LEON JAMMES

ZOOLOGIE PRATIQUE

BASÉE SUR LA DISSECTION

PARIS

MaSSOW feCl" EDITEURS

I

ZOOLOGIE PRATIQUE

Tous droits réservés.

LÉON JAMMES qU

Mailre de Conféicncus de Zoologie :"i 1 Tniveisité de Toulouse ^^C^^~^

ZOOLOGIE PRATIQUE

BASÉE SUR LA DISSECTION

DES ANIMAUX LES PLUS RÉPANDUS

OUVRAGE A L USAGE DES CANDIDATS AU CERTIFICAT D ETUDES PHYSIQUES

CHIMIQUES ET NATURELLES (P. C. N.)

ET AUX CERTIFICATS d'ÉTUDES SUPÉRIEI'RES DE ZOOLOGIE ET d"aNATOMIE COMPARÉE

AVEC -517 FIGURES EXÉCUTÉES FAR l' AUTEUR

^ PARIS

MASSON ET C/', ÉDITEURS

LIBRAIRES DE L ACADEMIE Di; >rEDECI.\E

1"20, BOULEVARD SAl.NT-GEK.MAIN

1904

PRÉFACE

Voici un livre tel (|ue je le comprends et dont hi publicalioii me paraît réaliser de la façon la plus heureuse le vœu que j'ai souvent entendu émettre par ceux qui sont appelés à diriger dans nos Fa- cultés les travaux pratiques de Zoologie : celui de posséder un ma- nuel clair et concis, simple sans être trop élémentaire, largement illustré, dans lequel les élèves puissent trouver toutes les indica- tions nécessaires pour exécuter rajjidement et sans peine les exer- cices pratiques auxquels ils sont astreints.

L'ouvrage se compose d'une série de monographies anatomiques, au nombre de vingt-cinq, dont le caractère est d'être essentiel- lement pratiques et dont les sujets, pris parmi les espèces les plus répandues, celles par conséquent qu'on peut se procurer le plus facilement, sont choisis de façon à donner une idée d'ensemble de l'organisation du règne animal. L'étude de chaque animal pris pour type est accompagnée d'indications pi'écises et suffisamment détaillées sur la manière de le tuer, sur l'ordre à suivre dans la dissection des divers appareils, sur les méthodes à employer poui' isoler et préparer chacun d'eux et, quand cela a paru utile, de dia- grammes montrant la manière de se servir des instruments, de pratiquer les incisions et, le cas échéant, de faire les injections.

Ce qui distingue essentiellement l'œuvre de M. Jammes, ce qui en fait la valeur et lui donne un cachet tout personnel, c'est le soin et la conscience qu'il y a apportés. Toutes les dissections, tous les dessins ont été exécutés par lui-même. Dans son amour de l'exacti- tude et pour être assuré d'interpréter fidèlement la natnre, il n'a voulu, dans aucun cas, s'en rappoiter à l'aulorilé d'auli'iii, (juelque incontestée qu'elle fût; il s'est toujours astreint à contrôler scru-

II PRÉFACE.

puleiisement les assertions des auteurs qu'il a eu à consulter dans le cours de son travail et s'est imposé la règle de ne rien décrire, de ne rien figurer qu'il ne l'ait vu dans ses préparations. Cette manière de procéder si logique, la seule d'ailleurs ([ui j)uisse conduire à des résultats sûrs et certains et éviter, autant (ju'il est en nous, les erreurs, a le grave inconvénient d'être très longue, aussi la préparation et la rédaction de ce petit livre ont-elles exigé plusieurs années de travail assidu et une rare persévérance de la part de son a ni eu r. Kl le lui vaudra, nous en sommes convaincu, la reconnaissance et l'estime de tous cenx ({ui ont à cœur le pro- grès et la diffusion des connaissances zoologiqiies dans notre pays. M. Jammes s'est attaché à rendre l'ouvrage le plus simple pos- sible, de façon que toute pei'sonne d'intelligence moyenne, sans connaissances spéciales, sans aucune préparation, en suivant exac- tement les indications données dans le livre, puisse arriver avec un peu d'exercice à disséquer convenablement un animal et à saisir les grandes lignes de son organisation. Cette préoccupation d'être simple et pratique ne l'a pas empêché d'accorder une part suffisante aux conceplionsgénérales. Dans l'Introduction il rappelle à grands traits les facteurs qui ont joué un rôle dans la morpho- logie des animaux et qui, dans la suite des temps, ont produit la grande diversité des formes que nous voyons aujourd'hui. En outre, chaque monographie contient des considérations indi(|uant succinc- tement les affinités de l'animal étudié et ses rapports avec les formes des groupes avoisinants. Autant que cela a été possible, il a même essayé d'esquisser la filiation des différents groupes actuels et leurs relations avec les formes fossiles. Enfin, il n'a pas négligé non plus de donner, çà et là, quelques aperçus jdiysiologiques. Mais (pie l'on ne s'y trompe pas: l'intention de l'auteur n'a pas été d'é- crire un manuel de Zoologie dans le sens propre du mot. Ses pré- tentions sont plus modestes. Il a voulu seulement fournir une base concrète et positive à ceux qui désirent s'initier à la Zoologie, les mettre à même, après avoir exécuté avec soin les dissections indi- quées, d'aborder avec fruit l'élude de cette science. Aussi s'est-il gardé de proposer une classification ; le mot n'existe même pas dans l'ouvrage. Il s'est contenté de signaler les affinités les plus probables, en se basant autant que possible sur les seules données morpholo-

['H K FACE. m

gi(|iies, renvoyant pour tout, ce qui ('oncerne le groupement des ;iuini;uix o( la discussion de leurs rnpporis aux trailés spéciaux. Les considéralions (jui accompagnent les descriptions j)uremenl aiiato- miques des animaux n'ont, d'ailleurs, d'autre liut (jue d'éveiller la curiosité du lecleur, en ap|)elant son attention sur les queslions générales qui ne sont (prindi(|uées dans de coui'ls ajdiorismes, de lui montrer que, si les laits l)ien observés sont le fondement essen- tiel et nécessaire de la Zoologie, ils ne la constituent pas à eux seuls, et que le but ultime de la science est de s'élever peu à peu par la comparaison des faits et par la fixation de leur déterminisme à la connaissance des lois générales.

L'ouvrage est édité avec luxe et ftiit le plus grand honneui' à la librairie Masson, bien connue par ses belles publications scienti- fiques. Grâce à la libéralité des éditeurs, qui lui ont laissé toute latitude à cet égard, l'auteur a enrichi son œuvre d'un nombre considérable de dessins exécutés avec le talent dont il a déjà donné la preuve en illustrant le Traité d'Anatomie comparée de M. Roule. A part trois ou quatre, tous sont originaux. Leur ensemble forme un véritable atlas élémentaire d'Anatomie compai'ée dont on cher- cherait vainement l'équivalent ailleurs. De la sorte, la description et le dessin se prêtent un mutuel concours, s'éclairent l'un par l'autre et facilitent singulièrement l'intelligence des sujets auxquels ils se rapportent.

Tel qu'il est, ce manuel est appelé à rendre les plus grands ser- vices aux jeunes gens qui se préparent aux examens de la licence ou du certificat des sciences physiques, chimiques et naturelles. 11 leur évitera des tâtonnements pénibles et guidera sûrement et efficacement leur inexpérience dans l'art difficile, au début tout au moins, de la dissection.

Janvier t904.

G. MOOUlN-TAxNDON

AVANT- PROPOS

Ce livre s'adresse à tous eeiix qui croient utile d'aborder l'étude de la biologie par la voie directe de l'observation. A ce titre, il peut être parti- culièrement profitable aux candidats au Certificat d'études physiques, chimiques et naturelles (P. C. N. ) et aux Certificats d'études supé- rieures de zoologie et d'anatoniie comparée.

En préparant cet ouvrage, je n'ai pas eu l'intention de tracer un tableau d'ensemble du règne animal, d'écrire un <c Traité de Zoologie ' ». Mon but, bien différent, a été de présenter aux étudiants une « Intro- duction praticiue » à l'étude de cette science, pouvant leur permettre d'observer, par eux-mêmes, un nombre restreint de faits simples, logi- quement enchaînés, propres à constituer le fondement de leurs travaux ultérieurs.

Malgré sa simplicité apparente, ou, peut-être, à cause de cette simpli- cité, la mise au point de ce travail a exigé un effort de longue durée. Afin d'arriver à la plus grande précision possible, j'ai voulu exécuter, moi-même, toutes les préparations; je les ai traduites ensuite, en « dessin » ou en « prose » ; toutefois, j'ai souvent donné la préférence au premier procédé, de beaucoup le plus démonstratif. Les personnes familiarisées avec les études de laboratoire mesureront, sans peine,

1. J'ai collaboré, il y a quelques auuécs, avec MM. Roule et Suis, à la publicatiou d'un Cours de Zoologie (jénérale et médicale, actuellement épuisé. Je conseille, volontiers, aux étuiliants, le Cours élémentaire de Zoologie de M. Rémv Pehrier, récemment paru; ils trouveront, dans ce traité, un exposé fjonéral, simple et précis, de la structure et de la classilication des animaux.

VI AVANT-PROPOS.

roflbi't que demandent l'exécntion de près de trois cents dissections, la mise en ordre des faits qu'elles expriment et Texposé concis d(>s idées générales découlant de Tinterprétation de ces derniers,

,1e liens à adresser, à cette place, des remerciements à diverses personnes. Je dois, en premier lieu, à M. le Professeur Moquin-ïandon. en outre des conseils éclairés qu"il a bien voulu me donner à maintes reprises, la préface placée en tète de ce livre; mais, qu'il me permette ile lui dire que je lui suis plus reconnaissant encore des encouragements ininterrompus qu'il m'a ])iodigués et de la sollicitude désintéressée qu'il me témoigne depuis (|ue je travaille à ses côtés. M. Audigé, pré]>arateur chargé du P. C. N. et M. leD' Mandoul, attaché aux travaux du Certificat de Zoologie, se sont intéressés à mon travail, je leur suis profondément obligé de leur participation. Je suis également heureux d'adresser âmes éditeuis, MM. MassonetC"', l'expression de ma gratitude; ils ont donnéà ce volume un grand cachet d'élégance et lem- libéralité m'a permis d'accorder aux dessins toute l'importance que la nature de mon travail pouvait exigei'.

Bien que j aie apporté un très grand soin à la préparation de ce livre, des incorrections ont dû, certainement, s'y glisser. Je serai reconnais- sant à ceux ({ui le liront de me signaler celles qu'ils pourront y recon- naître. J'espère cependant, que, tel qu'il est, mon travail recevra un accueil bienveillant. Je me croirai largement récompensé de mes etfoits s'il peut être de quelque utilité à ceux pour qui il a été écrit.

Toulouse, le ÔO janvier tUO'i.

LiioN JAMMES.

ZOOLOGIE PRATIQUE

BASÉE SI II LA DISSECTION DES ANIMAUX LES PLUS KEPANDUS

INTRODUCTION

l^e corps de tout animal est formé de parties ayant, chacune, un rôle déter- miné. Ces parties portent le nom d'organes. Si l'on cherche à grouper rationnel- lement ces derniers, on voit qu'ils se rattachent à un nomhre restreint de fonc- tions essentielles résumant toutes les manifestations de la vie.

(i. Fonctions qui assurent la nutrition de l'être ou fondions réf/étaiives.

h. Fonctions qui président aux rap[)orls de l'être avec l'extérieur ou fonclioii!< <(e relation.

c. Fondions (|ui ])ermettent le renouvellement de l'être, dans le temps, ou fonvtiqns de reproduction.

La morphologie animale est intimement liée aux conditions dans lesquelles ces fonctions ont été appelées à se manifester.

Dans l'ordre se sont développées les fonctions de la vie à la surlace du globe, elles apparaissent, encore, sur chaque individu, les fondions végétatires pré- cèdent les autres. Aucun être ne peut, en effet, se soustraire à la nécessité pre- mière de s'alimenter.

Par suite, l'état des organes de la nutrition constitue une hase sûre de la morphologie animale, ]»arce (|ue c est sur elle que s'établissent les autres l'onc- tions qui lui sont nécessairement subordonnées.

Les orcfanes de relation ne sont, sous leur l'orme la plus sim))le, qu'une annexe de l'appareil végétatif. Chez les animaux inférieurs, ils servent, surtout, à laciliter la recherche et la préhension des aliments ; ils se compliquent, ensuite, par l'adjonction d'organes de protection générale; chez les animaux plus élevés, à ces organes s'en ajoutent d'autres plus différenciés, spécialement propres à

2 ZOOLOGIE PRATIQUE.

permettre à l'oriianisnie de se dé[)lacer dans les milieux (appareil locomoteur proprement dit) et d'en apprécier les propriétés (organes des sens supérieurs). L'ap|)areil locomoteur joue un rôle prépondérant dans le façonnement des formes. Entre les animaux auxquels il fait défaut et ceux qui en sont munis, il existe une dillérence très grande. Les premiers tendent à satisfaire aux conditions d'équilibre d'un corps immobile, les autres aux conditions d'équilibre d'un corps en mouvement. Ces deux états créent deux sortes principales de formes. Les animaux fixés établissent leurs organes autour d'un axe vertical, prennent une symétrie rayonnée et se rapprochent en cela des végétaux. Les animaux libres jirocèdent dilféremment. Ils maintiennent leur corps au-dessus du sol, à l'aide d'organes qui leur permettent, tout en le soutenant, de le déplacer avec facilité. Ces organes sont placés, le plus souvent, d'une façon symétrique, de part et d'autre du corps. Ils créent une disposition bi-latérale oj)posable à la structure rayonnée des animaux fixés.

De même, l'appareil reproducteur est intimement uni, an début, à l'appareil végétatif. La fonction reproductrice, ré[)andue, d'abord, dans tout l'organisme, sert à l'accroissement général do celui-ci. Ce n'est, d'habitude, que lorsque l'ap- pareil végétatif a atteint sa période d'état que cette fonction se localise sur des organes reproducteurs proprement dits et ne sert plus qu'à répéter l'individu. Ces derniers organes ne fonctionnent, en effet, que lorsque le générateur est suffisamment développé, lors({u'il a atteint l'état adulte, et ils cessent d'agir au moment sa décrépitude commence. Leur rôle est temporaire.

Il existe, par consé({uent, une subordination réelle des parties de l'organisme. L'appareil végétatif est à la base. C'est de lui (jue se dégagent les appareils de relation et de reproduction. En somme, tout animal nous apparaît comme étant fondamentalement constitué par un appareil végétatif, ayant atteint, lui-même, un degré variable de perfection et possédant à son service des organes de rela- tion de complexité variable (jui assurent ses communications avec l'extérieur et des organes reproducteurs qui le perpétuent dans le temps.

Comme, sur une même forme d'appareil végétatif, il a pu s'établir des organes de relation de disjiositions et d'aspects divers, ceux-ci ont présenté des arrange- ments plus nombreux que ceux offerts par l'appareil végétatif qui leur sert de base. Comme, en outre, ces organes sont périphéri(pies, ils contribuent, pour une grande ])art, à produire les apparences si diverses des animaux. De telle sorte que si l'appareil végétatif, (jui est le substratum, le centre de l'être, fournil les données fondamentales de la morphologie animale, l'appareil de relation, péri|)hérique, produit, .-i son four, les grandes variétés de formes que peuvent atteindre les animaux, en gardant pour bases un petit nombre d'étals de rap[>a- reil végétatif.

Un peut donc ranger les animaux en grands groupes fondamentaux caracté- risés par les différents états de perfection qu'atteint leur appareil végétatif. Dans chacun de ces groupes, les organes de relation oflrent, ensuite, des degrés de dévelo[»pement variables, les formes qui résultent des arrangements de ceux-ci sur les différents états de celui-là pouvant être sériées dans l'ensemble, suivant un ordre de [)erfection croissante. Cet ordre n'est point artillciel. Dans la chaîne des êtres ivants, telle que nous la montre l'échelle générale de descendance, les

1NTR0I)UCTI0^. 5

acies accomplis vont, en eflet, grandissant, d'une façon progressive et continue, en nombre et en perfection, à mesure qu'à travers les temps les générations se succèdent.

La multiplication des parties du corps, la précision croissante de leurs rôles se constatent aisément par l'observation. Nous sommes même sul'dsamment rensei- gnés, pour savoir que les conditions dans les(}uelles ces résultats se [)roduisent sont définies et répondent à des données rigoureuses.

Tous les facteurs : pesanteur, eau, air, tempérai ure, lumière, etc., relevant de l'état de notre planète, représentent pour l'animal les éléments constitutifs de son milieu. Ce sont ces facteurs qui déterminent les conditions premières auxquelles il doit nécessairement satisfaire pour vivre. Quand l'équilibre est établi entre un animal et son milieu, l'état de l'animal est stable par rapport à ce milieu, tant que celui-ci reste stable lui-même. Mais lorsque les éléments constitutifs viennent à changer en bloc, ou par unités séparées, ils entraînent des variations correspondantes dans l'état de l'animal qui tend à rétablir son équilibre rompu. En somme, les milieux créent le champ dans le(|uel doit se façonner l'animal; ils imposent les conditions fondamentales de l'évolution, ils en précisent les limites, ils en sont les fadeurs primaires.

Entre les diverses formes réalisées qui peuvent satisfaire aux conditions imposées par les facteurs primaires, il s'établit, par le jeu des rapports que les animaux ont entre eux, un choix, une sélection naturelle. Par ce moyen, les combinaisons insuffisantes sont éliminées au profit des combinaisons plus heureusement appropriées au milieu. Le résultat de cette sélection a pour effet de ne laisser vivre (jue les plus aptes, et de fixer, par suite, les variations favorables aux individus ' .

Il ne subsiste, par l'action de la sélection naturelle, qui devient le facteur secondaire de révolution, que les formes les mieux .'idaiitées (jui tendent, eu se spécialisant, à constituer des groupes de plus eu ]ilus distincts. Les [)ei'fectionne- ments qui résultent, pour l'organisme, de la nécessité dans laijuelle il se trouve de satisfaire aux conditions imposées par les facteurs primaires et secondaires

1. Les facteurs essentiels de révoluliuii sont dum- au nombre de deux.

S Les facteurs primaires déterminent les con- ditions primordiales auxquelles l'annual doit satisfaire. Ils créent le champ dans le(|uel celui-ci évolue et dont les channe- * '^ ' J ments entraînent les variations de struc-

/ ture nécessitées par les nouvelles condi- l'acteurs qui président | l 'ions d'équilibre à réaliser.

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des lormes animales. 1 _,,,(,.^ .^^^^ ,^,^ ,.^^.^^^^,,.^ secondaires éta-

» illissent un choix entre les différentes Facteurs srroii fia ires i formes pouvant satisfaire aux conditions (sélection naturelle). \ imposées par les facteurs primaires. Eu ne I laissant survivre que les plus aptes, la sé- [ leclion naturelle lixe les variations les plus \ favorables aux indivitlus.

/t ZOOLOGIE PRATIQUE.

de l'évolution s'accomplissent par un procédé général : la division du travail physiologique.

C'est H. Milne-Edwards qui en a l'orniulé la loi : « Les- fonctions des an'nndii.r se perfectionnent dans la série zoolo(ii(jue par la division du travail. Les actes divers (jui sont d'abord exécutes par un même organe deviennent, peu à peu, le résultat du jeu d'instruments particuliers et chacun des phénomènes par lesquels la vie se manifeste se localise de jtlus en plus. » [Ann. Se. Nat., 1855).

Cette expression : « division du travail », qui sert à désigner la loi de Milne- Edwards, est empruntée à la sociologie. Il y a, en ellet, un parallélisme qui peut se poursuivre, dans les moindres détails, entre ce qui se passe dans l'évolution d'un organisme et celle d'une société humaine. Dans les deux cas, avec le pro- grès, la production du travail s'accroît, se perfectionne, en même temps que les diverses opérations sont réparties entre les ditlcrents mcmhres de l'orga- nisme ou de la société, (jui se spécialisent chacun dans sa l'onction.

Les phénomènes de régression que l'on ohserve dans la nature ne sauraient infirmer la loi générale de la division du travail. Ils en sont au contraire la con- séquence. Ils se produisent, en elïet, quand, pour une cause quelconque : vie sédentaire, parasitisme, etc., les agents extérieurs créent des conditions plus simples, auxquelles suffisent des organismes moins parfaits que ceux qui existent déjà.

Ainsi, la machine animale, toujours identi(|ue à elle-même, dans son principe, oITre, à travers le temps, sous l'influence des fadeurs primaires et secondaires de l'évolution, par le procédé de la division du travail, de multiples change- ments d'aspects. Il semhle que l'on se trouve en présence des états successifs sous lesquels se présente une machine industrielle simple à ses déhuts, qui, tout en conservant son principe, ses dispositions mécaniques fondamentales, subit, à la suite d'une pratique constante, des améliorations répétées. Par la création de besoins nouveaux, des pièces nouvelles se surajoutent; d'autres, au contraire, par la cessation d'une autre fonction, sont réduites ou supprimées. De même, les rouages multiples de la machine animale tendent à se mettre en harmonie avec le monde extérieur dans lequel elle fonctionne, sans toutefois que cette harmonie soit constamment réalisée', le jeu de l'évolution étant de créer, à tout moment, des conditions d'équilibre nouvelles, qu'à leur tour les êtres vivants cherchent à réaliser.

La force qui fournit l'impulsion primordiale, qui élève la matière d'une façon continue et progressive, nous est inconnue dans son essence. Nous n'en percevons

1. Il arrive parfois qu'il y a un écart d'harmonie consitliM'able entre l'acte à accomplir et les instruments destinés à l'exécuter. Nous devons considérer, comme étant les plus parfaits, les êtres qui sont capables d'accomplir le plus grand nombre d'actes favorables à leur vie avec les instruments les plus simples, mais les mieux appropriés.

Du degré de perfection de chacun de ces instruments et de leur coordination plus ou moins harmonieuse en vue des fonctions à remplir se dégage la qualité de la form<'.

Cette dernière traduit à l'extérieur l'état intime de l'organisme et en exprime la valeur esthétique qui reste nécessairement fonction des conditions imposées par l'évolution.

INTKODUC.TKIN. T)

que les ellcts, par roijservalion. Nous la voyons a^ir siu" rorganisalion aiiiiuale, nous la sentons, sans pouvoir la délinir rigoureusement.

Nous ne sommes donc pas en possession d'un principe permettant de [tciser l'équation de la structure des èlres; c'est seulement aux eiïets de ce princi|ie qu'il nous est possible d'avoir recours. Ces elï'ets, nous les observons, épars, dans les diverses brandies des sciences biologiques et, quand nous établissons des conceptions d'ensemble, elles ne sont que .des généralisatii)ns de ces faits particuliers. Par suite, elles n'ont, nécessairement, (|u"une valeur approcbée'.

Pour donner à nos généralisations une valeur j)lus grande, nous n'avons (|u'un moyen : soumettre à l'expérimentation tous les laits (ju'il nous est possible d'ob- server et en préciser le déterminisme.

L'expérimentation doit être comprise, d'ailleurs, dans un sens très large. Elle doit réunir : d'une part, ïohservation directe et raisonnée des pbénomènes qui se produisent journellement autour de nous, ces phénomènes n'étant que l'ex- pression des expériences (jui, du l'ait de l'évolution, se l'ont sans discontinuité dans le laboratoire de la nature; d'autre part, V observation provoquée, c'est-à- dire l'expérimentation créée par nous, en terrain libre ou dans le laboratoire.

(^elle-ci constitue un moyen complémentaire de recherche précieux. En créant, en ellét, des conditions artiticielles voulues que nous connaissons, nous déter- minons des réactions animales ([ui rép(tndent à ces conditions. Nous provoquons ainsi des phénomènes dans lesquels les rapports de cause à effet nous sont connus. Par ce moyen, il nous est possible de préciser, au moins en partie, les conditions dans lesquelles les phénomènes naturels doivent se produire.

L'expérimentation est destinée à diminuer le nombre des inconnues que nous

1. La Paléontologie, par exemple, est une science liistorique. Le naturaliste applique à déchif- frer les documents que lui fournit la nature (restes d'animaux, disposition des terrains, etc.) la même méthode que l'archéologue applique à reconstituer les civilisations disparues. L'un exerce sa sagacité à reconstituer l'histoire de tous les animaux, l'autre celle de l'unique espèce humaine. Le monde animal a eu, de même que les civilisations humaines, sa succession de grands règnes. Les Invertéhrés ont régné à des époques reculées au delà des premiers documents décliilfrahles. Le peuple des Poissons a dominé ensuite, puis est venu le })euple des Batraciens, j)uis celui des Reptiles, auxquels ont succédé les Oiseaux et les Mammifères.

Les animaux ont lutté entre eux comme les peuples humains: de part et d'autre, les uns ont succomhé, les autres ont survécu, se sont élevés, ont atteint une apogée, puis sont descen- dus à leur tour pendant que d'autres prenaient leur place. La loi de révolution est évidem- ment uni({ue. Son action générale est parfaitement perceptihle dans ses etfcts, mais quel est le moteur de cette action'.'

De même l'Emhryologie montre ce (|ue les animaux sont au dchut de leur vie. Elle révèle des traits de rcssemhlance entre les emhryons et ce que paraissent avoir été les êtres primitifs dans les temps anciens. Elle montre aussi, par comparaison, des ressemblances, au cours de leur développement, entre des animaux qui ne se ressemblent plus à l'état adulte.

Evidemment elle donne la trace de rapprochements et de liliations importantes.

Mais il se passe, chez les embryons, les mêmes phénomènes d'adaptation et de sélection que chez les adultes. Il en résulte que certaines ressemblances embryonnaires peuvent parl'ois n'être (pi'un résultat de convergence de forme. Or nous ne possédons à l'heui-e actuelle aucun moyen rigoureux pour distinguer avec certitude les caractères vraiment anciens des caractères plus récents, secondairement acquis. Seul, le raisonnement basé sur des hypothèses plus ou moins proliables, conduit dans ce dédale. II en résulte des difficultés parfois insurmontables, [)our rétablir les vraies libations.

Enlin, dans un très grand nombre de cas, les générateurs adjoignent à leurs œufs une quan- tité plus ou moins grande de matières nutritives qui modilienl la forme du développement et le rendent encore moins ex|ilicile.

<) ZOOLOGIE PRATIQUE.

cherchons à dégager. Elle nous permettra certainement, à la longue, d'arrêter les grands traits de renchaînement des actes de la nature. C'est seulement lorsque nous aurons atteint ce liut (|ue nous pourrons établir une classification générale naturelle des phénomènes de la vie, hut essentiel que doit se proposer le biolo- giste.

Mais nous chercherons longtemps encore les causes premières delà vie. Nous nous rapprocherons sans doute.de la connaissance du principe <(ui dirige l'évo- lution. Nous sera-t-il jamais donné de l'atteindre'?

PLAN

Les sciences naturelles ne sont pas encore assez avancées, pour quil soit possible de ranger, avec certitude, les formes animales dans l'ordre de leur filiation naturelle.

Nous savons, toutefois, que les fticteurs qui déterminent ces formes ne produisent qu'un petit nombre de combinaisons fondamentales sur les- quelles ils épuisent, ensuite, leurs procédés.

Le tableau suivant précise les dispositions des formes piimordiales essentielles. Les sens dans lesquels chacune de ces formes évolue seront indiqués, selon les besoins, au cours du travail.

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ANIMAUX UNICELLULAlllES

PROTOZOAIllES

Nous ('tiulioroiis, diihord, les loriiics les plus simples du rôonc aiiiuml, parce (prelles re|»résenten( Vuiiih' (pii sert de hase aux eondjiuaisous m()r[)h()logiques de tous ordres.

IjVi^ Protozoaires sont constitués, chacun, parunecennie isolée. Lorsque plusieurs Piotozoaires s'unissent eu colonie, ils sont seuihlahles entre eux, simplement rapprochés et continuent à remplir, séparément, toutes les fonctions de la vie. Ce trait distinj^ue les colonies de Protozoaires du corps d'un animal pluricellulaire, dans lecpiel il existe, toujours, une division du travail, plus ou moins étendue, entraînant des spécialisations de fonctions et, paitant, des différences d'états parmi les cellules.

Les Protozoaires étahlissent leurs relations avec l'extérieur à laide de prolongements périphériipies du corps qui peuvent être : des expan- sions protoplasmiques sinq^les et peu nomhreuscs ; 2" des cils iHbratiles sécrétés par le protoplasme et formant un revêtement court et serré.

Ces deux sortes d'appendices ne coexistent jamais et correspondent à des structures internes du corps de valeur différente. Couime, en outre, leurs formes sont faciles à reconnaître, on les utilise pour distinguer les Protozoaires entre eux.

On j>eut, en effet, diviser ceux-ci de la fa(,'on suivante :

Ayant des or^iancs appendiculairos constifués par des expan- sions proloplasniifjues, de formes variables ( pseudopodes ou

Protozoaires . <! fouets) Sarcodaires .

Ayant des organes ap[ieudiculaires constitués par un appareil cilié Ciliaires.

PROTOZOAIRES SARCODAIRES

Les l^rolozoaircs sai'rodaii'cs se caractérisent, extérieurement, par la nature de leur appareil de relation composé, conune nous venons de le dire, d'expansions protoplasiniques du corps.

A côté des Protozoaires sarcodaires munis de ces appendices, il existe un groupe de Protozoaires parasites nommés Sporozoaires. Ces derniers sont des êtres très simples, de forme globuleuse ou ovoïde, entourés d'une paroi unie. Les Sporozoaires se tiennent habituellement immobiles, ils se meuvent, seulement, pendant une courte durée de leur vie, lorsqu'ils atteignent l'état délinitif. Ils émettent, alors, des expansions protoplas- miques courtes et massives qui suffisent à leurs déplacements et qui les rendent, temporairement, semblables aux Protozoaires sarcodaires munis d'appendices.

Nous étudierons, à la place d'un Protozoaire sarcodaire proprejuent dit, un Sporozoaire, pour les l'aisons suivantes :

1" On peut se procurer certains Sporozoaires avec une grande focilité. 2" La simplicité organique de ces êtres, à l'état adulte, est propre à donner une idée élémentaire de la structure des Protozoaires sarcodaires en général. Leur mode de reproduction, très spécial, a une iinportance considérable en Jjiologie. On verra en effet, par l'exemple étudié, (jue les Sporozoaires se multiplient en divisant leur sul)stance en un grand nombre de petits corps qui, devenus libres, peuvent, en se développant, repio- duire, chacun, un nouvel individu. C'est ce mode de reproduction, sem- blable à la reproduction par spores des végétaux^ qui légitime le nom de Sporozoaires donné à ces êtres.

Exemple : LE MONOCYSTIS- MONOCYSTIS AGILIS (Slein).

Pour avoir des exemplaires de cette espèce, il suffit d'ouvrir un Ver de terre et de chercher, de préférence, dans ses vésicules séminales. A peu près sûrement, on recueillera dans celles-ci des Monocystis à divers états de développement.

Après avoir soumis un Ver de terre à ïaction du chloroforme afin d'abolir les contractions de son corps, on incisera ses téguments, dorsalement, le long des vingt premiers anneaux. On distinguera, avec facilité, la partie antérieure du corps ; celui-ci porte, dans toute sa longueur, des soies dirigées d'avant en arrière. Ces soies sont très petites, mais on les sent aisément en promenant

LE MONOCVSTIS.

Il

Bêceptaclss séminaux

Vésicutes séminales

MiT

Or lices externes des Organes segmentaires

Organes segmentaires

PavtHans internes aes Organes segmantoires

Chaîne nerveuse

FiG. 1. Dissection de la iœgiox antérieure du corps d'un Ver de terre. Grossissement linéaire : 12.

Les vésicules séminales clans lesquelles on doit chercher les kystes de Monocijstis ayilis occupent la région qui coiTcspond aux IX°, X'', XI% XII° et XIII" anneaux du corps. Pour faire cette pré|)aration, il est nécessaire, après avoir fixé et ouvert le sujet, de disséquer les [larlies antérieures du système vasculaire et du tube digestif. Les vésicules séminales sont mises ainsi en découvert. Ces vésicules présentent, sur un même sujet, selon les saisons, des variations de volume très étendues. Il faut considérer celles qui sont représentées ici comme ayant des dimensions moyennes.

12 ZOOLOGIK l'IiATKjL'E.

le doigt à la surface du corps. Dans un sens, le doigt ne les perçoit pas (sens antéro-postérieur ) ; dans le sens contraire, elles opposent une légère résis- tance (sens postéro-antérieur), et indiquent, par suite, l'avant du corps dont on se rapproche en surmontant cette résistance. Le côté dorsal est rouge sombre. Le côté ventral est pâle, blanchâtre. On fixera l'animal sous l'eau, dans une cuvette à dissection, la face dorsale tournée du côté de l'opérateur, puis on fera l'incision longitudinale, un peu sur le côté de la ligne dorsale. On cherchera les vésicules séminales situées dans l'espace compris entre les 9^ et 13^ segments. Il importe de savoir que, suivant l'époque de l'année, ces vésicules ont des volumes très variables et se présentent, par suite, sous des formes et des aspects très divers (fig. i).

On dissociera, sur une lame porte-objet, une parcelle de vésicule séminale. On portera, ensuite, la préparation sous le microscope pour l'examiner, d'abord à un faible, puis à un fort grossissement (fig. 2).

Un apriToit, disséminés dans la sni)stance jaune l)iun. finonicnt gra- nulée, contenue dans les vésicules séminales, de petits «ilolniles qui se détachent en clair sur le fond général de la |)réparation. Ce sont des kystes de Mf))iocii.''tli's agilis. Ces kystes apparaissent limités par nne mem- luane cpii sert de paroi. Ils renlernient un grand nondjre de petits corps t'u l'orme de navette, pressés les uns contre les autres. On donne à ces corps le nom de sparcs ou de psi-udo-navii-cUi-s.

On fera une préparation dans laquelle on isolera un petit nombre de kystes, puis, par une légère pression, on fera éclater ces kystes. On pourra, alors, à l'aide d'un fort grossissement, observer les spores.

Chaque spore est limitée par deux jiarois concentriques : une épisporc et une endospfn'c.

Suivant les circonstances (humidité, température, etc.) l'observation montre des spores à contenu plus ou moins divisé. En eftet, simple au début, le protoplasme de la spore se segmente et finit par se diviser en C ou 8 petits corps régulièrement disposés, les sporozoïle.s ou corp.^ falci- foruK's, contenant chacun 16 ou 1 (S de noyau. Il reste, en outre, un minime résidu protoplasmi([ue inutilisé.

Pour faire une étude satisfaisante de la division des spores en sporozoïtes, on immergera des kystes dans un peu d'eau, déposée dans un verre de montre et on observera leur contenu, de temps en temps, durant plusieurs jours con- sécutifs.

L'étude complète du Monocystis agilis nécessite des préparations minu- tieuses que l'on' ne peut faire qu'avec des connaissances techniques assez étendues. Nous nous bornerons, ici. à résumer l'histoire du Monocystis agilis. de manière à permettre d'en reconnaître les principales particularités si les conditions dans lesquelles se trouve l'observateur le permettent.

Le Monocystis agilis est une cellule simple, numie dun noyau et d'une membrane. Il vit, l\ létat adulte, dans la cavité générale ou dans les organes sexuels du Ver déterre.

Arrivé à maturité, le .Monocystis se re[)roduit. A cet elVet il s"enkyste à

LE MÔNOCYSTIS.

15

la ]>lac(' (jii il (ir»ii[M' dans le v{)i\)< du \vy : il > aiidiidil. dcviciil iiiiiiKt- Itilo et S(''ci'("'tc une iiiciidiranc iMotcclricf. I.cs Mdiiocyslis s cnkvslciil seuls ou so réunissent, à deux, dans la même eiivel(t|t|ie.

A lintéiieur du kvste. le proluplasiiK» se divise eu un uoudire (nnsidé-

Fig. 2. Kysles île Moitix y.sti.s agilis. Gross. lin. : 400.

Les kystes de Monocystis ag-ilis se trouvent Hans la substance que renferment les vi'-sicules séminales du Ver de terre. Ces kystes sont limités par une paroi et leur contenu se compose d'un grand nombre de petits corps, appelés -yjores ou pxeudo-uavicelle.s.

rable de petits coi|)s qui sont les spores ou pseu'lo-nai'icrllcs (lig. ,"), A).

A son tour, le contenu de charjue spore se divise, dans un temps plus ou moins lonu, selon les circonstances, en 6 à 8 petits corps en forme de croissant, nommés sporozoïtes ou corps falciformcs (fig. 5, B et Cl.

Pendant que ces divisions se produisent dans les kystes, ces derniers sont rejetés à lextérieur. soit par les voies sexuelles, prolialdement pendant l accouplement . soit par les oriranes excréteurs, au cours de 1 excré-

14 ZOOLOC.IE F'HATIQIE.

lion. Ils toinhent au dohois où, après la iiiphiro de la paroi, les spores se répandent (iifj,. 5, D et E).

Ces spores sont ingérées par d'autres Vers avec la terre (ju'ils al)sorl)ent el les sporozoïtes, (jui sont alors entièrement formés, sont mis en lihei'té dans la cavité intestinale. Ces sporozoïtes sont de petites masses contrac- tiles, de forme changeante, qui traversent la paroi intestinale, atteignent la cavité générale, les organes sexuels, grandissent et deviennent sembla- bles à 1 adulte qui a servi de point de départ.

En résumé, les Sporozoaircs sont des animaux unicellulaires parasites. Ils ofirent deux traits qui leur sont propres, en rapport avec Fétat parasi- taire ; l'un se rapporte à leur structure anatomique, l'autre à leur mode de reproduction.

La structure anatomique est élémentaire. C'est un fait général que les animaux parasites ont une organisation qui va se simplifiant à mesure que leur état parasitaire s'accentue. La vie végétative, effectuée aux dépens des hôtes, exige, en etTet, des appareils de moins en moins complexes et l'état immobile tend à réduire les organes de i-elation, en particulier l'appareil locomoteur.

La forme extérieure est géométrique à l'état de repos. Elle se rapprocbe de la sphère, d'un ovoïde. A l'état d'activité, le corps émet des expan- sions peu développées, courtes, épaisses, qui forment des pseudopodes larges et massifs.

Les Spoi'ozoaires se reproduisent habituellement par ^poi'uldlioii. C'est également un caractère habituel des parasites d'avoir des éléments reproducteurs en nombn» croissant à mesure que l'état parasitaire se développe. L'espèce étudiée offre un des modes de multiplication les plus simples : l'adulte divise son protoplasme en un grand nond)re de parties, les spores, pourvues, chacune, d'un noyau issu du noyau pri- mitif et Innitées par une mend)rane protectrice. Chaque spore produit à son tour, pai- un procédé semblable à celui qui lui a donné naissance, un nombre variable d'organismes très petits aux([uels on a donné le nom de sporozoïtes. Ceux-ci, devenus libres, évoluent, enfin, pour devenir des animaux adultes.

Mais il existe des cas dans lesquels les phénomènes sont plus complexes. A la reproduction asexuée qui vient d'être décrite, peut s'ajouter une reproductio)! sexuée. Tel est, par exemple, le cas des Sporozoaires des fièvres paludéennes. Ces êtres offi'ent une reproductioi asexuée qui a lieu dans le sang de leur bote définitif (honnne) et une reproduction sexuée qui se fait chez un bote intermédiaire (mousti(pie).

LE MONOCYSTIS.

15

Scores ou Pttutto-naoicellaz

Sffon/oi'tBs oa Corps falclfarmas

Paroi KysîlauB auoerte

B C

Spontottis oa Corps Mcirormss occupant l'intérwur aa la S para

(nuasimn ouoaria

Risldu uiiimisi

- Protoptasm»

" MemDrana it'anoaloppa

Sponzaltas ou Corps falctrorfnes en llptrit, aaasnartt aas Mopocystis aautus

Pu:. T). Dessin ihaokamm vtiqlk késcmam la vie di" )Ionocïstis agilis. Gross. lin. : A. 400; B, C, D, E, 1200.

En A, 1111 kyste de Monocystis avilis dont la |)aroi est su|i|iosée déchirée cl ouverte. A l'inlé- rieur, les spores sont pressées les unes contre les autres. En B, une spore limitée par ses deux parois eoncentri(|ues, Véjfisjinre et V ni dos pore. Le proto|)lasine, central, est indivis. En C, la masse protoplasmique est divisée en sporo:ioïlcs ou rorj>s fulcifoniics. En It. les parois sont rompues et les sporozoïtes sont mis en liberté. En E, les sporozoïles. devenus libres, se transforment en Monocystis adultes.

If)

ZOOLOGIE l'RATIQI E.

Différentes formes de Sporozoaires.

(In |ieiit distinguor parmi los Sporozoaires :

Les Gréyaiines, parasites restant lihres dans les cavités naliuclles de leurs hôtes qui sont très variés : Cœlentérés, Vers, Arthropodes, Echinodermes, Tunieiers.

2" Les Coccidies, parasites qui vivent dans les cellules de l'intestin, du foie, (ki rein, etc., des Vertébrés et des Mollusques.

3" Les Hériiosporidies, à vie également intra-ceikdaire, liahitant les hématies de cer- tains Reptiles et Batraciens.

A" Les Gijinnosporidies que l'on trouve dans les hématies de Vertébrés à sang chaud (Sporozoaires des fièvres).

5" Les Sairospoiidies, localisées dans le parenchyme musculaire on conjonctif des Mammifères.

G" Les My.rosporidics, avec des habitats variables. Ces êtres se fixent dans l'épaisseur des tissus ou restent libres à la surface interne des cavités naturelles du corps, chez les Poissons, les Crustacés et les Insectes.

Différentes formes de Protozoaires sarcodaires.

Les Protozoaii'es sarcodaires ont jiour caractères dominants leur état uni-ceUulaire et la structure de leurs organes loconjoteurs formés d'expansions protoplasmiques.

Les variétés d'aspect qu'ils olfrent tiennent : à leur état indépendant ou parasitaire, errant ou fixé, isolé ou colonial, à l'absence ou à la présence d'un appareil de soutien et, en cas de présence de cet appareil, à sa nature et à ses dispositions; enfin, à la fornu" des appendices.

(jfs derniers sont très apparents et répondent à un petit noudu'e de formes princi|iales. Us réalisent de bonnes conditions pour servir de base à un groupcmeiit d'ensemble.

Habituellement libres, f

Ayant des organes { Des pseudopodes extensibles et rétrac- locomoteurs nette- j liles à volonté. . Pseudopodaires. luent définis pen- ^

dantleurvieentière, ' Des fouets permanents . Flagellaires. représentés par : \

Protozoaires Sarcodaires.

Toujours parasites. Dépourvus d'oiganes loconn)leurs, sauf jien- dant leur court passage à l'état adulte ils ont des pseudo- jiodes courts et épais. Se reproduisant, hahituellemeid, par spo- rulation Sporozoaires.

PROT( IZOAIHES CILIAIRES

Ces éircs sont microscopiques, comme les précédeiils. Ils oui pour organes de relation des cils vihratik's, nombreux, jj;ièles, très mobiles, (|ui leur permettent de se déplacer dans le liquide (pi'ils habitent ou, s'ils sont fixés, de déplacer ce litpiide autour d eux. Au perfectionnement de leur appareil de mouvement correspond, également, un état [)lus dilî'éren- cié de leur structure interne. Les Protozoaires ciliaires présentent bulegré le plus élevé atteint par les animaux nnicellulaires.

ExempU^ : LA VORTI CELLE- VORTICELLA NEBULIFERA [Elirbg).

Colonies de Vortictdes

Les Yorticelles se rencontrent fré(juemment, avec d'autres espèces, dans les eaux des mares. Elles sont fixées aux plantes aquatiques. Pour le; capturer, on transporte des fragments de ces plantes dans un cris- tallisoir. Au bout de (pielques instants, les Vorticelles s'étalent et forment de petits nua- ges floconneux qui ré- vèlent leur présence.

ASPECT EXTÉRIEUR

On transpoi^tera une colonie de Vorticelles, du cristallisoir on l'a reconnue, dans un réci- pient de petite taille, un verre à expériences, par exemple. Puis, on choi- " <-xp('ririice>i ri ptrtes à être ctmUvrs. (iioss. lin. : 1/2. sira dans cette colonie.

à l'aide d'une loupe, quelques individus que Von placera sur une lame porte- objet, au centre de laquelle a été déposée, préalablement, une goutte d'eau. On examinera la préparation au microscope, à un faible grossissement.

Le corps de la Vorticelle a l'aspect d'une cloche, attachée, par son som- met, à un long pédoncule grcle et transparent, fixé lui-même à la surface d'un corps immergé quelconque. Ce pédoncule forme un ressort à boudin

l' ii;. 4. (loldiiics (le I (irlirellex />larrrs /Unis ini rrrrr

18

ZOOLOGIE l'P.ATIQUE.

rapprochant on rloignant avec rapidité le corps de la Vorticelle du |)oinl sur lequel le pédoncule est fixé. Il n'existe aucun lien entre les mouve- ments des divers individus d'une même colonie. Chacun se meut |)our son propre compte. Les memhres de la colonie vivent côte à côte. Leurs ])édoncules sont tous distincts et séparés. Ouand le pédoncule est étendu,

0 soues ot/ftet fv fo manl a tiu e dts peaoncutfi

peaofi' ule.-. spirales soulenant les von

Hoclnf oai/entluP de ienIlUe d'sou

lue roldiiif (II' Vorlircllrfs vue fin DiirrnscojH'. Gross. lin. : 40.

la partie évasée du corps, opposée au point d attache du pédoncule, donne lieu à un mouvement très actif qui se communique à Leau a voisinante. Si lanimal est impressionné par une cause (pielcon(pu\ le corps se contracte et le pédoncule se raccourcit. ()uand le pédoncule se déroule, l'animal s'étale de nouveau ; cel;i indéfiniment. Lorsque les conditions de vie deviennent délavoraldes (putréfaction de l'eau, etc.), la Vorticelle rompt s(m pédoncule et s'idance à la naye. Quand elle trouve un enq)lacemeiit propice, elle se fixe et l'eforme son pédoncule.

LA VOUÏICKLLE. 19

^11 bout de peu d'instants, les sujets en observation se fatiguent et leurs

Fifi'. G. SlIhoiicUcs ('.tprliiKiiit les priiul /kiIcs for/iics que ficul jimulir une VorI irrllc.

En A, un sujet contracté. La collerette est fermée, comme les bords d'une bourse, le pédoncule est enroulé. En 15 et C, le même sujet entr'ouvrant sa collerette et déroulant son |)é<loncule. En D, l'animal épanoui. La collerette et le disque sont étalés, le sillon et le pliarynx sont ouverts, le pédoncule est déroulé.

mouvements se ralentissent. On profitera de cette circonstance pour observer, d'une façon plus précise, la forme du corps et ses mouvements (fig. 6 et 1).

La paroi du corps so termino, du côté opposé au point de fixation, par ini ])ord libre, circulaire, très niol)ile, qui dépasse le corps et lui forme nne collerette. La partie du corps circonscrite par la collerette constitue un j)lateau à surface unie, désigné sous le nom de disque. Ce dernier est séparé de la collerette par un sillon circulaire. Ce sillon porte, sur le bord interne, des cils soudés en nienihruiu'lh's (jui for- ment, par leur ensemljle, une cotirouite adorale

Disque

Sillon

Pharynx

surplombant le sillon. Ces pio. 7. _ [h-ssin ilinr/rninmaliqite reprrsrnliin/ une mend)ranelles ont un mou- V^nirrl/r nu- /»ir sa farr snpén'eiur, rrs/-,,-(lirr par

vement contmu dont 1 el- fet est de faire tourbil- lonner Leau et de la diriger, par le sillon, vers la boiiclie, avec les particules alimentaires qu'elle tient en suspension. Le silhui creusé autom- du disque décrit, en eflet, un tour dliélice ipii s'enfonce dans

20 ZOOLOGIE l'MATIQUE.

le coij)s. en siiivaiil une dii'cction iiiviM'se au sens des aiguilles d'une montre. Il ahoiilil à un pharynx (|ui e(instilue rentrée du tvdjcl

ORGANES INTERNES

La stiiicluic intei'ue de la Yorticelle se réduit à rorganisation (Tune cellule dont les diverses parties sont très diUéreneiées.

Noyaux. ^n remarque assez facilement, inclus dans le pioto- plasme, deux eoips, l'un volumineux, l'autre petit, placés côte à côte. Ce sont le nidcroiunjau et le microiioijav. Le |)rennei' dirige les mani- festations de la vie .végétative, le second, les fonctions reproductrices.

Appareil digestif. (-et a[)pareil corres[»ond à un simple trajet ouvert dans la masse |)rotoplasnnque. On le met en évidence en le colo- rant artiticicllement. Pour cela, on délaie du carmin à aquarelle dans une goutte deau que Idn ré'unit à l'eau qui contient les Vorticelles. Le carmin se répand dans le liquide ; puis, entraîné dans le tourbillon ])roduil par la couronne adorale, il pénètre dans la cavité pharyngienne, s'y accumule et, poussé ])ar une nieinbrcoie ouditlaiite contenue dans cette cavité, il est avalé et forme un l)ol alinunitaire. Au delà du [iharynx, le tube digestif n'est pas délini; les produits ingérés suivent un trajet qui est à ()eu près toujoms le même; ils aboutissent, finalement, à une ouvertuie percée dans les téguments, qui sert d'riDus et qu'on ne voit qu'au moment elle s'entr'ouvre, pour l'expulsion des matières non assimilées.

Appareils circulatoire et excréteur. On observe dans l'intéricui' dyi prot(q»lasme une vésicule claire, volumineuse, qui se con- tracte rytbmi(juement, se remplit de liipiide puis se vide à travers un porc exciéteur. Le licpiide provient de tous les points du corps par un réseau de voies lacunaires. Cet appareil n'a pas île [)arois propres, le nombie, la forme, la [tosition des parties n'ont rien d'absolu. Il peut être considéré connue la première ébauche, indivise, d'un a])pareil cii- culatoiie et d'mi ap|)areil excréteur.

Organes de relation. Ces organes sont représentés par la collerette, les mcndiranelles de la couronne adorale et le pédoncule.

Organes reproducteurs. La Yorticelle se reproduit, habi- luellement, par simple division. Cette division peut se faire à l'état libre ou dans un kvste. Parfois, il |ieut y avoir, avant la reproduction, coiiJHÇfai- son, c'est-à-dire fusion de deux individus en un seul. La conjugaison est un acte reproducteur comparable à la fécondation des Métazoaires. Il y a une différence mor|)hologique entre les deux Voi-ticelles conjuguées : l'un des indivitius, le mici'ogdiiiètc est petit et se porte activement à la recherche de l'autre, le iiiacrogaiitèlc. Il seudde que la conjugaison.

L/V voiiticI'J.m;. -ii

sdil iH'ccssaiic poiii' iciiit'dicr ;i iiiir tl(''^(''iu''r('SC('iicc de 1 (■s|M"'f(' i|iii se |ii()(liiil à l;i suite (rime nmlliplication iijUiiiiie li(>|t loiiiitomps coiili- miée. (le idiéiionièiic csl loin de sc-tciidic ii Ions les l'ioln/oaircs.

Il est d'îiiilrcs Idi-nics île Prolozoaircs ciliiiii'fs (juc l'on [icul uliscivcr racileiiii'iil. .Nous cilridiis les siilviiiilcs :

A. Paramœcium aurelia. (0. / . M aller. ) \,;\ [';ir;iiiii''cii^ (fig. 9, A) csl un iiiiinial Icrs ('(iiiiimm. Ou se Ir |iiiiciu>'i;i iiiséiiicnl

OiSQue Étalé

^s^^\\^\\^'^^^^-'^W//^,

Membranelles

ûisgue rétracté

Collerette fermée

Collerette ouuerte n!^*^^UIu, . ■■"^^^M^''^^^^ff:^ \ j,/,g„

Pharynx Bouctie Macronoyau

Micronoya u

Vésicule pulsatile

Vésicule pulsatile

Bouctie

PéOonculé enroulé

Pédoncule étendu

Oisgue adhésif ^

Pédoncule enroulé

A

DisQue adhésif

'^ ^y.

B

l'ifi'. S. Dessin ileini-diagiminiial iiiiir irpii'sriilinil drti.r Vorl irclles. l'une étiilée. l'iiulre eon/rai'/éCj dont les organes internes s'apereoivent jiar lniiis|iarrnii'. Ilcssin iniilé ili' Yves Delage et liérouarti.)

en faisant macérer des vé^('l;iu\ dans l'eau'. Le cor|is a la furine d'im nvoide alloniii'', léi;èrement déprimé dans le sens dorsd-venlral, re\ètu d'nne ciitielie imilornie de cils.

1. Les exemplaires que l'on observe dans les cultures iirovicnncnt il'' Prolo/ioaires qui

22 ZOOLOGIE PRATIOUE

Un grand entonnoir, le prristome, caractérise sa face ventrale. Cet entonnoir donne accès dans une bouche suivie d'un pharijn.r. Ces dernières parties sont munies d'une iiic))ibrane ondnlanle. Le pharynx conduit aux lacunes qui forment le trajet digestif. L'cmus est postérieur.

Le protoplasme est incolore, dense à la surface et lacuneux vers le centre. On distingue, dans son intérieur, des vacuoles alimentaires qui jalonnent le trajet digestif et des granu- lations qui sont des produits d'excrétion.

Dans l'épaisseur du protoplasma, on observe le macronoyaii , et le micronoyau, juxta- posés et deux vésicules pulsatiles situées, symétriquement, près des extrémités anté- rieure et postérieure du corps. Ces vésicules sont entourées de canaux excréteurs assez faciles à distinguer. Dans la région superficielle, la Paramécie porte des organes de défense extrêmement petits, nommés tricJiociisles.

Golpoda cucullus. {Elirbg.)

En compagnie des Paramécies vivent les Colpodes, également très communs (fig. 9, B). Ces êtres foisonnent dans toutes les infusions. Us sont recouverts d'une couche uniforme de cils. Us n'ont pas de périsfome. Le corps est comprimé latéralement. Il se présente ordinairement de profil, et ofiVe les contours d'un rein ou d'un haricot. La bouche, située dans la dépression latérale du corps, est suivie d'un court iiliarijn.r conduisant au Ivajel digestif.

A l'intérieur on observe, comme chez la Paramécie, un niacronoijau. un micronoiiau, une vésicule pulsatile.

Opalina ranarum. {Park et Jou.)

On pourra observer, également, avec facilité, cette forme intéressante par ses carac- tères parasitaires (fig. 9, G). On la rencontrera, surtout, dans le tube digestif, et plus rarement, dans la vessie urin'aire de la Grenouille. L'Opaline est un être de forme ovoïde, allongé, légèrement tordu sur son axe et uniformément cilié comme les précédents.

Cet animal est intéressant, surfout, par ses caractères régressifs. Il n'a ni bouche, ni anus, ni vésicule contractile. Les macronoyau et micronoyau, non différenciés, sont rem- placés par des fragments de noyaux nombreux et épars.

Stentor polymorphus. (0. F. Militer.)

Cet animal (fig. 9, D) se rencontre, fréquemment, sur les objets qui viennent des eaux stagnantes. 11 constitue un type remarquable par sa grande taille. Il peut mesurer jusqu'à 4 millimètres. Il devient errant à volonté. Le corps a la forme d'un long enton- noir fixé par sa pointe. La partie élargie porte une couronne de membranelles formant la zone adorale.

Celle-ci est disposée en une spire qui conduit à un vestibule buccal. L'anus est situé non loin de ce vestibule. En outre de la couronne adorale, le corps porte, sur toute sa périphérie, un revêtement cilié très fin.

Le macronoyau est très b)ng, en forme de chapelet, et à chacun de ses grains cor- respondent [ilusieurs micronoyaux . Il y a une grosse vésicule pulsatile, située immé- diatement au-dessus du péiistome.

vivent normalement dans les iicrbos des prairies. Ces derniers s'enkyslenl et les kystes restent lixés aux tiges et aux feuilles des végétaux. En plaçant, par exemple, du foin sec dans l'eau, on ne fait que remettre les kystes qu'il porte dans des conditions favorables à leur développe- ment.

l'UOTOZUAlUKS CILIAIRKS.

23

^^^';!:!hvi/.

\3 i YX. ..:--

'. 3i (s. 1 PSrisioms

iortî terminales

FiG. y. Quelques fokmes de Pkotozoaiuks ciliaires (jur. l'on hencontue fkéquemment.

En A, une l'annnœric, gross. lin. : 500. En li, un Col/iodc. g^ross. lin. : '200. En C. nm Opaline, gross. lin. : 200. Eu D, un Stcnlor, irross. lin. : 50. En E, une Slij/oinjcliir. uionlrant ses cirres ventraux, gross. lin. : 200.

24".

ZOOLOGIE PRATIOLE.

Stylonychia mytilus. [Slcin.)

Cet être (fig. 9, E) se rencontre, également, dans l'eau des marais. II a une forme ovoïde à grosse extrémité antérieure et est aplati du côté qui porte le péristome. Ci> même côté, que l'on considère comme ventral, porte des expansions coniques ou cirres dont l'animal se sert pour marcher. Ces cirres sont d'après leur position : antéi'ieurs (cirrcs frontaux) ; 2" moyens (cirres marginaux et abdominaux) ; 7)" j)ostérieui's (cirres transversaux). II existe, aussi, des soies postérieures terminales et des soies tactiles dorsales.

Le péristome, largement ouvert en avant du coi'ps, porte, du côté gauche (lèvre gauche), une rangée de membranelles formant la zone adorale; (hi côté droit (lèvre droite), une membrane préorale.

Différentes formes de Protozoaires ciliaires.

Tous les Protozoaires ciliaires répondent à une disposition fondamentale conuiiune. Leur corps peut être ramené à une forme ovoïde, de taille ne dépassant pas d'ordinaire 1 millimètre. Ils se meuvent dans l'eau avec vivacité, à l'aide des cils vibratiles qui les recouvrent. Intérieurement, ils ont la structure d'une cellule dans laquelle s'est pro- duite une dilférenciation morphologique élevée.

La structure interne du corps des Protozoaires ciliaires étant assez constante dans ses traits essentiels, c'est surtout par leur aspect extérieui", jiar la nature de leurs organes de l'elalion, qu'on peut distinguer ces êtres entre eux.

Proto- zoaires ciliaires.

' Possédant constam- ment des cils libres et, souvent, d'autres cils agglutinés en membranelles : P. ciliaires propre- ment dits. Oiiand elles existent, les membranelles for- ment une couronne adorale.

(Couronne adorale absente.

Couronne adorale présente. Les cils

libres sont :

Les cils 1 sti tuent uniforme. Holotriches

I

ibres cou-] un tapis ^

. \

Ex. : (^olpode,

Paramœcie,

Opaline.

Ex. : Stentor,

épaiiihis en ] tapis uniforme. ( Hétérotriches. )

!" Remplacés sur\ leventre,par des cirres, et sur 1

le dos, par quel- | Ex. : Stylonychia. ques soies tac- tiles. Hypotriches.

5" Alisenls ou foi- mant une simple couronne circu- laire. Péritriches.

Ex. : Vorticellc.

Privés de cils de toutes sortes // l'étal adulte. Ceux-ci sont I remplacés par des tentacules | préhenseurs et suceurs.

Tentaculifères.

ANIMAUX PLURICr.LLULAIRES

La ililïërcnco (|iii sqiare, en |H(Miiier lien, les aiiiiiiaiix iiiiiccllulaircs dos animaux ]>lnricolliilair('s consiste en ce <|U(' les prcniieis sont com- posés d'une seule cellule et les seconds de |ilusieurs. Mais, s'il n'existait pas d'autre trait distinctif, il n'y aurait aucune démarcation entre les colonies de Protozoaires et le corps d'un animal pluricellulaire.

En réalité, l'état pluricellulaire qui correspond d'abord, par ra|)p(>il à l'état unicellulaire, à un dévelo|»pement en qnaiit'tt('\ entraîne, d une faç^on nécessaire, le développement en (/ualltë.

En effet, dès que l'amas pluricellulaire se constitue, ses cellules acquièrent, pai" le fait de leurs situations respectives, des relations diverses : Les mies sont superticielles et ont avec le monde extérieur des iapj)orts immédiats; elles servent de limite à l'organisme dont elles font partie et président, d'une façon plus spéciale, aux fonctions de relation. Les autres sont profondes et ne communiquent avec le monde extérieur que |)ar lin- termédiaire des premières; elles assurent les autres fonctions de l'orga- nisme.

Toutes les cellules cpii ont une même fonction restent semblables entre elles et forment un lissu. Les différents tissus ({ui concourent à une même action plus conqdexe se groupent en on/ancs. De la position des diffé- rents organes résulte, en dernière analyse, la disposition apparente du corps. En somme, il se produit, dans le corps des animaux pluricellulaires, des phénomènes semblables à ceux que nous avons observés, déjà, dans le corps des êtres unicellulaires : la division du travail physiologicpie entraîne la différenciation morphologique. iSeulement, ici, des cellules entières sont intéressées dans la différenciation, tandis que, chez les Pro- tozoaires, ce sont des parties de cellules qui deviennent, chacune, un organe.

MÉSOZOAIRES

Les Mésozoaires sont des animaux dont le corps se compose d'mie assise de cellules qui forment un revêtement superficiel, au-dessous duquel il n'existe qu'une seule sorte de tissus, de constitution variable.

Ces êtres sont représentés par un nombre limité de formes de petite taille dont les unes vivent en parasites dans le corps des Échinodermes, des Nermentiens, des Cépbalopodes. tandis que les autres ont été rencon- trées, à Tétat libre, mais assez rarement.

Les Mésozoaires n'ont peut-être pas une autonomie absolue. Ils peuvent provenir de la dégradation parasitaire d'animaux plus élevés qu'eux eu organisation (Mésozoaires parasites), ou de la transformation d'animaux libres sous l'influence de conditions spéciales (aquarium, eau de mer sur- saturée, etc.). Peut-être représentent-ils, réellement, les formes origi- nelles des animaux pluricellulaires.

Il nous suflit, ici, de noter leur existence qui est, quelle qu'en soit la signification, d'une haute importance philosophique.

MÉTAZOAIRES

Le corps est composé, à un stade très précoce do son d('!V('lo|)[)onicnt, de trois sortes de tissus disposés en trois fnn'llcls primordiaux (ecto- derme, mésodernie, endoderme) emboîtés l'un dans l'autre et limitant une cavité centrale (jui communi(pie avec rextérieui' j)ar un i^rand oiifice. Ces trois feuillets primordiaux l'ournissent, [)ar dilîérenciation, de nom- breux tissus.

SPONGIAIRES

Les Spongiaires sont les Métazoaires les plus infériein's. Au début, leur corps a la fonue d'une urne fixée par sa base, à «grande ouverture supé- rieure et à paroi traversée par de nombreux canaux qui mettent en com- munication la cavité centrale avec l'extérieur.

Ce qui distingue les Eponges des autres Métazoaires, c'est fpi'après avoir conunencé à se développer comme ceux-ci, elles créent à l'inté- rieur de leur corps un réseau de conduits parcourus par l'eau ambiante. Ce réseau remplace le tube digestif central qui, cbez les autres animaux, sert d'axe de groupement aux différents organes. Ces conduits portent, en divers points de leurs parois, des cellules spéciales, hsclwanocytes, ([ui- jouent un rôle important dans la morphologie des Spongiaires.

Extérieurement, les Eponges peuvent avoir des formes régulières, mais le {)lus souvent ces formes sont quelconques, non définies et d'un volume très variable.

Exemple : L'ÉPONGE D'EAU DOUCE OU SPONGI LLE EPHYDATIA (SPONGILLA) FLUVIATILIS (Lichl,.).

La Spongille est la seule forme (pii babite les eaux douces elle est très ré])andue. On la trouvera, de préférence, dans les eaux aérées, peu courantes et suffisamment riches en matières alimentaires (végétaux, petits organismes).

La S|)ongilleest de foi'uie vaiiable. Elle a une grosseur (pii oscille entre la dimension dune noix et celle du poing. Elle est ordinairement de cou-

28

ZOOLOGIE PRATIOUK.

lour jaiino salo. On la l'cMieontic

•7m-'

V'ig. 10. Sponçp'llrs adullex /i rrrs .v (les feuilles de Volllminir x/nfale. Gross. lin. : 2/5.

particules, on détachera un petit ïexaminera à la loupe.

altacliéc aux |tlaiil('s a(|uati(ni('s. aii\ pierres. Sa suiiace est rugueuse. Elle porte quel(jues grands orifices, épars, les o-sculcs, assez larucs, irréfifulière- luent disirihués, et d'autres oriliees plus jx'tits et plus nombreux, les pores inhalants (fig. 10).

Les Spougilles naissent à la lin de I hiver et acquièrent leur croissance en deux ou trois luois. Elles nieuicul à I apparition des chaleurs. Au déhul. elles se reproduisent par voie sexuée, mais, à la fin de leur vie, la lejtro- duction setîectue par des bourgeons spéciaux, appelés gemmules. Au mo- ment où le corps de lEponge mère se désagrège, les geumndes sont mises en liberté sous forme dune multitude de petits grains à peine visibles. Ces gemmules tombent au fond de Tean. ou llottent et se dépo- sent sur les corps environnants, végé- taux et autres. Au printemps suivant, elles germent et donnent naissance à de nouvelles Epongiis.

On immergera une Éponge dans un récipient en verre peu profond, permet- tant de ïobserver en tous sens. Au bout de quelques minutes, quand le sujet en observation sera habitué à son nouvel habitat, on laissera tomber à côté de lui une goutte ou deux d'une solution aqueuse de carmin ou d'encre de Chine.

Par ce moyen, ou met en évidence le rôle des deux sortes d'orifices ouverts à la surface du corps. Les par- ticules colorées sont entraînées pai- des courants qui pénètrent dans le corps, à travers les petits orifices (pores inhalants) et ressortent à travers les grands orifices (orifices exhalants).

Pour déterminer le trajet suivi par les fragment du sujet en observation et on

LA SlMlMilLI.K. 50

l.cs porcs iiilialanls cl les oscilles sont les oiiliccs cxiciiies d un léscaii (le tubes coiii|>lcxes, raiiiitiés. anastoiiiQsés, ronllés par place; et paicoii- rant la masse de rKpoiinc en tons sens.

Les tissus conslitniirs de I Kpont^e sont localisés dans les cloisons (pii dcliinilent les conduits seivant à la circulation de Teau. Nous allons les étudier d abord pai' dissociation, sans tenir compte de leur place exacte dans ToriJianisme. Nous verrons la structure «iénérale typi(pie du coips de lEponj^e an nionient on celte sirnctureest lapins nette, ce (pii a lien pendant ini conri inslaul du dévelopjiement.

DISSOCIATION DES TISSUS DE L ÉPONGE

Les cléments qui constituent le coips de lEponge sont répandus, à peu près uniforménient, dans les diverses parties de l'organisme ; ils ne commandent pas un système de dissection déterminé et nous pouvons les décrire dans Tordre indi(pié par la l'acilité avec laquelle on les observe. Le groupement rationnel en sera établi ultérieurement.

Cellules amiboïdes.

On détachera, sui^ une Éponge vivante, un fragment du volume d'une lentille

Kly. 11. Lrs rr/lii/rs a in/bnïdcs (jui rircii/. enniilrs. (huis le ((irpti de ht S/imigilIc.

Gross. lin. : 700.

et on le placera sur une lame poiHe-objet. Avec une aiguille à dissection on exercera sur ce fragment une pression légère qui fera couler de son intérieur

30 ZOOLOGIE IM! AT 10 TE.

un liquide lactescent. Ce liquide doit son aspect aux cellules amiboïdes qu'il renferme. On le couvrira avec une lamelle couvre-objet, en ayant soin de sou- tenir celle-ci avec de minces supports latéraux, afin de ne pas écraser la préparation.

A un grossisspiiK'iit siiflisant, on constate que les cellule.^ amiboïdea sont constituées par une masse granuleuse, contenant un noyau générale- ment excentrique (fig. il). Au bout de peu de temps, on peut voir ces cellules changer de l'orme, émettre des prolongements obtus ou pseudo- podes. Les cellules amiboïdes rappellent, avec une certaine exactitude, les Protozoaires pseudopodaires. On peut aisément se faire une idée de ceux-ci par Tétude de celles-là.

Si Ton introduit dans la préparation (pielqnes particules solides très fines (encre de Chine, carmin, etc.), on observe que lorsque un pseudo- pode rencontre une particule, il l'entoure, Fenglobe et tend à la digérer. Les cellules amilxVides absorbent des gouttes de gi'aisse, des microbes, toutes sortes de corps étrangers. Elles s'accumulent autour de ces corps et les enveloppent. Leur activité se manifeste dans toutes les circon- stances où leui' irritabilité est mise en jeu.

Les observations faites sur les cellules amiboïdes des Spongilles el de quelques autres animaux inférieurs, ont servi de point de départ aux recherches (jui ont permis à iVletchnikofl" d'établir sa conception de la défense de 1 organisme })ar les cellules mobiles ou pltayocyies' .

Il ne faut pas croire toutefois que ces éléments soient spécialement des- tinés à détruire les microbes pathogènes ou à dévorer des tissus devenus inutiles ou nuisibles. Leur activité peut s'exercer autrement et devenir, parfois, préjudiciable à Torganisme.

1. « Il est facile d'observer ce qui se passe dans l'organisme d'une Éponge dans laquelle on a introduit un corps étranger pi(juant comme, par exemple, un petit IuIjc de verre ou une aiguille d'asbestc. L'objet pénétre surtout dans la masse mcsodermiqne oii il se trouve au voisinage des cellules amiboïdes. Celles-ci entourent souvent, en partie ou en entier, le corps étranger, c'est-à-dire réagissent comme s'il s'agissait simplement d'une masse nutritive plus grande que d'habitudi?. Quelquefois, les cellules ne s'accunudent point ou presque point autour du corps introduit, ce qui montre que ce dernier n'a pas excité une réaction suffisante. D'autres fois, les corps inertes, comme les filaments végétaux, attirent une quantité considé- l'able de pliagocytes qui les entourent, et se fusionnent partiellement en de petits phi- smodes. »

.... « Il résulte de ces faits que les corps étrangers en général, parvenus par n'importe quel moyen, dans le parencliyme des Eponges, excitent les pliagocytes mésodermiques <|ui englobent ces corps dans leur intérieur ou les entourent en se réunissant, parfois même en eonlluant en grand nombre. Si les corps étrangers sont faciles à digérer, ils subissent ce sort: si, au contraire, ils sont résistants, ils restent dans l'Eponge, entourés par des cellules, pré- sentant ainsi une sorte de commensalisme. Ce dernier pliénoméne est très répandu parmi les Spongiaires. » .

« !Sous avons le droit d'affirmer que, dans la lutte de l'organisme contre les différentes

causes nuisibles, les Spongiaires mettent en jeu leurs propriétés cellulaires, surtout la sensi- bilité et la conlractilité des éléments ectodermiques et le pouvoir englol)ant et digestif des cellules du mésoderme et de l'endoderme. »

« Ce résultat pourra servir de point de départ aux pliénomènes de réaction plus corapli([ués qu'on retrouve cliez d'autres animaux. » (Melclirnkolf. Lcrons .sur lu palhologie ro»ij>urce (le l'Iiifluinitiiilion, Paris, Masson, 1892.)

LA Sl'O.NGlLLE.

Spicules siliceux.

On comprimera, doucement, sous un mince filet d'eau, un petit fragment d'Epongé. Cette opération aura pour effet de chasser les cellules amihoïdes dont elle est gorgée et d'isoler la portion fixe du coi^ps de l' Éponge. On dilacé- rera, ensuite, le fragment que Von vient de traiter, on le recouvrira d'une lamelle et on l'observera, sans autre préparation, sous le microscope, à un faible grossissement.

Les spicules (fig. J2), très nombreux, sont dirigés dans tous les s<'ns, lantùtépars, tantôt soudés (Mitre eux dans toute leur longueur, (tu scule-

12. S/iicitlci fiiliccii.r roii.stiliuiiit le sijt/cirllr de lu S/)»iif/illc. Dix-wcialiuit. (in.ï-s. lin. : SO.

ment à leurs extrémités, par de la sponglne, de manière à l'ormer des traînées qui s'entre-croisent dans les diverses directions de Tespace, sous des angles variés. Ces traînées constituent un réseau llexihle à mailles polyédriques qui supporte la partie vivante de lorganisme.

C(>s s|)icules sont de nature siliceuse; ils ont l'aspect dime baguette reetiligne, fusiforme, monaxiale, creusée d'un canal centi'al et mesurent un quart de millimètre de longueur environ. Ils naissent chacun dans

52 ZOOLO(;iE l'HATIOUK.

une cellule-iiièic dont ils dépassent ensuite la taille, au point que celle-ci avec son corps et son noyau reste massée en un point du spicule et a lair dinii' anni'xe qui peut arriver à dis|);uailr(' couq)lètenient.

Les autres éléments qui rentrent dans la composition de la Spongille sont plus difficiles à observer que les précédents. En raison de leur rareté relative par rapport aux globules blancs et aux spicules , de leur petite taille et de leur peu de consistance, il est très difficile de les obsei^ver après une simple dilacération. Il sera à peu près indispensable d'avoir recoui^s à des procédés plus précis tels que l'emploi de coupes et de colorations spéciales, mais ces moyens relèvent d'une pratique de l'histologie assez avancée. Ces coupes sont même pai^ticulièrement difficiles à réussir à cause de la présence des spicules que l'on ne peut éliminer et qui arrêtent le tranchant du rasoir. Nous allons décrire ces divers éléments d'après une coupe que nous supposerons avoir été pratiquée, au préalable, et qui pourra servir de guide dans l'étude que l'on va taire par des moyens plus simples et moins précis.

Choanocytes.

Parmi les cellules ([ui l'oriuent la ])arlie lixe de Toiganisme, il en est

B A

Corps ^r au Choanocytê

ca/tuiês con/alfcttvBs

Paroi dplthéitaio tapissant {es CanâuUs

CêUaias atnmùofaes «rrantes

Fiy. 13.

En A, cellule à collereUe ou cfioanocyte, isolée, (jross. lin. : 200. Eu B, cou|)e diaarai niatique d'une corbeille vibratile. Uross. lin. : 75.

(pii tapissent, par endioits, les conduits internes parcourus par Teau. Ce

LA SI'O.NCII.LE. r»3

sonl les clioduoci/lcs. Ces cclliilcs, de |tt'lilr laillr. soiil iimiiics, cIimciiiic. (Tiin loiicl cl f(''iiiii('s, |tiii' |)olits inroiipcs, sur le liiijcl des (■(nidiiils (fio. 13. A et H).

Par Iciii' })réson('(', cos clénicnls (litiiiiciil un cariiclcic |)i(»|)i(' aux Eponges. Ils ressemblent aux cellules (|ui lonnent. à elles seules, le corps de certains Piotozoaii'es llagellaires, les Cliodno/Jdfjcih's. ("oiiinie ceux-ci, le choanocyte est formé d'un corps cellulaire ovoïde, icnleruiant un gros noyau et portant, à son extrémité disfale, une cctlleictte protoplasmifpie, en foi'me d'entomioir. Du centre de la collerette se détache un long l'ouel libre et 1res actif. Les gi'onpes formés par les choanocytes ont reçu, à cause de lein- forme el de leur aspect anime, le nom de corbci/lcs vibra- l'dcs.

Les clioanocvtes sonl les organes aciifs de l'f]ponge.

l" Ils ont un rùl(> spécial dans la l'espiration en créant, j)ar les batte- ments de leurs fouets, un courant d'eau continu cpii parcourt rE])onge dans toutes ses parties. 2" A eux revient, à peu près exclusivement, le rôle de capturer les aliments (pie les cellules amiboïdes ti'ans|)ortent, ensuite, dans tout rorganisme. 5" Ils paraissent être, aussi, les organes principaux de l'exciTtion.

Cellules conjonctives de soutien.

Ce sont des cellules dont le corps est étiré périphéiiipiement en fibrilles à directions diverses. Ces éléments forment un réseau dans le corps de l'Eponge (lig. 13. B).

Cellules sexuelles.

Ça et se rencontrent, éparses, des celhdes sexuelles, mâles ou femelles.

Cellules épithéliales.

Les éléments qui limitent les surfaces externe et interne de TÉponge correspondent, sauf au niveau des corbeilles vibratiles constituées par les choanocytes, à des cellules aplaties, disposées en un épithélium pavi- menteux dépourvu de toute particularité intéressante (fig. 13. B).

L'organisme de TEponge nous montre, sous une forme simple, les par- ties que nous allons retrouver chez tous les Métazoaires : 1" organes com- posés de cellules fixes, différenciées dans des sens divers; 2" cellules mohik'^' (cellnlcs amiboïdes) se présentant comme de petits organismes unicellulaires relativement autonomes, r(''pandus parmi les organes. Ces dernières jouent, on Ta vu, déjà, un lôle iuq)ortant dans rorganisme. Elles en détruisent les parties insuflisaimnent résistantes, et le débar-

54 ZOOLOGiH PRATIQUE.

l'assenl dos siil)stanccs (''Irangères. Nous les rclrouvorons dans toute la série animale elles Ibnuent, sous des aspects plus ou moins systéma- tisés, les appareils li/iiiphatifjurs.

La structure du corps de la Spongille adulte peut être résumée de la façon suivante :

,, ,. , ( ÉpithéliiiDi iKiriiiienteii.v. aiilati, cnve-

A. Surlace externe ] ' , , , ,

( l(i|i[iaiil toul le corps.

Cellules aiiiibo'ides, errantes.

2" Sj)iciilrs loriiiant une tliar|iente sou|il('. issus (le cellules mères : les scléro- r>. Subslance du j hlasle.s.

corps proprement dit j ^^„ Cellules eonjom-tives îovmnnt un réseau

général de soutien.

Corps de la Spongille

4" Cellules se.ruelles, éparses, mâles et fenielliîs.

1" Cliuanocijles ou cellules à colleretle groupées en corbeilles vibratiles, dis- C. Surface interne \ posées de loin en loin.

(danaux aquifères 1 g" Épithêl'ium pavimenteu.v, aplati, sem- inhalants et exha- j ]ji;,],i,. :, répithélium qui recouvre la

l'"i'^)- I surface externe du corps, revêtant

toute la surface des canaux non occu- pée par les clioanocytes.

DÉVELOPPEMENT

Pour comprendre la l'orme qui sert de point de départ à la structure de rÉponme, il est indispensable d'observer les premières phases du déve- loppement.

Il existe deux sortes de dévelop|iement : I " le développeiuent sexué; 2" le développement asexué ou par (/eiuuiulation.

Développement sexué.

Il n'y a })as lieu de détailler ici tous les phénomènes du développe- ment sexué'. L'o'uf subit d'abord, dans le corps de son générateur, une segmentation totale, à peu près égale, et prend l'aspect d'une miire (phase morula (fig. li, B). La tuorula se creuse ensuite d'une cavité (phase blastula (fig. 14, C). La blastula elle-même, se couvre de cils viliratiles, accroît sa cavité qui devient excentrique et prend une l'orme ovoïde, à

1. Le dévcloppemeiU de la Spon.uillc ollre des parlicularilés dont l'étude nécessite des cdiiiiaissances spéciales. Nous renvoyons, pour l'examen de ces particularilcs, au mémoire publié sur le développement de la Spongille, par M. Yves Delage dans les Archives de zool. expé- riiiu'iilalc cl f/ciicrate t. X, 189'2).

LA SPONGILLE.

rofl/M antûrlBur»

FiG. 14. Les phases les plus faciles a obseiîvep, du développement sexué

DE LA SpONGILLE.

En A, O'ufs contenus dans lus lissas île rE|)onge mère. Gross. lin. : 200. l'ji H, phase iiiiindd, représentée avec son relief naturel. En G, phase bluslula, figurée en coupe i)pti(|U('. En D et E, larves libres, représentées, l'une, E, avec son relief naturel, l'autre, 1), en coupe réelle. Gross. lin. : poui' D, G. 500; jiour D et E, 100.

56

ZOOLOCIE PRATIQUE.

l)oii(s inégaux (fig. 14, Det E). A col ('tal, la

Bemmules

^ ^,-*^^..:

V\^. 13. Criiinnilrs fi.rccx aur un fnigiiintt de i'iillisiirrif s/iiidlr. (Iross. lin. : 10.

diaire de corps spéciaux iioininés geninntlcs jusqu'ici ([uc chez les Éponges d'eau douce et

larve quitte les voies matei'- uelles et devient libre pour quelques heures.

Il n'est guère possible de fixer le moment exact l'on peut étudier les larves libres de la Spongille. Il faudra éta- blir un dispositif à demeure et surveiller le moment ces larves sortiront de l'Épon- ge mère. A cet effet on placera des Éponges adultes dans des cristallisoirs conte- nant une eau très claire. On observera de temps à autre le contenu de ces cristalli- soirs, de manière à recon- naître les larves après leur mise en liberté. On les re- cueillera à l'aide d'une pipette.

Chaque larve se fixe par une partie quelconque de sa surface. Elle se déprime aux dépens de sa cavité qui se réduit, d'abord, à une l'ente, puis s'efface, après dislocation du revêtement éj)itliélial.

l/Ej)onge augmente de volume en développant à peu près exclusivement son appareil végétatif. L'achè- vement de la jeune Eponge est atteint généralement, vers le sixième jour. Elle mesure alors un millimètre de diamètre (Yoy. la tig. 17).

Développement

asexué

ou par gemmulation.

La wSpongille se reproduit, également, par l'intermé- Ce procédé n'a été constaté il |iaraît être en rapport avec

LA Sl'OMilLI.K. 37

le mode de vie de la S|>onfiill(' (|iii liahilc des eaux cliaiigcaiil j)(''ii(»di(jiie-

Capsula oxtarna

A

Micropyti

Couche asnfira

Capsula interna

Ampfimtsgues

Canal aqutreri lamal)

FiG. 10. Étidi-: dk la gemmulk.

En A, coupe axiale d'une gemmule. Gross. lin. : 100. En B. ani[)ln(lis(|iies isolés par ilisso- «ialion d'un Iragmont de gemmule, dans une s(dution étendue de potasse causlifpie. Gross. Un. : aOO.

ment de tenipératuiv et onVaiit des conditions lantôl lavoiahlcs, fanlôt défavorables à la vie de l'adulte.

58 ZdOLOGIE PIUTIOUE.

Quel que soit le uiocle de roproductiou, sexué ou asexué, les S|)ungilles sont semblables, à la fin du développement.

Lorsqu'à la fin de Tété, les eaux deviennent froides, les Spon^illes qui, durant la belle saison, se sont nniltipliées pai' voie sexuée, produisent les •femmules. Celles-ci restent inertes pendant tout l'hiver et ne forment de nouvelles Eponges qu'au printemps suivant.

C'est donc pendant Ihiver que l'on peut recueillir les gemmules. On les cherchera, de préférence, sur les plantes aquatiques. Elles sont ordi- nairement serrées les unes contre les autres, en nombre considérable 'fig. 15). Elles résistent facilement aux causes de destruction, eu parti- culier à la dessiccation et à la putréfaction des liquides.

Pour faire une étude d'ensemble de la gemmule il sera indispensable de procéder par coupes.

La gemmule (dg. 16, A) est globuleuse. Elle porte, en un point de sa surface, une large ouverture, le micropyle. Celui-ci est fermé pendant l'hiver et s'ouvre seuleuieut, au moment de l'éclosion.

La genuuule présente à considérer une paroi et un contenu.

Paroi. La paroi joue le rôle d'enveloppe protectrice. Elle forme une coque épaisse composée de trois couches : 1 " une capsule externe mince ; 2" une assise moyenne ou couche aérifère ; 5" une capsule interne mince. La couche moyenne est la plus intéressante. Elle est constituée par des cellules que sépareut des méats pleins d'air. Chaque cellule contient un corps nommé ampli hUsque (fig. 16, B). Ce dernier se compose d'une tige portant à chacune de ses extrémités un disipie découpé en forme d'étoile. L'ensemble présente l'aspect d'un essieu muni de ses roues.

Les amphidisques sont juxtaposés, un disque en dehors, un disque en dedans. L'axe qui les unit est dirigé dans le sens radiaire. Cet axe est traversé par un canal ouvert aux deux bouts qui met l'intérieur de la gemmule en communication avec l'eau auibiante. Les amphidisques servent non seulement à mettre en relation le contenu de la gemmule avec le milieu extérieur, mais encore à augmenter par leur solidité, la résistance de la paroi qui les renferme.

Contenu. Le contenu constitue la substance active dans la repro- duction. Il se compose d'un amas de grosses cellules, bourrées de grains de matières nutritives et munies de un à quatre noyaux.

Au printemps, la couche qui obture le micropyle se ramollit et l'amas des cellules centrales passe au dehors. Cet amas se fixe, s'étale et ne tarde pas à former une nouvelle Eponge qui prend un aspect semblable à celui qui est fourni par le développement sexué.

I.A Sl'ONCILLE.

Oscule (Qnflce ejrtialantj

CarCeiiles ciiratiles L'ues par transparence

Région margi/iate

Fir.. 17. Jelm-: Spo.ngille, i-eu de temps après sa fixation, ayant tous ses organes formes

ET NE DIFFÉRANT DE l'aDULTE QUE PAR LA TAILLE, (Gl'OSS. lin. : 75.)

En A, aspect réel d'une jeune Sponpille, vue par sa face supérieure. En B, coupe verticale, ilenii-diagrammatique, de cette Spon!j;ille, pratiquée suivant le plan AB iiidiipié sur le dessin A. (Le <lessin B est dressé, en partie, d'après Yves Delag'e.)

40 ZOOLOGIE PlIATJOIi:.

Jeune éponge entièrement constituée.

Pour voir des Spongilles jeunes il sera pratique de taire des élevages de Spongilles adultes dans des cristalli soirs, de recueillir leurs larves et d'ob- server ces dernières peu de temps après qu'elles se seront fixées.

La jeuno E[)()ii^(' (li;^. 17. A) adhère à son support par sa l)as(\ Son côté libre est eonvexe et porte, de distance en distance, des saillies produites par les spicules. A'ers le milieu de la lace libre s'ouvre Vosciilr (\in couuuuni(pie avec une vaste cavité centrale constituant le cloaque ou (ilriuni.

La paroi (lig. 17, B) est traversée par de nombreux canaux qui s'éten- dent de la surface du corps à la cavité cloacale. Ces canaux sont renflés irrégulièrement et forment, i)ar endroits, de larges espaces aquifères.

En suivant ces canaux dans le sens du courant qui les traverse, c'cst-à- dirc de la péri})liéii(! vers le centre, nous voyons :

1" Immédiatement au-dessous des ^^orf.s- superficiels, une cavité Jacu- *aaire qui occupe tout le pourtour de l'Eponge.

2" Se détachant de cette cavité, des canaux inhalants qui s'enfoncent dans l'intérieur du corps et se terminent sur les corbeilles vibratiles.

5" Les corbeilles, vibratiles. qui sont des cavités tapissées de cellules munies, chacune, d un fouet et d'une collerette.

4" Se détachant des corbeilles vibratiles, des canaux exhalants qui atteignent Vatrinni cloacal.

A cet état la jeune Eponge ne dift'ère de ce qu'elle sera à l'âge adulte (pie par une taille moindre et par le man([ue d éléments sexuels.

Différentes formes d'Épongés.

Ou peut admettre que les tlponges, très voisines, par leur origine, des antres Cœlen- térés, ont évolné suivant nn type spécial qni est l'nrne percée de pores, d'où le nom de l'orifèrcs qui lenr est parfois donné. Elles se sont dillV-ienciées suivant deux séries ( aiactérisées par l'état du squelette qui peut être composé lautôt de substance calcaire, lantot de substances non calcaires.

Les Eponges à squelette composé de spicules calcaires ne dépassent pas la disposilion d'un sac à cloaque ceniral, à oscule supéiieur et lerminal, à paroi parcourue par des canaux aquifères.

Les Eponges à squelelle non calcaire ont tantôt des spicules siliceux, tantôt des libres de spongine; parfois, elles possèdent ces deux soites d'éléments réunis; dans d'autres cas, elles sont dépourvues de tout squelette. Chez elles, la forme initiale en urne perforée a[)pai'ait d'une fa(:on fugitive. Les adultes s'écartent de cette forme à des degrés divers et compli(|uent leur corps. Les uns conservent encore leur cavité cloacale centrale ; les autres la perdent et prennent l'aspect d'une masse lacuneuse, à contours irréguliers pouvant alleiinlic parfois de grandes dimensions.

COELENTÉRÉS

Caractères généraux. L;i roriiie des Cœlentérés est rédiic- lil)I(' aux dispttsitioiis d'un sac limitant une vaste cavité centrale en conniiunicationavec rextérieur, par un seul orifice, le bUisfoporc. (le der- niei" est entoure, le plus souvent, d'une couronne de tenlactiles. La paroi se compose de trois feuillets emboîtés et juxtaposés : Vectoderme superficiel, le mêsodernic ou niésoijh'c intermédiaire, et Wnidodernic interne, limitant la cavilé dii^estive'.

Les Cœlentérés sont fréquemment fixés et d assez petite taille. Lem- forme est simple : tronc de cône, cylindre, demi-sphère, dis(|ue. La symétrie rayonnée est habituelle. Chez certains d entre eux il existe un commencement de bilatéralité.

On peut distini^uer deux groupes parmi les Coelentérés, suivant (pie la surface digestive est simple, ou présente des plissements :

Hydrozoaires. Ces animaux présentent la structure type du Cœlentéré : sac à un seul orifice, contenant une cavité digestive dépour- vue de tout cloisonnement, en rapport avec l'extérieur par une bouche simple, légèrement saillante.

'l" Scyphozoaires. Ces animaux so .t constitués par un sac conte- nant une cavité digestive numie, interuMu^ement, de cloisons rayon- nantes. La cavité digestive comnumique avec l'extérieur |)ar rintermé- diaire d'un phari/nx tubulaire qui est suspendu au-dessous de la bouche et sur leipiel viennent s'appuver les cloisons internes.

1. L"al)senro lic tout espace creusé entre la paroi du corps et le tube dinjestif, fait que l'or- ganisme de Cœlentérés cU'ectuc dircctenn'ut les échanges avec l'extérieur par ses surfaces externe et interne. Un espace libre placé entre le tube dig^eslif et la paroi du corps, exiije la présence d'organes spéciaux pouvant jouer le rôle de drains vis-à-vis de cette cavité et la mettre en rapport avec l'extérieur. L'absence ou la présence d'organes excréteurs établit, par suite, une distinction très nette entre les Métazoaires inférieurs (Spongiaires, (kelenlérési qui en sont privés et les Métazoaires supérieurs ou (lœlomates qui les possèdent.

HYDROZOAIRES

Les llydrozoaii'cs sont dos animaux dont le corps ost constitué par un sac muni d'un seul orifice, ordinairement entoiuf' de tentacules. Ce sac limite une cavité gasti-ique sim])le.

Exemple: L" HYDRE D'EAU DOUCE HYDRA VIRIDIS (Linné.)

Fig. 18. Ihjdrrs fi.rrrs sur In face inl'rriciifc dct^ fcnillcs d'nnr Vvroniqnr.

La dimension dos Hydres est qii('li|iie peu exagérée par rapport à la }ilante, afin de rendre ces animaux plus visibles.

Cet animal est, parmi les Cœlentérés, un des plus connus et des plus étudiés. Il est petit, mou et mesure à peine ({uehpies uiillimètres. On le trouve dans les lacs, dans les étangs il est lacile de le recueillir en tout temps. Il vit iixé sur de nombreuses plantes aquatiques : Lentilles d'eau. Sagittaires, Charas, Véroniques, etc.

I/IIYDHK D'EAU DOUCE,

En observant attentivement la face intérieure des feuilles de ces plantes transportées dans un récipient à parois transparentes, on distinguera de petites masses à aspect gélatineux, immobiles et affectant les formes les plus diverses. Au bout de quelques mi- nutes, on verra ces petites masses, qui ne sont autre chose que des Hydres contrac- tées, s'étendre et émet- tre des bras souples et fins.

On connait trois es])ècos dHytlres : Vlhjdre verte (Hydra viiidis), Vllijdvc brune (Ilydra l'iisca) et Vlhjdre vulgaire ou grise (Hydra gri- sea). Ces différentes formes ne diffèrent guère que par leur coloration et se prê- tent toutes aux ob- servations ^

ASPECT EXTERIEUR

La forme de l'Hy- dre est celle d'un cornet ou d'une flûte à Champagne, munie à son extrémité infé- rieure d'une ventouse permettant à l'animal de se fixer sur les corps immergés, et entourée

Fig. 19. lue brindille de cliara sur lai/uetle son/ fixées des Hydres. Gross. lin. : "i.

Quelques Hydres sont contractées (A), d'autres clieniinent (B), certaines sont étendues et à peu près immobiles (C, D), quelques- unes émettent des bourgeons (E).

1. On peut aisément faire multiplier les Hydres. Il suffit de leur fournir une alimentation appropriée et abondante. Pour cela on place quelques individus dans un récipient assez vaste contenant de 8 à 10 litres d'eau à une lenipératnre de 15" environ, car les Hydres s'accommodeiil mal d'eaux trop froides. On adjoint des plantes aquatiques qui contribuent à l'épuration de l'eau. Celle-ci ne sera renouvelée que par petites quantités à la fois. On ajoute de la gélatine. Les Hydres acceptent fort bien ce milieu nutritif, elles augmentent de volume rapidement et bourgeonnent avec activité. On oljtient, par ce moyen, un grand nombre d'Hydres en peu de temps.

44

ZOOLOGIE PUATIQI'K.

à son oxtivinitc' siip(''iicuro par des hra>i. I.c iiomlirc de ceux-ci vai'ic do6à J8.

Mouvements de l'Hydre.

Ilaldtiielleiiicnt, les Hydres se tiennent à peu près immobiles. Elles remuent seulement leurs l)ras avec lenteur. Mais elles peuvent se déplacei |>oiu' chercher leur pioie, ou pour se rapprocher (le la lumière qu'elles aiment heaucoup.

(cran ' 1

Oïl choisira dans l'aquarium sont élevées les Hydres une brindille assez longue pointant quelques sujets (fig. 19). On prendra cette brindille avec les Hydres qu'elle porte et on la placera dans une éprouvette à pied, par exemple (fig. 20). On disposera l'épi^ouvette dans un milieu peu éclairé, derrière un écran, en ayant soin de laisser passer par un oritice pratiqué dans l'écran, un faisceau lumineux tom- bant sur uiie région limitée du tube. Au bout de peu de temps, les Hydres qui s'étaient contractées pendant ces préparatifs, s'étaleront et ne tarderont pas à aller vers la lumière; elles monteront ou des- cendront dans le tube, pour se rapprocher de celle-ci.

première vue, les mouve- ments des Hydres parais- sent peu coordonnés. (Cha- cune se meut séparément et souvent de façon diffé- rente. Certaines se laissent choir et se rattrapent plus loin par leurs tentacules, (rauti'es cheminent le lon^ du végétal qui les supporte, d'autres chauiicnl de point d'appui et vont s'appliquer contre les parois du vase. .Mais si l'on ohserve l'une d'elles d'une façon spéciale, on

l-'i.S'. '20. Disj/osi/if /in>/>ir a facil iler rahscrral iaii dr.s )ti(ntveiiiculs des Uiidrrs. (jioss. lin. : ) .".

Ce dispositif esl l)asé sur r.iriiiiilr i|u'ûiit les aiiininux. cl en paiiieuliin- les Ilvdres, pour

la lumière.

remarque qu'elle se déplace, souveid. d après un procédé bien arrêté. Tantôt (fig. '21 A) « on la voit courber son cor|ts en arc, se fixer par la bouche, détachei' son })ied et le ramener vers sa bouche, puis détacher celle-ci, la fixer à nouveau et ramener vers elle, comme précédeunnent. sa partie postérieure. L'Hydre marche alois exactement comme le foui les chenilles arpenteuses qui ont l'air de mesurer le terrain sur le({uel

L'IIYIHIK IIKAI KOICE.

elles se ineiiveiil Mais raiiiiiial procède, (luelqiielois, d une faeoii plus

expcditive. H Tait son premier pas eoimiie pré((''deiimieiil. se (i\e par

Fig'. '21. Quelques modes' de loconiid imi île / lli/dri'.

Eu A, rilyelrc marchanl comme le font les clienilles ai|HMilciiscs. I. Il, III, IV, V, YI, mar(|uciit les divers temps de ce mouvement. En H, l'Hydre |irogressanl en exécutant des culbutes. I, II, III, IV, V, indiquent les tinnps d'une culbute.

la bouche, puis, se dresse veiiiealeuient, recouibe son corps du cùlé opposé, fixe son pied et se remet debout, exactement comme un gym- naste exécutant une culbute' (liii. 21, B).

STRUCTURE ANATOMIQUE DE LHYDRE

Pour pousser plus avant l'étude de l'Hydre, il sera nécessaire de l'immobi- liser en extension.

Premier procédé. On placera une Hydre dans un verre de montre, avec quelques gouttes d'eau. On disposera ce verre sur un support permettant de porter une flamme au-dessous de lui sans le remuer. On attendra que l'Hydre soit étalée. On chauffera aloi^s brusquement et l'animal mourra en extension. Ce procédé est bon pour une étude macroscopique grossière, mais il rend les tissus de l'Hydre cassants et impropres aux préparations histologiques .

Second procédé. On fera étaler, comme précédemment, une Hydre dans un verre de montre contenant quelques gouttes d'eau et on la foudroiera en extension, avec le mélange suivant (mélange de Max Flesch) ;

Eau distillée iOO volumes.

Acide osmique i

Acide chromique 0,25

l. Edmond Terrier. L^'v ('.(di)iiles (inl nulles.

M\

ZOOLOGIE l'KATIOUE.

Après lavage à l'eau, on pourra étudier l'animal entier, par examen direct, ou dissocier ses tissus, ou pratiquer dans son coi^ps des coupes délicates.

On sectionnera suivant sa longueur un sujet mort en extension et on exami- nera à la loupe la cavité interne du corps.

Appareil digestif.

L'appareil digestif consiste en une cavité simple, à parois lisses, qui

communique avec le dehors par une bouche placée au milieu de la couronne de tentacules et qui occupe toute retendue du corps. Cette cavité pénètre dans les tentacules elle prend la forme d'une lumière capillaire (dg. 22).

Appareils circulatoire et excréteur.

Parilo du corps étalée en Ventausa

Ces appareils n'ont ni siège, ni organes propres. Cela se con(,"oit aisément, étant données la faible épaisseur du corj>s et la facilité avec laquelle les dilïerents tissus peuvent conminniquer avec le milieu extérieur.

Fii;. 22. Dessin tirnii-iliagrainniotique repicscH' laiit une Hydrr lurr en extension et ouverte siti- vant sa lon(jueur. Gross. lin. : 6.

Organes reproducteurs.

L'Hydre est hermaphrodite. Les éléments sexuels se développent sur la face externe de la paroi du corps (lig. 25).

Testicules. Les testicules forment, sur la moitié supérieure du tronc, des tumeurs coniques dont le nomijie varie de 1 à 20. Ces organes atteignent leur période d'état pendant l'été et l'automne.

Ovaires. Les ovaires se développent sur la moitié inférieure du tionc. Ils ont une forme arrondie, et sont toujours en petit nondjre. Ils évoluent, ordinairement, après les testicules.

L'IlVIlItK \)E\\] DOrCE. 47

Organes de relation.

l/aniinal oniploio pour ses relations : 1" la totalité de son cocps ([u"il utilise dans les déplacements; 2" ses bras qui servent plus spécialement d'organes préhenseurs; 5" des organes de défense spéciaux, unicellu- laires. les tiéinafohlasfes répandus dans toutes les parties du corps et plus s[»écialement sur les bras.

STRUCTURE HISTOLOGIOUE DE L'HYDRE

Pour continuer l'étude de l'Hydre, il faut avoir recoui^s aux procédés histologiques. Ces derniei^s exigent des connaissances spéciales de labora- toire. Les débutants devront remettre à un temps ultérieur une partie des opérations indiquées dans ce qui va suivre.

Par les procédés habituels du laboratoire d'histologie on pratiquera sur des Hydres des coupes longitudinales et des coupes transversales médianes (fig. 23, A et B).

La paroi du corps se compose de//'o/.s couches de cellules ou j'cuilleLs juxtaposés : 1" Vectodermc superlîciel: 2" le niesodennc ou nicsogléc intermédaire; 5" Vendodcrnic })rofond.

A. \jCciodc)inc consiste, essentiellement, en une simj)le couche de cellules épilltélio-niusculaires composées, cbacunc, d'une partie superfi- cielle plus ou moins globuleuse et d'une partie profonde appliquée sur le mésoderme et différenciée en fibres musculaires.

Dans les intervalles laissés entre ces cellules se placent : 1" dc.'< cellules iio'ccuses; '2" (\eii cellules intei'stitielles, aux dépens desquelles se for- ment, par places, les éléments sexuels: 7)" des cellules uriicuntes ou néiHulobhisles (lig. '25, A, B, C, D).

Ces dernières (fig. 25, F, G) sont particulièrement intéressantes comme organes de relation. Elles comprennent les éléments essentiels de toute cellule : noyau, protoplasme et enveloppe, auxquels sont annexés des organes complexes, à rôle essentiellement défensif.

La structure d'un nématoblaste peut se résumer ainsi :

/ A. Les ék'iiients ossoii- )

\ ticls de toute collule : ^^^«.'/""- l^rolopla.smc. Knveluppc.

1" Cnidoril, pelit proloiiiiemciit Inctile (ir'vclopiic à la siiiiacc du |irol<)|ilasiiio.

"2" Fibre iierrciiae ou rclaliou avec des cellules uerveuses siliU'cs plus [)ro- iomléiueiil.

v;,n|rs : ' i Appareil e.\|)losif, ou nriualocijsle,

ou vésicule urticantc couipieuaul uu réservoir à M'iiiu vl un lihuueul uiii- eant déroulable.

e (le- '

Nématoblaste

ou cellule / l'- ' n appareil d

urticante, ] Ceuse, surajoulé, eoui

comprenant : / \<^^''' 'lt'« l'arties sui-

48 ZOOLOGIE PH ATIOUi:.

B. Le mésodcrmc ou inésoglëe osf rrdiiil à une lamelle de soutien mince et hyaline (li<;. 27), A, B, C).

C. L'endoderme consiste en une couche unique de cellules revêtant la cavité gastrique et la cavité des tentacules. Ces cellules contiennent des vacuoles claires et des granulations. Elles ont des pseudopodes semhlahles à ceux qu'émettent les globules blancs des Eponges. Beaucoup, parmi elles, possèdent des fouets (fig. 27), A, B, C).

En résumé, le corps de l'Hydre se réduit à un sac dont la paroi est constituée par trois feuillets concentriques et juxtaposés. Ces feuillets représentent : 1" un ectoderme, auquel sont dévolus les fonctions du mouvement et de la sensibilité; 2" un 7)iésodernie ou mésoglée remplis- sant les fonctions de soutien; 5" un endoderme présidant exclusivement aux travaux delà nutrition.

Cette répartition générale des fonctions sur trois feuillets fonda- uicntaux est constante parmi les Métazoaires.

L'intérêt spécial qu'offre la structure histologique de 1 Hydre consisti' en ce que ses feuillets sont peu différenciés et constitués, dans toutes les régions du corps, d'une manière à ])eu près uniforme.

FORIViATION DES COLONIES D HYDRES

Il suffira, pour voir se former des colonies, d'observer de temps en temps des Hydres contenues dans un aquarium.

Lorsque les Hydres reçoivent une nourriture suffisante, la paroi de leur corps se soulève par places, et foriue de petits bourgeons creux qui s'allongent progressivement. Ces bourgeons Unissent par s'ouvrir à leui- extrémité distale, une bouche s'ouvre en même t(mips que des tenta- cules apparaissent. Des Hydres tilles sont ainsi formées. Souvent, celles- ci prolifèrent à leur tour. Plusieurs générations peuvent rester fixées les unes sur les aulics; mais. \o plus souvent, les jeunes Hydres se

perpendiculairement au dessin C, au niveau de la droite fJD. En E, l'extrémité d'un ten- tacule portant des j^roupes de nématoblastes. En F, un des nématohlastes du tentacule, isolé, contracté en a et déroulé en l>. En G, un second nématohlasle pris sur la paroi du corps, contracté en a et déroulé eu h. Toutes ces parties sont microscopi(jues, et représentées à de forts g-rossissements.

L'IIYDUE IJ'KAL UOliCH.

filament urticant

FiG. '2."). Dessins p.ési;m.vnt i.\ sTr.ucïuuE histologiqik iik i.'llYniii:.

Eii A, coupe loiif^itiuliiialc iki corps iriiiic Hydre. Ku U, coupe Irausversale d'uuc autre Hydre pratiquée au uivcau AB, indiqué sur le dessin A. On distingue aisément, sur ces cou[)es, les trois feuillets juxtaposés qui forment la |)aroi du corps. En C, im fraffmcnt de la paroi du corps fortement grossi. En D, une cellule épitiiélio-musculairc d(s reclodernie isolée, vue

JAMMIiS. 4

:.(l ZOOLOlilE IMIATIOUE.

sé[)ar('iil (le leurs asccndanls et voiil I'oikIci- de iKtiivciiux cciitres do multipliciition' (V(ty. fig. 22).

Différentes formes d'Hydrozoaires.

I. Un i;iMiul udinbiL' d'HjidruKMiircs se prrst'iik'nt Sdus l'oriiic de poljipes; ce sont les Hydroides. Ouekjues Hydroïdes sont isolés ou constituent de minuscules colonies comme celles des Hydres; les autres donnent naissance à des colonies étendues. Les Hydroïdes se distinguent entre eux d'abord jiarla nature de leur s(|uelette. Chez les uns [Hijdraires et Campfinulaircs) cet appareil peut faire défaut ou étie composé de substance chiti- neuse. Chez les autres (H jjdrocoraUiaires) , il est de nature calcaire. Dans ce dernier cas, les colonies forment des polypiers lourds et massifs; les polvpes sont enveloppés dans une gangue squeletti(|ue commune (jui forme nne masse com|)acte.

Dans un certain nombre de colonies d'Hydroïdes tons les individus sont sembla!)les entre eux; mais le plus souvent la division du travail influe sur les diOërents indi- vidus de la colonie et crée des formes de polypes variées.

Un trait dominant dans ces dillérenciations porte sur le sort des [lolypes chargés de la reproduction. Ceux-ci, en eilet, dans les colonies d'un grand nombre d'Uydraires et de Campanulaires, après s'être formés à la manière d'un bourgeon, se détachent connue un fruit mûr et nagent librement avec des mouvements vils et une organisation des plus élégantes. A l'état de liberté, ces êtres prennent le nom de méduses ; ce sont de petits corps en forme de cloche munie d'un battant ; l'ouverture île la cloche est fermée par un diaphragme annulaire, le voile, percé en son centre pour laisser passer le battant à l'extrémité duquel est percée la bouche-.

Les Hiidrocoralliaircs ne donnent jamais de méduses.

II. 11 existe parmi les Hydro/.oaires des )ii('diiscs isolées, qui se reproduisent sans passer jamais |iar l'état de polype; ce sont les Trachyméduses; ces êtres peuvent être rattachés aux Hydroïdes. si l'on admet la suppression progressive de la phase polype dans leur développement. Ou connaît d'ailleurs des termes de passage de cette nature.

(H. Entiu les Uydrozoair 'S peuvent se piV-senter sous la forme de méduses |ilus on moins modifiées et réunies eu colonies llottantes : Ces llydrozoaires sont désignés sous le nom de Siphonophores.

Les méduses associées des Siphonophures présentent, comme certaines colonies de po-

1. Le mode Ar l'orinalion des colonies d'Hydres permet île com|)rriulie l.i slruclure des colo- nies ]ilus complexes qui existent p;irmi les llydrozoaires.

Pour s'accroître et se perfectionner, les Hydrozoaires procèdent de la maniri'e suivante :

Ils aug'mentcnt d'abord le volume de leur corps.

Certains oliliennenl de nombreux iiistninienls physiologi(fues aux moinrlres frais en répé- tant les parties déjà existantes (colonies dans lesquelles les individus sont si'inhlaljles ; cas par- .iculier de l'HyiIre d'eau douce).

D'autres spécialisent leurs facultés et tendent à accomplir les divers actes vitaux au moyeu d'instruments spéciaux, le nomlirc des instruments dissendtlahles aut;inentant dans la colonie à mesure ipie la division du ti'avail est plus grande. (Colonies dans lesquelles se manifeste une ditféreuciation morphologique plus on moins importante parmi les inriividus.)

Ces faits ont une port('e <|ui s'étenij au delà dos llydrozoaires. Ils sont rexprcssion d'un procédé général que nous verrons s'exercer dans la série animale tout entière.

'2. Pour comprendre l'organisation des méduses d' llydroioairrs, on se reportera à la struc- ture de leurs homologues des Sct//)h()ii)niirs plus faciles à étudier à cause de leur grande taille et à |)ropos desquelles les caractères communs et différentiels qui existent entre les méduses d'Hydrozoaires et les méduses de Scyphozoaircs sont signalés.

KIFFKRK.NTKS K ( ) H M K S I)' Ih ItIKl/dA I II i;s . r,l

ly|jcs, imc (li\isi(iii (''IcndiK' du (i';i\;mI |iliysiol(ij;i([UL'. Ces èlics iioiis (Idiiiiciil rilliisiou d'un seul organisme fait de la somme de tous les individus qui constituent la colonie. Ils nous permettent de comprendre la constitution des animaux supérieurs qui. sous une unité apparente, n'est, selon le mot de Claude Bernard*, « (|u'unc l'édéralion d'êtres élé- mentaires évoluant chacun pour son propre compte n.

Ajoutons, (Mifin. qu'au grand intérêt pliiiosopliicpie qu'otlVcnl les llvihuzoaires se joiril, pour les Siplionopliores en particulier, nu inh'rêt estli(''[i(pic loiil sp('(ia!.

Le groupemeni des llydrozoaires esl r('suni('' dans le (alplr;iii ^ui\alll :

/' 1. Individus se prrsciilanl sons la forme de roi.vpi.s ri\Ks, is(jlrs ou coloniaux. Le s(piele((e peut èlre ahseni ou |irésenl e(, dans ce dernier cas, de na- ture chilineuse ou calcaire. Ouand le s(pie!et(e man((ne ou est de nature cliitineuse, les colonies sont toufl'nes et arborescentes. Elles émettent souvent des méduses [Hydraires et Cavipaniilaires). Ouand le squelette est de nature calcaire, les colonies sont plus massives. Les polypes sont inclus dans une gangue épaisse et ne se trans- lorment pas en méduses (Hydrocoralliaires) : Hydroïdes.

II. Individus se présentant sous la forme de jikouses luîres isoi.kks. ne passant jamais par une phase polype : Trachyméduses.

III. Individus se présentant sous forme de méduses ri.us or moin^

DIFFÉRENCIÉES ET KELMS ES COLO.MES FLOTTANTES : SiphonOphOrCS. 1. Lrcona sni- 1rs plirnonirnrs ilr In vie.

Hydrozoaires.

SCYriTOZOAIRES

Les Scypliozoaiivs sont des aniiiiiuix dont le corps est constitué par un sac cylindrique, ovoïde ou étalé en discjue, muni d'une seule ouverture entourée, généralement, d'une couronne de tentacules. Ce sac limite une cavité gastrique contenant un tube œsophagien et des cloi- sons: rayonnantes. Ces dernières forment, sur le pourtour de la cavité gastrique, des loges régulièrement disposées. Parfois, les cloisons sont remplacées par un appareil plus compact, découlant, toutefois, du système fondamental cloisonn;iire, mais (pii réduit les cavités internes à létat de simples canaux.]

Premier exemple : L'ALCYON PALMÉ ALCYONIUM PALMATUM [Linné.)

Les pécheurs du littoral capturent des Alcyons en abondance lorsqu'ils draguent les fonds à de faibles profondeurs.

Les Alcyons forment des colonies de consistance charnue, composées d'un tronc attaché au sol et de plusieurs grosses digitations. La couleur de ces colonies varie du jaune Itlafard au ton de chair (Mai)i de nier, de larron, de mort, etc.). Les individus émergent en grand nombre à la surface de la colonie; ils pénètrent profondément dans son intérieur et paraissent occuper des tul)es creusés dans le support commun.

Les colonies d'Alcyons vivent aisément en captivité (a(piarium, cristal- lisoir) pendant un temps assez long, pourvu qu'on leur foiu'nisse de 1 eau de mer suffisamment aérée.

Lorsque les individus ou polt/pes sont tranquilles, on les voit s'épa- nouir et étendre leurs tentacules. Chacun d'eux prend, alors, l'aspect d'une petite fleur blanche faisant une saillie de quelques millimètres à la surface du su|)port comnnm.

Si l'on observe ces animaux avec attention, on voit que cliaque polype a la faculté d'exécuter des mouvements ([ui lui sont propres et se trouve, sous ce l'apport, indépendant de ses congénères. Mais, dans certains cas, il peut se j)roduire dans la colonie tout entière des mouvements généraux qui mettent en évidence la solidarité de tous ses membres.

Quand une colonie a séjourné pendant quelques heures dans un espace fermé, les polypes ralentissent leurs mouvements en même temps qu'ils

L'ALCYOX PALMÉ. 55

s'étendent autant que possible. Ce fait est à ce que ces animaux cherchent à accroître leur surface respiratoire à mesure que l'asphyxie devient de plus en plus menaçante. On pourra utiliser ce phénomène pour avoir des polypes morts bien étalés. 11 suffira de laisser l'asphyxie se produire d'une façon

■%'

Fig-. 24. Une colonie irAlri/Oiix. Gross. lin. : 1. Les |)olyj)L's émergenl à la surface des digilations ou hraiiclies de la colonie.

presque complète en ne renouvelant pas l'eau dans laquelle est placée la colonie. La couche d'eau, dans ce cas, devra être peu épaisse. On foudroiera les polypes à demi asphyxiés avec une solution d'aldéhyde formique, à 5 pour 100. Ce réactif est suffisant pour les études d' anatomie . Si les pièces devaient servir à faire des préparations histologiques, on emploierait des réactifs différents : sublimé acétique à chaud, etc.

ZOOLOGIE PRATIQUE.

ÉTUDE PARTICULIERE D UN POLYPE

Oi2 [choisira, parmi les polypes fixés par l'un des procédés qui viennent d'être indiqués, un exemplaire largement étalé et, à l'aide de ciseaux, on détachera la pairie émergeant à la surface du support colonial ; puis on exa-

Poiypes Épanouis

/A

Polypes a diuers États de rétraction

Fig'. 25. t /i fifi(/men( de la colonie fej/réseiilrc, ciilièrr. dans la figure '21. Ce frar/- ineiil montre avec plus de détails, des poly/irs éj/anouis cl des /xilypes à dircrs étala lie réiraclion. Gross. lin. : 8.

minera cette partie, immergée dans quelques gouttes d'eau, à un faible gi^os- sissement.

Au centre du (lisquo l)uccal se trouve la bouche, en forme de fente .illongée. Le plan passant j)ar Taxe longitudinal du corps et cette fente est considéré, conventionnelleinent, comme étant dorso-ventral. Les deux commissures buccales ne sont pas semblables. Quand la bouche est fermée ou presque fermée, l'une de ces commissiu'es reste largement ouverte; elle correspond à un sillon formé par un repli longitudinal de l'œsophage. Ce sillon est appelé siplionoghjp/ic. On convient de considé- rer connue étant ventrale la commissure (pii porte ce dei-nier organe.

l.'ALC^dN l'ALMK. 55

Les pallies dorsale cl latérales dioile cl i^aiielie se Irouveiil ainsi déliiiies

On disliniiiiera, aisément, à travers la pai'oi transpareide du polype, le pluu'i/H.r siis|)endu dans la partie antérieure dn corps et des cloisons àjuidisidttics. au nondtiN' de //////.

On se rendra compte très facilement des dispositions du tube œsophagien et des cloisons, en coupant, à l'aide de ciseaux tins, des tranches trans- A

' Paroi au corps Csopitage

versales dans le corps du polype : l'une au niveau du tube œsopha- gien, l'autre au-dessous de ce tube. On observera la préparation sur une lame porte-objet à un faible grossissement (fig. 26). <:»/»« ■^^-'^'^jl-^ "^--^if

Les huit cloisons s'équivalent comme taille, mais elles ne sont pas toutes exactement send)lal)les : six d entre (dies jiortent, un ])eu au-dessous du niveau du tuhe œsoplia<^ion, des masses opa(|ues qui sont les glandes sexuelles: deux, continues, sont stériles. Ces dernièi'cs sont opposées au siphonoglyplie et disposées, une à droite, l'autre à gauche de la ligne dorsale (fi-. 2l\ A, E et fi-. 20).

lii;. 2(j. Dessins llir(iri<iufs rejirrscnlaitt lu fonnr (jéncntlr îles hinn/ics tnnisrrrsalrs. ilrioiipérs dans le cor/is d'im Alcyon.

lui A, coupe fai(o au niveau du tube œsoplia-

ïieii. Eu B, cou]ie pratiiiiiée au-dessous de ce

IiiIm'.

L'incision idéale, pour ouvrir la partie libre du corps de l'Alcyon, doit être faite sur la ligne dorsale du corps, c'est-à-dire entre les deux cloisons stériles. On divise ainsi l'ani- mal en deux moitiés rigoureusement symétriques; le siphonoglyphe se trouve placé sur la ligne médiane et les cloisons dorsales stériles, sont situées, une à droite, l'autre à gauche de la ligne d'incision. Il n'est pas toujours facile de reconnaître, sur la bouche, l'ouverture du siphonoglyphe, ni de différencier, à travers la paroi du coi^ps, les cloisons stériles et les cloisons sexuées. On y parviendra, le plus souvent, avec un peu d'application. Dans le cas contraire, on trouvera la place de la ligne dorsale, ajjrès l'ou- verture du corps, entre les deux cloisons stériles, et on s'orientera par rapport à elle.

L'animal devra être coloré par un procédé rapide (bleu de méthylène, violet de gentiane, etc.). Après un lavage à grande eau, on pourra l'observer immédiatement. Si la préparation est bonne et qu on veuille la conserver, on la montera à la gélatine phéniquée.

On distingue (li g. 27. A): I" les leulacules, au nondti'c de huil. portant latéialement de petites lirancdies, les pi)i)iules, dis|)osées comme les barbes d"une [)lume; 'I" le phanjnx; 5" les r/oi.so/<s, é(piidistantes.

56 ZOOLOGIE PIUTIOUE.

cil mémo nombre que les tentacules et alternant avec eux. On voit comment les cloisons, libres, inféiieui-einent, du côté ventral, divisent la cavité dii>;estive en compartiments péripliéri([ues disposés comme les loges d'un théâtre. En liant, les cloisons rattachent le pharynx à la paroi du corps.

Le tube pliaryngien et les cloisons j)résentent les particularités sui- vantes :

Le tube pharyngien porte le siphonoglijplie (lig. '27. A, B. D). Cet appa- reil forme un tube qui reste ouvert quand le reste du pliarynx est clos. Il est couvert de cils qui battent de dehors en dedans et qui déterminent, sur toute la hauteur du conduit, un courant d'eau qui se dirige de l'exté- rieur vers l'intérieur. Il contribue, ainsi, à favoriser la circulation de l'eau dans le corps. Cette circulation est complétée par les dis|)ositii's spéciaux de deux des huit cloisons. En elïet, les deux cloisons stériles, dorsales, sont bordées sur toute leur longueur ]iar une gouttière assez profonde, |)ourvue de cils très actifs. Cette gouttière porte le nom d'ente- rohle dorsal (fig. 27, A, B, E). Les cils des deux entéroïdes dorsaux liattent vers le dehors et, comme ces organes s'étendent jusqu'au fond de la cavité gastrique, il s'établit sur toute la longueur du corps un courant ascendant. Les courants produits par le siphonoglyphe et par les entéroïdes dorsaux se combinent et créent un mouvement circulaire dans toute l'étendue de la cavité gastrique; ((ig. 27, B).

Eniin, les six cloisons sexuées sont identiques entre elles. Dans leur partie supérieure elles portent, sur leur bord libre, un épaississement plein, en forme de bourrelet, appelé eniéroïde verni i forme. Plus bas, au- dessous de l'entéroïde, elles soutiennent les masses .sexuelles mâles ou femelles (fig. 27, A, C, E).

Musculature.

Les différents mouvements du corps sont assurés par des muscles dis- posés de la façon suivante :

1" Il existe, sur le disque buccal et sur la face interne des tentacules, des fibres musculaires qui forment un sijsièine adduvtear pour les tenta- cules et un système eonstrieteur pour Toiilice buccal.

2" Les mouvements de la partie exsertile du corps sont assurés par des muscles disposés sur les cloisons :

a) L'une des faces de chaque cloison est plane, et porte un mince muscle radiaire appelé encore muscle septal radial.

b) L'autre face est pourvue d'un muscle en forme de cordon dirigé obliquement, de haut en bas et de dedans en dehors et reliant le disque buccal à la paroi du corps. Ce muscle porte le nom de muscle septal lon- gitudinal (fig. 27, C).

L'ALCYON l'ALME

Muscle septal tongitudinal

fntëroiùe Horsat

gauctie. 0 gouttière cuiêe

commua

1 Muscles septaux longituHuiaux Muscles septuux longituamaux

StpDonogtyptiB

FiG. 27. Partie exseutile Dr corps d'un Alcyon femelle. Gross. lin. ]ioui' A, D, E : 15.

Kn A, un polype ouvert par la ligciie dorsale, e'est-à-dire entre les deux cloisons stériles. Le ■li/j/ioiioglyj/lie, ventral, est placé stn- la ligne médiane. En D, coupe transversale diagranima- li(pic d'un polype, pratiquée au niveau AH du dessin A. En E, coupe transversale, diagramma- liijue i)ralii|uée au niveau CD du dessin A. En D et E, les fléclies verticales mar()uées d indi- ipient la ligne dorsale. En B, diagramme montrant le mode de fonclioimement du sijilionoglyplie et des gouttières ciliées portées par les cloisons stériles dorsales Eu C, un muscle septal longi- tudinal en place.

58 ZOOLOGIK l'RATlQUE.

Les muscles septaux radiaux sont situés sur los faces cloisonnairos dorsales; les muscles septaux lonyiludinaux oeeu[)enl les foces cloison- naires ventrales (fi»'. 27. D. E).

Squelette.

Le squelette est constitué pai' (ies spieules

\v

V

((ui ne se soudent nulle j)art en un scjuelette continu. Tous ces spi- cules ont la forme d'ai- <>uilles épineuses. On peut les diviser, artifl- ciellenient. en deux caté- gories : «) spiculeslon^s. minces, légèrement ar- qués ; b) spicules courts et épais.

Pour étudier les spi- cules de la première ca- tégorie, on éclaircira un sujet en le faisant séjour- ner dans la glycérine. On le tendra, ensuite, longi- tudinalement et on l'ob- servera entier et étalé.

Fig. '28. Sj)icul('.'< constitiunit le .squcleUr de l' Alnjoii. CeS splculeS SOUt si-

En A, spicules longs et arqués formant une ceinture loltée, tués dans l'épaisseur de continue, dans l'épaisseur de la paroi du corps, au-dessous des j ],.^|.,,i Jjj t'oi>ns ail- leiitacules. Gross. lin. : 25. En B, les mêmes isolées. Gross. ' '' i i ' 'i

lin. : 120. En G, spicules courts et épais, répandus dans dessoUS de la Uase des la |)arlie inlerieure du corps des polypes. Gross. lin. ; 120. teutacules. Ils SOnt grou-

pes en une ceinture con- tinue et disposés de manière à formel' des lolies assez, éléiiants.

Les spicules de la seconde catégorie devront être étudiés isolés, après des- truction des parties molles par une solution de potasse.

Ces spicules sont répandus sans ordre appréciable. On les trouve, en l^rand nomhi'e, sur la partie du corps enfouie dans l'épaisseur du tronc colonial.

\#i

Organes sexuels.

Les glandes sexuelles se développent dans l'épaisseur des cloisons. Tous les individus d'ime même colonie sont de même sexe; il existe, par suite,

L'ALCYON l'ALMH.

dos coldiiics rciiit'lles cl des colonies iiiàlcs. J.cs deux sortes de tolonios ne se dill'éi'encient pas extérieiiremenl.

Reproduction sexuée. J.es œid's. en urossissaiil, l'oid saillie à la surfaee des cloisons et, hientôl, n'y lieniieiil plus que |)ar un pédoncule. La fécondation se l'ait j)ar les spei-nialo/oïdes cpii ont pu pénétrei- dans les cavités gastriques des femelles. Elle a eu lieu (piand Iceuf se sépare de- là paroi maternelle. La scHuientation et la formation de la larve se font dans la cavité <i,astri([ue maternelle. Les larves sont expulsées par la bouche de la mère. Par suite, on pourra, pour observer des embryons (TAlcvons, les rechercher dans les cavités <,^astriques des colonies l'emelles.

Reproduction asexuée. Les Alcyons se nndli[ilienl, en outre, par <les bourgeons qui naissent autour des polypes bien développés.

En des points généralement situés vers la base des individus, se forment de petits refoulements on diverticnles de la cavité gastriiine qui ne sont autre chose que la continuation de la cavité digestive des polypes pré- existants. (Voyez le bourgeonnement des Hydres, page 4<S et ligure ti^.) Ces diverticnles s'anastomosent et forment, sur les branches superlicielles, un réseau couq)lexe duquel naissent les nouveaux individus.

Coupe synthétique.

On préparera, par les procédés histologiques habituels, une coupe trans- versale de la partie exsertile du corps d'un Alcyon.

De même que chez Lllydre, le corps est constitué par trois feuillets emboîtés et juxtaposés, ïcctodernie, le mésoderme ou mé.soglée et Ven- (loderme. Mais ces feuillets émettent, ici, des saillies internes qui forment un œsophage et des cloisons.

Vectoderme assure les fonctions de la sensibilité et du mouve- ment; il est essentiellement formé de cellules cubiques, non ciliées, entre- mêlées de cellules glandulaires et de quelques nématoblastes petits et peu urlicants. Ce feuillet comprend, aussi, des éléments nerveux et les filtres musculaires du disque buccal et des tentacules. 2" Le mésoderme ou mésofjlée se conq)ose dune substance anhiste dans lacpielle sont répandues des cellules de soutien éloilées. Parmi ces cellules il en est qui donnent naissance aux spicules squelettiques. Le nu'soderme émet des saillies internes qui constituent la charpente des cloisons. 5" L'endo- derme préside aux travaux de la nutrition. Cette couche tapisse tout l'intérieur du corps, y conq»ris la face interne des tentacules. Elle est essentiellement formée de cellules cylindii([ues ciliées, mais elle com-

60

ZOOLOGIE PRATIOUE.

prend, on oiilrc, los muscles soptaiix (radiaux ot longitudinaux) et les éléments sexuels.

En résumé, le polype d'Alcyon se ramène à la forme d\m sac dont la paroi, composée de trois feuillets emboîtés et juxtaposés, limite une vaste

Chamûre ramaire uorsott

Chambn radtatre oantrato

Fig. '29. ('.(iiijir hansversale demi-(lia(iiaiinnaU(iiu- /lu corjj.s d'un jjolijpe (lAlciioti. Gross. lin. : 20. Cette coupe est le développemenl du dessiu E, de la ligure 27.

cavité digestivjB. Les deux feuillets internes se soulèvent, à Fintérieur dti sac, pour former des cloisons rayonnantes ([ui font saillie dans cette cavité. En outre, les trois feuillets s'invaginent, à la fois, autour de l'ori- lice buccal, pour constituer Fentonnoir œsophagien.

STRUCTURE DE LA MASSE COLONIALE

On tendra une colonie dans toute sa hauteur et on en observera la structure interne (fig. 30).

On distingue aisément les divers polypes de la colonie. Ils ont la forme

L'ALCYON PALME.

Po:yfss ipancuis

Œufs libres ians ta caotlû gastrlnce

FiG. 50. Coupe longitidinai.e demi-diagk\.mmatique

d'une colonie Il'Al.CYONS FEMELLES.

Gross. lin. : 1.

m

ZOOLOGIE PIUTIOUE.

de loniis liilx's dont rcxtrt'inité oxsertilo, portant la bouche et la couronne tentaculaiic, reste seule nettement distincte, tandis ([ue la [)artie prolomlc se soude aux tubes voisins. Ces tubes se terminent, inférieurement, en cul-de-sac. Les parties soudées sont fusionnées en une masse commune qui forme le substratum de la colonie.

Polypes épanouis

Pour mettre en évidence les i^apports des polyjyes entre eux. on poussera

une injection colorée dans la cavité abdominale de l'un des polypes, par exemple, une solution gommeuse que l'on durcira, ensuite, en plon- geant la préparation dans l'alcool. L'injection se répandra, aussitôt, dans toute la longueur de la cavité gastrique de l'animal opéré et passera dans les cavités gastriques des polypes voisins. Les voies par lesquelles les communications s'éta- blissent seront aisées à découvrir ^ ^^_-_ _ _ _ I. par la dissection.

Les cavités gastriques des dif- férents poly|ies forment un fais- ceau de canaux divergents diri- gés de la base de fixation vers les dilférents points de la surface. Les cavités gastriques des polypes les plus âgés sont les plus lon- gues ; elles se détachent presque de la surface de fixation. Celles des individus d'âge intermédiaire sont de longueurs variables et prennent leui- origine à des niveaux moyens. Celles des plus jeunes sont courtes et superficielles.

Les communications entre ces différents polypes sont établies |)ar un système de canaux irréguliers. Chaque individu est d'abord rattaché aux polypes plus anciens (jue lui par le canal sur lequel il a pris naissance et, à divers niveaux de sa paroi, aux polypes plus jeunes, jiar les canaux qu'il a lui-mèine émis et sur lesquels ceux-ci se sont dévelopjH'S.

l'"i,i;. ."1. Dcs.siii (liii(/iininnri/iiiiir rrjiyéscn- lant itii l'iiK/incii/ (le cdloniv injecte.

La masse à injurtiim csl répaïKliie clans les cavités gastriques cl dans les canaux qui font communiquer ces cavités cnlic elles.

La ligure ôti ])récise la morphologie d'un polype d'Alcyon et résume, en même temps, la structure générale des polypes de Scyphozoaires.

l'Alcyon, la disposition en sac contenant une cavité digestive munie, intérieurement, de cloi.soii>< rayoïiinnili's. On \oil. de même, comment la cavité digcslive communique avec l'extérieur par l'intermédiaire d'un pliarynx lubulaire qui est suspendu au-dessous de la Ijouclie et sur lequel vienuenl s'appuyer les cloisons internes.

I/ALCVON l'ALMK,

Muscles septaux longitudinaux

EnteroiHes ventraux et latéraux

Canaux enaoïtermiQues

FiG. 52. Df.SSIN SVNTUÉTISA.NT la STI-.ICTIT.K k'lN COLYl'K D'.Uf.YON. Gross. lin. : 20.

I/;iiiiinal est ouvert suivant le plan dorso-veiitral. Son organisation résume la morpliologie générale des polypes de Scypliozoaires. Il est facile, en ellel, de reconnaître, sur le corps de

G4

ZOOLOGIE PRATIQUE.

Second exemple : LA MÉDUSE AURELIA AURITA ilam.)

Fis'. 55. A.y/rct e.tirririir tir iAiircUc. Gross. lin. : 1/2.

La méduse est iino forme dérivée de la forme polype. Nous pouvons voir, en effet, la plupart des méduses se transformer sous nos yeux, passer par une phase polype, abandonner la vie lixée et nager, librement, pendant la seconde partie de leur vie. Les méduses qui se reproduisent directement sans passer par un état polype forment la minorité des cas'.

Les méduses vivent dans la mer elles abondent à certaines époques de Tannée. Elles sont [)élai;i(iues, ti'ansparenles et dia})hanes, d'aspect gélatineux, en forme de champignon ou d'ombrelle, et mesurent, en général, de dix à soixante centimètres de diamètre. On connaît une Ciju- née ayant deux mètres cinquante de diamètre et possédant des tentacules de trente-six mètres de longueur.

1. Il est 1res probable (jue, par une sinijjlirication du (li'velop|)onicnt, ces Méduses ontabrévié et fini par supprimer la [)hase polype qui. de fondamentale et initiale, est devenue accessoire, |iuis inutile, et a disparu.

-S ■->

66 ZdOLOGlK l'IiATIOUE.

On ])(»iiria l'tiidier d'autics iiiétliisos dont les caractères fondamentaux sont les mêmes, en particulier le lHiizosto/ne de Cuvier qui est une des méduses les plus communes de nos côtes et dont les bras, très découpés, forment une volumineuse chevelure flottante et diaphane, etc. Nous choi- sirons VAiiri'lie à cause de son abondance, de sa taille et des facilités qu'elle offre pour l'étude.

Si on en a la facilité, on devra examiner un exemplaire à l'état vivant.

Pour na<>;er, la méduse s'étend, puis se contracte brusquement. (',ha<pi<' contraction détermine une poussée qui se fait du côté supérieur et con- vexe du corps.

Les mouvements successifs de dilatation et de contraction du corps des méduses avaient été déjà remarqués des anciens, qui donnaient à ces êtres le nom de poumons de mer. Les méduses nafient un peu sur le côté, la partie évasée du corps en avant. Cette situation inclinée découle du mode de ]»i'Oi;ression. Si la méduse nageait dans une situation rigoureuse- ment horizontale, elle danserait verticalement, en montant peu à peu.

Les méduses vivent très peu de temps à l'état libre et encore moins de temps en captivité. Il est donc nécessaire de taire des provisions de ces ani- maux de manière à pouvoir les étudier en temps opportun. Pour cela, un excellent moyen consistera à les plonger vivants dans l'aldéhyde tormique du commerce en solution aqueuse à 4 pour iOO. Ils ne se contractent pas dans ce réactif, durcissent légèrement et se consei^vent d'une année à l'autre.

ASPECT EXTÉRIEUR

On pourra, suivant le cas, étudier l'aspect extérieur du corps sur un sujet vivant ou sur un sujet mort.

On reconnaîtra, aisément, que la forme ôe\Ain\^lie\)eui être couqiarée à une cloche iimnie de son haltant ou à une ombrelle ouverte, jiourvue d'un manche très développé et découpé en lobes. Si nous nous en tenons à cette seconde compaiaison, nous voyons que le corps de l'om- lirelle a une forme sub-liéiiiisphéri(jue, qu'il est assez épais en son centre et limité })ar un bord mince à sa périphérie. 11 est constitué par une substance ferme et élastique. Par transparence, on peut constater que cette substance est creusée de cavités disposées en un réseau assez com- plexe (Il g. 55 et 54).

Face convexe. La face convexe de roml)relle est lisse et unie (tig. 5i., Al.

Bord. Le bord est mince. 11 i)orte huit jx-tits organes de teinte violette, équidistants, situés, chacun, dans une échancrure. Ces organes sont des groupes sensoriels, des rhopalies. Les huit échancrures qui

[/AlliKLIK

67

lo^ciil l<'s rliopalies d(''('(tii|)('nl le hoid en liuil larges lolics oiiihrcllaircs. Ces lohcs |)()il('nl de muiihiciix tentacules, creux et effilés, appelés tentacules niaiyinaîi.r. Ces tentacules se déchirent avec une extrême facilité et il est tlifllcile de trouver des méduses (pii les possèdent intacts.

Face concave. La face concave de romhi'elle (fin. ôi. H) porte»

Tentactite sensoriel (fihopaiie

Tentacule sensoriel (ftfiopalte)

Sil/ioucllc rcsuniaii/. en un j>n)/il. l'aspect cxlcrirur de l'Aitrcllc. Gross. lin. : 1/2.

presque sur son bord, en dedans des tentacules marginaux, une étroite membrane continue qui l'orme wn voile rudimentaire.

Au centre de cette même face, se trouvent quatre bras dispcsés autour d'un orifice central qui est la bouche. Celle-ci est carrée. Les bras ont la forme de larges feuilles lancéolées pliées en gouttière et nnmies d'une nervure médiane, très épaisse. Les bords des bras sont foiiement ondulés et portent dv lins tentacules brachiaux. Les quatre nervures médianes s'insèrent, })ar leur base, sur l'oudjrelle elles se continuent, sous forme

08 ZOOLOGIE PRATIOUE.

(le (juatre saillies, le^^ piliers bmcaux, qui rattaehent solidement les liras au corps.

Enfin, entre les quatre bras buccaux, se trouvent quatre orifices ova- laires qui s'ouvi'ent, chacun, dans une cavité dite poche sous-génitale ou saccule sous-ombrcUaire .

La fiiiure 55 synthétise le prolil de rAurélie.

ORGANES INTERNES Appareil digestif.

On rendra l'appareil digestif très apparent en introduisant dans son inté- rieur, par la bouche, de Vair ou une solution colorée gommeuse que ï on fixera en place en la précipitant par l'alcool (fig. 36).

De la bouche, part un court œsophage qui s'ouvre dans un estomac occupant la partie centrale du corps. Cet estomac est divisé, sur ses bords, en (juatre lobes volumineux dirigés vers la périphérie, selon quatre rayons qui alternent avec les bras.

De Testomac |)artent des canaux radiaires divergents. Ces canaux débouchent dans un conduit circulaire, continu, qui occu|)e le bord de l'ombrelle. De ce dernier, se détachent des canaux lentaculaires })lacés dans les tentacules et terminés en cul-de-sac à leur extrémité.

Les canaux radiaires sont disposés de la t'acon suivante :

Tous sont à direction centrifuge. Quatre d'entre eux se détachent des intervalles interlobaires d(» l'estomac, à raison de un par intei'valle, et jiassent entre les glandes sexuelles. C//J// prennent naissance, directement, sur chacun des quatre lobes stomacaux. Sur les cinq, les deuxième, troi- sième et (piatrième ont une origine commune. Le premier et le cin(juième sont indépendants. Au total, il existe 24 troncs.

Tous ces canaux se portent vers le bord ombrellaire en se ramifiant plus ou moins, de telle sorte que les vingt-quatre troncs initiaux finissent par former un grand nombre de branches. Toutes ces branches se ter- minent dans le canal marginal. Les canaux tentaculaires issus du canal marginal se rompent souvent. Ils s'ouvrent alors à l'extérieur.

L'ensend)le de tous ces conduits forme un a|)[)areil végétatif complet dit appareil gastro-vasculaire.

L'apparoil digestif de la méduse va nous permettre de comprendre dans une certaine mesure l'appareil végétatif des animaux supérieurs, des Ca'lomales.

Chez les polypes, la paroi du corps est mince et les principes nutritifs la pénèti'cnt facilement. IjCS méduses, au contraire, ont un niésodeime épais. A ce dispositif corres- pond la formation d'un système de canaux qui comnuniiquent avec la cavité digeslive centrale, pénètrent dans le mésodernie et divergent dans les dilférentes parties du corps.

L'AUUKIJi:.

()1)

Ce système de canaux peut être considéré cumuic la picmière éliauclic d'un système circulatoire. Il a pour effet utile d'étendre la surface absorbante du corps, mais il offre l'inconvénient de laisser arriver au confacl des tissus, sans distinction, la |iln|iarf des pro- duits ingérés.

Un perfectionnenienf consisterait à inleicaler une barrière lilhanle entre la cavité digestive centrale etces diverticules périphériques, à créer une cavité digestive centrale,

f-anauM radiairu€

Canaui tentaculalrn'

Canal circulaire du Canal margtnti

Fig. 56. IJappaveil digestif de l'Aiirrlic. injecte. Gioss. lin. : l/'i.

isolée, au milieu des espaces périphériques qui recevraient des produits épurés et les transmettraient, en cet état, aux différentes |)arties du corps. C'est ce qui a lieu chez les Cœlomates. Ceux-ci, en effet, possèdent une cavité digestive entourée d'un système d'espaces libres qui l'isolent au centre de l'organisme. Ces espaces forment une cavité de complexité variable qui est la cavilé géncrale du corps ou cœloine.

Organes sexuels.

Les sexes sont séparés. Les glandes sexuelles, niàles et femelles, correspondent aux quatre anses opaques que l'on aperçoit, par transpa- rence, symétriquement disposées sur le pourtour de la cavité digestive

70 ZOOLOGIE PRATIQUE.

centrale. Elles sont ])lacées, exactement, an-dessous des quatre «grands l()l)es formés par celle-ci et au-dessus des saccules sous-ombrellaires.

Poches sous-génitales.

En examinant le sujet par sa lace inférieure (11^. 54, B), on aperçoit, au-dessous des quatre orilices des saccules sous-ombrellaires, les poches sous-génitales. Ces poches sont formées, chacune, par un sac creusé dans l'épaisseur de la sous-ombielle (fig. 59, A). La paroi supérieure de cette cavité s'applique contre la paroi inférieure de Testomac. Celui-ci et les cavités des saccules sous-ombrellaires ne sont séparés, en effet, que par une mince paroi.

Du côté du saccule, cette paroi ne pi'ésente rien de particulier. Mais, du côté de la cavité gastrique, elle est hérissée de lîlaments dits fila- ments gaslriques. Ceux-ci marquent l'origine des canaux radiaires et jouent un rôle diflicile à préciser.

Dans son épaisseur, la même paroi contient les glandes sexuelles. Ces dernières constituent des renflements en forme d'anneau ou de fer à cheval, à branches centrifugés. Les éléments génitaux sont mis en liberté par la rupture d'une partie de la cloison et, au lieu de tomber dans la cavité digcstive, comme chez les polypes (voyez p. 59), ils passent, habi- tuellement, dans les poches sous-génitales.

Système nerveux central.

Le système nerveux central est représenté par Imil ganf/lions situes suv le bord de l'ondjrelle, en arrière des huit organes sensoriels (fig. 57, C).

Organes des sens

organes des sens pâlies

Les organes des sens sont de deux sortes : les tentacules et les rlio-

Tentacules.

Les tentacules sont faciles à observer. On pi^endra un tentacule marginal et on l'observei^a directement au microscope.

Les tentacules sont des tubes creux. Toute leur surface est couverte de nématoblastes. Ces derniers sont disposés en bandes transversales qui donnent aux tentacules, quand ils prennent une extension moyenne, un aspect annelé (fig. 57, F, G).

L'AIKKLIE.

tose pfolecteui

Organe aenuitiùratton Staiûrfmùge)

FiG. 57. Les oiuianes des sens de l'Airélie.

En A, une rliopalic vue de face. En B, la même vue ilc profil, (iross. lin. 7. En C, coupe Uiéorique du même organe. Gross. lin. 40. En D et E, silhouclte monlrant le i'onclionnement de l'organe d'équilibralion ou statorliabde. Les lignes VV re|)résentent la verticale. L'axe de l'organe d'équilibration tend à se confondre avec cette verticale. Si le corps est borizonlal (D ■, le lobe protecteur est éloigné du statorliabde. Si le corps s'incline (E), \i' lobe protecteur vient au contact du statorliabde, sur le côté abaissé. En F, extrémité libre d'un tentacule. Gross. lin. : 55. En G, un fragment du même montrant plus nettement la disposition en liandes trans- versales, des nématoblastes. Gross. lin. 70.

72

ZOOLOGIE PRATIOUE.

Rhopalies.

L'observation de la rhopalie est de difficulté plus grande. On pourra étu- dier cet organe directement, à la loupe, après l'avoir détaché du corps ou par la méthode des coupes (fig. 31 , A, B, C, D, E).

La rliopalie est, paroxcellenco, Torgano sonsitivo-norveux.Ello se coin- pose cFiin (livertkule creux du bord ombrellaire , fondamentalement semblable aux autres tentacules, mais co.n-t et à paiois différenciées, en vue de fonctions sensitives spéciales. Sa partie terminale est renflée, recouverte, extérieurement, de soies sensitives raides, et lestée, à l'inté- rieur, par de grosses concrétions calcaires. Sa racine, au contraire, est ajuincie. Cet organe peut osciller comme un battant de cloche qui ten- drait, par son poids, à reprendre la verticale lorsqu'il en est écarté.

Le battant est numi, i-xtérieurement. (Vun l()l)e épais nouuné lobe pro- tecteur qui représente la robe de la cloche. (Juand l'animal change de position, les soies du battant viennent butter contre la face interne de ce lobe et l'animal est ainsi averti de son déjdacement (fig. 57, D, E). Cet ensemble forme un organe d'équilibration. Le battant porte le nom de slatorliabde, les concrétions qui le lestent celui de statolitlies.

L'appareil d'é(juilibration est acconqiagné d'auties organes de sens.

a) En haut et en dehors, à Tinserlion du lobe formant la robe de la cloche, se trouve une capsule olfactive.

b) Sur le statorhabde lui-même, sont placées deux zones ocellaires :

lune, larye, tournée ^ ^-""^ ^~^^ vers Textérieur; l'au-

tre, petite, tournée vers l'intérieur et re- gardant en bas.

Appareil muscu- laire.

Cet appareil est es- sentiellement repré- senté par un muscle annulaire situé sur la face inférieure de l'ombrelle. Ce umscle est puissant. Il est formé de fibres striées. En se contractant, il resserre la cavité sous-ombrellaire, en chasse l'eau et produit la natation, par un effet de recul. L'effet antagoniste est déterminé, plus simplement, par

rig. 58. Diogiaiiinic iiuliquanl la direction des roujH'f à faire pour résumer la structure de l'Aurélie.

FiG. o9, Coupes passam pak i,'axe de symétrie nu corps he l'Auréi.ie. Dessins demi-diiif; ranimai iijuos. Gross. lin. : 5/i.

En A, conpe pratiquée snivant le plan AU, indiqué sur la fig. 38. Cette coupe intéresse les saccules sous-ombrellaires, les glandes sexuelles, les lobes stomacaux et les rliopalies. En ]i, coupe pratiquée suivant le plan CD, indiqué sur la fig. 38. Celle coupe passe entre les

saccules, les glandes sexuelles et les lobes stomacaux.

74 ZOOLOCIE PliATIOUE.

rélasticité do la iiiésoglôo oiiiliiellaiic. 11 existe, en outre, un musdc radiaire, découpé par les accidents de structure de la sous-ondn'olle. Les fonctions de ce muscle ne sont pas très bien connues.

Coupes synthétiques.

Il y aura avantage à compléter les notions acquises par l'étude précédente en pratiquant deux coupes passant par ïaxe de symétrie du corps de la mé- duse. L'une, suivant AB, fig. 38, intéressant les saccules sous-ombrellaires, les glandes sexuelles, les lobes stomacaux et les rhopalies ; l'autre, suivant CD, fig. 38, inclinée à 45° sur la précédente et passant entre les saccules, les glandes sexuelles et les lobes stomacaux. Ces coupes devront être dressées d'une façon schématique.

Comme les deux coupes ne peuvent être faites en totalité, sur le même animal, on pratiquera la première en entier et l'on en fera le schéme. On déta- chera, ensuite, sur l'une des moitiés du coi^ps, un secteur ayant un angle au centre de 45° et l'on étudiera la nouvelle tranche. Il suffira de compléter cette dernière de sa moitié pour reconstituer une coupe totale.

Comparaison du polype et de la méduse des Scyphozoaires.

Malgiv les différences d'aspect que |iiéseiitciil un piily|ic et une méduse, il est facile de leui' trcniver des caractères conaniuis iuipoilants :

L'un et l'autre sont réductibles à la forme d'un sac limitant une vaste cavité cen- trale et disposé suivant une symétrie générale ladiée.

L'un et l'autre ont un pliarijn.r précédant une cavilé stomacale plissée inlérieure- ment.

Si nous renversons la méduse de manière à l'orienter comme un ])oly[(e (fig. 40), nous voyons que les ressendjlances entre ces deux formes s'accusent de plus en plus. Seules, persistent des différences secondaires, qui paraissent dépendre des adaptations pi'opres à ces deux sortes d'êtres.

A la face fixée du polype cori-espond, chez la méduse, une face libre (|ui s'est arrondie en dôme. La face orale, plane chez le premier, s'est déprimée chez le second et est devenue concave. Enfin, la Ixuiche de la méduse s'est prolongée en une trompe dressée au centre de la concavité buccale.

Comparaison des méduses des Hydrozoaires et des méduses des Scyphozoaires.

Nous avons vu, à propos des Hydrozoaires (voyez p. 50), que ces animaux, comme les Scyphozoaires, étaient capables de produire des méduses. Les méduses des Hydrozoaires dillèrent des méduses des Scyphozoaires, par diverses particularités :

Les méduses des Hydrozoaires sont généralement de très petite taille, microscopiques; c'est la raison pour laquelle nous ne les avons pas étudiées. Les méduses des Scypho- zoaires sont, au contraire, généralement volumineuses el, par suite, faciles à disséquer.

Les méduses des Hydrozoaires sont habituellement arrondies en dôme. Les méduses des Scyphozoaires se rappjochent davantage, par leur aspect, du disque on du parachute.

Les méduses des Hydrozoaires possèdent un grand voile, c'est-à-dire une lame qui ferme, en grande partie, la cavité sous-ombrellaire et en fait une sorte de chambre

DIFFÉRENTES FORMES DE SCYPIIOZOA lli KS. 75

imt'duses Crasiiédotes). Los iiK'iliises des Scyjiliozdaiius uni iiii voile nul mi iiuliiiiciilairt! (inédiises Acraspèdes).

Les méduses des Uydmzoaii'i's ont leurs oi-^aues sensoriels péri-ouihiellaires nus, dc-

Brot ùuccaui

Taiitaeu es margtnaui

rnum iietminta

Cana cir

'

Fiiamants ' \

Canal raaialrt

tstomac

eastrlQues , '

CoupÈ aa i

a gtanae semaUM

Bouché

Cttoitù a an Saecui

\a sous-omJirillalra

F'ig. 40. Aidclic leiirrrsrc el oririilcc coiiiiiic un /loly/JC. (Dessin imité de Dclage et Hérouard.)

Comparez la méduse ainsi disposée au ))olype d'Alcyon représenté p. (J.l.

pourvus d'organes protecteurs. Les méduses des ScyphozoairesonI les organes correspon- dants protégés par un repli de la paroi du corps.

Les méduses des Hydrozoaires ont un manche long, on forme de tube, uni et dépourvu de tentacules. Les méduses des Scyphozoaires n'ont pas un manche semhlahle. Elles le remplacent, parfois, par un bouquet de quatre ou de huit tentacules ))iiés en gouttière.

Différentes formes de Scyphozoaires.

Les Scyphozoaires ont pour hase morphologique un corps ayant les dispositions d un sac muni d'un seul oiifice, à l'intérieur duquel se trouvent un tube œsophagien et des cloisons. Ces dernières délimitent, sur le pourtour de la cavité, des loges ou des canaux.

Tous les Scyphozoaires se raltachont aux deux formes : polype et méduse qui ont entre elles, comme chez les Hvdrozoaires, do :;randes affinités.

Les hirmos (pii se rattachent à l'élal polype cousiilueut des animaux diiut le corps os! disposé tni une colonne cvlindrique terminée par un disque à ses deux cxliémilés (dis(|uo buccal et disque pédieux). Le disque buccal porte la bouche en son centre et des tentacules creux sur sa péi'ipbérie. Le disque pédieux sert à la fixation. La bouche donne accès dans un œsophage suspendu au contre do la cavité gaslii(|uc, (pii est spacieuse.

76 ZOOLOGIE PRATIQUE.

Celle-ci est découpée en loges, sur su |)éii|>liérie, p;ir des cloisons rayonnantes qui s'appuient, d'une part, sur la face iuteine de la })aroi du cor})s et, d'autre part, sur le tube œsophagien. A chacune des loges intercloisonnaires cones|)ond un teniacule dont la lumière n'est (pi'un prolongement de la cavité de cette loge.

Les Scvpliozoïiires qui se |irésentent sous l'aspect <le polypes sont réunis sous le nom collectif de Goralliaires. Ce sont des animaux presijue toujours fixés (il est quelques polypes vivant d'une vie libre), isolés ou unis en colonies.

Les Goralliaires sont très riches en formes. On arrive à les grouper assez naturelle- ment, en se basant, d'abord, sur le nombre et la forme de leurs teutacules, ensuite, sur l'état de leur squelette qui peut être absent ou présent et qui peut offrir, dans ce dernier cas, des aspects variés.

Les Goralliaires possèdent :

I. Des tentacules péribuccaux pectines, au nombre de huit : Alcyonnaires.

Leur squelette peut être formé de spicules calcaires é|)ars (Alcyonides); d'un tronc corné revêtu on non d'une couche calcaire {(iorgonidcs); d'une masse de forme vai'iable portant des calices distincts et séparés [Tubiporides); d'un bloc nuique résultant de la soudure, par leurs côtés, de tous les calices {Hélioporides).

II. Des tentacules péribuccaux conicpies simples, au nonbre de six, douze, ou davantage, mais formant, ordinaironenl, un multiple de quatre on de six : Zoan- thaires.

Le squelette peut être absent (Actiniaires) on présent; dans ce dernier cas, sa sub- stance est cornée {Antipatliaircs) ou calcaire (Madrcpuraires).

Les Goralliaires qui jouent le rôle le plus important dans la nature, ceux dont l'activité est la plus grande, font partie des Madréporaires. Ges êtres élèvent les immenses récifs des régions tropicales (récifs liarrières, îles coralliennes ou atolls).

Les Scyphozoaires qui se rattachent à la forme méduse sont, à ([uelques exceptions près, des êtres errants.

Leur corps a la forme d'une ombrelle et leur cavité gastrique contient quatre cloisons ou un siistème de canaux q a stro-v a scalaires. Ges êtres sont réunis sous le nom collectif de Scyphoméduses. ils peuvent être :

I. Fixes le plus sourent, munis de quatre cloisons qastriques et privés de rhopa- Ues : Arhopaliens.

II. Libres, sauf de rares exceptions, munis de quatre cloisons (jastriques ou d'un appareil qastro-vasculaire, et pourvus de rhopalies : Rhopalifères.

m

Nous placerons ici des êtres qui se présentent sous un état assez voisin de celui des Scyphoméduses : les Cténophores. Leur forme est réductible à celle d'un sac muni d'une ouverture spacieuse et jjorteur, à sa surface, de huit rangées de palettes loco- motrices allant de la bouche au pôle opposé. La cavité du sac contient un tube œso- phagien et donne naissance à un système rayonnant de canaux gastro-vasculaires.

Les variations morphologiques offertes par les Cténophores sont peu considérables. Elles portent sur la forme extérieure du corps : globuleux, ajilali en forme de ruban, etc., et sur l'absence ou la présence de tentacules péribuccaux, au nombre de deux lorsqu'ils existent.

En réalité, les Cténophores paraissent former à côté des Scyphozoaires un groupe à part. Ce sont des êtres ipii semblent s'être détachés, de bonne heure, du tronc cœlen- térien et avoir évolué parallèlement aux autres Cœlentérés. Diverses opinions ont été émises sur les afthiilés des Cténophores. JNous ne pouvons les examinei' ici.

COELOMATES

ORGANISATION GÉNÉRALE DES CŒLOMATES

Le trait le plus caract(''risti([U(' de la stiiicture des Cœloinales consiste en ce que le tube (lufestlf est (Usli)ict de la paroi du corps, en ee (jiril est séparé de celle-ci par une cavité dite cavité (jéuvrale ou cœlome. Sous le scalpel, ce caractère se traduit par ce l'ait ([ue le tnhe di-icslil' a une paroi propre, qu'il est isolaltle. (pi'il forme un or^ani^ distinct.

Lindividnalité anatoini([ue du tuhe diiicstit constitue un caractère couuiiode pour distinguer les Cœlomates, car la cavité générale, cause de celle aulononiie. est loin d'être toujours nettement distincte. Elle peut (dlVii' des caractères : dél'oiiuations, reloulemcnts, réductions, qui la rendent parfois difficile à observer. En effet, au lieu d'être toujours nqiré- sentée par une vaste cavité principale, nette et précise (Echinodermes. la plupart des Vertébrés), elle peut correspondre à un petit nombre d'auq)Ies cavités (Mammifères) ou h un grand nombre de cavités plus petites, de valeur égale, toujours bien délimitées (Vers annelés). Elle peut consister, enlin, en lacunes irrégulières. Parmi ces lacunes, certaines restent assez vastes (Mollus([ues, Aribropodes), ou toutes deviennent petites et s'ana- stomosent en un lacis complexe (Vers plats).

L'apparition du cœlome et l'isolement du tube digestif ont pour elfet de créer un milieu intérieur qui vient s'interposer entre le tube digestif et les autres organes. Placé au centre de lorganisme, le canal alimentaire joue le rôle d'une usine dans laquelle les substances ingérées subissent les transformations que nécessite leur incorporation définitive. Ces sub- stances sont collectées, ensuite, dans un espace circidatoire re])résenté, sous sa forme la plus simple, par la cavité générale. Elles sont lépaities, de là, dans les diverses régions du corps.

Appareil digestif.

Chez les Cœlomates inférieui's, l'appareil digestif est peu perfectionné. Il se compose d'un tube qui ne dépasse pas la longueur du coips et dont la paroi ne se ditîérencie qu'en un petit nombre de régions. Il est, en outre, dépourvu d'expansions périphériques importantes. Chez les Cœlo- mates suj)érieurs, au contraire, la division progressive du travail physio-

78 ZOOLOGIE PRATIQUE.

logique entiaînc Félongation du tube digestif, uue couiplexité de plus en plus graude de ses parties, et le développement de glandes annexes : glandes salivaires. foie, paneréas, etc.

Appareil circulatoire.

L'appareil circulatoire offre, à son tour, divers degrés de perfectionne- ment. Sous sa forme la plus simple, il est représenté, seulement, par la cavité générale. Les organes baignent directement dans celle-ci et v |)uisent leurs aliments. Un jierl'eetionnement a[)paraît lorsque la cavité générale se met en rapport plus intime avec chacun des organes. A cet effet, des vaisseaux se constituent et, sur leur parcours, se crée un moteur, le cœur, (\\n assure et règle la distribution du liquide nourricier.

Chez certains Cœlomates, les vaisseaux se présentent connue de simples diverticules de la cavité générale. Sons Linqiulsion du cœur, établi en un point du trajet, le li(piide nouriicier (piitte cette cavité, parcourt les vais- seaux avec les(piels il décrit des circuits variés et retourne, bientôt, à son point de départ. Cet état est celui des circulations vascidaircs incom- plètes, fréquentes cbez les Invertébrés.

Chez les Cœlomates supérieurs, la circulation se précise davantage. L'appareil vasculaire se sépare de la cavité générale. II constitue, alors, un système de vaisseaux clos de toutes parts, ayant des parctis propres. La circulation vasculaire est complète. Dès lors, la cavité générale perd son caractère de cavité circulatoire.

En sonune, l'histoire de la cavité générale du corps et celle de l'appareil circulatoire forment un tout continu :

1" La cavité générale remplit seule, d'abord, les fonctions circulatoires.

'2'^ A cette cavité s'adjoignent des canaux qui comniuni(pient avec elle et forment un système vasculaire incom]>let.

5" L'appareil vasculaire sisole de toutes parts et la cavité générale ])erd son rôle de cavité circulatoire.

Appareil excréteur.

L'appareil excréteui' met en communication l'appareil circulatoire avec le dehors. Sa présence est la conséquence directe de l'existence de celui-ci. A cet égard, la piésence d'un rein défini caractérise les Cœlouiates.

Le rôle essentiel de lapjjareil excréteur est de donner issue aux pro- duits de la désassimilation organique, aux poisons venus de l'extérieur par le tube digestif, de mêuie (pi'à ceux qui se forment dans l'intimité des organes, d'épurer le liquide circulatoire.

Or, en raison de son rôle épurateur du liquide nourricier, l'appareil excréteur atTecte. toujours, des relations étroites avec l'appareil circula-

OllGA.MSATKlN (iÉNK li A LK l»KS CIKLOM ATES. 7i>

luire. Nous devons, par C()iisé(|ii('iil, iimis allciidre à le Irotiver constam- iiicnl eu rapport étroit avec lui.

I" Si l'appareil eireiilatoire ne dépasse pas les complications d'un cœ- lonie simple, ra|)[tareil excréteur est représenté par des cou<luits en rap])ort avec le cœlonie par des |)avillous bordés, le j)lus souvent, de cils vihratileset en comnuniication avec le dehors, par des [)ores excréteurs.

'2" Si l'appareil circulatoire se com[)ose du cœlomc et de vaisseaux incomplètement clos, l'appareil excréteur procède à l'épuration de ces deux parties. Les tubes excréteurs fonctionnent comme précédenuuent, mais, sur leurs parois, s'enroulent, en outre, des vaisseaux venant déver- ser, par liltration, dans la cavité de l'organe excréteur, les j)roduits de déchet qu'ils contiennent.

5" Enlin, si l'appareil vasculaire devient prépondérant, l'évacuation par lill ration le devient éfialement. horsipie les vaisseaux sont clos de toutes parts, les conununicatious de lappareil excréteiu* avec le cœlome s'obli- tèrent dune façon délinitive.

Appareil sexuel.

Les produits sexuels se forment sur la ])aroi interm^ du cor|)s, en des points déterminés (glandes sexuelles) et tombent, à leur maturité, dans la cavité générale.

Ils sont expulsés au dehors, soit par l'intermédiaire des conduits rénaux qui prennent, à cet effet, le caractère de conduits sexuels, soit jiar le secours de canaux (pii leur sont j)ropres.

Appareil de relation.

Sur l'appareil végétatif se disposent des organes de relation divers dont les plus importants, au point de vue du façonnement des formes, sont les organes locomoteurs. (iCux-ci, en effet, ont une grande inlhience sur la disj)osition générale du corps des Cœlomates.

En se déplaçant, l'animal s'appuie, toujours, sur la même |iartie du coips (pii devient la face inférieure. Cette face que la pesanteur tenil, sans cesse, à rapprocher du sol, en est maintenue plus ou moins éloignée par les organes locomoteurs et prend des caractères appropriés à sa situation spéciale. La face supérieure ou doi'sale prend des fonctions habituelle- ment protectrices.

Les extrémités antérieure et postérieure du corps subissent, de même, des influences différentes : la partie antérieure, soumise à des actions (pii se renouvellent sans cesse, dév(doppe ses organes de relation, elli' se ditVérencie en tète. La partie postérieure, au contraire, devient passive et dégénère en queue.

Les côtés du corps subissent des inlluences égales et se ressemblent.

80 ZOOLOGIE PRATIOUE.

L'aniiiiiil pord, ainsi, la symôtrio rayonnée ; il roste, soul(Miiont, divisible en deux parlies équivalentes, Fune di'oite, l'autre i^auche. H aequiert luie symétrie bilatérale.

L'appareil locomoteur se présente, chez les Cœlomates, sous des aspects variables. Toutefois, ces aspects se ramènent à un petit noudjre de dis- positions essentielles qui peuvent servir à dresser un grou})ement général de ces êtres.

Centres nerveux.

Chez les Cœlomates, les centres nerveux prennent une position et une l'orme nettement définies. Ces centres sont placés dans l'organisnu! de telle fa(;on qu'il existe un l'apport constant et direct entre la place (ju'ils occupent et la position des principaux organes locomoteurs et sen- soriels'.

Suivant l'état de l'organisme des Cœlomates, nous devons donc nous attendre à rencontrer des centres nerveux très divers connue position et comme degré de perlectionnement.

En résumé, la structuie des Co'lomates est réductible aux dispositions suivantes : Un corps de longueur variable, traversé pa)' un tube digestil' pourvu d'une paroi pro|)re et ouvert dans la règle, à ses deux extrémités.

L'espace placé entre le tube digestif et la paroi du corps forme une cavité close qui est la cavité générale du corps. Cette cavité déverse ses déchets au dehors par Tintermédiaire d\m appareil excréteur.

Le plus souvent, le corps des Cœlomates est pourvu d'un appareil locomoteur. L'organisme tout entier est placé sous la direction d'un système nerveux ayant une position détinie. 11 est disposé suivant une symétrie bilatérale.

CONCEPTION GÉNÉRALE DES DIFFÉRENTES FORMES DE CŒLOMATES

Nous avons déjà vu, en étudiant les Cœlentérés, les moyens qu'emploient ces animaux pour s'accroître et se perfectionner.

Ils augmentent les dimensions de leur corps.

Us répètent, après, les ])arties existantes, constituant, par ce moyen, des organismes formés par l'addition d'unités semblal)les entre elles.

lis spécialisent, enfin, \q travail de ces dilférentes unités, parmi les- quelles la division du travail entraine des différenciations morphologiques marquées à des degrés divers.

Les mêmes phénomènes se produisent parmi les Cœlomates.

II en est qui correspondent à chacun de ces trois états ; en elîet :

V Certains ont un corps qui s'éloigne peu, par sa structure, de l'état

1. Al. Julien. C. n. Ac. Sr., 1892.

ORGANISATION (iENEHALE DES CŒLOMATES. 81

simple sur lecjuel est établi la luorpliologio loiidaniciiUih! du Cœloiuale. Ils constituent, en quelque sorte, Vunité cœlomale.

2" D'autres résultent (1(» la juxtaposition d'un certain noiul)ie de ces unités (pii s'associent en séiie, tout en restant à peu près semblables entre elles.

5" D'autres, enfin, sont composés, comme les précédents, d'unités d'abord semblables entre elles. Mais ces unités cessent de se ressembler : les unes s'accroissent, les autres restent stationnaires, certaines s'atro- phient. En même temps; les unités qui ont des fonctions convergentes tendent à s'unir. Leurs limites de séparation s'efl'aci'nt plus ou moins, et le corps, tout entier, n'olï're plus que des traces, marquées, à des degrés divers, de la métamérisation primitive.

1. Goelomates simples.

Rotifères. Les formes les plus simples de Cœlomates sont repré- sentées, dans la nature actuelle, par les Rotifères. Ces êtres ne corres- pondent peut-être pas exactement aux formes anceslrales, mais, très pi'obablement, ils s'en rapprochent beaucoup.

Aux Hotifères se rattachent, innnédiatement, les Vers monoihériques et les Nématheluiinthcs .

Vers monomériques. Ces Vers comprennent des formes très voi- sines des Rotifères, quelque peu perfectionnées et adaptées à des modes de vie divers. Leur corps, non métamérisé, est d'apparence variable. 11 est toujours réductible aux dispositions d'un sac, plus ou moins allongé, nnmi d'une bouche terminale, entourée ordinairement d'un appareil cilié ou tentaculaire. A l'intérieur, se trouve une large cavité qui contient un tube digestif, une paire de néphridies, des organes génitaux et un appareil nerveux.

Némathelminthes. Les Némathelminthes sont des animaux spécia- lisés dans un sens particulier, mais dont l'organisation est, de même, voisine de celle des Rotifères. Leur corps est allongé, non métamérisé, dépourvu d'appendices. Il est protégé par une épaisse cuticule. Il ren- ferme une large cavité générale que tiaverse, dans le sens de la longueur, un tube digestif, rectiligne. Il n'y a pas de vaisseaux sanguins. Les organes excréteurs sont au nombre de deux. Les sexes sont séparés.

2. Cœlomates formés de parties semblables, répétées un certain nombre de fois.

Les relations qui existent entre ce groupe et le précédent sont rendues évidentes par la forme du développement.

Vers annelés. Au début de leur vie, les Cœlomates qui conqiosent

82 ZOOLOGIE PRATIOUE.

cette deuxième série ont un aspect simple qui rappelle les Rotifères les plus simples. Par la suite, leur corps se divise en segments qui restent unis bout à bout et prennent, cbacun, la valeur morphologique d'un Ver mo- nomérique.

3. Cœlomates formés de parties primitivement

semblables, puis diversement différenciées,

sous l'influence de la division du travail physiologique.

Une première série est basée sur la ressemblance qu'ont certains Rotifères avec les Crustacés.

Arthropodes. 11 est des Rotifères (Pédalion) qui possèdent des appendices latéraux, munis de longues soies, comparables aux appendices qu'on rencontre chez les Crustacés les plus inférieurs. Chez quelques- uns, même (lléxarthra). il existe trois paires de ces appendices, ce qui leur donne une curieuse analogie avec un naiiplius, larve commune à la plupart des Crustacés. Ces caractères ne sont pas suffisants pour établir entre les Rotifères et les Arthropodes des affinités absolument certaines. Toutefois, la probabilité de ces affinités est confirmée par diverses autres ressemblances morphologiques qui existent entre les deux groupes.

Les Arthropodes possèdent, comme les Vers annelés, un corps formé d'anneaux disposés en série linéaire, mais ils en diffèrent en ce que leur annulation ne s'aceompagne pas de cloisonnement interne et que chaque anneau porte iine paire de pattes formées de pièces articulées bout à bout.

Dans la plupart des cas, la métamérisation primitive, uniforme, est altérée, à des degrés divers. Des organes manquent dans certains segments, des segments, eux-mêmes, se fusionnent et forment des régions l'annu- lation disparaît ; d'autres segments s'atrophient, niais, rarement, le corps perd toute trace d'annulation.

Une deuxième série est constituée par tous les autres Cœlomates dont les Vers annelés peuvent être considérés comme les progéniteurs : Éclii- nodermes. Vers plats, Mollusques et Chordés.

Échinodermes. Ces êtres ])résentent, à l'état larvaire, comme les Vers annelés, une symétrie bi-latérale, accompagnée de traces de métamérisa- tion linéaire (squelette). Ils n'acquièrent la symétrie rayonnée qui les caractérise que secondairement. A l'état adulte, ils se composent de parties équivalentes, répétées un certain nombre de fois. Seulement, au lieu d'être disposées en série linéaire, ces parties sont groupées dans le sens rayonnant.

Vers plats. Les Vers plats se déduisent des Vers annelés par une

ORGAMSATION GÉ>'KRALI': DES r.ŒLOMATES. 85

simplificnlinii proiircssivc de leur ofi^aiiisinc. (Icllc siiii|)li(iciili()n s(^ iiiani- l'csU' suivant un ordre rontinii qui ahontit à la loiination dètics cndo- parasitcs ollVant des plK'iKinièncs rôj^ressils cxlirnicnicnl accusés.

Mollusques. Quoicjuc leur corps soit privé de toute seniuenlalion apparente, les MoUusipics paraissent devoir être i-allacliés aux Vers anne- lés. Ils ont, en eilet. avec ces derniers, un certain nonihre de ressem- blances :

La larve initiale des Vers anuelés rappelle la larVe des Mollusques.

La plupart des Yers annelés sédentaires sont (uhicoles, comme les Mollusques gastéropodes.

Des Vers annelés tuhicoles odrent un efl'acement d'uu nombre variable de leurs cloisons et présentent, en outre, des réductions du nombre de leurs népbridies.

Ces derniers traits nous autorisent à admettre la possibilité de réduc- tions encore plus grandes, pouvant aboutir, par voie de condensation pro- gressive, à la l'orme non segmentée des Mollus({ues '.

Quant aux caractères propres des Mollusques, le plus important a trait à Texistence d'un pied sur lequel rampe Tanimal. Ce pied occupe une place qui corrcs|)ond à la portion cxsertile du corps des Yers annelés tubi- coles. Comme les Mollusipies se distinguent, essentiellement, de ces der- niers en ce qu'ils sont capables de déplacement, il est naturel que la région chai'gée des fonctions de relation devienne, chez eux, de plus en plus active, et l'orme un organe disposé pour la locomotion.

Chordés. Les Chordés ont, avec les Yers annelés, d'incontestables affinités. La inétamérisation générale de leur corps est manifeste dans les |)remiers stades du développement. Llle disparaît, plus ou moins, à l'état adulte, mais il en reste toujours des traces nombreuses.

Chez les Yertébrés, ces traces sont particulièrement nettes dans l'appa- reil excréteur. Celui-ci est constitué, au début, par des tubes disposés métamériquernent, par paii'es. Ces tubes, s'ouvrent, d'une part, au dehors et se terminent, d'autre paît, dans la cavité générale par un pavillon. Cette disposition qui rappelle de très près larrangement des organes excréteurs des Yers annelés, existe, avec netteté, chez les Yertébrés infé- rieurs. Elle est elVacée, en partie, chez les Yertébrés supéiieurs.

1. A cùlé dos Ylm-s aniiolts propronirnt dits, se pliirc un polit g^roiipo d'êtres marins ijue l'on désigne sous le nom de Gcpliijriens annés. Leur larve est une trocosplière dont la partie ])osté- rieurc commence à se segmenter, mais dont la mélamérisation s'arrête de bonne heure. Ces êtres sont remarquables par les variations du nombre de leurs népliridies. Leur corps présente une segmentation externe peu accusée. Ces animaux se ratlaelient nettement aux Vers annelés, mais ils en ont perdu la mêtamérisalion nette, primitive. Les Gêphyriens armés sont intéressants au point de vue idiilosopliique, parce (|u'ils servent, en (juel(pie sorte, de témoins établissant que les Vers annelés sont capables de réduclimi et (pi'ils peuvent faire retour à ras]>ect mnnomériquc. Cette notion est particulièrement uliK.' pour com|)rendre la structure des Mollusques.

84

ZOOLOGIE PRATIQUE.

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CœIo)iial('.s formés de parties primitivement semblables, puis devenues diffcrenles, sous l'influence de la division du travail phy- siologique.

Cœlomaies formés de parties à peu près semblables, répétées un certain nombre de fois.

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CŒLOMATES SIMPLES

A cause (le leur structure élémentaire, les êtres qui composent cette série vont nous servir de hase dans Fétude des difféi-entes cond)inaisons morpliologiques olîertes par les Cœlomates.

Ces animaux correspondent, en effet, à des formes simples, non méta- mérisées, réductibles aux dispositions d'un sac à Tintérienr duquel se trouve une vaste cavité générale contenant un tube digestif, une paire de néphridies, des organes génitaux et un appareil nerveux.

ROTIFÈRES

Les Rotifères vivent en grand nombre autour de nous, mais ils échappent à notre observation à cause de leur petite taille. Ils sont répandus dans les mousses qui végètent sur les vieux toits, sur les troncs d'arbres ; on les trouve, aussi, dans les eaux stagnantes, parmi les plantes aquatiques, etc. Pour cap- turer ces êtres, le meilleur moyen consistera à placer ces mousses, ces plantes aquatiques, dans un récipient à parois transparentes, un cristallisoir par exemple, avec une certaine quantité d'eau. Au bout de quelques heures, on dis- tinguera, fixées sur les branches des mousses immergées ou nageant librement au sein du liquide, de petites masses animées qui sont des Rotifères. On recueillera aisément ces animaux à l'aide d'une pipette et on les transportera sous le champ du microscope.

Les Rotifères que l'on capturera ne seront pas toujours semblables entre eux, mais ils auront des caractères généraux constants. L'observateur retrou- vera sans peine, sur un quelconque d'entre eux, les dispositions essentielles qui caractérisent le groupe tout entier.

Les IJiilil'èri's que l'dn rencontre le plus fréquemment sont les suivants :

A) Rotifère commun (Rotifer vulgaris. Oken). Animal portant à sa partie posté- rieure une série d'anneaux (jui s'allonj^ent et se raccourcissent, comme les pièces d'une lunette. A l'extrémité antérieure, il existe un appareil rotateur qui paraît bi-lobé. L'ani- mal marche plus souvent ((u'il ne naj;e. Il progresse en s'appuyant alternativement sur les deux extrémités du corps, en arpentant le terrain. 11 mesure 1/5 à 1/2 millimètre de longueur (fig. -41, A).

R) Noteus à quatre cornes (Xoteus quadricornis. Ehrenbg). Rotifère muni d'une cuirasse gaiiiie de facettes, du côté dorsal, et prolongée, en avant, |)ar quatre épines volu- mineuses; d'où le nom. Ces êtres sont habituellement nageurs, mais ils })euvent se fixer par l'extrémité de leur ({ueue qui est munie de deux orteils. Leur longueur est, en moyenne, de 1/3 de millimètre (fig. 41, B),

C) Notommate à oreilles (Notommata aurita. Gosse). Être essentiellement nageur, dépourvu de carapace. 11 est allongé et cylindrique. L'appareil rotateur est muni de

86 ZOOLOGIE PRATIOI E.

deux (lisfincs iliiiil les cils ;i|i|Mtrlrnt un coiicoiiis ]iiiiss;iiil ;"i l:i IdCdiiKilKiii ilrlrriiiiiiéc uar l'iiiiicircil cilié ii;il)itii('l. (lot étiv est s;ii)s cesse ni iiKinveiiieiil. Il se lejiose, ;i peine, sur son pied. Il mesure 15 de milliinètiv (fig. Al, C).

D) Flosculaire ornée (Floscularia ornuta. Ehrcnbg). Animal sédeidaire. Sa i|iieue se termine par une ventouse qui sert à le lixor et rajipareil rotaleur est lemjjlacé par (les houppes de longues soies, raides et sensibles. Le corps est enfermé dans un tube iiélalinoux, glissant, souvent recouvert par des substances agglutinées. L'animal rentre dans son tube chaque fois (jue les soies ont été touchées ( i/3, 1/4 de millimètre) (fig. 41, I>).

11 existe beaiieoiip d'aiitfes Rotifères ([ue Ton peut reneontrer aisément, en ]>ai1iciilier, VHiiihitiiie, que nous allons retenir couinie sujet d'études, pour les raisons suivantes : on se proeure ee Rotilère assez aisément, car il est très répandu dans les eaux croupissantes : mares natm-elles, bassins arlilieiels mal entretenus, etc. Il est relativement très volumineux (il peut atteindre ô/i de millimètre de longueur); sa transparence rend lacih^ l'étude de son organisation interne.

Exemple : L'HYDATINE HYDATINA SENTA (Elirenbçi).

Pour avoir des Hydatines, onpoui^ra recueillir des Spirogyres, par exemple, algues délicates qui, par leur accumulation, constituent les plaques vertes, d'aspect écumeux, qui s'étalent, parfois, à la surface des eaux croupissantes. En examinant, sous l'eau, quelques-unes de ces algues, on observera, fré- quemment, parmi elles, quelques-uns de ces petits êtres, mêlés à une faune minuscule assez variée, Protozoaires, etc.

On rencontre, hahituellement, des Hydatines femelles. Les mâles ont une vie très courte, ils sont petits et se laissent rarement observer. Nous examinerons, en ])remier lieu, l'ilydatine femelle.

ASPECT EXTERIEUR

L'Hydatine a un corps allongé dont la forme générale peut être ramenée à celle d'im ovoïde dont une extrémité, amincie, est munie d'un organe de fixation et dont rextrémité opposée porte un appareil rotateur, de forme assez complexe.

Une Hydatine ayant été choisie et transportée, à faide d'un compte-gouttes, sur une lame porte-objet, on l'immergera dans une goutte d'eau et on la recouvrira à l'aide d'une lamelle couvre-objet. Afin de ne pas écraser V animal on aura soin de soutenir la lamelle couvre-objet à l'aide de bandelettes de papier. Le gi^and axe de l'animal sera sensiblement parallèle au plan des lames

Anneau postoral - fm\i.,,. ' ' --^

jQ/f/^^ £ni>elopiie gilatineu!.;

FiG. 41. Quelques uotifères que l'on hencontre très fréquemment. Gross. lin. : 200.

En A, Rotifùre commun. En B, Noteus à ijuatre cornes. En C, îS'otommate à oreilles. - En D, Elosculaire ornée.

ZOOLOGIE PRATIQUE.

Brins de Spirosyrss

Fig. 4'2. liriiix tir S/)ir(x/tjrr.s au iiiilini (Icstjucls rvoliiriil (les llotifi'ics (lirers cl des Protozoaires. Gross. lin. : 7>Q.

qui le maintiennent, mais, le corps pourra se présenter de dos, de face, de profil. On observera la préparation au micro- scope, à un faible gros- sissement, et on cher- chera, en soulevant ou en abaissant légèrement la lamelle, à donner à ranimai la facilité de prendre une position qui permette d'en faire commodément r analyse. En se rappelant que ces animaux offrent une symétrie bi-latérale et ont un ventre et un dos, il sera toujours possible de s'orienter dans l'ob- servation des organes.

La bouche est percée dans un vaste enton- noir buccal nommé couronne. Elle est ex- centrique, par rapport à cette couronne et reportée sur son bord. L'entonnoir est muni d'un appareil cilié, caractéristique des Ro- tifères. Cet appareil se compose :

1" D'une bordure de cils lins et actifs gar- nissant le bord libre de l'entonnoir et arri- vant jusque dans la bouclie. Celte bordure forme \ anneau post- oral ou couronne ci- liée externe.

2" D'un second cercle formé de grands cils, également très actifs. Ce cercle est situé en dedans de la

L'IIYDATINE.

89

l»oiiclie et ennstitiio Vaiuicdii préavid on

L'espace anniilairc compris entre les deux couronnes est tapisse de cils lins et porte, en outre, des stylets composés decilsaiij^lutinés. (]et espace s'approfondit au niveau de rorifice buccal.

Dans la réi,non moyenne du corps, se trouvent des tcnlacules courts, mu- nis de soies tactiles, disposés en deux paires, opposées.

Un organe de fixation est situé à Textrémité opposée à la bouche. Cet organe forme une queue à deux bran- ches, appelée pied. Chacune des deux branches porte le nom iVorfeil. Le pied sert à l'animal pour se fixer. Son adhé- rence aux corps étrangers est assurée par le fonctionnement de deux glandes internes, visibles par transparence, les cjlandes pédieuses, qui déversent sur lui une substance adhésive.

Les orifices donnant accès à l'inté- rieur du corps sont les suivants : 1" V orifice buccal; 2" un orifice cloacal, ouvert sur la partie du corps opposée à la bouche et donnant issue aux déchets de la digestion, de l'excré- tion, et aux produits sexuels; 3" deux petits orifices percés la l)ase des orteils, donnant issue à la substance (pii sert à les fixer.

couronne ciliée inlerne

Anneau» cilies (Appareil rotateur)

)

\

Orientation. On admet que l'ap- pareil rotateur détermine la ]iartie antérieure du corps et que la bouche est ventrale. Le pied, placé dans la légion du corps opposée à l'appareil rotateur, marque alors la région postérieure et l'orifice cloacal devient dorsal. Les deux paires de tentacules prennent, l'une la position ven- trale, l'autre la position dorsale.

Fig. 43. Aspcrl ç/cnérnl d'iiiic Hi/da- liiir rue dans le cliauij) du micro- scope.

Gross. lin. : lôO. Les organes apparaissent indécis, à Ira- vers la paroi dn corps. Par transparence, on distingue : en bas, la vésicide pulsa- tile ou vessie iirinaire, globuleuse ; au- dessus d'elle, l'appareil ditp-stif portant deux volumineuses expansions latérales; sur les côtés, Uottant librement dans la cavité générale du corps, les cannu.v excréteurs. Après quelques minutes d'allention, les organes apparaissent avec une plus grande netteté (Voy. la fig. 44).

90 ZOOLOGIE PRATIQUE.

ORGANES INTERNES

On pourra observer les principaux organes de l'Hydatine par transparence, sans tuer l'animal.

Paroi du corps. La paroi du corps se compose de deux assises con- ccnti'iques, juxtaposées. L'une, superficielle, est appliquée sous la cuti- cule; Tautre, profonde, forme un appareil musculaire. Ce dernier se compose : 1" d'éléments disposés en une couche discontinue qui assure la mobilité générale du corps et dont l'étude relève des procédés histolo- giques: '2" de quelques nniscles, plus faciles à distinguer, jetés à travers la cavité générale. Ces muscles vont de la région équatoriale vers la cou- ronne et vers le pied. Ils servent à rétiactcr ces organes.

Cavité générale du corps.

La paroi du corps liiuite une vaste cavité dans laquelle sont suspendus^ les organes internes.

Appareil digestif.

L'appareil digestif se conq)ose d'un tube digestif et de glandes annexes.

Tube digestif. Cet organe est situé dans le plan de symétrie du corps. 11 s'étend de la bouche au cloaque, en traversant, d'une façon à peu près rectiligne, la cavité générale dn corps. Il est différencié en régions (jui sont, en allant d'avant en arrière : 1" le pliaryn.r, large, en forme d'entonnoir; '2" le gésier ou viastax, rentlé. musculeux, contenant im appareil masticateur composé de diverses pièces; 5" ï œsophage, court; 4" Vestoniac, volumineux, long et irrégulièrement cylindrique; 5" Vin- teslin, piriforme, séparé de l'estomac par un rétrécissement pylorique. L'intestin se jette dans un cloaque court et étroit.

Glandes annexes. Le tube digestif possède, comme glandes annexes : 1" deux glandes sali vaircs , situées sur la face ventrale du mastax. Ces glandes s'ouvrent à l'intérieur de ce dernier organe;

2" une paire de glandes gastriques, volumineuses, placées, symétri- quement, de chaque côté de l'estomac.

Appareil excréteur.

Cet appareil est simple. 11 se compose d'une paire de conduits qui mettent en communication la cavité générale avec le dehors. Ces conduits sont placés, d'une façon symétrique, des deux côtés du corps. Ils s'ouvrent

L' II Y n ATI m:.

Anneau cUli préoral

J'f^-

eangllon c6rS!}roiiB '^■'-

Loùes ae l'Ouaire

Tentacule uentral .

Canal excréteur

Anneau cillé postoral

Vésicule pulsatlle (Vessie urlnairej

Entonnoirs iilbratlles

Ëlanie gastrlQue

Canal excréteur

Orifice cloacal (Ano-uro-génltal) Glanaes péiieuses

" ^ Queue fourctiue (Orteils)

FiG. ii. I'ne IIyliatine femelle. Gross. lin. : 225.

Les ijriiicij)aiix organes internes se distingnent nettemenl, par Iransparence.

fl2 ZOOLOGIE PRATIQUE.

dans la cavité j^énôralc, par un \^c[[i nombre de pavillons munis de

Anneau cilié prèoral

eangllon céreùroiKB

eisler

Imôcharesj

Glantt eastriqus

Loues ite iOoaire - '

.Canaux excréteurs

(vésicule pulsaiile (Vessie urinairej

intonnolrs olbrùtlles

Caalté générale du corps

Orince cloacai ( Âno-uro-génltal)

Clanae pidleuse

rig. 45. Une Hyclatine femelle. Gross. lin. : 225. Dessin diagranimatique précisant les données fonrnics par la figure 44.

cils vibratiles. Ces pavillons se continuent en de longs tubes qui se réunissent sur deux troncs flexueux, abouchés, eux-mêmes, sur une

L'IIYDATINE.

<»5

vessie nrhiaire. Celle-ci est appelée souvent vésiciih' pulsalile, à cause (le ses mouvements rythmés. Elle est médiane et située en avant du tube digestif, du côté ventral. Elle débouche sur la lace ventrale du cloaque.

Organes sexuels.

(-es organes sont représentés [)ar un ovaire uni(jue, à deux lobes, placé

Anneau ctliù

Canaux excréteurs

vésicule pulstttile (l^essw urinairej

eianae pétlieuse droite - -

Queue {Orted itroiti

Ganglion céreùroiie

Ligament suspenseur Uu Testicule

. Paroi au corps

Canal ejaculateur

Orifice uro-gemlai

Fig. 46. Une Hijddiiuc mâle. Gross. lin. : 225. Dessin diagraniniatique, à comparer avec la^fij^iire 45.

au milieu de la face ventrale, entre le tube digestif et l'appareil nrinaire. Cet ovaire se continue, postérieurement, par un oviducle (pii s'ouvre dans le cloaque, entre les orilices urinaire et intestinal.

94 ZOOLOGIE l'RATIOlE.

Système nerveux central et organes des sens.

Le système nerveux central est représenté par un f:;i(js (jamjlion céré- broïde, situé sur la face dorsale du pharynx. Les orijanes des sens corres- pondent à Vappareil rotateur et aux deux paires de tentacules, déjà signalés.

Hydatine mâle. On a vu (jue le nicàle, plus petit que la femelle et ayant une vie beaucoup plus courte fpi'elle, se rencontre rarement. Extérieurement, il est assez semblal)le à elle, sauf la taille (pii est plus restreinte. 11 en diffère par deux caractères dominants :

1" Chez lui, tous les organes qui servent à la reproduction sont très <léveloppés.

2" Les organes de la vie végétative ont suhi une réduction considérahle.

A l'extérieur, la couronne est petite et réduite au cercle postoral.

A Tintérieur, le tuhe digestif fait défaut. L'appareil «'xcréteur existe, mais il est plus simple que chez la femelle. Par contre, l'appareil sexuel est très développé, il est représenté par un testicule volumineux. Ce der- nier déverse ses produits dans une vésicule séminale, suivie, elle-même, d'un canal éjaciilateur qui traverse un pénis énorme, dorsal, plus gros que le pied.

Le cerveau, les tentacules tactiles, utiles pour la recherche de la femelle, n'offrent aucun caractère de dégradation.

Différentes formes de Rotifères.

La morphologie des Rolifères est constante, dans ses traits essentiels.

Sous leur forme la plus simple, ces êtres ont un aspect globuleux, exactement sphc- rique. Ils portent une couronne ciliée équatoriale (pii correspond au cercle prc-oral. La bouche est située un ])eu au-dessous de cette couronne. Tous les viscères sont contenus dans l'hémisphère inférieur. Le cloaque s'ouvre an fond de cet hémisphère. L'hémi- sphère supérieur correspond à la couronne.

Telle est la forme, dite Trocliosp/ière. Cette forme est importante ])ar sa simplicité même. Elle représente, en effet, l'état diagramniati(jue auquel nous pouvons ramener la disposition de tout Cœlomatc. Sauf les organes sexuels qui lui donnent un caractère d'adulte, elle a la structure de la larve de nombreux animaux qui s'élèvent, par la suite, bien au-dessus de cet état.

Les autres Rotifères ont une importance philosophicpu^ moins grande. Toutefois, ils nous montrent comment peuvent s'élahlir, sur un plan organiipie très simple, à la suite de modes de vie différents, des formes très variées.

En effet, les Rolifères peuvent être sédentaires ou errants. Dans le premier cas. l'ap- jiareil rotateur fait dél'aul. 11 est remplacé par des lioup|)es de soies tactiles. Les oi'teils

HOTIKERES. 95

manquent ; mais il existe une vciiloiise cl r;iiiirii;il est |ii()téi:i'' oïdiiiiiiieiiii'iil |i;ii- un tube dans lequel il peut se létraeter {Flosriilau-c).

llans le second eas, l'apiiareil rolaleur est développé (il n'y ;i des (■\cc|ili()ii> (pie |m>ui' qnehpies parasites incapables de nager et vivant à la snil'ace du corps de cerlains Cius- tacés. (Ex. : Pr/)Y/scJso//.) Tous les Roi ifères munis de cet appareil sont nagcuns; les uns le sont habituellement, les autres le sont d'une façon exceptionnelle. Les premiers se <listinguent entre eux, en ce qu'ils sont nus {Hjidatiiu'), ou protégés par une carapace {Noteii.s). Les seconds sont, de prélërence, ou arpenteurs (Rotifcr), ou sauteurs {Pc'da- lion).

96 ' ZOOLOGIE PRATIQUE.

VERS MONOMÉRIQUES

On groupe, habituellement, autour des Rotifères, toute une série d'ani- maux de formes simples, non niétaméiisés, d'ap|)arenee varialile, léduetibles aux dispositions d'un sac plus ou moins aIlon<^é, portant une bouche terminale entourée, ordinairement, dun appareil tentaculaire et limitant une lar^e cavité, dans laquelle se trouvent un tube digestif, une paire de néphiidics, des organes génitaux et un appareil nerveux.

Les facteurs (pii paraissent contribuer le plus à diversifier ces formes sont :

d" Vétat sédenlaire. Cet état nous montre des animaux d'assez petite taille réunis en cob)nies (Bryozoaires), ou simpU-ment groupés en sociétés {Plioroiiidiens), ou vivant à l'état solitaire [Brachiopodes). Tous possèdent des enveloppes protectrices appropriées à leur état. Chez les Rryozoaires, groupés en colonies, ces enveloppes se soudent entre elles et forment un squelette de soutien, commun à la colonie tout entière. Chez les Phoronidiens et les Brachiopodes, chaque individu possède une enve- loppe propre. Les formes de toutes ces enveloppes et leur composition sont essentiellement variables.

\jétai errant. Cet état crée des animaux qui sont dépourvus d'appareil protecteur mais qui possèdent, par contre, dans la paroi de leur corps, une musculature suffisante pour peruiettre des mouvements de reptation. Ces animaux sont d'assez grande taille. Ils ont un organe de relation particulier qui consiste en une trompe, mobile ou non à leur volonté, au sommet de laquelle se trouve la bouche (Sipuiiculiens).

Ontlce •-•' ' excréteur

AÉMATHELMINTIIKS

Crl,1ce cxcrCisur

OrWce sexuel femelle

oepresslon annulaire

propre a la femelle

et portant

foriflce sexuel

I.cs Nriiiiillicliiiintlios sont (les aiiiiiiaiix dont la slriicliire lappt'llc. d'assc^/piès, cellodos Rotifèips. Ils vivent générale- ment en parasites, snr des hôtes divers et présentent des régressions organiqnes, jiar- fois. très aeciist'es.

Nons prendrons, eoninie exemple, TAscaris que l'on peut se proeurer aisément et dont la taille l'aeilite la dissee- tion.

Exemple : L'ASCARIS ASCARIS LUMBRICOÏDES \ljnm-)

\%.

?

Des représentants du genre Ascaris se rencontrent, fré- ([uemment, dans l'intestin de r homme et des mammifères domestiques.

On pourra étudier, selon les circonstances, l'Ascaris de I "homme (Ascaris lumbricoï- des). du porc (Ascaris suilla), du cheval (Ascaris mégalocé- phales), du hœuf (Ascaris ho- ^^^^^^^^ ,„,,„ vis), etc., qui ont entre eux les (propres au maie) plus- grandes ressein})lances-.

47. Aspect extérieur d'iiit Ascaris femelle. (iross. lin. : 1 .

DrifiùB cloacai

Fig-. 48. Aspect extérieur

</'»« Ascaris mâle.

Gross. lin. : 1 .

1. Pour l'aire une étude plus approfondie des Nématlieimiiillies. le lecteur pourra se r.ipporter à mes Hecherches sur l'orr/a- iiisation et le développi-ment des Nématndcs, Paris, Hciuwald, 1894. Plusieurs des dessins qui aecom|)agiient la présente étude sont extraits de cet ouvrage. (,Yo/e de l'auteur.)

i. Pour avoir des parasites de Mauimifères, le procédé le plus simple consiste à s'adresser à l'abattoir voisin. I es vers intesti- naux de l'homme sont assez difliciles à olilcnir, rpioiqu'ils soient

ils

ZUOLIM.IR l'KATIOl E.

1) ailk'iiis, Ions les Némalliclminthes possèdent une structure anato- mique unifornie. Les mêmes organes se retrouvent, avec leurs dispositions essentielles, dans tout rembranchement, et les dilTéicnces qu'ils pré- sentent, chez des individus appartenant à des familles ou à des genres distincts, n'ont, au point de vue morphologique, (pinne importance secondaire.

ASPECT EXTERIEUR

D'nncusions el aspect gênerai. Les dimensions do TAscaiis Ininhri- coïdes et des espèces voisines oscille, généralement, entre 10 et 25 centi- mètres, en longueur, et 5 à 7 millimètres, en diamètre.

Le corps, dans sa l'orme généiale, est réductible au fuseau. Il n'est

point métamérisé. 11 est revêtu d'une épaisse cuti- cule. Il est privé d'organes locomoteurs.

On observe, jiarmi les Ascaris, un dimorpliism(> sexuel accusé. Extérieure-

?

I''ii;'. M. En H, c.itrcinilr poxlrrirurr ihi <(irj> Ascari'i mâle. En A, e.rhrmilr noulcricure du (l'uti Ascaris femelle.

Gross. lin. 4.

d'un

ror/)s

ment, on distingue avec facilité les mâles des fe- melles. Les mâles sont plus petits que les femelles. Lextrémité postérieure de leur corps est amincie, incurvée en une courte volute, enroulée du côté ventral, et j)orte, en un de ses jioints, deux spicules sexuels émergeant de l'orifice cloacal. Les femelles sont plus volumineuses. Leur extré- mité postérieure est obtuse et se termine sans enroulement. La partie antérieure de leur coips présente une dépression annulaire de la cnti- cnle dans laquelle se trouve Forilice sexuel externe (lig. 49, A, B).

(Jri/ices : Le tube digestif a deux oritices : une bouche et un anus. La bouche s'ouvre, exactement, à une des extrémités de l'axe du corps. Elle est délimitée par trois lèvres saillantes, disposées en trèfle (tig. 50). L'anus est ouvert, près de l'autre extrémité du corps, en position snb- terminale. On admet, par délinition, que sa place indique le côté ventral.

Les organes sexuels possèdent chez la femelle seulement un orifice propre. Cet orifice se trouve dans une dépiession annulaire de la cuti-

Irés abondants, snrioni clicz les enfants. On se les [irocnre en faisant |ireniii-e des anthelmin- lliiques au\ personnes (jui les hcljei'j^'ent.

. l/ASCAlilS. OU

cille, siliiéo, ^énéiiilciiionl, à l;i limite du premier et du deuxième tiers

A

Onlice buccal

Sauelette ctiitineut des Leiirei

Muscles moleurs des LSitres

Muscles moteurs des Lèpres

Sauelette ctiitineux nés Letires

^ Organe tactile

Fig. 50. La Ixiuchc d'un Asrarix. Gross. lin. : ùO.

Les trois lèvres qui délimitent la houclie sont, l'une su|iérieure et médiane, les antres infé- rieures et latérales. Elles sont soutenues ])ar un s(|uelette cliitineuv et mues par des muscles qui s'insèrent sur ce squelette. Elles |)ossèdeiU, aussi, des organes lauliles que l'on nit'l ni évidence par des procédés spéciaux.

de la loiip;u(.'ur tf)l;d(> du corps. 11 est placé sur la «génératrice ipii passe par lorilice anal.

Chez le inàle, les organes sexuels s'ouvrent sur la portion terminale du tube intestinal et n'ont ])as un orifice externe propre.

L'oritice excréteur est unique II est situé dans la région antéi'ieiire du

100

ZOOLOGIE PRATKJUE.

corps, un peu en arrière de la bouche, sur la génératrice passant par les orifices sexuel et anal.

Orientation. Si Ton considère la oénératrice sui- laquelle se trou- vent placés l'anus, l'orifice sexuel femelle et l'orifice excréteur, comme étant la ligne ventrale ^"S' , le plan passant par l'axe du corps A.V et cette ligne ventrale coupe la paroi du corps, suivant une seconde génératrice

Fig. 51. Diafji anime desliné à faciliter la déteiiiiinalion des lignes renlralc. dorsale et latérales du eorps de l' Ascaris.

diamétralement opposée à la ligne ventiale. C(>tte seconde intersection représente la iKjne dorsale DD'.

En outre, la rencontre de la paroi du corps avec un plan perpendicu- laire au premier et passant, aussi, par l'axe du fuseau, détermine les lignes latérales LL', LL'. Ces notions seront utilisées au cours de la dissection (fig. 51 ).

ORGANES INTERNES

On étendra l'Ascaris sous Veau, la ligne dorsale en dessus. On fendra les téguments suivant une ligne longitudinale, parallèle à la ligne dorsale et très

I/.VSC.VIUS.

Cnanip musculairs ventral Croit

Anneau nemeux œsophagien

. Champ musculaire aorsat ttrolt

Orifice I sexuel (femell:)

Doiaucte itrott

Vésicule I séminale

Spicijlec

Fin. 52.

En A, disseclion d'iiii Ascaris fc/iielle. (iross. lin. : 1. Cotte préparaliuii est ilcstiiiée à montrer les dispositions générales des divers organes.

En B, légion anale d'un Ascaris màlc. Gross. lin. : 5. L'ouverture de la [laroi du corps u été jiratiijuée siiivaid la ligne ventrale.

|()l> ZOOMIGIK IM; ATI OIE.

voisine d'elle. Les parois du corps seront rabattues, ensuite, latéralement et fixées à l'aide d'épingles.

A roiivetlnro, on se trouve en présence d'une vaste cavité, la cavité générale, an milieu de la(|uelle on remarque, tout d'abord, un tuhe digcstirrectiligne et des organes sexuels pelotonnés.

Cavité générale du corps.

La cavité générale du corps contient un liquide qui s'écoule au moment de l'ouverture. Elle est traversée par des fdaments protoplasmiques émanés des cellules nuisculaires qui tapissent la paroi du corps. Ces lila- ments se fixent sur l'intestin et sur les organes sexuels.

Organes sexuels.

Les sexes sont séparés. Les organes sexuels, mâles et femelles, peuvent être ramenés, dans leur ensemble, à la forme de tubes très allongés, coniques, dont les portions amincies sont situées, profondément, dans le corps et dont les portions larges sont voisines de l'orilice génital.

Les organes femelles se composent de deux tubes d'égale importance, un dioit et un gauche, repliés sur eux-mêmes un grand nond)re de fois et léunis dans le plan médian du corps. Ils ont un court trajet com- nuui, avant d'arriver à Torifice externe.

r>ans ces organes on distingue diverses parties qui sont, en allant de la portion profonde au pore sexuel externe :

1" les ovaires, au nondire de deux, correspondant aux extrémités (erminales, effilées, de chacun de deux tubes sexuels ;

"2" les oviductes, plus volumineux que les ovaires;

ô" \'ul(')'us, impair et médian, résultant de l'union des deux oviductes;

i" le vagin, conduit très étroit, inq)air e( médian, reliant l'utérus à lorilice sexuel externe.

Les organes mâles sont composés d'un tube unique (placé sous l'in- testin) qui forme, en allant de la partie profonde vers la périphérie :

1" le testicule, tube étroit, très long, replié sur lui-même;

2" la vésicule séminale, tube épîiis, à peu près rectiligne;

5" le canal éjaculateur, qui continue la vésicule séminale. (A ce dernier sont annexées deux poches logeant les spicules sexuels.)

Le canal éjaculateur s'abouche sur la face ventrale de l'intestin, non loin de l'orifice cloacal (fig. 52, B).

Chez l'Ascaris et chez tous les parasites en général, les organes sexuels femelles ont un volume considérable et tendent à occuper la presque totalité de la cavité générale.

I/ASCAIIIS.

Lèures

Orifice excréteur .-^C'Si^î. ^ -

Anneau nerveux - p!>-ei~--:î». - ^ .^-e— ^ \'

œsopnagien ^^^i^ /^M "^fc-X "i^^

Cnamp musculaire uentral

Canal excréteur

Ligne latérale

Œsophage

Champ musculaire doi'sal

Anneau nerueux

Musculature

Organe excrète

Œsophage

FiG. jT).

Eli liaiil, jxiiiliiii ii-plialiiiiic (iiin Ascaris. Gross. liii. : "2. i'.vAW \ww est l'ciiluc loii- j^MUidiiiMleiiii'iil, siii\:iiil la ligne vciilrali'.

Eu lias, cou/H' transversale, jniilifjiirf du us ht rciiidii de l'uiiiicnii nsii/>li(ii/tcii . Gross. lin. : l'iO. Le système nerveux central se [irésente sous raspecl d'uni' /(ine iiuinie de i|uali'e laysiis disposés à angles droits et ayant iVesopliage pour axe.

lOi ZdOLOGIE IMiATlOUE.

Appareil digestif.

l/;i[t[)ar<'il digt'stif est coiistitiiô par un hilx' rectilignc. Ce liihe possède une bouche et un anus. 11 est divisé en deu\ régions principales : Ta'.so- j)li(i(j(' et Viiifcslin proprement (lit.

Centres nerveux.

Il existe, un peu en ariièie de la bouche, autour de lexliéuiité anté- rieure de ru'sophage, un épaississement annulaire qui envoie des bran- ches à la ])aroi du corps. Cet épaississement constitue Vanneau nerveux a'*oy;/*«f//c». Saui" dans cette région il est assez net, le système ner- veux reste dilîus et confondu avec la couche sous-cuticulaire.

Paroi du corps.

Couche musculaire. La couche musculaire forme un étui régulier, apjtliqué sur la face interne de la paroi du corps. Cette couche est inter- rompue, le long des lignes latérales, dorsale et ventrale. Elle est divi- sée, par suite, en quatre longs fuseaux nommés champs musculaires. La séparation en quatre champs de la couche nmsculaire laisse à découvert quatre bandes ectodermiques. Ces bandes sont d'étendues différentes : larges sur les lignes latérales, virtuelles sur les lignes dorsale et ven- trale.

Les quatie chanqts musculaires sont formés, chacun, })ar la juxtaposi- tion d un grand nombre de cellules assez peu différenciées (cellules con- jonctivo-musculaires).

Couche granuleuse. L'es|)ace compris entre la couche musculaire et la cuticule externe est occupé par une couche dite couche sous- cuticulaire ou couche (/ranuleuse. Cette couche contient des cellules épithéliales, des cellules nerveuses, des fibrilles et des granulations.

Ces divers éléments se présentent dans des ])roj)ortions variables, (piaiid ou com])ai(' des couches granuleuses à différents âges. Le système ner- veux et la couche granuleuse sont formés par un seul et même tissu, ayant pour base des éléments nemn-épithéliaux ; ces derniers s(»nt inéga- lement répartis, selon (jue les parties considérées de la couche granuleuse sont inertes ou actives, et ils forment, par leur accumulation en divers points du coips, les régions nerveuses ([ue décrivent les auteiu's.

Il existe une ressemblance très grande entre la structure de la couche gianuleuse des Némathelminthes et létat des tissus atteints de sclérose chez les animaux supérieurs.

L'ASCAIIIS.

105

Oeiaucle -

\']ii. 5i. l'oition de la /Kiroi du ((ifjis d'un Ascaris fcnie/le. /irise au iuccau de l'orifice sc.vucl. Gross. lin. : 4.

Cette pièce est fendue, longitudinalement, suivant la ligne dorsale. Ou notera le clianjEremont de forme qui se produit, d'une façon brusque, dans les champs musculaires au niveau de Tori- fice sexuel. Cette transformation est on rapport avec la présence, en arrière de l'orilice sexuel, du paquet formé par les glandes génitales. Ce paquet n'est pas représenté ici.

Fig. 55. Diarpaiiuiir monlranl les inser- tions des fibres musculaires, sur deux /loints différents de la paroi du corps, et leur (iclion sur les lignes dorsale, ven- trale et sur les champs latérau.r.

I,cs lignes dorsale el vcnlrale sont sollicitées |iai- clés forces dont la lésullanle est siluée >ur \v diamètre vertical. Elles émettent des Ijourrelels ectodermiques qui s'avancent vers l'intérieur du corps. Les lignes latérales suhis- seiil di's tractions qui ont leur résultante sur le diamètre horizontal. Ces lignes fournissent, chacune, une masse ectodermique qui présente une surface libre assez étendue et qui s'avance, connue les lignes dorsale et ventrale, vers le centre du corps.

106

/.(MILOGIE PRATIQUE.

Appareil excréteur.

Cet appareil est leprésenté par deux canaux inclus dans la couclie sous- cuticulaire et placés le long des lignes latérales. Ces canaux présentent, sur leur parcours, des ramifications branchues, peu abondantes, qui

Musculature

Fig. 5C. iUnijif I laiisrrrsalr du cor/tx il' nu Ascdrix j'ciiicllr. (iross. lin. : 17. CoHe coupe a étL' jira(i(|iirc un |i('ii en Mrrirrc ilc l'iilrriis, dans la réuion des oviducles.

restent enlbncées, égaleincnl, au sein de la ((mk lie sous-ciilicidairc. Dans la région antérieure du cor})s, les deux canaux excréteurs convergent l'un vers Tantre, se rejoignent et s'ouvrent au dehors, par un orifice conunun, })lacé un peu en arrière de la cavité buccale '.

I. l'in n'alih', malf^ri' des caraelrres i(ni |)araissenl 1res s|i(Tian\, ees or.nanrs ne Minl \n\^ aussi éloignés des organes exeiéleuis des liolil'éres iju ils le jiataisseni à première vue. J ai mis en évidence, pour ma part, la présence des ramificatious latérales, ce qui légitime, encore davantage, le rapprochement. (L. Jamnies, loc. cil.)

i;as(;.\i;is.

On peut résumer, de la façon suivante, les dispositions essentielles du corps d'un Ascaris (fig. 56 et 57).

Le corps est constitué par une paroi ou gaine, limitant une cavité spa- cieuse au centre de laquelle sont suspendus les organes sexuels et le tuhe

Sotoaerme

ri^-. î)7. l'rrsjicciirr cavallrrc irl(ihHs:<(iitl , thiiis Irs/uicc, lu /joiiiaii du rorji-s rrprcscntée, en coupe, daus lu figurr 51. (!ross. lin. : 17.

Dans la portion fLiyanle on reman|iie, en haut cl en bas, les li(/iie.s dorsale oL ventrale, onverlcs longitiuiinalenient ; au milieu et à gauche du dessin, une /tV/^e /«/erw/e. Entre ces trois cordons, deux champs iiiusculuircs avec It; relief de leurs cellules. Les organes sexuels ne sont pas représentés.

digestif. La paroi du corps se compose de deu.v: assises tidiulaires, concentri([ues et juxtaposées.

a) L'assise externe (couche sous-cuticulaire, ou couche granuleuse, ou ectodcrme) détermine, exactement, la forme de lanimal. Elle limite

i08 ZdULOC.lE IMIATIOIE.

le corps ol porte, à sa surface, un produit d exsudation : la cuticule. Elle renferme, dans son épaisseur, Tappareil nerveux, diffus, et les canaux excréteurs, placés le long des lignes latérales. Ces canaux se rejoignent dans la région antérieure du corps et dél)Ouchent, par un orifice unicpie, sur la ligne ventrale, un peu en arrière de l'extrémité buccale.

/>) L'assise intei'ue est constituée pai- ra|)i)areil musculaire. Elle foi'me un fuseau creux, régidiei', inteirompu le long des lignes latérales, dor- sale et ventrale.

11 existe, entre l'assise musculaire el le tube digestif, une vaste cavité générale traversée par des traînées conjonctives tines et peu abondantes. Les organes reproducteurs et le tube digestif sont suspendus dans cette cavité.

Les sexes sont séparés. L'organe mâle est compitsé d'un seul et unique conduit; il a un orifice commun avec le tube digestif, dans la partie postérieure du corps. L'organe femelle se divise, après un court trajet médian à l'intérieur du corps, en deux branches ; il possède un orifice externe propre.

Le tube digestif est constitué par un canal cylindrique, peu différencié, placé suivant l'axe du corps. Il possède une bouche et un anus.

La ligure 58 synthétise les dispositions essentielles des divers organes d'un Ascaris.

Particularités de structure, en rapport avec l'état parasitaire, offertes par les Némathelminthes.

D'une façon générale, les parasites présentent, dans la slriiclure de leurs organes, des particularités qui correspondent à des perturbations causées par l'état parasitaire.

Ces changements intéressent : les organes de la nutrition ; '2" les organes de rela- tion ; les organes de reproduction. Ils se résument à : a) des simplifications graduées et progressives de l'appareil végétatif; b) une réduction considérable des organes de relation, auxquels se substituent des organes de protection et de fixation ; c) l'exagéra- tion de la fonction reproductrice.

I. Onjiines île la niilriticDi.

Tube digestif. On trouve, parmi les INémalhelniinthes, tous les degrés de régiessiou (hi luhc digestif. La plupart de ces animaux (>'émalodes) gardent cet appaieil complet, pendant toute leur vie. Les Gordiidés le possèdent pendant le jeune âge et le perdent, à l'état adulte, par voie de résorption. Les Acantliocépliales n'en possèdent jamais. La fonction d'absorption n'est point supprimée par la disparition du lube digestif. I']lle ne fait (iiie se déplacer.

1 01)

A'

¥\g. 5.S. lUdgrnnnnes exprimant les dispositions essctiliellcs dr d'un Ascaris. (Le sujet représenté est une femelle.

di

(>r(/niirs

En A, coupe longitudinale, suivant la ligne AB de la figure C. La section passe par les lignes dorsale et ventrale et ne rencontre point ilc cellules musculaires. L'exlrémité du conduit excréteur, plongée dans la substance de l'anneau œsophagien, est représentée.

En B, coupe longiludinnle suivant l'axe CD de la figure C- La section passe par les lignes latérales et ne rencontre point les cellules musculaires. Elle ouvre les canaux excréteurs, situés dans les champs latéraux.

En C (en haut), coupe transversale, pratiquée au niveau NN' indiqué sur les figures A et B. Sur la face interne de la paroi du corps se trouvent, disposées en quatre groupes (champs musculaires), les éléments contractiles pourvus, pour la plupart, de fines expansions qui traversent la cavité générale et prennent attache sur l'intestin.

En C (en bas), portion d'une coupe longitudinale, suirani lu ligne EF. La section traverse doux champs musculaires opposés.

!1(» ZOOLCKilE PRATIQUE.

Appareil excréteur. GénéiJileinent, chez les parasites, l'aiipareil excréteur est très développé. (Jhez les Nématlielinintlies. il est relativement peu étendu. Cette exa- gération liabiluelle de l'appareil excréteur paraît être liée à la nécessité se trouve l'animal d'éliminer, à la fois, les toxines que produit son hôte et qu'il absorbe avec ses aliments et celles qu'il élabore lui-même, en iiiande quantité, à cause de sa vie sédentaire.

II. Orqancs de relation.

Cuticule. Les parasites se protègent en s'enveloppant d'une épaisse cuticule qui les soustrait à l'action des agents extérieurs. Cette cuticule aggrave, dans une large mesure, par sa présence, en supprimant d'une façon à peu près complète les relations avec le dehors, l'état du parasite qui tentl à perdre, par défaut d'usage, ses organes de l'elalion.

2" Organes de fixation. Les organes de fixation sont peu développés chez les iNémathelminthes. Ils présentent leur plus grande perfection chez les Vers plats (Tréma- todes et Cestodes).

Organes des sens. Ces organes sont très réduits. Leur dégénérescence n'est qu'une ex[iression locale de la régression générale des tissus chargés des fonctions de relation .

4" Appareil musculaire. Les Vers parasites sont des animaux peu mobiles à l'âge adulte et vivant, presque inertes, dans les sucs nutritifs qui les baignent. A leur inertie correspond une ditférenciation très limitée des éléments contractiles. Ces der- niers ont, en effet, un rôle fort restreint.

Système nerveux. L'ectoderme offre des altérations organiques qui consistent dans l'atrophie ou la dégénérescence des éléments nobles. Le système nerveux ne se sépare point de lui. Les cellules qui le constituent sont en petite quantité et restent éparses dans son sein.

G" Couche sous-cuticulaire ou couche granuleuse. Cette couche olfre, comme on l'a déjà vu, des altérations organiques qui se traduisent par la dégénérescence des cellules épithéliales et par l'hypertrophie delà trame fibrillaire dans laquelle s'efl'eclue un travail de calcification.

7 " Cellules mobiles. Ces éléments sont peu nombreux chez les A'ers parasites. Leur rareté ou leur absence paraît étroitement liée à la présence de la cuticule qui en réduit l'emploi.

III. OrgaDCs de reproduction.

C'est un fait générj\I que les éléments sexuels sont nombreux chez les parasites et, plus spécialement, chez les endoparasites. On peut penser que l'abondance des éléments leproducleurs tient à l'utilisation, pour constituer l'être définitif, d'un nombre d'éléments moindre que chez les animaux libres. Les cellules inutilisées gardent leurs propriétés embryonnaires et contribuent à accroître l'importance des organes reproducteurs.

Migrations.

Les migrations des parasites sont réglées par uu ensemble d'habitudes établies dans un groupe d'êtres qui servent d'hôtes animés et inanimés, et qui se comportent, habi- tuellement, de la même façon, les uns vis-à-vis des autres.

Les Vers parasites suivent, ainsi, des cycles qui restent les mêmes, tant que les rup-

NÉMATIIELMI.NTIIES. 111

|iorls ('hililis (l;ins le ^r(iii|ie des liùlcs se fait et; cycle ne cliaii^eiil pas. Cotte ordonnance donne l'illnsion de la fixité des cyc'Ies.

Mais il survient, souvent, des circonstances accidentelles (|ni en nioditieni l'ordie. Cela a lieu lorsijue les relations des liôtes viennent à changer, 11 en résulte, pour le parasite, des pérégrinations nouvelles à issue inconnue, qui peuvent lui être favorables ou fatales.

En résnmé, les cvcles dépendent uni(jueinent des hôtes. Les parasites ne les créent point, ils les suhissent. Ils passent inconscients d'hôte en hôte, sans (pi'il puisse exister, de leur part, nne pi'él'érence fjuelcoiiipie. Ils son! olilii^és de s'acconnnoder des conditions de vie cpii leni' son! oll'ertes.

Différentes formes de Némathelminthes.

Tous les ÎNémathelminlhes sont des animaux fusiformes ou cylindriques, à section transveisale arrondie. Leur corps n'est point métamérisé. 11 est revêtu d'une couche de cuticule, généralement lisse, mais pouvani poiler des tubercules, des poils ou des épines. 11 n'existe point d'organes locomoteurs articulés. A l'intérieur, les viscères sont logés dans une cavité générale spacieuse.

Les >'émathelminthes sont, pour la plupart, parasites. Ils subissent, de ce fait, des ré- gressions organiques diverses, parmi lesquelles l'une des plus importantes porte sur la snj)pression du tube digestif.

Certains Némathelminthes possèdent un t\ilie digestif bien développé durant leur vie entière (Néinalodcs). D'auties ne gardent cet organe que pendant la première partie de leur existence (Gordiiilc.s). D'antres en sont constamment privés [Acanlhôcrphnles].

Nématodes. Chez ces êtres, le tube digestif est bien développé, pendant toute la vie. CetorgaiK' est rectiligne. 11 parcourt le corps suivant sa longueur. 11 est muni de deux ouvertmes opposées : une bouche terminale et un anus également terminal ou sub-terminal. Les Nématodes vrais sont libres ou parasites. Ce sont des animaux de toutes longueurs, à surface du corps lisse ou finement striée, le plus souvent dépourvue d'expansions. La bouche est rarement inerme. Le plus souvent, elle est munie de soies, d'aiguillons ou de dents.

Les Nématodes lhiues possèdent, en outre des organes du tact, des ocelles et des oto- cfisleg. Ce sont des animaux de très petite taille qui vivent dans la terre humide, sur les plantes terrestres, d'eau douce, marines, etc. Beaucoup d'entre eux sont saprophytes.

Les Nématodes PARASITES sont dépourvus d'organes des sens autres que les organes du tact. Ces derniers sont réduits, eux-mêmes, à quelques plaques nerveuses. Ces êtres se distinguent entre eux par des caractèies de faible im|ioitance. Ils vivent dans les cavités organiques ou dans les tissus de leurs hôtes. Us ont été trouvés dans tous les organes, sauf dans les os et dans le système nerveux. Ils peuvent vivre librement pendant une partie de leur existence. Leur accroissement s'accompagne de migrations. Les principaux d'entre eux sont les Ascarides, les Oxijundcs, les Sfroiujylidés, les TricliocéphaUdés, les Anguillulidês, les Filaridés, etc.

Il existe des animaux marins, très petits, ressemblant à des Nématodes embryonnaires. Leur place exacte est discutée. Nous les rapprocherons des Nématodes en considérant les liens qui les unissent à ceux-ci connue liypothéti(pies. (le sont les Pvénémalhelmin- llies : Echinodcvcs, Chélosoinidcs, Gaslcrolnches, Desmocolécides.

Gordiidés. Ces êtres n'ont un tube digestif bien développé (pie durant la pre- mière partie de leur existence. Cet organe se résorbe, ensuite, et n'est plus représenté que par un cordiin cellulaire dont la dégénérescence croît sans cesse. Les (îordiidés sont des animaux endoparasites à l'état jeune, libres à l'état adulte; ils sont filiformes êtres-

\\-2 ZOOMIGIK PRATIQUE.

sembltMil à une corde do violon. Leur longueur varie de 20 ;i 90 centimètres. Un seul genre : Gordiiis.

Âcanthocéphales. Les Acanthocéphales ne possèdent jamais un tube digestif. Au caractère fourni par l'.'bsence complète et permanente de cet organe, s'ajoute un second caractère, fourni par la présence d'une armature céphalique puissante. Celle-ci consiste en une trompe protactile garnie de crochets cbitineux à l'aide desquels l'animal se fixe sur les tissus de son hôte. Un seul genre : Echinorlifincus,.

Chœtognathes. Avec de grandes réserves, car leurs affinités sont fort discutables, nous placerons, ici, des formes rappelant, par leur aspect général, des Ncinalbelminthes inunis de nageoires.

Ces formes sont représentées par des Vers pélagiques de petite taille (1 centimètre environ) au corps fusiforme portant des expansions latérales et caudales étalée-; horizon- talement. La bouche est ornée de grandes soies. Deux genres : Sagitla et Spadcllo.

CŒLOMATES FORMÉS DE PARTIES SEMDLAP.LES ENTRE ELLES

RÉPÉTÉES

UN CERTAL\ NOMRRE DE FOIS

ET DISPOSÉES EN SÉRIE LINÉAIRE

Dans celle séiie, eliaeiine des parties conslituautes est sé})aiée de la partie qui la piécède et de celle qui la suit par une cloison cl forme un tout phYsioloiii(pie : Fànneau. Dans rintéiàcin- de chafpie anneau, on trouve les mêmes or<;anes, distribués de la même l'açou. Il semble que l'on a affaire à une série de petits individus ayant, chacun, la constitution d'un cœlomate siuq»l(\ On peni dire (pi'ici l'individu esl un multiple de ce dernier'.

L'aspect annelé. la répétition de parties sendjjahles, sdut très ap|)arents chez les Veis annelés et permettent de les reconnaître aisément. Seuls, les anneaux extrêmes subissent des modifications spéciales en laison du rùle particulier (pii leur revient (bouclie, organes des sens, anus, etc ). Les anneaux (pii occupent le milieu de la série, sont semblables entre eux.

1. (Il'Hc nolioii (11' 1.1 rcprlitioii dos paitit's scinljlahlfs, tloiil l'impiprlancc est si jfrandc en liiologio, a élc mise en lumière, pour la première fois, par A. Moquiu-Tandon, dans ses Uecliei- ches sur les lliritdi lires.

<i Si l'on rélléehit un peu profondément surceUo structure symétrique, on sera naturel!(^ment conduit à penser que ciiaque espace occupé par cinq segments (cinq anneaux des téfjuirientsi possédant un petit système nerveux, un système digestif, des appareils pour la respiration, pour la circulation, pour la reproduction, etc., peut être considéré comme un petit lout. comme un animal particulier semblalile à un être distinct La Sangsue sera donc, d'après

cette hy])ollièse, un animal composé d'un certain nombre d'animaux J'appellerai donc du

nom de Zoonitc ces individus élémentaires

D'après ce qui vient d'être cxjjosé, relativement à l'organisation symétrique des Sangsues, on peut conclure naturellement qu'il existe deux espèces de vie chez ces Hirudinées, des vies particulières, celle de chaque Zoonite, et une vie générale, celle de la collection.

Chaque ganglion nerveux représente le cerveau de chaque Zoonite, et l'harmonie, l'unilé'. est entretenue |)ar des cordons de communication plus ou moins considéral)l(^s. s>

A. Moquiu-Tandon. Mnnof/nijjhir rlrs lliriuliiiccs. 1827.

ZdOLOGlE PRAÏIOUE.

Labs buccal (PMstomum)

Selle ou ClUer.um

4û.,.-

iegment y , . anal (terminal)

\>

E.revij)le : LE VER DE TERRE

LUMBRICUS AGRICOLA

(Ho/finaii).

Le Ver de terre est le Ver amielé le plus universellement répandu. 11 peut atteindre une très oiande taille. Il constitue, pai- son abondance et par ses dimensions, un sujet précieux pour l'étude.

ASPECT EXTÉRIEUR

On observera un sujet vivant afin d'en percevoir les mouvements. On le tuera, ensuite, au chloroforme.

Le cor|)s du Ver de teire est i'usi- foruie, très extensihic. divisé en anneaux nombreux. 11 porle une bouche et un anus opposés et terminaux. La tête n'est pas très distincte. Elle est i'e|irésentée par Tanneau terminal antérieur, plus petit que les autres, et marquée, seulement, par im lobe en forme de lani^^uette, (pii est la lèvre on pros/oiinnn. Elle ne porte, comme orj^anes des sens, que des termi- naisons tactiles. Sur le reste du corps, il existe des rangées de petites soie.s (pie Ton distingue difticilement à IVeil nu.

Fig. 59. -- Aspect c.rlrricin- du Ver de terre. Gross. lin. 1. En 1. L'animal vu par sa face dorsale. En 2. La ri'<Xun\ ilc la selle ou rli- lelhim. vue de |ir(ilil. Le Ver de terre présenle une annulalion su|ierlieielle (|Lii correspond à un cloi- sonnement interne. L'espace compris entre deux cloisons consécutives correspond à une fraction du corps possédant une cavité générale propre, nue paire d'organes excréteurs, un petit système ner- veux, une portion de Inbe digestif elde svsiénie circnialoii-e. (Ihaipie aimeau foriiii' nn tout ci)mplet (pii a la valeur d'une unilé cœ/onnile.

I.E VEH DE TEI{F{E.

115

Orifices des réceotacles séminaux

Pour orienter l'animal, le procédé le plus simple consistera à promener un doigt sur son corps.

Le doigt glissera aisé- Bouche

ment, en allant d'avant en arrière ; il éprouvera, au contraire, une petite résistance en allant d'ar- rière en avant ; cette dernière impression est causée par les soies dont les pointes sont dirigées en arrière. Le côté dor- sal est très coloré, le côté ventral est blan- châtre. L'animal pré- sente, en outre, un or- gane habituellement bien développé : la selle ou clitellum gui est un épais- sissement dorsal de quel- ques anneaux du corps (du 33 au 31 ). Cet or- gane peut suffire, à lui seul, pour permettre d'orienter l'animal (fig. i et 2)

On observera ensuite :

1" \j orifice huccdl, avec son lobe ou pro- stoiHuni ouvert siii- le premier anneau.

^"l," orifice anal, si- tué à rextréiiiité posté- rieure du corps et ou ver! dans le dernier anneau,

Du 55'' au 57" anneau , l'épaississe- ment de la face dor- sale et des faces laté- rales du corps, qui constitue la selle ou clitellum. Cet épaissis- sement est le sièitc d'une sécrétion abon- dante, au moment de la reproduction (fig. 59, 1 et 2).

Sur cliarpie an-

Fiii. GO. IV'Çiioti (iiilrrirutr du corps du Ver de terre, vue par 1(1 l'ace vciilrule. Gross. lin. : 4.

Jir, Z00L(M,1K l'IiATlOUE.

nean, du cùtr de la face ventrale, à droilectii t;aiKliede la li<;ne médiane. denx })aires de soies, très fines, apparaissant comme de petits points noirs. Les paires de soies voisines de la li^nie médiane sont dites soies ventrales : les paires les plus éloijinées sont dites soies latérales. (Fig. (50. )

5" Sni' le hord antérieur de ehacpie segment, en avant des. soies ven- trales, se trouvent les orifices des on/anes exorteurs, ti'ès petits et très dilliciles à voii'. Ces orifices sont dis|)osés à raison d'une paire par anneau.

()° llans la région antérieure du corps, sur les 14'' et 15' anneaux, les orifices sexuels mâles et femelles, \n'n faciles à distinguer.

7" Il existe, en outre, d'autres oritices voisins des précédents, micro- scopiques, en rapport avec la fonction reproductrice. Il en sera rpiestion à propos de la dissection des organes sexuels.

On trouve, aussi, le long de la ligne médiane dorsale, dans les sillons inter-annulaires sauf dans les sillons les plus antérieurs, à raison de un par anneau, des orifices très petits, invisiljles à Fœil nu, qui traversent les téguments. Ces orifices sont les pores dorsaux. On les met en évider.i c en traitant les téguments par une solution étendue de potasse.

On divisera la dissection du Ver en deux tenq)s. On étudiera : 1" les régions moi/enne et postérieure du coi'ps, dans lesquelles toutes les parties se répètent; l2" la région antérieure du corps, dans laquelle il existe une certaine condensation de diiïérents oi'yanes.

ORGANES SITUES DANS LES REGIONS MOYENNE ET POSTÉRIEURE DU CORPS

On fixera le Ver de terre, d'abord, par ses deux extrémités, en tournant sa face dorsale du côté de l'observateur. Le corps sera soigneusement tendu. On fera une incision longitudinale un peu à côté de la ligne dorsale, de manière à ne pas ouvrir le vaisseau sanguin dorsal et à éviter de léser l'intes- tin. On épinglera. latéralement, la paroi du corps.

Tube digestif.

Le tube digestif est rectiligne. Sa partie moyenne est revêtue d'une substance brun jaunâtre qui se résout, au microscope, en grosses cellules glandulaires, les cellules chloragogènes pourvues d'un rôle excréteur. La surface digestive se trouve augmentée, en outre, par un dispositif assez

Irale réunie, l'ii ;iviiii(,;iu collier u'sopliafjion. CeUe iliiiiiie |ioilc des ganglions réguliéremenl espacés desquels se détaclienl, latéralement, des nerfs |)éri)iliérii|ues.

1" DisposKS iiANs i.E SKXS TRAXsvERSAi.. Des cloisous divi<atit la cavité générale en cluun- bres, toutes senddables entre elles et disposées en série linéaire. L'insertion des cloisons sur la paroi du corps se traduit, extérieurement, par des dépressions annulaires. Toutes ces cloisons donnent passage au tube digestif, aux vaisseaux sanguins, à la cliaîne nerveuse et aux organes excréteurs. Une ])aire de tubes excréteurs ou népliridics. Ces organes ont leur orifice interne <lans une cbambre et lenr orifice externe dans la cbambre placée immédiatement après.

LE VEi; l)K TKIlflE.

FiG. 01. Dissection di; la liiÎGiox moyenne nu coups w Veu de TEnuE. Gross. lin. : (!.

La iTfïion moyoïine du Ver do terro esl réductihie aux dispositions d'un cylindre liinilanl nin^ cavitc'' larfre ot spaciense dans laqnelle sont renfemn-s los ortfancs suivanls :

!'■ Disi'nsK'5 PANS LE SENS i.GXGiTuniNAi.. Un fiihe fliç/cslif. roctiiiirnr". ('tondu d'une extrémité à l'autre du corps. 2" Un appareil snngiiin, essentiellement composé d'un viiisscaK dorsal et de raixxeati.r vriilraii.r applii(U(''s sur les faces sn|)érieure et inférieure du tube dig'estif. Ces Aaisseaux sont unis par des anastomoses transverses. Un appareil nerveux reurésenté par une chaîne ven-

118

ZOOLOGIE PRATIQUE.

spi'cial : lo loiif^ du inriidieii dorsal, un repli, le typltlosolis, se détache et pend dans la cavité intestinale.

Appareil excréteur.

L'appareil excréteur se compose d'une série de tubes disposés à raison d'une paire par sei-ment. Chacun de ces tubes s'ouvre, d'une ])ait, dans la cavité générale de l'un des segments, au moyen d'un pavillon cilié, et d'autre part, à l'extérieur, sur un petit orifice, placé dans le segment suivant.

La structure de l'appareil excréteur des Vers annelés est im}tortante

Portion fftandulatrg

Portion tronspnrente (Canaltcute en lacets)

Pavillon Dlbralite

Portion musculaire

l'ifï. 62. Di.sscclion d'un lube crevé leur.

En A, un lube i'X("r(''teur, déroulé, montrant ses dillcrenlcs régions : luliulairc, fjlandulaire el musculaire. Gros». : lin. 20. En li, une soie isolée inu- le (railcniciit à la potasse caustique. Gioss. lin. : 40.

à connaître. Elle permet d'établir des relations très étroites entre ceux-ci et les Vertébrés. Chez ces derniers, en eft'et, l'appareil excréteur est constitué, à l'origine, par des conduits métamériscs, comparables à ceux des Vers amielés.

Système circulatoire.

Le système circulatoire se compose essentiellement d'im vaisseau dorsal et de vaisseaux ventraux, réunis par des branches transversales. (Voyez, plus loin, l'étude spéciale du système circulatoire.)

Système nerveux.

En écartant l'intestin de sa position normale, on pourra distinguer une chaîne ganglionnaire ventrale. (Le système nerveux sera, également, examiné plus loin.)

LE VER DE TERRE.

19

Paroi du corps.

La paroi du corps se compose d'ime assise (épideniie) cpii poi'tc, e\ié- l'ieiireiiient, la cuticule et ([iii est limitée, iiitéiieuremeiil, |»ar des muscles. Ces derniers sont dis|)osés en dcu.r covclit's doiil rime, externe, est circulaire el transversale, el raulre, |)iacée en re^ai'd de la cavité générale, est lotH/iliKlinale.

CclUileî choragogènes enfoncées dans le Typhlosolis Vaisseau dorsal Paroi intestinale Cellules chloragogènes recouvrant l'intestin et les principaux troncs vazculaires ',.

invaginition dois-'Iede I intestin ( TypIUozoiis)

Organe excréteui (Organe seg m en- tai rej

Cavité intestinale Cavité générale du corps

Soies laté- rales

Couclie musculaire longitudinale

Couche musculaire transversale

Orifice interne de I oigane segmen- taire

Orifice externe de l'organe

segmentaire ciiaine nerveuse : . \ ^< Soies ventrales

Vaisseau sous-nervien '• Vaisseau nervien latéral

Vaisseau sus-nervien

liu 0"). Dexsiii diagvammatique crpiiiiianl, en deii.v demi-coiipes pratif/iiécs sur deux jtlans différrnts el juxtaposées, les rupports essentiels des organes contenus dans la rvfjion moyenne du lorps du ]'er dr terre. (iross. lin. : 12.

La (lemi-coiipe du côté gauche est supposée |iassci" par loridce excréteur externe. Le tube excréteur est représenté dans sou entier, quoique, en réalité, sa partie interne soit en deiiors de la couiie. La demi-coupe du côté droit jiassc au niveau de l'insertion des soies.

Soies.

On détachera quelques soies que l'on traitera par une solution de potssse caustique (fig. 62, B).

(les soies sont de nature chitiiieiise. Elles ont la l'orme d Un poigiun'd muni, vers son milieu, d'un renflement qui sépare la lame de la poignée.

l'iO Z(M)L()(ill': IMIATIOIE.

ORGANES SITUÉS DANS LA REGION ANTÉRIEURE DU CORPS

La région antérieure du corps présente des particularités ({ui se tra- duisent par une spécialisation particulière des niéuies organes rpii existent, sous un état plus simple, dans les légions moyenne et postérieure du corps (système circulatoire, tube digestif, système nerveux) et par la localisa- tion entière, dans cette partie, des organes sexuels.

On incisera la région antérieure du corps le long de la ligne médio dorsale et légèrement de côté. On écartera la paroi du corps.

Les organes sont superposés de haut en l)as, dans Tordre suivant :

1" Vaisseau sanguin dorsal. "i" Tube digestif. 5" Organes sexuels.

4" Chaîne nerveuse ventrale, }»récédée, eu avant, pai' lanneau nerveux œsophagien.

5" Vaisseaux sanguins ventraux.

Vaisseau sanguin dorsal.

Le vaisseau dorsal est chargé, spécialement, de donnei' au saug I iiii])ul- sion qui doit le faire cheminer dans rorganisme. Il joue le rùle de moteur central. Il se compose d'une série de poches contractiles, dont chacune coirespond à un anneau (lig. 64, 1).

Dans la partie antérieure du corps, au niveau des glandes génitales, ce vaisseau émet un petit nomhi'c d'anses (de cin(| à huit paires), symétri- quement disposées autour de l'intestin. Ces anses sont très conti'actiles. On les nomme cœurs latéraux.

Dans le reste du corps, il existe, également, des anses latérales ([ui unissent le vaisseau dorsal aux vaisseaux ventraux; mais ces anses sont moins volumineuses que les cœurs latéraux.

Les vaisseaux ventraux seront examinés en même tenq)s (pie la chaîne nerveuse ventrale.

Tube digestif.

On disséquera le vaisseau dorsal et les cœurs latéraux pour découvrir le tube digestif (fig. 64, 2).

Le tube digestif est diflerencié en un certain nombre de parties. Il comprend :

1" un pharynx (du premier au septième anneau);

LE YEK DE TERRE.

x^^^

1?,2 ZOOKMilE l'KATIOHE.

t2" iiii (r.sojtiKKjc (du Imiliriiic ;iu (jiiiiizii'iiie anneau) poilaul trois paires de glandes, dites (jlduth's cdlcdii-es ou de Morrew,

5" un proroih'iciile on jahot ((\u seizième au dix-septième aimeau) :

4" un (jésier (dix-huitième anneau);

5" un inlesliu, recouvert |)ai- les cellules chiorago^'ènes. Cette partie commence au dix-neuvième aimeau et s'élend jusiprà Tanus.

Organes sexuels.

On sectionnera le tube digestif, immédiatement en arrière de la bouche. On le fera glisser dans Vanneau œsophagien qui doit rester en place, puis on le soulèvera, d'avant en arrière, de manière à découvrir les organes sexuels.

Les organes sexuels sont condensés en avant du corps, dette localisa- tion, comparée à la répartion générale mélaméri(pie primitive de tous les autres organes, témoigne de modilications secondaires, profondes, subies par Tanimal.

En outre, les divei's conduits de I a])pareil sexuel ne lésultent pas d'une adaptation spéciale des oiganes segmenlaires. Ils sont placés à côté de ceux-ci, de telle sorte que les oi'ganes préposés à la l'onction de reproduction ne se confondent, en aucun |)oint, avec les organes urinaires. C'est une disposition ([ui rapj)elli', dans une certaine mesure, le système uro-génital des Vertébrés.

Le Ver de terre est bermaphrodite, mais hermaphrodite incom])let, en ce sens (pie le sperm;^ utilisé par chafpie individu, pour la fécondation de ses œufs, lui vient d'un tiei's. Cet état de choses nécessite un accouplement.

L appareil génital présente, suivant les individus, et, chez le même individu, selon les époques, des variations très grandes au point de vue du développement des diverses parties. On devra donc s'attacher à voir les parties essentielles, sans trop se ju'éoccuper des détails.

On comptera sur le corps, en allant d'avant en arrière, les anneaux, de un à huit. Puis on détachera avec soin, avec des ciseaux fins, les organes seg- mentaires, sur les 9 , iO\ ii', i2% i3 % 14 et 15 anneaux. Dans l'espace ainsi déblayé, on distinguera l'ensemble de l'appareil sexuel (fig. 65).

L'appareil sexuel est disposé de la façon suivante :

1" Sur la ligne médiane, débordant latéralement, on aperçoit, au niveau des dixième et onzième anneaux, des poches blanches très bosselées, découpées en grands lobes. Ce sont les vésicules séminales.

£" Si ces vésicules sont peu développées, on verra, au-dessous d'elles, en les soulevant légèrement, les lesdcitles (10'' et M'' anneaux). C<'ux-ci s'ouvrent dans les vésicules séminales.

Sur les côtés, à la limite des 9'' et 10' et des 10'' et IL' anneaux, se trouvent les réceptacles séminaux s'accumule le sperme apporté par les vers étrangers au moment de la copulation.

LI-: M'Ai \)K TKliliE.

Bêceptactes séminaux

ves cules séminale'^

Or flces externes des Organes segmentatres

Organes segmentaires

Pao nom nie nés des Organes egmenta res

^iV

Chaîne nerveuse

Fig. 05. Dissection des organes sexuels du Ver de terre. (iross. lin. : l'2.

De même que dans la figure 64, les organes segmonlaircs ont élô détaclios. Ce dessin est (jnclque |)eu conventionnel, en ce sens cjue les parties mâle et femelle, narrivanl pas en même temps à maturité, ne peuvent être observées à la fois, sur la même préparation, dans leur complet développement, (jette figure représente un état moyen. On trouvera, S(!ion les cas, des dévelop|iements, plus grands ou moindres, de leile on telle partie.

124 ZOOLOGIE l'RATIOUE.

Les ovaires, piriformos, sont siliiôs dans le Jo' annoau.

5" Les oriflitctcs, vn t'orine de trompe, (pii reçoivent les œnls di'la- chés (le r(ivaii'(>, sont situés dans le li' . Kniin, dans le 15'' anneau, se trouvent les orifices externes des sperniiductes.

On ouvrira, sur la ligne médiane, les vésicules séminales et l'on verra, après lavage, la communication de ces vésicules avec les spermiductes, joar quatre orifices ciliés en foi^me de rosette. (On sait que l'on recherche habituellement les grégarines du Ver de terre dans ces vésicules.)

On retournera la préparation de manière à observer les orifices génitaux externes, savoir :

1" Sur les confins du 9 et du 10 anneau et sur ceux des 10 et 11 . les orifices des quatre réceptacles séminaux. Ces orifices sont très étroits et ne s'aperçoivent que sous le microscope, à l'époque de la reproduction.

2" Sur la face ventrale du 14 anneau, les orifices des deux oviductes. Ces orifices sont si petits qu'on ne les voit qu'au moment de la ponte.

Sur la face ventrale du 15' anneau, les orifices des canaux déférents. Ce sont deux fentes transversales, limitées par deux lèvres saillantes.

La plus grande partie du développeineni Ayi jeune s"aeeoiu})lit à Tinté- rieur dune capsule, assez résistante, dans [a(|uelle la mère a accumulé, avant la ponte, un certain nombre d'œuts, pourvus d'une réserve considé- rable de matières alimentaires.

Au moment de léelosion. le Ver présente, déjà, un assez }i,rand nond)re d'anneaux et il possède toutes l(>s parties qui se trouvent cbez l'adulte.

Système nerveux.

Le système nerveux eompiend un anneau antérieur. Vanneau teso- pliagien et une eliai)ie nerveuse ventrale (liy. 04, ô).

Vanneau œsopliaçjien fournit, en avant, des nerfs poui' la lèvre supé- l'ieure.

La cliaine nerveuse se compose de deux cordons intimement accolés. Elle forme, au niveau de ebaque anneau, une masse gaiifilionnaire ellip- tique, de la([uelle ])artent deux paires de nerfs destinés au système nuis- culo-cutané. De plus, dans ebaque anneau et en avant du rentlement j^an- glionnaire, la cbaîne fournit une troisième paire qui se rend à la cloison la plus voisine.

Les connectifs péri-œsopbagiens eouununi<pient avec un système sto- mafo-r/astricjue [)cu développé, qui rap])elle le système sympatbique des Mollus([ues et des Vertébrés.

Appareil circulatoire.

Il existe, cbez le Ver de terre et cbez les Annélides, en général, deux appareils circulatoires distincts. L'un représenté par le contenu de la

I,K VKR DE TKKRE.

125

cavitc' i^viK'iiilc. I iiulic ('(tiisliliK' |»ar des vaisseaux clos (|iii ne coiiiimmi- (|ii('iil pas avec (■cllc-ci. La circiilalioii vasrulaiic iiicl en iiKnivriiiciil un li(|iii(lc i(»ii<i(' iciilVniiap.f de rii(''iii(t;;lnl(iii('.

Grâce à la coloration rouge du sang, le système vasculaire pourra être étudié, directement, sur de jeunes individus. On pourra, également, injecter ces vaisseaux. Il faudra, dans ce cas, opérer sur des individus morts depuis

Un uaiss2au tyflhIotUlen

Vaisseau dorsal

Ânss eérl-intestifials

HÈseati ifltesttnat superllciel Q maillas rectangalalrss

î du vaisseau

L unîtes cœurs latéraut delà région antérieure du corvf

Vaisseau n^raien latéral

Vaisseau sus-ncrolen

Paroi Intestinale

Parai du corps

Fig. OG. Dr.'iKUi (liiii/ra/iiniii/ii/iir iloiuiiiul lu />ri>jfr/iiin , .sur niir i-iiiipc (raiisrcisiilc, (les piincijiiiu.i viiissrnii.r (jui cmisl iliifiil /'a/i/iiiicil niKiiildirc ilii ] fr de Icrrc.

Los vaisseaux dorsal, siis-iiereien, sotis-ncivint, oL neivicns lalérau.r, (jui sont longitudi- naux, sont représentés par leur section transversale. Les anses qui relient entre eux ces dillé- rents vaisseaux sont, au contraire, vues en entier. Les cœurs latéraux, situés dans la région antérieur* du corps, sont représentés en pointillé. Les diverses autres anses sont figurées en traits |ih'ins.

quelque temps. On réussit mal sur des individus fraîchement tués, à cause de la grande contractilité des tissus. On opérera avec de fines canules de verre et Ion injectera des couleurs très solubles, en solutions gommeuses pouvant être durcies par l'alcool.

l>o syslèiiie vasciilaiie se compose de trois troncs pi"incij)aiix : un vaisseau dorsaL un vaisseau sus-uervieu. et un vaisseau sous-nervien, léiuiis pai' des anses (lansvei'sales.

Vaisseau dorsal.

Ce vaisseau est situé stif la l'ace ilotsale de lin-

120 ZOdLOGlE PRATIOUE.

tcstin. 11 est dilaté, au inilicii do chaque sogiucnt, et resserré, au niveau des cloisons. Le sang y circule d'ai-rière en avant (lig. Cl, ti6 et 67).

Vaisseau sus-nervien. Ce vaisseau est situé sur- la face ventrale (le l'intestin. Il n'adhère pas au tuhe digestif et Hotte lihrenient dans la cavité générale, entre l'intestin et la chaîne nerveuse. Il est uniformément calibre sur toute sa longueur. Le sang y circule d'avant en arrière (fig. 66 et 67).

Vaisseau sous-nervien. De plus petit calibre que les deux précé- dents, ce vaisseau est accolé à la face ventrale de la chaîne nerveuse. Il est accompagné de deux fins canaux, les vaisseaux nervicns latéraux, placés parallèlement à lui, sur les deux côtés de la chaîne.

Communication des vaisseaux entre eux. Le vaisseau dorsal communifpie avec les vaisseaux ventraux (sus et sous-nerviens), par des anses latérales, disjiosées par paires, autour du tube digestif. Toutes ces anses latérales se l'épètent d'anneau en anneau.

Dans la région antérieure du corps (région sexuelle), ces anses, d'im assez fort volume, prennent le nom de cœurs latéraux; c'est par elles que s'établit la couununication du vaisseau dorsal avec le vaisseau sus- nervien. dans lequel elles s'ouvrent (lig. 6i, I et 66).

Dans la région moyenne (région intestinale), le vaisseau dorsal émet, dans chaque anneau, trois paires de branches :

a) La paire la plus antérieure se rend au vaisseau sous-nervien. Dans son parcours, cette paire émet quelques branches très fines qui vont se ramifier dans la peau (fig. 66 et 67).

b) Les deux paii'es |iostérieures restent ap|>liquées sur l'intestin, elles forment un élégant l'éseau rectangulaire (lig. 6(j et 67).

Le vaisseau sus-nervien donne, dans chaque anneau, une paire d(> branches latérales qui se ramifient dans la peau. A l'intérieur de cette dernière, il existe des anastomoses unissant ces branches à l'anse qui relie le vaisseau dorsal au vaisseau sous-nervien (lig. 66 et 67).

Les vaisseaux nervicns latéraux counnuniquent avec le vaisseau sous- nervien au niveau de chaque renflement ganglionnaire par de courtes anastomoses. Ces vaisseaux émettent, aussi, des branches cutanées.

Différentes formes de Vers annelés.

Tous les Vers nmielés ont une structure essentiellcmciil liiiiiioj;ène. Ils sont représentés piu' un assez grand nouilire de formes dont la plupart sont maiines. 11 en est qui pos- sèdent des soies nombreuses; on les dit : Poltjdièles.

128 ZOOLOGIK J'IiATKjIK.

D'autres, (jiii lialiilcnl l(^s ciinx donccs, dii rn''(|iiciilciil la Iciic luiiiii(k', oui des soies peu noinljreuses; ou les dit : OUgochclcs.

Les Vers annelés polyelièles sont, de beaueini|i, les plus uonihieux. Les principales variétés de slructure (|n'i!s offrent dépendent de leiu- ('tal nToiil ou srdeiilaire.

Vers annelés polychètes errants. Les Vers annelés polychétes errants ont un (■(ir|is esseiitiidleuienl uKiliilc. Tous leurs segments sont semblables entre eux. L'appareil ioeonioleur est leprésenté par des éminences latérales, |)ourvues de grandes soies (para- pndes) et échelonnées sur tonte la longueur du corps. La tête porte des organes senso- riels d(''\el(Piipés. Ces animaux sont souvent nunns de brarudiies latérales.

Vers annelés polychètes sédentaires. Ces animaux vivent, constamment, dans des cavités creus(''es dans le saille ou dans des tubes (pi'ils sécrètent eux-mêmes, (les tubes sont tantôt memliraneux, tantôt l'ormés de débris agglutinés, tantôt de natui'e calcaire.

La partie du corps dont les communications avec l'extérieur sont les plus im|iortan(es émerge seule, par intermittences, de ces cavités. La portion du corps enlouie possède des segments (pii, extérieurement, ne sont pas semblables aux segments de la poition libre.

Lu des caractères les plus saillants des Vers polyelièles sédentaires réside dans la loca- lisation, il l'extrémité libre du coi-ps. des organes de relation et de l'appareil branchial. Ce dernier forme un panache terminal tpii. par l'i'légance de ses formes et la richesse de ses couleurs, donne, parfois, aux animaux (|ui le |iorlent nn aspect très décoratif. A l'intérieur, la structure i'ondamenlale reste unil'orme.

Vers annelés oligochètes. Chez les Vers annelés oligochètes, les segments du coriis paraissent lisses à l'œil nu. Les parapodes font défaut. Les soies locomotrices sont implantées directement sur le corps. Elles sont très petites, rares, et disposées, le plus souvent, en quatre rangées parcourant toute la longueur du corjis. La tête est peu dis- tincte des autres segments et est fré((ueimnenl piivf'e d'appendices. Le cor|)S n'a jamais de lirancliics externes.

GEPHIRIENS ARMES

Les Géphyriens armés se rapprochent très étroitement, par leur orii,a- nisation, des Vers annelés. Ils en dilïï'rent, surtout, jiai' Talisence de cloi- soiinement intei-ne.

Le corps, lon^ de cpielques centimètres, a la l'orme d"mi cylindre obtus et massif, tantôt annelé, tantôt marqué, seulement, de quelques dépres- sions. Il poite des soies disposées suivant ranmdationdu coips ou inqdan- tées dans le voisinai^e des orifices. La région antérieure est munie d'une Irompe plus on moins développée. La liouclie s'ouvre à la hase de la trompe. L'anus est postérieur et terminal.

A rintérieur, le système nerveux se conqtose, comme chez les Vers annelés, d'un collier œsophagien et d'une moelle ventrale.

Parmi les autres organes, l'appareil excréteur est formé d'im noml»re resli-eint de néphridies. (Yoy. le renvoi de la page <S5.)

Exemples : Sieniaspis, Echii(rus, Tltalassema, Honellia,

CŒLOMATES KOmiKS DE PARTIES PRIMITIVEMENT SEMRLARLES

PUIS DIVERSEMENT DIFFÉRENCIÉES

sons LTNFLUENCE

DE FA DIVISION DU TRAVAIL PIIVSIOFOGÎOUE

Ce j^riind groupe coiiiiirciul |>lusi('iii's srrios (Mtm|tos(''es, chacune, il aiiiniaux, loriiiés (Fimili's (|iii, (FalKtii! sciiiMaltIcs, ont jn'is des as[t('cls coiupltîxcs dans les Itranclies leiiiiinales de ces séries. Ces nnilés onl |)n, enefïet :

1" Se conserver distinctes, en [iicnant des aspects disseinidahles.

'2" Se fusionner, eu partie ou en (dlalité.

r>" Salropliier et dispaiailre.

AHTIIHOPODES

F'end)ranchemenl des Arthropodes fonue un ;j,i'oupe naturel, auto- nouu', n'ayant, avec les autres C(eloniatcs, que des connexions éloignées. Les Arthropodes ont, en effet, des caractères extérieurs si tranchés qu il est pi-es(|ue toujours facile de les reconnaître à première vue. Leur corps est divisé en anneaux placés les uns à la suite des autres et réunis de manière à permettre des mouvements plus ou moins étendus. Chaque anneau })orte, fondamentalement, une |taii(' d'appendices formés d'articles placés bout à bout et protégés, extérieurement, cmnme le corps.

Les Arthropodes n'ont des ressemblances qu'avec certains Rotifères [Pédalion, Uexarlhra) (|ui, en outre de leur annulation sn|)er(icielle, possèdent des expansions latéiales, munies de longues soies, rappelant les appendices des Crustacés inférieurs. Chez les Hcxarthrd. ces a[»[)en- dices sont au nondjre de trois paires, ce (|ui donne à ces êtres une cer- taine analogie avec la larve Nanplius des Crustacés.

L'annulation des Arthropodes présente ce caractère particulier ([u ClIe se manifeste, surtout, à l'extérieur du corps, sans sétendic à tons les oi'ganes intt'rnes. En dehors de cette particularité, la division du corps en anneaux est suivie de phénomènes exactement semblables à ceux qui se manifestent dans les autres séries qui forment ce groupe : les anu(>aux se uudtiplient, restent indépendants, se soudent ou s"atro|)hient. Les appendices se modifient pour servir tantôt de nageoires, tantôt de bran- chies, tantôt de pattes adaptées à diverses fonctions. Avec (pielques anneaux, les formes les plus variées sont réalisées.

JAMMES. i)

Z()()L(M;IK J'IiATlOUE.

Premier exemple : LÉC REVISSE* ASTACUS FLUVIATILIS Iloiidelrl).

L'Ecrevisse est un nniiual très répnndii, que Ion se procui'o avec une extrcnie facilité. C'est pour celte raison que nous Tarons clioisie, comme sujet détuile, de préférence à un autre Crustacé.

ASPECT EXTÉRIEUR

ceonalotnaroii

Exi)3nsion latérale tie la

carapace recouvrant les

branchies

V\ii. C8. L ne Errevisxe niâlc. vue de profil. Gruss. lin. : "2/7).

Le corps est protégé par une carapace qui forme, dans la partie antérieure du corps, une masse rigide protégeant les organes faisant partie du céphalothorax. En arriére, cette carapace est divisée en anneaux mobiles, cpii entourent les organes abdominaux. Sur la face inférieure du corps se trouvent les membres, disposés par paires échelonnées le long de la ligne médiane ventrale. Ces a|)|)endices ont, suivant leur position sur le corps, des fonctions très variées et des formes en i'ap|jort avec ces fonctions.

Le corps de rÉcrevisse est protégé par une carapace de nature calcaire. Cette carapace forme une armure solide, articulée, qui laisse au corps et

1. L'étudiant (h'sirani faire une élude 1res coniplèle de l'Kci'evisse pourra coiisuller le livre de Tii.-ll. Huxley : VEcrcvissr. Inir xluclion à l'élude de la Zoologie (Paris, Bailliére et [.'}']. Ce livre est un modèle de mjnjgra]i!iie pratique.

L'KCREVISSE.

iuix iiicnibros In libellé des niouvcincnls. Kllc csl divisc-c eu un (('rlain iioiiihi" (le pièces aiiiculées les unes à la suite des aulres, cl dis|)()sées

Sillon cervical

Sillon ùranchia-caraiague

cepnaiotnorax

->:SF*5;^

Fig. 09.

En A. Érrerissc rue par la fiirc dorsale. En B cl C, Ecrcvissrs mâle [B] cl fciiirlir [C] vues par la face ventrale. Les caracti'res (listiiulir» dos sexes sont faciles à dislinguer.

en anneaux inégalement distincts. Dans la partie antérieure du corps. ]tlusieurs de ces anneaux sont réunis en un seul tronyon rigide, le ci'jiha- lothorax. Les anneaux postérieurs sont indépendants et mobiles les uns sur les autres. Leur ensemble forme V abdomen.

Chacpie anneau porte une paire d'aj)})endiee>!. plus ou moins déve-

152

ZOULUGll': l'KATKlUE.

lopjjc'S. Le noiiihie total de ces appendices s'élève, comme chez tous les Crustacés supérieurs, à dix-neuf paires.

Examinée par sa face dorsale (fig, 69, A), FEcrevisse présente les particularités suivantes : Le céphalothorax est divisé transversalement en deux })arties, la lêie et le thorax, par un sillon cervical. A son tour, le thorax est divisé longitudinalement en trois zones. Tune médiane et deux latérales, par deux sillons hranchio-cardiaqiies. La région médiane recouvre le cœur. Les régions latérales protègent les branchies.

Distinction des sexes. Les sexes sont séparés (lig. 69, B et C). On reconnaît le mâle et la femelle aux caractères suivants :

Mâle. Les appendices des deux preniièr(>s paires abdominales sont })lus grands (jue les appendices des paires abdouiinales suivantes et diri gés en avant. Ils servent à diriger récoulement du sperme, dans le rapprochement sexuel. Les orilices sexuels mâles sont pairs et placés sur l'article basilaire des pattes de la cinquième paire thoracique.

Femelle, Toutes les pattes abdominales sont sensiblement iden- tiques, sauf la première paire qui est atro|thiée et permet, ainsi, le jeu des organes copulateurs mâles. Après la i)oiite, les œufs sont fixés à ces pattes et l'animal les transporte avec lui. Les anneaux abdominaux sont sensiblement plus larges chez la femelle que chez le mâle. Les orifices sexuels femelles sont pairs et placés sur l'article basilaire des pattes de la troisième paire thoracique.

Le tableau ci-dessous résume les caractères distinctifs des sexes chez l'Ecrevisse :

l'usition des j Sur l'art icie basiliiire des paUos de la orifices sexuels. ( .'j' paire llidiaeique.

Caractères distinctifs des sexes

chez rÉcrevisse.

Mal

l'emcll

Forme des i Les deux [iremières paires, plus grandes

appendices abdo- I que les autres, sont dirigées en avant

minaux. ( et seiveiit à guider le sperme.

Position des ( Sur l'ailicle basilaire des pâlies de la

orifices sexuels, j ">' paire Iboracique.

Forme des 1 La première paire est atrophiée. Les

appendices abdo- , autres sont de petite taille et sem-

minaux. 1 blables entre elles.

comme il use, pour se proléj^cr. de ses grandes pinces, il est indispensable de le rendre inoirensit et, par suite, de l'immobiliser. Pour cela, l'opéraleur doil rassembler, dans sa main gaucbe, les a|i|iendices locomoteurs de l'animal et les maintenir solidement. Il prend, alors, les ciseaux avec la maui droite cl piaticpie les incisions dans l'ordre indiqué.

I/KCUKVISSI-:.

ORGANES INTERNES

Après avoir tué l'animal au chloroforme, on incisera le tronc (fig. 10, A et B) suivant les lignes i, 1, de manière à ti^ancher la membrane molle qui

En A. I)i(i(/irnniiic (/lier 1(1 j)larr cl la di- ■sioiis à faire sur ta face riiixe. pottr découvrir les lî, la faron de faire ces incis/oiis. Il fiiMilioiiiicmriil fin cci'iir ou |iroc6rli'r à 1' lie s.i car;i|);icc' cL'|ilialolli()racii|U(' avjiiil di

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rerl'itii des iiiri-

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doisa/ç de l'Eirc- orgaiies iiitrnies. Kn

(■>.(

UtiJL'.

en |iai-liciili('r 1

ii'S(|u'on veut ol)-'ei'vci' le

in

ccliiin

in svslrini' vasru

aire, de dépouiller le sujet

1

lucr.

domniL' l'aiiiriial

se défend avec étiersiie el

relie la partie supérieure du céphalothorax au i ' anneau de l'abdomen. A l'aide de ciseaux, on détachera les parties latérales du céphalothorax d'avant en arrière, suivant les lignes 2, 2, puis on libérera les lames latérales en avant, par un petit coup transversal, 3, 3. On séparera d'arrière en avant, les organes internes de la lame céphalothoracique médiane restée en place. On

151

ZOOLOGIE PHATIOIE.

détachera celle-ci, en avant, par deux petits coups transvei^saux, 4, 4. On sec- tionnera, enfin, successivement, d'avant en arrière, la partie dorsale de chacun des anneaux abdominaux. Par ce moyen on découvrira toute la partie dorsale du corps.

Les orffanes sont suspendus dans une cavité générale assez nette.

Au cours de la dissection des organes internes, on no- tera, spécialement, les posi- tions relatives des apjjareils circulatoire , digestif et ner- veux.

Les axos de ces appareils sont situés dans le plan de symétrie du sujet, et super- l)osés, de liant en bas, dans Tordre suivant :

Appareil circulatoire cen- tral. A])pareil digestif. Système nerveux.

Appareil circulatoire central.

^«^:^<-

Le cœur, comme celui de tous les Arthropodes, est artériel. Il se compose d'une poche contractile munie de six oritices : deux dorsaux, deux ventraux et deux latéraux. Du cœur partent des troncs artériels au nondjrc de sept qui, après s'être ramifiés, vont s'ouvrir lilti-ement dans les espaces lacunaires de la ca- vité i^énérale du corps. Les veines sont remplacées pai' des espaces iiréi;uliers ipie le sang traverse pour re- venir- autour du cieur, dans une ^VAmVy cavité péricardique.

Fig'. 71. l-jirevisae mâle oui'Ciie,

nioulraut lis ori/fiiies InIcniCK laissés en jdare.

(iross. lin. : 1.

On disséquera le cœur avec ses gros troncs artériels et on le rejettera latéralement, en le laissant rattaché au corps par ses troncs antérieurs (fig. 12).

i/EciiKvissi:.

lô.-)

Appareil digestif.

On dégagera l'intestin, en écartant les muscles extenseurs de la queue et

Glande sexuelle (mu e

Hepato-pancrsas

Rectum sect orme

Canal défèrent sectionne

Kig. 72. Ecicvissc iiinlf ilonl Irs (li/firriiis iirijinirs sont (li.s:<r'{ucs cl ctalé.<.

(jiu.s. liii. ; 1. L'ii])|iareil digestif est rejeté sur le ((Ué ili'oit du corps. Le cœur est porté à druili; et eu avant. Les organes sexuels sont étalés à gauclie, après sectionnement du canal déférent droit. Le système nerveux, placé dans la iiroloiidcur, es! lais.-é en |)!aco.

on le sectionnera au ras de l'anus. On détachera d'ari^ière en avant les

150 Z'OOLOGIK IMIATlnri;.

brides conjonctives et musculaires et on fera glisser l'intestin sous la glande sexuelle qui le recouvre comme une selle. Puis on dégagera, successive- ment, l'hépato-pancréas et l'estomac. Après quoi, l'appareil digestif tout entier, retenu seulement par l'œsophage, sera rejeté sur l'un des côtés du corps .

Lappnrcil di^ostif coniprond : 1" iiiic hoiiclic, rendue lonyllndinnle- inent et entourée d'un appareil masticateur; '2" un a'sopitaye cylindri(pie très eouit, presque vertical; 5" un estomac couijiliqué; un inleslin rectilitiue.

Lœsopluif/e porte sur sa face interne un levèleuient chitineux eu con- tinuité avec les téguments.

Vesfoniac est revêtu, ]iai' endroits, de pièces cliitineuses ou calcaires. Ces pièces servent à compléter latrilui'ation des aliments déjà lacérés par les appendices buccaux. Elles correspondent : 1" à un appareil à dents nommé iitoitliii gastrique, 2" à des réserves de sel calcaire nommées f/as- trolithes ou yeux d' Ecrevis.se.

L'estomac porte, en outre, dans sa |»artie postérieure, de cha([ue coté, un orifice hépato-pancréatique.

Pour étudier le moulin gastrique, il faudra ouvrir l'estomac par la face dorsale et chercher à voir, en place, les pièces qui le constituent.

L'estomac, très volumineux, est divisé en deux parties, lune anté- rieure (par'tie cardiaque), l'autre postérieure (partie pylori([ue). Les pièces (pii constituent le moulin gastri(pie occu[)ent la région postéiieure de la partie cardiaque et toute la partie pyloii(pie (lig. 75). Les plus im- portantes d'entre elles forment un he\agon(^ articulé. Deux côtés de cet hexagone sont : l'un antérieur, l'autre postérieur et rattachés, chacun, au plafond de la cara})ace |)ar deux muscles symétriques. Ceux-ci, eu se contractant et en se relâchant alternativement, déj)lacent ces côtés et déforment en l'allongeant ou en la l'accourcissant la charpente hexagonale. Les autres côtés de cette charpente, situés {\ou\ à droite et deux à gauche, forment deux Y symétriques à pointe louinéc vers le bas. La pointe de chacun de ces V s'élai'git ou se réti'écit dans les mouvements de l'hexa- gone. Elle porte une dent qui subit dans ces mouvements des alternances d'abaissement ou d'élévation, d'écartcment ou de rap|)rochement.

Les côtés autéi'ieur et postérieur de l'hexagone sont, en outre, réunis directement par une tige médiane, également pliée en Y umni, à sa pointe, connue les Y latéraux, d'une dent qui peut s'abaisser ou s'élevei' sans soi'tir (luj)lan médian.

Ouand les umscles se contiactent (lig. 7.1, C), riiexagone s'allonge, toutes les dents s'élèvent, se rap|)rochent et se rencontrent sur la ligne médiane. Ouand ils se relâchent (fig. 75, B), les dents s'abaissent et s'écartent.

On a conqiaré la l'orme du moulin gastri(pie à dvyw arbalètes opposées

i/K(;i;i:\ issk.

ir.7

coiiiposrcs, cIi;r"iiiu'. de lit iii{»ili('' de lu cliiiipcnlc liexM^onalc. Les cùU's (l'ansverses, anti'rieur cl poslriiciir, sciiiiciil les arcs des deux arhalètes. Les pièces iiicdiaiics eu coiistitueraieiil les inaiielies. les j)ièces lalcialcs en l'oniieiaienl les cordes, coupées et uuies l)out à bout, de cliaqu côté, d Mue arliidète à laulre (liii,. 7"). A).

l,"eslouiac porle, eu oulre, daus sa «liaudtre aulérieure, (leu\ masses latérales, plus ou uioius saillautes, noiuuu'-es (jastrolithes et eouslituées

/Hijsctss ^sstriQue:

Muscles gastrujues oostârteurs

..A^

Af

.1

■'•il

Fiif. 73.

Kii A. jicisjjcclivc cdcalicic rclabllssaid tl/nis Irs/mce, les disjwsilioiis îles tli/Jrieiilcx jurées du moulin (jastrique, supposécu isolées de lu paroi slomaeale. En B et i), diu- (jriiinines exprimatil, en projeelion lioriwntale, les tnouvenienls du moulin (jaslricjae. mm, m'm', muscles gastriques antérieurs et postérieurs. AA', arcs des deux arbalètes. MM'. uiaiiclies antérieur et postérieur des arbalètes. CC, C C, cordes des arbalètes.

par des réserves de eai'Itoiiate de chaux, [.a ])ro(liicliou de ces jastrolithes parait intiiueuieut liée au raleutisseuieiit des l'oiielious d'assiiuililaliou peudaut la période liilieruale. Ces corps repiéseuteul uue provision que I auiinal utilise, après sa lutie, pour foruier sa uouvelle carapace. L'absence dv cette réserve met TÉcrevisse eu ^laud péril.

L inlcsliii est constitué [)ar un tube grêle, rectiligue, à parois minces.

ZOOLOGIK l'UATini'K.

Il porte, à son origine antéiicuic, un petit cœcum dorsal et se dilate dans le voisinage de l'anus.

Hépato-pancréas. Dans la région ])ylori([ne de restoniac s'ouvrent, symétriquement, les deux orilices d'un hépato-paneréas. Cet organe con- siste en un nombre considérable de tubes en cœcum, courts, de couleur jaunâtre, qui ne sont autre chose que des diverticules de la paroi diges- tive. Tous ces tubes forment deux masses symétriques divisées, chacune, en trois lobes : antérieur, moyen et postérieur. Chaque lobe possède un conduit principal dans lequel s'ouvrent tous les tubes qui le composent. Les conduits des trois lobes d'un même coté s'unissent pour former le laige canal qui conmumi([ue avec le tube digestif.

Organes sexuels.

Les sexes sont séparés. Les glandes sexuelles sont condensées, chez le

Orifices sexuels mâles li

'e la 5' Dulre de pattes locomotrices)

Orifices sexuBlsfemelles(alaO

'03'pairetlepaltBS

Fig. 74. Organes sexuels de l'Ecrevisse. Gross. lin.: 1. En 1, opi^anes du màlc; en 2, organes de la rcmelle.

mâle et chez la femelle, en une seule masse placée, connue une selle, au- dessus du tube digestif, en ai'rière du conu".

Mâle. Le testicule est trilobé et a la forme d'un Y à base posté- rieure. Il présente un lobe uiédian postérieur et deux lobes latéraux, symé. tri(pies, antérieurs. De cbatpie enté, à liinion des lobes latéraux avec le lobe [lostéiieur médian, nait un eanal déférent. Les canaux déférents droit et gauche sont symétriquement placés, ils forment des circon- volutions nondjreuses avant d'altoutir aux deux orifices sexuels(fig. 7i, 1).

Femelle. X^ovuh'e constitue une niasse brunâtre à surface grenue. Cett(! glande est, connue le testicule, largement trilobée. Deux oviduetes

I/ECREVISSE. 159

se (Irlaclu'iit syiii(''lri(jii('iii('ii( de sa ivj^ion iiioycniio. Cos condiiils sont épais et assez courts. (Is se jxn'teiit, sans s(! conlouiiicr, veis les deux oi'i- (iees sexuels (fi<î. 7i, 2).

Appareil excréteur.

Cet appareil se compose de deux masses dites glandes (uilcniidires ou glandes vertes, situées dans la jtartie antérieure du céphalothorax en avani et sur les côtés de l'estomac. Chaque ir|ande se compose dun rein accom- pagné d'une vessie urina ire et d'un eonduil excréteur. Ce dernier s'ouvre sur le segment basai de la seconde anteime (fig. 72).

Muscles du tronc.

Les muscles tapissent la l'ace interne du squelette et lui lorment une sorte de doublure. C'est l'opposé de ce ipii existe chez les Vertébrés, la musculature recouvre le s([iu'lette et lui constitue un manchon.

Il est bon d'étudier les muscles sur deux Écrevisses préalablement durcies dans le formol.

On divisera à la scie la carapace de l'une des deux Écrevisses suivant son plan de symétrie, de façon à en taire deux moitiés égales. La séparation des parties molles peut se faire à l'aide d'un rasoir (fig. 19).

L appareil nuiscvdaire étant symétrique par rapport au plan médian du corps, la section que l'on vient de faire laisse dans chacune des moitiés de l'Écrevisse un exemplaire de chaque muscle du corps. Les nuiscles ne déterminent des mouvements que dans l'abdomen et dans les appendices. La tête et le thoiax sont immobiles, et c'est par rapport à eux que se meuvent les autres parties.

Muscles moteurs de l'abdomen. Les muscles moteurs de l'abdo- men sont répartis en deux groupes : [" le groupe des muscles extenseurs, dorsal, placé au-dessus de l'intestin; 2" le groupe des muscles fléchis- seurs, ventral, situé au-dessous de l'intestin.

A. Muscles extenseurs. Ces muscles sont au nombre de deux paires :

f" r.viiiE : Muscles extoiseurs du premier anneau de l'abdomen. De cha(pie côté du plan médian du corps se tiouve un muscle dont l'inser- tion fixe est située dans la partie doisalc du thorax, vei's son (piart posté- rieur. Son insertion mobile se fait sur la paitie latérale du premier segment abdominal.

2" PAiitK : Muscles grands extenseurs de l'ahdoincn. Ces muscles, de beaucoup les plus inq)oi'tan(s, occupent toute la longueur de l'ab- domen. Ils sont juxtaposés sur la ligne médiane et à peine séparés l'un

140 ZOOLOGIE PliÂTIQllE.

do laiitic, })ar un \è<iov sillon. Ils constiliicnt nn arbre dont lo tronc s'attache, par nnc hase difritée, sur les parties latérales du thorax et dont les hranches se fixent à la partie dorsale des aiuieaux de laixlonien.

P). Muscles fléchisseurs. Ces muscles, beaucoup plus puissants cpie les nniscles extensems, correspondent à deux niasses symétriques sépai'ées dans le thorax, seulement. Au niveau de lextrémilé antérieure de l'abdo- men, ces deux masses se soudent dans le plan médian et ne sont i)Ius divisées que par deux sillons, l'un dorsal, l'autre ventral. Les umscles lléchisseurs s attachent, en avant, dans lintérieur du thorax, du côté venti'al. Dans labdomen, ils émettent des branches à fibres tordues (jui se fixent sur la |)ortion ventrale de chaque anneau.

Système nerveux.

Il sera nécessaire, pour étudier le système nerveux central, d'extraire les autres organes de la cavité viscérale.

Le système nerveux se compose : J" dun coUio' œsophagien: 2" d'une chaîne f/a)if/lio)inairp ventrale; 5" dun système synipatliique ou slo- mato-gastrique (fig. 72).

{jQ collier œsophagien comprend : a) deux ganglions dorsaux; h) deux ganglions ventraux fusionnés en une seule masse; c) deux connectifs péri-o'sophagiens .

Les "anulions dorsaux innervent les organes des sens.

Les ganglions ventraux innervent les pièces masticatrices.

La chaîne ganglionnaire ventrale part des ganglions sous-œsopha- giens et s'étend jusqu'à Lextrémilé caudale. Elle est formée de ganglions réunis par |iaires que relient des connectifs longitudinaux, parallèles. Les deux ganglions de chaque paire sont étroitement accolés sur la ligne médiane et send)lent former une masse ganglionnaire nnicpie. Les con- nectifs conservent en grande partie leur indépendance ; entre la troi- sième et laquatiième paire ganglionnaire, ils s'écartent pour laisseï' passer entre eux \ artère sternate.

Le sgstèntc syuipathigae est représenti' j)ar des filets délicats, qui se détachent des connuissures latérales du collier œsophagien et se rendent à l'œsophage, à l'estomac et aux muscles des mandibules.

Organes des sens.

Les organes du toucher, de Yodorat et du goût sont difficiles à diffé- rencier. Ils sont constitués par des poils sensoriels répandus sur lesanten- nules, les antennes et les appendices l)uccaux.

i/EciiKvissr:.

141

Arlùrs opMItalmiQue

Organe de l'audition. l/oinaiir de rMiidilioii csl rciiirsciih' |i;ir deux saos, placés, cliaciiii. dans rarliclc hasilairc de l'une des deux anlcn- nidos. Chaqnp sac se compose d'une capsule cliilineuse onverfe à rexlérienr et |)ourvue, intéi'ieu- roineiît, de soies dé- licates. Les extrémi- tés de ces soies sont plongées dans un(> masse visqueuse (jui englobe des corpus- cules étrangers di- ., vei's. (les corpuscu- les jouent le rôle d'olo lit lies. 1/Kcre- visse les introduit -, elle-même, après la "^ mue, dans les sacs auditifs.

Organe de la vi- sion. — L'organe de la vision est con- stituée par une paire (Vijeux composés et pédoncules. On peut voir, au micioscope. à la surlace de ces yeux, leurs nom- breuses lacettes cor- néennes.

Artère: hCpallQues

Artère abUominaie dorsale

Appareil circu- latoire. ,, , , , , ,. . , , ,.

(iross. iin. : 1. On pourra, pour étudier le système vasculaire de l'Écre visse, injecter sa por- tion artérielle. L'injection doit être poussée dans le cœur. Pour découvrir ce dernier, on incisera le céphalothorax le long des deux sillons hranchio- cardiaques, d'arrière en avant jusqu'au sillon cervical. On finira de détacher

La cara|).'ici' (•i''|ilial(illiur;ici(|ue a rU'' (lélacli(''c du cùlù dorsal, ainsi ([uc la parlie supérieure de l'ahdduien.

142

ZOOLOIWE l'HATlOUE.

le lambeau ainsi déterminé en pratiquant une section ti^ansversale au niveau du sillon cervical. On décou- vrira, ainsi, une grande la- cune (cavité pérdcardique) au centre de laquelle bat le cœur. On enfoncera la ca- nule à injection dans le cœur, soit par l'un des ori- fices dorsaux, soit à travers la paroi. Le liquide injecté sera une solution fluide de gomme arabique additionnée d'une couleur à aquarelle. On poussera, doucement, le cœur continuera à battre un petit nombre de fois et l'animal s'injectera automa- tiquement (fig. 75 et 16).

La partie la i)liis carac- téristique de l'appareil cir- culatoire est constituée par un vaisseau dorsal dont la région moyenne est dif- l'érenciée en cœur. Ce dernier communique avec la cavité péricardi([ue par trois paires d'orilices : deux dorsaux, deux laté- raux et deux ventraux.

La partie du vaisseau dorsal située en avant du cœur constitue Vaortc an- k'ricurc ou arlcrc <)})h- talmique. La partie si- tuée en arrière du cœur Ibruie Vaorle pnsléricure ou artère abdominale dor- sale.

Des deux côtés de Laorte antérieure se détachent du cœur deux artères an- Perspective cavalière rétat>lissaui dans /^,,^„^^-^,p^ et dcUX artères

Fig. 76.

l'espace les dispositions générales du système artériel

(le l'Kcrevisse.

Grnss. lin. : 1,5.

hi'patiques.

i/i':ci;i; vissK.

ir.

De laoïlc |)i)slrii('iii(' liait une atirre slcfudlc, à direction ver- ticale.

Cette artère, en allant de liant en lias, passe sur le côté droit de Tinlestin, atteint la chaîne i>an^lionnaire (iiTelle traverse, entre les troisième et (|uatrièine paires de ^an^lions ventranx, puis se divise en deux hianches horizontales, rime dirigée darrière en avant, formant Variera tiuixillo-

Cœur

Sinus pÉricardiiiue

Artère sternale

Sinus branchio- card laques

lacunes des membres

Artères des memùres

Fig. 77. ('.(mpe transversale (lia(/rai)im(ili(ju(' d'une Ecrevissc. deslinéc à montrer les dispositions f/énerales de l'appareil circulatoire.

Les ilèelios sont ôclielonnées dans le sens du courant sanjeuin. Le sang, chassé par le cœur, parcourt les artères et traverse, ensuite, les espaces lacunaires situés dans les dilFérentes parties du corps. Il atteint les lacunes qui occu|)cnt l'intérieur des pattes locomotrices, et va, de là, aux lirancliies. Des liranciiies, il se rend au sinus péricardique et pcnôlre, finalement, dans le cœur.

pt'diciisr ou artère sternale ventrale, Tautre dirigée d'avant en arrière, formant lartère abdominale ventrale.

De ces deux dernières artères se détachent les vaisseaux qui se distri- huent inétainéii([ueinent aux appendices.

Toutes les artères déversent le sang dans les lacunes éparses dans les difï'érentes parties du corps. De là, ce liquide est dirigé vers les espaces que renreiinent les pattes locomotrices, puis il est conduit aux organes de la res[)iration. Ajifès s'être oxygéné, il arrive dans la grande

14 i

ZOOLOGIE l'IiATlOl'E.

lacune pôiiiaidique, d il gagne le cœur à travers les (irilices percés dans la paroi de cet organe.

Le sang est composé d'un plasma et de cellules lymphatiques. 11 suf'lit, pour examiner sa composition, de sectionner I "une des pattes et de recueillir, sur une lame porte-objet, une goutte du liquide ([ui s'écoule. L'observation se fait au microscope.

Les figures 78 et 79 résument l'oiiianisation interne de lEcrevisse.

Cœur

Cnuite peneardiQue Canaux aeferenis

GiÊnite sexuene' ,' Hepatû-t

Paroi au carps

Muscles /Jecnisseurs

- Article basilaire ilt la piille

Antre sternale

Ctiaine nerveuse

Fig. 78. Coupe Irdiisirrxale d'une Kcrevissc, jiiritif/iicr entre la deuxième et In Iroisiènic paire de jialle.s llioraeiques. Gross. lin.: 1.5.

CeUe coupe montre : l'arrangement des organes internes, en partiiulier, leur onlre de superposition; la disposition générale des pattes tlioraci(jues el les rapports de leurs parties (article Ijasilaire, patte proprement dite el hranciiies) avec le tronc.

organes internes, avec leurs rajiports essentiels. On voit, comme sur la lignre 78, l'ordre général de su])erposiUon des organes. Le sy.slème cireulaloire est dorsal. \,'appareil dif/eslif occupe une position intermédiaire. Le syfsti'ine nerveux est ventral. Le système circulatoire possède un cœur, constitué par une poche contractile, munie d'orifices et contenue dans un grand sac dans lequel s'accumule le sang venant des dilférentes |)arties du corps. Du cœur partent des troncs artériels qui se ramidenl et s'ouvrent librement, dans les lacunes réparties entre les divers organes. Le tube digestif débute par une bouclie entourée de pièces mastica- trices hautement diirérenciées. Il se continue par un œsophage court, à peu prés vertical. L'œsophage débouche dans un estomac divisé en deux chambres et pourvu de pièces triturantes complexes, mues par des muscles. A l'estomac fait suite un intestin rectiligne. Sur l'extrémité antérieure de l'intestin débouchent les orifices d'un liépato-pancréas divisé en deux grandes l)arties symétriques. Le sij.stèiue nerveux se compose d'un anneau œsophagien et d'une chaîne ganglionnaire qui i)arc9urt toute la portion ventrale du corps. L'appareil excréteur est repré- senté par deux organes symétriques qui s'ouvrent, extérii'urcment, à la base de la seconde paire d'antennes. L'appareil sexuel se compose, dans les deux sexes, d'une glande impaire et médiane placée entre le cœur et le tube digestif. Cette glande est munie de deux conduits, symétriquement placés et ouverts sur l'article hasilaire de la ô" (femelle) ou 5" (mâle) paire de pattes tboraciqucs.

I/KCKKVISSK

■^ _ '

^ =3 13

10

146 ZOOl.Or.IE PliATIOUE.

APPENDICES

L'Écrevisse est munie (l';ij)[)eiulicos disposés par paires régulièrement échelonnées sur la face ventrale ilu corps. Tous ces appendices sont com- posés d'articles articulés bout à bout et protégés, connne les diverses parties du tronc, par un squelette externe, [.es articulations sont consti- tuées par des parties de la ])eau restées souples. Les mouvements se font, dans chaque articulation, sur deux points fixes, opposés. La direc- tion du mouvement change dun segment à rautre.

Fondamentalement, tous les appendices sont semblables. Les diirérenccs qui les distinguent sont le résultat d'adaptations secondaires à des fonctions diverses.

On placera le sujet sur le dos et l'on examinera la disposition générale des appendices, en allant de la partie postérieure du corps vei^s la partie anté- rieure.

L'Ecrevisse, comme tous les Crustacés supéiieurs, possède dix-neuj paires (f appendices. La paire t'rminale postérieure est transformée en nageoire et complétée, sur la ligne médiane, par un prolongement inqiair du tronc. Les cinq paires voisines de la précédente portent le nom de pattes abdominales. Elles sont peu développées et ont, surtout, des fonc- tions sexuelles. Plus en avant, suspendues au thorax, se trouvent cinq paires de grandes paZ/es thoraciques, afTectées à la locomotion. Ces pattes prennent, à mesure (pielles se lapprochent de la ])artie antérieure du corps, des fonctions j)iéhensiles. En avant des pattes thoraciques, se trouvent trois paires de patles-)nàchoircs qui établissent un terme de passage entre les pattes précédentes et deux paires de mâchoires très délicates. Les mâchoires sont précédées, elles-mêmes, d'une paire de mandibules. Enfin, en avant des mandibules, se trouvent deax paires d'antennes.

On découpera les expansions latérales de la carapace céphalo-thoracique (lames branchiostèges) et l'on verra que l'appareil branchial est constitué par des expansions des membres des 12% if , 10 . 9 , 8 , 7 , 6 paires d'appendices. La paroi du coi^ps porte, en outre, de petites expansions branchiales, vis-à-vis des ii' . i2 et 13 de ces paires (fig. 83).

On détachera tous les appendices, à l'aide de pinces et d'un scalpel, en allant de la rame caudale vers les antennes. On aura soin de les séparer avec leur article basilaire et leurs expansions branchiales, quand ils en possèdent. Il sera indispensable, pour cela, de laisser adhérer à l'appendice la totalité de la membrane articulaire qui réunit l'article basilaire au tronc. On rangera, ensuite, les pièces détachées, en tenant compte de leurs positions respectives. On pourra adopter, par exemple, le mode de groupement admis dans la figure 80.

Les appendices de LLcrevisse jirésentent une disposition générale cou-

L'KCni- VISSK.

Kk;. XO. DiSSECTKIN DES APrEMlICES VE l"ÉcRF.MSSK.

Au contre, diaiframme monlrant la répartition, sur le tronc, des (ilHùrents a|)|)cndices. (iiross. Im. : 1/3. Sur la péripliérii', le? ap|ienilices i>olés et disposés selon leur ordre d'insertion sur le Iroiic. Griiss. lin. : 1.

lis ZOOLOdlK l'IiATIQUE.

stiuilo. (]('[[(' disposition est pailiciilit'rciiiont nette sur les aj)pendices do la h u U iènie p(iirc' [[voW'iî^mc \ni'\ie de pattes-inàchoiros) on l'examinera de préférence.

Ces ap])endiees sont rattachés an tronc par nn seul article, le haf<ipo- (lile. Dn basipodite. se détachent trois séries de pièces.

1" Une série interne, la pins rap])rochée dn plan de symétrie, rej)ré- sente la partie la plus volnniinense dn mend)re. on ixiltr proprement dite. Elle constitue Vendopodile.

2" Une série externe, plus l'ailile (pie la [)récédente. sert de jxilpe et forme Yexopodite.

Une troisième série corresp((nd à la paitie de rap])endice (pii rem- plit les fonctions respiratoires et représente Vépipoditc ou iiodohrduehie.

Ces trois ])arties subissent, selon les a|)pendices. des sorts assez, diffé- rents.

Bescription des appendices.

1. Antennules. hes aniennules (li<i. 80: 1 1 sont formées d'une tige hasilaire courte, composée diui petit nomhie d articles et de deux lilets terminaux, multi-articulés. A la l'ace dorsale de larticle hasilaire. ces antennules portent, chacune, un orf/cnie auditif.

'2. Antennes. Les antennes (tii;. (SO : 2) se composent d une seule tige, longue, mnlti-ai'ticniée. Ulles portent, à la face ventrale des articles hasilaires, les ori/iees des organes exe)'étei(i s. ù'U\-e[ occupent le som- met d érninences lisses, hlanchàtres, qu'il est facile de distinguer.

7). Mandibules. Les niandihnies (fig. 80, 5) sont courtes. La jtartie triturante a une surface dure et lisse. Son bord interne est denté en scie. llu coté externe, il existe nn palpe composé de i)lusieurs articles recou- verts de soies rigides.

i. Premières mâchoires. Les màchoiics de la prcMuiére j)aii'e ( lig. 80, ij sont des organes tiès délicats, lamellenx. découpés en trois obes dont le plus externe coires|)ond à nn paljw.

')■ Secondes mâchoires- Les mâchoires de la seconde paire (tig. 80: 5) se com|»osent de trois lobes, connue les mâchoires de la pre- mière paire. Les deux lobes internes sont lamellenx. divisés, chacun, par inie incision profonde. Le lobe extei'ue a la foiine bien définie d un y;r^//>c. L'ensendile est monté sur une giande lame hasilaire.

('), 7, 8. Pattes-mâchoires. t-es appendices (lig. 80 : 6, 7, 8) sont ceux qui se rapprochent le plus de la (lis|)osition générale théorique. Chaque appendice consiste, essentiellement, en un article hasilaire porteur de trois branches terminales. Deux de ces branches sont dirigées en avant, sur les côtés de la bouche, et la troisiénu' ])énètre sous la carapace, dans l'intéi'ienr de la chandire branchiale.

i/ÉciiKVissi:.

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IMI ZOOMK.Ii; l'fî.VTKjLM:.

liieii ((lie le plan des Iruis paiies do pallcs-iiiàclioiii's suit constanl. on vdit se produiic, en i)assant de la plus ])('tile, qui est antérieuie, à la plus <iiand(', (pii est postérieure, eeitaines difl'éi'euees. 1" L'ciidopoditc. <(ui est lamelleux et l(d)é. daus la pieiuière paire, prend, dans les deux paires suivantes, la disposition tlune ti<i;e unique, pluri-articulée, et aufiuiente. en iiiènie temps, de volume, 'i" L'e.rupodile ne suit pas raeeroissement de lendopodite. Il reste ])i'es(pie statioiniaire. 5" Uepipo- dile ou podobraiicliic, composé d ahord d une simple lamelle, prend des lilamenls hraucliiaux à partir de la deuxième paire. Ces filaments vont croissant en volume dans la paire suivante.

0, 10, 11. 1^2 et 17). Pattes locomotrices ((in. ,S0: U, 10, [[, 12, 15). Les ap|)endices de la îl' [taire sont leiiuiués, chacun, par une forte pince. Cette pince est constituée par les deux derniers articles de Fendo- podite. L'article snl»-terminal cori'esp(uid à la l»ase et à Inn des mors de la pince. Il est renllé ;i sa hase et coidient des uuiscles volumineux (pu mettent en mouvement larticle terminal. Ce dernier leprésente le second moi's de la pince. Il est aiticulé sur le côté interne de l'article suit- terminal.

Les aj)pendices des 10', H', 12' et 1,"' |)aires sont à peu près sembla- bles entre eux. Ils sont lon^s, de calibic moven.

Les pattes des ])aires 10 et 11 sord teiinint'cs pai" de petites [tinces. Les pattes des jiaires 12 et 17» sont monodaclyles.

Les basipodites de la jiaire 11 portent, chacun, chez la femelle, un ori- fice sexuel.

Les basipodites de la |)aire 15 portent, chacim. chey. le mâle, un orifice sexuel.

Les paii'cs 0, 10, II et 12 possèdeid des podobrancliies (Yoy. le tableau de la disliibution ^W^^ branchies, \yA\iv 155).

14, 15, 10, 17. 1<S, 1!). Appendices abdominaux. Les appendices abdominaux |liji>. 80: 14, 15, 10, 17, 18, lîl) sont |>res(pie b»us petits et de forme siuqile.

Chez le mâle, les ap|)endices des paires 1 \ et 15 servent à dirij^çer récoulemeut du s|>erme, lors du lapprochemenl sexuel. Ils sont ailonj^és et dii'igés dairièie eu avant. Les [taires 10, 17 et [>> sont peu dévelo|)- pées .

Chez la femelle, la paire 14 est extrêmement réduite. Elle facilite ainsi le jeu de l'organe co]»ulateur màle. Les appendices des paires 15, dO, 17 et 18 sont semblables entre eux et ont des dimensions un peu plus grandes que les ap|)eudices 16, 17 et [>^ du màle. Ils servent à la fixation des œufs, après la jionle.

Les appendices de la 10'' paire forment les paities latérales de la nageoire caudale. Sur les cinq lames qui constituent celle-ci, une est

I. r; C II K VISSE.

I.M

impairt", iiicdiaiic, iiiliciilcc (lirrclcmcnl :i\<'c !<• sci^iiiciil iilMloiiiiiKil (|iii précède. Kllc roprésoiilc le dciiiicr sci^iiiciil du coips (pii es! ajxtdc cl |V»i't«' riinus. Les laiiirs lalrialcs, larj^cs et aplaties, représentent les appendices du 1!!' ainiean, adaptés à la lonelinn natatoire.

Le taldean suivant lésnnie l<'s eaiaetères prineii)au\ des dill'érents appendices. Ces derniers sontdésignésd après leuis l'onctinnsdoniinantes. De ces deinières découlent leurs ibrines (pii, étant donnée la diversité des actes remplis, doivent être, nécessairement, très vari('es.

Appendices.

Sensoriels.

(iéplialiqiies (.') |j;iires).

^lasticaleui

I. i'^" paire d'antennes (portant, à la base, les organes auditifs).

|II. 2" paire d'antennes (porlani, à la base, les ori- fices excréteurs).

m. Mandibules. |IV. 1"" paire de mâ- choires. ' V. 2" paire de mâ- choires.

Tiioracifjues (8 paires).

Rasscmblcurs d'aliments et j VI, VII, Mil. Pattes mà- respiratoires, ( ciioires.

I Préhenseurs, locomoteurs et ( IX. Pattes ravisseuses

Aiidominau\ (() paires).

[Locomoteurs et respiratoires (Xllt n'a pas de fonction respiratoire).

Sexuels ou neutres. , JNatatoires.

IX, XI, XII, Xllt. Pattes I locomotrices.

XIV, XV, XVI, XVII, XVIll. Pattes sexuelles ou neutres.

jXIX. Rame caudale.

Muscles des appendices.

Pour donner mie idée nette du fonctionnement des muscles des appendices, nous prendrons cpielques exemples. Nous examinerons :

Les muscles de la hanche (pii meuvent rextrémilé su|)érieure des membres sur le tronc.

152

ZOOLOC.II-: PliATlnUE.

2" Les muHcles de la pince do la preniièro patte locomotrice. Ces muscles présentent, en grand, les dispositions qui existent à Fintéricnr de tons les iiulics articles,

5" Les muscles des maiidibules dont rnnangement est tout à fail spécial.

I" Muscles qui meuvent les membres sur le tronc (muscles de la hanche). Ces nmscles sont au nomlirc de deux pdur chaijue aj»p<'n-

tlice : un fléchisseur et un exleuseur. L'un et l'autre s'insèrent sur la portion ven- trale du squelette du tronc. s,imm„rmu„ Lc musclc exteuscur est placé en avant du basipodite (pTii déplace d'arrière en avant. Le muscle fléchisseur est placé en arrière de cette même pièce et la déplace d'avant en ar- rière.

2" Muscles de la pince de la première patte locomo- trice (lig. 8*2). Lc sque- lette de la pince se conqiose d un mors fixe qui représente l'avant -dernier segment du membre et d'un mors mobile qui en est le segment termi- nal, (le dernier oscille sur deux tourillons latéraux ojiposés, situés à sa l)ase et ne ]teid se mouvoir que dans un seul plan. Les mouvements sont commandés par deux nmscles placés à l'intérieui' delà j)ince. Ces nmscles ont leurs inser- tions (ixes sur la l'ace inteine de la base et leurs insertions mobiles sur la partie inlërienre du mors mobile, de pari et d'autre de l'axe des deux tourillons. L'un, de grande taille, sert à Vudducdon, l'autre, plus petit, sert à Vahduelioii.

Des dispositions analogues se retrouvent dans tous les segments des meud)rcs. D'une manière générale, un grou|te de deux muscles antago- nistes fait mouvoir un seguu'nt (pieironcpie sur le segment placé immé- diateuient au-dessus (l(> lui.

Fig. 82. Dessin (Uagrauunaltque représenlaiit

la pince de la première patte locomotrice.

(iross. lin. 1.5.

La jiincr ot disséquée pour monirer la disposition et le fonttionnemeut des muscles adducteur et abducteur i|iii font mouvoir le segment terminal sur l'avanl-der- iiier sc'Mnent du membre.

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Fig. 85. Les diffiîp.entes sortes de uiiANcuiEs. Les leltrus PI ilùsigiiciil les ploiimhrandiios; A, les arllirol)rancliii's; l'o, los pudolji-aiicliies.

154 ZOOLCMilE l'IlATIQliK.

5" Muscles des mandibules. Les iiiaiulibulcs sont mues, cliacimc, |)ai' (Jeux muscles, l/nii de «es iiniscles, de petite taille, sert à éloi<inei- ia mandil)nle de la liiiue médiane. L'autre, volumineux, sert à l'en rap- |)roelier. Ce dernier s'insèie très près de la surface tiilurante, traverse le corps de lias en haut, et va s'attacher sous la voiite de la carapace céphali(pie.

Considérations générales sur les appendices de l'Écrevisse. Les ap|)endices de 1 Lcicvisse constituerd un exemj)!e i'emai(piable de la difîé- renciation morphologique, sur un même individu, dorganes primitive- jueut semblaljles, soumis à des travaux ])hvsi(dogi(pu's dillerents.

Tous ces appendices se ramènent en elVet à la structure de raj)|)eudice londamental complet (Voyez p. IkS). Seulement, telle partie a été con- servée ici, exagérée là, atrophiée ailleurs. Dos adaptations diverses ont |)arfois mas(pié et pres(pie etîacé, par endroits, la similitude primitive (pii exi>te cidre tous ces organes.

Organes respiratoires.

Les organes respiratoires sont protégés, de chaque coté du corps, par des expansions latérales de la carapace : \('s lames hrancliiostèges. Celles-ci limitent, cliacune, une chamhre respiratoire, dans laquelle baignent toutes les branchies du rnème côté. L'eau pénètre dans la chambre par la fente longitudinale correspondant au bord libre de la lame branchiostège et en sort pai- un orifice ménagé sur le côté de la bouche. Le courant est déterminé par les oscillations d'une lame chitineuse appartenant à la seconde màchoiie. Les soies situées à la base des branchies servent, pro- bablement, à (Mupécher l'entrée des coi'ps étrangers dans la chambre l'cspiratoiri'.

Les branchies jx'uvent étie divisées, d après lems insertions, en trois groupes. Llles sont en cU'el :

1" Attachées directement à la paroi du tronc : pleurobranchies ;

2" Fixées ta la membrane articulaire qui réunit le tronc à l'article basi- laire du membre : arthrobranchies ;

Insérées sui- lailicle basilaire lui-même : podobranchies.

La figure (S." indicpie la répartition de ces trois sortes de branchies. Dans cette figure, sont réunis les appendices pourvus de iiranchies ou placés en regard de branchies insérées, directement, sur la paroi du corj)s. La portion non liranchiale des appendices est figurée eu noir et les bran- chies sont, au contraire, représentées en clair.

i/É cm: VISSE.

Squelette.

Les pièces squelettiques devront être soumises à la préparation suivante : i Immersion dans une solution étendue de potasse caustique ou de carbo- nate d'ammoniaque portée à ï éhullition ; 2 lavage à l'eau: 3 déshydratation par l'alcool: 4 séchage lent, avec calage des pièces du tronc pour en éviter la déformation.

Le M|ii('l('ll(' ((iiiiiilcl (le rEci(!viss(' peu! ôtic divise de l;i iiianièro sui- vante :

I l'inlir dorsale : formant une cara-

('.('■l)li(tl<il]i<n(t(i(jii(\ oomposr d'an-l paLX' conliime. [ iieaiix inLom|ilels, en grande par- \

lie sondés, avec des traces de sépa- l^arl'ic ventrale (ou slernale) : com- ralion reconnaissables, seulement, y posée de pièces métamérisées, plus Squelette.' du colé ventral. ' ou moins distinctes, portant, cha-

cune, une paire à'apfiendiees.

Abdoiiiiiial, composé d'finneaux complets, entièrement distincts, mobiles les uns sur les rnitres, portant, chacun, sauf le dernier, une paire

(]'((l)l)C>l(li(l'S.

Los apiieiidices élanl coniitis, il resle à éhidiei' le sqiielelle du Irouc. Il est hou de eouuuencer |iar' le sfiuclclte abdomiïidL dont la struetnre simple penuel de luieiix: e(»ni|tiendfe le squelcUe ((''plialothoraciquc.

Squelette abdominal. Cette pailie du sipielette (li^. Si) esl constituée pai- .s/> anncav.r coniplcls munis ^'appendices el pai' un septième, lei-minal, apode.

Tous ces anneaux s'ai'liculent, lali'ialemenf, les uns sur les autres. Ils se recouvrent d'avant en arrière, eonmie les tuiles d'un loit. Ils sont réunis par des uu'uihranes son|iles, très développées du côté ventral.

Chacun des six premiers aiuieaux de lalidomen (lii^. (Si, D) est consti- tué par une portion dorsale, large, arquée, le ferfpim, et par une portion ventrale, étroite, le sler)uu}i. Le tergum se piolongc, laléralenient, au- dessous des points le sternum vient le rejoindre et forme, de chaque côté, une laine pleurale (pii protège les apjiendiees abdominaux.

Squelette céphalothoracique. La division en seguuMits du sque- lette céphaloilioraeicpie esl peu nette. Il reste, cependant, du (ôt('' ventral, des traces évidentes de celle division.

150

ZOOLOGIE PRATIOIJK.

On écartera les lames branchiostèges à l'aide d'une petite tige de bois. On dégagera, ensuite, le squelette céphalothoracique ventral, appelé, aussi, sque- lette sternal, de ses adhérences molles avec l'abdomen et avec la carapace céphalothoracique dorsale. On soulèvera l'ensemble des pièces sternales, d'ar- rière en avant. Au niveau de la bouche, il existe un espace de moindre résis- tance qui permet de distinguer un sternum post-buccal et un sternum pré- buccal. Ce dernier adhère fortement à la carapace supérieure. Il faut exercer un certain effort pour l'en séparer. Quand le sternum sera isolé, on le débar- rassera des parties molles qui lui sont adhérentes et on le traitera, ensuite,

B

traie (Sternam)

l'ij;. 84. SquelcHc abdominal <lr rKcrcvi.syc. (iross. lin. : 2/5.

En A, le squelette abdominal entier. En D, un anneau isolé. En B et C, dessins mon- trant les mouvements des anneaux les uns sur les autres. Ces mouvements s'exécutent autour de tourillons latéraux .4, A, disposés à raison de une piiire jiar anneau.

par le procédé habituel : carbonate d'ammoniaque en solution légère; frotte- ments légers pour compléter le nettoyage ; alcool 10"; dessiccation à Fair.

Le sqiiololle crplialittlinraeitjue vonli'al roiiiif une cliarpente grillagée, composée de pièces placc'es les unes à la suite des autres et nuuiies, cha- cune, d'une paire d'appendices. Ces pièces sont soudées entre elles, sauf la plus postérieure, qui n'est réunie à celle qui la précède que par une cuticule molle. Au niveau de la bouche, il existe une grande lacum^ limitée des deux côtés par une lame étroite.

La pièce mobile postérieure constitue un témoin ipii montre la sigiii-

ment distincts. La partie dorsale (B) est disposée en une carapace indivise. La partie ventrale (A) est constituée ])ar des pièces incomplètement mélamérisées, munies, cliacune, d"une paire

d'appendices. Les cliill'res l, 'i, 5, 4 14, donnent le numéro d'ordre de ces a|)pendices el

leur place, sur le céj)lialotliorax. Dinis le numérotage de celle ligure, les cavités articulaires des pédoncules visuels sont désignées par le clnllre 1. Il en résulte que les aiitennules, considé- rées, habituellement, comme représentant la première paire d'appendices, correspondent an numéro 2, cl ainsi de suite.

L'ÉCHKVISSE.

ft B

157

Sillon cervical

Fii;\ 8.'). SqueleUr fc/f/uflo/ho/ffcf'fiw t/e /' Ecrrrissr, (ii-oss. Im. : 1. Les |m''(H's i\\n cumiiosoiit le S(|iirl('lli' «lu crplinlolliorax \\r loi'inml |);is des jinnciuix in'l((

Appareil circulatoire central (Cœur)

Parot du corps

Repli ùranchiosîege de la paroi du corps

Part on sternaie de la paroi du l

l.'i(r. sO. Pcrspccfîrc carallcrc rrjnrscntfntl iun- hram-hc fin sfj/fr/cf/c rr/f/taloi/toraa'f/i/i

(le l'Kc revisse.

158 ZOOLOGIE PRATIQUE.

lication réelle des pièces sternales placées en avant d"elle. Elle pennet de comprendre la manière dont s'est effacée leur iiK'tamérisation.

La partie interne du squelette sternal ])résente un arran<i,ement compli- qué de j)ièces (pii donnent attache à des muscles et qui servent, en même temps, à protéger d'importants viscères [artère sternalc, cliuinc ner- veuse veniralé). Cette partie lelie, entre eux, les différents somites stei- naux. Elle est constituée j>ar de simples replis cuticulaires nommes apo- dènies. Ces replis sont soumis à la unie, connue les autres productions cuticidaires du corps de rÉcrevisse.

Le squelette céphalothoracique dorsal se compose de pièces soudées en mi tout continu. Il existe, seulement, un sillon transverse, le sillon, cer- vical, qni sépare les anneaux de la tète des anneaux du thorax.

LE FOHFICI LE.

irvj

Second exemple : LE FORFICULE FORFICULA AURICULARIA (Linné).

Les Forficiilos se cîK-liftiit pondant le joni'. (In les clicr- clicia :in milieu t\r> dcliiis, dans les lieux sondnes el humides, ils se tiennent , rasscml)lés, souvent, en troupes nnmhreuses. Leiu' eotps est allongé. L'abdomen est très développé et termine'' par i\vu\ appendices cornés en 'l'orme île pinces. Les pattes sont grêles. Les ailes sont différenciées en une ]iaire (Veli/h-cs coints. et <Mi une |)aii'e (Vailcs iiieinhm- veuscs, re|)li(''es sur elles-mê- mes, recouvertes par les élytres et les (lé|)assant, en arrière.

Occision. On emploiera un flacon à large goulot, terme par un bouchon que ti^averse, à son tour, un tube court, clun calibre tel que ïanimal y trouve juste un passage. Ce tube est, lui- même, fermé à Ventrée. Le fla- con contient une certaine quan- tité de sciure de bois imprégnée d'essence de térébenthine. A me- sure que les insectes sont recueillis, on les introduit dans le flacon en les faisant passer par le petit tube central. De cette manière on évite d'ouvrir le flacon chaque fois et Von empêche les insectes qu'il renferme de s échap- per. Fig. 88

Fis- 81

Un forfiiidc vu par la face /lorsalc (iross. lin. : h.

ASPECT EXTÉRIEUR

Le corps est enveloppé dans une gaine cliilinense divisée en anneaux. Le tronc se compose de trois parties principales : la Iric, le lliorax el l'abdomen.

1. Voyez, à la Un de ce cliapilrc, les carai-lères g-énéraiix occupent parmi les Arthropodes.

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i|il II

160 ZOOLOGIE l'HATIOUE.

Tête. Lii lèlc. loiidiu' on une seule |>ièee. jioile :

fi) Dctij- yeux composés, c'esl-à-diic loiiiiés piir ritf^^loiiiér.ilioii (\'i\\[ •i'rand nombre de ])etits yenx simples. Cette disposition se lijiduil. ;"i l'ex- térienr, par l"anan<iement, en mosaïqne, de la sml'aee ocnlaire.

b) Une imire (Vdiilcunes, composées de noml»i-en\ articles placés lion! à bout.

c) Une bouche, entourée d'appexdices a|»propriés à la pi-éliension et à la mastication des aliments.

Thorax.

Kit;-. 8^

et le posés

Le tlioiax comprend trois anneaux : le prolhorax, le nié- sothorax et le mélathorux. Ces an- neaux portent, cbacun, du côté ventral, une paire de pattes. Les pattes, connue le tronc, sont divisées en articles placés bout à bout. Du côté doi-sal, le mésothorax et le métathorax portent, chacun, une paire d'ailes. Celles-ci sont inégales. La paire antérieure est re- présentée par des pièces courtes, cor- nées, servant de fourreau aux ailes de la seconde |)aii-e. Ces |)ièces sont appe- lées élu 1res. La seconde paire est consti- tuée pai- des expansions larges, membra- neuses, parcoiuiies par des nervures et pliées dune l'aron compliquée.

Abdomen. Labdomen est formé d anneaux distincts. Ces anneaux sont très mobiles dans le sens vertical et peuvent se relever assez haut. Us sont dépourvus dappendices. Le deiiiier anneau, seul, est nuuii de pinces, à [)eu près iuolfensives, à bian- ' ches fortement incin-

-. vées, chez le mâle.

Lavant-dernier anneau porto Vanus et Vori- fice sexuel. Les an- neaux do rabdomen. ainsi que le mésothorax

Dispositif dcslinr ii pcrmcHie de irciirillii et de tuer les Insedes. Gross. lin. : 2/5.

métathorax, portent des orifices respiratoires, les slirpnales, di? symétriquement, [)ar paires, sur les côtés du corps.

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162 ZOOLCKilE IMUTIOUE.

ORGANES INTERNES

On se contentora tU' noter, seiileiiieul, les traits essentiels des organes internes, car les caractères des Insectes se nianirestent, surtout, dans l'arrangement externe des difterentes parties du corps.

Pour disséquer le Forficule et les insectes de petite taille, on pourra adop- ter le dispositif suivant : on coulera une goutte de cire à cacheter sur une plaque de liège et, pendant que la cire sera encore liquide, on appliquera sur elle le sujet, préalablement tué par des vapeurs d'essence de térébenthine ou de cyanure de potassium, en ayant soin de tourner sa face ventrale vers le bas. Les pattes et le ventre se fixeront dans la cire. Il suffira, alors, d'épin- gler le support de liège dans la cuvette à dissection. On ouvrira le corps par la face dorsale. On remarquera, d'abord, l'ordre de superposition, commun à tous les Arthropodes, de l'appareil circulatoire central, du tube digestif et de la chaîne nerveuse.

Appareil circulatoire.

I/appaieil circulatoire est simple. 11 se compose, à peu près exclusi- vement, d'un vaisseau dorsal faisant fonction de cœur. Ce vaisseau est <livisé en cliand)res successives par des étranglements (fig. 91).

Chaque clKunbre porte deux valvules latérales, symétriques, qui per- mettent au liquide sanguin occupant les lacunes de la cavité générale placées près du vaisseau dorsal, de pénétrer dans cet organe, mais non d'en sortir. Le vaisseau dorsal se vide ])ar ses extrémités. 11 est mince et ne peut, par sa propre force, assurer le jeu de ses parois. Le mouve- ment circulatoire est produit, surtout, par les contractions rythmiques de muscles, appelés uiuscles al i formes, attachés, d'une part, sur le vais- seau, d'autre part sur la paroi du corps. Le sang, à sa sortie du vaisseau dorsal, tombe dans les lacunes de la cavité générale du corps et le cycle recommence. Celte sinq^licité de la circulation semble être en rapport avec le grand développement de l'apjiareif respiratoire.

Appareil digestif.

Cet appareil se compose d'un hihe axial, divisé en régions distinctes, lectiligne dans sa partie antérieure, flexueux dans sa partie postérieure et muni d'organes annexes (lig. 90).

Tube digestif. H couqtrend, d'avant eu arrière :

1" Une cavité buccale dont l'oriticc externe est entoui'é de pièces mas- ticatrices (fig. 95 et 94); 2" un pharynx; 3" un œsophage; 4" un esto- mac décomposé en ti'ois dilatations qui se suivent : a) un jabot s'accumulent les aliments; b) un gésier à parois musculaires, les

LK K0I5FICCLE.

105

aliiiioiils sont triturés; r) mi esloiiidc, proprcineiil dil, (léljoucliiiiit des "landes diffe?tivcs ; o" un inU's/i)i (•(jutourné sur lui-même.

Glandes annexes. Les jilus iuiportnutes de ces gliindcs sont : 1" les iilandes salivaires, assez |)eu développées; '2" les hihcs de Malpifilii. (îes

cnalne ct^ngllonnalrt

Conduit sexuel

Fif;. 00. Disscclioli des organes internes du Forficule. Gross. lin. : 5,5.

Lu Foi'Iiciile j)(/SSL'dc, comme lous les Arthropo les, un cœur dorsal, un lube digestif vaii- (lian, et un système nerveu.r placé le long- de la ligne ventrale. 11 est muni d'un appareil respiratoire qui lui p,;rmet de fixer, directement, l'oxygène de l'air. Ce caractère le place l)armi les Arthropodes à respiration aérienne et le distingue, en particulier, de l'Ecrevisse, pré- cédemment étudiée, (jui a une respiration aipiatique. L'appareil respiratoire est placé à l'inté- rieur du corps. H est constitué par un systèm(! de tubes très lins nommés trachées, anasto- mosés entre eux et ouverts, symétriquemenl, par ])au'es, le long du corps.

tubes remplissent des lonetions rénales. Ils eonslituent im intéressant exemple d'organes excréteiu's faisant eommuniquer la eavité générale avec le dehors, par Tintermédiaire du tul»e digestif. Ils s'ouvrent sur ce der- nier, dans une zone étroite qui mar(|ue la limite antérieure de Tintestin.

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ZOOLOGIE PI! ATI QUE.

Organes sexuels.

Les so\cs sont séparés. Le iiiàle se dis- tingue, twtéiieurenienl, de la femelle par son abdomen relativement plus réduit et, suiiont, par les dimensions plus giandes et la l'orme i)lns arquée de ses pinces alxlomi- nales.

A lintéiieur, les organes mâles et fe- melles sont construits sur un même plan. Ils se composent de deux groupes glandulaires, symétricjues {lesticides ou oraircs) nuuiis d'un canal vecteur [canaux di'fc- rcnts ou ovid actes) . Ces canaux se réunissent en un canal mé- dian impair (canal éjacidateur ou vaf/in) avant d'arriver à Torilice génital, impair et médian, placé au-dessous de lanus. Chez le mâle, les canaux déférents se renflent, chacun, en une vésicule séminale, avant de se réunir sur le canal éja- cidateur conunun. A ces parties sont annexés des organes copula- teurs complexes (pril n va pas lieu de décrire ici.

On détachera les organes digestifs et sexuels et on examinera le reste du contenu de la cavité générale du corps .

Appareil respiratoire.

Cet apjtaicil est constilué par un système de tubes déliés, les Ira- cliées, qui forment un réseau com-

Fi^. 01. l'arlic anlciicure (lu vaixscait dorsal. Gross. lin. : 20.

(jo vaisseau est divise en chambres successiv(

iiormnécs reulricidites . (Iliaque cliamliro porle deux valvules lalérales, comparaliles, par leurs fondions, aux valvules situées flans la paroi du cœur de l'Ecrevisse.

I.K l'ORFICUI.E.

165

plcxc ii'|);m(lii (liiiis !(>> divciscs |>arli('s du coips. Ces Irachéos sont mainiciiiics hraiilcs |)ar un pclit ('jjaississciiKMil cliitineiix spirale, placé dans la |)aili(' pioloiidc de Iciii- jiaioi. Kllfs t(Miiiiiimiqiient avec Tex- lériciir par îles oiivcrliiics. les slif/nKiles, disposées, syméfriqiiomoni, paf paiios, des deux côtés du corps (lig. i)''2). ^j^A

V-

Système nerveux.

Le système iu;rveux se compose, essentielle- |

ment, (Tun collier œsoplun/ien, d'une chaîne |

(Hinçjliunnah'c ventrale et dnn sysicme sijm- |:

palhUluc. ""

a) Collier œs()j)ha(iicn . (le collier est consti'uit sur le même [)lan (pie celui des autres Artiiropodes.

iMg. 92.

l'it fraf/iuenl de Irarhrc.

Gross. lin. : 50.

b) Clidiiic (/aiuilioinidirc vcnlralc. La chaîne ^annlioimaiie ventrale se compose dune série de rentlements ré<iulièrem(Mit es[)acés sur toute la loniiiieur du corps, disposés à raison de un par anneau et léunis par un double cordon longitudinal (tig. 00)

c) Siisiènie sijinpalliiqiK' ou sfo)iiato-f/astrique. Ce système consiste en un petit cordon im[)air. super|)o;^é à la cliainc» ganglionnaire ventrale. Ce cordon communi(jue par de minces (ilets avec les ganglions de celle-ci.

Organes des sens.

Organes du tact. Ces organes sont représent(''s par des poils, parti- culièiement ahoiidanls sin- les antennes et sur les pièces masticatrices.

Organe de la vue- Il existe une paire d //r'(/.r composés. Les ocelles .simples man((uent chez les Forticules.

Organe de l'audition. Cet organe est peu dilîérencié.

Appareil musculaire.

Cet appareil com[)rend : 1" des nmscles qui t'ont mouvoir les anneaux du tronc les uns sur les autres; '2" des muscles [)ropres aux appendices; 5" des uuiseles très particuliers qui contrihuent aux mouvements du cœur {)niiscles alifornies).

Cavité générale du corps.

Cette cavité a des parois inconq)lètes et mal définies, constituées, à la fois, par du tissu conjonctif lacunaire et j)ar les diflërents muscles du corps.

|fi(. ZOOLOGIE PRATIQUE.

APPENDICES

La Forficulo j^ossïmIc : des anUnuws, dis pii-cea masticatrices, des pattes, des ailes, el des pinces abdominales.

A mesure que l'on étudiera les différents appendices, on les détachera avec précaution et on les étalera, en ordre, sur une feuille unie (fig. 93). Si l'on voulait faire de ces pièces des préparations durables, on les traiterait par le procédé suivant : 1 ébullition dans une solution étendue de potasse; 2' lavage à l'eau; 3 déshydratation par un passage dans la série des alcools; 4" éclaircissement dans l'essence de térébenthine ou de girofle; 5 passage dans le xylol ; montage au baume. (La seconde paire d'ailes devra être pas- sée directement dans la série des alcools, sans être traitée par la potasse, à cause de la fragilité de sa portion membraneuse.)

Antennes.

Les antennes (fig. 95) sont composées, le plus souvent, de treize articles d'inégale longueur et hérissés de poils tactiles. L'article ter- minal porte, en outre, un bouton tactile.

Appareil masticateur.

Cet appareil (fig. 115 et 04) se compose d'une paire de mandibules et de deux paires de mâchoires. En avant de la bouche, se trouve une pièce annexe, cornée, impaire et médiane, le labre, qui est une simple expan- sion des téguments.

Labre. Cette pièce (fig. 94, A) est mobile el recouvre les mandi bnles, à la manière d'un écran.

Mandibules. Les mandibules (fig. 04. ?>) sont fortes, coniques et munies, aux e\liémit('s, de deux pointes dirigées en deilans.

Première paire de mâchoires. Ces appendices (fig. 94. C) se com- posent d'une por/ /ou basilaire e\ ùc prolongements périphériques. Ces derniers comprennent : a) du côté interne, la mâchoire proprement dite ou lacinia, pourvue de soies très fortes, dirigées vers la ligne médiane du corps et constituant, avec leurs symétriques, une sorte de tamis placé en avant de la cavité buccale; b) à côté de la mâchoire proprement dite, extérieurenuMit à elle, le galea ou casque, alïectanl la forme d'uni! gouttière recourbée, dans la(pielle peut se retirer la mâchoire; c) tourné vers le dehors, le palpe inaxillaire doni l'arlicle teiniinal porte un bouton tactUe.

LE forficulf;.

Fie. 97). Les organes appendiculaip.es du Fop>ficule. Gross. lin. : 15.

Ces organes ont (■U' ilétachés, nn à nn, et rangés dans l'onlre do lenr implantation sur le tronc. Au centre, un Fopficule entier, vu par la face dorsale, pernieltanl de repérer (jnelques- uns de ces appendices.

l(i,S ZOOLOGIE l'RATlOUE.

Seconde paire de mâchoires. Les deux mâchoires do cotte paire (lig. 94, D) restent, dans k'urs traits essentiels, semhiables aux précé- dentes. Elles présentent, seulement, des siinpliticatlons d'ordre secon- daire. En outre, elles sont soudées l'une à l'autre, sur la ligne médiane, par leurs pièces basilaires; les parties distales restant, seules, indépen- dantes. Leur ensemble forme la lèvre inférieure ou lahium.

Fig. 94. Aj>parn'l ntat<lualcur du Follicule. tJiuss. lin. : ÔO.

La disposition de cet aj)|)areil paraît être Iros piimilive. Elle rcpréseiile la forme aiicos- trale à laquelle on iieut raj)porter les dispositions diverses des appareils Ijuccaux des Insectes.

Destinée de l'appareil masticateur dans la série des Insectes.

Los pièces niiisticatricos oJl'rciit dos cliangcmonts on rapport avec les tliH'ôrenIs modes d'alimentation. Mais, pour si différents qu'ils paraissent, les appareils buccaux sont dis- posés, toujours, siu- un mémo plan. Ils peuvent être ramonés à:

Une lèvre impaire snpérioni'c ou labre; une paire de mandibules; 5" une j»re- mière paire de màclioiros; une seconde paire de màclioiros, ou lèvre inférieure, ou labinm.

Los arrangements et les variations de forme dos dillV^ronlos pièces liuccalos perniol- lenl i\{' distinguer les types suivants (lig. 95) :

LK FORFICI LK.

FiG. 9ô. Dissections demi-diaguam.matiql'ks des principales koiîmes d'appaiîeils Brcc\Lx DES Insectes'.

Au teiilro, le type duoyeiu cplTr;iiit les mêmes ilis|iosiliiins que l';i|i|pareil m;islicalour du l'oift- lule. Eii liauf et à droile. le lyiic r.iîovErn et iéciieh',. Kii liaul et à i^auclie. la forme

liO ZOOLOGIE PRATIQUE.

Type broyeur.

La forme lapins simple cl la plus piimilive cnirespond à un appareil broijcitr des ali- ments solides. Elle esl en iap[inrt avec la nalinc des suhstanees alimentaires (jui existaient au moment les insectes (tiil apparu à la surface du ^lolie. On la trouve chez tons les insectes inférieurs. Exemples : Libellule, Furficule, Saitlerelle, CoiirtHière, (wrilloii. Dytique, Hydrophile, et<-.

2" Type broyeur et lécheur.

Dans ce deuxièuie état, la lèvre supérieiu'e el les mandiliules c(inservenl la l'orme pri- mitive. Mais les deux paires de mâchoires subissent des changements. Les mâchoires de la deuxième paire s'allongent en tube ou en (jOuUière nspiratrice.

Toutes les pièces de la première paire d'^ mâchoires et les palpes de la deuxième paire s'allongent sur les côtés et se disposent [Hiur faciliter la récolte des aliments. Ce type s'est dévelopiié lorsque la flore a fourni des produits plus délicats : liquides sucrés des fleurs, pollen, etc.

Exemples : Abeille, (iiiepe. fourmi.

3 Type suceur.

Dans ce troisième ('-tat, aucune pièce ne conserve les dis|ti)sitions du type màcheur primitif. 11 se forme un organe prédominant, une trompe, qui peut avoir difl'éreutes origines. Deux cas peuvent se présenter :

a) La trompe est constituée par les )nà( boires de la première paire. Ces pièces se disposent, chacune, en une demi-gouttière. Les deux demi-gouttières se ra|)procheut et forment un tube conqilet, ou trompe. Celle-ci, très longue, s'em-oule en spirale, sur la face ventrale du corps. La lèvre supérieure et les mandibules s'atrophient. Les palpes delà première paire sont radimentaires. La seconde paire de mâchoires est, également, très réduite, mais ses palpes constituent des harbillous qui protègent la trompe au repos. Exemple : Papillons.

b) La trompe esl formée par la lèvre inférieure el le labre. Dans la trompe, sont inclus des stylets (pii (h'Ierminent des pi(pires, par un mouvement de va-et-vient. Le nombre des styletsest variable. Chez titus les //('/«/yWèrc.s ces instruments sont au nombre de quatre. Ils proviennent de la transformation des deux mandibules et des deux mâchoires de la première paire. Exemples : Népe, Punaise, Pou, Pliyllo.véra, etc.

Chez les Diptères, leur nombre varie de zéro à six. Dans les c;is oh le nombre dépasse quatre, les stvlets sn|iplémentaires sont de simples prolongements de la paroi du pha- rynx. Exemples : Taon (0 sljlets). Moustiques (i stjlels), la i)lupart des Mu.vides (2 stylets), Mouche domestique (0 stylet).

(lu TYPE srCEllR DANS I.AOLKI.IE I.V THOMPE EST CONSTITUÉE PAR LES MACIIOMIES PELA PREMIÈRE PAIRE.

En bas, des deux côtés, la forme du type suceur dans i.aquei.i.e i, a trompe est constituée par

LA lÈvRE INFÉRIEURE I.T PAU i.E lARRË. Sur Ic côlé (tmll, (lispusilioii |iiTseiilée itar\esllrniij>trrrs: sur le C(Mè gauche, clisiiosilion olferte par un certain nombre de Diptères.

Dans toutes ces figures, I désigne la lèvre, .siipcvieuve ou tnbre; II, les mondibulr.y, lil. les mâchoires de la jircniière paire; III\ les palpes de ces mâchoires; IV, les màchoirex de la seconde paire ou lèvre inférieure; A et H, des jnolongcmeiils de la paroi pharyngienne.

1. Celte figure esl exdailcdc la coUeclioii iconosrapliiipie que j'ai exécutée pour 1' a Analo- mie comparée des animaux » du professeur L. Houle. Paris, .Masson, 1898. (Note de l'auteur.)

LE FÛRFICILE.

171

Pattes locomotrices.

Los pattes sont tontes seiiiMahles. Klles (liltèrent seiileineiil de lon- •«iieur. Les plus courtes sont antérieures. Les plus longues sont posté- rieures. On leur distinmie huit articles, désiiinés sous les noms sni-

PUee basUaIre (en massue)

Pléci dlstale

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Fig. 00. Ailr (jauche de la seconde j/nire. ciciidiir. Gros?, lin. : 18.

Lp reploienient se fait de la façon suivante : 1" La partie prripliérique de l'aile comprenant

les grandes nervures rayonnantes N* N^ se plie en éventail. Les lignes marquées 1, 1... sur

la périphérie de l'aile correspondent aux plis inférieur.'! de l'éventail. '2° L'éventail, plié, tourne autour de la droite 2, 2, et se place, ainsi, au-dessous de la partie non ])liée de l'aile. Cette dernière partie se divise, eu même temps que l'éventail fermé, en deux moitiés, autour de la di-oite 3, 5; une des moitiés se place au-dessous de la région que soutient la pièce basilaire. 4" La zone qui reste étalée se divise, à son tour, en deux portions, autour de la droite 4, 4, et l'une de ces portions |)assc encore, au-dessous de la jjicre Ixisi- latre.

Pour déplojer l'aile on exécute en sens inverse les quatre niimvements (pii vieiment d'être décrits.

vants : hanrlw, tvochanler, fémur, tibia. farKc composé de trois articles et orteil.

Entre le fémur et le tiltia se trouve un petit article supplémentaire qu'on peut désigner, à cause de sa jiosition, sous le nom de rotule. L'article intermédiaire du tarse a la forme d'un cœur. Ce caractère sert à

17'i ZOOLOGIK l'IlATlOUE.

(l(''l(M"iiiiiU'r lo ^oiirc Fo)-/icula. LOrli'il csl siiiiiioiid' (Vnue paire de ]>etites pinces. Enfin, les |)attes sont loconvortcs de poils nondtrenx, |)articulièrenient dévelop[»és snr l:i piiilie infV'iieuie du liliia et sur les articles dn tarse.

Ailes.

Les ailes sont au nondjic de deux paires (li^. 05).

Première paire d'ailes. Les ailes de la iireniière paire |>oi'lent le nom (ïélylres. Ce sont, de petites lames rectangulaires qui, au repos, ne recouvrent ([ne les deux tiers, envnon, des ailes de la seconde paire.

Seconde paire dalles. Ces appendices sont jdiés sur eux-mêmes. Avant de pouvoir les étudier, il est nécessaire de les étendre. Celte opéra- tion, fort délicate, doit être faite avec le pins grand soin (lig. ÎI6).

Chaque aile se conq^ose d'une charpente rigide sui' hupudle est tendue une partie mendjraneuse.

Charpente rigide. La charpente rigide est constituée par des nei- vures disposées en éventail et rattachées, jiar leurs bases, au hoid externe de l'aile.

Partie membraneuse. La partie membraneuse a la forme d'une demi- ellipse. Les nervures qui la [larcourent la divisent en aires polygonales, de formes variées, inq)ropienient nommées cellules. Le bord libre est lobé.

Cette partie est constituée par deux meiubranes étroitement unies, éparées, seulement, au niveau des canaux formés par les nervures et pai' les trachées qui cheminent entre elles.

Les nervures sont en continuité avec les lacunes sanguines. Il s'établit, entre elles et les trachées de l'aile, des échanges osmoli(pies (pii consti- tuent une véi'itable respiialion. L'aile ])ossède donc, à la fois, une l'onc- tion respiratoire et une fonction locomotrice. La première de ces fonc- tions est la plus ancienne. Les ailes des hisectes paraissent être, en effet, des organes primitivement respiratoires, adaptés secondairement au vol'.

Appendices abdominaux.

(jCs appendices sont représentés par les pinces ou forcipules qui forment l'extrémité postc'iieure de l'abdomen. Ces pinces olfrent un

1. Les ailes piéseiileiit tie iiombieuscs variélcs d'aspect : les Insectes les plus inférieurs en sont dépourvus [T/iyxano tires), la jiliipart des autres ont une ou deu.r paires de ces organes qui peuvent produire par leurs iornies et leurs couleurs les cirets les plus divers.

LK Koni"l(:U!,E. 17."

iliiiioijiliisiiic sexuel. Leur i(')le est peu pi/'eis. Klles ((tnsliliienl, évideiii- iiieiil. 1111 oiiiiiiie (le déreiise et seiveiil. |»eiil-èlre, aussi, dans I aeeoii- pleinenl.

La lliiiure 97 résuiiie la stnieliire (\i\ l'orlieiiie et. d une laenn pins m'Miéi'ale. r(ii'i;aiiisalion des Inseeles.

Siconàa paire d allas

/.■■^'r-1-.i

PnmUrt Bstrt iallit ([lytm)

pnmiira pstre as panes tliûrazlQutt

3Bijxtsm8 pairs 6s pattss tfiorcclQust

Trolslèms paire ûe pattes tnaraclçaes

Fig. 97. Drssiii (liiiq ranima liqiK:' siinlInHlxanl la xlrniiure du For/inde cl, d'anc fariiii plus f/éiirrale, Voicjanisatioii des Insectes.

Il est faille tic reconnaître, sur ce dessin, les ])rincipaiix caractères que présentent h's Insectes. Us ont. en premier lieu, des caractères qui leur sont communs avec tous les Arthro- podes : leur corps a une symétrie bilalérale; il est annelé seulement à la surface et porte des appendices composés d'articles articulés hout à bout. Les Inseeles ont, ensuite, des carac- tères qui leur soni propres : leur tronc est divisé en une létc. un ihora.v et un abdomen. L;i lètc porte deu.r antennes. Le tliorax est divisé en trnis anneau.r munis, chacun, d'une paire de patles. L'ai)domen est apode. D'autres caractères distinguent les Insectes entre eux : ils pré- sentenl. dans un graïui nombre de cas, une particularité qui leur est spéciale, parmi les .\rthro|)odes : ils sont munis d'ailes. Celles-ci peuvent faire défaut, mais, lorsqu'elles exisleni, leur nombre est de deux ou de quatr<'. Si elles sont au nombre de deu.r. leur insertion se fait sur le deuxième anneau thoracique. Si elles sont au nombre de quatre, elles sont inséièes sur 1rs deuxième et troisième anneaux. Dans ce dernier cas, elles sont tontes semblables, ou dill'e- rentcs, deux à deux.

IVt ZOOLOGIE PRATIOLE.

Formes larvaires des Insectes.

I.;i iihiiiail lies liiscclcs subissent des iiiéldxiorphoscs, \m cours de leur évulution.

l'ilen est qui vivent et lueureut tels (ju1ls sdiit surtis de l'œuf, ijui n'uut jaui;iis d'ailos. On les dit (lépuurvus de mi'lamovphoseii. Exemples : ïliysanoures : Lc- pismes, etc.

2' D'autres, naissent sans ailes mais, plus lard, ils en sont pourvus. On dit qu'ils on! des (lemi-iuélamorphoaes. Exemples : l'seudu-névroptéres : Libelliih'. Oithoptères : BlaUe, Forficule. Hémiptères: Punaise, Nèpe, etc.

5" Il en est, enfin, ({ui ont une évolution |)lus complexe. Ils sortent de l'œuf à l'étal (h ver, de ehenUle. Ils sont, alors, dépourvus de pattes et ranqient. Sous cette forme, ils sont très voraces.lls possèdent un appareil masticateur rigide, tranchant, et sont malfai- sants. Les chenilles attaquent les hois, les écorccs, les feuilles, les substances animales, la plume, la laine, etc. t^est à cet état que ces animaux vivent le plus longtemps. Le IfannetOH vil pendant trois ans à l'état de ver et pendant quehfues semâmes, à peine, à l'état parfait. VÉphémère vit deux ans, comme larve, et pendant quelques heures comme insecte parfiiit, etc.

Au moment venu, le ver ou la chenille tisse un cocon, devient inerte, et subit la transformation qui en fait une nymphe, ne ressemblant ni à la forme antérieure, ni à celle qui suivra. Cette nymphe a, souvent, un aspect de momie. Bientôt, elle déchire son enveloppe, sort du cocon et acfiuiert les dispositions do l'insecte parfait.

Exemples: Coléoptères : Dijti(iiie, Hijdropliile, Hanneton, etc. INévroptères : Plinj- <iane, etc. Hyménoptères : Abeille, etc. Lépidoptères . Papillons. Diptères : Puce, Mouche, Moustique, etc.

Les Insectes se reproduisent à l'état parfait seulement. La femelle meurt [peu do temps après la ponte.

Différentes formes d'Insectes.

Le fait dominant de la morphologie des Insectes réside dans la lixité du plan orga- nique sur lequel ces êtres sont établis et dans la diversité des adaptations de ce plan aux conditions les plus variées. Les principaux changements du plan organique fondamental se manifestent :

I " Dans les transformations (métamorphoses) qui se produisent au cours du dévelop- pement.

'i" Dans les adaptations de l'appareil végétatif qui se traduisent, à l'extérieur, par l'ar- rangement de l'appareil buccal.

Dans les divers aspects des organes du vol.

Les groupes qu'il est permis d'établir d'après ces caractères sont esquissés dans le tableau suivant :

Dlb'FKKENTES FOU.MI-S DMNSECTKS.

ii)

Coléoptères.

Mol;tm(ii'|iliosi's

complètes.

Broyeurs.

Hl'ux [)aires

d'ailes dissemblables,

dont

rantérieme

csl coriace.

(Élytres.)

Diptères.

Métamor|ilMises

complètes.

Une seule paires

d'ailes, inciii-

braiieuses.

Lépidoptères.

Métaiiioi'pboses

complètes, (jiialre ailes membra- neuses, de structure semblable, couvertes d'ccailles.

Hyménoptères.

Mi'lauKirphoscs

complètes.

Quatre ailes

semblables,

membraneuses

Hémiptères.

MétamorpliDses

incomplètes.

Deux paires

d'ailes

dissemblables,

dont l'antérieure est, souvent, iK'micoruéc;

ou pas d'ailes.

Lèvres supérieure et inférieure Màcboires de la première paire Irans-

transformées eu trom|ie. Les formées en trompe. Les autres

autres pièces sont propres à pièces sont propres à brover et à

piquer. lécher.

Orthoptères.

.Métamorphoses incomplètes. ]>eux paires ilissemblables. Les ailes anté- rieures sont cornées. Broyeurs.

Névroptères.

Méfamor|iboses complètes. Les quatre

ailes sont sendilables. membraneuses.

liroveurs.

Pseudo-névroptères.

Métamorphoses incomplètes. Quatre ailes

membraneuses, semblables.

Broyeurs.

Thysanoures.

l'as de métamorphoses. Pas d'ailes. Broyeurs.

Tableau indiquant les affinités probables des Insectes,

basées sur l'importance variable des métamorphoses, sur la forme

de l'appareil masticateur et sur la disposition des ailes.

I7G ZOOLOGIE PRATIOTE.

Différentes formes d'Arthropodes.

Il existe dans la nalure atiiicllc un noinbic extiaoïdiiiaireiiieiit i;raiid d'Arlliropodcs. Malgré les aspects très variés que présentent ces êtres, le plan sur leqnel ils s(int étalilis reste essentiellement constant. Leur corps est protégé par un squelette cliitineux, externe, divisé en anneaux placés les uns à la suite des autres. (Iliaque anneau porte, fondanienta- lement, une pair-e d'appendices articulés. Inléiicurt'incnl, il existe une grande constance dans rarrangenient des princijiales parties.

Les apparences diverses des Arthropodes dépcinlrnl siirldul :

Du nond)re des anneaux; 2" du mode de groiipenieul de ces anneaux par régions physiologiques; de la coalescence possible d'un noiuhie variable de ces anneaux; de l'alropliic de certains auti-es ; 5" de l'état des appendices. Certains peuvent prendre, en effet, un grand développement pendant que les autres restent stafionnaires ou s'atrophient.

En remontant aux origines, on peut tlistinguer, parmi les Arthropodes, deux formes primitives, toutes deux aquatiques. L'une porte, en avant du corps, des appendices déve- loppées en (iiitcnues sensorielles; l'autre possède, à la place des antennes, des crocliets ou des pinces. A ces deux dispositions primordiales, se rattachent deux grandes séries d'Arthropodes : une première série dans laquelle la tête est toujours munie d'antennes [Antennifères) ; uno se-conde série dans laquelle les antennes sont l'emplaeées par des crochets ou par des pinces [ChéJiferes).

Ces deux séries paraissent avoir évolué parallèlement. Toutes deux ont débuté par des formes aquatifpu^s et ont fini par des formes aériennes. L'une a commencé par les Crustacés (a(piati(pies) et s'est continuée par les Mifriapodcs et les Insectes (terrestres). L'autre a commencé par les Mérostoinalés (a(|uati(pu^s) et s'est terminée par les Arachn ides ( leriestres ) .

PEIIIPATES

Nous rappellerons ici loxistonce diin <;ronp(' curioux. rcpi'ésonté, dans la nature aeUielle, par le seul genre Peripatus. Ce groupe est considéré, parfois, comme se rattachant aux Arthropodes terrestres. Il préseidt , aussi, des ressemhlances avec les Vers annelés. En réalité, ses aflinités sont des plus douteuses.

Les Peripates ont un corps vermiforme portant, antérieurement, une paire crantennes articidées et, sur toute la longueur du corps, des appen- dices locomoteurs disposés par paires. Ces appendices sont courts, vague- ment segmentés et terminés par des gritTes.

A l'intérieur, il existe des organes (pii rap]»ellent les trachées des Arthropodes aériens et des reins qui sont senddahles aux organes excré- teurs des Vers annelés.

D'autres caractères leur sont ahsolument sj)éciaux, par exemple, la dis- j)osilion du système nerveux, etc.

Ces êtres à caractères amhigus ofïVent cet intérêt tout spécial de mettre en évidence la relativité de nos classilications.

FXIinODI'RMES

Les Ècliinodo'iiies ])euvent èli'c rallacliés aux Vers ainwlcs, au iiiènie titre que les ]'e>\s plais, les Mollusques et les Cliordés. Les principaux caractères qui légitiiuent ce rapprochement sont les suivants :

Au début, les Echinodermes sont établis suivant une symétrie hi-Uilé- rale très nette, et ils possèdent des ceintures ciliées qui les font ressem- bler aux enibrvons des Vers. A cet état, on les désigne sous le nom de larves dipleurula. Ces larves possèdent un squelette formé de pièces nié- laniérisées, particidai'ité (pii les rapproche, plus spécialement, des Vers annelés.

La symétrie rayonnée n'est acquise que secondairement. Elle n'appa- raît, en effet, que lorsque l'appareil hydrostaticpie, spécial {appareil aud>ulacraire), que possèdent les Echinodermes, commence à se déve- lopper. Cet appareil émet des lobes périphériques, le plus souvent, au nond)re de cinq. La formation de ces lobes entraîne, à sa suite, la dispo- sition rayonnée de léconomie tout entière.

Grâce à ce processus, les Echinodermes prennent, habituellement, à létat adulte, un aspect radié. Ils sont formés d'une portion centrale autour d(^ laquelle sont disposées des parties rayonnantes qui ont, toutes, une égale valeur. Ils se rapprochent des Vers annelés en ce qu'ils sont constitués par la juxtaposition d'un certain nombre d'unités équivalentes, mais ils en diffèrent en ce que ces unités possèdent une disposition rayon- nante, au lieu d'être rangées en série linéaire.

Au point de vue de la séparation ou de la coalescence de ces unités, il existe, parmi les Echinodermes, les états les plus divers. C'est ainsi, pour ne parler que des groupes les plus connus, que, chez les Stellérides, elles sont allongées, nettement distinctes, tandis que chez les Échinides, elles sont raccourcies, unies par leurs bords, et fondues en un seul tout globu- leux.

Enfin, certains Echinodermes arrivent à présenter des différenciations assez grandes de ces mêmes unités : }iar exemple, chez les Échinides irréf/uliers, le corjis s'allonge dans le sens antéro-postérieur, la bouche et l'anus deviennent ventraux, les plaques squelettiques se disj)osent régu- lièrement, des deux côtés de la ligne médiane, et laniinal revient à la symétrie bi-latérale. a|)rès l'avoir ])erdu(î une première fois et être passée dans l'intervalle, [)ar la symétrie rayonnée.

JAJIMES. i2

178

ZOOLOGIE PRATIQUE.

Exemple : L'OURSIN STRONGYLOCENTROTUS LIVIDUS (Brdi).

Fig. 98. Un Oiirxiii dans .ta posi/lon /uibitiic/lc. L'aiivs cv/ tourne vers le /uni/ cl /a lioiic/ic csl dirigée vers /e so/. Gross. lin. : \,b.

L'Omsin est globi'lcux et entouré de piquants liérissés. 11 doit à son aspect le nom vul|;aire de « châtaigne de mer » fjui lui est, souvent, donné. Entre les piquants, l'animal pont émettre de longs prolongements, mous, en forme de tentacules, les ambuiacrcs, qui jouent un rôle important dans la locomotion. On peut, aisément, voir fonctionner ces organes. Pour cela, il suffit de placer un Oursin vivant dans un bac limité par des glaces et contenant de l'eau de mer. L'animal se déplace le long des glaces en allongeant et rt'tiactant ses tentacules afin de :ixer en des ])oints dillerents les ventouses qui les terminent.

Diverses espèces d'Oursins vivent sur nos côtes. Dans TOcéan et la Manche on les récolte sur les rochers, à marée hasse. Dans la Méditer- ranée, où la marée est absente, il faut se promener en bateau, près des bords, et examiner les fonds.

La forme étudiée abonde dans la Méditerranée. Ses représentants vivent dans des creux de rochers, arrondis connue des niches, oii on les prend à laide d'une longue latte, fendue en pince, à son extrémité. Les marchés du littoral foui^nissent, d'ailleurs, de nombreux exemplaires de cette espèce qui est comestible.

L'OURSIN.

179

ASPECT EXTÉRIEUR

L'Oiirsiii il un coips «^lohiilciix cl diii', rccouvcil de pKjuaiils iiiobilcs. Sa couleur est diui verl liviile, violacée ou grisàtic. Ses mouveuienls sont lents. H est conformé pour ramper au fond de l'eau et il [)eut se

Alustw arcctain

ligatr.::.-* crtlcutnlre

ftameion crtîculairê

^^^i.r^<.i ^ '^^ i

Corcii scroùl^uiain

ttameion arttcutam

Fiff. m.

Bétails d'un pi<]uant.

Eli A. un frajiinenl de pirjuant. En B, une partie du même, agrandie. En C, une saillie de la carapace servant à l'articulation du piquant. En D, coupe verticale d'un piquant, de sa saillie articulaire, de son muscle et de son ligament. Gross. lin. : pour A, C, D, 5; pour B,20.

servir de ses j)i(|uants pour se déplacer. Il est mnni, en outre, d'un grand nombre de petits tentacules rétractiles, les amhulacres, qui passent à travers des ouvertures percées dans la carapace et agissent, par leur extrémité libre, à la manière de ventouses.

18(1 ZOOLOGIE PRATIQUE.

Orientation. A piemière vue, rOiirsin paraît symélriquo, par rapport à un axe dont les ])()Ies sont marqués par la bouche et l'auus. En réalité, il possède une symétrie I)i-latérale, très peu apparente.

Dans sa position habituelle, lOursin se tient la bouche en bas, Tanus en haut. Pour le comparer aux autres Cœlomates, il faut placer son axe de symétrie radiairi' hoii/ontalement, la bouche en avant, Tanus en arrière. On verra, plus loin, comment l'ai raniicment de certains organes (plaque madréporique, néphridn\ canal du sable) détermine la symé- tiie bi-latérale du corps.

Piquants.

On détachera quelques piquants et on cherchera à voir: la façon dont ils sont rattachés à la paroi du corps; leur structure propre (tig. 99).

Les piquants ont la forme de baguettes rigides, ils donnent à Fanimal son aspect hérissé. Ils sont articulés, à Taide de lif/aiiicnls annulaires, sur des saillies arrondies de la carapace et sont mis en mouvement pac des nwscles, également annulaires, qui font partie delà paroi du corps. Ces organes sont des agents de la locomotion et du tact. 11 (^xiste, à la surface du test, à côté d'eux, d'autres expansions qui seront étudiées idus loin.

Test.

On détachera de la surface du corps les piquants non étudiés.

La paioi du coips est soutenue |)ai' une carapace solide, de nature calcaire. Cette carapace ne laisse à l'état membraneux que les bords de la bouche et de l'anus. Elle constitue une boîte rigide qui contient les prin- cipaux organes. Elle est formée de plaques juxta|)osées. Celles-ci sont noyées dans l'épaisseur des tissus mous. Il existe, donc, du tissu mou, en dehors et en detlans d'elles. Les plaques sont en nombre considérable, ornées de tubercules, soudées les unes aux autres et disposées en séries régulières. Elles i'ornient :

1" Une rosette de jtièces calcaires, entourant le cercle meud»raneiix dans lequel est percé l'anus. Cette l'osette constitue Vappart'il apical (dg. 100).

T Partant de cette rosette, des files rayonnantes méridiennes de la largeur d'une pla(pie. Toutes les plaques d'une même file sont disposées en une séi'ie liuéaiic (pii va de la rosette apicale à la région buccale. Ces liles au nombre de iH)i(/t sont associées, deux à deux. Elles forment dix doubles rangées ayant, chacune, la lai'geur de deux plaques.

L'OURSIN.

Zone amùalacra/re

Zone interambutacralre

Zone interamJiulacrairg

Appareil aptcal

Fig. 100. l.r lest lie l'Oiirsiii ni puv Ir polc iiiiiil. (Iross. lin. : 1,5. Le lesl prcsciile à coiisidcrcr iiiir ■'nnfiiee ciirruc, une surface inirrnc cl des ori/iees :

Test.

l'mie (le nombreux pi-

quanls cl (litl'érents antres

SuRFACKS nioiilraiil, régulière- i Externe. \ organes : andmlacres, bran-

ment disposées et juxtaposées, les ) / c/ties, prdirellaires ni. sphé-

plaques squelettiques qui soutien- S V riches.

nent la paroi du corps. f Interne S ^^"^^ ^ '*'' fixation des or-

( gancs internes.

Sur iare (. (le syinélric \ Bouche et aiuis. ■adiée du lest. (

AuTOLK DE l'axus : 0*7- /nes (jéi)itaux, pores termi- luiu.r, orifices de la plai/tce madrrporique.

Sllli LES l'AKOlS LATKItAI.ES

MU test: orifices ainbiila- crinres.

OuiFicES disposés : 1" aux extré- mités de l'axe de symcirie du test ; '2" suivant cinii demi -méridiens équidistanis.

Sairaiil

cinq demi-

mcridiens

cquidislinils.

]St^

ZOOLOGIE PRATIQUE.

Appareil apical. l/;i|)|tar('il apical a la roiiiic diino rosace ré<iiilièr(' dont le eeiitre oecii|)(' 1 une dos ('xlr<''iiiilrs de I a\e aiio-hnccal (li-:,. lOJ);

1" Au ceiilre de cetio rosace, se trouve nue membrane, la membrane périproctale, de foiiiic peiitagonale, couveilc de ;^ramilations et conte- nant Vanux.

"2" Autour de la mendnane péripioelale. soûl disposées, eu pétales,

Zone ambulacraire

PlaacB maitréporlQue

/û/!fi mteramùulDcruire

t/lembrane pêriproctale

Plaque raHiale

Pore termintil / \

/ \

/ \

Pore g-énitai ' Plaque génitale

Fig. 101. L'ajipiircil (i/jIciiI. (iross. lin. : 4.

cinq plaques lie[)laii(>nales, uommées plaques (/éiiilales ou inler- radiales, percées, chaciuie, d'un orifice géiiilaf. l/uue d'elles est trans- l'ormée eu pierre poreuse à fonctions iucouqdèteuieut connues. Elle porte le nom, plus spécial, de plaque madréporique. Elle est placée à 1 entrée de Fappareil liydrophore.

5" Plus extéiieuremenl, dans les angles placés entre les plaques géni- tales, se trouveul ciu(| autres plaques, de taille restreinte, les plaques radiales. Ces pla(|ues portent, chacune, un pore i\\{ pore lerminal. C'est

LOI i;siN

pai' les ciii(| porcs Iciiiiiiiaux i\\\^' les cimi iiiliaiis iicivciix, issus de l'anneau nerveux cenlriil, passent de la lace iulcrn*' du Icsl sin- sa face externe, jxtnr se eonlinuei- avec les liliiilics de plexus nerveux supcriicit'l.

Rangées méridiennes. Les phKpics iiéiiilalcs el les |)la(pirs radiales

Uamùrant iuccala

Ambutacres ùuccaux

^ona ambutacraira

Zona ùitanmJiulacraira

Vig. lO^. La rt-gioii luiccalr. Gross. lia. : 5.

l'orment, sur le pourtour de l'appareil apieal, dix amorces desquelles se détachent pour atteindre la région buccale les dix zones méridiennes conijKtsées, chacune, de deux rangées de plaques.

1" Les zones situées en regai-d des plaques radiales sont composées de deux rangées de pla(]ues munies dorilices qui donnent passage aux

184 ZOOLUCll': l'Ii.VTIOLE.

piolongoinoiifs |K''iij»lirri<juos tic Itipparoil aiiihiiIiicVaiir. On les noiuiiic : zones ambulacraires.

2" Les zones situées en ieii,ar(l des j)la(jnes méiiitales se eoniposent de deux lanj^ées de plaques iuipei foiées. On les nomme zones inter- ambulacraires.

Dans Tétude des Oursins régidiei-s, on a ilialiilnde de désigner par la lettre A ou le numéro 1 la zone and)ulacraire opposée à la zone inter-am- hulaeraire qui correspond à la placpie madiéporique, puis, en allant dans le sens des aiguilles d'une montre, on eonqjte les autres zones ambula- craii'es, 1, 1, 3, 4, 5, ou A, B, C. 1), E. Les zones inter-amhulaeraires se comptent 1-2, 2-3, 3-4, 4-5 ou A-B, B-C, C-D, D-i:, E-A.

Région buccale. La bouche est creusée au centre d'un décagone, mend)i'aneux. le péristome. Elle laisse saillir cinq grosses dents cal- caires. D'autres organes sont répaitis dans la région du péristome (lig. 102).

Branchies.

Sur les bords du péristome, en regard des zones interandjulacraires se trouvent dix [)etits panaclies, groupés deux par deux, les blanchies, con- stitués par des hernies tégumentaires.

Ambulacres buccaux, Sphéridies et Pédicellaires.

En outre des branchies, il existe sui' la mend)rane luiccale d'autres appendices :

a) Près des sutures des premièi-es plaquesambulacraires se trouvent des .sphéridies disposées par paires alternantes. Ces organes correspondent à de jietits corps globuleux, pédicules, dont les lonctions sensorielles sont peu définies.

h) En regai'd de chaque zone ambidacraire, on observe une paii'c ambulacres buccaux,

c) Svu' toute la surface du périslome (et sui' le reste du corps, ils sont plus clairsemés), sont répandus des pédicellaires. Ces organes ne se rencontrent que existent des organes délicats à piotégcr (bran- chies, andjulacres, surlace du péiistome).

On raclera la surface du péristome avec un scalpel et on observera le produit du raclage, au microscope, d'abord, directeiiient, ensuite, après l'ac- tion de la potasse.

Les pédicellaires sont des organes de })réhensioii à rôle défensif. Ils

i;OI HSI.N

1{

Il . ' 1 I : 1 I . '. P/nces tnttaclyles

soiii Ions rcduclililcs a

une |Miic(', pourvue do ' '^.

trois lirauclios u)uos par des uuisclcs, et uion- tée sur luie liaui|)e eal- eaire, de l'oiun' et de voluuie vaiiahles. Les uns ont des pinces mas- sives, les autres, au contraire, ont des pin- ces grêles et élancées. La figure 103 donne un exemplaire de ces deux états. 1/un. en A, re- présente un pcdicel- laire tridadijle. Cette f'oiine est très ré|»andn(' sur toute la surface tlu cor})s. L'antre, en B, l'cpré sente un pédicel- la il "6 o p II ioc c plia le. Cette l'orme est locali- sée, à peu près, sur la mendirane buccale. 11 existe, d'ailleurs, d'au-

Ires aspects de pédicellaires. Ces aspects sont groupés, ci-dessous, en tableau :

Hampis

Fig. "lO"). Deu.r aspects de prdiceUairrs. Gross. lin. : SO.

En A, un pétliii'll;iii-o ilil liidacl ijle. En B, un podiccl- laire dit opliioccpluilc.

Pédi- cellaires. Les trois 1 branches

de la

pince sont d'aspect :

Massif./

A. Larges et incurvées, en l'orme de grande cuilter.

B. Étalées en forme de feuille végétale.

C. Composées d'un sque- lette central, mince, allongé, entouré d'une grosse valve charnue, numi, en outre, de quelques grandes dents internes.

Grêle.

Libres et élancées sur toute leur lon'fueur.

Se rencontrent, presque exclusivement, sur la membrane buccale (taille intermédiaire).

Clairsemés sur loute h surface du corps (le; plus petits de tous).

Abondants sur toute la surface du corps (les plus volumineux de tous).

Abondants sur toute la surface du corps (taille intermédiaire).

Opliiocéplialcs. (lig. 105, B).

Tri folies.

Geiiiinifoniies.

Tiidactyles (fig. 105, A).

186

ZOOLOGIE PRATIQUE.

ORGANES INTERNES

Il sera bon d'opérer sur des sujets ayant jeûné pendant quelque temps. L'intestin qui est très fragile sera vide et deviendra, par suite, plus facile à disséquer. Pour étudier les organes internes, on incisera l'animal avec soin, suivant son équateur (fig. 104). On écartera les deux valves déterminées par cette opération, en les laissant juxtaposées. On observera, dans leurs concavités, les divers organes. Ils sont intacts, sauf l'appai^eil ambulacraire et les nerfs radiaux qui ont été sectionnés dans l'opération (fig. i06).

La façon de pi^atiquer la section des valves, le choix de la région qui ser- vira de charnière ne sont point indifférents.

Pour scier la coque de l'Oursin, on se servira d\ine scie fine ou d'un archet,

l'ig. 104. Mfniirre d'otivrir le Icsl ilr rOur.s/ii.

On appuii' l'animal sur un bouclioii de lièg'eet on le maintient entre le ponce et l'index de la main gauciie. On incise, ensuite, le test, suivant son é(]uateur. Cette opération nécessite une grande légèreté de main. Il arrive, fréquemment, en ellet, que sous l'action de la scie ou du fil métallique les plaques du test se désagrègent. De même sous la pression des doigts qui maintiennent l'animal, le test peut s'écraser. Avec un peu d'attention et quelque habileté, on arrive, sans difficulté, à ouvrir, exactement, la carapace. 11 faut alors écarter les deux hémi- sphères, lentement, en lihiM-ant. peu à jieu, les organes iiileriies des adhérences qui s'opjwsent à leur séparation.

tendant un fil métallique (fig. 104). On facilitera cette opération en em- ployant de la poudre d'émeri. On procédera avec légèreté, la carapace étant constituée par des plaques juxtaposées qui peuvent se désagréger facilement.

Le choix de l'emplacement de la charnière autour de laquelle devront jouer les valves de la carapace est important. L'intestin, en effet, passe de l'hémi- sphère buccal dans l'hémisphère anal en un point précis qu'il faut repérer de l'extérieur (fig. 105). On placera l'animal la bouche en bas, l'anus en haut, puis, on recherchera la plaque madréporique. Elle est située dans un méri- dien occupé par une zone inter-ambulacraire.

On se pointera dans la région équatoriale de cette zone inter-ambulacraire , puis, on commencera à faire le tour de l'Oursin dans le sens du mouvement des aiguilles d'une montre.

La première zone ambulacraire que l'on rencontrera, au début du mouve- ment, c'est-à-dire celle qui est adjacente à la zone inter-ambulacraire com- prenant la plaque madréporique, contiendra la charnière. La figure 105 servira de guide pour exécuter ces différentes manœuvres.

I/dl USLX

187

Api'ès riiicision, on écartera les deux valves avec précaution parce qu'il existe, dans l'axe du corps, un système d'organes (tube aquifère et glande

Ptagus madréponQue

Zona inîsramJjulacraire

Appareil ap'cat

Zone amOulacraire

Ki'i'. 105. DiagiriDDiie pernieflant tic (liHeniiiner l'eiii])laccmciil de la rhaniirre aiilom- (le laquelh' doivent jouer les valves de la rarapare. après l'ouverture de cette dernière.

ovoïde) qu'il faut séparer dans le voisinage du pôle anal, et non rompre en un point quelconque .

Cavité générale du corps.

A ronvorhire du coijjs on i(Mii;u(|iicra, dahoid, le «.naïul développe- ini'iil de la cavité générale.

Tube digestif.

La bouche et l'anus sont situés aux pôles de Taxe de symétrie l'adiée. La linuclie est entourée |)ai' un tipixireil ntasticdlctir trc's développé, complexe, la lanterne 'T Aristolc. Sur foute sa longueur, le tuhe digestif garde une l'orme à peu près cyliudri(pie. Il décrit une spire à deux t(uus superposés et enroulés en sens inverse Tim de lautre. Chaque tour est compliqué, dans son trajet, par des arcades secondaires. Celles-ci sont développées, surloui, dans Ihémisphère anal les glandes sexuelles coniriluient à leiu' donner une grande extension.

L'intestin est retenu aux parois par un court iné.se)ilè)'(' en continuitt; avec la séreuse qui tapisse la paroi de la cavité générale.

188 ZOOLO(ilK l'RATIOlJE.

En oulre des branchies, il existe nn second or^^ane respiratoire, le siphon inleslinal, placé sur le hord interne du premier tour de spire du tul)e digestif. Ce siphon conduit directement Teau avalée de Tcrso- phage dans la seconde [)artie de linteslin, sans que cette eau ait besoin de traverser la partie sont digérés les aliments.

L'eau irrigue, ainsi, la paroi intestinale, sans nuire à l'action diges- tive. Une |)artie de la respiiation s accomplit, par ce moyen, sur le tube digestif. C'est un trait de ressemblance iidéressant entre les Echino- dermes et les Chordés.

On peut mettre le siphon en évidence en disséquant un Oursin ayant vécu, pendant quelque temps, dans un aquarium contenant de l'eau colorée avec de r aniline.

Appareil circulatoire.

L'appareil circulatoire est difficile à étudier parce qu'il est mal délimité.

Il correspond à un système de lacunes disposées autour des principaux organes et modelées sur ces derniers. Il n'existe pas de moteur spécial. Le liquide circule avec lenteur, sans régularité apparente. Il tient en suspension une grande quantité de cellules amiboïdes .

Les dissections totales du système circulatoire sont impossibles. On fera des injections locales. On les poussera par les lacunes intestinales et parla surface de la glande ovoïde.

Les lacunes radiales pourront être étudiées par le système des coupes.

Le système circulatoire se compose de plusieurs parties.

1" Des lacunes sont disposées sur la première courbure du tube diges- tif. Elles se décomposent en : im vaisseau niarç/iiial hiteDic et un vais- seau marginal externe. Ce dernier est accom|)agné d'un vaisseau eolla- têral. Les deux vaisseaux marginaux, externe et interne, sont réunis l'un à l'autre par un réseau de hranehes irré(juliè)'es disposées autour du tube digestif.

2" Le vaisseau marginal interne communi([ue avec un anneau Iténio- hjniphatique, accolé à l'anneau ambulacraire. Cet anneau porte, en regard de chaque zone inter-and)ulacraire, un renllement si)ongieux à structure lyuqiboïde, nommé vésicule de Poli.

Par les cinq vésicules de Poli, des relations s'établissent entre l'appa- reil sanguin et le svstème ambulacraire.

riicmisphère anal, le tour de spire se complique d'arcades secondaires délerminées par la pré- sence des glandes sexuelles. Le tube aquifcre et la f/landr ovoïde, juxlaposés, délachés de la carapace, dans le voisinat-e du pôle anal, sont déposés sur le bord libre de l'Iiémisplière buccal. Ou distingue, nctiemcnt, les canou.r aiiilmlandirci ifidiau.v et les vrsicides atnhidacraircs disposées sur leurs côtés. Les numéros 1, '2, 3, 4, 5 désignent les zones ambulacraires. L'espace 1 désigne la zone ambulacraire opposée à la zone inter-ambulacrairc qui correspond à \a plaque madrcporiquc. Le test a la l'orme d'un globe. Fn paroi se compose d'un nombre con- sidérable de plaques calcaires, sondi'cs les unes aux autres. Ces ]ilaques ont une disposition pré- cise et régulière.

L'OURSIN

jWMjIipiMminfc,,,!

Zone ambulacraire

Première courbure mlestinale

eiandes sexuelles

Seconde courbure Intestinale

Tube OQuitere glanO' oooitte iNephrictiei Juxlobûses

Première courbure tntestmau

Mésentère Intestinal

FiG. 106. L'Olt.six, apkks l'ouvertuuf. ni- test. Gross. lin. : 1,5

Dans une ccvi/é générale spacitnisc sont disposés les organes Internes du corps. Le liihr dirjestif émerge dun appareil masticateur complexe : la lanteine d'Avistote. 11 est rattache aux parois par un court mésentère, et décrit une spire à deux tours superposés, enroules eu sens inverse l'un de l'autre, et situés, chacun, dans l'un des deux hémisphères du test.. .Dans

100

ZOOLOGIE PRATIQUE.

5" De ranneau héin()-lyiiiphati(jiio se détachent : a) une lacune rénale qui se porte, en s'accolant au tube liydrophore. vers la lilande ovoule sur laquelle elle se répand; h) cinq lacunes radiales qui aeconqîagnenl, le long des zones anihulaeraires. les nerfs radiaux et les vaisseaux aiubu- lacraires.

Le diagramme suivant l't la liguic 107 [)réciseiit. ees dispositions.

Rein

{Glande ovo'ide).

Anneau hémO'\iinipJHili<jHC.

1

il

Lacunes radiales.

Appareil excréteur.

On mettra en évidence la fonction excrétrice de la glande ovoide en injec- tant, dans la cavité générale, à travers la membrane buccale, avec une fine canule, des matières colorantes appropriées, dissoutes dans l'eau de mer (solution d'indigo-carmin et de carminate d'ammoniaque). Si l'animal est bien portant ces substances sont, au bout de quelques jours, séparées, puis transpor- tées, en partie (carminate), dans la glande ovoïde et sur le péritoine.

La fonction excrétrice est assurée, en grande partie, par un rein repré- senté par la glande ovo'ide. Ce rein entoure, k la manière d'un man- chon, le canal du sable et forme, avec ce dernier, une masse volumi- neuse.

La glande ovoïde possède une cavité centrale irrégulière et un canal excréteur qui vient s'ouvrir à côté du tube hydrophore, sous la phKpie madréporique. Elle contient des produits d'excrétion qui se présentent sous Taspect de granules jaunâtres.

Glandes sexuelles.

Les sexes sont séparés. 11 n'existe aucune différence extérieure bien apparente entre les deux sexes. On peut distinguer les sexes, après l'ou- verture du corps, par la coloration des glandes sexuelles. Les glandes mâles ont une teinte rose pâle; les glandes femelles sont d'un jaune

L'ounsn

191

f()iic(''. \a' plus soiivonl, (ni a iccoiiis an iiiici'oscoiic pour les (lilIV'iciicioi'. On l'ccomiait, avec facilité, les ovules et les speiiiialozoïdes.

Les i^landes i^énilales son! au iioiiihre de eiiui. Mlles oui un voliiuic

BlaniJg oooidB (Képrtrld/ej

YalssBau marginal externa

Vatsseau collatéral

Canaux radiaux ombulacralr

Anneau fiémo-lympfiatujuo

Attache de l'une des adsœuées spongieuses

Troncs radiaux nemo-lympnatlaues

Fig. 107. Dessin druii-diaf/raiiiina/irjuc prccisaiil les disposi/ioiis du si/s/cnir circidatoirc renlinl de l'Oursin.

Los ditréreiites parties du systonie circiilaloire sonl teintées en j^ris. L'anneau hémo-lymplia- liiliu' est accolé à l'anneau amhulacraire. 11 est placé au-dessous de lui et enfoncé entre les mâchoires.

coiisidécable et sont placées, chacune, dans une zone intec-ainltulacraice. Elles s'ouvrent au dehors par un orilice pei'cé dans la phujue ^énilale coi- i'es|iondante. Elles sont envelop})ées dans un repli mésentérique, en con- liiuiilé, comme le mésentère intestinal, avec le ])éritoine <pii tapisse la paroi interne du corps.

192 ZOOLOGIE PRATIOUE.

Appareil masticateur (Lanterne d'Aristote).

Il existe, iiitiineuienl unis à 1 appareil masticateur, des organes de pre- mière importance : Vanneau aquifcrr ou anneau ambulacraire , Van- neau hémo-lijnipliah'fiue et Va)inean nerreux.

Pour comprendre la disposition de ces organes il sera nécessaire de faire une étude préalable de l'appareil masticateur, sans tenir compte des organes étrangers qui l'accompagnent. Pour cela, on étudiera cet appareil, à part, sur un sujet sacrifié à cet effet.

Cet appareil a qui'lque ressemblance avec une lanterne à cincj pans ou mieux avec un tronc de pyramide à bases pentagonales. Il est posé au centre et sur la face interne de la membrane buccale. Sa petite base est tournée vers le bas (lig. 108, lOlJ, 110 et 111).

Le rôle de cet appareil est de maintenir et de mouvoir les cinq dents qui entourent la bouche. 11 est disposé de la façon suivante : Torillee du test est relevé en dedans et forme un rebord circulaire, tixe, qui porte, en face des cinq zones ambulacraires, cinq arches, équidistantes, nom- mées au)-icules. Sous ces arches passent les conduits qui se détachent des anneaux centraux (aquifèi-e, nerveux, sanguin) pour aller courir le long des zones ambulacraires. Le rebord circulaire tout entier (arches et régions intermédiaires) donne des points d'appui à divers muscles de I appareil masticateur.

Les mâchoires sont au nombre de cinq. Elles entourent l'œsophage et représentent, chacune, un cinquième du tionc de pyramide qui con- stitue la lanterne d'Ai'istote. Elles ont, chacune, par suite, la forme d'un tronc de pyramide à base triangulaire. Les cinq troncs de pyra- mide à bases triangulaires ou mâchoires ont leurs faces latérales juxta- posées.

La face externe de chaque mâchoire est l)ond)ée et percée d'une ouver- ture, à travers laquelle on aperçoit le corps de la dent. Les bases portent, chacune, en leur centre, un orifice dans lequel s'engage la dent. Il y a une dent par mâchoire. Chaque dent traverse la mâchoire qui la supporte dans le sens de sa longueur, d'une base à l'autre. Elle est très longue et molle, en arrière. La partie molle durcit, à mesure que la dent avance, à la suite de l'usure de la pointe terminale. Les bords latéraux des grandes bases des mâchoires sont recouverts par des pièces disposées dans le sens rayonnant. Ces pièces sont au nombre de deux, superposées, au- dessus de chaque espace inter-maxillaire. Les pièces profondes (rotnles) sont intercalées, connue des coins, entre les mâchoires. Les pièces super- hcielles [yièces en Y) sont grêles et bifurquées, du côté externe. Les unes et les autres ont un rôle dans le système d'attaches qui groupe les os de la lanterne d'Aristote en un seul appareil.

13

194

ZOOLOGIE [MiATlOUE.

lUuscii transDsrse aes compas

Sac ttentalra ou Plume

Compas

Btttule

Ceinture

Auricule

Fie. 10!)

Muscles tenseurs des compas

La lanterne d'Ari^lolc, en desxiu rlenii-tliagraninia/irjiie. Gioss. lin. : ô.

Les pièces osseuses sont en l)lanc; les muselés ;iliilu(leurs et .Hlchicteurs des mâchoires sont

n gris ; les muscles qui agissent

Compas ou pièce en Y

Rotule

Dents

4^

Pyramide

sur les mâchoires, par rinlermédiaire des pièces en Y, sont en noir.

Les attaches sont assu- rées par des muscles dis- posés de la fayon sui- vante (fig. 108,109 et 112) :

1" Les cin(| mâchoires

l'ig-. 110. Ln litnlerne d'Aris- tole, en dessin demi-diaqram- niatiquc, vue en dessus. Gross. lin. : i. I.(!S mâchoires sont en gris ; les

dents sont en noir; les rotules et

les compas sont en blanc.

•OURSIN,

pyramide

Sac dentaire ou Plume

Compas ou pièce en ï -.\ •-/■/-','

ompas ou pièce en f

Pyramide

Empreinte d'attache du muscle aùducteur

l--,,., III. Kl'LRE EXI'IilMANT I„V STUUCÏtUE ET LES

liAPI'OUTS DES DIFFÉRENTES PIÈCES QUI COMPOSENT. l.V LANTEP.NE d'Ap.ISTOTË. (ifOSS. lin. t O.

En A, projection horizontale <ie la hiiilcrnc. P,. I'^, IV,- l'i. l's' '•'* ci o(| mâchoires qui composent la lanterne. En B, face externe de la mâchoire P,. En C cl en I), laces interne et latérale tie la même mâchoire.

l'.ir, ZOOLOGIE PRATIQUE.

sont unies ontic elles par des nuiselcs courts, les muscles i)iler-pijia midaiix.

Dix muscles, les iinisclcs abditrlciirs des mâchoires, sont tendus, (les arches auriculaiies à la jiaitie inférieure des faces externes di's ein(| ]iiàcl)oires. Lorscjue ces uuiseles agissent enseudile, les cin(| mâchoires son! écartées.

~>" Dix auli'es muscles, les muscles adducteurs des mâchoires, partent, éifalement, du rehord du test, mais, des intervalles inter-auriculaiies. Ils vont aboutir sur le côté externe des mâchoires, non loin des ^.irandes hases. Lorsque ces muscles agissent enseudîle, leur eiïet est décarter les i^raudes hases des mâchoires, de faire hasculer la poirde des deids en dedans et de fermer la houche.

Les nmscles venant des arches sont les antagonistes de ceux qui se dé'taihent des inlervalles de ces arches.

Outre ces vingt-cin(j muscles, <pii prennent directement insertion sur les pyramides, il en est d'autres qui agissent sur elles, par lintermédiaire des pièces en Y ou compas.

1" Les deux hranches périphér'iques des pièces en Y reçoivent, chacune, un muscle venant du rehord du test. Ces muscles, dits muscles tenseurs des compas, sont disposés de telle sorte que chacun des cin([ intervalles inter-auriculaires h>urnit un nmscle aux deux pièces eu Y les plus voisines.

-':'' Lnlin, les cintj [)ièces en Y sont réuuies, sur la giande hase de la lanterne, pai- cin([ muscles, les muscles transrerses des compas, (|ui i'or- ment une lame disposée en pentagone régulier.

Les muscles qui agissent sur les pièces en Y ont poui- effet de mouvoir, en hloc, rajtpareil masticateur. On coni^'oit, aisément, la facilité avec la(juelle ces muscles peuvent déplacer sa masse dans tous les sens.

Appareil ambulacraire.

L aj>i):u"eil amijulacrairc est |>ropre aux t]chinodermes. Il se trouve chez tous et n'existe (pie chez eux. La strucfine de cet appareil est constante, inème, ({uanil il paraît être sans emploi.

L'appareil ambulacraire est facile à obsei^ver chez l'Oarsiu. On pourra l'examiner directement. Il ne faudra pas oublier qu'il a été sectionné lors- qu'on a divisé le corps de l'Oursin en deux moitiés hémisphériques. L'étude de la partie située dans l'hémisphère buccal suffira pour donner une idée très suffisante de sa structure. Il sera facile, d'ailleurs, de la raccorder à la partie située dans l'hémisphère anal (fig. 112 et 113).

Lapjiareil amhulacraire se compose d'un cercle oral (anneau aipiifère) situé si:r la grande hase de la lanterne d'Aristote. Sur le cercle oral, en

L'OIJHSIX.

1 117

regard des zones iiitci'-iiiiihiilacrairt's, ccl aiiiirau csl. (niiiiiic (ui I a dt'-jà vu, en rappoi-t avec les ein(| vésicnles de l'oli. Ilaulic |)ail. lanneaii oral

Plaque maUréporiQue

-hMuI

Œsophage

Tube aputrere (Canal du sable) _ _ _

Glande ouotde (Niphnaie)

Vésicules spongieuses (Vésicules de Poli)

Compas

Canal radial ambulacraire

A ur toute

Canal radial ambulacraire

Canaux transoerses

Vésicules ambuWnraires

l'iir. 112. Disposilions gcncralcs tic la poilion criitntlc du sijslriiir (inihiilaiinire.

Gi'oss. lin. : 2,5.

connuuni([iie avec I extérieur par le anud du sable ou lubc (K/nlfcre (pii, accolé à la glande ovoïde, traverse le cœloine, verticalenienl, et s'ouvre sous la phujne niadréporicpie. Ces derniers organes déteiiiiinent, dans le corps de 1 Oursin, un plan lixc de symétrie bi-latérale. De I anneau oral

198 . ZOdLOGIE l'KATIQUE.

partent, cnui canaux anibidacraires radiaux, équidistants. Ils passent sous les rotules, apparaissent, ensuite, sur le bord externe des mâchoires, dans Tangle formé par les deux branches péripliériques des pièces en Y. Us descendent, après, directement, le long des lignes de suture des cinq mâchoires, se réfléchissent sur la membrane du péristome, passent sous les arches anricnlain's et longent les cinq /.ones and>nlacraires correspon- dantes jnscpiaux pla([ues radiales ils se terminent en c;ecum (fig. ll^).

\ux points on les canaux ambulacraires radiaux quittent Tappareil mas- ticateur, pour longer la membrane buccale, ils émettent, chacun, une branche n'jU'chie qui se bilïïrque, pour aboutir à deux ambulaci'es buc- caux (11 g. 1 IT)).

Chacun des cinq canaux radiaux ambulacraiies émel, après avoir passé sous les auricules, des branches transverses symétricpiement disposées, qui débouchent dans des vésicules ambulacraires extensibles.

A première vue, lorsqu'on examine les zones ambulacraires, par leur face interne, on remarque ces vésicules. Quand ces dernières sont vides, elles ressemblent à des lames imbriquées les ui^s sur les autres ; mais, si elles sont remplies de liquide, leur ensemble forme une bande bour- souflée (pii recouvre, intérieurement, les zones ambulacraires.

De chaque vésicule ambulacraire, se détachent deux canaux, Tun afférent, Tautre efférenf, qui traversent le lest et se jettent dans un am- bulacre. Ce dernier est un tentacule cylindrique qui fait saillie à l'exté- rieur, à travers la paroi du corps el qui se termine par une ventouse, susceptil)le d'adhéier aux corps étrangers.

Pour taire une préparation plus complète de l'appareil ambulacraire, on pourra procéder par injection. On remplira, facilement, l'appareil ambula- craire, en poussant un liquide coloré, soit par le tube aquifère. soit par un canal ambulacraire radial.

On dil, souvent, cela est presque classique, que l'eau entre par la placpu^ madréporique et parcourt tout l'appareil ambulacraire. Cette assertion est contredite par l'expérience. Il n'existe aucun courant dans le canal du sable. Chez un certain nombre d'espèces, ce canal est, même, plus ou moins obstrué et l'appareil n'en fonctionne pas moins. Le canal du sable pos- sède, en réalité, un rôle peu connu. Ce qui est certain, c'est que chez les Oursins et les Astéries, l'appareil ambulacraire sert aux déplacements. Chez les Ophiures, il n'a aucun rôle locomoteui'; de même chez les Echi- nodermes lixés.

Système nerveux.

Le système neiveux a des rapports avec l'appareil ambulacraire. Il se compose :

r d'un anneau œsophagien, plongé dans l'épaisseur de 1 œsophage.

I,'(»l ItSI.N. 199^

(ici iiiiiicaii est mal isolé cl diriicilciiiciil (lissc(|iiiil)lc. 'l" de ciiKj nerfs

V'ig. 115. Dessin diiujnniiiiKilif/itc rcsmiiant les (lisj)osilions générales du système ambulacrairede l'Oursin. Gross. lin.: 7).

La partie située dans riiémisplicre buccal est, seule, repiésenlée.

radiaux, pai'faitenicnt dislincts, siliiés entre le lest calcaire et les cinq canaux ambulacraires.

200

ZOOLOGIE PRATIQUE.

Le long de leur trajet, les iierl's iadiuu\ émettent, au niveau de chaque ambulacro, deux nerfs, intimement accolés. Ces nerfs traversent le test. L'un, le nerf amhvlacrairc proprcmimt dit, suit Tambulacre jusqu'à la ventouse; Lautre, le nerf périphcrlquc, s"étale à la surface du test et contribue à former le plexus nerveux superficiel.

Les nerfs radiaux passent, <Misuite, chacun, dans un j>ore terminal: ils

ionB ùjteranwuwcralre

Pores amûutacra,

p QQue niergentta

Fig. 114. Portion du tvsl, appartciianl à i/iriiiisp/irir oiial. di'pouillée (les parties molles. Gross. lin. : 2.

viennent sur la face externe du test oîi ils se léunissent aux fibrilles du plexus su|)erriciel.

Au pôle ahoral, sur la face interne du test, il existe un petit anneau nerveux àuquA se détachent cinq nerfs (jénitmix cpii se rendent aux fflandes sexuelles.

Après avoir étudié le système nerveux périphérique, on détachera, sur la face interne du test, toutes les pai^ties molles. On distinguera, aloi^s, bien plus facilement que sur la face externe, la disposition des plaques qui composent ce test. Cette opération permettra de compléter V étude des plaques de la carapace faite, par le côté externe, au début de ce travail (fig. il4).

l/dlP.SIN. 201

Eu i'(''siiiu('', la sIriKiiiic ^rin'ialr de I Uiiisiii csl rrdiiclililc aux dis- positions suivantos : le corps, de l'oiiiie glohidciisc, a une sviiH'liic appa- rente niyonnée. Il est revein d nn test eontiiui. corniiosé de plaques pixtaposées, portant, du rniv exierne. des |»i(pianls ni(ti)iles. (ai lest soutient la paroi du corps cl limite nue cavité généi'ale, spaci<!usc. Lo tube digestif forme deux touis de spire; il est attaché, j)ai' ini coiu't mésentère, à la paioi du corps; il pi'ésente, à sa partie antérieure, (piehpie diflerenciation. dans le s<'ns respiratoire; il [xissède. enlin, un appareil masticateur comj)li(pié.

L'appareil excréteur, essentiellement repiésenlé par nn rein uni(jne, la (flande ovoïde, est suspendu, parallèlement à Taxe de syméliie rayonnée, et contribue à déterminei', avec le canal du sahlt\ le plan de svmétrie l)i-latérale du corps.

L'appaieil amhulaciaiie, établi suivant la symétrie rayonnée |ientago- nalc, entraîne, également, une disposition rayonnée, pour le système nerveux, Tappareil circulatoire et I aj)pareil sexuel.

L'arrangement (bi test est. de même, en rajijtorl avec les dispositions de l'appareil andjulaci'aire : les zones méridiennes sont alteinativement |)erforécs (zones ainbulacraires) et imperforées (zones génitales, inter- ambulacraires).

Les ligures 1 Kj et 110, p. i'Oi et '20b, syntbétisent les doiuiées j)ré- cédentcs.

Différentes formes d'Echinodermes.

IjCS EcliiiKiilcriiies sont (''l;ili!is sur un |il:iii j^vn(''r;il ciiiist;nil. Les |iiiii(i|i;il('s vaiiélrs (raspcct qu'ils présentonl so raUnclit-ut surtout : ;i la couscrvation des caractères ancestraux; aux transformations scconrlaires, plus ou moins grandes, survenues dans les diUerentes parties du corps (isolement, eoalescence, difVéreueiations diverses des parties) ; ô" à l'état libre eu lixé.

A. Formes (iiiceslralrs.

1" Différents auteurs lendent à considérer les Holotliiiridcs actuelles connue des iormes très primitives, voisines des Cyslidés, qui seraient parvenues jusipi'à iiou^. Leiu- situation vraie reste incertaine, faute de renseignements paléontol()gi(pies.

Nous connaissons des formes aneesirales pUis sûres : les Cyslidés. Ces êtres sont représentés par des restes fossiles, localisés dans les terrains pi'imaires C'est à eux que l'on peut rattacher, avec quelque certitude, toutes les autres formes d'Echinodermes. Ce sont des animaux à caractères primitifs, synthétiques, ne présentant jamais uni^ symé- trie rayonnée parfaite et dépourvus d'aires ambulacraircs, nettement délimitées.

Les Blastoidés, également fossiles, représentent une petite iMancln» spécialisée des Cystidés, éteinte sans laisser de descendants.

Ij. Foimes issues des prérédeitles, vivanl dans la naluie niiueUe.

Certaines de ces formes sont errantes; les autres sont fi.rées.

i" Formes errantes. Kn outi-e des Hulothurides, les Ediinodermes errants (pii vivent actuellement sont :

oOi ZO()LO(;iE PRATIQUE.

Les Slellérides, i'e|)rést'i»hiiit 1rs plus anciennes formes libres qui soient ariivées jusqu'à nous. Leur corps porte des diveiiicules ou bras qui com|)r(Minent, ciiacun, tous les éléments d'un individu complet : diverticule du tuhe digestif, oiganes locomoteurs, appareil neiveux, etc. l/individualité des bras s'arfnme, en outre, par les caractères tirés de leur mode de régénération.

Les Ophiundea (pii, jiar leur organisation, se raltaclient, diicctement, aux Sttl- lérides, mais cliez lesquelles la partie centiale s'établit en un disque se condensent les oro^anes essentiels. Os êtres Tonnent une brandie terminale (pii paraît être issue des Slellérides anciennes.

Les Éch'tnides lormeut un groupe absolument distinct, dérivant, direclemeni, îles Cvstidés. C'est avec les Slellérides que ces cires oui le plus d'analogie, au point de vue anatoniiqiie. Mais, au lieu d"étre formé de parties nettement sé|iarées. leur cor|is est ramassé sur lui-même et ses éléments constitutifs sont fondus en un tout unique, globu- leux. Cette fusion des ])arties se complique, chez certaines formes, d"une différenciation mor|)liologique [Chjpeaslres, Spatanxjues). Cette différenciation accroît, encore, b's res- semblances (pii rapproclieul les Ecbinodermes des autres C.'elomales supérieurs.

2" Formes fixées. Les Crinoides constituent un rameau spécialisé des Cyslidés présentant une adaptation tiès marquée à la vie fixée (isncriHes). Les Crinoides peuvent, d'ailleuis, faire retour, secondairement, à la vie errante (Cumatules).

ENTEROPNEISTES

Nous sijji,ii;il('i(»iis. il (('Ile place, des aiiiiiiattx isolés, \v^ Enleropnenstes, qui pai'aisseiit ètie peu éloionés des Vers aiuielés. (]es cttes sont repré- sentés, dans la iialiire aeluelle, parle oenre BaUnuH/IossNs. Ils présentent, comme les Vers, une division du corps en segments, mais ceux-ci sont en petit nonihre. Les Knt(M(>})neiistes ont, en onlre. des traits de ressem- blance avec les Kchinodermes et avec les (lliordés. Ils ressemblent aux Echinodermes par la forme des larves et par l'arrangement en organe respiratoire, de la |)artie antérieure du tube digestif, f-e dernier caractère est, même, très accusé. Les Enteropneustes portent, en effet, sur les côtés du cou, des fentes métamérisées (pii font communiquer la cavité digestive avec l'extérieur.

Les Enteropneustes ressemblent aux Cbordés, (Tabord, |)ar la fonction respiratoire de la partie antérieure (\u tube digestif; ensuite, par la position dorsale des centres nerveux et par la présence, au-dessous des centres nerveux, d'un organe, d'ailleurs très limité, qui soutient ces derniers et qui rappelle la chorde dorsale des Tnnicii^rs et des Vertébrés.

En résumé, les Enteropneustes paraissent dériver des Vers annelés. Ils ont avec les Écbin(ulerines et avec les Cbordés un certain nond)re de traits counnuns.

VERS PLATS

Les \('i's plats jM'iivcnl ôti'c (•onsidi'it's comme le résultai (rime simpli- (icatiuii progressive du eoi'ps des Vers annelés.

lIIRUDIiNÉES

Les llirudiuées sont des animaux allongés, aplatis, à tète peu distincte. Leur corps ne porte pas de soies, mais il est muni d'une grande ventouse, postérieure, qui sert crorgane de (ixation. et, souvent, dune ventouse antérieure, située dans la région buccale.

Intérieurement, la segmentation est évidente, mais elle est rendue peu nette par la dissociation partielle des cloisons inter-annulaires et par la présence, dans la cavité généi'ale, d'un tissu conjonctil" abondant. Ces Vers habitent, presque tous, les eaux douces; quelques-uns sont terrestres.

Les Hirudinées vivent, généralement, en ectoparasites; elles n'ont recours à la locomotion, que passagèrement, poiu' chercher des hôtes ou pour procédei' à l'acte de la fécondation.

Ces êtres se distinguent, entre eux, par leur armature buccale. Les un sont dépourvus de mâchoires. Ils possèdent une trompe protactile [Rhyn- chobdellides) et vivent sur les corjts des Poissons. Les autres sont pourvus de mâchoires [Gnathobdellides) et ont des hal)itats variés. La Sangsue ordinaire est un exemple de ce dernier cas.

Nous allons passer, sans insister plus longuement sur la structure des lliiudinées, à l'étude des termes extrêmes de la série des Vers plats, c'est-à-dire aux Plathelminthes (Voy. la note de la page 115)

PLATHLLMINTHES

Les Plathelminthes présentent des réductions organiques considé- rables. Ces réductions se traduisent par :

1" l'aplatissement considérable du corps; '2" la sinqilification progrès-

206

ZOOLOGIE l'RATIOUE.

.sive du tube dij^estil'; 5" ronvahissenient de l;i cavité gouéralc par un parenchyme conjonctif, extrêmement abondant; 4" l'accroissement excessif de l'appareil sexuel.

Nous aUons étudier parmi les Platelminthes, les Trëmatodes et les Ceslodes.

TRËMATODES

Exemple: LA DOUVE DU FOIE (FASCIOLA HEPATICA (Liiiiic) OU DISTOMA HEPATICUM [Rd-Jus)

Proion/Tsmant cépnanau»

(le Ver se trouve, couuiuuiémcnt, dans les canaux biliaires du Mouton. C'est un des belmin- tbes les plus réjiandus chez les manunirères sau- vages et domestiques. On le rencontre, exception- nellement, chez rhonnne.

On se procurera, facilement, de nombreux exem- plaires de cet animal, en faisant retenir, dans les abattoirs, les foies douves de mouton ou de bœuf. Ces organes renferment, jjarfois, des Fascioles hépati- ques en très grande abondance, en compagnie d'autres douves de plus petite taille, les Fascioles lancéolées.

ASPECT EXTÉRIEUR

be corps est aplati et a In forme d une l'euille plus longue que lai'ge, non découpée sur ses bords. 11 est dépourvu de toute segmentation. Sa consistance est molle et sa couleur d'un brun grisâtre. A une extrémité, il port(^ un prolonge- ment obtus ({ui uiar(pie la région céj)bali(pie. Il existe, du côté venlial, à l'avant du corps, deux ventouses, placées l'une à la suite de lautre. L Oiifice imccal est percé dans la ventouse anté- rieure. L'anus fait défaut. Il existe d'autres orilices dilTiciles à voir : les pores excréteurs, sexuels, etc. Ces orilices seront signalés avec les organes dont ils font partie.

On renconire.à peu près constamment, avec la Fasciole Ju'palif/Ne, un second l*latbelmintbe, aussi connnun quelle, mais de taille plus petite et

iji. M7. Une Fasciole hcpatiquc, vue par le côté dorsal. Gross. lin.: 1,5.

LA DOLVK 1)1 FOIE,

20'

daspect un peu dilTt'- rent. C'est la Fasciole lancéolée <n\ Dicro- cœliinn Unieeolaluni (Nehlis). Le tahleaii suivant permettra de distinguer ees deux l'ornies. avec facilité :

Fifî. 118. Dessins (hnni- diacjranniial {([lies, r.r// ri- mant les /N'iiiripau.r ca- ractrres qui (lisliiif/uriit la Fasriule Ur/iatiqiie (1) de la Fasciole lancéolée {'i]. Gross. liii. : 1,5.

Ces deux animaux sont vus par la lace venlralc.

VenLiUse ùuccai»

Proiungemeni cÊpnotiQue

Ventouse ooaominoie

ventouse ùucçoie

ventouse auûornuialt

Brancnes t/itesttncies * I . - non romlfleei

^/

. Ramtffcations aes ùrcnches Intestinales

Dimensions.

Forme

générale du

corps.

F. HEPATIGA.

Longueur, 1Ô-.55 millimètres. ( Liiriîeur, -4-15 millimètres.

Arrondie à une de ses extrémités, amincie à l'autre. L'extrémité arrondie porte un petit prolon- gement eonique, le prolonç/e- incnt léphalique.

' Face inférieure et moitié anté- État de la l rieure de la face supérieure re- surface du \ couvertes de petites éminences, corps. I les érdilles, dirigées d'avant en

Forme de l'intestin.

État optique.

Divisé en deux branches antéro- postérieiues, parallèles, portant de nombreuses ramifications.

/Corps quelque peu op;i que et d'un ' gris livide.

D. LANCEOLATDM.

ô-O millimètres. '2-5 millimètri's.

Amincie et effilée à ses deux extré- mités. Dépourvue de prolonge- ment céphalique.

entièrement lisse.

Divisé en deux branches dépour- vues de toute ramification.

l'aroi du corps transparente, laissant distinguer les divers organes internes. Ton général d'un blanc laiteux.

208 ZOOLOGII-: l'IiATKjUI::.

ORGANES INTERNES

On se fera une première idée de la structure interne d'une Fasciole hépa- tique en examinant, par transparence, à la loupe, un individu placé entre deux lames de verre.

On apercevra, d'une façon assez vague, des organes qui se projettent les uns sur les autres. Pour les détailler, il sera nécessaire de faire subir à l'animal des préparations spéciales et successives.

Nous allons ('xaiiiincr ces organes dans Tordre suivant : 1' a|)|)areil sexuel femelle; '2" appareil sexuel uiàle; 5" appareil diges- til"; 4" ap|»areil exei'éteui' ; W appareil nerveux.

Appareil sexuel.

On donnera plus de netteté aux organes sexuels en plongeant le sujet, pendant quelques jours, dans la glycérine. Sous l'action de ce réactif le tube digestif et l'appareil excréteur s'effaceront à peu près complètement et les organes sexuels deviendront faciles à distinguer.

Appareil sexuel femelle.

L'appareil sexuel Iciuelle se compose de glandes et de conduits.

Les glandes principales sont repiésentées par un oi^iirc proprement (lit ou (/ermigène et par des glandes vitellogènes. Les conduits ont des dispositions coni[)lexes.

En allant de la |)artie profonde vers Toiilice sexuel externe, on ren- contre (lig. 115, A) :

Les (jlamhs vitelloç/èties, qui sont des organes disposés en grappes délicates, rassemblées en une large bande, sur la périphérie du corps. Ces glandes déversent leurs produits dans deux longs canaux collecteurs, les vitelloductes, ([ui courent de chaque côté du corps. Ces canaux sont réunis par un canal liansversal, le vilellodiicle IransiHn'.'^e. Ce deiniei- donne à rensemhle des conduits c(dlecteurs la lornu' diin 11. Du milieu du vitelloductc transverse se détache, en avant, un réservoir auquel fait suit(î un canal e.vcrétevr des glandes vitellogènes. Ce dernier reçoit, hientôt, loviducle. Au jxiint de renconlic du canal excréteur des glandes vitellogènes et de lOviducte, aboutit, également, un mince canal qui est le canal excréteur d'une niasse sphéricpie constituée par des glandes annexes : les glandes coqnillières. Celles-ci sont unicellulaires et agglo- mérées, en ujie seule masse, autour du point de rencontre des trois canaux dont il vient d'être question : canal excréteur des glandes vitello- gènes, oviducle et Cfutal des glandes coquillicres.

i I

o

y =5

I ï«

11

iMlt ZOOLOGIE IMUTIQLIK.

De la /onc se Iroiivo lopoint (liinion de ces tiois canaux, se détache, également, un petit canal éniguiatique, le canal de Laurcr. Ce canal se dirige vers la face dorsale du corps il s ouvre au dehors, dans le voi- sinage de la ligne médiane dorsale. ;i [leii près au-dessus de la glande co([uillière.

En avant du vilelloducte transverse, sur le cùté droit de l'animal la gauche de l'obsovateur. sui' la lig. 119), se trouve Y ovaire proprement dit ou germigène, composé de tubes ramifiés à extrémités terminées en cœcum. Ces tubes s'unissent en un seul oviducte. très mince, qui se joint au canal excréteur des glandes vitellogènes.

humédiatement en avant de la masse formée par les glandes coquil- lières, par consécpient, après la jonction des divers canaux, le conduit unique qui en résulte se développe en un utérus tubuleux, contourné plusieurs fois sur lui-même. En avant, cet utéius diminue de calibre et se transforme en un conduit qui vient aboutir à une vulve, juxtaposée à l'orifice par lequel sort le pénis. La région dans laquelle se trouvent les orifices mâle et femelle est souvent désignée sous le nom de cloaque gcnilal.

On dilacérera l'utérus d'un sujet inutilisé, et l'on examinera les œufs au mici^oscope.

Appareil sexuel mâle.

Sur le même individu, on remarquera, aisément, dans la légion médiane et centrale du corps, les deux testicules, réductibles à deux glandes paires très ramifiées.

Tous les tubes testiculaires s'abouchent sur deux canaux déférents, de longueur inégale, placés l'un à côté de l'autre, sur la ligne médiane du corps. Ces deux canaux s'unissent, à l'avant du corps, et le conduit nnicpie qui en résulte se dilate en un sac ovalaire, à parois épaisses et inusculeuses, qui constitue la poche du pénis. Cette poche renferme, elle-même, une vésicule séminale, un canal éjaculateur et un pénis.

Appareil digestif.

Les dispositions du tube digestif sont faciles à observer chez les Fascioles hépatiques (fig. 119, B). En effet, ces vers sont, en général, gorgés de bile, et la couleur foncée de cette substance i^end leur appareil digestif très appa- rent, à travers les téguments. En observant ces animaux à la loupe, dans leur état de replétion, on veri^a que leur cavité digestive est constituée par une paire de canaux rameux dont les arborisations s'étendent dans toutes les par- ties du corps et se terminent en caecum. On mettra, encore mieux, cet appareil en évidence en injectant, à son intérieur, une matière colorante.

A cet effet, on fera dégorger, pendant quelques heures, dans l'eau froide, les individus que l'on veut soumettre à cette opération. Après ce temps on

LA DOliVK 1)1 l'on:. '211

pressera doucement le corps d'ai^vière en avant, afin de vider la cavité diges- tive. On introduira, dans la bouche, une fine canule à l'aide de laquelle on poussera une injection colorée. Cette injection devra être préparée avec une couleur fine. On emploiera, par exemple, la poudre de carmin en solution aqueuse gommée.

L'adjonction de gomme permet de précipiter, par l'alcool, la substance injectée et d'éviter le dégorgement, après la pénétration de cette matière- Afin d'empêcher les déchirures internes, il est indispensable de procéder avec lenteur. Si l'on veut conserver la préparation, on poui^ra la monter sur une lame porte-objet, à la gélatine phéniquée ou à la glycérine, en lutant à la paraffine.

\a' tiiltc (li^cslif (•()iiiimiiii({U(* avec rcxlrrieiii' |)ai- iin seul oiilicc la houclic, ijcrcéc dans la ventouse antérieni'e. A la lioiiclic luit siiilr un hiilhc (l'soplKKi'K'ii. cdurl el niusculeux. <|ui joue lui ii'ile iui|)(trtanl dans liniieslion {\v<^ aliments.

A la suite, vient \hite>ilin, l'oruié de deux hianelies |i;uallèles. dirii;ées cravant en nri'ière e( 1res i-nuiiliées, sur les e('ités.

Appareil excréteur.

Sur les sujets Irais, ou napereoit cet ajjpareil ([iie lorsqu'il couliful des produits d'exeiétioii. Pour le mettre eu évidence, il (;iut a\(»ir rectuiis à des injections artilicielles.

On pratiquera l'injection sur la face dorsale du coi^ps, au point oii le grand canal collecteur présente son plus grand diamètre (c'est-à-dire au niveau du premier tiers du corps). La masse injectée sera une solution aqueuse de gomme colorée que l'on précipitera, ensuite, par l'alcool.

L'appareil excréteur se cuui[)ose d'un f//vnz(/ CY///r// ((t/lcclc/n- dorsal. longitudinal et médian, ouvert, extérieuremenf, à l'extrémité postérieuic du coips.

Ce canal émet, siu" sa périphérie, de uomhicuses r;miiliciitiou.- (pii s'anaslomosenl entre «dles ((i^. I 1*1, (1).

Appareil nerveux.

L'appareil nerveux est ()eu dilVérencié el à peine distinct de la piuoi du corps.

Les éléments nerveux sont répandus, de prélV'icnce, dans la région céphali(pie et au niveau du sinus génital, c'est-à-dire (hnis les régions ([ui ont les rapports les plus intimes avec l'extérieur.

En réalité, au lieu d'être l'ait d'une paitie centiale, uetlemeul déliuiilec. et de nerfs périphériques, le système nerveux se compose de |)arties peu précises qui restent éparses dans la couche sous-culiculaire (lig. 110, H).

til'i

ZOOLOCIE l'KAÏIOlE.

Cavité générale du corps.

\a\ cavitr lirnéialc dti corps est ((tnililrc par du tissu conjoiRiit" dans ■(|iicl sont cnlouis los (H'<;anes.

Résumé. Il scia bon, pour coiiiplclcr Tctiidc de la Kasciolc liépa- liqiu', de préparer des coupes transversales et longitudinales du corps (lig. i20etlt>l).

Le corps de la Fdsciolc Iiépaliquc comprend une paroi qui a la lornie dun sac aplati et <pii limite une cavité occupée ()ai' ditîérents organes.

' Apgarelle.

Canoui dtrerrnti

Fig. l'20. Coiijic lr(utnvcrt!alc dcnn-diayrd iiniKtl i(ine d une Ys'UMn.v. iiki'Atiouk. Gross. lin. : 7.

Dans ce dessin, les orj^anes sont représentés plus écartés, dans le siuis vertical, qu'ils ne le sunl en réalité. \,' appareil excréteur est, sur l'animal, plus profondément enfoncé entre les Ijranclu's |)rincipales de rinteslin. Les organes sexuels ni;"dcs sont plus étroitement appliqués contre la l'ace iid'érieure des ramilications intestinales. De même, les organes sexuels femelles. l!es derniers sont, toutefois, inférieurs aux organes mâles par leurs parties centrales. L'ulérus, par exem|)le, est placé sous le cMiial déférent. Vov . la lignrc 121.

La paroi comprend : I" luie cuticule superlicielle ; 2" ime assise sous- culiculaire dans Tépaisseur de laquelle soid ré|)andus les éléments ner- veux; 5" une assise musculaire.

Les organes, ipn occu|)ent la cavité du sac, sont :

1" Au centre, un hihe (VKjeslif, à deux branches principales, en l'orme de diajKison dont la base, terminée par la bouclie, est tournée vers la partie antérieure du corps. Les deux branches ])ortenl de nombreuses ramilications latérales, dirigées vers la périphérie.

'i" Un appareil excreleu)', dont le tronc princi|)al, médio-dorsal, est situ(' entre les deux branches dti tube digestif et ouvert à la partie posté-

LA i»(ii VM 1)1 Kl m;.

215

licuic (lu coiiis. De ce Iroiu', se (lôliicliciit dv^ liiiiiiliciilions iioiiilncusos qui vont s'ouvrir dans les diverses pailics (!<■ I.i cavilr j^vuriiilc.

5" \1\\ a})p<(reil sexuel, hennaphrodlle. doiil la pailic tiiàle est \\\v- (liano ot la pailic femelle p(''ii|»li(''ri(|u<'.

Ces (lillV'iTiils or^anos sout <al(''s jiar du tissu roiijouclir (|iii coinlilc la cavilé urnrialc.

Fig. 121. (loupr /i)n(/ili((liii(ilr. rlerni-(lia(/r(immalifjiie, (Tuiir l''\^i;i(ii.i; mkp\tiqif.

(irnss. lin. : 5,5.

Ct^Uc ooupc comijli'to los iloniiùcs lournios par la coupe procrdciili'. l.i's iiidiiMlidiis ipii accomp.isneiil celte dernière Irouveiil, ici, la même applicalioii.

Développement et migrations des Trématodes.

Les Tréin;il()(les viveni, laiilôl en cela parasites, Innlôt en ciuloixirasiles.

A ces deiis élals, se nillacheiit des modes d'orrianisalidn et de développeinenl disliiiels.

1" Les Trémalodes ipii vivent en evlopaïasites s'atliielient à la peau on anx lnancliies des animaux a(|aati(|ues, des Poissons, prinei|ialement. Ils ont des ventouses en nombre, plus ou moins (jrand, mais toujours supérieur tt deux. A l'éclosion. les emhiyons sont, nns, dépourvus de eils, el jmssèdcnt, déjà, la l'orme des adultes. Leur déreloppouent se fait sans niiijralions.

Les Trémalodes (jui vivent en endoparasiles n'ont jamais ([u une ou deux ventouses. Ils émettent des embrvons qui sont obligés de passer dans des milieux très différents, .avant de retrouver des conditions semblahles à celles dans les([uelles vivaient leurs géné- rateurs. Ils subissent des migrations.

Nécessairement, au cours des migrations, les embryons prennent des formes transition- nelles, propres à faciliter leur passage dans les milieux qu'ils traversent (milieu aqua- tique par exem])le, queue locomotrice).

Chez la Fasciole hépatique, les phénomènes évolutifs se ])assent de la façon suivanle :

L'œuf est abrili', dans une coque.

Quand l'o'uf est pondu, il est entraîné avec les déchets intestinaux de l'hôte.

7)" Si l'œuf arrive an contact de l'eau, la coque se complet l'embryon qu'elle eoiilieiil est mis en liberté, (^et embryon est cilié et possède les éléments essentiels du futur adulte; mais, avant d'arriver à l'étal définitif, il subira, encore, des transformations en rapport avec la naluie des milieux qu'il va avoir à Iraverseï', pour alleindi'e sou liôle définitif.

4" L'embryon cilié meurt, s'il ne rencontre pas, dans l'eau <iù il nage, mi hôle sur le(|uel il puisse se fixer. Pour la Fasciole hépatique, cet animal est, le plus souvent. »in petit mollnsqiu' d'eau douce, une Lymnée {L. minuta).

T)" L'einbrvon perd, alors, ses cils. 11 pénètre à l'intérieui' de son bote, i;rossil el se

!ili

Z>O0L0(jlli l'UATIOL'Iv

Iraii^formc en iiii suc irrégulier dans lequel des j^roiipes de eellules évuluenl, séparé- iiieiil, ]i(iiir (loiiuer, eliaciin, un embryon. Le sac qui résnlle de l'embryon primitif et son contenu consliliieni, réunis, un Sporocysle.

Ij" Chaque eml)ivon issu du Sporocyste évolue et se traiisfdrnie en Cercairc qui a l'or- j;anisation de la Fasciide adulte, augmentée d'inie pelile (|uene nnisculairc qui sert d'or- gane lociimoteur.

Les Cercaires traversent les tissus de la Lynniée, arrivent dans l'eau et y nagent, jusqu'au momcïit elles sont ingérées jiar un >loulon, ]>ar exemple. Elles pénètrent dans l'inleslin de ce deiiiier, puis dans ses canaux liiliaiics, et deviennenl des Douves adultes,

11 ariive, assez iVéqueminenl, (pi'enlre la phase SponH-ijdc et la phase Ceicaiie s'intercalent des formes nommées Radies, tles Kédies qui ne font que répéter la forme du Sporocyste, une ou plusieurs fois, aboutissent, finalement, à donner des Cercaires. de la même manière que le Sporocyste. Les Rédies correspondent à des variations secon- daires dans la succession habituelle des phases qui constituent le cycle habituel du déve- loppement des Fascioles.

Tableau de l'évolution habituelle des embryons de la Fasciole

hépatique.

Milicii iiKiiiimi' Milieu (iiiiiiK' Milieu iiidiiiïiié Milieu (iniiiié injuide. [Ujiuuée.) liijuide. [Mouiou.)

Adulte : œuf > Embryons > Sporocysles -^^ Cercaires -> Fascioles hépatiques ciliés. \ adulte

> Tiédies -

v-liédies-llédies-

CESTOIIES

Los Ccstodcs soiil les [)liis coiiiiimits des Y<'rs paiiisilcs. Ils ((hiiiucii- lu'iii un (lî's <iiaiHl nonihrc d {'S|»î'(('s qui vivent, à I ('lai cnilii yonnairc dans les divcis organes des VciU'Iuvs. et, à l'état adulle, dans leiu- intestin. Par leurs mœurs et par leur siruelure, ees èli'es séloi^iienl peu des Tréniatodes. Leurs earaelères morphologiques, les plus |»arlieii- liers consisleni en ee qu'ils sont dépourvus de tuhe digcstil", el cpi à rà<;(' adnilc leur corps présenle, lialMluellemenl, une disp(tsili(tii seyun'ulée.

Exemple : LE T/ENIA EN SCIE

T/ENIA SERRATA (Goez-r).

Fig'. l'2'2. Aspect c.rirn'riir d'i'ii 'ï.fiiia srrrrila. Gross. lin. : 1.

Nous choisii'ons cette espèce, connue sujel d'étude, h cause de la racilil('' avec laipielle on ]ieut l'observer à Ions ses états. Elle vit, sous sa forme définitive, dans l'intestin «.iréle du cliioi oîi on la trouve souvent en i^rande abondance', et, à l'état embryonnaire, dans les viscères du Iiijiiii, il est. de même, liés fréquent de la rencontrer.

1. l,cs chiens soul, pnr exccllencL', k's liôles des lii'iii;is : T. smaUt, cœiiiinis. rcliiiioroniis. inarcjinala, cHij/lica, cucitineiina, clc. Cela par;iil Icnir à ce que ces animaux vivent en compagnie de {"homme qui leur aijandonnc de nomhreux décliets organii)ues conlenani, souvent, (h^s œul's ou des embrvons de Ceslodes. Cela lient, aussi, ;i ce qu'ils man.yeut ce> [M'oduils. crus, filoutounenient, sans les niiicher. L'Iiomme, à cause de son régime alimentaire comprenant, souvent, des viandes crues ou [)eu cuites, constitue, de même, lui terrain favorable au <léveloppemeut des Ceslodes. Il héberge, siirloiil, le Tœiiia soUiini adulte, dont lendjryou lui vient, du porc; le Txiiia xaginato nu iiicniic adulte, que lui communique le Ijœuf; le Tœiiia cclnnocnrrus, à l'étal embryonnaire, que lui donne le cliicu. Ce dernier Cestode est particulièrement dangereux, à cause de ses localisations dans les différents organes. De même, il nourrit, parfois, le liotluiovcplialus latus dont la larve vil chez certains Poissons.

210

ZOOLOGIE PRATIOME.

l'oiir avoir dos TfV)nas srrrdin adultes, il est nécossairc de saciilicr un chien. Les chiens eii'ants, don! lalinientaliiin se c()ni|»ose de détritus de toutes sortes, héherj^ent cette espèce, à |>eu ])iès constamment. I>e même, nn lapin, élevé dans des conditions de |»ro|>reté insullisantes.

ama (\v^ chances nom- hrenses de contenii' des emhrvons dn même ver.

ASPECT EXTÉRIEUR

il

trompa

I Scottx (Vuls îltl)

loni ùoartsonr.snlt

Le Ticnia .serrala peut atteindre et. même, dé- passer 1 mètre. Il est son- vent composé de |)lus de '200 anneanx. Son organe de lixation le scolcx. vul- gairement ajtpelé lrt(\ l'oinie nue jK'tile masse, nn pen plus Iari;(' (pie la partie du corps (pii \ient inunédiatement a[>rés elle. liCs premiers anneaux com- mencent à être distincts à deux ou trois nullimè- Ires du scolex. Ils sont grêles et ('troits, moins longs (jue larges. Plus loin, ils sont carrés. Enlin. ils devieiment plus longs (pie

. , ,. . larges, et mesuicnl. alors,

l'ig. 12o. Orqane dr /i.ralioii (in J.riun. " . ,

En A, vu de profil; en B, vu dr face. Cios^. lin. : iO. ceutunetrc de longueui-,

Cel organe porte le nom de scolex. On le désiiinc lirs ^H'" '' i' 6 luillunètres (h^ souvent, mais à tort, sous le nom de lêle. Il correspoiui, |ar"('nr. Tout Ic lon!4 (lll en réalité, à l'extrémité postérieure du eorps iini ^-c tixi' el ' i „.,„ .„,,, ,.^f

, 11, ' , , ■/ ' corps, les anneaux ont

sur laquelle le bourg-eonncmeni s*^ produit. '

leiu' hord [tostérieiu' [>Ius large ([ue leur hord autérieiu-. (ielle iuégalit('' domu- airx parties laté- rales un aspect en dents de scie, très inanpié. Les orifices génitaux, placés sur les hords latéraux des anneaux, alternent irrégulièrement.

Scolex.

On examinera cet organe à la loupe (fig. 123). Le scolex sert à lixer le ver sur son licde délinitil'. Il présente une diflY'-

LE T/EM.\ I:N scie,

'217

reiicialidii spéciale en lapjioil avec ses l'oiiclidiis, et celle (lilVérciu'ialion lui vaut, souveut, le nom de Irle. Mais cet organe ne leniplit aucune des l'onclions |tlivsiol()L;,i(|iies de celle-ci. Il correspond, au coniraire, à rexlré- Hiilé postérieure du corps.

Le scol(!X a la lornie d un ovoïde lerniiné, en avanl. par une pelile proéminence ou Ironipc. Il est muni d'organes de li.xalion.

(leu\-ci soid représentés par : 1" ijualre vmloiiscs (que Ton iclrouve

l'if-'. l'24. Ail criilrc. les couronnes dr crothcls ilii scdir.i-, l'nrs de fdci-, arec Irnr arrancjcmenl réel. (iross. lin. : 150. Snr les râles, den.r rrochels isoles. (iross. lin. : 00.

Les leintes des doux couronnes soûl couvonlionncllcs. Celte préparalinn peul-ètre olitcnuf soit par le montage ilnn scolex dans des sniislances éelaircissantes, soil par la riidioiïraphic.

chez tous les Ccstodes) disposées autour du scolex, à égale distance les unes des autres, et opposées deux à deux; 2" deux couronnes de ero- cliels, super[tosées et imj)lantées auloiir de la lrom|)e.

Les ventouses se distinguent assez facilement à la loupe. Il n'en est pas de même des crochets. Pour étudier ces derniers, on pourra : les examiner directement, au microscope, en place, à un faible grossissement, api^ès avoir soumis le scolex à l'action d'une substance éclaircissante (glycérine); 2" les dissocier pour les examiner, séparément, en détruisant les parties molles du scolex. On emploiera, pour cette dernière opération, une solution étendue de potasse (fig. 124).

218 ZOOLOGIE l'RATlOUE.

Tous les crochets ne sont pas cganx. Il en est de grands, et de petits.

Les petits cioclicts constituent, à eux seuls, la couronne supérieure. Ils mesuienl en longueur de 150 à 1()0 [j.. Ils sont au nombre d'une vingtaine.

Les grands crochets forment la couronne inl'érieurc ; ils mesurent, en longueur, de 225 à 250 [x. Leur nombre est à peu près égal au nombre des petits crochets. (Le chilî'rc total oscille enti'c 54 et 48.)

Les crochets di's Ta3nias ont une forme générale caractéiistique. Us comprennent : 1" une partie libre ou lame, en forme de faucille, à pointe tournée en dehors et en arrière; 2" un manche tourné en avant et en dedans, sur le(pu'l s'attachent des nuiscles; o" entre le manche et la lame, une saillie : la cjarde.

ORGANES INTERNES ,^. .

Tous les anneaux du corps se composent, fondamentalement, des mêmes ojganes, mais ces derniers présentent des étals différents, suivant Tàge des anneaux.

Les anneaux sont revêtus d'une épaisse cuticule qui empêche, le plus souvent, de distinguer les organes internes.

Pour mettre les organes internes en évidence, on soumettra quelques anneaux mûrs à Faction lente d'une solution aqueuse, étendue, de potasse caustique. On surveillera l'usure de la cuticule sous l'action de ce produit et lorsque son opacité commencera à diminuer (2-5 jours) onlavera ces anneaux; puis, on les plongera dans un bain de glycérine. Au bout de peu de temps, ils deviendront assez clairs pour qu'il soit possible de distinguer, dans leur intérieur, les principaux organes internes.

Les Cestodes n'ont pas de cavité générale distincte. Les anneaux forment des lames compactes dans lesquelles sont plongés les organes. Ceux-ci sont réduits à : I" un appareil excréteur; 2" des organes sexuels, hermaphi'oditcs ; 5" un système nei'veux.

Appareil digestif.

Sous l'action de la vie parasitaire, les Cestodes ont subi une simpliti- cation morphologique considérable et ont peidu leur tube digestif. L'ab- sorption des substances alimentaires se fait directement, à travers la cuticule, par de lins conduits qui donnent passage aux })roduits ali- mentaires.

LE TyEMA EN SCIE.

Roslre Les puatrs rsnlouies

Les deux Couronnes de Crocnets

Ictes ae roaalre

Loues de t'uvaire

Orifice eùnltal- ' ' /:

FiG. l'iy. Etiim; cii.NKii.vi.i; DU T.ema seui-.atv.

En A, aspect cxléneur de ranimai, (iros^. lin. : 0. l.e tliill're 1 torrcsiiund au s<nlc.i- et â la région qui suit immédiatement cet organe. Celle dernière région est désignée, liaijilnellemenl. sous le nom de cou. Les cliiiïres II et III sont placés à côté de quelques anneaux pris à des distances difl'érenles du scolex. En B, trois anneaux mûrs préparés suivant les indications fournies page 218. En C, dessins diagrammaliques représentant l'état des organes sexuels a dill'ércnts niveaux de la chaîne ou l'état du même groupe sexuel, à des âges dillérenls.

m) ZOOLOlilE l'RATIOrE.

Appareil excréteur.

f.a [)aili(' (le lappaicil oxerétoiu- la [)lus lacilc à iiicllic en évidence esl constituée par denx i-i'andes lacunes loui^iludinales ou (/rrnuh C(tuanx collecteurs qui occupent toute la lonij;ueur de laninial et sont placés, symétriquouienl. sur les côtés des anneaux. Ces deux troncs sont réunis, sur le l)ord postérieur de cha([ue anneau, pai' une htciine Iransrerxdh'

(lig. 12:). r.).

On injectera, facilement, ces différentes lacunes. Il suffira de pousser à leur intérieur, d'avant en arrière, par l'une des ouvertures béantes détermi- nées par la séparation des anneaux, une injection liquide colorée.

En léalité. ra(jj)ai'eil exciéteui' a une couiplicalioii plus jurande. Il existe, en dedans des deux i>randes lacunes longitudinales qui vieruieni d'être signalées, un canal laléraU très grêle, dil'licile à mettre en évi- dence et un système complexe de canaliculea anaf^loiiiotlqnea répandus dans le coi'ps tout enliei'.

Organes sexuels.

Chaque amieau contient, lors([u"il a atteint létat adulte, un groupe sexuel liermapliiodite. Quand on examine les anneaux, l'un après I autre, à partir du scolex, ou voit, peu à peu, apparaître les différentes parties de l'appareil sexuid ((ig. 125, C, I, 11. 111. IV).

Les organes mâles se développent les |>i'emiers e! airivent à maturité avant les organes femelles. Ils produisent le sperme, puis satrophient. Pendant ce temps, les organes femelles pouisuiveni leur évolution. Les glandes uuuissent. |)roduisent les and's puis se llétrissent. L'utérus, rempli par les (cufs. envahit, alors, la plus grande |)artie de lanneau. La ponte a lieu ensuite et l'anneau. lui-UK-me, d(''jà parliellemeni vidé, se détache et meurt.

Les Cestodes paraissent être les animaux (|ui possèdent les organes sexuels les plus développés. H seud)le (|ue la pi('S(pu' totalité de leur être soit allectée à la conservation de l'espèce. On a vu déjà des considéra- lions sur cet état, à ju'opos des Némathelminihes (voyez, p. 10'2 el 1 10).

Organes mâles. Sur des anneaux jeunes, |iiéalal)leuient éclaiicis, (voyez le |)rocédé p. "218), on pourra ohserver un Icsliciilc. dans la partie^ antérieure de chaipie anneau.

Cet organe a l'aspect dune glande rameuse. Son conduit excrétem-, le spermidvcte, se dilate, à son extrémité terminale, en un sac ovoïde à [)arois transparentes, la poche du pénis. Le pénis est souvent retiré dans cette poche; parfois, il fait saillie à l'extérieur. Le sperniidiute se termine sur la pa|)ille géuital(\

LK l\KM.\ i;^ SCIE,

2!21

Organes femelles. f,('s oi-iiam's sexuels l'eiiielles se ((Hiiiioseiil, cniiiMie chez les Tiéiiialodes, (le deux sortes de glandes. Les unes sont diles (jt'nuujàncs, les autres, rUcllogcucs.

Les premières coiistilueiit les ovaires itropicnienl dils. illles Inmienl deux i^i'oupcs synit''lri(|ues, latéraux.

Les secondes sont disposées en un hdie impair', posli-rienr. Les produits de CCS diverses glandes se réunissent dans un espace d(''lioii(lienl des (/landes coquillières, iniieelhilaires, «pii constituent, par leiu' enseudile, le eorps (Je Melilis.Ci'M <jue se lacoinient les œul'sjpar la juxtajiosition.

Ctaelt» grBnutaus» {EctoStrmti

Muscles transosrsas

PBCtit au Penh

Muscles aorso-oentrotii

yasse conjonctioe comotanla

I collecteur lonsitumnal de .' c/'pureil excréteur

lonsitualnat Ile l'o

Viii. riO. (j>i(/ii- Irdusrcrsiilc il'iiii (iiiiican mûr. (Inis-. lin. : '2(1.

CeUe iiréparatioii mcL cii ùviilciicc les |)riiici|)au\ caraclcres du corps liii Ticiiia. On (iistingiic. en olTel, la cuticule protectrice, supcriicicllc, iloiii)lc<', intorieurcmenl. \m- une assise sous- culicitlairo, dégénérée, la couche (ji-anitleitse. Les mu-sclex sont loiigilndinaux, traiisverses et verticaux. II n'y a pas de carilé ffétiéialc dixlincte. Les organes inleines sont réduits à un /l/ipareil e.icrètcHr, un {i/i/i/nril sr.nirl lieiiiifiii/irodiU- el un si/s/rinr urrmi.r ilifj iis. Le Uibe ilif/estif l'ait dcl'ant.

sons une nièine coipie. d un ovule et de rési'i'ves nutritives. Du corps de Mchlis se détachent deux organes :

I" Vuiérus, qui remonte en avant, siu' la liiiiie médiane, et se termine eu cid-de-sac. Les ohiIs lecondés s'accnmident dans cet ori^ane et y com- mencent leur (lévelo[)pement ; 2" Voviducle, <[ni se rend à lOritice i^énital externe, il déhouclie à côté du speruiiducle.

On mettra en évidence la forme de l'iitériis en injectant dans sa cavité une solution gommeuse colorée. On piquei^a, sous la loupe, avec une fine canule, une branche antérieure de l'utérus. On poussera l'injection, on durcira la préparation à l'alcool et on la montera au baume ou à la glycérine.

Il est intért'ssant de noter (pie la reproduction des (".estodes s accoiii-

•222 ZOOLOGIE l'RATlOlE.

pagne lie la séparalidn dos anneaux qui contiennenl les œufs inùis. Ce phénomène rentre dans la catégorie des aulotouiies. désignées, par Giard. sous le nom iVruiloloinies rcproduciricrs.

Œufs. Pour observer les œufs et les premièi^es phases du développement du Taenia, on dissociera l'utérus d'un anneau âgé.

L'œuf des Cestodes, comme celui des Trémalodes, est composé d une cellule œuf et de réserves nutritives qui se présentent sous la forme de (•(dlules vitellines. L'ensemble est entouré de membranes d enveloppe. Seule, la cellule o^uf ou cellule germinative formée par le germigène est fécondée et se segmente pour former Temliryon.

Au microscope, on verra des (êufs elliplicpies ou prescpie circulaires aussi larges à un bout (ju'à l'autre. Ces œufs, d'un jaune clair, pos- sèdent deux enveloppes et. quelquefois, une troisième, externe, trans- parente, qui apparaît autour de l'ceuf connue une aur(''ole. ('es ceufs uu^surent 0 mm. 051 sur 0 nuu. 056.

On observe, aussi, parfois, des œufs en voie de segmentation (»u des embryons globuleux, pourvus de six crochets (pie l'on nouuue l'inbnjons hexacmUlics.

Système nerveux.

Ce système est représenté par un tissu composé de cellules nerveuses auxquelles sont mêlées de nombreuses fibrilles. 11 n'a pas de limites pré- cises. Il est inclus tians le tissu sous-cuticulaire et ses éléments sont répandus, de préférence, dans les régions en rapport avec l'extérieur. Ces éléments sont particulièrement abondants à l'intérieur du scolex on leur a décrit des dispositions compliipiées. Les nerfs répartis dans les armeaux sont incomplètement délimités.

(Voyez le système nerveux des autres Vers parasites : Ascaris, p. lOi. Kasciole, p. '215.)

Cavité générale du corps.

La cavité générale du corps est ()ccu[»ée, comme cbe/. I(>s Trématodes. par du tissu conjonclif.

Il faudra, pour se rendre compte des dispositions offertes par le tissu con- jonctif qui comble la cavité générale, faire des coupes transversales dans des anneaux moyens fortement colorés et interpréter ces coupes au micro- scope (fig. 126).

L'examen des coupes montre les faits suivanis :

1" La cuticule est épaisse. Elle se couq)ose de d(Mix à (pialrc coucbo. li'aversées par de lins canalicules.

LE T/ENI.V KN SCIE. 225

2" La ciiliciilo cst(l()ul)I(''('. inlriiciiicinciil, |»iir une couche contcnaiil dos cellul(!s épithélialcs, des lihiillcs, des <:;i-anulali()ns el dos élémonts norvoux'. Cette couclie est riioniolo^uo do la cofirlic (/rfiiiiilcuse décn'le elle/ les .Néiuatheluiintlies et elle/, les 'IVéniatodes (Voy. |>. 104 ol 21")!.

5" I/ospace situé au-dessous de la coucIkî i;iaiudouse est occupé p;i)' la masse compaeto du tissu oonjonctildaus lépaissourduipiel soid enlouis Vuppari'il excréteur, les (mjanex sexuels, déjà étudiés, et Vappareil musculaire.

Appareil musculaire.

l/appareil musculaire com|trend (lii^. l'iC») :

1" Une couche épaisse de muscles lomiitudinaux ([ui douhleul la couche ;i;ranuleusc intériouromenl sur toute son étendue.

'2" Une couche de muscles /rr/Msyc/'.s^'n/./', plus mince (|ue la précédente, située à I intérieur de la jjaine formée par la couche do imiscles loni^itu- dinaux et disposée autour dos organes centraux.

Tt" Des uiuscles dorso-venlruux, allant d'une face ;i Tautro du corj)s. Ces muscles traversent le tissu conjonctif central, croisent les uuiscles longitudinaux: et transversaux, et entourent les organes centraux. Ces nuiscles passent entre les branches des diverses parties des organes sexuels et contribuent, à la fois, à rapprocher les deux faces du corps et à maintenir les organes dans leurs places respectives. Les éléments conjonctifs déposent des granules de carl)onate de chaux.

La structure anatomitpie du T;enia est résumée dans le tableau suivant :

,' Assises l' Ciiliciilc. liniilniites. Hiouclic uiamil(^iisc. Kléineuts mpivoiix.

(' Tissu conjonotir iinipi'iMiiciU ilil (iculciiinml des cor- Corps I 1 [Hiscaloscatcimos).

duTaenia.\ ] [ 1" (iaiu'li(^su|)crliciollc, fdi'inét-

/Tissus. / A|t|)iireil musculaire \ parlfsniuscloslouiiiludiuaux.

1 situé dans l'(''j)aissour S Couclio|iinron(le, formée [lar

Masse i i j^ (j^^,, conjonctif. / les muscles Irausveisaux.

compacte ^ 1 \ -.. P;,isceaux docso-venlraux.

centrale.

\ t, ■^. ■• . 1 apiiaieil sexu(d .

VCavites lacunau'es occupées liai' ,, ■' ..

1 appareil excreleur

zooi.ociE l'HATioyi:.

Conception générale de la morphologie des Cestodes.

A lï'lul adulte, los Ccslodes habilciil le liibc cli^eslil' dos animaux supérieurs. Ils se fixent à la paroi intestinale et restent suspendus au sein dos sid)stancos aliuiontaires digérées par leur hôte.

Leur morphologie est en l'apport avec eetto vie parasitaire intense :

(le fbriiKilioM iKiiivcllc, ( n i <■ ■• ,

,, , I 1. . iUr<iaii('S (le lixalioii : reniouscs

(IcH'ouhiiit lie 1 otal { , I ,

i cl rroclicis.

,„ ,1 1 parasilaire

1 Orjiaiics ) '

.1,; ^

lelalioii. /

pioi'xislaiits.

L'action du pant- silisinc sur Ir corps du T.vnio scIraduilparJcsl ,,„

u) l*crdunl leur raison d'èti'c :

appareil locomolriir. Or-

(janes des sens, h) Modifiés : accroissement des

|)rii|iri('l(''s [irolecli'iccs de la

cnlicuie.

„„ M (a) Disparition du tnl)e digestif; sulislilulion à cet

'1" Organes i ' î" . ,,-11

,\ ) orirane de la |iaroi du corps (|ui juciid le rôle de sui-

niodificatioiisor-

ipinicnu's sui- \ . ."'",. \ l'ace iiernK'alile; iierforalion de la cnlicul , M'uelalion. I , , '• ,, -,

vantes :

\ II) Acci'oissenient de l'appareil excrélenr.

.")" Ori;anes(^() Kxtrènie alioudance des éléineiils sexuels.

de : /») Transmissions (les descendants. (I'IkiIc à liôle. parties

leprodudioii. f )ni(jralions diverses.

., 1 l'en di'veloppé. reslani dill'us diuis l'urj^anisme, ne iios- 4" Appared \ 1 . 1 r. 1 et . . •' .

'■ sedant que le pelil uomore d cléments nécessaires a

nerveux. ) , 1 ,• 1 i- 1 f la vie ralentie de 1 animal.

Développement.

Pour observer les principales phases du développement du Taenia serrata, il faudra ouvrir la cavité abdominale d'un Lapin domestique, hébergeant des embryons de ce ver. Pour infester un Lapin il suffira de lui faire avaler des anneaux ou des œufs de ce Taenia. En ouvrant, au bout de quelques jours, la cavité abdominale et en écartant, Vun de l'autre, les replis de l'intestin grêle, on trouvera le mésentère chargé d'un nombre, souvent très considérable, de vésicules spbériques, translucides, de la grosseur d'un pois. Ces vésicules sont les embryons cherchés ; on les nomme cysticerques pisiformes. De même, à la surface du foie, on observera de petites traces blanchâtres causées par le passage de ces embryons ' .

I. d'tîsl avec remliryoïi du Tieiiia scrrala ipie Iviicliemncisler a leiilé les premières expériemes <|ui ont fait connaître, d'une faron détinitivc, la succession dos migralioiis et des mctaniorphoses des Ticiiias.

LK T.I'MA I:N scie.

cicatrices dss galeries creusùes aans le Foie par les jiunes emtryons Ce Tœrda ssrrata

Paroi kysllqut du Cysticerque

Scolex(Vultalrtment: Tite)

FiG. 127.

Df.ssins résumant l'histoibe du Cysticercus pisifonnis, EMBRYON DE Tpcuio servuta.

En A, im Lapin ilomestkiue infesté, dont la cavité abdominale a été ouverte. On voit, dari-i les replis intestinaux et sur le mésentère, un grand nombre de petites vésicules claires ({ui sont des ci/Kficerqites. Le foie porte des cicatrices témoignant des lésions causées par les embryons du Tienia, au moment de leur passage dans cet organe. Eu B, la forme de l'em- bryon du Tivnia scrrata pendant qu'il traverse le foie. L'exemplaire figuré présente une sur- face contractée par les réaclifs. Gross. lin. : 1. En C, un groupe de cysticerques fixés sur un fragment de mésentère. Gross. lin. : 1. En D, un cysticerqae ouvert |M)iir montrer comment le Tœnia s'ébauche dans son intérieur. Gross. lin. : i.

JAMMES. 15

226 ZOOLOGIE l'RATlOUE.

Pour passor de restoiiiac du lapiu, ils oui été introduits, dans le péritoine, les ('ud)ryons du Tsetiia serra la traversent la paroi intesti- nale et gagnent le foie par l'intermédiaire de la veine porte. Durant leur séjour dans cet organe, ces embryons déterminent des lésions diverses. Celles-ci se résolvent en cicatrices ou, plus rarement, forment des collections purulentes, causées par le séjour prolongé ou par la mort du parasite (lig. \21 , A).

Toutefois, certaines de ces traces ne sont pas causées par le Ttenia. Il existe, en effet, d'autres parasites d'ordre très différent, des Sporo- zoaires (Coccidium oviforme), ca])al)les de déterminer des lésions (pii présentent, à })eu près, la même apparence.

On jteut, dans une certaine mesure, dilférencier ces lésions, lorscpfon sait que les cicatrices laissées par les embryons des Tœnias affectent, de préférence, la forme de galeries (causées par le cbeminement du ver). Mais, le plus souvent, pour faire une distinction précise, il est nécessaire d'avoir ri'cours au microscope.

Pendant (|u'il traverse le foie, l'embryon du Ttenia serrata a la fornu' d'un petit corps libre, blanc, long de 1 4 millimètres (lig. 127, TV). A sa sortie, un mois environ après son entrée, il toml)e dans le péritoine, s'y fixe à demeure, devient vésiculeux et ac(piiert sa taille déliuitive; à cet état, son volume est à peu près celui d'un gros pois; il offre alors Paspect d'un kyste dont la paroi, demi-transparente, laisse voir, à l'in- térieur, le jeune ver qu'elle protège' (lig. l'27, C).

La dissection d'un cysticerque permet de voir comment s'ébaucbe le corps d'un Tienia. Ce corps est allongé, blancbàti'c, opaque, ridé à la surface. Le scolex se forme à son extrémité libre (lig. 127, D).

Le chien absorbe les cysticerques en ingérant les viscères des lapins contaminés. Le développement des cysticerques en Ttenias adultes s'ac-

1 . Les formes larvaires vésiculaircs sont 1res fréquentes chez les Cestodcs. Elles se présen- tent sous trois états ])rinci|)aux. qui correspondent à des ada|)lalions de plus en plus favoralile à la dissémination :

La forme Cystickkque : Enibi'yon solitaire conslilué par une vésitiile |(lns ou inoins volu- mineuse, conlcnanl une seule léle qui sera le point de di'])arl d'un seul Tœnia. Ex. : Tiniia serrata. CysticcMTns pisifoimis.

L\ FOHMK C.iKNum; : Vésicule atteignant jusqu'à la grosseur d'un (enfile poule et contenant nn liquidi^ lim|)ide. La |iaroi est constituée par un seul feuillet qui bourgeonne, à sa surface externe, des f/)()u/>es de télés, et ne dniiiie Jamais d'aulrcs vésicules semblables à elle- même. Ex. : Cieiuniis cerebralis (tournis du cerveau des Ruminants) ; (lœnurus serialis (vivant dans le tissu cellulaiic et les muscles du Lapin).

L\ FORME HvDATiDE OU EciuNocoQUE : Vcsicule dont le volume varie entre celui d'une tête d'épingle et celui de la tète d'un fœtus à terme, contenant un liquide limpide. La paroi est con- stituée par des lames straliliécs et produit, à sa surface externe, à sa surface interne, et dans son épaisseur, des (/roupes de léles et de iinuvelles vésietiles (pii grandissent, à leur tour, et se renouvellent de la même manière. Ex. : Echinocoques vivant parfois chez l'ilonnue, proveiianl du Ttcnia ecliinococcus du Chien.

I.K IKMA HN SCIi;.

227

(■oiii|»lil avec i;i[)iditr. An lioiil de iiciil" joiii's, les Ticnias iiicsiiiciil de 'J il 7) rciiliiiirti'es de lonmiciir. \ ers la lin du dcnxirnic mois, le cliicn l'cnd des pro^lollis (|ni cDidicnncnl t\vs o'iil's nuM's.

Différentes formes de Plathelminthes.

Les l'iiilhclmiiillu's coiistitiiciil iiii iiniii|ii' iKiiiKii^rnc, nrllcini'iil déliiiiili''.

(!(' siiiil (les ;mimiiii\ à corps mou, (•(mi|);icl, le jihis smivciil ;i|ilali, ne |Hirt;iiit jimiais (les (ir^aïu'S lofOiiKitciirs difréi'ciiriés. Les organes internes, parfois visiMes à travers la paroi (lu eorps, sont inclus dans uih' liaint^ conjonctive qui conihle la cavité générale, i.cs uns sont liliics, les autres seul parasites.

Plathelminthes libres. Ces êtres sont revêtus d'un manteau continu de cils rihnililc.s. l'aiini eux, certains (Turl)ellari('s) ont inie forme foliacée, aplatie, non seg- mentée, sauf dans des cas accidentels. Leur corps renfeinie, lialiituellement, un fuite digestif, simple ou ramilié, sans anus.

I>"autres (.Nemertiens) ont un corps allongé, |ieu aplati, ordinairement non segmenté. lis se caractérisent, extéiieuremenl, par une trompe inraginable et dovacjinahle à Cdlonté, placée à la partie ant(''rieure du coi'ps.

Plathelminthes parasites. Ceux-ci sont revêtus d'une lame culiculaire résis- tante et munis en outre de crochets et de venlouses adhésives. Leur vie de irlation est diminuée et de nouvelles dispositions morphologifjucs apparaissent, en rapport avec l'état parasitaire. Parmi eux. les uns (Trémutodes) ont un corps foliacé, aplati, non segmenté, possédant, encore, (pieltjues facultés locomotrices; ils sont munis à'une ou de plusieurs venlouses qui servent à la fixation. Ils ont un tube digestif, divisé en branches et dépourvu d'anus.

Les autres (Cestodes) ont un corps ruliané, aplati, liabituelleinent segmenté, muni, à

1. Los Cestoiles sont les Platclminlhes ([ui nous inléresseiit le plus. Leurs caractères distiiic- tifs sont indiqués dans le tableau suivant :

,. I Ex. : Canioiihiilleus, Li(nt

la.

Cestodes

segmentés. Ventouses : {

I absentes. Scolex portant quatre trompes protracliles, couvertes de crocbets. Ex. : Tétrarliiinclius.

I Deux. Scolex de forme variable ; les deux ventouses sont généralement allongées d'avant en arrière (bothridies). Le scolex est dépourvu de crochets. Les orifices sexuels sont placés au centre des faces aplaties de chaque anneau. Hotuiuocki'Ualidks.

/') présente;

au nombre

de:

Quatre. Scolex en forme de lanterne à base carrée, dont les quatre faces latérales portent, chacune, en leur centre, une ventouse. L'extrémité antérieure, parfois aplatie, Cot. le plus souvent, dressée en cône nu ou armé I de crochels. Les pores sexuels sont placés sur les bords tranchants des anneaux. T.eniadés.

228 ZOOLOGIE PRATIQUE.

une extrémité du corps, d'organes de fixation (ventouses et crochets) et dépuarvu de tube digestif. Ces êtres peuvent être privés de segmentation, mais, le plus souvent, ils forment des séries rubanées, très longues, divisées en anneaux. Ces séries, que l'on con- sidère comme formant un Cestode unique, se distinguent entre elles d'après la forme de leurs organes de fixation et la position des orifices sexuels.

L'état i)arasitaire entraîne chez les Plathelminthes des modes de propagation divers, accompagnés de m'Kjrations en rapport avec les nécessités créées pai les habitudes des hôtes sur k^squelsles embryons sont appelés à vivre. (Voy. p. I 10).

MOLLUSQUES

Les Mollusques eonstituent une série dont certains représentants sont très élevés en organisation, tandis que d'autres paraissent peu éloignés des Vers.

On ne connaît pas, exactement, les l'ormes qui ont pu servir d'intermé- diaires entre les Vers et les Mollus(|ues, mais divers faits engagent à penser que ces formes ont exister parmi les Vers annclés lubicoles.

En ellet :

r De nond)reux Vers de cette dernière catégorie habitent des tubes calcaires tout à fait (M)in|)arables à la coqudle des Mollusques Gastéro- podes.

'2" Des êtres tels que les Vers plats, les Géphyvicns armes, qui forment, comme les Mollusques, des branches que l'on peut rattacher aux Vers annelés, otlVent un effacement progressif de leur métamérisation piimitive et arrivent à un élal nwnoinériqne aussi complet que celui que présentent les Mollusques.

5" Ces mêmes êtres, ainsi (pie certains Vers annelés tubicoles, offrent, notamment, dans le nombre de leurs organes excréteurs, des réductions (pii j)ermettent de comprendre la |)ossibilité, pour les Mollusques, d arii- ver à n'avoir (jue deux ou même (pi'^/zt seul de ces organes.

4" Eidin, la simplification de la ])artie postérieme du corps peut être obseivée, directement, parmi les Mollusques, principaleuK^nt chez les M(dlns(pies Cé[)halopodes.

Pour ces raisons, nous considérerons, ici, les Mollusques comme des descendants des Vers annelés tubicoles adaptés, secondairement, à la vie errante et ayant atteint, de ce chef, un haut degré de différenciation. Leur supériorité consiste, esseidiellement, dans la possession d'un organe locomoteur, le pied, (\u'\ contribue à occasionner d'importants change- ments dans les différentes j)arti(>s du corps.

MOLLUSQUES GASTÉROPODES

Nous prendrons un premier exemple parmi les Mollusques Gastéro- podes. Ces êtres paraissent représenter, eonnue on le verra plus loin (voy. p. 244), la forme la plus voisine des Yeis annelés tubicoles, celle d'où seMd)lent être issus les autres Mollnsipies.

Premier exemple : LESCARGOT HELIX POMATIA (Liinié).

ASPECT EXTÉRIEUR

Tentacules oculaires Bord itu Uanleau '

Tentacules tactiles

OrlUce génital (hermapttroiUe)

Orifice respiratoire ouoert (Pneumostome)

Kig. l'iS. Aiipect extérieur d'un Escargot.

L'animal est représenté iln côté droit, pour montrer son orilice respiratoire ou ptieiniioxioine et son orifice g-enital, inijjaii's, l'un et l'autre, et situés sur le côte droit du corps.

La structure de l'Escargot est réductible aux dispositions d'im corps allon<;é, de l'orme conique dont la partie postériein-e, amincie, est enroulée de bas en liant, dans le sens opposé an mouvement des aiguilles d'une montre, autour d'un axe incliné siu' le coté droit du sujet. La partie enroulée est |>rotégée par une co(|iiille (pii reproduit exactement sa forme.

I/KSCAlUiOT.

231

Seule, lu région anléiiciirc du f(»r|»s peut liiiic saillie an dehors

de la eo(|iiille, (|nanil rani- mai se déploie ; le lesle du corps, l'oiiiianl la masse viscé- rale, reste constammeni caché. A ra[)|)roehe de Thiver, l ani- mal senlerme dans sa (d([nil!e; à cet elVet. il en ohlure l'entrée en sécrétant une porte calcaii'e ou c'piphrdfiinc.

On ohsei'vera les parties sui- vantes :

1" Il existe su traie, une sailli(

large , épaisse , ahondaunnent musclée, ([ui l'orme {'organe locomoteur ou pied.

'2" Du côté doisal, douhlant intérieurt'uient une partie d(> la coquille, se trouve une lame mince qui envelo[)pe, comme un manteau, la masse viscérale. Celte lame délimite, sur les côtés

a lace ven- des t(''iiuments.

l'i.i;. l'J'.l. Disposilif pcniifthnil de tuer en e.ilension les Escargots et, dune façon plus (jénérale, tous les Mollusques ù respiration aérienne.

Il siifCil, en upLTaiU snus une cuve à eau. di' |iln(" r tes animaux dans un récipient rempli d eau liouillic el privé de toute trace d'air p:azeux. A mesure que l'aspliyxie augmente les Mollusques s'éteiident. Ils meurent en extension complète.

et en avant des viscères, un espace, la chamlrre palleale, dans lequel Tair jténètre; elle est dilîéren-

ciée, du côté interne, en ortpiiK respiratoire.

Les orifices sont répartis de la façon suivante : dans la région antérieure du corps, est placée la bouche. Non loin de celle-ci et sur le côté droit, se trouve Voriftce sexuel. Vers le milieu du corps, près du bord libre de la co(piille, du côté droit, on distingue im oritice spacieux

Fig. 130. Le corps de l'Escargot.

extrait de sa coquille.

Gross. lin. : 1,^1.

La coquille etiihrasse exactement le corps et lui donne sa forme. On voit, sur cette préparation, que l'organe respira- toire correspond au [iremier tour de spire de la coquille.

Surfaca au Manteau

Méptirtaie (Organe de Bojanus)

252 ZOOLOGIE l'RATIQlE.

qui donne accès dans la chambre palléale. Cet orilice est le pneumo- stome. Sur la marge interne du pneuniostome, placés côte à côte, se voient V(ums et Vorifive excréleur. Les appendices, en outre du pied, sont représentés par quatre tentacules céphaliques, dont deux petits et deux grands. Ces derniers portent les yeux, à leur extrémité libre.

On asphyxiera l'animal dans de l'eau bouillie oii il mourra en extension (fig. 129). On découpera la coquille, à l'aide de forts ciseaux, en suivant le sens des tours de spire. Après cette opération, le corps restera enroulé autour de l'axe de la coquille, lequel devra être extrait à son tour.

La coquille sera étudiée à part après la dissection des organes.

Le corps, dépouillé de sa coquille, en conserve la forme. Sa partie enroulée se compose de quatre tours et demi de spire dont le piemier est recouvert par la face externe du manteau.

ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ PALLÉALE

Pour ouvrir la cavité palléale, on fixera l'animal sur son pied, la tête en avant. On cherchera, sur le bord libre du manteau, à la droite du corps, l'ori- fice respiratoire, puis, d'un point voisin de cet orifice, on fera une incision le long du rebord qui limite le manteau, de droite à gauche, jusqu'à un point voisin du cœur (fig. i3i). On renversera, alors, le manteau et on Vétalera sur le côté droit de l'animal (fig. 132).

Le manteau est un repli cutané qui a pour fonctions essentielles d'abri- ter l'appareil respiratoire et de sécréter, du côté externe, une coquille protectrice.

L'animal vivant à terre, l'appareil branchial est supprimé et rem- placé, au j)oint de vue fonctionnel, par une surface respiratoire com- posée de lacunes situées dans l'épaisseur du manteau, du côté qui tapisse la cavité palléale. Cette surface respiratoire porte le nom de poumon. Elle reçoit l'air du dehors, par un orilice déjà observé, le pneumostoiue. Ce dernier est susceptible de se fermer ou de s'ouvrir au gré de l'animal.

On observera, en outre, sur la face intiMue du manteau :

l" le cœur placé dans la partie postérieure de la cavité palléale. Cet organe, fusiforme, est composé de deux parties, une oreillette et un ventricule; il est enveloppé dans un sac mince, \q, péricarde; le rein, unique, de couleur jaunâtre; 3" le rectum, allant obliquetnent, d'ar- rière en avant et de gauche à droite, vers Yanus, situé sur le bord du pneumostome.

Le plancher de la cavité palléale est lisse. Il est formé par une lame musculaire.

L'ESCARGOT.

Qrltlce respiratoire (Pneuniostoms)

Fiff. 151. Di(uji<uiimc iiiviitnnil la ligue siilvaitl laquelle il fini/ inciser le manteau pour oiinir la rarilr palléale. Uross. lin. : \,h.

I, incision doit si'lciiilic d'ini [joinl fl, |)iat('; sni' le côtù (Iruil dn coi'ps, au-dessus i!l en arrière dn |)iiL'uni((sl(pmt'. en dedans dn collier qui borde, on avant, la cavilé palléale. I/ouverlure dn manteau se fait à la iiointe du scalpel ou avec des ciseaux lins. On suit le hord interne du collier, en allant en sens inverse du niouvemenl des aifruilles d'une montre. On arrête l'incision eu un point h, placé en avant du cœiu'.

^ tentacule oculaire

Orittce respiratoire iPnsumostome}

Planctier ne la cavité palieate

flepfiriclte (Organe

l'ij;'. ]7j'l. L' Escargot ouvert pour montrer les organes contenus dans la earité pallr'ale.

Gross. lin. : 1 ..">.

Le cœur et le rein (néphridie ou organe île Bojaiuis) occupent la partie postérieure de la cavilé palléale. De cette même partie, émerg-e le rectnfn qui se dirige d'arrière en avant, et de gauche à droite, vers l'anus situe dans le voisinage du pneumostonie. Le plandier do la cavité palléale est uni. Il recouvre les organes renfermés dans la cavilé viscérale. Le plafond, rejeté sur le côté droit de la préparation, osl différencié, dn côté interne, en organe respiratoire.

254 ZOOLOGIE PRATIQUE.

ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ VISCÉRALE

On tendra le plancher de la cavité palléale (tig. 132) sur la ligne médiane, d'avant en arrièi^e.

La cavité géiu-ralc du corps est oltslriicc pai' de nombreuses l)rides conjonctives.

On distinj^ue, occupant la pres(jue (olalilé de la cavité générale, une masse composée de divers organes parmi lesquels les uns appartiennent à Vappareil digestif et les autres à Vappareil sexuel. Pour séparer ces deux sortes d'organes, il faut :

1" dérouler complètement la masse viscéiale; 2" détruire les adhérences qui existent entre l'appareil sexuel et l'appareil digestif.

La glande sexuelle est enchâssée dans le foie, à l'intérieur duquel il faut la sculpter. Dans celte opération, (pii est fort délicate, on doit éviter de sectionner le conduit délie qui la rattache au reste de l'appareil génital.

Après la dissection de la glande sexuelle, le travail devient facile. On rejet- tera à droite, autour de Vorifice génital externe, l'appareil sexuel tout entier, et à gauche, la première moitié de l'appareil digestif (fig. 133).

Appareil digestif.

ha bouche el l'anus, s'ouvrant en dehors de la coquille, sont assez rap|)rochés lun de l'autre. L'ensemble du tul)e digestif prend, ainsi, la forme d'un ïî. L'anse de l'U se contourne au fontl de la coquille. C/est dans cette partie compliquée que le foie trouve sa place.

Le tube digestif est disposé de la façon suivante :

A la bouche, fait suite un bulbe buccal, dans lequel se trouve une râpe ou radiila constituée par une lame recouverte de petites dents cornées (lig. 154). Après le bulbe buccal vient un œsophage, cylindrique, conduisant à un estomac très allongé. Ce dernier se continue par un intestin qui décrit une double circonvolution autour de la masse hé|)a- tique et aboutit au rectum. Le rectum hilt saillie dans la chambre respi- ratoire dont il occupe le côté droit, nous l'avons déjà observé. Vanus, placé à coté du pueumostome, termine le rectum.

Glandes annexes. Au tube digestif sont annexés : 1" deux glandes salivaires, blanchâtres, qui étalent sur l'estomac leurs lobes déchiquetés. Les conduits excréteurs de ces glandes débouchent dans le bulbe; 2" un hépato-pancréas h)rmaut une énorme glande (pii déboiuhe â la limite de l'estomac et de l'intestin. Cette glande couq)rend deux parties pi'incipales,

L'ESCARGOT.

Tentacule oculaire

Muscle rétracteur du Pents

Tentaculs tactile

Contalts ac: elunUes saliua,

Omâucte 'et canal défèrent I soudas

Glande sexuelle nermaphrodtte)

Hepato-pancreas (Lote du tortillon)

Hepitriaie Organe de Bojanus)

Place normdle de ta glande sexuelle

Hlpato-pancrtas iLoie principal)

Canal excréteur

FiG. 15"). DissF.cïioN GKNiîii.M.E HE l'Escaiîgot. GlOSS. Hii. : 1,5.

La partie anlérieurc de l'appareil difieslil' est rejetée à gauche. Le rectiiiii, l'appareil circu- latoire central, la surface pulmonaire et les ortfanes sexuels sont reportés à droite. Ite la cavité viscérale, émerge le muscle coluniellaire. Au fond de cette cavité on aperçoit, en avant, les centres nerveux. Gross. lin. l,ô. .4, anus; 7J, orifice externe du canal excréteur: I\, rectum ; 0, oreillette ; L, ventricule; G l' + F, ganglions nerveux pédieux et viscéraux.

256

ZOOLOGIE PRATIQIE.

l'une volumineuse eouiprise dans les anses intestinales, lautre petite, séparée de la précédente et roiiuant une niasse appelée tortillon. Le tor- tillon présente une iussette est loi^ée la glande sexuelle.

Appareil circulatoire.

L'appareil circulatoire n'est que paitiellenient clos. Il se compose d'un cœur, (\ artères et de lacunes. Ces dernières sont plus ou moins nette- ment endiguées, et olîrent, par endroits, l'aspect de véritables veines.

A>e médian (Eminences symdlriQuesi Lêoie bticca e

Rangées latérales (Emlnences asymetrigues appelées Unctno

Fig. 154. Les principales parlinilarilrs offertes par l'appareil maslicaleur de l Escarrjol.

Le bulbe buccal A, porte uue dent_ et une langue munie, elle-même, d'une râpe ou radula. En II, la dent grossie 6 l'ois. En C, la partie de la tangue portant la radula. En D, aspect de la radula, grossie, environ, dix lois. En E, délail dini l'ragment île la radula mon- trant les petites dents cornées dont elle est couverte.

Cœur. Le cohu- est placé superticiellementdu côté dorsal, en arrière de l'appareil respiratoire; il est logé dans une poche transparente, le péricarde : il comprend une oreillette, (pii reçoit le sang artérialisé venant de l'appareil respiratoire, et im ventricule, qui envoie le sang dans les difierentes parties du corps.

Ce dernier émet un seul tronc (fig. 158) (pii se divise, presque immé- diatement, en ime aorte postérieure ou viscérale, allant au foie, et une aorte antérieure ou céplialicjue, dirigée vers la tète, elle traverse \o collier nerveux œsophagien. Au niveau de ce -ilernier, l'aorte céphalique émet une artère pédieuse. Des deux aoites et de cette artère partent toutes les autres artères du corps.

L'ESCAUCOT.

257

L'injection du système artériel sera facile à taire. Il suffira de pousser une niasse gommeuse colorée dans l'une des grosses branches vasculaires qui vont du poumon vers le cœur.

Les artères écoulent leur contenu dans un système de lacîuics plus ou moins régularisées, dont certaines portent le nom de veines. Toutes ces

yeîne pulmonaire

Paroi pÉricaritiQue incisée

Clanii rénale

Canal exciéteur

l''ig. iôo. Dessin dcmi-diaqvaminatiquc représentant les rapports de la cavité périrar- digiie arec le dehors par l'intermédiaire de l'appareil excréteur. Gross. lin. : 4.5.

lacunes aboutissent à deux «grands espaces : l'un antérieur ou céplialo- pédieux, l'autre postérieur on abdoiuiuul postérieur. Ces deux espaces déversent leur contenu dans un troisième espace dit espace abdominal antérieur, situé sur le bord droit de la branchie. De ce dernier, le sang pénètre dans les vaisseaux qui se rendent à V artère piilinonaire .

Circulation rénale. Une partie du sang veineux est dirigée vers le rein par une veine bojanienne afférente, qui se ramifie dans cet organe.

258 ZOOLOGIE l'ISATlOlR.

Ce sang est i'e|)ris ensuite ])ar une vc/iic bojaiiieniic c/Jércnlc, qui se jette, directement, dans lartèie pulmonaire. Le sang (|ui traverse le rein revient, |)ar consiMinent. à Idreillette, sans avoir traversé le poumon.

Appareil excréteur.

L'aj^paieil excréteur se compose dini seul lein, développé sur le" côté di'oit du corps. Ce rein est appelé organe de liojanus. 11 est en rapport avec le liquide circulatoire placé dans l'épaisseur de sa paroi et avec la cavité péricardique (qui n'est qu'une paitie spécialisée de la cavité géné- rale).

11 s'ouvre à l'extérieur par un canal excréteur (pii chemine à coté du rectum et (pii se termine à côté de l'anus.

Appareil sexuel.

L'Escargot est hermaphrodite.

La glande génitale, contenant, à la fois, des éléments mâles et des élé- ments femelles, est située dans le |U'tit lohe (tortillon) de l'hépato-jian- créas. Son conduit est hermaphrodite sur une partie de sa longueur, mais, à une certaine distance de la glande, il se dédouhle en un coiuil déférent et en un oviducte qui séparent leur trajet sur une certain ])ar- cours et se rapprochent, ensuite, pour réunir, sur une ouverture génitale externe commune, les deux orifices mâle et femelle.

L'appareil sexuel coniprend, en allant de la profondeur du corps vers l'extérieur (tig. l,"),") :

1" Une glande sexuelle . hermaphrodite.

2" Un eondnit génital, hermaphrodite, ténu et tlexueux.

5" Une glande volumineuse, la glande de Valbiimine.

4" Le conduit génital hermaphrodite devient volumineux et se subdivise en deux parties dissemblables, disposées en gouttières, accolées bord à bord. Tune étroite, le canal déférent, l'autre large, Voviducte. Cette différenciation favorise la séparation des produits de la glande hermaphro- dite et le transport, séparé, des spermatozoïdes et des ovules.

Le canal déférent etl'oviducte se séparent ensuite et forment :

5** Un conduit mâle, isolé, portant un pénis. Ce dernier est muni d'im jnuscle rétractenr et d\m fouet dans lecpiel ie sperme s'encapsule pom- former des spermatophores.

6" Un conduit femelle, également isolé, Voviducte, possédant comme annexes : {a) un }'éservoir séminal et son canal (\\\'\, dans laccouple- raent, reçoivent les spermatophores échappés du llagellum; [b] la poche du dard, contenant une aiguille calcaire acérée (pii. par dévagination de la poche, vient piquer la peau du conjoint au moment de l'accouplement;

L'KSCARnOT

239

(c) les (/hnidcs imilli /id/'x, or^jincs en liihcs. (|ni sdinrcnl cùlc ;i côte, au point (le iciinioii de la [xtclic du daitl cl de I nvidiiclc.

7" Plus loin, les condinls sexuels uiàle el lenudle se léiuiissenl. de nou- veau, t'iiun rcsilhii/e (/t'itildl coinmini.

Les élt'uienls inàles el l'enudles n arrivent pas à nialuril»' en um'uic

Bulti9 issopliogian

Ganglions cérébraux

Comrr.lssura C6r6ùrale

Connecur du ganellùn sympathlnuB

,1."""

( °

mm ptaiiut Fig. 156. Les ccnirex ncrvcit.r <lc l'Escarr/ol. (irnss. lin. : 10.

On recomiaîl, assez facilomeiil, la disposilioii île ces ceiiU'es en un double collier œsop/ia- (jien. Cel arrangemonl est caractéristi((ne îles Molliist|iies.

temps. Les spermatozoïdes atteignent, les pr(>miers. leur complet déve- loppenu'ut. La léeondation se l'ait par aeeou[)leuient et les individus se lëcondent l'éciprixpiement.

Système nerveux central.

Le système nerveux central se présente sous l'aspect d'un doKhlc collier œsophagien , composé de trois paires de f/am/lions, l'cliés par des conintissiires et poiteurs, chacun, d'un certain nondtre de )te)'fs (fig. \7)(\).

240 ZOOLOGIE PRATIQUE.

Paires ganglionnaires. Cos paiics constitiicnl :

i" les (i<ui(jH()ns cérébraux, de forme liiloltée, situés de chaque côté de l'œsophage. Les deux iiaa;jihons céréhraux sont reHés par une couite commissure sus-œsopitagicnnc.

2" h"s f/an{ilionspé(lieux, arrondis, situés, symétriquement, au-dessous de l'œsopliage, et réunis par une courte conmiissnre (lorgane audiliC est appHqué contre ces ganghons).

5" les ganglions viscéraux, situés au-dessous de l'œsopliage, un peu en arrière des «langhons pédicux. Ces ganglions, au nomhre de cinq, comprennent : un ganghon impair, médian, triangulaire; deux ganglions volumineux, ohlongs, qni llanquent ce dernier, latéralement; deux gan- glions plus petits, placés de chaque côté, en dehors des précédents, et recevant le conucctif qui vient des ganglions céréhraux.

Connectifs. De chacun des ganglions céréhraux partent deux con- nectit's, qui bc rendent aux autres ganglions du même côté : Tun au ganglion pédieux, le connectif cérébro-pédicux, l'autre au ganglion viscéral, le conncclif cérébro-viscéral. Un connectif viscéro-pédieux relie les ganglions viscéral et pédienx.

Nerfs. Les principaux nerfs qui partent des ganglions sont :

1" des ganglions céréhraux : a, deux filets passant sous le hulhe huccal poL:r se jeter sur deux petits ganglions qui représentent les centres d'un appareil synq)athique; b, le nerf labial ; c, \e nerf olfactif ; d, \c nerf optique.

2" des ganglions pédieux : les nerfs pédieux.

5" des ganglions viscéraux: les nerfs palléaux et viscéral.

Le systèuu^ nerveux de" l'Escargot a une (lis])osition simple. Mais fré- quemment, chez d'autres Gastéropodes, on voit se j)ro(hiire, avec la torsion de la masse viscérale, un déplacement des ganglions pédieux et des gan- glions viscéraux. A ces déplacements correspond mie torsion des con- nectifs ([ui l'client ces deux sortes de ganglions aux ganglions céréhraux. Chez l'Escargot, la concentration des centres nerveux dans la région céphalique fait que ces organes ne sont pas intéressés dans la torsion générale des viscères.

Organes des sens.

Organe du tact. Les organes tactiles sont disséminés à la surface du corps. Ils sont spécialement développés sur les tentacules.

Organe de l'audition. Cet organe est représenté par deux otocystes constitués, chacun, par une vésicule contenant des granulations calcaires ou otolithes. Ces otocystes sont appliqués sur les ganglions pédieux.

L'ESCARGOT. 241

Organe de la vision. Les yeux sont iiionh's siii' les cxliéiiiilt'-s des •iriiiidcs tcnlaciilcs. (anix-ci coiilicmiciil un iiiiisclc irlraclciir liés dévo- l()[»|t('' cl le iici r ()|)li(|iu'.

Appareil locomoteur.

On pcul (lisliiii;uor doux parties à l'appareil loeoiiiolcnr : 1" Pline. (|iii })eriiiet à l'Escargot de faire rentiiM' ICxIréiiiih' anté- rieure du corps dans la coquille ou de l'en faire sortir.

2" lauti'e. (jui préside aux déplacements du corps tout cnlicr, d'un endroit à laulre, à l'aide du pied.

Mouvements du corps par rapport à la coquille.

a) MouvEMEM d'extrée. Il existe un muscle spécial pour faire ren- trer la partie libre du corps dans la co([uille : le muscle colnmellaire (fig. 155 et 158). Ce muscle a son insertion lixe sur l'axe d'enroulement de la coquille; il se dirige vers le' pied, passe sous la masse viscérale, et se divise en un grand nombre de languettes qui pénètrent dans le pied en s'entre-croisant avec les fdjres propres de cet organe.

h) Mouvement de sortie. (In trouve, dans la paroi de la partie exsertile du corps, un réseau musculaire très développé qui préside à l'extension et à la contraction de cette partie. Dans ce réseau, se trou- vent, en particulier, des fibres circulaires transversales qui, par leurs contractions, forcent la partie exsertile à s'amincir, à s'allonger, et, par suite, à sortir de la coquille. Quand le mouvement est commencé, les libres nuisculaires qui composent le collier proprement dit agissent à Icuitoui- |)om' compléter Tcxtension du jiied et de la léte.

Muscles qui président au déplacement total du corps. Muscles du pied.

La paroi du corps est constituée par une tunique homogène, mince sur les côtés et sur le dos, épaisse du coté ventral. La portion ventrale con- stitue le pied; elh; forme une masse charnue, riche en libres nuisculaires croisées dans divers sens, assez comparable au muscle qui constitue la langue de l'homme. Les parties latérales et dorsale de la paroi du corps ne diffèrent pas essentiellement de structure, mais elles sont })lus minces et la musculature y est moins développée.

En outre des fibres musculaires, la paroi du corps contient de nom- breuses cellules glandulaires qui sécrètent un mucus visqueux; ces élé- ments se trouvent enfoncés entre les libres conjonctives et musculaires. Ce fait permet de comprendre le mécanisme par lequel le moindre mouvement de l'animal détermine l'expression dun mucus.

919

ZOOLOGIE PRATIQUE.

Coquille.

ExtéricureiiR'iil, la coquille est contoiirnée en hélice; elle est enroulée de droite à gauche; ses tours, au nomhre de quatre et demi, vont se rétrécissant; la suil'ace porte des lignes (raccroissement parallèles au hord libre.

On pratiquera sur une coquille vidée de son contenu, en l'usant sur une pierre ponce, une coupe passant par l'axe d'enroulement (fig. 131).

On voit, après cette opération, la paroi interne de la coquille et l'in-

Sommet (Apex)

Caoité columellaire

Fig. 157. Structure interne de la coquille de l Escargot. Gross. lin. : 1,5. La coquille est vidée et ouverte, par usure, sur une jiierre ponce. On distingue avec netteté a cavilé, dite cohuncUairc, correspondant à son a\e d'cnrDulciiient.

térieur de Taxe d'enroulement. Ce derniei', désigné sous le nom à'axe cohimellalre, s'ouvre en arrière de la houclie par un orifice nommé oinhiUc.

La coquille joue un rôle des plus importants dans la morphologie géné- rale du Mollusque, par sa présence d'abord, par sa forme, ensuite :

1" par sa présence. Entre autres choses, la pi'ésence de la coquille détermine la disposition générale du tube digestif. Ce dernier est en eftet

i;KSC.\li(i(>T.

2i4 ZOOLOGIE PRATIQUE.

conlourné de l'açon à ce que ses deux ouvertiu^cs soient situées en dehors d'elle. L'anus est ainsi rapproché de la bouche; il est porté à l'avant du corps.

par son enroulement. L'cnioulenient paraît être un phénomène secondaiie, dont la cause doit être recherchée dans la position oblique que prend le pied, par rapport à la coquille, au cours du développernent. Cet enroulement jonc le pi'incipal rcMe dans l'etTacement de la symétrie bi-laté- rale primitive. En eflet, par lui, un coté du corps (celui sur lequell'animal se contourne) subit une contraction très marquée, tandis que le côté opposé subit, au contraire, une extension assez étendue. Il résulte, de cet état de choses, des dispositions morphologiques spéciales : les orifices du corps sont rejetés sur le côté externe de l'enroulement, divers organes sont supprimés sur le côté interne.

Résumé. Ramené à ses traits fondamentaux, le corps de l'Escargot a la forme dnn cône allongé dont la partie postérieure, amincie, enroulée sur elle-même, renferme les principaux viscères et la partie antérieure, non enroulée, est constituée, surtout, par les organes de relation (tète et pied).

A la surfiice, le corps est caractérisé par la présence de deux annexes :

1" le pied, très apparent, antérieur et ventral ;

2" le manteau, dovsa\, protégé par le premier tour de la coquille; cet organe délimite, entre lui et la paroi dorsale du corps, une rliambre respiratoire.

A l'intérieur, les organes offrent diverses particularités :

Le tube digestif est contourné en U et divisé en régions dilféren- ciées, parmi lesquelles se trouve un bulbe buecal muni d'une radula.

'2° Le système sanguin est vasculo-laeunaire \ il est muni d'un cœur artériel, à deux cavités, placé dans la partie postérieure de la chambre respiratoire, au contact presque iunnédiat du poumon.

5" L'appareil excréteur se compose à'une seule uéphridie, située sur le côté droit du corps.

4" L'appareil sexuel est hermaphrodite et riche en organes accessoires.

5" Le système nerveux se compose, essentiellement, de trois paires de ganglions àis[)osé?, en un double collier œsophagien-, il est accompa- gné d'organes des sens assez peu développés.

On peut étaler les différents organes de l'Escargot et les placer dans un ordre qui se rapproche beaucoup de la forme idéale primitive des Mollusques.

En déroulant, d'abord, les organes, comme s'ils étaient renfermés dans une coquille ayant la forme d'un cùne droit, l'intestin prend la disposition d'une boucle allongée dont les extrémités se croisent et se dirigent, l'une et l'autre, vers la partie antérieure du corps (fig. t59. 1).

L'KSCAIir.OT.

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-2H} ZOOLOGIE PRATIQUE.

Pour donner au corps une disposition plus simple encore et nunener à la svmétrie bi-latérale toutes ses parties, il reste à reporter l'anus en arrière, de manière à détruire la boucle que forme le tube digestif.

En faisant tourner de ISO'' cet orifice autour de l'axe de la coquille, on entraîne l'in- testin et, avec lui, tout le complexe palléal. La cbanibrc respiratoire qui était placée à l'avant du corps se trouve reportée à l'arrière. Le cœur prend une position antérieure par rapport aux organes respiratoires (tig. 139, 2).

C'est la forme la plus simple à laquelle puisse être ramené l'Escargot. Ainsi disposé, il offre l'aspect d'un animal allongé, protégé par une coquille droite, de forme conique; sur sa partie libre, antérieure, sont réunis les organes de relation, parmi lesquels un est spécialement développé : l'organe locomotenr ou pied.

En cet état, l'Escargot prend les plus grandes ressemblances avec un Ver tubicole; il s'en distingue par le pouvoir qu'il a de se déplacer, et par le développement corrélatif d'un organe de locomotion.

Différentes formes de Mollusques Gastéropodes.

Il existe parmi les (lastéropodes :

1" Des formes à cavité palléale antérieure, assez voisines de l'état vermiforme. 2" Des formes diversement compliquées.

Des formes chez lesquelles il existe des traces manifestes d'une détorsion consé- cutive à la torsion primitive.

Pratiquement, on peut distinguer les Gastéropodes d'après la position de leur appa- reil respiratoire, cette position étant l'un des signes externes du degré de torsion du corps.

1" Il est des Gastéropodes dont l'appareil respiratoire est placé à l'avant du corps (pnosoBiiANXHRs). Pariui eux se trouvent les formes inférieures, peu éloignées de la ma- quette vermiforme première el toute une série d'autres formes compliquées progressi- vement par l'enroulement du corps.

Parmi les gastéropodes Prosobranches, les uns ont une respiration aqu:i tique : Proso- branches ■proprenicnl dits; les autres ont une respiration aérienne : Piilnioiiés. Les premiers renferment toutes les formes primitives (llaliotis, etc.) et des formes supé- rieures, complètement enroulées (Murex, Paludine, etc.). Les seconds comprennent des formes comparables aux précédentes (Hélix Lymnée, Planorbe, etc.) et d'autres la masse viscérale est condensée dans la partie cé[)lialo-pédieuse du corps ; la coquille pouvant, en effet, se réduire ou disparaître complètement (limace), (^e dernier état se rapproche de l'état olfert par les Mollusques suivants, les Opistobranches.

H est d'autres Gastéropodes dont l'appareil respiratoire est placé à l'arrière du corps Oi'isTdiiP.ANCHK-). Gcs derniers se présentent comme des Prosobranches ayant fait retour, secondairement, à la symétrie bi-latérale primitive, en subissant une détorsion de la niasse viscérale.

On peut suivre, en effet, sur les Opistobranches toutes les phases de la détorsion de cette masse (Aplysie, Doris, etc.).

MOLLl'SQUES LAMELLinHWCIlES

Ces aniiiiaux se caractérisent ])ar une dégradation ^énéiale de Toroa- nisme. Ils n'ont pas de tète distincte; leur pied réduit, inipropie à la locomotion, sert, hahitnellenient, à lonir; lenr manteau est divisé en deux <irands lobes cpii enveloppent et protègent le corps; chacun des lohes sécrète une lame calcaii-e. ce qui produit une ((xpiille Itivalve. On nomme ces êtres, ou lanieUibranchcs à cause de la forme de leiu' appa- reil respiratoire, ou acéphales à cause du manque de région cépha- lique din'érencièe. ou péh'cypod es à cause de la forme en hache du pied.

E.rempl,' : L'ANODONTE

ANODONTA ANATINA (Uiiiié).

l'ii;. liO. Aspirt c.tlrricitr de l' Anodoiilc- Gi-oss. lin. : 1/2.

l/aninial est jiroli'ffô par uiil- c(ii|uill(' Ijivalvc. La diariiiére qui iinil les deux valves iutli(|uc le côté dursal. Le ])ie(l qui fait saillie, eiiU'c les valves, mai(|uc la partie ventrale et antérieure (lu corps. \jQi siphons cloacal et liranchial sont poslérieuis. Les llédies placées en regard de ces siphons indi(pu'nl les inouveineiils d'entrée et de sortie de l'eau.

Les Anodoutes habitent les rivières lentes, les pièces deau dor- mante, dans la vase desquelles elles s'enfoncent en partie. On les capture en fouillant les fonds et, lorsque l'eau est transparente, en enfonçant une baguette entre leurs valves. Celles-ci se rapjxociieni et lanimal s'attache lui-même ;i l'objcl (pii lui est présenté.

248 ZOOLOGIE PRATIOLE.

ASPECT EXTÉRIEUR

l/Ani»donto est un aiiiiual oljloiii;, épais, limité par une eoqnille assez mince, en forme (l'oreille, équivalve, non hàillante. La charnière qui réunit les deux parties de la coquille est dépourvue de dents et nnuiie d'un ligament très allongé.

Quand les valves sont entr'ouvertes, on aperçoit le manteau. Les bords de ce dernier sont libres en avant et dans la moitié intérieure du corps; ils sont soudés, en ai'rière, ils portent, seulement, un conduit en regard de Fanus, et un tube court, incomj)let, garni de deu\ rangées de papilles tentaculaires. Ces canaux servent aux mouvements de l'eau dans la chambre respiratoire. Le pied, volumineux, conqtrimé latéralement, fait souvent saillie entre les deux lames du manteau.

Orientation. L'orientation se fait aisément. L'animal a ses côtés symétriipies. La charnière est dorsale. Les sommets des valves, placés des deux côtés de celle-ci, sont dirigés en avant. L'orifice anal et le tube branchial sont postérieurs. Les régions ventrale et antérieure se dédui- sent de la position des parties précédentes.

ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITE PALLEALE

ha dissection exige, en premier lieu, Vouverture de la coquille. Le procédé le plus simple consistera à plonger le sujet dans de l'eau portée à 40 ou 50" environ. Les muscles se relâcheront, les valves s'écarteront et il suffira, alors, pour isoler le corps, défaire passer le dos tranchant d'un scalpel entre la coquille et le manteau. Il faudra, seulement, avoir soin de décoller les muscles qui rattachent l'animal à la coquille, au ras de celle-ci. Ce procédé permettra de supprimer les contractions du corps et, pourvu que l'on évite d'atteindre la température de coagulation du sang, il se prêtera, aussi, aux injections de l'appareil circulatoire. Pour les dissections générales on pourra se contenter d'ouvrir les valves sur l'animal vivant, en introduisant de petits coins de bois entre leurs bords. On décollera, ensuite, le manteau, comme précédemment.

(Juand lune des valves est détachée, le corps, couché dans la valve laissée en place (fig. 141), offre à considérei- l'un de ses côtés, limité, extérieurement, jiar la partie du manteau qui était ajipliipiée contre la valve enlevée.

Cette surface est lisse et continue, sauf au niveau des muscles (pii la traversent pour aller s'attacher à la face inteine de la coquille. En soule- vaid le manteau, on découvre les deux lames branchiales du même côté

i;.\M)I)ONTE. 249

(lu ((([-[ts cl, |)liis [iroloiidriiiciil, le coiijs hii-iiM'inc, en coiiliiinih' avec le

r fauche au Mani

8ora au manteau i

Fiu-. lil. L'Anodiiiili', aprrs F ciblai ion de la valve qauelic de la eoqaille.

(iross. lin. : 1/2.

Les muscles qui s inséraient sur la valve enlevée sont sectionnés. Le bord de la lame palléale

qui était appliquée contre la valve détachée est relevé. Au-dessous du manteau, on aperçoit les

deux lirancliies du côté gauche. Sous les hranchics, le pied et la portion ventrale du corps

forment une volumineuse saillie.

pied attaché à sa face ventrale. Sous le corps, on distingue les branchies et \a lame palléale du côté opposé.

Coquille.

Le corps sera séparé, ensuite, de la valve à laquelle il adhère encore. Un

Empreints au muscti racracteur

aaaucCiar posttneur

Kii;. 142. La vulve druile de la axjnille après l'ahtalioii totale du eorps. Gross. lin. : 1/2.

On disliiij;iic les empreintes des cinq muscles qui l'nllacliciit le corps à celle valve.

simple décollement des cinq muscles qui l'y rattachent donnera ce résultat. Les valves seront alors rapidement examinées.

250 ZOOLOGIE PRATlOlK.

Les vtilvcs sont symétriques. Elles possèdent une longue charnière dépourvue de dents. Elles portent, extérieurement, des lignes d'accYois- sement concentriques, qui marquent les étapes successives de leur développement. A l'intérieur, elles sont enduites de nacre et portent, chacune, cinq im|)ressions qui correspondent aux deux muscles aclduc- leurs, antérieur q{ postérieur, des valves et aux trois muscles moteurs du pied.

Le corps sera immergé dans une cuvette à dissection et épingle de manière à ce que la face externe du manteau soit appliquée sur le tond de la cuvette. La masse viscérale et le pied se trouveront, ainsi, toui^nés du côté de l'obser- vateur. Ces parties occuperont le centre de la préparation et seront enca- drées, sur les côtés, par les branchies et par le manteau (fig. 143).

Manteau.

Cet organe enveloppe l'animal tout entier; il est largement fendu, eu avant, eti.rme deux lol)es disposés comme les deux côtés de la couverture d'un livre. En arrière, ces lobes sont soudés et présentent, seulement, trois solutions de coniinuiié : V orifice dorsal, le siphon chacal et le siphon branchial; ce dernier porte, sur ses bords, de nombreux ienfa- cules sensoriels. Le manteau est l'organe sécréteur de la coquille; il sert, en outre, d'organe de relation.

Che/ certains Lamelliltranches, les bords libres du manteau sont garnis de nombreux tentacules sensitifs et parfois d yeux nombreux et très perfectionnés (Pecten).

Branchies.

Des deux cotés du corps se trouvent deux blanchies, composées, cha- cune, de deux lames juxtaposées. (Voyez, plus loin, l'étude spéciale de

ces organes.)

Pied.

Le pied est un organe nuisculaire susjM'Uchi en avani, à la face infé- rieure du corps, dans le plan de symétrie: il est relié aux valves de la ' oquille par des faisceaux de rdires qui forment les muscles moteurs du pied [muscle l'étracteur antérieur, muscle rétracteur postérieur, muscle protracteur).

Le pied possède, en outre, des libres piojires (pii lui permettent de changer de forme, à volonté. Quelques Mollusques lamellibranches peuvent ramper avec leur pied, à la manière des (lastéiopodes, mais, dans la grande niajorité des cas, cet organe est seulement fouisseur, ou reste à peu près immobile.

l/ANOnONTK.

'J.') I

Corps proprement dit ou masse viscérale.

Le corps se continue avec le pied, sans transition hiusque. Les dill'é- rences de teintes guideront, surtout, pour délimiter ces parties. Le corps a un ton ivoii'é, |)àle, tandis (|ue le pied a une teinte jaune orangé. La i)oucli(^ est percée dans le plan de symétrie, à lavant de la masse viscérale, dans

n^uscle Bditucteur antérieur des ccloec da 12 Coçuitta

O.'ttlcas aicrùtaur (etlarna) et génital (Interne

Fenia sspamnt la: eeai remIMs ùrancfitataterna

Sipfton ùranclttat

Kig-. 143. L'Anodonle vue par In face vfiih-alr. Ciniss. lin. : iiTi.

Les parties droite el franche du manteau sont étalées et l'piuglées. I,a masse viscérale et le pied sont |)lacés au centre de la préparation. Les branchies occupent l'espnce situé entre la masse viscérale et le manteau.

Tangle que celle-ci forme avec l'éperon saillant du pied. On la trouve aisément, entre les palpes placés, symétriquement, sur ses côtés. Ile part et d'autre de la masse viscérale, sur la ligne d'insertion (Iv-^ Itran- cliies, on aperçoit une masse sombre vi(tlacée : le rein ou orcjune de Bojanus. En avant de chaque rein, sOuvr(Mit les orifices, très raj)procliés et difficiles à voir, des ornanes excréteurs et sexuels.

^252 ZOOLOGIE PRATIOUE.

ORGANES INTERNES

Coninic clicz les autres Mollusques, les viscères sont enveloppés dans une atmosphère conjonctive qui rend leur dissection difficile.

Tube digestif.

L'animal étant étendu sur le flanc, le manteau et les branchies ayant été épinglées en haut, on cherchera, sur la partie postérieure du corps, la zone le pied se sépare de la masse viscérale. A cet endroit, l'intestin forme une anse très superficielle (tig. 144). La peau sera détachée et relevée, avec soin, autour de cette dernière. On dégagera le reste de l'intestin, de proche en proche, à partir de cette zone et on l'isolera, progressivement, en suivant ses parties antérieure et postérieure .

En (léii,aiieant la partie antérieure, on se rapproche, d'aljord, delà cavité stomacale, enveloppée par V h&pato-paucréax , puis, de la bouche. On ne trouve pas, ici, une langue munie d'une raâula comme chez les MoUus- (f*jes Céphalopodes et Gastéropodes; il se forme, par contre, à certaines saisons, en arrière de l'estomac, dans un diverticule spécial, une production transparente, de consistance gélatineuse, nommée li(je hyaline.

En suivant la partie postérieure, on rencontre, d'abord, des cir- convolutions intestinales, puis, on voit l'intestin pénétrer dans la cavité péricardique, la traverser d'avant en arrière, en ressortir, passer sur le muscle adducteur postérieur et se terminer par l'anus.

Appareil circulatoire.

L'appareil circulatoire central est placé dans la région dorsale du corps. Il faudra, pour l'étudier, disposer le dos de l'animal en haut, du côté de l'obser- vateur, puis, fendre le manteau sur la ligne médio-dorsale [fig. 145, A et 146).

L'injection du système circulatoire de ï Anodonte est pleine de difficultés. Il faudra agir sur plusieurs individus pour réussir partiellement. L'injection du cœur et des ai^tères sera faite par le ventricule (fig. 147).

Cœur. Le cœur se comp;tse diui veiifriciile médian qui entoure le rectum de telle manière que ce dernier paiait constituer l'axe du ventri^ cule. Celui-ci est llaucpié dune oreillctle sui' chacmi de ses cotés. L'en- semble (Te lOrgane cardiaque est plongé dans une cavilé péricardique qui communique avec l'extérieur par l'intermédiaire des organes excré- teurs. Cette cavité n'est autre qu'une partie de la cavité générale du corps restée libre en ce point.

I.A.NOHOMK.

K\mx\u:

254

ZOOLOGIE l'HATIOlJE.

ë' Système artériel. Du ventricule part(fig. 147) : l^En avant, \ aorte antérieure, continuée par deux branches : V artère viscérale qui se ramifie sur Tintostin et Vartère pédiense qui. après avoir fourni des branches aux deux lames du manteau el aux lèvres, s'épanouit dans le pied. 2" En arrière, Vaorte postérieure qui donne des rameaux au rectum, au muscle adducteur postérieur et se termine par deux branches palléales

A B

eianHes pènoarOiQues (Organes ûe K60>n

Communlcatiofii

Fig. 145. Disscclion de /'appareil rirculaloire ceiilral. Gross. lin. : 2.

Lft ilos fie ranimai est tourné du côté île l'opéraleur. Le manteau a été ouvert suivant la ligne médio-dorsale et les lèvres de l'incision ont été écartées. En A, la paroi dorsale de la cavité péricardique est fendue long-itudinalemeiit et le cœur est en place. Un apiM'çoil ])ar transparence, au-dessous de la cavité pi'ricardiipie, les reins ou organes de Bojanus. lin B, la |wi'oi péricardique et le cœur ont été extraits el les reins sont entièrement découverts

situées, une, dans chaque lobe du manteau. Chacune de ces dernières forme, avec Fartère |)alléale antérieure du même côté, un cercle vasculaire complet.

Système lacunaire. L'injection du système lacunaire se fait, en par- tie, par la grande lacune médiane, située au-dessous du cœur, entre les deux organes excréteurs (tig. ib2).

Le liquide injecté se répand, d'abord, dans la grande lacune médiane.

L'A NO DONT E

255

Aorte antérieure

dorsale par rappoit

au rectum

Rectum

située au-dessous de la cavité péiicardifiuc. De là, il s écoule dans un espace assez bien déliniilé, placé le \o\\<j^ de la li^ne dallaclie des blan- chies sur le corps; il se l'é- pand, ensuite, dans les Inan- chies. Il faut injecter à part la lacune longi- tudinale qui re- (^' 0 i t le s a n li provenant des branchies; on l'atteint p a r roreillette.

Orifice

auriculo-

ventriculaire

gauclie

Oreillette gauche

Ventricule ouvert

Appareil excréteur.

1/ap pareil excréteur se compose d'une paire de con- duits symétri- ques, nommés organes de Bo- janus. Ces con- duits l'ont com- muniquer la ca- vité générale du corps et l'appa- reil vasculaire avec le dehors.

Les organes de Bojanus sont situés au-des- sous de la cavité péricardique et s'ouvrent à

droite et à gauche du cor[»s. dans le pli silué entre ce dernier et les branchies. Ils atïecteut la l'orme dun V tordu sur lui-même, suivant un angle de 180". La branche interne de ce V communique avec la cavité péri- cardique et se renlle, en outre, eu une glande rénale, qui est en

'(TT^. Aorte postérieure ventrale par rapport au rectum

Fiy. 146. Le cœur isolr. Gross. liii. : i.

Le venlriciilc est ouvert pour mettre en évidence le rectum i(in le tra- verse dans le sens de sa longueur. Les diverticules placés sur le bord externe (le chaque oreillette représentent les vaisseaux elférents de la brancliie.

250

ZOOLOGIE l'RATiOUE

rapport avoc Tapparcil vasciilaire sanguin. La l)ranche externe sert de canal excréteur et s'ouvre au dehors, par son extrémité distale.

Glandes péricardiques. La paioi du péricarde est différenciée, en certains points, en «ilaudes excrétrices, dette difï'érenciation se mani- feste, en particulier, autour des deux orilices réno-péricardiques; il existe à cette j)lacc un massif glandulaire important qui constitue les glandes péricardiques ou organes de Kéber (fig. 145, A).

Aorta antàrtiur:

Arlèrs DtscératB

Ornlltatio souche vgntrlctita V^lne hrancMals piticha \

AcrtB PDStertann

iîjsclB assuctaur postdrlatir

ArUra panent

antértaura

ilroitB

'ala pssurlaura iralta

Ârîùra IzPtala Sas palpas ctiitclïas

Vats'^ccux efUrants lias i

Fig. 147. Dessin diagiammatique prccisant. Ic-t di-yiosilions essentielles (lu sijsicme artériel de l Anodonte.

Appareil sexuel.

Les sexes sont séparés. Les glandes mâles et femelles ont, entre elles, de grandes ressemblances. Elles sont ramiliées et occupent un espace assez grand autour de la partie moyenne de l'intestin. A l'époque de la maturité, ces glandes prennent un grand développement et envahissent les régions avoisinantes. Elles possèdent, chacune, un orihce externe situé à côté et en dedans de l'orifice excréteur (fig. 145).

Appareil branchial.

Les branchies, au nombre de deux paires, sont disposées, symétri- quement, de chacpu^ côté du corps et attachées dans l'angle dièdre que forment le manteau et la masse viscérale.

L'Al\OI)ONTE.

257

Elles se coiiiposcnl de longs filaments placés ente à côto, comme les (lents (riin j»eigiie; ces lilaments sont conveits de cils vihialiles: ils sont constitués |»ar des tnhes creux dans lesquels circide le sang. Tous ces (id)es sont réunis entre eux par des anastomoses transverses, dites imaslomoses iiilcr-ftlanienlaircs, également vasculaires; leur enscmMe loiine une vaste lame grillagée. A une certaine distance du cori^s, la lame (ont entière se recombe vers le haut: l<' pli de reconrbement consliliK^

l'ig. 148. Dessins diagvammatiques indiquant les dispositions générales de l'appareil excréteur de l'Anodonte.

En A, ra|j|iui-eil oxerùtcui- vu du côté dorsal. En B, le même vu de profil et ouvert jiour nioiUrcr les dispositions internes de la glande rénale et du canal excréteur. La communication (le la cavité péricardique avec Torgane excréteur est marquée, dans la partie supérieure du il(!ssiii, i)arune petite lléche. Dans les deux dessins, V désigne le ventricule; 0, 0 indiquent les deux oreillettes, supposées sectionnées.

le liord libre de l:i l)i-anchie. La lame hranclnale se cttinpose, donc, d'une moitié directe et d'une moitié réfléchie (lig. 149 et 152).

U existe, entre la partie directe et la partie réllécliie, des anasto- moses rpii forment des pouh infer- foliaires.

On détachera, sur un sujet vivant, un fragment de branchie. On placera ce dernier dans une goutte d'eau et on l'observera au microscope. Il sera utile d'intercaler deux bandelettes de papier entre les lames porte-objet et couvre- objet, afin de ménager, entre elles, un espace qui permette aux cils de se mouvoir.

JAMMF.S. IT

258 Z00LOG[E PRATlOUE.

A im l';iil>l<' i^rossissenient, on percoil le fréinisscment dos cils, lo long (les tiilx's Itiimfhiiiiix ; à un fort gi'ossisstMiicnt, ot lorsque les mouve- ments se l'alentissent, on distingue les cils, eux-mêmes, avec une grande netteté.

On arrive aussi à suivre, avec facilité, les mouvements amiltoides des éléments sanguins, dans les lilaments liranchiaux. 11 peut arrivei' que ces éléments pénètrent dans l'épithélium vihiatile: les uns dépriment, alors, les cellules et les rongent (phagocytes); les autres les écai-lent seulement et [)arvi(!nnent, ainsi, jus(pi à la suilVice libre.

Développement. l^es eml^ryons d'Anodonte présentent des métamorphoses et vivent pendant un certain temps en parasites. ((]es métamorphoses sont spéciales aux Unionidte.)

Les (eufs, pondus au printemps ou en été, passent, à leur sortie des conduits génitaux, dans les espaces inter-l'oliaires des hranchies interne et externe, et y suhissent les pre- mières phases du dévelo|)pement. Les organes s'éhauchent, une coquille apparaît. Les emhryons hivernent, ensuite, dans les lames Ijranc^iales, sans modifier leur conlbr- nialion.

Au printemps suivant, les embi yons sortent (lar les oriiices postérieurs du manteau (anal ou dorsal) ; ils ont une coquille pourvue de crochets disposés sur le Ijord des valves et un hyssus larvaire. Sous cette l'orme, ou les nomme Glochidics.

Ces ])elils élres (fig. 149, D) nagent en faisant claquer leurs valves, se hxent sur la branchie ou sur la nageoire d'un Poisson et s'y enkystent.

La vie parasitaire dure de deux à cmq semaines, ('/est pendant ce temps cpie se déve- loppent la plupart des organes définitifs de l'adulte (pied, branchies, organe des sens). Enfin le jeune animal quitte son hôte; il s'accroit lentement et n'atteint la malurité sexuelle qu'an bout de plusieurs années.

Système nerveux.

Le système nerveux oftre, dans ses traits généraux, les mêmes disposi- tions que dans les autres classes de Mollusques. Il a pour base, en cIVel, lin double collier œsoplituiien, mais les deux anneaux, au lieu d'être étroits et serrés autour de l'œsophage, ont une grande extension et cir- conscrivent les viscèi'cs.

La préparation du système nerveux est difficile à réaliser sur un animal frais. On la rendra plus facile en faisant macérer les sujets, durant un temps assez long, dans l'essence de térébenthine (3-4 semaines). Les tissus devien- dront grisâtres et le système nerveux prendra une teinte blanc de lait. On pourra employer, également, une solution légère de chlorure de zinc qui donne des résultats analogues.

Ainsi préparé, le système nerveux devient facile à disséquer, au moins dans ses parties principales. Il n'en est pas de même du système nerveux péri- phérique qui, à cause de son extrême délicatesse, exige une certaine habileté manuelle.

L'animal sera étalé, la face ventrale tournée du côté de l'opérateur. Pour

L'ANODONTE.

Baguettes cfittineuses

filament! branchiaux (directs)

Cpitneiium iiiiratite

Filaments branchiaux

KlG. liï).

ÉTUnE PK LA BRANCIIIK.

lui A. 1111 IVayiiii'iil (le liraiuliiii. Gross. lin. : 100. En B, ri'conslilulinn, ilans l'oijaie. ilii bortl libre li'iinL' liraricliio. On voil les portions directe et réfléchie de la lame liraiiLliiali' ainsi ijue les anaslonwies iiilcr-fuliaires qI iiiter-filatiteiilaireti qui unissent les filaments lifauL-liiaux. En C, coupe transversale d'un filanienl hraneliial, à un niveau situé entre dcu.x anastomoses inter-filamentaires; au niveau Ali, par exemple, du dessin A. Gross. lin. : 150. En It, deux (jlochidics, dans des positions dillércates. On voit les valves de la r(ii|iiille |MiMrvni'< de irncjii'ls et le bvssus larvaire. Gross. lin. : 50.

i'CO

ZOOLOGIE l'RATIOlK

mettre en évidence le système nerveux central il suffira de taire une incision le long de la base des branchies, des deux côtés du corps, et une section longi- tudinale et médiane du pied (lig. 150).

Système nerveux central. Le systèino ncrvoux central (fig. 150 et 151) se c(jiii|>(is(' de trois paires de (/(okjUoiis et de commissures.

Ganglions cereùraui

Ganitians pedlB,

ntuscte aciucte'jr oostenetir

l'ig. 150. Ih'sscilion des ceiilrcs iiervcK.r <lr l'Anodontc. Gross. lin. : 1 .

L'animal est ùlaK' sur le ilo-:, la l'ace voiitralc Iduriiéc ilii rôle di' l'oiuM'afcur. Les iM'ancliies- ont été incisées à leur l)ase pour permettre de découvrir les commissures cérébro-viscérales et le pied a été divisé louffitudinalement en deux moitiés symétriques. La moitié située à la f^auclie (le l'opérateur a été détachée, ainsi que les palpes labiaux du même côté, pour monlrer dans toute leur netteté les rajtports qui existent entre les trois paires de g-anglions.

Il forme deux colliers, un grainl, postérieur, et un petit, antérienr.

(tAnglions. Une première paire, formi'e par les (jauglions céré- hroïdes, est placée sur les côtés de la bouche, à la base des tentacules buccaux. Une deuxième paire, constituée par les f/anglions pédieux, est située dans répaisseur du pied, à la liiiiilc de la zone muscidaire dense, périphérique et du tissu lâche, prol'oiid ; les ganglions qui la

L'ANODONTK.

-201

Commissure cérébrale

constituent paraissonl sondc's sur le bord inleiiie: ils lornicnl une masse

(le teinte orangée, située, exaelcuienf. dans le pjjtn de symétrie du

sujet. La troisième jtaii'e, représenlV-e |);ii- les (laiiglioiis risccranx, es!

a|)pli(|uée sur la fiiec inlé-

rieure du nuisele adducleui'

postérieur: les ganglions

qui la eomj)osent sont très

rapprochés : on les distingue

aisément, en raison de leur

position sn|)('i'(i('ielle.

Nerf pal iéal antérieur

Commissures. Un petit cordon connnissurnl réunit les '>anolions céréhroïdes. au-dessus et en avant de Toriliee buccal.

Les <ianiilions cérébroïdes sont réunis aux <;an^lions viscéraux par deux cordons entourant, conime une cein- ture, le bniit de la niasse viscérale.

Les ^anylions cérébroïdes sont réunis aux ganglions pédieux par deux connnis- sures (jui forment le petit collier œsophagien.

Système nerveux péri- phérique. — Les parties périphéri([ues du système nerveux proviemient, en général, des tiois paires de iiiiU'ilions centraux :

Ganglion cérébral gauche

Nerf viscéral

Ganglions pédieux

■Nerfs pédieux

Nerf palleal latéral

Nerf palléal postérieur

Ganglions viscéraux

Fig. 151. Dessin ilia(/rainiiiali(iiic erprimont les (lisjjosilions css/'ulicllcs du sysirntc nerrcu.r de l'Anndnnlr.

(iniss. lin. : I,.').

1" Neri's dérivés des G.VIX-

GMO.NS CÉRÉIîROÏDES. Ccs

nerfs se distribuent, prin-

(^c système correspond à nu double c(dlicr œsopha- (jieii, très étcnilu autour des viscères. On devra com- parer cette disposition aux arrangements (la'oll'rent les systèmes nerveux, diversement condensés, de lEscargot

cipalement, autour de l;i •'' ''" f'>iilp,'.

bouche (nerf labinl) et du

manteau (tieiT palb'al antérieur et nei T;

"2" Nerfs dérivés des g.\>glio.\s dédieux, aux éléments constitutifs du pied.

paueaux accessoires |. Ces nerfs se dist filment

2H2

ZOOLOGIE PRATIQUE.

5' Nerfs dérivés des ga>gli(»ns viscéraux. Ces nerfs se distribuont aux Itrancliies (iierC lii-anchhil), au cœui', à riutestin [lostérieur et an manteau (neiis palléaux latéral et ]>ostérieur).

Organes des sens.

Le pourtour entier du manteau et le pied jouisseni dune jurande sensi- ])ilité tactile. Dans le voisinage du liord |toslérieur de chaque lohe du

rig^. 152. CoKjir I ransversale (liagraiiima/if/ue. rr.siiindiit les disjiosilions e.sscnliellcs du COI IIS de i Anadoulc et, d'une façon plus générnlr. l'oit/anisalion des niollusqnes hiniellibranches.

On distingue, en outre, avec netteté, les caractères communs à tous les Mollnsques. Le corps |)Ossécle comme annexes ])éripliériques : un pied; un manteau (qui dans le cas présent <'sl protégé par une coquille); entre le manlean e( le corps sont placés les organes respi- ratoires.

luanteaii, se trouvent (]oi> papilles qui paraissent pouvoir renseigner l'ani- mal sur la nature des corps qui sont en suspension dans l'eau.

Il existe, en outre, à la base du pied, un ou deux otocystes; ce sont des organes extrèuiemenl petits dont la recherche est très difficile et (pi'il faut renoncer à voir dans les dissections courantes.

Les organes sensoriels sont, comme on le voit, laiblement représentés.

En lésnmé, les mollusques lamellibranches sont des êtres essentielle-

l/ANODO.NTi:. 265

iiiciil srdcntaircs, Ciiraclci'isrs |>;ii' leur |H(mI, ordiiiairciiiciil roiiissciir : ()ar leur région ccplialù/uc, alropliic'c ; par leur maiilcaii cnvchipiiant le corps t'[ formant deux lottes syiiiéti'icpies. r(!eoiiverls, cliaciiii, exlérieii- roiiieiit, par une valve eo(piillière ; par la présenee, (Milre le corps el le maiiteaii, de deux paires de liraiicliies lalérales, syiiié(ri(pieiiieii( placées.

Différentes formes de Mollusques lamellibranches.

Les molluscjues lamolliljranclies forment une classe homogène dont les représentants ne (liflèrent entre eux que par des caractères morphologiques d'ordre secondaire : arran- gement des branchies, présence ou absence fie siphons palléaux, nombre des muscles adducteurs de la coquille, arrangements de la charnière.

Les caractères tirés des dispositions des branchies paraissent avoir un rôle prépondé- rant. Ces organes offrent des états de complication divers; les lilamenls ((ui les consti- tuent varient par la forme, les dimensions, le nombre, les rapports qu'ils afTectent entre eux; ils se disposent suivant un ordre de perfectionnement croissant, dont les principales étapes peuvent, en raison de l'homogéniMlé du groupe, servir de base à une classilicatiun.

MOLLUSQUES CÉPHALOPODES

Les Molliisquos céphalopodes sont des animaux symétriques dont la tète est entourée de <;rands bras, dirij^és en avant, et dont la face ventrale porte une poche volumineuse, le sac pâlirai, à ouverture antérieure. Ces êtres peuvent se mouvoir avec rapidité à l'aide dun moteur hydrau- lique spécial, formé par le sac palléal et par un organe, en l'orme d'en- tonnoir, le siphon, placé à l'orifice de ce sac.

Tous les Mollusques céphalopodes sont des animaux marins, très actifs. Voraces, cruels, ils se nourrissent de crabes, de mollus(pies, de pois sons, etc. Certains d'entre eux peuvent atteindre, avec leurs bras étendus, jusqu'à près de vingt mètres de longueur.

Par les seuls renseignements qui précèdent, on peut prévoir que les Céphalopodes se caractérisent par le développement, sur la maquette comnnnie à tous les Mollusques, d'organes de relation hautement diffé- renciés.

Exemple : LÉLEDONE ELEDONE MOSCHATA [Lïnnc).

L'Elédone, ainsi que le Poulpe vulgaire, vivent end)usqués entre h^s rochers et dans les herbiers des rivages. A cause de leurs dimensions et de la facilité avec laquelle on se les pi'ocure, ils sont souvent utilisés poiu" les dissections.

On les garde assez facilement vivants, dans les aquariuuis. On peut les acheter morts, sur les marchés, car ils sont comestibles; on les conserve, alors, après lavage à l'eau douce, dans une solution de loiinol à 4 poui" 100 ou dans l'alcool à 70 degrés. Les exemplaires destinés aux injections ne peuvent être gardés longtemps; on les place, sinqilement, dans la glace.

l'klkiiom:.

2C5

ASPECT EXTERIEUR

Oïl |ioiit (lisliiiLiiicr ;iii coips (!<■ rKh'-doiic un lidiicel une li'lc I,r tronc a une Ibinic ovdidc; il est privr de ((xniillc. \a\ trie |t(tite liiiil hiiis char- nus, coniques, longs, souples, et vigoureux, (les liras sont disposés en

Fig. 155. Aspect extérieur de l'Elédone. Gross. lin. : 1/2. La sensation que cause la vue d'un Poulpe vivant est celle d'une activité très ïiande, oppo- sable à limpression de lenteur ou d'immobilité causée par les Jlollusques gastéro|)odes et lamellibranches. Les Poulpes sont, en ell'et. liaulement dilléronciés ilans le sens de la vie de relation, et c'est dans le développement considérable de leur appareil locomoteur, de leurs organes des sens et des centres nerveux qui président au ionctionnement de ces parties qu'il faut chercher leurs caractères dominants. Le corps, en ofTel, propurlionnellemeut petit, est muni d'organes locomoteurs très développés. Ces organes correspondent à des bras qui, entre autres fonctions, servent à ramper, et d'un moteur hydraulique spécial, formé par un sac ventral (sac palléal) et par un conduit, le siphon, placé à l'entrée de ce sac. Ce dernier moteur sert aux déplacements rapides.

rosace, autour delà bouche et réunis, à leur hase, ji.ir une ineudiraue: ils sont armés de ventouses.

Sur la face ventrale du tronc, est placée une yjO('//t'j?;ft//(V//c, d<''Iiuiitée par le manteau. De Torihce de celle-ci émerge un entonnoir dont le.xtré- mité amincie se dirige en avant. La tête porte, sur ses côtés, de grands yeux sessiles.

Les téguments reid'erment des cellules spéciales (chromalophores) dont l'activité produit des changements intenses de coloration.

tit'.C)

ZOOi.OGIE PRATIQUE.

ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ PALLÉALE

L'animal étant placé sur le dos, on fendra le manteau d'avant en arrière, par deux incisions parallèles, situées à droite et à gauche de la ligne médio- ventrale, à quelques millimètres de celle-ci, de manière à laisser en place une bande médiane (fig. i54. A). On rabattra les lambeaux latéralement. On découvrira, ainsi, à l'avant de la cavité palléale, la base du siphon et, au centre

ODldUCtS HFOtt

Oolducta eouctia

Fig'. 154. Ouverture de la rarilc paUe'ole de ilJédone.

En A, le manteau doliniitant la cavité palléale, est intact. Les lignes AB, /IB indiquent la place (les incisions à Aiire pour fendre cet organe. En li, le manteau est fendu et étalé. Un distingue, nettement, les organes contenus dans la cavité palléale. Le sujet ouvert est une l'emeile. Les conduits sexuels ou oviductes soni symétriciuemcnt disposés, à droite et à gauche de la ligne médiane ventrale. Il n'en est pas de même, cliez le mâle, le conduit sexuel est impair et placé sur le côté gauche du corps (Voyez la figure 155).

de cette cavité, la face ventrale du corps , flanquée, latéralement, des bran- chies (fig. i54, B). Dans le voisinage de la ligne médiane, on recherchera les orifices du corps. On comparera cette préparation avec la préparation simi- laire faite sur un Mollusque lamellibranche ; malgré les dissemblances appa- rentes, ïhomologie est complète (Voy. la fig. 143).

La cavitr palk'alc soiivrc en arrièic de la tclc. Elle occupo les faces ventrale et latérales dn corps et s'étend jusqu'à son extrémité postérieure.

l'kledom;.

FiG. l')U. Dissection kes organes

CONTENIS DANS LA CAVITÉ PALLÉALE d'uN ElÉDONE mÀi.E.

Gioss. lin. : 1 '2.

On distinguo : l" les branchtca soiUimuics, latéraleniL'nl, et rattacliécs au manteau |)ar un épais support ; la (/lande se.ruellc, placée à l'arrière du corps: 5" outre les lirancliios et ht glande sexuelle, les cœurs milieux -^ 4" sur le côté gaucho du corps, eu avant de la brancliie. le conduit soxiu'l mâle ou canal éjaculateur (Voyo/ sur la (igure 154, It, la disposition de conduits sexuels fenu'lles) ; 5" on avant des deux branchies, disposés ohli(|uenient d'arrière on avant et do dehors on dedans, k'S pilier/i fie rrnlonnoir; entre les piliers et le manteau, appliqués sur ce dernier, les ganglions cloilcs. Comparez cette figure à la figure 14.", page 2ôl.

208 ZOOLOGIE PRATIQl K.

Le bord libre du iiiaiitcau peut s'appliquer exaclenient sur 1 oiidce [»()s- lérieur de l'entonnoir. Quand l'aninial vide sa eavité palléale, leau eonte- nue dans cette dernière est expulsée à travers Tentonnoir et détermine, par son jet, un niouveiuent de propulsion en arrière. Cela expli([ue eoin- nient les Poulpes nagent à reculons.

La cavité palléale renferme Vappareil respiraloirc et protège les divers orifices naturels du corps, sauf la bouche.

Appareil respiratoire.

Cet a|)pai'eil se coni|)ose de deux branchies, disposées symétrique- ment sur la face ventrale du cor|)s. Ces branchies ont, cliacune, la forme d'un cône à sommet dirigé en bas et en dehors; elles sont rattachées au manteau par un épais support. Ce dernier contient le vaisseau afferenl de la blanchie. Sur le côté libre de celle-ci court le vaisseau efféreul. Les deux vaisseaux, atférent et eiférent, sont reliés j)ar deux séries de feuillets bi'anchiaux. ('eux-ci sou! courbés en aie et symétriquement placés, par rapport au plan déterminé par ces deux conduits: ils sont en petit nombre; leur surface est plissée transversalement et dépourvue de cils vibratiles.

Orifices naturels du corps.

Ces orifices sont situés :

1" Sur la ligne médio-ventrale. En disséquant la cloison mé- diane qui divise la cavité palléale en deux moitiés, on découvrira le rectum et son orifice terminal, Vauus.

T Sur les côtés de la ligne médio-ventrale.

a) Dans les deux sexes, à la base de clia(|ue branchie, se trouve un petit tube court : V uretère.

h) Chez la femelle, il existe deux oviductes, symétricpiemenl placés, en avant des uretères.

Chez le mâle, il n'existe (ju'im seul canal déferenl, placé à la gauche du rectum.

On distingue, |>ar transparence, à travers les (('"gumeiits, les |)rinci|>aux organes du corps. On peut les répartir, conveutionnellemenl, en trois zones : 1" une zone antérieure, au centre de laquelle se trouve Vhépalo- pancréas; '2" une zone moyenne, occupée par les organes urinaires; 5" une zone j)ostérieiire, corresjiondant à Vappareil sexuel.

Sur les côtés et en arrière de l'enfonnoir, se trouvent deux bandes mus- culaires, les piliers de Ventoiinoir.

l'ius extérieurement, deux replis, jetés entre la masse viscérale et le manteau, recouvrent, chacun, un ganglion nerveux : le ganglion étoile.

L'ELEIlONn;.

2C9

ORGANES INTERNES

Pour la facilité de la dissection, il sera avantageux de commencer par l'étude des organes excréteurs (fig. 156).

Organes excréteurs.

Les or^aïu's cxcréteiiis sont r('|)r(''S('iit(''s par des poches iiileicalées entre plusieiiis antres organes. Leur ruriiie correspond an nionlage de la snrface externe de cen\-ci. Les poches excrétrices son! (l('V(do|ipées,

Sranaâ oeina oentrat»

Artsrà ûrancfiia

ifetne ûrancfiiale

Sac urinatrit arolt

Sac urinatrt gauctto ^i„ Conduit sexuBi gauclîa

Glanao sexuelle t femelle}

Yiii. 150. Dessin dcrni-diaqrammaliqiie reprcsentanl les orf/aiies c.vcvéleiirs

de l'Elcdoue, vus par la face ventrale.

Gross. lin. : 5.

l.a |);uli(' Iciiib'c' en gris clair rt'pi'ësenlo les sacs iirinaires droit et gauche sondés, en g^rande partie, sni- la ligne médiane. La partie teintée en gris sombre que l'on aperçoit, par transparence, à 1 intérieur des sacs urinaircs, correspond aux villosités glandulaires qui revêtent les veines. C'est dans l'intérieur de ces villosités que se l'ait la sécrélion urinaire. Les orilices externes des sacs urinaircs d(''liouclient dans la cavilé palléale.

stirtont, (hi cùlé ventral, dans ICsiKice sitné entre le foie et la glande sexnelle. On les reconnaît à la teinte vert-clair de lein- contenu. Elles ])envent être ramenées aux dispositions de deux larges conduits latéraux, Tnn droit, l'antre ganche, sondés, en grande partie, sm* la ligne médiane. Cette disposition rappelle, assez bien, la forme d'nn V, à |)ointe dirigée en haut et en avant. Sons l'angle dn V, passent l'intestin et l'aorte. La pointe porte une dilatation (pii forme un troisième sac, impair et médian, dorsal, par rapport à I intestin.

270

ZOOLOGIE PIUTIQLIE.

Les d(Mi\ conduits iiiinaircs sont ('troitcmeiit ap|)li(|iu''s sur les veinos (|ni se rendent iiiix hraiichios. Coninio ils se l'cplient autour de ces veines, il semble que celles-ci (lassent dans leur intérieur. Aux points de contact

Manteau fs/iau

Fiy. 157. Elvdone disposé pour la disserlion des nrcjancs iiilciiirs par le rôle dorsal. Gross. lin. : 1/5. Les cliillrcs iiiilii|iiciil l'ordre tians lequel doiveiil (Mi'e l'iiifes les iiicisiuiis. Les llèclies (ioiiuenl, les dircclions.

les veines éiuettent des villosités i^landulaiics. (Taspect spoui^ieux au niveau desquelles s'étahlissent leurs couuuuni<'alii)ns avec les reins.

Les produits d'exciétion des Céphalopodes se présentent sous la forme de concrétions solides, riches en guanine. Dans les cavités des sacs uri- naires, on icnconlre souvent des Mésozoaires : des Dirijéiiiides (Voy. j). 20).

En réalité, les sacs urinaires ne sont que des conduits extrêmement dilatés qui mettent eu communication les espaces circulatoires (cavité

L'ÉLi' DO.NK.

etandi saUoalra

Memùrane ptrltontale

Hépata-pancreas

, . _ AortB dorsale

Appareil sexuel (mdiej

Fie. 158. Dissection des organes internes d'un Elédone i\i,ù.e. Gross. lin. : I,.').

On (listiiif;ue. dans cette préparation, les principaux systèmes organiques. La jjarlie anliMieiirc est occupée par la portion dorsale du tube digestif ipii repose sur l'hépato-pancréas. La partie moyeiuie corrf'sponil au système circulatoire central recouvert par des parties membraneuses, La partie posh'ricure ci)m[)n'iiii ra|i|iareil S(^xuel.

^272 ZOOLOCIK PRATIQUE.

•rénéralc et système vasciilnire) avec le dehors. La cavité générale étant, ici, très restreinte, ses rapports avec l'extérieur ont ])eu d'importance; ils s'élaMissent au niveau des cœurs veineux, sur des organes nonnnés appendices du cœur veineux (fig. 160 et 161). Par contre, les relations du svstème vasculaire avec l'appareil excréteur ac([uièient ime grande im- portance : elles sont assurées, largement, au niveau des veines (lig. i5(» et 160).

Les auti'cs organes se dissèquent jiar la face dorsale.

On fendra, d'abord, la paroi du corps, le long de la ligne médio-dorsale (fig. 151) suivant une droite AB. On fera, ensuite, une incision CD perpendicu- laire à la première, à peu près au niveau du bord libre du manteau. On écar- tera, après, la membrane mince qui recouvre les organes (fig. 158).

Les organes sont plongés dans un espace qu'il ne faut })as confondre avec la cavité générale. Celle-ci est refoulée dans la |)artie postérieure du corps, autour des organes génitaux. La masse viscéiale |>(Mit être divisée, conventionncllement, en ti'ois régions (lig. 15(S) :

1" Une région antérieure, ayant poui" centre V Itépalo-pancréas sur lequel on aperçoit, juxtaposées, la portion antérieure du lube dirjestif (jabot, gésier) et V aorte dorsale:

2" l'ne région moyenne, d'apparence complexe, dans hupielle on devine le système circulatoire central (ventricule médian, oicillettes latérales) :

5" Une région j)ostérieui'e, exclusivement représentée j»ar {appareil .sexuel.

Appareil digestif.

La disposition générale du tuhe digestif est la même que chez l'Escargot, (le conduit est contourné en U. Ses deux extrémités, assez ra[>prochées, sont placées dans la pailie antérieure du corps; l'anus s'ouvre dans la cavité [talléale.

On disséquera, d'abord, la région dorsale du tube digestif, puis on rejettera l'appareil, tout entier, latéralement. On étalera, alors, ses différentes parties dont les rapports principaux devront être conservés (fig. 159, 1).

L appareil digestif se compose d un certain nond)re de paiiies très diilërenciées (fig. 159, 1, 2, 5 et 4) :

1 " Bulbe buccal. Cet organe porte la bouche. Celle-ci est bordée par une lèvre circulaire, garnie de |)apilles. Elle est armée de deux mandi- bules, énormes, en bec de perroquet (lig. 139, 1 et 2); ces mandibules sont attachées pai' de gros muscles qui forment la masse principale du bulbe.

Le planchei- buccal porte une langue armée d'une râpe ou radula. Celle-ci se conqjose d'une tige et d'une extrémité libre portant des ran- gées svmétriipies de j)etites dents (11g. 159, 5).

L'ELEDONK

Liors circulaire

Uanawuls oentrali

Bec chitineui (Manauiiiles)

Conduit

des glantles saliualres

inférieures

Ssofhiigt

Manmtule centrale

Cacum spiral

\i\,. 15'.l. Dissection dk i/app.M'.eil iucestii-,

Eu 1. uiiSL'inljlc lie ra|)|i;ireil ilii,'^eslif. (iross. lin.: 1,,'). En 2, les mandibules (|iii amieiil la Ijoiiclie. En 3, la laduUi, faiblement grossie. En 4, ci)u|)e verticale du bulbe buccal montrant les rapports des dilîci'onts organes cjui le constituent. Pour 2,5 et 4, gross. lin. : 2,5.

JAMMES. 1<S

21i ZOOLOGIE PliATIQLlE.

A la cavité luiccalc sont annexées deux paires de glandes sallvaires. I.'nne des deux paires se compose de deux masses aplaties, blanchâtres, appliquées, latéralement, sur le bulbe : l'antre comprend deux friandes en forme de cœui', beaucoup plus !j;raudes (pie les [trécédentes, situées plus en arrière, au niveau de la partie antérieure du jabot. conduits de ces dernières se réunissent en un canal mé'dian impair (pii accompagne l'œsophage, traverse avec lui le crâne cartilagineux et vient s'ouvrir sur la face ventrale du bulbe.

'2" Œsophage. L'œsophage part du l)ulbe, traverse le crâne cartila- gineux, en soit en arrièi'e et se termine sur le jabot.

5" Jabot. Le jabot forme, en avant de rabouchement œsophagien, un cœcurn volumineux; en arrière, il s'allonge en s'amincissant.

i" Gésier. Au jabot, fait suite un estomac broyeur ou gésier, pourvu d'épaisses parois musculaires. Cet organe a deux orifices très rapprochés.

5" Caecum spiral. A la partie initiale de l'intestin, immédiatement en arrière du gésier, se trouve un diverticule ca'cal contourné en spirale. C'est dans cet organe que s'ouvrent les conduits hépato-pancréatiques.

6" Hépato-pancréas. Cet organe est constitué par une masse ovoïde, volumineuse, iiiqiaire. Les conduits hépatiques sont au nombre de deux; dans la l'égion ils se séparent de rhépato-])ancréas (région posté- rieure), se trouvent des follicules spéciaux, englobés dans la masse du foie et dits follicules pancréatiques. Ces follicules couvrent la racine des conduits hépatiques.

A la surface de l'hépato-pancréas, dans la région médio-ventrale, est placée une poche à encre, poche du noir, munie d'un conduit délié qui s'ouvre dans la partie terminale du rectum.

Intestin. L'intestin a un diamètre constant. Il court d'avant en arrière, décrit une petite circonvolution, puis se recourbe en bas et en avant et se dirige, en restant dans le plan médian du corps, vers la base de l'entonnoir, il se termine. La poche à encre, déjà signalée à la sur- face de l'hépato-pancréas, n'est qu'un diverticule dorsal du rectum, très allongé et renflé à son extrémité, en une glande, accompagnée de son réservoir. Crâce à cet organe, l'animal peut expulser, à volonté, par l'entonnoir, la séci'étion accumulée dans le réservoir et produire un épais nuage capable, au besoin, de le dissinuder.

Appareil circulatoire.

On pourra étudier, directement, par la simple dissection, les parties princi- pales de l'appareil circulatoire, mais il sera plus avantageux de procéder par injections.

LÉLÉIiONH. 275

// faudra injecter, séparément, le système artériel et le système veineux. On pourra utiliser diverses substances. On emploiera de préférence :

i" ou une solution chaude de gélatine, colorée par des couleurs fines à l'aquarelle.

ou une solution froide gommeuse, colorée comme précédemment. Cette solution sera solidifiée par l'alcool.

Injection du système artériel. On injectera le système artériel, au niveau des branchies, par la veine branchiale. On introduira une canule dans ce conduit en tournant la pointe vers le cœur. L'injection gagnera l'oreil- lette, le ventricule, puis les trois aortes. On recommencera, symétriquement, par l'autre oreillette, car les valvules auriculo-ventriculaires s'opposent, habi- tuellement, au remplissage de l'oreillette située du côté opposé à celui l'on pousse l'injection.

Injection du système veineux. L'injection du système veineux se fait par la grande veine ventrale. On recherchera cette dernière au niveau de l'anus, sur la ligne médio-ventrale. On injectera, en deux fois, à partir de ce point :

1" d'avant en arrière, dans le sens de la circulation veineuse, de manière à emplir les troncs veineux viscéraux (qui déversent la masse injectée dans les grands sinus dorsaux, les deux veines caves, les cœurs veineux, les deux altères branchiales et la branchie elle-même.)

d'arrière en avant, dans le sens inverse à la circulation, pour rendre apparentes les veines des bras.

Système artériel.

Les hranchics (loiiiiciil iiaissiuice, chacune (liii. KiO), à un i^ros vaisseau efférent, la r('i)ie braiicliialc, (|ui Ionise le bord lilire de loriiane respira- toire, dette veine pi(''senle un l'cnllenient considf'iahle, allongé. Vorcillclle, qui s'ahouclie, elle-inèinc, sur le veulriciile médian, uni(jue. Du ventricule se détachent trois aorles :

1" \ aorte dorsale ou céplialiqiœ ;

'2" ïaorle venlrale ou abdoiiilnale;

7)" ïaoïie (jéuilale.

I" Aorte dorsale. L'aorte (husale remonte vers la lèle, j)asse au- dessus (hi t'oie, (Ml lon|i;('ant, (hi côté droit, le tuhe digestif, ti'averse le oollier nerveux u'sopha^ien et se liirui(|U('.

Les principales hranches de ïaorle siMit :

1" sur son trajet : les artin'cs palhûiles: Var/ère liepalif/iie ; Yaelère inle.^iinile.

2" à son extrvmilé antérieure : les deu.r arlèrex pediense^ dont les ramifieations foui'nissent les ////// arlères leiilaeiilaires.

'l" Aorte ventrale. Cette aorte nait du liord antérieur du ventri- cule et doinie : Varlère péricardicjtie (très <.>réle); les artères propres des branchies; une artère intestinale; une artère recto-anale.

270 ZOOLOGIK PRATIOUE.

T^° Aorte génitale. Laorto f>(''iiifale irri-iiic la i;lanf1e soxuclk'.

Dans oiMtaincs parties du f(H|)s, il existe des capUlairex qui lolient les artères aux veines.

Système veineux.

Le san|4, porté dans l(»ntes les parties de Féeunumie j»ar les arlèies. revient aux branchies par un système veineux composé de vaisseaux à parois propres, et de lacunes.

I" Système veineux à parois propres. Les veines des liras constituent huit gros troncs, les veines pédienses, hranchées sur deux veines symétriques latérales, les veines faciales. (îelles-ci forment, au niveau de la tète, un cercle pres(pu' complet. De ce cercle, se détache la grande veine ventrale, (jui se dirige, en suivant la ligue médio-ventrale, vers la partie p(»stérieure de la masse viscérale.

Un peu eu arrière de la limite postérieure de riiépato-pancréas, la grande veine ventrale reçoit deux trônes veineux viscéraux, symétriqiu^s, (pii donnent passage au sang jiroveuant des grands sinus dorsaux. Du conthient de ces trois gros troncs, naissent les deux grandes veines caves. Ces dernières se jettent dans \\n renflement, le cœur veineux, duquel part ïarli're branchiale, qui aboutit à lorgane respiratoire.

Les parois des deux troncs veineux viscéraux et des deux veines caves sont couvertes de petits corps arrondis, les corps fongi formes, qui ne sont autre chose que la partie excrétrice de Tajipareil rénal déjà étudié.

2" Partie lacunaire du système veineux. Le système veineux vas- culaire est complété par des lacunes répandues dans diverses parties du corps. La plus volumineuse de ces lacunes est située dans la région dorsale du tronc. Elle s'étend depuis la tête jusqu'à la glande sexuelle, et entoure les principaux viscères. Elle se compose de plusieurs espaces, séparés par des étranglements et est en relation directe avec les deux troncs veineux viscéraux.

En résumé, I appareil circulatoire de rÉIédone compiend un système artériel très développé et un système veineux, en partie vasculaire et en partie lacunaire. Ces deux systèmes sont réunis par des capillaires. Les caractères les plus importants de cet appareil portent sur :

1" le nombre des aortes;

2* la présence de capillaires;

7)" la régularisation du système veineux (chez LElédone le système veineux lacunaire est encoie très développé-. Il disparaît, en entier, chez d'autres Céphalopodes).

L'ELEDONE.

Artère pédteuse eaucne Artère raciale . . _ . .

Ariert aFiaryngienne

Lames Drancti

Organes excréteurs {Corps fongltûrmes) i

Ventricule 'artériel.

Appendice au Cœur oetneut 'Glande tympnotaei

KlC. 160. IxjECTrON DOL'BLE DU SYSTÈME CIUCL'LATOIRE VASCUI.AIRE IlE l'ÉmÎDONE.

(irnss. lin. : 1,5.

I.i; syxtrnie fulrn'et est rc])ré.scnté' en noir. Le syslcinc vascul/iire rciiieii.r est représenté en gris. On sait iju'unc partie du système veineux correspond à des lacunes développées, surtout, du côté dorsal. Les troncs veinpii.r viscérau.r et les veines caves portent, à leur sur- l'ace, des villosités qui constituent la partie glandulaire des organes excréteurs. Au-dessous de chacun des deux cœurs veineux se trouve une petite masse nommée appendice du cœur veineux; c'csl par l'intermédiaire de ces appendices que s'établit la communicalinn île la cavité générale avec le dehors.

278 ZOOLOGIK l'HATlOlK.

Appareil sexuel.

Les sexes sont séparés. Diiiis les deux sexes, il iiy a qniine glande sexuelle, postérieutc et iiK'diaiie. Celte glande est située dans la cavité générale, à la |)ar(ii de la({uelle elle est sus])eiidue. Les eonduits génitaux ne sont ])as eontinus avec la glande. Ils s'ouvi'ent dans la cavité générale.

Extéi'ieureuient, les uiàles dill'èrent peu des femelles. Ils sont, propor- lionnelleinent, |)lus petits. Ils ont. en outre, un (ugane d'aeconpiement constitué par lun des hras niodiliés, le troisième du eoté droit, (iette modilication est jx'm imp(»ilaute chez l'Klédone : Textrémité lilire du Itras prend, simplement, la l'orme d'un euilleron. (îe l)ras modilié, noiunu' hectocotijlc, sert à déjioseï' les éléments mâles autour des oritices sexuels de la femelle.

Mâle.

Glande : TESTierri:. Le testicule, spliérifjue, est limité par la paroi de la cavité générale (pu devient la rapinde (jénitalo.

Conduit. Le conduit sexuel est im|)aii' et situé à gauche. Il com- prend (lig. 161, 1):

a) Un canal déférent ou spermUlucle, long, mince, re})lié sui' lui- même, contenant des spermatozoïdes libres.

b) Une vésicule séminale, assez volumineuse, tortueuse, à calihre irré- gulier. Non loin de sou extréuuté distale, cette partie reçoit le contenu d'un cœcum allongé : \i\ proslate. Dans ces organes se forment des étuis dans lesquels s'accuuude le six'iiue. Chargés, ces étuis constituent des spcrniafoplioi'cs.

c) Une poche à sperinatopJiores ou poche de Aéedhani, sac dans lequel les étuis spermati(pu^s se gionpent en faisceaux parallèles.

d) Un canal éjaculalenr, allongé, rentlé en caecum, en l'un de ses points. Ce conduit dépose les spermatophores dans la cavité palléale, à l'entrée de Lentonnoir. Ces appareils, deveiuis libres, traversent ce der- nier, pour arriver à la hase du hras hectocotylisé.

Le spermatophore (tig. 161, 2) comparahie à une cartouche chargée, se compose d'un étui élastique à double paroi et d'un contenu. Le contenu est représenté par : L' un réservoir sperniadque, disposé au fond de l'étui; 2" un appareil éjaculalenr, placé au-dessus du réservoir speiiuatique et composé de trois parties : sac, connectif et tube spirale. La rupture du spei'uiatophore se fait, hahituellement, au niveau du sac. Celui-ci se gonfle, est projeté au dehors et entraîne le conteiui du i"éser- voir spermaticjue.

f coiilfiinnt élui ôliistique à doiililc paroi.

Spermatophore -. ( ,,„ /,f,„/ ; aiipareil éiaculateur.

1 ( en bas : réservoir sperma tique..

L'KLEDONE.

Orillci iSnum sitsrne .

Canal ejacuutiur .

Cœcum au canal ejacurotaur

£iui ôlastiQue a deux parois

Capsule génitale

vésicule séminale

Quoerture ûes conauns génitaux

ûans la Capsule génitale- _. _ I\^-^^.,-^ w.r"LH(--*^'

Appareil ejaculatear

OrUce ssnliai externe

Slanite rfe i Ouiaacte

Capsule ginltala

FiG. K'il. Dissection des organes sexuels de l'Elédone. Pour 1 cL 5, gross. lin. : '2/"». Pour 2, gross. lin. : 10.

En 1, organes sexuels mâles. En ô, organes sexuels femelles. La communiealion de la eapsule génitale, avee rap])endiee ilu cœur veineux est représentée en pointillé. En 2. un npermatoplioïc montrant, i)ar transparence, les différentes parties qui le constituent.

'280 ZOOLOGIE PRATIQUE.

Femelle.

Glande : ovaire. Lovaire ost une masse volumineuse, développée sur la paroi du cœlome.

Quand les ovules sont à maturité, ils se détachent, tombent dans la cavité générale du corps et arrivent dans les conduits génitaux.

Conduits. Ils sont au nombre de deux et disposés, côte à côte, de part et d'autre de la ligne médiane. Ils se rentlent et forment une glande arrondie dans la partie moyenne de leur trajet (fig. 161, ô).

Cavité générale du corps.

Chez les Céphalopodes, la cavité générale du corps est refoulée, habi- tuellement, autour du comu' et de la glande sexuelle.

Cbez les Décapodes, elle s'étend autour de l'un et l'autre de ces organes (péricarde et capsule génitale). Chez les Octopodes, au contraire, la partie péricardique manque. La capsule génitale existe seule. Toute- Ibis, deux longs conduits, dits canaux aquifèrcs, mettent en rapport la capsule génitale et les cœurs veineux ; ces conduits représentent une persistance de communication entre la partie péricardique, disparue, et la partie génitale, conservée (lig. 161, 3).

Kn résumé, l'appareil sexuel de 1 Elédone présente les caractères prin- cipaux suivants :

1" réduction, dans les deux sexes, des glandes sexuelles à une seule impaire et médiane;

persistance, chez la femelle, des deux conduits sexuels primitifs : disparition, chez le mâle, du conduit sexuel droit;

.")" ditférenciation de l'un des bras du mâle en organe copidateur.

Squelette interne.

L'encéphale est protégé par une ca|isule cartilagineuse (pii olIVe, dans ses dispositions générales, une certaine analogie avec le crâne des Verté- l)rés inférieurs. Les bras sont soutenus, de même, par un squelette axial.

Système nerveux.

Le système nerveux d(>s Céphalopodes présente la disjiosition caracté- ristique, commune à tous les Mollusques. Il offre, seulement, une extrême condensation des centres, dans la légion cé|)halique. 11 couquend :

1" un double collier a'sopltayien, dont les éléments, rapprochés,

L'KLKDONE.

«1. -

X ^ -

* i- -r-

5 P -?

'282

ZOOLOGIE l'HATIOUE.

foriiienl un citcrplidlc. Ce dernier donne naissanee à des nerfs qni rayonnent. i)ar |)aii('S, vers les difféicntes ])arties dn corps. Plnsienrs de ces neiTs |iortcnt des ganf/lions, snr lenr tiajet.

2" nn si/slèiiie stoinalo-cjaslrique. analogue au système sympathique des Yertéhrés.

^^-.

Encéphale.

On délimitera, du côté dorsal, entre les deux yeux, un lambeau ayant, à peu près, la forme d'un hexagone (fig. 163).

Dans ce lambeau, on excisera la couche charnue qui recouvre la capsule crânienne. Celle-ci sera débitée, ensuite, en tranches ho- rizontales. Après l'ouverture de la capsule crânienne, l'encéphale apparaîtra entouré d'une matière gélatineuse et transparente qui devra être enlevée.

I/encéphale se compose d'une paiiic sus -œsophagienne et dniK» partie soiis-œsoplia- ffienne, réunies par deux paires de eonunissures.

Partie sus-œsophagienne.

rig. 165. Bicuimminc ittiliquant les incisions Celle [)arlie correspond aux

à faire pour décoiirrir. par le côté dorsal, le ganglions cérébroïdes dcS au- siislème aervea.r central (le l'Elédotie. . i., n 1711 ^ ...^,^

■^ très Molluscpies. IMv a nne

Les liffiics I 1, H H, III III, iiulkiuciil h place ,. 11, t ,. 1 -i:. : /.,.

, . ■'^- , 1- j j I 11 I ' , (Mine onlonnue et est uuisee,

(.les incisions et 1 ordre dans lequel elles (lnivciil n

être faites. Les flèches donnent leur direction. par une dépression transversale,

en deux parties inégales: rime, antérieure, étroite et ttplatie, raulre, poslérieme, large et globuleuse (fig. 164 et 1()5).

EUeéniel (fig. 105):

1" Les nerfs buccaux. Ces nerls sont en relation, par une anasto- mose, avec les ganglions du stomato-gastrique (fig. U)7). Cette anastomose constitue la seule commmiication qui existe entre ces ganglions et le système nerveux central.

2" Les nekes labiaux.

5" Les iSEnrs ophtalmiques supérieurs (disposés en trois paires).

4" Les meris olfactii-s.

5" Les inerfs orriguES.

I/iaKD(»NK.

285

Commissures.

Poui^ observei' les commissures, on renversera, de bas en haut, le ganglion

Bulùe Buccal

tierfs faùiaux (suioant I Œsopna^3)

Portion tus-msoDhagtenna de i Encéphale Cantagg cSpha que

Coussinet adipsu

Nerfs opnthaimiQues \hténeur et postàrteur

fie f ope QU9

panou pour formsi a Bet ne

Banguon optùjue

Cartilages canstiiuani les Ciboules QCU'

Part an saus œsothag enne ae Cncechai}

Glanaei ^a/iuairsi inteneun

Fig. 104. Dissection dcx cciilvcs nerveux de l' IJcdtnte. (jrf)ss. lin. : 5.

F,a capsuli' crAiiit'iiiic csl (iiivcrlr |par le côlo dorsal. On aperçoit la partie siis-œsopliagieiiiie (le l'eneépliale, l'œsopliajfe placé au-dessous de celte partie, et les organes de la vision très développés des doux côtés de la capsule crânienne.

optique, préalablement disséqué et séparé du globe oculaire, puis on excisera la paroi interne de l'orbite.

!i84

ZOOLOCIE PRATIQUE.

La parlio côrôbralo sus-œsophagienne est réunie à la partie sons- œsophagienne ])ar deux pairea de commissures . La eonimissure antc- lieni-e est étroite. La connnissure postérieure est large et épaisse, l/espaee (jni h's sépare donne passage à inie ai'tére (lig. 165).

Partie sous-œsophagienne.

Pour étudier la partie sous-œsophagienne, on renversera l'animal sur le dos, la face ventrale tournée du côté de l'opérateur. On ouvrira le manteau, sur

Ganglion ceréûral

Iteffs op/ltflatmtgues supérieurs et antérieurs

Commissure oosieneure

ophtnalmioue supérieur et postérieur

Herr palleat et son accessoiri

Ganglion viscéral

granité oelne uentrate

flerr postérieur pe l Entonnoir

Fi"-. 165.

Entépltale de l'Elcdone ru de profil. Gross. lin. : 0.

(In pout observer, i'acilement sur celle pré|wration, la coiideiisalion extrême des centres ner- veux. Les (/(inr/lioiis cérébvoïdes ou cérébraux, fusionnés l'un à l'autre sur la ligne médiane (voyez la ligure 164), sont réunis aux ganglions pédieu.r et risrérau.r. fusionnés eux-mêmes, eu une masse large et épaisse, par deux paires de commissures, courtes, dont l'une, la paire postérieure, est très volumineuse.

la ligne médiane et on incisera le siphon sur l'un de ses côtés. On fendra la paroi du corps et on apercevra les nerfs viscéraux, très superficiels et faciles à distinguer. Il suffira de suivre ces derniers, en remontant vers la cavité crânienne. On atteindra cette dernière par sa face ventrale et on dissé- quera, alors, sans difficulté la niasse sous œsophagienne (fig. 166).

La partie sous-œsophagienne, large et épaisse, dépasse, en avant et en arrière, la masse sns-œsophagienne. Du côté infériem-, en son centre, elle porte uib oritice, traversé par des vaisseaux. Cet orilice indique la limite

Li: LE 1)0 NE.

,, ^ftWX'WJXTOTOT ,, ,., ^

(ntonnalr rejeté laie'

Hefton reno-ciraïaQi

angtlon au Cœur oemeuM

Glanûa génttata

FiG. 100. Dissection du système ^F.KVI•:^■x périphériqui, i»i. l'Élédone.

DESSIN DEMI-IllACRAMMATlnLI.. CiPOSS. Hll. : I.

Le manlcau, fendu comme dans la dissection des organes de la cavité palléale (voyez la ligure 154), a été étalé; la tète incisée sur la ligne médiane venirale. et le cartilage céplialifiuc détaché, an niveau de la face inférieure de l'encéphale. L'entonnoir, préalahlement fendu, sur le côté, est rejeté à la gauche de l'opérateur. Hivers ganglions, intercalés sur le trajet des nerfs, fourniront des repères pour la dissection de ces derniers. Les fjaiig/ioiis cloilés, visihies sans aucune manteuvre, serviront de point de dépari jiour la dissection des xcr/'s piilli'ait.f. Les (/anglions des rieurs veineux, que Ion distingue en déplaçant, à peine, l'arléri; hranchiale, seront un centre [lour dissécpier les nerfs c/.svr'/rt».* en allant, d'ahord. vers le cerveau, ensuilc, vers la brancliie.

286 ZOOLOGIE PRATlOliE.

de séparation des ganglions pédieux et des (janf/lions viscéraux. Dos nerfs se détaclicnl de la niasse s()ns-(H'S()j)hagienne, en avant, sur les côtés <'t en arrière.

En ava>t :

1 " Les huit >EiiFs brachiaux. (les neiis prennent naissance, en deux groupes égaux, sur deux tioncs symétriques; ils sont reliés entre eux, à la l)ase des bras, par un cordon circulaire continu. Clrupu' neif |)(''uètre dans l'un des bras et présente un ganglion, au niveau de cbaque ventouse.

2" Leswerfs intra-braghiaux et antérieurs de la tête.

Sur les côtés :

1" Les nerfs ophtalmiques inférieurs.

2" Les nerfs antérieurs de l'entonxoir.

ô" Les nerfs auditifs.

4" Les nerfs de la grande veine ventrale.

En arrière :

Après avoir complété l'ouverture du corps, comme s'il s'agissait de la dis- section générale des organes, on prendra quelques points de repère.

Ces points seront tournis par des (lançjlions intercalés sur le Irajet des nerfs :

rt) Par les deux (langlions étoiles, visibles sans aucune inaud'uvre et situés sur la face interne du manteau.

h) Par les f/anglions des cœurs veineux, (pie bon voit eu déplaçant à peine Eartère brancbiale.

On pourra passer, ensuite, à bétude des nerfs. Il suffira de disséquer, de proche en proche, les cordons qui se détachent des ganglions choisis comme points de repère, pour observer les nei'fs suivants :

1" Les nerfs viscéraux. Ces nerfs ont un trajet très superliciel. On les suivra en allant, d'abord, du ganglion du cœur veineux au cerveau, ensuite, du même ganglion à la branchie.

2" Les nI';rfs palléaux et les nerfs accessoires. On suivra facilement ces nerfs, en ])artant des deux ganglions étoiles.

Les autres nerfs seront étudiés sans difficulté. On observera :

1" Les nerfs postérieurs de l'entonnoir.

2" Les nerfs ophtalmiques postérieurs et supérieurs.

Système sympathique ou stomato-gastrique.

Ce système, destiné, surtout, à bappareil digestif, est constitué par deux ganglions que réunissent de longs nerfs, |)ourvus, eu\-iiièmes, de nombreux filets. Ces ganglions sont : le ganglion sous-jdiari/ngioi.

I/ELKDONE.

287

(jlli iidlirrc ii hi unisse du liée, cl le (/(DK/lioil sloinacal. \A;\rr cillic le gésici', le cii'ciim s|)iriil cl riiilcsiiii (lig. |()7).

Le gnngiioii si)iis-|)li;iryii|^icn est ;i|t|)li(|ti('' i"i In siiffiicc du liullic, dniis riiniilciiimi (MIC loiiiic

^ liante salloalresupiriBuri droite r

GangttofI saus-Bharynfften

fUets unissant le eanglton sous-ptiaryngler et le ganglion stomacal

ce dernier avec I œso- phage. Il est placé entre les glandes sali- vaires supérienres. On le voit après avoir écarte ces glandes. Le seul point par lequel le système sympathi- que communique avec le système nerveux cential est, comme on la vu plus liaiil, une <les hranches du nerf buccal qui j)énètre dans ce ganglion.

Le ganglion sto- macal a la forme et le volume diiii grain d'orge. 11 est placé entre le gésier, le cœcum spiral, Thépa- to-pancréas et Tintes- tin.

En résumé , les trois masses gan- glionnaires qui con- stituent le douille col- lier œsophagien for- ment :

1" Une paire de ganglions sus - œso- phagiens. Cette paire représente les cen- tres .sensoriels.

"2" Une paire de ganglions soiis-o'sopliagiens antérieurs on ganglions pédieux. Ces ganglions représentent les centres locomoteurs.

5" Une })aire de ganglions sous-œsophagiens |)ostérieurs ou ganglions somati(pies. C(^s ganglions forment les centres viscéraux.

4" 11 existe, en outre, des centres viscéraux antérieurs, (pii corres-

Ganglion stomacal

Fi?. 167. Disscclion du sijsirnir si/ni/iaUiirjur ou .sloiiialo-fjastriqHe de l'Elcdonc. Gross. lin. :

288

ZOOLOGIE PRATIQUE.

|»(Mi(lont an système sympathique des Yertéhrés et ;ui système stoiiuilo- (jastriquc des Vers annolés.

Organes des sens.

Organe du tact, La sensibilité tactile est développée, suitont, dans les luas.

Organe de l'olfaction. I/or^ane de lOllaetion est représenté par

Fig. 168. CtOiipr rerlicnlr cl ir(nisrrrsale des ceiilrcs iicrrrii.r inicrcsxnni, rnoidic.

Ira organes de la rision ri de l'audilion ; dessin diagr;iinin;itiqui'.

Gross, lin. : 2,5.

On réalise cette iiréparalion en faisant passer la eonpe, à peu près exaetenient, au niveau de- nerfs optiques.

deux fosselfes sitnées une de cluKjue côté de la tète, en arrière de l'd'il, dans langle (jne délimitent le mantean et le eorps.

La structure des organes de Vaudition et de la vision sera mise, aisément, en évidence, sur une tête durcie au formol, par une coupe transversale totale, passant par le centre des globes oculaires (fig. 168).

Organe de 1 audition. Cet organe a pour siège deux cavités creusées dans le cartilage crânien, au-dessous des centres nerveux. Ces cavités ou otocystes sont séparées, seulement, par une cloison. Clia([ue otocyste renferme un gros otolillie, non calcilié.

A rétat embryonnaire, les otocystes conmiinn'(|iient avec le debors par un canal qui se translorme en cœcum, cbez ladulte.

i;ki.i- dum;

289

Organe de la vision. (!rl (nuaiic se i;i|>|»rocli(', \k\v s;i sIiikIiiic, de I d'il (les Vcrh'hii's.

(lomiiic chez ces (Irniicis. le ^^lolic ociiliiirc csl divisr. jiar une clnisoii (cris/allin cl irix), en mit' cliatiihn' anlôricnrc. liiiiilrc, en avant, |>ai'

Coottf at la fentoust

Corps ae la Ventouse

ipanoutssemem au muscce en sangle sur la yantouse

Uuscle latéral

Muscle aaducteur au aras

Muscle aûuuclsur au ûras

rii;. KiU. Scclidii Irdiisrcrsdir jiifitii/iiéf su/- ini bras, p/'r/iciidinihiircincnl <i sa boxe, iiu iiircini 'lu rrii/rc d'une rriiloiisr. (!russ. lin. : (i.

un ii'|)li ciilaiu' (jiii consliliic une fausse coniee (celle fausse coiih'c csl inc()inj)lctcnieiît l'ermée chez certains Çc[)lialoj)Ocles; elle es! close chez Ions les Oclopodcs) ctnnc chambre postérieure, contenani ini cor/is riiré. An lonil (le {'d'il, se tronve une réiitie complexe.

Extéiieurenu'iit, le ^lohe ocnlaiic est pioléiLié |>ai' nn repli de la peau l'ormanl nne paupière transversale.

Organes chromatiques. Ces oij^anes, nonmiés chroinatophores, déleiniinenl des clian«;cments de coloration. Ils sont re[»i(''senlés pai' des

J.V.MMKS. !'••

r!90 ZOOLOGIE PRAÏIOIJE.

cclliilfs j)iji;iiienlairos, j)lac('es dans ri'|)aiss('m- du (Iciiiic; ces (('llulcs ont des couleurs variées. Elles obéissent à des imiscles (|ni leur sont propres. Leui's mouvements sont commandés par ra|»])areil nerveux.

Yeux thermoscopiques. Ces organes, exceplionnels, sont siju;nalés ici, à cause de leur oiij^inalité, (pioi(ju'ils l'asseid défaut, chez lEledone. Ils ont été décrits par Joubin, chez le Chlrotevthis. Ils sont constitués [)ar certains chromatophores (jui preiuient la forme (Tune lentille bi- convexe, entourée de imiscles ca[)ahles de l'aire vai'ier sa couibure. Ces appareils sont placés, chacun, an-dessus dune cupule sensoiielle, qui j'ecoit les ravons calorilîques <[ne la lentille dirii;e ver's elle.

Appareil locomoteur.

L'appareil locomoteur, dévelop])é aux dé|>ens i\\\ pied, est 1res dilïe- rencié. Il est divisé en deux parties qui l'oiiuent, chacune, un moteui' distinct. L'une est disposée autour de la tête vt découpée en bras. Elle sert, siuudtauément, à la préhension et à la leptation. L autre est placée sur la l'ace inl'érieure du corps, à Lentiée de la cavité |)alléale: (die fonctionne comme appareil hydrostatique approprié à la navii^ation.

Cette dernière partie a été déjà (h'crite (Voy. p. '2()('»). Nous nous occu- perons, seulement, ici, de la structure des bras.

Pour étudier la structure des bras, on pratiquera une section transver- sale dans la base de l'un de ces organes, en ayant soin de faire passer la sec- tion par Taxe d'une ventouse (fig. 169).

On peut distinguer quatre parties à l'appareil brachial : I" un axe: 2" des ventouses attachées le long de cet axe; I'" des nu^m- branes (jui relient les bras entre eux; i" un nmscle peaucier superliciel.

Axe. L'axe se compose d'un .s'r///('/f'//c tendineux, inerte, à la surface du([uel prennent inseition les muscles qui le meuvent. La poition sque- lettir|ue a une section quadrangulaire, à bords courbes; les bords externe et interne sont concaves; les bords latéraux sont convexes; au centre, se trouve un canal, à section ovalaire, dans le(|uel sont logés le nerf et les vaisseaux.

A la surface du squelette axial, sont disposés quatre grands groupes musculaires longitudinaux : un externe, un interne et deux latéraux. Ces groupes assurent les mouvements des bras. Les gi'oup(>s latéraux sont décomposés en plusieurs couches superposées.

Ventouses. Les ventouses sont (\v^ oiganes élasti(|ues, creusés en coupe à bords évasés. Elles s'ap})uient sur la face interne des bras et sont

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"* -i -r

t>9'J ZOOLOGIE l'RATIQIE.

liiltachéos à ceux-ci par des sangles. Ces dernières sont fouinies par un muscle, continu, à lil)res tiansverses, qui tonne une ^ainc générale au bras et donne, d'espace en espace, les faisceaux (pii lixenl et meuvent les ventouses.

Membrane inter-brachiale. La membrane qui réunit la base des bras se compose, essentiellement, de deux laines musculaires, minces, accolées Tune à Tautre. Ces lames contiibuenl, quand les bras sont écar- tés, à les réunir en laisceau.

Muscle peaucier. Il exisd', recouviant tous les organes, iuunédia- tenient au-dessous de la peau, un nmscle, très mince, (jui suit celte der- nière dans ses diUèrenls contours. Ce muscle |)eut être considéré connue un muscle peaucier. 11 sert à frctncer la peau et à donner, ])ar ce uioven, jtlus de foi'ce aux muscles sous-jacents.

Résumé.

Pour compléter l'étude de l'Élédone, on ouvrira un sujet, sur l'un de ses côtés, de manière à mettre en évidence les rapports des différents organes qui le composent. Il sera bon de durcir, au préalable, le sujet sur lequel on doit opérer. La solution d'aldéhyde formique à 5 pour 100 donnera de bons résul- tats (fig. ilO).

LFdédoue est construit sur le plan connmm à tous les Mollus(pies. Il possède un corps nnua d'annexés, constituées |>ar un pied et par une expansion lamelleuse, le manteau qui limite une chambre sont ren- fermés les organes respiratoires.

Le |)ied est bautement dilîérencié. Il est rauiené eu avant: il fournit dc> bras, armés de ventouses et un organe spécial, \ Oitounoir ou sipliou h rôle propulsif.

La cavité })alléale est sjiacieuse. Son boi'd libre s"a|tpli(pie, étroitement, siu' la partie ])ostérieure de Tentoimoir. Elle |>reii(l ])art à la propulsion, avec ce dernier. Il n'y a pas de coipiille.

A ces caractères, s'ajoutent des dispositions spéciales de diveises parties de l'organisme : Vappareil locomoteur prend ses points d appui sur un squelette interne (crâne et sipielette des bras) (pii olfre une certaine analogie avec le s(juelette interne des Vertébrés inféiieurs. Lc?^ organes digestifs sont très dilb-renciés. L'appareil circulatoire assure une distri- bution moins inqiarfaite rpie cbez les autres Mollusques : des capillaires se forment; V'<, espaces veineux se vascularisent en grande j)artie Les organes excréteurs s'isolent, presque entièrement, de la cavité générale et se mettent en rappoit de plus en plus étroit avec le système vascu- laiii' sanguin.

Les pi'oduits sexuels mâles sont lépai'lis en lots, placés dans des cai)-

i; EL Kl» ONE. -li)-

sulcs (■(mi|)li(|ii(''('s, (|ii"iiii (les liriis. (lillÏTcnciô à cri cllcl, (l(''|H)sr ;'i I en- li(''(^ (U's voies sexuelles de la l'eiiielle.

Parmi les oi'^anes des sens, les i/ctix allei^neiil un rhil de |)eiTeeti(iii

Fig. 171. Drssiii (liafirniiiiiiiilit/uc nitiioKinl V l'.lrdonc ii sa /orme ht jiliis si/i>/>lc.

Gruss. lin. : 1.

Ce (losssiii inonlie l'élroilL' pareille (|ui cxisti' eiilrc; l'Élcdonc ot l'Escargot (voyez la ligure irt'J, '2) ri, d'uiie façon géiicrale, cnln' les inollusquos céplialopodcs et les mollusques gastéropodes.

(|iii le iaj»pr()elie (\ei^ yeux des Vertéljiés. Les organes de I odorat, tlii goût, du toucher et de Touïe restent simples. II existe, en oulic, un sens plus s|)écial, représiMité |»ar (\r^ organes cliromati<pies (chromato- phorcs) .

21U ZOOLOGIE PRATIOIE.

Les foiiclioiis de iclation sont complétéos par l'existenco (11111 ii|ipii- leil si)écial do défense, Voi^fjane du noir.

Le sijstcnne nerveux est, liii-iiièine, condensé en nn encéphale protégé coninie eliez les A'ertébiés, par nne boite erâuienue earlilagiiieuse.

Cette haute différenciation orf^anique peut être accompagnée, chez certains CéphaIo|)odes. d'une remarquable extension de la taille. Il existe des Poulpes géants ([ui atteignent jus(prà 15 et 18 mètres de longueur.

Différentes formes de Céphalopodes.

On pont ((nrnaviidreles i';i|iporls qui rclieiil les Mollusques Ccp!iali>p(i(k's ;uix Mollusquos (iiislémpodos de la laçon Miivjuile :

Ia's Gasiéropodes lialiileni leur euquille dans toute son étendue; toutefois, ils peuvent sécréter des cloisons dans la région proloude de cet organe. Oi'ii'icl il f'i c^t ainsi, eo cloisons sont toujours ru<linientain'S, irrégulièrement disposées et localisées à la pointe.

Chez les Céphalopodes tétraliranchiaux, la coquille est divisée en chambres U'ès appa- j'entes; la dernière, seule, est occupée par l'animal. A mesure (ju'il grandit, ce dernier s'avance vers l'ouverture de la cocjuille et isole, à des intervalles qui s'étendent de plus en plus, la portion (ju'il habite. Kn se déplaçant dans sa ciMjuille, le Céjihalopode laisse, en arrière de lui, un prolongement membraneux, (ubulaire, (pii traverse toutes les chambres cloisonnées, à partir de la loge initiale. Ce prolongement, dit sipliuii mnnbranei/.r, peut être considéré connue un organe l'ésiduel, correspondant à l'abdo- men des (iastéro|)odes. Il montre comment peut avorter la l'égion poslérieiue du corps et comment les organes peuvent se condenser dans la région antérieure.

Ouand ils ont atteint cet état, les Mollusques Céphalo|todes oll'rent une curieuse évolu- tion de leur coquille. Celle-ci en eil'et peut, chez les (léphalopodes dihrauchiaux, devenir iulerue. à l'âge adulte, ou disparaître entièiement. Celle dispaiitiou sendde être en rajiport avec le perfccliounemcut progressif des organes de relation.

Les Mollus(jues Céplialopodes actuels comprennent :

Les TÉTUAiiriA.xr.iii \rx, représentés par une seule forme vivante, le Psautilc. Cet ani- mal indique quelle devait être la forme primilive des Mollus(]ues Cé|ilialopo(les. Il a une coquille externe volumineuse, cloisonnée intérieurement. Le pied se compose d'iui lobe musculeux épais, indivis, et de nondjreux tentacules iiliformes, dépourvus de ventouses. L'ensemble des organes otl're, également, des dispositions simples. On rapproche de cette forme un grand nombii' de (Y'pbalopodes b)ssiles.

'2° liCs DiuisANCUiAix, repri'seulés anciennemeul par le grand groupe des Ammonites, munies, comme les Tétrahianchiaux. d'une co(piille externe. Les Dibranchiaux actuels marquent un perfectiouuemeut et une spécialisation de tous les organes. La coquille est peu développée ou nulle; les lu'as, au nondtre de hiiil ou de dix, sont grands, pour- vus d'organes de préhension (ventouses); les organes internes sont, de même, plus parfaits. Les Dibranchiaux comprennent :

Le sous-ordre des Dccapndes, Ex. : Seiche, Calmar, Poulpes géants : Architentis 12 mètres, Chiroteuthis), etc.

"i" Le sons-ordre des Oclopodes, Ex. : Ponl[ie vulgaiie, Elédone, Argonaute, etc.

(.K.NEKALITÉS SI K Lb:S MoLLUSOL KS. '29.'»

Coup d'oeil général sur les Mollusques.

Les Miillus(|iU's ollVciil lin ciiiicux |i;ii;ill(''li--iiir ;i\('c les ('.hordes. I.cs uns ri les antres |iai'aiss('iit se ratlachcr aux \('rs annclés par leur liasc cl a\on- ('■vnhir, |parallrlcint'nt, en [irt'si'ntanl di'S iiluMiomèiics ^^'iiéraiix si'iiilp|al)l('>.

Lt's picniit-rs doivent déconlcr des Vers lulùcfilcs sédentairos. Les seconds ont leurs afliiiités louruées, plulùt, du côté dos Vers annelés errants. Ces relations primordiales paraissent probables. (Juoi rpi'il en soit, les Mollusipies, eomnie les Cbordés, pr(''sentent trois étals princiixtii.r (pii di'coulent do leur mode d'évolution.

1" Un état voisin de la solicite anceslraic, représente par les Gastéropodes, chez les Mollusques et par rAmpliioMis, cliez les CJiordés.

2" Une forme ayant subi une rvohifinn rrçiressive cl s'étant adajtti'e à la rie séden- taire.C^'ltn forme corres|iond aux Lamellibranebes, parmi les Mollnsijueset aux Tuniciers, |)armi les Chordés. ]| existe une, telle eonvergenco de formes entre les Lamollibratu'hes et les Tuniciers (pie divers naturalistes les ont parfois rapprocliés ((iuvier, II. Milno- Edwards).

Une forme développée dans le sciis de la rie de relation. Cette forme donne les (iépbalopodes. parmi les Mollus(|ues et los Vertébrés, parmi les Chordés. Ici, les organes de relation prennent un grand développement. L'a[ipareil locomoteui', enlie autres, acquiert un rôle prépondérant. Le pied des Céphalopodes se découpe en bras rappelant, par difl'é- rents traits, b^s membres des Vertébrés. Ils sont, en effet, formés connue eux, de groupes musculaires périphéri(|ues à fonctions spécialisées, insérés sur un squelette axial profond. De mémo, les centres neivcux et les principaux organes des sons cépbaliipies sont pro- tégés par un crâne cartilagineux qui rappell(> le crâne des Vertébrés inférieurs.

Il est intéressant, au point de vue biologique, de constater tpie l'action des milieux, agissant sur des organismes dissemlilables. amène ces organismes, jiar voie d'adaptations .successives, à réaliser (les dispositifs de même ordre.

CHOllDÉS

I,os Clioi'dt's roriiH'iit une sôrio (|iii, de mèiiic (jnc les séi'ics des Echi- nodonnes, des Vers jtlals et des Molliis(|uos, se lallacho aux Ycrs aiinolrs |»ai' la iiirlaiiiriisation |)riiiiitiv(' du coiits. Assez iielle clie/. les ("Jiordés iid'éiieiirs ( Aeiaiiiens), celte iiiétaiiiérisalioii sallémie, proiiressiveinenl, à iiiesiii'e (|iie l'on s"él(>i<>iie tie ceiix-ei. L'elVaeemenl se produit : 1" à la suite de dé|iira(latious eutraînées par la vie sédentaire (Tuniciers): '2" à la suite de la différenciation eonsidérahie causée par racci'oisseuient |)ro- jLiressif de la vie de ridatiou ( Wrtéhrés).

Les caractères ])n)presau\ liliordés sont les suivants:

l" Ils ont (K's centi'es nerveux dorsaux.

2" Ils possèdent, au moins au déliut de leur vie, ini axe sipudetticpu», la chorde dorsale, (pii soutient les centres nerveux et sert d appui à lapita- reil musculaire.

3" La partie antérieuie du luhe digestif est différenciée eu <Mi>ane res- |tiratoire.

Les Chordés présentent trois l'ormes piincipales :

1" Les Acraniens, (pii représentent les Clioi'dés les plus sim|des. Leurs organes oll'rent des caractères primitil's n(uid)reux; ceitains d entre eux, nolaunueiil, possèdent une métaméiisation ti'és nette.

2" Les Tuniciers, (jui peuvent être considérés connue des tlhordés dégradés par la vie sédentaire. An (h'hut de leui' existence, ces êtres présentent les traits cai'actéiisti(pu's de rorganisation des Chordés. Ils se Hxcnt, ensuite, et plusieurs de leurs organes, en particuliei- les organes de relation, dégénèrent.

.")" Les Vertébrés, (pii sont des Chordés perfectionnés pai' le développe- ment de la vie de relation. Tous leurs organes olfrent, à l'origine, des dispositions simples, seuddahles à celles qui existent dans les organes des Acraniens. Par la suite, les organes de relation, notanunent, attei- unent un haut degré de difféienciation.

ACRANIENS

Les Acraniciis soiil rcprésontt's |)ai' le seul ^enre Ampliioxus (li;^. 172).

Leur corps, lonii de 5 à i eeutiuièties. est fusifoi'ine. Il porte des e\- [):uisions cutanées longitudinales, disposées en nageoires: celles-ci corres- |;ondent : 1" à une naf/coire inijKurc, continue, di'essée. verticalement.

Musclas mitamenquss primitifs {Myamèns ou somiies, Matrpnim

^^^^(^'W.^^ V\\V\'a^^^ '"■'■■' '^^

moetiB Chorde dorsale

nageoire

Appeniices Buccaux

Orifice iuccal

oeNùra/icfiiai

'\ Ssclum

intestin ouiisn longttuilinaiemtnt

Cautti de la Uranc/iie

Caolte geniranchlaie

Fig. 172. Dessins fliafjrtiiiimalifjnes e.ipi'iiiiaiil lu shiirttire de VAiupliio.nis.

Gross. lin. : i.

En 1, l'animal vu de profil. On dislingue, à la surlaee du corps, les scf/tneiils iiiusciiluties. juxtapost's i;t les iiar/eoires. La nageoire iw/>nirr occu|)c toute la longueur du dos et entoure la queue. Les n/if/roircs paires occupent le côté ventral. L'animal étant vu de profil, ces dernière'!, dans le dessin, se projettent l'une sur l'autre. En '2, coupe verticale, médiane et longitudinale du corps montrant l'arrangement des organes internes. On voit, d'une l'ai;on presque schématique, les caractères des Cliordés. Les renlres iierreii.r, continus et dorsaux, sont soutenus par une chorde dorsale qui sert, en même temps, d'appui à l'appareil muscu- laire. La pai-tie antérieure du tube digestif ai dill'érenciéc en organe respiratoire.

sur la ligne médiane dorsale et autoin- de la ({ueue ; "i" à deux lontjites iKnjeoircs ventrales, syiuétri(piemeid disposées siu' les côtés du corps. Les orifices sont rejnésentés par une bouche, antérieure et terminale; lui anus, postérieur, ventral et std)-terminal; un orifice périhi-ancliial. également ventral, ouvert, à ([iiehpie distance, en avant de Faims.

Tl.MCIKIiS. '299

La |)iU()i (In c'(>i|ts csl cssciiHclloiiU'iit coiistitiu'c par iiiic <;aiii(' muscu- laire, divisée en se^ineiils jjlacés les uns à la suite des anires.

A I intéiieiu', le système nerveux central est dorsal et ()cen|(r la lon- gueur entière du corjts. Il est soutenu, sui' toute son étendue, par un axe s(jueletti([ue continu, la c/iorde dorsale. Au-dessous de celle-ci, se trouve le tube dijicstil'doid la pallie antérieure est dis[»(tsée en u\\ organe respiraloij'c: la hraHcliic. lue cavlle' périhraucliialc entoure cette der- nière et collecte I eau «pii a servi à la respiration; cette eau est déversée an deli(us pai' l'ori/icc périhraiicliial.

L appai'eil circulatoire se compose, en outre des espaces hrancliiaux. d'une ao)'te sus-inlcslinalc, \nw lintermédiaire de laquelle le san^ art(''- rialisé dans la hraucliie est disliiliué aux diftérents orpiues et d un(^ veine sOf(S-inlesli)iale, (pii c(dlect<' lesan^ veineux [trovenani des divei'ses par- ties du corps et le ramène à la hranclue.

Ii'ap|>ai'eil excrc'teur est constitué par un nond)re considéiahle de tnltes, disposés iiH'Ianieriqtieiiienl. par paires, (les tuhes comuuuii((ueut, cha- cun, séparément, avec le dehois; leurs ouvertures externes sont placées dans la cavité périliranchiale, en ra|)[)ort. elle-uu'uie, avec 1 extéi'ieur.

Les «ilandes sexuelles, mâles ou t'emelles (les Acraniens sont unisexués), ont, de même, une disposition métaméiM(pu'.

TUNICIERS

LesTuniciers sont des animaux établis sui- \m plan très Intmo^ène. La [tlu|)art dCidic eux vivent tixés.

l'aruii les formes sédentaires, il en est <[ui restent isolées et daulies (jui se réimissent en cidonies. Mous considéi'erons, seuleuuMit, ici, le groupe constitué par les l'ormes sédentaires isolées, (Vov. p. olO les dilFé- rentes formes de Tuniciers.)

Dans cette dernière catégoi'ie, chaque individu est enfermé dans un sac dont les dimensions varient de (pu'I([ues millimètres à vingt centi- mètres, au plus. Ce sac est muni de deux orifices; l'un sert à l'entrée de l'eau et des matières alimentaires; l'autre sert à la sortie de l'eau, des produits sexuels et des résidus digestifs. La forme du sac est, en général, fort irrégniière. Les parois peuvent être transparentes, ou opa({ues, lisses ou ruùucnses et couvertes de débris divers.

".<i(i zooLor,]]-: pisatiouk.

Exemple: LE MICROCOSME MICROCOSMUS SABATIERI [Roule).

Les Microcosmes sont très répandus dans la mer Méditei'ranée. On ne les trouve f,nièi'e sur les côtes, mais les pécheurs les ramènent des fonds, en grande (juantité. On peut acheter ces animaux sin- les uiareliés, ils sont connus sous les noms de Vioiilelx. Hic/nils, clc

On choisira, de préférence, pour la dissection, des sujets d'assez petite taille. Les grands exemplaires ont plusieurs de leurs organes empâtés dans une masse confuse, formée, en grande partie, de produits d'excrétion accu- mulés.

ASPECT EXTÉRIEUR

Le coi'ps du Microcosme est irrégulièreuHmt ovoïile. Sa siniace, ru- gueuse, rappelle, assez bien, l'aspect d'un tubercule de pomme de terre. Sa taille ne dépasse guère celle du poing (lig. I75|.

Sur le Microcosme vivant, on distingue, avec l'acilité, les orilic(^s externes du corps. Ces orifices, au nondire de deux, sont situés l'un eu im point à peu près opposé à la région de fixation (orifice buccal), l'autre sur lun des côtés du corps (oritice cloacal). A l'état d'extension, ces ori- fices présentent, chacun, quatre lobes rayés de petits traits rouges, rayon- nants. Sur les sujets uiorts ces orifices sont plus difficiles à distiuguer.

Orientation. On oriente le Microcosiue de la lac(ni suivante : le siphon buccal désigne la partie antérieure du cor|)s. La liune cpii joini les orifices buccal et cloacal indique la région dorsale. Les autres parties se déduisent des précédentes.

DISSECTION

Api^ès avoir détaché les corps étrangers qui encombrent la surface de la tunique, on tracera sur celle-ci, légèrement, à la pointe du scalpel, le méridien passant par les orifices buccal et cloacal. On incisera, ensuite, toute l'épais- seur de la tunique, suivant ce méridien, en ayant soin : de ne pas léser les parties sous-jacentes ; 2" de contourner les orifices, de manière à laisser intactes les pai^ties molles qui les tap issent intérieurement. On enlèvera, alors, comme un couvercle de boite, la moitié gauche de la tunique (fig. il4).

Le corps a peu d'adhérences avec la tuni(pie. Il iiCsl élroilenient uni à elle (|u'au niveau des orifices buccal et cloacal.

LE MIClidCOSMi:. 301

Tunique. l,.i tiiiii(|ii(', d iispccl coriiicc, de (•oiisislMiicc (Mrlil;ini-

Orifice b-.iccal

Zone cl

de I animil sur son ^upi)oit

Débris divers sur lesquels l'animal est fixé Fig'. 17.". Ayx'cl c.vtérlciir d'un Miiroco.finc. Gi'o->. lin. : I.

lieuse, esl un prodiiil (rexsudiilion des t(''i;iiinenls. S;i siil)sl;iiice f(Ui(l;i

502 ZOOLOGIE PRATIQUE.

mentale est en ^rande |)ailie constituée ])ar de la tunicinc, matière très voisine, comme eomj)()sition, de la cellulose végétale. On trouve, répan- dus dans la substance fondamentale, des cellules et des vaisseaux.

Corps. Extéricureujent, le corps a la l'orme (JUn sac remplissant la cavité de la tuni(pie: la surface est recouverte par une couche nmscu- laire peu développée; celle-ci se compose : 1" d'un système de filu'cs rapprochées au niveau des orilices l)uccal et cloacal cl claiisemées, sur le reste du cor|ts, (^lles div(>rgcnt en s'amincissant de plus en plus; '2" de deux sphincters, profonds, l'un hnccal, lautre cloacal.

On remar({uera, en outre, sur le côté iiauche du corps, deux glandes anses concentriques qui font saillie au-dessous des muscles, (les anses appartiennent au luhe digestil'.

Branchies.

On extraira l'animal de sa tunique, en ayant soin de dégager de leurs adhérences les deux siphons buccal et cloacal. On commencera l'étude des organes par l'examen de la branchie. On incisera le corps [fig. 115 et 176) suivant une ligne parallèle à la ligne ventrale et distante de 5 à 10 millimètres de celle-ci, d'un point A. situé dans le voisinage du siphon buccal à un point B. diamétralement opposé. On étalera, ensuite, le corps du sujet, de jnanière à mettre en évidence la face interne de la branchie.

La hranchie est l'organe qui caractérise le mieux les Tuniciers. Elle est constituée par la ])artie initiale du tuhe digesliC (|ui s'esl dilatée en un large sac.

lia Itranchie est un organe c(uuplexe qui présente à considéi'ei- : T de volumineux replis longitudinaux, internes; 2" un si|)hon Iniccal; .""un orilice œsophagien ; 4" un système de gouttières et de saillies, allant de l'orilice buccal à rorifice (psophagien.

I" Replis longitudinaux internes. Ces replis, au nombre de (pia- torze. sont régulièrement disj)osés et ont jiour etfet d'accroître, d une façon considérable, la surface fonctionnelle de rorgane (tig. 176).

2" Siphon buccal. Ce siphon est placé à la |)artie antérieure de la branchie; il est muni, intérieurement, d'une couronne de tentacules ramiiiés (lig. 1 70).

Orifice œsophagien. Cet orifice est situé, dorsalemeiil, dans la région postérieure de la branchie (lig. 170).

4" Gouttières et saillies. H existe, en premier lieu, un sillon cir- culaire, situé à la base du siphon buccal, au-dessous de la couronne tenta- culaire : la (joidtière péricorotiah'.

LI-: MicuocosMi:.

505

De la i!;oiitli(''re pôricoi'onalc se détaclieiit :

(i) sur la li</ne medio-dorsalc. Une lame saillanle, le l'apln' dor- sal, (jiii se |)oiirsiiit jiis(|irà Toriliee (psoplia^ien. Sur ce ia|)lié, non loin (le la j^outtit'i'e péi'ieoronale, se tiouve un oriliee. en ioiiu*» de l'er-à- elieval. désigné, haltittiellenienl, sous le nom de parllloii rihralilc. (!e pavillon eorrespond à la eonnnnnieation avec la cavité hnincliiale d une (/lande ncnralc iMi rapport intime, elle-même, avec le; système nerveux central. (Voyez |). 508.)

il est intéressant de noter (pie. pour certains n;dinalisles, la Irlande

Fig. 174. Va Microcosme doiil ht linii(/iic a élr ourcvle par une iiiii'>iui> circulinrc faite dans le j)l(iii tlorso-rrntra/. Gi'oss. lin. : 1,2.

iienrale des Tnniciers est I iiomoloi;ne de V In/popln/sc (\vi^ Vertébrés. Elle en oITre les connexions : jnxta|)Osition an svstème nerveux central et conununication avec la cavité })liarynnienne. Cette dernière conummica- lion a lieu pcudanl la période ctnbryounaire, chez les Vertébrés ; durant la vie entière, eliez les Tuniciers.

b) sur la ligne médio-innitrale. Une jiouttière, la (joiittière In/po- branrhiale ou sillon ventral faisant le pendant du rapbé dorsal. Cette ,!40uttièie occupe toute la longueur de la lii;ne médio-ventiale de la bran- cbic et s(> l'ccourbe, en arrière, jiour afteindi'e rorilice (esop]iai.;ien.

ÔO'i

Z0(ll.O(.ll-; l'IiATKil K.

On iuliiH'l, ^^t'iirriilcmcnl, t|iR' les |);ir(»is ^landiihiircs du sillon ventnil toi'icspondciit à la nlande lliyioïdt' iiiédiaiR' dos Vertébrés.

Le iai)hé dorsal et la «gouttière hy- |i((ltraiicliiale transportent des traî- nées de inncus, de la l'éj^ion bueeale vers l'orilice œsophagien. Ces traî- nées agglutinent, sur leur trajet, les paieelles aliuientaiies (jui sont "'°"°' en sus|)ension dans la eavité bran- eliiale.

Fig. i7ù. Llniishtn u foire, sur le corps (lu Mirnirosiiic. jwi(r ourrir la eu vil r hrinicliidlr.

CeUc incision iloiL cire placée a ci'ilc de la lîgnu vcnlialc alin lie iais;-rr inlacl le sillon rriilral

Couronna tgntaculatre StfiDon ùuccal

située a ta ùass du siphon ùuccal

^

Surfaca Interna rf» ta Oranchla (BipUs ùranctilaux)

Paroi au corps

Paolllon DlùratUo (crlflCB mtra-ùranchial ae la glande neuraie '

J'ie. 17(5.

Or'ificB œsophagior

La liraiifhir ouvcrlr ri riairc. (ii

lin.

On (lislingiie sur celte préparalioii : 1" les orifices buccal et œsopiiajjieii ; 2" les grands replis nnffiludinaux intei'ncs; le système de gouttiiJres el de saillies allant de loiilice buccal à 'orilice cesopliagien.

LK MICIiOCOSMi:.

Structure intime de la paroi branchiale.

On détachera un fragment de la paroi branchiale, mesurant environ cinq millimètres carrés, et on le placera sur une lame porte-objet pour être exa- miné au microscope ifig. 177).

La |)ai(ii (lu sac hiaiicliial porte des (iiivciliircs ('linilcs (l(''V('l()|»|t(''('s

CâCes longltuamatas

Cites transversales tntet

eûtes transoersaiss princlpnies

Fig. 177. Sliiiiiiiif iiiliine de la paroi hrtinc/ild/c . (iro>s. li

".0.

Les cùles ]oni;iluiliii,ilL's et transvei'i^ales qiio l'on flistiiifjuc ici ne doivent pas iHic confondues nvoc les volumineux replis longitudinaux que l'on aper(;oit à l'œil nu sur la lace interne de la brancliie 'lig. 17(i). Les cotes sont très petites et ne peuvent ôtre nettement distingnéi's (|u'au microscope. La connnunicalion de la cavité branchiale avec l'espace péribranchial sciait à Iravc'rs les nombreux orilices en l'ente ou Ircinas, ouverts dans la paroi de la braucbie.

dans le s(mis longitudinal, appelées In-mas. (les oiiveitures sont ranirrcs en liles transversales, snperposées; on trouve, sur leurs bords, de i>randes rellules ciliées.

Indépendanniieiil (]i'^ i;rands replis niaeroscitpiipies lonuitiidinanx déjà

.rvM.MKS- '2(1

7Am ZOOLOGIE PRATIQUE.

si^nnU's (lin. 176). la Itrancliie soutient, sur sa faco int(>rne, des côtes de taille beaucoup ])lus lestieiute, continues, parallèles, disposées dans le sens longitudinal et visibles, seulement, au microscope (tig. 177). Ces côtes sont reliées, entée elles, par des côtes transversales, encore plus |)etites, ])lacées à angle droit, dont les unes séparent les étages de trémas {côtes transversales jyrinclpales) et les autres passent sur le milieu de ceux-ci eu formant, an-dessus, des arches minuscules [côtes transversales intermédiaires).

Cavité péribranchiale.

On disséquera la moitié gauche de la branchie, qui sera rabattue, ensuite, sur l'autre moitié (fig. 118).

La cavité péribranchiale correspond à Tespace libri' ([ui entome la blanchie. Elle est divisée en deux paiiies. Tune droite, Tautre gauche, par des cloisons qui se trouvent dans le plan de symétrie du sujet. Elle est traversée pai' de nondireux Irabécules vasculaires qui rattachent sa siu'face externe à la |)aioi du corps.

Cloaque. Les espaces branchiaux, droit et gauche, s'ouvrent dans imc cavité comnume, située en arrière de l'orifice cloacal. Sur le planclierde cette cavité, déboucbeni lanus et les orifices sexuels (ces derniers sont très difficiles à distinguer).

Partie post-branchiale de lappareil digestif. Cette jiarlie s'étend de lOrilice (es(q)bagien à lanus.

Si Von a affaire à un jeune sujet, chez lequel les produits d'excrétion et les éléments sexuels sont peu développés, on pourra disséquer le tube digestif par sa face externe. Si l'on opère sur un sujet de grande taille, l'intestin est empâté dans l'épaisseur de la substance réno-sexuelle et difficile à suivre, extérieurement. Il faudra, alors, recourir à un auti^e moyen de dissection : on introduira une sonde cannelée dans l'orifice œsophagien et l'on fendra, de proche en proche, la paroi digestive, sur toute sa longueur.

On distingue, dans les deux cas :

a) un (l'soplKKjr. court, (pii se rend de l'orilice pharyngien à restomac;

/>) un estomac, constitué par un renllemenl peu volumineux, ayant, comme annexe, un Itépato-pancreas, nudti-lobé. facilemeni leconnais- sablc à sa teinte mari'on soudire ;

c) un long intestin, ayant la forme dune anse (pii remonte, assez haut, sm- le côté gauche du corps. L'extrémité postérieure s'ouvre dans le cloa([ue, non loin de l'orifice œsophagien.

,K MICIiOCOSMK.

)07

Appareil circulatoire.

Le (triir. coiilcmi diiiis un pciiciiidc. est phuc sur le ((dr <ln»il du inr|)s. il I cxliciiiilr poslriiciiic de la luancliic. Il est ('(Misliliic par un

apnon Buccal

' liements sexuels et rénaux

i unis en une masse compacte

I

) ^-^

Caulte ne la oranchis \ /

Espace

péri-

hranchi il

Bran ch le

5(;S/ion crtotu'

Bansllon nsroiux

Estomac owian

Blanite hipato-pancréatlQue

V'vj:. 178. Dissection de lu mollir (jaiulie île la cavile périhnuic/iitile el du tube diçjcsiif. Gioss. lin. : 'ij7\.

Les trabéculcs vusculaires jelés entre la surl'ace externe de la brancliie el la paroi du corps ont été sectionnés; après celte manuiiivre, la surface externe de la liranchie, devenue libre, a été rabattue sur le côté gauclie de la jtréparation cl la caviié péribranchiale ouverte par cela même. Le tube digestif, plongé dans l'épaisseur de la masse réno-sexuelle, a été fendu, ensuite, de procbe en proche, sur la sonde cannelée. On voit, au fond de la cavité péribranchiale, l'ouverture inicrne du siphon cloacal.

canal alloiif^v, dt'ponrvn de valvnk's et indiilV'ionl. |)ai' cela luèuie. à la direclion du sang. Le li(|uide sanguin inaiclie, en elTet. alleinaliveinent, dans un sens, puis dans lautre. I/inviMsion du coiu'ant sanguin est un trait caractc'risli(juc de rorganisalion des Tunieiers.

-,08 ZOOLOGIE PRATIQUE.

11 n'y a pas de vaisseaux proprement dits, mais, plutôt, des lacunes •égularisées, répandues dans les diverses parties du corps.

Appareil excréteur.

Lappareil excréteur est ditï\is dans ror<;anisme. 11 est dépourvu de conduits vecteurs. Les produits de désassimilation s'accumulent dans les cellules du tissu couj(tuclil', et au^nienteut eu (piantité. avec Tàiie. Cet appareil est le type pail'ait du rein d'dccuinulalion.

La glande prénervienne (Voy. le système nerveux) fournit, aussi, des produits, mais il n'est pas démontré que ces derniers soient de nnture excrémentitielle.

Organes sexuels.

Les organes sexuels sont représentés par deux glandes hermaphrodites, symétric{ues, pourvues de conduits (pii s'ouvrent dans le cloaque. Ces organes, épars dans la gangue conjonctive, envahie, déjà, par les jiroduits d'excrétion, ne peuvent être lacilement disséqués.

Les œufs sont fécondés dans la cavité cloacale. On trouve, souvent, dans celle-ci, des (Mnhryons,à divers états de développement.

Système nerveux.

Le système nerveux central est constitué par un fiauf/Iion V(dumineux placé sur la ligne dorsale, à égale distance des siphons Iniccal et cloncal. Ce ganglion envoie des nerfs ;'i ces derniers et aux autres organes du corps.

11 existe, accolée à la face inféiieinc du ganglion nerveux central, une glande volumineuse, la glande neiwale ou prénervienne, pourvue d'un conduit excréteur qui vient s'ouvrir dans la cavité branchiale. L'orilice de ce conduit constitue le pavillon vihratile dont il a été précédemment parlé (voy. p. 005).

Organes des sens.

Les hords des siphons portent des terminaisons nerveuses laeliles. Les autres organes des sens paraissent laire défaut.

près, rorgaiiisalion de l'Amiiliioxus. Los diirércnces essentielles qui existent entre ces ilenx êtres tiennent à des laits qui semblent découler de l'état sédentaire du Microcosme, (liiez ce dernier, en cil'et : i" la partie postérieure du tube digestif est très léduile et relevée sur le côté de la branchie; 2" les muscles de la paroi du corps ont perdu tonte trace apparente de métamérisa- tion; 5" une enveloppe protectrice épaisse, la fiiiii(/iir, s'est développée; les organes des sens sont atrophiés. Ces faits permeUent de conipreiidre, d'une façon plus précise, les diffé- rences essentielles qui existent entre les Tuniciers et les Acraniens (vov. (ig. 172, '2'i.

LK MIC ROC OS Ml

Tentacules ùuccaux

Paroi branchlaio

Espace ceriùrancnial

Orltlce fentrti Ha raau et des aliments (Siphon ùuccal)

Pauillon oWrattte

Sinus sanguin central

Trimas branchiaux -

- eiande neurale BansUon nerveux

Portion cloacalB de l'espace perlùranchiat

Orifice de sortie de l'eau, des produits sexuels et des déchets intes- tinaux fSlghon ctoacch

Orifices de s glandes sexuelles : ooalre et testicule

Slande Mpaio-pancriatlque

Y

TunlQue

Couche sojs-tunlcal3

Anse Intestinale

Cléments sexuels et rénaux unis en une masse compacte

FlG. IT'J. Dessin DE.Ml-riIAGl;AMMATIQUE synthétisant une PP.ÉPARATrON DANS LAQUELLE TOUS LES ORGANES l)V MlCFUICOSME SONT ETALES SUK UN MÊME PLAN.

Gross. lin. : 2/5. Sous CL't aspect les organes du Microcosme présentent un arrangement qui rappelle, de très

ilO ZOOLOGIE I'I5AT10UE.

Résumé.

Poui' svntlit'tisi'r les données cjui pnV'ôdont. on pourra faire, sur un sujet pris à part, une dissection dans laipu-lle les orj^^anes conserveront leurs principaux rapports et seront étalés sur un luèine plan (fig. 179). A cet effet, par une incision méridienne, intéi'essant les deux siphons, ou divisera la tuniipie en deux moitiés. La moitié gauche sera soulevée et renversée de haut en bas. Le corps sera, à son tour, décomposé en deux tranches par une incision passant dans la partie gauche de la cavité péri- l)ranclnale. La portion du corps placée eu avant de l'incision, comprenant le tuhe digestif et les organes adjacents, devi-a être rahatlue autour' d'un axe horizontal (lig. 179, XY) au-dessous de la hrauchie.

Après cette doultle manœuvre, le corps apparaîtra disposé de la façon suivante : en avant se trouvera la bi'anchie, suspendue dans le sac péribranchial ; en arrière de ces parties, se placeront la région post-bran- chiale de l'appareil digestif, les organes excréteurs et les organes repro- ducteiu's. Ou comparera cette disposition à celle que présente le corps de rAmpluoxus (Voy. lig. 172)-

Différentes formes des Tuniciers.

Le corps des Tuniciers est i-onstruil sur lui pl;iii essfiitiollcMiionl homogène, Visrialile, seulement, dans ses délails.

Il existe des fonncs libres, pélagiques, aijaiit une orcjanisation primitive, voisiner de celle que pn'senteut, à l'état larvaire, tous les autres Tuniriers (Appeiidiculaires).

2" I^a plujtart des Tuniciers correspondent à des formes fi.rêe.s. Les uns vivent isolés (Ascidies simples), les autres en colonies (Ascidies composées).

D'autres, enfin, libres, isolés ou coloniaux, doivent élre considérés connue déri- vant des Ascidies iixées, par un retour secondaire à la vie erranle (l'yrosomes, Salpes, Doliolums).

VEriTÉIlRÉS

Les Verli'lii'és sont tics (ihortlrs (Vov. p. '2!)7) ix'iTcclioiiiit's ji;ir le développement de la vie de l'elation.

f/iip[)areil loeoinoteiii' eoiitiihn^', pour une lar^e |)ai1, à lein- donner une allure caractéiisti(|ue. Cet ap|)areil est eonstitué, sous sa Ibnne la plus simple, par les inusclcs de la paroi du corps, divisés en srrjnietils el disposés, syniétii(piement. des deux côtés dnn axe s(pieletti<pie continu et liomoj^cnc, la cliorde dorsale: il se com[)li(pie, dans la série, par le l)(n'/'ecli(nni('iiicHt de 1 apiKwcil scii/i'lcllif/ac c( [»ai' le dévclop|tcniciit d expansions péripliéri([ucs. les membres.

Ces dei'niers se composent de muscles issus des sci^nicnls du Ironc et dis|)osés autour de pièces squelctti(pics appendiculaires; ils sont impairs, v\\ u(»ndtrc (pichpic peu variahie, ou pairs, el. dans ce dernier cas, au nombre de (/aalre, symétricpuMucnt disposés.

il existe, à la l'ois, d(>s mendtrcs pairs el des mend>rcs impairs clicz lis Vertébrés ([ui ont conservé leurs caractères adaptatifs primoi'dianx à la rie (Kpialiqiie; tous ces mend)res sont disposés en naf/eoires. Les nu'udtres |)airs suljsistent, scids, chez la pres(pie totalité des Vertéhiés adaptés à la rie lerreslre; ils sont ])ourvus, alors, de nuiscles 1res spécia- lisés qui agissent sur des ti^cs s(pieletti(pu's axiales, articulées ])Out à Itout; ils conslitui'ut des ap|iareils aptes à l'aire proi;ressei' lanimal sur le sol ou à l'élever dans les aiis.

Les Vertéhrés forment un i;roupe 1res liomoiiène, dans leipiel les différentes parties du corps, disposées sur un j)lan fonthunental commun, oll'rent à considérer des transformations graduées et continues. Les prin- cipaux aspects sous lesquels se présentent ces êtres découlent, seulement, de leui' degié d'élévation dans la série et de la nature de leurs dill'éi'enles ada})tations.

Le taldea\i suivant précise ces notions:

A2

ZOOLOGIK PliATIOUE.

Ik'sceiKlciil des lieplilcs et (inVont les Iniils (l'une iidapliilion c(mi|il('tc ;"i la vil' tcrrcslrc. Les ineinbios sont csscnticllfiiiciil disposés pour la liicomotioii à la suiiacc tlii sul. Mammifères.

■scciideiit des IÎO|ilili's et |ur?('nl('iit les traits d'une ada|ita(i()ii coniiilète à la vie aéiienne. Les membres an- li'-rieurssont ti-ansl'ormés en organes dn v(d.

Oiseaux.

■(■'sentent des caractères qui les(''loi- jinentpendesBati'aciens.Ollrent.sn- |)er|K(S(''s aux (■araet(!'res de ces der- niers.des moditicat ions lelatives à l'a- daptation dt!'iinitivc à la \ ie I erres! re.

Reptiles.

ni -- m - ~ 5 ô

et OJ 9J

:«•=•= n. =

Ont un api)aieil lira'ndiial pendant l( j(nmc à^ic (ielui-ei est ensuil( remplac('' parun appareil pulmonair( (|ui devient d(''linilit' dans la se- conde lUditu' de la vie.

Batraciens.

Mammifères.

IVient (|uelques caractères de passage de la vie a(jnati(|ue à la vie terrestre. Peuvent remplacer, par inlerinitten- ce.lenrap|iareil branchial par un ap- pareil pulmonaire rudimentaire. Dipneustes.

Pri'senlent les caractères d'adaptation lesplusspécialis(''sàla viea(|uatique. Téléostéens.

Possèdent des dispositions (|ui les (doi- gnent peu des rornies priniordialcs. Sélaciens.

\ U(''unissent des traits syntli(''ti(pies à 1 at'linit(''sdiverses.U('pr(''sent(''s.(lansla natuic actuelle, par' un jictit nonibre d'espèces, diversement (''loignées du Ivpe ancesiral. Les fol■me^ fossiles dont beaucou|i sont bien jihis sim- ples ipie les formes actuelles, pré- sent(.'nt une très grande vari(''t(''. Ganoïdes.

Présentent des caractères ri'gressil's (•vidents. La sonclie des (lycdoslo mes paraît ('tic ndativenient (de

M'C.

[ Gyclostomes.

Oiseaux.

Reptiles.

Batraciens.

Dipneustes.

Téléo- stéens.

Sélaciens.

—Ganoïdes

Gyclo- stomes.

ACRANIENS.

CYCLOSTOMES

Les Cyclostonies on! iiii r\)r\)s (•vliii(lri(jii('. all()n|L:(''. nu cl vis(|m'iix. Le iims<!aii. olitiis, se tciiniiic. eu avaiil. par une liouelu! arrondie. (lis|)osée eu venloi/se el liniiléc pai- inie Irrrc circulaire, eonliuue et rliarnue. l/e\tiéuiité |ioslriieuie (lu corps, amincie, poiie une nageoire verticale, |)eu découpée, entourant la (pieue en dessus, en arrière et en dessons. Les na<;('oii'es jiaircs l'ont délaut. Uans la réj^ion du cou s'ouvi'ent. synu'- 1ri(pienient, des deux côtés du corps, les orilices liiaiicliiaux, le |)ln> sou- vent au noudtre de sept paires.

Les Cyclostonies se fixent sur des poissons dont ils sucent le sang on mangent la chair (Lamj)roies). Parfois, ils pénètrent dans les cavités du coijts de leurs Ilotes (Mvxines, endoparasites che/, les Moi'ues, les Estur- geons, etc. ).

Les (lyclostomes ollrenl une grande simplicité organi([ue. A ce titre, ils constituent un excellent exemple de structure élémentaire de Yertéhiv. Toutefois, celte simplicité paraît n être pitint piimitive: elle semble résulter, [tlut(M. d une légression secondaire, entraînée par 1 état parasitaire.

Exemple: LA LAMPROIE MARINE-

PETROMYZON MARINUS {Linné).

Ouelques Lamproies vivent dans leau douce: la plupart habitent la mer el remontent les lleuves, à répo({ue du frai.

Les Lamproies marines sont les plus grandes (d m. 70 à 0 m. 8(1). On les capture au |)rinteui[)s, lorsqu'elles j)énètrent dans les lleuves.

Li's Lamproies marines nexistent (jue temporairement dans les eaux douces; par contre, ces eaux renferment, d'une façon j)ermanente, deux autres sortes de Lamproies :

l*" La Lamproie fhiviatile. diflîcile à trouver, pres(pie aussi grande (pie la Lamproie marine.

2" La Lamproie <le l'ianer, ahondante dans les petits cours d'eau et jusipie dans les ruisseaux, (lette espèce se reproduit sur place. S(ui embryon est VAmmocèle hraiicliiale (Lamprillon, Suce-pierre, Scpt- (L'ils, etc.), (pii vit dans le sable et que les pécheurs emploient comme appât. Qnoi(pie très altondante. la Lamproie de Planer n'ollre pas, à cause de sa taille (0 m. 1(1. 0 m. 'JO), les facilités d'études (ju'olTre la Lamproie marine.

Ces trois espèces, ;i (piebpies détails [irès, ont sensiblement la niéiiie structure.

514

ZOOLOCIK l'RATlOUE.

ASPECT EXTÉRIEUR

La LaiiijMoic (liti. I S(l ) possrdc, coiiiiiic tous l(>s (lyclosloiiics. iiii corps rvlimlri(iii(', allouai'. Ses tô^iimcnls sont lisses cl conlicuncnt des (jlandes ([iii sécrètent un uuicus vis(|ueux. il existe une nageoire caudale et une nageoire dorsale, médiane ; cette dernièi'c caractéi'ise le iiciu'e Lanipi'oie.

Dans la ré<;ion céphali(pie se trouNcnt, en avant: \ orifice bncral, circu-

/.es sept fentes branchiales du côté droit

Orifice nasal (impair et metlian)

Ventouse buccale

Nageoire caudale

CloaQue ano-uro-genital l'ig. 180. Aspect e.rlrricur de la Ijimproic. Gross. iiii. : 1/4.

laire, légèrement incliné vers le bas; en haut : un o)i/ice nasal impair et médian; sur les côtés : les yeux. Au-dessous cl en arrière de ces derniers occupant la l'égion du cou, sont rangées, symétriquement, sept paires d'ouvertures: les fentes branchiales. Dans la région ventrale, en avant de la nageoire caudale, est creusée une dépi'cssion impaire et médiane: \v cloaque ano-uro-génital.

Muscles de la paroi du corps.

On disséquera un fragment de peau, afin de voir, sur la paroi du corps, la métamérisation musculaire. Cette dernière se traduit par des traces ondulées, parallèles, régulièrement espacées sur toute la longueur de l'animal.

La paroi Aw corj)s est essentiellement constituée j)ar une masse uuisculaire composée de segments juxtaposés.

I.A LA Ml' Il 011^.

FlG. 181. L\ BOUCHE DE LA LaMPI'.OIE, LARGEMENT OUVEIlTE, DE FAÇON A MONTliEP. SA CAVITÉ. GroSS. lin. : •>.

Cette i)oiicho est arrondie, disposée en ventouse et limitée par iin<' lèvre circulaire indivise, charnue. Cette lèvre porte, du côté interne, une bordure de petites franges qui facilitent l'adhérence sur les corps étrangers. La cavité buccale présente, en son centre, l'orifice œso- phajrien dont l'entrée est occupée par une langue héi'issce d'épines. La paroi buccale est tapissée par dos plaques cliitineuses, rangées en mosaïque et armées de crochets.

:>Hi ZOOLOGIE PRATIQUE.

Les mouvements des Yeitébrés inférieurs consistent en ondulations générales qui se pioj)afient dune extrémité à lautre du eorps. Il en résulte que les parois sont soumises, alternativement, à des compressions et à des extensions transverses. Les segments musculaiies découlent de ces conditions mécaniques primordiales ; ils existent, alors que le squelette axial l'orme, encore, un tout continu. La métaméiisation de ce dernier nesl (pi'uue conséquence de la métamérisation musculaire.

Les nageoires iuq)aires qui existent chez la Lamproie ne servent guère <]u"à augmenter la surface ondulante du corps.

CAVITÉ VISCÉRALE

On pratiquera sur la face ventrale du sujet : une incision longitudi- nale, médiane, allant d'un point situé un peu en arrière du niveau des der- niers orifices branchiaux au cloaque; 2" une incision transversale, à chacune des extrémités de l'incision précédente.

Appareil digestif.

Tube digestif (fig. I(S2). La bouche a la forme d'un entonnoir à orihce circulaire. Elle est limitée par une lèvre charnue, munie de nom- breuses franges. Sa face interne est couverte de plaipies chitineuses assemblées en mosaïque et armées de crochets.

En son centre s'ouvre un orifice dont l'entrée est occupée par une langue hérissée d'épines. (La structure de la langue, les dispositions du pharynx et de ra:'sophage seront indicpiées. à cause de leurs rapports spéciaux, avec les organes respiratoires.)

A Vcrsopitagc fait suite un csfoiiKic allongé. Vinleslin ipii le suit est rectiligne et va, directement, à Vaniis: il est pourvu, intérieurement, sur presque toute sa longueur, d'une lame hélicoïdale, appelée valvule .s/)/- rale{\()\. la valvule spirale du Sélacien, ]). 7)45).

La lame péritonéale cpii, chez tous les auties Vertébrés, rattache le tube digestif à la paroi du corps, est représentée, ici, par quelques lambeaux situés dans la région anale.

Glandes annexes. Fait e\ce|)tionnel chez les Poissons, il existe des glandes salivaires.

Le foie est une glande volumineuse qui reuq)li( |)resque entièrement la cavité abdominale; il s'applique, en avant, sur la face j)()stérieure du péricarde.

Il n'existe ])as de pa)tcrêas.

Iirides ])lacécs dans le voisinage de l'anus. Les glandes sexuelles droite et gauche sont soudées sur la ligne médiane et i'ormcnl une masse volumineuse dépourvue de conduits vecteurs. Les reins, très longs, sont placés sous le péritoine, de part et d'autre de la ligne médio-dorsalc.

LA LAMPHOIE.

317

On imiiY»'. sur les pardis de l\i'S()i)lia^t', dt's Idlliriilcs (|iii paraissent constituer une él)aiicli(' de l'dtc.

Paroi du co/ps poitant le // îces de la metameiisation mu culaiie

ItepU (tu pe ta ne enveloppant la gland' sexuel

FiG. 182. Dissection des op.gaxes contenus dans la cavité viscéuale. Gross. lin. : 1/2.

L'estomac se contiauc, à ses cxticmilés, avec les autres parties du tube digfstif sans préseuter une délimitation nette. On aperçoit, à l.i surface de linlcstin, la ligne d'insertion de la valvule spirale interne. Le tube digestif est floltanl. En ellel, la lame mésentériijue ipii. cliez tous les autres vertéljrés, rattache cet organe à la pai-oi du curps n'est représentée, ici. i[ue p.ir i|Liilijncs

ZOOLOGIE l'RATIOl K

Appareil génital.

Les sexes sont séparés. Les lilaiiflcs génitales, iiiàlc cl l'enielle, sont con- strnites sninn niènie|)lan. A la malni'ité. les testicules nnt ini aspect lisse et nnc coloration lilanchc. tandis qne les ovaires ont nue apparence fine- ment urannieuse et une teinte Icoèiciiicnl iaimâtre.

Ces glandes se présentent sous la tonne d'une masse volumineuse, allongée, dépourvue de conduits vect(Mus bien développés.

Cette masse s'étend sur tonte la longueur de la cavité abdominale; elle est reteiuu', du côté médio-dorsal, |»ar un rejdi péritonéal.

Les produits sexuels tombent dans la cavité générale et sont évacués au dehors par deux conduits très coui'ts, les eduaux périlonémix en com- munication eux-mêmes, par des orifices dits pores abdominaux^ avec rniètre.

Laccouplement proprement dit n'existe pas : le mâle se tixe sur la lemelle par sa ventouse buccale : les produits sexuels sont rejetés sépa- rément; la fécondation est presque livrée au hasard.

Appareil excréteur.

On incisera le péritoine, des deux côtés de la ligne médio-dorsale, de manière à dégager les reins placés au-dessous de lui.

L'appareil excréteur se compose de deux reins, eu forme de rubans longitudinaux, apj)li(piés, symétri(piement, sur les côtés de la ligne dorsale et développés tout le long de la cavité abdominale.

Le l)oi'd externe de clnupu' rein porte nu conduit collecteur, [ure- tère.

Les deux uretères se réunissent dans la région postérieure du corps et forment un canal impair et médian, Vurèlre, (pii occupe la face dorsale du rectum avant d'atteindre le cloaque.

Sur son parcours, l'urètre reçoit, latéralement, les canaux périto- néaux, qui donnent passage aux produits sexuels; il prend, alors, le caractère d'un conduit vro-geuital (pii se termine à l'extérieur, un peu en arrière de l'anus, dans la dépression cloacale.

Les conduits périU)néaux et l'urètre traversent une masse libreuse, développée au-dessus du rectum: ils se réunissent dans son épaisseur. En ce point, la dissection de ces dilférents conduits est assez difticile.

Les rapports de Tappareil génital cl de I a|i|iareil excréteur sont résunu'S dans le tableau de lajjage 7}'-20.

LA l,AMI'l;()IK.

7)19

('.niisi(l(''i('' (liins sa slinclmc inlinii', l"a|i]iai('il cncic'Ii'III' se coiiiiposi'. cssiMilicllcinciil, (le canaliciili's (lis|i(is('s par paires |p|ac(Vs les unes à la siiilc des aiilics. (ics caiialiciilfs

NasBOIfg itorsale

Hayon: a, la napou-B '• """'" " '" '"^""■''

Gaine 6t la moatls

Musclis mitamsrujiias

•'«Ks cammata posuru

SffesBfitira

tfî 13 glania

Conautt eicritaur

GaUiB tla la conla aorsalo

Caolia genamlB au corps

eianHB satualia (ramel.a,:

Paroi intastlnale

l'iy. IN.". l itr I raiirlic dr Laniproir jirisc dans la rr'i/ioii nioiiriuicchi corps. Gross. lin.: 1,5.

il sunil, pour iiri'paier celte pièce, tic faire durcir à l'avance, dans une soliilien aipii'usc d'aldédiydc Ibrniifjiie du commerce à o pour 100. le corps d'une Lamproie dont on a préalable- ment incisé la paroi ahdominale, afin de faire pénétrer le réactif. Quand la pièce est suffisam- ment dunie, on la découpe en Iranclies, dans In sens perpendiculaire à l'axe du corps. L'animal, dépourvu de pièces sipiclettiques résistantes, se divise avec facilité. Celte préparation est inté- ressante, parce qu'elle précise, en outre de la structure de la région moyenne du corps de la Lamproie, l'organisation générale des Vertébrés.

s'ouMi'iil (laus la cavité ^(''iiiTaie (lu corps. ILs reçoivcnl, cliaciiii. un pelolon vasciilaire c l'ornient, avec ce dertticr. ini uloinérule de Malpighi. Ils se déveiscnl dans ini conduit lon- uihidinal conumni. le canal de ^Voolf on lu'olèi'e.

120 ZOOLO(;iE PRATIOLE.

L"eiiscnil)k' îles canaliculcs <riin uièinc eùté du C(ir[)S coiisliliic un iciii. ( J'ttc disposi-

Cjiriti'

(jr lie ni le.

Cfirili' (jé liera le.

Rein.

Rein.

Anus.

Ovifiee nio-iiénilal.

Cloaque.

lion, que l'on retrouve chez tous les autres Vertébrés, rappelle, de très près, rarrangcnient de l'appareil excréteur des Vers annelés (Voy. l'appareil excréteur des Sélaciens).

Le (liagrammc suivant précise la structure de la région inoyeiuic du corps. H résume les données fournies })ar les préparations faites précé- demment et en particidier par celle qui est représentée dans la iigiuc 185.

, Ifeint carûinoie poste

Musc es metamsriaues p-i.vilifs Myome es ou somiiest

Caolte genÈrats Cu corps

Fig. 184. Des.sni ihagrammaliqur sj/nt/iéfisant la slrifrltm' dr h/ rcf/ion //lotjeiute

(lu corps de la Lamproie.

I.A I.AMI'l'.dli:.

■)2I

RÉGION DU COU

Appareils respiratoire et circulatoire central.

On placera ranimai sur le dos, puis on inci- sera la peau, du côté ventral, en suivant les indications fournies par la figure i85. On détachera, ensuite, la musculature superfi- cielle, de manière à découvrir le squelette branchial [tig. 186).

Le squelette hrjimliiiil, de niiliire cirlilii- ^ineiise, est |)I;ie('' siiperlieiellciiieiit . Il S(! C(>m|)ose (le tiiics drliées ([iii roiiiieiit un panier i;iill;i,ii('', <lisj)()sé antoiu' de ra})|»in'eil respiratoire; de là, le nom de corheillc hranchUilc (|ni lui a été doinié. La [tartie postérienic du panier se termine en eul- de-sae et fornie une eapsnle earlila^ineuse (pii l'enferme le e(eur.

On examinera^ avec soin, les différentes parties de la corbeille branchiale, puis on les détachera, de manière à dégager l'appa- reil branchial et les organes qui l'accompa- gnent. On découvrira, ainsi, les branchies et le piston lingual \fig. 181, A).

Branchies.

Les hrancliics, au nombre de se|)t paires, ,,;„ ^^S. Dessin nulif/iomi /,■ apparaissent, symétriquement disposées, lignes d'incisions n faire sur la des deux: eôtés du corps, sous forme de sacs ouverts sé|)arément, au dehors (lig. 18G et 1871.

fore ventrale du cou de la Lam- proie pour déroiivrir la corheille liranchialeel les .srtcs braneliiau.r.

Piston lingual.

Les iiumiiros 1. 2, o, 4 iintiqueiit l'ordre dans lequel les incisions doivent être fuites; les llèclies indi- i|ncnl lenrs directions. Les qualic zones (]. C. (], (], donnent la place des cliarnièi'es i|iii l'alUiclieront lc> volets culanés au corps.

^ur la iiiinc médiane, se Ironve. au contact de la face inh-rne de la cor- heille hraneliiale. wnc veine jugulaire

iinpuire (pii se rend au cœiu'. Au-dessous de celte veine sont disposés, dans une <;aine (pii lenr est pro|)re, des iimscles consliluaiil une vdlumi- neuse lanijue on pislon liiujudl (Mo. J87, A et 191 ). Ces muscles se ter- minent, en arrière, sur les caitila<res (pii recouvrent le c(eur, en avant, sur la face ventrale de la cavité hnccale; ils sont groupes anloiu' d une tige résistante, de nature carlilagineuse, I fixe du pislon.

.IVMMi:S. 21

o2(l

ZOOLOGIE l'RATIOl'E.

L'ciiscnibk' «les canaliculi'.s il'uii iiu'iiii' cùté du ciii[is idiislitiif un rein, dette disposi-

Aiiiis.

(IciK'nile.

Rei n .

Rein.

Oiifiir lud-fiénital.

Cloaque.

(Àit'it(''

(/('lli'fdlc.

lion, que l'on retrouve chez tous les autres \ertél)rés, rap|ielle, de très près, l'arrangcnient de l'appareil excréteur des Vers anneh's (Voy. rap[iareil excréteur des S(''laciensK

Le diagramme suivant précise la sti'iictme de la région moyenne dn corps. II résume les données fournies par les préparations fiiites ])récé- demment et en particulier par celle qui est représentée dans la figure ISÔ.

, Ifetne carûmale

eianae sexuelta

Musc es metamertQues p-imuifs Myome es ou lomuesi

Fig. 184. Desi^tn diagvammaiique sijnlhêiisani la slrurhirr t/c la rcffion ntoi/cm/e

du corjjfi de la Lamproie.

JH

-i ;r * * f f ^ *? < *M

LA I.AMI'Rdli:.

021

RÉGION DU COU

Appareils respiratoire et circulatoire central.

On placera l'animal sur le dos, puis on inci- sei^a la peau, du côté ventral, en suivant les indications fournies par la figure 185. On détachera, ensuite, la musculature supei^fi- cielle, de manière à découvrir le squelette branchial [tig. 186).

Le squelette briincliliil. de nature cartila- i^ineiise, est placé sn|)erlieielleiiieiit. Il se e(tiii|)()S(> (le tiges déliées (|iii roiiiieiit un panier grillagé, disposé auloin- de ra|»pareil respiratoire; de là, le nom de corheilk' branclildlc ijui lui a été donné. La partie postérieure du [)anier se termine en eul- de-sae et forme une capsule caililagineusc (pii renl'einie le cd'ur.

On examinera, avec soin, les différentes parties de la corbeille branchiale, puis on les détachera, de manière à dégager l'appa- reil branchial et les organes qui l'accompa- gnent. On découvrira, ainsi, les branchies et le piston lingual {fig. 181, A).

L il

Branchies.

Ja'x hranvhlcx, au ni>nd)re de sept paires, ,,;„ ^^^ _ /,^,,, •,, nuU<numi 1rs apparaissent, svuiétricjiienienl disposées, Ih/nrs d'inrisions n faire sur lu des deux côli's du cor|)s, sous forme de sacs ouverts si'pari'nicnl, an dehors (lig. 180 et 187).

fure ventrale du cou de la Laiii- jimie pour découvrir la corhcillc hranchlalccl le^ sacs braiiclilau.r.

Piston lingual.

Les numéios 1. 2, o, 4 iiuliquenl l'ordre clans lequel les incisions doivent èlrc f;iiles; les ilèclics indi- quent leurs directions. Les quatre zones C, C, ('., (',, donnent la |ila((! des ciiarnières qui ratlaclicroni les volels culanés an C(n-|)S.

Svu' la ligne médiane, se trouve, au contacl de la face interne de la cor- heillc hrancliiale, mie renie jiKpdd'u'e

impaire (pii se rend an cfeiu'. Au-dessous de cette veine sont disj)osés, dans ime gaine cpii leur est j)ro])re, des muscles constituant ime volumi- neuse lanifue ou pisloii lingual (iig. 187, A et 191 ). Ces muscles se ter- minent, (Ml arrière, sur les cartilages ([ui recouvrent le c(eur, eu avant, siu" la face ventrale de la cavité buccale; ils sont groupés autour dune tige résistante, de nature carlilagineuse, Vaxe du pisloii.

.IAMMl:S. '21

f'

o2l' ZOOLOGIK l'IlATlQUi:.

On détachera les muscles du piston lingual et on les relèvera en avant. Au- dessous d'eux, on observera l'artère branchiale. On découpera, alors, le carti- lage qui recouvre le cœur {fig. 181, B).

Le cartilage p(''ricaiili(|ii(' csl |»res(|iic ciitirrciiiciit fcniK' ; il ne laisse jtasser (jiicdcs vaisseaux.

Cœur.

Le cœur c'(»iii|»i'eii(l miv oirilU'Ile, un veiUt'iriilc. el un bidbc (irlcricl. Il reroit le saii^ d un sinus veineux commun, deisal, ahoiitissenl les veines (|ni laniènenl le san^ dn corps.

A la dissection, le cœur se présente comme un tulte contourné sui' lui- même, en S renversé, et ditîérencié en trois loges (oreillellc, voilrlcule et hiilbc (irlcriei) placées l)out à l»(Mit.

Artère branchiale.

I.e iiullie, pidloniicmenl du venliicule, se continue, lui-même. pai- Varli')-c hrunchiale. Cette dernière {ti«f. 187.15) s'avance sur la ligne médiane ventrale et reste simple, jusqu'au niveau de la quatrième paire de sacs l)ranchiau\. En ce point, elle se divise en deux troncs parallèles qui s'avancent, côte à côte, jusipiaux sacs antérieurs.

De celte artère branchiale, l'ourchue en avant, émanent autant de ])aii-es de vaisseaux branchiaux afferenis qu'il y a de paires de sacs Iti'anchiaux. Ces vaisseaux ne lardent pas. au niveau des sacs, à se lésoudi'c en capillaires. De ces derniers naissent des vaisseaux bran- chiaux efférenls (pii relient les sacs branchiaux à \'ao)'te, appliquée, elle-même, sur la face inlerieure de la chorde dorsale.

On examinera les rapports des sacs branchiaux avec le tube digestif.

Les sacs branchiaux débouchent, du côté interne, dans un canal médian, laf/ueduc. (pii est un diverticule ventral du pharynx.

Il semble, d ai)rès cette dis])Osition, (pie beau doive pénétrer dans la bouche, passeï', de là. dans l'aqueduc, puis dans les sacs branchiaux el. sortir, enlin, par les côtés. H n'en est pas ainsi. Les sacs branchiaux sont ])Ourvusde muscles qui les font alternativement se dilater el se contracter; l'eau pénètre de l'extérieur dans les orifices extei'ues latéraux, et ressort à travers ces mômes orifices. Cela s'explique par c(^ fait que le plus sou- vent l'animal se fixe avec la bouche dans lacpielle beau ne |)eut facile- ment pénétrer.

On ouvrira un sac branchial pour examiner sa surface interne.

Cette surface |)orte des re|»lis, régulièreinenl disposés; ces derniers ont pour rôle d augmenler la surface respiratoire.

LA LAMl'lîiUK.

Glande thyroïde.

La •ilaiulc lliyn»kl(i osl pou drvclopjKH' chc/ I ;hIiiI|o.

Los (lis})ositions parlioiilioros (luolli^ prosoiito, olic/ les joiincs Lain-

tissaau cartilagineux formant a corùBle ùranch

Âppare l muscula re hyo a en

Orifices externes />, -

<ies sacs ùranctjiaux "> v. ~

Paroi du corps raùatîue la te raie ment

Sacs ùronctiiaus

Gaine au piston imsuaf

Axe ventral tffi a corùeilte Èranc/tmis

Capsule cartilaffinause terminant ta corbe lie ùrancnmls et renfermant le cœur

Imo-. 18(3. Lr (Oit de lu L<i>npro(r, auvrrl du fo/r rctthal. (iross. lia. : 5/4.

Les volets découpés dans la peau ont été épini^lés sur l^s côtés et la nnisiiilature superlicicllr a été disséquée. Lu partie vontrale do la corheille bi'ancliiMJe est entit'icuioni di'gagéc.

pioios (ollo reste on <*oniiiiniiicalion ouverte avoe la eavito l)neealo, à un uiveau situe (Mitie la Iroisièint» et la ipiatiièuie fentes bianeliiahs) por- inettent de la considérer couiiut» un divortieide issu du |)lanehei' pha- ryngien, deveiui glandulaire el si^condairetiient is(dé.

324 ZOOLOGIE l'RATiniE.

Ces dispositions poniielloiit, en oiitir, (l'ôtiildir un riij)pioclionient entre cette gliinde et In iionllirrc liypolniiiieliiîile de rAinpIiioxns; de la com- parer, aussi, au sillon ventral de la hraurhie des Tuniciei's (Voy. p. "»0 j).

L'aorle et les veines de la Lamproie peuvent être facilement disséquées dans leurs parties principales. Presque tous ces vaisseaux sont épais, volumi- neux et le sang coagulé fait une injection naturelle suffisante pour permettre leur dissection. Par contre les injections artificielles sont, ici, des plus difficiles.

Système aortique.

A l'aitère hranchiale et aux vaisseaux branchiaux alïérents et efï'éi'ents, déjà étudiés, fait suite Vaorte. Cette dernière naît des vaisseaux bran- chiaux ellerents; elle forme un tube médian, appliqué sur la face ventrale de la chorde dorsale. En avant, elle émet un prolongement céphali(pie et s'étend, en ar'rièr(\ juscpi à rextrémité caudale.

l" Dans la région ci'phaliipie, laorte se divise en deux branches qui se réunissent, en avant, |)oui' former un cercle complet. Ile ce cercle, se détachent, latéi'alement, les arlrrcs carolidcs.

2'^ Dans la ivgion postérieure du corps, Taorte garde, dans sa distri- bution, un caractère métamérique très mar(pié. Elle fournit des bi'anches qui se répartissent entre les ditlerents viscères et d'autres ([ui pénètrent, régulièrement, dans les segments umsculaii'cs disposés sur la paroi du corps.

Système veineux.

Le système veineux comprend :

1" Deux ve'nieii cardinales antérieures. Ces veines, placées en avant du C(eur sont étroitement appliquées sur les côtés de laoïte ; elles se jettent dans un sinus veineux préauriciilaire, |)ar lintermédiaire de courtes blanches transversales (pii représentent les canaux de Cuvier.

'2" Deux reines cardinales poslérieures. Ces veines, situées en arrière du cœur, sont disposées de même, des deux côtés de laorte. Elles s'abou- chent, connue les })récédentes, sur les canaux de (Xavier et s'étendent en arrière jusipi'à la région anale. Au delà, elles se réunissent en un seul tronc médian, situé iunnédiatement au-dessous de laorte. Ce tronc prend le nom de veine caudale.

A ces quatr(^ veines essentielles s ajoub'ut les troncs suivants :

1" En avant, une reine jugulaire, impaire, venlrale, étroitement apj)li- ([uée sur la face interne de la corbeille branchiale. Celte veine dél)ouche dans le sinus veineux, à côté de la veine cardinale anl('ri(MU'e gauche.

LA LAMPRdli:.

m

2" Km iiri'irn". un svsiriiic porte liéjKilifiiic. (le sysiriiic iiiiil des ("ipil- l.iirc's (le riiilcsfin ; ceux-ci se coudcuscnl en une reine jiorlr i|ui pénètre dans le loie, elle se iés(»iit. à sou lour, en ca|)illaires.

Les veines issues de capillaires du l'oie se réunisseni eu lui seul Iroiie siis-héiKilKiiie (|ui déliouclie dans la veine cai-dinale gauche poslérieuce, à la limite du sinus veineux.

Il n'y a pas un siisiciiie porte rénal pcoprenuMil dd.

Fig. 187. fj- cou de la J.tnnpioic. m par le rnir rrulral. aprca lu disscrUoi:

de la corbeille braiicliiale.

Gross. liii. : 1/2.

En A, les brancliies ul le pislon lingual sont clégagés. Lo en tllagc péricardi(|uc est découpô de nianiorc à niellrc le cœur à découvert. En H, la disseetion est encore phis avancée. Le piston lingual est disséqué et rejeté en avant. Le cœur cl l'arlére lirancliiale siml visibles, en entier.

Système nerveux central.

On disséquera les centres nerveux par le côté dorsal. Cette opération sera facile, car le crâne n'est pas développé dans cette partie. Il suffira de détacher la peau et les tissus sous-jacents, d'avant en arrière, sur un espace assez peu étendu, à partir de f orifice impair du sac nasal. On s'efforcera de ménager les régions latérales du crâne, afin de pouvoir faire l'étude de ce dernier, quand on aura examiné l'encéphale.

J/eucépliale des Cycloslouies est élalili siu' le luèuie plan (pie celui îles autres Vecléhiés. Il a, dans ses oiaiids Icaits, des resseudilances avec celui des Batraciens, mais il en tlilVère |)ai- une coid'onualion plus simple.

521', /,OOLO(;iK PlîATIOUE.

(Vovoz Ir plan générai de r<'nfé|)liale dos Vorléhrés, donné à propos d(>s Sélaciens; vovoz, anssi, l'oncéphalo dos Batraciens.)

On découvrira, ensuite, la moelle.

La moelle a la l'oriiie d nn cordon dinpiel se délaclient dos racines doi-sal(^s et dos ivicinos ventrales. Les points (ïémo-ijoirc des racines dorsales et des racines rentrâtes sont en alternance, il en est do mémo chez rAmphioxns, les Sélaciens et les Dipneustos. Chez les anii-es Verté- hrés. cette alternance n'existe pas.

Lo système si/nipathifine est ropi'ésonté par une donhle série de ganglions, échelonnés lo long do la nioolle. Ces ganglions sont reliés anx nerfs spinaux par de petites branches, mais ils ne sont pas réunis entre eux. Ce (l'ait est le signe d'une disposition tiès primitive.

Organes des sens.

Organe du toucher. Cet organe no présente aucun caractère qu il soit ntile do signaloi- ici.

Organe de la vue. L'coil oH'ro une grande simplicité de siructnro, prolialilemont par suite d'atrophies. Son infériorité se manifeste de plusieurs façons : il osl situé sous la peau qui est, simplement amincie et fait fonction do cornée; la rétine a une structure rudimontairo; la rraie cornée, la sclérotique, Vappareil acconiodateur l'ont défaut, etc.

Organe du goût. C(^t organe parait être très peu développé.

Organe de Todorat. L'appareil olfactif est représenté par un sac impair, on forme de bouteille, dont Lorifice s'ouvre à Tcxtérieur, sur la partie supérieure et médiane du nuiseau.

Quoique unique, cet organe paraît résulter d'ébauches j^airos, connue on témoignent les donx nerfs symétriques qui l'innervent.

Organe de l'audition. La structure générale do cet organe est la mémo (|ue (liez les autres Yerlébrés. Elle offre, toutefois, diverses sini- [)lilicati(»ns; r(U'oillo interne, qui existe seule, connue chez les autres Poissons, se réduit, ici, en effet, à un sac résultant de la fusion de Yutri- eule et dn saccule, surmonté seulement do deux canaux semi-circu- laires.

Chez les Myxinos il n'existe, même, qu un seul de ces canaux.

I. A I.AMI'P.OIK

Branche ophtalmique (lu nerf trijumeau

Cloue oculaire

Canaux âemt-circuia

Capsule auiî'-tioe

Paroi latérale au crans

Nerf hyposlosse

Herf glosso-ptiaryngien

Muscles ae la parai Ha corps

Hsrf pneumogasiriQue

FiG. 1H8. Dissection dusystèmf. NF.iiVKixcKNTi'.Ai. i;t dksoi!i; axes dks sens. (iross. lin. : "2,5.

On C(jiisuller;i, pour comprendre la siruilurc de rcncé|plialc île la Lamproie les indiialions diiniiées à propos du système nerveux central dn liequin. I. Cerveau antérieur secon- daire ciim|trenant les liémisplièrcs oitactifs, 01. •_', Cerveau intermédiaire. •", Cer- veau moyen, comprenant les lohcs optifjucs. 4. Cerveau postérieur secondaire mi Cervelet. I), Arrière cerveau ou moelle allongée. Les cliitlres romains donnent les numéros d'ordre des nerls crâniens : I, nert ollarlil; 11. nerl' opiique; 111. nerf moleui' oculaire commun; IV, nerf palhétiqne ; V, nerf Irijmncau ; VI, nerf motcnr oculaiie externe: VU, nerf facial : Vlll, nerf aiLdilif; IX, nerf glosso-pliaryngien ; X, nerf vague ou pneumo- iiastrique. Les neris XI et Xll n'exislcnl |jas cliez les vertébrés inférieurs.

528 ZOOLOCIK l'IlATKJIE

Squelette.

Poui^ la préparation du squelette on se rapportera aux indications données à propos des Sélaciens (Voy. p. 314).

Le sqiU'IcKc ne ditlèri' pas, osseiiticllciiicnl, de (('lui des autres Vertébrés. Il |Méseiite, toutel'ois, dans sa conforination, des siniplifieatious noiidjreiises (|iii lui Jont une plaee à part. Il se earaetérise. notanuuent, par lahsciice de mâchoires mobiles , avuihhxhlea à celles des autres Ver- tébrés.

Grâne. Le ci-àne |tio[u-euieut dit (liii. I 80. A et 1>) est de natinc cartilagineuse. Il se compose d'une lauie plact'c au-dessous de I encéphale et relevée sur les cotés de ce dernier; la voûte ciàuienne est représentée, postérienrcuieul, par un petit pont. Les bords portent, de chaque côté, une anse niaudibulaire, accompagnée d'un cartilage hyoïdien. Ln arrière de chacune de ces anses est placée une capsule auditive. En avant du crâne pro])remeut dit. se trouve un grand cartilage ethmoïdal.

Arcs viscéraux. (-es arcs sont représentés par un ceitain nombre de branches rattachées à la partie antérieure du crâne (Voy. la figiuc I8ÎI, B) et \)\\v les pièces de la corl)eille branchiale.

Ghorde dorsale. La chorde dorsale (lig. l8vS, C) est constituée par une tige élasti(pie, légèrement l'usilorme. engainée dans un étui résis- tant, et renforcée, dans sa partie antérieure, par des j)ièces cartilagineuses en l'orme de selle, métamérirpiement disposées.

Après la dissection du squelette, on examinera les organes sous-jacents : l'aorte avec ses vaisseaux branchiaux afférents, l'œsophage et l'aqueduc placé au-dessous de ce dernier {fig. 190].

Laoiie se piésenle ])ar le côté dorsal et l'on distingue, jdacées symétri(|uement sur ses côtés, les sept paires de branches afférentes (jui collectent le sang provenant des branchies, t'es branches entourent \ (esopha<je et. pour dégager ce deinier. il est nécessaire de les see- lionnei'. On fera cette opération sur le côté gauche, j»ar exemple (lig. I!l()). L'aorte peut (Mre, alors, rabattue sur le côté (lr(tit de la préparation. L'œsophage, devenu libre, ]ieut, à son tour, èli'e soulevé. On doit le dégager d'arrière en avant, jus(|u'au point Vaqaeduc se sépare de lui, (juaud l'œsophage est devenu libre, on le déplace, latéralement, de manière à découvrir la l'ace dorsale de I acpieduc. Celle-ci porte une go\dtière longitudinale ({ui correspond à rem|)reinte <esophagienne. Sur les côtés de lacpu'duc, on peut observer, facilement, ralxuuhement des sept ])aires de sacs branchiaux.

I, A LAMPROIE.

Cartiiags labial

CartiiasB atnmoiaai /-jj

Ar.ss mandibulatre -

Paroi latérale du crûns

Voûte du crârtt

Cartilage etnmoidui

Paroi latôrale du crC"{

Capsula audltivs

Pre-nmrs ccrU'a£t^ oerteùrcut

Chorde dorsale

UOBliS

Chorde dorsale

( la corbeille ùranctiiale

Arcs vertébrritix

Gaine de la chorde

Fui. ISO. Dissection dv sqi klkitk ih'. i.v La.mi'Iîoii:.

En A. le cr.nio. vu |t;ir le colf' dorsal. Fii lî. lo mrrac vu de |H'ulil. Ou MÛi, susppndiu^ eu avant du crâne, plusieurs ]>iè('<'s faisant partie des ares viscéraux ^carlila^e laliial, carlilaue lingual). En C, un fran-meut de chorde dorsale pris dans la rcLnon antérieure du lr(mc. La corbeille branchiale l'ait parlie du système des arcs viscéraux. Elle est représentée vue par la face ventrale, dans la %urc 18G. Gross. lin. : pour A et B, 1 ; pour C, ô.

350

ZOOLOGIE l'IlATlOri:.

Origine de l'aquefUic Cavité (le I œsoi)hage

œsop/ia g i en ne

Kn iTSiiiiit'. lîi slriictuic ^cnéiiilc de l;i Lamproie csl simple; elle se cappioehe de celle des antres Poissons; maiselle ollVe, en onlre, nn certain

nond)re de caractères de déiiénér(>scence (|ui paiaissenl déconlei' de létat parasitaire. Ces derniers caractères condnisent à penser (pie la sim|)licité orga- Empreinte nique (le la Lamproie est secoiidairr et pro- vient, par voie de rc- ^a'cssion, de la trans- l'ormation d'(?tres rela- tivement «'levés dans la série.

1! est, en ell'et, des dispositions simples, en apparence, et qui résultent, en réalité, de dégradations et d'adaptations secon- daires.

L'al)sence des na- geoires ])aii'es, de mâ- choires, la lédnction (\v<. organes des sens (visuel, auditif, olfac- tif), la structure spé- paraissent être de ce

Aorte

190. lUs.serUdii, jiiir Ir rôle dn/stil, île l'aorb de l'œsophage et <tr i at/iicdiir. Gross. lin. : 1.

ciale de la Ixtuchc. (le la langue, du crâne. et( nonilire.

D'autres caractères rapprochent, peut-être, la Lamproie des Batraciens, par exemple, la structure delapeau (nue et glandul(Mise),derencépliale,etc.

L'organisation, toutentière, du c(M|is de la Lanq)roie peut être résiuuée en quelques coupes synthétiques. La ])réparation reproduite dans la ligure 18") et son diagramme. indi(|ué dans la ligure 181, précisent la structure de la région moyenne du corps. Les coupes représentées dans les ligures I 9 I et I 92 et la ]>erspective (pii les aecouqiagne (lig. 1 05) résument, à leur tour, rarrangement de la portion céphalique.

FiG. l'.il,

i;»'2.

(^(Ul'ES VEIÎTICAI.ES, TKANSVKEiSALE ; '2° MÉHIANE

KT LONGITUDiNALi; DE LA RÉGION ANTÉnilU Rli DU CORPS DE LA JjAMPROIE.

Cos préparations ont ('■ti; obtenues par li' ijroeédé simple, employé, déjà, pour mellri' en él.il la pièce dessinée dans la ligure 185. 11 suflil de, l'aire dureir, à l'avance, les moitiés anle-

LA LAMPROIE. -i-il

rieiires do deux Lamproios dans uni' solution aquiMisi' d'aldidiydc riirnii<|ui' du connniTci- a .') pour 100. (Juaud les sujets sont assez résistants, on les l'end vcriiealeinenl. dans le sens voulu, à l'aide d'un instrument tranelianl. Les pièces étant (lé|)ourvues de plaipies siiuelel- liqucs dures se divisent sans dil'lienlté. En outre des parties dési^Miées par des noms, on remar- 'piera siu- la ligure 192 : les dciils i|ui tapissent la cavité buccale : la hiiu/ue i[ui meut le piston volumineux placé en arrière d'elle: les orifices qui mettent en communication l'aipieduc avec les sacs hrancliiaux, ])lacés sur les côtés du corps; la cavité géitcrale du cor/m ijkc l'on aper- roit mire Ir ((viir. le foir ri la (i/aii'lr sr.niellr, etc.

Cnorde dorsale

j carilifjBle anlerteure

Place au H\ymus (cria/ les sujets jeunet)

Parût au corps

veuie juguluire i^t

Fij;. lui. Coupe rri/icalr cl Iraiisvcrsah' de la icçiioii onlrrii urr du corps de la Lamproie, praliquée au iiireau A, B de la fifjurc l!l-2. Gross. lui. : l,i.

Les traits en pointillé représentent les vaisseaux qui se rendent di' l'artère iirandiiale aux ;aes branchiaux et des sacs branchiaux à l'aorte.

KiG. \\)7) (|l. .")").5). pEliSPECTIVE CAVALJl'.l!!;, liETABLISSANT DANS l.'i:SPA(.i:, lES l'.Al'PORTS

DES Pl'.lNCIPAUX ORGANES CONTENIS DANS LE COL DE LA La.MPIîOII:.

L'œsophage peut être considéré comme constituant l'axe de cette région. 11 émet, au-dessous de lui, un diverticule volumineux. Vaqucduc qui se termine, en arrière, en cul-de-sac. Sur cet aqueduc s'abouchent les sacs hrancliiau.r, disposés en sept paires, règuliéreuient placées les un(!S à la suite des autres. Les sacs branchiaux reçoivent le sang ])roveuanl du ca-nr, \y.\v Vartère branchiale. Cette artère émet scpl paires de vaisseaux hraucliiau.r afférents qui sr capillarisent <lans les sacs. De ces derniers émergent, ensuite, scpl paires de raisseau.r

",i ZOOLOCIE PP.VTIQIJE.

hraiicliidtii r//rieiil.s <|iii s'aliouclioiil. au-ilessiis ik' rœso|iliagc. sur Yaoïie. lonailudiiiMlr. Au-dessus de I aorlc est placi' l'axe sqiielellu/ue ou (horde dorsale qui soutienl le corps. (Ici axe est rcid'orcé par des arcs cartilagineux métamérisés cl ])lac('s sur son dos, comme des selles. La ciiorde dorsale soutient, du côté dorsal, Vaxe nerveux ou moelle. Elle est llauquée. iatéi-alenient, par les relues eardiuales qui i-aménent au ciinu- le sanj; provenant des ditft- rentes parties du corp^.

Différentes formes de Cyclostomes.

Tous les (Ivclosloiiies sont établis sur un pl.in uniforme. Ils ne coniproniienl (jue dviw genres : les Lamproies et les My.rines. Les Lani|)roies ont une bouche limitée par une lèvre charnue dépourvue de barbillons; elles possèdent, toujours, sept paires de fente> branchiales. Les Myxines ont une bouche privée de lèvres charnues et munie de bai- billons; elles sont pourvues d'un nombre variahle de fentes branchiales. Les Lamproie- se distinguent, en outre, extérieurement, des Myxines, par l'adjonction à leur nageoire caudale d"une nageoire dorsale, impaire.

Les Lamproies ne sont jamais qu'ecto|iarasites, les Myxines peuvent être emlopara- siles clie/ d'autres Poissons.

SELACIENS

Les Sôliiciciis soiil tics Poissdiis dont le corps, plus on moins (h'prinic dans le sens vertical, csl. parfois, très étalé en lar^cnr. La honclie, ordinai- rcMicnt transversale, est situi-e sui la lace inl'éricnre de la Icle et limitée pai- denx lèvres distinctes. Inné sniiéiienrc, lanlre iid'éricinc. sonlennes, clia- cmic, par nne mâchoire. La niàclioirc inl'éricMn'e est articnlée snr la nià- clioii-e snpérieni'c. Dans la région latéiale dn con, il existe, de cliaipie côté. d"inie laron liahitnelle. ciii(| l'entes lirancliialcs (pii s'ouvrent, sé|»ai-ément. an dehors.

Le tronc porte des iia^icoires im|>aires et des nageoires paires. La pins caractéristitpie des nageoires impaires est la iKKicoire ('(ii(<l(il(\ coiistitnee j)ar di'^' lohes inéganx (nageoire hétéi'ocenpie). La sinl'ace Au corps est recouverte (["écailles très fines i|ni pnrtent. en leiu' milieu, un tnhercule saillant (écailles placoïdes).

A rintéi'ieur, la charpente s(pieletti(|ne a pour hase nne chorde dorsale entourée dune coh)nne verléhraie de nature cartilagineuse.

Les Sélaciens comprennent les lie(piins. les Raies et les (Ihimères. Les (hfïérences anatomi([ues (pii existent entre les {{('«piins et les Raies, notamment, sont peu importantes. Ler^ Raies penv(^nt être dissé(jnées par les procédés indiijués ;i |>ropos (\\\ Reip.iin.

E.iempic : LA PETITE ROUSSETTE. SCYLLIUM CATULUS iCuvicr).

Les lîoussettes sont très répandues sur nos côtes: elles sont voraces et l'orment des haudes redoutées des pécheurs. Ou peut les acheter sur les marchés, pour un (irix modique. Le j^eure Roussette comprend deux espèces très voisines : la (jraiKh' Roiissetlc ou Sci/llitnii (■(iniciila et la IH'iilc Ronssctle ou Sci/lliion cahilns, dinëranf. seulem(!nl, j)ar quelques caractèics extérieurs de [len d im|)oitauce.

Le choix de l'espèce à disséquei^ importe peu II faut, surtout, tenir compte des facilités dont on dispose pour se procurer les sujets et des dimensions des exemplaires que l'on veut étudier. Les sujets de 60 à 80 centimètres de long doivent être préférés, pai^ce qu'ils sont assez grands pour permettre de bonnes dissections, et assez légers pour être d'un maniement facile.

ZOOLOGIE l'IiATIOUE.

ASPECT EXTÉRIEUR

On disposera le sujet sur une planchette à dissection puis on examinera successivement : la forme du corps; le nombre, la forme et la dispo- sition des nageoires; 3" Le nombre, la forme et la disposition des orifices; la forme et la nature du revêtement.

Notoire ùorsatt

fentes branchtates

nageoire pectorale gauctie

Fig'. 194. Aspccl cxlrrlcur de la jicli/r l!oi(s\rl(r. (',r(

Forme générale du corps.

Le corps ost allongé: sa [)arti(' anlV'i'ioiii'e est laroo. «Irpiiinre de Imnt on bas, et terminée par un museau ai roiidi ; sa partie ]K>sléri(Mn(^ est •aplatie sur les côtés et terminée en poiiile.

Nageoires. Les nai^eoires e(trres|)on(lent à des expansions lamcl- leuses du coips dont les unes sonl paires et les autres impaires.

A) Nageoires impaii'es. Les naiicoires impaires sont l'épartics de la façon suivante :

1" Sur la ligne médio-dorsale se trouve, a) une naf/eoire dorsale, verticale, assez grande, insérée un peu en arrière du milieu du dos; h) une nageoire adipeuse, placée à la suite de la précédente cl plus petite ([u'elle.

2" Autour de Textrémité jiostérieure du corps est placée une nageoire allongée, la nageoire caudale, quia sa partie dorsale étroite, son extré- mité postérieure obtuse et sa partie ventrale divisée en plusieurs lobes (l'inégalité des parties dorsale et ventrale a fait donner à la cpieue le nom de rpieue héléroeergue).

7)" Sur la ligue; médio-ventrale se ti'ouvc une nageoire anale, de taille restreinte.

B) Nageoires paires. Ces nageoires sont disposées en deux groupes : lun antérieur, laufre postérieiu. Dans cliaijiie groupe, elles sont |)lacées, symétri({uement, des deux côtés du corps.

LA ROUSSKTTK

55T

1" (îroupe (intérieur (nageoires pectorales). (les nag(!oires, de heaucoup les plus grandes, sont insérées latéralement, en arrièi'e du (•on. Elles ont nue dii'ection horizontale.

'2" Groupe postérieur (nageoires abdominales on ventrales). Les; nageoires abdominales sont plus petites que les précédentes, et plus rapprochées de la ligne médiane (lig. 195). (liiez le màl(\ chacune d'elles |)orte, sur son bord interne, une l'orte tige cannelée ; cette tige a reç^'U le nom de ptérygopode. Les ptérygopodes droit et gauche forment un organe eopufdieur externe {cr (]('vn'\{'i' noxlsti^', parmi les poissons, (pu- chez les Sélaciens).

Ûrgu/it cùputotaurtPtarysvpûtles}

Vvj:. lit.'). Caractèies qui prniirllrnl ilr (li.slinrjuer le sr.re <lr la Roiisfcfle. Gross. lin. : 1/5.

I.e mâle. A. iiossùilo ilcs organes copulateurs externes ou plcnjgopodcs. La femelle, B, eit est (iéiionrvue.

Les ptérygopodes permettent de déterminer extérieurement le sexe des- Sélaciens. Les mâles, seuls, en sont piuu'vus.

Orifices de la surface du corps. Ces orifices sont situés sur lai tète et sur le tronc.

Orifices situés sur la tête.

1" Bouche. La bouche (lig. 197) est une large ouverture qui occiqte la face inférieure de la tête. Elle est placée transversalement et courbée en arc à convexité antérieure.

'2" Narines. Les narines (fig. 197) sont représentées par deux. larges ouvertures ventrales, symétriquement placées, en avant de la bouche. (Ihacune de ces ouvertures est protégée par une valvule qui laisse libres, sur ses bords externe et interne, des orifices secondaires; l'un de ces orifices laisse pénétrer Leau dans la cavité nasale, l'autre lui permet

JAMMES. 22

i5S

ZOOKK.IK IMÎATIUIJK.

d'en sorlii'. Ce (lis|)()sitir ciéc (l;iiis le suc oll'aclir, un courant contiini, à direction constante.

,")" Fentes branchiales. (les l'entes (lig. 1!)4 et l!)(») sont re])ré-

Replis oentrauM pairs

Région uno-uro-genitate

nageoire aorsate

nageoire cauiJalB

tlageoires ventrales '

Hageoirs ventrale

ano-uro-genttalB Nageairs i

Nageoire caudale

verteùres terrestres

Fig. I9(). Diagratiuiie dcslinc à faire coniprriulrr l'(iri(jiur des différentes nageoires chez- la Houssclle et, d'une façon j)lus générale, chez les Poissons. Les nageoires paires cl impaires provicnnenl, les unes et les autres, de replis cutanés, continus chez l'embryon (A) et découpés secondairement chez l'adulte, par suite du développe- ment prédominant des parties qui deviemient les dillerentes nageoires (B et C). Alors qu'ils sont encore en continuité, les n^plis cutanés forment une lame impaire, médiane et continue sur toute la longueur du dos, autour de la queue et sur le côté ventral jus(]u'en arriére d(> 'anus. A ce niveau, la lame impaire se dédoultle en deux lames symétriques qui occu])enl les côtés de la région ventrale du corps. Toutes les nageoires de l'adulte proviennent du décou- page de ces trois lames primitives continues. Les i)attes des vertébrés su|)érieures se déve- loppent sur l'emplacement des nageoires paires. Le dessin G est imité de Parker et Haswcll.

sentées par les cinq ouvertures placées de chaque coté du cou, en avant des nageoires pectorales. Elles donnent issue à Teau qui passe de la cavité buccale à l'extérieur, en traversant l'appareil respiratoire.

Iw\ liOrsSETTE. 57)9

On peut, aisément, se rendre compte des rapports de ces fentes, en intro- duisant, dans leurs orifices, une sonde cannelée, de dehors en dedans et un peu obliquement, d'arrière en avant. L extrémité de la sonde cannelée pénètre dans le pharynx, en traversant les voies respiratoires.

i" Events. En iinii-rc de cliiKiiic umI, se liotivc un (irilicc mssc/. semblable aux fentes |»iécé(b'ntes. Cet oiilice est nommé éveiit; il domic accès dans nn conduit (|iii coMummiciue avec la cavité jibai-yniiiennc Ce conduit ne contient pas de biancliies. Il |)asse, en tiaveisant la tèle, non loin de l'appareil aiuJili/' | re|)résenlé seulciiieni |iar une (ircillc interne).

Oriflri' nasal n. « .

Or,nce nasal

l'iç-. 197. Les (lit'crs organes (!('■■< -icns pinces stir la face iii/criciire de la léle.

Gross. lin. : '2/5.

5" Orifices visuels. Ces orifices sont occupés par les ylobes oeu- laires.

(■»" Organe du tact. Les oiiianes tactiles sont parliculièremenl abondants sur le umseau. Leurs ouvertures sont disposées, de clKupie côté de la tète, en lignes qui décrivent des courbes à contours étendus. Ces ouvertures, très étroites, donnent accès dans de longs tubes enfon- cés dans la peau et remplis d'une substance trans})arente que Ton |ieut faire jaillir par conqiression (lig. 197).

Ori/ires situes sur le Ironc.

Ces orifices constituent un grou[)e localisé dans un espace reslreint, Vespace ano-uro-génital, situé sui- la ligne médio-ventrale, entre les racines des nageoires ventrales.

ZOOLOr.IE l'RATIOUI'.

I " Anus. Cet orifico, impair et médian, est le plus antérieur du groupe.

« 2" Orifices urinaire

f««« ' et génital. Ces orilices

sont situés en arrière de ianus. Chez le maie, ils sont confondus et leui" ouverture commune est ()lacée sur une émincucc uro-géuilalc. Chez hi fe- melle, ils sont distincts et placés l'orifice urinaire en avant, rorifice génital en arrière.

5" Pores abdominaux. Ces pores, très petits, sont au noud)re de deux, symétriquement placés, en arrière des orifices génito- urinaires. Ils mettent la cavité générale du cor})s en communication directe avec Textérieur. Leur pré- sence est inconstante.

Revêtement.

Les téguments ont une teinte roussàtre sur le dos et claire sur le ventre. Du côté dorsal, il existe, en outre, de grandes taches noires , nomhreuses et iii'égulières.

La surface entière du corps est couverte de petites écailles; celles-ci portent des saillies qui

l''ig. 198. Dissection îles (rf/tt/iieiils de lu Pioitssellc.

En A, un (Vagincnl de peau. (iross. lin. : 70. En [{ et (', une écaille isolée : en D, vue de profil, en C. vue de lace. Gnifs. lin. : 150. 1" Les écailles des téguments des Sélaciens ne dillèrent point des dents (said' le volume) i|uc l'on trouve disposées en rangées parallèles à l'entrée de la cavité buccale de ces animaux. 2" Elles rormcnt, également, le point de dép.irt de toutes les productions éc:iilleuscs des autres Poissons. 3" Enlin, elles montrent, ideniiquement. la même structure (jue les dents des Vertclirés supérieurs. Ces dernières peuvent, par suite, être considérées, inorpliologi- quement, connue tles écailles voisines de la bouche adaptées à la préhension et à la trituration des aliments.

donnent à la peau un iispect chagriné. Des deux côtés du corps, de la tète à la (pu'ue. règne une traînée peu apparente, la ligne latérale que Ton trouvera plus déve- loppée chez les Téléostéens.

On détachera U2i lambeau de peau que l'on pliera en deux en affrontant

LA ROIJSSETTK. ôil

les faces internes du fragment et on examinera le profil de la crête ainsi formée, à l'aide d'une loupe.

On plongera, pour isoler les écailles, un second fragment de peau dans une solution de potasse caustique bouillante. On recueillera les écailles, à ïaide d'une pipette, et, après les avoir lavées à l'eau, on les montera à la glycérine sur une lame porte-objet. On observera la préparation au microscope (fig. 198).

(]ha([ii<' ('caille se lappioclic de la roniic (11111 (-(mic dont le soiiiiiicl siiu'liiic (lavaiil en arri(M('; elle se coniposc (riiiic calotlc lésislaiilc doiil la substance londainentale est de Vivoire on (U'uthic, recouverte, e\t('>- liemcnient. dune couche d'étnail. Cette calotte est inoulc'c sur une papille molle, riche en vaisseaux et eu nerfs. Ces ('cailles. d(''si<iu(''es sous le nom décailles pUuoïdcs, sont spt'ciales aux S(''laciens.

Muscul a tur e .

On détachera, sur le corps du sujet, un grand lambeau de peau, de ma- nière à découvrir la musculature sous-jacente {fig. 199).

MyomèrBS ( SomitBS musculaires)

lames canJamllBjs (Myacommes/ séparant tes Myomeres '

Peau rabottuB

l'iy'. 19!). Une Hoiix.sellc don/ un lainbraii de jicnu a rlr dissr'/né ponr metlrc à découvert la muscidalurc sous-jacente. (jross. lin. : 1 t).

Los sof>-menls musciilairos ou ni yo nièces sont srparos \y.\v des cloisons con joiiclives nommées niyocommes.

Les muscles de la [)ai'oi du corps sont divis(''s en scôuients jn\tapos('s, les luyomcres ou somites musculaires séparés par des lames de tissu conjonctif, les nnjocomines. Cette disposition segmentaire est un trait caractéristique de tous les Vertébrés.

Los Sélaciens ont un corps iillonjié et floxihio qui prosonto, sur toute la ioni^ucur du corps, lies niouvonionts ondulatoires coniparai)les à ceux, dos Cyclostonies. il en résulte que les nuiscios niétaniériquos do l'axe du corps sont les oi'gancs principaux de la loco- motion. Toutefois, (les portions do ces muscles se spécialisent en membres et deviennent indépendants. Cotte nouvelle musculature des membres est peu déveloj)pée cbez les Séla- ciens et chez les l'oissons, en général. Mais, à mesure que l'on s'élève dans la série des \erlébros, la fonction locomotrice passe, peuà|)eu, du tronc aux membres. Il ^'u résulte un amoindrissement progressif des muscles du tronc au profit des muscles des membres, (les derniers deviennent prépondérants cliez les Vertébrés supérieurs.

r..42

ZOOLOlilE l'RATIQUK.

200.

])iiif/r(;ni)iir nuuilrdiil lu place cl la tlireciioii de incisions à faire pour ouvrir la carilé ahdouii nnle de la lloussellc.

[ihuryn^ienno seront étudiées avec la

ORGANES DE LA CAVITÉ ABDOMINALE

On reconnaîtra, d'abord, par la palpation, la ceinture pecto- rale, puis on pratiquera une incision transversale, parallèle à son boi^d postérieur {tig. 200, i, 1). A partir du milieu de cette incision, on tendra la paroi abdominale, d'avant en arrière, le long de la ligne médio- ventrale {2) jusqu'à l'espace ano-uro-génital que l'on suivra sur l'un des côtés. On fera, ensuite, une incision transversale, en avant de la ceinture abdominale [3, 3).

La cavité alidoniinale est tapissée par mie membrane miie, le pérlloine. Celte mem- l)rane se rélléchit, dn côté dorsal, sur la ligne médiane, en un inésoitcre à douMe feuillet qui rattache le tube digestif et ses annexes à la paroi du corps. Ce mésentèri^ est discontinu.

Dans la st'rio des Vertébrés, le mésentère subit des sorts divers. Tantôt il disparait presque entière- ment (Cyclostomes), tantôt il se découpe en fragments séparés (Séla- ciens), mais, en général, il conserve son intégrité. Chez les Vertébrés supérieurs, le tube digestif s'allonge plus que le tronc, le mé- sentère suit les mouvements des différentes parties de cet organe et offre des enroulements et des dé- placements réglés par les change- ments de ces parties.

Appareil digestif.

Les cavités buccale et région antéiieuic du corps.

Vœsop/iage, tube court et large, déboucbe dans un estomac volumi-

LA lidi SSETTE.

vésicule ùiiiaire

Canal aeferent et uretère (canal ae Waim

Rem droit

vésicule séminale aroile

EminencB uro-genitale

- Pores aùaommaui

Organe copulateur(Pteryeopoae)

FiG. 2U1. I»1S.SECTI0N liKS OIUIANES CONTENUS IIANS LA CAVITE ABDOMINALE DE I.A RoLSSETTK

MALE. Gross. liii. : 1/4.

Les lobes du foie >u\\[ érin-lrs. Le tiilie diseslil' est iléroulé. D;iii-; la pioloiiileiir de la eavilé abdominale on apcreoit le le>liciile el le rein du colé tlroil.

544 ZOOLOGIE PP. A TIQUE.

neux. Ce dernier a la ioinio (\\m U dont la l)ranche qni continue l'œso- phage est extrêmement dilatée, tandis que la branche suivante est plus •courte et plus étroite.

L'inlestin (lig. 201 et 202) est un grand tube, peu courbé, qui, avant d'atteindre Tanus, se différencie en rectum. Les vaisseaux sanguins qui parcourent sa surface ont une disposition contournée en rapport avec la présence d'une ralvulc .spirale interne.

On incisera l'intestin, sur toute sa longueur, et on disséquera la valvule spirale qu'il renferme (îig. 202).

Cette valvule consiste en un repli régulièrement enroulé sur toute la longueur de l'intestin; elle s'arrête au commencement du rectum.

La valvule spirale sert à accroître la surface absorbante de l'intestin, fille existe, égale- ment, chez les Cyclostomes, les iJipneustes, et les Ganoïdes. Elle manque chez les autres Vertébrés.

Glandes ^annexes du tube digestif.

Foie. Le foie (fig. 201) est un organe volumineux, de couleur jaune brunâtre, divisé en lobes allongés. Ces lobes s'étendent très loin, <'n arrièiY\ sur les côtés de la cavité abdominale.

La vésicule biliaire est enfouie sous le l;)be gauche du foie et ne peut être facilement observée, à moins qu'elle ne soit distendue par la bile.

Les conduits Itiliaires sont plus difficiles, encore, à reconnaître. Ils se dirigent, en cheminant sur le bord libre du mésentère, vers la partie antérieure de l'intestin ils s'abouchent.

Le meilleur procédé pour suivre les trajets des conduits biliaii^es consistera à pousser une injection colorée dans la vésicule biliaire (eau gommeuse colorée par une couleur quelconque). On remplira, par ce moyen, le canal cholédoque sur toute sa longueur, jusquà l'intestin.

Pancréas. Le pancréas est un organe de couleur jaune blanchâtre, en forme de languette. Son volume, variable, est, le ])lus souvent, très restreint. Cet organe est parfois difiicile à reconnaître ; il occupe l'angle que forment la branche ascendante de l'estomac et l'intestin. Son canal, peu visible, s'abouche sur ce dernier, au point couunence la valvule spii\ale.

Glande sous-anale. Cette glande est constituée ])ar im diverticule <]e la portion dorsale du rectum. Elle est maintenue en place par un repli mésentéri(pie.

Rate. Quoi(jue la rate ne fasse point partie de l'appareil digestif, nous la signalons, à cette place, à cause de son voisinage avec lui.

LA 1!(H1SSHTTE.

')Ab

|;i |;|(,. (-si i('|irt''sonl('(' iiiii' une masse de coiilcnr lie de vin, en loiinc de Iriiniglo, sns|tcn(lii(' à Tansc; sloinaciilc.

Vessie natatoire. Il i< y a |ias (le vessie natal(»ii(' rhv/. les Sélaeiens.

On sectionnera le tube digestif à la partie supérieure de l'esto- mac, à son point d'union avec l'œsophage et au niveau du rec- tum. On découpera, ensuite, les lames mésentériques qui le ratta- chent à la paroi du corps et on l'extraira de la cavité viscérale. Le foie sera laissé en place, pour permettre l'étude ultérieure des rapports de ses vaisseaux effé- rents avec le cœur.

Appareil uro-génital.

L'a|>pai'eil nio-génital seeoin- ]K)se :

1" trune paire de (flandcs rénales ;

2" d'une pairo de glandes sexuelles mâles ou femelles ;

3" de deux paires de con- duits qui mettent ces glandes <'n rapport avec Textérieur.

1" Glandes rénales.

Les glandes rénales, au nom- bre de deux, sont communes aux deux sexes. Elles sont rap- j)rochées l'une de l'autre, le long de la ligne médio-dorsale. et |ilaçées sous le péritoine. Elles ont Taspect de deux longues bandes, faisant à peine saillie dans la cavité abdominale. Du coté ventral, elles portent un condnil sinueux qui est leur canal excréteur.

Fig. 202. Disscrtioii dr In ralnilc ^innilc contenue dans l'inlcslin. Ginss. lin. : l,■^■

Celte figure fait partie fie la (•olicclion signalée 176.

546 ZOOLOGIE l'HATlUI E.

A l'extrémiti' antérieure des reins se tronvent les capsules surré- nales. Ces jj;landes ont la forme de petits lobes })lacés de chaque côté de la colonne vertébrale.

2" Glandes sexuelles.

Les sexes sont sé[)arés :

1" Glandes mâles (testicules). Les testicules (fig. 201) sont con- stitués par deux cor|)s allongés, syniétri({ues, de couleur blanchâtre, fusionnés, en avant, sur la ligne médiane. Ils sont maintenus en place pai' im court mésentère doisal.

'i" Glandes femelles (ovaires). Ces glandes (fîg. 205) sont au nombre de deux, symétri(|ues, chez la plupart des Sélaciens. Mais chez les Roussettes il n'existe (pr?//i seul ovaire placé sur le côté droit du corps. Les unifs en voie de foiiuation lui donnent un aspect bosselé tiès irrégulier. L'ovaire est, connue les testicules, rattaché au corps par un mésentère dorsal.

3" Conduits.

Les conduits uro-génitaux sont au nombre de deux paires. Leurs dispo- sitions changent, suivant le sexe (Voy. le diagramme de la page oicS).

1"' Paire. Les coiuluils de la première paire, appelés, aussi, canaux (le M olff\ sont en ra|)port avec les reins, dans les deux sexes. Ils ft)nc- tionneut comme uretères. Ces canaux sont étroits et décrivent des sinuo- sités sur la l'ace ventrale des l'eins. ils communiipu'nt avec ces derniers par Tinteiiuédiaire de noudueux canalicules, disposés dune façon méta- mérique. Les canaux de Wollf se réunissent en un seul tronc, avant de déboucher au dehors.

Chez le mâle, ces mêmes canaux ont, en outre, des rapports avec les testicules, dont ils reçoivent des canalicules, dans leur partie antérieure. Ils se renflent, dans leur partie postérieure, en vésicules sétninales.

2' Paire. - Les conduits de la seconde |»aiie, appelés encore canaux (le Muller, ont une inq)()itance très dilVérent(\ selon les sexes. Chez la l'emelle (tig. 205, A), les deux conduits qui la constituent forment les oviductes. Ceux-ci sont au nond)re de deux; ils s'ouvrent dans la cavité générale par un orifice conunun, le pavillon, situé sur la ligne médio- dorsale, en arrière du cœur. La partie antérieure de chaque oviducte i-enl'erme une (/lande coquiUière très développée. La partie moyenne renferme fréquemnu'ut des œufs^ En arrière, les extrémités des deux

I. (Icltc nirmc rt'f^ioii l'orme un iitcTus riiez les Sélacioiis vivipares. Clioz ces derniers, en ellel, il s'établit, entre la mère el l'emliryon. une relation intime par un jiliirrnla au moyen duquel l'embryon reçoit, au cours du développement, un sup])lénient de nourriture, provenani (lirectemenl de la mère.

LA ROUSSETTi:.

547

ovidiiclcs se ivii- iiisscnt ciuiii canal «•onnniin qui (!('- IkiiicIic au (Iclutis. (liiez le inàle, les caiiaiix (le Millier ne l'onctionnent |ias e| restenl à un ''la( 1 luliinentaire.

Œufs.

Les œufs sont d'assez gros vo- lume, comme ceux (les autres St'la- ciens ovipares : Scyllidés, Raies et Chimt'res. Ils sont entourés dune co([ue cornc'e, de l'orme allongée, (juadrangulaire, |>oi1aiit à chaque angle un long lila- nient contourné en vrille, (les fila- ments servent à lixer les œufs sur les corjis étran- gers.

I"lg. 203. Dissection (les orç/anes cjénilaii.r feiiieUcs.

Eu A, les organes gé- nitaux. 11 n'existe qu'un seul ovaire placé sur \r LÔté droit ilu corps. Gross. liu. :!/.">. En B, unœul' lient la coque a été ou- verte pour montrer, à l'intérieur, un jeune eni- liryon pourvu de sa vé- sicule ombilicale. Gross. lin. : 1/2. Les organes génitaux mâles sont visi- bles, en pallie, sur la ligure 201.

Pauillan unique des deux ovaires

Ooiducte f V ' jl

(renne parun œuf \ i

». ,.\ siande coquilUùre

1 \ '■''■'?^ Orifice urinaira

Imùryan vésicule omoilicale

548

ZOOLOCIE PRATIQUE.

Les dispositions essentielles de l'appareil luo-^énital des Sélaciens sont résumées dans le diagramme ci-dessous :

Teslicitlc. TrsUculi'.

Orairr.

Rein. Rein.

Ovdivi

Rr'in. Rein.

Mâle.

Femelle.

La structure de l'appareil excréteur, cliez les Vertébrés les plus inférieurs, ne dépasse guère la structure du même appareil chez les Vers annelés. Chez les Vertébrés, en elïet, cet appareil |)rend les dispositions de deux glandes situées dorsalement, des deux côtés du corps et occupant, d'abord, toute la longueur de l'animal, (les glandes correspondent aux canaux excréteurs des Vers, réunis dans une gangue conjonctive commune et bran- chés, au lieu de communiquer séparément avec l'extérieur, sur un conduit collecteur longitudinal, uniijue, pour chaque glande.

Considérées à leur état le plus simple, les glandes rénales des Vertébrés constituent une maquette fondamentale, Yholonéphios, sur la(|uell(' se développent les états succes- sifs que présentent les reins des Vertébrés.

Cette maquette ne fonctionne, d'abord, que dans sa partie antérieure qui conserve son rôle initial de drain de la cavité générale. Cette partie antérieure constitue un irin précurseur ou pronéphros, n'ayant, chez la presque totalité des Veitébrés, qu'une existence éphémère.

2" Le siège du fonctionnement de l'holonéphros, se déplaçant d'avant en arrière, passe à la partie moyenne. Les rapports de la glande rénale avec la cavité générale diminuent |)rogressivement, tandis que ces mêmes rapports s'élal)lissent d'une façon de plus en plus étroite, avec le système vasculaire sanguin. Cette ])artie moyenne devient un rein ])riniilif, ou nié.soiiêpiiros, ou Corps de Wolff, (pic Ton trouve chez les Poissons et les lîatraciens adultes.

5" La transmission se continuant dans le temps, d'avant en arrière, le siège du fonc- tionnement rénal passe à la partie postérieure de l'holonéphros. Celle-ci perfectionne encore ses rapports avec l'appareil circulatoire, complique ses régions et constitue un rein définitif on méUux'phroH. Ce dernier existe chez les Reptiles, les Oiseaux et les -Mammifères.

LA UOUSSKTTK

549

RÉGION DU COU

La r('^ioii du cou coihimcikI la liaiiclic de corps liiiiilcc, en airicrc, A B

Musclas hyoïdiens

Paroi externe das sacs brancfiujux

Muscles tiyoïdiens

Peau rabattue

Paroi externe des sacs oranchtaux

Memùrane aponéorotiQue

Artères branchiales afférentes

- - - Cartllaje pêrlcarûiqu

ri^. "1{)\. Les divers temps de la dissection du cou.

par un plan transversal, perpendiculaire à Taxe du corps et passant sur le bord antérieur des nageoires pectorales: en avant, par un plan parallèle

350 ZOOLOGIE I>RATIOUK.

au prccédtMit et passant en airit'rc dos iiiàchoii'cs. Il est diflicilc do iiiôna- <i;or, à la lois, tous los or^anos (|uo ronlornio ootto rô<i,ion: mais, coinino los côtés sont syniôtriquos, on peut disséquor cortains d'onire on\ sur un côté, ot los autros sur lo coto opposé.

On placera le sujet sur le dos (fig. 20i, A) et on pratiquera les incisions suivantes : une incision transversale, courbe, à convexité antérieure réunissant deux points symétriques, situés un peu en avant dus fentes bran- chiales antérieures droite et gauche; 2" une incision transvei^sale, presque rectiligne, passant sur le bord antérieur des nageoires pectorales ; 3" une inci- sion longitudinale, médiane, ventrale, peiyendiculaire aux deux incisions précédentes et les unissant.

Les volets déterminés sur la peau par ces incisions seront disséqués avec soin et rabattus latéralement [fig. 204, B).

Sous la j)oau se trouve un plan musculaire coutinu, à lihres transvei- sales; ce [ilan recouvre les organes suivants :

\" Dans la réii,ion médiane : le .syslènw ci rculaloire central et la glande tlt;/roï<le:

2" Sur les côtés : les oiyaues de la reîipiraUon <>t le llnjiinis.

Région médiane.

La région médiane (fig- 204, B) a la forme d'un trapèze à grande base postérieure, à petite base antérieure et à côtés légèrement incurvés en dedans. Elle comprend deux couches : une couche superficielle constituée par les mus- cles hyoïdiens ; une couche profonde contenant le cœur, les gros troncs vas- culaires et la glande thyroïde. On relèvera, en haut, les muscles hyoïdiens et l'aponévrose sous-jacente {fig. 204, C).

On découvrira, ainsi, une fosse profonde longitudinale contenant: en arrière, une capsule cartilagineuse protégeant le cœur ; en avant, l'artère branchiale émergeant de cette capsule et émettant, sur ses côtés, des branches symétriques qui se distribuent aux sacs branchiaux.

Le cœur et l'artère branchiale seront étudiés, plus loin, avec le système cir- culatoire.

Glande thyroïde. (lotie glande est constituée [)ai' un corps ovoïde situé sur la ligne médiane, on avant de Tangle de bifurcation du tronc de rarlère liranchialo. (Voy. la glande thyi'oïde dos Cyclostomes et la glande thvroïdo médiane des Manmiirèros.)

Régions latérales.

Les régions latérales sont symétriques et peuvent être divisées, cha- cune, en deux parties :

a) nno région su[)erliciello, occupée pai' los sacs branchiaux',

b) nue région profonde, constituée par les arcs squelet(i(jiie.'< ou arcs branchian.r sur lesf[uols s'appuient les sacs branchiaux.

LA UOUSSETTK.

ca =

S\. i

ZOOLOGIK l'RATlOUE.

Sacs branchiaux On incisera les sacs branchiaux, à l'aide du scalpel, par la face ventrale.

Ces sacs coiiticniKMit dos replis lanielleiix. très vasciilarisés, })laeés, t'ôte à côte, (•oniiiie les dents d'un peigne: ces replis Ibruient, en se

Cannage patato-carre

Cartilage nyo-maniiKutain

Arttre tpi-iranctitalê

lies sacs ùranc/iiaux

Brandie alfêrente tfe I artère ùramniale (externe)

, l'ig. 206. Dessin (liar/ra/iniiatique représenta ni iiiir

huceo-pharyiKjieniK'.

iijie horizontale de la enrité

juxtaposant, des lames ondulées, applicpiées sur les faces antérieure et postéiieure de chaque sac.

11 importe de rappeler, ici, qu'il existe, de chaque côté, en avant des cincj sacs hranchiaux, en arrière de l'œil, un sixième conduit, Vévent. Ce dernier a les mêmes raj)poits que les précédents avec la cavité pharyn- gienne et avec l'cxtéiieur, mais il ne renferme pas de hranchies; il doit être considéré comme un sac branchial viai, ayant changé de fonction.

L.V lidi SSKTÏE.

r)3

Arcs branchiaux. - \^'^ sacs inaiicliiaiix soiil sniilciiii<. du rù[(' inlcnic. \y,w (\v^ ai'cs c(ir(il(i(iin('i/.i- (\\i'\ loiil pailit' du s(|ii('ic||r visci'ial.

Les arcs branchiaux devront être examinés succinctement ; ils seront étu- diés, en détail, avec l'appareil squelettique. On les sectionnera, sur le bord interne des sacs branchiaux, de façon à découvrir la cavité bucco-pharyn- gienne.

Artère brancmota

Branche afférente de t artère ùranchio

4rt branchtat corutaglfieux

Memûrane apaneorottque

Muscles nyoidttns

Pcrci Cj sac Drancntal

fcn'3 branchiale

epi-broncntaie

Muscles dorsaux

Colonne itsrtôDrale t

riï'. 21)7. l'.oupt' fliaijriiiinnnliquc verticale et tninsverxale de la ré'jioii innyenne <lu cou.

Le siijel l'sl suppose plaié sur le <los; sa face ventrale est tournée, jiar suite, vers le liant. Cette |)osition est celle qnavait lanimal au cours de la dissection. On peut se readri- cniniile. sur ce di>ssiii, des rapiiorts des dill'érents ori;anes ((ui rentrent dans la composition du cun et de Tordre siii\i dans la dissechiin de cette l'éyion.

Thymus. Ci'l organe est représt^nté p:ir dciix ^landt's, plact^es do chaijiie cùlé du cou. le long de.> veines jugulaires.

Cavité bucco-pharyngienne.

l/.i (•:ivil('' l»u('C(»-|)haryngienn(' a la l'oruic d un cnlonnoii' iinnii, en avant, d un grand orilicc entouié di' dents, \'orl/i<-'' huccftl. el en arrière, d'un orilii-e rétréci, Vori/ice <i'S(tj)lia(/ii'ii.

Le plancher snj)porte la laïKjiie, peu voininineuse et lorinée ])ar ini simple épaississenient de la muqueuse (pii recouvre le cartilage lingual. Sar les c()tés, se tiouvent les orifices internes de lèvent et des sacs Inan-

554 ZOOLOGIK PR4T10UE.

C'hiiuix, disposés de façon à empêcher la pénétration des corps solides dans leur intérieur. Il n'y a pas de glandes salivaires. Les sacs ollactils ne eoiinmniiqnent pas avec la cavité buccale.

En résumé, la région pharyngienne se jirésente sous l'aspect suivant : l'espace hucco-pharyngien l'orme un large conduit, présentant ïorifue: biiccal en avant. V orifice œsopliagien en arrière. Ce conduit porte, de chatpie coté, nue rangée de diverticules (pii constituent Véveiit et les sacs branchiaux. Ce système est soutenu par une série d'r/jrs rigides, transverses, qni cerclent, régulièrement, le conduit hucco-pharyngien, en passant sur ses côtés, entre les sacs branchiaux, auxquels ils fournissent un point d'appui. Sous ces mêmes sacs, sur la ligne médiane ventrale, se tiouvent le cœur et iartèi'c In'aiicliialc. Du coté dorsal, sur la ligne médiane, est placée Vaorle.

Destinée des sacs branchiaux et de leurs dérivés chez les Vertébrés supérieurs.

Chez les Vertébrés inférieurs les sacs bnincliiaux subissent des modifications |»eu importantes. Us se transforment, notamment, pour former les fentes branchiales des Téléostéens. Chez les Vertébrés à respiration aérienne leurs fonctions premières sont supprimées, ces sacs se ferment, sauf un, l'évent qui se met en rapport avec l'organe auditif. L'atrophie des autres sacs n'est pas toujours complète : certains d'entre eux contimient à former, par la prolifération de leurs parois, divers organes dont les plus importants sont : le tinjiiuis, qui est la glande d'origine branchiale la plus volumineuse et que l'on trouve dans la série entière îles Vertébiés; cet organe se forme, selon les groupes, aux dépens d'éliauches issues d'un nombre variable de sacs branchiaux ; 2" les glandes thyroïdes latérales qui dériveraient des parois des quatrièmes sacs branchiaux; mais cette origine est discutée. Les glnndes thyroïdes latérales forment les lobes droit et gauche de la glande thyroïde totale des Mannnifères, le lobe médian correspondant à un diverticule impair et médian du plancher pharyngien.

Appareil circulatoire.

Cet appareil ayant été partiellement détruit dans les dissections précé- dentes, il sera avantageux d'étudier les oi^ganes de la circulation sur un sujet frais. On devra procéder par injections. A cause de V interposition de systèmes capillaires très développés, l'appareil circulatoire ne pourra être injecté que par fragments : cœur et aorte branchiale ; aorte et ses dépendances ; veine caudale et veines portes rénales ; système porte hépatique. La masse employée sera, de préférence, une substance à base de gélatine, colorée par une matière au choix de l'opérateur, par exemple, par le carmin pour les trajets artériels et par le bleu de Prusse pour les trajets veineux. L'opération étant faite à chaud, le sujet devra être injecté dans un bain d'eau tiède, pour éviter la coagulation trop hâtive de la solution injectée.

L'appareil circulatoire comprend : un ca^tir, des artères, des veines^ des capillaires et des lijuiphaliques.

LA HUUSSHTTK. 355

Cœur.

I.c (•(l'iir csl siliK' sur hi lii;ii(' iiirilio-vcnliMlc du coiiis, ciilic les sacs l»i'iincliian\. Il csl proh'^r |»ar une ciivclopiic |ii'Ticar(li(|ii(' de nadii'c caitilai^ini'usc.

On ouvrira la capsule cartilagineuse, du côté ventral, en évitant de léser le cœur. On examinera ce dernier en place, en cherchant à reconnaître ses différentes parties. Celles-ci seront soulevées doucement, poussées à droite ou à gauche, selon les besoins, mais non incisées.

Le cœui' coiiipiend deux lojros essentielles : une oreilh'tle et un ven- trinile. L'oreillette est précédée d'un sinus veineux foi'nié parla réunion des troncs veineux qui ramènent le sang au cœur. Le ventricule se con- tinue par une |iartie dilatée, le ràiie arkh'ivL ([iii sert de liase à l'artère hrancliiale.

1" Sinus veineux. On a[)er(;oit cette partie en soulevant le ventri- cule, d'arrière en avant. Le sinus veineux est formé par la léunion de deux troncs veineux transverses, les canau.r de Cuvier, et d'un tronc médian, le Ironr des veines sus-hépaticjiws. 11 s'ouvre dans la partie postérieuic de I Oreillette, [)ar un orilice médian.

'2" Oreillette. On voit faciliMuent l'oreillette en déplaçant le ven- tricule sur le coté. LOreillette a une |)osition dorsale. Elle est constituée par une grande poche en l'orme de triangle à hase postéi'ieure. et déhorde en arrière, de part et d'autre du ventricule.

5" Ventricule. Le ventricule, placé du côté venti-al. est im sac arrondi à parois pliis épaisses que celles de l'oreillette.

4" Cône artériel. C-et organe; prolonge le ventricule en avant. Il se continue, lui-même, par une portion plus étroite, le bii/be arléviel, (\m se rattache en avant, à l'artère hranchiale.

On extraira le cœur de la capsule péricardique, en ménageant, le plus pos- sible, les origines des troncs vasculaires. On pourra constater que l'espace péricardique communique avec la cavité abdominale par V intermédiaire d un conduit médian situé sur la face ventrale de Vœsophage.

On placera, ensuite, la face ventrale du cœur du côté de l'opérateur. On pratiquera sur cette face une incisioii longitudinale intéressant le ventricule et le cône artériel.

On retournera, ensuite., le cœur, et on incisera V oreillette sur toute sa Ion gueur.

1" Le cône artériel contient des valvules nomhreuses, en nid de pigeon, disposées sur plusieurs rangées.

2" Le ventricule a des parois umsculaires épaisses. Il counnuniipu' avec l'oreillette par un <)i'ifi<-e aiwicido-venlriculaive, allongé, muni de deux valvules meudjraneuses.

r,-.f. ZOOLOGIE pn ATI OLE.

")" L'oreillette a des parois iimseulaires minee^i. Elle coirmiiinirino avec le sinus veineux par un orifice en l'orme de fente.

4" Le sinus veineux a des parois dont la nuiseulalure est peu déve- loppée. Jl porte les orifices des veines coronaii'es.

En résumé, le cœur est constitué par un tuhe recourbé en S et dilîé- rencié en plusieurs régions, inégalement calihrées. Il reçoit le sang veineux des diverses parties du corps, et le transmet à l'appareil respira- toire. Cette disposition existe, au début du développement, chez tous les Vertébrés. Elle ne persiste, à l'état adulte, que chez les Poissons.

Système artériel.

Ou peut distinguer trois parties au système artériel. La première trans- met le sang veineux du cœur aux branchies; elle est constituée ])ar les vaisseaux branchiaux afférents. La deuxième conduit le sang des sacs branchiaux à l'aorte dorsale: elle est formée par les vaisseaux bran- chiaux efferenis et leurs branches. La troisième répartit le sang dans les ditïï'rentes parties du tronc; elle comprend laorte dorsale et ses branches.

I. Vaisseaux branchiaux affkrexts.

Ces vaisseaux seront injectés facilement, par le cône artériel. .

Le cône artériel se continue, en avant, par Varli're brauehiale, pla- cée sui' la ligne médio-ventrale. Celte artère fournit, de chaque côté, et dune façon symétricpie, autant de branches qu'il y a de sacs branchiaux. Les deux branches postérieures ont leurs racines contiguës; la branche moyenne se détache, isolément, du milieu de l'artère branchiale; les deux branches antérieures ont un tronc commun, résultant de la partie bifur- quéc de l'artère bianchiale. Toutes ces branches pénètrent dans les espaces situés entre les sacs branchiaux, ensuivant les bords externes des arcs branchiaux ; elles se résolvent, ensuite, en capillaires qui se distri- buent aux branchies (lig. 205 et 208).

II. Vaisseaux branchiaux efférents.

Ces vaisseaux seront injectés, en même temps que Vaorte, par l'artère caudale (fig. 208, A).

Chaque vaisseau, branchial eflérent, forme, à son origine, un cercle entourant un sac branchial. Chaque cercle conmmnique avec le cercle qui précède et celui cpii suit, par une anastomose. Il donne, en outre, une Ivranche dorsale cpii se rend à l'aoïte, en suivant le bord externe de l'arc viscéral correspondant (sauf le cinipiièmc ((ui se déverse dans la cpia- ti'ième, par son anastomose).

LA l{(irsSETTE

o s _

5:)8 ZOOLOGIE PRATIQUE.

Artère carotide. Dt» la partie supérieure du eercle entourant le pre- mier sae Itranclîial, se détache, en avant, de chaque côté, une artère carotide commune qui se divise en carotide externe irriguant la tète, la face, la langne et les muscles masticateurs, et en carotide interne allant à l'encéphale.

Artère hyoïdienne. Cette artère naît, sur le cercle placé auloui' du premier sac hranchial, dans le }ti-()longement des anastomoses transversales (pii unissent les cercles entre eux. Elle se rend dans la cavité crânienne elle se relie à la carotide interne.

III. Aorte. L'aorte sera injectée, d'arrière en avant, par l'artère caudale {fig. 208, A).

Vaorte résulte de l'union des vaisseaux hi-anchiaux elîérents. En avant, elle se prolonge, en l'ormant un filament grcle, iuqjair, qui se divise en deux hranches ténues. En arrière, elle suit la foce inférieure de la colonne vertébrale, dans toute sa longueur.

L'aorte fournit au tronc des artères dont les plus inqîortantes sont :

1" Les artères sous-clavières, paires, irriguant les membres anté- rieurs (nageoires |»ectorales) :

2" Lartère cœliaque, impaire, fournissant des branches à Lestomac, à la portion antérieure de Tintestin, au foie et au pancréas;

5" L'artère mésentérique antérieure, impaire, donnant des branches à la plus grande })artie de l'intestin, au rectum et aux conduits génitaux :

4" Les artères spermatiques, paires, affectées aux glandes sexuelles ;

5" Les artères rénales, paires, alimentant les reins:

6" Les artères iliaques, paires, allant aux uuMubres postérieurs (na- geoires ventrales).

Destinée des arcs aortiques dans la série des Vertébrés.

Les vaisseaux branchiijux an'érents et les vaissaux branchiaux efl'érents constiluenf, par leur réunion, un système d'arcs symétriquement placés sur les côtés de la portion antérieure du tube digestif. Ces arcs qui relient l'artère branchiale ventrale à l'aorte dorsale portent le nom d'ores aortiqves.

La disposition métamérique de ces arcs est en rapport avec la disposition métamé- riquc de l'appareil respiratoire; on la retrouve, avec les mêmes dispositions fondamen- tales, chez tous les Poissons.

Chez les Vertébrés à respiration aérienne, les arcs aortiques, de même que les fentes branchiales, auxquelles ils sont liés, apparaissent au cours du développement. Mais la réduction des fentes, conséquence de la transformation des organes respiratoires, est suivie de réductions et de transformations des arcs aortiques (Vovez la disposition des gros troncs artériels chez les Batraciens, les lieptiles, les Oiseaux et les Mammifères).

Système veineux.

Le système veineux comprend (hg. 208, B) :

i" Les veines qui aboutissent au siiuis veineux post-auriculaire:

LA ROliSSKTTi:. 550

2" Los veines (jui ('oiidiiiseiil aux reins le sang provenant de la pallie postérieure du e()r|)s el (pii lorinent le srjsièine porte rrmil:

5" Les veines (pii iransportenl an l'oie le sang pi-ovenaiil du tnhe diges- tif, de la rate et du paneréas et (jni forment le sijstcnie parle lu'palique\

\. Veines AnourissANT au slnus veineux l'OST-AUUir.uuAiuK.

Le sinus veineux, situé en arriére de l'oreillette, se eonlinne, sur les eûtes, par deux conduits, l'un droit et Tautre gauche : les canaux de Cuvier. Ceux-ci se reléviMit latéralement en haut, des deux cotés de l'œso- 'phage qu'ils entouicnt à la manière des hranches d'une fourche.

Les canaux de Cuvier reçoivent, chacun, une veine cardinale anté- rieure ovx veine jugulaire et une veine cardinale postérieure, placées longitudinalement, sur le prolongement Tune de l'autre. La veine cardi- nale antérieure ramène le sang de la tète et du cou. La veine cardinale postérieure ramène le sang des reins; elle présente une dilatation volumi- neuse (sinus de la veine cardinale) que l'on suit aisénu^nt, le long de la face dorsale de la cavité ahdominale, au-dessous du péritoine ; elle naî au niveau des reins qui lui foninissent de nomhrenses hranches d'ori- gine.

Sui' leur trajet, les canaux de Cuvier reçoivent, chacun : 1" en avant, une veine jugulaire inférieure, de petit calihre, provenant du plancher huccal; 2" en arrière : a) une veine latérale ramenant le sang de la ([U(!ue, de la région cloacale, du niemhre postérieur et des parois du corps (les vemes latérales correspondent à la veine abdominale des Am- jihihiens, et ond)ilicale des Reptiles, des Oiseaux et des Mammifères) ; b) déhouchant dans le voisinage du point la veine latérale se déverse dans le canal de Cuvier, une veine sous-clavière qui ramène le sang du niemhre antérieur correspondant (nageoire pectorale).

11. Système porte rénal.

La vei)iG caudale, issue des capillaires de la région caudale, se divise, au niveau de rextrémité postérieure des reins, en deux hranches symé- triques. Chacune de ces hranches suit le bord externe de Tun des reins; elle émet, sur toute sa longueur, des ramifications qui se capillarisent dans cet organe.

III. ^ Système porte hépatique.

Le sang provenant des capillaires du tnhe digestif, du pancréas et de la rate, est recueilli par des veines ipii sunissent pour lormer la veine

1. (In aji|((_'llc système iiorU', un syslt'iuo de veines cunijnis rnire deux réseaux ^\^• capil- lîiircs.

56(1 ZOOLOGIE l'IiATlOUE.

porte hépdlique; celte deinièit' atteint le l'oie uîi elle se eiipillarise. Des capillaires du foie naissent les veines sus-hépatiques ; celles-ci se dilatent en deux sinus qui se soudent partielleuient sui- la li^ne médiane et sduvrent, séparément, dans le siiuis veineux post-auriculaire.

Destinée du système veineux dans la série des Vertébrés.

Le système veineux des t'oissons présente une disposition l'ondanientide simple de laquelle dérive le système veineux des autres Vertébrés. Il est disposé suivant une svmé- tiie bilatérale, presque complète. Le sinus veineux médian post-auriculaire reçoit deux canaux transverses symétriques, \e» canaii.v de (hiviev sur eliacun desquels sont brancbées deux reines cardinales longitudinales opposées, l'une antérieure, l'autre postérieure. Ce dispositif se complique de deu.r siistèniex portes très développés, l'un n'H«/, rigoureu- sement syméirique, l'autre liéjxilifjue, moins régulier, et relié au sinus veineux dans le plan médian du corps.

(liiez les autres Vertébrés, la syméh'ie bilatérale primitive s'efface, enparlie; des vais- seaux devenus inutiles s'atrophient, d'autres, au contraire, appaiaissent, prennent de l'importance et s'accroissent progressivement.

Les canaux de Cuvier et les veines cardinales antérieures deviennent deux veines caves supérieures symétriques ramenant le sang de la t~éte et du membre antérieur (Voyez le système veineux du Crapaud). Ces veines caves restent symétriques chez les Batraciens, les Reptiles, les ( Jiseaux et beaucoup de Mammifères ; elles deviennent asymé- lri(jues par l'abouchement du tronc gauche sur le tronc droit chez certains Mammifères et chez l'Homme (Voyez le système veineux du Cobaye). Les veines cardinales postérieures perdent de leur importance et leur amoindrissement correspond à la formation d'un conduit nouveau, la vei)ie cave inférieure qui prend, bientôt, im volume considérable et devient le conduit veineux prépondérant du tronc (Voyez le système veineux du Cra- paud). Les veines cardinales postérieures, très ri'duites, deviennent, chez les Mammifères, les veines azipjos et demi-aiiigos.

Le système porte rénal, qui, chez les t'oissons et les Batraciens, est disposé de fac.on à faire passer dans les reins tout le sang provenant de la région postérieure du corps et ;i le transmettre, ensuite, aux veines cardinales postérieures (Poissons) ou à la veine cave inférieure (Batraciens), s'eflace progressivement chez les Reptiles, les Oiseaux; il. a dis- paru chez les Mammifèies.

Le système porte liépatiijue ne jirésenic, dans la série, aucune modification inqior- lante.

Appareil lymphatique.

Chez les Poissons, les voies lymphatiques ne sont pas conqilètement systématisées. L(>s parties les mieux délimitées consistent en deux con- duits symétritpu'S profonds, placés sur les cotés de la colonne veitéhrale, et en trois conduits superficiels, dont deux latéraux, accolés aux organes de la ligne latérale et un médio-ventral. Ces difléreuts conduits se réu- nissent, en avant, dans un vaste sinus commun, en communication avec les canaux de Cuvier.

Système nerveux.

On pratiquera une ou deux ouvertures dans la partie supérieure du crâne, en détachant, au scalpel, des tranches de sa paroi. On plongera, ensuite,

LA KOUSSETTi;.

Can ags c un en

Musciss la parûi au corps

Colonne vertébrale Moelle

Muscles ae la parot du corps

FiG. 209. Dissection, pak i.k côté D(ii!sal. w. l'knckpiiali: kt di:s diiCAMis in:

T.'OLFACTKIN, HE I. \ VISION ET HE l.'oiÏE. (ll'OSS. lin. : 1.

La boite crânienne, de nature cartilagineuse, est irunc seule coulée. Klle comprend une lofin centrale contenant l'imcépliale et ])oi-te, sur ses côtés, trois paires de capsules qui protègent les organes de l'olfaction, de la vision et de l'ouïe. Sur cette préparatioM. plus sprii.ilemenl consacrée à l'encéphale, les capsules auditives sont incomplètement ouvertes. Iiic préparalimi spéciale est consacrée aux organes sensoriels. (Voyez la (igure '212.)

1, cerveau antérieur secondaire; 2. cerveau intermédiaii-e : 5. ceiveau moyen: i. cerveau postérieur secondaire: .5. arrn''re-cerveau. I, II IX, X, les dix paires de nerfs crâniens.

5(32 ZOOLOGIE PRATIOTE.

l'animal dans un liquide dui^cissant (solution aqueuse d'aldéhyde formique à 5 pour 100). Au bout de trois à quatre jours, la substance nerveuse sera devenue assez dure. Il sera facile, alors, de f^ire de bonnes dissections.

Pour étudier l'encéphale, on agrandira l'ouverture faite, précédemment, dans la boite crânienne, pour faire pénétrer, à son intérieur, le liquide durcissant. Cette boîte, de nature cartilagineuse, est homogène, d'une seule venue, facile à sculpter dans toutes ses parties. On découvrira, d'abord, le côté dorsal de l'encéphale.

La partie de l'encéphale la plus haute, du côté dorsal, par conséquent celle qui se présente la première, quand on opère, en allant de haut en bas. est le cervelet, situé sur la ligne médio-dorsale. Cette partie est protégée par une couche adipeuse qui doit être extraite avec soin.

On observera, ensuite, en allant vers la profondeur, à droite et à gauche du cervelet et se dirigeant en avant, deux nerfs symétriques : les deux branches ophtalmiques du nerf trijumeau. Ces branches traversent, de dedans en dehors, la paroi de la boîte crânienne, au niveau du cervelet, pénètrent dans la capsule optique, passent, de nouveau, dans la boîte crânienne, croiseiit le lobe olfactif, du côté dorsal, et vont se ramifier dans le museau.

En arrière du cervelet, on observera, latéralement, les régions auditives que l'on doit traiter avec beaucoup de précautions. Ces diverses parties étant disséquées, le reste de l'encéphale sera facilement dégagé.

Encéphale.

Los centres nerveux sont entomés par de minces nieinl)i'ancs, les méninges, qui leur forment une gaine continue.

L'encé])liale remplit presque entièrement la boite crânienne; il est rétréci, entre les orbites, et très élargi en avant. Il conq^rend cinq régions principales qui sont :

1'^ Le cerveau antérieur secondaire, comprenant les héniisphcres cérébraux et les lobes olfactifs. Les hémis|)bèrcs sont inconqalètement séparés et peu développés. Les lolies oiraclils, au contraire, sont entière- ment séparés et ont un volume considérable; ils s'appliquent, par leur face antérieure, sur les sacs olfactifs.

'2" Le cerveau intermédiaire, correspondant à une région étroite, enclavée entre le cerveau antérieur et le cerveau moyen. La voûte en est mince {toile choi^oïdienne); elle permet d'apercevoir, par transparence, le ventricule (")''), situé au-dessous d'elle; elle vnwl une épipinjse tubn- leuse, très développée (organe visuel impair inconq)lètement formé). Sur la .face ventrale, le cerveau intermédiaire porte une liypopltyse volumi- neuse (paraissant être un organe dégénéré, voy. p. TiO'A) et des expan- sions de même nature (jue les lobes olfactifs, mais de taille moindre, les nerfs optiques.

5'- Le cerveau moyen, dont la partie la plus appai'ente. dorsale, est constituée par les lobes optiques ou tubercules bi-juineaux. Ces derniers forment deux [)rotid)érances symétriques, placéi^s entre le cerveau inter- médiaire et le cervelet, dans la portion la })lus rétiécie de rencé})bale.

LA UOLiSSKTTE.

Bfoncttes oontnoimtijues eu Trijumeau et du Fuciat

Fii;. !210. Dessin diaoi'.ammatiquk indiquant i.a distiubition iii:s nkiiis (.i;ami:ns.

Les chillVes romains I, II IX, X, désij^nent les iiorfs crânions. Les cliillres arabes I,

2, 5, 4, etc., indiquent les nerfs rachidiens. 0 marque l'oreille. Les initiales disposées dans la réi;ion de l'œil servent à indiqner les dilîérents muscles de l'œil : M, 1\ 0, muscle |H'lit olilique; M, (î,0, muscle grand ol)li(|ue : iU, i), 7/;^ muscle droit interne; il/, D, S. inusclc ilmil supérieur; .V, D, Inf, ninscle droit inférieur; M, D, A, muscle droit externe.

304 ZOOLOGIE PRATIQUE.

4" J.c cerveau postérieur secondaire ou cervelet, constituant une masse volumineuse oI)lon<:;ne. lohée. qiu'lque pou aplatie de haut en bas. Cette partie recouvre partiellement, en avant, le cerveau moven et eu arrière, la partie antérieure de l'arrière-cerveau.

5" I/arrière-cerveau ou moelle (illo>i(/ée, fondue insensililemcnt, en arrière, avec la moelle èpinière. La voûte, comme celle du cerveau intermédiaire, est tiès mince (toile clioroïdienne) et recouvre un ^liiand ventricule iV). Les cotes sont épais, larges et débordent, de part cl d autre, au-dessous du ceivelet.

Nerfs crameks.

Les nerl's crâniens sont les nerfs qui se détachent des différentes pai- ties de rencéphale (lin. t>iOet 211).

Comme il est nécessaire, pour étudier ces nerfs, d'extraire les organes des sens des cavités qu'ils occupent, on opérera d'un seul côté de l'animal, de manière à conserver intacts, pour une étude ultérieure, les orgajies des sens du côté opposé. La dissection des nei^fs crâniens est facile. Elle ne nécessite pas l'extraction de l'encéphale. Toutefois, pour voir les racines nerveuses, il faudra, par endroits, soulever légèrement les côtés de la masse cérébrale.

I. Nerf olfactif (nerf sensoriel). Ce nerf se compose de libies très courtes, allant du lobe olfactif au sac olfactif.

II. Nerl optique (nerf sensoriel). Le aci'f oplique s'étend de la face ventrale du cerveau intermédiaire à l'œil, dans lequel il sépanouit pour former la véline. Les nerfs (jpti(pies. droit et gauche, sentre-croi- sent, à leur origine, et forment un chiasma.

III. IV. AI. Nerfs des muscles de l'œil: III. Nerf moteur ocuhiire commun. IV. Nerf patliéliqiie. VI. Nerf moteur oculaire externe (chez les Vertébrés inférieurs ces trois neifs sont mixtes). Les nerfs moteur oculaire couunun (III) et pathéti(jue (IV) naissent sur les parties latérales du ceiveau moyen et innervent : le premier (III), les muscles droit supérieur, droit inférieur, droit interne et petit oblique -, le second (IV), le muscle grand ol^lique. Le nerf moteur oculaire externe (VI) naît sur les parties latérales du cerveau postérieur, au-dessous du ceivelet, et inneivc le muscle droit externe (Voyez, dans Tétude de ra})iiareil visuel, les uuiscles moteurs de r(eil).

V. Nerf trijumeau (neif mixte, présidant à la sensibilité de la face et aux mouvements des nmscles masticateurs). Le nerf trijumeau (V) naît, près du facial (VII) et du nerf auditif (VIII), sur les côtés du cerveau pos- térieur, non loin de larrière-cerveau; il se divise en trois l)ranches prin- cipales: 1" Le ne}-f oplitaliniqiie, indépendant dès son origine. Ce nerf

LA ROUSSETTE.

. Capsule nasale

Capsule otsuede

Capsule auauiDB

Fru. 'ill. Dessin destiné a systématiser, d'lne façon encore pi.is (.omi'i.èïe qie da.ns

I,A FIGIRE 210, LA DISTRIBUTION DES NERFS CRANIENS.

Sur ce scliéma, les nerfs qui se reuik'iil aux org-auos contenus diuis les trois paiies de cii|isules sensorielles sont représentés à f(auclie. Ce sont les trois ncffs sensoriels : olfactif l> optique (2) et auditif [ii) et les nerfs qui font mouvoir le fjlolje oculaire (5, -i et ti). Les nerfs qui se rendent aux organes pLicés dans la région soutenue par les arcs viscéraux sont représentés à droite. Ce sont : le nerf trijumeau [h] qui se rend à la région eii rapport avec le premier arc; le nerf facial (7) qui rép'an<l ses branches dans la région occupée par {'êveiit ; le nerf (//osso-i>/ianjii(/ieii (î)) qui innerve la région rorrespondanl au premier sac hrachialile iirrf vaiçiue ou /jneunwrjasirique (10) qui dislrilnu' di's hranclies autour des 'i", Tt". ^- et ."}" sacs branchiaux.

:>(■.(; ZOOLOGIE I'hatioue.

Iravorse la paroi du crjuic, atteint le plalbiKl de la cavité oihilaire il se divise en deux parties, lime superficielle, lautre profonde, qui se distri- huent dans Torljite, clans la région frontale et dans le nnisean. 2" et 5" Les deux autres nerl's ont un tronc conunun qui pénètre dans Torhite et s'applique sur son plancher, il s'étale en un large ruban. Vers le côté externe d<' Torhite, cette bande se divise en deux nerfs ou branches, dont lune, dite branche du maxillaire supérieur, se rend au maxil- laire supérieur et innerve la joue, le nez (>t la lèvre supérieure, et l'autre, dite branche du maxillaire inférieur, se rend au maxillaire iulV-rieur, en contournant la commissure buccale et iimerve les muscles masticateurs, la lèvre inférieure et les dents.

Yll. Nerf facial (ueif mixte chez les Poissons). Le nerf facial nait du cerveau postéi'ieur, non loin du nerf trijuuu^iu; il émet unc^ branche, dite branche ophlalmicjue qui accompagne la branche o|)hlalmique superlicielle du trijumeau ; il pénètre, ensuite, dans l'orbite et se divise aussitôt en trois parties :

a) Une branche buccale qui accoiiq)agne les branches maxillaires du nerf trijumeau;

//) \]nc branche pa la Une qui se rend à la cavité buccale:

c) Une branche hijo-mandibulaire qui se bifurque au-dessus de Lèvent.

Le nerf facial piésente une anastomose (constante dans la série des Vertébrés) avec la branche maxillaire inférieure du trijumeau. Cette anastomose est comme sous le nom de corde du tympan.

VlU. Nerf auditif (nerf sensoriel). Ce nerf, court et épais, est très rapproché du nerf facial. Il se rend directement à la capsule auditive.

IX. Nerf glosso-pharyngien (nerf mixte). Ce nerf se détache de rarrière-cervcau. Il se distribue dans la régi(tn du premier arc branchial, au-dessus diupud il se bifmque.

\. Nerf vague ou pneuniogasirique (nerf mixte). Ce nerf j)rovient de nombreuses racines qui se détachent des faces latérales de Farrière- cervcau. Il fournit des branches branchiales, au nombre de quatre, qui se bifurquent autour des 2", 5% 4'' et W fentes branchiales; 2" en arrière, il se prolonge en une branche qui se rend aux viscères; 7)" en dedans, il émet une branche volumineuse : le nerf de la ligne latérale |)rofondément situé (chez les Sélaciens) et en l'apport avec Lorgane de la ligne latérale. Ce dernier nerf est spécial aux Vertébrés à respiration branchiale.

XI et XII. Les nerfs spinal (XI) et grand hypoglosse (Xll) n'existent pas chez les Vertébiés inférieurs, ils apparaissent, seulement, chez les Reptiles

LA [ÎOliSSKTTK. 3G7

Face iNFÊiiiKunE de l'enckphvi.e.

On sectionnera, autour de l'encéphale, les dix paires de nerfs crâniens, de manière à laisser leurs bouts périphériques engagés dans les orifices de la paroi du crâne. On détachera l'encéphale, en prenant soin de ne pas endom- mager les parties situées sur la face ventrale. On verra :

1" Le cliiasina des nerfs optiques, placé sur la lace iiilV'i'icnro du cerveau intermédiaire et formé par rentre-croisement des nerfs opli(pies;

2" En arrière du chiasma : V infundibulum ctV lujpophijse soudés hout à bout. L infundihulunt est une éva^ination en forme» d'eiitounoir du [dancher du cerveau intermédiaire, hliijpophyse est nn(i évajiination du plafond buccal, (pii a perdu, secondairement, ses rapports avec ce dernier et s'est mise en connexion avec l'infundiltulum. De clrKpie côté de rby[»oi»liyse, se trouvent des lobes (pii dépendent de rinfundibulum et sont creusés dune cavité en comnumication avec le troisième ventri- cule. En arrière de rby[)o|diyse, sont placées deux petites luasses i^ionflées de sang, les sacs vasculaues dépendant, également, de rinfundibulum.

C-AvriÉs KE l'encéphale.

On séparera l'encéphale en deux moitiés, par une incision médiane et ver- ticale. Pour ouvrir la cavité du cerveau antérieur secondaire, on pratiquera une coupe supplémentaire, dans l'épaisseur de ce dernier.

Les diverses cavités de Fencépbale correspondent à un espace creux, con- tinu, présentant, par endroits, des dilatations (pii foiiueiit les renlricules.

Les parois de ces ventricules s(uit dépaisseui- inégale; idles sont ])arti- culièrement minces au-dessus des troisiéuie et quatrième ventricules, elles forment des toiles choroïdieiiues. Les ventricules sont léjiaitis de la façon suivante (lig. 212, 1), E) :

I" Le cei-reau antérieur secondaire reni'ovmc les cavités des hémi- sphères ou premier et deuxième ventricules. Ces derniers se prolon- gent, en avant, dans les lobes olfactifs et s'ouvrent, en arrière, dans le troisième ventricule par les trous de Monro.

2" Le cerveau intermédiaire contient le troisième venir Icule ,i\v\)v\\nv latéralement et développé en liauteur.

5" Le cerveau moyen est traversé par un conduit étroit et allongé, Vaqueduc de Sylvius.

i" Le cerveau postérieur secondaire et V arriére-cerveau abritent une cavité commune, le quatrième ventricule.

Destinée des différentes parties de l'encéphale.

l/onccphale apparnît, ciioz tous les Vertôltn-s, sous la l'orme d'un reiillcmeiit de la partie antérieure du tube cérébro-spinal, (le renflement est simple à son début (li^. 'Ji'i, A). Chez l'Ampiùoxus, cet état persiste pendant toute la vie. Chez les autres Vertébrés, l'encé- phale se complique, et se subdivise d'abord en Ivoïs parties (lîg. 21'2, 15). La première

3(;8

ZOOLOGIE l'RATIOrE.

et la troisihiie de ces parlics se déiloiiblent, ensuite, et l'encéphale se compose de c'uu] vésicules placées liout à bout (lig. '212, ('-). La cavité encéphalique primitive

HemispMre droit

Loues olfacttfi Irons de Wonro

■'/"^

Moelle allongée

AQueûuc de Sy!oius Coucfies optiques

HemiSDtiÈre soucie

FiG. 212.

lAGP.A.MJIES RliSLMAM' LA DESTINEE DES DIFFERENTES PARTIES DE h ENCEPHALE.

En A, la vésicule cérébrale primitive. En B, les trois vésicules qui dérivent de la vésicule cérébrale primitive. En C, les cinq vésicules issues des précédentes par dédoublement des deux extrêmes. En 1) et E, un encéphale tliéorique définitivement établi auquel peuvent être rap- portés les diirérenls encépbales des vertébrés. En D, cet encépliale est vu ouvert, longitudinale- ment en projection verticale. En E, il est vu, également ouvert, en projection horizontale.

LA ROUSSETTE.

500

j)ersistc en (orin;mt. par endroits, des dilatations qui correspondent aux changements de volume des vésicules. Les diflerentes parties d(; l'encéphale gardent leurs correspon- dances dans toute la série des Vertéhrés'. Toutefois leur simplicité premièie s'eiïace chez les Vertéhrés su|)érieurs, à la suite des phénomènes suivants : 1" réduction de cer- taines parties (lobes olfactifs, lohes optiques) ; 2" accroissement progressif des hémi- sphères cérébraux et du cervelet qui tendent à iccouvrir les autres parties de l'encé- phale ; reploiement des vésicules les unes sur les autres, à la suite de leur dévelop- pement en longueur plus grand que celui de la boîte crânienne; développement de commissures inter-hémisphériques (chez les Mammifères). Le tableau ci-dessous donne les dis[(Ositions essentielles de l'encéphale des Vertébrés inférieurs.

Vésicule

cérébrale

(inlérieiirc

1.

Cerveau antérieur secon- daire.

(jcrreau iiileriué- (liaire.

Vésicuin cérébrale moijeinie.

III. I ésiculr cérébrale posté- rieure.

Cerveau inoijen.

i.

Cerveau posté- rieur secon- daire.

Arrière- cerveau.

Parois.

Héuiisplières cérébrau.r, in- complètement séparés. Lobes olfactifs.

Toile choroidicnne du .'

ventricule . Epipluisc ou (ril pinéal. Chiasiua des nerfs optiffues Hi/popliyse.

Lobes optiijues ou luber cules bi-Juuieau.r.

Cervelet.

Bulbe raeliidien ou moelle

alloiuiée. Toile ckoro'idieinie du A"

ventricule.

Cavités.

1'' et ± ventri- cules, (iavités

des lobe.' olfactifs.

Troi- sième ventri- cule.

Aqueduc

de Svlvius.

Nerfs.

1. N. olfactif.

H. >". optique.

III. N. moteur ocu- laire commun.

IV. IN. pathétique.

V. N. trijumeau. VL N. moteur ocu- laire externe.

VII. N. facial.

VIII. .N. auditif.

IX. N. glosso-pha- ryngien.

\. N. vague ou pneumogastri- que.

1. Les cinliryoloo-isU's allomanils onl proposé, récemniciil, une systématis.-ilioii de rciiccplialc dans laquelle ils ndrnetleiil si.r eésii-ule>( cérébrales au lieu de cinq. La sixième cori'es|i(inclrail au dédoublement du cerveau jmxtrrieur secondaire. Celte subdivision dispaiaissanl chez 1 adulte, nous nous contenterons de la signaler, en conservant la systématisation, en cin(| parties, qui conslilue une base niorpholoy;ique plus commode pour décrire l'organe.

JAMMES. 24

570 ZOOLOGIE l'RATIQUE.

Destinée des nerfs crâniens.

Lesjierfs cniniens, primitivement au nombre de dix paires, sont métamérisés et ont, en principe, une répartition uniforme dans la série des Vertébrés. Les transformations qu'ils présentent, chez les Vertébrés supérieurs, sont secondaires et dues aux phéno- mènes suivants: substitution de la respiration aérienne à la respiration aquatique; ce chanfffment a pour effet d'effacer, en partie, la mélamcrisation des nerfs qui des- servaient l'appareil branchial; diflerenciation de la face; adjonction, chez les Ver- tébrés supérieurs, de deux autres paires de nerfs [W et Xll' paires).

Moelle épinière.

On sectionnera le toit du canal vertébral, horizontalement, de manière à découvrir la face dorsale de la moelle.

La nioellc t'piiiière est la partie de Taxe céi'éliro-spinal placée dans le canal vertébral. Elle a l'aspect d'un cordon aplati étendu sur toute la longueur du corps ; elle contient un canal axial, le canal de VépemJijme.

Nerfs rachidiens.

Les nerfs rachidiens ou spinaux sont disposés, symétriquement, des deux C(Més de la moelle épinière: ils naissent de deux racines, Tune dorsale, Fautre ventrale. La racine dorsale présente, sur son trajet, avant de s'unir à la racine ventrale, un renllement ganglionnaire. Les racines dorsale et ventrale de chaque nerf ne sont pas situées dans un même plan vertical; elles alternent'.

Système sympathique.

Ce système est re|»résenté par une double rangée de ganglions placés sur la face ventrale de la colonne vertébrale. Ces ganglions sont reliés aux nerfs rachidiens et aux nerfs crâniens. En outre, les ganglions de chacjue rangée sont réunis, entre eux, par im long cordon longitudinal. Le sys- tème sympathique envoie des branches aux viscères. Ces branches forment des plexus divers.

Organes des sens

Organe de l'odorat.

On disséquera les sacs olfactifs. L'un sera laissé en place, Vautre sera extrait de sa loge, fendu dans son milieu, lavé et examiné.

1. On ;i vu, à pi'ojjos des Cyclostomes, ([vc l'alleriiancc dos racinos dorsale cl vonirale est propre à un certain nombre de Vertébrés inférieurs.

LA ROL'SSETTK.

571'

ZOOLOCIE PRATIQUE.

I.cs organes tic l'odorat sont rei^résentés par deux sats, ouverts à rexté- ruMw, sur la face inférieuic du imiseaii, en avant de la bouche. Ces sacs ])oiicnt, intérieurement, de noudireux replis tapisses pai- la muqueuse olfactive. Leurs grandes dimensions sont caractéristiques des Sélaciens.

Organe de la vue.

Paupières. Ces organes sont rudimentaires, comme chez les animaux qui séjournent dans Teau : ils sont représentés, seulement, par des replis iuuTiol)ilcs de la peau.

Muscles del'œu,. Lo'il est mu par six mvsclcs : quatre droits et

Clmmtn fostérliun (corps titré)

CftamJire antàrtsure (fiumaur aqueuse)

Campanule de Haltar «

L tgament falciform*

épanouissement du nerf optique (ratine)

Gaine Ou nerf opticue

ligament ctUaire ,

Squelette île la sclérotique

Fig. '■IW. r.inipc verliralc, (lenn-(li(igraniiii(iliijiii\ il'uii cal tli' Umissclte. Gross. lin. : 2. La striicliiro île cet œil i'('|ircnliiit, à peu prés cxactcinoiil, la disposition de l'u'il des Poissons en général.

(Icîi.r obliques. Les quatre muselés droits [supérieur, inférieur, interne ci externe) forment une pyramide à quatre faces, insérée, par son sommet, dans le fond de la cavité orbitairc et, par sa base, sur le globe oculaire. Les deux muselés obliques naissent, l'un près de lautre, sur la l'ace interne de lorbite et s attachent sur le globe oculaire, suivant une direction obli([ue.

Globe oculaire. Ce dernier est volumineux. Il alfecte les dispositions (Fime sphère creuse dont la paroi se compose de trois membranes eon- cr///r/^Mr,s; et dont la cavité est divisée, par une cloison transversale, en deux eh(tmbres, lune antérieure et lautre j)oslérieure.

LA UOUSSETTK. 57Ô

Les lidis assises (|iii Idinu'iit les piiiois du ylohc (iciiliiii'c sont, de dehors en dedans : |" La sclêrolique lésislaide, en parlie raiiHa(ji- lU'Hsc, continnéc, en avant, jiar une niend)iane tiansparenh!, la cornce, de l'orme ovalairc et |)r<'S(|ue aplatie. "2" La (Itoi'OÏdc, richement vasculaii- séc, colorée en noir et contenant une snhstance à éclat métalli(|ne, la (juamne, qui, du côté interne, s'étale en lapis. En avant, la choioïde s'infléchit pour former un (lia|)hragme, Virix, portant, en son centre, inie l'ente, la pupille: liris est iccouvcrt, du côté externe, jiar une memhrane à éclat métalli(pie, la membrane <ir(jentine. En ariière, la choioïde émet un repli, lùfanienl jalei forme, richement vascularisé, qui va du fond du «ilohe oculaire an centie du cristallin, il se termine par un ren- lli'ment, la eaïupanule de Ilaller, pourvue de libres lisses; ces fibres actionnent le cristallin et modifient ses rayons de courbure (accommoda- tion). ,")" La reline qui est Eépanouissement du nerf optique. Le cris- IdUin l'st une lentille placée en arrière de l'iris; il est globuleux et possède un grand pouvoir réfringent (cette forme existe chez les Ver- tébrés acjuatiques, les serpents et les animaux nocturnes); il contient la campanule de Ilaller et est rattaché aux parois, par un sinqjle ligament (l(''pourvu de nmscles. L'iiis et le cristallin constituent la cloison ipii divise la cavité de lœil en deux chandjres. A cause de la forme aplatie de la cornée et du volume considérable du cristallin, ces cham- bres, surtout lantérieui-e, sont très limitées.

En résumé, To'il des Sélaciens et des Poissons en général est caracté- lisé par une eor>iée aplalie, un cristallin globuleux et un appareil acconnnodaleur formé par la parlie posiérieure de la choroïde, et non, comme chez les Vertél)iés suj)érieurs, pai' un muscle ciliaire. Cet œil est im o'il essentiellement myope; à l'état de rej)os, il est accommodé pour la vision rappro<'hée; chez les Vertél)rés su|H'rienrs et, surtout, chez les Oiseaux, il est acconnnodé pour la vision à grande distance.

Organe de l'audition.

Cet organe occupe, dans ré|)aisseur du cartilage crânien, une cavité (|ui se modèle sur sa forme et ({ue Ton \wnunv labijrinlhe cartilagineux. L'esj)ace compris entre loreille proprement dite, désignée, par o|)posi- tion, sous le nom de labyrinthe membraneux, et le labyrinthe cartilagi- neux est remj)li par un li(piide,la périh/mphe. Le labyrinthe membraneux est creux et contient, également, un liquide, VendoUjmphe.

Pour disséquer loreille. il sera nécessaire de sculpter le cartilage avoisi- nant. On dégagera, en premier lieu, les canaux demi-circulaires qui forment des arcs de grandes dimensions (tig. 213).

Labyui.ntiie MKMBHANErx. Le labyrinthe nuMubraneux se couqiose de deux parties (jui communiquent entre elles, Vulricule et le saccule. De

574 ZOOLOGIE l'IlATIOlE.

rutricnle se détachent les canaux demi-circulaires \ du saccnle se déta- chent le laçjena et le canal endolijmphat i (jii c .

Utricule et saccule. Ces deux oij^anes forment deux ampoules séparées pai- un éliaufilement. Us contiennent (h's concrétions calcaires et des terminaisons du nerl' auditif.

'•T Canaux demi-circulaires. Ces canaux sont au nomhre de Irais. Ils décrivent des demi-circonférences, dans trois plans n^ctangulaires, dont deux verticaux et un horizontal. Ils portent, à l'une de leurs extrémités, une dilatation, contenant également des terminaisons du nerf auditif.

5" Lagena. Cet organe est représenté par un petit diverticule qui représente Vébauche du limaçon des Vertéhrés supérieurs. Il con- tient des terminaisons nerveuses.

Canal endolymphatique. Ce canal /a /7 commnnicjiœr le saccnle avec r extérieur: il s'ouvre, librement, dans la voûte crânienne. Cette disposition est spéciale aux Sélaciens.

Destinée de loreille dans la série des Vertébrés.

Les vaiiations que présente l'oreille dans la série des Vertébrés porte sur le degré de développement d^ ses dlHérentes parties et sur les rapports qui s'établissent, secondaire- ment, entre elle et les organes voisins. L'utriciile et le saccule en constituent les partie;:, fondamentales. Lecanat endolymptiaUquc, vestige de sa communication primitive avec rextérieur, ne reste ouvert, au deliors, que chez les Sélaciens. La Icu/ena reste simple chez les Poissons et les Batraciens, mais chez les Vertébrés supérieurs elle s'allonge et s'enroule progressivement pour former le tlmaçon. Les canaux demi-circulaires, réduits à un ou deux chez les Cyclostomes, sont conslamment au nomhre de trois chez tous les autres Vertébrés. L'oreille, chez les Veitébrés à respiration aérienne, se met en rapport avec un conduit (pii correspond à la persistance de l'évent des Sélaciens. Ce conduit devient ïoreilte moyenne. 11 renferme des pièces qui sont des résidus fragmen- taires des arcs viscéraux. Les Mammifères ont, en outre, une oreille externe bien déve- loppée.

Squelette.

Le squelette des Sélaciens permet de voir, sous un état sinqjle et facilement compréhensihle, les parties fondamentales du squelette des Vertéhrés snjtérieurs. Sa dissection constitue une excellente hase pour 1 étude de ra[t|)areil de soutien des autres Vertéhrés.

On pourra étudier le squelette par la dissection directe, sans aucune mani- pulation préalable. Il sera préférable, toutefois, de lui faire subir l'une des préparations suivantes :

i" Un premier procédé, rapide, consistera à décortiquer l'appareil sque- lettique d'un sujet ayant séjourné pendant quelque temps dans une solution alcoolique légère. On plongera, ensuite, ce squelette, durant dix à quinze minutes, dans un bain d'eau portée à la température de 80" à 90" environ. Après cette opération, il sera aisé de détacher les derniei^s débris charnus

LA HOrsSETTE.

375

gui restent encore attachés aux différentes pièces. Les préparations ainsi obtenues pourront être consei^vées dans une solution alcoolique faible.

2" Un second moyen, lent, consistera à dégager le squelette aussi exacte- ment que possible et à le faire séjourner dans une solution d'acide azotique au 1 1000^. Tous les jours, on brossera, légèrement, la surface du squelette. Les parties non cartilagineuses se détacheront, peu à peu, et. au bout de quelque temps, le squelette sera entièrement isolé. Ce dernier sera lavé et conservé, comme précédemment, dans une solution alcoolique faible.

Le squelette eoni[)ren(l : 1" une jiiutie axiale composée de la colonne vertébrale et de la lète; t2" mie piirtie appciidicnlMiic, l'oiiiirc [);ir les membres.

Colonne vertébrale.

La colonne verlébr-ale se compose de vertèbres enlilées hoiit à bout, comme des perles, sur la cliorde dorsale. Chaque vertèbre comprend un

Chorde dorsale

Corps veriébrauK cartilagineux Ligament intervertébral

Fig. 215. Coupe horizonlale longiludinalc de la colonne reiicbralc passant au rentre

des vertèbres.

corps de nature cartilagineuse, de f(uuie cylindrique, portant, du côté dorsal, un arc, dit arc nenral, entourant la moelle épinière et, du côté ventral, deux expansions latérales. Celles-ci sont séparées sur les ver- tèlues abdominales; elles sont réunies sur les vertèbres caudales, et entourent l'artère et la veine caudales en formant un arc hémal. Les vertèbres abdominales portent, en outre, des ap[)en(lices latéraux, mobiles, les côtes.

Pour étudier la colonne vertébrale, le moyen le plus simple consistera à faire un certain nombre de coupes dans son épaisseur : une coupe hori- zontale, longitudinale, passant au centre des vertèbres (fig. 215); des coupes verticales, transversales, passant à différents niveaux d'une même vertèbre.

1" Coiu^s vEiiTÉBRAL. Le corps vertébral ((ig. '215) cylindrique, exté- rieurement, est creusé d'une cavité en forme de sal)lier. Ses deux extré- mités sont largement ouvertes (forme amphicœle), son centre, au con- traire, est rétréci et ne contient qu'une lumière étroite, La chorde dor- sale, passée dans les vertèbres, présente, par suite, nne alternance de dilatations et de rétrécissements en rapport avec ces changements de

â'O ZOOLOGIE IMiATlOUE.

calil)i'o. Les difFérents corps vertébraux sont unis par dos ligaments qui permettent un léger mouvement des vertèbres et une flexion générale, étendue, de toute la eolonne vertél)rale.

'2" Arcs neuhaux. Ces arcs sont formés de trois sortes d'éléments disposés autour du canal neural (lig. 216). Ce sont :

a) Les apophyses neuralcs, prolongements latéro-dorsaux des corps vertébraux; h) \cs plaques neuralcs, indépendantes, régulièrement inter- calées, entre les apopbyses neurales et placées au-dessus des espaces intervertébraux. Les oritices d'émergence des nerfs rachidiens sont placés sur les limites de séparation de ces pièces (les orifices des racines dorsales alternent avec les orifices des racines ventrales); c) les épines neurales, médio-dorsalcs, au nombre moyen de deux par vertèbre, enfon- cées, comme des coins, entre les extréiuités dorsales des pièces précé- dentes et complétant les arcs neuraux.

5" Arcs fiémaux. Dans la région abdominale, les vertèbres émettent, du côté ventral, des apopbyses divergentes. Par contre, dans la région cau- dale, ces apophyses se rejoignent, inférieurement, sur la ligne médiane et forment un arc complet, ïarc liémal, entourant l'artère et la veine caudales. L'ensemble des arcs hémaux constitue le canal liémal.

Cotes. Les côtes sont des tiges très courtes, articulées, svméti'ique- ment, sur les apophyses ventrales des vertèbres abdominales.

Tête. Le squelette de la tête se compose du crâne et des arcs viscéraux.

Crâne.

Le crâne est constitué par une boîte cartilagineuse, d'une seule venue, à grand axe antéro-postérieur. Il porte, sui- ses côtés, symétriquement disposées, trois pailles de capsules, également cartilagineuses. j)roté- geant : la paire antérieure, les organes de l odorat; la ])aire movenne, les organes de la vue-, \^\^v^\Y(i postérieure, les organes de f audition. La cavité crânienne conmmnique avec ces capsules par l(>s orifices qui donnent passage aux nerfs sensoriels correspondants et, avec le canal rachidien, par une ouverture postérieure médiane. Il existe, en outre, dans les parois latérales, des orifices, symétriquement disposés pour les autres nerfs crâniens. Le crâne est soudé à la colonne vertébrale.

Arcs viscéraux.

Les arcs viscéraux sont disposés en sept paires, régulièrement espa- cées. Ces arcs forment des cercles suspendus au-dessous du crâne et de la partie antérieure de la colonne vertébrale. Ils soutiennent les parois de

LA lU)i:SSETTE.

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o78 ZOOLOGIE PRATIQUE.

la boiicho, ilii pharynx et les sacs l)i'ancliiaux. Comme tous no sont pas affectés à des fonctions identiques, ils présentent des dispositions diverses (fig. 216 et 217).

1" Phemière PAiHE DAiiCs viscÉnAUx. Ccs arcs, appelés encore ai^cs oraux ou arcs mandibulaires, contournent les bords de rorifice buccal. Ils comprennent, chacun, deux parties munies, Tune et l'autre, de dents : a) le cai'tila^M> paJalo-carrê, attaché au crâne et servant de squelette à la lèvre supérieure; b) le cari liage dcMeckeU mobile sur le précédent, sou- tenant la lèvre inférieure. Les arcs mandibulaires sont accompagnés de languettes cartilagineuses su])erficiell('s, les cartilages labiaux.

2" l)i;rxiÈMK PAIRE d'arcs viscéraux. Ces arcs se divisent, également, chacun, en deux pièces : l'une supérieure, le carUkujo hijo-majidlbu- laire articulé avec le crâne, l'autre inférieure, le carlilacie lu/oïde. Ce dernier s'ap|)uie du côté ventral, sur une jiièce impaire, le cartilage lin- gual (pii soutienl la langue.

5" o''. 4'", T)'", (V ET 7* rAir.Es d'arcs viscéraux. Ces jiaires forment les arcs branchiaux. Ceux-ci, plus simples que les précédents, sont sem- blables entre eux. Ils s'appuient, du côté ventral, sur un système de pièces médianes, les cartilages basi-branchiaux ou cartilages basilaires ; ils soutiennent, chacun, un sac branchial et émettent des filaments déliés dits filaments branchiostèges qui pénètrent dans les parois de ces sacs. Il existe, en outre, sur la face ventrale des 2", 5' et V sacs branchiaux, des pièces squelettiques, supplémentaires, superlicielles, en forme de baguettes : les cartilages extra-branclilaux.

La ligure 216, le tableau suivant et la ligure 217 résument les disposi- tions de la capsule crânienne et des arcs viscéraux :

/ ilSoite (-/'(/»(' seule eoiilée cunten;int l'eiicriihale ot porhint, sur ses

Cnîno. ^ (-r.ti's, Irais paires de capsules (|iii |»rotèi;ont les organes de Volfaclion, de la vision et de Voiiie.

II" paire : arc oral ou niandihiilaire, soutenant les l)ords de l'oriliee bueeal. II' paire : arc tnjoidieH, portant, iuférieuremcul, suspeniuissous le eiane i le cartilage lingual, et sous la partie antérieure

de la colonne vertébrale, f 111% IV%V% VI" et Yll'' paires : arcs hranctiiaux, intercalés entre les fentes branchiales et sup- portant, cliacun,un sac branchial.

linçittal (\n\ constitue l'axe solide de la langue. Les arcs viscéraux suivants sont reliés, en haut, ;"i la colonne vertébrale el, en bas, à un système de j)ièces réunies sous le nom eolleclif (te cartilages basilaires. On comprend comment, par cet arrangement, les arcs viscéraux forment, autour du tube bucco-pbaryng-ien, des cercles cpii passent sur les côtés de ce tube, entre les sacs brancbiaux et fournissent des points d'apimi à ces sacs.

LA roussettp:.

Carutases labmui

Premier arc oiscêraf (Arc manâtùtitQtre)

ûeuxtdme arc otscêrai (Arc nyoïdlenj

Trotslème arc oiscêrai (Premier arc Orancfitai}

Qualrteme arc oisceral (Oeuxteme arc ûrancfiial}

CtnQuteme arc ofscerai (TroistÊtne arc ùrancntao

Sixième arc oisceral (Quatrième arc ùranctiial)

^ Septième arc oisceral (CtnQuième arc ùranctiial)

FiG. 217. Dkssin dkmi-diagrammatique précisant les dispositions iies arcs viscéral\ DE LA Roussette. Gross. lin. : o/i.

Les arcs viscL-raux sfiiit vus ])ar la face vciitnilc. Sur le côlé g-auclie de la préparai ion, ils soiil représentés avec leur aspect réel. Le prcniirv arc correspond aux mâchoires. Il est accompagné de languettes cartilagineuses qui soutiennent les lèvres et que l'on nomme carli- la(fps labiaux. Les deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième arcs viscéraux pré- sentent, sur cette préparation, de petits tubercules qui sont les racines sectionnées de nom- breux lilaments cartilagineux, très déliés, placés dans l'épaisseur des sacs branchiaux. Les qua- trième, cinquième et sixième arcs viscéraux sont, en outre, accompagnés de pièces supplé- mentaires, minces et allongées, en forme daiguilles, disposées du côté ventral, sur la face externe des sacs branchiaux correspondants. Ces pièces portent le nom de cartilaf/cs extra-branchiaux. Le septième arc viscéral est dépourvu d'annexés. Sur le côté droit de la préparation, les arcs viscéraux sont représentés d'une façon très schématique. Ils devront être comparés à leurs correspondants de la figure 210. Sur la ligne médiane, les arcs viscéraux droit et gauche de la première paire s'unissent directement. Les arcs de la deuxième paire s'appuient, en haut, sur les côtés du crâne, et en bas, sur une pièce impaire et médiane, le cartilage

380

ZOOLOGIE PRATIQUE.

Membres. (Voyez l'aspect extérieur des membres, p. 336.)

J" Membres impairs (naj^ooiros impaires). Le s(|iiolctto dos mem- liiL's impairs est consliUié par un système de pièces disposées de la façon suivante: à la base du membre, se trouvent des bâtonnets cartilagi- neux, les caftilagcs inlcr-épineux, rant;és côte à côte. Du côté distal, les cartilages inter-épineux portent des rayons annexes', ceux-ci se conti- nuent, à lem- tour, j)ar des pièces de plus en plus courtes. \^'^ pièces en mosaïqne qui se résolvent, elles-mêmes, du coté péripliéricpie, en fila- inenfs cornés.

'2. Membres pairs (Nageoires pectorales et abdominales). Cbacune des deux paires comprend une ceinture en rapport avec le tronc et des

mtapterygium au Mesocllryewm Prapurygium

Ksmpttryffltim (Rayon principal)

Zone aes Hlaments

Fig. 218. Slriicline des membres pairs (Ultérieurs de la Roussette. Gross. lin. : 1/5.

Eu A, les membres sont vus par la face ventrale. La ceinture est représentée en blanc. Les trois rayons basilaires qni soutiennent l'extrémité libre sont teintés en gris sombre. En B, iliagramme indiquant les rapports des membres pairs avec le tronc.

exh'éniilcs libres : les nageoires. Les membres jiairs, antérieurs et postérieurs, sont construits sur le môme modèle, mais les premiers sont plus parl'aits ([ue les seconds.

1" Me.mbres pairs antérieurs.

Ceinture (C. scapulaire). Cette ceinture est constituée par un arc cartilagineux dont Foiiverture, dorsale, embrasse le tliorax, en arrière; du dernier arc viscéral; elle porte, sur chacun de ses côtés, pour l'articu- lation de la nageoire, une cavité (jlénoïde qui la divise en une portion dorsale {omoplate) et une portion ventrale [coracoïde) (lig. 218).

LA UOUSSKTTi;. 08!

Extrémités libres (.Nii^coiies pectoiali's). (IIiikjuc nageoire so (•(im- pose de trois r((f/0)is basllaires : le proplrï-ijf/iuiu. le uiésopiéryfjiinii v\ le iii('fcipl(')'>/<iii(iii. (les li'ois pit'ces soiil coiitiiiiK'es, |i(''ii|»li(''ri(|tie- iiient, |)iir (^les rayous (iniicxcs, suivis par des pièces en iitos<iïfj/ir (|ui portent elles-mêmes des /iUinieiifs conics.

'2" MkMIîKKS pairs I'OSTKRIEUHS.

Ceinture {il. pelvienne). Cette ceinture est plus simple (pie la pié- (•('(lenle. Elle se eompose dune fourche cartilao;ineuse à liianclies lioiizoïi- iales (liriii(''es en avant et n'iMuhrassant [tas le tronc.

Extrémités libres (nageoires abdominales). Le nu'taplcryyitmi, seul, est bien d(''vel(>|)p(''; il occupe la l)ase de la nageoire et supporte des i-di/ons périphériques, implantï's perpendiculairement à sa direction.

Destinée du squelette dans la série des Vertébrés.

Le squ(-^lotte j)résente. à iiicsuie que IVm s'élève d;ins l;i série des ^el•l('■l)l'és, une suite (le perfectionnements succcssils. La clioide dorsale, fiui constitue, en son entier, le s(juelette Ae^ Acvnn'iens, se complique, par l'adjonction de pièces de soutien périph(''ii- ques, de natuiT cartilagineuse d'aliord, de nature osseuse ensuite. Chez les Ciirloslomes. la cliocde dorsale est simplement reulorcée par des plaques cartilagineuses métamérisées. l'allé est préc(idée, en avant, par un crâne également cartilagineux réduit à l'état de sup- port. A ce squelette axial est suspendu un système d'arcs (jui continuent à former la corbeille branchiale. Chez les autres Vertébrés, une colonne vertébrale enveloppe, pro- gressivement, la chorde dorsale. Le crâne forme une boite complète. Les arcs viscéraux deviennent jirofonds et se différencient. Des pièces appcndiculaires, les cotes et les membres, se surajoutent.

Colonne vertébrale. Chez les Cficlostomes la chorde dorsale porte, seulement. (iuel(|ues pièces cartilagineuses, en forme de selle. Chez les Sélacietis, ces pièces son! renqilacées par des anneaux complets, également cartilagineux, enfdés, comme des perles, sur la chorde dorsale. Leur lumière a la forme d'im sablier. Ces anneaux repré- sentent le type primitif des vertèbres: les rertèbres amphicœles. Cette disposition géné- rale se retrouve chez les Poissons osseux. L'apparition des membres propres à la locomo- tion terrestre exerce une action inqwrtante stn- la transformation de la colonne verté- brale. En raison des fonctions très dillerentes dévolues à ses jtarties, celle-ci offre des changements dans la torme de ses vertèbres et dans son aspect général; elle se dilférencie en régions distinctes. Sauf chez les Cvclostomes, la colonne vertébrale porte des côtes diversement développées et, en nombre variahle.

Crâne. Dans sa forme la plus simple (Cyclostomes) le crâne consiste en une plaque cartilagineuse supportant le cerveau. Chez les Sélaciens, le crâne, également cartilagi- neux, forme une capsule complète, non segmentée. Chez les autres Vertébrés, au crâne cartilagineux s'adjoignent des pièces osseuses d'origine dermi(jue, et le crâne cartila- gineux s'ossifie en partie. Chez les Vertébrés supérieurs, les os d'origine dermi(|ue et d'oriiiine cartilagineuse s'unissent, d'une l'a(:on ti'ès étroite, et tendent à se fusionner.

582 ZOOLOGIE PRATIOliE.

Arcs viscéraux. Chez les Vert»5brés à respiration branchiale, les arcs viscéraux tardent leur dis|)osition fondamentale. Chez les Vertébrés à respiration aérienne ils perdent k'urs fonctions primitives. Les arcs postérieurs, en rapport avec les branchies, s'atrophient presque entièrement. Les deux arcs antérieurs persistent seuls. L'un sert de base aux mâchoires, l'autre forme l'appareil hyoïdien.

Membres. Les membres impairs n'existent que chez les Vertébrés aquatiques. Les uicnibrt's pairs sont établis sur deux types : la na(ieoire qui a la forme d'une palette composée d'un grand nombre de pièces et qui peut être iniisériée (Sélaciens, ïéléosti;- rés) ou bisrriée (l)ipneustes). 2" La potle qui a la forme d'une branche articulée composée de levicis osseux mobiles les uns sur les autres et placés l)out à ]»out.

Différentes formes de Sélaciens.

Les Sélaciens constituent, parmi les A'^ertébrés, une série très ancienne. Ils ont peu évolué dans les temps géologiques et paraissent être arrivés jusqu'à nous en conservant des dispositions ancestrales très marquées. A ce titre, ils peuvent servir de terme de comparaison pour l'étude des autres Vertébrés. Les Sélaciens actuels ne diffèrent entre eux que par des caractères peu importants. Certains ont un seul orifice branchial protégé par un petit opercule, et une bouche terminale (Chimères). Les autres ont de cinq à sept fentes branchiales, non protégées par un opercule, et une bouche ventrale. On distingue deux formes parmi ces derniers : l'une allongée fusiforme, ayant les fentes bran- chiales rangées sur les côtés du cou (Requins); l'autre, très aplatie, de haut en bas, étalée en surface, ayant les fentes branchiales ouvertes du cùté venti'al (Raies).

TÉLÉOSTÉENS

Les Téléosli't'iis sont des Poissons dont la t'oiiiii' peut être ramenée à celle d'nn ovoide allongé, à gros bout antérieur. La bouelie, terminale, est fendue transvei'salement. Les lèvres sont soutennes, chaeun(\ par une mâchoire. La mâchoire inlerieure est mobile sur la mâchoire supérieure. En arrière et sur les côtés de la tète, s'ouvrent les fentes branchiales protégées, extériemcment, ]>ar un lai'ge opercule.

Le tronc poite des nageoires, les unes impaires, les autres />«/res. La plus caractéristi(|ue des nageoires impaii'es est la nageoire caudale, con- stituée j)ar deux lobes égaux et symétri(pies, l'un supérieur, l'autre infé- rieur (nageoire honwcerque). Le revêtement est formé d"éeailles imbri- quées comme les tuiles d'un toit, arrondies sur leui' bord li]»re, minces et tlexibles [écailles cycloïdes). hitérieurenient, l'appareil de soutien a pour base une cobume vertébi-ale osseuse entourant la chorde dorsale.

Quoique les Poissons présentent de très grandes variétés d'aspect, leur organisation est assez constante, dans l'ensendjle.

Exemple : LE BARBEAU COMMUN- BARBUS FLUVIATILIS {Àdassi:-)

ASPECT EXTÉRIEUR Forme générale du corps.

Le corps, de forme élancée, a laspect dun fuseau; il est plus gros en avant qu'en arrière et déprimé, sur les côtés.

Nageoires.

Les nageoires sont les unes impaires, les autres paires.

Nageoires impaires. Les nageoires impaires sont au nombre de trois :

1" La nageoire dorsale, insérée à peu près sur le milieu (bi dos, son- tenue en avant, dans l'espèce « jluviatiUs » jiai' ini rayon simple, très fort, dentelé en ari'ière ;

2" La nageoire anale, entièrement molle;

584

ZOOLOGIE l'RATIOri-:.

7)" La iKi/jeoirc caiKhiIc, constitiirc pai' deux lohcs, un dorsal cl un ventral, scnsiblcnicnt égaux et syinétri(|iH's ((|iicu(' hnnincerque).

11 senihle (jiie la forme de la I nageoire caudale soit en rap-

port avec le rôle important que prend cet organe chez les Té- léostéens; en raison de la pré- sence du squelette osseux, le tronc perd, en effet, une par- tie de sa souplesse : sa fonction locomotrice passe aux membres et surtout, à la nageoire cau- dale qui se transforme en un gouvernail propulseur.

Nageoires paires. Les nageoires paires sont représen- tées par deux nageoires pecto- rales, antérieures, et deux nageoires abdominales ou ven- trales, postérieures.

Orifices de la surface du corps.

ORIFICES SITUÉS SUlî LA TÊTE

1" La 6o//(7/e, demi-circulaire est limitée par des lèvres épaisses et charnues ; elle porte deux bar- bi lions, de chaque côté.

'2" Les narines, rapprochées l'une de l'autre, sont plus près de Torbitc que du museau.

5" Les branchies sont con- tenues, de chaque côté du corps, dans une cavité branchiale coninmne, j)rotégée |)ar un grand opercule en foriue de volet mobile. Cet opercule délimite, en arrière, \\\\e fente opercnlaire à travers laquelle s'échappe l'eau qui a tra- versé les branchies.

4" Les yeux sont latéraux.

219. Aspect e.ilérieur du Barbeau. Gross. lin. : 1/2.

LK l; Al; BEAU.

585

ORIFICES PLACES SUR LE TRONC

Ces orifices soiil sïIik's :

[" Sur 1(1 papille (nio-(/('iul(>-iir/ii(iif(', au soiimifl de lii(|ii('lli' (Ii-Immi- cluMit, séparéiiicnl, d avant en anirrc : a) laiiiis: h) lori/iii' s<:ciicl\ (•) V orifice ui'i)i(iiie.

"2" Sur la li</iie latérale. Cette ligne présenle une série (Técailles portant, eliaeune. nne êniinenee lubulalre (tig. "22(1. 2). A lintérieur (le ces éniinences, se trouvent des terminai- sons nerveuses qui con- stituent des oriLianes sensoriels, caractéristi- (pies des Verlél)rés à respiration branchiale.

Il n'existe pas des ])0)es abdominaux, eoiinne chez les Séla-

Revêtement.

Le corps est recou- veit d écailles minces, llexiltles, ariondies sur leur Itdid libre, striées dans le sens rayonnant et dans le sens trans- vei'sal (écailles cycloï- des). Ces écailles soni

Ecailles fin BdrhcdK.

Fig. 220.

Ces écailles sont minces, ilexibles, siriées dans le sens rayonnant et dans le sens transversal. Elles sont dites t'c« /Z/e.v ri/rloï(lc.s. En 1, une écaille prise dans la région dorsale. En 2, une écaille prise au niveau do la litfiir lalé- lale; celte écaille porte un |)elit tube central par l'intermé- diaire ducjuei l'organe de la ligne latérale comniuiii(pie avec le deliois. Toutes les écailles placées sur la ligiK' latérale offrent la même disposition. Gross. lin. pour! et 2: 5. En 5. ipiei- f|ues-uns ileschrouioblastes inclus dans l'épaisseur des écailles. Gross. lin. : 150.

iml)ri([uées comme les

tuiles d'un toit. Elles contiennent des paillettes cristallines (guanine) (pii (tut des retlets niétalli(pies ; elles renferment, aussi, des cellules con- tractiles, i»|)pelées cliruinoblasfes, pourvues d(^ ]»igments variés; ces chromoblastes peuvent, ])ar leurs changements de l'orme occasionner des modilications de couleurs.

Muscles du tronc.

On détachera un lambeau de peau, sur le flanc de l'animal, de manière à découvrir la musculature sous-jacente.

r.8t; ZOOLOGIE PRATIQUE.

La masse iiiiisculaii'c du tionc esl divisée en se<iments (nivoinères ou

Cloisons conjonctluss (myocommssj Muscles mÉlamèriques primitifs séparant les myomères imyorneres ou somiîes)

Ligne latérale

Fig. 221. La paiiic antérieurr du Inuic du Itiirheau, déjioiiillr'c de .sy/ /lemi. pour montrer la disposilimi des niiixclcx de la paroi du corps.

Les segnieuts musculaires, encore ap|)clés iin/onù'res ou sonit/e.s, sdut disposes régulièrcuienl.

côte à côte, dune extrémité à l'autre du corps. On aperçoit la lif/iie la/rrale, située [)lus super - iicielleuient (|ue chez les Sélaciens.

soinites) disposés iiiéta- iiiéi'i(|iieiiieiit. sut' lotile la loii^iieiii' du eofps.

ORGANES

CONTENUS DANS LA CAVITÉ

ABDOIVEINALE

On incisera la paroi ventrale du corps (tig. 222) : suivant une ligne courbe, transversale,convexe en avant, passant immédiatement en arrière des nageoires pectorales ; sur la ligne média-ventrale . à partir de l'incision précédente, jusqu'à un point situé en avant de la papille abdominale ; trans- versalement, un peu en avant de cette dernière. On rabattra, sur les côtés, les volets ainsi déterminés, en rom- pant les appendices costaux qui les soutiennent intérieurement. On décou- vrira, ainsi, la masse viscérale qui pré- sente, à sa surface, un complexe d'anses intestinales et de lobes hépatiques (tig. 223, I).

Fig. 222. Lc'< U<iiie.^ d' incisions ii (air sur la l'ace rentralr du tronc du Barbeau

poin- ourrir la cavtic abdominale.

LE BAH HE AU.

y. I

FiG. '225. Dissection des ortGANKs contkms dans la cavité abdominale DU HAr.BKAi". Gross. lin. : l/."i.

En I et II, les deux temps prineiijaiix de ia dissection de l'appareil digestif: F, F F, les lobes du l'oie. En III, dissection de la vessie natatoire; on aperçoit de part et d'autre de cette dernière, les glandes sexuelles, en place. En IV, dissection de l'appareil uro-génital.

ZOOLOGIE PRATIOIE.

Appareil digestif.

Sur la moitié antérieure du paquet viscéral, on remarquera deux grandes anses intestinales, concentriques, à convexité dirigée obliquement vers le côté droit de l'animal. On dégagera ces anses et on les rabattra sur la gauche du sujet (fig. 223, I et II).

Tube digestif.

On étudiera, plus loin, la |>ortion auU'riciirc du tnltc diiicslil' (hoiicli»', airièro-lxtiiclie vl pharynx) on mémo tom]>s qno lapparoil icspiiatoiro.

L'œsopluffie ost un tube conit (pii se conlinue avec ICstoniac, sans démarcation externe apparente. ],'est<)niac a la forme d une poche allon- gée, divisée en deux parties, Tune dirij^jée d avant en arriére, lautre recourbée d'airière en avant. (Cette forme en U est très fréquente chez h's Poissons.) Le plus souvent, chez les Poissons, le pylore est marqué par des appendices pyloriques, développés au point commence lintestin; chez le IJarbeau, ces a|>pendices n'existent pas. \'intefitin forme, d'abord, un petit noinbre danses uniformément calibré(»s; il se l'étrécit dans sa partie postérieure. L'anus s'ouvre, directement, au dehors, sui" la paj)ille ano-pténito-urinaire.

Glandes annexes.

Foie. Le foie est volumineux; il comble les piiiicipaux espaces situés entre les anses du tube diiicstil; il est divisé en lobes très décou- pés, libres, sur une grande partie de leur étendue. Il possède une grande vésicule biliaire; \e. c?lx\?\ cystique o\. les canaux liépaiiques forment, en s'unissant, un canal cholédoque (pii déltouche en aiiière (\i\ pylore.

Pancréas. Le pancréas est diffus et diflicile à isoler.

Rate. Cet organe qui n'a que de simples rapjiorts de eontiguilé avec l'appareil digestif est circonscrit par l'anse intestinales la plus anté- rieure du corps.

On déroulera le tube digestif et on ïétalera avec ses glandes annexes en dehors de la cavité abdominale. On découvrira ainsi la vessie natatoire et les glandes sexuelles (fig. 223, III).

Vessie natatoire.

La vessie natatoire est située sur la ligne médiane, enlic les glandes sexuelles, dans la partie dorsale de la cavité abdominale: elle est main-

\.E lîAHBKAU.

58 îl

Icmic cil place [lar imc lame coiijonclive. Ccl orj^aiic. de grandes diiiieii- sioiis. esl allongé e( divisé en deux l(d>es; le l(d)e [«osN'iieiir eoiiiiimiiiijiie avec Td'Sdplia^c. |)ai- rinteniiédiaire d Un canal acricir, le lolie pristé- ri(Mirest mis en rapport avec les orpines anditil's |)ar une chaîne d osse- lets (pii eonslilne Vappareil de Jf eher.

Cliez les Téléostéens, la jjrésoncc de la vessie natatoire n'est pas constante ; cet organe manque chez beaucoup d'Acantiioptérysiens. Quand elle existe, ses formes et ses dimen- sions sont très variables.

Le canal aérien peul. en eiïel : l" être ouvert (notamment chez la plupart des Mala

Ratns I Corps ttB Wolff

UrtUrts

VBSsiB uriftatra -

2

Hatfit (Corps Wût/Tj

l''ig. 2"24. Dessin dcini-diagrauunaliquc exprintanl la s/riiduic de l'(ii}par('il uro-grnilaf du Barbeau. Gross. lin. ]/"2.

Les organes génitaux et les organes nrinaircs sont indépendants. 11 existe, en (inlie. entre les deux sexes, une grande similitude de structure.

coptérygiens d'eau douce), 2" être réduit à l'état de cordon idein, 7f faire défaut. La chaîne des osselets n'existe que chez certains Téléostéens (Cyprinoules, Characines, Silu- roïdes et Gymnotes).

La vessie natatoire ne doit pas être considérée comme un appareil hydrostatique actif permettant au Poisson de descendre* ou de monter à volonté; elle contribue, au con- traire, à le maintenir en équilibre à une profondeur déterminée.

Appareil uro-génital.

On placera la vessie natatoire sur le côté. On écartera, ensuite, les glandes sexuelles pour découvrir les reins (tig. 223, IV et 224).

Les organes génitaux et les organes iirinaires sont indé[)endants.

J90

ZOOLOlilE PRATFOUE.

Appareil sexuel.

Les sexes sont séparés.

Dans les deux sexes, Tappareil sexuel eoniprend : 1" une paire de fjlondes, longues, symétriques, suspendues par un mésentère à la paroi abdominale; 2" deux conduiLs mettant ees glandes en rapport avee l'ex- téi'ieur.

Mâle. Les testicules iorment deux longs eordons jaunâtres placés de chaque côté de la vessie natatoire. Leurs conduits s'unissent, sur la ligne médiane, en un canal déférent unique, ahoutissant an pore sexuel.

Femelle. Les ovaires ont la même position que les testicules et leurs conduits se fusionnent, de même, en un vagin médian, unique (pii se termine sur le pore sexuel.

Appareil urinaire.

L'appareil uiinaire (lig. '224) comprend les reins et leurs conduits.

Les 7^eins sont rej)résentés par des coiys de Woljf (Voyez les géné- ralités sur l'appareil urinaire des Vertébrés, \^. 3i8); ils s'élargissent à leur extrémité antérieure et se fusionnent eu nue tète uni(pie, Iti-Iohéc ; ils s'eflilent, en ariière et se continuent pai- les uretères ou canaux de Wolff. Ces derniers, après s'être unis en un seul tronc, se jettent dans un réservoir, la vessie, (\n\ couununique, cllc-uième, avec l'extérieur, })ar un canal, Vurèthre.

Les orifices anal, sexuel et urinaire sont placés, l'un deriièi'c l'autre, sur la papille uro-génito-urinaire.

Les dispositions de ces orifices sont ])récisées par lediagraimne suivant:

V redire.

Conduit sc.rucl (canal ih'IÏTi'iil ou vaf,''iii)

Rectum.

Anus.

Orifice se.vuel.

Méiil urinaire.

Papille ano-génito-urinaire.

LK 1!.\i;di:au.

r.'.M

Il csl l'ncilc de rrsuiucr. sur iiiic coiii)!' tr.iiisvcrsiilc (li^. 'i^T)) les divers f(Mii|»s de la disscctidii des organes rciilVriiiés dans la cavilé abdominale. \']\] (tliseivant le snjel dans la posilion (|n"il ()een|»e au cours de eelle ttpé- lalion, on |)enl i'einar(|uei" (|ue les organes sont disposés en (rois assises superposées (pii sont en allant de haut en has, eest-à-diic du celé ventral vers le côté dorsal : I" luie assise siij)er/iciell(', comprenant ra|)pareil diiicstil': ^2" une assise iiioi/ctitie correspondant à la vessie iiatatcmc et aux

Tuûe aigBstif (circonootuUons)

Fig-. 22y. Dessin diagraiiunatiqve rrsiniiaiif tes dirrrs temps (le ht dissection des organes contcnns dans la envilc abdominale.

r.es II ois couclies d'organes : a] appareil diffestif; h) vessie nataloire et lilaiides sexuelles; c) organes urinaires. sont représentées écartées les unes des autres et séparées par des ligni'-^ pointillées AB et CD. Les parois latérales du corps sont supposées écartées et fixées dans cette position.

glandes sexuelles; 3" une assise profonde représentée par les organes ininaiies. L"ordre de la dissection est réfj^lé par la disposition de ces trois

assises.

RÉGION DU COU

Connue chez les Sélaciens, cette réj^ion correspond à la tranche de corps limitée, en arrière, pai- un plan vertical, transversal, appuyé sin- lt> hord antérieur des nageoires pectoiales; en avant, i)ar tni plan parallèle an jtrécédent, passant en avant des hranchies. Elle renlerme la partie anté- rieure du luhe digestif, ra[)pareil respiratoire et rajipareil ciiculatoire cential.

L'animal étant placé sur le dos (fig. 226). i" On soulèvera les opercules, et, à l'aide de ciseaux, on prolongera, d'arrière en avant, les fentes operculaires ,

>02

ZOOLOGIE PRATIOI E.

jusqu'à la ligne médiane, en arrêtant les incisions à la pointe du V renversé que forme la lèvre inférieure (i, i); De l'extrémité antérieure de la sec- tion précédente, on pratiquera, à droite et à gauche, une in- cision passant dans le sillon qui sépare, antérieurement, le crâne de l'opercule (2, 2). Ce dernier restera uni au corps, après cette incision, par une zone dorsale, antéro - postérieure (a b, a h'); Cette zone sera luxée et les panneaux opercu- laires seront rabat- tus vers l'extérieur ; On fera, ensuite, une incision mé- diane, ventrale (3), allant du V buccal à un point situé un peu en arrière des nageoires pectoi^a- les; 5" A V extrémité postérieure de cette incision, on section- nera, transversale- ment, la paroi du corps. Les lambeaux ainsi déterminés se- ront rejetés latéra- lement à côté des panneaux opercu- laires.

Le cou peut être divisé, (lu cotéveu- liiil, on trois vô- «iions : 1" deux rcriions latérales. symétriques. (i((ii|>é('s par Inpparril hraucliial ; '2" une nujion médiane. contcuanl le svsléiiic ciiculaloii'c central.

1" Région médiane. La fosse (|ue laissent, entre elles, les deux moitiés de laitjtareil Idancliial est occupée pai' le c(i>nr et par \ artère hraneliiale. Os organes seroid examinés avec l'appareil circulatoire.

'2" Régions latérales. Les branchies sont loi>ées, de chaque cote du cou, dans une cavité protégée, extérieurement, par l'opercule.

Fis'. '220. /,('.'■■ li/cisioHs il f/iire jtoiir ouvrir hi rr(/i()ii du nui. Los cliillVes 1. 2, o, i in(ii(|uciit l'drdre dans lequel les incisimis iloiveût être faites. Les llèches indiquent leurs direction*.

LK l'.AlilîEAU.

Canal as Catxer

vaine caramale lostirtiura

Sinus oetneui

Veines sus-nùpotigu

FiG. '■l'i'l . Dissection nu système ciucilatoiiîk ciiNTRAL et he l'api-akeil circui.atoiri:.

Gross. lin. : 1 12.

Le (.■œin- et Varlcre hranc/iialc oicuiienl la région méiliane de la préparalion. Le cœur se (Omjjose df deux parties essentielles, placées l'une derrière l'autre : une nrctllettc et un ren- Irk'iilr. L'oreillette fait suite à un sinus rciiieu.r sur lequel se réunissent les veines c|ui ramènent le litpiide circulatoire au cœur (canaux de Guvier et veines sus-liépati(|ues). Le ven- tricule se continue, en avant, par un câiir arlcrlel auquel t'ait suite Varlcic lirtnicliiale. Les hrauchies ^onl an nomlire de quatre de chaque côté du corps et composées, chacune, de deux rangées parallèles de lilaments hranchiaux.

7>U ZOOLOGIE l'UATIOUE.

Branchies.

Les hraucliies sont ;iii noniln'O de qiiiili'o, de chaque côté du corps et (■OMij)osées. chiiciuie, de tieux i';Hiji,ées |)iuallèles de filaments liranehiaux. Elles sappuient sur le Itoi'd externe des ares luanchiaux sous-jaeents. A la gui'l'aee de ces dciniers courent, côte à côte, un vaisseau branchial allèrent et un vaisseau branchial efférent, (|ue relient des capillaires situés à lintéiieur des branchies.

Arcs branchiaux.

Les arcsbrancliiauj', soutenant les branchies, font partie du squelette viscéral. Ils loinient une série d'arcs osseux rangés pai' paires (>t sus- pendus au-dessous du crâne. Ces arcs sont disposés dans des plans obli- (jues dirit;és de dedans en dehors et d'avant en aiiière, par rapport au plan médian du corps; ils se réunissent dans l'épaisseur du plancher de la cavité buccale, sur le |»rolongement de lOs hyoïde: })ar leur ensemble, ils Ibrment une caf;e à peu près cylindrique, à axe longitudinal et à bar- reaux latéraux, entomant la portion antérieure du tube digestif. Les espaces libres, situé's entre les barreaux, sont occupés par les fentes bi'an- chiales.

L'appareil bi'ancbial des Téléostéens peut être aisément rattaché à celui des Sélaciens. Cbez ces derniers, il existe ein([ })aires de sacs branchiaux dos et indéi)endants. Ces sacs renferment des expansions lamelleuses, disposées en d(>ux lames ou demi-branchies appliquées, l'une sur la face antérieure, I autre sur la face postérieure de chaque sac. Il résulte de ces dispositions que la lame postérieure d'un sac branchial quelconque est adossée à la lame antérieure du sac placé immédiatement après lui, et (pi(! ces deux lames sont soutenues par le même arc branchial. Si l'on admet (pie les sacs branchiaux des Sélaciens s'ouvrent dans le sens de leur longueur et se divisent en deux moitiés, l'une antérieure et l'autre postérieure, chaque arc branchial poi'tera deux demi-branchies appartenant à deux sacs branchiaux contigus et pai'iagés. Cette disposition correspond exactement à l'arrangement offert par les Téléostéens ifig. 228).

Cavité bucco-pharyngienne.

On sectionnera les arcs branchiaux, sur un côté, afin de pouvoir observer l'intérieur de la cavité buccale.

La cavité buccale a la forme d'un entonnoir ouvert, en arrière, dans l'orifice œsophagien.

Chez le Barbeau les mâchoires sont dépourvues de dents; celles-ci cxis-

[.!•: i!.\i{i!i:.\i

-m

l<'ii( scnlciiicnl mw les iiirccs (|iii coiisliliicnt le tiii(|uiriin' arc hianchial (lig. ''27)7)). Clicz les Tf-N'oslécns, en gV'iK'ral. les dciils lie sont, pas loca- lisées; elles pciivciil se li'oiivei' non seiilenienl sur les iiiàehoii'es, irinis

H/o-manaU)ulaire

■* Branchies ftnts operculOiTS

Ifûisseau ùranctiml efnrent

Vaisseau arancfimi altèrent

l'i;;. "l'IX. Dessin fliafjrannitaliqiie n-présrniiinl une coupe lioriioitlale de la earité biuro-pharyitffieiuie th( liarbeaii. (iross. lin. : 'J.

I.cs lettres V, V, F, désignent les (invertnres internes «les l'enles luanehiîiles. Les pièces

osseuses sont (igurées en noir pointillé île blanc. On comparera ce dessin ;'i la figure 200, p. ."52. On comprendra ainsi les rapports ipii existent entre les dis|)osilions des appareils respi- ratoires d'un Sélacieii et d'un Téléostéen.

encore soi' la ]ilu|»art des piè'ces (|in foiincnt la chaipente sipielettiipic (le la IkhicIic.

La laiiiioe, ti't'S iiiipai'lailc», esl pen nioldle. Elle est consliloée par la imKpieiise (pu recniivre la partie aidthicnrc de; rajtpai'eil hyoïdien. Les oriliccs branchiaux iiderncs sont disposés de manière à eoi[)ècher la pt^-né-

506 ZOOLOGIE l'IUTKj l K.

tration dos siil)stances solides dans les hianchies. Les glandes salivaires font délant. Les fosses nasales ne eommuniqnent pas avec la cavité bueco- ])haiyngienne.

Appareil circulatoire.

U appareil circulatoire sera étudié par les mêmes procédés que chez les Sélaciens (Voy. p. 354). Ainsi que chez ces derniers, cet appareil doit être préparé sur un sujet spécial. Il est impossible, en effet, de suivre, en son entier, le système vasculaire, sur un sujet oii des vaisseaux ont été sectionnés au cours des dissections précédentes. On procédera par injection. A cause de l'interposition de systèmes capillaires très développés, l'appareil ne pourra être injecté que par régions. On injectera, séparément, le cœur et l'artère branchiale ; de même, on préparera, à part, l'aorte et les an ères qui s'en détachent ; la veine caudale et les veines pointes rénales ; le système porte hépa- tique. La masse à injection pourra être la même que celle employée pour préparer le système circulatoire des Sélaciens. On choisira, de préférence, une masse à base de gélatine, colorée par une matière qui pourra être le carmin pour la partie artérielle et le bleu de Prusse pour la partie veineuse. L'injec- tion sera faite à chaud. Le sujet devra être opéré dans un bain d'eau tiède pour éviter la coagulation trop hâtive de la substance injectée.

L'appareil ciieiilaloii'e comprend : nn <œtn\ des arlcres, des veines, des capillaires et des bjmphatiqnea.

Cœur. Le c(eni' est placé sur la ligne niédio-ventrale, dans la fosse placée entre les deux moitiés de Lappareil branchial, en arrière de la der- nière branchie (lig. 227). Il est entouré dune membrane péricardique, qui n'atteint pas le sinus de Cuvier. 11 se compose, connne chez les autres Poissons, de deux parties essentielles : une oreillette et un ven- tricule; l'oreillette est précédée d'un sinns veineux dans lequel se réu- nissent les grandes veines qui ramènent le sang au cœur; le ventricule porte, en avant, un cône artériel, continué, lui-même, pai' V artère bran- chiale.

Système artériel. On peut, connue chez les Sélaciens (tig. 208), distinguer trois jiaities au système artériel :

La première transmet le sang veineux du cœur aux branchies; elle a pour Itase Vartère branchiale . Celle-ci émet trois paires de troncs laté- raux, symétii(pies, dont la postérieure se dédouble. Il se forme, ainsi, ([uatie paires de vaisseaux branchiaux a/ferents qui se rendent dans les branchies ils se capillarisent.

La deuxième conduit le sang des branchies à l'aorte dorsale. Les branches terminales des capillaires des branchies se condensent en vais- seaux branchiaux a/Jerents qui suivent les arcs branchiaux, gagnent le côté dorsal du pharynx et se jettent dans l'aorte.

LK HARI3EAU. r.l»?

La troisième csl ((tiislitiirc [lar Vaoric dorsale, ('■IcikIiic sur dnilc la lonjiiieui'du corps, aii-dossous de la colonne vortéhialc cl par ses liranchcs; CCS dernières constitnenf les dilTérentes artèi'cs du Iniiic.

Système veineux. Le syslènie veineux est cxacleuieni seudilahie au sysfèine veineux des Sélaciens (lig. 20(S) ; il se coinpose : I" i\\' (jiKih-c veines cardinales longitudinales placées syméfricpiemcnU deux par d(Mix. en avant et en ariière du corps et bianchées sur les cxlrémités distales des canaux de Ciivier, ces derniers étant ahoucliés, \\ leur four, sur le sinus veineux médian. |)laeé en arrière du c(eur; 'J" de deux sijs- lèincs parles, Lun r('nal, Lande hépatique.

Appareil lymphatique. Cet appareil est peu différencié et se com- pose, comme che/. les autres l'oissons, d'un système de cavités incom- plètement définies.

Système nerveux.

Le système nerveux répond à la l'orninle commune à tons les Vertébrés : axe cérébro-spinal comprenant un encéphale et une moelle épinière; nerfs crâniens et nerfs rachidiens issus de ces deux pailies; appa- reil sympathique.

Encéphale.

On ouvrira la boite crânienne du Barbeau par le côté dorsal. L'encéphale est plongé dans une atmosphère adipeuse qui devra être extraite avec précau- tion .

L'encéphale. d(^ petit(> taille, a une structni'e assez simple. On recon- naît l'acilement en lui, les parties constitutives rondamentales des centres nerveux de tous les Vertébrés. Ces parties sont |)lacées, à peu piès sni' un même |»lan. lune dcirièic raulre; elles présenteid les cai'actères sui- vants (li^. 229) :

1" Le cerveau antérieur secondaire (lobes oUactils cl bénnspbères cérébraux) est peu volumineux;

'2" Le cerveau intermédiaire, de taille restreint(\ est enfoncé entre le cerveau antérieur et le cerveau moyen. 11 n'est pas visible du côté (birsal (sauf Lœil pinçai) ;

.")" Le cerveau moyen csl liés développé; les lobes opiiipies sont constitués ])ar deux volumineuses vésicules;

i" Le cerveau postérieur secondaire (cervelet) t!sl é|iialement de grande taille;

51»8 ZOOLOC.IK l'UATlOIE.

T)" L'arrière-cerveau (inoollo alloiif^ôo) paraît profondément situé, coniiiie le cerveau intermédiaire, à cause du volume que présente le cer- velet, du côté dorsal.

Nerfs crâniens, moelle épinière, neris rachidiens et système sympathique.

On se basera pour disséquer ces différentes parties sur les indications don nées à pi^opos des Sélaciens (voy. p. 360).

La distribution des neils crâniens est conroniu', dans ses traits i:iéné- raux,à la distrihution décrite chez les Sélaciens. Leur dissection se com- ]»li(pie. surtout, des dil'licultés qui découlent de létat osseux de la tète. La moelle épinière, les nerfs rachidiens et le système synqiathique ne présenteid aucini Irait spécial (piil iuqxirte de sij^naler.

Organes des sens.

Organe du toucher. 11 existe de nombreux hour<i('ons sensilifs sur les lèvi'cs, les barbillons, les naj^eoires. etc.

Organe de la ligne latérale. (In trouve, disposées de cliacpie côté du corps, suivant une li^ne continue allant de la rét;ion operculaire à la queue, des terminaisons nerveuses spéciales (pii communiquent avec Textérieur, à tiaveis les ('cailles, (les terminaisons semblent donne)- à l'animal la facilite d appiécier certaines qualités de leau : peu dévelop- p(''es chez les Sélaciens, elles atteignent leur com|)let développement chez les Téléosléens. Les terminaisons nerveuses de la ligne latérale consti- tuent Lorgane seiisoiiel le plus c;nact(''rislique des Poissons.

Organe du goût. (!et organi' est icprésenté j)ar des terminaisons nei-veuses [ilacees dans la r(''iiion itnccale.

Organe de l'odorat. (let oigane correspond à (\v\\\ sacs de |)etite taille disjiosés sur la l'ace dorsale du nmseau et dé|)ourvus de counnuni- cations, comme cbez Ions les Poissons, avec la cavité buccale.

Organe de la vue. (!et organe, établi sur le même plan (pie celui des Sélaciens (lig. 'Jli). possède une cornée pres(pie plate, un cristallin sphérique, une scléroti(pie paitiellement ossiliée. L'accommodation se fait par un 7'cpli /alci/ofiiic ((ui [jénètre dans le cristallin et s y dilate en une cauq)ainde de llallei'. Les paupi('res font défaul.

Organe de l'ouïe. L Oreille se rapproche de celle des Sélaciens; elle en dillére surtout pai' rabsence de couununieation du canal endo- lynq»hati(pu' avec lextérieui'.

LE HAHHKALI.

Bulùe olfactif

Nerf trijumeau branctie du maMidaire super eur)

Nerf trijumeau (ùranc/te au maxillaire inférieur

Nerf trijumeau (ùranctie opnttiatmiQue

Muscles moteurs de f'œil

L oùe Olfactif

Bandelette olfactive

Nerf pneumagasiriQue Nerf de la dou/ieme paire (Q^rf de la ligne latârale)

FiG. 2i>li.

Dissection de l'encéphale, he l'ougane he la vie et de l'uikiane de l'ouïe ni Barbeal. Gruss. lin. : 1 I 1'.

l'rcjporlioniicllciiiciil au i-oi'|i?, rciict'plialc csl de iiclilc l;iillr. du m' rr|]ijilci-,i. |»iMr Ikiium- loguer SOS parties constitutives fondamentales, au tableau donné à propos de rcniépliah! de la lloussette, page 5G9. L'organe de la vue est étaiili. également, sur le même jilan (|ne celui des Sélaciens. On consultera, pour en com|irendre la structure, la coupe diagrammatifpu' donnée page 214. L'organe de l'ou'ie, très voisin par sa structure de celui de la limissette. en diirère par le manque de ciinnuunlcali<m du canal endidynipluiliiiue avec l'c^téiMeui'.

400 ZOOLOGIE PRATIQUE.

Squelette.

Le squelette est osseux. Il se compose : 1" dune jiiiilie axiale, compre- nant la colonne rerlehrale et la téù'; 2" crmie j»arlie appendiciilaiie, con- slituée par l(>s Dunnhrcs.

On fera une longue incision dans le plan de symétrie du corps, le long de la ligne dorsale, de la tête à la queue, de manière à dégager sur l'un de ses côtés la crête osseuse formée par les prolongements dorsaux (apophyses épi- neuses) des vertèbres. On écartera la masse musculaire que Von vient de sépa- rer de ces apophyses et on dégagera les corps vertébraux placés au fond de l'incision. En opérant de proche en proche, on découvrira, après, les extré- mités des côtes. Au cours de cette opération, on veillera au maintien de l'inté- grité des ceintures. On opérera, ensuite, de la même manière, sur l'autre moitié du corps. On décharnera, enfin, aussi exactement que possible, toutes les autres parties du squelette (région costale, tête, membres) en ayant soin de conserver les ligaments qui unissent les os entre eux ; on pourra appré- cier, ainsi, les rapports généraux qui existent entre les différentes pièces osseuses. Ensuite, on préparera, celles-ci, séparément.

a) Préparations rapides. Les pièces décharnées seront traitées à chaud, par la solution suivante :

Eau i litre.

Carbonate d'ammoniaque 100 grammes.

(A employer pour les petites pièces), ou

Eau 3 litres.

Ammoniaque 0 litr. 500.

Savon de Marseille 200 grammes.

(Préférable pour les grosses pièces).

On fera bouillir les os jusqu'au moment les parties molles s'en détache- ront au simple frottement ; on les raclera, ensuite, avec un linge ou avec un grattoir mousse; on les lavera à grande eau, puis, après les avoir déshydra- tées par l'alcool, on les laissera sécher.

b) Préparations lentes. On emploiera, avec avantage, des Dytiques (fig. 231) ou des Têtards auxquels on confiera le soin de nettoyer les petites pièces. Ces animaux s' acquittent très rapidement, surtout après un jeûne prolongé, de cette fonction.

i" Colonne vertébrale.

La colonne vertébrale (lig. 250 et 252) s"éten(l de la tète à rextrémilé caudale. Elle se compose de (piarante-sept vertèbres, très |)eu dillejenles les imes des autres. Toutes ces vertèbres sont établies sur le type amphicœlique, c"est-à-dire qu'elles ont un corps creusé d'une cavité, à cliaque extrémité. Les deux cavités communiquent entre elles par un oritice étroit que traverse la cborde dorsale. Chaque vertèbre porte deux arcs : l'un dorsal ou neural, dans lecpiel j)ass(' la moelle épinière; l'autre ventral ou hémal dans le([uel i)assent Vaorlc et des veines satel-

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26

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ZOOLOGIE PRATIQUE.

lilos, los veines cardinales postérieures ou la veine caudale, l/arc hénial est ouvert daus la r(''<iioii ahdouiiualc ; il est l'oruié, au contraire, dans la région caudale. D'après ces dispositions, les vertèbres peuvent être divi- sées en vertèbres abdominales (29) ayant l'arc hémal ouvert et en ver- tèbres caudales (l(S) dont le même arc est fermé. La première vertèbre al)dominale, Vatlas, porte deux fosses articulaires qui reçoivent les con- dyles occipitaux. La dernière vertèbre caudale soutient des plarpies dis-

Fig-. 201. Dylir/ues et Ilydrop/illcs. Gross. lin. : l/'2.

Ces insectes, surlout les premiers, sont des auxiliaires utiles du laboratoire «le zoolof>;ie. Ce ont de g'ros coléoptères qui habitent, pendant le jour, les eaux des marcs, des fossés, des étangs, ils poursuivent continuellement (Dytiques) les autres insectes j)our s'en nourrir. On les conserve en captivité dans une cuve contenant une certaine quantité d'eau. Cette cuve doit être recouverte d'une toile métallique, car, la nuit, ces insectes prennent leur vol. En donnant à ces animaux, comme alimentation, les pièces que l'on veut décbarner pour en extraire les parties squclettiques, on obtient, en peu de t(îm])S, grâce à leur voracité, des préi)arations dé|)ouillées des portions charnues et fort bien nettoyées. Les Dytiques sont essen- tiellement carnassiers et doivent être préférés. On les reconnaît aisément à la forme de leurs ])attes postérieures qui sont frangées et disposées en rames. Les llydropliih.'s sont habituelle- ment herbivores; ils ne sont carnassiers que par nécessité et s'acquittenl plus mal de leur travail qiu^ les Dytiques. On les reconnaît à la forme du corps plus élancé que celui des Dytiques et à une aiguille longitudinale, acérée, placée sous l'abdomen. ,

posées en éventail, sur lesquelles s'articulent les rayons de la nageoire caudale. Les vertèbres abdominales supportent des côtes.

Côtes. Les côtes, annexées aux vertèbres abdominales, entourent la cavité viscérale; elles ont la forme d'arcs qui restent libres du côté ventral; elles n'ont (jii'une tète articulaire.

2" Tête.

La tète comprend, comme celle des Sélaciens (Voy. p. o7(S) : 1" une boite crânienne entourée de capsules protégeant les organes des sens; 2" sept paires d'arcs viscéraux. Comme cliez les Sélaciens, encore, ces pièces sont primitiveiiumt cartilagineuses; mais, ici, leurs dispositions originelles se compliipient de la iacon suivante : 1"aux pièces formées

I.K MAîJlfEAI;.

Apopnysss aorsatâs . _ .

¥ifJ)t cardinata postirlturs tJroUs

VêUiê cantùiala postirlâure gauctia

Apophyse aorsalo

Corps lie ta oertéùra

- -Ti Plexus sympalftajua

Veine cauâala

Fig. 252.

Dr'<siiis rétahlissanf dans l'cspnce la (li.spotiitioii des vertèbres abdominales et des vertèbres caudales. Les rapports de ces pièces avec la moelle épinicre, lu e/iorde dorsale el /rs (jros troncs vasculaires sont également reprc- seules.

(jross. lin. : 4.

En A, trois vertèbres abdominales disjointes. Ces vcrtèlircs ont un aicliémal ouvert et supj)ortent des côtes. La moelle é|jiniére passe sons les arcs dorsaux ou neuraux. La diorde dorsale, continue, tra- verse le corps de chaque vertèbre en son centre. Entre les vertèbres la chorde se renlle, de manière à remplir tout l'espace laissé libre ; elle est supposée amincie, dans le dessin, par lécartenient d('s ver- tèbres.

Apophyse fiœmatt

En B, une vertèbre caudale. Les dispositions générales de cette vertèbre sont les niiuu^s que celles des verlébrc alidoniiiuiles: seulement l'arc liémal est fermé et les veines cardinales postérieures sont rem- placées par la veine caudale.

AU

ZOOLOCIK l'HATlOUK.

par la tète cartilagineuse primitive, s'adjoignent des os (pii se forment autour d'elles, d'une façon indépendante, dans l'épaisseur du derme; ces os sont dits os secondaires ou os de membrane ; 2" dans la substance cartilagineuse, homogène, qui forme la tête primitive, se développent des plaques osseuses, dites os de cartilage. Les os de membrane et les os de cartilage s'unissent pour constituer la tète osseuse délinilive.

Les os de la tète sont très nombreux; chez les Vertéljrés inféi'ieurs, ils tendent à se fusionner chez les Vertébrés supérieurs et à doimcr un |)his

Fig-. '235. Lu cinrjuièiiic paire d'arcs braiichiaa.r du liarbeau. (iross. lin. : 'i.

En 1, aspect réel. En 2, dessin tliagramm;iti()uc indiquant la répartition des dents sur ces arcs. Ces derniers sont courts et massifs; ils ne soutiennent pas de l)rancliies; ils correspondent à deux pièces symétri(|ues, épaisses, hérissées de dents; celles-ci sont dites dénis plian/ii- f/icniies.

petit noildtre de pièces de ilimensions plus grandes cl de formes [)liis différenciées.

Le tableau de la i»age i05 précise ces données :

3' Membres.

Membres impairs. Le squelette des mem])res im[)airs est essen- tiellement constitué |>ar des rayons osseux réunis indirectement aux apo- physes vertébrales par des os inlerè])ineux.

Membres pairs. Ces mend)res sont disposés en deux paires : lime antérieure, l'autre postérieure. Cha(pie paire comjirend imc ceinture en rapport avec le tronc et des extrémités libres.

a) Memiîres antiîrieurs. La ceinture, dite ceinture scapulaire, se compose d'une chaîne osseuse articulée, d'une part avec la tète, d'autre

LK liARIlEAC.

Tête primordiale.

Plaque cartilagi- ncuso, d'une seule pièce, ne foimani, à ancun monicnf, inic hoite cimiplè- tenicnl fermée. Celte [)ièc(' pré- sente siirlout, en dessus, des lacu- nes assez lari;es. Klleesl en rapporl, sur ses côtés, avec (les capsules, plus ou moins incom- plètes,(|ui abi'iteiit les orjianes de l'olfaction, de la vision et de rouie.

<o H

O) j3

.4 irs l'isrih-dii.r

Os de cartilage.

Ces os, développés au sein de la sult- slance cartilagi- neuse primitive, formeni.dune ma- nière générale, les os de la base du crâne et des pu- rois latérales, |iar ex.: une partie des pièces occipitales, le rocher, les piè- ces diverses du spliéno'id e, de Velhmoidc, etc.

Os de membranes.

Ces os, formés dans l'épaisseur du derme, consti- tuent, d'une ma- nière générale, les os de la face, en- tourant et com- plétant les capsules sensorielles ; les os de la roule du crâne, [lar ex. : le supra-occi f)il<t /, les l'rotitaii.r, la chaîne nifrti-orhi- laire, les nasaux, etc.

Arc oral

ou

mandibulaire.

H. Arc

hyoïdien.

III à VII. Arcs branchiaux.

Forment le palatin Xe-iplériigoides, le carré, etc.

Fournissent une série de pièces osseuses forniantlV/jo/^«rcî7 Injoidien propre- ment dit et quel- (jues autres pièces. A signaler le stijl- lujal qui établit, seul, l'union de l'appareil hyoïdien avec le crâne.

m, IV, V, VI.

Donnent les arcs branchiaux jiro- prement dits, sou- tenant les bran- chies.

VII. Cet arc, plus court et plus ra- massé que les pré- cédents, privé de branchies, forme une masse épaisse, hérissée de dents et constitue les deux os pharijn- (ficns postérieurs porteurs de dents dites plia r II n- giennes.

Forment le nia.ril- lairesnpérieur,U' prénia.rillaire, le dentaireouma.ril- laire inférieur,ek.

Fournissent les pla- ques operculaires et les rations branchiostèges.

406 ZOOLOGIE PRATIQUE.

part avoc rexiri'iiiitr lihic du iiiciiiltri' ou iKujcolrc. De chaque coté du corps, un os posl-lemporal et un os siipra-claviculaire rattachent la tète h une vohnnineuse clavicule. CeUe-ci est unie à sa symétrique sur la ligne luédio-ventrale. De chaque clavicule se détachent, inférieureiuent, un os branchial, externe, supportant la nageoire et un os coraco-scajni- laire, interne. L'extrémité lihre ou nageoire a pour hase une série d'os courts occupant la place du proptéryçjium, du inésoptth'uyiiim et (hi métaptëriigiinu décrits chez les Sélaciens.

A la suite de cette partie hasilaire, sont placés différents osselets repré- sentant les pièces radiales de la nageoire.

b) Membres postéuieuhs. La ceinture, dite ceinture pelvienne, est constituée par une foui'clie osseuse à hranches dirigées en avant, parallè- lement au tronc. Cette ceinture ne forme pas un hassin proprement dit, elle résulte, simplement, de la fusion de quelques cartilages proximaiix des nageoires ahdominales. Ces dei'iiières sont moins compliquées (pie les nageoires pectorales. Leur partie hasilaire est réduite à une seule pièce, le mëtaplénjfjiiini. Les pièces radiales sont également très sim- ples.

Différentes formes de Téléostéens.

Les Téléostéens représentent plus des neuf dixièmes des l'oissons actuels. Ils offrent entre eux de très grandes ressemblances. Leurs espèces ont des mœurs, des habitats, etc., extrêmement divers; aussi présentent-elles dans leur structure, une richesse de détails très variés que l'on utilise pour les distinguer. Ordinairement, on sépare, d'abord, deux groupes, ayant un faciès très particulier, isolés parmi les autres Téléostéens.

II existe un petit groupe au corps cuirassé, à museau tubnlaire, dépourvu de dents, et trait caiactéristique, à branchies externes en forme de houppes. A l'intérieur, la vessie est dépourvue de canal aérien ou peut uiauquei'. Ces animaux vivent au milieu des plantes marines. Ils ont un aspect caractérisli(|ue qui permet de les reconnaitre à première vue (Ilip|iocampe, I^'gase, PhiIlo|itéryx, etc.;. Ce sont les Lophobranches.

On connaît un second groupe à formes étranges, globuleuses ou comprimées latéralement pouvant allecler la disposition d'un tronc de pyramide à base rectangu- laire,etc. La paroi du corps est soutenue par de larges pla(jues osseuses qui forment une carapace dermi(|ue, épaisse, résistante, souvent épineuse, rappelant, par divers côtés, les cuirasses de certains Poissons ganoïdes. La fente buccale (>st étroite. Les nageoires abdominales font défaut. Ce groupe constitue les Plectognathes.

Après ces êtres spéciaux nous rentrons dans les formes les plus répandues des Poissons Téléostéens.

Dans ces dernières, les dislinclions essentielles s'élablisseut d'après la structure des nageoires. Quand celles-ci sont soutenues par des rayons flexibles, les Poissons qui les possèdent sont dits Malacoptérygiens ; quand les rayons sont épineux, les Poissons sont dits Acanthoptérygiens.

Les Malacoptérygiens comprennent, il'uue |iart, la plupart de nos Poissons d'eau douce et un cerlaiu nondire de Poissons de mei' (Morue, Merlan, Poissons plats). Com- paré aux Acanlbopl(Mygiens, le nombre des Malacoptérygiens est peu élevé. Ces êtres sont généralement sans défense. Ils habitent tantôt les eaux douces, la lutte pour l'existence est moins opiniâtre, tantôt la mer, ils se réunissent par innnenses bandes (Morues) ou se dissinudent dans les f<mds sablonneux (Poissons plats).

TÉLÉOSTÉENS. 407

a) Il (•^l (les Miilii(ii|ilt''i\,ui('iis i|iii |ii(''S('iilciil imc (lis|nisilioii |iiiiiiilivc de l;i vessie iialiildiic (ccl urgaiu- c-oinimiiii(juc ])iir un cimal avi'c l'd'sopliagc). On les rccomiaîl, r\l(''iiciir(Miiont, à li'iii's nageoires ahdoniinales |)la((''es en airière dn ciiiiis on absentes. (,(' soni les l'iiijsdsldiiii's t\\\\ ((iin|ii-eini('nl, iiiil;nnnieiil , la {iln{iail des l'oissons d'eau douce.

/') Il esl (ranires Malaco|)térvgiens dont la vessie nataloire a sidii des modilications. (le canal ac'iien est réduit à l'état de cDidon |ilein ou a coni|ilèleni(!nl disparu), (les Pois- sons se caractérisent, (îxtérieurement, |iar leurs nageoires ai)doniiiiales, placées à côté des nageoires pectorales. (',(> S!)nt les \iuic(inlliinirns, parmi lesipiels se trouvent des poissons bien coinnis, la Morue, le Merlan, elc., le i^rand i:roupe des l'oissons plais.

Les Acanthoptérygiens sont les pins nombreux des Téléostéens. ('.liez en\ la vessie nataloire manipie de canal aérien on est entièrement absente. Les nageoires, soutenues pai- des ravons résistants, constituent des armes puissantes, complétées, dans un cer- tain niMubre de cas, par un appareil venimeux. Les nageoiL'cs alxlominales sont rappro- chées des nageoii'es pectorales. Le corps est parfois armé de |)i(pian(s et de lames Iran- cliantes. Ces dispositions sont éminennnent favorables dans la lutte pour la vie. Les Acan- lb(tptérygiens représentent la grande majorité des Poissons de mer.

Coup d'oeil général sur les Poissons.

Le Poisson est par excellence le \erlélué a(|uati(pie. Il vil immeigé et icspire, pen- dant toute sa vie, au moyen de branchies. De découlent tous les caractères distinctil's de son organisme. An point de vue des caractères extérieurs, notannnent, il réalise li-s qualités essentielles d'un corps propre à se mouvoir au sein de l'eau. Il a, dans la règle, une forme allongée, à peu près l'usiCorme, habituellement plus renflée à l'avant qu'à l'arrière; il est numi de nageoires. Le Poisson se présente sous différents aspects :

1" Cydoslniiies. Ces êtres occupent une place à part. Ils ofl'ient des caractères d'infériorité (pii ne paraissent pas primitifs. Ce sont, probablement, des êtres dégénérés, se raltachaut, ainsi (pie l'indicpient plusieurs de leurs caractères, à des \erlébrés plus ('levés (pi'enx en organisation.

2" Gano'ide.s. Les Canoïdes constituent un groupe à origine lointaine, (pii semble provenir des formes les plus primitives des Vertébrés. Les ])lus anciens d'entre eux avaient nu corps mou, protégé seulement par de grandes plaques cutanées osseuses (pii formaient un S(pielette externe (Ganoïdes cuirassés).

Les (ianoides constituent la souche des autres Poissons (Sélaciens, Téléostéens, Ihp- neustes). Eux-mêmes se sont éteints, pour la plu|iart, ne laissant subsister dans la nature actuelle que de rares représentants : Esturgi'on, Polyptère. Lépidost(''e, etc., eu tout une trentaine d'espèces.

Sélaciens. Ces animaux se sont peu modifii's à travers les tenijis et ont con- servé de nombreux caractères primitifs.

i" Téléostéens. Les Téléostéens sont, parmi les Poissons, ceux ((ui se sont adaptés de la façon la plus conqilète aux milieux actii(ds.

5" Dipneustes. Les Dipneustes offrent des caractères de passage de la vie a(pia- tique à la vie aérienne. Ils ont, à la fois, des branchies et des poumons (vessie natatoire) pouvant fonctionner alternativement. Ils représentent un terme de passage entre les Poissons et les Batraciens.

Le tableau suivant résume les caractères anatomi((ues externes servant à distinguerles Poissons entre eux.

408

Classe

des

Poissons'

Bouche .

ZOOLUlilE l'IiATIQUK.

Arrondie. i)laci'(' au boni du museau, formée par une lèvre coutiuue. circulaire ou demi-circulaire, soutenue par uu iiinieau caitilagiiieux.

'chacune dans uu sac dislincl, ou- vert directement à rextérieurl (sauf chez les llolocépliales elles sont recouvertes par un pe- tit opercule membraneux). Le' corps est revêtu d'écaillés très^ fines portant, en leur milieu, un tulieicule saillant ou une é|iine, (écailles placoïdes). Le sque- lette est cartilagineux. La queue est toujours liéléiocerqne.

' d'écaillés losanfii(pies iuxta})osées, endm- tes d'une couclie épaisse d'un (MUMil brillant (écailles j^a- noïdes);pouvanl por- tei' aussi des plaques osseuses. Le sque lette est tantôt carti- lagineux, tantôt os- seux. La queue est très souvent h(''l(''ro- cer(pie.

1. Or. (IrsCji- (■ I ost (I m es . '1 u. \ivanl nciil .

iiclue

Or. (1rs Sr liiciciis.

Ku forme feule Iransver- salc, limitée par deux lèvres distinctes, l'une su|h' rieure, l'autre inférieure. La bouche ren ferme dcn lit de ho i rc- caitilagineu ses ou osseuse dont r rieure est arti- culée et peut exécuter des mouvements de va-et-vient. Appareil lespi- lalou'c com- nosé :

seuses\ 'infé-\

dans une

cavité

hiaiicliiale

coininune

protégée / par uu \^ grand

opercnle Corps revêtu :

"). Or. (les G(i- iwuh'S, trente espèces envi- ron, vivant ac- tuellement.

De bidiuliics et de j)OU)iion)i pouvant fonctionner alter- nativement.

\

d'écaillés arrondies sur / leur bord libre, min ces, flexibles, striées dans le sens rayon- nant et dans le sens transversal, imbri qiuV'S comme le; tuiles d'un toit, en dnites de peu ou point d'émail (écail- les cvcloïdes ou cté noïdes). Le squelette est osseux. La queue est toujours liomo-

l cerque.

^Le corps est protégé, connue chez les Té- léostéens, par des ' écailles arrondies sur leur bord libre, min- ces et imbri(|uées (écailles cvcloïdes) Le squelette est car- tilaoineux.

4. Or. des Tr- léostéeiis. Re- présentant les 0/10 des pois- sons actuels.

5. Or. des Dip-

neules. Trois espèces vivant actuellement .

BATRACIENS

Los llatraciens sont des aiiiiiiiiiix (jiic leur orgaiiisalion jilacc ciilic les Vertébrés inréricurs, essentiellcmoiit (»rganisés pour la vie a([iiati([iie cl les Vei'léhrés supérieurs.

(léfinitiveiiient adaptés à la vie aérienne. Ils pré- sentent, dans leur struc- ture, des persistances d'organes ayant appar- tenu aux Vertébrés aipia- tiques et des ébaucbes d'appareils adaptés à la vie aérieinie. D autres parties du corps sont spécialement appropriées à Tétat transitoire dans lequel ces êtres sont placés.

Caractères géné- raux du développement.

-- Queue

Brandîtes externes .-

Fente ùranctiiale

fente ùrancftiale

D

Origine au membre postérieur

fente ùranchlale -

Origine du membre antérieu

Queue en voie de régression

Le dévelop[)eiiieut des Batraciens oll're cet inté- rêt particuliei' de mon- trer eonmient des êtres

[(ourvus, daboi'd, dune '" ' -^^^ W

organisation de Poisson, 0

peuvent devenir des Fig-. 2:>i. Les dipn-nts aspects du Crapaud au cours

Vertébrés à respiration '''■ «<"' déveioppemeni.

aérienne. Chez le Ci'a-

paud, par exemple, les œufs sont petits et manquent du luxe d'annexés nutritives et protectrices que Ton observe dans les œufs des Re|)tiles, des Oiseaux et des Mammifères. Les jeunes sont rendus lil)res de bonne heure et vivent, pendant lui certain temps, à la manière des Poissons, avec un appareil respiratoire branchial. Ils portent, d'abord, des branchies externes et une queue comprimée latéralement (lig. 2.'ïi,A). Au J)out d'une durée

ilO ZOOLOGIE l'RAÏlOl E.

de temps variable, les bi'ancliies diminuent de volimie, deviennent internes et ne communiquent ])lus avec le dehors, que par une fente bran- chiale (tig. '254, B). Celle-ci se ferme, par la suite, quand l'animal emploie la respiration aérienne. En même temps, les pattes commencent à se déve- loppei- : les postérieures d'abord, les antérieures ensuite (fig. 254, C). (jiiand ces dernières ont poussé, le jeune Cra|)aud, avec sa grande queue, [)rend Faspect d'un Batracien urodèle tel qu'un Triton ou une Sala- mandre (fig. 254, E). Enfin, la queue s'amoindrit, puis disparait, et le jeune animal devient un Batracien anoure (fig. 234, E). Des changements étendus se produisent aussi à l'intérieur du corps; ainsi, par exemple, la transformation de l'appareil respiratoire entraîne, à sa suite, des modifi- cations du cn'ur, du système vasculaire; les oiganes des sens se modi- fient; la ligne latérale existant chez les Têtards disparaît chez ladulle. Les différentes parties de l'organisme subissent, en somme, des modifi- cations diverses en rapport avec leur translation du milieu aipiatique dans le milieu aérien.

En fournissant des provisions nutritives abondantes à leurs jeunes (Voy. l'œuf des Oiseaux p. ex.), les Yertél)rés supérieurs ])ermettent à ces derniers de traverser rapidement leur |)hase l)ranchiale, sans sortir de l'œuf. Cette phase subit, décelait, un laccourcissement considérable et une grande simplification.

Exemple- LE CRAPAUD VULGAIRE BUFO VULGARIS [Lauv].

Plusieurs raisons engagent à étudier le Crapaud, de préférence aux autres Batraciens :

1" Le squelette présente un état de massivité très grand qui en facilite l'étude. 2" La musculature offre un développement et une netteté remar- (piahles. 5" Les organes génitaux ont une disj)osition spéciale, |)rimitive, qui rend leur étude plus démonstrative que chez la Grenouille, par exemple, etc.

ASPECT EXTÉRIEUR

Le corps du Crapaud est ramassé. La tète est unie au tronc, sans l'in- termédiaire d'un cou apparent. La queue fait défaut. Les meml)res sont appro|)riés à la locomotion terrestre, mais ils sont courts et mal établis pour la marche; ils élèvent peu le tronc au-dessus du sol et laissent traî- ner le ventre. Les doigts, terminés en pointe mousse, sont réunis pai" une palmatm'e incomplète '. La bouche est largement fendue et les lèvres sont soutenues par des mâchoires dépourvues de dents. Les narines sont

I. Le niàlc possède, sur clia(|iic niorrilirc antiTiciir, iiiio ('mineiice, d'aspect noirâlrc, iju'il utilise au monieul de Laccoupleuient, pour se fixer sur la femelle.

LE CRAPAUD.

A\\

('•li'oiles. L'œil est pdil cl |)r()l(''i;('' |);ir des |»aii|)i('i('s simples. Loreille

Bianae oaroiiatenne

Membrane au tymoan

Verrues âe ta peau

Orifice ciancat

Appareil Itxateur pour ta reproduction (existe seulement

Oemi palmes tnteraigttoies au oted aosterleur

Fig. 'iôo. Aspect r.rlériciir du Crapaud. Gross. lin. : '2/0.

présente un tym])an à tlenr de peau, très |)('n distinct.

A l'arrière du tronc setronvenn orifice cloa- cal, commun à l'intes- tin et à l'appareil uro- ^^énital. La peau est ver- ruqnense, nue. lid)rifiée par des mucosités; elle porte, en ariière de la tète, deux volumineuses <;landes nommées glan- des parotifheunes. Le mâle est moins grand ([Ui' la l'emellc.

Téguments.

La peau est nue. Elle

lii;. -i:>{>. Les liqncs d'incisions à faire pour dépouiller j-gj^jy^j^n. ,],. iiitnd>reu- Ic Crapaud. . , ,

I iif 1 .) .1 . !■ I 1 1 1 1 , ses i-landes (nu secre-

l,L's ilullrcs 1, '2, () (loiinenl 1 ordre dans k'i|uel doivent ~ '

Hi-e faites les incisiuiis. Les lléchcs indiquent les directions. tcnt UU UUICUS propre

412 ZOOLOlilp: l'HATIOlE.

il onveloppcr los corps ('trangors et l\ faciliter leur glissement sur la peau. Elle contient aussi des cellules appelées r/*ro?«o6/f/,'>;/('.s- (pii servent à la protéger contre l'action de la luniièi-e. Elle a, en outre, des fonctions respiratoires. Ces dernières fonctions ne peuvent se produire dans luie atmosphère desséchée. Tout cela explicpie diverses particularités des mœurs des Crapauds et, en particulier, leur préférence pour les endroits sombres et humides.

La peau n'adhèic pas, dans toutes ses parties, aux i)ortions sous-ja- centes du cor|)s, elle en est séparée par des cavités appelées sacs lym- phatiques (lig. '257).

On incisera d'abord la peau sur la ligne médio-ventrale et sur la face infé- rieure des membres (tig. 236). Puis, de proche en proche, on disséquera sur les différentes parties du corps les cloisons qui délimitent les sacs lymphatiques.

Ces sacs (lig. 207) portent des noms divers, daprès la place qu'ils occupent. Ils représentent la partie sniJerhcielle, très développée, de l'appareil lymphatique ; ils communiquent entre eux et sont, de plus, en rap|iort avec le système sanguin. Ees globules lymphatiques sont très mobiles; ils peuvent s'incorporer et détmire (jihagocytose) les pous- sières diverses, les micro-organismes, etc., qui pénètrent dans les sacs.

En résumé, le corps du Crapaud est placé dans un manchon cutané à fonctions respiratoires; la face externe de ce manchon a un rôle défen- sif, par le mucus dont elle est couverte et par les chromoblastes qu'elle contient; l'espace sous-jacent renferme des cellules mobiles dont le rôle est, de même, éminemment protecteur.

On examinera la face interne de la peau.

La peau (lig. '237, C) est abondanunent vascularisée; elle est compa- rable, comme on vient de le voir, à un organe pulmonaire; elle constitue, en effet, chez les Batraciens, un appareil respiratoire plus inqxntant que les poumons. Le sang lui vient d'une artère cutanée, branche du tronc artériel pulmonaire, plus développée (pu» l'artère pulmonaire proprement dite. L'artère cutanée passe du tronc à la ]K\au, au niveau des aisselles.

Chez les vertébrés plus élevés en organisation, les téguments sont desséchés et recouverts de formations éj)idermiques épaisses. La peau perd, en grande partie, ses fonctions respiratoires.

ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ VISCÉRALE

On incisera la paroi musculaire du tronc, sur la ligne médio-ventrale, de la région mandibulaire au pubis, en s'efforçant de ménager la veine médiane ventrale, qui est superficielle (fig. 238).

On fendra, ensuite, transversalement, la même paroi, au niveau des aisselles et des plis de Vaine. On rabattra les volets ainsi formés et on complétera l'ouverture, en détachant le sternum.

s ^

4îi ZOOLOlilE l'HATlOlIK.

0/3 disséquera la membrane qui entoure le cœur (péricarde). On relèvera ensuite, en haut, à droite et à gauche, les lobes du foie et on déroulera l'in- testin, sur un côté du corps, en étalant le mésentère.

On examinera les rapports généraux de ces différents organes, puis on les étudiera, séparément, en commençant par les plus supei^ficiels .

Glandes thyroïdes et Thymus. Les glandes lliyroïdes se présentent sous la lonne de deux masses

Mtisclo ttynofflossf

Bulbe arltriel

Muscle ginlo-hyoiûien

Oretilette gauche

eianaii seruei:s (testU:ute)

Fii». 'iriS. Di.^.scch'oii (jrucralc des organes con/i'iins dauK In cavitc visccrale. Gross. lin. : ti/ô.

ovalaires, d'un rouge foncé, placées sur les cotés de l'appareil hyoïdien. \a' Ilij/iitMs est constitué par deux petites i>landes syuiétriqueuient placées [)rès des maxillaires en avant et en dehors des glandes thyroïdes.

Appareil circulatoire central.

Le cœur se compose de trois parties : deux orcUlctlcs et un ventri- cule. Les arcs aortiques sont au nombre de trois.

On détachera le cœur et les gros troncs qui V accompagnent. (Ces parties seront étudiées ultérieurement.)

LE eu A l'A UD.

415

Appareil pulmonaire.

Les polluions sont constitués |»;ir deux sacs ellij)ti(|iios, ayant (Icsjiarois altondainiiu'iit Nasciilarisccs, iiiinccs, et léfièrciiioiit plissécs en dedans. Les hroncitcs .s^n'râtcnt à Vcnircc des sacs pidtnon(dres; elles se; réii-

, Bouche

Pharynx

Poumon gauche

^,. Canal hepatiQue

^J... Pylore

Conduit excréteur au pancréas Canal cholédoque

Intestin grêle

Conduits uro-g6nitaux ■'//.

'#^'-«j

Gros intestin sectionne

^

CloaQue Vessie urinau-e (bifide) l'iji. 'iôfl. L'iipparcil flif/cslif (lu C.nipaud. isole. (li'oss. Un. : 7tji.

lussent, en avant, et l'oriiienl une Iraclwi' à la hase de la(|iielle se Iroinc, chez le niàle. un a|>]iareil de |)lioii;ilion eonteiiant deux cordes vocales.

l/jipparcil |iuliiion;iiio coinincnce à iuiictioiincr chez les Dijincush's. (lii il g:irdc de grandes ivsscinl)i;uic('s avec la vessie natatoire des Poissons. Chez les liatraciens, il est encore à un étal siin|ile. Chez les autres Veil(''i)r(''S aériens, sa slriieliiie se compli(|ue progressivement.

416 ZOOLOGIE l'RATIQUE.

Appareil digestif.

On désarticulera le maxillaire inférieur, sur l'un des côtés, de manière à ouvrir la cavité buccale.

La houi'lic est largement fendue. Les dents l'ont délant. La langue, ('Ilipti([ue, est attaeliée au plancher Inieeal par sa partie antérieure; elle est libre en arrière.

Sui" le plafond buccal, inimédiatenient en ariiôre des maxillaires suj)!'- rieurs, sont placés les orilices nasaux internes [pfeniière coimiiiinicd- lion (le rappan-il olfactif avec la carilé baccale; apparition (leVentre- o'oisemoit des voies digestive et respiratoire). Latéralement, dans le voisinage de la conunissure des maxillaires, dél»ouchent les tromjx's d'Eustache (pii mettent en communication lOrcille moyenne avec la cavité buccale : ces conduits sont visiljles en ariière des saillies internes des globes ocvdaires. Au fond de la bouche se trouve loritice o^sojdiagien, ouvert transversalement. Lmnédiatement au-dessous de lui est placé rorilîce respiratoire.

On sectionnera le tube digestif : i" dans la cavité buccale, en avant des ori- fices respiratoire et digestif; au niveau du rectum, au-dessus des orifices uro génitaux. On incisera, ensuite, le mésentère intestinal, et on étalera l'appareil digestif tout entier à part (fig. 239).

L'œsophage a la forme d'un tube uniformément caliljré; il est suivi d un estomac icnllé, que continue, à son tour, un intestin grêle. Celui-ci reçoit, dans sa partie antérieure, les conduits excréteurs du pan- créas et du foie\ il décrit, ensuite, ime séiie de circonvolutions et se jette dans un gros intestin, renflé, aboutissant au cloaque. Dans ce der- nier, se terminent, également, les organes uro-génitaux. Sur le bord de lintestin yrèle se trouve un organe arrondi, d un beau l'ouiiC. la )'ate.

Appareil uro-génital.

Les organes exciéteurs et icjirodncti'ins sont suspendus, par un mé- sentère, à la paroi dorsale du corps, de chaque côté de la colonne veilé- brale. Us ont, cntie eux, des rapports étroits.

1/appareil nro-génital se compose :

Wnne paire de glandes sexuelles mâles ou femelles: 2" d'une paille de reins: 5" de deux paires de conduits (pii mettent ces deux sortes de glandes en rapport avec l'extérieur. (Dans leur ensemble, les organes uro-génitaux se rapprochent ti'ès étroitement de C(mix des Séla- fiens. )

I.K CUAPAUI). 41 :

Glandes sexuelles.

Testicules. Les tcsiiciilcs forment deux coips ('lli|)li(|iies duii lilaiie jaiinàtic, jilacés siii- la l'aee ventrale des reins.

On soulèvera les testicules sans les détacher. On se contentera de les faire tourner sur eux-mêmes, de manière à les rapprocher de la ligne médiane du corps. Ils se placeront, ainsi, sur le côté interne des reins (ce mouvement est indiqué par une flèche sur la fig. 24i, A).

Les testieules s'attachent aux reins par nne série de petits canaux ([ui vont s ahouclier sin- le canal exciéteur du rein ou urclèvc (canal de Woltî). Ce dernier sert, ainsi, de conduit vecteur couniuui à la glande inàle et à la glande rénale.

Ovaires. Les ovaires coricspondent à deux glandes volumineuses, à parois minces. A Tintérieur, ces organes sont divisés, par des cloisons, en un certain nond)re de compaitiments. Les onifs toud)ent dans la cavité géu(''rale. Chaque ovaire est enveloppé dans un repli du péritoine qui le lixe à la région dorsale, sur le hord interne des reins.

Corps jaunes. Les glandes sexuelles uiàle et l'emelle sont eu conti- guïté avec des organes l'rangés, d'un heaujaune, qui constituent des maté- riaux de réserve.

Organes de Bidder. On trouve, en avant de chaque glande géni- tale, une masse rougeàtre, Vorgane de Bidder. Ce dernier repi'ésente nne glande hermaphrodite peu éloignée de l'état primitif d'indifférence sexuelle; il est hien développé chez le mâle (fig. ^1\[, A), mais, chez la femelle, il n'existe que dans le jeune îige.

Reins.

Les reins sont formés par deux corps volumineux étendus sous le péri- toine, de part et d'autie de la ligne médio-dorsale; ils constituent mi vein primitif, ou mésonépliro^i, ou cor/v.s de Wolf]'. (Voyez les considé- rations ex|K)sées à piopos des i-eins des Sélaciens, p. 7)48.)

Sur la face inférieure de chaque rein, se trouve, accolée, une longue glandediui jaune clair, la capsidc surrénale.

Conduits.

Lune des deux paires de conduits est en communication avec les reins et constitue les canaux de Wolff'. L'autre |)aire n'a aucune connexion avec le rein et forme les canaux de Muller. (Voy. le diagramme de la page 548.)

Disi'OsiTioNS PROPRES AU MALE. Lcs cauaux (le AVollf jouent, chez le mâle, le doidtle rôle de canaux déférents et à'uretères. Les cauaux de Muller existent, mais restent sans emploi. (Chez la Grenouille ces canaux sont à peine ébauchés.)

JAMMKS. 27

418

ZOOLOdIK PRATIOIJE.

Dispositions I'Hopiuos v l\ femelle. Les canaux de Woltï' servent, uniquenienl. (Vitretèi^es. Les canaux de Mullcr Ibrnient les ovidtictes; ces derniers ont la forme de tul)es lon^s, repliés un «^rand nombre de fois sur eux-mêmes et suspendus, })ar un re[)li du [)éritoine, à la ])aroi dor- sale du tronc. Leurs oriliccs internes sont placés près du cœur. Infé- rieurement, ces conduits se diLiteut, chacun, en un réservoir les œufs saccumuliMit avant la ponte et leurs [)arois sécrètent un mucus (pii enve-

nein ou Corps as WolU

Canal de Muller

Os Iliaque

Urostyte

Y'iii,. ^iO. Di(ir/i(i>iitne dcsliiir à srrvir dr (jinde ddiis In disseclinn de la ptirlic rloacale des onjanes iim-yéiiitaux.

Le sujet osl supposé étendu sur le dos et vu de profil. Le conduit urinaire et le rectum se réunissant au-dessous de la symphyse pubicime, il sera nécessaire de dissérpier, d'abord, ces conduits de dehors en dedans, autour de l'orilice cloacal : on les fera passer ensuite sous la sympliyse pubienne, dans le sens imiiqué par la lléche V .

loppe ces derniers, au passade. Chez le Crapaud vulgaire, les deux ovi- ductes ont un orilice commun sur le cloaipie. Ce cas est spécial aux Bu- fonidés. Le plus souvent, rahouchement de ces conduits se fait par deux orilices distincts.

Dans li's deux sexes, il existe une vessie urinaire, attachée à la paroi ventrale du cloa(jue. Cet organe a l'aspect dim grand sac hilide, à parois minces et llottantes.

rieur. I,es (flandcs rénales sont communes an\ deux sexes. Les glandes sejurllrs sont ou mâles, ou femelles. Les conduits ont des ilisposilions fpii changent, suivant le sexe. La première paire, constituée par les ranaux de Wolff'. est eu ra|)port avec les reins, dans les deux sexes. Chez le mâle, ces mêmes canaux communiquent, en outre, avec les testicules. La seconde paire est constituée par les canaux de Millier. Chez la femelle ces canaux forment les oviductes. Chez le mâle, ils disparaissent en général. Le Crapaud représente, à cet égard, une exception. Les crapauds mâles possèdent des canaux de Millier persislauls; seu- ement cas canau^c rsUent sin^ fonction et saut, par suite, peu développés.

LK CRAI'.VI I).

Organe ae BidHer

Testicule Canaux effùrents

Rem ou Corps de Wolft -

Canal ne Wottl en contact avec le ren

Canal ae Mu lier

Ooaire sectionne

Canot ae Muller Ueuenu i Ooitucte

Ooaire en piac

tes aans le Cloanue

FiG. 2U. DissKCTiox DES ORGANES UHD- r.É.MTAix Ku Cr.Ai'viii. Gross. lin. : 1.

Les oryjint^s iiro-woiiitaux se composent : d'une paire de rriiis: 2" d'une paire de glandes sexuelles., 'y t\i: deux paires de conduits qui mettent ces glandes en rapport avec l'exté-

AW ZOOLOGIE l'HATIQUK.

Appareil circulatoire.

Cœur.

Le cœur (li^. 24*2 A, 215 ot '244) comprend trois cavilcs : deux orcil- Icfte.s ot un venlricide . L'oreillette droite est la |>liis volumineuse; elle reçoit le san<; piovennut des ditTérentes parties du coi|is. 1, "oreillette gauche, plus petite que la précédente, reçoit le sang qui vient des \nm- mons. Les deux oreillettes communiquent avec le ventricule par un orifice auricido-venlricuJaive commun que délimite une grande valvule. Le ventricule, à parois épaisses et charnues, communifjue, en avant, avec un Indbe très développé. Ce dernier est incomplètement divisé en deux conduils ou rampes parallèles; la sé|iaration est faite ])ar une vairule louqitudinale ayant une surlace contournée en spirale et des hoids en partie lihres et flottants.

Le sang artériel et le sang veineux, hien (pie passant dans un ventri- cule commun, ne suhissent pas un mélange complet. La disposition de la valvule spirale, des résistances inégales, font que le sang chassé par le ventricule est uniquement veineux, au déhut de la systole, mélangé, au milieu, et purement artériel, à la lin.

Système artériel.

Il sera utile, pour l'étude du système artériel, de procéder par injection. Celle-ci se fera par le cœur; on découvrira cet organe du coté ventral, par excision du sternum, puis, on fendra le péricarde. On saisira, alors, le cœur avec des pinces et on enfoncera l'aiguille à injecter dans la cavité ventricu- aire, en perforant sa paroi. L'injection sera poussée, lentement, sans secousses.

Les caractères essentiels du système artériel sont les suivants : 1" Les m^cs aorliques suhissent, j)endant la vie laivaiic. des transfor- mations en rapport avec la disposition de raj)pareil hranchial. i'Mn l'adulte, ces arcs sont réduits à trois paires (lig. 212 et 245), qui picunent les fonctions suivantes : a) la |>aiie antérieure {arcs carofi- diens) irrigue la région céphalique; b) la paire moyenne (arcs aorti- ffues) forme deux crosses symétriques, conduisant le sang aux memhres et au tronc; c) la paire postéiieure {arcs pulmonaires) conserve, seule, des fonctions res})iratoires. Cette paire fournit, de cha(pie c(Mé du cor|>s, une artère cutanée et une artère pulmonaire.

2" Les artères des membres ont une grande extension.

Système veineux.

Le système veineux (hg. 24 i) présente les caractères suivants : 1" Les canaux de Cuvier et les veines cardinales antérieures for- ment deux veines caves supérieures, symétriipies, ramenant le sang de la tète et des memhres antérieurs.

LK CRAPAUD.

.i!2I

"1" liic reine cave inférieure, impaire et médiant', sVsl (l('v('I()|i|)(''(' cl it'iiiplai'c.aii poiiitdcviicloiu-tiomit'l, Icsdctix veines caidinalcsiK )slriit'iiics.

."" H e\isl(^ une veine ahdoniinale, ventrale, (|ni ((indiiil an Inie le sani; provenant de la paroi ventrale et de la iéi;ion eloaeale.

An ccnuattn

Maints capet ttiptrteures

smas uetitBBi -

Hampe aortùjue au DulPe

aascte pyrtforme

Fi". 2i-2.

lui A, dessin diafframmaliquo roprùscntant le cœur du (ifapaud, ouvert par sa face aiiléricMire. (Ii'i)ss. lin. : T». |/oreillelto ilroite s'étend en arrière e( occupe la pins g:rande partie île l'espace cadié par le huilie. Kn I! et ('., les deux paii'es de cd^urs Ivinpliaticpics. Gross. lin. : 1/2.

i" Les si/stènies porles rénal et hépali(iue sont iiien dévelo|>pés. Le système porte r(''nal est en rapport avec la veine cave itil'érienre.

Appareil lymphatique.

L'appareil lym|)liati(|tie a de <ifandes |iroportions. il se comjtose dim stjslènu' sous-cidaué très développé l'ormé par les sacs li/niplialitiiies

422

ZOOLOr.IK PRATIOUE.

ttre

Orachiale

Ariere carotia Artère

Artère cutanée

0^-

ff externe J

"nroCide tntei ne - - -1-

1

%

Troncs

1 Bulbe

1

carat lâit

\

artériel

ns

\

7

commune cutané

Artère

Artère linguale _ .

^

»

Tronc aorliQue droit

^

^ ~

I. Carotide ronc puimo-

sous-claaiera

V

.^ Artère

kJ^

■^\ ^[^

\ Ventncuie^m

\ /\N

UX -■- ■^'s.

u»^

&^-^

Slontes sexuelles i Testicule)

:^.

X

Rem (Corps àe WolfT)

Artère episaslripue { ^^

[mesenteriQue antérieure i

Artère cœliauue

Artère Iliaque aralte -

Artère uiaijue gaucfia

Artère fémorale

Artère pêroniêre

Artère tiùiale

l'ig-. ViTt. Drsshi doin-diKÇiramtiiatiquc dcst'nir à servir de (/iiidr dinis In ilii^src/idn du synthne arléricl du Crapaud. Gross. lin. : 1..'). 0. I). oivillcllr (Iroilc: 0. (1, oreilk'Ut' eaiiclic. La prùparatiori csl vue par Ir cùlc ventral.

( Voy. fi^. 257) cl d'espaces profonds, en partie vascLdarisés. Aux points cet appareil eonimiinique avec le système sanguin, il existe deux paires (le cœurs lymphaliriNCs : Tune, placée, de chaque côté de la colonne

LK (, M A l'Ai II.

4'25

Vcitie lugaimrt eiterne

Vetne pulmonaire gouctii /

Vetns fémorale

rii(. 'iii. Drstiiii dom-dingraiiimdl i(iiir tles/iiir à scrrir <lr rjiiidr dans lu disscriion du syslcme veineux du (^ni/mud. (lriis>. lin. : l.T).

(I II. (iicillclli' ili-oilc; 0 G. oreillette ffaiiclie. l,;i pr^paratiuii est \Uf par le côlr veii-

vciléliriilc, ciitio les apophyses lalrnilcs des ,'' et V vei'lèhres dorsales ; I autre située sur les cotés de liirostyle, dans le ti'iaii^le Ibniié par les muscles ischiococcygien triceps et pyriforme (li<i. 'Ji^, B et C).

AU ZOOLOGIE PRATIQUE.

Système nerveux.

Il sei^a bon d'opérer sur des pièces préalablement durcies dans le formol. On détachera la voûte du crâne et les arcs neuraux des vertèbres, de manière à découvrir la face supérieure de Taxe cérébro-spinal.

Encéphale.

L'encéphale des Batraciens est, par sa conformation, \o pins simple et le phis compréhensible des encéphales de Veiléi)rés. Les parties, dont aucune ne prend des proportions prépondérantes, sont disposées simple- ment, dans un même plan, les unes à la suite des autres (Voy. le tableau des diflérentes parties de l'encéphale, donné à proj)os des Sélaciens, p. 569). Les caractères principaux sont les suivants (lig. 2i5) :

1" Cerveau antérieur secondaire. Le^ hémisphères cérébraux [{) sont allongés, lisses et soudés, en avant, sur une petite étendue. Les lobes olfaclifs qui les prolongent sont d'assez petit volume.

2" Cerveau intermédiaire. Cette partie {'■2) est peu développée; elle est surmontée d'une épiphyse facile à distinguer.

3" Cerveau moyen. Les lobes optiques ou corps hijumeaux (5) forment deux fortes saillies du côté dorsal; ils constituent la partie la plus large de Tencéphale.

4" Cerveau postérieur secondaire. Le cervelet (4) est représenté, seulement, par une petite lamelle transversale.

5" Arrière-cerveau. La moelle allongée (5) présente un sinus rhomboïdal, largement ouvert.

On soulèvera l'encéphale, sur les côtés, en notant les nerfs qui s'en détachent. On dégagera, ensuite, sa face ventrale, sur laquelle on observera, notamment, le chiasma des nerfs optiques et l'hypophyse.

Nerfs crâniens.

La répartition générale des nerfs crâniens répond aux dispositions décrites à propos des Sélaciens; ici, toutefois, cette répartition est modi- fiée, en apparence, à la suite de la transformation de Vévent en oreille moyenne et de Voblitéralion des fentes brachiales. Les 7ierfs spinal et hypoglosse (11* et '12*^ paires) n'existent pas encore, en tant que nerfs crâniens.

On ouvrira l'encéphale par sa face dorsale, de manière à mettre en évi- dence les cavités qu'il renferme (fig. 246).

Ces cavités montrent nettement, par la sinq)licité de leurs dispositions.

I.K CliAl'AI I).

nerf trilumeau

Slooe ocutatr»

Première uerteùrs

HerT t)ysofflosse (Premier spinat)

Deuxième vertèbre

FlG. '245. DlSSKCTlON, PAR l.i: (.ÔÏK DORSAL, HE I.'kNCKFIIALI-: Kl DKS Ofir.ANES DE l'i»D(H!AT, DK la VIE ET DE I.'dlÏE.

Gross. lin. : 4.

1, crn'ciia (intérieur scrnudiiiir: '2, rcrveiui ininnn-diairr : 7t, cnri-iiii inot/cn : i. rrrrrini j>o.sU'rleur secondaire; 5, arrière-cerveau. E.épipliysc; G, g-anglioii île (iassor: l', ulriculi': S, saccLile; M. 0. S., muscle oblique supérieur; M. I). !.. muscle dniil iiileriu'; .M. J). P., muscle ilroil postérieur; M. D. E., muscle droit externe: V,. W, les deux preuiières vertèbres. 1 à X, les dix paires de nerfs crâniens (les paires XI et Xll apparaissent cliez les Reptiles .

\w

ZOOLOGIE PRATIQIE.

Ceroeau intermédiaire

C. postérieur secondaire

leur faractèrc essentiel (|iii est celui de dilatatious plus ou moins considé- rables de la cavil*' Lobeoitactif située à Tintérieur d."

la vésicule encéjthali- que primordiale.

Ventricule

,, ' 'aféra/ Moelle épinière.

La moelle épinière est en continuité di- recte avec Varrière- cerveau; elle occupe toute la longueur du canal vertébral et se termine, en arrière, par une partie fili- fornie, le filitoii tev- niinale, placé à l'inté- rieur de V II vos t y le.

Nerfs spinaux.

Les nerl's spijuiii.r ou ra cil i(1 ie us sont disposés par paires, le long de la moelle : ils proviennent, cliacun. de l'union de deux racines, Vimc dorsale. ,. „,^ ,. l'autre ventrale. Ils

I ig. 246. Coupe auigranDiialiqite lo)i(jtlitd'n\alr. Itoritoii- » , i i

talc, de l'encéphale du Cnqmitd. (iross. lin. : h. sortent (lu Canal vei"-

Cette coupe est destinée à montrer rarrangcment des caviles tei>ral par ICS trOlls

situées, dans l'encéphale. Les divers ventricules ne sont autre (/(? ro»/i'/f/rtiSO?l placés

chose que des dilatations plus ou moins considérahles du canal ,.iitcp Ips vertèbres neural primitif.

On étudiera, facile- ment, les parties périphériques des nerfs rachidiens, en les observant sur la paroi interne et dorsale de la cavité viscérale.

Ces nerl's, disposés en (li.r paires, sont répartis, de chaque côté du corps, de la façon suivante (tig. '247) :

La V^ paire a une distribution analogue à celle du nerf hypoglosse des Vertébrés supérieurs.

Les 2*^ et 5'' paires constituent le plej-iis In'acliial; elles s'unisseirl pour former le iiei'f brachial qui se divise, lui-même, en nerf ciibilal et nerf radial.

Hémisphère Trou de Monro

Troisième ventricule

Cavité (les lobes optiques

Aqueduc de Sylvius

Quatrième ventricule

Canal de la moelle épinière

LE C RAI". Mil).

Ctiaine gangitonnaire Du granit sympathique (côté rtroit)

4-J7

Premier nerf spinal (nerr nypogloise'

Plexus brachial

Nerfs thoraciques

) Plexus lomùo-sacri

l'if;. '247. Dessin denii- tUuqiannnatiquc déc- line à fserrir de qnidc dans la disscclion des nerfs spinnn.r. Gross. lin. : '1.

1, Va.ris, constitiiaiil l'unique vcrlélirc ccrvi- (•;ilo; 'J. ... S. les viTlr- lires dnrxalcs cl loni- baires: 9, ji' sarrinn; k la suite du sacrum, une pièce allongée, Yurnslylc. I, II. ... IX, \. les nerfs spinaux. Sur celle jiiéparalion. la nKiiliéiIroilc ilu sysiéme sympathique est représeiiléo. (Dessin imité d'Adolplii.)

Les i'', 5'' ot ('»'■ paires, indé])eiKlaiit('s, constitiu'iit les ncvfn Ihora- ciques.

Les 7' , (S', 9' et \{y paires fornieiil le plexus lomlxiirc. (le |)leMis émet divers laiiieau.x dont un, |)()stérieiM\ eonstitiie le ncff scialiquc

428 ZOOLOGIE PRATIQUE.

(livisô, liii-môino, dans la jambe, en DPrf lihial et nerf piTonicf.

Système sympathique.

Ce système (lig. 217 et 248) eomprenci deux cordons ganglionnaires, étendus, de chaque côté de la colonne vertébrale, du crâne à l'urostYlc.

Le tableau placé au bas de la page lésume les dispositions de rajipareii nerveux.

Moelle SDlntùre

Hacins anteriBure

Bocifle postèriettre eangiton

Bro/icnes aoslsrieures

Systeint itu i^rand syfnpatniouB

Brandies antérieures

hameau communicant

l'ig. 248. Perspective cavalière rétablissant ilaiis l'espace le rapport de la moelle épinicre avec le système sympathique. (Fif,Mire iniilce île Plateau.)

Partie centrale OU ft.rr' 1*^*^'^ , . .

c ,. \ccn'hro-spinal,(iccum\\i] ''0't<' crânienne. )

' , ,1 il la cavité cnceplialo- j,, ..

cerebro-spinal } ,-,• ' i Parlic

Partie antérieure. ) contenue dans h\ Eiict'

plia le.

ou

système nerveux 1

le la

,.,. , .arlie postérieure, ^ ^r ,,

rachulieime. I / , | Moelle

contenue dans ...

le canal vertébral, i

Appareil f vie animale. 1 Partie péripliérique ( a) naissant de j ^erfs

nerveux. \ 1 {iwrfs ccréhro-spiiKiu.r)] l'encéphale. f^céréhraii.r

naissant j />) naissant de la 1 Nerfs

\de l'axe cérébro-spinal. [ moelle. ) spinaux.

Système «c/'i'eH.i/ Partie centrale .... Chaînes du sympathi(|ue. sympathique \ ou système \ . nerveux de la vie / \ végétative. < Partie périphérique . . Nerfs viscéraux et vasculaires.

M<: <:r.\I'ai I).

42J>

Organes des sens.

Organe du tact. Cet (ii^iiiic coricsiioiid à des Icniiiiiaisoiis iici- vciiscs «lissriiiiiH'cs sur los (lillV'reiitcs [)iii'ti('s du coriis.

Organe du goût. Siliir sur l;i Liiimic, il rsl icpivscnlé i)iii- des |);i|till('s ^iistalivcs |Kni développées.

Organe de l'odorat. Son siège est localisé dans dcMi.v fosses nasales, de petite taille, contenant des rudiments des cornets et conimnni- (piant (pour la |>reuiière fois, dans la série des Vertébrés) avec la cavité liuccale.

Organe de l'ouïe. L'oreille ((i|n. 2i9) se compose : d'une oreille

Caisse au tympan

mtmùrate au tympan

\ y^^r firtêtn ooata

JfomBs a Custaena

moe.le allongée

l'"ig. 2iU. Section verticale, Iransrer.siile de lu télé du Crapaud. (iross. lin. : ">.

Ce dessin, ilemi-diagrammatique, est destiné à montrer la strncture (U; l'organe de lonie, et ses rapports avec l'encéphale et avec le dehors. (Imité de l'arker et Haswell.)

iiioi/cnne et d'une oreille interne. L'oreille moyenne, homolofriie de: lèvent des Sélaciens, est limitée, extérieurement, par nn li/mpan placé à fleur de tète, et s'ouvre, du côté interne, dans rarrière-bouche par ime portion rétrécie, la trompe (VEustache: elle communique avec l'oreille interne par un seid orifice, la fenêtre orale (on trouvera, en outre, imc fenêtre ronde chex les Vertébrés supérieurs). Du tympan à la fenêtre ovale, s'étend une tige, partiellement ossifiée, la eoluinelle; cette pièce que l'on trouve, aussi, dans l'oreille des Reptiles et des Oiseaux, occiq)e la j)lace de la cliaine d'osselets (pii existe chez les Mauuriifèrcs. Dans l'oreille interne, le détail le plus caractéristicpie se rapporte à l'accroissement de la /r/j/ena; celle-ci, peu développée, encore, s'éten-

iâO

ZOOLOGIE PRATIQUE.

(Ira l'ii lui»' clit'7. les I{(>})tilos et los Oiseaux et se coiitoiu'nera en liélicc; chez les Mammifères elle deviendra le linidcon.

Organe de la vue, La dillëienee essentielle, qui sépare Fo'il du Cia-

Muscle mylo-hyojilien

Nerf brachial

t/luscls Urachinl antérieur . Muscle long supinateur

Muscle fléchisseur superficiel (les doigts

Muscle biceps

Muscle pectoral fses tiots faisceaux) Muscle oh'ique de I abaonien

Muscle jambier postérieur

Muscle jambieri .

antérieur J

Fig. 250. Muscles de In fnrr venlrrilr. fiross. lin. : 2/5.

paud de celui des Poissons, consiste dans la Iransfonnation de l'appa- reil aciomnuKhilcur; le ligament taleilornie et la campanule de Ilaller font défaut; il existe, |)ar contre, des nuiscU's ciliaires accommodateurs. L'œil est protégé par des paupières peu différenciées. On sait, en effet, que ces dernières tendent à se dévelop]>er, avec les glandes lacrymales, quand le Vertébré passe de la vie aquati(pie à la vie aérienne.

IK CHAPAUn.

431

Appareil musculaire.

Pciidiint (|n(' lu CiiiipaiHl siihil ses iiiéliiiiioiitlioscs. ses fonctions locomotrices passent des nnisrics du tronc an.v nitisclcs des inendjres

Muscles moteurs ûe I œu

Muscle temporal

Muscle (lépresseur (le la mâchoire

Muscle scttBUIo-tiumerai

Muscles extenseurs (les doigts

Muscle iriceus muscle lomùo-humerai

Muscle peromer M . tiùial antérieur

Muscle eroli interne

Muscles junieaut

V\^. 2àl. Muscles de ht face dorsale.

pairs. (]es (lerniers restent, d ailleni's, assez mal a|)|»ropiics à la locomo- tion terrestre et soutiennent, incomjdètement, au-dessus du s(d. le tronc qui i^arde une allure traînante.

Lo d(''pl;iC('ment du siègo de la fonction locomutricc est le point de dé[i;n'l d'nnc série de transl'orniations qui donnent aux Veitél)rés supérieurs leur allure caractéristique. Cliez les Poissons les diverses parties du corps sont peu mobiles les unes sur les autres.

ir.2

ZOOLOCIE PKATIOUE.

(ilioz les Vortf'biés sii|iéri('iiis. mu contniire. les membres sont (rès dévoloppés et |ieu- vent exécuter des inoiivemeiils iiomhreiix et étendus. Ces mouvcmenls entraînent, à li'ur suite, des attitudes changeantes du tronc. L'ensemble du corps est susceptible, par suite, de prendre des posi- tions très diverses, en rap- port avec les actions mul- tiples (|ue l'animal peut accomplir.

Muscle triceps (composé du muscle vaste externe, au muscle uuste interne et au muscle arott antérieur)

Muscle biceps

Muscle (lemi-membraneux

Muscles jumeaux

Muscle tiùiai antérieur Muscle peronier

Fi.iT. 2ri2. Z>/.y- section de qucl- f/iie.i muscles du iiinubrc poslr- rleiir gauche.

l,es muscles laissés en place soiil teintés, convenlioiincllc- mcnt, de deux façons diilé- l'cntes, d'après leurs l'uiHlioMs. I,es muscles extenseurs sont en noir, les muscles fléchis- seurs sont en gris. En exerçant (les Iractions sur ce muycle. on voil i|ne : 1" le ttiuscle triceiis étend la jarnl»' sur la cuisse (tléclie A); les muscles biceps et demi-iiicinbraneux lléchisscnt la jambe sur la cuisse (llèclie B) ; .3° les muscles llhiiil antérieur et péronicr IlécliisseiU le pied sur la Janihe

(llèche C) ; le muscle peronier (end. en outre, à l'aire tourner k niu.^eles jumeaux i'XiiwSvwl le pied sur la jambe (fléclu- D).

|)iei

deli

i" b

Il est impossIMc de pfocôder, à cette pince, à un examen complet des muscles du CiM|)aiul'. On se contentera (Vqw feconnaitre nn ceilain nondne à laide des liiinres 2^0 et '251.

I. l'our l'étude détaillée du système musculaire et des autres organes, on pourra consulter la monograpliie de Echer-Wiedersheim : « Auatomie des Frosclies » 1806; la structure de la (irenciuillc étant très voisine de celle du Crapaud.

LK eu A ['A un. 455

Pour comprendre leur ronclioiiiiciiiciil on j)()urra s'attacher à Tétude de quel(|iies-uns d'enire eti\, pris, (!<• pivlérence, siii- les iiieiidires.

On choisira sur le membre postérieur, par exemple, les muscles que l'on se propose d'étudier. On détachera les autres, un à un, en les sectionnant à leurs extrémités, après les avoir chargés sur la sonde cannelée. Lorsqu'il ne restera plus que les muscles désignés, on cherchera à comprendre leur fonc- tionnement en faisant mouvoir les os par leur intermédiaire (fig. 252).

Squelette.

Le squelette |)iésenle. sous une i'ornie simple, les dispositions essen- tielles (jui cai'act«''risent rajtpareil de soutien des Vertébrés terrestres : membres ])airs très dévelop()és; tronc otïVant des dilïerenciations en rapport avec le fonctionnement des membres.

On décharnera, aussi exactement que possible, toutes les parties du sque- lette, en conservant les ligaments qui unissent les os entre eux. On étudiera les rapports qui existent entre les différentes pièces osseuses, après quoi, on préparera ces dernières par les procédés indiqués, déjà, à propos du Pois- son osseux (voy. p. 400).

Tête.

On retrouve, dans la tète, les ditîérentes pièces décrites, déjà, dans celle des Vertébrés inférieurs: 1" capsule crânienne; 2" premier arc viscéral (et pièces annexes) constituant la face; 5" deuxième arc vis- céral formant l'appareil hyoïdien. Les arcs viscéraux suivants sont atro- phiés. (Voyez le tableau de la page 378.)

Considérée dans son ensemble (fig. '25r>, A), la tète est {>lus lai-ge que longue et déprimée de haut en bas. La boite crânienne, très allongée, occupe la ligne médiane; elle est isolée dans sa région moyenne, et reliée, par ses extrémités, aux maxillaires supérieurs. En arrière, la réunion se fait par Tintermédiaire de deux bras transverses contenant les organes auditifs. Les os maxillaires formeni, de chaque côté, un arc de ceicle à convexité externe: les orbites correspondent à l'espace situé entre eux et la boite crânienne. L'ceil fait des saillies égales dans la cavité buccale et sur le côté externe. Il existe denx condyles occipitaux.

Il y a, dans la tète des Balraciens, à très peu de chose près, les mêmes pièces osseuses cpie tians celle des Manunifères ; les diflerences tiennent, surtout, à l'arrangement de ces pièces; l'un des caractères dominants réside dans la disjonction de la boîte crânienne et des pièces qui se ratta- clu'ut aux arcs viscéiaux. Cette disjonclion est portée à son maximum chez les Ophidiens (Voyez le squelette céphalique de la Couleuvre). Chez les autres Reptiles, les Oiseaux et les Maumiifères, il y a, au contraire, rap- prochement intime de ces parties.

JAMMES. 28

4r,4 ZOOLOGIE IMiATIOUE.

Appareil hyoïdien. L'appareil liynïdien subit dos inodilicaiions protoiidos, au cours do la vie dn sujet, à la suite do la transloimation do l'appareil branchial. Chez la larve, il présente les uiènios dispositions que chez les Poissons; chez l'adulte, il est beaucoup plus réduit et semblable à l'apiKiroil hyoïdien dos Voi'tébrés supérieurs.

Tronc.

Le tronc (fjo, 2^5, A) comprend trois groupes i]o pièces squeletti- (|uos : [' la colonne vertébrale; 2" les cotes; 3" le s(e)')unn.

Colonne vertébrale. Les vortôbies ont leur lace articulaire anté- liouro, seule, creusée d'une cavité; on les dii proc( ries. Considérée dans son irnsemble, la colonne vertébrale comprend cinq régions : 1" une région cervicale, composée d'une seule vortoltre, Vaxis\ caractérisée |iar SOS surfaces articulaires disposées pour recevoir les doux condyles occi|)itaux ; 2" et 5", une région dorsale et wnc région lombaire, ^^qw distinctes Tune de Tautre, comprenant, en tout, se|)t vertèbres mvmies. latéialenient, de moignons costaux; 4" une région sacrée, n'ayant qu'imo seule vertèbre, pourvue, sur les côtés, do grandes expansions qui suppor- tent les os du bassin ; h" une région coccygieune, représentée pai" une pièce unique, allongée, Viirostgle.

Côtes. Les côtes sont ro|)résentéos par les moignons osseux (pii prolongent, latéi'alomont, les apophyses transversos des s(^|)t vertèbres dorso-lomliairos.

Sternum. Le stei'num (lig. 254) est constitué pai- une pièce im- |)airo, divisée en plusieurs segments et située, à l'avant du tronc, sur la ligne médio-ventrale. Cet os s'articule avec l'épaule mais non avec les côtes qui restent à peine ébauchées.

Le sternum n'existe que chez les Vertéljrés munis de poumons; toutefois, tous n'en sont [las nécessairement pourvus (Serpents). Ouand les côtes relient la colonne vertébrale au sternum, on dit qu'il existe une caye tlioracique. Cette dernière atteint son plus haut degré de perfection dans les deux classes la respiration pulmonaire est le plus développée: chez les Oiseaux et les Mammifères.

Membres.

Les membres sont disposés ou deux paires : l'imo antérieinr, l'autre postérieure. Chaque paire comprend une ceinture, en rapport avec le tronc et des extrémités libres.

1" Membrk antérieur. a) Ceinture scapulaire ou épaule. Cette ceinture (fig. 254) se compose de doux moitiés symétriques, formées, chacune, de trois os : deux ventraux, la clavicule et Vos coracoïcle et

1. Chez les Batraciens aihiltes, 1 (((Um n'existe pas comme vertèbre; cet os eslsoiulé à i'occipilal.

m: cil a l'A un.

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a 3 ;;-

V^

416

ZOOLOCIE l'RATIQUE.

1111 dorsal, Voinoplatc. Ces trois pièces se réunissent sur rartieiilatiun de lépaule. Les deux premiers s'a})puient, du côté ventral, sur le bord du sternnin. LOnioplatc! est maintenue, du côté dorsal, par les muscles de^ ré[>aule.

b) E.f'Iréinilc.s libres. Les extrémités libres (tig. '255) se com- posent de segments osseux articulés bout à bout. Le segment proximal est représenté i)ar un seul os, Vlnimérus, proportionnellement plus déve- loppé elle/, le m.àle ([ue cbez la femelle. Le deuxième segment est lormé par deux os, le cubitus (interne) et le radius (externe), fusionnés en

une seule nièce. »,«„* ,-■ Le troisième seg-

ment constitue h^ carpe. Ce dernier contient deux ran- gées superposées, comprenant, cha- cune, trois o& courts. Les seg- ments terminaux, le itiélacarpe et les doigts, correspon- dent à une rangée de cinq luétacar- piens, dont un rn- dimentaire, conti- nués en avant par

L'artitiilalioii du slcnium avec l'épaule se fai( par la clavicule et ''fS piialaU(jeS rc- l'os coracuïile. On voit aussi comment la cavité (/lénaïde, qui sert i^arties CU nuatl'e à l'articulation du liras, occupe le centre de l'épaule. Du côté i , i i <

, , ,. 1 . \- !• doigts bien deve-

dorsal, 1 omoplate se contmue par une |(iecc annexe, 1 os supra-sca- c)

pulaire. Les iiuiiiéids 1, H, 111. IV, V désignent les diverses pièces loppCS. du sternum.

2" Membrk ros- TÉuiEun. a) Ceinture pelvienne. Cette ceinture se compose de deux moitiés symétricpies formées, chacune, de trois os : un ventral, le pubis, un latéral, Viléon et un postéi'ieui', Viscliion. Ces trois os se soudent autour de la cavilé articulaire du fémur, la cavité cotijloïde, et forment, en se soudanl. une pièce unicpie, Vos iliaque. Les deux os iliaques s'unissent par les pubis, sur la ligne médiane ventrale (symphyse pubienne); ils s'articulenl, par les iléons, avec la vertèbre sacrée.

b) Ejtrémités libres. Le segment i)roxiinal est représenté |)ar un seul os, le fémur. Le deuxième segment est formé par deux os, le tibia (interne) et le péroné (externe), unis en une seule pièce. Le troisième segment ou tarse est divisé en deux étages : l'un supérieur, composé

l"ii>-. 234.

Iji ceinture scapulaire ou épaule, vue par te côte ventral. tirons, lin. : 2.

LK CKAI'AII). 457

(le doux os loiii^s. pnriillrlcs, Vdsiraf/ale (iiitonio) et le ralcam'inn (externe); raulre, inréiieiir, ronuédecjiialn' osselets, dont rinlenie simule un doigt. Les segiiienls sdivanis, le métatarse et les doùfts, eoiiiprcnneiit ciiif/ nu'Iatarstcns, eonliniiés. eliacun, par des phalanges.

Le tahleaii suivant résume les dispositions du scjuclelle du (hapaud et, d "une l'aeon plus »;énérale, des Vertébrés à respiration aérieime.

Cràno.

[ I^artic fixe : inàclioire ,.,, /Face (ayant pour base Ici supérieure.

'• ■) l" arc viscéral). j Paille iridltile : mâchoire I ( inlérieurc,

1 Tarlie , ^ Appareil livoïdien {'"l" arc viscéral)

axiale.

( Colonne vertébrale. IVonc. . . . \ Côtes. Squelette.. /| (Sternum.

Membres i Ceinture : ceinture scapulaire. Partie \ antérieurs. ( Extrémité libre, appendi-'

culaire. y Membres i Ceinture : ceinture pelvienne. l postérieurs, j Extrémité libre.

Différentes formes de Batraciens.

IjCs Batraciens constituent un terme de passage entre les Veiti'bri's à icspiiution bran- diiale et les Vertébrés à respiration pulmonaire. Ils se raltaclieiit, directement, aux Poissons et. plus paiticiilièicmenl aux Dipneunstes, qui, tout en conservant durant leur vie entière leur appareil braiicliial. peuvent, à l'occasion, avoir une respiration pulmo- naire (V. p. 407); mais ils s'élèvent au-dessus de ces derniers, en perdant, d'une façon définitive, dans la seconde moitié de la vie. leur appareil branchial id en ac(|uéraiit des memijres disposés eu pattes propres à les déplacer à la surface du sol.

Les Batraciens sont beaucoup moins nombreux dans la nature actuelle (ju'ils ne l'ont été dans les temps géologiques. Les plus anciens, les Stétiocrpliah's, ont vécu peu de temps; ils ont apparu à l'époque Carbonifève, ont atteint leur apogée à l'époque P«- tnienne et ont disparu peu après. Leurs descendants se sont ou éteints ou transformés. IjCs plus inférieurs des Stégocéphales avaient des caractères qui les éloignaient peu des J'oissons. Les autres peuvent être distribués en trois groupes qui ont eu des sorts difl'é- rents : un premier groupe, constitué par les Lahurintliotloiilcs, a disparu après le Trias, sans laisser aucune descendance; un second groupe a donné les Ihitntciciis acliiels; un troisième a fourni le Iroiic (Voii sont issus les licptih's cl leurs br<tiich<'s dcrirées, les .Mammifères et les Oiseaux.

Les Hatraciens actuels comprennent :

1" Les Urodèles, à caractères inférieiiis. pourvu^ (rime queue persistant durant toute leur vi-,'.

;2° Les Anoures, ipii passent par une phase iirodèle et sont dé'poiii\ us de (|ueiie, à l'étal adulte.

7)" Les Gymnophiones, à corps venuilorme, [irivés île (|ueue, de membres et offrant des caractères régressifs très maripiés.

SAUROPSIDÉS

Un léiinil. dans le groupe des Sauropsides, les Ueptiles et les Oiseaux, dont rétroite parenté paraît indiseutable. Comme on le verra jtlns loin. ces animanx eaehent, sous des apparences très dilTérentes, des caractères connnuns de [)iemière importance.

REPTILKS

Les Reptiles s'élèvent au-dessus des Ratraciens par une adaptation j)Ims parfaite à la vie terrestre et. en particulier, par leur mode de respiration qui est exclusivement pulmonaire, durant toute la vie. Leur peau ne joue aucun l'Ole appréciable dans les échanj^cs gazeux : elle est, à Topposé de celle des Ratraciens, hrs pauvre en glandes, et revêtue de |)roductions épidermicpies. épaisses, disposées en e'cftzV/^'.s. Les jeunes ne traversent pas des |)liases lai'vaii'cs visibles extérieurement: ils évoluent dans des œuls ils développent des annexes fœtales.

Les Reptiles constituent un groupe hétérogène renfermant des formes qui difl'èient entre elles, soit par le degré de leur perfectionnement orga- nique, soit par des adaptations à des genres de vie très divers.

Exemple : LA COULEUVRE A COLLIER TROPIDONOTUS NATRIX [Ccsn.)

|i^É'*fe%^?Pï^

V'vf. 2rM. ij( niiilcuvrc il collier. AxjircI c.vlciiciir. GrOï^s. lin : 1/2.

La coideuere à collier est un des serpents les plus répandus. Elle s(î tient dans le voisinage des eaux dormantes et nage avec facilité. Elle ne cherche à moidre (pie lorsqu'elle est très irritée et sa morsure n'est })as

dangeieuse

LA COULKUVIiK

4Ô1

Pour siiisif les s('r|>riils (cl les Irziiids), un iiioycii |tralif|ii(' (-(insislc a les ai'irlci ;iii moyen dinic Ita^iiettc llcxililc (juc l'on ii|)|»li<|n(' sur- Icui' cou; on inainlicnt la liagncltc avec la main ^aiiclic, el on saisit lanimal. immédialcmcnt en arrière de la tête, à laide d'une pince <jue Ton peut improviser en l'endanl une hianelie dans le sens de sa lon<i;n(nn-. On piuit captuier, aussi, ces animaux avec la main i;antée. la manche étant serrée an poij^iiel.

ASPECT EXTÉRIEUR

Le corps est loni:. rusilorme, terminé, en avant, par une tèle aplatie, en airiére. par mie (pieue ellilée; il est dép(»urvu de meuihr'es. Sa couleur

Plaoues postor.uinires

Ploonn te-noorale

Plaaue pr^"culaire

Plaouk rn^trnie

PlnQues ■iupro/nùwles s '

Plaques infraïaùiaies l'"ii;. '■J.")(i. La Irlr de la coulrurrc il iollicr. (iross. lin. : 2,3.

est dun ^ris cendré, rehaussé de taches noii'es réparties sur les flancs; il existe, en outre, chez les jeunes, dans la région de la nuque, des taches hlanches, disposées en collier. Les téguments sont recouverts décailles; sur la tète (lig. %)^] ces dernières sont larges et placées côte à côte, variant en l'orme, en nomhre et en j)osition, selon les espèces; sur le dos et les lianes, elles sont petites, allongées et légèrement imhriquées, comme les tuiles d'un toit; sur la lace ventrale, elles sont développées tiansversalement et prennent l'aspect de haudes étroites, occupant toute la largeur du corps.

ORGANES INTERNES

On incisera la paroi du corps, le long de la ligne médio-ventrale . de la tête à la fente cloacale. Cette dernière devra rester intacte. On étalera, ensuite, les organes.

UO ZOOLOGIE l'HATIQUE.

Appareil digestif.

Les organes de la cavité buccale seiont étudiés idtérieurement.

Uœsophage est étroit, au repos, mais très dilatable pendant la dégluti- lion. Il est continué, sans transition brusque, par un estomac allongé et très extensible, h' intestin grêle fait suite à ce derniei' sans démarcation externe apparente, il l'orme de petites circonvolutions maintenues par une lame péritonéale. Le rectum, qui vient après, aboutit à un cloaque débouchent, aussi, les conduits uro-cjénitaux. L'orilice externe du cloaque est disposé transversalement, sur la lace ventrale du corps, bien en avant de l'extrémité postérieure de la queue.

Glandes annexes. Le foie, brunâtre, forjue une glande volumi- neuse, d'une seule venue; il est long et aminci à s(>s extrémités. La vési- cule biliaire (lig. '258, C) est séparée de lui. Lo canal hépatique o\\v canal cystique se réunissent pour former un canal cholédoque qui pénètre dans le pancréas, reçoit, à son passage, le canal pancréatique et va débcmcher dans l'intestin grêle, à peu de distance de l'estomac.

Le pancréas est situé à côté du duodénum: il est |)etit, blanchâtre et presque arrondi. Dans son voisinage, se trouve une rate, rougeâtre, peu volumineuse.

Le repli péritonéal, ([ui enveloppe l'intestin, c(»ntient, dans son épais- seur, un grand nombre de petits lobules graisseux, irréguliers, étendus en longues rangées; ces lobules sont désignés sous le nom de corps adipeux.

Appareil respiratoire.

On pourra, pour donner plus de netteté aux poumons, introduire dans leur intérieur, par la trachée, une injection de gélatine colorée. On aura soin, avant de procéder à Vinjection, d'aspirer l'air contenu dans l'espace respi- ratoire. Sans cette précaution, la niasse pénétrerait incomplètement, et con- tiendrait, en outre, de nombreuses bulles d'air.

Le poumon droit est seul développé. 11 l'orme une poche allongée, à surface unie, accolée au foie, sur une grande étendue. Intérieurement, il présente une partie antérieure, spongieuse, dans laquelle la bronche envoie des ramilications et une partie postérieure, à parois minces et transparentes, délimitant une vaste cavité centrale. Cet organe constitue, ainsi, une forme intermédiaire entre le poumon simple et vésiculeux des Batraciens et le poumon spongieux des Vertébrés supérieurs. Le poumon gauche, presque entièrement atrophié, est représenté par un petit sac, placé non loin de la pointe du cœur.

La trachée s ouwc, extérieurement, dans le pharynx; il n'y a pas de cordes vocales. Sur la face ventrale delà trachée se trouve une glande allongée, jaunâtre, le thyuins.

LA COULEUVRE.

Vême Jugulairs emte

Veina cent Ultérieure

Paroi musculaire du corps

Testicule touche

Canal aérèrent gauche

Hem gttuclie

Uretère gauctie

FlG. 257. DlSSlXTION GKNKRALE DK LA COULiaviîE A COl.LIEI!. GtOSS. lill. : "2/5.

Le poumon droit (unique) esl rejeté sur le côté gauclie de la piépiir.ilioii ; l'appareil digestif est déroulé à droite; le cœur est laissé dans sa position nonuaie : les organes uro- génilaux sont étalés, syniétri(|iiemenl, des deux côtés du corps.

ZOOLOCIK IMt ATK.iri;.

Organes de la cavité buccale.

l>es iiiAtlioircs cl \v plwrynx sont fivs l'xlciisihlcs. La laiiguo esl longue, l>i(i(le cl logcc dans une gaine, placée sur le planclicr Iniccal. Les parois l)uccales conlicnnent des glandes salivaires qui déversent un liipiidc vis- queux à la liase des dénis.

11 exi^ilc, fti outre, chez los serpents venimeux, de chaque côté de l;i mâchoire su|ié- rieure, des glandes salivaires transformées (|ui déversent leur prodiiil dans le sillon ou dans le canal de dents dis])Osées en crochets à venin.

Appareil circulatoire.

Cœur.

Le cœio- (dg. 'irtîS. A cl B) se conqiosc dv deux oreillcUes et (Vuii roi- Iricule. Codcvu'wv ix^nferine une c/o/.s-o» inromplèle qui le sidjdivise en deux loges secondaires, ayant, entre elles, de larges contnnniicalions. La présence de cette cloison constitue le principal caractère de supériorité (pie le cœur des serpents (et des Re])tiles en général) présente sur le cœiu' des Batraciens.

Système artériel.

Le ventricule se continue par un hulhe d'où se délaclienl les arcs aor- liques. Ces derniers ofTrent, par rapport à icxw des Batraciens, dinipor- lantes rédiutions; leur métamérisation s'cllace eu grande partie; une seule paire d'arcs i-este entière et constitue deux crosses aorllques sj/niétriques. (pii, par leiu" réunion sur la ligne uu'dio-dorsale, forment {'aorle.

La crosse aorticpie droite (lig. '258. A et B) |)orle un tronc doii se détachent les deux arlères carotides. Les arlèi'cs pulmonaires se déta- chent égaleuient i\'\\\\ tronc asyméliiijue ; à cause de 1 atrophie de Lun des poumons, 1 Une est normalement dévelop|>éc. lautre est très réduite.

Système veineux.

Le système veineux se compose essentiellement de deux veines raves supérieu)-es. d'une veine cave inférieure, dim sijslènie porte hépa- tique et dim système porte rénal, (le dernier est moins important (pie chez les Poissons et les Batraciens : il sera à peine représenté chez les Oiseaux et leia dét'aut chez les MannuilV'res.

LA COlJiJ;(!VltE.

uz

Vame caua supérieure

Artères rarotiaej

Artères oulmona

Canat ctioieaoQue

Eu A et D. dessins (loiii-didi/itiiiuiKi/ii/Kcs iIhiiikiiiI ros/trcl rjirricin dit cœur de hi ('.iiiileuvrc. Gross. lin. : 2 1/2. En A, l'ace nntérieure: en B. lace |)osléi-ieni'e. Le veii- liiciile et les artères sont teintés en noir, les oreill(»tles et les veines sont teintées en tfris.

En C, dessin e.rprimani les dispositions cssenliclles des conduils qui irlienl les (jlondes anne.ces au tube di(/esli/'. Gross. lin. : 1.

Appareil uro-génital.

l/iippîii'cil cxcrélciif et rjipjtiii'cil L'ciiilal sdtit toiil ;'i liiil dislimls riiii (le rnutie.

AU

ZOOLOlilK PRATIQUE.

Appareil excréteur.

L'appareil excréteur .se compose de deux julandes, les reins et de deux conduits, les uretères.

Les reins (fig. 259) sont représentés ])ar deux glandes allongées, dis- |)osées de chaque côté de la colonne vertébrale, en arrière du péritoine,

Canal atftrint

PapUle uto-e6nUatÈ

Fig. 200. .[ppareil uio-f/ciiltal de lu roulcnric ii collier. Gross. lin. : 1/2.

à des niveaux un peu diflerents. Leui' structure est cidle des reins défini- tifs ou inrtanéyliros (Voy. p. 548). Les uretères vont déboucher, séparé- menl, siu' la paroi postérieure du cloaque. Il n'existe pas de vessie urinaire.

Organes sexuels.

Les sexes sont sépaiés. Les organes mâles et les organes fem(>lles (fig. 259) se composent, chacun, de deux glandes (ovaires ou testicules) et de deux conduits (canaux déférents ou oviductes).

LA COliLKlJVRK. 445

Mâle. Les Icsliciilcs sdiil (li's oi'^MMcs de (■oiilciii hiniicliàirc. en loiiiic (le liiiiirol. Les cdiiau.r dc/crciils sont icpiV'scnti's, cliiicim, |>;ii- un fuiidiiil oiidiiK' <|iii se rend an cloa(|ii('. An niveau de c:c dornici-, il existe un pénis Itilide. Hans le cloaqne, se (lonvenl des glandes sécrétant nne snl)slani'e odoraide ([ni sendde jouer nii i(~)le (l;uis le ia|)|>roelienienl sexuel.

Femelle. Lc^ ovaires sont représentés par deux glandes allongées. Lenrs conduits, les oridiiclcs, ont un aspect rnhaué; ils sduvicnl dans la

Lois oifacur

Nerf trijumeau

Nerf glosso-pharyngten

Herr pneumogastrique

HemisphSres cérébraux

Lobes optiques

Moelle allongée

Fig'. 260. lUssrclion du si/stème nerveux ceulinl. Gross. lin : 2.r>.

Les caractères g-éiu''r;m\ il(' l'cncéplialc sont conformes aux caractères qui cxislcnl cliez Ions les Vertèbres. On consultera le tableau de la répartilion «les diverses parties de l'enn pliale el des nerfs crâniens, donné à propos des Sélaciens, page 50!).

cavité générale par ini large pavillon, et sahonclient, en arrière, sur le cloatpie. H existe des glandes cloacales senddahles à celles du niàle.

Capsules surrénales. Ces glandes sont situées dans le voisinage des glandes génitales; elles sont de Ibrine allongée et ont une coideur jaune (For très caractérislicpie.

4i6

ZOOLOGIE l'RATlOLifi.

Système nerveux.

Le systèiiio nerveux cenlnil olVre des caraetèi-es de supériorité inar- (jués sur celui des Batraciens. Ces caractères sont peu apparents chez le> Serpents; mais, chez un certain noudjre de Reptiles, on voit, notannnent, les hémisphères céréhraux et le cervelet prendre un certain développe- ment et tendre à l'ecoiivrir les autres parties de Tencéphale. (îes carac- tèi-es iront en s'accusant de plus en plus chez les Oiseaux et le>

Htgion etnmoldale cartilagineuse mailllaire supérieur

iXaiIllalrB mrerieur fOenta/re)

PremaxIUaIre Os nasal

Us transoerse

Vig. 261. Squelette de ta tète de la eouleuvve. (iross. lin. : 2 1/2. (vL'tte prùparalioii ji i-U' l'aile par le ))r(>céclé au carbonate danimuniaque. (Voyez pajie 400.)

Mammifères. L'épiphyse est jiarticulièreuKMd développée chez diveis Reptiles (Hatterria, Lézard ocellé etc.) elle <^arde des caractères encore très marqués d'oriiane visuel iin|)air.

Organes des sens.

Les oi'nanes des sens sont à |)eu })rès semhlahles à ceux des Batraciens; l'oreille moyenne présente, toutefois, des caractères régressifs accusés.

Système musculaire.

En raison de 1 atrophie des meudjres, les nuiscles du tronc possèdent des fonctions locomotrices; toutefois, ces muscles n'ont pas la simpli- cité primitive des umscles métaméiiques des Boissons; leurs disposi- tions, en rapport avec les mouvements ondulatoires perfectionnés du

I.A Cdl LErVIîE.

i47

(•or|ts, soiil. MU coiiliiiiir, iisst'/. ((iiiiplcxcs. Les iiioiivciiiciits (|iii se font (rime cxlivmilt' à raiitic de rniiiiiiiil ('\|tli(|ii('nl Inir imilonnih' de stnic- liirc sur tonte la longueur du corps.

Squelette.

, Pariétal

PremaxiUatre

mxuiatre superteur

Sauamosal ou tempora:

. _ Os carre

Maxillaire inférieur

[•"iy. 'iti'J. Dessin iliiigranuualii/uc r.rpriiiuuil 1rs mouccnicnts du si/slrnir d'os disjoints,

pur rapport a la boite crânienne, pendant l'e.rtenston de la (jneide.

(îross. lin. : 2,5.

[.a lH)ite (l'ànioiuiiî est repri-seiiLi-e en ^t'is; les trois sérit-s il'os disjoints, ;iirisi i|iii- \o. nia\il- lairr iiilV-ricnr. so;it représentt'S i^ii noir.

On préparera les différentes pièces du squelette par les procédés habituels (Voy. p. 400).

Le S(jn(dette du Serpent se canictéiise essentielleineni par : d) lallon- oenient eonsidénd)le de la ((donne vertéhrale et la niohililé extrcnie de toutes ses parties; l/) Tabsenee de membres: c) la disjoiirlion, encore pins orande que chez les Batraciens, d'une partie des os de la tète, et la possibilité, pour ces os, d'exécuter des mouvements étendus.

448 ZOOLOGIE l'RATIOUK

Tête.

La tète (li^. 261 et 262) offre les dispositions suivantes :

1" La boîte Cfânionne est de forme allongée; elle est située dans l'axe de symétrie du eorps; elle possède des parois formées par des os soudés entre eux (frontaux, pariétaux, occipitaux, etc.). 11 n'existe, dans la région occipitale, (|u"î//? seul conchjle arlicidairc .

A la lioile crânienne est annexé un système d"os disjoints, épais, solides cl pourvus dune grande mobilité. Ces os forment, de chaque c(Mé de la boîte crânienne, trois séries distinctes, attachées par leurs extrémités proximales sur cette dernière, et unies, entre elles, par leurs extrémités distales. Cette disposition est très caractéristique de la tète des serpents.

La première série (antérieure) conq)rend : a) le iiiaxillaire supérieia\ mii, en avaul, nopréiiiaxiliaire cl, sur le |iremiei- tiers de sa longueur, au prefrontal et au jxtlutin ; />) Vos transverse, appuyé, en arrière, sur le pténigoïdioi (pii fait partie de la deuxième série.

La (Jeu.riè)ne série (moyenne) se conquise : a) du palatin, relié, en avant, au niaxillai)-e supérieur, m\ pré frontal et à quelques auti'es os {sphénoïile. router); h) du ptérygoïdicn, sur lequel s'appuie Vos tr((ns- verse et ((ui sunit, en arrière, à l'extrémité distale de la troisième série.

La troisième série (postérieure) est constituée [)ar: rO le squamosal ou temporal, articulé sur la boîte crânienne; h) Vosearré, uni,])arson extré- mité dislale, an ptérij(/oï(lie)i. Vos earré est |iarticulièrement développé chez les IJepliles. il joue un rôle pré|>ondérant dans l'extension de la gueule.

Le maxillaire inférieur est suspendu à l'os carré. Il se compose de deux branches symétriques, unies, sur la ligne médiane, par un simple ligament.

Dents. Les dents, dune seule forme, sont implantées sur les maxil- laires supérieurs, inférieurs et sur les palatins (chez certains Ser|)ents les ptérygoïdiens en sont égalements pourvus).

IvCS Sci[u'iils ;i venin |ii)i'(cnl. sur le ni;i\ill;iiie sii|)(''rieur, des dents (crochels à venin) en i;i|i|i()il avec r;i|i|i;neil venimeux, (les dénis se présentent sous deux étais |irinciji;uix :

Elles sont en nombre quek|ue peu variable et creusées, siu' leur face antérieure, d'une E^outlière ouverte, par s'écoule le venin. Les serpenis (jui en sont munis sont dits Protéroglyphes. Ex.: Naja liaje ou serpent de (.léopàlre, Cobra ou serpent à lunettes, Scipcnl corail, Serpents marins, etc. Elles sont au nombre de deux et percées d'un canal axial qui s'ouvre près de leur pointe. Ce dispositif permet à l'animal de faire une injecliim jirofonde du venin. Les serpenis pourvus de ces sortes de dents sont dits Solénoglyphes. Ex. : Vipères, (Irulalcs (serpents à sonnettes), Tm/OHOCf'- pliales, etc. On a vu précédemment que les i,dandes à venin ne sont que des glandes salivaires modifiées, ouvertes à la base des crocbets.

LA COIJLKUVUK

44!»

Appareil hyoïdien.

(k'( a|»|)ai('il est lirs rnliiil ; il se coiiiposi' (rime |»iiii(' de slylcis cai- tilawiiiciix niacrs ^iir la l'ace vt'iilialc di' la liaclirc ri i(''iiiiis en avaiil.

Colonne vertébrale.

La (•(lionne V('T|(''l>iaIe esl constihK'e |tar di'^ veih-lncs noniliiciises. Celles-ei olIVenl la (lis|K(sili(in procœle: elles soni (lis|»(>s(''es de inani(M-e

Fig:. 2(35. In fraf/meiil de colonne vertébrale pris dons In rryinn dorsale. (iross. lin. : 7. (les (lièces (iiil ('Ir pn'iiairos par li' iniMiio pi'oci'vli', (pic It-s os de la Iric. (Voyez |>ag-c iOU.'

à rendre les monvements de lat(^'ralité étendus, faeiles. el à liniiler, an contraire, les mouvements de flexion dans le sens vertical.

Caractères généraux des vertèbres. Cha([ne vertèhre com[)ren(l un corps convexe en aiii(''re, concave «ni avant, nmiii d'inic apophyse dorsale hien d('velopp('e et de deux apoplnjscs fransrcrscs ; rv^ derni('res sont peu ("'tendues, sauf dans la i'(''<;ion caudale elles ac(]ui('i('nt une plus grande taille. Il existe, en outre, trois paires d'apophyses articu- laires par vert('l)re : I" apoplnjscs articulaires aiifcriciires; 2" apo- plnjscs arliculaircs jtosicriearcs; 5" apophijscs siipplciuoilaircs, ou ^y(J0sphèncs, situ(^cs syni(''tri(|uement sur les cMv^ et à la hase de lapo- physe ('pineusc.

irapr('s les caraclcTcs des vert(''hres, la colonne vei'l(''hrale |)eut è[ro divisée en trois régions : cervicale, dorsale et caudale.

JA.MMKS. 29

450 /.(KlUKilK PRATIQUE.

I>;i riu/ioii ccrvicdh' contprciKl deux vorlèhrcs. Idllds et ïaxis.

\a\ r('(/i(ni dorsale csl Ioiiikm' de toutes les vcilrliics munies de côtes, (les dei'iiièn^s sntliiclient du (ùté |tio\iiii;d [)iii' deux l'acettes articuhures; du coté distal, elles sont lil»ies. Ilotl.uites, et servent à l'animal, dans la l'cptatioii, |)our |ireiidre un |)oinl d'appui sui- le sol. 11 n'y a pas do sternum.

La région raudalc se compose de vertèhres dépourvues de ccMes. Siu' ee-s vertèbres les apojihyses transverses sont allongées, grêles et placées dans le même plan (pie les côtes: elles semblent continuer celles-ci. jusqu'à l'exti'émité de la région caudale; les dei'nières \ertèbres caudales sont rudimenlaires.

Différentes formes de Reptiles.

l.i's Itcjililcs rrsullent de i'élévalioii du lypc Italracicii. Crs èlros ont ap|)ani vers la lin de Vi'Yo |irimaii(' (ActiiKiddii du I^M-uiicn d'Autun). Au début de l"ère secondaire, ils se sont niulti|di('>s; ils ont sul)i ensuite des diflérenciations diverses et ont atteint parfois <les tailles considéraldes. Cerlains, parmi eux, ont ]>résenté, de bonne heure, des particu- larités (|ni les oui orienl(''s vers la l'orme Mammifère [Reptiles ihéromorphes).

Les l{e|il Iles uni vv'jiwc en maître^ et atteint leur plus grande extension pendant les lemps secondaires. (Les pri'miers Mammifères, au coniraire, sont restés chél ifs, isolés, et n'ont pris lout leur accroissemeni ipie lorsipie les puissants Reptiles, impropres à s'adap- ter aux condilions impos(''es par les temps tertiaires, ont eux disparu.)

L(^s Reptiles secondaires étaient ri'pandus dans Ions les milieux : les uns vivaient sur le ^iil, d'autres dans les mers, certains, enfin, s'éle\aient dans l'atmosplière.

I" Reptiles terrestres. Les reptiles terrestres de j'i^pcupie secondaire forment le jirand uroupe des Diiios/iiirii'iis. Il en était de toutes les tailles; certains atteinnaiiMit jusqu'à trente mètres de longueur. La plupart marcliaienl debout, sur leurs pattes posté- rieures. Certains, carnivores, relativement petits, étaient munis d'armes formidables (Mriialosaitrc aux grilles acérées, aux dents aigijes; ^>';Y/s/osrt h re, muni d'une corne tranchante sur les nasaux), elc; d'autres, herliivores, les géants du groupe (Atlanto- saure. Iguanodon, Stégosaure, etc.). avaient, souvent, comme arme principale de défense, mie épaisse cuirasse propre à les protéger contre les atla(pies de leurs congénères car- nassiers.

Les Dinosaurieus carnivores et les Dinosauriens herbivores ont lutté pendant toute la durée des temps secondaires, développant, progressivement, les uns et les autres, de nouvelles armes de combat. Vers la fin des temps secondaires, les Oinosauriens herbi- vores, sous l'influence de la lutte qu'ils avaient eue à soutenir contre leurs ennemis, ont dévelop|ié des armes extraordinaires : bec aigu tranchant, corne en forme de hache sur les naseaux, grandes cornes effilées sur le sounnet de la tête, crêtes découpées comme les dents d'une scie, etc. (Triceralops.) Les Dinosauriens ont des affinités très marcpiées avec les Oiseaux.

"1" Reptiles aquatiques. (les êtres paraissent ne s'être adaptés que secondaire- ment à la vie aquati(|ue. Les plus connus sont Vlclilhjio-saioe et le Plésiosaure. D'autres, les Pijtonomorplies, étaient d'immenses h'zards nageurs, à nnrurs carnassières, pouvant dépasser vingl mètres.

5" Reptiles volants. Os êtres ont été très nombreux. Les plus anciens étaient de petite taille. A l'époque crétac(''e, certains avaient jus(pi'à huit mètres d'envergure. Les plus connus sont les IHéïoduclijles et les RkainpIiorhijiKjiies.

DIFKK I{I;NTI:s KôliMKS llK RHI'TiLKS. iSI

Reptiles actuels.

Li's Rcjililcs aclui'ls sdiil rciii-ôscnh'S |i:ii' un ii'iiiilnc rcslrciiit de Idniics, i(''|);iilii's en (jualre ordres :

1" Rhyncocéphales. Les liliyiic(ic('|ili;il('s dalcnl de la fin divs hMiips iiriiiiaircs. Ils ne soiil plus rf|irrs('tilt''s dans la nalurc acluollc que par le f^onic Ihillcria. Ils stinl (rcs voisins, comme orjianisalion, des liatraciens slc-tiocéiiliales cl scniMcnl (vnistituer la souclio de tous les autres llepliles.

"1" Saurophidiens. Les Saiiro|iliidieMs coniiirenni'nt les lj'':(inls et les Srrix'iil.s, ({u'ii est dil'lieile (le séparei' nelleiiienl. cai' il exisie enire en\ de nombreuses formes de passage.

Kn ijénéral, les Lézards ont des membres apparents, un sternum et un& bouclie peu dilatables. Les Serpents n'ont ni membres ni sternum et leur bouclie est très exten- sible. Toutefois, en ce qui touclie la présence on l'absence de membres, notamment, la distinction est peu rigoureuse.

A. Sauriens ou Lézards. Les Sauriens a|iparaissent à la lin de l'époque secon- daire et dérivent manifestement di'S Rb\ncocépliales jurassiques. Les Sauriens actuels sont assez difliciles à classer : on les distingue, babiluellement, d'après la forme de la langue. Ex. : Lézard, Caméléon. Oivel, Iguane.

B. Ophidiens ou Serpents. Les Ophidiens paraissent avoir leur règne dans la nature actuelle. Us sont seuls, parmi les Reptiles, à n'avoir pas encore été renconti'és dans les terrains secondaires. La disparition des membres a accru chez eux la faculté de se dissimuler et est devenue, ainsi, un facteui' de leur conservation. En uK'me tem|)S, l'accroissement progressif de leni' puissance olfensive (musculature et appa- reil venimeux) a augmenté, encore, leurs cliances d'extension, (les animaux se nour- rissent, haliitu(dlement, de proies vivantes, qu'ils immobilisent en les comprimant dans leurs boucles on en leur inoculant du venin. Un les divise, d'après la présence ou l'absence, dans leur bouche, d'un appareil venimeux. Les Serpents non veni- ini'it.r sont de toutes les tailles : Couleuvres, l'ylhons, tioas, etc. On peut en lapprocher nru- forme très dégradée : les Tijphhps. Les Serpents venimen.r ont, de même, les dimensions les plus diverses. On les groupe d'après la forme des crochets à venin (Vo\. [.. U8).

.')" Chéloniens ou Tortues. Les Chéloniens ont des affinités problémati(jues. Ce sont des Reptiles très modifiés, dont le squelette, renforcé de plaques dermi((ues, a la forme d'une boiti^ résistante, à parois épaisses et continues, recouvrant le Ironc tout entier. Celte boîte porte, seulement, les orifices nécessaires pour livrer passage à la léle, aux membres et à la queue.

On peut diviser les Toitues (M1 trois sous-ordres, d'après leurs habitats, des(piels découle, en particulier, la firme des pattes : les unes sont marines; d'antres habitent les lleuves, les mares, etc.; certaines, enfin, sont terrestres.

I

V Crocodiliens. Les Crocodiliens sont les Reptiles les pins grands et les plus «'•levés en organisation île répocjue actuelle. Ils ont des téguments épais, formant de faraudes plaques, disposées en mie cuirasse souple. Ils sont munis d'une puissante mâ- choire, de pattes solides et d'une forte queue.

Les Crocodiliens sont i-épandus en Asie, en Afrique, eu Amérique. Pendant les temps ifé()lo"iques, ils étai«mt, é'galement, très comnums en Europe. Les formes les plus anciennes datent du Trias et ont des affinités avec les Rhyncocéphales el les Dinosaurieus inférieurs. Le tvpe crocodilien s'isole, ensuite, par une série de changements contiiuis.

452 ZOOLOGIE PRATIOUE.

A |iarlir du Jiiias^i(|uc, notammcril, les canuièrcs spéciaux du tvpc se préciseul de plus en plus.

Il existe daus la iialure atlurlle trois genres de (àocodilieiis : les Crocodiles, les Caïmans et les Cariais.

La filiation des Reptiles n'est pas encore complètement établie; leur assemblage en blanches est, par suite, piénialuré. Ce que l'on sait, toutefois, de leurs caractères, suffit pour mettre en ('vidence l'homogénéité du groupe.

Les principales l'orme-^ de lie[itiles sont indiquées daus le taldeau suivant :

1. PREMIERS REPTILES.

Rhyncocéphales. Les plus ancienuemeut apparus (l'ermien) très voisins des batraciens Siégocépliales; peuvent être considérés coinuic la souche de tous les autres Itrptiles.

11. REPTILES ISSUS DES RHYNCOCÉPHALES.

A. Reptiles éteints.

1" Théromorphes. Formes de Reptiles inférieurs (Fin des temps primaires, com- menceuieut des temps secondaires). Souche des Mammifères.

2" Grands Reptiles de l'époque secondaire. (Développés surtout dans le Juras- sique et le Crétacé.)

a) Terrestres. DiiNosauiukns (Iguanodon), ancêtres des Oiseaux.

b) Marins. Ichtvosm r.u:Ns (Icbthyosaure) et Saluoptéuigiens (Plésiosaure).

c) Volants. - l'TKiiosArr.iENs (Ptérodactyle, Rbamphorynque).

B. Reptiles ayant persisté dans la nature actuelle.

a) Le dernier représentant des Riiv.ncockpiiai.ks, le genre Katteria.

/;) S.vii!orHuiu:xs (Lézards et Serpents). Se relient, par leurs formes inférieures, aux lihyncocéphales jurassiques. La souche a donné les Sauriens ou Lézards, desquels se sont dégagés, plus tard, dans les temps tertiaires, les 0[ihidiens ou Serpents.

c) Chélomens. Ont traversé les âges géologiques sans subir de grands changements; se rattachent peut-être aux Théromorphes intérieurs.

(I) Cro(;odu.u:xs. Les formes les plus anciennes sont voisines des Rhyncocéphales et des Dinosauriens iuléi'ieurs.

OISEAUX

Les Oiseaux sont reliés aux Picpliles par «le iKiiiihrciix laiactrics dont les jdiis apparents ont trait : a) an développenienl ciiiliryonnaire; h) à diverses particularités du s(pu'letle, nolanuuent à rexislence d'un seul condyle occipital ; f)à la préseiue de dents (Ik'Z les anciens Oiseaux, etc. On peut les considérer comme des di^scendants de l>e|)til('s transformés en machines volantes. Il existe hien des Poissons, des Hatiaciens, des Reptiles et des Mammil'ères cpii ont la laculté de voler, mais ces êtres ne présentent que des dispositions incomplètes, pioduiles pai' des arran- gements isolés de quelques-uns de leurs organes. ("Jic/. les Oiseaux, au <'ontraire, toutes les parties du corps sont, avec une itrccisiou des plus parfaites, en rapport avec la fonction du vol.

l*oui- délinir les Oiseaux, on a recouis aux traits (pii caractérisent le mieux leur manière d'être. Les plumes sont choisies, d ahord, à cause de leur exclusivité. Tous les Oiseaux possèdent des |)lnmes et sont seuls à en posséder: ces productions constituent, d'ailleurs, par leur structure propre et leur distribution, des orj^anes en raj)port étioit avec la loc(uno- tion aérienne. Les Oiseaux ont, aussi, une tenniéralure élevée caracté- listique. Ils couvent habituellement leurs œufs (quoique certains Oiseaux ne les couvent pas et que certains Reptiles les couvent). Ils ont, enlin. une station bipède, ce trait n'étant j>as, d'ailleurs, plus (pie le précédent, aljsolument caractéristique.

En tenant compte de cet ensemble de caractères, les Oiseaux j)euvent être délinis : dcn dcscendanls des Repliles. niujanl, a ce litre, (/u'uu seul condy le occipital, ovipares, revêtus de plumes, à saïKj chaud, à lueiu- bres antérieurs tranforuu's eu ailes.

L'organisme des Oiseaux est une formation dans hupielle se super- posent des caractères généraux de Vei'tébrés, de Reptiles et d'autres qui sont le pi'opre des Oiseaux. Ceux-ci ont trait, suitout, à l'adaptation de l'être tout entier à la fonction du vol. Dans co travail, on s'intéressera, de préférence, à l'étude des |)articularilés anatouii([ues (pii se rapportent à cette adaptation spéciale.

454

ZClOLCKilE PliATIOI K.

Exemple : LE PIGEON- COLUMBA DOMESTICA {Uniir).

ASPECT EXTÉRIEUR

[.(' tronc est de l'ornu' ôhiiicc't'. Le ((tu a une longueur iiicMliocic. La U'Ir ('s( peu volimiiiKnisc : elle porte un liée faillie, inoinhnineux. ionll('' aii-

V\g. tKii. Axjx'cl r.rlén'ciir du l'u/roii. Gi'os<. lin. : \ •■>.

tour (les iiaciiu^s; Itîs youx sont i;rands (M aiiondis; roreillo. cacJK'e sons les plumes, pi'i''s(?nte une uienihrane du tyMi|)an située pres(jue à fleur de peau. Les ailes se terminent en pointe: la (pieue est arrondie, à sou e.\tréinii(''. Les pattes sont courtes et les pieds se terminent par (piatre doigts libres, dont trois se dirigent en avant ci un en arrière.

Plumes. Les [ilumes sont caract(''risti(pies des Oiseaux; elles se recouvrent connue les hriqnes d'un toit et se rapprochent beaucoup, par leur structure, des ('•cailles des Reptiles (il existe, d'ailleurs, de \i:y\- tables ("'cailles sur les pattes des Oiseaux). Toute plume (fig. 265, B) se compose, essentiellement, dune tige ou (ur primaire, portant sur ses c(jtés, sym('tri([uement plac(^'es, des barbes ou axes secondaires, les- (|uclles soutiennent, à leur tour, des barbules on axes tertiaires.

m; l'KiEd.N.

Tige

Tube

BarJjules

Tige ou axe primaire

Omùilic inférieur

Eli A. une iiliiiiiL' de l'ailo (rémige). Gro.s<. lin. : 1. Kii li. (iiaf;ranimc i)i-écisanl la strucliii-f de la pliuiU' figurée dans le dessin A et, d'une l'aroa plus ijéiiérale. d'inii' [ilunu' (juelcon(|ue.

156

ZOOLOGIE PRATIQUE.

Suivant leur position et leur strnctutc, los plinncs sont rattachées à l'une (les formes suivantes :

1" Tcilriccs ou ])hn)ies de revêlcineut. Ces plumes recouvrent la tête <'t le tronc. Leurs barbes et leurs barbules tendent à s'étaler en surface. Les barbules sont indépendantes les unes des autres: elles peuvent, même, faire défaut.

2'' Pennes (fig. 265, A). Les pennes sont insérées sur les ailes (ré- miges) et sur la queue (rectrices); elles ont des dimensions et une struc- ture en rapport étroit avec la locomotion. Ces plumes se caractérisent

BorhulBS super,

Barbults Int6rlfu

Fig-. 206. Dessin, très grossi, montrant la disposition des crochets fjui unissent , dans les pennes, les barbules entre elles. Sur l'un îles lôlés dos bailx's, les l)arbulcs sont munies (le crochets et passent au-dessus des barlniles implantées sur la barbe voisine. Celles-ci portent un rebord marginal qui reçoit les crocbcts des barbules qui les recouvrent.

par une rigidité générale qui les transforme en ])alettes résistantes; les barbules sont reliées, entre elles, par des crochets (fig. 266).

5" Duvet. Les j)lumes du duvet sont de petite taille ; elles se com- posent de houppes de fdaments souples et élasticjues. On les trouve dans la partie profonde du revêtement, sous les autres plumes. Leiu" présence a |)ourelîet de diminuer la déperdition de la chaleur.

Peau. La peau est mince et ne porte comme glandes que les (jlaudes uropyijienttes ou glandes du cro?//>io»; celles-ci sécrètent une matière grasse que l'oiseau, eu (tiisant sa toilette, prend avec le bec pour en enduire ses plimies et les rendre imjierméables. Ces glandes sont surtout développées chez les oiseaux aquatitpies.

I. !■: l'KiKON.

4."» 7

ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ VISCÉRALE

Dépouillement. L'animal étant placé sur le dos (fig. 261, A), on humec-

tera légèrement cou et du ventre et long de la ligne médio peau, du bec à l'anus fera, ensuite, des inci ter leurs des ailes et membres posté - chera la peau,

les plumes du on les écartera, le ventrale. On incisera la suivant la ligne AB. On sions sur les bords an- sur la face interne des rieurs. On déta- de proche en

l'ig-. 207. Les dirent temps de la tiianœiirre par laiiiiellr on ouvre In i-firilr Ihorarlifuc du côlc ren- tra l.

/w8

ZOOLOGIE IMiATlOliE.

Thi/muS

Thymus

proche, en prenant des précautions spéciales, au niveau du jabot qui adhère à cette dernière et au niveau des ailes se trouvent des m uscles peauciers ; puis on l'incisera autour des divers orifices naturels.

On disséquera les muscles pectoraux et on les détachera , d'abord, du bréchet (fig. 261, B et G), puis de la surface sternale. On les rejettera latéralement; on désarticulera, ensuite, l'os coracoide et la clavicule, au niveau de l'épaule et on séparera, enfin, le sternum des côtes (fig. 261 , D).

Les viscères sonl situés dans mie <iiiiiule cavité presque indivise. Il existe,

en réalité des lames diaphrag m a tique s peu (l&veloppêea qui ébauchent une divi- sion de la cavité vis- cérale en une partie thoracique et nne partie abdominale.

Entre les organes, sont intercalés des sacs aériens dont l'existence peut être facilement mise en évidence. Il surtil, en eflet, d'insul'iler de Fair par la trachée, pour les voir se dis- tendre. Ces sacs se- ront étudiés, plus loin, en détail.

Thymus et glandes

l'ij;. 208. Dissection dit Ihyinus cl des (/laiulcs Un/roïdcs. tliyroiues.

Gross. lin. : '27).

Le thymus est con- stitué par deux masses allongées en l'orme de ruban, placées sur les côtés du cou. Les glandes thyroïdes sont situées à la base du cou, de cluujue côté de la trachée (tig. 208).

Jabot

Ghnde thyroïde iiauche

Appareil digestif.

Immédiatement en arrière du sternum, sur la ligne médio-ventrale. se trouve le cœur qui doit être extrait pour faciliter la dissection du tube diges- tif. On détachera cet organe avec ses gros troncs; puis, on dégagera les diverses parties de l'appareil digestif et on les déroulera en dehors de la ca- vité viscérale (fig. 269).

LK l'I(iEO>'.

rtie il I liumtrus tesorticulii

Muscles pecto sut aecol "s et njetes mteralenent

Plexus nerutux arachcal

rejeU tateralentent

FiG. '209. hiSSIXTKiN GÉNÉitALK LES ORGANES COME.NL'S DANS LA CAVITÉ VISCERALE DU PiGEON.

Gross. lin. : '2 .">.

I,a li|,nin' 2US Cdiiipli'lc. en iivanl. celle clissccUon. Le cœur, très superliciel, eaclie une |)arlic (II! l'appareil iligestit. 11 n'esl pas séparé de la partie postérieure de la cavité viscérale par une cloison (lia/iliraf/niatirjiic; celle-ci est représentée, à peine, par quelques brides peu étendues. (Voyez le (lia]iliragine du Cobaye.;

■460

ZOOLOGIE ['UATIOI E.

La bouche est largonient fondue et les iiiàclioires, dépourviies de dents, sont enveloppées dans un bec corné. La langiœ est dure à son extrémité libre. Dans l'arrière-bouche, s'ouvrent les fosses nasales et les trompes (VEusIaclie.

De rarrière-houelie, partent deux conduits su})erposés, la trachée et V œsophage. Ces organes descendent le long du cou, accolés l'un à l'autre. A la base du cou, l'œsopbage se dilate en un jabot vobnuineux qui sort, à

Crnf:se aortajuii

prière caratiie commune gauche

Veine lagutaire gauche

Veine cave supérieure aratte

Tronc brachlo-cèphatlQue artériel aroit

Oreillette itroiCe

Veine cave inférieure

Artère axiilaire gauche

Veine axillaire gauche

_ _ Artère pectorale gnucne

Veine ccoe supérieure gauche

Tronc ùrachto-céphaliQue artériel gauche

~ ^ Oreillette gauche

^ Ventricule gauche

Ventricule aroit

Kig. '270. ]jr. cœur et les gros troncs vascidaircs, extriills de la cavité viscérale, avant la dissection de l'appareil digestif. (!ross. lin. :• 1,5.

C.t'tle pièce «îoil èlre mise à ])ail, et conservée dans une solulion alcoolique faible i"(F) on lans la glycérine, pour être cludiéc, ultérieurement.

emmagasiner dos aliments et qui peut, en outre, à lépoque de lincuba- tion, sécréter une matière caséeuse utile à rtilimenlalion des jeimes. En arrière du jabot, l'œsophage reprend son diamètre initial; il aboutit, bientôt, à un ventricule succenturié, à parois glandulaires. Au ventricule succentmié, fait suite un gésic)' iniisenlaire broyeur ; de ce dernier, non loin du point s'abouche le ventricule succenturié, se détache le (liiodéniim recourbé eu forme d U : entre les branches de ce <'onduit, se trouve V' pancréas. Au duodénum l'ait suite im httestin grêle <[ni décrit de nombreuses circonvolutions; à rextrémité d(* ce dernier.

LK l'IGKON.

.4(il

sont [iliicés lU'ii.r !>('- Ills ci'citiiis, vu l'C- liition (lircrtc iivcc l;i ravité intoslinalc; iinniédiatomenhi|)i('s ces ca?:ciiiiis, coiii- iiicnro \e rcclidii ; ce doiiiit'i' dt'ltoiiclii' dans le cloaque.

Glandes annexes.

Le foie coiiipi'cnd d(Uix lol)(>s ])iiiui- |»aii\, I un di'oil. I au- Iro gaucho, appli- ([ucs, en avanl. sur la pointe du cumu. Le lobe «rauche s'ap- puie, par sa partie postérieure, sui- la région antérieure du gésier. Il n'y a pas de vésicule biliaire et la bile se déverse, aux deux extrémités du duodénuui, par deux catiaux choie - (l.ocjKPS , d'inégale longueur.

Le panoras est une glande allongée

Fig. 271. L'uppnrcil digestif du Pigeon. Gi'oss. lin. : 2/">.

Cette préparation rc|ir('- scntp l'appareil difiostil' ux- liait (le la cavité vistérali'. iléroulé et disposé «le ni.i- iiièrc à mettre en évidence ses différentes parlit>>. La région cloaeale est représen- tée, convcntionnellemeni, en continuité avec le rcsic lion des or"anes uro-génil.-ii

~ - Œsopnace

Foie

Gésier musculaire

eianite de faùrlclu.

Uretère Canal iiférent

Orifice siriital (maie)

Urince triangulaire ae la glanie ne Fabrictus

Uretère Canal itérèrent

Cavité cloaeale ouverte

Ontlce cloacal externe

le rap|)areil digestif (|noique, en réalité, pour faciliter la dissec- \. il soit nécessaire de sectionner le rectum au-dessus du cloaqui'.

m ZOOLOGIE PI'.ATIOllK.

]ilacéo dans l'anso diiodénalo; il est iimiii de /ro/s coud u ils ([iii vont (h'honchcr sni' la seconde moitié dn dnodénum.

La rate n'a que des rapports de voisinatîe avee lapparei! digestif; clic est de petite taille et attachée, par des replis ruéscntérir[ncs, à la partie dorsale dn gésier innsculaire et an foie.

On sectionnera l'œsophage à sa partie supérieure et le rectum, au-dessus du cloaque. On découpera, ensuite, les lames mésentériques qui rattachent l'en- semble de l'appareil digestif au reste du corps et on extraira, définitivement, ce dernier de la cavité viscérale. On mettra, ainsi, en évidence, les organes uro-génitaux.

Appareil uro-génital.

L appareil cxcrctcni- et l'appareil génital sont entièrement distincts I nn de lautrc.

Appareil excréteur.

L'appareil excrétenr se compose de deux glandes, les /v/y/.s, et de deux conduits, les uretères.

Les reins sont représentés par deux glandes voinminenses, trilolx-es. disposées de chaque côté de la colonne veitéhrale, en arrière du péritoine et étroitement enchâssées dans le hassin osseux. Leui' structure est celle des reins définitifs (voy. p. 548).

Les uretères se détachent dn lohe rénal postérieur et vont déhouchei', séparément, sur la j)aroi postérieure du cloaque.

Il n'y a pas de vessie urinaire.

Capsules surrénales.

Ces organes forment, en avant de chaipie rein, une ptUite niasse de couleui' jaunâtre.

Organes sexuels

Les sexes sont séparés. Les organes mâle et femelle se composent, chacun, de detix glandes (ovaires ou testicules) et de deux conduits (canaux déférents ou oviductes). Chez la femelle, lôraire et Voviducte du côté (jauclie allei(jnent, seuls, leur complet dévelojqjement.

Mâle. Les testicules sont des organes de couleur blanchâtre, de forme ovoïde, appliqués sur la partie ventrale et antériinn-e des reins.

Les canau.T déférents forment, chacun, un épididyme assez peu dis- tinct, puis, un conduit ondulé (pii se rend au cloaque en accompagnant l'uretère du même côté.

I.K l'ICKON.

460

Femelle. Il nCxistc (|ii //// scid orairc. ct'liii du c()[r uaiiclic, ((hi- stiliK' j)ai' iino <fliiii(]o irn'milinc dans la(|ii('ll(' on dislin^iic des ovules de

Capsulas surrtnoUs

Uretéi-e droit

testicule gaucfte

Rtiti C^liCt-.t RBUt i

ff'^h^^

"ik Râlfi goach»

Sianae ae foùrlelm

Canal Héfêrsnt gauctie

Caoïu eioacals

Ûrifict ae loolducte gauent

Ooiaucca ann non cecewcpa

QrtttcB cloacal axtentê

Testtcule CBucnt

Canal aeforent itrott

UreUre Orvlt

Oeiaucts aralt non FSoeloppt \^^

0n/lc9 ctoacai alterne

Fig. 27^2. Dissection des (tr(/aties mo-gcniUiiir du Ptf/eon.

En A, l'appareil uro-gûnital chez le màle ; en li, ilu'z la lemclle. (im<s. lin. : '2/3. Au-des- SDUS lie ces préparations, les diagrammes qui syntlu'li^cnt leurs disposilinns.

(lillÏTiMites grosseurs. Il n est pas vîWi' (rohst'rvcr un nuliiuiMil d ovaire droit.

VovùIhc/c est lin grand canal plissé, oiiv(M*t, (Tinie ])ar(, dans la cavité générale, par un vaste pavillon, d'autre pari, dnns le cloaque,

■Wï ZddLor.lK PRATIOUK.

par un oiilicc en I'oiiik» de rente: <iii peut distinguer sui' sa longueur plusieurs régions : »

1" Le pavillon :

"l" Séparée du pavillon par un passage rétréci, un reçiion glaniluhiirr ([ui produit le blanc de l'œuf ou alituiuine;

Un utérus musculaire Wvnï séjourne |)enilant quehpie temps et il s'entoure de la eorpiille.

Cloaque,

Le cloaque, préalablement fondu sui- la ligne médio-ventrale ffig. 'iTti, A), présente à considérer; 1" Y orifice rectal, médian et antérieur; 'i" deux ('•minences coniques, symétriques, portant les orifices des aretères; ."" près de ces éminences, les orifices génitaux mâles, également symé- tricpies. ou Vorifice feinelle, unique^ placé un peu à gauche; 4" plus eu arrièie, le large orilice tiansversal de la glande de Fabricius, organe volumineux annexé au cloatpie; T)" \' orifice cloacal externe.

Étude de l'œuf.

L'(euf (des Oiseaux en général! a un volume considérable; c'est, pro- bablement, à cette ])articulaiité qu'il faut rapporter l'existence d'un seul ovaire et d'un seul oviducte.

Pour étudier l'œuf, on le fera durcir dans l'eau chaude (certaines parties seront effacées, mais les plus importantes conserveront leur netteté). Puis, par un choc léger, on fera éclater la coquille et on détachera ses fragments peu à peu, en ayant soin de laisser la membrane coquillière en place. On con- statera l'état poreux de la coquille, en observant celle-ci par transparence; on enlèvera, ensuite, la membrane coquillière, en cherchant à voir la chambre à air située à la grosse extrémité de l'œuf {fig. 213. B); pour cela, on séparera, dans cette région, les deux lames de cette membrane.

L'albumine ou blanc se présentera alors. Il ne faut pas chercher à distin- guer les chalazes. On désigne ainsi des parties de l'albumine, tordues sur elles- mêmes, suivant l'axe de symétrie de la coquille (pour cela un œuf frais serait nécessaire [fig. 213, A). On détachera le blanc en observant, avec soin, sa surface de contact avec le jaune, afin de distinguer la membrane, extrême- ment mince, qui enveloppe cette dernière substance. Le jaune, qui constitue l'œuf proprement dit, présente, en un point de sa surface, un petit rond clair, la cicatricule. Le reste du jaune se compose de réserves nutritives ; en le divisant par une section médiane, on déterminera une coupe qui présentera à considérer une tache centrale, claire, et des couches concentriques déteintes alternantes, stratifiées autour de cette tache.

L'œuf constitue, en somme, un ap|tareil complexe. 11 ccunprend : 1" Vœu [proprement dit, constitué ])ar une volum'ineuse cellule dont le

LK l'KiEO.N.

jQune Ce l'œuf

Membrane coQuilliere

Chalaze

Chalaze

Albumen (blanc ae I œuf

Inoeloppe île lœuf prcpremenl Hit

ccmposee ae aeux lames juxtaposées

Chalaze !!•'-- -.-^gsrti

Chalaze

Coquille

Albumen (blanc ae lœuf) j^^^^, ^j , ,j„,- (compose n assises cor.cer.tnaussj

Fi(.. 275. Étude de l'œuf. (iross. lin. : 5.

En A, vin ii'iif non durci, donl la paroi a été ouverte pour montrer l'arraniicnienl îles parties internes. Cette préparation se fait sous l'eau, dans une cuvette profonde, l'ar de légers ciiocs on fait éclater la coipiille, sur le côté tourné vers le liant ; on détache les fragments de proche en proche, puis on découpe la membrane ccupiillière. de manière à découvrir les parties sous-jaceiiles. En I!. coupe iiK'diane d'un (l'uf. piéalahlenient durci dans I eau chaude. Cette coupe pasie par la cicalricule. Pour être sur de coin|iiendre la cicatricule ijans la coupe, il suffit de caler l'anif pendant (ju'il est à durcir; on manpie, au crayon, la partie de la coipiille tournée vers le haut et on fait ])asscr la coupe par le point marqué. Pour une simple rai>on de densité, la cicalricule est toujours tournée vers le haut, avant la coagulation.

JA.M.MES. 50

4(1(>

ZoOLOCIK l'IlATlOlE.

protoplasme coiiliciil iiiw ([iianlilé considérabli' de réserves nulritivcs (jaune <le ru'iil) : '2" des (lunejes dont les unes (albumine), destinées à être absorbées après l"é|>uiseuient des matières contenues dans le jaimc. ont im lole nutritif, et les autres (meudjrane co(|uillière et co({uille) ont des fonctions essentiellement protectrices.

Le tableau suivant résuuu' les dispositions essentielles de ces dilVé- rentes parties.

J'rolcririccs

Œuf.

Nul fil i !•(■)>.

Ent'cloppi

Œuf

prnpremciil

(lil.

Miuquille.

Menibrane coquillière.

Albiiiiiiiif , ini

blanc

de l'œuf.

Pio(ui)lasiiu'

Pailu' nutrili\e

(jaune de 'l'œuf).

l'artie

évolutive

cicafricide )

placée à la

surface du

jaune.

NoijOH.

La ((XjuilU' contient de petits cana- liculcs qui permettent à l'air at- mosphérique de la traverser. Cette porosité est nécessaire à la respi- ration (te l'embryon.

La membrane co(]uillidre se divise en deux lamelles qui, aussitôt après la ponte, s'écartent l'une de l'autre, à la grosse extrémité de la coquille. Entre elles, se forme une chambre à air, utile à la respi- ration.

L'albumine est uu mélange de plu- sieurs substances nutritives. La partie piofonde se tord en deux cordons spirales que l'on nomme clialazes. Celles-ci sont placées sur le grand axe de la coquille et se dirigent vers ses extré- mités.

I Membrane tiès fine entouiani l'œuf ( proprement dit.

Forme la masse principale de l'œuf; dans un œuf coagulé, on voit, sur les coupes, une stratification qui correspond à la superposition de substances nutritives, différentes par leur composition.

La cicatricule possède un diamèlre de 5 à A millimètres ; elle est for- mée par du protoplasme à peu près pur. C'est en elle, seulement, que s'accomplit la segmentation.

A les caractères habituels des noyaux de toutes les cellules.

LE PIGEON.

461

Appareil respiratoire.

l/;i|>|»;ircil rcs|(ii;il(iirt' es! Ict's (Irvrloppé ; il poiil èlio divisi' eu deux |);irli<'s : les pointions cl leurs pidloiijiomcnts périphériques, les saca

(uh'iciis. Oïl étndiei-a, daltoid. ces A deinieis, •■ii laisoii de leur position

siiperliciclle, les |)oiiiiioiis, ensuite.

B

Sacs aériens.

Injection des sacs aériens. Pour étudier les sacs aériens, il sera néces- saire de procéder par injection. Ces organes ne peuvent, en effet, être bien disséqués, qu'autant qu'ils sont remplis d'une matière colorée, solide.

1" On préparera, à l'avance, la masse à injection qui sera composée de géla- tine fondue au bain-marie. à laquelle on ajoutera une substance colorante.

On tuera le Pigeon au chloroforme, et on procédera à l'injection, avant que le corps ne soit refroidi.

On sectionnera les deux humérus et les deux fémurs qui contiennent des pro- longements des sacs aériens, afin de créer des oi^ifices de sortie pour l'air contenu dans ces sacs.

On disséquera la trachée, au milieu du cou (fig. 214, C), après quoi ranimai sera sus- pendu par la tête. Cette position est avanta- geuse parce qu'elle permet à la masse à injection de s'écouler facilement dans les poumons et dans les sacs.

On procédera, alors, à l'injection. La seringue sera préfé- rée. On choisira un instimment muni d'une canule isolable et pouvant contenir de 80 à 90 cen- timètres cubes de matière (fig. 21^i, A et B). On sectionnera la trachée et on

~. Fil à lier après l'injection

ig. 274. L'iip/xireil à employer et les manœuvres à faire poKr liijeclcr les sacs aériens du Pigeon. Gross. lin. : 2/5.

-iC8 ZOOLOGIE PRATIOLE.

fixera solidement la canule, seule, à son intérieur. En outre, on placera sui la trachée et au-dessous de la canule un fil destiné à être lié après l'injection, pour empêcher le regorgement qui peut se produire (fig- 274, C).

On réchauffera la seringue, en faisant passer, plusieurs fois, à son inté- rieur, par un jeu répété du piston, la masse à injecter.

Quand le corps de la seringue sera assez chaud pour ne plus coaguler la masse, on l'ajustera sur sa canule et on poussera l'injection, lentement, en ralentissant la poussée, quand des résistances se feront sentir.

8" Après cette opération, on liera la trachée, à l'aide du fil préparé à cet effet.

On plongera, ensuite, l'animal dans l'eau froide, afin de faire coaguler la gélatine injectée.

iO° Après refroidissement, on pourra augmenter la consistance du contenu de l'appareil respiratoire, en plongeant l'animal dans une solution de formol à 4 pour iOO. On aura soin de pratiquer quelques incisions dans la paroi du corps, afin de faire pénétrer le liquide durcissant.

On dépouillera l'animal et on détachera ses muscles pectoraux, son sternum, ses clavicules et ses coracoides, par les procédés indiqués précédemment (Voy. p. 451). Les pièces osseuses seront soulevées, avec précaution, à cause du voisinage immédiat des sacs aériens. On examinera, ensuite, les rapports de ces sacs avec les autres viscères (fig. 215, A), après quoi ces derniers seront extraits du corps (fig. 215, B).

Los principaux sacs acrions sont situés entre la paroi du coi'j>s et les viscères; ils sont indépendants les uns des autres et couiuumiquent, cha- cun, d'un côté, avec l'un des poumons, par un orifice unique; de l'autre, avec les os, pai' un nombre variable d'ouveitures. Certains os sont criblés, en effet, de cavités dans lesquelles Fair circule (sternum, vertèbres cervicales et dorsales, humérus, féuuu'. tibia, etc. : les os de l'avant- bias, de la main, de la jambe et du pied ne sont point aérifères). La pneumaticité envahit, même, les parties molles et s'étend jusqu'à la racine des plumes.

Les sacs aériens ne sont pas spéciaux aux Oiseaux. Le Caméléon oflVe des traces de ces organes; les Dinosauriens de l'Améiique avaient éga- lement des os pneumatisés; les Mannuifèies présentent, dans leurs sinus iVontaux et sphénoïdaux, des organes de même ordre, etc.

Rôle des sacs aériens.

1" Les sacs aériens forment, entie la peau et les viscères, un matelas (pii s'oppose à la déperdition de la chaleur; 2" ils contiennent des réserves d'air pour la respiration et servent, en outre, à créer des cou- rants à l'intérieur des poumons; 5" ils diminuent, un peu, le poids spécifique du corps de l'Oiseau; 4" en s'introduisant entre les muscles, ils en atténuent les frottements; 5" en s'interposant entre la paroi du corps et les viscères, ils jouent le rôle de coussins calants; ils facilitent, ainsi, le fonctionnement des viscères quand ces derniers, pendant le vol, changent de direction dans l'espace.

LE l'KiKON.

Sac ceroical droit

Sac cereicol ffoucfje

Sac ceraicai droit

Sac cerutcai gauche

Dtuerttcu.es gaucnes sac interciaotculatre

Sac mterclaotcuiatrs

suS'dtaphrigmat qu droit

Poumon gauctie

iiS-(tsaphragmatiQue

diaptiragmatiqus

Sac aùdominai gauctie

AnsB duodSnale

Onftce de i artère pulmona,

OrincB de la veine pulmona

Cnflce gauctie du sac mierciauicuiairs

itiaptiragmaltQud gaucne

Orttlcs au sac aûaominat droti

Orifice au ytic aùaumtml gauche

FiG. 275. Dissection des sacs aériens du Pigeon. Gross. lin. : 1/5.

En A. le sujet vu par la face ventrale, après l'exelsiou des muscles pectoraux, du sleniuin, des clavicules et des os coracoïdcs. Les sacs aériens sont distendus par la masse injectée dans leurs cavités. Ou voit nettement les rapports de ces sacs avec les visières.

En B. les sacs aériens restés, en place, avec les poumons, après l'extraction des autres vis- cères. Cette préparation demande, pour être menée à bonne fin, d'être faite avec lenteur et avec de grandes précautions.

En G, les poumons isolés après Icseclioimement, près de sa surface, des raciuesdessacs aériens.

t70 ZOOLOGIE PI5ATI0UE.

La )"épartition des sacs aôrioiis est n'-suinre dans le lahlcaii suivant

Sacs anléricurs. A l;i liasc du cou.

Vu sne inter-clai'icitldirc,

ini[);iii' et médian. )l'iix socs ceri'icoiix, s\ mé- triques.

Sacs aériens.

Sacs inoiiens.

hemsars (lia jjltifKimatifj tirs

Sur les parties latérales ) aiitérieins, symétriques.

de la cavité viscérale. jDouxsacsdiajihrtKjmnlujites

\ j)Ostéri('urs, symétriques.

U)ans la partie posté'ricure ( Deux sacs alnlouiiiian.f,^\-

Sacspostcricurs.l i i ■,- i { '<•,.„

^ j de la cavité viscérale. I métriques.

En tout, lunif sacs, dont un impair et médian et hnit symétiiquos deux à doux, cidjant, ensem])le, 6i contimèties cubes, envifon.

Poumons.

Les poiuiions, peu volumineux, sont situés des deux côtés de la colonne vertébrale et appliqués, par leur côté dorsal, contre la paroi interne du lliorax. Les côtes, qui sont très saillantes, creusent à leur surlace des sillons transverses profonds. 11 n'existe pas de plèvres, par conséquent ;:>«s {l'espace pleural et les poumons sont unis à la paroi thoraciipie par une mince coucbe de tissu cellulaire. En arrière, les poumons s'appuient sur (pielques faisceaux nuisculaires qui forment une ébauche de diaphragme. A rintéiieur, ils présentent une disposition ])artieulière des broncbes ; ces conduits courent près de la surface, en émettant, sur leur trajet, des branches latérales, penniformes; ils sortent ensuite des poumons ])our se continuer avec les sacs aériens.

On verra, chez les Mammifères, les bronches ceiil raies, subdivisées dans le sens radial et terminées à l'intérieur des poumons.

Trachée.

La trachée constitue la portion la plus longue de I aibre aérifère; elle est soutenue par de nondireux amicaux cartilagineux qui hi cerclent transversalement.

Le larynx est divisé en deux /kwI tes, situées une à chaque extrémité de la trachée. Le larynx antérietw a jiour rôle essentiel de régler les commu- nications de la cavité digestive avec laiipareil respiratoire; il est privé d'appareil vocal. Le lari/nx postérieur ou syrinx forme l'organe vocal ; il est peu développé chez le Pigeon et constitué aux dépens des deux der- niers anneaux trachéens.

LE PIGEON.

Artère carotme commune

Veine jtigutatre

Artère de t omotitate

Artère tracfiiaie

Aritre iiindue interne

. Système porte rénal (iieine afférente)

Veine mesenteriQue mfer.eurt Artère coccygienne

FiG. '270. Le sYsitMi; cikcllatoirk du Piokon, injf.cté, vu PAP. I.K COTK VF.NTI'.AL.

Grnss. lin. : 1.

\jc systi'nie artériel csl en noir; le système veineux est en s'ris- On remarquera, entre autres choses, la direction, à droite, de la crosse aortique et la disposition du syslème porte rénal. Ge dernier est rcdidl, les veines alTércntes traversent It? rein ■■ioii^ x'y capillaiisct' cnlièrcmciii.

472 ZOOLOGIE PRATIQUE.

Appareil circulatoire.

L'appareil circulaloiic csl |>liis parlait «pic celui des Reptiles. Les parties atïectées à la circulation ;.;éiiérale du coips et à la circulation pul- monaire sont ciilirrcitienf distinclcs et ont, chacune, un organe d im- pulsion indépendant (cœui' droit et cœur gauche).

dette séparation com[)léle des circulations (jcurralc et jntlinonairc constitue Ui principale supériorité de rapparcil circulatoire des Oiseaux sur celui des Reptiles.

On sait que chez les Crocodiliens. dont le cceur est le plus parfait, parmi les Reptiles, il (wiste une eonununieatiou entic les deux ventii- <Mdes : le foraiiien de Panizza.

Système artériel.

Il n'existe ([u'uiie seule crosse aorlique tournée à droite, de hupielle émanent les troncs artériels hrachio-céphalirpu's. Ces dei'niers offrent la particularité suivante : au lieu de se détacher de l'aorte à une cer- taine distance du cœur, ils naissent très près de lui, si bien quau premiei- abord // semble quil 1/ ait trois artères partant directement de cet organe.

Système veineux.

Dans le systènu' veineux, les deux veines caves supérieiires, di-oite et gauche, conservent, connue chez les Batraciens et les Reptiles, leur indi- vidualité. (Chez les Manunifères, ces deux troncs se réunissent, avant d'ai'river au cœur, en une veine cave supérieure unique.) Le système porte rénal, bien dévelo[)pé chez les Poissons, les Batraciens et les Rep- tiles, olïre des réductions im|)ortantes : les veines portes afférentes (veine iliaque, mésentéri(pu» inférieure) traversent le rein sans s'ij capillariser d'une façon entière-, elles donnent, seulement, des bran- ches qui forment un si/stème porte réduit. (Chez les Mammifères, les l'eins sord entièreuu'nt indépendants des gros troncs veineux.)

Système lymphatique.

L(î tronc j)i'incipal du système lynq>hati(jue est représenté par un canal thoracique, }tlacé à coté de l'aorte, et, divisé, en avant, en deux branches symétriques, (pii vont s'ouvrir, chacune, dans la veine cave supérieure du côté correspondant.

Le canal thoracicjue c(dlecte la lym|)he provenant de la partie posté- rieure du corps et des viscères abdominaux; les branches antérieures reçoivent, chacune, la lymphe fournie par l'une des deux moitiés anté- rieures du corps (membre antérieur et tète).

LE l'ir.EÔN.

47")

Système nerveux.

On emploiera pour la dissection du système nerveux les procédés habituels (Voy. les indications données à propos du Cobaye, p. 522 et suivantes).

Globes oculaires

lobes olfactifs

Hêmispftûre gauche / /

Loue optiQue gaucne

Hemisphùre droit

Loue optique droit

moelle allongée

V'ig. '277. L'encâplialc du Pigeon, ru pur le côté dorsal. (Iross. lin. : o.

Encéphale.

L'encéphale présente les eaiactères snivants : Les liémisplu'res céré- braux, volnmineux, possèdent une surface lisse et sont seulement juxtaposés (on verra, chez les Mammifères, ces parties prendre un déve- loppement tiès considérahle et s'unir par des commissui^cs). En arrière.

47i ZOOlJKilE l'HATIOlJE.

ils sappiiicnt sur le cervelet. Ce dernier présente, «le son eùlé. iinr cer- taine extension et leeouvre, en j)artie, le qnatriènie ventrienic ; il |i(>rte (les sillons transverses très niar(|nés. (('liez les Maniniilëres, on le eer- velet aeqniert son |)lns <>rand développement, on voit se former, à sa l»ase, nne cravate on protubérance annulaire qni embrasse la moelle alloni^ée. ) Les lobes optiques on tubercules bijumeaux sont rejetés laté- ralement. L'épiphyse est pen on point visible. Par lenr volnme, les hémisphères cérébraux et le cervelet déterminent nn cliciviuclieuteul des différentes parties de Feneéphale.

Nerfs crâniens.

La répartition générale des nerfs crâniens est confoiine an\ disposi- ti(ms qni existent chez les antres Yertébrés, mais nons tionvons, ici, deux nerfs, le 7ierf spinal (Xi') et le nerf grand hypoglosse (XIF). (pii, ajdès avoir conunencé à prendre lenrs caractères de nerfs crâniens chez les Reptiles, sont détinitivement établis connne tels.

Moelle épinière.

La moelle é|»inièi'e présente, an niveau des menducs, denx renffe- ments, le renUement scapulaire et le renffement lombaire. Ce dernier a nn aspect particulier ; son plafond est aminci et recouvre nn espace qni rajipelle, j)ar ses dispositions, le quatrième ventricule de lencéphale: cet espace a reyn le nom de sinus rlioniboïdal on ventricule lombaire. En arrière, la moelle seftile et se termine en pointe.

Nerfs rachidiens.

Les nerfs rachidiens forment trois plexus principaux, im premier, an nivean dn renffement scapulaire; un deuxième, an niveau tin renffement londtaire; nn troisième, au niveau dn coccyx.

Système sympathique.

Le système sympathique a les mêmes dispositions qne chez les antres Veitébrés.

Organes des sens.

Organes du tact et du goût. (îes organes soni pen développés. Le bec et la langue sont reconverts d'nne matière cornée qni les rend pen propres aux fonctions sensorielles.

Organe de l'odorat. L'organe de Lodoiat est localisé dans les

LK l'IGEON.

Alb

fosses nasalos. (llui(|ii(' losse nasiilr se loiiiixisc (11111 rcsiihiile (tntrrieur cl d'une loge ol/aclirc, |»r(»[)i('iii»'iit dite, ((iiileiianl lU'u.r rorncls iiiéga- leiiieiil développés.

Organe de l'audition. 1/oreille csl incluse ilans la piolondenr (In l'ochci'.

Pour disséquer l'oreille, on ruginera, d'abord, la surface du crâne, en arrière du trou auditif externe. Puis, on ouvrira la surface crânienne ; on

tosst ortitraire

Canal dtml-clrculaire antérieur

Canal aemi-clrculairi eitirne

Trou auiluf Canal aemi-circulaire postêntar

Fig. 278. Bisseclion de l'oreille iiiferne du Pigeon. (iross. lin. : 5.

I,a surface du cràiio a tHé ruginée on arrière du Irou auditif externe ; la surface crânienne ouverte, ensuite, et le tissu osseux, soiis-jacent, de structure spongieuse, extrait par frag- ments. Les différentes parties de l'oreille sont envelop|iées dans une assise de tissu osseux, dense, qui en modèle les fornies. C'est ce tissu (|ui donne à l'oreille sa rii;idilé et ([ui permet de l'isoler facilement.

rencontrera un tissu osseux, de structure lâche, dans lequel sont plongées les différentes parties de l'oreille. Il suffira, alors, de dégager celles-ci (fig. 218).

L'oreille comprend : I " une oreille externe, peu (lévcl(i|)péc, repré- sentée par un ronâuit auditif externe, très court; 2" une oreille nioijenne, l'onnée ])ar la eais.se du tijnipan; cette dernière est en relation avec rarrière-l)ouche, par la trompe iVEustache. Une seide pièce osseuse allongée, la eolinnelle, correspond, comme chez les Batraciens et les Reptiles, au système irosselets des Mammifères; cette ])ièce a ses e.vtré- mités appuyées sur la membrane du tijmpan et sur la fenêtre ovale: 7\° une oreille interne, dont le cacactère le plus particulier a trait à raccroissement du limaçon et à son enroulement en spirale. A Tinté- rieur du limaçon se trouvent les ébauches de diverses parties (pie l'on trouve mieux déveloj)pées chez les Mammifères (i-ampe tympanique, rampe vestihulaire).

470

ZOOLOOIK f'UATIOUE.

Organe de la vision. Ougakes accessoires de l'œil. Le j^lobe oculaire est protégé })ar h'ois paupières ; une supérieure, une inlërieure et une (lansversjilc, seuii-trausparente, la membrane nietilante, placée dans liuitile antérieur de Viv'il. 11 est luù pnr six muscles, quatre droits et deux oljliques.

Glore oculaire. Lœil est petit et établi sur le plan général conunun à Ions les Verfél»r(''s; il présente les caractères suivants : 1" On trouve.

Fitf. '27U. L'diriane visuel du l'if/eon. (iross. lin. : 6.

En A, (lissc'clioii de la sclcntliqitr, mottant en éviileiu'(^ raiincaii osseux ((u'elle renferme. Cet anneau est coniposé de pièces régulièrement imbriquées.

En B, cou|)(! totale, verticale de l'œil. On remarquera, en )(artieulier, le peigne, émané de la partie postérieure de la choroïde. Cet organe est l'iiomologue du ligament falciforme des Poissons (voyez la figure 214, représentant une coupe similaire de l'œil des Poissons), mais, ici, ce re|)li n'atteint pas le cristallin.

dans la chanilue postérieure de Tœil, un repli, le peigne, composé de lamelles juxtaposées et riche en vaisseaux; ce peigne s'arrête dans le corps vitré, sans atteindre le cristallin; il est riiomologue du ligament talciforine des Poissons; on le trouve, également, chez les Reptiles; l'accommodation se fait, comme chez tous les Vertébrés à respiration pul- monaire, par des muscles ciliaires; 2" la sclérotique renferme, à son intérieur, un anneau composé de pièces osseuses imbi'iquées ; ce caractère existe, également, chez les Reptiles; 5" la cornée a une courbure très accusée; 4" le cristallin est biconvexe et déprimé. L'œil par ses dispo- sitions générales est accommodé pour la vision à grande distance.

IJ-: I' ici: ON. 477

Appareil musculaire.

Los iiiusclos (le I aile soiil ceux (ioiil le (l(''v<'l(i|)|it'm('n( csl le plus ^land <'t larraii^oiiUMit le j)liis cara(l(''iisli(|ii('. .Nous lionieions à It-iw examen I élude (In systt'iiie musculaire du l'ipMjii.

Comme il est nécessaire, pour étudier les muscles, de connaître, à l'avance, la charpente osseuse sur laquelle ces organes prennent leurs insertions, on décharnera l'un des membres antérieurs , de manière à découvrir les diverses pièces squelettiques qui le composent (fig. 280).

Le s(|uelett(^ de laile se couipose diin liiniuh'iis, d'un cubihis, d'un radius bien dt'velopjxis, et dune Jiiaiii, rcdulle à un moignon apUdi dont les diftercntcs parties s(.>nt ])resque immobiles les unes sur les antres (li^. 28(1 et 2<Sl). Ces j)i(^'ees (''tant eonnn(>s, on (liss(''(piera les muscles de laile, sur le membre ()ppos(''.

Les nuiseles de Taile pr(''sentent les dispositions ^(MK'rales du membie ant(''rienr des antres Veit(''br('s ; seulement, (piebpies-nns sont atrophit-s et d'autres ont |)ris un j^iand dévelop|iement. (les divers nmscles se rattaclient à quali'c mouvements princi|)an\ : 1" au moment de volei-, rOiseau (U'-pIoie ses ailes; et 5", pendant le vol, il leur imprime un mouvement de va-et-vient vertical; 4" il les rej)loie, contre son corps, quand il veut se mettre au repos. Ces mouvements exigent des muscles extenseurs, des nuiscles élévateurs, des muscles ahaisseurs et des muscles flécliisseurs. Les plus caracti'ristiques sont les nuiscles abais- seurs ([ni prennent un développement considérable.

Muscles extenseurs et fléchisseurs. Kn rapport avec les néces- sités du vol, les mouvements d'extension et de llexion se font, à peu près, dans un seul plan. D'une façon générale, les muscles extenseurs de la main sur l avant-bras ( Ex.: nuiscles long extenseur de la main, muscles court et long pronateurs de la main) sont rangés sur la face externe de lavant-bras; leurs insertions fixes sont situées sur l'extrémité inférieure et externe de Ibumérus. De même, les muscles fléchisseu)'s de la main sur ravanl-bras (Ex.: m. fléchisseur du carpe, m. long fléchisseur des doigts), antagonistes des précédents, sont groupés sur le côté interne de ravant-l)ras; leurs ins(M"tions fixes sont placées sur l'extrémité inférieure et interne de l'humérus. Les muscles jléchisseurs (m. biceps) et extenseurs (m. triceps) de l'avant-bras sur le bras occupent, sur les C()tés de l'humérus, une situation opposée à celle des précédents. Les mouvements du coude et de la main sont solidaires. Cet état répond à l'association constante des mouvements de ces deux par- ties, quand l'aile s'étend on se reploie.

Muscle abaisseur de l'aile. Ce dernier est le muscle f/rand pec- toral. Son volume est tiès grand et son action dans le vol j)ré[»ondérante.

478 ZOdlJMilK l'hATIOUE.

Sa situation, sur la face extonif du sternum, a jtour conséquence, dabaisser. d'une lavon considérable, le centre de gravité du corps. Ses insertions lixes sont établies sur la crête sternale ou brécbcl, la face externe du corps tlu sternum, les cotes et la clavicule; l'insertion mobile est placée sur la grosse tubérosité de l'humérus.

Muscles élévateurs de l'aile. Ces uuiscles, an nombre de deux, se trouvent au-dessous du muscle j^rand pectoral. Ils sont beaucoup moins développés que ce dernier, a) Le muscle petit pectoral a son insertion fixe dans l'angle que forme le bréchet avec le corps du sternum: il passe entre la clavicule et Tos coracoïde, et son tendon glisse dans la uouttière formée, en avant, par l'union de ces deux os: il s'insère, ensuite, sur la })artie supérieure de la tète de l'humérus. Grâce à ce dispositif, ce muscle, élévateur de l'aile, se trouve situé sur la face inférieure du thorax, à côté de son antagoniste, le muscle grand ])ectoral. b) Le inusr/e coraco- l)rachial a son insertion fixe sur le bord externe de l'os coracoïde et son insertion mobile, principale, sui' le bord interne de l'humérus.

Considéré dans son ensemble, l'appareil musculaire des Oiseaux montre une simplicité très grande des muscles du tronc et un dévelop|)ement considérable des muscles des membres. Il existe, en outre, des différences importantes entre les muscles du membre antérieur et ceux du membre postérieur.

Squelette.

On emploiera, poui^ prépaver les pièces du squelette, les procédés déjà indi- qués page 400.

Le squelette des Oiseaux correspond à la formule généiale du s(pielette des Vertébrés supérieurs. Il se caractérise par un certain nomltre de j)ar- ticularités qui découlent de son adaptation à la fonction du vol. A cet égard, sa partie la plus différenciée est le meudire antérieur, mais l'adaj)- tation spéciale de ce dernier entraîne, à son tour, des arrangements, logi- quement enchaînés, des autres parties.

Membre antérieur.

V extrémité libre du membre antérieur présente les caractères sui- vants : le bras et Favant-bras sont bien développés et ont une longueur en rapport avec la puissance du vol. Le carpe, le métacarpe et les pha- langes offrent une gi-ande simplicité: ils constituent de siuq>les sup- ports. Les articulations de ces différents os sont orientées, connue on l'a déjà vu, de manière à faire exécuter la plupart des mouvements, à peu près dans un même plan.

La ceinture a des dispositions qui j)ermettent à l'extiémité libre de déployer une grande puissance: les omoplates èXvo'ûc^, mais très allon-

LK CIGEO.N.

■ISO 7A»0L0(;iE PRATKjliE.

cfées, sont placées sur les côtés de la colonne vertéhrale : elles rattachent Tépaule au côté dorsal de la cage thoracique. Les clavicules soudées, intérieurement, lune à l'autre (os en V) s'appuient sur le bréchet, pai- leur extrémité conunune, et forment un ressort don! le rôle est de main- tenir une distance constante entre ce dernier et les épaules.

Il existe, en outre, entre chaque épaule et le slermun, un os puissant, volumineux. Vos coracoïde. (pii, placé dans le sens retïoit nuisculaiic est le plus grand, fait fonction d'une seconde clavicule. L'os en Y et les deux os coracoïdes constituent un chevalemeul dont le rôle est de main- tenir les épaules écartées «>t d'offrir à l'humérus un point d'appui solide. La cavité articulaire (pii reçoit Ihuméiusest formée par l'omoplate et pai- l'os coracoïde.

Sternum.

Le sternum, sur lequel les muscles moteurs des ailes ont d'importantes insertions fixes, offre une grande étendue; il a la foirue d'un Loucher (pu' recouvre, du côté ventral, le thorax et une grande |tartie de l'ahdomen. Extérieurement, il porte une carène, le bréchet, dont les dimensions sont en rapport avec la puissance du vol.

Colonne vertébrale.

La colonne vertébrale se divise en cinq régions très différenciées : régions cervicale, dorsale, lombaire, sacrée et coccygienne. La région cervicale, qui constitue le cou, se caractérise par son extrême moLilité (cette région sera étudiée la deinière); les régions suivantes, au conlraiie, sont à })eu près rigides, sauf la région coccygienne.

Région dorsale. Les vertèbres dorsales, au nombre de huit, oui, entre elles, les rapports suivants: les deux premières sont libres; les trois suivantes sont soudées en une seule masse; la sixième est libre; les sep- tième et huitième sont réunies en un bloc soudé à l'iléon. Toutes ces ver- tèbres forment une charpente résistante qui fournit aux côtes un point d'appui solide.

Côtes. Les côtes offrent des caractères en rapport avec la rigidité générale de la cage thoracique; elles sont au nombi'C de huit. Les deux premières et la dernière sont flottantes. Chacune des cinq autres est rattachée au sternum par un os sterno-costal; ces côtes forment, ainsi, des arcs osseux rigides, reliant la colonne vertébrale au sternum.

En outre, cinq côtes sont nnuiies d'une apophyse aplatie, VajKipItijse miciuce, dirigée obliquement, d'avant en arrière; grâce à ce dispositif spécial, ces côtes ]irennent des points d'appui supplémentaires les unes sur les autres.

LK 1*I(;E(IN.

Os frontal

Pouce ruaimenlatn

Oi mtermaxiHairs

/ilaxtltaire supérieur

Os métacarpiens

Cs QuaQratO'jugai

Trous formant le canal uerteora

Clavicule Os en if

Basi'fiyai

(place a i intérieur

as la langue)

Verteùres lombaires el Vert&ùrei sacrées (au nomore ûe ouator/e)

Verteres caudales (au nomùre <Je sept)

Dotgt interne crron pnalanges)

^

Doigt médian (Quatre pnaianges)

-^^r

Boigi postérieur (aeux unaianges)

Oôtgl externe (ctnij pnaianges)

FiG. 2SI-. Le squeletti. du Pigeon.

En A, un squclclle complet, montrant les rapports qui existent entre les différentes pièces osseuses. Gross. lin. : 1/2. Les préparations (h; celte nature s'obtiennent de deux façons ditféreiites : 1" on peut dépouiller la charpente sqneletti(pie des parties charnues en conservant les linanients qui relient les os entre eux (squelettes dits naliireh): on peut ))ré|)arer les os séparément, ce qui est le meilleur moyen de les étudier, et les réunir, ensuite, par des moyens artificiels (squelettes dits avlificiels). En D, l'ti//pairtl /lijoïdien. Gross. lin.' : 2.

51

4S-2 ZOOLOCII' PI! ATI OU E.

Régions lombaire et sacrée. Los vo'li'bi'e.s lonibaircs cl sacrées, au nombre de quatorze, sont conlondues en une seule niasse, (jui a lui lùle semblable à celui du sacrum des Manunifères.

Région coccygienne. Les vertèbres coccj/çiiennes ou caudales, au nombrt' de se|)t, sont petites et mobiles les unes sur les autres; la der- nière, qui suppoi'te les rétiiicies, est très grande, aplatie latéralement et relevée en eréte.

Région cervicale. Les vertèbres cervicales sont au nond)re de (li)u/,e. La première, \ atlas, a la foiine d'un anneau creusé d une cavité dans laquelle vient s'engager Vunique condyle occipital du crâne. La deuxième, Vaxis, porte une apO})liyse odoutoïde, sui- laquelle tourne Tatlas. Les suivantes se caractérisent, surtout, par des (lis[»ositions articu- laires (pii donnent à leurs uiouvements une souplesse et une étendue ('onsidéral)li's. Envisagée dans son ensemble, la tige cei'vicale constitue un balancier très mobile, soutenant la tète, et pouvant la tliriger dans toutes les directions de lespace.

Tête.

La tète, de forme conique, se termine, en avant, par un bec pointu. Les dilVérents os qui la composent se soudent de bonne heure et sont dillicilesà dilTérencier, chez Ladulte. Les particularités principales (|u'ofïre cette j)artie du squelette sont les suivantes :

Crâne. Le frontal est très développé. Les temporaux [wrlcni une surface articulaire spéciale, pour Vos carré, l'occipital n'a qu'?n/ seul coudi/le.

Face. Les mâchoires supérieure et inférieure sont dépourvues de dents et revêtues d'un étui corné. L'extrémité libre de la mâchoire supé- rieure est constituée, en grande partie, par les os inter-maxillaires, (\m prennent un grand dévebqipement. La mâchoire inférieure, fondue en une pièce unique, est suspendue à la tète par rinlennédiaire d'os carrés peu développés.

Appareil hyoïdien. Cet appareil (lig. L><S|, H) est représenté par un corps, antérieur et médian, composé de phisieuis pièces. 11 émet, eu arrière, deux branches allongées (pii contournent le crâne.

Membre postérieur.

Le membre postérieur a poui' caractères principaux : I" de ne participer au vol, ni d'une fa(,'on directe, comme le membre antérieur, ni d'une façon

iildiiTcle l'oiiimc les dinV-rciilcs pièces de l;i ciiuf tliôriniinic; '2" il<' >U|)- |t(trloi', seul, le poids lol.il du (•or|)s.

Ceinture. Lii ••cintiirc se coinpdsc dr dni\ iniiilics s\iii('lii(|ii('s (pii (•()iii|)i'('nnt^iit cliiitiiiic Irois os : \ iléon, Visritloii d \v /u/his.

L iléon ci ris(diioii, ciroilciiiciil unis entre eux. sonl. en outie, sondés ;i(i\ verlèhrcs s;iciées ;ivec !(!S(piclles ils rorment un hassin osseux, inconi[)let du coté ventral: l<'s |)ul)is. en elï'et, sont réduits à des ai<i,uilles elïilées, non soudées sui' la lit;ne niédio-ventrale (svniphvséoloniie naln- relle).

Extrémité libre. L Cxliéniifé lihn' est constituée connne chez les autres Vcrtéhrés sn})érieurs: elle j)iésenl(', seuleineni, les particulaiiles suivantes : 1" le friiiiir sarticule sur le tronc eu un point voisin de son e\trcmil('' ; or, jiour (pie le cor})s reste eu équilibre, il est nécessaire cpie raj)pai-eil (pii le soidienlsoit. parmi aitilice (pielcoïKpie. reporté en avant; à cet elVet, le leinur pi'cnd une direction ([iii se rapproche de I horizon- tale et sa lougneur s'établit de manière à rapprochei-, le plus possible, son extrémité inférieure du centre de liiavité'dn corps; 2" le premier scLtmenl utile à la marclie est la jambe; le tibia oITre un i^rand dévelopjiement et le jH'i'oiu', au contraire, l'orme un mince stylet; 5" l<! segment suivant est constitué par les os du tarse et du iiK'tatarse, unis en une piC'ce unique intercalée entre le tibia et les doi<its. Ces derniers, au nombre de quatre, sont dirigés trois en avant, un en arrière. Le nombre «les pha- langes varie suivant les doigts.

H résulte de ces dispositions «pie la hume apparente du uiemlire pos- térieur des Oiseaux rappelle celle du membre antérieur des Mammilëres, Farticulation tibio-tarsienn«> ayant la même direction «pie rarliculati«in du coude, etc.

On a vu. précédemment, que les sacs aériens envoient des ramilica- tions dans divers os (Yoy. p. 46(S). Celte particularité a pour effet d«' dimi- nuer le poids total du squelette, sans amoindrir sa résistance.

Coup d'œil synthétique sur la structure de l'Oiseau.

L'oiseau c«)iistitue une machine rolanic, l«''gèi«'. solide, munie d im moteur puissant. Cette machine [)eut ]tren«lre s«)n vol. s'avancer à «les allures div«'rses, rester stable dans l«'s c«)iirants verticaux, latéraux el l'ron- taiix et, enlin, atterrir; b's «lisp«)sitions anat«»niiques «pii «listingiH'iit bOi- seau se rattachent, t«)ut«'s, h ces propriétés. L'oiseau possède, en effet : 1" une lorine générale du corps facilitant s«'s dé|da«'em«^nts dans latmo- sphère; 2" une graïub' légèreté; H" un moteur puissant; i" «l«'s m«»yens de direction précis; à" une dispositi«)ii d«'s oiganes int«'riies. piopic à assurer la stabilité uénérale «le la ina«'hin«'.

/i8i ZOOLOGIE PRATIQUE.

i" Forme générale du corps. Le coips est fusiroinio. Il porte, en avant, une tii^e IlexiMc le con; ce dernier constitue un balancier dont l'intlucnce se fait sentir dans la direction. Le cou se prolonge en une |)etite tète, terminée, en avant, par un bec pointu. Pendant le vol, le con et la tète se placent dans l'axe du corps ; au lepos, ces parties se relèvent et le cou s'incurve, de manière à rapprocher la tête de la verticale qui passe par le centre de gravité du corps. Les pattes, pendant le vol. s"apj)liquent en arrière contre le corps; au repos, elles s'abaissent poui* prendre leui' point d'a|)pui sur le sol. La queue est disposée en l'orme de gouvernail horizontal. Sur les côtés, les ailes remplissent, selon les cas, les fonctions de voiles ou de rames.

2" Légèreté de la machine. La légèreté du corj)s de l'Oiseau est assurée par l'économie des matériaux employés à le construire et pai- la légèieté s|)écifique de ces dernieis (sacs aéiiens, pneuuiaticité des os, légèreté des plumes, etc.).

Moteur. Les ailes sont abaissées, \M\rh'<> muscles grands pecto- raux, oiganes volumineux et |)uissants, développés sur la face ventiale du corps. Ces muscles conti'ibuent, en dehors de leur rôle moteur, à porter vers le bas le centre de gravité de la machine. Le sternum, sur lequel ils s'insèrent, est très développé et solidement (îxé sur une cage thora- cique, à peu près rigide. Les ailes portent des plumes résistantes, fine- ment tissées, iml)riquées les unes sur les autres, comme les lames d'une persienne; la disposition de ces j'iumes est telle, que la surface de laile est imperméable à l'air qui la frappe de lias en haut, et (pi'elle laisse passer ce fluide qnand il la frappe de haut en bas.

4" Direction. La direction est assurée par les mouvements com- binés du cou, des ailes et de la queue. Quand il se déplace de bas en haut. l'Oiseau abaisse ses ailes pour s'a])puyer sui- l'air placé au-dessous de lui; il les reploie ensuite, les relève en cet état, puis les étend pour les abaisser de nouveau, etc. Quand il se déplace dans le sens horizontal, l'Oiseau glisse dans une direction plus ou moins oldique, d'un mouvement rapide, les ailes étendues, de manière à jtrendre nue direction <jui. combinée avec la direction imprimée par la pesanteur, donne une résultante horizontale. 11 renq)lit, alors, les conditions exigées pour le fonctionnement des aéro- planes.

5" Stabilité des différents organes. La stal)ilité des organes internes est assuré»; par \ application (\v certains d'enti'e eux, sur les parois latérales du corps (poumons, reins) et le calage des organes cen- traux, par les sacs aériens.

DirFK liF.MKS FOiniKS DdlSK AI'X.

.485

Différentes formes d'oiseaux.

Les Oisoaux ont apparu vors le milieu de l'époque secondaire; ils avaient, dans leur organisation, de nombreux caractères de Reptiles, indices de leur origine et des caractères d'Oiseau diversement éhandiés (Arclui'optérix). A la fin de répoque secondaire, ils s'étaient à peu près complètement dégagés de la forme reptilienne; ils avaient, toutefois, encore, des dents comme rArcli(eo[iléryx. Ils présentaient des adaptations variées, les uns n'étaient aptes (|n'à la locomotion terrestre {Uf.spévornis.), les autres étaient bon voiliers {Iclilliiioi- iii.s). Durant répo(|ue tertiaire, les adaptations se sont précisées de pins en jjIus. Des formes géantes ont même a[»jiarn pour s'éteindre, après, comme cela s'était déjà protlnil parmi les Reptiles de l't'pocpie secondaire; le Plioidrlianis de l'Ami'riipic dn Snd avait une taille d'environ (juaire mètres.

Oiseaux actuels. L'adaptation des Oiseaux s'élanl faite à des conditions assez uniformes, la classe, tout entière, présente de nombreux caractères constants et constitue une des divisions les plus homogènes du règne animal. Les Oiseaux se diflérencient entre oux d'après l'état particulier du milieu qu'ils habitent et la nature de l'alimentation qu'ils y rencontrent. Nous nons Ijornerous ici à indiquer quelques rapports généraux :

ro/7(('r.s'. Sternum muni d'un bréchet (Carinales); Oiseaux ) avant des rapports actuels. \ " habituels avec :

Coureurs. \ Sternum iléponrvu de \ bréchet (Uatiles).

/(' sol

les eau.r

se nourrissant de proies [

animales, souvent de najiaces. l grande taille. '

I vivant d'animalcules, de végétaux, de grai- nes, etc.

se tenant sur le bord des cours d'eau, des étangs, des plages, etc.

Passereaux. (ir'Diipeurs. Cotonibiiis, \ (iatliuacés.

Échassicrs (dans leurs formes les plus spé- cialisées).

nageant à la surface des eaux.

Pahuipèdes. 'formes dégénérées, impropres au vol.

Les relations qui existent entre les Oiseaux et les difl'érents milieux qu'ils habitent se manifestent à l'extérieur, principalement par la forme de leur appareil locomoleur (ailes et pattes) et de leur appareil préhenseur des aliments (bec). L'emploi des caractères de ces parties constitue un procéd('' de classification à la fois logique et commode.

MAMMIFERES

I.cs Miinimifèros représentent les ACrtéhrés les jiliis élevés en or<:;nni- siilion. Ils se earaetériscnt, extérieurement, |)ar des produetions enta- nées : les poils et les glandes mammaires. Les poils eonstituent des lonnnres nianvaises eondnetiices de la chaleur, propres à uiainlenii constante la teni|)ératnre du corps. Les glandes uiauiniaiics sécrètenl le lait (pii sert à noniiir les petits, pendant un certain temps, après leui- sortie des voies <>énilales; le fonctionnenuMit de ces «glandes a pour elle! de prolonj^er les relations qui existent entre la mère et le jeune, jusijuà ce «pièce derniei' soit en ('tat de pourv«»ir, lui-même, à ses besoins.

Les Mannnit'ères réalisent ladaptation la plus parl'aile à la locomotion teiresire. Le ti'onc, est supporté par deux ])aii('s de membres qui le maintiennent éloigné du sol. Les membres antérieni's, plus près du centre de gravité du corps (pie les membics postéiieurs, ont. smtont, nu rôle de soutien; ils sont disposés eu foiine de colonne droite. Les membres postérieurs ont une action essentiellement prcqtulsive; les leviers qui les constituent sont tléchis, an repos, et aptes à pousser le corps en avard. par leur redressement. Le cou })rend, sauf de rares exceptions (Élé- phant, par exemple), une longueur cpii, jointe à celle de la tète, est éga!(> à la hauteur du train antérieur. La forme de la tête est en rapjxti I avec le mode de nutrition: elle est albtngée, (juand le museau a des fonc- tions préhensiles développées (herbivoies) ; elle est courte et aplatie, quand la mastication est plus spécialisée; les membres sont, alors pour- vns, à des degrés divers, de fonctions piéhensiles (carnivoics).

I.K CODAVI-

.4«T

E.remple : LE COBAYE OU COCHON DINDE

CAVIA COBAYA {l'alhisi.

V\g. SîS'i. Asjiccl f.iirricur du aolun/r. : (iross. lin. : 1,2.

La (lisscclion du Cohayc devra être considriéc |>liilôl (•(tiiiiiio imc analyse générale du plan (uganiqne des Mammiléres (|ne eoninie nue élude monograpliiqrie. On s'attachera, snilonl. à l'aiic re travail dans un sens eonipaiatif. On nielira ndtaninient en parallèle les organes du Mainnii- t'ère etcenx du Sélaeien: elle/ ee deiiiiei-, en etlel, les diUërents appareils se présentent sous lornie de maquettes simples, rappelant l'état des organes du Mannnilère, an eonrs de leur dévelo|)penient. Il sera l)on. en outre, de comparer le .Mammifère au Katracien, (jui représente une éta[)e de la transformation du Vei'lébré aquatique en Vertébré terrestre. Ces divers rapj>rochements sont nécessaires ponr permettre de conqirendre un grand nombre de j>articularités de la structure du Mannnifère ; giàce à eux la connaissance de celle-ci devient une introduction iiliie à léliide spéciale de l'anatomie humaine.

Le Cobaye est, par excellence, un animal de laborat(»ire. Il doit celte |)rérogative à la facilité avec hupielle on l'élève eu captivité et à la rapi- dité qu il met à se rej)roduire.

ASPECT EXTERIEUR

Le Cobaye esl ini uianimirère de petite taille. Le troue est épais et renflé en arrière. La tète, massive et volumineuse, se rattache au

188

ZOOLOGIE PRATIOLIE.

Iionc sans transition apparente. J.a queue, réduite à un moignon, n'est pas visible, extérieurement. Les meml)i'es sont eouits, et rassemblés sons \o trône; les doigts, au nombre de (piatre sur le mend)i"e antérieur, et de trois sui' le membre postéiieur, portent des ongles massifs dont la forme rappelle celle des sabots des Ongulés. La tète est surmontée d'oreilles

courtes, larges et aplaties; elle })orte, latéralement, des yeux arrondis, peu volumineux, et présente, en avant, la bouche, pe- tite, basse, entourée de soies longues et raides. De la bouche, émergent de longues incisives. Les na- ines sont hautes et réu- nies à cette dernière par un sillon vertical. Sur la lace ventrale du tronc, près des cuisses, se trouve une paire de mamelles, de pe- tite taille, à peu près sem- blables dans les deux sexes. Sur la j)ar- tie postérieure du tronc, s'ouvrent Ta- ct, au-dessous, les

Fig. 285. Procédé pour anesl/tésier et tuer le Cobaye par le chloroforme. Gross. lin. : l/.j. Le suict ost placé sous une cloche à parois transparentes, •,. - -, 17

, •* , .1. . ,■ . n A oruices uro-genitaux. L\-

ouverte, de preterencc, a sa partie supérieure. On introduit _ u _

dans la cloclie une épong-e, E, imbibée de cliloroforme ; on tcrieureuient, il est (lllll-

t'erme hermétiquement l'appareil, et l'on attend que l'anes- (>[\g de distim'Uer le Ulàlc

de la femelle, les organes

thésique ait exercé son action. L'administration du chloro- forme détermine des phénomènes qui peuvent être groupés "-'" '^" '^•"■^ ■■'^' '^^ "* b"- en trois périodes : période d'excitation, dépendant de SCXUcls s'ouvraut, daUS IcS l'action de l'anestliésique sur les hémisphères cérébraux et rlriiiY sexeS au foud d'uU le cervelet ; 2" période d'aiiest/iésie cirirurgicale ])endanl ' , , la(|nelle les phénomènes d'excitation se calment et dont il Cntoncement de la pcaU ; lant |)idllter si l'on veut opérer sur un sujet vivant; pé- uiais, BU excrçailt UUC lé- riode d-nnesthésie organique qui précède immédiatement ^^.^.^ nrcssion SUr le bas- la mort. !-> 1 '

ventre, d'avant en arrière, on provoque, si l'on se trouve en présence d'un mâle, la sortie du pénis.

Les poils, raides et luisants, forment un pelage continu et peu serré; ils sont dirigés d'avant en arrière, sur le tronc, et, de haut en bas, sur les membres. Leur coloration n'est presque jamais uniforme; il existe, ordinairement, des taches noires, brunes, jaunes, blanches, irrégulière- ment réparties sur le corps.

Occision. On tuera le Cobaye en le soumettant à l'action des vapeurs de chloroforme (lig. 283).

\Ai c.oiîam:.

489

V le srali>i'l lits.

Lorsqu'on aboriic rélude d'iiii sujet, la |)n'ini(''r(' cliosc à l'aire, après l'exanien de l'aspect extérieur, est de le dépouiller de sa peau. Pour cela, il tant préparer, d'abord, les téffuments. Si ceux-ci doivent être abaudounés, il est permis de les rasi-r; si, au contraire, on veut conserver la fourrure, on se contente de mouiller les poils et de les écarter, sur la lig^ne d'incision. Cela fait, on prati(|uc avec un scal|)cl, lenii comme une plume à écrire, les incisions qui doivent être droites et perpeiulicidaires au tissu. Ces inci- sions doivent, en outre, se rencontrer, autant que possible, à angle droit. On saisit, ensuite, 1(!S extrémités des lambeaux entre les mors d'une |)ince à dissection et on les sépare du corps, de proche en proche, en usant du tranchant du scalpel. Quand les lambeaux cutanés sont isolés, on les épingle sur les côtés de la préparation. Toutes ces opérations demandent une certaine pratique. Il faut y apporter de la lenteur el une grande léni'relé de main.

Fig. 28.'). La manii'rc de ne .serrir de la sonde cannelée. La sonde, passée sous l'aponévrose, est maintenue de la main gauche, l.i gonlliéic tournée vers l'extérieur. Le scal|)el, tenu de la main droite, est poussé en avant, le Irancliant tourné vei's le haut.

On étendra ranimai sur une planchette à dissection (tig. 286), la face ven- trale tournée du côté de l'opérateur. On le fixera dans cette position, en atta-

IK COI'.WK.

Muscls peaucler

KiG. 287. Asi']Xï DU Cobaye, apisks i.'dUvmiTor.E de i.\ paikh AiiDii.MiNM.E. Gross. lin. : 2 5.

Les organes altdominaux présenteiil à coiisitlércr, en j^ros, du côté veniral, trois zones priii- eipales sur lesquelles lopérateui' pourra se repérer. Dans la rrt/ion a nié ri cure de la cavité abdominale, il existe une première zone occupée jiar VcnloiiKir et le foie. Sur la préparation on distinfiue une partie assez importante du foie et une portion, plus restreinte, de restomac- Dans la rcf/ioii ituiymiie se trouve une deuxième zone occupée par le jrjuno-ilcoi). Ilnlin. I;i rrgioii poslrrirurr l'orme une troisième zone occupée par le gros intestin.

Ad2 ZOOLOGIE PRATIQUE.

chant ses membres sur les bords de la planchette. Api^ès avoir mouillé les poils de la région ventrale, afin de faciliter leur écartement et les avoir ensuite séparés, on pratiquera une incision médiane AB n'intéressant que la peau et allant du menton au pubis. On fera, ensuite, deux autres incisions, perpendiculaires à la précédente, aux niveaux des membres antérieurs (C) et postérieurs (D). Ces incisions se feront au scalpel tenu comme une plume à écrire (fig. 284), la peau étant tendue transversalement entre le pouce et l'index de la main gauche. On piquera, verticalement, avec la pointe du scalpel, on traînera ce dernier obliquement et on le relèvera à l'extrémité de l'incision.

Chez les Maniinirèros seuls, I espaee viscéi'al est divisé, par un dia- phragme complet, en deux cavités entièrement sé|iarées : la cavité abdominale, postérieure, et la cavité lltovacifjiie. anh'rieure.

ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ ABDOMINALE

Quand les lèvres de l'incision pratiquée dans la peau sont écartées (fig. 286, B), on aperçoit, sur la ligne médiane, étendue de l'appendice xyphoïde à la symphyse pubienne, une longue aponévrose fibreuse appelée ligne blanche qui doit être fendue à son tour. Comme la ligne blanche recouvre des organes faciles à léser, on passera au-dessous d'elle une sonde cannelée. Pour cela (fig. 286, B), on pratiquera, aux deux extrémités A et B de cette ligne, à tra- vers l'aponévrose, un petit orifice destiné à livrer passage à la sonde. Celle-ci (fig. 285) étant maintenue par la main gauche qui l'empêchera de verser, la droite poussera le scalpel sur la rainure de la sonde et fera l'incision d'arrière en avant, en tenant le tranchant tourné vers le haut.

Sous la pression des or«;anes internes ((i<i. '287), les lèvres de linei- sion s'écartent et découvrent les viscères de l'abdonien. On reniar(piera, tout d'abord, que les organes abdominaux forment trois zones superfi- cielles, faciles à distinguer : la zone stomacale (estomac, foie, etc.), la zone du jéjuno-ik'on (iîitestin grêle) et la zone du gros intestin. On lend la dissection de ces dilférents organes facile en connnençant par le jéjuno- iléon.

Jéjuno-iléon.

\jV jéjuno-iléon ou intestin grêle proprement dit, fait suite au duodé- num, il sétend jusqu'au gros intestin. Il est constitué par mi long canal, llexueux, dont les replis, mobiles et juxtaposés, forment une masse flot- tante, qui occupe une partie iuqiortante de la cavité abdominale.

On saisira le caecum avec des pinces et on l'attirera, à soi, doucement en le faisant tourner sur lui-même, de manière à placer sa partie antérieure à la surface du champ opératoire. Cette manœuvre permettra d'apei^cevoir sur le caecum les abouchements, rapprochés, de deux canaux : l'iléon, le plus grêle des deux, placé à la gauche de l'opérateur; le côlon, plus volumineux, placé à sa droite (fig. 290. I). Ce dernier conduit se recourbe vers le bas et passe en avant du caecum auquel il est relié par un étroit mésentère. On dégagera la

M-: COIIAVK.

A

partie de l'iléon voisine du aecum. On percera le mésentère qui le soutient, puis on le liera non loin du cœcum.

Cette ligature et celles qui sont indiquées plus loin, sont destinées à empêcher l'écoulement du contenu intestinal. Grâce à elles, la dissection des viscères peut être faite dans des conditions de pro- preté absolue.

On comprimera, ensuite, pour la vider, la région de l'iléon placée en avant de la ligature et on fera une seconde ligature, sur ce conduit, à une petite distance de la précédente. On sectionnera l'iléon, ensuite, entre les deux ligatures (fig. 288).

On attirera, après, vers le dehors, les circonvolu- tions formées par l'intestin grêle et on les disposera de manière à tendre, sans la déchirer, la lame mésentérique qui les rattache au corps.

Cette lame a la forme générale d'un épervier ou d'un cornet dont le sommet est attaché au corps sur la ligne médio-dorsale,

Doiililf ligaliirc ilcslinoi' à (îinpcclier récotilcniciil du roii- lenu iiilt'stiiial sur la |irr|ia- ralioii.

7ro/ic mésentérique (Branches de r intestin grêle i ^

Portion antffriêure rly jéjunum

l"i"'. 280. Le jrjnno-iléon r.riniil ilr la corilr tiliihiiiiiiidlr ri rlalc. (Iross. lin. : 1. un peu en arrière de l'estomac. Le bord libre de l'épervier est bordé par

494 ZOOLOCII-: l'RATKjlE.

l'intestin grêle; sa surface est parcourue par des vaisseaux qui prennent naissance sur rintestin. s'unissent entre eux, à mesure qu ils se rapprochent du sommet, et se condensent, finalement, en un seul tronc (tronc mésenté- rique) au moment ils arrivent au point fixe de suspension de l'épervier. On liera le sommet de l'épervier, le plus près possible de son point de fixation, en ayant soin de comprendre dans la ligature le tronc mésentérique et le jéjunum. On fera une seconde ligature de ces deux conduits, à un centi- mètre de la précédente et on les sectionnera entre les deux ligatures. On examinera à part l'ensemble de l'épervier jejuno-iléal.

Gros intestin.

Le gros intestin ((i<>. "ilKI) srtcnd de ICxtivniih' poslôrionix' do l'iléon i"i l'oiilice anal. 11 se distingue du jejnno-ili'on par son grand calibre, ses hosseinres, et le cnl-tle-sae vohnninenx (ju il porte à sa partie anté- rienre. On le divise en trois ])arties : cwcnin, côlon et rcclum.

Caecum. Le creciun forme nn sae vi)lnininenx de couleur vert l'once, bosselé, inflécbi en G. Sa concavité est dirigée vei's le côté gauclie du sujet. L'iléon et le côlon se délacbent de lui, côte à côte, an niveau de sa brandie inl'éiieure. Postérieincment, il est muni dun j)etit appendice.

Côlon. Le côlon aiîecte la l'orme générale d'un point d'interrogation. 11 passe, d'abord, en avant du ca'cuui, remonte dans le flanc droit (côlon ascendant), il se contourne en boucle (boucle bépa(i(pie); il travei'se, ensuite, la cavité al)dominale, de droite ;i gauche, en présentant de grandes inflexions (côlon transverse), puis, il redescend pour s'unir an rectum (côlon descendant). Les côlons transverse et descendant se recon- naissent, aisément, aux jx'files bosselnres (pii leur donnent un aspect de chapelet.

Rectum. Le recluin. de laible longueur, réunit, directement, le côlon descendant à l'anus.

Le gros intestin est rattaché à la paroi du coips, comme le jéjuno-iléon, par une lame mésentérique (pii s'allonge, selon les besoins, pour se prêter à ses mouvements. Habituellement, chez les Mammifères, ces lames con- tractent des adhérences secondaires ou snbisseiît des réductions qui rendent leurs dispositions complexes: chez le Cobaye, malgré quelques modifications de taille et Ao direction, leins caractères primordiaux essen- tiels subsistent : on observe, notamment, une indépendance complète du cornet ou épervier jejuno-iléal et du cornet colique.

On sectionnera le rectum, à sa base, entre deux ligatures, et on enlèvera tout le gros intestin, en disséquant les lames mésentériques qui le rattachent à la paroi du corps.

Li; COliAVK.

Jéjunum coup6

Artère mesentenpue SLoe

II.:.! hecutitue du côlon

^St - "^""' Msrtr.ci-ni (releae)

Brzs intestin - -

Fie. "J'.IO. DissECTKi.N ru ci'.ds iNTi;sii\. (iioss. lin. : '1 7i.

\.r (jrox intestin se tlisliiiffuc de Vintcstin (/iê(e par sa longuoiir. par la ililatalion ilo sa portion initiale eu cœcitin, par ses bosselures et sa dircctiou. Eu I, disseclioii du gros iulesliu (dessiu imilê d'Alezais). En II et en III dessins diagi'ammatirjues destinés à permettre; de coui- prcudrc la dilTérenciation du tulie intestinal eu ses dilFéreutes paities. Au ilébut, le tube digestif est rectiligne et uni à la c,)lounc vertébrale, par un mésentère dorsal. Ou observe, éga- lement, dans la région antérieure du (lorps, un mésenlére ventral, uiais, iclle lame est sans inlérèl ici. Par la suite (dessin H), la parlie du Inin' digestif placée en arrière i\r l'estomac

41»G ZOOLOGIE l'RATlOUE

Estomac.

Pour découvrir l'estomac, on relèvera les lobes du foie.

L'estomac csl leprôsenté par une poclio disposée, transversalement, dans la partie antérieure de la cavité abdominale. Cette poche est munie de deux orifices rap[>i'o(hés : l'un, œsophagien, Vorifice cardiaqdc-, l'autre, duodénal, Voi'i/icc pijlorique; elle est rattachée à la paroi dorsale du corps par un mésentère. Ce dernier se prolonge, en avant, pour former un tablier ou qranil épiploon. peu développé.

Rate.

Cet organe n'a rien de commun avec le tnlie digestif. Il est placé en arrière de restomac, à la gauche du sujet. Sa forme est celle d une petite languette, mince et aplatie, de couleui' rouge soud)re.

Duodénum

Le (luodétiuni constitue la première anse de l'intestin grcle. Ce con- duit se caractérise par sa lixité, sa situation profonde et ses relations avec les canaux excréteurs du foie et du pancréas. 11 présente, à son origine, une portion ascendante, renflée, très courte, au sommet de lacpielle ahoutit le canal cholédoque. Il devient ensuite flexueux, et j-eçoit, à huit ou dix centimètres du [tylore, le canal pancréatique. Il se dirige, enfin, vers la colonne vertéhrale, devant laquelle il atteint le point fixe est suspendu l'épervier jepmo-iléal et commence le jéjunum.

Le duodénum est maintenu par un mésentère qu'il est difficile do disséquer, à cause de ses adhérences secondaires.

Foie.

Le foie, logé sous le dùme diaphragmatitpie, est rattaché à ce dernier [VAV pin sieurs ligaments ; il est maintenu, (mi outre, par ses veines affé- rentes et efférentes. Sa face antérieure se moule sur la concavité dia- phragmatique; sa fiice postérieure s'applique sur les saillies de l'estomac, du rein droit et des anses intestinales. Sa substance est divisée en lobes, dont les formes sont qiu'hpie peu variables; on reconnaît, habituelle- ment, quatre lobes voluuiineux et un de taille restreinte, le lobule de. Spiegel. Le foie est, en outre, en communication avec la cavité intesti- nale, par les voies d'excrétion de la bile : le canal hépatique, la vési- cule biliaire et son ca)ial cystique, abouchés sur un canal cholédoque commun, ouvert lui-même, sur l'intestin, dans le voisinage du pylore.

snlloiiffc et s'incurvo en anse; la branche ctesccndante de cette anse deviendra r/;//c.s7/« grêle; la Ijranclie ascendante formera le cat'ciim. et le colon. En se développant, l'anse intestinale primitive subit une torsion qui a pour effet de placer la branche ascendante (gros intestin) en avant de la branche descendante (intestin grêle).

LE COnAVR.

ifll

Pancréas.

Le |>;ilicr(''iis csl une i>I;iii(l(' raiiicusc, d ;is|i('(| i;irmi, :i|)|(li(|iitV sur it |);u'(M |>(»sl(''ri('iir(' (le I cslomac. Sa (liiccliiiii ^ciK'ialc csl à j)cii prrs

Loues au fois relents

Vtslcule tlllalre

Canal ctiollitOQue

I fancréatiQUâ -.^-^_A_$>

l'ii;. 291. Dif.scrlion de l'estomac, (hi foie, du paiinéas el de la raie. (jross. lin. : I.

l,rs lol)es du l'oie sont relevt'S de maniore à iiioiiIrL'r li' diiodrinini. I'.iIkhk licmcnt, siii- ce coiuluit, «lu canal cholédoque, et les rapports de ce dernier jimt Ii' cdiia/ hrj/aliijiic et l.i résinde hilinite.

lioii/.onlale: son canal oxcrétoiir s"niivio dans la (Icnxirnic pailic du <lii()d('nuni.

On laissei^a, provisoirement, en place l'estomac et le foie, afin de ne point détruire les relations qui existent entre ces organes et ceux qui sont contenus dans la cavité thoracique.

Organes uro-génitaux.

Appareil génital mâle. Cvi apitaicil (liu. "JO'ii se conijutse, csscn- tiolloinont, d<' (\v[i\ Icsticules et de deux condiiils, les rannu.r dr/?-

498

ZOOLOGIK PRVTIOliE.

rr/i/s-, accompagnés, cliacun, (runc rcsirulc séminale, l^cs canaux dcfr- rents s'abouchent sur nii conduit tcnuirial commun. Vjtrî'lre.

On cherchera, d'abord, les testicules, puis on suivra leurs conduits. Pour

Capsules sarrSaales

Anneau ingumat

\ a Ligaiiieni suspenseur au testicule

Canal aeferenl

Rectum sectlunnÉ

Fig'. ^'.I^. Appareil iiro-(iéiiiliil iin'ili-. Gniss. lin.

disséquer la partie terminale de ces derniers, il sera utile de désarticuler la symphyse pubienne.

Les (csliculcs sont des ji,landcs de couleur l)lancliàlie. de l'oiiue ovoidc. placés tantôt en dehors des anneaux inyuuiaux. tanliM dans rintérieiu' de lalidomeu.

Ces organes sont euveloj>[H''s daus un nutscle strié, en l'orme de sac.

LE COBAYE.

491»

dont les bords sont fixés sni' le |)oiutonr de runnciiii inguinal cxlcnic. (le nuisclc conconit ;i Icui's dr|)laconi('nts. Les testicules (lossèdent, en outre, un li(/amcnl sihyjenscur t\u'\ les i-allaelie à la ]v,mn dorsale de la cavité

Capsules surrénales

Uretère droit .

Corne aroite ite l'utérus

Corne gauche de l'utérus

Rectum sectionne

Base de l'utérus

Uretère gauctie

Col de la uessle

Vuloe - ' (orittcesgÊnitai et urtnaire)

Vagin

Blondes homologues des corps caverneux du mdie

Fig. 29.". Appareil ino-grullal fcincllc. Gross. lin. : 1.

abdominale; ces glandes se fonuent dans le voisinage des reins et éuii- grent, ensuite, vers la partie postérieure du corps, la disposition des ligaments suspenseurs est en relation avec ce cliangemeni de[)osition.

Les canaux de'finrnts, issus des épididymes, se diligent, d'abord, d'arrière en avant; ils coutouineut, ensuite, les uretères, et vont se jetei-

oOO ZOOLOCIE PRATIOUE.

(Inns liirc'tro. (In appelle vésicules séminales deux loni^s saes contour- nés, h ibnclions douteuses, en rapport avec rexti'éniité postérieure des canaux dél'érenls.

\j'urèlre s'étend du col de la vessie à Textérieur, en tiaversant le pénis. Ce dernier est constitué par du tissu éreclile (coi'|)s caverneux) acconipanné d'un os pénien.

Appareil génital femelle. L'a|ipareil génital femelle (tig. 295) se compose de deux f.;landes. /es ovaires, et de conduits excréteurs.

J.es ovaires sont des glandes de j)etites dimensions, situées à la partie inférieure et externe des reins.

Les oviânctes correspondent à deux conduits flexueux qui portent, à une extrémité, un pavillon ouvert près de 1 ovaire et qui se continuent, à Textrémité opposée, avec les cornes de l'utérus.

Vulérus se compose de deux moitiés, soudées, seulement, par leur par- tie inférieure; les parties libres, symétriques, constituent les cornes de Tutérus'.

Le va(/i)i se termine, extérieurement, j)ar la vulve.

Appareil excréteur.

L'appareil excréteur conqirend deux glandes, les reins, deux conduits vecteurs, les uretères, un réservoir collecteur, la vessie et un canal d expulsion, Yurèlre.

Les reins sont |)lacés de chaque côté de la colonne vertébrale, dans la région lombaire, à des liaufeui's un peu diiîérentes. Leui' forme est celle d'un haiicot, dont le bord concave conununiqne avec les vaisseaux affé- rents, les vaisseaux eflérents et l'uretère.

Les uretères sont des conduits symétriques, allant des reins à la vessie sur les cotés de laquelle ils saboucbent.

La vessie est un l'éservoir dans lequel s accumule l'uiine, entre les mictions; elle est en relation avec rextérieur par un canal inq)air et mé- dian, Yurèlre.

Les conduits uro-génitaux et le rectum sont séparés par une cloison, h; périnée. Cette cloison est caractéristique de la plupart des Mammifères; les Monotrèmes seuls ont un cloaque.

Capsules surrénales.

Sur la face ventrale des reins, près de leur extrémité antérieure, sont ap|iliquées des glandes de couleur jaune clair, les capsules surrénales. Ces organes n'ont aucun rap|)ort avec la fonction urinaire. Ce sont des glandes à sécrétion interne.

1. C'est dans l'iilcrus inn' les embryons s'atlaeiienl à la mère par le pldcciila.

LE COBAYK.

501

ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ THORACIOUE

La cavilr (lioraciciiic est s(''|)ai(''(' de la ravili' alxIoiiiiiiMlc |);ir une cloi- son iiaiisvcrsalc, iiiiisciilaii'c. eu roiiiic dcdcdiK^ ;'i convcxihi aiitcriciiic : le (liaplu'(i(/itu'.

On découpera un volet dans l'un des côtés de la paroi tboracique, de façon à ouvrir la cavité pleurale sous-jacente.

Par roiivciliiit' |»rati(|U(''(', on distinjifnc une loge conk'naiil un poumon contracte; la diniinnlion de volinnc de cet organe est dne à la suppres-

Cm. place dans te

iObPi :antractés

''■jjiltas extertBurement

'^:l

■,-^

Fig. 294. Disscctioiu vue de profil, des organes situés dans le voisinage du diaphrngaw.

(iross. lin. : l/'2.

L'estomac, le foie et le pancréas sont en place. Sur le côté droit de la paroi tlioraciqne, un grand laniheau a été déconpé. L'espace pleural est largement ouvert. Le poumon est contracté et le cœur apparaît inclus dans l'épaisseur de la cloison niédiasiine; cette dernière divise la cavité tlioracifpie en deux loges latérales, symétriques, entièrement séparées.

sion du vide plenial. Dans le |)lan de svinéliie du corps, on aperçoit une cloison, le iiukliastin.

On détachera le bouclier osseux constitué par le sternum et par la partie ventrale des côtes.

La cavité thoracique, ouverte, présente à considérer : 1" deux régions latérales symétriques, les logt'S plcuro-pidmonnlres; 2" nnv région médiane, inq)aire, la cloison médiast'inc.

502 ZOOLOCIE PIIATIOLE.

Loges pleuro-pulmonaires.

<t) Plèvre. La plèvre (fig. 295, "2 v\ 5) est constitiK'c par iino mkmii- l)ian(' séreuse qui tapisse, dans chaque Idj^e, la face iiilerue de la paioi llioracique, le côté du luédiastin {plèvre pariétale) et la surface du pouuion {plèDre viscérale). Les plèvres pariétale et viscérale sont eu couti- uuité et ue l'orment (prune seule membrane, continue, à la manière d'un sac clos, l/intérieur du sac constitue la cavité pleurale. Les sacs pleu- raux droit et gauche U(^ couuuuniquenl pas entre (Hix.

/>) Poumons. Les poumons sont des organes mous, spongieux, en- tourés par les cavités pleurales; ils s'appuient, du coté externe, sur la paroi thoiacique et du côté interne, sur le médiastin. Ils renferment de 1res petits espaces, les lobules, dont les enveloppes soutiennent les vaisseaux de Ihématose. (.es lobules sont reliés par des canalicules à des conduits plus iuiporlants, les bronches, qui s'abouchent, à leur toiu% sur un tronc aérifère unique et médian, la trachée.

Région médiastine.

La région médiastine (fig. 'iO'), I, 2 et ô) forme uu(^ cloison inter- calée (îuti'c les sacs pleuraux, droit et gauche: elle coulieut dill'érents oi-ganes, dans son épaisseur, dette cloison s'étend de la colonne vertébrale au sternum: elle s'appuie, en arrière, sur le diaphraguie, et, en avant, sur les organes de la base du cou.

On distingue, habiluellemenl, à la cloisou uiédiasline : wwc partie ven- trale ('\ \\ne partie dorsale. Ces parties sont sépai'ées, en avant, par la trachée et les bronches: (dies sont confondues, eu arrièr(\

Médiastin ventral. Le uiédiastin ventral renferiue, entre autres organes, le co'xr et le thi/iinis.

On incisera, en avant, les lames médiastines, de façon à découvrir ces organes.

Le thjpnus, j)eu volumineux sur les sup^ls adultes, est représenté par une glande lobée, |»lacée entre le slernuiii et les gi'os troncs vasculaires

du COMU".

Api^ès avoir excisé le thymus et dégagé, le plus possible, les gros ti^oncs vasculaires, on examinera le cœur (fig. 295, 1, 2 et 3).

Cœur. Le C(rur possède uue. enveloj)j)e pro})r(\ le péricarde. Cette euvelo[)pe foruje un sac séreux, analogue à celui (pii entoure chaque poumon ; elle se couq)ose de deux feuillets, emboîtés l'un dans l'auti'e.

\.i: CdliAVE.

CartllasB tfiyroidt

Caruic£o cncoide

ÂriÈre carotide onmttioe ùrotts Artère carotide ortmiUoe gauche

\ Tracnee l

i'eme Jugutmre droite

2 Tissu conjonctif loche

'.omùtant les interstices ou mediaitm

Caette pleurale

Veine sous cloviere droite

Artère sous-ciav'Srfi -"oUe -,

Veine caoe supérieure , -/-y

.A

Crosse' aortiQue

Oreiilecce aroue

Pmmon ûroit

Flf,. 'JDà. DlSSECTIll.N liKS

(IKGANKS CONTEMS DANS I. \ CWITK

TIIOliAr.lQli:.

(iross. lin. : I.

tavice péneordtçue

Portion antérieure du mestnsurt

Vax 1 lo (n-f^;iiii's en phice, ;i|in's l'excision ilc la riKiilii' vciili';ile ilo la paidi lli(ii'a(i()ii('. Le i.hytHKs, seul, a clé (lissérjué et exirail, poiii- inellrc à découvert les yros Iroiics vasculaires. Eu 2. coupe (liayrammaliquf! verlicaie cl transversale de la région llioracique : on distingue, iiettemeni, Ica /avilrx plniralcs; droite et gauche, séparées par le UK'diastin ; à l'inléiieur de ce dernier, se trouve la c/milr' prricanlique au centre de laquelle est suspendu le cœur. En 3, coupe diagranimadque, horizontale, de la région llioracique, praticjuée au niveau A H indiqué sur le dessin 2. I,e cœur est supposé vu, entier, ])ar sa face supérieure. Eu i, dissec- tion (lu anidiàl larijinja-lraclu-al el de la fjlandc llujroïde.

:m zooLOiiiE puatioik.

(les feuillets déliiiiitent, entre eux, un os|);i(e clos : lii cavHc péricar- (li(/U('. Le feuillet superlieiel du péricarde est en cuntaet avec les faces iriteines des deux sacs pleuraux et fait corps avec elles. Le cu'ur fera, plus Idiii, rolijet d une élude détaillée.

Médiastin dorsal. Le luédiastin dorsal renferme, coruuie princi- paux oi'ganes : Vœsoplidfje, Vanrie, le (vn/ft/ t/ioraciqiic et les veùws (jraudc et pelifc aziifios.

Sans toucher aux gros troncs qui aboutissent à la base du cœui\ on soulè- vera ce dernier, et on observera le contenu du médiastin dorsal.

L'étude des organes contenus dans la cavité tlioi'acique a pour couiplé- lueiit indisj)ensal)le l'étude des organes qui traversent le cou et mettent, au niveau de la tète, les appareils digestif et respiratoire en rapport avec l'extérieur.

On incisera la paroi du cou, le long de la ligne médio-ventrale, de manière à découvrir la trachée.

Trachée.

La trachée (Tig. '29'). I. '1 et i) porte, en avant, sur sa face ventrale, immédiatement en arrièic du larynx, la glande tlnp'oïtle. Cette dernière offre, assez grossièi'euient, la forme d'un fer à cheval à luanches latérales volumineuses (lobes) et à partie intermédiaire rétrécie ( isthme) ; elle est souvent accompagnée de |)etits corps accessoires, les glandes jjaralhy- roïdes.

La trachée, placée à la partie inférieure et uiédiane du cou, représente la partie la plus étendue de l'arhre aérifère. Elle est int<'rniédiaire aux hronches et au larynx. On la reconnaît à son aspect cannelé, causé par la [)résence d'anneaux cartilagineux (pii la cerclent transversalement.

Larynx.

Le lari/nx continue la trachée, en avant, et la relie au pharynx, (^et organe possède une charj)ente squelettifjue sur laquelle sont tendues des membranes vibrantes, les cordes vocales. Il est entouré de muscles très différenciés et possède une épiglotte qui recouvre son orifice antérieur. Les principaux cartilages (pii forment sa charpente sont :

1" Sur la face ventrale : un cartilage thyroïde, en forme de bouclier. pr(dongé, sm- les côtés, par de grandes cornes, antérieures et par de petites cornes, postéi'ieures ;

'2" Sur la face dorsale : a) un cartilage cricoïde, ayant la forme dune bague munie, postéri(>ureuient, d'un chaton ; b) deux cartilages arijté- noïdes, de petite taille, rattachés au bord antérieur du chaton porté par le cartilage cricoïde.

LK COI! A m;.

r)Or

Œsophage.

L'œsophage csl siliK' «Mitic la liaclK'c cl la coloimc vciléhralo. Il osl c-onslitiK' par iiii coiuliiil iiiiiscuIo-iiKMiihrniu'iix, ([iii sert à porter les ali- ments (lu j»Iiaivii\ aii(|iiel il l'ail suite, vers Pestoiiiae cpii le eontinue. l/cesophaiic et h' lai\ii\ sOiiviciit à la partie aiiléiieiiic du (■ou, dans nu espa("e ednnunn, le phaniu.v.

Pharynx.

On désarticulera une moitié du maxillaire inférieur, pour découvrir la cavité buccale; on ouvrira, ensuite, à la scie, la fosse nasale du même côté:

Otiuerturtt posurlaam des fossts nasalu »l as ta tottcti 18 pjtor/ni

Cavité buccalt

l'ii;-. 'i'JG. Coupe diagrannnaliqvc, médiane, aiitêfo-posiérieure du liirj/u.i . du /ifiari/ii.r, de ta ravilr hticcale et des eavllés nasales. (Iross. lin. : I.

I,es masses tharnues sonl Icinlécs on yris; les jarlics osseuses sont repiésenlées en noir.

on sectionnera, longitudinalement, les parties antérieures du laiynx et de l'œsophage ; on s'appliquera, enfin, à voir comment, par l'intermédiaire du pharynx, ces quatre cavités communiquent.

Sur les (juati'e oriliees (jue présente le plianjiix, den\ appartiennent à rajjpareil digestif et deux à l'appareil rcs|»iratoire. La ligne qui réunit les deux premiers coupe la ligne qui joint les deux seconds: en d'autres termes, dans le pliai-yn\, les voies digestive et respiratoire se croisent.

Les oriliees l'espiratoii'es fonctionnent librement, sauf pendant la déglutition: ils se ferment alors : l'orilice nasal, par un diaphragme, le voile (lu palais, qui se relève et s'applique sur l'ouverture postérieure

:m zoologie pratioie.

dos fosses nasah's ; rorilice trachéen, par un eunvt'ielc, I ('piglollc, (jui IVrnie, «exactement, l'entrée du larynx. Quand les orilices respiratoires sont clos, le pharynx prend la l'oime d'un entonnoii' (pii met en com- munication la cavité huccale avec l'œsophage.

Cavité buccale.

La cavité buccale connnuniipie par un large orilice avec le pharynx. Elle est limitée, en avant, par les lèvres; en haut, par la vontc palatine «[ui la sépare des fosses nasales; en bas, par la knu/ue: latéralement, par les joî/e.s ; elle constitue le vestibule des voies digestives. C'est cpie les aliments sont reçus, divisés, triturés et inondés par les sucs salivaires. Les principaux organes de la cavité buccale sont : les deux màclioii'os, armées de dents, la langue et les glandes salivaiiY's.

a) Mâchoires et dents. Ces parties seiont étudiées, en délail, dans la partie de ce travail consacrée au squelette.

/>) Langue. La langue est un muscle très mobile (pii icinplit tout res|»ace limité, en avant et sur les cotés, par la mâchoire inférieure. Elle va s'épaississant, d'avant en arrière, à mesure qu'elle se rapproch(e du l)harynx. Sa base, volumineuse, s'attache à l'os hyoïde, dont (îlle iiailage tous les monviMiients.

(') Glandes salivaires. Les principales de ces glandes sont disposées par paires symétriques. Elles comprennent :

1" Les glandes parotides, placées dans l'excavation qui sépare l'oi'oille de l'apophyse postérieure du maxillaire inférieur. Leurs conduits, les canaux de Sténon, s'ouvrent symétriquement, dans la cavité huccale, au niveau de la première grosse molaire supérieure.

2" Les glandes sous-niaxillaires , situées sur la face interne du maxil- laire inférieur, en avant et en dedans des précédentes. Leurs conduits, les canaux de Wharton, s'unissent en un conduit commun, médian, qui débouche sur le plancher buccal, en arrière des incisives inférieures.

.")" Les glandes sublinguales, placées au-dessous et sur les côtés de la langue. Leurs conduits, en nombre variable, s'ouvrent sur le plancher buccal, en arrière de l'ouverture du canal des glandes sous-maxillaires.

4" L.es glandes orhitaires, situées en arrière du globe oculaire, le long du bord supérieur de l'arcade zygomatique. Leurs canaux excréteurs symétriques s'ouvrent dans la bouche, au niveau de la deuxième grosse molaire supérieure, un peu en ariière des canaux de Sténon.

Cavités nasales.

Les cavités nasales sont situées au-dessous du crâne, des orbites, des

M' <;OI!AVK.

Ô07

IIS jMoprt's (lu 11(7. cl iiii-dcssus de lii eavih" hiiccalc, ddiil elles sont st'pa- léos par la voûte palaliiie. Elles lonnent deux loges syiiK'triques, st'parées [tai- mie cloison verticale; cette dernièi'e est placée dans le plan de symé- trie (le la tète. En avant, ces cavités coninnnii(pient avec l'extérieur; en ;ir ii(''i('. elles s'ouvrent dans le [)liarvnx.

Les cavités nasales peuvent se diviser en trois parties (pii sont d'avant en arrière :

l" Jj's uaruK's on rcslibulcs. '•1" Les fosses nasales, siège du sens de Iddoraf ; ces fosses portent, sur leurs j)arois externes, des plis rccoui'hés (|ieu (l(''velopp(''s chez le Cohave), les eorncis; ceux-ci ont pour r(3le daugnientei' la surface de la nienihrane sensoi'ielle (menihranejiitnitaire). ."" L arrière-cavité des fosses nasales qui s'étend des fosses nasales pro- prenieiit dites (région des cornets) à l'orilice naso-|tliaryngien.

Rkslmk gkxkrm, : La cavité viscéiale du Cobaye est divisée, |)ar un dia- pliraf/iiie, en deux loges, l'une postérieure, la cavité ahdoiniiiale, l'aulic antéri(Mn'(\ la cavité tlioracique: cette dernière est décomposée, à son tour, par une cloison verticale, le médiastin, en deux cluunbres latérales et symétri(pies qui constituent les cavités pleurales.

Les rapports, avec ces différents espaces (l(^s princi|)aux organes qui viennent d'être étudiés, sont indi(piés dans le tableau suivant:

Base de la tête et cou. Carili-s hitccdlc ci luisales: phnnjitx (cntio-croi- scmi'iif des voies digeslive et n^spiratoiro) ; ir.soplKuje; /aryz/.r; Iniclirc.

a u ■<o o

> •d)

> O

Cavité thoracique.

Cavité \ abdominale.

[ Cavités pleurales \ (liiacune de ces caviti-s reiiferiiie un pouinnii.

( Cavités pleurales \ \ (Iroile et gauclie. f

I

Médiastin

Cdi'itr prrictirdique occupée par li cœur; ti'sopliafie; aorte.

Diaphragme.

EsloDKti-; (liioilciiiiiii flglandi'saniu^xe

Portion post-œso|ilia- \ foie et panercas.

tienne de l'apiia- ( , .- -, , ' ., ,. ..„ '' 1 .Jcjuno-ik'oii.

reil digestif.

<VRanes uro-rri'"itau\.

Gros intestin (c;eciim, côlon et rectum).

Api'areii. iHiNAip.E. Reins, uretères, vessie, urètre.

Ai'PAiîKiL SEXUEL (scxes S('parés). (^ Testicules, épidnbjine, canaux dé- férents, vésicules séminales, urètre. 2 Ovaires, trompes, utérus, vagin.

508

ZOOLOGIE l'RATIOUE.

La liginc '297 synthélisc les rapports de l'appai-eil digestif avec la paioi abdominale. Celle-ci est tapissée, intérieurement, par une menilirauc appelée feu illel pariétal du péritoine; cette membrane s'inllécliit, le long de la IigneT.médio-doisale et l'orme ime lame à deux feuillets ([ui atteint le tube digestif, se dédouble à son contact et lui forme une gaine conti- nue. La lame étendue de la ligne UK'dio-dorsale au tube digestif porte le nom de mésentère : la partie qui revélle tube digestif constitue le feuillet viscéral du péritoine.

La figure 298 réunit, en un tout continu, les parties de l'appareil digestif, étudiées précédemment, par fragments séjiarés.

Colonne vertiùrale

Paroi au corps

Caolte intestinale Cavité générale du coros

rig. 207. Coupe transi'crsd.'c, dlag ranimai iquc, de la cavité alxioniiiialc du Cobu)/r.

Vœsoj)liaije Iraverse seul, dans l'épaisseur du médiastin. la cavité (lio- racique.

Les parties de l'appareil digestif situées dans la cavité aljdominale offrent les dispositions suivantes :

a) Dans la concavité du diapbragme, se trouvent Vestoniac et le duodé- num entourés par les lobes du foie et du pancréas. Les conduits cholé- doque et pancréatique s'aboucbent sur le duodénum.

b) Lejéjuno-iléon, constitué par des anses nondu*euses et très mobiles occupe la région moyenne de la cavité abdominale.

c) Le Qfros intestin a ses extrémités placées à l'arrière du coi'ps. Cet organe décrit une courbe qui circonscrit les anses flottantes du jéjuno- iléon.

LK C 015 AVE.

Maxillaire inférieur

Carttlaee Ittyraiie

Paroi (tu micitastm

Caoltt nu meitastm

Boucle saus-tiépatiQue liu colon

Colon ascenitant

vésicule tiiutlre . ÛMp/iragmi

Colon a;scenaant

Portion Ou mesenterg formant le cornet saspenseur m imlestin grtU

PiG. 21)8.

lll.SSIN DIAGIÎAMMATIQIE REPUÉSENTANT, r.ÉUNIES, LES DIVEIÎSES PAIiTIES DK ].' AI'l'AUKri.

DIGESTir DU COBAYE.

(îri)ss. lin. : 1,5.

MO ZOOLOGIK PRATFOUE.

Appareil circulatoire.

L'appareil ciiculatoirc ((niipii'iid :

1" Les organes (jiii eoneoui'eiil à la circulation sanguine : cd'iir. (irU'rcs, veines et eapilhtires ;

'2" Les organes (pii déterniinonl la circulation de la lyni|)lic cl du clivie.

Cœur.

Le cœur est l'organe central de la circidation. Il iccoit le sang de toutes les parties de réconoiuie, par un système de canaux, les reines et envoie le sang à ces mêmes parties, par un autre système de canaux, les artèves.

Il est situé dans le médiastin antérieur ou ventral, entre les deux pou- mons, en avant du diaphragme, en arrière des gros tnmcs vascidairo qui se détachent de lui, au-dessous de lœsophage et de l'aorte cpii le séparent de la colonne vertéhrale, au-dessus du sternum et des c()tes. Il est maintenu en place pai' les gros troncs vasculaires qui émanent de lui et par le péricarde. Il a la forme d'un cône dont la hase est dirigée en avant et la pointe, en arrière. La place des cavités qu'il renferme se traduit, à sa surface, |>ar des diirérences de confoiinatiou des [)arois; celles-ci sont é|)aisses. du c(~tté de la pointe (ventricules), souples et minces, du coté de la hase (oreillettes).

On sectionnera les gros troncs qui émergent de la base du cœur, le plus loin possible de leurs racines. On extraira le cœur de la cavité thoracique et on le disséquera à part (fig. 299). 11 est d'usage, lorsqu'on étudie cet organe isolément, de l'orienter de manière à ce que son grand axe soit vertical, sa pointe dirigée en bas, sa base en haut, les troncs artériels en avant.

Ainsi placé, le cœur présente une face antérieure, uwr face poslê- rieure. des6orrfs droit et gauche, une base et ime pointe.

La face antérieure (fig, ^OD, l>) présente un sillon longitudinal, le sillon interveniricalaire antérieur, allant de l'origine de l'artère pul- monaire à la pointe du cœur; ce sillon, occupé par V artère coronaire antérieure, marque la limite de séparation des ventricules droit cl (jauche. Au-dessus des ventiicules sont \)\i\cw<. Y aorte. V artère pulmo- naire et \\\face aniérienre des oirilletles ; on voit aussi les expansions latérales de ces dernières, les aïo'icules.

La face postérieure (lig. 2911, A) ])résenle un sillon transverse horizon- tal, le sillon auriciilo-reutriculairc, occupé })ar l'artère coronai)e j)os- térieiire. La partie située au-dessous du sillon auricnlo-ventriculair<' cor- res|)ondanx ventricules : elle est divisée en deux régions, pai' une déj)res- sion verticale, le sillo)i into'vcntriciilairc postérieur. La paitie située au-dessus du sillon u>iriculo-veutrieulaire corresj)oiid aux (^rillettes.

I.E (KIHAYi:.

511

l/oi'cillcUc droite |ioil('. sur s:i lace [(osléiicuro, roiivciliirr de la reine (■(irc inférieure.

Les hords (In cd'iii- imissciil les laces aiiléiieure el |t(»slérieiire.

Iji Ifdse est loniiée |>ai- la /ace supérieure des oreillell.es ; elle est convexe el [)iéseiile de droile à gauche : J" Toiilice de la veine cave supérieure (oreilletle droile) : '2" les oiilices des deux veines puliuo- n(ii)'es droites (oreillelle gauche).

J.a pointe est divisée en deux pallies par le sillon inlerveniricnlaire.

(io\roii\r\ iKi.x i.nti:I!M; \n avAW. Pour étudier la conformation interne

rig. 21*9. Confoniialion citcnic du cd'in-. Gross. lin. : I,,')-

Kii A. face postérieure du cœin-; eu If, l'ace aniérieure du cœur. Les (rails |ileiii!-. Iraccs sur ces deux figures, iiidif]ueut la place des iucisions à faire pour ouvrir les oreilleltcs il les ventricules.

du cœur, on pratiquera, sur cet organe, des incisions destinées à mettre en évidence ses diverses cavités (fig. 299).

Premier procédé. A cause de sa simplicité, ce procédé est particulière- ment applicable aux cœurs de petit volume, comme celui du Cobaye.

On fera, sur la face postérieure du cœur (fig. 299, A), deux incisions inté- ressant l'épaisseur entière de la paroi. La première, ab,ira d'un point a, situé sur V oreillette droite, entre les racines des deux veines caves, jusqu à la pointe du cœur^ en passant dans la paroi du ventricule droit. La seconde, cd, ira d'un point c, situé sur l'oreillette gauche, entre les racines des veines pulmo- naires droites et gauches., jusqu'à la pointe du cœur, en passant dans la paroi du ventricule gauche.

Second procédé. Ce procédé est plus précis que le précédent. Il est par- ticulièrement applicable aux cœurs volumineux.

On incisera, à part, chacune des quatre cavités. Les oreillettes seront ouvertes, séparément, par la face postérieure du cœur; les ventricules, par la face antérieure. Les oreillettes seront incisées aux mêmes points que dans le pt^emier procédé, mais les incisions seront limitées à- ces cavités. On prati-

512 ZOOLOGIE l'KA TKJIE.

quera, ensuite (tig. 299, B), sur la face antérieure de chaque ventricule une tente en forme de V à pointe dirigée en bas. Les deux V seront disposés, à droite et à gauche du sillon interventriculaire antérieur, de manière à ce que leurs côtés voisins soient parallèles à ce sillon.

Le cû'iir est divisé, intérieuronicnt (lii;. r»()0), |tar une cloison coniplôlc, en deux moitiés équivalentes, 1 une droUc, \ mxiw, (jauche . Chacune de ces moitiés comprend deux cavités. Tune, supérieure, Voreillette, recevant le contenu des veines, l'autre, inréiieui'(\ le ventricule, en lappiu't avec une artère. L'oreillette et le ventricule d un même côté connnuniquent entre eux par un vaste orifice : Lorifice aiiriculo-ventriritlaire. Ces différentes j)arties offrent, chacune, des dispositions anatomi(pies qui leur sont spé- ciales. Les oreillettes ont des parois minces, les ventricules ont des parois épaisses; la paroi du ventricule i;auche est plus épaisse (pie celle du ventricule dioit.

Ces cavités possèdent, en outre, des orifices munis de valvules.

L'oreillette droite porte forifice tricuspidien et les ouvertures de la veine cave supérieure, de la veine cave inférieure, et des veines coro- naires. L orilice tricuspidien met en relation l'oreillette et le ventricule; il est muni d'une valvule dite tricuspidc; celle-ci est découpée en trois valves dont les hords soutiennent des cordages tendineux, qui se fixent sur la paroi interne du ventricule droit.

Le ventricule droit a, en outre de Vorifice tricuspidien, Yorifice de fartère pulinonaire muni de trois valvules sifpuoïdes. en l'orme de nid de pigeon.

L'oreillette gauche présente les orifices des veines pulmonaires, au nombre de quatre, et Vorifice mitral, pourvu d'une valvule viitralc: cette dernière est découpée en deux valves, dont les hords portent des cordages tendineux, qui vont s'attacher sur la ])aroi interne du ventricule gauche.

Le ventricule gauche possède, en oiilre de l'oiilice mitral, l'orifice aortique, muni de trois valvules signioïdes en l'orme de nid de pigeon.

La paroi du cœur est formée par un muscle, le myocarde, tapissé sur sa face interne, par Vendocarde, et sur sa l'ace ext<'rne, par \v péricarde.

Injections dks systèmes artéuiel et veineix. Pour faire une étude d'ensemble du système vasculaire, il sera utile de procéder par injections. Les systèmes artériel et veineux doivent être pi^éparés séparément. On disposera : un grand bassin dans lequel le sujet sera placé pendant l'opération; 2" une seringue métallique, à canule mobile, d'une contenance de 40 à 50 centimètres cubes ; 3" une provision de 50 centimètres cubes, environ, d'essence de téré- benthine; 4" la masse à injection. On fera fondre au bain-marie les matières suivantes : cire jaune, i partie ; suif, 2 parties; de manière à former une masse de 100 à 150 centimètres cubes; on fera deux pai^ts de cette masse; l'une sera colorée en rouge, l'autre en bleu (couleurs broyées à l'huile, dissoutes

LE COliAVE.

Fiji. .'00. IIessin diagi;.\m.matique exprimant la stisixitri. ixtei'.m: m cœi ii.

(irnss. lin. : ,').

Le cœur (les MMinmircir? ri des oiseaux se couiiioso de ilciiv ririirs xi m p/ ru. cdiMiiosés, cliacun, (l"uiie orrillrltc >•[ d'un ventricule. Ces cœurs soni ju\la|io^rs ri rliiiilcirinil unis. Us illlfèrciit, U(jt;unu)ent. cuire eux, jjar Vrpaisseur des parois milriciildirrs: Ir viulrieulc ilroil, dont le nMe csl d'envoyer le sang aux pou m o)i. s, a des parois assez minces; le rrnlriculr f/aurhe, au contraire, qui rel'oule le sang- dans toutes les parties de rorganisme. possède ilt's parois beaucoup plus épaisses. Les tléclics indi(|ueut la direction du sang dans les diverses cavités du cœur. Les parois ventriculaires sont teintées en noir; les jiarois auriculaires, en gris. La conimunication des veines coronaires avec l'oreillelle droite n'csl |ms représeiili'C.

.Mi ZOOLOlilE PRATIOUi:.

dans l'essence de térébenthine). La première servira à injecter le système artériel, la seconde sera employée à injecter le système veineux. La fluidité de la masse sera augmentée par l'addition d'une petite quantité d'essence de térébenthine. On disjjosera un premier récipient contenant un litre environ d'eau chaude et un second récipient, semblable au premier, renfermant de l'eau froide; enfin, si l'on n'a pas un robinet à jet continu à sa disposition, on ajoutera un autre bassin, rempli d'eau froide, capable de recevoir le sujet après l'opération.

Système artériel. 1 ' temps : Quand le matériel aura été préparé, on tuera le sujet jjar des inhalations ds chloroforme (fig. 283).

2 temps : On devra opérer immédiatement après la mort du sujet, avant que son corps ne soit refroidi. Dans le cas il en serait autrement, on réchaufferait le corps en le plongeant dans l'eau chaude. On incisera, rapide- ment, la peau, de la base du cou à l'appendice xiphoide (extrémité postérieure du sternum). On ouvrira, ensuite, avec précaution, la paroi thoracique, sui vant un V correspondant, par sa base, à la pointe de l'appendice xiphoide et, par ses deux extrémités libres, aux racines des deux membres antérieurs. On sectionnera les clavicules, le sternum et on soulèvera le bouclier ainsi découpé.

3 temps : On disséquera rapidement le péricarde, puis on cherchera l'origine de l'aorte sur le cœur et on la chargera sur la sonde cannelée (fig. 301, A).

4' temps : On passera deux fils sous l'aorte (fig. 301, A). Si les manœu vres sont bien conduites, un seul suffira. L'autre est un fil de secours. On incisera, ensuite, l'aorte dans le sens de sa longueur (fig. 301, B). juste assez pour introduire le bout de la canule. Le sang s'écoulera et on aidera les vaisseaux à se vider en exerçant sur le corps de légères pressions dirigées vers le cœur. On lavera largement la plaie à l'eau chaude.

5 temps : Pour éviter de pousser de l'air, dont les bulles arrêteraient ou briseraient la masse à injection, la canule de la seringue sera préalablement remplie d'essence de térébenthine. Il suffira, pour maintenir le liquide dans celle-ci, de la boucher à son extrémité supérieure.

6 temps : On liera, solidement, l'aorte sur l'extrémité antérieure de la canule (fig. 301, B).

7' temps : On adaptera, sur la canule déjà placée, le corps de la seringue, rempli, lui-même, d'essence de térébenthine. D'une main, on poussera lente- ment le liquide dans l'aorte, en évitant les secousses, pendant que, de l'autre, on tiendra la camile en position; on aspirera ensuite ; on répétera la manœuvre deux ou trois fois de suite. De ces chasses dépendront en grande partie les résultats de l'injection définitive.

S temps : On retirera la seringue, en laissant la canule en place, pleine d'essence et bouchée de nouveau. Avant de procéder à l'injection, on réchauffera le corps de l'animal et on placera, ei? outre, sur la canule, un tampon imbibé d'eau chaude. On remplira la seringue avec la masse à injection, en ayant soin de faire entrer et sortir celle-ci plusieurs fois, pour élever la tempéra- ture de l'appareil. Ce dernier sera enveloppé dans un linge qui préservera des brûlures. L'injection sera poussée, lentement, d'un mouvement uniforme; pendant l'opération, le coi^ps se gonflera sous la poussée des dilatations internes, mais on ne se préoccupera pas de ce phénomène.

LK COBAYi:.

:. i

temps : Ou .-irrossra la canule avec de l'eau froide, puis, on portera l'animal lui même sous un jet d'eau continu.

fil ae secours

Sonna cannsiêâ passiù sous Coort»

Boocnon 06 ta cantiio

Fis. 301.

Les (licrrri fcinj).s- de la préparation dr l'aorte, pour riiijcriion du .système artériel.

Système veineux. Le système veineux sera injecté par fragments, dans le sens du courant circulatoire.

Système artériel.

Lo systèiiic artériel ('oiii|>i'('n(l : 1" les artères de la cl reniai ion pul- monaire: ti" les artères de la cire^ilat ion générale (liy. 502).

Artères de la circulation pulmonaire.

\' artère jtnhnonaire iiiiil du veidricide droit; elle reeoiivre la racine de laoïte, en avaiil. |Hiis se j>lace à sa fiauche: au-dess(Uis de la crosse, elle se divise en deux hi anches (|ni se diligent vers les deux poninons. La hianclie droite passe en aiiièic de I aorte ascendante.

Artères de la circulation générale.

Aorte- haorte naît dn veidricnle ganche; elle lonrnil tontes les artères de la circulation géuci'ale du cor[)s. On la divise en : I" aorte ascendante: 2" crosse: 7)" aorte descendante : cette deruièic devenant, successivement, Vaorle Ihoraciqne, puis Y aorte abdominale.

;)l() ZOOLOlilE PRATIQUE.

!" r.i'.ANcnES DK l\vorte ASCKMJ.VM'E.

l/aoï'lc ;isc('i!(l;iiil(' lunniit les (irlèri'.s cot'DUfilrcs (|iii se distrihiicnt à lii [inroi (lu coMir.

"2" Branches^ de la crosse oe e" aorte.

De l;i crosse de laorle naissent l(>s i>ros tioncs artériels ([iii irriguent la tète et les inemlires supérieurs : les artères carolidi's primitives et l(»s Avlvi-ci^ soîis-clavières. Le plus liahituellcnient, chez le Cohayo, ces artères sont disposées de la façon suivante :

La sotis-cidviri-c âroilc, la carolide priinilivc droile et la carotide primitive (ptuche (''inaneiit dnn tronc eonniiun. La sous-clnvière (/(tuelw se détache isolément.

Artères carotidss i'Ri.\irrivES. Les artères carotides primitives se divisent, clnKMUio, en carotide externe destinée, surl(jut, à la fiice et en carotide interne, dont les hrancdics terminales irriguent, jirincipalc- iiient, rencéphale.

Ain ÈRES soi:s-(.i-AViÈREs. Los artères sous-clavières se distribuent au\ infMubres supérieurs; chacune d'elles arrive, après avoir passé sous la cliiviculo, dansle creux axillaire (artère axillaire): elle se prolonge, ensuite, sur la l'ace interne du hras (artère humérale), ]>iiis se divise, au pli du coude, en deux branches (artères radiale et cubitale), (pii se terminent diins i;i main.

.")" Branches de l'aorte desce.ndainïe.

Branches de laorte thoracique. Les artères (pii naissent de cette partie de l'aorte sont toutes de petit calibre, et se distribuent, les unes, aux organes contemis dans la cavité thoracirpie, les antres, aux parois du thorax (artèics intei-costales postérieures). Ces dernières sont inté- ressantes pnr leur distribution métaméri(pie.

Branches de l'aorte abdominale. L'aorte abdominale fournit des l)ranches aux diverses parties de labdomen et se termine dans les mem- bres postérieurs. Les principales de ces branches sont :

1" Vartère cadiaf/Nc. Cette artère constitue un tronc (pii se divise, tout de suite, en trois branches (trépied cœliaque) : la coronaire stoma- chique destinée à l'estomac, Vliépatique qui se distribue, principale- ment, au foie, et la splénifjue, dont les rameaux les plus importants s'épuisent dans la rate.

"2" \j artère mcsentériqnc antérieure ou supérieure qui naît au- dessous de l'artèic c<jeliai[ue, j)énètr(' dans le mésentère et fournit des br:mches au jéjuno-iléon, et à la plus grande partie du gros intestin.

u: coiiAVi:.

C«'/Mi jugulaires Droiie et gau:/;.' (Urnes carUmaUs antérieures

Crusse aortiaui

Verne caue supérieure

A -Urt palnonaire gauche

Artère pulmonaire araite

Vs.aes pulmonaires arotles

Veine caue inférieure

Veines sus-tiepatiaues

Veines pulmonaires gauches

Artère mesenUriQoe suptrieun

Artère et iieines rénales

Trepiea calianai

Artère hèpatiQue

Tronc ne la oeini porte

Veine mssenttnpue Inférieure

Artère mesentiriQue Inftrlsura

Artère tliapue interne Artère iliaque externe

Verne iliaque externe

. Vame fémorale

Artère remorale

FiG. ÔO^i. |)KSSI\ liEMl-DIAGUAMMATiniK RKPUlîSENTANr Li; SVStLmF. CIRClLAKlHil.

DU CoDAYi:. Gross. lin. : I.

Ll's (irlcres sont IciiiU'i'? eu iidir lu IVagiiioiit i\r ^in~ iiilc?liii n|iirM'iilr ;i ilroilc. a la munit: teinte); les veines sont in(li(|nées en i;ris. 0 11, nirillelte droite; 0 G, oreillette i;uuclie; V D, ventricule droit ; Y (•■ ventrieiile gauche.

')18 ZOOI.OI.IE l'RATIQUE.

r»" Les fui ères l'cntales, spéciales aux reins.

V' Les (U'fèi'cs spcniiatiques, très ténues, (|ui se icndeni aux glandes sexuelles.

5" L arlcn iiiéseiilérique hifcriciirc divisée hienlùl en deux bran- ches, allant an côlon descendaut et au n'chnn.

L'aoïte descendante se hilurque, en arrière, et l'ournil les deux arU'res iliaques j)i'iinitive.s (|ui ne tardent pas à se diviseï", chacune, en deux hranches : \'ilia<iue interne et V iliaque exlome. La |)reuiière se lend à la ])ai'(ti et aux organes du petit hassin. La seconde donne deux hranches au tronc, Vépigastrique, la circonflexe iliaque, et se prolonge, ensuite, dans le mendjre postérieur elle l'orme Vartère fémorale ou crurale : cette dernière devient, dans Langli' articulaire du genou, l'artère popli- tée\ l'artère poplitée se divise, à son tour, en wwk' artère tihiale anté- rieure ot une artère tibio-péronière; celle-ci donne la pt'i'onière et la tihiale postérieui'c.

Système veineux.

Les veines transpoi'tent le sang des capillaiics au ((rur. (In |ieut les diviser en deux groupes : 1" les veines de la circulât i(ni pulmonaire \ 2" les veines de la circulation générale ((ig. 002).

Veines de la circulation pulmonaire.

Les capillaires des poumons s'unissent pour constituer, à la sortie de chacun de ces organes, deu.r veines pulmonaires. Les (piatre troncs veineux pulmonaires, ainsi formés, s'ouvrent, sé|)arément, dans Loreillette gauche.

Veines de la circulation générale.

Toutes les veines de la circulation générale ahoutissent dans les veines caves supérieure et inférieure, ouvertes, elles-mêmes, dans l'oreillette droite. Seules, les veines coronaires, qui ramènent le sang de la paroi du cœur, font exception; elles s'ouvrent, directement, dans l'oreillette droite.

Yeike cave supérieure et ses branches d"ori(;lne.

La veine cave supérieure réunil h' sang |»rovenaiil de la léte, du cou, des mend)ies supéi'ieurs et de la paroi thoraci(pie; elle résulte de l'union des troncs hrachio-céphaliques droit et gauche, formés, chacun, par l'union de la veine jugulaire interne et de la veine sous-clavière, du

Ll' Cnl!A\i:. MO

iiiriiic ('('ilf'. \'A\v rccoil, iiii |mmi cm iivaiil de son ulxiiiclii'iiiciil sur le ((l'iir. le (•(iiilcmi (les reines a://r/o.s- (vriiics ciiidinnlr^ niih'iicnics cl |Mish'- ririii-('s). siliK'cs sur les cùIrs de l:i coloiiiic vcrh'hiiilc.

L'iiboiiclieiiUMit (lu Irouc ]jr;iclii()-ct'|iliali(jUO g;mclie sur l;i veine ciivc supérieure se fait, selon les sujels, à des hauteurs variables, l'arl'ois, l'utiicin a lieu au niveau de la racine de la veine cave; dans ce cas, il parait exister deux venues caves supérieures, lorniées, chacune, par l'un des deux troncs hrachio-cépliaiiques; cette dernière dispo- sition est frtMpiente chez les Rondeurs.

Yki.nk Ji(;i;i.Aii!i: i.ntkiî.m:. La vciiic jii;^iilaiic iiilciiic raiiiriic vçi's le (■(l'ur le sailli vciiaiil de IVii((''|ilial('. et de la jtliis uraiidc partie de la l'ace. ]']lle est formée de noinhreiises l)iaiiches d'oriiLîiiic.

^^:I.M•: soi s-(;i,.\vii;iii:. La veine soiis-clavière lii'c son orii^inc dv^' veines du l»ras. (lelles-ci se dé((un|iosent en veines iti-oi'ondes et en veines sM]ierlicielles. reiit'es, tontes, enlic elles. Les veines jtndondes aeconi- |»a<inent les artères cl piufcnt, en i^énéial. les mèiiies noms (|n'elles : veines cubitale, radiale, luimévide, etc. Les veines snitcrMciclics sont disposées en laiiics mailles sons-cntanées.

VeIKE cave INI-ÉtîIEURE ET SES HRANCIIES D OrIGI^E.

La vei]ic cave inférieure s'étend, de Lan^le d'nnion des deux veines iliaques primitives, an cœiif. Les brandies (prelle reçoit peuvent èlre réparties en (pialre ^loiipes.

Le j)reniier (jroupe se compose de tontes les veines se rendant dn Inlie digestif et de la rate an foie. Les l»ianclies dOri^^ine de ce gronjie sont noinbrenses {veines niésentériqiies inférieure el supérieure, slonia- ehifjue. splénique, etc.); elles s'nniss(Mit pour former le tronc de la veine porte (|ni se capillarise dans le foie, j'inlic le foie et la veine eave inférieure, sont situées les veines sus-hépatiques.

Le second groupe est constitué par les veines (pii proviennent des ori>anes •jénito-nrinaires [veines rénales et veines sperniatiques).

Le troisième (p'onpe est formé d(!s veines issues des parois de lalido- men {veines diaplira(/tnali(jues inférieures, veines lombaires).

Le (/uatriènte (jroupe comprend les veines (pii formeni les racines postérieures de la veine cave iniërieuic; ees veines sont les veines iliaques pi'imitives qui résultent de rniiion des veines iliaques externe et interne. La veine iliaque interne est constituée par les veines sacrée latérale. fessières. héniorroïdales, vésicules. (\i\\ viennent du liassin; la veine iliaque e.rterne reçoit, à plein canal, la veine fémorale (pii est la veine terminale du memlire [lostérieur.

Les veines du inend)r(^ postérieur se divisent, comme celles du niend»i(' antérieur, eu veines [>rofondes et veines superlicielles. Les veines profondes

.V2(i ZOOLOGIE PRATIOI K.

sont siilcllilcs (les nrlrics et ]t()i(('iit, cii liéiirial, les mémos noms (^phiti- lairc. prron/crc, llhialc. popllh'c, friiiordlr): les veines snperficielles lurmeiil. sons les tégninents, nn lariic l'ésean (|in coiiiiiiimiqnc avec les veines pidrondes.

Vaisseaux capillaires.

Les capillaires lorment un iin lésean de canaiicnles répandus dans lintimité des oi j^anes. ('es vaisseaux termineni, dune part, les dernièi'cs Itranchcs arlérieiles t'I lorment. d'antre part, les hranches (Toriftine des veines.

i{AI"l'OliTS l)i: l'OSniON EXISTA.NT EINTliK I.KS AUTKKKS ET LES VEINES. [j'S

artères cl les veines ipii irriguent nn lerriloire donné alï'ectent des rappoits (pi il est im|)ortant de connaître. D une manière généi-ale, les altères et les veines cheminent, cote à côte, et étendeni aux nerfs leurs rapports de eonligirité. Dans les membres, notamment, les artères, les veines et les nerfs sont souvenl envelo|»|»és dans une gaine commune et forment des paqnrls vascnJo-rwrveux, [tlacés entre les groupes iimscii- laires. (les paquets occupent, généralement, les régions profondes des membres; au niveau des articulations, on les trouve dans Tangle articu- laire, à l'abri des chocs de surface ; on les voit se ramifier, à mesure qu'ils se rapprocbent des extrémités libres des membres, leurs divisions princi- pales se taisant au niveau des articulations, (lomnie le long d'un membre, les angles articulaires se succèdent dans des directions générale- ment opposées, les vaisseaux et les nerfs prennent, entre ces articulations, des trajets obliques, par rapport à l'axe général du membre; ils se con- tournent en hélice autour de celui-ci.

On pourra découvrir à titre d'exercice le paquet vasculo-nerveux de la cuisse; on le recherchera entre les muscles vaste externe et droit interne et on le chargera sur la sonde cannelée ; puis, de proche en proche, on cher- chera à voir, en disséquant les muscles, les dispositions de ce paquet, aux points principaux de son trajet (fig. 303).

Système lymphatique.

Lélude du système lymphati([ue est rendue diflicile par les petites dimensions et l'état dispersé de ses parties.

Le système lymphatique se compose de vaisseaux noueux, anastomosés entre eux, pintanl, échelonnés, sur leur trajet, des renllements gan- glionnaires. Il a pour rôle principal de drainei' le liquide intei'stitiel fpii baigne les tissus et de le ramener dans le torrent circulatoiiv. Les lymphati(pies réunis aut(»m' du tube intestinal forment nn groupe spécial (]ui a j)our fonction d'absorber les matièi'es nutritives: les vaisseaux

LK cor.AVi:.

:)'2i

(le ce i;i()(i|)(', à cause de la iialiiic du li((iii(l(' (|ii ils cliaiiit'iil . le ilnjlc, soiil (lésigiu's sous le uoui de c/n/lifèi'cs. Tous les vaisseaux lyiiiplia- li(|ues se léuinssenl sur de ^rus lioucs colleeleui'^ dnni le |iiiiiei|ial. le

Mtiscl» oBste

Fig. ÔO.". l'u'iliriclii' (ht parjucl vascitlo-ncirru.r de la culxsr. (lrn>r.. lin. : \ '1.

La rcclu'irlie des vaisseaux est rendue facile par leur iiijeclidii. Les iiieisioiis doivenl être l'ailes dans la direction des vaisseaux, à côté d'eux, parallèlement à leur ti'ajet et non en travers, au-dessus d'eux, car on s'expose, par ce dernier moyen, à les sectionner. De même on ne saisira pas les vaisseaux directement, mais en pinçant le tissu qni les envclo])])e. En A, le paquet vascnlo-ncrveux de la cuisse, ciiarjjé sur la sondcï cannelée; en 1], disseition des vaisseaux et des ncrl's <lu membre postérieur; les muscles ont été disséqné> tt séparés de la préparation.

canal thoravitiue. es! juxtaposé à la eoloiuie verléliiale el déiiotielte daii:' la vciue sons-clarièrc gauche.

:y±2 ZOOLOGIE PRATIQUE.

Système nerveux.

Le système nerveux se compose dune piutie (■ér('hr<)-sijinale i\\^An[\^oul^ axe Vencépliale et la moelle e'pinièrr et d'un système synqmthique (Vny. le tahleau de In ])a<ie 4'2S).

Pour faciliter la dissection du système nerveux, il sera bon de taire durcir, au préalable, les pièces à étudier, dans une solution aqueuse d'aldéhyde tor- mique à 4 pour iOO. On pratiquera quelques ouvertures dans les parois osseuses du crâne et de la colonne vertébrale, afin de faciliter la pénétration du liquide durcissant.

Encéphale,

Quand la substance nerveuse aura été suffisamment durcie, on perforera la boîte crânienne, en un point quelconque de sa paroi supérieure, en l'usant, tangentiellement, avec une lime ou un scalpel. On étendra progressivement, à l'aide de foi^ts ciseaux, l'orifice initial, en détachant des esquilles sur ses bords; on enlèvera, par ce moyen, de proche en proche, toute la calotte crâ- nienne.

L'axe cérébro-sjiinal est |)rotégé par trois mend)ranes eoncentri<pies : les méninges. Celles-ci comprennent, de dehors en dedans: {"ladiire- nière, de simcture fdjreuse, émettant, par sa face inteine, des r^'jo/Z.s dont les principaux sont représentés |)ar \a faux du cerreau, enlbncée, lon«^i- tudinalement, entre les deux hémisphères et la tente du eervelet, placée transversalement, entre le cerveau et le cervelet; 2" V arachnoïde qui est une séreuse: ."" la pie-mère, membrane essentiellement vasculaire.

On disséquera 7e.s- méninges, avec précaution, de manièi^e à mettre à nu l'encéphale.

La l'ace supérieure de l'encéphale (li<>. 5(14, A) peut être décomposée eu deux jiartics placées hout à bout. La partie antérieure est divisée par une scissure médiane et longitudinale en deux moitiés symétriques, qui constituent les hémisphères céréifraii.r; la surface de ces derniers est à ])eine cicusée de (juelques sillons superliciels. La partie postérieure cor- respond au cervelet, dont la surface, plissée, contraste avec celle <les liémis])hèi'es cérébi'aux.

On séparera, avec précaution, la face inférieure de l'encéphale de la base du crâne; on la dégagera, en sectionnant les racines des nerfs crâniens.

La face inféiieure de l'encéphale (lig. 504, B) offre l'aspect suivant : tout à fait en arrière, se trouve un renfleiiu'ul, la moelle allonr/ée, qui (ontinue, sans démarcation, la moelle épinière. La moelle allongée est limitée, en avant, par un anneau transversal, \di protubérance annulaire ou ponl de Varole. On aperçoit, derrière ces parties, le eervelet, débor-

LK COIiAVK

(liitil >\w leurs cnlrs. Kii nvaiil de l:i |)n)hilirr;inr(' ;iiimil:iin', se lioiivnil les pcdonc}(i('s cêvi'hrifiur (|iii rallaclicnl les (U'^^ancs in'rc/'dciils à la poi-

Hsmisonere: .i.noraux

Loùe otfacttf

Hémispfiêre Peaoncules cereùraux

m

Ctiiasma des nerfs opciouiis , ,rT* Trrr^*^"^

VlJ*Vili

Protuoerjnce annulaire Atjii.e âpintere

Vu;, ôlli. E.NCÉPîîALE ni' (Iihîavi.. fiross. lin. : I ,">.

Iji A. l'ace siipéi'iL'urc. I.t'S contours du crâne, le glolic oculaire el le lr(iu autlilif cxlerne nul élé iiRli(|ués alin île nionlrer les ra|)|)orts de la masse cérébrale avec ces (iin'érentes jiarlies. Ku n, face iiilV-rieure. En C, face latérale. I,es clnlfres 1, H, .... XII désignenl les points liémerçence, à la surface do rencc|)liale des douze paii-os de nerfs crâniens.

lion antriiciii'c de rciici'plKilc dont les /i('iiiisj)li('fc's ccrt'hl'dU.r consli- tiK'iit la |)aili(' la plus voliiiiiiiiciisc.

52i

ZOOLOGIK l'IlATtOLK.

Sur les liiccs liilrr.ilcs de rcncrplialc (lit;. 304, Ci), on voit, de inèiiu'. ces dinV'rciitcs jiMilics.

Structure interne de l'encéphale. Une étude détaillée de l'encéphale exige des dissections divei^ses et des coupes, pratiquées à différents niveaux. A cause de la difficulté de ces opérations, on se contentera de faire la pré-

Cloison transparsnts

ïuùercules Quattrtjumenui

Toile ctioroidienne

formant le plafoni

'u ooalriBme oanlri^on

Cfiiosma des nerfs

formant le plarofiU nu troisième oenlricule

Fig'. TtiKt. Prcpti tfttifDi niellant eu érirleine la slnicliire iiilerne de l'eniép/Kile /lu Cohai/e. el . d' une j'iicim //lus f/énérale, de l'eneé/i/iale des Mnniini fêtes. Gross. lin. : 2.

paration suivante : i" on divisera l'encéphale, suivant son plan de symé- trie, en deux moitiés, à peu près égales, en ayant soin de faire passer la section un peu à côté droite ou à gauche) du plan de symétrie, afin de laisser, sur l'un des côtés, certains organes (cloison transparente) situés exactement dans ce plan; sur la moitié de l'encéphale contenant les

enlre autres choses : 1" le ilévcloppemcnt considérable pris ))ar les héniisphcres cérébraux: '2° le volume acquis \Yàv le eereelet: le re])loieuicnt, relativement ])eu prononcé, chez le Cobaye, des diverses parties de rencéphale.

Eu C, diagrammes permettant de comprendre la disposition des commissures interhémisphc- riijues. En I, une coupe transversale du cerveau intermédiaire; en 2, abouchement sur le cerveau intermédiaire, du cerveau antérieur secondaire représenté par deux vésicules symé- triques qui, en augmentant de volume, deviendront les hémisphères cérébraux. En 5, une coupe, au même niveau que la précédente, représentant les hémisphères cérébraux fortement accrus; du côté dorsal, la scissure intcrhéniisphérique est constituée, mais elle reste encore libre, dans toute son étendue (état délinilit' chez les Oiseaux). En i, la partie de la scissure étalée. Iiorizontalement, sur le plafond du cerveau intermédiaire se sépare de la partie verti- cale, et devient la cavité choroïdienne ou fente de Bichat qui reste en communication, en arrière, avec l'extérieur (voy. le dessin B). Les méninges pénétrent dans celle fenle, en arrière, et constituent, dans son intérieur, le plexus churoïdien. Le tissu commissural qui isole la partie horizontale de la scissure interhémisphérique de la partie verticale constitue le tri- (/nne. La partie verticale de la scissure inlerhémispliériiiue est divisée, à son tour, en deux étages par un pont interhémisphérique, le corps calleu.r. La partie de la scissure, emmurée, enlre les parois des deux hémisphères cérébraux, le trigone, en bas, et le corps calleux, en haut, forme une cavité close de toutes parts, assimilée, à tort, à un ventricule.

LE COI? AVE.

Lcce ùiractif

Csroeau t^ts^msdtairt

Certieau anléneu, secjndairr

Kùell! aiwnsie

Corps aiileu/

Cloison trûnsBarenU .- Jrigont

Cavité cnoroiHienns

Trou ae Mon-o

Cerneau intermeHia.

Trotsisme venlrtcute

FiG. 50lj. Dessins diaguammatiques destinks a mettke en lôvinENCE les cakacièues

ESSENTIELS DE l'eNCÉPIIALE DES M V.M.MHÈllE-;.

Kii A, le dessin D faisant parlie de la (iji-ui-c 212, paa^c 558. Ce dessin représente une cmipe loni;iliidinali', théori(|ue, de l'encéphale d'un Vertébré moyen. Les ligures 212 et 500 réunissent en une série continue, des formes qui ])ermetlent de suivre le, développement de riMicéphale depuis Létat correspondant à la vésicule crrrbvale primilive unii|ue, juMpi'à rarrangement complexe présenté jjar les Mammifères.

En B, coupe établie; d'après la |)réparation représentée dans la ligure 50j. C. 'Ile coupe moulre.

5^2r. ZOOLOGIK PRATIQUE.

oi^ganes situés dans le plan médian, on ouvrira, complètement, le troisième ventricule, en détachant la tranche de substance cérébrale située entre le ventricule et la section pratiquée ; 3" on sculptera, ensuite, l'hémisphère fai- sant partie de la pièce que l'on étudie de manière à ouvrir la cavité du ven- tricule qu'il contient. Celui-ci est long, contourné sur lui-même ; sa cavité est étroite, en forme de fente, aplatie parallèlement à la surface cérébrale; on cherchera sa communication avec le troisième ventricule (trou de Monro)- en avant de la cloison transparente ; on enlèvera, le long du plan médian, depuis le troisième ventricule jusqu' à la moelle, la tranche de substance nécessaire pour ramener exactement la coupe générale primitive, dans le plan médian. On complétera, par ce moyen, l'ouverture de la cavité longi- tudinale qui parcourt l'encéphale, et le canal central de la moelle.

Ainsi préparée, la pièce est suffisante pour donner une idée générale des dispositions de l'encéphale.

En ('iudiaiit leiicéphale des Yertébrés inféiicurs (Yoy. les contres ncivonx, p. 560 des Sélaciens et des Batraciens, p. 424). il sera facile de comprendre la structnrc^ des centres nerveux des Maininifènvs. 11 suffira, en effet, de superposer les caractères propres à ceux-ci aux dispositions (pii existent chez ceux-là. Ces cai'actères ont trait : 1" à des variations considérables dans les proportions l'clatives des différentes parties de rencéphale ; 2" au ^rand développement du système de commissures (jni unissent les hémisphères entre eux.

I. VmUATIONS des PROrORTIO.XS DES DIFFÉRENTES l'ARTIES DE l'eNCËI'HALE.

A cet ordre de phénomènes se rattachent: 1" \a prédominance des hémi- sphères (|ui prennent nn très «grande extension, et se couvrent, le jtlus souvent, de plissements secondaires (circonvolutions); Varcroisse- ment du cervelet, dans lequel les parties latérales prcnuent un t>ran(l dévelo|»peinent, et forment des hémisphères céréhelleux\ 5" le dédcmhh'- meuf des deux lobes optiques qui existent chez les autres Vertébrés en (jiKiIre tubercules quadri jumeaux; 4" connue conséquence de Taccrois- sement des hémisphères et du cervelet, le reploicmeuf, hahiluellemertl très prononcé, des différentes parties de Cenvéphale.

II. Systèmes commisslt.\ijx. En rap[)ortavec I accroissement des //c////- .^phères cérébirtux et du cervelet se développent des systèmes de com- missures »yn- chacun de ces organes.

Commissures interhêmispiiériques. Il existe deux commissures inter- héinisphériques, spéciales aux Mammifères : le trigone cérébral cl le corps calleux (fig. ôOO, D). Le trigone cérébral apparaît le premier dans la série des Mammifères et chez Tembryon ; il est situé à la base de la scissure interhémisj»héri(|ue; il délimite, entre sa face inférieure et la face supérieure de la deuxième vésicule piimitive, une fente nommée cavité choroïdienne ou fente de Bichat ([ui, en principe, communi([ne en arrière avec l'extérieur et pénètrent les méninges pour former le plexus choroïdien.

LE COHW i:. :,!)7

\a' corps calleux, iiiii nii (i-iiioiic, en iiiriri-c, s'en S('|i;ii(' en îiviml cl ( (»!i\ic, coiimic une voTilc. mic [ciilic des vciilriciilcs l;i(»'i;iii\.

La portion des [larois de la scissiiic inl('rlH''iiiis|)li(''ri(|n(', coniiiiisc ciiti'c le li"i<;(»n(' (■('irliial cl le corps calleux, lornic une douille cloison, le sephdii hicidiiui. l/es[)ace clos, coni|)i-is cuire les deux lames du .sv/y////// hicuhini, Mcsl, eu rcalilé, (pi une parlie de la scissui'c inlerli(''uiis|)lic- ri(pic. (ransloruice en une cavilt' close, iuipr(tpreuieul appelée ,")' venlri- cule.

CiOM.MrssuRE Di: CKiiVEi.ET. \.v jKinl (le Varolc csl une ('■uiaualiou dv> liéiuisplières c(''r(''l»elleux cl cud)i-asse, connue unccravale. la lace vcnirale

y^

YButrlcula msitan

Fitf. 51)7. L riiiep/iiile du Colxn/r (Hri>ir ni riiu/ rn/ians canexpoiuliiiil (111. r cinq vésicules cérébrales fondatneiilulas.

La rc'uioii aiitoiiriiie. puinlilU'e en gris clair, correspond au cerveau anirrieiir secondaire : la région suivante. Iiaclioe eu gris, représente \t'. cerveau iiiterinédinire; les trois régions sui- vantes constituent, successivement, en allant d'avant en arrière, le cerveau moyen, le cerveau postérieur secondaire et Varrière-cervean. Elndier ce dessin en consultant, en nième teni]». le taiileau de la |>age h'I^.

de la inoelle allonuce. I.e voltiine de la proluliérance csl eu raison directe de 1 importance des liiMiùsphèros cér(''liclleuN : comme ces hémisphères sont développés, siirtonl chez h's Miiimnirèics, le poni de Varolc peut être considéré, dans une certaine mesure, coimne caracferisti(|iu' de ces der- niers (cest chez I lloimiie (pi il alleinl sou plus jLirand (h''Vcloppeiuent ).

(In remartpiera ipic chez les Kon^cins. en ji,énéral, le système des com- missures est moins développé (pie chez les antres Mammilercs; ces cartic- tères, joints à I alisence de circonvolution à la suiTace (\v^ hémisphères cérébraux, contiihiient à élahlir riid'érioiilé de rencéphale de ces ain'maux sur cehii des autres Mammifères.

Le taldciiu de la pai^c suivante s\ntli(''lise la sirncinre de reiic(''phale des Mammilercs: ou le com|>ai'era au lahlcan domié. à propos des Séla- ciens, p. 5()!l.

)'i8

ZOOLOGIE PV.ATIOUE.

Parois.

Cavités.

Dorsale.

]ji raies.

Venlrale.

\ '■

1 l'iiriies sup{'iieuics v\ latérales

Lobes olfactifs.

Ventricules la-

(.crrcdii

des deux. liOMiisphères.

Corps striés :

téiaux on

fintcrirur

Commissures n'exislaiit ijue

noi/aux cou-

[irenuer el

seconddiir

chez les mainmiières, el

dés e[ noyaux

deuxième

ou

léuuissant les deux hénii-

lenticulaires.

ventricules.

Prosenco-

s])hères : a, trigone. h.

pliale.

corps calleux. Cloisou transparente médiane.

o

Épiphyse ou

Conciles

Chiasina des

Ventricule mé-

(jcnwaii

œil pinéal.

opLi(|ues.

nerfs opti-

dian ou troi-

infcrmc-

Toile clioroï-

ques.

sième ven-

diairc ou

dienne du

Hypophyse.

tricule.

Tlial;imen-

t r 0 i s i è m e

cépliale.

ventricule. Commissure

Vésicules

postérieure.

/ o.

Lohes optiques

Bras des tulier-

Pédoncules

Aiiueduc de

céré- <

\ Cerveau

ou luhercu-

culesqnadri-

cérébraux.

Svlvius.

braies.

vioijen

ou

Mésencé-

phale.

les quadriju- meaux.

jumeaux.

\.

Cervelet.

Pédoncules cé-

Protubérance

Cerveau

rébelleux an-

annulaire ou

postérieur

térieurs et

pont de Va-

seeûiiddire

moyens.

role.

ou

Métencé-

phale.

4' ventricule.

5.

Toile choroi-

Pédoncules cé-

Moelle allongée

Arrière-

dienne du

réhell eux

ou bulbe l'a-

cerveau

(juatrième

postérieurs.

cliitlien.

ou

ventricule.

\

Myélencc-

\ phale.

LK COBAYE. 529

Nerfs crâniens.

Le passage de ces nerfs à travers la paroi crânienne rend leur dissection très complexe. On se contentera, ici, de faire une étude générale de leurs trajets. Pour préparer ces organes en détail, il faudrait prendre une tête intacte, enlever, comme pour la dissection de l'encéphale, la voûte du crâne et sculpter les os, le long des trajets nerveux.

Los nerfs crâniens, an noniljrede dotizc jxiircs. onVciil 1rs (lisjjositions snivantes : (Voyez le tal)lean tUtnné à |)i(>|)(ts (\i'< ^l'Iacims. p. TAW), les iig. t2l() et 211, p. 565 et 505 et la (i^. 504. I!cl C. |.. 5:il ).

I. Ner.f olîacti? (nerf sensoriel). C.e'nerr s'(''lcii(l du lojic olIaeliF an\ fosses nasales.

II. Nerf optique (nerf sensoriel). Ce nerf s"isoIc. en .ivaiil de llnpo- phvse. sur la face ventrale du eervean intcriiK'diairc il roiiiic nu chiasma. H s'épanonit an fond dn ^lolie ocuhiiic |)oiii' coiisliliici- la rétine.

m. IV. YI. Nerfs moteurs des muscles de l'œil (nerfs exclusive- ment nioteni's). L(>s nerfs nioleur oculaire commun (III) et palhêlir/ue {W) naissent sur les ])arlies latérales dn cerveau moyen: le premier innri've les mu,scle.'> droit supérieui-, droit inférieur, droit interne et petit ()l)li(]ue; le second innerve le muscle (/rand ohlif/ue. Le nerf mo- leur oculdire (VI) naît du cerveau postérieur secondaire et innerve le muscle droit externe.

V. Nerf trijumeau. Le neif trijumeau nait sur les côtés dn cerveau postérieur secondaire, à la limite (le rairièiocerveau. Il est formé par deux racines. Lune sensitive, Tantre motrice, ipii se rc'unissent dans le (/anfiHon de Gai^ser. De ce i;an^lion se détachent tiois liranches :

a) la b)'(niclie ophtalmique {^en<.\{\\v), . i[m hwn'vw la région orLi- taire;

h) la hranclie maxillaire supérieure (sensitivei. ipii se disIriLu*' au maxillaire supérieur et à la région sous-oibitaire;

c) la brancJte maxillaire inférieure (uiixte). (pii donne des lilets sensitifs aux régions inlérieni'c et latérale de la lace c[ des lilets moteui's aux muscles masticateurs.

VII. Nerf facial (neif moteur). Ce nerf préside, exclusivement, aux mouvements des nmscles de la face. Il se détache du cerveau j)ostéiiein- secondaire, traverse le rocher (os tem[>oral) et s épanouit en lilets (pii se ié|»andent dans les nmsch's peanciers dn ciàne, de Ir. face et du cou.

VIII. Nerf auditif (nerf sensoriel), ('e nerf <e di'taclie du cerveau postérieur secondaire, et se l'cnd à roicille interne.

JAMMKS. 54

530

ZOOLOGIE l'UATIOUE.

IX. Nerf glosso-pharyngien (nerf iiiixtc : luolour \h)\\v la driilii- tiiion el sensitifpoiir le goût et la seiisil)ilité générale). Ce iieil', issu de rairière-cerv(\'iu. se leml an pharynx; el à la langue.

X. Nerf pneumogastrique ou nerf vague (neif mixte). Le nerf vague se détache de lai lièic-ierveau, pai" [ilusienrs laeines, et se porte aux vis- cères du cou. de la })oitrine et de lalxlonieu (larvnx. poumons, hrou- ches. cœur, eslouiac, etc.).

XI. Nerf spinal (nerf essentielliMuent moteur). Le nerf spinal, propre aux Vertébrés supérieurs, est considéré comme une branche indi- vidualisée du pneumogastrique. Il naît, pai' plusieurs l'acines, de la légion

Apooftyse ûorsale

Vanai ractuûisn

If au Ile conju,

I-'ig'. 508. Coupe verticale, transversale, demi-rliaf/ramiiialirjue du canal rac/iidien

et rie la. moelle.

On voit, so délacliant de la moelle, la racine pns/érieiire. iniiiiii' de son gauglion. cl l.i rr(ri»e ««/p'r/e((r<'. Ces deux racines se fiisionneiilcn un ■^eul lidiic (|ni ne larde pasà se di\ iser. lui-même, en deux i)ranclies, l'une dorsale, l'autre ventrale. Ci;[[v dcvuiùve d(iniie un lameaii ijui la mel en communication aver le système sympalliiqne.

postérieure de l'arriére-ecrveau et de la jiartie antérieure de la moelle. II se distribue au jiharynx au larynx et à qnebpies iimscles du cou.

XII. Nerl grand hypoglosse (nerf essentielleuient moteur). Le nerf grand hvpoglosse se détache de la face inlériem'e de Larriére-cerveau. Il se termine dans les muscles de la langue et dans ceux de la région hyoïdienne. Chez les Téléostéens et les Batraciens les fonctions de ce nerf sont remplies par la première paire rachidienne.

IJ'] COBAYE.

Moelle épinière.

On incisei^a le sujet, le long de la ligne médio-dorsale, de manière à atteindre la colonne vertébrale. Celle-ci présente, de chaque côté de la crête formée par les apophyses épineuses, une gouttière occupée par les muscles dorsaux. Cette gouttière est limitée, intérieurement, par les lames vertébrales. On sectionnera, de proche en proche, toutes ces lames, de manière à détacher la partie dorsale de la colonne vertébrale et à découvrir la face sous-jacente da cordon rachidien.

Enveloppes. Les m(')tiiiijes.(\u\ (Miloiiiciil rciicrphiilc. se proloiiiiciil autour (le la uioelle.

Moelle.

La HKH'llc roniic une liiic j^rèlc, placée dans le canal

Racùic anterteurg

Système eu ffra.itt symoatftKiua

Rameaux perforants antérieure "

l'ig'. 509. Perspective caralirre rétablissant flans l'es/>ace les disposilionf: indiquées, en coupe, sur la figure 508.

l'achidion ; cllo est moins longue que ce dernier el saiTcte à environ 5 centinièlres de son extréuiilé postéiieiire ; elle peut s(> diviser, connue chez la plupart des Yeitéhrés, en cin(| reliions : 1" rcgioii aiilérieiirc", '1" renflement cervica/: .")" région dorsale: i" )-enflenie)it lombaire; y" cône lerminaL continué Ini-niènie par le filament terminal. Les deux renllenienls cervical et lombaire sont placés au niveau des niendtres antérieur et postérieur.

On placera la face ventrale du sujet du côté de l'opérateur, pour étudier les nerfs rachidiens et le système sympathique.

:)Ô2 ZOOLOGIE l'UATIOlJE.

Neris rachidiens.

Les norls rachidiens (fiff. 50S et 509) sont disposés pai' paires, ré<ju- lièrenient espacées sur tonte la longueur de la moelle. Ils sortent dn canal vertébral en passant dans les troufi de conjugaison placés, latéiale- inent, entre les vertèbres. Il y a autant de paires rachidiennes qu'il y a de vertèbres. Les nerl's rachidiens ont deux racines : Tune dorsale. sensitive, munie d'un ganglion; l'autre ventrale, motrice, réunie à la première, au delà du j^anglion placé sur la racine dorsale. De l'union des racines dorsale et ventrale résulte un tronc unique, mixte, (pii ne tarde pas à se diviser en deux branches, l'une doisale, laidre veidiale. Cette dernière envoie un l'ameau au système sympathique.

Tous les nerfs rachidiens sont fondamentalcjiient send)lables entre eux; on les distingue, d'après leur situation, en nerfs cervicaux (<S paires), dorsaux (15 paires), lombaires (6 paires) et sacrés (5 paires). Un cer- tain nombre d'entre eux s'unissent pour former les plexus suivants : sur les côtés de l'extrémité antérieure de la colonne vertébrale, les jilexus cervical et brachial: sur les côtés de l'extrémité postérieure de la colonne vertébrale, les j)lexus lombaire et sacré.

1" Le plexus cervical est formé ])ar les branches ventrales des quatre premières paires cervicales.

2" Lq plexus brachial est constitué par les branches ventrales des quatre dernières paires cervicales et de la première paire dorsale. Du plexus brachial se détachent les troncs des nerfs du membre antérieur.

Ces troncs sont disposés de la faç-on suivante :

a) deux tronc^^ superficiels, l'un externe, l'autre interne, se réunissent et forment un V dont la j)ointe, prolongée vers l'extrémité libre du membre, fournit le nerf nu'dian. De la branche externe du V se détache \o nerf niusculo-culané\ de la branche interne, se détachent les nerfs cubital et brachial cutané interne. Ce plexus innerve tous les ntuscles fléchisseurs du membre antérieur.

b) Un tronc |>rof()nd, le nerf radial, donne, à son origine, le nerf ru'///rt/r<' qui resie localisé àlépaule; il innerve, ensuite, tous les muscles extenseurs du membre antérieur.

5" Le plexus lombaire est constitue'' |)ar les branches ventrales des paires lombaires; il émet des nerfs dont le plus volumineux, le nerf crural, envoie des rameaux à la région antérieure de la cuisse.

4" Le plexus sacré résulte de l'iniion des nerfs sacrés. Le nerf le plus important, issu de ce plexus, est le (jrand nerf s'ciatique, qui s'étend de l'extrémité inférieure du plexus sacié aux nmscles de la région posté- rieure de la cuisse et à ceux de la jandte et du pied.

LK COHAYK.

Système sympathique.

Le systèuic syin|)atlii(|ii(' sf pirsciilc sdiis Tiisitccl de deux hinus cor- dons iii(mili(oriii('s, (•tendus, de cliiKinc côté de l:i colonne vert(d)r;ile, de lu luise (In cii'ine ;in coccyx. Les rennenienls de ces coidons sont consli- tn(''s |>iir des (laiigliotis (|ni rci'oivent des r.icines ('niMiK'es de Ions les nerfs crânions et riicliidiens. Ces gan<,dions roninissent, ;i leni' toin. de noinhrenses hranclics aux visctjrcs dn con, de la poitiine et de lalido- nien.

Organes des sens.

Il n'y a pas lien d'insister, à cette place, snr les orj'anes du toucher, dn f/oùt et de VodovaL dont les sièges : peau, cavit('' Itnccale et fosses nasales, sont déjà connns et dont les éléments constitutifs reh'vent de l'étude inicr()Scopi(jue et ne peuvent être étudiés ici.

Organe de la vue.

Appareu. pnoTECTELi!. L'd'il est entouré d'un appareil protecteur comprenant : o ) la cavité osseuse orbitaire; b) \c^ paupières; c) Vappa- reil lacrymal. Les paupières, au mimbre de deux, sont bien développées, in(d)iles et munies de cils, sur leurs bords libres. ÏA^sçilaiidcs lacrijniales sont situées dans l'angle interne de l'cril, sous la paupière supérieure.

Appareil, moteur. L'appareil moteur se compose de six muscles situés dans la cavité orbitaire : qualité droits et deux obliques, he^îciuatre muscles droits forment une pyramide (piadrangulaire, insérée, par son sommet, au fond de la cavité orbitaire et, par ses côtés, sur le globe ocu- laire, en haut, en bas, en dehors et en dedans {muscles droit supérieur, droit inférieur, droit externe et droit iiito'ue). Les muscles obliques, fixés, également, sur le fond de la cavité orlutaire, s'attachent, transver- salement, snr le glolte oculaire, en arrière de son é(piateur: l'un, le muscle petit oblique, en dessous, l'autre, le muscle qraud ol>li</ue, en dessus; C(! dernier se rélléchit sur une poulie placée dans l'angle interne de l'orbite.,

Globe oculaire. On extraira le globe oculaire de sa cavité, avec des ciseaux courbes, en sectionnant les muscles et le nerf optique, en arrière de lui. On opérera, de préférence, sur des yeux préalablement durcis dans une solution aqueuse d'aldéhyde forinique du commerce, à 5 pour 100, ou dans l'alcool à 90". On divisera l'œil en deux pai^ties égales, suivant un plan passant par le centre de la cornée et le point d'émergence du nerf optique.

55i ZOOLOIHE PRATIQUE.

Le gloho oculaire (fig. 510, A) atl'ccle los disjiositions dune sphère creuse, dont les parois se composent de Irais membranes concentriques et dont la cavité est divisée, par une cloison transversale, en deux cham- hres. Tune antérieure, l'autre postérieure.

Les membranes qui forment les parois sont, en allant de la périj)hérie vers le centre : 1" la sclérotique, couche d'un blanc opaque, épaisse, résistante, à fonctions protectrices, traversée, en ariière, par le nerf optique et munie, en avant, dnn large orifice, fermé jiar une lame trans- parente, convexe, disposée connue un veirc de montre : h cornée.

"2" La choroïde, colorée en noir, apte à absorber les rayons lumineux, et l'ichement vascularisée. Cette lame présente à considérei- une partie postérieure, lisse, et une partie antérieure, plissée dans \o sens radial, formant les saillies des procès ciliaires. Ceux-ci renferment de nom- breux éléments musculaires (muscle ciliaire) qui jouent un rôle impor- tant dans raccommodation. La choioïde forme, en outre, un diaphragme, Viris, dont l'orifice, très mobile, \a pupille, lègle la (piantité de lumière qui rentre dans l'œil.

ô" La rétine, résultant de répanouissement du nerf opticpie et sur laquelle viennent se peindre les images des objets extérieurs.

Le cristallin est une lentille bi-convexe suspendue à I intérieur du globe oculaire, en arrière de l'iris. Sa stabilité est assurée pai' une lame circulaire qui s'attache sur son bord équatorial {zone ciliaire ou zone de Zinjt), et qui s'insère, périphériquement, sur le bord interne des procès ciliaires. La tiaction (pi'exercent ces parties, dans le sens radial, sur le cristallin, détermine les changements de forme de ce dernier (acconnno- datibn).

Le cristallin et les procès ciliaires constituent la cloison (pii divise la cavité du globe oculaire en deux grandes chambres :

a) une chambre antérieure, délimitée par la cornée, le cristallin et les procès ciliaires; celte chambre est subdivisée, par l'iris, en deux loges secondaires; elle contient un litjuide clair, séreux, V humeur aqueuse.

b) une chambre postérieure, comprise entre les procès ciliaires, le cristallin et la rétine;, cette chambre contient une matière de consistance gélatineuse, transparente, Vhumeur vitrée, entourée pai" une mince meud)rane, la membrane hijaloïde.

En l'ésumé, le' globe oculaire offre les dispositions d une chambi-e noire ayant pour parois la sclérotique et la choroïde; pour objectif, le cristal- lin-, et pour plaque réceptrice, la rétine.

Organe de l'ouïe.

La dissection de l'oveille des Mammiîèves est particulièrement difficile. Ses parties essentielles sont enfoncées dans la profondeur du rocher (os tempo- ral) et occupent des cavités labyrinthiformes que Von ne peut ouvrir sans un

m; cûiiAVi".

Sinus oetneux circulaire (Canal 0 Scnitmm)

Humeur aqueuse

Saine au nerf optiQue

I Oure mère

Canaux semi-circulaires

Canal enaolymphaiiuue

Pavillon

tympan

Os lenticulaire

Conauit périlymphatiQuB

Jromoe a'Eustache FiG. 510. OlîGANES DE LA VIE ET DE I.'dLÏE.

Eli A, coupe verticale, cliagrammalique du globe oculaire. Gross. lin. : ."). Eu B. diagramme de l'oreaue do louïe. Gross. liu. : 10.

:u,{\ ZdOLOCIE PUATIOLE.

travail de sculpture long et minutieux. La dissection de Voreille interne reste, donc, en dehors des travaux élémentaires.

L'oreilIc tics MaiimiiCèros (fly. 510, li) conipiond trois parties : 1" une oreille exlorne, qui recueille les ondes sonoics; 2" une oreille iHoyemie, qui transuu't ces oncles à Toreille interne; une oreille iiiferne, dans laquelle ces mêmes ondes impressionnent les terminaisons du nerf acoustique.

Oreille externe. 1/oreillc externe a la forme d"un entonnoir dont I extrémité létrécie s'a|q)li(jue sur Toreille moyenne. l^Ile comprend : 1" une jiartie évasée, k' j)avillo)i, \\\ù ])ar des muscles et soutenu par un (ibro-cartilage; "2" [\\\ eundiiif and il if (pii se tei'mine sur la n]eud)rane du tympan. Lorcilic externe n'est hicu développée que chez les Mauuui- fcres; les Reptiles cl les Oiseaux nen |)iésentcnt que des éhauches.

Oreille moyenne. L'oreille moyenne ou caisse du li/iiipaii loiuie une loge eu communication directe avec le pharynx, j)ar la trompe d'Eustaehe. Elle contient une chaîne d'osselets (le marteau, Veuelume. Vos lenticulaire et Vétrier) appuyée, d'un coté, par le marteau, sur la l'ace interne de la uicuduane du lynq)an, de Tauti-e, par létrier. sur la fenêtre ovale, l'un des (Vnw espaces mendiraneux jdacés entre Toreillc- moyenne et Toreille intei'ue. La caisse du tympan est eu rapport avec de grands espaces creusés dans le roch(!i'. les cellules mastoïdiennes. Chez, le Cohaye, et chez d auties Mammirères, ces espaces picnnent un grand développement et forraen.t une volumineuse saillie externe, la bulle tym- pan iqne (lig. 7)15, B cl (').

Oreille interne. L"<ii'cil!e interne est placée dans un espace osseux, le labyrinthe osseux, cicusé dans l'épaisseur du rocher. Ce lahvrinthc se modèh^ sur Forganc auditif; il présente, en outre, à la hase du lima- çon, un conduit, le conduit pt'rilymplialif/ue, (\m se tei-mine en cul-de- sac, à la base du rocher. L oigane auditif Hotte dans un li(piide, \a péri- lymphe, placé entic lui et le labyrinthe osseux; il est formé de parties molles vésiculeuses dont l'ensemble constitue \e labyrinthe membraneux. (le dernier se com|)ose, essentiellement, comme chez les autres Verté- brés, de deux vésicules. Vulricule et le saccule, séparées par un étrangle- ment. De Lutricule se détachent les canaux demi-circulaires , au nombre de trois, placés dans trois plans rectangulaires et munis, chacim, d'une ampoule, à Lune des extrémités. Du saccule se détachent le limaçon, enroulé en spirale et le canal endolymphatiqiie , terminé en cul-de-sac. Le labyrinthe membraneux contient un licpiide, Vendotynij)he. Cette dis- ])osilion de l'appareil auditif est le terme ultime d'une suite de transfor- mations, qui se produisent, dune fafou continue et progressive, dans la série des Vertébrés!

LE COBAVK.

Squelette.

On préparera les pièces du squelette par les procédés ^ habituels (Voy. p. 400).

Les os sdiiliciiiu'iil les viscèrt'S et coiisliliicnl les le- viers (|iii exéciileiit les iiioii- veineiils. Les ;irliciil;ili(tiis représeiileiil les points lixes on cliiiiiiièi'es des leviers. Les puissanees (pii ineiiveiil ces derniers sont représen- tées par les muselés.

Nous distingnerons, dans le srpielette, les mêmes parties (pie elie/. les antres \ei'tél)rés, e"est-à-dire une partie axiale comprenant le tronc et la tète et une partie appemlictilaire for- mée par les membres (voy. p. 457).

Tronc.

Colonne vertébrale (fig. 311. 312 et 31 i). La colonne vertébrale est diUV'- reneiée en cinq régions : cervicale, dorsale, lom- baire, sacrée et coccij- (/ieiine.

licllciiiciil, ]i;ir sciii apophijsr odoii- loïde. Eli 5, ciii(|iiiL'ni(' viTtébrcj cer- \icali': la Icdrc V désii^iic les trous vurléhraux. I']ii 4, si\ir'mc viTlrliiv dorsale. En 5, qualrièmc vcrlèliic

lomhaire. Dans ces dessins V V,

indiquent les trous vertébraux des verlùbrcs cervicales ; I! .... li. les trous raclilens; E .... E, les a|)()|)liy- ses dorsales. Cette ligure est imitée d'Alezais.

Eig. 511. Trois vcricbrcs cervicales, une verlrbrr

ilors/ilr et une vertèbre lombaire isolées.

(iross. lin : 1,5.

l'^n 1, |ireniière vertèbre cervicale «n allas : a. |)ro(il; /(, face sn|iérieurc. La face supérieure montre, avec netteté, les, surfaces articulaires pour les tieux condyles occipitaux du crànc et les trous vertébraux V, caracté- ristiques des vertèbres cervicales. En '2, Vaxis : a, prolil : b, face sn|)érieurc. Celte vei'tébre si' caractérise, essen-

*)58

ZOOLOCll'] ITiATIOUE.

Les v('i'tèl))'ps (le CCS diverses icj^ions ])i'(''sonlciil les c;u;ictcres sui- vants :

Vertèbres cervicales. Los vertèbi'cs cervicales soiil au nombre de aept (caractère commun à la |)res(jue totalité des Mannnifères) ; elles se distinguent par leurs apophyses transverses percées (J'ini orifice (fig. 311, 1, '2, 3). Tous les orifices d'un même côté forment, en se juxta- posant, nn canal pour Tartèrc vertébrale. Les deux premières vertèbres cervicales, V allas (fig. 311, 1) et Vaxis (fig. 311, 2) présentent des caractères on rapport avec les mouvements de la tète; Y atlas s'articule avec le crcàne; il est dépourvu de corps vertébral et peut exécuter des mouvements de rotation autom* d'une apophyse verticale, Y apophyse odontoïde, portée par la seconde vertèbre, Yaxis.

Vertèbres DORSALES. Ces vertèbres, au nombre de treize, |)ortent des facettes articulaires ])our les côtes; lein-s apophyses épineuses, servant à

^■' •/■/. yertéires coccygiennes

VertÈtires sacrées u

Y\%. r)l'2. Vcrlcbrcs sacrées et coccygiennes.

soutenir le poids de la léte et du cou, sont en grande partie dirigées d'avant en arrière (fig. 311, i et 314).

Vertèbres lombaires. Ces vertèbres (['m^. 31 1, 3 et 31 i), au nondjre de SIX, n'ont ])as de l'acettes articulai i-es |)our les côtes et leurs apo])liyses épinenses sont inclinées d'arrière en avant.

Vertèbres sacrées. Les vertèbres sacrées (fig, 312 et 31 i) sont au nombre de quatre et fusionnées en un os unique, le sacrum.

Vertèbres cocc\giennes. Les vertèbres coccygiennes (fig. 312 et 314), au nombre de six, sont rédnites à leur corps, lui-même, très diminué de volume.

Côtes. Les côtes (fig. 314) sont au nombre de treize. Elles ont la forme d'arcs; chacune d'elles s'articule sur le corps d'une vertèbre, par une tète arrondie, et sur l'apophyse transverse, par une tubérosité. Les unes atteignent le sternum, côtes vraies, les autres ne l'atteignent pas, côtes fausses.

LE COliAYE.

Os tntermaxillaire

0: maxillaire supérieur

Os frontal Os mai/rire -

Os mtermaxiilaire /^ik\ ^' temporal V ^^ ,

' llKlM f'^' tirnt le Iran auùi f f \

Apophyse zygomalloue ne l'os temporal

Os inaxilliure supérieur

Os pâlot n \\

Apophyse zy^omnttpus \^ ^ 'II- maxillaire supérieur

V Cs occ pitot

Crête occipitale

Os temporal (partioa ùuliaire)

Cscccfpital (apophyse ùasila/rej

Trou occipital

v|J^ Cavité glénoide

CorMyle occipital gaucne Os f'oatai

Crète tt'insertion I muscle masseier

Branches ae la mâchoire inferisure

Os inter maxillaire _ £ ^

Oents incisiaes

Os occioiiat 1 . . Conayie occpitoi gauche pODiiyse styloifte goucne

A g'ie postérieur Ou maxillaire tr.férisur

^ Os maxillaire inférieur Os maxillaire suoéneur '

Crête d'insertion du muscle massetsr

Fhj. 51"). Li-: sQLr.i.ETii: de la iKii-. Gross. lin. : 4/5-

En A. face supérioinv. En lî, profil. En (], face inférieure: la mâchoire inférieure jsl représentée, séparément, en I).

540 ZOOLOGIE PRATIQUE.

Sternum. Lo stcrnuiii (lii;. 514) est un os impair ol iiuklian placr sur la paroi antérieure du thorax. Il se compose de plusieurs parties dont la plus antérieure porte le nom cVêpisternum et la dernière celui d'appendice xiphotde.

Tête.

La tète osseuse (fig. 515) com|>rend : 1" nn bloc lixe, volumineux, formé par les os de la capsule cérébrale et par ceux de la mâchoire supérieure; 2" deux parties mobiles : la mâchoire inférieure et Vappareil hyoïdien. Il est facile, d'ailleni's, de ramener ces dispositions, (rapparence complexe, aux grands linéaments de la tète de tous les Ver- tébrés, c'est-à-dii'e : 1" à une boîte crânienne protégeant Tencéphale et portant, sur sa périphérie, les organes des sens; 2" à des arcs viscéraux, dont le jiremier constitue le substratum des mâchoires supérieure et inférieure et le second l'appareil hyoïdien (Voy. p. 578).

La description détaillée des os de la tête sort du cadre de cette étude. On se contentera d'observer les dispositions générales des principaux d'entre eux.

Capsule cérébrale. On peut distinguer dans la capsule cérébiale une hase, une voûte et une lï|ce postérieur^. Les os de la base sont le sphénoïde, Velhmoïde, impairs, et les os temporaux, pairs ; ces derniers portent chacun un trou auditif, une volumineuse saillie, la bulle, en rapport avec Toieille et une apophyse styloïde (tîg. 515, B et C). Les os de la voûte sont les deux frontaux et les deux pariétaux (fig. 515, A). A la face postérieure, correspond Voccipital, ])orteur de deux condyles occipitaux (fig. 515, A, B, C).

Mâchoire supérieure. La uiûchoire supérieure (fig. 515, A, 15, C) se compose d'un certain nombre d'os groupés autour des deux os maxil- laires supérieurs.

Les maxillaires supérieurs portent les dents molaires supérieures.

Les principaux os groupés autour de ces derniers sont :

a) Les os intermaxillaires ou prémarillaires on os incisifs portant les dents incisives supérieures.

b) Les os malaires appelés, encore, os zygoniatiques, osjugaux, os des pommettes; ces pièces forment, de chaque côté de la fa'ce, un solide arc- boutant, appelé arcade zygomalique. Celle-ci s'étend des os maxillaire supérieur et frontal à l'os temporal. Les deux arcades zygomatiipies contribuent, pour une large part, à donner aux animaux leur physiono- mie spéciale; comme elles servent à l'insertion de la i)artic principale des muscles masticateurs, leur forme, et leur force sont en rapport avec le régime alimentaire du sujet (face élargie des Carnassiers).

c) Les os nasaux, occupant", en avant de la face, l'espace compris

LE COBAYE.

:.42 ZOOLdl.IK PHATIOIE.

ciilrc le IVonliil cl les deux os inteiiiiaxillaiics ; ils soiil liés dcvclopjM's. (le foiiiie allongée, j)liis larges cl ]>lus minces, en avanl. qnc dans Icm partie jtostérieuic: ils protègent les l'osses nasales.

Il est nlile de reinanjucr qu'en s'unissant au crâne les os de la nià- clioire sn|iérienre participent à la d(''Iiniitation des cavit(''s sensorielles dis})osées autour de la cajtsule céréhrale.

Mâchoire inférieure.

La mâchoire int'éiieurc (lig. 515, 1! et D) se compose de tieux moitiés symétriques, soudées, en avant, sur la ligne médiane. On peut lui distin- guer un c(»rps en forme de Y dont la pointe est dirigée en avant et (\vu\ hranches montantes portant, chacune, un condyle articulaire. Le maxil- laire inférieur s articule, par ses deux condyles, sur le temporal (|ui p(»rte des surfaces disposées à cet effet. Chez le Cobaye et chez tous les Ron- geurs, la forme de Tarticulation ne permet que des mouvements antéro- poslérieurs, connue il convient pour I action de ronger.

Les mouvements; du m;ixillairo inféiieur sont en rapport avec le régime alimenliiiie. l'ar suite, les dispositions anatomiques de l'artieulation de cet os vaiient avec ce der- nier, (les mouvements sont de trois sortes :

1" Ia'' maxillaire ex'^culi' des mouvements dans le sens verllad, seulement (mouve- ment de cisailles des Carnassiers). Les condyles sont transversaux et reclUujnes.

"2" Le maxillaire exécute des mouvements de latéralité (mouvement de trituration des lîuininants). Les condyles sont transversaux et lécjèrement arcjués.

5" Le maxillaire exécute des mouvements antéro-poslérit'urs (mouvement en glissière des Rongeurs). Les condyles sont disposés dans le sens lonfiiludinat.

Dknts. Le Cohaye a une dentition ((ui comprend :

1" En avant de cliactme des deux mâchoires, deux [p-andes dents Iranchanles, les incisives, qui poussent à mesure qu'elles s'usent.

2" En arrière, des deux côtés des mâchoires, séparées des incisives ])ar un espace libre, la baire, une série continue de ([uatre dents, les ino- laires, larges, à C(uu'onne aplatie sur la(pu'lle l'émail, cpii s'use moins facilement (jue livoire, reste en saillies ])Ius élevées cpu' les parties inter- médiaires.

Le nond)re total des dents est de vingt : (jualre incisives et seize molaires.

Les pins importants des caractères oflerts par les dénis des MannuKV'rcs en général sont les suivants :

I^es dents ne se développent ipie snr les maxillaires supérieurs, les pré-maxil- laires et les maxillaires inférieurs; 2" elles sont toujours disposées, symétriquement, en nombre et en caractères, des deux côtés decliaque mâchoire; elles ont une diversité de lurines qni leui' est spéciale (incisives, molaires, canines); ])armi elles, seulement, se trouvent des dents à pinceurs lacines; enfin, sentes, elles ])envenl formel deux dentitions successives : dentition de lait et dentition définitive.

LK COilAVK.

Appareil hyoïdien.

L'apj»ai('il liyoklicii csl ic|)i(''sciil('' \r.w Vos liijoïilc (|iii ((insliliic le s(|iic- Ictlc do la laiij^iic. Ccl cis, iiii|iair cl iiK'diiiii, possrdc un cuiiis cl (iiiatic cornes, dont doiiv liiandcs, lalcialcs cl deux pclilcs. aiilcricmcs; les jiclites cornes soni iniies à ra|to|iliysc slyidïdc du lciu|Mir:il ji,ir uu liga- ment dil lifiduiciil shjlo-hiioïdicii .

Membres.

!,es (lcu\ uicud)i('s (li^. ,"1 \] uni iciu' s(|iu'lelte élaMi sur un lv|ie ciiui- uuui. Ce s(|uelel|c con'espond à une séi'ic de se|Jinenls ou leviers, 1res mobiles, ;ni uoudirc de sc[t|. arlieulés lioid à lioul.

Segments. Membre antérieur. Membre postérieur.

1

IM

i;iul(

2

l!i-

;is.

T)

Av

;in(-

-lH-;is.

FJassiii. (luissr. J;mil..'. 1' r;iiiL;('('(lii(;ii[)('. i \" vniv^i'v A\\ (ai'se.

Main. < .,., ^ ' l'K'd. <,,,,, ^

.Uclaraijio ) Melataisc.

Phalanges ( Phalanges.

Membre antérieur. Kpaule. {.'cpaulc on cchilure scapiilairc comprend la clavicule, en avant, et Vomoplate ou scapuluin. en arrière.

La clavicule est repi'éserdée ])ar une tiiic mobile, mince et courte; son ('lut simple clie/. le (adiaye est en ra|ip(ut avec le rôle très restreint du membre antérieni". cliez les Mannuilères le membie antérieur a des lonctions compli(pices. la clavicule est, au contraire, bien dévelo|)pèe. J/oino|)latc csl un (ts mince, en l'orme de triangle; sa lace dorsale est divisée en deux Cosses, par une épine loni;iludiualc ; salace costale est, au contiaiie, excavée. I, "angle antérieur |)orte la surl'ace articulaire du bras, dite cdvilc <jlé)i()ï(l<' et une apophi/se coracoïdc, peu développée.

Le S(|uelellc de 1 exlrciuile libic du meudire su|)éiieiu' se divise en trois |)arlies : le brus. I araiil-bras et la iiidin. Le nombre des os qui rentrent dans cbacune de ces parties augmente, à mesure ipu' Ton se rap|)roclie de I exlrémih' dislalc : le bias csl loruic pur //// seul os, \ Inaitcrus: lavant-bras coui|ij'end (/r'î/.-c os, Iv ciibiliis cl le rddnis: la main |(o?sè(le un ])lns grand nombre dOs. tous de petite taille.

ISr.AS. Le s(pielcUc du bras comprend mi seul os I liinncrii.s. (le ilei'- nier, allonge", se com|tose d'un corps cl de deux cxtrcmilcs: celles-

544 ZOOLOGIE PRATIOUE.

ci sont renflées et s'articulent, dun cùté, avec Toiuoplate, de l'autre, avec Favant-bras. L'extrémité supérieure présente une tête volumineuse hémi- sphérique et lisse, la tête de rh}ini(''rus, et deux tuhérosités, le (frand et le petit trocitanters. L'extrémité intérieure est élari,de, transversalement, et aplatie, d'avant en arrière, au point d'être perlbrée, dans sa région médiane; elle porte une surface articulaire en l'orme ch' poulie à axe horizontal, sur laquelle tournent les os de l'avant-bras.

AvAM-BRAS. Le mcndjre antérieur étant disposé pour exécuter des mouvements en longueur et non des mouvements de latéralité, les os de Tavant-hras sont à ])eu près immobiles l'un sur l'aulre et placés vn pro- uation forcée, c'est-à-dire disposés de manière à maintenir la lace plan- taire de la main tournée vers le sol.

Le cubitus se caractérise, surtout, par son extrémité supérieure pour- vue de deux apophyses, dont l'une postérieure, Volécrdue, en forme de (jrand crocliet, embrasse la partie postérieure de la poulie bumérale, et l'autre, antérieui'e, de petite taille, glisse sur la partie antérieure de la même poulie.

Le radius eM un os long, en fornu» de baguette, placé sur la lace externe du cubitus.

Main. Le carpe est formé d'osselets disposés en deux rangées transversales, ha métacarpe est formé de quatre pièces, supportant, chacune, un doigt con\ço?,é, Aa phalanges .

Membre postérieur. BASsrN. Le bassin ou ceinture pelvienne se comj)ose de deux j)ièces symétriques, les os iliaques. Ces os, en s'unis- sant, du côté ventral, forment la symphyse pubienne; du côté dorsal, ils s'articulent avec le sacrum. Chaque os iliaque est constitué par l'union de trois pièces, Viléon en avant et en dehors, le pubis en l»as et V ischion en arrière. Au point de contact de ces trois pièces, se trouve une cavité, la cavité cotyloïde, (jui sert à l'articulation du fémur.

Cuisse. Le fémur est un os long, volumineux, qui a de grandes ana- logies avec l'humérus. Son extrémité supérieure porte une tête réguliè- rement arrondie, rattachée, obliquement, au corps de los par un col, à la racine duquel se liouvent deux éminenccs, le grand et le ])etit tro- chanlers. L'extrémité inférieure se renlle cl forme deux grosses tuhérosités ou condyles, séparées, en arrière, pai' mic foite échancrure. Ces tubéi-o- sités forment une poulie à axe horizontal, sui' la({uelle tournent les os de la jambe.

Jamde. Lnja))ibc, comme lavant-bras, se compose de deux os longs, l'un, interne et volumineux, le tibia, l'autre, externe et grêle, \c péroné.

LK cdii.wi:. r)i5

l.c liliia |i()rl('. à sdii cxliriiiilc sii|m'ii('III('. iiiir ^iiiTiicc ailiciilaiic. m loniic (le j)l(il('<ni, siii" ln(|ii('ll(' s a|t[)iii('iil les coiKhlcs du Iriiiiir. liilV'- (•iciiiciiicnl, le iil)i;t cf le |k''I(iii('' ('•incllciil, cliiiciiii, iiiic saillie. I,a saillie (In lil)ia luiiiie la iiifilh'olc hilci'iic, celle du [m'iiiik'', la iikiI/i'oIc c.ilcrnc. (les éiiiiiieiiees liiiiileiil, laltMaleiiieiil. I ailicidalioii de la jainite. sur la poulie de l'asliaiiale. Il esl d'iisainc de rallarlier au s(|uelelle de la jaudie une Irnisièuie pièce osseuse, la rotule. (|ni e^l placée eu a\ant de I aili- culalion du licnoii (os sésauioïdi' ).

Pied. Le lafsc se('(»uipose, coinnie le cai|ie. de (leii.r rdiujrrs lians- versales dOs courts. La rauiiétî proxiiiiale esl l'oiinée d ini (■(ilcdiii'inii volumineux (os du lalon) et d'une r<.s7raf/a/r |)oilanl nue poulie, pour I ar- licuialion de la jandie. La rangée dislale coniprend des os de moindre volume. Le uirlolrirse voni'\i'u{ Irois pièces snpporlanl, chacmie. un doi<i,t composé de j)li(ila}}(/es.

Os pénien. Le (lohave possède un axe osseux dans son pénis.

Système musculaire.

Le système nmscnlaire' est disposi' antou r du scpielelte dont il meut les dilîerenls leviers, (rest lui ([ui donne le niod(dé au cor])s. Les nms(des, fout eu gardant un V(dnme constant, peuvent cliani.it'r de l'orme : ils s'épaississent ])endant I action, la distance ([ui s(''|)are leurs exlrt'mités diminue et leui's saillies s'accusent; ils se relâchent an repos, et leurs reliefs s'atlémienl .

On dépouillera un sujet de sa peau par le procédé ordinaire (Voy. p. 489- 492). On s'efforcera de sépai^er celle-ci, le mieux possible, des lames muscu- laires qui adhèrent, par endroits, à sa face interne (muscles peauciers) et qui doivent rester appliquées sur le corps. Les adhérences de ces lames sont à peu près nulles du côté ventral, peu marquées sur les membres, plus fortes sur les flancs et très grandes du côté du dos.

Muscles peauciers.

Le sujet, dc'ponilli' de sa peau (liij. 51'», A), apparaît enveloppe dans un urand manteau constiliK' par une lame nmsctdaire, conlinne d imi r-oU!.i(' |>àle, sarrètant, eu ari'ière, an niveau du bassin et du l)ord auté- rieur (les cuisses, couvrant le dos, les lianes. I altdomen et les épaules. Ce manteau est le niii.srle pcancicr <lif houe. La nu(|ne. le cou, les con-

1. On |)OiinM coiisiiIkT. piiur roiinaîlri; m di'tail Ir-; must-lrs, l'I (l'une l';ii(iii plus Krn.Tnle. les (litîéronts orffaiies du Coliaye, VElmle nnnloiiii'/ni' du (Aihin/c, l'.Kr». par II. Alezais (exlrail du Journal (le l'Analomic et do la Piiysiologie .

5i6 ZOOLOGIE l'Ii ATlOli:.

tours (les épaules et le ihorax sont recouverts [)ar une iauie musculaire, analoiiue à la piécédente, le muscle peaucicr du cou. Ce dernier se con- tinue, du côté de la tète, par le muscle pcaucier de la face, lequel est découpé en fragments «Toupés autour des orilices naturels (muscles de la face).

Muscles situés au-dessous des muscles peauciers.

On détachera les muscles peauciers, en ayant soin de conserver intacte la musculature sous-jacente (fig. 3Î5,B). L'étude de cette dernière doit conser- ver un caractère général. Il n'est pas possible de faire, ici, une étude spéciale de tous les muscles. L'examen de quelques-uns d'entre eux suffira pour donner une idée de leur arrangement général.

MUSCLES DU TRONC

Les muscles dn tronc peuvent élie divisés en muscles dorsaux et en tnuscles ventraux.

Muscles dousaux.

On placera le sujet, le dos tourné du côté de V opérateur et on tendra les muscles dorsaux, en plaçant un billot sous le sternum. On laissera tomber la tête en avant, et les épaules sur les côtés.

{'"' exemple : M. Trapèze- Le muscle trai)èze est large, de forme trian<iulaire. 11 recouvre le dos, la partie supérieure de lépaule et toute la partie doisale du cou. 11 s'attache, en avant, sur Los occipital : du côté interne, sur la ligne médio-dorsale, depuis la 1" vertèbre cervicale jusqu'à la 1 5'" vertèbre dorsale ; du côté externe, sui' l'omoplate, vers laquelle convergent toutes ses tilu'es.

Action. La portion antérieure du nuiscle attire l'épaule en avant, la portion moyenne l'attire en dedans, la portion postérieure, en arrièi'e.

T 'exemple : M. Grand dorsal. Le muscle grand dorsal forme une lame étendue sur la partie doiso-latérale du tronc. 11 s'attache, sur la li"ne médio-dorsale, aux apophyses éj)ineuses de la dernière vertèbre dorsale et des six vertèbres lombaires. Ses libres se dirigent en avant, vers la partie supérieure de l'humérus elles s'insèrent. Son bord antéro-interne est recouvert par le nuiscle trapèze.

Action principale. Le muscle grand dorsal attire le mendire anté- rieur en dedans et en airière.

En laissant le sujet dans la même position et le disséquant, profondément, le long de la colonne vertébrale, du crâne au sacrum, on découvrira des muscles dont les faisceaux oin une disposition métamérique.

LE GOUAVE.

I I

548 ZOOlJHilK l'RATIOllE.

7y exemple : M. Spinaux. Ces imisclcs sonl disposés en (iliisiciirs couches et forment, |)ar leur réunion, le groupe des muscles spinaux. Ils sont intéressants à connaître parce qu'ils ont conservé une disposition inélamérique. Leur dissection est longue et difficile. On se contentera de constater lenr existence et den examinei' (pu'hpn's parties.

Aclion. Les muscles sjtinaux président aux mouvements de la colonne verléhiale .

MrsCI.KS VENTRAUX.

Le sujet sera placé sur le dos et la face ventrale dirigée, ainsi, du coté de l'opérateur. La cage thoracique doit être tendue à l'aide d'un billot placé sous le dos du sujet. Les membres antérieurs et postérieurs seront maintenus écartés et la tête sera renversée en arrière (fig. 315, B).

1" /i.r. : Muscle grand pectoral. Sa masse recouvre la plus grande partie de la face antérieure du thorax. Ses insertions lixes sont placées sur la partie sternale de la clavicule, sur la face antéiieure du sternum, sur les cartilages costaux ; les fihres qui proviennent de ces différents points d'origine convergent vers rinmiérus et sinsèrent à la partie siq)érieure de cet os, sur sa grosse tuhérosité.

Aclion. (le nniscie piodiiit I addiictidii du hras et le porte en avant.

'!!"' Ex. : Muscles intercostaux. (-es nmscles. les j)lns (jnd'onds de la pai'oi thoiaciipie, sont placés connue lenr nom rindi(ju('. ciilre les côtes. Ils ont mi arrangement nu''tanH''ri(|ne très régulier.

On découvrira les muscles intercostaux en décollant les muscles pectoraux et les autres muscles superficiels du thorax.

Aelio)i. (]es lames servent à la fixation des c«)tes.

5'' Ex. : Muscles abdominaux antérieurs. La* paroi antérieure et les parois latérales de la cavité ahdominale renferment des muscles ([ui ont leurs insertions lixes sur les os voisins, (a^s muscles forment des lames ét(>ndnes, disposées à la surface de rahdomen, ildiqnement (muscles obliques), lr,\nfi\cv':^a\omou[ (miiscit's Irausrerses), et longitu- dinalement [muscles droits).

Action principale. Les uuiscU's ahdominaux antérieurs joiu^it le rôle de sangles qui maintiennent les oiganes de la cavité ahdominale et rattachent le thorax au hassin.

I^oiir réalisor <lfi lionnes piéparalions de muscles, foprralenr iloit s'atlacher : 1" à cliss(''r[ucr CCS organes dans le sens de la- longueur des libres; 2" à dégager les muscles com/i/i'/rniciil. c'est-à-dire à ischn* non seulement le corps, mais encore les insertions.

\a: coii.wi:.

ta ^

550 ZOOIJMilE PHATIOUE.

MUSCLES DE LA TÈTE ET DU COU Le sujet sei^a couché sur le flanc, de manière à se présenter de profil (fig. 316).

Ex. : M. Masséter. (le muscle, court cl c|)ais, est le |tlus déve- loppé et le plus iiiii)ortant des muscles de In tète. Il est placé à l.i surface du maxillaire intérieur, au-dessous de l'arcade zygouiatique et se compose de deux couches, l'une superlicielle, l'autre profonde; il a son insertion tixe au crâne, sur l'arcade zygomatique, et son insertion moltile sur le maxillaire inférieur.

Action. Le muscle masséter fait mouvoir le maxillaire inférieur; chez le Cohaye et les Rongeurs en général, il est disposé de manière à imprimer à cette pièce un mouvement de va-et-vient assez semhlahle au glissement d'un rahot (disposition caractéristique des Rongeurs).

M. Sterno-cléido-mastoïdien. Ce muscle est allongé, et traverse le cou, en diagonale; il a ses insertions lixes sur le sternum et la clavicule; son insertion mohile sur l'apophyse mastoïde du temporal.

Action. Il tléchit la tète et lui imprime ôo^ mouvements de laté- ralité.

MUSCLES DU MEMBRE AXTÉRIEU[\

Muscles de l'épaile. Ex. : M. Deltoïde- Ce muscle l'orme la partie superlicielle du sommet de l'épaule; il a ses insertions lixes sur l'omoplate et la clavicule et son insertion mohile sur l'extrémité supérieure de l'humérus.

Action. Il porte le hras en haut et en dehors (ahdnction).

Muscles du bp.as. La musculature du hras est essentiellement dispo- sée, pour faire tourner l'avant-hras autour du coude. Elle comprend deux groupes de muscles qui siègent, respectivement, à la face antérieure et à la face postérieure de l'humérus. Le groupe antérieur comprend les muscles fléchisseurs de l'avant-hras sur le hras. Ex. : ni. biceps bra- chial. Le groupe postérieur l'enfermc un seul nniscle extenseur de l'avant-hras sur le hras, le m. triceps brachial.

Sur Vun des membres aiitérieurs, on pourra, à titre d'exercice, essayer d'isoler quelques muscles. En les faisant mouvoir, on en comprendra aisé- ment le fonctionnement (fig. 311).

Muscles de l'avant-bras et de la main. La plupart des nuisdes de l'avant-hras sont des muscles moteurs de la main et des doigts. Chez le

M'] CdP.AYE.

ht) I

Cobaye, les iiiusclos e\tcns(Mirs cl llécliissciii's sonl. seuls, l»ien dévoloppés; les niiiscles <|iii servent à l'aii'e ((nii'iiec le iiieiiihic stir lui-iiièiiie (prona- leiirs et siipinaleiii's) sont très lédiiils.

Muicie aeltuitin laùilucieur)

MUSCLES DU MEMBI'.E l'OSTElUKI li

Les nuiselesdn nieiiilire pos- léiienront un(Ui'ès firamle ana- logie avec ceux {V'^ meiiiliics

Cuùitus et radius

Omo pluie

Ntuscle biceps (fiecttiSieur de t'aoant-Drai sur le ùras)

sullll'a (

l'iudiée moyen, iruiic r

fâuscls triceps (Extenseur de l uoiint-Dras sur le iras)

Fif;. 517. Dfssiii (li(i(jramuiaiiqi(c dcs- liné il faciliter la compréhension dit fonctionnemenl de quelques vutscles du membre anlthieicr.

L'opérateur devra s'exercer à dresser des (liajïramines semhlahlos à ceux-ci. Il lui le tiacer, à j^raiids traits, les scliémes des parties squelettiques placées dans les réijions 5, et de leur superposer la silhouette, aussi simple ([im possil)le, des muscles. Par w il arrivera, facilement, à synthétiser la disposition et le fonctionnement des muscles cyion ipielcompie. ''

antéiieius. Il n'y a pas lien, dans celle étude snccincle. de satlar- der à lein- exanien déliiillé. Tontci'ois, il existe dans leiif iéi)aili- tion une différence cpiil importe de si<iiialer. (lelle diiVéreiice lient à ce (pie les angles du cond(* et dn genou sont ouverts dans i\v<. sens (ipposés: il en résnile (pie. tandis (pie, sm' le hias, les nmscles ilécliis-

ZOOLOGIE l'KATIOI K.

sciifs sont iuih'iiciirs cl les iinisclcs c.kIciisciii's, poslériciirs, sur l;i ciussc. les iiiiiscics li()iii(»I()!4ii('s (»iil une pusilioii iiivci-.si'.

Différentes formes de Mammifères.

Les Miiminifèrcs ont, |)ai' leiu' origine, des rappoils très étroits avec les l!e|>liles tliéi"- nior|ilies (Voy. p. 450). An cours de leur évolution à travers les âges géol()gi(ju('s. il> ont use de trois modes de ilével(i|i|iement de perCeclion inégale.

I" Le premier mode est basé ^m'\c procédé oriparc. Il a été |ieu favoiable. Les Mam- mil'ères i|ui Tont employé ne sont plus représentés dans la nature actuelle que par deux geni'es '.OrnilliorliijiKjne t^lÉcliidnc, qui possèdent un cloaciue comme les liepliles et le-- Oiseaux ; ce sont les Monotrèjies.

'i" Le deuxième mode est basé sur le prorcdt' marsupial. Les petits conmiencent leur évolution dans l'utérus maternel, et ébauclienl, avec ce dernier, un connnenceinent de soudure: mais ils s'en détachent bientôt, sans avoir atteint leur complet dévfdoppeinenl. La mère porte, sur son ventre, une poche, la poclie marsiipialc, i\m vcnk'vnw h'v^ glandes inammaires; les jeunes y sont placés pour atteindre l'état délinilil'. Le procédé marsupial a donné des formes nombreuses, très diversement adaptées.

.")" Le troisième mode est basé, entièrement, sur le procède placenlairc. Le fœtus possède une expansion vasculariscc qui s'unit à la paroi utérine; de cette union résulle un placenta, par l'intermédiaire duquel la mère assure la nutrition du fœtus, assez long- temps, jiour que ce dernier soit, à la séparation, en élit de se suffire, sans avoir besoin de passer par une poche marsupiale.

Les Mammifères Moxotrèmes, Marsupiaux et l'i,A(;i;.NTAn\t:s paraissent avoir divergé de très bonne heure; il est certain, dans tous les cas, (pi'à partir de l'époque Eocène ils ont évolué d'une façon indépendante.

Les Mann)iifères placentaires sont, de bcaucou|i, les plus nombieux dans la nature actuelle. On peut les disposer en trois grandes séries principales : séries des Ongulés, des Carnassiers et des l*ri]na(es. auxquelles s'ajouten! quelques autres groupes de moindre étendue.

1. Oiifiulés. Les Ongulés sont des élres à jambes élevées, à doigts chauss(''s de sabols. Ils sont le plus souvent timides, et se nourrissent en général de végétaux. Leuis caractèi'es essentiels ont trait à l'adaptation des membres à la course et à Vappro- jirialion de leur appareil masiicaleur à un régime habiluellemetit réf/élarien. Parmi eux, les uns sont organis('s pour les courses longues et rapides; leurs doigts, en nombre n/i/j^n'r, peuvent être réduits à un; ce sont les Périssodacftjles (Ilhinocéros, Tapir, Che- v.il). Les autres ont des membres moins binn disposés pour la course soutenue, leuis doigts sont en nombre pair; ce sont les Artiodaclvles (Suidés et liuminants). Parmi les Artiodactyles, certains ont un appareil digestif qui alourdit leur allme (Humiliants), mais cet alourdissement es! com|)eiisé par le développemeiil d'armes protectrices spéciales, les cornes.

Au régime alimentaire des Ongub's, correspond une disposition spéciale de l'appareil masticateur : les incisives tendent à s'élargir et à se serrer étroitement, leur couronne est taillée en biseau et leur ensemble forme une sorte de lame de couteau tranchante; les canines peuvent se spécialiser en armes défensives, disparaître ou piendre la forme des incisives et se joindre à elles; les molaires s'ét.dent horizontalement en meule; leur action triturante est favorisée par la forme de contact des dents des deux mâchoires et le m(xle d'articulation du maxidairc inférieur qui permet des mouvements de latéralité.

IMFFKi; KNTES FdIi.MKS DK M WI M I l'Kli KS.

1'. I^diiias.sicrs. [/('(at ciiniiissicr i('|hmiiI, iI;uis sa l'oiiiic la plus s|iécialisée (crtCH/- rorc-si, nii mammiiïirc se nourrissant ilc |inM('> vivantes (sl, [laititMilièreincnt, trOnjiiilés. ijC cainiviirt' a dos niomhres souples, tirs ninliilcs, munis au\ extrémités d'itiigies crochus cl acéiés; le menihfe antéi'ieui" est flisposi' |i(Mir saisir les [iroics; le mcml)re poslériour a une énerj;ie projeclivo très i;ranile, favorahic; au\ lionds étendus. l'eu apte aux courses soutenues, le earnivore se tapit, iumdit avec force el saisit vigoureusement sa proie ; il la maintient avec ses pattes aiil<'rieiirev, pnis la (liMliire, avec ses ongles et ses dents. (jOs dernières sont |)nissantes; elles sont représentées par des ranine.s disposées en crues, propres à s'enfoncer dans les chairs el à les déchirer; par des molaires, aplaties et tranchantes, en forme de lames de ciseaux; par des iiicisirrs, peu d(''velop|i(''es (man()ue d'emploi). Les mâchoires sont articulées sur des nindiilcs disposés en ctiar- nièies transversales qui se meuvent dans un seul plan. Il est des carnivores ada|ilés à la vie af|uati(jue, les Pinnipèdes. A côté des Carnivores se place un autre groupe qui fait sa nourriture de petits animaux, les hisrcHrorcs; certains de ces derniers, les Clicini- plèrcs. sont adaptés au vol.

Ti. l'riindli's. Les l'riniates constihienl une séri(; composi'c des Lémuriens, des Simiens et des Hominiens. Les termes inférieiu's de celle série sont peu éloignés des Carnassiers et des Ongulés primitifs. Leurs caractères imliipient une organisation moyenne, une spécialisation peu manpiée. Leur régime est onmivoi'e.

Les Primates inférieurs ont des aptitudes très giandes pour la \ie aihoricole ; les l'ri- niates supérieurs s'adaptent, progressivement, à la station dcboul.

La supériorité des Primates, surtout des Simiens et de rilonmie, se traduit. a\anl t<nit, par le perfectionnement de l'encéphale.

H \ a, sendde-l-il, chez ces êtres, un halanci'uienl ciHn|iensatcur eiilre leur pinssance physKpie. assez limitée, el le développenu'ut de leui' esjirit.

Il faut ajouter aux trois grandes séries qui précèdent : un petit groupe adapté' an régime frugivore, les liougenrs: d'auties groupes diminuant en quantité oii en qualité (formes aberrantes) dans la nature actuelle : les Proboscidicns, les iJélaci:'^. les Sircniens et les Kdenlés.

a] desmemlires piélien- (

sihles et un régime < Priinala.

C/2

H

<

oa I Placentaires

M

CCI •M

H- 1

<

Marsupiaux. Monotrèmes.

Formes I neltemeni j adaptées jau milieu I actuel

/;) un régime carnassier

J

onnuvore. (

(ùirnirorcs: Piiniipè(l('s(r.iv- nivores adaptés au milieu marin). Inseclivores ; Clieim/ilrrcs (insectivores adaptés au vol), yant : I c) un régime frugivore. . Petit groupe des RoiKjcurs. (l) des memlires dispo- 1

ses pour la course el ) OiKjitlrs : l'rrissixitui ijlrs il un régime habituelle- ) Arlio/hiiii/lrs. ment herbivore. f

Formes n'a\anl plus, dans la nature i l'roixisciilietis. acluelk', (pi'un très pelii nombre ) Célarr.s. de représentants ou olfranl des ca- ) Siréniens. ractères manifestes de dégradation, f Kdenlés.

Li' tableau de la page 554 indiipie les aftinités ]iiobaides de ce> dilTérenls groupe:

ZOOLOGIE PRATIQUE.

Primates.

(".arnivores-l'iniiij)("'(les.

(II! lacés.

Inscctivores-Chciro|)lèi'es

'eiissodactyles

Carnassiers.

Artiodactyles

l'roboscidioDs. Ongulés.

Siiénicns.

Edont(

PLACENTAIRES

MARSUPIAUX

MONOTREMES

Mammifères secondaires à caractères indécis.

REPTILES THÉROMORPHES

NOTES ADDITIONNELLES

I (|)a^es il et suivantes). Alin dévitor aux dcLailaiils mie eonltision possible, j'ai associe, dans Fctude des Cœlentérés, les termes nicsodcrmc et nu'so(/k'(' pour désigner le feuillet moyen de la paroi du eorj)s. I.e mol incsoglée est, en effet, souvent employé seul pour caractériser Tétat parti- culièrement simple sous lequel se présente le mémderme chez les Cœlen- térés. Tandis que ce feuillet prend, ailleurs, une grande impoi-tance cl participe largement à la formation des organes, il reste, chez les Cœlen- térés, à l'état d'assise sinq^le, fort peu différenciée. Tantôt il prend l'aspect d'une mince membrane anhiste, tantôt il ac([uiert un ceitain volume (méduses): mais, même dans ce dernier cas, les organes se forment en dehors de lui. aux dépens de rectodeiine et de Tendoderme.

II (page 04). Le titre Sccoml exemple : LA MÉDUSE est insufli- samiuent explicite. Il existe, en effet, parmi les Cœlentérés, deux farines fondamenlales : l'une fixée, la forme Pob/pe leprésentée dans ce livi'e ()ar Vlfijdra viridis et VAlci/oiiiuin palmaluin ; lauti'c libre, la forme Méduse représentée par VAurelid (uirila. L'étude de ryl//>Y'//r7 est l'élude d'un représentant de la forme libre, d^inie Méduse.

III (page 429). J'ai signalé, chez les Batraciens, les communications ipii, en s'établissant d'une façon définitive entre l'organe de l'odorat et la cavité buccale, créent ime voie aérienne indéjiendante. sélendant de la bouche aux narines; il est bon de préciser davantage en ajoutant (pi il existe déjà chez I(N Dipneustes des ébauches de cette foiiualion.

ERRATA

[\\<ic '•2. ;"i lit clcniiùrc lii;iR' : iranis. lisez : riraiils. '

V;\'j.i- ">, 'ià' li^iif : joniic, lisez foniics.

l'iigc 107, légende de hi ligure 57 : dans la fuinfc 51. lisez : duiis la ji<iiiie 5li.

I':ige 157, légende de l;i ligure Sli : nue branche de squelcllc, lisez : inic hanche de aquelelle.

Piigo !250, dans le lilre : Premier exemple, lisez : Exemple.

Piige "iSO, légende de i:i figure IG'.' : // *(/ hase, lisez : à son axe.

P;igo ôlti, eonsidérez connue nulle la ligne |ioiiilillce qui s'éleiid du |miiil d'inlerrogii- tioii au mot Ganoïdes.

Page 595, légende de la ligure 'i'i7 : cl de l'app^ireil circalaloirc.Vi^ci : cl de l'appa- . reil respiratoire .

Page 408, or. des Dipneiiles, lisez : or. des Dipneasles.

Page 428, légende de la figure 2i8 : le rapport de la moelle, lisez : les rapports, eti-.

l'âge iGG, dans le (ableau : l'rotoplasme. lisez : Vilellns.

TABLE DES FKil RES

LE MONOCYSTIS

MONOCYSTIS AGII.IS |.;,jj,.s.

Fiiiiuv 1. iJissccliini (II! I;i i'i'i;i(iii iinli'iiciirc du cdiiK il'ini Vci- de lonv iiiiiii- trant les M'siculcs siMniimlcs ihms l('sf|iiell('s on dnil clirrclicr 1rs kvsics de MdiKi-

cystis ;ii;ilis Il

Figure 'J. Iwsles, l'inleineiil gids^is | ."

Figiire ."). DingiMiiiine ri'simiimt le cvele vihil du Muiiiicvslis ii^ilis |;»

LA VORTICELLE

VORTICELLA NEBULIFERA

Kigili'e Î-. Colouies de Vorlieidies |j|;ie(''es d;iiis iiii \eri'e :"i exp.'rieiiees el |ii'èle<

:"i être étudiées 17

Figuri' •). I lie eoliiiiie l'ofleuieril gnissie IS

Figaro (i. Sillioueltes ex|iiiruMMl les piiiHi|i:iles iornips (|ue peul priMidre nue

Vorlicelle lit

Figure 7. Diagranuue représeuliiiit uiu' Vorlicelle vue par sa laee supérieiue . l'.t Figun; S. Deuii-diagramuie représenlant deux Vorlicelles. l'uue étalée, l'autre coutracli'e, dout les organes iul(>rues s'aperçoivent pai- liaiisparonce (Dessin

imilé d'Vves Delago et llérouard) "-M

Figui'e '.). (Jnelipies formes de Protozoaires ( iliaires ([ne l'ijii reiiconlie li-i'ipieui- nienl : l'aniuKrciinii, Colpoda, Opalitui, SIeiilor, Sliihinijcliid 25

L'ÉPONGE D'EAU DOUCE OU SPONGILLE

EPHYDATIA (SPONGILLA) FLUVIATILIS

Figure Kl. Spougilles adultes llxi'es sui' des feuilles de \allisii(Tie spirale . . '2S

Figure 11. Cellules amibuidea vivant, errantes, dans le corps de la Spongille. ^li^

Figure l'J. ,S/;/r»/e.v .s'iV/rr'H.r consliluanl le squelette de la Spongille. . . . 7>\

Figure \7>. (loupe diagrannnaliipie d'une corheil'e rihralile el eellitle li i-iillerelle

ou chodHiieijle isuli'e 7yl

Fignri! 1 'v. l-cs phases les pins faciles à (diserver du di'velnppenicnt se\U('' . . .").">

Figure l."t. (i'('//(»/h/('.5 fixi'es sur un fraguient de Vallivnérir '.piralc ."tl

558 TABLE DES FKil KES.

Figure IC). (l(tii|H> axiale d'une geimmile e( c/»//j///V//.s7/?<r.s isolés par ilissocialion d'un fragment de geniniule -IT

Figure 17. Jeune S|)ongille, peu de teinjis après sa lixation, ayant tons ses organes formés et ne dilféranl de l'adulte que |)ar la taille. Aspect réel et coupe verticale •"'••

L'HYDRE D'EAU DOUCE

HYDRA VIRIDIS

Figure '18. Hydres fixées sur la face inférieure des feuilles d'une Véronique . i'2

Figure 19. Une brindille de Cliara sur laquelle sont fixées des Hydres. . . . 4"i Hgure '20. Disjxjsilif ]iropre à faciliter l'observation des mouvements des

Hydres 44

Figure 21. Quelques motles de locomotion tie l'Hydre -45

Figure 22. Demi-diagramme représentant une Hydre tuée en extension et

ouverte suivant sa longueur . 4li

Figure 2."). Structure iiistdlogiijue de l'Hydre -ilt

L'ALCYON PALMÉ

ALCYONIUIVl PALIVIATUM

Figure 24. Une colonie -")")

Figure 25. Un fragment de colonie montrant, avec plus de détails, des polypes épanouis et des polypes à divers états de rétraction 5i

Figure 26. Dessins théoriques représentant la forme générale des tranches transversales découpées dans le corps d'un polype 55

Figure 27. Partie exsertile du corps d'un poly[M' femelle. l'olvpe ouvert,

coupes, détails du siphiinoglyphe et d'un nniscle septal longitudinal 5"

Figure 28. Spicules constituant le squelette 58

Figure 29. Coupe transversale, demi-diagrammatiqne, tl'un polypt- (i(t

Figure 50. Coupe longitudinale, demi-diagrannn.diqne, d'une colonie femelle

[dessin imité en partie d'Yves Dela(ic et Héiouav(l) lil

Figure 51. Demi-diagramme représentant un fiagnient de colonie mjecté . . t)2

Figure 52. Dessin svnthétisant la slructuie d'un [Hilyce 05

L' AU RELIE {Méduse)

AURELIA AURITA

Figure 55. Aspect extérieur du corps 04

Figure 54. Faces supérieure et inférieure du corjis G5

Figure 55. Silhouette résumant, en un profil, l'aspect extérieur de l'Aurélie . 07

Figure 50. L'appareil digestif injecté 09

Figure 57 . Les organes des sens 71

Figure 58. Diagramme indiquant la direction des coupes à faire pour résumer

la structure de l'Aurélie 72

Figure 59. Coupes passant par l'a.ye de symi'lrie du coips 75

Figure 40. Aurélic renversée et orientée comme un polype [dessin imité

d'Yves Delafie et Héiouard) 75

TABLK l)i:s KKilKES. hh9

L'HYDATINE

HYDATINA SENTA |.;,^„,..

Figuiv il. Qiiel([U('s l'uililÏTos inii' rmi ifiuipiilic ri(''i|Ufiiiinciil : linlifci.

Nolcus. yoloHiDialii. FI<)S(u((t)ia S7

Figure 4t2. liiiiis de Spiniuvirs |iiiriiii lcst|iu'ls rvoluciil des IlolilV'rcs divei.-

et tics Pnitozoaiics ,SS

Figure iô. Aspocl g('Mi('i;il irmie llulaliiie vue ilaus le eli;uii|i du iMicnisco|ie . SU

Figure i-i. l'ue liydatiuc feuielle, Inrleuionl grossie ".t|

FigiuY' i-'i. Diagrannue précisaul la slrueture d'une llvdaliue rciuelle .... '.l'i

Figiu'e iCi. Diagrauinie invcisnut la struelurc d'une llvdaliue luàle ".•">

LASCARI3

ASCARIS LUMBRICOÏDES

Figure 47. Aspecl extérieur d'un Ascari.-> l'eiuellr 97

Figure 48. Aspect extérieui' d'uu Asearis uiàle . . !I7

Figure i'.l. K.vlrémih's |i(islérieures du corps d'un .\s(aiis uiàle el d'nn

Ascaris feiuelle IKS

Figure .")0. La houelie de l'Ascai-is 9'.)

Figure .:>]. Diagraniuie destiné à l'acililer la déleruiinaliou des lignes ven- trale, dorsale el latérales du corps 11)1)

Figure 52. Dissections totale du corps d'un iUcaris l'euielle et parlielle (n'gidii anale) d'un Ascaris mâle Illl

Figure 5.">. Système nerveux cenlial. Disseclioii el coupe transversale . . lO."»

Figure 54. Portion de la paroi du corps d'ini sujel feiuelle, prise au niveau de

rorilice sexuel 105

Figure 55. Diagrainiue inontranl les in.serlionsdes libres musculaires sur deiiv points dili't'renls de la paroi du corps et leur action sur les lignes dorsale, ven- trale et sur les ciiamps latéraux 105

Figure 50. Coupe transversale du corps d'uu Ascaris femelle lOti

Figure 57. Perspective cavalière rétablissant dans l'espace, la pi>rli<iii du corps représentée en coupe dans la figure précédente 107

Figure 5K. Diagrammes exprimant les dispositions essentielles des divers

ori:aiies d"im Ascaris lO'.i

LE VER DE TERRE

LUMBRICUS AGRICOLA

Figure 511. Aspect extériein- lli

Figure 00. Région antérieure du corps, vue par la face venliale 115

Figure <>l. Dissection de la région moyenne du corps 117

Figure O'i. Dissection d'un tube excréteur. Soie isolée. IIS

Figure 03. Dessin diagrammatiipie exprimant, eu deux demi-cuu[)es praliipiées dans deux plans dillérenls et juxtaposées, les rapports essentiels des organes contenus dans la région moveiine du corps 119

:m) tai'.lk dks figures.

l'igui'c t'ii. Les (livorscs pliascs de l;i disscilidii de l;i léj^ioii iiûlt'ricurc du enrps. Vaisseau sanniii!i dorsal; lidn» dioestiC; (ir<)aii('s sexuels; svstème ner- veux l'il

Fleure ilô. Dissection s|iéciale des nriianes sexuels l'i.">

Kii;ure GO. Projeelion, sur nnc coiiiie iransversaie, di>s |irinei[iaii\ vaisseanx (|ni eonstiliient l'appareil vaseulaire hJ,')

Figure 07. Perspective cavalière SMitlu'lisanl la siriiclure delà pai'iie nnivcniie du corps du Ver de ferre l'27

L'ÉCREVISSE

ASTACLS FLUVIATILIS

Figure OH. Une Ecrevisse mâle |."»()

Figure O'.l. Écrevisses vues par les laces dorsale e( ventrale. (jaraclères

distinctifs des sexes I.'l

Figure 70. Diagramme destiné à indiquer la place el la direction des incisions

à Taire siu' la face dorsale du corps pour découvrir les organes internes . . . I')"»

Figure 71. Ecrevisse mâle, ouverte, montrant les organes en place .... 154

Figure 72. Ecrevisse mâle dont les différents organes sont disséqués et (•lah's. 105 Figure 75. Perspective cavalière et diagrammes montrant les dispositions el le

fonctionnement des diverses pièces du moulin gaslricpie 17)7

Figure 74. Organes sexuels 17)8

Figure 75. Ecrevisse dont le sysiènie arU'riel a éh- inject('' lil

Figure 70. ^ Perspective cavalière rélablissanl dansl'espace lesdis|)Osilions ;:rné-

rales du système artériel I i'2

Figui'e 77. Coupe transversale diagrannnaliipie, (leslln(M'à monticr les disposi- tions générales de l'appareil circulatoire 1

Figure 78. 'loupe transversale, pratiipiée eulre les deuxième el Iroisième

paii'es de pattes liioraciques I ii

Figure 79. Ecnnisse mTde divisée en deux parties égales suivani son plan de

symétrie I i5

Figure 80. Disseclion des appendices I 'f.7

Figme 81. Les huit premières paires d'appendices du lloinard 1 i'.l

Figure 82. Diagramme re|)résenlanl la pincc^ de la pren)ière |)alle locomotrice

de rF]crevisse 152

Figure 85. Les dillérentes sortes de Itranehies 155

Figure 84. Squelette abdominal i5(i

Figure 85. Squelelle c('plialollioracique 157

Figure 80. PerspiMMive cavalière repr(''setilanl une Irauclie ilu squelelle e(''plia-

lotlioraci(jue 157

LE PERCE-OREILLE OU FORFICULE

FORFICULA AURICULARIA

Figure 87. A.spcct extérieur 151»

Figure 88. Dispositif dcsli à permelire de recueillir el de tuer les Insecles. 100

TABLE DES KIGUIIES. .Mil

l'aies.

Figure 89. Diagi"immc résumiml l;i sirucluic oxlcinc du (•oi-|('; Ifil

Figure 90. Dissectiou des organes internes Ki."!

Figiu'e 91. Partie aniérieure du viiisseau duisal Kii

Figure 92. Un IVagmenl de Irachée 10."»

Figure 93. Les organes a])peu(liculaires détachés du troue et rangés (lan>

l'ordre de leur iiM|ilautatiou sur ee deiuiei' 1(i7

Figure 9i. Apiiareil masticateur isolé KiS

Figure 95. Dissections deiui-diagramn)ati(|ues(les iiriueijialesloruies d'apiiareils l)uccaiix des Insectes (lig. extraite de VAiialoiiiic ct)m[)ar('(t des aninuiux du

Professeur L. Roule Hi9

Figure 90. Aile gauche de la seconde |)aire, l'Ialée 171

Figure 97. Dessin diagi'animaliquc synthétisant la structuic du Perce-oreille

et, d'une façon ])lus générale, Forganisation des Insectes 17.")

L'OURSIN

STRONGYLOCENTROTUS LIVIDUS

Figure 98. Fn Oursin, dans sa position habituelle I7S

Figure 99. Détails d'un [liquant 17'.'

Figure 100. Le test, vu |iar le pôle anal 181

Figure 101. L'aj.pareil apical . 182

Figure 102. La région buccale 18.")

Figure 10.3. Deux aspects de pédicellaires 18.")

Figure 104. Manière d'ouvrir le test 180

Figure 105. Diagramme permettant de déterminer l'emplacement de la clidr- nière autour de la(|uelle doivent jouer les valves de la carapace, après l'ouvei-

ture de cette dernière 187

Figure 100. - L'Oursin, apiès l'ouverture du lest IS'.I

Hgure 107. Denii-diagiannne précisant les dispositions du s\stèine circulatoire

central 191

Figure 108. La lanterne d'Arislote eu place, après la dissectiou des organes

contenus dans l'hémisphère buccal 19.")

Figure 109. Le dessin précédent, en demi-diagramme I9i

Figure 110. La lanterne d'Aristote en demi-diagramme, vue en-dessus ... lUi Figure 111. Epure exprimant la structure et les rap|)orts des dillereiites pièces

(pii composent la lanterne d'Aristote 19.)

Figure 112. Dispositions générales de la portion centrale du système ambula-

craire 197

Figure 115. Dessin diagrammatique résumant les dispositions générales du sys- tème ambulacraire 199

Figure lU. Portion du tesl, appartenant à l'hémisphère- anal, déponilN'e des

parties molles 200

Figure 115. Coupe axiale, synthéti(pie, résumant la structure de l'Oursin . . 202

JAM.MES. 06

562 TABLE DES FIGURES.

Pages.

Figure 110. Porspeclivo rétablissant, flans l'espace, l'arrangement des princi- paux organes de l'Oursin, le test étant supposé enlevé 207)

LA DOUVE DU FOIE

FASCIOLA HEPATICA

Figure 117. Une Fasciole hépatique vue par le coté dorsal "200

Figure \i^. Dessins demi-diagrammatiques exprimant les principaux caractères qui distinguent la Fasciole hépatique de la Fasciole lancéolée ti07

Figure \\9. Préparations, sur des sujets distincts, des dillércnts organes in- 'ternrs \ . . . 20'J

Figui'c l'iO. Coupe transversale, demi-diagrammatique, d'une Fasciole hépa- tique 212

Figure 121. Coupe longitudinale, demi-diagrainmatique, d'une Fasciole hépa- tique 213

LE T/ENIA EN SCIE

T/ENIA SERRATA

Figure 122. Aspect extérieur 215

Figure 123. Organe de fixation 2U>

Figure 124. Les couronnes de crochets, vues de face et crochets isolés ... 217 Figure 123. Etat des organes sexuels à différents niveaux du corps et anneaux

mûrs 211>

Figm'e 126. Coupe transversale d'un anneau mûr 221

Figure 127. Dessin ri-sumant l'histoire du C(/.s</rcrr».s'/;/sj/brmJs, embryon du

Tœnia serrata 225

L'ESCARGOT

HELIX POMATIA

Figure 128. Aspect extérieur 230

Figure 129. Dispositif permettant de tuer les Escargots en extension et, d'une

façon plus générale, les Mollusques à respiration aéi'ienne 231

Figure 130. Le corps de l'Escargot, extrait de sa coquille 231

Figure 131. Diagramme montrant la ligne suivant laquelle il faut iiuiser le

manteau pour ouvrir la cavité palléale 233

Figure 13"?. L'Escargot ouvert, montrant les organes contenus dans la cavité

palléale 233

Figure 155. Dissection générale 235

Figure 134. Les principales pailicularilés offertes par l'apjiareil niaslicaleur . 256

TABLE ni; S F ICI a ES. :,t;r,

l"..'OS.

Figiii'C 135. Dessin Heiiu-(liaf;rammiiti(|ii(M"('prés('M(;iiil les rapports de la caviti-

péricardifjuc avoc k' dehors, par rinlennédiaii'c de l'appareil excrétcui'. . . . '201

Figure 150. Les contres nerveux "2."!»

Figure 157. Structure interne d(; la (dijuille 2i2

Figure 158. Dessin diagramuialitpie i'(''suniarit la slrucliue de lEscargnl . . . 2i5 Figure 15'.l. Dessins diagraininali(|ues nioulranl coiniMeul ou peu! raniouer la

structure de l'Escargot à la foi'iue idéale, [iriniitive, des Muliusipics 2i.">

LANODONTE

ANODONTA ANATINA

Figuie 14(1. Aspect evtérieui' 2^7

Figure III. L'Anodonte, a|irès l'excision de la valv(^ gaiiclic de la ((iipiillc . 2i'l Figure 142. La valve droite de la coquille, après l'aldalion totale du cor|)s. . 24!l Fiijure 145. L'Anodonte vue par la face ventrale. Organes delà cavil(' |ial-

kde 2:)I

Figure 141. Dissection générale des organes inleines 255

Figni'e 145. Dissection de la cavité péricai'(li([ue, du cieui' et des organes excr(''-

teuis 254

Figure 140. Le cœur isolé 255

Figure 147. Dessin diagruinniafi({ue précisant les dispositions esseuticdies du

système artériel 25(>

Figure 148. Dessins diagranniiatiques indiipiani les dis|)osilions générales de

ra|)pareil excréteur 257

Fil'ure 1411. Etude de la hraïudiie. Eudir\ons d'Auodonte {(ilocltidies). . 259

Figure 150. Dissection des centres nerveux 200

Figure 151. Dessin diagrannnalii^ue exprimant les dis[)ositions essenlielles du

système nerveux 201

Figure 152. Coupe transversale, diagrammati(|ue, résumant les disposilioiis

du corps de TAnodonte et, d'une façon plus générale, l'organisation des Mol-

lus(jues lamellibranches 21)2

L'ELEDONE

ELEDONE MOSCHATA

Figure 155. Aspect extérieur 20)

Figure 154. Ouverture de la cavité palléale (sujet femelle) 200

Fi"ure 155. i)isseclion des organes contenus dans la cavité palh'ale d'un siijel

màlc ^ ^'J7

Fiifui'e 150. Dessin demi-diagranunaliqiie repr('>seulant les organes excréteurs

vus par la face ventrale -O'-*

Figure 157. Sujel disposé pour la dissecliou des organes internes, jiar le

aUc dorsal . . ' '-^'<>

564 TABLE DES FIGURES.

Pages.

Figure 158. Dissection des organes internes (l'iiii snjcl mâle 271

Figure 150. Disseclion de l'appareil digestif 275

FigTire 100. Injection du système circulatoire, vasculaire 277

Figure 101. Dissection des organes sexuels 271J

Figure 162. Dessin diagramniatiqne exprimant les rapports qui existent entre

les principaux organes internes 281

Figure 163. Diagramme indiquant les incisions à faire pour découvrir, par le

côte dorsal, le système nerveux central 2S2

Figure 164. Dissection des centres nerveux 283

Figure 165. Encéphale del'Eledone, vu de profd 28 i

Figure 160. Dissection du système nerveux périphérique . 2S5

Figure 107. Dissection du système sympathique ou stomato-gastrique .... 287 Figure 108. Coupe verticale et transversale des centres nerveux, intéressant,

en outre, les organes de la vision et de l'audition 288

Figure 169. Section transversale pratiquée sur mi liias, perpendiculairement

à son axe au niveau du centre d'une ventouse 28'.t

Figure 170. Un sujet, ouvert sur l'un des cùlés, j(0ui' mettre en évidence

l'arrangement général des organes 2!t|

Figure 171. Dessin diagrammatique ramenant l'Eledone à sa forme la ])lus

simple et montrant les relations étroites qui existent entre les Céphalopodes et

les Gastéropodes 2il3

Uamphioxus

AIVIPHIOXUS LANCEOLATUS Figure 172. Dessins diagrammatiques exprimant la structure de l'Amphioxus. 298

LE MICROCOSME

MICROCOSIVIUS SABATIERI

Figure 173. Aspect extérieur 501

Figure 174. Un Microcosme dont la tunique a été ouverte par une incision

circulaire faite dans le plan dorso-veniral -«Oô

Figure 175. L'incision à faire sur le corps du Microcosme pour ouvrir la cavité

branchiale 30i

Figure 176. La hranchie ouverte et étalée 504

Figure 177. Structure intime de la paroi branchiale 305

Figure 178. Dissection du tube digestif et de la moitié gauche de la cavité

péribranchiale 307

Figure 179. ^ Dessin demi-diagrammatique syntlii'tisant une préparation dans

laquelle tous les organes du Microcosme sont étalés sur un mémo plan .... 30!l

TABLE m: S FIGURES. 005 LA LAMPROIE MARINE

PETROMYZON MARINUS p.,„p.

Figure 180. Aspect extérieur 7)\'i

Figure 181. La cavité buccale (dessin di'-jà paru dans VAnalomic <(iiii\iav('-e

des «nimrtua; du Professeur L. Roule) T)!.'»

Figure 182. Dissection des organes contenus dans la cavité viscérale .... 517

Figure 185. Une tranche de Lamproie prise dans la région nuiyenne du corps. 51'.' Figure 184. Dessin diagrammatirpie synthétisant la structure de la région

moyenne du corps 520

Figure 185. Dessin indiquant les lignes d'incisions à faire sur la Hicc ventrale

du cou pour découvrir la corbeille branchiale et les sacs branchiaux 521

Figure 18G. Le cou ouvert du côlé ventral 525

Figure 187. Le cou vu du côté ventral après la dissection de la corbeille bran- chiale 525

Figure 188. Dissection du système nerveuv cenlial et des organes des sens . 527

Figure 189. Squelette 529

Figure 190. Dissection, par le côté dorsal, de l'aorte, de l'œsophage et de

l'aqueduc 550

Figure 191. Coupe verticale et transversale de la région antérieure du corps. 551

Figure 192. Coupe verticale, médiane et longitudinale de la région antérieure

du corps 552

Figure 195. Perspective cavalière rétablissant, dans l'espace, les rapports des

principaux organes contenus dans le cou de la Lamproie. . . ; 555

LA PETITE ROUSSETTE

SCYLLtUM CATULUS

Figure 194. Aspect extérieur 556

Figure 195. Caractères permettant de distinguer les sexes 557

Figure 196. Diagramme destiné à faire comprendre l'origine des dillerentes

nageoires chez la Roussette et, d'une façon |)lus générale, chez les Poissons

(partiellement imité de Parker et Haswell) 558

Figure 197. Les divers organes des sens placés sur la face inférieure de la

tète 559

Figure 198. - Dissection des téguments 540

Figure 199. Une Roussette dont un lambeau de peau a été disséqué pour

mettre à découvert la musculature sons-jacente 541

Figure 200. Diagramme montrant la place et la direction des incisions à faire

pour ouvrir la cavité abdominale 512

Figure 201. Dissection des orgaïu'S contenus dans la cavité abdominale d'un

sujet mâle 5i5

Figure 202. Dissection de la valvule spirale eduteiuu' dans l'intestin (dessin

avant figuré dans VAnalomic rninparcc des Auiinau.v du Prof. L. Roule) . . . 545

.j(i(J TABLE DES FIGURES.

Figure 205. Dissection des organes génilaux femelles et d'un œuf 547

Figure ^O-i. Les divers temps de la dissection du cou 5i!t

Figiu'e "iOo. Dissection du système circulatoire central et des sacs branchiaux. 551

Figure 206. Coupe hori/ontale, diagrammatiijue, de la cavité bucco-pliaryn- gienne 5.j2

Figure 207. Coupe verticale et transversale diagrammatifpie de la région moyenne du cou 555

Figure 208. Dessins diagranimatiques représentant l'appareil circulatoire (imités, en partie, de Parker et Ilaswell) 5ij7

Figure 209. Dissection, par le côté dorsal, de rencéphale, des organes de l'olfaction, de la vision et de l'ouïe 561

Figure 210. Dessin diagrammatique indiquant la distribution des nerfs crâniens. 565

Figure 211. Dessin destiné à systématiser, d'une façon encore plus complète que dans la figure précédente, la distribution des nerfs crâniens 56.')

Figure 212. Diagranunes résumant la destinée des ditlérentes parties de l'encéphale 568

Figure 215. Dissection des organes de l'odorat, de la vue et de l'ouïe. ... 571

Figure 214. Coupe verticale dcmi-diagrammatique d'un (cil de Roussette et, d'une façon plus générale, d'un œil de Poisson 572

Figure 215. Coupe longitudinale, horizontale, de la colonne vertébrale . . . 575

Figure 216. Dessin denii-diagrammatique précisant la structure de la partie axiale (tête et colonne vertébrale) du squelette 577

Figure 217. Dessin demi-diagrammatique précisant les dispositions des arcs viscéraux 570

Figure 218. Structure des membres pairs, antérieur^ 580

LE BARBEAU COMMUN

BARBUS FLUVIATILIS

Figure 210. Aspect extérieur 584

Figure 220. Écailles " . . . 585

Figure 221. La partie antérieure du tronc dépouillée de sa peau, pour mon- trer la disposition des muscles de la paroi du corps 586

Figure 222. Les lignes d'incisions à faire sur la face ventrale du tronc pour ouvrii- la cavité abdominale 58(;

Figure 225. Dissection des organes contenus dans la cavité abdominale . . . 587

Figure 224. Dessin demi-diagrammatique exprimant la structure de l'appareil uro-génital 589

Figure 225. Dessin diagrammatique résumant les divers temps de la dissection des organes contenus dans la cavité abdominale 591

Figure 226. Les incisions à faire pour ouvrir la région du cou 592

Figure 227. Dissection du système circulatoire central et de l'appareil respi- ratoire 505

TAlîLE Ui;S FKIIMKS. 507

f'ngc*. Figiiro 'i^lS. l)('ssiii (liiigi';iiniii;ili(|iit' rciirésciiliiiit une ((Uiiic lioiizonhilc de la

<'avi(('' l)uc(()-|iliai ynjiit'iiiu' ."il,"»

Hgure 12!2'.t. Disscclion de l'('nc('|il:al('. de l'orgaiii- de la \iic l'I de i'dri/aiir de

l'ou'io ."'.('.t

Figure 250. S(|iiclctl(' illl

Figure '201. nyfi(|U('s cl llvdropliilcs employés pour di'pouilli'r les squcleltos . 4(l"i

Figure 'iô^. Dessius n'Iahlissanl dans l'espace la disposiliou des vorlchres aiidoniiualcs cl des \crlclircs caudales ci leurs rapports avec la uioelic (''piuicre. la cliorde dorsale t'I les gros Iroucs vascidaires Kir»

Figure 255. La ciuquième paire d'arcs lirancliiauv porlaiil les dculs pliaryn- gionnes 40 i

LE CRAPAUD VULGAIRE

BUFO VULGARIS

Figure 25 i. Les différeuts étals du Crapaïul au cours de son dt''\cl(ip|)e-

nicnt 40!)

Figure 255. Aspect extérieur du Crapaud adulte -411

Figure 256. Les ligues d'iiicisious à faire pour di'taclicr la peau il I

Figure 257. Le corps dépouillé de sa peau, montrant reniplaceiuent des

sacs lymphatiques Un fragment de peau montrantia vascularisatiou cutanée. 415

Figure 258. Dissection générale des organes contenus dans la caviti' viscérale. 41 l

Figure 250. L'appareil digestif, isolé 415

Figure 240. Diagramme destiné à servir de guide dans la dissection de la

partie cloacale des organes uro-géuitaux 418

Figure 241. Dissection des organes uro-géuitaux 419

Figure 242. Dessin diagrammati([ue représentant le cœur ouvert par sa face.

antérieure. Cœurs lympliati(|ues 121

Figure 245. Le système artériel i22

Figure 244. Le système veineux 4'25

Figure 245. Dissection, par le coté dorsal, de l'encf'pliale, des organes de

l'odor.d, de la vue et de l'ouïe 425

Figure 240. Coupe diagrannnali(pie, |ongiludinal(>, liorizoutale, de l'encépliai". 42ti

Figure 247. Les nerfs spinaux 427

Figure 248. Perspective cavalière rétalilissant daus l'espace les rapports de la

moelle épinicre avec le système sympathique (ligure imitée de Plateau^. .... 428 Figure 249. Section verticale, transversale, de la tête (figure imiti'c de Parker

et llaswell) 429

Figure 250. Muscles de la l'ace ventrale du corps 450

Figure 251. Muscles de la face doi'sale du corjis 451

Figure 252. Dissection de queli|ues muscles du menihre postérieur gauche. . 'i52

Figure 255. Le squeleUe '(55

Figure 254. La ceinture scapidaire, vue parle côté ventral 45t(

368 TABLE DES FIGIRES.

LA COULEUVRE A COLLIER

TROPIDONOTUS NATRIX V:,.^o^.

Figure 255. Aspect extérieur 158

Figure 25G. La tête grossie . . iSU

Figure '257. Dissection générale 4 'il

Figure 258. Le cœur. Glandes annexes du tube digestif iiô

Figure 259. Appareil uro-génital 4ii

Figure 200. Dissection du système nerveux central 415

Figiu'e 261. Squelette de la lète, vu du coté dorsal iit»

Figure 262. Dessin diagramniatique exprimant les mouvements des os disjoints

de la tète, par rapport à la boite crânienne, pendant l'extension de la gueule. . 447

Figure 265. Un fragment de la colonne vertébrale pris dans la région dorsale. 449

LE PIGEON

COLUMBA DOMESTICA

Figm'o 264. Aspect extérieur ~ '^^-^

Figure 265. Une plume et son diagramme 455

Figure 266. Dessin, très grossi, des crochets qui, dans les pennes et les

rémiges, unissent les Itarbules entre elles iot»

Figure 267. Les divers temps de la manœuvre permettani d'ouvrir la cavité

thoracique, du côté ventral 457

Figure 268. Dissection du thymus et des glandes thyroïdes 459

Figure 269. Dissection générale des organes contenus dans la cavité viscérale. 459

Figure 270. Le cœur et les gros troncs vasculaires après leur extraction de la

cavité viscérale 460

Figure 271. L'appareil digestif, isolé 461

Figure 272. Dissection des organes uro-génitaux 465

Figure 275. Étude de l'œuf 465

Figure 274. L'appareil à employer et les manœuvres à faire pour injecter les

sacs aériens 467

Figure 275. Dissection des sacs aériens et des poumons 469

Figure 276. Le système circulatoire injecté 471

Figure 277. L'encéphale, vu par le côté dorsal 475

Figure 278. Dissection de l'oreille interne 475

Figure 279. L'œil 476

Figure 280. Dissection des muscles du membre antérieur 479

Figure 281. Le squelette 481

TAHLE DES FIGURES. rHl'.i LE COBAYE OU COCHON D'INDE

CAVIA COBAYA l>:,f.es.

Fifîiire 282. Aspect exlérieur iST

Figure 2<S5. Procédé pour anesthésier et tuer le Cobaye par le clilororoiniu. . i.SS

Figure 284. La manière de tenir le scalpel pour inciser les téguments. . . . 489

Figure 285. La manière do se servir de la sonde cannelée 489

Figure 280. Les deux temps principaux de l'ouverture du corps 190

Figure 287. Aspect du Cobaye, après l'ouverlure de la paroi abdominale . . . i91

Figure 288. Double ligature destinée à empêcher l'écoulemenl du contenu

intestinal sur la préparation i9')

Figure 289. Le jéjuno-iléon extrait de la cavité abdoniinale et étalé 495

Figure 290. Dissection du gros int<'stin (dessin imité, en [larlie, d'Alezais). . 495

Figoirc 291. Dissection de l'estomac, du foie, du jiancréas et de la rate . . . -497

Figure 292. Appareil uro-génital mâle 498

Figure 295. Appareil uro-génital femelle 499

Figure 294. Dissection, vue de profil, des organes situés dans le voisinage du

diaphragme 501

Figure 295. Dissection des organes contenus dans la cavité thoracique. . . . 505

Figure 296. Coupe diagranunatique, médiane, antéro-[)()stérieure, du larynx,

du pharynx, de la cavité i)uccale et des cavités nasales 505

Figure 297. Coupe transversale, diagrammatique, de la cavité abdominale. . 508

Figure 298. Dessin diagrammatique représentant, réunies, les diverses parties

de l'appareil digestif 509

Figure 299. Conformation externe du cœui'. Tracé des incisions à faire

pour ouvrir les oreillettes et les ventricules 511

Figure 500. Dessin diagrammatique exprimant la structure interne du cœur . 515

Figure 501. Les divers temps de la préparation de l'aorte pour l'injection du

système artériel 515

Figure 502. Dessin demi-diagrammatique représentant le système circulatoire. 517

Figure 505. Recherche du paquet vasculo-nerveux de la cuisse 521

Figure 504. Aspect extérieur de l'encéphale 525

Figure 505. Préparation mettant en évidence la structure interne de l'encé- phale du Cobaye et, d'une façon plus générale, de l'encéphale des Mammifères. 524

Figure 506. Dessins diagrammatiques mettant en évidence les caractères esssen-

tiels de l'encéphale des Mammifères 525

Figure 507. L'encéphale du Cobaye divisé en cinq régions correspondant aux

cinq vésicules cérébrales fondamentales 527

Figure 508. Coupe verticale, transversale, du canal rachidien et de la moelle. 550

Figure 509. Perspective cavalière rétablissant dans l'espace les dispositions

indiquées, en coupe, sur la ligure précédente 551

Figure 510. Organes de la v\\e et de l'ouïe 555

570 TABLE DES FIGLRES.

Pîiges. Figiirc .511. Trois vertèbres cervicales, une vertèbre dorsale et une vertèbre loml)aire, isolées (dessins imités d'Alezais) h"i

Figure 512. Vertèbres sacrées coccygiennes 558

Figure 515. Le squelette de la tète 550

Figure 514. Le squelette monté oil

Figure 515. Muscles peauciers du tronc et du cou; muscles ventraux du tronc, placés au-dessous des muscles peauciers (d'après Cuvier et Laurillard) 5i7

Figure 510. Muscles latéraux du cou, du tronc et de la face externe des mem- bres (d'après Cuvier et Laui'illnrd) 5 il»

Figure 517. Dessin diagrammatique destin(' à laciliter la com|)réhension du fonctionnement de quelques muscles du membre antérieur 551

TABLE DES MATIÈRES

Introdictidn I

Vixs 0

ANIMAUX UNICELLULAIRES OU PROTOZOAIRES

Carnctères gônénuix '■•

Protozoaires sarcodaires.

Canictores généraux 10

Exemple : Monocijslis cujUis.

Recherche Hl

Aspect extérieur 10

Organes internes 10

Diflérentes formes de Sporozoaires 16

Difléreutes formes de Protozoaires sarcodaires 16

Protozoaires ciliaires.

Caractères généraux 17

Exemple : Voflicella iielndifciti.

Recherche 17

Aspect extérieur 17

Organes internes :2()

Autres formes de Protozoaires ciliaires faciles à observer :

Paraniœdum aurelia 21

Colpoda cticiiUus 22

Opalina ranorum 22

Stf^ntor poljjmorpltiis 22

SUilonychia tnijlihts 2 4

DitTérentes formes de Protozoaires ciliaires 24

572 TABLE DES MATIERES.

ANIMAUX PLIJRICELLULAIRES

Pages, (laraclères généraux 25

MESOZOAIRES

Caractères généraux 26

MÉTAZOAIRES

(>aractères généraux 27

SPONGIAIRES

Caractères généraux 27

Exemple : Ephijdatia fliirialilis.

Recherche 27

Aspect extérieur 27

Dissociation des tissus 29

Développement 54

Jeune Eponge entièrement constituée 40

Différentes formes d'Epongés 40

CŒLENTÉRÉS

Caractères généraux 41

Hydrozoaires.

Caractères généraux 42

Exemple : Hijdra viridis.

Recherche 42

Aspect extérieur 43

Structure anatomique 45

Structure histologique 47

Formation des colonies 48

Difl'érentes formes d'Hydrozoaires 50

Scyphozoaires .

Caractères généraux 52

TAI5LK DES MATIERES. 570

Page*. Premier cxcmiile : Alciioniutn palnuilion.

lilH-llClcIll' ')"!

Aspect t'xléricnr 52

Etude partieulièie d'un |Hily|u' 54

Structure de la masse colonial*! (iO

Second exemple : Aurel'ui (lurild.

Recherclie Tti

Aspect extérieur (ifi

Organes internes 08

Comparaison du polype et de la méduse des Scyphozoaires 71

Comparaison des méduses des Ilydrozoaires et des méduses des Scvphozoaires. . . 7i

hill'érentes formes de Scyphozoaires 75

CŒLOMATES

Organisation générale des Cœloniates 77

Conception générale des difl'érentes formes de Cœlomates 80

CŒLOMATES SIMPLES

Rotifères.

Caractères généraux 85

Rotifères que l'on rencontre fréquemment :

Rolifer viihjaiis 85

Noteus quadricornis 85

Notommaia aurila 85

Floscularia ornata 86

Exemple : HydaUna senin.

Recherche 8ft

Ilydatine femelle : aspect extérieur 80

organes internes HO

Ilydatine niàle 94

Différentes formes de fiolifères iti

Vers monomériques.

Caractères généraux 96

Némathelminthes .

Caractères généraux 97

574 TABLE DES MATIÈRES.

l'agcs. Exemple : Ascaris liimbricaidcs.

Recherche 97

Aspect extérieur 98

Organes internes 100

l';u'liculaiités de siructure. eu rapport avec l'élat parasitaire, offertes par les

Némalhehninthes 108

Migrations 110

DiOérentes formes de .Némathelmiiithes 111

CŒLOMATES FORMÉS DE PARTIES SEMBLABLES ENTRE ELLES.

RÉPÉTÉES UN CERTAIN NOMBRE DE FOIS ET DISPOSÉES

EN SÉRIE LINÉAIRE

(Caractères généraux 115

Exemple : Lumhricus ngricola.

Recherche 114

Aspect extérieur 114

Organes situés dans les régions moyenne et |)ostérieure du corps. ... llfi

Organes situés dans la région antérieure du corps 120

Diflerentes formes de Vers annelés 120

CŒLOMATES FORMES DE PARTIES PRIMITIVEMENT SEMBLABLES.

PUIS DIVERSEMENT DIFFÉRENCIÉES, SOUS LINFLUENCE DE LA DIVISION DU TRAVAIL PHYSIOLOGIQUE

Arthropodes.

Caractères généraux 129

Premier exemple : Astaciis jlnvialilix.

Recherche 150

Aspect extérieur 130

Organes internes 155

Appendices 140

Second exemple : ForfuuUi cturiculdrin.

Recherche 159

Aspect extérieur 159

Organes internes 162

Appendices 166

Formes larvaires des Insectes 174

Diflerentes formes d'Insectes 174

Ditl'érenles formes d'.Vrlhropodes 170

TAiiLi; m; s matières. , 575

l'ages.

Péripates.

(laracIcTcs g('n('r;iu\ ]'{>

Échinodermes .

C;ii';icl('ros i;éni'i';iux 177

Exem|ile : SlroïKiiiloccnlrolits lividiis.

liecherclie 17S

Aspect extérieur 179

Org;iiu's internes 180

Différentes formes d'Échincxlermes 2U1

Entéropneustes .

Canictères généraux 204

Hirudinées.

Caractères généraux "2(K>

Plathelminthes .

Caractères généraux '20o

Trématodes.

Exemple : Fasciula hepal'ica.

Recherche 20G

Aspect extérieur 20G

Organes internes 2(IS

Développement et migrations 215

Cestodes.

Exemple : Tœnia serrata.

Recherche 215

Aspect extérieur 210

Organes internes 218

Développement et migrations 224

Diil'érenles formes de Plathelminthes 227

Mollusques.

Caractères généraux 22!>

Gastéropodes. Caractères ifénéraux . 250

576 TABLE DES MATIERES.

l'aies.

Exemple : Hcli.r pomatin.

Aspect extérieur ^^O

Organes contenus dans la cavité i)alléale "i.l'i

Organes contenus dans la cavité viscérale "254

Coquille !242

Diilerentes formes de Ciastéropodes 24G

Lamellibranches.

Caractères généraux '247

Exemple : Anodonta anatina.

Recherche 247

Aspect extérieur 248

Organes contenus dans la cavité palléale 248

Organes internes 252

Difl'érentes formes de Lamellibranches 265

Céphalopodes.

Caractères généraux 264

Exemple : Eledone moschata.

Recherche 2(14

Aspect extérieur 265

Organes contenus dans la cavité palléale 266

Organes internes 26!)

Différentes formes de Céphalopodes 294

Coup d'œil général sur les Mollusques 295

CHORDÉS

Caractères généraux 297

Acrâniens.

Caractères généraux 298

Tuniciers.

Caractères généraux 299

Exemple : Microcosmus Sabalieri.

Recherche <'J'I6

Aspect extérieur 5(10

Organes internes 500

Ditlérentes formes de Tuniciers .)10

TABLE DES MATIÈRES. 561

Page-;.

Vertébrés.

(laractèros généraux 511

Gyclostomes.

C.aractt'res généraux 515

Exemple : Pelromijzon marinus.

Recherche 515

Aspect extérieur 514

Téguments 514

Appareil musculaire 514

Appareil digestif 516, S'il

Appareil excréteur 518

Appareil sexuel 518

Appareil respiratoire 521

Appareil circulatoire S^'i, 52 i

Système nerveux 525

Organes des sens 526

Squelelle 521, 52X

llill'éientcs (ormes de Cyclostomes 554

Sélaciens.

Caractères généraux 555

Exemple : ScfiUiiim cdlulus.

Reciierclie 555

Aspect extérieur 556

Téguments 540

Appareil musculaire 541

Appareil digestif 5*2, 555

Appareil uro-génital 545

Appareil respiratoire 552

Appareil circulatoire 555

Système nerveux 560

Organes des sens 570

Squelette 555, 574

lliiVérentes formes de Sélaciens 582

Téléostéens.

Caractères généraux 583

Exemple : Barhiis flnvidlilts.

Aspect extérieur 585

Téguments 585

Appareil musculaire 585

Appareil digestif 588, 594

Appaieil excréteur 58i)

Appareil sexuel 580

JAMMKS. 57

:»G!2 TABLE DES MATJl'UES.

Appareil respiratoire'. 50'i

Appareil circulatoire TAH'i

Système nerveux 5'.I7

Organes des sens 59K

Squelette 7.94, 400

Différentes formes de Téléostéens i(l6

r.oup d'œil général sur les Poissons 407

Batraciens.

(Caractères généraux 409

Caractères du développement 40!>

Exemple : Biifo vulgaris.

Aspect extérieur 410

Téguments 411

Appareil digeslif 416

Appareil uro-génital 4U'>

Appareil respiratoire 412, 415

Appareil circulatoire. . 420

Système nerveux 424

Organes des sens 42U

Squelette 435

Appareil musculaire 451

Différentes formes de Batraciens 457

Reptiles.

Caractères généraux -458

Exemple : T'<fo()i(Jonolits natrix.

Aspect extérieur 450

Téguments 45l>

Appareil digestif 4iO, 442

Appareil uro-génital 445

Appareil respiratoire 440

Appareil circulatoire ■^^42

Système nerveux ^^^

Organes des sens '44'^>

Squelette 447

Appareil musculaire 446

Dilférentes formes de Reptiles 450

Oiseaux.

Caractères généraux.

.■■>

Exemple : Coluiiiha domeslica.

Aspect extérieur 4d4

Téguments

454

TAMiJ-; m: s M.\Tii:r,Ks. ôc,>

l'agfs.

Appareil digoslif 158, 404

Appareil uro-géiiital 4(>'2

Ktuile de l'ieuf 4Gi

Appareil respiratoire 467

Appareil circulatoire Al'i

Système nerveux 47,"»

Organes des sens i74

Squelette 47S

\p|i,ireil musculaire 477

Coup d'œil syntliétiipie sm- la structure de l'Oiseau 485

IlilVérentes formes d'Oiseaux 485

Mammifères.

Ciiraclères généraux 4S5

Exemple : Cavia cobaya.

Aspect extérieur 487

Téguments 4SG, 48K

Appareil digestif 4112, 505, 508

Appareil uro-génital 407

Appareil respiratoire 502. 504, 500

Appareil circulatoire 502, 510

Système nerveux 522

' Organes des sens 555

Squelette 537

Appareil musculaire 515

DiOercntcs formes de Mammifères

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