sur-tout et beaucoup de reptiles aqua— tiques portent, pour ainsi dire, inscrits sur leurs pattes Les indices de leurs habitudes principales. Ces oiseaux marchent difficilement sur la terre, parce que leurs pattes sont très-courtes et articulées trop en arrière. Tous ont le cou alongé pour aller chercher au fond des eaux les alimens qui leur conviennent. Quelques-uns sont polygames; mais dans la plupart des espèces, le mâle et la femelle forment un couple, au moins pendant la saison des amours. L'hiver ils se réunissent en troupes plus ou moins nombreuses sur-tout dans 1 les pays tempérés. La femelle pond un assez grand nombre d'œufs, qu'elle couve presque toujours seule dans un nid où elle fait entrer, comme matériaux de cons- truction, le duvet de son corps, qui est, en général, d’une grande finesse. Les petits sortent actifs de leurs coquilles; tous peuvent saisir leur nour- riture : quelques-uns même vont la chercher au milieu des eaux, à la surface desquelles ils nagent sans instruction, avec la plus grande habileté, par un véritable instinct. Quelques espèces se nourrissent de végétaux et d’herbes, qu’ils broutent sur les rivages : mais la plupart recherchent les animaux aquatiques, les larves d'insectes , les vers et les poissons. Cet ordre des palmipèdes paroît jouer un trèés-grand rôle dans l’économie de la nature. Les espèces aux ailes longues sont appelées à détruire les cadavres des animaux qui sont submergés et rejettés par les flots sur les rives, à-peu-près comme les nudicolles, parmi les rapaces, sont chargés de détruire les corps qui ‘se putréfient sur la terre. Toutes ces espèces ont en général la chair dure, noire, coriace. Elles ne sont pas dévorées par les autres animaux. - à | On a quelques raisons de croire que les palmipèdes serrirostres trans- portent à de grandes distances, dans Pintérieur de leur corps, les œufs de certains poissons : il paroît que ces œufs ne sont point digérés lorsque leur surface n’est pas attaquée, à-peu-près comme les graines qu’on voit se développer dans les crotins des chevaux, ou dans la fente des grives. On explique par-là comment certains lacs produisent du poisson, quoiqu’ilé ne communiquent ayec aucune rivière ni avec la mer. OïsEAUx PALMIPÈDES, 67 Srxrème Ornre. PALMIPÉDES. Doigts réunis par de larges membranes ; tarses peu élevés. FamiLzes, | uatre ou celui de derrière caché Doists antérieurs, dans la même membrane . . . . 2. PiNNiP pes. au nombre de x dentelé . . à + © + + + + + I. SERRIROSTRES. trOIs ; à bec très-longues. 3. LonciPenvrs. -non dentelé; à ailes. . . { très-courtes, #4. BRÉVIPENNES. Les quatre familles qui eamposent cet ordre, sont fort naturelles et réunissent des oiseaux qui ont entre eux les rapports les plus évidens par la forme du bec et par les habitudes principales, 63 OïsEAUX PALMIPÈDES:, NOTES SUR LE Ne. 45. : LessErniROSTRES ont le bec dentelé sur le bord, ainsi que leur nom Pindique. Cette disposition paroît propre à donner à l’oiseau la faculté de tamiser Peau dans laquelle les alimens se trouvent suspendus, à-peu-près comme le font les baleines et beaucoup de crustacés et d'insectes. Tous, par conséquent, se nourrissent de petits animaux ou de l’herbe des prairies, qu’ils paissent à la manière des ruminans, c’est-à-dire plutôt en l’arrachant qu’en la coupant. 1. Les flammans (phænicopterus) que nous avons déja décrits parmi les échassiers, page 64, ne sont indiqués ici que pour rendre eomplette la iarche analytique. . s , 2. Les canards ( anas ) ont le bec recouvert d’une peau molle et la langue frangée sur les bords. Les espèces rapportées à ce genre sont en très-grand nombre. On les à divisées en deux sections. A la première appartiennent celles qui ont une protubérance charnue à l'origine de la mâchoire supérieure, tandis que celles dont le bec est simple sont rangées dans la seconde division. 3. Les harles ( mergus ) ayant le bec plus étroit que les canards, ne se nourrissent pas de substances végétales ; ils attaquent les petits poissons, et sont surtout trés-avides de léurs œufs. NOTES SUR LE No. 44. . Les palmipèdes dont les quatre doigts sont réunis dans une même membrane sont de véritables oiseaux de proie. Ils se nourrissent de poissons qu'ils pêchent avéc adresse, ou des cadavres d’animaux que la mer rejette sur ses rivages. Leur nom de PINNIPÈDES , qui signifie pattes en nageoires, indique d’une ma- nière plus particulière l'espèce de rame qu’augmente le pouce ou le doigt de derrière; aucune autre espèce ne présente cette disposition. 1. Les pélicans ( pelecanus ) sont faciles à reconnoître par l'espèce de sac de peau extensible qu’on observe sous leur bec. Ce sont des oïseaux qui plongent parfaitement et qui se nourrissent de poissons vivans. 2. Les cormorans ( phalacrocorax ) dont les caractères sont faciles à saisir, font leur nid sur les endroits élevés, comme les corbeaux dont ils ont les mœurs. 3. Lies frégates ( fregata) ont à-peu-près les mêmes mœurs que les aigles qu’elles égalent par la taille, mais elles ne se nourrissent que de poissons, et elles s’éloignent à des distances étonnantes de toutes terres. 4. Les fous ( sula ) ressemblent, par les habitudes , aux quatre genres qui précèdent; ils ne s’en distinguent que par la forme du bec. 5. Les paille-en-queue ou phaëtons, qui n’ont encore été observés que dans les mers du sud, entre les tropiques, ont le bec droit, en couteau, très-fendu ; semblable à celui des hérons. 6. Les anhingas ( plotus ) ressemblent encore davantage aux échassiers cultrirostres, principalement à cause de La longueur excessive de leur cou. OisEAUx PALMIPÈDES, Guy No. 45. LE ne À Ie, Faieue. SERRIROSTRES ou PRIONORAMPHES (1). || Les trois doïgts antérieurs cachés dans la nageotre ; ailes longues , bec dentelé. Genres, très-haut sur jambes; bec coudé, la mandibule supérieure plate, denticulée. . . . . , ,. - . . . . 1. Flammant. À corps très-bas sur jambes; bec eur fois plus longs. 2. Canard. et en proportion de sa largeur ciuq fois plus long. 3. Harle. (x) De Tlpior scie, et de Pegos bec. No. 24. NT rm) Ie. Famue. PINNIPÉDES ou PODOPTÉRES (1). Les quatre doigts réunis dans une méme membrane. j GENRES. f garnie d’un sac membraneux ex- nue, sans pliumess@ tensible eux . 1.1. Pélican., ANTON ECM queue sans sac; à bec Fe 2. Cormoran. fourchue. 3, Frégate. j non crochu, très- droit s 4 120819 4 Won À base du bec - diaires de la queue . . . . emplumée ; penues ie +. . D, Phaëton. égales; cou très-long. 6. Anhinga. (1) De Nrcpor nageoire , et de I3s pied, 70 OrsEAUx PALMIPÉDES. NOTES SUR LE Ne. 45. Le nom de palmipèdes LONGIPENNES donné à la petite famille des oiseaux que nous réunissons ici, indique un caractère plutôt comparatif qu’absolu. La longueur des ailes est employée par opposition avec la particularité que présentent les autres oiseaux à pieds palmés dont le bec n’est point dentelé, et dont le pouce, ou le doigt postérieur, n’est jamaïs compris dans Ja mem- brane. 1. L’avocette (recurvirostræ) que nous avons déja indiquée dans la famille des échassiers témuirostres est véritablement un oiseau de rivage à pattes palmées. C’est une couformation très-utile que la nature a donnée à cet oiseau. Obligé de chercher sa nourriture sous le sable de la mer, il suit ordinairement les rivages des côtes et des îles. A la marée montante et des- cendante, il reste à gué sur les bords, tant que son cou peut encore at- teindre le fond de l’eau ; mais souvent il seroit surpris par les flots, qui le soulévent seulement de manière qu’il se met alors à nager. Enfin, s'il se trouve trop éloigné des côtes, il s’envole en se soulevant sur ses longues ailes, qui lui donnent une grande agilité. 2. Le bec en ciseau ( rhincops ) est le seul oiseau dont les mandibules étroites et élevées en manière de lame , tombent verticalement l’une sur Vautre , en même tems que la mandibule est plus courte que la mâchoire. On n’en connoît qu’une seule espèce, que les marins nomment le coupeur d’eau , à cause de la particularité qu’il présente dans sa manière de vivre. En planant sur la mer, il rase la surface de l’eau, de manière à distinguer les petits poissons. Aussitôt qu’il en appercoït, il enfonce sa mandibule infé- rieure, qui est très-étroite , et il saisit sa proie avec la supérieure , qui fait ainsi l’office d’une pince. 3. Les Ltrondelles de mer (sterna ) ont recu ce nom à cause de la longueur de leurs ailes et de leur queue fourchue. On n’en observe que sur la mer ou à peu de distance du rivage. 4. Les mauves (larus) qu’on appelle encore goëlands ou mouettes, nagent sur la mer et s’éloignent peu des terres. Elles se nourrissent de vers, de petits. poissons, et même de cadavres d'animaux, à-peu- près comme nos corbeaux. É 3. L’albatros ( diomedea ) est un gros oïseau qu’on observe sur plusieurs parages, principalement vers le Kamitschatka et le Cap de Bonne-Espérance. 6. Les pétrels ou oiseaux de tempéte (procellariæ) sont, avec les fré- gates, les oiseaux qui, s’abandonnant à leurs ailes, s’éloignent le plus des eontinens, Quand ils sont fatigués, ils sabattent sur la surface de la mer où ils nagent très-bien. Souvent même on les voit marcher à la superficie. O:sEAUX PALMIPÈDES. N°. 45. Sn IIIe. Faire. LONGIPENNES ou MACROPTÈRES (1). Trois doigts réunis dans une membrane ; ailes très-longues ; bec non dentelé. GENRES. droit conique, anguleux ; égal... . . . « . . : 3. Sterne. A bec en dessus, applati dans sa longueur. . . . « « 1. Ævocette. courbé un ongle sans pouce. 6. Pétrel. au bout; L. dessous ni ongle, ni pouce . . 5. Albatros. dans sa longueur; la partie inférieure anguleuse, . . . . 4. Mauve. (x) De Mexpos longue, et de IIztpov aile, comprimé ; la partie supérieure plus courte. 2. Rhincope. Ti 72 : OISEAUX FPALMIPÈDES, NOTES SUR LE No. 46. On appelle sRÉvIrENNES les espèces de palmipèdes qui ont les ailes trés- courtes ct les pattes tellement dirigées en arrière, que lorsque l'oiseau veut marcher sur la terre, il est forcé de se tenir debout, le corps dans une Position verticale. Cette conformation, qui devient d’une grande utilité à l'oiseau lorsqu'il veut plonger, le gène beaucoup lorsqu'il est sur la terre. Quelques espèces ne peuvent pas voler du tout. Mais si la nature semble avoir retiré à ces espèces, le principal attribut des animaux de leur classe, là faculté de s'élever dans les airs, elle les en a évidemment dédommagés par lès moyens qu’ils ont reçus, de plonger avec la plus grande agilité, et pen- dant un très-long espace de tems, sans venir réspirer à la surface. Les os de leurs jambes offrent une particularité qui mérite d’être connue. Chez la plupart des oiseaux à la vérité, le péroné, ou l'os le plus grêle, sélève au-dessus du tibia, et pénètre dans une raïnure oblique, pratiquée sur le condyle externe de los de la cuisse, de manière à produire l'office d’un ressort qui affermit la jambe , sur-tout lorsquelle est étendue. Ici, ce mé- canisme est encore plus évident , et les parties plus solides. De plus, comme les pattes tiennent tout-à-fait lieu des ailes, dont les muscles sont peu dé- veloppés, il semble que toute la chair s’y trouve transportée, Le tibia, avance beaucoup au-dessus de Particulation, et forme ainsi une sorte de rotule soudée avec le corps même de l’os qui lui donne une force ex- traordinaire pour vaincre la résistance que l’eau doit offrir à la légèreté spé- cifique de l'oiseau. 1. Les grèbes ( colymbus ) ont encore été nommés plongeons. Leur queue ést très-courte et leur bec très-pointu. Ils volent mal et à peu de distance, Leurs doigts sont souvent lobés. 2 et3. Les guillemots ( uria) ne différent des algues ( alca } que parce qu’ils ont un doigt en arrière. Ils font leur nid et couvent sous la terre dans des espèces de terriers qu’ils se pratiquent sur les rivages. 4. Les pingoins ( torda ) n’ont point de pennes du tout aux ailes. Ce sont des oiseaux du Nord. 5. Enfin les manchots (aptenodytes), ce dernier nom signifie plongeur sans ailes , n’ont qu’un ongle seulement en arrière. Ce sont des oiseaux des mers du Sud. OïsSEAUX PALMIPÈDES. 75 No. 46. LI, El IVe. Fame. BRÉVIPENNES ou UROPODES (1). A pouce libre ou nul; bec non dentelé ; ailes trés-courtes ; paltes articulées toutä-fait en arriére du corps. Genres. fa palmés ; jambes dentelées . Grèbe. garnies de pennes; à doigts un pouce . . . 2. Guillemot. |} palmés , j pas de pouce. 5. Ælque. sans plumes; changées en rames ;(®ntIEre . . : - - + 4. Pingoin. la portion inférieure du bec. . tronquée . . 5. Manchot. (1) De Oip# queue, et de IlodŸs pattes. Fin de la classe des Oiseaux. 74 Division pes REPTILES, NOTES SUR LE Ne. 47. Les neprites (reptilia), qu'on avoit autrefois séparés en deux grandes sections, les serpens et les quadrupèdes ovipares ou amphibies, n’ont de caractères communs extérieurs que le défaut de poils et de mamelles. Tous, à la vérité, ont des poumons, comme fes mammiféres et les oiseaux; mais la totalité de leur sang ne venant pas se mettre en contact avec l’air, cette humeur reste, ainsi que le corps, à une température égale à celle du mi Leu dans lequel les reptiles sont plongés. Voilà pourquoi l’on dit qu'ils ont le sang froid. Ils diffèrent des poissons qui offrent le méme caracttre, parce que ces derniers n’ont jamais de poumons propres à respirer lair, mais des branchies seulement. Aucune des classes du règne animal n’offre parmi les espèces de diffé- rences plus notables et des caractères plus tranchés que ceux qui ont servi à Ja division des reptiles en quatre ordres. Ainsi, quoique la plupart pro- viennent d’un œuf, tantôt cet œuf est fécondé dans le corps de La mère avec accouplement, comme dans les trois premiers ordres; tantôt, au contraire, 1l y est fécondé sans accouplement réel; quelquefois :l ne l’est, qu'au dehors. De même encore, chez les premiers, le petit, à la sortie de l'œuf, se présente avec la forme qu’il doit conserver toute la vie ; Où comme on l’observe chez les batracieus, l'animal qui naît est d’abord un véritable poisson, chez lequel les poumons ne se développent que par la suite de laccroissement. Cet animal imparfait s'appelle un fétard, nom qui iudique qu’il a nne grosse tête. Il en est à-peu-près de même de tout le reste de l’organisation. Les uns, comme les ophidiens, n’ont jamais de pattes; les autres en ont toujours. Chez les batraciens, jamais elles ne sont terminées par des ongles, tandis que les doigts en sont constamment armés ou protégés chez les autres. Les uns ne peuvent que nager, d’autres marchent, sautent ou rampent; un petit nombre peut voltiger. Tous, dans l’état parfait, à l'exception des chéloniens , se nourrissent uniquement de substances animales, qu'aucune espèce n’a la faculté de mà- cher ou de broyer; ils les préférent vivantes, et les cadavres paroissent leur répugner. Aucune espèce n’a de conque à loreille ou de cornet acoustique et, mobile, et toutes n’ont, pour l’expulsion du résidu des alimens et des or- ganes générateurs, qu’un orifice, qu’on nomme cloaque. C’est d’après tous ces caractères qu’on a divisé la classe des reptiles em quatre sections, telles que les offrent les deux tableaux ci-joinits, dont Fur conduit à la détermination par la simple considération des formes extérieures, et dont l’autre indique l’organisation de chacun des ordres. DivistoN DES REPTILES. 75 TSI EENENES RSCESECE ENT AD DIELEUEE "VEUT EPP PREMIER SEAT Fe, N°. 47. | Æ'ROISIÈME CLASSE. REPTILES. ‘| Animaux vertébrés à poumons, à sang froid; sans poils, ni plumes, ni mamelles. Onpres. des dents. . . 2. SAURIENS. je ongles; Sn al point de dents. 1. CHELonrens.|} à pattes ou nageoires; Corps pas d'ongles . . . . . . . . 4. BaTracrens.|h f sans pattes ni nageoires . . . . . . . . . . « . . . 3. OrPmiDrens. Ou autrement de corne; sans dents; carapace. 1. Cnéronrens. |} double; mächoires dentées; sans carapace. , . . . 2. SAURIENS. sans pattes; souvent écailleux. . , . 3. OPniprens. Cœur à oreillette unique; corps nu; à deux ou quatre pattes. . . . 4. BATaacrens. 76 REPTILES CHÉLONIENS. NOTES SUR LE Ne. 48. Le nom de caéconrens ( chelonii ), donné à cette première division de la classe des reptiles , indique que les animaux qu’elle comprend ressemblent aux chélonées ou tortues de mer, qui sont les espèces les plus remar- quables et les plus utiles. Tous joignent aux caractères que nous indiquons dans le tableau, des particularités de forme, d'organisation et de mœurs que nous devons faire connoître ici. Ce sont les seuls reptiles qui aient un cou bien distinct; les côtes, les vertébres et le sternum presque à la surface du corps formant une sorte de boîte ou de double bouclier qui protège tous les viscères, et même la tête ; la queue et les pattes dans quelques espèces. Tous ont les pattes courtes, très-écartées du corps; de sorte que lorsqu'ils sont sur la terre, leur ventre pose sur le sol: aussi leur marche est-elle si lente qu’elle est passée en proverbe dans toutes les langues. Les os de lenrs hanches sont mobiles sur l’échine; ceux de l’épaule sont soudés entre eux, comme renversés et placés en dedans des côtes et du sternum. Tous les chéloniens ont trois paupières et secrétent des larmes destinées à humecter la surface du globe de lœil. Leurs narines sont rarement pro- longées en tube. Le plus souvent elles sont simples et peu étendues. Leur langue est charnue , couverte de papilles, et ne sort point de la bouche; elle paroïît très- propre à donner à ces animaux la sensation des saveurs. Le plus souvent leur tympan est caché sous des écailles de corne. Cepen- dant Pouie est délicate dans le plus grand nombre. Toutes les espèces ont besoin d’un accouplement réel pour produire. Les wrganes extérieurs du mâle sont simples. L’accouplement dure fort long- tems et pendant plusieurs jours. Les œufs que pond la femelle sont revêtus d’une croûte calcaire et déposés dans le sable, où la chaleur du soleil les fait éclore. 1. Le genre cnÉLonée ( chelonia ) comprend toutes les espèces de tortues qui vivent dans la mer ou dans les lacs d’eau salée, et dont les doigts, de longueur inégale; sont terminés par des ongles plats, réunis en une nageoïire. On ne connoît encore parfaitement que quatre espèces dans ce genre ; celles qu’on a décrites comme différentes paroïssent être des variétés. 2, Le genre cnérvs ( chelus ) ne comprend encore qu’une seule espèce, qui est la tortue matamata de Brusuières (#estudo fimbriata.Scnxvrr.pl. XXI). Elle vit dans la Guiane, et sa tête ressemble à celle du pipa ordinaire, Son cou et sa tête sont bordés de franges ou d’appendices charnues. Les £myprs (emys ) forment un genre très-nombreux. Toutes vivent dans les fleuves, les petites rivières, les lacs d’eau douce ou sur leurs bords; leurs pattes sont entièrement palmées, membraneuses, à doigts dis= tincts, mobiles, terminés par des ongles crochus. On les divise en espèces dont la carapace est molle; et qui sont peu nombreuses, et en celles qui REPTILES CHÉLONIENS. 77 No. 48. a Premier orDRE. CHÉLONIENS (1). Corps court, ovale, bombé, couvert d'une carapace et d'un plastron; quaire pattes ; point de dents. Genres. applatis; en nageoires. 1. Chélonée. cornées; pattes à doigts l tranchantes, fimmobiles À réunis en moignons. . 4. Tortue. mobiles, réunis par une membrane. 3. Emyde. À mâchoires plates, sans bec de corne; pattes palmées, mem- braneUSe Se EN ee RC TARN NE OR CINE (1) De xr057 tortue. l'ont osseuse et dure. On connoît parmi ces dernières prés de trente espèces différentes. 4. Les vorrues (festudo) sont les chéloniens qui vivent sur la terre et jamais dans l’eau. Leurs pattes, à doigts non distincts, forment des espèces de moignons arrondis, semblables, en petit, aux pieds de l’éléphant. Elles sont garnies, sur leurs bords, d’ongles plats, tranchans ou en forme de sabots sur lesquels ces animaux appuient en marchant, comme la roue d’une voiture porte sur les :clous qui fixent la bande, 76 REPTILES * SAURIENS. NOTES SUR LE N°. 49. L'ordre des sAuntens ( saurit ) diffère essentiellement de celui des batra- ciens , qui n’ont jamais d'ongles aux doigts et qui subissent des métamor- phoses; des ophidiens, qui n’ont jarhais de pattes ni de sternum ; enfin des chéloniens, dont les mâchoires ne sont jamais dentées, mais le plus souvent armées d’un bec de corne, et dont le corps est revêtu par les os de Péchine et de la poitrine. L Tous les sauriens ont le corps recouvert d’une peau écailleuse, dans lépaisseur de laquelle on observe quelques grains osseux. Leurs mouve- mens sont généralement plus vifs et plus faciles que dans les autres ordres. Leurs pattes sont courtes, à-peu-près d’égale longueur, trés-éloisnées du centre du corps; de sorte que chez la plupart le ventre pose sur le sol dans la marche. Tous ont les mâchoires soudées au milieu, garnies de dents plus ou moins saillantes, le plus souvent coniques, rarement tran- chantes ou tuberculées. Ils se nourrissent d'animaux vivans. Leur voix est foible; les organes de la génération sont doubles dans les deux sexes: 5l y a un véritable accouplement. Les petits sortent de l’œuf avec la forme qu'ils doivent conserver. Cet ordre des sauriens diffère encore de tous les autres par un grand nombre de caractères tirés de l’organisation. Ainsi ils n’ont jamais de cou distinct comme les chéloniens ; leurs dents sont enchässées, coniques, et Les ophidiens seuls sont dans le même cas; ils ont des côtes libres intérieures se joignant à un sternum, ce en quoi ils diffèrent de tous les autres reptiles : leurs organes de la génération sont le plus souvent doubles comme dans les ophidiens seulement; parmi les reptiles, ils sont les seuls, avec une espèce d’ophidiens , qui aient un conduit auditif externe. Les sauriens lient naturellement les chéloniens aux ophidiens. Les espèces d'émydes à carapace molle ou à disques de: corne ont de très-grands rap- ports avec les crocodiles et les premières espèces d’ophidiens, comme toutes celles qui ont les mâchoires soudées , et en particulier l’ophisaure, font le passage insensible de l’ordre qui nous occupe à celui qui suit. Il est remarquable que cet ordre entier, qui comprend plus de deux cents espèces, semble confiné dans les pays chauds. On ne connoît, dans toute la partie septentrionale de la France, que quelques espèces du genre lézard. Tous les autres reptiles y sont étrangers. Deux familles partagent d’une manière irés-naturelle l’ordre des sauriens. Dans l’une sont comprises toutes les grandes espèces qui vivent habituel- lement dans les lieux humides, et qui peuvent nager parfaitement bien à l’aide de leur queue applatie sur deux faces et le plus souvent comprimée; dans l’autre famille on a réuni les espèces qui ne parviennent ordinairement REPTILES SAURIENS. 7a N°. 49. LR Deuxième Onpre. SAURIENS (:). Corps sans carapace, à quatre pattes munies d'ongles crochus ; mächoires à dents enchässées. FamiLzres. A queue le plus souvent applatie en dessus ou de côté. 1. PuanicAUDES. Érés=-lonaue; 1. + > conique, arrondie. . . . . . 2. Téréricauprs.|} (1) De Zaupos lézard. qu’à de moindres dimensions ,qui préférent les lieux secs et arides, et vont très-rarement dans leau, où ils ne pourroient nager, leur queue étant eylindrique et terminée par une extrémité pointue, So REPTILES SAURIPNS. NOTES SUR LE N°. 50. Les PLAnICAUDES ( planicaudati) ont la queue applatie, ainsi que leur nom Jindique. Tous, à l'exception d’un seul genre, l’ont comprimée, c’est-à- dire comme pressée de droite à gauche, de manitre à présenter plus de hauteur ou détendue verticale que de largeur. On nomme écussons osseux de grandes écailles en manière de bouclier, mais isolées dans l'épaisseur de la peau. Ces écussons semblent lier les deux premiers genrés de sauriens à quelques espèces d’émydes; en parti- culier avec celles qui ont la peau molle, comme la serpentine. Eten effet, les mâles des crocodiles ont les organes dela génération simples ; ils quittent rarement l’eau et marchent difficilement et avec lenteur sur la terre. 1. Les crocodiles (crocodilus) comprennent les plus grandes espèces connues de sauriens. Leur langue n’est point protractile, et ce sont les seuls qui aient les pattes de derrière palmées, Des espèces ont le museau étroit, presque cylindrique, et d’autres l’ont large, applati. 2. La dragone ( dracæna) est une espèce unique dans son genre ; elle pourroit être regardée comme un crocodile, si ses pattes postérieures étoient palmées, ses dents coniques et non applaties, enfin si sa tête m’étoit point de forme conique, quadrangulaire. Ses dents sont nombreuses, ar- rondies, à couronnes plates. Ce caractère ne s’observe dans aucune autre espèce, et semble indiquer ici une manière de vivre particulière. © 8. Les tupinambis ( fupinambis ) ressembleroient aux lézards, si toutes les écailles du dos et du ventre n’étoient semblables entre elles, et si leur queue n’étoit comprimée. Ce genre comprend un grand nombre d’espèces; . mais toutes sont originaires des pays chauds. On les a divisées en celles qui ont une carène sur la queue, et en celles qui n’en ont pas. 4. Le genre des uroplates ( uroplatus ) ne comprend que quelques es- pèces, qu’on nommoit auparavant geckos à queue plate. La forme de leur queue les éloigne de tous les sauriens connus jusqu'ici; leurs doigts sont comme lobés, garnis en dessous de lames entuilées. 5. Les lophyres ( lophyrus ) ont été rangés par quelques auteurs parmi les agames; leur peau n’est garnie que de grains solides, comme le chagrin. Jls ont une crête sur le dos et la queue comprimée. On ignore lenr ma- nière de vivre. 6. Les basilics ( basiliscus ) ont la forme des tupinambis et un peu celle des iguanes; mais la crête qui orne leur dos les distingue des premiers, et Ia forme de la queue les sépare du second genre. REPTILES SAURIENS. Nc. 50. LI, nn) Ie. Fame. PLANICAUDES (1). 8 || 4 queue applatie verticalement ou de droite a gauche ; vivant habituellement dans l’eau. à écussons osseux très-larges; palmées, . . . - . pattes postérieures . . . . . . Peau du dos En à crête x écailles ne semblab sans crête; (étroits, arrondis. . doigts. larges, plats. (:) De plana applatie, et de cauda queue. à doigts libres. . sans rayons Osseux. . . et rayons OSSQUX. «+ + « GENRES. 1. Crocodile. . Dragone. . Lophyre. . Basilic. . Tupinambis. . Uroplate. REPTILES SAURIENS. NOTES SUR LE No. 51. Les reptiles sauriens TÉRÉTICAUDES (fereticaudati ) ont en général la queue fort longue et inutile en apparence. Cette conformation, jointe à la briéveté, souvent méme à l’absence totale des pattes de devant ou de celles de der- rière, semble annoncer le passage à l’ordre des ophidiens. 1. Les iguanes (iguana) sont de gros lézards qui ont sur le dos une crête dentelée , formée de grandes écailles pointues, et sur les joues des plaques arrondies, 2. Les dragons ( draco ) sont de petits sauriens des Indes, qui ont fa peau des flancs étendue sur des rayons osseux et se soutiennent ainsi dans Pair comme à l’aide d’un parachüte. » 3. Agame (agama) est un nom de pays donné à certaines espèces des régions les plus chaudes des deux continens. Leur caractère réside dans les écailles qui couvrent la tête, et dans la briéveté de leur langue. Ces reptiles cherchent les lieux les plus humides et ne sortent que le soir. 4. Les caméléons (camæleo) remarquables par la hauteur des pattes, la forme de leurs doigts, la longueur de la langue terminée par un tubercule visqueux , ont le corps comprimé et la queue prenante recourbée en dessous. 5. Les geckos ( gecko) seroient des uroplates si leur queue m’étoit cylin- drique. 6. Les stellions ( stellio ), qu'on nomme aussi cordiles, ont le corps couvert de petites écailles et la queue garnie d’anneaux distincts formés par des écailies osseuses , carénées et pointues. 7. Les anolis ( anolis) sont analogues aux iguanes, dont ils différent par les doigts. 8. Les lézards ( Laceria ) comprennent toutes les espèces qu’on n’a pu placer dans les genres. précédens; leur ventre est garni de grandes plaques carrées comme dans les crocodiles; leur tête quadrangulaire est couverte de plaques; leur langue courte, fourchue, est légèrement protractile. Les espèces qui ont la queue trois fois plus longue que le reste du corps ont été appelées takidromes ; celles qui n’ont pas d’écailles arrondies plus grandes en forme de collier ont été nommées améivas. Ce genre comprend plus de quarante espèces. 9. Les scinques ( scincus ) ont le corps couvert d’écailles comme les pois- sons. On a nommé seps les espèces qui ont les pattes courtes, distantes, souvent sans ongles et au nombre de quatre, tandis qu’on a appelé bipèdes celles qui n’ont que les pattes postérieures. 10. Les chalcides ( chalcides ) sont à-peu-près Hu le même cas que les scinques ; mais leur corps est couvert d’ écailles carrées, verticillées ou en anneaux et non en recouvrement. On les distingue de même en quadru- pèdes et en bipédes. SAURIENS: REPTILES *S2P19107 ‘OI “onburos ‘6 -0Y229 ‘G ‘syoup ‘L *UOSDAT ‘& “OUDSF *Ç PI0ZPT 8 "QUDNSL ‘1 LENS) ‘u0272UP9 ‘Y ‘onoub Dpnv2 2p 19 ‘orpuorie 52227 9 (1) D XV oUUC 9 MO SONIA = soprrvo9 œ fsdioo np oaisor np ajounsip n2d , °° °° °° * ® * * JUALIIANODII u9 0 Sa9tniuo Ur Tool sopjiniuo souey € fsnossap ua sredde cote pnupuxo] v RS aTtEP AUIOF u9 AUCIQUUT suu,P siuteS ‘ sarqesoddo uon ‘sapre2? ‘sonberdj fontos suvs e ne Saut; @ ‘SIPUOJIL ‘souido suvs 5 es s ra) usa J)1 un AO 211105 anonb £ saçduns ‘ : 'SAaUpATO Sappitops v ‘osnoutd? ‘este: -ouuopusa oufucy {ojuvuord ononb {saj8uo xueubsnf stunpa ‘sayqusoddo SAUNA) Û ‘2119 Dj ANS JUoUojonpovy 1uv41Q ‘onbiuos no onbrpurylo ononb » suounvç ‘() SHGNAVOILLAMAL ‘ATHUVI II ë ‘1G "oN s1S10p & 219 U1S1p onoub Y 84 | REPTILES OPHIDIENS. NOTES SUR LE Ne. 5. L'ordre des sERPENS ou oPniprens (serpentes) est celui de tous les animaux vertébrés qu’il est le plus facile de distinguer. L'absence totale des mem- bres, des nageoires et des branchies, et la faculté qu'ont ces animaux de respirer l'air par des poumons, sont des caractères non équivoques. Tous se rapprochent ensuite par quelques caractères communs tirés de leur con- formation et de leurs habitudes. Ce sont les seuls animaux vertébrés à pou= mons qui n’aient point de paupières , les seuls qui n’aient point de sternum ou d’os placé au devant de la poitrine entre les côtes. Leurs organes de la génération ont la plus grande analogie avec ceux des sauriens. Dans un grand nombre d’espèces les femelles sont ovovivipares, c’est-à-dire que les œufs fécondés dans l'intérieur du corps, y éclosent, et que les petits naissent avec la faculté de se mouvoir. En général tous les ophidiens conservent les formes et les organes qu’ils apportent en naissant. La division de cet ordre en deux grandes familles présente une coupe très-naturelle par la conformation, lorganisation et les mœurs. Ainsi les Homonrrmrs, dont la peau est de même forme et sur le dos et sur le ventre, n’ont jamais la mâchoire inférieure composée de deux branches dilatables; les os de leur mandibule présentent une arcade com- plette et non séparable. Tous, sans exception, ont une petite tête, sans étranglement bien marqué. En arrière , ils n’ont qu’une seule rangée de dents à la mâchoire supérieure. Aucuns n’offrent d’os intermandibulaires supportant des crochets à veninet protractiles ; aucuns ne peuvent avaler des animaux plus gros qu'eux. Cette première section comprend tous les serpens non dangereux , de mœurs douces et paisibles, qui ne se nourrissent que d'insectes ou de très-petits animaux. Parmi les HÉTÉRODERMES au contraire, c’est-à-dire parmi les espèces dont la peau est recouverte en dessus d’écailles, de forme et de grandeur à-peu- près égales , et dont le, ventre et le plus souvent le dessous de la queue sont revêtus d’autres écailles beaucoup plus grandes et d’une autre forme qu'on nomme plaques; on observe que la mâchoire inférieure est tou- jours formée de deux branches séparées ; que les os de la supérieure présentent une double arcade ou plutôt que la mandibule est composée de quatre os longitudinaux non réunis en devant et susceptibles non-seulement de s’écarter de dedans en dehors, mais même de se mouvoir de devant en arriére sur le crâue. La plupart ont une tête grosse, applatie, échancrée en arrière pour recevoir le cou. Leurs mâchoires font une saillie considérable en- dech du crâne. Tous ces serpens ont deux rangées de dents lon- gitudinales , une sur le palais, l'autre sur les bords des mâchoires. Beaucoup d'espèces ont le museau armé en devant d’os particuliers, mobiles en bascules et supportant des dents aigues, creusées à l’intérieur d’un canal qui aboutit à une vésicule où se dépose un poison trés-actif secrété par des glandes, REPTILES OPITIDIENS. 85 Trorsième OnDrRE. OPHIDIENS ( 1). Corps alongé, étroit, sans pattes ni nageoires ; mâchoires garnies de dents. FamiLLes. nue ou également écailleuse sous le ventre et la queue. + 4. 40.00. QU ENT HOMODERMES. A peau à écailles en dessus; à plaques sous le ventre et sous la queue. . . . . . . . . 2. HÉTÉRODERMES. (1) De Ogrs serpent, et de 1005 forme. Tous peuvent avaler des animaux plus gros que leur corps. C’est à cette division qu’appartiennent tous les serpens venimeux. Une autre conséquence de cette observation , c’est que les serpens ho- modermes sont en général d’une petite taille, parce que, ne se nourrissant que d’animaux vivans , dont la grosseur doit être nécessairement calibrée sur l'étendue de leur bouche, et que n'ayant aucun moyen de la diviser, ils eussent été, pour ainsi dire, obligés de manger continuellement, afin de subvenir aux pertes que fait le corps, et qui sont d’autant plus considérables, qu’il a plus de volume, et par conséquent davantage de parties à nourrir et à réparer. - 86 ï REPTILES OPHIDIENS. NOTES SUR LE Ne. 55. Nous avons présenté, dans les notes du tableau précédent, les principaux caractères de la famille des homodermes. 1. Les cécilies ( cæcilia ) sont les seules espèces de serpens qui n’aïent pas d’écailles ni de plaques, et dont la peau soit nue comme celle des ba- traciens. Leur corps ressemble à celui des lombrics. Ce sont les seules espèces chez lesquelles Porifice commun, propre aux organes générateurs et aux excrémens, soit de forme arrondie. Tous ces serpens paroissent vivre dans des cavités souterraines : ils ne rampent jamais au grand jour , et semblent re- chercher les lieux humides. La plupart sont privés de l’organe de la vue, qui leur devenoit inutile par leur genre de vie. Chez quelques-uns, la mâchoire inférieure est plus courte que la mandibule, et leur bouche ne paroît être qu’une simple fente. On n’a encore observé les espèces de ce genre, que dans les climats chauds. 2. Le genre amphisbène ( amphisbæna ), dénomination qui, en langue grecque, signifie double marcheur, se distingue parfaitement encore de tous les. autres serpens par les petits compartimens carrés et disposés en anneaux qu'offre la surface de la peau. Ce sont les seules espèces dont Janus, disposé en travers, soit garni de points enfoncés, poreux, semblables à ceux qu’on observe sur les cuisses d’un grand nombre de sauriens. Toutes les espèces connues paroissent originaires d'Amérique. 3. Les acrochordes (acrochordus }, nom qui signifie verruqueux ou pus- tuleux, n’ont point encore été suffisamment étudiés. La plupart ont été figurés sur des peaux de serpens desséchés, dont le corps avoit été trop bourré et faisoit par conséquent faire beaucoup de saillie aux écailles. 4. L’ophisaure ( ophisaurus ) a recu cette dénomination, qui signifie cou- leuvre-lézard, parce que la tête de la seule espèce connue offre un véritable tympan au fond d’un conduit auditif externe. Son corps présente en outre deux plis longitudinaux depuis le cou jusqu'à l'anus. 5. Les orvets ( anguis ) ont, comme les ophisaures, le corps entièrement couvert d’écailles semblables eu-dessus et en-dessous. Ces serpens ont la plus grande analogie avec les lézards par leur manière de vivre et par les formes extérieures. Ils se rapprochent principalement des chalcides. 6. Les hydrophides ( hydrophis ), serpens d’eau, ont un peu la forme et le museau des boas et des platures. Ils en diffèrent par l’uniformité de leurs écailles, tant sur les lèvres que sous le ventre. Leur langue est courte, échancrée ; leurs mâchoires sont soudées, et leur queue, applatie latéra- lement, se termine par une partie large et.obtuse. REPTILES OPHIDIENS, 87 Lre, Famixze. HOMODERMES (1). A peau sans écailles ou à écailles semblables entre elles, bouche petite à mâchoires non dilatables ; jamais de crochets à venin. GENRES. -çlisse comme cannelée; anus arrondi. 1. Cécilie. sans écailles êt | are comme à compartimens divisés par anneaux ; anus en travers . : . . 2. Æmphisbène:. garnie de tubercules semblables à des VE DELPE Se Late a Ain en a nt . «+ 3. Acrochorde. . À peau écailleuse et des trousau- ro) dits... On k saustuber- {cylindrique; $ 4 JPEUUNE cules ; à sans oreilles queue. , externes. 5. Orvset. applatie de droite à gauche . . ...... 6. Hydrophide. (1) De Oyotos semblable à elle-même, et de A4pæ peau, 88 REPTILES OSIIDIENS. NOTES SUR LE Ne. 54. Les serpens HéréronenmEs ( héterodérmi) ont un grand nombre de ca= ractères communs, comme nous l'avons fait observer en présentant le tableau général de la division de l’ordre des ophidiens. 1. Le genre erix semble faire le passage de Ia famille qui nous occupe avec celle des espèces à mâchoires non dilatables, et en particulier avec les orvets parmi lesquels plusieurs auteurs les avoient confondus. Leur tête est petite; leurs mâchoires à peine séparables ; les plaques qui sont sous le corps sont étroites, ordinairement à six ou huit pans réguliers. On en voit de semblables sous la queue; elles vont sensiblement en diminuant vers la pointe. 2. L’erpéton est un serpent très-singulier par deux tentacules couverts d’écailles qu’on observe au-devant de son museau. 11 n’a de plaques que sous le ventre, le dessous de la queue étant couvert d’écailles semblables à celles du dos. M. Lacépéde est le premier naturaliste qui ait parlé de ce genre; il en à donné un dessin trés-exact dans les Annales du musée d'histoire naturelle. 3. Les boas (boa ) ont le ventre lue étroit que le dos. Ce sont les espèces qui atteignent la plus grande longueur et dans l’ordre des serpens et dans la classe des reptiles. La plupart ont le bord des lèvres marqué d’enfoncemens anguleux, la tête couverte de plaques ou de grandes écailles. d’inégale étendue. Feu Daudin a établi, dans ce genre, quelques coupes artificielles dont nous croyons devoir faire connoître ici l’analyse. garni d’un double (simples sous tout le corps. Boa. ergot, à pliqnesÿ Espèces à anus doubles cle cou seulement. Coralle. sous partie de laqueue. Python. sans ergot, (terminée par une pointe de corne. Æcanthophis. à queue simple , sans ergot . ... . . . . Hurriah. 4. Le genre couleuvre ( coluber ) comprend toutes les espèces de serpens hétérodermes qui ont la queue cylindrique, garnie en dessous d’un double rang de plaques, dont la tête toujours couverte de plaques et jamais d’écailles en- tuilées , est aussi toujours privée de crochets à venin. Les espèces comprises dans ce genre sont en très-grand-nombre, mais on n’a pu trouver encore un moyen de les diviser d’une manière commode et naturelle. Les caractères tirés du nombre des plaques sont sujets à varier, et par eela même très-incertains, 5. Les vipères ( vipera) sont des couleuvres avec des crochets à venin; car les espèces qui ont la tête couverte de plaques ne différent des couleuvres que par le poison terrible dont elles sont armées. Cependant la plupart ont la tête obtuse, trés-applatie, revêtue d’écailles entuilées. Le nom de vipére, qui semble être une contraction de sésipare, n'indique pas un caractère - REPTILES OPHIDIENS. | 89 No 54. Le, mn” Ile, Fanirze. HÉTÉRODERMES (1). A peau couverte écailles plus petites en dessus ; plaques en dessous ; à mächoïres dilatables. à Grnnes. terminée par des lames de corne sonores = HOMMES grelots. .\. . 1. 40.1. 1.1 Nr Crefale, Le) a { simple, E sans (à crochets venimeux, protractiles. . 6. Scytale. a grelots, we sans à excavations profondes. 3. Boa. d crochets; E à lèvres. . des tentacules. 2. Erpéton. < simples, E sans tentacules. 1. Erix. = : crochets à venin. . 5, Vipére. 5 {double ; extrémité de Ja(ronde, © queue, EL FL PR Aer point de crochets. 4. Couleuvre. applatie . .. . . . . . 8. Plature. (x) De Ezepoios diverse, Pr | et de Aÿpuæ peau. propre à ce genre. On a reconnu dans ER D autres serpens le même mode de génération. 6. Les scytales ( scytale) ne diffèrent des couleuvres que par les plaques de la queue, qui sont simples au lieu d’être doubles, en même tems que Ron la présence des crochets à venin. 7. Les crotales ( crotalus ), dont le nom qui signifie grelot ou clochette, indique le principal caractère, ressemblent beaucoup aux vipères, mais la dernière vertébre de leur queue est enveloppée de toutes parts par une écaille unique. À chaque nouvelle mue, cette écaille engaîne celle qui est dessous et y adhére tellement qu’elle y reste fixée, quoique mo- bile. Toutes les écailles des années précédentes se recevant ainsi récipro- guement , il en résulte une sorte de chapelet sonore qui produit un petit bruit chaque fois que lanimal change de place. Voilà pourquoi on a nommé ces espèces serpens à sonnettes. Toutes sont armées de dents venimeuses. 8. Les platures ( platurus) ressemblent beaucoup aux hydrophides pour la forme, mais leurs plaques sont simples sous le ventre et doubles sous la queue, qui est comprimée de droite à gauche. Aussi Laurenti avoit-il désigné - ce genre sous le nom de large-quene ( laticaxde), go REPTILES BATRACIENS. NOTES SUR LE Ne. 5. Les BATRACIENS (batracii) semblent faire le passage des reptiles aux poissons, Toutes les espèces leur ressemblent par la forme et la manière de vivre et de respirer dans le premier âge. C’est un ordre absolument distinct de tous cenx de la mème classe, r°. par la présence des membres. qu’on n’observe jamais dans les serpens; 22. par l'absence des ongles aux pattes; 3°. par la nudité de 1x peau, 40. par le mode de génération, qui ne s'opère jamais à la suite d’un accouplement réel; 50. enfin par les méta- morphoses qu’éprouvent les jeunes individus. Ces animaux ont le corps entièrement privé de tégumens insensibles & leur peau nue, très-poreuse , est seulement garnie de quelques espèces de tubercules ou de verrues d’où suinte quelquefois une humeur plus ou moins gluante, colorée et odorante. Quand ils ont pris la forme d’animal parfait ou d'adultes, les batraciens se nourrissent uniquement de proie vivante, et leurs intestins sont très-courts. La plupart ont une bouche très-large, à mâchoires non dilatables et sans lèvres charnues. Ils respirent à l’aide des muscles de la gorge. Leur voix se produit rarement au dehors. L’air ex- piré et mis en mouvement de vibration à son passage dans le larinx supé- rieur, pénètre ensuite dans des sacs qui ont leur orifice dans la gorge. Cette voix se nomme coassement. Aux caractères tirés de la présence on de l’absence de la queue, s’en joignent un grand nombre d’autres qui autorisent la division de Pordre en deux familles très-naturelles. : La forme générale du corps, qui est très-variable dans cet ordre, semble avoir déterminé la nature des mouvemens. Ainsi on voit des espèces qui marchent lentement, d’autres qui sautent, quelques-unes qui grimpent , et la plupart peuvent nager. Cependant tous les batraciens ont les pattes atta- chées sur les côtés du corps, et il y a toujours entr’elles un intervalle très- marqué. Toutes les espèces qui ont les pattes de devant , offrent un sternum très-développé, qui sert en même tems à l'acte de la respiration. Les pattes. de derrière , supportées par un bassin mobile, appuient sur la colonne ver- tébrale. Les espèces qui sautent ont les pattes tout-à-fait articulées au milieu du corps et près lune de l’autre, de sorte qu’elles se traînent sur les cuisses, dont les muscles sont très-développés, ainsi que ceux du bas de ka jambe, qui forment ainsi une sorte de molet , ou de gras de jambe , dont l’homme: seul offre l'exemple, parmi les autres animaux à mamelles. REPTILES BATRACIENS. : O Quarrième onDRE. BATRACIENS (1). Corps nu, sans écailles ni carapace; à paites sans ongles ; point d'accouplement. FamiLres. ramassé, sans queue; pattes de devant plus courtes; anus arrondi. . « « « o + . « + + + 1: ANOURES. alongé, avec une queue ; PRE égales; anus longitudinal. . A A Va a M ORODE LES. À corps | (1) De Barpæyos grenouille. 92 REPTILES BATRACIENS. NOTES SUR LE Ne. 56. Les batraciens sans queue (ecaudati) se ressemblent par les caractères de conformation que nous présentons ici sommairement. Tous ont la peau libre et peu adhérente au corps qui s’y trouve renfermé comme dans un sac. Leurs pattes de devant à quatre doigts sont toujours plus courtes que les postérieures, sur lesquelles on en observe presque constamment cinq. Leur langue est toujours libre et attachée en devant dans la cavité de la mâchoire inférieure. La fécondation des œufs de la femelle s'opère toujours au dehors. Les œufs sont réunis, agglutinés en chapelets plus ou moins nombreux; le mâle les féconde au moment de la ponte; il aide la femelle à s’en débarrasser. 1. Le genre pipa ne comprend encore que deux espèces. Voici le carac- tére qu'on peut lui assigner. Corps et tête très-plats, sans verrues ni parotides; pattes antérieures à doigts coniques, arrondis, distincts , d’égale longueur; les postérieures palmées, beaucoup plus courtes que le corps. Il paroïit que les petits subissent leur HAEUIEE dans l’œuf ou dans la vésicule qui naît sur la peau de leur mére, où le mäle les place au moment de la fécondation. 2. Les crapauds (bufo) ont les pieds de derrière à peine aussi longs que le corps; leurs doigts sont coniques , applatis, inégaux ; leur corps large, épais, verruqueux, avec deux plus grosses glandes sur le cou, appelées parotides. Ce genre comprend un grand nombre d’espèces, qu’on a divisées en trois sections : 1°. celles qui ont les pattes de derrière à peine palmées; 2°. celles qui les ont à demi-palmées; 3°. enfin celles chez lesquelles on observe la même disposition aux pattes de devant. Cette forme des pattes paroît avoir quelqu’influence sur les lieux que les diverses espèces semblent choisir pour leur habitation. Les uns vivent ordinairement dans l’eau, d’autres dans les lieux humides, quelques-uns dans les terrains les plus arides et les plus secs. Tous fuient la lumière, et ne sortent que la nuit. Ils s’engourdissent l'hiver dans les climats tempérés. Ordinairement ils se réunissent en famille à cette époque de l’année , dans des lieux très-étroits, et quelquefois au fond de la vase, comme les grenouilles. 3. Les grenouilles (rana) ne différent des crapauds que par la lon- gueur respective des pattes de derrière et par labsence des parotides. Elles ne marchent pas comme les crapauds , et ne grimpent point comme les rainettes, mais elles sautent. 4. Les rainettes (hyla) ont un caractère trop frappant dans la forme de leurs doïgts pour qu’on puisse les confondre avec les espèces des genres précédens. On les distingue en celles qui ont les pattes postérieures à doigts entiérement séparés, et en celles qui les ont réunis par une ns membrane ou palmés, REPTILES BATRACIENS. | 93 No. 56. mt Ie, Famirze. ANOURES (1). A corps trapu, large, sans queue; à pattes de devant plus courtes que les postérieures. GENRES. plus longues quele terminés par des pelotes ou disques. 4. Rainette. corps; à doigts. obtus, arrondis, sans épatemens.. 3. Grenouille. libres, trés-longs, arrondis, de la longueur du corps; égaux . . ......... 1. Pipa. à doigts antérieurs... A pattesde derrière , unis, courts, plats, inégaux. 2. Crapaud. (1) De Ayspos privé de la queue. 94 REPTILES BATRACIENS. NOTES SUR LE Ne. 57. Ce n'est pas seulement par la persistance de la queue que les batraciens UrODÈLES ( caudati ) forment un ordre séparé; c’est qu’ils se conviennent encore par beaucoup d’autres caractères qu’on n’observe pas dans les anoures. Ainsi tous ont le corps couvert d’une peau très-adhérente. Quand ces ani- maux ont quatre pattes, ces membres sont très-courts, égaux entre eux, et tellement éloignés qu'ils ne peuvent pas supporter le corps. Leur langue est toujours adhérente, retenue dans la concavité de la mâchoire, et sa base ou la partie la plus large est dirigée en arrière, Chez la plupart, la voix est foible, et l’air, chassé des poumons par une sorte de voinisse- ment, ne produit qu’un léger gargouiliement. Quoiqu'il n’y ait pas d’ae- couplement on de véritable introduction des organes mâles dans ceux de la femelle, les œufs n’en sont pas moins fécondés au dedans du corps. Il paroît que la laitance du mäle est absorbée par les organes de la géné- ration de la femelle, qui sont très-gonflés à cette époque. Les œufs sont pondus isolément et un à un par la femelle; ils éclosent au bout de quelques jours. Dans quelques espèces, les petits sortent de l'œuf dans Pintérieur du corps de leur mère, et paroissent avec la forme qu’ils doivent conserver. Les espèces qui vivent dans l’eau ont la quene comprimée de droite à gauche, souvent augmentée d’une nageoire adipeuse produite par un pro— longement de la peau, et ils s’en servent pour se diriger dans l’eau comme les poissons. D’autres, au contraire, ont la queue arrondie, conique; elles vivent le plus ordinairement sur la terre, mais dans les lieux très-humides et ombragés. x. Le genre friton comprend toutes les espèces de salamandres aqua- tiques des auteurs. Elles pondent des œufs et vivent dans l’eau, au moins à l’époque de leur fécondation. Ce genre paroît très-nombreux en espèces; on en a décrit fort-peu. On les a ainsi distinguées: 1°. celles qui ont les doists des pieds postérieurs entièrement libres et sans membranes; 2°. celles qui ont les doigts garnis de membranes séparées ou lobées; 3°. enfin celles qui ont tous les doigts réunis par une seule membrane ou palmés. 2. Les salamandres (salamandra ) sont des espèces semblables à ceile du genre précédent, mais qui vivent habituellement sur la terre. Leur queue est arrondie, conique; leurs pattes ne sont jamais palmées. Elles ne pondent pas. Leurs œufs éclosent dans l’intérieur du corps et les pe- tits naissent avec la forme qu’ils doivent conserver. Le corps de ces espèces et le plus souvent verruqueux avec des plis transverses, principalement sur la queue. On n’a point encore bien étudié leur accouplement. 5. Les protées ( protœæus ) ressemblent tout-à-fait aux larves de sala- mandres, qui n’ont point encore perdu leurs branchies. Dans les espèces qui ont été les premières observées, le corps est comme muqueux, les os REPTILES BATRACY:ENS. No. 57. Le mn Ven. 2 Ile. Faminze. URODÉÈLES (x). Corps alongé avec une queue ; les quatre pattes d’égale longueur ; langue adhérenie. GENRES, À comprimée. 1. Triton. ‘sans branchies; queue arrondie . . 2. Salamandre.|À quatre; k pq Je des branchies toute la vie . . . . . 3. Protée. deux seulement en devant; des branchies. . 4. Sirène. (1) De, #pœ queue, AyAos remarquable, manifeste, peu solides et la couleur généralement étiolée. Mais dans une autre espèce observée au Pérou , et rapportée par MM. Humboldt et Bonpland, la peau et les membres sont absolument semblables à ceux des salamandres. Seu- lement on a la preuve que les branchies doivent persister , puisqu'elles sont soutenues par des os particuliers, comme dans les poissons. 4. Les sirènes (siren ) ont été moins observées. On n’en connoît au reste qu’une espèce trouvée en Amérique. On pourroit regarder cet animal comme une larve de salamandre, si, au lieu de pattes antérieures, on m'observoit que les postérieures sont les premières à paroître, dans les tétards de ces animaux , comme parmi les batraciens anoures. Fin de la classe des Reptiles, 96 DivisioON DES POISSONS. NOTES SUR LE Ne. 58. La classe des porssons ( pisces) comprend les derniers animaux à vertébres, ceux dont l'organisation paroît le moins compliquée. Leur séjour forcé dans l'eau , par la nature de leur respiration, semble avoir modifié tout leur être. Ainsi, quoique leurs formes extérieures varient beaucoup, ils ont en gé- néral le corps alongé , terminé en avant par une tête qui renferme le cerveau , les principaux organes des sens, ceux de la déglutition et de la respiration. L'autre extrémité de leur corps offre le plus souvent une queue alongée , terminée par une membrane verticale soutenue sur des rayons osseux. Leurs vertébres ou les os de leur échine présentent en outre un caractère constant et très-notable dans leur mode d’articulation, qui s'opère à l’aide de fibro- cartilages reçus dans des cavités coniques, pratiquées dans l'épaisseur du corps même de l'os en avant et en arrière. La plus grande ou la moindre solidité de cette échine les a fait distinguer en deux sous-classes, les osseux et les CARTILAGINEUX. Les poissons n’ont jamais de poitrine proprement dite. Les os que l’on nomme leurs côtes ne sont pas destinés à la respiration, mais seulement à protéger les viscères contenus dans la cavité du ventre. Leurs branchies, ou les lames membraneuses , improprement appelées ouies, leur tiennent lieu de poumons. Ces organes semblent destinés à séparer de l’eau qui passe continuellement sur leur surface la petite quantité d’air qui y est mêlée ou combinée. Aucun poisson ne porte ses branchies libres et visibles au dehors, comme les tétards des batraciens et un grand nombre de vers et de mollusques. Ces organes, situés sous le cou, sont toujours recouverts : tantôt par une pièce écailleuse nommée une opercule, qui peut être soulevée à la volonté de lanimal, et qui est encore aidée dans son office par une membrane particulière placée en- dessous, et dans l'épaisseur de laquelle on distingue ordinairement des rayons ou des arêtes plus solides; tantôt ils n’ont ni cette opercule ni cette membrane. C’est d’après cette considération de l’absence ou de la présence de l’opercule ou de la membrane des branchies qu’on a établi des ordres parmi les poissons, et nous verrons que ces caractères étant toujours en rapport avec les organes de la respiration, ont produit en effet des rapprochemens très-naturels. La tête des poissons est en général très-grosse ; mais ce volume dé- pend plutôt des organes de la déglutition et de ceux de la respiration, que du développement du crâne, qui est petit et dont la cavité intérieure n'est point remplie entièrement par le cerveau, La plupart ont des lévres mobiles, soutenues par des os particuliers , et leur bouche s’ouvre en travers. Souvent elle peut se porter en avant. Le nombre, la forme et la dispo- sition des dents sur les différens os de la bouche varient beaucoup et offrent de très-bons caractères. Division DES Poissons. Ne. 58. QUATRIEME CLASSE. POISSONS. Animaux vertébrés, à branchies et à sang froid , sans poumons , poils , plumes ; ni mamelles. soUs- CLASSES, ORDRES. { membrane . . 4. TÉLÉOBRANCHES. à opercules et. sans membrane. 3. ELEUTHÉROPOMES. à membrane... 2. CHismornés, sans Le et ‘ CARTILAGINEUX, à branchies, sansmembrane. 1. TRÉMATOPNÉS, POISSONS Ca membrane... 5. HoLoBrANCHES. à opercules et, sans membrane, 6. STERNOPTYCES. à membrane. .. 7. CKRYPTOBRANCHES. OSSEUX » à branchies, sans opercules sans membrane. 8. OPHICHTHYTES. Les poissons ont toujours une circulation simple : la totalité de leur sang , chassée par un cœur à ventricule unique, passe à la vérité par les branchies; mais lartère pulmonaire , après s’être divisée , se réunit en un tronc veineux unique 5 qui se trouve changé tout-à-coup en une grosse artère AE la base de laquelle il n’y a pas de ventricule. La plupart des poissons pondent des œufs non fécondés, que les mâles viennent vivifier, en les arrosant de leur laitance. Quelques espèces au contraire , non-seulement s’accouplent , mais même plusieurs femelles con- servent les œufs dans leur corps jusqu’à ce que les petits en sortent naturel- lement, à-peu-près comme les reptiles ovovivipares, et en particulier les vipères. On trouvera d’autres détails sur ce tableau dans l'explication du suivant. \ 98 DivisioN DES POISSONS. NOTES SUR LE Ne. 50. Le tableau général de la division des poissons , que nous avons présenté à la page précédente, n’est qu’un extrait du système de M. pe La Crrènre, dont : le travail est beaucoup plus complet. On doit le regarder comme une sorte de paradigme, ou de table formée d’avance, pour réunir et classer de suite les poissons qui offriront quelques-unes des combinaisons dans les sous-ordres indiqués, quoiqu'on ne connoiïsse point encore d’espèces qui.-puissent sy . rapporter. Ces sous-ordres sont marqués du signe /. Si nous avons employé quelques termes nouveaux pour indiquer les ordres établis par M. de la Cepède, c’est seulement afin de n’être point obligés d’user continuellement de périphrases, qu’il seroit difficile de varier, et qui, par conséquent , offriroient quelques inconvéniens. C’est absolument pour le même motif que nous avons substitué des noms de sous-ordre à la simple désignation qu’en avoit faite M. de la Cepède. Le - travail de cet habile naturaliste reste donc ici absolument dans son inté-. grité. Peut-être est-il rendu plus facile par la marche analytique et com- parée à laquelle nous nous sommes astreints , et à cause de certaines trans- positions de genres, que nous avons jugées nécessaires. M. de la Cepède nous a procuré toutes les facilités pour étudier les animaux mêmes qui ont été le sujet de ses savans ouvrages; et nous nous plaisons ‘à répéter ici les témoignages de notre gratitude, en avouant que si cette partie de la zoologie analytique paroît être plus avancée que les autres, c’est uniquement aux tra- vaux et à la perspicacité de ce naturaliste que nous en sommes redevables. Les deux grandes sous-classes des CARTILAGINEUX et des osseux forment évidemment une coupe bien distincte. Peu de cartilagineux ont des écailles proprement dites, placées en recouvrement les unes sur les autres. Leurs dents sont rarement enchâssées. Ils n’ont point de côtes ou d’arètes os- seuses. La plupart n’ont point de vessie natatoire , etc. Or, ces carac- tèéres sont presque tous en opposition ayec ce qui existe chez les poissons osseux. Les nageoires ventrales ou abdominales , qu’on désigneroit peut - être mieux sous le nom de catopodes ( pieds de dessous), ou d’alloptères (na- geoires qui changent ) , sont les nageoires paires situées sous le corps. Il n’y a de nageoires ventrales que quand l’autre paire existe. Ainsi on nomme apode tout poisson qui n’a qu’une seule paire de nageoires latérales, ou qui n’en a pas du tout. Quand il y a deux paires de ces nageoires, tantôt les inférieures sont sous la gorge, c’est-à-dire au devant des pectorales , et les espèces ainsi conformées sont appelées jugulaires ; tantôt la seconde paire de nageoires se trouve sous la première, et on nomme ces poissons fhoraciques; ou bien enfin ce sont des abdominaux, quaud les nageoires ventrales sont véritablement attachées sur le ventre, on en arrière des pectorales. } DIVISION DES POISSONS. 99 N°0: ee TABLEAU DU SYSTÈME ICHTHYOLOGIQUE DE M. DE LA CEPÉDE. Sous-Ordres. Onvpres. (13. Arones. SI k 1 |à sous- à membrane. . . . IV. / 14- Jueurarnes”. |} CLASSES. 15. Troracins. |} à opercules et 16. ABDOMINAUX. APODES ‘. . JUGULAIRES /. sans membrane. .. THorAcins ‘. . ABDOMIFAUX. ApPopes!. JUGULAIRES. ALT TuHorAGINS. . ABDOMINAUX. à membrane, . CARTILAGINEUX à branchies, sans opercules et . APODES. JucuLairres/. 3. T'HORAGINSs /. . ABDOMINAUX. sans membrane . . . 1 © KR) = Ou APONDES. JUGULAIRES. . THoracins. AG5DOMINAUX. à membrane . .. à opercules et, . . APoODES ‘. 22. JUGULAIRFS !. sans membrane . . VI, To, ABDOMINAUX, . APODES. JücuraAirrs/. à membrane... VII. Ted ue :8. ABDOMINAUX. sans opercules et à branchies, OSSEUX APODES. . JucuLAIRES ”. sans membrane. VIII. ’ . THorAcivs /. 100 Porssons TRÉMATOPNES NOTES SUR LE Ne. 6o. L'ordre des TrémaroPnés réunit les poissons cartilagineux , dont les branchies ne sont recouvertes d'aucune partie solide. La plupart offrent un grand nombre de trous ronds par lesquels l’eau avalée peut sortir lorsqu’elle a servi à la respiration. C’est parmi ces poissons qu’on observe le plus grand nombre d’espèces ayant des évents ou des trous particuliers, pour faire entrer ou sortir l’eau dans la bouche, quand son orifice naturel est fermé. Deux familles très- distinctes appartiennent à cet ordre. Les uns n’ont point du tout de nageoires paires; l’ouverture de leur bouche forme une fente transversale, comme chez tous les autres animaux vertébrés. Leur corps cylindrique est tronqué ‘en avant; il présente un orifice circulaire, garni de dents autour des lèvres. On ne leur a point encore reconnu de narines ou de cavités olfactives. Ils ne s’accouplent pas; ils pondent des œufs arrondis à enveloppe muqueuse. Les autres au contraire ont de grandes nageoires pectorales et de petites ventrales. La plupart ont une bouche large, placée en travers sous le museau. Is s’accouplent , et les œufs éclosent dans le ventre de la mère, ou sortent fécondés; ils se présentent avec une enveloppe de corne, applatis, carrés , terminés par de longs filamens. C’est ce qu’on nomme improprement souris de mer. NOTES SUR LE No. Gi. La famille des cycLosromes comprend des poissons qui différent de tous les animaux de la même classe , et même de tous les vertébrés , par la forme de leur bouche, et qui paroïissent avoir certains rapports avec diverses espèces de néréïdes et d’amphinomes. 1. Les lamproies ( petromyzon. Axtéoi.) ont recu ces noms de la faculté qu’elles ont Ge s’accrocher sur les pierres à l’aide de leur bouche , qui fait loffice d’une ventouse. Chacun des sept trous branchiaux correspond à une cavité particulière où est logée la branchie. L'eau peut entrer et sortir par le même orifice à la volonté de l'animal. Les branchies ne sont point disposées par lames , comme dans la plupart des autres poissons. On connoît huit ou dix espèces de poissons de ce genre. 2. Les gastrobranches( gastrobranchus. Biocu.) ont l’orifice des branchies sous le ventre, comme leur nom l’indique. Leur bouche est garnie de barbil- lons; on ne leur a point encore reconnu d’yeux ni de narines. Ils ont aussi un évent unique au-dessus de la bouche, Il n’est point encore bien certain que les deux espèces rapportées à ce genre, soient de véritables poissons. Porssons TRÉMATOPNES. 101 N°. Go. SP Ye.) Premier Onnre. TRÉMATOPNÉS (1). Poissons cartilagineux , sans opercules ni membranes aux branchies , respirant l’eau par des trous arrondis. FamwiLzes. A nageoires nulles; à bouche circulaire arrondie . . 1. Cycrosromss. du ventre très-distinctes ; à bouche large transverse. 2. Pracrosromrs. (1) De The trou, et de Ilnéos qui respire. N°. Gr. ST nv. +) Xe. Famrrze. CYCLOSTOMES (1). Poissons cartilagineux, sans opercules, ni mermbranes des branchies, ni nageoires paires ; à bouche arrondie à l'extrémité d’un corps cylindrique, nu , visqueux. GENRES. LG sur les côtés... 1. Zamproie. À trous branchiaux au nombre de : deux sous la gorge. 2. Gastrobranche. ; (x) De KixAos en cercle, et de Z7o#æ bouche. +02 $ PorssONs TRÉMATOPNÉE. NOTES SUR LE No. Go. Les PLAGIOSTOMES correspondent au quatrième sous-ordre du systéme de M. de la Cepède. Ce sont les seuls poissons qui aient constamment quatre ou cinq paires de trous branchiaux. Leurs nageoires pectorales sont toujours très-développées et composées d’un grand nombre de rayons cartilagineux toujours étalés en éventail. Les mâles ont deux organes placés sur les côtés et à l’origine de la queue, qui sont destinés à les tenir rapprochés de leur femelle dans Vacte de laccouplement. Leur bouche, toujours large et transverse, est ordinairement garnie de plusieurs rangées de dents dont la forme et le nombre varient beaucoup. Les autres caractères ont été indiqués dans le développement du tableau de l’ordre des trématopnés. 1. Le genre torpille ( forpedo ) qui ne comprend encore que trois espèces, est facile à distinguer de tous ceux de cet ordre: 1°. par la forme ovalaire du corps; 20. par son entière nudité; 30. par la grosseur et la briéveté de la queue; 40. par Pappareil électrique situé autour des branchies, et qui consiste en un su uombre de tubes polygones dont les contours se laissent appercevoir au travers de la peau, 2. Les raies ( raja ) ont le corps le plus souvent ansuleux , terminé par une queue très-srêle, recouverte d’épines ou de tubercules osseux du côté du dos; leurs yeux sont verticaux, Elles nagent à plat, avec une grande vélocité. Elles se nourrissent de crabes, de coquillages et d’autres poissons, Certaines espèces acquièrent un volume très-considérable; on en a vu du poids de 200 livres. On les a divisées en sous-senres , d’après la bifurcation du nez , la forme des dents, la présence et la disposition des épines du corps , et le nombre des na- geoires du dos. C’est un genre très-nombreux en espèces. 3. Les rhinobates (rhinobatus ) semblent former le passage des squales avec les raies. Leur corps est alongé comme dans le premier genre ; mais les trous des branchies sont en-dessous. On n’a encore rapporté que trois espèces à ce nre. 4. La squatine (squatina ) vulgairement appelée l'ange, est une espèce unique, dont les caractères principaux sont tirés de la forme des nageoires Le “chancrées à leur origine, et de la position de la bouche à l'extrémité de la tête, qui est arrondie. 5. Les squales (squalus) ont le corps presque conique. Ce sont des poissons qui atteignent une grosseur. considérable; on en a vu du poids de 1,500 livres, et plus. Leur peau est le plus ordinairement rugueuse; leur bouche, cachée sous le museau, est garnie d’un grand nombre de dents dis- tinctes, pointues , ou tranchantes. Les trous branchiaux sont toujours situés sur les côtés du cou, et forment une suite de fentes. On distingue les espèces d’après la présence ou le défaut, 1°. des évents sur la nuque; 2°. de la mageoire impaire, située derrière l'anus; 3°. par la forine du nezet de toute a tête. Poissons TRÉMATOPNES. 103 II. Famizze. PLAGIOSTOMES (1). Poissons cartilagineux sans opercules ni membranes des branchies ; à quatre nageotres latérales, à bouche large située en travers sous le museau. ? GENR:Ss. très-orosse. 5. Rhinobate. arrondi, . . ., a (en dessous; corps plat; (longue; à base eianeus «7 étroite. . . 2. Rate. BE Où courte; corps lisse, nu. . 1. T'orpille. — = . Le esile Le À À des dents ; nageoires (échancrées, 4. Squatine. © (latéraux ; à corps pectorales . . .. entiéres , . 5, Squale. sans dents. ,...........6G. Aodon. (1) De TaAëytos transversal, et de Zrég bouche. 6. Le genre aodon (14 Crr.), nom qui signifie sans dents, ne diffère de celui des squales que par l’absence totale des denis. ForskarL en à décrit deux espèces sous les noms de massasa et de kumal. 104 Poissons CHISMOPNÉS. NOTES SUR LE No. 63. Tous les poissons compris dans le second ordre de M. ne LA Crräpr, offrent une simple fente au lieu du trou branchial. Tous ont les quatre nageoires latérales, mais leur situation varie beaucoup. Aussi appartiennent-ils à trois sous-ordres divers : les jugulaires, les thoraciques et les abdominaux. 1. Les baudroies ( batrachus. Kxreiw. ) ont le corps beaucoup plus large qu'il n’est baui; leur bouche est large, garnie de dents aigues , nombreuses, séparées. Leur tête est très-grosse , et forme plus des deux tiers de Panimal. Les nageoires pectorales paroïissent attachées à l’origine de la queue. 2. Les lophies ( lophius ) ont le corps épais, souvent comprimé. Leur bouche est plus petite, surmontée d’appendices charnus. Les nageoires ven- trales ressemblent à des pattes. 3. Les balistes ( balistes ) ont le corps très-comprimé, à peau rugueuse, divisée en petits compartimens. Leur bouche est petite, à dents saillantes, xapprochées , au nombre de huit au moins. Leurs nageoires ventrales sont sous les pectorales, souvent réunies en une seule, ou remplacées par une épine. Ces poissons ont quelque rapport avec les chétodons ; mais ils en différent par l'absence de l’opercule, la largeur et le nombre des dents , et la nature du squelette. On en connoît plus de vinst espèces. 4. Les chimères ( chimæra, callorhincus. Gxronou.) sont des 1abdomi- maux. Leur bouche étroite, surmontée d’un appendice charnu recourbé ; est garnie de deux dents incisives sur chaque mâchoire. On n’en connoit que deux espèces. NOTES SUR LE Ne. 64. Le troisième ordre ne comprend qu’une seule famille de poissons , qui sont ous abdominsux. 1. Le genre polyodon (4 Crr., spatularia. Suaw.) , n ecomprend qu'une seule espèce, qui a reçu ce nom du grand nombre de ses dents. C’est un poisson trës-remarquable par l’alongement extraordinaire de son museau, garni d’une lame membraneuse. : 2. Les pégases ( pegasus ) sont de petits poissons, dont les nageoires ven- trales sont remplacées par de simples filamens , et dont les pectovrales sont larges et étalées. 3. Les esturgeons on acipensères ( acipenser ) sont de grandes espèces de poissons qui ont le museau garni de barbillons, et une très-grande vessie natatoire. Ce sont des animaux marins qui remontent dans les fleuves, Leur chair est très-estimée, Poissons CHISMOPNÉS. 103 Seconp Onpre eT Ille. Famizze. CHISMOPNES (1). Poissons cartilagineux, sans opercules , mais à membrane , aux branchies; ouvertures des branchies en fente sur les côtés du Cou ; quaire nageoires paires. GENRES. déprimé. . . . . 1. Baudroie. f la gorge; à corps l Nageoires paires comprimé. . .. 2. Lophie. ostérieures sous : P leshpectorales RPM CON RES Baliste: le ventre, derrière les pectorales. . 4. Chimère. (1) De Xicuy fente, et de Ivéos respirant. N°. 64. ns, mr” Trorsrëme ORDRE Er IVe. Famiuze. ELEUTHÉROPOMES (1). || Porssons cartilagineux, à branchies operculées sans membrane ; || à quatre nageoires parres, et à bouche sous le museau. : GENRES. protégé par des ou barbillons . . . 2. Pégasé. osseux; bouche, . . .. À corps à barbillons . . . . . 3. Acipensére. nu, sans écussons; museau aussi long quele corps. 1. Polyodon. (z) De EAcvftpos libre, et de Ho opercule. 100 Poissons TÉLÉOBRANCHES. NOTES SUR LE N°. 65. Ce quatrième et dernier ordre des poissons cartilagineux , renferme ceux dont les organes respiratoires sont le plus compliqués. Ils semblent faire le passage des deux sous-classes. Aussi ont-ils absolument la même manière de se reproduire que les poissons osseux de l’ordre suivant , ou ostéopomes. On n’en connoît point qui aient des nageoires paires entre l’anus et les pecto- rales; et M. ne La Crripe les a rapportés aux thoraciques, aux abdominaux et aux apodes. NOTES SUR LE Ko, 66. Les poissons téléobranches abdominaux ont tous un museau prolongé, à l'extrémité duquel on voit une très- petite bouche. C’est ce qu'on a cherché à rendre par le nom d’Arnyosromrs, bouche qui s’alonge pour sucer. On ne connoît encore que trois genres dans cette famille , et chacun d'eux ne comprend même qu'un petit nombre d'espèces , dont le corps n’ac- quiert que de très-petites dimensions. 1. Le macrorhinque (macrorhyncus, Lac.) est un petit poisson de la Chine. Son corps écailleux est garni d’une nageoire dorsale , étendue de la tête à la queue. Ses nageoires ventrales ne sont composées que d’un seul rayon. Sa bouche est garnie de dents. 2. Les solénostomes ( solenostoma , Kruix) ont le corps couvert d’écailles, et le dos garni de deux nageoires. La principale espèce est connue sous le nom de soufflet. Elle est principalement commune dans la Méditerranée, sur les parages de V’Italie, Ce poisson a les plus grands rapports avec d’autres espèces de la famille des syphonostomes qui appartiennent à l’ordre des holobranches, parmi les osseux. 3. Les centrisques ( centriscus } ont recu leur nom des épines destinées à protéger leur corps, qui est trés-comprimé, couvert de grandes plaques arti- culées. Ils n’ont point de dents; leur mächoire inférieure est plus longue que la supérieure. Il faut avouer que les deux premiers genres de cette cinquième famille ayant le corps couvert d’écailles, paroïssent, par cela méme, s'éloigner beaucoup des poissons compris dans.la même sous-classe, L'anatomie seule peut éclairer le nataraliste sur la véritable classification de ces deux genres, COCA Poissons TÉLÉOBRANCHES. 107 Quarriime Onnre. TÉLÉOBRANCHES (1). Poissons cartilagineux à branchies complettes, c’est-à-dire garnies d'une opercule et d'une membrane. Famizzss. da les pectorales . . 6. PrécorrÈres. À nageoires paires distinctes postérieures . . derrière lespectorales. 5. ArHyostomrs. n’existant pas 7. OSTÉODERMES. (1) De TsAcos complette, parfaite, et de Bpæyxiæ branchie. No. 66. ne Ve. Fame. APHYOSTOMES (1). Poissons cartilagineux à branchies complettes , à nageoires ventrales derrière les pectorales, et à bouche à l'extrémité du museau. 4 PE ; GENRES. dentée; une très-longue nageoire du dos. . 1. Macrorhinque.|f Bouche Ho d’écailles. . . . . 2. Solénostome. sans dents; corps couvert e plaques minces. 3. Centrisque. » (1) De Advü j'avance pour sucer, et de Er bouche. 108 PoISsSONS TÉLÉOBRANCHES. NOTES SUR LE N°. 67. La famille des PLÉcoPrÉREs correspond à l’ordre des cartilagineux à oper= cule et à membrane des branchies, et au sous-ordre des thoraciques. Leurs nageoires ventrales sont réunies en une seule, arrondie, située sous les pectorales, ; 1. Les cycloptères Cerclopterus. AnrÉDr. oncotion. Kurïn. ) ont le corps court, épais, obtus en devant, sans écailles. Leur bouche est garnie de dents aigues. Ce sont des poissons de mer. Gronow a décrit comme un genre distinct, sous le nom de cyclogastre , l'espèce appelée liparis, qui a toutes. les nageoires impaires réunies. 2. Les lépadogastères (lepadogasterus. Gowax. ) ont recu ce nom, qui signifie ventre en coquille, parce qu’ils ont les nageoires pectorales doubles, et réunies en une sorte de disque ,; qu’on à comparé à une écuelle de barbier. i NOTES SUR LE N°. 68. Les osrÉODERMEs sont des cartilagineux à branchies complettes , mais sans nageoires ventrales. Tous ont des grains osseux dans l’épaisseur de la peau. 1. Les coffres ou ostracions ( Arnrépi ) ont le corps renfermé dans une peau osseuse , divisée par petits compartimens ; leur bouche est petite, garnie de: dents incisives , disposées sur un seul rang. Les nageoires impaires sortent par des échancrures de l'enveloppe calcaire. On n’en a encore observé que dans les mers du sud des deux continens. 2. Les tétraodons, nom qui signifie quatre dents, ont les mâchoîïres osseuses divisées chacune en deux dents. Les espèces qui ont le corps extrêmement comprimé , comme tronqué en arrière , ont été nommées céphales ( cepha- lus. Saaw.), nom qui semble indiquer que leur corps est presque tout en tête. C’est à ce genre qu’on rapporte le poisson lune. 3. Le genre ovoïde ( ovoides. va Crr.) ne diffère des diodons que, par l'absence des nageoires impaires. 4. Les diodons ( Linxé) ont le corps couvert d’aiguillons mobiles, læ bouche petite , frmée de deux mâchoires osseuses non divisées, et des na- geoires impaires. Ils ont d’ailleurs les plus grands rapports avec les tétraodons. 5. Les sphéroïdes sont aux tétraodons, ce que les ovoïdes. sont aux diodons. 6. Le genre syngnathe ( syrgnathus. Anténi.) comprend des espèces de petits poissons alongés, à plaques articulées, anguleuses. Leur bouche est petite , sans dents, comme operculée. Ils ont une ou deux nageoires im- paires, et deux petits évents sur la nuque. Ils portent leurs œufs sous une fente de la queue , et ne sont pas vivipares , comme on Pa cru longtems. PorssoNs TÉLÉOBRANCHES, No: "67. LI, nn VIe Fame. PLÉCOPTÈRES (1). Poissons cartilagineux à branchies complettes, à nageoires ventrales réunies entre elles sous les pectorales. GEnnes. SHNPLeS PAR UN . « . 1. Cycloptèére. À nageoires pectorales doubles 012 .... 2, Lépadogastére. . e \ . . (1) De IAcxos réunies, jointes, et de Irtpæ ailes, nageoires. No. 68. D, ne À VII. Famuze, OSTÉODERMES (1). Poissons cartilagineux à opercules et à membranes des branchies, ; sans nageotres ventrales , et à peau couverte d’une cutrasse ou} de grains osseux. GENRES. plus de sic #00" 0er NOstracion dieri à dents; quatre 20. 02 étraodon: po moins de six: ME dise .... 4. Diodon. sans dents, étroite, au bout d’un museau. 6. Syrgnathe. deux dents . . . . 3. Ovoïde. T . OS LAS D Nageoires impaires nulles; mâchoires supérieures a) quatre dents . .. 5. Sphéroide. (1) De Orrtéy d'os, et de Arppæ peau. ro Porssonws HOLOBRANCHES NOTES SUR LE N°. 60. Le huitième ordre des poissons comprend à lui seul quatre fois plus de genres et d'espèces que les sept autres ordres pris ensemble. Ces animaux. forment une division très-naturelle, à laquelle il est facile d’assigner un grand nombre de caractères communs et opposés , en les tirant des formes générales du corps.et de l’organisation, Ainsi la plupart ont le corps couvert d’écailles disposées en quinconce sur la peau , et placées en recouvrement les unes sur les autres, comme des tuiles. On appercoit toujours sur les parties latérales de leur corps, une ligne enfoncée ou une série longitudinale de pores ou de points saillans, au-dessus desquels est placé un nerf qui s'étend depuis le cou jusqu’à l’extrémité de la queue. La plupart ont l'abdomen, ou Ja cavité dans laquelle sont logés les organes digestifs, protégé par des cerceaux osseux analogues aux côtes des autres animaux vertébrés. Chez le plus grand nombre , la faculté de nager , et sur -tout celle qu’a le poisson de pouvoir se tenir, selon sa volonté, à tel ou tel éloignement de la surface, est facilitée par la présence d’une vessie hydrostatique , qui donne à ces animaux, le pouvoir de déplacer une plus ou moins grande quantité. d’eau , sans changer de poids. Aucune espèce n'offre des trous branchiaux multiples. Tous pondent des œufs arrondis. Un très-petit nombre d’espèces sont ovovivipares , et celles-là seules s’accouplent. Les mâles paroïssent être. en moindre nombre que les femelles. Enfin leur squelette est de nature os= seuse, quoique flexible. La présence ou le défaut des nageoires paires inférieures , ou des cAroPovrs, ainsi que nous les avons déja désignées, fournit un moyen trés-commode de. partager les animaux qui nous occupent, en quatre sous-ordres. Mais ces coupes sont très-inégales en nombre. Voici à-peu-près l’arrangement que dé- termine cette disposition. ‘ Les abdominaux renferment un grand nombre de familles et de genres. La plupart de ces poissons vivent dans les fleuves et dans les eaux douces., Les thoraciques sont encore beaucoup plus nombreux; mais il y a parmi eux moins d’epèces fluviatiles. Les jugulaires ne constituent qu’une seule famille. On en a fait deux parmi les apodes. ; NOTES SUR LE Ne. ro. Les poissons osseux à branchies complettes, maïs sans nageoires paires inférieures, n’ayant pas de moyens de se tenir parfaitement en équi- libre dans l’eau, rampent presque tous sur la vase , ou se cachent dans le sable. Chez la plupart le corps est alongé, cylindrique, ou excessivement comprimé en manière de lame. Ils nagent dans l’eau , comme les serpens, en imprimant à leur corps un grand nombre de sinuosités, Ils ont PoissoNs HOLOBRANCHES. 4 No. 60. D on me Cinquième OnDre. HOLOBRANCHES (1). Poissons osseux à branchies compleites, c’est-à-dire garnies d'une opercule et d'une membrane. SoOUSs-0RDRES. la gorge. . .. 2. JuGuULAIRES. : ù distinctes Le pectorales. 3. THORACIQUES. À nageoires paires inférieures . . le ventre . . . 4. ABDOMINAUX. || n’existant pas M UT ZAFODES" (1) De Os entière, universelle, et de Bpæyxtæ branchie. PrzmIEr sous-OrDrE. HOLOBRANCHES APODES. \ Poissons osseux à opercules et à membrane aux branchies ; sans nageoires paires inférieures. Famrzzes. existant toutes . . . . . « . . « 9. PANTOPTÈRES. Les autres nageoires manquant en tout ou en partie. 8. PÉroPrÈREs. recu à cet effet un développement extraordinaire dans quelques-unes ou dans toutes les nageoires impaires , comme dans celle du dos, de la queue, ou de lanus. 112 PorssoNs 1TOLOBRANCITES, NOTES SUR LE Ne. 71. Les poissons que l’on désigne ici sous le nom de rÉroPrÈRES , étant privés à-la-fois des nageoires paires inférieures, et de quelques-unes des autres , ne peuvent nager qu’en serpentant. La plupart ont le Corps excessivement com- primé et alongé. D’autres l’ont cylindrique ; mais ceux-là se tiennent le plus souvent au fond de l’eau, cachés dans la vase, ou sous le sable. Ils consti- tuent une famille fort naturelle , et quoique les genres soient en assez grand nombre , on en connoît peu d’espèces. | 1. Le genre cæcilie ( qu’on désigneroit mieux sous le nom d’aptérichte , poisson $ans nageoires, pour éviter d'employer le même terme qui à été affecté à un genre de reptiles ophidiens) ne comprend encore qu’une seule espèce, observée par Brander, sur les côtes de Barbarie. Elle est peu connue , et on n’en a même pas de bonne figure. C’est le seul poisson qui n'ait pas du tout de nageoires, - 2. Onne connoît encore le monoptère ( La Crr.) que par la description qu’en a laissée Commerson, d’après des individus péchés dans le détroit de la Sonde, aux environs de Java. 3. Le leptocéphale , nom qui signifie petite tête, est encore une espèce unique, dont on a pêché quelques individus sur les côtes d'Angleterre. Gro- nou les à ainsi nommés en 1554. 4. Le genre gymnote ou dos-nu , établi par Artédi , offre pour caractère, le dos et la queue sans nageoïire. C’est à ce genre qu’on rapporte languille électrique de Surinam, qui fait éprouver aux animaux, lorsqu'ils touchent son corps, une commotion analogue à celle que produit la décharge d’une batterie électrique. On connoît dans ce genre huit espèces, qu’on peut diviser en celles qui ont le corps arrondi ou comprimé, et en celles qui ont l’une des mâchoires plus longue, soit la supérieure , soit l’inférieure. Ces poissons vivent tous dans les eaux douces des pays chauds. 5. Les frichiures (Linné}, nom qui signifie queue en fil, ont un caractère absolument opposé à celui des gymnotes. Une longue nageoire règne sur leur dos, et ils n’en ont pas derrière l’anus. Leur corps est comprimé en bande- lette. On en connoit deux espèces ; l’une porte le nom de ceinture d’argent. 6. Les notoptères (14 Crr.), sont de petits poissons qui ressemblent tout- à-fait aux gymnotes, mais qui ont une nageoire dorsale, comme leur nom Pindique. 7. Les ophisures (ra Cr.) ou poissons à queue de serpent, ont le corps cylindrique , très-alongé. Ils ressemblent aux anguilles ; mais ils n’ont pas de nageoïire à la queue. 8. L’aptéronote (14 Cr.) nom qui signifie dos sans nageoire, est un poisson de Surinam , rangé longtems parmi les gymuotes , dont il diffère à cause de la nageoïre de la queue. La situation de son anus entre les branches de sa machoire inférieure , offre encore un caractère très-singulier. PoIssoNs HOLOBRANCHES. 113 VILLE. Fawizze. PÉROPTÉRES (1). Poissons osseux , à branchies complettes ; privés | nageoires paires inférieures et d’une ou de plusieurs des autres, GENRES. toutes les nageoires en général. . .. . .. MNT CC ULLer ns indri SNA j; ; seulement ; cylindrique. . 7. Ophisure à COrps« comprimé. . . 6. Notoptère. de celle de la queue ©O TS is S = 4 i © i & ce à F” pectorales. . . 3. Leptocéphale. : et aussi’ de l’anale. . . . . 5. Trichiure. quelqu’une \ de la dorsale . . . 4. Gymnote. toutes les autres. . 2, Honoptère. non de la caudale, mais de.. 47 dos . . . 8. .Aptéronote. celles Lac Panus. . 9. Régalec. (x) De pos privé d’un mémbre, et de Irépor nageoire. 9. Les régalecs ( Ascan.) sont des poissons apodes, qui ne manquent en outre que de la nageoire de l'anus. La principale espèce, celle décrite sous ce nom par Ascagne, semble être un poison thoracique, et devoir appartenir au genre gymnètre. C'est l'opinion de M. Shaw ; nous ladoptons. 114 PorssoNs HOLOBRANCHES, . NOTES SUR LE No. 72. Ce nom de PANTOPTÉRES, qui signifie à toutes nageoires, n’est employé ici que par opposition à celui de la famille précédente. La plupart de ces pois- sons , à l'exception des deux derniers genres, ont le corps alongé. Ils se tiennent le plus souvent au fond de l’eau; mais ils peuvent s’y mouvoir avec une grande facilité, et s’y tenir en équilibre à l’aide des nageoires pectorales; aussi ont-ils le corps arrondi. ; 1. Les murènes ont recu très-probablement ce nom de la faculté qu’elles ont de s'échapper des mains, à l’aide de la viscosité qui lubrifie toute leur surface. Il est facile de les distinguer par les seuls caractères indiqués dans le tableau. C’est à ce genre qu’on rapporte languille, le congre, la myre, etc. 2. On ne connoît qu’une espèce d’ammodyte ( qui plonge sous le sahle }). C’est un petit poisson de mer très-alongé , compfimé , dont la mâchoire infé- rieure est plus longue que la supérieure. 3. Les ophidies ( Arrépr) ont aussi le corps en bandelette. Leurs na- geoires impaires sont réunies comme dans les murènes. On n’en connoît que deux espèces ; l’une a des barbillons sous la mächoire inférieure, et l’autre n’en à pas. 4. Les macrognathes ( ra Crv.) (longues màchoires) ont été confondues avec es ophidies, dont ils se distinguent par les nageoires impaires séparées , et ar le prolongement de leur mandibule en une sorte de boutoir charnu, avec lequel ils fouissent , dit-on, le sable , pour y chercher leur nourriture, 5. Les xiphias (Kseiw) portent ce nom grec, qui signifie épée , du - prolongement de la mandibule en une pointe osseuse. Ils n’ont point d’écailles sur le corps. On en connoît deux espèces; l’une a le museau plat, tranchant; chez l’autre , il ést arrondi. le makaïra , nom grec, qui signifie épée, paroît devoir appartenir à ce genre, et avoir beaucoup de rapports avec la seconde espèce. 6. Les poissons du genre anarrhique ( anarrhicas, ArrÉnr) ont la tête obtuse. Les autres caractères sont exprimés dans le tableau. Le loup de mer, poisson très-vorace , dont la bouche est armée de dents coniques, et d’autres tuberculées , qu'on trouve souvent fossiles, et qu’on désigne sous le nom de bufonites , est une espèce de ce genre, qui atteint quelquefois jusqu’à sept pieds de longueur. 7. Le coméphore ( za Cv.) est un poisson d'Asie. Les longs filamens qu’il porte sur la seconde nageoire du dos, lui ont fait donner le nom qui sert à le désigner. 8. Le stromatée ( Arr.) a le corps ovale, très-comprimé, avec une seule et longue nageoire sur le dos. 9. Enfin le rhombe (ra Crr.) est en effet de forme rhomboïdale. Son corps est très-comprimé, et ses nageoires du dos et de l’anus sont armées d’aiguil- PorssoNs HOLOBRANCHES. 115 IX°, Famisce. PANTOPTÈRES (1). Poissons osseux, à branchies compleites, manquant de nageoires paires inférieures et munis de toutes les impauires. GENRES, rond, visqueux, presque nu . . . 1. /urène. =, réunies; à corps : comprimé, écailleux . . . . .. 130 Ophidie. arrondi ; nageoire (Unique - . 6. Anarrhique. du dos . .. long, bas; double . . VE Coméphore. à museau charnue. 4. Macrognathe.| pointu; la (longue, distinctes; mandibule SO à corps plus osseuse, 5. Xiphias. À nageoires impaires courte . . ... . 2 Ammodyte. ovale. . . . . 8. Stromatée. presque aussi haut que long; de forme .... rhomboïdale. 9. Rhombe. 1) De Havre toutes, et de II7ep& nageoires. ? p 8 lons, On n’en connoît qu'une espèce , qui a été trouvée daus l'Amérique septentrionale, 3 ‘316 PoissoNs HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE Ne, 55. es poissons qui ont les rageoires inférieures sous la gorse ne s’en servent pas pour maintenir leur équilibre dans Peau; elles semblent wêtre là que comme des rudimens de celles qui se remarquent dans les deux autres sous- ordres. Souvent elles ne sont composées que d’un seul rayon, et quand il s’en trouve un plus grand ombre, ils ne soutiennent point une membrane large et étalée. Aussi la plupart de ces poissons préfèrent-ils les rivages où ils recher- chent leur nourriture dans le sable; presque tous sont des poissons marins. r. La murénoide est un petit poisson rangé Iongtems parmi les blennies, dont il diffère par le rayon unique de ses nageoires paires inférieures. 2. Les callionymes ont le corps presque nu, les nageoires ventrales très- éloignées l’une de l’autre, la tête grosse avec la lèvre supérieure doublée; leurs yeux sont peu ne et leurs opercules, comme soudées, ont leurs orifices sur la nuque. 3. Le calliomore (za Crr.), dont le nom indique des rapports avec le genre précédent, en diffère cependant par les trous des branchies qui sont situés sur les côtés. Bloch a fait connoïître ce poisson sous le nom de ‘platycéphale spatule; mais il l’a rangé parmi les thoraciques. 4. Les uranoscopes ( Groxow ) ont la tête très-grosse, presque carrée, et | leurs yeux sont situés tout-à-fait au-dessus. Cette particularité les a fait ainsi désigner sous le nom grec qui signifie regarde - ciel. 5, Les vives (trachinus, ArrÉp:) ont reçu ce dernier nom, qui signifie épineux, à cause des aiguillons dont leur nageoire du dos et Popercule sont garnis. Elles ressemblent aux merlans; mais leurs yeux sont très-élevés et rapprochés de la bouche. _ 6.Les gades (ArTÉD:I ) ont Je corps alongé, lisse, à petites écailles, les yeux ce les nageoires inférieures couvertes d’une peau épaisse, deux na- geoires de l’anus et les pectorales alongées en pointe, leurs opercules sans dentelures. ls composent un genre trèés-nombreux, qu’on a divisé en sections: 10, d’après le nombre des nageoires ventrales; 20, d’après l'absence ou la pré- sence des barbillons. On rapporte ici la morrhue, léglefin, le tacaud, le capellan, le colin, le lieu, le merlan, la molve, la lotte, le merlus, etc., 7. Les batrachoides (LA Crr.) sont intermédiaires aux gades et aux blennies. 8. Le nom de blennie signifie mucosité. Ce sont en effet des poissons dont le corps est gluant, alongé, comprimé, qui ont ute rayons au plus et deux au moins dans les nageoires de la gorge. 9. Oligopode ( ra Crr.) veut dire petit pied. Te seul poisson qu’on rapporte en ce genre n’a en effet qu’un seul rayon dans les nageoires jugulaires. 10. Bloch a nommé £urte ou bossu un petit poisson des mers des Indes, dont le corps, trés-comprimé, est caréné en dessus et comme bossu. 11. M. la Cepède a désigné sous le nom de tapis-d’or ou de chrysostrome la fiatole , pctite espèce de poisson qui se trouve aux environs de Rome. HOLOBRANCHES. Porssons CESR PE SE CCE ct PRO E ENEE E NC 2m A, "65 € SSII #d32;1 9p 19 ‘noo sou %ay,p (1) "AJINJJ ‘OI * * ? * * + * * * nssoq atuuwmo»o sd109 { ajanoo = suyd amount atiogoru e ‘ourduros ‘evao "OWOUS0SAIYO A1 * © *? © * * amorpdns tj onb onSuo] : te : °2pD4) ‘9 ‘e[qnop } p?9 Er >JUUE 21098 ‘2014 °G Sn bine) ‘owridæuos sdi09 xs ES TL RE PETER D ESP ‘210010177709 ‘€ ‘anonb vj s124 gwridop "IUU9JY ‘QG **" ‘ * ‘sud nv ouenb uno X09p }* * ‘ap arquuou ne É S9JUNLHIA S311098eu ‘2podo#no ‘6 *:°* xnopivoo sop suo£vi fxnviojv] : sdioo ç ‘nos un : “2prOu?anpy *1 * *uenfé nu xuo£ & Exnvrpier *2p10/9010f ‘L ‘» "+ * : + + : 3rejuosrio ER EEE sr 2Y2n0q % XNLIIDA=S91] “odoosouv1f ‘+ : anbrqo Res suOï] % ‘9SUOC "ALLO 1) D Lt ee > à + à + .dr0) 21 nb 255018 snjd 2191 ‘onbnu Ut] Ans *SAUNI9) ['sonbzon101 sop ruvaap-nv 98108 vj snos sounorofin se.1vd sanoa8vu p ‘soyogduos saryouviq p ‘xnosso SUOSS107 (1) SHLLAONAHONV 20 SHUIV'INONC ‘ATUNYI LY ‘2VA7Q-sn0s aNooaG e e . - e ° e j RES REEAN EA SEIS ANCIEN SC ARE DST EE AVR ST OS UE PPT MERE PERS TPRSRERE Li 118 PorssoNs HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE Ne. 74. Les poissons osseux, à branchies complettes, qui ont les nageoires inférieures situées sous les pectorales, composent le sous-ordre le plus nombreux. II renferme à lui seul plus d'espèces que n’en comprend le reste de Pordre. Il devient, par cela même, très-difficile de le partager en divisions bien tran- chées. Les genres en outre réunissent, pour la plupart, beaucoup d'espèces; et les caractères qui différencient ch2:cun d’eux semblent s’évanouir insen- siblement, de manière à laisser souvent les naturalistes dans une fâcheuse incertitude. | La plupart des divisions qu’on voit indiquées dans ce tablean correspondent aux genres établis par Artédi et par Linné, dans un tems où l’on connoissoit moins d’espéces. Nous aurons soin d’indiquer ces rapports par la suite. Les poissons ne sont pas encore assez connus pour que les familles, établies iei provisoirement , puissent être regardées comme définitives. C’est un essai qui sera perfectionné par la suite. Le point de départ, quoique tout- à-fait artiffliel, partage cependant les thoraciques en deux grandes divisions dont la manière de nager est tout- à-fait différente. Les poissons qui ont le corps mince et en lame se servent trèés-peu des nageoires paires de la poitrine ou du ventre; tout leur corps semble changé en une queue dont les ondulations déterminent le mouvement. Tes espèces au contraire qui ont le corps épais, presque aussi haut que large , ont ordinairement des nageoires thoraciques très-développées:ils en ont besoin pour conserver l’équilibre dans leurs mouvemens qui sopèrent principalement à Paide de la partie postérieure du corps. Le plus grand nombre de ces poissons vit dans les eaux de la mer. On en trouve cependant quelques-uns dans les eaux douces et courantes. Les noms que nous avons assignés aux divisions de ce sous-ordre indiquent une des particularités de forme les plus remarquables; mais la plupart présentent d’autres caractères que nous aurons soin de faire connoître en traitant de chaque famille en particulier. PoiIssONS HOLOBRANCHES. *SHAO4ON AH I QU TT + * sapicdos “SBIOHISIP 4 < 2 hs | yes op sanoasuu {orpurp{o: *STAOLODATA * : : :Sa2pnos ‘saruupl} À Apiour ‘SANOSOLOVULY “Yi ‘°°° ‘naqrur nv so18 snjd no ‘nvasnj! 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Ils ont même à cet égard, la plus grande ressemblance avec les apodes péroptères, non-seulement par la forme générale, mais encore par les habitudes. Ils ne nagent qu’en serpentant ou en produisant des sinuosités successives dans toute la longueur de leur corps, de la même manière que les murènes. Cependant leurs mouvemens sont très-rapides; ils fendent Peau comme un trait; mais leurs efforts paroissent si violens qu'ils ne peuvent les continuer pendant longtems, et que bientôt ils retombent sur la vase. nie 14 Le lépidope ( Gouwax ) est un petit poisson de la Méditerranée , dont le corps est nu, lu tête grosse, et les nageoires inférieures et anale , composées d’un seul rayon qui ressemble à une écaille alongée, et qui lui a fait donner le nom sous lequel on le désigne. Ce poisson a de très-grands rapports avec le trichiure lepture. 2. Les cépoles ( Linn.) ont le corps couvert de petites écaïlles. Ils ont plu- sieurs rayons aux nageoires inférieures. Leur corps est si mince, qu’on a appelé certaines espèces, ruban de mer, flamme, épée, bandelette, etc. Tous ces poissons paroissent habiter la Méditerranée. 3. Le tœænioide ( za Crr.) n’a point de nageoïre caudale, comme la plu- part des péroptères. 4. Les bostrichtes ( bostrichthÿs ) correspondent aux bostryches de M. de la Cepède. Nous avons cru devoir en changer le nom, parce qu'il a été précédemment appliqué par Geoffroy à des insectes coléoptères de la famille des strongyloïdes. On en connoît deux espèces, d’après des dessins chinois 5. Le Bostrychoïde (14 Cre.) ne diffère des bostrichtes, que par la nageoire du dos, qui est unique. 6. Le genre gymnètre ( gymnetrus, Brocn } comprend des espèces de poissons de forme bisarre, qui n’ont point de nageoire anale, ainsi que ieur nom l'indique, et dont les nageoires paires inférieures sont d’une figure si singulière, qu’on a cru longtems qu'ils en manquoient. Telle est sur-tout Vespèce décrite par Ascagne, sous le nom de régalec glesne. On en connoît maintenant cinq espèces. Poissons HOLOBRANCHES. 121 XI. Famrzze, PÉTALOSOMES (1). Poissons osseux thoraciques , à branchies completies ; à corps alongé, mince , en forme de lame. GENxEs. double. 4. Bostrichte. distincte; dorsale 1 ; nageoire : De à barbillons ; nageo unique. 5. Bostrichoïde. caudalens Nue do 9 Dies Æ nulle RS ET error der =) [2] es DU He deux au(très-courts, écailleux. 1. Lépidope. 3 lus,.. sans barbillons; Fra rayons ventraux, très-longs, en fils. . . 6. Gymnètre. en grand nombre. . ......9. Cépole. (1) De Téræ os lame, et de Zouæ corps. 122 Porssons HOLOBRANCHES: ? NOTES SUR LE N°. 76. Les PLÉcoponEs offrent à-peu-près le même caractère que le cycloptére parmi les cartilagineux. Leurs nageoires paires inférieures sont réunies en une sorte de disque en entonnoir, qui fait le caractère principal. Cette famille ne comprend encore que vingt-quatre espèces, qu'on a partagées en deux genres, d’après la considération des nageoires du dos. à Ces poissons se tiennent ordinairement sur le säble; souvent méme ils sy cachent entièrement. La plupart des espèces ont recours à la ruse pour se procurer leur nourriture. Leur corps gluant se recouvre de limon, et ainsi masqués ils s’'approchent lentement des petits animaux qui doivent devenir leur proie. On préterd que l'espèce d’entonnoir produite par la réunion des. nagebires paires fait chez ces animaux l'office d'une ventouse, à l’aide de laquelle ils se tiennent ancrés sur les corps solides qu’ils rencontrent au fond des eaux. NOTES SUR LE Ne. 77. Les ÉLEUTRÉROPODES ont été ainsinommés par opposilionaux caractères que présente la famille précédente. Ce n’est pas que les nageoires paires infé- rieures soient entièrement séparées dans toutes les espèces, mais au moins. ne sont-elles jamais réunies an cette sorte de disque infundibuliforme qui fait le caractère de la famille précédente. 1 et2. Le gob:omore et le gobiomoroïde (rA Cxr.Ÿ, sont deux espèces de poissons qui ont le plus grand rapport avec les gobies, ainsi que l'indique leur nom. Ils en différent par la séparation des nageoires paires inférieures. 3. Les rémoras, arréte-nefs, ou échénéides, ont le corps sans écailles, trés-alongé , conique, et le vertex garni d’un instrument singulier, qui leur donne la facilité de s’accrocher par la tête sur les cétacés, les requins, - les tortues, les vaisseaux , enfin sur tous les corps qui voguent dans la mer. Cet organe est composé d'un nombre variable de petites lames osseuses, borisontales, placées en recouvrement les unes sur les autres, de manière à former deux rangs, et à se mouvoir sur une sorte de pivot transversal à-peu-près comme les planchettes des persiennes ou des jalousies de nos. croisées. Le bord libre de chacune de ces lames est armé d’un triple rang de petits crochets dirigés en arrière , qui servent de grappins à ces poissons. pour adhérer aux corps sur lesquels ils se fixent. Du côté de la tête, sont les muscles qui font pivoter chacune des plaques. Ce sont des poissons dés, mers du Sud. On en pèche quelquefois dans l'Océan. On n’en connoît encore. que trois espèces. PosssoNs HOLOBRANCHES. 325 XIIe. Famiuze. PLÉCOPODES (x). Poissons osseux thoraciques, à branchies compleites, à corps arrondi , à nageotres paires inférieures , réunies et Comme soudées. GENRES. unique, 1-1 -1- 071 . x Gobie. A nageoire du dos double. . Ê .... . 12, Gobioïde: (1) De IAéxo je joins, et de Nës pied. XIII. Fame. ELEUTHÉROPODES (x). Poissons osseux thoraciques , à branchies complettes , à corps arrondi, à nageotres paires inférieures distinctes. } GENRES. à plaque ovale en dessus et sillonnée en travers. 3. Echénéide. Tête ! unique .. 2. Gobiomoroïde. sans plaque ovale; nageoire dorsale double . . 1. Gobiomore. \ (1) De Earubepos libre, et de Hës pied. 124 PoissoNs HOLOBRANCHESs NOTES SUR LE N°. 78. Cette famille des atractosomes correspond aux genres scombre et gasté- rostée de Linné, et comprend toutes les espèces de poissons osseux à bran- chies complettes , à nageoires paires inférieures siluées sous les thoraciques, qui ont le corps épais, plus gros au milieu. On appelle fausses nageoires , de petites membranes isolées, soutenues par des rayons osseux , et qui s’ob- servent derrière les nageoires du dos et de anus. 1. Lies scombres ( scomber, AntTëni) qui comprennent les thons, les ma- quereaux , les bonites , les germons , etc., ont, outre les caractères indiqués dans le tableau, la queue carénée, ou deux aiguillons au - devant de la nageoire de Panus. 2. Les scombéroïdes (x4 Cer.) n’ont qu’une seule nageoire du dos, au- dessous de laquelle on appercoit des aiguillons plus ou moins nombreux. 3. Les cararx ( Comwerson) sont assez distingués par les notes du tableau. La plupart des espèces de ce genre, n’ont été observées que dans les mers indiennes. 4. Le nom de frachinote indique le caractère principal. On n’en connoît qu’une espèce, décrite par Forskaël. 5. Le caranxomore ( A Crp.) est une espèce unique encore dans ce genre. C’est, le scombre moncptère de quelques auteurs. 6,7et 8. Les cæsions et les cæsiomores ( LA Crp.), noms qui indiquent la couleur bleue, sont encore peu connus. On n’en a observé que dans les mers de l'Asie et de l'Afrique. Le scombéromore n’est encore connu que par un dessin du père Plumier , qui l’a observé à la Martinique. 9. Les gastérostées ou ventre-osseux (AnrÉn:) ont été ainsi nommés, parce que les aiguillons qui leur tiennent lieu de nageoires thoraciques, peuyent se mouvoir, et devenir cependant fixes à la volonté de l'animal, parce qu'ils sont articulés sur un sternum osseux, à l’aide d’un crochet parti- culier. C’est à ce genre qu’on rapporte l’épinoche et Pépinochette , les plus petites espèces de poissons d’eau douce. ro et11. Le centropode et les centrenotes semblent tenir le milieu entre les scombres et les gastérostées. 12 et 13. Le lépisacanthe et le céphalacanthe ( La Cr. ) ont été retirés du genre des gastérostées de Linné, à cause des caractères indiqués dans le tableau. 14. L’istiophore (11 Crr.) ou porte-voiles , qu’on a encore appelé porte- glaive, bécasse de mer, brochet volant , et voilier , paroïît évidemment appartenir à ceiie famille, quoique quelques auteurs Paient placé, à tort, parmi les xiphias , qui sont apodes. HOLOBRANCHESe Porssons ‘sdi09 #2 2p 12 ‘uvosny so2xvdey 9 (1) *2107d011$7 ‘Y1 * ‘ayquop "XUDADT "€ ‘apodoz1u89 ‘or * LORS ES *suopinsre v *21107DU0 7 ‘GT *210UIOXUD1DE) 110180; ‘2Ju000/0yde5 "2YIu090S1de7 | “210W01Sæ;) *2J0U01JU9) *021801918Dr) *21QUL09$ *2J0U7/9D1T "210410121098 -2P1019qU109S -G ‘9 gi "GI °T N C2 n Ra … epnbrun KSNUEA 2P 220 ‘suoppmsiv suvs 2 SaUIDUIO] S2] *sSS1T} Fe { oçquop : tresses: copjaiuep salt & : Sa]{ISU21X2 uou G : - + sapqisuoxo ( SATA © ‘suvnbrd suvs} ? = 2[US10p >andi290 ‘suoypmsre suvs {y fsopquu Ê °° °° suenbid so1$ onenb vf 5 è °? ‘ ® : * *'socnouido-son : 6 onbiun ‘salqo | nono E2S0u € ‘arvub op snyd Soppivop e foonuopinsit tu fsautouroun ‘seu ** * : ‘snd ne xnop)} sop suofex fsossi] Re STONE SES Se 19 sqnop A Soie Es poone Do er ne - Ha on 0000 suoppmsit sttes sop np 299 { S2JDuNSIp - S21) jo subrun * * ‘ ‘suorqtnste s3p 29a4v °STUNALC) so48 sngd no nvosnf uo rpuouur ‘ sinda sdioo D ‘sopogduwoo sonçouviq » ‘senbiovioyr ænosso °9171U nD ‘(1) SHNOSOLOVYILV ‘TTTIUYI AIX ner V € Sa1109$eu 52s SUOSS10 7 126 Poissons HOLOBRANCHES, \ NOTES SUR LE Ne. 70. Les poissons nommés LÉIOPOMFS, par opposition avec d’autres espèces qui ont à-peu-près les mêmes formes, mais dont les opercules sont toujours dentelées ou épineuses, correspondent aux genres spare et labre des auteurs. Ce sont tous poissons des pays chauds. 1,2 et3. L’Aiatule diffère de tous les autres poissons de cette famille parce qu’il n’a pas de nageoire à Panus. Linné l’avoit rangé parmi les labres. Al a été observé en Caroline. Le coris a tiré son nom d’une sorte de casque osseux qui protège sa tête. [lse trouve dans les mers des Indes. Le gomphose a le museau dilaté brusquement à son extrémité, ce qui lui donne quelque ressemblance avec un clou. 4, b et 6. L’osphronème a été ainsi nommé par Commerson, qui a cru lui trouver un os analogue à l’ethmoïde des mammiféres, destiné à loger l'organe de l’odorat. Les trichopodes sont remarquables par l’alongement ex- traordinaire du rayon unique qui compose leur nageoire thoracique; et les monodactyles par la briéveté excessive de cette inême partie. 7 et 8. Le plectorhinque ou nez-plissé (LA Cer.) est un poisson très-singulier par la forme bisarre de ses lèvres qui sont plissées et contournées ; mais il semble appartenir à la fauulle des acanthopomes. Le pogonias à un grand nombre de barbillons à la mâchoire. C’est un poisson de la Caroline. 9. Les labres ( labrus , ArrÉpr) sont très-nombreux en espèces disséminées sur tout le globe, au nord, au midi, dans les mers, dans les fleuves, dans les lacs. On en connoît près de cent cinquante espèces, qu’on a divisées d’après la forme de la nageoire de la queue qui est entière ou échancrée. : soet 11. Le chéiline et le chéilodiptère , ainsi nommés à cause de la grosseur de leur lèvre supérieure, ne diffèrent entre eux que par la nageoire du dos qui est simple chez les premiers et double sur les autres. 12. Les ophicéphales ont la tête applatie comme les orvets, et couverte de grandes écailles polygones. On en connoît deux espèces originaires des Indes. 13. L’hologymnose a les écailles du corps peu visibles, et sa queue présente deux cônes adossés par la base. Il a été observé par Commerson. 14 et 15. Les spares ( Artëni) ont les lèvres moins extensibles que les labres, beaucoup de dents et une seule nageoire du dos ; ce en quoi ils diffèrent du genre suivant, déptérodon. C’est à ces genres qu’on rapporte les dorades , les sargues, les mendoles, les saupes, et beaucoup d’autres beaux poissons des mers du Midi. 16. Les chéilions sont des poissons des mers des Indes, qui n’ont été vus que par Commerson. 17. Les mulets ( mulus, Laxn.) ont le corps couvert de grandes écailles qui se détachent facilement. Leur mâchoire inférieure est garnie, le plus souvent, de barbillons en dessous. C’est à ce genre qu’on rapporte les poissons ls plus délicats, comme le rouget, le surmulet, etc. Les genres lonchiure (Bzocu), apogon (za Ceær.), sont voisins de celui-ci. IHOLOBRANCHES. . Porssons ‘U0p0121d1 -21D45 *SDIUO8O ] ‘anbu11/101991 “2soyduor) 00 *2]N1D1]T “Wa u01y ds “opodoÿyo147 ‘91 Â79DpOUOJAT -2SOUULAFOJOET ‘2121diponeu9 EE) -2107d9017d9 .‘24Q0T OHRP10) CEA RC OO DETTE C0 "SALON Soputis *aquouodo w#/wpr 2p 12 ‘oinpomiep sues Coassi] 59134 og (1) tertsrersettet tt" sop np sonooëvu xuop !soyqisuos nod ‘ssynod see sss eee: açqnop er pee ”>"oNDiun G'HRCEDS *sanqueq) Ë et te * sopssipd( SATA ‘ : * *xnosso ‘oSuopoud neosnun f *. - + *xnosso onbsux uni,p 1194009 our tte te: sud juvlsixo,u snutJ op op umo ep aëd apqenbavtusa "RuOr-s qu un XN21quOU * * * Suor-son ‘orqno Sop up 9110980U fSAICLOUr Sop Saquepies “sass018 T° °P ‘o9v] (4 9191 U} Suva uo sSJuo( 21109$vU v] * *uo{va Ô € 0% nu onbrun y “opvauoan nl € © +: + *sajounstp nod-son) sdioo % fojduns ayquop 2 à c 1V09 copuvas suvs SATA SSPUETO be uepddey SaTFIU29 o * ’apusiop ‘ 21Eurpr0 ‘6 © * : : saorpuodde suts} INSEE ‘ Sa1ouiSIp ‘or *xnioppvop soorpuedde vf ouonb { puridwoo Je ‘oubiun ‘SHUNH£) \ -s95527 sagn919d0 79 SJu9p 2p sotuirS sonoyomw » ‘ouraiduos “sivda sdio2 » fsopaosod say snos sound sanoaSvu » € sonogduos sonpoüvig » ‘xnesso suossi04 À (1) SHNOdOIT ‘a1mnvz AY no NS 6L N 198 Poissons HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE Nc. 80. Les osréosromes sont, parmi les poissons osseux, les analogues des diodons et des tétraodons, de l’ordre des ostéodermes; ils ont d’ailleurs, par la forme générale du corps, quelque ressemblance avec les labres et les spares. Ils se nourrissent de crustacés et des mollusques qui vivent dans de petites coquilles, quoiqu’on ait cru longtems qu'ils broutoient les herbes de la mer. ret2. Les scares ( scarus) ne différent des ostorhinques ( ostorhincus , LA Crr.) que par la nageoire du dos. La plupart de ces poissons sont d’une couleur verte, et habitent l'Océan équinoxial. Leurs dents ne paroissent émaillées au-dehors que parce qu’elles sont revêtues d’autres petites dents qui sortent de l'intérieur et qui viennent s’ÿ souder comme les pierres d’une 1 petite mosaique. 3. Le léiognathe (LA Cr.) ne diffère des scares que par sa nageoire du dos qui est armée d’aiguillons. Chaque nageoire inférieure paire est en outre protégée par un appendice écailleux. On n’en connoît qu’une seule espèce péchée sur les côtes de l’Inde, On la cru longtems une sorte de maquereau, et on le nommoit scombre sans dents. NOTES SUR LE N°. &r Les Lopuionotrs sont remarquables, ainsi que leur nom l'indique, par la longueur de la nageoire du dos, et parce qu'ils n’offrent en outre aucun des caractères des familles précédentes. C’est pour cela même qu’on a rangé parmi les atractosomes le voilier ou istiophore qui devoit être naturellement placé dans celle qui nous occupe nous avons cru devoir indiquer ici le tœnianote, qui appartient plus évidemment à la famille des acanthopomes. Toutes ces espèces nagent avec la plus grande agilité et se nourrissent d’autres poissons, qu’ils saïsissent en les poursuivant. 1. Les coryphènes (coryphæna, AnTéni) ont recu leur nom de Ja longue nageoire da dos. Ils ont la tête tronquée comme les anarrhiques, et leurs branchies s'ouvrent par une fente transversale. On n’en n’a encore observé que dans les mers des pays chauds. 3 et 4. L’hémiptéronote seroit une coryphène si sa nageoire du dos ne régnoit que jusqu’à la moitié du corps, et si ses trous branchiaux n’étoient évidemment très-dilatables ; ce en quoi il diffère de la coryphénoïide qui a ces orifices en simple fente. Le tænianote ayant des piquans sur les oper- cules, sera indiqué dans la famille des acanthopomes. 5et6. Le centrolophe a la nageoire unique du dos armée d’aiguillons ;! et le chevalier (eques, Brocn) a deux nageoires dorsales dont la première est très-haute , garnie de filamens, PorssoNs HOLOBRANCHES. 129 Vo 60! LD, End XVI. Famnue. OSTÉOSTOMES (1). Porïssons osseux, à branchies complettes, à nageoïres inférieures sous les pectorales ; à corps épais, comprimé ; à mächoires lout-a-fait osseuses. GENRES. à armée d’aiguillons; dents lisses. . 3. Léiognathe. À nageoire { unique dorsale. . sansaiouillons; mâchoirescrénelées. 1. Scare. double; les mâchoires crénelées , . .. . . 2. Ostorhinque. (1) De Ocrsey d'os, et de Zrowæ bouche. No. 8r. LE À XVII. Fame. LOPHIONOTES (x). Poissons osseux , à branchies complettes, à nageoires paires sous les pectorales ; à corps épais, comprimé , et à nageotre du dos très-longue. Ps GENRES. la tête ; (dentelées . . . . .. . . . .. 4. Tœnianote. de .Nopercules ( ique ; naissant sur Un transverses, bridées. 1. Coryphène. lisses et obliques, libres. . . 5. Centrolophe. | très-distinctes. .. 2. Hérmiptéronote. Ê le cou; à opercules Le distinctes. . . 3. Coryphénoide. A nageoire dorsale doubles; toutes les impaires couvertes d’écailles. 6. Chevalier. (11 De AiDos crête, et de Nôros dos. 120 PoissONS HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE No. 82. = Les poissons holobranches thoraciques à grosse tête ou cÉPHALOES, ont la peau nue ou couverte de grandes écailles, et ils différent ensuite par le nombre et la forme des nageoires du dos. La plupart resteut au fond de l’eau, cachés sous la vase où ils attendent leur proie. Ils ont une forme hideuse. 1. Le gobiésoce (za Cer.) paroit tenir également de la forme des gobies et de celle des brochets de la famille des siagonotes. C’est un poisson des fleuves d'Amérique, qui a une nageoire du dos courte pres de la queue. On le nomme testard. à 2 et 5. L’aspidophore et l’'aspidophoroïde (14 Cr.) sont protégés par des boucliers, comme leur nom lindique, et leurs nageoires paires inférieures ont moins de quatre rayons. On les avoit rangés dans le genre suivant. 4. Les cottes (cottus, ArxÉD1) ont reçu ce nom dérivé d’un mot grec qui signife tête, à cause de la grosseur de cette partie de leur corps. Le chabot ou caborgne de nos petites rivières appartient à ce genre. 5. Les scorpènes (scorpæna, AnTéDr) ont une forme très-singulière : leur grosse tête sans écailles est comme sculptée de rides sinueuses ou de protubérances contournées, le plus souvent garnie d’aiguillons. NOTES SUR LE N°. 53. Les DACTYLÉS paroissent avoir des doigts séparés au-devant de leurs na- geoires de la poitrine, et c’est de cette singulière conformation qu’ils ont recu leur nom. Ils se rapprochent à cet égard de la famille des dimérèdes, de l’ordre des abdominaux. Linné les avoit tous compris dans le genre trigle. Ils ont la tète grosse , presque carrée, les ÿeux très-haut, et vivent dans la mer. Leur chair est estimée. 1. Les dactyloptères (La Crr.) ont une seconde petite nageoire au- devant de la pectorale , dont les rayons sont réunis par une membrane, 2 et 3, Les prionotes ( za Crpr.) ne diffèrent des trigles (trigla, Arrézr.) que par les aiguillons qu’ils présentent entre les deux nageoires du dos. 4. Les péristédions (La Cr.) ontrecu ce nom d’une sorte de plastron que semblent former les plaques osseuses qui entourent le corps. C’est à ce genre qu’on rapporte le malarmat, le chabrontère, etc. SN - Poissons HOLOBRANCHES, 195 XVIIE. Famizze. CÉPHALOTES (1). Poissons osseux thoraciques, à branchies complettes ; à | corps pes , comprimé, el à trés-grosse tête. GENRES. unique. . . +. . . . 3. Aspidophoroïide. |} (grandes, solides; pe à x Fans double -s.. .e. 2. Aspidophore. Peau à écailles | petites ou nulles; na- geoire du AE dos... . .(double; tête épineuse . . . . . . . 4. Cotte. D MM AN CSS Corp ere courte, près de la queue. 1. Gobiésoce. (1) De Ks@æoros qui a une grosse tête. XIX°. Faminre. DACTYLÉS (1). Poissons osseux thoraciques , à branchies complettes, à corps || épais , comprimé ; nageoires pectorales à rayons distincts, || isolés. GENRES. unique; corps cuirassé. . . . 4. Péristédion. des aiguillons entre. 2. Prionote. libres; nageoire ve À rayons El sans aiguillons, . . . 3. Trigle. |, réunis par une membrane formant une autre nag. 1. Dec loutre. (x) De unes doigt. PoissoNs HOLOBRANCHES. er (SA) e] NOTES SUR LE Ne. 84. : Le nom d’aérérosomes indique que les poissons auxquels on Papplique ont le corps d’une forme singulière. Ce sont en effet les seuls animaux connus dont l’ensemble ne soit pas symétrique. Tous les organes de la vie extérieure sont irréguliers chez eux. Leur squelette est comme tordu sur lui-même, et les muscles semblent avoir suivi les os sur lesquels ils s’insèrent, Les narines, les yeux, la bouche, l'organe intérieur de l’ouie sont rejettés d’un seul côté. La cavité abdominale se trouve excessivement resserrée, et les organes de la “génération n’y sont pas contenus. 1. Les pleuronectes ( Rax ) nagent sur le côté, comme leur nom l'indique. Ils ont un des côtés du corps applati, non coloré, et l’un des yeux plus peut que l’autre : les deux sont situés tantôt à droite , tantôt à gauche. -2. Les achires ( achirus , za Crr.) ne diffèrent des pleuronectes que parce qu’ils n’ont pas de nageoires pectorales. NOTES SUR LE Nc. 85. Les ACANTHOPOMES Correspondent aux genres perche et sciène de Linné. La plupart ont les opercules écailleuses comme les lépidopomes, et armées en outre d’épines ou de dentelures sur leurs bords. 1. Ce nom de lutjan , donné par Bloch est nn nom chinois, /ut-jang, et la plupart des espèces sont en effet des mers des Indes. C’est un genre fort nom- breux en espèces, dont la plupart sont ornées de couleurs brillantes. Leur nageoire du dos est le plus souvent garnie de piquans. 2 et3. Les centropomes ( LA Crr.) ne différent des lutjans que par la nageoire du dos, qui est double. Les bodians (bodianus, Brocn. } ont pris leur nom d’une espèce du genre ainsi appelée en Portugal. La plupart de ces espèces sont des mers des Indes où du Japon. 4. Le genre tænianote (1a Crr.) déja indiqué parmi les lophionotes, pré- sente à-peu-près les mêmes caractères que les bodians; mais la nagcoire du dos est très-longue et prend naissance au-dessus des yeux. 5. Le genre sciène (sciæna, AnTËD:i) est le type, pour ainsi dire, de la famille qui nous occupe. * G. Le microptère (micropterus , LA Crp.) ne comprend qu’une seule espèce analogue aux scitnes,mais dont la seconde nageoire du dos est basse et courte. 7. Le nom d’holocentre ( holocentrus) employé d’abord par Gronou, signifie ‘entièrement épineux. On a appliqué en particuher le nom d’épinélèphe aux espèces qui n’ont pas la tête recouverte d’écailles. 8. Enfin les persèques ou perches ( perca , ArnTÉD1 ) qui paroïssent devoir ce nom aux taches noires dont est ornée l'espèce la plus commune dans nos rivières, sont des poissors dont la chair est très-estimée. On en connoît onze espèces. PorssoNs HOLOBRANCHES. 159 XX°. Faire. HÉTÉROSOMES (1). Poëssons osseux thoraciques , à corps trés-mince , irrégulier ou non symétrique , avec les deux yeux d'un méme côté. GENRES. trés-distinctes. . . .« . . . . . 1. Pleuronecte. Nageoires pectorales + 2. Achire. n'eXIS APS: See cne {1) De Ertpos dissemblable, et de Zôxæ corps. N°60. D nn. XXI. Fame. ACANTHOPOMES (x). Poissons osseux thoraciques à branchies compleites ; à corps épais, comprimé ; à opercules dentelées ou épineuses. GENRES. unique. 7. Holocentre. à dentelures ; nageoire du dos à piquans et double. 8. Persèque. sans den- funique 5 fentre les yeux. 4. * T'œnianote. telures ; 1 naissant Véur le dos. . . . 3. Bodian. dorsale | double ; la fcinq rayons. . 6. Microptère. seconde à À ! Opercules plus de cinq. . 5. Sciène. unique. 1. Luljan. [sans piquans, mais à dentelures; dorsale double. 2, Centropome. (1) De Azxabæ épine, et de Hô opercule. 2 154 Poissons HOLOBRANCHES, à NOTES SUR LE Ne. 66. Les LEeProsomEs ont le corps trés-aminci de droite à gauche ou latéralement. Ils correspondent aux genres chétodons et zées des auteurs. Le tableau que nous présentons ici les fait connoître d’une manière si complette, que nous. on inutile d'entrer dans beaucoup de détails. . Le nom de chétodon, employé par Séba, d’après les conseils d'Artédi, ni la forme des dents de ces poissons. C’est un genre nombreux dont on distingue les espèces par la forme de la nageoïre de la queue. 2 ct 3. Les acanthinions et les chétodiptères (za Crr.) comprennent quelques espèces du genre chétodon, et n’en diffèrent que par les caractères. indiqués dans le tableau. à j 4, 5et6. Les pomacentres, les pomadasys et les pomacanthes du même auteur, ont en outre les opercules aisuillonnées ou hérissées comme Îles acanthopomes, dont ils différent par la forme du corps. 7 et8. Les Aolacanthes et les énoploses présentent à-peu-prts la même conformation. On connoît peu d'espèces du second genre, mais Le premier en renferme un grand nombre. 9. Les glyphisodons (ra Cre. ) ont, ainsi que les trois genres suivans, les dents crénelées; on devoit donc les séparer de celui des chétodons. 10 et 11. Les acanthures ressemblent aux glyphisodons ; mais l’épine unique ou les piquans dont leur queue est armée sont leur principal caractère. Ilen est à-peu-près de même des aspisures, qui ont sur la queue un petit bouclier osseux qui leur tient lieu de l’aiguillon qu’on observe dans le genre précédent. 12. Les acanthopodes sont des chétodons dont les nageoires ventrales pa- roissent changées en aiguillons. 13. Le genre sélène (1.4 Crr.) est caractérisé par la nageoire du dos Aube dont la seconde est prolongée. Les espèces qu’il comprend ont des dents, et leur bouche n’offre pas la valvule qu'on observe dans les espèces des trois. genres qui suivent. 14, 19 et 16. L’argyréiose , le gal et les zées sont des poissons dont les cou- leurs sont en général très-agréables à l’œil. C’est au dernier genre qu’on rap- porte le forgeron ou le poisson St-Pierre, sur les flancs duquel est une tache noire arrondie , et le flou ou rusé, poisson des eaux douces du Malabar, qui lance de l'eau avec son bec sur les insectes qui voleut à la surface des ondes. dans lesquelles il nage avec rapidité. 17 et 18. Le genre chrysostose est le plus beau poisson de nos mers. Son corps est orné de refkets d’or, d'argent et d’indigo ; il atteint jusqu’à cinq pieds, de longueur. Les capros porte ce nom grec, qui signifie sanglier, parce que lorsqu'on le saisit, 1l fait entendre une sorie de groguement qu'on à comparé: à celui du cochon. HOLOBRANCHES. \ Poissons -s01dD7 "9801808 Â1y7 ‘2U9178 129) "OSO121 SLT 71 “opodoyjunor *u0pos17dÙ7r) *21NYIUDIF7 "414877 2191 d1p01949 ‘U0P01279 *UOTUIYIUDI F7 *SÂSDPDUO J °041 U99DUIO 4 D *2/}UD0DU0 *2Sojdour * ‘2IUDV9D]0FT *sd109 #70 2p 12 ‘oourur 50223Y 9(T (x) ‘ * ayqnop} eo € Re onbrun f S°P up 211096€U re ‘sopquu * * + * ouviquour no odednos suvs / : *911n05 o1ouuo1d eç ‘2[quop 2yonoq {so9[ou21o uou (e] * » *SUHOTINSIC S9 LE 5 PConbrun is SUOFFINDIU SUUS . “sourd? sop ad sapoeçdtuar set tt * ‘saounsip-s9n f esse sesessss eee :sontds,p 5 * * * *SA91p9u0q 9p EUAUT) Larsson ‘odednos v ‘soSxer siu9p y souxo190d foourie uou anonb y ‘saspoupxo e e + » + + + + açquop *suopingre ee Donbyun ° * ayesxop Es suoqqrugre La 6 Ç 1 + SASSIT +++ + ojqnop ° : + : enbrun ‘a qnop *“onbiun ‘sajounstp ‘suvnbid suvs Éopuexop fS2IN[9U9p & ‘ * * *Saimfaluap SUES de : SaDUIU » onbiun 9 2. *241D0710T ‘TI ‘© ° * * : ‘SUOTIIQUPE SUES © + : suoqtiqueq % CAO Os OS SOS OO PO SOON OMUSEO * pSSVIIn9 Où "2S0I2U90F7 * *2pOJ?UT *SD10T Loupnog fassvrmo suus sdaos fosnodipr D + XP a "UOPOUPAJU9) œT ‘SIU2P SuULs AUIDIX NP t[ :açqnop re xnonber nu sd109 = Den CD OC OS TE 2y9noq *SD10PA107 ‘asoydun10190 *250191d *24nSÂYOD)T, *2]DU0$0 — * * "SuOp-so11 nvosuut & fSUOF[IQIEG SuvS ayonoq : : Le SSTUU PI L sonedrur sa1109$eu | ‘suoAes t * * S2)DUISIP SA[ILUOY SUES RAE ë .... > 9]ES10p ‘nvasntu XN21QUOU) . « «uo Lea v a[us10p saue]} P fSUOIILGIU np Anoq nv ° : “onbiuuÿ awmapixnop ‘xnarpito9)" IT: tete + ee: “ononb ey ep soad-spn suofua suvs no osnodipr A M RO w D Oo + ‘219047 dv709 °211121d0/D er aubiun = DR 0 0 A D SD 00 À) *210U01914019D 7 RE ansuo-sau Lenosso suofrz v} ‘24N]IS Oÿt e L » » L L L3 0] L] L L] Li LJ L 0 L] e L2 L2 . LI - 21109 °SAUNIC) *oJa1u9p 1u94n0$ ‘ xnou1do 2 brun * quon ep snyd “end nv ne. Sa[UIIU9A $S9p suofei ! siuap sap -sapSuojoud uou souoyopu D {sop np sonoo$ma ænn xnasso SuoÂbi sap fsogginas sus sass1? sogn219do D LI {srunoi ænvioysod suolo1 » fsopagdwuoo sanpouvig D ‘xnburuopqn xn2s$o Su0Ss10Œ À ‘(1) SHNO4ONINATD ‘ATTINVA *JIAXX 19 140 PorssoNs HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE Nc. 94. La petite nazeoire du dos, privée derayons osseux, est le caractère essentiel de la famille des DrRMOoPTÈRES; mais pour distinguer ces poissons d'avec les genres malaptérure, doras, pimélode et agénéiose de la famille des oplo- phores, il faut y joindre cette seconde condition, que le premier rayon de la nageoiïre pectorale n’est point roide, piquant et susceptible de se redresser. La plupart des poissons dont nous allons parler ici avoient été compris, par les auteurs, sous le nom de salmones. Tous vivent principalement dans les eaux douces: ils nagent avec la plus grande agilité, même contre le courant des eaux les plus vives ; ils ont la faculté de s’élancer hors de l’eau, et de s'élever par des sauts prodigieux, soit dans l'air, soit dans le courant même de l’eau , afin de remonter des cataractes ou d’autres chutes d’eau très-brusques et trés-rapides. Leur chair est fort délicate et recherchée dans tous les pays. 1. Les saumons ( salmo, Anrépti } ont le corps couvert de petites écailles à peine visibles dans certaines espèces, et toujours très-minces et trés-lisses. Ils n’ont ni piquans, ni harbillons; leur bouche, située à l'extrémité du museau , est garnie de dents très-fortes. La première nageoire du dos ou celle qui est à rayons osseux commence toujours avant les ventrales , et par conséquent se trouve placée plus près qu’elle de la tête. C’est à ce genre qu’on rapporte le saumon, la truite, le becforelle, l’umble-che- valier, etc., et une vingtaine d’autres espèces. 2. Les osmères ( osmerus , Anvépi) ne différent dessaumons que parce que leur nageoïire dorsale est plus éloignée de la tète que les ventrales. L’éperlan, le saure , le blanchet, la faucille, sont des espèces de ce genre. 5. Les corrégones ( corregonus , ArTÉpr) ont les dents très-petites et à peine visibles. Voilà leur caractère le plus remarquable. On range dans ce genre le lavaret, le thymalle, la marène, et un grand nombre d’autres poissons des lacs d’eau douce. * ï 4. Le genre characin (characinus), établi par Gronou , est fondé sur un caractère difficile à observer, puisqu'il réside dans le petit nombre des rayons de la membrane des branchies. Toutes les espèces qui s'y rap- portent sont originaires des Indes ou de l'Amérique. é 5. Le serrasalme (serrasalmo , LA Cer. ) est un poisson de Surinam, qui ne diffère des saumons que parce qu'il a le corps très-élevé et le ventre caréné , dentelé en scie. PorssoNs HOLOBRANCHES. 147 XXIXC. Famuze. DERMOPTÈRES (1). Poissons osseux. abdominaux , à branchies complettes ; à rayons pectoraux réunis ; à opercules lisses ; une des nageoires du dos Sans Tayons osseux. GExres. caréné et dentelé en scie; corps trés-élevé. . . . . 5. Serrasalme. À ventre membrane ) arrondi : f moins de quatre rayons osseux. . . 4. Characin. branchiale,, dents longues; fau-devant des pénale ventrales.. 1. Salmone. Sale aie plus de 4 rayons derrière les ventrales. . z Osmère. pas de dents, ou dents très- PERTE PE EP 5) Correcone: (1) De Aépua peau, et de Ilrepoy nageoire. 145 Poissons HOLOBRANCHES. NOTES SUR LE N°. 5. Les poissons holobranches abdominaux, qui ont la tête extrêmement prolongée, sont presque tous armés de dents trés-pointues et fort solides avec lesquelles ils détruisent les autres poissons dont ils se nourrissent. C’est pour rappeler le développement singulier de ces mâchoires qu’on les à réunis sous le nom de srAcoNoTEs, 1. Le genre élope, établi par Linné, ne comprend encore qu’une seule espèce, qui a été décrite par Sloane , dans son Histoire de la Jamaïque. Le corps de ce poisson est arrondi , couvert d'écailles, sa nageoire du dos est unique ; mais son principal caractère consiste dans les appendices écailleux qui recouvrent la base des nageoires ventrales, et sur-tout dans Je nombre prodigieux des rayons de la membrane des branchies, dont on a compté jusqu’à trente de chaque côté. 2. Le mégalops ou gros-œil ( mégalops , CommErson) a quelques rapports avec les clupées, et sur-tout avec l’espèce qu’on à désignée sous le nom de palike; car la nageoire du dos présente en arrière un filament très- alongé. 5. Les ésoces (esox) ont recu, dit-on, ce nom des Latins, parce qu'ils semblent toujours avoir faim. Leur corps est lésèrement comprimé, convert d’écailles dures, de la nature de la corne, et adhérentes à une pean très- solide. Ils n’ont qu’une nageoire du dos et de l’anus. Ces nageoires sont courtes et opposées. On rapporte à ce genre le brochet, l’orphie, etc. 4. Le genre synode (synodus, va Crr.), qu’il ne faut pas confondre avec les synodon des anciens, poisson qui paroit être une espèce de spare, présente à-peu-près les mêmes caractères que les ésoces; mais la dispo- sition respective des nageoires du dos et du ventre est très-différente. 5. Les sphyrènes ( sphyræna, za Crr.) ont deux nageoires du dos. Onen connoît cinq espèces ; la plupart avoient été rangées dans le genre ésoce. 6. Les lépisostées ( lepisosteus, LA Crr.) sont de grandes espèces d’ésoces dont le corps est cuirassé et protégé par des écailles osseuses , solidement embriquées, et si dures qu’elles peuvent résister à la balle du fusil. 7. Le polyptère ( polypterus) est un poisson d'Egypte ;, ainsi nommé par M. le professeur Geoffroy, à cause du grand nombre de petites na- geoires qu'il porte sur le dos. Il a d’ailleurs les plus grands rapports avec les lépisostées. 8. Enfin le scombrésoce ( scombresox , A Cer.) offre un grand nombre de fausses nageoires derrière celles de la queue et de l’anus. On n’en connoît qu’une seule espèce. Elle a été pêchée dans la Méditerranée. Elle atteint au plus un pied de longueur. PolssoNs HOLOBRANCHES. 149 N°. 05. ne Vnmnmté XXX-. Fame. SIAGONOTES (1). Poissons osseux abdominaux, à branchies complettes ; à opercules lisses , rayons pectoraux réunis ; à mâchoires « , ” La trés-prolongées , ponctuées. GENRES. à appendice. « «. ./.. 14 Elope- sur ou au-devant des ventrales.. AE sans appendice . . ... . 4. Synodon. unique ï de corne; (à unrayonpiuslong. 2. Mégalope. en arrière: | dorsale à écailles sans rayon alongé, . 3. Esoce. osseuses, très-solides, comme articulées . . . , . . . « . . . 6. Lépisostée. (2) © D E] T © Re is 1 © ëc Ho) E . deux seulement . . . ... . . 5, Sphyrène. double au moins, [plus de (seize à dix-huit. . . . 7. Polyptère. deux, sept, dont six petites. 8. Scombrésoce. (:) De Ztæyaw mâchoire. 150 PorssoNs STERNOPTYGES ET CRYPTOBRANEHES, NOTES SUR LE No. 06. Nous avons pensé qu’il seroit jusqu'ici superflu de désigner par un non Particulier l’ordre auquel appartient, d’après la méthode de M. de la Cepède, la seule espèce de poisson osseux qui soit privée d’une membrane des bran— chies, quoique ayant des opercules. Nous avons préféré de lui laisser le nom. de sternoptyx, qui indique tout à-la-fois ordre, la famille, le genre et lespèce. Mais par cela même que le poisson est le seul qui présente une pareille conformation , nous croyons devoir le faire connoïfre avec plus de. détails. | ; Feu le professeur Hermann, de Strasbourg , est le premier auteur qui ait décrit cette espèce et en ait donné une figure, copiée depuis dans. Presque tous, les, ouvrages systématiques, Ce poisson, qui venoit de la Jamaïque, a le corps argenté , extrémement comprimé, principalement. Vers la partie inférieure qui devient si mince qu’elle en est transparente. La iète est obtuse; à bouche presque verticale garnie de petites dents. I n’y a point de nageoires paires inférieures, ni de ligne latérale ; la queue est fourchue. NOTES SUR LE Ne. 97. Les cryProsrAncars correspondent à-peu-prés aux chismopnés de la sous-ciasse des poissons cartilagineux ; mais on connoît un moindre nombre de poissons osseux qui soient de même privés d’opercules, quoique pourvus. de membranes des branchies, 1. L'un de ces poissons, qui est de la forme la plus bisarre , n’a point - de nageoires inférieures. Sa bouche est dirigée en arrière du corps, les. Yeux sont supportés par des pédicules arrondis; son corps très-alongé ,. comprimé, est terminé en arrière par un trés-lons filament. Ce poisson singulier a été pris en mer, entre la Martinique et Cuba; son corps est: argenté et n’est point recouvert d’écailles. 1 a été décrit par Shaw, sous le nom de styléphore. 2. Le genre mormyre ( mormyrus }, établi par Einné, d’après Forskaël, avoit été placé avec les cartilagineux. Ce sont des poissons du Nil, qui ne paroïissent point avoir d’opercules pendant la vie. Leur corps est écailleux ». alongé, leur bouche est garnie de dents; ils n’ont qu’une nageoire du dos, et paroïssent avoir quelques rapports avec les balistes. On ne connoie point encore de figure de ces poissons. M. le professeur Geoffroy se pro-. pose, en publiant bientôt leur histoire, de faire graver de très-beaux des Sins exécutés. en Egypte par M. Redounté. Porssons STERNOPTYGES ET CRYPTOBRANCHES. 151 N°. 06. LIN À Sixrème Orne. STERNOPTYGES (1). Poissons osseux à branchies operculées, sans membrane. Sternopty x: (x) De Zrepyoy sternum , et de Tzuë pli. No. 97. LS, Tee Seerième Orpre. CRYPTOBRANCHES (Gi). Poissons osseux à branchies sans opercules , mais a membrane. nulles; ou apodes. .. ... .. Styléphore. À mageoires ventrales] distinctes; ou abdominaux . . Mormyre. (1) De Kpurros caché, et dé Bpæyxiæ branchie. 152 PorssoNs OPHICHTHYCTES, NOTES SUR LE Nc. 08. Les poissons rangés dans ce dernier ordre n’ont point de nageoires paires inférieures. Leur corps est arrondi, alongé et semblable à celui des serpens. Voilà pourquoi nous les avons désignés sous le nom: d’opsicaruycrrs. La plupart de ces poissons avoient été confondus avec les murènes, dont ils différent seulement par Pabsence de l’opercule, car, par le reste de l’or- ganisation, ils s’en rapprochent considérablement, La plupait des genres de cet ordre ont été établis par M. De la Cepéde. 1. Les murénophis, dont Bloch avoit connu quelques espèces qu'il a décrites sous le nom de gymnothorax , ont le corps cylindrique et toutes les nageoires impaires réunies; les ouvertures de leurs branchies se re- marquent sur le côté du cou, C’est à ce genre qu’on doit rapporter les murènes des anciens, dont la chair étoit si estimée. La plupart des autres. espèces sont ornées de couleurs agréables, distribuées d’une manière fort régulière, et n'ont été observées que dans les mers des pays chauds. 2. Commersont fait connoître les deux seules espèces de gymnomurènes , que M. De la Cepède a ainsi nommées parce que leurs nagcoires sont si basses et si peu apparentes qu’elles en semblent privées, et qu'il faut les disséquer pour reconnoître la présence des arêtes qui doivent tenir lieu. de rayons. ë 3. On ne connoît qu'une seule espèce de murénoblenne d’après la des- cription qu’en a faite Commerson , qui eut occasion de l’observer dans le détroit de Magellan. Ce poisson est peut-être le même que laptérichte ou la cærilie de Brander, indiquée à la tête de l’ordre des holobranches et sur laquelle on n'a encore que peu de notions. 4. Le sphagebranche de Bloch est un poisson des Indes orientales. T4 est privé d’écailles et de nageoires: il n’a que quatre branchies de chaque côté, et les orifices de ses cavités pulmonaires sont placées sous la gorge. où ils sont séparés en deux fentes distinctes. è 5. Dans le genre unibranchaperture, de M. De la Cepède, ou syn- branches de Bloch, on n'observe qu’une seule ouverture branchiale placée de même sous la gorge. Les poissons de cet ordre se trouvent principalement dans les climats chauds. PorssoNs OPHICHTHYCOTES. ) 153 No. 08. me mn té Hurrièue er pernrer Orore, OPHICHTHYCTES (Gi Poissons osseux sans opercules nt membrane des branchies, ni nageoires du ventre. Genres. très - apparentes. 1. Murénophis. latérales : na- (existant ; geoires im- peu apparentes. . 2 Gymnomurène. paires. . .. n’existant pas . . . . . « « « 3. ]Murénoblenne. À ouvertures des branchies unique. . , . 5. Uribranchaperture. sous la gorge avec un orifice double . . . . 4. Sphagebranche. (1) De Ogus serpent, et de Ixlès poisson, € Fin de la classe des Poissons. 104 Division DES MOLEUSQUES. NOTES SUR LE Ne. oo. La classe des morzusqurs ( mollusca } et ses divisions ont été établies par M. Cuvier depuis près de neuf ans. il est le premier naturaliste qui se soit occupé de l'étude de ces animaux, et qui les ait placés à la tête des inver- tébrés, parce qu’ils ont une organisation interne beaucoup plus compliquée que les autres. Toutes les espèces ont un système de vaisseaux destinés à la circulation, et à Ia base desquels se trouvent une ou plusieurs cavités musculaires, contractiles, destinées à. produire le mouvement du fluide qui vient sy rendre, et à le chasser dans un appareil respiratoire, où ces mêmes vais- seaux s’étalent et se subdivisent à l'infini sur des surfaces. plus ou moins étendues qui prennent le nom de branchies. Les organes de la sensibilité consistent, chez les mollusques, en un cerveau ou renflement considérable situé du côté de la bouche, au-dessus. de læsophage, et par conséquent dans la tête, chez les espèces qui ont cette partie distincte. Un grand nombre de filets partent de là pour se rendre dans les tentacules, dans les yeux et les parties circonvoisines; mais’ deux principaux et constans embrassent l’œsophage ou l’origine du tube intestinal comme un collier. Ils se réunissent bientôt de nouveau, envoient plusieurs filets aux parties circonvoisines, et deux plus gros s'étendent fort loin dans la cavité du ventre pour fournir aux organes du mouvement, de la digestion, des secrétions et de la génération, sans former un grand nombre d’autres ganglions , ainsi que cela a lieu dans les classes suivantes, Les organes des sens extérieurs sont très-variables dans les mollusques. La plupart, à l'exception des acéphales proprement dits, ont, aux environs. de la bouche, des espèces de cornes ou de filamens charnus, qui paroissent destinés à palper les corps. On les nomme tenfacules; elles sont toujours au. nombre de deux, de quatre ou de beaucoup plus. Chez les céphalopodes, les yeux sont composés à-peu-près des mêmes. parties que dans les poissons; mais chez les gastéropodes et quelques pttro- podes, ils sont beaucoup plus simples. Les acéphales et les brachiopodes n’en ont jamais. Les organes de la mastication varient beaucoup dans les céphalopodes; c'est une sorte de bec de corne composé de deux pièces semblables à celles du perroquet. Dans quelques gastéropodes, la bouche est armée d’autres pièces de corne dentelées et diversement configurées. La plupart des autres mollusque sont un simple orifice, une fente unique, plus ou moins protractile, ou une sorte de trompe. Le corps des mollusques est en général fort mou, et c’est mème à cause de cette disposition qu’ils paroissent avoir recu le nom qu'ils portent. Cepen- dant il est le plus souvent protégé par une enveloppe calcaire qui exsude de la surface de la peau extérieure de l'animal, dont la forme est trés- différente, suivant les ordres, et même dans la plupart des genres. On MOLLUSQUES. Animaux mous, sans vertèbres ni membres articulés ,$ munis de vaisseaux, d'organes pulmonaires et delf nerfs simples non noueux. ï Onpres. | très-longues, servant de pieds. . . . r. CépHALoponEs. à membranes ser- courtes ou rules; Î vant de nageoires, 2. PrérorPonEs. CORPS CU ANA l traînant sur le ventre. . . . . . 3. GASTÉROPODES. tentacules, 1 visible , à n’existant pas, ou confondue à tentacules ciliées. 5. BRACHIOPODES. PAS, Fa avec JeCOrps. 40 NE sans tentacules. . . 4. AcéPHarrs. nomme cette peau extérieure du corps des mollusques le manteau. Vantôë il est fendu dans toute sa longueur et d’un seul côté, tantôt il forme autour du corps une sorte de tube ou de canal; quelquefois il est percé à l’une ou à l’autre de ses extrémités, et souvent à toutes les deux. C’est principalement par les organes du mouvement que les mollusques varient , et ce sont même ces parties qui offrent les caractères extérieurs les. plus sensibles pour leur classification. Ainsi la plupart des acéphales et des brachiopodes sont fixes et immobiles ; quelques-uns seulement peuvent faire changer leurs parties de place ou se trainer lentement à quelque dis- tance, à l’aide d’un appendice musculeux qu’on nomme un pied, et qui sert le plus souvent à tenir Panimal comme à l’ancre, ou à filer une matière non dissoluble dans Peau, et qui sert à fixer l’animal aux rochers. Les, organes du mouvement des autres ordres forment leur caractère principal. Les organes de la génération varient beaucoup dans les diverses familles Nous les ferons connoitre en traitant de chacune d’elles, 156 MoLLUSQUES cÉPHArOoPoDES. NOTES SUR LE N°. 100. s L'ordre des céPnaropones (mollusca cephalopoda, Cuvrex) diffère beaucoup. par l’organisation de tous les autres mollusques. Chez tous la tête est dis tincte et porte deux gros yeux non pédiculés; les firoles seules, espèces. de mollusques de l’ordre suivant, sont dans le méme cas. Leur bouche est sur le sommet de la tête et au centre des tentacules; elle est garnie. ‘de mâchoires de corne semblables à celles des perroquets, au moins. dans: toutes les espèces observées jusqu'ici. Le corps de ces mollusques est contenu comme dans un sac- produit par le manteau, dont la forme varie suivant le genre. Chez quelques-uns , il reste toujours à nu, et contient un corps plus solide à Pintérieur; chez d’autres il peut se retirer entièrement dans une coquille toujours apparente au-dehors pendant la vie de Panimal. Les organes respiratoires sont toujours cachés au-dedans du manteau, qui présente des orifices particuliers pour lentrée et la sortie de leau; car tous paroïssent destinés à vivre dans la mer. Les sexes sont séparés. Souvent les œufs éclosent dans les ovaires de la mère. ret2. Le genre seiche ( sæpia) ne diffère de celui du calmar ( loligo),. que par la nature de la substance solide qui protège leur corps au-dessous. du manteau, et qu’on nomimne improprement leur os. Dans les seiches il est épais, calcaire, friable, composé de plusieurs couches horisontales, sup portées réciproquement sur de petites colonnes creuses; et c’est ce qu’on nomme le biscuit de mer. Dans les calmars, au contraire, il est mince, œgaïrtilagineux, transparent, alongé et courbé en travers. De plus, dans le premier genre, la nageoïre du manteau règne sur toute la lonsueur du corps. 3. L’animal de l’arso ou l’argonautier ( arsonautarius), seroit une seiche ou un calmar, si les deux bras qui sont les plus alongés dans ces animaux w’étoient ici élargis, dans une partie de leur longueur, en une membrane ovale que l’animal peut étendre ou rouler à sa volonté, et dont il se sert comme de voile. 4. Les poulpes ( octopus ) n’ont que huit tentacules, ainsi que leur nom latin lindique. Leur manteau n'offre pas de nageoires ou de saillies latérales, Quelques espèces de ce genre atteignent des dimensions considé- rables. On en a vu dont les bras avoient jusqu’à trois pieds de long; ce qui suppose une circonférence de dix - huit pieds au moins, puisque toutes ces tenticules sont égales entre elles et placées circulairement. 5. Les nautiliers (nautarius) ont une forme analogue à celle des seiches; mais leur corps est renfermé dans une coquille cloisonnée et roulée en spirale sur elle-même. La peau de leur dos se prolonge derrière la’ tête- MoLLUSQUES CÉPHALOPODES. CÉPHALOPODES (1). PreMmMtER ORDRE ET Jere, FAMILLE. Mollusques à téle distincte, à yeux latéraux, à mächoires en forme de bec de perroquet; des tentacules en forme de bras, garnies de ventouses ou de cupules et non articulées. GENRES. RU ea 1. Seiche. inférieurement, . . 2. Calmar. dix; corps ailé nu; tentaculesau | nombre de . . huit, égales entre elles. . .*. . , 4. Poulpe. À corps testacé; ten-(égales; un capuchon membraneux, . 5. Nautilier. tacules. . . inégales; à libre, apparente. . . . .« 3. Argonautier coquille. cachée par le manteau. 6. Spirulier. (1) De KigæAn tête, et de Iës pied. en une sorte de capuchon qui sert de voile au mollusque, et des tentacules nombreuses , courtes , découpées sur leurs bords, forment plusieurs cercles concentriques autour de leur bouche. 6. Les spiruliers (spirularius) ressemblent en petit aux seiches et anx calmars; mais la peau de leur corps est terminée par deux lobes, qui recouvrent en partie une petite coquille à plusieurs loges, 158 MozLusquEs PTÉROPODES NOTES SUR LE Ne. 1or. - L'ordre des préroronss ( mollusca pteropoda, pinnata) a été établi tout récemment par M. Cuvier (1) pour y ranger quelques genres de mollusques placés auparavant parmi les acéphales. - Ils différent, 1°. des céphalopodes, parce qu’ils n’ont jamais de ten- tacules en forme de bras; 2°. des acéphales et des brachiopodes, par Teur tête toujours distincte; 3°. enfin des gastéropodes, parce qu’ils n’ont pas de disque ventral musculaire. Ils ont quelque rapport avec ie premier ordre, par la disposition générale du corps, garni de lames ou de nageoires latérales, par l'isolement de la tête et la manière de vivre. Le premier $enre même semble indiquer le passage ou le chaînon qui lie les deux ordres. Cependant les individus observés jusqu'ici réunissoient les deux sexes , comme les gastéropodes, et n’avoient qu’une seule cavité muscu- laire dans le système de leur circulation, et non trois cœurs, comme les céphalopodes. Parmi les espèces rapportées à cet ordre, quelques-unes ont le corps. protégé par un test calcaire, et d’autres en sont absolument dépourvues. 1. Les firoles ( firola, pterotrachea, Fonsk.) sont les seuls ptéropodes dont les yeux soient apparens. Leur corps est mou, transparent et garni dune seule nageoire, soit au miliew, soit à l'extrémité du corps. Les espèces qu’on rapporte à ce genre n’ont été encore observées que par Forskaël; elles avoient été pêchées dans la Méditerranée. 2. Le genré hyale ( hyalæa) comprend les seules espèces de cet ordre dont le corps soit protégé par une coquille. La tête porte deux nageoires sur les côtés de la bouche, et les branchies de ce mollusque sont ren- fermées dans l'intérieur d’une coquille masquée par le manteau, et fendue sûr les côtés pour y laisser pénétrer l’eau. 3. Les preumodermes ( pneumoderma, Cuvier ) ont les branchies situées au - dehors sous la peau de la partie postérieure du corps. Leur tête porte deux faisceaux de petites tentacules en forme de panaches, et on observe deux nageoires sur les côtés de leur cou. M. Péron a trouvé en très-grande abondance cet animal dans l'Océan atlantique. 4. Le genre clio (Brown) offre pour caractère essentiel les branchies . situées sur la surface des deux nageoires. Leur tête est formée de deux tubercules percés chacun d’un trou par lequel sortent deux petites tenta- cules. La bouche est une simple fente triangulaire située entre les deux tubercules et garnie de deux palpes courts, membraneux. Les espèces de ce genre ont été principalement observées dans les mers du Nord; elles y ne GE (2) Annales du Muséum d’histoire naturelle, n. XXI , Pas. 223 MozLusQuEs PTÉROPODES, 159 Seconn Orne. PTÉROPODES (1). Mollusques à téte distincte, sans tentacules alongées ; à corps libre, sans autres membres qu’une ou deux nageorres. GENRES. garnie de panaches, 5. Pneumoderme. LA nu, mou; à bouche double; à LL sans panaches. . . 4. Clio. corps. . testacé, à coquille fendue latéralement, 2. Hyale. À nageoire unique; deux yeux très-apparens . . « . . « . . . 1. Firole. (r) De Ilrtpor aile, nageoire, et de IISs pied, existent en si grande quantité, que les baleines en font leur principale nourriture. IL est probable qu’on réunira à cet ordre un grand nombre d’autres animaux que les naturalistes ont jusqu'ici négligé d’observer, à cause de l’état de la science ; mais les recherches de M. Cuvier et la nouvelle mé- thode qu’il vient d'introduire font espérer que bientôt cette partie de l’histoire naturelle sera aussi avancée que les autres. 166 MoLiLusQUES GASTÉROPODES. NOTES SUR LE N°. ro2. \ T Les mollusques easréroropEs ( gastropoda , Guvrer) sont très-faciles à re- conncître par le caractère que leur nom seul rappelle; tous rampent sur un disque charnu situé sous la partie inférieure du corps. Ils forment un ordre trés-naturel. Tous offrent une tête le plus souvent munie de tentacules rétractiles qu’ils portent en avant lorsqu'ils marchent, et dont le nombre est au moins de deux quand ces animaux en présentent ; et la plupart de ceux qui vivent habituellement hors de l’eau et sur les rivages en ont quatre. Le plus grand nombre des animaux de cet ordre ont le corps protégé parun test composé d’une seule pièce. Quelques-uns en ont beaucoup articulées dans le même sens, mais jamais deux valves semblables. Ils peuvent se contracter de manitre à diminuer de moitié de leur longueur, à l’aug- menter du double. Presque tous sont hrmaphrodites : cependant leur fécondation ne peut s'opérer qu'à la suite d’un accouplement dans Lonet chaque individu transmet et recoit la liqueur fécondante. La respiration des mollusques gastéropodes s'opère de trois manières très-différentes qui semblent avoir été déterminées par le séjour même de l’animal. On s’est servi des différences que présentent ces organes pour établir, dans cet ordre , trois familles qui paroissent d'autant plus naturelles qu’elles rapprochent des êtres dont les formes et la manière de vivre ont les plus grands rapports. t. Les pramosrAncars ( dermobranchiala ) présentent leurs branchies au- dehors et dans l'épaisseur de la peau, ainsi que leur nom lindique. Le plus grand nombre vivent dans la mer et restent continnellement plongés sous les eaux , à moins que, comme cela a lieu dans quelques genres, le manteau ne soit garni de quelques sillons ou d’un test sous lequel une petite quantité d’eau puisse être tenue en réserve ct agliée avec l'air afin d’être employée à lacte de la respiration. 2. Lies AréLosrancues ( adelobranchiata ) sont au contraire tous forcés de respirer l'air en nature : il pénètre par une fente ou par un trou qui conduit dans une cavité dont les parcis offrent une vaste surface sur laquelle l'humeur tenant lieu de sang est forcée par le cœur de venir s’étaler dans les vaisseaux nombreux qui la contiennent. Presque toutes les espèces vivent sur la terre, dans les lieux humides, ou dans les eaux douces à de petites profondeurs, et elles viennent respirer à [a surface de l’eau. Quelques genres habitent les rivages de la mer. 3. Les sipmoxosrancmes ( fubispirantia) sont au contraire forcés d’être continuellement piongés dans l’eau, dont ils absorbent une petite quantité à l'aide d’un tube ou d’un siphon particulier qui laisse le plus ordinairement sur l'enveloppe calcaire dont toutes les espèces sont revêtues , la marque MoLLUSQUES GASTÉROPODES. . 16r Troisième onpre. GASTÉROPODES (1). Mollusques à téte distincte, se traënant sur le ventre à l'aide d'un disque charnu et musculeux. FamiLes. extérieures , en forme. de lames ou de panaches) 20e PSE RE Er DER MOPRANEEES. À branchies intérieures, communiquant (tube. ...... 5. SIPHONOBRANCHES. au-dehors par un. . . . simple trou , . 2. ADÉLOBRANCHES. (1) De T'acrhp ventre , et de Is» Ilods pied. d’un canal ou d’une échancrure qui indique son trajet. Toutes les espèces de cet ordre n'offrent que deux tentacules qui portent les yeux. La plu- part vivent dans la mer, et ont le corps protégé par des tests solides dont les couleurs varient beaucoup. at 162 MoLLusquEs GASTÉROPODES, NOTES SUR LE No. 105. Les espèces de mollusques gastéropodes qui appartiennent à la famille des DERMOBRANCHES , sont pour la plupart entièreiñent nues et vivent sur les bords de la mer. Nous avons exposé les généralités de cette famille dans les notes du tableau précédent. l 1. Les doris ont tout le corps recouvert par un repli du manteau qui s'étend même au-dessus de leur tête ; leur anus entouré de paraches formés par les branchies, leur donne quelque ressemblance avec les holothuries. M. Cuvier, qui a décrit treize espèces de ce gente dans le no. 24 des Annales du Musée d'histoire naturelle , les divise, 10. en plauss, qui ont Ja forme oblongue, extrêmement applatie, et les branchies en étoile; 20. en prismatiques ou triangulaire#, dont les branchies imitent une cou- ronne.. Toutes ont la bouche en forme de trompe et sans dents. >. Les tritonies (tritonia) ont les branchies disposées sur deux rangs langitudinaux le long du dos. Leurs tentacules, au nombre de deux seu lement, imitent des panaches ou des lames découpées comme des feuilles de foucère : leurs mâchoires ressemblent aux deux branches des forces ou des ciseaux de tondeur. Ces animaux se nourrissent principalement de varecs, 3. Les éolides ( æolidia) seroient des tritonies si leurs branchies n’avoient la forme de feuilles plates, embriquées , ou de lames membraneuses, placées _en recouvrement les unes sur les autres. 4. Les phyllidies ( phyllidia, Guvien, Bullet. des scienc., n°. 51) ont les branchies placées dans un sillon du bord du manteau comme les pa- telliers, mais ils n’ont point du tout de coquilles. La seule espèce connue a été envoyée de l’île de la Réunion. 5. Les scyllées (scyllæa, Lans.) ont le corps alongé, étroit, comprimé ou cylindrique ; la peau postérieure de leur corps forme une sorte @e queue pointue, et on voit sur leur dos trois paires de branchies. Le disque de leur ventre présente toujours un sillon à l’aide duquel ils em- brassent les tiges des varecs dont elles se nourrissent. 6. On connoît encore très-peu l’organisation des ormiers ou oreilles de mer ( Aaliotis ). On sait seulement qu’ils ont quatre tentacules, dent les deux plus courtes portent les yeux à leur extrémité; leur coquille plate, à spire très-basse, présente sur son bord gauche une rangée de trous arrondis, dont le nombre varie. On ignore si les filets qui garnissent le bord du manteau sont des branchies , ou sil y a une cavité particulière destinée à la respiration; c’est à cause de cela que nous avons encore placé ce mollusque parmi les adélobranches: 7. Les patelliers ( patellarius ont une coquille d’une seule pièce, sans spire, eoncave en-dessous : ils n’ont que deux tentacules qui portent les yeux à la base et en dehors dans les vraies patelles, en-dedans dans les ancyles de Georrrox , celles-ci sont des espèces d’eau douce. Les fissurelles de MozLusQuEs GAsSTÉROPODES, 165 No. 105. Las, mme” I, Famrzue. DERMOBRANCHES (1). Mollusques gastéropodes , respirant par des branchies extérieures sous forme de lames, de filamens ou de panackhes. GENRES. autour de l’anus, . . . 1. Doris. panaches lire Q es sur le dos: } * ge,ovale. 2. Tritonie à corps.. FRS . AS étroit , nu; à branchies en comprimé. 5. Scyllée. le dos... . . 3. Eolide. lames entuilées sur les flancs... 4. Phyllidie. d’une seule piéce; tentacules deux...... 7. Patellier. au nombre de. . ... . . . quatre . . . . . 6. Ormier. de plusieurs pièces comme articulées, . . . . . 8. Chitonier. (1) De Acpuœ peau, et de Bpæyyiæ branchie, Brucuières ont l’anus placé au sommet de la coquille qui est percée, Les émarginules de Lämarck ont le bord de la coquille échancré et le sommet incliné. Les crépidules de Lamarck ont dans l'intérieur de la coquille une cloison horisontale, tandis qu’on en observe une verticale dans les clyptrées -du même naturaliste. É: 8. Les oscabrions ou chitoniers ( chiton ) ressemblent aux phillidies, mais leur corps est couvert d’une série de petites écailles entuilées, , retenues par les bords du manteau, qui est coriace, chagriné, à tubercules calcaires, velus ou épineux. 264 MOoLLUSQUES GASTÉROPODES. NOTES SUR LE No. 104. Nous ayons indiqué dans les généralités de cet ordre les caractères qui distinguent la famille des ADÉLoBrANoHrs. Les espèces qui ont le dehors du corps recouvert par le manteau, sans coquille apparente, semblent se rap procher des dermobranches. r. Les aplysies ( aplysia, Ronvrrrr) ont une petite pièce de corne cachée dans Fépaisseur du manteau au-dessus des branchies, et lanus à lextrémité du corps en-dessus. 2et3. Les limaces ( limax) sont des animaux tout-à-fait terrestres qui ont aussi un petit osselet coriace sous lécusson de leur manteau. Ils res- semblent , par leur organisation, aux escargots ou Aéliciers ( helix ) dont le corps est couvert d’une coquille contournée en spirale, à ouverture plus large que longue et en croissant. Les espèces de ces deux genres ont la bouche garnie d’une pièce solide, en croissant, dentelée , avec laquelle ils coupent les végétaux dont ils se nourrissent. ls ont l’anus placé près du trou branchial. 4. L'Aaliotidier a déja été indiqué’au no. 6 du tableau précédent. 5. Le srgaretier ( sigaretarius) porte dans l'épaisseur de son manteau, dent la surface est lisse, une petite coquille plate, à spirale peu élevée, qui a quelque ressemblance avec les oreilles de mer. M. Cuvier a fait connoître le premier ce moïlusque ( Bullet. des scienc., ne. 31). 6. Le bullier ( bullearius ) a quelque analogie , par son organisation, avec les aplysies; mais, outre le défaut de tentacules, il porte sur le dos une petite coquille roulée en spirale sur elle-même. Leur gésier est garni de pièces calcaires qui ont été décrites comme une coquille. 7. Les trochiers ( trochiarius ) dont les coquilles sont nommées foupies , ont constamment une opercule arrondie, convexe en dedans et à stries cir- culaires en dehors. 8. Les sabotiers ( turbinarius ) et d’autres animaux analogues forment les coquilles qu’on désigre sous le nom de cadrans, de turritelles, de maillots, de dauphinules. La plupart de ces mollusques vivent sur les rivages de la mer. 9. Les planorbiers ( planorbarius ) ne différent des deux genres précédens que parce qu’ils n’ont pas d’opercules. Ce sont des espèces fluviatiles. 10. Les naticiers ( naticarïus ) ont la tête cylindrique , étroite. 11 et 12. Les néritiers (neritarius ) et les monodontiers (monodontarius), se distinguent facilement par les caractères indiqués dans 12 tableau. 15 et 14. Les valwiers (svalvearius, Muzr:r) sont des mollusques d’eau douce. Les scalatiers ( scalatarius ) ont une trompe rétractile en forme de langue et sont renfermés dans une caquille dont les bords arrondis se réflé- chissent au dehors et. présentent ainsi une suite de côtes transversales. GASTEROPODES. MozLusoues O1 AT *191]U0pPOUOJ{ "191705 Sapissas 4919704 ‘EI * * * ©: : * ajnoiodo oun ! aimouoysod suc v “291qouD)f 6 ‘°° * * * * * sajuorodo suvs AE s Re du ) , ° : ‘op 21quou ne 491104. ‘& Po Tr onbsip £g*9uioqui SO[NOUJU9J + P9U)S8] 0 4 "49MO0AT, L ‘°° pouvayh {sapnouodo & HOME °C © *‘- ++ : s8u0] œ) D € @ 4 € ù © "401PIJONDE , ‘ho ++ + + + + + eçpamoo ÿ SU S9p aiuiod ej v soyqisra ‘soqussos xno£ vw ‘omunb) 2 Le) COTE TN Ce 6 2 nvod Cv] snos spnubon S1nsdeounsopnorinel sucs Q °491]94D01S "G ‘Sitcuy2 ser suvp opinboo oyuod oun ‘ ans xno L 18 °9 "04 [ PAT Le SCAN ASE SIOY9p ne nuuyo ° e e Fr € D 29DUTT ‘& ‘NO 9T 106 IUtqouviq nou ‘ajutod UCI EU 9p 91quOu ne {Sa[N2t)uo] ‘21PI2U: ‘Q *‘SNUC, EE) xn2 {ouvub : î € n p » 218Ajdpr 1 “op 2j anef ll jUvIQ non foseq tjr *SAuNAC) ‘onpouvaq 21%4wdg op 19 fomuoivdde uou sevkoy.q (1) GI ES RE nncelonnquo à p {ç: a € ‘+ + *ouepnorquo A Le cr QE AOC * ‘opioosip ojunids ua ajnorodo fnarpru nv Kno% cv £ xn2p * 109-5911 JuHuoA onbsip !ouiaxo “no ogduns un vd juvndsoi ‘so suos no soomsan sopodoinsn8 sonbsnzopt (1) SHHONVUSOTAQY ‘TITRE II , ts Cr je MoLLUSQUEs GASTÉROPODES. NOTES SUR LE N°. 105. - Les genres de mollusques gastéropodes rangés dans cette famille des sirao- NOBRANCHES comprennent des espèces qui vivent seulement dans les eaux de la mer. Toutes sont renfermées dans des coquilles qui offrent, du côté de la bouche ou de l’ouverture, une échancrure ou un canal destiné à re- cevoir le tube respiratoire, 1. Les espèces qui vivent dans les coquilles qu'on nomme cénes ( co- rarius ) ont, outre les caractères indiqués dans le tableau , un pied très- étuoit, avec une petite opercule ovale, flexible, au moins dans quelques espèces. 2. Les cypriniers ( cypriarius ) forment les tests qu’on nomme porcelaines , dont la surface est toujours polie par l'animal qui la recouvre entièrement des deux lobes de son manteau. Les gastéropodes qui habitent les ovules doivent être voisins de ce genre. 3 et 4. Les olivetiers ( olivarius ) et les volutiers ( volutarius ) cons- truisent des coquilles qui ont entre elles quelques rapports: elles n'ont pas d’enveloppe épidermoïde. Toutes les espèces de ces genres ne se trouvent que dans ls mers des pays chauds. 5. Les genres columbellier et marginellier ont été langtems rangés-avee les volutiers à cause d’un grand nombre de caractères tirés de la forme des animaux, et même de la coquille qui les renferme. 6. Les nassiers ( nassarius ) impriment par la saillie de la base de leur pied qui roule sur la columelle de leur coquille, un enfoncement qui en fait le caractère principal; leur pied large est tronqué en devant et dé- passe la tête. 7. Les pourpriers (purpurarius, BauewiËres) ont la tête petite, arrondie; leurs yeux sont portés sur des tentacules alongées, presque à leur derniére extrémité. Leur pied est court, sillonné, strié. Les sexes paroisser: distincts, dans ce cenre, 8 et 9: Les bucciniers ( buccinarius ) ont la tète alongée, échancrée, à tentacules fort longues, et leur tube se prolonge encore au-delà. Les sissiers (1erebrarius) ont à-peu-près la même forme générale; mais leur coquille et les organes intérieurs sont très-différens. 10. Les muriciers ( muriciarius), qu'on nomme ordinairement rochers quand ils sont renfermés dans leur coquille, ont de trés-grands rapports avet les mollusques qui construisent les karpes , les casques, les {tonnes , etc. 11 et 12. Les furbinelliers ( turbinellarius ) et les pleurotomiers , ont une coquille ä-peu-près semblable ; mais ils différent beaucoup par toute leur organisation. , GASTEROPOMNES, MozzusquEes “arqouviq #1%Aw1g 2p 12 ‘uutvo ‘oqui s@drz 2 (1) 4217770 4 ‘Ÿ : er 1sa paid 97 juop 1078814 “Ô * * * * 11n09$ Js2} op sud juvianoo ou É nva]utut SaTUIL)U9] S3P 2SEC{LI TV) “Lorurid {9 ‘& * apruboo tj iuowro[ulo juvranooo4 xnof ‘onu "191SSDN ° 7 7 oies oun & ‘ossi] aid np oseq {Sojuocjuez sop namitu nv 491104110) en 95 TS te HE A [ROUE SOD TAUX, ‘121712quIN70) re * * ‘[uuvo sues ke G ModITop 0 jeuvo=u sucpi Ait neITMnet am21odO ï S2]N2t]u9] Sop 924 C] & uou MOTO Ne pe sitiod rap Said "1O1U199NT ‘à ‘Saotpuodde _ qu ! 2e : 2 ns ?SU0[C} ; 2 *1910111 ot ‘‘soorpuadde sop( : xn2 ( sip J 1074N IP P (ons) £e !syounsip °19277199 ‘CI * * °9PI09SIp no 1puouv) | 212499 ‘€ pE ID de FR med ? ‘4911070119 °CI * * ‘nuICU9 J104dnS un ans 349 : £ de CU ; Le ele | {S2EMOUU) sop osvq tj & MMOIOUTQURE, IL tt tt + * + +onsseu wo sosnido °SAUNA) -uonvsdsos 0j D o1doid uoydis un .1042901 1nod {Puvo un u9 opSuogoid no opiouvy99 ojprnboo v ‘Ssognovmua xnop D Soomsa sopodoisrsrS sonbsnyopy À ‘(1) SHHONVYIONOHAIS ‘ATTUNVYI III 168 MoLLUSQUES ACÉPHALES. NOTES SUR LE No. 106. Les mollusques rangés dans l’ordre des AcÉPHALES ( acephala, Cuv.) n’ont encore été que très-peu étudiés. M. Cuvier et M. Poli sont les seuls natu- ralistes qui se soient spécialement attachés à la connoissance des êtres qui habitent les coquilles à deux valves. 1. Lies biphores ( salpa, Fonskarz ; thalia, Brown ) ne sont bien connus que par les recherches que M. Cuvier a faites sur six espèces de ces animaux, et qu’il à insérées dans le n°. 23 des Ann. du Musée d’hist. natur. 2. Les ascidies ( ascidia ) qu’on a aussi nommées outres de mer, sont enfermées dans une sorte de coque cartilagineuse, fixée au fond de la mer. 3. Les rnammaires ( mammaria ) sont encore peu connues; leur corps est globuleux. 4. Les mollusques qui vivent dans les donaces , les mérétrices , les tellines, les mactres , elc., paroissent avoir entre eux les plus grands rapports. 5. Ceux qui vivent dans les bucaries, les cardites, les isocardes sont a-peu-près dans le même cas. Les svenusiers ( venusarius ) ne diffèrent des genres compris sous le n°. 4, que par les particularités de l’organisation que nous venons de faire connoïtre. Les animaux dont il est ici question vivent ordinairement sous le sable ou dans la vase. Quelquefois ils viennent à la surface de l’eau nager sur le plat de la coquille ; la supérieure servant alors de voile et l'inférieure de nacelle. À : 7. Les soléniers ( solenarius ) qui construisent les coquilles qu’on nomme manches de couteau ressemblent auxascidies; ils habitent sons le sable, où ils se creusent des trous verticaux dont ils sortent rarement. Les myers ( myarius ) ne différent des animaux des solènes que par la forme de la » coquille. 8. Les jambonneaux et les moules sont toujours fixés aux roches par une sorte de soie que file l'animal, et qu’on nomme le byssus. Ces mol- lusques sont hermaphrodites, et leurs œufs éclosent dansleur corps. Les perles, proviennent d’une espèce de moule qu’on nomme aronde. 9. Les animaux qui-vivent dans les Auîtres et dans les peignes ou pé- lerines ( ostracarius ), ont un manteau à bords frangés qui recouvre les branchies disposées par lames. Il y a aussi autour de la bouche quatre petits feuillets membraneux. Leurs petits naissent tout formés et avec leurs valves. 10. Les mollusques qui habitent les pholades , les dactyles, les dails ou pitauts , et qu'on trouve ordinairement dans l’épaisseur des rochers calcaires qu’ils ont creusés, ont le manteau fermé comme celui des solènes. 11. Les farets ont aussi le corps enveloppé entièrement dans un tube que forme le manteau. Ils percent ordinairement les bois à l’aide de deux petites valves qui font l'office d’une rape. = *2191 4YæP3Y 2P 10 jnvand y 2 (») OUEST, A CS nu ITA ‘pipo un PR SE e “191pD]0Yd ‘O1 * ‘ouvyd 2SUŒ v Go) 2qn) % pt) “197 paid fxne£e xnep r RE SNS 06 TU) onbripurfo) -1210910S Ÿ- de CRPPRNPE I G TS d * : ‘nvojuuu np o e pr « … Act ar 3 î a an MONEIIdSOA É] E punsop 2qui sues 9 poid sues juvA9p 2] {ous F THAT uoreardsoi vu] & oidoïd 9 d 6 Ron nn in ÉT Doidotde oo ro | “LOIUULT 8 hors. (M: pu? op qui ‘J19Ano e que pa "4918NU0 4 ‘Q °°?" * "pp uou À = 7 : ; 29110 + ‘xnvSour ‘pard un ‘a ‘407P1DONT *G ® © + o ee) scie te DIF) < 4 5 ; d sd109 5 “191U1//0 soqu sap . 1109 y u 1910149249 Q'Y © °° + uouvudsor ty v sardoid ‘xnv$o = -1920DU0(T : 2 DSP RS sua uixe Hat ec ImuoAno xu9p 9584 vs & 2x s Se So COMORES CR + la UxO ones on n 12 nu = : lL9ANO NEJJUCUL * 9UqIT = TOY A US - 5 vrT0) oddoçoaue oun suep ‘sinoq xn2p xnv "SAUNEC) ‘SV1Q 9) QUA4O] U9 Sa/n2Dru9 P 7 Suvs N°. 109. QE Cinquième Onpre. BRACHIOPODES (1). Mollusques testacés sans téle, à tentacules ciliées, rentrant dans l’intérieur de la coquille qui est fixée. Genres. d’un seul côté en dedans. . . . . 1. Zingulier. de toute part; non roulées. . . . 3. Térébratulier. À tentacules - charnues, cilices : ï me | roulées en spirale. 2. Orbiculier. : ja { comme crustacées; {portésurunlongpédiculecharnu. 4. Ænatifier. | à corps . . . . . enveloppé par an étui calcaire. 5. Balanier. | (x) De Bpayi@y bras, et de Iës pied. point de tube; ils se fixent quelquefois sur les baleines, et cest de !à que vient probablement leur nom. La forme de leur coquiile varie beau coup; ce qui leur a fait donner le nom de tubicinelle, de coronule et üe balare proprement dit. Les coronules en particulier paroissent vivre dans la peau des grands cétacés, d’après les observations de NM. Dufresne. ( Annales du Musée d'histoire naturelle, tom. I, pag. 465). Quoique la plupart des naturalistes aient décrit les coquilles et qu'ils les aient rapportées à certains genres, nous ne croyons pas encore la science assez étudiée pour qu’on puisse obtenir quelques inductions sur la forme de ces animaux, d’après celle de leurs habitatioss. Voila pourquoi elles ne 5e trouvent pas comprises dans cette Zoologie analytique, où nous, considérons . seulement les êtres organisés et non lèurs dépouilles. La DE « Fin de la classe des Mollusques. Le] I M Division DES CRUSTACÉS. NOTES SUR LE Nc. 108. Les animaux qui composent la classe dont nous présentons ici les divisions, ont recu le nom un peu vague de crusracés, dénomination qui est à- peu-près synonime d’encroëtés , parce que le plus grand nombre, ou plutôt ceux qui ont été les premiers connus, ont le corps, et le plus souvent les membres revêtus d’une croûte calcaire dont ils se dépouillent chaque année. Ils diffèrent de tous les animaux sans vertèbres par un grand nombre de caractères. Nous avons indiqué les principaux dans le tableau général de Ja division des animaux. Nous ne ferons remarquer ici que ceux qui sont propres à les faire distinguer des mollusques et des insectes , auxquels ils semblent plus naturellement se lier par certains genres. Les insectes n’ont jamais de branchies sous l’état parfait, et tous alors, à l'exception de quelques-uns qui sont privés d'ailes, n’ont que six pattes articulées. Mais les cloportes semblent former le passage naturel d’une classe à l’autre. Les mollusques sont à-peu-près dans le même cas. La plupart, à l’ex- ception des brachiopodes qui en forment la dernière famille, n’ont point de membres articulés ; aussi M. de Lamarck a-t-il cru devoir, dans ces derniers tems, placer le balane dans l’ordre des crustacés. Mais si aux caractères indiqués en titre du tableau on, vient à joindre les considérations suivantes , on reconnoît de suite la nécessité de lisole- ment de la classe qui nous occupe. Les crustacés en général ont quatre antennes, et la bouche composée d’un grand nombre de mâchoires plactes en recouvrement, jouant trans- versalément les unes sur les autres, garnies chacune d’un palpe du côté non tranchant. Les mandibules elles- mêmes supportent, dans un ordre entier, un filet articulé, un véritable palpe dont les parties varient en nombre, en figure, en situation. La plupart ont la tête unie au corceler, deux yeux sessiles ou pédonculés; leurs pattes, qui correspondent le plus souvent aux lranchies, sont au moins au nombre de dix. L'organisation intérieure fixe encore d’une manière plus positive la vé- ritable classe de ces animaux. Puisqu’ils ont des branchies, il falloit nécessairement que leur sang y fat porté par des canaux : voila pourquoi ils ont un cœur et des vaisseaux qu’on ne trouve pas dans les insectes chez lesquels l'air pénètre à l’intérieur par des tubes particuliers ap- pelés trachées, qui n'existent jamais dans les crustacés. De même, le systèmé nerveux, qui est simple dans les mollusques, et qui n'offre de ganglions qu’à une certaine distance de celui qu’on nomme le cerveau, devient au contraire noueux dans les crustacés, c’est-à-dire que les deux filets qui embrassent l’œsophage ne tardent pas à se réunir de nouveau pour former un ganglion d’où partent beaucoup de filamens, dont deux DivisioN DES CRUSTACÉS. I I (Ba N°. 108. SIXIEME CLASSE. CRUSTACÉS. Animaux sans vertèbres, munis de vaisseaux et d'organes respiratoires sous Jorme de lames ou de branchies ; pattes le plus souvent au nombre de dix. FamiLres. OnpDreEs. RCE cfa 1. ASPIDIOTES. pu ou à disques de corne; À forme de ENTOMOSTRACES tre .. 2. Osrrains. 2 sans test. .« . . . . . 3. GYMNONECTES. O unie au {longue en propor- | career tion du corps.. 6. Macroures. L à croûte calcaire; À: à croute calc Va QUEUE À courte; loncique ASTACOÏIDES corcelet} Jarge.. 4. Cancinoïprs. te ten Nas plus. . . largeque long.. 5. OxxriNQuEs. séparée du corcelet . . . . . 7. ARTHROCÉPHALES. principaux se joignent encore à quelque distance, il en résulte une série de huit ou dix nodosités nerveuses qui règne dans la partie inférieure de leur corps. L’accouplement des crustacés offre des particularités très-curieuses, que nous aurons soin d'indiquer par la suite. Les femelles portent ordinairement leurs œufs réunis en paquets sous la queue ou aux environs. 154 Causracés ENTOMOSTRACÉS. NOTES SUR LE Ne. 109. Les trois premières familles des animaux de [fa classe qui nous occupe sont plus particulièrement désignées sous le nom d’ixromosrracés, qui signifie insectes à coquilles. Ils se rapprochent en effet naturellement par plusieurs points de leur organisation. Ainsi leur corps n’est jamais entière inent protégé par des croûtes calcaires. Quand il en offre, ce sont plutôt des plaques flexibles, de la nature de la corne, que des étuis particuliers pour chacun des membres. Le plus souvent leurs antennes sont changées en nageoires. Leur bouche n’est pas munie d’un appareil masticatoire aussi compliqué que dans les astacoïdes. Ils présentent tout au plus deux paires de mâchoires, et leurs mandibules , quand elles existent, ne supportent jamais de palpes. Leurs yeux sont le plus souvent sessiles, petits et quel- quefois réunis en un seul disque. C’est à cause de cette particularité qu’on les a encore désignés sous le nom de sessiliocles. Leurs pattes sont rare- ment terminées par des pinces ou par des ongles, et un grand nombre de ces genres sont des animaux microscopiques. Tous, sans exception, vivent dans l’eau. C’est parmi les asprpiotes (Larrisre ) qu’on observe les espèces qui atteignent les plus grandes dimensions. Leurs mœurs sont encore peu con- nues. Quelques -unes vivent en parasites sur d’autres animaux; d’autres nagent vaguement dans la mer et dans les eaux douces. 1. Les limules ( limulus, Fas. ) sont de très-grosses espèces des mers de JInde et d'Amérique. Leur corps est recouvert &’un large écusson de corne, formé de deux pièces et terminé par un long appendice de la même substance, articulé et mobile. L'animal n’a point d’antennes. Ses yeux sont petits, écarrés. a. Les calyges ( calygus, Murver ) sont des crustacés parasites qu'on n’a encore observés que sur des poissons. Ils ont quelque rapport avec les limales par la forme générale du corps; mais leur bouche ressemble à une sorte de bec; leur queue se termine par deux filets très-alongés, au moins dans l’un des sexes. . 3. Les binocles ( binoculus, Grorr.) sont aussi des animaux parasites, On en a observé sur plusieurs espèces de poissons abdominaux fluviatiles. Ils n’ont qu’une seule pièce dans leur bouclier, et les tuyaux de leur queue sont garnis de panaches. Aussi Geoffroy les a-t-il nommés binocles à queue en plumet. 4. L’ozole (ozolus, Larrreivce) ne diffère du binocle que par les deux pelottes en forme de ventouse qu’on observe à la base des antennes ou des pattes antérieures. C’est le même animal que Geoffroy à nommé binocle de l’épinoche. : 5. Les apus ( FriscH) sont des crustacés d’eau douce qu'on peut ob- server dans les eaux stagnantes. Leurs pattes sont des espèces de bran- CRUSTACÉS ENTOMOSTRACÉS. 179 Ier, Famisze. CLYPÉACÉS ou ASPIDIOTES (1). Entomostracés à yeux sessiles , à corps protégé en dessus par un bouclier.ou par une large lame de corne. GENRES. ne par un lons appendice de corne. . . . . . . . 1. Zimule. en filets ou {à appendices servant de branchies. . ... 5. Apus. panaches; pattes. . A queue en ventouse ou disque . . . . 4. Ozole. sans appendices; non en ventouse: {plumets. . . 3. Binocle. queue en ... fils ou soies. 2. Calyge. (x) De AcriNwrys qui porte un bouclier. chies que ces animaux mettent continuellement en mouvement comme pour tamiser l’eau et en extraire les animalcules dont ils se nourrissent, Leur queue molle, mais à cerceaux de corne, minces, articulés entre eux, forme une sorte de cône terminé par deux filets, 176 CRUSTACÉS ENTOMOSTRACÉS. NOTES SUR LE No. 110. Les crustacés dont le corps est renfermé entre deux valves, comme le mollusques acéphales, ont recu le nom d’osrracins (ostracoda, Lar.). C’est là leur principal caractère ; mais ‘cette disposition modifie considérablement leurs formes. 1. Le caractère principal des Zyncées (lyncœus, Muzrrn) réside dans les yeux séparés et placés sur une tête qai a la figure d’un bec. Leurs antennes, au nombre de quatre, paroissent propres seulement à nager. Ils sont trés- communs dans les eaux dormantes. 2. Les daphnies (daphnia, Muzrer) n’ont qu’un œil et deux antennes. Leurs valves paroïssent soudées du côté du dos. Les antennes ou les deux appendices qui en sortent à la partie antérieure servent priucipalement à l’action de nager, ainsi que la queue qui sort par lextrémité opposée, et qui est terminée par deux longues pointes roides, entre lesquelles se voit l'anus. 3. Les cypris (Muzzes) ont une coquille à deux battans articulés, dontelles font sortir quatre pattes, une queue et deux appendices, nommés antennes, qui leur servent de rames pour nager. Elles vivent dans les eaux stagnantes. 4. Les cythérées (cythere, Murrer) ressemblent beaucoup aux espèces du genre précédent; mais on n’en a encore observé que dans les eaux salées. Elles n’ont pas de queue, et leurs pattes sont au nombre de huit. NOTES SUR LE No. r11. Lesespèécesd’entomostracés quin’ontpas du tout de test, oules Gymnonrcres (Gymnota, Lar.) composent cinq genres très-distincts. 1. Les argules ( argulus, Murzrr ) sont de très-petits animaux de forme ovoïde, qui ont deux yeux, quatre à huit pieds , point de queue , des antennes capillaires. M. Latreille croit que les espèces rapportées à ce genre pourroient bien être de jeunes lyncées. 2, Quant aux cyclopes du même auteur, ils forment un genre très-naturel. Ils n’ont qu’un seul œil arrondi, comme leur nom le fait pressentir. Leurs an- tennes sont au nombre de deux ou de quatre, parce qu’elles se bifurquent à la base. Leur corps se prolonge en une sorte de queue, fourchue à son extrémité. D’après les observations de M. de Jurine, de Genève, il paroïit que les petits cyclopes qui, dans le jeune âge, sont tout-à-fait différens de leurs parens, ont été décrits par Muller sous les noms génériques de rauplie et amymones. ( Voyez Bulletin des Sciences, par la Société philomatique, tom. I, pag. 116) 3. Les polyphèmes (Murzer) , céphalocles (Lamarcx) ont été ainsi nommés parce qu’ils n’ont qu’un œil qui forme à lui seul presque toute la tête. 4. Le zoë est un genre établi par M. Bosc, pour y placer un petit entomos- tracé qu’il a observé dans la haute mer, à 5 ou 600 lieues de l'Europe. 5. Les branchiopes ( LAmarcrx) vivent dans les eaux stagnantes de notre elimat. Ce sont les seuls entomostracés dont les yeux soient pédonculés. Il. Fame. BITESTACÉS ou OSTRACINS (1). || Entomostracés à yeux sessiles, à corps protégé par deux valves, de substance calcaire ou cornée, en forme de coquilles. GENRES. T'AMEUSES. « + « « « « + - 2. Daphnie. DUrARS ; ul; antennes : de $ réunis en un seu; ant ; en pinceaux. 3. Cypris. simples velues . . . . 4. Cythérée. Gr L distincts, l’un au devant de l’autre ; antennesen pinceaux. 1. Lyncée. (1) De Ospaxivos testacé. IIIe. Fame. DÉNUDÉS où GYMNONECTES (1). Entomostracés dont le corps, entièrement nu, présente des articulations disunctes. LA Genres. un seul œil; deux bras fendus.. , . . . 3. Polyphème. distincte; 2) SINOTIHJUE SISIC) ‘JIn09 Ex ‘UOBuDID ‘O1 ttes ses: +++ sojduus “sonbruoo a . e = *STUNIN) (=) : mg *9NlU911T9 UOS D XN9//1099 À ‘ononb #daQ 2p 12 “on£uo] Sod#PY 0 (1) saoipuodde 8 onanê) Soipuaddo p atutv8 ‘ouon 2) onb onSuo 155nD ononb n {Sapyovo sayouviqg D { soyvd XIP D S29DISN4T ü (1) SHUNOUOVIN 10 SHGNVOIONOT ‘ATH I “IA L : 184 CRUSTACÉS ASTACOÏDES. NOTES SUR LE No, 118. M. Larreirre a rangé dans son dernier ordre des malacostracés, sous le nom de branchiogastres, les astacoïdes que nous nommons. ARTHROCÉ- PHALES pour indiquer que ce sont les seules espèces de cet ordre “dont Ja tête soit séparée du corcelet et véritablement articulée. Ils joignent à cette particularité de conformation beaucoup d’autres caractères très-notables. Ainsi le plus souvent leurs pattes excèdent le nombre de dix, qu’on observe généralement dans les autres familles; leurs branchies, au lieu d’être cachées sous la carapace et attachées à l’origine des hanches, sont ici distinctes, séparées et externes; les yeux qui, dans les autres crustacés, sont mobiles et supportés par un pédicule plus ou moins alongé, sont ici au, contraire le plus souvent fixes et immobiles; le corcelet qui forme à lui seul plus des deux tiers du corps dans les oxyrinques et dans les carcinoïdes, et au moins la moitié dans les macroures, fait tout au plus ici le tiers de la longueur totale. Tous ces caractères devoient donc suffire ponr établir un ordre à part, comme l’a fait l’ingénieux observateur que nous venons de citer. . Le genre squille ( squilla, Far.) se caractérise encore par les parti- ie qui suivent. Il a seize pattes dont les antérieures sont très- alongées en forme de bras, terminées par un ongle mobile garni de pointes. acérées. 2. Le genre #ysis, établi par M. Latreille, se distingue de celui des squilles par le nombre des pattes qui n’est que de quatorze, entre les- quelles on observe les branchies qui ne sont point placées sous la queue; enfin par la briéveté des pattes antérieures. À 3.,Le genre phronime ( phronima ) est encore du même naturaliste. Il. comprend un animal très-singulier, qu’on a observé dans un corps gélatineux transparent , qui n’a que deux antennes et dix pattes dont la troisième paire, plus longue que les autres, ‘est armée de deux pinces; le corps se termine. par plusieurs ‘filets fourchus. 4. Le genre thalitre (thalitrus, du même sue) ressemble beaucoup. à celui de. creveites. 5. Les crevettes ( gammarus, Fas.) diffèrent de tous les autres astacoïdes par la forme du second segment du corps, lequel n’est pas plus long que ceux qui viennent immédiatement après, par les appendices fourchus qui se remarquent à l'extrémité et sur les côtés de la queue; enfin par Vimmobilité des yeux, qui sont à-peu-près disposés comme ceux des aselles et des cloportes, insectes avec lesquels les crevettes semblent se lier, Ces. erustacés vivent dans les eaux douces et salées; ils magent fort rapidement et toujours sur le côté, CRUSTACÉS ASTACOÏDES. 185 No. 115. D Vie. Famizze. CAPITÉS ou ARTHROCÉPHALES (1). L2 Crustacés à pattes ordinairement au nombre de quatorze ; à A branchies apparentes vers la queue et à téte articulée sur le corcelet. Genres. six paires de pattes en nageoïres. . . . 2. Mysis. pédonculés; point de pattes en nageoires . . , . . . 1. Squille. À yeux : Jo terminée par deux serres. . . . 2. Phronime. sessiles:; la troisième paire de pattes. . . Oo longues. . 5. Crevette. simple ; antennes intermédiaires plus courtes. . . 4. Thalitre. (1) De Aplpoy membre qui se meut, et de K:fæAy tête. pp | ’ Fin de la classe des Crustacés. 186 Division DES INSECTES. NOTES SUR LE N°. 116. La classe des rNsrcTes est une des plus faciles à étudier parmi les animaux sans vertèbres, quoiqu’elle renferme à elle seule un plus grand nombre d’es- pèces bien connues, que les quatre autres classes prises ensemble, Leurs pattes articulées, leur tête presque toujours distincte, les éloignent des mollusques, des vers et des zoophytes, et leur mode de respiration, qui ae s'opère point à l’aide de branchies, suffit pour les distinguer des crustacési ensuite léurs formes , leurs organes intérieurs et leur développement , exigent que les naturalistes les enr séparéinent. A l'exception d’une seule famille, tous les insectes ont une tête ne uée “ munie de deux yeux fixes, et de ne cornes plus ou moins alongées et mobiles, nommées antennes. La pièce qui vient après la tête et qui supporte leur premiére paire de pattes, se nomme corcelet; celle sur laquelle les deux autres paires et les ailes sont articulées est appelée poitrine. Vient ensuite leur ventre, ou abdomen. Telles sont les parties qu'on observe dans les insectes qui ont des ailes. Ces ailes varient beaucoup par leur nombre et par leur consistance. Une classe entière en est absolument privée; et cette modification de l'existence semble entraîner avec elle un grand nombre d’autres changemens. Dans une autre classe les ailes ne sont qu’au nombre de deux et très-minces. Enfin la plupart en ont quatre dont la consistance et la texture présentent six diffé rences principales, qui ont servi à la dénomination des ordres. Le genre de nourriture varie dans les différens ordres, et par suite les mœurs, qui sont toujours en rapport avec la manière de vivre. Or la nature des alimens que préférent les insectes peut être déterminée et facilement reconnue d'avance d’après la conformation de la bouche. Ainsi toutes les espèces qui ont des mandibules et des mächoires peuvent diviser des alimens solides; ceux, au contraire, qui n’ont qu'un tube, une trompe, ou une langue roxlée en spirale, sont forcés de se nourrir des sucs qu’ils pompent à la surface des corps ou dans leur substance. La structure intérieure des insectes est à-peu-près la même que celle des crustacés astacoïdes, quant aux organes nerveux et musculaires; ceux de la nutrition varient beaucoup dans les différentes classes : ceux de la res- piralion leur sont propres. Les sexes sont toujours distincts dans les insectes. Tous proviennent d'œufs qui éclosent quelquefois dans l’intérieur du corps de leur mère. La plupart ont en naissant une forme trés-différente de celle qu’ils doivent prendre par la suite. Ces métamorphoses sont différentes dans chacun des ordres. Les insectes qui n’ont point encore leur dernière forme sont appelés Jurves ou chenilles dans le premier état, et zymphes, chrysalides ou aurélies dans l’état ’ intermédiaire. ‘SauaLIY ‘R °SAUTLAI(T *SIUHIIOGIAAT "SAURLAINA FT Al'STUTILONENA ‘ *SINGIIOMAUN INSECTES. *SINALAOHLEQ °C ‘AnanSu0]} *SAUAL4AOMIO") ‘ET * SIDACA) "SAXAu() Division DEs + \ o » € © © + © » bo € © PRES Et SSTINE) * * F SIIOUHOVUU 3p sreurel { xnap \ san y *29[nor onSutc] sun | QUTUIOY ‘saxougoruwu suvcs 2p 21qurou nt: ° ÿ[NO1 uou 9294 un SPUI9A . € S9INAIIU & {S2[{e]qLu2s syonoq * anenb "s29pnot21 "+ “SOI € ‘SOILOHDEU & ua s9pss1fd s21n91i9Jut S2f{S21U219JJ1p *S27n9171D S21QUOUI 9P 2UnU £ 9]N91740 loop : S9110]P}N9419 SOUDOIO SUDS SOIYIUDA1Q SUDS ° SO1GOILI® SUDS XNPULUF °ASSV'I") ANALLATÇ SHLOHSNI 158 Divisron Des INSECTES. NOTES SUR LE N°. 117. Quoique la méthode de classification des insectes établie sur la présence ; le nombre et la forme des ailes, détermine d’une manière très-exacte la réunion des espèces qui ont entre elles le plus de rapport dans les formes et dans la manière de vivre , il ne faut pas se dissimuler que plusieurs espèces pourroient, au premier appercu, être considérées comme aptères, si l’on n’exa- minoit que cette partie de leurs organes du mouvement. C’est donc afin d'éviter ces méprises que nous avons rédigé le tableau suivant , qui conduit à la déter- minalion des ordres par une voie tout-à-fait différente. Les mâchoires des insectes sont des pièces articulées et disposées par paires sur les côtés de la bouche. On les distingue en mandibules et en “mächoires : elles font rarement saillie; et les mandibules, dans ce dernier Cas, ressemblent à des crochets avancés au devant de la tête. On dit que l’abdomen est sessile, quand sa base est appliquée contre la poitrine sans intervalle distinct. Il est pédiculé dans le cas contraire ou lorsqu’on observe entre le ventre et le corcelet un étranglement très-marqué. Les élytres sont des ailes solides, rarement plus longues que l'abdomen, et qui le recouvrent, ainsi que les ailes membraneuses auxquelles elles servent d’étui. Ordinairement, dans les coléoptéres sans ailes, les élvtres sont soudées et ne peuvent pas s’écarter. La plupart des photophyges sont dans ce cas ainsi que quelques créophages, rhinocères, xylophages et phytophages. Cependant ces élytres sont distinctes dans les méloës. Dans quelques espèces même, comme dans les femelles de quelques lampyres, il n’y a pas du tout d’élytres. La galette est un appendice situé sur le dos de la mâchoire outre le palpe particulier dont cette partie est toujours garnie. Il y a des espèces aptères dans la plupart des familles de Pordre des orthoptères, comme des blatites, des mantes, des sauterelles. Parmi les hyménoptères, les principales espèces aptères sont des fourmis, des mutilles ou des insectirodes. Dans l’ordre des névroptères il n’y a guères que les psoques et les termites neutres, De même parmi les diptères on ne connoît que l’hippobosque ou mieux le mélobosque de la brebis qui soit sans ailes. Dans l’ordre des hémiptères , au contraire, il y a un trés-grand nombre d'espèces absolument aptères , telles que la punaise, les pucerons, les cochenilles. D’autres, comme plusieurs lygées et réduves, ont des rudimens d’élytres, mais toujours un bec articulé, que nous décrirons dans le déve- loppement du tableau de l'ordre des hémiptéres. Enfin deux ou trois femelles de bombyces ou de papillons de nuit n’ont point d'ailes du tout; mais il est facile de les rapporter à leur ordre na- turel en voyant leur langue roulée en spirale, et sur-tout leur eorpz Couvert d’une poussière écailleuse, qui se détache très-facilement. No. ri7. Ed TABLEAU SUPPLÉMENTAIRE Pour déterminer les ordres auxquels quelques insectes sans ailes peuvent appartenir quand ils ne sont point de vrais aptères. I) ORDRES. élytres ; mâchoires sessile,/ Sans galette . . . . CoLÉOPTÉRES. avec ou sans élytres; mächoires couvertes à mâchoires; abdomen d’une galette . . . . OrTHoprÈres. Roc: 1e. (cinq articles . . . Hyménorrèëres.!f pédiculé ; tarses à k moins de cinq articles . . - . . NÉvroPTÈREs, Bouche . , (contournés. . . DrprÈres. en bec articulé; crochets'des tarses sans mâchoires, non contournés. HÉMIPTÈRES, langue spirale; corps écailleux, . . LÉpipopzrÈrrs. . Au reste quand on aura déterminé l’ordre d’un insecte qui est sans ailes, il sera facile, en étudiant les divisions de cet ordre, de le ramener à sa famille et par suite à son genre. 190 INSECTES COLÉCPTERES. À NOTES SUR LE IN 118: Dans tous les insectes coréorrères, les ailes supérieures ñe servent Point au vol; mais elles protègent seulement, comme des étuis, d’autres ailes membraneuses, beaucoup plus longues, et qui se plient en travers. Tous, sans exception, peuvent se nourrir de matières solides , animales ou végé- tales, car leur bouche est armée de mandibules et de mächoires. Ils pro- viennent d’une larve à six pattes plus ou moins alonzées et très-rapprochées de la tête, dont la peau est en général très-molle et comme plissée. Ils subissent une métamorphose complette. Leur nymphe est immobile et ne prend pas de nourriture pendant un certain tems, quoiqu’en apparence elle ait la forme de l’insecte parfait ; mais toutes ses parties sont enveloppées dans un épiderme qui en suit lès contours, sans les tenir réunies. Les coléoptères, comme la plupart des autres insectes, ne pondent qu’une seule fois pendant leur vie. Ils naissent tous sous la forme d'œufs. Leurs sexes sont distincts; les femelles sont en général plus grosses que les mâles. On n’a point encore observé de mulets parmi eux. C’est à cet ordre qu’on rapporte le plus grand nombre d’insectes connus. Comme il renferme à lui seul près de deux cents genres, il a été néces- saire de les subdiviser en sections. Le nombre des articulations que pré- sente leur tarse a offert pour cela un moyen trés-commode, que Geoffroy a le premier employé. On appelle articles des tarses, les parties articulées qui terminent chacune des pattes, comme les phalanzes forment le doigt dans les animaux ver- tébrés. On ne compte jainais les crochets qui forment l’ongle, et dont le nombre varie; et comme on a observé que les pattes intermédiaires portent toujours le même nombre d’articulations que les antérieures, on ne con- sidère celles-ci qu’au défaut des premières. Pour déterminer le nombre de ces articles, le naturaliste commence à compter ceux des pattes postérieures; s’il ÿ en a cinq, il peut être assuré qu'ils se retrouveront aux autres pattes, et de même s’il y en a trois. Mais lorsqu'il y a quatre articles aux pattes postérieures, il faut toujours rechercher le nombre de ceux des tarses antérieurs ou intermédiaires, ce qui est abso- lument indifférent. A l’aide de ce procédé, on parvient très-aisément à la détermination des sous-erdres, qui conduisent bientôt aux familles d’après d’autres considérations, ainsi qu’on le verra par la suite. Les expressions particulières dont se servent les naturalistes qui étudient les insectes ou les entomolosistes, seront expliquées lorsqu'elles se présen- teront pour la premiére fois dans les sous-ordres et dans les familles; et comme nous avons eu soin de les faire imprimer en caractères italiques, elles seront relevées dans la table qui indiquera la page où on les trouvera définies. ÎNSECTES COLÉOPTÈRES. 16 Premrer Onpre. COLÉOPTÈRES (1). Ë Des mäâchoires ; quatre ailes ; les supérieures dures, nommées\\ élytres, les inférieures membraneuses , pliées transversalement. SOUS-ORDRES. et à toutes les autres pattes. 1. PENTAMÉRES. Tarses postérieurs j C114 > à articles, au nombre de. .. quatre; lesan- cinq. ° Be HÉTÉROMERÉS. ) térieurs à. . moins de cinq. . quatre. 3. TÉrTrAMÉRÉS. trois, et à toutes les autres pattes . . . . 4. TRIMÉRÉS. (1) De KoAsos gaine, étui, et de TIrspa ailes. 192 INSECTES COLÉOPTÈRES. NOTES SUR LE N°. 119. Les coléoptères compris dans le sous-ordre des pentamérés sont en grand nombre, et ont des mœurs trés-différentes. Il est cependant remarquable que la plupart se nourrissent de matières animales ou des parties les plus dures des végétaux , sous les deux états de larves et d’insectes parfaits. Quoique les familles établies dans cet ordre soient assez naturelles par les réunions qu’elles produisent, ainsi qu'on pourra l’observer par la suite, on ne peut y parvenir encore que par des moyens très-artificiels. Au surplus, -àl ne faut pas juger des caractères de chacune de ces familles par les simples particularités qu’indique le tableau , où l’on n’a eu d’autre dessein que de faire connoître, par la voie de l’analyse, les conformations les. plus apparentes. Les élytres dures, qui forment le point de départ , sont indiquées ici par opposition au caractère que présente l’une des familles, dont toutes les espèces ont les ailes supérieures flexibles et très-peu propres à protéger l’aile mem- braneuse qu’elles recouvrent : tels sont les téléphores, les vers luisans ou lampyres et beaucoup d’autres. Il en est à-peu-près de même de la briéveté des élytres. Cette conformation particulière suffit pour faire distinguer de suite la famille à laquelle appar- tiennent les staphylins, insectes chez lesquels plus de la moitié de l’zbdomen est à découvert du côté du dos et peut se redresser vers la tête. Il y a cette différence entre une antenne séfacée ou en soie, et une antenne filiforme ou én fil, que la grosseur de cette dernière est à-peu-près égale deffuis la base ou Porigine jusqu’à l'extrémité libre ou la pointe, tandis que le diamètre va tauelienent en diminuant, comme une soie de cochon, dans l'antenne sétacée. L’antenne est dite ez masse quand elle est renflée subitement à son extré- mité libre; elle est grenue, quand les articulations sont arrondies en forme de grains de chapelet : aussi la nomme-t-on encore moniliforme; elle est dentelée, lorsqu'elle offre quelques découpures sur lun de ses côtés; et lorsque ces dentelures sont profondes, on la dit alors en peigne ou pectinée. On appelle tarses natatoires ou propres à nager , ceux dont les articles sont applatis, déprimés, bordés le plus souvent de poils roides qui en augmentent la surface. Ordinairement ces tarses ont des articulations très- serrées et ne sont pas terminés par des ongles; ils servent difficilement à la marche. Par opposition, on nomme quelquefois ambulatoires les tarses simples ou non en nageoires. Le sternum est la partie inférieure dm corcelet, celle qui est située entre les pattes de devant ; mais on ne l'indique sous ce nom que lorsqu'elle fait une saillie considérable ou qu’elle présente une conformation particulière. “ COLEOPTÉÈRES: Insectes °SANLAT YA *SINH0O013 FH *SAUTIOAUALÇ ‘SIMAOONVII ‘SIUHUOIU *STTAGANE J, *SHXONUTES *SIAO40L94 N ‘SHOVHACAUT) "SAUT ATHHOVU "UOISTAIP “onvcd Sod3YA op 12 “but9 #24 9 (1) COUT A MSA TOTIU SP OUUONTE faurd 1900109 ‘sorpou 2p1[0710d ‘an$uo ‘2p[[2tuUT uOou , + o € 2pt[0S éopuox fossuiu ++ + * *ANUPIIXO,] 5) + : | 1e 9109 qn9s un,p ES HO SauUuolur RAD LTELN & 2X9AU09 ‘pSuOte (TpuQrIt 2[ JUvAAnO9 ‘sonsuo] “nquiod wnu12] HO 19199109 (saajuap D oo D lo sauroqueh ‘[} U9 no 210$ * * SaTtO)UUu ‘nerdde SaSit] ‘sasjuap uou + + + *saçdunrs ve ss ss ee: » * r-saonu92i3 SauuaIuE ‘ 21JU9A 2 Sud jueranoo ou ‘s2]In02-sp1} "STTTINV °S0S1D] S9 SnOy D Soon bus D soiado2jo> Q k (1) SAMANVLNAd ‘ZZGUO-SA0$ YTINAU Can. A on) ‘Git SOHÂTT | 194 INSECTES COLÉOPTÈRES. NOTES SUR LE No. 120. La famille des crÉoPHAGES est la plus nombreuse de l’ordre des coléoptéres ;. elle se divise naturellement en deux grandes sections, dont l’une comprend les espèces qui ont la tête aussi large que les élytres, ou au moins le corcelet plus étroit qu’elles. La plupart des larves vivent sous la terre et se nourrissent de petits animaux invertébrés. 1. Le genre anthie (anthia, WEsEr) comprend des espèces de coléoptères réunis autrefois aux carabes. Tous sont exotiques. La plupart viventen Afrique. 2. Les cychres (cychrus, F13.) ont le corcelet et les élytres rebordés, et les palpes eu cuiller. 3. Le genre fachype (tachypus, Wegrr) réunit toutes les espèces de carabes qui courent très-vite, comme le jardinier, le doré, le coriace, etc. 4. Les carabes ( carabus, Lan.) ne comprennent 1er que les espèces qui ont le corcelet non étranglé par derrière et adossé contre les élytres, comme le cuivreux , le commun, le vulgaire, le tardif, le ferrugineux et près de cent autres espèces. 5. Les calosomes ( calosoma , Wegsa) sont faciles à reconnoître par la forme circulaire de leur corcelet : tels sont les carabes sycophante, inqui- siteur, elc. 6. Les brachins ( brachinus, Waeger) ont les élytres un peu plus courtes que le ventre et comme tronquées; on range dans ce genre les carabes. fumant, crépitant, pétard, hémorrhoïdal , etc. 7. Linné a nommé cicindèles ( cicindela) des coléoptères qui ne brillent point peudant la nuit, comme leur nom pourroit le faire croire, mais dent le corps est orné de couleurs métailiques, souvent relevées sur les élytres par une sorte de broderie. On les trouve dans les lieux secs et arides, 8 et a. Le geure colliure (colliurus, ne G£ex) et celui de la manticore (manticora, FAs.) ne comprennent que des insectes d'Afrique faciles à distinguer. ro et 11. Les dryptes ( drypta, Fas.) et les élaphres, du même auteur, res- : semblent beaucoup aux cicindèles; mais on les trouve sur le bord des eaux. 12, Les bembidions { LATREILLE) paroissent former le passage des carabes aux cicindèles. Ils ressemblent aux brachins, mais leurs élytres ne sont point tronquées, et leur corcelet est un pen plus étroit que la tête. 13 et 14. Le genre clivine (clivina, Liarr.) ne diffère des scarites (scarites, Fas.) que par le corcelet qui est orbiculaire ou carré, et en croissant dans le second. Les espèces comprises dans ces deux genres ont toujours les antennes un peu grenues et les jambes de devant dentelées ou à épines tranchantes, propres à fouir la terre. 15. Les notiophiles (nothiophilus ) comprennent les espèces d’élaphres de Fabricius, qui ont le corcelet large, carré, applati. Is semblent former Fa liaison entre les deux groupes des créophages. C’est à ce genre que nous rapportons l’élaphre aquatique, le demi-ponctué, etc, « # COLEOPTERES. TInxsecTEs "ULIDIT ‘9 “odiyonr "OYIUE ‘OUL0S0]D) "24949 *2QD1479 *271100S 227070 24doron ‘u01Y dou “21 do) 4 ‘UO1PIQUET Tee) *01091JUDI] 2472100) “adAiq uou ‘jf u9 no 910$ “6 21 ‘8 "OL ne Pire 5 < IMOSUEU 54% 0p 19 foqueara aivyd 537 0€ (1) » +: ° + SA19AMODDEA SOIAÇD SIC 59p ‘S29TUEH929 = ‘ e : "S2In911)IUL {1991194 ÉÈ ROLE ste au € sopiouveqyoo fsoquivl SafLe,p 1urou serre »oqduus 12120109 e ‘| /2Uon0Œ & fIPUOII + + *9oq uo 2psuu[oid f 5 ne to + 2 + 910000 ‘orvo 1 ‘ : © > : “21090v ‘Juv) Des + à os + + çdi09 st: "oçeao no onbropydsimpy}fjoçoo100 of suep apsvaus ‘S2p10V 40? 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Plusieurs femelles cepen- dant offrent quelques sillons, et les mâles ont les pattes de devant ter- minées par des articles élargis en forme de ventouse, de bouclier, ou excessivement alongés. Tous ces genres, ainsi que ceux compris parmi les créophages , ont un appendice considérable à la base des cuisses postérieures. Les insectes de cette famille proviennent de larves alongées qui vivent aussi dans l’eau et se nourrissent de petits animaux ; elles subissent leur méta= morphose dans la vase ou sur le bord des canaux. Peu d’insectes sont pour- | vus d’autant de moyens que ceux-ci pour subvenir à leurs besoins. Ils peu- vent se transporter dans l’eau et à sa surface, dans l’air et sur la terre, car ils nagent, plongent, volent et marchent; mais c’est la faculté de plonger qu'ils possèdent au plus haut degré. La forme de leurs pattesles aide dans cette action d’une manière admirable. ‘Fous, à l'exception des es- pèces comprises dans le dernier genre, ont les pattes de derrière plus longues : chez tous, elles sont changées en une sorte de rame, et ül suinte de la partie postérieure de leur corps une liquenr odorante, hui- leuse, qui, s'appliquant sur la surface , la rend imiperméable, et s'oppose par conséquent à la macération du corps, lequel est toujours comme huilé lorsqu'on le retire de l’eau. Les quatre genres qui composent cette famille sont très- faciles à dis- tinguer les uns des autres. C’est à tort que beaucoup d’auteurs en ont rapproché celui des hydrophiles , dont la forme générale est bien la même, puisque le séjour de ces insectes est semblable, mais qui se nourrissent de substances végétales, dont les intestins sont trois fois plus longs que le reste du corps, et dont les antennes sont en masse perfoliée. 1. Le nom de dytisque ( dytiscus, Lan.) signifie plongeur. Ces insectes ont le corps ovale, caréné en dessous; leur sternum, ou un prolongement particulier du corcelet, est reçu dans une cavité correspondante de la poi- trine; leurs pattes de devant et les intermédiaires sont très-rapprochées, tandis que Îles postérieures sont à une grande distance. Les mâles d’une es pèce de la Laponie ont les antennes un peu renflées et dentelées, 2. Le genre hkyphydre (Ayphydrus), dont le nom sisuifie qui vit sous l'eau, correspond au genre zydrachna de Fabricius, dont le nom étoit déja celui de quelques insectes voisins des trombidies, de la famille des ara- néides. C’est à ce genre des hyphydres qu’on doit rapporter les dytisques d'Hermann, l’ovale, le bossu, linégal, etc. 35. Les insectes que M, Latreille a désignés sous le nom d’haliples ( Lake. INSECTES COLÉOPTÈRES, 197 À HAEUEA ER El Ie. Famizze. RÉMIPÉDES ou NECTOPODES (1). || Coléoptéres pentamérés ; à élytres dures couvrant tout l’abdomen ;: STEEL MT NRA EP LE PEAU à antennes en soie ou en fil, non dentées ; à tarses natäloires. GENRES. d fl, plus courtes que la tête; quatre VEULENENTE Tourniquet.|f bossu,ové; : banchesde plus longues quele } derrière. . corcelet; corps libres, distinctes . . 2 Hyphydre. Antennes couvertes d’une lame. 3. Haliple. déprimé ; sternum pointu, . . .. A . Dytisque. (1) De Nayxros propres à nager, et de IIéd%s pattes. É ë à î À plus) ,ne vivent pas dans la mer, comme leur nom pourroit le faire croire. La forme de leur corps est à-peu-prés celle d’un bateau. Ce sont de pe- tites espèces de dytisques, telles que limprimé, l’oblique, etc. 4. Les tourniquets (gyrinus , Lan.) sont très-différens des dytisques par la forme et la briéveté des antennes , des pattes de devant et des intermé- diaires en proportion des antérieures, ce qui les fait continuellement pi- rouetter lorsqu'ils nagent à la superficie de l’eau. En outre, ils ont réellement quatre yeux, deux en dessus pour voir dans l'air, et deux inférieurs pour observer dans l’eau, disposition analogue à celle que nous avons indiquée dans l’ansbleps, poisson holobranche abdominal , de la famille des cylin- drosomes. 108 | EnsnotrEs - COLÉOPTÈREE. NOTES SUR LE N°. 122. La famille des BrAcHÉLvTRES est une des plus naturelles parmi les coléop- tères, au point même que Schæffer en avoit fait une classe particulière sous le nom de microptères. Nous avons deux monographies de ces insectes ;. Vune de M. Paykull, et Pautre de M. Gravenhorst, et cependant c’est une des sections dans lesquelles 1l est le plus difficile de rapporter les espèces à leur genre; car, outre qu’elle est fort nombreuse, les individus sont sou- vent très-petits, et ils ont beaucoup de rapports entre eux. On trouve les brachélytres dans tous les lisux humides, le plus souvent sous les cadavres, dans le fumier, sur les champignons , en général par-tout où des corps organisés se décomposent. Quelques espèces seulement se rencontrent , dans leur dernier état , sur les fleurs. Leurs larves préfèrent aussi les lieux humides ; elles ont quelque ressemblance avec les insectes parfaits. Leur nymphe est semblable à celles de tous les coléoptères. Quoique nous n’indiquions que cinq genres dans cette famille, nous ferons connoitre les considérations qui ont engag 7 É quelques auteurs à en subdiviser quelques-uns , d’après des caractères moins évidens. 1. Les staphylins (staphylinus , Lin. ) ont les antennes moniliformes ‘ à arucles arrondis, leur corcelet est plat et large , et tantôt leurs antennes sont insérées très-prés des yeux; tantôt, au contraire, elles sont portées par le bord antérieur de la tête. Dans le premier cas, quelquefois la tête est plus étroite que le corcelet, qui est convexe, plus farge encore en ar- rière ; tels sont les fachines, les tachypores, de Gravenhorst : d’autres fois a tête est aussi large que le corcelet, mais portée sur une portion étranglée comme sur un cou, tels sont les callicères, les omalies , les oxytèles, du même auteur. Quand les antennes prennent leur origine bien en avant des yeux, tantôt, comme dans les staphylins de l’orme (genre astrapée), les palpes sont terminés par une articulation plus grosse; ou bien, lorsque les palpes sont tout-à-fait en fils, le corcelet est régulièrement carré, comme dans les pinophiles et les latrobies; ou il est sémi-circulaire, à bord postérieur arrondi, comme dans, les autres staphylins. Tels sont à- peu-près les caractères à l’aide desquels M. Gravenhorst croit avoir facilité l'étude de ces coléoptéres. 2. Le genre oxypore (oxyporus, Faznrcius) ressemble à celui des sta- phylins, mais ici les antennes sont formées d’articles minces, comme percés d'outre en outre; aussi les dit-on perfoliés. La plupart vivent dans les champignons. : 3. Les pædères Codeues Fas. ) sont faciles à distinguer de tous les insectes de cette famille; leur corcelet est alongé; leurs yeux peu saillans; leurs antennes longues, en fil. 4. Les stènes (stenus, Lavrrizre ) ont les yeux trèés-gros, semblables à ceux des cicindèles, leur corcelet est ové, globuleux; leur tête trian— INSECTES COLÉOPTÈRES. 109 III. Fame. BRÉVIPENNES ou BRACHÉLYTRES (1). Coléoptéres pentamérés ; à élytres dures , courtes, ne couvrant ? u 2. pas le ventre; antennes moniliformes , ou à articles arrondis , grenus. GENRES. globuleux; tête trés-large ; antennes un peu en masse. 4. Stène. ‘ À yeux s simples ; (la moilié du ventreauplus, 1. Staphyln. nonglobuleux; élytres palpes mail} couvrant laures. . . .. les trois-quarts au moins . 5. Lestève. renflés à la pointe ; fcourtes. . 3. Pædère. mandibules . . . ..:. : saillantes , croisées. 2. Oxypore. (1) De Bpayus courte, et de Ehvrpey étui, gaine, élytres. gulaire; leurs antennes un peu en masse. La plupart vivent sur le bord des eaux , comme les élaphres dont ils ont l'odeur. 5. Le genre Lestève ( lesteva, Lawn. ) correspond à celui des anthophages ‘de M. Gravenhorst. Ce sont de petits insectes qui semblent lier cette fa- mille à celle des créophages par le genre brachin. On les trouve sur les fleurs , principalement sur celles de l’aube-épine. 206 INSECTES COLÉOPTÈRES. NOTES SUR LE Ne. ‘ La famille des no die Son à-peu-près au genre scarabée de Linné. Tous les insectes qu’elle comprend, vivent, sous leur premier état, de débris de végétaux qu’ils trouvent sous la terre ou dans les excrémens des animaux. La plupart ne volent guères que le soir et pendant la nuit. Ils existent peu de tems sous état parfait : quelques-uns, à cette époque seu- lement, se nourrissent de feuilles ou des pétales des plantes. Tous proviennent d’une larve dont le corps mou est courbé en arc sur lui-même, obtus à son extrémité postérieure > SOUS laquelle se trouve l'anus, La tête est écail- leuse, munie de fortes mandibules et de mâchoires: les pattes sont courtes, très-rapprochées et écailleuses. Dans ce premier état, J’insecte marche ou se traine difficilement sur un terrain uni. La plupart préfèrent les fumiers, les terreaux, les débris d’arbres morts. Ils se construisent une sorte de coque à l’époque de leur métamorphose ; et pour parvenir à leur état parfait ils ont besoin de rester dans une atmosphtre humide. 1. Le nom de géotrupe ( geotrupes, Larreizre ) signifie qui fouit la terre. Ce genre comprend ici les scarabées, appelés typhée, stercoraire, prin- tannier, sylvatique, etc. Mais M. Fabricius, en adoptant le nom, l’a transporté aux véritables scarabées. 2. Les bousiers ( copris , Grorr.) sont les scarabées de Linné, qui n’ont pas d’écusson et dont le chaperon, ou la partie antérieure du front qui s’avance sur la bouche, est de forme demi-circulaire. Dans ces derniers tems M. Fabricius a partagé ce genre en trois autres. Il a laissé , sous le premier nom, toutes les espèces qui ont le chaperon avec une seule échan- crure, et le corcelet cornu ou tuberculeux ainsi que la tête; ila appelé ateuches (ateuchus, d’après M. Wevrr) celles qui, ayantle chaperon à plusieurs dentelures , n’ont point de cornes sur le corcelet; enfin sous le nom d’onitis, il comprend les espèces qui ont le chaperon sans dentelures et le corcelet à quatre points enfoncés. 3. Les aphodies ( aphodius, Irricer) forment un genre très-artificiel voisin des bousiers par la forme du chaperon et éloigné de tous les autres par la présence de l’écusson ou de la petite pièce triangulaire située entre les élytres à l’origine de la suture. On en connoît plus de 80 espèces. 4. Les scarabées ( scarabæus, Lan.) , tels que nous les indiquonsici, comprennent presque tous les géotrupes de Fabricius, la plupart étrangers. On y rapporte le scarabée des couches, qu’on nomme encore moine, nasi- corne , monocéros. 5. Le genre Aanneton ( melolontha . Lan.) est trop connu pour que nous en parlions ici. Get 7. Les cétoines ( cetonia ), et les #richies (trichius, Faz.) ne dif- fèrent entre eux, au premier appercu , que par la petite échancrure qui se remgrque à la base externe des élytres après le corcelet dans les espèces Insectes (CoLÉoPTÈRES. 201 IV<. Fame. LAMELLICORNES ou PÉTALOCÈRES (1). Coléopières pentamérés ; à élytres dures couvrant tout le ventre; à antennes en masse feuilletée à l'extrémité. GENRES. distinet. MEN 3 24 p7odie. en croissant; écusson nul MEN MES Bo TSIeTe (ex . large, rhomboïdal ; un écusson entre les etre ER EE CE ON TLpE : long et étroit. . .. . .« .. 5. Hanneton.\à carré oi large; appendice à la base externe des élytres . . distinct. 6. Cétoine. Chaperon nul 20.7 rzchie: \ extrémement court; antennes{velu, épineux,. . . . . 8. Trox. à premier article. . . . . . non épineux. . « « « + - 4. Scarabée. (1) De Here feuille, lame; et de K?pæs corne, antenne. du second genre, tandis que dans les cétoines ce petit intervalle est rempli par une pièce qui paroît dépendre de la hanche. 8. Le genre trox ( Fasnicius) a quelque rapport avec les opatres, de la famille des ligophiles , inais il en diffère par la forme des antennes et le nombre des articles aux tarses. Lies espèces de ce genre produisent, lors- qu’on les saisit, un petit bruit analogue à celui qui résulteroit du frottement d’un corps très-sec. Pour cela, ils font mouvoir rapidement leur abdomen contre la pointe de leurs élytres. 292 INSECTES COLÉOFTÈRES. | NOTES SUR LE Ne. 124. Îl ya beaucoup d’analogie entre les insectes compris dans la familte des rniocÈres et la précédente. Leurs mœurs sont à-peu-près les mêmes: leurs larves se développent aussi dans les matières végétales; mais celles-ci at- taquent de préférence les bois qui ne sont point encore décomposés. Ils vivent principalement dans les troncs, les souches et les racines des arbres déja malades: sous leur dernier état, ils recherchent la sève des arbres, qu’ils sucent souvent à l’aide d’ane organisation particulière des parties dont leur bouche est composée. Ils ne volent guères que le soir. Sou- vent les femelles sont très-différentes des mâles, qui sont en général plus petits. 1. Le genre lucane ( lucanus , Lin. ), vulgairement cerf-volant, est pour ainsi dire le type de cette famille, dont on a extrait quelques espèces pour en former les genres suivans. Leurs antennes sont en masse com- prunée, dentelée, comme coudée ou brisée après le premier article, qui est plus long à lui seul que tous les autres pris ensemble. Leur corps applati a la forme d’un carré long. Leur tête trés-large se termine au milieu par un chaperon pointu sous lequel on voit des mâchoires velues en forme de pinceaux; les mandibules sont souvent très-alongées chez les mâles, probablement pour servir dans l'acte de l’accouplement. 2. Les platycères ( platycerus , Grorrroy ) ne sont ici qu’un démembre- iment du même genre établi dans l'Histoire abrégée des insectes des environs de Paris. Fabricius en a conservé le nom pour y ranger seulement les espèces. que Geoffroy nommoit chevrettes. Ces insectes n’ont pas les mâchoires terminées par un bouquet de poils. On les trouve souvent sur les feuilles des arbres dont ils se nourrissent sous leur dernier état. Leur chaperon est échancré; mais ils ont , ainsi que les lucanes, quatre crochets terminaux à tous les tarses, ?/ 3. Le genre passale ( passalus, Fax.) a recu ce nom parce que les espèces qui le comprennent percent, sous létat de larves, le tronc des arbres, comme avec une vrille. Il ne comprend que des insectes de l'Amérique et des Indes, faciles à distinguer par la forme de leurs an- tennes, dont le premier article n’est pas alongé comme dans les deux genres précédens , et par le défaut d’écusson entre les deux élytres. 4. Le genre synodendre ( synodendron , Fas. ), ainsi nommé parce qu’on en trouve souvent dans le tronc des arbres lorsqu'on les fend, ne com- prend encore qu’un petit nombre d'espèces qu’on avoit rangées autrefois parmi les scarabées. Ces insectes ressemblent aux platycères, mais leur corps est cylindrique. Les mâles portent une corne sur la tête, comme ‘beaucoup de bousiers. L'espèce la plus commune en France se rencontre gur les écorces des pomumiers et des cerisiers. INSECTES CGLÉOPTÈÉES. 203 Ve. Faure. SERRICORNES ou PRIOCÉRES (1). Coléopiéres pentamérés , à élytres dures couvrant tout le ventre; à antennes en masse, feuilletée d'un seul côté et |E en dedans. GENRES. presque cylindrique; corcelet tronqué en devant. 4. Synodendre. |E Corps coudées:a(rebordé. . . 2. Platycère. * . 3 corcelet déprimé, plat; antennes nonrebordé. 1. Lucane. arquées.. . . . . - - . . 3. Passale. (x) De Ilpioy-ovos scie, et de Ktpæs corne. 204 INSECTES COLÉOPTÈRES. NOTES SUR LE Ne. 125. Les insectes de la nombreuse famille des HÉLOcËRES se nourrissent tous, sans exception, de matières organisées qui sont privées de la vie et qui commencent à se décomposer. Il semble qu’ils soient chargés par la nature de faire dis-. paroître tout ce qui peut altérer l'éclat de son spectacle. Ces êtres péné- trent dans tous les endroits où peuvent être déposées les matières dont ils se nourrissent; dans Les eaux et sur les rivages, dans les lieux les plus secs et les plus arides, dans l’intérieur de la terre ou à sa surface. La plupart paroïssent jouir du sens de l’odorat d’une manitre très-parfaite. Leur his- toire est extrémement curieuse. 1. Les sphéridies ( sphæridium , FAz.) vivent dans les bouses, dans les ulcères des arbres, sous les écorces de ceux qui se pourrissent par l’hu- muidité, et quelques-uns dans les fleurs qui se fanent. 2. On trouve les scaphidies (scaphidium , Oxivier) dans les champi- gnons, et en particulier dans les bolets qui se décomposent, 3. Les nitidules ( nitidula, Was.) ont à-peu-près les mêmes mœurs que les scaphidies, mais elles ressemblent davantage aux silphes par les formes. Plusieurs espèces vivent aussi sur les débris des animaux qui se dessèchent. 4. Le genre des silphes (silnha , Fax.) comprend toutes les*espèces de boucliers, de Geoffroy, qui n’ont pas les élytres raccourcies, comme tronquées, et dont les antennes sont globuleuses. La plupart vivent dans les cadavres des animaux vertébrés; quelques-unes seulement se nourrissent de chenilles. 5et 6. Les boucliers ( peltis, Grorr.) et les nécrophores (necrophorus, Far, ) ont les élytres de même forme, mais leurs antennes sont différentes. Les premiers recherchent les cadavres les plus infects; les seconds, les petits animaux morts, comme les souris, les taupes, les grenouilles. Ils se réunissent pour enterrer ces cadavres, dans lesquels ils déposent leurs œufs. 7 et8. Les élophores et les parnes cb ; parnus > Fas.) vivent dans l’eau. On ignore leurs mœurs. On les trouve ordinairement sur les plantes aquatiques qui se pouriissent. 9 Le genre hydrophile (hydrophilus, Grorr.) qu’on a longtems regardé comme très-voisin de celui des dytisques par ses mœurs, en est cependant irès-différent. Sous l’état parfait, ces insectes se nourrissent des feuilles qui tombent dans l’eau, et d’autres végétaux qui se pourrissent. 10. Les dermestes (Lanws ) ou mangeurs-de-peau , car c’est-la ce que signifie leur nom, forment un genre très- nombreux en espèces. On en a décrit près de deux cents. 11. Les byrrhes ( byrrhus, Fas.) s’éloignent un peu, parla forme du corps , des espèces comprises dans cette famille, On ignore entièrement leur manière de vivre. 20) COLÉOPTÈRES. INSECTES *2JS0U10Œ ‘OI “OUIDT “oprydoip{rr *6 AND INR oydns ‘y -2407do77 ‘L *4019N0T ‘CG G ‘21070199 N ‘9 *OYLLÂT ‘11 -21p17dD2S °c "21p9YdS ‘1 * ” SAUNITE) . » € € 1 " ouuoque fou109 5#dsÿ op 19 nopo op 2191 énoyo sv 2 (1) * + + + + +919] ty onb sanSuor sud Ssauuaue ‘S2110JEpN que +++: 9191 ej onb sayanoo snjd < : ÿ S951t} * 9JUAO Ge 007 050 0 0 CODE CEE ON CET CE CET OS CDS ET GO) AN 2 * * * apsuore a (ASSEUI Y SouuaIue FSPAO[OI * ‘2snanNqofo ä Spioq % ‘sansuor RE ‘JuuCyJIU9 13129109 *SDA9[9I uou sos ‘rnvcydde ÿsdior) * 2pSu0pe a eSSEU & Souuamue #a1u2A 97 onb se]moo sud "2SN2[N4q0]S : A tpuoit SH1ILT9IIXO * 9AO CHOCO OLD OO OM DT AOC DEEE *saniu1od 4 ‘sonvdde fsrppoiuep soinanrue soquuvf f onbrpqdsturoy “2aS8uoo quoanos 99110/19d oSSDUL QU U9 SoouWIN Souuoqup {oujuoa 97 1no1 zuvianoo < sainp sou/(j9 D = < RAR non entre {dans les yeux mêmei à 2 art. pluslongs. 8. Delphace. les yeux, Mais. . à trés-grandes, dilatées,pendtes. 1. Flate. dessous ; ailes . en toit large; prolongée. . . 4. Fulgore. tête. . : non prolongée. 7. Cercope. (1) d’Auxavos du col, et de Puyyes bec. - | PET RER PP SEPT NCIS RENE FINE TR PE EP PET EE PP HS 7 EEE RUES re pr rare Jls restent la cachés sous une sorte d’écume qui les protège contre les ardeurs du soleil, et qui les masque aux yeux des oiseaux qui en sont trèés-friands. : 8. Les delphaces ( delphax, Far.; asiraca, LAT.) ont les anternes de la longueur du corcelet et un peu en masse, C’est là leur caractère le plus évident, té | 268 INSECTES HMÉMIPTÈRES. NOTES SUR LE Ne. 168. Les hémiptères PayrAnecers sont des insectes très-lents, et qui restent ordinairement fixés sur les végétaux où ils ont été déposés par leur mére. Plusieurs même ne peuvent ni voler ni mærcher. Aussi les a-t-on désignés sous le nom de galle-insectes, parce qu’ils forment sur les plantes des tumeurs nt” qu’on a prises quelquefois pour des excroissances naturelles. . Le mot aleyrode ( Lasæreirrr) signifie farinier. Les espèces com- prises dans ce genre portent en effet quatre ailes couvertes d’écailles fari- neuses qui s’enlèvent aisément. ; _ 2. Les cochenilles (coccus, Lanx. ) offrent de trés-grandes différences entre les mâles et les femelles. Ceux-ci ont deux ailes, une tête arrondie, des antennes longues. Les femelles, au contraire, restent toujours sans ailes, leurs antennes sont très-courtes. Aprés la fécondation, leur corps se gonfle, se dessèche , et sert d’abri aux œufs. Les mâles ne vivent que trés-peu de jours sous cette dernière forme. C’est d’une espèce de ce genre, qui se Arepté sur le nopal, qu’on retire la belle couleur écarlate et le carmin : aussi la. nomme-t-on dans le commerce graine d’écarlate. On a cru longtems que £’étoit une semence. 3. Les pucerons ( aphis , Linn.) sont connus de tout le monde; ce sont des insectes mous, à antennes en fil, souvent trés-longues, qui ont vers lextrémité postérieure du ventre deux mammelons, dont exsude continuel- lement une liqueur sucrée que les fourmis recherchent beaucoup : aussi Linné a-t-il dit des pucerons qu’ils sont les vaches des fourmis. i/his- toire de leur génération offre des particularités très — étonnantes, et qui semblent s'éloigner de tout ce qui est connu à cet égard, même dans les végétaux. 4 et 5. Les chermes et lés psylles ( chermes, Laww.; psylla, Lar.) ne différent guère que par les caractères indiqués dans le tableau. Au surplus, on tonmoit très-peu leurs mœurs. NOTES SUR LE Ne. 160. Les rnysaponrs ne comprennent encore qu’un seul genre, et les espèces quon y rapporte sont si petites, qu’on n’a pu jusqu'ici trés-bien observer leurs mœurs. On les trouve, ainsi que leurs larves, sur les fleurs. Ils relèvent, ne le danger, l'extrémité du ventre vers la tête, à-peu-près comme les staphylins. Leur bec est si court, que les meilleurs observateurs avouent qu'ils n'ont pu le reconnoître, Tout le corps est alongé, Les plus grandes espèces observées n’ont pas une ligne de longueur. Insectes HÉMIPTÈRES. 56% D xXLIVe Famrze, PLANTISUGES ov PHYTADELGES (1).|| Hémiptères à ailes semblables , non croisées , souvent étendues transparentes ; bec naissant du cou; tarses à deux articles, 2? GENRES. couvertes d’écailles farineuses; port d’une petite pHaléneNaete ete tente PNA NS nn eg Ailes grosses, comine faisant partie du front. 4. Chermès. nues ou nulles; antennes. . . . HE à deux mamelons, . . . 3. Puceron. filiformes: anus , « , simple, à deux fendu. 5. Psylle. soies; front... entier. 2. Cochenille. (1) De Durey plante, et de AlsAy@ je suce. XLVe. Fazer. VÉSITARSES où PHYSAPODES (1). Hémipières à élytres planes, étroites, couchées sur le dos; à pattes courtes et à tarses terminés par une petite vessie. Thrips. (1) De Demiyé pustule, vésicule, et de Ilod& pattes. 570 nsecTEes wÉPrDOPTÈRES. NOTES SUR LE N°. 150 L'ordre des LÉrIDOPTÈRES comprend des insectes qui différent de tous les autres par un grand nombre de particularités. Sous létat parfait, ils se nourrissent de liquides, qu’ils absorbent à l’aide d’un instrument particulier formé de deux lames appliquées l’une contre l’autre, laissant entr’elies un petit intervalle , et qui se roule ordinairement en spirale sur lui-même, en se cachant entre deux palpes plus ou moins alongés. Comme ce sont les seuls insectes qui aient la bouche ainsi organisée, M. Fabricius les a désignés sous le nom de ccossates. Jamais ils n’ont d’yeux lisses : leurs antennes sont tou- jours alongées, leur corps velu, et leurs ailes couvertes de petites écailles colorées, placées en recouvrement les unes sur les autres, et souvent variées des nuances les plus agréables. Leurs larves sont agiles , alongées, à six pattes articulées, situées du côté de la tête, et à plusieurs autres fausses pattes disposées sur les anneaux du corps; mais le nombre de celles-ci n'excède jamais seize. Leur tête est recouverte d’une sorte de casque ou de grande écaille, dont la forme varie suivant les espèces. On les nomme chenilles; la plupart peuvent filer. Elles se nourrissent ordinairement de feuilles, de fruits, et quelquefois de subs- tances animales privées de la vie. Leurs chrysalides sont fixes, immobiles, plus grosses du côté de la tête, emmaillottées pour ainsi dire par une pean extérieure, sur laquelle se des+ sinent les parties de l’insecte parfait qu’elle renferme. Quelques-unes s'ac- crochent par la queue, et se métamorphosent à Pair libre; d’autres vivent habituellement dans un fourreau où elles s’enfermént à cette époque. Le plus grand nombre se construisent, avec une soie plus ou moins grossitre, un follicule ou un cocon, dans lequel elles séjournent souvent pendant six mois sans prendre de nourriture , et dans une sorte de sommeil léthargique. La forme des antennes étant en rapport avec li manière de vivre, on a étudié ces organes, et on a chtenu une classification trés-naturelle. NOTES SUR LE N°. 171. Les roPALOCÈRES correspondent au genre papillon de Linné. Ils proviennent de chenilles qui ont le plus souvent dix-huit pattes, et qui ne se filent jamais de coque de soie. Toutes s’attachent par la queue à lPépoque de la transfor- mation; mais les unes restent suspendues verticalement et librement; les autres ont eu Ja précaution de passer au-dessus de leur corps et en travers quelques fils qui les maintiennent rapprochées des corps sur lesquels elles se sont fixées. Tous ces insectes volent dans la journée. On n’en a point encore observé de nocturnes. 1. Le genre papillon ( papilio, Lis.) comprend à lui seul près de trois cents espèces. On les a subdivisées d’après la forme des ailes, leur étendue k leur couleur, ; RNA . $ ÎNSECTES LÉPIDOPTÈRES. 251 Sixrème Orpae. LÉPIDOPTÈRES (1). Insectes à quatre ailes écaïlleuses; à bouche sans mächoïres, munie d’une langue roulée entre des palpes. Faminres. çà l’extrémité. . . . . . . 46. RorarocÈnes. renflées ou en masse SNS lau milieu ou en fuseau, 47. CrosrérocÈnrs. fi, souvent pectinées . . . 48. Némarocëres, Antennes non renflées et cn) Soie ee M ET CRE TOCERES. (1) De Acris-idos écailles, et de Irtpæ ailes. XLVI°. Fan. Lépidoptères à aniennes terminées en massue. GENRES. droite ; ailes planes ou verticales : dans Jelreposti. ft MS Re MPa re liorr. Masse des antennes situées obliquement et en crochet; } croistes dans le repos. 3. une ailes. « .« © planes ou verticales dans le repos. . . . . 2. Hespérie. {i) De Poræhoy masse, massue, et de Kepas corne, antenne. : 2. Leshespéries ( hesperia, Linx. ) ont la même forme que les papillons; mais la massue de leurs antennes est plus longue, courbée en crochet. 3. Les hétéroptères ( heteropterus ) ont un port tout-à-fait différent de celui des papillons. Leurs ailes sont plus épaisses ; ; les inférieures dépassent les supc- _ rieures dans l'état de repos, ce qui a déterminé plusieurs naturalistes à les désigner sous Le nom de papillons estropiés. 2v2 INSECTES LÉPIDOPTÈRES. NOTES SUR LE N°. 172. 1 La plupart des cLosrÉrocÈREs sont aussi des lépidoptères diurnes, Plusieurs ne volent cependant qu’au déclin du jour et dans le premier crépuscule. Leur corcelet est en général beaucoup plus gros que dans les ropalocéres, et leurs ailes ont une autre forme : ces dernières ne peuvent pas s'élever à la perpendiculaire ; les uns les portent en toît incliné, et d’autres horison- talement. 1. Les sphinx (sphinx, Liww.) paroïissent avoir emprunté ce nom de Ja forme de leur chenille, qui est très-grosse, à seize pattes. La surface de ces chenilles est tantôt lisse, tantôt chagrinée et rude au toucher. La plupart portent sur l’avant-dernier anneau du corps une sorte de corne recourbée en arrière; et leur tête, quelquefois arrondie , est le plus souvent triangulaire ou en cœur. Lorsqu’elles ne marchent pas, leur corps n’appuie point sur les pattes écailleuses : elles sont alors fixées et immobiles, semblables au sphinx de la fable. La plupart sont ornées des plus belles couleurs. Elles s’enfoncent ordinairement dans la terre pour s’y métamorphoser. 2. Les sésies ( sesia ) ont l'abdomen plat ou cylindrique, terminé par une houppe de soie. Quelques-uues ont les ailes en partie transparentes. Les chenilles de plusieurs ressemblent à celles des sphinx. Les insectes parfaits volent souvent pendant le jour. 3. Les zygènes ( zygæna, Fas.) ont les antennes variables, simples ou en peigne, renflées au milieu, obtuses; les ailes en toit, et le port des insectes de la famille suivante. NOTES SUR LE Ne. 173. Les NÉMATOCÈRES sont presque tous des insectes de nuit. Leurs ailes sont en toit, le plus souvent arrondi. Chez le plus grand nombre, les antennes sont dentelées plus ou moins profondément selon les sexes. Leurs chenilles sont ordinairement velues ; toutes filent un cocon; le nombre de leurs pattes varie de dix à seize. 1. Les bombyces ( bombix, Linx.) comprennent à eux seuls plus de cinq cents espèces qu'on a divisées en sections d’après certains caractères que nous ne pouvons pas développer ici. 2. Les hépiales (hepialus, Fas.) ont les antennes très-courtes , à dentelures arrondies, comme grenues, et un rudiment de trompe seulement; elles vivent sous leur premier état dans l’intérieur des bois encore vivans. 3. Le cossus ( cossus, Grorr.) ne diffère pas beaucoup des hépiales ; seulement il n’a pas de trompe, et Îles dentelures de ses antennes sont très-distinctes. La chenille fait beaucoup de tort aux arbres, INSECTES LÉPIDOPTÈRES, : 275 XLVIL. Famizze, FUSICORNES ou CLOSTÉROCÈRES (1). Lépidoptéres à antennes fusiformes ou en prisme. GENRES. très poilu. PURE NN SES Le; planes ; as} SIMPLE M PO EU PRENONS 1. Sphinx. Ailes en toit: port d’une phalène . . . . .. *.... « 3. Zygène. (1) De Kawsrap-ñpes fuseau, et de Kepas corne, antenne. Lépidoptéres à antennes en fil. GENRES. presque moniliformes, ou à dentelures arrondies. 3. Hépiale. Antennes É UHENTTOMEEN 1-02 1. Bombyx. |À pectinées ou dentelées, : pas de trompe. . .. . 2, Cossus. (1) De Nfna-uros fil, et de Kepæs corne, antenne. XELVUL, Famrze. FILICORNES ou NÉMATOCÈRES (1). rune 1 274 INSECTES LÉPIDOPTÈRES, NOTES SUR LE Ne. 174. La famille des lépidoptères cnérocÈres comprend des insectes qui n’ont guères entre eux d’autres rapports que ceux de la forme des antennes : cependant leurs chenilles vivent, pour la plupart, dans des fourreaux ou dans les galeries qu’elles se creusent dans les substances végétales ou ani- males. La forme de leurs ailes varie beaucoup , et l’on s’est servi de cette articularité pour les diviser en genres. 1. Les Zithostes ( lithosia, Far.) semblent former le passage de cette famille à la précédente par la manière dont elles portent les ailes, qui sont beaucoup plus longues que le ventre. Leurs palpes sont recourbés. Leur manière de’ vivre, sous la forme de chenille, est à-peu-près I: même que celle des teignes. 2. Le genre ielle (noctua , Fas.) provient de chenilles très-diffé- rentes. Celles-ci n’ont que dix ou douze pattes, d’autres quatorze, et le plus grand nombre seize. Les insectes parfaits ne différent pas Moins entre eux. On pourroit partager les espèces connues, qui sont à-peu-près au nombre de quatre cents, en une vingtaine de sous-genres, ce qu’il seroit trop long d’exposer ici. 3. Les crambes ( crambus, Fas.}) sont faciles à reconnoitre à leur port. Ils figurent un triangle isocèle dont les palpes forment le sommet antérieur. M. Latreille les désigne sous le nom d’Aerminies. 4. Le genre phalène (phalæna, Law.) est encore très-nombreux en espèces. 11 comprend toutes celles qui , dans le repos, portent leurs ailes horison- talement, ou parallèlement au plan de position, comme si elles voloient. Les unes ont des chenilles à seize pattes, qui vivent dans des fourreaux formés avec des feuilles vivantes, qu’elles réunissent en paquet ou qu’elles roulent sur elles-mêmes. Les autres proviennent de chenilles qui n’ont que dix pattes très-éloignées les unes des autres, de sorte que lorsqu’ elles marchent elles ont l’air d’arpenter le terrain. C’est pour cela qu’on les nomme encore arpenteuses ou géomètres. La plupart de ces chenilles , lorsqu'elles se croient dans le danger, relèvent leur corps sur la dernière paire de pattes , et elles restent ainsi fixes et immobiles comme un bâton. Les mâles de ces espèces ont les antennes très-pectinées, en forme d'oreille. 5. Les pyrales ( pyrralis, Fas.) ont les ailes larges et arrondies à la base; ce qui les a fait comparer à des chappes. Elles se développent dans des rouleaux de feuilles vivantes qu’elles retiennent ainsi rapprochées à Vaide de quelques fils de soie , ou dans l’intérieur des fruits dont elles rongent le parenchyme. Elles se filent des cocons qui ont des formes très-singulières, et ressemblent tantôt à une coquille à deux valves, tantôt à une fleur de plante lésumineuse flétrie, tantôt à une petite nacelle. 6. Le genre teigne (tinea, Laxw.) comprend un grand nombre d’espèces dont les chenilles se filent des fourreaux et se nourrissent plus particulière- InsecTrs LÉPIDOPTÈRES. 275 CR EE REP PESTE EEE RACE EE; ES None Lee, anne” XLIX°. Fame. SÉTICORNES ou CHÉTOCÈRES (1). Lépidoptères à antennes en soie, rarement pectinées. GENRES. fendues ou divisées en éventail . . . . . 8. Ptérophore. étendues, SIMPLES, eee ele Lie CU NE elene. . LL) Fa plane ; ailes en triangle . . . . . 3. Crambe. w } £ en toit faigue ;__à {plus longues antennes? que le corps. 5. Alucite. LA é ; : ne moins longues nu que le corps. 2. Noctuelle. étendues, (arrondie NN CNE perce arrondi, court, . . . . . : . 6: Meigne. en fourreau plat en dessus, très-long . . 1. Zithosie. . \ (1) De Xæiry soie, et de Képas corne, antenne. RC ER ESS UP EE IR SE ESS RE SA EP DE e ment de matières animales, comme des étoffes de laine, des pelleteries, ete. Elles vivent trés-peu de tems sous leur dernière forme. 7. Les alucites ( alucita » FA8.) ont les antennes sétacées, de la longueur du corps au moins, et souvent quatre fois plus alongées dans les mâles ; leurs ailes sont frangées, non divisées, très-étroites à la base, disposées en toit peu incliné, leurs pattes sont grèles, longues et épineuses. Leur larve est une chenille à seize pattes dont les habitudes varient, mais qui se nourrit de feuilles. Les alucites ont quelque analogie avec les petites espèces de phryganes. 8. Les ptérophores ( pterophorus, Grorr.}) ont tiré lenr nom de la forme de Jeurs aïles, qui sont divisées et semblables à des plumes. Leurs pattes sont excessivement alongées; ce qui les a fait comparer aux tipules. Leurs chenilles ne se filent pas de coque;telles s’accrochent par la queue, comme celles des papillons. 246 INSECTES DIPTÉRES. NOTES SUR LE Ne. 155. Le seul nom de niprères suffiroit presque pour rappelerle caractère essentiel de cet ordre d'insectes, si les mâles des chermès n’avoient également deux ailes, ainsi que certains pucerons et quelques espèces d’éphémères dont les ailes inférieures ne se développent pas. Mais les vrais diptères diffèrent de tous les autres insectes par leur métamorphose, qui est la même pour toutes les espèces. La plupart proviennent d’œufs déposés par la mère dans des lieux hu- mides. Quelquefois les œufs éclosent dans lintérieur du corps, et les larves sont pondues vivantes. Quelques-unes, comme la plupart des hydromies, se développent dans l’eau : d’autres, comme les astomes |, se nourrissent dans l’intérieur du corps des animaux mammifères : d’autres, comme quelques chétoloxes, attaquent les plantes vivantes; mais la plupart se nourrissent des débris des substances organisées qui se décomposent, Quoique ces larves varient beaucoup pour la forme, elles sont toutes sans pattes et sans yeux, à l'exception de celles des tipules et des cousins. Quand elles changent de lieu, elles le font en s’accrochant avec la bouche ou en s'appuyant successivement sur Îles amneaux de leur corps, qui sont très-distincits dans quelques espèces et hérissés de petites pointes dirigées dans le même sens. Leurs nymphes, à l’exception de celles des tipules et des cousins, sont toujours immobiles Dans quelques espèces la peau de la larve se durcit et enveloppe extérieurement le corps de linsecte dont les formes sont tout-à-fait changées, mais dans un grand état de mallesse” Chez d’autres, au contraire , la larve se dépouille de sa peau et paraît revêiue d’une sorte de coque membraneuse, arrondie, lisse, à la surface de laquelle on ne dis- tingue aucune des parlies de l’insecte, qu’elle recèle à-peu-près comme les œufs de la plupart des animaux. C’est un genre de transformation qui est propre aux diptères. Ces coques sont ordinairement arrondies. Quelquefois on les trouve dans la derniére peau de la larve qui leur servoit de cocon. Lorsque l’insecte parfait se dépouille de sa coque membraneuse, il en sort ordinairement par l’une des extrémités qui se soulève circulairement, et qui reste presque toujours aitachée par un de ses côtés comme si elle étoit retenue par une charnière. La plupart de ces insectes vivent assez longtems sous leur dernier état. Leurs mœurs varient beaucoup, suivant les familles; mais ordinairement ils ont entre eux les plus grands rapports de conformation. En général leur tête est grosse ainsi que les yeux, qui, dans les mâles de certaines espèces, composent presque à eux seuls la totalité de la tête. Ils sont taillés à réseaux comime ceux des papillons. La plupart ont aussi trois petits yeux lisses situés sur le sommet ou sur la partie postérieure de la tête. Leurs antennes varient INSECTES DIPTÈRES. 277 Seerième Orne. | DIPTÉRES (1). Insectes à deux ailes nues , et à bouche sans mâchoires. FamiLLrs. saillant , alongé, sortant de la tête, souvent coudé. 5o. ScLÉROSTOMrs. saillante , en museau plat, à pales . . . 54. Hypromves. , distincte; = 9 =) n <« charnue , à poil entrompe;} Jatéral. . 52. Cnértoroxrs. nul ou caché; SRE bouche. . . ù sans poil latéral . . 51. APLOCÈRES. remplacée par trois points.. . . . 53. Asromes. (1) De Aïs deux , et de rep ailes. beaucoup ainsi que la forme de leur bouche, ce qui a fourni aux naturalistes un moyen très-commode d’en distinguer les espèces. Ils n’ont, pour ainsi dire, pas de corcelet, si on appelle ainsi la partie du corps qui vient après la tête, qui soutient les deux premières paires de pattes el qui est si visible aans les coléoptères; mais leur poitrine est très-développée, et, comme dans tous les autres insectes, elle porte les ailes et les quitre pattes postérieures. Leur ventre varie beaucoup pour la forme ; il est Le plus souvent sessile, quelquefois pédiculé. Les ailes souttrès-minces, presque toujours transparentes, quelquefois velues, le plus souvent alongées et horisontales Ordinairement elles sont échancrées à la base, et on apperçoit là une sorte d’écaille votée qui participe des mou- vemens de laile et qu'on nomme cuilleron Chez la plupart des diptères on observe au-dessous de l’aile un organe particulier qui consiste en un filet plus ou moins alongé, terminé par une petite masse. On le nomme balancier. On ignore son usage. Il paroît être le rudiment de Paile inférieure. Il est toujours en mouvement quand l'aile s’agite. On a supposé à tort qu'il lui servoit de contre-poids. 27 INSECTES DIPTERES. NOTES SUR LE No. 156. Les insectes réunis sous le nom de scrérosromes sont faciles à reconnoître par. la forine particulière de leur bouche; mais ils différent beaucoup sous d’autres rapports. Ainsi les uns ont le corps et les pattes excessivement alongés; d’autres sont trés-trapus , courts et bas sur jambes. Les uns ont un suçoir long dirigé en avant, non coudé ; chez d’autres il est court et situé sous la tête : la plupart l’ont coudé sur sa longueur, et susceptible de se porter en avant et de rentrer en partie dans la tête. 1. Les cousins Ÿ culex, Lan.) ont les antennes en fil, mais hérissées de poils, quelquefois comme plumeuses dans les mâles. Leur corps est trés- alongé ainsi que les pattes. La trompe surpasse quelquefois en longueur la moitié du corps. Ils se nourrissent du sang des animaux, qu’ils sucent à la manière des punaises ( V. Le tableau de lordre des hémiptères, pag. 261). 2. Les bombyles (bombylius, Lux.) ont le corps arrondi, large, ovale, un peu déprimé. Leur sucoir est très-long, mince, pointu, porté horisonta— lement. Leur ventre est sessile et court. Ils se nourrissent du pollen des fleurs. Ils recherchent les lieux sablonneux. Ils volent continuellement. 3. Les hippobosques (Rippobosqua, Lun.) ont les antennes trés-courtes ainsi que la trompe. Elles sont en général très-applaties. Elles courent très-rapide- ment et en tous sens. Les femelles pondent un œuf presque aussi gros que leur corps; cet œufest une nymphe. Une des espèces n’a jamais d’ailes. &et5. Les conops et les myopes (conops, myopa, Fas.) ne sont encore counus que sous l’état parfait. On les trouve alors sur les fleurs. 6. Les stomoxes (stomoxys, Grorr.) ressemblent aux mouches domes- tiques, au premier apperçu; mais leur sucoir est toujours saillant et avancé. Ils sont très-communs en automne. Ils sucent le sang des animaux. 7. Les rhingies ( rhingia, Scopor:) paroissent vivre dans le fumier, sous leur premier état. Leur front se prolonge en une sorte de bec qui sert de gaine au sucoir. On les trouve sur les fleurs. 8. Les chrysopsides ( chrysopsis ) ont le plus grand rapport avec les taons, par les mœurs et les métamorphoses. Leurs antennes sont en fer d’alène, Leur tête saillante a des yeux très-brillans et métalliques pendant la vie, ce qui. leur a fait donner le nom qu’ils portent. Leurs ailes sont larges, à demi-étalées. o. Les faons (tabanus, Lin.) proviennent de larves qui vivent dans la terre. Leurs nÿymphes sont assez mobiles pour sortir à moitié de la terre lors- qu’elles sont sur le point de se métamorphoser. Sous leur dernier état ils sucent le sang des animaux vertébrés. 10. Les asiles ( asilus, Linw. ) ont le corps alongé, velu , les balanciers. à : nu , sans cuilleron. Leurs larves vivent dans le sable; elles se nourrissent d’insecies comme les insectes parfaits. Leur sucoir est vertical. 11. Les empis (empis, Lixn.) ont les mêmes mœurs que les asiles, dont ils diffèrent par les antennes. 279 ‘ayonoq w#01z 2p 19 ‘oinp sodkvæ 2 (1) \ “sd0U07 ‘Yen ee "2500 ua ‘pond autos uawopqe ‘ nvasnz ua 2187 ‘or * * ® * * * * * * * [UONISA 1OÔNS !19/29109 OT onb soyinoo snyd : SaW1OyI °u1S8N0) ‘I . + … « o : 025 °anbiyqo AIOons $ 19199109 I anb sanSuo] sad JA faost pod surs -ppAquog ‘x °° "°°" * + neA-s91 Sdioo jeuosriog Jtons «sad ‘1x © © © * J9[09400 9] onb oyron snjd fouoje,p 197 uo un Ë -u0D], ‘6 ‘’oluep 291 f[U9nu2A 109ns - ‘ 2JOUAXC IIIUI2P % SoUUaIUE E à soutaajuy E opisdoslayo *& ‘ipuorsef fioçoa109 of onb o8uey snyd - … 1 ! 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Leurs ailes et leurs pattes sont très-alongées ainsi que leurs balanciers. 2. Les bibions ( bibio, Fay.) ressemblent aux espèces du genre précédent, mais ils n'ont que deux pelottes aux tarses. On ne connoît pas leurs larves. Les anthrax (anthrax, Scorozr) ont les ailes ordinairement étroites à la base , larges à la pointe, étendues dans le repos, d’un tiers plus longues que le ventre , très-souvent colorées, ce qui est fort rare dans les diptéres. Ils sont extrêmement agiles; ils planent des heurss entières dans le même endroit sans se reposer. Ils semblent préférer les lieux arides , secs et sablonneux. 4. Les siques (sicus, Fas., cænomya, LT.) ont une trompe charnue, bilabiée , quoique quelques auteurs les aient placés auprès des taons et des asiles. Leur ailes sont longues, croisées dans le re pos sur l’abdomen, qui est plat, ovale, obtus. 5. Le genre hypoléon ( hypoleon ) a beaucoup de rapport avec celui des stra- tiomes, dont 1l diffère parla briévetédes antepneset par leur forme particulière. 6. Les stratiomes ou mouches armées (stratiomys, GEorr.) sont faciles à reconnoître par la forme de leurs antennes et de l’écusson qui se termine par deux pointes. Leurs ailes sont croisées dans le repos. Leurs larves se trouvent dans les eaux : elles sont alongées en fuseau, mais applaties. Leurs articulations sont distmctes et au nombre de douze. Leur corps est terminé par une sorte d’aigrette, comme huilée, qui vient s’étaler à la surface de Veau pour y suspendre l’insecte, C’est au centre de cette aigrette qu’est placé l’orifice des organes respiratoires. La nymphe garde la peau de la larve, mais ses parties se retirent de manière à laisser un vide aux deux extrémités. _ 7. Les cyrtes (cyrtus, Fas.) ont été ainsi nominés parce qu’ils paroissent bossus. Leur corcelet est très-développé et leur tête excessivement petite. Leur abdomen est gonflé, vide, obtus. 8. Les némotèles (nemotelus, Scaærrer) ont un prolongement du front avancé en bec comme les rhingies. Leur corps est lisse , luisant, ovale, applati; leur écusson arrondi. On les trouve sur les fleurs. On ne connoît pas encore leurs larves. 9. Les céries (ceria, F5.) ont le antennes plus longues que la tête, à base commune, à dernier article en fuseau. Leur tête est triangulaire, leur ventre conique, concave; leurs ailes sont étroites à la base, La plupart des espèces ont le port des tenthrèdes ou des guèpes. INSECTES DIPTÉRES. 28: LE. Fame. SIMPLICICORNES ou APLOCÈRES (1). Dipières à sucoir nul ou caché; à bouche en trompe, ré- tractile dans une cavité du front; antennes sans poil isolé latéral. GENRES. velu. .. . ... . à. Bibion. conique; corps à soie terminale; sans poils, . .. . Rhagion. abdomen . . . ÉPINEUX . . . - . . Hypoléon. obtus ; F 7P écusson grosse . . . 3. Anthrax. arrondi ; tête très-petite. 7. Cyrte. longues, réunies à la base en Y. .. Stratiome. _ Antennes plat, ovale; antennes : k courtes; [POrntu, en L Ë sanssoie terminale ; pts ec. . . ®. Némotele. abdomen. . ... arrondi, . 4. Sique. arrondi , alongé , ftrès - large. 10. Midas. base des ailes, . échancrée. 9. Cérie. (1) De Aacs simple, et de Kspas corne, antenne. 10. Les midas( midas, Fas.) ont aussi les antennes très-longues, dirigées en avant, comprimées et rapprochées. Leur corps est gros, alongé, un peu applati. Leur tête est plus large que le corcelet. Leurs ailes sont écartées et très-larges à la base. 202 INSECTES DirTères. NOTES SUR LE No, 178. Les insectes compris dans la famille des chétoroxes correspondent au genre mouche , de Linné. Cependant on a reconnu de très-grandes diffé rences dans la re et dans les habitudes de la plupart des genres indiqués ici. 1. Les dolichopes ( dolichopus, Lar.) ont reçu ce nom à cause de la longueur de leurs pattes. Ils ont le corps le plus souvent orné de couleurs métalliques, comprimé , à corcelet élevé, à tête verticale ,) Presque triangu- laire; leur ventre est conique, recourbé en devant, chez les mâles : leurs ailes sont longues et leurs pattes trés-crêlés. [ls courent fort-vite et se nourrissent de petits insectes vivans. Leurs larves se trouvent dans la terre. Leurs nymphes laissent appercevoir la forme de linsecte. 2. Les céyx (ceyx) sont de petits diptères alongés, à corps trés -grêle, supporté par des pattes excessivement longues. Leur tête est arrondie, portée sur une sorte de cou. Leurs antennes sont très - courtes. Elles marchent ordinairement sur l’eau. 3. Les tétanocères (fetanocerus) tirent ce nom de la forme de leurs antennes, dirigées en avant : leur tête est grosse, hémisphérique, tronquée en arrière ; leur HA renflée et vésiculeuse. On les trouve sur les plantes qui se décomposent et sur les matières animales. Leurs larves s’y développent aussi. 4. Les cérochètes ( cerochetus ) ont les antennes inclinées , reçues dans une fossette du front ; leur corps est couvert de poils rares et foibles. Leur “écusson est arrondi, C’est un genre trés-nombreux, en espèce dont les mœurs sont analogues à celles du précédent. 5. Les cosmies ( cosmius) ont ordinairement les ailes agréablement co- lorées de bandes ou de taches sinueuses. Elles Écscmblen un peu aux tétanocères. Leurs larves se développent dans les tiges, les réceptacles et les racines des plantes cynarocéphales et des cruciféres. 6. Les thérèves ( thereva, Fas. ) ont le corps court, ovale; la tête large ; le ventre déprimé, obtus; les ailes épaisses, souvent opaques, très-larges à la base ; les cnillerons grands , ciliés. 7. Les échinomyes (echinomya) sont ainsi nommées à cause des poils roides, gros et durs qui recouvrent leur corps : leur tête est très-grosse ; leurs aïles à demi-étalées, Leurs larves se développént dans les larves et dass les nymphes des lépidoptéres, 8. Les sarges ( sargus , Fas.) semblent tenir le milieu entre les stratiomes et les syrphes. On ne connoïit pas leurs métamorphoses. 9. Les mulions (mulio , F48.) ont les antennes longues, à base contigue. Is ressemblent d’ailleurs aux syrphes. 10. Les mouches ( musca, Lanw.) sont les seules espèces qui aient le poil latéral des antennes plumeux comme la mouche domestique, et qui s’éloignent d’ailleurs de tous les autres genres précédens. 11. Les cénogasires (cenogaster) comprennent les volucelles de Geoffroy. Leurs larves vivent sur les plantes. A | ‘27/9007 ‘2118DF0U97 ‘21990027 *‘2ALOU1Y9T * *281DS *oydif$ "240190 L ‘21020129 DIPFÈRES. 5 UOTE 2 "21WS09 INSECTES “x? *2d01/910 : °T “anbifqgo ‘puipiey 50%0y ap 19 ‘a1tos &uwyx 20Q (1) ons D + D" subrdo o1u9A ‘hSuojoid uou 224 & 2191 fnqieq no xnaumd + 0 © «+ * ‘2prA anuoA ‘ pguojord * * ‘ *sodor 2j sucp quuau uo soSiap ‘sa9ssa1p sauuoiue & {Suoy snJd ‘+ * : + pssuoy Ssdioo !amossoy sun sutp s2?yov *2IPUOIIC ‘29TOst È : PL9S* 2191 © sodox Du 26 0 *arissas 2I SUUP S23SS91pP ‘o$ac] ‘onarcd UOI9I[IU9 ‘xn919 2LTUIPAUTIOIUt oyduis Jun sucp sopyovo ° * * ua 2p0n appuie ç fojduns IC I1U12P v ‘nvosny) souuaqut ae ua] prod & sauuaiu y 2JJU9A * * * SantuIpio Sr a]ISSas sonvd {onbiuoo € nl * sanSuo-s21] 2191 ‘1no2 snyd * sonSuo-son soyed fonvouty sdioo © noo un ans op110d ‘SHENIS) ng1q no ogduns ‘yoiormg “ ogos1 prod v souuauv fjuoif np on409 oun Surp ojuovuyoi ‘odwuouy ua ayonoq D 9909 nO Ju MONS D S941941(T s °(1) SHXO'TOLHHIO 10 SHLASTIVULLV'I NU CR) (1 CPS ‘ol oN RTE TR tue 254 INSECTES DIPTÈRES. NOTES SUR LE N°. 170. Les œstres n’ont point de bouche ainsi que l'indique le nom d’Asrowrss : ils proviennent de larves assez semblables à celles des mouches, dont le corps alongé, un peu applati, est hérissé de petites pointes dirisées dans le même cens à l’aide desquelles l'animal s'accroche et change de place. Toutes les espèces connues se développent dans les animaux mammifères, chez les ruminans et les solipèdes. Les unes pénètrent dans les intestin$, les autres dans les sinus frontaux et maxillaires » plusieurs sous la peau où elles font naître des ulcères p'istuleux. Leurs nymphes ou plutôt leurs larves, lorsqu’elles sont sur le point de rester immobiles , se laissent glisser sur la terre où elles s’enfoncent ; ou bien elles restent cachées dans les excrémens jusqu’à ce qu’elles aient arquis leur dersiére forme. Les insectes parfaits vivent seulement le 1ems nécessaire pour s’accoupler et pondre. Leur forme varie beaucoup. En général, leurs yeux sont très-gros. NOTES SUR LE N°. 180. Les myprowrrs ont le museau prolongé en une sorte de bec sur lequel on distingue seulement des barbillous articulés. Souvent leurs antennes sont fort alongées, de forme variable, simples on pectinées. Leur tête est petite, sphérique, avec deux yeux à réseaux arrondis. Leurs balanciers sont à nu ou sans cuillerons. Leurs larves varient beaucoup par les mœurs et par la forme. On voit souvent sur les dehors te leur nymphe les parties de linsecte parfait qu’elle recèle. f! 1. Les tipules ( tipula, Lin. ) ont le corps et les pattes excessivement alongés. Leurs larves se développent, les unes dans la terre où elles se nourrissent des racines des plantes, d'autres dans le fumier et les plantes cryptogames de la famille des champignons; plusieurs se trouvent toujours dans l’eau ou dans la vase, C’est un genre dont les espèces très-nombreuses sont difficiles à conserver. 2. Les ceratoplates ( ceratoplatus , Bosc ) ressemblent aux tipules, mais leurs antennes sont comprimées, plus larges au milieu. Elles se développent dans les bolets. 3. Les psychodes (psychodes , Lat., phalænula, Mriern) ontles antennes fihformes presqu’aussi longues que le corps, à articles velus : leur tête est petite : leurs ailes, grandes, velues, ciliées , forment nn toit oblique sur le dos. Elles recherchent les lieux humides et sombre. Elle: courent trés-vite et volent mal. 4. Les scathopses (scathopse , Grorr.] se trouvent sous l’état parfait dans les lieux les plus malpropres ; leurs larves se développent dans les tumeurs de plusieurs végétaux, comme des euphorbcs, du buis, etc. 5. Les hirtées ( hirtæa, Fas.; bibio, Giorr.) out les antennes à articles eourts, applatis, perfolices et insérées très-près de la trompe. Elles paroissent INSECTES DIPTÈRES. 265 LIIT-. Famirre. ŒSTRES ou ASTOMES (1). Dipières sans suçoir et sans trompe ; à bouche remplacée pur trois points enfoncés. Œstre. (r) De ‘A privatif, et de Zrowx bouche. No. r80. D ed LIVe. Famizze. BECMOUCHES ou HYDROMYES (1). Diptéres à vouche prolongée en museau plat et saillant,. munie de palpes suns trompe ni sucoir. Genres. longues; ailes nues. 1. T'pule. en fil, variables; Ù o P pattes. + ++ + [courtes ; ailes velues. 3. Psychode. longues }, plates comprimées 0er. 0 . . 2. Cératoplate. Antennes >erfoliées, de la longueur de la tête. . . 5. Hirtée. courtes, grenues, de la longueur du corcelet. . . 4. Scathopse. (1) De Ydwp d’eau, et de Mui& mouche, en grand nombré à rertaines époques de l’année; ce qui les a fait désigner sous les noms de mouches de S. Jacques, de S, Jean. Leurs larves se développent dans le fumier. 386 Ïnvsucres APTÈREs, NOTES SUR LE Ne. 18r. L'ordre des Apres est établi sur des caractères beaucoup moins pc- sitifs que chacun des précédens, Il réunit cependant des insectes qui se ressemblent entr'eux sous certains rapports en même tems qu’ils différent par la forme , l’organisation et les mœurs, de tous ceux qui ont été compris dans les sept ordres qui précédent. Linné, en établissant cette division, y a rejetté tous les insectes qui n’avoient aucun rapport avec ceux de ses autres ordres, de telle manière qu'il y a souvent plus de différence entre deux familles de la section qui ‘mous occupe, qu'entre deux ordres, même les plus éloignés, comme les coléoptères et les hémiptères. Aussi plusieurs auteurs ont-ils essayé , dans ces derniers tems, de faire de quelques-unes de ces familles des classes particulières du règne animal. Le caractère de l’ordre des aptères consiste, ainsi que le nom l'indique, dans le défaut d'ailes. Mais cette distinction ne suffit pas pour se faire une juste idée des insectes qui se trouvent compris sous ce nom. Il faut suivre une autre marche, comparer cet ordre avec ceux qui précèdent, et le distinguer par la vote d'exclusion. Les coléoptères ont toujours dans l'état parfait des mûchoires nues, et des élytres ou rudimens d’élytres ; là femelle du ver luisant ou lampyre fait seule exception. Les aptères n’ont jamais ni élytres ni rudimens d’élytres, et ordinairement ils ont plus de six pattes. Les orthoptères ont toujours des galettes à la mâchoire. Les nématoures sont à-peu-près dans le même cas et pourroient être confondus avec quelques blattes. Les névroptères, ayant le plus souvent des ailes, ne peuvent être confondus avec les aptères. Cependant quelques psoques et termites en sont privés, mais leur ventre est arrondi; ce qui les distingue des néma- toures, seule espèce qui ait six pattes, des mâchoires et labdomen distinct. Aucun aptère n’ayant lPabdomen pédiculé et moins de huit pattes, ne peut être rangé dans l’ordre des hyménoptères. Quant aux hémiptères, aux lépidoptères et aux diptéres, la puce et le pou seroient les seuls insectes aptères qu'on en pourroit rapprocher s'ils ne s’en éloignoient par beaucoup d’autres caractères. Au reste il nous semble que la simple division du tableau de cet ordre donne une idée très-nette des insectes qu'il comprend en les rangeant par fa- milles. Lies caractères et les mœurs de ces coupes secondaires sercnt exprimés dans le développement de chacune de ces divisions. S'il reste des difficultés au naturaliste pour la détermiration de quelque insecte apttre, il doit penser que l'espèce qu’il examine appartient à un autre ordre et recourir alors au tableau supplémentaire, n°. 117, pag. 188, INSECTES APTÈRES. | 585 No ro: TS, nn Huirième Onpre. APTÈRES (1). Insectes n'ayant jamais d'ailes. Famires, 59. tous les anneaux. . . . v. MyriAPODES. peu distinct; pattes à, 1 quelques anneaux seu- 60. : distinctes; lement. , . .. . . . vi. PoryeNATHES. abdomen nulles; huit pattes; tête 58. unie au corcelet. . 1V. ACÈRES. très-distinct; antennes. . br. poilu. .. . ur. Némaroures. distinctes; anus . . Mâächoires 56. sans poil.. 11. Rrcrns. H bb, Unulles : un bec ou un sucoir . . ......,.. 1. KRuiNaPTÈRrs. (1) De ‘A privatif, et de Hzspæ ailes, où nous avons présenté un moyen d'analyse assez commode pour la déter- mination des insectes faussement appelés aptères, 288 INsSrCTES APTÈRES. NOTES SUR LE No. 182. La famille des rhinaptères comprend tous les insectes sans ailes et sans mâchoires. 1. La puce ( puléx , Lis.) subit une métamorphose complette et paroît ainsi se rapprocher des diptères : c’est le seul exemple parmi les aptères. Leurs larves sont sans pattes : elles ont de petites antennes et sont carnas= sières. À l’époque de leur métamorphose, elles se filent une petite coque. 2. Les poux ( pediculus, Lin. ) ne vivent et ne profitent que sur le corps des mammifères. Leur corps ovale, applati, est muni de six pattes ésalement courtes, terminées par deux ongles. Leur tête est arrondie, engagée. Leur sucoir est trés-court. 3. Les tiques, cirons ou mittes (acarus , Lin.) ressemblent beaucoup aux poux, mais ils ont huit pattes. Leurs formes sont très-variables, On les a partagés en huit autres genres, d’après la forme de la bouche. NOTES SUR LE N°. 185. La petite famille des onnNITHomyzEs ne comprend que les ricins (ricinus À Fas.), genre trés-voisin de ceux des cirons et des poux. Ce sont de trés-petits insectes qu’on n’a encore observés que sur le corps des oiseaux. Leur bouche est garnie de deux crochets avec lesquels ils saïsissent les bar- bules des plumes , et leurs antennes sont très-courtes. NOTES SUR LE No. 184. Les némaroures forment une petite famille trés-distincte. Ce sont des insectes très-agiles qui se nourrissent de débris de végétaux et de matières animales. Leur tête est distincte, leurs six pattes sont portées sur une sorte de corcelet et de poitrine. 1. Les forbicines ( forbicina, Grorr.) ressemblent un peu aux blattes par leur vivacité , leur habitude de courir la nuit, et de détruire les matières organisées dont elles se nourrissent. Leur tête est bien visible, munie de deux longues antennes, et leur queue se termine par trois filets alongés, égaux entre eux. 2. Les lépismes ( lepisma, Linn., Fas.) ont le corps bossu et non applati. Leurs antennes sont courtes, et les filets de leur queue sont inégaux : elles peuvent sauter. 3. Les podures ( podura, Lainn.) ont été ainsi nommées parce que leur queue, fourchue, repliée sous le ventre, dans une sorte de rainure, peut en sortir par un mouvement élastique, et leur sert ainsi de point d'appui ou de jied pour sauter, INSECTES APTÈRES. 269 LVe. Famiuze. PARASITES ou RHINAPTÈRES (1). Insectes sans mächoires et sans ailes. Grvrrs. SX; (comprimé; pattes postérieures plus longues. 1. Puce. Pattes au } corps | nombre 11 (dépriméhipattes érales 01 CR No Buit 5 tête distincte, petite; antennes poilues . . 3. Tique. (1) De Piv nez, et de Amrep sans ailes. D». No. 153. TR, Sn LVT. Fawirze. RICINS ou ORNITHOMYZES (:). Insectes à mächoires; à téte distincte ; à six pattes ; sans poils à la queue. Ricin. (1) D'Oprilos oiseau, et de Mvéw je suce. LVIIe. Famse. SÉTICAUDES ou NÉMATOURES (1}. Aptères à mâchoires ; à abdomen trés-distinct ; à antennes ; à paites|\ au nombré de six; à ventre terminé par des sotes. GENRES. alongés ; (applati; antennes longnes. 1. Forbicine. corps. . arrondi; antennes courtes. 2. Lépisme. Poils de la sr couchés sous le ventre, servantausaut. 3. Podure. (1) De Niue fil, et de Oupæ queue. 290 ÉxsRCTES APTÉRÉS. NOTES SUR LE N°. 185. La famille des AcÈnes diffère de tous les autres insectes parfaits par trois caractères trés-remarquables. Le premier, c’est de n’avoir jamais d'antennes; Je second est d’avoir là tête réunie et soudée au corcelet ; le troisième enfin est de pondre plusieurs fois pendant leur vie. Tous se nourrissent de matières animales, ordinairement vivantes, dont ils sucent les humeurs au moyen d’orifices placés 4 lextrémité de crochets percés par des canaux qui viennent se réunir dans la gorge en un seul conduit ou en un véritable œsophage. 1. L'analyse que présente le tableau suffit pour distinguer les araignées ( aranea, Lan.) de tous les autres genres de la même famille; car, d’aprés les travaux des naturalistes modernes, il n’y a plus de véritables araignées que celles qui n’ont pu être comprises dans les genres particuliers qu’ils ont successivement établis. Ces insectes n’ont que des yeux lisses, disposés symé- triquément sur le sommet de la tête, et leur nombre est au moins de six, le plus souvent de huit. Les organes de la génération, chez les mâles, sont placés à la bouche. La plupart des araignées peuvent filer , soit pour tendre des pièges à leur proie, soit pour envelopper leurs œufs dans une sorte de tissu imperméable à l'humidité, 2. Le genre mygale ( mygale, Warorkenarr ) se distingue de celui des araignées, avec lequel il a les plus grands rapports, par la forme des palpes, qui ressemblent à des pieds, et sur-tout par les crochets des tarses, qui sont simples et non dentelés. On les a séparés en deux groupes, les mygales, dont les pattes sont terminées par une sorte de brosse de poils roides, qui sont très-grosses, et dont quelques-unes se nourrissent de petits oiseaux, et les mineuses, qui n’ont pas de brosses et se retirent dans de petits Canaux souterrains, dont elles ferment l'ouverture avec un cpercule. 3. Les phrynes (phrynus, Oriv.) sont encore peu connus; ils se ren- contrent principalement dans l'Amérique méridionale, Ils ont quelques rap- ports avec les scorpions, dont ils différent parce qu'ils sont privés de queue. Il parait qu’ils peuvent filer. 4. Les scorpions (scorpio, Lin.) sont faciles à distinguer par deux carac- tères trés-évidens. Le premier est la queue articulée qui termine leur abdomen, et à l'extrémité de laquelle est un ongle acéré qui est percé de petits trous d’où suinte une humeur venimeuse que ces animaux introduisent ou ino- culent à chaque piqüre qu’ils produisent ; le second caractère est la présence de lames découpées en frange, qu’on observe à la base de leur abdomen, et qu’on pourroit regarder comme une sorte de branchies. Ils font des petits vivans, ou les œufs éclosent dans le corps de leur mtre. 5. Les pinces ( chelifer, Grorr.) ont le corps'très-applati. ls ressemblent beaucoup à de petits scorpions, mais ils n’ont pas de queue. [ls marchent dans ‘ tous les sens, comme les crabes. Ils se nourrissent de petits insectes. INSECTES APTÈRES, LVIIT. Famirre. ARANÉIDES ou ACÈRES (1). Aptères à mächotres ; sans antennes et sans téle distincte ; à abdomen très-distinct; à pattes au nombre de hux. GENR's. pédiculé; mandibules leur base .. , . 1. Araignée. à palpes insérées à... (fe crochet; abdomen, sessile; deux yeux seulement. . . . . , €. Trombidie. Mandibules distincte, terminée par un crochet en tes ongle. .. 44. : 440.402 14 Scorpion. en pinces ; queue. . | leur extrémité... 2. Mygale. x terminés en pince; (huit . . . 3. Phryne. yeux au nombre de nulle: moins de palpes huit. ee 5. Pince. É aussi longues que le) corps. M6 Galode. simples ; mandibules dela longueurdela moitié du corps.. 7. Faucheur. (1) De À privatif, sans, et de Kép#s corne, antenne. 6. Les galéodes ( galeodes, Oxiv.; solpuga, Fas.) ont quelques rapports avec les faucheurs; mais leur corps est plus alongé et leurs mandibules beaucoup plus grandes. Ce sont des espèces d'Asie et d'Afrique. 7. Les faucheurs (phalangium, Laxw.) ont les mandibul s porte-pinces très-courtes en comparaison du genre précédent; leur corps est en général applati, rond ou carré. Leurs pattes, qui sont très-longues , se terminent par beaucoup d'articles. S. Les trombidies ( trombidium, Fas.) semblent faire le passage de cette famille à celle des rhinaptères par les cirons. Muller a fait un genre parti- culicr des espèces qui vivent habituellement dans l’eau et qui ont les pattes en nageoire , sous le nom d’hydrachnes, hydrachna. 202 ÉNsecTEs APTÈRES. NOTES SUR LE N°. r66. La famille des mynraronrs correspond aux genres iule et scolopendre da Linné ; leur corps est composé d’un grand nombre d’anneaux, parmi lesquels on ne peut pas distinguer ceux qui correspondent au corcelet ou ä l'abdomen. Leur tête est toujours séparée; elle porte deux yeux, deux antennes ; les pattes correspondent à chaque anneau du corps, et dépassent toujours le nombre de sept paires. 1. Les iules (iulus , Liwx.) ont les antennès courtes, en massue, le corps cylindrique, et deux paires de pattes à chaque anneau. 2. Les polyxènes ( polyxenus, Lar.) sont de très-petits insectes qui ont le corps un peu déprimé, non crustacé, de forme conique et terminé par une petite touffe de poils brillans. 3. Les polydesmes ( polydesmus, Lar.) sont des iules qui ont le corps déprimé, anguleux, et qui ne se roulent point en boule ni en spirale sur eux-mêmes. 4. Les glomérides (glomeris, Lar. } sont encore des iules, mais qui res- semblent aux armadilles de la famille suivante. Leur corps se roule en boule, 5. Les scolopendres ( scolopendra, Lin.) ont de longues antennes en soie ou en fil, srenues; leurs anneaux ne sont point élargis ni embriqués sur le dos. 6. Les scutigères ( scutigera, Lam.) sont les scolopendres à anneaux em- briqués ou placés en recouvrement Îles uns sur les autres du côté du dos. NOTES SUR LE N°. 187. Les roLyenares semblent faire le passage des insectes aux crustacés, dont ils différent seulement par le défaut de branchies. Leur tête est distincte du reste du corps; elle est munie de deux yeux sessiles, taillés à facettes; leurs pattes sont au nombre de quatorze. La plupart portent leurs œufs sous la face inférieure du corps, prés de la queue; les petits y éclosent. _1. Nous comprenons ici sous le nom de physode ( physodes, Far.) la famille désignée par M. Latreille sous celui d’asellote ; ou la plupart des cloportes aquatiques qui ont les quatre antennes visibles, des palpes saillans et le dernier article du corps beaucoup plus grand que les autres. 2et3. Les cloportes.(oniscus, Linw.) et les armadilles ( armadillo, Lam.) ne différent guères entre eux que par les caractères indiqués au tableau. Deux de leurs antennes sont cachées, très-courtes; ils n’ont pas à l’extré— mité du corps un article plus étendu que les autres. Ils recherchent les lieux humides, et se nourrissent de débris des végétaux. INSECTES APTÈRES. 293 No I Et LIXe. Fame. MILLEPIEDS ou MYRIAPODES (1). x Aptères à mâchoires; à abdomen peu distinct, ayant des pattes à 1ous les anneaux. GEwres. cylindrique . . ..... 1. Îule. ? 12 aloncé ,: garnie d'une à touffe de . A poils . . . 2. Polyxène. angsuleux; ï ueue . . deux paires de q pattes; corps., sans poils. . 3. Polydesme. ne anneau de domen avec ovale, se roulant en boule .. . 4. Gloméride. Pab Cha à ÈS ; 3 Ses. . D. Scolopendre. une seule paire de pattes; très-courtes, sétacées. . 70 ANTETNE See MANU très-longues, filiformes. 6. Scutigère. (1) De Muse sans nombre, et ‘ü® IlodŸs pieds. Ne.t287 TN, À LX°. Faminze. QUADRICORNES ou POLYGNATES (1). È Aptéres à mäâchotres; à abdomen peu distinct, ayant des pattes sous quelques anneaux. GENRES. rt une même ligne; corps plat, alongé. . 1. Physode. “| Antennes 5 étendu ;! anus avec des sur deux lignes; : ? nl appendices NM D /oportes corps ovale. . . en boule ; anus arrondi. 5. ÆArmadille. fr) De Ifexus beaucoup, et de Fyæ0os mâchoire. Fin de la classe des Insectes. 294 Division DES vens. NOTES SUR LE No 188. La classe des vrns, telle que nous la considérons ici, d’après les travaux de M. Cuvier, west plus qu'an démembrement de celle que Linné avoit établie sous le même nom, et dans laquelle il avoit compris tous les ani— maux sans vertébres , à l'exception des crustacés, des insectes et de leurs larves. Nous appelons vers les animaux sans vertébres, dont le corps alongé est comme divisé par anneaux, dont la tête n’est pas distincte du reste du Corps, qui n’ont jamais de membres articulés, dans lesquels on trouve des canaux particuliers propres à la circulation des humeurs; le plus souvent des organes respirat res sous la forme des branchies, et des nerfs sem- blables à ceux des insectes. D’après l’organisation intérieure, les vers ayant une structure plus com pliquée que les insectes, dans lesquels on n’a point encore découvert d'organes respiratoires, devroient, suivant l’échelle naturelle des êtres, suivre immédiatement les crustacés, et conduire ainsi aux insectes. Mais d'après leur forme extérieure, d’après le peu de développement de leurs organes du monvement , et sur-tout en raison du mode de respiration des insectes, qui paroit teuir lieu du mouvement du sang , au-devant de cette humeur, il nous semble que les vers doivent être placés entre les zoophytes et les insectes. Ils se lient en effet aux premiers de puisque Pair va ces animaux par les vers intestins, et ils n’interrompent point la chaine naturelle qui paroît unir les crustacés4;ux insectes par Les crevettes et les aselles. Telles sont les raisons qui nous ont déterminé à adopter cette dispo- silion méthodique. Les vers se développent et vivent dans la terre humide ou dans Peau. La plupart des premiers peuvent vivre longtems dans l'air humide, et leurs organes respiratoires, lorsqu'on leur en a observé, ont été reconnus dans Pintérieur du corps. Les autres, au contraire , se trouvent constam- meut dans Peau, et le plus souvent dans la mer. Leurs branchies sont toujours placées au dehors du corps sous la forme de panaches, de pal- mettes, de filamens ou de lames. Quoique les vers n'aient pas la tête séparée du reste du corps, elle est cependant toujours placée à l’une des extrémités où est la bouche. Tantôe c’est un simple orifice protractile en forme de trompe conique, avec ou sans barbillons et sans mâchoires; tantôt cette bouche est élargie en une sorte de disque qui fait l'office d’une ventouse , et qui sert à la progression de lanimal; tantôt enfin elle est munie de mâchoires solides, quelquefois de nature calcaire ou cornée, dont les formes varient suivant les genres. 5 Souvent les contours de la bouche sont garnis de palpes coniques, plus ou moins slongés et nombreux. Le canal intestinal se rend presque directement de la bouche à l'anus; mais à chacune des articulations il éprouve une sorte d’étranglement qui produit dans son intérieur autant de plis particuliers. DivisioN DES VERS. 205 HuiTigmME CLASSE. VERS. Animaux sans vertébres , munis de vaisseaux , de nerfs, et privés de membres articulés. Famirrers. ; visibles au dehors. 1. Braxcnionëzss.|f Branchies ou organes respiratoires! cachés. . . . . . . 2. EnpogrAncHEs. Les organes du mouvement varient beaucoup dans les vers. Tantôt Panima! est fixe dans un tube calcaire formé par les matières qui exsudent de la super- _ ficiè de son corps, ou composé de parcelles de coquilles, de sable et d’autres substances qu'il agglutine à l’aide d’une matière élastique non soluble par Veau; tantôt le corps est nu, et alors quelquefois le vers s’aide des deux extrémités de son corps qui adhèrent successivement sur le sol; quelquefois il est muni de faisceaux de poils roides qui se dirigent en différens sens, et qui appuient sur la terre lorsque l’animal rampe, à laide de la con- fraction successive de chacun de ses anneaux. Quelques espèces ont des yeux; mais la plupart en sont privés. On ne connoit pas leurs autres organes des sens; ils sont cependant très-sensibles au bruit et aux odeurs. Les organes de la génération varient beaucoup dans les vers. Les uns sont hermaphrodites, comme les lémales, mais ils ont besoin d’un accou- plement réciproque : tels sont la plupart des vers endobranches, qui pondent des œufs ou dont les œufs éclosent dans le corps; les autres sont andro- gynes, comme les acéphales; ils paroïssent se féconder eux-mêmes. SN] We] Ca VERS BRANCIHIODÈLES, ! NOTES SUR LE No. 180. Les'vers sRANCHIODÉLES ou à branchies visibles différent beaucoup entre eux, La plupart se trouvent dans la mer. Les uns y nagent librement ou se cachent dans des trous sous le sable mouvant; d’autres sont renfermés dans des tubes. Ces circonstances paroissent avoir une grande influence sur leurs mœurs. 1. Les néréides | nereis, Linn.) ont été souvent appelées scolopendres de mer, et ce nom donne une idée de leur forme applatie. Leur corps est composé d’un grand nombre d’anneaux garnis de chaque côté de houppes de soies. Leur bouche est en outre inunie de palpes dont le nombre varie suivaat les espèces. 2. Les aphrodites ( aphrodita, Tin. ) ont les branchies couvertes par des plaques membraneuses en forme d’écailles, et en général ces organes sont peu développés. Quoique ces animaux n’aient pas de mâchoires en dehors , souvent ils vomissent une portion de leurs intestins, et on apperçoit sur leur paroi des organes aralogues à ceux de l’estomac de l’écrevisse qui font l’office de dents. On croit ces aniinaux mi-sexuels. 3. Les amphinomes ( amphinome , Brucuières }ne différent essentiellement des aphrodites que par les caractères indiqués dans le tableau. 4. L’arénicole (arenicola, Law.) est le lombric marin de Linné. Ce ver n’ani tentacules ni mâchoires, eton ne voit debranchies que sur lemilieu deson corps. Ses articulations sont disposées de manière que de cinq en cinqil y enaune plus considérable qui supporte les branchies et Les soies. M. Cuvier a décrit leur articulation dans le Bull. des Sciences, no, 64; et nous avons fait connoître quelques-unes de leurs particularités dans ce même ouvrage, tom. I, pag. 114. 5. Les térébelles ( terebella, Lann., Lam.) ontle corps cylindrique, et vivent dans des tubes de sable agelutiné. Les auteurs ne sont pas d'accord sur le caractère de ce genre ni sur les espèces qu’on doit y rapporter. 6. Les amphitrites (amphitrite, Murrer) ont la bouche garnie de deux lames de corne divisées en forme de peigne, et souvent brillantes de la plus belle couleur d’or. C’est là leur principal caractère et la seule particularité qui £ 7. Les sabelles ( sabella, Lann.) ont encore la plas grande avalogie avec Îles: cs distingue du genre précédent. deux genres précédens. Linné, en employant ce nom, lavoit appliqué seule- ment à des fourreaux. Il comprend ici les espèces qui n’ont ni palpes ni peignes ; telles que lamphitrite-éventail de Gmelin. 8. L’arrosoir ( penicillus , Bruc.) n’est encore connu que par son fourreau; Mais on peut soupconner, d’après sa forme, celle de Panimal qui Phabite, 9 et 10. Les serpules ( serpula, Linx.) et les spirorbes ( spirorbis, Daupin } ont entre eux les plus grands rapports. On les trouve le plus souvent adhérens aux coquilles, aux madrépores, et aux corps solides qui plongent dans la mer. 11. Le gènre dentule ( dentalium , Lin.) a recu ce nom à cause de la forme du tube calcaire ou de la coquille qui le renferme, et qu’on a comparé à une dent. Ce tube west pas fixé; Panimal le porte toujours avec lui. On dit quik peut en sortir et y rentrer à volonté. 297 *2ISOJIUULU seV#y 9P 12 ‘a1jouviq 1% Amd 2 (1) ' e. L] P üU S u TÊTE ne Dre e sapn2rlus) Sap ‘2112Q919L oyonoq y Épargne “our * SUCJ[LIQ 20109 op sausrod 2p oruiv "110S0 LUF + + + + ssiomnonavd sonvopes xneÂn] sop suvp 3qn} un surp GOT AÉUESSE et so[not]u9] ç ‘raanqeu APIAAN ‘1 rte ttescte::sodjed sp fsoued sed sopsodsip ‘sapyos saxrououur v SAUNZ£) \ *S1019P ND S9]QIS1t SO1JOUVIY NO S2M10JP1USIL SIUDÉIO D SA, v (1) SATAGOIHONVUT ‘ETUNVA eu] En TS, ‘681 ‘oN 298 V£rSs ÆENDOBRANCHES. NOTES SUR LE Ne. 100. On connoit beaucoup moins d’espèces de vers r=NnosnANCHES ou à branchies cachées que de ceux qui les ont apparentes. La plupart de ces animaux, comme nous lavons déja dit, vivent dans les eaux douces ou dans la terre humide. Aucune espèce ne se construit de tuyaux, On les a divisés en deux grandes sections, qui sont assez d'accord avec la manière de vivre des animaux qu’elles renferment. é 1. Les nayades ( naïs, Linn. ) semblent faire le passage d’une famille à Pautre. Ce sont de très-petites espèces qu'on ohserve sous les pierres des rivages. Leur corps est alongé, applati, grèle, transparent, mais garmi de petits faisceaux de poils latéraux, Quelques espèces ont, près de la tête deux petits points noirs qu’on a regardés comme des yeux. 2. Les lombrics (lombricus , Lrxx.) ou les vers de terre, sont cylindriques, alongés, visqueux, formés d’anneaux charnus, contractiles. Leur corps est terminé par deux extrémités, dont l’une, conique, est la tête, et l’autre, légérement applatie ou obtuse, est l'anus. Les faisceaux de poils qui gar- nissent leurs articulations sont très - courts et à peine sensibles. Ces aui- maux sont hermaphrodites; cependant ils s’'accouplent le plus souvent à la surface de la terre, et ils pondent des œufs. 3. Les thalassèmes ( thalassema, Cuvrer ) différent principalement des Jombrics par la forme de leur bouche, qui ressemble à un entonnoir co- nique, par la forme de la partie postérieure du corps, qui est plus grosse que Pantérieure, et sur-tout par deux petits crochets qui se remarquent sous le cou. Elles se trouvent sur les rivages de la mer, à-peu-près comme nos lombrics. 4. Le genre dragonneau ( gordius, Lanx. ) comprend de petits vers exces- sivement alongés, qui vivent dans Peau et qui ressemblent à des crins. Ils ont la plus grande analogie avec les filaires, qui ne se trouvent que dans le corps des animaux. 5. Les sangsues ( hirudo, Lan.) diffèrent des genres précédens par la forme des extrémités du corps qui se dilatent en un disque charnu dont Panimal se sert comme d’une ventouse. Leur peau est coriace et rugueuse; mais souvent elle est enduite d’une matière visqueuse qui la rend assez douce au toucher. Leur bouche est triangulaire, armée de trois dents tranchantes, quoique déconpées en scie. Elles ne paroïssent pas avoir d’anus, et elles se nourrissent du sang des animaux, qu’elles sucent après avoir fait une incision triangulaire à leur peau. Quelques espèces ont des yeux dont le nombre varie. Ces animaux sont hermaphrodites, à la manitre des limaçons. Ils produisent des petits vivans, 6. Les planaires ( planaria, Lanx.) ressemblent à de retites sangsues; Jeur figure est ovalaire dans l’état de repos. La plupart des espèces sont d'un blanc laiteux ou transparent. La partie antérieure de leur corps est No n0o: LE Ile. Famicre. ENDOBRANCHES (1). Vers à organes respiratoires non apparens au dehors. GENRES. + (en entonnoir creux. 3. T'halassème. arrondi ; : à Ë bouche garni de soies À ; ÉO1dES Ce pointue. . . . . . . - 2. Lombric. applati, grêle, linéaire. . . . 1. Nayade. A corps : ï 1, fili i : . . À. Dragonneau. tes (orondis filiforme , nu, lisse . . . 4 g roides, , BE teriinées par des applati; extrémités} ventouses,. . . . 5. Sangsue. du corps . . . .. sans ventouses. . 6. Planaire. (1) De Edo à l’intérieur, et de Bpayyiæ branchie. quelquefois échancrée, et d’autres fois munie de deux tentacules en forme d'oreilles. Elles pondent des œufs. On voit sous leur corps deux orifices, . dont on présume que l’antérieur sert de bouche et l’autre d’anus. Plusieurs espèces ont des yeux ou des points noirs qu’on regarde comme les organes de la vue, et dont le nombre varie d’un à huit, d’aprèsles observations de Muller. Fin de la classe des Vers. Division DES ZOOPHYIVES. LR (& æ) NOTES SUR LE Ne. 107. La classe des zooPnyres comprend des animaux qui ont entre eux beau- coup moins d’analosie que ceux qu’on a réunis dans les classes précédentes. 11 est impossible même, dans l’état artuel de la science , de préciser d’une maniere certaine le caractère essentiel des zoophytes. Ils différent de tous les autres êtres organisés par deux particularités. La première est de changer de place à volonté en tout ou en partie, et de porter avec eux leur nour- riture au-dedans d'eux-mêmes, ce en quoi ils diffèrent des végétaux ; la seconde, c’est de paroïtre privés de tous les organes qu'on observe dans les autres amimaux , à lPexception de ceux de la nutrition et du mouve- ment. Ainsi ils n’ont pas de vertèbres, ni par conséquent de cavités solides intérieures pour recevoir et protéger leurs viscères, Ils n’ont ni vaisseaux, ni organes respiratoires distincts et particuliers, ni cerveau, ni nerfs, ni organes des sens apparens, autres que celui du toucher; enfin ils n’ont point de membres articulés ni d’organes de la génération bien développés, au moins dans le plus grand nombre. Or toutes ces privations n’établissent pas de rapports entre les êtres qui se trouvent ainsi réunis par une méthode tout-à-fait artificielle, Le nom de zooPuvres, signifiant animaux-plantes, a été donné d’une manière plus spéciale aux deux dernières familles de cette classe, parce qu'en effet ces productions sont fixées comme les plantes, et qu’elles en ont la conformation exitrieure et apparente. Mais en appliquant cette idée à l’organisation intérieure, on a donné au nom une plus grande extension, ct on a appelé ainsi tous les êtres animalisés chez lesquels la vie paroît produite par une suite de phénomènes analogues à ceux qui se passent dans les végétaux. Ces animaux prennent en général leur nourriture par des orifices, souvent au nombre de plusieurs centaines, qui font loffice de pores corticaux, Quelques-uns sont hermaphrodites ; la plupart n’ont pas de sexe et se reproduisent par caïeux , par boutures ou par la séparation de quelques-unes de leurs parties. Leurs œufs, quand ils en ont, sont excessivement nom- breux, et ordinairement {a femelle périt après la ponte, ou du moins les organes qui ont servi au développement des germes se séparent de la partie vivante, comme les fleurs des végétaux. Enfin ils respirent par leur surface, et ils n’ont pas d'agent d’impulsion pour mettre leurs humeurs en mouvement. Tous ces êtres vivent et se développent dans des lieux humides, où les ali- mens semblent se présenter d'eux-mêmes à leurs besoins. Leurs rapports et leur manière d’être varient beaucoup suivant les familles, Ainsi dans la première famille, celle des vers intestins, nous remarquons en général des êtres étiolés, condamnés à vivre dans l’intérieur d’autres corps et dans certaines parties déterminées; mais leur organisation est en général plus compliquée. La plupart n’ont qu’une seule bouche ; leur canal intestinal est DivisioN DES ZOOPHYTES Nuuvisme CLASSE. ZOOPHYTES. Animaux sans vertèbres, sans nerfs, sans vaisseaux ,|| sans membres articulés. Famrrres. RATER : . à K D NE te Poe intérieur des animaux. 1, Hrcurvrnes. dans. . . libre, isolé, visible à Lorie les eaux ; dure, calcaire. 2. EcniNopermes. à peau. molle, gélati- neuse . . . . 3. MALACODERMES, l « | armé du microscope. . . . . . . . . 4. Microscorrques.|} fixé, aggloméré, à calcaire, fragile. . . . . . . 5. Lirnorayres. enveloppe. PE cartilagineuse ou cornée, . . 6. CÉRATOPHYTES. assez distinct ; quelques-uns paroïssent avoir des nerfs, se rapprocher des vers proprement dits, et n’en différer que par le défaut des organes de la eirculation et de la respiration. Les deux familles suivantes ont aussi un canal intestinal très-marqué; et quoiqu’on ne leur connoisse ni nerfs ni vaisseaux , leurs organes du mouvement sont plus développés, et ils peuvent changer plus facilement de lieu. Les animaux microscopiques sont encore trop peu connus pour qu’on puisse assigner la place que leur organisation doit leur donner dans l’échelle des êtres. Les deux dernières familles lient évidemment les trois règnes de la nature par les polypiers pierreux et par les cératophytes, qui ont une si grande analogie avec les productions végétales. 502 ZooPnyTEs. NOTES SUR LE Ne. 192. Les vers intéstins différent beaucoup entre eux par la forme et par l’organi- sation. Les lieux où ils se développent sont les seules ressemblances qui aient pu autoriser les naturalistes à les consilérer d’une manière générale, 1. Les fascioles (fusciola, Linx. ), qu’on appelle aussi douves, se trouvent principalement dans le foie des animaux vertébrés de toutes les classes. 2. Les ligules ( ligula, Brocu) n’ont encore été observés que dans la cavité du ventre des oiseaux aquatiques et des poissons. 3. Froelich est le seul auteur qui ait décrit la Einguatule ( linguatula) qu'il a reconnue dans le poumon d’un lièvre. 4. Les tœnia (tænia, LinNé ) ont recu ce nom de l’applatissement et de la longueur extraordinaires de leur corps, qu’on a compare à une bandelette. C’est à ce genre qu’on rapporte le ver solitaire de l’homme, qui vit dans ses intestins. 5. Les kydatides ( hydatis, Lamarck) ressemblent à des vessies remplies d’eau. Il faut beaucoup d’attention pour découvrir leur tête. On ne les trouve jamais dans les intestins, mais dans toutes les autres cavités, et même dans le tissu du cerveau et des muscles. Elles produisent des maladies très-dangereuses et souvent mortelles. 6. Le nom du genre échinorinque ( echinorincus , Mu. ) rappelle le vé- ritable caractère de ces vers, dont on trouve un grand nombre d'espèces 5 diverses dans les intestins des animaux. 7. M. Bosc a décrit la tentaculaire ( tentacularia ) d’après des individus qu’il a observés dans le fo'e et sur les intestins d’une dorade. 8. Les massètes ( scolex, Muzrrer ) sont de très-petites espèces de vers qu’on observe dans les intestins des poissons. 9. Le genre géroflé ( caryophyllaneus , Gorze ) ne comprend encore qu’une seule espèce observée dans quelques poissons du genre cyprin. 10, Les strongles ( strongylus, Muzzrre) paroïssent se développer seu- lement dans les intestins des ruminans et des solipèdes. , 11 et 12. La forme de la bouche des cuculans ( cucullanus ), leur a fait donner, par Muller, le nom qu'ils portent ; comme les trichures ( trichoce- phalus) ont reçu le leur de Bruguières, pour indiquer l’alongement de l’une des extrémités. 15. Les ascarides (ascaris , Lin.) vivent dans les intestins de l’homme et des autres animaux. 14 et 15. Les crinons et les filaires ( crino, Lamarcx; filaria, Murrrr) ont entre eux la plus grande analogie, et re différent que par la longueur très-différente à laquelle ils atteignent, et sur-tout par la situation de la bouche. ZooPHYTES. Ô È ÿ UTSOJUT 104 524 Va (1) °OINSIT ‘T ® ! * : * * ANSNSUOT vs oMno) suvp puuoqlis sdioo r a : SG, e 010 06 301: » e 2]NJDNOUIT °C SI2U2019 SUES SITO9NS & 2y2noq faeyd d: arenb ‘2/019SD TJ "I ae ee ERA S ‘Auto n9as Xn92pP "DIU 3 “SATIJOCIIAI SIJJUAIOUD l IE $ IT 2p 91quou nv - *2108SDIN ‘Q "2SNONOIS)A UOU ‘9SSEET uo e . à açis2 mb fssumpuxe sos op aunx v soi8 sud sd109 *2PUDPAFEI ‘G * * ‘osnaqmoisaa € osnanqos 5 6 ‘ *211D/N9DJUAT ‘L XIO19 U9 spsodsip ‘so[norque} 2p otioy ua ‘sxtoëns axjenb € oppnu "2ANYILLT, ‘TI M ne -osniqo € 24101] ‘GI ‘OJUUIWA9) | PTE re “aduuis ononb DOUTE STEAM ‘ Coyonoq {: oçduus) "780178 ‘ot * * * * ** : * opipo$ fauymrod/ ‘tou ayonoq À Or Ct (FA Se) °UDJNONT) 11 © : © : * “uoyondr9 2p oj1os ouun ol burn ‘sp ubiun “2/0429 ‘6 Spioq Sof Jus ?SuvIy Jo 281t] 200 ‘2RDUTLOUOT ‘Q * * * * * * *oquvçpes ado oun mms 210199 ua spsodsip ‘sojqistaf {ojounsip SAUNA) *“EnDuIUv Sp Sdioo 97 supp suvddogasop 2s nu pæg » saqisie soiqr su lidoor ‘Q) SHHLNINTIAH 20 XAVNILSA.LNI ENT are] es ‘&GI ‘oN 59 ZooPuyTrEs. NOTES SUR LE N°. 103. Les deux noms de la famille qui nous occupe ici donnent assez le ca- ractére des animaux qu’elle renferme Tous les ÉcHiNoprnmEs ont la peau coriace, percée de trous disposés par séries divergentes comme d’un centre, à la manière des r:yons des étoiles. Il sort par ces trous, dont les rangées se nomment ambulacres, des appendices rétractiles qui servent de tenta- cules pour changer de place ou pour saisir les corps. Tous ont une cavité intérieure située à-peu-près au centre du corps, dont l’orifice extérieur est armé de dents calcaires le plus souvent au nombre de cinq et pouvant se mouvoir comme des-mâchoires. Ils ont aussi des organes lamelleux qui paroïissent destinés à la respiration; et des vésicules disposées par grappes quon croit propres à la reproduction. 1. Les oursins ( echinus, Law.) sont enveloppés dans un véritable test calcaire, composé d’un grand nombre de petites pièces articulées dont les formes varient beaucoup suivant les espèces. Ce sont des animaux ovipares, mais on ignore s'ils sont hermaphrodites. 2. Le genre galérites !'galerites, Lamarok ) correspond aux oursins, de Linné, qui n’ont pas lanus situé au centre du test: tel est l’oursin vul- gaire. 3. Le genre échkinoné ( echinoneus , Lamarcx) diffère des autres espèces d’oursins, par la forme applatie de son test, et par la position de lanus, qui correspond à-peu-près au centre. 4. Les spatangues (spatangus, Lamarcr ) sont encore des oursins dont la bouche et lPanus sont autrement disposés que dans les deux genres précédens. 5. Les cassidules (cassidulus, TAmArck ) n’ont pas les ambulacres com- plets, et leur bouche est à-peu-près disposée comme celle des galérites. 6. Il en est encore à-peu-près de même du genre que M. Lamarck a établi sous le nom de clypéastre ( clypeaster) et qui se rapproche beaucoup des astéries. 7. Linné, en établissant le genre astérie ( asterias ) Y avoit compris tous les radiaires à peau crustacée dont l’anus est confondu avec Ia bouche; mais M. de Lamarck l’a restreint aux seules espèces qui ont les divisions du corps en forme de rayons, canaliculées ou profondément sillonnées, suivant leur longueur. Leur manière de vivre est à-peu-près la même que celle des oursins. S. Les ophiures ( ophiurus, Liamarer ) ont les rayons ordinairement di- visés de deux en deux ou de trois en trois, applatis en dessous, sans indication d’aucune sorte de canal ou de gouttière. 9. Les Aolothuries ( holothuria , VLainw.) différent des deux genres astérie et oursin, de Linné, en ce que leur corps ressemble à un cylindre glongé, à lune des deux extrémités duquel on voit la bouche garnie de ZOOPHYTES. 505 Ile. Fanunze, RADIAIRES ou ÉCHINODERMES {i). ' { Zoophytes libres , externes ; à peau coriace et crustacée. Grurzs. central . . . . . . . 1, Oursin. latéral; fdessus.. 2. Galérite. bouche ens distinct dela dessous. 5. Cassidule. bouche, et / } eh latéral ; fconvéxe Spatangue. court ; corps anus inférieur. déprimé Clypéastre. Centrales MN i, Echinone. Pt 2 A © Le nul; corps disposé en sillonnés en long, 230 285 Ibid. mo 12 168 176 fe 152 Ibid. Ibid. 245, 126 292 114 152 116 152 166 4 524 Nécrophore. INEGTOPODES. Nécydale. NÉmMATOCÈRES, NÉMATOURESe Némoptere. Némotele. INÉOTTOCRYPTES. \épe. éréide. Nerfs. Néritier. NÉVROPTÈRES. INitidule. Ocypode. ObonATEs. ODONTORAMPHES. Œdémère. CŒSsTRESs. OrsEAuUx. mouches. —— de tempête. Oligopode. Olivetier. Omalie. OmALoïpes. OmMALORAMPHES. Omalyse. Ombellule. Ompolk. Ondatra, Ongle. Opatre. Opercule. Ophicéphale. OPHICHTAYCTES. Ophidie. OPHIDIENS. Ophion. Ophisaure. Ophisure. Ophiure. OPLoPHORES. TABLE FRANCAISE. Pag. 248; 204 197 216 272 286 245 280 256 264 296 2 164 242 204 Noctilion. Noctuelle. Nocrurnes (oiseaux). Nomade. Notiophile. Notonecte. Notoptère. Notoxe. Nupicozzes. Nullipore. Nummulite. INycTÉrINS. Nymphes. Orang. Orbiculier. Orithyie. Ornuier. ORNÉPHILES. ORNITHOMYZES. Ornithorinque. ORTHOPTÈRES. Orthorinque. Orvet. ORYCTÈRES. Oryctérope. Orysse. Oscabrion. Osmère. Osphronème. Osseux ( poissons }. OsTÉODERMES. OsTÉéostromEs. Ostorhinque. OsTrAGINSs. Ostracion. Ouie Ours. Oursin. Qutarde. Ovoïde. Oxypore. OxxYRINQUES. 250, 307 194 264 112 214 32 308 306 35 186 248, 257 Oxystome. Oxytèle. PAcuyDERMES. Pagure. Paille-en-queue. Palémon. PALMIPÈDES, Panache. Pangolin, Panorpe. Panse. PanroprÈres. Paon. Papagai. Papillon. Paradisier. PanraAsrres. Paresseux. Parne. Parnopès. Parthenope, Passale. « PASSEREAUX. Patelle. Patellier. Pavone. Pectinier. PÉDimMANES. Pédine. Pégase. Peigne. Peintade. Pélerine. Pélican. : Pénée. Pennatule. Pennes. PenTAMÉRES. Pentatome. Péramtle, PrrcEzoIs. Perce-oreille, Perche. 198 1 TABLE FRANCGAISE. Pag. 226 Ozole. Perdrix. Péristédion. PÉRISTÈRES. Perle. PÉROPTÈRES. Perrique. Perroquet. Perruche, Persèque. PÉTALocÈREs. PéTALosomrs. Pétrel. Phaëton. Phalanger. Phalène. Phascolome. Phasme. Phatagin. Philanthe. Pholade. Pholadier, Phoque. PHoroPxycezs. Phronime. Phrygane. Phryne. Phyllidie, Phyllie. Phyllostome. Physale. Paysaroprs. Physétère. Physode. PHYTADELGES. PayvoPHAGEs. Phytotome. Pic. Pie. Pie-grièche. Pigeon. Pika. 326 Pimélre. Pimélode. Pince. Pingoïin. Pinrier. PrnnrPÈpes. Pinnothére, Pinophile. Pipa. Pique-bœuf. Pitaut. PracrosTomrs. Planaire. PLANICAUDES. PrANIFORMES. PLANIROSTRES. Planorbier. PLANTISUGES. Plature. Platycère. PLécoropes. PrécorrÈres. Plectorhinque. PLÉNIROSTRES. PLÉREORAMPHES, Pleuronecte. Pleurotomier. Ploière. Plongeons, Plotose. Plumes. Prumicozurs. Pluvier. Pneumoderme. Podicère. Podophtalme. PoDborTÈRES. Podure. Pœdére. Pogonathe. Posonias. PorssONs. Poitrine. Polydactyle. TABLE FRANÇAISE. Pag. 220 140 Polydesme. PoryenaTes. Polynème. Polyodon. Polyphème. Polyptère. Polyxène. Pomacanthe. Pomacentre. Pomadasys. Pompile. Pongo. Porcellane. Porc-épic. Porpite. Portune. Pou. Pouce. Poulpe. Poumons. Pourprier. PRESSIROSTRES. PriocÈres. Prione, PrRIONORAMPHES. Prionote, Promécopside. Protée. Pseupo-prTRÈQUES. , Psoque. Psychode. Psylle. Préronrpres, Ptérophore. Ptérope. PrÉrOPODES, Ptine. Puce. Puceron. Punaise, Pyrale. Pyrochre. Python. 94 TABLE FRANÇAISE. Q. QuADrICORNES. Pag. 293 QuanrumAnEs. R. Radiaires ( zoophytes }. 305 Rhagie. Raïe. 102 Rhagion. Rainette. g2 RuiNAPTÈRES. Fûle. 60 Rhinchops. Ramphe. 226 Khingie. Ramrnocopes. 63 Rhinobate. RamPHouiTEs. 65 RuHINoCÈRES. RAMPHOPLATES. Ibid. KRhinocéros. RaAmPnosTÈNES. 61 KRhinolophe. Ranûtre. 264 Rarinosromes, Ranine. 178 Rhizostome. Rapaces, 32 Rhombe. Raphidie, 245 Rhynchène. RAPHIORAMPHES. 44% Richard. Rat. 18 Ricin. Rectrices. 30 Ripiphore. Réduve. 264 Rollier. Régalec. 113 Monceurs. Rémiges. 30 RorarocÈres, Remrrènes. 197 RosTricoRNES, RémiranrsEs, 265 Roussette. Rémora. 122 Ruminans. Reprives, 74 Rusé. Rétépore. 308 S. Sabelle. 296 SAURIENS. Sabot. 4 Sauterelle. Sabotier. 164 Savacou. Salamandre. 94 SAXxIGÈNES. Salicoque. 182 Scalatier. Sangsue. 298 Scaphidie. SANGUISUGES. 265 £Ecarabée. Sapajou. 8 Scare. Saperde. 230 Scarite. Sarcoramphe. 32 Scathopse. Sarge, 282 Scaure, Sarigue. 16 Sciène. Sarrotrie, 218 Scinque. Saumon. 146 ScLErosrOMEs. 328 Scolie. Scolopendre. Scolyte. Scombéroïde. Scombéromore. Scombre, Scombrésoce. Scorpène, Scorpion. Scutellaire. _$cutigère. Scyllare. Scyllée. Scymne. Scytale. Seiche. Sélène. Semblide. Sépidie, Seps. Serpe. Serpent à sonnettes. Serpule. Serrasalme. SERRICAUDES. SERRICORNES. SERRIROSTRES. Serropalpe, Sertulaire. Sésie, Sessiliocles. Sin fume SÉTICORNES. SiAconorTes. Sigare. Sigaretier. Silphe. Silure. SIMPLICICORNES. SINGES. SIPHONOBRANCHES, SIPHONOSTOMES. Sique. Siréce. Sirène. Sitaride. TABLE FRANCAISE. Pag. 252 292 228 124 JIbid. Ibid. 148 130 200 262 292 182 162 234 Sittelle. Solenier. Solénostome, SOLIDICORNES. SoLrPËDEs. Sonicéphale., Spalax. Spare. Spatangue. Spatule. Sphagebranche. Sphège. SPHÉNORAMPHES. Sphéridie. Sphéroïde. Sphinx. Sphyrène. Spirorbe. Spirulier. Spondyle. Squale. Squatine. Squille. Staphylin, STÉGOPTÈRES. Stellion. : Stemmate. Stène. STÉNOPIÈRES. STÉREÉOCÈRES. STERNOPTYGES. Sternoptyx. STERNOXES. Sternum. Stoléphore. Stomoxe. Stratiome. Stromatée. Strongle. Styléphore. SUBULIROSTRES. Surnie. SYLVICOLES. Syngnathe. Synodon. Synodendre. Pag. 46 168 106, 138 207 26 208 18 126 304 64 152 256 49 204, 222 108 272 148 296 157 224 102 Ibid. 184 195 242 82 236 199 216 206 150 Ibid. 206 192 144 278 280 114 302 15o 44 34 219 108 145 202 TABLE FRANÇAISE, Tachine. Pag. 198 Tachype. 194 Tachypore. 198 Tachysure. 140 Tagénie. 220 Takydrome. 82 Tangara. 39 Tantale. G2 Taon. 278 Tapir. 22 Tapissières ( abeilles }. 250 T'ARDIGRADES. 22 Tarétier. 168 Tarsier, 9 Tatou. 20 Taupe 14 Taupin. 206 TECTIPENNES. 245 Teigne. 274 TÉLÉOBRANCHES. 106 Téléphore. 210 T'ellinier. 168 TÉNÉBRICOLES. 2918 Ténébrion. Ibid. Tentaculaire. 302 Tenthréde. 258 TÉNUIROSTRES. 46, 64 T'érébratulier. 170 Térébelle, 296 TÉRÉDyLES, 205 TÉRÉTICAUDES. 82 Termite. 244 Tétanocère. 282 Tétard 74 TETRACHIRES. S TETRAMÉRÉS. 224 Tétraodon. 108 T'étras. 54 Tétratome. 222 Tette-chèvre. 44 Thalasséme. 208 Thalitre. 184 Thérève. 262 Thon. TuonAciQues ( poissons ). Thrips. Tille. Tiphie. Tipule. Tique. T'odier. ‘Tœnia. ‘T'œmianote. Tœnioide. Tonne. Torcol. sé Torpille, Tortue. Toucan. Touraco. Tourniquet. T'ouyou. Trachinote. Trachyde. TRÉMATOPNÉS. Trichie. Trichiure. Trichocerque. Trichode. Trichopode. Trichure. TRIDAGTYLES. Trigle. TRIMÉRÉS. Triptéronote. Triton. Tritonie. Trochier. Trogosite. Trombidie. Trosque. Troupiale. Trox. Truxale. Tubicinelle, Tubipore. Pag. 98, 235, 330 TABLE FRANÇAISE. Tupinambis. Pag. 80 Turritelle, T'urbinellier. Uléiote. Uzrowares, Unibranchaperture. Upide. Uranoscope. Urcéolaire. Vaisseaux. Valvier. Vanneau, Vautour. Vénusier. Vermilion. Vérétille. Ver-luisant. Vers. Vertébres. Wombat. X ylocopes ( abeïlles ). Zée. ZoADELcrs. Zoanthe. Zoé, 166 224 Uroctre. 236 Uronëzes. 152 Uroplate. 218 Unropopes. 116 UroPRISTESs, 2 Vésicans. 164 . Vésrranses, 64 Vibrion, 32 Vipère. 168 Vissier. 280 Vive. 310 Volutier. 210 Volvoce. 294 Vorticelle. 2 Vrillette, M... X. 114 XyLorHAcrs. 250 Xystère. 134 Zonite. 264 ZoopPnyTes. 306 Zophose. 176 Zygène. Fin de la Table française. Pag. 168 248, 258 215 269 307 88 166 116 166 222, 307 Ibid. 208- 230 144 214 300 220 272 TABLE LATINE. PS SSP ST SP ST A. Acanthia. Pag. 262, 264 ÆAmphinome. Pog, 206 ÆAcanthinion. 134 Amphisbæna. s6 ÆAcanthopodus. Ibid. Amphitrite. 296 Æcanthurus. Ibid. Anableps. 138 Acarus. 288 Ananarcus. 28 | LACCIPITRES. 32 Anarrhicas. 114 ACEPHALA. 168 Anas. 68 Acheta. 240 Anaæspis. 216 Æchirus. 132 Anatifarius. 170 Acipenser. 104 Andræna. 250 ÆAcrochordus. 86 Anguis. 86 Acridium. 240 Anisotoma. 222 ÆActinia. 306 ÆAnobium. 208 Ædelobranchiata. 160 ÆAnols. 82 Agama. 82 Anoploterium. 23 ÆAgathidium. 222 ANSERES. 66 Ægeneios. 140 ÆAnthia. 194 Agrion. 246 Anthicus. 214 Akis. 220 Anfthrenus. 206 Alauda. 4% ÆAnthribus. 226 Albunæa. 182 Antilope. 24 Alca. 72 Antipathes. 310 Alcedo. - 46 Anthrax. 280 Alcyonium. 310 Apalus. 214 ALECTRIDES. 54 Apate. 228 ALIPEDES. | 10 ÆAphis. 268 Altica. 232 Aphodius. 200 Alucita. 275 Aphrodita. 296 Alurnus. 232 Apis. 250 Amia. 138 Aplysia. 164 Ammodites. 114 Aptenodytes. U Ut 72 Ampelis. 38 Apterichtus. 112 AMPH:BIA- 26 Apteronotus. Ibid. * Apus. Pag. Aquarius. Aquila. Aro Æranea. ÆArctomys. Ardea. Arenicola. Arsentina. Argonautarius. Argulus. Ærgyreios. Armadillo. ÆArvicola. Ascalaphus. Ascaris. Ascidia. Baccivori. Balanarius. Bolæna. Balenoptera. Balistes. Banchus. Basiliscus. Batrachoides. Batrachus. BaTRraACIr. Bembex. Beroe. Bibio. Binoculus. BrsurcA. BLATTA. Blennius. Boa. Podianus. Boletophagus. Bombix. Bombylius. Bos. l'ABLE LATINE. 44, 174 264 34 50 290 18 62 206 144 156 176 134 292 Asilus. Æsiraca. ÆAspidophoroïdes. Aspidophorus. ÆASspisurus. ASTACOIDEA. Æstacus. Asterias. ÆAstrea. Astur. ÆAteuchus. Atherina. ÆAtopa. Attelabus. ÆAulostoma. AVES. ÆAvocetta. Bostrichoides. Bostrichthys. Bostrichus. Brachinus. BRACHIOPOD4. Brachycerus. Bradypus. Branchiopus. Brentus. Bruchus. Bubo. Buccinarius. Bucco. Buceros. Buÿo. Bulbocerus. Bullearius. Buphaga. Buprestis. Buro. Buteo. Butyrinus. Byrrhus. Pag. 278 267 130 Ibid. 134 175 192 304 308 34 200 144 206 296 138 Cacatoes. Cacicus. Calappa. Callidium. Calliomorus. Callionymus. Callitrix. Callæas. Callorhincus. Colopus. Calosoma. Calygus. Camaæleo. Camelo-pardalis. Camelus. Cancer. CANCERIFORMES. Cancroma. Canis. Cantharis. Capra. Cuprimuigus. Capros. Carabus. Carunx. Caranxomorus. Jardiarius. Cariophyllia. Caryophyllaneus. Cassida. Cassidulus. Casuarius. Cataphractus. Catodon. , Caudatz. Caudivolvulus. Cavia. Cebrio. Cebus. Cenogaster. Centranodon. Centriscus. Centrolophus. TABLE LATINE, C, 82 24 Ibid. 178, 180 181 64 13 214 25 14 134 104 124 Ibid. 165 308 302 232 304 56 140 26 94 14 18 Centronotus. Centropodus. Centropoma. Cephalacanthus. CEPHALOPODA. Cephalus. Cepolus. Ceramby x. Ceratoplatus. Cercopis. Cercopithecus. Ceria. Cerochetus. Cerocoma. Cervus. Certhia. CETE , CETI. Cetonia. Ceyx. Chalcides. Chalcis. Chanos. Characinus. Charadrius. Chelifer. Cheilines. Chelio. Cheilodactylus. Cheïlodipterus. Chelonia. CHELONII. Chelus. Chermes. Chetodipterus. Chetodon. Chiton. Chimæra. Chiromys. Chrysomela. Chrysopsis. Chrysostos. Chrysostromus. Cicada. 55 Cicadella. Cicindela. Ciconia. Cimex. Cirrhites. Cistela. Civetta, Clerus. Clio. Clivina. Clupanodon. Clupea. Clypeaster. Clythra. Clytus. Cnodalon. Cobitis. Coccinella. Coccus. Cochlearius. Cæcilia. Coendus. Cæœnomya. Coescoes. Cæsio. Cæsiomorus. Colius. Colliurus. Colombellarius. Coluber. Colubrinus. Columba , Columbin:. Colydium. Colymbus. Comephorus. Conarius. Conops. Copris. Coracias. Corallina. Corallium. Coris. TABLE LATINE, Pag. 266 194 62 264 142 218 13 228 158 194 144 Ibid. 304 232 230 292 138 234 268 64 86, 112 18 280 16 124 124 42 194 166 88 138 53 228 72 114 166 278 200 ho 310 Ibid. 126 Coræus. Corregonus. Corrus. Corydoras. Corynetes. Coryphenoides. Coryphæna. Cosmius. Cossus. Coturnix. Cottus. Crabro. Crambus. Crangon. CRASSIPELLES. Crax. Crex. Cricetus. Crino. Crioceris. Crocodilus. Crotalus. Crotophaga. Crucirostra. CRUSTACEA. Cryptocephalus. Cucujus. Culex. Cucullanus. Cuculus. Curculio. Crychrus. Cyclops. Cyclopterus. Cymbex. Cynips. Cynocephalus. Cypriarius. Cyprinus. Cypris. Cyrtus. Cythere. TABLE LATINE. 55 Dacty lopterus. Pag. 130 Diplolepis. Pag. 256 Daphnia. 176 Dipterodon. 126 Dasycerus. 234 Dolichopus. 282 Dasypus. 20 Donacia. 232 Dasytes. 214 Donaciarius. 168 Dasyurus. 16 Doras. : 140 Delphax. 267 Dorippe. 178 Delphinapterus. 28 Doris. 162 Delphinus. Ibid. Dorsuarius. 144 Dentalium. 296 Dorylus. 254 Dermobranchiata. 160 Draco. 82 Diaÿeris. 222 Dracæna. 80 Diapria. 256 Drilus. 210 Didelphis. 16 Dromia. 180 Didus. 56 Drypta. 194. Diodon. 108 Dugong. Ù 26 Diomedea. 70 Dytiscus. 106 EcAvDATI. : 02 ÆEnoplosis. 134 ÆEcheneis. 122 ENTOMOSTRACA. 153 * Echidna. 20 Hphemera. 2/6 Echinomya. 282 Eques. 128 Echinoneus. 304 Equus. 26 ÆEchinorincus. 302 Erinaceus. * 14 Echinus. 304 Erix. 88 ÉDENTATI , ÉDENTWUEI. 20 ÆErodius. 220 Elater. 206 Erotylus. 232 Elerhantus. : 23 * Eschara. 308 Elephas. Ibid. Esox. 148 Elopñorus. , 204 ÆEucera. 250 Elops. 148 Eulophus 256 EM ARGINATIROSTRES, 38 ÆEumorphus. 234 Emberiza. 42 ŒEurychora. 220 Empis. 278 Evania. 254 Emys. 76 Exocætus. 142 Endomychus. 234 Ft Falco. 34 Felis. 13 Fasciola. 302 Æiber. 18 336 Filaria. Firola. Fistularia. Flata. Flustra. Fæœnus. Fondulus. Forbicina. Gadus. Galago. Galatæa. Galbula. Galeodes. Galerites. Galeruca. Gallus. GALLINÆ. GALLINACÆ: Gammarus. Gasteropleucus. Gasterosteus. Gastrobranchus. GASTROPODA. Gecko. Geotrupes. Gerris. Glaucopis. Gliphysodon. Glomeris. Haliotidarius. Haliotis. Haliplus. Helix. Helodes. Hemerobius. Hemipteronotus. Hepatus. Hepialus. Hesperia. TABLE LATINE. Pag. 302 158 138 266 310 254 138 288 FORFICULA. Formica. Formicivori. Fregata. Fringilla. Fulgora. Fulica. Fungia. Gobiesox. Gobio. Gobioides. Gobiomoroides. Gobiomorus. Gomphosus. Gorgonia. Gordius. Gracula. GRrALLÆ. Grapsus. Grus. Gryllo-talpa. Gryllus. Gymnetrus. Gymnomuræna. Gymnota. Gymnothorax. Gymnotus. Gypætus. Gyrinus. HETERODERMI. Heteropterus. Hiatula. Hippa. Hippobosca. Hippopotamus. Hiritæa. Hirudo. Iirundo. IHispa, Pag. Hister. Hæmatopus. Holacanthus. Holocentrus. Hologymnos. Holothuria. Homo. Horia. Hyalæa. Hans. Hydatis. Hydrachna. Hydrochærus. Hydrometra. Ichneumon. Tsuana. Indri. INSECTA, Kangurus. Labrus. Laceria. Lagomys. Lagria. Lamia. Lampyris. Lanius. Larra. Larus. Laticauda. Lerognathus. Lema. Lemur. Lepadogasterus. Lepidopus. Lepisacanthus. Lepisma. Lepisosteus. TABLE LATINÉ. Pag. 11, 206 Hydromys. 60 Hydrophilus, 134 Hydrophis, 132 Hryla. 126 Hylœus. 304 Hyæna 6 Hyperodon. 218 Hyphydrus. 158 Hypoleon. 62 Hypophlæus. 302 Hypostomus. 291 Hyrax. 18 Hystrix. 264 254 | Isis. 82 Istiophorus. 9 ZJulus. 186 18 Kurtus. 126 Leptocephalus. 82 Leptura. 15 Lepus. 214 Lesteva. 231 Lethrus. 210 Leucopsis. 38 Laucosia. 256 ZLibellula. 50 Lipula. 59 ‘Ligularius. 128 Limax. 232 Limulus. 9 Linguatula. 108 Lathosia. 128 Locusta. 294 Loliso. 288 Lombricus. 148 Lopluus. 22 310 124 202 116 112 230 18 199 206 256 178 246 302 170 164 174 3o2 274 24© 156 208 1 04 Lophyrus. Lori. Loricaria. Lox1a. Lucanus. Luperus. Lutjanus. Macrognatus. Macropteronotus. _— Macroramphos. Macrorhyncus. Madrepora. Maja. Malachius. Balapterurus. Mammalia. Mammaria. Mammata. Panatus. Manis. Manticora. Mantis, Marginellarius. TARSUPIATI. WMasaris. Matuta. Meandrina. Medusa. Megalops. Meleagris. Mellinus. Melolontha, Melyris. Membracis. Mene. Mephitis. Meretrix. Mergus. Merops. — Merula. Micropterus. Midas. TABLE LATINE. D ag. 80 9 140 42 202 Lutris. Lyctus. Lycus. Lygœus. Lyncœus. Lytta. Millepora. Miris. Misgurnus. MorzuscA. Molorchus. Momotus. Monodactylus. Morodontarius. Monopterus. Mordella. Mormyrus. . Moschus. Motacilla. Mugil. Mugiloides. Musilomorus. Mulio. Mulus. Muræna. Murenoblennius. Murenoides. Murenophis. Muriciarius. Mus. Musca. Muscicapa. Musophaga. Mustela. Mutilla. Myarius. Mycteria. Mygale. My labris. Myopa. Myoxus. Pag. 12 214, 226 210 262 176 214 Wyrmecophaga. Myrmeleon. Nas. Narwhalus. Nassarius. Nasua. Naticarius. Naucoris. Nautarius. Necrobia. Necrophorus. Necydalis. Nemotelus. Nepa. Nerers. Octopus. Ddemera. Œolidia. Oligopodus. Olivarius. Omalysus. Ombellularia. Ompoik. Oncotion. Ondatra. Oniscus. Opairum. Ophicephalus . Ophidium. Ophion. Ophisaurus. Ophisurus. Ophiurus. Orbicularius. Pagurus. Palemon. Paolinurus. agree Pag. 20 LATINE. Mysis. 244 Mystus. 216, 230 102 Fbid- 162 P. Neritarius. Nitidula. Noctilio. Noctua. NocTurNt. Nomada. Nothiophilus. Notonecta. Notcpterus. Notoxus. Nullipora. Numenius. Numida. Oriolus. Orithyia. Ornithorincus. Orthorincus. Orycteropus. Oryssus. Osmerus. Osphronemus. Ostorhincuss Ostracarius. Ostracion. Ostracoda. Otis. Ovis. Ovoides. Oxyporus. Oxystoma. Ozolus. Palæotherium. Panorpa. Papilio. 340 Papio. Paradisea. Parnopes. Parnus. Parra. Parus. Passalus. PuAsSsERES. Patellarius. Pavo. Pavona. PEcora. Pediculus. Pedinus. Pegasus. Pelecanus. Peltrs. Peneus. Penelope. Penicillus, Pennatula. Pentatoma. Peramele. Perca. Peristedion. Perla. Petromizon: Phaeton. : Phalacrocoraz. Phalangista. Phalangium. Phalæna. Phalænula. Phascolomys. Phasianus. Plasma. Philanthus. Phoca. Phænicopterus. Pholadiarius. Phronima. Phryganeu. Phrynus. Phryilidia. Phyllium. Phyllostoma. LATINE, Physalus. Physeterus. Physodes. Phytotoma. Pice. Picus. Pimelia. Pimelodes. Pinnarius. PINNATA. Pinnotheres. Pipa. Pipra. Prsces. Pithecus. Planaria. PLANICAUDATI. Planorbarius. Platalea. Platurus. Platycerus. Plectorhincus. Pleuronectes. Pleurotomarius. Ploiera. Plotosis. Plotus. Pneumoderma. Podicerus. Podophtalmus. Podura. Pæderus. Pækillopterus. Pogonas. Pogonias. Polinurus. Polydactylus. Polydesmus. Polynemus. Polyphemus. Polypterus. Polyxenus. Pomacantha. Pomadasys. Pompilus. Pongo. TABLE LATINE. 541 Porcellana. Pag. 180 Psylla. Pag. 266 Porphyrio. 62 Pterophorus. 250 Porpita. 300 PTrEr0POoDA. 1p3 Prionotus. 130 Pteropus. 10 Prionus. 251 Pterotrachea. 158 Procellaria. 70 Ptüilinus. 208 Promecopsis. 266 Piinus. Ibid. Protœus. 94 Pulex. 288 PsEUDo-PITHECI. 8 Purpurarius. 166 Psitiacus. 5o Pyralis. 274 Psocus. 244 Pyrochroa. 218 Psychodes. 284 Q. Quadrumani, ( Raja. 102 Rhea. 56 Rallus. 60 Rhingia. 278 Ramphastos. 5o Rhinobatus. 102 Ramphus. 226 Rhinoceros. 22 Rana. 92 Rhinolophus. 17 Ranatra. 264 Rhinomacer. 226 Raphidia. 245 Rhincops. ; 70 Ranina. 178 Rhizostoma. 306 Recurvirostra. 64, 70 Rhombus. 114 Reduvius. 264 Rhynchænus. 220 REPTILIA. 74 Ricinus. 288 Retepora. 308 Ripiphorus. 216 Rhagio. 280 Rosorzs. 18 Rhagium. ! 230 RUMINANTIA. 24 Sabella. 266 ScAansorEs. 48 S'alamandra. 94 Scaphidium. 204 Salrno. 146 Scarabæus. 200 Salpas 168 Scarites. 194 S'aperda. 230 Scarus. 126 S'arcoramphus, 32 Scathopse. 284 Sargus. 282 Scaurus. 220 Sarrotrium. 218 JScaæna, 132 SAURII. 78 Scincus. 82 Scalatarius. 164 Sciurus. 18 342 S'colex. Scolia. Scolopax. Scolopendra. Scolytus. #’comber. Scomberoides. S#'comberomorus. Scombresox. Scorpio. Scorpæna. Scutellera. Scutigera. Scyarus. Scyllæa. Scymnus. Scytale. Secretarius. Selene. Semblis. Sepidium. Serpentarius. SERPENTES. Serpula. Serrasalmo. SERRATIROSTRES. S'erropalpus. Sertularia. Sesia. Sicus. Srgara. Sigaretarius. Silpha. Silurus. SrmIÆ. Szrerz. Wirex. Sitaris. Sitta. Sæpia. \Solenarius. Tabanus. Tachypus. TABLE LATINE, Pag. 302 252 64 292 228 124 Tbid. Ibid. 143 290 130 262 292 182 162 234 89 34 134 245 220 34 34 296 146 ho 218 310 272 280 264 164 204 140 8 9ÿ 258 216 46 156 168 Solenostoma. SOLIPEDES. Solpuga. Sorex. Spalax. Sparus. Spatangus. Spatularia. Sphagebranchus. Spheroïdes. Sphex. Sphinx. Sphæridium. Sphyræœna. Spirorbis. Spirularius. Spondylis. Spongia. Squalus. Squatina. Squilla. Staphylinus. Stellio. Sfenus. Sferna. Sternoptyx. Stolephorus. Stomoxys. Straiiomys. Strix. Stromateus. Strongy lus. Struthio. SEUTRUS. Sula, Surria. Sus. Stylephorus. Syngnathus. Synodendron. Synodus. Tachysurus. Tagenia. Pag. 106, 138 26 20 14 *8 126 304 104 152 108 256 272 204 148 296 157 224 310 Talpa. Tanagra. Tantalus. Tapirus. T'4RDIGRADI. Tarsius. Taxus. Telephorus. Tellinarius. T'erebrio. T'entacularia. Tenthredo. T'erebella. Terebrarius. T'erebratularius. Teredarius. D'ERETICAUDATI, T'ermes. L'estudo. T'etanocerus. Tetrao. T'etraodon. T'etratoma. Tettigonia. Thalassema. Thalia. T'halitrus. T'hereva. Throscus. Thyreocoris. Tillus. Tinea. Tiphia. Tipula. Unibranchaperturus. Upis. Upupa. Uranoscopus. Falvearius. Fenusarius. TABLE LATINE, Pas. Todus. Tœænioides. Tœnia. T'œnianotus. Torda. Torpedo. Touraco. Trachinotus. Trachinus. Trachys. Trichecus. Trichocephalus. Trichodes. * Tridactylus. Trichurus. Trichius. Tricopodus. Trigla. Tringa. Tripteronctus. Triton. Tritonia. Trochiarius. Trochilus. Trogon. Frogosita. Trombidium. Truxalis. Tubiporu. Tupinambis. Turbinarius. Turbinellarius. T'ubispirantia. Turdus. U. 152 218 46 116 Me 164 100 Uria. Urocerus. Uroplatus. Ursus. Verètillum. Vespa. 544 Vespertilio. Vipera. 'ombatus. Xiphias. Xydrarsyrus. Yunx. Zeus. Zoe. Zonitrs. ‘SRI TABLE LATINE. Pag. 10 olutarius. 83 Vultur. W. 16 ne 114 Xysterus. Tbid. 154 Zophosis. 196 Zygæna. 214 Fin de La Table latine. > “en 7% Pag. 68 14% 22G 272 | ll |