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Full text of "Oeuvres completes de Niels Henrik Abel"

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(EUVRES 


(EUVRES 


COMPLETES 


DE  NIELS  HENRIK  ABEL 


NOUVELLE  EDITION 


PUBLIEE    AUX    FRAIS   DE    L'ETAT  NORVEGIEN 


PAR  MM.  L.  SYLOW  ET  S.  LIE 


TOME  PREMIER 


CO-TENANT   EES   MEMOIKES    PUBLIES   FAR  ABEL 


CHIUSTIAXIA 

IMPRIMEBlf!  DE  G  RONDAHL  &  S0N 


M  DCCC  LXXXT 

university) 


PREFACE. 


L  edition  des  (Euvres  d'Abel  fkite  par  Tlolmboe  et  publiee  en  1839, 
ettiit  devenue  tres  rare  trente  ans  apres.  C'est  pourquoi  plusieurs  matke'ma- 
ticiens  Strangers,  surtout  allemands  et  francais,*"  en  demandaient  une  nouvelle 
edition  a  leurs  confreres  norvegiens.  O'dtaient  MM.  Clebsch,  Kronecker  et 
Weierstrass  qui  firent  les  premiers  cette  proposition,  dont  la  Societe  Mathe- 
matique  de  France  declara  hautement  l'ntilite  par  son  president  Chasles. 
Dans  ces  circonstances,  le  Gouvernement  Norvegien,  sollicite  par  la  Societe 
des  Sciences  de  Christiania,  crnt  devoir  inviter  le  Corps  Legislatif  a  voter 
la  sonnne  necessaire  pour  faire  une  nouvelle  edition  revue  et  complete  des 
(Euvres  d'Abel.  Le  Storthing  accorda  promptement  la  somme  voulue,  et 
conformement  a  la  proposition  emise  l'edition  nous  f'ut  confiee.  Pendant 
l'exe'cution  de  cette  tache  importante,  nous  avons  profite  des  sages  conseils  et 
du  precieux  concours  de  beaucoup  de  personnes  autorisees.  Outre  les  matlie- 
maticiens  deja  nommes  nous  devons  remercier  speeialement  M.  0.  J.  Broch, 
de  Christiania,  M.  0.  Jordan,  de  Paris,  et  M.  E.  Schering,  de  Gottingue. 
L'illustre  Academic  de  Berlin  mit  a  notre  disposition,  avec  une  bienveillance 
extreme,  les  manuscrits  de  plusieurs  menioires,  imprinu's  dans  le  Journal  de 
Crelle,  et  les  dates  de  publication  des  menioires  d'Abel  inseres  dans  les  tomes 
II— IV  dudit  Journal,  nous  out  ete  obligeamment  fournies  par  Borchardt. 


11 


PREFACE. 


Nous  avons  cru  de  notre  devoir  d'admettre  tout  travail  publie  par  Abel 
dans  notre  edition;  a  ceci  nous  n'avons  fait  qu'une  seule  exception,  dont 
nous  parlerons  aussitot.  En  outre  nous  avons  cherche  a  recueillir  tous  les 
manuscrits  et  toutes  les  lettres  d'Abel  encore  existantes,  en  les  soumettant  a 
un  exanien  minutieux  pour  en  extraire  tout  ce  qui  put  avoir  de  l'interet 
scientifique.  La  Bibliotheque  de  notre  Universite  avait  acquis  quelques-uns 
des  manuscrits  d'Abel;  d'autres,  nioins  importans,  il  est  vrai,  etaient  devenus 
la  propriete  de  quelques  mathematiciens  norvegiens.  Sollicit^e  par  nous,  la 
veuve  de  Holmboe  a  revu  soigneusement  les  papiers  de  son  defiint  mari,  avec 
l'lieureux  resultat  que  toute  une  serie  des  manuscrits  d'Abel  fut  retrouvee  et 
donnee  a  la  Bibliotheque  de  l'Universite.  Neanmoins  beaucoup  des  documens 
qui  etaient  sous  les  mains  de  Holmboe  nous  manquent,  etant  probablement 
d&ruits  par  un  incendie  survenu  peu  apres  sa  mort.  Cependant  il  nous  semble 
probable  que  la  plus  grande  partie  de  ce  qui  date  des  dernieres  anndes  d'Abel 
est  encore  conserve.  Dans  ces  manuscrits  nous  n'avons  releve,  il  est  vrai, 
aucun  resultat  nouveau  k  la  science;  cependant  ils  ont  montre  que  plusieurs 
theoremes  importans,  trouves  plus  tard  par  d'autres,  etaient  dej^i  connus  a 
Abel  et  se  cachaient  dans  ses  papiers  quand  ils  furent  publies  pour  la 
premiere  fbis.  Outre  les  theoremes,  deja  connus  par  l'e'ditioii  de  Holmboe, 
sur  les'  equations  resolubles  par  radicaux,  nous  pouvons  mentionner  comme 
tels:  un  theoreme  fondamental  sur  les  relations  qui  peuvent  avoir  lieu  entre 
des  integrales  de  ditferentielles  algebriques,  qu'Abel  avait  bien  enouce  dans 
une  lettre  adressee  a  Lege/ndre,  mais  flont  il  n'avait  pas  donne  la  demonstra- 
tion;  en  outre  une  proposition  tres-generale  sur  la  convergence  des  series, 
laquelle  fut  publiee  pour  la  premiere  fois  par  M.  Berirand. 

Le  Tome  1  de  notre  edition  contient,  dans  l'ordre  chronologique,  tous 
les  memoires  publies  pur  Abel,  a  l'exception  d'un  opuscule  iinprime  dans  le 
Magasin  des  Sciences  Naiurellcs,  annee  1824,  dans  lequel  il  s'etait  glisse,  par 
inadvertance,  une  faute  gi-ave.  Or  comme  Abel  a  expressement  retracte  ce 
memoire,  nous  croyons  avec  Holmboe  devoir  l'exclure  des  (Euvres  Completes. 
Notre  edition  contient  quatre  memoires  publies  par  Abel  qui  manquent  k  celle 
de  Hohnboq  savoir  le.s  memoires  III,  V,  XII,  et  XIII  de  notre  premier  volume. 


PREFACE.  Ill 

Lea  deux  premiers  furent  Gratis  par  Holmboe,  parce  que  le  contenu  s'en 
retuouve  dans  d'autres  travaux  d'Abel.  Le  memoire  XII,  presente  par  Abel  a 
L'Academie  des  Sciences  de  Paris  en  1826,  ne  put  etre  insere  dans  l'edition 
de  Holmboe;  ce  n'est  qu'en  1841  qu'il  fut  imprime  dans  les  Memoires  des 
Savans  Strangers.  Le  memoire  XIII  semble  avoir  echappe  a  1' attention  de 
Holmboe. 

Les  memoires  publies  par  Abel  dans  les  revues  norvegiennes,  furent  r^diges 
en  norvegien;  par  eg-ard  a  la  plupart  des  lecteurs  nous  les  rendons  en 
francais.  Tous  les  autres  travaux  d'Abel  furent,  d'apres  ce  que  nous  dit 
Holmboe  dans  sa  preface,  rediges  en  francais ;  mais  les  memoires  publies  dans 
les  deux  premiers  volumes  du  Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Mathe- 
maiik,  furent  traduits  en  allemand  par  Crelle,  a  l'exception  des  Recherches 
sur  les  fonctions  ellipiiques.  Pour  ce  qui  est  des  memoires  imprimes  dans  le 
quatrieme  volume  du  meme  journal,  il  existe  encore,  comme  il  est  dit  plus 
liaut,  des  copies  des  manuscrits  originaux  d'Abel;  elles  font  voir  que  Crelle 
a  fait  plusieurs  corrections  du  style  en  partie  inutiles;  il  y  en  a  meme  qui 
out  modifie  le  sens.  Ainsi  les  traductions  allemandes  de  Crelle  ne  pouvant 
etre  considerees  comme  des  versions  absolument  exactes  du  texte  orioinal, 
nous  avons  cru,  avec  Holmb®e,  devoir  rendre  ces  memoires  en  francais  afin 
de  conserver  1'unite  linguistique  de  notre  edition. 

Le  Tome  II  de  notre  edition  comprend  les  CEuvres  posthumes,  des  ex- 
traits  de  lettres  d'Abel,  et  les  notes  des  editeurs.  Tout  en  reconnaissant  le 
grand  merite  de  Holmboe,  comme  l'habile  maitre  et  le  fidele  ami  d'Abel,  et 
aussi  comme  le  zdle  editeur  de  ses  CEuvres,  nous  ne  pouvons  nous  empecher 
de  faire  observer  qu'a  notre  avis  l'^diteur  n'a  pas  toujours  traite  les  manuscrits 
laisses  pai-  Abel  avec  toute  la  critique  desirable.  En  effet,  dans  le  second 
volume  de  son  edition,  il  a  imprime,  a  cote  de  plusieui-s  memoires  pre'cieux, 
un  certain  nombre  de  travaux  de  jeunesse,  datant  d'une  periode  ou  la  cri- 
tique d'Abel  ne  s'etait  pas  encore  completement  developpee.  Et  meme  quand 
Abel  parle  plus  tard  des  faux  resultats  auxquels  conduit  un  raisonnement 
peu  rigoureux,  il  nous  parait  evident  qu'il  pense,  entre  autres,  aux  erreurs 
auxquelles  il  avait  ete  porte  lui-meme  dans  ses  anciens  travaux,  depuis  long- 


IV  PREFACE. 

temps  'rejetes  par  ltd;  or  ce  sont  ceux-la  qu'a  adniis  Holmhoe,  apres  la  mort 
de  l'auteur,  panni  ses  (Euvres  Completes.  Si  nous  avions  a,  faire  la  premiere 
edition  des  (Euvres  d'Abel,  nous  aurions  renonce  a  publier  plusieurs  travaux 
imprimes  dans  le  second  volume  de  l'edition  de  Holmhoe.  Cependant,  comme 
ces  travaux  sont  deja  connus  an  public  et  souvent  cites,  nous  ne  nous  som- 
mes  decides  a  omettre  que  trois  des  travaux  publics  par  Holmhoe,  lesquels 
nous  semblent  n'avoir  plus  aucun  interet  meine  historique.  D'autre  part 
nous  avons  cru  devoir  mettre  au  jour  plusieurs  parties  inedites  des  manuscrits 
d'Abel,  dont  quelques-uns  oft'rent  un  grand  interet. 

Tome  II,  p.  283- — 289  nous  donnons  un  apercu  de  tons  les  manuscrits 
d'Abel  encore  existans.  Ici  nous  nous  bomons  a  faire  remarquer  que  dans  un 
protocole  rempli  depuis  aout  1826  h  la  fin  de  la  meme  annee  ou  au  com- 
mencement de  1827,  nous  avons  trouve  des  endroits  qui  prouvent  qu'  Abel 
s'occupait  de  la  Theorie  de  la  transformation  des  fonctions  elUptiques  h  Paris, 
a  la  tin  de  1826,  ce  qui  d'ailleurs  s'accorde  avec  ce  qn'il  a  dit  a  Holmhoe, 
cite  par  nous  dans  le  second  volume. 

Des  lettres  d'Abel  nous  donnons  des  extraits  plus  complets  que  ne  le 
faisait  Holmhoe.  Nous  signalons  a  l'attention  des  lecteurs  la  premiere  lettre 
d'Abel  a  Holmhoe.  Cette  lettre  prouve  que,  deja  en  1828,  Abel  avait  con- 
sidere  la  fonction  inverse  de  i'intdgTale  elliptique  de  la  premiere  espece,  ma  is 
elle  fait  voir  aussi  qu'a  cette  epoque  il  ne  savait  pas  encore  maitriser  les 
paradoxes  apparens  qu'il  avait  rencontres  dans  ses  recherches. 

A  l'edition  nous  avons  ajoute  quelques  notes,  dans  lesquelles  nous  don- 
nons tantot  des  renseignemens  sur  les  divers  memoires,  tantot  sur  les  endroits 
on  nous  avons  cru  devoir  nous  ecarter  du  texte  original,  pourvu  toutefois  que 
ce  ne  soient  pas  de  simples  corrections  de  fautes  de  calcul  ou  d'impression ; 
tantot  nous  faisons  observer  des  inexactitudes  que  nous  ne  nous  croyions  pas 
autorises  a  corriger.  Quelquefois  nous  donnons  notre  intei-pretation  de  pas- 
sages obscurs,  ou  bien  nous  indiquons  comment  selon  nous  Abel  a  deduit  des 
propositions  qu'il  a  avancdes  sans  preuve.  Nous  faisons  observer  express^- 
ment,  que  si  dans  les  notes  nous  citons  quelquefois  des  auteurs  post^rieurs, 
ce  n'est  que  pour  ^claircir  le  texte,  et  nullement  pour  montrer  comment  les 
decouvertes  d'Abel  out  4st6  ddveloppdes  par  ses  successeurs. 


PREFACE.  V 

An  moment  oh  nous  achevons  cette  edition,  M.  Bjerknes,  professeur  a 
l'Universite  de  Christiania,  vient  de  publier  une  biographie  detailleV,  d'Abel, 
fondee  mv  des  recherches  etendues,  dans  laquelle  il  a  tenu  compte  des  mate- 
riaux  recueillis  pour  cette  edition.  Dans  ce  travail  interessant  on  trouve 
reuni  a  pen  pres  toutes  les  donnees  accessibles  de  la  vie  d'Abel.  Tout  en 
exprimant  le  vceu  que  cette  biographic  soit  bientot  traduite  dans  une  langue 
plus  generalement  connue,  nous  devons  faire  observer  que  nous  ne  partageons 
pas  toutes  les  vues  de  l'auteur,  bien  que  nous  reconnaissions  avec  lui  que 
c'est  k  Abel-  en  premiere  ligne  que  la  science  doit  la  decouverte  des  Amo- 
tions elliptiques  proprement  dites. 

En  presentant,  un  demi-siecle  apres  la  mort  d'Abel,  cette  nouvelle  edi- 
tion de  ses  (Euvres  an  public  mathematique,  nous  osons  esperer  qu'elle  con- 
tribuera  fortement  a  ce  que  ces  travaux  qui  out  taut  guide"  le  mouvement 
mathematique  de  notre  temps,  soient  etudies  dans  l'original  par  la  genera- 
tion actuelle  de  mathematiciens.  Abel  a  eu  de  grands  successeurs;  mais 
pour  qui  veut  continuer  dans  la,  voie  frayee  par  lui,  il  sera  toujour*  profitable 
de  remonter  a  la  source  meme:  les  immortelles  (Euvres  d'Abel. 


Christiania,  acmt  1881. 


Les  Editeurs. 


TABLE  DES  MATiEllES  DU  TOME  1'REMIER. 


I.    Methode  generale  pour  trouver  des  fonctions  d'une  seule  quantity 
variable,  lorsqu'une  propriete  de  ces  fonctions  est  exprimee  par  une 

equation  entre  deux  variables  

DL    Solution  de  quelques  problemes  a  Faide  d  integrates  definies  ....  11. 
TIT.    Memoire  sur  les  equations  algebriques,  on  Ton  demontre  1  impossibility 

de  la  resolution  de  lequation  generale  du  cinquieme  degre   ....  28. 
IV.    L'inteorale  linie  Znrp.i-  exprimee  par  une  integrate  definie  simple.    .  34. 
V.    Petite  contribution  a  la  theorie  de  quelques  fonctions  transcendantes  40. 
i  VI.    Recherche  des  fonctions  de  deux  quantites  variables  independantes  as 
et  y,  telles  que  f(.r.  y),    qui  ont  la  propriete  qW   f(z,  /(*,  y))  est 

une  fonction  symetrique  de  z,  x  et  y     .    .    .    .    .  «V   ^* 

/VIL    Demonstration  de  l'impossibilite  de  la  resolution  nlgebrique  des  equa- 
tions generates  qui  passent  le  quatrieme  degre    ....  .    .  66. 

Appendice.    Analyse  du  memoire  precedent   «*« 

VIII.    Remarque  sur  le  memoire  N°  4  du  premier  cnhier  du  Journal  de 

M.  Crelle   .    .        •.  S$  •  *    '    *    t    *    *\  95' 

IX.    Resolution  d*un  probleme  de  mecanique   (,)^- 

X.    Demonstration  d'une  expression  de  laquelle  la  formule  bindme  est  an 

cas  particulier   

XI.    Sur  Integration  de  la  forinule  differentielle  Q'j[  .    It  et  q  vUmt  des 

fonctions  entieres  <    .    .    .    .  1^4. 

XII.    Memoire  snr  une  propriete  generale  d  une  classe  tres  etendue  de  fonc- 
tions transcendantes   ' 


VIII 


l'AHLE  DES  MATIKHKS. 

TALKS 


XIII.    Recherche  de  la  quantite  qui  satisfait  a  la  Ibis  a  deux  equations  al 

gebriques  donnees   219 

J  XIV.    Recherches  sur  la  serie  1  +  ™  x  +        ~  S  9i  J   otq 

/,  1     ^      1.2  ^ 

XV.    Sur  quelques  integrates  definies   251 

U  XYI.    Recherches  sur  les  fractions  elliptiques   263 

Y*XVH.  Sur  les  fonctions  qui  satisfont  a  l'equation  ipx  +  qyz=.  \\ixf,j  +  yf$)  389. 
Hi  XVIII.    Note  sur  un  memoir©  de  M.  L.  Olivier,  ayant  pour  titre  "Remarques 

sur  les  series  infinies  et  leur  convergence"   399 

XIX.    Solution  dun  probleme  general  concernant  la  transformation  des  fonc- 
tions elliptiques   4^0 

XX.    Addition  au  memoire  precedent   429 

XXI.    Remarques  sur  quelques  propriety  generates  d'une  certaine  sorte  de 

fonctions  transcendantes   444 

\  1  I  XXII.    Sur  le  nombre  des  transformations  differentes  qu'on  peut  faire  subir 
a  une  fonction  elliptique  par  la  substitution  d'une  fonction  rationnelle 

dont  le  degre  est  un  nombre  premier  donne   457 

J  V  XXIII.    Theoreme  general  sur  la  transformation  des  fonctions  elliptiques  de  la 

seconde  et  de  la  troisieme  espece   4^} 

*  XXIV.    Note  sur  quelques  formules  elliptiques   457 

XXV.    Memoire  sur  une^lasse  particuliere  d'equations  resolubles  algebrique- 

|Hfcti&k .     ....  4*8* 

  508. 


ment 


JV  V>1  XXVI.    Theoremes  6ur  les  fonctions  elliptiques  

XXVII.    Demonstration  d'une  propriete  generate  d"une  certaine  classe  de  fonc- 
tions transcendantes   515 

4  •  ■  /XXVIII.  Precis  d'une  theorie  des  fonctions  elliptiques  518 
XXIX.    Theoremes  et  problemes   ^31^ 


St 


0*  L'i>^„ 

VV     OF  TBI       !»/-  V 

NITIRSIT71 
I. 


METHODE   GENERALE  POUR  TROUVER  DES   FUNCTIONS  D'UNE  SEULE 
QUANT1TE   VARIABLE,   LORSQU'UNE    PROPRIETE    I)E    CES  FONCTIONS 
EST  EXPRIMEE  PAR  UNE  EQUATION  ENTRE  DEUX  VARIABLES. 


Magazin  for  Naturvidenskabenie,  Aargang  I,  Hind  1,  Christiania  1823. 


Soient  x  et  y  deux  quantites  variables  independantes,  a,  /?,  y,  <\  etc.  des 
fonctions  donnees  de  x  et  ?/,  et  f,  F  etc.  des  fonctions  cliercliees  entre 
lesquelles  une  relation  est  exprimee  par  une  equation  V=  0,  contenant  d'une 
maniere  quelconque  les  quantites  x1  y7  (pa,  fft,  Fy  etc.  et  leurs  ditferentielles. 
On  pourra,  en  general,  a  l'aide  de  cette  seule  equation,  trouver  toutes  les 
fonctions  inconnues  dans  les  cas  oil  le  probleme  est  possible. 

Pour  trouver  Tune  des  fonctions,  il  est  clair  qu'on  doit  cherclier  uire 
equation  ou  cette  fonction  soit  la  seule  inconnue  et  par  consequent  ehasser 
toutes  les  autres.  Cherchons  done  d'abord  a  cliasser  une  fonction  inconnue 
par  exemple  cpa  et  ses  differentielles.  Les  quantites  x  et  y  etant  indepen- 
dantes,  on  pent  regarder  Tune  d'elles,  ou  une  fonction  donnee  des  deux, 
coinme  constante.  On  peut  done  differentier  l'equation  V  =  0  par  rapport 
k  l'uue  des  variables  x,  en  considerant  a  coinme  constant,  et  dans  ce  cas 
l'autre  variable  y  doit  etre  consideree  coinme  fonction  de  x  et  de  a.  Or  en 
ditterentiant  l'equation  V—  0  plusieurs  fois  de  suite,  en  snpposant  a  constant, 
il  ne  se  trouvera  pas  dans  les  equations  resultantes,  d'autres  fonctions  de  a 
que  celles  qui  sont  comprises  dans  l'equation  Jr=0,  savoir  (pa  et  ses  ditfe- 
rentielles.    Done  si  la  fonction  V  contient 

(f  tt,  <l(f  or,  <t'<\  a, . . .  <l"(f  ft, 

1 


2 


MKTHODE  GENERALE  POUR  TROUVER  DES  FONCTIONS  etc. 


on  obtiendra,  en  differentiant  1'equation  V=0   n~\-l   fois  de  suite  dans  la 
"supposition  de  a  constant,  les  n-\-2  equations  suivantes: 
V*jj4l;i  F=0,  <1V=  0,  d*V=(\...d"+1V=0. 

:rlm"mna;ut  .de:  ces  n-\-2  equations  les  quantites  inconnues 

d(pa,  (Pcpa  etc., 

il  en  resultera  une  equation  V1  =  0  qui  ne  contiendra  ni  la  fonction  rpa  ni 
ses  differentielles,  mais  seulement  les  fonctions  fft,  Fy,  etc.  et  leurs  diffe- 
rentielles. 

Cette  equation  F,  =  0  pourra  maintenant  etre  traitee  de  la  nieme 
maniere,  par  rapport  a  l'une  des  autres  fonctions  inconnues  fp,  et  Ton  ob- 
tiendra une  e'quation  V2  =  0  qui  ne  contiendra  ni  (pa  on  ses  differentielles, 
ni  f(i  ou  ses  differentielles,  mais  seulement  Fy  etc.  et  les  differentielles  de 
ces  fonctions. 

De  cette  maniere,  on  peut  continuer  reliniination  des  fonctions  inconnues, 
jusqu'^  ce  qu'on  soit  parvenu  h  une  equation  qui  ne  contienne  qu'une  seule 
fonction  inconnue  avec  ses  differentielles,  et  en  regardant  maintenant  1'une 
des  quantites  variables  comme  constante,  on  a,  entre  la  fonction  inconnue  et 
l'autre  variable,  une  equation  differentielle  d'ou  Ton  pourra  tirer  cette  fonc- 
tion par  integration. 

On  peut  remarquer,  qu'il  suffit  d'eliminer  jusqu'a  ce  qu'on  ait  obtenu  une 
equation  qui  ne  contiemie  que  deux  fonctions  inconnues  et  leurs  differentielles; 
car,  si  par  exemple  ces  fonctions  sont  cpa  et  ffli  on  pourra,  en  supposant  p 
constant,  exprimer  x  et  y  en  fonction  de  a  a  l'aide  des  deux  equations 
a  =  a  et  p  —  c,  et  arriver  de  cette  maniere  k  une  equation  differentielle  entre 
(pa  et  «,  d'ou  Ton  pourra  par  consequent  deduire  (pa.  De  la  meme  maniere, 
on  trouvera  une  equation  entre  fp  et  p  en  determinant  x  et  y  par  les 
equations  «  =  c  et  P  =  p.  Ces  fonctions  etant  ainsi  trouvees,  on  trouvera 
aisement  les  autres  fonctions  h  l'aide  des  e'quations  qui  restent. 

De  cette  maniere,  on  pourra  done  en  general  trouver  toutes  les  fonc- 
tions inconnues,  toutes  les  fois  que  le  probleme  sera  possible.  Pour  sen 
rendre  compte  il  faut  substituer  les  valeurs  trouvees  dans  1'equation  donnee, 
et  voir  si  elle  est  satisfaite. 

Ce  qui  precede  depend,  comme  nous  venous  de  le  voir,  de  la  differen- 
tiation d'une  fonction  de  x  et  y  par  rapport  k  x,  en  supposant  constante  une 
fonction  donnee  de  x  et  y)  y  est  done  fonction  de  x  et  dans  les  differentielles 


METHODE  UENERALE  POUR  TROUVEU  DBA  FONCTIONS  etc. 


3 


se  trouvent  les  expressions    ~ ,  ^ ,  ^ ,  etc.     Ces  expressions  se  trouvent 

aisement  en  differentiant  1'equation  a  =  c  par  rapport  a  as,  et  en  supposant  y 

fonction  de  x.    En  effet,  on  obtiendra  les  equations  suivantes: 

da  .  da  dy  ^ 

dx  '  dy  dx  ' 


d'ou  Ton  tire 


(Pet  ,  -  Q    d2a    %  I  ^         I  ^       _  q  etc 
d*2    '        d#  %  d#   '  dy2  d#2    '        d#2     ~  '"' 


da 

dy  dx 
dx  ,  da  ' 

dy 

d2a  d2a    da       d2a  /  da  \2 


d2y  d#2  dx  dy  dx       dy2  \dx , 

dy  \dy)  [dyj 

La  metliode  generale  de  resoudre  1'equation  V=Q  est  applicable  dans 
tous  les  cas  oh  relimination  peut  s'effectuer,  mais  il  peut  arriver  que  cela 
ne  soit  pas  possible,  et  alors  il  faut  avoir  recours  au  calcul  des  differences; 
mais  pour  n'etre  pas  trop  long,  je  passerai  ce  cas  sous  silence,  d'autant  plus 
qu'on  peut  voir  dans  le  traite  du  calcul  differentiel  et  du  calcul  integral  de 
M.  Lacroix  t.  Ill,  p.  208,  comment  on  doit  s'y  prendre. 

Nous  allons  appliquer  la  theorie  generale  a  quelques  exemples. 
1.  Trouver  la  fonction  cp  qui  satisfasse  a  1'equation 

(pa=  f(x,  y,  cpfa  cpy), 

f  e*tant  une  fonction  quelconque  donne'e. 

En  differentiant  cette  equation  par  rapport  k  x,  en  supposant  a  constant, 
on  aura 

o  =/<* +ry  %  +fmfi  | + f  t)  +m      1  § 

or  nous  avons  vu  que 

da 

'dy  dx 
dx  da  ' 

dy 

cette  valeur  etant  substitute  dans  l'equation  ci-dessus,  on  obtiendra,  apres 

1* 


4  METHODE  GENERALE  POUR  TROUVER  DES  FONCTIONS  etc. 

avoir  multiplie'  par  : 

Faisant  maintenant  y  constant,  determinant  x  et  y  en  ft  par  les  deux  equa- 
tions y  —  c,  ft  =  ft  et  substituant  leurs  valeurs,  on  obtiendra  entre  (pft  et  ft 
nne  equation  differentielle  du  premier  ordre,  d'oii  Ton  tirera  la  fonction  (pft.. 
Soit 

/fo  y,  <pfr  n) = <pl* + n, 

on  aura 

fx  =  0,  fy  =  0,  f(<pfl  =  1,  fM  =  1. 
Liquation  deviendra  done 

0  =  (fi'ft(d(i-  d~—  dc^d^\A-w'vldL(lcL_  ttedy]^ 

\dx  dy        dx  dy)\    *  '  \dx  dy        dx  dy  /> 
on  tire  de  la  en  integrant 

/da  dy         da  dy 
d^d^_da^d£a'5' 
dx  dy        dx  dy 

On  voit  ais^ment  que  sans  diminuer  la  generality  du  probleme  on.peut  faire 
ft  —  x  et  y  —  }f\  on  aura  ainsi 


Done,  ayant 
on  en  conclut 


it—  i  i^—o  *  —n  ^ 

<£r         '    dy  — U>    ^  —  U>  ~dy 

da 


f  da 

dy 

ou  //  est  suppose  constant  apres  la  differentiation. 

Appliquons  cela  a  la  recherche  du  logaritlnne.     On  a 

log  (xy)  =  \og  xJr  logy, 


done 


da  da 

tt=xy<  -<s=y~  -dy=^ 


METIKtDi;  GENERALE  POUR  TROUVER  DES  FONCTIONS  .-tc 


substituant  cos  valeurs  on  obtient 

cpx  =  cf/jj       dx  =  r,J^ 


done 

loo*  x 


Si  Ton  veut  trouver   arc  tang*  xy  on  a 


arc  tang  t  _  ^  =  arc  tang  25  +  arc  tan&  .V- 


done 


et  par  suite 


On  tire  de  la 


•'7/ 

1  — 


^«  1_    ,  yQ  +  y)  _  1  +y2 

&  ~~  1  —  «y  T  (1  —  xyf     (1  —  •'■// >' ' 

da  _         1        ,    x{y-\-x)           1  -\-a? 


da 


par  consequent 


d'ou 


yx  =  <p'yf\+lx  dx, 

r  dx      r  dx        p . 

arc  tang-  x  =  cj  -yq^-j- =J  jo,  en  faisant  c 


Supposons  maintenant 

/(a;, ?/,  y/?,  y/)  =  ^  •  #  =  f& •  » 
en  faisant  ft  =  05,  /  =  ?/.    On  aura 

f'x=f!J  =  %  f(vx)  =  <P>M  f(w)  =  <Px, 

dx       di)         '    </y  ^a' 


L'equation  deviendra  done 


.    <Za  ,    da  n 


MUTIIODE  GKNKKALK  POUR  TROUVEll  DE8  FONCTIONS  etc. 


done 


da 

rfx          (f  'y  dx 


et  en  integrant 


(pX         rpy      da  ' 
dy 


Soit 


da 

log  (px  =  -H.  I  dx\ 
<(  y  J  da^ 
dy 


f 


da 
dy 


on  aura 


(px  =  ecT. 


Soit  par  exempte  a  =  x4-  y.  on  aura  ~  =  1  =      . ,  done 


fdx  =  x, 
(px  =ecx. 

da  da  f  dx 

(px  =  eclo,Jx1 


et 

Soit  «  =  ajy,  on  aura 
done 

e'est-a-dire 

ya;  =  a?c. 

Si  Ton  cherche  la  resultante  B  de  deux  forces  egales  P,  dont  les  direc- 
tions font  un  angle  e*gal  a  2a;,  on  trouvera  que  li  =  P(px,  ou  est  une 
fonction  qui  satisfait  a  l'equation 

(px.(py  =  tp(x  +  y)  +  y(a;  —  ?/).*) 

Pour  determiner  cette  fonction,  il  faut  differentier  l'equation  par  rapport  a x, 
en  supposant  y-\-x  =  <xm&,  et  Ton  aura 

(p'x .  (py  +      .  ^  J|  =  (p\x  -  y)  |l  -  ^  )• 
*)  Voyez  ft&Mn  traite  de  mecanique  t.  I,  p.  14. 


METHOD E  OENEI.'AI.E  POUB  TROUVER  DES  FONCTIONS  etc. 


7 


Mais  de  l'equation  x-\-y  =  c  on  tire  ~-  = — 1;  substituant  cettc  valeur, 
on  obtient 

'  ip'x .  if  if  —  (px .  if)'y  =  2<p (x  —  y). 

Pifferentiant  maintenant  par  rapport  a  x,  en  supposant  x  —  y  =  const., 
on  aura 

<p"x-<PV  +  ¥x'Vy  %  —  <p'x.<p'y  —  ipx.ip"y^  =0; 

or  l'equation    x  —  y  ===  c    donne    ~-  =  1,  done 

</)".t  .  ify  —  (px  .(p"y  =  0. 
La  supposition  de   y    constant  donne 

ip"x-\-  GipX  —  0, 

d'ou  Ton  tire  en  integrant 

tpx  =  a  cos  (fix  -\-  y\ 

a,  ft  et  y  dtant  des  constantes.  En  determinant  celles-ci  par  les  condi- 
tions du  probleme,  on  trouvera 

done 

tpx  =  2  cos  a;,  et  par  suite  B  —  2  Pcos  a;. 

2.    Determiner  les  trois  fonctions  if,  f  et  iji  qui  satisfassent  &  l'equation 
fa  =  F(as,  ?/,  mx}  ip'x,  .  .  .fy,  f'y,  .  .  .), 

on  a  est  ime  fonction  donnee  de  x  et  de  ?/,  et  nne  fonction  donnee  des 
quantites  entre  les  parentheses. 

Differentiant  l'equation  par  rapport  a   a;,   en  supposant  a  constant,  et 

da 

ecrivant  ensuite  —    -t-     au  Hen  de       ,  on  obtiendra  l'equation  snivante 

da  dx  7 

dy 

da 

dx         F'x  -f  F'((fx)(f'x  +  . . . 

—  F'y  +    fy)f'y  +-••_•" 


8 


METIIODE  GENERATE  POUR  TKOUVER  DES  FONCTIONS  etc. 


Si  dans  cette  equation  on  fait  y  constant,  on  a  une  equation  ditferentielle 
entre  (fx  et  x,  d'oii  Ton  peut  tirer  cpx,  et  si  Ton  fait  x  constant,  on  a 
une  equation  ditferentielle  d'ou  Ton  peut  tirer  fy]  ces  deux  fonctions  etant 
trouvees,  la  fonction  se  trouvera  sans  difficulte  par  l'equation  prdposee. 

Exemples.    Trouver  les  trois  fonctions  qui  satisfassent  a  l'equation 
ip(x  +  y)  =  (fx  .fy  +fy .  ip'x. 

On  a  ici 

ih      <p%Jy,  fy) == <p*-fii  +fy-Yv, 

done 

F'x=F'y  =  Q,  F;(<px)=fy,  F(,P'x)=fy, 

de  plus 

Cl  =  x  +  Ui 

done 

da   ^  da 

dx         '  dy 

Ces  valeurs  etant  substituees,  on  aura 

<p'x  -fy  +  fPx  -  f"y  1 

ou  bien 

<px.f"y—fy.(p"x  =  Q. 

Faisant    y    constant,  on  trouvera 

(px  —  a  sin  (bx  -J-  c), 

et  si  Ton  fait   x  constant, 

fy  =  a  sin (by-\-c). 

On  tire  de  la 

(p'x=  ab  cos  (bx  -j-  c), 
f y=a'b  cos  (by -\-c'). 

Ces  valeurs  etant  substituees  dans  liquation  proposee,  on  obtiendra 

lKx  +  U)  —  aa'h  (sin  (&<  +  •)  cos  (by  -\-  c')  -f-  sin  (by  -f  c)  cos  (bx  -f  e) 
=  aa'b  sin  |o(a;  -(-  y)  ~\-  c  -|-  c'j . 


METIIOOE  C4ENEKALE  POUR  TKOUVEK  DES  FONCTIONS  etc. 


9 


Les  trois  fonctions  cliercliees  sont  done 

(px  —  a  sin  (bx  -j-  c), 

xpa  =  aa'b  sin  (ba  — |—  c  — |—  c'). 
Si  Ton  fait  a  =  a  =  b  =  1   et  c  =  c  =  0,  on  aura 
yas  ==  sin  if,  fy  =  sin  ?/,        =s  sin  a, 

et  par  suite 

sin  (x  -\-  y)  =  sin  x .  sin'?/  -)-  sin  y .  sin'  j& 

Tronver  les  trois  fonctions  qui  sont  determinees  par  l'equation 
yj(x  +  y)  =f(xy)  +  y(aj  —  ?/). 
Ditferentiant  par  rapport  a    x,    en  snpposant    ^-f~~y    constant,  on  aura 

,  0=f'(xy)(y-x)+?<p'(x-y). 
Maintenant  pour  trouver    (/),    soit   xy  —  c    et    x  —    =       OB  aura 

(p'a  —  ha. 


done 


2 

Pour  trouver  /,    soit    xy  =  ft    et    x  —  y  =  c,    on  aura 

EL'-'     •/  «T-,.  •  ■  »»'■•" 

done 

//»  =  „» +«'/». 

Ces  valeurs  de  if  a  et  /jtf  etant  substitutes  dans  l'equation  donnee,  on  obtiendra 

fix  +  y)  =  c"  +  c'a#  +  fc'  +  2  (*  ~~ 
Pour  determiner    ip,    soit   aj-(-y==«,    d'ou  Ton  tire   y  =  a  —  as,  d'oii 

Pour  qne  cette  equation  soit  possible,  il  faut  que  s  disparaisse;  alors  on  aura 

2k  —  c'  —  0,  et  c'  =  2&. 
Cette  valeur  etant  substitute,  on  obtient 

f*  =  fc'  +  c"  +  *  a\  ffi  =  c»  +  2k/i  <Py  =  k'  +  \  7\ 
qui  sunt  les  trois  fonctions  clierchtes. 


10  METHODE  GENERALE  POUR  TROUVER  DES  FONCTIONS  etc. 

Comme  dernier  exemple  je  prendrai  le  suivant:  Determiner  les  fonctions 
(p  et  f  par  l'equation 

vix +u)  —  <px  -fy  +fa  • 

En  supposant  x-\-y  —  c,  et  en  differentiant,  on  obtiendra 
0  =  (f/x  .fy  —  ipx.fy  -\-fx .  cpy  —fx .  y'y. 
Supposons  de  plus  que  f(0)  =  1   et  y(0)  =  0,   nous  aurons  en  posant  y  —  0\ 

0  =  tp'x  —  cpx .  c  -\-fx .  c', 

done 

fx  =  k(px-\-  h  '(p  'x. 
Substituant  cette  valeur  de  fx,    et  faisant   y    constant,  on  aura 

(p"x~\-  cup'x  -\-  b(px  =  0, 

et  en  integrant, 

(px  —  c'eax-\-c"  ea'x. 

Connaissant  (px,  on  connait  aussi  fx,  et  en  substituant  les  valeurs  de  ces 
fonctions,  on  pourra  determiner  les  valeurs  des  quantitds  constantes.  On 
peut  supposer 

ce  qui  donnera 

exy~i  —  e-xV-t  ■ 
<fx  —  2V—1  —  since,  fx  =  cosx. 


I 


II. 

SOLUTION  DE  QUELQUES  PROBLEMES  A  L'AIDE  D'lNTEGRALES 

DEFINIES. 


Magazin  for  Naturvidenskaberne,  Aargang  I,  Bind  2,  Christiania  1823 


1.  - 

C'est  bien  conim  qu'on  resout  a  l'aide  d'integrales  definies,  beaucoup 
de  problemes  qui  autrement  ne  peuvent  point  se  resoudre,  ou  du  moins  sont 
tres-difficiles  a  traiter.  Biles  out  surtout  ete  appliquees  avec  avantage  a  la 
solution  de  plusieurs  problemes  difficiles  de  la  mecanique,  par  exemple,  a 
celui  du  mouveinent  d'une  surface  elastique,  des  problemes  de  la  theorie  des 
ondes  etc.  Je  vais  en  montrer  une  nouvelle  application  en  resolvant  le 
probleme  suivant. 

Soit  CB  une  ligne  horizontale,  A  un  point  donne, 
AB  perpendiculaire  a  BO,  AM  une  courbe  dont  les 
coordonnees  rectangulaires  sont  AP=x,  PM=y.  Sort 
de  plus  AB  —  a,  AM=s.  Si  Ton  concoit  niainteuant 
qu'un  corps  se  meut  sur  Fare  CM,  la  vitesse  initiale 
etant  nulle,  le  temps  T  qu'il  emploie  pour  le  pareourir 
depend™  de  la  forme  de  la  courbe,  et  de  a.  11  s'agit  de  determiner  la 
courbe  KCA  pour  que  le  temps  T  soit  egal  a  une  fonction  donnee  de  a, 
p.  ex.  if>(i. 

Si  Von  designe  par  h  la  vitesse  du  corps  an  point  M,  et  par  t  le 
temps  qu'il  emploie  pour  pareourir  l'arc   CM,  on  a  comme  on  sait 


h^BP=^a  —  X,   dt  =  — 


ds 


2* 


12  SOLUTION  DE  QUELQ.  PROBL.  A  L'AIDE  D1NTEGRALES  DEF. 

done 

dt=-  7 


et  en  integrant 


r  da 
J  Ya  —  x 


Pour  avoir  T  on  doit  prendre  l'integrale  depuis  x  =  a  jusqu'a  x  =  0y  on 
a  done 

T=  fx=a  *** 

J*s=p   Ya — x 

Or  eonnne   T  est  egal  a  ipa,  l'equation  devient 

Cx=a  ds 
ya=l  -7=. 

Aii  lien  de  r&oudre  cette  Equation,  je  vais  montrer  comment  on  pent  tirer  s 
de  l'equation  pins  generale 


fx=a  ds 


oh  n  est  suppose  moindre  que  l'unite,  afin  que  l'integrale  ne  devienne  pas 
infinie  entre  les  limites  donnees;    ya  est  nne  fonction  qiielconqne  qui  n'est 
pas  infinie  quand  a  est  egal  a  zero. 
Posons 

8  =  ^a(m)xm, 

oh  2a(m)xm  a  la  valeur  suivante: 

^a(m)xm  ±±  a(m V''  -j-     V"  _|_  a{m"')xm'"  -f-  . . . . 
En  diffeYentiant  on  obtient 

ds  =  2maim)xm-xdx, 

done 

g     _  iwa^V^-1^  ' ! 

En  integrant  on  a 


Or 


SOLUTION  DE  QUELQ.  PROBL.  A  L'AIDE  D'INThG  RALES  DKF. 


18 


ds 

itm  =  2ma(m>  /    ?  Vn 

La  valeur  tie  Integrate 


s: 


se  trouve   aisement  de  la  maniere    suivante:  Si  Ton  pose   x  =  at,    on  a 

xm  =  ami  *,  mxm-xdx  =  mami m^dt 
(a  —  af  =  (a  —  a£f  =  a"(l  —  l)% 


done 


et  en  integrant 


mx 


*-Hx  mam-ntm~ldt 


Or  on  a 


(«—#)»         (1— 0n  ' 

I  Ffsrr-r  Jo  W 

r1  tm-xdt  r(l  —  w)  fro 

Jo    (T^_  7r(m-«+l)' 


ou    F«ra  est  nne  fonetion  determined  par  les  equations 

r(m+l)  =  mrm,,  f(l)~l.*) 

En  snbstitnant  cette  valenr  ponr  l'integrale   /  et  remarquant  que 

mrm=  I'(m-\-l)  on  a 


«  xm-xdx  r(i — »)  r(i» -f-1) 

~r(m^+i) 


xm~xdx 


En  snbstitnant  eette  valeur  dans  l'expression  pour  ipa,  on  obtient 
Soit 


on  a 


♦)  Les  proprietes  do  cette  fonetion  reniarqnable  ont  ete  largement  developpecs  par 
M.  Legend**  dans  son  ouvrage,  Exetcioea  de  calcid  integral  t.  I  et  II. 


14  SOLUTION  DE  QUELQ.  PROBL.  A  L'AIDE  D'INTEGRALES  DEF. 

Pour  que  cette  equation  soit  satisfaite  il  faut  que  m  —  n  =  k,  done  m  =  n  -f  -  k, 
et  que 

done 


0 


r  on  a 


par  consequent 


r(i— n)  r(«+Hi) 


r1    <*<ft    _     r(ifc  +  i) 

Jo 


r1  tkdt 

En  multipliant  par  xm  =  xn+k  on  obtient 

a(m>xm  =         x"         f 1 

rn.r(i—n)JQ  (i  —  ty-»-> 

d'ou 

rn.r(i-„)J0  (i-ty-»' 

Mais  on  a  ^«f*V,  =  s,  2j&(^kz=y(xt\  done 

~~  rn.  r(i—n)J0  (i  —  ty-«- 

En  reniarquant  ensuite  qu'on  a  Tn.ril  —  ri)  —  .  yr — ,  on  trouve 

 sin      .  xn  C 1    ?//  <ft 

De  ce  qui  precede  decoule  ce  theoreme  remarquable: 
Si  Ton  a 


fx=a  ds 


on  a  aussi 


sin  me 

s  =  —  —  x" 


Appliquons  maintenant  cela  a  liquation 


SOLUTION  DE  QUEEQ.  PROBE.  A  E'AIDE  DTNTEGRAEES  DEF. 


15 


On  a  dans  cc  cas  «  =      done   1 — n  =  \   et  par  consequent 


YT=7t' 


Voila  done  l'equation  qui  determine  Tare   s   de  la  courbe  cherchee  par 
l'abseisse  correspondante  x;    on  en  tirera  facilement  one  equation  entre  les 
^coordonnees  rectangulaires,  en  remarquant  que  Ton  a  ds2  =  dx2  ~\-  dif. 

Appliquons  niaintenant  la  solution  precedente  k  quelques  cas  speciaux. 
1)    Trouver   la    courbe    qui   a  la    propriete,    que   le   temps    qu'un  corps 
emploie  pour  parcourir  un  arc  quelconque,  soit  proportionel  a  la  nihme  puis- 
sance de  la  hauteur  que  le  corps  a  parcourue. 

Dans  ce  cas  on  a  fazsseany  oh  c  est  une  constante,  done  \p{xt)  =  cxnt'\ 
par  suite: 

ncxntndt      .n+$±_  C 1  tndt 


■t 


done  en  faisant 


on  a 


on  tire  de  la 


et 


c   Cl   tndt   £, 

s  =  Cxn+t; 
ds  ==  (n  -j-  $)Cxn-2  dx, 


ds2  =  (n  +  ifC^-'dx2  =  dif  +  dx\ 
d'ou  Ton  deduit  en  posant  (n  -\-  \yC2  —  k 

dy  =  dx\/kx2n-r—li 
l'equation  de  la  courbe  cherchee  devient  done 

y  =  fdx\ 'kj?H-T^i. 
Si  Ton  fait  «=ff,  on  a  x?*~y  =  1,  done 

«  ==  fdx  fh^  1  =F=fc' -j-x  yk—  1, 
la  courbe  cherchee  est  done  une  droite. 


16 


SOLUTION  DE  QUELQ.  PltOliL.  A  L'AIDE  DTNTEGKALES  DEE. 


2)  Trouver  l'equation  de  l'isochrone. 

Puisque  le  temps  doit  etre  independant   de  l'espace   parcouru,  on 
ifj(i  =  c  et  par  consequent 

ix    ri  dt 

n      Jo  Vl-t 

done 

v  .  *  '• 

Oil 

c  C1  tit 


ce  qui  est  l'equation  connue  de  la  cycloide. 
Nous  avons  vu  que  si  Ton  a 


ds 


3in?<?r        /' 1   ib  (at)  tit 
Jo 


on  a  aussi 

On  peut  aussi  exprimer  s  d'une  autre  maniere,  que  je  vais  rapporter 
cause  de  sa  singularity  savoir 

s  —  r(i  _«)  J  ^  •  ^  —  7(T-^)  , 
c'est-a-dire,  si  Ton  a 

ipa—j      ds(a  —  x')^, 

on  a  aussi 

_        1       dn  ifm 

en  d'autres  terines,  on  a 

,/m  ~  W+  «)  J*'-9  W**: {a  ~  X) 
Cette  proposition  se  deniontre  aiseinent  comnie  il  suit.     Si  Ton  pose 

fx  =  ^a(m)x'\ 

on  obtient  en  differential  it: 

^  =  Za^  m(m  -  1)  (m  -  2) . . .  (m  -  k  +  1) 

mais 

m  - 1)(„  _  2) . . .  (,» _  fc + 1)  =  * , 


SOLUTION  UE  QUELQ.  PKOBL.  A  L  AIDE  DTNTEGliALES  DEF. 


done 


Or  on  a 


d*<p#  __       M  r(w+l) 

jfe-f  l) 


1  r1 


rp  +  i)  _    i  r 
r(w_*  +  i)—  r(-k)J0  (i-ty+*> 

d*ifH6  _  1        fl  2afm>(M)m<Um 


par  consequent 

—  xkT(—  k)JQ 

mais  j£e^(se*y,==^(as<)!  donc 

dkipx  _         1  f1 


dxk 


En  posant     =  — «,  on  en  tire 

d-n  ipx        x*  f 1  ty(xt)dt 


dx-n         Tn  (l—ty-n 


Or  nous  avons  vu  que 


done  on  a 


_         xn         f1  ip(xt)dt 


1        (Z-n  i/ac 


si 


*~?        —  n)    dar-«  ' 

rx  =  a  ds 

c.  q.  f.  d. 

En  ditferentiant  n  fois  de  suite  la  valeur  de  f,  on  obtient 

dns  1 


dxn      r(l  —  n) 


V  v  A  Q  ' 


et  par  consequent,  en  faisant  s  =  (px, 

dn(pa   1        Ca  <p'x  •  dx 

'd^~~Y(U:rnjJ0   (a—x)n  ' 

On  doit  reniarquer  que,  dans  ce  qui  precede,  n  doit  toujour*  ■  etre  moindre 
que^  l'unite. 


Si  Ton  fait  *==-)-,  on  a 


r*=«  <ls 


18  SOLUTION  DE  QUELQ.  PROBL.  A  L'AIDE  D'INTEGRALES  DEF. 

et 

1    d-iWas       1  Ci 

$  =^7=  -g — f—  ='-7=   /  Wx.ckc*. 
Ytt  oner*        yn  J  T 

C'est  la  l'e'quation  de  la  courbe  cherchee,  quand  le  temps  est  egal  a  yja. 
De  cette  equation  011  tire 

done: 

Si  l'equation  d'une  courbe  est   s  =  <px,  le  temps  qu'un  corps  eniploie 

/  1 

pour  en  parcourir  un  arc,  dont  la  hauteur  est  a,  est  eo-al  a  l/^  -~V . 

'     da  * 

Je   remarquerai   enfin   que   de   la   meme   maniere,   qu'en   partant  de 
liquation 

rx=a 

~ J.=o  .. 
j'ai  trouv^   s,    de  meme  en  partant  de  l'equation 


j'ai  trouve  la  fonction  y>  et  /  etant  des  fonctions  donnees,  et  l'inte- 
grale  etant  prise  entre  des  limites  quelconques;  mais  la  solution  de  ce  pro- 
bleme  est  trop  longtte  pour  etre  donnee  ici. 

2. 

Valeur  de  V expression  rp(x  -f-  y  V  —  1)  -f-  fp(x —  yY  1). 

Lorsque  (p  est  mie  fonction  algebrique,  logarithmique,  exponentielle  ou 
circulaire,  on  peut,  comme  on  sait,  toujours  exprimer  la  valeur  reell$  de 
<f{x+y]f—  l)  +  (p(x  —  1).  sous  forme  reelle  et  finie.  Si  au  contraire 
(p  conserve  sa  generalite,  on  n'a  pas  que  je  sache,  jusqu'a  present  pu  rex- 
primer  sous  forme  reelle  et  finie.  On  peut  le  faire  k  l'aide  d'integrales 
definies  de  la  maniere  suivante. 

Si  Ton  developpe  <f(x  +  yf—  1)  et  ^(x  —  y^—l)  d'apres  le  tlieoreme 
de  Taylor,  on  obtient 


1)  = 

(px-\-ip'x.y^— 

1 .2J      1.2.3^  ' 

1  -i-  '/""•'•  ^ 
T.1.2,3>4*  T 

<p(x—y\>  — 

= 

<{■>■  —  ty'jc.y}1 — 

l.2!J  ^1.2. 3#  * 

'  1.2.3.4" 

SOLUTION  DE  QUELQ    PBOBLr  A  L'AIDE  DTNTEGRALES  DEF.  19 

done 

<p{x  +  yf-  T)  +  <f(x  -  ?/y^T)  =  2(Vx  -  |C|  *  +  ,/-...). 

Pour  trouver  la  somme  de  cette  serie,  consideYons  la  serie 

(p{x  +  t)  =  (px  +  t(p,x+^cp,,x-\-i:^(p,,'x  +  ... 

En  multipliant  les  deux  membres  de  cette  equation  par  e~vHldt,  et  prenant 
ensuite.  l'integrale  depuis.  t  =  —  oo  jusqu'a  f=z-j--co,  on  aura 

n+OC  p+oo  p+oo  p+oc 

f     ffx+t)<r*'*'dt=z<px.f     e-^dt  +  q'x  I     e-vH2tdt  +  $(p"x  /     e~-v,ttt*dt+. . . 

/  _oc  J  — oc  J  —  oo  J  — oo 

p+oc 

Or      /      e-vH'-t2n+1dt  =  0,  done 

J  —oc 

J  —  oo  J  — oo  J  — oo  J  — oc 

Considerons  l'integ'rale 

/+OC 
-OO 

Soit  *  =  *.  on  a  e-^  =  <ru\  ^  =  ^,  Afe— ,  done 

+  oo  ■>         f'+OO  1 


/+oo  -J        p  +oo  J  I  — 

e-vH!.t2"dt  ==  —-r-  /      e-a2a*lda  = 
-oo  — oc 


2 

,2n  +  l  ' 


e'est-a-dire 


.  f  -  — •--•-(2w  ~  ^  =       ^  . 

«y  — oc 

Cette  valeur  etaht  substitute  ci-dessus,  on  obtient 

t/  —  oo  ' 

En  multipliant  par  e^'^vdv,  et  prenant  l'integrale  depuis  « =  —  oo  jusqu'a 
y  =  ~j-  oo,  on  obtiendra 


1      p+oc  p+oc  ,  ,  p+oc  Ai(f"x  r  - 

JLf    p-^y'vdvl      (p(x+t)e-ltldt=(fx       e-vt»'dv+-±±—  ev»-^+... 

'  lr  J  — OC  J  -  oo  J  —oc  ~ 


3* 


20  SOLUTION  DE  QUELQ.  PROBL.  A  L'AIDE  DINTEGKALES  DEE. 

Soit  vyz^fii  on  a 

/      c-v-yv-2ndv  =  ifn~x  I  ft-**df$. 

J  —  OO  J  —OO 

Orfy-^=  ^)  =  J^^  =  ^,  done 

J  — OO  « 

et  par  suite 

An  I      e-v^v~2ndv  =c  (—  If  tfn~x  y^r. 

J  — OO 

En  substituant  cette  valeur,  et  divisant  par  on  obtiendra 

i/  —  OO  t/  — oc  ' 

Le  second  membre  de  cette  equation  est  egal  a 

<p(x  _|_  ?yy_  i)  _|_  ^  _  /yy_T) , 

done 

.   .   2w   f'+oc  p+oo 

<fix  +  ?JV—1)  +  <P(X  —  yV— 1)  =  -~ /       e-v^vdv  /       y(a;  -j-  /) 

«/  — OO  J  — OO 

Posant  #  =  0,  on  a 

J  —OO  J  — OO 

Soit  par  exemple  q)t  =  et,  on  aura 

ifiyY^l)  +  y(_  >?yy=T)  =  e-»V-~>=  2  cos  y, 

done 

y.      /»  +00  ^  /l  +00 

cos#=^/       e~V!/vdv  e'-v''r'dt-- 

J  —OO  J  —OO 

/+oo  / —  1 

e'-^-.^e4^  done 
-oo  v 


=•1  <?  4v 
r  / 

«/  — oc 


y  7r 


Si  Ton  fait  0==s — ,  on  aura 
.V 


SOLUTION  DE  QUELQ.  PBGBL   A  L'AIOE  DIXTKORALES  DEF. 


21 


i  r+oc  ~-ti+*-'9  m 

cos  w  ===  — p=  J      e  'at. 

r       1/  —  (Xi 


En  donnant  d'autres  valeurs  a  grf,  on  pent  dednire  la  valenr  d'antres 
inteo-rales  definies,  niais  comme  mon  but  £tait  settlement  de  determiner  la 
valenr  de  tp(x-\-y'f^ T)  +  q>(x  —  y  f—l)  j«  ne  ni'en  occnperai  pas. 


3. 

Nomhres  de  Bernoulli  e.rprimes  par  des  integrates  definies,  d\rii  Von  a  ensuite  dednit 

V expression  de  V integrate  finie  2(p£. 

Si  Ton  developpe  la  fonction  1  — yCot-|  en  serie  snivant  les  puis- 
sances entieres  de   u,    en  posant 

u       u      A  **  j_  a      u"      I        I   A        —  I 
1  —  YC0  Y""  2T7374  " 2.3.4., 2w  '  ' 

les  coefficiens        A,  A,  etc.  sont,  comme  on  Bait,  les  nombres  de  Bernoulli.*) 
On  a**) 

u         u       oil      1      JL         -        J  -  U 

•     1  — YCOtT^       \4^=^i"4.4^  —  w*  1" 9.4/r2  —  «»  '  * 

et  en  developpant  le  second  membre  en  serie: 

1-TC0tT^"^(1  +  "^  +  + 


1  -j-  94  ~f"  M  T  *•* 


23tt4  \     '   24   1  34 

«!    (l4-  1  +  1 

25tt6     T  2(i   '  3 


■      "2"     (1  I     1     .    1  4-...] 

I  2in-i7tin  \     '    22"  ~  32n    r  / 

+  

En  comparant  ce  developpement  an  precedent,  on  anra 

An  __  1  U     -      1       ,    J__|_  .t 

TT2 . 3 . . .  2w  ~~ "  22"-17r2«  \  "    2-"   •*   32n  / 


*)  Voyez  Mrt  Institutiones  calc.  diff.  p.  426. 
**)  Voyez  Eideri  Institutiones  calc.  ditf.  p.  423. 


22 


SOLUTION  DE  QUELQ.  PROBL.  A  L'AIDE  D'INTEGRALES  DEE. 


Considerons  maintenant  Fint^ffrale  /  °       *(-      On  a 

Jo      et  —  1  " 

lp±T  =  e-<  +  e-*  +  e-*  +  ..., 

done 

j  TFzrr  =  y e  *  *  +y *-*t*^dt +...+/ e~H^dt + 

Or  f*^t~dt=lg±*),  done 
mais  d'apres  ee  qui  precede,  on  a 

14-     1  1     4-  22"-1  22"-1  7C2» 

2-"  ~T"  3««  1*  •  •  •      1.2.3.. .  2w    " ~~ "  r(2w.  +  1)    " ' 

done 

J0   e'-l  '  -  r(2»  +  l)4      77  2T~^ 
et  par  consequent 

j  _2n  Ch  t^dt 

"       2Sh-17r2"  J0  1  ' 

En  mettant    frr    an  lieu  de    t,    on  obtiendra  enfin 


A. 


Ainsi  les  nombres  de  Bernoulli  peuvent  etre  exprime's  d'une  maniere  tres 
simple,  par  des  integrates  definies. 

D'un  autre  eote  on  voit  aussi,  lorsque  n  est  un  nombre  entier,  que 

V  .  T"   ttn-Xdt  .  92n-l 

1  expression  ^— j  est  toujours  rationnelle  et  egale  a  An,  ee  qui  est 
assez  remarquable.    Ainsi  on  aura  par,  exemple  en  faisant  n  =  1,  2,  3  etc. 

(h    tdt  _i 

/       i^dt  i23  i 


)  Cette  expression       deMuit  de  l'equation  fondamentalc  /7<.=  J  *  d.r  (\og  —J*  \  en 
y  faisant  «  =  2«  et  *  =  «-**.    Legendre,  Exercices  de  calc.  int.  t.  I,  p.  277. 


SOLUTION  !>E  QUELQ.  PROBL.  A  L'AIDE  DTNTEGRALES  DEF.  23 

/ 


tSdi  1       2'  8 

erct  I         4  2  *    6  "63 


etc. 


Maintenant  a  l'aide  de  ce  qui  precede,  on  pourra  tres  facilement  expri- 
mer  la  fonction  2  (px  par  line  integrale  definie.    On  a 

2<px=J,(px.dx  —  J  (px  -\-  Ax        —  A2  ^  2  3.4  +  •  •  • 

En  substituant  les  valours  de  A1,  A21  A.6  etc.,  on  aura 

r       ,         '     ,    qt*  ('h     Ot  CV   t3(k  1 

Zcpx^J  (px.dx  —  i^  +  -172jo  T^^r- T727372yo  T^T-^-" 


c'est-a-dire 


Or 


*     i     -     ,  rh   dt   i  ,  t      (fx  tA  . 

Z(px=J  (px.dx  —  i(px-\-J ^  7«ZT\V.aj:T""~.i.«.:3  2*""*" 


</>".* 

e*  l 

*1.2 

2*  1 

1 

.2.3.4  24 

+V- 

1  {(p'x 

2~ 

1.2.3 

«3 
2s" 

+...) 

"  1.2 

22  1 

1 

.2.3.4  24 

-v- 

1  [(p'x 

t 

<3 

t  -i 

2 

1.2.3 

23 

On  tire  de  la 

Cette  valeur  etant  substitute  dans  l'expression  de  ^(px,  on  obtient 


f* 


dt 


2V-1  gT'-1 


Cette  expression  de  l'integrale  nnie  d'une  fonction  quelconque  nie  parait  tres 
reniarquable,  et  je  ne  crois  pas  qu'elle  ait  ete  trouvee  auparavant. 
De  1'equation  precedence  on  tire 


2  dt 


2V— 1 


. — -  =  ^(px  —  J  (px .  ax  -\-  \  (px. 


24 


SOLUTION  DE  QUELQ.  PROBL.  A  L'AIDE  DINTEGRALES  DEF. 


On  a  ainsi  J'expression  d'une  integrate  definie  tres  generale.    Je  vais  en  faire 
voir  l'application  a  quelques  cas  particuliers. 
1.    Soit    (fx  =  ex.    Dans  ce  cas  on  a 

<f  (*  +  \  f^)  —  e'  e^'1  =  e*  (cos  &  +  |Sl  sin  M  9 

done 


—  e  sin  =  , 
2V— 1  2  ' 

et  par  consequent 


/•*  sir 
Jo 


sin  —  a* 

2 


-j—    =e~*2e*  —  e~xjexdx  +  \: 


niais 


5  2£e*=         ,  et   /  exdx  =  exy  done 


♦   •     8  j. 
sin  —  at 

 2  :         1      _  i 

—  1  e— 1  ** 


Si  Ton  fait    (px^=emx,    on  obtiendra  de  la  nieme  nianiere 


smT^  i  i 


—  1  m 


Si  Ton  met    2t    k  la  place  de    t,    on  aura 


r°  sin  tut. dt 

Jo 


&    1  l 


foraiule  trouvee  d'une  autre  maniere  par  M.  Legendre.  (Exerc.  de  calc.  int. 
t.  II,  p.  189.) 


2.    Soit   (px  —  -^-,  on  trouvera 


f  Iff  +  t|-  v- 1  -  f  «  -  -i- v-1 


2V-1  2(>*  +  ^)' 

et 


jyx.dx-^j  ~  =logx-  +  C, 


SOLUTION  DE  QUELQ.  PKOBL.  A  L'AIDE  DTNTEGRALES  DEE. 


25 


done 

On  determine    C  en  posant   x  =  1,    ee  qui  donne 

p   q  _|_    /     '  t   

3.    Soit    (px  =  smax1    on  aura 
.sin|atf lj— sm|asc  —  -^V—  l)  =  2  cos  oas .  sin-|-|/—  1— cos 

cos  (a*1 — la)        /'  .  j  1 

2 sm ax  =  0V  .     *  J  ,  /  sin ax.dx  =  cos  ax , 

2sm^a     7  t/  a 

done 


at  at 

cos  ax  e 


cos  cue  C  ^  £2  — «  2  cos(a.« —  4a)    ,1  i    i  • 

,      I  —  eft  *==  ,v  .     2  y  H  cos  «x  4-  1  sm  ax , 

2     I  1  2sin|a       1    a  1  ^ 

et  en  ecrivant    2a    au  lieu  de    a,    et  reduisant 

e«t_  e-at  i 
I  =-r    ==  cote;  a. 

Jo  «  ^ 

En  supposant  d'autres  formes  pour  la  fonction  y>x  on  pourra  de  la  meme 
maniere  trouver  la  valeur  d'autres  integrates  definies. 

4. 

■ 

Summation  de  la  serie  injinie  8=(p(x-\-l)  —  (f(*  +  2)  -f  gp(*  +  3)  —  qp(«  -f-  4)  +  . . . 

«  ZVtwfc  d'intSgrales  dejinies. 

On  voit  aisement  que    £   pourra  etre  exprime  conime  il  suit, 
S  ==  i  </ot  -|-  Ax  (p'x  -f  ^  (p "x  +  ^3  £'"fls  + . . . 
Si  Ton  suppose    cpx^e™    on  obtient 

S  =  $eax  -|-     (Ata  +  A2a*  +  4,a8  + . .  .). 

Mais  on  a  aussi 

g ax  ga 

Q          „ax  +  a         „  ax -Via  _\       ax  +  3«     , 

£=^e       —  e       -\-e  ... —  ' 


26 


SOLUTION  DE  QUELQ.  PKOBL.  A  L'AIDE  DTNTEGRALES  OEF. 


done 

iqpJS  —  i  -^Al(i  +  A2a2  +  A3a3  -{- . . . 
En  faisant    a^=c]/ —  1,    on  tronve 

T^S^r  -  i  =  V-"i  (Ac -A^+A^-...)  +  P, 

oil  P  designe  la  soninie  de  tous  les  termes  reels.  Mais 

gcV-l  *>2  0  2   

done 

i  tang  £c  =       —  4,c3  ^  ^5c5  —  . . . 
Or  on  a  {Legendre  Exere.  de  cale.  int.  t.  II,  p.  186) 

done,  puisque 
on  obtient 

i tang  iC-^AlC  —  A3c3-\-A.0c5  —  .. 


I 


On  en  conelut, 


A  =2/  - 


A, 


thlt 


2  _n 


5      2.3.4.5 Jo       — e- 


ete. 

En  substituant  ces  valenrs  dans  l'expression  pour  £,  on  trouve 
mais  on  a 


SOLUTION  DE  QUEL.Q.  PROBL.  A  L'AIDE  DTNTEGRALES  DEF.  27 
t*      ~.   JjL''  y  (m  +  *  V-T)  -  gfr  -  <  V- 1) 


done 


y  (.r  +  1)  -  $3  +  2)  +  #e  +  3)  -       +  4)  +  . . . 
i       19/' *     ^       y  (g  +  <V=l)--y  (*— *V— 1)' 

Si  Ton  pose    x     0,    on  obtient 

y  (1)  —  </>(2)  +  y  (3)  —  if  (4)  +  . . .  in  inf. 

Supposons  par  exemple    y a;  =  g  _j_  f  ?    on  a 

y  (f  y~i)  —  y  (— <  y^T)    _  < 

i  —  i  +  i  —  4  +  •  •  • ~~  i  —  2  J  o  "(i  + «»)  (e-*'  —  ' 


done 


or  on  a 


par  consequent 

J„  (T-H2)(^-^) 


III. 


MEMOIKE  SUR  LES  EQUATIONS  ALGEBRIQUES,  OU  L'ON  DEMONTRE 
LTMPOSSIBILITE  DE  LA  RESOLUTION  DE  L'EQUATION  GENERALE 

DU  CINQUIEME  DEGRE. 


Brochure  imprimec  chez  Grmndahl,  Christiania  1824. 


Les  geometres  se  sont  beaucoup  occupes  de  la  resolution  generale  des 
equations  algebriques,  et  plusieurs  d'entre  eux  ont  cherche  a  en  prouver 
l'impossibilitd;  mais  si  je  ne  me  trompe  pas,  on  n'y  a  pas  reussi  jusqu'a 
present.  J'ose  done  esperer  que  les  geometres  recevront  avec  bienveillauce 
ee  memoire  qui  a  pour  but  de  remplir  cette  lacuue  dans  la  theorie  des 
equations  algebriques. 

Soit 

f  —  wf  +  ty  —  cf  +  dij  —  e  =  0 
l'equation  generale  du  cinquieme  degre,  et  supposons  qu'elle  soit  resoluble 
algebriquement,  e'est-a-dire  qu'on  puisse  exprimer   y    par  une  fonctiou  des 
quantites  a,  />,  c,  d  et  e,  formee  par  des  radicaux.     II  est  clair  qu'on  pent 
dans  ce  cas  inettre   y    sous  la  forme: 

m  (Stent  un  nombre  premier  et  B,  p,  pu  p2  etc,  des  fonctions  de  la  meme 
forme  que  yr  et  ainsi  de  suite  jusqu'a  ce  qu'on  parvienne  a  des  fonctions 
rationnelles  des  quantites  a%  b,  c,  d  et  e.    On  pent  aussi  supposer  qu'il  soit 

impossible  d'exprimer  Bm  par  une  fonction  rationnelle  des  quantity  a,  b  etc 

•  j£ 
Pi  Pn  P2  etc.,  et  en  mettant  — -  au"  lieu  de  B  il  est  clair  qu'on  pent  fairs 

p1—l.     On  aura  done, 


MEMQIKE  SUB  LES  EQUATIONS  ALGEBKIQUES  etc 


29 


>     .  1  ,»  TO— 1 

y  L-  p  -f  g^jfc  R">  -f . . .  +^,_, 

En  substituant  cette  valeur  de  ?/  dans  l'equation  proposee,  on  obtiendra 
en  reduisant  im  resultat  de  cette  forme, 

£*= q + ?i  ^"  +  2.  ^m  +  •  •  •  +  o**  #T*fi  o , 

(Z?  <Zn  2a  e*^-  etant  des  fonctions  rationnelles  et  entieres  des  quantites 
o,  ft,  ic,  tZ,  e,  etc.  et  R.     Pour  que  cette  equation  puisse  avoir  lieu  il 

i 

faut  que  q=0,  ql  =  0,  q^  —  O  etc.  qml  =  0.  En  eifet,  en  designant  Rm  par 
g,  on  aura  les  deux  equations 

zw  —  2?  =  0  et  ^  +  2i  3  +  •  •  •  +  q.«-x  z"""1  —  0. 
Si  maintenant  les  quantites  ^,  q1  etc.  ne  sont  pas  egales  a  zero,  ces  equa- 
tions ont  necessairement  une  ou  plusieurs  racines  communes.  Soit  k  le 
nombre  de  ces  racines,  on  sait  qu'on  peut  trouver  une  equation  du  degre  k 
qui  a  pour  racines  les  k  racines  mentionn^es,  et  dans  laquelle.  tous  les 
coefficiens  sont  des  fonctions  rationnelles  de  R,  q,  qx  et  q,^_t.  Soit 

r  +  ri z  +  r2  z2  + .  •  •  +  rk  zk  =±  0 
cette  equation.     Elle  a  ces  racines  communes  avec  l'equation  zm —  i?=0; 
or  toutes  les  racines  de  cette  equation  sont  de  la  forme    aflz1  designant 
une  des  racines  de  l'equation  a™  —  1  ==  0.    On  aura  done  en  substituant  les 
equations  suivantes, 

r  -\-  rx  z  -f-  r2  z2  -f-  . . .  -f  -  rk  3* = Q, 
r  -\-  ai\  z  -\-  a2rt  ^2  — | —  . . .  —J —  akrk  zk  ===  0, 

r  -(-  ak_2 7\ z  -\-  «|_a r2 z2  -f- . . .  -f-  «L« rkzk  =  0. 

De  ces  k  equations,  on  peut  toujours  tirer  la  valeur  de  z  exprimee  par 
une  fonction  rationnelle  des  quantites  r,  rn  r2  etc.  rm  et  comme  ces  quan- 
tites sont  elles-memes  des  fonctions  rationnelles  de  <7,  />,  c,  <7,  <?,  R  .  . .  V> 
etc.,  il  s'en  suit  que  z  est  aussi  une  fonction  rationnelle  de  ces  dernieres 
quantites;  mais  cela  est  contre  l'hypotliese.     II  faut  done  que 

2  =  °>  2ir---=0  etc.  qm_1  =  0. 
Si  maintenant  ces  equations  ont  lieu,  il  est  clair  que  l'equation  proposee 
est  satisfaite  par  toutes  les  valeurs  qu'on  obtiendra  pour  y,   en  dormant  a 

i  -.  f  *  •  • 

Rm  toutes  les  valeurs 

.MyV'.         ,-Jt       ±         i     •,•>'  Ju«rf'*m*m  %    A  ; 
R"\  aRm,  a2 It",  a8ffw,  etc.  7*""; 


30 


MEMOlRE  SUR  LES  EQUATIONS  ALGEBRIQUES  etc. 


a  etant  une  racine  de  l'equation 

•  ar1  -f-  «"'~2  -f...  -f«-f  1  =  0. 

On  voit  aussi  que  toutes  ces  valeurs  de  y  sont  differentes;  car  dans  le 
cas  contraire  on  anrait  une  equation  de  la  meme  "forme  que  l'equation 
P  —  0,  et  une  telle  equation  conduit  comme  on  vient  de  le  voir  a  un  re- 
sultat  qui  ne  peut  avoir  lieu.  Le  nombre  m  ne  peut  done  depasser  5. 
En  designant  done  par  g^j  yti  y3,  y4  et  yh  les  racines  de  l'equation  propose, 
on  aura 

1  2  TO— 1 

i_  *  m— i 


■  1  ^  m— 1 

y>  +'      5*  +  «w,-2^2  If  -f . . .  -f  pjp^,  #  •  ". 

De  ces  Equations  on  tirera  sans  peine 

in — 1  ^ 

^ = ^  tt + «y» + •  •  • + «^  & 

■  t  . 

On  voit  par  la  que       p%  etc.  pm_x,  B  et  Rm    sont    des   fonctions  ration- 

nelles  des  racines  de  l'equation  proposee. 

Considerons  maintenant  l'une  quelconque  de  ces  quantites,  par  exemple 

II  Soit 

B=S  +  v«  +  Siv»  +  ...  +  Sn_1v^. 

En  traitant  cette  quantity  de  la  meme  maniere  que    ?/,   on  obtiendra  un 

i 

resultat  pareil  savoir  que  les  quantites  vn\  v,  S,  S2  etc.  sont  des  fonctions 
rationnelles  des  differentes  valeurs  de  la  fonction  et  comme  celles-ci 

sont  des  fonctions  rationnelles  de  pt,  y2  etc.,  les  fonctions  y*%  r,  £,  S%  etc. 
le  sont  de  meme.     En  pour sui van*  ce  raisonnement  on  conclura  que  toutes 


MEMOIRS  3UR  LES  EQUATIONS  ALGKBR1QUES  ct«-. 


31 


les  fonctions  irrationnelles  contenues  dans  l'expression  de  y  sont  des  fonc- 
tions rationnelles  des  racines  de  liquation  proposee. 

Cela  pose,  il  n'est  pas  difficile  d'aeliever  la  demonstration.  (Jonsiderons 

d'abord  les  fonctions  irrationnelles  de  la  forme  Rn\  R  etant  une  fonction 

i  * 

rationnelle  de  a,  6,  c,      et  e.     Soit  Rm—r,  r  est  une  fonction  rationnelle 
U*i  Ihi  V*  et  Voi  et  ^  une  f°ncti°n  symetrique  de  ces  quantites.  Mainte- 
nant  comme  il  s'agit  de  la  resolution  de  l'equation  gen^rale  du  cinquieme 
degre,   il  est  clair  qu'on  peut  considerer  ytJ  ?/2,  y3:  y4  et  yh  comme  des 

variables  independantes;  l'equation  Rm  =  r  doit  done  avoir  lieu  dans  cette  sup- 
position.   Par  consequent  on  peut  echanger  les  quantites  yu  yf  J  ys,  y^  et  yb  entre 

elles  dans  l'equation  Rm  =  r-  or  par  ce  changement  Rm  obtient  necessaire- 
ment  to  valeurs  differentes  en  remarquant  que  R  est  une  fonction  syme- 
trique. La  fonction  r  doit  .done  avoir  la  propriete  qu'elle  obtient  TO  valeurs 
differentes  en  permutant  de  toutes  les  manieres  possibles  -les  cinq  variables 
qu'elle  contient.  Or  pour  cela  il  faut  que  ra=^5  ou  m  =  2  en  reniar- 
quant  que  m  est  un  nombre  premier.  (Voyez  un  menioire  de  M.  Cauchy 
insere  dans  le  Journal  de  l'ecole  polytecknique,  XVIIe  Cahier).  Soit  d'abord 
m  =  5.  La  fonction  r  a  done  cinq  valeurs  differentes',  et  peut  par  conse- 
quent etre  mise  sous  la  forme 
i 

JB*  =  r  =p  +  px y\  -f  pi y\        ij\  -{-p, y\, 

jj,  px,  p.2...  etant  des  fonctions  symetriques  de  yu  y.2  etc.  Cette  equation 
donne  en  cliangeant  yx   en  y., 

v  +Pi  yi  +ih  f%  +  ps  y\  +^  fx  =  aP  +  m  $  +    f*  +  <fy  ti + aP*  & 

ou  '  .  , 

r/  +  «3  +  «2  +  a  +  l  =  0; 

mais  cette  equation  ne  peut  avoir  lieu;  le  nombre  m  doit  par  consequent 
etre  egal  a  deux.    Soit  done 

R*=r, 

r  doit  avoir  deux  valeurs  dilierentes  et  de  signe  contraire;  on  aura  done 
(voyez  le  memoire  de  M.  Cauchy) 

R  *  =  r  =  v  (y,  —  y,)  %  —  y3) . . .  {y2  —  y3)  • .  ■  ty«  —  ft)  =  *  8 8 , 
v  etant  une  fonction  symdtrique. 


32  MEMOIRE  SUR  LES  EQUATIONS  ALGEBRIQUES  etc. 

Considerons  inaintenant  les  fonctions  irrationnelles  de  la  forme 

Vi  Pn  Pi  etc.,  If,  B1  etc.  etant  des  fonctions  rationnelles  de  a,  6,  c,  d  et  e 

et  par  consequent  des  fonctions  syinetriques  de  yt\  yai  y^  yt  et  yb.  Comme 

on  Fa  vu,  on  doit  avoir  v  =  fi=  etc.  =  2,B  =  v2S1  B1==vlS  etc.  La  fonc- 
tion  precedente  peut  done  etre  niise  sous  la  forme 

Soit 

r  =  [p+p1S2)1", 
>\  =  [p-p1SY)"J 

on  aura  en  multipliant, 

i-rl==[p*—  pis)™. 

Si  inaintenant  it,  n'est  pas  une  fonction  symetrique,  le  nombre  ra  doit  etre 
egal  a  deux;  mais  dans  ce  cas  r  aura  quatre  valeurs  differentes,  ce  qui  est 
impossible;  il  faut  done  que  rr,  soit  une  fonction  symetrique.  Soit  v  cette 
fonction,  on  aura 

r  +  >'i  =  (p  +  Pi  &    +  v  (p  +  p,  S^)~>»  =  z. 

Cette  fonction  a  m  valeurs  differentes,  il  faut  done  que  ra  =  5,  en  remar- 
quant  que  m  est  mi  nombre  premier.    On  aura  par  consequent 

z  =  a  +  %  y  +  &  y*  +  y3  +  q*y4  =  [p  +p,  sj)"+ v[p+  Pl 

<!•>  ^1?  #2  etc.  etemt  des  fonctions  syme'triques  de  ?/2,  y.A  etc.  et  par  con- 
sequent des  fonctions  rationnelles  de  a,  b,  c,  d  et  e.  En  combinant  cette 
equation  avec  l'equation  proposee,  on  en  tirera  la  valeur  de  y  exprimee  par 
une  fonction  rationnelle  de  z,  a,  b,  c,  d  et  *  Or  une  telle  fonction  est 
toujours  reductible  a  la  forme 

i 

oh  P,  B,  P2,  P3  et  P4  sont  des  fonctions  de  la  forme  p  -\*pt  >ST,  p,  pu  et  S 
etant  des  fonctions  rationnelles  de  o,  i,  c,  d  et  e.  De  cette  valeur  de  y 
on  tire 


Ml.MOlKK  SUE  LES  EQUATIONS  ALGEBEXQUE8  etc 


33 


Bb  =  i  (yt  +  «4*/2  +  aAy,  +  a%  +  ayh)  =  [p  +px  S*  )* 

oh. 

Or  le  premier  membre  a  120  valeurs  cUflerentes  et  le  second  membre  seule- 
ment  10;  par  consequent  y  ne  peut  avoir  la  forme  que  nous  venous  de 
trouver;  mais  nous  avons  demontre  que  y  doit  necessairement  avoir  cette 
forme,  si  lequation  proposee  est  resoluble;  nous  concluons  done 

qu'il  est  impossible  de  resoudre  par  des  radicaux  l'equation 
generale  du  cinquieme  degre. 

II  suit  immediatement  de  ce  theoreme  qu'il  est  de  meme  impossible  de 
resoudre  par  des  radicaux  les  equations  generates  des  degres  superieurs  au 
cinquieme. 


5 


IV. 

L'INTEGRALE  FINIE  2n<px  EXPRIMEE  PAR  UNE  INTEGRALE  DEFINIE 

SIMPLE. 


Magazin  for  Naturvidenskabeme,  Aargang  III,  Bind  2,  Christiania  1825. 


On  pent  conime  on  sait,  an  moyen  du  theoreme  de  Parseval  exprimer 
l'integrale  finie  2ncpx  par  une  integrale  ddfinie  double,  mais  si  je  ne  me 
trompe,  on  n'a  pas  exprime  la  meme  integrale  par  une  integrale  definie 
simple.    C'est  ce  qui  est  l'objet  de  ee  memoire. 

En  designant  par  (px  une  fonction  quelconque  de  x%  il  est  ais^  de 
voir  qu'on  peut  toujours  supposer 

(!)  (px  =  f  evxfv.dv, 

l'integrale  etant  prise  entre  deux  limites  quelconques  de  v,  independantes 
de  x.  La  fonction  fv  designe  une  fonction  de  v,  dont  la  forme  depend  de 
celle  de  cpx.  En  supposant  Jx=l,  on  aura  en  prenant  l'integrale  finie 
des  deux  membres  de  l'equation  (1) 


(2) 


Z<px=fe-1J^Idv, 


ou  il  faut  ajouter  une  constante  arbitraire.  En  prenant  une  seconde  fois 
l'inte'grale  finie,  on  obtiendra 


dv. 


r     J  (V-i)* 

En  general  on  trouvera 

(3)  Z»<px=J  e-'-^yJv. 


I.  IXTEGRALE  FINIE  2n<fx  EXPRIMEE  PAR  UNE  IXTEGR.  DEF.  SIMPLE. 


35 


Pour  completer  cette  integrate  il  faut  aj  outer  au  second  meinbre  une  f'onc- 
tion  de  la  forme 

C'-j-  <V  +  C.2x*  + . . .  +  Cn^xn-\ 
C,  Cl7  C2  etc.  etant  des  constantes  arbitraires. 

/fv 
evx ^v_^y  dv. 

Pour  cela  je  me  sers  d'un  theoreme  du  a  M.  Legendre  (Exerc.  de  calc.  int. 
t.  II,  p.  189),  savoir  que 

x  ev-\-l         1     _  f  *  dt.sinvl 
T  ev—l  ~~  ~2vJQ   e^—l  ' 

On  tire  de  cette  equation 

,  .  1    ,       1       1    ■  '  f*  dt.zmvt 

(4)  -^rrr  — V     2   i"  J0  e2<»— 1  ' 

En  substituant  cette  valeur  -de.    v^_^  dans  l'equation  (2),  on  aura 

Ztpx  =J e™  tjL  dv  —  \j er*fv .  dv  +  %J  '^^i/e*ft '  sin  vt ' dv' 

L'integrale  f  evxfv .  sinvt .  dv  se  trouve  de  la  maniere  suivante.  En  remplacant 
dans  l'equation  (1)  x  successivement  par  se-f  - t}f — 1  et  x  — — 1,  on 
obtiendra 

y  (x  _|_  tY^i)  =  f  evx  evt  ^fv .  dv, 
cp(x  —  t Y—l)  ~ff  e~vt ^fo  •  dv , 
d'ou  Ton  tire,  en  retranchant  et  divisant  par  2  ^ — 1, 

I  e   sin  vt .  fv  .dv  =  — —   , 

Ainsi  l'expression  de  2<px  devient 

Maintenant  pour  trouver  la  valeur  de  Tintegrale  generate 

M  ■     .  Zncpx=Je»*fv  (eV^1)n, 

posons 


36 


L'INTEGRALE  FINIE  2n<fx  EXPRIMEE  PAR  UNE  INTEGR.  DEP.  SIMPLE. 


ou  p  est  egal  'a  gV_^  ,  A0nJ  Aln...  etant  des  eoefficiens  numeriques  qui 
doivent  etre  determines.     Si  Ton  differentie  Tequation  prec&lente,  on  a 


Or 


 ^         —(        IV  I  A      fa     I      A       <*2P     ,  ,      A  dUP\ 


nev 


done 


(«•_!)  n+1  (g»_l)n     T     (g»_l)n  +  l  » 

En  comparant  ces  deux  expressions  de  ^,_^w+1  ,  on  en  ddduit  les  equations 


suivantes: 


  -^0,n  

0 

o: 

o, 

  -^l/rc  — 

1 

n 

o: 

1  ^ 

/J 

-™-2,n  +  l 

A2,n  — 

1 

w 

o: 

J4*.n  = 

1  ^ 

^4„_i<n+i     An_ln —  —  An_2n  o:    JAn_ln  =  —  An_2 #J 


d'ou  Ton  tire 


.  1  1 


(i 

etc. 


n  n 


1   n  — 2       2  *  1 


Cette  demiere  equation  servira  a  determiner  les  constantes  qui  rentrent  dans 
les  expressions  de  Ain1  A2n,  A3n  etc. 

Ayant  ainsi  ddtermine  les  eoefficiens  AQtn,  Am  A2n  etc.,  on  aura,  en 


substituant  dans  Tequation  (3)  au  lieu  de 


mamtenant  on  a 


L  INTEGRALS  FINIE  2nfx  EXPRIMEE  PAR  UNE  INTEGR.  DEF   SIMPLE.  37 

1        1  Ch  dt.s'mvt 

P  =  ^~~  2"+  Jo 

d'ou  Ton  tire  en  differentiant 

d»             1     |  of  t  dt. cos  vt 
—f-  =  —  -r2  |  — ^  —  j 


1     ,       f"  £^£.cos  ttf 

Jo 

^  2       9  f*t2dt.  sin 

^3J0_  _213_ 

^4        Jo    el7W  — 1  *' 


done  en  substituant 


7 

dv 


^=/(A-,,^-A-,„-^+---+(-i)"-1A,^+(-ir4)«™>.* 

+2(-i)"-f;^^.*+2(-i)-f;$^^>.^. 

De  liquation  <px  =  fe"xfv.dv  on  tire  en  integrant: 

f(fx.dx=fe"fv-^- 

fyx.dx^fe-fv^r  etc.; 

de  plus  on  a   

/  sin  v£ .  era/v  .  dv  =  —  2^— H 

/  cos  v£ .  evxfv .  cfo  =  —  2  7 

done  on  aura  en  substituant 

,  ,  rh  Pdt    w(x+ti^-i)  —  cr{x—ti/—i) 
+(_ir.i^+2(-iy-Jo  ^rr^ — fjdf^ 

oil 


38  I.  I  NTEGRALE  FINIE  2n<fx  EXPRIMEE  PAR  UNE  INTEGR.  DEF.  SIMPLE. 

Eii  faisant  p.  ex.  n  =  2,  on  aura 

Jo  ^2Tt-l  2 

Soit  p.  ex.  cpx  =  eax1  on  aura 

^y^T)  =  eaa:e±at>/:::i,  feaxdx=;~ea%  ffeaxdx2=~ea% 

done,  en  substituant  et  divisant  par  eax, 

1   J_       1    I     1        Q  f "  dt.  sin  at  /**  tdt.  cos  a* 

—  2        a  "I    a2         J  o  ~  2 J  o  T^^T  * 

Le  cas  le  plus  remarquable  est  celui  ou  %=1.     On  a  alors,  comme 
on  l'a  vu  preeedeniment: 

En  supposant  que  les  deux  integrates  2<px  et  f  (px  dx  s'annulent  pour 
x  =  aJ  il  est  clair  qu'on  aura: 


Cr-4«i  __  2  f*  rt«  +  'V--i)-y(«-«y=i). 

Jo  ^'-1  2V=T  ' 


done 


_2  /*     ^     yfo'+tV^l)  — y(q  — 

Jo  «2/,<-i         2V-I  : 

Si  Ton  fait  #  =  oo,  en  supposant  que  cpx  et  fcpx.dx  s'annulent  pour 
eette  valeur  de  x,  on  aura: 

(pa-\-(p(a-\-l)-\-(p(a-{-2)-{-  <p(a  -f  8)  +  '. . .  in  inf. 


LINTEGKALE  FINIE  2nfx  EXPRIMEE  PAR  UNE  1XTEGK.  DEF-.  SIMPLE 


39 


Soit  p.  ex.  (fx  =  — |- ,  on  aura 

y(a  +  «y^T)  —  (p(a—  ty^-i)   —  2 at 

done 

+  +  +  •  •  • =  2S*  +  4  +  4 °/„  +  ' 

et  en  faisant  a  =  1 

*  +  f +  14^  iV  ~t~  tV  ~r  *  *  *  ~  6"  =*'~^~^J0  (e%at  +  ' 


v. 


PETITE  CONTRIBUTION  A  •  LA  THEORIE  DE  QUELQUES  FONCTIONS 

TRANSCEND  ANTES. 


Presente  a  la  societe  royale  des  sciences  a  Throndhjem  le  22  mars  1826.     Imprime  dans  Det  kongelige 
norske  Videnskabers  Selskabs  Skrifter  t.  2.     Throndhjem  1824 — 1827. 


1. 

Considerons  l'integrale 

/qdx 

q  £tant  une  fonction  de  x  qui  ne  contient  pas  a.  En  differ enti  ant  p  par 
rapport  a  a  on  trouve 

dp       C  qdx 

da       J  (x —  a)2'  0 

— puisse  etre  exprime'  par  l'intd- 

(X  a) 

grale  j  on  trouvera  une  Equation  diffeYentielle  lineaire  entre  p  et  a 

d'ou  Ton  pourra  tirer  p  en  fonction  de  a.  On  obtiendra  ainsi  une  rela- 
tion entre  plusieurs  integrates  prises  les  unes  par  rapport  a  x,  les  autres 
par  rapport  a  a.  Comme  on  est  conduit  par  ce  proceYle  a  plusieurs  theo- 
renies  interessants,  je  vais  les  developper  pour  un  cas  tres  dtendu  oh  la  re- 

Jo  cLoc  • 
y  — rj-  est  possible,  savoir  le  cas  oh  Ton 
(x  a) 

a  q  ===  (px  .efxj  fx  etant  une  fonction  algebrique  rationnelle  de  £c,  et  (px 
e'tant  determine  par  l'equation 

(px  =  Jc  (x  -f  af  (x  +  «y  (x  -f  ay  . . . .  (x  +  a(ny(n) 


PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THKOHIE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND 


41 


oil  a,  a\  a"  ...  sont  des  eonstautes,  /?',  (3"  ...  des  HOiabr^S  rationnels 
quelconques,    Dans  ce  eas  on  a 


V  e-fx<px .  dx 

!  x-a~' 

dp  

C  e->x(px.dx 

da  J 

'   (A._a)2  ' 

2.  • 

La  deraiere  de  ces  integrates  peut  etre  reduite  de  deux  manieres. 

a)  Si  Ton  differentie  la  quantite       ^    on  trouve 

ef*(px.dx   ,    (eSx(p'x  +  efxfx,qx)dx          i  I  e-fx(px  \ 

(x  —  a)*    *r"  x  —  a  \  x  —  a) 

En  integrant  cette  equation  de  sorte  que  les  integrales  s'annulent  pour 
a?==  Cj  on  obtient 

/e-f*  (fx .  dx  e-f*  rpx      eJc  rpc  '  ,    Cef*  (q>'x-f-  (fx .  fx)  dx 
(x  —  a)2       a  —  x      a  — c      J  <v  — a 

Si  Ton  differentie  l'expression  de  cpx  on  obtient 


I-   I  4 

0'  1 

\  X  -f-  « 

(p  X 

ou  la  somme  doit  etre  etendue  aux  valeurs  p  =  0,  1,  2,  3 . . .  n.  On  tire 
de  la  ♦ 

«  —  a  "  *  («  f  aW)  (>  —  a)  V  ' 

or  on  a 

(*+^fr>).(*--<*j  —  "~  (x  +  aW)  (a +  «'>')  ~"  a)  (a  +  a^)  ' 

done 

fx  _  _     "        gg  I  ^  _??!__. 

—  a"~       f/)J^  (H«*,)(«T«Wj1"J,-fl  «+BW 

Considerons  niaintenant  la  quantite  ^    Comme  j&  est  une  fonction 

rationnelle  de  x  on  peut  faire 

dip)  •        •  ■ 


42  •  PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEORIE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND 

la  sonnne  etant  etendue  a  toute  valeur  entire  de  />,  et  designant  un 
nombre  entier.    En  differentiant  on  obtient 


fx  =  Spy®®*-1  —  2 


done 

?*     =  ^  py  if)    ^    _  £  gjggg 

*  — «  '      *  — «  0  —  a)-(a?  +  e<W)^+i 

Or  on  a 


done 

Spy®  _^LL  —  22  py(r)ap'Xp-p'-2  _J  1  ^  pv^a*-1 . 


Four  reduire  1  expression    2  1  nosons 

(x  —  a)(x-{-e(P>)fl(p)+1  * 

1  —     A       l      M      I        ^2        |  ,  !2 

r  f«  _l  M\i  ~r  •  ■  •  n 


(*  _  a)  (a  +  c) ni      *  —  a  ~  «  41  c  X    -f^T"  •  •  *&p*fft»  ' 

si  Ton  multiplie  de  part  et  d'autre  par  x  —  a,  et  qu'on  fasse  ensuite  x  =  a, 
on  obtient 

A  =  1 


(a-\-c)m  ' 

Pour  trouver  AT,  on  multiplie  les  deux  membres  de  l'equation  par  (x  +  c)n, 

—=(—+—+■  r  A^}(x  \  1- 

+ A¥+ c)m-p' + + <u**^  +  •  •  • , 

puis  *on  difierentie  m  —  p'  fois  de  suite,  ce  qui  donne 

(_  ir_,  1,2^^)  =  (x  +  e)li+1.2.S...(m -p')Af. 
En  faisant  x  = —  c,  on  tire  ' 

~  A  -  1      ■  -     -     -  - 

y  (a -f- c)  "•->''+ 1 ' 

done 

1   1   1  • 

—  a)  0  +  c)«  ~  (a  +  c)m  (x  —  a)  (a  +  c)"-^!  (*  + ' 


PBT1TB  CONTRIBUTION  A  LA  THEORIE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND. 


43 


En  ecrivant  maintenant  e  (p)  au  lieu  de  o,  fi$r^-\  au  lieu  de  m,  et  niulti- 
pliant  par  fi^.d^  on  a 


(x  —  rt)  (*  +  e  (a  +  e  W)/*  w+»  (as  —  a)  (a  +  £W).«(p)-p'+2(#  -j-  e«)F'  ' 

done 


_  rt)  (a?  -f        w+i      #  —  a     (a  +  e«) (a  +  £ «)f  (a  -f  ' 

En  substituant  dans  l'expression  de    J        cette  valeur,  de  nieme  que  celle 

trouvee  plus  liaut  pour  2py(r)  '       ,   on  obtient 


x  —  a      x  —  a 


-|-  22py(p)ap'xp~p  -2  -)-  iSS 


Si  Ton  multiplie  les  deux  membres  de  cette  equation  par  (px7  et  qu'on 
remarque  que  le  coefficient  de  r  ^  a  es*  egal  a  fa  on  a 

(fx.  fx      wx.f'a   .  M       _j p,_2   ,  ftw<Jw 

2 — ^—  =-  2 — L  L  (px  22  py  wap  xp  p     -\-  wx  22         ■  £r—  —  — 

x  —  a        v  —  av'  #*  1    '    ■  (a-\-e(P))f(r,)-p'+*(x-\-£(P)y 

En  y  ajoutant  la  valeur  trouvee  pour  ,  multipliant  ensuite  par  e/x6Zse 

et  integrant,  on  en  tire 

ft(p)      Cefx<fx .  da  j  ii(p)  d(p}         C  e-fj(j,r.il,r 

Si  Ton  substitue  cette  valeur  dans  l'expression  de  j' ^!^(ly   011  ^>  et  <lu'()n 

,    .  t.       ,     /*  efx(px.dx 

ecrive       au  lieu  de  /  — 3  ,  on  trouve 

j      x      a  t 

j£  _  |  /'„  i  (&]  a  =  _  ffft  _1_  i_  skpyMa^  fe-f*wx . x"-''-2 dx 

(1m        \J        1     r/Yt  j1              x  —  a    1     c — «    1  » 
*  '  /?M      Cefrcpx.dx   (*(p)d(p)  f ef'qu.dx 


6* 


44  PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEOKIE  1)E  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND. 

b).  Je  vais  niainteiiant  exposer.  la  seconde  methode  de  reduction;  niais 
comme  celle-ci  est  assez  longue  et  compliquee  quand  fx  est.  ime  fonction 
rationnelle  quelconque  de  a?,  je  me  bornerai  au  cas  ou  fx  est  une  fonction 
entiere.     On  a  done 

fx  z=zjgy 

En  differentiant  l'expression      ^  ou 

x  —  a 

yx  =  (x  ~\- a)  (x -\- a) . . .  [x--j-  a  (n)\ 


on  obtient 


,         ,             efxwx  ip'x  -4-  ipx  {       4-  /v.t- I 
efxffx.\}'x  ^   ,  7    [y  ■     '   r    (  y#    1        /J      _  W  ^* g  •  V'*  V 

(.r  —  a)2"~t~  #  —  a  '  \    *  —  «  / 


Pour  reduire  cette  expression,  considerons  l'equation 


.7' 


_     1     '  '  '    2    '  ^2.3'  T'"^2,.3"...w> 
«  —  a  .?!  —  a  r 

ou  2^,  .F',  F"  ...  designent  les  valeurs  que  prennent  Fx,  F'x,  F"x...  quand 
on  fait  x  =  0.    On  a  ainsi 

F(p)  » 

.Fx        „     F<W        «v        ~2.3...j>       ,  J«& 


J  .  o  . . . p  x  —  a  x  —  tit         1  2  .  6  . .  .p 

ou,  en  remarquant  que  ^-^-^  ap  =  Fa, 

Fx         Fa     ,  ^fp+p'+i; 

 —  U  jv^.  .  ap  x p 

x  —  a      x  —  a  1  2  .  3  . . .  (  p  -(-  p'  -)-  1)  ' 

ou  Ton  a  mis  -{-1   au  lieu  de  p.    En  differentiant  cette  formule  par 

rapport  a  «  on  obtient 

Fx  Fa       '    F'a     .  ,  ■ 

 ssa  —        A  L  2£JE  ^rjP  1*iP 

(x—ay      (x— ay  <    ^  —  a  ^^^2.3.  ...Q>  +  j/  +  l)  x' 

Si  dans  cette  formule  on  pose  Fx  =  \px ,  on  a 

.    ■  a)2  — a)2T        a~r*^^2.3...(^+y  +  2) 

En  mettant  dans  la  premiere  formule,  pour  Fx  la  fonction  entiere 
y'x-\-        At  on  obtient 


i'KTlTK  I'ONTKI 151'TlON  A  LA  TIIEOIUE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND.  45 


t-"2. 3.  ..(,.  +  ,>'+!) 


V'  nV 


arx 


m  —  a 

I  (r+p'+i) 


ap'xp. 


-T^2.3...(^+/>'  +  l) 
Si  Ton  .substitue  ces  valeurs  dans  ^expression  do  d\:  r_a  J,  on  obtient 


Eii  integrant  cette.  equation,  divisant  tie  part  et  d'autre  par  fa,  et  ecrivant 
P  au  Ueu  $  *  on  tronve 

'  ~^2..3...G>  +  p'  +  2)  V*1^ 


on  bien 


(2)  -  ,      [n>^  +  r\ 

on     y  (p,  J>  >=*/£...  fp+jpr'-f  S)"t"2  .  3 , . .  +  i) 

3. 

•  LeS  equations  (1)  et  (2)  deviennent  immediatenient  inteoraldes  qnand  on 
le»  innltiplie  par  g'j  on  obtient.de  eette  n.aniere,  en  mnarquant  qu'on  a 

7(*-(f+/''i>*)>°==-?'  •  ■ 


4G  PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEORIE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND. 

les  deux  foimules  suivantes: 

<Pa  T  J  (a  —  x)(fa  *  J(a—e)(fa 

+JEJBn»  .  fe^cpx.x^dx  -  Sp*  j  . 

1        '        J  („_J_  e<W)              J     +  ap5  37  W? 
-— - -  =  efx(px.yjx    ?  r  efcwc.wc  , —  

La  quantite  c  etant  arbitraire,  nous  ferons  dans  la  premiere  fbrnmle 
e/c     —  0,   dans  la  seconde   e-fc  cpc .  ifrc  =  0.     Si  de  plus  on  suppose  que  les 

integrates  prises  par  rapport  a  a  s'annulent  pour  —  =  0,  on  voit  aisement 

tpa       4 1 

qu'on  a  C(x)  =  0;  on  obtient  ainsi,  en  remettant  pour  p  sa  valeur  f  e/X(fx'(Lx 

J    * — a 

les  deux  formules  suivantes:  ' 


g- fa  f'e^wx.dx        ,„        /'  e~fada  ',\  C />-f«np' da  C 

(3)  —2I&}  f    e~fa  <la       fefxW  -dx 

V  'J  (a  +  ff«)      y    ft -f  a« 

I   yy^jwf        g~/ac?a  /W«ffft.dft  ^ 

1  1  J  (a  -(-  ^a  J  0  ' 

e-f»fefxcpx.dx    ■    .  T  <r-/«da 

^^Cf^p^J^^^cpx.x^dx^ 

Si  dans  la  premiere  de  ces  formules,  /c  est  une  fonction  entiere,  on  a 
<*<W==0,  done 

.  g-/g  T ef*cpx.dx        fx        r  e-Sada 
(fa  J     x~a  %   'J  (a -±as)  fa 

(5)                       =ZZ(p+p'  +  2)r<^>f.e^^.L'.lf3i.xrdx 
 ^o(p)  f    e~~fa  da       C  eS*  cpx  dx 


PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEOKIE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND. 


47 


Je  vais  maintenant  appliquer  les  formules  generales  a  quelques  cas 
speciaux. 

a)  Si  Ton  fait  (pa  = 1 ,  la  formule  (3)  donne 

e_fa  J ef^  _  eJ,J e^da  =  -jjgfofr  Je~f«ar>  da  .  jef*  x&  >dX. 

4-  22  u<*>$<*i  f      e~~/a(la       .  f  eUdx  • . 

~         1  J  (a  -f  e«)  J  (as  +  e*>)»' 

Si  de  plus  esf  une  fonction  entire,  on  a  (T^  =  ();  dans  ce  cas  la  for- 
mule devient 

(6)    e-'a  j^^a  —  afx  j:^~  =  ^(p+J) '  +  ^)y(p^'^)  je^a^da.je^x'dx. 
En  developpant  le  second  niembre,  on  obtient 

e-fa  f^±_er,f  =  2y*>  fe-J-da  •  I>dx 

J  x  —  a  J  a  —  x  v  J 

-f  3/3j  (J0-Jaada  .je^dx  -f  je~fada  .jefxx  dx^j 
Jr4:/i)^fe--faaisda Jefxdx  +  je-Jaada .  jefxxdx 

4r  J e~Ja  da  .JeJxx2  dx^j 

+  

+  nyin)  (^  Je-/aan-2da.Je/xdx  + j  e~Ja  a,n~*  da  .jefxxdx  -f  . . . 

-f  je-^da.je^x^db^. 

Si  par  exemple  fx  =  x%   on  a  ^«  =      =  . . .  =  0,  ^w==lj 

la  formule  ci-dessus  devient 

e~a  I  ex  I  —  —  n    /  e~n  a11  2  da .  /  ex  dx 

J  x—a  J  a  —  x  \J  J 

'     +  fe-«u  an~»  da  .  fex'1  xdx +  ...-{-  J'e~a"  da  .j'e^x'^dx^  \ 
par  exemple  pour  7*  =  2,  w  =  3,  on  a  respectivement 

e~a  I  ex  I  —  =  2  / e~a  da.   ex  dx, 

J  «: — «         J    a  —  *      .     J  J 

e'ai f~  ~ " 3  feti  da  =  3  U'e~n*a  da    dx  ^  J'e'ai  da  ' 


48  PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  T1IEOKIE  DE  .QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND. 

b)  Posons  maintenant  dans  la  fbrmule  (3)  /x  =  0,  nous  aurons 

(7)  wx  fr-Ar  1  [ yx'dx  ==  !s/&  f  -— -- -     I  ****** 

J  {a  —  x)(fa       (f  a  J   x  —  a  1     J  (a-\-  ct^)(fa' J  x  +  a^' 

oil  bien,  en  developpant  le  second  niembre, 

 1   f  (px  .  tlx  __  „  f  da  r%c.dx 

■J  {a—x)tpa       (fa J    x—a        1  J  (a  +  a)qu'J    x  +  a 

I  ft'  f   f±  /'  ^  • dx    I        JL.ft<*)f  '  da.  fffW'dx 

r '  J  (a  +  a')(fu'J  x-\-a'  ~J~  ' ' '      '     J  (a+  a^jya  J  as+a<*j 

oh  il  faut  se  rappe^er  qu'on  a 

(fx  =  (x  +  ft)'9  (x-  -f  a'f  . . . .  (x  -f 

ya=  (a  -f  «)/» (a  +  a'f ....  (a  -f-  . 

c)  En  faisant  dans  la  formule  (4)  fx==6,  on  obtient 

(«)  u^-^H^^^^S^^-^ 

d)  Posons  dans  la  fbmmle  (8)  ft  =  (3'  —  ...z=ftM=zm1  nous  aurons 

==  (^)  ■ ,  (pX  .         —  ( 

^'aj  i=  m(ipx)m'-x\i)'x1     Vs       —  my'x. 

done  en  posant 

ym==;k  -f      +      a  +  ..-.  +  &  f";  ^ n, 


nous  avons 


<p(p,i>') = *frs ^rr^+F+^ — -  =  (*  + 1 H"  2))  **H| 

En  substituant  ces  valeurs,  on  trouve  * 

W  +  1  +    ^  +/  +  2))  I (yxyxr  dx. 


PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  TH -OKIE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND. 


49 


Le  cas  ou  m  =  —  ^  a  eela  de  remarquable,  que  les  integrales  par 
rapport  a  x  et  a  a  prennent  la  menie  forme;  en  effet  on  a 


done 


Si  Ton   suppose,  par  exemple  que   ipx  =  1 -\- ax'\   on  a   k(n)  =  a; 

sera  egal  a  zero,  a  moins  que  ^-2  e'est-a-dire  que  jj=n — p'— 2; 

done 

VTW  f  -  -  VT+axr  f  %  

a  ,      9,  f    aVda  fx-~^dx 

En  developpant  le  second  niembre,  on  a 

1=8  3  V        ^  [J  yi_L.aa«'J  Vl  +  a*-'    J  Vl  +  aa»  ' J  Vl  +  a*» 
a  T  f     ada         C  x^dx      _  T  a^da       C  xdx 

a 2  da 


yi+. 


Par  exemple  si  n  =  3 ,  on  a 

a  [  f     da  C     xdx        _  /'     ada         C  dx 

Comme  second  exemple  je  prends 

yx  =  (l—  —  ax\ 

alors  on  a  k'^&^&%  h"  =  h*  (1  + «),  &""  =  <*■     $  ^rit 

—  a  pour  a,  la  formule  devient 

7  . 


50 


PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEOKIE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND. 


W-  o  (i  - «<»*)  J-  iU 


Eii  posant 


(x  -f  a)  V(l  —  x2)  (1  —  ax2) 

-  ni-x^v-a*)  [ : 

J  («  +  «Q  V(l  —  «  )  (1  —  «a 

  C  x2dx 

V(i—  a2)  (1  —  aa2)  'J  V(l  —  *?)  (l^Z 
/*      *    a2aa  C  dx 


!) 

#  =  siny,    a  =  sini//, 


on  a 


V(i- 

—  ax2)  = 

cos  cp  y  1  —  a  sin2a; 

y(i- 

—  a  a2)  -  - 

cosi//|/l  —  a  sin2i// 

dx 

—  C1 

—  ««2) 

V 1  —  a  sin2<jp ' 

da 

dip 

V(i 

-«2)(1 

—  aa2) 

V 1  —  a  sin2{/> 

«,'?/  dtXj 

sin2r/>  aty 

V(i 

-x*)(l 

—  a#2) 

yi  —  a  sin2^' 

a"2da 

sin2*//  di// 

V(i 

-a2)(l 

—  a  a2) 

yi  —  a  sin2<// 

En  substituant  ces  valeurs,  on  trouve 


cos  wVl  —  a  sinV  / 
r  j 


dcp 


(sin  cp  +  sin  iff)  Vl  —  cc  s'm2<p 

—  cos  <pyi  —  «sinV  /  .  

J  (sin  i/;  -f-  sin  <p)  yi  —  «  sin2«// 

=  «  f  =.     sin Vzy         f  sitfipdxp-    r  d(p 

J  Vl  —  asm3ip   J  Yl  —  aBm*<p       "J  Yl^ti^p  'J  yi=^ 


sin2^ 


Cette  fonnule  repond  a  celle  que  M.  Legendre  a  donnee  dans  ses  Exercices 
de  calcul  integral  t.  I  p.  136,  et  elle  peut  en  etre  deduite. 

e)  Si  dans  la  forniule  (5)  on  pose  fx  =  x,  on  obtient 
(10)       £  f _  e*  cpx  [J?*L  ~  _  ^tf  f    «-ada  /•> 


PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEORIE  L)E  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND. 


51 


d'ou  en  developpant  le  second  membre  on  tire 

/e-ada         e~a  C excpx.dx        ~  C   er-ada        C ex(px.dx 
(a— a-)  qu  ~~  fa  j    x  —  a    ~~  '  J  (a +  «)</>«  'J    a; -fa" 

f   e-°da       { excpx.dx  ,  ■   R(n)  f     e-ada        C  e-yxAx 

Par  exemple  si  ipx^Y^--!,  on  a     =     =  «' =  —  1,  done 

,  ,      '  f                             g~a  re*dxVx*—l 
e*fx  — 1J(a_^ya^_1       y^mj-      -r—  a   

f)  En  posant  dans  la  formule  (4)  =  /?"  =  ..*.  =/3W^=w,  on  a 

=  (      w ,    cpx.ipx  =  (ipx) " + 1 ,  done 


r*f*($x)*dx        fx(     )m+1f  e-'*da 


\  m  + 1 

(ID 

—  yy 


Or  on  tronve 
done,  en  faisant 

jfe  -  7  +  7'*  +  7"^  +  '■'  +7(n')*n', 

7/,T  ^k+k'x +iy%  h — (-  fcf 

on  a 

'+2; 


y      ±±  +  p' + 2)  7*** + + 1 + m  (p + ;/ + 2)  j  mf 

«• 

Par  consequent  on  a 


(t/»«) 

(12)  esOjft  (;>+/  +  2)  /'J+"'+2; 


52  I'ETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEOR1E  DE  QUELQ.  EONC'T.  TRANSCKN I  >. 

Si  Ton  fait  m  =  —       on  trouve 

e~- f*  da 


'  '    J  (.r-«)  V.,te  "  Jl 


(a  —  x)  ~V\J>a 

dx 


L  JJ     Yif'a     J  Yi/w 

Soit  par  exemple  fx  —  x    et    ipx=l  —  a?2,    on  a 

done 

e-°}fT^ra-*  f       e*dx  =  e*VT^  f  . 

J  (.v  —  a)Yl—x*  '  J(a  —  x)Yl—a* 

En  dcrivant  —  a  au  lieu  cle  a,  on  obtient 


<>n~)/ 1 -a*  f-  e*d*         =e*Yl-x*  f 


eada 


+     Vl  — a2 
en  posant  se  =  sin<jp,  et  «  =  sini//,  on  trouve 

cos  We     1  \  ■ — t — 7  =  COswe    v    -.  , — i — , 

J  sin  cp  -f-  sin  ij.)  J  J  sm  t/<  -f  sin  (f. 

les  integrales  devant  s'annuler  pour  <p  =  -  J ,      —  -J- . 

Je  vais  maintenant  faire  une  autre  application  des  equations  general es. 
Nous  avons  jiisqu'a  present  regarde  x  et  a  comme  des  indeterniinees,  sans 
nous  occuper  des  valeurs  speciales  de  ces  quantites  qui  simplifieraient  les 
formules.    Nous  allons  maintenant  chercher  de  telles  valeurs. 

a)  Considerons  en  premier  lieu  liquation  (5).  Le  premier  membre  de 
cette  equation  contient  deux  integrales,  mais  comme  chacune  d'elles  est 
multiplied  par  une  quantite  dependant  respectivenient  de  a  et  de  x.  il  est 
clair  qu'on  peut  donner  a  ces  quantites  des  valeurs  telles,  que  les  integrales 
disparaissent,  on  Tune,  ou  toutes  les  deux,  -pourvu  seulement  que  ch'acune 

des  Equations  —  =  0,  efxcpx  =  01  ait  au  moins  deux  racines  differentes;  car 

nous  avons  deja  suppose  que  les  integrales  s'annulent  pour  des  valeurs  de 
x  et  de  a  qui  satisfont  a  ces  Equations. 

Supposons  d'abord  efx(px  =  0,  nous  aurons  apres  avoir  multiplie  par 
efa(pa, 


1'ETITE  CONTRIBUTION  A  LA  TIIEOKIIi  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND.  53 

/,0n  ,        „        f    e~fada  Ce^x(px.dx 

(13)  ■  -•ft**l*]  (aZ&}9ij  -*&ST 

(x  =  x',  x  =  x" ,  a  =  a'), 
les  equations  entre  parentheses  indiquant  tes  limites  entre  lesquelles  les  inte- 
grates doivent  etre  prises;  ces  limites  doivent  satisfaire  aux  equations 

esx'cpx'=0,  efx"cpx"—0',  ^=0. 

De  la  formule  prececlente  decoule  le  theoreme  suivant: 

"La  valeur  de  l'integrate  J entre  des  limites  <lui  annulent  la 
"fonction  e/x<px  peut  etre  exprimee  par  des  integrates  des  formes  suivantes: 

/Ce-faaP' da       Pef*fX.dx       f  eSada 
e'*(px.xpdx,  J — — J-^qr^sr*  J  (?+<*<*>) 

"les  integrates  par  rapport  a  x  etant  prises  entre  les  memes  limites  que  la 
"premiere  integrate." 

Ce  theoreme  a  cela  de  remarquable,  que  la  meme  reduction  est  impos- 
sible, quand  l'integrate  |" est  prise  entre  des  limites  indeterminees. 
En  posant  fx  =  Q,  on  obtient 

fcnx.dx  _iflW  f      da  f  cpx.dx 

{M)  J  «--a=~  J  (aT^'  J 

(x  =  xf,  x  =  x",  a  — a!). 

Si  Ton  pose  (px  =  1 ,  on  aura 

v-w  p\  v>  !  2)  y<p+p'+*>  fe-faap'da.  fefxxrdx. 

(15)  J'r-a      '  J  J 

(x  =  x',  x  =  x",  a  =  a').  • 

Sftppdsons  maintenant  qu'on  donne  en  meme  temps  a  a   une  valeur  qui 
aimule  la  quantite*   —  ,  et  soit  a"  cette  valeur,  la  formule  (13)  donnera 

1  (fa 

f    ^/a^  feSyx^dw 

o1  Ctrl* a?' da    f  fx  „  j? 

(16)  '  ~^2{p+f'+Zte*V*)—9;  Je"<fx.x-dx. 

(x  =  x',  x  =  x";  a  =  a',  a  =  a"). 


54  PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEORIE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND. 

En  supposant  fx  —  hx,  on  en  tire 

2  fl(p)  C    (r-kada        C      cpx .  dx  __ 

(17)  '     Jla  +  a»>)<ra'J    «T«W  ~ 

(x  =  x\  x  =  x"-  a  —  a' ,  a  —  a"). 
En  faisant  &  =  0,  on  obtient  * 

(18)  '      J  (a  +  aM)<ra'J  «+«« 

(a5  =  aj',  #  =        a  —  a',  a  =  a"). 

Posons  par  exeniple  </).t  =  y.T2  —  1  — -  ]/(^ — 1)  — |—  1)  7  on  a 

P=ir=l-    «  =  —  1,   a'z^l;   a/=l,   x"=— 1;   ff'sroo,  r/"z=-oo; 

done 


f  da  Cdxjx*—\   .    r         da  rdxVx*  —  l_ 

J  (a  —  \)Ya*^l  J      *  -  1      ~*~J  (a  +  1)  y£i  _  1  'J  ~~ 

(X'=l;    aj'V  =   tf'==:-|-00,    a"=  —  oo), 

ce  qui  a  lieu  en  efiet,  ear  on  a 

\,      ,w,    ,=-^7  =  °    («'  =  +°°,  «"=-«>), 
J  (a—  l)Ya2—  1  r  «  —  1  v  1  ;' 

A  ,w  =  °     K  =  +  oo,   a"  =  -oo). 

J(«+l)Va2— 1  r  «+l  V  T     '  ' 

Si  dans  la  fommle  (16)  on  fait  ya?=l,  on  obtient 

^  ^(p+p,  +  2)/^'+2>Je^aap,da.j>xJ'dx==() 

(x  =  x\  x  =  x";   a  =  a',  a  =  a").  ' 

b)  Considerons  en  second  lieu  la  formule  (4).  En  supposant  efx(px.yx=0, 
on  trouve  apres  avoir  multiplie*  par  &fa(pa 

(20)  J    *  — a  r         W^/J    pa.^a    J  ^ 

«,  =       £  =        «  =  «'), 


on  a 


fjc* .  ^  —  0 ,  e fx"  <px" .  ipx"  =  0 ,  e~  ===  0 , 


PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEOKIE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND.  55 

Cette  formule  se  traduit  en  theorem  e  comme  suit: 

6  J—a  ^ '  pi*Se  6Iltie  fleS  lmUteS  amm~ 
"lent  la  quantite   ef*<pc.ipx,  '  pent  etre  exprimee  par  des  integrales  de  ces 

"formes:    ff^±,  \e»<px;&<H» 

Pour  des  valeurs  indeterminees  de  x   au  contraire,  cette  reduction  de 

I  ef  (fx .      ^  impossible. 
J    a?  — a 

En  faisant  /?  =  ft'  =  ....  =  ft(n)  =  m,  on  obtient  la  formule  suivante 

oil 

y&=~(j^a)    +      •••(^  +  C(f'0)- 
Si  de  plus  on  suppose  /aj==0,  on  obtient 

(a;  =  25',  £  =  23";  a  =  #'). 

On  a  done  le  tlieoreme  suivant,  qui  n'est  qu'un  cas  special  du  pre- 
cedent: 

__a  >  prise  entre  des  limites  qui  satis- 
"font  a  l'equation  (yx)m+1  =  0,  peut  etre  exprimee  par  des  integrales  des 
"formes   {"'y^i'  j^T'^dx,  ipx  etant  une  fonction  entiere  de  X." 

En  faisant   m  —  —  \ ,    on  obtient 

(23)  J  0~  2Vi/'a  J  J  A"-* 

=       #  =        a=d  )j 

d'ou  le  theorem e  suivant: 

"La  valeur  de  ttntegrale   /       ''''''        >  prise  entre  des  limites  qui  a 
6  J(.,_a)V«/a- 


anmi- 


56  PETITE  CONTttlliUTION  A  LA  THEOKIE  DE  QUELQ.  EONCT.  TKANSCEND. 

"lent  la  fonction    fx,    peut   etre  exprimee  par  des  integrales  de  la  ibr- 

"me   f xV  ^x  " 

J  Yip® 

Faisons  par  exemple  \px={l  —  x2)(l  —  ax2),  nous  aurons  x=l,  x'=—l, 
*>  =  \/I,  *>  =  -V±-,  *<=!,  -1,  f/f,  done 


V(l  -  «*)  (~i  -aa*)  f   d* 

'J  («  —  a)  V(l  —  **)  (1  — 

/da  C  x*'dd 

J  V(l  —  a»)(l^~^*)  J  V(l—  x*)(l^c^*) 


x—      1,  l=      —  1  ;    a  =  +  1 ,  + 

.*=-».  •=±V\\  «=±i,  ±1/4) 

I        .-•        I  1  ;  «=+!,    •  I   1  i. 

r    «  r    a  —     7    —  f    a  I 

Si  dans  la  formule  (22)  on  suppose  ipx~l  —  x2r\  on  trouve 

(a;  =  1 , •  £C  =  —  1,  a=l), 
011  m-)-l  doit  etre  inomdre  que  l'linite,  e'est-a-dire  que  w<[0.    On  a 
y  (|»,  »')  =  (p  -)-  1  -f  m  _|_  2))  fefr**-**?  : 


puisque  k(p+p'+*>  ==0,   a  moins  que  p  -j-p'  -f  2  =  2n,  et  comme       ==.  — 
on  en  tire 

<P(PiP')== —  (p-\-l-\-2mn). 

L'integ-rale  f(l  —  xin)mxv  dx  peut  etre  exprimee  par  la  fonction  /'.  On  a 
en  effet 


PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEORIE  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND.  57 

f  \  1  —  x-H)  *x*  dx——[  (1  —  x2n)mxp  dx-\-C    (1  —  x2n)mxp  dx . 

J  +1  J  o  Jo 


Mais  on  a 


/   *(i  _  xiu)mxpdx  =  (—         (\l  —  x2n)mxpdx, 
Jo  Jo 

comme  on  le  voit  en  mettant  —  x  an  lien  de  x.  Done 

_  x**)mxpdx=((—         —  l)  j\l—x2")mxpdx, 

e'est-a-dire  qn'on  a 

/   \\     x*n)mx*"dx  =  —  2  f\l  —  x2n)x2pdx, 
J  +i  Jo 

f  \l—x2n)mx2p+1dx  =  0. 
J  +i 

Or  on  dednit  aisement  d'nne  formule  eonnne  (Legendre  Exereices  de  calcul 
integral  t.  I  p.  279)  1'eqnation  snivante 


r>+i)r(i±*) 
1  -  x*r  x2p  dx = — :  ; 

on  a  done 


c/  0 


|  (i  -  x*r  ^  dx = -  -  -  r     \  |y . 

En  snbstitnant  cette  valenr,  et  eerivant  ensuite  — m  ponr  m,  on  obtient 


(.r=l,  x—  —  1;  (7  =  1). 


Si  Ton  fait  m=.\,  on  trouve 


1  -f  2p 


('  wo    -L.1         s  fa*-*-* 

V  2  2  w  J 

(x=l,  x=  —  l;  a=l,  o  =  ct). 


-*da 


58 


PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEOIUE  I)E  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND- 


Par  exemple  si  n  =  3 ,  on  trouve 

J  (a  —  a)  Vl  —  .r«  3  l\$)Vl  —  a6  J  H  —  aG      *  r(|)Vl  —  a6  J  yi  —  a° 

(.r=l,  aesss; — 1;  a=l). 

Or  on  a   .T(^)  — jAr,  en  substituant  cette  valenr  on  obtient 

(cc  =  1. ,  x  =  —  1 ;  a  =  1). 

Dans   ce   qui  precede  nous  avons  suppose    e/2  ya? .  ipx  =  0 ;  supposons 

maintenant  qu'on  ait  en   meme  temps  — —  =  0,  et  designons  par  a"  une 

valeur  de  a  qui  satisfait  a  cette  condition.  I/equation  (4)  devient  dans 
ce  cas: 

___    /        i\  f.  eSaaP' da    C  .  „  7  „ 

(/)  (p,p)  I  —    —  /  e'x  wx .  x>  dx  =  () 

(25)  J   f/a-V'«  J  7 

(05  =  35',  #  =        a  =  a',  a  =  a//). 

Si  yir  =  0 ,  on  a 

(26)  '  ^f(P,P')J~a-f<f^-^dx  =  0 

(x  =  x'1  x  =  x"-  a  — a,  a  =  a"). 

Supposons  que       ft\  ft" ...  soient  negatifs,  niais  que  leurs  valeurs  ab- 
solues  soient  nioindres  que  l'unitd,  nous  aurons  cpx .  \fjx  =  0  pour  x  =  —  a  (v\ 

et  — r  =  0  pour  «  = —  a(q) .  Oil  obtient  ainsi  la  formule  suivante 
cfa 

/  '\  f  aP'da  f  n 

(27)  J    ^   J    fPx  ■ 

(x—  —  a(p)1  x=  —  a(ty)-   a=  —  a(,l),  a  =  —  a(,,')'), 

oil  Ton  a  fait  . 

tpx  =  (x-\-  aY  (x  -\-  a'Y'  (x  -\-  a")1"'". . . . 

ya  =  (a      a)1-?  (a  +  a')1^1'  (a  -f  a")1-''"'. . . . , 
/J,  /?',  ft" ...  etant  positifs  et  nioindres  que  l'unite. 


PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEOK1E  DE  QUELQ.  FONCT.  TRANSCEND. 


59 


En  faisant  /?  =  ft'  =     =  •  •  •  =      on  obtient 

J   Vfpa  J  Vgw 


(28) 


(ft  =  —  a(p\   X=  — 


a(p'>:  a 


a(,1K  a 


Dans  cette  formule  on  a 

(px  =  (xJra)     _)-«')  (x  +  a").->  =  k-{-k'x-\-k"x*-{-... 

Par  exemple  si  Ton  pose    qwc==  (l — ;  a;)  (1     0?)  (1  —  cx)  (1  *■}-  cjc)  ,  on 


1,  «'  = —  1,  a"  =■  —  ?  a' 


j  done 


C  da  ('  x2  dx  f  a2  da  C  dx 

J  V(l  _a*)  (U^a~*)  J Vfl— .r2)  (1— ~~ J  V(l —  a2)  (1— c2a2)  'J  V(l  —  #2)  (1— c*x*) 


^   —  X  ^  — ■ — 


x 


=  1,      iC  == 


=  1  ,      iC  = 


1  ,      £C  = 


&  ■    1   ^  t/y 

1 


X  =  —  j  X 


(t 


=  1 


a ==  1 ,  a  = 

«  —  1 ,  a  ==  — 

_  1 

c  ' 

a  ===•  1 }  <&=== 

a  =  1 ,  a  =  — 


a  =  —  ?  a 
c 


5   a  = 


1) 

1  \ 

c  J 

1 

c 

X 

c 

1 

c 

1 

c 

1 

c 

1 

c 


(1) 

(2) 
(3) 
(4) 
(5) 

(«) 
(7) 

(8) 


Designons  par   i^x   la  valeur  de  Tinteg-rale  ^ 


prise  de- 


puis   e  =  0,    et  par  jEb  celle  de  /-=  =    depuis  31  =  0,  nous 


,r-  dx 


aiirons 


I 


dx 


a  y(i-x2)(i-c2^2) 


=  Fa'  —  Fa, 


dx 


m  V"(i-.e2)(i-c2^) 


=  Ea'  —  Fa. 


8* 


60  PETITE  CONTRIBUTION  A  LA  THEOKIE  DE  QUEEQ.  FONCT.  TKANSCEND. 

Eii  substituant  ces  valeurs,  on  aura  La  formule  suivante 


On  n'obtient  pas  d'autres  relations  quel  que  soit  le  systeme  de  limites  qu'on 
emploie,  excepte  seulement  les  systemes  qui  donnent  des  identites,  savoir 
le  ler,  le  5ifeme  et  le  8ifeme. 


fei  Ion  designe  en  general  par  F(p,x)  la  valeur  de  lmtegrale 

J  v<f 

prise  d'une  liniite  inferieure  arbitraire,  on  a 

En  substituant  cette  valeur  dans  la  formule  (28),  on  obtient  la  suivante: 

(29) 

De  cette  formule  on  pent  en  deduire  beaucoup  d'autres  plus  speciales  en 
supposant  ipx  paire  ou  impaire,  mais  pour  ne  pas  m'etendre  trop  au  long 
je  les  passe  sous  silence. 

II  faut  se  rappeler  que   «,  cc\  a",  a'"   peuvent  designer  des  racines 
quelconques  de  liquation  <px  =  0.    On  peut  aussi  supposer  «  =  «',  a"  =  a'". 


VI. 

RECHERCHE  DES  FONCTIONS  DE  DEUX  QUANTITES  VARIABLES  INDE- 
PENDANTES  x  ET       TELLES  QUE  /(#,  y),  QUI  ONT  LA  PROPRIETE 
QUE         /(a;,  ?/))  EST  UNE  FONCTION  SYMETRIQUE  DE  g,  x  ET  y. 


Journal  fur  die  reino  und  angewandte  Mathematik,  herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  I,  Berlin  1826. 


Si  Ton  designe  p.  ex.  les  fonctions  x-\-y  et  xy  par  f(x,  y),  on  a 
pour  la  premiere,  f(z7  f(x,  y))=zz-\-f(x,  y)  =  z-^-x-\-y,  et  pour  la  se- 
conde,  f(zy  f(Xj  p))  =  zf(x,  y)=zzzxy.  La  fonction  f(x,  y)  a  done  dans 
Fun  et  l'autre  cas  la  propriete  remarquable  que  f(z,  f(x,  y))  est  une  fonc- 
tion synietrique  des  trois  variables  independantes  z1  x  et  y.  Je  vais  cher- 
clier  dans  ce  niemoire  la  forme  generale  des  fonctions  qui  jouissent  de  cette 
propriete. 

L'equation  fondamentale  est  celle-ci: 

(1)  f(z,  f{x,  y))  —  une  fonction  synietrique  de  x,  y  et  z. 

Une  fonction  synietrique  reste  la  menie  lorsqu'on  y  echange  entre  elles 
d'une  maniere  quelconque,  les  quantites  variables  dont  elle  depend.  On  a 
done  les  equations  suivantes: 

(2)  '    A*,Ax,y))=f^, /(!/,*)), 

ft*,  /(*!  #))=/(//, *)T> 
Az,f(xyy))=f(y,f(z,x)). 


(i2  RECHERCHE  DES  FONCTIONS  DE  DEUX  QUANT.  VARIABLES  INDEP.  etc. 

La  premiere  equation  ne  peut  avoir  lieu  a  moins  qu'on  n'ait 

c'est-a-dire  que  f(x,  y)  doit  etre  une  fonction  symetrique  de  x  et  y.  Par 
cette  raison  les  equations  (2)  se  reduisent  aux  deux  suivantes: 

(  ,  Ah  f(xi  y))  =*/(*i  /(y> z))  » 

Soit  pour  abreger  f(x,  y)  =  r,  /(?/,  z)  =  v,  /(z,     =      on  aura 

(4)  f(z,r)=f(x,v)=f(y,S). 

En  differential^  successivement  par  rapport  a  x,  y^  z,  on  aura 


rfr  ds 
dx 


ds  J.,     dv . 

^      dz  r 

Si  Ton  multiplie  ces  equations  nienibre  a  menibre  et  qu'on  divise  les  pro- 

duits  par  f'r.f'v.f's,    on  obtiendra  cette  equation 


(5) 

ou  bien 


dr    dv    ds        dr  dv  ds 

dx   dy    dz        dy  dz  dx 

dv  ds 

dr     dy  __  dr  da; 


dx    dv         dy  ds 
dz  dz 

Si  Ton  fait  z  invariable,  ^    se  r^duira  a  une  fonction  de  y  seule. 

Soit  (py  cette  fonction,  on  aura  en  nieme  temps  :  ~-  =  cpx;  car  s  est  la 
meme  fonction  de  z  et  x  que  v  Test  de  z  et  y.  Done 

>_*  "      dr  dr 

On  en  tirera,  en  integrant,  la  valeur  generale  de  r, 

r=zip(j  <px  .dx-\-f  (py .  dy) , 


RECHERCHE  DBS  F0NCTI0NS  DE  DEUX  QUANT.  VARIABLES  INDEIV  at*.  63 

i//  etant  une  fonction  arbitraire.  En  ecrivant  pour  abreger  (px  pour  f yxdx, 
et  (py  pour  Jtpydy,  on  aura 

(7)  r  =  i//(ff|rt,   on  fix,  y)  =  v{<px  +  (py). 

Voila  done  la  forme  que  doit  avoir  la  fonction  cliercnee.  Mais  elle  ne  peut 
pas  dans  tonte  sa  generalite  satisfaire  a  l'equation  (4).  En  effet  l'equation 
(5),  qui  donne  la  forme  de  la  fonction  f(x,  y),  est  beanconp  pins  g^nerale 
que  l'eqnation  (4),  a  laqnelle  elle  doit  satisfaire.  II  s'agit  done  des  restric- 
tions anxqnelles  l'eqnation  generale  est  assiljettie.     On  a 

/(z,  r)  =  y((pz  +  (pr). 

Or  r  —  \p  ((px  -\-  (py) ,  done 

/(z,  r)  =  ty((pz  +  (py((px  -f  yy)). 
Cette  expression  doit  etre  symetrique  par  rapport  a  x,  y  et  z.  ■  Done 

-f-         -f-  (py)  =(px-\-  cpip{(py  +  <pz). 
Soit  (pz  =  0  et  yy  =  Q,  on  aura 

<^<px  =  ya;  -f  -  (py{ty  —  <PX  +  c5 
done  en  faisant  (px=p, 

(pxpf  =p  -\-  c. 

En  designant  done  par  q>x  la  fonction  inverse  de  celle  qui  est  exprimee  par 
(p,  de  sorteaqne 

(p(ptx  =■  x, 

on  tronvera 

La  forme  g&rirale  de  la  fonction  cherckee  f(x,  y)  sera  done 
/(a?,  y)  =  <px(c  +  (px  +  g>y) , 
et  cette  fonction  a  en  effet  la  propriete  demandee.    On  tire  de  la 

(pf{x,  y)  =  c  +  (px  +  (py 
on,  en  mettant  xpx-c  a  la  place  de  (px,    et  par  consequent  i/>y  -  e  a  la 
place  de  (py  et  ipf{x,y)  —  c.    a  la  place  de    (pf(x,  y), 

.^/(a;,  y)  =  i{>x-\-  ipy. 


64  RECHERCHE  DES  FONCTIONS  DE  DEUX  QUANT   VARIABLES  IN  DEP.  etc. 

Cela  doime  le  tkeoreme  suivant: 

Lor 'squ 'tine  f auction  f(x,  y)  de  deux  quantite's  variables  independantes 
x  et  y  a  la  propriete  que  f{z,  f(x,  y))  est  une  fonction  symetrique  de  x, 
y  et  z,  il  y  aura  toujours  une  fonction  \p  pour  laquelle  on  a 

La  fonction  f{x1  y)  etant  donnee,  on  trouvera  aisement  la  fonction  if>x.' 
En  effet  on  aura  en  differential  l'equation  ci-dessus,  par  rapport  h  x  et 
par  rapport  a  ?/,  et  faisant  pour  abreger  f(x,y)  =  r 

i    dr  , 


done  en  eliminant  i//r, 


d'ou 


/    dr  , 


dr      ,  dr 


dr 

,  .  dx 

dy 


Multipliant  done  par  dx  et  integrant,  on  aura 

dr 

yx  =  xp'y  J-^-dx. 

dy  ; 

Soit  par  exeiuple 

r=Ax,y)  =  xy, 

il  se  trouvera  une  fonction  \p  pour  laquelle 

y(xij)  =  ipx  +  yjy. 

Comme  r  =  xyJ  on  a     :  ,—])•,    r  —xi  done 

yjx  =  xp'y  J^-dx  =  y  xp'y .  log  cx, 

on,  puisque  la  quantite  y  est  supposee  eonstante, 

ipx  —  a  log  ex. 


RECHERCHE  DES  FUNCTIONS  DE  DEUX  QUANT.  VARIABLES  INDEP.  etc.  65 

Cela  dotme  \py==alog  cy,  \p(xy)== a  l°g*  GX1J'i    011  cloit  clone  avoir: 

a  log  cxy  =  a  log  cx  -j-  a  log  cy , 

ce  qui  a  effectivement  lieu  pour  d=  1. 

Far  un  precede  semblable  au  precedent,  on  pent  en  general  trouver  des 
fonctions  de  deux  quantites  variables,  qui  satisfassent  a  des  equations  don- 
nees  a  trois  variables.  En  effet,  par  des  differentiations  successives  par  rap- 
port aux  differentes  quantites  variables,  on  trouvera  des  Equations,  desquelles 
on  pent  eliminer  autant  de  fonctions  inconnues  qu'on  voudra,  jusqu'a  ce 
qu'on  soit  parvenu  a  une  equation  qui  ne  contienne  qu'une  seule  fonction 
inconnue.  Cette  equation  sera  une  equation  differentielle  partielle  a  deux 
variables  indepenclantes.  L'expression  que  donne  cette  Equation  contiendra 
done  un  certain  nombre  de  fonctions  arbitraires  d'une  seule  quantity  variable. 
Lorsque  les  fonctions  inconnues  trouvees  de  cette  maniere  seront  substitutes 
dans  l'equation  donnee,  on  trouvera  une  equation  entre  plusieurs  fonctions 
d'une  seule  quantity  variable.  Pour  trouver  ces  fonctions,  on  doit  differentier 
de  nouveau  et  Ton  parviendra  ainsi  a  des  equations  differentielles  ordinaires, 
an  nioyen  desquelles  on  trouvera  les  fonctions,  qui  ne  sont  plus  arbitraires. 
De  cette  maniere  on  trouvera  la  forme  de  toutes  les  fonctions  inconnues,  a 
moins  qu'il  ne  soit  impossible  de  satisfaire  a  l'equation  donne'e. 


9 


VII 


DEMONSTRATION  DE  L'lMPOSSIBILITE  DE  LA  RESOLUTION  ALGEBRIQUE 
DES  EQUATIONS  GENERALES  QUI  PASSENT  LE  QUATRIEME  DEGRE. 


Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Mathematik,  herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  1,  Berlin  1826. 


On  peut,  connne  on  sait,  resoudre  les  equations  generales  jusqu'au 
quatrieme  degre,  niais  les  Equations  d'un  degrd  plus  eleve,  seulement  dans 
des  cas  particuliers,  et,  si  je  ne  nie  trompe,  on  n'a  pas  encore  repondu 
d'une  maniere  satisfaisante  a  la  question:  "Est-il  possible  de  resoudre  en 
general  les  Equations  qui  passent  le  quatrieme  degreT'  Ce  memoire  a  pour 
but  de  repondre  a  cette  question. 

K&soudre  alg^briquement  une  equation  ne  veut  dire  autre  chose,  que 
d'exprimer  ses  racines  par  des  fonctions  algebriques  des  coefficiens.  II  faut 
done  considerer  d'abord  la  forme  generale  des  fonctions  algebriques,  et  cher- 
eher  ensuite  s'il  est  possible  de  satisfaire  a  liquation  donnee,  en  mettant 
l'expression  d'une  fonction  algebrique  au  lieu  de  l'inconnue. 

§  i- 

Sur  la  forme  gSnerale  des  functions  tdgebriques. 

Soient  x,  x",  x'" ...  un  nombre  fini  de  quantites  quelconques.  On 
dit  que  v  est  une  fonction  algebrique  de  ces  quantites,  s'il  est  possible 
d'exprimer  v  en  x',  x",  x!" ...  k  l'aide  des  operations  suivantes:  1)  par 
l'addition;  2)  par  la  multiplication,  soit  de  quantites  dependant  de 
x',  x",  x'" . ..,  soit  de  quantites  qui  n'en  dependent  pas;  3)  par  la  divi- 
sion;   4)  par   l'extraction  de  racines  d'indices  premiers.     Parmi  ces  ope- 


DEM0NSTR.  DE  LTMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  6te. 


67 


rations  nous  n'avons  pas  compte'  la  soustraction,  1'eleVation  a  des  puissances 
entieres  et  l'extraction  de  racines  de  degres  composes,  car  elles  sont  evidem- 
ment  comprises  dans  les  quatre  operations  mentionn^es. 

Lorsque  la  fonction  v  peut  se  former  par  les  trois  premieres  des 
operations  ci-dessus,  elle  est  dite  algebrique  et  rationnelle,  ou  seulement  ration- 
nelle;  et  si  les  deux  premieres  operations  sont  seules  necessaires,  elle  est  dite 
algebrique,  raiionneUe  et  entiere,  ou  seulement  entihre. 

Soit  f(x\  x",  x'" . . .)  une  fonction  quelconque  qui  peut  s'exprimer  par 
la  somme  d'un  nombre  fini  de  termes  de  la  forme 

Ax'm'  x"m*  

oil  A  est  une  quantite  independante  de  x',  x"  etc.  et  ou  mx,  m2  etc. 
designent  des  nombres  entiers  positifs;  il  est  clair  que  les  deux  premieres 
operations  ci-dessus  sont  des  cas  particuliers  de  l'operation  designee  par 
/(#',  x",  x'" ...).  On  peut  done  considerer  les  fonctions  entieres,  suivant 
leur  definition,  comme  resultant  d'un  nombre  limite*  de  repetitions  de  cette 
operation.     En  designant  par   v\  v",  v'"   etc.  plusieurs  fonctions  des  quan- 

tites    x\  x"  x'"   de   la   meine    forme   que   f[x',  x"  ),    la  fonction 

f(v\  v"  )    sera  evidemment  de   la  meme  foiTne  que  f{x',  x" ...).  Or 

/(?/,  v" ...)  est  l'expression  generale  des  fonctions  qui  resultent  de  l'opera- 
tion f(x',  x"  )    deux  fois  repetee.     On  trouvera  done  toujours  le  meme 

resultat  en  repetant  cette  operation  autant  de  fois  qu'on  voudra.    II  suit  de 

la,  que  toute  fonction  entiere  de  plusieurs  quantitds    x\  x"   peut  etre 

exprimee  par  une  somme  de  plusieurs  termes  de  la  forme  Ax'™1  x"m'-  

Considerons  maintenant  les  fonctions  rationnelles.  Lorsque  f{x',  x" . . .) 
et  <p(x',  x" ...)  sont  deux  fonctions  entieres,  il  est  evident,  que  les  trois 
premieres  operations  sont  des  cas  particuliers  de  l'operation  designee  par 

y(x',x"  ...) 

On  pent  done  considerer  une  fonction  rationnelle  comme  le  resultat  de  la 
repetition  de  cette  operation.    Si  Ton  designe  par   v\  v",  v'"    etc.  plusieurs 

f(x'  v"      )  .  IP-        f(v'> v"  •  •  -) 

fonctions  de  la  forme  •  ;'/'„" '( >  on  voit  aisement  que  la  fonction    ,  „ — r 

ff\X,  X    ...)  f\V  tV  '") 

pent  etre  reduite  a  la  meme  forme.  II  suit  de  la,  que  toute  fonction  ration- 
nelle de  plusieurs  qnantites    x\  x"   pent  toujours  etre  reduite  a  la  forme 

ou  le  numerateur  et  le  de'nominateur  sont  des  fonctions  entieres. 

9  * 


68  DEMONSTR.  DE  LIMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 

Enfin  nous  allons  chercher  la  forme  generale  des  fonctions  algebriques. 
Designons  par  f{x\  x"  ...)  une  fonction  rationnelle  quelconque,  il  est  clair 
que  toute  fonction  algebrique  peut  etre   composee  a  l'aide   de  l'operation 

d&signe'e  par  f{x\  x" ...)  combinee  avec  l'operation  |/r,  oil  m.  est  1111 
nombre  premier.      Done,  si  p\p"...    sont   des  fonctions   rationnelles  de 

Pl  =/(*', fa  fa...)  J 

sera  la  forme  generale  des  fonctions  algebriques  de    x',  x" ... ,  dans  les- 

quelles  l'operation  exprimee  par  j/r  affecte  seulement  des  fonctions  ration- 
nelles. Les  fonctions  de  la  forme  pl  seront  dites  fonctions  algebriques  <!n 
premier  ordre.  En  designant  par  pf,  px"  ...  plusieurs  quantites  de  la  forme 
ply  l'expression 

P,=/(x',x'...     j/p...  1^7...) 

sera  la  forme  generale  des  fonctions  algebriques  de   x',  x"         dans  les- 

m 

quelles  l'operation  ]/r  affecte  seulement  des  fonctions  rationnelles,  et  des 
fonctions  algebriques  du  premier  ordre.  Les  fonctions  de  la  forme  p% 
seront  dites  fonctions  algebriques  du  deuxieme  ordre.  De  la  meme  maniere 
l'expression 

V^f{x>,x»...  fa  fa...      fev..  ^7 

dans  laquelle  p2\  p/  . . .  sont  des  fonctions  du  deuxieme  ordre,  sera  la  forme 
generale  des  fonctions  algebriques  de    x',  x"  . . . ,  dans  lesquelles  l'operation 

m 

fr  n'affecte  que  des  fonctions  rationnelles,  et  des  fonctions  algebriques  du 
premier  et  du  deuxieme  ordre. 

En  continuant  de  cette  maniere,  on  obtiendra  des  fonctions  algebriques 
du  troisieme,  du  quatrieme  .  .  .  du  iiiime  ordre,  et  il  est  clair,  que  l'expression 
des  fonctions  du  taiime  ordre,  sera  l'expression  generale  des  fonctions  alge- 
briques. 

Done  en  designant  par  u  l'ordre  d'une  fonction  algebrique  quelconque 
et  par   v    la  fonction  meme,  on  aura 

v =/(»•',«•"...  ik  w---), 


DEMONSTR.  DB  L'lMPOSS.  DB  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  ,  u.  (J9 

oh   //,  p"  ...    sont  des  fonctions  de  l'ordre    ft — 1;    r\  des  functions 

de  l'ordre  u  —  1  on  des  ordres  moins  eleves,  et  n" . . .  des  nombres 
premiers;  f  designe  toujours  une  fonction  rationnelle  des  quantites  com- 
prises entre  les  parentheses. 

On  pent  evidemment  snpposer  qu'il  est  impossible  d'exprimer  l'nne  des 

quantites  ^p'^^p"  ...  par  une  fonction  rationnelle  des  autres  et  des  quan- 
tites r',  r"  . . . ;  car  dans  le  cas  contraire,  la  fonction  v  aurait  cette  forme 
pins  simple, 

W-  -v=^/(r',r'..:ypr,WF-), 

oil  le  nombre  des  quantites  \/p"  ...    serait  diminue  an  moins  d'une 

unite.  En  reduisant  de  cette  maniere  l'expression  de  v  autant  que  pos- 
sible, on  parviendrait,  on  a  une  expression  irreductible,  on  a  une  expres- 
sion de  la  forme 

EL  «=/(/,  r",r"'...'); 

mais  cette  fonction  serait  seulement  de  l'ordre  fi  —  1,  tandis  que  v  doit 
etre  du  jLtiime  ordre,  ce  qui  est  une  contradiction. 

»  >«••  *  .    n'  n" 

Si  dans  l'expression  de  v  le  nombre  des  quantites  ~Sp\  ^p"  ...  est 
egal  h  w,  nous  dirons  que  la  fonction  v  est  du  fiih"e  ordre  et  du  mihmt 
degrS.  On  voit  done  qu'une  fonction  de  l'ordre  ft  et  du  degre*  0  est  la 
meme  chose  qu'une  fonction  de  l'ordre  //  —  1,  et  qu'une  fonction  de 
l'ordre    0    est  la  meme  chose  qu'une  fonction  rationnelle. 

II  suit  de  la,  qu'on  peut  poser 

.  '      ...      v=f^'r""f^&^:^.  t^IJS 

ou  />  est  une  fonction  de  l'ordre  u  —  1,  mais  r'j  r"  . . .  des  fonctions 
du  uiime  ordre  et  tout  au  plus  du  degre  m — 1,  et  qu'on  peut  toujours  sup- 

n 

poser  qu'il  est  impossible  d'exprimer  \'p  par  une  fonction  rationnelle  de 
ces  quantites. 

Dans  ce  qui  precede  nous  avons  vu  qu'une  fonction  rationnelle  de 
plnsieurs  quantites  peut  toujours  etre  reduite  a  la  forme 

7' 

oil    s    et    t    sont  des  fonctions  entieres  des  memos  quantites  variables.  On 


70 


DEMONSTR.  DE  L'IMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  ,  i, 


conclut  cle  la  que   v    peut  toujours  etre  exprime  comme  il  suit, 

n 

<f(r',  r"...  Yp) 
v  —  i 

T(r';  r* . . .  ) 

n 

oil  99  et  t  designent  des  fonctions  entieres  des  quantites  r',  r"  . . .  et  "[/p . 
En  vertu  de  ce  que  nous  avons  trouve*  plus  liaut,  toute  fonction  entiere  de 
plusieurs  quantites    .s,       r"  . . .    peut  s'exprimer  par  la  forme 

'o  +  ^  +  ^2  +  ;--  +  Um, 

f0,  tx . . .  tm  etant  des  fonctions  entieres  de  r',  r",  r'" . . .  sans  .<?.  On  peut 
done  poser 

_1  2  m  -.•  • 

r_  ^+<ii>" +  *,/>"-!  hjggV  _  g 

m'  y  ' 

0.+V,"+rtP1H  r-«VP" 

ou  f0,  £w  et  v0,     . . .  vm, .  sont  des  fonctions  entieres  de  r',  r",  r'"  etc. 

Soient    I7! ,  F2 . . .  F„_x  les  w  —  1  valeurs  de    V  qu'on  trouve  en  met- 
1        x        t  i"  v'  i  1  *f| 

tant  successivement  a2/?",  a*pn...  an~x,pn  au  lieu  de  ce  etant  une 

racine  differente  de  l'unite  de  l'equation  an  —  1  —  0;  on  trouvera  en  multi- 

pliant  le  numerateur  et  le  ddnominateur  de    y  par   Vx  V2  V3...  Vn_x 

,  TViVj...  V„-\ 

f 

Le  produit  VV1,..  Vn_x  peut,  comme  on  sait,  s'exprimer  par  une  fonction 
entiere  de  j)    et  des  quantites    r' ,  r"  . . . ,    et  le  produit    T  Vx . . .  Vn_x  est, 

n 

comme  on  le  voit,  une  fonction  entiere  de    J/^    et  c^e    T\  v"   En  suppo- 

sant  ce  produit  egal  a 

L         _i  *_ 
-%  +  ^Pn  +  ^PnJ[  b^ffS 

on  trouve 

—        -  !l 
„    so +*,  Pn  +  g2  pvH  h  skPn 

V  > 

m 

ou,  en  dcrivant   q(),  q.,  q.,...  au  lieu  de  —  >  --1  >  —  etc., 


DEMON STR.  DE  L'IMPOSS.  DK  LA  RES.  ALGEBli.  DES  EQUATIONS  etc. 


71 


p = (b + &p" + ^y*  h — i-  &p*  > 

ou  ^o,  q_x"'<lk  sont  des  fonctions  ratioimelles  des  quantites        r',  /•"...  etc. 
Soit  fi  un  nombre  entier  queleonque,  on  pent  toujours  poser 

ju  —  an~\-  a  ^ 

a  et  a  etant  deux  nombres  entiers,  et  a<^n.     II  suit  de  la,  que 

fx  an-\-a  a. 

A* 

En  mettant  done  cette  expression  au  lieu  de  pn  dans  l'expression  de  »,  on 
obtiendra 

1  2  n — 1 

» =  <z<> + ftp"  H  h 

ft?  ft    etant  encore  des  fonctions  rationnelles  de        r',  r"  . . . ,    et  par 

consequent  des  fonctions  du    uiime  ordre   et   au  plus  du  degre*  m—  1,  et 

i 

telles  qu'il  soit  impossible  d'exprinier  pn    rationnellement  par  ces  quantites. 

Dans  l'expression  de   v   ci-dessus,  on  peut  toujours  faire    q±  =  1.  Car 
si    qy    n'est  pas  nul,  on  obtiendra,  en  faisant  Pi=p<lii 


i 

^      3?     ^  ?i 


done 


p  —  ft  -rjpi  -r  —  j^i  -1  r      Pi  ' 

7 1  " 


expression   de   La   nieme   forme   que  la  precedente,  sauf  que    gr, — 1.  Si 

&  =  <),    soit   qu   une  des  quantites   qly  ft...ft_i,   qui  ne  soit  pas  nulle,  et 

aft  ol 

soit  qlp^—px.      On  deduit  de   la  q£p*^Pt*-     Done  en  prenant  deux 

nombres  entiers  a  et  /?,  qui  satisfassent  a  liquation  au  —  ftn  =  //' 
etant  un  nombre  entier,  on  aura 

fi?" "  =  Pi"  ^  p»  =  q«"p->ipin. 
En  vertu  de  cela  et  en  remarquant  que   qtlp"  =fh" ,   0  a,ini  la  t°rme 

» =  ft + ft?*"  H  h  i--*^  "  • 


72  DEMONSTR.  DE  L'IMPOSS   DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 

De  tout  ce  qui  precede  on  conclut:    Si  v  est  une  fonction  algebrique 
de  l'ordre  ji  et  du  degre  m,  on  peut  toujours  poser: 

1  3^  3  n— 1 

v  =  <lo  +  pnJr<hpn  +  q3Pn-\  h/*-iPw> 

n    etant   mi   nonibre   premier,    q0j  q2...qn_i    des   fonetions   algebriques  de 

l'ordre   ft    et   du   degre    m  —  1    au   plus,   p    une   fonction   algebrique  de 

i 

l'ordre    a — 1,    et  telle   que   p*    ne  puisse  s'exprimer  rationnellement  en 

§  H. 

Propriete's  <te>-  fonetions  algebriques  qui  satisford  a  une  equation  donite'e. 

Soit 

(1)  Co + clV + c,y* + . . ; + c^y-'+y = o 

une  equation  quelconque  du  degre  r,  oh  c0,  cA  . . .  sont  des  fonetions  ration- 
nelles  de  x\  x"  . . . ,  x\  x"  . . .  etant  des  quantites  independantes  quelconques. 
Supposons  qu'on  puisse  satisfaire  a  cette  Equation,  en  mettant  au  lieu  de  y 
une  fonction  algebrique  de  " ....  Soit 

1  2^  n— 1  v 

(2)  y  =  </o + p"  +  ftp "  H  h  11 

cette  fonction.  En  substituant  cette  expression  de  ?/,  dans  l'equation  pro- 
posed, on  obtiendra,  en  vertu  de  ce  qui  precede,  une  expression  de  la  forme 

1  2  n— 1 

(3)  *  +  rlP"  +  r2pn  rn_xp^  =  0  j 

oh  r0,  r1%  r2...rn_i  sont  des  fonetions  rationnelles  des  quantites  p,  </0,  qx.  .  .</„_!• 
Or  je  dis  que  l'equation  (3)  ne  peut  avoir  lieu,  a  moins  qu'on  n'ait 
separement 

r0  =  0,    r*==0  ^n-i  =  0. 

En  effet,  dans  le  cas  contraire,  on  aurait  en  posant  p"=zz  les  deux 
equations 

zn  —  p  =  0 

et 

r* H  h  ^-i^-1  =  o , 


DKMOXSTK.  DE  LTMl'OSS.  DJS  LA  liES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 


73 


qui  auraient  une  ou  plusieurs  racines  communes.  Soit  k  le  nombre  de  ces 
racines,  on  peut,  comme  on  sait,  trouver  une  equation  qui  a  pour  racines 
Ks  k  racines  mentionnees,  et  clout  les  coefficient  sont  des  fonctions  ration- 
nelles  de    p,  r0,  r1...rn_1.  Soit 

s0  -f  Slz  -f  ,s2z2  -|  (-  .s-^z*-1  +  z*  =  0 

cette  equation,  et 

t+^-b^H  

un  facteur  de  son  premier  nienibre,  ou  f0J  ?\  etc.  sont  des  fonctions  ration- 
nelles  de   p,  ?*0,  ?'1...rn_1,    on  aura  de  nieine 

U  -f  ttz  +  t2z2-\  \-  t^z"-1  +  z"  =  0, 

et  il  est  clair  qu'on  peut  supposer  qu'il  est  impossible  de  trouver  une  equa- 
tion de  la  meme  forme  d'un  degre  moins  eleve.  Cette  equation  a  ses  fi 
racines  communes  avec  l'equation  zn  —  p  =  0.  Or  toutes  les  racines  de 
l'equation  zn  —  p  =  01  sont  de  la  forme  «z,  ou  a  est  une  racine  quel- 
conque  de  l'unite.  Done  en  remarquant  que  u  ne  peut  etre  moindre  que 
2,  parce  qu'il  est  impossible  d'exprimer  z  en  fonction  rationnelle  des  quan- 
tit&s   p,  r0,  7\...  il  s'ensuit,  que  deux  equations  de  la  forme 

<o  +  ^  +  Uz*  -|  h  k-i^1  +  #  =  0  > 

et 

,0  -f  a^z  -f  «%z2  -|  [-  all  -n^l-x  +  «"z^  =  0 

doivent  avoir  lieu.    De  ces  equations  on  tire,  en  eliminant  z", 

fo(l  -  a")  +       -  a")  z-|  1-  ^(tf^1  -  a")        ==  0. 

Mais  cette  equation  etant  du  degre   ft  —  1,    et  l'equation 

etant  irreductible,  et  par  consequent  t0  ne  pouvant  etre  egal  a  zero,  on 
doit  avoir    afl — 1  —  0,    ce  qui  n'a  pas  lieu.     On  doit  done  avoir 

>\>  =  0,  rt  =  0  .  .  .  >V.t  =  0. 

Maintenant,  ces  equations  ayant  lieu,  il  est  clair  que  l'equation  proposee 
leva   satisfaite  par  toutes  les  valeurs  de   y    qu'on  obtient  en  attribuant  a 

/>"  toutes  les  valeurs  em*,  «2pn  ...  a^p*.     On  voit  aisement  que  toutes 

10 


74 


DEMONSTR.  DE  L'IMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 


ces  valeurs  de  y  seront  differentes  entre  elles;  car  dans  le  cas  contraire 
on  anrait  une  equation  de  la  meme  forme  que  (3),  mais  une  telle  equation 
conduit,  comme  on  vient  de  le  voir,  a  des  contradictions. 

En  de'signant  done  par  y%,  y2...yn  n  racines  differentes  de  1'equation 
(1),  on  aura 

■X  %  n— 1 

.  y^%+  pn  +  %vn    H  h<z»-^n  , 

L  1  .  n— 1 

qo+    «p"  +   «*tf,p"  -\  h^JMP*  i 


Vn  =  2*  +  "^P'  +  V-'top*  H  h 

De  ces    n    equations  on  tirera  sans  peine 

$0  =  -^+   yt   '+   y3    H  hR), 

P*= V  ^  +        +  «n-23/3  +  •  •  •  +  «y„) , 


n— 1 


—  1 

^-iP"  =  -   (&  +  +     «27/3   h«n~\*/»)- 

1 

On  voit  par  la  que  toutes  les   quantites    pn,  <io,  ft  . . .  ^    sont  des 
fonctions  rationnelles  des  racines  de  1'equation  proposee.    En  effet  on  a 

q          A+^g* +  "~*y*  +  •  •  •  +  "-^y* 
i9x^^y%-¥^yt  H  f- yny ' 

Considerons  niaintenant  1'equation  generale  du  degre  m. 

0  =  a-[-a1x-\-  a2x2  -|  \-  a^x"**  -f  xm , 

et  supposons  qu'elle  soit  resoluble  algebriquement.  Soit 

'    1        A  «-i 
x  =  s0  +  vn  +  s2v"-]  b  v*?/  5 

en  vertu  de  ce  qui  precede,  les  quantites  v,  s01  s2  etc.  peuvent  s'exprimer 
rationnellement  en  xti  x2...xm,  en  designant  par  x1,  x2...xm  les  racines 
de  1'equation  proposee. 


DKMONSTR.  DE  L'IMPOSS.  DE  LA  KES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 


75 


Considerons  Tune  quelconque  des  quantites  v1  s0,  s2  etc.  par  exemple 
v.  Si  Ton  designe  par  vll  v2...vn,  les  valeurs  differentes  de  v,  qu'on 
trouve  lorsqu'on  echange  entre  elle  les  racines  xtl  cc2 . . .  xm  de  toutes  les 
manieres  possibles,  on  pourra  former  une  equation  du  degre  n'  dont  les 
coefficiens  sont  des  fonctions  rationnelles  de  a,  ax...  am_x ,  et  dont  les  ra- 
cines sont  les  quantites  vx ,  v2. ..  vn, ,  qui  sont  des  fonctions  rationnelles  des 
quantites    xx ,  x3 . . .  Xm . 

Done  si  Ton  pose 
E -  -  '  >  i  • .      _t  v— i 

v  =  t0-{-uv-\-  t2Uv  -|  1-  v  , 

t 

toutes  les  quantites         f0,  £2  K-\    seront   des   fonctions   rationnelles  de 

v2  vn,,    et  par  consequent  de    ac1?  x%  xm.     En  traitant  les  quantit&s 

w,  t0,  L2  etc.  de  la  nieme  maniere,  on  en  conclut  que 

si  une  equation  est  resoluble  algebriquement,  on  peut  toujours  donner 
a  la  racine  une  forme  telle,  que  toutes  les  fonctions  algebriques  dont 
elle  est  composee  puissent  s'exprimer  par  des  fonctions  rationnelles  des 
racines  de  Inequation  proposee. 


§  m. 

Bur  le  nombre  des  valeurs  differentes  quune  fonction  de  plusieurs  quantites  peut  acquerir, 
lorsquon  echange  entre  elles  les  quantites  quelle  renferme. 

Soit  v  une  fonction  rationnelle  de  plusieurs  quantites  independantes 
Le  nombre  des  valeurs  differentes  dont  cette  fonction  est 
susceptible  par  l'echange  des  quantites  dont  elle  depend,  ne  peut  surpasser 
le  produit    1 .  2  .  3  ...  n.     Soit    //    ce  produit. 

Soit  maintenant 

Mr*.-. 

\ab cd . . . 

la  valeur  qu'une  fonction  quelconque  v  recoit,  lorsqu'on  y  substitue  xa,  xb1  xc1  xd 
etc.  au  lieu  de  Xki  Sfy,  xy1  xs  etc.,  il  est  clair  qu'en  designant  par  At,  A2...A„ 
les  diverses  permutations  en  nombre  de  fi  que  Ton  peut  former  avec  les 
indices  1,  2,  &...»,  les  valeurs  differentes  de  v  pourront  etre  exprim^es  par 


76 


UEMONSTR.  DE  L  IMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 


Supposons  que  le  nombre  dee  valeurs  ditferentes  de  v  soit  moindre  que  M 
il  faudra  que  plusieurs  valeurs  de  v  soient  egales  entre  elles,  eu  sorte 
qu'on  ait  par  exemple 


Si  Ton  fait  subir  a  ces  quantity's  la  substitution  designee  par    M1    ],  on 

\  -Am  +  i  j 

aura  cette  nouvelle  serie  de  valeurs  egales 


valeurs  qui  sont  ditferentes  des  premieres,  mais  en  meme  nombre.    En  clian- 

geant  de  nouveau  ces  quantites  par  la  substitution  designee  par    [Ai  ) 

on  aura  un  nouveau  systeme  de  quantites  egales,  mais  ditferentes  des  prece- 
dentes.  En  continuant  ce  procede  jusqu'a  ce  qu'on  ait  epuise  toutes  les 
permutations  possibles,,  les  u  valeurs  de  v  seront  partagees  en  plusieurs 
systemes,  dont  chacun  contiendra  un  nombre  de  m  valeurs  egales.  II  suit 
de  la  que  si  l'on  represente  le  nombre  des  valeurs  ditferentes  de  v  par  (>, 
nombre  egal  a  celui  des  systemes,  on  aura 

=  1 .  2  .  3  . . .  n , 

c'est-a-dire: 

Le  nombre  des  valeurs  ditferentes  qu'ime  fonction  de  n  quantites  peut 
acquerir  par  toutes  les  substitutions  possibles  entre  ces  quantites,  est  neces- 
sairement  un  diviseur  du  produit   X.2.$...n.     Cela  est  comm. 

Soit  maintenant    |/jx  J    une  substitution  quelconque.     Supposons  qu'en 

appliquant  celle-ci  plusieurs  f'ois  de  suite  a  la  fonction  v  on  obtienne  la 
suite  des  valeurs  • 

V,  0,,  v2  .  .  .  vp_x,  pp, 
il  est  clair  que    v    sera  necessairement  repete  plusieurs  fois.     Lorsque  v 

(A  \ 
\ 1     est  une 

substitution  recurrente  de  Vordre  p.    On  a  done  cette  aerie  peViodique 

ou  men,  si  Ton  represents  par    v  K  J    la  valeur  de   r   qu'on  obtient  apres 


DEMOXSTK.  Dfi  L'IMP088.  DE  LA  RKS.  ALOKHU.  DKS  EQUATIONS  <  tc 


avoir  repete    r    fois  de  suite  la  substitution  designee  par    j^1)*    on  a  Na 


serie 


II  suit  de  la  que 


[A] 

ap  +  r 

uq 

i  Am  J 

Ul] 

<AA 
{ AM  J 

Or  soit  p    le  plus  "grand  nombre  premier  contenu  dans    n,    si  le  nonibre 
des  valeurs  differentes  de    v    est  moindre  que  p,    il  faut  qu'entre  p  va- 
letirs  quelconques,  deux  soient  egales  eritre  elles. 
11  faut  done  que  des  p  valeurs, 

deux  soient  egales  entre  elles.     Soit  par  exemple 

•  ■  »(ifHl 

on  en  conclut  que 

viA„)        =  v[a, 


Kcrivant  r  an  lieu  de  r'-\-p  —  r  et  remarquant  que  ^jjj 
tire 

AiV 


— on  en 


v  =  v 


A  ' 

oil  r  evidennnent  n'est  pas  multiple  de  p.  La  valeur  de  v  n'est  done 
pas  changee  par  la  substitution  (j^J-'j  ni  Par  consequent  non  plus  par  la 
repetition  de  la  meme  substitution.     On  a  done 

a  etant  an  nonibre  entier.  Maintenant  si  p  est  un  nombre  premier,  on 
pourra  evidennnent  toujours  trouver  deux  nombivs  entiers    a   et  ft    tels  que 

ret  —  pfi  -f- 1  ? 


78  DEMONSTR.  1>E  LIMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 

done 

V  =  V 


et  puisque 


on  aura 


V  =  V 


V  —  V 


Am) 

A,  \pfi 
A, 


A, 

A„, 


La  valeur  de   v    ne  sera  done  pas  changee  par  la  substitution  recurrente 

( V  )   ^e  ^oro-re  P- 

Or  il  est  el  air  que 

lapyd...iy\  Ipyde  ...ya\ 
\Pyde...r{a)         [yapd . .  .ty) 

sont  des  substitutions  recurrentes  de  l'ordre  _p,  lorsque  p  est  le  nombre 
des  indices  a,  /?,/...  17.  La  valeur  de  0  ne  sera  done  pas  changee  non 
plus  par  la  combinaison  de  ces  deux  substitutions.  Ces  deux  substitutions 
sont  evidemment  equivalentes  a  cette  unique 

tafiy) 
\yapy 

et  celle-ci  aux  deux  suivantes,  appliquees  successivement, 

La  valeur  de  v  ne  sera  done  pas  changee  par  la  combinaison  de  ces  deux 
substitutions.  Done 


de  meme 
d'ou  Ton  tire 


V  —  V 


v  =  v 


a(1\  h1y\ 
§a)  [y(l)i 

y{i)  [dyb 


!a(i\  I  yd 


Jaj  \dy 

On  voit  par  la  que  la  fonction   v    n'est  pas  changee  par  deux  substi- 
tutions successives  (le  La  forme   j^J,    a   et  ft    etant  deux  indices  qnelcon- 


DEMONSTU.  DE  LTMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBK.  DES  EQUATIONS  etc. 


79 


ques.  Si  Ton  designe  une  telle  substitution  par  le  nom  de  transposition, 
on  peut  conclure  qu'une  valeur  quelconque  de  v  ne  sera  pas  changee  par 
un  nombre  pair  de  transpositions,  et  que  par  consequent  toutes  les  valeurs 
de  v  qui  resultent  d'un  nonibre  impair  de  transpositions  sont  egales.  Tout 
echange  des  elemens  d'une  fonction  peut  s'operer  a  1'aide  d'un  certain  nom- 
bre de  transpositions;  done  la  fonction  v  ne  peut  avoir  plus  de  deux  va- 
leurs differentes.    De  la  on  tire  le  theoreme  suivant: 

Le  nombre  des  valeurs  differentes  que  peut  obtenir  une  fonction  de  n 
quantites,  ne  peut  etre  abaisse  au  dessous  du  plus  grand  nombre  pre- 
mier qui  ne^sui-passe^  .pas   n,    a  moins  qu'il  ne  se  reduise  a  2  ou  a  1. 
II  est  done  impossible  de  trouver  une  fonction  de  5  quantites  qui  ait  3 
ou  4  valeurs  differentes. 

La  demonstration  de  ce  theoreme  est  prise  d'un  memoire  de  M.  Cauchy 
insert  dans  le  llVeme  caliier  du  Journal  de  l'ecole  polytechnique  p.  1. 

Soient  v  et  v  deux  fonctions  dont  chacune  ait  deux  valeurs  diffe- 
rentes, il  suit  de  ce  qui  precede  qu'en  designant  par  vu  v2  et  vt\  v2'  ces 
doubles  valeurs,  les  deux  expressions 

et  vxvx'  -\-  v% 

seront  des  fonctions  symetriques.  Soit 

v1-\-v2  =  t   et   v1  vx  -f-  t'i  v./  =  tt , 

on  en  tire 

tv'  —  t. 


Soit  maintenant  le  nombre  des 'quantites  xt,  x2  .  .  .  Xm  egal  a  cinq,  le  produit 

p  —  (Xl  -  as,)  {xl  -  xz)  (a?x  -  x4)  (xx  -  xs)  (as,  -  x3)  (as,  -  as4)  (a?,  -  xb)  (as,  -  as4)  (as,  -  x5)  (x4  -  xb) 

sera  evidemment  une  fonction  qui  a  deux  valeurs  differentes;  la  seconde  va- 
leur etant  la  meme  fonction  avec  le  signe  oppose\  Done  en  posant  vl'  =  o1 
on  aura   Vt'  =  —  o.     L'expression  de    vx    sera  done 

ou  bien 

ou  est  une  fonction  symetrique;  o  a  deux  valeurs  qui  ne  different 
que  par  le  signe,  de  sorte  que  est  egalement  une  fonction  symetrique. 


80 


DKMONSTK.  1)E  L'lMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  ,u 


Done,   en  posant    %tz=p    et     '\,  —  </,    il  s'ensuit  que 

toute  fonetion  de  cinq  quantites  qui  a  deux  yaleurs  differentes  pourra 
etre  mise  sous  la  forme  i> -)-</(>,  ou  V  et  g  split  deux  fonetions 
symetriques  et    p  =  (x4  —  —  x3)  .  .  .      —  xb). 

Pour  atteindre  notre  but  nous  avons  encore  besoin  de  la  forme  generale 
des  fonetions  de.  cinq  quantites  qui  out  cinq  valeurs  differentes.  On  peut 
la  trouver  comme  il  suit: 

Soit  v  une  fonetion  rationnelle  des  quantites  xu  x%l  x3,  x4,  xb,  qui  ait 
la  propriete  d'etre  invariable  lorsqu'on  echange  entre  elles  quatre  des  cinq 
quantites,  par  exemple  #2,  x31  x4J  xb.  Dans  cette  condition  v  sera  evidem- 
ment  symetrique  par  rapport  a  xa,  x3,  cc4,  xb.  On  peut  done  exprimer  v 
par  une  fonetion  rationnelle  de  xl  et  par  des  fonetions  symetriques  de 
x2i  2*3?  xa  Mais  toute  fonetion  symetrique  de  ces  quantity  peut  s'expri- 

mer  par  une  fonetion  rationnelle  des  coefficiens  d'une  equation  du  quatrieme 
degre,  dont  les  racines  sont   x^  x31  x-4,  xb.     Done  en  posant 

(x  —  x2)  {x  —  x3)  (<c—xA)  (x  —  xb)  =  x*—2)x3  +  qx*  —  rx-lrs, 

la  fonetion  v  peut  s'exprimer  rationnellement  en  x^  p,  </,  r,  s.  Mais  si 
Ton  pose 

(x  —  xx)  (x  —  x2)  (x~x3)  (x  —  x4)  (x—xb)  =  xh  —  ax4  -\-  bx'6  —  cx*  -\-dx  —  e, 
on  aura 

{x  —  (x4—px3-\-qx2  —  rx-\-.s)  =  xb  —  ax^bx3  —  cx2^-dx  —  e 
=  xh  —  (p  +  xl)xi-\-  (q ^-px,)  x3  —  (r  -f  qxjx2 -f  («  +  rx,)  x  —  sx^ 

d'ou  Ton  tire 

p  —  a  —  sc, , 

q  =  h  —  axx  -|-  x\ , .  . 

r  =  c  —  bxt  -)-  ax\  —  x\ , 
* s=zd  —  cxx  ~\-  bx\  —  ax'3  -f  -  a:} ; 

la  fonetion    v    peut  done  s'exprimer  rationnellement  en    xn  a,  />, 
II  suit  de  la  que  la  fonetion    v    pent  etre  mise  sous  la  forme 

=  - — -  >  ' 

oil    '   et  $Xi   sont  deux  fonetions  entieres  dv         a ]  A,  r,  J.    Kn  nniltipliant 


M-:MONSTK.  &JE  L'IMPOSS:  1>K  LA  RES.  ALGEBK.  DES  EOLATIONS  etc 


81 


le  nunierateur  et  le  deuoininateur  de  cette  tbnction  par  (f  .>\, .  yaJa .  </./•., .  </./-6, 
on  aura 

Or  wxt .  (px3 .  (pjii .  (f  xb  est,  comme  on  le  voit,  une  fonction  entiere  et  symetrique 
de  xs  x31  x4,  xb.  On  peut  done  exprinier  ee  produit  en  fonction  entiere 
de  p,  r,  s  et  par  suite  en  fonction  entiere  de  xu  a,  b,  c,  cZ.  Le 
nunierateur  de  la  fraction  ci-dessus  est  done  une  fonction  entiere  des  meines 
qiiantites;  le  deuoininateur  est  une  fonction  symetrique  de  x1,  x8,  x3,  xA1  xb 
et  par  consequent  il  peut  s'exprinier  en  fonction  rationnelle  de  a,  6,  c,  </,  e. 
On  peut  done  poser 

En  multipliant  l'equation 

x\  =  ax  i  —  bx\  -\-  cx\  —  dx  t  -|-  e 

siiccessivenient  par  xl,  x\  .  .  .  XT'*,  il  est  elair  qu'on  obtiendra  m  —  4 
equations,  desquelles  on  tirera  pour  x\,  x\  .  .  .  des  expressions  de  la 
forme 

a  -f-      -f-  yx\  +  (fcc?  -f  m\ , 

oil    i/,       /,  fV,  f   sunt  des  fonctions  rationnelles  de    a,  />,  c,  c/,  e. 
On  peut  done  reduire    v    a  la  forme 

(a)  v  =  «p  -|-       +       +  r*x i  ~f"  r*x'i  J 

oh  /•„,  ?-3  etc.  sont  des  fonctions  rationnelles  de  a,  b1  c,  </,  0,  e'est-a-dire 
des  fonctions  synietriques  de  Xt1  a?8)  X91  a?4,  u*5 . 

Voila  la  forme  generale  des  fonctions  qui  ne  sont  pas  alterees  lorsqu'on 
y  ecliange  entre  elles  les  quantites  x91  X$,  .r4,  Xs.  On  elles  out  cinq  va- 
leurs  difterentes,  on  elles  sont  synietriques.  . 

Soit  maintenant    r    une  fonction  rationnelle  de    xY,  X41  qui 

ait  les  cinq  valeurs  suivantes  ru  r,,  Vm  vAi  ft.  Considerons  la  fonetion 
En  y  ecliangeant  entre  elles  de  toutes  les  manieres  possibles  les 
quatre  qualities  x2,  x31  x41  x5,  la  fonction  xfv  aura  toujours  une  lies  va- 
leurs suivantes 

xlvx,  qg%  x'lcs,  x\"v4,  xtvh. 

Or  je  dis,  que  le  nombre  des  valeurs  distinctes  de  xfv  resultant  de 
ces  changements  sera  moindre  <,ue  cinq.    En  eti'et,  si  toutes  les  cinq  valeurs 


82 


JJEMONSTK.  DE  L1MPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEliU.  DES  EQUATIONS  ,  tr 


avaient  lieu,  on  tirerait  cle  ces  valeurs  en  echangeant  xim  suceessivenient 
avec  xs,  x3,  x4,  xb1  20  valeurs  nouvelles,  qui  seraient  necessairement  ditfe- 
rentes  entre  elles  et  des  precedentes.  La  fonction  aurait  done  en  tout  25 
valeurs  diflerentes,  ce  qui  est  impossible,  car  25  n'est  pas  diviseur  du  produit 
1.2.3.4.5.  En  designant  done  par  u  le  nombre  des  valeurs  que  peut 
prendre  v  lorsqu'on  y  echange  entre  elles  les  quantites  x^  x3,  xi9  xb  de 
toutes  les  manieres  possibles,    ta  doit  avoir  l'une  des  quatre  valeurs  suivantes 

1    9    3  4 

i,        o,  tt. 

1.  Soit   /'  =  1,    d'apres  ce  qui  precede    v    sera  de  la  forme  (a). 

2.  Soit  //  =  4,  la.  somme  -j- v% -\~  v8 -f- z?4  sera  une  fonction  de  la 
forme  (a).  Or  on  a  v-0  =  fa  +  v2  +  v3  -f  vi  -f-  y5)  —  fa  -f-  w8  -|-  w8  -[-  w4)  =  une 
fonction  symetrique  nioins  (v1-\-v2-{-v3-j-vi)-    done  v5  est  de  la  forme  (a). 

3.  Soit   /t  =  2,  Vx-\-vt    sera  une  fonction  de  la  forme  (a).    Soit  done 

i\  -jrvi  =  r0  -j-      -f-  raa5?  -|-  *V»i  +      =  </^i  . 
En  echangeant  suceessivenient  xx  avec  jc8,  cc3,  054,  £C5,    on  aura 

^    -J-  ^2  =  <p%i , 

V2       +  V3  =  </^2  7 

ou   ra    est  un  des  nombres  2,  3,  4,  5.    Pour  raz=2,    on  aura   (px1  =  <px9, 

ce  qui  est  impossible,  car  le  nombre  des  valeurs  de  ya^  doit  etre  cinq.  Pour 
m  =  3    on  aura 

vl-\-V2  =  <pX1J     v2-{-v3  =  (px2,  v3-\-vx  =  (px3, 

d'ou  Ton  tire 

2vx  —  (pxx  —  <px2  -f-  . 

Mais  le  second  membre  de  cette  Equation  a  plus  de  5  valeurs,  car  il  en  a 
30.  On  prouvera  de  la  memo  nianiere  que  m  ne  peut  etre  egal  a  4  ni 
a  5.     II  suit  de  la  que    fi    n'est  pas  egal  a  2. 

4.  Soit  u  =  S.  Dans  ce  cas  v1-\-v2-\-v3  et  par  consequent  i\-\-vb 
=  fa  +  ^2  +  »|  +  ^4  +  v6)  —  4~v2  +  vs)  aura  cinq  valeurs.  Mais  on  vient 
de  voir  que  cette  supposition  est  inadmissible.  Done  fi  ne  peut  non  plus 
etre  egal  k  3. 


DEMONSTR.  DE  L'IMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 


83 


De  tout  cela  on  deduit  ce  tkeoreme: 
Toute  fonction  rationnelle  de  cinq  quantites,  qui  a  cinq  valeurs  diffe- 
rentes,  aura  necessairement  la  forme 

r0  +  rix  +  V2  +  rsx3  +  r±x\ 

ou    r0,  rl7  r2    etc.  sont  des  fonctions  symetriqucs,   et   x   l'une  quel- 
conque  des  cinq  quantites. 
De  l'equation 

r0  -j-  i\x  -f  r2x2  -j-  r3x3  +  i\x*  =  v 

on  ddduira  aisement,  en  faisant  usage  de  l'equation  proposee,  pour  la  valeur 
de   x,    une  expression  de  la  forme  suivante 

x  =  s0  +  sxv  4-  s8tfa  +  <^3  +  'S4^S 

ou  s0,  8U  s2  etc.,  de  meme  que  r0,  r1?  r2  etc.,  sont  des  fonctions  syme- 
triques. 

Soit  v   une  fonction  rationnelle  qui  ait  m    valeurs  differentes   v„  vt, 
vH  .  .  .  vm .     En  posant 

(v  —  v,)  (v  —  v2)  (v  —  v3)...(v  —  vm)  ■ 

=  qo  +  <hV  +  W+  -  ■  •  +qm^"-1  +  v™  =  0, 

on  sait  que  q0,  qiy  q9 .  .  .  sont  des  fonctions  symetriques,  et  que  les  m  ra- 
cines  de  l'equation  sont  vu  v2,  v3  .  .  .  vm.  Or  je  dis,  qu'il  est  impossible 
d'exprimer  la  valeur  de  v  comme  racine  d'une  equation  de  la  meme  forme, 
mais  d'un  degre'  moins  eleve.     En  effet  soit 

une  telle  equation,  f0,  tt  etc.  <5tant  des  fonctions  symetriques,  et  soit  vl  une 
valeur  de    v    qui  satisfasse  a  cette  equation,  on  aura 

V*1  -f  H  ==(f  —  #*)  Pi  ■ 

En  ecliano-eant  entre  eux  les  (Siemens  de  la  fonction,  on  trouvera  la  serie 
suivante  d'equations: 

.  vi  -\-  t^v*1-1  +  •  •  •  =  (v  —  m)  p*  ? 

W  +  t^v*-1  -)-...=  (v  —  O  P3  , 

+ V-I^-1  +  •  •  •  =  (v — v>») p»<  • 

.  11* 


84 


DK.MONSTi;    RE  L'iMPORS    l>K  LA  RKS.  ALOKMR    l>KS  EQUATIONS  etc 


On  en  conclut  que-  v  —  /',,  r  —  r  —  r,  .  .  .  r  —  vm  seront  des  facte  ur> 
de  -f~  ttt_li,>u~1  -{-  •  ■  •  et  que  par  consequent  u  doit  necessairement  elw 
eo-al  k  m.     On  en  tire  le  theoreme  suivant: 

Lorsqu'une  fonction  de  plusieurs  quantites  a  m  valeurs  differentes,  on 
pent  toujours  trouver  une  equation  du  degre  m ,  dont  les  coefficiens 
soient  des  fonctions  sym&riques,  et  qui  ait  ces  valeurs  pour  racines;  niais 
il  est  impossible  de  trouver  une  equation  de  la  meme  forme  d'un  degttf 
moins  el  eve  qui  ait  une  on  plusieurs  de  ces  valeurs  pour  racines. 

§  IV. 

D&monsbration  de.  V impossibility  de  la  resolution  gSnSrale  de  I' Aquation  </>i  cinqui&me  degrt. 

En  vertu  des  propositions  trouvees  plus  haut  on  pent  enoncer  ce  theo- 
reme: 

"II  est  impossible  de  resoudre  en  general  les  equations  du  cinquienie 
"degre." 

D'apres  le  §  II,  toutes  les  fonctions  algebriques  dont  une  expression 
algebrique  des  racines  est  composed,  peuvent  s'exprimer  par  des  fonctions 
rationnelles  des  racines  de  l'equation  proposee. 

Comme  il  est  impossible  d'exprimer  d'une  maniere  generate  La  racinc 
d'une  equation  par  une  fonction  rationnelle  des  coeftictens,  on  doit  avoir 

i?w  =  V, 

on  m  est  un  nombre  premier  et  H  une  fonction  rationnelle  des  coefficient 
de  l'equation  proposee,  c'est-a-dire  une  fonction  symetrique  des  racines;  r 
est  une  fonction  rationnelle  des  racines.     On  en  conclut 

v  *  —  B  =z  0. 

En  vertu  du  §  II,  il  est  impossible  d'abaisser  le  degre  de  cette  equation;  la 
fonction  r  doit  done,  d'apres  le  dernier  theoreme  du  paragraphe  precedent, 
avoir  m  valeurs  differentes.  Le  nombre  m  devant  etre  divisenr  dn  pro- 
duit  1.2.3.4.5,  ce  nombre  pent  etre  egal  a  %  <»u  a  g  «»u  a  5.  Or  (§  II  h 
il  n'existe  pas  de  fonction  de  cinq  variables  qui  ait  3  valeurs:  il  faut  done 
qu'on  ait  »»  =  &,  on  /»=z2.  Soit  m,  =  5,  on  aura,  ainsi  qui!  resnlte  du 
paragraphe  prececlent 


DKMONSTR    DE  L'lMPOSR.  I>K  LA  IUS8.  ALG KI51J    PES  KQl'A TIONS  .to.  85 
fcL  "-    i  2  3  4 

On  en  tiro  (§  II) 

ou  a5=l.  Cette  equation  est  impossible,  attendu  que  le  second  membre  a 
120  valeurs  et  que  pourtant  il  doit  etre  racine  (rune  equation  du  cinquieme 
desrre    zb  —  s::lt=z  0,    On  doit  done  avoir  «/  =  2. 

On  aura  done  (§  II) 

JF**"1  ys=P+qs,  . 

on   j>  et  7    sont  des  functions  symetriques,  et 

8  —  (xj  —  Xt)  .  .  .  (x4  —  a%). 
On  en  tire,  en  echangeant   .rx  et  .r2    entre  eux, 

•  Toil  Ton  deduit  7>=0  et  \/jt  =  </s.  On  voit  par  la,  que  toutc  fonction 
alg-ebrique  du  premier  ordre  qui  se  trouve  dans  l'expressiou  de  la  racine, 
doit  necessairement  avoir  la  forme  a  -j-  ft  }V2  =  a  -j-  fa,  oil  a  et  ft  sont  des 
t'onctious  s\ lnetriques.  Or  il  est  impossible  d'exprimer  les  racines  par  une 
fonction  de  la  forme  a. -\r  ft  \fB',  il  doit  done  y  avoir  une  equation  de  la  forme 

Va-\-ftYs*=v, 

oil  «  et  ft  ne  sont  pas  mils,  m  est  un  nombre  premier,  a  et  ft  sont  des  fonc- 
tions  symetriques,  et  r  est  une  fonction  rationnelle  des  racines.     Cela  domic 

Va  +  fa^r^  V«  —  fa  =  r4, 
ou  p,  et  P2  sont  des  t'onctious  nitionnelles.     On  aura  cn  multipliant  p3  par  »a, 

m  

r^^a'  —  ft^. 

m  

Or  a* —  ft*s*    est  unc  fonction  syme>rique.      Si   maintennnt     |/«*  — /?V 


S()  nEMONSTll.  DE  L'IMPOSS.  I)E  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 

n'est  pas  une  fonction  symetrique,  le  nonibre  ra,  d'apres.  ce  qui  precede,  doit 

etre  egal  a  deux.  Mais  dans  ce  cas  v  sera  egal  a  Ma  -(-  /?  Vs2 ;  v  aura  done 
quatre  valeurs  differentes,  ce  qui  est  impossible. 

m 

II  faut  done  que  ~f^-ft2s2  soit  une  fonction  symetrique.  Soit  y  cette 
fonction,  on  aura 


=  7,   et   y2  =  * 


Soit 


m  

=  m  1  m — 1 

a  +  fi  V.s2  +  _  =p==yji_jr  _r_  ==  fiirv 

Designons  par  Pi,  p2,  P$  •  -  •  pm    les  valeurs  differentes  de  ^?    qui  r&sultent 

L        1        1  1 
de  la  substitution  successive  de    aRm,  a2Rm,  a3Rm  .  .  .  an~lRn    h  la  place 
i 

de    Rm,    a  satisfaisant  a  l'equation 

„«-!_)_„«- 2_|  .  _|_a_|_l=(), 

et  faisons  le  produit 

(P—Pi)  (P—P2)  •  •  •         pm)=pm  —  Ap^  +  A.p^2  =0. 

On  voit  sans  peine  que  A,  A1  etc.  sont  des  fonctions  rationnelles  des  coef- 
ficiens  de  l'equation  proposee  et  par  consequent  des  fonctions  symetriques  des 
racines.  Cette  equation  est  evidemment  irreductible.  II  faut  done  d'apres  le 
dernier  thdoreme  du  paragraph e  precedent  que  p,  considere  comme  fonction 
des  racines,  ait  m  valeurs  differentes.  On  en  conclut  que  m  =  5.  Mais  dans 
ce  cas  p  sera  de  la  forme  (a)  du  paragraphe  precedent.    Done  on  aura 

5 

-J-  4—  —  r0  -(-  rxx  -f-  r2x2  -\~  r3x3 -j-r4x4  =p , 

d'ou 

X  =  S0-\-  S,p  -\-  S2p2  -\-  S3p*  -f  S4Jj\ 


1 


y 


e'est-a-dire,  en  mettant  Rh         R  Rh  a  la  place  de  p, 

L  —  3 

x  =  t0-\-  u  B?  +  U  BT  + 1,  R"  +  u  B 


DKMONSTi;    DE  L  IMl'OSS.  DK  LA  ItES.  ALGEBK    DES  EOL  A  TIONS  etc  87 

<>u  ^05  hi  ctc-  S01lt  C^es  fonctions  rationnelles  de  H  et  des  coefficiens  de 
1'equation  proposee.    On  en  tire  ,(§  II) 

—  I*  o 

t1B6  =±  (xx  -|-  a4#2  -|-  cc3^3  -.  j  a2xA  -j-  a.r5)  — 

ou 

De  1'equation  p  ~  ttB&  on  tire  p'r;>=ii\E.  Or  ^  etant  de  la  forme 
k{~\-U,nfi?  on  aura  p'6  =  u-\-  ce  qui  donne 

Cette  equation  donne  par  une  equation  du  dixieme  degre,  dont  tous  les 
coefficiens  sont  des  fonctions  symetriques;  mais  d'apres  le  dernier  theoreme 
du  paragraphe  precedent  cela  est  impossible;  car  puisque 

j/  ===  J      -j-  «4it'2  -(-  cf3^  -|-  cc2d?4  -J-  axb)1 

p'  aurait  120  valours  ditferentes,  ce  qui  est  une  contradiction. 

Nous  concluons  done  qu'il  est  impossible  de  resoudre  algebriquenient 
1'equation  generale  du  cinquieme  degre. 

II  suit  inimediatement  de  ce  theoreme,  qu'il  est  de  meme  impossible  de 
resoudre  algebriquenient  les  equations  generales  des  degres  superieurs  au  cin- 
quieme. Done  les  equations  des  quatre  premiers  degres  sont  les  seules  qui 
puissent  etre  resolues  algebriquenient  d'une  maniere  generale. 


APPENDICE. 
ANALYSE  DU  MEMOIRE  PRECEDENT. 


Bulletin  des  sciences  math.,  astr.,  phys.  et  chim.  public  par  le  Bon  de  Ftrtissac,  t.  6,  p.  347;  Paris 


L'auteur  demontre,  dans  ce  memoire,   qu'il   est   impossible  de  resoudre 
algebriquenient  liquation   generale  du  einquiemc.  degre;  car  toute  fonction 


doionstk.  m:  i/imi-oss  de  la  res.  aloou.  des  equations  »•«.-. 


algebrique  des  coefficieiis  de  la  proposee,  etant  substituee  a  la  place  dc  1'in- 
connue,  conduit  a  une  absurdite.  Dans  an  premier  paragraplie,  l'auteur 
cherclie  l'expression  generate  des  fonctions  algebriques  de  plusieurs  quantites, 
d'apres  la  definition  qu'une  foriction  algebrique  resulte,  1°  d'additions, .  2°  de 
multiplications,  3°  de  divisions,  et  4°  d'extractions  de  racines  dont  les'  expo- 
sans  sont  des  nonibres  premiers.  Les  soustractioiis,  les  elevations  aux  puis- 
sances et  l'extraction  des  racines  avec  des  exposans  composes  rentrent  dans 
les  operations  precedentes.  D'oii  il  resulte,  1°  que  toute  fonction  rationnelle 
et  enti&re  des  quantites  x^  xi}  x3  etc.  c'est-a-dire,  toute  fonction  qui  peut  etre 
formee  au  moyen  des  deux  premieres  operations  mentionnees,  peut  s'exprimer 
par  une  somme  d'un  nombre  fini  de  termes  de  la  forme  Ax  ™'  x2m°-  .  . .  .  ,  A 
etant  une  cqnstante  et  ml5  mi1  .  .  .  des  nombres  entiers;  2°  que  toute  fonction 
rationnelle  des  memes  quantites,  c'est-a-dire,  toute  fonction  .qui  peut  etre  for- 
mee  au  moyen  des  trots  premieres  operations,  peut  s'exprimer  par  un  quo- 
tient de  deux  fonctions  entieres:  3°  que  toute  fonction  algebrique  peut  etre 
formee  par  des  repetitions  des  operations  indiquees  par 

(1)  p'  =f(x1,  a*,  x3  .  .  .  .         p*nti  ....), 

oh  f  designe  une  fonction  ratio nnelle  des  quantites  entre  les  parentheses; 
Pi,  p^  ...  des  fonctions  rationnelles  de  aj1?  x2  .  .  . ,  et  n^  ?i2 .  .  .  des  nombres 
premiers.  On  nonnnera,  pour  abreger,  fonction  algebrique  du  premier  ordre. 
une  fonction  telle  que  p  .  Si  maintenant  on  forniait  une  nouvelle  fonction 
dans  laquelle  des  fonctions  du  premier  ordre  entrassent  de  la  meme  maniere 
que  jpi,  p2 .  .  .  entrent  dans  p\  on  aurait  une  fonction  algebrique  du  second 
ordre;  et,  en  general,  une  fonction  de  l'ordre  a  serait  celle  qui  pourrait 
contenir  des  fonctions  de  tous  les  ordres,  jusqu'a  l'ordre  a  —  1,  combinees 
entre  elles  algebriquement.  Bien  entendu  que  cette  fonction  de  l'ordre  a  ne 
peut  pas  s'abaisser  a  un  ordre  inferieur,  par  des  reductions  des  fonctions  qui 
la  composent.  En  outre,  si  cette  meme  fonction  de  l'ordre  a  contient  in 
quantites  de  cet  ordre,  on  dira  qu'elle  est  du  mie"le  degre:  et  en  la  designant 
par  r,  on  pourra  poser 

(2)  v  —  q9  -f-JP"  +        +  *  '  '  '  +(ln-ip  * 

c'est-a-dire  que  Ton  a  ce  premier  theoreme:  Toute  fonction  algebrique  v  de 
I1  ordre  g  et  <ln  degre  >n,  pent  Sire  represented  yax  la  for  mule  (2),  oh  n  est 
un  nombre  premier^  </UJ  7,,  .  .  .  </lt  ,  des  fonctions  cdg&riques  de  l'ordre  a  et 
<ln  degr4  in  —  1  tout  on  ji/us,  et  p  une  fonction  algebrique  de  l'ordre  u  —  1, 


DihlONSTK    bE  L'IMPOSS.  DE  LA  KKS   ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 


89 


telle  qail  est  impossible  d'expriiner  pn  par  une  fbnciion  ration) telle  de  p,  q^ 
<b  ■  •  •  fr-i; 

Apres  avoir  ainsi  trouve  1'expression  genera  I  e  des  fonctions  algebriques, 
1'auteur  considere,  dans  nn  deuxieme  paragraphs,  une  equation  queleonque 
dont  les  coefficiens  sont  des  fonctions  rationnelles  des  quantites  xiy  x.2  .  .  .  . 
et  qu'on  suppose  resoluble  algebriquement.  En  designant  done  par  y  l'in- 
connue,  et  par 

(3)  ay;  x3  ....  y)  —  0 

l'eq nation  meme,  il  taut  que  le  premier  nienibre  se  reduise  a  zero,  en  inet- 
tant  pour  y  une  eertaine  fonction  de  la  forme'  (2).  Par  cette  substitution 
1 'equation  (3)  se  cliangera  en  une  autre  de  la  forme 

1  2  n— 1 

(4)  r0  +  Hjpr*  +  rf>;  H  (-        ■•  =  0, 

on  r0,  r17  r^,  r3  .  .  .  sont  des  fonctions  rationnelles  de  a?17  a;2,  x*3  ...  et  de  q01 
'hi  (h  -  '  •    ^ette  equation  entraine  les  suivantes: 

(5)  >'o  =  0,     —     r»==0,  r^  =  0; 

i 

car  dans  le  cas  contraire,  l'equation  (4)  pourrait  donner  la  valeur  de  p*  en 

fonction  ratiourielle  de  p,  r0,  rx  .  .  .  rn_11  ce  qui  est  contre  l'enonce  du  the- 

oreme  precedent.     Si  les  equations  (5)  out  lieu,  l'equation  (4)  et  par  suite 

l'equation  (3),  seront  de  meme  satisfaites  par  toutes  les  valeurs  de  y  qu'on 

i.  ■  •      1        h  1 

obtiendra  en  mettant,  an  lieu  de  pn  les  n — 1  valeurs  «//',  «2/>",  •  •  •  •  an~xpn, 

ou  a  est  une  racine  imaginaire  de  l'unite.    Par  la  on  aura  les  valeurs  de  n 

racines  de  l'equation  (3),  savoir 

h  =  </<>  +P n  +  <hl> "  + '.  h  ffi  p  " , 


L  3  "~ 1 

i     - .  ;  • 

ces  equations  donnent  les  n  quantites  p*,  </0,  q2  .  .  .  <[H__X  en  fonctions  ration- 
nelles des  racines  y^  y2  ■  •  •  yH> 

Si  maintenant  fx  =  0  est  une  equation  algebrique  generalc,  resoluble 
aty&riquertient,  et  aj1?  a;a  .  .  .  les  racines  de  cette  equation,  on  doit  avoir 

12 


90 


DEMONSTK.  DE  L'IMPOSS.  DE  LA  KES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 


—  1.  n— 1 

x  =  s0  +  vn  +  s2v"^  \- 

cette  formule  etant  analogue  a  la  formule  (2).     D'apres  ce  qu'on  vient  de 
i 

voir  vn,  «s0,  ,s2  .  .  .  seront  des  fonctions  rationnelles  des  racines  de  l'equa- 

tion  proposee.  Cela  pose,  considerons  Tune  quelconque  des  quantites  vy  s01  s2 . . .  sn_i5 
par  exemple  v]  en  designant  par  n'  le  nombre  de  toutes  les  valeurs  diffe- 
rentes  de  v,  qu'on  obtiendra  en  ecliangeant  entre  elles  de  toutes  les  nianieres 
possibles  les  racines  de  1'equation  proposee,  on  pent  former  une  equation  du 
degre  n'  qui  ait  toutes  ces  valeurs  pour  racines,  et  dont  les  coefriciens  soient 
des  fonctions  rationnelles  et  symetriques  des  valeurs  de  v1  et  par  suite  des 
fonctions  rationnelles  de  En  faisant  done 

1  ^  V— 1 

V  =  t 0  -|-  uv  -)- 12  uv  -\-  •  •  ■  -\-  tv_x  u  9  , 

toutes  les  quantites  u,  t0,  t%  .  .  .  tv_x  seront  des  fonctions  rationnelles  des 
valeurs  de  v,  et  par  suite  de  xt,  .  .  .  En  poursuivant  ce  raisonnement, 
on  etablira  le  theoreme  suivant: 

Deuxieme  theoreme:  Si  une  equation  algebrique  est  resoluble  algebrique- 
ment,  on  peut  toujours  donner  a  la  raeine  une  forme  telle,  que  toutes  les 
expressions  algebriques  dont  elle  est  composee  pourront  s'exprimer  par  des 
fonctions  rationnelles  des  racines  de  V equation  proposee. 

Dans  le  troisieme  paragraplie  on  d^montre,  d'apres  un  memoire  de  M. 
Cauchy,  insert  dans  le  cahier  XVII e  du  Journal  de  VEcole  Polytechnique, 
que,  1°  le  nombre  des  valeurs  d'une  fonction  rationnelle  de  n  quantites,  ne 
peut  s'abaisser  au-dessous  du  plus  grand  nombre  premier  contenu  dans  tl 
sans  devenir  egal  a  2  ou  a  1;  2°  que  toute  fonction  rationnelle  qui  a  deux 
valeurs  diffeYentes  aura  la  forme 

V  +  9.  (*s  —  x*)        xz)  '  '  '  (x2—xs)  ■  '  •  •  •  • 

et  que,  si  elle  contient  5  quantites,  elle  deviendra 

p  ~\~  (]_  {xi     x%)  y&i     ^3)  xi)  (ph     ^5)  (f^s  —  ®$)  (x*2  —  xi) 

(x2     ^"5)  (x3     u?4)  (x3     x-^)  (x4  — 

ou  p  et  q  sont  des  fonctions  invariables. 

On  d&nontre  ensuite  que  toute  fonction  rationnelle  de  cinq  quantites 
qui  a  cinq  valeurs  difierentes  peut  etre  mise  sous  la  forme 


DEMONSTR.  DE  L'IMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 


91 


v  =  r0  -\-i\x-\-  r2  x2  -\-  r3  x3  -\-  r4  as4, 

on  ?'0,  i\  .  .  .  r4  sont  des  fonctions  invariables,  et  x  une  des  cinq  quantites 
en  question. 

En  combinant  cette  equation  avec  l'equation 

(x  —  Xt)  (x  —  xs)  (x  —  x3)  (x  —  xA)  (x  —  x&) 

=  x6  —  ax4  -|-  bx3  —  cx2  -\-dx  —  e  =  0, 

on  en  pent  tires  les  valeurs  de  x  sous  la  forme 

x  =  s0  -f-  sxv  -f-  s2v2  -\-  s3v3  -\-  s4v\ 

s0l  Sj  .  .  .  etant  des  fonctions  invariables  de  xt1  x2  .  .  .  Finalement  on  ar- 
rive a  ce  tlieoreme  connu:  Troisieme  theorems:  Si  une  fonction  rationnelle 
de  plusieurs  quantites  xu  x2  .  .  .  a  m  valeurs  differentes,  on  pourra  toujours 
trouver  une  equation  du  degre  m  dont  tons  les  coeffieiens  sont  des  fonctions 
invariables  de  xx,  x2  .  .  .  et  qui  ont  les  m  valeurs  de  la  fonction  pour  ra- 
cines; mais  il  est  impossible  de  trouver  une  equation  de  la  meme  forme  oVun 
degre  moins  eleve,  qui  aura  une  ou  plusieurs  de  ces  valeurs  pour  racines. 

Au  moyen  des  theoremes  etablis  dans  les  trois  premiers  paragraphed, 
l'auteur  demontre  ensuite,  dans  le  quatrieme,  qu'il  est  impossible  de  resoudre 
algebriquement  l'equation  generale  du  cinquieme  degre. 

En  efFet,  en  supposant  que  l'equation  generale  du  cinquieme  degr£  soit 
resoluble  algebriquement,  on  pourra,  en  vertu  du  tlieoreme  (1),  exprimer 
toutes  les  fonctions  algebriques  dont  une  racine  est  composee,  par  des  fonc- 
tions rationnelles  des  racines;  done,  puisqu'il  est  impossible  d'exprimer  une 
racine  d'une  equation  generale  par  une  fonction  rationnelle  des  coeffieiens, 
il  faut  qu'on  ait 

B™  =  v, 

oh  Rm  est  une  des  fonctions  du  premier  ordre  qui  se  trouvent  dans  l'expres- 
sion  de  la  racine,  li  etant  une  fonction  rationnelle  des  coeffieiens  de  l'equa- 
tion  proposee,  e'est-a-dire,  une  fonction  invariable  des  racines,  et  v  une 
fonction  rationnelle  des  memes  racines.  Cette  equation  donne  vm  —  7i?  =  0; 
et  pour  v,  m  valeurs  differentes,  resultant  du  changement  des  racines  entre 
elles.  Maintenant  le  nombre  des  valeurs  d'une  fonction  rationnelle  de  cinq 
variables,  doit  etre  diviseur  du  produit  2.  3.  4.  5;  il  faut  done  que  W,  qui 
est  un  Qombre  premier,  soit  un  des  trois  nombres  2,  3,  5;  maifl  selon 

12* 


92 


DEM0NSTR.  DE  LIMI'OSS.  DE  LA  RES.  ALGEIJR.  DES  EQUATIONS  etc 


tkeoreme  cite  de  M.  Gauchy,  le  nombre  3  sera  exclu,  et  par  consequent  il 
ne  restera  pour        que  les  deux  valeurs  5  et  2. 

1.  Soit  d'abord  m  =  5;  on  aura,  d'apres  ce  qu'on  a  vu  precedemment, 

X 

v=B  '°  =  r0  ~\-  )\x  -)-  r2x*  -\-  r^x3  -)-  r4x4, 

et  de  la 

s0)  etant,  de  meme  que    Ry    des  fonctions  invariabies  des  racmes. 

Cette  valeur  donne,  selon  ce  qui  a  ete  etabli  dans  le  deuxienie  paragraphe, 

pour  .Sj/i*5,  une  fonction  rationnelle  des  racines,  savoir: 

sjl 5  —  £(xt  ~\-  a*x2  -f-  a3x3  -\-  «2.e4  -|-  ctSEs)  =  z, 

a  etant  une  racine  imaginable  de  l'equation  a8 — 1  =  0;  mais  cela  est  im- 
possible, car  le  second  membre  a  120  valeurs  differentes,  tandis  qu'il  doit 
etre  racine  de  l'equation  z'°  —  ,s-J7^  =  0,  qui  n'est  que  du  cinquieme  degre. 
Le  nombre  m  ne  peut  done  etre  egal  a  5. 

2.  Soit  m  =  2.    Alors  v  aura  deux  valeurs  qui,  selon  ce  que  M*  Caucky 
a  demontre,  doivent  avoir  la  forme 

V  =p  -J-  qs  = 

oh 

8  =  (X,  —  X2)  (fl5,  —  ^3)  .  .  .         _  fl^ 

et  ^  et  ^  sont  des  fonctions  invariabies. 

En  echangeant  entre  elles  les  deux  racines  xx  et  x,,,  on  aura  p  —  qs  =  —  J  7/, 
et  par  consequent  ^  =  0,  et  par  suite 

^lt  =  qs. 

De  la  il  suit  que  toutes  les  fonctions  algebriques  du  premier  ordre  qui 
se  trouvent  dans  l'expression  de  la  racine,  doivent  etre  de  la  forme  a  -)-  ft  \ 
on  a  at  ft  sont  des  fonctions  invariabies.  "Maintenant  il  est  impossible  d'ex- 
primer  une  racine  de  l'equation  general  c  du  cinquieme  degre,  par  une  fonc- 
tion de  cette  forme;  par  consequent  il  faut  qu'il  y  ait,  dans  l'expression  de 
la  racine,  des  fonctions  du  deuxieme  ordre,  et  qui  doivent  contenir  un  radi- 
cal de  la  forme 


DBMONS.TR.  I)K  L'IMI'OSS.  DK  LA  KKS.  AUJKliK    DKS  KQUATIONS  et«. 


93 


oh.  ft  n'est  pas  egal  h  zero;  m  est  mi  riombre  premier  et  v  une  fonction 
rationnelle  des  racines.    En  cliangeant  xx  en  x%   on  aura 

m 

m 

ce  qui  donne  vi\=^a2 — /?V.  Maintenant  a2  —  /?V  est  une  fonction  in- 
variable; si  done  vvx  n'est  pas  de  meme  une  fonction  invariable,  il  faut  que 

m  soit  egal  a  2 ;  mais  alors  on  aura  v  —  ce  qui  donne  pour  v 

quatre  valeurs  differentes;  or  cela  est  impossible:  done  il  faut  que  vvl  soit 
une  fonction  invariable.     Soit  cette  fonction  representee  par         on  aura 

=        Cela  pose,  consiclerons  l'expression 

Cette  valeur  de   p    peut  etre  racine  d'une  equation  du    ml™e    degre,  et, 
comme  cette  equation  sera  necessairement  irreductible,   p    aura   m  valeurs 
differentes;  done  m  sera  egal  h  5. 
Alors  on  aura 

i_  l 

Rh  -\-yB  5  =  r0  -(-  r, x  -j-  r2£c2  -(-  r3a^3  -)-  r4£r4  =~p, 

d'ou 

* = *0 + sp  h  \-  ,%v*  =  /0 + fc#Hr  ^ 

/„,  /i  .  .  .  /4  etant  des  fonctions  invariables.  De  la  on  tire,  comme  aupara- 
vant, 

i 

as  I  (.rA  -f-  «4.>-2  -f  -  a\ra  -|-  «2.r4  -f  flK%)  as ?/, 

et 


94 


DEMONSTR.  DE  LIMPOSS.  DE  LA  RES.  ALGEBR.  DES  EQUATIONS  etc. 


Cette  equation,  dont  les  coefficiens  sont  des  fonctions  invariables,  est 
du  dixieme  degre  par  rapport  a  y\  mais  cela  est  contraire  au  theoreme  (3), 
parce  que  y  a  120  valeurs  differentes. 

Nous  concluons  done  en  dernier  lieu,  qu'il  est  impossible  de  resoudre 
algebriquement  requation  generale  du  cinquieme  degre.  De  la  il  suit  innne- 
diatement  qu'il  est,  en  general,  impossible  de  resoudre  algebriquenient  les 
equations  generales  d'un  degre  superieur  au  quatrieme. 


VIII. 


REMARQUE  SUR  LE  MEM01RE  N°  4  DU  PREMIER  CAHIER  DU  JOURNAL 

DE  M.  CRELLE. 


Journal  fiir  die  reiue  und  angewandte  Matheniatik,  herausgegeben  von  C'rellc,  Bd.  I,  Berlin  1826. 


L'objet  du  memoire  est  de  trouver  1'effet  d'une  force  sur  trois  points 
donnes.  Les  resultats  de  l'auteur  sont  tres  justes,  quand  les  trois  points  ne 
sont  pas  places  snr  une  meme  ligne  droit e;  mais  dans  ce  cas  ils  ne  le  sont 
pas.  Les  trois  Equations,  par  lesquelles  les  trois  inconnnes  Q,  Q\  Q"  se 
detenninent,  sont  les  suivantes 

(1)  <  Q'h  since  =  /' c  sin  fa 

[  Qa  sin  a  =  —  Q"  c  sin  (a  -j-  fa. 

Celles-ci  ont  lieu  pour  des  valeurs  queleonques  de  P,  a,  6,  c,  a  et  fa  Elles 
donnent  en  general,  comnie  l'auteur  l'a  trouve, 

q     _  _  6c- ship  +  ft)  p 

(2)  -  (Q'=^?P,  <f^ 

q„  ah  sin«  j  j 

ou 

/•  —  ah  sin  a  -j-  ac  sin/?  —  be  sin  («  -f-  /?). 
Or  les  equations  (2)  cessent  d'etre  determinees  lorsque   Tune  ou  l'autre  des 


96 


REMARQUE  SUB  US  MEMOIRE  1>U  JOURNAL  DE  CRELLE. 


quantites  Q\  Q"  prend  la  forme  jy>  ce  qui  a  lieu,  coninie  on  le  voit 
aisement  pour 

f,  =  /?z=180°. 

i 

Dans  ce  cas  il  faut  recourir  aux  equations  'fundamental  es  (1),  qui  donneirt 
alors 

?=Q  +  Q'  +  Q", 

Q'b  sin  180°  =  Q"c  sin  180°, 
Qa  sin  180°  =  —  §"csiii3  600. 

Or  les  deux  dernieres  equations  sont  identiques  puisque 

sinl800  =  siii3600  =  0. 

Done  dans  le  cas  ou 

il  n'existe  qu'une  seule  equation,  savoir 

P=  Q  +  Q'  +  Q", 

et,  par  suite,  les  valeurs  de  Q,  Q ',  Q"  ne  peuvent  alors  se  tirer  des 
equations  etablies  par  1'auteur. 


IX. 


RESOLUTION  D'UN  PROBLEME  DE  MECANIQUE. 


Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Mathematik,  herausgegebeu  von  C'relle,  Bd.  I,  Berlin  1826. 


Soit  BDMA  uue  courbe  quelconque.  Soit  BC  une 
droite  horizontale  et  CA  une  droite  verticale.  Supposons 
qu'un  point  sollicite  par  la  pesanteur  se  meuve  sur  la 
courbe,  un  point  quelconque  D  etant  son  point  de  depart. 
Soit  t  le  temps  qui  s'est  ecoule  quand  le  mobile  est 
parvenu  a  un  point  donne  A,  et  soit  a  la  hauteur 
EA.  La  quantite  %  sera  une  certaine  fonction  de  «,  qui  dependra  de 
la  forme  de  la  courbe.  Keciproquement  la  forme  de  la  courbe  dependra 
de  cette  fonction.  Nous  allons  examiner  comment,  a  l'aide  d'une  integrate 
definie,  on  pent  trouver  1'equation  de  la  courbe  pour  laquelle  x  est  une 
fonction  continue  donnee  de  a. 

Soit  AM—s^  AP—x^    et  soit   t   le  temps  que  le  mobile  emploie  a, 

parcourir  Fare  DM.  D'apres  les  regies  de  la  mecanique  on  a  — l^z=ya—x, 
done  dt=  ds         II  s'ensuit,  lorsqu'on  prend  l'integrale  depuis  x  —  a 

V  a  —  X 

jusqu'a  x=zQ^ 

f'°    ds  f*  ds 

J  a  V «  *       J  0  V«    * 


J. 


designant  que  les  limites  de  l'integrale  sont  x  =  a  et  x  =  /3.    Soit  main- 


tenant 

t  —  cpa 


13 


98 


RESOLUTION  D  UN  PROBLEMS  DE  MECANIQUE. 


la  fonction  donnee,  on  aura 

Ca  ds 

(pa=    i 

Jo  ya  —  x 

equation  de  laquelle  on  doit  tirer  8  en  fonction  de  x.  Au  lieu  de  cette 
equation,  nous  allons  considerer  cette  autre  plus  generate 

fa  ds 

de  laquelle  nous  chercherons  a  deduire  l'expression  de  s  en  x. 
Designons  par  I' a  la  fonction 


on  a  couune  on  sait 


r 1  y  «  -1  dy  __  Ta .  T(l  —  n) 


oil  a  et  ft  doivent  etre  superieurs  a  zero.    Soit  p—1 — n,   on  trouvera 

•) 

d'ou  Ton  tire,  en  faisant  z  —  ay^ 

rz-^dz  =  Ta.r(l-n) 
Jo  («-*)"      r(a  +  l-»)  '  * 

En  multipliant  par  ^  n  e*  pi'enant  l'integrale  depuis  a  =  0  jusqu'a 
a  =  Xj  on  trouve 

fx      da        raz«-i  dz  _  Ta.T{l  —  n)  f*  a"~*  da 

En  faisant  a  —  xy^  on  aura 

rxa«-"da   _„f1  y"~ndy  _  T(a-n+l)Tn 


done 

f     da        faz«-idz  Ta 


RESOLUTION  D  UN  PUOBLEME  DE  MECAN1QUE.  99 

Or  d'apres  une  propriete  connue  de  la  fonction   J\  on  a 

on  aura  done  en  substituant: 

/  -  —  /   =  — rn.lil  —  n). 

En  multipliant  par   a  (pa.  da,    et  integrant  par  rapport  a   or,   on  trouve 
fX     da       r</3*;*~'¥*      F«  .  r(l  -  »)  /W  .  *•  (*«. 

Soit 

/      .  == 

on  en  tire  en  differentiant, 

^ tpa .  axa~xda  —fx, 

done 

J^cpa.  aza~lda  =  f'z\ 

par  consequent 

on,  puisque        .  r(l  -  **)  =  » 

 sinw/r  f*      da        ra      .  cfe 

(!)  >  -  ~^-J0  55^Jo  (« -  * ' 

A  l'aide  de  cette  equation,  il  sera  facile  de  tirer  la  valeur  de    s  de 
liquation 

Ca    ds  . 

Qu'on  nmltiplie  cette  Equation  par  ^frj^fij  et  &™  Pro,me  jj* 
grale  depuis   a=eQ  jusqu'a   a  =  x,   on  aura 


sin  «?r 

7t 


t  f*  (fa .  da      _  sinwTT  f*  da        f°     d*  ? 

done  en  vertu  de  I'equation  (1) 

13* 


100  RESOLUTION  DUN  PKOBLEME  1)E  MECANIQUE. 

_  siiwi7g  Cx  (fa.  da 

Soit  maintenant   n  —  ^^   on  *obtient 

h  ds 

a  =  j   

Jo  va — x  » 


cpa  = 

et 


^        1  px  cpa  .da 


-f 


V 


x  —  a 


Cette  equation  donne  Pare  s  par  l'abscisse  se,  et  par  suite  la  courbe  est 
entierement  determinee. 

Nous  allons  appliquer  l'expression  trouvee  a  quelques  exemples. 
I.  Soit 

cpa  =  a0a^"  -f-  a^'  -[-...  -J-  ana^  =  2aafl, 

la  valeur  de    s  sera 

e        1  fx    da  1       /    f  Wa  \ 

7TJo  ix  —  a  ™      \  Jo  ya?  —  aj  . 

Si  Ton  fait    a=z  xy,    on  aura 

f x  atlda ,  =  ^  +  i  f 1  y^y  =x,+i  JV  +  iK (i) 
JoV^^        J0yi_y  r&e-fcf)  ' 

done 

ou,  puisque  3T(-J)x=|G? 

-}=n  + •  •  • + -mM 

Si  Ton  suppose  p.  ex.  que  m  =  0,  fi0  =  0,  e'est-a-dire  que  la  courbe 
cherchee  soit  isochrone,  on  trouve 

S—r    7Za«T(£)  —  lT(^V^r—-TrVXi 


2a  r— 

or  s  =  — ■£  y  x  est  l'equation  connue  de  la  cycloide. 


II.  Soit 


RESOLUTION  D  UN  PKOHLEME  DE  MECANIQUE. 

(pa  depuis  «  =  0    jusqu'a  a  =  a0l  egal  a  (p0a 

(pa  depuis  a  =  a0  jusqu'a  a  =  a^  egal  a  tp^a 

(pa  depuis  a  —  a±   jusqu'a  a  =  a2,  egal  a  (pta 

(pa  depuis  a  =  am_1  jusqu'a  a  =  amJ  egal  a  (pma, 


101 


on  aura 


7TS 


c(p0a.  da 


oVa  —  x 
aa(p0a  •  da 


>  depuis  x  =  0  jusqu'a  cc 


o? 


j  depuis  x  —  a0  jusqu'a  x  =  ai, 


ITS 


o  V« — *  Ja„Ya- 

rao  q>  ..a.da  ■    Ca'w^a.da  .    Cxmc.a.da      ,  ... 

s=  /    T "  -f-  /    y       -|-  /  T  2        j  depuis  2"  = jusqu  h  x  =  a2 

Jo  ya  —  x     JaaVa  —  «     JaxYa  —  x 


71S 


fa°(p0a.da 
Jo  Ya  —  x 


(pxa.da 


a0Ya—x 
depuis  x  —  am_1  jusqu'a  x  =  a 


|    r  a™— 1  (pm—\a .  da  ,    T  x     cpma .  da 
J«TO_2   Ya  —  x  Jam_^a—x 


ou  il  faut  remarquer  que  les  fonctions  y>0a,  (pxa,  (p2a  .  .  .  (pma  doivent  etre 
telles  que 

(p0a0  —  (pxa0l  (pxax  —  (p2a^  (p2a2=z  (p3a21  etc., 
car  la  fonction    (pa    doit  ne'cessairement  etre  continue. 


X. 


DEMONSTRATION  DTJNE  EXPRESSION  DE  LAQUELLE  LA  FORMULE 
BINOME  EST  UN  CAS  PARTICULIER. 


Journal  fiir  die  reine  und  angewandte  Matliematik,  herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  1,  Berlin  182C. 


Cette  expression  est  la  suivante: 
•     .  (x  +  «)"  =  x'  +  f  a  (x  +  fif-*  +  a  (a  -  2/5)  (x  +  2/9)-2  +    •  ■ 

4^^^  ... 

+  ~a  (a  -  (ft  -  [m  +  (n  -  1)  jfl  +  a  (a  -  np)^ ; 

x,  a  et  p  sont  des  quantities  quelconques,   n   est  un  nombre  entier  positif. 
Lorsque  n  =  0,   l'expression  donne 

(x  +  a)°  =  x\ 

qu'il  fallait.    Or  on  peut,  comrae  il  suit,  demontrer  que  si  l'expression  sub- 
siste  pour   »zs=m,   -elle  doit  aussi  subsister  pour   v=-in-\-\,  e'est-a-dire 
qu'elle  est  vraie  en  ge*neYal. 
Soit 

(x  +  af  =     + 1  a(x  +  PT~>  +  ^%^%(«  ~  m     +  WT~*  +-  '. 
+  |  a  (a  —  fa  ~  l)P)m~*     +  (w  —        +  «(«  —  w/?)n,-\ 
En  inultipliant  par    (w  -|-  l)dx    et  integrant,  on  trouve 


DEMONSTRATION  D  UNE  EXPRESSION  DE  LAQUELLE  LA  FORMULE  1JINOME  etc.  103 


{x  +  aT+>  =  tf*  +  K+*  a  (*  +  (If  +(jnT^  «  («  -  m  ¥  +  W  +  * '  * 
_j_  a(a-  jnfiy-1  (x  +  mft)  +  C, 

C  etant  la  constante  arbitraire.  Pour  trouver  sa  valeur  posons  x  —  — 
les  deux  dernieres  equations  domierout 

(a  _  (m  +  I)/?)-  =  (_  i)»  \{m  +  1)7?'"  —  mTaft^1 

+  -  {m  _  i)-v  (a  -  m*m-2-  — fa  -  2)- ~a<* (« -  + 

(«  _  (m  _|-  1 =  (_         |"(m  _|_  iy+*/9.-t*  —  (m  +  l)ro"a/?" 
(m  -f- 


+ 


(m  _  l)— V  (a  —  2/?)/?""1  — 


+  C. 


Multipliant  la  premiere  de  ces  equations  par  {m  -\-  I)  ft  et  ajoutant  le  produit 
a  la  seconde,  on  trouve 


ou  bien 


C=  (a  -  (m  -f  +  (m  +  1)/?  {a  -  (m  +  l)ft)m, 

C=a(a  —  {m  +  1 )/?)'". 


11  s'ensuit  que  l'equation  proposee  subsiste  de  meme  pour  n  =  m-\-l. 
Or  elle  a  lieu  pour  n  =  0;  done  elle  aura  lieu  pour  n  =  0,  1,  2,  3  etc. 
e'est-a-dire  pour  toute  valeur  entiere  et  positive  de  n. 

Si  Ton  fait  ft  =  0,  on  obtient  la  formule  binome.  Si  Ton  fait  a  =  —  x, 
on  trouve 

0  =  x-  -  £  x(x  +  /3)'-1  +  '^^'x{x  +  2/?)-' 

-  "(m  ~  i  I v~-  + 3^"' + •  •  • 

ou  en  divisant  par 

O^-'-f  (x +  /?)-+ + 2^- 


ce  qui  est  d'ailleurs  connu;  car  le  second  membre  de  cette  equation  n'est 
autre  chose  que 

en  faisant  la  difference  constante  egale  a  ft. 


XL 

SUR  ^INTEGRATION  DE  LA  FORMULE  DIFFERENT1ELLE  ^t,   R  ET 

YR 

ETANT  DES  FONCTIONS  ENTIERES. 


Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Mathematik,  herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  1,  Berlin  182G. 


1. 

Si  Ton  differentie  par  rapport  a   x  Texpression 

(1)  '  z,,^+9±",  \ 

p  —  qVR 

oil  jh  3  et  R  sont  des  fonctions  entieres  d'une  quantite  variable  &\ 
obtiendra 

dz  =  dP  +  d{<rf%)  _  <tp  —  d{qYR) 

p  -f  qiR  p  —  qYll 

OU 

fh  _  (p-qYR)  [dp  +  d(qVR)]  —  (p  +  qjR)  [dp  —  d(q\/R)] 

p*  —  q*R  ' 

c'est-a-dire, 

dz  =  2Pd(^)—2dP-^ 

pt  —  qiR 

Or 

done  par  substitution 

^z_pqdR-\-2  (Pd9  —  <ldp)R 
(p2  —  q*R)YR  ' 


105 


SUK  L  INTEGRATION  DB  LA  FORMULE  D1FFERENTIELLE   y~  etc. 

par  consequent,  en  faisant 
on  aura 

.  ,                                                 ,        M  dx  . 
(3)  dz  —  

oil,  coimne  on  le  voit  aisement,    M  et   N  sont  des  fonctions  entieres  de  x. 

Or,    z    etant  egal  a    log  ,    on  aura  en  integrant 

P  —  q~v  R 

II  s'ensuit  que   dans  la  ditferentielle  — ^   on  pent  trouver  une  infinite 

yR 

de  formes  differentes  pour  la  fonction  rationnelle  (>,  qui  rendent  cette  ditfe- 
rentielle integrable  par  des  logaritlimes,    savoir  par  une  expression  de  la 

forme  log  f^AiL?  •     J^a  fonction    ^    contient,  comme  on  le  voit  par  les 
p  —  qVR 

equations  (2),  outre  R,  encore  deux  fonctions  indeternrinees  p  et  q\ 
c'est  par  ces  fonctions  quelle  sera  determinee. 

On  pent  renverser  la  question  et  demander  s'il  est  possible  de  supposer 

les  fonctions  p    et    q    telles,  que    (>    ou    ^   premie  une  forme  determinee 

donnee.  La  solution  de  ce  probleme  conduit  a  une  foule  de  resultats  interes- 
sants,  que  Ton  doit  considerer  comme  autant  de  proprietes  des  fonctions  de 

la  forme    /  Dans  ce  menioire  ie  me  bornerai  au  cas  ou    -j^    est  une 

J  VR  A 
fonction  entiere  de   x,   en  essayant  de  resoudre  ce  probleme  general: 

„Trouver  toutes  les  ditf'6-entielles  de  la  forme         >  ou    (>    et   H  sunt 

yR 

„des  fonctions  entieres  de    x-,    dont  les  integrates  puissent  s'exprimer 

p  +  qVR 

„par  une  fonction  de  la  forme    log  • 

14 


106  SUK  L  INTEGRATION  J)E  LA  FORMULE  lUKFEltENTIELLE  etc. 

V* 


2. 

En  differentiant  l'equation 

N=p*  —  q2R, 

on  obtient 

dN=  2p dp  —  2qdq .  R  —  (fdR; 
done  en  multipliant  par  -p, 

p  dN=  2p*dp  —  2pq  dq .  R  —  pq'dR, 
e'est-a-dire,  lorsqu'on  reniet  k  la  place  de  p2,  sa  valeur  N-LqUt, 
p  dN=  2Ndp  -f  2q2dp  .R  —  2pqdq.  R—pq2dR, 

p  dN=  2Ndp  —  q[2(pdq  —  qdp) R + fgdfi] , 
done,  puisque  (2) 

2  (p  dq  —  q  dp)R  -\-pq  dR  —  M dx , 


on  a 


ou  bien 


done 


p  dN=  2Ndp  —  qMdx, 

qM^2N^-ptj^-, 
da      *  da 


(k\  M  la 

(5>  N=[2dj-Pm«):«- 

M 

Maintenant  ^  doit  etre  une  fonction  entiere  de  x\  en  designant  cette  fonc- 
tion  par    (>,    on  aura 

a  dp  dN 

11    sensuit    que    p  ^—    doit  etre  une  fonction  entiere  de    u.-.     En  fiaisanl 


on  aura 


SUU  L'lNTEGKATlON  1)E  LA  PORMULE  DIFPERENTIELLE  etc.  107 

yW 

done  1' expression 

I      m         I         mi         I  |  \ 

*^  \  «  -|-  a    '    x  -f-  a,  «  +  / 

cloit  de  meme  etre  une  fonction  entiere,  ce  qui  ne  peut  avoir  lieu  a  moins 
que  le  produit    (as  -\-  a)  •  •  •  (x  -4-  an)    ne  soit  facteur  de  p.    II  faut  done  que 

p  —  (x-{-a)  •  •  •  (a?  +  an)i?u 

2>,  etant  une  fonction  entiere.  Or 

N=p2  —  q2R, 

done 

(x  +  a)m  •  •  •  (*  +  <f«=i^  +  «)2     +       •  '  •  (x  +  any-  q%B. 

Comme  R  n'a  pas  de  facteur  de  la  forme  (x-\-a)%  et  comme  on  peut 
toujours  supposer  que  p  et  q  n'ont  pas  de  facteur  comniun,  il  est  clair  que 

m  =  mx  =  •  •  •  =  mn  =  1 , 

et  que 

=sa ■(»•+■ '«)      +  «l)  '  *  *  (3  +  an)  ^1  7 

R1    etant  Tine  fonction  entiere.    On  a  done 

,  N=(x  +  a)  (x-f<h)  •  •  •  (x  +  an),    B  =  NB11 

e'est-a-dire  que  iVT  doit  etre  facteur  de  R.  On  a  de  meme  p  =  Np^  En 
substituant  ces  valeurs  de  R  et  de  p  dans  les  equations  (2),  on  trouvera 
les  deux  equations  suivantes 

plN-qUi^l, 

(6)  M  dR    j   0/     dq  dp]  p 

La  premiere  de  ces  equations  determine  la  forme  des  fonctions  py,  q,  N  et 
Si]  celles-ci  etant  determinees,  la  seconde  equation  donnera  ensuite  la 
fonction  (>.    On  peut  aussi  trouver  cette  derniere  fonction  par  l'equation  (5). 

3. 

Maintenant  tout  depend  de  l'equation 

(7)  plN-qUt^l. 

Cette  equation  prut  bien  §tre  visolue  par  la  me*thode  ordinaire  deg  coeffi- 

14* 


108  siTR  L  IN TEGRATION  I)K  LA  PORMULB  DIFPERENTIKLLE    ^  ftt©. 

V* 

ciens  indetermines,  niais  l'applieation  de  cette  method e  serait  ici  extremement 
prolixe,  et  ne  conduirait  gufcre  a  un  resultat  general.  Je  vais  done  prendre 
une  autre  route,  semblable  k  eelle  qu'on  eniploie  pour  la  resolution  des 
equations  indetenninees  du  second  degre  a  deux  inconuues.  La  seule  diffe- 
rence est,  qu'au  lieu  de  nombres  entiers,  on  aura  a  traiter  des  fonctions 
entieres.  Comme  dans  la  suite  nous  aurons  souvent  besoin  de  parler  du 
degre  d'une  tbnetion,  je  me  servirai  de  la  lettre  <?  pour  designer  ce  degre, 
en  sorte  que    ftP   designera  le  degre  de  la  fonction    P,    par  exemple, 

d  (xm     axm~x  -\  )  =.m, 


+  k 

P'ailleurs,  il  est  clair  que  les  equations  suivantes  auront  lieu: 

<y(PQ)  =  ()p-\-<yQ, 

<y(P>»)  =mdP; 

de  plus 

()\P^-P')^dP, 

si  dP'  est  moindre  que  $P.  De  meme  je  d&signerai,  pour  abreger,  la 
partie  entiere  d'une  fonction  rationnelle    u    par    Ev,    en  sorte  (pie 

u  =  Eu  -\-  u\ 

oh.    f)V    est  negatif.    11  est  clair  que 

done,  lorsque    <h'   est  negatif, 

Relativement  k  ce  signe,  on  aura  le  theoreme  suivant: 

„Lorsque  les  trois  fonctions  rationnelles  z/,  V  et  z   ont  la  propriete  que 


SI'H  ^'INTEGRATION  DE  LA  FOUMULE  DIFFERENTIELLE    s  ete 

1" 

„<m  aura,  si  rV.-j<^V, 

Eu  =  ±  Ev. 

En  effet,  on  a  par  definition 

u  sss  Eu  -\~  u\ 
v  —  Ev  -|~  v', 


109 


du'   et  (h/   etant  neo'atif's;   clone  en  substituant  oes  valeurs  dans  l'equation 
(Eu)2  +  2u'Eu  +  n'2  =  (Ev)2  +  2?//^  +  w'a  +  2. 

II  s'ensuit 

•  jjg^y    z  _(_     _  M'>  _|_  2?/  jgk  —  2m'  #w =  /, 

ou  bien, 

-f  Ev)  (Eu  —  Ev)  =  1. 

On  voit  aisenient  que  (V/<[(5V;;  ail  eontraire  ()\Eu  -\-  Ev)  (Eu  —  Ev)  est  au 
moins  egal  a  $Vj  si  (Eu  -\-  Ev)  (Eu  —  Ev)  n'e.st  pas  egal  a  zero.  11  faut 
done  necessairement  que   (Eu-\-Ev)(Lu — Ev)    soit  nul,  ce  qui  donne 

Eu=±Ev  c.  q.  f.  d. 

11  est  elair  que  l'equation  (7)  ne  saurait  subsister  a  moins  qu'on  n'ait 

d(N1/f)  =  <)\B,iq2), 

e'est-a-dire, 
d'ou 

£         =  2  (<fy  —  SPl  +  M^). 

Le  plus  grand  exposant  de  la  fonetion  11  doit  done  etre  un  nombre  pair. 
St  lit   (ViV—  n  —  m ,   #2^  =  w  -f~  w . 


Cela  pose,  au  lieu  de  liquation 

|e  vnis  proposer  la  suivante 

(8)  plM-tf&==»r 


11^  8U8  l/INTKOK  ATIOX  DE  LA  FORMULK  DIFFERENTUELUS  Ate. 

ou    v    est  une  fbnction  entiere  dont  le  degre  est  moindre  que        \  ^ '  • 

Oette  equation,  conime  on  le  voit,  est  plus  generale;  elle  pent  etre  resolue 
par  le  nieme  procede. 

Soit    t    la  partie  entiere  de  la  fbnction  fractionnaire   -~  ?  et  soit  t*  le 
reste;  cela  pose,  on  aura 

(9)  B^Nt  +  t', 

et  il  est  clair  que  t  doit  etre  du  degre  2?/?  ,  lorsque  dN=?i  —  m  et 
f^j  =  n  -\~  m.  En  substituant  cette  expression  de  Bx  dans  l'equation  (8), 
on  en  tirera 

(10)  (|?;^gH)iYP-.g,tf«=s«: 
Soit  maintenant 

(11)  -  *-*J~K', 

on  pent  toujours  determiner  tA  de  maniere  que  le  degre  de  t/  soit  moin- 
dre que    m.     A  cet  effet,  faisons 

/  =  a^&^x  4  4"  "a*^ 

*i  ==A+"ftM-  

cela  pose,  l'equation  (11)  donnera 

a,mx2m + d^aj*-1  +  «2w_a.^m-2  H  h         H  h  M + «0 

+  ^-iz1"-1  +  v^sp-^  H  h  yi» + ;v 

I)e  cette  equation  on  de*duira,  en  comparant  les  coef'ficiens  entre  eux, 

®"im  — —  /f*  ? 


fe-i  =    «Ui     —  2&—i£«  —  2/?OT_,/V 


SUR  L'lNTKfiKATION  DE  LA  FOUMULK  OimiRKNTlKLLK     "''     Btfe  HI 

r  ^ 

PV-S  =  «m-2  —  SgtiX  ft  —  2ft„._3  ft  •  , 

ft  =  «*— 2ftft-/?!,  ' 
/i  =  «i :—  2ft  ft , 

Les  -4-  1  premieres  equations  donnent  toujours,  comme  il  est  aise*  de  le 
voir,  les  valeurs  des  quantites   ft,  ft_,  •  •  •  ft,    et  les  m  dernieres 

equations  donnent  les  valeurs  de   y0,  yu  yt  .  .  .  ^'equation  supposee 

(11)  est  done  toujours  possible. 

Substituant  dans  l'equation  (10),  au  lieu  de  t,  sa  valeur  tiree  de  l'equa- 
tion  (11),  on  aura 

(12)  &l-Z,Pt)N-q>(Ntl'  +  t')=v; 
d'ou  Ton  tire  . 

(y)   —  +  jy  +  g*N ' 

En  remarquant  que 

on  aura,  par  ce  qui  precede, 
done 

i>i  =  ±  *»  '/  +  ft    ou    ^  <  % 
on  bien,  comme  on  pent  prendre    tx    avec  le  signe  qu'on  voudra, 

Pi  =  tiq  +  (L 

En  substituant  cette  expression,  an  lieu  de  pt  dans  l'equation  (12),  elle  se 
cliangera  en 

(13)  -  (fl*  +  2ptlq)N-qt8  =  v1 
ou,  pour  abreger,  on  a  fait 

J)e  eette  expiation  il  est  facile  de  tiiv.r 


H2  SUK  L'lXTKGKATlON  l)E  LA  FORMULE  D1FFEKENT1ELLE  etc 

yn 

ou,  puisque  s  =  5,  (car  J%  =s  ?iV-f-  /',  8  ==  A7/  -f-  /',  et  t  =  fj-f 

7  » 


Soit  inaiiiteiiant 

^=r2  +  r',  oil  $r'<#r, 


on  aura 


(/       I^A^1  [  r  \2  ,    v  c 


/?  s    j        \  S  J     1    s2  s/?2 

Or,  on  voit  aisement  que 


done 

et  par  suite 
done  en  faisant 
on  aura 


En  substituant  eette  expression  de    q    dans  l'equation  (13),  on  aura 

/?2iV+  2ftUN{2uft  +  ft)  -  8  (4„2/?2  -f  4^  ft  +  #)  =  H, 
e'est-a-dire, 

4*j**)t  +  2  2//«)/?ft  —  ,s/i2  == 

Faisant  pour  abreger 

1.^-2^=-^, 

on  obtient 

(15)  :,v  V  s1fi*-2r1Wi-  sp*=  v. 

Puisque  j  =  2,»,    on  a 


SUli  L  INTEG RATION  DE  LA  FOKMULE  D1FFEUENT1ELLE  etc. 

r  -f-  tlN=  2*-tt  -(-  f ,  ou      <^  ()\s, 
par  suite  la  derniere  des  equations  (14)  donnera 

i\  =  r  —  t. 

En  multipKant  ^expression  de   sk   par   s,    on  obtient 

94  =  26  +  4^i#»  -        =  #5  +  ^2  ~  (2^"  -  ^v)*- 
Or  Styfc  —  ttN=ru  done 

SSl  =  ^'  +  /^V2-n,   et   rJ-f-f4=3T(«  +  «J20; 

de  plus  on  a 
done 

(16)  rJ  4.  «4== 

D'apres  ee  qui  precede  on  a   it?  =  r2  -f-  rr,  done 

jfi  _  ^  _  6.tSi  _  r  *    jy  _|_  rj  (y  __  ri)  —  g5l  _  r 

Or  puisque   $r' <<<L        &         ^e  cette  equation  que 

<y  (ss,)  =  <J  (r  +  >\)  (r  —  , 

e'est-a-dire,  puisque    r  —  i\  =      ou  fV*  <<  dr, 
Or   (V.s  ^>  done 

iISi  <d  <Vv. 

On  a  de  plus    «  =  jVV  +  '',  ou  dY  <  rTlV  et  <j*i'<  done 

J  [ais  H  =  jV  (s  -|-  fcj  jV) ,  par  consequent, 

et  puisque    fTjK  =  2()V  =  2()V1 ,    on  aura 
On  en  eonelut 

^9<^t, 


114  SUB  L  INTEGRATION  DE  LA  FOR  MULE  DIFFKKEXTIELEE     '""     .  r» . 

\K 

L'eqnation   p\N — « V    est  done  transformer  en  celle-ci: 

Oil 

On  obtient  cette  equation,  comme  on  vient  de  le  voir,  en  faisant 

(17)  *=*«  +  A 

fi  etant  determine  par  liquation 

t  =    +        oh  r)Y/<^, 
et       par  l'equation, 

oil 

r^-f.r'ssJKjJY,  *  =  ^1/  +  Jff1  —  iV/. 

De  pins  on  a 

(18)  <  Sl  =  ^4-  ^iV—  4*^*, 
II  s'agit  niaintenant  de  l'eqnation  (15). 


o. 

EewUttion  de  CSquatimi:  8iP*<  —  2rippi —  sp*zzv,  0?V  ds<Ofa,  £*i  < 

rfy  <()'/•! ,  dpi  <  dp. 

En  divisant  l'eqnation 
(19)  srf*- 21^-8/11^, 

par  srA^Jj    on  obtient 

 2  ***  ?         a  ? 

.  Pi     h  pi    %  ~  *ip\ ' 

done 

[JL  ill* — s__i_._^_. 


_.<:,] 

:::) 

sru  L  IN  T K ORATION  DE  LA  PORMULE  DIFFERENTIELLE    ^=    etc.  H5 


8 

1  v 

Pi        *l  j       —      \  »1 


done 

§  \  _ 


oh  You  doit  prendre  le  eigne  -j-,  car  Fautre  signe  donnerait  ^("^J  —  0; 
dune 


par  consequent,  en  faisant 


on  aura 

ft,  oil 

Substituant  cette  valeur  de  (3   dans  l'equation  proposee,  on  a 

*  on + mm + t$)  -  *?*a  (ft + wo  -  = *  - 

ou  bien 

(20)  ^  -  2r2ft  ft  -  8lfil  =  -  v, 

ou 

r2  =  2/  / , *,  —  r, ,   ^  =  .9  -f  -  4r,  ,w  i  —  4*i ?  • 
L'equation   j^f—J  ==  f*t  donne 

On  obtient  par  '  la, 

r2  =  r1  —  2e11 
done,  comme  il  est  facile  de  le  voir, 

L'equation  (19)  a  par  consequent  la  meme  forme  que  l'equation  (20);  on 
pent  done  appliquer  a  celle-ci  la  meme  operation,  e'est-a-dire  en  faisant 

15* 


110  SUR  ^'INTEGRATION  DE  LA  FORMUEE  DIFFERENTIELEE    j"^  etc. 

on  aura 
oil 

r3  =  2//2.s2  —  rf  =  r2  —  2f2, 
*a  =  *i  +  4r2^2  —  4s2j*  a  =  »r+  4f2  w2, 

En  continuant  ce  procede,  on  obtiendra,  apres  —  1  transformations, 
cette  equation: 

(21)  sHpl_,  -  2r„ft_1fl,  -  =  (- 

ou  *&<e>£u; 

Les  quantity's    s„,  rMV         sont  determinees  par  lcs  equations  suivantes: 

u.  =  E\ 


2i 

Sn  =  ,S'n— 2  H-"  4  rn— 1  A'n-l  •-  1 ' 

A  ces  equations  on  pent  ajouter  celles-ci: 

—  Sn  -2  ~T~  ^en—l  ,U7i—l ' 

Or7  les  nombres    rV/?7  d)3.2  .  .  .  (\j3in  etc.  formant  une  serie  decroissante, 

on  doit  n^cessairement,  apres  un  certain  nombre  de  transformations,  trouver 
un    fin    egal  a  zero.    Soit  done 

l'equation  (21)  donnera,  en  posant  n—nt, 

•  (22)  "jii^i-ir-'v. 

Voila  l'equation  general  e  de  condition  pour  la  resolnbilite  de  l'equation 
(19);    ,sw  depend  des  fonctions    .v,  .s,,  rl1   et  doit  etre  pris  de  maniriv 

k  satisfaire  k  la  condition 


odx  117 

SUR  L'INTKO  RATION  DE  LA  FOR  MULE  DlFFERKNTIELLE       ;    etc.  1 

\  ■ 

L'equatiou  (22)  fait  voir,  que  pour  tons  les  «,  .s,  et  ru  on  pent  trouver 
uue  infinite  tie  valeurs  de  «,  qui  satisfont  a  l'equatiou  (19). 

Eu  substituant  dans  l'equatiou  proposee,  au  lieu  de  v,  sa  valeur 
(—  l)",_1.sM^_n  ou  obtiendra 

* ^  -  -      =  (-  l)'"-1^/^:-!, 

equation  toujours  resoluble.  On  voit  aisement  que  ft  et  ft1  out  le  facteur 
comnmn  ftm_x.  Done,  si  Ton  suppose  que  ft  et  ft,  n'ont  pas  de  faeteur 
comnmn,  ft^ *  sera  independant  de  a.  On  pent  done  fake  ft,_i  =  l,  tl'ou 
resulte  eette  equation, 

-  2rx/?ft  -  0\  =  (-  I)"-1*.. 
Les  fonctions  ft  ft,  ft  .  .  .  sont  determiners  par  l'equatiou 

ft— 1  :=  ^ftnftn  ~\~  ftn  +  ll 

en  posaut  suceessivement  n=l,  2,  3  .  .  .  w  —  1  et  en  remarquant  que 
ftm=zO.    On  obtient  par  la 

0m- 9  —  2/',„_2  ftn-2  ~f~  ft»-l  5 
ft„^4  —  2/',„_3  ft„_3  "j"  ftm-%1 


ft  =2/r4ft  +  ft, 
ft  =2//,  ft  +  ft, 
ft  =  2/ia /*,  +  /?., 
4  ^2^ft+ft. 


Ces  equations  donnent 


L  INTKOUATIOX  DE  LX  FOUMELE  IMEFKUENTIELLE  etc 

|  K 

lj<*->  —  9„         V  1 

ftm—l 

f*£±  q 

On  en  tire  par  des  substitutions  successives: 


£  _9„    i  __JL 


1 


1 


On  aura  done  les  valeurs  de  .(3  et  de  (3,  en  transformant  cette  traction 
tinue  en  fraction  ordinaire. 


0. 

En  substituant  dans  1 'equation 
pour   v   sa  valeur    (—  l)"-1.^,    on  aura 


on 


done 


or 


par  consequent, 


q  =2^/9  + ft, 
#  =  '></  +  A 

—  t  4-^-/4-  1  • 

£  —  *  4-  -  i- 

*■  +  2g  +  . 


L'equation 


2f*«  i 


mix  1  1  O 

SUR  L  INTEGRATION  UE  LA  FORMULE  DIFFERE  NTIEL  LE    ;   ;  etc. 

donne 


q  j  N  1  q2A 
q         V    N     \  q-l\ 


f  » 


done  en  supposant   >m  iufiui 

Pi   l/A>i  . 

y—r  AT' 

done 


2j'i  -t-  «      ,  - 

2^  "r        +  etc. 

On  trouve  done  les  valenrs  de  J7j  et  de  </  par  la  transformation  de  la 
fonetion  |/^   en  fraction  continue**) 

7 

Soit  niaintenant    o  ==  a,    Ton  aura 
Done  si  l'eqiiation 

y^jjV —  </"  A\  =  «, 
est  resoluble,  il  f'ant  qn'an  nioins  line  des  qnantites, 

$  .s-17  .s\,  .  .  .  SM  ete., 

soit  independante  de  x. 

D'antre  part,  lorsqii'nne  de  ees  qnantites  est  independante  de  X,  il  est 
toiijonrs  possible  de  tronver  deux  tbnetions  entieres  iJt  et  '/  flin  Bftttsras- 
sent  a  cette  equation.     En  effet,  lprsque  on  aura  les  valenrs  de 

et  de    q    en  transt'orniant  la  fraction  continue 


*j  L'eqnation  ci-dessus  n'exprime  pas  unc  egalite  absolne.  Ellc  indiquc  settlement 
d'nne  maniore  abregee,  comment  on  pent  tronver  les  qnantites  tA ,  ft,  f.tly  ,t(j  .  .  . 
Si   tontetois  la  traction   continue   a   unc    valour,,    colle-ci    sera   toujours   eg&le  a 


120  SUU  I/INTEOKATION  DE  LA  FORMULE  DIFFER E N T IEEE E    ~  etc. 

*±  —  t4--1  1 

<l  +  -9-  1 


en  traction  ordinaire.  Les  fbnctions  s,  »n  etc.,  sont  en  general,  connne 
il  est  aise  de  le  voir,  du  degre  n  —  1 ,  lorsque  jVJZj  est  dn  degre  §*f 
L'equation  de  condition 

donnera  done  it — 1  equations  entre  les  coet'ticiens  des  fbnctions  N  et  Bx- 
il  n'y  a  done  que  n  -\-  1  de  ces  coefficient  qu'on  puisse  prendre  arbitraire- 
nient,  les  autres  sont  determines  par  les  equations  de  condition. 


l)e  ce  qui  precede,  il  s'ensuit  qu'on  trouve  toutes  les  valeurs  de  Bt  et  de 

iV,  qui  reudent  la  differentielle     $==     integrable  par  une  expression  de  la 

yRiN 

forme 

l()g    i  , 

en  faisant  successivement  les  quantites   .s,  ,sl7  s2  .  .  .  *„,  independantes  de  .r. 
Puisque   p^jtiN,    on  a  de  meme, 


ou  bien 


I — > —      =  lou'  —  -  ■-  ; 


on 


(23)    <    *='.+i+  i  i 

'■  +  9  i 

en  supposant   .s,;i   egal  a  une  constante. 

Ijes   ((iiantites    Jix ,  A',         et   7    etant  ainsi  determinees,  011   trouve  (> 


SUB  L'INTEGRATION  DE  LA  FOKMULE  DIFFjOREKTIELLE  ':  ~%    etc.  121 


par  l'equation  (5).  Cette  equation  donne,  en  mettant  pxN  au  neu  de  Pi 
et    (j    au  lieu  de 

|.  ;:  f*fc1£+,jr*);*..  . 

II  s'ensuit  que 

fly  =       -[-  (LV —  1  —  r)V/  =  dp  —  dq  —  1. 

Or  on  a  vu  que    ftp  —  dq  =  w,  done 

^  =  w  —  1. 

Done  si  la  fonction  B  ou  I^N  est  du  degre  2??,  la  fonction  (>  sera 
necessairement  du  degre    n  —  1. 

9. 

Nous  avons  vu  plus  liaut  que 
mais  on  peut  toujours  supposer  que  la  fonction    N   est  constante.    En  effet 


on  a 


f  e<Lv  — 100.  j^yy-f-gVs 


et  par  consequent, 


[jj*L  - J  loo-  (  piVy+gV*i  \2 i b  rt^+g'fr  +»igVgy 


ou,  en  faisant  p \N -{- ^ 2-ftx  =  p '  et  2pxq  =  q' , 


V-  =  loo-  ---- 

Vi?       °  v' 


p'-q'YR 

II  est  clair  que  p'  et  n'ont  pas  de  facteur  commun;  on  peut  done 
toujours  poser 

N=  1. 

Au  lieu  de  l'equation  p\ N —  q2Ki  —  1?    on  a  alors  celle-ci, 

16 


122 


SUR  L'INTEGRATION  DE  LA  FOKMULE  DIFFERENTIELEE  etc. 


dont  on  obtient  la  solution  en  faisant  N=  1  et  niettant  R  an  lieu  de  Rv 
Ay  ant    N=  1,    on  voit  aisement  que 


done 


l}'-  =  r-\-  -  1 

2'"  +  2*  + 

i^  =  r*  +  s, 

^=^(t)'      r  =  «A*  +  «i 
r,  =  r  —  2f,  «!-=1-{--4c/i4 


+ 


(24) 


;1  7 


r,=r1  — 2«u  4=«-|-'**iMm 

\  6  n  /  • 


Ayant  determine  les  quantites  R1  r,  pj  .  .  .  <rm_1  par  ces  equations,  on 
aura 


(25) 


Oil 


=  log  ^ti^ 
2  dp' 

q  due 

ce  qui  resulte  de  liquation  (5)  en  y  posant  N=  1. 


SUU  L' INTEGRATION  DE  LA  FORMULE  DIFFEKENT1ELLE    1%  etc 


128 


10. 

On  peut  donner  a  l'expression  log-  l>x^'  '      ^     1  une  forme  plus  simple, 


savoir. 


loo-  — —  ^—p=  -  =  loo-  —  — 

ce  qu'on  peut  demontrer  comme  il  suit.  Soit 

is  —  /J_  — L  i 


2^,n— 1 

on  a  par  la  theorie  des  tractions  continues, 

(a)  **  ===  «„,_*  +  2/'m_!  «m_!  , 

(b)  jft  ==        +  2/1  M_i  Pm-i . 
De  ces  equations  on  tire,  en  elinmiant  //,„_!, 

done 

•  ce  qui  est  comm. 

Les  deux  equations   (a)   et  (b)   donnent  encore 

aj  —  a'i_.,  -f-  4«)„.„1  am__2um^  -\-  4u  fB_x  , 

11  s'ensuit  que 

<N- PUh  =  «;-2^-  ffki*i 

Or  on  a 

flu* = (-  tir***~» 

16* 


124 


SUR  ^INTEGRATION  DE  LA  FORMULE  DIFFERENTIELLE    ^=  etc. 

V* 


done,  en  snbstitiiant, 

**  =  *m-2  +  4(—  l)""-1  ^  («„_!  «m_2iV—  ft^Sj)  —  4/1 *_1  5m. 

Mais,  d'apres  ce  qui  precede,  on  a 

Sm  =z  Sm—2  ~~\~  4)»  m_1  ?*m_i         4Sm_1  //       1  , 

done 

Soit 

zw  =  «my^+/?,;^,    et   zm'  =  amyN-l3mYR11 
on  aura  en  inultipliant, 

mais  on  vient  de  voir  qu'on  a 

—        /?«  =  (—  1)*^,    <*m<*m-xN—  /?m/^_1/?1  =  (—  l)"!>-,n; 

on  tire  de  la 

^^1  =  (-  l)™(^-f  f#), 

et  de  la  nieme  maniere, 

zm'*n-,  =  {-  l)m{rm-  YE)- 

on  en  tire  en  divisant, 

Zm    Z'm-l    rm-\-YB  m 

zm      ~m— 1  rm   y  M1 

on,  en  inultipliant  par    7"-1  > 

  ^to  ~ f-  Y  R  Zm_\ 

%  rm  —  YE  Z'm-l  ' 

En  faisant  successivement   w=r  1?  2,  3  .  .  .  m,  on  aura, 

«i'      n  —  Ye  z0' 

H  _  _  r2-\-YR  tj 
V        r2  —  Vi?  *i 


SUR  L'INTEGRATION  DE  LA  FORMULE  DIFFERENTIELLE  etc.  125 

d'ou.  Ton  tire 


rm  —         z'm-i  ' 


Or  on 


et 


_  zp   n  +  VR    rt  +  VR   r3  +  V~R  rm  +  VR 

zm'       z0'  rx  —  iR    rt  —  YR    r^—l/R  rn  —  YR 

Z0  =  a0}/N+  /90VA  =  , 


*m        amVN—^mVRt  ' 

done 

«TOyiv  —  pmiRx~  hYN—YR,  '  n—YR  '  n  —  YR  '   '  rm-Y~R 

et  en  prenant  les  logaritlimes 

CCmYN+PnYR! 


(26)  log 


Oni'N—pnYRi 


=  log  frVjH-y^  + 1^  5L±Vg  +  iog  !v±^  +  •  •  •  +  log 

^y^v—      ~   8  ri  —  YR    ■    8  ra  —  YR   ■        '     to  r,  —  y^ 

ce  qu'il  fallait  demontrer. 


11. 


En  differentiant  l'expression   z  —  log  "'""^^ P™^^    0n  aura,  apres  les 

*  b  amyAr-/?my^7        '  F 

reductions  convenables, 


dz 


2  (am  dpm  —     dam  )  NRt  —  «m  /?w      dN  —  NdRt ) 


(a*  A7-/?*^^7^ 
Or  on  a 


done  en  faisant 


(27)  (-1)^=2  (^-^)  m-^fi. (  ) 


126 


SIR  LIN  TEG  RATION  DE  LA  FOKMULE  DIFFEKKNTIELLE    '''X  etc 

fa 


on  aura 


et 


done 


ou  bien 


sm 


'Qm  da- 

Sm      I  ,\  /,' 


Dans  cette  expression  sM  est  tout  au  plus  du  degre  (n  —  1)  et  q„,  est 
necessairement  du  degre  (n — 1 -|- ()V>jn),  ce  dont  on  peut  se  convaincre  de 
la  inaniere  suivante.    En  difterentiant  l'equation 

(29)  ^^-/^^-(-l)'"-1^,, 

on  trouvera  la  suivante 

2am  da„N+  al  dN—  2fiM  dfim .  Bt  -  $  dlix  =  (- l)m-xd*m , 

ou,  en  multipliant  par  «miV, 

a-mN(2Ndam  +  amdN)-2a,jindliHKl{l  -  ^NdH,  =  (-  t)*~*  amNdsvl. 

Mettant  ici  a  la  place  de  a'fnN,  sa  valeur  tiree  de  l'equation  (29),  on  aura 

(-  l)"'~\sm(2Ndaw  +  am  dN)  +  fim  [2Nh\ftm  dam  +  amflmh\  dN  -  2am  d^Nli, 

-tinamNdh\]  act  (-  ly^a^ds,,, , 

e'est-a-dire, 

ft  [2  (*n  Mi  -  ft  *W)         -  *ift  (ft 

=  (-  l)-1  &  (2         +  *„  tfJV)  -  aniNds„] . 

En  vertu  de  l'equation  (27)  le  premier  nieinbre  de  cette  equation  est  egal 
a   i%( — l)ra_1  {>mdx;    done  on  aura 

2i\dam   ,    a„,dN\  N</*„ 


(  .  a  t  2Ndam   |    cc„,dA  \ 


f/.t- 


127 


SUR  L'INTEGRATION  DE  LA  FORMULE  DIFPERENTIELLE    V  etc. 

Puisqtie  ^,<C1*j  ^e  second  membre  de  cette  Equation  sera  necessairement 
du  degre    (ftsm  -[-  $N»^-  &am — 1),    comme  il  est  facile  de  le  voir;  done 

fym  =  +  —  ^A,  —  1. 

Or  de  liquation  (29)  il  suit  que 
done 

()i)m  =  dsm-\  2  1; 

ou,  puisque  cTiV-f-  cWSt  ==  2re, 

f^m  =      -f-  w  —  1, 

e'est-a-dire  que  (>m  est  necessairement  du  degre  ((hm  -\-n  —  1).  II  suit  de 
la  que  la  fonction  —    est  du  degre*  (n  —  1). 

Faisant  dans  la  formule  (28)  Nsszlj  on  aura  t1  =  r^  et  par  consequent 


(31)  />^  =  l0g^^  +  log^£+  •  •  •  +log 
oil,  suivant  l'equation  (30), 


Mm  —  ***  "fa    —  ««  dx 


L'equation  (28)  donne,  en  faisant  s^=5=a, 


OU 

et  lorsque  iV=l, 


(33)       J         =  log  ^  +  log  +  •  ■  •  +  log  - 


2  t£a„ 


D'apres  ce  qui  precede,  cette  formule  a  la  merae  generalite  que  la  for- 


128  SUR  L1NTEGRAT10N  DE  LA  FORMULE  D1FFERENTIELLE    ~=  etc. 


mule  (32),  et  doune  toutes  les  integrates  de  la  forme  J       >    oh    (>    et  R 
sont  des  fouctious  entiei 
mique  de  la  forme  log 


sout  des  fouctious  entieres,  qui  sout  expriinables  par  uue  fouctiou  logarith- 


p—qVR 

12. 

Daus  l'equation  (28)  la  fouctiou    —   est  donnee    par   l'equation  (30). 

Mais  on  peut  exprinier  cette  fouctiou  d'une  maniere  plus  commode  a  l'aide 
des  quantites    f1?  r1?  r8,  etc.  («,  //17         etc.    En  effet,  soit 

on  aura  en  differentiant, 

i     i  i  **       i       1  dR 
rn  +  ifB        rm-Y'R  ' 

ou  en  reduisant, 

/qqa  7   rm  dR  —  %R  drm  1 

[66  }  dZm  —       K-R       yl> " 

Or  nous  avons  trouve  plus  haut 

,s'to  ——  Sm—2  ~~\~  1  'm— 1  flm—l  j 

done  en  multipliant  par  , 

,S'm  'Sto— 1  ==  *'m— 1  Sm—  2  ~f"  ^,Um—l  Sm-1  ^A*— 1  /'w    1  7 

e'est-a-dire, 

5m«Sm— 1  ==  **to— 1         2  "j-  'm    l         (2s„,— 1  1         >'m— l)  • 

Mais  on  a 

done  en  substituant  cette  quantity, 
d'oii  Ton  deduit  par  transposition, 

rm  ~\~  Sm  Sm— 1  ==  ~\~  tS'm  -1  'S'm-2  • 


129 


SUK  L  IN TEGKA  I  ION  DE  LA  FORMULE  J )  1 F FE HE N TIE L L E    j^g  etc. 

11  suit  de  cette  equation  que       -|- sMI  .s-m_i    a  la  nieme  valeur  pour  tons 
les    m    et  par  consequent  que 

or  nous  avons  vu  plus  haut  que    r\  -\-  ss{  =       et  par  suite, 
(34)  tt  =  rZ,-\-sm 

Substituant  cette  expression  pour  R  dans  l'equation  (33'),  on  aura  apres 
les  reductions  convenables 


■m==~YE     v  y/jj-  y^' 


niais  puisque  ?•„  =  2j»w  _t        —  leterme   —  ^  y|    86  transforme 


eu  _        1%1  -j-  On  obtient  done 

'      VR  1  VR 


et  en  integrant 


Cette  expression  est,  comme  on  le  voit,  une  formule  de  reduction  pour 

les  integrates  de  la  forme    /  -----     Car  elle  donne  l'integrale    /  -f-  '/' 
*  J    a*  VR  J    *«  VR 

par  une  autre  integrate  de  la  j^tffijfeft^it  par  une  integrate  de  la  forme 
/  —    on   t   est  une  fonction  entiere.     M errant  dans  cette  formule  a  la  place 

J  VR  2f»w  + 

de  w  successivement  ///,  ///  1,  ?/i  — * -2  .  .  . ■  3,  2,  1,  on  obtiendra  >//,  equa- 
tions semblables,  dont  la  somme  doniicra  la  :  formule  suivante  (en  remarquant 
(pie    r0  =  2su  —  r1  =  t1N   en  vertu  de  TeVjua'tion    /•,  -|-  /,  A  —  2*  if  ) 

+  J  2(^  +  ^-1  hrfr«  —  ,«*^  —  »S'l  

On  pent  encore  reduire  integrate    /       '  '  y.,  '      Ku    ''itterentiant  re- 
pression ^ 


SUK  L'INTEG NATION  DE  LA  FORMULE  I  >1F  F  E  1» E H TIE L LE  etc 
.2  =  loo-     1  1  s-A.  , 

8  i1vn-vr1 

on  aura  apres  quelques  reductions, 

r.  _  —  2dt1NRJ  —  tx  (RxdN—NdRx) 
(t\N—Rx)YR 

Or  on  a 

substituant  done  cette  valeur  de    Rx    dans  l'equation  ci-dessus,  on  trouve 

dz  =  (2Ndtl  +  tt  dN)  -L  —  —  ^£  , 

done  en  integrant 

L'expression  de   /  —  -  - se  transfornie  par  la  en  celle-ci, 

+/vl +  *  rfjV+ (/'-.  H  V  dr»  - ,"  *  - ,«.  *.  ,«-■ 

ou,  en  niettant  a  la  place  des  quantites    2,         28  . leurs  valeurs, 
(36) 

=/ 7S (Ndt'  +  5 ''         '''''  +  "  '  :  "  '/n  ~  ■">  '<*•  ."-i  <&« 


'.VA-V«,         ",,-■,//         *,,-y'Vi  '°g  r.-Yi 


Cette  formule  est  entierement  la  lneine  que  la  fbrmule  (28);  elle  donne 

+  2(Ndt1  +  ittdN+drlMk.  •  -[-,/,„  -ftds  um  ld»M  .,). 

Mais  l'expression  ci-dessus  dispense  dn  calcul  des  fonctions   am  et 


(tdx  1Q1 

si  i;  [/INTEGRATION  I>K  LA  FORMULE  DIFFKKENT1ELLE    "        etc.  1,u 


Si  maintenant        est  independant  de  x,   l'integrale    /  — -  dispa- 

j  -s'h)  y  a 

rait  et  Ton  obtient  la  formule  suivante: 

(38)  f -JL  ( dN4-  Ndt,  +  fir,  +  •  •  •  +  dr«     !'  ds  —  ■  ■  ■  —  ft^  ds^) 
=  log  *1  +  l0g.  1  log  U±&  +  •  •  •  +  log 

Si  dans  l'expression  (56)  on  fait    iV===l,    on  a    f1  =  r,    et  par  suite 

(39)  / ^ v%  = J?I {dr + dVl  +'"+  *■ -'tds^  

—  log  ,-     —  loff   ?=r  —    •    •    •    —  log  =  5 

et  si  Ton  fait   .s,„  =  a : 

(40)  f-2^  (dr  -f-  <2r,  +  •  ■  •  +  rfr«  "  /' ds  ~  /'i  c?-^  —  •  •  •  —  //„,_,  tfo^) 
En  vertu  de  ce  qui  precede,  cette  formule  a  la  meme  generalite  que 

/'td.r  y 
y==i  oil 

/  est  une  fonction  entiere,  qui  peuvent  etre  exprhni'es  par  une  fonction  de 
la  tonne  loo- 


13. 

Nous  avoBS  vu  ci-dessus  que 

]/R>-i4-1  l 


+  , 


1 

2u 


done,  lorsque  Ar=l, 


17* 


vA2 


132 


SUR  ^INTEGRATION  DE  LA  F  OH  MULE  DIFFKRENTIKLLE    *~  etc 


En  general  les  quantites    //,   u1 ,  </3  .  .  .  sont  differentes  entre  elles. 

Mais  lorsqu'une  des  quantites    s,  sl7  s2  .  .  .  est  independante  de  p?  la  frac- 
tion continue  devient  pirvodique.    On  pent  le  demontrer  conmie  il  suit. 
On  a 

'1°m  +  l  ~\~  f>m  ^m  +  l  ===  ^'  ==  ^  ~f~  «*>5 

done,  lorsque    sm  =  r/ , 

—  >'2  =  *  —  asm+1  =  (>Hi+1  -j-  r)  (r„+j  —  r). 

Or  ffrWi  =  <5y,  ds<^dr,  dsm+i  << J1?',  done  cette  equation  ne  pent  subsister 
a  moins  qu'on  n'ait  en  meme  temps, 

'»+l==:?*)  ===  ~~  ' 

Or,  puisque    um+i  =  E  on  a  de  meme 


mais  E  |  —  J  —  u ,  done 


On  a  de  plus 


done  ayant  rm+i==jM^+1  =  au ,    on  en  eonelut 


or    .Sj  =  1 -4- 4//v  —  4/r.s,  done 


On  a  de  meme 


rm+t  —  2^(M       —  rw+,  =  2//.<?  —  r, 


done,  puisque    rx  —  2/m*  —  r, 


SUR  L' INTEGRATION  DE  LA  FORMOLE  DIFFERENTIELLE    ^=    etc.  133 

V" 

<r<m  l'on  tire 


done 

,««+»—  a  • 

En  continuant  ce  procede  on.  voit  sans  peine  qu'oli  aura  en  general 

(  Pm+n  = z  ?'n— l  •)     'S')ii  +  »  *— "  a  '  1  &n~ 1  > 

(41)  < 

Le  signe  superieur  doit  etre  pris  lorsque  n  est  pair  et  le  signe  inferieur 
dans  le  cas  contraire. 

Mettant  dans  l'equation 

a  k  la  place  de    .<?„,,    on  aura 

(ft  —  f)  (rk  -\-  r)  =  s  —  asm_x . 

II  s'ensuit  que 


Or  on  a    nm  —  E\  ??"  |j  done 


e'est-a-dire 


1 

U    rzz:  —  7*. 


On  a  de  plus 


c'rsi-a-dire,  puisque    r_,==3r,  .s-OT„i 


'    I    ' »» — i — -  „  t*'n-4 


Mais   /•-)-/•,  =  2spi  ,  done 

2s 


-  {<<»,  >  —  ",")• 


134  SUR  L' INTEGRATION  I)K  LA  KORMULE  D1FFKRENTIELLE    '"^  etc. 

On  a 

c'est-a-dire,  puisque  s„  t  =  -  » 


(f«_i  +  ri)  K  -i  —  ri)  =  „  (^i  —  V*)' 
Or  nous  avons  vu  (jue 

2s 

—  rt  =  —          —  a//) , 

done  en  substituant, 

2        +  rt)        —  an )  =  ^  —  sm__2 . 

Cette  equation  donne,  en  reniarqiiant  que    & (f»_i  -J- fi)  ^>  — 

et  par  consequent 

Par  un  procede  semblable  on  trouvera  aisement, 
  ,    1   7*i 

'm—  2           '8  )      *S'?»— S    _  S2  ?  2    ' 


et  en  general 
(42) 


I*         .      /}•  o  — —  fi  itl  o 

'  m — )(  ?       m — n  w — 1  ? 


14. 

A.    Soit  w  un  nombre  pair,  2&. 

Dans  ee  eas  on  voit  aisement,  en  vertu  des  equations  (41)  et  (42),  que 
les  quantites  r,  rxi  r2  .  .  .  .s,  «1?  sa  .  .  .  a,  jit8  .  .  .  fornient  les  series  sui- 
vantes: 


0  1  . 

,2&— 

2  27c— 

1  2k  2fc+l  2fc-|-2  . 

.4&—  1  4fc 

47.; -fl  4fc-f2  4&+3  ete. 

r  rt. 

h 

?* 

rt  etc. 

8    *j  , 

.  aftl 

8 

a 

* 

a 

.     *,  s 

1 

■  .  s 

•s'j  etc. 

a 

an 

r 

au 

a  5 

a 

it 

etc. 

SIR  L' INTEGRATION  DE  LA  FORMULE  D1FKERENT1KLI.K    \'"  etc. 

V  R 


136 


B.    Soit   m  mi  nombre  impair,   2k — 1. 
Dans  ce  cas  l'equation 

*„_„  =  (l±l  OH  =  (l±i 

domie,  pour 


',±L  Sk_t ,    done    a  ==  1 


Les  quantites   r,  rt  etc.  s,  s4  ete.        //x  ete.  forment  les  .series  suivantes: 
0    i  .  .  k  —  2   A;— 1     &     fc-fl  ..  2A;  — 2  2fc— 1    2fe  2fc-fl  etc. 


,S  g. 


it  <r 


£—2 


A;— 2        j    A; — 3 


r 
s 


iii 


etc. 
etc. 
etc. 


On  voit  par  la  que,  lorsqu'une  des  quantites  81  8t ,  s2  .  .  .  est  indepen- 
dante  de  £C,  la  fraction  continue  resultant  de  ]/B  est  toujours  periodique  et 
de  la  forme  suivante,  lorsque  smz=za: 


2'<+2,,1  + 


+  7 


2«/<  +  --  x 

—  -I  =_  1 

«+2^  +  ^- 


+ 


+  ^  +  2  + 


Lorsque   r»  est  impair,  on  a  de  plus   a  =  l,    et  par  suite 


La  reciproque  a  egalement  lieu;  e'est-a-dire  que,  Lorsque  la  fraction 
continue  resultant  de.  ][R  a  la  forme  ci-dessns,  sm  sera  independant  de  x. 
En  effet,  soit 


136 


SLK  L1NTEG14ATION  DE  LA  FORM  CLE  D1FFEKENT1ELLE  etc. 


on  tire  de  l'equation    rm  =  smfim-\-em, 

Or,  ptoisque  rm  =  rm_1  —  2€m_t1  oil  (hn  !<r)V,  il  est  clair  que 
On  en  tire 


et  par  consequent  nm  =  aj  ce  qu'il  fallait  demontrer.  En  conibinant  cela 
avec  ce  qui  precede,  on  trouve  la  proposition  suivante: 

"Lorsqu'il  est  possible  de  trouver  pour       une  fonction  entiere  telle,  que 


i 


\'n  '     n  /7—  i  ft 


"la  fraction  continue  resultant  de  est  periodique,  et  a  la  forme  suivante: 

2//,   +  etc. 

"et  reciproquement,  lorsque  la  fraction  continue  resultant  de  1(22  a  cette 
"forme,  il  est  toujours  possible  de  trouver  pour  une  function  entiere  <|iii 
"satisfasse  a  1 'equation, 


"La  fonction   y   est  donnee  par  l'expression  suivante: 

2'^  +  -  ., 


+ s + £ 


SUR  L' INTEGRATION  I)E  LA  FORMULE  DIFFERENTIELLE  etc.  137 

Dans  cette  proposition  est  contenne  la  solution   complete  dn  probleme 
propose  au  comnieneenient  de  ce  menioire. 


15. 

*  - 

Nous  venons  de  voir  que,  lorsqne  est  independant  de  x,  on  aura 

toujours  sh==8k_tj  et  lorsque  a2k  est  independant  de  on  aura  sk  =  csk__1 , 
ou  c  est  constant.  La  reciproque  a  egalement  lieu,  ce  qu'on  peut  demontrer 
con  une  il  suit. 

I.    Soit  d'abord   sk  =  sk_2,  on  a 

rk— 1  ~~\~  Sft— 1  *'ft  -2  Z—  rk  ~\~  Sk  Sk—\'l 

or  done 
De  plus 

Tk  —  /'ft  Sk  ~\~  f  ft  5 
'''ft— 2  ==  /^ft— 2  5ft— 2  "j-  f  A—  2  ? 

done 

r/t        'ft— 2        Sft  (/'ft        /'ft-2)  ~\~  h        f  ft— 2  • 

Mais 

rk  ==  7      ''ft— 2  ~  '"ft— 1  H |~  2«A._2  , 

done,  en  substituant,  on  trouve 

•        0  ==  Sk  (  llk  —  Uk_2  )  +  f  A  +  €*->  * 

Cette  equation  donne,  en  remarquant  que    <fe*<C  Ssk^    $ek—a <C ) 

==  (tfcft— 2  ?   *  &  —     fft— 2  • 
Or  rk+1  =  rk  —  2«s ,    done,  en  vertu  de  la  derniere  equation, 

y'ft  +  l—  ''ft— 1  ~f~  %ek—2  7 

et,  puisque  rj_,  =       —  %ek  j ,   on  en  conclut 

''ft  +  1  ^  ''ft-2- 

18 


138  SUII  L'INTEGliATION  DE  LA  FORMULE  DIFFEKENT1ELLE  etc. 

V* 

On  a 

'"it  +  l  ~\~  Sk  6'/t  +  l  :=  f'k— 2  "j-  Sk— 2         3  ? 

done,  puisque  rfc+1  =  r*_2J  sJfc  =  5jfc_2,  on  a  aussi 

i>k  +  l==:Sk— 3*  » 

En  combinant  cette  equation  avee  eelles-ei, 
on  bbtiendra 

rA-3  —  'Sk+1  {flk+i       flk~s)  ~\~  {k+i  —  fk-a- 

Or  on  a  rk+1  =  rk_9,  et  r*_2  =  rfc_8  —  2ek^ ,  par  consequent 
II  s'ensuit  que 

flk  +  l  :==  f'k-3  J         +  l  — "         f£— 3* 

En  continuant  de  cette  nianiere,  on  voit  aisement  qu'on  aura  en  general 

1  k  +  n          '  k—n—1  •)      ,llk  +  n  /W<fc— n— 2  1      Sk  +  n  = ~  tS'/t— n— 2  ■ 

En  posant  dans  la  derniere  equation  n  —  h — 1,    on  trouvera 

Or  il  est  clair  que  s_,   est  la  nieuie  chose  que  1;  car  on  a  en  general 

done  en  faisant  m  =  0, 

lt=  r 2  -j-  ss_x  5 
mais  H=  /,2-|-ts,  done  ls_1=l,  et  par  consequent 

*2/t— 1  ==  1  • 

II.    Soit  en  second  lieu  8h  =  c%_j ,  on  a 

''k  —  /^/t  S*  ~f~  bk  5 

—  !lk— i  ,sV-i  ft* f *-i  i 


SDK  L'lNTEQRATION  DE  LA  FORMULE  D IFFERE  N TEEL L E    ?^    etc.  139 

done 

rk  —  rh_x  —  8^  (culc  —  fit_x)  -\-  ek  —  . 
Or  rfc—  ?■*_,  =  —  2e*_i?  done 

0  ==  (  —  )  +  f  *  +  f • 

Cette  equation  donne 

1 

Done  des  equations 

rj  —       =  —        ,         —  r,  =  —  2f, , 
on  deduit  en  ajoutant 

rk  +  l  —  rk— f 

On  a  de  plus 

et,  puisque  rt+1  =        et  s^^cs^,  on  en  conclut 

1 


En  continuant  de  cette  maniere,  on  aura, 

e'est-a-dire  que  sSk  est  independant  de  x. 

Cette  propriete  des  quantites  ,9,  .s,,  s2  etc.  fait  voir  que  l'equation 
s2k  =  a  est  identique  avec  l'equation  sk  =  a±1sk_1  et  que  l'equation  =  1 
est  identique  avec  l'equation  ,^  =  ts;._2.  II  s'ensuit  que,  lorsqu'on  eherche 
la  forme  de  it  qui  convient  a  l'equation  8t*t=a$  on  Peut  au  neu  c*e  cette 
equation  poser  sk  =  a±xsk__^  et  que,  lorsqu'on  clierche  la  forme  de  B  qui 
convient  a  l'equation  % -,=  1,  il  «ufnt  de  faire  ,%  =  sk_2,  ce  qui  abrege 
beaucoup  le  calcul. 


16. 

En  vertu  des  equations  (41)  et  (42)  on  peut  donner  a  i'expressioltl  (40) 
ane  forme  plus  simple. 

18* 


140  SUR  L'INTEGRATION  I)E  LA  FORMULE  DIFFERENTIELLE  etc 

a)  Lorsque  m  est  pair  et  egal  a  2/s,  on  a 

)  jTTl  ^   f"       +  i  ^  -  J*  &  -  "fh  'd*i  d8klx ) 

(43)  { 

b)  Lorsque  ra  est  impair  et  egal  a  2& — lj  on  a 


(44) 


17. 

Pour  appliquer  ce  qui  precede  a  un  exemple,  prenons  1'integrale 

/QClx 


t4+«a?s+/?.r2  +  y«  +  d 

On  a  ici  #i?  =  4,  done  les  fonctions  s,  st,  «8,  s,  .  .  .  sont  du  premier  degnS, 
et  par  suite  1  equation  sm  ==  const,  ne  donne  qu'une  seule  equation  de  condi- 
tion entre  les  quantites,  «,  ft,  y,  (J,  f. 

Faisant 

*  +  ax5  +  ftx2  +  rx  +  (y=(x2  +  ax  +  by  +  c-\-ex, 

r  =  x2  -\~  ax-\-b,    s  =  c-\-ex. 

Pour  abreger  le  calcul,  nous  ferons  r,  =  0.  Dans  ce  cas  on  a  s=zex,  et 
par  consequent, 

e'est-a-dire 


x 

on  aura 


II  =  >     6  =  ft. 


De  plus 

n  =  r  —  2*  = 


SUR  L'INTEGRATION  DE  LA  FORMULE  DIFFERENTIELLE       %  etc 


141 


«1=l  +  4t^  =  l+4i  -^-  =  —  x+    e  +1, 
11         V  »,  I         «  .r  ,        ,  i  ~~  4/>  X      16  A*  ' 

e   *  e  ' 

o«    ,      e2  7 
f1  =  r1-/.1.s-1  =  lA  +  u,A2-/,,  . 

■    .  /  a^2    ,      «3    \  £2   /  ae    ,      e-         7  \ 

Sj  =  ,  +  4fl  ,„,  =  {  jp  +  m  J  x  -  Jp  I  -4>;  +  jjjj  -  b  j . 

Soit  maintenant  en  premier  lieu  .s^  constant.    Alors  l'equation 

4/>      |    4ah  | 

=  -  —  2C  -J  k  1 

donne 

/>  =  0,. 

par  consequent, 

r  =  xi-\-  ax, 


[JL  (dr-i fids)  =  log  r  +  VM 


,r  4-  a 

ou,  puisque  fj  —  — — j  = 


/(3#  -|-  a)  ^   j       a'2  -j-  + 


Cette  integrate  se  trouve  aussi  facilement  en  divisant  le  numerateur  et  le 
denoniinateur  de  la  difFerentielle  par  ~]/x. 

Soit  en  deuxieme  lieu  .%  constant.  Dans  ce  cas  la  fonnule  (43)  donne, 
k  etant  egal  a  l'unite, 

Or  Tequation  .%  =  const,  donne  %==c*7  done 

4A     ,    4rt/>  ,  . 

—  #H  \-  1  =3=  ce.r. 


142  SUR  L'INTEGRATION  DE  LA  FORMULE  DIFFERENTIELLE  etc. 


L'equation  de  condition  sera  done  —  -|-  1  =  0,  e'est-a-dire 

e  =  —  4ab, 

done 

R=  (x~  -f-  ax  -|-  by  —  4abx. 

De  plus,  ay  ant  —  >  r  —  x2  -\-  ax  -J-  ft ,  rt  =  a?*  -}-  a./-  —  ft . 
la  formule, 


on  aura 


/ 


(4.?;  +  a)  tlx   jQ    /c2+^ "N-^Hh  VS  i   j  i      «f  +      —  6  +  tfB 


-j/ (#8  _|_  ax  -f6)8—4 abas  .r-'  +  <sc  -\-b  —  V  5  tt      +  OW  —  A  —  V  A* 

Soit  en  troisieme  lieu  s3  constant.    Cette  equation  donne  s  =  s2,  e'est-a- 


dire 


On  en  tire 

e=  —  2b(a±  f^  +  U) . 
La  formule  (44)  donne  par  consequent,  puisque  h  —  2 , 
(5.r  -f  f  a  +  |  Va2  +  4i )  <fo 


/ 


]/(>2  4-  a.*  +  by—  2bx  (a±Va8  +  4//) 

—  l0o-   !  !  '  —  -U  loo-   .  i  V  —  — 

&  <r2  4_rt.r4_/,_yA>   '  » 

Si  par  exemple   f7  =  0,  />  — 1,   on  aura  cette  integrate: 


•    (5.r  —  l),/.,-         .     g» ^  1  4-  y  (g* 4-  1  )••—  4a;  J_]  Vj> »  -j-  1 ) *  —  4 ,r 

y(.r*      1)2  _  4<r  —  °g  p  _j_  1  _  Y(yi  Zp  1)2  _4.r         °"  ^—V—f^  4-  1)*  —  4*' 

Soit  en  quatrieme  lieu  .%  constant.     Cela   donne  8*=  csx ,  e'est-a-dire 

f^4___*Mx_  *2  [  — 1 — —  />  |  —  ^  ^  gj  4—  (  — a^  4~  tic 

On  en  tire,  en  comparant  les  coefticiens  et  eliniinant  ensuite  c, 
l«A»^+4"'')'  =  -  T  (  4A  +  icl=  -*|» 


,  .  II (IX 

SI  K  1/ 1 NTKO  NATION  DE  LA  FORMULE  DIFFERS  NTIELLE    \  etc. 


143 


(e  -f  lab)'1  =  Wb6  —  e(e  +  lab), 

e  =.  —  *6ab+y§bA  +  a*&  =  —  i  (3 d±f¥  -f  8b), 
En  vertu  de  cefte  expression  la  fbrmule  (43)  donne, 

(6.t.  _|_  la  —  i  Va*+M)ile         _  ,    .  iC*  +  <ue  +  !>  +  V~R 


\'(,r^  cue  -\-  ft)*— b(Sa-k  y^-f  86 )  m  f  +  «  +  6  —  V# 

Si  Ton  fait  par  exeniple  a  =  Q,  b  =  \,  on  obtiendra 

(*  +  *)«**      srJLW  ^  +  i  +  V^  +  ^+^-R 

y^  +  ^  +  x  +  i       ^  ^  +  i_ytC4  +  ;,2  +  ;,  +  i 


/ 


On  petit  eontinner  de  cette  nianiere  et  trouver  mi  plus  grand  nonibre 
d'integrales.    Ainsi  par  exeniple  l'integrale 


f, 


14 


peut  s'exprinier  par  des  logarithnies. 


Nous  avons  ici  cherclie  les  integrales  de  la  forme   /         qui  peuvent 

s'exprinier  par  line  tbnetion  logarithniique  de  la  forme  log  — i^^=«  On 

ponrrait  rendre  le  probleme  encore  pins  general,  et  ehercher  en  general  tou- 
fcea  Les  integrates  de  la  tbnnc  ci-dessus  qui  pourraient  s'exprinier  d'une  ma- 


144  SUR  LINTEGRATION  DE  LA  FOUMULE  DIFFERENT1ELLE    ~  etc 

V* 

niere  qnelconqne  par  des  logaritlnnes;  mais  on  ne  trouverait  pas  d'integrales 
nouvelles.    On  a  en  eftet  ce  tlieoreme  reniarqnable: 

„Lorsqu'une  integrate   de   la  forme    I  ^  ,    oil   (>   et   R  sont  des 

„fbnctions  entieres  de  x,  est  expriniable  par  des  logarithnies,  on  pent 
„toujours  1'expriiner  de  la  maniere  snivante: 

J  Vi?  6  P-qVlt 

„ou  J.  est  constant,  et  p  et       des  fbnctions  entieres  de  x.u 
Je  deniontrerai  ce  tlieoreme  dans  line  autre  occasion. 


XII. 

MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  D'UNE  CLASSE  TRES- 
ETENDUE  DE  FONCTIONS  TRANSCEND  ANTES. 

Prcscntc  a  l'Academie  des  sciences  a  Paris  le  30  Octobre  1826.    Memoires  presents  par  divers  savants 

t.  VII,  Paris  1841. 


Les  fonctions  transcendantes  considerees  jnsqu'a  present  par  les  geome- 
tres  sont  en  tres-petit  nombre.  Presque  toute  la  theorie  des  fonctions  trans- 
cendantes se  rednit  a  celle  des  fonctions  logarithmiques,  exponentielles  et 
circnl aires,  fonctions  qui,  dans  le  fond,  ne  foraient  qn'ime  seule  espece.  Ce 
n'est  que  dans  les  derniers  temps  qn'on  a  anssi  commence  a  considerer  qnel- 
ques  autres  fonctions.  Parmi  celles-ci,  les  transcendantes  elliptiques,  dont 
M.  Legendre  a  developpe  tant  de  proprietes  remarqnables  et  elegantes,  tien- 
nent  le  premier  rang.  L'antenr  a  considere,  dans  le  memoire  qn'il  a  l'lionnenr 
de  presenter  a  l'Academie,  one  classe  tres-etendne  de  fonctions,  savoir:  tontes 
celles  dont  les  derivees  penvent  etre  exprimees  an  moyen  d'eqnations  alge- 
briqnes,  dont  tons  les  coefficients  sont  des  fonctions  rationnelles  d'nne  meme 
variable,  et  il  a  tronve  ponr  ces  fonctions  des  proprietes  analogues  a  celles 
des  fonctions  logarithmiques  et  elliptiques. 

Une  fonction  dont  la  derivee  est  rationnelle  a,  comnie  on  le  sait,  la 
propriete  qn'on  pent  exprimer  la  sonmie  d'nn  nombre  quelconqne  de  sem- 
blables  fonctions  par  nne  fonction  algebriqne  et  logaritlmiiqne,  qnelles  que 
soient  d'ailleurs  les  variables  de  ces  fonctions.  De  meme  nne  fonction  ellip- 
tique  quelconqne,  c'est-a-dire  nne  fonction  dont  la  derivee  ne  contient  d'antres 
irrationnalites  qn'nn  radical  dn  second  degre,  sons  leqnel  la  variable  ne  passe 
pas  le  quatrieme  degre,  anra  encore  la  propriete  qn'on  peut  exprimer  nne 


146 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRItTE  GENERALE  etc. 


somme  quelconque  de  seniblables  fonctions  par  uue  function  algebrique  et 
logarithmique,  pourvu  qu'on  etablisse  entre  les  variables  de  ces  fonctions 
line  certaine  relation  algebrique.  Cette  analogie  entre  les  proprietes  de  ces 
fonctions  a  conduit  l'auteur  k  chercher  s'il  ne'  serait  pas  possible  de  trouver 
des  proprietes  analogues  de  fonctions  plus  generales,  et  il  est  parvenu  au 
tlieoreme  suivant: 

„8i  Ton  a  plusieurs  fonctions  dont  les  derivees  peuvent  etre  racines 
„d'une  meme  equation  algebrique,  dont  tous  les  coefficients  sont  des  fonctions 
nrationnelles  d'une  meme  variable,  on  peut  toujours  exprinier  la  sonnne  d'un 
„nonibre  quelconque  de  seniblables  fonctions  par  une  fonction  algebrique  et 
^logarithmique,  pourvu  qu'on  etablisse  entre  les  variables  des  fonctions  en 
„question  un  certain  nombre  de  relations  alg  ebriqu.es. ^ 

Le  nombre  de  ces  relations  ne  depend  nullement  du  nombre  des  fonc- 
tions, mais  seulement  de  la  nature  des  fonctions  particulieres  qu'on  considere. 
Ainsi,  par  exemple,  pour  une  fonction  elliptique  ce  nombre  est  1;  pour  une 
fonction  dont  la  d^rivee  ne  contient  d'autres  irrationnalites  qu'un  radical  du 
second  degre,  sous  lequel  la  variable  ne  passe  pas  le  cinquieme  ou  sixieme 
degre\  le  nombre  des  relations  necessaires  est  2,  et  ainsi  de  suite. 

Le  meme  tlieoreme  subsiste  encore  lorsqu'on  suppose  les  fonctions  mul- 
tipliees  par  des  nombres  rationnels  quelconques  positifs  ou  negatifs. 

On  en  deduit  encore  le  tlieoreme  suivant: 

„On  peut  toujours  exprinier  la  somme  d'un  nombre  donne  de  fonctions, 
„qui  sont  multipliees  cliacune  par  un  nombre  rationnel,  et  dont  les  variables 
„sont  arbitraires,  par  une  somme  semblable  en  nombre  determine  de  fonctions, 
„dont  les  variables  sont  des  fonctions  algebriques  des  variables  des  fonctions 
„donnees.a 

A  la  fin  du  m&noire  on  donne  l'application  de  la  theorie  a  une  classe 
particuliere  de  fonctions,  savoir,  a  celles  qui  sont  exprimees  comme  integra- 
les  de  formules  differentielles,  qui  ne  contiennent  d'autres  iiTationnalites  qu'un 
radical  quelconque. 


1. 

Soit 

(})  0  =i>o  +piy  +p*y*  H  VPn-sf-1 + yn  =  xy 

une  equation  algebrique  quelconque,  dont  tous  les  coefficients  sont  rles  fonc- 


MEM01KK   SUB  UNE  I'KOPUIETE  GENKHALE  etc. 


147 


tions  rationnelles  et  entieres  d'une  meine  quantite  variable  x.  Cette  equa- 
tion, supposee  irreductible,  donne  pour  la  fonction  y  un  nombre  n  de  for- 
mes diffeYentes;  nous  les  designerons  par  y\  y"  .  .  .  y(n\  en  conservant  la 
lettre  y  pour  indiquer  l'une  quelconque  d'entre  elles. 

Soit  de  meme 

(2)  %  =  ^o  +  §a  +     +  +  z^-iy*-1 

une  fonction  rationnelle  entiere  de  y  et  x,  en  sorte  que  les  coefficients  qQ1 
qtl  q%  .  .  .  qM_1 ,  soient  des  fonctions  entieres  de  x.  Un  certain  nombre  des 
coefficients  des  diverges  puissances  de  x  dans  ces  fonctions  seront  supposes 
indetermines ;  nous  les  designerons  par  a,  a',  a",  etc. 

Cela  pose,  si  Ton  met  dans  la  fonction  #?/,  au  lieu  de  ?/,  successive- 
ment  y\  y"  .  .  .  y(n)7  et  si  Ton  design  e  par  r  le  produit  de  toutes  les  fonc- 
tions ainsi  formees,  e'est-a-dire  si  Ton  fait 

m  "r^&y' .By*  J.::$y<*>, 

la  quantite  r  sera,  comme  on  sait  par  la  tlieorie  des  equations  algebriques, 
une  fonction  rationnelle  et  entiere  de  x  et  des  quantites  a,  a\  a" ',  etc. 

Supposons  que  Ton  ait 

(4)  r  =  F0x.Fx,  ' 

F0x  et  Fx  etant  deux  fonctions  entieres  de  sc,  dont  la  premiere,  F0x1  est 
independante  des  quantites  r/,  «/,  a",   etc.;  et  soit 

(5)  .  Fx=zQ. 

Cette  equation,  dont  les  coefficients  sont  des  fonctions  rationnelles  des  quan- 
tites «,  a\  a" ,  etc.,  donnera  x  en  fonction  de  ces  quantites,  et  on  aura, 
pour  cette  fonction,  autant  de  formes  que  1'equation  Fx  =  0  a  de  racines. 
Design'ons  ces  racines  par  xx ,  a?s  .  .  .  a;  ,  et  par  l'une  quelconque  d'entre 
elles. 

L'equation  Fx  -----  0,  que  nous  venons  de  former,  entraine  necessairement 
la  suivante  r  =  Q?  et  celle-ci  en  aniene  une  autre  de  la  forme 

(C)  Oy-^0. 

En  mettant  dans  cette  derniere,  au  lieu  de  .r,  succossivement  xx ,  .r2  .  .  . 

19* 


148 


MEMOIRS  SUIl  UNE  PROPRIETE  GENERALE  ft*o. 


et  designant  les  valeurs  correspondantes  de  y  par  y^  y2  .  .  .  ;/<t,  on  aura 
les  u  equations  suivantes: 

(7)  fyi  =  0,  %,  =  ()..  ..fly^O. 


2. 

Cela  pose,  je  dis  que  si  Ton  de\signe  par  fix,  y)  une  fonction  quelcon- 
que  rationnelle  de  x  et  ?/,   et  si  Ton  fait 

(8)  dv  =zf(xt ,  yt)dxx  +/{x2 ,  y*)dx,  -|  hf(**  i  Vt*)dxn  j 

la  differentielle  dv  sera  une  fonction  raiionnelle  des  quantites  a,  a',  etc. 

En  effet,  en  combinant  les  equations  0y  =  Q  et  /?/=0,  on  en  pent 
tirer  la  valeur  de  ?/,  exprimee  en  fonction  rationnelle  de  x  et  des  quantites 
a,  etc.;  en  designant  cette  fonction  par  (>,  on  aura  done 

(9)  y  =  v    et   f(x,  y)  ==/(«,  (>)  • 
Mais  en  differential^  l'equation  Fx  =  (),  on  aura 

F'x.dx-\-dFx^O, 

en  designant,  pour  abreger,  par  F'x  la  derivee  de  Fx  par  rapport  a  a;  seul, 
et  par  <fFx  la  differentielle  de  la  memo  fonction  par  rapport  aux  quantites 
a,  a',  a" ,  etc.    De  la  on  tire 

(10)  dx=  —  j^;  . 
et  par  consequent 

(11)  ym  y)dx=,-  $Fx  =  ^x, 


ou  il  est  clair  que  (p2x  est  une  fonction  rationnelle  de  x,  a,  a',  a" ,  etc. 
An  moyen  de  cette  expression  de  la  differentielle  /'(./•,  y)d.r,  la  valeur  de 
dv  deviendra 

dv     (p^Xi  -j-  (f^x.,  -j-  ....  -j-'/^^V 


Or,  le  second  nienibre  de  cette  equation  est  une  fonction  rationnelle  des 


MEMOlRE  SUR  UNE  P110PR1ETE  GENE  RALE  etc. 


149 


quantites  a,  a',  a"  .  .  .  xv,  x.2  .  .  .         et  en  outre  symetrique  par  rapport  a- 
xx,      .  .  .  x^   done  c/?j>  pent  s'exprimer  par  une  fonetion  raiwnnelle  de  a, 
(iy  a"  .  .  .  et  des  coefficients  de  1'equation    Fx  =  0]    mais  ces  coefficients 
sont  eux-memes  des  fonctions  raiionnelles  de  a,  a',  etc.;  done  dv  le  sera  de 
1  urine,  comme  on  vient  de  le  dire. 

Si  maintenant  dv  est  une  fonetion  differentielle  rationnelle  des  quan- 
tites a,  a'  a"  ...  son  integral  e  ou  la  quantite  v  sera  une  fonetion  algebri- 
que  et  logarithmique  de  a,  a',  a"  .  .  .  .  L'equation  (8)  donnera  done,  en  in- 
tegrant entre  certaines  limites  des  quantites  a,  a',  a"  .  .  . 

(12)   h//fe>^)^=»> 

ou  bien,  en  faisant 

(13)  fjlx^y^dx^i/j.x,-  ff(x,,y,)dx,==ip,x,  .  ..ff(xfl,yfl)dxfl  =  iptlx,t, 

(14)  yxxx  -f  y^j  H-     4  h  '/V'V — 

Voila  la  propriete  generale  des  fonctions  \pxxx,  ip.>x,^  etc.,  (pie  nous 
avons  enoncee  an  commencement  de  ce  memoire. 


3. 

Les  formes  des  fonctions  ?         ?   ete-5   dependent,   en   vertu  des 

equations  (13),  de  celles  des  fonctions  yxi  y2  .  .  .  yfl.  Ces  dernieres  ne  peu- 
vent  etre  clioisies  arbitraireinent  parnii  celles  qui  satisfont  a  liquation  xy  =  0] 
el  les  doivent  en  outre  satisfaire  aux  equations  (7);  mais  comme  on  a  plu- 
sieurs  variables  independantes,  a,  r/',  a"  .  .  .  il  est  clair  qu'on  pent  etablir 
entre  les  formes  des  fonctions  ?/, ,  y.,  .  .  .  y  ,  un  nombre  de  relations  egal  k 
celui  de  ces  variables.  On  pent  done  clioisir  arbitraireinent  les  formes  d'un 
certain  nombre  de  fonctions  yx ,  y%  .  .  .  yfl]  mais  alors  celles  des  autres  fonc- 
tions dependront,  en  vertu  des  equations  (7),  de  celles-ei  et  de  la  grandeur 
des  quantites  a,  ....  11  se  peut  done  que  la  quantite  constante  d'inte- 
gration  contenue  dans  la  fonetion  v  change  de  valeur  pour  des  valeurs 
differentes  des  quantites  a,  a',  a"  .  .  .;  mais  par  la  nature  de  eette  quantite, 
elle  doit  rester  la  nieme  pour  des  valeurs  de  a,  a"  .  .  .  contenues  entre 
certaines  limites. 

Les  fonctions  xx ,  ;r,  .  .  .  x„ ,    sont  determinees   par  1'equation  F&£=0; 


150 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


cette  equation  depend  de  la  forme  de  la  fonction  Oy;  mais  conime  on  peut 
varier  celle-ci  d'une  infinite  de  manieres,  il  s'ensuit  que  l'equation  (14)  est 
susceptible  d'une  innnite  de  formes  differentes  pour  la  meme  espece  de  fonc- 
tions.  Les  fonctions  xx ,  x2  .  .  .  asl  ,  ont  encore  cela  de  tres-remarquable  que 
les  memes  valeurs  repondent  a  une  infinite-  de  fonctions  differentes.  En  effet 
la  forme  de  la  fonction  /(x,  y),  de  laquelle  ces  quantites  sont  entierement 
independantes,  est  assujettie  a  la  seule  condition  d'etre  une  fonction  ration- 
nelle  de  x  et  y. 


Nous  avons  montre  dans  ce  qui  precede  comment  on  peut  toujours  for- 
mer la  differentielle  rationnelle  dv ;  mais  comme  la  metliode  indiqu^e  sera 
en  general  tres-longue,  et  pour  des  fonctions  1111  pen  composees,  presque  ini- 
praticable,  je  vais  en  donner  une  autre,  par  laquelle  on  obtiendra  immedia- 
tement  l'expression  de  la  fonction  v  dans  tous  les  cas  possibles. 

On  a  par  l'equation  (3) 

r  =  ey,.$y"  .  .  .  0y(n\ 

done,  en  differentiant  par  rapport  aux  quantites  «,  a',  a'\  etc.,  on  ob- 
tiendra 

By       ■'     1   Hy"      •'      1  1    0yC*>       •'  ' 

or,  on  a  #?/:=0,  done  le  second  membre  de  l'equation  precedente  se  re- 
dnira  h   ^^dOy,  et  l'on  aura  par  consequent 

Sr==  I  (Uy. 
0y 

Maintenant  on  a 

r  =  F()x.Fx, 

oh  F0x  est  independante  de  a,  a\  a" ,  etc.;  done,  en  differentiant,  on  ob- 
tiendra 

fir  =  F()x .  dFx 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


151 


ct,  par  consequent,  en  substituant  et  divisant  par  F0&3  on  trouvera 


Par  la,  la  valeur  de 


deviendra 


_  dF.r 

dx  — 


dx  =  —      1  ' 


F^x.F'x  Hy 
et  en  nuiltipliant  par  f(x,  y) 

ffa  y)  dx  =  —  F(jxF,x        y)      S  By. 

En  remarquaut  niaintenant  que  s'evanouit,  car  autreuient  on  au- 

rait  y{k)  —  y^  il  est  clair  que  l'expression  de  f(x1y)dx  pent  s'eerire  conune 
il  suit: 

f(x,  y)  dx= 

Pour  abreger,  nous  designerons  dans  la  suite  par  I\y  toute  fonctiou  de 
la  forme 

|L        .       "  *,4f'+«y'+f.^+.*  •  •         i  . 

et  par  la  la  valeur  precedente  de  f(x,  y)dx  deviendra 

(15)  y)dx=  —  p—rF'x       9)  i)y  dey- 

Cela  pose,  soit  x'y  la  derivee  de  yjj  prise  par  rapport  a  y  seul,  le  pro- 
duit  f{j'iy)x'y   sera  une  fonctiou  rationnelle  de  x  et  On  pent  done 

faire 

oil  P  et  /J!  sont  deux  fouctions  entieres  de  x  et  y.  Mais  si  Ton  desigue 
par   T  le  produit  Py'  .Py"  .  .  .  P#w,  on  aura 


Lfi  '  If  ft  MOIRE  BUfl  i  n  B  PROPRIETY  OENERALK  »tc. 


or  p-  pent  toujoura  B'exprimer  par  une  fbnctioti  entiere  de  x  et  //,  h  V 
par  hih'  fonotion  entiere  do.  ce,  done  <>u  aura 

/'//  ~~  T  ' 

ufi  7',  est  une  fouctioti  entiere  de  x  et  //;  inais  tbute  fonotion  entiere  dr 
r  et  //  peut  se  mettre  sous  la  forme 

( 1 6)  >o  +  ky  +  Uy*  H  h  t^r 1  =/i 

oil  /„,  /,.../„  soul,  des  fonclions  outioros  do  x  seul.  On  pent  done, 
supposer 

/  r  6tant  une  fonotion  entiere  de  as  sans  y, 
De  la  on  tire 

bin  substituant  maintenant  oette  valour  do  ,/'(.**,  //)  dans  ['expression  do 

,/'(.'•,//)  f/.r   trouuv  plus  haul.,  il  vioudra 

Dans  lo  second  inoinbro  di'  oottc  equation   la  quantite  ,/,(/,  //)  OBt 
ane  fonotion  entiere  par  rapport  a  x  et  //;  <>u  prut  done  supposer 

ufi  R ■"//  esi  dne  fonotion  etitiere  de  as  et  y,  dans  laquelle  les  pnissancei 
de  y  ne  momteut  qu'au  "JV  dogre;   /»'.»■  oiani  une  fonotion  entiere  do 

a;  Bans  y.    On  aura  done 

x>   "."  x!» 


MEM01KE  KL'ft  L'NE  i'KOl'KJETE  GfcSEKALE  etc  153 

Or,  on  a 

xY={jr^rW"~m  ■  ■  ■  <>/->/*), 

'  xy  =(y" -,/)(,/—/")  ■  ■  ■  W-V»),  etc.; 
done,  d'aprft*  <1ck  formulea  connuen, 

y.  u  r.  'j 


(19)  sf-^^9«y  =  RX. 


Par  coriHeVjuent 

La  fonction  jgM*'*)  '  <)0y  peut  done  s'exprimer  par  une  fonction  entibre 
de  x  seul  8an«  y.  Les  quantites  a,  a7,  a''  etc.  d'ailleurs  y  entrent  ration- 
nellement. 

Par  lk  1 'equation  (18)  donnera 

99)  U^Hy  ftx.F9x.F'x 

En  uiettant  dan*  cette  equation  au  lieu  de  x  succe»Hivement  xx ,  xt  .  .  .  x^ , 
on  obtiendra  fi  equations  qui,  ajoutees  ensemble,  donneront  la  suivante: 

Bxt  R*p  

~~  ftxl.F0xi.Frxi     ftxt.F9xt.F'xt      '  '  ftX^.F^.F'x^ 

Bi  done  on  designe  par  2 Fxx  une  somme  de  la  forme 

Fxxx  +  Fxxt  +  Fxx^  \-Fxx^ 

I'expreBKion  de  dv  pourra  s'ecrire  comrae  il  suit: 

Ex 

(22)  *r^*jgJgys 

Cela  pose\  Koient 

jP0a;  =  (x  —  A)M'     —  A)'4*  •  •  •     — A)'tf> 

(2$)  J      =  A)-  . .  .  (z  — A)"a^ 

Bx  =  {x  —  ft)*'  (*  -  A)*'  •  •  •  (x  -  P°Y"Bix> 

20 


« 


154  MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 

A i  A  •  •  •  A,    etant    des    quantites     independantes    de     a,  a',  a"  etc.; 

5  ,w2  -  •  •  mi  j  ^2  •  •  •  \  i  hi  etc. ,  etant  des  nombres  entiers,  zero  y  com- 
pris;  et  Rxx  etant  une  fonction  entiere  de  x. 

En  substituant  ces  valeurs  de  F0x,  f2x,  Ex  dans  l'expression  de  dv, 
elle  deviendra 

dv^=  —  2  RlX   

A  F'x  .  0  —  ft)**.  +».        (tf_/?2)^ ...  (tf  —  ^-"a+^a-^'a  ' 

ou  bien  en  faisant,  pour  abr^ger, 

(24)  fj,l^-mi  —  kl  =  vl1  u2  -f  m2  —  k2  =  v2 ,  .  .  .  ^  -|_  Wo  _  ka  =  va  , 

(25)  ^(»  — A)r,(»— A)*'  •  '  •  (x-pa)»«  =  6tx: 

(26)  ri^-i 

.  _b  x 

Maintenant  on  peut  toujours  supposer 

R\X    .  ij^tf 

0i#  2      I  6xx 

oh  R2x  et  i?3x  sont  deux  fonctions  entieres  de  xy  le  degrd  de  la  demiere 
etant  plus  petit  que  celui  de  la  fonction  Bxx\  en  substituant,  il  viendra 
done 

(27)  dv  =  —  2~^  —  Z 


F'x  diX.F'x 
La  fonction  —2^^-  peut  se  trouver  de  la  maniere  suivante. 

Puisque  xx,  x2  .  .  .  x^  sont  les  racines  de  l'equation  Fx  —  07  on  aura, 
en  designant  par  a  une  quantite  indetermine'e  quelconque, 

J_  =  _l  1  I  1  1  I  ,  1  1_ 

Fa      a  —xt  F'xx  T"  a  —  xt  F'x2   »  •  a  —  Xft  F'x,,  ' 

e'est-a-dire 

(28)  F^  =  2a~^F%B' 

d'ou  Ton  tire,  en  developpant  — —  suivant  les  puissances  descendantes  de  «, 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


155 


1     „     1        ,      1    „      X       i  j  1 


2 


Fa        a  F'x 


.  _]  _  .  V"  _____  _L_ 


d'oii  il  suit  que  -^j^  est  <%al  an  coefficient  de  gM+1  dans  le  developpe- 
ment de  la  fonction  ou,  ee  qui  revient  au  meme,  a  celui  de  —  dans 
le  developpement  de   Jr--    En  designant  done  par  JJFxx  le  coefficient  de 

3-  dans  le  developpement  d'une  fonction  quelconque  Ftx,  suivant  les  puis- 
sances descendantes  de  x,  on  aura 


De  la  il  suit  que 


—  77  — - 
^  F'x  —  U  Fx 


^  Fxx  Fxx 
^F^  —  11  Tx' 


en  designant  par  Fxx  une  fonction  quelconque  entiere  de  x.  On  aura  done, 
en  mettant  B2x, 

*  Fx— 11  Fx  ' 


mais  ayant 


on  aura  aussi 


Rxx  R%x     ,  R%x 

B^x .  Fx  6ix.Fx~\~Fx' 


SiX.Fx  BiX.Fx  1  Fx 

Or,  le  degre  de  B3x  &ant  moindre  que  celui  de  0ta^    il  est  clair  qu'on 


aura 


done 


Btx.Px 


^  R*x       ..  Rix 


F'x  ft* .  Fat 

20* 


156 


MEM0IRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


Le  second  terme  du  second  membre  de  1'eqiiation  (27),  savoir  la  quan- 

* :<r~ 

Soit 


tite   2    ^3f,    ,  se  trouve  comme  il  suit: 
Oi.x .  r  x 


ft*  ~~  /?i~f~(>  —  ft)2    '  '  + 


A2w    .  jjg  4^ 

•  -  ft  7"  (*  -  ft)2  ~i         r-    _  p2y,  +  ; 


ou  bien,  pour  abreger, 


M  j  *  —  /?  i~  0  —  py  ~r  •  •  '  T  (ai  —  py 

on  aura 

ou 

pour  x  =  (3-  c'est-a-dire 

r(v  +  i)B3p 


P 


S^p 


en  designant  par  O^x  la  re  derive'e  de  la  fonction  Bxx  par  rapport  h  x. 
et  par  T{y  -f-  1)  le  produit  1.  2.  3  .  .  .  [y  —  1) .  v. 

En  substituant  ces  valeurs  des  quantites  At,  A.2  .  .  .  Av ,  il  viendra 

Maintenant  on  a,  en  designant  — r—  par  q, 

1  ^   1  JL  ^  1  1  d'-1? 

done  l'expressiou  de  pent  s'ecrire  comme  il  suit: 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc.  157 


/  dv~xp      .   v—1  dv-ap  dq 

,    1     )  TdJ^.I;} 

B,X   ~~  Vv    y  (y^lj^^jMy  &f  fjr-Xg 

[    I  ~        1.2         "  il/?""3  ^2     V    '  '  '  ^  Pdpr-l 

dy~~1(pq) 

Or  la  quantite  entre  les  accolades  est  egale  a     jfey-t  '  done 

etx         vv    dp*-*  ' 

d'ou  Ton  tirera,  en  substituant  les  valeurs  de  p   et  </,    et  remarquant  que 


En  substituant  cette  expression  an  lieu  de  4r~  dans  1R  fonetion  Jig.  fL 
il  viendra 

fam         &      _  „  j.  „ ,  m  j  ^  < . 

*  ^11  ^  —  ^  F'x  ^V  dp  *=*  |  OJ'ip .  (>—/?)  ( ' 

on  bien 

^^1   1  

<  ^  61x.F'x~^  ?  |  ij*>4  {x—p)F'x 

Or,  connne  nous  avons  vu  plus  liaut  (28), 

3.     1     L  L 

-  (x  —  p)F'v  ~  .Fp1 

done 

I    #2  «  I  R*P 


M .  F'x  -  dpv~x  j  6Lwp .  Fp  j ' 

niais  l'equation 

dix  Oix 


donne,  si  Ton  nmltiplie  les  deux  niembres  par  (x —  ft)1',  et  qu'on  fasse  en- 
snite  x  =  ft, 


158  MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 

done,  en  substituant, 

(32)  3JL=-rr*^  ** 


S^r .  F'x  dp       |  6^p .  Fp 

Ayant  ainsi  trouve'  les  valeurs  de  2^^-  et  2  ^  ^^'a:  »  l'equation  (27) 
donnera,  pour  la  differentielle  dv,  l'expression  suivante, 

(33)  dv  =  -U  +  2  v 


Sxx.Fx    1  dp'-1  )  O^p.Fp 

ou  bien 

(34)  rf1)  =  _/r__  +  ^K__j_^:5s 
Maintenant  on  a  (19) 

iy    toy     J  xy  ®y 

et  (23) 

22^  =  ito .  (a;  —  ft)-*-  (a;  —  ft)-*' .  .  .  (*  —  ; 
done  en  faisant,  pour  abreger, 

(35)  .  F0x .  (x  -         (x  -  ^  .  .  .  (a  -  /?„)-*« 

s£(aj  —  ffy*^ .  .  .  {x  —  /3ayi^=zF2x: 

R1x=,F2x.Fx^-^^^, 

et  en  substituant  cette  valeur  de  RYx  dans  l'expression  prdcedente  de  dv, 
on  obtiendra 

(36)  ^^B&xfm%-+*'* & . 

v     '  Oyx  yjy      By     1  dx*-1  \6Jv)x         %  y      By  \ 

Sous  cette  forme  la  valeur  de  dv  est  immediatement  integrable,  car 
F^Xj  Qxx,  fi(x,  y)  et  x'U  sont  toutes  independantes  des  quantites  a,  a',  a"  ... , 
auxquelles  la  differentiation  se  rapporte.  On  aura  done,  en  integrant,  pour 
v  l'expression  suivante: 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc.  159 

ou  bien  en  faisant,  pour  abreger, 

jg-MhA  w  Oij  =  cpx, 

(38) 

et  remarquant  que  d'apres  (23),  (24),  (25)  et  (35), 

(39)  v  =  C-n9x  +  2'r^f; 

voila  l'expression  de  la  fonction  v  dans  tous  les  cas  possibles.  Elle  con- 
tient,  corame  on  le  voit,  en  general,  des  fonctions  logarithmiques;  mais  dans 
des  cas  particuliers  elle  peut  aussi  devenir  seulement  algebrique  et  meme 
constante. 

En  substituant  cette  valeur  au  lieu  de  v  dans  la  formule  (14),  il  vi- 
endra 

(40)  iplXl  +  ip2x2-\  f      =c—n(px+ Xv ' 

ou  bien  pour  abreger: 

(41)  Zfx^C-nyx  +  Xr^^ 
lorsqu'on  fait 

(42)  ^ra*  +  VMyH  ^  ip^  =  ^ipx  et  2' =  2. 


5. 

Nous  avons  suppose  dans  ce  qui  precede  que  la  fonction  r  aurait  pour 
facteur  la  fonction 

F0x  =  (x-p1y>tx-p2y> . . .  (x-pa)u«. 

Sinon  tous  les  exposants  fit ,  fi2  .  .  .  fiu  sont  egaux  a  zero,  il  en  resultera 


160 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


necessairement  certaines  relations  entre  les  coefficients  des  fonctions  q0,  qt1  q% 
.  .  .  qn_t ,  relations  qui  peuvent  toujours  s'exprimer  par  des  equations  lineai- 
res  entre  ces  coefficients;  car  si  r  =  0  pour  as £==/?,  il  faut  aussi  qu'on  ait 
une  equation  de  la  forme  0yz=Q  pour  la  meme  valeur  de  x\  mais  cette 
equation  est  line'aire.  En  general  done  la  fonction  r  n'aura  pas  de  facteur 
comme  F0x,  e'est-a-dire  independant  des  quantity  a,  a',  a"  .  .  .  .  Ce  cas 
merite  d'etre  remarque: 
Ayant  (19) 

on  aura  en  general,  si  F0x  =  1,  kx  =  h2  =  h3  =  •  ■  •  =  ha  =  0  (on  peut  faire 
la  nieme  supposition   dans  tous  les  cas);  on  aura  done  en  vertu  de  (35) 

et  (25) 

1 2x    ■  1 ,  Q  ±x     F2x  ■  f2x    ■  j%x  , 

la  valeur  (38)  de  <pyx  deviendra  done  (en  remarquant  que  y1==miy  r2  =  m21 
etc.,  et  designant  v  par  m) 

et  par  consequent  la  formule  (41)  (en  designant  par  B  la  valeur  de  y  pour 

x  =  (3) 

Pour  le  cas  particulier  oil  f2x  =  (x  —  /?)m,  on  aura  f2(m)(3=1.2 
done  en  substituant 

(  C- riZ  /i(*'y\  log  By 
{  +  l?j2...(m-l)  ^  I  8  )' 

Si  ra  =  1 ,  il  vient 
et  si  m  —  0 , 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


161 


(46)  zf^^  =  C-Zn^log0y. 

Dans  la  formule  (43),  le  second  niembre  est  en  general  line  fonction 
des  quantites  «,  a',  a'',  etc.  Si  on  le  suppose  egal  a  nne  constante,  il  en 
resultera  done  en  general  certaines  relations  entre  ces  quairfcites;  mais  il  y 
a  aussi  certains  cas  pour  lesqnels  le  second  membre  se  reduit  a  une  con- 
stante, quelles  que  soient  d'ailleurs  les  valeurs  des  quantites  a,  a'  a",  etc. 
Clierclions  ces  cas: 

D'abord  il  est  evident  que  la  fonction  f2x  doit  etre  constante,  car  dans 
le  cas  coutraire  le  second  membre  contiendrait  necessairement  les  quantites 
a,  a',  a"  .  .  . ,  vu  les  valeurs  arbitraires  de  ces  quantites. 

En  faisant  done  fix=l,  il  viendra 


.  CM*, 
J  x'y 


y±dx  =  C—  2nfl(*'^  log  Oy. 
y  xy      6  J 


Or,  en  observant  que  ces  quantites  a,  a',  a",  .  .  .  sont  toutes  arbitraires,  il 
est  clair  que  la  fonction  J^^^~log0?/,  developpee  suivant  les  puissances 
descendantes  de  a?,  aura  la  forme  suivante: 

E\ogx  +  Ax*-  +  A*i--1+  ■  ■  ■  +4,  +  ^  +  %^+  •  •  •' 

R  etant  une  fonction  de  x  independante  de  a,  a',  a" ,  etc.,  tu0  un  nombre 
entier,  et  A0,  Aly  ...  A^,  ^0+i,  etc.,  des  fonctions  de  a,  a\  a",  etc.; 
done  pour  que  la  fonction  dont  il  s'agit  soit  constante,  il  faut  que  //0  soit 
moindre  que  —  1 ;  et  par  consequent  la  plus  grande  valeur  de  ce  nombre 
est  —  2. 

Cela  pose,  en  designant  par  le  symbole  hB  le  plus  liaut  exposant  de 
x  dans  le  deVeloppement  d'une  fonction  quelconque  B  de  cette  quantite, 
suivant  les  puissances  descendantes,  il  est  clair  que  ,//„  sera  egal  au  nombre 
entier  le  plus  grand  contenu  dans  les  nombres: 

xy  xy  xy(n) 

il  faut  done  que  tous  ces  nombres  soient  inferieurs  a  YmdU  prise  negative- 
ment. 

Or,  si    5-   est  une  fonction  de   x,   on  aura,  comme  il  est  aise  de  le 

voir, 

21 


MEMOIKE  SUE  UXE  i'U<  H'KIKTE  GENEKALE  ete. 


h  -i-  =  hli—hltx 


R 

h 

par  consequent 

(47)     V^/Xtt'-i,  Vi(x,y")<hxY-h 

•  •  •  Wi(?,yM)<hzyt)  —  i. 

De  ces  inegalites  on  deduira  facilenient  dans  cliaque  cas  particulier  la 
forme  la  plus  general e  de  la  fonction  fx(x,  y). 
(Jonime  on  a 

*'</  =  {>/ -u")(y'  ->)'")■■■  in' -v(n)) 

xY  =  (f -!/')('/-'/")■■■(>/'■ -y"0),  etc, 

il  s'ensuit  qne 

m     W=Hy'-y")+h(y'-y"')+  •  •  •  +  %'_^) 

^xY  =  Hy"-y/)+Hy,,-y,,,)  +  •  •  ■  +  Hy"-y(%  etc. 

Supposons,  ce  qui  est  permis,  qne  Ton  ait 

(49)  %'2>%",  hy"^hy"\  hy"'^liy"",  .  .  .  hy^^hy^ 

de  sorte  que  les  quantites  hy',  hy'\  hy"\  .  .  .  snivent  l'ordre  de  lenrs  gran- 
deurs en  commencant  par  la  plus  grande.  Alors  on  aura,  en  general,  ex- 
cepte  quelques  cas  particuliers  que  je  me  dispense  de  considerer: 

Hy'-y")=hy%  h{y' -y'")  =  hy' ,  h(y> ~y"")  =  hy' 

•  •  •  Hy '—y(n))=hy', 

Hy"-V')  =  W,  h(y»-y"')  =  hy»,  h{y"  -  y"")  =  hy" 

(50)  <  .  .  .  h(y» —  y(n>)  =  hy", 

]  Hy'"-y')=hy',  Ky'"~y")  =  hy\  h{y>"-y"")  =  hy>" 

...h(y'"-y(»))  =  ky"\ 

etc.,  etc. 

Si  ces  equations  out  lieu,  on  se  convaincra  sans  peine,  en  supposant 

(51)  iti^U  +  ky  +  Ui/^  f- W1-1, 

que  les  inegalites  (47)  entrainent  necessairement  les  suivantes: 

(52)  My/'m)<W-l,  ^(VM)<W-1, 

Htmy"'m)<iiyi'y"'-^,  ... 

m  etant  Viffi  quelconque  des  nombres  0,  1,  2,  ...  n  —  1. 


MEM01RE  SUR  LINE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


163 


D'ou  Von  tire,  en  remarquant  que 

h(t»y*) = K + hum = *  i + 

lea  inegalitds 

* tm<^x'y' - mty - 1 ,  Hn<?<zY - -  I , 

.  .  .  htm<Chx'y(n)  —  —  1 . 

Or,  ail  moyen  des  equations  (48)  et  (50),  on  aura 

hx'y'  —    mhy'    —  1  =  (n  —  m  —  1)  hy'  —  1, 
Uy'f  _     mhy"     —  l=(,i  —  m  —  2)hy"-\-hy'—l1 
hx'y'"  —    mhy'"    —  \  =  {n  —  m  —  2>)hy'" '  +  hy'  +  hy"  —  1, 
etc., 

li%'y(n-m-l)  —  mhy{n-m-*  —  1  ==  luf-^  -f  hy'  +  hy"  -|  1-  i/^— «  —  1 , 

—  ™hy(n~m)  — 1  H  \-hy(n-»-x)  —  1, 

h%'y(n-m  +  1)  —  mhy(n-m+1)        =  —  hy("+1)  +  hy'  +  hy"  -|  f-  % fB—J  —  1 , 

etc., 

jlx'yO  —    mhy(n)    —l  =  —  mhy(n)  +  hy'  +  hy"^  ^Hy^—l. 

En  remarquant  done  que  les  quantites  hy',  hy" ,  .  .  .  suivent  l'ordre  de 
leurs  grandeurs,  il  est  clair  que  le  plus  petit  des  nonibres 

kz'y'  —  mhy'—l,  hx'y"  —  mhy"  —  1,  etc.,  hX'y(n)  —  mhy(n)  —  1 

est  egal  a 

W  +  +  ;  '  •  +hy<—1)-  1. 

Done  la  plus  grande  valeur  de  htm  est  egale  an  nombre  entier  innne- 
diatenient  inferienr  a  cette  quantite,  et  on  aura 

(53)  htm  =  hy'  -f-  hy"  -|  \- fyft^f  —  2  +  i 

ou  est  le  nombre  positif  moindre  que  l'unite  qui  rend  possible  cette 

equation. 

Cela  pose\  soit  hy'  =  ~-,  m'  et  u'  etant  deux  nombres  entiers  et  la 
fraction  reduite  a  sa  plus  simple  expression,  alors  il  faudra  que  1  on  ait 


m' 

hy'  =  hy"  =  hy"'=  ■  ■  ■  =  fyw  =  --7 


21* 


164 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


Car  si  une  equation  de  la  forme  /?/  =  0  est  satisfaite  par  une  fonction 
de  la  forme 

m' 

!/  =  Ax/l'-\-  etc., 

cette  meme  equation  est  aussi  satisfaite  par  les  p*  valeurs  de  y  qu'on  ob- 

i 

tiendra  en  mettant  au  lieu  de  x? , 

—         J-  1 

1,  «17  «2,  ...  etant  les   a'  racines  de  l'equation  a"' — 1  =  0. 

Parmi  les  quantites  hy' ,  hy" ,  .  .  .  hy(n\  il  y  en.  a.  done  ft'  qui  sont 
eg-ales  entre  elles.  De  meme  le  nombre  total  des  exposants  qui  sont  egaux 
a  une  fraction  reduite  doit  etre  un  multiple  du  denominateur. 

On  peut  done  supposer 

hy'  =    ky»   =  •  .  .  =  hy^  = 


(54) 


hy(X"  +  V  =  hy(x~+V=:  .  .  .  =  hy (><"')  =  , 


etc., 


oh 
(55) 


k'=r.n'[i';  k"  =  ny  +  n"u"-  h'" -  =  ny  +  n" u"  +  n"'u"';  etc 
n  =  »V  -f         -j-V        -|  (-  ; 


les  fractions  ^?  •  •  •  ~}-  sont  reduites  a  leur  plus  simple  expression, 

et  n',  n" ,         .  .  .  n(f)   sont  des  nombres  entiers. 

Supposons  maintenant  dans  l'expression  de  ^,„,  que  m  —  n — h(u)  —  3  —  L 
P  etant  un  nombre  moindre  que  k(a+1)  —  kM,  e'est-a-dire  moindre  que 
n("+1\u(a+1>,  il  viendra  alors 


KEMOIRE  SUR  UNE  PKQPRIETE  GENKKALE  etc.  1(15 

hy'    _|_   hy"  -|  

if  hy'(k'  +  1)  -f  -|  [-  ty*? 

+  etc. 

-^_i  =  <j  +%^  +  t)  +  %r^  +  2)+  .. ,  .  +  %(**")  . 

_|_  +  i    +  +  «    -|  ^hy^+V 

or,  les  equations  (54)  et  (55)  donnent 

hy'  _j_  Jiy"  _|_  ^  hy{k,)  =  k'^-  =  rim', 


■tyP+H  fjr  H  h  hy<k"}  =  {%*  —  == 

etc., 


done,  en  substituant 

i  n'm'-j-w^rw"  -f-ra"W'-|-  •  •  •  -\-n(ct)m(ct) 

Quant  a  la  valeur  de  ej^    ^  j  il  est  clair  qu'en  faisant 

r«+o  —  A(«+v 

cette  quantite  sera  le  plus  petit  nombre  entier  positif,  qui  rend  le 

nonibre  fim(f<+1)  -\-  A(£+i)  divisible  par  on  aura  done 

(  —  2  -j-  n'm'  -f  n"m"  +  rc"  W"  -|  \-n  Mm (a) 

(57)      htn-kW-p-\ =  |  _j_  /»wfo+y  +  ^g'+,>  ' 


En  faisant  dans  cette  equation  c/  =  0,  il  viendra 

done  si  -  m  ~\  ^  <[  2 ,  htn_p_A  est  negatif,  et  par  consequent  il  faut  f'aire 
f„ -/? _1==();  car,  pour  toute  fonction  entiere  t,  lit  est  necessairement  positif, 
zero  y  compris.    Or,  en  faisant  fi  =  0'1  on  a  toujour*        T — ^,<C^j  (^onc 


106  MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 

tn_x  est  toujouvs  egal  a  zero,  c'est-a-dire  que  la  fonction  f^x,  y)  doit  etre 
de  la  forme 

(58)  /,(*,  . . .  +t^,_l9-r-\ 

ou  /?',  etant  plus  grand  que  zero,  est  determine  par  l'equation 

~~  ' 

d'ou  il  suit  que  ft'  est  dgal  au  plus  grand  nombre  entier  contenu  dans  la 

fraction  —.  ~\-  1. 
in  ' 

line  fonction  telle  que  ft(x,  y)   existe  done  toujours  a  moins  que  ft' 
ne  surpasse  n — 1.    Pour  que  cela  puisse  avoir  lieu,  il  faut  que 

^-+1=^  +  8, 
m     1  17 

on  f  est  une  quantite  positive,  zero  y  compris;  de  la  il  suit 


1 


fi'       n  —  1  +  e 

Or,  la  plus  grande  valeur  de  fj'  est  ?z,  done  cette  equation  donne 


1  m!  1 

ou 


ji'      n  —  1  n'  n 

Or,  je  dis  que  dans  ces  deux  cas  l'integrale  J* f(x,  y)  dx  peut  s'exprimer 

au  moyen  de  fonctions  algebriques  et  logarithmiques.     En  effet,  pour  que 

in 

—ri  qui  est  le  pins  grand  des  exposants  hy\  hy",  .  .  .  hy(n) ,    ait  une  des 

deux  valeurs  — — j>  — ->  il  faut  que  Tequation  %y  =  Q1  qui  donne  la  fonc- 
tion ?/,  ne  contienne  la  variable  x  que  sous  une  forme  lineaire.  On  aura 
done 

Xy  =  P+xQ, 

ou  P  et  Q  sont  des  fonctions  entieres  de  ?/;  de  la  il  suit 


et 


P       ,   _  PdQ—QdP 

X   7=r  ?      Cti£    — *  ? 


MEMOlKi:  SUli  UNE  PKOPlilKTE  GKNERALE  oU.  lf>7 

on  il  est  clair  que  R  est  line  fonction  rationnelle  de  //;  par  consequent 
l'integrale  fMcttfj  et  par  suite  jfix^.y)d,Xj  peut  etre  exprimee  an  moyen 
de  fbnctions  logaritl uniques  et  algebriques. 

Excepts  ce  cas  done,  la  fonction  existe  toujours;  en  la  substi- 

tuant  dans  l'equation  (46),  elle  deviendra 

(59)  ^J(to  +  ti!/-\  h  t^p-iyf*-P-»)  tic  c 

Un  cas  particulier  de  cette  equation  est  le  suivant: 

oil  k  et  m  sont  deux  nonibres  entiers  et  positifs,  tels  que 
W)  \.      >  m<n- -1; 

k  <  —  1  -f  »y  +        H  1-  +  5 

m  =  n  —  k(a)  —  /?  —  1 ;    /?  <  u(«+1)  ?i(a+1) ; 

et  il  est  clair  que  cette  formule  peut  remplacer  la  forniule  (59)  dans  toute 
sa  generalite. 

Puisque  le  degre  de  la  fonction  entikre  tm  est  egal  a  It  tm ,  cette  nienie 
fonction  contiendra  un  nombre  de  constantes  arbitraires  egal  a  htm-\-l.  La 
fonction  fx{x^  y)  en  contiendra  done  un  nombre  exprhne  par 

*<+*M  \- A  w-i + *  - 

ou  bien,  connne  il  est  aise  de  le  voir, 

htv+ht^  \-h  t^pZi  H  Vh  fe?  +  »  — 1  • 

En  designant  ce  nombre  par  y,  on  trouvera  aisement,  en  vertu  de 
l'equation  qui  donne  la  valeur  general  e  de  htm1 

A0'    ■     m'  -f  AS     ,    2  m' -f-  A2'    ,  ,      (n'fi'  —  l)m'  -f  ^V-i 

T  7<"         itt"  ^      r  •  •  •  -r  - 

-j-  nm'n''  it" 


+ 


168 


MEMOIRE  SUK  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


or,  en  remarquant  que  m  et  u'  sont  premiers  entre  eux,  on  sait  par  la 
theorie  des  noinbres  que  la  suite  A0\  Ax\  A/  .  .  .  A'n.^,_x^  eontiendra 
ri  fois  la  suite  des  nombres  naturels  0,  1,  2,  3,  ...      —  1,  done 

A'  +  A'  +  A'  H  [-  A'n,lC__x  =  r/(o  +  1  +  2-1  +/''-!) 


A*V-1)  . 


de  inenie 


A"  +  A"  +  a/'  H  K^"»>--i  =  ^"(0  +  1  +  2-1  h /< " -  i) 

_  -..iiV^-i) 

~~  1  2  ' 

ete. 

En  substituant  ces  valeurs  et  reduisant,  la  valeur  de  y  deviendra 

I  —  n  +  1  +  \m'n'(n'ii'  —  1)  +  f<rfg»<  —  1)  + 1  ra'V»"  —  1) 

+  |^>/'-l) 

7  =  (  -|  1-  in(e)m(€>(n(*ye>  —  1)  +  J n<e)(fi(e)  —  1)  -\  

I  +  •  •  •  +  (wW  +  ra"wi/'-f  [-72^-1Jmrf-i;)y^fVw; 

ou  bien  en  remarquant  que 

n  ±z  n'u'  +  n"fi"  ^  ji  , 

(62) 


n  a 


y  =  I  -j  [-18  w/t w  ( »V  +  »  V  H  + 


2 

mWwW_  l  \ 


1  2 

n'(m'-\-l)      n"(in"+\)    ■■  n'"(m'"+  1) 


2  2  2  2 

Connne  cas  particuliers  on  doit  reniarquer  les  deux  suivants: 
1.  Lorsque 

hS'  =  h!,"  =...=%«="','. 

Dans  ce  cas  t  —  1 ,  et  par  consequent 

/««\  '  /«W  —  l      ,m'  +  l  , 

(63)  v  =z  n  ft  g  n  —J^  +  1 . 

Si  en  outre   a  —n,  on  aura  tt^==  X,  et 

(64)  y  =  (n—l)M  1 


2 


MEM01UK  SUK  UNK  l'KOI'KIETE  GENEHALE  etc.  1C>9/ 


2.    Lorsque  toutes  les  quantites  hy',  hy",  •  •  •  ky(n)   sont  des  nornbrei\\r-     ^' •  ;'. 
entiers.    Alora  on  aura 

et  si  Ton  fait  de  plus  ^ 

n=n"  =  .  .  .  dJr.#=l, 

on  aura  t  =  ?i,  et  par  consequent  en  substituant, 

(65)  /  =  0—  IK  +  (w— 2)m"  +  (n—i)m"'  -\  

_j_  2  m  (n-2)  -|-  m      — n  -f- 1 5 

e'est-a-dire,  en  remarquant  que  m'  —  hy',  m"  =  hy"1  etc. 

(66)  y  =  («  -  W  +  («  -  2)%"  +  in  -  3)%'"  -j  

4-  2  hy  (n~2)  +  hy  (n~l)  —  n  -f-  1 . 

Dans   le  cas   ou  tous   les   nombres    hy',  hy" ',  .  .  .  hy(n~l)    sont  egaux 
entre  eux,  la  valeur  de  y  deviendra 

(67)  'r  =  «±=Hhy^n+l  =  {n-l)[^f-l).  , 

L&  formule  (59)  a  generalement  lieu  pour  des  valeurs  quelconques  des 
quantites  «,  a,  a",  .  .  .  toutes  les  fois  que  la  fonction  /•  n'a  pas  un  fac- 
teur  de  la  forme  F0x',    mais  dans  ce  cas  elle  a  encore  lieu,  sinon  F0x  et 

-  * y  .   s'evanouissent  pour  une  meme  valeur  de  x.     Alors  la  formule  dont 

il  s'agit  cesse  d'avoir  lieu,  et  on  aura  au  lieu  d'elle  la  formule  (40),  qui 
deviendra,  en  faisant  f2x  =  1 , 

e'est-a-dire,  en  remarquant  que 

/y^/,(-,y)log^==0j 

A  u 

Maintenant  on  a  (19) 

22 


170  MEMOIRE  SUli  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 

d'ou  il  suit  que  si  conserve  une  valeur  rinie  pour  x  =  fii,  la  fonc- 

tion  entiere  Bx  aura  (x —  /?i)^'  pour  facteur,  done 

hx  =  fit    et    vx  =  f.ix  —  h%  —  0 . 

Par  la  on  voit  que,  dans  le  second  menibre  de  l'equation  precedente,  tons 
les  tennes  relatifs  a  des  valeurs  de  /?,  qui  ne  rendent  point  infinie  la  va- 
leur de  '^fj^ '  s'evanouiront ;  par  consequent  ledit  nombre  se  reduit  a 
une  constante,  si  F0x  n'a  pas  de  facteur  connnun  avec 


Mx>y) 


6. 

Reprendns  maintenant  la  formule  generale  (14),  et  considerons  les  func- 
tions £C17  x2,  cc3,  .  .  .  Xp.  Ces  quantites  sont  donnees,  par  l'equation  Fx  =  0, 
en  fonctions  des  quantites  independantes  a,        a",  etc.;  soient 

»i=/i(a7  a'i  a\  ••..)»  °k  a\  a",  •  -  •)]  •  •  •  ^==/4»j  a'i  «"j  ■  •  •)• 

Si  maintenant  on  design e  par  a  le  nombre  des  quantites  a,  a',  -a",  .  .  . 
on  peut  en  general  tirer  de  ces  equations  les  valeurs  de  a,  a\  a",  ...  en 
fonctions  d'un  nombre  a  des  quantites  xl7  x2  .  .  .  x^  par  exemple,  en  fonc- 
tions de  En  substituant  les  valeurs  de  a,  a',  .  .  .  ainsi 
deterniinees,  dans  les  expressions  de  xa+1,  xa+21  .  .  .  xfl1  ces  dernieres  quali- 
ties deviendront  des  fonctions  de  xx,  x2,  .  .  .  xu\  et  alors  celles-ci  seront 
indeterminees.    La  formule  (14)  deviendra  done 

+  •  •  •  +</V*7o 

ou  a^,  a:a,  ...  xa  sont  des  quantites  quelconques,  xa+1J  xa+2J  .  .  .  x  des 
fonctions  algebriques  de  ,  ay ,  .  .  .  xa ,  et  »  une  fonction  algebrique  et 
logarithmique  des  memes  quantites. 

Les  qualities  a,  a',  a",  ...  et  xa+n  xa+2,  .  .  .  x/l  se  trouvent  de  la 
nianiere  suivante.    Les  equations  (7)  donnent  les  suivantes: 

(71)  fy,  =  0,  0yt  =  0,  ...0tJa  =  0, 

qui  toutes  sont  lineaires  par  rapport  aux  quantites  a,  a\  a" j  ....  Elles 
donneront  done  ces  quantit&s  en  fonctions  rationnelles  de  x11y1-  x2,y%\  x31y3- 


(70)  »=J 


MEM0IRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


171 


•  •  •  xai  ?Ja'  Maintenant  si  Ton  substitue  ces  fonctions  an  lieu  de  a,  a\  a" ',  ... 
dans  1'equation  Fx  =  0,  la  fonction  Fx  deviendra  divisible  par  le  produit 
(x —  xt)(x  —  x2)  •  •  •  (x  —  xa)\  car  on  a 

Fx  —  B{x  —  x^){x  —  x2)  •  •  •  (x  —  xa)(x  —  xa+1)  •  •  •  (x  —  x^). 

En  designant  done  le  quotient  ^  (.r— ^)  •  •  •  (>—■<>  ^  ^ 
quation 

(72)  J^a^O 

sera  du  degre  // — a,  et  aura  pour  racines  les  quantit&s  xa+1,  .  .  .  x^. 
Quant  aux  coefficients  de  cette  equation,  il  est  aise  de  voir  qu'ils  seront 
des  fonctions  rationnelles  des  quantite's 

De  cette  maniere  done  les  tu  —  a  quantites  xa+1 ,  .  .  .  xfl  sont  determines 
en  fonctions  de  fl5n  x2,  .  .  .  xu  par  une  meme  equation  du  (// —  a)e  degre. 

Les  Equations  (71)  sont  en  general  en  nombre  sufnsant  pour  determiner 
les  a  quantites  a,  a',  a",  .  .  .,  niais  il  y  a  un  cas  ou  plusieurs  d'entre  elles 
deviendront  identiques.    C'est  ce  qui  arrive  lorsqu'on  a  a  la  fois 

ajj'==a^W'.  ♦  ytj=y%±=z  •  •  • 

car  alors 

0yr  =  0y2=  •  •  •  = 

Or  dans  ce  cas  on  aura,  d'apres  les  principes  du  calcul  differentiel,  an  lieu 
des  k  equations  identiques, 

tjb^o,  oIh  =  o,  . . .,  %ft  =  o, 

les  suivantes 

qui,  jointes  aux  equations 

%+i  =  0,  .  .  .  OlJa  =  0, 
detennineront  les  valeurs  de       a',  .  .  .  a(a~~l). 

La  fonnule  (70)  inontre  qu'on  pent  exprimer  une  somme  quelconque 
de  la  forme 

v.^  +  ^^H  H/v*" 

22* 


172  MEM0IRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 

par  une  fonction  connue  v  et  une  somme  semblable  d'autres  fonctions ;  en 
effet  elle  donnera 

(74)       ^i^+^i^H  =   —  •  •  •  + 


7. 

Dans  cette  formule  le  nombre  des  fonctions  ^c+i£Ca+1,  V«+ax«+2?  •  •  •  VV7'." 
est  tres-remarquable.  Plus  il  est  petit,  plus  la  formule  est  simple.  Nous 
allons,  dans  ce  qui  suit,  clierclier  la  moindre  valeur  dont  ce  nombre,  qui  est 
exprime  par  u  —  a ,  est  susceptible. 

Si  la  fonction  F0x  se  reduit  a  l'unite,  tons  les  coefficients  dans  les 
fonctions  <2o  7  ^i  ?  2*5  •  •  •  <Zn-i  seront  arbitraires;  dans  ce  cas  done  on  aura 
(en  remarquant  que,  d'apres  la  forme  des  equations  (71),  un  des  coefficients 
dans  les  fonctions  q0l  qx ,  ...  pent  etre  pris  a  volonte  sans  nuire  h  la  ge- 
nerality 

u  —  hq^hq^hq,-^  •  •    -\~hqn^-\-v —I . 

Si  F0x  n'est  pas  egal  a  Tunite,  il  faut  en  general  un  nombre  h  F0x 
de  conditions  differentes  pour  que  l'equation 

F0x .  Fx  —  r 

soit  satisfaite;  mais  la  forme  particuliere  de  la  fonction  y  pourrait  rendre 
moindre  ce  nombre  de  conditions  necessaires.  Supposons  done  qu'il  soit 
eo-al  a 

(75)  hF0x  —  A, 

le  nombre  des  quantites  indeterminees  r/,  a\  n" ,  .  .  .  deviendra 

(76)  a  =  It  q{)  -f  li qx  +hq2^  j-  hqn_x  -f  v  —  1  —  h  F(lx  -f  A  ; 

maintenant  on  a 

h  r  =  hF^x  -\~hFx  =  hF0x  -)-  u , 

done 

(77)  u  =hr  —  hF^x, 
et  par  consequent 

(78)  u—a=J,r  —  (kql)  +  I>qi+J>q.2-\  1-  hqM  , )  —  n  +  1  —  A . 


MKM01RE  SUR  UNE  PROPR1ETE  GENERALE  etc.  173 

/ 

Mais  comme  on  a  (3) 

r  =  By'  .By"  .  .  .  By(n), 

il  est  el  air  que 

(79)  hr  =  hBy'  -\-hBy"  -f  

done 

(80)  u  —  a  =  hBy'  +  hBy"  -|  \-h  By(n) 

—  (%  +  %  +  •  •  •  —  w-f  1  —  A. 

Ayant  maintenant  (2) 

h  =  r/o  +  ch!J  +  fhf  H  h  ft  -»3f"T?  7 

on  aura  necessairement,  pour  toutes  les  valeurs  de  m , 

ou  le  signe  >  n'exclut  pas  l'egalite. 
Done  en  faisant 

.'/=?/',.'/",.'/'",■••?/"", 

et  remarquant  que 
on  aura  aussi 

(81)  h  By'  >  hqm  -f  mhy' ;  >  %,  +  m^",  .  .  .  hBy(n)  >  hqm  +  mhy<*> . 

Cela  pose,  designons  par  n\  m\  h' \  n" ?/?/',  ,«.",  fc";  etc.  les  me- 
mes  choses  que  plus  liaut  dans  le  numero  (5),  et  supposons  que  h(q9tyf^) 
soit  la  plus  grande  des  n'fi'  quantites 

en  sorte  que 

(82)  %  +         > h<ln-t'-i  +  (n-P-l)ky'. 

En  designant,  pour  abreger,  hqm  par  et  niettant         an  lieu  de 

hy\  il  est  el  air  que  cette  tbrmule  donne 

(83)  ./>,-/(»-/?-l)  =  (»-/?-l-p1)^+^  +  ^ 

(depuis  /?  =  0,  jusqu'a  /?  ==  h'  —  1) , 

oh  A.!   est  un  nonibre  positif  moindre  que  l'unite,  et  ^  un  nombre  entier 
positif,  zero  y  compris. 
Solent  de  meme 


174  MEMOIRE  SUR  UNE  PROPR1ETE  GENERALE  etc. 

{  fto  -/(»  -  ft  - 1 )  =  (n  -  ft  - 1  -  * )  j£  +  V  +  4»" 

(depuis  ft  =  k\  jusqu'a  ft  =  k"  —  1), 

/ft  _/(*  -  /?  - 1)  =  (n  _  /?  _  1  -  ^ )  ^  +  *tr  +  a;- 

(depuis  jusqu'a  ft  =  k'"—l), 

etc.. 


(84) 


A.  -/(»  -  ft  - 1 ) = (» -  /» - 1  -  )  gj + f/"J + V 

r* 


etc., 


(depuis  ft  =  h{m"x\  jusqu'a  ft  =  k(m)  —  1), 


fye-f(n-ft-  1)  =  (j.  - 1  -  <,,)  ^  +  ^  +  ^ 


(depuis  /?  =±  jfc*-«,  jusqu  a  /?  =  n  —  1) . 

•  •  •  ^/s)   etant  des  nombres  positifs  et  moindres  que  l'unite,  et 
e/',  tp"f,  etc.  des  nombres  eutiers  positifs,  en  y  comprenant  zero. 

Considerons  Tune  quelconque  de  ces  equations,  par  exemple  la  (m —  1)'; 
en  donnant  a  ft  les  k(m) —  k0'1^  valeurs, 

ftz=h(m~l),  h<m- k(m-1)~\-2,  .  .  .  k(m)  —  1, 

on  obtiendra  un  nombre  h(m)  —  k(m~1}  d'equations  semblables;  et  en  les  ajou- 
tant  il  viendra 

\  {2n  —  k(m)  —  —  1)  (k(m>—  k(m-x))  ~ 
+  A0(m>  +  A1<">+.  h-i(fi     \  n 

-f  f(n  —  k(m)). 
Or 

W   0"— 0  _  ??  On)  u  (m) 

done  en  substituant, 

i  (2w  —  fcw  —         —  1) 


n(m)„(m)  1 


+     +     H  h 

+/(« -  i  -       -|  - 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPR1ETE  GENERALE  etc.  175 

Or,  en  reniarquaut  que  AJm)  est  le  noinbre,  moindre  que  I'mute,  qui,  ajoute 
^  fn  —  ft  —  l  —  p?n)__-,  rend  eette  quantite  egale  a  un  noinbre  entier,  on 
voit  sans  peine  que  la  suite 

A  N  _1_  A  ('n)  4-  ....  4-  A (m)  ' 

qui  est  composee  de  n(m) ^i(m)  tennes,  contiendra  n(m)  fois  la  suite  des  nom- 
bres 

0         12  —  / 

done 

(85)  A  -f-A   H  r^nW^)-!- 

ii  (m)  i,  (in)  ( (m)  1  "\ 

n<  V  ^    ;     1)       i    W  (  „  M  _  1) . 
En  substituant  eette  valeur,  et  faisant  pour  abreger, 

.  W     I     ,  (m)  _j  _J_  i  (W  ,  ,    ,  ,    /7 

f o    ~r f i     i   '       i  £   n(m)fi(m)-i  —  vm , 

il  viendra 

f  -i(2w  —  few  —  k0'1-1*  —  l)/<("'J#iw 

(86)  ( +     ^ )  =     +  KmV"°  -  1)  +  0. 

(  +f(n-k<-»-  1)+  •  •  •  +/(»-*«). 

Maintenant  on  a,  en  designant  hOy(m)  par  ym, 

(87)  •     <p(k(m~l)  +  1)  =  (p{k(m-1)  +  2)  ^  +  3)  =  '  '  '  =s*(feW)  5 

en  reniarquant  que  %w  conserve  la  menie  valeur  pour  toutes  les  valeurs 
de  m,  de  k(m~l)  ~f- 1  a  Les  inegalites  (81)  donneront  done 

(p  (k(m-v  +  1)  +  9$***  +  2)  +-90^  +  3)H  h 

>  fffc  +     ^)  (*w  -  ^)  >  (ft  +  *-       ) ' 

done  on  aura,  en  vertu  de  l'equation  precedente, 

•  (fl(ko»-v  -f  1)  -f-  (<p  (k<+~»  +  2)  +  <p(V"-»  +  3) -|  h  y  W") 

i  no»)mo»)(2n  —  k(m)  —  k(m-l)  —  1)  +  i &{m)  tp*  —  1)  +  K 
+ f(n-k^>-  1)  +  f[n  -  k{m~i}  —  2)-|  (-/(*— 

En  faisant  dans  eette  formule  successivement  m=  1,  2,  3,  .  .  .  .  et  puis  ajou- 
tant  les  equations  qu'on  obtiendra,  il  viendra 


> 


MEM0IRE  SUR  UNE  l'ROPRIETE  GENERALE  etc. 


>  < 


rMl)  +  ^(2)  +  ^(3)H  h<K") 

f(n-l)+f(n-2)+f(n-S)+  .  .  •  +/(l)+/(0) 
+  |wW(2w  —     —  l)-J-£n'(p'  —  l)  +  ft 

+  ^w/w/(2w  —  fc'— iv'O"— iy+ft 
+  4 -w,,w,/(2^— z^'— i) + i)  +  c; 
+  

I  -f|w « m w (2 n — k (e)  —  h — 1) « ( W  —  1 ) -f ft . 
En  substituant  les  valeurs  des  quantites        h'\  k"\  .  .  .  savoir, 

fc'=wy;  r=ny+w>";  r=»yf  fty^wy,  etc., 

et  pour       sa  valeur  (55) 

w=»y  +  rc>*-|  |~.n'Ve)i 

on  obtiendra 

%'+%"+%"'  -|  •  •  •  +%-.) 

ou  Ton  a  fait  pour  abreger 

n'm'  ("V^X  +  ">"  +  "">"'yf '•  • '  +»"V '")+»' 

4-  „' v  ( 'iVp.1.  +»">' "+»">' '"H  h«     )  +»'  -'ip 

(88)  /=(  +  .  ; ...  ^ri--.W^&£'i-!-*  

De  cette  forinule  conibinee  avec  l'equation  (80)  on  deduira 

(89)  iU  —  a>y'  —  n+l  —  A+  ft  +  C2-\  \-  ft. 

Or,  je  remarque  que  le  nombre   y'  —  u-\-l    est  precisenient  ggaj 
celui  que  nous  avons  designe  precedemnient  par        equation  (62),  done 

(90)  ^  -  «  >  y  -  a  +  ft  +  ft  h  1-  ft . 

Cette  forinule  nous  niontre  que  ju  —  a  ne  pent  etre  moindre  que  y  —  A 
or  je  dis  qu'il  peut  etre  precisenient  egal  k  ce  nombre. 
En  effet  c'est  ce  qui  arrive  lorsqu'on  a 


MEMOIKE  SUR  CNJE  PKOPK1ETE  GENEUALE  etc.  177 

|  et  c,  +  c2+c3h  hc«=o; 

or  on  peut  demontrer  de  la  maniere  suivante  que  ces  equations  pourront 
avoir  lieu. 

En  se  rappelant  la  valeur  de  Cm1  il  est  clair  que  l'equation  (91)  en- 
traine  la  suivante: 

t(f  =  0  (depuis  fip=k<!*-*\  jusqu'a  p  =  k(m)—  1); 
done  en  vertu  des  equations  (83)  et  (84) 

m  (m) 

(92)  '  f(ii-P-\)=fym--tri-p-l-<>m)^-Af, 

(depuis  ft  =  h(m-l\  jusqu'a  fi  =  k(m)—  1), 

II  s'agit  maintenant  de  trouver  la  valeur  de  . 
Or  l'equation  (91)  donne 

(93)  y  (fm + &     >/<>«  +  <>«  ( 

pour  toutes  les  valeurs  de  m  et  de  a. 

De  la  on  tire,  en  designant  pour  abreger 

(94)  .  -^-par<rB, 

(95)  fym—fyu  >  {(fa  —  <*m  • 

En  faisant  m  =  a — 1,  et  cliangeant  ensuite  a  en  w,  de  nieme  que  « 
en  m  —  1 ,  on  obtiendra  les  deux  formules 

Par  la  on  voit  qjie  la  difference  entre  la  plus  grande  et  la  plus  petite  va- 
leur de  /(>„,—/(>,„_!  ne  peut  surpasser  (<>,„_i —  (>»>)  K-i  —  P**  conse- 
quent on  doit  avoir 

f(fm  —fym-l  =((fm-l~  (fm  )  °m  +  0  m-1  ((fm-1  ~  (fm  )  ~  <*m  )  7 

oft  6/,,  ,  est  une  quantite  positive  qui  ne  peut  surpasser  l'linite. 
Cette  equation  peut  s'ecrire  coumie  il  suit: 

(97)  fyn—fy^  =  ((fm-i~(fm)  B*rlM  +  (i  ~ *  ^  °-]' 

23 


178  MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIKTE  GENE KALE  etc. 

De  la  on  tire  sans  peine 

(98)  +(i>*-i>s)[0^  +  (l-62)o,]-\  

(  •  •  •  +(pm_i  —  <O[0*_iff*_i  +  (l  —  0 am]. 

Si  f(jm  a  cette  valeur,  il  n'est  pas  difficile  de  voir  que  la  condition 

fym—fQa  >  fe.  — 

est  satisfaite  pour  toute  valeur  de  «  et  m,  quelle  que  soit  la  valeur  de  fqx 
et  celles  des  quantites  dn  0a,  •  •  •  0M_t,  pourvu  qu'elles  ne  surpassent  pas 
l'unite. 

Connaissant  ainsi  la  valeur  de  /(>,„,  on  aura  celle  de  f(n  —  ft — 1)  par 
1'equation  (92). 

Apres  avoir  de  cette  maniere  determine  les  valeurs  de  toutes  les  quan- 
tites /(0), /(l), /(2),  .../(»— 1),  voyons  a  present  si  elles  satisfont  en 
eftet  a  1'equation  (91) 

7  (m)        r        I  m(m)  r  i 

Pour  que  cette  equation  ait  lieu,  il  est  necessaire  et  il  suffit  que  1'equation 

(")  fym  +  P*0*  >fa  +  aom 

soit  satisfaite  pour  toutes  les  valeurs  de  a  et  m.  11  faut  done  que 

(100)  Pm*>  =fy.  -fa,  +  (Vm- as) >  0.  J 

Soit  a$  =  n  —  ft  —  1,  oh  ft  a  line  valeur  quelconque  comprise  entre  k(S~i} 
et  k(S)  —  1  inclusivement ,  liquation  (92)  donnera 

f<*fi=fys  —      —  to)os  —  Af ; 

et  par  consequent 

(101)  Pi*  =fyn-fys  _f  (^-«,)<7ni  +  (as-Qd)o3  + 
En  mettant     -[-  1  au  lieu  de  ?n,  il  viendra 

•^■Ai    T«  —fVm+i  —      +  (>)„+i^,1+i  —  f^tt*  -)-       — )  • 
On  a  par  1'equation  (97) 

JV.n+i—fym  =■  ((>«  —         [Bmam  -\-  {l  —  0m)om+1]', 
done,  en  substituant  et  rdduisant, 

(102)  g%  -  P^>  =  («,,-  [(.„(!- «.)  +  P«tl <y )  K-<J.+1) ; 


MEM01RE.  SUR  UNE  PEOPRIETE  GENERALE  etc. 


179 


or,  en  reniarquant  que  a  a  est  compris  entre  n — 1  —  k{,)  1}  et  n  —  k(,)\  que 
^(1  —  6m)  +  Qm+iK  rest  entre       et  c'est-a-dire  entre  n  —  Wm-»—  1  et 

n  —  h(m+1\  il  est  clair  que  le  second  niembre  de  cette  equation  sera  toujours 
positif  si  j»5>-£-|- 1,  et  toujours  negatif  si  m  <z  d  —  2. 

De  la  il  suit:  1°  que  Pra+1+^>0  si  P(Ul>0;  2°  que  P^_m>0  si 
P5  l> 0.  Done  pour  que  P^}  soit  positif  pour  toutes  les  valeurs  de  w,  il 
suftit  qu'il  le  soit  pour  m  =  d-\-l,  ()\  d — 1. 

Or,  en  faisant  dans  l'equation  (102)  m  =  ()\  fri=±d  —  lj  il  viendra 

1%  -  Pf  =={«,-  [^(1  -  $,)  +  Qt+M  ) 
Jf)  _  J^,  =  ( a,  -  [^(1  -         +  *^t] )  - 
Mais  l'equation  (101)  donne  pour  m  =  d, 

done  Pft  est  toujours  positif,  et  en  substituant  cette  valeur,  les  deux  equa- 
tions prdcedentes  donneront,  en  mettant  &  -\-  1  an  lieu  de  d  dans  la  derniere, 

'$%  =  [«i  -  pa  +  ^te-  +  4^ 

De  ees  equations  on  tire  (en  remarquant  qu'on  doit  avoir  pour  P$j_i  et 
Pf+1)  des  valeurs  positives), 

QS  —  as  ^f?   jd 

^  —  ?f5+i      (.QS  —  QS  +  i)  (PS  —  W+i) 

{106) 


Q,l  —  aa  +  i  I 


7\  —  ft  7 


$J  —  £  J + 1   '        —  QS + i)  — ■  <7*+i) 

Maintenant  On  est  compris  entre  0  et  1 ;  par  consequent  il  faut  que  B$  ne 
surpasse  pas  l'unite,  et  que  soit  positif.  Or  e'est  ce  qui  a  toujours  lieu. 
En  effet  on  trouve  • 


1  —  Ba  = 


a/t  —  QS+i 


*       QS  —  QS+\ "J"  ^  ~~  ^  ~~  ' 

done   1  —  B$  est  toujours  positif  en  remarquant  que  to*  Par  conse- 

quent Vi,v  ne  pent  surpasser  l'unite.  De  menie  pa>«j+ij  (mnc  ft  est  tou" 
jours  positif. 

La  condition 

tf  >  o 

23* 


180 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENE  RALE  etc. 


est  done  satisfaite  pour  toute  valeur  de  J  et  m-  d'ou  resulte  l'equation 

On  aura  done,  comme  on  vient  de  le  dire, 

(104)  u  —  a  =  r  —  A, 
qui  est  la  moindre  valeur  que  peut  avoir  // — a. 

Si  Ton  suppose  que  tous  les  coefficients  dans  les  fonctions  q0J  qx ,  .  .  .  a  j  I 
soient  des  quantites  indeterminees,  alors  F0x=l,  et  par  suite  A  —  0-  done 
dans  ce  cas 

(105)  fi  —  a  =  r. 

C'est  ce  qui  a  lieu  generalement,  car  c'est  seulement  pour  des  fonctions 
d'une  forme  particuliere  que  le  nombre  A  a  une  valeur  plus  grande  que 
zeVo. 

Dans  ce  qui  precede  nous  avons  suppose  que  tous  les  coefficients  dans 
q0l  qxi  ...  qn_i ,  etaient  indetermines,  excepte  ceux  qui  sont  determines  par 
la  condition  que  r  ait  pour  diviseur  la  fonction  F0x.  Dans  ce  cas  on  a 
toujours,  comme  nous  l'avons  suppose  plus  liaut  (87), 

90*+  +  1 )  =  9(¥^  +  2)  =  •  •  •  =  <f(Jc">)  =fy,  +  9.a. ,  . 
et  par  suite 

n  06}    ]ir  =  j  w>'(/fc  +        +  »  VOfy  +   

C'est  la  valeur  de  hr  en  general.  Supposons  maintenant  que  les  quantites 
a,  a',  a",  ...  ne  soient  pas  toutes  indeterminees,  mais  qu'un  certain  nombre 
d'elles  soient  determinees  par  la  condition  que  la  valeur  de  hr  soit  de  A' 
unites  moindre  que  la  valeur  precedente.  En  general,  un  nombre  A'  des 
quantity's  a,  a',  a",  ...  sera  determine  par  cette  condition,  et  alors  a  —  a 
ne  change  pas  de  valeur;  mais  il  est  possible  que,  pour  les  fonctions  d'une 
forme  particuliere,  la  condition  dont  il  s'agit  n'entraine  qu'un  nombre  moin- 
dre d'equations  differentes  entre  a,  a',  .  .  .  Soit  done  ce  nombre  A'  —  B. 
la  valeur  de  ft  —  a  deviendra 

(,u-A')-[a-(A'-B)]~A, 

c  est-a-dire 

(107)  u  —  a==r  —  A-B. 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETY  0  EX  Eli  ALE  etc. 


181 


,  •  8. 

Pour  donner  un  exemple  cle  Fapplieaticm  de  la  theorie  precedente,  sup- 
posons  que  /?=^13,  en  sorte  que  y  soit  determine*  par  liquation 

et 

%  =  <zo + m + +  — H 

Supposons  que  les  degres  des  fonctions  entieres 

fnPii  P*>&i'P*  P*>lP»&iP*i  'fr$f*i  'P&iPm 
soient  respectivement 

2,  3,  2,  3,  4,  5,  3,  4,  2,  3,   4,    1,  1, 

D'abord,  il  faut  cherclier  les  valeurs  de  hy\  hy" .  .  .  hym.  Or,  pour  cela, 
il  suffit  de  faire  dans  l'equation  proposee, 

y  =±  Axm1 

et  de  determiner  ensuite  A  et  m  de  maniere  que  l'equation  soit  satisfaite  pour 

X  =.oo. 

On  obtiendra  l'equation 

•j  -|  \-B9A*xim+*  +  BlAxm+*  +  B(tx*. 

Pour  y  satisfaire  il  faut  qu'un  certain  nombre  des  exposants  soient 
egaux  et  en  meme  temps  plus  grands  que  les  autres,  et  que  la  somme  des 
termes  correspondants  soit  e"gale  a  zeVo. 

Or  on  trouve  qu'en  faisant 

1°     13 m  =  10 m  -\~  4,  d'ou  ift=  les  deux  exposants  13?w,  10  «?.-[- 4, 

seront  les  plus  grands; 

2°    10m  +  4  =  5?«-f  5,  d'oii  m=      gr.i  10w-f-4,  5wi-f5; 

3°      5w  +  5=  m  +3,  d'ou  m  =  —  fc<  5m-f-5,  w,-f3, 

4°  IH  +  3  =  2,  d'ou  ?w  =  —  1,  w'-f  3,  2. 
On  a  done 

y  =  Ax\  A"  +  B10Au>  =  0, 


182 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


done 


A  =  —  YB10  et  hy'  =  hy"  =  hy"'  =  m~  =  i- ,  n'  =  1 ; 


done 


y  =  Ax\,  B^-^B.A^O, 

5 

^  =  —  f/  74  et  ^  ^  =  hy  f«  =  ^  »  =  % f*  as  h  y  *  =  3j£  =  >-  ■ 


done 
done 


i 

y  =  Ax~  Y,  B&A&-\-  B1A  =  0,  - 

4 

y  =  4ar-\  £14  +  JS0  =  0,  * 
A=—%  et  /i2/<»'  =  ^7r=-l,  «""=1. 

Ay  ant   ainsi   trouve   les  valeurs   des   nombres  m',  u',  ri,  m" (u", 
m"',  //"',  rc"',  m"",  ,/"",  rc"",  on  aura 

fc""  ==  »y  +  »>"  +  »">"'  +  n">' '"  =  13  =  72. 

Maintenant  le  nombre  (>!  doit  etre  compris  entre  ?2 — 1  et  n  —  fc',  y.2  entre 
n  —  h' — 1  et  n  —  k" ,  etc.;  done  on  trouvera  pour  ces  quantites,  les  valeuvs 
suivantes : 

^  =  12,  11,  10,  8,  7,  G,  5,    <>3  =  4,  3,  2,  1,    9i  =  Q. 

Connaissant  pj,  p3,  p4,  on  aura  4/j  4}SM  -^/'^  4/'"  par  l'equation 
(92);  ensuite  0X1  02,  03,  64  par  les  equations  (103);  fy21  fy3,  fy4  par  l'e- 
quation (98);  et  enfin  /(0), /(l), /(2),  .  .  .  /(12)  par  l'equation  (92). 

La  valeur  de  y,  qui  est  toujours  la  meme,  deviendra  par  l'equation  (88) 
et  la  relation  y  =  y'  —  n  -\-  1 , 

7~K  +2.(-1).(4-1  +  1|  +  2.271 


MEMOIRS  SUR  UNE  PR0PR1ETE  GENERALE  etc. 


183 


c'est-a-dire,  en  reduisant, 

Pour  pouvoir  determiner  nunieriquement  les  valeurs  de  a  et  de  ft, 
supposons,  par  exeniple, 


=  U: 

i      &  - 

=  6, 

l'equation  (92)  donnei 

ra  les 

suivantes : 

/(12)  =/(!!)■■ 

4   

An 

done 

a: 

=  !,/(12) 

=/(!!) 

—2 

/(10)=/(U)  +  |- 

done 

=  i ,  /(io) 

=Aii)+" 

/(»)  =  A«)  ' 

_  3   

done 

A" 

=1,  /(») 

=  A«) 

-  1 

/(8)  =  /(«)  - 

2   

5 

done 

a: 

=  t,  /(8) 

=M 

—  1 

/(?)  =  /(6)  : 

1   

A  " 

done 

A," 

==.f ,  /CO 

=  A«) 

—  1 

/(5)  =  /(«)  - 

A  " 

done 

A" 

=  A«) 

/(3)  =/(4)  ■ 

1   

¥ 

A  "' 

done 

• 

=  i,  /(3) 

=  /(4) 

—  1 

/(2)  =  ./(4)  - 

-  1  — 

A  "' 

done 

A  "' 

=o,  A2) 

=  /(4) 

—  1 

/(I)  =  - 

3   

Y 

i  /// 

^•11  } 

done 

A  "' 

=i,  /(I) 

=  /(4) 

—  2 

Pour  trouver  maintenant  /(0), /(4), /(6), /(ll),  il  faut  chercher  les 
limites  de  61J  02,  631  #4. 

Or  les  equations  (103),  qui  determinent  ees  limites,  donnent 
11— a,       34£     j,  .   A  1       2  1  1 

.      11  — a,  ,    SAa"         ,    /,      2    ,      6  3,9 

4    |     12  6    |  3 

"5~~i~5.17  '     '  5  "T5.17  " 

II  suit  de  la  que 

On  trouve  de  la  mime  nianiere 

^  >  1°4  '    °2<1i    °d>  l  '  03<1' 
Maintenant  l'equation  (97)  donne 

fi>m—fQm-\  >  —  $»)  +  i1  ~  ^"m-l)^m]  J 


1S4 


MEM01RE  SUR  UNE  PROPRIETE  GEMERALE  etc. 


ou  0" m_l  est  la  plus  petite  ct  la  plus  grande  valeur  de  0m_x\  clone  on 

trouvera,  en  faisant, 

2.  3,  4, 


/(«)  -/(ll)  >  5  ,[j  j  .  |  +  (1  -  |f) .  j]  (=  1  +  If) 

/(B)  -/(ii)  <  5 .  [w .  -I  +  (i  -  w)  ■  i]  i=  »  + 1) 

/(4)-/(6)  >2.[-1V.i-(l--A).l]  (=    —  I) 
/(4)-/(6)  <2.[l.f-(l-l),f]  (=1) 
/(<>) -  /(4)  > 4 . [  i .(—!)  +  (!  —  !).(—  l)]  (= 


3) 


/(0)-/(4)  <4.[  1  -(— l)-h(l  —  1).(—  1)]  (=-2); 

done  on  aura  pour  /(6) —  /(ll),  /(4) —  /(6),/(0) — /(4),  les  valeurs  sui- 
vantes : 

/(0)  -/(ll)  =  2,3,  /(4)  _/(«)  =  0,  /(0)  -/(4)  =  -  3,  -  2 ; 

d'oii 

/(f.)=/(ll)  +  2,/(ll)  +  3,  /(4)=/(ll)  +  2,/(ll)  +  3;  . 

/(0)=/(ll)-l,/(ll),/(ll)+l; 
/(12)  =/(l  1)  -  2;  /(10)  =/(ll)  +  1;  /(9)  =/(ll)  +  1,  /(ll)  +  2; 

/(8)=/(ll)+l,  /(ll)  +  2;  /(7)=/(ll)  +  l,  /(ll)  +  2; 

/(5)=/(ll)  +  2,  /(ll)  +  8;  /(3)=/(ll)+l,  /(ll)  +  2; 
-  /(2)=/(ll)+l,/(ll)  +  2;/(l)=/(ll),/(ll)  +  l. 

En  exprimant  done  toutes  ces  quantites  par  /(12),  on  voit  que  les  fonctions 
(Z125  ?io  2io?  '  -  '  9.01  son*  respeetivement  des  degres  suivants 

(12)    (11)      (10)  (9)  (8)  (7) 

0,   0  +  2,  0  +  3,  [0  +  3,  0  +  4],  [0  +  3,0  +  4],  [0  +  3,0  +  4], 
(6)  (5)  (4)  (3) 

[6,_j_4,0  +  5],  [0  +  4,  0  +  5],  [0  +  4,0  +  5],  [0  +  3,0  +  4], 

(2)  (1)  f> 

[#  +  3,0  +  4],  [0  +  2,0  +  3],      +  £  J  + 

oil  0  est  le  degre  de  la  fonetion  q12. 
De  la  suit  que 

«  =/(0)  +  •  ■  •  •  +/(12)  +  12  =  130  +  47,130  +  48, 

130  +  57,  130  +  58, 


MEMOIRE  SUli  UNE  PKOPiilETE  GENEKALE  etc. 


185 


et 

P  =  »>'  (/ft  +  ft  ~r )  +  [fi>,  +  y2  ^ ) 

+  "  (/ft  +  ft       )  +  »"  >""  (/ft  +  ft  "fr ) 

=  3(/(ll)+U.|)  +  5.(/(6)  +  6.|)  +  4(/(4)-4.i)+l.(/(0)-0); 
c'est-a-dire, 

j*=130  +  85,   130  +  86,   13(9  +  95,    13(9  +  96. 

La  valeur  cle  fi  —  a  deviendra  done 

/Li  —  a  =  38, 

comme  nous  avons  trouve  plus  haut  pour  la  valeur  de  y. 

9. 

Par  les  equations  (92)  et  (98)  etablies  precedemment,  on  aura  les  va- 
leurs  de  toutes  les  quantites  /(0), /(l),  /(2)  .  .  .  f{n—  1),  exprimees  de  la 
maniere  suivante : 

(108)  fm=f^  +  Mm, 

oil  Mm  est  independant  de  Cette  derniere  quantite  est  entierement  ar- 

bitrage.   Le  nombre  des  coefficients  dans  q0 ,  qt1  qn_y ,  sera  done  egal  a 

(109)  n fy,  +  M0  +  J£  +  M2  -|  f-  ifn_x  5 

mais  a,  ou  le  nombre  des  quantites  indeterminees  a,  a,  est  egal  au 

lion il»re  des  coefficients  deja  mentionnes  diminue  d'un  certain  nombre.  On 
aura  done 

(110)  a^nf^  +  M, 

oil  M  est  independant  de  f(jt. 

De  la  il  suit  qu'on  peut  prendre  a  aussi  grand  qu'on  voudra,  le  nombre 
a  —  a  restant  toujours  le  meme. 

L'equation  (74)  nous  met  done  en  etat  d'exprimer  une  somme  d'un 
nombre  qiielconque  de  fonctions  donnees,  de  la  forme  ipx,  par  une  somme 
d'un  nombre  determine  de  fonctions.  Le  dernier  nombre  peut  toujours  etre 
suppose  egal  a       qui,  en  general,  sera  sa  plus  petite  valeur. 

De  la  formule  (74)  on  peut  en  deduire  une  autre  qui  est  plus  generate 
encore,  et  dont  elle  est  un  cas  particulier. 

24 


186  MEMOIKE  SUK  UNE  PKOFKIETE  GENEKALE  etc. 

En  effet,  soient 

(111)  \pxxx  +  ip2x2-\-  •  •  •  -\-  ipaxa  =  v  —  (ipa+1xa+1-\-  ipu+ixu+s-{-  •  •  •  +Wa>)> 

Vixi'+ H  h  == 

^  —  Wf**'*+t + ^V+2^+2  H  h  vV*>')> 

ou         i//2',  .  .  .  sont  des  fonctions  semblables  a  ip1 ,  ytt1  ... 
Supposons,  ce  qui  est  permis,  que 

jy  a,           Uy^j    Jy    ^—lj    *^  u'—2   '  •   '  ^         /u+a  +  1    +  1  1 

et 

^  a'X  a'  —  ^ nXfil    y  u'-lX  u'-l  —  ^m-I^V-I  5  •  ■  •  V  «'-/*  +  a  +  lX'u'-,u  +  «  + 1  =  '/'u  + 1      +  1  j 

les  equations  precedentes  donneront 

^x,  +  ^  H  Hpa —  ft'*i'  —  Wx2  —  n>'a--^nx,a._fl+a 

=v  —  v'  +  ^v+i^+i  H  h  vv^V  5 

done  en  mettant  F  au  lieu  de  v  —  v\  a   au  lieu  de  a  — /t  +  cc, 

i/V',  tff/,  .  .  .  xpk"  au  lieu  de  .  .  .  i/V, 

a;/,  afc«,  .  .  .  xk"  au  lieu  de  x'^u  x'u,+2,  .  .  .  V„,, 

et  enfin  &  au  lieu  de  //'  —  a',  il  viendra 

(112)  V'i^  +      H  h  1M.  —  Vi  V  —  V*>s'  — 

=  F+  jy^jtf  +        +        -|  h  ^ay| 

Le  nombre  fc,  qui  est  egal  a  tu'  —  a\  est  independant  de  «  et  a',  qui 
sont  des  nombres  quelconques. 

Si  Ton  suppose 

(113)  x2"  =  c*,  ...xk"  =  ckl 

c1?  c2,  .  .  .  ck    etant  des  constantes,  alors  la  formule  (112)  deviendra 

(114)  +  y2x.2  H  h  v„sB  —         —  ip2'x2'  ip'a,x'a,  =  C+  V, 

ou  mi  nombre  k  des  quantites  arx,  a^,  .  .  .  sa,  se/*  a^',  .  .  .  x'u,   sont  fonc- 
tions des  autres,   en  vertu  des  equations  (113).     11   est   claiv  qu'on  peut 
prendre  c15  c2,  .  .  .  ck  de  maniere  que  C  deviendra  egal  a,  zero. 
Supposons  niaintenant  qu'on  ait  dans  la  formule  precedente 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


187 


(115) 


/   ^2  XZ         '  '  '   xsx   

+1  =*'=  ^,+«  =FS  =^  '  '  '  =zXel  +  e,  Z2  j 

—  ^f,+«-2+2  —  '   '  '  ~  ^f,  +f3  +  f,  —  Z3  ? 

/  +  l  — +  '  "  '  —  Xa  =  Zml 

\        ^1=^2=  '  *  *  =  %x  =  n%  1 


—  fa  =  ™m  5 


en  sorte  que 


Supposons  les  memes  choses  relativement  aux  quantites  x\ ,  x\ ,  .. .  .  , 
i//2 ,  ...  en  accentuant  les  lettres  f 4 ,  f 8 ,  .  .  .  em ,  zx ,  38 ,  .  .  .  3m ,  ^ ,  tt2  j 
. .  ,  nm  et  m,    Alors  la  formule  (114)  deviendra: 

tit  i     >  „i 

  ^2  -^2  ^2  "   '   "  »»'  ^  »'  ' 

oil  un  nombre  7*3  des  fonctions  ?r2z2,  ...  MiW,  •  •  •  dependent  des  for- 

mes et  des  valeurs  des  autres. 

En  divisant  les  deux  membres  de  cette  equation  par  un  nombre  quel- 
conque  A  et  designant  les  nombres  rationnels 


(116)  V= 


A  '  X' 


~A 


A 


par  hu  h,,  ...  ha,  et  mettant  y>  an  lieu  de  nr  x  an  lieu  de  z,  et  v  an 
lieu  de  -j-i  il  viendra: 

(117)  Kfi*\ + k     H  h  Ky*<*i = v  i 

oh  il  est  clair  que  Kly  h2,  ...  ha  peuvent  etre  des  nombres  rationnels  quel- 
conques,  positifs  on  negatifs. 

En  remarquant  que  k  des  quantites  xx,  x^  r  ,  *x0  sont  determiners  en 
fonctions  des  autres,  on  peut  ecrire  cette  formule  comme  il  suit: 

(118)  ^^1  +  ^2^2+  •  •  • 

in 

=  v  _|_  iCl       -f  7b2  v'2  V  H  h  fc*  ^*  V, 

,  A2 ,  ...  hm ,   fej ,  7c2 ,  .  .  .  &fc 

24* 


188 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENE  RALE  etc. 


etant  des  nombres  rationnels  quelconques ; 

of       '7*  *y 
•^1  1         •    •  •  • 

etant  des  quantites  indeterminees  en  nombre  arbitraire; 

etant  des  fonctions  de  ces  quantites,  qui  peuvent  se  trouver  algebriquement, 
et  h  etant  un  nombre  indepeiidant  de  m. 
Si  Ton  prend,  par  exemple, 

h  ==  h  =  •  •  •  ===  h  =  i , 

on  aura  la  formule 

(119)  Jh qxxx  -f  h2  f2x2  -|  \-hm  ipmxm 

=  v  -f  y/,  V  4  V*  V  H  h 

10. 

Apres  avoir  ainsi,  dans  ce  qui  precede,  considere  les  fonctions  en  o-e- 

neral,  je  vais  maintenant  appliquer  la  theorie  a  une  classe  de  fonctions  qui 
meritent  une  attention  particuliere.    Ce  sont  les  fonctions  de  la  forme 

(120)  ff(x,y)dx, 
ou  y  est  donne  par  l'equation 

(121)  zy=ynJrPo=-o, 

p0  dtant  une  fonction  entiere  de  x. 

Quelle  que  soit  la  fonction  entiere      j  on  pent  toujours  supposer 

(122)  —Po  —  'jf,  r»°.      .  .  .  r^ ,  - 

ou  .  .  .  iie  sont  des  nombres  entiers  et  positifs,  et  1\,  r2,  ...  re  des 

fonctions  entieres  qui  n'ont  point  de  facteurs  egaux. 

En  substituant  cette  expression  de   —  p0  dans  l'equation  (121),  on  en 
tirera  la  valeur  de  ?/,  savoir: 


Jh.    Jh.    Jh.  0l_ 

n   f    n    <*>    71  v,  n 


(123)  v  =  Vx 

Si  Ton  de'signe  cette  valeur  de  ?/  par         et  par   1,  oj,  u>2, 
les  n  racines  de  l'equation  ion  —  1—  0,  les  n  valeurs  de  y  seront 

(124)  i,  wi?,  o>2i?,  m%  •  .  .  aiT^J 


MBMOIRE  SUR  UNE  R ROPIJIETE  GENERALE  etc. 


189 


on  aura,  par  consequent, 

(125)    r  =  By'.0y".  .  .  Oy<*>  =  (q0+  qjl  +  qJi2   -{  h?-^"-1) 

X  &  +  ioqx It  +  oAhlP  -\  h  io^qn_xR^) 

X  (q»  +  ttfefi  +  H  h  w2-2^-!^"-1) 

x  (</o  +       + H  h  ^3n-3^_1^n-1) 


X  fa  +  ^%*J*  +  H  h  •^^gp1) ; 

attendu  que 

/  +  qJt2  H  (4UV^ 

)         -  ft  +  +  "2<Z^2  +  •  '  '  +  «^i^S 

)     %"'==       +  »^  +  H  h  ^2'^ \n-  Jin-\ 

\  etc.,  etc. 
Cela  pose,  soit 

et  supposons 

on  /2x  et  f9x  sont  deux  fonctions  entieres  de  x-  alors  on  aura,  en  vertu 
de  liquation  %y  =  yn  -\-p0 ,   qui  donne  %'y  =  nyn~x1 

^8)t       ".'    •".*  ^^=^;  .,:-': 

d'ou 

L'une  quelconque  des  valeurs  de  y  est  de  la  tonne  weB,  done 

(130)  ':;.<^^tt  '  *x  =  m-~fi£&'    "  '  .'  • 

■j', '     -  •    toutes   lea  fonctions 
)/',.'',  ipsX  -  •  ■  VJfix  seront  de  la  forme  (o~em\f/x.    Soient  done 

(131)  yiX  —  w-'^ifrx,  if>.,x=zar'iV'i{>x,  .  .  .  ■ifjftx  =  io-">'m~if>x, 


on 

da 


 f  .h%-( 


Maintenant  lea  equations  (88)  donnent  pour  q>x  fet  les  expressions 

sui v antes: 


190  MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 

if  x  =  2  J^-  log  By.  w,x  =         2  -hx  log  By , 

c'est-a-dire 

^fl.  _  SSM«  ~  log  fly  _  F*.r.f3x      log  fly 

ou  il  est  clair  que 

log%  =  logfliZ   ,       _  logfl(c^)  j  ,  \oge(co^B) 

ym  ftm      ~T  ftm  \  \  ](m 

ou  bieu 

^logfly       1   I  log  OR  +  co- log-  B (coB)  +  io~*» log-  B (to 2i?) 
—  R™  j  _|  _|_  i0-(n-1)m  log  0  . 

En  faisant  done,  pour  abreger, 

_y3^  i  log-^+^iog^^  +  ^iog-^^^)  j 
1    }      <p*x— r»  )  _| — -\-to-(n-i)m\oge(«)*~iB)  f 


on  aura 


(133)  cpx  =  ^,  cp1x=-^^(p2x. 

La  formule  (41)  deviendra  done 

(134)  i^ajj  -)-  aret*yxi  +  •  •  •  +  y»V 

—  0-/7  7^  +  ^1  ^ 

Les  equations 

qui  out  lieu  entre  les  quantites  a,  a',  a",  .  .  .  fl^,  £2,  .  .  ?/2,  . 

peuvent,  dans  les  cas  que  nous  considerons,  s'ecrire  conime  il  suit: 

6(xx,  w'1^)  ==  0,    0(.'r2,  toe'i?2)  =  0,    0(tf3,  «/si?3)  =  0, 

.  .  .  c»Vi^)  =  0, 

ou 

=  <?o  +    +  <m2  H  j-  qn-iyn~\ 

et  i?! ,  i?2 ,  i?s ,  .  .  .  i?^  ddsignent  les  valeurs  de  2£  pour  ,t  =  ^ ,  a?2 ,  jc3  ,  . 

Cela  pose\  supposons  d'abord  que  tous  les  coefficients  dans  q0,  qXl  .  .  .  qn_x 
soient  des  quantites  ind&erminees,  en  sorte  que  le  nombre  des  quantites 
«,        a",  ...  serait 

(135)  a  =  hq0-\~hql-{~  hq.2-\-  .  •  •  -\-hqn  ^n—l, 
et  cherchons  la  plus  petite  valeur  de  fi  —  a. 


x  . 


MEM01RE  SUR  UNE  PROI'KIETE  GENERALE  etc. 


191 


Comme  toutes  les  functions  y\  y",  y"\  .  .  .  y(n)  soot  dn  meme  degre, 
on  aura 

W  hy'  =  hy"  =*/"=  •  •  •  =%")  =  ^  ;  '""^PH 

par  consequent 

5=1,  n  =  »  |tt  —  . 
L'equation  (92)  donne  done 

(136)  /m  =/(»i  +      —  m)  y  —  4»  > 

ou  w  est  un  nombre  entier  quelconque  depuis  zero  jusqu'a  n  —  1 ,  et  AJ 
une  quantite  positive  moindre  que  l'linite. 
On  a  de  meme  par  (106) 

a  —  hr  =  n'fi  (/&  +    ~  j  > 

done 

(137)  ,u  =  w/ft  +  n'm'(jx , 

et  par  1'equation  (62)  la  valeur  de       qui  sera  celle  de  /*  — «,  savoir: 

(138)  [i  —  a  =  y  =  n'fi'  1  »  — j-j  +  1 , 

ou  bien  en  remarquant  que  n  =  n \ll ',  w'm'  =  w/Ji: 

(139)  —  a  =  */  =  ^—   Y~+X' 

C'est  la  la  moindre  valeur  de  u  —  a  lorsque  toutes  les  quantites  a,  a', 
a"  1  ...  sont  indeterminees ;  mais  dans  le  cas  qui  nous  occupe,  on  peut  ren- 
dre  ce  nombre  beaucoup  plus  petit  en  determinant  convenablenient  quelques- 
unes  des  quantites  a,  a',  a'',  .  .  . 

Designons,  pour  abreger,  par  EA  le  plus  grand  nombre  entier  contenu 
dans  un  nombre  quelconque  A,  et  par  «i  le  reste,  on  aura: 

(140)  A  =  EA-\-eA1 
ou  il  est  el  air  que  f  A  est  positif  et  plus  petit  que  l'mute. 

Cela  pose,  soient 

(141)  0m  =  E  &  +  E      +  E      4  h  K {n~l^-n  > 

et 

<r..,  =  #.-£(^---^|. 


192 


MEM01KE  SUli  UNE  PROPKIETE  GENERALE  etc. 


uii  m  est  Tun  quelconque  des  nombres  1,  2,  3,  ...  i  nn  des  nonibi 
0,  1,  2,  .  .  .  n—  1,  et  des  nombres  entiers  positif's. 

Supposons 

(143)  q^v^rf^  .  .  .r?<-\ 

vx  etant  une  fonction  entiere  de  x. 
De       on  tire 

/)     7j>  t    ,     ,    n  l'1  ,.    n  ->  T  n     '     e'  J  • 


or 

7t/il 

n 


mais  en  vertn  de  l'eqiiation  (140), 
K 


Kf*n       ctm  \        yq*m       am  (  nefa  —  a„ 

—  b 


u  n   j  it  n 

done  en  substituant : 

en  faisant  done,  pour  abreger, 

(145)  'vS&k&j^ 


on  aura 


m,  Jt  J 


0,+  -'     0,+  ^-  o£+—       i       t  ^ 

(146)  q^B1  =vTri      "  r,      "...  r#      "  *&r*r«*£  •  •  •  fa*'** 
on  bien  en  faisant 

(147)  /y1'  '  .  .  .  r?^  M  A>r'7) : 

(148)  q  ffi=zv„ft     n  ra     "  .  .  .  re     "  ; 
Par  la  il  est  evident  qn'on  aura 

(  Vo-f'/,^+'/2^+  •  ■  •  +<^'H  Y-'L-Ji"1 

n        :       n  * 

v''-  X»i        r2  ...re 

et  en  general  (126) 


MfclMOIKE  SUR  UNE  PROPKIETE  GENERALE  etc.  193 

6y('>  =  q0  +  (»'qiB  +  io2eq2B^  HyM,Vi^n_15  • 

, .)( (     .        =  (v<>B®  +  +  H  h 

I  1  1     n        -       n  *  n 

[  Xrt        r2         ...rs  ; 

Soit,  pour  abreger, 

(151)  v0R(0)  +  +  u>2ev.2lt(2)  H  h  ^'^X-i^^  =  O'fa 

il  est  clair  que 

(152)  r  =  6y'.0y"  .  .  .  0y(n) 

=  0>(:x,O)0'{x,l)0,{x,2)  .  .  .  0\x,n-l)rf^rf^  .  .  .  re- 
done en  supposant  que  tous  les  coefficients  dans  v01  vu  ...  vn_x  soient  des 
quantites  indeterminees,  on  aura 


(153)  Fx  =  6'{x,Q)0\x,l)0/{x12)  .  .  .  1). 

Maintenant  1' equation  (19)  donne,  en  substituant  les  valeurs  de  fx{x,y) 
=  7ifax.yn-m~L  et  de  tfy=.nyn-\ 

y  ®y 

or,  par  l'equation  (150), 

By®        6'(x,e)  ' 
done,  en  substituant  et  mettant  au  lieu  de  r  sa  valeur, 

r  ==  F0x  .  Fx : 

^  f**  Fx.dti'(x,e) 

(154)  Bx  =  F0xS^r     ^>  >  , 

ou 

or,  on  a  par  (123) 


done 


fir   —  1 1      '2      •  •  •  1 


n  n  n  n  n 


(155)  r2      .  .  .  f>  Xrx 

en  faisant  done  pour  abreger 


2  •   •   •   1  S  1 


m/Ug 


e  e 

(156)  „         =  n  •  •  •  n  ^ 


25 


194  MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENE  KALE  etc. 

et  posant  ensuite 

(157)  fzxzz=fx.r\   n  r2  M  ...  rf  "  , 

on  aura 

fax  « /* 

done 


et  par  consequent  la  valeur  de  ifo  deviendra 

(158)  Rx^^^Zw^J^dB'fae) 

sm  B(x,e)        v  y 


Maintenant  il  est  clair  que 


qui  est  egal  a  (153) 

0'{x,l)0'(x,t)  .  .  .  O'(x,n—l)fi0'(x,0) 

et  par  consequent  une  fonction  entiere  de  x  et  de  Rm,  R(1\  .  .  .  R(n-1}7  peut 
etre  mise  sous  la  forme 

M0  +        +  M2s2  -|  -\-Mmsm-\  f-  i/B_lS„_x , 

ou  Jf0,  Jf1?  ...  sont  des  fonctions  entieres  de  x. 

De  la  il  suit  que  la  fonction  Rx,  qui  doit  etre  entiere,  sera  egale  a 

nF0x  .fx .  ifm . 

La  fonction  F0x  est  done  tin  facteur  de  ifo,  et  par  consequent 

(159)  Rx  =  F0x.RiX. 

Par  la  il  est  clair,  en  vertu  des  equations  (23),  (25)  et  (35),  qu'on 

aura 

(160)  F2x=l,   d%x=zfix>  • 

Cela  pos£,  la  valeur  (132)  de  (f2x  deviendra,  en  mettant  —  au  lieu 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE*  GEN ER ALE  etc.  195 

de        ,  substituant  lea  valeurs  de  #(-#),  0(ioE),  etc.,  donnees  par  l'equation 

(150),  en  remarquant  que 

1  _|_  (l)->»  _|_  or*  _j  _|_  w-  (n-1)m  =  0 : 

nrn  )  log^,0)  +  oi-log^,  lj  +  or^log*'^)  J 

et  les  valeurs  (133)  de        et  </)j£r:: 

et  par  suite  la  formule  (134)  donnera 

(162)         w-'^ipx^uy-^yx^  •  •  •  4^«*~Vtyfl!> 


on  a 

fax  =  (x—p1y>(x-piy*  •  •  •  0*-&r*. 

II  nous  reste  a  trouver  la  valeur  de  it  et  le  nombre  des  quantitds  in- 
deternnnees;  or,  on  a  par  l'equation  (153) 

(163)  hF0x  =  (n$1  -f  a^hr^  -f-  {n02  -\-  a2)hr2  +  •  ■•    +       +  a$&fi  J 
mais 

done 

.«  =  w/p,  -|-  w'wi'ft  —         -f  -  a^Aft  -f-  (nO}  -\-  a2)hr2  -|  \-  (?iOe  -\~  ae)hre] ; 

or 

»W  =  n .      ==  7z  f  ^  hr,  +  £      -I  h  —  ^ ) 

=  i'J"\  +  lu2hr2  +  •  •  •  -f-//fZ<>v, 

done  en  substituant, 

(164)  //  ==  J  U^h  +         ~  ndl  ~  a^h'1 

\  — w02  —  a2)hr2-\-  •  ■  •  -\-{ne{>i  —  nOe—  a€)hrs. 

Maintenant  l'equation  (143)  donne 

(165)  hq,  =/tt  =  fihn  .  hr,  +  f\.T  %kr9r\  h  ft,*  •      +  ftt%, , 

done,  en  dcrivant       au  lieu  de  p17 

(/  /  =  *  ^  ?>e  -f  -  («  () — w  a;  -f-  (>(<  < ! — )  £  ?-!  -f  (*$ ^-w^+c^-^l^'H —  5 

25* 


190  MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 

mais  en  vertu  de  (144)  on  axtfa 

nvn,<>  —  n6m  -f-  $[im  —  am  =  n.e         —  , 

done 

(166)  fi  —  nhVq  +  n .  c         Ul  h\  -\-n.t  — 2  Ar2  +  •  •  •  -)-??.«  giUc^  ftf  /*  re . 

Cherchons  maintenant  la  valeur  de  a  ou  le  nombre  des  indeterminees. 
On  a 

a  =  li  vQ  -\-hvy-\-  h  vs  -j-  •  •  •  +         +  w  —  1  ? 
done  en  vertu  de  (165) 

hq0  -f-  %  -f-  hq2  -(-... .-}-         +  ft  —  1 

—  (<?i,o  +  #i,i  +  <*m  +  '  •  *  +A«-^)*ri 

(167)  «  =  <  -  (<T2, 0  +      +  *M  H  h  *m-i)^ 


On  a  d'apres  (136)  et  (85) 

(168)  hq^hq^  .  .  .  -\-hqn_x 

=  ^.%+[(>  +  (^-i)H  h^-^+^l^-W+A'H  MUiiJfj 

=  »(A.f  +  Vr.+^^-f  •  •  •  +  ^krF)  +  [n<>-  Sfejfl ]  £  -  j 
et  d'apres  (142) 

(169)  +   h*.,-i  =  "*. 

En  designant  le  seeond  niembre  par 


^0   p 


on  aura 

p, 

or,  la  suite 


(n  —  l)jt/m  —  «,„ 


£  —  -|—  £  ""-I  U 


n 

("—  l)A'm  —  «.i 


 «ro     I       /'m  «7n    |  |       (* — typm  —  a„ 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


contiendra  hm  fois  la  suivante 

Mm  "t$  "tl 

si  Ton  suppose 

il=L=<-  et  n  =  hm7im 
n  nm 

et 

(170)  am  =  emkm, 

em  etant  un  n  ombre  entier. 

La  somme  dont  il  s'agit  sera  done 

nm  —  1 


et  par  consequent 


p   I   n —  1         _  nm  —  1  , 


En  faisant  am  =  Q,  on  aura  d'apres  (141)  Pm  =  8m,  done 

/j   w  —  1  nm — 1  j  < 

"m   2      '<,,n  2  "l  ' 

de  la  il  suit: 

<L,o + H  h      —  « • + (w  — !)  ; 

la  valeur  de  cc  deviendra  done 


+  [W^S.O—  (^—  ^?>2+   '   *  ' 


or 


et 


—        nOm  =  n.s^  ()[{m,  nu  =n 

done  en  substituant 


198  MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


mais  nous  avons  vu  que 

n   *  —  1         Hm  —  If   n  —  1         v  —  k„ 

"m    «  rt  K—    ?i   .11. 


done 


2    i"  m         g      ™         2  2 


nhv0-\-  [n.e  — 1  %  —  n*  nk*-  \  hr, 

"      \  n  2  j 

(171)       a=l       '  +  |n.tw,»~"»-^=^Urt-f 


Ayant  ainsi  trouv6  les  valeurs  de  a  et  a  on  aura  eelle  de  fi  —  a , 
savoir : 

(172)     ,u-a  =  ^kri  +  ^hrs  +  ^hr3+... 


— «  est  done,  comme  on  le  voit,  independant  de  y  et  at 

En  vertu  des  equations  (1*45)  et  (147),  il  est  clair  qu'on  aura  aussi 

(173)  p  =  n.hvf-\-n.kRQ, 

(174)  a^n.hv^  +  n.hRW  —  e. 

Les  quantites  hv0,  hvxi  .  .  .  hvn_1  peuvent  s'exprimer  en  hvq  au  moyen 
des  equations  (136)  et  (165). 
On  a 

/»  =  KJ**  +  4«*ri  H  h  tr,Jk( + ^ 

/?  =  KM  +  <^r*H  1-^,^+^ 


et 


fm  =z  fy  -f-  ((>  —  m)  —r  —  A/ ; 


done  en  eliminant  fm  et 

L  _s  j  H+(e .-  «*)  £ + ft;  -  *«..)  *»•, + pM-  + 

iivm          \  ft 

Or, 

y-  =  —  fc^i  +         H  h  ,">v) , 

et  par  (142) 


MEM01RE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc.  199 

=  (»  -  „)  &  ■+ .  2^5  - ,      = (,« - ,)  f + fc,  f  -  & :  i 

done  en  substituant  et  reduisant 

e'est-a-dire  en  remarquant  que  AJ  est  positif  et  plus  petit  que  l'unite, 

(175)  ^=H,+E  \  [. 

D'apres  l'equation  (147),  qui  donne  la  valeur  de  jRw,  on  peut  aussi 
ecrire 

(176)  hv^hVt  +  Eh^. 
Cela  pose,  soient 

(    Xa  +  1  =  ZH    Xa  +  2  —  Z2')    Xa+3  ==Z  Z3  5  •  *  •  Xfi-l=zZ0—ll  XfiZ^Z6t 

(177)  { 

et  pour  abreger 

(178)  cu  ~V  =      ,    «r**  =  ^  . 

La  formule  (134)  deviendra,  en  mettant  sm{x)  au  lieu  de  sm1  et  '  ^ au 
lieu  de  (£>2#, 

(179)  <</^i + «t**b H  h -f 4- *•    H  \-nov*o 

-c    n  fx-(px    1  ^>  ^  ' 


Dans  cette  formule  on  a 


(i8°)  tmlilt' 


ou        est  une  fonction  entiere  queleonque,  et 

f,x=A(x-piy>(x-p,y* . . . 

Les  quantites  x17  #2,  ...  ajB'j  sont  des  variables  independantes ;  tox,  w27 
.  .  .  coa,  des  racines  queleonques  de  liquation 

w"  —  1=0. 


200  MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  otc. 

Les  fonctions  zxi  z2,  .  .  .  ze,  sont  les  0  racines  de  1'equation 

(181)  ^0)^1)^2).  ,(,,,-!) 

Les  quantites  a,  a',  a",  ...  sont  detemiinees  par  les  a  equations 

(182)  O'^eJ  =  0,  «0  =  0,  e3)  =  0,...  0'{xa1ea)  =  0 J 
et  les  nombres  e1?  f2,  .  .  .       par  les  0  equations 

(183)  %,O  =  0,  ^(a»>^)  =  °i  ^3,O  =  0,  .  .  .  0'(z*>**)  =  O- 
La  fonction  6'(x,e)  est  donnee  par  1'equation 

(184)  <9  V,  e)  =  w^0J  -f  m'v^  +  -|  1-  w^t^JRf^, 

et  la  fonction  (px  par 

(185)  y  (x)  =  log        0)  +  to-m  log  d'(a?,  1)  +  a)-2m  log  ^'(a?,  2)  -|  

+  co-{"-1)w  log  e\x,  n  —  1). 

Si  les  fonctions  v01  »n  .  .  .  sont  detemiinees  d'apres  1'equation  (175), 
les  quantites  0,  u  et  a  auront  les  valeurs  que  leur  donnent  les  equations 
(172),  (173),  (17-1),  et  dans  le  nieme  cas  la  valeur  de  </  — «  ou  le  nombre 
des  fonctions  dependantes  est  le  plus  petit  possible.  Mais  si  lej  fonctions 
v0 ,  vt ,  ...  vn_i  ont  des  formes  quelconques,  alors  on  a  toujours 

(186)  6  =  11  —  «,  u  =  k[0'(x,Q).0'(x,l).d'{x12)  .  .  .  0\x,n—  1)]; 

a  ou  le  nombre  des  indeterniiiiees  a,  «'  a",  .  .  .  est  arbitraire,  mais  sa  va- 
leur ne  peut  pas  surpasser  le  nombre 

hv0  -\-  hi\  -|-  hv2  -f-  •  •  •  -|-  hc,^  -\-n  —  1 , 
ou  celui  des  coefficients  dans  i"0,  r17  .  .  .  v9_1  moins  un. 

Comme  cas  particuliers  on  doit  remarquer  les  suivants: 
1°  Lorsque  f%x  =  {x — (3)". 

Alors  la  formule  (179)  deviendra,  en  faisant  pour  abreger, 
n\*\pzx  +  TilipZi  -|  1-  7iMetyze  =  2.7>z, 

et 


c— /?)''*m(.r),' 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


201 


2°  Lorsque  ftx  —  x —  /?, 

(188)  '     2^  +  2.^  =  0- ff^^^  +  ^f, 
ou 

/fx .  dx 

3°  Lorsque  f2x=l. 
Alors  on  aura  la  formule 

(189)  2l>JM  1{JX  -f-  Z7lm  l(JZ  =C—  U  ' 

Si  le  deo-re  de  la  fonction  ^ '  ^  est  moindre  que  —  1 ,  alors  77^  f  . 
s'evanouira,  et  on  aura 

(190)  £w?yx  -f-  Snmtpz  =  C. 

D'apres  la  valeur  de  (fx1  il  est  clair  que  le  degre  de  la  fonction 
■ '  ^  ou  le  nombre  h  *  v.  est  toujours  un  nombre  entier;  or  (px  est  du 
degre  zero  en  general,  et  ne  peut-  pas  etre  d'un  degre  plus  eleve,  done 
h     *  *     ne  peut  pas  surpasser  le  plus  grand  nombre  entier  contenu  dans 

h     ,  ,  i  e'est-a-dire  que,  d'apres  la  notation  adoptee,  on  aura  en  general 

h  £gL  *BkJjfe<i  E(hfx)  +  E[-hsm(x)]  <S  hfx  +  E[-hsm(x)]. 
Si  done 

(191)  hfx  <  -  E[-h»m(x)]  -  2, 

le  nombre  h  ^ '  ^    sera  toujours  moindre  que  — 1,  et  par  consequent  la 

formule  (190)  aura  lieu. 

La  determination  de  la  fonction  (px,  qui  depend  de  celle  des  quantit&s 
a,  a\  a",  etc.,  est  en  general  assez  longue;  mais  il  y  a  un  cas  dans  lequel 
on  peut  determiner  cette  fonction  d'une  maniere  assez  simple;  e'est  celui  oil 
Ton  suppose 

(192)  0'(x1())  =  vtB(t)  +  B(t>). 
En  eff'et,  en  faisant 

(193)  P,W**1  ^-=—Bxx, 

26 


202 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


les  equations 

6'txl,e1)  =  Q,   O'(x.2,e2)  =  0,  .  .  .  0'(xaJea)  =  O 
peuvent  s'ecrire  coninie  il  suit: 

(194)  $x1  =  a)[,~t01x1,  0x2  =  io2'~t01x:!,  .  .  .  0xu  =  wt(i~tOxxu. 

En  supposant  maiutenant  que  tous  les  coefficients  dans  Ox  soient  des 
quantites  indeternrinees,  la  fonction  Ox  sera  du  degre  a — 1;  il  s'agit  done 
de  trouver  une  fonction  entiere  de  x  du  degre  a  —  1 ,  qui,  pour  les  a  va- 
leurs  particulieres  de  x :  xt ,  x% ,  .  .  .  xa ,  auront  les  a  valeurs  correspondantes 

tol'-'^a?!,  col'-' 0xx2j  .  .  .  wt/;-t0ixa, 

Or,  coninie  on  sait,  la  fonction  Ox  aura  alors  la  valeur  suivante: 

(x— x.2)(x— xs)..-(x— Xa)      ^t    tQ  ^ 

En  designant  cette  fonction  par  la  fonction  la  plus  generale  qui 

peut  satisfaire  aux  equations  (194)  sera 

(196)  Ox  =  O'x  -f  (x  —      (x  —  x2).--(x  —  xa)0"x , 

0"x  etant  une  fonction  entiere  quelconque. 

Ayant  ainsi  determine  Ox,  on  aura  0'(x,m)   d'apres  l'equation 

(197)  0(x,  m)  ==  totm0xB(t)  -f 

et  la  fonction  (px  par  l'equation  (185). 

Dans  ce  qui  precede  nous  avons  expose  ce  qui  concerne  les  fonctions 

/fx  dx 
-f— — -  en  general,  quelle  que  soit  la  forme  de  la  fonction  sm. 
Jt  x .  sm 

Considerons  maintenant  quelques  cas  particuliers : 
A)  soit  d'abord  n=  1. 

Dans  ce  cas,  le  nombre  des  functions  «s0,  bX}  s%}  .  .  .  8n_1  se  reduit  a 
l'unite,  e'est-a-dire  qu'on  aura  la  seule  fonction  s0J  qui,  d'apres  l'equation 
(156),  se  reduit  a  l'unite. 


ME  MO  I  UK  SUli  UNE  PKOPK1KTE  GENEKALE  etc. 


On  aura  done 

C  fx .  die 

L'equation  (147)  donne  R(0)  =  1 ,  et  l'equation  (184) 

6'{x,0)  =  vQB(0)  =  v0(x)- 
on  aura  ensuite  la  fonction  cpx  par  (185),  savoir: 

ifx  =  log  t?o(a?j . 
Les  equations  (182)  qui  determineront 

seront 

(198)  f0(«i)  =  0,  v0(x2)  =  0,  .  .  .  »0(aJa)  =  0, 
et  celle  qui  donne  zx ,  z%1  .  .  .  Zq1 

(199)  ?  7  ^=0' 

Cela  pose,  la  formule  general  e  (179)  deviendra,  en  remarquant  que 
m  =  0, 

(200)  ^sb,  -f~  v«»a  +  •  •  *  +  fx«  +  V72!  +  V;z2  +  •  •  '  +  fze 

=  C-  fT^logv^  +  Zv^  |^logt,0(/5)). 

Les  equations  (198)  et  (199)  donnent 

v0(a-)  =  a(x  —  xi)(x  —  x2)(x  —  xs)  .  .  .  (x  —  xa) .  (x  —  zx)  (x  —  z,)  .  .  .  (x  —  z0). 

D'apres  l'equation  (172)  il  est  elair  qu'on  pent  faire  0  =  0.  Alors  on 
aura,  en  faisant  en  meme  temps  v  =  1 , 

j  C- n  ^[\oga  +  \og(x-xl)-\-}og(x-x,)^  *->J 

(  log  a  +  log  (/J -«H).+  log  09-  q)  H  h  log  0»  -  *.)  ]• 

En  faisant  f/  =  1 ,  il  viendra 

(201)  fif^  =  C-  /7£;log(*-*,)  +  \0&&$lf> 

formule  qu'il  est  aise  de  verifier.  Elle  donne,  comme  on  le  voit,  l'integrale 
de  toute  diffeVentielle  rationnelle. 

20* 


204 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


B)  soit  en  second  lien  n  =  2,  R  =  r^i\^  ax  —  1 ,  «2  — 0.    Dans  ce  cas 
on  aura 

6\x,  0)  =  v0r*  -f-  v} r! ,  0'(x,  1)  =  v0r?  —  v% r/ ,  m  =  —  1 . 
La  fonction  (px  sera,  en  faisant  m  =  1 , 

=  log  «'(*,  0)  -  log  0\x,  1)  =  log  fjffi ,  I 

done 

i^  i 
=  log-   0  1 1  '  *— ^  • 

V'*2  —  Va* 

Cela  pose,  en  mettant  vQ(x)  et  vt(x)  an  lieu  de  v0  et  ?;l7  et  faisant 
la  formule  (179)  deviendra,  en  faisant  m=l, 

+.      —        fP        loo-  f  ^  Vyj  +  ^WVy^ ) 

^   /^wjj .     ^  *  i  «.09-yf^  -    Yep j  I ' 

/ /# .  dx 

Les  functions  v^ix)  et  2>j(aj)  sont  determinees  par  les  equations: 

y  f/'o  ^ + («2  ^  fe)  y  ^ = o ,  etc. 

et  zn  z2,  .  .  .        par  l'equation  (181),  qui  deviendra 

Les  quantites  <&t ,  oj2  ,  ...  w„  sont  toutes  egales  a  -\-  1   on  a  —  1 ,  et 
7r2,  .  .  .        qui  sont  aussi  de  la  meme  forme,  sont  determinees  pus- 


ou 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROIMUETE  GENEHALE  etc.  205 

La  plus  petite  valeur  de  0  se  trouve  par  liquation  (172),  en  reniar- 
quant  que 

—  1 ,      — — -  1 5 

on  aura 

ou  »'  est  le  plus  grand  connnun  diviseur  de  2  et  ln\-\-hr.z^  si  done 

Z> (</)0# .  c/^)  =  2m  —  1 , 

ou 

h(cp0x.(f1x)  =  2m1 
on  aura  pour  0  la  meme  valeur,  savoir: 

0  =  m—  1; 

quant  aux  valeurs  de  w0  et  w1?  on  aura  l'equation  (170),  savoir,  si  ?-==  1, 

fo>0  -=  At?,  -f  -  Eh  ^  =  h\  -f  #|  (A^a  —  %0a;) ; 

done  dans  le  eas  ou  h{tpQx.(p1x)  =  2m — 1, 

hv0  =  h  i\  -\-  J  (Ay,  ai  —  %a?)  —  | , 
et  dans  le  eas  ou  J/(cp()x .  (plx)  =  27n, 

Jw0  =      -j-  ^  {hfyxx  —  h(p0x). 

Pour  tea  valeurs  de  tu  et  a  on  aura,  d'apres  les  equations  (173)  et  (174), 
jU  '  -  2hi\  -j-  h(p1x1 
a  =  2hvx  -J-  /^.r  —  ???  -j-  1 . 

Si  m  =  1 ,  on  a  0  =  0 ,  done  alors : 

j£  to  ipx  =  V . 


Dans  ce  eas 


/fx .  da 
fsx.VR 


ou  jtf  est  du  premier  ou  du  second  degre. 

Cette  integrale  peut  done  s'exprimer  par  des  fonctions  algebriques  et 
logarithniiques,  connne  on  le  voit,  en  faisant 

(p0x  —  t()x  -|-  \ ,    ip^x  ===  6xX-\-  $i  ,  f*x  ==  (x  —  /?)'', 


206 


MEMOIRE  SUR  UNE  PKOPltlETE  GENEUALE  etc. 


on  aura 

CO 


a=  LjS  =^o(-r), 


done  en  substituant  et  faisant  wx  =  1 , 

{204)  .  -'ik= 


/i)"y(€o^+ao)(«i^+^) 

i  n  I         f*         iog  ^(*f + S   + do + v (gp^i + Jo)  + Ji) 

_  JL  i!!1  /         //*  •      =  loo. V M + Jo) («i jti +JQ + V M+JQ (^7+Jo) 

iv ^//i"-1  iv(^?+ <y0)0i/?+ jo  °yw+Jo)(^1+j1)-y(^+Ji)(^i+j1). 

soit,  par  exemple,  r  =  0,  fx1  =  l,  on  aura,  en  mettant  z  an  lien  de  xt, 

r       dz  _ 

J  V(£o2+Jo)(ei2+Ji)  ~~~ 

e  +  // (       1      _ !  v^±j>)(g^± AHjSjjj* + *o (»* + Jo) i 
\  y^ + Jo)  (%« + jo  8  y(£o.r- + Jo)    + jo  — y^M + jo  o»* + j0)  | 

=c+/7if- in  ) ioo- / y^o" v «i* + Jx + y^ y^+j  ,  w 

1 1  *  y«oci      /  °  i  y£o  y** + jx  -    y  + j0  1  if 

r      dz      =C4-  L  ioo-  y«o  v ci* + gj + y** + j0  . 

J  v  fa,* + Jo)  Oi* + jo        y«0£!    y«0  Yeiz + ^ — yCoz + <?0 ' 

Si  m  =  2 ,  on  anra  0  =  1 , 

h((p0x.(f1x)  =  3  on  4. 
Dans  ce  cas  on  anra  done 

2iDipx  =  v  —  n1  ifz,  =  v),  ipx,  -f-  tu,  ipx.,  -J-  .  ...  -far, 
et  la  fonction        sera  line  fonction  elliptiqne. 

On  aura  immediatement  la  valenr  de  zx  par  l'equation  (203). 
En  effet,  en  faisant 

(v0zY(p0z  —  (v1z)*<p1z  =  A-±-  ■  •  •  ~\-Bza+\ 


done 


on  aura 

or.  -.  .  .  .  nr  ?  .  — 

B 


xtx2  .  .  .  xaz1  =  ~(—lY+\ 


done 

„  _  *    (-1)"+1  . 


MEMOIRE  SUR  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


207 


il  est  elair  que  -=-  est  une  fonction  rationnelle  de   x^ ,  x2 ,  .  .  .  xa ,  ']/q>0x1 

y^, . . .  y<p0xa,  y^,  y^2, . . .  y^«- 

Soit,  par  exemple, 

on  trouvera  les  Equations: 

=  —  mi  V<Pixi  j  vox2  =  —  W2  ^1^2  7 
i;0(a;)  =  —  —  Vyh&i  —     ~  ~  S  Wix* 1 

°V    '  Xy  #2  X-l  #1 


a. 


+  «t  

— ~ a h  t — \t  v  v  — ">*  z — v  y  <p  i x* = — - _  »,  5 


 X-2  V-2  Xy  '    '  Xi   X-2 

on  trouve  de  meme: 


A  =  al  —  a0 ,  Bz=  —  a3, 


done 

2,  =  '  —   ; —   1  7  W0  5 

^!^2        a3  a3XiX2  \  {xi  —  x2)z  j 

si  Ton  fait 

f)1  =  1 ,   o>2  =  +  1 , 
l'equation  (205)  deviendra  done 
(206)  yxx  ±  ipx2  =  ±  fz  -f-  C 

-  //  (  U~  log  Fx)+Zr^\[  ^J£±*  log  iff  ) , 


ou 


.  y  a0  -f  a^x  -f-  a2a;2  +  a3^' 

  (x*  V y^i  ±  -fi  V<fX2  Y  —  «o  (^'i  —  #Q  2 

aA  Xi  x-2  (xi  —  x2)  2 


ou  bien 


*»    __  (»t  — x)  (x,  —  x,)  —  (a»,  — «)  "*  («  —  »>)  # 

V<pxl        ,        Vyxg  Vy^ 

(XjL—  X)  («»-*«,)  —  (X3—  X)  (X2—  Xj)         (x  — xr)  (x— xa) 


208  MEM01KE  SUR  UNE  PBOPBIETE  GENE  KALE  etc. 

Pour  f2x  =  x —  on  a 

et  pour  f2x  =  1 ,  fx  =  1 , 

ipx^  +  \px2  =  +  if/z  -j-  C,   ou        =s  /  — =^  • 

Soit  encore  m  =  3,  on  aura  0  =  2,  et  7* (</)0cc . ^a?)  =  5  ou  6.  Dans  ce 
cas  done  on  a 

/fx .  dx 

ou.  i?  est  un  polyno'me  du  cinquieme  ou  sixieme  degre,  et 

o^  ipXj^ -\- w2ipx2 -\-  •  •  •  -\-wayjxa  =  v  —  ^i^i  —  ^2^2- 

Ces  fonctions  a1>  s2  sont  les  deux  racines  d'une  Equation  du  second 
degre,  dont  les  coefficients  sont  des  fonctions  rationnelles  de  xx1  x2,  xs  .  .  . 
et  y  ltx ,  J/_R2 ,  |//4  .  .  . ,  en  designant  par  Bx ,  i23 ,  E3  .  .  les  valeurs  de  jft 
correspondant 

Comme  cas  particuliers  je  citerai  seulement  les  suivants: 
1°  Lorsque  fx  =  A0~\-Alx1  f2x  =  1.    Alors  on  aura 

=  f  (^  +  ^«)*». 

J   Veto  +  Cfl^  +  •  •  •  +  «5^'5  +  «6^6 

et 

i  ipxi  i  v35*  i  V35*  i  '•  •  •  i  xPxa  —  i  ^1  i  yz*  -f-  c. 

2°  Lorsque  (p0x  =  1 ,  ^sg  =  a0  -j-  cc^  -(-  cc2a;2  -|-  ec3:r3  -|-  a4034  -f-  ahxb  == 
v0a?  =  a0  -|-  axx-\-  a2x2,  v1x  =  l. 

Alors  on  trouvera  facilement 

i  y«%  i  ^^2  it  v^s  —  i     i     H-  ^' 


et 


ou 

('    fx .  dx 


MEM01KE  SUR  UNJfi  PKOPRIETE  GENEliALE  etc. 


209 


et 

+  )/ya;1  ,  ±  Vy^a  i         +  iV^s  i  VV*  

jFft*   (a;1-a;)(a;1-a;2)(a;1-a;3)       (x2 -a;)  (xa -xx)  (x2 -x3)    '    (a?8-a;)(a!8-a;1)(x3-x2)    '    fx-x^  (x-x2)  (x-x„)  t 

Fi*    .+  VfXi  |  +  Vyx*  |  +  Vyxs  Vfx  ' 

(x1-x)(x1-x2)(x1-x3)       (x2-x)(x2-x1)(x2-x3)       (x3-x)(x3-x1)(x3-x2)  (x-x1)(x-x2)(x-x3) 

zx  et  z2  sont  les  racines  de  l'equation 

(vozy  —  cpz      __  a 

(z  —  X])  (z  —  x2)  (z  —  x3) 

En  faisant  dans  la  formule  generale  (202)  vx=l,  on  aura  s 

'  (x — x2)---(x — xa)  1  /  yi^i   (.r  — — a?3)  •  •  •  l/yi^a 

1  (a'i  —  #2)  •  • :      —       '  f/o  #i         2  (#2  —  *i)  (#a  —  #s)  •  •  •  (*a — #«)  '  <jPo  *a 

et  d'apres  cela 

[c-:n( — £=  =iog^] 

I  \/2A-.yg)o-«-  <jpi^  ^iXl 

•  /7y— l    /  //•? 


I    £0 


fas  1  i'o* 

 log  -JRT-X 

I  +  ^^1  f§  log 


ou 


1/55 

r  y^i  _i  r  y0ga  r 

~T   „\{,>  v.\  . . .  (m*  r  \ 


)       (a?! — a-)  («i — flfc)  •  •  •  (#1 — 1        —  a-)  (#a  —  *i)  ■  •  •  (x2 — xa) 

/  1  r  yoga  I  V   ? 


r  y^i  _i  r  y0ga  *  1 

f m.  m  \  ( .m>^  m>.\  .  .  .  ( .Va  —  re...  I 


(sbi  —  x)(xi — x2)  •  •  •  (si — ««)    1   (x2  —  a?)  ($| — •  •  •  (a?2  — 


,  s2 ,  ...  2^  sont  les  racines  de  liquation 


En  feasant  dans  la  meme  formule  generale  f2x=  l1  on  aura 

x u> ipx  4- 2 n wz  =  C  —  n   .  r-.  ■  .  log     a—  -7= 

\  Ycfo  X .  (fi  X  Vo  X  y  Cp0X  —  t\Xy  (fiX  I 

27 


210 


MEMOIKE  SUK  UNE  PliOPKIETE  GENEUALE  etc. 


OU 

/fx.  dx 
y(f0x.rpLx 

Si  fx  est  du  (/M  —  %y  (leg-re,  on  aura 

^  to  ipx  -(-    n  ipz  =  C ; 
Si  Ton  fait  f2x  =  x —  (31fx—lJ  on  aura 

^  oi  ^  +  2  n  xpz  =  C  +       1    -  loo-  ^M^t^M , 


Oil 


r  <ix 


C)  Soit  en  troisieme  lieu  7z  =  3,  R  =  r?rf,  «2  =  0. 

Alors  on  aura 

£    2  2  1 

12  2  1 


2  1 

.3 

'2  » 


12  2 

1)  =  v0  -f  w?;^3  r23  -f-  lo^v^r?  r] 

0>(x,  2)  =  yfl  +  »^r«  r/+  u>vtr}  r}, 
cpx  =  log        0)  +  to'"  log  0'(a;,  1)  -|-  (o2m  log  0'(aj,  2), 

°)      i)  %  2)  =  v;  +  ^   +  ^  -  3z,0  Wl>-2 . 

En  faisant   done    m=l,   r,==:^,  r2=(Aa;,   t^s=flj,(«);   ^ '3^(4$ 
v2  =  y2(^),  la  formule  (179)  deviendra 

2u}ipx-\-  ^Tiyjz 

=  C-/T-        ~*TT~    -T  [log  (Jfji)  +  W  log  (j&ft)  +  (u2  log  (#,«)] 

f2X.((pQx)  3(cpix)  'i 

+  ^rds^\-  ~I  V°S(Fol1)  +  ai log (jfy*)  +     log(*i/?)]  , 

ou 


/s*-(9Po*)8(9Pi*')' 


1_ 

~3 


MEMOIKE  SUU  UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc.  211 

12  i_  %■ 

F0X  =  V0(x)  +    V%(x){<p^xY  {ip^Y     +    V2(x)((p0x)3  (cp.x)3  , 

1  2 

F.x^v.ix)^  mv^^xY  {q)xxy  + m*%{x)  {(poX)*  (<pAx) 

.  12  t 

F%x  =  v^{x)-\-  m*i\{x)  {(f0x)3  (</v^)3  -f-  wv2(x)  (y0^)3 

Pour  les  m ernes  valeurs  de  xx ,  sfy,  cc3,  .  .  .  zx ,  z2?  .  .  .  F9x,  Fxx,  Ftx,  on 
aura  aussi 

2  oj  ipx  -j-  2  nipz  = 

0-/7  ^  r  [log (Jfia?)  +  to2 log +  co log (F,*)! 

+ |£U   r  Llog  iftfl  +  -2  log  &0  +  c»  log  (F,/9)]  j . 

Les  functions  zu  z2,  ■  •  •        sont  les  seines  de  liquation 

K(z)]3+[^(z)]>0z(<^  ^  0. 

(z  —  a^)  (z  —  a%)  (z  —  x3)  •  •  •  (z  —  se^)  (z  —  a;0) 

D'apres  l'equation  (172),  la  plus  petite  valeur  sera 

-*       .    ,       i    _       3  -f-  n' 
O^hr^hvz+l  ^— ; 

en  remarquant  que  hy  —  1 ,  \  =  1 ,  n'  est  le  plus  grand  cominun  diviseur 
de  3  et  hi\-\-2hi\2. 

Soit  d'abord  ln\  -f  2/*r2  =  3m,  on  aura  «/==3  et  6  =  h((p0x.<p1x) —  2. 

Si  kr1-\-2hr2  =  3m—  1   on  3m  — 2,   on  aura  et  par  suite 

0  z=  h  ((p0x .  (piX)  —  1 . 

Ainsi,  par  exemple,  on  aura  pour 

h((p{)x.(pxx)  =  l,  2,  3,  4,  5,  6  .  .  . 

0=r=O,  1,  2,  3,  4,  5  .  .  .  lorsque  h(p0x  ^r2h(flx  =  Sm±  I 
et  0=      0,  1,  2,  3,  4  .  .  .  lorsque  h(p0x  +  2h(p1x  =  3m. 


27* 


XIII. 


RECHERCHE  DE  LA  QUANTITE  QUI  SATISFAIT  A  LA  FOIS  A  DEUX 
EQUATIONS  ALGEBRIQUES  DONNEES. 


Annales  de  Mathematiques  pures  et  appliqiu'es  redigees  par  M.  J.  D.  Geryonnc,  t.  XVII,  Paris  1827. 


Lorsqu'une  quantite  satisfait,  a  la  fois,  a  deux  equations  algebriques 
donn&s,  ces  deux  equations  ont  un  facteur  connnun  du  premier  degre.  En 
supposant  quelles  n'ont  pas  d'autre  facteur  commun  que  celui-la,  on  peut 
toujours,  comme  Ton  sait,  exprimer  rationnellenient  rinconnue  en  fonction 
des  coefficiens  des  deux  equations.  On  y  parvient  d'ordinaire  a  l'aide  de 
l'elimination ;  mais  je  vais  faire  voir,  dans  ce  qui  va  suivre,  que,  dans  tous 
les  cas,  on  peut  calculer  imniediatement  la  valeur  de  l'inconnue,  on,  plus 
generalement  encore,  la  valeur  d'une  fonction  rationnelle  quelconque  de  cette 
inconnue. 

Soient 

(1)  (f  y  =p0  -\-pxy  +p2lf  -j  Y-p^  y±-t  _j_  jjm  _  q  ■ 

(2)  fy  =  q{)  +  q.y  if- q,if  -]  1_  qn_xy^  +  y*  =  0j 

les  deux  equations  proposees,  la  premiere  du  mih"e  et  l'autre  du  nilme  degrd, 
Desig-nons  les  n  racines  de  (2)  par  ih  yu  y%,  .  .  .  yn  l  .  en  les  substitu- 
ant  tour  a  tour  dans  (1),  on  aura  les  n  fonctions 


RECHERCHE  DE  LA  QUANTITE  QUI  SATISFAIT  A  DEUX  EQUATIONS.  218 

Soient 

/  E  =  (pyx .  ftf% .  (py3  ....  (pyn__2 .  cpyn_, , 
I     E,  =  cpy  .  (pij, .  (f  7/3  .  .  .  .  cpyn_2 .  cpyn_x , 

Mi  =  cpy .  jfjfi  .(pys  (pVn-s  •  min-i , 

w  < 

/  Bn_2  =  cpy  .  cpy, .  cpy2  cpyn_z .  cpyn^ , 

I         55#.fjfi4^  TO>-3  •  ¥>&^a  • 

Cela  pose,  soit  fy  la  fonction  rationnelle  de  ?/  dont  on  vent  determiner 
la  valeur,  et  designons  par  Oy  une  autre  fonction  rationnelle  quelcbnque  de  y. 
On  aura  1'equation  identique 

lm  fy.ey.B=fy.ey.R. 
Maintenant,  ayant  cpy  ===  0 ,  on  aura 

A  =  0,  #2  =  0,  B3  =  0,  ....  /4-i  =  0, 

et,  par  suite,  - 

t.R + tA  +  t2E2  +  t,n,  -|  h  W^.-a  +  tn-iK-i  =  tR , 

oil      fx,  f2,  ...  ^..3,  ^|  sont  des  quantites  quelconques. 
En  feasant  done  d'abord 

t  =  0y,  ttssafa)  L=--0y2,  .  .  .  tn_x  =  0yH_x , 

et  ensuite 

on  obtiendra  les  deux  Equations 

j  % .  12  =  % .  5  +  $Ui  •  A  +      •  ^  H  h        •  , 

(6)  fy.0y.Ii=fy.0yJi+fy1.0y1.B1+/y2.0y:!.B2  +  ■  .  . 

par  la,  1'equation  (5)  deviendra 

fy  (Oy .  5  -|-  Oy, .  7A  +      .  It  -|  h  *mi  • 

=  0y.fy.E  +  0!h  ,fyt .  7?,  +  ty,  .fy2  .E,-\  [-  0yn^  .  B,^ ; 

equation  qui,  en  posant,  pour  abreger, 

i  oy .  12 + %  ■  ft  +    -AH  h  I*-*  •  *Ui  s^tr  % .  *, 

(7)  /)/ .  0/y .    +^  .  0g .  Et  +fy2 .  0y2  JL-\  


214  RECHERCHE  DE  LA  QUANTITE  QUI  SAT1SFA1T  A  DEUX  EQUATIONS. 

deviendra 

fyZ0y.R  =  Zfy.0y.B, 

et  de  la 

<8>  .•'    *=%*ir>  '  1 

Maintenant  il  est  clair  que  le  numerateur  et  le  denominateur  de  cette 
valeur  de  fy  sont  des  fonctions  rationnelles  et  symetriques  des  racines  ?/, 
Vi  >  V%  {  V*  j  •  •  •  yn~\ ;  on  pent  done  en  vertu  des  formules  connues,  les  ex- 
primer  rationnellement  par  les  coefficiens  des  equations  (1)  et  (2).  II  en 
est  done  de  meme  de  la  fonction  fy. 

La  fonction  rationnelle  Oy  etant  arbitraire,  on  peut  en  disposer  pour 
simplifier  l'expression  de  fy.    Pour  cela,  soit 

/,=•■&•, 

oh  Fy  et  %y  sont  deux  fonctions  entieres;  on  aura,  en  substituant, 

Fy  __  _  x(y)  . 
IV         2By.lt  ' 

si  done  on  suppose  0y  =  x]Ji  on  aura 

(9)  Fy  -=  2Fy-R  . 

Xy  2iy.R  ' 

et  alors  le  numerateur  et  le  denominateur  de  cette  fonction  seront  des  fonc- 
tions entieres  des  coefficiens  des  equations  proposees. 

Si  on  aura,  pour  une  fonction  entiere  quelconque  Fy% 

(10)  ;     .  ■   ^=Z^^  J: 

ou  bien 

Fv  _  Fy-K  +  Fy1.R1  +  Fy^R2Jr...JrFyn_x.Rn_l 
J  R  +  R^R^.^+R^ 

Mais  on  peut  encore  simplifier  beaucoup  l'expression  de  Fy  de  la  maniere 
suivante : 

Designons  par  ift'y  la  de"rivee  de  ynj,  par  rapport  a  ?/,  et  faisons 


l'equation  (8)  donnera 


KECHEKCIIE  DE  LA  QUANTITE  QUI  SATLSFAIT  A  DEUX  EQUATIONS. 


215 


(u)  ^TjL' 

Cela  pose,  on  peut  d'abord  exprimer  11  par  une  function  entiere  de  y.  En 
effet,  si  Ton  fait 

(z-yx)(z-y2)  •  •  •  {z-yn^)  =  z^  +  vn_2zn-^vn_zz^^  K  =  0, 

on  peut  transformer  li,  qui  est  nne  function  entiere  et  symetrique  de  yt ,  ya , 
y3  j  ...        ,  en  function  entiere  des  coefficiens  v01  vt ,  v3 ,  ...  v7J_a . 
Maintenant,  on  a 

v0  +  v,z  +  v2z*  -|  h  +        (2  -  r) 

=  <Zo  +  ft*  +  ft*  H  h  +  8"  =  8"  +  K_a  -  y)  a""1 

+  K_3  —  J  vn_2)zn-2  -f  (>n_4  —  ?/  vn_3)zn~3  -|  

done 

2>»-s  =  <Z«-s>  + 


d'oii  il  suit  que  y0,  o8,  ...  t?„_a  sont  des  functions  entieres  de  ?/;  la 
function  li  Test  done  anssi;  elle  est  done  de  la  forme 

(12)  B^9i+9it^tof+WlP*\  h  G-Jf* 

oil  il  est  evident  que  ft  ,  px ,  pa ,  ...  ^t  seront  des  functions  entieres  des 
coefficiens  des  equations  (1)  et  (2). 

La  function  li  sera  d'mi  degre  snperienr  a  —  1 ;  mais  il  est  clair 
qn'on  pent,  en  vertn  de  l'eqnation  (2),  en  eliminer  tontes  les  puissances  de 
y  superieures  a  la  (n — \y'eme  }  et  de  cette  maniere  mettre  li  sons  la  forme 

R  =  ft  +  (hy-\-  ft  if  -f  ft  f  -|  h       J/"-1 , 

oh  p() ,  ^ ,  pa ,  ...          sont  toujours  des  fonctions  entieres  de  ^0 ,  jpj ,  p2 , 

•  •  •  pm  1 5  '/o  >  (h  t  &  7  •  •  •  2»- 1  • 

En  rnultipliant  R  par  la  function  entiere  Fy  on  aura  la  function  Fy.Ii, 
qui  est  de  meme  nne  function  entiere  de  y.  On  pent  done  la  mettre  sous 
la  meme  forme  que  E1  e'est-a-dire  qu'on  pent  poser 

(13)  Fy.li=t0  +  tiy  +  t2y*  +  t3y»-\  


216 


KECIIEUCHE  DE  LA  QUANT1TE  QUI  SATISFAIT  A  DEUX  EQUATIONS. 


^07  ^17  ^7  •  •         etant  encore  ties  fonctions  entieres  de  p0 ,  px  y  jpt  .  .  jpM_. 

20  7    <ll  7    2a  7    •  •  •   </«-!  • 

Des  que  2£  sera  determine  par  l'equation  (12),  il  est  clair  qu'on  aura 

j% — & + +     + rim  H  h  c>k-i  , 


On  aura  de  meme 

Fyx .  bx = f0 + ^  +  ty! + r)  h  CiSt* , 

jfc .  it>  =  t0  +  fa  +  uy\ + ky\  H  h  t-iiW , 

•  Rn-i  =  k  +  UVn-i  +  t,yi-i  +  hyl-i  +  •  •  •  +  dsC* . 

Maintenant  je  dis  qu'on  aura 

J  Qn-l 

Eii  effet,  on  a  d'abord 

—  Vy  ^  Wi  T  V'y. ~}        h      < ' 

done,  en  substituant  les  valeurs  de  i£,  i?A ,  i?2 ,  ...  7 

r  £_  =  (J  ,    J  J  L  _!  L_] 

4_0  (_y__i__£i  LLJ^-L  .  . .  ±J&k  ) 
~  Vl  I  H>'y  ~  ip'y,  ~  V'y,  T       ~  ip'yn-i  I 

1  o2  {  £.  4-  'ML  X  M  4- ...  4-  a£L ) 

+  :  

+      [  Yy  +  ff,  +      +        I"  Wytx  ) ' 
Or,  ?/,  ...  etant  les  racines  de  l'equation  (2)  on  a 

¥y  =  (y— 0  {y — yd  (if — •  •  •    — iu<)  j  . 
y'yi  =  (yi—y)(yi—y-2)(yx~y*)  •  •  •  {yi—yn-i), 
y'y2  =  {y*—y){ih—yi)(y*—}h)  •  •  •  (y*—yn-i), 


RECHERCHE  DE  LA  QUANTITE  QUI  SAT1SEAIT  A  DEUX  EQUATIONS.  217 

done,  d'apres  une  fornmle  coinuie,  les  coefficients  de  p0,  ^,  ...  p„_i, 
dans  l'expression  de  ^  >  s'evanouiront  tous,  excepte  celui  de  ,  qui 
se  reduira  k  l'unite;  on  aura  done 

On  prouvera  exacteinent  de  la  meme  maniere  que 

-  tn— i  ? 


^R^Fy  _ 


done,  en  vertu  de  Tequation  (11), 


Fy  = 

on  bien,  en  eerivant  t  et       an  lieu  de  f„_i  et  pn_i, 

Soit  maintenant  F'y  une  autre  fonction  entiere  de  y-  en  supposant 

(15)        F'y.S=tY-'  +  t\,_1y"-'  +  t'^3,f--'+.--+tl',j  +  tll', 

t\  t'n_21  ^'B_s,  .  .  .        etant  des  fonctions  entieres  des  quantites  ^?0,  jpn 
•  •  <Zo,  2»,  &j  •  •  •  <h-n  on  aura 

d'ou,  en  comparant  (14)  a  (16), 

(17)  Fy_  J,  _ 

V*  >  F'y  t' 

Ainsi  on  aura  la  valeur  d'une  fonction  rationnelle  quelconque  -j^-  par  le 
developpenient  des  deux  fonctions 

•     Fy.B  et  F'y.li. 

La  fornmle  (17)  pent  facilement  etre  traduite  en  theoreme. 
Le  cas  le  plus  simple  est  celui  oil  Ton  cherclie  uniquement  la  valeur 
de  y.    Alors  on  a 

t 

y=  — 

oil 

^=-^"-1  +  ^Vi-aH  et  %=^1  +  ^i/"-2H  

28 


218  RERCHECHE  DE  LA  QUANTITE  QUI  SAT1SPAIT  A  DEUX  EQUATIONS. 

On  pent  exprimer  t  en  (j  et  (/.     En  effet  en  substituant  la  valour  de 
Kj  il  viendra 

Xy=wn+i>Y-1J[  ; 

or,  en  vertu  de  l'equation  (2),  on  a 

yn  =  —  tfn-i?/""1  —  (in-2yn~*  —  •  •  •  j 

done,  en  substituant 

%=(/-(>^)^H  

Dans  le  developpement  de  Ry,  le  eoeffieient  de  yn~l  est  done 
done. 

//     ~   5 

ou  bien 

(18)  y  =  -2.-i+^- 

De  eette  maniere,  on  n'a  besoin  de  connaltre  que  les  eoeffieiens  de  ijn~x  et 
?/M~2  dans  le  developpement  de 

r = ^y—1  +  ^y-2  H  •  y*/3  •  •  •  <pyn-i  • 

Paris,  le  2  novembre  1826 


XIY. 


RECHERCHES  SUR  LA  SERIE  l  -f  —  x  +    ^  2    a?8  +        i.2.3  ®*  +  •  •  • 


Journal  fiir  die  reine  und  angewandtc  Mathematik,  herausgegcben  von  OreUe,  Bd.  I,  Berlin  1826. 


I. 

Si  Ton  fait  subir  au  raisonnement  dont  on  se  sert  en  general  quand  il 
s'agit  des  series  infinies,  un  examen  pins  exact,  on  trouvera  qu'il  est,  a  tout 
prendre,  peu  satisfaisant,  et  que  par  consequent  le  nonibre  des  theoremes,  con- 
cernant  les  series  infinies,  qui  peuvent  etre  considered  comme  rigoureusement 
fondes,  est  tres  limite.  On  applique  ordinairement  les  operations  de  Tanalyse 
aux  series  infinies  de  la  meme  maniere  que  si  les  series  etaient  finies,  ce 
aui  ne  me  semble  pas  permis  sans  demonstration  particuliere.  Si  par  ex- 
ample on  doit  multiplier  deux  series  infinies  Tunc  par  I  autre,  on  pose 

00  +  ux  +  u.2  -f  u3  ^  )      -f  vx  +  v2  +  v,  H  )  =       +  K*'i  +  ui  vo) 

+      +     +      4  h  Kw» + uivn~i + &*v*tH  h  H  

Cette  equation  est  tres  juste  lorsque  les  series  i/0  — |—  4-  •  y  et  ty'T^fT"  '  '  ' 
sont  finies.  Mais  si  elles  sont  infinies,  il  est  d'abord  necessaire  qu'elles  con- 
vergent, car  une  serie  divergente  n'a  pas  de  somme;  ensuite  la  serie  du 
second  membre  doit  de  meme  converger.  C'est  seulement  ayec  cette  restric- 
tion que  l'expression  ci-dessus  est  juste;  mais,  si  je  ne  me  trompe,  jusqua 
present  on  n'y  a  pas  en  egard.  C'est  ce  qu'on  se  propose  de  faire  dans  ce 
memoire.     II  y  a  encore  plnsienrs  operations  semblables  a  jnstifier  p.  ex. 

28* 


220  REG'HERCHES  SUR  LA  SERIE   1  4-  —  x  4-   —  as*.  H  • 

'    1     T      1.2  ~ 

le  procede  ordinaire  pour  diviser  une  quantite  par  une  serie  innnie,  celui 
de  l'elevation  d'une  serie  innnie  h  une  puissance,  celui  de  la  determination 
de  son  logarithme,  de  son  sinus,  de  son  cosinus,  etc. 

Un  autre  procede  qu'on  trouve  frequemment  dans  l'analyse,  et  qui  assez 
souvent  conduit  a  des  contradictions,  c'est  qu'on  se  sert  des  series  divergentes 
pour  1'evaluation  des  valeurs  nume*riques  des  series.  Une  serie  divergente 
ne  peut  jamais  etre  egale  a  une  quantite  determined;  c'est  seulement  une 
expression  jouissant  de  certaines  proprietes  qui  se  rapportent  aux  operations 
auxquelles  la  serie  est  soumise. 

Les  series  divergentes  peuvent  quelquefois  servir  avec  succes  de  sym- 
boles  pour  exprimer  telle  ou  telle  proposition  d'une  maniere  abregee;  mais 
on  ne  saurait  jamais  les  mettre  a  la  place  de  quantites  determinees.  Par 
un  tel  precede*  on  peut  demontrer  tout  ce  qu'on  veut,  l'impossible  aussi  bien 
que  le  possible. 

Une  des  series  les  plus  remarquables  dans  l'analyse  algebrique  est 
celle-ci : 

1  I  m  v  J  Hm~  1)^2  I  m(m  —  l)(m—2)  B  ■ 
1~r  ixT     1.2     x    «  1.2.3  ' 

j  — 1)  (m— 2)  .  • .  [m— (n—  1)]  ^„  ,  

-a 


1  1 . 2 . 3  ...  n 

Lorsque  m  est  un  nombre  entier  positif,  on  ^sait  que  la  somme  de  cette  serie, 
qui  dans  ce  cas  est  tinie,  peut  s'exprimer  par  (1  —J—  ^) m.  Lorsque  m  n'est 
pas  un  nombre  entier,  la  serie  ira  a  l'infini,  et  elle  sera  convergente  ou  di- 
vergente, selon  les  differentes  valeurs  qu'on  attribuera  a  m  et  a  x.  Dans 
ce  cas  on  pose  de  meme  l'equation 


mais  alors  l'egalite  exprime  seulement  que  les  deux  expressions 

out  certaines  propiietes  communes  desquelles,  pour  certaines  valeurs  de  m 
et  de  ^,  depend  l'egalite  nunierique  des  expressions.  On  suppose  que 
l'egalite  nunierique  aura  toujours  lieu,  lorsque  la  serie  est  convergente; 
mais  c'est  ce  qui  jusqu'a  present  n'est  pas  encore  demontre.  On  n'a 
meme  pas  examine  tons  les  cas  on   In   se'rie   est  convergente.     Lors  meme 


vi       ,  vi  (m  —  1 )    ,    ,  O  O  1 

RECHERCHES  SUR  LA  SERIE  1  +  yH  V  -  +  •  •  •  ^^1 

au'on  suppose  l'existence  de  l'equation  ci-dessus,  il  reste  encore  a  cliercher 
la  valeur  de  (l-\-x)"\  car  cette  expression  a  en  general  une  infinite  de  va- 
leurs  ditferentes,  tandis  que  la  serie  1  -|-  mx  -[-•••  n'en  a  qu'une  seule. 

Le  but  de  ce  memoire  est  d'essayer  de  remplir  une  lacune  par  la>  so- 
lution complete  du  problem  e  suivant: 
"Trouver  la  somme  de  la  serie 

1_TT    ~>       l72~~      '         1.2.3  ' 

"pour  toutes  les  valeurs  reelles  on  imaginaircs  de  a*  et  de  m  pour 
"lesquelles  la  serie  est  convergente." 


2. 

Nous  allons  d'abord  etablir  quelques  theoremes  necessaires  sur  les  series. 
L'excellent  ouvrage  de  M.  CaucJiy  "Cours  d'analyse  de  l'ecole  polytechnique", 
qui  doit  etre  lu  par  tout  analyste  qui  aime  la  rigueur  dans  les  recherches 
matkematiques,  nous  servira  de  guide. 

Definition.    Une  serie  quelconque 

^0  +  ^1+^2+  '  '  '  +Vm~\  ' 

sera  dite  convergente,  si  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  m,  la 
somme  v0-\-v1-\-  ■  •  •  -\-vm  s'approclie  inddfiniment  d'une  certaine  limite. 
Cette  limite  s'appellera  la  somme  de  la  serie.  Dans  le  cas  contraire  la  serie 
§era  dite  divergente,  et  elle  n'a  pas  de  somme.  D'apres  cette  definition,  pour 
qu'une  serie  soit  convergente,  il  est  necessaire  et  il  suffit  que  pour  des  va- 
leurs toujours  croissantes  de  m,  la  somme  vm-\-vm+1-\-  •  •  •  -\-vm+n  s'approche 
hiduriniment  de  zero,  quelle  que  soit  la  valeur  de  n. 

Done,  dans  une  serie  convergente  quelconque,  le  termc  general  vm  s'ap- 
proehera  inddfiniment  de  zero*). 

Theorems  I.  Si  en  designant  par  p0 ,  ,  p2  .  .  .  une  serie  de  quantites 
positives,  le  quotient  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  my  s'ap- 

Qlll 

proche  indefiniment  d'une  limite  a  plus  grande  que  1,  la  serie 


*)  Pour  abreger,  on  rcpresentera  dans  co  memoire  par  Qi  uno  quaiititt-  qui  pout  etre 
plus  petite  que  toute  quantite  donne'e. 


222  RECHERCHES  SUR  LA  SERIE  1  4-  —  x  4-   U  ^  +  •  ■  • 

1    1     ~      1.2  ' 

^0?0  +  fl(>i  +  f2(>2+  •  '  '  +fm(>,„+  *  '  •» 

ou  f„,  est  une  quantity  qui  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  m  ne 
s'apnrocke  pas  indefiniment  de  zero,  sera  neeessairement  divergente. 

Theoreme  II.    Si  dans  une  serie  de  quantites  positives  ^>0  — [—  — | —  — | —  •  •  • 

|        |   •  •  •  le  quotient  s5±i,  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  m, 

Qm 

s'approche  indefiniment  d'une  limite.  a  plus  petite  que  1,  la  serie 

«o(»o  +  fi(>i  +  f2(>2  +  •  •  •  +       +  •  •  •  > 

ou  *0,  «17  f2  etc-  S011t  des  quantites  qui  ne  surpassent  pas  l'mute*,  sera  ne*- 
cessairement  convergente. 

En  effet,  d'apres  la  supposition,  on  peut  toujours  prendre  m  assez  grand 
pour  que   Qm+1<aQm,  pw+2<  apB+1,  .  •  •  (>«+«<  •     H  suit  de'laque 

P»+i<alC«  et  Par  suite 

P*  +  (W  +  *  '  '  +(W«<  ^>m  (1  +  of  +  «2+  •  •  •  +«n)<j|^' 
done,  a  plus  forte  raison 

Or,  puisque  Qm+k  <  a*Qm  et  a  <  1,  il  est  clair  que  ft,  et  par  consequent 
la  somme 

aura  zero  pour  limite.    La  serie  ci-dessus  est  done  convergente. 

Theoreme  III.  En  designant  par  /0,  tt%  t2l  .  .  .  tm  ..  .  .  une  serie  de 
quantites  quelconques,  si  pm  =  t0-\-  t1  -\-  t%  -\-  ...-}-  fm  est  toujours  nioindre 
qu'une  quantite  deterniinee        on  aura 

r  =  *ft  +  *1  *1  +  H  \~fJn,<  ^| 

ou  f0 ,  f  j ,  f 2  .  .  .  sont  des  quantites  positives  decroissantes. 
En  effet,  on  a 

done 

t  =  foPo  +  h  (jS  — Po)  +  f2  —]h)  H  K>  (i?.  —7^-l)7 

ou  bien 

*  =i?o(*o  —  h)  +Pi(fi  ~  **)  H  h7?w-i       —  O  +  #X  • 


RECHERCHES  SUR  LA  SERIE  1  4-  —  x  A-   -i  x'2  -J   223 

T  1      1       1.2  T 

Or  les  differences  f0  —  f ! ,  —  e2 ,  ...  etant  positives,  la  quantite  r  sera  evi- 
demment  nioindre  que  df0. 

Definition.  Une  fonction  f  x  sera  dite  fonction  continue  de  x  entre  les 
limites  x  =  a  et  x  =  b1  si  pour  une  valeur  quelconque  de  x  comprise 
entre  ces  limites,  la  quantite  f(x —  /?),  pour  des  valeurs  toujours  decrois- 
santes  de       s'approehe  indenniment  de  la  limite  fx. 

Theoreme  IV.    Si  la  serie 

fa^v0  +  v%a-^%tos  ±\-  •  •  •  +  V**+  •  •  • 

est  convergente  pour  une  certaine  valeur  $  de  cc,  elle  sera  aussi  convergente 
pour  toute  valeur  nioindre  que  J,  et,  pour  des  valeurs  toujours  decroissantes 
de  /?,  la  fonction  f{a —  ft)  s'approchera  indenniment  de  la  limite  fa,  en 
supposant  que  a  soit  egal  ou  inferieur  a  a. 
Soit 

v0  +  vi«+  •  •  •  +zv-iccm~1=::</5CC> 
V"+*w<*'"+1H  =  y«, 

on  aura 

a     £S  P   designant   la  plus  grande 

des  quantites  vjm,  vJm  +  vn+1dm+\  vjm +  vm+1dm+1 +  vm+2dm+2  etc.  On 
pourra  done  pour  toute  valeur  de  a,  egale  ou  inferieure  a  d\  prendre  m 
assez  grand  pour  qu'on  ait 

Or  fa  —  (pa-\-\pa,  done  jr« — /"(a  —  ft)  =  (pa  —  (p(a —  ft)-\-(o. 

De  plus,  (pa  etant  une  fonction  entiere  de  a,  on  peut  prendre  ft  assez 
petit  pour  que 

(pa  —  (p{a  —  ft)  =  cy  ; 

done  on  a  de  meme 

ce  qu'il  fallait  demontrer. 
Theoreme  V.  Soit 

^H^v^-f^-f  •  •  • 

une  serie  convergente,  dans  laquelle  v0,  y17  v2  .  .  .   sont  des  functions  conti- 


224  RECHERCHES  BUR  LA  SERIE   1  +  --■  x  +  ^i?  -  A*  4  

TT  I       '       1.2  T 

/ 

nues  d'une  meme  quantite  variable  x  entre  les  limites  x  =  a  et  x  =  b,  la 

serie 

=  y0  -f-  ^cc  -|-  v2«2  +  •  •  • ' 
ou  a  <d,  sera  convergente  et  fonction  continue  de  x  entre  les  menies  limites. 

II  est  deja  deniontre  que  la  serie  fx   est  convergente.     On  pent  de- 
niontrer  comme  il  suit,  que  la  fonction  fx  est  continue. 

Soit 

v0  -f  vva  +  •  •  •  +  vm_lam-1  =  ipx , 
V"  +  *W«"i+1H  =V*i 

on  aura 

fx  —  {f>x-\~  ipx. 

Or 

( )m+1^+^"i+1+(T]ni+2^+^"i+2+ 

done  en  designant  par  0x*  la  plus  grande  des  quantites  ^(T7",  vmr)Vm  -|-  vm+1d"'  +  \ 
vmdmJr  vm+lifm+1  +  ^,i+2^"i+2  etc.,  on  aura  en  vertu  du  theorenie  III: 

ipx  <  J-^-J  Ox. 

II  s'ensuit  qu'on  peut  prendre  m  assez  grand  pour  qu'on  ait  ipx  =  co,  et 
que  par  consequent  on  ait  aussi 

fx  =      -j-  cu, 

ou  <y  est  moindre  que  toute  quantite  assignable. 
On  a  de  menie 

f(x-ft)  =  <p(x-ft)  +  a>, 

done 

fx—f(x  —  ft)  =  (px  —  cp{x  —  ft)  -f-  a>. 

Or  d'apres  la  forme  de  cpx  il  est  clair  qu'on  peut  prendre  ft  assez  petit 
pour  qu'on  ait 

(px  —  (p(x — ft)  ==  m , 

d'ou  l'on  tire 

fx—f(x  —  ft)  =  to. 
Done  la  fonction  fx  est  continue*). 

*)  Dans  Touvrage  cite  de  M.  Cauefy  on  trouve  (p.  131)  le  theoreme  suivant:  "Lors- 
"que  les  differens  termes  de  la  serie,  u0  +  u1  -\-  ut  -f  •  •  •  sont  des  fonctions  d'une 


RECHERCHES  SUR  LA  SERIE   1  4-  ~  x  4-  *{*    }}  x*  -f  .  .  .  225 

^    1     ~      1.2  ~ 

Theorems  VI.    Lorsqu'on  designe  par  (>0,  p1?  p.,  etc.  (></,  (>/,  p2'  etc.  les 
valeurs  numeriques  des  membres  respecting  des  deux  series  convergentes 

^o+^i  +  ^H  —ih 

si  les  series 

po'  +  ci'+cVH  

sont  de  meme  convergentes,  la  serie  r0  -\- 1\  -\-  r2  -}-  •  •  dont  le  terme  ge- 
neral est, 

sera  de  meme  convergente,  et  aura  pour  somme 

(».  +  «i  +  *,+  ■••)  «  +  +<+•••)• 
Demonstration.    En  faisant, 

JPU  =  t>«  +  fc,  -1  +  , 

iV  =  ?v  +  ?'i'H  

on  voit  aisement  que 

(a)  ?o  +  ^i  +  ^2+  •  •  •  +  rim  =pmj>m'  +  [pQvJ  +p1v\m^x  +  •  •  ■  +iV-i<«+i(:=0 

+  jV^™+^iX»-i  +  •  •  •  +P'm-lVm+i  (=*')]• 

Soit 

(>o+  ft  +  Pa  H  =  »> 

Co'+sV  +  ^H  

il  est  clair  que,  sans  egard  au  signe,  on  aura, 

t  <  4-?'a*-i  +  •  •  •  +(/,„+i) 

t'  <  fi'Cfe,  +  (>2m_i  +  •  •  •  +  CWi)- 


"meme  variable  .r,  continues  par  rapport  a  cette  variable  dans  le  voisinage  d'une 
"valeur  particuliere  pour  laquelle  la  serie  est  convergente,  la  somme  s  de  la  serie 
"est  aussi,  dans  le  voisinage  de  cette  valeur  particuliere,  fonction  continue  de  a?.' 
Mais  il  me  semble  que  ce  theoreme  admet  des  exceptions.     Par  exemple  la  serie 

sin  jo  —  4  sin  2.r  -f-  \  sin  3a-  — 

est  discontinue  pour  toute  valeur  (2  m  +  de  a?,  m  etant  un  nombre  entier.  II 
y  a,  comme  on  sait;  beaucoup  de  series  de  cette  espece. 

29 


226  RECHERCHES  SUR  LA  SERIE   1  -f  ?  a:  4-  5  "  **  4-  •  •  • 

'    1     T      1.2  ~ 

Or  les  series  p0  -[-  ^  -|-  ^  -|-  •  •  •  et  p0'  -(-  -|-  •  •  •  etant  convergentes, 
les  quantites  t  et  t' ,  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  m,  s'approche- 
ront  indenniment  de  la  limite  zero.  Done  en  faisant  dans  1 'equation  (a)  m  in- 
fini,  on  aura 

^+n+W+r.+  •  •  ■*-{%+v1+v,+         +  <  +    +  •  •  •)• 

Soient  t0 ,  fx ,  f2 ,  .  .  . ,  t0' ,  f/  j  t2'  .  .  .  deux  series  de-  quantites  positives 
on  negatives,  dont  les  termes  generaux  s'approchent  indefininient  de  zero,  il 
suit  du  theoreme  II  que  les  series  t0  -|-  t^a  -\-  tsa*  -\-  ■  ■  ■  et  t0'  -]-  f/a  -|-  t/a2 
-}-•••  j  ou.  «  designe  une  quantite  inferieure  a  l'unite,  doivent  etre  conver- 
gentes.  II  en  sera  de  nieme  en  attribuant  a  cliaque  terme  sa  valeur  nunie- 
rique,  done  en  vertu  du  theoreme  precedent: 

(b)  |  =  W  +  (W  +  W)«  +  (W  +  W  +  fc$£)  «4  H  

Maintenant  si  l'on  suppose  que  les  trois  series, 

'o  +  'i  +  *H — 

^  r; + v + yj + ft  + c + tfj  +  •  •  • 

Solent  convergentes,  on  trouvera,  en  vertu  du  theoreme  IV,  en  faisant  dans 
1'equatioii  (b)  a  converger  vers  l'unite : 

=  t  C  +  (tt    +  u  txf)  +  j£  ^  +  fx    -J-  ff  f/)  -i  


3. 


Examinons  maintenant  la  serie  proposee, 

i+T-+-"*(f':i1)-  + 


En  la  designant  par  ym,  et  faisant  pour  abreger,  1  =  m0 , 
m(m — 1)  ,   ,    ,    m(m — 1)  .  .  .  Cm —  m-4-1) 

Y  2 —  ~  m- 1  et  eu  g'eueral  — r  12 — —       -  =  mu 


m 

=  i/l, 


i  j 

on  aura 


KECHEKCHES  SUB  LA  8  KB  IE   1  -f-  ■    x  -f  -  -      |      »3  -(-...  J  J  < 

(1 )  (f  in  =  m0  -\-  n^  x  -  j-  w,*2  +  •  •  •  +  «^  +  ■  •  • 

II  s'agit  d'abord  de  trouver  less  valeurs  de  m  et  de  x  pour  lesquelles 
la  serie  est  convergente. 

Les  quantites  m  et  x  etant  generalenient  imaginaires,  soit*) 

x  =  a-{-bi,  m  =  k-\-k' t, 

ou  a,  S,  fc,  fe'  sont  des  quantites  reelles.  En  substituant  ces  valeurs  dans 
l'equation  (1),  elle  prendra  la  forme 

ou  p  et  q  sont  des  series  dont  les  termes  out  des  valeurs  reelles.  On  pent 
trouver  ces  series  de  la  maniere  suivante:  Soit 

(aA  +  b2)'=a,  --  =  cosy,  —  =±si&y, 

Ton  aura 

x  =    (cos  </:>  -f-  ?*  sin  (/>), 

ou  a  et  sont  des  quantites  reelles,  a  etant  en  outre  positif.  Si  Ton  fait 
de  plus 

'   m  —  u  +  1       »  /            |    •  •       v      £  +  // /  —  ;a+  1 
 ju        ^      ^C0S  r"  +  ?  8111  W  =  ^   ' 

on  trouvera 


V..  = 


Si  dans  Texpression 

on  fait  successivement  ti  egal  a  1,  2,  3,  .  .  .  ,w,  on  obtiendra  u  equations 
qui  multipliers  ternie  h  terme  donneront 

m   _m(m-l)(m-2)...(m-^  +  l) 
"~  1.2.3....^ 

==  *?  d\,  d\...  ();  [cos  ^  +  jr.  H  h  7«)  +  '*!  (Ti  +/pvH  K^M; 

On  tire  de  la,  en  nmltipliant  par 


h    Pour  abreger  les  formules  nous  ecrivons  partout  dans  ce  memoire  »  au  lieu  de  Y—l. 

Note  des  ed. 


29* 


228  RECHERCHES  SUR  LA  SERIE  1  +  ~  x  4-        T1?  -I  

1       1       1.2  ^ 

^  ===  a  "  (cos  ip-\-i  sin  </)) "  s=  «  p  (cos  u  </)  -  j-  z  sin  p  qf) : 
**  =  «*  *i  4  ^  •  • •  ^  [cos  (py  -f  ^  +   1-  7f() 

ou  bien  en  faisant  ponr  abreger 

&t  d2  J,  .  .  .  ^  =  ^ ,       -f +   f-  yfl  =  0tt : 

mtl  x"  =     a  "  (cos  ^  -\-  i  sin  0^) . 

L'expression  (1)  se  change  par  la  en  celle-ci, 

(p  m  =  1  -|-  lt  a  (cos  0,  -\-  i  sin  61 )  ~\-  L2  a 2  (cos  0,  -f-  »  sin  02 ) 

„     .  H  b^«^(cos^-f  ««in^)-j  , 

on  en  celle-ci, 

y  //i  =  1  -)-  X, «  cos  By  -\-  a2«2  cos  0S      .  .  •  -|_  /uC£  •«  cos  0l(  -j-  •  •  • 
-f-*(*ia  sin^-(-A2cc2  sin^-[-  •  •  •  -f-        sin  0/f  -)-  .  .  .). 

On  a  done 

|  i>  =  1  +  M  cos  0j  L2a2  cos  0,  -|-  •  •  •  A<t«''  cos  0U  -)-••• 
|  ^  =z        lxa  sin  0j  +  A2«2  sin  0.,  -(-•••  +  V/W  sin  0„  -f-  .  .  • 

Or  je  dis  que  ces  series  seront  divergentes  on  eonvergentes,  selon  que  a  est 
superieur  on  inferieur  a  l'unite. 

De  l'expression  de  /.„  on  tire  ^t+1  =  ^t+1^,  done 


et 


mais  on  a 


done  ponr  des  valenrs  toujonrs  croissantes  de  ^  s'approchera  de  la  limite 
1,  et  par  suite  de  la  limite  a.    Done  en  vertn  des  theoremes  I  et 

A  u  (X 

II  du  paragraphe  precedent  les  series  p  et  q  seront  divergentes  on  conver- 
gentes,  snivant  que  a  est  superieur  ou  inferieur  a  l'unite.  II  en  est  done 
de  meme  de  la  seYie  proposee  cpm. 

Le  cas  ou  a  —  1 ,  sera  traite  plus  bas. 

Comme  la  serie  cpm  est  convergente  pour  toute  valeur  de  a  inferieure 


,    m       ,  m  (in  —  1 )    .   ,  999 
RECHERCHES  SUR  LA  SERIE  1  +  —  x  -|   .r2  -f  •  •  • 

h  l'unite,  la  sonmie  en  sera  une  certaine  fonction  de  m  et  de  x.  On  pent, 
comme  il  suit,  etablir  une  propriete  de  cette  fonction  a  l'aide  de  laquelle 
on  pent  la  trouver:    On  a 

<pm  =  m0-\-mlx-\-mix*  -f-  •  •  •  -\- m^x" •  •  • » 
ipn  =  n0-\-  nxx  -f-  n2x2  -\-  •  •  •  -{-  nflxu  -\-  •  •  •  » 

ou  »  designe  la  valeur  de  mp  pour  m  =  n.  On  en  conclut  d'apres  le  theo- 
reme  VI: 

q>m  .(pn=  U'  +  (*0V  +  M0')  +  (W  +  Mi'  +  W) H  

+  (V/  +  MV-i  +  MV-H  bWH  ' 

ou  L  =  m„£C/*,  tll'  =  n^xfl,  en  supposant  que  la  seYie  du  second  membre  soit 
convergente.    En  substituant  les  valeurs  de  tfl  et        on  aura 

cpm  .ipn  —  m0n0  -f-  (m^  -f-  m^n^jx  -f-  (m0n.,  -J-  mtnx  -f  -  m2n0)x2  -f-  •  •  • 

+       +        +  %^-2  H  h  ^«o)^  H  

Or,  d'apres  une  propriete  connue  de  la  fonction  m^n  on  a 

(m  -f  rijp  =  m0nH  -f-  mxn^  -\-  m2nu_2       '  *      W/A  > 

demgnaat  la  valeur  de  m/t  lorsqu'on  y  substitue  m-\-n  Jjour  m. 
On  aura  done  par  substitution  <► 

p  m  .ipn  =  (m  -\-  n)0  -\-  {m  -f-  «)i a  +  (m  +     ^2  +  •  •  •  +  (m  +  n)f*  <*f  -j~  •  .  r  • 

Or  d'apres  ce  qui  precede,  le  second  membre  de  cette  equation  est  une  serie 
convergente  et  prexisement  la  meme  chose  que  (p(m-\-n)]  done 

(3)  (pin  .(pn  —  ip  {m  -J-  n). 

Cette  equation  exprime  une  propriete  fondamentale  de  la  fonction  (pm.  De 
cette  propriete  nous  deduirons  une  expression  de  la  fonction  sous  forme  finie 
a  l'aide  des  fonctions  exponentielles,  logarithmiques  et  circulaires. 

Comme  on  l'a  vu  plus  haut,  la  fonction  (pm  est  de  la  forme  p-\-qi, 
p  et  q  etant  toujours  reels  et  fonctions  des  quantites  &,  h\  a  et  </),  et 
m  =  k-\-h' '  / ,  x  =  a  (cos  (p-\-i  sin  (p).  Soit 

p  -[-  q  i  =r  r  (cos  s  -|-  i  sin  s) , 

on  trouvera 


230  RECHERCHES  SUR  LA  SERIE   1  4-  ~  x  4-   Ufa*  4-  •  •  • 

1    1       1       1.2  ~ 

r  etant  toujours  positif  et  a  une  quantite  reelle.  Soit 

r=f(k,v),  s=y(k,k');  ■  ' ■ :  .  "     _  "J 

on  aura 

(3')         p  -f-  qi—  (p  (k  -f  h' i)  =/(&,  W )  [cos  xp  (k ,  V)  -f  z  sin  ?/'  (fc  ,&')]. 

On  en  tire,  en  mettant  successivenient  /,  V  et  k-\-l,  h' -\-V  h  la  place  de 
k  et  & , 

y[/b+/+(/,'+n/] 

= f{h  +  7,  fc'  -f  V)  [cos  ^(t-f  -  /,  fc'-f-J')  +  i sin  v  (A +7,  &'+?')]• 
Or  en  vertu  de  l'equation  (f,m.ipn  =  (.p{in-\-n)1  on  a 

¥[&+z+(fc'+0*l=9(&+fc'*M'+r?-), 

en  f'aisant  //i  =  A;  -f-        w  =  I  -J-  7'  z .    Done  en  substituant,  on  obtient 
f(k  +  7,  h'  -f  7')  [cos  V>  (&  +  Z,  k'  +     +  I  sin  f  (k  -f  7,  k'  -f  /')] 

=/(M0/(M0[cos(i^  0)]. 

Cette  equation  donne,  lorsqu'on  separe  les  ternies  reels  des  termes  iniagi- 
naires, 

J(k  +  l, h'  +  V)  co.s  f  (h  + 1,  V  +  V)=f\k, k')f(l,  I')  cos  [y,(k,  V)  +  ^ (/,  1')], 
/(fc  +  ?)fc'  +  r)Sii.V'(fc+?,fc'H-/')=/(*,«'')/^0«in[V'(^*')  +  ^(','')]- 
En  faisant  les  carres  et  ajoutant  les  equations  membre  a  membre,  on  aura 

d'ou 

(4)  f(k  +  l,k'  +  l')=f(k,k')f(l,l').  1 
En  vertu  de  cette  equation  les  preeddentes  se  transforment  en  celles-ci: 

.    cos  v/  (h  +  /,  K  +  V)  =  cos  fy(jfe,  fe'.)  +  fik  V)]  j 

d'ou  Ton  tire, 

(5)  .  y,(k  +  l,k'-\-l')  =  2m7i  +  y>(k,k')  +  y(l,  7'), 

wi  etant  un  nombre  entier  positif  ou  negatif. 

Maintenant   il   s'agit   de   tirer   les   fonctions  f(lt,k')  et  \p(k,k')  des 


KECHKRCHES  SUR  LA  SERIE  1  +      x  4  x*  +  •  •  •  Jol 

T  1       '       1.2  T 

equations  (4)  et  (5).  D'abord  je  dia  qu'elles  sont  des  fonctions  continues  de 
k  et  k'  entre  des  limites  quelconques  de  ces  variables.  En  effet,  d'apres  le 
theoreme  V,  p  et  q  sont  evidemment  des  fonctions  continues.    Or  on  a 

f(k1k')  =  (p*  +  q*)\  cos  ffafik,V)^j^i 

done  f(k,  h'\  de  meme  que  cosip(&,  fc')  et  sin  est  une  fonction  con- 

tinue. On  peut  done  supposer  que  \p est  aussi  une  fonction  continue. 
NOus  allons  d'abord   examiner  F equation  (5).  etant  une  fonction 

continue,  il  faut  que  m  ait  la  meme  valeur  pour  toutes  les  valeurs  de  k,  //, 
/, /'.    En  faisant  done  successivement  1  =  0,  fc  =  0,  on  obtient 

f(Jc,  hf  +  /')  =  2m*  -\-yik,  h')  +  y/(0,  V), 
,       f(f,  h>  +  V)  =  2m.-i  +  ip(0,k')  +  ip(I,  I'). 

En  elhninant  entre  ces  equations  et  l'equation  (5)  les  deux  quantites  \p(k,k') 
et  ip{l,V),  on  trouvera 

f{k,k'  +  l')  +  ip(l,k'^ 

Soit  pour  abreger 

(   w(k1k'  +  r)  =  0k, 
((>)  < 

(  2m-T.  +  ip(Q1k')+y(0ir)=a, 

on  aura 

(7)  Ok  +  01  =  a^-O(k  +  /). 

En  faisant  ici  successivement  Z  =  &,2&,  .  .-.  oA;,  on  aura 

20fc  =  a7}-0(27c), 
0k-\-6{2k)  =  a  +  d(3k), 


0&  +  0(<»  — l)&  =  «  +  0(pfc). 
En  ajoutant  ces  equations,  on  trouve 
(7")  =  ((i—  l)a  +  0(<i&)- 

On  en  tire,  en  faisant 


232  KECHERCHES  SUK  LA  SERIE  1  4-  —  x  4-  .  l}  a-*  4-  •  •  • 

n    1     n       1.2  ' 

ou  bien  en  faisant  0(1) —  a  =  c, 

(8)  0p  =  c<>  +  rt. 

Voila  done  la  valeur  de  la  fonction  lorsque  k  est  un  n ombre  entier. 
Mais  la  fonction  0&  aura  la  nienie  forme  pour  tonte  valeur  de  A',  ce  qu'on 
pent  demontrer  aisement  coinme  il  suit.     Si  Ton  pose  dans  1'equation  (7') 

h  =  —  )  it  etant  un  nombre  entier,  on  en  tire  q .  $  |—  1  =  —  1 )  a  -j-  Ou .  Or 
en  vertu  de  l'equation  (8) 

Ou  ==  cfi  -f~  rt> 
done  en  substituant  et  divisant  par      on  trouve 


/ 

0 


(7)  +  " 


L'equation  (8)  a  done  lieu  pour  toute  valeur  positive  et  rationnelle  de  p. 
Soit  /  =  —  A:,  l'equation  (7)  deviendra, 

$k  +  0(—  &)  =  a-|-0(O). 
II  s'ensuit,  en  posant  k  =  0, 

0(0)  =  a, 

et  par  consequent 

0  (—  k)  ==  2a  — Ok. 

Or  k  etant  rationnel  et  positif,  on  a  Ok  —  ck-\-ay  done 

0(  —  k)  =  —  ck  +  a. 

L'equation 

(9)  Ok  =  ek  +  a, 

a  done  lieu  pour  toute  valeur  rationnelle,  de  k  et  par  consequent,  puisque 
Ok  est  une  fonction  continue,  pour  toute  valeur  reelle  de  k. 

Or  0k  =  »//(&,  fc'-f-i'),  et  a  —  2mn-\-  ip(0,k')  -f-  *p{0,  V) ;  faisant  done 
c  =  0  (fc',  T),  on  obtient 

(10)  l/;(fc,A;'  +  /')  =  ^(A;/,^).^  +  2w.T-^-<//(0,//)  +  ^(0,/,). 
On  tire  de  la,  en  faisant  &  =  (), 

V(0,  fe'  +  O  =  2mn  -f  f$&)  +  /')• 

Cette  Equation  etant  de  la  nienie  fonne  que  l'equation  (7),  elle  donnera  de 
la  meme  maniere 


BECHERCHES  SUK  LA  SEK1E  I  4-  "'  x  -f  -  —     1 '  .r  -  +  •  •  •  233 

n    1      n       1.2  ~ 

y>(0,k')  =  ft'k'  —  2mn, 
ft'  etant  one  quantite  independante  de  //. 

En  mettant  V  a  la  place  de  on  obtient  i/;(0, /')  = —  2mn-\-ft'f.  En 
substitnant  ces  valeurs  de  ^(0,  7c')  et  de  i/'(0, /')  dans  l'equation  (10)  on  en 
tirera 

y(k,k'  +  I')  =  0(k',l')  .k  +  ft'(k'  +  !')  —  2  m  n. 

On  voit  par  la  que  d(k'1/')  est  tine  fonction  de  k'-\-f.  En  la  designant 
par  F  {k'  -\-  I ') ,  on  aura 

y(k,k'-\-r)  =  F(k'  +  V)Je  +  ft\k'  +  /')  —  2  wwr, 

et  par  consequent,  en  faisant  /'==0, 

k')  =  Fk' .  k  -f  t3'k'  —  2m n. 

En  remarquant  que 

ytjfc  &'  +  /')  =  2m,  +  fffr,  fcT)  +  yr(0,  I'), 

l/,(0,  /')  =  ft'/'  —  2W77, 

l'equation  precedente  donne 
c'est-a-dire : 

Done  faisant  &'  =  0,  on  obtient  F!'=F(())  =  ft=zFk'.  Par  suite  la  valeur 
de  ipik^k')  prend  la  fonne, 

(11)  y%  k')  =  pi  +  ppW  —  inn  \ 

ft  et  ft'  etant  deux  constantes.    Cette  valeur  de  yj(k,k')  satisfera  a  l'equa- 
tion (5)  dans  toute  sa  generalite  comnie  il  est  aise  de  le  voir. 
Maintenant,  examinons  liquation, 

f(k+i,k'+i')=Ak,k')f(i,n. 

Puisque  f(k,k')  est  toujours  une  quantite  positive,  on  pent  poser 

/<&,&')  =  fe^? 

F(k,k')  designant  une  fonction  reelle  continue  de  k  et  k'.  En  substituant 
et  en  prenant  les  logarithmes  des  deux  membres,  on  trouvera 

F(k  +  l,k'  +  l')  =  F(k1k')  +  F(l,l'). 

30 


234  RECHERCHES  SUR  LA  SERIE   1  4-  *  x  A-  ™—  -  x*U  

T     1       '       1.2  ~ 

Comme  cette  equation  coincide  avec  Tequation  (5),  en  niettant  F  a  la  place 
de  ip,  et  0  a  la  place  de  wi,  elle  donnera  en  yertu  de  l'equation  (11) 

(12)  F(k,k')  =  dk-{-d,k\ 

<V  et  (?',  de  meme  que  [3  et  /?',  etant  deux  quantites  independantes  de  k  et 
de  h'.    La  fonction  /(&,&')  prendra  clone  la  forme, 

Les  fonctions  <//(&,&')  et  /(&,&')  etant  trouvees  de  cette  maniere,  on 
aura,  d'apres  1'equation  (3'), 

(13)  cp(k  -f k'  i)  =  eM'*  [cos  (fik  +  ,3'  k')  -f  i  sin  (£jjb  4-#'fe')jj 

ou  il  reste  encore  a  trouver  les  quantites  d\  tV',  /?,  /?',  qui  ne  peuvent  etre 
que  des  fonctions  de  a  et  de  (p.    On  a 

(f(k-A~k'i)=jj-\-qi, 

p  et  #  etant  donnes  par  les  equations  (2).  En  separant  les  quantites  reelles 
des  imaginaires,  on  aura 

Ie3k+*v  CQS  (pfc  Jrfi>jc>j  =  1Jr  )iU  G08  0i  _j_  ^  fta  cog  Qi  _|  
+  //t«"cos^t-|  
e**+**' sin                      =   a,«  sin^-[-A2«2sin(92-)  
+         sin  0^-1  

Nous  allons  d'abord  considerer  le  cas  ou   m   est  reel,   e'est-a-dire  ou 
&'  =  0.    Alois  les  expressions  (14)  prennent  la  forme, 


cos  /9A^  =  1  — |—  ^  «  cos  (f  -j-  /  a1  cos  2  </) 


(15) 


+       1.2.3     -«8cos3y-|  =fu 


eSk  sin         =     -j  «  sin  y  -|-  ^       « 2  sin  2  </> 


V 

Pour  trouver  cV  et  /?,  posons  &  =  1 ,  on  aura 

e'^  cos  (3  —  1  -{-  «  cos  </>  5  e'5  sin  (3=.  a  sin  </? . 

On  en  tire 

•  ef>  =  (l-^2«cos</.-f  «2)*, 


m(m  —  1)    „  ,  235 


KECHEKCHES  SUB  LA  SEK1E   1  -f  —  x  -j  \~2~~  X%~^  '  " 

9  1  -j-  a  cos  y  .    q   cc  sin  <f 

cos/*  =  p  +  2«co8.y  +       '   Sm/       (1  + 2a"^os~f  +  gSJl ? 

~  a  sin  cr 

tariff  /5  ==  1   .  • 
°  '         1  -f-  a  cos  r/> 

Cette  derniere  equation  donne,  en  designant  par  s  la  plus  petite  de  toutes 
les  valeurs  de  p  qui  y  satisfasse,  et  qui  est  toujours  renfermee  entre  les 

limites  g    et    ^  ? 

P  =  S-\- 

ii  etant  un  nonibre  entier  positif  ou  negatif.  Done  les  equations  (15)  se 
cliangent  en  celles-ci: 

fa  =  e?k  cos  k(s  -f-  [i  w)  k=  e^'  cos  ks  cos  fc^tfi  —  e(%  sin  &ts- .  sin  hp  n, 
Ba  =  eSi  sin  k(s  -f-  it  n)  =  efk  sin  fc.s  cos  &/*  tt  -\-  e9k  cos     .  sin  ku  n. 

De  ces  equations  on  tire 

cos  kit  it  ==  e-^  (fa .  cos  k  s  -\~  0  a  .  sin  ks) , 
sin  kfi  7i  =  e      (0   .  cos  fcs  —  /a  .  sin  ks) . 

Or,  d'apres  le  tlieoreme  IV,  da  et  fa  sont  des  fonctions  continues  de  a ; 
par  consequent  il  faut  que  GO&k/un  et  sin  conservent  les  memes  valeurs 
pour  toute  valeur  de  a.  II  suftit  done  pour  les  trouver,  d'attribuer  a  a  une 
valeur  quelconque.  Soit  a  —  0,  on  aura,  en  remarquant  qu'alors.  e*=l, 
/«=1,  0a  =  O,  s  —  0, 

cos ku7T=  1 ,  sin & // .7  —  0. 

En  substituant  ces  valeurs  dans  les  expressions  de  fa  et  6a,  et  en  se  rap- 
pelant  que  eh 1  =  (1  -|-  2  «  cos  (p  -\-  a2)^ r,  on  obtiendra 

=  ( 1  -\-  2  a  cos  (/)  -f  a2) 2  cos  ks,  0a  =  (1  -(-  2  a  cos  (f -f  <* 2) 2  sin 

Done  ennn  les  expressions  (15)  deviendront: 

1  +  *  Bcoay  +  'MaWy  -f-^1)  «3  cos  3  ^  +  .  •  • 

—     _|_  2 a  cos  y i  rf-  «2) 2  cos 

A-      .        .  k-(k— 1)   2  .   a      |  £(*— 1)(*—  2)   ,  •    «  , 
^siny-l-  Y9    «  slll2(/"+       17273  V  TV' 

=  (1  -\-2a  cosy-j-w8)2  sinfcs, 
30* 


(16) 


236  RECHERCHES  SUR  LA  SERIE   1  -f      x  +   Xl  x*  .  

1      ^      1.2  ~ 

s  etant  renfemie  entre  tes  limites  1-  et  -f~  y   et  satisfaisant  a  l'equation 

a  sin  cp 
tang  s1  =  -5— ;  *  

°         I     e  cos  r/) 

Les  expressions  (16)  ont  ete  etablies  pour  la  premiere  fois  par  M.  Canrhj 
flans  l'ouvrage  cite  plus  haut. 

On  a  suppose  ici  la  quantity  a  nioindre  que  l'unite.  On  verra  plus 
bas  que  a  peut  aussi  etre  egal  a  1'unite,  lorsqu'on  donne  a  la  quantite  h 
une  valeur  convenable. 

Dans  ce  qui  precede  nous  avons  trouve  les  quantites  8  et  /J.  Mainte- 
nant  nous  allons  montrer  comment  on  peut  trouver  les  deux  autres  quantites 
inconnues  d-  et  /?'.  Faisant  a  cet  effet  dans  les  equations  (14)  k  =  0  et 
k'  =  n1  on  obtiendra 

e'y'1  cos  ft'n  —  1  -)-  lxa  cos  Bx  -\- 1.2  a2  cos  02  -f-  •  •  •  ■> 
e'Vn  sin  ft'n  —        lxa  sin  01  -j-  L2  a2  sin  6.2  -[-...  , 

oil  ^  =  ^^(^3  .  .  .  0^  =  11^  J^-y^y^  .  .  .  -{-ytn  (?u  et  yt(  etant  deter- 
mines par  les  equations 

(  ?  )  +U  J '  co*-=- -^->Mn^= ft; 

De  ces  equations  on  deduit  les  suivantes: 

^'"cos^'m—  1      L  .  I 

=      a  cos  0XA  L  cr  cos  09  4-  •  •  •  , 

n  n  1     w  1 

=      «  sm  0X  A — 2  cr  sm  6.2  A-  •  •  •  • 

Or  en  supposant  positif  on  a  a1  =  J1  =  «,  done  ^  =  .  .  .  <?w,  et  par 
suite 

=  a  cos  0j  -)-  ^2 « 2  cos  02  -(-  ^  (?3   3  cos  03  -|-  •  .  .  , 

i   .  sin  ti '  u 

—         =fc  a  sin  0j  -)-  #a  a2  sin  02  -|-  ^  tJ9  a:i  sin  03  -|-  .  .  .  . 

Ces  series  sont  convergentes  pour  toute  valeur  de  »,  zero  y  compris,  ce  qu'on 
voit  aisement  par  le  theoreme  II.  En  faisant  done  converger  n  vers  la  li- 
mite  zero,  et  remarquant  que,  d'apres  le  thdoreme  V,  les  series  sont  des  fonc- 
tibns  continues,  on  obtient 


(I,  = 


RECHKKCHES  SUR  LA  SER1E   ^— - —  a2  -f  •  •  •  ^3 

0 '  =  a  cos  0/  4-  <V  « 2  cos  0/  +  S#  ijf  a 3  cos  0S'  -|  , 

/?'  =  «  sin  6»/  +  £4'<*f  MS  ft!  +  <V<V«°  «P  ft'H  ' 

€^'nco&$fu  1  sin  8'?i 

puisque  (V  et       sont  les  linrites  des  quantites  — ^—         et  —  

0W'  est  la  limite  de  0U  et  ^/  celle  de  Or,   d'apres  l'expression  de 

—  1 

cos  0/  =  cos       -f-  yx  +  y2  H  h  ft)  =  +  Ml?  W  •  (— 

sin.^/  =  sin  (w + ^   h  r#0  =  — cos  w  •  (— 

on  il  fant  se  rappeler  qu'en  verttt  de  liquation 

it  i=  d\  (cos  Vi  -f-  i  sin  y\ )  > 
on  a  cos  yx  =  0,  sin  j'j  ==  I.    Done  les  valenrs  de  /?'  et  8'  seront  celles-ci: 
/J'  ==  a  cos  y>  —  |  a2  cos  2  </;  -|-  J  a3  cos  3  </)  —  •  •  •  > 


on  a       =  -  j  done  cos^=  —  1;  sin;^t  =  0   (lprsqne  fi  >  1),  done 


=  —  r/  sin  </>  — 1«2  sin  2(/)  -)-  i«3  Mn  3 y 


De  cette  nianiere  on  a  trouve  les  quantites  ft'  et  #f  par  des  series  infinies. 
On  peut  anssi  les  exprimer  sous  forme  finie.   Car  on  tire  de  l'equation  (15): 

^cosM—  1  i  k—  1    2       0     i  (&— l)(/c— 2)    3  ■  j 
 £  ==  a  cos  -} — j-  9 -  « 2  cos  2cp -f-  * — ^ —  a  cos  3  y  -(-•••  > 

 ■  =  <*  sin  <p  +  1T2  r/2  sin  2 y  + v   4  /2. a     "  sm  3  H  

On  en  deduit,  en  faisant  converger  h  vers  zero, 

!d  =  #  cos  qp  — •  -|-«2  cos  2  </)  -)-  -J- a 3  cos  3^>  — *  •  •  1 
ft  —  «  sin  cp  —       sin  2(p  -\- sin  3  9?  —  •  •  •  > 
done  ft' —  ft,  (V  — — ft.    Done  les  expressions  (14)  prennent  la  forme 


(17) 


1  1  -\-  /.! a  cos     -|-  lt  a2  cos  02  -f-  •  •  •  ~\-  >v<  a'1  eos  0<t  -(-••• 

cos       +        =  p, 

(18)  < 

)        ;.i  a  sin  6/ j  -|-  /.2  « 1  sin  6ly  -(-•••  -)-  lu  a  "  sin  ^  -f-  •  •  « 

oil 

a  sin 


j»oo  •  .    »*  m  (in — 1)  . 

ZOO  RECHERCHES  SUB  LA  SERIE  1  H  x  A  -   -f-  •  •  • 

1    1       '       1.2  ' 

or  la  soninie  de  la  serie  proposee  etant  egale  a  p-}-^  011  aura 

i    I™  „  [  m(m  —  l)vi  ,  ■   m(m— 1)  .  .  .  Qi  — ^  +  1)  ■ 

ATT^"»       1-2  '  >"  1.2.. .ft  * '  "l 

=  e*^?  [cos      -j-  <W)  +  z  sin  (fik  -f  <M')] . 

Mainteiiant  on  a 

=  h  -\r  k'  i ,  £C  =  «  (cos  95  — |—  z"  sin  </))  =  a  -\-  b  i ; 

done 

a  =       -j-  6%  «cosy  =  a,  a  sin  = 
,V  =  I  log  ( 1  +  2 o  +  « « +  ft 2 )  =  I  log-  [ ( 1  +  a) *  +  b>] ,  /?  =  arc  tang  -f-J-  -  ■ 

En  sub'stituant  et  en  ecrivant  m  pom*  k  et  w  pour  k\  l'expression  ci-dessus 
prend  la  forme: 

(19) 

1  +  ^ (a  +  ft  •)  +         0(^-1+^) ( a  +  6  •  j . 

(m_|_  ?t  i)  (in  —  1  +  n  i)  (m — 2  +  nt)  .  .  .  (ro— p+l  +  nt)     _|_  k  q\"  _L_ 

•  1    ;    2"7^    3  7  .  .  ^  i«-t-ft?)  i 

=  cos  ftn  arc  tang  ^  +|  wlog[(l.+a)a+ft8]^+i  sin  ^  arc  tang--^+|n  log  [(l+«)2+''2])] 

x[(1+ay+l,^f-"""""e^'. 

Cette  expression  a  lieu  comine  nous  l'avons  vu,  de  raeme  que  l'expression 
(18),  pour  toute  valeur  de  a  =  y  a2  -\-b2   inferieure  k  l'unite. 
En  faisant  p.  ex.  6  =  0,  n  —  Q,  on  a  l'expression 

(20)  1  +  <»a  +  »*£=Va>+...=(l+ay, 

de  laquelle  nous  tirerons  parti  ci-apres. 


RECHERCHES  SUR  LA  SERIE   1  +  —  x  4-  5^  —  x*  4- 

'    1       1       1.2  T 


239 


Dans  ce  qui  precede  on  a  trouve  la  somme  de  la  serie  proposee  toutes 
Lea  fois  que  a=^a2-\-b2  est  inferieur  a  l'unite.  II  reste  encore  a  examiner 
le  cas  ou  cette  quantite  est  egale  a  1. 

Nous  avons  vu  par  le  theoreme  IV  que  lorsque  a  s'approche  indefini- 
ment  de  l'mute",  la  serie 

v0  -|—  ^x  cc  — [—  v2  cc 2  — ]—  -•  •  • 

s'approcliera  en  meme  temps  de  la  limite  vQ  -j-  9,  — | —  — | —  •  •  •  >  en  snpposant 
que  cette  derniere  serie  soit  convergente.  En  faisant  done  converger  a  vers 
l'mute*  dans  les  equations  (18),  on  aura 

(  1 -f- ^  cos  0,4-/2  cos  02-|  [-amcos0,(-|  =es>k-e>*'  QOfsifck+W), 

f ^  \        ^sin^  +  ^sin^-l  ^^sin^-j  z=e*>*-^  single 

oh  et  /?!  sont  les  limites  des  quantity  (T  et  /?,  en  supposant  que  les  series, 
contenues  dans  ces  equations,  soient  convergentes.  Or  il  est  clair  que 
^  log  (2  -\-  2  cos  cp)  est  la  limite  de  <T,  et  que 

sin  fp  2  cos  I  qp  sin  £  w  .         t  . 

arc  tang  — ; — - —  =  arc  tang  — ~ ,  ■  , — dr~L  =  arc  tans*  (tano-  -&-</> ) 

fel-|-COS</>  &       2(cOs£<jp)2  ttV  to2YV 

est  celle  de  ft ;  on  a  done 

(22)  d\  =  ^  log  (2  — (—  2  cos  (p) ,   ftl  =  arc  tang  (tang  \ (p). 

Nous  n'avons  done  qu'a  examiner  dans  quels  cas  les  series  sont  convergentes. 
A  cet  effet  il  feut  distinguer  trois  cas:  lorsque  k  est  e*gal  a  —  1,  ou  coni- 
pris  entre  —  1  et  —  oo  5  lorsque  k  est  egal  i\  zero  ou  compris  entre  0 
et  -f~°°>  et  lorsque  k  est  compris  entre  0  et  —  1. 


On 


Premier  cas,  lorsque  k  est  egal  a  —  1  ou  compris  entre  —  1  et  — 00. 


<l,= 


k-11  +  l 


+ 


En  faisant  done  k  =  —  1  —  /?,  on  a 


n  -\-  f.i 


+ 


240  RECHERCHES  SUR  LA  SERIE   1  4-  - -  x  A-  "M"'      V-  ««  -f  •  •  • 

1    1     n  1.2 

d'oii  Ton  voit  que   ^  est  toujours  egal  ou  superieur  k  l'unite.     Or  on  a 
=     $2  $3  .  .  .  d\t1  done  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  //  ,  iL  ne 
convergera  pas  vers  zero,  done  en  vertu  du  theoreme  I  les  series  (21)  sont 
divergentes. 

Deuxieme  cas,  lorsque  k  est  positif.    Supposons  que  c  soit  une  quantite 
positive  inferieure  a  k,  on  aura 

( „  _  fc  —  1  +  c)2  =  (p  —  k  —  1)'  +  2c  ( </  —  k  —  1)  -f  c2, 

done 

(u  —  k—  iy  +  k,s  =  (fi  —  k—  1  -^cY  +  k'-2  —  c-  —  2c(u—  k—  1). 
Si  Ton  fait 

il  s'ensuit  que  k'f  —  c2  —  2c     —  & — 1)  est  negatif;  par  consequent 

(„  _  j,  —  iy +       (u  —  k  —  l  +  c)2, 

e'est-a-dire : 

»         —  k — 1  4-  c  ^       1-4-& — c 

<)„  <   —  5     <)„  <  1  ^  • 

Si  dans  l'equation  (20)  on  fait  ft  —  ~  '  —  n->  on  aura 

i+ir=i- !L+»a+-)J_  ...  •  J 

1  ft  /  <<  )  1.2 

_  i  -  JL.  w(w+  *)  A  ( i  _  2  +1*  I  I 

—        p  ~*      1.2         \         3^  /  i   '  "  ' 

Done  en  faisant  7i=l-\-k  —  c,  on  voit  aisement  que 


par  consequent 


done 


<>, <  ( fj| I'""'  0«      >  fc  +  1  -     +  2"  (=  P). 


En  posant  successivement  jU  =  1,  2,  3  .  .  .  /t,  et  en  faisant  le  produit  des  re- 
sultats,  on  obtiendra 


RECHERCHES  SUR  LA  SERIE   1  -4-  ™-  x  4-       "     -  ^4-...  241 

1    1       r      1  .  1  ' 


1+k—c 
5 


6*  A,,  +  t,  =  <y,  ,ts,f,  .  .  .  clone 

par  consequent  lorsqu'on  fait  it  =  0,  1,  2  .  .  .  //, 

+ 


'   (e  +  ^-fl)1^- 

Si  maintenant  dans  l'expression  (20)  on  fait  a=  — —        —,m  =  —  fe-j-o, 


on  aura 

1  1        \c-*_      I       k  —  c       ■   (£— c)(k  —  c-f-1) 

done  en  se  rappelant  que  h  >  c : 


I  ?  +  ^  +  1  /  1   ?  +  A*  +  1 

II  s'ensuit,  en  divisant  par  (A*  —  c)     -[-/<■  -J-  l)*~"c, 

1  1/1  1 

< 


Cela  donne,  en  faisant  /f  =  0,  1,  2  .  .  .  /<   et  ajoutant, 


1/1  1  \  1 

<  T  J   -T-T—  TT-T  < 


II  s'ensuit  que 

lQ  H~  V*  +  •   •   •   +  V«  <  ^  ^  ^3  •   •   •  A^LyV^;  ' 

pOur  toute  valeur  de  ji.  Done  la  serie  1  -|-  /0  -\-  £,  ~\- L  •  •  •*  dont  tons 
les  termed  sont  positifs,  est  convergente,  et  par  consequent,  d'apres  le  theo- 
rhme  II,  les  series 

1  -j-  Ax  cos  $!  -\--L2  cos  02  4-  •  •  •  -f-  ^  cos  #  -|~  '  *  * 
^  sin  Bx  -\-  /2  sin  0L>  -\-  •  •  •  -j-  ^  sni     ~h  '  '  ' 
seront  de  menie  convero-entes. 

31 


242  RECHERCHES  SUR  LA  SERIE  1  4-      x  A  J  x*  4-  •  •  • 

I       '       1.2  1 

Troisieme  cos,  lorsque  k  est  egal  a  zero  ou  compris  entre  zeVo  et  —  1. 
Dans  ce  cas  les  series  ci-dessus  seront  convergentes  pour  toute  valeur  de  A', 
pourvii  que  tp  ne  soit  pas  egal  a  (2?z-)-l)5T.  Cela  pent  se  demontrer  comme 
il  suit:  Soit 

m  =  k  -\-  k'  iy  x  ==  cos  cp-\-i  sin  ip , 
1  -\-     x -\- m3 x*  -\- rag x3  -\-  •  •  •  -\-mnxn  —  pn. 
En  multipliant  par   1-j-a;,  on  obtient 

1  +      -f-  1)  x  -j-  (raj  +  ra, )  x2  -|  -|-  (ra,  +  ???,,_,)  a*"  -f  mn  xn+x  =pn  (1  -f  a-). 

Or  on  sait  que 

ra,  -|-  1  =  (ra  -f  1), ,  w2  -)-  ra,  =  (»?,  -[-  1)2  .  .  . ,  ra,  -f  ??in_1  =  (ra  -)-  1)„ , 
done  en  substituant: 
1  +(m+  l)1>r  +  (ra+  l),:r2H  1-  (ra  +  1)„*»  =  -  m,txn+l  +        +  *). 

Maintenant,  si  Ton  fait  n  =  oo,  le  premier  membre  de  cette  equation  sera, 
d'apres  le  cas  precedent,  une  serie  convergente.  En  la  designant  par  .<?,  on 
aura 

s  =P» (!  +x)  —  mn  [cos  (n  +  l)q> -|-  t  sin  (??  -f  1)  y ] , 

oil  n  est  infini.  •  Or  on  pent  demontrer  comme  dans  le  deuxieme  cas  que 
ra,  =  0  pour  n  =  oc .    On  a  done 

s  =p  (1     x),  oil  p  =  1  -|-  ra,  x  -\-  w2 ce2  -\-  •  •  • 
Cette  equation  donne,  si  x  -j-  1  n'est  pas  egal  a  zeYo, 

8 

P  =  T+7r- 

La  serie  p  est  done  alors  convergente,  et  par  consequent  les  series  ci-dessus 
le  sont  egalement. 

Si  x-)-l  =  0,  on  a  1  -|-  cos  cp  -\~  i  sin  cp  —  0,  done  siny  =  0,  1 -|- cos  <y)=0, 
d'ou  cp  =  (2n -\-  1)tt,  7i  etant  mi  nombre  entier  positif  ou  negatif.  Done  les 
series  en  question  sont  convergentes  pour  toute  valeur  de  k  egale  a  zero  on 
comprise  entre  0  et  — 1,  si  cp  n'est  pas  egal  a  (2n-\-\)n. 

Lorsque  cp  =  (2n  -j-  1)jt,  les  series  sont  necessairement  divergentes,  car 
si  elles  etaient  convergentes,  elles  auraient  pour  somme  les  limites  des  fonc- 
tions 

[cos  (kft  -f  k'd)  -f  i  sin  (kfl  -f  V&fti 


RECHERCHES  SUR  LA  SERIE   1  -f-      x  4-   —  x*  4-  ■  ■  ■  243 

'    1       '        1.2  ' 

en  y  faisant  converger  a  vers  1'iiiiite,  et  faisant  (p  —  (2n-\-  1)  ji.  Or 
d=  l  \og(l  +  2acoH(p  +  a*)1  (3  =  arc.  tang ^  ^""^  > 

done  pour  y  =  (2rc  -j-  1)ti  on  a 

t)v  =  log(l  —  a),  /?  =  (). 
La  function  en  question  prendra  done  la  forme 

(1  —  «)*  [cos  (#  log  (1  —  a))  -f-  t  sin  (&'  log  (1  —  «))] . 

Or,  k  etant  egal  a  zero  ou  negatif,  il  est  el  air  qu'en  faisant  converger  a 
vers  1'unite,  on  n'obtiendra  pas  pour  cette  fonction  une  limite  nnie  et  deter- 
minee.    Done  les  series  sont  divergentes. 

De  ce  qui  precede  il  s'ensuit,  que  les  series  (21)  out  lieu  pour  toute 
valeur  de  </),  lorsque  k  est  positif,  et  pour  toute  •  valeur  de  (p  pour  laquelle 

cos  *~  n'est  pas  zero,  lorsque  k  est  egal  a  zero  ou  conipris  entre  —  1  et  0, 

^quelle  que  soit  d'ailleurs  la  valeur  de  k ' .  Dans  tout  autre  cas  les  series 
sont  divergentes.  Dans  le  cas  que  nous  examinons,  la  serie  generale  (19), 
lorsqu'on  y  fait  &2  — )—  a2  =  1 ,  ou  b  =  yi^—  a2,  prend  la  forme: 

X  J.  •  u 

+  (,„+,,  i)  (,»- 1  +  ,  j)  (,,,-2  +  n  Q  (g  +  y^f— j  y  _|   - 

=  {2  +  2af  e—""'-^ihr.  cos  jmare,tang|/^-f|«log(2  +  2a)) 


(23) 


-|-  i  sin  |  m  arc.  tang  y  \z^~a  H~  $ n         "I-      )  J 


Voici  un  resume  des  resultats  precedents: 
I.    Lorsque  la  serie, 

1  +  (a  +  *  0  +  ('"  + 1 0  ("'  ~g  +"i\a  +  biy  + 

est  eonvergente,  elle  a  pour  somnie 


[(1+ a)»  -f  b']  ■  e  B  arC'Ung »+•  [cos  ( m  arc.  tang  ~-  +  j  log  [(1  +  a)2+  62]  J 

-|- 1  sin  |  ?rc  arc.  tang         -(-  y  log  [(1  -f  -  a) 2 -|-  62]  J 


244  KECHERCHES  SUli  LA  SERIE   1  4-  —  x  4-   x1  A-  ■  ■  ■ 

^1       '     .1.2  T 

II.  La  serie  est  convergente  pour  toute  valeur  de  m  et  ft)  lorsque  la 
quantity  y a*  est  inferieure  a  l'unite.    Si   ^a2-\-b2  est  egal  a  l'unite, 

la  serie  est  convergente  pour  toute  valeur  de  m  comprise  entre  —  1  et 
-{-co,  si  Ton  n'a  pas  en  meme  temps  a  =  — 1.  Si  a=  —  1,  m  doit  etre 
positif.    Dans  tout  autre  cas  la  serie  proposee  est  divergente*. 

Comme  cas  particuliers  on  doit  considerer  les  suivants: 

A.    Lorsque  n  ===  0.    On  a  alors 

(24)/  hi  b  \1 

|  =  [( 1  -f-  a) 2  -\-  b 2  ]  2  Cos  J  m  arc.  tang  ^tp*  J  -f-  i  sin  j  W  arc.  tang  y^_~  J   » j 

Cette  expression  donne,  en  faisant  a=zao,os(p,  b  =  a  sin  y  et  en  separant 
les  termes  reels  des  imaginaires : 

1  I         m  I        W(t»   1)  o  Q  | 

1  —J — -j-  ce  cos  (p  -j  i  2  08    P\    '  '  ' 


(25) 


=  (1  -4-  2ce  cos  <p  -|-  a2) 2  cos  m  arc.  tang ^     sin  — 
17         \  °l-f-  «  cos  cp  J 

tn      .        i  m(wi — 1)    2  .    a  | 
Y  «  sin  </)  -|  i~~2     a  sm  "  *P  ~T~  '  '  ' 

=  (1  -j-  2  a  cos  (f  -j-  a2) 2  sin  |  m  arc.  tang  ^  J  * 

B.    Lorsque  b  =  0 . 
Dans  ce  cas  l'expression  generale  prend  la  forme  suivante: 

(  „    ■   m  4-  n  i      .   (m  -\-  n  i)  (m  —  1  —I—    n  . 
I  H  j  a  +  *  1.2  CT  H  

j  =(l-f«)*  [cos  (n .  log  (1  -f-  a))  -^  f  sin  (w .  log  (1  +  «))]. 

C.    Lorsque     =  b'=(). 

Alors  on  a 

(27)      l  +  ^a  +  '^-)^  +  m^-^l'-2\l=+  ■  ■  ■  =z(l  +  a)».  -3 

Cette  expression  a  lieu  pour  toute  valeur  de  m  lorsque  la  valeur  numerique 
de  a  est  inferieure  a  l'unite,  de  plus  pour  toute  valeur  de  m  comprise  entre 


(26) 


KECIIEUCHES  SUli  LA  SER1E   t  -4-  —  x  +  — S  x*  4- 

1    1     ^      1.2  1 


245 


—  1  et  -jhoo,  lorsque  a  =  1 ,  et  pour  toute  valeur  positive  de  m,  lorsque 
a  —  —  1 .  Pour  toute  autre  valeur  de  a  et  de  m  le  premier  membre  est 
une  serie  divergente. 

Faisant  p.  ex.         1 ,  a=  —  1,  on  a 

m    ,  m(m — 1) 


1  — 


1.2 


•  •  =  0. 


La  premiere  equation  a  lieu  pour  toute  valeur  de  m  comprise  entre  —  1  et 
-|-c»,  et  la  seconde  pour  toute  valeur  positive  de  m. 


D.    Lorsque  j/«2 -|- 62  =  1. 

Alors  on  a 


l+^^(a+y^-l) 
(28)  /  =(2  +  2a)¥e 


5  — »t  arc.  tang  l/^ — ? 
*  *  r  1+a 


1  .  2 

cos  I  m  arc 


tangj/^  +  f  iog(2+2a)), 


-f  -  •  sin  |  m  arc.  tang  -f~  ^~      (2  -f  - 

Si  Ton  fait  ici  a  =  cos  y ,   on  obtient 

1  -|  j —  (cos  (p  -\- 1  sin  if)  -f-  * — - — ^ —  (cos  2(p  -j-  &  sm  2q>)  -f- 


(29)  /  =(2  +  2cos</))2e 


en  remarquant  qu'on  a 
arc.  tang  =  JUfC.  tai 


—  n(l<p  —  Q7t) 


cos  \m  (-J-y  —  C71)  +  -9" l°g  (^ -f~ 2  cos 


-j-  £  sin  m({(/)  —  qji)  -\-  ~  log  (2 -(- 2  cos 


=  arc.  tang  (tang  \<p)  =  \tp  — 


i/l— cosy 

'  |/  l+COS(jp 


si  Ton  suppose  £9  compris  entre       — -x-  et 


246  RECHERCHES  SUR  LA  SERIE  1  +  —  x  +   a;2  -J  

1    1      ~      1.2  ~ 

E.    Lorsque   |/«2  -|-  b2  =  1,  a  =  cos  99,  6  =  sin  99,  w=0. 
Dans  ce  cas  l'expression  precedente  donne 

II  -\-  "~  (cos  (p-\-i  sin  y)  -|-  —  ^        (cos  2y>  -j-  1  sin  2y)  -j-  •  .  • 
=  (2  —J—  2 cosy)2  [cos m <p  —  p^r)-}-* shimmy  —  (m)] 
depuis   I  (p  =  Q7i  —  ^-  jusqu'a,  |  99  =  (jji  -|-  -  J  , 

on,  en  separant  la  partie  reelle  de  1'imaginaire, 

!1  -[-  y  cos  cp  -\-  m  ^    ^  cos  2 y  — |—  •  •  •  =  (2        cos y)*  cos  m  ($<p  —  qn) 
r  -j  V  TO 

y  sin  99  -|-  m  Y      ^  sin  2  99  -)-  •  •  •  =  (2  -\-  2  cos  cp) 2  sin  m  (-J-y  —  (m) 
depuis  J  if  =  Q7i  —  -H-  jusqu'a  -j  99  =  oti  4-  3-'. 

F.    Lorsque  a  =  0 ,  6  =  tang  y . 
Dans  ce  cas  on  obtient,  lorsque  cp  est  conipris  entre  -j-  ~  et  —  -  J-  > 

(32) 


1  -|  j—  2  tang  cp  -f  2  (*  tanS  H  

=  (cos  cp)~m  e~n(p  [cos  (w^)  —  n  log  cos  99)  -|-  i  sin  (my  —  w  log  cos  cp)]. 


Des  expressions  precedentes  on  peut,  par  des  transformations  conve- 
nables,  en  de*duire  plusieurs  autres,  parmi  lesquelles  il  s'en  trouve  de  tres 
reniarquables.  Nous  allons  en  developper  quelques  lines.  Pour  plus  de  de- 
tail on  peut  consulter  l'ouvrage  cite"  de  M.  CaucJiy. 

A.  . 

Sotnmation  des  sSries  a  cos  cp  —  ^ a 2  cos  2 cp  -J-  ^ a 3  cos  Sep  —  •  •  •  ? 
a  sin  <p  —  £  a 2  sin  2  9)  -J-   a 8  sin  Sep  — 

Lorsque  a  est  superieur  k  l'unitd,  on  voit  aisenient  que  ces  series  sont 
divergentes.    Si  a  est  inferieur  a  l'unite,  nous  avons  vu  plus  haut  qu'elles 


RECHERCHES  SUR  LA  SERIE  1  4-  *  x  4-  *         *3  ^2   i    .  .  .  247 

'    1     v      1.2  ' 

sont  convergentes;  leurs  soninies  sont  les  quantites  /?  et  $  du  §  3,  c'est-k- 
dire,  en  mettant  pour  ft  et  cJ  leurs  valeurs  donnees  par  les  equations  (18), 

(  i      (1  ~h  ^ a  cos  <p  -f-  «2)  =  «  cos  f/)  —  4-  «2  cos  2  <p  -f~  -J-  a3  cos  3 <p  —  •  •  •  > 

(33) 

i  arc.  tana;  ^ — ;  ^—  =  a  sin  <p  —  4-  a  sm  2  cp  4-  ±  a3  sin  3  w  — 

[  n  1  -f-  a  cos  <p  i       i  * 

Pour  avoir  les  sommes  de  ces  series  lorsque  « —  -|-  1  on  — 1,  il  faut  seu- 
lenient  faire  converger  a  vers  cette  liniite.  La  premiere  expression  donne 
de  cette  maniere 

(  i      (2  H-  2  cos  <p)  =     cos  <p  —  £  cos      — |—  -J-  cos  3  (p  —  •  •  •  > 

(34)  < 

(    log  (2  —  2  cos  y)  =  —  cos  cp  —  \  cos  2  cp  —  £  cos  3  y  —  .  .  . , 

en  supposant  que  les  seconds  membres  de  ces  Equations  soient  des  series 
convergentes,  ce  qui  a  lieu,  d'apres  le  tlieoreme  II,  pour  toute  valeur  de  (/), 
excepte*  pour  cp  =  (2(« .-J-  1) jt  dans  la  premiere  expression,  et  pour  cp  =  2ujr 
dans  la  seconde,  a  etant  un  nombre  entier  quelconque  positif  ou  negatif. 

La  seconde  formule  donne,  en  supposant  (p  compris  entre  jt  et  —  tt,  et 
en  se  rappelant  qu'on  a  alors 

arc. tang  ^  =  arc. tang  (tang %f)  =  -j- (p : 

(35)  ^  <p  =  sin  (p  —  \-  sin  2  </)  -|-  -J  sin  3  cp  —  •  •  •  (depuis  cp=.-^-n  jusqu'a  qp=  —  jt). 

Lorsque  cp  —  jr  ou  =  —  tt,  la  serie  se  reduit  a  zero,  comme  on  le  voit  aise- 
ment.    II  s'ensuit  que  la  fonction: 

sin  cp  —  ^-  .sin  2  cp  -j-  ^  sin  3  (p  —  •  •  • 

a  la  propriete  remarquable  d'etre  discontinue  pour  les  valeurs  c'p  =  jr  et 
cp—  —  n.  En  effet,  lorsque  (f>  =  +  tt,  la  fonction  se  reduit  a  zero;  si  an 
contraire  (p  —  +  (jt —  r/),  a  etant  positif  et  moindre  que  sf,  la  valeur  de  la 
fonction  est 

_l_  /  tc  a 
—  \2  ~  Y 

La  fonnule  (33)  contient  comme  cas  particulier  la  suivante: 
(3(5)  arc.  tang  a  =  a  —  J-  a3  -\-  ^  a6  —  •  •  • 

ce  qu'on  trouve  en  faisant  cp—  -g—  Cette  formule  sera  applicable  pour  toute 
valeur  de  «,  depuis  — 1  jusqu'a  -f- 1,  les  limites  y  comprises. 


248  RECHERCHES  SUR  LA  SERIE  1  4-  —  x  4-   —  x*  4-  •  •  • 

'    1     ~  1.2  ' 

R. 

JMveloppenieut  de  cosmcp  et  de  sunny  suivant  les  puissances  de  tang  cp. 

On  pent  dednire  ces  developpemens  de  l'expression  (32).  En  effet,  en 
faisant  n  =  0^  et  separant  les  parties  reelles  des  parties  imaginaires,  on  ob- 
tient,  apres  avoir  multiplie  par  (cos  cp)m, 

I  cos mcp  =  (cos  (f>)"'  1 1  —  ^12    (*an&  wY 
(37)  +m(TO-l)(m-^-3)(tepgy>t_:;A 


f  sin  m<p  =  (cos  cp)m  |  m  (tang  cp)  — 7-^-^ — — ^  (tang  </>)3  -f-  •  •  •  J  > 


depnis  cp  =  ^  jusqu'a  cp  =  —  ~  >  et  ces  equations  ont  lien  ponr  tonte  va- 

lenr  de  m  lorsqne  tang</)  est  moindre  que  1.  Si  tang</>  =  +l,  elles  ont 
lieu  pour  tout  m  compris  entre  — 1  et  -}-oo.    Elles  sont  alors: 


(38) 


1  )  *  / ,         (n»— 1)  .  m  (m  —  1)  (m  —  2)  (m — 3) 


1  \  2  /         m  (m —  1)  (in  —  2) 


III  1  f#r  X  I  I  lit    —  I  ■ 

i!   *Tj  =  lT|  I*"      17273  + 


c. 

Developpemenl  de  (cos.v)n  et  (sin  ,ii)n  en  series  crrdomu'es  suivant  les  cosinus  et  les  sinus 

d#s  arcs  multiples. 

Depuis  quelque  temps  plusieurs  analystes  se  sont  occupes  du  deVeloppe- 
ment  de  (cos  x)n  et  (sin  x)n.  Mais  jusqu'a  present,  si  je  ne  nie  trompe,  ces 
efforts  n'ont  pas  entierement  reussi.  On  est  bien  parvenu  a  des  expressions 
justes  sous  certaines  restrictions,  mais  ces  expressions  n'ont  pas  ete  rigou- 
reusement  fondles.  On  peut  les  dednire  assez  simplement  des  expressions- 
di'montrees  ci-dessus.  En  effet,  si  l'on  ajoute  les  deux  equations  (31),  apres 
avoir  multiplie  la  premiere  par  cos«  et  la  seconde  par  gin  a,  on  obtient 


RECHEKCHES  SUR  LA  SER1E   1  -4-      x  4-   —  x*  4- 

»  n    1      ~      1  .  2  ~ 


249 


cos 


m         ,           \    I   in  Cm  —  1)        i         o  "V  i 
s «  — f — j—  cos  (a  —  (f)  -j  ]~~2 —  cos  (r/  —  *^ y)  \ 


=  (2  -f-  2  cos  <p) 2  cos  |  a  ^  _|_ 

|  depuis   ^  =  jusqu'a  -J-  y  =  pft  -f-  y  J  • 

Or  puisque  2 -(- 2  cos  y  =  4  (cos  |  y)2,  on  aura,  en  faisant  tp  —  2x, 
cos  a  +  —  cos  (a  -  2  35)  H  V-j= — -cos  (a- 4a;) -f-  •  •  •  =  (2  cosa;)  cos  {a-mx-{-  zmqn) 

TC  TC 

depuis  x  =  2  y  iz  -      jusqu'a  x  =  2qti  -j- 

cos        cos  (a  -  2a;)  +  w(w     cos  (a  -  4a;)  H  —  (-  2  cos  x) m  cos  [a  -  mx  +  w  (2  (j  + 1)  ti] 

depms  a;  =  2(>tt  + -g-  jusqua  a;  =  2p7r  +  -2— • 

Si  l'on  fait  ici    1)  a  =  mx  \    2)  a  =      -j-  -5-  5  3)  ce  =  m?/,  x  —  y  —  ; 


7t 


1  on  obtiendra 


(m-1) 


(2  cos  x) m  cos  2  m^n  =  cos  mcc  +  y-  cos  (w- 2)  x-\ — ^     ycos(m-4)a;  +  •  •  •  > 

v„       a  .  in       /      |j.v       iii(m- 1)   .  , 

(2  cos  a;)   sm2m(>jr=  sm?7ia;  + -j-sm  (m-2)a; -| — 12    sm(m"4)^+  -  •  •  j 


depuis  x  =  2(>7r-^  jusqu'a  a;  =  2(m  +  -^-; 

m         \™  /*»        1  \  in        ,      ~N  w(m-l) 

(2  sina;)  cosm(2(>  +  -|-)7r==cosraa;  -  -y-cos  (ra-2)aH — ^  ^  y  cos 

(2  sin  x)m  sin  ra  (2  ^>  +  \)  n  =  smmx  -     sin  (m- 2)x  -\ — ^     y  sm 

depuis  a;  =  2  p/r  jusqu'a  a;  =  (2  (>  +  1)  n  • 
(- 2  cos  a;)  cos m[z y  +  1)tt  =  cos  ??ia;  +     cos  (m-2)x-\ — \  %  cos 

(-  2  cos  x)   sm  m(2      Ij.t  =  sin  mx  +  p  sm  (m-  2)^;  -j — ^"9  sm 

depuis  x  =  (2 y  -)~ -J-) 71  jusqu'a  £c  =  (2p  +  f)7r; 
(-2  sma;)  cos  m (2^  +  |) .1:  =  cos       -  -j-cos  (m-2)a;+    ^2  C0S 
(- 2  sin "  sin  ?/i(2 q  +       =  sin  mx  -  y  sin  (m- 2)a;  +  m^n^  s[n 
depuis  x  =  (2^+1)ti  jusqu'a  x  =  (2(>  +  2)7r. 


m-4t)x  -  •  •  • , 
ra-4)  a;  -  •  •  •  5 

m-4:)  x  +  ■  ■  ■, 
m-4:)  x  +  •  •  •; 

m -4)  a;  -  •  •  • , 
?7i-4)  a;  -  •  •  •  ? 

32 


250  ltECIIEUCIIES  SUR  LA  SERIE  1  4-  —  x  4-   x1  4-  •  •  • 

'    1     ~      1.2  j  " 

Ces  formules  out  encore  lieu  pour  les  valeurs  liinites  de  x#,  lorsque  m 
est  positif.    Lorsque  m  est  compris  entre  —  1  et  0  ces  valeurs  sont  exclues. 
Comnie  cas  particuliers  on  pent  considerer  les  deux  suivants : 

(2  cos  x)m  —  cos  mx  -\-  y  cos  (m  —  2)  x  -\-  —  ^    ^  cos  (m  —  4)  x  -[-  •  •  •  » 

A  •  I      m       •       /  tt\         I     WlOW  1)      .       /  j  \  I 

0  =  sin       -j- -p  sin  (ra  —  z)x-\  y-^ — £  sin  (w  —  4) a? -fjr  •  •  •  » 

depuis  ^  =  —  -jt-  jusqu'a  sc  ==  J  • 


XY. 


SUR  QCELQUES  INTEGRALES  DEFINIES. 


Journal  fur  die  reine  und  angewandtc  Mathematik,  lierausgegeben  von  Crette,  Bd.  II,  Berlin  1827. 


Lorsque  line  integrale  definie  contient  une  quantite  constante  indeter- 
mine'e,  on  pent  souvent  en  deduire,  par  differentiation,  une  equation  differen- 
tielle  par  laquelle  1'integTale  definie  peut  se  determiner  en  fonction  de  la  quan- 
tite constante.  Le  plus  souvent  cette  equation  differentielle  est  lineaire ;  si  elle 
est  en  meme  temps  du  premier  ordre,  elle  peut,  comme  on  sait,  s'integrer. 
Quoique  cela  n'ait  pas  lieu  en  general,  lorsque  l'equation  est  du  second  ordre 
ou  d'un  ordre  plus  eleve\  on  peut  pourtant  quelquefois  deduire  de  ces  equa- 
tions plusieurs  relations  interessantes  entre  les  integral  es  definies.  Montrer 
cela  sera  l'objet  de  ce  memoire. 

Soit  |  -\-  p  -~ - -}-  <iy  ~  0  une  equation  differentielle  lineaire  du  se- 
cond ordre  entre  y  et  «,  jp  et  q  etant  deux  fonctions  de  a.  Supposonis 
qu'on  connaisse  deux  integrates  partioulieres  de  cette  equation,  savoir  y  =  i/i 
et  ?y  =  ?/2,  on  aura 

I  >c  ces  equations  on  tire,  en  eliminant  </, 

h  du l  ~  &  da*  —  ~  d~c~ :        —      *  [ ]h  du       *  da 

32* 


252  SUR  QUELQUES  INTEGRALES  DEFINIES. 

done  en  integrant 

(°) 

e  etant  la  base  des  logaritlimes  Neperiens. 

Supposons  que  les  deux  fonctions  y1  et  yt  soient  exprimees  en  integrales 
definies,  de  sorte  que  yl  =  l*vdx1  yt=-^iidx,  v  et  u  etant  des  fonctions  de 
x  et  de  a,  cette  relation  entre  yt  et  y2  donne  en  substituant, 

(1)  judx  j'^dx—J  vdxj  ^dx  =  e-^d\ 

Cette  equation  exprime,  comme  on  le  voit,  une  relation  entre  les  quatre  inte- 
grales Judx,  jvdx,  J  -—dx,  J ^  dx.     II  s'agit  niaintenant  de  trouver 

des  integrales  qui  puissent  satisfaire  a  une  equation  differentielle  du  second 
ordre.  II  y  a  plusieurs  integrales  qui  jouissent  de  cette  propriete,  et  que 
nous  allons  considerer  successivement. 


[. 


±  —  (y  JL  I)  f1  —  I   *\  h  (x  +  a)r-xdx- 

le  signe  J     denotant  que  I'integrale  est  prise  depuis  x  =  0  jusqu'a  x=\. 

En  differential^  la  quantite  (x-\-a)yxa(l — x)ti  =  r  par  rapport  k  x,  on 
obtient 

dr=zdx.x  "  { 1  —  x)  P- 1  (x  -f  a)  M  [  y  x  ( 1  —  x)  -f  -  a  (x  -f  a)  ( 1  —  x)  —  ft  (x  +  a)  x] . 
Or 

yx  (1 — x)  -f-  a  (x  -f-  a)  (1  — x)  —  ft  (x  -j-  a)  x 

=  -  y  («2+«) + IHfifr) +(•+*)  («+/)]  (*.+«)  -  («+fi+r)  (*+«)2, 

done  en  integrant  entre  les  limites  x  —  0,  x=l,  on  obtient 

Jo  *     (1— -r)w' 


SUR  QUELQUES  INTfcGIiALES  DKFINIES. 


253 


T)e  cette  equation  on  tire,  en  divisant  par  e*  substituant  a  la  place 

des  integral  es  leurs  valeurs  en  ?/, 

/  a  +  y   ,  dy    ,    (y  +  1)  («  +  /?+?)   .  _  L 

W  do*      [   —  "Tl  +  a/rfrt"1"  a(a+l)  /7  ~~  " 

Si  Ton  met  h  la  place  de  «,  /?,  y  respectivement   1  — /?,   1  — a, 
«  -|-  /?  -f~  /  —  ^ '  011  aura  ^a  in^ine  equation,  done 

sont  deux  integrates  particulieres  de  cette  equation. 

Or  p  =  —  —  fX^'  et  Par  consequent  e"Arfa  =  CV+r  (1  +.a)^, 
done  l'equation  (0)  donne 

(*)  y.7j£-*^=cf«*+r(i+«)'tr- 

Pour  determiner  la  quantite  constanto  0,  soit  a  =200,  on  trouvera  facilement 

C=  —  (a  +  /?  —  1)  fdx .  x"-x  (l—xy-'.f  dx  .  x^1  (1  —  x)-% 
Jo  Jo 

e'est-a-dire 

C  =  n  [cot  (cct)  -j-  cot  (fin)]. 
Par  suite  l'equation  (4)  donne 

(5)  i         i    j,    -.  \    r1   o*(«  +  q)r       r1oVr(g  +  a)>Wy 

J         l/        *  Jo  ^1_a(l—         'Jo      ^(1—  •^)fl( 

I  ==  —  n  [cot  («?*)  4.  cot  (fin)]  aa+y  (1  -f  a)^r. 

Le  cas  oh  ;/—  —  «  —  /?  merite  d'etre  remarque.  On  a  alors,  comme  on  le 
voit  aisement, 

f1  dx  1  f1  dx  

J0  Ic^l—xy-fitx  +  ay+ti  ~  aC  (1  +  a)"  J 0  .^-"(l— .r)l~/>' ' 

Or 


/•  1 


254  SUR  QUELQUES  INTEGRALES  DEFINIES. 

poo 

Fm,  etant  egal  a    I    x™'1  e~~xdx,  done 
Jo 

r1  dx  _  Ta.Tp  1 

I      m  1 — a 

J  0  • 


(l—  vy-v (/*•+«) u+f>  —  r(a+(i) 

Soit  p.  ex.  (3=1  — «,  on  aura 

f1  dx    .         _  ra.T(l—a)  1 

or  m)=l,   Ae.m  — «)==-^— ,  done 

sin  a/r 

7T  1 


r  

Jo  (•'■  +  «>-r-«(l-.r)«  ~  «i 


sin  an  a1—"  (1  -)-«)' 


II.   Soit  y  =  I  -7=— ■. — N/a/  '  , — r—  •    En  differentiant  on  obtient 

C°°         x~a  dx 

J  o 


fa*       /  v/    l  (l+,«)/»(,r  +  a)y+* 

Lorsqu'on  differentie  la  fonction  £1_f' (1  — |— a:) 1  ^ =  r,  on  obtient 

^=riT^w^t(1"c)(1+x)(x+o)+(1_^)3;(-r+r')""(;'+1)a:(1+3;)1 

  xr~a  dx 

—  (i  +  .r)/»(*-|-a)H-*  2» 

done,  puisque 

5  =  (y  + 1)  (i  -«)"-[(« +y)  (i  -«)-(/+ ft)  a]  (« + a)  ..  J 

7  +(i-«-/?-/)(*+«)2: 

dr  =  (y  +  »a(l  -  a)(1+j*,*^g)H«    •  - 

-[(«+/)  (i  -*)-(fl+r)  A  $+$&4*+0>-«-(irr)  (r+^+ajr  ■ 

On  tire  de  la  en  integrant 

En  mettant  respeetivernent  1  —  /?,  1 — r/,  ^  -j—  a  ~j-  /9  • —  1  h  la  place  de 
a,  /?,  ^,  il  en  resulte  la  meme  equation,  done 


SUR  QUELQUES  INTEGRALES  DEFINIES. 


255 


^     Jo  (!+.«)'(•+«)*       ^     Jo  (iTR'^HHr-1 ' 

sunt  deux  integrates  particulieres  de  cette  equation. 

Or,  puigque  p  =  a-±l-^±l  et  par  suite  dftSfr^ftSffift 
on  a  en  vertu  de  l'equation  (0) 

En  faisant  a=l,  on  trouve  (7==0j  et  par  consequent 

c'est-a-dire  ?/x  =  Cya ,  C  etant  une  constante.  Pour  la  trouver  on  fera  a  =  1 ; 
on  aura 


Or 


done 


Jo    FR**"~    Jo  + 

r°°  a?-«^e  _  r(i— «)r(«-f/?+/— i) 
J0  (l+^F^-  " 

Jo  i^rwf! 

r  r(i-c)r(«+/>+y-i) 


Par  consequent  l'equation  ?j1  =  Cy2  donne 

x~adx        _r(l  —  a)r(a-{-(J-\-y—l)foc  x^dx 


f 

J  o 


-     Si  dans  l'equation  (6)  on  met  (1 — a)  a  la  place  de  a,  ft  et  a  a  la 
place  de  «  et  ft  elle  ne  change  pas  de  forme. 
II  s'ensuit  que 

1Ji~Jo    (l  +  *)B(*+l-«)y" 

est  de  menie  une  integrale  particuliere  de  la  m£me  equation.    On  a  done 

d  y1  d  y3    

1/3  ~da  ~yi~da  ~-  a«+y(l  —  a)fi+Y  ' 


256  SUK  QUELQUES  INTEGRALES  DEFINIES. 

En  mettant  xa  a  la  place  de  x  dans  l'expression  de  y4,  on  obtient 

On  trouve  de  nieme,  en  mettant  (1  —  d)x  a  la  place  de  ic, 

y,-{L -a)  (l+aJ)y[l  +  (l  _«)*]■' 

dya           y-          \— y  r°°  x-Pdx  ■ 

.  Jo    (l+^tl  +  a-a)^" 

En  substituant  ces  valeurs,  nmltipliant  par  au+Y(l  —  a)^+Y  et  ecrivant  C  an 
lien  de  —  >  on  trouve 

y 

(.   /-         v  T00  x~P  dx  r°°  x~a  dx 

±[     ~a)Jo    (l+^[l  +  (l-«)*]''Ji       +  + 

Pour  trouver  6',  soit  a  =  0,  on  aura 

Si  Ton  fait  p.  ex.  fi=l  —  a,  on  aura  en  remarquant  que 


7T 


/ .  sin  a?r 


r°°      x-«dx         r°°  x*-*dx 

■  n_   x  f°°  x~«dx   (,oc  x^dx 

a)Jo  a+^HH**)^  'Jo  m 


Lorsque  a  —  y  =  \  on  a 

dx 


—    f°°  dx  f°° 

n  aJ0  y*(i+*)(i+a^"'J0  v^(i+^)3[i  +  (r— «h 

4-fl-a)  [°°  f°°  dx 


SUK  QUELQUES  1NTEG KALES  DEPINIE8. 


257 


Toutes  ces  int^grales  peuvent  s'exprinier  par  des  functions  elliptique.s. 
En  effet,  soit  x  =  (tang  <p)* ,  on  aura  apres  quelques  transformations  legeres 


7C 

2 


dcp  Cy  dcp.cos2(p 

Jo  Vl  —  (1 — aJsinV/)  J0  Vl  —  «.sin2<jp 

Vo  Vl— «sin>  Jo  VI.— (1— a)  Bin  V 
'est-a-dire,  lorsqu'on  fait  «  =  c2,  b2=l  —  c2, 

^  =  ^'(c)£'(A)  +  ^1(6)i?'(c)-i'"(<')*n(*), 
ii,  d'apres  la  notation  de  M.  Legendre, 

F' (c)  =  f1,,  *\    ,  E'(c)  =    dv . y  1  _«•■»•». 

Jo  yi— c-sm-qp  Jo 

La  forniule  ci-dessus  se  trouve  dans  les  Exercices  de  Calcul  integral  par 
I.  Legend?-e,  t.  I,  p.  61. 

Dans  la   forniule  generate  (7)  les  integrates   peuvent   s'exprimer  par 

•  /vi  v 

d'autres  dont  les  limites  sont  0  et  1.    Soit  h  cet  effet  x^-^- — :  on  aura 

1  —  v 1 


I 


a 


+  (!-«) 


Nous  avons  vu  plus  liaut  que 


dx 


0  tr[i-(i-a)yy  j0 

1  %  (1  -  y)  "+P+Y-1     f  ^(l-y^/Hr- 

0  Jo 


fa.  r# 


(l_tt.)i-A,(tC-L.a)«+^     "  jT(a  +  /*)    a£(l-f  a)' 


On  pent  trouver,  comnie  il  suit,  une  expression  plus  generate  de  la- 
quelle  celle-ci  est  un  cas  particulier.    En  differential  l'integrate 

rxd.v.x«-i(i— xy-1 

par  rapport  a  a,  on  obtient 

33 


258 


SUK  QUELQUES  IN  TEG  KALES  DEF1N1ES. 


II  s'ensuit  que 


4-  _Jf  L  Ji  \u  =  _      *  I- 

(2a    rjj  _j_  «~  a  /*  a  (1  + a) 

En  multipliant  cette  equation  par  fl^(l -)-«)%  le  premier  niembre  devient 
une  ditfeYentielle  complete,  egale  a  d[ij .  a?  (1 -\- a)a],  on  aura  done  en  inte- 
grant 

Pour  trouver  C,  qui  peut  etre  une  fonction  de  x]  nous  ferous  «  =  oc. 
On  aura 


?/ .  a?'  (1  +  a)a=  f'dx.  x"~l  (1  —  a;)/*-1, 
J  o 

et  par  consequent, 

Jo  '".   T    A       ;  jo  (a+^)«+^ 

Si  Ton  fait  a  =  ~  et  par  suite  w  =  ?^h™    0n  trouvera 

y  — a  "       a-\-  x  1 

J0    .  -=-x  (l~x)-'l  dy-y-'^-yY-1 

=,x-«(i-x)-^-f^  dx.x"-i(i-xy-i+  J\ix.x«-i(i  - xy-i\. 

En  substituant  cette  valeur,  on  obtient 

C=  fdx .  x^  (1  -  x)%*  =  -r~A  \ 

Jo        v     }  n"+W 

et  par  consequent 

r(«  +  fi  ~  a^  +  a)  J0  -  +  f (1  T  *)'J0  ^*+^  * 

Si  p.  ex.  a  -}-/?=  1 7  on  aura 

sin  a™    -     a""1  J0  *  +  «  l~  (l-_a.)«-iJo 

Si  de  plus  «  =  4 ,  ou  obtient 

Jo  O  +  a)  V^?— **  Jo     +     V«  +  a2 


SUK  QUELQUES  INTEGKALES  DEFINIES.  259 

co  qui  est  juste,  ear 

dx  2 


f  £         =  ,  2      are.  tang  l/?E« . 

71 

•2 


,  1  JT 

et  arc.  tang*  2  -J-  arc.  tang-  —  —  - 


St 

a*  a 

a — - 

a  — 

III.    Soit  y=  I  e-axxa~\\—xy-xdx,  oil  a>0,  /3>0. 
J  0 

En  differentiant  par  rapport  a  a  on  obtient 

-^-  =  —      e-axxft(l  —  xy^dx, 

=J\-a*xa+i  (1  —  a;)^-1  <fa. 

Lorsqu'on  difterentie  la  fonction  r.  =  e~°*lcca(l — se)?  par  rapport  a  cc 
on  obtie.nt 

dr  =  ae-°*xa-x  (1  —  x)1^  dx  —  («-(-#  + a) I1  —  ^ 

-|-ae-ax^"+1(l  —  a;)'9-1^,  , 

done  en  integrant  depuis  a;  =  0  jusqu'a  £C=1,  et  substituant  pour  les  int£- 

grales  leurs  valeurs  en  ?/,   -=?  et  4~ir: 

17  7   da  da2 

On  satisfait  aussi  a  cette  equation  en  faisant 

a  etant  positif.    Or  on  a  ^  =  ^±-^+1,  done  D(mc 
quation  (0)  donne 


dy  dyt  _  O 

7ia  ~y  ~da  ea«"+^ 


33* 


2C>0  SUB  QUELQUES  INTEGRALES  DEEINJES. 

Si  dans  ['expression  de  yx  on  met  a  la  place  de  x,  on  tronve 

J  0 

^  =  —  e-af   e-axx^-1  (l-\-x)"dx, 

J  0 

on  bien,  en  mettant  —  a  la  place  de 

^,  =e~°  /    e-xxt-1  (a  -(-  x)"^  dx, 

En  substituant  ces  valeurs  de  yt ,  -J^-  de  meme  que  celles  de  ?/,  ~  ^  en  nml- 
tipliant  par  eaa"+t},  et  faisant  a  =  0,  on  tronvera 

n  oo  n  1 

C=  /    e~'dx.xfi+a-4  .  /  ete.a?5^^  —  as)*-*; 

Jo  Jo 

c'est-a-dive 
On  aura  done 

Jo  Jo 

n  1  /ioo 

—  a     e-axdx.xa  {l—xy-1  .  I    e~*  dx.x?-1  (a-\-x)—Xi 

Jo  Jo 

Lorsque  (3=1  —  a ,  on  a 

^_=/,,.ff.<-(  *  ]-.re^(i +-«-)"  '  1 

sin  (X7t      J0    .r  I  1  —  ■'•/    J()  \      1    .r  / 

IV.  Soit 

y  =  I    eax~x* xa~l  dx ,  on  «>0. 

J  0 

Eii  differentiant  on  aura 


SUR  QUELQUES  INTEGRALES  DEFINIES  261 


Or 

d(eax-x"-x")  =  dx .  eax-x,-x"-1  (a  -|-  ax  —  2.r2), 
done  en  integrant  depnis  x  =  0,  jusqua  x  =  oc,  en  substitnant  les  valeurs  des 
iuteg-rales  en  ?/,  —  et  et  divisant  par  — 2,  on  aura 

Cette  Equation  conserve  la  meme  forme  lorsqu'on  remplace  r/  par  — r/,  done 

yz=i/1=  I     e~ax~xl x(l~x  dx 
J  o 

est  de  meme  une  integrate  particuliere  de  cette  equation.  Puisque  p  est  egal 
h  —         on  a  e~fpaa  =  Ce* ,  et  par  consequent, 

Si,  pour  trouver  la  quantite  constante  0,  on  fait  « =  0 ,  on  trouvera 
V=J   e~x"'xu~x  dx  =  \v\^  ^  J  j 

iji=  I    e~x"  xn~x  dx=.\T  [-  -j 

done  en  substituant: 


a ) 

et  par  suite 

_[_  /    e*~**4&*x".l  e-ax-xtdx.xu-\ 


262 


SUR  QUELQUES  INTEGRALES  DEFINIES. 


Si  Ton  met  a~\j — 1  a  la  place  de  a,  on  obtient  la  formule  suivante: 


Note.  Les  quantites  constantes  (exposants),  qui  se  trouvent  dans  les  integrates  de 
ce  memoire,  doivent  avoir  des  valeurs  telles  que  les  integrates  ne  deviennent  pas  intinies. 
Ces  valeurs  sont  faciles  a  trouver. 


XYI. 


KECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Journal  flir  die  reiue  und  angewandte  Mathctnatik,  herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  2,  3.  Berlin  1827,  1828. 


Depuis  longtemps  les  fonctions  logarithmiques,  et  les  fonctions  exponen- 
tielles  et  circulaires,  ont  ete  les  seules  fonctions  transcendantes,  qui  out  attire 
l'attention  des  geometres.  Ce  n'est  que  dans  ces  derniers  temps,  qu'on  a 
commence  a  en  considerer  quelques  autres.  Parmi  celles-ci  il  faut  distinguer 
les  fonctions  nominees  elliptiques,  taut  pour  leur  belles  proprietes  analytiques, 
que  pour  leur  application  dans  les  diverses  branches  des  matliematiques. 
La  premiere  idee  de  ces  fonctions  a  ete  donnee  par  l'imniortel  Elder,  en 
demontrant,  que  l'equation  separee 

_   das  |  dy  __  Q 

Va  +  (ix  +  yx%  +  dx*  +  ex1  *  -f  yy*  +  dy*  +  fiy4 

est  integrable  algebriquement.  Apres  Euler,  Lagrange  y  a  ajoute  quelque 
chose,  en  donnant  son  elegante  theorie  de  la  transformation  de  l'integrale 

~—= =^=  >  ou  li  est  ime  fonction  ration nelle  de  x.    Mais  le  pre- 

V(l  —  p*x*)(l—  q*x*) 

mier  et,  si  je  ne  me  trompe,  le  seul,  qui  ait  approfondi  la  nature  de  ces 
fonctions,  est  M.  Legendre,  qui,  d'abord  dans  mi  memoire  sur  les  fonctions 
elliptiques,  et  ensuite  dans  ses  excellents  Exercices  de  matliematiques,  a  de*- 
veloppe  nombre  de  proprietes  elegantes  de  ces  fonctions,  et  en  a  montre 
1 'application.   Depuis  la  publication  de  cet  ouvrage,  rien  n'a  ete  ajoute  a  la 


2fi4  "        RECHERCHES  SUR  LES  F0NCT10NS  ELLIPTIQUES. 

the'orie  de  M.  Legendre.  Je  crois  qu'on  ne  verm  pas  iei  sans  plaisir  des 
reclierclies  ulterieures  sur  ces  fonctions. 

En  general  on  comprend  sous  la  denomination  de  fonctions  elliptiques, 
toute  fonction  comprise  dans  l'integrale 


j  Va 


R  da 


Ya  -\-  fix  -f-  yx2  -j-  d.v'd  -f-  fi#* 

oil  R  est  une  fonction  rationnelle  et  a,  /?,  (T,  6  sont  des  quantites  con- 
stantes  et  reelles.  M.  Legendre  a  demontre  que  par  des  substitutions  conve- 
nables  on  pent  toujours  ramener  cette  integrate  a  la  forme 

Pdy 


I 


Y  a  +  bif  -f-  cy4- 

ou  P  est  une  fonction  rationnelle  de  if.  Par  des  reductions  convenables, 
cette  integrate  peut  etre  ensuite  ramenee  a  la  forme 

A  +  By*  dy  ■ 

C+TJy*  Ya  +  by*  +  cy1' 
et  celle-ci  a 

'A-\-Bsin26  d6 


f 


f 


6'-f7Jsin20  Yl—c2  sin* 8 

ou  c  est  reel  et  moiudre  que  l'unite. 

II  suit  de  la,  que  toute  fonction  elliptique  peut  etre  reduite  a  Tune  des 
trois  fonnes: 

de 


J  yi— c»sinV  J    r  '  J  i 


(1 +«sin20)>/l  — c2sin20 

auxquelles  M.  Legendre  donne  les  noins  de  fonctions  elliptiques  de  la  pre- 
miere, seconde  et  troisieme  espece.  Ce  sont  ces  trois  fonctions  que  M.  Le- 
gendre a  considerees,  surtout  la  premiere,  qui  a  les  proprietes  les  pins  re- 
marquables  et  les  plus  simples. 

Je  me  propose,  dans  ce  memoire,   de  considerer  la  fonction  inverse, 
c'est-a-dire  la  fonction  (pa,  determinee  par  les  equations 

(16 


Yi  —  c2sin20 
sin  0  =  (pa  =  x. 

La  derniere  equation  domic 

dO  (/ 1  —  sin 8  0  =  d  ((pa)  =  d.r  , 


KECHEKCHES  SUK  LES  FUNCTIONS  ELLIPT1QUES. 


265 

i 


done 


die 

y^rx*)  (i  —  c2^2) ' 


M.  Legendre  suppose  c2  positif,  mais  j'ai  remarque  que  les  fonuules  devien- 
nent  plus  simples,  en  supposant  c2  negatif,  egal  a  —  e2.  De  meme  j'ecris 
pour  plus  de  symetrie  1  —  c2x2  au  lieu  de  1 — x2,  en  sorte  que  la  fonc- 
tion  (p(x  =  x  sera  donnee  par  l'equation 

—  f  dic 
a  ~Jo  V(T—  6-2^(1+^)  ' 

ou  bien 

Pour  abreger,  j'introduis  deux  autres  fonctions  de  «,  savoir 
/«  =  yr— cV«;   ^0=1/1"+ e>*o. 

Plusieurs  proprietes  de  ces  fonetions  se  deduisent  innnediatement  des 
proprietes  connues  de  la  fonction  elliptique  de  la  premiere  espece,  mais  d'au- 
tres  sont  plus  cachees.  Par  exemple  on  demontre  que  les  equations  (pa  =  0, 
fa  =  0 ,  Fa  —  0  out  un  nombre  infini  de  racines,  qu'on  peut  trouver  toutes. 
line  des  proprieties  les  plus  remarquables  est  qu'on  peut  exprinier  ration- 
nellement  (p(ma),  /(ma),  F(ma)  (m  etant  un  nombre  entier)  en  (pa,  /a,  Fa. 
Aussi  rien  n'est  plus  facile  que  de  trouver  (p(ma),  /(ma),  F(ma),  lorsqu'on 
connait  (pa,  /a,  Fa',  mais  le  probleme  inverse,  savoir  de  determiner  cpa, 
/a,  Fa  en  (p(ma),  /(ma),  F(ma),  est  plus  difficile,  parcequ'il  depend  d'une 
equation  d'un  degre  eleve  (savoir  du  degre  w**). 

La  resolution  de  cette  equation  est  l'objet  principal  de  ce  memoire.  D'a- 
bord  on  fera  voir,  comment  on  peut  trouver  toutes  les  racines,  au  moyen 
des  fonetions  (p,  /  F.  On  traitera  ensuite  de  la  resolution  algebrique  de 
"equation  en  question,   et  on  parviendra  a  ce  resultat  remarquable,  que 

V~>  /—  i  F~   peuvent  etre  exprimes  en  (pa,  /a,  Fa,  par  une  formule 

qui,  par  rapport  a  a,  ne  contient  d'autres  irrationnalites  que  des  radicaux. 
Cela  donne  une  classe  tres  generale  d'equations  qui  sont  resolubles  algebri- 
quement.  II  est  a  remarquer  que  les  expressions  des  racines  contiennent 
des  quantites  constantes  qui,  en  general,  ne  sont  pas  ex}>rimables  par  des 
quantites  algebriques.  Ces  quantites  constantes  dependent  d'une  equation  du 
degre*  m'2  —  1.    On  fera  voir  comment,  au  moyen  de  fonctions  algebriques, 

34 


266 


KKUIKKCJIES  SUU  EES  EONCTIONS  ELLimQUES. 


on  pent  eii  raniener  la  resolution  a  celle  d'une  equation  du  degre  m-\-l. 
On  donnera  plusieurs  expressions  des  fonctions  y(2w-[-l)«,  f(2n-\-l)a, 
F(2n  -j-  l)a  en  fonetion  de  cpa,  fa.  Fa.  On  en  deduira  ensuite  les  valeurs 
de  1*  m   en  fonetion  de  a.    On  demontrera,  c[ue  ces  fonctions  peu- 

vent  etre  decomposers  en  un  nonibre  infini  de  facteurs,  et  menie  en  une  in- 
finite de  fractions  partielles. 

§  I- 

Pi'opriStes  fondamenbcdes  des  fonctions  (pa,  fa.  Fa. 
\. 

En  supposant  que 
(1)  (pa  —  £C, 

on  aura  en  vertu  de  ce  qui  precede 

dx 


(2) 


a  = 


Jo  y(i  —  c2#2)(i-hv2) 


Par  la  on  voit  que  a,  considere  connne  fonetion  de  £C,   est  positif  depuis 


X  —  0  jusqua   x  =  -  •    En  faisant  done 


dx 


rs)  if.  =_  . 

2      Jo  ^(1  —  c»**)(l-f 

ll  est  evident  que  (p a  est  positif  et  va  en  augnientant  depuis  a  =  ()  jusqu'a 

to  , 
ajff  ~sti  e*  (pi  on  aura 

(4)  ■  <,(())  =  0,  ^(f]=i. 

Comme  «  change  de  signe,  lorsqu'on  ecrit  —it;  a  la  place  de  a?,  il  en  est 
d,e  meiiie  de  la  fonetion  qp«  par  rapport  a  a,  et  par  consequent  on  aura 
I  equation 

y( — aV==  —  i»a, 

En  niettant  dans  (J)  xi  au  lieu  de  x  (ou  /,  pour  abreger,  represente  la 
quantite  i.naginaire  et  designant  la  valeur  de  *  par  fii,  il  viendra 

xi=ip(fti)  et  /?—  f  d* 


KE01IERCIIES  SUK  LES  F0NCT10NS  ELL1PTIQUES.  2<i7 

ft  est  reel  et  positif  depuis  x  —  Q  jusqu'a  x—^,   done  en  faisant 

i 

(7) 


2        J9   V(l  —  (1  + 

x  sera  positif,  depuis  ft  =  0  jusqu'a  ft=  ^  ?    e'est-a-dire   que   la  fonetion 

\  cp(fti)-  sera    positive    entre   les   niemes   liniites.      En    faisant    ft  — a  et 

cp(ai) 
y \     ?  on  a 

Xj,^ .    ■■  %        '  *• 

dy 


o  V(i-«V)(i  +  «V) 

done  on  voit,  qu'en  supposant  c  an  lieu  de  e  et  e  au  lieu  de  c. 

o>(a«)  n 
j      >se  enangera  en 

Et  eonnne 

y«  =  } 'l  —    <p*a  '9 


on  voit  que  par  le  eliangement  de  c  en  e  et  <?  en  f{ai)  et  F(ai)  se 
ehano-eront  respeetivement  en  .Fa  et  /«.  Enfin  les  equations  (3)  et  (7)  font 
voir  que  par  la  nienie  transformation  oj  et  to  se  eliano-eront  respeetivement 
en  uj  et  oj. 

D'apres  la  formule  (7)  on  aura  x=  -    pour  ft=z™,   done   en  vertu 
de  l'equation   xi  =.if>(fti),  il  viendra 


i 


2  e 


2. 

En  vertu  de  ee  qui  precede,  on  aura  les  valeurs  de  (fa  pour  toute  va- 
leur  reelle  de  «,  comprise  entre  —  et  +  2"'  et  P()Ur  toute  valeur  ima" 
o-inaire  de  la  forme  fti  de  cette  quantite,  si  ft  est  line  quantite  contenne 
entre  les  limites  —  %    et   -f-  °'  •    11  s'agit  maintenant  de  trouver  la  valeur 

de  cette  fonetion  pout  line  valeur  qiie]con(|nr?   reclle   oil   imagklUiJ©,   dti  In 

34* 


0(Jg  HECHE RCHES  SUR  EES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 

variable.    Pour  y  parvenir,  nous  allons  d'abord  etablir  les  proprietes  fonda- 
mentales  dee  fonctions  cp,  /  et  F. 
Ayaut 

f2a=l  —  r2cp2a, 
F2a  —  1  -\-e2cp2a, 

on  aura,  en  diffeYentiant 

fa  .f'a  =  —  c2  (pa  .  cp'a, 
Fa  .  F'a  —  e2cpa.  cp'a. 

Or  d'apres  (2)  on  a 

cp' a  =  V(l—e2<p2a)(l  +  e2<p2a)  =fa  .  Fa, 

done,  en  substituant  eette  valeur  de  cp'a  dans  les  deux  equations  preceden- 
tes,  on  trouvera  que  les  fonctions  cpa,  fa,  Fa  sont  liees  entre  elles  par  les 
equations 

(  (p'a  =fa.  Fa, 

(9)  I  f'a  =  —  c2  cpa. Fa, 

[  F'a  =  e2cpa  .fa. 

Cela  pose,  je  dis  qu'en  designant  par  a  et  (3  deux  indeternrin^es,  on  aura 
/    ,„/„  ■  ^_<p*.fP-Fp+<pp.fa.Fa 

(MJ  /(«+«=  ^^0^^, 

\       v  1  -\-  elctcpia .  ff*p 

Ces  formules  peuvent  etre  deduites  sur  le  champ  des  proprietes  connues 
des  fonctions  elliptiques  {Legendre  Exercices  de  Calcul  integral);  mais  on 
pent  aussi  les  verifier  aisement  de  la  maniere  suivante. 

En  designant  par  r  le  second  inembre  de  la  premiere  des  equations 

(10)  ,  on  aura,  en  differential  par  rapport  a  a, 

 cp'a .  fp  .Fp  +  cpp.Fa  .fa  -f  epp  .fa .  F'a 

da  1  -|-  e2 c2  cp2 a .  cp2 /? 

_  {(pa  .fp  .Fp-\-cpp.  fa .  Fa)  2  e2c2cpa .  cp2p .  cp'a 

(i^e2c2cp2a7frp)2~ 

En  substituant  pour  cp'a,  f'a,  F'a  leurs  valeurs  donnees  par  les  equations 
(9),  il  viendra 


RECHERCIIES  SUR  LES  F0NCTI0NS  ELLIPTIQUES. 


269 


dr        fa .  Fa  .ffi .  F£  _  2*2c2r/)2a .  (f>*p.fa  ,f§ .  Fa  .  FJ 
ila       1  -(-  e'2 c- (f1  a .  qpjl  (1  -f-  e*e*<p*a  .  <p*(?j* 

,  (fa.  (pp.  (l  +  *2c2</>2a.r/)2/?)  (—  c2  F^a-^e^Pa)  —  2*2c2y«.  (fp .  r/>2/?  ./*«  .  F*a 

(1  +  «*ca*/>*« .  <y>*/^*" 

d'ou,  en  substituant  pour  f~ a  et  i^2«  leurs  valeurs  1  —  c,-cp2a,  1  — [—  ^ 2 y 2 « , 
et  en  reduisant,  on  tire 

dr  _  (1—  e2c2(f2a.  r/>2/?)  [(e2— c2)y« .  (pp  +  fa .  ffi .  Fa .  F(1]  —  2e2c'2(fa .  (fft  (y2a  +  y2/?) 
~da  (1  -\-e2c2(p'2a.(p*(fy2 

Maintenant  a  et  ft  entrent  symetriquement  dans  l'expression  de  r;  done  on 
aura  la  valeur  de        ?  en  permutant  a  et  /?  dans  la  valeur  de  ^  •  Or 

par  la  l'expression  de  ^    ne  change  pas  de  valeur,  done  on  aura 

dr  dr 
~da=~dp' 

Cette  equation  aux  differentielles  partielles  fait  voir  que  r  est  fonction 
de  «-[-/?;  done  on  aura 

r  =  ip(a  +  ft). 

La  forme  de  la  fonction  ip  se  trouvera  en  donnant  a  ft  une  valeur  particu- 
liere.  Ep  supposant  par  exemple  ft  —  0,  et  en  remarquant  que  y>(0)  =  0, 
/(0)  ±=  ] ,  F(0)  =  1 ,  les  deux  valeurs  de  r  deviendront 

r  —  (pa  et  r  =  ifa1 

done 

a  =  f/)  a , 

d'ou 

r  =  xf>  (a-\-  ft)  =  (f  (a  -f  /?). 

La  premiere  des  formules  (10)  a  done  effeetivement  lieu. 

On  verifiera  de  la  meme  maniere  les  deux  autres  formules. 


3. 

Des  formules  (10)  on  pent  deduire  une  foule  d'autres.  Je  vais  repor- 
ter quelques-unes  des  plus  remarquables.    Pour  abreger  je  fais 

(11)  1  Jre2r*(p'2a.(p2ft=R. 

En  changeant  d'abord  le  signe  de  ft,  on  obtiendra 


270 


(12) 


KECIIERCHES  SUR  EES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

_  2<pa.f(3.F(] 

—  i  ' 

_  2(f(1  .fa.  Fa 

R 

_2JaJl 
"      It  ' 

_-*go8.  r/>« .  gr>£  .  Fa  .  Ffi 

—  E  ' 
2  Fa.  F{1 

_  2     .  (ja .  cpp.fa.fft 

En  formant  le  produit  dc  qp  (<*.+#)  et  (p{a~-ft),  on  trouvera 

^  («  .  y  (a  —p)=  W-fP- El  ±  VP  •/«  •  F<*  .  craJlLF^p—yJ^fia.Fa 

II  R 

cm,  en  substituant  les  valours  de  /»/?,  /*«,  .F3«  en         et  g>a, 

y*a  —  (p*p  —  e^-ehf*  a  .  q^i  -f  e2c2cf2fi .  cp*a 


<P{«  +  P)  +  </>(» 

-/?) 

<f'("  +  P)  —  9>(« 

-/?) 

/(«  +  /*)+/(« 

-0 

/(«  +  /?)-/(« 

-/?) 

i^o +  + 

-0 

v(«  +  /*).y(«-/*)  = 


.ft2 


(y2«  —  ^/*KH-  ^y«.y2/?) 
#2 


or  7j*  =  1  -)-  e-c-(fj2a  .  (p-ft,  done 

(is)  *  («+/*).?(«  -/?)=^--^. 

On  trouvera  de  menie 


(14) 


'  /(« + ft)  ./(«  -  ft)  =  As ~~  s^Sg •  F*a  m  m -  °M&£*& 

_  1  _  ^«     c*<p*p-c*e*<p*a.<p*p  =  fiay*F—ji$%  **j  g*g ! 

+  /?) .  F(«  -  ft)  =  ^g^W-/'«  uj.  Q  + 

-ft  i2 

—  1  +  *  V«  +  *  V/?  —  <?2c  2ya« .  y  V  _  F*a .  F*$  —  e*     +  e*)  q>*# . 


UECHERCUES  SUli  LES  FUNCTIONS  ELLIPTIQUKS. 


4. 


En  farnmi  dans  les  tommies  (10)  fi  =  ±\2  »      —  ±2  «,   et  remar- 


0 


quant  que  /|±^|  =  6,  i^|  +  ^zj  =  0,  on  aura 


2  <jp« 


7<« 


(15) 


O)  . 


<p\a±9-i]=±<P\-9l 


Fa  m 

fa  ' 


a  ±  ^  i  \ 


<-/"« 
/cT' 


/If- 


ou  bien: 

/ 

(16) 


Vea+6-a  1 


2y  I  a  ±  9 


,2  . 


,./  cd  .\  v^+c*  1 
^  r%        «  fee 


De  la  on  tire  snr  le  champ 


'/  I  «  —  « 


(17) 


2   « 


KECHEKCHES  SUK  LES  FUNCTIONS  ELLll'TlQUES 


(18) 


V*2  + 


(19) 


En  faisant  a  =  y  et    2~*i  °U  611  d^uit 

En  mettant  ensuite  dans  les  trois  premieres  equations  (17)  a-f-^   auj  lieu  de 

«,  et  dans  les  trois  dernieres  a-|-yi  au  lieu  de  a,  on  obtiendra  les  sui- 
vantes 

y(a  +  w)  =  —        /(«+  a»)  =— /a;  F(a-{-ai)  = 
y(a  +  a>»)=  /(«-[-d)/)=    /a;  F(a -f-6H)=  —  Fa ; 

et  en  mettant  a -[-to  et  «-j-fin'  au  lieu  de  a: 

ftp  (2w-|- a)  =  (pa\    (p  (2u)i  -f-  a)  =  9a  ;   </?  (to  -f- 8F»  -f-  a)  =  (pa  ; 
/(2a»  +  «)  =  /a;     /(art +«)  =  /«; 
F(c>  +  a)  =  Fa  5  F(26>t-f  a)  =  Fa. 

Ces  equations  font  voir  que  les  fonctions  </)a,  /a,  Fa  sont  des  f'onc- 
tions  periodiques.  On  en  deduira  sans  peine  les  suivantes,  ou  m  et  n  sont 
deux  nonibres  entiers  positifs  ou  n^gatifs: 

(p  [(m  -\- n)  iu -\-  (m  —  n)  wi -\-  a]  =  (pa ; 

y  [(m  -J-  w)  a)  -J-  (m  —  w  -|-  1)  toz  4-  a]  =  —  ip a : 
f2 1)    1  i» 

f(2mio  -\-  n€Si-\-  a)  =/a  ;    /[(2m  -(-  l)to-f- w  (Dz  -j-  a]  = —  /a. 
[  F(nuu-{-2nG)i-\-a)=:Fa;  F[mio  -f  (2w  -f  1)  wi-\-  a]  =  —  Fa. 

Ces  fbrniules  peuvent  aussi  s'dcrire  coniine  il  suit: 

!(p  (mio  -f- nwi ±  a)  —  ±  (—  l)m+n(pa, 
f(mv)  *f  ratOi  +  a)  =±  (—  l)mfa, 
F(roro-|-wfl>i±a)  =  (—  1)"F«. 

On  peut  remarquer  conime  cas  particuliers : 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELL1PT1QUES.  273 

iif  [moj  ±  a)  =  ±  (—  l)m<pa  )  (p  {riwi±  a)  =  ±(—  l)'l(pa  ; 
f(mm  ±  «)  =  (-  l)mfa  ;       f{nWi±  a)  =fa  ; 
F(miQ  ±a)  =  Fa  ;  F{nWi±  a)  —  (—  1)"  Fa. 

5. 

Les  formules  qu'on  vient  d'etablir  font  voir  qu'on  aura  les  valeurs  des 
functions  (pa,  fa.  Fa  pour  toutes  les  valeurs  reelles  ou  imaginaires  de  la 
variable,  si  on  les  connait  pour  les  valeurs  reelles  de  cette  quantite,  com- 
prises entre    ^    et  — g^""6^  Pour  ^es  valeurs  imaginaires  de  la  forme  fti,, 

ou  ft  est  compris  entre  -3-  et  ~  • 

En  effet,  supposons  qu'on  demande  la  valeur  des  fonctions  (p(a-\-  fti), 
f  {a -\- ft  i) F(a-\-fti),  oh.  a  et  ft  sont  des  quantites  reelles  quelconques. 
En  mettant  dans  les  formules  (10)  fti  k  la  place  de  ft,  il  est  clair  qu'on 
aura  les  trois  fonctions  dont  il  s'agit,  exprimees  par  les  fonctions  (pa,  fa, 
Fa,  (p(fti),  f(fti),  F(fti).  II  ne  reste  done  qu'a  determiner  ces  dernieres. 
Or,  quelles  que  soient  les  valeurs  de  a  et  ft,  on  peut  toujours  trouver  deux 
nombres  entiers  m  et  n,  tels  que  a  =  mu)±a',  ft  =  nw±ft/,  oh  a'  est  une 

quantite  comprise  entre  0  et  -f--|r>  et  ft'  entre  0  et  ~\"^-'     Done  on 

aura,  en  vertu  des  equations  (22'),  en  substituant  les  valeurs  precedentes 
de  a  et  ft, 


(pa  = 

(p  (mw  ±  a') 

=  ±(-  l)m(pa', 

fu  = 

/(mw  +  a') 

Fa  = 

F(mu)  +  a') 

=  Fa', 

■V  (/»»")  = 

(p  (nu)i±  ft'i) 

=  ±(-  iy<p(p'i) 

m) = 

f{nmi±ft'i) 

F{nmi±ft'i) 

=  (-  iyF(ft'i). 

Done  les  fonctions  (pa,  fa,  Fa,  (p(fti),  f(fti),  F(fti)  seront  exprimees  comme 
on  vient  de  le  dire,  et  par  suite  aussi  les  fonctions  (p(a-\~fti),  f(a-\-fti), 
F(a  +  fti). 

Nous  avons  vu  precedeimnent,  que  (pa  est  reel  depuis  a  =  2  jusqua 

35 


274 


RECHBKCH&8  8U8  EES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


a  =  -f-  \y  i  et  que  est  reel  depuis  a  =  — ~  jusqu'a  a  =  -(-     •  Doric 

en  vertu  des  equations  (22)  il  est  clair 

1)  que  (pa  et  9\  )  sont  reels  pour  toute  valeur  reelle  de  a;  y«  est 

1  ,    1  QPfaO  I  i  1 

coinpns  entre  et  -{  ?   et      .  7   entre  et  -h  • 

x  c  1    a  s  e  1    «  ' 

2)  que  (pa  s'evanouit  pour  a=.mco3  et        V  pour  a  =  mw,  m  etant 

un  nonibre  entier  positif  ou  negatif;  niais  (pa  n'est  pas  nul  pour  aucune 
autre  valeur  reelle  de  a. 

En  remarquant,  que  fa^  l  —  c2(p2a ,  Fa  ==j/l-f-eay8a,  il  suit  de 
ce  que  nous  venous  de  dire 

1)  que  les  fonctions  fa,  Fa,  /(at),  F(ai)  sont  reelles  pour  toute  va- 
leur de  «; 

2)  que  fa  est  conipris  entre  les  liniites     -  1   et  -j-  1   et  Fa  entre  les 

hmites  +1  et  +  j/l+^r'  de  sorte  que  Fa  est  positif  pour  toute  valeur 
reelle  de  a : 


3)  que  /(at)  est  positif  et  conipris  entre  les  liniites  -)- 1   et  j/i 
et  F(ai)  entre  les  liniites  —1  et  -f  1  pour  toute  valeur  reelle  de  a; 

4)  que/«  s'dvanouit  pour  a  =  (m -}- 1)  to  et  i^(at)  pour  a  =  (7)1+1)10; 
niais  que  ces  fonctions  ne  sannulent  pour  aucune  autre  valeur  de  a. 

On  remarquera  ce  qui  suit,  eomme  corollaires  des  formules  (22): 

1)  Sort  a=zO.  Dans  ce  cas,  en  remarquant  que  y(0)  =  0,  /(0)  =  1, 
F(0)=  1,  on  aura 

\  /(raw -f- won')  =  ( — 

(  F(mu)  -\-nmi)  =  ( — 1)\ 

2)  Soit  *  =  y'    En  vertu  des  equations: 


on  aura 


^[(m  +  l)  w  +  wfflt]  =  (—  1)"+«Jl  , 
{  /[(™  +  i)«»  +  »©t]  =  0, 

-J-  |)  w  -J-  *jptj  —  (__  iy  ^ 


RECHERCHES  SUR  EES  K0XCT10NS  ELLIPTIQUES. 


275 


3)  Soit  u=     i.    En  vertu  des  equations 
on  aura 

(/)  [mto  -|~  («  -[-    asi]  =  ( —         !  , 

/[ww  +  (%  + 1)  fi>z]  ==  (—  1)'"  ^-  , 
F[?W(w  +  (n  -f- 1)  «jz]  =5  0. 

4)  Soit  a  =  g  -|~  z .  En  vertu  des  equations  ci-dessns  on  aura 
(26)  /[(m  +  t )  a,  +  (n  +  *)  mi]  = 


C. 

Les  equations  (23),  (24),  (25)  font  voir  que  la  fonction  (pa  s'evanouit 
toutes  les  fois  que  a  est  de  la  forme  a  =  ma>-\-nu}im,  que  fa  s'evanouit 
toutes  les  fois  que  a  est  de  la  forme  a  =  (m  -\-  ^)co  -\-nu)i,  et  que  Fa  s'e- 
vanouit toutes  les  fois  que  a  est  de  la  forme  a  —  mio-\-{n-\-^)Gii.  Or  je 
dis  que  pour  toute  autre  valeur  de  r/,  les  fonctions  (pa,  fa,  Fa  auront  ne- 
cessairement  une  valeur  differente  de  zero.     Supposons  en  etfet  qu'on  ait 

(f(a+(3i)=:Q, 

a  et  ft  etant  des  quantites  reellcs.  En  vertu  de  la  premiere  des  formnles 
(10),  cette  equation  pent  s'ecrire  comme  il  suit: 

q*.ftfi)F((ii)  +  <r(fli)fa-.Fa  _  Q 
1  -J-  e*c*ff2a .  cf^Qii) 

Maintenant  les  quantites  (pa,  /(/??'),  F(ft't')  sont  reelles  et  <p0i)  est 
de  la  forme  %At  on  A  est  reel;  done  cette  equation  ne  pent  subsister  a 
moina  qu'on  n'ait  separement 

(pa  .f{fti)  F(fti)  =  0  ;  (f  (fti)fa  .  Fa  =  0. 

35* 


27C>  RECHEROHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

Ces  equations  ne  peuvent  etre  satis.faites  que  de  deux  manieres,  savoir  en 
faisant 

y  «  —  0 ,   (pQ3i)  =  0, 

ou 

f(fii)F(pi)  =  0,  fa.Fa  =  0. 

Les  deux  premieres  equations  donnent  a  =  mio-,  (3z=nffi.  Les  deux 
dernieres,  en  reinarquant  que  Fa  et  f{fii)  ne  peuvent  jamais  s'e'vanouir, 
donnent 

/«  =  <>,  F(/9i)  =  0, 

d'oft 

«  =  (ra  +  i>,  /5=(^+|)fi>. 

Mais  pour  ces  valeurs  de  a  et  ft  la  valeur  de  <p(a-\-fti)  deviendra  infinie; 
done  les  seules  valeurs  de  a  et  /?  sont  a  =  mio  et  [3  =  7,0),  et  par  conse- 
quent toutes  les  racines  de  l'equation 

cpx  =  0, 

peuvent  etre  representees  par 

(27)  a?  =  into  -|-  ??,«>?'. 

De  la  meme  maniere  on  trouvera  que  toutes  les  racines  de  l'equation 

fx  =  0, 

peuvent  etre  representees  par 

(28)  x  =  (m  -\- 1 )  to  -f-  nmi, 
et  celles  de  l'equation 

Fx  =  0. 

par 
(29) 


7. 

Les  fonnules  (26)  font  voir  qu'on  satisfait  aux  trois  equations 

*i  /*  =  *,.  = 
en  donnant  a  *  une  des  valeurs  de  la  forme 

(30)  *  =  (m  +  i)  to  -f  (n  -f  !)«)/. 


RECHERCHES  SUR  LES  F0NCTI0NS  ELLIPTIQUES. 


277 


Or  on  peut  demontrer  que  les  equations  en  question  n'ont  pas  d'autres  ra- 
cines.   En  effet,  ay  ant 

i  1  ,        h         1  h  1 

'  Jx  —   r~T'   Fx=  -. — 


les  equations  en  question  entraineront  celles-ci: 

mais  en  vertu  de  ce  qu'on  vient  de  voir  dans  le  numero  precedent,  ces 
equations  donnent  respectivement 

x  —  ~  —  -fy  i  =  mm  -\-  nvj  i  •  x  —  -5- i  =  (m  -j-  ^)  m  -[-  ??  u)Y, 


x 


=  mio  -[-  (w  -j-  \)  to?'; 


ces  trois  equations  sont  equivalentes  h  la  suivante: 

x  =  (w.  -f-  y)  w  +  (n  +1)  •  h 

c.  q.  f.  d. 

8. 

Ayant  trouve  connue  ci-dessus  toutes  les  racines  des  equations 
(px  =  0,  fx  =  61  Fx  =  Q, 
<Px  =  i)i  fo==h  Fx  =  h\ 
je  vais  maintenant  ckercker  les  racines  des  equations  plus  generales 

(px  =  cpa1  fx=fa,  Fx  =  Fa, 

011  a  est  une  quantity  quelconque  reelle  ou  imaginaire.  Conside'rons  d'abord 
l'equation 

(fx  —  (pa  =  0. 

En  faisant  dans  la  seconde  des  fornmles  (12) 


x  -J-  a      Q  k  —  a 


on  trouvera 


278  UECIIERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIFTIQUES. 

Cette  equation  ne  peut  subsister  que  dans  l'un  des  cinq  cas  suivants: 

1)  si  y  *g  a  j  =  0,  d'ou  x  =  a-\-  2nuo  -\-  2nG)?\ 

2)  si  /f^^J  —  O,  d'ou  x=  —  a  +  (2m+\)(o-\-2nwi, 

3)  si  F^a]j  =  01  d'ou  x=  —  a  +  2mu>  +  (2n+l)mi, 

4)  si  y>('-~Lrf)  =  Jr,  d'ou  x  =  a  +  (2m-{- 1)  <a  +  (2»  + 1)  mi, 

5)  si  ?>(^L? J  =  f,  d'ou  a  =  —  o-f(2«+  l)w  +  (2w+  l)ffl/. 

La  resolution  de  ces  cinq  equations  est  contenue  dans  les  formules  (27) 
(28),  (29),  (30). 

Des  valeurs  trouvees  de  x  il  font  rejeter  celles  que  donne  la  formule 
x  =  —  a  -f  (2m  -f-  1)  w  -f  (2??,  -f  1)  mi , 
car  une  telle  valeur  de  a;  donne,  en  vertu  de  l'equation  (22), 

(px  =  —  (pa, 

tandis  qu'on  doit  avoir  <px  =  <pa;  mais  les  autres  valeurs  de  x,  exprimees 
par  les  quatre  premieres  formules,  peuvent  gtre  admises.  Elles  sont,  comme 
on  le  voit,  contenues  dans  la  seule  formule: 

(31)  (—  l)m+n  a  +  mm  -f 

Telle  est  done  l'expression  generate  de  toutes  les  racines  de  l'equation 

(px  -----  (pa. 

On  trouvera  de  la  meme  maniere  que  toutes  les  racines  de  l'equation 

fx  =fa 

sont  representees  par  la  formule 

(32)  x  =  ±a-\-2  mu)  ~f-  vCu?\ 
et  toutes  celles  de  l'equation 

i    e  Fx  =  Fa 

par  la  tormule 

x  =  ±  a  -)-  wfy  -|_  2  ??to/. 


BECHEKCHBS  SUR  LES  FONCTIONS  ELLM'TIQUIvS. 


279 


§  n. 

Formules  qui  douneut  les  valeurs  de  (p(na),  /(****),  F(na)  exprirrtites  en  foudions  ration- 

nelles  de  (pai  fa,  Fa. 

9. 

Reprenons  les  formules  (12).  En  faisant  dans  la  1%  la  3R  et  la  5e 
a  =         il  viendra 

(34)  J   /(»+W=^/(»-1)/*  +  */(l,ft'/': 


^+1)/?=-^(m-1)/H 


R 

2F(np)Fp 


R 

oil  B=:l  +  c2e2(p2(n(3)<p2(3. 

Ces  formules  donnent  la  valeur  de  y(»i-J-l)/3  en  </)(?£ — l)/i  et  ip{n(i)\ 
celle   de  en  f(n—l)(3   et  /(/*/?),    et  eelle  de  en 

i^(?2 — 1)/?  et  F(nfi).  Done  en  faisant  successivement  n=l,  2,  3  .  .  .  , 
on  trouvera  successivement  les  valeurs  des  fonctions: 

!P(2/S),  »(3J8),  «jP  (4/3).,.  #(n/J)i 
/(2/3),  /(3/J),  /(4/S)  .  .  .  /(»/J), 

*W5  **(M>.  W  •  •  • 

exprimees  en  fonctions  ratiormelles  des  trois  quantites 

ffi,  Ffi. 

En  faisant  p.  ex.  n  —  1 ,  on  aura 

(35)  <|/(2^)  =  _1  +  ^^_,       V-  ^ 

Les  fonctions  (p{nft),  f(nft),  F(nfi)  etant  des  fonctions  rationnelles  de 
y>/?,  //?,  Ffi,  on  pent  toujours  les  reduire  a  la  forme    ()  >  oil  P  et  $  split 


280  BECttCBCftES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 

des  functions  entieres  cle  f/3,  Fj3.  De  inenie  il  est  clair  que  le  deno- 
minateur  Q  aura  la  meme  valeur  pour  les  trois  fouctions  que  Ton  considere. 
Soit  done 

(35')         vW)={:'  fm=%  >  F(nP)=%>  ' 

on  aura  egalement 

<p(»+  i)/}  =  J^ ,  /(„+i)/?=^±j,  F{n+ i)ii=F'»> , 

Vn— 1  Sin— 1 

£11  substituant  ces  valeurs,  la  premiere  des  formules  (34)  deviendra 

p  ,  j 

ou  bien 

Q»+l  Q»-l(Qn  +  ^'V£-P») 

Eii  egalant  les  numerateurs  et  les  denominateurs  de  ces  deux  fractions, 
on  aura 

(36)  P.«  =  -P^(Ql  +  c'e'<p>l}.Pl)  +  2fl3.,Fp.P.Q.Q^, 

(37)  Q,+,=  Q^Ql+e'c'ip'p.Pi). 

La  seconde  et  la  troisieme  des  equations  (34)  donneront  de  la  meme  maaiere 

(38)  P'ntl  =  -  Fw  («  +  c'eV/?.^)+  2//?.  P„' <?„<?„_,, 

(39)  P"»>  =  -P\-AQl  +  e*e*<P*p.Pl)  +  2Fl1.Pn"Q„Q„_1. 

En  faigant  dans  ces  quatre  formules  »=1,  2,  3  .  .  .,  et  remarquant  qu'on 
aura 

Gt=i,     =      p0  =  o,  p^^, 

P„'=l,  P/=//?,  P,"  =  i,  PS^Ffl,  .  J 

on  trouvera  successivement  les  fonctions  entieres   Q  ,  P  P "    P "  DOur 
toutes  les  valeurs  de  w. 
Soient  pour  abreger: 

(40)  9?=*,  fP=y, 

(41)  K=Ql  +  e*c.*x*Pt, 


RECHEKCHES  SUli  LES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES.  281 

les  tommies  precedeiites  doniieront 

49)  )  *U  =  -      A  +  2yz  Pn  Qn  ft_, , 

Eii  posant  n=  1,  2,  on  aura 

.  4  =^2  +  r'V./-2P2  =  1  -f  eVa;4, 

(43)  ^  ft  —  T'T<>$  +  %VzPi Qi Qo=2xyz, 

'  -  P<>|  +  2yl>'  ftft  =  ~  1  -  «  V*4  +  2//2, 

-  +  »*Pa"  ft  Go  =  - 1  -     V  +  2z\ 

h>,  =  Q2  +  e2c2x2P\  =  (1  +  eVa4)8  -f  sVaiUs'iV, 

p,  =  -  PA  +  2y*P*Q*Qt  -  -  »A  +  tyVsft 

ID  =  *(4^Vft-74), 

Ps'=  -  Pi' *  +  2^/P/ftft  =  -yIt9  +  2yP9'Q% 

=  y(2Q2P2' -R2), 

P3"  =  z(2Q2P2"-B2). 

En  continuant  de  la  sorte,   et  en  remarquant  que   ?/2  —  1  —  c2x2, 
z2  =  1  -J-  e2x2,  on  verra  aisenient  que  les  quantites 


-^2n        p2n  +  \        p    /       -P'an+l       p    //      P  2n 


sont  des  functions  entieres  des  trois  quantites  a;2,  y2,  z2r  et  par  consequent 
aussi  de  V  une  quelcoiique  de  ces  quantites,  pour  une  valeur  entiere  quelcoii- 
que de  n. 

Cela  fait  voir  que  les  expressions  de  <£>(??/?),  F(nft)  seront  de 

la  forme  suivante: 

(45)  f(2n/3)=Ti,  f^n+l)^/^.^, 

(  F(2nft)  =  %\  F{2n+l)P  =  Ffi.T", 

ou  Y1  etc.  representent  des  fonctions  rationnelles  des  -  quantites  (<p/?)2,  (//?)fj 
{F(1)2.  36 


282  KECHEKCHES  SUE  LES  FUNCTIONS  ELL1PT1QUES. 


§  m, 

Resolution  des  equations 

"10. 


D'aprfcs  ce  qu'on  a  vu,  les  fonctions  (p(nft),  f(nft),  s'expriment 
rationnellement  en  x,  y,  z.  La  reeiproque  n'a  pas  lieu,  car  les  equations 
(35')  sont  en  general  d'un  degre  tres-eleve.  Elles  out  par  cette'  raison  un 
certain  nombre  de  racines.  Nous  allons  voir  comment  on  peut  aisement 
exprimer  toutes  ces  racines  au  moyen  des  fonctions  99,  /'  F. 

A.  Considerons  d'abord  l'equation  <p(nP)  =  ^L,  ou  Qn.(p(nft)  =  Pn,  et 

cherchons  toutes  les  valeurs  de  x.  II  faut  distinguer  deux  cas,  selon  que 
n  est  pair  ou  impair: 

1)  Si  n  est  un  nombre  pair. 

D'apres  ce  qu'on  a  vu  dans  le  paragraplie  precedent  (45),  on  aura 
dans  ce  cas 

ou,  en  vertu  des  tommies 


■e'x 


Done  l'equation  en  x  deviendra, 

<p* (2nft)  =  x*  (yxy  (1  _  c^2)  (1  -f  e'x"). 

En  designant  le  second  membre  par"  %-2),  on  aura 

<p\2nft)  =  0(:x2). 
(fft  etant  one  des  valeurs  de  x,  on  aura 

(46)  /     <p\2n(1)  =  0(<f/i1), 

^nation  qui  a  lieu,  quelle  que  soit  la  valeur  de  ft.  On  trouvera  connne  il 
-utiles  autres  valeurs  de  x.    Soit  x  =  (pa  one  racine  quelconque,  on  doit 

.  <f/\2nft)  =  0(<p*a). 


.    RECHERCHES  SUR  LKS  FONCTIONS  KLLIPTIQUES.  283 

Or,  en  mettant  dans  (46)  a  an  lieu  de  /?,  il  viendra 

(r2(2na)  =  0((f*a)1 

done- 

equation  qni  revient  a  oes  deux  que  voici: 

(f(2na)  =  (fj(2n[S)  et  <p(2na)==z  ~  y> (tnfi). 

La  premiere  donne,  en  vertu  de  (31), 

2 na  =  (—  1) ? +"  2  nft  -f  m m  -f-  //. u> 

on  m  et  /*.  sont  deux  nombres  entiers  quelconques,  positifs  on  negatifs,  zero 
y  eompris. 

La  seconde  donne  les  memes  valeurs  de  2na,  mais  de  signe  contraire, 
eonnne  il  est  aise  de  le  voir,  en  l'eorivant  eonnne  il  suit: 

cp  ( —  2na)  =  (f{2  nfi) . 

Toute  valeur  de  2na  qui  satisfait  a  lequation  (47)  pent  done  etre  repre- 
sentee par 

2  n  a  =  ±  [  ( —  1 ) ■ + f  2  nfi  -f  -  m  m  -f  /  /  &  i  ] . 
De  la  on  tire  la  valeur  de  «,  en  divisant  par  2n,  savoir 

«  =  ±((- l)-",J+£<»  +  ,„, 

Avant  la  valeur  de  «,  on  aura 

(48)  yo  =  ±v[(_  1)^/9+  ;";<«+|„a":)  =  ^ 

Done  toutes  les  valeurs  de  x  sont  eontenues  dans  eette  expression,  et  on  Irs 
trouvera  en  donnant  aux  nombres  m  et  u  toutes  les  valeurs  entierex  depnis 
—      jnsqn'a  Or  pour  avoir  toutes  eel  les  qui  sont  ditterentes  entire 

elles,  il  suftit  de  donner  a  ///  et  u  des  valeurs  entieres  moindres  que  2*W. 
En  efi'et,  quels  que  soient  ees  nombres,  on  pent  toujour*  les  gupposer  rtfdfiits 
a  la  foruie: 

m  —  2 n h -f  m* ,  u  =  2 n 

on  /»',  h'  sont  des  nombres  entiers,  et  w\  u'  des  nombres  entiers  moindres 
que  2 it.     Ln  substituant  oes  valeurs  dans  Pexpression  de  .r,  elle  deviendra: 

80* 


284 


RKCHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 


or  en  vertu  de  (22)  cette  expression  se  reduit  a 

(49)         *=±*((-  ir*'p:+£*+&»i). 

Cette  valettr  de  x  est  de  la  meme  forme  que  la  precedente  (4*8),  seulement 
m  et  u  sont  remplaces  par  m!  et  ///,  qui,  #tous  les  deux,  sont  positifs.  et. 
moiudres  que  2n\  done  on  obtiendra  toutes  les  valeurs  differentes  de  .r,  en 
donnant  seulement  a  m  et  u  toutes  les  valeurs  entieres  depuis  zero  jusqu'a 
~2n  exelusivement.  Toutes  ces  valeurs  sont  necessairement  differentes  entre 
elles.    En  effet,  snpposons  par  exemple  qu'on  ait  . 

±y((-ir+-/»+^»+^) 

il  s'ensuivrait,  d'apres  (31), 

(-  + £>'=±((-  *>  +  £®«)+fco + 

ket  k'  etant  des  entiers.    Cette  equation  donne 

ji'  =  k'.2n±[i,  m'=ik.2n±m,  ( — —  +  (  1)"'+". 

Les  deux  premieres  equations  ne  peuvent  subsister  a  moins  qu'on  n'ait  k'—l, 
k  =  1 ,  u'  —  2n  —  u ,  m!  =  2n-~  m,  et  alors  la  derniere  deviendra 

^  I)4"— p  ==  ^  i  y»+u 

d'oft  Ton  tire 

(_  !)*•+»/'=_  i5 

resultat  absnrde.  Done  toutes  les  valeurs  de  eontenues  dans  la  formule 
(48)  sont  differentes  entre  elles,  si  m  et  //  sont  positifs  et  moindres  que  L2». 

Le  nombre  total  des  valeurs  ■  de  x  est,  eomme  il  est  aise  de  le  voir, 
elgal  a  2(2w)2=z8^;  or  l'equation  <p*(2n(3)  =  0(x2)  ne  pent  avoir  de  raeinrs 
egales,  car  dans  ce  cas  on  aurait    ^2=^0,  ce  qui  donnerait  pour  x  une 

valeur  independante  de  ft.  Done  le  degre  de  liquation  (p*(2n/?))  =  0(x*) 
est  egal  au  nombre  des  raeines,  e'est-a-dire  k  8/r.    Si  par  exemple  1 , 

on  aura  liquation 

*um = o(x*)  -  ^-^3  (i  ±  £53 


BECHERCHES  SUB  LES  FONCTIONS  BLLIPTfQUES        „  285 

on  bien 

(1  +<>*c*xy<r*(2i3)  =  4x*(l  —  $x*}(\  -fe***)i 

et,  d'apres  la  fornmle  (48),  les  racines  cte  eette  equation,  au  nombre  cle  liuit, 
seront : 


1 


2)  $?'  n  est  un  nombre  impair,  egnl  a  2  n  -4-1.  . 

Dans  ce  cas  n  *  est,  conune  nous  l'avons  vn,  une  fonction  rationnelle 
de  .r,  et  par  consequent  Tequation  en  as  sera: 


(50)  v(<2n+l)/}'= 


2n  +  l 


!<8m  + 1 


On  trouvera,  preciseinent  comme  dans  le  cas  precedent,  que  tontes  les 
racines  de  cette  equation  peuvent  etre  representees  par 

ou  il  faut  donner  a  m  et  u  tontes  les  valeurs  entieres  depuis  —  n  jusqu'a 
-J-  ??,  inclusivement.  Done  le  nombre  des  racines  difterentes  est  (2 ??.  — |—  I)2, 
(''est  anssi  le  degre  de  Tequation  en  question.  On  pent  aussi  exprinier  les 
racines  par 

*=(-ir^(/?+^,0+24iaH):  •;;  7pL£ 

Si  par  exeniple  n  ==  1 ,  on  aura  une  equation  dti  degre'  3'~9.  La 
tin-mule  (51)  donne  pour  x  les  9  valenrs  suivantes: 

'lift); 


■JSC, 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


»("-*+;»■). 
■  ,(/»+;-+?•<). 

B.    Considerons  maintenant  1'equation 

et  cherchons  las  valeurs  de  y  qui  satisfont  h  cette  equation.     La  fonction 

Pnf 

^    etant,  comme  on  l'a  .vu  plus  hant,  rationnelle  en  ?/,  1  equation   en  ?& 

pi  .  '• 

en  faisant    —  —tyy,  sera 

line  des  racines  de  cette  equation  est  y  ==//?,  done,  quelle  que  soit  la 
valeur  de 

Pdur  trouver  les  autres  valeurs  de  ?/,  ddsig-nons  par  a  une  nouvelle  in- 
connue,  telle  que  y=fa-  on  aura 

f{n(])=y(fa); 

or,  en  vertu  de  (53)  le  second  niembre  est  egal  k  f(na);  done  pour  deter- 
miner «,  on  aura  Tequation 

f(na)  =  £(*/?). 

Ell  vertu  de  la  formule  (82)  cette  equation  donne  pour  expression  g^ale 
de  ??«: 

v%«  =  +  nft  -f-  2ww  -f- 

J»  et      etant  deux  nombres  entiers  positifs  on  negatifc,  zeYo  y  eompris.  De 
la  on  tire  . 

et  par  consequent: 

C'est  la  valeur  generale  de  y. 


KECHEKOHES  SUK  LES  KONCTIONS  KLLIPTIQUES, 


287 


Maintenant  pour  avoir  les  valeurs  dift'erentes  de  //,  je  dis  qu'il  suftit  de 
prendre  ft  avec  le  signe  -j-  et  de  "dormer  a,  m  et  //  toutes  les  valeurs  cn- 
tieres,  moindres  que-  u.  En  effet,  connne  on  a  f(-\-a)=f( — a),  on  aura 
d'abord 

Done  on  pent  toujours  dans  l'expre.ssion  fie  y  prendre  ft  avec  le  signe  -)-• 
Ainsi  toutes  les  valeurs  de  y  sont  contenues  dans  ['expression 


n 


(54)  ,,=/j,H;>  r 

Maintenant,  quels  que  soient  les  nombres  m  et  /f,  on  peut  toujonrs  supposer 

m  =  k .  n  -\-  m',  /  r  =  &  .  w  -jf- 

oil  A;,  k',  m\  a    sont  des  nombres  entiers,  les  denx  derniers  etant  en  nieine 
temps  positifs  et  moindres  que  n. 
En  substituant,  il  viendra 

Or,  en  vertu  de  la  formule  (22),  le  second  membre  de  cette  equation  est 
egal  a 

(55)  ^.+  M(9+£af4j==j,) 

quantite  de  la  meme  forme  que  le  second  membre  de  (54);  seulement  m 
et  f('  sont  positifs  et  moindres  que  n.    Done  etc. 

En  donnant  a  m  et  //  toutes  les  valeurs  possibles,  moindres  que  »,  on 
trouver'a  n2  valeurs  de  y.  Or,  en  general  toutes  ces  quantites  sont  ditBreii- 
tes  entre  elles.    En  effet,  supposons  par  exemple 

on  aura  en  vertu  de  la  formule  (32),  en  designant  par  k,  U  denx  nombres 
entiers, 

fi+l?.m+i'Hs>{==±h+2™'m+  £  mi)  +  2  to  +  k'mi. 

Puisque  ft  peut  avoir  une  valeur  quelconque,  il  est  clair  que  cette  equation 


288 


UECHEKCHES  SUK  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


in-  prut  subsister  a  Moilifi  qu'on  ne  prenne  dans  le  .second  niembre  le  signe 
superieur.    Alors  il  viendra 

Sf»«      i   J*  _  •      £mf      |   (i4  _  .  -  i  • 

w+     a)  i—       vj  -+-      w  i  -4-  zhoj  4-  A;  to  fc, 

n         1    n  n        '    n         1  *  <       *  >,'MH*ft,lB 

d'oii  Ton  tire,  en  egalant  les  parties  reelles  et  les  parties  iniaginaires, 

m  =  ra'  -{-  few ,  u  =  ((r '  -j-  } 

equations  absurdes,  en  reinarqiiant  que  les  nonibres  m.  m.\  it  et  **'  sont 
tons  positifs  et  inferieurs  a  n.     Done  en  general  1'eqnation 

a  ir  raeines  differentes  entre  elles  et  pas  davantage.  Or  generaleinent  tou- 
tes  les  raeines  de  cette  equation  sont  differentes  •  entre  .elles.  En  effet,  si 
deux  d'entre  elles  etaient  egales,  on  aurait  a  la  fois 

et  eela  est  impossible,  car  on  reniarquera  que  les  coefriciens  de  y  dans  ijjy 
ne  contiennent  pas  (3.  Done  generaleinent  l'equation  (52)  est  necessairement 
du  degre  n'\ 

C.  L'equation 


P  " 


(56)  F(np)  =  ~±-> 
etant  traitee  par  rapport  a  z,  absolunient  de  la  menie  nianiere  que  l'equa- 
tion /(»/f)a=  ^  l'u  e*te  par  rapport  a  y1  donne  pour  expression  generate 
des  valeurs  de  z 

(57)  z  =  F[ftJr^u)+i^  coi 

n        '  n 


oil  m  et  p  sont  entiers,  positifs  et  nioindres  que  n.    Le  nonibre  des  valeurs 
de  z  est  n\  et  elles  sont  en  general  toutes  differentes  entre  elles. 
Done  generaleinent  l'equation  (56)  est  du  degre  n\ 


11. 

Nolls 


B  av.ms  trpuve*  ci-dessus  toutes  les  raeines  des  equations 


BECHESCHES  SLR  LES  FONCTIONS  ELLll'TiyUES. 


289 


racines,  qui  sunt  exprimees  par  les  formules  (48),  (51),  (54),  (57).  Toutes 
oes  racines  sont  ditferentes  entre  el  les,  excepte  pour  ties  valeurs  particulieres 
de  f$\  mais  pour  ces  valeurs,  les  raciues  difterentes  sout  couteuues  dans  les 
memes  formules.  —  Dans  ce  dernier  cas  un  certain  nonibre  des  valeurs  des 
quantites  y,  z  seront  egales ;  mais  il  est  clair  que  toutes  ces  valeurs 
egales  ou  inegales  seront  neanmoins  les  racines  des  equations  dont  il  s'agit. 
Cela  se  fait  voir  en  faisant  converger  ft  vers  une  valeur  particuliere  qui 
donne  pour  x,  ou  y,  ou  z  des  valeurs  egales. 

En  faisant  dans  la  fonnule  (48)  (}=z-^-,  on  aura  Tequation 


dont  les  racines  sont 


(58)  .  =  ±»((-ir'^+^»  +  |;**j, 

ou  m  et  ft   out  toutes  les  valeurs  entieres  et  positives  moindres  que  2n. 
En  faisant  de  nienie  dans  la  fonnule  (50)  ft  =  ^    ^  >  on  aura  l'^qua- 
P* 

tion    (pa  =  q*H+1  '  dont  les  seines  sont 

m  et  tu  ayant  pour  valeurs  tous  les  nonibres  entiers  depuis  —  n  jusqu'k  -\-  n. 
Enfin  en  faisant  dans  les  formules  (52),  (56)  /?==  —  >  on  aura  l'equa- 

tion  ja  —   y  j  dont  les  racines  sont 

7-r  P  " 

et  l'equation  Fa  —      >  dont  les  racines  sont 


n 

ou  m  et  (u  sont  renfermes  entre  les  liniites  0  et  n —  J  inclusivement.  Si  n 
est  impair  et  egal  a  2w-f-l,  on  peut  aussi  supposer 

a7 


290 


KK< 'HKKCHES  SUR  LES  FONCTIOXS  ELLJPTIQUE8. 


Z  =  (-  lVjl  £fl  +  2nT  1  W  +  A mi  | '  ' 

m  et  ,i«  ay  nut  toutes  les  valeurs  entires  de  — n  a,  — j—  r*.  - 

Dans  toutes  ces  equations  la  quantite  a  peut  avoir  une  valeur  quel- 
conque. 

Connne  cas  particuliers  on  doit  remarquer  les  suivants: 

1)  En  faisant  dans  (58)  et  (59)  cc  =  0,  on  aura  les  equations 


(62) 


(PL  =  0,  dont  les  racines  sont  x  =  +  w\-Zr-v)-\-  J 
\  2n       1    2n  J 
(les  liniites  de  m  et  fi  etant  0  et  2n — 1), 

j  PiK.l=Q  dont  les  racines  sont  x  =  q> I s — — a)  -Ps-^ — 
I  '  \2n-f-l       1  2w-|-l 

(les  limites  de  w  et  ^  etant  — w  et  -^-n). 


CM 


2)  En  faisant  dans  (60)  a  =  y  et  dans  (61)  a  =  ^-«,   et  reniarquant 
flue  /( y)  —  ^i       yA  =       011  °t>tiendra  les  deux  equations 

(63)  P„'  =  0,  dont  les  racines  sont  yz=f\^m^\)~^^mi\ 

(64)  P/  =  0,  dont  les  racines  sont  %=zF\^w  -f  -(fj»4f£^j 

(les  liniites  de  w  et  ,tt  etant  0  et  ^ — 1). 

3)  En  faisant  dans  (58)  B==~-f-_t9  et  en  reniarquant 


que 

i  \    1  rvr,  IV  X*  . 

2^2 


y  +  o  M  =  o )  011  aura  l'equation 


dont  les  racines  seront 

Les  valeurs  de  aj  doivent  etre  egales  deux  a  deux,  et  l'on  verra  aisd- 
ment  que  les  valeurs  inegales  peuvent  etre  representees  par 

(65)  *  =         +  + 

en  donnant  a  m  et  a  tu  toutes  les  valeurs  entieres  depuis  0  jusqu'a  2n—  1. 
Done  ce  sont  les  racines  de  l'equation  par  rapport  a 


x 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUER. 


291 


En  faisant  de  meme  dans  (59)  a  —  ■■    -(-  =  t,  on  aura  liquation 

dont  les  racines  seront 

I  z  =  (_ir+>((™  +  i)^  +  (,,  +  i)^), 

w  et  ^  ay  ant  pour  valeurs  tons  les  n  ombres  en  tiers  de  —  v  k  -\-n. 

Parmi  les  valeurs  de  .r,  ?/,  s,  il  faut  remarquer  celles  qui  repondent 
a  m  —n,  u  =n.    Alors  on  a 

*  =  ^(f  +  = 

*  =  (-i)'/(f  +  #•■)  =  *. 


2    12"/  —  ^ 

Ces  valeurs  infinies  font  voir  que  le  degre"  de  l'equation  Q2n+1  =  0  est 
nioindre  d'une  unite"  que  celui  des  Equations  dont  elle  sort.  En  ecartant  ces 
valeurs,  celles  qui  restent,  au  nombre  de  (2 t?  — |—  1  )2 — 1,  seront  les  racines 
de  l'equation  Q2n+1  =  0. 


RAsolviicni  algehriqve  den  equation* 

^2n  +  l        -  '   -Jn+1         &  2n+l 

v2n  +  l  v2»  +  l  v2n  +  l 

12. 

Nous  avons  vu  dans  le  paragraplie  precedent,  comment  on  peut  aise- 
ment  exprimer  les  racines  des  equations  en  question  au  moyen  des  functions 
(p,  /,  F.    Nous  allons  maintenant  en  deVluire  la  resolution  de  ces  memes 

Equations,  on  la  determination  des  fonctions  u  "  >  f~r^  F-  eri  fonctions 
de  (pa,  fa,  Fa. 

;V7* 


292 


BECHEEGHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Coninie  on  a 

a  I  1  a 


on  pent  supposer  que  n  est  un  nombre  premier.  Nous  considererons  d'abord 
le  cas  ou  n  =  2,  et  ensuite  celui  oh  n  est  un  nombre  impair. 


A.    Expressions  des  /(motions  cp  "  >  f—i  F  ar  . 
13. 

Les  valeurs  de  cp  | /|  ,  F~  peuvent  etre  trouv^es  tres  faeilement 

de  la  maniere  suivante.  En  supposant  dans  les  formules  (35)  fi  =  ~~,  et 
en  faisant 


x=<p  2 '  y=f2 '  z==Fit' 

il  viendra 

ou  bien,  en  substituant  les  valeurs  de  y2  et  z2  en  x2 , 

J        i + <?«ca*  *    '  ra~  qiT^i — 

Ces  equations  donnent 

d  ou  1 


et  par  suite,  en  remarquant  que  y2=l  —  r2x2,  z2=l  -{~e2x2, 

De  ees  equations  on  tire,  en  extrayant  la  racine  carrel,  et  en  rempli 
cant  x,  y,  z  par  leurs  valeurs  <p  |  ,  / 1  ,  ^|  , 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUE8 


Telles  sont  les  formes  les  plus  simples  qu'on  puisse  dormer  aux  valeurs  des 
fonctions  cp  "  ■>  rZ-^J  De  cette  maniere  on  pent  exprimer  algebrique- 

£         £  £ 

merit  </)  "  »  /  J'  ^IT  6n  ^6  ^a  m®me  maill^re  (P ~£ ' 

s'exprimeront  en  /  "  >  F ~  j  et  ainsi  de  srrite.    Done  en  general  les  fonctions 

<P  oh  '  f  1 "   &  Jl   peuvent  etre  exprim^es  an  moyen  d' extractions  de  racines 

carrees,  en  fonctions  des  trois  quantites  yrc,  /«,  .Fa. 

Pour  appliquer  les  fornmles  trouvees  ci-dessus  pour  la  bissection  a  un 

i                            to      *  i                    />  to       ^       w            +  c*  ^ 
exenrple,  supposons  «  = *   Alors  on  aura  /  ^ -  =  l),  r  ^  =  j  aonc 

err  substituant, 


«  V  i+  ■ ...» 


ou  bien 


to 


4  fc*T^v&-+°i 


ec 


flL  —  _J^f!_i5*__  =  —Ve*4-c*  —  e  \e'  -f-  e' , 


294 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


B.    Exvressioiifi  </<'*  ftmcfions  cp — -t — «  f — ^— • »  F-- — en  fonction  alaSbriatte  des 

'  •  72«-j-l"    2n-j-l  2  w  -j-  1  •  ^  I 

qnantites   qa,  fa,  Fa. 

14. 

Pour  trouver  les  valeurs  de  w  a.  >  f  a  1  ,  F^-"-^.  en  «xx,  /'«, 
il  faut  resoudre  les  Equations 

,„„    fW^        /»    -P'gn  +  l       jp   F/f2n  +  l 

qui  toutes  sont  dn  degre  (2n-\-iy.    Nous  allous  voir  qu'il  est  toujours  pos- 
sible d'effectuer  algebriquement  cette  resolution. 
Soient 

(08)  ^  =  %^+^t  ' 

et 

(69)  V',/?  =  5>>^-2^), 

ou  0  est  une  racine  imaginaire  quelconque  de  liquation  02n+1  —1=0.  Cela 
pose,  je  dis  que  les  deux  quantites 

yP-VxP  et  (vW^+fafi)***1 

pourront  etre  exprimees  rationnellement  en  (p(2n  -\-\)ft. 
D'abord,  en  ecrivant  ipxft  comme  il  suit: 


2<pl>-f 

(    2  Mto  \ 

>'(2»Ti) 

******  (350 

on  voit  que  (p.ft  peut  s'exprimer  rationnellement  en  (pp.  Soit  done 
=  X((f'ft),  on  a  de  nieme 

1      1 +"•*.»"  d^)^/» 


KK(  HEKCHES  SUB  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  295 

ou  bien,  en  faisant 

et  en  substituant  ponr  //J  et  Fp  leurs  valeurs   ^1  —  c?xl  et  |/l -j-e2^": 


*  ( /* ±  2^+1 )  -  *  \  1  +  ) ' 

or,  /  designant  nne  function  rationnelle,  le  second  membre  de  cette  equation 
pent  se  niettre  sons  la  forme 


oh  R.  et  R'  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x.    Done  on  a 

*  ( ?  ±  Si ) = B* ±  *>'  ^ -^(i+M- 

En  substituant  dans  les  expressions  de         et  il  viendra 

fff = £      + V  (i-cV)(i + <^s)  %  vr;, 


— n 


(70) 

\  —  n  —  • 

Maintenant,  2L  et  JJ  '  etant  des  fonctions  rationnelles  de  les  quantites 
^  O^R,  et  l£a0*Bj  le  sont  (Wlement.    En  elevant  done  yft  et  \pxp  a  la 

—  n  — » 

(2n+l)iime  puissance,  les  deux  quantites  {ipp)2n+1  et  {ipxPYn+i  pourront  se 
mettre  sous  la  forme: 


tyPf*1  =  t  +  t'  Y(l  —  c2x2)  (1  +  eV), 
^#**+'  =  t  —  t'  Y(%  —  ~cVy(l  +eV), 
f  et  <'  etant  des  fonctions  rationnelles  de  x.    En  prenant  la  somme  des  va- 
leurs de  (W?)2tt+1  et  {>hftY"+1i  011  aura 

Done  la  quantite  (t^)*"*1  +  (Vi/*)*"^  Peut  gtre  exprimee  ^tionnellement 
en  a.  II  en  est  de  meme  du  produit  ffi-ftfl>  eonime  on  le  voit  par  les 
equations  (70).    Done  on  peut  faire 

(yPYn+1  +  MYn+1  =  l>x> 


(71) 


206  REt'HERCHEK  SUR  LES  EONCTIONS  ELLIPT1QUES. 

Ix  et  de\signant  des  fonctions  rationnelles  de  x.  Or  ees  fonctions  out 
la  propriete  de  ne  pas  changer  de  valeur,  lorsqu'on  met  a  la  place  de  x  une 
autre  racine  queleonque  de  1'equation 

y(2«+l)/J=^+'. 

ConsideVons  d'abord  la  fonction  Ix.    En  reniettant  la  valeur  de  x  —  tpfi, 
ou  aura 

d'ou  l'ou  tire,  en  mettant  /?4-   2kt"   4-        ~   au  lieu  de  /j, 

'  z  ?<  -f-  1    1   2  ?<  -f- 1  '  ' 

if™//?  4.  2X"    ,  n       /       21tor  ,    2Aw  \  ,  2k'ai   .    2kv,  \ 

A  [  ^  ( ^  +  2 ,  + 1  +  2 ,T+-1  j  J  -  ^  ( +  27,  + 1  +  ) '     ( +  2^j=T  +  2 .-+1 ) ' 

Cela  puse,  en  reniarquant  que 

+»  +»  k 

(72)        vm +  k)  =  2n q(m)  -f      [,/,(„* _f_ »)•__  ww i\i 

— »  — «  1  /J* 

on  aura,  en  faisant,  dans  l'expression  de  r/^/?,  ($  —  /?  j    2^  , 

=ft/»+£[,(/»+?^)-T(/»+?i!£*a» 

or  /         \  -T-  /-j 

done 

(73)  4'+StH^-. 

En  mettant  dans  l'expression  de  ffi,    +  ^  +  2^     atl  lieu  de 
on  trouvera  '\mrt 

or  en  veitu  de  la  fommle  (73)  on  a 


KECHEltCHES  SUlt  LES  FUNCTIONS  ELL1PTIQUES. 


297 


done 


lQ     %W   ,    2ho  \^  ft      [R  v  2{*+p)ai\ 


En  vertn  de  la  formule  (72)  on  a 

done,  en  remarqijant  que  #".+r*  == « *~*  et  que 

il  viendra 
(74) 

On  trouvera  de  meme 
Oes  deux  equations  donneront 


I  .  ,    2*'<3i    I     2iw  \  _  a-*,,,/? 


V  3 


2fct<H-  2&/(5& 
~2w+l 


2n  +  l 


+  vi  /H — 2«+r~ 


2n+l 


2n  +  l 


En  vertn  de  ces  equations  on  obtiendra,  en  mettant,  dans  les  valenrs  de 

*&>  et  iM  wigs*  - ueu  de  ^ 

r  /  „  .  2kio-\-2k'Gi 
r    I  a  i  i*»4^* 

Or  ^[p  +  ^^+i**)   exPrime  mie  racine  (luelconqUe  de 


38 


298 


KECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  EEL1PTIQUES. 


Done,  comme  nous  l'avons  dit,  les  fonctions  Ix  et  lxx  auront  les  menies 
valeurs,  quelle  que  soit  la  racine  qu'on  mette  a  la  place  de  x.  Soient  x0, 
xtj  x2  .  .  .  x2v  ces  racines,  on  aura 

lX  =  2^fl(lxo  +  lxi  H  h  .  • 

^x  =  2^71  (*i  ^o  +  ^i^'i  H  h  *i  *2  v)  • 

Or  le  second  membre  de  ces  Equations  est  une  fonction  raiionnelle  et  syme- 
trique  des  racines  de  l'equation  <p(2n-\-  l)/9=±5?±i,  done  Aa;  et  Las  pour- 
rout  s'exprimer  rationnellenient  en  y  (2        1)/?.    En  faisant 

lx  =  B,  X1x  =  2A,' 

les  equations  (71)  donneront 

(VW+J  (V>i/?)9B+1  =  £2'i+1 ,  (yftyn+1  +    a/?)2'i+1  ==  24, 
d'ou  Ton  tire 

(75)  yp  =  fA  +  fW^W^  =  Zlo^cp,  f /J -J-  ) . 

— \  2  /<  -\~  1  I 


15. 

Ayant  trouve  la  valeur  de  yfi,  on  en  deduira  facilement  celle  de  pt$ 
En  etfet,  en  prenaiit  pour  0  successivement  toutes  les  racines  imaginaires  de 
1  equation  62n+\—  1  =  0,  et  en  d&ignant  les  valeurs  correspondantes  de  A  et 
B  par  ^4n  £1?  A21  B2  etc.,  on  obtiendra 

2n-fl  • 


2n+l 


— w  \  ^  W  -J-  1  / 


— n  \        6i  -j—  1  j 

On  connait  de  menie  la  sonime  des  racines: 


V 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  299 

qui  est  egale  h  (2n ■ -j-  1)  (p(2n  -\-  1)/?,  comme  nous  le  verrons  dans  la  suite. 
En  ajoutant  ces  equations  membre  a  membre,  apres  avoir  multiplie  la  pre- 
miere par  0^*,  la  seconde  par  6jk,  la  -  troisieme  par  0^k  ...  et  la  (2n)ihne 
par  02~A',  il  viendra 

=  (2 n  +  1 )  <p  (2 »  + 1)/?  +  4  * ,7'  -Vvf  PI^^1 ; 

1 

or  la  sonime 


2n 


i+'0r*+0r*H  I- 02, 

se  reduit  a  zero  pour  toutes  les  valeurs  de  h1  excepte  pour  k=u.  Dans 
ce  cas  elle  devient  egale  a  2n-\-l.  Done  le  premier  membre  de  l'equation 
pr^eddente  devient 

(2«  +  l)^I(/?  +  ^r), 
done,  en  substituant  et  divisant  par  (2w-|-l)7  on  a 


Pour  fc  =  0,  on  a 


2n+l    2n+l 


2n+l 


+  ...Jr6T^A1,  +  ]/Al-B 

2n+l    2«+1 


2« +  1 
2n 


(77)  ^=y(2„+i)/?+g-i-I[  y^+y4:"=5p+ A+yzs-ur- 

2n+l 


16. 


Ayant  ainsi  trouv<5  la  valeur  de  il  s'agit  d'en  tirer  celle  de  if  ft. 

Or  cela  peut  se  faire  aiseinent  comme  il  suit.  Soit 

(78)    ^5t  »"^i^r),  ^-%*'9l^0j)' 


38* 


300  RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


on  a 


II  suit  de  la'qu'on  peut  faire 

oh  r  et  s  sont  des  fonctions  rationnelles  de  (/)/?.    De  la  on  tire 

(79)  I  %P-f,ft=x(<pp), 

I  (V»/?)2"+,  +  (V3/3)8,'+I  =  ^(^), 
/(</>/?)  et  /,(</)/?)  etant  deux  fonctions  rationnelles  de  (pft. 

Cela  posd,  je  dis  que  %((pft)  et  ^(y/?)  pourront  s'exprimer  rationnelle- 
ment  en  y^S.    On  a  vu  que 

(80)  .      ,Plfi  =  cpp  +  k 


(   2  rata  \ 

\F\ 

(    2  ma)  \ 

V2«+lJ 

1  -j-e2 

c2cp2 1 

En  faisant  (pft  =  x,  on  aura  une  equation  en  x  du  degre  (2ra-f-l).  Une 

racine  de  cette  Equation  est  x  =  cPl3y  or,  en  mettant  y?-f  Jkt'\   au  lieu  de 

1  2  n  -\-  1 

A  ft/9  ne  change  pas  de  valeur;  done  x^^fi'^^^J  sera  une  racine, 

quel  que  soit  le  nombre  entier  k.    Or,  en  donnant  a  7c  toutes  les  valeurs  en- 

tieresdepuis-^jusqu'a+^^^  +  ^i-)  prendra  2n+l  valeurs  diff^- 

rentes,  done  ces  %n+l  quantites  seront  precisement  les  2n+l  racines  de 
l'equation  en  x. 

Cela  pose",  en  mettant  P+~~  de  /?  dans  1'expression  de 

V>2/?,  il  viendra  en  vertu  de  l'equation  (72) 


=  0  ->./*  +     « -+-»,,  j  ft  +  %g±&± ) 

done,  puisqiie  §«-*-i*p    t     /  *  r  2(m— n— 1)    j         /        2(m  +  w)w\ 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 


301 


on  en  tirera 
(81) 

De  meme  on  anra 


2kto 


On  voit  par  ces  relations  que  les  equations  qui  donnent  les  valeurs  des 
fbnctions  %{<pft)  et  Xi(fpfi)j  conduisent  a  ces  deux  egalites: 


X 

Xx 


2hm 


De  la  on  tire 


x(<p£) 

Xt(<pfi) 


+n 


+11 


2kco 
2n-fl  /_ 

2  ho 
2w+l 


Or,  ces  valeurs  de  xityfi)-  et  Xiiffft)  son*  des  fbnctions  rationnelles  et  sy- 
metriques  de  toutes  les  racines  de  liquation  (80).     Done  elles  peuvent  etre 
exprimees  rationnellement  par  les  coefficiens  de  la  meme  Equation,  e'est-a-dire 
rationnellement  en  (f^ft. 
Soit 

.     .  ^==4  Xi(<Pfl)=**A 

les  equations  (79)  donneront 

2»+l  

d'oii,  en  remettant  la  valeur  de  t^a/?, 

(82)  y^+y^^^^X^^l^+^i)- 

De  la  on  tire,  en  mettant  6fl  au  lieu  de  0,  et  en  designant  les  valeurs  corre- 
spondantes  de  C  et  D  par  Cu  et  Z^, 

En  y  joignant  liquation 


302  RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

+"     /  n  ■  2mw 


— n  \ 

on  en  tirera  facilement 


2«  +  1 


2w+l 


(83)    (2n  + 1) + jjgfj.,)  =  y,/*  +  f ,  ^  }C,  +  V  Q  -  2)««! ' 
En  supposant  &  =  0,  il  viendra 

<84)  ^-iHi ( ^Q + Vcf^r1  +  •  ••'  +  75 +yc?.-2>;:^) . 

Cette  equation  donne  </>/?  en  fonction  algebrique  de  (p^-  or  nous  avons 
trouve  precedemment  (pxft  en  fonction  algebrique  de  q>(2n^l)8.    Done  en 

mettant  ^qzy  au  lieu  de  Pi  on  aura  •y(2n^1  j  en  fonction  algebrique 
de  (pa. 

Par  une  analyse  toute  semblable  on  trouvera  f\  -  ]  en  fonction  de 

et  ^  2n+ 1     en  fonction  de  Fa- 


ll. 

Les  expressions  que  nous  venons  de  trouver  des  quantity  (pxft  et  (pfi, 
la  premiere  en  <p(2n+l)p,  et  la  seconde  en  <ptfa  contiennent  chacune  la 
somme  de  2n  radicaux  differens  du  (2n  +  i)«"  degre\  II  en  rdsultera 
pour  (pft,  (Pi(3,  (2rc-f  valeurs,  tandis  que  chacune  de  ces  quantity  est  la 
racine  d'une  Equation  du  (2n-f-l)«~  degre\  Mais  on  peut  donner  aux  ex- 
pressions de  (pfi  et  (prf  une  forme  telle  que  le  nombre  des  valeurs  de  ces 
quantity  soit  prdcis^ment  egal  a  2».+ 1.    Pour  cela  soit 

^cos^T  +  z.sin-lf_;' 

2«  +  1    1  2w  -f-  1  ' 

on  peut  faire 
Soient  de  merae 

(85)  /  —  V     1  2m  + 1  / 

V  — n  \  Z  n  — j—  1 


BBCHERCHES  SUli  LKS  FONCTIONS  ELL1PT1QUES. 

on  aura  en  vertn  de  l'equation  (74) 

2v(bi 


303 


fit /i 


2w+  1 
2v&i 


*>;(>+ 


2w+  1 
2vQi 

2n-\-l 
2  v(bi 


2w+  1 


Soit  maintenant 
(86) 


 L       &      -  0(w/3) 


P((pft)  et  Q{(pP)  seront  des  fonctions  rationnelles  de  y/?;  or  en  niettant 
0  |    2mio-\-2uG)i  i .        .      ;T    •  i  i  •  t      <•        i  /  /i 

'    '  2n-r{-'l       au     U       '  '  1   est  °^air'  en  vertu  des  tommies  preceden- 

tes,  que  P  et  Q  ne  changent  pas  de  valeur;  done  on  aura 


-\-n  -\-n 
2    2  P 


(2n+l)«  ^ 


2mw  -f-  2fltik 
2w+l 


or,  le  second  niembre  etant  une  fonction  symetrique  et  rationnelle  des  raci- 

P 

nes  de  l'equation  (p(2n  -\-  l)/3  =  -^1^  ?  P(spft)  pourra  s'exprimer  rationnelle- 

merit  en  (p(2n-\~  II  en  est  de  meme  de  Q((pft)>     Ces  deux  quantites 

etant  connues,  les  equations  (86)  donneront 


or 


done 


(^  j/?)2^1 = ^ — yif  —  , 


Done  on  aura 


^  =  wpy .     +  Hk]fA{  -  BV'+l ), 
ou  Fk  et   Z7/;  sont  des  fonctions  rationnelles  de  y(2w-J-l)/?.     En  rempla- 


304  KEC1IEKCHES  SUR  LES  EONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

cant  Ax  et  Bx  jjar  A  et  B  et  substituant  les  valeurs  de  \fjkfi'  et  (y1/?)** 
il  viendra 

8w+1  a  

\Ak^-  ^A\  —  B*n+1  =  (A  +  fA2  —  B2n+1  yn+l  (Fk+  Hh  fA*  —  B2n+1 ), 

done  la  valeur  de  <px($  deviendra 

(87)     <l>ip=<p(2n+l)P+  [(A  +  )fA*  -  B*»" 

+  (Fa  +  B%  VA*  —  B**+1 )  (A  +  yP^W**1  j**1 

H  h  {F%m + y^2  — ^2n+i )  (a + yA*—B*«+i)£*  ] . 

Par  un  precede  tout  semblable  on  trouvera 

+  (ic + £2  yc* — )  (o+  yc2— 

H  h      +  A. y G^W^1 )  (C  +  y (J3  —  j92*+1      _ . 

oil  7T2,  Z2,  .  .  .  KSn1  L2n  sont  des  fonctions  rationnelles  de  (pxft. 

Ces  expressions  de  et  y>/3  n'ont  que  2n-\-l  valeurs  differentes, 

qu'on  obtiendra  en  attribuant  aux  radicaux  leurs  2n-\-l  valeurs.  II  suit 
de  notre  analyse  qu'on  peut  prendre  }A2  —  B2n+1  et  yC2  —  D2n+l  avec  tel 
signe  qu'on  voudra. 

18. 

La  valeur  que  nous  avons  trouvee  pour  w/3  ou  w  { n  a,  A  contient 

T  \  2n-\-  1  ) 

encore,  outre  la  fonction  (pa,  les  suivantes: 

e,  c,  0, 

^s^+tJ'  /(is+t)' 
^(^+rj'  ^2^+1)'  fJkw 

pour  des  valeurs  quelconques  de  w  depuis  1  jusqu'a  2n.  Maintenant,  quelle 
que  soit  la  valeur  de  m,  on  peut  toujours  exprimer  algdbriquement  V^^^l' 


RECHERCHES  SUR  LES  F0NCT10NS  ELL1PTIQUES. 


305 


en  (p  J  2T~py ) '    T°ut  est  done  eonnn  dans  l'expression  de  (p  |     ^  ^  J  i  ex- 

cepte  les  deux  quantites  independantes  de  a,  (p  |  2w^j_  1  j '  y  |  2  ^  1  )  *  ^es 
quantites  dependent  seulement  de  c  et  e,  et  elles  peuvent  etre  trouvees  par 

la  resolution  d'une  equation  du  degre  (2n-\-l)2 — 1,  savoir  de  l'equation 
p 

>  ■  =  0.  Nous  allons  voir  dans  le  paragraphe  suivant  Comment  on  peut 
en  ramener  la  resolution  a  celle  d'equations  moins  elevees. 


§  v. 

C.    Sur  I'Squalioii  -P2«+i  =  0. 
19. 

L'expression  que  nous  venous  de  trouver  pour  (p  J  2W^_  \  J  contiendra, 

comme  nous  l'avons  vu,  les  deux  quantites  constantes  (p  |  2?/_!j_  \  )  et  9  ( 2n-\-l ) ' 
On  trouvera  ces  quantites  en  resolvant  l'equation 

P 271  +  1  —  ^7 

clout  les  racines  seront  representees  par 

/  mco  -I-  uG)i\ 

(89)  .^(-^J^-j, 

ou  w  et  ft  pourront  etre  tous  les  nombres  entiers  depuis  —  n  jusqu'a  -\-n. 
Une  de  ces  racines,  qui  repond  a  wj==0,  u =0,  est  egale  a  zero.  Done 
P2nfl  est  divisible  par  x.  En  ecartant  ce  facteur,  on  aura  une  equation  du 
degre  (2n-\-  l)2  —  1, 

(90)  fis=4. 

.       ,       .     (2n+l)2— 1 

En  faisant  x2  =  r,  l'equation  en  f,  H=  0,   sera  du  degre  -g- 
=  2w(w-f-l),  et  les  racines  de  cette  equation  seront 

/ni\  2lmi0±^ai\ 

(91)  r'-=(P 

a  et  m  ayant  toutes  les  valeurs  positives  au  dessous  de  n  -f- 1 ,  en  faisant 
abstraction  de  la  racine  zero.  39 


306 


KECHEKCHES  till  11  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Nous  allous  voir  mamtenant,  comment  on  peut  ramener  la  resolution 
de  liquation  lf  =  Q  a  celle  de  deux  equations,  l'une  du  degre  n  et  l'autre 
du  degre  2n-\-2.  D'abord,  je  dis  qu'on  peut  representer  toutes  les  valeurs 
de  r  par 

mo) 


(92) 


en  donnant  a  /t  toutes  les  valeurs  entieres  depuis  zero  jusqua  2n1  et  a  H 
toutes  celles  depuis  1  jusqu'a  w.    En  efiet  represente  d'abord 

n  valeurs  de  r;  or  les  autres  peuvent  etre  representees  par  y»f  m  K 

Soit,  pour  le  demontrer,  mfi  =  (2n  +  l)fc-f-m',  oh  m'  est  mi  nombre  entier 
compris  entre  les  limites  —  n  et  -fw.    En  substituant,  on  aura 


2n+T 


=  9 


r  I  m  7  +  f )  =  <p*  ( ka,  +  + 
I     2m  +  1  /      M       '     2»  + 1 

2  /       jtlto  -f-  *3/  \ 

2^+T"j  est  donc  lllie  valeur  de  r;  maintenant,   a  cliaque  valeur  de 
ft  repond  une  valeur  different©  de  m' .    Car  si  Ton  avait 

max  =  {2n-\-l)k1~\-m' , 

ii  s'ensuivrait 

?<"  —  M=  (2n  +  l){k  —  kl), 
ce  qui   est  impossible,   puisque    2n+l    est   un  nombre  premier.  Donc 

V  [m2^fT]'  combme  avec  ^——j,  represente  toutes  les  valeurs  de  r. 
Cela  pos^,  soit 

2io 


(93) 


2«  +  1 


2n -f-1 


2n+  1 


•  Pn-i ,  seront  des  fonctions  rationnelles  et  symetri- 

n+T/J  ces  Unctions  peuvent 
etre  trouvees  au  moyen  d'une  equation  du  degre  2^  +  2.  Soit  p  une  fonc- 
tion  rationnelle  et  symetrique  quelconque  de  cp 


Les  quantites  p0j  pn 
que.**  de  (p 


2n  +  1 


V 


_2w^ 
2n+l 


RECHERCIIES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


307 


<p2  (  n0) ___] ,  oil  designe  la  quantite  mto  -|-  /mot.  En  vertu  des  formules 
que  nous  avons  donnees  plus  liaut  pour  exprimer  (p(nfi)  en  <p/?,  il  est  clair 
qu'on  pent  exprimer  y*|  ]  en  fonctiori  rationnelle  de  ^(g^Vl )' 

Done  on  peut  ftiire 

(94)  j>  =  ?  ^(^+l)J  =  ^  V* 


2n+lJ'  ^  \2n  +  l 


V 


2w-fl  [_ 


0  designant  une  fonction  symetrique  et  rationnelle.  En  mettant  no'  au  lieu 
de  «/,  il  viendra 


(95)  y 


voj 


2//  +  1  j  _ 


=  0 


VOJ 


<f 


2  via' 


or  en  faisant 

ar  =  (2n+l)h;  +  ka, 
oh.  ka  est  entier  et  eompris  entre  —  n  et  -\-n,  la  serie 

H/j  ,     Zj^  5    •    •    •  "-'w 

aura  au  signe  pres  les  niemes  ternies  que  celle-ci : 

1,  2,  3  ... 

done  il  est  clair  que  le  second  niembre  de  l'equation  (95)  aura  la  nieme 
valeur  que  p.  Done 


(96) 


2«+  1 


<( 


10' 


2w  +  1 


equation  qui,  en  faisant  oteca  et  «/ =  ma>  +  «»\  donnera  les  deux  suivantes: 

VltT 


(97> 


=  1// 


2n+  1  f. 
-  rncti  -\-  &i 

v  "2^+r 


done,  en  faisant,  pour  abreger, 
il  viendra 

(99)  ipr„=Afn\;   yrv>m  =  yn\ 

Cela  pose,  soit 


39* 


308  RECHERCHES  SUR  LES  PONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

(100)  I  ^P  ~  Wl     r  ?&f)  <3P  -         (P  ~  fr1)2)  ...(p-  yrh2n) 

I  -         t:        -JP + •>?  H  h  q2n+i.p2n+1  +p2n+\ 

Je  dis  qu'on  peut  exprimer  les  coefficiens  q0l  qt  etc.  rationnellement  en  e 
et  c.  D'abord,  en  vertii  des  formules  connues,  on  pent  exprimer  rationnelle- 
ment ces  coefficiens  en  £n  *2  .  .  .  f2n+2,  si  Ton  fait,  pour  abreger, 

(101)  ^=(^4-(^m>*+.(^*H  N^'cv^ 

II  s'agit  done  de  trouver  les  quantites  ,  .  .  .  ■  or  cela  pourra  aisement 
se  faire  an  moyen  des  relations  (99).  En  effet,  en  y  faisant  successivement 
v=l,  2  .  .  .  n,  apres  avoir  eleve  les  deux  membra  k  la  kiime  puissance,  on 
en  tii-era  sur  le  champ: 


(102) 


(¥"•0* = ~  [(fnY + (yr2y  h  [_ 


Done  en  mettant  pour  m  tons  les  nombres  entiers  0,  1  .  .  .  %n  et  en  sub- 
stituant  ensuite  dans  l'expression  de  tk,  il  viendra: 

i.tk=  (yrj*  -f  fyrs)*  -j  [_  ^rn)k 

+         +  (yrM)*  +  ••'•+  (^rM)» 

(103)  i         +(^m)*+(^i)*H  P^.J* 

+  : . 

+  (Vrhzny  +  &r2>2ny-\  Ktff^* 

Cette  valeur  de  est,  comme  on  le  voit,  une  fonction  rationnelle  et  syme"- 
tnque  des  »(2»  +  2)  quantites  rt,  r2  .  .  .  r     r       r  r  r  \ 

,  1  '      2  rMl    '2,0  •  •  •  ?„,o  •  •  ■  » l  2„  )    ?  2  2« 

qui  sont  les   n(2n  +  2)    racines   de   liquation    E=0.'  Done, 
comme  on  sait,  tk  pourra  s'exprimer  rationnellement  par  les  coefficiens  de 
cette  equation,  et  par  suite  en  fonction  rationnelle  de  e  et  c.    Ayant  ainsi 
rouve  les  quantity,  on  en  tire  les  valeurs  de  ^  ■  .  ,  ^  qui  seront 
egaiement  des  fonctions  rationnelles  de  e  et  c.  v 


20. 

Cela  pos£,  en  faisant 
(104)  ()  =  qo  +  q>p  +  q2p*+  •  .  .  +q2n+ip*n  +  l+pzn+% 


RECHERCHES  sur  les  fonctions  elliptiques.  309 
on  aura  une  equation  du  (2n-]~2)Veme  degre,  dont  les  racines  seront 

La  fonction  \fji\,  c'est-a-dire  une  fonction  quelconque  rationnelle  et  symetri- 
que  des  racines  rx ,  r2,  r3  .  .  .  rn  pourra  done  etre  trouvee  an  moyen  d'une 
equation  du  degre  2 72-  — |—  2 .     Done  on  aura  de  cette  maniere  les  coeftieiens 
Poi  2h  •  •  »P*-ij  en  resolvant  n  equations,  cbacune  du  (2n  -)-  2)i>me  degre. 
Ayant  determine  p0,  pt  .  .  . ,  on  aura,  en  resolvant  l'equation 

(105)  0  =Pn  -f  ptr  -|  hjfc-i  r*~l  +  r"> 

les  valeurs  des  quantites 

dont  la  premiere  est  egale  a  y2  f         ^  j  •    Done  la  determination  de  cette 

quantite,  ou  bien  la  resolution  de  l'equation  7?— 0,  qui  est  du  degre  (2ti-[-2)??, 
est  reduite  a  celle  d'equations  des  degres  (2  72.  — |—  2)  et  n. 

Mais  on  peut  encore  simplifier  le  procede  precedent.  En  effet,  conime 
nous  le  verrons,  pour  avoir  les  quantites  p0,  px  .  .  .,  il  suffit  de  connaitre 
l'une  quelconque  d'entre  elles,  et  alors  on  peut  exprimer  les  autres  ration- 
nellement  par  celie-la.  Soient  generalement  p,  q  deux  fonctions  rationnellex 
et  symetriques  des  quantites  i\ ,  r2  .  .  .  rn ,  on  pent  faire,  conime  nous  Fa- 
vons  vu, 

p  =  ipr11   q  =  eru 

ipr1  et  07\  designant  deux  fonctions  rationnelles  de  i\ ,  qui  ont  cette  pro- 
priety de  rester  les  memes,  si  Ton  change  ry  en  une  autre  quelconque  des 
quantites  r, ,  r2  .  .  .  rn .    Supposons  maintenant 

Sk  =  {yrl)k  Oi\  +  (yrii{yc  0i\>«  +  tipri>iy  0rhX^  \-  0/'rM„)* 0rh2n , 

je  dis  que  8h  pourra  etre  exprime  rationnellement  en  e  et  c.    En  effet,  on  ;i 

•  {H>rhn)kerx>m  =  {iprVimyerv>m  =  |[(w)*ff*>  +  (fr*-)*^«  H  

En  faisant  m  =  0,  1,  2  .  .  .  2n,  et  en  HiiKxtitmmt  dans  ['expression  de  on 
verra  que  sk  est  une  fonction  rationnelle  et  symetrique  des  racines  ?•, , 


310 


RECHEKCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQlfES. 


.  .  .  7*1  o  .  .  .  de  l'equation  R  =  0 ;  done  sk  pourra  s'exprimer  rationnellement 

en  e  et  c. 

Connaissant  st,  on  obtiendra,  en  faisant  fc  =  0,  1,  2  .  .  .  2»,  2?i-)-l 
equations,  desquelles  on  tirera  aisement  la  valeur  de  0  r, ,  en  fonction  ration- 
nelle  de  ipi\.  Done,  nne  fonction  de  la  forme  p  etant  donne'e,  on  peut  ex- 
primer  nne  autre  fonction  quelconque  de  la  meme  forme  en  fonction  ration- 
nelle  de  p.  Done,  comme  nous  l'avons  dit,  on  peut  exprimer  les  coefficients 
Poi  Ihi  •  •  •  Pn-i  rationnellement  par  l'un  quelconque  d'entre  eux.  Done  enfin, 
pour  en  avoir  les  valeurs,  il  suffit  de  resoudre  une  seule  equation  du  degre 
2 ?z  -|—  2 ,  et  par  consequent,  pour  avoir  les  racines  de  l'equation  i?=0,  il 
suffit  de  resoudre  une  equation  du  degre  2  ?z  — [—  2 ,  et  2n-\-2  equations  du 
degre  n. 

21. 

Maintenant,  parmi  les  equations  dont  depend  la  determination  des  quan- 
tites  (p  |  9n°^_  |  J '  <P  |  2n\- 1  ) '  ce^es  cm  degrd  n  peuvent  etre  resolues  alge*- 
briquement.  Le  proedde  par  lequel  nous  allons  effectuer  cette  resolution  est 
entierement  semblable  a  celui  qui  est  du  a  M.  Gauss  pour  la  -resolution  de 
l'equation 

0S"+1  — 1  =  0. 

Soit  proposed  liquation 

( 1 06)  0  =p0  +Pl  r  +p2  r2-|  (- pn_^       -f  r\ 

dont  les  racines  sont: 

ou  io'  a  une  des  valeurs  cu,  wito  -|—  wi.  Designons  par  a  une  des  racines 
primitives  du  nombre  2  7Z  — |—  1 ,  e'est-a-dire  un  nombre  entier  tel  que  u  = 
2n-\-  1  soit  le  nombre  le  plus  petit  qui  rende  a^~x  —  1  divisible  par  2w-f  -  1: 
je  dis  que  les  racines  de  liquation  (106)  peuvent  aussi  etre  representees  par 

(107)  ^(e),  ip\at),  cp2(ah),  (p2(ah)  .  .  .  ^(a-1*), 
ou  f  =  —  

Soit 


BKCJBEHCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  31  X 

oil  k  est  eutier,  et  am  eutier,  positif  et  moindre  que  n'-f-lj  je  dis  que  les 
termes  de  la  serie 

1 ,  «! ,  a2  .  .  .  an_x 
seront  tons  differens  eutre  eux.    Eu  effet,  si  Ton  a 


il  eu  resulte,  ou 


a 
ou 


am  +  a^(2n+l){km  +  kfl). 

II  faut  done  que  l'uue  des  quantites  a"1  —  a'*,  am-[-a«  soit  divisible  par 
2»-f- 1  j  or  supposous  m>/t,  ce  qui  est  permis,  il  faut  que  a^—l  ou 
tf^+l  soit  divisible  par  2w-(-l;  or  cela  est  impossible,  car  ra  —  ^  est 
moindre  que  n.  Douc  les  quantites  1,  a1?  a2  .  .  .  sont  differentes  eutre 
elles,  et  par  consequent  elles  coincident,  mais  dans  un  ordre  different,  avec 
les  nombres  1,  2,  3,  4  .  .  .  n.    Done,  en  remarquant  que 

on  voit  que  les  quantites  (107)  sont  les  memes  que  celles-ci: 

e'est-a-dire  les  racines  de  liquation  (106)  c.  q.  f.  d. 
II  y  a  encore  a  remarquer,  qu'ayant 

an  =  (2n  -f  l)kH—l, 

on  aura 

an+m  _  {2n-\-  l)knam  —  am, 

done 
et 

(p2(an+mt)  =  (p\amt). 

Cela  pose,  soit  0  une  racine  imaginaire  quelconque  de  l'equation 

Q»  —1=0 

et 

(108)      ffy as -f  +  •  •  • 

En  vertu  de  ce  que  nous  avons  vu  precedemment,  le  second  menibre  de 


312  RECHEKC1IES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

cette  equation  pent  etre  trausforme  en  uue  fonction  rationnelle  de  y2(«). 
Faisons 

(109)  yt  =  x((p2t). 

En  mettaut  dans  la  premiere  expression  de  «/>(*),  a'"t  an  lien  de  il  vien- 
dra 

y(am6)  =  (p*(ame)  +  <p>(am+is)  0  +  y  2(«m+2f)  Q'2 -\  

+  ^(a*-1*)  on-m-1  -f  952(«"f)  0"  h  |-  ^£?*t"4f7! ; 

mais  nous  avons  vn  qne  (p2(an+"'t)  =  cp2(amt) ,  done 

,//(«"'*)  =  0"""        +  <9"-'"+1  </)  ■(«)  +  0"-m+ V(«2*)  -|  

+  0n-1  (p'ia—H)  +  y2(«"'f)  +  0(p2(am+1e)  -|  |-  ••"*^fa(«!^*)j 

En  multipliant  par  0m,  le  second  menibre  deviendra  egal  a  done 

(110)  ip(amt)  =  0-mipe, 
on  bien 

d'ou  Ton  tire,  en  elevant  les  denx  membres  a  la  niime  puissance,  et  en  tenant 
conipte  de  la  relation  0"m=lJ 

(in)  ■  (v«)*=[x(y'(«"0)]"- 

Cette  formule  donne,  en  faisant  successivemeiit  m  =  0,  1,  2,  3  .  .  .  n — 1, 
n  equations  qui,  ajoutees  menibre  a  menibre  donneront  la  suivante: 

(112)  n(yf)«  =  [X(<P**)y+  IX(<P°-(™))V  +  [X(<?' («'-*))]"+  '  '  1 

or  le  second  membre  de  cette  equation  est  une  fonction  rationnelle  et  symd- 
trique  des  quantites  <p2«,  y2(«f)  .  .  .  y*(aM'-1e),  e'est-a-dire  des  racines  de  l'e- 
quation  (106);  done  (</^)n  peut  etre  exprinie  en  fonction  rationnelle  de  pQ1 
Px  '  *  •  Pn-i  5  Par  consequent  en  fonction  rationnelle  de  1'une  quelconque  de 
ces  quantite\s.    Soit  v  la  valeur  de  (^*)n,  on  aura 

(1 13)  fv  =  <ph  +  Sip*  (at)  +  fy(*'*)  H  h  0»-xif\an-U). 

Cela  pos£,  soit  0  =  cos  — ?  — f-  i 'sin •  Les  racines  imaginaires  de  l'equa- 
tion  0n — 1  peuvent  etre  representees  par 

0,  0%  .  .  .  0"-1. 


RECBEBCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIl'TlQIKS.  313 

Done  en  faisant  successivement  0  egal  a  chacune  de  ces  racines  ct  en  desig- 
nant  les  valeurs  correspondantes  de  v  par  vlf      .  .  .  vn^ ,  il  viendra 

V*i  =y"W+   0?>2(«*)    -)  f-  On~lip\an-H), 

V**  =<P2{*)+  02(p-\ae)  -|  h^-V^""1^  i 

=  <jp*(e)  +  0- V(««)  -I  (-  ^VC**"1*).' 

En  combinant  ces  equations  avec  la  suivante: 

— j&-4  =  '(«)  +  y  V)  H  h  y  V-1*), 

on  en  tire  aisement 

(iu)  <^(«»{) = +»— ys; + + v«3-| — 

+«-<—>•  fey, 

et  pour  ra  =  0, 

■j  n         ,    n  n  ♦ 

(115)         y-(e)  =  (_^_, +y^+y^+  . . .  ^yiZ). 


22. 

Toutes  les  racines  de  liquation  (106)  sont  contenues  dans  la  forniule 
(115),  mais  puisque  leur  nonibre  n'est  que  n3  il  reste  encore  a  donner  a 
<pz{t)  une  forme  qui  ne  contienne  pas  de  racines  etrangeres  a  la  question. 
Or  cela  se  fait  aisement  comme  il  suit.  Soit 

n 

Vvk 

St  =  

En  posant  ici  a'"t  an  lieu  de  fVk  se  changera  en  0~km^vkl  et  v1  en 
0~mvt1  done  st  se  changera  en 

n  n 
n  n 

La  fonction        coninie  on  le  voit,  ne  change  pas  de  valeur,  en  mettant  a"'f 

40 


314  KECHERCHES  SUR  LES  F0NCTI0NS  ELL1PTIQUES. 

au  lieu  de  e.  Or  sk  est  une  fonction  rationnelle  de  <p2(t).  Done,  en  desig- 
nant  sk  par  /-[^2(f)],   on  aura 

quel  que  soit  le  nombre  entier  m.  De  la  on  tirera,  de  la  meme  nianiere 
que  nous.avons  trouve  (»//«) B,  la  valeur  de  sk  en  fonction  rationnelle  de 
l'une  des  quantites  pQ ,  px  .  .  .  pn_x .    Connaissant  sk,  on  a 

Done  en  niettant  v  au  lieu  de  vx,  1'expression  de  (p2(amt)  deviendra 

i  /  —  —  n— 1  \ 

(116)  (p 2 («"•«)  =  —  —        +  0-m  y  "  4"  s2  0~2m  v  "  H  h       ^"("-1)m  j 

pour  m  =  0 : 

(117)  9 2 (« )  =  i  ( -  pn^  -{-V"+s2v"+s3v"-\  h ^ )  • 

Cette  expression  n'a  que  n  valeurs  differentes,  qui  re'pondent  aux  n  valeurs  de 
i 

v*.  Done  en  dernier  lieu  la  resolution  de  l'equation  P2n+1  — 0  est  reduite 
a  celle  d'une  seule  equation  du  degre*  2  ?z  — |—  2  ;  mais  en  general  cette  equation 
ne  parait  pas  etre  resoluble  algebriquement.  Neanmoins  on  peut  la  resoudre 
completement  dans  plusieurs  cas  particuliers,  par  exemple,  lorsque 
e  =  c"|/3 ,  e  =  c(2±j/3)  etc.  Dans  le  cours  de  ce  memoire  je  m'occuperai 
de  ces  cas,  dont  le  premier  surtout  est  remarquable,  tant  par  la  simplicite 
de  la  solution,  que  par  sa  belle  application  dans  la  geometric 

En  effet  entre  autres  theoremes  je  suis  parvenu  a  celui-ci : 
"On  peut  diviser  la  circonference  entiere  de  la  lemniscate  en  m  parties 
"egales  par  la  regie  et  le  compas  seuls,  si  m  est  de  la  forme  2n  ou 
"2 w  — |—  1 ,  ce  dernier  nombre  etant  en  meme  temps  premier;  ou  bien  si 
"ra  est  un  produit  de  plusieurs  nombres  de  ces  deux  formes." 

Ce  theoreme  est,  comme  on  le  voit,  precisement  le  meme  que  celui 
de  M.  Gauss,  relativement  au  cercle. 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


315 


§  VI. 

Expressions  diver ses  des  fonctions  (p(n(i),  f(n(f),  F(nfi). 

23. 

En  faisant  usage  des  formules  connues,  qui  donnent  les  valeurs  des 
coefnciens  d'une  equation  algebrique  en  fonction  des  racines,  on  peut  tirer 
plusieurs  expressions  des  fonctions  (p(nft),  f{nP),  F(n(3)  des  formules  du  pa- 
ragraphe  precedent.  Je  vais  considerer  les  plus  remarquables.  Pour  abreger 
les  formules,  je  me  servirai  des  notations  suivantes.    Je  designerai 


1)  Par  ^mipm  la  somme,  et  par  TTmipm  le  produit  de  toutes  les  quan- 

*  * 
tites  de  la  forme  ipm,  qu'on  obtiendra  en  donnant  a  m  toutes  les  valeurs 

entieres,  depuis  k  jusqu'a  k\  les  limites  k  et  k'  y  comprises. 

k'      v'  k'  v' 

2)  Par  2m  2fl  \fj{m^i)  la  somme,  et  par  I7m  IT^ip  (m1  jti)  le  produit  de 

k       v  k  v 

toutes  les  quantites  de  la  forme  \p{m^,C)  qu'on  obtiendra  en  donnant  a  m 
toutes  les  valeurs  entieres  de  k  k  k\  et  a  les  valeurs  entieres  de  v  a  v\ 
en  y  comprenant  toujours  les  limites. 

D'apres  cela  il  est  clair  qu'on  aura 


(119)  2.vW =v{fy+v(k+i)-\  V 

(120)  r7mip(m)  =  f(k).ip(k+l)  .  .  .  ip{k'), 

k 

(121)  sm irffa !<) = k v(ki + hn>$ + 1 »>)  H  h  sMh'i tii 

(122)  nmnflip(muu)  =  rTft^(kuu)  .  ff;^(&4a,rt  ^f(k»- 

Cela  pose,  conside"rons  les  Equations 

(123)  I  /(2»+l)/3  =  ^T' 

Nous  avons  vu  que  P2ll+,  est  uue  function  rationnelle  de  X  do  uegre 

4H* 


316  RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

(2 7Z  — [—  l)2  et  de  la  forme  x.ifj(x2).  De  raeme  P'2n+1  et  P"8B+1  sont  des 
fonctions  de  cette  meme  forme,  la  premiere  par  rapport  a  y  et  la  seconde 
par  rapport  a  z.  Enfin  Q2n+l  est  une  fonction  qui,  exprimee  indifFeremment 
en  x,  y  ou  z,  sera  du  degre  (2n-\-l)2 — 1,  et  contiendra  seulement  des 
puissances  paires.    Done  on  aura 


p  — 

-L  2n  +  l   

^£C(2n  +  l)2 

+  •■ 

•  +Sx, 

P'  — 

+  •• 

■  +B'9, 

P"   

x      2n  +  l  

+  • 

■+B"z, 

^2n  +  l  === 

Cx®n+1)2- 

$2n+l  =Z 

Qfy{2n  +  \)*- 

■■+D', 

Qin  +  l  == 

Qf  ^(2n  +  l)»- 

-'+• 

■  ■  +£»". 

En  substituant  ces  valeurs  dans  l'equation  (123),  il  viendra 

{AaP*+*  H  1-  Bx)  =(p(2n+  lyp.iCx***1*-1  -+  \~D), 

(A'y**+»  +  •  •  •  +B'y)  =  f(2n+l)p.(C'y*+»-*+  •  •  •  +  D'), 
^  z(2»+d«  _|  1_  B"  z)  =  F(2n  +  1)/? .  (C"  3(2n+1>2-1  -|  1-  2)") . 

Dans  la  premiere  de  ces  equations  A  est  le  coefficient  du  premier  terme, 

—  cp(2n-\-       .C  celui  du  second,  et  — q>(2n-\-l)ft .  D  le  dernier  terme. 

C  D 
Done  —(p(2n-\-l)P  est  egal  a  la  somme,  et  -j-(p(2n-\- 1) (3  dgal  au  pro- 

Aviit  des  racines  de  liquation  dont  il  s'agit,  equation  qui  est  la  meme  que 
celle-ci : 

(124)  .  *(2*  +  lj£=§*!. 

'«62m  +  1 

Done  en  remarquant  que  ^4,  6'  et  D  (et  en  general  tous  les  coefficiens)  sont 
inde'pendants  de  /?,  on  voit  que  cp(2n  -\-  1)/?  est  (a  un  coefficient  constant 
pres)  £gal  a  la  somme  et  au  produit  de  toutes  les  racines  de  l'equation  (124). 

De  la  meme  maniere  on  voit  que  f(2n-\-l)(3  et  F(2n-\-        sont  re- 
spectivement  egaux  au  produit  ou  a  la  somme  des  racines  des  equations 

/(2n  +  1)/?  =  ,  F (2»  +  1)/?  =  '//"•'  - 

"<2n  +  l  %i2»j+l 

en  ayant  soin  de  multiplier  le  resultat  par  un  coefficient  constant,  clioisi 
convenablement. 

Maintenant  d'apres  le  n°  11  les  racines  des  equations  (123)  sont  re- 
spectivement : 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUB8. 


317 


x = (-  vr  »<p  [ft + 2-^r - + *f)  i 


Wt 


=  (—  1)"  2?  /? 


2rc  +  1 


cu 


an 


2n+  1 


ou  les  limites  de  m  et  fi  sont  —  w  et  -\-n.  Done  en  vertu  de  ce  qu'on 
vient  de  voir,  et  en  faisant  usage  des  notations  adoptees,  on  aura  les  for- 
nmles  suivantes : 


— n    — n  \ 


(125) 


-n    — n 

— n  — n 
-\-n  -\-r, 

b  nmn^P\ft 

— n    — n 


2n  +  l 

WW  -(-  |U<3i 

2n+l 
into  -\-  [A&i\  t 


cp(2n  +  l)ft 

+n  +»  J:  ,  met 4- uai\ 

— n    — M  « 

F(2n+l)ft 
F(2n+l)P 


-{-n   -\-n  l 

iB*  nmn,f[p 

— n  — n  \ 

■.B"umnMft 

—n    — n  \ 


2n-fT~ 

rnio  -\-  f.idii 
2w+  1~ 

mto  -\-  iiGi 
2n+l~ 


Four  determiner  les  qnantites  constantes  A,  A',  A",  B,  B',  B" ,  ll  fau- 
dra  donner  a  ft  nne  valenr  particnliere.  Ainsi  en  faisant  dans  les  trois 
premieres  formules  /9  =  -|  -ffV,  apres  avoir  divise  les  denx  membres  par 


cpft,  il  viendra,  en  remarqnant  que  (p  I  2  ~f  2  *  j — fr» 

_  y(2n  +  l)/>  \ 

,_^(2,  +  l)^ 
1/1  —~~~~Fj~  t 


on  a 


318 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


A  z= 


_  9>  ((2n  +  l)o  +  nco  +  n&i  +  J  +  f  *| 


y  ((2n  +  !)«  +  -"  + 


?  °  +  it  +  t* 


y(2n+l)cr 


4' 


/  (2n  +  1)«  +  no,  -f  nOf-t-T  +  f  * 


/(«  +  f  +  V 


=  (-  1)" 


/((2«+l)«  +  f+*» 


/.  /         .     CO     .     (b  . 

/(°  +  T  +  T' 


=  (-  1)" 


/(•+t) 


pour  r/  =  0. 


/  ((2»  +  l)a  + 


F((2n  +  !)«  +  *<*  +  +  *  t) 


_(     1),J,(P»+1)g  +  T  +  TQ 


*(«  +  T  +  T< 


=  (-  1)" 


^(2»-fl)a-ff*) 


Ces  expressions  de  A,  A\  A"   deviendront  de  la  forme  -g-  en  faisant 
a  =  01  done  on  trouvera  d'apres  les  regies  connues 

A=*,A'  =  A»  =  t=£. 

2n-\-l  2w-J-  1 

D'apres  cela  les  trois  premieres  formules  deviendront 

f$n  +  W = sir  %  %  {~       ( i + iSr ) • 

(126)     I  /(2«+l)^=^|„g(-l)v(/?+'™^'). 


•F(2»-f  l)/9: 


(        1)»  +n  +'» 


Pour  avoir  la  valeur  des  constantes  B,  B' ,  B\  je  remarque  qu'on  aura 

-f-n  -(-« 


(127)  nnn^(m^)  =  ^0)nmxp(m10)f(-?nJ0)riftyj(0^)tij(0>-u) 

— n  — n  1  i 

X  /7ra  rTMtp(m,?t)y>(—m,  — /*)  /7m  /7„y(™,  —ft)  ip(—m,u). 


l  i 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


319 


En  appliquant  cette  transformation  aux  formules  (125),  en  divisant  la  premiere 
par         la  seconde  par  f(3  et  la  troisieme  par  Fft,  en  faisant  ensuite  dans  la 

premiere  /?  =  0,  dans  la  seconde  ft==Y  et  dans  la  troisieme  /?=yt,  et  en 

remarquant  que  =  2«+  1 ,  pour  /?  =  0,  que  (&±M=^-  !)• 

(8n+l),  pour  fi=$,  et  que  =  (_  l)"(2n+ 1),  pour  fi=*i, 

on  trouvera 


/ 


f.l6>i 


(128) 


2w+l  " 

Hi)*(2«+i)=3'fl./'(f+^r)^/'(|-- 

ty    -    into  -f-  judh'  \  /.2 


2 

(3  . 


2n+l 
rnto —  /.<ct>* 


(3  . 

"7^ 


1     2n+l  ) 

2w+l 
~2l~\  2n+l 
2n+  1 


En  tirant  de  ces  equations  les  valeurs  de  i?,  B',  B",  et  les  substituant  en- 
suite  dans  les  formules  transformers,  il  viendra 


320  -  RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

(  a     m.(o-\-uioi\      ( n     ina)-\-uu>i\       I        mio  —  ud)i\      I  n     mco —  ucoi\ 


j      j  n  ^  /  mco-\- fid>t\  0  2  /  mco —  ftuit 


r[  2w+1  )  v\  2w+1 


(129) 


/(?»+l)/fc= 

/\d±mJL„  t  j       — —   — 


V2         2n  +  l    )  *    \%    »  2n+l 

N  /X  '        '  '   ///J.  DIM       \  "   /ill  ///?>/  \ 


2n-f-l/  \'2  2n-|-l 

77./ #  ,  i»ai  +  ^o>t\  771  /  Q     mco-\-ftu)i\    „/  mco  —  [ia>i\  „/        mco  —  fitbi 

^  2  2rc+l    /  1^2  <+    2n+l  j 

On  peut  donner  a  ces  expressions  des  formes  plus  simples,  en  faisant 
usage  des  formules  suivantes: 

y(/?  +  tt)y(/?  — «)  _       '  y2« 


-  /*£+■) 


+  S  + 


iT2 


RECHERCHES  SUR  LES  F0NCT10NS  ELLll'TIQUES. 


qu'on  verinera  aisement  au  moyen  des  formules  (13),  (16),  (18). 

En  vertu  de  ces  formules  il  est  clair  qu'on  peut  mettre  lea  equations 
(129)  sous  la  forme: 


g>.(2«+i)£= 

(2n-fl)^i7„ 


9>V 


2n+l 


0  /  w      (B  .  ,  mot 


1  1 


»'0 


r 


>  -j-  /uu)i\ 


2  /  mm  —  ftufi  \ 
~2n+l  / 


1  1 


„  /  <«      d>  .     mco  +  /<«>1' 


,  ,'(t>       a>  .      Mflf  —  fubi 


/(sr*+i)/j= 


i 


2n+  1 


(-  l)-(2w+l)//?77.- 
1  1- 


li"1"  2n-fl 


(130)  < 


/  IT  ?  a  +  2«+i 


1  i 


J  (,T  +  T*  +  2»+i 


X  /7m  IIlt 


to  men  \ 
Y+     2n+l  j 


1  m  /t 

1      1     1  rr 


7*0 


/2  U+Ti+-r«Tr 


r— 


J    \2  +    2n+l  J 
-  ft 


*    I  2  +T 


2»-H 


mi  \ 


2?X2w+l)/*  = 


i— 


(-l)*(2?*+l)i^/7m^ 


1  — 


'  1 


l  — 


1  — 


x  r/m  /y„ 


^4. 


41 


322 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 


Ces  formules  donnent,  comme  on  le  voit,  les  valeurs  de  (p(2n-\- 1)/?, 
f(2n-\-l)(3  et  F(2n-\-l)fi,  exprimees  respectivement  en  fonction  rationnelle 
de  cp[3.  f[3  et  F(3  sous  forme  de  produits. 

Nous  donnerons  encore  les  valeurs  de  f(2n  -j-  1)/?,  F(2n-\-l){3  sous 
une  autre  forme,  qui  sera  utile  dans  la  suite. 

On  a  /»#=i  —  flVA  done 

x  _  /V  _  c2((p2(1  —  cp*a) 


f*a 


pa 


et 


c2 

-<p2 

+  «) 

/2 

or  en  vertu  de  1'equation  (18)  on  a 


+  a  = 


e2  +  es 


Pa 


done 


1 


f2n 


1  e2  +  c2 
J±a  e2 


cfa 


cp  *  a 


On  trouvera  de  meme 
1  9*0 


ay 


V/* 


i'  -f-  & 


F*  a 


1  — 


i<12/? 


1  e2  +  c2 
i<^a  c2 


(jp2a 


f7 


'/  : 


En  vertu  de  ces  formules,  et  en  faisant  (3  —  0  pour  determiner  le  fac- 
teur  constant,  il  est  clair  qu'on  peut  ecrire  les  expressions  de  f(2n-\-l)(31 
F(2n  -f-  1)/?,  comme  il  suit: 


RECHERCHES  KUR  LES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


9'P 


1  1- 


mm 

y   \  2~  +  2n-f  1 


<r2ft 


CO         m    .  VIV) 


1  i 


V    1,2  T2»-fl/ 
I1? 


X  /7m  77 


2  /  »iw  -f-  /MM 

2»-j-l 


9>V 


(130') 


<W  ttf    .        TRW  -4-  UU)i 

 1 H  ^ — 

2       2    ~  2n+l 


9>V 


^(2w+l)/9  =  jp/9/7. 


m  .       m  ay 

—  lA  

2  2»-j-l 


r 


0      m  ,  mm 

— I  i H  

2^2  T2n+1 


1     1  1 


r 


t9  .  wo  -j-  [imi 
2  lJr  2n-\-l 


2-  +  T1 


m  vim  —  fiibi 
2"  2n+l 


1  — 


<r'2P 


r 


m      m  .  mm 


—  fttbi  \ 


1  i 


&  .  u mi  \ 
Tt+2~»  +  l  j 


V 


+ 


2  ^2n-fl/ 


v1 


rt»  .  mm 

F*+-? 


9»V 


 I  ±J- — 

2       2  2»+l 


Dans  ce  paragraphe  nous  n'avons  consider^  les  fonctions  q*(nft),  fin  ft), 
que  dans  le  cas  des  valeurs  impaires  de  On  pourrait  trouver  des 
expressions  analogues  de  ces  fonctions  pour  des  valeurs  paires  de  n ;  maid 
eomme  il  n'y  a  a  cela  aucune  difficulty  et  que  d'ailleurs  les  fommles  aux- 
quelles  nous  sommes  parvenus  sont  celles  qui  nous  seront  les  plus  utiles  dans 
la  suite,  je  ne  ni'en  occuperai  pas. 


§  VII. 

Developpement  des  fonctions  (pa,  fa,  Fa  en  sSries  et  en  produits  infinis. 

24. 

En  faisant  dans  les  formules  du  paragraphe  prece*dent  ft  =  2n -f- 1 '  011 
obtiendra  des  expressions  des  fonctions  (pa,  fa,  Fa,  qui,  a  cause  du  nonibre 
indetermine  n,  peuvent  etre  varices  d'une  infinite  de  nianieres. 

41* 


324 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Parmi  toutes  les  formules  qu'on  obtiendra  ainsi,  celles  qui  resultent  de 
la  supposition  de  n  infini  sont  les  plus  remarquables.  Alors  les  fonctions 
(p,  f,  F  disparaitront  des  valeurs  de  cpa,  fa,  Fa,  et  on  obtiendra  pour  ees 
fonctions  des  expressions  algebriques,  mais  composees  d'une  infinite  de  ter- 
mes.    Pour  avoir  ces  expressions,  il  faut  faire,  dans  les  formules  (126),  (130), 

(X 

ft  —  2n-\-l  '  e*  ensui*e  chercher  la  limite  du  second  membre  de  ces  Equa- 
tions pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  n.  Pour  abreger,  soit  v  une 
quantity  dont  la  limite  est  zeYo  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  v. 
Cela  pose,  considerons  successivement  les  trois  formules  (126). 

En  faisant  dans  la  premiere  des  formules  (126)  (3  =  2n-\-  1  '  et  remar" 
quant  que 

(131)  %%B(m?  u)  =  0(0, 0)  +  i;  [0(m,  0)  +  0(-m,  ())]  +      [0(0,  u)  +  0(0, -a)] 

— n  — n  1  1 

n  n 

+  2m2„  [0(muu)  +  0(-m, -a)  +  0(m,-u)  +  0(-m,fi)} , 
i  i 

il  est  clair  qu'on  peut  mettre  la  formule  dont  il  s'agit  sous  la  forme.: 


(132)    (fa  = 


2n+l 


<( 


(f 


2n  + 
2n+l 


a+mto 


(-         f(n - m, n - ,,) 

1  1 

f:£  2*  K  (- !) m+fX  fi  (n  -  m  > » -  $ ; 


,  a—LUoi  \ 


oh  Ton  a  fait  pour  abreger, 

1  I 


.  1 


2«+l 


(133) 


'/ 


+  ^  -f  V{> 

2«-f-l 


r^-Ji   

on\     i        fa  —  (m-\-  *)»  — 


7 


2n-f-l 


I  xfj,  (rn ,  u)  =  ^—  -r  •  J  — ;  -  1  1  \  

I  "   '        2«  +  l    \      /«  +  (m  +  i)co—  ^-f-£)«>t\  ~  +        +  l 

I  I  1  \  2«+l  )         V[  2n+l 


Maintenant,  en  remarquant  que 


9     /     a     \    -f  (    mi°    \     T?(  mco 

^l2„+lj-t-*>Un+lj  -  '  1+<1<>,     ,/_-_\  ,(_^_- 


2w+  1  ' 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCT10NS  ELLIPTIQITES  325 

o  ('  g  \  »/  /^iN  w(j^i  \ 

ou  4*  et  sont  des  quantites  finies,  le  second  membre  de  liquation  (132) 
jusqu'au  terme  qui  a  le  signe  —  >  prendra  la  forme 

or  la  limite  de  cette  quantite  est  evidemment  zero;  done,  en  prenant  la  li- 
mite  de  la  formule  (132),  on  aura 

(pa  =  —  -■  lim.  SM  JSp  (—  l)m+fttp(n  —  m,  n  —  fi) 

+  -  lim.  lra  1„  (—  l)m+fl  Vi(n  —  m,  7/  —  </), 

I       Of*  f  * 


«c  1  1 

ou  bien: 

•  n — 1  n — 1 


(134)       fa  =  - ~  lim.  Sm  ^  (- 

+  Mim.X^(-  lr+'^K/O- 


0  0 

n — 1  n — 1 


II  suffit  de  connaitre  Tune  de  ces  limites,  car  on  aura  l'autre  en  clian- 
o-eant  seulement  le  signe  de  t.    Clierchons  la  limite  de 


n — 1  n — 1 


0  0 

Pour  cela,  il  faut  essayer  de  mettre  la  quantite*  prdcedente  sous  la  forme 

oil  P  est  independant  de  n,  et"  v  une  quantite  qui  a  z^ro  pour  limite;  car 
alors  la  quantite  P  sera  precisement  la  limite  dont  il  s'agit. 

25. 

Considerons  d'abord  l'expression 


Soit 


326  RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

et  faisons 

(136)  V%*> ?*)  —  Qfyh      =  (2n+l)*  ^ '  • 
on  aura 

(137)  %  (-  1)" f  (m,>)  iili  (-  1)"  «K /')  =  2 «  f  !.  (-  1)"  . 

Cela  pose,  je  dis  que  le  second  membre  de  cette  equation   est  une 

quantite  de  la  forme  s — r-s-  • 

an  -f-  1 

D'apres  les  formules  (12),  (13)  on  aura 

1        ,        1         _  <p(p  +  e)  +  q?(p  —  e)  _  2(f(i.fe.Fe 

done,  en  faisant  ^  =  1^  et  ,  =  ^t^g  +  ^  +  *>*''  =  et 
'  -j-  1  2?i  -f-  1  2n  -J-  1 

y«  .Ft  —  Ot,  on  a 


Or  on  a 


2»+l/  \2n+l 


^    ~9«  _1_  1    9«_L1  r 


done 

0 


2n+l  /       2ra  +  l    I  (2rc+l)3 

f      2«        .  2,4a3 


*C»i/»)—    -/    *_\  _\  l(2n+l)*  1  (2«  +  l)< 


et  par  consequent 

u)  -  B(m,  fi)  =    2ft    J  K^Ti) 


|V     \2n-\-lJ       f    \2n-\-lJ         \2n+l/  \2n+l/ 

I  2yl«3 


(2»+l)<  ./_« 


Done  la  valeur  de  RM  deviendra 


HECJ1EIU  I1KS  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUKS.  327 

Cela  pose,  il  j  a  deux  cas  a  considerer,  suivant  que      €"       a  zero 
pour  limite  ou  nou.  * 

rt)  Si  JrAl    a  Z^r0  P°Ur  limite7  011  aura 

y  \  2n+lj       (2rt  +  l)2^(2w  +  l)i' 

Jf    «      j  —  I  />a' 

7    I  2n+l|       (2«+l)^(2n  +  T)*' 

oil         CM,  D  ont  des  limites  finies;  done,  en  substituant, 


(139)  n^Ad*.-^-  -^J^L 


^(2r>+l)*.€*      ^(2n  +  l)» 

a2      i> a4 

Q«  TF  Ti  C'fi  4 

J   "        '  " 


or  que  ^  soit  fini  ou  intini,  il  est  clair  que  cette  quantite  converge™  tou- 
jours  vers  une  quantite  fiiiie  pour  des  valeurs  toujours  croissantes  de  n. 
Done  on  aura 

mm    ^    ;     "  ^=^+^,^l3BHEs  *"'?M) 

ou       est  une  quantite  finie  independante  de  n. 

b)  8i   2~j~£  a  pour  limite  une  quantite  finie,   il  est  clair  (|uYn  dom- 
inant eette  limite         on  aura 

(141)  M  _|_  1 .4.  v  '. 

Cela  pose,  considerons  l'expression  J§V  ( — 1)"  ^w-f  *)n  a 

+  (- 1)— b,_, + (-      -  fc, + -  %i  4  1-  (- 1)"-'-'  «m& 


328  RECHERCHES  SUR  LES  F0NCTI0NS  ELL1PTIQUES. 

Supposons  d'abord  que  \}~^_  jr  ait  pour  limite  uue  quautite*  liiiie,  quelle  que 
soit  la  valeur  de  /i.    Alors,  eu  remarquant  que 

on  aura 
done 

n— 1 
V    (   1\> 

(2u+  iy~     +  i) 


% f2„tiP  =  ("V  -    +  * "  + 


ou  k  —  n  ou  — 1,  selon  que  n  est  pair  ou  impair.  La  quautite  B  a  tou- 
jours  pour  limite  une  quantity  finie,  savoir  B  =  0  si  n  est  pair,  et  B  =  Bn_x 
si  n  est  impair. 

Maintenant  on  sait  qu'une  somme  telle  que 

<  ~  <  +  <  ~  h  —  Vk_x  , 

peut  etre  mise  sous  la  forme  kv,  v  ayant  zdro  pour  limite.  Done  en  sub* 
stituant 

V/    n»    &    -    +  *  . 

7  V     A;   (2m +  1)2  —  (2m+1)2' 

or,  k  etant  eo-al  a  'w  ou  a  n  —  1 ,  et  B  fini,  la  limite  de    ^  ,  ,    sera  zero, 

-  2m  -f-  1 

done 


Supposons  maintenant  que  ^ — r~r  ait  zero  pour  limite.     Alors  * — ^~ 

1       2m-)-1  *  2m  + 1 

a  egalement  zero  pour  limite,  a  moins  qu'en  meme  temps  ^Jjl.  3.  Pour 
limite  une  quautite  finie.  Soit  dans  ce  cas  v  le  nombre  entier  inmiediate- 
ment  inferieur  a  ^n,  et  considdrons  la  somme 

B0-B1  +  B2-Bs  +  .  [-(-ly^B^. 

En  supposant  que  a   soit  mi  des  nombres  0,  1,  ...  7/,    il  est  elair  que 

etl         (m  4»  *W  4-  6*  4- '  t  •       i  -i 

(2m  -(-  1)  ~  2w+  1   a  Z6r0  Pour  nmite*  done,  selon  ce  qu  on  a 

vu,        sera  une  quantity  finie,  et  par  consequent 

B0-Bl  +  B2  (-  I)"-1  aWrtBj; 


JIECI1EKCHES  SUB  LES  F0NCT10NS  ELLIPTIQUES.  329 

ou  R  est  Qgalement  une  quantite  time. 
Consid^rons  maintenant  la  somme 

f         '     (-  i)y     -  *+i  +  By+2  1-  (-  !)-*-« . jjj)] 

Si  2«4-  l  a  1)0llr  limite  Ulie  quantity  dirf'erente  de  zero,  on  a,  comme  on 
l'a  vu, 

Rr  —  K  +  i  =  »,/  —  o^+ii 
si  an  contraire  ^~ETi    a  Pour  llnnte  zero,  on  a 

ft = 

or,  si  en  meme  temps  /f>]/w,  il  est  clair  qu'en  vertn  de  la  valeur  de  R  , 

7  V*  —  A*  —  C> ; 

or  il  est  clair  que  i?^  et  6^,  tons  deux,  out  pour  limites  des  quantites  in- 
dependantes  de  //,  done  en  nommant  ces  limites  B  et  6',  on  aura 

et  par  suite,  aussi  dans  ce  cas, 

Done,  comme  dans  le  cas  ou  « — r  aurait  une  limite   diff'e'rente  de  zero 

2  -J-  1 

pour  toutes  les  valeurs  de  ft,  on  deniontrera  que 

(2n+l)»  ^ H  I"  ^_  ^  ^  ^"-^  =  (^T+Tj " 

Maintenant  en  combinant  les  equations  ci-dessus,  on  en  tirera 

Ji   (2n+l)*~-(2n+l)»  ^      '  2n  +  l' 

i> 

or 


2W_|_  i   a  z^ro  pour  limite,  done 

n-l  /> 


1)/i(2n+  l)2  ~"  2n+  1 

Done  cette  formule  a  toujours  lieu,  et  par  consequent  la  formule  (137)  de- 
viendra 


n— 1  «— 1 


(144)  ±„(-  1)"*(W'.")  =  2^+T' 

0  0  1 

42 


330  KECHERCHES  SUK  LES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 

Cela  pose,  il  s'agit  de  mettre  2  {—  l)^e(m7lu)  sous  la  forme  P4-     p  .  1 

o  2?i-{-l 

Or  c'est  ce  qu'on  peut  faire  comme  il  suit.    On  a 


(145) 

-2;  (—  1) "  0  (m,  //)  =;  (— 1)»  [0  (m,  w)  —  0  fan  +  1)  +  0  (*,* + 2)  ] 

\  n 

Or  d'apres  une  formule  comme  on  a 

6(m,n)  —  0(m,n-\-l)-{-0(m,n-\-2)—  •  •  • 

oh  A,  B  .  .  .  sont  des  nombres;  or 

done  en  substituant 

Q{m,n)  —  0(ra,        1)  -|-  •  •  • 

 a  I     ±Aa6>i  [(m 4- |)  w  -f-  (n  +     (3 i]  , 

—  a 2 _  [(m  +  4) w  +  («+ |) >  i-  [a2_  ((m_|_ g^-p  („  +  ^)ffl7)i]i  H 

De  la  il  suit  que 

Done  en  vertu  des  equations  (145) 

n— 1  OO 

f*«(-  l)"»(m„«)  =  ^,(-  l)".0(m„«)+ 
et  par  consequent 


n— 1 


(146)  ^(-  l)*#(«,^J==:s  l)".0(m,^) 


'   rv   7'  '  y  •^""'^  '  2n+l 


26. 

n— 1 

Ay  ant  transform^  de  cette  sorte  la  quantity  ^  ( — 1)^ .  xp(m,ji),  on  tire 
de  liquation  (146) 


RECHERCIIES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  331 

(147)  1)m-^+'^2nTT' 

v  oo  o  o4W_rA 

en  faisant 

oo 

(148)  .  ^^V'^Ml 

L i        '    ■  '.   '    I  •  0 

or 

^      _«,  +  »i  +  PaH  \~Vn-X_     nv  V 

f  2n  +  l~~  2n-fl  2m  +  1  2' 

t?  ayant  zero  pour  limite.  Done  l'equation  (147)  donnera,  en  faisant  n  in- 
tini, 

n— 1  n— 1  OO 

(149)  lim.J^J^-  l)~»y(m,r)  =  £(-  l)".^. 


De  nieme,  si  Ton  fait,  pour  abreger, 

2a   

*  ^ '  <" '  —  a»-[(i»  +  iK-(P  +  *) *q 8 
(150) 


on  aura 

n— 1  n— 1  00 

(15.1)  Km.  Sm  Spi—  lY^yMip)  =  x(—  i)" 

0        0  0 


Ayant  trouve  les  deux  quantites  dont  l'expression  de  cpa  est  composee,  on 
aura  en  substituant 

y«  =  -jL|(-  i)-f.+±2(-  I)" P.'  =  •  f  t-  1)" ft? - C). 

ou  bien,  en  remettant  les  valeurs  de  ffj  et 
(152)    ya  = 

i   oo  roo  /  2«   ?f!  11. 

-  ^  (- 1) -  fa  (-  iy[  ^n^y^i^^  \ :  (C*****^  *''H  J 


Maintenant 
done 

2«  2a  


332  RECHEKCHES  BOS  LES  FONCTIONS  EELIPTIQUES. 

done  Fexpression  de  (pa  prendra  la  forme  reelle: 

(153)  (pa  = 

1  %  (_ry»%  U1J  (2^+1)0  (2/1  +  1)18 

«    o"V  oM  lfa-(ro+f)€»]*+(ji+i)*0*     [o+(«,+|)«]*+fri  +  J)*0' 

e'est-a-dire  qu'on  aura 

(154)  <fa=     |-(*.— *.+#,— #,H  h(-l)"*.  •••) 

--§(<V-<V  +  <V-<V  +  •••+(-  I)"*.'.--), 


J>     *  »»  ,   M  

" ~~  [a-(m+i)W]*+^      [a_(IJI+±)w]»+^!  [a_(m+i)w]2+?£^! 
(155)  < 

•       *V  =  1   3 


^  [«+(m+i)«]»+^-      [a+^+^oj]^^  [a+(„,+|)t.,]2+25f4 

Si  Ton  commence  la  recherche  de  la  limite  de  la  fonction 

h — 1  n  — 1  n — l 

2£m  -2"^( — l)'"+,t  ^(nijjLt)  par  celle  de  2( — l)"^(m,/i)  au  lieu  de  celle  de 

0        0  0 

»— 1 

X.( — 1)"  comme  nous  l'avons  fait,  on  trouvera,  au  lieu  de  la  for- 

0 

mule  (153),  la  suivante 

(156)  (fa  = 

1.1  f    n«j         (2f  +  l)g  (2/.+  l)ffl.  \ 

o"V  o"V  \[a-(m+A)w]2+(^  +  |)3dj2  [a+(w+i)w]«+^+i)2<Ii2)' 

e'est-a-dire 

(157)  <p«  =  "      —  3*\  -f  btt  —  7^  -|  [-  (—  1 )"  (2(«  +  IUU  +  .  .  . ) 


-  ~  (V  -      +  5*/  -  !%*  +  •  •  •  +  (-  D"  (2 ,«  +  1)V  +  •••), 


"    (°-ZY+Q.+iy»*    L-lff+^+iy*  f«-^)'+6.+*)»«« 

(158)  < 

*  f  1  1  1 

(«+£),+&"H),«'  (a+^+^+J)'^ 


KKCUKKCKES  SUR  LES  FONCTIONS  KLLIPTIQUES. 


333 


27. 

Cherchons  maintenant  l'expression  de  fa  an  moyen  de  la  deuxieme  des 
tommies  (12G).  En  vertu  de  liquation  (131)  le  second  membre  prend  la 
forme  suivante: 


(-i)n 


uo)i 


«  2»+l  7" 


En  v  faisant  ff  =  5  c  ,  >  et  en  remarquant  qu'alors  la  limite  des  quantity 

J  1       2  h  .  -f- 1 

contennes  dans  les  deux  premieres  lignes  devient  egale  a  zero,  on  aura 

(159)        /«=Bm.(—  lj-ix^c-r  i)".f  (^r^i »— 

4-  lim.  (- 1)"  1.  i;  (- 1  r  •  ft  (#  -  "?>  f _  tf» 

ou  Ton  a  fait,  pour  abreger, 

tp^n  —  m,  n  —  tii)  =  ^Ip-|^/^  —  2n+l     J  "t"/ \     2»+l  /. 
Maintenant  on  a 

2f(i.fe  _/?  ?/?  ' 

/(/? + 0  +f(P - 0  =  i '+**?rw ~  «f «V«  w+^c. 


Suit 


on  aura 


f  =  2n  -f  1  ' 


334  RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Done  on  aura,  en  snbstitnant  et  en  mettant  m  et  ft  respectivement  an  lieu  de 
n  —  m  et  n  —  u , 

»/>(ra,//)  — — 


■  '  V             2«+l  J 

I            2«  +  l  J 

•/( 

"  -1 

2  n  -f  1  J 

(2«  +  l)[V 

f    «  > 

^            2«+l  J 

On  aura  la  valenr  de  ip1{m1ji)i  en  eliangeant  senlement  le  signe  de  i.  En 
faisant  uiaintenant 

Oim  «)—         (2™+l)<»  +  (2g  +  l)fl» 

et 

et  en  eherchant  ensuite  la  limite  de  la  fonetion 

0  0 

de  la  meine  maniere  que  prdeedemment,  on  trouvera 

* — 1  n— 1  -I       oo    /  oo  \ 

lhn.  Zm  2,  (-  1)"' .  y  (»,  ^)  *±  Jl  .  ^    X  (_  l)«  .  0  (m  /t) 

0       0  e       0      \  0  / 

et 

n— 1  n— 1  i       oo    /  oc  \ 

Km.  X*  SJ,  (-        ^(m,  ft)  =     •  X  ^m  (-  1)-.  ^(m, ,,)  ; 

0       0  e       0      \  0  / 

done  en  snbstituant  dans  (159),  et  en  remettant  les  valenrs  de  0(muit)  et 
61(mun)J  on  a 

(160)   /«  = 

—  —  ^  1  f     iv(    (2wt+1)^  +  (2ju  +  l)^      .      (2m+l)q»  — (2fi  +  l)ffl»  1 
«      o^owV        ^    l«a-[(^+i)w  +  (i"  +  i)^^?^«2-[(m  +  ^)W--(^  +  ^)^]^' 

La  quantity  renferme'e  entre  les  erocliets  pent  aussi  se  mettre  sous  la 
forme 

2[c  — (m  +  j)q>]  2[a+(m  +  *)u] 


I «  -  («  +  f )    *  +  G«  +  $ '  *"      [«  +  (*  +  *)  to] a  +  "fr  +  |)  *  d>> 


RECHER€HES  SUR  LES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 


335 


done  on  a  aussi 

(161)  fa  = 

1  ?  (.*  (    IV*         2[a+(m+i)'']         _~  ,  ^  2[g-(m+i)q>] 

«     o^\7ml      '    [o+(ti»+i)w]>+&i+i),08     T'"V  '  •[a-(m+|)W]»+(Ai+J)ao» 

On  aura  de  la  raeme  maniere 

(162)  Fa  = 

1    ^        /    ,m,  (2^+1)^  ,  ^  /    1V<  (2/i  +  l)<& 


1  .i  I  f_iy  WW*  +  5  (-iy<  -   


a- 


28. 

Venons  maintenant  aux  formules  (130).  Pour  trouver  la  valeur  du  se- 
cond membre,  apres  avoir  fait  /9=t=  2w!i.i et  sllPP0S^  n  v&my  nous  aliens 
d'abord  chercher  la  liniite  de  l'expression  suivante: 

0  r  mto  4-  uwi  4-  k  ~] 

(163)  t  =  nmnfl  —    r  7  -,  i 

1  1  !_   y  L™ 

0  r  »n<y  4-      -f-  £  "1 

ou  h  et  Z  sont  deux  quantites  independantes  de  n,  in,  u. 
En  prenant  le  logarithme,  et  en  faisant  pour  abreger 


i— 


(164)  f(mllu)  =  log 


1  — 


a  r  into  -j-  /«&*  +  k  1 

2["2»T+t] 


r     4- «*B*i -Ml 


on  aura 


(165)  log  -2;  tf'K/O-  . 

Considerons  d'abord  l'expression  .2,  **** 


336 


RECIIEKCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


(166) 


on  aura 


0(m,fi)  =  log 


(HM0 -(-  uii)i-\-l)'2 


i/>(ra,     —  0(m,ii)  —  log 


(jp2 

I       «  -1 

_2«  +  l  J 

ff2 

2»-f  1 

1  

a . 

_2n-f  1  _ 

"  R0  -(-  //an"-|-  i 

2w+1 

Cela  pose,  je  dis  que  le  second  membre  de  cette  equation  est  pour  toute 
valeur  de  m  et  ii  de  la  forme 

tfj(m,  fi)  —  0(111,  u)  a  ^n  ^  Xy  • 

Pour  le  ddmontrer,  il  faut  distmguer  deux  cas,  suivant  que  la  lhnite  de 

mw-\-fxQi  quantite  differente  de  zero,  ou  egale  a  zeVo. 

2«-J-  1 

a)  Dans  le  premier  cas  on  aura,  en  nommant  a  la  lhnite  dont  il  s'agit, 

„  /  mo  -\-  u&i  4-  k\  o  | 


y  /  trau  -f-  Ll6)i  a      I  / 

»      .£+1    .r=-»a  +  ,l' 


'r 


+ 


done 


2n  +  'l  j  ~~  (2n+l)a_r(2ri+l)a' 


==  1 


(2n  +  l)2f/2a^(2rt+  1) 


9  ' 


9 


2[  2»+l] 
2n  -f  1  J 


1  — 


On  a  de  meine 


1  — 


=  1 


(2/H   1  )LV"    F(2n-f  1): 


=3  1 


(mw+^'+it)2-1      (2n  +  l)2[^±^^]2  (2n+l)2a2~(2ra+l)2 


1  —  , 


(mw-^d)*  +  /)2  —  -1       (2n  +  l)2a2   '   (2n  +  1): 


RECHERCHES  SUR  LES  F0NCT10NS  ELLIPTIQUES. 


337 


Eii  substituant  ces  valeurs,  F expression  de  y>(m,u)  —  0(muti)  prendra 
la  forme: 


1  1         1  2fc 

I  \        At  \        1  (»•+*)*  (2n  + 

(  (2«+l)2 


(2n+l)» 

les  quantites  i>,       vx ,       ayant  toutes  zero  pour  limite.    On  a 


loo-     1  - 


par  consequent 


(2n+iyj  —  (2»«+l) 


—  •  =  (2n+l)s 


etc. ; 


done 


b)  Si  la  limite  de  la  quantite   ^n+l"  est  ^g'ale  *  Z^r°'  011  aUr* 

9  |      _l  ptf  +  &  V      {nrn  +  jw<3i  +  *)3  I    i   (wo  +  pdtf  +  ky 
»*\      2«+l  (2»+l)>       ■  (2n+l)* 


"2  +  ^'(2»Ti7 


0  r  wiw  -4-  fiuii  -j-  & 


(mw  +  ^  wi  +  A)  +  ^  .p^jj, 


Si  maintenant  mco  +  ^  ne  va  pas  en  augmentant  indefmiment  avec 
n,  on  aura 

fr*\irTi\  «3  L     3  • 

1  r +      A  1  =  1  ~~  +  ^  +  *)■  "T"  (*»  +  l)a '  . 


de  meme 


Mr-I 

2n+l  J 

done  dans  ce  cas 


1  — 


ip{m,ft)  —  0(m,  ft)  =  log 

1       (2n  +  l)1 


/i'  ct  C  ayant  des  limites  tinics,  on  bien 


43 


338 


ItECHEKCHES  SUE  LES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


ip  (to ,  tt  )  —  0  (to  ,  /,)  =  pJ+iy  ' 

la  liniite  de  D  etant  egalement  une  quantite  finie. 

Si  au  contraire.  la  quantite  m&  -f-  fiMi  augmente  indetiniment  avec 
n.  on  a 


vl    »■+'    J  — 3 


(2n  +  l)8     1    i    J  rmo  +  yMjat'  +  t  1 2  1 


(ma>-f- +  L       2«-f-  1      J  (mu> fiibi -\-Js)* 

i  y  1  mio  A- uwi -\- k  ,  . 

or  les  quantites  . — -r^p  ,  ' —  ont  zero  pour  limite:  done  la 

1  mto  -f-  jt/ftJi  -(-  k  2n-\-l  r  ' 

quantite  pr^cedente  sera  de  la  forme 

14-      g2      .  a  " 

'   (2«  +  l)2  ' 

ayant  une  quantite  miie  pour  liniite.  En  changeant  k  en  /,  et  designant 
la  valeur  correspondante  de  A"  par  At" ,  la  valeur  de  \p(m,u)  —  0{m1fi) 
deviendra 

«2 

'      /       \      a/       v     ,       1  +  (2n  +  i)2^'/        a2M"— A")   :  e 

\U(m.  ii)  —  0(m.  u)  ==  log-  -  T — —  =  — ±-  _ t-l  J  :  

1  |      g  (2n+l)2  l^(2«+l)2 

Maintenant  la  limite  de  A"  est  la  nieme  que  celle  de  A;  or  il  est  clair  que 
cette  derniere  limite  est  independante  de  to,  a  (elle  est  en  effet  egale  au 
coefficient  de  «4  dans  le  developpement  de  (p*a).    Done  on  aura 

A"  =M+v, 

et  en  changeant  h  en  Z, 

AS  =  M+v', 

d'ou  ^4"  —  Ax"  =  v  —  v'  —  v.  Done  J."  —  ^4/  a  zero  pour  limite,  et  par 
consequent  on  a 

VK  /0  —  *(*\  /<)  =  (2W  +  1)«  * 
Done  nous  avons  demontre,  qu'en  faisant 

(167)  -«K^)  =  ^^)-a, 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


:;:',!) 


la  limite  de  Am>ll  sera  egale  a  zero  toutes  les  fois  que  mw uuii  augmcnte 
indefinhnent  avec  w,  et  qu'elle  sera  egale  a  une  quantite  time  dans  h  cas 
contra  ire. 


29. 

Cela  pose,  considerons  la  quantite  2My(m,fi).    En  substituant  la  va- 

i 

leur  de  y(muii),  il  viendra: 

n  n  1  " 

(168)  ^(w,^>==^  ^(w,/0  +  (2n  +  l)2'f^ 

Soit  ?/  le  plus  grand  norabre  entier  contenu  dans  on  pent  faire 

^4.,,*  =   h4.,, 

~i~  An,  j'  +  l  ~f"  4»i  V+2  ~f"  '  '  '  "{"An,** 

Or,  d'apres  la  nature  des  quantites  Am>fl1  la  sonmie  contenue  dans  la  pre- 
miere ligne  sera  egale  a.  et  la  seconde  egale  a  4B'(»--r),  ou  4, 
est  une  quantite  finie  et  AJ  une  quantite  qui  a  zero  pour  limite,  done 

M*  Am,f=rAm  +  (n-r)Am'  =  (2n+l)Bm, 


i  . 

oh 

n  —  v 


Done  la  quantite   Bm   a  zeYo  pour  limite,  v  ne  surpassant  pas   ]/ n.  Par 

la  ['expression  de  Zflil>{m,u)  se  change  en 
i 

(169)  ^  =      61  I***?  +  2«+T ' 

Pour  avoir  la  limite  de  rfi  j'ecris 

i 

_~  OO  00  .  ,  s 

£     „) = s,  «k -  X  #Kf) = f , -  ?■       + 1  . 

Or  on  pent  trouver  la  valour  de  % +»)  «»'»»'e  8  suit"    °"  » 


340 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

1 


0  (m ,  u  -|-  w)  =z  log- 


[»Jft>  -J-  (  ft  -j-  m)  <&t  -|-  A]  2 


1  — 


[t«ft>  -f-  if*  ~f~ n)  '5*"-f- 1  ] 2 
1 


«  r  


De  la  on  tire 


on 


[mw  -J-  0"  +  M)  0*  +  ^  ] 2      [mw  +  (/t  +  n)  idi  -f  A] 2  / 
~l~^a  ( +  0  +  n)ai  +  l]*~  [mio  +     +  w) 0i  +  yt] 4 )  + 

>' 


0  ^  = 


BMW  4-  Z  .       /<      ,1  i         r  men  - 

—  f-  dfc-f-  '  ■ 

re  1    7i      J  1  re 


»«W  -j-  ^ 


^   l    / « 

Or  on  sait  one  la  lhnite  de  2!„  —  0  — 


etc. 


-j-  c3/  -4-  —  wi 

n 

est  egale  a    /   Ox.  tlx,  done 


f^V^(       =/o  OiV'dv  +  Vi,  etc., 
et  par  consequent  en  snbstitnant 


or 


■  va2 

.   »i«4  1 

'  n 

1  2n3 

ex 

done  on  aura 
Ox.dx- 


[  vuo-\-l  "12  r»»<y-|-Jfc"       i-j  . 

L      ■  re        1  1 


etc. 


1 


|    — ^  btf*+.rc5i   71 — \-uji-\-3-ioi 

_  ^l-k  1 


l  i 


 \-Gi+x(bl  J — \-Gl+a:<bi 


+6*  \m">~ 
J  L  n 


RECHEltCIIES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  .*>  1  1 

La  limite  de  cette  expression  <lc  Ox.dx  est  zero  pour  une  valeur 
queleonque  de  x.    De  meme  on  trouvera  que  la  limite  de  j  Qxx.<l.r  est 


zero,  done 

>l  aa      i  « 


a2       I      |     a2    ,   .     *4  \2n+l_  t> 

done  aussi,  en  faisant  /./.  =  oc, 


d'ou 


et 


i  i 


(170)  irfimyp)  =  ^^K^  +  WtT' 

vm  ayant  zero  pour  limite.    De  la  on  tire 

11  1      V  1 

En  prenant  la  limite  des  deux  membra  et  remarquant  que 

f  2n+T~  ~  2»+l 


on  aura 


(171)  fim.  X.  X,  =  f-(f-  )  • 

En  remettant  to  valeurs  de  y(™„«)  <*  •(»,/•),  «  P""**  <les 
airs  nombres,  on  en  tire 


342 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Par  une  analyse  toute  semblable  a  la  precedente,  mais  plus  simple,  on 
trouvera  de  meine 


(173) 


(174) 


]im.  TTm 
i 


lim.  77„ 


ff2 

1 

ft 

_  In  -f-  1  _ 

(p2 

711(0  — j—  h 

in  -{-  1 

cp2 

1 

(i 

_  2n  +  1_ 

ff2 

Cf2 

1  

HU9  -j-  I  " 

_  2n  -f-  1  _ 
« 

2n  +  1  _ 

Cf2 

//«>* -|-  &~ 
_  2w  -(-  1  _ 

ff2 

1  

a 

_  2«+  1_ 

(p2 

//on  -(-  V 
_  2«  -j-  ly 

00  1 

1  1 


(»!«  + 


/7 


i"  1 


30. 


Maintenant  rien  n'est  plus  facile  que  de  trouver  les  valeurs  de  cpa,  fa. 
Fa.    Considerons  d'abord  la  premiere  formule  (130).    On  a 


e  cztp 
done 


2w+l 


1  — 


» -j-  fuTri       <o       u>  . 

-r-l 


2n  -f  1  2  2 


] 


9> 


9»V 


n      n  i 

nm  nM )  l 


a  YmiD  4-  non  1 

1      1    )  0 


(» — to  -f- 1)  w  -)-  (n  —    +  -j )  «>*' 
2w  -f-  1 


] 


n  n 

//.,  n 


r 


mco 
2 


»  +  i  J  | 


 9*P 

(n — m-|-^)<w-f-(»  —  /W  +  i)** 

.  ;     2»+i  t 

9?V 


1 


7)  n 

==  Hk  U„ 


mot  -f-  fiioi  ~| 
2n  -J-  1  j 


i      !'  1 


'/V 


wie>  -j-  /i  to i  


2»  -f-  1 


Cell 


pose,  si  Ton  fait  /?—  g       t   et  qu'on  suppose  n  infini,  il  viendra, 


RECHERCHES  SUR  EES  E0NCTI0NS  ELLII'TIQUES. 


343 


en  feasant  usage  des  formules  (172),  (173),  (174),  et  en  reinarquant  que  la 
liinite  de  (2n-\-  1)  (f  j         j-j  est  egale  a  «, 

(175)    ^  =  0ff.(l-^].tf,(l+-^),] 


1  — 


A/  ^  ' 


A  Um  \  U  u  a  '  ,Jfi 

I         i      1   11  — 


[<ro  —       +  (//—  4)d>i]»  *       [(in  —  J)fl»  —  (/<  —  J)«iJ"  J 

Les  deux  formules  (130')  donneront  de  la  merne  nianiere,  en  faisant 
(3  ==      •    ^  ?  et  reinarquant  que  /(0)  =  1 ,  F(0)  =  1 , 

(176)    /«  = 


%  [  -,   **  \  Tr  \fr     '     [(to— |)W  +  ^o>i]a         ^  [(M_i)w_^r 

***  \  -ft. 


(177)    i<"a  == 


[(to— J)tt>  +  (^—  Jf)A*Ja  ■    [(»»  —  |)  io  —  (/t  —  J)*t]! 


X>    I  ff   [wo  +  ^-^fli]'  [too  +  (/h—  jjd>>]a 


[(to  — £) «  -f  (^  —  \ )  tbi ]  2  [(to — |)  w  —  (ft  —  \)  u>i ]' 


On  peut  aussi  donner  une  forme  reelle  aux  expressions  precedentes 
comme  il  suit, 

Ob    /  a2    \      OO    I  2  \ 

(178)    ^  =  a.rT,[l +■-,--,).  17.(1--,^) 

i      (g  -f-Mo)»  1    .  («  —  tow) 2        f  .   ,   (to  —  |) »  g 2  ^  a 


OO  OO 

X  /7m  //„ 


1    1    1  _1_  2  1  ,  ["— (™-£M2  I    J  I  « 

(179)    /^^(l-^^j  • 


7)t 2  tO  2 


OO  oc 


[«+,',«_.»)„,]  a              [„_(,»_.$)„]*  i  <>  — |->awa 

//     //                     ^a<&'                                               .  j  "l"(A»-i)ad>* 

X  JJm  Up         [«  +  (»— |)H2  '  i   ,   [«— (to— j)^]a  J  -   ,   («— Ja »- 

A"+"       — *)a«>a                (/*—  i)2<»2  I  /*2<»a 


(180)  Fa=rffl[i+-(F^) 


1    ,    («  -[-•»««)  9  ,    ,    (a  —  mo)9 

j *m  '  ^  1  .  [«4-(m— |)Ha  '  1  ,  [«  — (to— j)<y]a 


1  I  (m~ i)3f',2l2 
T-^  — 4)a«>2  (  _ 


^     -  TO2W2  | 

+  (^  —  1)2^  J 


344 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLII'TIQUES. 


Ges  transformations  s'operent  aisement  mi  moyen  de  la  formula 


a 

a  +  bi 


(a  —  bi)2 
(a  +  a)2  +  b2  (a—ay  +  b 


a2  +  b2 


a2  +  b2 


1  + 


a  —  oi 
(a  +  a) 


a 

a  +  bi 


1  - 


a  —  bi 


(a  —  a)  2 


-t  u 


31. 

Dans  ce  qui  precede  nous  sommes  parvenus  a,  deux  especes  d'expressions 
des  fonctions  cpa,  fa,  Fa\  les  unes  donnent  ces  fonctions  decomposes  en 
fractions  partielles,  dont  la  totalite  forme  des  series  infinies  doubles,  les  au- 
tres  donnent  ces  memes  fonctions  decoinposees  en  un  nombre  infini  de  fac- 
teurs,  dont  chaeun  est  a  son  tour  compose  d'une  infinite  de  facteurs.  Or 
on  peut  beaucoup  simplifier  les  formules  precedentes  au  moyen  des  fonctions 
exponentielles  et  cireulaires.    C'est-ce  que  nous  allons  voir  par  ce  qui  suit. 

Considerons  d'abord  les  equations  (178),  (179),  (180).  En  vertu  de 
formules  connues,  on  a 


done 


siny 


n.. 


-77  li- 


f,t27C2 


J;    C0S#  =  /7"„  (l 


r        z2  ~ 
1  

ft*  71 2 

sin  z 

1 

zcosy  ' 

(ft  —  V*7Z*_ 

oc 

II. 


COS  z 
cosy 


En  vertu  de  ces  formules  il  est  clair  que  les  expressions  de  cpa,  fa. 
Fa  peuvent  etre  raises  sous  la  forme 


(pa  = 


i9 


7tl 

sin 

a — 

V) 

m- to' 


X/7, 


j     sin  (a  -f-  w«y)  ^  •  sin  (« — mi°)  ^  • cos  2  (m — i)  w  ^ 
1    |  cos  [a  -f  -     — w]  ~~  • cos  [a — (in  —  i)  w]  ^ '  81X1  a  1,110  ^   (a  +  *nCt))  (a  — 


r  ?rn2 

L    *  J 

r/J  i  — 


X  ff«  I  tang[a+(»/<--J)w]  ~  ■  tang[a-(m-|)w]  ^-  cot2  •  ^^If, 


ItECHERClIES  SUR  EES  FONCTIONS  ELLIL'TIQUES. 


345 


•    oo         cos  (a  -I-  mw)  cos  (a  —  moj)  —  •  cos  2  (m  —  A)  w  - — 

i<  a  —  cos  a  —  •  //„ 


1      cos  [a  -(-  (m  —  j)  w]      •  cos  [a  —  (m  —  £  )  w]  -  j-  •  cos 2  ma  — 

On  trouvera  des  expressions  reelles,  en  substitnant  au  lieu  des  fonetions 
eirculaires  leurs  expressions  en  fonetions  exponentielles.    On  a 

sin  (a  —  b)  .  sin  (a-\-b)  =  sin2 a  —  sin8 6, 
cos  (a  -|-  b) .  cos  (a  —  b)  =  cos 2 a  —  sin26, 

done 

la  4-  ww       •  sin  (a  —  mw)   -  sin  - a  — 


sin 


sinJr/iw-  —  Bin"  ww 


cos  [«  +.  (m  -  i)  w]      •  cos  [a  -  (m  -  J)  w]  ~-        ^  sin2  a  ^ 

cos 2  O  —  1)  W  4*  cos 2  (wi  —  I )  w 


tang  [«  +  (m  —  J)a>]  n~  •  tang-  [«  -  (m  —  £)a>]  -CJ-  .  eot2  (m  —  -J  )ai  ~ 

sin-a^ 

1  ^-^ 

sins(w*— 

sin  -  a  -— 

1  1  r 

cos2(m  — |)w  — 

D'apres  cela,  et  en  remarquant  que 

m*w*  1         0+       (w_  |)2w2____  J  - 

^=^f^  =  "7     ?I  et  «2-(w-i)3^  i-zr^5i 

1  =    o  (m  — 

i  l  est  clair  qu'on  aura 

sin- a  —  « 


71  ; 

sin-wf>  — * 

w      11  a)        »  » 


sin  oo  8111  ""%•) 


(181)  <pa  - 

m 


it  • 

cos2(?n — i)0*-^1 


44 


346 


liECHEUCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


(182) 


1 


sin  -  a 


oc  sin  -  (wi  -\-  V)  to  —  * 

/«  =  n*  .  :  n  . " 


sin  -  a  —  i 

u> 


cos 2  (m  +  -J)  w  -  —  » 


sin-  -7CL 


1  — 


(183) 


— -  cos 


i\  rr, 


m 

COS'ltl —  7TI 


sin-  —  7Ci 
m 


COS2  (»W  1)  —  Tti 


En  substituant  au  lieu  des  cosinus  et  sinus  d'arcs  imaginaires  leurs 
valeurs  en  quantites  exponentielles,  ces  forniules  deviendront 


.         u  a 

J   h*  — h  *w 


I 


(184) 


(pa  —  \  —  I  h 


oc 

nm 
i 


h  * 


h°    —  h,  ® 


1  — 


u 

a  a 

h  10  ' —  h  ^ 


<"    -f-/i  w 


(185) 


/«  =   -7 

° 

14-< 


(m-hi )  ---  7T  —  —  /r 

A        »    — h  w 


_   71 


(m+l) 


a    -\-h  a 


fa  a  \ 


(186)       Fa==£U*  +/* 


oc 

77™ 


TO    —  /t 

/i    ■  -\-h 


™  1  a  a 

1 4-  {  ? 

.  (m— j)  -_ -»    :  (">— i)  jff"* 


ou  A  est  le  nombre  2,718281... 

On  peut  encore  transformer  ces  formules  -de  la  inaniere  suivante.  Si 
l'on  reniplace  a  par  ai,  on  aura  les  valeurs  de  (p(ai),  f(ai),  F(ai).  En 
cliangeant  maintenant  c  en  e  et  e  en  c,  les  quantites 


RECIIERCIIES  SUR  EES  EONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


:>>  IT 


(«,  to,  (piai),  f(ai),  F(ai) 
se  changeront  respedavement  en 

u>,  CO ,     ?'(/)«,  /V*, 
done  les  formules  preeedentes  donneront 

4shv>[-^] 


(187) 


(188) 


(189) 


14 


9 


w    .    arc  jZ. 
a  =  —  sin  —  ii„ 

7T  to  , 


mu),T  wicD.T  ~|  2 

h~»~  —  h  »~ 


4  sin1 


(2m— 1)<3,t  (2?n— l)(3/r  ~|  2 


2(0 


+  /» 


2«J 


4  sin 


1  + 


0 


(2m+l)a)/r  (2m+l)  i5/t  ' 

h    *"     —  h  *w 


4  sin' 


"  (2m+l)a>/T  (2m+l)(3/r  ~|2 


4  shv 


[v] 


/»=cosl^l  A7« 


/l  5  +  /r 


jh(S  f  ~1  2 

V-  J 


4  sin: 


1  — 


[(2w— l)(3/t  _  (2m— l)<3/r  ~|  2 

/t      2«,  2« 


32. 


Considerons  maintenant  les  formules  (160),  (161),  (162).    On  a 


(2,1+1)*  _ 

(— i)  pqr^  +  i)^*  A»+A 


done,  en  faisant 


—y 


=*>  (2,t  + 1)0  .-^  :  — 


44* 


348 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELEIPTIQUES. 


En  vertu  de  cette  formule  il  est  ais^  de  voir  que  les  expressions  (153), 
(162)  de  (pa  et  Fa  deviendront 

(190)    (pa  = 

2   _i  -  ^-  M 

0  I  ,(«-(«4-i)w)^    ;    ,  —  («  —  (m  +  D'o)7^  7  (a  +  (m  +  i)w)~    i    ,  —  (a-f(m-K)ai)—  * 


h 


a  -f  A 


(191)  jFa=: 


2    7T  00 

c   <3  m 


0  "'  f     («_(«,+  •)(«,)—  (a  — (m-K)«)-^         ,  .    ,— (a+(M+4)w)^  1 

A  w  -|-  A  "         A  w  -f-  A  w 

Les  expressions  precedentes  de  (pa.  Fa,  peuvent  etre  mises  encore  sous 
beaucoup  d'autrCs  formes;  ]e  vais  rappeler  les  plus  remafquables,  D'abord 
en  reunissant  les  termes  du  second  membre,  on  trouvera 


9    7r  00 


an  an 
h~*—%~~* 


A  w   A 


2  «/t 


2  air. 


ion   ion 

,  (2»i4-l)  —     ,    ,—  (2m+l)  — 


(193) 


Si,  pour  abreo-cr,  on  suppose 


11 


h  a  +  A 


an 
~<3 


A        w  -fA 


11 


c  a  0  ro  1  2ftT 


W/f.  w/t 

A  o  -f  A    ffl  +//        18  +  /i  45 


tore 

f  et  %     —  r 


(194)  &a 
ces  fonuules,  en  developpant  le  second  membre,  deviendront 

(195)  (pa  = 


2  7C 

ec  (0 


■■+*'■'+ r<i  + £3  +  a  +  £    -l0-Ma+  ^  +  ~ 


(190)    .Fa  = 


c   (3        1  £ 


r  +  4 

'  A. 


r  ■  I 

1~7~T"T- 


^5  +  i 


^  +  «2  +  ^  +  ~       ^  +  «2  +  7^  +  ^       -10  +  «2+~  +  ^ 


r  + 


En  niettant  ai  au  lieu  de  a  dans  les  formules  (192),  (193),  en  changeant 
ensuite  c  en  e  et  e  en  c,  et  remarquant  que  les  quantitds 


RECHERCHES  SUR  EES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


W 


,  to,  y(«z),  F(ai),  li1*  —h      *,  A    •  +  A  *, 


so  changeront  respectivement  en 


«},  to,  i(p{n)i    fa,      2?'.  sin  a  — » 


2  cos  a 


il  viendra 


(197)     V«  =  |^f »(-!)' 


I? 


h        ,0  — h  w 


-f- 2  cos 2a— -|- A 


(198) 


fa  —  

e  (o 


cos 


.  .  Sot  ,    i  iv*7* 

a(-+4)»  -  +  /r("+i)- 


771  \ 

•  (a" 

En  faisant  pour  abreger 


<°  4-  2cos2«    4-  /* 


(199)  /*2w  =  (>, 

et  en  developpant,  on  obtiendra 


(200)     v  («f)  = 


4    7T     .  7T 

sm  «  „ 


'r  —  - 


^+2coS(«7r)  +  <712      e«+2coS(«7r)  +  i),  2  cos  («,r)  +  ^ 


(201)  f(a~] 


4    7C  /  7C 

cos  a  s 


<>*  +  2cos(«*)+^  "r^+2cos(Wr)  +  ^  elH»C«H+^i 


r  + 


En  substituant  dans  les  formate  (190),  (191)  au  lie.  d,  *]JJ  et 
leurs  valours  *  et  r,  il  viendra 

(202)      <pa  ==  £  -|  2.  (-  1  )"  ( ^^^TfT^^  "  .^+.^*^?rw) 


9     r  00   /  1 

(203)      Fa  =     -  Zm  [ ^=q^^  +  i^^^^-*--! 


En  supposant  main  ton  ant  «<  jfj  on' aura 


350 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


gr—  2n»— 1    I         1  ?,2m  +  l  1     |    c2y — 4m- 


g—  lr—  2ro—  1 


— 2  „, — 4m — 2 


5.,— 10  m— 5 


done 


2  tz; 

#c  a  ( 

2  ?r 

tfc  (J) 


y«  =  ± £  Zm  (- f"1)  r-2—1  -  (*3  -  6-3)  r-Gn!-3  +  (£5  -  f-5)  r 

oc  oo 


Or 


Zn  (_  l)m  r-2™-1  —  r-]  _  r-3  _[_  r-'°  ■ 

0 

oo 

^  (  l)mr"~ 6m— 8  =  t~ 8  r~9  |  r~~15 


1  +  r-a       ra  +  1 

T+7^«  =  rc  + 1 


etc., 


done 
(204) 


71       £   £" 


—5 


'  ec  Q  \r -\- r~ 1      r'A -\- r~ 1 

De  la  meme  maniere  on  trouvera 


(205) 


Fa  = 


2    71    I  £  -f-  £— 1        «3  +  S 


c   tjj  \r  —  r 


—3 


rp  5      j      rji*  5 

£5-f-  £~5 


,—5 


En  mettant  a^i  au  lieu  de  a1  et  changeant  ensuite  e  en  c  et  c  en  e, 


se  cliangent  en 


<3 


+ 


Wi  ,   771 


tw,  to,  up  la  g  I  > 


(3 


done 


(206)     y  «-=-  = 


4  7T 
to 

4  7T 

e  to 


W« 2  cos  |  ma  ~  j  >  2  t  sin  |  ?w«  J  J ; 
fBin[af] 

[cos[«|]_ 


[3gf]  ■  sin[5ftf] 

.  .  1     '      .  .  1 


1 

9—7 


r 


Ces  quatre  dernieres  fornmles  offrent  des  expressions  tres  simples  des 
fonctions  (pa,  fa,  Fa.  Par  differentiation  ou  integration  on  pent  en  deduire 
une  foule  d'autres  plus  ou  morns  remarquables. 


LtECHERCHES  SUlt  LES  F0NCTI0S8  KLLIPTIQUES. 


353 


33. 


Dans  le  cas  oh.  e  =  c,  les  fornrales  prdc&Lentes  prennent  unc  forme  plus 
simple,  a  cause  de  la  relation  =  qui  a  lieu  dans  ce  cas.  Soit  pour 
plus  de  simplicity  e  —  c—\.    On  a 


done,  en  substituant,  et  faisant  dans  (204),  (205)  a  —  a-^i  il  vient 
9.  «f 


a  a             an  San          _3"j?  5flt7r 

7t  |  AT _ fcjT  h~*  -h~  2  ,  A  a  -A 

lj  ±C*  h*  +h    2         A 2  +h  2 

f      a/i             «/r  8«7r             3«/t  5«/i  _5<^ 

r  I  tt  ^  |  =  J  \   — ^  %n             3/r  \        5;i  5/i 


2  w 


|  kJr-h    2        A  2  —  A    2         A2  —A  ■ 


J  1  +  A3* 

4-  sin 

2  j 

I 1  +  A** 

71 

3  — 

I    A  2 

4- cos  | 

5« 

fl 

5- 

A  ' 

)  A3"  —  1 

A571  —  1 

Les  fractions  <p,  /,  F  sont  determines  par  les  equations 


2., 

Si  dans  les  deux  dernieres  formules  on  feit  a  =  0,  et  qu'on  «m-n,uo 

»ii       i       rip  ^  est  eo-ale  a  -  ,  et  celle  de  -V^l 

qu  alors  la  valeur  de   f — est  egaio  »  ^  ^  ^  .t 

sin   a  L    2  J 

a  wi,  on  trouvera 

I    hT  *T  \$  /  /  f  '^=, 

Y  =  2jl  jp~IT  —  /t37T^l"t"A^  — l  I  JoVi  — ^4 

*  =  «■        -         +  5p4+T-  •  ••!=(]„  7W)  • 


352 


RECHERC1IES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


§  VIII. 

Expression  algebrique  de  la  fonction  dans  le  cas  oil  e  —  e—1. 

Application  a  la  lentniscate*). 

34, 

Dans  le  cinquieme  paragraphs  nous  avons  traite  l'equation  Pn  =  0,  d'oii 
depend  la  determination  des  fbnctions   ^(v)   et  ^e**e  equation, 

prise  dans  toute  sa  generalite,  ne  parait  guere  resoluble  algebriquement  pour 
des  valeurs  quelconques  de  e  et  c;  niais  neaninoins  il  y  a  des  cas  particu- 
liers,  oil  on  peut  la  resoudre  conipletement,  et  par  suite  obtenir  des  expres- 
sions algebriques  des  quantites  (p  J  ~  J   et  (p  |  ^  J    en   fbuction  de   e   et  c. 

C'est  oe  qui  arrive  toujours,  si  <p  |     J  peut  etre  exprime  rationnellenient  par 

(p  |  —  |   et  des  quantites  connues,  ce  qui  a  lieu  pour  une  infinite  de  valeurs 

de  —  •    Dans  tous  ces  cas  l'equation  Pn  =  0  peut  etre  resolue  par  une  seule 

et  meme  nietliode  uniforme,  qui  est  applicable  a  une  infinite  d'autres  equa- 
tions de  tous  les  degres.  J'exposerai  cette  nietliode  dans  un  nienioire  separe, 
et  je  me  contenterai  pour  le  moment  a  considerer  le  cas  le  plus  simple,  et 
qui  resulte  de  la  supposition  e  — c=l  et  n  =  4v-\-l.  Dans  ce  cas  on 
aura 

/'     dx  v 
a  =  I   ?  ou  x  =  wa . 

(208)  JoVl-^4 

fa  —  yi  —  y2«,   Fa  =]/ 1 -f-  <p*tt' 

De  menie 

(209)  (p(a  i)  —  i .  cpa  , 

ce  qui  se  fait  voir,  en  niettant  xi  au  lieu  de  x.  Cette  formule  donne  en- 
suite 


*)  La  premiere  partie  de  ce  memoire  contestant  to)  sept  premiers  paragraplies  a  paru  dans  le  detixieiM 
tome  du  Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Matliematik,  la  seeonde  partie  se  trouve  dans  le  troi- 
sieme  tome. 

Note  des  editcurs. 


KECHEUCHES  SUR  LES  F0N0T10NS  ELURTIQl  I  s.  U| 

<21°)  f(ai)  =  Fa;  F(ai)=fa. 

Us  deux  quantity  e  et  c  etant  egales  entre  elles,  il  est  clair  eu  w 
de  meme  des  deux^uantites  que  nous  avons  desigufe  par  u,  et  Co  E„ 
efiet  on  aura 

(211)  j*        a  _    f1  dx 

V  2  ~~  2  " 


en 


fo  Vl  — 


35. 

En  posant  clans  les  formulas  (10)  fit  au  lieu  de  ft  on  en  tirera, 
ayant  egard  aux  equations  (209)  et  (210), 

<p(a  +  fit) -^f&'W+i^M'** 

(212)  /  y(a^fii)=z fa'FP-i  fr**-<rP-F<*:fP  . 

F(a  4-     ==  Fa-fP  +  i'<ra-irP-fa-FP 

Done,  pour  trouver  les  fbnetions  /,  ,F  pour  une  valeur  iinaninaiic 
quelconque  de  la  variable,  il  suffira  d'en  connaitre  les  valeurs  pour  des  va- 
leurs  reelles. 

En  supposant  a  =  m<$1  fi  =  fi$,  on  voit  que  (f  (m  -|-  //  i)#rf  (m  -f-  u  ?')  <)\ 
F(m-\- pourront  etre  exprimes  rationnellement  par  les  six  fonctions 
Buivantes : 

(p(md),  ?>(//(?),  /(«<J), 
/(;,<?),   F{md\  F(u<J), 

et  par  suite  aussi  par  des  fonctions  rationnelles  des  fcrois  fouctioiu 
Fd,  si  m  et  ft  sont  des  nombres  entiers.    En  suivant  ce  developpement,  on 
voit  egalement,  et  sans  peine,  que  dans  le  cas  oil  m-\-[i  est  un  nnmbiv  im- 
pair, on  aura 

(f  (in  -4-  it  i) d  '=  ipft .  2\ 

ou  T  est  une  fonetion  rationnelle  de  (<pd)%,  {F$)\  e'est-a-dire  de  (ytf)8. 

Done  en  faisant  tpd  =  x,  on  aura 

<p ( ///  4-  u  i)d  =  x.  if  (x -) . 

45 


354  RECHERCHES  SUR  LES  FONCT10NS  ELLIPT1QUES. 

Eii  chaiigeant  (T  en         ipd  se  cliangera  en  <p{di)  =  i .  cpd  —  ix,  et  la 
fonction  ip  (in  -f  -  ft  i)  d  en  i(p  (m  -f-  tu  i)  d1  done 

tp(m-\-  [ii)dz=x.if)( — x2)- 

par  consequent  on  doit  avoir  ?//( — x2)  =  *p(x2)y  ce  qui  fait  voir  que  la  fonc- 
tion ip(x2)  ne  contient  que  des  puissances  de  la  forme  xin.    Done  on  aura 

(213)  ip(m+fii)d  =  x.T, 

ou  T  est  une  fonction  rationnelle  de  x4. 

Cherchons  par  exeniple  l'expression  de  <p(2-\-i)&  en  x.    On  a  d'apres 
les  foraiules  (212),  en  faisant  «  =  2(T  et  f}  =  d, 

,  (2 + o  j = *&>  •*  • »+%     ■  ■ 

Or  les  formules  (10)  donnent 

e'est-a-dire,  en  remarquant  que  ipd  =  x,  fd  =  ^l  —  x2  et  i^<^  =  y  1  — |—  x2, 


rm=2*ytt.  /m=i^g. 

En  substituant  ces  valeurs  et  en  reduisant,  il  viendra 
ri&i  A3  i   ft*        2  —  2tf8  +  i(l  —  6.<c*  +  «8)     •   .   1  —  2i  —  *4 


Expression  algebrique  de  cp 


,4 


4f  +  1 

36. 


On  peut,  connne  on  sait,  decomposer  le  nombre  Av-\-l  en  deux  carres. 
Done  on  peut  supposer 

«2-f  /9*  =  4j/+  1  =  («  +  pi)  {a  — pi). 
Nous  chercherons  d'abord  la  valeur  de  w\     t°  „.]:  car  celle-ci  etant  trouvee, 
on  en  tirera  facilement  la  valeur  de  (p  |^y^|_-j|  • 


RECHERCHE*  SUR  EES  F0NCTI0NS  ELL1PT1QUE8.  355 

La  somme  des  deux  carres  «2  et  ft*  etant  impaire,  1'un  des  nombres  a 
et  ft  sera  pair  et  l'autre  impair.  Done  la  somme  a  -\-  ft  est  impaire.  Done 
pn  vertu  de  la  forinule  (213),  on  aura 

(216)  </>(«+ =  a; 

oil  T  et  S  sont  des  fonctions  entieres  de  x*?=(<tpd)*.     En  snpposant  (?  = 
gji  le  premier  membre  de  l'equation  (216)  se  reduit  a  zero,  et  par  con- 
sequent x  =  (p  |  a~^j~pi  |   sera  une  r{lcilie  (le  l'equation 

(217)  T=0. 

Done  on  aura  la  valeur  de  (/)|fr^^|  au  moyen  de  la  resolution  de  cette 
equation. 

D'abord  on  peut  trouver  toutes  les  racines  de  l'equation  T=  0  a  l'aide 
de  la  fonction  (p  de  la  maniere  suivante.    Si   T=  0,  on  doit  avoir 

<$(a  4-^)^  =  0, 

d'ou  Ton  tire,  en  vertu  de  (27), 

(«  -\-  fti)  <f  ===  mw  -j-  fi&ki  =  (m  -f-  jftiQ  to , 

et  de  la 

*=^±£«, 

et 

(218)  '  *M(?££4 


Dans  cette  expression  sont  consequemment  contenues  toutes  les  racines  de 
l'equation  T=  0.  On  les  trouvera  en  dormant  a  m  et  /*  toutes  les  valours 
entieres  depuis  — r  oo  jusqu'a  -|-oo. 

Or  je  dis  que  les  valeurs  de  x  qui  sont  ditferentes  entre  elles  penvent 
etre  representees  par  la  formule 

ou  p  a  toutes  les  valeurs  entieres  depuis  Jusqua  -f-  2 

Pour  le  demontrer,  soient  X  et  /'  deux  nombres  entiers  qui  satist'ont  a  l'e- 
< [nation  indeterminde 

—  P.k=l] 


356 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


soit  de  plus  t  un  n ombre  entier  ind&ermine',  et  faisons 

k  =  ul-\-ta,   k'  =  —  ul'  —  ifiy 
on  en  d^duira  sans  peine 

tu-\-(3Jc-{-  ak'  =  Q, 

et  si  Ton  fait 

y  =  m  -\-  ok  —  file', 
on  veriliera  aise'ment  1'equation 

De  la  on  tire 

*  ( £pf  " )  =  9  [  -  k">  ~  k '•»»" ) 

or  d'apres  la  relation  (22)  le  second  menibre  se  reduit  a 


done 


Maintenant  F expression  de  p  deviendra,  en  y  substituant  les  valeurs  de  k  et  k', 

i>  =  m  +  fi  (ka     r/f)  + 1  (a2  +  /?2) , 
d'ou  Ton  voit  qu'on  pent  prendre  t  tel  que  la  valeur*de  (>,  positive  ou  ne- 
gative,  soit  inferieure  a  — ^ —    Done  etc. 

Toutes  les  racines  de  1'equation  T=0  seront  representees  par  la  for- 
mule  (218');  or  toutes  ces  racines  sont  ditferentes  entre  elles.  En  efi'et  si 
Ton  avait  par  exeniple 

on  aurait  d'apres  la  formule  (31),  (en  remarquant  que  w  —  io) 

=  (-  1)"' +  (*  +  ™>, 

d'ou  Ton  tire 

an +  (3111  =  0-    q  =  (—  1)™+W    -f-  am  —  fin. 


RECHEBCHES  SUU  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQl.'ES. 


357 


La  premiere   de  ces   Equations   donne   n  =  —  $t\  <>h    /    est  un 

entier  indetermine.    En  vertn  de  ces  relations,  Impression  de  (>  deviendraii 

d'ou.  Ton  tire 

a2  -f  jP  ' 

ce  qui  est  impossible,  car  on  reinarqnera  que  p'  sont  tons  deux  inferieurs 

a      +         Done  les  racines  differentes  entire  elles  de  l'equation  T=()  sont 

25 

an  nombre  de  I.    II  fant  voir  encore,  si  l'equation  en  question  a 

des  racines  egales.  En  differential  l'equation  (216)  on  en  tirera,  en  remar- 
quant  que  d (pa  =  da  .fa  .  Fa , 

(« + ,80 ./(« + aw .  F(a + .s+[  f )  •  ?(« + ft* 

=  x'lJ-f».n  +  T.f!l.F». 

ax  ¥ 

Si  maintenant  77  a  des  facteurs  egaux,  il  faut  que  T  et  s  soient  eganx 
a  zero  en  nienie  temps;  done  l'equation  precedente  donnera 

-8 ./(«  +  /**)  *  •      +  W*  —  0  5 

or  on   a   y(«  +  /?tV  =  0,   done  /(« +  ±  1  =       +  et 

consequent 

1  5  =  0, 

ce  qui  est  impossible,  car  nous  supposons,  ce  qui  est  permis,  que  T  et  8 
n'aient  point  de  facteurs  communs.    Par  la  on  voit  (pie  l'equat.on 

27=  0 

est  dn  degre  par  rapport  a  «,  et  aura  pour  racines  les  qnan- 

tites : 

ivlif^r  ±»(s+^),---±,pl— "»  •+'•' 

En  faisant  x2  =  r,  on  aura  une  equation 
(219)  U  =  0 

dn  degre-°^f-~  =  2r,  dont  les  racines  seront 


358  RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

(220)  cp*(d),  (/>2(2r?),  y>2(3<?)  .  I  .  y2(2;/fV), 

%  i     /  /     »  to 

ou  pour  abreger  on  a  suppose  a  =  ^  . 

Cela  pose,  on  peut,  aisement  resoudre  l'equation  7^  =  0,  a  l'aide  de  la 
nietliode  de  M.  Gauss. 

Soit  f  une  raeine  primitive  de  a2-}-/?'2,  je  dis  qu'on  peut  exprimer  les 
racines  coninie  il  suit: 

(221)  y2((V),  y2(^),  (p*(*y)y  9>*p*$  •  •  •  (f2{^-1^). 

En  effet,  en  faisant 

(222)  £»  =  ±«w  +  /(«2  +  /?2), 

a2  -f-  S2 

oh  am  est  momdre  que    — 011  ilura 

if  (•  -  rf) = *  ( +  «„  J + y^ff  » )  =  v  E±  «l  * + « («-/*>] , 

ou,  en  vertu  de  la  formule  (22), 
et  par  suite 

cp\z™d)  =  <p\aj). 

Je  dis  maintenant  que  tous  les  nonibres  1,  axi  o2,  a3,  .  .  .  atv_x  sont  inegaux 
entre  eux.    En  effet  soit  par  exemple  am  =  an,  on  aura 

Des  deux  equations  (222)  et  (223)  on  tire,  en  eliniinant  am, 

gin  _|_  gn 

^  =  un  nombre  entier. 


«a  -f  (P 


€2m   £2n 


Done  en  multipliant  par  tm-\-en1  on  trouve  que    a2  _|_        est  ©ntier,  et  par 

suite         i  tfif  >   ce  es^  impossible,   ear  «   est  une  racine  primitive  de 

a2-)-/?2,  et  2m  —  2n  est  moindre  que  «2-j-/?2 — 1.  Done  les  2r  nonibres 
1,  a,  etc.  sont  differens  entre  eux,  et  par  consequent,  pris  dans  an  ordre 
different,  ils  sont  les  niemes  que  les  suivans: 

1,  2,  3,  4  .  .  .  2r  —  1. 

On  voit  par  la  formule  tp\tmd)  =  (f\aj),  que  les. quantites  (220)  et  (221) 
coincident,  mais  dans  un  ordre  different. 


RECHERLHES  SUR  LES  FONCTIONS  KLLIPTIQUKS. 


359 


Maintenant  on  pourra  r^soudre  l'equation  E=0  exactenient  de  la  menu- 
maniere  que  l'equation  (106).    On  trouvera  (116) 

Pv  '    «•      i  1  8 

(224)    <p2{iMd)  =  jv  [  +  A  +  0  -\  v**  +  s,  0-*m  .vTy-\  

oil  0  est  une  racine  imaginaire  de  l'equation  6»2r  —  1=0,  et  s2,  »3,  .  .  . 
siv__x\  A  seront  determines  par  les  expressions 

_  T^(d)  +  e^9,*(«J)+■fl»^g)»(«"d)^-...4•»^1)*•9,Vr~1<,)  . 

?*  —  "[^(d)  +  0 . +  0  V(e3<>)  H  h  fl*^"1.  g>  V"1  W 

i  =        +         -f-  y«(«»,J)  -1  f-  y*^'-1*), 

qui,  par  le  precede*  p.  312,  313,  314,  peuvent  etre  expires  raiiotmellemerU 
par  les  coefficiens  de  l'equation  £  =  0,  qui  seront  de  la  forme  A  +  Bi,  oil 
A  et  £  sont  des  nombres  rationnels.  Done  la  formule  (224)  donne  l'expres- 
sion  algebrique  de  toutes  les  racines  de  l'equation  lt  =  0,  et  par  consequent 
les  valeurs  des  fonctions 

I     co     \        (    2o>    \  l(2v-l)co\     fl)/"g*»  V 


37. 


Ayant  trouve  par  ce  qui  precede  la  valeur  de  fjj^ji  °H  *  ^ 
eelle  de  la  fonction 


I'll 


comme  il  suit.     La  valeur  de  J^'U  dmmera  <*lle  *  *[t=!*, 
ehangeant  element  i  en  -  f.   De  la  on  tire  la  valeur  de  f(ST?J+B_^J 


par  la  formule  (10),  savoir 


300 


RECHERCHES  SOR  LES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


or 

mo      |      mo)  2mao)  2inato 

a~+~(H  ~T  a  —  ffi  *"'*"  a*  +  jj*      4v-f  1  ' 

done  on  aura  la  valeur  de  la  fonction 

Maintenant  pour  avoir  la  valeur  de  cp  |  j—pj  J »  oh  n  a  une  valeur  dd- 

terminee  querlconque,  il  suffit  de  determiner  in  et  t  de  la  maniere  que 

n  =  27na  —  (4k -(-  IV, 

ce  qui  est  toujours  possible,  en  remarquant  que  les  deux  nombres  2  a  et 
4  7/  -[-  1  sont  premiers  entre  eux ;  car  alors  on  obtiendra 

f  { 47+T )  =  f  [ 47+ 1  +     )  =  (~  ? J  f  [ 4,  +  i )  • 
En  posant  par  exemple  n  =  ly  on  aura  la  valeur  de  cp  | ^      i  j ' 

38. 

Le  cas,  ou  4k-[~1   a  la  forme   l-f-2n,  est  le  plus  remarquable;  car 

alors  rexpression  de  cp  |  ^  ^  ^  |  ne  contient  que  des  racines  carrees.    En  effet 

on  a  dans  ce  cas  2v  —  2"_1,  et  par  suite  la  formule  (224)  fait  voir  qu'on 
peut  ddduire  cp(tmcf)  de  6  et  v,  en  extrayant  settlement' des  racines  carrees. 
Or  v  est  une  fonction  rationnelle  de  0  et  de  Y~  1 ,  et  0  est  determined  par 
1'eYpiation  02"  =1,  d'ou  Ton  tire  0  par  des  racines  carries;  done  on  trouve 
aussi  v '  et  la  fonction 

Connaissant  de  cette  maniere  «q    •,  ■  J  ?  on  aura  de  meme  wl-  """  .    et  de 

la,  par  la  formule  (226)  la  valeur  de  f  j'^t*^»J  —  ^(4^  1 ) '  en  extrayanr, 
des  racines  carrees. 


EU5CHERCHES  SUli  LES  K0NCT1ONS  KIXIPTIQUES. 


:;<;i 


39. 


Un  autre  eas,  oil  la  valeur  de  Peu*  ^tre  determiner  par  dee 

rat  ines  carrees  est  celui  ou  n  est  une  puissance  de  2,  corame  nous  l'avons 
vu  n°  13.    Done  on  connait  la  fonetion  et  ''on  commit  de  nieme 

la  fonetion  (p  f   ^2*)  ^  0,st  un  uoniDre  premier. 

Soient  maintenant  1+2",  1+2"',  1  +  2%...1+2V  plnsieurs 
noinbres  premiers,  on  connait  les  fonctions 

et  par  suite  la  fonetion 


j  HHs-  + 


2»"  1     2M>   '  1  +  2»«   1  1  1  +  2 

=  <P 


m 


m  to 


2n(l  +  2».)(l  +  2"0-"(1  +  2V) 

ou  m!  est  un  nombre  entier,  qui,  a  cause  des  inde'terminees  w,^,  wi,,  . . .  w»„ 
pent  avoir  une  valeur  quelconque.  On  pent  done  etablir  le  tlieoreme  sui- 
vant:  "La  valeur  de  la  fonetion  <p(~)  pent  etre  exprimee  par  des  racines 
Carrees  toutes  les  fois  que  n  est  un  nombre  de  la  forme  2"  ou  un  nombre 
"premier  de  la  forme  1  +  2",  ou  meme  un  produit  de  plnsieurs  nombres  de 
"ces  deux  formes." 


40. 


En  appliquant  ce  qui  precede  a  la  tem- 
niscate,  on  parviendra  au  tlieoreme  enonce 
n°  22. 

Soit  Fare  AM=a,  la  corde  AM=x  et 
I'angle  MAP=0,  on  aura 


da  = 


40 


362 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


En  efi'et,  1' equation  polaire  cle  la  lemniscate  est 

x  =  y  cos  2  6 , 

(I  Oil 

da .  Yco&  2  6 

dO—  .  — 

sm  2  0 

et 

da1  ==  da;8  -|-  a;2  c/02, 

done 


7  a        72/1    i    a*2  cos  20  \ 


in2d)a  /' 

mais  de  l'equation  a:  =  ]/  cos  2 0  on  tire  cos20=z:tj2,  cos220  =  £c4,  1  —  cos2^| 
=  1—  x*  =  (sin 2d)2,  done 

e/cc2  =  tfa;2 1 1 

et  par  suite 

yi— 

et 


1  —  ^4  / 


as 


=  (pa, 


Si  Ton  suppose  a?  =  1,  on  aura  a  ==  A  MB  =  ~  .  Done  la  cireonference 
AMBN=uj.  Supposons  niaintenant  qu'il  s'agisse  de  cliviser  cette  cireonfe- 
rence en  n  parties  egales,  et  soit  Tare  AM  =  — AMBN  =  —  to,   on  aura 

Done  on  aura  la  corde,  et  par  suite  le  miime  point  de  division,  si  Ton  con- 
nait  la  fonction  or  e'est  ce  qui  a  toujours  lieu  lorsque  n  est  decom- 

posable en  nonibres  premiers  de  la  forme  2  et  1  +  2",  comme  nous  Favons 
vu  dans  le  numero  precedent.  Done  dans  ce  cas  011  pent  construire  les  points 
de  division  a  l'aide  de  la  regie  et  du  compas  seulement,  011  ce  qui  revient 
au  meme,  par  Pinter-section  de  lignes  droites  et  de  cercles. 


UECHERCHES.  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


3(>3 


§  IX. 

tfape  ii»  /auctions  <p,  /,  F  dans  la  transformation  des  /auctions  eUipa,Vu>s. 

41. 

M.  Legendre  a  fait  voir  dans  ses  Exercices  de  calc.  int,  comment  l'in- 
tc'omle  /yi_y       ■>  qui,  en  faisant  sin^s,  se  change  en 

Kl-^)(l-«-'.^)'  pCUt  gtre  transfom>ge  en  d'autres  integrales  de  la  meme 

forme,  avec  nn  module  different.  Je  suis  parvenn  a  o-enc'raliser  cette  theoric 
par  le  tlieoreme  suivant: 


/ 


Si  Ton  designe  par  a  la  quantite       +  («— fQ<rt     oft   r,ln  ; 


hi 


moins  des  deux  nombres  entiers  m  et      est  premier  avec  2n-fl,  on  aura 

/     f       dy        —+a  f  ^ 


ou 


(227) 


2/ 

=  f- 

1 

=  r 

~<P 

c, 

c 

1 

=  r 

el 

e 

X 

a 

=  f.(<pa 

*-2)'(l  -f  e*v*) 

(ff2a  —  x*)  (r/>2  2«  —  .g2)  .  .  .  (y2Wq  —  -g») 


f  +  «)-y(f  +  2«)...y(f  +  «« 


2 
(3  s 


f  etant  une  indeterminee,  de  sorte  qu'il  n'existe  qfc'une  seule  relation  entre 
les  qnantites  cn  en  c,  e.  Les  qnantites  e8  et  <?2  pourront  etre  positives  on 
negatives. 

Par  ce  the'oreme  on  pent  trouver  une  infinite  de  transformations  difift- 
tentes  entre  elles  et  de  celles  de  M.  Legendre. 


42. 


Soietit  m  et  u  deux  nombres  entiers,  et  faisons  pour  abreger 


(228) 


(m  -\-  n)  to  -f  (?«  —  f*)&i 
2n-}-l 


4(1* 


364  RECHERCHES  SUR  LBS  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

ou  Ton  suppose  que  run  des  deux  nombres  ra,  /u,  soit  premier  avec  2n-\-l. 

En  designant  par  0  une  quantite  quelconque,  il  viendra,   en   vertu  de 
la  formuie  (22) 

(229)  <p[0  +  (2n+l)a]  =  cp0. 
En  mettant  0  —  na  au  lieu  de  0,  on  obtiendra 

(230)  cp  [0  +  (n  -f  1)  a]  =  (p(0  —  na). 
Cela  pose,  considerons  1' expression  suivante 

(231)  <px0  =  cp6  +  <p {0  +  a)  -\  1-  <p  (0  +  na)  -|  \-<p(0  +  2»4 

En  mettant  0  -[-  a  au  lieu  de  0,  il  viendra  a  cause  de  l'equation  (229) 

(232)  tp1(0  +  a)  =  <f>iei  ^  1 
done  si  ra  designe  mi  nombre  entier  quelconque, 

(233)  cp1(0^rma)  =  ip1O. 

En  vertu  de  l'equation  (230)  on  peut  ecrire  l'expression  de  </)x0 ,  comme 
il  suit: 

(234)  <pl0  =  <p0  +  <p(0  +  a)  +  y(6  —  a)  +  <p(0  +  2a)  +  (p(0  —  2a)-\  

-f-  <p  (0  ~\-  na)  -{-  (p  (6  —  7ia) , 

ou,  en  vertu  de  la  formuie 

/v     1  y      1 +g2c2(f/)#)=!(f/)m)2 

(235)  cp^^cpO 

■       2cpB.fa.Fa  2cfO.f2a.F2a  2cpB.fna.Fna 

I   l  +  e2c2cp2a  .cp20*l  +  e2c2cp22a.cp2B >    '    '  '  '    I"  1  -(-  e2c2cp2na  Tcp^B  ' 

En  faisant  cpO  —  x,  cpxQ  devient  une  fonction  rationnelle  de  sc.     En  la  de- 
signant par  on  aura 

(236)  ym  =  x.li  +  —&i*?_ 

r  I      1   1+  c2c/cp2a.  x*  I  '    1  +  e2c2cp2na .  .v2  J 


43. 

Maintenant  soit  «  une  quantite*  quelconque,  je  dis  qu'on  aura 


RECHERCHES  SUR  LES  FUNCTIONS  ELLU'TIQUES.  .,<;;> 

/qq7\      i           */W   fs  )  ("^       9°(£  +  «))  (*~"        +  '  '  '  (*~  y(e  +  2n«)) 

^       '  (l  +  e*c*(p*a.a:*)(l+e*e*(p*2a.x*)...(l+e*c*(i>*na.x*)' 

En  eft'et  il  est  el  air  que  la  fonction 

(238)  i*=(  1—  -^£)(l-|-e2cVa..T2)  ...  (1  +  e'c'y'na .  x2) 

sera  entiere  et  du  degre'  2  ?z  — |—  1";  mais  en  faisant  x  =  (pe,  ipx  deviendra 
=  (ple,  et  par  suite  R  se  reduira  a  zeYo  pour  cette  valeur  de  x.  De  meine 
en  faisant  x  =  (p(e-\-ma),  ou  m  est  entier,  on  aura  \px  =  (pt(e  -)-  ma),  on, 

en  vertu  de  liquation  (233),  ipx  —  cp^.  Done  1  —  ~  —  0,  et  Par  conse- 
quent x  —  (p  (f  -f-  met)  sera  une  racine  de  Tequation  7i  =  0 ,  quel  que  soit  le 
nombre  entier  m.    Or  generalement  toutes  les  quantite\s 

(239)  </>£,  0>(e-fa),  y(e  +  2a),  .  . ,  y  (« -)- 2rca) 
sont  differentes  entre  elles.    En  effet  si  Ton  avait 

<p  (s  -\-  m'ec)  =</>(«  -f- , 
il  s'ensuivrait  en  vertu  de  la  formule  (31) 

£  _|_  m'a  t=  (—  1) A+/i'  (e  +  /<•'«)  +      +  M®  h 

d'ou 

k  =  k"+l,  k'  =  k"  —  U 
(m'  —  p')«e=  (fc*  +  l)<*+  (**  —  0®*- 
( w 

De  la,  en  substituant  la  valeur  de  a  =  -  2«-f  1  "  _' 

(m'  -  //')  (m  +  //)  =?  (2«  +  1)      +  f.); 
(m'  -  /*')  (m  -  //)  ==  (2n  +  1)  (k"  -  I) 


et  # 


l'un  des  deux 


equation  contradictoire,  parce  que  nous  avons  suppose  que  i 
nombres  m  et  a  soit  premier  avec  2n+l,  et  que  est  toujour* 

moindre  que  2»+l.  Maintenant  les  2*+l  quotes  (239)  etant  d,  Ren- 
tes entre  elles,  elles  sont  preeisement  les  2n+l  racines  de  1  equation  A  -  0. 
Done  on  a 


306  RECHERCHE S  SUR  LES  FONCTIONS  EEL1PTIQUES. 


(6 


(240)  R  =  A  1— —    1-   (   ,    A  •  •  •    1  ,   "  , 

oil  ^4  est  un  coefficient  constant,  qu'on  trouvera  en  attribuant  k  x  nne  va- 
leur  particuliere ;  par  exemple  en  faisant  x  =  0,  on  a  7?  =  i;  or  l'equation 
(238)  donne  pour  x  =  0:  .8=1,  done  A=l,  et  par  consequent  l'equation 
(237)  a  lieu. 

P]n  multipliant  cette  equation  par  tps  et  faisant  ensuite  f  =  0,  il  viendra 


i   l.  .  .  1 


(24 1)  tfj(x)  =  nx -A  V"'  ^  r2a 

oil  <7  est  la  valeur  de  pour  e  =  0.    En  faisant,  dans  la  formule  (235), 

0  =  0,  apres  avoir  divise"  par  cp01  on  trouve  l'expression  suivante  de  cette 
constante 

(242)  g  =  1  +  2 fa .  Fa  +  2/2 a .  F2a-|  f-  2/nm  .  Fna. 

En  faisant  dans  la  formule  (230)  0  =  na  —  (ra'-f-l)a,  on  trouve 
(p(2na  —  w'a)  =  c/)[ —  (ra'-f-  l)a]  =  ~  (p{mr  -(-  1)«. 
Done  on  pent  ecrire  l'expression  de        comnie  il  suit: 


(243)  ipx=gtx 


1  — 


(1  +  e*c*<p*a .  a?8)  (1  -f  eM^fft.  **)  ••■(!  +  e2c2^2«a .  .r2) 


44. 

Maintenant  faisons  dans  l'expression  de  1  —  >  « =  ?  •     En  sunno- 

sant  pour  abreger 

(244)    (>  =  (l+e2c2<p2a.x*)(l-Jre2c2<p*2a.x2)  .  .  ■  (1 -f-  eVy'fctt  .  a2), 
on  aura 

1  _  »/w  _  j    _  f_ 


ij^-j  i  ^— !!i  f  (A. !i  *  1. 1  • 


or,  en  faisant  dans  la  formule  (230) 


2 

on  a 


RECHKRCHES  SUli  LES  FONCTIONS  ELLll'TlQUES.  362 


0  =   77l'    1)«, 


done  en  vertu  de  la  fornmle  (17), 

2 


^l^  —  a )=(P\  %  +  f/" 


il  viendra 


Cette  equation  fait  voir  qu'on  peut  ecrire  l'expression  de   1  —  - 


9*  , 

eonnne  il  suit : 


(245)  1 


<f>1  T 


= a  _  ox)  ( i  -    r  i 1  -    r  •  •  •  i 1  - i ; ; 

En  mettant  —  x  au  lieu  de  +a?,  on  aura  semblablement 
(246)    1  1 


Done  si  Ton  fait 

1 

(247)  y  =  k.ipx,   Ct  =  -- 

oil  /c  est  indeteriiiine,  et 


—  > 


(248) 


i  i 

&1 

9-1 

£+"»)) 

S68  RECSEKCHES  SUR  LES  FONCT10NS  KLL1PTIQUES. 


on  aura 


(249)  =  l+Cly  =  (l+cx)-%- 

De  la  meme  maniere,  en  faisant 


(250) 


I 

ft)  . ' 

^ 


et 

(251)  e1==±- 

k.cfl 

on  trouvera  ces  deux  equations: 

(252)  l^e1ty  =  (l  —  eix)-^  ;   1  +  e1zy  =  (l  -|-eza;)y 
Les  equations  (249)  et  (252)  donneront 

(i -«!y*)=(i -^V-^;  (i+«!y,)=(i+e,*!)9!  ' 

et  par  consequent 

(253)  y  (1  -  clj,")  (1  +  e\,f)  =  +  (1  _  c  V)  (1  +  e'x>) . 

p 

Maintenant  l'expression  de  y  donne  dy  =  —  dx,  oh  P  sera  une  fonction  en- 
tiere  de  x  du  degre  4w,  done 

  P  d# 


Or  je  dis  que  la  fonction  — —      se  reduira  a  une  quantite  constante.  En 

t  C  j  S  S  j 

eftut  on  a 

1  —  c^  =  (l  — 

en  differentiant,  et  niettant  pour  c/?/  sa  valeur         >  on  aura 


KECUERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


369 


On  voit  de  la  que  P  est  divisible  par  t.    De  la  meme  maniere  on  prouvera 

que  P  est  divisible  par  les  trois  fonctions  fn  s,  *v    Done  si  deux  quelcon- 

ques  des  quatre  fonctions  t,  tlt  s,  sx  n'ont  point  de  faeteur  commun,  P  sera 

divisible  par  leur  produit.  Or  e'est  ce  qu'on  peut  voir  aisement  a  l'aide 
1*  p 

des  expressions  de  ces  fonctions.    Done   est  une  fonction  entiere  de  x. 

-*-  Z  Z  j  s  s  ^ 

Or  P  est  du  degre  4w,  et  cliacu.ne  des  fonctions  t1  tt,  s,  s,  est  du  degre 
Done  il  est  prouve  que  —   est  une  quantite  constante.    En  la  designant 
par  a,  il  viendra 

dy  dx 

(254)  y(i  _  6.2  y.)  (i  ±  a  y(T^-  «,!*■)  (i  -i--^) ' 

Pour  determiner  a  il  suffit  d'attribuer  a  une  valeur  particuliere.  En  foi- 
sant  par  exemple  &  =  0,  on  aura 

Or  en  differential  l'expression  de  yx,  et  faisant  ensuite  *  =  0,  il  viendra 
yf'x==g1  done 

(255)  a  =  h9> 

On  peut  donner  aux  expressions  de  en  elS  //,  «  ^'autres  formes  plus 
simples,  et  qui  mettront  en  evidence  plusieurs  propriety  reman,  uables  de  ces 

^Par'la  formule  (240)  on  voit  que  le  coefficient  de  dans  la  fone- 

7,     .  j  »   or   d'apres  les  equations  (238)  et 

tion  A  est  -^^T^(^2,«)'  1 

(243)  le  meme  coefficient  sera 

izM  -1  , 

((pa.(f2a..  .if net)' 

done,  puisque  A  =  1 , 

«,  fci _       C-1)^     -ti <p . y (*  +  «) •  ^ (H-  2«)  •  •  •  ft  +  2"«)- 


47 


S70 


KECIIEKCIIES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLil'TlQUES. 


Eii  faisant  dans  les  equations  (236),  (243)  x  =  ^,  apres  avoir  divise 

•  •  • 

par  sc,  on  obtiendra  deux  valeurs  de  —  j  savoir 

.       1   et  g(~ !)" 

(W)2"  (fpa  .q>2a . . .  qvia)*- 

done,  en  les  egalant, 

(250)  9  =  {—  l)n(eCyn((pa.(p2a  .  .  .  tpnaf, 

et  par  consequent 

(257)    (pL(e)  =  (ecyn  (tpa  .ipta  .  .  .  tpna)2(pt .  <p(e  -f  •  a) .  <p(e  -f-  2a)  .  .  .  y  (*  -f~  2raa) 

=  f/)(t)  +  y(£  +  cc)  +  y(£  +  2cc)+  '  '  '  +y(e  +  2wa). 
Cette  equation  exprime  une  propriete  reniarquable  de  la  fonction  cp.  En  y 
posant  e  =  ~  et  t  =  ^i,  on  obtiendra 


(258) 


id 

(3  .1 

2*j 

1*1 

if 

+  «] 

(f-1 

1 

.(/) 

(?)  . 

+  «) 

-\-2na 


oh.  Ton  a  fait  pour  abreger 

(259)  d —  cpa  ,cp2a  .(p2>a  .  .  .  tpna. 

En  remarquant  que 

*(f  +  (2n-OT>]=y(-£  +  (m'+l)„) 


et 


et  en  faisant 
(260) 

on  tire  de  ces  equations 


y(|z  +  (2^~m')a)=^(|-z  +  (m'+l)«) 

%V)W(T  =  /; 


(261) 


±i 

e 


<( 


+ 


to 


+  2, 


to 


n-9.  + 


7i  a 


Co  . 


+     •y(-^*  +  2a)  .  .  .  91J ==r*-|- net 


Multipliant  et  remarquant  qu'on  a  (18) 


<>n  obtiendra 


KECIIEHCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELUl'TIQUiSS. 


871 


+ 


(2G2) 

De  menie  en  divisant  on  obtiendra 


(-l)«r 

w3 


2n  +  l  ' 


(263) 


±  f;  =  (-  iryW » 1  « U  (  2 «'+ 2o 


t3  . 


Prceedemment  nous  avons  trouve  a  — kg,  et  g  =  (—  1)"  (ec)2nd\  done 

(2r>4)  «=(— *)*/*.  0* 

r 

Bgalement  nous  avons  y  =  k.yjx,  done  en  vertu  de  I'equation  (243) 

(2r>5)  ?/=(—  \Yf  x  (y2^— ^Kyj2« — **)  (y23«  -    . . .      _  ,r8) 

.  '  '*    (l+«3cV«-^2)(l  +  ^2r/)22a..^)...(l4-^c»^.^- 

Done,  les  valeurs  preeedentes  de  c,,  e1?  a  et  y  donncront 
(206)  a<^ 
d'ou 
(2f,7) 


V(l  —  cf  y2)  (1  -J-  e\y\)  ±  Y(l  —  c*ar»)  (1  -f  ' 
f  *  — ±  rr  T  * 


45. 

Les  formules  (261)  donnent  les  valeurs  des  quantites  cA  et  <>, ,  exprimeVs 
en  c  et  e  a  l'aide  de  la  fonction  (p.  Or  on  peut  aussi  les  determiner  a 
1  ;iido  d'une  equation  algdbrique.    En  eftet  on  a 

2  _  1  I  fa  \2_  1    1  —  g»ya« 


et 


<p[~2+a 


9  (  o  •  +  a 


47* 


372 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


done  il  est  clair  que  les  valeurs  de  ct  et  ev  pourront  etre  exprimees  en  func- 
tions rationnelles  et  symetriques  des  quantites  cpa,  <p2a,  ...  (pna.  Done  si 
2n-\-l  est  an  nombre  premier,  on  pent,  en  vertu  de  ce  qu'on  a  vn  (§  V), 
determiner  Cj  et  e,  a  l'aide  d'une  Equation  algebrique  du  (2n-\-  2)ieme  degre. 
On  pent  encore  deniontrer  que  la  meme  chose  aura  lieu  dans  le  cas  ou 
2?i-\-l  est  un  nombre  compose.  Alors  on  peut  meme  determiner  ct  et  eY 
a  l'aide  d'une  equation  d'un  degre  moindre  que  2n-\-2. 

Done  on  aura  un  certain  nombre  de  transformations  correspondantes  a 
cliaque  valeur  de  2n-\-\. 


46. 

On  a  suppose  dans  ce  qui  precede  que  e  et  c  soient  des  quantites  reelles 
et  positives;  mais  ayant  exprime  cx  et  et  en  e  et  c  par  des  equations  alge- 
briques,  il  est  clair  que  la  formule  (266)  aura  lieu  egalement  en  donnant  a 
e  et  c  des  valeurs  reelles  et  imaginaires  quelconques.  Dans  le  cas  ou  62, 
c2  sont  reelles,  on  peut  meme  se  servir  des  expressions  (261),  (265).  Mail 
alors  to  et  to  ne  seront  pas  toujours  des  quantites  re*elles.  Au  reste  1'une 
des  quantites  ct  et  e, ,  a  cause  de  l'indeterminee  /*,  peut  etre  prise  a  volonte; 
seulement  il  faut  excepter  les  valeurs  zero  et  l'infini. 


47. 

Si  Ton  suppose  c  et  e  reels  et  2  n  -\~  1  premier,  les  valeurs  de  c,  et  & 
seront  imaginaires,  excepte  deux  d'entre  elles,  dont  1'une  repond  a 

2  m  to 


et  l'autre  a 


2«+I 

2f.t(oi 
2ra  +  l 


A.    Supposons  d'abord 


2rc-j-l 

.  I  to    .     2mio  \       I  to    ,   ^  2mto  \  I  to 

'l'\-2  +2^+t)"/,(t  +  22,7+t)  •  •  •  + 


Dans  ce  cas  on  aura  (261) 
1  _  f 


KEOIIERUHKS  SUlt  LES  EONCno.-is  EI.I.NTKJI  !>.  «-» 

Soit  £  2m  ==(8»  +  !)<  +  «„,  of,  (  est  entier,  et  «„  entier  positif  ct   info 


que. 


>  on  aura 


/  to     ,         2v/?rr;    \  /  M         a  f„  \  ,  . 

»( T  +  =»(  S  ±i^T+'-)  =  (-  ')'  f  ( ;  ±2^) 

— +  (J2n  +  l-2«„  to 
M     2«+l  2 

Or  les  nombres  an  «2,  rr,,  .  .  .  geront  les  memes  que  les  suivaus  1,  2, 
3,  .  .  .w,  mais  dans  un  ordre  different;  done  l'expression  de  1  pourra  &re 
mise  sous  la  fonne  1 

De  meme  liquation  (203)  donnera 

Soit  maintenant  c=l,  ^  =  1,  on  aura,  en  posant  ±(—  l)n=l, 


I2n—  1  f-> 
2 


(209')  ^  =  e« 
(270)  J 


n  +  l 


d,, 


1  to 


0J 


V(i-y2)(i  +  ^ 


2n  +  l  2  j  7  l2n  +  l  2 

==  =±a  f  —= 

\y*)        J  V(i- 


. . .  <p 


2«  — 1  w  \  "I* 


ar2)(l  +e*.r«) 


2w-f-l  2 
-f-  Const. 


(271)    y  = 


(-  1)7-^  r 


(272) 
ou  bien 


(273)  «  =  (—!)• 


y(i^)-y(¥^TT)---y(^Ti) 


Si  l'on  suppose  e  moindre  que  l'unite  <m  egal  ;\  ['unite,  r,  sera  toujours 


374 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


nioindre  que  e,  et  lorsque  2n-\-l  est  un  tres  grand  nombre,  ev  sera  extr« 
mement  petit. 


48. 

Le  signe  du  second  membre  de  l'equation  (270)  depend  de  la  grandeur 
de  x.  II  pourra  etre  juge  aisement  conmie  il  suit.  On  a  par  ce  qui  pre- 
cede 

tt  ss 


En  supposant  x  reel,  (>2  sera  toujours  fini  et  positif,  de  nierae  que  ]/l-j-e^2 
et  yi-j-<32£ca.  Done  le  signe  du  second  membre  de  l'equation  est  le  memo 
que  celui  de  la  quantite 


mamtenant  on  a 

sst  =  f  1- 


T  1  T"  *  +  » 


tt1ss1  y  ^  5 

...fi 


rp  2  (  ~  i  -J-  ma 


or  yjy t-f-«]  =  i-.HH  etc.,  done 


■  c  /wa .  .-r  \ 2 


done,  en  rcmarquant  que  a  est  reel  dans  le  cas  que  nous  considerons,  on 
voit  que  sst  sera  toujours  une  quantite  positive;  or  ttx   est  reel,  done  la 

quantite   y  j  -5  sera  positive  e*galement,  et  par  consequent  le  signe  dont 

il  s'agit  sera  le  meme  que  celui  de  la  quantite"  ltx.  II  n'est  pas  difficile  de 
voir  qu'en  se  servant  de  la  formule  (248)  et  en  mettant  pour  a  sa  valeur 

2mco 


>  on  aura 


2n  +  l 


1  — 


LI. 


quantite  qui  est  positive  depuis  x  =  0  jusqu'a  x  —  (p  j  27^3  2  I 


liEClIEKlHES  SUK  LES  KOiNCTlONS  ELLII'TIQL  ES.  i  '.) 

depuis  ^=^2^ii)  jusqu'a  ^f^y)'  positive  depuis 

Si  x  est  plus  grand  que  l'unite  ttx  aura  toujours  le  mvuw  signe,  suvoir 
(_  Done,  dans  ce  cas,  liquation  (270)  donnera,  en  integrant  a  partir 

de  x  =  1 , 

2 1 1        i,  7(^-i){i+.f^)   a j t  y (*■ -  i)"(i 

Si  la  valeur  de  x  est  moindre  que  1'unite,  on  aura 
L.-.  f  ^  _  a  f  dt;  -j-  Const. 

(275)      JVF^(i+^      J  V(i-*2)(i  +  *2*!V 

entre  les  lmntes  ^  =  ^2^11]   et  ^  =  ^2^+1  ■ 
(97P\  f  dlJ  —af  **  +  O&OSt, 

(    }     ~J  y(i_^)(i  +  ^3)""  J  V(T=^y(rqr^) 

/4m+l  w\    /4m  +  3  to  \ 

entre  les  limites  x  =  <p\  ^n  _|_  ^  "2" )   e    33  —  ^  \  2n  +  1  2  / 

Si  par  exemple  on  suppose  x  renfenne  entre  les  limites 
on  aura,  en  integrant  a  partir  de  &  =  0, 

/•»        (iy  r  llx  

(277)  •  iyF^"'^^' 

En  faisant  SB  =  y(^Ip),  on  aura  y  =  (-!)",  <*  8nite 
T1  <*y  _     *""    (_  i)", 

d'oii 

4n  +  2  /"  %  f, 

(278)  (-ly^-^-^^^p^^ 

Cette  expression  de  «  est  tres  commode  pour  le  ealeul.  Kn  ne.li^ant  les 
quantites  de  Tordre  e*,  on  obtiendra 


370 


KECnKRCHKS  SUli  LES  FONCT10NS  ELLIPTIQUES. 


7t 
CO 


(279)  (—  l)"a  =  (2w+  1) 

En  substituant  et  negligeant  toujours  e2,  la  formule  (277)  don 


nera 


/   ~r~        1   -  —  77^ — ,  ^    arc.  sin  ( ?/) , 

Jo  +  (2fi+l)7r  W 


(280) 


y=(-l)-(2»+l)i* 


'  ii  — L.fi  — 


B.    Dans  le  cas  oil  «  =  }  on  trouvera  de  la  raeme  maniere  la 

Ztt  -Jr  1 

f'orniule  suivante 

dx  ,  C*  dy 


n  x 

(281)       „  ^ 


V(l  —  *r2)  (1  +  «2a?2) 


J  0 


V(i-y2)(i  +  ^y2)' 


on 


1  «> 


2»-fl  2  V  '  ^  \2n+l  2  V7  V2re+1  2 


2  w 


3  <& 


9 


2m+1  9  /J 


2«4-l 


La  forniule  precddente  a  lien  pour  tontes  les  valeurs  de  x  moindres 
que  l'mute. 


49. 

1     -  -  +  \ 

I 'our  avoir  line  theorie  complete  de  la  transformation  des  functions 
clliptiques,  il  faudrait  connaitre  toutes  les  transformations  possibles;  or  je 
suis  parvenu  h  demontrer  qu'on  les  obtient  toutes,  en  combinant  celle  de 
M.  Legendre  avec  celles  contenues  dans  la  formule  ci-dessus,  meme  en  cher* 
chant  la  relation  la  plus  generate  entre  un  nombre  quelco?ique  de  foncttoni 
elliptiques. 


liECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


377 


Ce  tlieoreme,  dont  les  consequences  embrassent  presque  toute  la  theorie 
des  fonctions  elliptiques,  m'a  conduit  a  un  tres  grand  nombre  de  belles  pro- 
prietes  de  ces  fonctions. 


§  x.  • 

Sur  Vintegration  de  ['equation  separee 
dy  dx  


50. 

On  peut  toujours,  comme  on  sait,  presenter  l'integrale  complete  de  cette 
equation  sous  une  forme  algebrique,  lorsque  la  quantity  constante  a  est  un 
nombre  rationnel,  quelle  que  soit  d'ailleurs  la  valeur  resile  ou  imaginaire  de 
p.  Mais  si  a  nest  pas  un  nombre  rationnel,  cela  n'a  pas  lieu.  A  cet  egard 
je  suis  parvenu  aux  theoremes  suivants: 

Theoreme  I.  En  supposant  a  rdel,  et  l'equation  integrable  alge"brique- 
ment,  il  faut  necessairement  que  a  soit  un  nombre  rationnel. 

Theorhm  II.    En  supposant  a  imaginaire,  et  l'equation  integrable 
briquement,  il  faut  necessairement  que  a  soit  de  la  forme  m±Y^l.l/n,  oh 
m  et  n  sont  des  nombres  rationnels.     Dans  ce  cas  la  quantity  f*  n'est  pas 
arbitraire;  il  faut  qu'elle  satisfasse  a  une  Equation  qui  a  une  infinite"  de  ra- 
cines  reelles  et  imaginaires.    Chaque  valeur  de  fi  satisfait  a  la  question 

La  demonstration  de  ces  theoremes  fait  partie  d'nne  the\me  tres  Vendue 
des  fonctions  elliptiques  dont  je  m'occupe  actuellement,  et  qui  paraitra  aus- 
sitot  qu'il  me  sera  possible.  Je  me  borne  ici  a  considerer  un  cas  particular, 
qu'on  peut  tirer  des  formules  du  paragraphe  precedent. 

Si  dans  la  formule  (270)  on  pose 

1 

*  =  T' 

et  si  Ton  remplace  y  par  %  j  il  viendra 

.  -  dx 


ou  48 


378 


IiECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELL.IPTIQUES. 


(283)      y  =  ±y—  l.enx 


(f : 


2n-f  1 


2  n  -\- 1 


e  est  determine  par  l'equation  (269'),  qui  deviendra 


to 


(284) 


et  a  par 


2n+l  2 
'/ 


0 


2w  —  1  co 
2n-\-l  ~2  J  J  , 


2»-fl 


2ra-f-l  2 


f       71(0  1 

^2«  +  l  j 

•  9" 

/2w— 1 

^2»+l 

Done  on  commit  une  integrale  particuliere  de  liquation  (282)  et  par 
consequent  on  en  pourra  trouver  1'integrale  complete. 

Dans  le  cas  que  nous  considerons,  la  valeur  de  a  est  |/2ra-|-l,  ce 
qu'on  deniontrera  aisement  comme  il  suit: 

En  mettant  dans  l'equation  (282)  y  =  z^ — I,  et  integrant  entre  les 
liniites  zero  et  cp 


to 


4w  +  2 
& 


5  il  viendra 
i 

v  dz 


a 


le  menie 


V(l+2a)  (1—  e2?J)         4w  +  2 
en  reniarquant  que  les  limites  de  z  seront  zero  et  —  •    En  faisant  dt 

a?"  V —  1  =  z,  et  integrant  entre  les  limites  zero  et  — ,  on  trouvera  que 
les  limites  de  y  seront  zero  et  I'unite'  et  par  consequent 

dy 


V(l-y2)(l  +  ^V) 
Done  on  a 


r 


dz 


V(l  +  z3)  (1— «22a) 


et 


d'ou  Ton  tire 
(285^1 

(286) 


& 

~2 

to 

~2 


a 

10 


2n+l  2 
(o 

--a~2' 
V2w+1, 

y2w+i. 


(287) 


RECHERCHES  SUR  LES  PONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

Done  Tequation  difFeVentielle  deviendra 
dy 


379 


=  =  V— l.V2n+l  -7- 


</.!• 


V(l  —  .**)  + 


51. 

Pour  dormer  un  exemple,  eonsiderons  le  cas  ou  et  n  =  2, 

A .    Si  7z  =  1 ,  on  aura 


V(i— y«)  (i  +  «y)  V(i  —  *2)  (i  + g2  *2) 


e  est  determinee  par  liquation 


(  8 

f) 

On  a 


done 


Maintenant  on  trouvera,  en  combinant  ees  equations  et  remettant  pour 
a  sa  valeur  |/3, 

done 


10  \  V3 


et  par  suite 


is* 


380  KECHERCHES  SUll  LES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 

d'oh 

e2  —  2^.e=  1, 

et 

e  =  y3  +  2. 

Ayant  trouve  e,  on  aura 

w«]  =  _v?_ =  21/3-3. 

r  I  3  j      2  +  V3  r 
Done  on  aura  l'equation  differentielle 

(288)  —  dy  ==  V=~3  .  dx  , 

V(l  -y2)  [1  +  (2  +  V3)  V]  V(l  -  *2)  [1  +  (2  +  V~3)2*2] 

qui  sera  satisfaite  par  1'integrale  algebrique 

,/  T      V3-(2  +  V3)^ 

II  =  V         1  .X  t=>  ■  -d-  

J      r  1  +  V3(2  +  V3)^2 

Si  Ton  pose  x  ]/2— V3  au  lieu  de  x,  et  y^2  —  ^  1  au  lieu  de 
?/,  on  obtiendra  l'equation 

(289)  j      |        —  =V*  ,  dx   

X  1  —  2V3  .y2  —  y4  H  -f  2V3 !.  #2  — 

qui  sera  satisfaite  par 

Y~3  —  x2 


i  _{_  ys . 

B.    Si  n  =  2j  on  aura  l'equation  differentielle 

dy  -., — dx 


V(l  -  y2)  (1  +  «2y2)        '         /(l  _  x»)  (1  + 
ou 

,=y=n  ....  yfc;  — 

(290)  1  =  e»ys|-.)y!(3„j.  r5=eVj.jy2j^|. 

On  a 


• 


RECHKKCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


381 


,  to       2  to  , 


(2911 


/2 

2  /  3  to  \  3  /  to         CD  ^         -'V  5 


/(Jr  +  T)  =  /(^r)  =  /(Jf)/(y)  -  » (nr) f  (i) f (¥) ^(t) 

/("-t)=  /(t)  =/(if)/(y)  +  gM^MfliMi) 
f(T-t)  js©  ^)'(T)-M^)r(f)/(xWf)r' 

En  ltmltipliant  ces  valeurs  de  — '         et  — entve  elles,  et  remarquant 


que 


on  obtiendra 


oh  Ton  a  fait  pour  abreger 

j_/(^)/(t) 
Cela  pose*  les  equations  (290,  291)  donneront 


2  to]  V5 


done,  en  substituant, 

1        j/~5  _ 


382 


RECHERCI1ES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


d'ou 


1—  eib 


e  —  V  5 

6s_  l_(5  +  2f5)e(e—  1)  =  0. 
Les  racines  de  cette  Equation  sont 

e=l,  c  =  2  +  y5  — 2"|/2  +  V5,  e  =  2  +f5 -f  2^2  +V5, 
La  demiere  de  ces  racines, 

e = 2 + y  5 + 2  yi+p = [     + 2 , 

repond  a  la  question,  car  l'equation 


i=ey 


0) 
10 


r 


3  w 

To 


fait  voir  que  e  doit  etre  plus  grand  que  1'unite.  Connaissant  e,  on 
la  valeur  des  quantites  cp  |  ~  J  et  cp  I     |  comme  il  suit. 


Nous  avons 


,    .p,  3/'(f)/2(-2f) 

1  =  e3P2 —  ed  — )— t  ^— r ; 


8  a 
5 


or  en 


faisant  cp  |  ~  J  =  a  et  cp  j  ^  J  =       on  aura 


/•l"i=i-a«,  /> 


2(u 


done 


'    (1  +  e2a")  (1  +  e2ft2)  =  e3  (1  —  a2)  (1  —  ft2) , 
1  _|_  e2  (a2  -|_  /?2)  +  e4a2/?2  =  e3  —  e3  («2  -f  ft")  -f-  e8«^ 

e3  _  1  _  e3  (e  _  ^  ^2^2  _  e2  (e  _J_  ^2  _|_  ^2)  . 

V5 

or  nous  avons  trouv£  plus  haut,  a2ft2  =  -^-i  done 

e3  —  1  —  e  (e  —  1)  y  5  =  1 )  («2  +  ft2) . 


RECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELL1PT1QUES. 


:;s:; 


Done  on  connait  cc2/?2  et  rc2-|-/?2,  et  par  suite  a2  et  /?2  par  la  resolution 
d'une  equation  du  second  degre.  On  a  done  aussi  la  valeur  de  y,  qui  sa- 
tisfait  a  l'equation 

dy 


(292) 


V(i  -  y2)  [i  +  (2  +  V  5  +  2  V2  +  yg)y] 


=  V— 5 


V(l-**)  [1  +  (2  +  V 5  +  2  V2  +  y  5)2<l 


Si  Ton  pose  -jL  au  lieu  de  a;,  et  y      1  au  lieu  de  y,  on  obtiendra  le- 

y «  y « 

quation 

(293)      :  dJL=  =^=yi- 


y  i  _  4  y2 + y  5 .  y 2  -        V  i  +  4  jfe'+ys .  #a — ■ 


ou 


y  5  —  y  io  +  io  y  5 .  x2  + 

1/  — —  r£  .    

i + y  i  o  + 1  o  ys .  x 2 + y  5 .  x* 


52. 


Dans  les  deux  cas  que  nous  venons  de  considerer,  il  n'e'tait  pas  difficile 
de  trouver  la  valeur  de  la  quantite  e,  mais  la  valeur  de  n  etant  plus  grande, 
on  parviendra  a  des  Equations  alg&riques,  qui  peut-etre  ne  seront  pas  re- 
solubles  alg^briquement. 

Neanmoins  on  peut  dans  tous  les  cas  exprimer  la  valeur  de  e  par  des 
■series,  et  comme  leur  forme  est  tres  remarquable,  je  vais  les  rapporter  ici. 

En  faisant  dans  la  formule  (200)  a  =  l,  on  aura,  en  remarquant  que 

c  =  1'  *(f)  =  7 


(294)  ea,  =  ±n  (  ?  ^  j  +  ^  +  ^  +  '  '  * ) ' 

on 

<3  n 

En  faisant  de  meme  dans  la  formule  (204)  «=^f  *,  «■  **** 
==-;  «  =  ^'=oos£  +  »Bn|  =  i,  done 


384 


KECHERCHES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Z     7t        I  I' 


e  6>  \r-\-i — 1  r'd-\-r~ 


+ 


c'est-a-dire 


m 


471 


p       I       r3       ■       r5  | 
r24-  1    '    rG-\-l  X  r10-hl  ~T 


ou 


Maintenant  dans  le  cas  que  nous  considerons,  on  a 

et  par  consequent 
(295) 


to 


=  4:71^271-^1 


h  2 


+ 


Cette  formule  donne  la  valeur  de 

uj  =  2 


+ 


dx 


V(i  —  x*)  (i-H2;r2) 


Ensuite  on  aura  la  valeur  de  e  par  la  formule  (294)  qui  donne,  en  substi- 


tuant  pour  y  sa  valeur  ht0  2  =  h V2n+i 2  , 

4tc 


(296) 


71   1 

If 


37T  1 


A 2  V*»+i         /i 2  V2»+i 

7T  '  1  ATT  I 


k  est  le  nombre  2,7182818  . 


Additiufi  au  memoir e  precedent. 

Ayant  terniiue  le  memoire  precedent  sur  les  fonctions  elliptiques,  nne 
note  sur  les  menies  fonctions  par  M.  C.  G.  J.  Jacobi,  inser^e  dans  le  n°  123, 
ann£e  1827,  du  recueil  de  M.  Schumacher  qui  a  pour  titre  "Asinonomiscke 
Nachrichten",  m'est  venue  sous  les  yeux.  M.  Jacobi  donne  le  theoreine 
suivant : 


,    Soit  p  un  nombre  impair  et  0'  an  angle  tel  qn'on  ait,  en  dormant 

1  n,te8Ta,e  J  yraro'  pnse  de  0  jus^  Par 
K-  ^(M0  =  ^(Mo°), 

et  en  general  0(m)  un  angle  tel  qu'on  ait 

soit  determine  encore  l'angle  if  par  I'e'quation  . 

tang  (45  0  -  *      =  ^W-J)  .  tangj- (6T'  +  (?)       tang  *  +  #) 

7/;      tang       +      tengi<<T'-g)      frag^*^  +         g(45  ^ 

on  aura 

II  faut  admettre  le  signe  superieur  si  p  est  de  la  forme  4w-)-l,  et  le 
signe  inferieur,  si  _p  est  de  la  forme  4n—  1.    ^  doit  etre  pris  entre  -|  n  et 

-g—  7r,  si  0  tombe  entre  0W  et  6(m+1).    Lea  constantes  ^  et  A  se  determi- 

nent  de  differentes  manieres.    On  a  par  exemple 

 1  

"      2 (cosec  8'  —  cosec  6"'  -{-•••  +  cosec  6^— s>  +  |)  ' 

A  ==  2  V  (sin  0'  —  sin  0"'  -|  +  sin  6^  ±  }> 

Ce  tlieoreme  elegant  que  M.  Jacobi  donne  sans  demonstration  est  ron- 
tenu  co.mme  cas  particulier  dans  la  formule  (227)  du  mt'moiiv  precedent,  et 
au  fond  il  est  le  meme  que  celui  de  la  formule  (270).  Nous  aliens  le  deV 
Qiontrer. 

En  faisant  dans  Fintegrale 

•  I*  dx  

a  ~~ Jo  v5-*«)  a -*■*■)' 


x  —  sili       on  aura 


~Jo  yr=Fi 


mais 


/•-sin2// 


x  =  (pa, 

49 


386 


RECIIERCHES  SUR  LES  F0NCTI0NS  ELLIl'TIQUES. 


done 

a  =  F(k,0)   donne   sin  0  =  (pa. 
Si  0  =  90°,  on  a  £B==1?  done 

Done  en  faisant  0  —  B(m\  on  aura 


in  to 


F(k,0(m))  =  ~~  et  tan^^yf- 
Cela  pose,  faisons  dans  les  fonnules  (269')  et  (270), 

x  =  ( — l)nsin#,  y  =  sin  yj,  2n-\-\=p1 

il  viendra 


0 


0)  , 

V  '  J  Vl— Psin20         ■  J  Vl—l*sin*ip 

oh  les  quantites  /<,  A,  ip  sont  determiners  par  les  equations 

k  =  k*H+1(sm0\Rm0"'  .  .  .  ris*******)*, 
sin  O'.smO'"  . .  .  sinfl^-'M2 


,  sin  0".  sin  0""  .  .  .sin0(2"J 
(2)     sin  \p 

 £+j    .  (sin 2 0"  —  sin 2 0)  (sin 2 0""  —  sin 2 0)  .  .  .  (sin20^  —  sin20) 

_        8111     (1  —  &2  sin2  (9"  sin2  61)  (1  — k2  sin2  ^"'"shi2  ~0)  ...  (1  —  P  sin2  0'2«J  sifa2  0)  ' 

Nous  supposons  k  moindre  que  I'unite,  car  dans  le  cas  contraire  co  serait 
une  quantity  iinaginaire. 

Cela  pose,  considerons  les  Equations  (249).    En  remarquant  que  cA  =  e 
==  1 ,  on  en  tire 

ou 


\* 

-\-2aj—.v 

<  (0 

RECIIERCHES  SUB  hW  FONCTIONS  ELLIITIQUES. 


387 


{2n—3  m\ 

!- 

^2«+l  2  j 

(  2n —  3  co  \ 

\  2  n  -f-  1  2  ) 

p  •  2  into 

on,  on  faisant  «  =  ^ — — -  et  m  =  —  1 
aw  -j-  1  ' 

Maintenant  on  a 

*  =  (-  l)'mn9,  et>(-^T  = 
done  en  substituant : 

]/ Lz!11^'  ] / l^Izri)" sin A ,  sin  fl'  —  sin  fl  sin  fl"'-f  sing      sin(9^»-^  +  (—  l)»sin« 

'  1  +  sin »//      f  1  +  (—  l)"sin 6 '  sin 0'  +  sin  0 '  sin 0"'  —  sin 0  '  "  sin  «(*— "  —  (— 1)»  sin  0  ' 

et  de  la 

teng(450-iv) 

_tangK^-^)  tang|(0"'  +  0)  tangj[0^4-(-l)«0] 

tang|(0'+0)  tangj(0'"  —  0)        tang|  (_  ta11^  L4°  *»|- 

C'est  precisement  la  formule  de  M.  Jacobi. 

Dans  la  fornnile  (1),  on  pent  toujours  supposer  le  second  ineinbre  po- 
sitif.    En  efi'et,  en  differentiant,  on  aura 


yi_  A2  sin2*/'  M 
_'     f      VI— Fsin20 

En  supposant  0  toujours  croissant,  le  second  membre  sera  toujours  posit  it'. 
Done  en  determinant  la  valeur  \p  de  sorte  qu'elle  soit  croissante  et  decrois- 
sante  en  nieme  temps  que  0,  on  doit  prendre  le  eigne  superieur.  On  a 
done 


Jo  Vl—k*am*0  Jo 


Vl  —  A2sin-'»/> 
ou  bien 

En  reniarquant  que   \p  doit  etre  croissant  et  decroissant   en  meme  temps 
que  0,  et  en  ayant  egard  a  la  formule  (2),  on  tirera  aisement  la  conse- 
quence que  y   doit  tomber  entre   -Jtt  et  "*      fr,  si  0  tombe  entre 
et  0f"*+J\ 

49* 


388 


RECHEttCHES  SUli  LES  EONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Quant  aux  quantites  I  et  il  est  evident  qu'elles  out  necessairenient 
lea  nienies  valeurs  que  celles  de  M.  Jacabi.  Mais  les  expressions  que  j'ai 
donnees  seront  plus  connnodes  pour  Implication,  et  font  voir  clairenient 
que  I  est  extremement  petit,  si  n  est  un  peu  grand.  Au  reste  on  pent  sans 
difficulte  demontrer  leur  identite  a  l'aide  de  la  formule  (257). 


xm 

mm  LES  FONCTIONS  QUI  SATISFONT  A  LIQUATION 


Journal  fiir  die  reinc  and  angewandte  Mathematik,  her.ausgegeben  von  CreUe,  Bd.  2,  Berlin  1827. 

Liquation 

(px  -f  cpy  =  xp  {xfy  +  yfx), 

est  satisfaite  lorsque 

fy  =  YU  et  <px=z\px  —  logx; 

car  cela  donne 

loft-  a;  -f-  log-  ^  =  log-  ; 

de  meme  lorsque 

fy  =  y^  —  If*  et  (px  =  ipx  =  arc  sin  xy 

ce  qui  donne 

arc  sin  x  -\-  arc  sin  y  =  arc  sin  (xfl — if  -\- y~\  1  —  x*). 

II  serait  possible  qu'on  put  encore  satisfaire  k  la  meme  equation  damn  ■> 
manieres.    C'est  ce  que  nous  allons  examiner.    Soit  pour  abreovi- 

xfyJryfx=r, 

l'equation  de  condition  devient 

(1)  (f>  x  -J-  <py  —  V"'- 

En  differentiant  cette  equation  par  rapport  k  x'  est  h  y,  on  aura,  en  faisant 
usage  de  la  notation  de  Lagrange, 


390      SUR  LES  FONCTIONS  QUI  SATISFONT  A  L'EQUATION  CfX  -f-  Cpy  =  if'Qvfy  +  yfx)- 

i  ,    dr  ,  ,  dr 

De  ces  equations  on  tire,  en  eliminant  la  fonction  ^»V, 


,    dr  ,  dr 


Or  l'expression  de  r  donne 


(2)  ^=/2/  +  2/A  et  +  I 
done  en  substituant, 

(3)  cp'y  (fy  -f- y/'jc)  =  ^p/a;  (fx  + 

En  donnant  maintenant  a  la  quantite  variable  y  la  valeur  particuliere  zero, 
ce  qui  est  perinis  parce  que  x  et  y  sont  des  quantites  independantes  entre 
elles,  et  en  faisant  pour  abreger 

V'(0)  =  «,  /(0)=«,  /'(0)  =  a'f  •'•  1 

l'equation  (3)  prendra  la  forme 

aa  —  cp'x  (fx  -\-  a'x)  =  Q , 
d'ou  Ton  tire,  en  ecrivant  y  an  lieu  de  x, 

aa  —  <p'y{fy+a,y)  —  °- 

Ces  deux  equations  donnent 

W  ^  X  =  7 — : — r   et  cp  w  =  t — . — r ; 

done  en  integrant, 

(5)  (px  =  aa  /      ,    ,  ■ 

J  fx  -f-  «  * 

De  cette  maniere  la  fonction  r/>#  est  determinee  par  fx.  II  s'agit  done' 
de  trouver  la  fonction  fx.    En  substituant  dans  l'equation  (3)  les  expressions 

(4)  des  fonctions  (p'x  et  (p'y,  et  reduisant,  on  trouvera 

(6)  (fx  +  a^ify  +  yf^^ify  +  a'ififx  +  xf'y) 
d'ou  Ton  tire,  en  developpant, 

(7)  fx-fy  +  a'xfj  +  yfx  .fx  -f  a'xyfx 

— /*     —  «'yfx  —  xfy  -fy  —  «.'xyf'y  =  o, 


SUR  LES  FONCTIONS  QUI  SATISFONT  A  L'EQUATION  CfX  -f  (fy  =  r/»(.r///  -f  ///.r).  391 


ou  bien 

(8)  x  (a'fy  -fy  .f'y  -  a'yf'y)  -  y  {a' fx- fx  .fx  -  a  'xf'x)  =  0, 
on  en  divisant  par  xy 

(9)  j{«'fy-fy-f'y- «'yf'y)  — i-(«7*-/*-/'«-«V«)=o. 

Les  quantit&s  x  at  y  etant  independantes  entre  elles,  cette  equation  ne  peut 
avoir  lieu  a  nioins  qu'on  n'ait 

y  (« 'fy  -fy-f'y-"  'yf'y) = ~  (« '/■"  -fx.  fx- a  'xf'x) = cw 

Soit  done 

(10)  ~{a'fx  —  fx.f'x  —  a'xfx)  =  m; 
on  aura 

(11)  fx  {fx  +  avaj)  +  (m  -         =  0. 

Tar  cette  equation  la  fonction  fx  est  deterniinee.  On  peut  l'integrer  en 
faisant 

fx  =  xz ; 

car  alors  on  a 

fx  .dx  =  zdx-^-xdz1 
d'oii  Ton  tire  en  substituant, 

(z  dx  +  z  eZz)      +  «     +       —  « =  0  > 
ce  qui  donne,  en  divisant  par  a:, 

(z  ^  _(_  x  dz)  (z  +  « ' )  +  (f»  —  o  'z)  ^  =  0 , 

ou  '  . 

[z{z-\-a')  +  m  —  a'z]dx-\-xdz  {z--\-  a  )  =  U , 

on  bien 

(2*^w)dx-  +  :cdz(:3  +  cc  )  =  <>, 
ou  en  divisant  par     (z2  -f-  w), 

  dz(z  +  a')  |  . 

V  **  +  ™ 

done  en  integrant, 


392      SUK  LES  FONCTIONS  QUI  SATISFONT  A  L'EQUATION    (px  -f-  (fy  =  \p(.xfy  +  // /.'•). 


Soit  7/1  = 

—  =  log  ^,  J  -¥-_r2  =  ilog(3   -»  ),  J  ^^-log  — 

done  en  substituant  et  en  ajontant  une  constante  c, 

log  c  —  log  s  =  £  log  (z2  —  n2)  +  Tn  log  — ; , 

ou 


d'ou 


—  =(z2  —  n2y\— — 
x         -  '    \  z  -j-  n  J  - 


fx  . 

Mais  on  avait  fx  =  xz]  done  z  =  ^_-,  et  par  suite  en  substituant, 

C  [   W2 #*]  *  /  /A  fc*  \  2n 


.r  a;  -f  -  nx  J  7 

ou  bien 


—  4-—  — 

c  =  (fx  —  n x)  2    2n  (/a;-|-wfl;) 


2  2n 

7 


ou  en  elevant  a  la  2n^me  puissance, 

(12)  c2w  =  (/a;  —  wa;)B+a'  (jfa  +  rccc)n-"'; 

=  0  donne  c  ==  a,  a  cause  de  J^(0)  —  « . 

Voila  l'equation  de  laquelle  depend  la  fonction  fx.  Elle  n'est  pas  en 
general  resoluble,  parce  que  n  et  a  sont  deux  quantites  indeterminees,  qui 
peuvent  menie  etre  imaginaires.  L'equation  (12)  contient  la  forme  la  plus 
generale  de  la  fonction  fx,  et  on  peut  demontrer  qu'elle  satisfait  a  l'equa- 
tion de  condition  donnee  dans  toute  sa  generalite.  En  effet  la  fonction  fx 
satisfait  a  l'equation  (11),  et  on  voit  par  la  forme  de  l'equation  (9)  qu'elle 
satisfait  aussi  a  cette  equation.  Or  l'equation  (6)  est  l'equation  (9)  sous 
une  forme  difterente.    Done  la  fonction  fx  satisfait  aussi  a  l'equation  (6). 

De  l'equation  (6)  on  tire  l'equation  (3)  en  faisant  (p'x=z  *        ,  >  et  l'equa- 

tion  (3)  donne,  en  faisant  xfy-\-yfx  =  r, 


SUE  LES  FONCTIONS  QUI  SATISFONT  A  L  EQUATION  (fX  -\-  fpy  =  lp(xfy  -f-  yj x).  393 

En  integrant  cette  equation  differentielle  partielle  par  les  regies  connues,  on 
trouvera 

r  =  F((px-\-<pij), 

d'ou 
on  bien 

<px-$-<py  =  vWy+yfx), 

ce  qui  est  liquation  de  condition  donn^e. 

II  reste  encore  a  trouver  la  fonction  *//.  A  cet  etf'et  suit  ?/  =  0,  on 
aura,  en  remarquant  que  f(Q)  =  a1 

cpx  ===  ijj{ax)  —  cp  (0), 
ou,  en  mettant  —  au  lieu  de  x, 

On  trouve  done,  en  resumant,  que  les  formes  les  plus  generates  des 
fonctions  satisfaisant  a  1'equation  de  condition 

<px+(py=yj  (xfy + yfx) 

sont  les  suivantes: 

/dx 
Jx~+*x 

et  d 
ou  /.r  depend  de  1'equation 

«»- = {/x  -  nxy+°'  (fx + nxy-°: 

Soit  par  exemple 

n  =  «'  =  i  7 

on  aura 

«  =/a5  —  i  *  1 

done 

et  par  suite 

v*  =  a«/J£;  =  ««l<*(«  +  *)  +  *.  • 


=  V (0)  +  p  ( | )  =  2fc  +  ""  loS «  +  "°  U*  ( "  +  S  ) 


60 


394      SUR  LES  FONCTIONS  QUI  SATISFONT  A  L'EQUATION  ffX  -j-  (py  =  lp (x j y  -j-  y f  X). 


ou 

xp  x  =  2  k  -\-  a  a  log  [a 2  -j-  x) . 

L'equation  de  condition  devient  done 

k-\-aa  log  (a  -\-  x)  -\-  k  -\-  aa  log  (a  -f-  y) 

=  2k-\-aalog  [a2  -\-x(a  -\~iy)  -fy(a  +  ; 

ce  qui  a  effectivement  lieu,  car  les  deux  membres  de  cette  equation  se  re- 
duisent  a 

2k  -j-  aa  log  (a2  -j-  ax  -{-ay  -j-  #?/). 

La  fonction  <^:r  est  trouvee  ci-dessus  sous  forme  d'integrale.  On  peut 
aussi  trouver  une  forme  finie  pour  cette  fonction  par  des  logarithmes,  en 
supposant  la  fonction  fx  connue.  Soit 

fx-\-nx  =  v   et  fx  —  nx  —  t, 

l'equation  (12)  donne 

a2n  =  vn~a'  tn+a', 

done 

tn+a'  =  a*nva'-n, 

d'ou 

2»       or' — n 

Or  fx  —  \{v  -\~  t)   et  nx  =  \{v —  £),  done 

/  2n       a' — n  \ 

fx  =  \[v  +  a^'v^rn), 


et 

2n       a' — n 


1  1 


n  +  a'  „,a'  +  n 


x=~v  —      a  v 

zn  in  ' 

d'ou  Ton  tire  en  diffeVentiant 

i  1         a!  —  n      ---  i 
=  L±-  —    *  ,  "    «"+»' »«'+- 

On  trouve  de  meine 
ou  bien 

2n  2n 


done 


^  v     1       '  \  zn       zn{a  -f-  n)  i  t 


SUll  LES  FONCTIONS  QUI  SATISFONT  A  L'EQUATION  cpx  +  (fy  —  ty(xf  y  -f  yfx).  395 

dx     ^   dv 

fx  +  a'x  (n-\-a')v 

ce  qui  donne  en  integrant, 

r    dx         i   t         9* . 

/  r~=  — i — ;  log     ==  -2— 

J  fx -{-a'x      n+a'     &  aa 

oil  c  est  une  constante  arbitraire.  En  mettant  done  pour  v  sa  valeur 
fx-\-nx,  on  aura 

(13)  y  * = -qr^  loS      +  c'fx) ' 

Dans  les  deux  cas  a'  =  oo,  et  n  =  0,  la  fonction  /a  prend  une  va- 
leur particulate.     Pour  la  trouver,  il  faut  reeourir  k  l'equation  ditferen- 

tielle  (11).  , 
Soit  d'abord  ti  =  0,  l'equation  (11)  donne,  a  cause  de  7/1=    -n  , 

/^(/a  +  a'a;)  —  a'fx  =  0. 

Soit 

/a;  =  za;, 

on  trouvera 


et  en  integrant 

tog«'  +  l<Iga;=-log«+|.  "»  log(«'^)=7' 


011,  puisque  z 


—  > 


log         =        011  «'2=/*-log(c'/x)- 
Pour  x  =  0,  on  a  0  =  «  logo's,  done      =  !  et  e'=i.  done 
(14)  «'x  =  /*-l°g(v)' 


ou 


fx  y 


Cette  Ration  dfcennine  done  la  fonction  /*  dan,  le  cas  ou  n_0. 
L'equation  (13)  donne  dans  ce  cas  ■  ■ 


396      SUR  LES  FONCTIONS  QUI  SATISFONT  A  L'EQUATION   (px  -J-  Cpy  —  ifjQe J 'y  -f-  y f '  x). 

en  vertu  de  (14)  on  a 

l0g  ( fjL  \  _  , 

done 

/-,  m  x  .  (tor  -,  ,  rtaar 

(15)  cpx  =  ^  log  *a  rf-y-f ' 

De  plus 

(16)  '     ^  =  ^(^)+v[~)  =  ^^ogeaJrj^^ 
L'equation  de  condition  devient  done 


aa  , 

—  log  ca  -4-  -j  r  log  ca  4-       =  — -  log  c 

e'est-a-dire  qu'on  aura 

(it) 


^  2aa  ,    a(xfy  +  yfx) 


a 


Pour  examiner  cette  equation,  nous  mettrons  au  lieu  de  #  et  de  ?/  leurs 
valeurs  ^log  ^  et  ^J-  log  ^  tiroes  de  l'equation  (14),  ce  qui  donne 

(18)  «/{  Si^r-5— }=/y./a;  =  a/r, 


en  faisant  pour  abreger 

i  A/  .  log;  fx'fy 

(19)  ^    11     8    "2    ^  r 

a  a' 

II  s'ensuit 

2  log  a  -f  log  ~  =  log  (fx.fy). 

Or  en  vertu  de  l'equation  (14)  on  a  log  ^-  =  ~~ ,  done  en  substituant, 

°  a        fr  ' 

(20)  2  log  «  +  £  =  log  (/*./,,). 

Mais  puisque  fr  =  ^™-  (18),  on  a  en  vertu  de  (19)  —  L^!_Z  = 

a  v     /  a' 

d°nc  77  =  1°g(^^)'  et  par  consequent:   2  log  a  +  log  [  J 

—  ^(fx-fy)j  ce  qui  a  effectivement  lieu  comme  on  le  voit  aixement. 


SUR  LES  F0NCT10NS  QUI  SAT1SFONT  A  L'EQUATION  CfX  -\-  (fy  —  l/'(.r  fy  -\^yfx).      \\\\  t 

Soit  ensuite  a  =  00.    En  mettant  dans  ce  cas  l'eqnation  (11)  sous  la 
forme 

il  est  clair  qu'on  doit  avoir  xf'x—fx  —  0,  lorsque  m  est  nni.  II  faut 
.done  que 

fx .  dx      dx  r 

J —        =  —  ,   ou   fx— ex. 

fx  X 


m  —  —  pa 
xf'x  — px  — fx  =  0. 
fx  =  xz, 
x  (x  dz  -|-  z  dx)  —  (px  -f  *«)  dx  =  0, 
xdz  z=.pdx\ 
fx 

z=p\ogcx  =  ~, 


Si 

on  a 
Soit 

on  aura 
ou 
done 

et  par  suite 

fx  —  px  log  ex. 

Pour  trouver  cpx,  on  substituera  la  valeur  de  la  fonction  fx  dans  l'e- 
quation  (3);  on  aura,  a  eause  de  f'x=p  log  cx  +p, 

<P''J  (Py  logcy  +  yp  log  cx  +py)  -  y'x  ( px  log  cx  +  xp  log  cy  +px)  =  0 ; 
done,  en  divisant  par  p  (\ogc*xy  + 

yep'y —  xcp'x  =  0, 
done  .  ; 

K  I E  .  I ' 

X(p'x  =  h  et  dipx—  x  1 

d'ou 

ya:  =  fc  log 

L'eqnation  de  condition  donnee  deviendra  done 

klogmx  +  k\ogmy  =  ip(xpy\ogcy  +  ypx\ogcx), 

OU  ,  2  \ 

fc  log  m'xy  =  f  (l>xy  log  c 
ou,  en  faisant  pxy\ogc*xy  =  r  et  xy~v, 


398      SUE  LES  FONCTIONS  QUI  SATISFONT  A  L' EQUATION  CfX  -)-  (fy  =  l/> (xfy-\-  yfx). 


yjr  =  k  \ogm2v. 

Par  le  meme  procede,  qui  a  donne  ci-dessus  les  fonctions  qui  satisfont 
a  l'equation 

(px  +  (py  =  ip(xfy-\-ijfx), 

on  peut  trouver  les  fonctions  inconnues  dans  toute  autre  equation  a  deux 
quantites  variables.  En  effet,  on  peut,  par  des  differentiations  successives 
par  rapport  aux  deux  quantites  variables,  trouver  autant  d'equations  qu'il  est 
necessaire  pour  eliminer  des  fonctions  quelconques,  de  sorte  qu'on  parvien- 
dra  a  une  equation  qui  ne  contient  qu'une  seule  de  ces  fonctions,  et  qui 
sera  en  general  une  equation  differentielle  d'un  certain  ordre.  On  peut  done 
en  general  trouver  chacune  de  ces  fonctions  par  une  seule  equation.  II 
s'ensuit  qu'une  telle  equation  n'est  que  tres  rarement  possible.  Car,  comme 
la  forme  d'une  fonction  quelconque  contenue  dans  l'equation  de  condition 
donn^e,  en  vertu  de  liquation  meme,  doit  etre  independante  des  formes  des 
autres  fonctions,  il  est  evident  qu'en  general  on  ne  peut  considerer  aucune 
de  ces  fonctions  comme  donnee.  Ainsi  par  exemple  l'equation  ci-dessus  ne 
pourrait  plus  etre  satisfaite,  si  la  fonction  fx  avait  eu  une  forme  differente 
de  celle  qu'on  vient  de  trouver. 


XVIII. 


NOTE  SUR  UN  MEMOIRE  DE  M.  L.  OLIVIER,  AYANT  POUR  TITRE  "REMAR- 
QUES  SUR  LES  SERIES  INFINIES  ET  LEUR  CONVERGENCE." 


Journal  fur  die  reino  and  angewandte  Matliematik,  lierausgegeben  von  CrclU,  lid.  3,  Herliu  1828. 


On  trouve  p.  34  de  ce  memoire  le  the'oreme  suivant  pour  reconnaitre 
si  une  seVie  est  convergente  ou  divergente: 

"Si  Ton  trouve  que  dans  une  serie  infinie  le  produit  du  niime  terme,  ou 
"du  ntlme  des  groupes  de  termes  qui  conservent  le  meme  signe,  par  n,  est 
zero  pour  n  =  oo,  on  peut  regarder  cette  seule  circonstance  eomme  uue 
"marque,  que  la  serie  est  convergente;  et  reciproquement,  la  seYie  ne  peut 
"pas  etre  convergente  si  le  produit  n.an  n'est  pas  mil  pour  n  =  oo." 

La  derniere  partie  de  ce  theoreme  est  tres  juste,  mais  la  premiere  ne 
semble  pas  l'etre.    Par  exemple  la  serie 

1  ■   1  •  1  -L . . .  j  L  l  ^MLvmt, 


2  log  2  ~3  log  3  ""4  log 4  "r"  n  log 

est  divergente,  quoique  nan=  ^  ^    soit  zero  pour  w  =  oo.     En   ettbt  les 

logarithmes  byperboliques,  dont  il  est  question,  sont  toujours  moindres  que 
lenrs  nombres  moins  1,  c'est-a-dire,  qu'on  a  toujours  log  (1  -)-»)<  x.  Si 
x  >  1  cela  est  evident.    Si  x  <  1  on  a 

\og(l  +  x)  =  x-x*(i-%x)-x*(i-jix)  , 

done  aussi  dans  ce  dernier  cas  log(l  -\-x)  <  x,  puisque  \  —  JflJ,  i~ix 
.  .  .  sont  tous  positifs.     En  faisant  x  —  -i  >  cela  donne 


400  NOTE  SUR  UN  MEMOIRE  DE  M.  OLIVIER 

1   \         1  |  .         .       1  +  7*  1 


log   1  <       on  bien  logi+i*  < 

ou 

log  (1 +«)  <  I  +  log»  =  ( 1 +^)  log « ; 

done 

log  log  (l  +  h)  <  log  log  n  +  log  ( 1  +  -ji— )  • 

Mais  puisque  log  (1  -)-«)  <  x,  on  a  log  1-1  J—)  <  -i — ,  done,  en  vertu 

°  \     1   n  log  n  /      //  log  n 

de  r  expression  prec&lente, 

log  log  (l+n)<  log  log  n  -f  -J— , 
En  faisant  successivenient  w  =  2,  3,  4,  .  .  . ,  on  tronve 

0 

log  log  3  <  log  log  2  +  2j^2 
log  log  4  <  log  log  3  -f 
log  log  5  <  log  log  4  -f  > 


5 


log  log  (1  +  «)  <  log  log  *  +  » 
done,  en  prenant  la  soinine, 

loglog(l+„)<l„glog2  +  ^p  +  31i-3  +  JTL3+  .  .  . 

Mais  log  log  (1  -\-n)  =  oo  pour  n  =  &o,  done  la  somrae  de  la  serie  proposed 

S^+^jp+ITSP  +  '  •  *  +  nfc£^  H  est  infin™ent  grande,  et  par 

consequent  cette  serie  est  divergente.  Le  theoreme  enonce  dans  Tendroit 
cite  est  done  en  defaut  dans  ee  cas. 

En  general  on  pent  deniontrer  qu'il  est  impossible  de  trouver  imo  func- 
tion (pn  telle  qu'une  seVie  quelconque  a0  -|-  Og  -j-  at  -f-  a3  -)-  •  •  •  -^-an-^-  •  •  •  » 
dont  nous  supposons  tous  les  termes  positifs,  soit  convergente  si  (pn.an  est 
zero  pour  w  =  oo,  et  divergente  dans  le  cas  contraire.  C'est  ce  qu'on  peut 
feire  voir  a  l'aide  du  thdorenie  suivant: 

Si  la  serie  a0  -f-  ax-\-  «2  — ]—  -  -  -  — |—  «„  — |—  -  -  •  est  divergente,  la  suivante 


NOTE  SUR  UN  MEMOIRE  DE  M.  OLIVIER. 


401 


»j_J  gg_       I  "»  I  -1-   1  

%  ~«.+«i  +  as  «0  +  «iH  

le  sera  aussi. 

En  etiet,  en  remarqtiant  que  les  quantites  «0?  an  a2,  ...  sont  positives, 
on  a  en  vertu  du  theorenie  log  (1  -f  a;)  <  X,  demontre  ci-dessus, 

log  («o  +  «i  +  <h  +  ■  •  •  +  a«) ~~  lo8'  K  +   +  ^  H  h  a-^») ' 

c'est-a-dire 

/  aw  \  an  ^ 

log  [1+«o-f  ch  +  a2-\  h««-J      «0  +  «i  +  tt2H  

done,  en  faisant  successivement  72=1,  2,  3,  .  .  ., 

i°g  K + «i)  —  log  ao  <  — ' 

log  (flo  +  flj  +       -  log  (*  +  »l)  <  ' 

log      +  a,  +  *  +  a,)  -  log  (a0  +  a,  +  a2)  <  ^j^Z^ ' 

log  (f  o  +  «i  H  h  an)  —  log  («o  +  «i  H  r       <  ao  +  ftlH  h«n-l  ' 

et  en  prenant  la  somme, 

log  K + «i  H  Ir  O  -  los  a«  <  ^  +  ^  vH=at+>--+a»-1 ' 

Mais  si  la  serie  a0  +  at  +  a,2+  •  ■  ■  +an+  •  •  •  ™t  divergente,  sa  somme 

est  infinie,  et  le  logarithme  de  eette  somme  Test  egalement;  done  la  somme 

,    .      ,  .     a,    ,      a2       |  j  __^!L_-  U  •  •  •   est  aussi  infiiii- 

de  la  serie      +   hao  +  ai_|  |-a„_i  1 

ment  grande,°et  eette  serie  est  par  consequent  divergente,  si  la  serie  + 
+  «+  ...+«+...  l'est.    Cela  pose,  supposons  que         soit  une  fonc- 

-\-<h-t       -Tan-T  I      _i  r  A  J  Soit  convergente 

tion  de  n,  telle  que  la  serie  l^T 

on  divergente  selon  que  pt.*  est  zero  on  non  pour  »=*=oo.    Alois  Usui 

1,1.  J  h  — +"" 

sera  divergente,  et  la  serie  ■ 


402 


NOTE  SUR  UN  MEMOIKE  DE  M.  OLIVIER. 


1  r«v   /      1  1      \      I  1  J  IN" 


+ 


I    y(2)    1    «jr(3)    '  1   y(» — 1) 

convergente;  car  dans  la  premiere  on  a  ancpn=l  et  dans  la  seconde 
an(pn  =  0  pour  n  =  oo.  Or,  selon  le  theoreme  etabli  plus  liaut,  la  seconde 
serie  est  necessairement  divergente  en  merae  temps  que  la  premiere;  done 
une  fonction  (pn  telle  qu'on  l'a  supposee  n'existe  pas.  En  faisant  q>n  =  n, 
les  deux  series  en  question  deviendront 


et 


+  •■•+  i   ;^r  + 


2.1  .  3(l  +  i)  •  4(1  +  *  +  *)  '  '         +  *  +  1  +  .  ..+^-) 

qui  par  consequent  sont  divergentes  toutes  deux. 


XIX. 


SOLUTION  D'UN  PROBLEME  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION 

DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Astriinoinisflio  Nachrichten,  herausgegeljen  von  Schumacher,  Bd.  C,  Nr.  138.    Altona  1828. 


Dans  le  n°  127  de  ce  journal  M.  Jacobi  demontre  un  theoreme  tres 
elegant  relatif  a  la  transformation  des  fonctions  elliptiques.  Ce  theoreme 
est  un  cas  particulier  d'un  autre  plus  general,  auquel  je  suis  parvenu  depuis 
longtemps  sans  connaitre  le  memoire  de  M.  Jacobi.  On  en  trouve  la  de- 
monstration dans  un  memoire  insere  dans  le  journal  de  M.  OteUey  et  qm  a 
pour  titre  "Kecherches  sur  les  fonctions  elliptiques."  Mais  on  pent  envisage! 
cette  theorie  sous  un  point  de  vae  beaucoup  plus  general,  en  se  prpposant 
comme  un  probleme  d'analyse  indeterminee  de  tronver  toutes  les  transforma- 
tions possibles  d'une  fonction  elliptique  qui  peuvent  s'effectuer  dfune  oertaine 
maniere.  Je  suis  parvenu  a  resoudre  completement  un  grand,  nombre  de 
problemes  de  cette  espece.  Parmi  eux  est  le  suivant,  qui  est  d'une  grange 
importance  dans  la  theorie  des  fonctions  elliptiques: 

"Trouver  tons  les  cas  possibles  dans  lesquels  on  pourra  satisfairc  a  IV- 

"quation  differentielle : 

"en  mettant  pour  y  une  fonction  algebrique  de  x,  rationnelle  on  irra- 
"tionnelle." 

Ce  probleme,  vu  la  generality  de  la  function  ft  pnrait  an  premier 


404        SOLUTION  DUN  PROULEME  GENERAL  CONCERN  ANT  LA  TRANSFORMATION  etc. 


coup  d'oeil  bien  difficile,  mais  on  peut  le  ramener  au  cas  oh  Ton  suppose  y. 
rationnelle.  Eu  effet  on  peut  demontrer  que  si  l'equation  (1)  a  lieu  pour 
une  valeur  irrationnelle  de  ?/,  on  en  pourra  toujours  deduire  une  autre  de 
la  meme  forme,  dans  laquelle  y  est  rationnelle,  en  ckangeant  convenablement 
le  coefficient  a,  les  quantities  cl7  e%1  c,  e  restant  les  memes.  La  methods 
qui  s'offre  d'abord  pour  resoudre  le  problenie  dans  le  cas  oil  y  est  rationnelle 
est  celle  des  coefficiens  indetermines ;  or  on  serait  bientot  fatigue  a  cause  de 
l'extreme  complication  des  equations  a,  satisfaire.  Je  crois  done  que  le  pro- 
cede  suivant,  qui  conduit  de  la  maniere  la  plus  simple  a  une  solution  com- 
plete, doit  peut-etre  meriter  l'attention  des  geometres. 
En  faisant 

(2)  0=[  r  ^  \ 

la  quantite  x  sera  une  certaine  fonction  de  0;  nous  la  designerons  par  10. 
De  meme  nous  designerons  par        et         les  valeurs  de   0   qui  repondent 

respectivement  a  x  =  —  et  a     =  — ?  et  par  JO  la  fonction 


—  c2£C2)  (1  —  e2x2).  Cela  pose,  on  pourra  demontrer  les  theoremes  sui- 
vans : 

Theoreme  I.  En  designant  par  0  et  0'  deux  quantites  quelconques,  on 
aura  toujours 

(Voy.  Exercices  de  calcul  int.,  t.  I,  p.  23). 

rrheor^me  II.    On  satisfait  de  la  maniere  la  plus  generale  a  1 'equation 

10'  =  10 

en  prenant 

0'  =  {—  l)m+m'  0-\-mio-\-m'to  , 

ou  m  et  m  sont  des  nombres  entiers  quelconques  positifs  on  negatifs.  On 
aura  done 

(4)  I  [(—         0  -f-  mm  +  mW]  =  10. 

Ce  theorem  e  a  lieu  generalement,  quelles  que  soient  les  quantites  e  et  $ 
reelles  ou  imaginaires.  Je  l'ai  demontre  pour  le  cas  ou  e2  est  negatif  et  c2 
positif  dans  le  memoire  cite  plus  liaut  (Crelle's  Journal  fur  die  reinc  mid 


SOLUTION  D  UN  PROBLEME  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc.  405 


angewandte  Matlieinatik,  Bd.  2,  p.  114).  Les  quantites  co,  to'  sont  toujours 
dans  mi  rapport  imaginaire.  Elles  jouent  d'ailleurs  dans  la  theorie  des  func- 
tions elliptiques  le  meme  role  que  le  nombre  n  dans  celle  des  functions  cir- 
culaires. 

Nous  allons  voir  comment  a  l'aide  de  ces  deux  tlieoremes  on  pourra 
determiner  facilement  l'expression  generale  de  ?/,  et  les  valeurs  qui  en  resnl- 
teront  pour  cx  et  ey. 

Soit 

(5)  •  y  =  y(x) 

la  fonction  rationnelle  cherchee.  Si  Ton  considere  x  comme  fonction  de  y, 
sa  valeur  sera  determinee  par  l'equation  (5),  qui  aura  un  certain  nombre  de 
racines.  Or  il  existe  entre  ces  racines  des  relations  qui  nous  conduiront  a 
l'expression  de  ip(x). 

Si  l'equation  (5)  passe  le  premier  degre  par  rapport  a  x,  designons  par 
s&   une  autre  racine,  et  par  0X  la  valeur  correspondante  de  0,  de  sorte  que 

En  vertu  de  la  formule  (2),  l'equation  (1)  deviendra,  en  designant  le 
radical  du  premier  membre  par 

±  =  +  ad0. 

En  changeant  x  en  x^  on,  ce  qui  revient  au  meme,  0  en  0X,  la  valeur  de 
y  reste  la  meme,  et  par  consequent  ^|  reste  le  meme,  ou  se  change  en 

—  ~=  •     On  aura  done 
iR 

in 

et  par  suite  d01  =  ±d01  d'oii  l'on  tire  en  integrant  0l  =  a±0,  a  dtant  une 
quantite  independante  de  0.  On  aura  par  consequent  xx  =  X{a±0).  U  soffit 
de  prendre  0  avec  le  signe  +;  car  «»n  a,  d'apres  la  Formule  (4)  en  yfai- 
sant  pi=l,  m'=*0,  l0  =  l(io-0)  et  par  consequent  l(a-0)  =  l(u> + 
oil  m-a  est  une  nouvellc  constante.  On  pourra  done  laire  ^  =  A(0 +  «). 
On  a  ainsi  etabli  ce  theoreme. 

Theorhne  III.    „Si  une  racmc  de  lunation  if**^-*  ™lf»>»*> 
„par  IB,  une  autre  racine  quelconquc  .sen.  ft  U  forme  itf+a),  <*  « 
„une  quantite  constante." 


406        SOLUTION  DTJN  PROBLEMS  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc-. 


Si  Ton  pouvait  parvenir  a  trouver  toutes  les  valeurs  de  a,  rien  ne  se- 
rait  plus  facile  que  de  determiner  ensuite  celle  de  y.  Or  c'est  ce  que  nous 
allons  faire  a  l'aide  du  Theorems  II.  Les  qnantites  XO  ct  X(0-\-a)  etant 
des  racines,  on  aura  a  la  fois: 

y  =  ip(XO)  =  ip[X(0  +  a)], 

equation  qui  doit  avoir  Ilea  pour  une  valeur  quelconque  de  0.  On  en  tire, 
en  mettant  an  lieu  de  0  successivement  0-\-a,  0  -|-  2  a ,  .  .  .  0  -\-ha , 

y>(lO)  =  ip[)L(0  +  a)]  =  y>[k(O-\-2a)]=  •  •  •  =  y\X(0 +  ha)}, 

done  on  aura 

y  =  ip[X(0  +  ha)l 

h  designant  un  nombre  entier  quelconque.  On  voit  par  la  que,  non  seule- 
ment  1(0 -\- a),  mais  toute  quantite  de  la  forme  X(0-\-ha)  sera  une  racine 
de  l'equation  yz=z\p(x).  Or,  h  pouvant  avoir  une  infinite'  de  valeurs  dirTeren- 
tes,  il  faut  necessairement  que  plusieurs  des  qnantites  X  (0  -j-  ha)  soient  egales 
pour  des  valeurs  differentes  de  car  l'equation  y  =  ip(x)  n'a  qu'un  nombre 
limite  de  racines. 

Soit  done  X(0  -\-  ha)  =  X(0  -J-  &'«),  oil  nous  supposons  h  plus  grand  que 
h'.  En  mettant  0  —  h'a  au  lieu  de  0,  il  viendra:  X[0-\-(h  —  h')a]=  X0 ,  ou 
bien,  en  faisant  h  —  h'  =  w, 

(6)  X(0-\-na)  =  X0. 

Cette  equation  determine  la  valeur  de  ec,  car  en  vertu  du  theoreme  II  on 
en  tire 

Q  Jrna  =  (—  l)m+m' 0 -\-mio-\-m'(u' , 

ce  qui  donne,  en  remarquant  que  0  est  variable,  ( — \)™+™' —  \  e^  na  —  vnn 
-j-m'o/;  m-J-m'  doit  done  etre  un  nombre  pair,  et  alors  on  aura 

VI  m       .    m'  , 

( 7 )  a  =  —  (oh  10  , 

V  /  7i       1     n  7 

~  e*  ~~  pouvant  designer  des  quantites  rationnelles  quelconques;  on  voit 

done  que,  pour  que  la  quantite  X(0-^-a)  puisse  etre  racine  de  l'equation 
y=z\fj(x)  en  nieme  temps  que  XO,  il  faut  que  la  constante  a  ait  la  forme 

(8)  a  =  uu)  -\-  ft  'io' , 

ou  //  et  fi   sont  des  quantites  rationnelles  positives  ou  negatives.     La  quan- 


SOLUTION  DUN  PliOBLEME  GENERAL  CONCERN  ANT  LA  TRANSFORMATION  etc.  4„7 

m  *  ayant  une  telle  valeur,  lexpression  1(0 +  ka)  n'aura  qu'un  n ombre 
We  de  valeurs  differentes,  ear  ayant  M***-***,  m  mm  de  ln,]llr 
l[0+{n+l)al=:l(e  +  a)-  l[0  +  (n  +  2)a]  =  X(0  +  2a)  etc. 

Oela  pose,  si  le  degre"  de  l'equation  y  =  f{x)  surpasse  le  nombre  t,,.s 
valeurs  megales  de        +         sort  une  nouvelle  racine,  differente 

des  racmes  A(0 -(-&«);  on  doit  avoir  de  la  meme  manure:  a  =„  co  +  u  'to' 
et  ^p(A0)  =  y,[l(e  +  kia1)].  En  mettant  0  +  an  lieu  de  o\  il  viendra'en 
remarquant  que  y>[X(0-\-Jka)]  =  ifj(XO)=y1 

done  A(0  +  fca  +  VJ  *se™  imc  racine  quels  que  soient  les  nombres  entiers 
h  et  fc^  Si  mairitenant  le  degrd  de  l'equation  y  =  y,(%)  surpasse  le  nombre 
des  valeurs  inegales  de  lexpression  Up  +  ka  +  \aJ,  soit  1(0  +  «,)  une 
nouvelle  racine;  on  doit  avoir  S  =  /*>+^>'  et  y(A0)  ==  ^(tf+VJ], 
dou  Ton  tire,  en  mettant  0^-ka-{-klal  an  lieu  de  0, 

et  par  consequent  toutes  les  quantity  contenues  dans  lexpression  X(0 -\-lca 
-r'*iai  +  *i*i)  seront  des  racines,  quels  que  soient  les  nombres  entiers 
«,  \ ,  &a .  En  continuant  ce  raisonnement  jusqu'a  ce  qu'on  ait  epuise'  toutes 
les  racines  de  lequation  y  =  y(x),  on  aura  le  the'oreme  suivant: 

Tlieoreme  IV.    Toutes  les  racines  de  l'equation  y—ip(x)  pourront  etre 
representees  par  les  valeurs  inegales  de  Pexpression : 

Ke +Kai  +  ha2  +  h"*  +  •  •  •  + 

en  donnant  a  kL ,  k2 ,  .  .  .       toutes  les  valeurs  entieres,   et  les  quantitr> 
«l  7  «8,  .  .  ♦  &y  etant  de  la  forme 

ft  to  -J-  //to', 
ou  /fc  et  u'  sont  des  quantites  rationnelles. 

Cela    pose,    designons    ces    valeurs    de    1 'expression    /  (0  — |—    « t  -\-ksa% 
+  •  •  ■  -\-hrat)   par  X(0%  /(0-f-r/J,  •  •  ■  *(0  +  ««-i)>   et  bisons 

V/(aj)==  ™»  i;  et      etant  des  fonctions  entieres  de  #  sans  diviseur  comnmn, 
on  aura 

p-qy  =  A(x-M)[x-l(O  +  ai)}[x-)\0  +  «^]  .  .  .  [a  -  a  (0  +  «„_,)], 
equation  qui  a  lieu  pour  une  valeur  quelconque  de  x.     A  est  le  coefficient 


408        SOLUTION  D'UN  PROBLEME  GENERAL  CONCERN  ANT  LA  TRANSFORMATION  etc. 

de  xm  dans  p  —  <Hfi  2  est  done  de  ^a  f°rme  / — 9Vi  ou  f  et  9  sont  des 
constantes.    On  aura  par  consequent 

(9)   p-qy  =  {f-gy)[x-iO}[x-i(p  +  al)-]  .  .  .  [x- 1(0 + 

De  la  on  deduira  une  expression  de  y  en  0,  en  attribuant  a  x  une  va- 
leur  particuliere,  ou  bien  en  comparant  les  coefficiens  d'une  nieme  puissance 
de  x  dans  les  deux  membres.  Une  telle  expression  de  y  contiendra  trois 
quantites  constantes  inconnues,  et  le  probleme  se  reduit  niaintenant  a  trou- 
ver  tous  les  cas  dans  lesquels  ces  trois  quantites  pourront  etre  deterniinees 
de  telle  sorte  que  l'equation  proposee  soit  satisfaite.  Or  nous  allons  voir 
tout-a-l'lieure  que  cela  sera  toujours  possible,  quelles  que  soient  les  quantites 
a  ,  a  ,  .  .  .  aK,  en  determinant  convenablement  deux  des  quantites  a,  ea,  ct. 
Mais  avant  de  considerer  le  cas  general  nous  allons  commencer  par  celui 
oil  p  et  q  sont  du  premier  degre,  car  un  theoreme  qui  en  requite  nous  sera 
utile  pour  parvenir  a  la  solution  du  probleme  general. 

Soit  done 

r+f* 

9        9  +  9* 

on  en  tire 

J  9  +9X  ~~  9  +9* 

Par  lk  Tequation  (1)  deviendra,  en  substituant, 

fy*  —ff9   


yfr^rw^  vi^m-)      wm*)  h=#* 


dx 

=  +  a 


V(l  —  c2x2)  (l—e*.v2) 


On  trouve  aisement  que  cette  formule  ne  peut  etre  satisfaite  que  de  Tune 
des  manieres  suivantes: 


(10)  y  =  ax,  *l  = 


,2 


SOLUTION  O'ON  PRORLKMR  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  m.  409 

(12) 


y  =  m  -  -— ,  Ci—A_  ¥  c      Y  e 

1  +  xVee  m  yc  jl  Ye 


•         1  Vc+Ye  mY—l, 

On  peut  prendre  les  quantites  c,  e,  Y~c,  fe  avec  le  signe  qu'on  voudra. 

^  Cela  pose,  reprenons  liquation  (9).     En  d&ignant  par  /  et  o'  les 
coefficiens  de  x"-1  dans  p  et  q,  on  aura 

f'-9'y=-(f-9y)[M  +  Ko  +  «i)  +  W +«,)+'•  ■  •  +K0  +  «--,)], 

d'oii  1'on  tire,  en  faisant  pour  abreger 

(13)  9*  =  A*  +  A(0  +  «1)  +  A(0  +  «,)•+  .  .  .  Jrl{B  +  am^ 

J  9'+9-<f0 

equation  qui  pourra  servir  a  determiner  la  fonction  y,  excepte  dans'  le  cas 
oil  (p$  se  reduit  a  une  quantity  constante. 

Selon  l'hypotliese,  y  doit  etre  une  fonction  rationnelle  de  a?,  done  la 
fonction  cpO  doit  l'etre  de  meme.  II  faut  done  examiner  d'abord  dans  quels 
cas  cela  pourra  avoir  lieu. 

Soit  1(0 -\- a)  une  quelconque  des  quantites  1(0 -\-a^),  1(0 -\-a^),  .  .  ., 
il  suit  de  ce  qui  precede  que  1(0 -\- ha)  sera  de  meme  e'gale  a  Tune  d'entre 
elles.  Or  soit  1(0 -\- na)  =  10 1  ce  qui  a  toujours  lieu  en  determinant  con- 
venablement  le  nombre  entier  n,  on  aura,  en  mettant  0  —  a  au  lieu  de  0, 
— l)a]  —  l(0 —  «);  done  1(0  —  a)  sera  encore  contenue  parmi  lea 
quantites  dont  il  s'agit.    II  suit  de  la  que  si  1(0  —  aA  est  ditferente  de 

~f"  ai)i   Ul  quantity  1(0  —  aj  sera  e'gale  a  l'une  des  quantites  1(0 -\-  < 
k(0-\-a3),  ....    Cherchons  done  d'abord  les  valeurs  de  a  <]iii  donneroni 
1(0  —  a)  =  1(0  -J-  a) ;  e'est-a-dire  1(0  -\-2a)  =  10.    D'apres  ['equation  (7)  on 


aura 


in  -  in  , 
-g-w-j-  ^  to, 


ou  7)1  -j-  ra'  est  un  nombre  pair.  En  donnant  k  in  et  m  a  partir  de  zero 
toutes  les  valeurs  entieres  telles  que  m-\-m  soit  pair,  1(0  ~\- a)  prendra  les 
valeurs  suivantes: 


410        SOLUTION  D'UN  PROBLEMS  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc. 


1(0 -\- (o -\- a)'),  etc., 

mais,  d'apres  le  tkeoreme  II,  il  est  clair  que  les  seules  de  ces  valeurs  qui 
soieut  differentes  entre  elles  sout  celles-ci 

16,  !(«  +  «.),  +  ^  + 

done,  puisque  1(0 -\- a)  doit  etre  different  de  10,  1(0 -\- a)  ne  pourra  avoir 
que  Tune  de  ces  trois  valeurs 

En  exceptant  ces  quantitds,  il  repond  done  toujours  a  1(0 -\- a)  un  autre 
terme  1(0  —  a).  De  la  il  suit  qu'on  pourra  ecrire  1' expression  de  cpO  coninie 
il  suit: 

(15)  y0  =  ;i0  +  fc.A(04-c„)4^^ 

+  l(0Jra1)  +  l(0-a1)  +  l(0  +  a2)  +  l(0-a2)^  ^k(0  +  an)  +  k(0-an)? 

oh      k\  k"  sont  egaux  a  zero  on  a  l'unite. 

Pour  avoir  maintenant  l'expression  de  cpO  en  a?,  il  faut  recourir  a  la 
formule  (3).    En  y  faisant  d'abord  0'  =  ^)  on  aura  10'  =  —  -■>    done  4(0') 

£  C 

—  0 ,  et  par  consequent 

or  JO  =  V(1  —  eV)  (1  —  cV),  done 

On  aura  de  la  nieme  maniere,  en  faisant  0 '  =  > 

•  f  a  i   <»M      1  l/l  — 
La  premiere  formule  donne 

(16)  .  .     -\o-l)=   *(*-ff),  V 


SOLUTION  D  UN  PROHLEME  GENERAL  CONCEKNANT  LA  TRANSFORMATION  etc.  4H 

done,  en  mettant  0-\-~  au  lien  de  6 

(17)  l(0  +  m)  =  -M=:~x. 
En  nmltipliant  J,  ( 0  —  ~j  par  a|^  +  ^-J,  on  aura 

(18)  ^-fj.^  +  l^-J,, 

d'ou  Ton  tire,  en  mettant  B^~~   et   0  4-^  an  lien  de  0 

(19) 


an 

1 

1 

|=— !- 

*) 

1 

1 

1 

ec 

ec 

La  formnle  (3)  donne  encore,  en  faisant  0'  =  a, 

2x .  Ja 


(20)  X(6  +  a)  +  l(e  —  a)  =  T 


On  voit  par  la  que  l'expression  de  cp6  sera  toujours  nne  fonction  ra- 
tionnelle  de  a;,  savoir 

(21)  ytf  =  (l_fe)z  +  *!=*:.l  +  ^  „ 

en  employ  ant  pour  abreger  le  eigne  de  soinmation  £. 

Cela  pose,  il  faiit  considerer  plnsienrs  cas,  selon  les  valeurs  differentes 
de  7^,  fc',  k". 

Premier  cas.    Si  k  —  h'  —  k"  —  0. 

Si  les  trois  quantites  7c,  k\  fe",  sont  egales  a  zdro,  l'expression  de  (p6 
deviendra 

(22)  (f>&  =  M  +  k(0-{-  «0  +  x(0  —  «*)  +  A(0  +  o»)  +  *(0  —  «s)  -j  

+  a(0  +  «„)  +  ;i(0-O 

ct 

(23)  <P0  =  x  +  2xZ1-eJ-,r3—,- 

Done  la  premiere  condition,  qne  y  soit  rationnelle  en  x,  est  remplie.    II  taut 

52* 


i 


412        SOLUTION  D'UN  PROBLEME  GENERAL  CONCERN  ANT  LA  TRANSFORMATION  etc. 

maintenant  substituer  son  expression  dans  l'equation  proposee  et  voir  si  elle 
pourra  etre  satisfaite. 

On  tire  d'abord  de  l'equation  (14) 

l±y—         g'  +  gcpt) 

Cela  pose,  elesignons  par  rT,  (T,  e,  e'  des  valeurs  de  0  qui  repondent 

1.1  ,1  1  i  • 

respectivement  a  y=-\  »  ])  —  »  V—  i  '  V  —  '    011  doit 


avoir 

\  9'  —  eJ" +(ff~eif) *>«  =  <>,  /  +  «,/'  +  (<7  +  e,/)  =0. 


(24) 


En  vertn  de  ces  equations  les  valeurs  de  1  —  l-j--e  ?/,  1 — ••e1|^,  l-j-^?/ 
deviendront,  en  faisant  pour  abreger 

(25)  ^'-|-^  =  r:  ' 


(26)  I  r         \  crdf 

En  substituant  dans  1  — ^  l'expression  de  (p0  en  x,  on  obtiendra  un  re- 
sultat  de  la  forme 

q>0  _  •  H-i^  +  ^t^H  M2„+i*2n+1 


2  xi  — 


^       (l-eV^a^l-eWa,^  •  •  •  (1—  e^^V*)' 

En  faisant  6  =  3  le  second  membre  s'evanouira,  niais  il  est  clair  par 
ce  qui  precede  que  cp(0)  ne  change  pas  de  valeur  si  Ton  met  au  lieu  de  0 
l'une  quelconque  des  quantites  0  ±  at ,  0  ±  a2  .  .  .  6  ±  an .  Done  le  numera- 
teur  du  second  membre  doit  s'evanouir  toutes  les  fois  que  x  a  l'une  des  va- 
leurs Id,  k(d±a1),  .  .  .  k($±-am).     Done,  puisque  le  nombre  de 


SOLUTION  D'UN  PROBLKME  (JliXEBAL  CONCEBNANT  LA  TKAX.SFOBMATIOX  etc  413 

ces  valeurs,  en  general  toutes  differentes  cntre  elles,  est  2n  -f- 1 ,  il  s'en- 
suit  que 

i  4*4*4-  •  •  • +^+i*-=(i-£)  (i-SlI) 


done  en  substituant  et  faisant  pour  abreger, 

(27)         p  =  (1  —  eWo^e?)  (1  —  eVil*  ...  (1  —  e*c2l2anx*), 

il*  viendra 

...ii-  " 


^(^  +  «»)  /  \         A(df  — aM) 

formule  qui  a  lieu  pour  des  valeurs  quelconques  de      et  0. 

A  l'aide  de  cette  formule  il  sera  facile  de  trouver  les  cas  dans  lesquels 
on  pourra  satisfaire  a,  l'equation  proposee.  On  peut  ecrire  cette  equation 
comme  il  suit: 

(29)      y(i-cy)(i-ey)  =  i-^  ya~cV)(i-,v) ,  : 

ce  qui  nous  fait  voir  que  Tune  des  quatre  fonctions  1  +  l±ely  doit 
s'evanouir  en  attribuant  a  x  une  des  quatre  valeurs  ±  - - »  +  —  >  e'est-a-dire 

a  0  une  des  valeurs  ±^-i  i-^"' 

Supposons  d'abord   1  —  cx ?/  —  0  pour  0=~i   1  -\-  c^y  =■()  pour  0  = 


2 

y)  1  —  ely  =  0  pour  0  — "a" '   ■*  r  ei ^  =  0  Pour  ^  =  2" '  °n  P0U1T{1 


prendre  ^=1^,  —        e  =  -^-j  e' =  —  En  substituant  ces  va- 

leurs  dans  les  equations   (24)  et  remarquant  que  y| —  <jr)==' —  ^(~2~)' 


y  I  — 2  ~  —  J?  1  ~2~  I '  011  en  *ire 


On  satisfait  a  ces  equations  en  prenant 


414        SOLUTION  D  UN  PROBLEME  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc. 

(30)  g=f  =  0,  jr^  m^ffi  e-^— 


ou  h  est  arbitraire. 

La  valeur  de  y  deviendra 

(3i)  y  =  T<P° 


et  I  on  aura  en  suite 


9\T)  V 
Cela  pose,  faisons  dans  la  formule  (28)  ^  =  i^-»  p+£-9  on  obtiendra 


•  •  •  1- 


1 1  —  —  a,. 


l(j  +  «») 

or  A  |  y  |  =  i  j  et  d'apres  la  formule  (16)  on  aura  I -J-  u  j  ==  l      —  a  J  j 


done 


(33)  i— 4%=i(i_^)h — r-^-T!2|i — ^— -A' 


•  1- 


On  aura  des  expressions  analogues  pour  1  -j  >    1  +  — ^  >\    en  faisant 

En  faisant  done  pour  abre'ger 


SOLUTION  D  UN  PROBLEM E  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc.  415 

on  trouvera 

(35)  l-df  =  (l-cV)^, 


et  de  la 

(36)      yfi-c'^a-^^) = + £  ya~cV)(i-«v). 

Maintenant  les  deux  equations  (35)  nous  montrent  que  est  une  fonc- 

tion  entiere  de  x,  qui  est  divisible  par  les  deux  fonetions  entieres  t  et 
done,  puisque  ces  fonetions  n'ont  point  de  diviseur  comniun,  il  en  resulte 

que  Q2-^  sera  divisible  par  leur  produit;   mais  le  degre  de  la  fonction 
est  precisement  le  meme  que  celui  de  la  fonction  tt\  savoir  An.  Done 


l'expression  x  se  reduit  a  une  constante.  En  la  designant  par  a,  on 
aura  done 

tt' 

(37)  •  dy  —  a-^dx, 
et  par  suite  l'equation  (36)  donnera 

(38)  dy  —  =  ±n  * 


e'est-a-dire  liquation  proposee. 

Pour  determiner  le  coefficient  a  faisons  dans  (37)  x  mfini,  on  obtiendra, 
d'aprks  les  valeurs  des  fonetions  t', 

dy  a 

* = (-«•.•)-•  *'«.  •  •  ■     •   (r  -«•)•■•  **  (y  -  «»)  • Ki  (t  -«.)•  •  4,(t-*5  ' 

niais  d'apres  la  formule  (18)  on  a  W-J1 —  «J.A2| 9  aj  =  Jijp 

done 

(39)  =  A^a,  .^a2  . . .  A4a„  '  (7Vp 
or,  en  differential^  l'equation 

(40)  //•■-,'.-/«  • '.  ^ii^;;,, 


416        SOLUTION  D  UN  PROBLEMS  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc. 


et  en  faisant  ensuite     =  -i-  ?  on  aura  -7^  — t"'     En  egalant  cette  valeur 

U  tlx  Jc 

a  la  precedente  on  en  tire 

(41)  a  =  (e2c2)n~Xia1.Xia2  .  .  .  X*an. 

On  pourra  dormer  a  l'expression  de  y  une  autre  forme  pins  simple  a 
quelques  egards.  En  mnltipliant  les  deux  membres  de  l'equation  (28)  par 
(pd  et  faisant  ensuite  ()v  =  0,  il  viendra 

^         A  tV    i  -  OS  ^  '\  f  ^  b0 

<p0  =  —-   I  — 


011  A  est  une  quantite  constante.  En  attribuant  a  a;  la  valeur  ^ ,  apres 
avoir  divise  par        on  trouvera 

(42)  A  =  (e2c2)n.X4ai.Xia^  .  .  .  X*an  =  ah. 

L'expression  de  y  deviendra  done 

'l  — 


(43)  u-a-  *   ^  V   

y*Q)  y__a^—  etciXia^  (X  _ e2c2A3«2^2)  ...  (1  —  e2c2A2anA-2) 

II  y  a  encore  une  autre  maniere  d'exp rimer  y  qui  est  tres  simple.  En 
faisant  dans  (28)  x  =  ^y  apres  avoir  divise  les  deux  membres  par  cc,  on 
trouvera 

(44)  cpd  = 

(c2c2)nX2al.X2a2  .  .  .  X2an  .  Xd .  X{ai  -\-  (?)  l(a±  —  d)  .  .  .  X  (a,  +  $)  X  («„  —  d) 
=  Xd  +  X{<5  +  a,)  -f-A((T  —  1^)4]  h       +      +       -  «*) > 

formule  qui  a  lieu  pour  une  valeur  quelconque  de  d. 

En  mettant  done  0  au  lieu  de  d  et  multipliant  par  i  t  011  aura  y  ex- 
prime  corame  il  suit: 

(45)  y=^r(ecynb.XO.k(al-\-0).X(a1  —  0)  .  .  .  X{an  -f  6) .  X(an  —  0), 
oh.  Ton  a  fait  pour  abreger 

(46)  b  =  X2a1 .  X2a2 .  X2a.A  .  .  .  X2an. 


SOLUTION  U'UN  PROBLEM E  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc.  417 


En  faisant  6  —  -)-  ~  >  6  =  -\-  -~  - »  les  valeurs  correspondantes  de  y 
seront  i  et  -i  done: 


(47) 


e".c'-1 


l  y  —  aj.  A 


Si  done  les  quantites  cn  e, ,  «,  y  ont  les  valeurs  exprimees  par  les 
Equations  (41),  (43),  (45),  (47),  l'equation  (1)  sera  satisfaite  en  determinant 
convenablement  le  signe  clu  second  membre.  II  faut  remarquer  que  ce  signe 
n'est  pas  le  meme  pour  toutes  les  valeurs  de  x\  mais  il  sera  toujours  le 
meme  pour  des  valeurs  de  x  comprises  entre  certaines  limites.  On  doit 
prendre  le  signe  -|-  si  x  est  tres  petit;  et  alors  on  doit  conserver  le  meme 
signe  jusqu'a  une  certaine  limite.  Dans  tons  les  cas  le  signe  qu'il  faut 
prendre  se  determine  par  l'equation  (36). 

Le  theoreme  de  M.  Jacobi  est  contenu  comme  cas  particulier  dans  ce 

2  co 

qui  precede.  En  effet  on  l'obtiendra  en  faisant  ax  =  2w_|_  i  '  0  ==  1 '  Cl  =  1 ' 
Alors  on  trouvera  a9  = 


k  =  b.ei 


,2?j  +  l 


4  co 

6co 

•  •  «»: 

2nco 

— 

2w  +  l 

~  2n+  1  ' 

~~  2«  +  l  ' 

CO 

[     3  co\ 

•  •  •  1 

/2n  — 1  co  ] 

2n  +  l 

Y 

t2n  +  l  2  J 

\2«  +  l  2  j 

E'l 

CO 

[     3  co\ 

/2n  — 1  co  \ 

2n  +  l 

^2«  +  l  2  J 

\2w  +  l  2  j 

(48) 


7  1  2n  +  1 
2  »t  —  1  to 
2n  +  1  2 


n+1  2^J 


V(l-y2)  (1-e?*/2) 


2?i  +12 

s=  +  a 


2  n  +  1  2 


II   faut  prendre   le    signe    superieur   si    a;    est  compris   entre   les  limites 

53 


418        SOLUTION  DUN  PROBLEME  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc. 

-I~  1 1 2?^^i  y)  et  +  ^(1^+  r  t)  et  le  si^ne  m^rieur  si  x  est  comPris 

,  .        .(4m  4- 3  id  \  /4m +  5  (a 

entre  ies  hmites  X  — r- r-  -h-     et   X 1 


2w+  1  2  j  \2w  +  1  2 

Eii  faisant  dans  notre  formule  generate  ofj  =  — 2n4-l  '  °U  m_rm  est 
un  norabre  pair  et  oil  les  trois  nombres  ra,  m',  2n-\-l  ne  sont  pas  divisi- 
bles  par  un  merae  facteur,  on  aura  une  formule  plus  generate  que  celle  de 
M.  Jacobi,  savoir  celle  que  j'ai  demontree  dans  les  „Recherches  sur  les  fonc- 

tions  elnptiques."    On  aura  dans  ce  cas,  en  taisant  a  —  — j — '  «1=:«, 

a2  =  2ec,  a3  =  3a,  .  .  .  an  =  na,  ce  qui  suffit  pour  determiner  les  quantites 
d,  et,  a  et  ?/. 

Dans  ce  qui  precede  nous  avons  demontre  qu'on  aura  une  valeur  con- 
venable  de  la  fonction  ?/,  en  prenant,  dans  1'expression  generate  de  cette 

fonction  y  =  ^t~^~    ^?   f'  —  q  —  Q.     On  peut  aisement  trouver  toutes  les 

autres  solutions  possibles  a  l'aide  des  formules  (10),  (11),  (12).  Soit 

_r-f/-yfl 


(49)  yx 


9'  +  9-<r° 


et  designons  par  c_,  e9,  les  valeurs  correspondantes  de  ct  et  e1?  on  doit 
avoir 

(50)  -  =±a.- 


V(i-^lKi-i^)     ..  V(i-*2<)(i-^2) 

mais  en  faisant     =  le  second  membre  sera,  d'apres  ce  qui  precede, 


^o-al  a  +  dy  —  j   done  on  doit  avoir 

(51)  %         ==±a-  <hj 


V(i-«iy?)(i— «jy?)       a  V(i-c?r9(i-^2) 

ou 

1/1     g'  +  gy 

D'apres  les  equations  (10),  (11),  (12)  on  satisfait  de  la  maniere  la  plus  ge- 
nerate a  ces  Equations  en  prenant 


(52) 


SOLUTION  D'UN  PKORLEME  GENERAL  CONCERN  ANT  LA  TRANSFORMATION  etc.  419 

1  if        1        a\         1  a* 


J 


c.    yi  =  m  u   —  1  1  ,   c2=z  —  [  ¥  —  1 


ft.  m 


a  '  2 


Ces  trois  formules,  en  y  faisant  y  =  ^-(pB,    contiendront    done  tontes 
les  manieres  possibles  de  satisfaire  a  1'equation  (50). 

On  peut  sans  nnire  a  la  generalite  faire  k—1.     La  premiere  de  ces 

formules  est  la  meme  que  celle  qui  resulte  de  y  =  -^(pd.  La  secoiide  en 
r&sulte  en  mettant  4-—  4-   an   lieu   de  y.     Les  modules  restent  par  cette 

eici  y  r 

substitution  les  memes.  La  troisieme  est  en  general  differente  des  deux  pre- 
mieres. 

Deuxihne  cas.    Si  k  est  egal  a  zero,  et  Vwne  des  quardiies  k',  k"  Sgale  a  VwutS, 

Si,  k  etant  egal  a  zero,  l'une  des  quantites  k\  k"  est  egale  a  l'unitg, 
il  faut  necessairement  que  l'autre  soit  egale  a  zero.     En  effet  si  Ton  avait 

k'  =  k"  =  1 ,  les  racines  X  j  6  -f-  ^jp^  j  >   1 1 0  -\-  3ft>  +  10  J  donneraient  celle-ci 

/  „  ,    3  o)  -\-  io'      to  -4-  tat  \       ,  /  „  i     x      .         7  .  ,    ,    .  , 

/  0-j  g  —   =  l{p  -[-  (Dojj   done  &  ne   serait  pas   egal   a  zero 

eomme  nous  l'avons  suppose.  Designons  done  par  ft  rune  des  quantity's 
— 2 — '   2  '     expression  de  deviendra 

(53)  <pe  =  3ie  +  3L(e  +  p)  +  }i(e  +  al)-{-x(e  —  al)-\  

+  a(0  +  <)+a(0-«„), 

ou,  en  rexprimant  en  fonction.de  £c, 

(54)  ^  =  a;±ii  +  2x^I^^i. 

Soit  comme  dans  le  premier  cas   1 — 0^  =  0  pour  #  =        on  anra 

53* 


420        SOLUTION  D  UN  PROBLEME  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc, 


(55)  l-c\f=9  JJ 

Maintenant,  de  la  meme  maniere  qu'on  a  d&nontre  precedemment  la  formule 
(28),  on  etablira  la  suivante: 

(5«)  i-5=-^^-^(i-i7^(i-fe#i- 


(fd~        ffd.Q  \         Xdj\        l(d-\-(i)}\        l^+ajjy  W—aJ 


...  1 


oil  l'on  a  fait  pour  abreger: 

(57)    (j  =  ±ecx(l  —  eVi'a^Kl- e2c2A2«2.x2)  .  .  .  (1  —  eWa,, .z2). 


En  faisant  J  =  ±  -g-  j  on  aura  les  valeurs  de   1  -|  et   1  5  qui 


multiplies  entre  elles  donneront  celle  de  1  —  (  — - — r  )  •    Cette  valeur  substi- 


tuee  dans  l'expression  de   1  —  c\y2  (55)  donnera 

V 

1_ia(f-«-)^ 

et  par  consequent,  si  Ton  fait 

(58)  «=(i-^uui- ^k&^i 


0  s^psjH*- 


on  aura 


(59)  V^lf  =  VC*C~     *  V  (1  -  c*x*)  (1  -  e  V). 
Cette  valeur,  mise  dans  l'equation  (29),  donne 

(60)  Vi -«;,,»  =  zg.jL 

On  voit  done  que  \l  —  e{y*  doit  etre  une  fonction  rationnelle  de  x. 


SOLUTION  D  UN  PROBLEMS  GENERAL  CONOERNANT  LA  T It  A N  SFO RM A TIO N  etc.  421 

II  n'est  pas  difficile  de  demontrer  qu'on  satisfera  a  cette  condition,  en  sup- 
posant  qne   1 — e\y2  s'evanouit  pour  sc  =  ±  1 1  — g-^  Jj   on  aura  alors 


...  1 


Les  equations  (24)  donneront  dans  ce  cas 


0'^/?(y)  =  «i/y(— 2 


anxqnelles  on  satisfera  en  prenant 

f~9'=0, 


9  ci  V 

De  la  il  resulte: 

(62)  Ci=fc.y(f);  e^k.cp^0^) 

1  ,ec 

y  =  Tye'  a=z±T' 

Connaissant  ainsi  une  solution  de  l'eqnation  proposee,  on  aura  toutes  les 
autres  a  l'aide  des  formules  (10),  (11),  (12).     Le  cas  le  plus  simple  est 

1     q       3  10   ■  io' 

celui  oh  n  ==  0.    Alors  on  aura,  en  faisant  et  =  c     1,  p  —  -g-     IT ' 

^0  =  /0 +  /(0 +  /?)  + 

(  V(l_,«)(l-«iy^  —  l  ^  Ml-**) a -••*') 


422        SOLUTION  D'UN  PUOI5LEME  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORM ATION  etc. 


Troisihne  cas.    Si  k  —  1. 
Dans  ce  cas  l'expression  (15)  de  (p0  deviendra, 
q>$  =  XO  +  )L(p-{-(o)-\-k(0  +  a1)  +  l(0  —  a1)-\  1- 1(0  -f  an)  -f 1(0  - 

Or  cette  quantite  se  reduit  a  zero  pour  une  valeur  quelconque  de  0,  ce 
dont  on  pourra  se  convaincre  aisement,  en  remarquant  que  <f>0  doit  rester 
le  meme  en  changeant  0  en  0  -\-  id. 

La  fonction  cpO  etant  eg'ale  a  zeYo,  si  Ton  designe  par  \(f — g'y)  le 
coefficient  de  cc'"-2  dans  le  premier  membre  de  l'equation  (9),  on  aura,  en 
faisant  pour  abreger 

Fd  =  X'0  +  ^(0  +  a)-\  1- 1\0  +  «._,):  I 

f'-o'y  =  -{f~gy)F6, 

d'ou  Ton  tire, 

Maintenant  il  n'est  pas  difficile  de  trouver  toutes  les  solutions  relatives 
a  ce  troisieme  cas  en  se  servant  de  l'expression  (64).  Je  ne  m'arreterai  pas 
ici  a  developper  les  formules  memes;  je  vais  seulement  faire  connaitre  un 
theoreme  plus  general  que  celui  exprinie  par  les  formules  (48). 

Theorhne.    On  aura 

/  dy  — ±  adx   —  +  adQ 

V(l—  ys)  (1—  e\y*)  V(l—  —  e*.r2)  ' 

ou 

a  =  k.l  A  A-  y— ,    e1  =  en\l  —  .  I-  U^—iV-  , 

n       n  n  \    2n      2n        v       27  ii  J 

(65)  /         ,       j    .  w     .  3w       ,  ,         . .  w 
2n      2 n         v         ^'  w 


%  dtant  un  nombre  entier  quelconque,  ~  =  /  — 

2    Jo  ya— .-c! 


V(l  —  .r2)(l  — 

En  supposant  impair,  la  formule  (65)  est  la  meme  que  celle  que  nous 
avons  trouvee  (48). 

Si  Ton  fait  x  =  siri(p,  y  =  sin  ip,   on  obtiendra 


SOLUTION  D'UN  l'KOHLEME  GENEKAL  CONCKKNANT  LA  TKANSFOliM  ATM  »N 

(66)  :  —  r,  dff 


a  — 


ou  Ton  pourra  exprimer  la  quantite  ip  counne  il  suit: 


(67) 


1  —  e2l*\ 

[f 

+  arc  tang  J  tang-  <p  .  j/l^-  eV(^)| 
+  •  •  •  '  


-f-  arc  tang-  j  tang  (p .]/ 1  —  e2vl2  j  -  

En  supposant  n  —  2   on  aura 

V  =  <p  -\-  arc  tang-  (tang  (p  .  YT^—  e2 ) , 

ou  bien 

tang  (ip  —  (p)~—  tang  xp  .  y  1  —  e2 . 
(Voyez    Legendre  Exercices  t.  I,  p.  84). 

Si  Ton  suppose  n  tres  grand,  on  aura  a  pen  pres  6^  =  0,  done 

=  2m  arc  tang-  j  tang-  ip  .  j/l  —  e2A2  j  ~  J  |  • 


ncp 

=  a  I 
Jo 


r  sin' 


ri  7t  TC  -  TP  ft)  ,  1  1  to 

r50it  cp  =  s  ?  on  aura  w  =  n     ■>  done  n     =  a     »  done  —  =  — 


it 

?  i  on  aura  \p  —  n-^ 
la  il  resulte,  en  faisant  n  infini, 


Jo  VT 


*r  sin'1  <jp 


=      I    arc  tang*  (tang- y>  .  |/l  —  e8A2£C ) 

^  Jo 


De 


Nous  avons  vu  preeddemment  que  le  nombre  des  valeurs  ineg-ales  dc 
l'expression  1(6  -\-kial  -\-\a„  -j-  •  •  ■  -\-kyav)  est  toujours  fini.  On  pent  dans 
tuns  les  cas  trouver  ces  valeurs  corame  il  suit. 

Soient 


(68) 


I  (0  -{-  nt  a2)  =  / (0  -\~     at) , 

X(Q  — J—  ?^3 as)  =  /, (0  -\-     «x  +  w* «a) > 


424        SOLUTION  D'UN  PROBLEM  E  GENERAL  CONCERN  ANT  LA  TRANSFORMATION  etc. 

ou  Wj ,  n2 ,  7?3 ,  ...  nv  sont  les  nombres  entiers  les  plus  petits  possibles  qui 
puissent  satisfaire  a  des  Equations  de  cette  forme,  wn  m2,  .  .  .  mv_x  etant 
des  nombres  entiers,  qui  pourrout  etre  differens  dans  les  differentes  equations. 
Cela  pose,  je  dis  qu'on  aura  toutes  les  valeurs  inegales  de  l'expression 
1(0  -\-1c  a  -(-&., cc2-|-  •  •  •  -\-kyar)  en  attribuant  a  k9J)  .  .  .  ky  toutes  les 
valeurs  entieres  et  positives  respectivement  moindres  que  nt,  w8,  .  .  .  n„. 
En  effet,  si  Ton  avait 

a(0+V«i+V«,H  hV«r)=*(*+*i«i+MiH  h^«r)> 

sans  avoir  a  la  fois 

Jct   Jc^  ,   5    •    •    •   ^j/   ^>  j 


en  mettant  0  —        —  k2a2  —  •  •  •  —  —         —  &m+iam+i —  *  ■  ■  — kvav 

au  lieu  de  0,  on  en  tirera 


/  [0  +  (km  -  hj)an]  =  X[6  +  (W  —&,)«*  H  h         ~  ^-iK-iL 

ou  Ton  a  suppose  que  km —  JeJ  est  la  premiere  des  quantity  hv  —  kv_x 
—  k'v_t ,  .  .  .  qui  soit  difierente  de  zero.  Or  en  supposant,  ce  qui  est  per- 
mis,  que  km  —  kj  soit  positif,  ce  nombre  sera  en  meme  temps  moindre  que 
7Zm,  ce  qui  est  contre  l'hypothese.  Le  nombre  total  des  valeurs  inegales 
de  l'expression  1(6  -\-k2a2  -{-  •  •  •  -\-kyav)  sera  done  dgal  a 

car  il  est  clair  qu'on  n'aura  pas  de  valeurs  nouvelles,  en  attribuant  a  7^, 
fc2,  .  .  .  ky  des  valeurs  respectivement  plus  grandes  que  tt^        .  .  .  ?v 
Le  degre*  de  l'equation  _p  —  qy=iQ  est  done 

w  =s  n^n^n^  .  .  .  fry. 

Si  done  ce  degre  doit  etre  un  nombre  premier,  on  doit  avoir  v  —  1  et  m  —  nx. 
Les  racines  de  l'equation  p  —  qy  =s=  0  deviendront  done  dans  ce  cas 

XO,  A(0  +  a),  it(0-f  2a),  .  .  .  l[0  +  (n—l)a], 
X(0  -(-  wee)  =  X0,    et   «  =  —  > 

?ft  et  m!  etant  deux  nombres  entiers  dont  la  somme  est  un  nombre  pair  et 
qui  n'ont  pas  un  meme  diviseur  conmiuu  avec  n. 

On  doit  remarquer  qu'a  la  meme  valeur  de  m  respondent  toujours  plu- 
sieurs  solutions  differentes  du  probleme  general.  Le  nombre  total  de  ces 
solutions  est  en  general  egal  a  3  m. 


SOLUTION  DUN  PKOBLEME  GENERAL  CONCEKNANT  LA  Tit  A  N  SFO  It  M  A  TION  etc.  425 

On  peut  de  ce  qui  precede  d&luire  un  grand  nombre  de  thdoremes  re- 
marquables  sur  les  fonctions  elliptiqnes.  Parnii  ceux-ci  on  doit  distinguer 
les  suivans. 

a.    Si  l'equation  (1)  peut  etre  satisfaite  en  supposant  y—ip{x)  =  ~ 

oil  le  degre  des  fonctions  entieres  p  et  q  est  egal  a  un  nombre  compose 
inn,  on  pourra  toujours  trouver  des  fonctions  rationnelles  cp  et  f  telles 
qu'en  faisant 

Xl  =z(px  -=  }j »    on  ait  y=f{x?)  =  ^-, 

* 

(69)        {  V(i ^Wfii^ei^l )  ~ a'  Y(l^cW) (l - ' 

dyx   __  n  <K  

Wo 


le  degre  des  fonctions  entieres  p  et  q'  etant  egal  a  1'un  des  facteurs  m,  n, 
et  le  degre  de  px  et  </i  etant  egal  a  l'autre. 

b.  Quel  que  soit  le  degre  de  l'equation  p  —  qy  =  0,  on  en  pourra  tou- 
jours tirer  la  valeur  de  x  en  y  a  1'aide  d'operations  algebriques.  Voila  done 
une  classe  d'equations  qui  sont  resolubles  algebriquement.  Les  racines  au- 
ront  la  forme  suivante: 

/       111  I 
(70)  x  =  fonct.  ration,  [y,         f&  r,-  •  •  • 

,  rc* ,  .  .  .  w„  etant  des  nombres  premiers  entre  eux  dont  le  produit  est 
e^al  an  degre  de  l'equation  en  question,  et  les  rn  r2,  .  .  .  r„  etant  de  la 
forme 


(71)  ,+  ^(1_c^)(i_e^), 

oil  £  et  f  sont  des  fonctions  entieres  de  y. 

c.  II  y  a  un  cas  remarquable  du  probleme  general;  e'est  celui  ou  l'on 
demande  toutes  les  solutions  possibles  de  l'equation 

y  (iZ^*-y*j(T^T*y*)       V(i  -  c2*8)  (1  -  *2*2) 
On  aura  a  cet  e^ard  le  theoreme  suivant: 

54 


42C)        SOLUTION  D'UN  PROBLEME  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc. 


Si  l'equation  precedente  admet  une  solution  algebrique  en  x  et  ?/,  y 
etant  rationnel  en  &  on  non,  la  quantite  constante  a  doit  necessairement 
avoir  la  forme 

ou  /t'  et  u.  desio-nent  deux  nombres  rationnels,  le  dernier  etant  essentielle- 
ment  positif.  Si  Ton  attribue  a  a  une  telle  valeur  on  pourra  trouver  une 
infinite  de  valeurs  differentes  pour  e  et  c,  qui  rendent  le  probleme  possible. 
Toutes  ces  valeurs  sont  exprimables  par  des  radicaux. 

Si  done  on  suppose  que  a  soit  une  quantite  reelle  il  faut  qu'elle  soit  • 
en  nieine  temps  rationnelle.     Dans  ce  cas  on  sait  d'ailleurs  qu'on  pourra 
satisfaire  a  l'equation  differentielle  dont  il  s'agit,  que  lies  que  soient  les  va- 
leurs des  quantite's  c  et  e. 

d.    Du  tlieoreme  precedent,  on  peut  par  un  simple  cliangement  de  va- 
riables deduire  celui-ci: 
Si  l'equation 

dy  dx 
V(l  -  */2)  (1  -  b*y  2)  _  a  V(l  -  **)  (1  -~^) 

ou  b2=l —  c2,  admet  une  solution  algebrique  entre  x  et  ?/,  le  coefficient 
a  doit  avoir  la  forme  suivante : 

fjb*  et  fjt  ayant  la  meme  signification  que  pr^cedemment.  Si  done  on  veut 
que  a  soit  r^el  il  faut  qu'il  soit  dgal  a  la  racine  carree  d'une  quantite  ra- 
tionnelle. Cette  condition  remplie,  le  probleme  a  une  infinite  de  solutions. 
Comme  cas  particulier  on  en  d^duit  ce  thdoreme: 

Si  en  supposant  cp  et  \jj  rdels  et  le  module  c  inoindre  que  l'unite,  l'e- 
quation 

(72)  -    ^     _  =  a  -*?  , 

yl  —  b2sm*ip  yl — c2sin2<jp 

a  une  integral  e  algebrique  en  sin  (p  et  sin  tp,  il  faut  necessairement  que  a 
soit  egal  a  la  racine  carree  d'une  quantite  rationnelle  et  positive. 

Ainsi  par  exemple,  si  dans  la  formule  (05)  on  suppose  e\—l  —  e2, 

on  aura  a  =  Vn  comme  nous  allons  voir.     En  faisant  6=  ™     dans  l'ex- 

2n 


SOLUTION  DUN  PROBLEME  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc.  427 

pression  de  ?/,  on  trouvera,  en  vertn  de  la  valenr  de  7<s,  y=l1 
done 


T1  dy  __      fA(^)  dx 

Jo  VCl-y'Kl-^)  ~~  a Jo  V(T=^) IT-eW)     2n ' 

en  remarquant  qu'on  doit,  dans  le  second  membre  de  liquation  (65),  pren- 
dre le  signe  superieur  depuis  x  =  0  jusqu'a  a  =  ;,|-|^j-    Cela  pose,  en  re- 

marquant  que  A  0  -f-  —  =  A  ^—   BU  il  est  clair  qu  on  aura 

en  multipliant  cette  valeur  par  celle  que  donne  la  formule  (65),  on  aura, 
en  faisant  usage  de  la  formule 

qu'on  obtiendra  k  l'aide  du  theoreme  1 : 

n  » 

En  faisant  maintenant  x=p^~^l,  y  =  zf^l,  on  aura,  en  supposant  p 
reel,  pour  toutes  les  valeurs  cle  cette  quantity 

dz  fp  *P 

z=z  a 


a  10 


K  V(fT^WTW)    Jo    +^2) (r+ ^ 

mais  si  Ton  fait  j>  —  -J-,  on  aura  de  meme  z  =  -jr,  done 


f 

J  o 


dz                 _  f* 
 ct 


y(l  +  ^)(l+Tp5      J o  V (T+p)(T  +  *  V) 
Le  premier  membre  de  cette  equation  est  la  inline  chose  que  y,  et  le  se- 

,  -,  r  fc  ^  f1  dy   ,  ce  qui  est  facile  a  prou- 

d  la  meme  chose  que  a     -^==-==^'  «■  4  i 


con 

ver,  done 


">4* 


428        SOLUTION  D'UN  PROBLEMS  GENERAL  CONCERNANT  LA  TRANSFORMATION  etc. 

l0=aC  * 
Jo 


2       Jo  V(l-y2)(l-02) 
Cette  equation  combinee  avec  (73)  donne 


tt;  aco 


crest-a-dire 

a  =  yn . 


Christiania  le  27  mai  1828. 


XX. 


ADDITION  AU  MEMOIRE  PRECEDENT. 


Astronomische  Nachrichten,  herausgogeben  von  Schumacher,  Bd.  7,  n°  147.    Altona  1820. 


Dans  le  numero  138  de  ce  journal  j'ai  fait  voir  comment  on  pourra 
trouver  toutes  les  transformations  possibles,  reelles  ou  imaginaires,  d'tme 
fonction  elliptique  proposde.  Les  modules  c,  e,  c  ,  ei  pourront  etre  des 
quantites  quelconques.  Le  cas  le  plus  remarquable  est  eelui  ou  Ton  sup- 
pose les  modules  reels.  Dans  ce  cas  le  probleme  general  pourra  se  r&oudre 
par  une  metliode  particuliere,  entierement  differente  de  celle  que  nous  avons 
donnee  dans  le  memoire  cite.  Puisque  cette  nouvelle  nu'thode  est  remar- 
quable par  sa  grande  simplicite  je  vais  l'indiquer  ici  en  pen  de  mots. 

Le  probleme  general  que  nous  allons  completenient  resoudre  est  le 
suivant : 

„Trouver  tons  les  cas  possibles  ou  Ton  pourra  satisfaire  a  lV'jjU.uiou 
„differentielle : 

/jx  dy    da  

1  '  y^r^^(T^7f72) ~~  a  y(i  -  **)  (i  - 

„par  une  equation  ahjehrique  entre  les  variables  x  et  ?/,  en  supposant 
„les  modules  c  et  ct  moindres  que  l'unite  et  le  coefficient  a  reel  on 
„imaginaire." 

En  designant  par  W  la  fonction  inverse  de  celle-ci: 


430 


ADDITION  AU  MEMOIRE  PRECEDENT. 


de  sorte  que  x  =  M,  on  aura,  en  vertu  de  la  formule  (4)  du  numero  138, 

/[(—  l)"1+ffl^-fm(»  +  mV]  =  ^, 
oft  les  quantites  constantes  to,  m'  sont  determinees  par  les  formules 

dx 


(2)  W.?h=s 


V(l  — .z2)(l— c2*2) 
1 

uf        C c  dx 

2"  ~J  o  y^r^^f^^2)' 

Dans  le  cas  que  nous  considerons,  la  quantity  w  est  rdelle,  niais  to'  est  ima- 
ginaire.    On  aura  en  effet 

w'     r1         dx  .  r 6  dx 

c'est-a-dire : 

i 

dx 


V(^2_l)  (l_c2^2) 

ou  il  est  clair  que  le  coefficient  de  y —  1  est  une  quantite  reelle.  En  fai- 
sant  x  —       *    _= ,  oft  b  =  V  1  —  c2 ,  on  trouve 

2        2  X  r      1  2 

oft 

2  — Jo  Vff—  o(i  — 6*^)'  . 

Le  the'oreme  II  du  numero  138  donnera  done  celui-ci: 

„On  satisfera  de  la  maniere  la  plus  generale  a  l'equation 

W  == 

„en  prenant 

(4)  6»'=:(—  l)'»^-(-moj  +  w'tS  )  —  f  , 

„oft  m  et  m'  sont  des  nombres  entiers  quelconques,  et  to  et  C3  deux 
„quantites  reelles  donnees  par  les  formules  (2)  et  (3)." 
Cela  posd,  soit 

(5)  /(sr.  «j  ==  o 

liquation  alg^brique  entre  y  et  x  qui  doit  satisfaire  a  l'equation  differentielle 


AUDITION  AU  MEMOIUE  PRBCKDEHT.  43l  A  ^ 

(1).    Si  ron  fait      =  A<9  et  y  =  Xx6\  oil  0  et  0'  sunt  deux  nouvelles  va- 
riables, et  Xx  la  fonction  elliptique  qui  repond  au  module  cM  de  sorte  q^b^»4^ 

(6)  ~    w     -=  =  d0'  pour  y  =  ).0\ 
l'equation  (1)  deviendra 

d6'  =  ±ad01 

d'oii  l'ou  tire  en  integrant:  O'  —  t  +  aO,   oil  s  est  une  constemtc.     On  a 
done 

y  —  M£  ±  <iO), 
ou  bien,  en  mettant  -\-a  pour  +  «, 

(7)  y  =  i1{e  +  a,0). 
Liquation  (5)  entre  x  et  y  donnera  done  celle-ci 
p                                   fMe  +  aO),  10]  =  0 

qui  ne  eontient  que  la  seule  variable  0,  et  qui  aura  lieu  quelle  que  soit  la 
valeur  de  cette  quantite. 

II  ne  serait  pas  difficile  a  l'aide  de  la  formule  (8)  de  trouver  la  fonc- 
tion mais  pour  notre  objet  il  suffit  de  connaitre  le  coefficient  a  et 
une  certaine  relation  entre  les  fonctions  completes.  Voici  comment  on  y 
parviendra.  En  mettant  0-\-2mco  au  lieu  de  0,  et  en  remarquant  qu'en 
vertu  de  l'equation  (4) 

on  obtiendra  cette  autre  equation 

(9)  f[h{£  +  2  maw +  (10),  10]  =  O. 
On  aura  de  meme,  en  mettant  0-\~mG)t  pour  0,  ou  z  =  1, 

(10)  /[X^t  +  mam  +  aO),  X0]  =  O. 

Dans  ces  deiix  equations  m  pourra  etre  un  nombre  entier  quelconque. 
En  faisant  x  =  X0  on  voit  done  que  l'equation  algebriqur 

est  satisfaite  en  mettant  pour  y  une  quantite  quelconque  de  l'unc  des  deux 
formes: 

lx (e  -f  2 mact)  +  aO) ,  Xt(f  -f- mawi  +  a*) ; 
mais  m  pent  avoir  une  infinite  de  valcurs,  tandis  que  L'^uation  do*  il 


432 


ADDITION  AU  MEMOIRE  PRECEDENT. 


s'agit  n'a  qu'un  noinbre  limite  de  racines;  il  faut  done  qu'on  puisse  trouver 
deux  n  ombres  entiers  k  et  k'  tels  que 

(11)  \  [e  +  2 k'aco  -f  «0)  ==  ^(e-f  2  &S«J  -f  a0) , 
et  deux  autres  v  et  v'  tels  que 

(12)  -|-  v'ami-\-aO)  ==  ^(f  rj-  mcDz -|-  a0). 

En  vertu  de  la  formule  (4)  ces  deux  equations  donneront  respectivement 

!2&'ac»  —  2kam  -f-  2muj1  -\~  m'ffit  ~\/ —  1 , 
v'awi  =  rami  -\-  2fi(oi  -\-  f^^.V —  I, 

oil  mt  et  Cv1  designent  les  valeurs  de  co  et  w  qui  respondent  au  module  c  , 
e'est-a-dire  qu'on  a 


(13) 


(14) 


2  ~  Jo  V(l  — 


Cela  pose,  les  equations  (13)  donneront,  en  y  mettant  v  pour  k'  —  k  et  v' 
pour  v'  — 

|  a  =  -f-  1  V  —  1 

(15)  \ 

I  a  =  ^  &1  —       CJl  V^l 

\  v'     (j)  v'     CO   '  ' 

d'oii,  en  comparand  les  parties  reelles  et  imaginaires, 

?    w        /    <3  '    2v  co  P~  co  >. 

Ces  deux  equations  donneront  celles-ci: 

Qy\  _         1   mm'  y'2    1  f»V 

0*  ~~      4  lili'  ~v*  '  tff        . '  4   m^r ' 

Maintenant         est  une  fonction  continue  de  c,  done  les  equations  (17)  ne 

sauraient  avoir  lieu  que  pour  des  valeurs  particulieres  des  modules  c  et  c  . 
Si  done  on  suppose  c  indeterniine  il  faut  que  Tune  des  equations 

(18)  m  =  fl  =  0, 


ADDITION  AU  MEMOIKE  PRECEDENT. 

I .  > .  i 


(1S))  »  =  ,.'  =  <> 

ait  lieu.    Les  equations  (15)  et  (16)  se  rfdulront  dans  le 


premier  ens  a 

(  a  =  —  !*£  —  E  3: 
(20)  v   10       v'   Q  ' 


ffi         r/t'  w 

^x        v'ui   co  ' 


et  dans  le  second  cas  a 


(21) 


«  =      -     [/ —  1  —  —  it  i 
2v  co  1  „'    a  r 


_  1  m'v'  co 
®t  4    /(j;  ~co 


Mais  si  la  valeur  du  module  c  est  telle  que  la  premiere  des  equations  (17) 
ait  lieu,  on  doit  avoir  en  meme  temps 

(22)  *  — 1  y;  ]/  <*i      1 1/  ^7? 

et  alors  a  est  01011116'  par  Tune  des  equations  (15). 

Quant  aux  nombres  m,  m',  //,  y,  v'  il  font  les  prendre  tels  que  <o, 
Wi,  to,  wx  soient,  selon  leur  nature,  des  quantity  positives.  Si  done  on  sup- 
pose, ce  qui  est  permis,  v  et  v'  positifs,  il  faut  que  m  et  //'  soient  de 
m&ne  signe  et  m'  et  //  de  signe  contraire.  On  pourra  d'ailleurs  sans  di- 
mmuer  la  generality  supposer  m\  m  et  //'  positifs  et  //  negatif. 

De  ce  qu'on  vient  de  voir  on  deduit  imme'diatement  ce  the'oreme: 
Theoreme  I.    Pour  que  1'equation  (1)  ait  une  integrate  algebrique  en  x 
et  ?/,  il  faut  ne'eessairement  que  les  modules  c,  et  c  soient  lies  entre  eux  de 

telle  sorte  que  Tune  des  deux  quantites   ^-  et  ^-  soit  dans  un  rapport  m- 
tlonnel  avec  — ;  e'est-a-dire  qu'on  doit  avoir  Tune  des  equations 

(23)  ^=k^;  °'=k^ 

Co  1     at,  CO 

011  k  et  k'  sont  des  nombres  rationnels.     Si  la  premiere  de  cos  dq  nations  a 
lieu,  mais  non  la  seconde,  on  aura  en  meme  temps 

(24)  iWiJf'i 

CO 

55 


434 


ADDITION  AU  MEMOIllE  PRECEDENT. 


oil  d  est  nn  nombre  rationnel.  Si  la  seconde  equation  a  lieu  mais  non  la 
premiere,  on  aura  en  nieme  temps 

(25)  «  =  <y^y=rT. 

Enfin  si  les  deux  equations  (23)  ont  lieu  en  meme  temps,  les  modules  c  et 
Gx  seront  tous  deux  determines,  savoir  respectivement  par  les  equations 

(26)  *=Vkk',  ^  =  1/?, 

v     '  to        '  tot       f  k 

et  alors  le  coefficient  a  doit  avoir  la  forme 

(27)  o  —  jA+J'AfCTL 

v      '  CO     1  to   '  7 

oil  J1  et  (T  sont  des  nombres  rationnels. 

Les  conditions  indiquees  dans  ce  thdoreme  doivent  done  necessairement 
etre  remplies  pour  que  l'equation  (1)  ait  une  int^grale  algebrique.  II  reste 
encore  le  point  le  plus  important,  savoir  de  determiner  si  ces  conditions 
sont  suffisantes.  Or  e'est  ce  que  nous  allons  faire  voir  a  l'aide  de  la  for- 
mule  (65)  du  numero  138.  Cette  formule  pent  facilement  etre  demontree 
en  faisant  effectivement  la  substitution  de  ?/;  mais  il  existe  une  autre  de- 
monstration, tiree  de  considerations  entierement  difFerentes  et  que  nous  allons 
donner  ici,  en  nous  servant  d'une  formule  demontree  dans  les  „Recherches 
sur  les  fonctions  elliptiques."  II  s'agit  de  la  formule  (185)  de  ce  memoire 
(Crelle's  Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Mathematik,  Bd.  2,  p.  176), 
savoir 

(28)  fa  =  nn~  r 

0    14.   ?  ?  

1    I  rm  +  i  _|_  r— m— I 

oh 

art  to' 7t 

(29)  V  =  e*i    r  =  e^, 
les  quantites  to   et  to'  &ant  doimees  par  les  equations 


ADDITION  AU  MEMOIRE  PRECEDENT.  | .",.') 


(81)  /«  =  Vl- 

oil  x  est  lie  a  a  par  l'equation 

dx 


Si  Ton  fait  e  =   .  °    -  =  x '    ^  =  V 1  —  */%  011  troiivera 
yl —  c2 

to'       j  10       a)'   ,  <3       w'    (O 

IT  =  T'  ~2r"~  Y'   a7- ¥' 

da  —  —  b  —        <Zy  i 

V(i-y)  (1-cV) 

d'ou 

maintenant  l'equation  x  =  yi  —  if  donne  y  =  Vl  —  a2  =/«,  done 

R'jl'..r.  4'  /«  =  *(|- — £")» 

d'ou,  en  mettant  b~  —  ba  a  la  place  de  a, 

(33)  — 


Cela  pose,  si  l'on  pose  dans  la  formule  (28)  b^—ba  an  lieu  de  «, 
on  trouvera,  apres  quelques  reductions  faciles, 

n  _  m  (1  _        (1  _         (1, -  *V) (1  -  ff^ .  ,  ■  ? 

(34)  =  J.  (i  ^^)(l^<4^(lv4^7 (1  + <3,,<l)  (X  +  '"^  ' '  * 
ou 

(35)  ,  <  =  «    *i   r  =  e  ° 

et  A  une  quantity  independante  de  a.    Si  l'on  fait  pour  abreger 

(35')  1+7^  =  *H 

on  aura  done 

(36)  X«  =  4.V(«f)-.K<«  +  «)f-V'('«-«)|-^2u'+")^-V'(2",_")^'' 
Si  Ton  fait  maintenant  sueoesmvemewt 


56* 


430 


ADDITION  AU  MEMOIRE  PRECEDENT. 


2  CO  „    ,    n  —  1 


=  0,  9+        0  +  --,  •      0  + 


CO 


n  1    w  w 


on  aura  les  valeurs  de  X j 0  -\~~^  j  •  •  •  *  j  0  +  ~^7~  10 ) '  <lu*  multiplies 
ensemble  donneront  sur  le  champ 

(37)  M.x[8+^\x(e  +  ^)...x[o  +  ^(o) 

=  i'.^i.y.K  +  <l)^?h-<^-y(2»,+<>)^'  •- 
oil  Ton  a  fait  ponr  abreger 

(38)  6  =  ^-6,  ^  =  ^4; 

V       '  CO  COy  11  CO 

or  si  l'on  pose  dans  la  formule  (36)  le  module  cx  an  lieu  de  c%  et  si  l'on 
designe  les  valeurs  correspondantes  de 

Id,  co,  (w,  A 

respectivement  par 
il  viendra 

X,a  =  A.  .\l>  a  Mb Uo,  -\-  a)  -  ip (w,  —  a)  —  .... 

1         1  f     cox   rx  1  1    '  a±    ry  1      '  cdl 

Le  second  membre  de  la  formule  (37)  est  done  la  meme  cliose  que  ~j-X%0 


—  et  par  consequent  on  aura  la  formule  suivante: 

cette  equation  a  done  toujours  lieu  si  le  module  c,  est  tel  que 
(40) 

v     '  (by        n  Co 

quel  que  soit  d'ailleurs  le  nombre  entier  n. 

Si  Ton  fait  IB  =  x,  6^  —  ?jy  on  aura  l'equation 

r.-v  codii  co.dx 

(41)  J  =     ,        1  —  d».  , 

y(l  — i/2)(l  — c^ya)      V(l—  #2)(1  —  c2#2)  ' 

qui  par  consequent  est  satisfaite  par  l'expression  algebrique 


At 


ADDITION  All  MKMOIKE  IMJKCKDKNT.  |;',7 

(42)  y=^e.x{e+^)...,(e+'^-lli)). 

La  valeur  de  y  est  toujours  une  function  algebrique  de  x.  En  etf'et,  si  n 
est  un  nombre  impair,  on  a 


(43)  y=T»-: 
et  si  ?z  est  un  nombre  pair 


2  M 


(44^    y=^h_,Xt      w  #  <  #     v  2    »/  yi  —  x* 

Considerons  maintenant  les  trois  cas  de  notre  probleme  general. 

Premier  cas.    Si  a  est  reel. 


Dans  ce  cas  on  doit  avoir,  comme  nous  l'avons  vu,  a  =  d 

7  '  c3         v  Q 


%  __  f 

oil  u  et  k  sont  des  nombres  entiers;  l'equation  proposee  deviendra 
(45)   dy  ^  ®i   dx  

V(i—  ya)(i_c^2)    v  o  y^-^xi^c^' 

On  doit  avoir  de  plus        =&-—  =  —  w,        et  w  etant  entiers.     Si  Ton 

x  t3,  w        n  oj 

fait  a}  =  l(vG)0)   et  ?/ —  ^(//u^fl),   0  etant  une  nouvelle  variable,  l'equation 

(45)  sera  satisfaite,  car  les  deux  membres  se  reduiront  a  ft  u)l  JO.  Pour  avoir 
une  integrale  en  x  et  ?y  il  faut  done  eliminer  0  des  deux  equations 

(46)  x  =  l(rwO);  y  =  /.(i/d)^). 

Nous  allons  voir  que  le  resultat  de  Felimination  sera  one  ^qufttioti  algebrique 
en  x  et  ?/. 

Soit  c'  un  nouveau  module  et  design ons  par 

x'0,  a/,  (V,  j4' 

les  valeura  correspondantes  de 

Cela  pose,  si  Ton  suppose  le  module  c'  tel  que    ™,  —  ~      »    on  aura 
en  vertu  de  la  formule  (3d),  en  mettant  urOu)  au  lieu  de  0 


438  ADDITION  AU  MEMOIUE  PRECEDENT. 

(47)  X%rW*0)=£k&ra#}^fi^f>^  .  .  .  ^/z^  +  ^w); 

•   i         j                 w'        1    w          to.       m  to                  .       to         1  to, 
mamtenant,  ayant  —  =  —  —  et  — v  —  ,  on  en  tire  =  — *-  • 

to         n    a  Ql        n    (3  &        m  ' 

done  la  meme  formule  donnera 

(48)  n<^'0)  =  ^A^  •  •  .  l1[luv«>16  +  m-1 


-co 


En  e'galant  entre  elles  ces  denx  expressions  de  h'(iLivG)'0)  et  faisant  pour 
abreger 

(49)  ym$=4,  p®te^#%, 

il  viendra 


(50) 


Ml  —  1 
 to. 


Le  premier  membre  de  cette  equation  est  une  fonction  algebrique  de 
et  le  second  une  fonction  algebrique  de  X^vdi)]  niais  est  a  son 

tour  une  fonction  algebrique  de  ld  =  x,  et  ^(v^)  une  fonction  algebrique 
de  X1^1=y.  Done  enfin  les  deux  membres  de  1'equation  (50)  sont  respecti- 
vement  des  fonctions  algebriques  de  x  et  de  y.  Done  cette  equation  exprime 
l'integrale  cherchee  en  x  et  y  de  l'equation  differentielle  (45).  Pour  en  avoir 
l'integrale  complete  il  suffit  d'ajouter  a  <T  ou  a  dt  une  quantite  constante 
arbitraire.    Quant  aux  quantites  A  et  At  on  doit  remarquer  qu'on  a 

(5i)  a=  * ,  A=± .       1 :  il 

V  e  ycx 

Pour  donner  un  exemple,  supposons  qu'on  demande  une  inte'grale  algebrique 
de  l'equation, 

 ~dy    &x  dx 


y (i  - fj  (i  _  c fy «)    &  y(i— *«)(i-c«^ 


dans  le  cas  ou  - x=  £  -jj  .  On  aura  alors  ^  =  ^=1,  m  =  2,  n—  3.  Li- 
quation (50)  deviendra  done 


ADDITION  AU  MEMOIRE  PRECEDENT.  4^<J 

c'est-a-dire : 


Second  cas.    Si  aY — 1   est  rdel. 
Dans  ce  cas  on  doit  avoir,  d'apres  Pequation  (25),  a^s—        —  \\  u 
et  v  etant  entiers.    On  doit  avoir  de  itieme       —  —  —  •      Liquation  pro- 

6il         ji  to 

posde  (1)  deviendra 


(52)  ZZ1=i- 


dy  dx 


ft  &x  Y(l  —  tf*)(l  —  c\y*)       V(l—  *a)(l— cs*») 

Pour  reduire  ce  cas  au  precedent,  il  suffit  de  faire  x  =  —         >  z  etant 

r  Vl— 22 

une  nouvelle  variable :  on  aura  alors  dx  =  V —  1 . 


y(i-^2)(i-c2^2)    r    '  v(i-z*)(t-b*z*) 

b  etant  egal  a  yi  —  c2,  et  par  suite  l'equation  (52)  deviendra 

dy  _  ju  w1  <fe 


dont  l'integrale  algebrique  est  exprime'  par  la  formule  (50)  en  y  faisant 

z  ==  )a)x  =  —  et  mettant  to  au  lieu  de  o. 

Yx*  —  1 

Supposons  par  exemple  qu'il  s'agisse  de  trouver  une  integrate  algebrique 
de  l'equation 

dy    (Oj  y  J  dx 

dans  le  cas  ou  ^  =  2.  —  .  Ayant  u  =  p  =  l  et  ?w  =  2,  »=1,  lcquation 
(50)  deviendra 

y^.^=Cl./1(<v1).AI(j1  +  ^ )  7 

ou,  en  reniettant  les  valeurs  de  fa)  et 

Vl  —  y2     _  VTi  ^ 


• 


440 


ADDITION  AU  MEMOIRE  PRECEDEN  T. 


Troiuhne  cas.    Si  —  =  Ykk' ,  —  —  1/  —.  • 
oj  '  w1      f  k 

Dans  ce  cas  on  doit  avoir,  en  vertu  dn  theoreme  I,  a  =  —  -£A-  ^r—  V —  1 , 
Uj  v,  u\  v'  etant  des  nombres  entiers.     L'equation  proposed  deviendra  done 

/53\  dy        =  ijL&4Jt£vzrr\  dx 


et  cette  equation  sera  toujours  integrable  algebriquement.     En  effet  coinnie 

on  a 

£!>  =  7c  »  et  ^  =  i-ffl  , 

d)x  cD  A;  w 

fc'  et  etant  des  nombres  rationnels,  on  pourra,  en  vertu  de  ce  que  nous 
venons  de  voir  dans  les  deux  premiers  cas,  satisfaire  algebriquement  aux 
equations 

dz  ft  (T)1  dx 

y(i—z*)(i-*€*z*)  ~~  ~*  "#  y(i  _  *2)  (i  —  c2^2) ' 

(/c   (Tj1  ./     -  dot 

y(i  _  v*y  (i —<.*«*)     ✓  Sn—   V(i— «2)(i— caO  ' 

Par  la  l'equation  (53)  deviendra 

dy    dz  \*  dv 


V(i_y»)(l_  c*y2)    y(i_^)(i_c?32)  1  y(i_r2)(i_c^2) 

on  y  satisfera,  comme  on  sait,  en  prenant 


_  *  V(i  - 1>2)  (l  - c; ,»)  +  «  V(l  - «»)  (l  -  <^2) 

^     '  y  —  l  —  c\z*v* 

En  substituant  les  valeurs  de  i;  et  z  en  sc,  on  aura  une  integrale  de  l'e- 
quation, algebrique  en  x  et  y. 

Nous  avons  ainsi  de'montre'  que  les  conditions  necessaires  exposees  dans 
le  theoreme  I  sont  en  meme  temps  suffisantes. 

D'apres  ce  qui  a  ete  expose  dans  le  premier  cas,  on  a  immediatenient 
ce  theoreme: 

Pour  que  deux  fonctions  elliptiques  reelles  F(c\  0'),  F(c,  0)  puisse'nt 
etre  reduites  l'une  a  l'autre,  il  est  necessaire  et  il  suffit  qu'on  ait  entre  les 
fonctions  completes  i^(c),  F1^),  i^(c'),  F\b')  cette  relation: 


ADDITION  AU  MEMOIRE  PUKCEDKNt.  44^ 

(55)      .  1  •  4?  (<0  .F\b)  =  m.  F1  (b') .     (C) , 

qii  fit  et  tz  sont  des  nombres  entiers.  Si  cette  condition  est  remplie,  on 
pourra  etablir  une  relation  algebrique  entre  sin0'  et  sin $  telle  que 

w  '  F^n=kggF{c^  •  . 

oil  h  est  un  nombre  rationnel.  On  pourra  ajouter  que  dans  le  cas  ou  fe=l 
0'  est  lie  a  0  par  l'equation: 

(57)      f      °'  +  ar° tang  ^' taDg   1~~  arc  tan£         tang  e') 

\  =°+  arc  tang  (a,  tang  (?)   -]  1_  arc  tang  tang  0) , 

ou  at>  a,  ...  a/,  a2'  .  .  .  sont  des  quantity  constantes  donnees  par  les  for- 
mules 


(58) 


apres  avoir  determine  0^  et  0,/  de  telle  sorte  que 


(59) 


F(c, 

j  n  '  ,  v  7 

de 

lo  Vl 

—  c2  sin2  6 

a 

n  n 

dB 

m 

L  Vi- 

— c'*sin20 

En  prenant  n—\   on  aura  la  formule  (67)  du  numero  138. 

II  y  a  un  cas  du  probleme  general  qui  m'erite  d'etre  remarque;  c'est 
eelui  ou  Ton  suppose  les  deux  modules  egaux  entre  eux,  en  d'autres  termes, 
ou  Ton  demande  tous  les  cas  dans  lesquels  il  sera  possible  d'integrer  alge"- 
briquement  l'equation  differentielle 


(60) 


dy  dx 


V (1  -  y*)  (1  -  e V2)         V(l  -  *")  (1  -  o*Z*) ' 


On  a  dans  ce  cas  (o/  =  (01  a>'  =  a>,  et  par  consequent  les  Equations  (15) 
deviendront 

m    .    m'   to  -./  j        fi'       2(.i  Q)  -./  r- 

et  de  la 

v        $?  .     2v    to  v'  <3 

56 


442  ADDITION  AU  MEMOIRE  PRECEDENT!  ' 

Si  Ton  veut  que  a  soit  reel,  on  a  a  —  ™  ,  m'  —  f  t  ==  0 ;    dans   ce  .  cas  on 

n'aura  aucune  condition  pour  la  valeur  de  c,  qui  pent  etre  quelconque,  mais 
on  voit  que  a  doit  etre  un  nombre  rationnel.    Si  au  contraire  on  admet  des 

valeurs  imaginaires  de  a.  le  module  c  doit  etre  tel  que  ~  •  -—  =  —  .  —  • 
on  tire  de  la 

II 


t-j        1  i  / 

~<S         2"  r 


En  vertu  de  cette  expression  la  valeur  de  a  deviendra 

 1/      wtV  ( |C7j 


Soit  —  =  y ,  on  aura 


6> 


=^+^/y^.y—  i, 


7c,  (T  pouvant  designer  des  nombres  rationnels  quelconques.  On  voit  que 
pour  que  l'equation  (60)  soit  integrable  algebriquement  en  supposant  a  inia- 
ginaire,  il  est  necessaire  et  il  suffit  que  Ton  ait 

h  est  essentiellement  positif. 

On  pourra  exprimer  le  module  c  en  produits  infinis  comme  il  suit: 

y-       1  —  e-^V^   l  —  g-3.7  yr   i  e-5n yf 

On  tire  cette  expression  de  la  formule  (34),  en  y  faisant  a==-^  et  remar- 
quant  que  — -  =  "J 
par  cette  formule 


iet  A  =  

Vc 

On 

aura 

en 

meme 

71 

_  l-e~^ 

1  —  e 

~vf 

1  — 

71 

1  -J-  <?  Y 

1  +  e 

3/r 

yf 

1  + 

5/r 

e  7* 

II  suit  encore  de  ce  qui  precede  que  si  le  module  c  a  la  valeur  ci-dessus, 
l'equation 

d'J  —h'Vh  dx  


ADDITION  AU  MEMO  I  RE  PRECEDENT. 


■1-13 


sera  toujours  integrable  alg^briquement,  quels  que  soient  les  nombres  ration  - 
nels  h  et  k\  pourvu  que  k  soit  positif. 

II  y  a  encore  beaucoup  de  choses  a  dire  sur  la  transformation  des 
fonctions  elliptiques.  On  trouvera  des  developpemens  ulterieurs  sur  cette 
matiere,  ainsi  que  sur  la  tbeorie  des  fonctions  elliptiques  en  general,  dans 
un  m&noire  qui  va  paraitre  dans  le  Journal  de  M.  Crelle. 

Christiania  le  25  septembre  1828. 


66* 


XXL 


REMARQUES  SUR  QUELQUES  PROPRIETES  GENE  RALES  D'UNE  CERTAINE 
SORTE  DE  FONCTIONS  TRANSCENDANTES. 


Journal  fiir  die  reine  und  angewandte  Mathcmatik,  hcratisgegebon  von  Crelle,  Bd.  3,  Berlin  1828. 


1. 

Si  \px  designe  la  fonction  elliptique  la  plus  gdnerale,  c'est-a-dire  si 

/r  dx 
7T 

oil  r  est  une  fonction  rationnelle  quelconque  de  x,  ct  R  une  fonction  entiere 
de  la  meme  variable,  qui  ne  passe  pas  le  quatrieme  degre,  cette  fonction  a, 
comme  on  sait,  la  propriete  tres  remarquable,  que  la  somme  d'un  nombre 
(pielconque  de  ces  fonctions  peut  etre  exprimee  par  une  seule  fonction  de  la 
meme  forme,  en  y  ajoutant  une  certame  expression  algebrique  et  logaritli- 
mique. 

II  semble  que  dans  la  tlidorie  des  fonctions  trancendantes  les  geometres 
se  sont  bornes  aux  fonctions  de  cette  forme.  Cependant  il  existe  encore 
pour  une  classe  tres  dtendue  d'autres  fonctions  une  propriete  analogue  a 
celle  des  fonctions  elliptiques. 

Je  veux  parler  des  fonctions  qui  peuvent  etre  regarde'es  comme  integra- 
tes de  differeniielles  algebriques  queleonques.  Si  Ton  ne  peut  pas  exprimer 
la  somme  d'un  nombre  quelconque  de  fonctions  donn^es  par  une  seule  fonc- 
tion de  la  meme  espece,  comme  dans  le  cas  des  fonctions  elliptiques,  an 
moins  on  pourra  exprimer  dans  tous  les  cas  une  pareille  somme  par  la 
somme  d'un  nombre  determine"  d'autres  fonctions  de  la  meme  nature  que 


REMRRQUES  SUR  QUELQUES  l>RO!>Kl  K  1'HS  GKNKKALK8  etc.  445 

les  premieres,  en  y  ajoutant  une  certaiae  expression  alo-ebrique  et  lo-arith- 
mique*).  Nous  demontrerous  cette  propria  dans  Tun  des  cahiers  suivans 
de  ce  journal.  Pour  le  moment  je  vais  conside.vr  un  cas  particulier,  qui 
embrasse  les  fonctions  elliptiques,  savoir  celui  des  fonctiona  conteuues  daus 
la  formiile 


(i)  n^^f— 

J  YB 


R  etant  une  fonction  rationnelle  et  entiere  quelcouque,  et  r  une  fonction 
ratioimelle. 

.2.  ' 

Nous  allons  d'abord  etablir  le  theoreme  suivant: 

Tkeorhme  I.  Soit  (px  une  fonction  entiere  de  x,  decomposee  oVune  ma- 
mere  quelconque  en  deux  faeteurs  entiers  cptx  et  cp^x,  de  sorte  que  ipx  = 
ip^x.ip%x.    Soit  fx  une  autre  fonction  entire  quelconque,  et 

(2)  *=(Cf"-?*r-> 

J  [as  —  a)  ycpx 

ou  a  est  une  quantite  constants  quelconque.  Designons  par  a0,  an  a.z  .  .  . 
Goi  Gn  c2J  .  .  .  des  quantites  quelconques,  dont  Vune  au  moins  soit  variable. 
Cela  pose,  si  Von  fait 

(3)  I  (ao  +  atx-\  \-anxny(Plx  —  {c0-\-Clx-\  \-cmxm)2(p3x 

|  =A(x  —  xt)(x  —  x2)  (x  —  a^)  ...  (as  —  xj , 

oh  A  ne  depend  pas  de  x,  je  dis  qtCon  aura 

(4)  e1\f/xi  +  £2ipx2  -f-         -|  |r  e^x^ 

fa  loo.  (%  +  «! « H  h      Yf^+ 0o+ci«+  •  •     ^»m)        i  r  ,  c 

Y(f>cc    to(a0+axaH  \-  anan)  Ycptcc  —  (c(  +  c,«H  1-  cma*)  Y(p%a 

oh  C  est  une  quantite  constante,  et  r  le  coefficient  de  -r-  dans  le  developpe- 
ment  de  la  fonction 

f  x         |      (aB+o1a?H  h  «»^")  V<P7*  +  (g,  +  ci  g  H  h  fr^")  VgV; 

0— a)V^x     g  (ao-j-ai*H  V^^  —  (c„  +  ci*H  h^*")Vg»a* 

suivant  les  puissances  descendants  de  x.    Les  quantites  tl,  f2,  .  .  .  sont 


:)    J'ai  presente  un  memoire  sur  ccs  fonctions  k  racadcniie  royale  des  sciences  de 
Paris  vers  la  fin  dc  Pannee  1826. 


446  REMARQUKS  SUIi  QUELQUES  PROPRIETES  GENERALES  etc. 

egales  a  -j- 1  ou  h  —  1 ,  et  leurs  valeurs  dependent  de  celles  des  quantiies 

*1  j    ^2")   '   •   '   "fi ' 

Designons  le  premier  membre  de  liquation  (3)  par  F.x,  et  faisons  pour 

abreger 

j  Ox  —  a0 -\- atx -\- a2x2 -\-  •  •  •  -\-  anxn, 
i  o  I  i 

j  0±x  =c0-\-  C^-Jr  c2x2-\-  •  •  •  -\-cmxm, 

nous  aurons 

(6)  Fx  —  (Ox)2  q>xx  —  (0.x)2  (p2x. 

Cela  pose",  soit  x  l'une  quelconque  des  quantises  xx ,  x21  .  .  .  x^ ,  on  aura  li- 
quation 

(7)  Fz  =  0. 
De  la,  en  differentiant,  on  tire 

(8)  F'x.dv  +  dFx-^0, 

en  designant  par  F'x  la  derivee  de  Fx  par  rapport  a  a;,  et  par  8 Fx  la 
differentielle  de  la  meme  fonction  par  rapport  aux  quantites  aQ ,  ax ,  a2 ,  ... 
co?  ci7  c2  7  •  •  •  Or,  en  remarquant  que  (/^cc  et  cp2x  sont  independans  de 
ces  dernieres  variables,  l'equation  (6)  donnera 

(9)  dFx  =  2Ox.<p1x.$Ox  —  20tx. cp2x .  d6tx, 
done  en  vertu  de  (8) 

(10)  F'x.dx  =  201x.(p2x.  $0f®  —  26x.(p1x.  &Bx. 
Maintenant,  ayant  Fx  =  0  =.{0x)2(.pxx —  {01x)2(p2x1  on  en  tire 

(11)  Ox }/ <pxx  =  eOxx  y  (p2x , 
ou  f  =  +  1 .    De  la  il  vient 

02? .  cpxx  =  tOxx  y cptx .  (p2x  —  sOxx  \  (px, 
0xx .  cp2x  =zz  eOx  ]/ 1  (p2x .  cpxx  =  Ytyx, 
done  l'expression  de  F'x.dx  pourra  etre  mise  sous  la  forme 

(12)  F'x  .dx=z2e(0x.  dOxx  —  0xx .  dOx)  flpx. 

fx     1  1 

Cela  donne,  en  multipliant  par  «        -™  » 

V  cpx  ^  *  *  —  c< 

/-jo\  f.r.dx        _2fx(8x.dBlx  —  B1x.d8x) 

\x— a)i^x~~  (x  —  a)F'x 


KE MARQUES  SUU  QUELQUES  IMJOI'KIETES  OENEKAEES  ,-n-.  447 

En  faisant  pour  abreger 

(14')  *(*)  =  2fx(6x.<>01x  -  QiX.dOx), 

il  viendra 

(14)  /g  •    A# 

|[«  —  a)  V^w  —  a)  i^'d? ' 

Ax  etant  une  fonction  entihre  par  rapport  a  x. 
De'signons  par  2Tx  la  quantity 

t  remarquons  que  l'equation  (14)  subsiste  encore,  en  mettant  iune  quelcoii- 
que  des  quantites  x±1  x2,  .  .  .  Xfi  au  lieu  de  x-  cette  Equation  donnera 

(15)  Ze-f^X=  =  Z7-J±  = 

(x — a)  V  cpx  —  «)  F  'x 

Cela  pose,  on  pourra  ehasser  sans  difficulte  les  quantites  xt,  x2,  ...  a?  <ln 
second  nienibre. 

En  effet,  quelle  que  soit  la  fonction  entiere  Ax,  on  peut  supposer 

(16)  lx  —  {x  —  ajAjaj-f-Anf, 

At'  Ao 

Axx  etant  une  fonction  entiere  de  x,  savoir  — — ,     En  substituant  cette 

?  x  —  a 

valeur  dans  (15),  il  viendra 

(16')  *v  =  i  M  +    4     \  • 

£  1  (a*  —  a)  i<  a; 

Maintenant  on  aura,  d'apres  une  fonnule  connue, 
n  7\  57      1   _L 

^     }  -  {x  —  a)F'x~  Fa' 

en  remarquant  que  Ton  a 

Fa  =  A(a  —  xt)  (a  —  x2)  .  .  .  (a  —  x^) ; 

done 

(18)  dv  =  -  v 

v     7  Fa   ^       h  x 

A  x 

II  reste  a  trouver  -S"-^— •    Or  cela  peut  se  faire  a  l'aide  de  la  fonnule  (17). 

En  effet,  en  developpant  - — -  selon  les  puissances  descendantes  de  a,  il 
viendra 


448 


KEMARQUES  SUll  QUELQUES  PKOPEIETES  GENEKALES  etc. 


^19)  Fa  ~~  a  2  F'x  ~^  a*  2  F'x  ^  l~  a"*1  2  F'x  +  '  '  '  ' 

d'ou  Ton  voit  que  2  i-  est  egal  au  coefficient  de  dans  le  develop- 

1  .  .        1  o* 

pement  de  ^r^>  ou  bien  a,  celui  de  —  dans  le  deVeloppement  de        •  De 

,  Xxx 
F'x 


la  on  voit  aisement  que  ou  Xxx  est  une  fonction  quelconque  entiere 


de  cc,  sera  egal  au  coefficient  de  —  dans  le  deVeloppement  de  la  fonction 

X  x  .  •  1 

-p—  selon  les  puissances  ascendantes  de  —  •     Si  pour  abreger   on  designs 

ce  coefficient  relatif  a  une  fonction  quelconque  r,  developpable  de  cette  ma- 
niere,  par  /7>,  on  aura 

(20)  zh^^n.hj£. 

v     '  F'x  Fx 

Or  la  formule  (16),  en  divisant  par  (sc  —  a)  Fx,  donne 

(21)  777  if_=:llM^ 

v     ;  (x —  a)  Fx  Fx 

Xa 

en  remarquant  que  77 — a^jrx  est  toujours  ^gal  &  zeVo.  Done  l'expression 
(16')  de  dv  deviendra 

(22)  <fv  =  —  -~+n- 


Fa    1        (as  — a)  Fx 
Maintenant  on  a  (14') 

Xx  =  2fx.  (Ox .  dOxx  —  Bxx .  &6x), 

done,  en  niettant  a  au  lieu  de  cr, 

Xa  =  2 fa  .  (0a  .SO^a  —  0xa  .  (?#«). 

En  substituant  ces  expressions  dans  la  valeur  de  J^y,  et  niettant  pour 
sa  valeur  (da)2  y^a  —  {O^a)2  ip2a,  on  obtiendra 


.   _        2/g.(te.dfl1g-fl1«.,(lte)   ■  2/# 


(0a)2.     a —  (61ay.<f2a     1        a-  —  a   ($x)*.ep1x — (0X  x)2 .  cp2x 

On  trouvera  aisement  Tintegrale  de  cette  expression;  car,  en  remarquant  que 
/a,  (p^a,  (p^ct,  fx,  x  —  a,  cpxx,  (p2x  sont  des  quantites  constantes,  on  aura, 
en  vertu  de  la  formule 


IiEMARQUES  SUR  QUELQUES  PROPRIETIES  GENERALES  etc-  AAQ 


J  psm-q*n        2Vmn     gpYm-qY~n'  ^JiT      ^ I 

(23)     i>  =  C  —         log-  ^K«±i1«V^« 
Y'(fa        SaY cpxa  —  Bxai (p2a 

-f  77   t         _  loo-  dx^W  +  ^*Y]w 

Or  1  equation  (15)  clonne     '  T" 

^,    f     fx.  dx 

2L El   :  —  —V, 

J  (a  —  or)  v  cpx 


v 


done  en  faisant 

(24)       .  Hx)=f^± 

et  d&signant  par  sx ,  «2 ,  .  .  .  eM  des  quantit&s  de  la  forme  ±  1 ,  on  aura  la 
forniule 

=  c-    log  *°Yw+*i*Vw 

(a  —  a)Ycpx        BxY^x  —  QxxY 
qui  s'accorde  parfaitement  avec  la  forniule  (4). 

Les  valeurs  de  en  e2,  .  .  .       ne  sont  pas  arbitraires;  elles  dependent 
de  la  grandeur  de  xx ,  x2 ,  .  .  .  xfn   et  celle-ci  est  de'termine'e  par  l'equation 

Oxy cpxx  —  t6xx  \(p2x, 

dquivalente  aux  Equations 

(26)      0xx  y<piXx  =  exOxxx }  1  <p2xx  ;  0x2 } 1  yxx2  =  e2 0xx2 }f(p2x2 ;  .  .  . 

ox^Y^x~xfl=€flexxf,f^xft. 

D'ailleurs  les  quantites  e1?  es,  »  .  .  conserveront  les  memes  valeurs  pour 
toutes  les  valeurs  de  xt,  xiy  .  .  .  xM,  comprises  entre  certaines  limites.  11 
en  sera  de  meme  de  la  constante  C. 


3. 

La  demonstration  preeddente  suppose  toutes  les  quantites  xx ,  x3,  .  .  .  x^ 
differentes  entre  elles,  car  dans  le  cas  contraire  F'x  serait  e*gal  a  zero  pour 

57 


450  KEMAUQUES  SUK  QUELQUES  PKOPRIETES  GENEKALES  etc. 

un  certain  nombre  de  valeurs  de  x,  et  alors  le  second  membre  de  la  for- 
nmle  (14)  se  presenterait  sous  la  forme  £.  Ne'anmoins  il  est  evident  que 
la  formule  (25)  subsistera  encore  dans  le  cas  oh  plusieurs  des  quantity  xn 
x2l  .  .  .  x^  sont  egales  entre  elles. 

En  faisant  x2  =  x1,  on  aura  (26) 

Ox,  y^Kj  =  e&Xy  y^a;,  ==  e8  fl^  ^ , 

et  cela  donne,  en  supposant  que  O^.^x  et  Ox.cpxx  n'aient  pas  de  diviseur 
connnun, 

^2  —  ei  ■ 

En  vertu  de  cette  remarque  on  aura  le  theoreme  suivant: 
Theoreme  II.    Si  Von  fait 

(27)        (Ox)2(Plx  —  (01xy(p2x  =  A(x  —  x1)m>(x  —  x2)m>  .  .  .  (x  —  x^"^ 

les  fonetions  entires  Ox.yxx  et  Bxx.ip2x  n' ay  ant  £>as  de  diviseur  commun, 
on  aura 

_l_  jj      fx    QxYw  +  o^Y^x 

(x —  a)V (fx        S.vYcpiX  —  Oxxy 1  (ftx 


4. 

Si  Ton  suppose  fx   divisible  par  x  —  a,   on  aura  /a  =  0,   done  en 
mettant  (x  —  ct)fx  au  lieu  de  fx,  il  viendra: 

Tlieorlme  III.    Les  choses  St  ant  supposees  les  memes  que  dans  le  The- 
oreme II,  si  Von  fait 

f fx.dx 

J  Yfpx 

fx  etant  une  fonction  entiere  quelconque,  on  aura 
(29)    ^m^ajj-j-fgTWgy/Og-f-  ■  •  •  -f  f^m^^ 

 n  I    n  fx    -i  Ox  Y  Cf>t  x  +  (9,  a-  V  rr, 


REMARQUES  SUR  QUELQUES  PROPRIETES  GENERALES  etc. 


451 


5. 


Si  dans  la  formule  (28)  on  suppose  le  cleg-re  de  la  fonction  entiere 
f(x)  moindre  que  la  moitie  de  celui  de  cpx,  il  est  clair  que  la  partie  du 
second  membre  affectee  du  signe  IT,  s'evanouira.    Done  on  aura  ce  theoreme : 

Theoreme  IV.  Si  le  degre  de  la  fonction  entiere  (fx)2  est  moindre  que 
celui  de  cpx,  et  si  Von  fait 


/fx .  die 
■ — -  — : 
(x  —  a)  y  cpx 


(x  —  a)  v  cpa 
on  aura 

(30)     f,TO,^,  -|-  e2m2yjx2  -(-...-[-  e^m^xpx^ 

=  C  —  -^L  •  l0gflg"|/^j  +  gitt't^°. 

V (fa      &  daV^cc  —  d^y^a 

6. 

En  faisant  fa  —  \  dans  le  theoreme  precedent  et  difterentiant  It — 1 
fois  de  suite,  on  aura  le  theoreme  suivant : 

Theoreme  V.    Si  Von  fait 

/dx 
(x  —  «j*y  (fx 

on  aura 

£€  L_  f*"1  (  l_  hvea^w+^«Vw) 

1.2...  (A;—  1)  dak-iyy~ya'    °  OaV  r^a  —  S^Y  (f3a  J 
7. 

Si  dans  le  theoreme  III  on  suppose  le  degre*  de  (fx)2  moindre  que  ce- 
lui de  (px  diminue  de  deux  unites,  le  second  membre  se  reduit  h  one  con- 
stante.    Cela  donne  aisement  le  theoreme  qui  suit: 

Theoreme  VI.    Si  Von  designe  par  ipx  la  fonction 
}0  4.  d,x  +  d2x*  H  \-dsx"')dx 


y^0  +  /?l^  +  ^^2H  h^r*' 

1    1  • 

 1      si  1/ 

2 


ow  j/'  =  — ^  —  1  s»  v  est  impair,  et  v'  =  —  2  II  v  est  pair,  on  aura 
toujours 

J  57* 


452 


RE  MARQUES  SUR  QUELQUES  PROPRIETES  GENERALES  etc. 


(31)  e1mlyx1  -\re2m2\px2  -\-  •  •  •      e^m^yjx^  —  consiante. 

On  voit  que  v  a  la  nieme  valeur  pour  v  —  2m — 1  et  pour  ;/  =  2ra,  savoir 
v'  =  m  —  2. 

8. 

Soit  maintenant 

/rdx 
y  cpx 

r  e"tant  une  fonction  rationnelle  quelconque  de  x.  Quelle  que  soit  la  forme 
de      on  pourra  toujours  faire 

(32)  r=fx  +  f  A\k  +7   A\k  H  K7   %v|  > 

/ic,  y2a:,  .  .  .  ^cc  etant  des  fonctions  entieres.  Cela  pose",  il  est  elair 
qu'en  vertu  des  theoremes  III  et  V,  on  aura  le  suivant: 

Theore'me  VII.  Quelle  que  soit  la  fonction  rationnelle  r  exprimee  par 
la  formule  (32),  en  faisant 

(33)  yx  =  f^tL  et  j^jSjji^gjSg 
otz  aara  toujours 

^m^xx  +  e2m2yjx2  -|  -)-  e  m^yjx  =  C-\-  77 -£=  log  #e 

y  gvc 

era  representant  par  Th  le  produit  1  .  2  .  3  .  .  .  (k  —  1). 

9- 

Nous  avons  considere  precedemment  les  quantites  xt ,  x2 ,  .  .  .  x^  comme 
des  fonctions  de  a01  a^ ,  a2 ,  .  .  .  c0 ,  Cj ,  c2 ,  ...  Supposons  maintenant  qu'un 
certain  nombre  des  quantites  xx ,  x2 ,  .  .  .  x^  soient  donnees  et  regardees 
comme  des  variables  independantes ;  et  soient  xn  x2l  .  .  .  x  .  ces  quantites. 
Alors  il  faut  determiner  a0 ,  ax ,  .  .  .  c0 ,  et ,  .  .  .  de  maniere  que  le  premier 
membre  de  liquation  (3)  soit  divisible  par 


REMAKQUES  SUR  QUELQUES  PliOPRIETES  GENKHALKS  etc.  453 

(x  —  Xl)(x  —  x2)  .  .  .  (x~X/x). 
Cela  ce  fera  a  l'aide  des  Equations  (20).    Les  p*  premises  equations, 

iBx,  Y<hVi  =  h  •  0lXl  ]/<^  • 

donneront  ,u'  des  quantites  a0,  a1?  .  .  .  c0,  Cj  .  expires  en  fonction 
rationnelle  des  autres  et  de  .  ay,  y^,  y^,  .  .  . 

Le  nombre  des  indetermine'es  a0,  a, ,  .  .  .  da,  c0>  c, ,  .  .  .  cm  ortegal  a 
w-f«-}-2;  done,  comme  il  est  aise"  de  le  voir  par  la  forme  des  equations 

(35)  ,  on  pourra  faire  fi'  =  m  +  n+.l.  Cela  pose,  en  substituant  les  valeurs 
de  a0,  aiy  .  .  .  e0,  cl7  .  .  .  dans  les  fonctions  Ox,  0xx,  .  .  . ,  la  fonction  en- 
tiere  (Ox)2  (plX  ~  (6lX)2  (p2x  deviendra  divisible  par 

(x  —  x1)(x~x2)  .  .  .  (x  —  Xp). 
En  designant  le  quotient  par  R,  on  aura 

(36)  fi  =  A(x-xfl,+1)(x-xft,+2)  ....  (x-xj. 

Done  les  fi  —  p'  quantites  ay+1,  ay+2,  .  .  .  X/l,  seront  les  racines  dune 
Equation,  i?  =  0,  du  degr^  tu  —  tu\  dont  tous  les  coefficiens  sont  exprime's 
rationnellement  par   les   quantites   xt ,  x2 ,  x3 ,  .  .  .  ay ,  y  (pa-, ,  y  qxc2 ,  .  .  . 

y^-  • 

Faisons 

*1  =  *2  =  *3=  '  •  •  =  l'» 

*/K,  +1  —        +2  —  '  *  '  —Efi'—         1  5 

/                              /  t 
 ■*!  7     H*i  +2  2  J  •   •   •  •*>'   «°  fi,  7 

/v  (toe 
 7 
V(p.v 

(37)  I  VXl  +  ^2  "I  1"        ~~       —  ^  V^/ 

I  z=  V  —  V  +  1  f^,  —  V  +  2  »  —  V+«  W«  7 

ou  v  est  une  expression  algebrique  et  logaritliniique.     Les  quantites  xx , 


454  REMARQUES  SUU  QUELQUES  PROPRIETES  GENERALES  etc. 

.  .  .  xfl> ;  cc/,  x2\  .  .  .  Xg,*  sont  des  quantites  variables  quelconques,  et  yx ,  ?/2, 
.  .  .  yv,  seront  de*terminables  a  l'aide  d'une  Equation  du  degre  v' . 

Maintenant  nous  verrons  qu'on  pourra  toujours  rendre  v'  independant 
du  nombre  ftx-^fh  des  fonctions  donnees.  En  effet,  cherchons  la  plus  petite 
valeur  de  v' .  En  supposant  indeterminees  toutes  les  quantites  a0,  Oj ,  .  .  .  %| 
cL ,  .  .  . ,  il  est  clair  que  fi  sera  dgal  a  Tun  des  deux  nombres  2  n  -\- 1\  et 
2m-|~r2?  v\  et  ^2  representant  les  degr£s  des  fonctions  yxx,  (p2x.  Soit  par 
exemple 

on  doit  avoir  en  meme  temps 

fA,=  ou  >  2  ra  -)-  ?/2 , 

d'ou,  en  ajoutant,  on  tire 

^  =  ou  >  m  -j-  w  -| — ~z — = ; 

or 

Vf  =  jLi  jLl'  =z  jLl  m  7Z         l  , 


done 


1/'  =  ou  >    1  ^  2  —  1 


ou  bien,  en  designant  le  degre'  de  cpx  par  v, 


(38)  y'=0»>|---.}. 

On  voit  par  la  que  la  plus  petite  valeur  de  v'  est   v~  *  ou  ^  —  1  selon 

que  v  est  impair  ou  pair.  Done  cette  valeur  est  independante  du  nombre 
fh~{-jh  des  fonctions  donnees;  elle  est  precisement  la  meme  que  le  nombre 
total  des  coefficiens  tf0,  J\,  (?2,  .  .  .  dans  le  sixieme  theoreme.  On  aura 
maintenant  ce  theoreme: 

Theoreme  VIII.    Soit  fx  =  /  X— ,  oii  r  estf  Mwe  fonction  rationnelle 

%j  v  (px 

quelconque  de  x,  et  cpx  une  fonction  entiere  du  degre  2v — 1  ou  2y.  et 
soient  xu  x21  .  .  .  a^(,  xx' ,  x2  ,  .  .  .  x^'  des  variables  donnees.  Cela  pose, 
quel  que  soit  le  nombre  fa -{-fa  des  variables,  on  pourra  toujours  trouver, 
au  moyen  dune  equation  algebrique,  v  —  1  quantites  y  y2j  ...  yyl  tel- 
les  que 

(39)  J    + ^  "i  i~    ~  y*1'  ~  vx*  

I  =  v  +  fi  Wi  +       H  h  ^-i^-i  j 


REMARQUES  SUR  QUELQUES  PROPRIETES  GKNEItALKS  etc.  455 

v  etant  algebrique  et  logarithmique,  et  hs  *■„  .  .  .  f>._1  Syaux  h  + 1  ou 
h  —  1. 

On  pent  ajouter  que  les  fonctions  yt,  .  .  .  yv_x  restent  les  memes, 
quelle  que  soit  la  forme  de  la  fonction  rationnelle  r,  et  que  la  fonction  v 
ne  change  pas  de  valeur  en  ajoutant  a  r  une  fonction  entiere  quelconque 
du  degre  v  —  2. 

10. 

Les  equations  (35)  qui  determinent  les  quantity  o0,  a17  .  .  .  c0,  c17  .  .  . 
deviendront 


(40) 


Pour  determiner  e1?  «a,  .  .  .  on  aura  les  equations: 

(  %  y«^  =  —  y^r, 


(41) 


^  y w  ==—  *2^2  y«2, 


>   [   i 

Les  fonctions  yly  yt1  .  .  .         sont  les  racines  de  liquation 

(42)  W-yiy  —  (^y)'-y»y  .   0 

Le  degre  de  la  fonction  0?/  est  n  —  *ll~*r*l%~^*  et  celui  de  est 

11. 

La  formule  (39)  a  lieu  si  plusieurs  des  quantites  ajj,  £C2,  ...  a*/,  a;,',  .  .  . 
sont  dgales  entre  elles,  mais  dans  ce  cas  les  equations  (40)  ne  suffisent  plus 
pour  determiner  les  quantites  «„  ?  ?  •  •  •  ro  >  ci  >  •  •  •  5  car  Par  exemple 
xlz=x2  =  •  •  •  —xkl  les  k  premieres  des  Equations  (40)  deviendront  iden- 
tiques.    Pour  avoir  les  equations  ne'eessaires  dans  ce  cas,  posons  pour  abreger 


456  REM ARQUES  SUR  QUELQUES  PROPRIETES  GENERALES  etc. 

Ox .  ^(pxx  —  0xx .  }^q)2x  =  Ix. 

L'expression  lx  doit  avoir  une  valeur  finie  en  faisant  x==x,.  On  en 
deduit,  d'apres  les  principes  du  calcul  differentiel,  les  h  equations 

(43)  ^==0,  r^=o,  r^~'o, . . .  ^^  =  0, 

et  ce  sont  elles  qu'il  faut  substituer  a  la  place  des  equations 

lxx  =  0,  kx2  =  Q,  .  .  .  lxk  =  0, 
dans  le  cas  ou  ajj  =  #2  =  •  •  •  =xk. 


XXII 


SUR  LE  NOMBRE  DES  TRANSFORMATIONS  DIFFERENTES   QU'ON  PEUT 
FAIRE  SUBIR  A  UNE  FONCTION  ELLIPTIQUE  PAR  LA  SUBSTITUTION 
D'UNE  FONCTION  RATIONNELLE  DONT  LE  DEGRE  EST  UN  NOMBRE 

PREMIER  DONNE. 


Journal  fiir  die  reine  und  angewandte  Mathematik,  herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  3,  Berlin  1828. 


Soit  pour  abre'ger 
(1)  (1  —  ^(IWfi1^   ^'2  =  (l_ty2)(l_c'y) 

et  supposons  qu'on  satisfasse  a  l'equation  differentielle 

m  dy  —  n  dx 

en  y  substituant  pour  y  une  fonction  rationnelle  de  x  de  la  forme 

 M*.+i*a,,+1 


(3)  y  = 


Bo  +  Btx-\  h^+i^+1 


oh  2n-\-l  est  mi  nombre  premier,  et  oil  Fun  au  moins  des  coefficiens  Agn+1 
et  B2H+1  est  different  de  zero.    En  supposant,  ce  qui  est  permis,  la  fraction 

precedente  reduite  a  sa  plus  simple  expression,  nous  dirons  que  ~7  se  trans- 
forme  en  adj  par  la  substitution  d'une  fonction  du  degre*  2n-\-l. 

II  s'agit  maintenant  de  trouver  toutes  les  valeurs  differentes  de  y  qui  res- 
pondent a  la  rnenie  valeur  de  2n-\-l.    Si  Ton  fait 

to        CX  dx      .to'  [<dx 

58 


458 


SUR  LE  NOMBRE  DES  TRANSFORMATIONS  DIFFERENTES  etc. 


et  qu'on  designe  par  10  une  fonction  de  0,  telle  que 

dx 


(Los 

dO  =  —-p  pour  x=zkO. 


et  en  outre 

1(0)  =  0, 

il  suit  inimediatement  de  ce  que  j'ai  dit  sur  le  probleme  general  de  la  trans- 
formation des  fonctions  elliptiques  dans  le  n°  138  du  journal  d'astronomie 
de  M.  Schumacher*),  qu'on  satisfera  de  la  maniere  la  plus  generale  a  l'equa- 

tion  ~-  —  a^-  dans  le  cas  ou  B2n+1  =  0,  en  prenant 


a)  \         /22«/         \  X*na, 

V  ~  tt  (1  —  c2A2a .  #2)  [1  —  cH2(2a)  .  x2]  ...  [1  —  cU2(W) .  x2] ' 


(5)  <  c'  =  ctn+x 


Mllr  +  a  •  a  t  +  2cc  •  •  •  A^-\~na 


a  =  —^=-  [Xa  .  1(2 a)  .  .  .  A(W)]2, 
ou  a  est  une  quantite  de  la  forme 

mo)-\-m'co' 

(6)  "  =     2„+l  ' 

m  et  m'  etant  deux  entiers.  Maintenant,  ayant  trouve  cette  solution,  il  suit 
encore  de  .la  formule  (51)  du  memoire  cite  que  toutes  les  autres  valeurs  de 

y  seront  de  la  forme  '  »  y   etant  donne*  par  (5) ,  f  \  f,  g,  g'  etant 

des  quantites  constantes  qui  doivent  satisfaire  a  l'equation 

=  (l  —  x2)(l  —  c'2x2). 

Cette  equation  donne  vingt-quatre  systemes  de  valeurs  differentes.  On  trouve 
ainsi  qu'a  cliaque  valeur  de  a  repondent  24  valeurs  de  y  et  douze  valeurs 
du  module  c .  Mais  comme  les  valeurs  de  y  spnt  deux  a  deux  egales,  mais 
de  signes  contraires,  nous  n'en  compterons  que  douze.  Par  la  meme  raison 
nous  r^duirons  le  nombre  des  valeurs  de  c'  a  six.  Cela  pose\  si  Ton  fait 
pour  abreger: 


*)    Memoire  XIX  de  cette  edition. 


(8) 


SUE  LE  SOMBRE  DES  TRANSFORMATIONS  D1FEERENTES  ote.  459 

)p=a:(1-^)---(1-p^));  "=(i-^!«.^)...[i-cV(««K]; 


«  =  c 


on  trouvera  aisement  ces  valeurs  correspondantes  des  trois  quantitds  c',  a,  y: 
(9) 


c  — 


II. 

III. 

IV. 

V. 

VI. 

1 

— 2" ' 

It-:)" 

11—  ei\2 

[83" 

«=±7>  ± ^-(1 +  .)'*-,  -.)•.-,  ±5(l  +  .0'f,T^(l-W)«fI 

e  „  '  d  ;,  ^  1-f-e    t>±dj>    1— e    p  +  fy    1-f  C8-    t>  +  d;n     1  —  e»  r  +  fy. 

"hi,  $6£.  X~  €  »  +  -1  +  e"  t>  +  V  1  —  «i*  0  +  l-he*'r  +  <J|pi' 
()'£  v 

(ou  i=y~T). 

On  voit  qu'a  chaque  valeur  de  c'  correspondent  deux  valeurs  ditferen- 
tes  de  la  fonction  y.  Maintenant  si  Ton  attribue  aux  nombres  m  et  m'  des 
valeurs  entieres  quelconques,  on  aura  toutes  les  solutions  possibles  de  notre 
probleme.  Or  parmi  ces  solutions  il  n'y  aura  qu'un  nombre  fini  qui  soient 
difterentes  entre  elles.    Cherckons  d'abord  les  solutions  difterentes  qui  repon- 

dent  au  premier  cas,  savoir  c'  =  s2  et  y=-r      •     Pour  les   trouver,  soit 

a  une  valeur  de  a  et  designons  les  valeurs  correspondantes  de  ?/,  p,  r,  fV, 
e  par  y\  <p\  v\  (T,  e'.  Cela  pose,  il  est  evident  que  si  y'  doit  etre  egal  I 
+  ?/,  on  doit  avoir 

p  =p1  v  =V,   y  =  ±~- 

Or  en  vertu  de  l'equation  (8)  on  ne  pourra  avoir  p'  =p,  a  moinfl  que  lea 
quantite's  A2«,  /2(2«),  .  .  .  X2(na)  ne  soient,  quoique  dans  un  ordre  different, 
egales  a  celles-ci: 

AV,  A2(2«'),  •  •  •  l\na'). 

Soit  done 

ou  fi  est  moindre  que  n.  On  en  tire  Aa'  =  ±A(//a),  d'oii,  en  vertu  du  the- 
oreme  II  du  n°  138  du  journal  d'astrononiie, 

r>s* 


460 


SUR  LE  NOAIBRE  DES  TRANSFORMATIONS  DIFFERENTES  etc. 


a  —  kio  -(-  k'io'  ±  it« , 
ou  h  et  h'  designent  des  nombres  entiers  quelconques.    Cela  donne 

et  puisque  k[0  +  (2?i  -f-  l)a]  =  M,  et  que  2w-f-l  est  iln  nombre  premier, 
il  s'ensuit  que 

Pone  les  solutions  qui  repondent  a  «  et  «'  sont  precisement  e*gales  en- 
tre  elles. 

Soit  d'abord  m' =  0  en  sorte  que  a  =  ■•  .    Si  Ton  fait  £'  =  0,  et 

qu'on  determine  les  nombres  &  et  «  de  maniere  k  satisfaire  a  l'equation 


7c + 


f.tm  I 


2n+l       2«-j- 1 
on  aura 


2m +1 

On  voit  par  la  que  la  solution  qui  repond  k  a  =  a  est  la  raerae  que 

2n  +  1  1 

celle  qui  repond  a  g  =  2n4-l  '  quel  ^ue  soit  m' 

Supposons  maintenant  m'  different  de  zero,  on  aura 

/       iM      17//,    niuw  +  m'uLo' 
an  +  1 

Si  l'on  determine  les  deux  nombres  entiers  ft  et  &'  par  l'equation 

y  +  l* 

-  2n+l  —  2^+1.' 

et  A;  par  celle-ci: 

h  ■  W   

~  2rc  +  1  —  2^  -f  1  ' 

ou  ^  est  positif  et  moindre  que  2n-\-ly  on  aura 

O)'  + 


2w+l 


On  voit  par  la,  que  pour  obtenir  toutes  les  valours  diffe'rentes  de  v  et  p, 
il  sufnt  de  donner  a  «  les  valeurs: 

(10)  10  ft/  cc/  +  ftj      ff+jg  w'  +  2nco 

2n+l'    2*1+1*    2n+l  '  .  2r*+l  '  '  '  *    2n  + 1" ' 


SUK  LE  iNOMmtE  DES  TRANSFORMATIONS  DIFFEKI  MKS  etc.  40] 

Or  toutes  les  solutions  ainsi  obtenues  seront  effectivement  differentes  entre 
elles;  ear  si  l'on  attribue  a  a  et  k  a'  deux  valeurs  differentes  de  la  Bene 
(10),  il  est  clair  qu'on  ne  pourra  satisfaire  k  liquation 

a  =  ho  -\~  k'co'  ±  fia , 

qui  exprime  une  condition  necessaire  de  l'identite  des  deux  solutions  qui 
repondent  a  a  et  a  a  . 

Done  le  nombre  des  solutions  differentes  qui  repondent  a  u  =  —  .Z  est 

E  V 

2n-\-2.  Maintenant  si  Ton  attribue  k  a  toutes  les  valeurs  (10),  les  fornm- 
les  (9)  donneront  12(2w  +  2)  solutions,  et  il  est  evident  que  toutes  les 
12(2rc-|-2)  valeurs  correspondantes  de  y  seront  necessairement  differentes 
entre  elles.  Cependant  il  ne  repond  k  ces  24(w-f  1)  solutions  que  12(w+l) 
valeurs  du  module.  II  faut  observer  que  la  conclusion  precedente  n'a  pas 
lieu  pour  le  cas  particulier  ou  n  =  0.  En  effet,  dans  ce  cas  y  n'aura  que 
douze  valeurs  differentes,  car  les  deux  valeurs  a  =  w,  «  =  auxquelles 
dans  ce  cas  se  reduisent  les  quantity  (10),  donneront  pour  y%  una  meme 
valeur,  savoir  y==x.    II  faut  remarquer  egalement  que  le  module  c  ne  doit 

pas  avoir  les  valeurs  zero  ou  un.    Dans  ces  cas  la  fonction  j -y  n'est  plus 

une  fonction  elliptique,  mais  circulaire  ou  logarithinique. 

On  pourra  mettre  les  huit  dernieres  valeurs  de  y  (9)  sous  une  autre 
forme  qui  est  k  quelques  eg'ards  plus  elegante.  En  effet  on  pourra  ddmon- 
trer  qu'on  a 

i  v  —  dp  =  (l—  x:fc)(l  —  2klx]/~c-\-c.x2)(l  —  2kixfc^-cxi)  .  .  . 

1  v-dpY^  =  (l-xy^)(l-2k/xY^c-cxi)(l-2h/xy^-cxs)... 

.  •  •  {l-2kn'xY^~c-cx3). 

En   changeant   le   signe   de   a;,   on   aura   des   expressions  seniblables  pour 
-\-dp  et  v-\-3p~y — 1.     Les  quantites   hx ,  ksi  k3,  .  .  .  kn   sont  donnees 


v 

par  la  formule 


On  a  pareillement 

designant  la  quantite 


k'  = 


l(ua) 


'*  —  l-\-cJ2(ita) 


462 


SUR  LE  NOMBRE  DES  TRANSFORMATIONS  DIFFE RENTES  etc. 


Done  le  numerateur  et  le  denominateur  de  la  fraction  (3),  qui  exprime 
la  valeur  de  ?/,  se  trouvent  decomposes  en  facteurs  dans  tous  les  cas. 

Dans  le  cas  ou  le  module  c  est  moindre  que  l'unite,  les  equations  (9), 
nous  font  voir  que  generalement  les  modules  des  transformees  sont  imagi- 
n  aires,  excepte  ceux  qui  respondent  a 

co  .  co'  —  CO 

et  a  a  = 


2n+  1  2n-f  1 

et  en  meme  temps  a  Tune  des  solutions  I,  II,  III,  IV.  II  n'y  a  done  que 
liuit  modules  reels.  .Si  Ton  ne  desire  que  ceux  qui  sont  moindres  que  l'unite, 
on  n'en  aura  que  quatre.  Cependant  il  pourra  arriver,  c  ayant  des  valeurs 
particulieres,  qu'un  plus  grand  nombre  des  modules  transformed  soient  reels. 
Je  ferai  voir  dans  une  autre  occasion,  comment  on  pourra  trouver  toutes 
ces  valeurs  particulieres.  Pour  le  moment  je  ferai  connaitre  une  maniere 
d'exprimer  toutes  les  valeurs  du  module  c   a  1'aide  de  produits  infinis. 

Si  c  est  moindre  que  l'unite,  to  sera  une  quantite  reelle,  co'  au  contraire 


dx 

CO 


Jo    J  r     r  Jl  V(*J 


(1— C2^2) 

e'est-a-dire  que,  si  Ton  fait 

Co        f 1  dx 


ou 

on  aura 

co'  =  co  -j-  Co  Y —  1 , 

to  etant  une  quantite  reelle  comme  co.  Cela  pose,  les  2n-\-2  valeurs  de  a 
deviendront : 

to  coi  -\-co  Coi-\-  (2n  -j-  1) co 

2n  +  l  '   2rc+  1  '  '  "  '  2n+l 

A  la  place  de  ces  valeurs  on  pourra  aussi  mettre  celles-ci: 

co  coi         coi  -f-  2 co     Gi-\-4co  coi-\-4nco 

2w  +  1  '   2«-f- 1  '    2n+l  '    2n-f  1  '  '  *  '    .2n+l  ' 

ou  t"=s  V—  1. 


SUR  LE  NOMBRE  DES  TRANSFORMATIONS  M 1  I  KUKNTES  etc. 


-h;;5 


Eii  faisant  c=l,  e  =  |  (formule  189  t.  II,  p.  177*),  et  mettant  en- 
suite  bto  et  Z>co  au  lieu  de  w  et  a>,  et  enfin  a  =  ft|  flj,  on  trouvera 
10=  fa,  et  la  formule  donnera  apres  quelques  reductions  faciles, 

[l-2^co8(^d)+^][l-2^co8(^-e)+/  ... 


(12)    X0  =  -^Yq 


sin 


[l-2?.co8(^e)  +  ^][l-2j»cos(-^«)  +  ?l 


ou.  q  =  e    w  . 

Pour  calculer  la  valeur  de  s  d'apres  Tequation  (8),  il  suffit  de  chercher 
les  valeurs  de  +        *(y +"2«) ,  .  .  .  A^  +  wa  )    an  moyen   de  la 

formule  prece"dente,  et  de  les  multiplier  ensuite  entre  elles.    Si  Ton  fait  d'a- 


bord  a  = 


2«-fl 

(13)  e=:2.Yq 
De  meme  si  Ton  fait 


on  trouvera  aisement 

1  _|_  ^2(2n  +  l)     I  _|_  ^4(2n  +  l) 


2n  +  l 


a 


et  si  Ton  pose  pour  abreger 
(5\  =  cos 
on  parviendra  a  cette  formule: 


l_|_^2n+l  l_J_^3(2n+l) 
_  G)i-\-  2f.lO) 

~    2n+l  ' 


iv  27/T        ,    -,/  -      .  2jt 


(14) 


—  fi.F  •  j  ~T~  7  l    \  3 


Done  on  voit  que  pour  avoir  toutes  les  valeurs  de  f,  il  suffit  de  substituei' 
dans  l'expression 


(15) 


1  _|_  ^ 

1  1  '  1  1 

au  lieu  de  q,  les  2w-|-2  valeurs  q2n+\  q*n+\  ^qin+\  &lq*n+i,  .  .  .  (T? 

1)  •  •  •  e'tant  les  racines  de  liquation  J2"+,=  l.     Deux  settlement 


')    Voyez  p.  347  de  cette  edition. 


464 


SUR  LE  NOMBRE  DES  TRATSFORMATIONS  D1FFERENTES  etc. 


des  valeurs  de  e  sont  reelles,  savoir  celles  qui  repondent  a  la  substitution 
i 

de  q2n+1  et  q*n+\    c'est-a-dire  a 


et  a 


2n'+l  2n+l 

II  suit  encore  des  formules  precedentes  que  toutes  les  2n-\-2  valeurs 
de  s  sont  necessairement  differentes  entre.  elles,  excepte  peut-etre  pour  cer- 
taines  valeurs  particulieres  du  module  c.  Ayant  trouve  les  valeurs  de  c,  on 
aura  celles  du  module  c!  a  l'aide  des  equations  (9).  II  est  h  remarquer  que 
l'expression  (15)  est  precisement  la  valeur  de   [/c7  comme  on  peut  le  voir 

OJ  $ 

en  faisant  Q  =         Dans  le  cas  oil  Ton  suppose  y  de  la  forme  —  —  ?  le 

module  c'  sera  egal  h  t2  d'apres  les  formules  (9),  done  \c?==.e.  Par  con- 
sequent dans  ce  cas  le  module  c  se  changera  successivement  dans  toutes  les 
valeurs  du  module  c',  si  Ton  remplace  dans  la  formule 

2n+l  2n+l  2n-fl  2n+l 

q  par  28»+\    fq,  dj'q,  9{fq,  .  .  .  dffq. 

Ce  theoreme  s'accorde  parfaitement  avec  le  theoreme  enoncd  par  M. 
Jacobi  dans  le  tome  III.  p.  193  de  ce  journal.  Seulement  a  l'endroit  cite* 
la  fonction  de  qui  exprime  la  valeur  de  }Ac,  est  presentee  sous  line  autre 
forme.  Done  on  trouverait  immediatement  le  theoreme  de  ce  geometre,  si 
Ton  pouvait  parvenir  a  demontrer  1'identite  des  deux  fonctions 


25 


(17)        Vi  fl+i!.l+i_4 . .  )2-    g4  +  ?M-<TM-- 

On  pourra  encore  demontrer  qu'on  aura  les  2  ?2  — [—  2  valeurs  de  c',  en 
mettant  dans  la  formule 

G  ~~  T+r  '  1  +  r-3  "         ?-5  '  '  ' 

2n+l_         2n-j-l  2n+l  2n+l 

les  quantites  r2n+\  fr ,  d.fr,  9\fr^  .  .  .  &?tfr,  au  lieu  de  r,  la  lettre  r 

(O 

 7K 

designant  la  quantite  e   0J   .    Cette  quantite  est  liee  a  q  par  l'equation 


SUR  LE  NOMBRE  DES  TRANSFORMATIONS  DIFFEREX  PES  etc. 


n;r> 


Pour  avoir  la  valeur  du  coefficient  a  il  faut  connaitrc  celle  de  (8). 
Or  on  pourra  la  deMuire  aisement  de  la  formule  (12),  en  y  faisant  0  =  a, 
2a,  .  .  .  na.  On  trouve  de  cette  maniere  que  les  valeurs  de  d  qui  repondent 
respectivement  a 

co  Coi         (oi  -f-  2  10  Coi  +  4tW 

tt==S2n-f  1'    2n+l  '    2n+l  '  '  '  '    2f»-f  1  1 

sont  eg-ales  a  celles  que  prend  l'expression 

(19)         '='Sfc(£f  £$■■'•)"• 

2n+l  2n+l  2n-fl  2n-f4 

en  y  substituant  an  lieu  de  £  les  valeurs  q2n+1,  }/q,  fi^q,  JfVj,  •  .  •  ^"Vtf- 


59 


XXIII. 


THEOREMS  GENERAL  SUR  LA  TRANSFORMATION  DES  FONCTIONS  ELLIP- 
TIQUES  DE  LA  SECONDS  ET  DE  LA  TROISIEME  ESPECE. 


Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Mathematik,  herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  3,  Berlin  1828. 


Si  une  integrate  algebrique  f{y,x)  =  0  satisfait  a  liquation 


dy  dx 
a  . 


V(l— —  c'V)        '  V(l— .*2)(1  — c2*2) 
on  aura  toujours 

on  ^4,  B,  n  sont  des  quantites  donnees,  A\  B w,  &  des  quantites  constantes, 
fonctions  des  premieres,  et  ^»  une  certaine  fonction  algebrique  de  y  et  x.  II 
est  tres  remarquable  que  les  parametres  m  et  n  sont  lies  entre  eux  par  la 
nieme  equation  que  ?/  et  x,  savoir  f(m,n)  =  Q.  Dans  le  cas  oil  n  est  in- 
fini,  le  premier  membre  deviendra  seulement  une  fonction  de  la  seconde 
espece,  et  dans  ce  cas  on  pourra  demontrer  que 

(a)     f  (A  +  Bx2)  f*  =  f(A'  4-  B'y2)  dy   4-  v  ■ 

oil  v  est  une  fonction  algebrique  des  variables      et  y. 

Au  reste  il  est  aise  de  demontrer  la  formiile  (a).  II  n'y  a  qua  ditfe- 
rentier  l'equation 

 dx   f  dy 

V(l  —       — J  V(i_y8)"(f^7v5 

par  rapport  an  module  c.  Je  me  reserve  de  donner  dans  un  autre  memoire 
des  developpemens  plus  etendus  sur  le  theoreme  ci-dessus. 


XXIV. 


NOTE  SUR  QUELQUES  FORMULES  ELLIPTIQUES. 


Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Matllematik,  lierausgegeben  von  Crellt,  Bd.  4,  Berlin  1829. 


,8 


Dans  le  second  tome  de  ce  journal  j'ai  donne*  plnsienrs  fonnules  pour 
le  developpement  des  fonctions  </>«,/«,  Fa,  dans  le  cas  oil  les  modules  e 
et  c  sont  reels.  II  sera  facile  d'en  deduire  des  fonnules  analogues  pour  le 
cas  ou  e2  est  une  quantite  negative,  comme  nous  allons  voir. 

Soit  pour  plus  de  simplicity  c=l.    Cela  pose,  si  Ton  fait 

(1)  !.=/(-_».),  oi,  b  =  ^ei 

on  trouvera  aisement,  par  la  definition  de  la  fonction  /,  qu'on  a 

(2)  a=f-=JL=, 

Jo  V(l— c«jr») 

en  faisant 

->  e 
x  —  ka  et  c  =  — — = — -  • 

Yl  +  e* 

Done  le  module  c  est  plus  petit  que  1 'unite,  et  comme  on  a  h  =  ^\  —  e8,  b 
sera  son  complement. 
On  trou vera  aussi 


(3) 


~2~~  J0  yn  —  #*) (1  —  A**8) ~~  Jo  yi  — AtBin,«* 


468  NOTE  SUIi  QUELQUES  FOKMULES  ELLll'TIQUES. 

Si  Ton  fait 

(4)  x'a  =  yi  —  X*a,  I"  a  =  V  1  —  cV«, 
on  aura  encore 

(5)  X'«  =  y(y  — r«  =  &^(|~ ftaj, 
et  en  faisant 

on  a,  en  vertu  de  (3) 

(7)  --7  =■     j  a>  =  bio\  to  ~-  btu ' . 

10         to  7 

Considerons  niaintenant  d'abord  la  formule  (185)  p.  176*),  qui  donne 
la  valeur  de  fa.     Pour  en  deduire  celle  de  la  fonction  la,  il  suffit  de 

mettre  ^  ba  a  la  place  de  a.    Faisons  done  a  ~  ~  —  bO,  et  posons  pour 

abreger, 

 0:i  to' 

(8)  p  =  e    ®',  r  =  e~*,rV : 


alors  la  formule  (185)  donne  sur  le  champ 

)Q—A    fj  (1— ^2ra  +  1)2  — (^r™  — ?-1r™  +  1)2 
•   —     '  o    (1  _|_  r*m+iy  +  (Qr»  _       ?,MTiya ' 

oil 

V    '  ~~  (1—  »•»)...  " 

Or  on  a 

(1  _  r2m+iy  -  (yrm  —  i--1  r"!+1)2  =  (1  —  p2  r2*)  (1  -  (>-2  r2"!+2) 

et 

par  consequent  l'expression  de       deviendra,  en  developpant, 

(9\  10  =  A  1~g2y'2  1  ~  g~2y2  1— g2?'4  1  — g~2r4 

W  *l  +  (>2    1  +  Q*r*  '  1  +  Q-*r*'  1  +  <,*r*  •  x  +  •  •  ' 

Avec  la  nieme  facilite  on  tirera  des  deux  formules  (184)  et  (186),  en  y 
faisant  a  =  -5-  —  b  0 , 

*)    P.  340  de  cette  edition. 


NOTE  SUli  QUELQUES  FOJiMULES  ELLIPTIQL  i;s.  46g 

(10)  i'O  =  4' .     2fl     •  (*— V*)  (l-g~3r)  (1-gM)  (1  -  . 

i-f*?2  (1+<>2r2)(i+<r2^ 

(11)  r0  =  ^"  _l^.(i+^2,')(i  +  ?-20(i  +  ^3)(i+^-2r3)... 

ou  ^4',  ,4"  sont  donnds  par  les  formules 

(12)  i/17_(l  +  ^)(l  +  ^)(l  +  ^)... 

r    -(l-.,)  (i-r«Kir^r,' 
(is)  yjy^ibhlU^^litti6)- 

r  u+^a+^ci+r-5)...- 

On  pourra  trouver  pour  A,  A',  A"  d'autres  expressions  beaucoup  plus  sim- 
ples et  qui  donneront  des  formules  tres  remarquables. 

Si  I'on  fait,  dans  la  formule  (9),  B=.^-\~~i^  on  aura 


2    l  2 

9*         W  *   -1         Vl  +  «*  1  9  -n-^.r 


done  en  substituant 


0  .'        \  1  — r    1  —  r3    1  — r5 
c'est-a-dire,  en  vertu  de  la  formule  (8'), 

±-A* 
e  —  A  ' 

d'on 

I"  4  =  ^ 

to'  Co' 

En  faisant,  dans  Texpression  de  /.'#,  d=  -= — I—  on  a 

,a  [&%\  i  •  Vl  —  c*  2 


done 


z  .  —  =  4,4  zy  r  ^  ~- 

c  I  1  —  »•    1  — 


p4 


d'oh  Ton  tire,  en  vertu  de  l'equation  (12), 

2Vr 


470  NOTE  SUR  QUELQUES  FORMULES  ELLIPTIQUES. 

Enfin  si  Ton  fait  dans  la  formule  (11)  0  =  ^-,  on  tronvera 
done 

et  par  suite 

4'  =  ^ 


4  . 

2Yr 


En  comparant  ces  valeurs  de  A,  A',  A"  h  celles  donnees  plus  haut,  on  en 
deduira  ees  fornmles: 

—  ^  y       1    /j>  3    5  • 

t  °  ~  '  1  +  r3  '  1  +      "  '  ' ' 

dont  l'une  est  une  suite  des  deux  autres. 

Si  dans  l'expression  de  10  on  fait  0  =  0,  apres  avoir  divise*  les  deux 
membres  par 

l-o2  =  2^H  1 

n  to  1 

et  qu'on  remarque  que    ——1,  pour  0  =  0,  on  obtiendra 

(17)  Vc  ]/*'  _(l-r'2)(l-r*)(l-r«)..< 

^     '  '       *    7C  —  (l  +  r*)(l  +  r*)(l-f  r«)..V 

4 

De  la  on  tire,  en  substituant  la  valeur  de  |/c: 

(%M       \fK-  V+t)  (l-rt)(l  +  r«)(l-r*)... 
VAO;        P  7C  —  (1  —  r)  (1  H-  ♦■»)  (1  —  r»)  (1  H-       ...  ' 

=  (1  +  r)2  (1  +  r3)2 (1  +  r*)2 ...  X  (1  -  r2)  (1  -  r4)  (1  -  rfi) .  .  . 

=  t(l  +  9  (!  +  ^  (i  +  ^)  •  •  •  f  •  (1  +  r)  (1  +  r2)  (1  +  r3)  .  .  . 

X(l— r)(l— r2)(l  — r3)... 

A  l'aide  des  formulas  (16,  14,  18)  il  est  facile  de  trouver  l'expression  des 
produits  infinis 


NOTE  SUR  QUELQUES  FORMULES  ELL1PTIQUES.  471 

(1  +  r)  (1  +  r»)  (1  +  r3)  .  .  . ,  (1  _  r)  (1  -  r2)  (1  _  r3)  .... 
En  effet,  si  Ton  fait  pour  abreger 

(  P'=(l+r2)(l  +  r')(l+r°)..., 
et  qu'on  ait  egard  a  la  formule 

(l-rjfl,,^^,^  =  (1  +  '■)  (1  +  '•*)  (1  +       .  .  .  =  P.  P', 
les  forniules  (14,  16)  donneront  sur  le  champ 


(19) 


d'ou  Ton  tire 


24  6  24 


(20)  P=f2.l/--,  p>  —  1h^r.  J_, 

On  connait  done  les  produits  P  et  P'.  En  les  niultipliant  entre  eux,  il 
viendra 


(21)  (1  +  r)  (1  +  ,-2)  (1  +  r»)  (1  +  A  •  •  •  = 


13 


6  24_ 


De  meme  la  formule  (18)  donne,  en  substituant  les  valeurs  de  P,  P', 
V/|=P3.P'.(l-r)(l-r')(l-r»)...> 

et  de  la: 

12        3  _ 

(22)  (!_,)(]  _,')(!  _,3)...=^VI.J/|, 

formule  due  a  M.  Jacobi  (Tome  III.  p.  193,  ou  ce  geometre  en  pi&ente 
plusieurs  autres  tres  remarquables  et  tres  elegantes). 

Des  formules  demontrees  precedemment  on  peut  aisement  en  tirer  un 
grand  nombre  d'autres.    En  voiei  quelques  unes  des  plus  remarquables. 

Si  Ton  fait  pour  abreger 


a' 


(23) 

on  aura 


472 


NOTE  SUR  QUELQUES  FORMULES  ELLIPTIQUES. 


(241    ll*-x\—  2  .V~a    sinx    1  -2^cos 2*  +  ^  1  -  2g*cos  2;r  +  g8 
^       \^Xj  —  ZV-c  M'cosx-1_2q  coB2ar  +  ?*,l-2?»coB2a;  +  j«  '  '  * 

(26)  W  *  g) = ys .  j + !^ *i *«'•••  1 

v     7       ^  n     )       1       1 — 2grcos2a?  -j-  g-2   1 — 2<?a  cos  2# -f- #6 

Ces  fonnules  ont  ete  deduites  respectivenrent  des  forrrrules  (11,  10,  9),  en 
cliangeant  c  en  Z>,  et  en  faisant  ensuite 


En  comparant  ces  valeurs  a  celles  que  M.  Jacobi  a  donnees  pour  les 
merries  fonctions  a  l'endroit  cite,  on  parviendra  a  des  resultats  renrarquables. 
Ainsi,  en  faisant  dans  la  formule  (3)  de  M.  Jacobi,  k  =  c,  on  aura 

(  1  -j-  2q  cos2&'-{-  2q*  cos4#-|-  25-°  cos  6^  +  •  •  • 
j       1  —  2^  cos2^-j-25'4  cos4«  —  2qd  cosG^-f-  •  •  • 

j  _  (1  +  2q  cos  2x  4-  g2)  (1  -f  2g3  cos  2^  +  g6)  (1  +  2g5  cos  2x  +  g10)  •  •  • 
(       (1—  2q  cos2x  +  q2)  (1  — 223cos2o;  +  26)(l  — 2^5cos2^  +  210)  •  •  • 

formule  qui  doit  avoir  lieu  pour  des  valeurs  quelconques  re'elles  de  x  et  q, 
en  supposant  q  moindre  que  l'unite. 

En  prenant  les  logarithmes  des  valeurs  de  1 1  ~  x  j  etc.,  on  trouvera  apres 
quelques  reductions  faciles: 

(28)  log;,  [~x^  =  log 2  —  ilogc  —  ^-^Tr-j-logsirra; 

(29)  Iogy(^*)=log2  +  |log6-llogc--||:1  +  logcosz 

,3 

r 


+  2  ( cos  2  z .  j-L  + 1  co8  4  x .  +  J  cos  6 1 .  j-2L.  + 


(30)  log  x"  ( £  x  ]  =  |  log  b  +  4  ( cos  2x .  jj^j  + 1  cos  6x .  j-^U  + 
En  faisant  x  =  0,  on  trouvera: 

(31)  log(l.)  =  8.(r47!  +  i.rl!?  +  i.r:i^+.. 


NOTE  SUR  QUELQUES  FOHMULES  ELLll'Tl^UES.  473 

(32)  lqg(-)  =  |.4*  — 2W2  +  4L  ^    _i      g'     it      ?3  I 

*UJ    2  »  n  x  U  +  ff  "i  +  <z3  } 

I,  =8-(r^«+*-r^6+i.T^:roH — )•  - 

En  posant  dans  les  formules  (206)  et  (207)  t.  IJ,  p.  180*):  a  —  l  —  2x,  on 
trouvera  les  expressions  suivantes: 

(33)  *(4*)  =  ^-l^-(^-T^  +  ^8*.^  +  ^6*;rSlI  +  ...), 

Ces  formules  sont  peut-etre  les  plus  simples  qu'on  puisse  trouver  pour  ex- 
primer  les  fonctions  elliptiques  en  quantites  connues. 

Voici  encore  deux  autres  formules  qu'on  deduira  des  equations  (204) 
et  (205)  t.  II,  p.  179*),  en  y  faisant  «  =  y  —  (ox: 

.  *  2?c    I  rx —  r1—*      r3x —  r3-'dx  ,   rbx  —  r6-5*  \ 

(35)  I  (<^a!)  =  ^.J_T_  ^_T^_  +  _r__  j, 

(36)  x  (« *>=-*'(- 1—  r  +  i  _  1 ' 

r  designant  la  meme  chose  que  precedenunent. 

II  est  a  remarquer  que  les  quantites  r  et  q  sont  li^es  entre  elles  par 
l'equation : 

(3  7)  log-  t .  log  q  ==  n 2. 

A  l'aide  des  expressions  des  modules  c  et  />  donnees  pins  hant,  on 
pourra  trouver  une  relation  generale  entre  les  modules  de  deux  fonctions, 
elliptiques  qui  sont  reduetibles  l'une  a  l'autre.     En  etfet  on  pourra  demou- 
trer,  connne  je  l'ai  fait  dans  un  des  demiers  numeros  des  „Astronomische 
Nachrichten"**),  que  si  deux  fonctions  elliptiques  reelles 

<88>  w)=/oVlJln,,. 


*)    P.  350  dc  ccttc  edition. 

'*)    Memoire  XX  dc  cctte  edition. 


00 


474 


N0TJ5  SUli  QUELQUES  FOUMULES  ELL1FT1QUES. 


dont  les  niodules  c  et  c  sont  moindres  que  l'linite,  sont  reductibles  1'une  a 
l'autre  a  l'aide  d'une  relation  algebrique  entre  sin0  et  sin#',  on  peut  trou- 
ver  deux  nonibres  entiers  m  et      tels  que  l'equation 


(39)     n.r  .  f 

Jo  Yl  —  6-2sin^  Jo 


de 


Yl—  6'2sin20 


=  111 


Jo  Yl  —  l>2sin*6  Jo 


o  Yl  —  J* fan* 9 

soit  satisfaite;  b'  est  le  complement  de  c\  savoir  b' '  —  V  1—  c'J. 

Si  cette  condition  est  remplie,  on  pourra  toujours  determiner  sin  0'  al- 

gebriqiiement  en  sin  0  de  sorte  que 

(40)  F{c',0')  =  a.F{c,Q), 

oil  a  est  un  coefficient  constant. 

Cela  pose,  designons  par  to",  ®",  r',  q'  les  valeurs  de  a/,  m\  r,  q  qui 
repondent  au  module  c',  on  aura  en  vertu  de  la  fbrmule  (14) 

to  =  (1-^(1-0(1-^)... 

r  (T+r')(l  +  ^)(l+r^)...' 

to" 

r'  etant  egal  a  e  Mais  1'equation  (39)  donne 
done 


to   _     n  to 
&"      In'  ~&  ' 


n  to 
 •  55  * 


e'est-a-dire  que 

n 

r'  =  rm. 

Done  on  a  ce  tkeoreme: 

Une  fonction  elliptique  reelle  etant  proposee,  si  son  module  c  est  donne 
par  la  formule: 

(4i)  i^-^a-^a-^q-^)... 
v  '  f  (i+^)(i+^)(i+^)... 

on  aura  le  module  de  toute  autre  fonction  elliptique  reelle,  reductible  a  la 

n 

premiere,  en  mettant  au  lieu  de  r  la  puissance  r",  oil  n  et  m  sont  deux 
nonibres  entiers  et  positifs  quelconques;  autrement  dit,  on  aura,  en  design  ;mt 
par  c   le  module  de  la  nouvelle  fonction, 


NOTE  SUR  QUELQUES  FORMULES  ELLIPTIQUES.  475 


(42)  -ft?  =  \l~r»)\i^rS»)[i^ri 
En  faisant 

(43)  Vc=y2.k   I  +  ^.L+i4  i  +  tf6 
on  aura  encore  la  formule  suivante: 

*  /  8      \   »»       „    ,      2-  4-  ft  * 

(44)  y?  =  f2.  i^)^.i±£_:. i±?_:  1+/n 

Dans  le  cas  particulier  oh  le  module  c  est  }r|,  on  a  to'^w',  done 

r  =  e~r  =  2- 

De  la  il  suit  que  le  module  c  de  toute  fonction  elliptique  re"elle,  qui  est  re"- 
ductible  a  la  fonction    /  .      ,  est  donne  par  la  formule: 


(45)   y^  =  ix 


1  —  e~ 1  —  e  rfr*?  1  e  -pP* 


=  V2.<T^  i±i_Z.  I+fZZ  .  I±JLZ 

'  »  _  3.x  5/»  *  *  * ? 

1  +  e    *    1  +  e~      1  _j_  g~  7«" 

ou  //  est  un  nombre  rationnel  quelconque. 

Dailleurs,  dans  ce  cas  c  pourra  toujours  etre  exprime  en  termes  finis 
s"i  l'aide  de  radicaux. 

Si  Ton  suppose  b'  =  c,  on  a  c'  =  b,  io"  =  u)',  0)"  =  iu'-  mais 

to"        n    at  _  a' 

Co"       m     Co'  to'. 

done 


a'       '   n       r  ' 

De  la  nous  concluons: 

Si  deux  fonctions  elliptiques  reelles  dont  les  modules  sont  compU'iiu'iis 
Tun  ae  l'autre,  sont  reductibles  entre  elles,  Le  module  sera  donne  par  la 
formule : 

(4C)  Vc=  hzT^l    1-^^    l-e->»Vt  ; 


476  NOTE  SUR  QUELQUES  FORMULES  ELL1PTIQUES. 

et  son  complement  h  par  celle-ci : 

71  3.T  5.T 

(47)  y& = — — E  — — . . . , 

ou  (it  est  un  nombre  rationnel  quelconque. 

Nous  ajouterons  qu'on  a  en  meme  temps 

(48)  F(b,0')  =  kYp.F(t,0), 

oh  Jc  est  un  autre  nombre  rationnel.  Cela  donne  immediatement  le  tlieoreme 
suivant : 

Si  1'equation  difFerentielle 

(49)  &  = a  * 


I 


VA  —  By2+ty  iA~+Bx*+Cx*' 

est  integrable  algebriquement,  il  faut  necessairement  que  le  coefficient  a  soit 
egal  a  la  racine  carree  dun  nombre  rationnel  et  positif,  en  supposant  que 
les  quantites  A,  B,  C,  a  soient  reelles;  et  si  a  est  de  cette  forme,  on  pourra 
trouver  une  infinite  de  valeurs  convenables  pour  A,  B1  C. 

Nous  terminerons  ces  remarques  par  la  demonstration   d'une  formule 
curieuse,  qu'on  tire  de  la  premiere  des  equations  (20),  savoir  de  la  formule 

24  _ 

(l  +  r)(l+r»)(l+r«)...=V2. 
En  y  changeant  e  en  Z>,  b  se  changera  en  c,  et  r  en  q,  done: 

24 

a+^(i+^3)(i+^----y2.^. 

ibc 

En  comparant  ces  formules,  on  voit  que  l'equation 

m      ^  •  (1  +  r)  (1  +  r3)  (1  +  r*)  •^^(1^(1  +  2»)  + 

a  lieu  toutes  les  fois  que  les  quantity's  r  et  q  sont  moindres  que  l'unite  et 
li^es  entre  elles  par  l'equation 

log  r  .  \ogq  =  7i2. 


NOTE  SUK  QUELQUES  FORMULES  ELLIPTIQUES.  477 

II  existe  un  grand  nombre  de  relations  semblables  entre  q  et  r,  par 
exemple  la  snivante : 

4    .  4  J  

Vh±  •(l+''+'''+'-9+  •  •  •)  =  V^s  \  ■(i+<i+i'+i,+  ■  ■  ■), 

qui  est  due  a  M.  Cauchy  (Exercices  de  mathematiqnes).  On  ponrra  la  &6- 
dutre  de  la  formule  m 

j/Z=i  +  2?  +  224  +  299+..., 
donnee  par  M.  Jacob?]  en  y  changeant  c  en  b. 


XXV. 

MEMOIRS  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  RESOLUBLES 

ALGEBRIQUEMENT. 

Journal  fiir  die  reine  und  angewandte  Mathematik,  herausgegeben  von  CreUe,  Bd.  4,  Berlin  1829. 


Quoique  la  resolution  algebrique  des  Equations  ne  soit  pas  possible  en 
general,  il  y  a  neanmoins  des  equations  particulieres  de  tous  les  degres  qui 
admettent  une  telle  resolution.  Telles  sont  par  exemple  les  equations  de 
la  forme  xn  —  1  =  0.  La  resolution  de  ces  equations  est  fondee  sur  certai- 
nes  relations  qui  existent  entre  les  racines.  J'ai  chercke'  a  gdneraliser  cette 
methode  en  supposant  que  deux  racines  d'une  equation  donne'e  soient  telle- 
ment  liees  entre  elles,  qu'on  puisse  exprimer  rationnellement  Tune  par  l'autre, 
et  je  suis  parvenu  a  ce  resultat,  qu'une  telle  Equation  peut  toujours  etre  re- 
solue  a  l'aide  d'un  certain  nombre  d'equations  moins  elevees.  11  y  a  menie 
des  cas  ou  Ton  peut  resoudre  algebrujuement  liquation  donnee  elle-meme. 
Cela  arrive  par  exemple  toutes  les  fois  que,  l'equation  donnee  etant  irreduc- 
tible,  son  degr^  est  un  nombre  premier.  La  meme  chose  a  encore  lieu  si 
toutes  les  racines  d'une  equation  peuvent  etre  exprimees  par 

x,  Ox,  02x,  0zx,  .  .  .  en-xx,  ou  01lx  =  x, 

Ox  £tant  une  fonction  rationnelle  de  x,  et  02x,  03x,  .  .  .  des  fonctions  de  la 
meme  forme  que  Ox,  prise  deux  fois,  trois  fois,  etc. 

L'equation   —  =  0,  ou  n  est  un  nombre  premier,  est  dans  ce  cas; 

car  en  designant  par  a  une  racine  primitive  pour  le  module  ??,  on  peut, 
comme  on  sait,  exprimer  les  n  —  1  racines  par 


MEMOIKE  SUli  UNE  CLASSE  PAUTKJUL1EKE  INEQUATIONS  etc. 


479 


ft          u-          a*                      nn~ a          &          f*n— 1 
•/y^     ±Kj    ^     %Kj       y     %aj       j     •     •     •    t/y  ^       W  LI      t/y    5 

e'est-a-dire,  en  faisant  #a  =  Ox,  par 

as,  fee,  02#,  03x,  .  .  .  0"-2x,  ou  d—1a;  =  a;. 

Jja  meme  propriete  appartient  a  une  certaine  elasse  d'equations  a  la- 
quelle  je  suis  parvenu  par  la  theorie  des  fonctions  elliptiques. 
En  general  j'ai  deuiontre  le  theorem©  suivant: 

„Si  les  racines  d'une  equation  d'un  degre  queleonque  sont  liees  entre 
elles  de  telle  sorte,  que  ioutes  ces  racines  puissent  etre  exprimees  rationnel- 
lenient  an  nioyen  de  Tune  d'elles,  que  nous  designerons  par  x\  si  de  plus, 
en  designant  par  Ox,  O^x  deux  autres  racines  quelconques,  on  a 

00lx  =  010x, 

liquation  dont  il  s'agit  sera  toirjours  resoluble  algebriquement.  De  meme, 
si  Ton  suppose  Tequation  irreductible,  et  son  degre  exprime  par 

oil  a17  a8,  ...  al0  sont  des  nombres  premiers  differens,  on  pourra  ramener 
la  resolution  de  cette  equation  a  celle  de  vx  equations  du  degre  ax,  de  vt 
equations  du  degre  ct2,  de  v3  equations  du  degre  «3  etc." 

Apres  avoir  expose  cette  theorie  en  general,  je  l'appliquerai  aux  fonc- 
tions circulaires  et  elliptiques. 

§  !• 

Nous  allons  d'abord  considerer  le  cas  oil  l'on  suppose  que  deux  racines 
d'une  equation  irreductible*)  soient  liees  tellenient  entre  elles,  que  Tune  puisse 
etre  exprimde  rationnellement  par  1'autre. 

Soit 

(1)  cpx=0 

une  equation  du  degre  u,  et  x  et  x,  les  deux  racines  qui  sont  liees  entre- 
elles  par  Tequation 


*)  Une'  equation  y*=0,  dont  les  coefficiens  sont  des  fonctions  rationnelles  d'un 
certain  nombre  de  quantites  connues  a,  b,  p,  .  .  .  s'appellc  irrtdudiUe,  lorsqu'il  est  im- 
possible d'exprimcr  aucune  de  ses  racines  par  une  equation  moins  elevee,  dont  les  eoef- 
nciens  soient  "dgalement  des  fonctions  rationnelles  de  a,  l>,  c  .  .  .  . 


480 


MEMOIRE  SUR  UNE  CLASSE  PART1CULIERE  D  EQUATIONS  etc. 


(2)  x'  —  Qx^ 

ou  Ox  designe  une  fonction  rationnelle  de  x  et  de  quantites  connues.  La 
quantite  x!  etant  racine  de  liquation,  on  aura  cp(x')  =  QJ  et  en  vertu  de  li- 
quation (2) 

(3)  (f(0x1)  =  0. 

Je  dis  maintenant  que  cette  equation  aura  encore  lieu,  si  an  lieu  de  xx 
on  met  une  autre  racine  quelconque  de  liquation  proposei.  On  a  effective- 
ment  le  theoreme  suivant*). 

Theoreme  I.  „Si  une  des  racines  d'une  Equation  irreductible  cpx  —  0 
satisfait  a  une  autre  equation  fx  —  Q^  ou  fx  designe  une  fonction  ration- 
nelle de  x  et  des  quantites  connues  qu'on  suppose  contenues  dans  (px ;  cette 
derniere  equation  sera  encore  satisfaite  en  mettant  an  lieu  de  x  une  racine 
quelconque  de  liquation  (px=zv.u 

Or  le  premier  membre  de  l'equation  (3)  est  une  fonction  rationnelle  de 
x,  done  on  aura 

(4)  (p(0x)  =  0,  si  (px  =  0, 

e'est-a-dire  que  si  x  est  une  racine  de  l'equation  (px=0,  la  quantite  Ox 
le  sera  egalement. 

Maintenant,  d'apres  ce  qui  precede,  0xx  est  racine  de  liquation  (px  =  0, 
done  00xx  le  sera  aussi ;  000xx ,  etc.  le  seront  egalement,  en  repetant  Fope- 
ration  designee  par  0  un  nombre  quelconque  de  fois. 


*)  Ce  theoreme  se  demontre  aisement  comme  il  suit: 

Quelle  que  soit  la  fonction  rationnelle  fx,  on  peut  toujours  faire  fx  —  ^,  oil  M  et 

N  sont  des  fonctions  entieres  de  x,  qui  n'ont  pas  de  facteur  coraraun;  mais  une 
fonction  entiere  de  x  peut  toujours  etre  mise  sous  la  forme  P-\-Q.cpx}  ou  P  et  Q 
sont  des  fonctions  entieres,  telles  que  le  degre  de  P  soit  moindre  que  celui  de  la 

fonction  (px.    En  faisant  done  M  —  P  -f-  Q .  cpx ,  on  aura  fxj=F-®'JfX,    Cela  pose,  soit 

Xi  la  racine  de  cpx  —  0  qui  satisfait  en  meme  temps  a  fx  —  0 ;  xt  sera  egalement  une 
racine  de  liquation  P=0.  Or  si  P  n'est  pas  zdro  pour  une  valeur  quelconque 
de  x,  cette  equation  donnera  xx  comme  racine  d'une  equation  d'un  degre  moindre 
que   celui   de   cpx  —  0,   ce   qui   est   contre    Phypothese;    done    P—0   et   par  suite 

fx  =  cpx  —  j  diii  lin  voit  que  fx  sera  egal  a  zero  en  meme  temps  que  cpx  c.  q.  f.  d. 


MEMOIKE  SUli  UNE  CLASSE  PARTKJULIEKK  DEQUATIONS  tie  4gl 

Soit  pour  abreger 

oox^o^x,-  ee-x^e'x^  W*xi=J$*x\  etc., 

on  aura  ime  serie  de  quantites, 

(5)  ffa  Ox^,  6*Xl,  d"xn  0"xXl 

qui  toutes  seront  des  racines  de  l'equation  cpx  =  0.  La  serie  (5)  aura  uue 
infinite  de  termes;  mais  l'equation  (px  =  0  n'ayant  qu'un  nombre  rini  de  ra- 
cines differentes,  il  faut  que  plusieurs  quantites  de  la  serie  (5)  soient  egales 
entre  elles. 

Supposons  done 

e^x,  = 

.  ou  bien 

(6)  0'l(0'"x1)  —  0"tx1  =  QJ 

en  remarquant  que  0m+nx1  —  On0mx1. 

Le  premier  membre  de  l'equation  (6)  est  uue  fonction  rationnelle  de 
9mXl)  or  cette  quantite  est  uue  racine  de  l'equation  tpx  =  0,  done  en  vertu 
du  theoreme  enonce  plus  haut,  on  pourra  mettre  xt  au  lieu  de  0"'x1.  Cela 
donne 

(7)  O^x^  =  xx , 

oil  l'on  peut  supposer  que  n  ait  la  plus  petite  valeur  possible,  de  sorte  que 
toutes  les  quantites 

(8)  ex,,  0*^, . . .  en-1xi 

soient  differentes  entre  elles. 
L'equation  (7)  donnera 

0k0'lxi  =  0kxl,  on  0n+kxl  =  0kxl. 

Cette  formule  fait  voir  qua  partir  du  terme  O'^x^  les  termes  de  la 
suite  (8)  se  reproduiront  dans  le  meine  ordre.  Les  n  quantites  (8)  seront 
done  les  seules  de  la  aerie  (5)  qui  soient  differentes  entre  elles. 

Cela  pose,  si  ji>ji,  soit  #3  une  autre  racine  de  l'equation  proposee, 
qui  n'est  pas  contenue  dans  la  suite  (8),  il  suit  du  theoreme  1  que  toutes 
les  quantites 

(9)  •  ay,  Ox,,  0*x2,  .  .  .  O'^x^  .  .  . 

seront  egalement  des  racines  de  l'equation  proposee.     Or  je  dis  que  cette 

61 


482 


MEM01KE  SUlt  UNE  CLASSE  PA  14T1C U L I E B E  D'EQUATIONS  cti-. 


.suite  ne  contiendra  que  n  quantites  ditferentes  entre  elles  et  des  quantites 
(8).  Eu  etfet,  ayant  Qnx^  —  x±  —  0,  on  aura  en  vertu  du  theoreme  1, 
0nx2  =  x21  et  par  suite 

Done  les  seules  quantites  de  la  serie  (9)  qui  puissent  etre  ditferentes  entre 
elles,  seront-les  n  premieres 

(10)  a%,  Ox,,  02x2,  .  .  .  O^x,. 

Or  eelles-ei  seront  necessairement  ditferentes  entre  elles  et  des  quantites  (8). 
En  etfet,  si  Ton  avait 

0mx2  =  6rx2, 

oil  m  et  v  sont  moindres  que  n,  il  en  resulterait  #mxt  =  0"xi1  ee  qui  est 
impossible,  ear  toutes  les  quantites  (8)  sont  ditferentes  entre  elles.  Si  au 
contraire  on  avait 

0"lx2  =  e,x11 

il  en  resulterait 

eu-wey~x,  =  on-'"6mx2  =  e,i-",+,"x2  =  eux2   x2 , 

done 

x2  =  0H-"l+,,x1, 

e'est-a-dire  que  la  raeine  x2  serait  eontenue  dans  la  serie  (8),  ee  qui  est 
eontre  l'liypothese. 

Le  nombre  des  raeines  eontenues  dans  (8)  et  (10)  est  2n,  done  ft  sera 
ou  egal  a  2n,  ou  plus  grand  que  ce  nombre. 

Soit  dans  le  dernier  cas  x3  une  raeine  ditferente  des  raeines  (8)  et  (10), 
on  aura  une  nouvelle  serie  de  raeines 

xd1  Bx31  02x.d,  .  .  .  0n~  1x3,  .  .  . , 

et  Ton  demontrera,  precisement  de  la  meme  maniere,  que  les  n  premieres  de 
ees  raeines  sont  ditferentes  entre  elles  et  des  raeines  (8)  et  (10). 

En  continuant  ce  procede  jusqu'a  ce  que  toutes  les  raeines  de  1  equation 
ipx  —  Q  soient  epuisees,  on  verra  que  les  u  raeines  de  eette  equation  seront 
partag^es  en  plusieurs  groupes,  composes  de  n  termes;  done  ft  sera  divisible 
par  n,  et  en  nonnnant  m  le  nombre  des  groupes,  on  aura 

(11)  ft  ■=.  in .  n. 
Les  raeines  elles-memes  seront 


MEMOIRE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  -t, .  .{*;> 


Si  m=  1,  on  aura  n  =  u,  et  les  a  racines  de  l'equation  =  0  seront  ex- 
primees  par 

(13)  a&,  .  .  .  e^x,/ 

Dans  ce  cas  l'equation  (px  =  0  est  resoluble  algebriquement,  comme  on  le 
verra  dans  la  suite.  Mais  la  meme  chose  n'aura  pas  toujours  lieu  lorsque 
m  est  plus  grand  que  1'unite.  On  pourra  seulement  reduire  la  resolution  de 
l'equation  (px  =  0  a  celle  d'une  equation  du  nihl,e  degre,  dont  les  coeffieiens 
dependront  d'une  equation  du  mihne  degre;  c'est  ce  que  nous  allons  demon trer 
dans  le  paragraphe  suivant. 


§  2. 

Considerons  un  quelconque  des  groupes  (12),  par  exemple  le  premier, 
et  faisons 

,(  (as  -  xx)  (x  -  Ox,)  (x  -  B'x,)  .  .  .  (x  -  0^Xl) 
]     \  =xn  +  Al'xn-i  +  Al"xn-»-Ji  [-A\-»x-t-A™  =  0: 

les  racines  de  cette  equation  seront 

xx ,  Bxy ,  O^x, ,  .  .  .  0"~V, , 

et  les  coeffieiens  At',  A/',  .  .  .  A*?*  seront  des  tbnetions  rationnelles  et  sym4- 
triques  de  ces  quantites.  Nous  allous  voir  qu'on  pent  fairc  dependre  l.i 
determination  de  ces  coeffieiens  de  la  resolution  (rune  settle  equation  du 
degre  m. 

Pour  le  montrer,  considerons  en  general  une  function  quelconque  ration- 
nelle  et  symetrique  de  xt\  0xt,  $*X„  .  .  .  0"  la\,  et  soft 

(15)  /A=/(^,  &n  •  •  •  fe&i 

cette  function. 

En  mettant  an  lieu  de  Xj  successivemcnt   la  fonction  //, 

ill* 


484 


MEM01RE  SUR  DUE  CLASSE  PARTICULIERE  D 'EQUATIONS  etc. 


prendra  m  valeurs  differences,  que*  nous  designerons  par  yx ,  y2 ,  y3 ,  .  .  .  ym .  Cela 
pose,  si  Ton  fonne  line  equation  du  degre  m : 

(if,)  ym+Piym-1+mm-*-\  \-&-iy+p»=9r 

dont  les  racines  soient  yt ,  y9 ,  ys ,  .  .  .  ym ,  je  dis  que  les  coefficiens  de  cette 
equation  pourront  etre  exprimes  rationnellement  par  les  quantites  connues, 
qu'on  suppose  contenues  dans  l'equation  proposee. 

Les  quantites  $x11  62x11  .  .  .  8n~1x1  etant  des  fonctions  rationnelles  de 
xx ,  la  fonction  yk  le  sera  egalement.  Soit 

nous  aurons  aussi 

y2  =  Fx2,  y3  =  Fx31  .  .  .  ym  =  Fxm. 

En  mettant  dans  l'equation  (15)  successivement  0x\,  0zxtJ  6zx  ,  .  .  . 
0n~1x1  au  lieu  de  asl?  et  en  remarquant  que  ■6Hx1  =  x1,  0n+1x1  =  0xl1 
0n+2xl  =  02x1  etc.,  il  est  clair  que  la  fonction  yx  ne  change  pas  de  valour; 
on  aura  done 

y1  =  Fx1  =  F($x1)  =  F(e^))=  •  •  •  ^F(6n-lxl). 

De  nieme 

y2  =  Fx2  =  F(0x2)  =  F{62x2)  F($^x,), 

ym  =  Fxm  ==  F(0xm)  =  F(02xm)  =  •  •  ■  =  F(0^xm). 

En  elevant  cliaque  membre  de  ces  equations  h  la  puissance,  on 

en  tire 

«  =  I  •  tt«4)'  +  +  •  •  •  +  (^-a^'j ,  J 
3,;=  )1i-.[(ft;!)-  +  (^x8)"H  \-(F0-xsy), 

f.  =  ~  ■  [W  +  (^.)'  +  •  •  •  +  (w-l*„)'l. 

En  ajoutant  ces  dernieres  equations,  on  aura  la  valeur  de 
V i  +  0«  +  y\  H  h  ^ 


M  K.MO]  RE  SUR  UNE  CLARSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  fgg 

Ktprimee  en  fonetion  raUommlh  et  spn&riqm  de  toutcs  &  memos  do  IV., na- 
tion cpx—O,  savoir: 

(19)  yvi+yl+yl+  •••  •  +^=i-2- 

Le  second  membre  de  cette  equation  pent  etre  exprhne  rationnellement 
par  les  coefficiens  de  ipx  et  Ox,  c'est-a-dire  par  dea  quantites  connues.  Done 
en  faisant 

on  anra  la  valenr  de  rv ,  ponr  nne  valenr  quelconque  entiere  de  v.  Or, 
connaissant  r1?  jy,  .  .  .  rw,  on  en  pourra  tirer  rationnellement  la  valenr  de 
toute  fonetion  symetrique  des  quantites  yx,  y„  .  .  .  ym.  On  pourra  done 
tronver  de  cette  maniere  tous  les  coefficiens  de  l'equation  (16),  et  par  con- 
sequent determiner  tonte  fonetion  rationnelle  et  symetrique  de  xx,  0xx,  02an 
.  .  .  6n~1xl  h  l'aide  cfune  equation  du  mihne  degre.  Done  on  aura  de  cette 
maniere  les  coefficiens  de  l'equation  (14),  dont  la  resolution  donnera  ensuite 
la  valeur  de 

On  voit  par  la  qu'on  peut  ramener  la  resolution  de  liquation  <px  =  01 
qui  est  du  degre  fi  =  m.n7  a  celle  d'un  certain  nombre  d'equations  du  degre 
m  et  n.  II  suffit  nieme,  connne  nous  allons  voir,  de  resoudre  nne  seule 
equation  du  degre  m,  et  m  equations  du  degre'  n. 

Soit  yjXi  Yxm  quelconque  des  coefficiens  ^4/,  Ax" ,  .  .  .  A<?]-  faisons 

(2 1)  tv  =  y\.      +  y \ .  yjx2  -f  yl  .yx3-\  [~ifm.  yxm . 

Puisque  y\tpxx  est  une  fonetion  symetrique  des  quantites  xl,  $xl,  .  ...  $t"~lxi. 
on  aura,  en  remarquant  que  &*Xs  =  x  ,  On+1xl  =  0x1  etc. 

piiftx^iFxJ" .^  —  (FOotf .y0xt=z  •  •  •  =(FO"-\riy.  i}>0n-1x1, 
done : 

y\yxx  =  i.  [(Fxyxpxl  +  (FOxiyifj0x1  -|  (£  (jW*^  *,)"  v>0"-VJ  . 

On  aura  de  semblables   expressions  pour  y\\px2,  yly^x3J  .  .  .  yvmyxn,  en 

mettant  #2,  #3,  .  .  .  #m  a  la  place  de  xt .     En  substituant  ces  valeurs,  on 

voit  que  tv  deviendra  une  fonetion   rationnelle  et  stpnelrit/iir  do  toutes  les 
racines  de  liquation  <f.r  =  ().    En  effet,  on  aura 

(22)  t„=  I  Z(Fxy<!>x. 


48fi  MEMOIKE  SUIl  UNE  CLASSE  PAKTICULIEUE  D  EQEATIOXS  etc. 

Done  on  pent  exprimer      rationnellement  par  des  quantites  connues. 

Cela  pose,  en  faisant  *'=0,  1,  2,  3,  .  .  .  m — ■  1,  la  formule  (21)  don- 

nera 

\pxl  -\-     ipx2    -(-...-[-     qxm    —t{),  • 

.ViV*i  +  y&*i  H  h  y™yx*  <M*h 


yrv*,  H  h^/r1  p£  ==  • 

On  tirera  aisement  de  ces  equations,  lineaires  par  rapport  a  tyx  ,  %ffx% ,  .  .  . 

,  les  valeurs  de  ces  qnantites  en  fonction  rationnelle  de  ?/, ,  \jt ,  y3 ,  .  .  .  // . 
En  effefr,  en  faisant 

(23) 

=  if'-1  +  J?^_a ir*  +        ym~>  H  \-R,  V  +  #o , 

on  aura 


(24)  l/^i 


Les  quantites  i?0,  R11  ,  .  .  Rm_2  sont  des  fonctions  rationnelles  de  ?/,,, 
y3J  ?/4,  .  .  .  ?/,„,  mais  on  peut  les  exprimer  par  ?/,  seul.  En  effet,  en  multi- 
pliant  l'equation  (23)  par  y —  yx ,  on  aura 

(y  —  y^iy  —  y*)  •  •  •  (3_i  —  y*)=yw+Viym-1JrP*ym~~*  H  hp— 

==  jT  +  (iSU    yO  r  _1  +       -  y,   ._,)  y-8  -|  , 

d'ou  Ton  tirera,  en  comparant  les  puissances  egales  de  y : 

Mm-* — Vi  Rm-*  +ih = y  ?  +     + P*  » 
(25)  <  K,-.i=yJL-z+}h=y* +  £>a , 


1   «  =      +Pi//rs  +/>2Z/T3  H  • 

En  substituant  ces  valeurs,  l'expression  de  \pxx  deviendra  une  fonction  ra- 
tionnelle de  yv  et  de  quantites  connues,  et  l'on  voit  qu'il  est  toujours  possible 
de  trouver  y>xA  de  cette  maniere,  a  condition  que  le  denominateur 

n0  +  Riyi  +  ii2yi-{  +y?(i)_^r-+vr^ 


MfiMOlRE  SUK  USE  CLASSE  PAUT1UUL1EKK  DEFLATIONS  ct,. 

ae  sera  pas  zero.  Or  on  pent  dormer  a  la  fonction  $  une  infinite  de  for- 
mes qui  rendront  impossible  cette  equation.    Par  exemple  en  faisant 

(26)  y,  =  («  —  —  0*0  (r/  —  ...(«_  fl""1^), 

ou  «  est  une  indeterminee,  le  denominateur  dont  il  s'agit  ne  peut  pas  >"»•- 
vanouir.    En  effet  ce  denominateur  etant  la  meme  chose  que 

on  aurait,  dans  le  cas  oil  il  etait  mil, 

&  =  Hm 

e'est-a-dire 

(«  —  xx)  (a  —  Ox,) ...(«  —  O'^x,)  =  (a  —  xk)  (a  —  $xk)  ...(«  —  fl""1^), 

ce  qui  est  impossible,  car  toutes  les  racines  xx,  Qx^  ,  .  .  .  0H-1xl  sont 
differentes  de  celles-ci:  xkJ  0xk,  62xk,  .  .  .  6H~lxk. 

Les  coefficiens  At',  Ax" ,  .  .  .  A[H)  peuvent  done  s'exprimer  rationnelle- 
ment  par  une  meme  fonction  y1J  dont  la  determination  depend  d'une  equa- 
tion du  degre  m. 

Les  racines  de  l'equation  (14)  sont 

£Dtj  6xl ,  Q*xt  .  .  .  0  H  ~lxt . 

En  remplacant  dans  les  coefficiens  At\  Ax"  etc.  ijx  par  y9i  .  .  .  ym, 
on  obtiendra  m — 1  autres  equations,  dont  les  racines  seront  respectivement : 

Xj ,    Q  x.,^  .  .  .  0H~  £Cj. 

x-3,  0.r3,  .  .  .  0  x9« 


Thevreme  11.  L'equation  proposee  =  peut  done  etre  decomposer 
en  m  equations  du  degre  u,  dont  les  coefficiens  sont  respectivement  des 
fonctions  rationnelles  d'une  meme  racine  d'une  seule  equation  du  degre  m, 

Cette  derniere  equation  n'est  pas  generalenient  resoluble  algebriquenn-nt 
quand  elle  passe  le  quatrieme  degre,  matt  l'equation  (14)  ei  lea  antics  sem- 
blables  le  sont  tou  jours,  en  supposant  connus  les  coefficiens  At',  A/'  etc., 
connne  nous  le  verrons  dans  le  paragraphs  BUivant 


488 


MEMOIliE  SUK  UNE  CLASSE  PAliTICULIEUE  I)  EQUATIONS  etc. 


§  3- 

Dans  le  paragraphe  precedent  nous  avons  considere  le  cas  on  m  est 
plus  grand  que  l'unite.  Maintenant  nous  allons  nous  occuper  du  cas  ou 
m=l.  Dans  ce  cas  on  aura  u  =  ?ij  et  les  racines  de  l'equation  (px  —  Q 
seront 

(27)  o*xx,  . . .  e^xx.  '  ":M 

Je  dis  que  toute  equation  dont  les  racines  peuvent  etre  exprhnees  de  cette 
nianiere  est  resoluble  algebriquement. 

Soit  a  une  racine  quelconque  de  l'equation  a>l — 1  =  0,  et  faisons 

(28)  yx  =  (x-{-a0x-{-a262x  +  ad03x^  \-  a^O^xy , 

\px  sera  une  fonction  rationnelle  de  x.  Or  cette  fonction  peut  s'exprimer 
rationnellement  par  les  coefficiens  de  cpx  et  Ox.  En  mettant  0"'x  an  lieu 
de  x,  on  aura 

ip0mx  =  (6"'x-{-aO,"+1x-h  •  •  •  +a"-mOflx  +  au~"'+10fl+ix+  •  •  •  +  a^e^^x)'1.- 
maintenant  on  a 

6>lx  =  x1  0>l+1x  =  0x,  .  .  .  0>l+"'-1x  =  0"l-1x, 

done 
ipOmx  — 

(a>l-mx  +  atl-"l+10x+  •  •  •  +a>l-lem-1x  +  Omx-\-aOm+xx+  •  •  •  -f  a^^O^x)^ 
Or  aM  =  1,  done 

xp  0  m  x  =  [a      ( x  -f  a  Ox  -f  a 2  0  *x  -|  +  a     0  ^  x)  ]  " 

=  a»Ut-m)(x  +  aOx+  ■  ■  •  -\-afl-x6fi-lxy, 
done,  puisque  a Mi,l~"]  =  1,  on  voit  que 

ipO"'x  =  »//u;. 

En  taisant  W2==0,  1,  2,  3,  .  .  .  /* — 1,  et  en  ajoutant  ensuite,  on  trouvera 

(29)  ipx  =  1  (ipx  +  xpBx  -|-  i//^2^  _)_..._)_  qO'^x). 

'/'•'  sera  done  une  fonction  rationnelle  et  symetrique  de  toutes  les  racines  de 
l'equation  cpx  =  0,  et  par  consequent  on  j)ourra  1'exprimer  rationnellement 
par  des  quantites  connues. 


MEMOIKE  SUft  UNE  CLASSE  PAKT1CULIEKE  D'EQUATIONS  etc.  489 

Soit  yjx  =  v,  on  tire  de  l'equation  (28)  * 
f 

(30)  Yv  =  x-\-  aOx  +  a26*x-\  f-  a^O^x. 

Cela  pose,  designons  les  fi  racines  de  l'equation 

au  —  1  =  0 

par 

(31)  *  h  «ij  «2,  as,  ...  ^t_x, 
et  les  valeurs  correspondantes  de  v  par 

(32)  Vo,  Vi,  vt,  va,  .  .  . 

l'equation  (30)  donnera,  en  mettant  a  la  place  de  a  successivement  1,  a,, 


a2 5    a3 ?    •    •    •  8^—1 


(33) 


y»„  =x+  ex  +  0^  -)  1- «*~*x, 

f*  

j/^  =x+  ax0x  -f  «202£  -]  l-ttf-^^x-, 



'\/v2  ==a;-f-  4-  «202.l-  -f-  •  •  .  -f  a^O^x, 


]fib~i==z  +<v-*te   h«jU?*~1*? 

En  ajoutant  ces  equations  on  aura 

(34)  *=i[_^+ fs; + yV, + f;  h  h  V _.] , 

oil  Ton  a  remplace'   [/v0,  qui  est  une  quantite  congtante,  par  J. 

On  commit  par  la  la  racine  x.  GdneYalement  on  trouve  la  raciue  0"'x 
en  niultipliant  la  premiere  des  equations  (33)  par  1,  la  seconde  par  a]  ',  la 
troisienie  par  afm  etc.,  et  en  ajoutant;  il  viendra  alors 

(35)  0"x = -  \-a-{- «rM •  h\ + «r* < Y»> H  h *?4  •  FS^] • 

En  donnant  a  m  les  valeurs  0,  1,  2,  .  .  .  a — 1,  on  aura  la  valeur  de  tou- 
fees  lev  racines  de  l'equation. 

L'expression  prec&lente  des  racines  contient  generak'inent   //  —  1  nwli- 

/*  i  Mm 

caux  different  de  la  forme  '^v.    Elle  aura  done  it1'-1  valeurs,  tandis  que  la 

02 


490 


MEM01KE  SUK  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D  EQUATIONS  etc. 


racine  de  l'equation  (px  =  0  n'en  a  que  fc.  Mais  on  peut  donner  a  1' expres- 
sion des  racines  une  autre  forme,  qui  n'est  pas  sujette  a  cette  difficulte. 

En  erfet,  lorsque  la  valeur  de  est  flxee,  celle  des  autres  radieaux  le 

sera  egalement,  connne  nous  allons  le  voir. 

Quel  que  soit  le  nonibre  /*,  premier  ou  non,  on  peut  toujours  trouver 
une  racine  a  de  l'equation  afl — 1  =  0,  telle  que  les  racines 

puissent  etre  representees  par 

(36)  a,  a2,  o«,  .  .  .  a*-1. 

Cela  pose,  on  aura 

]/vk  =  x  +  ak.0x  +  a2k02x-\  \-  a^~1)k .  O^x, 

}^  =  x  -\-  a  .  0x  -)-  a2  02x  -)  \-a^  .  O^x, 

d'ou  Ton  tire 

i»  fi  

f»u  •  (Vvi  y~k  =  (x  -f-  a*  0x  +  a2k02x  -|  +  a^1)k  0»~1x) 

X  (x-\-  a  Ox  -f-  a2  02x  -|  1-  #^a|*~*' 

Le  second  niembre  de  cette  equation  est  une  fonction  rationnelle  de  x,  qui 
ne  cliangera  pas  de  valeur  en  mettant  au  lieu  de  x  une  autre  racine  quel- 
conque  6nx,  comrae  on  le  verra  aisement,  en  faisant  cette  substitution  et 
en  ayant  egard  a  liquation  0fl+vx  =  0vx.  En  designant  done  la  fonction 
dont  il  s'agit  par  \px,  on  aura 

Yvk.{yviyi-k=ipx  =  yj0x  =  ip02x=  •  •  •  =ipO'l-1x, 

d'oii 

(39)  .  (\/Viy-k=  —  {ipx+ip0x  +  ip02x-\  t-fO^x). 

Le  second  membre  de  cette  equation  est  une  fonction  rationnelle  et  syme- 
trique  des  racines,  done  on  peut  l'exprinier  en  quantites  connues.  En  le 
ddsignant  par  ak1  on  aura 

(40)  fc(fe)>-=<h,  -'k:--Jm 

d'ou 


MEM0IRE  SUR  UNE  CLASSE  PA  RTICUL  IE  RE  D'EQUATIONS  etc.  491 

(41)  fe=^(fe).. 

A  Faide  tie  cette  formule  l'expression  de  la  racine  x  deviendra 

(42)  x=l  [-A  +  k  +  ±(fcy+*<fc)'+...+^(fc)~y 

Cette  expression  de  x  n'a  que  fi  valeurs  ditferentes,  qu'on  obtiendra  en  met- 
tant  au  lieu  de  j/^  les  fi  valeurs: 

La  methode  que  nous  avons  suivie  precedemment  pour  resoudre  Teq na- 
tion cpx  =  0  est  au  fond  la  meme  que  celle  dont  s'est  servi  M.  Gauss  dans 
ses  „Disquisitiones  arithmeticae"  art.  359  et  suiv.  pour  resoudre  une  certaine 
classe  d'equations,  auxquelles  il  etait  parvenu  dans  ses  recherclies  sur  l'equa- 
tion  xn  —  1  =  0.  Ces  equations  ont  la  meme  propriety  que  notre  equation 
(px  =  Q-,  savoir  que  toutes  ses  raeines  peuvent  etre  representees  par 

x,  Ox,  02x,  .  .  .  O^x, 

Ox  dtant  une  fonction  rationnelle. 

En  vertu  de  ce  qui  precede  nous  pourrons  enoncer  le  theoreme  suivant: 

Theorems  III.  Si  les  raeines  d'une  equation  algebrique  peuvent  etre 
representees  par 

x,  Ox,  02x,  .  .  .  O^x, 

oh  O^x^x,  et  oh  Ox  designe  une  fonction  rationnelle  de  x  et  de  quantity's 
connues,  cette  equation  sera  toujours  resoluble  algebriquement. 

On  en  tire  le  suivant,  comme  corollaire: 

Theoreme  IV.  Si  deux  raeines  d'nne  equation  irrediiciihle,  dont  le  de- 
gre*  est  un  nombre  premier,  sont  tellement  li^es  entre  elles,  qu'on  puissc  ex- 
primer  1'une  rationnellement  par  l'autre,  cette  Equation  sera  resoluble  alge- 
briquement. 

En  effet  cela  suit  innnediatement  de  lYquation  (11) 

u  =  m  .  n ; 

car  on  doit  avoir  m  =  1 ,  si  u  est  un  nombre  premier;  et  par  consequent 
fea  raeines  .s'ex])riment  par       Ox,  02x,  .  .  .  0"  X. 

i\2* 


492 


MEMOIRE  SUR  UNE  CLASSE  P ARTICULIE RE  D'EQUATIONS  etc. 


Dans  le  cas  ou  toutes  les  quantites  connues  de  (px  et  Ox  sont  rielles. 
les  racines  de  l'equation  q)x=zO  jouiront  d'une  propriete  remarquable,  que 
nous  allons  demontrer. 

Par  ce  qui  precede  on  voit  que  a^_x  pent  etre  exprimee  rationnellement 
par  les  coefficiens  de  cpx  et  Ox,  et  par  a.  Done  si  ces  coefficiens  sont  reels, 
au-i  doit  avoir  la  forme 


oh  ]/ —  1  n'entre  qu'a  cause  de  la  quantite  r/,  qui  en  general  est  imaginaire, 
et  qui  generalement  peut  avoir  la  valeur 

2tt   -  -./  r     .  2/r 

a  =  cos  h  \ —  1  •  sin  

P    1  T 

En  changeant  done  dans  a  le  signe  de  y —  1  et  designant  par  la 
valeur  correspondante  de  a/J_1 ,  on  aura 

a'p-i  —  a  —  b  y~  1 . 
Or  d'apres  la  formule  (40),  il  est  Evident  que  a! ^  =  a    j ;  done  b  ~  0  et 

(43)  =  a. 

Done  a/t_:  a  tou jours  une  valeur  reelle.  On  demontrera  de  la  meme 
maniere  que 

vt     c  -\-  c?y —  1  et  w^,  =  c  —  d  y —  1 , 
ou  c  et  d  sont  reels. 
Done 

De  la,  on  tire 

(44)  ^ = c + y — t  .  y  — , 

et  par  suite  ]/ 'a1"  —  c2  =  d;  d'ou  Ton  voit  que  }^a11  —  c2  a  toujours  une  va- 
leur reelle. 

Cela  pose,  on  peut  faire 

(45)  c  =  (y<>)wcost?,   y^  — c2  =  (y(>)'<sinr)1, 

ou  q  est  une  quantite  positive. 
On  en  tire 


MEM0IKE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  etc.  493 

c'est-ii-dire : 

par  consequent  (j  sera  egal  a  la  valeur  numerique  de  a.    On  voit  en  outre 
que  a  est  toujours  positif,  si  tu  est  un  noinbre  impair. 
Connaissant  (>  et       on  aura 

^  =  (yjf)^ .  (cos  £  -f  J0I ,  sin 

et  par  suite 

= y  e .  [cos  ( ) + y=rr . ( £±?= ) " . 

En  substituant  cette  valeur  de  j/^  dans  ^'expression  de  x  (42),  elle 
prendra  la  forme : 

(47)    z  =  l  +         cos  ^+|^  +  y=TT  ,  sin  '  +  *«» j 

+  (/+9y— 1)  (cos2^-^2-'^  +  y^Tl .  sin  ^±2'"Lt)j 
+  (F+  G  f=l )  y p  .  ( cos  ^±£^E)  +  yizi .  sin  « ('  +  >■") ) 
+  {fi+9x \—  l)[co8  l.Bin-^— ^  yj 


+ 


2/r         2  /c 

oh       A,  f,       F,  G  etc.,  sont  des  fonctions  rationnelles  de  cos  —  >  sin  — 

et  des  coefficiens  de  (px  et  Ox.    On  aura  toutes  les  racines,  en  donnant  a 

m  les  valeurs  0,  1,  2,  3,  ...  /* —  1. 

L'expression  pre'cedente  de  x  fournit  ce  resultat: 
Tlieorhme  V.    Pour  resoudre  l'dquation  (px  =  Q,  il  suffir: 

1)  de  diviser  la  circonference  entiere  du  cercle  en  //  parties  egales, 

2)  de  diviser  un  angle         qu'on  peut  construire  ensuite,  en   u  parties 
egales, 

3)  d'extraire  la  racine  carree  d'une  seule  quantitd  (>. 

Ce  thooreme  n'est  que  Textension  d'un  tlieoreme  semblable,  que  M. 
Gauss  donne  sans  demonstration  dans  l'ouvrage  cite*  plus  liaut,  art.  3G0. 

II  est  encore  a  remarquer  que  les  racines  de  lequation   <f>X  —  0  sont 


494 


MEMOIRE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  etc. 


ou  toutes  reelles  ou  toutes  imaginaires.  En  effet  si  une  racine  x  est  reelle, 
les  autres  le  sont  egalement,  comme  le  font  voir  les  expressions 

Ox,  o2x,  . . .  e^x, 

qui  ne  contiennent  que  des  quantity  reelles.  Si  au  contraire  x  est  imagi- 
naire,  les  autres  racines  le  sont  aussi,  car  si  par  exemple  0mx  etait  reelle, 
0tl-m($mx)  =  O>ix  =  x,  le  serait  egalement,  contre  l'hypotliese.  Dans  le  pre- 
mier cas  a  sera  positif  et  dans  le  second  negatif.  Si  fi  est  1111  nombre  im- 
pair, toutes  les  racines  seront  reelles. 

La  methode  que  nous  avons  donnee  dans^ce  paragraphe,  pour  re*soudre 
l'equation  (px  =  0,  est  applicable  dans  tous  les  cas,  le  nombre  fi  etant 
premier  ou  non;  mais  si  ji  est  un  nombre  compose',  il  existe  encore  une 
autre  methode  qui  donne  lieu  a  quelques  simplifications  et  que  nous  allons 
exposer  en  peu  de  mots. 

Soit  ii  —  m.n,  les  racines 

x,  Ox,  02x,  .  .  .  O^x 
pourront  etre  groupees  de  la  maniere  suivante: 

x,      0mx,     02mx,  .  .  .  6(n-X)mx, 
Ox,    6m+1Xi  02m+1x,  .  .  .  6{n-1)m+lx, 
02x,    0m+2x,  02m+2x,  .  .  .  0(n-1)m+2x, 


$m-1x,  Q2m~xx,  QZm~xx,  .  .  .  Bmn~xx. 
En  faisant  pour  abreger: 
(48)  0mx  =  61x, 

on  pent  ecrire  les  racines  comme  il  suit: 

il  )  a?,,  01xi1  0'[xl,  .  .  .  0"  1x1, 
2  )  x% ,  OyX%.  0^X2,  .  .  .  0]  ^x». 

Done  en  vertu  de  ce  qu'on  a  vu  (§  2)  on  pent  decomposer  l'equation 
(px  —  0 ,  qui  est  du  degrt'  m.n,j  en  m  equations  du  degre"  n,  dont  les  coef- 


MEM0IHE  SUli  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  etc. 


495 


ficiens  dependront  d'une  equation  du  degre  m.  Les  racines  de  ces  m  Equa- 
tions seront  respectivement  les  racines  1',  2',  .  .  .  m'. 

Si  n  est  un  nonibre  compose  7%%,  on  peut  decomposer  de  la  meme 
maniere  chacune  des  equations  du  degre  n  en  mx  equations  du  degre"  nx , 
dont  les  coefficiens  dependront  d'une  equation  du  degre  mx .  Si  nx  est  encore 
un  nombre  compose,  on  peut  continuer  la  decomposition  de  la  meme  maniere. 

Theoreme  VI.    En  general,  si  Ton  suppose 
(51)  ft,  =  rax .  m2 .  ra3  .  .  .  mn , 

la  resolution  de  l'equation  proposee  (px  =  0  sera  ramen^e  a,  celle  de  n  equa- 
tions des  degres 

m1,  w2,  w3,  .  .  .  mn. 

II  suffit  meme  de  connaitre  une  seule  racine  de  chacune  de  ces  equa- 
tions, car  si  Ton  commit  une  racine  de  l'equation  proposee,  on  aura  toutes 
les  autres  racines,  exprimees  en  fonctions  rationnelles  de  celle-ci. 

La  methode  prec&lente  est  au  fond  la  meme  que  celle  donnee  par  M. 
Gauss  pour  la  reduction  de  l'equation  h  deux  termes,  x^  —  1  =  0. 

Pour  faire  voir  plus  clairement  la  decomposition  prece"dente  de  liqua- 
tion (px  =  0  en  d'autres  de  degres  nioins  eleves,  supposons  par  exemple 
tt  =  30  =  5.3.2. 

Dans  ce  cas  les  racines  seront 

x,  Ox,  8*x,  .  .  .  6™x. 

Nous  formerons  d'abord  une  equation  du  6*"*  degre,  dont  les  racines 
seront 

x,  0bx,  6l0x,  015x,  6*°x,  0r°x. 

Soit  E=0  cette  equation,  on  peut  determiner  ses  coefneiens,  rationnellenient, 
par  une  meme  quantite  ?/,  qui  sera  racine  d'une  equation  du  cinquieme  de- 
gre: P=0. 

Le  degre  de  l'equation  B  =  0  etant  lui-meme  un  nombre  compost,  nous 
formerons  une  equation  du  3"",e  degre:  ft===0,  dont  les  racines  seront 

a*,  010x,  0*°x, 

et  dont  les  coefneiens  sont  des  fonctions  rationnelles  de  ?/,  et  d'une  meme 
quantite  z,  qui  est  racine  d'une  equation  du  second  degre  I\  =  0,  dans  la- 
quelle  les  coefficiens  sont  exprimes  rationnellenient  par  y. 


496 


MEMOIHE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  etc. 


Voici  le  tableau  des  operations: 

y'»  +  A1.y*  +  A2.y»  +  A3.y*  +  Ai.y  +  A6  =  0. 

On  peut  aussi  commencer  par  une  equation  du  2Veme  degre  en  a;,  ou 
bien  par  une  equation  du  5"me  degre. 

Eeprenons  liquation  general  e  cpx  =  0.  En  supposant  [i  =  m.n,  on 
peut  faire 

(52)  x»+fy.x»-l+fiy.x«->-\  =0, 

ou  y  est  determine  par  une  equation  du  m%tmt  degre: 

(53)  y-'  +  A.y'-1^  =0, 

dont  tous  les  coefnciens  sont  exprimes  rationnellenient  en  quantites  connues. 
Cela  pose,  soient 

a  =  mx  .m2.m3  .  .  .  mt 

(54)  I  et 


a  ~mxnxi  ix=.  m2 n2 ; 


a  =  in  n 


10  '  "io  1 


plusieurs  manieres  de  decomposer  le  nombre  fi  en  deux  facteurs,  on  pourra 
decomposer  liquation  proposee  (px  =  0  en  deux  autres  des  id  manieres  sol? 
vantes : 

Ft(x,  &)  =  0,  dont  les  racines  seront  x3  6m'x,  62m'x,  .  .  .  0(n>-1)m>x 
et  les  coefficiens  des  fonctions  rationnelles  d'une  quantite  yx ,  ra- 
cine  d'une  equation  f1y1=zQ,  du  degre  mx. 

&(a>,yt)==0,  dont  les  racines  seront  x,  0*M*x,  .  .  .  0<n*-Vm*f 


(1) 


(2) 


et  les  coefficiens  des  fonctions  rationnelles  d'une  menie  quantite 
y2l  racine  d'une  Equation  f2y2  =  0,  du  degre  m2. 


|  FM(x,  yw)  =  0,  dont  les  racines  seront  x-,  .  . .  0("w 

(a>)    I  et  les  coefnciens  des  fonctions  rationnelles  d'une  meme  quantite 
(  ?/fU,  racine  d'une  equation  floylo°—0,  du  degre  mt0. 

Supposons  maintenant  que  mx ,  wi2,  .  .  •        pris  deux  a  deux,  soient 
premiers  entre  eux,  je  dis  qu'on  pouiTa  exprimer  la  valour  de  x  rationnelle- 


MEM0IRE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D  EQUATIONS  etc. 


497 


ment  par  les  quantites  y1J  y21  y3,  .  .  .  y(0.  En  effet,  si  mxi  m21  .  .  .  mm 
sont  premiers  entre  eux,  il  est  clair  qu'il  n'y  a  qu'une  seule  racine  qui 
satisfasse  a  la  fois  a  toutes  les  equations 

(55)  life  &)  =  <),  F2(x,  y2)  =  0,  .  .  .  FJx, yl0)  =  0 ; 

savoir  la  racine  x.  Done,  suivant  un  theoreme  connu,  on  peut  exprimer  x 
rationnellement  par  les  coefficiens  de  ces  equations  et  conse'quemment  par 
les  quantites  y1,  y2l  .  .  .  yM, 

La  resolution  de  l'equation  proposee  est  done  ramenee  a  celle  de  to 
equations:  f1y1  =  0]  f2ij2  =  0;  .  ../wyw  =  0,   qui   sont  respeetivement  des 
degrees:  m17  w2,  .  .  .  raw,  et  dont  les  coefficiens  sont  des  fonctions  ration- 
nelles  des  coefficiens  de  cpx  et  Ox. 
Si  Ton  vent  que  les  equations 

(56)  /iyi  =  0,  /*&  =  0?  .  .  .floylo  =  0 

soient  les  nioins  elevees  possibles,  il  faut  clioisir  m^-,  m2,  ...  ml0  tels,  que 
ces  nombres  soient  des  puissances  de  nombres  premiers.  Par  exemple  si 
l'equation  proposee  (px  =  Q  est  du  degre 

(57)  ,11  =  8*'.*?  .  .  .  C% 
oil  «l7        .  .  .  «w  sont  des  nombres  premiers  ditferens,  on  aura 

(58)  m,  =  ^ ,  m2  =  ey2*,  .  .  .  ww  =  0°- 

L'equation  proposee  etant  resoluble  alg^briquement,  les  equations  (56) 
le  seront  aussi;  car  les  racines  de  ces  equations  sont  des  fonctions  ration- 
nelles  de  x.    On  peut  aisement  les  resoudre  de  la  maniere  suivante. 

La  quantite  y  est  une  fonction  rationnelle  et  symetrique  des  racines  de 
l'equation  (52),  e'est-a-dire  de 

(59)  ar,  0%  0imx,  .  .  .  0(n-l)mx. 
Soit 

(60)  y  =  Fx=f(;x,  0mx,  6*'»x,  .  .  .  O^x), 
•    les  racines  de  l'equation  (53)  seront 

(61)  Ifc;  F{0x)i  F(6'x);  .  .  .  F(0»^x); 
or  je  dis  que  Ton  peut  exprimer  ces  racines  de  la  maniere  suivante: 

(62)  2/,  ty,         •  •  •  I*4**  £ 


498  MEM0IRE  SUR  UNE  CLASSE  PARTIC'ULIERE  D'EQUATIONS  etc. 

oil  hj  est  une  fonction  rationnelle  de  y  et  de  quantites  connues. 
On  aura 

(63)  F(0x)=.f[0x,  0(0mx),  0(02mx),  .  .  .  0{0{n-i)mx)'\, 

done  F(0x)  sera,  ainsi  que  Fx,  une  fonction  rationnelle  et  symetrique  des 
racines  x,  0mx,  .  .  .  0("~1)W£C,  done  on  pent,  par  le  procede  trouve  (24)  ex- 
prinier  F(0x)  ratiomiellement  par  Fx.    Soit  done 

FOx  =  iFx  —  ly,  ■ 

on  aura,  en  renipla^ant  (en  vertu  du  theoreme  I)  x  par  Ox,  02x,  .  .  .  0w~1saj 

F02x  =    iFOx    =  l2y, 

F03x  =z  lF02x  =  fry, 


FOm~xx  =  lF0m~2x  =  r'-'y, 

c.  q.  f.  d. 

Maintenant  les  racines  de  l'equation  (53)  pouvant  etre  representees  par 

y,  tej,  Vy,  .  .  .  r~xy, 

on  peut  resoudre  algebriquement  cette  equation  de  la  meme  maniere  que. 
l'equation  (px  =  0.    (Voyez  le  theoreme  III). 

Si  m  est  une  puissance  d'un  nombre  premier,  m  =  s ' ,  on  peut  encore  de- 
terminer y  a  l'aide  de  v  equations  du  degre  e.    (Voyez  le  theoreme  VI). 

Si  dans  le  theoreme  VI  on  suppose  que  a  soit  une  puissance  de  2,  on 
aura,  comme  corollaire,  le  theoreme  suivant: 

Theoreme  VII.  Si  les  racines  d'une  equation  du  degre  2W  peuvent  etre 
representees  par 

x,  Ox,  02x,  .  .  .  oh  02"x  =  x, 

cette  equation  pourra  etre  resolue  a  l'aide  de  l'extraction  de  id  racines 
carrees. 

.   1 

Ce  theoreme,  applique  a  l'equation  — ^ —  =  0,   oil    14- 2l°  est  un 

K  • —  J. 

nombre  premier,  donne  le  theoreme  de  M.  Gauss  pour  le  cercle. 


All! MOIRE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  etc. 


■I'M) 


§  4. 

Des  Equations  dont  torttes  les  racines  peuvent  etre  exprimSes  rationnellement.  par 

Vune  d'entre  elles. 

Nous  avons  vu  prec&lemment  (theoreme  III)  qu'une  equation  d'uu  degre 
quelconque,  dont  les  racines  peuvent  etre  exprimees  par 

x,  $x,  02x,  .  .  .  O^x 

est  toujours  resoluble  algebriquement.  Dans  ce  cas  toutes  les  racines  sont 
exprimees  rationnellement  par  l'une  d'entre  elles;  mais  une  Equation  dont 
les  racines  out  cette  propridte,  n'est  pas  toujours  resoluble  algebriquement; 
neanmoins,  liors  le  cas  considere  precedemment,  il  y  a  encore  un  autre,  dans 
lequel  cela  a  lieu.    On  aura  le  the'oreme  suivant: 

Theoreme  VIII.  Soit  %x  =  0  une  equation  algebrique  quelconque  dont 
toutes  les  racines  peuvent  etre  exprimees  rationnellement  par  l'une  d'entre 
elles,  que  nous  designerons  par  x.  Soient  Ox  et  0tx  deux  autres  racines 
quelconques,  l'equation  proposee  sera  resoluble  algebriquement,  si  Ton  a 
OO1x  =  Ol0x. 

La  demonstration  de  ce  theoreme  peut  etre  rdduite  sur  le  champ  a  la 
theorie  exposee  §  2,  comme  nous  allons  le  voir. 

Si  Ton  connait  la  racine  x,  on  en  aura  en  meme  temps  toutes  les  au- 
tres; il  suffit  done  de  chercher  la  valeur  de  x. 

Si  l'equation 

(64)  %x  =  0 

n'est  pas  irre'ductible,  soit 

(65)  (px=0 

l'equation  la  moins  elevee  a  laquelle  puisse  satisfaire  la  racine  x,  les  coef- 
nciens  de  cette  equation  ne  contenant  que  des  quantity  connues.  Alors  les 
racines  de  l'equation  (px  —  0  se  trouveront  parmi  celles  de  liquation  ££  =  0 
(voyez  le  premier  theoreme),  et  par  consequent  elles  pourront  s'exprimer  ra- 
tionnellement par  l'une  d'entre  elles. 

Cela  pose,  soit  Ox  une  racine  difterente  de  x\  en  vertu  de  ce  qu'on  a 
vu  dans  le  premier  paragraphe,  les  racines  de  l'equation  (fx  =  0  pourront 
etre  exprimees  comme  il  suit: 

6S* 


500 


MEMOIRE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  etc. 


x,  Ox,  02x,  .  .  .  O^x, 
xx,     Ox,,     0%xx,     .  .  .  &*-x%t1 


*^m— 1  i    0xm_x  ,    0  Xm_1  ,    .   .   .   0       Xm_x  , 

et  en  forraant  l'equation 

(66)  xn  +  A'  xn'x  -f-  A"xn-2  -f  A"'xn~*  -]  f-  A^x  -f      =  0, 

dont  les  racines  sont  a;,  da;,  02#,  .  .  .  0n~xx,  les  coefficient  J.',  A" ,  ...  ^4(w) 
pourrorit  etre  exprimes  rationnellement  par  une  nieme  quantite  ?/,  qui  sera 
racine  d'une  equation  irreductible*): 

(67)  jr4  -fft     H  hiC  .y+i^  =  o, 

dont  les  coefficiens  sont  des  quantites  conuues  (voyez  §  2). 

La  determination  de  x  pent  s'effectuer  a  l'aide  des  deux  equations  (66) 
et  (67).  La  premiere  de  ces  equations  est  resoluble  algebriquement,  en  sup- 
posant  connus  les  coefficiens,  c'est-a-dire  la  quantite  y  (voyez  le  theoreme 
III).  Quant  a  l'equation  en  y,  nous  allons  ddmontrer  que  ses  racines  ont 
la  meme  propriete  que  celles  de  l'equation  proposee  cpx  =  0,  savoir  d'etre 
exprimables  rationuellement  par  l'une  d'entre  elles. 

La  quantite  y  est  (voy.  15)  une  certaine  fonction  rationnelle  et  syme- 
trique  des  racines  x,  Ox,  02x,  .  .  .  0n~xx.    En  faisant 

,  y=f{pc,  Ox,  02x,  .  .  .  0n~xx), 

\  les  autres  racines  de  l'equation  (67)  serout 

(68)  /  ton  ^  ■  ■  •  f*?*& 


Vm— i — f  {xm— i ?  0xm_ x,  #2a?TO_l7  .  .  ,  0n  1xm_1). 


*)  On  demontrera  aisement  que  cette  equation  ne  pourra  etre  reductible.  Soit 
.R=:0  l'equation  irreductible  en  ?/,  et  v  son  degre.  En  eliminant  >/,  on  aura  une  equa- 
tion en  .i'  du  degre"  nv\  done  nV^>ft:*    Mais  on  a 

ft  —  m  .  n, 

done 

ce  qui  est  impossible,  car  v  est  moindre  que  m. 


MEMO  I  RE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  etc.  501 

Maintenant,  dans  le  cas  que  nous  considerons,  xx,  ...  sont  des  fonc- 

tions  rationnelles  de  la  racine  x.    Faisons  par  consequent 

les  racines  de  l'equation  (67)  auront  la  forme: 

yt~f(elX,  ee.x,  o*exx,  . . .  en-xexx). 

D'apres  l'hypotliese  les  fonctions  9  et  0l  ont  la  propri&e  que 

OOiX^OJx, 

equation  qui,  en  vertu  du  theoreme  I,  aura  lieu  en  substituant  a  la  place 
de  x  une  autre  racine  quelconque  de  l'equation  <p-  — 0.  On  en  tire  sueces- 
sivement 

eie1x  ==  ooxox  ==  ej'x, 


0nl  0xx  =  6O10n^x  =  0X  01lXx. 
L'expression  de  yx  deviendra  par  la 

u^f{$tx\  oxQx,  0,0'x,  . . .  exen-xx), 

et  Ton  voit  que  yn  comme  y,  est  une  fonction  rationnelle  et  symetrique  des 
racines 

x,  ex,  o*xj  .  .  .  en-'x. 


Done 
nues 


ic  (§  2)  on  pent  exprimer  yx  rationnellement  par  y  et  des  quantity's  con- 
st    Le  mime  raisonnement  s'applique  k  toute  autre  racine  de  liqua- 
tion (67). 

Soient  maintenant  ly,  Ky  deux  racines  quelconques,  je  dis  quon  win. 

En  effet,  ayant  par  exemple 

Xy=f(01x,  MtX,  .  •  . 

y=f(x,  Ox,  .  .  . 
on  aura,  en  mettant  02x  an  lieu  de  x, 

oil 


502 


MEMOIRE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  etc. 


y,=f(62x,  00,x,  .  .  .  6n~x6%x)  —  X1y1 

done 

iity==f{0t0&,  oo&x,  . . .  e^e^x) 

et  egalement 

k1ly=f(0201x,  OO^iX,  .  .  .  B^O^x), 
done,  puisque  d162x  —  0261xJ 

Les  racines  de  l'equation  (67)  auront  done  pr^cisdment  la  meme  pro- 
priete  que  celles  de  l'equation  cfx  =  0. 

Cela  pose,  on  peut  appliquer  a  liquation  (67)  le  meme  procede  qu'a 
l'equation  cpx  =  0  •  e'est-a-dire  que  la  determination  de  y  peut  s'effectuer  a 
l'aide  de  deux  equations,  dont  Tune  sera  resoluble  algelbriquement  et  l'autre 
aura  la  propriete  de  l'equation  cpx  =  0.  Done  le  meme  procede  peut  encore 
etre  applique  a  cette  derniere  Equation.  En  continuant,  il  est  clair  que  la 
determination  de  x  pourra  s'effectuer  a  l'aide  d'un  certain  nombre  d'equations, 
qui  seront  toutes  resolubles  algebriquement.  Done  enfin  l'equation  (px  =  0 
sera  resoluble  a  l'aide  d'operations  algebriques,  en  supposant  connues  les 
quantit^s  qui  avec  x  composent  les  fonctions 

(px1  Ox,  6xx,  02xy  .  .  .  0m_xx. 

II  est  clair  que  le  degre  de  chacune  des  equations  auxquelles  se  reduit 
la  determination  de  x1  sera  un  facteur  du  nombre  ft  qui  marque  le  degre 
de  l'equation  yx  =  0;  et: 

Theor^me  IX.  Si  Ton  designe  les  degres  de  ces  equations  respective- 
ment  par 

n ,  nx ,  n2 ,  .  .  .  n(0 , 

on  aura 

li  —  n.n^.n^^  ...  nw. 

En  rapprochant  ce  qui  precede  de  ce  qui  a  ete  expose  (§  3),  on  aura 
le  theoreme  suivant: 

Theorhne  X.  En  supposant  le  degre  ,u  de  l'equation  (px  —  0  decompose 
comme  il  suit: 

(69)  fi=t?.f?.el'  .  .  . 

ou  «j ,  ^ ,  f3 ,  .  .  .  sa  sont  des  nombres  premiers,  la  determination  de  x  pourra 
s'effectuer  a  l'aide  de  la  resolution  de  r,  equations  du  degre  f , ,  de  v.,  equa- 


MKMOIUE  SUU  UNE  CLASSE  PART1CUL1ERE  D'EQUATIONS  etc. 


503 


tions  dti  degre  £2,  etc.,  et  toutes  ces  equations  seront  resolubles  algdbrique- 
ment. 

Dans  le  cas  on.  tu,  =  2v1  on  pent  trouver  la  valeur  de  x  a  l'aide  de 
l'extraction  de  v  racines  carrees. 

§  5. 

Application  aux  functions  circidaires. 

En  designant  par  a  la  quantity  —  >  on  sait  qu'on  peut  trouver  line 
equation  algebrique  du  degre  ft  dont  les  racines  seront  les  tu  quantites 

cos  a,  cos  2 a,  cos  3a,  .  .  .  cos(a«, 
et  dont  les  coefficiens  seront  des  nombres  rationnels.    Cette  equation  sera 

(70)  x'-itix^  +  ^^^.x*-*  =0. 

Nous  allons  voir  que  cette  equation  a  la  meme  propriete  que  l'equation 
%x  =  Q,  consideree  dans  le  paragraphe  precedent. 

Soit  cosa=zx,  on  aura  d'apres  une  formule  connue,  quel  que  soit  a, 

(71)  coswa  =  0(cosa), 

oil  0  designe  une  fonction  entiere.  Done  cosma,  qui  exprinie  une  racine 
quelconque  de  l'equation  (70),  sera  une  fonction  rationnelle  de  la  racine  x. 
Soit  0xx  une  autre  racine,  ]e  dis  qu'on  aura 

ee.x^e^x. 

En  effet,  soit  cos  m'a,  la  formule  (71)  donnera,  en  inettant  m'a  an 

lieu  de  a, 

cos  (mm' a)  ==  0  (cos  m'a)  —  00 \x. 

De  la  meme  maniere  on  aura 

cos  {id ma)  =  0X (cos  ma)  —  0t0x, 

done 

ti0xx  =  0x0x. 

Done,  suivant  ce  qu'on  a  vu  dans  le  paragraphe  precedent, 

x  on  cos  a  =  cos  -— 
r 

pourra  etre  determine  algebriquenient.    Cela  est  connu. 


504 


MEMOIRE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIONS  etc. 


Supposons  maintenant  que  /i  soit  un  nombre  premier  2  n  -\-  1 ,  les  raci- 
ues  de  l'equation  (70)  seront 

2n  4jt  4ri7c  _ 

cos^ — r^r?   cos  ~ — r^r>  •  •  •  cos — — =-  >  cosztt. 
2/l-f-l  zw-j-1  2«-|-l 

La  derniere  racine  cos2rc  est  egale  a  l'unite;  done  l'equation  (70)  est  divi- 
sible par  x  —  1.     Les  autres  racines  seront  toujous  egales  entre  elles  par 

,  2m7t  (2n  +1 — rn)2?r  , 

couples,  car  on  a  cos^ — — r:=cos-  W — r^— — >  done  on  peut  trouver  une 

A  zn  -\-  1  zn  -(-  1  r 

equation  dont  les  racines  seront, 

/new  2 7C  4/c  2mt 

COS  ;     COS  o    _■    -.  ?    '  '  •  COS  7 


2n+l'         2n-fl  2n+l 
Cette  equation  sera 

(73)  xn  -f-  i  xn-1  —  I  (n  —  1>"-2  —  i{n  —  2)xn^ 

(n-2)(n-3)       4   ■     |   (n-3)(n-4)        5  _ 
~T~  1 6  X      Til "        J72^  x  *  "  "  —  u  • 

Cela  pose,  soit 

2?c 

cos  7j — — r  =  a?  —  cos  a, 
2w  -f-  1 

on  aura  d'apres  ce  qui  precede 

2  //i?r  ^ 
cos  ,„ — |— =  Ox  =  cos  ma. 
2n  -f- 1 

L'equation  (73)  sera  done  satisfaite  par  les  racines 

(74)  .x,  Ox,  02x,  63x,  .  .  . 
On  a,  quelle  que  soit  la  valeur  de  «, 

0  (cos  a)  ==  cos  ma. 

De  la  on  tire  successivement : 

02(cosa)  =  ^(cosma)  =  cosm2£t, 
03(cosa)  =  #(cosm2a)  =cosm3a, 


0M(cos  a)  —  0(cos  m^l~la)  =  cos  w^a. 
Les  racines  (74)  deviendront  done 
(75)  cos  a,  coswa,  cosra2a,  cosra3a,  .  .  .  cosw^a,  .  .  . 


MEM01RE  SUK  UNE  CLASSE  PAUTICULIEKE  D  EQUATIONS  etc 


505 


Cela  pose,  si  in  est  une  raeine  primitive  pour  le  module  2n-\-\  (voyez 
Gauss  Disquis.  arithm.  art.  57),  je  dis  que  toutes  les  racines 

(76)  cos  a,  cos  ma,  cos7W2a,  .  .  .  cosran_1<z 

seroiit  differentes  eutre  elles.    En  effet  si  Ton  avait 

cos  m^a  =  cos7nva, 

ou  fi  et  y  sout  moindres  que       on  en  tirerait 

m^a  —  -\[mva  -}-  2 kn, 

ou  k  est  entier.    Cela  donne,  en  remettant  pour  a  sa  valeur  ^ — rri 

7  A  zn+  1 

■  m'i  =  ±ra''-|-A;(2rc-|-  1), 

done 

m** +  mv '=  mv '{mfl~v  +  1)  =  k(2n-\-  1) 

et  par  consequent,  m 2 (*l~v) —  1  serait  divisible  par  2 tz  — j—  1 ,  ce  qui  est  impos- 
sible, car  2(fi  —  v)  est  moindre  que  2n,  et  nous  avons  suppose  que  m  est 
une  raeine  primitive. 
On  aura  encore 

cosrana  =  cos«, 

car  m2n—l   ou  (ran  —  1)  {inn  -f  1)  est  divisible  par  2^+1,  done 

mn=—  l-f-&(2?*-|-l), 

et  par  suite 

cos  w n a  =  cos  (—  a  -\-  k .  2  n)  =  cos  a. 

Par  la  on  voit  que  les  n  racines  de  l'equation  (73)  pourront  s'exprimer 
par  (76);  e'est-a-dire  par: 

'     x,  Ox,  02x,  03x,  .  .  .  oil  0nx  =  x. 

Done,  en  vertu  du  theoreme  III,  cette  equation  sera  resoluble  alge"brique- 
nient. 

En  faisant  n  =  mx.m^  .  .  .  mMl  on  pent  diviser  la  circonference  entiere 
du  cercle  en  2n-\-l  parties  egales,  a  l'aide  de  a)  equations  des  degres 
»L  vh,  .  .  .  ml0.    Si  les  nombres  nh,  m3,  .  .  .  m„  sont  premiers  entre  eux, 

2707  iv  \  *  9 

les  coefficiens  de  ces  equations  seront  des  nombres  rationnels. 

.En  supposant  n  =  2'%  on  aura  le  theoreme  connu  sur  les  polygenes 
reguliers  qui  peuvent  etre  construits  geometriquenient. 

En  vertu  du  theoreme  V  on  voit  que  pour  diviser  la  circonference  en- 
tiere du  cercle  en  2?z+l  parties  egales,  il  suffit  G4 


506  MEMOIHE  SUK  UNE  CLASSE  PARTICULIEKE  D  EQUATIONS  etc. 

1)  de  diviser  la  circonference  entiere  du  cercle  en  2ri  parties  egales, 

2)  de  diviser  un  arc,   qu'on  peut  construire  ensuite,   en   2n  parties 

egales, 

3)  et  d'extraire  la  racine  carree  d'une  seule  quantity  (>. 

M.  Gauss  a  enonce  ce  theoreme  dans  ses  Disquis.,  et  il  ajoute .  que 
la  quantite  dont  il  faut  extraire  la  racine,  sera  egale  a  2n-\-l.  C'est  ce 
qu'on  peut  d&nontrer  aisement  comme  il  suit. 

On  a  vu  (40,  38,  46)  que  y  est  la  valeur  nunierique  de  la  quantite 

(^x  +  aQx  +  a^O^x^  [-an-1dn-1x)(x-\-an-10x-\-an-202x-\  h***7^ 

oil  «  =  cos  \-y — 1  .  sin  —  •     En  substituant  pour  x.  Ox,  .  .  .  leurs  va- 
ra   ■   r  n  '  - 

leurs  cos  a,  cos  ma,  cosm2a,  ...  on  aura 

+  p  =  (cosa-j-  a  cos  ma  -\-  a2  cos  m2 a  -}-•••  -f-  «n_1  eosra'i_1a) 
X  (cos  a  -)-c£,l~1cosm«-[-c{n_2cosm2a-J-  •  •  •  -|-  a  cos  mn_1a). 

En  developpant  et  en  mettant  +  (j  sous  la  forme 

±  l>  =  to  +  *i«  +  t2a2-\  1-  an-\ 

on  trouvera  facilement 


t ^  =  cos  a.  cos  m^  a -\-  cos  ma.  cosm^+1a-|-  •  •  •  -|-cos 


in 


n— 1-u 


-j-cosm"  Ma .  cos  a-\-  cosmn  ^+1a  .cos  ma  -j-  •  •  •  -j-cosm"  1a.cosw/<  la. 
Maintenant  on  a 

cos  mva .  cos  mfl+ya  =  ^  cos  (m^+ra  -\-  mvd)  -|-  \  cos  (mw+va  —  mva) , 

done 

tft  =  i  [cos  (m^  -)-  1)  a  -\-  cos  (w"  -\-  l)nia  -)-...-(-  cos  (m*  -)-  l)mw_1a] 
-|- \  [cos (m^ —  l)a-)-cos(m^ —  l)ma~\-  •  •  •  -j-cos(ra^ —  l)mM_1a]. 

Si  Ton  fait  (m*1  -\-  l)a  =  a',  (m^ — l)a=:a" ',  on  aura 

^  =  |[cosa'  -f  0(cosa')  -f  02(cosa')  -]  f-  0w-x(cosa')]  , 

-f- 1  [cos  a"  +  0(ces  a")-f  #2(cos  a")-\  (-  ^-'(cos  a")]. 

Cela  pose,  il  y  a  deux  cas,  savoir:  a  est  different  de  z£ro  ou  non. 

Dans  le  premier  cas  il  est  clair  que  cos  a'  et  cos  a"  sont  des  racines 
de  liquation  (73),  done  cosa'^0^,  cosa"  —0ex.  En  substituant,  il  vien- 
dra,  en  remarquant  que  6nx  =  x: 


MEM0IRE  SUR  UNE  CLASSE  PARTICULIERE  D'EQUATIOXS  etc 


507 


i/l=^(dax-{-e'',+1x-\  ]ren-ix+x+o'x+  •  ■  •  +  e*-xx) 

+  ±(0€x-\-0£+1x-\  1-  O^x  +  x  +  dx-l  \-9***)i 

done 

tfi  =  x  +  Ox  -f-  62x  -|  f-  Qn-lx, 

e'est-a-dire  que  t„  est  egal  k  la  somme  des  racines;  par  suite,  en  vertu  de 
l'eqnation  (73), 

Dans  le  eas  ok  tu  =  0 ,  la  valeur  de      deviendra : 

f0  =  -J-(cos2a-|-cos27na-|-  •  •  •  -f-  cos  2mn~1a)  -\-%n  ; 
or  cos  2 a  est  une  racine  de  l'equation  (73),  done  en  faisant 

cos  2  a  —  6s x, 

on  aura 

cos  2  a -f-  cox  2  ma -\-  •  •  •  -\-  cos  2m"_1a 

=  0^._^+i^_|  [-O^x  +  x  +  Ox-]  H*-*qj=F_^  i, 

par  consequent 

f0=  171  —  |. 

En  vertu  de  ces  valeurs  de  f0  et  ^ ,  la  valeur  de  ±  p  deviendra : 
mais   «-f-a2-[-«34-  •  •  •  -j- a71"1  =  —  1,  done 

±  9  =  4  •  +  i  i 

et  puisque  p  est  essentiellement  positif, 

2«+l 
?  =  "4—- 

Cette  valeur  de  (j  donne 

done  la  racine  carree  qu'il  faut  extraire  est  celle  du  nombrc  2ra+l,  conime 
le  dit  M.  Gauss*). 

Christiania,  le  29  mars  1828. 


*)  Dans  le  eas  oil  n  est  un  nonibre  impair,  on  pent  meme  sc  dispenser  dfi  l'ex- 
traction  de  cette  racine  carree. 


64* 


XXYI. 


THEOREMES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Journal  fiir  die  reine  und  angewandte  Matliematik,  herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  4,  Berlin  182  9. 


La  formule  donnee  par  M.  Jacobi  dans  le  tome  III  p.  86  de  ce  journal 
peut  etre  etablie  f'acilement  a  l'aide  d'un  tlieoreme  que  nous  allbns  demontrer 
dans  ce  qui  suit. 

En  faisant  cpO  =  x,  on  aura,' £Q  vertu  de  ce  qu'on  a  vu  dans  le  §  III 
du  memoire  n°  12  tome  II  de  ce  journal*) 

(X)  <p(2n-{-l)6  =  R, 

oil  R  est  une  fonction  rationnelle  de  x,  le  numerateur  etant  du  degre  (2 |—  l)a 
et  le  denominateur  du  degre  (2n  -\-  l)2  —  1.  L'equation  (1)  est  done  du 
degre  (2w-|-l)2  et  ses  racines  peuvent  etre  exprimees  par  la  formule: 

/o\  In   i  2mco-\-2f.uDi\ 

(2)  x  =  f[°  +  ^^+T-j' 

en  donnant  a  m  et  u  toutes  les  valeurs  entieres  depuis  zero  jusqu'a  2  n. 
Soit  pour  abreger 

l'expression  des  racines  sera 

(4)  x = tp(o  4-  m + 0). .  • 


*)    Memoire  XVI  de  cette  edition. 


THEOREMES  SUR  LBS  FONCTIONS  ELLIPTIQUES  509 

Cela  pose,  nous  allons  deinontrer  le  theorem e  suivant: 

Theoreme  I.     Soit  \p0   line  fonction  entiere  quelconque  des  quantites 
cp  {0  -j-  vna  -|-  fip)  qui  reste  la  meme  en  cliangeant  0  en  0-\-a  et  en  0 
Soit  r  le  plus  grand  exposant  de  la  quantite  (p0  clans  la  fonction  ipO,  on 
aura  toujours 

(5)  f§  =p  +  q .  f(2n  +  1)0 .         +  1)0, 

©  et  #  &ant  deux  fonctions  entires  de  <p(2w -+ 1)0,  la  premiere  du  degre 
v  et  la  seconde  du  degre  v  —  2. 

Demonstration.    En  vertu  de  la  formule  (10)  tome  II  p.  105*)  on  a 

y +  m«  +  ft?)  =  2  l-f^.y*^^..^,  v 

d'ou  il  suit  qu'on  pourra  exprimer  t/;0  rationnellement  en  ipO  et  fO.FO. 
Or  le  carre  de  fO.FO  est  rationnel  en  </)0,  car 

(/<?  .JFd)2  =  (l  —  cy  0)  (1  +  e  V*)> 

done  on  pourra  faire  en  sorte  que  l'expression  de  \p0  ne  contienne  la  quan- 
tite fO.FO  qu'a  la  premiere  puissance.    On  pourra  done  faire 

(7)  ipO  =  ip^yO)  +  %0ff)  ./0 .  F0, 

oil  tpi((p0)  et  ips((p0)  sont  des  fonctions  rationnelles  de  cp0. 

Si  Ton  met  to  —  0  h  la  place  de  0,  on  aura,  en  remarquant  que 
(p(to  —  0)  =  (p0,  fUo  —  0)  =  —/0,  F(u3  —  0)  =  F6: 

(8)  xp{m  -0)  =  -  ffifttf)  -fe  • F0- 
Des  equations  (7)  et  (8)  on  tire 

(9)  ^((p0)  =  i. [^0  +  ^^-6)], 

(10)  •  ^  =  i  •  &°  -       -  *)]• 

Considerons  d'ahord  la  fonction  ^((fO).  En  y  mettant  0  +  «  an  lieu 
de  0,  il  viendra 

ft  [<p(o  + «)]  "= 4  •  M*  +  *) + ft®  —  «  —  *)]; 

or  on  a  -|-  «)  =  i//<9,  et  par  con^quent  aussi,  en  mettant  in  —  a  —  0  an 
lieu  de  0, 


*)    P.  2C8  de  cette  edition. 


/ 


510  THEOREMES  SUR  LES  FONCTIONS  ELE1PTIQUES. 

yj(w  —  6)  =  \p(io  —  a  —  0) ; 

done 

e'est-a-dire 

On  aura  de  la  meme  maniere 

La  premiere  de  ces  equations  donne,  en  mettant  successivement  d-f-cr, 
0  -[-  2  a ,  .  .  .  au  lieu  de  0 , 

(11)  ^  vi[y(^+w«)]=vi(^y, 

oil  m  est  un  nombre  entier  quelconque.    De  meme  la  seconde  equation  donne 

d'ou,  en  mettant  6-\-ma  au  lieu  de  6,  et  en  ayant  dgard  a  l'equation  (11) 
on  tire 

(12)  v>i  fop(4  +  ™«  +  /<</?)]  =f  Vi  • 

Done  la  fonction  ip^cpO)  reste  la  meme,  en  y  substituant  au  lieu  de  (p0  une 
autre  racine  quelconque  de  l'equation  (1).  En  attribuant  a  m  et  fi  toutes 
les  valeurs  entieres  depuis  zero  jusqu'a  2??,  et  en  ajoutant,  la  formule  (12) 
donne 

(13)  yj^cpO)  =  j^rjy  •  |.  fat  [<K*  +  mt+mi 

Le  second  membre  de  cette  Equation  est  une  fonction  rattonnelle  et  srjme- 
trique  des  racines  de  liquation  (1),  done  on  pourra  l'exprimer  rationnelle- 
ment  par  les  coefficiens  de  cette  Equation,  e'est-a-dire  par  (p(2?i -\- 1)0 .  Soit 
done 

la  quantite*  p  sera  une  fonction  rationnelle  de  cp(2n  -)-  1)0.    Or  je  dis  que 

p  sera  toujours  entier.    En  effet  soit  (p(2n-\-  1)0  =  y  et  p=.-~,  ou  p'  et 

q'  sont  des  fonctions  entieres  de  y  sans  diviseur  commun.  Soit  y  =  cp  (2??-}- 1)3 
une  racine  de  l'equation  ^'  =  0:  la  quantite  p  —  \\yj6-\-\p(io —  0)]  sera  in- 
finie  en  faisant  0  — (5\  done  on  aura  ipd-\-\fj(io  —  d)  —  ^;  maintenant  il  est 
evident  par  la  forme  de  la  fonction  ipdy  que  cette  equation  ne  peut  subsiater 
a  moins  qu'une  quantite  de  la  fonne 

</)  (r?  -|-  ma  -\-  u  (3)   ou  (f  (to  —  (J  -j-  ma  -f-  ft  ft) 


TIIEOKEMES  SUK  LES  FONCTIONS  ELLUniCJUES.  511 

n'ait  une  valear  intinie.  Soit  done  ip  {d ma -\- a(3)  =  ^  ^  on  aura  en  vertu 
de  l'equation  (30)  tome  II  p.  113*) 

J  =  {m'  -\~  £)  w  -\-  in'  -\- 1  ) SSi  —  ma  —  u/?, 

ou  m'  et  n'  sont  des  nonibres  entiers;  or  eette  valeur  de  d  donne 

(p  (2  n  + 1 )  (T  =  (p  [  (2  n  +  1)  in'  +  n  -  2  m]  w  +  [  (2  n  +  1)    +  «  -  2  fi]  G)i  +     +  ~  i 

e'est-a-dire  (26  p.  Ill*): 


(p(2n  +  1)<T 


Mais  cela  est  impossible,  car  line  racine  quelconque  de  Fequation  q  =.{) 
doit  etre  finie.  On  trouvera  egalement  que  (p(w —  d -\- ma -\- ^  ft)  ~  ^  donne 
<p(2n-\-  l)(J=z^.    La  quantite  p  est  done  une  fonction  entiere  de  <p(2n-\-  1)0. 

Considerons  maintenant  l'equation  (10).  En  divisant  les  deux  membres 
par  f(2n-\-l)0.F(2n+l)0,  on  aura 

% (<Pe)  -fe  Fe   _  _  i       ipo  —  ip(io  —  e) 

f(2n+l)6.F(2n+l)0  ~  Y  '  f(2n  +  1)  d .  F(2n  +  1)  6 ' 

En  vertu  de  ce  qu'on  a  vu  (45)  tome  II  p.  117*),  on  aura  f(2?i-\-l)$=f0.u, 
F(2n-\-l)0  =  F0  .Vj  u  et  v  e'tant  des  fonctions  rationnelles  de  (p0\  done  le 
second  membre  de  l'equation  pre'eedente  sera  Line  fonction  rationnelle  de  (pO. 
En  la  designant  par  /(yd),  on  aura 

X  W* )  —  y  '  f(2 n  +  1) 6 .  F(2n  +  1)  6 
En  niettant  0 -\- a  au  lieu  de  0,  il  viendra 

yj(O-\-a)  =  y0,   ip[u)  —  (0  +  a)]  =  i}j(u)  —  0), 
f(2n  +  1)  (0  +  a)  =  f[(2n  +  1)0  +  2ma,  +  2  nidi]  =f(2n+  1)0, 
F{2n  +1)(0  +  a)  =F[{2n  +  1)0  +  2mm  +  2/i*t]  s*F(2ii  +  1)0, 
done  on  aura 

X[<p(0  +  a)]  =  z(<pO). 
De  la  meme  maniere  on  trouvera 

On  en  deduit,  comme  plus  haut  pour  la  fonction  H\{(f0),  que  xW)  Peut 
etre  exprime*  par  une  fonction  entiere  de  y  (2  m +1)0.    Boil  done 


*)   Les   formules  citees  se  trouvent  p.  275—281  de  cette  edition. 


512  THEOKEMES  SUK  EES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 

011  aura 

fr(<pO)  .fO  .F0  =  q  .f(2n  +  1)0  .F(2n  +1)0, 

et  enfin 

(14)  ipO  =p  +  q .  f{2  n  +  1)  0 .  F{2n  +1)0, 

oh  p  et  q  sont  des  fonctions  entieres  de  <p(2n+  1)0. 

Pour  trouver  les  degres  de  ces  fouctious,  soit  ((p0)v  .%0  le  ternie  de  ipO, 
dans  lequel  (pO  est  eleve  a  la  plus  haute  puissance,  on  aura,  en  supposant 
cpO  infini, 

ye  =  a  .  (tpoy, 

A  etant  une  constante.    De  nienie  on  aura 

f  {w  —  0)  — •  A' .  ((p0)% 

et  par  suite: 

,     p  =  i(A  +  A').(<p8)-, 

mais  pour  ipO  infini,  on  a  cp {2n  +  1)0  =  B.  (pO,  B  dtant  une  constante.  11 
suit  de  la  que  p  sera  du  degre  v  par  rapport  a  (p(2n+  1)0.  On  demon- 
trera  de  la  meine  maniere  que  la  fonetiqn  g  sera  du  degre  v  —  2,  tout  au 
plus. 

Notre  theoreine  est  done  demontre. 

Dans  le  cas  ou  la  quantite  tpO  ne  monte  qua  la  premiere  puissance 
dans  on  a  v=l]  par  consequent  q  sera  du  degre   — 1,  e'est-a-dire 

q  —  0.    Done  on  a  dans  ce  cas 

(15)  ifjO  =  A  +  B.cp(2?i+l)01 

ou  A  et  B  sont  des  quantites  constantes,  qu'on  detenninera  facilement  en 
faisant  0  =  0  et  (p0  =  ^. 

Soit  par  exemple  tiO  le  produit  d'un  nombre  quelconque  des  racines  de 
^'equation  (1),  et  faisons 

2n  2n 

i/jO  =  ZmZun(0  +  ma  +  tu(3), 

0  0 

il  est  clair  qu'on  aura  if){0)  =  ip(0  +  a)  =  if>(0  +  /?),  en  reniarquant  que 

n  [0  +  (2n  +  l)a  +       =  n{6  +  ///?) 

et  -         •  .  ' 

7i  [0  +  (2  n  +  1)(1  +  ma]  =  ji(0  +  ma) . 

Done 


THEOREMES  SUR  LES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 


2n  2n 

(16)  ^B(^7r(«  +  m«+Ai/3)  =  il  +  J5.y(2W+l)tf. 

0  0 

II  faut  remarquer  que  l'une  des  quantites  A  et  B  est  toujours  egale  a  zero. 
On  a  =  0  si  le  nombre  des  facteurs  de  ti0  est  un  nonibre  impair,  et 
B  =  0  si  ce  nonibre  est  pair.  Dans  ce  dernier  cas  la  quantite  \p0  est  in- 
dependante  de  la  valeur  de  6-  par  consequent,  en  faisant  0  —  0,  on  a 

2n     2n  8n  2» 

(17)  Sm  2,  n(0  +  ma  +  fi[3)  =  2m  2fi  n (ma  +  pft) . 

/V  ' '  o    o  oo 

Si  Ton  fait  par  exemple 

<p#\ <p{6  +  ha  +k'P) , 

on  a 

^  9)  (0  +  m«  +  (u/?)  .<p[0  +  (m  +  k)a  +  (f  t  +  fc')  /?] 

(18) 

=  Sm  ZMma  +  PP)  -<p[(m  +  k)a  +  (}i  +  h')P] , 

'  0  0 

oil  k  et  7c'  sont  des  nombres  entiers  quelconques,  moindres  que  2w+l. 
Cependant  on  ne  pent  pas  supposer  a  la  fois  &  =  Q,  Car  alors 

n0r=((pey  et  par  suite  v  =  2,  tandis  qu'on  doit  avoir 

r=l. 

De  la  meme  maniere  que  nous  avons  deniontre  le  theoreme  precedent 
on  pourra  encore  etablir  les  deux  suivans: 

Theorlme  II.  Soit  \p0  une  fonction  quelconque  entiere  des  quantity  de 
la  forme  f(0  +  ma  + ,»/?),  telle  que 

on  aura 

xp0  my  f  q.cp(2n  +1)0.  F(2n  +  1)0, 

oil  p  et  ^  sont  des  fonctions  entieres  de  f(2n+l)0,  la  premiere  dn  degrd 
v  et  la  seconde  du  Megre  v—  2,  tout  an  plus,  en  designant  par  r  le  plus 
grand  exposant  de  fO  dans  ip0. 

llieoreme  III.  Soit  une  fonction  quelconque  entiere  des  quanta's 
de  la  forme  F(0  +  ma  +  ,«/?),  telle  que 

lp(0)  =  ip(0-\-a)  =  ip{0  +  ft), 

on  aura 

xp0  =I)  +  q.cp(2n+l)0  .f{2 n+l)B, 

05 


514 


THEOREMES  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


oil  p  et  q  sont  des  fonctions  entieres  de  F(2?i  -j-  1)0,  la  premiere  du  degre 
v  et  la  seconde  du  degre  v  —  2 ,  tout  au  plus,  en  designant  par  v  le  plus 
grand  exposant  de  F6  dans  ipO. 

En  vertu  du  premier  tkeoreme  on  voit  sans  difnculte  que  la  valeur  de 

(p  f  2n^_  1  j?  exPrmi^e  en  function  de  </)#,  sera 

oil  pm  et  qm  sont  deux  fonctions  entieres  de  (pO,  la  premiere  impaire  et  du 
degre  2rc-|-l,  la  seconde  paire  et  du  degre  2n  —  2.  D'ailleurs  ces  fonc- 
tions sont  determinees  par  l'equation 

oh  am  est  une  constante. 


Christiania  le  27  aout  1828. 


XXVII. 


DEMONSTRATION  D'UNE  PROPRIETE  GENERALE  D'UNE  CERTAINE 
CLASSE  DE  FONCTIONS  TRANSCEND  ANTES. 


burnal  fur  die  reine  und  angewandte  Mathomatik,  herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  4,  Berlin  1829. 


Theorlme.    Soit  y  une  fonction  de  x  qui  satisfait  a  une  equation  quel- 
eonque  irreductible  .*  de  la  forme 

(!)  0  =Po  +ihy  +P2U2  H  Y-Pn-iir1 + y\ 

ou  JPo»  Pi  j  p2,  •  •  •  Pn-i  sont  de*  functions  entieres  de  la  variable  x.  Soit 
de  meme 

(2)  0  =  q0  +  qly  +  q1y'+-.-+q^ly"-', 

une  equation  semblable,  q0J  qt1  q21  .  .  .  qn_t  etant  egalement  des  fonctions 
entieres  de  sc,  et  supposons  variables  les  coefnciens  des  diverses  puissances 
de  x  dans  ces  fonctions.  Nous  designerons  ces  eocfficiens  par  a,  a\  a"  .  .  . 
En  vertu  des  deux  equations  (1)  et  (2)  x  sera  une  fonction  de  a,  a",  .  .  . 
et  on  en  determine™  les  valeurs  en  eliminant  la  quantite  y.    Designons  par 

(3)  e  =  o 

le  resultat  de  l'elimination,  de  sorte  que  p  ne  contiendra  que  les  variables 
x,  a,  a',  a" ,  .  .  .  Soit  ^  le  degre*  do  cette  equation  par  rapport  a  a;,  et 
designons  par 

(4)  xt ,  x., ,  x3 ,  .  .  .  xft 

b'5* 


516  DEMONSTRATION  D  UNE  PROPR1ETE  GENERALE  etc. 

ses  fi  racines,  qui  seront  autant  de  fonctions  de  a,  a',  a",  .  .  .  Cela  pose, 
si  Ton  fait 

(5)  yx=jf(x,y)dx, 

oh  fix,  y)  designe  une  fonction  rationnelle  quelconque  de  x  et  de  y,  je  dis 
que  la  fonction  transcendante  xpx  jouira  de  la  propriety  gendrale  exprimee 
par  liquation  suivante: 

(6)  ^1  +  ^2+  •  •  •  +yxv  =  uJrJc^°gvi  +  hlogv2-\-  ■  •  •  -{-knlogvn1 

u,  vt,  vSl  .  .  .  vn  etant  des  fonctions  rationnelles  de  a,  a',  a",  .  .  .,  et  ht, 
k2l  .  .  .  hn  des  constantes. 

Demonstration.  Pour  etablir  ce  theoreme  il  suffit  d'exprinier  la  diffe- 
rentielle  du  premier  membre  de  l'equation  (6)  en  fonction  de  a,  a\  a" ',  .  .  .; 
car  il  se  reduira  par  la  a  une  differentielle  rationnelle,  comme  on  va  voir. 
D'abord  les  deux  equations  (1)  et  (2)  donneront  y  en  fonction  rationnelle  de 
x,  a,  a',  a",  .  .  .  De  meme  l'equation  (3)  y  =  Q  donnera  pour  dx  une  ex- 
pression de  la  forme 

dx  =  a .  da  -j-  a' .  da'  -\-  a" .  da"  -]-•••? 

oil  «,        a",  .  .  .  sont  des  fonctions  '  rationnelles  de  .  .  De 

la  il  suit  qu'on  pourra  mettre  la  differentielle  f(x,y)dx  sous  la  forme 

f(x,y)dx  =  (px.  da  -)--  (pxx .  da'  -\-  (p2x .  da"  -[-•••> 

oil  (px,  yYx,  .  .  .  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x,  a,  a',  a",  ...  En 
integrant,  il  viendra 

ipx  —  y (cpx .  da  -(-  (pxx .  da'  -)-•••) 

et  de  la  on  tire,  en  remarquant  que  cette  equation  aura  lieu  en  mettant 
pour  x  les  fi  valeurs  de  cette  quantite, 

(7)  v^i + H  H-v2* 

=  f     +<p*s-\  h  <pxv)  da  +  (y^i  +  f&i  H —  +  ^i^)  ^'  H —  ]  • 

Dans  cette  equation  les  coefficiens  des  diffdrentielles  da,  da',  .  .  .  sont  des 
fonctions  rationnelles  de  a,  a',  «",  .  .  .  et  de  xx,  x2,  .  .  .  xfn  mais  en  outre 
ils  sont  symetriques  par  rapport  a  xx ,  x2 ,  .  .  .  x^ ;  done,  en  vertu  d'un  tlie- 
oreme connu,  on  pourra  exprimer  ces  fonctions  rationn  el  lenient  par  a,  a', 
a",  .  .  .  et  par  les  coefficiens  de  l'equation  ^  =  0;  mais  ceux-ci  sont  eux- 


DEMONSTRATION  D'UNE  PROPRIETE  GENERALE  etc. 


517 


memes  des  fonctions  rationnelles  des  variables  a,  a',  a",  .  .  .,  done  enfin 
les  coefficiens  de  da,  da\  da'' ,  .  .  .  de  l'equation  (7)  le  seront  egalement. 
Doric,  en  integrant,  on  aura  une  equation  de  la  forme  (6). 

Je  me  reserve  de  developper  dans  une  autre  occasion  les  nombreuses 
applications  de  ce  theorenie,  qui  jetteront  du  jour  sur  la  nature  des  fonctions 
transcendantes  dont  il  s'agit. 


Christiania  le  6  janvier  1829. 


XXVIII. 


PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Matliematik,  herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  4,  Berlin  1829. 


Introduction. 

La  theorie  des  fonctions  elliptiques,  creee  par  M.  Legendre,  forme  une 
partie  des  plus  interessantes  de  l'analyse.  Ayant  cherche  de  mon  cote*  k 
donner  de  nouveaux  deVeloppemens  a  cette  theorie,  je  suis,  si  je  ne  me 
trompe,  parvenu  a  plusieurs  resultats  qui  me  paraissent  meriter  quelque  at- 
tention. J'ai  cherche'  surtout  a  donner  de  la  generality  a  mes  recherches? 
en  me  proposant  des  problemes  d'une  vaste  etendue.  Si  je  n'ai  pas  etc 
assez  heureux  pour  les  resoudre  completement,  au  moins  j'ai  donne  des 
moyens  pour  y  parvenir.  L'ensemble  de  mes  recherches  sur  ce  sujet  formera 
un  ouvrage  de  quelque  etendue,  mais  que  les  circonstances  ne  m'ont  pas 
encore  permis  de  publier.  C'est  pourquoi  je  vais  donner  ici  un  precis  de 
la  methode  que  j'ai  suivie,  avec  les  rdsultats  generaux  auxquelles  elle  m'a 
conduit.    Ce  memoire  sera  divise  en  deux  parties. 

Dans  la  premiere  je  considere  les  fonctions  elliptiques  comme  integrates 
indefinies,  sans  rien  y  ajouter  sur  la  nature  des  quantites  replies  ou  imagi- 
naires  qui  les  composent.    Je  me  servirai  des  notations  suivantes: 

J  (x,  c)  =  ±  Z2)(l  — cV*), 


PRECIS  D  UNE  THEOKIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


519 


n(x,c,a)=  I  ~  , 

J  (l-^)^,c) 

de  sorte  que 

w  (a*,  c) ,  ffi0  (x,  c) ,  IT  (x,  c,  a) 

remplacent  respectivement  les  fonctions  de  premiere,  de  seconde  et  de  troi- 
sieme  espece. 

Cela  pose,  je  me  suis  propose  ce  probleme  general:  „Trouver  tous  les 
cas  possibles' dans  lesquels  on  peut  satisfaire  a  une  equation  de  la  forme: 

-f  «/  WoO*/,  c/)  +  «8'  a?o«?  c2')  -|  |-  «m'  ©0(a5w',  ej) 

+  <  i7«',  c/',  a,)  +  c2",  0-|  1-  < c/,  a„) 

=  w-|-A1logi71-|-4,log0s-|-  •  •  •  -\-Ay\ogvv1 


(a) 


on 


at ,  ot2 ,  .  .  .  ctn  5        ,  a2  ,  .  .  .  aM  ; 

a/,  cc2",  .  .  .  a/';  Au  A21  .  .  .  Ay 

sont  des  quantites  constantes,  a^,  £c8J.  .  .  xnj  #2',  .  .  .  xj;  xx" ,  x/,  .  .  .  x^" 
des  variables  liees  entre  elles  par  des  equations  algebriques,  et  u,  vx,  v2,  .  .  .  #x 
des  fonctions  algebriques  de  ces  variables." 

J'etablis  d'abord  les  propriety  fondamentales  des  fonctions  elliptiques, 
ou  ce  qui  concerne  leur  sommation,  en  employant  une  me*thode  particuliere, 
qui  est  applicable  avec  la  merae  facilite  a  une  infinite  d'autres  transcendan- 
tes  plus  compliquees.  En  m'appuyant  sur  ces  proprie'tes  fondamentales, 
je  considere  ensuite  liquation  dans  toute  sa  generality,  et  je  fais  le  premier 
pas  en  demontrant  un  the'oreme  general  sur  la  forme  qu'on  pourra  donner  k 
l'integrale  d'une  fonction  alge*brique  quelconque,  en  supposant  cette  integrale 
exprimable  par  des  fonctions  algebriques,  logarithmiques  et  elliptiques,  theo- 
reme  qui  est  d'un  grand  usage  dans  tout  le  calcul  integral,  a  cause  de  Eta 
grande  generality. 

J'en  deduis,  conime  corollaire,  le  theoreme  suivant: 

Jgi   /  r  x   ,   olx  }-  est  une  fonction  rationnelle  quelconque  de  x,  est 

J  J(x,c) 

exprimable  par  des  fonctions  algebriques  et  logarithmiques  et  par  des  fonc- 
tions elliptiques  ip,         f9i  .  .  .,  on  pourra  toujours  supposer 


520 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


oil  toutes  les  quantites  p,  qx,  q2,  .  .  .  qt\  q2J  ...?/,  yx ,  y2 ,  .  .  .  sont  des 
fonctions  rationnelles  de  xu*). 

De  ce  the'oreme  je  tire  ensuite  celui-ci: 

„Si  une  equation  quelcpnque  de  la  forme  (a)  a  lieu,  et  qu'on  designe 
par  c  l'un  quelconque  des  modules  qui  y  entrent,  parmi  les  autres  modules 
il  y  en  aura  au  moins  un,  c',  tel  qu'on  puisse  satisfaire  a  l'equation  diffe- 
rentielle : 

dy  dx 

en  mettant  pour  y  une  fonction  rationnelle  de  cc,  et  vice  versa." 

Ces  theoremes  sont  tres  importans  dans  la  theorie  des  fonctions  ellipti- 
ques.  lis  ramenent  la  solution  du  probleme  general  a  la  determination  de 
la  solution  la  plus  generale  de  l'equation 

dy  dx 

ou  a  la  transformation  des  fonctions  de  premiere  espece.  Je  donne  la  solu- 
tion complete  de  ce  probleme,  et  j'en  cleduis  ensuite  la  transformation  gene- 
rale  des  fonctions  de  premiere  espece.  Je  fais  voir  que  les  modules  doivent 
necessairement  etre  lies  entre  eux  par  une  equation  algelnique.  On  peut  se 
contenter  de  consideVer  le  cas  oil  le  degre'  de  la  fonction  y  est  un  nombre 
premier,  y  compris  l'lmite.  Si  ce  degre  est  d^signe  par  c'  pourra  avoir 
6(,u-|-  1)  valeurs  differentes,  except^  pour  u  =  1,  ou  ce  nombre  se  reduit  a  6. 

La  seconde  pariie  traite  des  fonctions  a  modules  rdels  et  moindres  que 
l'unite.  Au  lieu  des  fonctions  tD(cc,  c),  ty0(a?,  c),  77  (a?,  c,  a)  j'en  introduis  trois 
autres,  savoir  d'abord  la  fonction  1(0),  determined  par  l'equation 

•  10  7 

dx 
J  (x,  c)  ' 

C'est  la  fonction  inverse  de  la  premiere  espece.  En  mettant  x  —  lO  dans 
les  expressions  de  O0(a:,c),  n'(x,cra),  elles  deviendront  de  la  forme: 

w0(Xj  c)  =  y k20  .  dO  ; 


J  0 


*)  Ce  theoreme  a  egalement  lieu,  si  J(x,  c)  est  la  raeine  carree  d'une  function 
entiere  (l'un  degre  quelconque. 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES.  521 

Sous  cette  forme,  les  fonctions  elliptiques  offrent  des  propri&es  tres  remar- 
quables,  et  sont  beaucoup  plus  faciles  a  traiter.  C'est  surtout  la  fonction  XO 
qui  merite  une  attention  particuliere.  Cette  fonction  a  £te  l'objet  d'un  me- 
moire  qui  est  insere  dans  les  tomes  II  et  III  de  ce  journal*),  oil  j'en  ai 
de'niontre  le  premier  quelques-unes  des  proprietes  foudamentales.  On  en  trou- 
vera  davantage  dans  ce  memoire.  Je  vais  indiquer  rapidement  quelques-uns 
des  resultats  auxquels  je  suis  parvenu: 

1.  La  fonction  W  jouit  de  la  propriete  remarquable  d'etre  periodique 
de  deux  manieres  differentes,  savoir  non  seulement  pour  des  valeurs  reelles 
de  la  variable,  mais  encore  pour  des  valeurs  imaginaires.  En  etfet  si  Ion 
fait  pour  abre*ger 

Q       f 1    dx        w  _     f1  dx 

IT    J0  J&7y  T-J0  JfcV)' 
oil  b  =  ^l—  c2  et  y —  1  =  i,  on  aura 

2.  La  fonction  16  devient  egale  a  zero  et  a  l'infini,  pour  une  infinite 
de  valeurs  replies  et  imaginaires  de  0 

(c)  k{mm^rniQi)  =  01  l[mw  -}--  (n  -\-         =  £ , 

oil  m  et  n  sont  des  nombres  entiers  quelconques,  positifs  ou  negatifs.  De 

meme  on  a 

W  =  IB, 

si 

Q'  —  (—  1) m  0  -\-  mw  -j-  mm ; 
cette  relation  est  necessaire. 

3.  La  propriete  fondamentale  de  10  est  exprimee  par  l'equation 

oil  0'  et  0  sont  des  variables  quelconques,  reelles  ou  imaginanvs. 

4.  La  fonction  10  pourra  se  developper  en  facteurs^  et  en  fractions  de 
beaucoup  de  manieres;  par  exemple  si  Ton  fait  pour  abrtger 

q  =  e   S  ,  p  =  e 


*)   Memoire  XVI  de  cette  edition. 


66 


522 


PRECIS  D  UNE  THEOKIE  DES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


on  a 


/  _0  _  .   \  _      1     (1  —  pe-^e)  (1  —Pe2*6)  (1  _p3e-2^     _;,3e2/r0)  _ ; 
\  2  J  ~~  y~  '  (1  +  pe-*"6)  (1  -f  Pe'^)  (1  +  pH-2^)  (1  +  p3^)  . . . ' 

On  pourra  exprimer  d'nne  maniere  analogue  les  fonctions,  de  seconde  et  de 
troisieme  espece.  Les  deux  formules  precedentes  sont  au  fond  les  memes 
que  les  formules  (c). 

5.    Une  des  proprietes  les  plus  fecondes  de  la  fonction  kO  est  la  sui- 
vante:  [On  a  fait  pour  abreger:   JO  =  ±  Y(l  —  l20)  (l  —  c2l20)]. 
,,Si  l'equation 

(ioyn + anj,iioyn~"  +  •  •  •  +  ch(ioy  +  a0  ==  [b0xo  +  b,(ioy +..■.  +  ^(M)8*-8]  ^ 

est  satisfaite,  en  mettant  pour  0  2n  quantites  01?  02,  . ..  .  02nl  telles  que 
k201 ,  /,20.j,  .  .  .  k202n  soient  differentes  entre  elles,  on  aura  toujours 

»{*»•+ «»H  h  W  =  °> 

les  coefficiens  a0 ,  a, ,  .  .  . ,  b0 ,  b1 ,  .  .  .  pourront  etre  quelconques,  et  il  est 
facile  de  voir  qu'on  pourra  les  determiner  de  sorte  que  017  02,  .  .  .  02n_x 
soient  donnds." 

Voici  une  autre  propriete  plus  generale: 
„Si  Ton  fait 

f  —  q2(l  —  x2)(l  —  c2x2)  =  A(x  —  le^ix  —  102)  .  .  .  (^-Af9/t), 

ou  p  et  q  sont  des  fonctions  entieres  quelconques  de  V indeterminee  x,  on 
pourra  toujours  prendre  les  quantites  0X ,  0,  ,  .  .  .  0^  telles  que  l'expression 

Hm|H^^       ^- + 03  +  •  •  •*  +  <y  .  iat^:  v  j^H 

soit  egale  a  zero  ou  a  l'infini*" 
Ainsi  par  exemple,  si 

(d)  p2-~q2(l—x2)(l  -c2x2)  =  A[x2  —  k20)% 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FO^CTIONS  ELLIPTIQUES. 


523 


l'une  des  fonctions  p  et  q  etant  paire  et  l'autre  impair©,  on  aura 

1)  si  p  est  pair: 

X(ji0)  =  O,  si  fi  est  pair  et 
X(f4ff)  =  fa,  si  it  est  impair; 

2)  si  p  est  impair: 

X^ad)  =  01  si  a  est  impair  et 
X(jU0)  =  i,  si  fi  est  pair. 
De  la  il  suit  'encore  que,  si  l'equation  (d)  a  lieu,  on  aura  toujour* 

.  /  ma  -\-  \ntoi  \ 

**=H  V  )' 

oil  m  et  n  sont  entiers  et  moindres  que  (a. 

6.    II  existe  entre  les  quantites  I  \-^TT )  racmes  (2,n  +  l) 

de  l'unite  des  relations  bien  remarquables,  savoir  si  Ton  fait  pour  abreger 

fV  =  COS  r  4-  V  ■ —  1  •  Sin  a  j— r  ' 

v  —  cus  2jU  +  1    '    r  2,it  +  1 

on  aura,  quels  que  soient  les  nombres  entiers  m  et  // : 


+  ...+„-  f^F)- 


D'aillem-s  t„uto,  lea  quantity  i{^£r)  S°nt  1<5S  ^  ^ 

tion  du  degre  (2,«+l)8,  doBt  les' coefficiens  sont  des  fonctions  rationncl- 
les  de  c2. 

7.    Si  la  fonction 

/da? 

dont  le  module  c  est  reel  et  moind.-e  que  lnnite,  pent  etre  transform,*  dan. 
tine  autre 

f  dy 


524 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


dont  le  module  c'  est'  reel  ou  imaginaire,  en  mettant  pour  y  une  fonction 
algebrique  quelconque  de  xy  il  faut  ndcessairement  que  le  module  c!  soit 
determine  par  Tune  des  deux  equations 

[G  -y2'^-(i+^(i+^)(i+^)---' 

\f7'  —  l  —  ch  1  —  q\  1  — 
*   — 1  +    -i  +  g;'i  +  ?Bx  "  ' 

ou  qlz=zqfl1  jn  etant  rationnel;  ou,  ce  qui  revient  au  meme, 

 fl  \-  fl  *  I  7t 


ft  et  a   etant  des  n ombres  rationnels  quelconques. 

8.  La  theorie  de  la  transformation  devient  tres  facile  a  l'aide  des  pro- 
priety's les  plus  simples  de  la  fonction  10.  Pour  en  donner  un  exemple, 
soit  propose  le  probleme:  satisfaire  de  la  maniere  la  plus  geneVale  h  l'equa- 
tion 

dy  dx 

~~ " 8  J(x,cy 

en  supposant  c  et  c  moindres  que  l'unitd  et  y  fonction  rationnelle,  reelle  ou 
imaginaire,  de  x. 

Soit  x  =  X$,  y  =  l'0\  en  designant  par  l!  la  fonction  qui  repond  au 
module  c! .  L'equation  differentielle  se  cliangera  dans  ce  cas  en  dO'  —  tdO, 
d'ou 

=  «<9  +  a, 
a  etant  une  constante.    Cela  posd,  soit 

on  aura 

En  mettant  0-|-2(«,  0-\-iai  au  lieu  de  0,  16  ne  change  pas  de  valeur  et 
par  consequent  on  doit  avoir 

I' (80  -f  2e(o  -\-  a)  =~±  I' (eO  +-  a), 

i'(eO-\-eioi  -f  a)  =  ^(ed-f  a). 

Done,  si  Ton  designe  par  a)'  et  a/  les  valeurs  de  W  et  to  qui  repondent  au 
module  c',  on  aura  en  vertu  de  liquation  (2) : 


PRECIS  D  UNE  THE0RIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


525 


ce  qui  donne 

done 

ou  bien 


2eW  —  2mu) '  -\-  nto'i1 
e  wi  —  2m'  to'  -j-  n  ta'  8, 

Co'    ,    n     to'  .        ,  to'       „     ,  Co  . 

=  m.  U— .— -z=zw  2m  — i] 

to    1    2      Co  to  to 

Co'  ,  to'        n     to  n    ,  Co' 

m —  =  n  — ,    0  — =  —  2  m  — , 

to  to       Z      to  to 

Co'        n'     Co  n  to 


to'     ~~  m     to  4  m'  Co 

Maintenant,  si  c  est  indetermine,  cette  equation  ne  pourra  Bubsister  a  moins 
qu'on  n'ait  ou  n  =  0,  ro'  =  0,  ou  »'  =  ©,  m  =  0.  Dans  le  premier  cas  e 
est  rdel  et  egal  a 


Co        ,  to 
m  —  —  n  — 
to  to 


et  dans  le  second  cas  s  est  imaginaire  et  egal  a 


n     to    .  ,  to  . 

—  1  —  —  2m  — i. 

2     Co  io 


Supposons  s  reel.    Alors  on  aura  ce  tbioreme: 

„Si  deux  fonctions  reelles  peuvent  etre  transformees  l'une  dans  l'autre, 
il  faut  qu'on  ait  entre  les  fonctions  completes  u>,  co,  a)',  m\  cette  relation: 

Co'           n'  Co 

to'        m  to 

ou  n'  et  m  sont  des  nombres  entiers." 

On  pourra  d&nontrer  que  si  cette  condition  est  remplie,  on  pourra  ef- 
fectivement  satisfaire  a  l'equation 

r_^_  =  m—  f  M.j* 
J  J{y,c')  a  J  J(*,c) 

Rien  n'est  plus  simple  que  de  trouver  l'expression  de  y.  fl  snffil  pour  cela 
de  chercber  les  racines  des  deux  equations  (px  =  Q,  fx—0. 

Designons  par  hi  et  W  deux  racines  quelconques  appartenant  respec- 
tivement  a  ces  deux  equations,  on  aura,  pour  determiner  d  et  cT  ,  ces  deux 
equations : 

^(f(X-)-a)  =  0,  lf(*#*£*)**h 

ce  qui  donne 


526 


PRECIS  DUNE  THE  OKIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


c'est-a-dire : 

d=—a  +-w  +  ~toi-    cJ'  =  - — j—  —  w  -J—  (h'  -I—  -A-) 

&  et  etant  des  nombres  entiers.  Pour  determiner  a,  il  suffit  de  remar- 
quer  que  ne  change  pas  de  valeur  en  niettant  CO  — 0  au  lieu  de  0.  On 
aura  done 

I' (eCS  —  eO  -j-  a)  =  r (ed  +  a), 

ce  qui  donne 

a  =  |.[(2/*-f  - 1  —         -f  gV*). 

Dans  le  cas  ou  w  est  impair,  on  pourra  toujours  faire  a  =  0. 

Connaissant  les  valours  de  J  et  $\  on  aura  immediatement  les  racines 
des  deux  equations  cpx  =  01  fx  =  0,  et  par  suite  l'expression  des  fonctions 
<px  et  fx  en  produits  de  facteurs.  Les  forinules  les  plus  simples  repondent 
aux  cas  de  m=l  ou  et  elles  sont  les  seules  necessaires,  comrae  il 

est  aisd  de  le  voir  par  l'equation  —  —  —  On  pourra  aussi  se  servir 

A  A  co        m     co  A 

des  expressions  de  la  fonction  10  en  produits  infinis  rapportees  plus  haut. 

Je  l'ai  fait  voir  dans  un  memoire  qui  a  ete  envoye  a  M.  Schumacher  pour 

etre  insere  dans  son  journal*). 

9.    Le  cas  oil  un  module  c  peut  etre  transforme  en  son  complement 

V 1  —  c2  —  b1   merite   une   attention   particuliere.     En   vertu   de  liquation 

Co'        n     Co  , 

— T  =  —  ?  on  aura  alors 

co        m  co 


--  =  ]/-  et      dy    =\^n  dx 
co        *    n  J(,v7c) 


Le  module  c  sera  determine  par  une  equation  algebrique,  qui  parait  etre  re- 
soluble par  des  radicaux;  au  moins  cela  aura  lieu  si  —  est  un  carre  par- 
*  n 

fait.    Dans  tous  les  cas  il  est  facile  d'exprimer  c  par  des  produits  infinis. 


En  etTet,  si  —  =  I/— , 

'  to  "  n 


on  a 

to 


*)    Mchnoire  XX  de  cette  edition. 


PRECIS  D  UNE  THEOUIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  527 


Yc  =  ]/2.e 


,   (       •  1 

i/ * 

I   /                  ,  -, 

1/  m  \ 

)  • 

i/wT  ) 

IU+« 1 

/ml 

/•I 

m 

1 

tn 

Si  deux  modules  c  et  c  peuvent  etre  transformed  Tun  clans  l'autre,  ils  au- 
ront  entre  eux  une  relation  algebrique.  II  ne  parait  pas  possible  en  general 
d'en  tirer  la  ^valeur  de  c'  en  c  a  l'aide  de  radicaux*),  mais  il  est  reinar- 
quable,  que  cela  est  toujours  possible  si  c  peut  etre  transform^  en  son  com- 
plement, par  exemple  si  c2  =  ^. 

Les  equations  modulaires  jouissent  d'ailleurs  de  la  propridte  remarquable, 
que  toutes  leurs  racines  peuvent  etre  expriniees  raiionnellement  par  deux 
d'entre  elles.  De  meme  on  pourra  exprimer  toutes  les  racines  par  Tune 
d'elles  a  l'aide  de  radicaux. 

10.    On  pourra  developper  la  fonction  10  de  la  nianiere  suivante: 

^  —  1  _[_fc'0A_|_.fc"06_|  ' 

oil  le  nunierateur  et  le  denominateur  sont  des  series  toujours  convergentes. 
En  faisant 

(p0==0-{-a6s  +  a'66-\  

fO  =  lJrb'0i  +  b"6(i-\  

ces  deux  fonctions  auront  la  propriete  exprimee  par  les  deux  equations 
*)  Dans  le  cas  par  exemple  oil  y  est  cle  la  tonne : 

_  1 /c*        ig(oa—  a;8)  (of  —  x*) 
'!J  ~~  f  V  '  (1  —  c?aaa:*)  (1  —  c»of  ~x*)  ' 

Pequation  entre  c  et  c  est  du  sixieme  degre.  Or  je  suis  parvenu  a  drmontror  rigou- 
reusemcnt,  que  si  une  equation  du  sixieme  degre  est  resoluble  a  l'aide  de  nu/inm.r, 
il  doit  arriver  l'un  de  deux,  ou  cette  equation  sera  decomposable  en  deux  autres  du 
troisieme  degre,  dont  les  cocfficiens  dependent  d'une  Equation  du  second  degre,  ou  elle 
sera  decomposable  en  trois  equations  du  second  degre,  dont  les  coefliciens  sont  deter- 
mines par  une  equation  du  troisieme  degrd.  L'equation  entre  c'  et  C  ne  parait  guere 
etre  decomposable  de  cette  maniere. 


528  PRECIS  D  UNE  THE0RIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES 

»p(8'  +  $).,f(0'-6)  =  (f$  .fey  -  f/ff  .fey, 
f(e'+0).f(0'-6)  =  (f6.f6'y-c*(<p0.<f0'y, 

ou  0'  et  0  sont  deux  variables  independantes.  Ainsi  par  exemple  si  Ton 
fait  Q'  —  Q,  on  a 

f(20)=(/0y-c*(<p0y. 

Ces  fonctions  jouissent  de  beaucoup  de  proprietes  reniarquables. 

11.  Les  formules  presentees  dans  ce  qui  precede  out  lieu  avec  quel- 
ques  restrictions,  si  le  module  c  est  quelconque,  reel  ou  imaginaire. 


PREMIERE  P ARTIE. 
DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES  EN  GENERAL. 

CHAPITRE  I. 

Proprietes  genSrales  des  fonctions  elliptiques. 

Les  fonctions  elliptiques  jouissent  comme  on  sait  de  cette  propria  re- 
niarquable,  que  la  somme  d'un  nombre  quelconque  de  fonctions  peut  etre 
exprimee  par  une  seule  fonction  de  la  ineme  espece,  en  y  ajoutant  une  cer- 
taine  expression  algebrique  et  logarithmique.  La  decouverte  de  cette  propriete 
est  due,  si  je  ne  me  trompe,  a  M.  Legendre.  La  demonstration  que  cet  il- 
lustre  geometre  en  a  donnee,  est  fondee  sur  l'mtegration  algebrique  de  liqua- 
tion differentielle 

 <ty  dx  

V«  +  fy  +  yy%  +  <ty3  +  fi^4    '  Ya+pas  +  ya:*  +  dx*  -f  ' 

L'objet  de  ce  cliapitre  sera  de  demontrer  cette  propriete  des  fonctions  ellipti- 
ques, mais  en '  nous  appuyant  sur  des  considerations  differentes  de  celles  de 
M.  Legendre. 


Demonstration  (Vun  thSoreme  fondanmdal. 
Nous  allons  commencer  par  etablir  mi  theoreme  general  qui  servira  de 


PRECIS  D  UNE  THEOKIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


529 


fondenient  de  tout  ce  qui  va  etre  expose  dans  ce  memoire,  et  qui  en  nieme 
temps  exprime  une  propriete  tres  remarquable  des  fonctions  elliptiques. 

Theorlme  I.  Soient  fx  et  cpx  deux  fonctions  quelconques  entires  de 
x,  Tune  paire,  f autre  impaire,  et  dont  les  coefficiens  soient  supposes  variab- 
les.   Cela  pose,  si  Ton  decompose  la  fonction  entiere  paire 

en  facteurs  de  la  forme  xl  —  x\,  de  sorte  qu'on  ait 

(1)  {fx)2  -  (cpx)*  (Jxy  =  A  (x2-  x\)  (x*  —  xl)  {x*  -  xl)  .  .  .  {x*  -  a#, 
oil  A  est  independant  de  rindeterminee  x,  je  dis  qu'on  aura 

„  „        a    ,       fa-\-  rpa  .  Ja 

(2)  n.X.  +  n^  +  nx^  h^^-^^/a-ya.z/a' 

a  designant  le  parametre  de  la  fonction  JTac,  de  sorte  que 

•  [*  dm 

La  quantite  C  est  la  constante  d'integration. 

Demonstration.  Supposons  d'abord  que  tous  les  coefficiens  des  diverses 
puissances  de  x  daus  les  "fonctions  fx  et  cpx  soient  les  variables  independan- 
tes.  Alors  toutes  les  quantites  x\,  aj„  .  .  .  ^  aeront  evidemment  inegales 
et  fonctions  de  ces  variables.  En  designant  par  x  l'une  quelconque  d'entre 
elles,  liquation  (1)  donnera 

(4)  ••  {fxy-{<pxy{Jxy=o, 

d'ou 

(5)  fx  +  (pX.Jx=:0. 

Cela  pose,  faisons  pour  abreger 

ipx={fxy-(<pxy(Jxy1 

designons  par  ip' x  la  derivee  de  cette  fonction  par  rapport  a  X  seul.  De 
,lwme  designons  par  la  caracteristique  la  ditferentiation  qui  *e  rapporte 
aux  seules  variables  inddpendantes.  Alors  on  tire  de  l'equation  (4)  en  dine- 
rentiant 

y'x.dx  +  2fx.dfx--2<px.d<f>x.{.Jxy  =  ()i 

mm  en  vertU  de  liquation  (5)  on  a 

1  G7 


et 
meme 


530 


PKECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


fx  —  (px .  JXj 

cpx(Jxy  =  —  fx.Jx, 

done,  en  substituant, 

\p'x  .dx  —  2  Jx(cpx .  dfx  — fx .  d(px)  =  0. 

I         x*  \ 

De  la  on  tire,  en  divisant  par     1  — — |- 1  Jx7 

dx  _  2  {cpx .  dfx  —  fx  .  d(px) 


et  en  integrant 

rix 


/2  (q>x  .  dfx  —  fx  .  d<px) 


En  faisant  maintenant  x  =  xtJ  x2y  .  .  .  x^,  en  ajontant  les  resultats  et  en 
faisant  pour  abreger 

2  (cpx .  d fx  —  fx .  depx)  =  Ox, 

on  obtiendra  " 

(6)     iixx+nx%-{  yn*t 

Bxt  .  6x2  .  .  8xp 

r  71    5r\   ;     i   '  '  '  ~r 


Maintenant  0#  £tant  une  fonction  entiere  de  x  dont  le  degre  est  evidemment 
inferieur  a  celui  de  la  fonction  ipx,  le  second  membre,  d'apres  un  theorenie 
connu  sur  la  decomposition  des  fonctions  fractionnaires,  se  re'duit  h 

a  da 
2xpa  ' 

ou,  en  substituant  la  valeur  de  0a  et  celle  de  ya,  a 


/ 


/•  cpa.dfa  —  fa.dcpa 
(fay -(^y (Ja)^ 


Cette  integrate  se  trouvera  facilement;  en  efi'et,  J  a  etant  constant,  on  aura 
en  integrant  d'apres  les  regies  connues, 

.q  «1_  i      fa  +  <pa.Ja 

2  Ja     °  fa  —  (pa .  Ja  ' 

C  etant  la  constante  d'integration.  Cette  fonction  mise  a  la  place  du  se- 
cond membre  de  l'equation  (6),  donne  pre'eisement  la  fonnule  (2)  qu'il  s'agis- 
sait  de  demontrer. 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 


531 


La  propriety  de  la  fonction  II  (x),  exprim^e  par  la  formule  (2),  est 
d'autant  plus  remarquable,  qu'elle  aura  lieu  en  supposant  la  fonction  Jx 
racine  carree  d  une  fonction  quelconquc  entiere  et  paire  de  x.  En  effet  la 
demonstration  precedente  est  fonde'e  sur  cette  seule  propriete  de  la  fonction 
Jx.  On  a  ainsi  une  propriete  generale  d'une  classe  tres  Vendue  de  fonc- 
tions  transcendarrtes*). 

La  formule  (2)  etant  demontree  pour  le  cas  oh.  les  quantites  cc1?  x2, 
.  .  .  Xp  sont  inegales,  il  est  evident  qu'elle  aura  encore  lieu  en  e'tablissant 
entre  les  variables  independantes  des  relations  quelconques  qui  pourront  ren- 
dre  egales  plusieurs  des  quantites  xt ,  x2 ,  .  .  .  x„. 

11  faut  observer  que  les  signes  des  radicaux  Jxt1  Jx21  .  .  .  Jx^  ne 
sont  pas  arbitraires.  lis  doivent  etre  pris  tels  qu'ils  satisfassent  aux  Equa- 
tions 

(7)     fx1J^cpx1.Jx1~01  fx2^-(px2.Jx2  =  0,  .  .  .  fxv-{-(fx>./fxfl  =  0, 

qu'on  tire  de  V  equation  (5),  en  mettant  pour  x  les  valeurs  £Cn  x2J  .  .  .  x^. 

La  formule  (2)  exprime  une  propriete  de  la  fonction  de  la  troisieme 
espece  II(x).  Or  rien  n'est  plus  facile  que  d'en  deduire  des  proprietes  sem- 
blables  des  fonctions: 

j-  et  CO0x=J  — 

D'abord  si  Ton  fait  a  innni,  on  a  IIx  =  CQx]  mais  il  est  clair  que  la  partie 
logarithmique  de  la  formule  (2)  s'evanouira  dans  ce  cas;  le  second  membre  • 
se  reduira  done  a  une  constante,  et  par  consequent  on  aura 

(9)  mxl  -\-  ujx2  -(-•••+  ">a^  =  C. 

De  meme  si  Ton  developpe  les  deux  membres  de  Tequation  (2)  suivant  lee 
puissances  ascendantes  de  on    aura,    en    comparant   leS   coefficient  tie 

— =-  dans  les  deux  membres, 

(10)  tD0^i  +  «>o#2  +  •  •  •  -\-(D0Xfl  =  C  —  p, 

oil  p  est  une  fonction  algebrique  des  variables,  savoir  le  coefficient  de 
dans  le  developpement  de  la  fonction 

*)   Voycz  sur  co  sujot  un  m&noirc  insere  dans  le  tome  III,  p.  313,  dc  ce  journal. 
On  trouve  un  theoreme  beaucoup  plus  general  t.  IV,  p.  200. 

07* 


532 


PRECIS  D'UxNE  THE0RIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


a    ,      fa  4-  cpa.  da 

eTT-  H  L— '  T~ 

2  da     °  / a — cpa.da 


suivant  les  puissances  ascendantes  de  — 

a 

En  vertu  des  foramles  (2,  9,  10)  il  est  clair,  qu'en  design  ant  par  ipx 
une  fonction  quelconque  de  la  forme: 

-P 


ipx 


l-x4 


dx 

f  dx 


(ii) 


on  aura 


+  V**  +  ■  ■  •  +  H>x„  =  C-B.p  -       log  -f+^f 

^^/a    °  fa —  cpaJa 


aiai  i  fai  +  (pa1Jax  _ 
2dax     °  /ax  —  (faxdax 


avav  j      fav-\- q)avdav 


On  voit  que  cette  equation  a  lieu  quelle  que  soit  la  constante  A. 


§  2. 

Propriete  fondamentale  des  fonctions  ellipliques,  tiree  des  formules  precedentes. 

Dans  ce  qui  precede  les  quantity  xt\  x2,  x3,  .  .  .  XfA  sont  regardees 
comme  fonctions  des  coefficiens  variables  dans  fx  et  (px.  Supposons  main- 
tenant  qu'on  determine  c'es  coefficiens  de  maniere  qu'un  certain  nombre  des 
quantites  xx ,  x2 ,  .  .  .  x^  prennent  des  valeurs  donnees  mais  variables.  Soient 

xx  ,  x2 ,  .  .  .  xm 

des  variables  independantes.  Alors  les  coefficiens  dans  fx,  cpx  deviendront 
des  fonctions  de  ces  quantites.    En  les  substituant  dans  l'equation 

(fxy~(<pxy(dxy  =  o, 

le  premier  membre  sera  divisible  par  le  produit 

^^itSI^^Sm  xVi (x* ~ xl) ' ' '  {x*~x^  M 

et  le  quotient,  egale  a  zeYo,  donnera  une  Equation  du  degr£  fi —  m  par  rap 
port  a  x2,  dont  les  racines  seront  les  fi  —  m  quantite's 

X2         r2  -r2 
•^wi  +  l  1         +  2  5    *   '  I*  J 

qui  par  suite  sont  des  fonctions  alge'briques  de  xx,  x2,  .  .  .  xm. 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 


533 


Le  cas  le  plus  simple  et  le  plus  important  est  celui  ou  le  nombre  a  —  m 
a  la  moindre  valeur  possible.  Pour  avoir  ce  minimum,  il  faut  dormer  aux 
fonctions  fx  et  cpx  la  forme  la  plus  generate  pour  laquelle  le  degre  de  Y6- 
quation  (fx)2  —  (cpx)2  (Jxf  =  0  est  egal  a  2/t. 

II  est  facile  de  voir  que  le  plus  grand  nombre  de  coefficiens  qu'il  soit 
possible  a  introduire  dans  fx  et  cpx,  est  a.  Mais,  puisqu'en  vertu  de  la 
forme  des  equations  (7)  on  peut  supposer  un  de  ces  coefficiens  e"gal  a  l'unite, 
sans  diminuer  la  generalite,  on  n'aura  reellement  que  tu  —  1  indeterminees. 
On  pourra  done  faire  m  =  fi  —  1 ,  en  sorte  que  toutes  les  quantites  xx ,  x2 , 
.  .  .  excepte  une  seule,  seront  des  variables  independantes.  Par  la  on 
aura  immediatement  la  proprtete  fondamentale  des  fonctions  elliptiques  dont 
il  a  ete  question  an  commencement  du  chapitre. 

II  y  a  deux  cas  differens  a  considerer,  savoir  fi  pair  ou  impair. 

Premier  cas,  si  fi  est  pair  et  egal  h  2n. 

A.  Si  la  fonction  fx  est  paire  et  (px  impaire,  il  est  clair  que  fx  doit 
etre  du  degre  2 n,  et  (px  du  degre  2n  —  3.    Faisons  done 

j  fx^a.  +  a^  +  a.x^  \- a^x2-2  +  x2% 

\<Px  =  (b0  +  bxx2  +  b2xl  -|  h  K-,^> 

et 

(13)  (fxy-^xYil-x^l-c^^ix'-xDtx'-xl)  ...  (x'-xl^ix2-*/), 

oil  nous  avons  mis  y  au  lieu  de  x2ny  qui  sera  une  fonction  des  variables  x„ 
.  .  .  a^,_t.     Les  coefficiens  a0,  «n  a2,  .  .  .  a„_x,  b0,  6M  .  .  .  K_2  aofil 
determines  en  fonction  de  xn  x2,  .  .  .  a  l'aide  des  ji  —  1   equations  (7), 
savoir : 

(13')   fx,  +  cpx,  .Jxt  =  Oy  fx2  +  cpx2 .  Jx2  ==  0, . .  .  fx2n^  +^^2„_i  •  <4*tn-i  =  °- 

Ces  equations,  etant  Hndaires  par  rapport  aux  inconnue.s,  d„n.H>n>nt  celks-ci 
en  function  rationnelle  des  quantites 

tfj,  x2,  .  .  .  ajt*i  yd    ,  •  •  •  ^w- 

II  est  clair  qu'on  pourra  donner  aux  radicaux  ydx, ,  ,dx2 ,  .  .  .  ydxtn_x  des 
signes  arbitraires. 

Pour  avoir  la  valeur  de        faisons  dans  1  equation  (13)  x  =  0.  Cela 

donne  .  2 

al  =  x\xi  .  .  .  *i-t  JH-f 


(12) 


(Ton  Tun  tire 


534 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


(14)  y  =  

La  quantite  y  est  done  une  fonction  rationnelle  des  variables  xx ,  x2 ,  .  .  . 
et  des  radicaux  correspondans.  Si  maintenant  y  a  cette  valeur  et  si  Ton 
fait  de  plus 

Jx2n  =  —  Jy, 
les  formules  (2,  9,  10)  donneront 

WXy  -j-  wx2  -|t  •  •  •  -J-  ivx2n_1  =  wy  -j-  C, 


(15) 


Tlx,  -f  ITx,  -|  h  ff«W^i  =ITy-YJa        i-^a.^a  +  # 


Quant  aux  fonctions  CD?/,  tu0?/,  Tly,  il  faut  bien  observer  que  le  signe  du 
radical  dy  n'est  pas  toujours  le  meme.  II  est  dans  tous  les  cas  determine 
par  la  demiere  des  Equations  (7)  qui,  en  mettant  pour  x2n  et  Jx2n  leurs  va- 
leurs  y  et  —  //y1  deviendra 

fy  —  (py.Jy=z  0. 

On  en  tire 

(16)  Jy  =  ^L, 

ce  qui  fait  voir  que  le  radical  /Jy,  comme  ?/,  est  une  fonction  rationnelle 
des  quantites  xx ,  x2 ,  .  .  .  Jxx ,  //x2  .  .  . 

La  fonction  //  a  la  propriete  d'etre  zero  en  meme  temps  que  les  vari- 
ables xx ,  x2 ,  .  .  .  x2n_x .    En  effet  si  Ton  fait 

xx  —  x2  —  •  •  •  —  3^2,1—1  —  0 , 

liquation  (13)  ne  pourra  subsister  a  moins  que  tous  les  coefficiens  «0,  «j , 
.  .  .  «„_i ,  &0 1  ^15  •  •  •  ne  soient  egaux  a,  zero,  done  cette  equation  se 

reduit  a 

x*n  =  xin-*(x2  —  y% 

done  on  aura  y  =  0. 

On  pourrait  donner  le  signe  contraire  au  second  membre  de  l'equation 
(14).  Celui  que  nous  avons  choisi  est  tel  que  le  radical  Jy  se  rdduit  a 
-|-1,  en  supposant  xx  =  x2  =  x3  =  >  >  -  =  x2n_x  =  0,  et  en  meme  temps 
Jxx  =  //x2  =  •  •  •  =  /lx2n_x  =  -J-  1.  Pour  de*montrer  cela,  supposons  xXl  x2, 
•  •  •  x2n_x  innniment  petits;  on  aura  alora 


PRECIS  D  UNE  THEOHIE  DES  FONCTIONS  ELL1PT1QUES.  585 

Jxt  =  Jx2  =  •  -  •  —  4x,,n_x  —  1  j 

et  par  consequent  les  equations  (13')  font  voir  que  xt,  xs,  .  .  .  xtn_x  satisfont 
a  liquation 

(17)  x*n  +  an_,x^  +  6n_2^2"-3  H  h  b0x  +  a0  =  0. 

Cette  equation  etant  du  degre  2w,  doit  avoir  encore  une  racine.  En  la  de- 
signant  par  z,  on  aura 

d0  Z  .  Xi  .  x%  .  .  .  x2n__ i , 

done  en  vertu  de  liquation  (14), 

z--=—y. 

L'equation  est  done  satisfaite  en  faisant  x—~y.    Or  cela  donne 

y*n + an__xV^  H  1-  <*  ?/2  +  oo  =  (6o + ^2  H  h  hn-.ytn-A)y, 

done  en  vertu  de  l'equation  (16): 

(18)  ^y==+l. 

On  pourra  encore  remarquer  que  y  se  r&luit  pour  des  valeurs  innniment 

petites  de  xu  x„  .  .  .  a  *+*lH  h^-i-    On  le  voit  Par  J* 

quation  (17),  qui,  n'ayant  pas  de  second  terme,  donnera  la  somme  des  raci- 
nes  egale  a  zero,  e'est-a-dire 

^1  +  ^2+  '  '  '  -\-X2n-l  —  y  =  01 

done 

(19)  "  y  =  xt-\-x2-{-  •  •  • 

B.  Si  fx  est  impair  et  cpx  pair,  fx  doit  etre  du  degre"  2n-l  et  ^ 
du  degre  2n-2.  Done  on  aura  dans  ce  cas  2n-l  coefficiens  mddtermi- 
nes,  et  on  parviendra  a  des  formules  semblables  aux  fommles  (15);  maw  la 
fonction  y  aura  une  valeur  differente.  II  sera  facile  de  ddmontrer  quelle 
sera  e>ale  a  — ,  la  valeur  de  y  etant  determinee  par  l'equation  (14). 
Second  cas,  si  a  est  un  nombre  impair  et  egal  h  2»+l. 
A.    Si  fx  est  impair  et  cpx  pair,  on  aura 

j  fx  =  (a0  +        +  «2z4  +  •  •  •  +  <M*^  + 


(20) 


ya;  =  60  +  M2  +  MH  h.M 


(21)  (fxy-(<pxY(l -x*)(l-c*x*)  =  (x>-xi)(x*-xi) . . .  (x>-xl)(x>-f-). 


536 


PRECIS  D'UNE  THE0RIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


Les  coefliciens  «0,  .  .  .  an_lf  b0J  b1J  .  .  .  bn_x  sont  determines  par  les  2n 
equations  lineaires 

(22)  fx1  -\-  yxx .  Jxx  =  0 ,  fx2  -{-(px2.Jx2=:0,  .  .  .  fx2n  -f  (px2n .  Jx2n  =  0. 
La  fonction  y  le  sera  par  l'equation 

(23)  y=-  ^— , 

qu'on  obtiendra,  en  faisaiit  dans  (21)  x  =  0.  Enlin  le  radical  Jy  est  deter- 
mine par 

Cela  pose  on  aura 

wx1  -J-  wx2  -}-•••-(-        =  (joy  -f-  t7, 


(25)  J  wo^i  +  wo^2  +  •  •  •  +  wo^2«  =  WoV  —       4*  Gf 

f  flxi  4-  77^  4-  •  ■  •  4-  TTajfc.  =  77?/  —       loo-  /a  4-  ya  •  ^a  i 

Les  fonctions  y  et  ^/?/  sont,  conime  dans  le  cas  precedent,  des  fonctions  ra- 
tionnelles  des  variables  xt1  x21  .  .  .  x2n  et  des  radicaux  Jx17  Jx2l  .  .  .  Jx2nJ 
et  on  demontrera  de  la  meme  maniere,  qu'on  aura  pour  des  valeurs  infini- 
nient  petites  de  £en  a?2,  .  .  .  x2nl 

(26)  y  =  Xl  +  x2-\-  •  •  •  -\-x2n,  Jy  =  +  l1 

si  Ton  suppose  en  meme  temps  que  les  radicaux  Jxxi  Jx2,  .  .  .  Jx2n  se 
reduisent  a  -J-  1 ;  done  y  s'eVanouira  simultanement  avec  les  variables. 

Les  formules  (25)  pourront  d'ailleurs  etre  deduites  sur  le  champ  de 
celles  du  premier  cas,  en  y  faisant  x2n_1  =  0,  et  changeant  ensuite  n  en 

B.  Si  fx  est  pair  et  (fx  impair,  on  parviendra  a  des  formules  sembla- 
bles.  La  valeur  qui  en  resultera  pour  la  fonction  ?/,  sera  egale  a  — j  oh.  y 
est  determine  par  la  formule  (23). 

On  voit  par  les  formules  (15,  25),  qu'on  pourra  toujours  exprimer  la 
somme  d'un  nombre  donne  de  fonctions  par  une  seule  fonction  de  la  meme 
espece,  en  y  ajoutant,  pour  les  fonctions  de  la  premiere  espece,  une  constants, 
pour  celles  de  la  seconde  espece  une  certaine  fonction  algSbrique,  et  pour 
celles  de  la  troisieme  espece  une  fonction  logarithmique. 


PRECIS  D  UNE  THE0R1E  DES  FONCTIONS  ELLIFHQUES.  537 

Eii  reniarquant  qu'uae  integrate  quelconqne  de  la  tonne 

6x  .  dx 


Jx  ' 

pent  etre  reduite  aux  fonctions  fax  et  uj0x  et  a  un  certain  noinbre  de  fonc- 
tions de  la  troisienie  espece,  en  y  ajontant  nne  expression  algebrique  et  lo- 
garithuiique,  il  est  clair  qu'en  faisant 

/Ox . dx 
-Jx-' 

on  aura  la  relation 

(27)  fXt  +  ipx2  -f  xpx,  -(  =  W  +  v  +  6'' 

on  v  est  expriniable  par  des  fonctions  algebriques  et  logaritliniiques. 

En  vertu  des  formules  (15,  25)  il  est  clair  que  la  fonction  v  ne  change 
pas  de  valeur,  si  Ton  ajoute  a  la  fonction  rationnelle  Ox  une  quantity  con- 
stants quelconque,  de  sorte  qu'on  peut  supposer  egalement 

Je  dis  maintenant  que  la  fonction  \p  est  la  seule  qui  puisse  satisfaire  a  li- 
quation (27).  En  effet  si  Ion  differentie  cette  equation  par  rapport  a  1'une 
des  variables  independantes  x„  0»,  .. .  . ,  par  exemple  a  xt1  on  aura 

Cela  pose,  si  Ton  suppose  toutes  les  quantites  x3,  a?4J  .  .  .  y  egales  a  des 
constantes  deterininees,  on  aura,  en  mettant  X  pour  £&,,  et  en  faisant 

,         A      d  v  dy   

f'9-A>  dx^  d*\-(l- 

\p  'x .  dx  =  A  qdx  -\-pdx, 

d'ou  Ton  tire 

ipx=  f  (Aq-\-p)dx. 
La  fonction  ifix  ne  pourra  done  contenir  qu'une  seule  constante  indetennincV 
A,  et  par  consequent 

est  son  expression  generate. 

Les  propriety  exprini^es  par  les  formules  de  ce  paragraphe  appartien- 

08 


538 


PRECIS  DUNE  T1IEOKIE  DES  FONCTIONS  ELL1PT1QUES 


nent  done  aux  seules  functions  elliptiqne.s.    C'est  pourqnoi  je  les  ai  nominees 

fondamentales. 

Dans  les  formules  que  nous  avons  donnees,  y  a  une  valeur  unique, 
mais  on  pourra  satisfaire  aux  niemes  formules,  en  mettant  pour  y  une  ex- 
pression algebrique  contenant  une  constante  arbitraire.  En  effet,  pour  avoir 
une  telle  expression,  il  suffit  de  supposer  une  des  variables  xx,  x21  ic3,  .  .  . 
egale  a  une  constante  arbitraire,  et  la  valeur  de  y  qu'on  obtiendra  ainsi,  sera 
la  plus  generale  possible,  comme  on  sait  par  la  tlieorie  de  l'integration  dea 
equations  difFerentielles  du  premier  ordre,  dont  l'integrale  complete  ne  con- 
tient  qu'une  seule  constante  arbitraire. 

A  l'aide  des  formules  (15,  25)  on  pourra  exprimer  la  somme  d'un  nom- 
bre  quelconque  de  fonctions  par  une  seule  fonction.  II  est  facile  d'en  tirer 
les  formules  suivantes: 

/  &  BXi  +^-2  (ox,  -|  mxn  =C-\-wy, 

■  f.i  f.i  f.i 

(28)  /  ^fi)0a;1-|-  '~2<B0a;,-|-  •  •  •  -f- ^' SVC,,  =  0>0y  —  p  -j-  C, 

*  nx, + %  m-s-\  h   nxn  =  ny-^T-  w  fefcf£  ia-  +  c, 

\  p  •        1   p  1  1  J      2Ja     fe  fa — cpa.Ja    1  ' 

oil  («2,  .  .  .  (un,  a  designent  des  nonibres  entiers  queleonques,  et  on  y 
est  une  fonction  algebrique  des  variables  xt1  x2,  .  .  .  xn,  de  meme  que  les 
coefficiens  de  fa  et  (pa.  Pour  avoir  ces  formules,  il  suffit  de  supposer  dans 
(13)  et  (21)  an  certain  nombre  des  quantity's  xx,  x21  .  .  .  y  egales  entre 
elles. 

Pour  determiner  y,  fx,  <px,  on  aura  cette  equation 

(29)  (fx)2  —  (cpxy  (1  —  x2)  (1  —  c2x2) 

=  {x2  —  x2Y>  (x2  —  xty* .  .  .  [x2  —  afjy  (x2  —  y2y% 
qui  doit  avoir  lieu  pour  une  valeur  quelconque  de  x. 


§  3. 

Application  au  cas  oil  deux  /unctions  sont  donnees. 

Pour  reduire  deux  fonctions  a  une  seule,  il  .suffit  de  supposer,  dans 
les  formules  (25),  n=.  1.    On  aura  alors 

fx  =  a0x-\-x3,  (px  —  b^, 


PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  539 

et  pour  determiner  les  deux  constantes  a0  et  b0,  on  aura  les  deux  equations 
aQxx  -f-  a??  +  h4t&t  =      a*x2  +  xl  +  &o  ^  =  0  > 

qui  donnent 

Connaissant  b0,  on  aura  la  valeur  de  y  par  la  fonnule  (23),  savoir  pour 

»  =  1 

bo  . 

?/  =   

•>  x^ 

done 

—  x\ 

(30)  2/  —  ^J^-x.Jx, ' 

ou  bien,  en  multipliant  haut  et  bas  par  xx  /ixt  -\-  x2  Jxt , 

_  xxJx2  -f-  x%4*\ 

(31)  1—  c2^.r|"' 

Si  Ton  exprime  a0  et  60  en        a;3,       on  aura  ces  expressions  tares  simples: 

(32)  K  =  x,x2y,  a«  =  \-(c2x\xly*  —  x\  —  x\  —  ?/). 
L'expression  de  a0  se  tire  de  l'equation 

{aoX + xy   bi  (i  -  x2)  (i  -  c2*2) = (*2  -  $  (*2  -  *i)  (*2  -  $ 

en  egalant  entre  eux  les  coefficiens  de  x"  dans  les  deux  membres. 

Les  fonctions  a,  et  y  etant  determined  connne  on  vient  de  le  voir,  lite 
tommies  (25)  donneront,  en  faisant  w=  1, 

mx1  -\-  u>x2  =  wy  +  <2> 
a>0tf,  -|-  cD0^2  =        —  + 

Quant  a  la  valeur  du  radical  Ay,  elle  est  donnee  par  l'equation  (24) 
e'est-a-dire 

A     «0  4-  y* 

'(34)  ^  =  . 

Pour  reduire  la  difference  de  deux  factions  a  une  seule,  il  suffit  de  chan- 

<;s* 


(33) 


540 


PRECIS  D  UNE  THEOHIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES 


ger  le  sig*ne  de  x2  dans  les  formules  precedences.  La  valeur  de  y  deviendra 
alors 

/o5\  ?/  Xl  ~^X%      XS  ^xi   X\  ^2 

K     >  >*  l-c*x\x\     —  x.Jx.  +  x.Jx,' 

Si  dans  les  formules  (33)  on  fait  x2  egal  a  une  constante  arbitraire,  on 
aura  la  relation  qui  doit  avoir  lieu  entre  les  variables  de  deux  fonctions 
pour  qu'elles  soient  reductibles  1'une  a  l'autre.    En  faisant 
on  aura 

(36)  et  mx  =  wy-]rC. 

En  difFerentiant,  il  viendra 

/q7n  .  dy    dx 

^6l)  ~Jy  ~Jx' 

L'integrale  complete  de  cette  equation  est  done  exprimee  par  l'equation  alge- 
brique  (36),  e  £tant  la  constante  arbitraire.  Farmi  les  integrates  particulie- 
res  on  doit  remarquer  les  suivantes: 

1)  ?/  — a;,  qui  repond  a  e  =  01  Jy=Jxy 

2)  y  =  ±  —  ,  qui  respond  h  e  =  %,  4y  =  +  ~, 

]/  1—  X*  •       ,  ,    S  ,        j  (c*  —  l)x 

8)  y = V  %      '  (im  rePond  a  e = 1  >  Jy=  ' 

;      1   l/l  - W  'IV  1  v  (1—  C2)X 


§  4. 

Application  an  cas  oh  toides  les  fonctions  (kmrnies  80ni  Sgale* 
Si  Ton  fait  dans  les  formules  (15,  25). 

xx  =  x.2  =  x3  =  ■  •  •  ±=  x,  s4x±  ===  Jx2  =  Jx3  =  ••*'==  Jx, 
on  aura  celles-ci: 

! u ujx  =  my  -|-  C, 
fiwox^w.y—  p  +  G, 
u  nx  »  JJy  -        log  ?  +  +  G\ 


PRECIS  D'UNE  TIIE0RIE  DES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 


541 


ou 

(39)  (fz)2  —  {(pz)2(l  —  z2)  (1  —  cV)  =  (z2  —  xy  (z2  —  y2) , 
z  etant  indetermine. 

La  fonction  y  est  determinee  par  les  equations  (14,  23): 

(40)  y=-  ^>  v=-r 

x  x 

La  premiere  a  lieu  si  [i  =  2n — 1,  la  seconde  si  u  =  2n.  Les  Equations 
(13',  22),  qui  doivent  determiner  les  coefficiens  a0J  ,  a2 ,  .  .  . ,  h01'btJ  58,  .  .  .> 
se  reduiront  dans  le  cas  que  nous  considerons  a  une  seule,  savoir 

fx  -j-     .  z/x  =  0 , 

mais  d'apres  les  principes  du  calcul  differentiel,  cette  equation  doit  encore 
avoir  lieu,  en  la,  differential  par  rapport  a  x  seul  un  nombre  quelconque  de 
fois  moindre  que  //.  On  aura  done  en  tout  ft  equations  lineaires  entre  les 
u  inconnues;  on  en  tire  leurs  valeurs  en  fonction  rationnelle  de  la  variable 
x  et  du  radical  Jx.  Connaissant  a0,  %,  «2,  .  .  .,  b01  b^  &8)  .  .  .,  on  aura 
ensuite  la  valeur  de  Jy  par  l'equation 

J  <py 

On  pourrait  ainsi  determiner  toutes  les  quantites  necessaires,  mais  pour  mieux 
approfondir  les  proprietes  de  la  fonction  ?/,  nous  allons  traiter  le  probleme 
d'une  autre  maniere,  qui  conduira  successivement  aux  valeurs  de  ?/  qui  r&- 
pondent  aux  valeurs  1,  2,  3,  etc.  de  ft. 

Designons  par       la  valeur  de  y  qui  repond  a  //.    On  aura 

tD^  =  C~\-  ftftX, 

done 

C0(x>l  +  m)  =  C  -\-  G)Xfl  +  G)Xm, 

mais  si  Ton  fait 

 xmJxfl-]r  XpJxM 

y—  ' 

on  aura,  en  vertu  des  equations  (31,  33) 

&xm-\-wxfl  =  uty , 

done 

(41)  mx^^C+wy. 

La  valeur  la  pins  o-<menile  de  .r/<+,„,  qui  satisfem  a  cette  equation  est 


542  PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


(410 


X, 


_  y  Je  -{-  e  Jy 


on  e  est  line  constante.  Pour  la  determiner,  soit  x  infiniment  petit;  on  aura 
alors 

xm  =  mx,  xM=fix,  x/l+m  =  (m-\-/j)x,  Jxm  —  Jx^=l- 

done 

L'equation  (41/)  donnera  done 

done  e  =  0,  /fe=l  et  par  suite  xm+/l  =  y,  e'est-a-dire' que 

l 

On  aura  de  la  nieine  maniere 


^43)  ^,   x^/lxm  xmAx^ 


La  premiere  de  ces  formules  servira  a  trouver  ^w+m,  lorsqu'on  conn  ait  xm  et 
33^;  on  pourra  done  former  successivement  les  fonctions 

ry  /•/»  ry» 

1    -^3  )    ^4  ?         7    •    •    •  ? 

en  remarquant  que  x±  =  x,  4x1  =  /tx. 
Si  Ton  fait  m=  1,  on  trouvera 

(44)  se     —  —  a;      I      2j>^*  , 

■  "ft 

En  remarquant  que 

Xq  —  0 ,  x^  — —  x . 

cette  formule  fait  voir  que  x^  est  une  fonction  rationnelle  de  ac,  si  //  est 
un  nombre  impair,  et  que  x^  est  de  la  forme  pJx,  oh  p  est  rationnel,  si  u 

est  un  nombre  pair.  Dans  ' le  premier  eas  ~ *  est  rationnel,  et  dans  le  se- 
cond Ax^  le  sera.  On  voit  e*galement  que  x^  s'eVanouira  en  meme  temps 
que  z/x,  si  u  est  un  nombre  pair.    Les  quantitds 

*+f*      Jx     '  Jx' 
sont  done  des  fonctions  rationnelles  de  x. 

Si  Ton  nmltiplie  entre  elles  les  deux  formules  (42,  43),  il  vieiulra 


l'KEL'lS  D  L'iU  TIIE0K1E  DES  FUNCTIONS  BLL1PTIQUE8 


543 


(44') 


-'fi  +  m  •  "^fi — m  ^   


equation  qui  parait  etre  la  relation  la  plus  simple  qu'on  puisse  etablir  entre 
les  fonctions  x^.    En  y  faisant  m  =  tu—  1,  on  aura 

(45)  _         1  -  C2^^_! 

De  menie  si  dans  la  fbrmule  (42)  on  fait  ra  =  (u,  on  aura 

(46)  1  — 

Ces  deux  formules  paraissent  etre  les  plus  commodes  pour  ealculer  successi- 
vement  les  fonctions  #2,  x3,  a?4,  ... 

Pour  trouVer  les  expressions  les  plus  simples  de  x^,  supposons 

oil  t>'.  a    sont  des  fonctions  entieres  de  x  sans  diviseur  commun.    En  met- 

L  ft  7      J.  ft 

taut  ces  valeurs  dans  l'equation  (46),  on  aura 

P2fi  _  .  ^  p  tig  ft1' in  t 

Or  il  est  evident  que  la  fraction  du  second  membre  est  reduite  a  sa  plus 
simple  expression;  done  on  aura  separement 

(48)  =  >  2*  p     —  • 

En  faisant  les  memes  substitutions  dans  l'equation  (45),  on  obtiendra 

(49)  ~~"  qtq%-i  -  **pM-i 

Or  je  dis  cpie  la  fraction  du  second  membre  est  necessairement  reVluite  a  8$ 
plus  simple  expression.    En  effet  si  Ton  avait  pour  une  menu?  valeur  de  x 

on  aurait  encore 


Mais  on  a  en  general 


done  aussi 


544 


PRECIS  D  UNE  THEOKIE  DES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


ou  bien 

ce  qui  est  impossible,  car  il  fallait 

<  =  +  -' 
Cela  pose,  l'equation  (49)  dounera 

(50)     iv~i  =   (#*  iJU  ~  sfJj^Sfi  q^i=tiql-i  —  c2pIpI-i  • 

Si  done  on  determine  successivement  les  fonctions 

par  les  equations  (48,  50),  —  sera  toujours  reduit  a  sa  plus  simple  ex- 
pression. 

On  pourra  faire  px  =  a;,   ^  =  1.     D'apres   la  forme   des  expressions 
(48,  50)  il  est  clair  que 

1)  Vtu-i  est  im®  fonction  entiere  et  impaire  de  x  du  degre  (2fi — l)2, 

2)  pifl=p'  Jx,  oh  p'  est  une  fonction  entiere   et  impaire  du  degre 

(2iw)8— 3, 

3)  ^  est  une  fonction  entiere  et  paire  du  degre  ft* —  1   ou  (</2,  selon 
que  [i  est  impair  ou  pair. 

Les  fonctions  xift_t  et  x2/u  auront  done  la  forme  suivante: 

+         At**  +  •  •  •  +  J^-D^Lf^-1)'2-1) 


(51)  x^_x 

_  xJx(B0  +  B2x2  +         -|  1-  Bif.+xW-*) 


\  +  A\x*  +  A\x^  1-  ^(V-d^i.^^4-1 

(52)  ^ 


1  +  B \  x*  +  B I  x*  +  .  •  •  +  Bfr 
On  aura  par  exemple 

,ro\  2xJx  3  —  4  C1  4- <) A'2  +  6c*^4  —  <^8 

11  est  facile  de  voir  que  les  coefficiens  A0,  A21  .  .  .  A}21  A\,  .  .  .  B0, 
B21  .  .  .  B\,  B{,  .  .  .  seront  des  fonctions  entieres  de  c\    On  a  toujours 

A0  =  2fi~  1,  B0=2tu  et  Al  =  B}2=zO. 

La  fonction  x2jU  est,  comme  on  le  voit,  irrationnelle ;  or  on  peut  facile- 
ment  trouver  une  fonction  rationnelle  y  qui  satisfasse  a  liquation 

du       _  dx 


PRECIS  D  UNE  THE0K1E  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


545 


Une  telle  fonction  est  la  suivante 

(54)  j,  =  1/1=^  =  ^-, 

J  f     1  — C2^  1— C2^ 

car  on  a,  en  vertu  de  la  relation  (37), 

dy  dx^/i 
Jy       Jx2fl  ' 

et  y  est  rationnel,  puisque  les  fonctions  Jx2fl  et  x\L  le  sont.  On  se  con- 
Vaincra  aisement  que  cette  fonction  y  aura  la  forme 

_l  +  Cfl.»  +  ...  +  ^' 
\bb!  y—l  +  a'x2-\  \-p'x^ 

Pour  ju=1,  on  aura 

l_2,y2-[-c2a;4 
(56)  #  —  1—  2c2tf2  +  c2#4 ' 

Nous  verrons  dans  la  suite  comment  on  pourra  decomposer  les  fonctions  x^ 
et  y  en  facteurs  et  en  fractions  partielles. 

Nous  montrerons  de  meme  que  les  equations  prec&lentes  sont  toujours 
r&olubles  algebriquement  par  rapport  a  a?,  de  sorte  qu'on  peut  exprimer  x 
en  Xp  h  l'aide  de  radicaux. 


CHAPITRE  II. 

Sur  la  relation  la  plus  gSnSrale  possible  entre  un  nombre  quelconque  de 

fonctions  elliptiques. 
Apres  avoir  etabli  dans  le  chapitre  precedent  les  proprietes  fondamenta- 
les  des  fonctions  elliptiques,  nous  allons  maintenant  en  faire  Implication  an 
probleme  general  que  nous  nous  sommes  propose.  Nous  ferons  voir  qu.n 
pourra  en  ramener  la  solution  a  celle  de  quelques  autres  problemes  plus 
simples. 

§  t 

«„,  la  forme  a«on  )m,rra  ,W  A  *f^.*,^:f?*** 

et  elliptiques. 

Solent  ^ViA"*  des  variables  en  non.bre  quelconque,  life 
entre  elles  par  de.  equations  algebriques  dont  le  n„n,bre  est  momdre  que 


546  PRECIS  D  UNE  TIIEOKIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

celui  des  variables.  Soient  yly  tfa,  .  .  .  des  fonctions  algebriques  quelcon- 
ques  de  ces  variables  et  supposons  que  la  ditferentielle  * 

yidxx-{-y^dx^-\  •  -j-y^dx^ 

soit  complete  et  que  son  integrale  soit  exprimable  a  l'aide  de  fonctions  alge- 
briques, logaritlimiques  et  elliptiques,  de  sorte  que  Ton  ait 

(57)  / (U1^1+!/2dx2  -|  ky$&k 

=  U  +  Ai  log  %  +  A      v2-\  f-  Av  log  vv 

+  ai  «  VA  +  «2  •  %fa  H  1"  &  •  tn%  > 

At1  A2,  .  .  .  Avl  «rJ  cc2,  .  .  .  an   etant   des   quantites  constantes,   w,  v  # 
•  •  •  fy>  ^,        .  .  •  tn  des  fonctions  algebriques  des  variables  'a?1?  x%1  .  .  .  x^ 
et  tyi,  lP-2i  ^37  •  •  •  V»  des  fonctions  elliptiques  quelconques  des  trois  especes 
avec  des  modules  et  des  parametres  quelconques.     Designons  respectivement 
par  cl7  c2,  .  .  .  cn  les  modules  de  ces  fonctions,  et  faisons  pour  abreger 

(58)  ±y(iTx%i-cw'±Zx4 

de  sorte  qu'on  ait  en  general 

(59)  y.*=(-^ 

j  —»»»««' 

0'  etant  une  fonction  rationnelle  de  x2  de  1'une  des  trois  formes 

1 


1 ,  x  , 


9-2 

1—  ~ 


selon  que  y^a;  est  une  fonction  de  la  premiere,  de  la  seconde  on  de  la  troi- 
sieme  espece.  Nous  pouiTons  meme  supposer  que  0'  soit  une  fonction  ration- 
nelle quelconque  de  x. 

On  pourra  regarder  life  certain  nombre  des  quantite's  xt,  x2,  .  .  .  xfl 
comme  des  variables  independantes.    Soient  celles-ci  les  m  premieres: 

(60)  {gj,  x21  x31  .  .  .  a^i 
alors  toutes  les  quantites 

(61)  Xm  +  11  Xm  +  .2J  .  .  .  Xtl-  f2,  .  .  .  tn-  Ot,  V2,  .  .  .  Vy]  ^jj,  .  .  . 

seront  des  fonctions  algebriques  de  a?, ,  x,z ,  .    v"  Xn . 

Cela  pose,  hnaginons  une  fonction  algebrique  0  telle  qu'on  pome  ex- 
primer  toutes  les  fonctions 

(62)  '  u,  {> ,  vM,  . . .  vv;     ^  . . .  £  ^(g,  ^2(g,  — j^y 


PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELL1PTIQUF.S  ',) |  7 

*  •  •       •  •  $ v  J*  M 5 

rationnellenient  en 

(63)  0,  ^,  x2,  agy  ~.  ."•       ?/17  ?/2,  'yi','7-"-  %- 

II  existe  une  infinite  de  fonctions  0  qui  jouissent  de  cette  propriete.  Une 
telle  fonction  sera  par  exemple  la  somme  de  toutes  les  fonctions  (02),  nmlti- 
pliees  chacune  par  un  coefficient  indetermine  et  constant.  C'est  ce  qui  est 
facile  a  demontrer  par  la  theorie  des  equations  algebriques.  La  quantite  0, 
etant  une  fonction  algebrique  des  variables  xt ,  as, ,  .  .  . ,  pouiTa  done  satis- 
faire  a  une  equation  algebrique,  dans  laquelle  tons  les  coefficiens  sont  des 
fonctions  rationnelles  de  Or  au  lieu  de  supposcr  ces  coefficiens 

rationnels  en  xt ,  x2 ,  .  .  . ,  nous  les  supposerons  rationnels  en 

(04)  aib  %,  x3,  .  .  .  gefo  yi,  y*,  jhi  •  •  •  ftri 

car  cette  supposition  permise  simplifiera  beaucoup   le  raisonnenient.  Soit 
done 

(05)  V=0 

Liquation  en  0;  designons  son  degre  par  d  et  supposons,  ce  qui  est  perniis, 
qiill  soit  impossible  que  la  fonction  0  puisse  etre  racine  d'nne  autre  equation 
de  la  meine  forme,  mais  dont  le  degre  soit  moindre  que  A 

Imaginons  maintenant  qu'on  differentie  l'equation  (57)  par  rapport,  aux 
variables  independantes  xx,  £*V,  •  •  •  «U-  11  cst  facile  de  voir  VlQ  la  (liffd" 
rentielle  qu'on  trouve  sera  de  la  forme 

(oo)  ih  dx\  +p*  dx*-\  hjpu  dx»  =  °' 

on  pn  ps,  ...  pm  seront  des  fonctions  rationnelles  des  quantities 

Xl1  x2,  .  .  .  xn,  xm+u  .  .  .  xfn  fc,  yv  •  •  •        «f,  vt,  v„       .  .  . 

h,  m  !  •  •  i\  *Mi        •  •  •  AW: 

Done  en  introduisant  la  fonction  0,  fa        •  •       deviendront  des  fonctions 
rationnelles  de 

(07)  0,        flfa  .  .  .  «„,  /A,  2«i  ■  •  •  //»• 
Cela  pose,  requation  (66)  donnera  sdparement 

(08)  Pir=r%  i>2  =  °7      =      •  •  •  ^  =  0' 

et  il  est  clair  que  si  ces  equations  sont  satisfies,  1  equation  proposee  (57) 
le  sera  clement.  Maintenant  les  equations  ((58)  sont  autant  dequat.n.s  en 
0  de  la  mcme  fonne  qg*  1=0,  ou  pourront  aisnncnt  ctrc  n,  mtcs  a  cette 


548 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


forme;  mais,  d'apres  l'hypothese,  V—  0  est  une  equation  irreductible  en  6>, 
done  il  suit  d'un  theoreme  connu,  que  toutes  les  equations  (68)  seront  encore 
satisfaites,  en  mettant  pour  0  une  quelconque  des  racines  de  l'equation  V=0. 
Done  l'equation  (57)  aura  lieu  quelle  que  soit  la  valeur  de  0,  pourvu  qu'elle 
satisfasse  a  liquation  V  —  0. 
Ddsignons  par 

(69)  02,  .  .  .  0s 
les  racines  de  l'equation  V=  0,  et  par 

(70)  u",  .  .  .  V,  .  .  .  t#;  C,  <L"i  •  •  •  *2> 

les  valeurs  correspondantes  des  fonctions  u,  vml  tm.  Alors  l'equation  (57) 
donnera,  en  substituant  dans  le  second  membre  d'abord  les  expressions  des 
quantites  uy  v%1  .  .  .  £M  t%1  ,  ,  . ,  .d^t^),  42(t2),  ...  en  fonction  rationnelle 
de  0,  £17  #2,  .  .  .a^,  yn  ?/2,  .  .  .  et  ensuite  au  lieu  de  0  successivement 
les  d  valeurs  0M  02,  .  .  .  $s,  l'equation  (57)  donnera,  dis-je,  J1  equatio«8 
semblables  qui,  ajoutees  ensemble,  conduiront  a  celle-ci: 

j  /  (y1dxi  +  yidxi  +  •  •  •  +  y^dxfl)  =  u'  +  u"  +  •  •  •  +u{'h 

(71)  J  +41(logi;1/+  logV+  •  •  •  +  log w?> )  +  •  •  •  +Ay(\og vv'  +  log w/  +  •  •  •  +  log ) 

( + *  (v^'  h-     +  •  •  •  +      +  •  •  •  +  k  (Wn  + 1&*  +  •  •  •  + 

Le  second  membre  de  cette  equation  pourra  etre  reduit  a  une  forme  beau- 
coup  plus  simple.    Considerons  d'abord  la  partie  algebrique 

(72)  ^irukJi  \-u^=u. 

Cette  fonction  est  exprimee  rationnellement  en 

xly  x2l  .  .  .  Xp,  yx;  ?/2,  .  .  .         0X ,  02 ,  .  .  .  0,? , 

mais  elle  est  en  nieine  temps  symetrique  par  rapport  a  011  02,  .  .  .  0fV,  done 
en  vertu  d'un  theoreme  connu  sur  les  fonctions  symetriques  et  rationneTles, 
on  pourra  expriiner  la  fonction  U  rationnellement  en  fonction  de 

(73)  „  x2,  .  .  .  Xj,  jf4,  y,,  .  .  .  y 

et  des  coefficiens  de  l'equation  F=0;  mais  ceux-ci  sont  eux-memes  des 
fonctions  rationnelles  des  quantites  (73),  done  la  fonction  U  le  sera  egale- 
ment. 

Soit  maintenant 

(74)  log  Vm  =  log  vj  -f  log  vm"  -|  1-  log  v<£\ 


PRECIS  DUNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIC)  I  IKS. 


549 


on  aura 

V  =v  '  v  " 

done  la  fonction  Vm  est  aussi  une  fonction  rationnelle  des  quantites  (73,  69) 
et  synietriqne  par  rapport  a  017  02,  .  .  .  done  on  demontrera  de  la  nu-iiic 
maniere  que  Vm  pourra  s'exprimer  rationnellement  par  les  quantites  (73) 
seules. 

II  reste  a  considerer  la  par-tie  elliptique  de  l'equation  (71):  or  d'apres 
les  formules  du  chapitre  precedent,  on  pourra  ton  jours  faire 

J    tf.C-fy.CH  htf.*? 

\  =  tf .  Tm  +p  +  Bt  log  qi  +  B%  log  qt  +  •  •  •  +  Bv  log  qy 
ou  toutes  les  quantites 

(76)  Tn,  Jm(Tn)\  p,  q%y        .  .  .  qv 

sont  des  fonctions  rationnelles  des  fonctions 

f  '    f  "  /I  (f  '\    ,1  it  "\  /I  (tiS))m 

or  celles-ci  sont  des  fonctions  rationnelles  des  quantites  (69,  73),  et  il  est 
clair  qu'elles  seront  symetriques  par  rapport  k  61 ,  62 ,  .  .  .  0S ,  done  enfin 
on  pourra  exprimer  les  fonctions  (76)  rationnellenient  par  les  quantites  x%, 

a?2 ,  .  .  .     \  yt ,  y2 ,  .  .  •  y^ . 

En  vertu  de  ce  que  nous  venous  de  voir,  on  pourra  done  inettrc  le  se- 
cond membre  de  liquation  (71)  sous  la  forme: 

r  -f  A!  log  (/  +  A"  log   (-  A™  log  ^ 

+al.%rl+a2.f/r2  + . ...  +v£«5; 

Nous  sorames  ainsi  parvenus  k  ce  theoreme  general: 

Tlieorlme  11.    Si  une  integrate  quelconque  de  la  forme 

f{yA-ci+y*dx*-\  hfr*#' 

ou  y  ,  y  ,  ...  ^  sont  des  fonctions  algebriques  de  ^ ,  zs ,  .  .  .  xfl ,  ces  der- 
mere&ant  lids  entre  eux  par  un  nombre  quelconque  d'equations  dg&rigues, 
peut  etre  exprimee  par  des  fonctions  algebriques,  logarithniiques  et  elliptiques 
de  sorte  qu'on  ait 

fa**; +9,**.+  ■  ■  ■  +//,*<>)  =  »  +  4  >»g  ».  +  ^.  %  %  +  ■  ■  ■  +^.'og", 

+  «,-'/',',  +  tVV's'3H  h  «..■'/'..'., 


550  PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES 

oil  A ,  A2 ,  .  .  .  al ,  a2 ,  .  .  .  sont  des  constantes,  it,  v 1?  t?2,  .  .  .  t  ,  .^^ „ 
des  fonctions  algebriques  de  ^ ,  a?2 ,  .  .  . ,  et  tp1 ,  y/9 ,  .  .  .  des  fonctions  ellip- 
tiques  quelconques,  alors  je  dis  qn'on  pourra  ton. jours  exprinier  la  meme  in- 
tegrate de  la  maniere  suivante : 

*/ (y,dxx + y,dx*  H  h       = r + A'  l°s  *' + A"  hs  e"  H  

+  A™  log f«  +  «1.Vi^i  +  «>-^1H  h  «« •  , 

r?  etant  un  nombre  entier;  a  .  a9,  .  .  .  les  memes  que  dans  l'equation 
donnee;  A\  A",  .  .  .  des  constantes,  et 

»t,  ^t),  #2,  4(^2),  . . .  en,  jn(Q^       ^  ■  •  •       •  ij 

des  fonctions  raiioniielles  des  quantites 

^1  ?       )  •  •  '  Xfi  5   ^i  ?       ?  •  •  •  j&>  * 

Ge  tlieoreme  est  non  seulement  d'une  grande  importance  pour  la  solu- 
tion de  notre  probleme  general,  mais  il  est  encore  le  fondement  de  tout  ce 
qui  concerne  1'application  des  fonctions  algebriques,  logaritlimiques  et  ellipti- 
ques  a  la  theorie  de  1'integration  des  formules  differentielles  algebriques.  J'en 
ai  deduit  un  grand  nombre  de  resultats  nouveaux  et  generaux  que  je  sou- 
mettrai  an  jugement  des  g^ometres  dans  une  autre  occasion. 

Gomme  corollaire  de  ce  tlieoreme  on  doit  remarquer  le  suivant: 

llieoreme  III.    Si  une  integrate  de  la  forme 

/  O/i^i+^^H  

pent  etre  exprimee  par  une  fonction  algebrique  et  logaritlimique  de  la  forme 

u  +  A  loS  l\  +  A,  log  v2  -)  \-Ar  log  vv , 

on  pourra  toujours  supposer  que  v  ,  »t?  .  .  .  vv  soient  des  fonctions  ra- 
iionnelles  de  x2,  .  .  .  xnJ  yt1  y2,  .  .  .  y^.  Si  done  on  a  l'integrale  fydx, 
oil  y  est  liee  a  x  par  une  equation  algebrique  quelconque,  on  pourra  suppo- 
ser  que  u,  vx ,  v2  etc.  soient  des  fonctions  rationnelles  de  y  et  a;*). 

•j  J'ai  fonde  sur  ce  tlieoreme  une  nouvelle  theorie  de  ^integration  des  formules 
differentielles  algebriques,  mais  que  les  circonstances  ne  m'ont  pas  permis  de  publior 
jusqu'a  present.  Cette  theorie  depasse  de  beaucoup  les  resultats  connus,  elle  a  pour 
but  d'operer  toutes  les  reduction*  possible*  uVs  integrates  <les  formulas  algebriques,  a  Taidc 
des  functions  algebriques  et  logaritlimiques.  On  parviendra  ainsi  a  require  an  plus 
petit  nombre  possible  les  integrales  necessaires  pour  representer  sous  forme  finie  toutea 
les  integrales  qui  appartiennent  a  une  meme  classe. 


I 


l'KKCIS  D  UNK  THEOEIE  DES  FUNCTIONS  KLUl'TlQU->  551 


§  2. 

Applicatimi  da  theoreme  da  paragraph  precedent  a  la  relation  generale  entire  (Us  functions 

algebriques,  logarvthndqaes  et  elliptiqaes. 

Dn  theoreme  general  demontre  dans  le  paragraphe  precedent  on  pent 
dednire  inimediatement  plnsienrs  propositions  importantes,  relatives  a  la  theorie 
des  fonctions  elliptiqnes. 

Soit 

(77)  at  tp1x1+at  %x2-\  1-  aflipflxf  =  u+Al  log  i\+A2  log  v,-\  [-Ay  log  vy , 

line  relation  qnelconque  entre  les  fonctions  elliptiques 

vxxn  igifti  •  •  • 

dont  les  modules  sont  respectivement  cx,  ca,  .  .  .  c^.  Si  pour  abreger  on 
fait  ±Y(T—xs)  (l  —  clx*j  =  Jmx,  le  premier  membre  sera  la  meine  chose 
que 

ou  r     r     .  .  .  r    seront  respectivement  des  fonctions  rationnelles  de  xlX  %, 
X  /  Doikj  en  vertn  dn  theoreme  III  on  ponrra  enoncer  le  snivant: 

Theorhne  IV.     Si  1'eqiiation  (77)  a  lien  en  snpposant  que  m,  l\, 
.  .  .  vv  soient  des  fonctions  algebriqms  des  qualities  xx,  x2,  .  .  .  ty*  on  ponrra 
tonjonrs,  sans  diminner  la  generality  snpposer  que  If,  V  V*  .  •  •  *,  «oient 
exprimees  rationnellement  en  2t,  2,, -»•  •  •  1  1  ' 

En  ecrivant  l'eqnation  generale  (77)  de  cette  maniere: 

(78)  +  •  +^) 

=  M  _|_  ^  logW  ^2  log  tf,H  h  4*      y"  -  ^tfUwf^  ft*f ' 

on  aura,  en  vertn  dn  theoreme  11,  le  snivant: 

Theorhne  V.    Si  l'eqnation  (77)  a  lien,  on  en  ponrra  tonjonrs  tirer  nne 
autre  de  la  forme: 

(79)  fa  </>  xt  +  tafia*  H  H      '/',^  +       Wift^  H         +    '/'"  *J 

j      ■  1  ^/-+^iog(>'  +  .riog(>''+...+^'iog^, 

etant  nn  nombre  entier  et  les  qnantites 


552  PKECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 

des  fonctions  rationnelles  de 

Xn  '    '   •  Xml    4\Xx->  ^2X2l   '   '   '  ^mXm' 

On  aura  encore  comme  corollaire: 

Theorhne  VI.  Si  une  relation  quelconque  entre  les  fonctions  elliptiques 
¥ixn  ty^-)  •  •  •  W2^  des  tr°is  especes  a  la  forme  exprimee  par  l'equation 
(77),  on  en  tirera  une  autre  de  la  forme: 

(80)  dam .  ipmx  =  —  al.ipi01  —  a2.y2O2  .  ifjn_x  Bm_x 

—  <Xm+i>ym+iOm+i—  •  •  •  —  <wv^ 

r  +  A'  log  <>'  -f  A"  log  p"  -j  1-      log  p<*>, 

8  etant  un  nombre  entier  et  toutes  les  quantites 

des  fonctions  rationnelles  de  la  variable  x  et  du  radical  correspondant  Jmx. 
Toutes  ces  fonctions  pourront  done  se  mettre  sous  la  forme: 

p  +  q  •  Jmx, 

ou      et      sont  des  fonctions  rationnelles  de  x  seul. 

Voila  le  theoreme  qui  nous  conduira,  comme  nous  le  verrons  plus  bas, 
a  la  solution  de  notre  probleme. 

Si  Ton  suppose  que  toutes  les  variables  xl7  x2,  .  .  .  x^  soient  e'gales 
entre  elles  et  a  x,  et  en  outre  que  les  fonctions  ipt ,  yj2 ,  .  .  .  yj  aient  le 
meme  module,  que  nous  designerons  par  c,  alors  le  premier  membre  de  l'e- 

quation  (77)  sera  la  meme  chose  que  J ou  r  est  une  fonction  ration- 

nelle  de  x\  done  en  vertu  du  theoreme  III  on  pourra  enoncer  le  suivant: 

Theorhne  VII.     Si  entre  les  fonctions  Cox.  C00x,  FT^x,  Uax,  .  .  .  TI  x. 

*  *  X      »         2     *  r*  * 

ou  77^  /72,  .  .  .  77^  designent  des  fonctions  de  la  troisieme  espece,  avec  des 
parametres  quelconques,  mais  avec  le  meme  module  c  que  les  deux  fonctions 
de  la  premiere  et  de  la  seconde  espece  CO x  et  Cu0x,  on  a  une  relation  quel- 
conque de  la  forme: 

(81)  J  cmx  +  ao^>x  +  ainix  +  a2rf2x-\-  •  •  •  +a/lf/ftx 

|  =  a  +  Ax  log  vt  +  A2  log  v2  -|  log  t>, , 

on  pourra  toujours  supposer  que  les  quantites 


PRECIS  D  UNE  THEOKIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


553 


u,       v21  .  .  .  vv 

soient  cle  la  forme  p  +  qJx,  oh  p  et  q  sont  des  fonctions  rationnelles  de 
x  seal. 

Ce  theoreme  est  aussi  d'une  grande  importance  dans  la  theorie  des 
fonctions  elliptiques.  Nons  en  developperons  dans  le  chapitre  IV  les  conse- 
quences les  plus  importantes  pour  notre  objet. 


§  3- 

Reduction  du  probleme  gSnSral. 
Reprenons  la  formule  du  theoreme  VI.    En  la  ditferentiant,  le  resultat 
sera  de  la  forme 

P+QJmx-=0, 

oil  P  et  Q  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x;  done  on  doit  avoir  separe- 
ment  P=0,  Q  =  0,  et  par  suite  P-Q.Jmx  =  Q,  done  la  formule  (80) 
aura  encore  lieu  en  changeant  le  signe  du  radical  Jmx.  Or  en  faisant  ce 
changement  et  en  designant  par  0/,  0/,  etc.  les  valeurs  correspond  antes 
de  01?  02,  .  .  .,  on  aura 

-damipmx=-Zaip6'  +  v\ 

ou  pour  abreger  nous  avons  mis  le  signe  de  sommation  V  etant  la  partie 
algebrique  et  logarithmique.  En  retranchant  cette  equation  de  Equation 
(80),  on  obtiendra 

(82)  2  9a.y>„x  =  2a  +  »-»'• 

Cela  pose,  d&ignons  par  c  le  module  dc  la  tbnetion  ,  et  par  Jx  1*  tbne- 
tion  ±V(l-^(l-.eV);  alors  on  aura,  d'apres  ce  qu'on  a  vn  dans  le 
chapitre  I  (35)  -  „ 

F       v  ;  ipe'  —  y>o  =  w  —  v  i 

en  faisant 

v"  etant  une  expression  algebrique  et  logarithmique. 
Soient  maintenant 

0— $  +  J0  =  r  +  «Jmx, 

ou  p,  j,  r,  «,  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x .  En  changeant  le  signe 
du  radical  on  aura  les  valeurs  de  0'  ct  4*  ,  — 


554 


PliECIS  D  UNE  THEOKIE  DES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


0'=p  —  qJmx,   jef  —  r  —  ^Jmx. 

En  substituant  ces  valeurs  dans  l'expression  de  ?/,  il  est  clair  que  cette  func- 
tion prendra  la  forme 

(83)  y  =  tJmx, 

oil  t  est  rationnel  en  x.    En  vertu  de  la  fornmle  (34)  on  voit  de  meme 
que  Jy  sera  rationnel  en  x. 
Si  Ton  fait  maintenant 

z  __  yJe  +  eJy 
1  —  c2e2y2 

oil  e  est  constant,  on  aura  encore 

xpy  =  yjZ  _|_  v'"^ 

done 

f$'  —  ipO  =  xjjz-\-vx. 

Or  je  dis  qu'on  pourra  faire  en  sorte  que  z  soit  une  fonction  rationnelle  de 
x.  En  etfet  il  suffit  pour  cela  d'attribuer  a  la  constante  e  une  valeur  qui 
annule  de. 

Soit  par  exemple  e  =  1 ,  on  aura 

(84)  *=r^!b  d'oh  ^z=^^-,y, 

'  1  —  c-ij1  1  —  ca?/2t/' 

mais,  comme  nous  venons  de  le  voir,  y*  et  Jy  sont  des  fonctions  rationnel- 
les  de  £c,  done  z  le  sera  de  meme. 

La  fornmle  (82)  prendra  done  la  forme  suivante: 

(85)  2<Jamipmx  =  Za.xfjz+V, 

ou  V  est  une  fonction  alg^brique  et  logarithmique,  qui  en  vertu  du  tlu'»>- 
reme  II  pourra  se  mettre  sous  la  forme 

u  -f  Ax  log  ^  -f-  A2  log  v2  -f  •  •  •  , 
toutes  les  quantites  u,  vu  v21  .  .  .  etant  de  la  forme  />  + 7  /,„.'". 

En  developpant  le  second  niembre  de  liquation  (85),  on  aura  aussi  la 
formule 

(86)  J  2  ^ " ,pmX  =  * ' ^  +  *  * ^  ^  1"  CC"'-1 '  V^-i^-a 

I  +        •  V«+iz«+i  H  h  <V  f  A  +  Vi 

oil  en  vertu  des  deux  equations  (84,  83)  toutes  les  quantites 


„  ^2C2         J  ^3~3  -  ^//^M 


PRECIS  D'UNE  THEOUIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


555 


sont  des  fonctions  rationnelles  de  la  variable  x.  Cette  formule  est  done  une 
suite  necessaire  de  la  formule  generale  (77).  II  faut  faire  attention  que  d 
est  un  nonibre  entier  et  que  les  coefficiens  at}  c^,  .  .  .  «^  sont  pr^cisement 
les  memes  dans  les  deux  formules.    C'est  une  remarque  essentielle. 

A  l'aide  de  la  formule  (86)  on  pourra  maintenant  reduire  la  formule 
generale  (77)  h  une  autre  plus  simple.     En  effet,  en  eliminant  la  fonction 
fmx  entre  ces  deux  equations,  on  trouvera  une  equation  de  la  meme  forme 
^que  la  proposee,  mais  qui  contiendra  un  nombre  moindre  de  fonctions  ellip- 
tiques.    Faisons  m  —  a  et  mettons        pour  x  dans  la  formule  (8C).  On 


aura 


2  ^ .  tfj^  =  «! .  ViZi  +  «, .       -\  (-  a^.i  •  VV-i^-i  +  V' 

En  eliminant  la  fonction  entre  les  deux  equations  il  viendra 

(87)      a^dip.x,  —  xp,zx)  -|  h  "r4i**f*-&*r*  —  =  V'' 

M&k  2d  etant  un  nombre  entier,  on  pourra,  en  vertu  de  ce  que  nous  avons 
vii  dans  le  chapitre  precedent,  trouver  des  fonctions  algebriques  xt\  xjt  .  .  . 
x' fl-\  telles  que 

2  (Jxp^  —  ip2z2  =  y2x2'  -f-  r, 
etc. 

done  la  formule  (87)  donnera  celle-ci 

j  a1.q1x1'-\-a.2.q2x2,-\  h"/-i-^-^V-i 

Cette  Equation  est  precisement  de  la  meme  forme  que  l'equation  proposee; 
seulement  elle  ne  contient  plus  la  fonction  yV  On  pourra  la  traiter  de  la 
meme  maniere  et  en  chasser  une  autre  fonction,  par  exemple  On 
continuant  ainsi,  on  parviendra  enfin  a  une  equation  qui  ne  contiendra  que 
des  fonctions  algebriques  et  logaritliiniques,  et  qui  ne  n  aura  pas  de  dmiculte. 
On  voit  done  que  le  probleme  general  pourra  etre  reduit  a  celui-ci: 
Saiwfaim  de  la  manure  la  phis  generale  h  Vequation 

j  tftx = ft .  Vi  ?yi + A  •  v*y*  +  •  •  •  +  P»  • 

(89)      j  u  +  4  log  p,  +  A,  log  &  +  •  •  •  +  Ay  log  vv , 

ok  %  .  .  .  ft,  decent  des  forums  rlli^s  Je>  to*  eapte* 

en  swpposant  que  _)):!. 


556 


PRECIS  D'UNE  THE0RIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


!Jl>        •  •  •  Vn 

soient  des  fonctions  rationnelles  de  x\  et  que  y11  42y2y  .  .  .  Jn yn  soieni  de 

la  forme  p//x,  ou  p  est  rationnel  en  x,  et  ou  dx  designe  le  radical  qui 
figure  dans  la  fonetion  xpx. 
Soient 

^iyi—Pi^x,  J2y2=p2Jx,  .  .  .  Jnyn=pnJx. 

Supposons  que  ces  equations  soient  satisfaites,  et  soit 

/Ox .  dx  f  6.x.  dx  C  Bn  x .  dx 

ST'  ^X=J  -JjT'  ■  ■  ■  ^x=\  -J^T' 

Ox ,  Qxx,  .  .  .  0nx  e*tant  toujours  des  fonctions  rationnelles  suivant  la  nature 
des  fonctions  y/,  \px ,  .  .  .  \pn ,  on  aura 

fh   f  emVm     dym      dx_  . 

Ym^m  —J     pm     •   dx    ■  Jx  , 

0  v     (t  v 

or    ^-^  •        est  une  fonetion  rationnelle  de  x,  done  l'inteoTale  du  second 

pm     dx  '  o 

membre  pourra  etre  reduite  a  la  forme 

V»y«  =  r  +  Amx  -\-  A0Gj0x  -f-  A'  n  (x,  a')  -f-  A"  n(xt  a")-\  , 

ou  r  est  une  expression  algebrique  et  logaritlimique.  En  transformant  toutes 
les  fonctions  yx,  ty^y^  .  .  •  de  cette  maniere,  l'equation  (89)  prendra 

cette  forme 

awx^a0w0x-\-airT(x1a1)-\-a2fT(xJa2)-\-  •  •  .  -j-  a/t  FT (x ,  atl) 

=  u-]~A1\ogvi-\-A2logv2^-  ■  •  • 

En  vertu  de  ce  que  nous  venons  de  voir  il  est  clair  que  la  solution  du 
probleme  (89)  pourra  etre  reduite  a  celle  des  problemes  suivans: 

Probleme  A.  Trouver  tons  les  cas  possibles  ou  Ton  pent  satisfaire  a 
liquation 

(91)  (1  -  f)  (1  -  c'V)  =P*(1  ~  x*)  (1  -  c*x*), 

en  supposant  y  et  p  fonctions  rationnelles  de  l'indeterminde  x,  c  et  c'  etant 
des  constantes. 

Probleme  B.    L'equation  (91)  etant  satisfaite,  reduire  les  trois  fonctions 

»#»fcO»  n(yic',a) 

a  la  forme 

r  +  Amx  -f  A0w0x  -\~A'  n (a,  a')  -\-A"  n(x,  a")  -]  


PRECIS  D  UNE  THE0RIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


557 


oil  r  est  mie  expression  algebrique  et  logarithmique. 

ProbUme  C.  Trouver  la  relation  la  phis  generale  entre  les  functions 
qui  ont  le  meme  module  et  la  meme  variable,  c'est-a-dire :  trouver  les  con- 
ditions necessaires  et  sivffisantes  pour  qu'on  puisse  exprimer  une  fbnction  de 
la  forme 

amx^a0m^x-\-ain{x1a^-\-a2n{x1a^)-\-  •  •  •  > 

par  des  fonctions  alg^briques  et  des  logarifchmes. 

La  solution  complete  de  ces  trois  problemes  sera  l'objet  principal  de 
nos  reclierclies  ulterieures.  Nous  allons  conimencer  par  le  dernier  qui  est 
le  plus  simple. 

CHAPITRE  III. 

Determination  de  la  relation  la  plus  gSwrale  possible  entre  un  nombre  quelconque  de  fonctions 
elliptiques  de  la  meme  variable  et  du  meme  module;  on  solution  du  proUfrne  C. 

Soit  comme  precedemment 

mx,  w^x  les  fonctions  des  deux  premieres  especes  et  /7«x,  /7a,,..  .  .  Ua,, 
des  fonctions  de  la  troisieme  espece,  ayant  pour  parametres  «!,«,,... 
de  sorte  que 

Cdx     _         C^dx      „  C  dx 

Wj  -XT'  na—J^j, 

Cela  pose,  il  s'agit  de  satisfaire  de  la  maniere  la  plus  generale  a  t^uation 

j  (3  u>x  +  ftajo* + A u <h  +       H  1"  &  rla" 

(92)      \  =  u  +  A,  log  vx  +  A,  log  VH  Mr  log  v„  • 

En  veitu  du  tlidoreme  VI  on  pent  supposer  que  u,  v„  vtJ  .  .  .  *  W#  <fo 
la  forme  »  +  ^,  ou  p  et  g  sont  rationnels  en  x. 

Nous  supposons,  ce  qui  est  permis,  qu'il  soit  impossible  de  trouver  une 
relation  semblable,  qui  ne  contienne  pas  toutes  les  fonctions    W«„  A/a,, 

TTan.     Nous  supposons  encore  qu'aucun  des  parametres  ax ,  «s,  .  .  .  «„ 

ne  soit  egal  a  ±  1  ou  a  ±  ^  5  «"  **»  ce  cas  (m  lM""Tftit»  t'(,mlue  00  SJlit' 
reduire  la  fonction  corresponds  de  In  ttoMme  espeee  aux  functions  Cox 


wx 


558  PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

Cela  pose,  designons  le  premier  nieinbre  de  Tequatioii  (92)  par  ipx  et 
le  second  par  u  -|-  2 A  log  v.    On  aura 

(93)  yjx  =  u-\-^A\ogv. 

II  est  clair  que  cette  equation  aura  encore  lieu  si  le  radical  Ax  change 
de  signe.  Done  en  designant  par  u'  et  v'  les  valeurs  correspondantes  de  v 
et       on  aura 

—  ipx  =  u'  -\-  2,  A  log  v' . 

Cela  donne 

2ipx  =  u  —  u'  -\-JLA\og^  • 

Mettons  ici  — x  au  lieu  de  -\~x,  on  pourra  supposer  que  Ax  reste  invari- 
able; la  fonction  yjx  changera  de  signe,  et  par  consequent  on  aura,  en  de- 
signant par  u",  u"\  v",  v'"  les  valeurs  correspondantes  de  u,  u',  v,  v' : 

—  2  ipx  =  u"  —  u'"  -f  2 A  log  • 

De  la  on  tire 
Soit 

v  =p  — I —     — I —  (p'  -|~  Q.'x)  '^xi 
Vi  <7?  V' i  9.'  ^tailt  c^es  fonctions  paires,  on  aura 

v'  =p  -|-  qx —  (p'  -\-q'x)Ax1 
v"  —  p  —  qx  -j-  (p'  —  q'x)Ax, 
v'"  =  p  —  qx  —  (j/  —  q'x)Ax, 

done 

v  v'"  =zp*  —  q2x2  —  (2/2  —  q,2x2)  (Ax)2  -f  2x(pq'  -  qp')  Ax, 
v'v"  =  p2  —  q2x2  —  (p'2  —  q'2x2)  (Ax)2  —  2x(Vq'  —  qp')  Ax, 
par  consequent  on  aura 

w'"        fx  -f-  (fx .  Ax 

v'v"       fx  —  (fx.  Ax 

fx  et  qx  etant  des  fonctions  entiercs,  dont  l'une  est  padre  et  1'autre  impatre. 
Nous  lea  supposerons,  ce  qui  est  pernris,  sans  diviseur  oommun. 

La  partie  algebrique  \(u  —  u'  -^v'"  —  est  eVidennnent  de  la  forme 
r  fx,  ou  r  est  line  fonction  impaire  de  x.  En  eerivant  A  au  lieu  de  \  A, 
['expression       ytx  prendra  la  forme  auivante: 


PRECIS  D  UNK  TI1E0RIE  DES  FUNCTIONS  ELLII'TIOUES  ftAQ 

(94)  yx  =  rJx  +  ZA  log  ?*  +  & :  * . 

°-jf*  —  CfX.Jx 

Qaant  aux  coefficiens  41?  4g,  . ..  .,4^  nous  pourrons  supposer  qu'il  suit  im- 
possible d'avoir  entre  eux  une  relation  de  cette  forme 

(95)  *i%  +  m2A2  -|  1-  mvAv  =  0, 

ou  m2,  .  .  .  mv  sont  des  nombres  entiers.  En  effet,  si  cette  equation 
avait  lieu,  on  aurait 

BA log,  =  _  J  A  log  g-  +  A,  log      +  •  •  •  +  ^  ^        j , 
c'est-a-dire : 

2 A  log  v  =  A1'  log  Vl'  +  A2'  log  v2'-\  f.  A'v_,  log  , 

equation  dont  le  second  membre  contient  mi  nombre  moindre  de  logaritlnncs 
que  le  premier.  On  pourra  repeter  cette  reduction  jusqu'a  ce  qu'une  equa- 
tion telle  que  (95)  soit  impossible.  Cela  pose,  il  faut  prendre  la  dineren- 
tielle  des  deux  membres  et  comparer  entre  elles  les  fonctions  algebriques  qui 
en  resultent. 

Considerons  d'abord  la  partie  logaritlimique  du  second  membre  de  la 
formule  (94).    Soit  pour  abreger 

(96)  \    t*  +  <r*J* 

N  °  J.V  (fX  .  Jx 

on  aura,  en  difterentiant,  un  resultat  de  la  forme 

(97)  d{>  = 


<>u  v  est  une  fonction  paire  et  entiere  de  x,  savoir 

(98)  v  =  2  {fx .  <p'x  —  (px  .fx)  (Jx)2  —  2fx .  <px .  [( J  +  c2)x  —  2c2x>]. 
Et)  faisant 

(99)  Ox=(fxy-(<pxy(jxy\ 

on  pourra  aussi  niettre  v  .sous  cette  forme : 

(100)  V(fx  =  2  fx .  Ox— fx .  0'x, 

equation  facile  a  verifier. 

Cela  posd,  decomposons  la  fonction  entiere  Ox  en  facteurs  de  la  forme 
(x2 — a'2)"'-)  et  faisons  en  consequence: 

(101)  (fx)*  —  ((pxy(.Jxy  =  (x*  —  *jh (x2  —  <it)°'> . . .  (x*  —  a*)** 5=  Ox. 


560  PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES 

Maintenant  liquation  (100)  fait  voir  que  si  Ox  a  le  facteur  (a;2  — a2)"',  v 
aura  necessairement  le  facteur  (x2  —  a2)"-1;  done  la  fonction  fractionnaire 

—  pourra  etre  decomposed  de  la  maniere  suivante: 


a,.  —  X' 


ou  t  est  la  partie  entiere,  ft',  ft',  •  •  •  /V  des  constantes.  D'abord  je  dis 
que  t  est  une  constants  En  effet  l'expression  (98)  de  v  fait  voir  que  le 
degre  de  cette  fonction  ne  pourra  jamais  surpasser  celui  de  Ox.  Pour  trou- 
ver  les  coefneiens  ft',  ft',  .  .  . ,  appelons  ft  l'un  quelconque  d'entre  eux, 
correspondant  au  facteur  (x2  —  a2)m  de  Ox.    On  aura 

n.       v(a*  —  x2) 

ft'  =z  -A — — — 1  pour  x  —  a, 

mais  si  Ton  fait 

Ox  =  B(a2  —  x2)"1, 
on  aura  en  vertu  de  l'equation  (100) 

Bx  (fx  K  '       cfx  R.dxK  71  (px 

done  en  faisant  x  =  a 

/?'  =  2ma^- 
'  (pa 

Or  on  a  (fa)2  —  ((pa)2 (J a)2  =.0,'  done 

fa  -j-  (pa .  Ja  =  0, 

et  par  suite 
On  a  done 


,       2m1aLJa1      2m2a2Ja2  2m/laflJ<>ll 

fC  ~  7x  ■      «  o  *   "  _  2  ..  2 


(108)  "SST  — '  a»— a§-.*2  a£-tf5 

En  niultipliant  par  -r-  on  aura  la  valeur  de  dy.    La  formule  (94)  donnera 

done,  en  ditterentiant, 

r  i     r*  4-  -t- -"M2   +  .  •  .  4-  =  $  (JxY - r r(  1  +  c*)x- 2c2x'd] 

(1  +  p0X  +a2_A.2  +  a2_.r2^  «,2,—  x2      dxK      >        LV  ;  J 


44^ 

-|-  etc. 


af —  x2  a| —  x' 


a"i  —  x 


1'KEOIS  D  UNE  THBOfiEB  DES  FUNCTIONS  ELLll'TlQUES.  .",(,] 

Eii  sitbatituant  pour  r  line  fbnction  ratiunnelle  quelcunque  de  x,  on  voit 
sans  peine  qu'il  sera  impossible  de  satisfaire  a  cette  equation,  a  nioins  que 
/•  ne  soit  egal  a  zero.  En  se  rappelant  que  nous  avons  suppuse*  qu'il  soit 
impossible  de  trouver  une  relation  entre  un  nombre  moindre  des  fonctions 
/7f/x,  .  .  .  Ilanl    et  en    ayant  egard  a  l'mipossibilite   d'une  equation 

de  la  forme  (95),  on  se  convaincra  aisement  que  tous  les  coefriciens  A  ,  A  , 
.  .  .  Av  doivent  etre  mils  excepte  un  seul.    Soit  done 


A^  —  A.,—  ...=Ay  =  0  et  At  ==  1 , 


on  aura 


done 


flU  ft  r8  I  1  I  j_  rtPn 

'  1-/  0     -T  a*-*^  a\-x*  1  '«»—«■ 

 i  2wi1a1z/a1      2m2a2_/a2  2mflaflJafl 

1        af  —  x2          a| —  #2  a* —  a;2 


ft  —  K,  A  =       «!  =  «,,  cc2  =  a2,  .  .  . 

^  2  '/^^      ~  ffm^q, 

1  ax      '     2  «g  ' 

(Via  pose,  la  forniule  generate  (94)  prendra  la  forme 

(104)  /?.»*  l-J  //«,  fJa„  =  log  ^  +  6, 

oil  les  parametres  ax,  ce2,  .  .  1  a„  doivent  satisfaire  a  liquation 

(105)  (/^)2_  (yiC)2(l  _  .^2)  (1  —  0*3*)  ==  (x2  —  af)m'(x2  —  alY'<  .  .  .  (x*  — 

1'une  des  fonetions  fx,  (px  e'tant  paire  et  l'autre  impaire. 

Telle  est  done  la  relation  la  plus  generate  entre  des  fonetions  rappor- 
fcees  an  meme  module  et  a  la  meme  variable.  II  est  reman  (liable  que  la 
fonetion  de  la  seconde  espeee  n'entre  point  dans  eette  relation.  Quant  a  la 
quantite  constante  (3  qui  multiplie  la  fonetion  de  la  premiere  espeee  (Sx, 
elle  pourra  dans  certaines  eireonstanees  se  reduire  a  zero. 

L'equation  (105)  qui  donne  les  relations  necessaires  entre  les  parame- 
tres «17  «2,  .  .  .  an  est  precisement  de  la  meme  forme  que  cefle  que  nous 
avons  considere  dans  le  eliapitre  L  En  regardant  «,,«,,...  «„  eomme 
•  les  variables,  elle  donnera  en  vertu  du  theoremc  J, 

a    .       fa  -f-  tfa .  Ja 
m>  n'a,  +  m,  H  a,  -|  1-  mm  U  an  =  C  -  2  Ja  U  >g  ^  _       ^  • 

mxi»al  -J-  m2wa2  -\-  •  •  •  -f-  ninioa,t  =6, 


5g2  PRECIS  D  UNE  T1IEOK1E  DES  FONCTIONS  ELLIFT1QUES. 

da 


,    „,  P  da 

Les  parametres  «1?  «8,  .  .  .       satisfont  done  a  l'equation  ditferentielle 

m.da.    i    m9da<,    ,  ,    mndan  n 

Pour  avoir  toutes  les  fonctions  de  la  troisieme  espece  qui  soient  r&lucti- 
bles  indefininient  a  la  premiere  espece,  il  faut  faire  »==  1.    En  posant  at  =  a, 

m1  =  m,  on  a 

(108)  /7«  =  ^ «W  -  log  £  /.,.  • 
Pour  determiner  le  parametre  a,  on  aura  dans  ce  cas  l'equation 

(109)  (»2  -  (cpxy  (1  -  z2)  (1  -  c  V)  =  (z2  -  a2)'", 

ce  qui  fait  dependre  a  d'une  equation  qui  est  generalement  du  degre*  ra2. 
Le  cas  le  plus  simple  est  celui  oh  m  =  2.    On  aura  dans  ce  cas 

(px  ==  —  }/ —  1 ,  f  x  —  ax  , 

done 


^-fV^ *•  - 1    -  "2 ) *! + £ = ( ±  4 


done  a  pourra  avoir  les  deux  valeurs  i,  %V-t*  •  Les  valeurs  correspon- 
dantes  de  a  sont  1—  1  5  1  4-  1  •  aura  anisi 

oil  Ton  pourra  changer  le  signe  de  c. 

Si  m  —  3 ,  on  aura  dans  le  cas  oil  fx  est  impair, 

y#  =  x3  -\-  ax,  (pxz=zbj 

done 

•    (£•  _|_        —  62(1  —      (1  —  c2x-2)  =  (x2  —  a2)3. 
De  la  on  tire 

a3  =  l>,  0^.«a  +  i/csO,  2a  —  =  —  3a»,  a2  +  (1  +  c2)62  =  3«4, 
done  en  eliminant  a  et  b  on  trouvera 

f{=i(cV-3«2), 


PRECIS  D'UNE  THE0RIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  5(53 

/1a  =  $(l  —  c2«4). 
Si  done  a  est  une  racine  de  ectte  Equation,  on  aura 


Generalement  la  quantite  «  sera,  pour  un  ?/z  quelconque,  racine  de  rune 
des  deux  equations 

(110)  ^  =  0,  xm=*y 

on  a;,,,  est  la  fonction  de  x  que  nous  avons  considdre  dans  le  paragraphe  4 
du  cliapitre  I,  et  qui  est  telle  qu'on  ait 


d.vm  dx 
m 


Jxm  dx 
et  en  meme  temps 

xm  —  0  pour  x  =  0 . 
On  pourra  encore  remarquer  que  si  Ton  designe  par  a  une  racine  de  xm  =  0, 
~-    sera  racine  de  l'equation  #m  =  ^ .    Pour  prouver  que  a  satisfait  a  Tunc 
des  equations  (110),  il  sufrit  de  remarquer  qu'on  a  (39): 
(111)  p2  —  (i\/lxY  =  (x2  —  a2)m(x2  —  «2), 

ou  am  designe  la  meme  fonction  de  «,  que  xm  de  x.  En  multipliant  les 
deux  equations  (109,  111)  menibre  a  membre,  il  viendra 

(111')    [pfx±q(px(Jxyy  —  (pcpx±qfx)2{Jx)2  =  {x2  —  a2)2m(x2  —  a2n). 

Or  on  tire  des  memes  equations 

p\fx)2  —  q2((px)2{Jxy  =  (x2  —  a2)n . 

U  etant  une  fonction  entiere.    De  la  il  suit  que  1'une  des  deux  functions 

pfx-\-qtpx(/1xy,  pfx  —  q(px(Jx)2 

sera  divisible  par  {x2  —  «2)ra;  done  en  divisant  l'equation  (111')  par  (x2  —  a2)8", 
on  aura  un  resultat  de  la  forme 

oil  l'une  des  fonctions  r  et  (>  sera  paire  et  l'autre  impaire.  On  doit  done 
avoir  d'abord  (>  =  0,  et  ensuite  r2  =  x2  —  a2,  d'oii  «,„  —  0,  on  a,=£.  Ke- 
ciproquement,  si  l'une  de  ees  ^illations  a  lieu,  il   est  clair  par  la  forme  de 

71* 


564  PRECIS  D  UNE  THE0R1E  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES 

» 

I'equation  (111)  qu'on  pourra  satisfaire  a  I'equation  (109).  11  est  a  remar- 
quer  que  dans  le  cas  que  nous  considerons,  (3  ne  pourra  jamais  etre  zero. 
Done  il  n'existe  pas  de  fonction  de  la  troisieme  espece,  exprimable  par  des 
fonctions  algebriques  et  logarithmiques. 

Le  cas  particulier  le  plus  reniarquable  de  la  formule  general e  (104) 
est  celui  oh  n  =  S  et  m1  =  m2  =  m3=l.  Dans  ce  cas,  en  faisant  as  =  a1 
^a3  —  —  z/a,  on  aura 

(i  12)    ^  n«  +^rTai^J?na  +  ii.wx-$  log  f»+<f*-f , 


on 


fx  —  x3  -\-  aXj  cpx  =  b. 


(113)  I  de  sorte  que 

d'ou  Ton  tire,  couime  dans  le  paragraphe  3  du  chapitre  I, 

1  ■ —  c2a\a\ 

(114)  /     b=aa1a2'1  a  =  \(c?  a2a{al  —  a2  —  a\  —  a!j), 

J  a      a3  4-  a      n  9  -  . 

—  —  —  ;    i  =  —  era  a, «... 

a  7  ' 

Les  deux  parametres  ax ,  a2  sont  done  arbitraires. 

Comnie  cas  particulier  on  doit  remarquer  celui  oil  a2  est  infini.  On 
aura  dans  ce  cas 


a  =.  + 

ca 


On  pourra  done  reduire  1'une  a  l'autre  deux  fonctions,  dont  les  parametres 

sont  respectivement  ai  ~~'  Ija  formule  correspondante  pour  effectuer  cette 
reduction  est: 

(ii5)  na+n{^=mx+i^-\og^+^^. 

v       '  '        \  ca  j  1    *  Ja     °  xJa —  aJx 

Pour  trouver  toutes  les  fonctions  reductibles  1'une  a  l'autre,  il  suffit  de  faiiv 
dans  la  formule  (104),  n  =  2.    Cela  donne 

die)      »,  g*  m  +  =  ,»..«_*  iog£±ff^, 

oh  les  parametres  al  at  at  sont  lies  outre  eux  par  l'eqnatioi) 


PRECIS  D  UNE  TI1EORIE  DBS  FUNCTIONS  VAAAV TIQUKS.  5(i5 

(117)  (fx)*  -  {<pXy  ( 1  -  x*)  (1  -  c*xh)  =  (o>?  _  «})<!■■  (*?  - 
cc  ({iii  donnera  une  seule  equation  outre  «x  et  a  . 

CHAPITRE  IV. 

7)e  l' Aquation  (1  —       (1  —  =  ij-l  (1  —  .r2)  (1  —  c2.?-2). 

Considerons  maintenant  le  probleme  (A),  savoir  de  satisfaire  de  la  ma- 
niere  la  plus  generale  a  l'equation 

(118)  (1  -  f)  (1  _  «V)  =  r\l  -  x2)  (1  -  «V), 

?/  et  r  etant  des  fonctions  rationnelles  de  x.  La  methode  qui  s'offre  d'abord 
pour  resoudre  ce  probleme  est  celle  des  coefficiens  indetermines,  mais  cette 
methode  ne  parait  guere  applicable  si  le  degre  de  la  fonction  y  est  un  peu 
eleve;  du  moms  son  application  serait  tres  penible.  Je  vais  en  indiquer  une 
autre  qui  conduit  assez  siniplement  a  la  solution  de  ce  probleme,  qui  est, 
ce  me  semble,  le  plus  important  dans  la  theorie  des  fonctions  elliptiques. 

Reduction  du  probleme  a  eekd  de  mtisfaire  a  VSqyation: 

du  dx 
=  € 


J(y,  c')  J(x,  c) 

Nous  allons  voir  d'abord  que  si  l'equation  (118)  a  lieu,  on  doit  avoir 
necessairement 

,  _  1  dy 

e  the 

ou  t  est  constant. 

II  est  facile  de  voir  que  les  deux  facteurs  1 — ?/%  1 — c'2y*  ne  peuyent 
s'evanouir  en  meme  temps,  car  cela  donnerait  e'*  =  J?  mais  ce  ens  est  ex- 
clu.    On  doit  done  avoir  separement 

(119)  l—tf=*rU+  i-c'-y  =  ?-av, 

r,  et  ft  etant  des  fonctions  rationnelles  dont  le  produit  est  egal  a  r.  On 
aura  egalement 

=  _^)(l-rrV). 
Or,  en  ditferentiant  les  deux  equations  (119),  on  en  tirera 

(       —  2?/  dy  =  r,  (r,  dy  +  2{>  rfr,), 

(120}  ( 

;  I  —  2c'*ydy  =  r3(r,d(>,+  2<>'dr,), 


566  PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  PONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

Mais  il  est  clair  que  y  ne  pourra  avoir  aucun  facteur  conmiun,  ni  avec  rx 
ni  avec  r2,  done  il  faut  que  le  numerateur  de  la  fraction  rationnelle  ^  soit 
divisible  par  r,  et  par  r2;  mais  ces  deux  fonctions  ne  pourront  s'evanouir 
en  raeme  temps,  done  on  doit  avoir 

(121)  ^  =  rir2v  =  rv, 

v  etant  une  fonction  rationnelle  de  x,  qui  ne  devient  pas  infinie  en  attri- 
buant  a  x  une  valeur  qui  donne  r  =  0.  Soit  y  =  | -,  ou  ^  et  q  sont  deux 
fonctions  entieres  de  x  sans  diviseur  connnun,  on  aura  evidemment 


6 

r  - 


(122)  <  done 


r 


2  n  qdp—pdq 

0  ~T~  =  0V  =  —  , 

1  d,v  da- 


Cela  fait  voir  que  v  est  une  fonction  entiere.  Or  je  dis  que  v  se  reduira 
k  une  constante.  Designons  par  m  et  n  les  degres  des  fonctions  p  et  q,  et 
par  tu  et  v  ceux  de  0  et  v.    Cela  pose,  il  y  a  trois  cas  a  considered 

1)  Si  m  >  n.    Dans  ce  cas  liquation 
(123)  (q*  -p2)  (q2  -  r'Y)  =  02(l-  x2)  (1  -  cV) 

fait  voir  qu'on  doit  avoir 

4ra  =  2/i-|-4; 


mais  comme  on  a 

il  s'ensuit  que 
done 

ou,  puisque  2m —  <*=2, 
done 


cut 


,,  -j-pezz  m  -\-n  —  1 
v  <  2m  —  fA  —  1 , 


¥  <  1, 
v  =  0, 

et  par  consequent  v  constant. 

2)  Si  n  >  m.    On  aura  de  la  memo  maniere 


PRECIS  D  UNE  TI1E01UE  DES  FUNCTIONS  ELLIFITQUES. 


567 


4n  =  2u  -\-  4,  2n  —  fi  =  2, 

v  <2n —  fi — 1,  r<l,  */  =  (), 

done  aussi  dans  ce  cas  v  sera  egal  a  une  constante. 

3)  Si  n  —  m.    Dans  ce  cas  il  peut  arriver  que  le  degre  de  l'une  des 
fonctions 

soit  moindre  que  n  =  m.    Soit  done  par  exemple 

ou  le  degre  de  (p1  que  nous  designerons  par  m  —  ne  pourra  surpasser  m. 
On  aura  en  vertu  de  l'equation  (123) 

4m  —  k  =  2u  4~  4, 

d'ou 

2m  —  fi  =  2  -\-%k\ 
niaintenant  si  Ton  substitue  la  valeur  de  cj==p  -J-       on  aura 

0^  _  pdq  —  qdp  __  pdy—cpdp  ^ 
dx  dx 

done 

|tt  -|-  y  ==  »i     m  —  k  —  1  =  2  oi  —  k  —  1  y 

si  k  >  0,  et 

liA^-v  —  ni  -\-m  —  k  —  2  =  2m  —  k  —  2 , 
si  k  =  0.    Dans  le  premier  cas  on  a 

v  —  2m  —  tu  —  k—  I  =  l—ik  =  0, 

et  dans  le  second 

v  =  2m  —  ft,  —  2  =  0. 

he  degre  de  la  fonction  entiere  v  est  done  dans  tons  lee  cas  egal  a  zero, 
et  par  consequent  v  se  reduit  a  une  constante.  En  la  designant  par  on 
aura 

Cela  pose,  l'equation 

(l-y')(l -c<y)  =  (^)V'(l -*")(! -«'*') 
donnera  celle-ci: 


5(58  PKECIS  D  UNE  THEOK1E  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

dy  € .  d.n 

le  probleme  est  ainsi  ramene  k  celui  de  satisfaire  de  la  maniere  la  plus 
generale  a  cette  equation  en  supposant  y  rationnel  en  x.  En  integrant,  on 
aura 

(126)  «%,  o')  =  e  .  w(x,  c)  -f-  C. 

En  comparant  ce  resultat  a  ce  que  nous  avons  demontre  dans  le  cliapitre  II, 
on  aura  ce  theoreme: 

Theoreme  VIII.  „Si  Ton  a  une  relation  quelconque  entre  un  nombre 
quelconque  de  fonctions  elliptiques,  et  qu'on  designe  par  c  le  module  de 
Tune  d'elles  prise  a  volonte,  parnii  les  autres  fonctions  on  en  trouvera  au 
moins  une,  de  module  c',  et  telle  qu'on  ait  entre  les  fonctions  de  la  premiere 
espeee,  correspondantes  respectivement  aux  modules  c'  et  c,  cette  relation 
tres  simple 

oh  y  est  une  fonction  rationnelle  de  x  et  e  une  quantite  constante." 

Ce  theoreme  est  de  la  plus  grande  importance  dans  la  theorie  des  fonc- 
tions elliptiques. 

II  s'ao-it  maintenant  de  trouver  toutes  les  valeurs  de  y  et  des  modules 
c  et  c  propres  a  satisfaire  a  l'equation  (125).  Si  la  fonction  y  contient  des 
puissances  de  x  superieures  a  la  premiere,  elle  jouira  d'une  certaine  propriete, 
qai  condnira  a  son  expression  generale,  en  supposant  connue  la  solution 
complete  dans  le  cas  oh  y  ne  contient  x  qu'a  la  premiere  puissance.  C'est 
ponrquoi  nous  donnerons  d'abord  la  solution  pour  ce  cas. 


§  2. 

Solution  du  jn-ofdeme  dam  U  cas  ou  y  —  --,  p'x' 
En  substituant  cette  valeur  de  y  dans  l'equation 

^(l-2/»)(l-c'V)  =  (l-^)(l-^I)(^f- 

Tien  n'est  plus  facile,  que  de  trouver  toutes  les  solutions  possibles.  Je  vais 
seulement  les  transcrire: 

I.    c'  =  ±c,  y  =  ±x,  y  =  ±^>  &*±h 


PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELL1PT1QUES.  569 


II.    o  =  ±  - 1  j  y=±  cx,  !J=-±  ~-  >  t  =  +  c, 


U  +  V—  cl     J  1— V— c    l+.vV—c  ~~  2  r         1    T'  " 

U_y_J    J         l  +  V— c  l+orV— c  v       r  7' 

On  voit  que  le  module  c  a  six  valeurs  ditt'eVentes.  La  fouctiou  y  en  aura 
douze,  car  a  cliaque  valeur  de  c'  repondent  deux  valeurs  ditterentes  de  y. 
Oes  forinules  nous  seront  utiles  pour  la  solution  du  probleme  general. 


PropriStS  (jeuerale  de  la  fouctiou  rationnelle  y,  qui  satixfait  ck  line  equation  de  la  forme: 

dy  dx 
J'y  dx 

Soit  pour  abreger 

y(l  _  ^(l  — c'*y>)  =  J'y  et        -  x*)(l-  S5)  Bt=  Jx, 
lequation  (125),  a  laquelle  il  s'agit  de  satisfaire,  prendra  la  forme 

<>u  y  est  suppose  fouctiou  rationnelle  de  a?.  Hoit 

(128)  .y  =  '^' 

la  fouctiou  cliercliee.  8i,  en  reduisant  ifuc  h  sa  plus  simple  expression,  la 
variable  x  y  entre  elevee  jusqu'a  la  puissanee  inelusivemeiit,  nous  dirons 
pour  abreger  que  ifJX  est  line  fouctiou  rationnelle  de  X  du  degre  u.  8a 
forme  generale  sera  done 

(129)  y»  =  ^  +  ^  +       +  . . .  +  z^.," 

le  numerateur  n'ayant  pas  de  diviseur  commun  avee  le  denominates,  et  les 
deux  coefficient  Am  et  B,t  n'etant  pas  nuls  a  la  tins. 

72 


570  PRECIS  DUNE  TIIEO'UE  DES  FUNCTIONS  ELLIPT1QUES. 

Cela  pose,  si  l'on  considere  x  comme  fonction  de  ?/,  l'equation  y  —  ipx 
donnera  pour  x,  ,a  valeurs,  qui  serout  necessairenient  iuegal es,  en  supposant 
y  arbitraire.  II  est  evident  que  toutes  ces  valeurs  de  x  satisferont  egalement 
a  l'equation  differentielle 

dy  dx 
J'y  Jx 

En  designant  done  par  x  et  x'  deux  d'entre  elles,  on  aura  en  meme  temps 

dy  dx' 

Done,  en  eValant  ces  deux  valeurs  de         j  on  aura 

'  ©  J'y 

dx'  dx 


Jx'  Jx 

Une  telle  relation  aura  done  toujours  lieu  entre  deux  racines  queleonques  de 
liquation 

y  —  ifjx. 

II  est  facile  d'en  tirer  une  equation  alg^brique  entre  x'  et  x.  En  effet  l'in- 
tegrale  complete  de  cette  equation  est  en  vertu  de  l'equation  (36) 

rv\  ,  xJe-\-eJx 

(130)  x  =  lrJkw  . 

e  etant  une  constante.  Maintenant  x  et  x'  etant  tons  deux  racines  de  V4q  na- 
tion y  —  ipx,  on  aura 

y=npx1  y  =  \fjx\ 

done 

(131)  ipx'  =  tpx, 

et  puisque  y  est  variable,  cette  equation  doit  necessairenient  avoir  lieu  pour 
une  valeur  quelconque  de  x.    On  aura  done  immeVliatement  ce  theorenie: 

Theorhrie  IX.    „Pour  qu'une  fonction  rationnelle  y  de  x,  du  degre  u, 
puisse  satisfaire  a  une  equation  differentielle  de  la  forme 

dy  dx 
J  y  Jx 

il  faut  que  cette  fonction  y  reste  invariable,  en  mettant  pour  x,  u  valeurs 
ditferentes  de  la  forme 

x  Je  -\-  e  Jx 
1  —  c*e2x2 

e  e^ant  constant." 


PRECIS  D'UNE  TI1E0R1E  DES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


571 


Ce  tlieoreme  nous  conduira,  comme  on  va  voir,  de  La  maniere  la  plus 
simple  a  l'expression  generale  de  y.  11  s'agit  seulenient  de  determiner  les 
v.ih  urs  eonvenables  de  la  constante  e-  car  celles-ci  etant  trouvees,  rien  n'est 
plus  facile  que  de  determiner  ensuite  toutes  les  autres  conditions  necessaiivs. 
Dccupons-nous  d'abord  de  la  reclierche  de  cette  constante. 


§  4. 

Determination  de  Unites  lea  racines  de  I'eqvafion  y  —  ifw. 
Faisons  pour  abreger 

nous  aurons  d'apres  ce  que  nous  venons  de  voir  (131), 

(133)  f(fob)szyx, 

ou  le  signe  du  radical  Jx  est  evidennnent  arbitraire.  Je  remarque  mainte- 
nant  que  cette  equation,  ayant  lieu  pour  une  valeur  quelconque  de  x,  sub- 
gistera  encore  en  mettant  Ox  pour  x.    On  aura  done 

En  mettant  de  nouveau  6x  au  lieu  de  x  et  ainsi  de  suite,  on  aura 
y=yx  =  ttj(dx)  =  il>{02x)  =  ip(03x)=  •  •  •  =  y(0"x)  =  e,tc, 

ou  Ton  a  fait  pour  abreger 

ftV==0#B,  $*x==40*x,  .  .  .  etc,  0nx  =  00n'\e. 
De  la  il  suit  que  toutes  les  quantites  de  la  aerie 

(134)  x,  Ox,  0*x,  .  .  .  0nx,  .  .  . 

seront  des  racines  de  l'equation  y  =  if.>x.  Maintonant  cette  equation  n'ayant 
qu'un  nombre  limite  de  racines,  savoir  //,  il  faut  necessairement  que  plu- 
sieurs  des  quantites  de  la  sene  (134)  soient  egales  entre  elles.  11  s'agit  de 
savoir  si  cela  serait  possible.  Four  cela  il  faut  d'abord  avoir  l'expression 
generale  de  0nx  en  fonction  de  x  et  e.  Regardons  pour  le  moment  e  comme 
variable  independante.    Alors  on  aura  en  vertu  de  l'equation  (132), 

_  O—ix.Je  +  eJte*-1*) 

de 


d(0*.v)        d(6n-xx)  | 
J(fi".r)  ~~  J(H"-l.r)    '  Jc 


572  PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

En  mettant  dans  cette  equation  successivement  n  — I,  n  — 2,  ...  2,  1  an  lieu 
de  »,  et  en  supposant,  ce  qui  est  permis,  que  les  vadicaux  J(Onx),  A{tin~Ax) 
J  (Ox),  Jx  ont  les  memes  signes  dans  deux  equations  oonsecutives,  on 
aura  sur  le  champ 

d(Bnx)          dx    ,  de 

J(6nx)       ~Jx~\  Je 

Cela  pose,  determinons  d'apres  les  regies  du  paragraphe  4  du  cliapitre  I 

une  fonction  rationnelle  cn  de  e,  telle  que 

den  de 
Jen  Je 


on  aura 


Mais  si  Ton  fait 


on  a 


done 


d(6nx)           dx^   .  den 

J(6nx)       Jx   *  Jen 


,        xJen  +  enJx 

X  ~~  l—c*e*x2 


dx'        dx    |  den 
Jx'       ~Jx    '    Jen  ' 


d(Bnx)     _  dx' 
~J(6nx)       Jx'  ' 

Cette  derniere  equation  donne  la  suivante: 

x'Je' -\-e'Jx' 
"  '         1—  cV2.r'2 

ou  e'  est  une  constante. 

Pour  determiner  cette  constante,  faisons  e  =  0;  on  aura  alors  r„  —  0 
et  Jen=zl.  Done  la  valeur  de  x'  deviendra:  x'  =  x,  et  par  suite  eefte  de 
0nx  sera 

°  1—  cW 

Mais  ayant  0x  =  x,  on  aura  encore  Onx  =  x,  done 

_  x  Je'  -f-  e'^.r 

Cette  equation  devant  avoir  lieu  pour  une  valeur  quelconque  de  .r,  ne 
pourra  subsister  a  moins  qu'on  n'ait  separement  /  =  0,  //ssl|  done  on 
aura 

0\r  =  SB', 


PRECIS  D'UNE  TI1E0RIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  573 

c'est-a-dire 

( 135)  0nx  =        +  e-zLx . 

Telle  sera  l'expression  de  0"x  pour  une  valeur  quelconque  du  nortbre  entier 
7i.  Gomme  on  le  voit,  elle  a  la  forme  que  doit  avoir  une  racine  quelconque 
de  l'equation  y  =  yx. 

Cela  pose,  soient  0mx  et  0m+nx  deux  quantites  de  la  serie  (134),  egales 
entre  elles;  il  en  existera  toujours  d'apres  la  remarque  faite  plus  haut.  On 
aura  done 

0m+nx  =  6r*x, 

raids  0m+nx  est  evidemment  la  meme  chose  que  0"(0mx),  done  en  mettant  x 
pour  6 m  x ,  il  viendra 

(136)  Onx  =  x. 

Tine  telle  equation  doit  done  toujours  avoir  lieu,  quel  que  soit  x.  Si  elle  a 
lieu  effectivement,  il  est  clair  que  la  seVie  (134)  ne  contiendra  que  n  termes 
differens,  car,  passe  6n~1x1  les  ternies  se  reproduiront  dans  le  meme  ordre, 
puisqu'on  a  On+1x=z  Ox,  6n+2x  =  02x  etc.  Si  Ton  suppose,  ce  qui  est  per- 
mis,  que  n1  dans  l'equation  Onx  =  x,  a  la  plus  petite  valeur  possible  pour 
la  valeur  donnee  de  e,  il  est  clair  egalement  que  les  n  quantites 

(137)  x,  Ox,  6*x,  .  .  .  en~xx 

seront  necessairement  differentes  entre  elles.    Car  si  Ton  avait  par  exemple 

emx  =  0m+f,x, 

il  en  resulterait  0>lx  =  x,  ce  qui  est  contre  l'hypothese,  attendu  que  //  est 
moindre  que  n. 

11  s'agit  done  de  satisfaire  a  l'equation 

0nx  =  x. 

En  y  substituant  l'expression  de  0nx,  donnee  par  la  formule  (135),  il  vicudra 

.<?•.  ten  -f-  en  l.r 

X  —  ~T— c*eZ.r* 

Or  il  est  impossible  de  satisfaire  a  cette  equation  pour  une  valeur  quelcon- 
(|ue  de  x,  a  moins  qu'on  n'ait  separement  les  deux  equations: 

(138)  =  Jf*=?}i 

et  reciproquement,  si  ces  equations  sont  satist'aites,  l'equation  0"x  =  x  le  sera 
egalement.  Or  je  dis  qu'il  sera  toujours  possible  de  satisfaire  a  ces  deux 
equations  a  la  fois. 


574  PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  . 

D'abord  si  n  est  impair,  les  deux  quantites  en  et  seront  des  func- 

tions rationnelles  de  e}  comnie  nous  1'avons  vu  chapitre  I  §  4.  Si  done  on 
designe  par  e  une  racine  quelconque  de  ['equation 

(139)  e,  =  0, 

il  suffit,  pour  satisfaire  h  l'equation  Jen  =  l,  de  determiner  1c  radical  Je 
de  telle  sorte  que 

(140)  Je  =  £'  '"'-yu^m 

apres  avoir  mis  le  second  membre  de  cette  expression  sous  la  forme  d'une 
fonction  rationnelle  en  e.  C'est  ce  qu'on  voit  en  rcmarquant  que  si  e„  =  0, 
la  quantite  Jen  =  ±  —  el)  (1  —  c*el)  ne  pourra  avoir  que  l'une  des  deux 
valeurs  -j-  1,  —  1. 

Si  au  contraire  n  est  un  nombre  pair,  on  a  vu  que  Aen  sera  une  fonc- 
tion raiionnelle  de  &  de  meme  que  ).  \  a-  En  designant  cette  demise 
par  f„,  on  doit  avoir,  en  vertu  des  equations  (138), 

(141)  en=l. 

Or  je  dis  que  si  e  est  une  racine  quelconque  de  cette  equation,  on  aura  a 
la  fois  en  =  0,  Je„=l.    En  effet  ay  ant 


1—  c*el       Yl  —  c*e* 

on  en  tire  en  carrant, 

i  •-<;-  i  -  • 

et  cela  donne 


%  =  o, 


car  c*  est  different  de  l'unite.  Or  ayant  ew  =  0  et  e„=l,  on  aura  evidem- 
ment  i^<£==l-j  done  etc. 

On  pourra  done  satisfaire  a  la  fois  aux  deux  equations 

en  =  0,  Jen=l1 

et  Ton  aura  toujours  n*  valeurs  differcntes  et  convenables  de  e,  car  en  vertu 
des  formules  (51,  55)  les  equations  e}1  =  0,  f„=l  seront  du  degre  n2  en  e. 

II  s'agit  maintenant  de  clioish*  les  valeurs  de  a  qui  rendent  toutes  les 
n  ((iiantites  x.  Ox,  .  .  .  0n~lx  differcntes  entre  elle.s,  car  cela  est  une  seconde 
condition  a  laquelle  doit  satisfaire  e. 


PRECIS  D  UNK  THEORIE  DBS  FUNCTIONS  ELUPT1QLKS.  f,  7  5 

Or  pour  cela  il  suftit  de  rejeter  toutes  les  valeurs  de  6  qui  pourraient 
donner  0"x  =  x,  oil  a  est  moindre  que  n.  On  pourra  toujours  supposer  it 
facteur  de  n.  En  eti'et  soit  h  le  plus  grand  commun  diviseur  de  it  et  n, 
on  pourra  trouver  deux  nombres  entiers  p!  et  ri  tels  que 

a'  jn  —  n ' n  -|- 

Or  liquation  0^x  =  x  donne 

=  x, 

done 

0n'n+kx  =  x  =  6k0n''tx; 
mais  en  vertu  de  6nx  —  x,  on  a  encore 

done  enfin 

0*ic  =  a?: 


done,  si  O^x  —  x,  on  aura  encore  6kx  =  x,  oil  &  est  diviseur  de  rc.  Done 
il  suftit  de  rejeter  toutes  les  valeurs  de  e  qui  pourraient  satisfaire  en  nienie 
temps  a  ces  deux  equations 

V=0,  .      a=  1, 

on  a  est  mi  facteur  de  n\  et  il  taut  necessairenient  les  rejeter  toutes,  car  si 
Ton  a  8ILlx  =  x,  on  a  necessairenient  6nx  —  x. 

Ainsi  on  detenninera  aisement  une  Equation  en  e,  dont  toutes  les  raci- 
nes  donneront  des  valeurs  convenables  de  cette  constante.  Si  n  est  un  noni- 
bre  premier  impair,  on  a  a  =  1  ;  done  la  seule  racine  qu'il  faut  rejeter  de 
celles  de  l'equation  en~0,  est  celle-ci 

e  =  0. 

On  aura  done  n* — 1  valeurs  convenables  de  e.  Car  liquation  eH  —  ^  est 
du  degre  n*. 

II  y  a  une  remarque  essentielle  a  faire  sur  les  quantitcs 

Xj  Ox^  0ix,  .  .  .  0a  'x*, 
e'est  qu'on  aura  toujours  en  nienie  temps 

(142)  frx^'f^ifi*,  0>-'x  =  *f'-X'"- 

En  ett'et,  on  a  (43) 

(-'it  -  J^m        I'm  — »  # 
en—m    1   r*?*7*  ' 

mais  en  =  i),  Jen=\,  done 


576 


PRECIS  D  UNE  T1IE0R1E  DES  FONCTIONS  ELL1PT1QUES. 


On  aura  egalement  (42) 

  f  m  & £n—m  ~f"  en—m -J^m    /\ 

6n   1   »2^/,2  • 

J-   ^  tm"n — m  i 

done  a  cause  de  ea_M  =  —  e„0  on  aura 

En  substituant  ces  valeurs  de  en_ra,  ^/en_TO  dans  lequation 

on  aura  precisement  la  seconde  des  equations  (142). 

Si  Ton  multiplie  entre  elles  les  valeurs  de  0mx  et  0"x,  le  produit 
sera  rationnel,  et  Ton  trouvera 


.r3  —  e 


(143)  °"*-(>,-"'*  =  T^e>«> 
On  aura  de  nieme 

(144)  •  •-*  +  »~*  =  -raS?-  J 

Ces  tbnnules  nous  seront  utiles  dans  la  suite. 
D'apres  ce  qui  precede,  les  n  quantites 

x,  ex,  o2x, . . .  en-xx 

sont  (linerentes  entre  elles,  et  racines  de  liquation  y=ipx,  Le  degre  a  <U'. 
cette  equation  est  done  egal  a  »,  s'il  ne  surpasse  pas  ce  ifbuibre.  Nous 
verrons  plus  bas  qu'il  sufnra  de  considerer  le  cas  ou  fi==n.  On  pourra 
nienie  supposer  n  premier. 

Determination  de  toutes  les  valeurs  de  ;j  qui  pourrotd  rcpondre  MIX  manes  valeurs  des  racines, 

lorsquon  en  coimait  une  seule. 

Pour  simpliner  la  solution  du  probleme  general,  voyons  d'abord  si  plu- 
sieurs  valeurs  ditierentes  de  la  f'onction  y  et  du  module  c  pourront  repondf  e 
aux  memes  racines  de  l'equation  y=ipx.    Eieri  n'est  pita  facile  que  de  &6? 

terminer  toutes  les  valeurs  de  y  et  c.    En  en'et,  soit  y/»  =  — -i    ou  p   et  q 

sont  des  tbnetions  entieres  de  z  sans  diviseur  commun.    En  designant  par 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FUNCTIONS  ELL1FTIQUES. 


577 


x,  x',  x"  .  .  .  x^~l) 
toutes  les  racines  de  l'equation 

ij  =  \px, 

on  aura 

Lj  —  qy  —  (a  —  by)  (a  —  x)  (z  —  x')  (z  —  as")  .  .  .  (a  —  as^1*), 

oil  a  et  b  sont  des  constantes.  Soit  iiiaintenant  y'  une  autre  valeur  de  y 
qui  repond  aux  merries  valeurs  de  x\  as',  cc"  .  .  . ,  on  aura,  en  designant  par 
p   et  q'  les  valeurs  correspondantes  des  f'onctions  jj  et 

—  gy  =  (a'  —  &y)  (2  —  as)  (z  —  a')  (z  —  as")  .  .  .  (z  —  x*~l)), 

done 

P  —  <iy       a  —  ty 

JZlYy'  —  a'-b'y'' 

En  attribuant  a  2  une  valeur  constante,  il  est  clair  que  cette  equation  don- 
nera  pour  if  une  expression  de  la  forme 

011  «,  /?,  a',  sont  des  constantes.  En  designant  maintenant  par  c"  le 
module  qui  repond  a  ?/',  on  aura  en  meme  temps 

du'  ,  dx       du  dx 

done 

^}  V(T^r2)(i-«''y')     .£  V(i-3/8)(i-^2//2) 

En  substituant  l'expression  de  en  y,  on  aura  les  equations  n&essaires 
pour  determiner  ?/',  c",  Ce  probleme  est  precisement  le  meme  que  celri 
du  paragraphe  2.    On  voit  done  qu'une.seule  solution  de  l'equation 

dy  dx 
Jy  /■'' 

en  donnera  sur  le  champ  cinq  autres,  qui  seront  en  general  dinerentes  eatre 
elles.     La  tbnetion  y  aura  toujour*  deux  valeurs  correspondantes  an  menu- 
module  c.  savoir  ?/  et    y -  • 
'  J        *  <J 


7a 


578 


PKECIS  D  UNE  THEOlilE  DES  FONCTIONS  ELLIL'TIQUES. 


§  6. 

Solution  complete  da  problbne  dans  le  cas  oil  n  —  n. 

Supposons  maintenaiit  que  l'equation  y  =  ipx  n'ait  d'autres  raeines  que 
celles-ci : 

x,  Ox,  02x,  . . .  en-xx, 

ce  qui  arrive  toujours  lorsque  a  est  un  nombre  premier,  comme  nous  le 
verrons  plus  bas.  On  aura  alors,  si  p  et  q  signifient  la  meme  chose  qu'au 
paragraplie  precedent, 

(147)     p  —  qy  =  (a  —  by)  (z  —  x)(z  —  Ox)  (z  —  02x)  .  .  .  (z  —  0n~lx). 

En  attribuant  a  z  une  valeur  particuliere,  on  aura  une  expression  de  y  dans 
laquelle  tout  est  determine,  excepte  trois  quantites  constantes.  Nous  allons 
voir  qu'on  pourra  toujours  les  determiner  de  sorte  que  l'equation  differentielle 
proposee  soit  satisfaite.  Pour  cela  considerons  deux  cas  selon  que  n  est  un 
nombre  impair  ou  non. 

Cas  I.  Si  n  est  un  nombre  impair.  Faisons  dans  ce  cas  n=z=-2fi-\-  1. 
Alors  l'equation  (147)  donne,  en  attribuant  a  z  la  valeur  particuliere  zero, 

a'  —  b'y=.  —  {a—by)x.Qx.Qtx  .  .  .  62flx, 

d'ou 

(IA&\  _  a'  -\- a  .  x  .Ox .  02x . . .  6*f*x 

{       '  V  ~~  V  +  b  .  x .  Ox .  6'2x  . . .  B^x ' 

En  remarquant  maintenaiit  qu'en  vertu  de  l'equation  (143) 

0"'x  \  e^+l-mx = -/v*~f  .  i 

1  —  c2e^xz 

il  est  clair  que  l'expression  precedente  de  y  sera  une  fbnction  rationnelle  de 
x  du  degre  -\- 1 ;  done,  puisque  cette  fbnction  reste  invariable,  en  met- 
tant  pour  x  les  2ji-\-l  valeurs 

x,  6x,  02x  .  .  .  02»x, 

ce  qui  est  evident  k  cause  de  02,x+1x  =  x,  on  conclura  que  l'equation  (-147) 
a  lieu  en  mettant  pour  y  cette  fbnction  et  pour  p  et  q  les  valeurs  corre- 
spondantes  en  z.    Cette  equation  pourra  s'ecrire  coinme  il  suit: 

(149)    p  —  qy  =  (a  —  by)  (z  —  x)(z  —  Ox)  (z  —  B^x)  (z  —  02x)  (z  —  02^lx)  .  .  . 

.  .  .  (z  —  Oflx)(z  —  0^lx). 


PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  579 

Cela  pose,  faisons 

x=l,    —  1,    —  , 

et  designons  les  valeurs  correspondantes  de  y  par 

«,  /?,  ft  d. 

Comme  on  a  pour  ces  valeurs  de  x1  Jx  =  0,  il  s'ensuit  en  vertu  des  deux 
equations  (142)  du  paragraph  e  4,  que 

1  —  c^x^e^ 

d'ou  Ton  voit  que  les  facteurs  du  second  niembre  de  1'equation  (149)  seront 
egaux  deux  a  deux,  en  faisant  abstraction  du  premier  facteur  z  —  x.  On  a 
done 

p  —  qa  =  (a  —  ba)  (1  —  z)  .  p2, 
p-qp  =  (a-hp){\  +  z).«'\ 

p—  qy  =  (a  —  hr){1  —  ^)-*>"% 

p  —  q(f  =  (a  —  M)  ( 1  -f  cz) . 

ou  (/,  (>",  (j'"  seront  des  fonctions  entieres  de  z  du  degre  u.  Mais  puis- 
qu'on  doit  avoir 

(151)  (q2  —p2)  (q2  —  c'2p2)  ==  r2(l  -  z2)  (1  —  c  V), 

les  equations  precedentes  font  voir  que  les  quatre  constantes  «,  /?,  y,  (T  doi- 
vent  etre  les  memes  que  celles-ci: 


(150) 


+  1,  "I,  + 


1  1 


et  si  cette  condition  a  lieu,  les  quatre  equations  (150)  en  donneront  cvidnn- 
ment  une  de  la  tonne  (151),  et  par  suite  on  aura 

du  dx 

en  vertu  de  ce  qu'on  a  vu  dans  le  paragraphe  1  de  ce  chapitre. 

Comme  il  suftit  de  connaitre  une  scale  valeur  de  //,  nous  pourrous  faire 
par  exemple 

(153)  «=1,  /?  =  -l,  r=y>  <>=-y- 

Cela  pose,  il  nous  reste  a  satisfaire  I  ces  equations.  Or  si  l'on  fait 
pour  mi  moment 

73* 


580  PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

/ 

l'expression  de  y  deviendra 

(155)  V    ^  =  V^iTpi' 

d'ou  Ton  deduira,  en  remarquant  que  <p(- — x)  =  —  tpx,   et  faisant  £==1, 

1      1  1 

—  1,  — j  > 

g_g-  +  gy(i)  „_l±!*(ii  j-lZ^l)  ,  ! 

K-ft'  +  %(i)'  r—     ,  ./iy  . 

done  en  vertu  des  Equations  (153),  on  aura 

a'  —  b'  +  {a—  ft)y(l)  =  0,      +    —  (o  +  ft)y(l)  =  0, 

»'-^+(»-|&(IJpS  «'  +  ^-(«  +  ^).(i)  =  o. 

II  est  impossible  de  satisfaire  a  ces  equations  a  moins  que  l'une  des 
quantites  a',  b'  ne  soit  zero.  Faisons  done  a'  =  0,  on  aura  en  meme  temps 
b  =  0.    Done  deux  des  equations  precedentes  donneront 

d'ou  Ton  tire  la  valeur  de  c'?  savoir 

<>-  2-®  • 

La  valeur  de  y  deviendra 

Quant  aux  valeurs  de  cp(l)  et  de  q>  |  J :- J  >  on  aura  en  vertu  de  l'expression  de  q).r, 

/  -j  \          1  —  8 2      1  —  #1  1  g^ 

—  l_cV  1—  c2*!  '  '  '  1  —  c2^  ' 

/  1  \  _       1     1—  c*e*  1  — c2<?|       1  —  c2i* 
lP\~c'j       c^+*    l--e2   T—  eg  1—  e%  ' 


done 


et 


PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES  5^1 

Pour  avoir  enfin  la  valeur  du  coefficient  f,  il  suffit  de  faire  x  =  (),  apres 
avoir  differentie  l'expression  de  y.    On  aura 

d.r  —  -  6363  •  •  f<p(iy 

mais  comme  on  a 


dy  _  J'y 

C 


dx  dx 
il  en  resulte,  en  faisant  x  =  0, 

dx 


done  on  pourra  faire 


e: 


D'apres  ce  qui  precede  on  pourra  maintenant  enoncer  le  theoreme  suivant: 

TJieoreme  X.  „Soit  e  une  racine  quelconque  de  l'equation  e2ft+1  =  Q, 
mais  qui  ne  puisse  etre  racine  d'une  autre  equation  de  la  meme  forme 
^m+1  =  0,  oh  2m-\-l  est  diviseur  de  2jti-\-l.  Cela  pose,  si  Ton  de'termine 
la  fonction  ?/,  le  module  c,\  et  le  coefficient  f,  d'apres  les  formules 

cfi+i         x(e*  —  x2)  Of  —  x*)  (e*  —  x2)...  fej  —  x*)  


y  = 


(l  —  e*e2x2)(l  —  c2elx2)(l—c2elx2)  . . .  (l—e2eftx2y 

*»tt   (i-o(i-^)a-^)--a-^)  y 

(1  _  c*e*)  (1  -  c*e  |)  (1  -  c*e\)  ...(!__      •)  )  > 


on  aura  ton  jours 


dy  ,  & 

=  +  f  - 


V(l  -  y»)  (1  -  c' V)       -    V(l  -  .*■)  (1  -  e2x2) 

en  determinant  convenablement  le  signe  du  second  niembre." 

Connaissant  ainsi  un  systeme  de  valeurs  de  y,  c',  -e,  on  en  aura  cinq 
autres,  d'apres  ce  qu'on  a  vu  dans  le  paragraphe  precedent,  a  l'aide  des 
formules  du  paragraphe  2.  A  chaque  valeur  de  e  respondent  done  six  sn- 
stemes  de  valeurs  de  ?/,  c',  e.  On  aura  meme  douze  valeurs  de  ?/,  car  a 
chaque  valeur  de  c'  repondent  deux  valeurs  ditferentes  de  cette  function. 
Nous  reviendrons  plus  bas  a  la  question  du  nombre  total  des  solutions  qui 
repondent  a  la  meme  valeur  de  u. 

Pour  donner  un  exemple  des   tommies   ri-desxus,   suit   //  =  1.  Puisqne 


582  PRECIS  D'UNE  THKORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

dans  ce  cas  2a-\-l  =  3  est  mi  nombre  premier,  on  pourra,  en  vertu  de  ee 
qu'on  a  vu  plus  kaut,  prendre  pour  e  une  racine  quelconque  de  l'equation 
e3  =  0,  except^  la  racine  zero.  Cette  equation  est,  en  vertu  de  la  formule 
(53),  qui  donne  l'expression  de  x3,  du  huitieme  degre,  savoir: 

0  =  3  —  4(1  +  c2)e2  -f  6c  V  —  c  V. 

La  quantite  e  etant  une  racine  quelconque  de  cette  equation,  on  aura 

dy  .  dx 

=  +  € 


y(i-2/*)(i-c'V)    _  V(i-^)(i-c^2) 

Fuisque  e2  est  determine  en  c  par  une  equation  du  quatrienie  degre\  le  mo- 
dule c'  pourra  l'etre  egalement.    Cette  equation  est 

(c'_  c)2  =  4>/cc7(l—  Vcc7)2. 

L'expression  generale  de  ?/,  donnee  plus  haut  (156),  est  sous  forme  de  pro- 
duit.  Rien  nest  plus  facile  que  de  decomposer  cette  fraction  en  fractions 
partielles.    En  effet,  puisque  les  racines  de  l'equation 

Q  =  c^±z(z*-e*)(z*-el)  .  .  .  (z2  -  $  +  y(l  -  r2e  V)  .  .  .  (1  -  c2e2z2) 

sont  les  2  t  /  -|-  1  quantites  suiv antes 

ft,  Ox,  e2x  .  .  .  02".T, 
la  somme  de  ces  quantites  sera  egale  an  coefficient  de  z2f\  divise  par  celui 
de  z2M+1  et  pris  avec  le  signe  — ,  done 

done,  en  vertu  de  l'equation 

on  aura  l'expression  suivante  de  y  ; 

l  2Je..v      ,      2Je2.x      ,  .     2z/y#    \  Vc 

( i o7 )  ?/ _ i * -i-  -t-  x _ i       •  i  —  c*^8 / -  ^ y?     •  •  • «; ' 


II.    >SV  w  c.<tf       nombre  pair.    Faisons  n  =  2u.    Puisqn'on  a 


I'ltECIS  DUNE  T11E0K1E  DES  FUNCTIONS  ELL1PT1QUES. 


583 


on  aura,  en  faisant  m  =  a 


1  —  c*e*.v*   ~    l  —  c*e*x* 


Cette  egalite  ne  peut  subsister,  a  nioins  que  q  n'ait  une  des  deux  valeur.s 
zero  oil  l'infini.    Cela  donne  lieu  a  considerer  separement  ces  deux  cas: 

A.    Si  e^  =  ^,  on  aura 

GX 

En  substituant  6"lx  au  lieu  de  x,  on  aura 

e^mx  =  + 


Les  racines  de  l'equation  y  =  ipx  deviendront  done 

i,  ±— >  •  •  •  O^x,  O^'x,  O^x,  .  .  .  e^  'x, 

par  consequent  on  aura 

(158)    p  -  qy  =  (a  -  ty)  («  -  «)  ( 3  +  i )  (,   -  Ox)  (z  -  O^x)  .  .  . 

.  .  .  (z  —  0^1x)(z  —  Ofl+xx). 

En  designant  par  a'  et  b'  les  coefticiens  de  z2fl~l  dans  les  deux  f'onc- 
tions  entieres  p  et  </,  on  aura 

a'  —  —  (a  —  b?j)l[x±^  +  0x  +  O^-lx-\  |-  0^x  + 

=      -  «)  [  25  ±  ,t6<  +  i  _  cw  +  1^7^  H  r  r_c"««U*f ] 

L'expression  qu'on  en  tire  pour  y  sera  evidennnent  une  fonction  rationnelle 
de  x  du  degre  2tu,  et  puisquelle  reste  invariable  en  mettant  pour  x  Lea  -// 
quantity*) 

x,  Ox,  0lx,  .  .  .  (P^dS, 
l'equation  (158)  aura  lieu  en  mettant  pour  y  cette  valeur  et  pom-  r  et  q 
les  valeurs  correspondantes  en  z. 

Nous  allons  voir  qu'on  aura  une  valeur  corn-enable  dc  y  en  t'aisanr 

a  =  //  =  0. 


*)  On  a 

a'4-a(x  +  ex  +  0*x+  ■  ■  •  +  0*"   l»)  ^ 
J     y  +  b(x  +  0x  +  0*x-\  ^ 


584  rauteis  d  une  theokie  des  fonctions  elliptiques. 

Cela  donne 


a 


•*±ca.+  i  _<.*«*  as*  "  f*t  —  •NJ^JI* 

expression  qui  est  evidenmient  de  la  foraie 

Pour  determiner  la  valeur  de  4*  remarquons  que  si  Ton  fait  x=l,  y 
doit  avoir  une  des  valeurs:  +1,  ±  Soit  Par  exemPle  V^1^  Pour  x=li 
on  aura 

(160)  A  =  WY 

Cela  pose,  faisons  dans  l'equation  (158)  x=l.  En  remarquant  que  a  =  0- 
on  aura 

y  etant  une  function  entiere  de  3,  car  pour  x=l  on  aura 

En  changeant  le  signe  de  z  dans  l'equation  preeedente,  on  aura,  en  remar- 
quant que  q  est  une  fbnction  paire  et  p  une  fonction  impaire, 

Cela  donne 

(/-/  =  (l-z3)(l-CV)(^)l 
Maintenant,  puisqu'on  doit  avoir 

(161)  (q2 -p*)  (q>  -  c'*p*)  =  (1  -  z2)  (1  -  c  V)r", 

cela  fait  voir  que  la  fonction  q1  —  c  'p*  doit  etre  mi  carre  parfait.     Or  on 

pourra  toujours  determiner  c  de  maniere  que  cette  condition  soit  remplie. 
Faisons  dans  l'equation  (158) 

'  "  .1  " 

on  aura  • 

IA   /  1 


e^mx = 0,b(0^)  =  0M|±  —  )  =  0M[  y+ 

done 

fl^a;  =  6"'x. 


PRECIS  D'UM  TUE0K1E  DES  FUNCTIONS  ELL1PTIQUES. 


585 


Si  done  on  designe  par  a  la  valenr  de  y  qui  r^pond  a  x=z         >  les 
racines  de  lequation  a—ipx,  e'est-a-dire  de 

p  —  aq  =  01 

seront  egales  entre  elles  deux  a  deux;  done  p  —  aq  .sera  mi  carre  parf'ait. 
En  changeant  le  eigne  de  z,  on  aura  p-\-aq,  qui  par  consequent  sera  ega- 
lenient  un  carre;  done  en  nmltipliant,  on  aura 

jfl  —  a2q2  =  t% 

ou  t  est  une  fonction  entiere  de  z.    En  faisant  done  ■ 

a 

('equation  (161)  aura  lieu,  et  par  suite  on  aura 


dv  dz 


E—ri  OU 


J'v  Jz 

e'est-a-dire,  en  changeant  z  en  x 

dy  das 
J'y  Jx 

Pour  determiner  le  coefficient  s  on  aura  d'abord,  en  vertu  de  la  der- 
niere  equation, 

8  =      >   pour  x  =  0. 

Mais  l'expression  de  y  donnera 

dy  _  a  _  _J_  , 
das  —  y(l) 

done 

1  . 

Le  numerateur  de  la  fraction  qui  expriine  la  valeur  de  y  est  decompose 
en  facteurs;  savoir  si  Ton  fait  y  —  -^r,  on  a 

*'  =        X  a  -  c*e*x')  (1  -  c^**2)  ...  (1  -  c^e^x*). 

On  pourni  facilement  decomposer  de  la  meme  maniere  le  denominateur  q\ 
conmie  on  va  le  voir. 

En  divisant  les  membres  de  la  formule  (147)  par  y,  il  viendra  a  cause 

de  a  =  0\ 

74 


5gf,  PRECIS  DUNE  THE0K1E  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

P--q^-b(z-x)(z-0x)(z-6*x)  .  .  .  (z-O^x). 

y 

Cela  pose,  soit  (V  une  valeur  de  x,  qui  rende  y  mfini,  c'est-a-dire  une  des 
racines  de  l'equation  q=0.    On  aura 

q  =  b{z  —  *)  (z  -  6$)  {z  —  0»<T)  ...{z-  mr1^ 
II  suffit  done  de  connaitre  une  valeur  de  &    Or  une  telle  valeur  est 
En  effet,  puisquon  doit  avoir  y  =  h,  et  remarquant  que 

V—   f,  ,v-\-0a:+0*x-\  j-  0*tP* i 

on  aura 

r=,x-\-6x  +  02x-\  \-$»^x=Q. 

Soit  pour  une  valeur  quelconque  de  x 

Prn — emx + e^-mx  -\-  e^+mx  + 

on  aura  evidemment,  en  remarquant  que  Qtflx  —  x, 

Po+Pi  +  P*~\  hlV-i  =  4r- 

Or  je  dis  que  si  Ton  fait 

1 

X  —     3==  i 
V  +  6' 

on  aura 

pour  une  valeur  quelconque  de  m.    En  effet  on  a  d'abord 

done  en  mettant         au  lieu  de  a;,  et  remarquant  que  0flx  —  ±^, 

A-  9  Ae 

1  c#(l-—  e^x-z) 

En  faisant  maintenant 

V+C 

on  aura 

9  A* 

emx~\-  e^-mx  =        m  —  =  —  (om+fXx  +  e^-mx), 

V(+<0(i±c«£) 

et  par  suite 


PRKCIS  D  UNK  TIIKOUIK  DBS  KONCTIONS  ELLTPTIQUES. 


587 


On  pourra  done  faire 

V  +  <<• 

Eii  reriiarquant  que  q'  —  1  pour  a?  =  0,  on  aura,  en  mettant  dans  Vexpres- 
sion  de  </,  x  au  lieu  de  2, 

0  \  /  _        x  \  /  _  A* 


D'apres  ee  qui  precede  on  pourra  enoneer  ce  theoreme: 

Theoreme  XL  „Soit  e  une  racine  quelconque  de  l'equation  e  =  mala 
qui  ne  satisfait  pas  en  meme  temps  a  deux  equations  de  la  fornie  em  =  0, 
dem—l,  ou  7?2  est  facteur  de  2a.  Cela  pose,  si  Ton  determine  les  trois 
quantites  ?/,  c',  €  par  les  formules 


e     \  1,      2Je.x      ,      2z/e2.#      I  ,  2Jeft^1.x 

±~c rY~X     ««   '    1— «,«,*>       1  — c*«|".k«  ~T  '  '  '  ~r  l—c^sr  ^s 


(162) 


±f^cl1±V  +  T^^  +  r=:"^i  + 

on  aura  toujours 


V(l  _  yi)  (1  _  c'ty*)  f^i  —  *«)  (1  —  C3*2) 

Le  cas  le  plus  simple  de  eette  fornmle  est  celui  on  //.=  !.    On  aura 


alors 


dx 


^        X  ,  2V+C 

Apres  avoir  determine  par  le  theoreme  precedent  un  systeme  de  valeurs 
pour  y,  e\  6,  on  aura  einq  autres  solutions  a  l'aide  des  formules  du  deuxieme 
paragrapke  de  ce  chapitre. 

B.  Si  e^Wo,  le  radical  d%  ne  Poumx  avoir  flue  rune  (les  deux  V{1" 
leurs  +1  on'  —  1;  mais  il  faut  ici  prendre  ^e„  =  —  1,  car  si  Yon  avait 
en  meme  temps  cf=Q,  J^=h  3  «■?  r&ulterait  0»x  =  .r,  ee  qui  n'est  pas. 
Mais  comme  on  a 

74* 


588 


PRECIS  D  UNE  THEOKIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


0  x—   l  —  e*e*a:*  ' 

cela  dorme 

Qf*x  ==  —  cp, 
et  en  mettant  0mx  au  lieu  de  .t, 

Qt*  +  ™x  __  _  QmXm 

Les  racines  de  l'equation  y  —  \px  seront  dans  ce  cas  egales  deux  k  deux, 
inais  de  signe  contraire,  et  par  consequent  \px  sera  une  fonction  paire  de  x. 
En  faisant 

P 

ipz  =  —  > 

on  aura 

(164)  p-qy  =  (a-  by)  (z2  -  a2)  [z2  -  {Ox)*]  [z*  -  (tf2*)2]  .  .  .  [*a  -  (0^)2]. 

Si  Ton  fait  z  =  0,  et  qu'on  designe  les  valeurs  correspondantes  de  p  et 
q  par  a'  et  ?/,  on  aura 

a'  —  6'#  =  ±  (a  —  %) (x.0x.62x  .  .  .  e^x)% 

ce  qui  donne  pour  y  une  expression  rationnelle  du  degre  2u.  Comnie  dans 
les  deux  premiers  cas,  on  demon trera  aisement  qu'il  sera  toujours  possible 
de  determiner  les  constantes  a,      a',  b'  de  telle  sorte  que  l'equation 

dy  dx 
J'y  dx 

soit  satisfaite,  en  attribuant  au  module  c'  et  au  coefficient  f  des  valours 
convenables.  Je  vais  considerer  seulement  le  cas  le  plus  simple,  oh  ft  =  1. 
On  aura  alors 

a'  —  b'y  =  ( —  a  -|-  by)x% 

et  par  suite 

_  «'  -f-  ax2  - 
y  —  P  +  hat*  ' 

En  mettant  cette  valour  dans  l'equation 

dy  dx 
,  /'//         dx  ' 

on  trouvera  facilement  une  solution,  savoir 

(165)  "     y  =  i±^.  «'  =  ^>  «  =  (l+e)V±T. 

Connaissant  ainsi  une  solution,  on  en  dednira  les  cinq  autres  par  les  for- 
mules  du  deuxieme  paragraphe,  de  sorte  qtie  l'equation 


PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 


du  dx 
~  s 


J'y  Jx 

pourra  etrc  satisfaite  des  six  manieres  suivantes: 


(166) 


,    •  V±e     l±Vl—  c*     c  +  YcS  —  l 


1  +  c  1+Vl 


■+y«"— i 


§  7. 

Reduction  du  probUme  general  au  cas  ok  le  degre  de  la  fonction  rationnelle  y  est  un 

nombre  premier. 

Soit  maintenant  y  =  ipx  une  fonction  rationnelle  quelconque  qui  satisfait 
a  Tequation  differentielle 

dy  dx 

J'y         Jx  i 
Comnie  on  l'a  vu  dans  le  paragraphe  3.  l'dquation 

aura  toujours  n  racines  de  la  forme 

(167)  x,  Ox,  62x,  .  .  .  6n~lx,  oil  0"x  =  x. 

Cela  pose,  designons  par  x'  une  nouvelle  racine,  differente  de  celles-ci,  de 
sorte  que 

ipx'  =  ipx  =  y. 

On  a 

xfj{Omx)  =  y>x, 

done  aussi 

y($mx')  =yx'  =  y. 
II  suit  de  la  que  lcs  n  quantites 

(168)  x\  Ox',  0  V,  .  .  .  0n~lx', 

qui  sont  differentes  entrc  elles,  seront  racines  de  l'equation  dont  il  s'ftgii  Or 
toutes  ces  n  racines  sont  differcntes  des  racines  (167).  En  effet,  91  1  on 
avait  0mx'  ==0flx,  il  en  resulterait 

0n-m6mx'  =  0n~m+flr, 

c'est-a-dire 

x  -----  0n-n+flx, 

ce  qui  est  contre  l'hypotluXse.     Le  degre  //   de   ['equation  y  =^\f>x  est  done 


590  PKECIS  D  UNE  TllKORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

egal  a  2n,  on  plus  grand  que  ce  nombre.  Dans  le  dernier  cas,  si  Ton  de- 
signe  par  x"  nne  racine  differente  des  2n  racines  precedentes,  on  aura  en 
meme  temps  celles-ci: 

x",  Ox",  02x"  .  .  .  O^x", 

qui  seront  differentes  entre  elles  et  des  racines  (167,  168).  Done  a  sera 
egal  a  3 n  ou  plus  grand  que  ce  nombre.  En  continuant  jusqua  ce  qn'on 
ait  epuise  toutes  les  racines,  on  voit  que  fi  doit  etre  un  multiple  de  w,  et 
si  Ton  fait  en  consequence  > 

a  =  m.n, 

les  tu  racines  se  distribueront  en  m  groupes  de  n  termes  cliacun,  savoir 

x,  ex,  e2x  .  . .  on-xx, 

x\  Ox',  0V  .  .  .  fl—V, 

(169) 


x{m~x\  0x(m~ly,  02£°"_1)  .  •  .  ^'l""1ic("!_1). 


Cela  pose\  soit 


V 

ipz  ss=  -- 


p  et  q  etant  des  fonctions  entieres  de  z,  sans  diviseur  commun.    On  aura 

(170)    p  —  qy  =  {a  —  by)  (z  —  x)(z  —  Ox)  (z  —  02x)  .  .  .  (z  —  0n^x) 

X(z-x')(z-0x')tz-O2x')  .  .  .  (z-O^x') 


X  (z  —  x«*~ 1>)  (S  -  tfz^)  (^  -  0  V"-")  .-."(»— 

et  d'apres  ce  qui  a  ete  expose  dans  le  paragraplie  precedent,  on  pourra 
trouver  une  fonction  rationnelle,  y1  =  iplx,  telle  que  les  racines  de  l'equation 

soient  les  n  quantities 

x,  Ox,  02x,  .  .  .  0n-xx, 
et  que  yx  satisfasse  a  une  equation  differentielle  de  la  forme 

dyx     d#  

( 1 7 1}  vW^W^c^\)   f  1  V(i--*8)(i-<^2) " 

Faisons 


PRECIS  D  UNE  THEORiti  1>ES  FUNCTIONS  ELL1FT1UUES  591 

l>   et  q  etant  des  functions  entieres  clu  degre  w;  on  aura 

(1 72)  ;/  -  q'y,  =  (a'  -  b%)  (z  -  x)  (z  -  Ox)  ...{z-  0-1*), 

a   et  b'  etant  des  constantes. 

En  niettant  au  lieu  de  x  successivement  les  m  valeurs 

rr       „>'      efjf  rr(m—i) 

et  puis  nmltipliant  entre  elles  les  equations  qui  en  resultent,  on  obtiendra, 
en  ay  ant  egard  a  l'equation  (170), 

/17ox  p—qy  __p'—q'yi  p'—q'y*  p'-q'ym 

a  —  by      a  —  b  yx    a  —  b  y2  a  —  b  ym 

^•i  ys,  •  •  •  ym 

sont  les  valeurs  de  la  fonction  y11  qui  respondent  aux  valeurs 

rr'       ry."  rf  («— 1) 

%KS    y       *kj       y       •      •  • 

de  x. 

Cela  pose,  attribuons  a  x  deux  valeurs  particulieres  «,  /?,  telles  que 
en  designant  par 

«1  i    «2  5    •   •   •   arm    fill    ftil    •    '    •  Pm 

les  valeurs  de  yt ,  y2 ,  .  .  .  ym ,  respectivement  correspondantes  aux  valeurs  « 
et  ($  de  £,  l'equation  (173)  donnera 

.  j  i?  =  ^,(y-«l2/)(/-«2?,)---(^-«^,)5 

oil  4'  et  4*   sont  deux  constantes.     En  divisant  p  par        on  voit  que 

~  —  Wz  sera  fonction  rationnelle  de  £j-=.\t)xz.  En  niettant  x  au  lieu  de  3, 
q      r  q 


on  aura 


7  =  ^' 


done 

(175)  y  _  ^  R  _  ^  . . .  fa  _  ^ 


A  ss:        etant  constant. 


gn  voit  done  que  p  pourra  etre  exprinie  par  line  fonction  rationnelle 
de  yx  du  degre  ra. 


592 


PKIXIS  D  UNE  THE0RIE  DES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES. 


Eii  combinant  niaintenant  l'equation  (171)  avec  celle-ci: 

dy  dx 
^Fy  =  f  Jx  ' 

qui  doit  avoir  lieu,  on  aura 

dy  €  dyt 


(176)         va-2/2)(i-*7v)  ^  va-yDa-"^)' 

done  la  fonetion  7/,  rationnelle  en  yx  et  du  degre  >w,  doit  satisfaire  a  eette 
equation.    Reeiproquement,  si  eette  equation  a  lieu,  l'equation 

dy  dx 

J'y  =t  J* 

subsistera  egalement,  ear  la  fonetion  yx  est  determined  en  \  de  maniere  a 
satisfaire  a  la  fonnule  (171).  Ainsi  le  probleme  general  est  reduit  a  satis- 
f'aire  de  la  maniere  la  plus  g^nerale  a  l'equation  (176).  Or  ee  probleme 
est  prdcisement  le  meme  que  celui  que  nous  traitons ;  seulement  le  degre  de 
la  fonetion  y  en  y,  sera  m1  tandis  que  ?/,  comme  fonetion  de  est  du 
degre  m.n,  qui  est  plus  grand  que  m.  On  pourra  done  appliquer  a  l'equa- 
tion (176)  le  nieme  proeede*  qu'a  l'equation  J^  =  £^'   et   ^   est  evident 

qu'on  parviendra  ainsi  a  l'expression  generale  de  ?/,  ear  les  degres  cles  fone- 
tions  suceessives  vont  toujours  en  decroissant. 

Supposons  maintenant  que  le  degre  jn  de  la  fonetion  y  en  x  soit  mi 
nonibre  premier.  Puisque  fi  =  m.n1  on  a  necessairement  m=l,  jti  —  n. 
Par  suite 


y  =  A 


yi  —  «i 


On  eonnait  l'expression  de  yt  en  x  par  les  fornmles  du  paragraphe  preee- 
dent.  En  substituant  l'expression  de  y  en  yx  dans  l'equation  (176),  on  de- 
terminera  a  l'aide  des  formules  du  paragraphe  2  toutes  les  solutions  pos- 
sibles. 

En  vertu  de  ce  qui  preeede  on  pourra  done  enoncer  le  theoreme  suivant: 

Theoreme  XII.    Soit  y  une  fonetion  rationnelle  de  x  d'un  degre  quel- 
eonque  u,  qui  satisfait  a  l'equation  ditferentielle 

dy    .  dx 

on  pourra  toujours  deeomposer  fi  en  deux  facteurs  n  et  m,  dont  l'lni  ji  est 
un  nombre  premier,  tels  qu'on  ait 


PRECIS  D'UNE  TI1E0KIE  DES  FONCTIONS  KLLIPTIQ0EB  593 

d9t  _   fa  • 

V(i-y;)~(i-c;y;)    1  ^pm**') 

et 

%  __  £  ^ 

V(i-^)(i-c'v)    £i  V(i-^)(i-*M)' 

y  etant  une  fonction  rationnelle  de  y1  du  degre*  w,  et  yx  une  function  ration- 
nelle  de  x  du  degre*  n. 

Si  done  on  designe  par  ,  %,  .  .  .  w,,  des  nonibres  premiers  dont 

le  produit  est  (a,  et  qu'on  f'asse  pour  abreger 

J(x,  c)  =      —        —  cV), 

on  pourra  faire 

(fy     _  e       dyv      __  ^  dyv_r   _f      dyx      __  ^dx_^ 

J(y,  c')        v  J(yv,  cv)        y-1  J(yv^i ,  Cy-t)  1        ,  ct)  ' 

?/x  etant  une  fonction  rationnelle  de  x  du  degre  ?^J 


En  vcrtu  de  ce  theoreme  la  solution  du  probleme  general  est  ramenee 
an  cas  oil  le  degre  de  la  fonction  y  est  mi  nonibre  premier.  On  aura  tou- 
tes  les  solutions  qui  repondent  k  ce  cas  par  les  formules  du  paragraplie  pre- 
cedent, et  ainsi  le  probleme  que  nous  nous  sommes  propose"  au  commence- 
ment de  ce  chapitre  pourra  etre  regarde  conime  resolu. 


§  8.  . 
Gut  /«  forme  <le  la  fmetkm  //. 
Designons  par  g,  x'  x"  .  .  .  x(^  les  racines  de  l'equation 

y  =  xpx.  ■ 

Si  l'on  fait  tpZ  =  ^-\  p  et  q  etant  des  fonctions  entieres  de  0,  on  aura 

(177)       p-qy  =  {a-  by)  (z  -  x)  (z  -  x)  (z  -  x")  ...(z-  x***fi 

75 


594  PKECIS  D'UNE  THE0R1E  DES  FONCTIOMS  ELLIl'TIQUES. 

a  et  b  etant  des  constantes.  Oela  pose,  soit  a  une  racine  de  i'equation 
y  r=  0  j  cm  aura  en  faisant  x  =  a, 

(178)  p  =  a(z  —  a)(z  —  a'){z  —  a")  .  .  .  (z  —  a^). 

Soit  de  nieiiie  (3  une  racine  de  TeqUation  y  =  %..  Cela  donnera,  en  faisant 
x  =  p  apres  avoir  divis^  les  deux  membres  de  I'equation  (177)  par  ?/, 

(179)  3  =  6(2-/?)(z-/3')(z-^")...(2-/?<^11). 
Ces  valeurs  de  p  et  q  donneront,  en  mettant  x  au  lieu  de  z, 

(im  y  -  a  (*-«)(*-  «Q  ■■>(«- ggfjj 

oil  A  est  un  coefficient  constant,  qu'on  determine  en  remarquant  que  si  Ton 

fait  x—\,y  doit  avoir  une  des  valeurs  ±  1 ,  ±  ~  • 

Mais  il  y  a  deux  cas  h  considerer  separement:  savoir,  il  pourra  arriver 
que  1'une  des  deux  quantites  a  et  b  soit  egale  a  zero,  et  dans  ce  cas  l'une 
des  racines  des  equations  y  =  0,  y  =  ^  sera  nulle  ou  infinie. 

Cas  premier,  si  b  =  0.    On  aura 

(181)  p  —  qy  —  a{z  —  x)  (z  —  x')  .  .  .{z  — 

et  p  sera  du  degre  et  q  seulement  du  degre  ji^r  1.  En  egalant  le  coef- 
ficient de  z1"-1  dans  les  deux  membres,  on  aura 

(182)  a'  —  b'y  =  —  a{x  +  x'  +  x"  -|  [-  x(^1}), 

a7  et  6'  £tant  des  constantes.    Maintenant  si 

,  x  Je  -}- 

X  —  l  —  c*e\v* 

est  une  racine  de         tpx,  la  quantity 

—  e/lx 

l—C*e*X* 

le  sera  egalement;  done  si  ces  deux  quantites  sont  differentes  entre  elles 
pour  toutes  les  valeurs  de  e,  (i  sera  un  nombre  impair,  et  en  faisant 
fi  —  2n-\-  1,  on  aura 

(183)  a*-Vy=-a[X  +  y^^i  +  ^e,ly  +■!■+  )  ■ 
Maintenant   si  Ton   fait   x  =  ±l,  ±  — -,  on  doit  avoir  y  =  ±l,  y  =  ±^,  , 


.PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  595 

d\m  il  est  facile  de  conclure  que  a'  sera  egal  a-  zeVo.  Done  y  sera  une 
fonction  impaire  de  x,  et  de  la  forme 

(184)         ,^.(i+TJj£+j  •'• +r^r)- 

Cela  fait  voir  que 

q  =  (l—cte\zK)  ...  .  (l-c2e2nz2).  . 
Pour  avoir  j>,  il  suffit  de  faire  dans .  liquation  (181)  x  =  Q,  ce  qui  donne 

done  on  aura 

K       '  J~    (1—  «V^2)(1  —  c2e*.r2)  ...(1  —  c*elx*)' 

Telle  est  ^donc  la  forme  de  la  fonction  y  dans  le  cas  ou  le  degre  de  son 
numerateur  est  impair  et  pins  grand  que  celui  du  denominateur. 
Si  pour  quelque  valeur  de  e  les  deux  quantites 

xde-\-eJx  xJe —  eJx 
1 — c2e2#2  '    1  —  c2e*x* 

etaient  egales,  on  aurait 

e  =  0,  ou  e  =  i. 

Soit  d'abord  e==^,  on  aura  x  =±         et  par  suite  le  second  membre  de 

l'equation  (182)  serait  une  fonction  impaire  de  x,  dont  le  elegit  serait  un 
nombre  pair.    On  trouve  que  cela  donne  a'  =  0;  done  en  faisant  fii  =  2r?, 

(18G)  u  =  A[x±rr  +  l_ciJ*^+  '  *  '  +l-c*e*_1x*)' 

et  par  suite  y  sera  exprime  en  produit  de  facteurs  comme.  il  suit: 

Ao7N  '  a(l-d*x*)(l-dix*)...(l-d*x*) 

\liil>  —  x(l-c*e*x*)(lL-  c*e\x*)  . . .  (l—c'e*-!**) 

Si  au  contraire  e  =  0,  on  aura  en  meme  temps 

x'  =  —  x. 

Done  dans  ce  cas  y  sera  une  fonction  paire  de  x.  Mais  alors  le  degre"  du 
numerateur  doit  etre  le  meme  que  celui  du  denominateur,  comme  il  est  fa- 
cile de  s'en  convaincre;  par  consequent  l'expression  (187)  appartient  a  y 
toutes  les  fois  que  le  degre  da  numerateur  est  un  nombre  pair  et  en  meme 
temps  plus  grand  que  celui  dn  driioininatcur. 


596 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONGTIONS  ELLIPTIQUES. 


Cas  second,  si  a  =  0.    On  aura  alors 

p  —  qy  =  by(z  —  x)(z  —  x')...  (z  —  x^). 

En  raisonnant  comnie  ci-dessus  on  trouvera  aisement  que  dans  le  cas 
ou  a  est  un  nombre  impair,  y  sera*  une  fonction  impaire  de  x  de  la  forme 

(1  _  c*e\  jQ  (1  -  eU\ x*)  ...  (1  -  c*e*nx*)  _ 

(188)  y  —  a  _.^) . . .  j^j  _  x*) 

Si  (tf  est  pair,  y  sera  une  fonction  impaire  de  x  de  la  forme 

(189)  .y="  (T^M^o^^ — 


§  9. 

A?  /«  fonction 

Nous  avotis  vu  (chapitre  I  paragraphe  4)  que  l'equation  dirferentielle 

Jy         V    '      1       '  Jx 

peut  etre  satisfaite,  en  mettant  pour  y  une  fonction  impaire  de  x  du  degre 
(2/f-f-l)2  qui  s'evanouit  avec  x.  En  la  designant  comme  nous  1'avons  fait 
a  1'endroit  cite  par  x2fl+1,  et  faisant  pour  abregcr  (2u  -f- l)2  —  1  ==  2n,  cette 
fonction,  en  vertu  de  ce  que  nous  venons  de  voir  dans  le  paragraphe  prece- 
dent, doit  avoir  la  forme  suivante: 

(19())  —  a\i-c*e*.r*j(\—c*e%.v*)  . . .  (1  6Hla*)' 

et  on  aura  en  meme  temps 

/  2Jet.x      ■      2Je2.x      ,  ,      2Je,n.x  \ 

(191)    x2fl+ ,  —    ^  a-  -f  -  y^-^p  -f  - 1  _         -r  '  '  ■  "T  i  _      *i ) ' 

Pour  determiner  les  coefficiens  a  et  ^4,  faisons  x  =  ±.    On  trouvcra  alors 

,4c2"  e2e2  .  .  .  el  =  a. 
Si  Ton  fait  x  infmiment  petit,  la  premiere  formule  donne 

x>2ft+1  =  aelel  .  .  .  e*x, 
mais  liquation  dirferentielle  donne  dans  ce  cas 

^2/,+i  =  (2/'  +  lK 

par  suite 


PRECIS  DUNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES.  597 

ae\el  .  .  .  e2n  =  2u-\-  U 

De  meme  si  Yon  fait  £C  infiniment  grand,  la  seconde  expression  de  aJ8  , , 
donne  a?2jM+i  =        mais  dans  le  meme  eas  l'eqnation  diffeVentielle  donne 

!?5S!±i=  *  =(2„  +  1)% 

e&fy+i  v  '     1  'est* 

done 

Connaissant  A,  on  aura  ensnite 

(193)  ^«j..'a;6t'ate3fi±il  «=^=r^/'2+2". 

Les  qnantites  etJ  ei1  m  ,  .  en  ont  entre  elles  des  relations  remarquables 
que  nous  allons  developper.    Considerons  l'eqnation 

x2fi+i =z  y  • 

Les  racines  de  cette  equation  sont  les  (2/f  -j-  l)2  qnantites 


x 


>     1  _       a-2       1  —  e*e\  x*  1  —  0**2** 


Soit  ftg:  =  ^^^gijs    l'nne  quelconque  de  ces  racines,  les  2//  -f-  I  qnantites 

0x,  O'x  .  .  .  02"tf 

seront  encore  des  racines  et  differentes  entre  elles,  si  Ion  prend  pour  e  one 
quantity  qui  n'est  pas  racine  d'une  equation 

nil  2w-f-l  est  facteur  de  2//  +  1.    Soit  de  meme 

.   xJe!  -\-  J  Jx 

une  autre  racine,  on  anra  encore  les  racines  suivanii-s: 

0,x,  0\x,  .  .  .  #*x, 

((iii  seront  differentes  entre  elles. 
Cela  pose\  f'aisons 

on  anra  &n  general 


598  PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

quels  que  soient  les  nombres  entiers  m  et  h.  En  niettant  6mx  pour  a?-,  on 
aura 

done  toute  quantite  de  la  forme 

e\emx 

sera  racine  de  l'equation  ij=.yx.  Je  dis  niaintenant  que  si  l'on  attribue  a 
k  et  m  toutes  les  valeurs  entieres  moindres  que  les  valeurs  qui  en 

resultent  pour  la  function  '  Q\Qmx,  seront  toutes  differentes  entre  elles.  En 
etfet,  si  Ton  avait 

6\0mx  =  0k;0m'x, 

il  en  re'sulterait,  en  mettant  02fl+1-m'x  pour  £  et  remarquant  que  02>l+1x=x1 

0\en'x  == 

en  posant  7?/  =  m  -\-2jn-\-l  —  m'. 
Cela  donne 

en  posant  7c''  =  2  </  -)-  1  —  k c'est-a-dire 
et  par  suite 

Maintenant,  puisque  2a-\-l  est  un  nombre  premier,  on  pourra  faire 
done 

e'est-a-dire  que         serait  une  des  quantite\ 

x,  Ox,  .  .  .  02^, 

ce  qui  est  contre  l'liypotliese. 

L'expression  0\0mx  a  done  (2//  +  1)2  valeurs  differentes  et  par  conse- 
quent ces  valeurs  seront  les  racines  de  liquation 

...  .  •  &2/i+i  ~~z  V' 

Soit  niaintenant 

d '  =  6\x,  x"  =  Q\timx,  x"'  =  emx. 
On  aura,  en  regardant  e  et  e'  comme  variables, 


PftBOfS  D  UNE  TllEOKIE  DES  FUNCTIONS  EI.Ul'TIQUES. 


590 


dx'"       cLe  '  .  de 


Jx'"      Jx   1  Je 


+ 


m 


En  mettant  dans  la  premiere  formule  x'"  au  lieu  de       x'  se  cliangera  en 


x" ,  done 


done 


et  si  Ton  fait 


Si  done  on  fait 

(194) 

on  aura 


dx"  dx'"   .  ,  de' 

17'  ~  Jx771  '      1e~' ' 


^A'"  dx       ,     7  , 

z/a-    1  1  Je 


,  ^e'    de^i  > 

dlj/'  -    <Z<?&'    -  dem 

17  =  ~17  "T"  ~1e~k'~  "»  ' 


 emJek  -\-ek  Je„ 

''w'k~    l  —  c*e*ek'* 


dx"  dx   .  dem>k 

~7>      ~TZ,  \ 


Jx"      Jx   1  Jem>k 
d'ou,  en  supposant  que  em  et  ek   s'evanouissent  avec  e  et  e'? 

(195)     •  x"  =  Kje™'k  +  l">«  fv  J,  fl* 

Toutes  les  racines  de  Tarnation  y  =  xi/x+x  pourront  done  &re  representees  par 
cette  meme  formule. 

Done  pour  eonnaitre  toutes  les  raeines,  il  sufrit  d'avoir  la  valeur  des 
deux  quantity  e  et  e',  qui  sont  deux  racines  de  l'equation 

^2  «  +  l  z= 

Toutes  les  raeines  de  cette  equation 

lesquelles,  par  ce  qui  precede,  sont  les  (2(t/  +l)2  quantity's 

0,  ±en   ±e8,  •  •  •  ±enj 
sont  done  exprimees  par  la  formule 

en  donnant  a  W»  et  k  toutes  les  valeurs  moindres  que  2//+1.  11  est  facile 
de  voir  qu'on  pourra  exprimer  em>k  en  function  rationnelle  des  deux  quanti- 


600 


PRECIS  D'UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


tes  e,  e';  done  on  voit  que  toutes  les .  racines  de  l'equation  x2fl+1  =  0,  pour- 
ront  s'exprimer  rationnellement  par  deux  d'entre  elles  et  par  le  module  c. 

Si  Ton  veut  exprimer  x2fl+l  a  1'aide  des  fonctions  0xx  et  6x,  uii  pourra 
le  faire  d'une  maniere  fort  simple.  En  effet,  en  remarquant  que  le  dernier 
terme  d'une  equation  est  le  produit  de  toutes  ses  racines,  on  aura  sur  le 
champ 

(196)         'x^„^e*"»»  .  x  .  Ox  .  0*x  .  .  .  6^x 

xe.x.e.ex.e^x  . .  .  exe^x 

X0\x.6\0x.0\0*x  .  .  .  e\e^x 


On  a  aussi 
(197) 

§  10. 

Ue  r  equation  x2jU+i  —  0. 

D'apres  ce  qui  precede  les  racines  de  l'equation  x2fX+1  =  0  sont  exprimees 
par  eWik  en  donnant  a  m  et  k  toutes  les  valeurs  moindres  que  2^-)-l.  Une 
de  ces  valeurs  est  zero,  savoir  e0  0. 

En  divisant  le  numerateur  de  la  fraction  x.,^+1  par  x}  on  aura,  en  ega- 
lant  le  quotient  a  zero,  une  equation 

(198)  P=0, 

du  degre  4/t2-f-4w.  Je  dis  que  cette  equation  peut  etre  resolue  a  l'aide 
d'equations  du  degre  2[i-\-2  et  du  degre  2  p. 

Soit  p  une  fonction  quelconque  symetrique  et  rationnelle  des  quantites 
el7  ea,  •  •  •  <V  En  mettant  pour  e2,  e3,  .  .  .  ^  leurs  expressions  en  fonc- 
tion rationnelle  de  exi  p  deviendra  de  meme  une  fonction  rntioimelle  de  cette 
racine.  Faisons 

(199)  P  =  y%| 
on  aura  evidemment 

(200)  (pel  =  (pei  =  (pe.i  =  •  •  •  =  (pe2fi1 

equations  qui  auront  lieu  quelle  que  soit  la  racine  a.  Cela  pose,  mettons  em>i 
au  lieu  de  e,  il  est  clair  que 


AO^x.eYdx.o^o^x  .  . .  efe^x. 


*  r*    \        0  0 


(202) 


PRECIS  DUNE  THE01UE  DES  FUNCTIONS  ELL1PT1QUES.  (>01 

e2l    e3i    '    •    '  e2fi 

se  changeront  respectivement  en 

62m,  2  ^     e3m,  3  )    ■   •   •   e2,u»i,  2,u  • 

Done  on  aura 

(201)  =  '  '  '  =  (PG^m,2fl- 

Formons  l'equation 

{p  —  (pe1){p~(pe0il)(p  —  (pelii)(1j  —  cpe2il)  .  .  .  {p~<fte£,t) 

= 1>2"+2  -  q^+t  •  P2" +1  +  ft*  •   4i-P+4»  —  <>\ 

q01  qt1  .  .  .  seront  des  fonetions  symetriques  et  rationnelles  cle  yeM 

>(pe01,  .  .  .  (pe2  A.  Or  011  pourra  Iss  exprimer  rationnellement  en  c.  En 
etfet,  il  suffit  d'avoir  la  valeur  de 

(203)  (<p etf  +  (cpe0>iy  -|  f-  a*  (fe 

En  vertu  des  equations  (200,  201)  cette  quantite  pourra  s'ecrire  comme  il 
suit : 

2^fc  =  (yetf  +   ((pe2y  +  (ye,)*  -|  +(<*><)* 

+  fo-^y  +  (<peo,2y  +  (<pe9A)k  h  \-(<fe»*y 


+        +       A  +  (fVi)*H  h 

Or  le  second  inembre  de  cette  equation  est  une  fonction  rationnelle  et  sy- 
metrique  des  racines  de  l'equation  P— 0;  done  on  pourra  exprimer  pA  ra- 
tionnellement par  les  coefficiens  de  cette  equation,  e'est-a-dhv  par  c. 

On  voit  done  que  les  coefficiens  de  l'equation  (202),  </0,  qn  qs,  .  .  . 
seront  des  fonetions  rationnelles  de  c.  Done  une  fonction  symetrique  quel- 
conque  des  racines 

e17  e2,  e3,  .  .  .  et/i 

pourra  se  determiner  par  le  module  e%  a  l'aide  d'une  equation  du  degre 

2/#  — (—  2.    Cela  pose,  faisons 

(204)        (e  —  ex)  (e  —  e9)  .  .  .  (e  —  e2/t)  = 

^  _|_  iVl .     +  /Va .  ,2"-4  H  f-** .  e1  +i>0  =  o. 

Les  coefficiens  ft,  p,,  lh,  •  ■  •  iV-i  seront  des  f"()llctiolls  rationnelles  et  syme- 
triques de  en       .  .  .  e2/1;  done,  comme  nous  venous  de  le  voir,  on  pourra 


602 


PRECIS  D  UNE  T11EORIE  DES  FONCHONS  ELUPTIQIES 


les  determiner  a  l'aide  d'equations  du  degre  2fi-\-2.  Ainsi,  pour  avoir  les 
racines  de  l'equation  P=0,  il  suffira  de  resoudre  des  equations  du  degre* 
2 [i  et  2/fc-)-2. 

Ce  qui  precede  est  susceptible  d'une  application  importante.  Le  module 
c',  exprime  par  la  formule  (156),  est,  corarae  on  le  voit,  une  fonction  ration- 
nelle  et  sym&rique  de  e,  e2,  e3,  .  .  .  e2fl.  Done,  en  vertu  de  la  propriete 
demontree  precedenmient,  on  pourra  determiner  le  module  c  en  c  a  l'aide 
d'une  equation  du  degre  2u-\-2.  Cette  equation  ne  parait  guere  resoluble 
algebriquement,  excepte  lorsque  2(«-f-l=:3.  Dans  ce  cas  elle  sera  du  qua- 
trieme  degre. 

En  appliquant  le  theoreme  XII  a  l'equation 

^±L=(2a  +  l)^L, 

on  aura,  en  reniarquant  que  le  degre  de  la  fonction  x2fl+1  est  (2  //  — |—  1) 2,  et 
2  ^t*.  — |—  1  un  nombre  premier, 

y  etant  une  fonction  de  x  du  degre*  2  / 1  — |—  1 ,  et  #2/W+1  une  fonction  de  y  du 
meme  degre.    On  aura 

_  ci+i  x(e*  -  x*)  Q2  —  g»)  ...(e*—x*)  

V  —   y/  '  (1  —  c2eV2)  (1  —  c2el.v*)  ...  (1  —  c2^.*2) 


et 


2/,+1—  i~c  '(i-c'vy)(i-c'Vf^)...(i-c'vyj 

1_,2       1_e2  i_ei 


,'2^  +  1 


1  —  e'*       l—e'l  1—e'l 


c'2g'2  i_c'V|  l  —  c'V* 


t=v?  .  ... 

e'  est  determine  de  la  meme  maniere  en  c'  que  e  l'est  en  c.  Done  si  Ton 
change  c  en  c',  e  se  changera  en  e'.  De  la  il  suit  que  l'equation  entre  les 
modules  c!  et  c  doit  rester  la  meme  si  Ton  change  simultanenient  c  en  c' 
et  c'  en  c. 

Puisque  c'  depend  d'une  equation  du  degre*  2// -(-2,  on  pourra  dormer 
a  la  fonction  ?/,  2  /.t  — [—  2  valeurs  differentes. 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


608 


§  It 

Pes  transformations  differentes  qui  rtpondent  a  un  meme  degre  de  la  foitction  y. 
Soit 

_  Ai+A^  +  A^-j  

J-     Bn  +  Bx*  +  B%x*-{  fEJT* 

et 

(205)  dy    =c  *" 

Supposons  jit  premier  et  d'abord  u  =  l.  Dans  ce  cas  le  module  c'7  en 
vertu  des  formules  du  paragraplie  2,  aura  six  valeurs  differentes,  et  la  fonc- 
tion  y  en  aura  douze. 

Si  /a  =  2,  on  aura  toutes  les  solutions  possibles  en  combinant  les  deux 
formules  (163,  165)  avec  les  six  formules  du  paragraplie  2,  ce  qui  doune 
18  valeurs  differentes  du  module  c. 

Si  Ton  fait 

1  —  c  2i~c  2Y—C 

ces  18  valeurs  s'obtiendront  en  mettant  dans  les  six  fonctions 

±c'  ±T'.  ±lr=v^ 

les  trois  quantites  c1?  c2,  c3  au  lieu  de  c. 

Si  /t  est  un  nombre  premier  impair  2  71+1,  on  aura  d'abord  2rc  +  2 
valeurs  du  module  c'  qui  repondent  a  la  forme  suivante  de  y: 

cn+i       9fa  _     («■  _  «*)...(««—««)  

I  =  y^T  (T~^i^  (1  -  ^:*")     (1  -  Cels*)  ' 

Or  de  chaque  valeur  de  y  de  cette  forme  on  deduit,  en  vertu  des  six  for- 
mules du  paragraplie  2,  cinq  autres  valeurs  de  la  forme: 

r-y,'T+yVo''  i+ v?'i+yVC''  i+v^  rtfpz* 

i yzTc' '  l  +  y  i—  c' 
auxquclles  repondent,  respec^ement  lea  modules: 

76* 


(J04  PRECIS  DUNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

On  aura  done  en  tout  6(2w  -f-  2)  =  6(/i  1)  valeurs  differcntes  pour 
le  module  c'.    On  cn  aura  un  nombre  double  pour  la  fonetion  y. 

§  12- 

Resolution  de  V equation  y  —  ifttc. 

L'equation  algebrique  y  =  ipx,  ou  \px  est  une  fonetion  raiionnelle  quel- 
conque  de  sc,  satisfaisant  a  une  equation  differentielle  de  la  forme  (205), 
jouira  de  la  propriety  remarquable  d'etre  resoluble  par  rapport  a  x  a  l'aide 
de  radicaux.  C'est  ce  qu'il  est  facile  de  demontrer  a  l'aide  de  la  forme  des 
racines  de  cette  equation.  D'abord  si  le  degre  a  est  un  nombre  compose 
=  n .  «,  .  n2  .  .  .  nv1  on  pourra  faire  comme  nous  venous  de  le  voir  dans 
le  §  7: 

ipy-i,  •  '  '  ^pi  ?  V7  designant  des  fonctions  rationnelles  respectivement  des 
degres  nv1  Wy_i?  .  .  .  «n  n,  ces  derniers  nombres  dtant  premiers.  On  aura 
done  la  valeur  de  x  en  y  a  l'aide  de  la  resolution  de  v-\-l  equations  des 
degres  re,  w17  .  .  .  nv  respectivement.  II  suffit  done  de  resoudre  l'equation 
y  —  ipx  dans  le  cas  ou  le  degre  fi  est  un  nombre  premier.  Si  /<  =  2,  on 
aura  l'expression  de  ^  par  les  regies  connues.  Soit  done  fi  impair  =  2/f-|-l. 
Alors  les  racines  de  l'equation  y  =  ipx  seront  les  2  /«■  — [—  1  quantites 

x,  Ox,  e2x  .  .  .  0*»x. 

Cela  pose,  soit  d  une  racing  imaginaire  de  l'equation 

+  1  =fc  1, 

et  faisons 

v==xjrd  ^  sx  +  r .  e2x  +  -  -  -  +r*".o*>iXi 
v'^xJr(y.e^x  +  (J2.e^-1x+  . . .  -)-^.^. 

En  substituant  pour  les  quantites  0mx  leurs  valeurs 

n  m   xJem-\-enJx 

et  remarquant  que 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELL1PTIQUES  (J05 

I  If        .  • 

il  est  elair  qu'on  aura 

v—p-\-q4x,  v'=p —  q,dx, 

p  est  q  etant  des  fonctions  rationnellcs  de  x.  Cola  fait  voir  que  vv'  et 
v2//  +  i_J_  gont  (\es  fonctions  rationnellcs  de  .7;;  or  je  dis  qu'on  pourra 

expriiner  ces  quantites  en  fonction  rationnelle  de  y.  En  effet,  en  vertu  de 
la  forme  de  v  et  v' ,  il  est  clair  que  si  Ton  fait 

vv'  =  (px,  v^+1-\-v'^'+1=fx, 

les  deux  fonctions  (px  et  fx  ne  cliangcront  pas  de  valeur  si  Ton  met  pour 
x  les  2/u  -j-  1  quantites 

aj,  Ox,  .  .  .  02f*x. 

Done  on  aura 

^  -  w+i {fx +fex  ^  w*) = *2/i+1 + v'2fl+1- 

Ces  expressions  des  quantites  vv\  v2f*+1  -\-v'2fl+1  sont  des  fonctions  raiion- 

nelles  et  symetriques   des  racines   de   l'equation  y  s=      ;    done   on  pourra 

les  exprimer  rationnellement  par  les  coefficiens  de  cette  equation,  e'est-a- 
dire  en  y. 

Faisons  done 

vv'  —  s 

_|_  ^  +  1  =  f  , 

s  et  /  seront  des  fonctions  rationnelles  de  y.    On  en  tire 

V+i  ===== 

On  connait  done  la  fonction  v.  Oela  pose,  si  Ton  ddsigne  par  v0,  vx ,  P, . 
.  .  .  v2  les  valours  de  v  qui  repondent  respeetivement  mux  racines  1.  (V.  «V\ 
rP,  .  .  .  $**  de  liquation  (T2fl+1  =  1 ,  on  aura  sur  le  champ 

*  =  sxi  (w°  1"  ^ ' 

ce  qui  est  l'expression  generate  des  racines. 


PRECIS  D'UNE  TIIEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

On  aura  ainsi  une  classe  tehs  Vendue  d'equations  algeViques  de  torn 
les  degres  qui  seront  resolubles  algebriquement.  Nous  n'entrerons  pas  ici 
dans  des  details  sur  ce  sujet,  mais  nous  renvoyons  nos  lecteurs  a  la  se- 
conde  partie  de  ce  memoire,  ou  nous  en  donnerons  des  developpemens 
etendus  a  cause  des  belles  propriety  des  fonctions  elliptiques  qu'on  en  peut 
deduire. 

Comme  cas  particulier  on  pourra  remarquer  liquation 

ou  a;  designe  la  fonction  rationnelle  de  x  du  degre  fi\  qui  satisfera  a  l'e- 
quation 

dXfj,  _  dx 
dap       '  dx 

On  en  pourra  done  toujours  tirer  la  valeur  de  x  en  y  a  l'aide  de  ra- 
dicaux.  Si  fi  est  un  nombre  impair,  on  pourra  donner  aux  racines  cette 
forme  tres  simple: 

1  i  i  ,;  1,3 

£C  =  — ■  [ay  +      +    JyY  +  (jp2  +  fc^y)". H  h  (lV-i  +  ]  i 

ou  jpt ,  ,  p$  .  •  •  sont  des  fonctions  entires  impaires  de  ?/  du  degre  // ,  et 
2n  5*»  &  •  *•  •  des  fonctions  paires  de  ?/  du  degre  tu  —  3.  pw  et  seront 
determines  par  l'equation 

Pi  -  ql  c'f)  =  to"  -  <*)*,  J 

ou  e„,  est  une  constante,  savoir  une  racine  de  liquation  xfJ  =  0. 


CHAPITRE  V. 

ThAorie  generate  de  la  transformation  des  fonctions  elliptiques  par  rapport 

au  module. 

A  l'aide  des  theoremes  que  nous  avons  etablis  dans  les  chapitres  prece- 
dens,  nous  pourrons  maintenant  donner  la  solution  de  ce  probleme: 

vEtant  proposee  une  fonction  elliptique  oVun  module  quelconque,  ea  -  prune r 
cette  fonction  de  la  maniere  la  plus  g&nfrale  en  d'autres  fonctions.u 


PRECIS  1>  UNK  TIlIiOKIE  DES  FUNCTIONS  BLLIPTIQUKS: 


§  * 

Condition  generate  pour  la  tvansiornndion. 

Soit  proposee  une  integrale  de  la  forme 


/ 


r  dx 
Jx 


on  demande  s'il  est  possible  d'exprinier  cette  integrale  par  des  fonctions  al- 
gebriques,  logarithmiques  et  des  fonctions  elliptiqnes,  dont  les  modules  soot 
c2,  .  .  .  cm ,  en  sorte  qu'on  ait: 


/ 


r^  =  A1.ip1x1-\~A2.ifj2x2-\-  •  •  •  -f- Am .  ipmxm  -f  V, 


oh.  Au  A21  .  .  .  An  sont  des  constantes,  xx ,  x2 ,  .  .  .  xm  des  fonctions  alge- 
briques  de  x,  et  V  une  fonction  algebrique  et  logaritlimique ;  .  .  .  V« 

designent  des  fonctions  elliptiqnes  ayant  respectivement  cn  c2,  .  .  .  cm  pour 
modules. 

Cela  pose,  cette  equation  donnera  en  vertu  de  la  formule  (86): 


/ 


les  quantites 
de  meme  que 

4^  ^2  ^sys   t  (  t  4»y» 

ijte  '  z/a;  '  ^  '  Jx 

etant  des  fonctions  rationnelles  de  x. 

Si  Ton  suppose,  ce  qui  est  permis,  qu'il  soit  impossible  d'exprinier 

rdx 
Jx 

par  un  nombre  moindre  des  fonctions  fu  .  .  .  fm1  il  est  clair  qu'aucune 
des  quantites  yti  y9l  .  .  .  ym  ne  pourra  etre  constante. 

On  doit  done  avoir  separement,  en  vertu  du  theorenie  deniontre  dans 
le  premier  paragraphe  du  chapitre  precedent, 

dy%  dx       dy«  dx  dym  _  dx 

JxVx      1  Jx     J2y2        Jx  -A»ym  ax 

ou  .  .-.  Bm  sont  des  constantes.    Cela  donne  en  integrant, 


()()8  PKECIS  D  UNE  THE0R1E  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

sauf  Tine  constante  qu'il  faut  ajouter  a  cliacune  de  ces  equations.  On  pourra 
done  enoncer  ce  theoreme: 

Theorems  XIII.  Une  relation  quelconque  entre  des  fonetions  elliptiques, 
ayant  c,  cn  c2,  ...  cm  pour  modules,  ne  pourra  subsister  k  moins  qu*on 
n'ait  entre  les  fonetions  correspondaiites  de  la  premiere  espece,  cette  relation 

(206)        ®{x,  c)  =  y  m{yx ,  et)  =  )  <*)  ==  •  •  •        m{ijm ,  cm) , 

1  2 

oil  fn  f2,  .  .  .  sm  sont  des  constantes  et  yx,  ?/2,  .  .  .  y„  des  fonetions  ration- 
nelles  de  la  variable  x. 

On  pourra  done  encore  satisfaire  aux  equations  suivantes: 

,  m{xx ,  c)  ==  d  tufa,  Cj), 

w(x2 ,  c)  =  e"  £D(aj,  c2), 


(207) 


8>(a;w,  c)  =  6(n!)w(.T,cm), 
a?!,  £B87  .  .  .  aJTO  etant  des  fonetions  rationnelles  de  x\  ou  bien,  si  Ton  designe 


par  c  et  c'  les  modules  de  deux  quelconques  des  fonetions  entre  lesquelles 
on  a  une  relation,  on  pourra  toujour*  satisfaire  a  l'equation 

(208)  w(x\  c')  —  8w(x1  c), 

en  supposant  x  fonction  rationnelle  de  ou  x  fonetion  rationnelle  de  x '. 
Cette  Equation  donne 

dx'  dx 

(209)  ■>     ■>  =  * 


Soit  maintenant  fonetion  rationnelle  de  a?;  si  r'  designe  une  fonetion  ra- 
tionnelle queleonque  de  x\  on  pourra  transformer  r'  en  une  fonction  pareille 
de  x.  En  la  designant  par  r,  on  aura  done  r'  =  r.  Done  en  multipliant 
l'equation  differentielle  ei-dessus  par  r',  on  aura,  en  integrant 

/r'dx  f  rdx 

Quelle  que  soit  la  fonction  rationnelle  r,  on  pourra  toujonrs,  comma  on  sait, 
exprimer 

/rdx 

par  des  fonetions  -elliptiques  des  trois  especes  avee  le  module  c.  On  aura 
done  ee  theoreme: 


PKEC1S  D  UNE  TI1EOK1E  DES  FONCTIONS  ELLll'TlQUES. 


(509 


T/teo rente  XIV.  Si  unc  function  elliptique  quelconque  c/vj,  ayant  c 
pour  module,  peut  etre  exprhnee  par  d'autres  fonctions  dont  les  modules  sunt 
e, ,  c8 ,  .  .  .  cm ,  on  pourra  toujours  exprimer  la  meme  fonction  (px  par  des 
fonctious  elliptiques  d'un  meme  module  c,  c  etant  l'un  quelconque  des  mo- 
dules Cj ,  c2 ,  .  .  .  cM ,  et  cela  de  la  maniere  suivante : 

.    '  -^=/^-'  -JR^fg 

on  *y  et  /•  sont  des  fonctions  rationnelles  de  x. 


La  continuation  d'apres  un  manuscrit  inidit. 


En  vertu  de  ce  tlieoreme  tout  ce  qui  concerne  la  transformation  des 
functions  elliptiques  par  rapport  au  module  se  reduit  a  exprimer  1'integTale 

/¥  (I>tV  •  • 

.(    '    par  des  fonctions  elliptiques. 


§  2. 

Transformation  des  fonctions  de  la  premiere  et  de  la  secomle  espece. 

Snpposons  d'abord  que  cpx  soit  une  fonction  de  la  premiere  espece,  de 
sorte  qu'on  ait 

f  da- 

Dans  ce  cas  la  fonction  /•  se  reduit  a  une  oonstante,  et  on  aura  par  suite 
(212)  w(!J,c')  =  t.io(x,c), 

oil  >j  est  rationnel  en  x.    Cette  equation  est  la  meme  (pie  celle-ci: 

dy  dx 

Nous  en  avons  donne  la  solution  dans  le  chapitre  prudent.  Passons  aux 
fonctions  de  la  seconde  espece: 

77 


PRECIS  D'UNE  THEOIUE  DBS  FUNCTIONS  ELLIPT1QUES. 

On  aura  alors 

(2i3)  *^ey-*j;iffi\ 

Conmie  y  est  une  foiictkm  rationnelle  de  x,  1'integTale  dtt  second  membre 
parait  contenir  des  functions  de  la  troisieme  espece,  mais  nous  verrous  qu'on 
peut  toujours  la  reduire  a  une  expression  de  la  forme: 

A .  Gi  (»,  c)-\-B.  iS0(x,  c)-\-v1 

oil  o  est  une  fonction  algebrique  de  x.  II  y  a  un  uioyeu  bieu  simple  de 
prouver  cela,  savoir  en  differential  1'eqiiatioii 

(d(y,  c)  =  e .  B{x,  c) 

par  rapport  au  module  c.    Cette  equation  revient  a  celle-ci: 

rdy(l -y2f^(l  -  e'*y*f*  =  *f  dx(l  -  x>)        —  >&f\ 

En  la  differentiant  par  rapport  a  c  et  remarquant  que  les  trois  quantites  y1 
c',  £  contiennent  cette  quantite,  on  aura 

,  dc'  f  y2dy  ,dy       1   de  f    dx      ■        f  *****  * 

C  ^  J  0^^*)4{y,c')^  do'  J(y,c')  —  dc]  J(x,c)^CtJ  (l-c***)J(x,<!)> 


mais  on  a 


f  „     1       *(!—*')  ■      1  f'(l—x2)dx 

J  (1  _ C2<2?2) c)  —  c2  —  1  '    z^0,c)     '  1—  c*J  ~  J(&;c)  ' 

f       ,y2<*r  1     y(l-y2)  ,   _J_  r(l-y2)^. 

En  substituant  on  aura 

c'  . dc'  I  ef«  c'i  -  tD  r*  ^  -  ^  7$  I  4-  4  •  -  - 

=  £       4  +  i  ._  c*  j  ®fo  c)  ~  ^  c)  -    7(<(.  ,;)-  (  I 

et  de  la  en  mettant  pour  (o(y,c/)  sa  valeur  bW(x,c), 
(214)  fi>oO,  c')  ==  i&fo  e)  -f  /?<o00,  c)  +jt>, 

ou  Ton  a  fait  pour  abreger 


PRECIS  D  UNK  TI1E01UE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  611 


A_     |         cdc(l-c>*){  de(l-c'*) 


=  (l-c'*)dc  <  %  i    1      ,  ^(1-Q     y(l-y2)  t 

**  c'dc'         dc    J(y,c')~*         J(x,c)  J(y,c')  . 

Or  on  pourra  parvenir  plus  directement  a  l'expression  de  tw0(?/,  r;'),  sa- 
voir  en  decomposant  la  fonction  rationnelle  y2  en  fractions  partielles. 
Soit  x  —  a  un  facteur  du  denoininateur  de  ?/7  on  aura 

(210)  f  =  +  ~-  +  8, 

oil  A  et  7i  sont  des  constantes.  En  faisant  y==  —  j  on  trouve  d'apres  les 
regies  connues 

Or  si  Ton  met  dans  l'equation 

%  dy    dx  t 


4(y,c')  J(x,c) 

au  lieu  de  ?/,  il  viendra 
cfx  J1 

(218)  (1  -  x2)  (1  -  c2x>)  {cp'x)2  =  t2  [((fx)2  -  1]  [{cpx)*  -  c'*] 

=  t\cpxy  -  1 2(1  +  c'2)  (^)2  +  f  V2. 
En  y  faisant  x  =  a  on  a  (px  =  0,  done 

(1_^)(1  _cV)(yV)2  =  *V2. 

De  inenie  si  1'on  differentie  l'equation  (218)  par  rapport  a  x  et  qu'on  fosse 
en  suite  x  =  a,  on  aura 

2(1  _a^)(l_  c2a2)<p'a.cp"a—  [2(1  +  c»)a  —  4c2a3]  ((//a)2  =  0  5 

on  a  done 

)    WW  eV* 

(219)  )  g>"«     _-(l  +  C2)a  +  2c^  =  ^ 
I  ~~  Way  -  ^  "~ 

En  vertu  de  ces  valeurs  de  A  et  de  B  il  est  facile  d'avoir  l'expression  de 

I-"-,,   ..IV..1  ...nltinlinnt    IV X 1  nvsslul I   (V    '/     par      ( rT^J  1 

77* 


7  dy  ax 

if         ,  ■    En  effet,  en  multipoint  l'expression  de  y    par  j^rf  — 8  jfce)' 


012 


PRECIS  D  UNE  THEORIE  DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


il  viendra 

,99m     f  V*dy   -  1-  H(l-«,)(l-c»a»)  2c»_a^l_+f»)_a(_jgL. 

jf  J&?)~  ec'*  J  j         (*-a)2         T  .r-a  (  ^,«) 

Or  si  l'oji  differentie  la  fonction 


—  ? 

a?  —  a 


on  trouvera 

done  la  premiere  des  integrales  du  second  niembre  de  l'eqnation  (220)  est  la 
meme  chose  qne 

f,e*x>  _  *    -  ^4  =          -  a           a)  +  e\o0(x,  r). 

J  v  '  J(x,c)        x  —  a         a  —  x 

Done  l'expression  de   \   *L^.\  deviendra 

En  designant  done  par  a1?  %,  .  .  .  ap  toutes  les  racines  de  Teqnation 
1  A 

—  =  0,  on  aura 

y 

(221)  t^mM O = (MHfc-fc 3 - WfS  +  «5 H  h - sV'tf}*^ e) 

-j-  ^(jfij  c)  |     — ^  HF"  ^  —  #  "I-         "I-  afl  —  x  \  ' 

oil  7g  est  une  quantite  constante,  savoir  la  valeur  de  y  pour  x—  x(i. 

Cette  forniule  repond  a  une  fonction  rationnelle  y  du  degre  savoir 

y  —  &  (g  ~  "l)       ~  —  "»)•'  •       —  «aQ  . 

^  (# —  ax)  (#  —  «a)  («  —  a3)  . . .  (* —  a^)  ' 

mais  il  y  a  deux  cas  qu'il  faut  considered  separement:  il  pourra  ar- 
rive? que  Tune  des  quantites  au  et  mp  sera  infinie.  Soit  d'abord  afl  =  ±. 
Alors  on  aura  k  =  0.  Dans  ce  cas  la  fonction  y  sera  une  fonction  inipaire 
de  sc,  dont  le  nunierateur  sera  d'un  degre  nioindre  que  celui  du  denomina- 
teur.    Si  p  est  pair,  on  aura  en  mettant  2fi  pour  //, 

x(l  -  jg *2)  (1  -  /9f  .*2)  . . .  (1  -  z^2) 

•7  ~~        (1  —  <5? .r2)  (1  —  df  .r2)    .  .  (1  -  <J  »  .r 2)  ' 


PRECIS  D  UNE  THEOKLE  DES  FONCTIONS  ELLIPT1QUES  ■ 

et  la  formule  (221)  deviendra 

(222)  ^co„{y1e')  =  2^m0{.r,<>)-2c*  M  +  ^  +  .  .  .  +  _Ha(a.>c) 

+  2x.j(x,c)\ :  %  ,  4- ,  *f.  „  j  I  *L_  j . 

Si  (/  est  un  nombre  impair,  on  aura  en  mettant  2// -(- 1  pour  u. 

(223)  v  —  (l-c2a>*)(l-<;2<x2)-  ■  .(i-^a^  .  a* 

V       }  9  x{a*  —  **)(a|  — *«)...  (a«—  .r2)  £c'  ' 

et  la  formule  (221)  deviendra 

(224)  f  c'2fi>0(,y,  c')  =  (2,1  +  l)c*®Q(x,  c)  —  2c,\a\  +  al^  \-  a%G>(x,  c) 

+  2xJ(x,  c)  j  —  J*,  +  — - J  1  j . 

Supposons  maintenant  0^  =  0.  On  aura  alors  k  =  -}T.  La  function  y  sera 
impaire,  mais  le  denominateur  sera  d'un  degre  plus  petit  que  celui  du  mi- 
meYateur.    Four  avoir  les  formules  qui  repondent  a  ce  cas,  il  saint  de  mettre 

dans  les  deux  equations  (222,  224),  —  au  lieu  de  x.    Cela  donne 


m(x,c)  =  -\-j -J^  =  -J-  m(z,  c), 

c'a>.(*,«)  =  +/ =  +  «•«*.(*,«)  - 

Done  en  substituant  dans  la  formule  (224)  et  mettant  z  =  x, 

(225)    a^ipufc  cf)  =  (2u  +  l)<?*fa  e)  -  2r,\ai  +  a:^  \-  <)«)(*,  c) 

-\-  2xJ(x,  c)  |  j  z:^2^2  ^  T-c2a£tf2  +  '  '  '  +  1  —  „*£*JH 
[/expression  de  ?/  sera,  en  vertu  de  la  formule  (223), 

?/__  «  .  ^(a2-^)K-^)---K-^)  

•7  "~ '  aj.aj  *  (T= ■  «2af  ./■-)  (1  -  e*af  .*») ...  (1  -  e*a*.r2) 

Pour  donner  mi  cxemple  suit 


(}14  •  PRECIS  D  UNE  THEORIE  PES  FONCTIONS  ELE1PTIQUES. 

alors  on  a  «  =  2,  et  la  formule  (222)  donnera,  pour  (i/-=l, 


Transformation  des  fonctions  de  la  troisieme  espece. 
Soit  maintenant 

yy=  A  ^  7=TT(y,c\a'). 

J(l-I,2)^) 

En  mettant  pour  sa  valeur  y'   on  aura 

/dx 

Pour  reduire  le  second  membre  aux  fonctions  elliptiques  il  taut  decom- 
poser la  fraction  rationnelle  en  fractions  partielles.    Soit  done  d'abord 


1    __  y  i  A  _]  h.  ~  J  I — ft  ~  fr'  %  2   A  , 

aT^y  '  a2  —  #     •  'aM-«  1  a-* 

ou  il  est  clair  que  ¥  est  une  constante.  Pour  determiner  Atl  A2,  .  . 
aura  d'abord 

.        (a  —  x) 

A  =  ~   pour  X  —  CL, 

a'  —  u  r 


on 


y 

done 


.    dx 

A  =  s 5 


or  on  a 


done  en  faisant  x  =  a  et  remarquant  que  la  valeur  de  ?/  deviendra  alors  a\ 
on  aura 

^(«V')  =  ^(a,C), 

et  par  consequent 


PRECIS  D  UNE  TlIEOlilE  DES  FUNCTIONS  ELL1  ITIQLF.S.  fi!5 

Eii  subst  Ltiiant  on  aura  par  consequent 

(227)         1    —  k'  A  1       )  Jt&>'6)  _i_  'J(af>c)  _i  .  \  ( 

«'  —  y  '    tJ{a',  c')  )  at  —  as  "T~  «2  —  x    '    '  '  '  ~1~  a/4  —  #  j  * 

En  designant  de  menie  les  racines  de  1'equation  a'-\-y  =  0  par  6,,        .  .  . 


/>M ,  on  aura 


a'  +  y~^V  J(a',  c').  )  kt  -  x  T     -  * "  i  T  ^  _  Jj  j  ' 

a                                                  11  2a' 
En  ajoutant  ces  valeurs  de  — -  —   et     ,  ,      on  aura  celle  de  -zn   Mais 

« —  y       <*  +y 

il  suffit  de  considerer  la  formule  (227).  En  la  nmltipliant  par  ■  ^  et  in- 
tegrant,  il  viendra 

(228)      J«c')  f   ,     y/r--s==fe1cD(a;,C)+ v^(fl  C)  f  

Cela  pose',  ayant  -7—  —         ^  >  on  en  tire 


a  —  x       a*  —  x' 


ydy 


/dx  1   ft*         n   1    /  and* 

De  meme  on  aura 

f  r> "  -  w,    '  i  =  t  a')  +  A 

J  («  —y)-i{y,«)     a     w      ;  1  J  («  "  — 

Done  la  formule  (228)  donnera  en  substituant 

|     =      ') + *      "  (*  «. c)  *M-4fr •>  /pi  -  It/,,, ,,  • 

Ees  integrates  qui  entrent  encore  dans  cette  formule  seront,  comiiie  on  le 
voit,  exprimables  par  des  logarithmes. 
On  aura  par  consequent 

(230)  U %  C,  a')  =  h  m{x,  e)  +  2  ^ TI{x,  c,  a)  + 

II  est  a  remarqucr  cpie  cette  formule  ne  contient  pas  de  fonctions  de  la 

seconde  espece. 

La  fonction  de  la  troisieme  espece  //(//,  c',«')  est  done  ainsi  reduite  a  la 
fonction  de  la  premiere  espece  Gi(x,c)  et  a  p  fonctions  de  la  troisieme  espece. 


QIQ  PRECIS  DUNE  TIIEOIUE  DES  FONCTIONS  ELLll'TIQUES. 

Or  je  dis  qu'on  pourra  toujours  exprinier  les  a  fonctions  du  second  membre 
par  une  settle,  O'est  ce  qui  est  facile  a  prouver  a  l'aide  des  forniules  etablies 
dans  les  cliapitres  preeedens.  D'abord  si  Ton  determine  une  quantite  a  de 
sorte  que  l'equation 

(fx)*  —  (tpx)*  [Jfa  c)]*  =  {x*  —  ai)  [x*  —  al)  .  .  .  (a;2  —  a*)  (x*  a2) 

soit  satisfaite,  /*  et  (px  etant  des  fonctions  entieres  de  x,  dont  l'une  est 
paire  et  l'autre  impaire,  on  aura  sur  le  champ,  en  vertu  de  la  formule  (104), 

n{,,e,a)  =  h0M  +  ^n{«,e,«)  -  J  log  |£±f^gf }• 

Done  en  substituant: 

(231)  n  (y,  c\  a')  =  %  +  h)*(*h  *j  +  <h  «) 

Quant  aux  coefHciens  des  puissances  de  x  dans  les  deux  fonctions  fx  et  q>x, 
ils  sont  determines  par  les  a  equations  suivantes: 

fa,  -f  (pa,.J(a^  c)  =  0, 
fa2-{-(pa2.J(a21  c)  =  0, 


/^  +  y^.^(^oc)  =  0, 

auxquelles  il  faut  ajouter  celle-ci: 

fa  -\-  (p  a  .  J(a,  c)  ==  0, 

pour  determiner  le  signe  du  radical  J(aAc). 

On  peut  encore  reduire  les  fonctions  du  second  membre  de  l'equation 
(230)  d'une  autre  maniere:  on  pourra  les  exprinier  par  l'une  quelconque 
d'entre  elles,  comme  nous  allons  le  voir. 

Soit  a  l'une  quelconque  des  quantites  ax,  a21  .  .  .  au.  Alors  comme 
elles  seront  les  racines  de  1'equation 

a'  =y  —  ip(x), 

dies  auront,  en  vertu  de  ce  qui  a  etc  demontre  dans  le  troisieme  parai- ra- 
phe, du  chapitre  precedent,  toutes  la  forme 

a  l(e,e)  -\-eJ(a,c) 
■       1  —  c*e*a*  ' 


PRECIS  D'UNE  THE0R1E   DES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES.  617 

ou  e  est  une  constitute  independante  de  a.    Soit  done 

[       ]  °"  —  l-c*e*a*  ' 

on  aura  en  vertu  de  la  formule  (112) 

4(am,c)  ,  ,         JfatA    rr(  \ 

P»  in  (I 

+  fi.  w(x,  c)  +  fT(x,  c,  e.)  +  log  iS. . 

La  formule  (230)  deviendra  done  en  substituant 
(233)  /7(2/,c>')  =  (fc,+/91  +  A+  •  •  •  +/?„_,)«>(*,  C) 

+  ,«  «{*,  c,  a)  +  2  %4  n(x,  c,  e.) 

+«'+iogs1+iogs!-|  \-iogS^. 

Je  dis  maintenant  que  2  J(e">c)  fj^x^  Cj  ej  se  j-^uit  a  zero.     En  effet,  si 

l'expression  de  am  est  racine  de  1'equation  a'  —  y  —  0,  elle  le  sera  encore  en 
mettant  — em  pour  em.     Si  done  a  est  un  nombre  impair,  les  termes  qui 

J(e  c) 

composent  l'expression  2  '  K  m'  1  IJ(x,  c,  em)  sont  deux-a-deux  egales  et  de 
signes  contraires.  Si  u  est  on.  nombre  pair,  l'expression  dont  il  s'ag'it  se  reduira 
a  un  seul  terme  ■  ilfx^  c,  e),  oh  e  est  zero  ou  Tinfini.  Si  e  est  nul, 
ce  terme  le  sera  de  meme.  Si  e  =  i,  la  valeur  correspondante  de  am  est 
+  —  ,    done  en  vertu  de  la  formule  (115)  :  


78 


XXIX. 


THEOREMES  ET  PROBLEMES. 


Journal  fur  die  reine  und  augewandte  Mathematik,   herausgegeben  von  Crelle,  Bd.  2,  Berlin  1827. 


Theorems.    Si  la  somme  de  la  serie  infinie 

a0-\-  axx  -|-  atx%  -f-  a3x3  -f-  •  •  •  -\-amxm~{-  •  •  • 
est  egale  a  zero  pour  toutes  les  valours  de  x  entre  deux  limites  reelles  a  et 
/?,  on  aura  necessairement 

a0  =  0,  a1  =  0,  <22  =  0,  .  .  .  a„  =  0  .  .  .  , 

de  sorte  que  la  souiuie  de  la  serie  s'evanouira  pour  une  valeur  quelconque 
de  x. 

Problhme.    En  supposant  la  serie 

fx  =  aQ-\-alx-\-a^x'i-\-  -  •  - 

convergente  pour  toute  valeur  positive  moindre  que  la  quantite  positive  «, 
on  propose  de  trouver  la  limite  vers  laquelle  converge  la  valeur  de  la  fonc- 
tion  fx,  en  faisant  converger  x  vers  la  limite  a. 

Theoreme.    Si  V  equation  differentielle  separee 

a  dx    dy 

ya  +  (ix+ya;2  +  dx3+~e^i  ~~  i a  +  (i  y  +  yy*  -f  dy*  +  ey^  ' 

oil  «,  /?,  (V,  f,  a  sont  des  quantites  reelles,  est  algebriquement  integrable, 
il  faut  necessairement  que  la  quantite*  a  soit  un  nombre  raiionnel. 


THEOREMES  ET  PROBLEMES.  ft  19 

ProbRme.    Trouver  une  integrale  algebrique  des  deux  equations  separees: 

dx  V3  dy 

dx  V  3  dy 


Journal  fiir  die  reine  und  angewandte  Mathematik,  herausgegeben  von  CvtUe,  Bd.  3,  Berlin  1828. 


Probleme.  Le  nombre  a*1  1 — 1  peut  il  etre  divisible  par  //%  //  etant 
un  nombre  premier,  et  a  un  entier  moindre  que  u  et  plus  grand  que  l'unitd? 


ERRATA. 


Page    50.     Dans  la  premiere  et  l'a\  ant-derniere  formule  les  signes  des  seconds  raera- 
bres  doivent  etre  changes. 

Page  154,  derniere  ligne,  au  lieu  de  a]_  x  ,  l**ez 


a  —  x 
') 


Page  163,  derniere  ligne,  au  lieu  de  hy<m\  lisez  ftyW 
Page  185,  ligne  3,  en  descendant,   an  lieu  de   3[/(ll)  +  11 .  fc],   lisez    3[/"(ll)  +  1 1 .  | ]. 

Page  192,  ligne  13,  en  descendant,  an  lieu  de  e  —  m n    m  ,    lisez  e   • 

Page  237,  ligne  12,  en  descendant,  au  lieu  de  d'  =  -  a  sin  cf  -  i  a2  sin  2cf  +  \  a3  sin  3</>  

lisez  d'  —  —  (a  sin  cf  —  |  a2  sin  2  cf  -f    a3  sin  3qi  —  •  •  •  ) 

Page  239,  ligne  0  et  7,  en  remontant,  au  lieu  de  lorsque  k  est  egal  a  zero  ou  compris 
entre  0  et  -f  oo,  et  lorsque  k  est  compris  entre  0  et  — 1,  lisez:  lorsque  k 
est  compris  entre  0  et  -(-oo,  et  lorsque  k  est  egal  a  zero  ou  compris  entre 
0  et  —  1. 

Page  265,  ligne  13,  en  remontant,  au  lieu  de  Fa,  lisez  Fa. 
Page  277,  ligne  3,  en  descendant,  au  lieu  de  cfx—^ 


lisez  cp  x  —  


(O  10 


to  to 

<P[  ^-y-y' 


Page  313,  lignes  3  et  4,  en  remontant,  au  lieu  de  t>,  en  8-mv1,  lisez  l/vx  en  Q-m~^x\  . 
Page  343,  ligne   10,    en    descendant,    le   numerateur   du    dernier    facteur   doit  etre 

1_  «!  

[mm  —  (ft  —  \)  id  i] 2 

n  2    I    a  2    i 

Page  357,  ligne    8,  en  descendant,  au  lieu  de  —  ,   lisez  a2-|-/?2 — 1. 

Page  419,  ligne  3  et  4,  en  descendant.  Effacez  les  exposans  2. 
Page  458,  ligne  9,  en  remontant,  au  lieu  de  c',  lisez  partout  c" . 
Page  582,  ligne  12,  en  remontant,  au  lieu  de  y(l  —  c2  e*  z2)  .  .  .  (1 — c*  e'^z*), 

lisez  (—  1)>*+1#(1  —  c2  e*  z*)  .  .  .  (1  —  c2  z2). 


Page  582,  ligne  7,  en  remontant,  au  lieu  de  ^ — 1)"+  ct*e 

..       c^«« ««....«« 

Page  582,  ligne  3,  en  remontant,  au  lieu  de    g  2  ^  2  ,  lisez 


e°e;...e*M'  ««*...«» 


Page  586,  ligne  5,  en  remontant,  au  lieu  de  —  ,  lisez 


Page  586,  ligne  3,  en  remontant,  au  lieu  de   ,  lisez 


Y(+c)(l±ce>m)'  y+c(i 


Page  589,  ligne  3,  en  descendant,  cm  lieu  de  * +    ^    —  ,    c—^c     _ j;  } 

Vi+yi  —  cv    W  Vc2  — i 

Page  613,  ligne  9,  en  descendant,   au  lieu  de  a^=:0,  £uez  a^rf 


(EUVRES 


COMPLETES 


DE  NIELS  HENEIK  ABEL 


TOME  SECOND 


(EUVRES 


COMPLETES 


DE  NIELS  HENRIK  ABEL 

NOUVELLE  EDITION 

PUBLIEE   AUX   FR'AIS   DE    L'ETAT  NORVEGIEN 
PAR  AIM    LftYLOW  F,T    S.  LIE 

{vv  TILE  ' 

[university, 

CONTENAKT   LES   MEMOIKES    POSTHUMES  D'ABEL 


I  HlilSTIAXiA 

] MPEIMEEIE  DE  GE0NDAHL  &  S0N 


M  DCCC  LXXXI 


TABLE  DES  MATIERES  DU  TOME  SECOND. 


PACES 

I.    Les    fonctions    transcendantes    ^  —  ,   ^     -  ,   2  —  ,  .  .  .  3 

a1  a'6  «4  '  a11 

exprimees  par  des  integrales  definies   1. 

,,i                            ii  \a-l 
II.    Sur  1  integrate  definie  j    xa-1  (1  —  x'y  1  /      j      dx   7. 

III.  Sommation  de  la  serie  y  —  ff(0)  +  fp(]).v  +  fp(2)x'2  +  q(3)xa-\  \-(pMxn, 

n  etant  un  nombre  entier  positif  fini  ou  infini.  et  ip(ii)  une  fonction 
algebrique  rationnelle  de  n   14. 

IV.  Sur  lequation  differentielle  dy  -\~  (/>  -f  qy  -j-  ry2)  dx  —  0,  ou  p,  q  et  r 

sont  des  fonctions  de  .«  seul   19. 

V.    Sur  lequation  differentielle  (g  -\-  s)  dy  -(-  (p  -f  qy  -j-  r</2)  d.v  —  0  .     .    .  26. 
VI.    Determination  d'une  fonction  au  moyen  d'une  equation  qui  ne  con- 

tient  qu'une  seule  variable   36. 

VII.  Prdprietes  remarquables  de  la  fonction  y  —  (px  determinee  par  l'equa- 
tion  ///  .  dy  —  dx  V(a  —  y)  {at  —  y)  (a2  —  y)  .  .  .  (am  —  y)  =  0 ,  fy  etant 
une  fonction  quelconque  de  y  qui  ne  devient  pas  nulle  ou  infinie 

lorsque  y  —  a,  ax ,  a2 ,  .  .  •  «m   40. 

VIII.    Sur  une  p-ropriete  remarquable  dune  classe  tres  etendue  de  fonctions 

transcendantes   43. 

IX.    Extension  de  la  theorie  precedente   47. 

X.    Sur  la  comparaison  des  fonctions  transcendantes   55. 

XI.    Sur  les  fonctions  generatrices  et  leurs  determinantes    ......  67. 

XII.    Sur  quelques  integrales  definies   82. 

XIII.    Theorie  des  transcendantes  elliptiques   87. 


TABLE  DES  MATIEBES. 

PAGES 

XIV.    Nate  sur  la  fonction  iM  =  #-f-  o^  +  ijH  ^7?^'"    *    *    '  189' 

XV.    Demonstration  de  qnelqnes  formules  elliptiques   194. 

XVI.    Sur  les  series   197. 

XVII.    Memoire  sur  les  fonctions  transcendantes  de  la  forme  fi/iLc,    ou  y 

est  une  fonction  algebrique  de  .r   206. 

[XVIII.    Sur  la  resolution  algebrique  des  equations   217. 

XIX.    Fragmens  sur  les  fonctions  elliptiques   244. 

XX.    Extrnits  de  quelques  lettres  a  Holmboe   254. 

XXI.    Bxtrait  d'une  lettre  a  Hansteen   263. 

XXII.    Extraits  de  quelques  lettres  a  Orelle   266. 

XXIII.    Lettre  a  Legendre   271. 

Apercu  des  manuscrits  d'Abel  conserves  jusqu'a  present   283. 

Notes  aux  memoires  du  tome  I   290. 

Notes  aux  memoires  du  tome  II   324. 

Table  pour  faciliter  la  recherche  des  citations   339. 


* 


I. 


LES  FUNCTIONS  TRANSCEND  ANTES  2  — ,  2  — ,  .  2- 

a'2         a  '6  '       «4  '  a" 

EXPRIMEES  PAR  DES  INTEGRALES  DEFINIES. 


Si  Ton  difterentie  plusieurs  fois  de  suite  la  fonction  J£  —  ?  on  aura 
1  a 


d2~        2d-  1 


a 

a 

da 

da 

d*2- 

a 

da2  ~ 

da2 

d*2- 

a 

da'6 

da3 

.!  a6 


a4 


d»2-^  2d*' 


tL^t  +  2.3.4  .  .  .  n.Z 


dan  dan  _ an+i 

oh.  le  signe  -|-  a  lieu,  lorsque  n  est  pair,  et  le  signe  — ?  lorsque  n  est 
impair. 

On  en  conclut  reciproquement 

1  i  d\S\        '  j 

Tome  II.  1 


l  l 

l.ES  FONCTIONS  TRANSCENDAMTBS  2~t  '  — '  re  3  *  *  *  etc- 


~a«~±  1.2.3..  .(n-l)da*-1  X  2  .  3  . . .  (n  -  l)<la— 1 

Or  011  a  ^  1  =L(a)=l  X*  X~ll  dx.  On  en  tire,   en  ditferentiant  par 
0                     Jo     x~ 1 

rapport  a  a, 


1 


ri22 


da- 


d*2  1 


=  r  mm  dx, 

Jo  *— 1 
Jo  x~l 


1        Jo  1 


En  substituant  ces  valeurs,  on  aura 


1  C  x*-xlx  1 

Jo   *r— 1 
oa        2J0     a'— 1 


^4= 


1     -        f1^-1^21-1  7 
^=1)  Jo       —1  ' 


a2"  •  2.3.4 

1  1  x—1  (!*)**  1. 

~  +  2.3  4...2nJ0     *— 1 


En  general,  quel  que  soit  «,  on  aura 


a*        /\a)  J  0        *  —  1 


Designons'  2  ~  par  L(a,a),  nous  aurons 


1458   FUNCTIONS  TRANSCEND  ANTES  2  p  ?  2'  -j,  •  •  •  etc. 


3 


%  L(aJa)  =  ^)J%  &  + 

a — 1 

En  developpant  r  en  eerie  infhiie,  il  viendra 

or  J  xa~k~x  \l  —  j     J#  =  ^        j  par  consequent 

=  (a  'J  i).  +  +  (^=3)H  hC> 

oil  C  est  une  constante  independante  de  a.  Pour  la  trouver,  faisons  dans 
(1)  a=l,  ce  qui  donne  £(l,a)  =  0  et  a?"-1  =  a>°  =  1 ;  par  consequent 


C 

On  tire  de  la 


Jo     *  -  1 


i(a,«)  =  ^-)/o1^rr1- (4P<&, 
ou  a  peut  ctre  positif,  negatif  ou  zero.    On  a 

Substituant  cette  valeur,  on  aura 


ission    I  j~ 


Consid&onfl  l'expression    /    \        fa.    En  developpant  j— on  aura 


\Al  1  r<fo  =  ..?.(*+4.  done 


LES  FONCTIONS  TRANSCENDANTES  J?sfj \JS~x  •  •  •  «te. 


,  fell '  *  =  7 '(*  + 1  ]{ 1  +  2W  +      +  4^.  +  •  ■ ' ) 


clone  enfin 


(g-l)».r(a  +  2)  /      .1.1.     JL_   ,  \ 
2.r(a)  [iT2«+3T3«+!!  X 4«+2-T  j 

(g-l)».r(«+3)  /  111  \ 

•        2.3.  T(a)       \    T2"+:i  «  3"+3  '  4"+3  '  ) 

or  on  a  r(a-f  l)  =  af(c),  /'(a  +  2)  =  a(«  +  et  en  general  /^a-fA;) 

=  «(a -|- 1)  (a -|- 2)  .  .  .  («-)-& — l)Y'(a).    Substituant  pes  valeurs,  on  obtient 

L  (a,  a)  =  -  =  1  a  1 1  -f-  ^+ t  +  p+T  +  4^1  H  ) 


4.  1  - 

.  1 

P2«  +  2 

1           +  2 

+3 


+ -b : j a  ("  + 1 )  (K  + 2)  ( 1  +  2^ + 3^ + 4^ 

Si  Ton  pose  «  infini,  on  aura 

£(«:,«)==  J-       l-^-^  -l  j 

done  en  design  ant  L(pc,a)  par  L'(a) 
L(a.,  a)  = 

«.(a-  + 1)-  "fe+y  £«-  +  +  «^a+2>  („-  l)'L'(«  +  »)  

Si  dans  la  formule  (1)  on  met  —  -  au  lieu  de  a,  on  aura 

L\  —  >  a  —  ——  /   )  '-  dx. 

\  a       J       T{a)  Jo  x—i 

Faisant  xa=.y1x  devient  =ya-,  dx  =  ayn~\  y  ~TJ      ==a"~1  \~y)  et 
suite 

-,«——/  l — ~'i  M 


par  suite 
L 


LES  F0NCTI0NS  TRANSCENDANTES  £-\  ,  J?4-  - •  •  etc  5 

On  tire  de  la 

Si  maintenant  m  —  1  <  a,  ce  qn'on  pent  supposer,   la  fraction 

ya —  i 

est  resoluble  en  fractions  partielles  de  la  forme   On  aura  done 

l  —  cy 

L[m,a)=[A  f  ^)         +  r^ldyA- 

\a     I     \  Jo  i—  »y  Jo  i-^   yi  | 

Si  Ton  developpe    ^  *    en  serie,  on  voit  que 

°rr(^)"^^=(*+^' d°nc 


done  en  designant  1  -|-      -f      -f-  -|1  -)-  .  .  .  par  L'{a,c\  on  aura 

on  obtiendra  done  enfin : 

La  fonction  2>(-^-j  «J  pent  done,  lorsque  m  et  a  sont  des  nombres  en- 
tiers,  etre  exprhnee  sons  forme  finie  a  l'aide  des  fonctions  J'(a)  et  L'(afc). 
Soit  par  exemple  w=  1,  a  =  2,  on  aura 

On  a  par  consequent  ^4  —  —  1  et  c= — 1,  done 

Xa,a)  =  _2«.L'(«,-l)  =  -2«(l-21„  +  i-l+...). 


„  11- 

O  LBS  FONCTlONS  TRANSCENDANTES  2      1  2  ^  etc. 

Lorsque  a  est  un  nombre  entier,  on  sait  que  la  somme  de  cette  serie 
peut  s'exprimer  par  le  nombre  n  oil  par  le  logarithms  de  2.  Soit  « =  1, 
on  a  l_|  +  |_^+...=log2,  done  1)  =  £t&)  =  -  2  log  2. 

1,1  1      I  j 

En  posant  a  =  2,  on  a  1  —  ^  -|-  -p  —     -f-  ■  •  ■  =  12 r»  clonc 

On  pent  en  general  exprinier  L(\,2n)  par  —Mu*n,  ou  if  est  un 
nombre  rationnel. 


II. 


SUR  L'INTEGEALE  DEFINIE  (I  —  *y-^l -^a~\lx. 


Dans  les  Exercices  de  calcul  integral  de  M.  Legendre  on  trouve 
pression  suivante 

done 

log  f^xa-1(l  —  xy-1dx  =  \ogra-\-log  Vc  —  logY'(a-f  c). 
En  differentiant  par  rapport  i\  a  et  a  c,  et  remarquant  que 


dl  r(a)  _ 
da 

on  aura 

x     ( 1  —  .r)  c~!  &c .  c&i 


La  —  G 


f*  x     (1  —  at) t'-1  dx 
f?**^(l  —  x)c-l!(l  —  x).dx 


■  La  —  L  (a  -j-  c) , 
=  Ac  —  />  (a  -)-  <?), 


^  ■4r»*i"1(i  -x)c-  1dx 
Ces  deux  equations  conibinees  avec  l'equation  (1),  donnent 


8 


SUB  L'INTEGRALE  DEFINIE  etc 


fV*(l  -  x)~>  1(1  -  x)dx  =  [Lc-l.  (a  +  ej]  ■ 

La  derniere  equation  pent  aussi  se  deduire  de  Tavant-derniere  en  echan 
geant  a  et  c  entre  eux,  et  mettant  1—  x  a  la  place  de 

Lorsque  e=l,  on  a,  a  cause  de  L(l  +a)  =  —  +  et  /'(«■+ 1) 

r 1  i 

/         Ix.ax  —  »  5 

/  a" 

J  o 

resultat  connu,  et 

/  V"1  1(1  -  x)  dx=—  L(^~-a) » 

J  0 

done 

(1  -J-  «)  =  —  a  Px—H(l  —  a?)  cfc. 
t 

En  developpant  (1 — x)e~l  en  serie,  on  trouvera 
°r  i.** '(i) ^==(5TT?'  donc 


1       ,       „      1        ,  (c—V)(c—2)       1  (o— 2)Q-3)   1 

—  a»  —  ^—  1)(^+TJ2  +  "        2         '(a+2)*  2.3  (a+3); 


mais 


j-X->  (1  -  a)***  ( | )  <&=^t  A  (a  +  c)  -  La]  ,  donc 


(2)     [/.(a  +  c)-/^]-^  . 

t     .  f  .     f.     1       -  (c-l)(c-— 2)      1  2)(c-  3)  _4  , 

—  ^"^(o+T)5"1""       2         '(«+2)2  2.3 

Soit  par  exemple  c— 1  —  a,  on  a 

/.(a-[~c) —      = —  i7(a-|-c)=l, 
/a .  7'c  ==  7"a .  Y'(l  —  a)  = 


it 

~  5 


sin  a/c 
done 


SUR  L 'INTEGRAL E  DEEIN1E  etc.  9 

—  La  •  =  i-  4-  4-  <^±ii  _L  <^+iKi+2)_L 

sin  a/f       a*    »  (a  +  l)2  '  2 (a  +  2)2  '     2.  3.  (a  +"3)2"  • 

Suit  a  =  -J-,  on  a  —  La  =  2  log  2,  sin  5  ==  I,  done 

2:t1oq'2  — 224----t--3-  -1      85     I      3'5-7  4_ 

g  ^3*  ^2.5*^2^3.72^2'COT9*  ~"  

Soit  a=l — a?,  c=2:e- — 1,  on  aura  en  remarquant  que  L(l  —  x) —  Lx 

—  71  COt  TlX, 

T(l—x).r(2.v—l) 

 71 .  COt  71X  '  —  J  „  v  

LX 

^  2J_        2a  — 2   .  (2a  — 2)  (2  a  —  3)      (2a  — 2)  (2a  — 3)  (2a  — 4) 

(i-a)2    {2-xy  ~r     2(3— *)■  2.3.(4  — I  

En  echangeant  a  et  c  entre  eux  dans  l'equation  (2),  on  obtient 
XT  i     l     \       T      Ta.  Fc         1  1  («_!)(«_ 2) 

[/.(« + e)  -  £C]       =_r  -  (a  - 1)  (7TI? + i  2(en2)>  ;  

En  divisant  l'equation  (2)  par  celle-ci  membre  a  membre,  on  aura 

1  c—  1         (c—  1)  (c— 2) 

X>(a-f-  c)  — L(a)  g-       (g  +  iy*i~  2(«-|-2)a 

L(a  -f-  c)  —  L(c)        ][  a~— 1         (q  — i)(a— 2) 

De  cette  equation  on  tirera,  en  y  faisant  c  =  l, 


a  (a  —  1)  , 

a  (a  —  l)(a—  2) 

22  1 

2.32 

a, 

.  «(«+!) 

,   a(a+l)(a  +  2)  , 

'  1  22 

2.32 

done  en  ecrivant  —  a 

i(1_a)  =  _|a  +  ^  +  <fcM^+_2)+ .  .  .) 

et  en  mettant  a —  1  au  lieu  de  a, 

(q-l)(a-2)   .  (a-l)(a-2)(a-3) 
L,a  —  [a—  1)  ^2  1  -j/s»  1 

on  tire  de  la 

L(l  —  a)  —  La  =  n .  cot  na 

=      (2a      l   l  "(«+!)-(«— !)(«— 2)  ,  tf(q+l)(q+2)  +  (q-l)(q— 2)(o--3) 


22  \  2.32 

Si  dans  l'equation  (2)  on  pose  a  =  1 ,  on  aura 

^C+l)  — i/(l)J  r(c+1)  —  c  —  1         22    +  2.32 

Tome  IL  2 


1Q  SUR  L'INTEGliALE  DEF1N1E  etc. 

comme  auparavant.    En  faisant  c  =  0,  il  vient 

i±  1 .+  1  4-JL_|  =  ^!. 

0    —  0  —     »   22  T  32   '   42  ^  6 
Nous  avons  vu  que 

En  differentiant  cette  equation  logarithmiquement,  il  viendra 

fi  ,//l\a7  dL(a  +  e)  dL(n) 

Or  on  a  d~  =  —  2         soit   vJ.^^),  0n  aura 

(to  a  fit 

a;""1  (1  —  x)6-1 1 2  -i- j* .  dx 

=  [(L'(a  +  c)  -  L'a)  +  (L(a  +  c)  -  La)*]  • 

Si  Ton  designe  par  Z/a,  L-^  par  //"a  etc.,  on  obtiendra  par 

des  differentiations  repetees 

fx*-x(l  —  x)'-1 1 1—  ),cfc  =  [2(2/(a  +  0)  Ulr*a)+ 

lb  ft 

3 (Z,'(a  H-c)  —  L'a)  (i(a  +  c)  -  La)  +  (L(a  +  c)  -  La)3]  • 
j  xa~x  (1  —  xy-1 |  Z  -i-  J^dz  =  etc. 
En  differentiant  l'equation  (2)  par  rapport  a  a,  on  aura 

jy-\-i-xy^[i^dx 

i\       o-l       1       i  (e-l)(c-2)       1  (c-l)(c-2)(c-3)       1      _■  \ 

=  J  ll?         i^'Ca+l)^       1.2       '(«+2)3      ~       1.2.3         "(a  +  3)3_r  j' 


,7  1      c-1       1       ,  (c-l)(c-2)       1  (c-l)(c-2)(c-3)       1  ■ 

—  ^•5i"^_~r"'(a+l)4_t:"     1.2       '(a+2)*  1.2.3  '(a+3)*' 

et  en  general  « 


SUR  L'INTEGRALE  DEFINIE  etc.  11 


dx 


11      |  Q— 1)0— 2)   1_      (c— l)(c— 2)(c— 8)  1 


1     («+!)"  ^       1.2       *(a+2)«  1.2.3  '  (a+3)« 


Or  la  fonction  J    xa  *(1 —  x)c  1|^~J      dx  est  exprimable  par  les  fonctions 

jP,       L\  L'\  . .  .  done  la  somrae  de  la  serie  infinie 

_l__c— 1   1_       (c— l)(c— 2)   1_ 

o°         1    '(a+l)«~l         1.2  (a+2)a 

est  exprimable  par  ces  memes  fonctions. 

II  y  a  encore  d'autres  integrates  qui  peuvent  s'exprimer  par  les  memes 
fonctions.    En  effet,  soit 

J  xa-1(l  —  x)c-1^l~J^dx  =  (p(a,  c), 
on  obtiendra  par  des  differentiations  successives  par  rapport  a  c, 


1  \ a— 1 

dx=(f"  c, 


et  en  general 


0 

-1(1- 

0 

-'(1- 

-x)'->[l(l 

0 

-'(1- 

-»)]•(  i 

0 

-'(1- 

1-1) 


Or  on  a  </)(«,  c)  =  ( — l)a-1 — da"-^^  '  C*°nC  611  su^,st^tuant  cette  valem* 
on  obtiendra  l'expression  generate  suivante, 


f  xa-\l—x) c~]  [ / ( 1  —  x)] " (to) m  <fo  = 

J  0 


^m  +  n  

r(g+c) 


et  cette  fonction  est,  comme  nous  venons  de  le  voir,  exprimable  par  les  fonc- 
tions 1\  L,  L\  L",  .  .  .  L(n-1}  .  .  .  L(m-i}. 


2* 


12 


SUR  L'INTEGRALE  DEFINIE  etc. 


On  sait  que 

(A)  jc^r^f 

En  differential^  par  rapport  a  a  on  aura 


da 


r  — =  La  —  C,  done 


/o,(4riH(T)<fo=r°-ci«-^ 

en  differential^  encore,  on  aura 

Une  expression  generale  pour  la  fonction 



peut  se  trouver  aisement  conime  il  suit.  En  differential  1'equation  (A)  n 
fois  de  suite,  on  aura: 

Ta 


or  — r—  =      —  C^s  done 

lr*=f(La-C)da  et  /V  =  ,/['— q<*\ 

done 

L  M  [ujj <fa= — ¥ — ' 

fonction  qui  est  exprimable  par  les  fonction s  7',  L,  Z/,       .  .  .  Lnrl 

Si  l'on  met 
dx  =  e?  dy,  done 


Si  Ton  met  ey  a  la  place  de      on  a  /  Jr—  —  .V?  ^~  =  ^( — Uh 


f  (-y)a-'V (->/)]" ""<1>J  = 

J  — oc 

on  en  changeant  y  en  —  y 

/  j/*"1  (W  e~3  dv =  — 


J  (La  —C)da 


da11 


SUR  L'INTEGUALE  DEFINIE  etc 


13 


Faisant  y  —  z",  oil  a  y"~x  dy  =  d(y)tt 
et  par  suite 


—  dz,  /?/=-  k,  e-^r=e-(**) 

a      1    9       a  ' 


(h)ne-\*a)dz  =  aH+1 


d»eJ  (Ln~C)dn 


da" 


Si  Ton  met  «  an  lieu  de  -  ,  on  aura  en  posant  n  =  0, 

/  C 

J  0 


a  a 


en  posant  7?  =  1, 


—  e~x<x  dx  — 


-(7 

Si  par  exemple  a  =  2,  on  aura 

J[  =  f  ^'(i)  =  t       et        7 (-J  J  er*  dx  =  J  )£  (C  +  2 log  2), 

en  remarquant  que  Z(|)  =  —  2  log- 2.  11  faut  so  rappeler  que  la  eonstante 
0  est  egale  a  0,57721560  . . . 

Si  dans  l'equation  (A)  on  pose  x  =  y'\  on  trouvera 

r1      /  l  \a— *  r<x 

I    ^  XT)       d?J=  n«  '  lors(lue  n  est  Positif? 

/'         /    1  \flf-1  Ta 
^     |*"^~J     dy  =  — —  ?  lorsque  ??.  est  negatif. 

En  ditferentiant  cette  equation  par  rapport  a  «,  on  aura,  lorsque  n  est  positif, 

/„  1,r'  t?  i  F "  ( y  N = $ {La  ~ 0  ~ ]ogn)' 

Soit  y  —  p-*^  on  trouvera 

c 00  ret  s~t 

I       e-nx  xa-l  lX    (lx—^_(lia_Q_  ]Qg  w  J  . 

resultat  qu'on  pent  aussi  deduirc  aisement  de  l'equation 


—  C 


III. 

SOMMATION  DE  LA  SERIE  y  =  q>(0)-\-(f  (1)  as  +  y  (2)  x2  +  cp  (3)  x*  -\  \-cf(n)x«, 

n  ETANT  UN  NOMBRE  ENTIER  POSITIF  FINI  OU  INFINI,  ET  y(n)  UNE 
FONCTION  ALGEBRIQUE  RATIONELLE  DE  n. 


La  fonction  etant  algebrique  et  rationnelle,  elle  est  resoluble  en  ter- 

mes  de  la  forme  An"  et-  f  .P  ;  y  est  done  resoluble  en , plusieurs  series  de 
la  foraie 

^  =  i.0a-l-i^-fi.28a;2-|-l3^3+  •  •  •  +  An"xn  et 
_  £   .      Bx  .  ,      Bx3  . 

?  — +  (a+iy    *~  (a  +  2)/»  "T"  (a  +  3)/»        '  '  *  ~r  (a  +  n)/» 
La  sommation  de  la  serie  proposee  est  done  reduite  a  la  sommation  de  ces 
deux  series. 

Considerons  d'abord  la  quantity  p.    A.0a  etant  une  quantite  eonstante 
et  A  facteur  de  ehaque  ternie  de  la  serie,  nous  poserons 

— =y  («,a?). 

On  a  done 

f(a,x)  =  x  +  2"x9  +  Saxi  +  4ax*  +  •  •  •  +  n"xn; 
divisant  par  x7  on  a 


SOMMATION  DE  LA  SEKIE  y  =  <p  (0)  -f  <p  ( I)  x  -j  \-  f  (n)  a;",  etc. 

en  multipliant  par  <£e  et  integrant,  il  vient 


en  coniparant  eette  serie  a  la  precedente,  on  voit  que 

differentiant  et  multipliant  par  x,  on  tire  de  la 

f(a,x)  =  -ig  

ou  en  ecrivant  fa  au  lieu  de  f(a,x), 

fa=  . 


dx 

Connaissant  la  valeur  de  f(a — 1),  on  pent  en  deduire  celle  de  f(a). 
Mettant  a  —  1  au  lieu  de  a,  on  aura 

en  substituant  cette  valeur  dans  l'equation  precedente,  il  vient 

j.      _  x  .d[x .  df  (a  —  2)  ] 

Ja  —  ~  dx2  ' 

mettant  de  plus  a  —  2,  a —  3  etc.  au  lieu  de  a,  on  obtient 

j.,        ON        x.df(a  —  3) 

r  x.df(a  —  5) 


Substituant  ces  valeurs  on  trouve 

_x.d{x.d{x  ..d(x.df(Q)...))) 

Ja—  dx" 

On  a  ainsi  la  fonction  fa  deterniinee  par  la  fonction  f(0).    Or  on  a 

/(0)==.x+^+x3+^h  +x'=-'(lzf>  ■ 


16  SOMMATION  DE  LA  SEKIE  y  =  tp  (0)  +  <jp  (1)  x  -|  y  (n)  x11,  etc. 

done 

f(a)  =  x  +  2«x2  +  3»x*Ji  h»u*"  =  k  - 

On  connait  ainsi  la  fonction  /(«),  et  par  suite  on  connait  de  meme  la  fonc- 
tion^.    Si  la  suite  va  a  Tinfini,  on  a  /(0)=  et  Par  consequent 

x  .d[x  .dix .  ..d 


X 


+  2" x2  -|-3"  xA  +  4ft  x4  -)  = 


i  —  « 


En  faisant  successivement  a  =  0, 1,2,  8  etc.,  on  aura 

x-\-x* -\-xs-\-x*-\  


xJr2x2  +  idx3  +  4:Xi-\  = 


X 


+  2*x*  +  S*x*  +  4*x'-\  = 


(!-•)■ 


Considerons  ensuite  l'autt*e  serie,  savoir 

Fa  =  lia~^  (a+l)«  +"(o  +  2)«  +  (a  +  3)«  l~"(a  +  n)«  ' 

en  niultipliant  par  &a  et  differentiant,  on  aura 


d(Fa.xa)  _  a-"-1 

xa 

.^■n+a — 1 

1    (a +l)«-i 

1    (a  +  2)«-*  1 

1  (a_|_n)«-i' 

ou  bien 

d(Fa.x*)  _      xl    1  ■         g         |        jg!         |  I         *w  \ 

On  voit  par  la  que 

en  niultipliant  par  c&c  et  integrant,  on  obtient 

xa 

On  pent  done  determiner  Fa  par  F{a — 1). 

En  mettant  maintenant  a — 1,  «  —  2,  etc.  au  lieu  de  a,  on  aura 

f(n_1)=/^-*-f(«-2),     .  - 


SOMMATION  DE  LA  SERIE  y  =  f  ,0;  -j-  f  (l)  x-\  1_  f  (n)  xH  etc.  17 


On  peut  done  determiner  .F(a)  par  -F(O),  ear  on  aura  par  substitution: 

JfJ)^ jf| 0 0  .  .  f±fd*.*~F(% 

or  i*\0)=:i-|-z-f-a;2-|  [~a?"=  ,  done 

2^         1    fda  Cdx  Cdx  Cdx  .  (x^  —  xn+a) 

Xa  J    X  J    X  J    X  J  1  X 

Si  la  serie  va  a  1'infini,  on  a  2^(0)  =  -=——,  et  par  suite 

Fa=±  fin  [*a  . . .  f^fdn^rL. 

Xa  J     X  J     X  J    X  J  1  X 

Les  quantites  eonstantes  dues  aux  integrations  successives  doivent  etre  des 
valeurs  particulieres  des  fonctions  J^(0),  F(2) . .  .  i^(ct). 

Ayant  ainsi  determine  les  fonetions  fa  et  Fa,  on  en  tirera  aisement  la 
somme  de  la  serie  proposee 

cp(0)  +  <p(l)x  +  (p(2)x2-\-(p(3)x3-\  \-<pin)x\ 

Le  procede  dont  on  a  fait  usage  pour  trouver  la  somme  de  cette  serie 
a  l'aide  de  la  serie  l-\-x-\-x2-\  \-xn,  peut  aussi  servir  a  la  determi- 
nation de  la  somme  de  la  s£rie 

z  =  /(0)  cp  (0)  +f(l)  <p{l)x  +/(2)  <p(2)x2-\  h/W  9  W  x" 

a  l'aide  de  la  serie 

f(0)+f{l)x+f(2)x'-\  +M<ff 

oh.  fn  designe  une  tbnetion  queleonque,  et  (pn  une  fonction  rationnelle.  En 
effet  la  serie  z  est  resoluble  en  plusieurs  series  de  la  forme 

A(f(l)x-\-2af(2)x2  +  2>af(2>)x3  +  •  •  •  4-</(«)*>),  et 

A,\m  i  i&*  i  f^L. 

*  \  a«    ~r  («+!)«  ^  (a  +  2)« 


1  \ 

1    (a  +  n)«J 

Tome  II. 


18  SOMMATION  DE  LA  SERIE  y  =  f  <  0)  -{-</■{  I)  x-{  \-f  (n)  x  "  etc. 

Si   Ton   pose  f(0)+J(l)x  +  f{2)x2-\  ^f(rt)xn  =  s,  on  trouvera 

precisement  de  la  meme  maniere  que  ci-dessus: 

„ .  ,           x.d(x .  d  (x  ...d  (x .  ds))) 
/(l)  x  +  2  »/(2)     +  3  ■/(«)     +  •  •  •  +  *VW  *"  =  — 1      ^  ~ 

"li-+(a+l)«  («  +  2)«    ^  +       ^  («  +  «)« 


Xa  J     X  J     X  J  x  J 

Soit  par  exemple  s  =  ex  =  1  -J-  x  -f-  -y  +  g-g  -|-  2.3.4  1    '  '  *' 

e*  I  (a-1)    .    (a-1)  (a  -2)        (a- l)(a  -  2)  (a  -  3)  .         |  t 

=  "~ir  1  z  1  zr~  -*  '       P"  *° 


on  aura 


IV. 


SUR  L'EQUATION  DIFFERENTIELLE  dy  +  (j> +  qy  +  ry*)  dx  =  0 ,  OU  p,q  ET  r 
SONT  DES  FONCTIONS  DE  x  SEUL. 


On  pent  toujours  reduire  l'equation  dy  -\-  (p  -|-  qy  -\-  ry2)  dx  =  0,  a  une 
autre  de  la  forme 

dy  +  (P+Qy2)dx  =  Q. 
Premiere  methode.    Soit  y  =  z-\-r\  on  aura 

dz  -f-  dr'  +  (p  +  q_r'  +  r'2  r)  t&  +  z  (q  +  2rr')  cfo  -f  rz2  dx  =  0. 
Pour  que  le  terme  multiplie  par  z  disparaisse,  il  faut  poser  q-\-2rr'  =  0, 
d'ou  Ton  tire  r'  ==  •    Cette  valeur  etant  substitute  pour  r',  donne 

m  *+(,-£-£±+££+"')*=o; 

done 

dz-\-(P-\-Qz*)dx  =  (), 
«*  P^-il-^-^  et 
Seconds  methode.      Soit  y  =  zr'    et  par  consequent   dy  =  r'dz      zdr' , 


on  aura 


Pour  que  z  s'evanouisse,  on  fera  dr'  -f-  r'qdx  =  0,  d'ou  Ton  tire 


20 


SUR  L'EQUATION  DIFFERENTIELLE   dy  +  ( p  +  qy-\-  ry*)  <fcc  =  0  etc. 


En  substituant  cette  valeur  pour  r'  on  aura 

(2)  dz  +  (pefqdx  +  re-fqJxz2)dx  =  Q. 

Si  done  on  peut  resoudre  les  equations  (1)  on  (2),  on  pent  aussi  resoud: 
proposee,  et  reciproquement. 

L'equation  (2)  est  resoluble  dans  le  cas  oh.  Ton  a 


car  on  a  alors 

done 

et  de  la 

mais  y  =  zrf  = 


I 'qdx  —  f qdx 

peJ     =are  J  ; 


arc  tan 


dz    p  ^Jqdx 


dx: 


z  =  —  Ya  tang-  ^  ~=  Jp  dx  e 


J  qdx 


I*  qdx 


z  e 


fqdx-  done 


—       —  /  qdx 

a .  e  tang* 


V 


7=  \  eJqdXpdx  ); 
a  J 


maintenant  pe^qdx  =  ar  e  ^qdx ;  done 


2  J  qdx  CIV  J  qdx 

e        =  —  i  e 
V 


-V 


r 


dr 


1  dp   L  t  1  dr        1  dp  \ 


Liquation  d//  -)-  (_p  -)~~  ^  H~  r!J2)  ^x  =  0,  deviendra  done 

dx  =  0 , 


4/ + [z> -H  ( ^  -  SrJ  ?/ + '7/ 


et  son  integrate  sera 


y  =  —  ]/  f  tang  (/ V ?P     )  7 
ou  bien,  en  mettant  pour  la  tangente  son  expression  exponentielle, 

12  Idx  l/ — pr 


2  J'dx  Y—pr 


Soit  par  exemple  p  =  —  r  ==     »  on  aura 


SUli  L'EQUATION  DIFFEKENT1ELLE  d>j  +  ( p  +  qy -\- ry* )  dx  =  O  etc. 

  1—e   1  —  cx2 

'J  ~~         2  [*L  ~  1  +  cx2  ' 

En  supposant  »  =       et  r  =  xn.  on  aura  ~z=—  et  ^  = 

rax       x  pdx 


done 


1  fv  ^    C       y   C   ^  2 

I/—  =  #  "  ,  \dx\pr—\x  2  dx  —  cA  jb*o»+«+o 

<Zy+  |a;-  +  |(w  —  m)  ^-  +  ^?/2)     =  0, 


m — n 


y=  —  x*  tangfcH  2  xum+«+2)\ 

^  \      '    m-j-n-\-2  J 

Soit  n  —  —  m  —  2,  on  aura 

7/  =  —  xm+1  tang  (&  -f  -  log  x)  =  —        tang  (log  ft*  a;), 
d'ou  Ton  tire 

]c'x==  e-arc  tans  (>  _ 
Si  dans  l'equation  (2)  on  met  —  a  la  place  de  z,  on  aura 

dz  -f  (f  erJqdx  -f #        z3)  dx  =  0, 
et  puisque  fy=  ~ -e~JqiXx,  on  a 

(fy  +  O  +  w  +  rif) (lx  =4  o. 

Lorsque  ^>  =  0,  on  a  dy  -\-  (qy  -j-  ry2)  dx  —  0, 

dz  —  —  r .  e~Jqdx dx,  z  —  —  f\ re~^qdx dx, 

1 

V 


eJqd*  feSqdxrdx 
Telle  est  done  l'mtegrale  de  l'equation 

4y +  (</// +  >7/V-r==  °- 

Si  dans  l'equation  proposee  on  fait  —  =  ^-ssr,  on  ol)tient 


22  SUK  L'EQUATION  D1FFERENTIELLE   dy  +  (p  -f  g»  +  »?/2 >  0  etc. 


done 


^2_j_2ay+c       2Va2—  c  \y'-\-a  —  V«2  —  c        3/  +  a+  Va2  —  c  7 


A?  da  =  v-/=r  [  loS  (y  +  a  -  V«2  -  G  )  -  loS  (<  +  a  +  V«2  - 


2V. 

011  bien 


et  de  la 


lpdx=\og 


y+a  —  VaS  —  cyV*'—* 
y  -f-  a  -f-  Va2  —  1 


y  -f-  a  —  Va2  —  c  ^—  —  Va*-—cfpiix 

y  H- a  H~  V« 2 — c 
u=  —  a  A-  \ar  —  c  —  «  

1  —  <?      c   r  ^ 

Dans  ce  eas,  l'eqnation  (2)  devient 

cdz+\ce'J     +e    cJ  z*]pdx=0; 

mais  on  a 

z  =  y  =  !Je      =ye  > 

done  on  aura 


 1/V  -  —  c  /pcZx  I 

1— e     c  r        ^  J 

Si  Ton  fait  p  =  1 ,  ce  qui  ne  diniinue  pas  la  generalite,  on  a 
x-\-k,  et  par  la 

4*+$  1 


cdz-j-\cee  c  z2)dx  =  0\ 


-  I  (x  +  k)Va*-c] 


Lorsqu'on  commit  une  valeur  de  ?/  qui  satisfait  a  l'eqnation 

<k  +  (P  +  <PJ  +  rif)  dx  —  °> 


SUK  L  EQUATION  DIFFERENTIELLE    dy  +  ( p -\- qy -\- ry*  )  dy  =  0  etc.  23 

on  pourra  aise'nient  trouver  l'integrale  complete.  Soit  y'  eette  valeur  parti- 
euliere.    On  fera  y  =  y,-\-z1   et  on  aura 

dz  -f  dy'  +  (p  +      -f  n/'a)  <fo  -f  [z  (2  -f        +  »f]  cfe  =  0. 

Or  par  l'hypothese  on  a  dy'  -f-  (jp  -f- ^  -)-  fy'*)  dx  =  0;  done 

_]_  [(<?  +  2^')z  -f  rz*]  dx  =  0, 

d'oii  Ton  tire  en  integrant 

1 


2  — 


JXl  +  2ry')  dx  C  ~-  J\q  +  2ry')dx     "  ' 


niais  y  =  z-\-y\  done 

—  / (<Z  +  2ri/')  <ia; 


/  e  rax 
Soit  par  exemple 

Faisant  w,= —  on  trouvera 

—  6  -(- 1 4-    -f-  c^2  =  o, 


et  de  la 


— 1\2 


2c-  c  ' 


done  ^'  —  |  *  go ^  —  |/(~2c~~)  <T  |  ~v    6St  Une   "lt^8Ta^e   partieuliere,  et 

eonnne  on  a  q  —  ~ ,  r  =  c,  1'integrale  complete  de  l'equation  proposee  est 


et  en  etteetuant  les  integrations, 

|  1—1,1  .  i  1  |  1    ,         t«- 1  '±Vd-)^! 


—  |/,i_„)2~4c* 


oil  &  et  C  sont  les  constantes  arbitraires  dues  aux  integrations. 

Qnoiqu'on  puisse,  eonnne  on  vient  de  le  voir,  resoudre  plusienrs  eas  en 
eniployant  des  substitutions  convenables,  il  semble  pourtant  pins  commode  pour 
l'inte'gration  des  equations  ditferentielles  de  chercher  le  facteur  par  lequel  Y6- 


24  SUK   L'EQUATION  DIFFERENTIELLE   dy  ~\-  ( i>  -{-qy  -f  ry-  )  dx  ==  0  etc. 

quation  doit  etre  multiplied  pour  devenir  integrable.  Soit  z  ce  faeteur,  de 
sorte  que  Fequation 

zdy  -\-  z  (jj  -f-  qy'2)     —  0 
soit  uue  diflerentielle  complete.    On  doit  avoir,  comme  on  sait, 

dz  __  d[z(p  +  qy*)} 
dx  dy 

et  en  effectuant  la  differentiation, 

-£;  =  (i>  +  '^2)|  +  22^. 

Soit  z  =  er,  on  aura 

Quoique  cette  equation  en  general  ne  soit  pas  moins  difficile  a  resoudre  que 
la  proposed,  elle  peut  neanmoins  servir  a  decouvrir  plusieurs  cas  particuliers 
dans  lesquels  celle-ci  est  resoluble. 

Supposons  par  exemple  que  r  =  a  log  (a  -f-  fty) »  oil  a  est  une  quantite 
constante,  et  a  et  ft  des  fonctions  de  x  seul.  En  substituant  cette  valeur 
de  r  on  obtiendra 

aa'+afiy        aP(j>'-\-qy*)   O/wi  —  0 

ou  a'  =  <l-  et  /?'  =  df  •    En  multipliant  par  a  -\-  (3y  on  aura 

dx  dx 

aa'  _  app  _|_  ^  _  2«^)  |  -  {aftq  +  2/?2)  */2  =  0, 

d'oii 

aa'  —  aftp  =  0,  aft'  —  2aq  =  Q,  aftq  +  2ftq=& 
La  derniere  equation  donne  a  =  —  2,  et  en  substituant  cette  valeur  dans  les 
deux  autres  equations,  on  obtiendra 

a'  —  ftp  =  0,  ft'-\-aq  =  0. 
Si  de  ces  deux  equations  on  tirait  a  et  ft  en  _p  et  </,  on  parviendrait  a  une 
equation  differentielle  du  second  ordre;  niais  on  trouve  P—  f  et</  =   ; 

si  done  ces  deux  conditions  out  lieu,  on  a  r  =  —  2  log  (a  -f-  /fy) ,  et  par  suite 

r_  1  

2-e'-  (a +  ' 

II  suit  de  la  que  l'equation  differentielle 


SUK  L'EQUATION  DIFFEKENT1ELLE  dy  +  (p      qy  -f  ry*)  dx  =  0,  etc.  '  25 

peut  etre  integree,  et  que  le  facteur  qui  la  rend  inteo-rable  est  -, — —  

(a  +  /fy)2 

L'integrale  sera 


c'est-a-dire 


(i(a+fy)—0- 


Pour  trouver  fx1  il  faut  differentier,  ce  qui  donnera 


niais  dy  =  —   ^x  ^onc 

J  aft  ' 


P2  (a  +  #/)2         "  «/?  (a  +         ~  U' 


d'ou  en  reMuisant, 


L'integrale  de  l'equation 
sera  done 
d'ou  Ton  tire 

a  i 


ISupposons  ft'  =za  =  ~  ,  on  aura 


dp 

y  = 


Voy.  Memorie  della  societa  Ttaliana  t.  Ill,  p.  236. 


Tome  II. 


4 


V. 


SUR  L'EQUATION  DIFFERENTIELLE  (y  +  *)  dy  +  (p  +  qy  +  ry2)  dx~  0. 


Cette  equation  peut  toujours  etre  rdduite  a  la  forme 

zdz  +  (P+Qz)dx  =  0, 

A  cet  effet  je  pose  y  =  a-\-(3  z\  done  c&/  =  da  -\- (3dz  -\-zd(3,  done  en  sub- 
stituant: 

(a+*-|-/?z)      +  +     +     +  ^ 

ou  bien 

,    ,    Q  +  a)  dec  +  [p  H-  qa  +  ra*)dx 


H 

0  / 

■0s 


+  g  («  +  s)dp+p[da  +  (q  +  2ra)dx]  +  t  f  ^  + 


z2=o. 


Pour  que  cette  Equation  soit  de  la  forme  zdz  -|-  (P-\-  Qz)  dx  =  0,  on  doit 
avoir  les  deux  equations  suivantes: 


^-=0,  et  rdx+  df  =  0, 


done 


a  —  —  s,  (3  =  e 


— J rdx 


P  =      —  qs  -\-  rs2) 


2  frdx 


q —  2rs 


ds 
dx 


frdx 


Si  done  dans  l'equation  (y -\- s)  dy -\- (p -\- qy -\- ry2)  dx  =  0,  au  lieu  de 
y  on  met  a-\-  (3z  =  —  s-\-z  e~  ^rUx ,  on  obtient 


SUR  L'EQUATION'  DIFFERENTIELLE  (y  -f  s)  dy  -f  O  +  qy  +  »7/2)      =  0. 


27 


zcfe  -f-  (jj  —  qs  -\-  rs2)  e  "^rdx  -\-[q  —  2rs  — 


dx 


f  rdx 

eJ  z 


dx  =  0- 


Done,  si  cette  dquation  est  resoluble,  celle-la  Test  de  meme.     Cela  a  lieu  si 

V  —  qs-\-rs2  =  0, 


on  bien  si 


Dans  le  premier  eas  on  a 


ds 


q  —  2rs  —  -j-  =  0. 


d'ou 


dz  +  [q—2rs  —  ^efrdxdx==0, 

l**+-jp--«Ja 


et  dans  le  second  cas 


zdz  -f-  ( p  —  qs  -f-  rs2)  e  2^rdx  dx  =  0. 


d'ou 


z  =  |/2 y [qs  — p  —  rs2)  e^rdx  dx . 

L'equation  differentielle 

-|-  s)  dy  -j-  (<£S  —  rs2  -\-  qy  -\-  ry2)  dx  =  0 

a  done  pour  integrale 


et  celle-ci: 


,j  =  -s+e  J'-J^rs  +  ^-q] 


—  q  I  e^rdx  dx : 


a  pour  integrale 


2 frdx  7 


;  ,=_.+6-/-y  ■/"(«■-*+£ 

On  peut  aussi  donner  une  autre  forme  a  liquation 

zdz  +  (P+Qz)dx  =  0. 
En  mettant  ?/  -f-  a   an  lieu  de  2  on  a 

(y  +  «)(^  +  cZ«)  +  L^+^(^  +  «)]^  =  °5 

e'est-a-dire 

(?/  -)-  ct)  J?y  -|-  aria  -\-  Pdx  -\~  Qadx  +  y  (Qdx  -f-  da)  ==  0. 


28  SUR  L'EQUATION  DIFFERENT1ELLE  (y  -J-  a)  dy  -f  (p  -f  qy  +  *y«5  <Zas  =  0. 

En  posant  maintenant 

Qdx  -j-  da  —  0,  on  a  = —  J*Qdxy 

on  aura 

(y  —  J* Qdx)  dy  -\-  Pdx  —  0, 
et  en  faisant  —  J  Qdx  =  R  et  par  consequent  Q  =  ? 

(y  +  R)dy  +  Pdx  =  0,  d'ou  dy+^^dx^O. 
Si  Ton  fait  Pdx  =  dv,  on  a 

Je  vais  maintenant  chercher  le  facteur  qui  rend  l'equation 

une  differentielle  complete.    Soit  z  ce  facteur,  on  aura 

d(zy)  __  d[z(p-\-qy)] 
dx  dy  ■  ' 

ou  bien 

Soit  z=rer,  on  aura 


Done 


<fe  <ir 

<ia?  fZy  dy 


Supposons  r  =  a-\-  /%,  on  aura 

y  ( % + v  t  )-(p+w) 0  - 1= °> 


c/est-a-dire 
On  en  tire 


y't +y(^-«»)-«9-s=o. 

et  par  consequent 

/?  =  —  c,  «  = — c  f qdx,  —  CJ)  -\-q  —  0. 
Le  facteur  cherche  sera  done 


SUR  L 'EQUATION  DIFFERENTIELLE  (y -\- s)  dy  +  (p  +  <iy  +  ry*)  dx  =  V. 

Soit  maintenant  r  =  a -\- fiy -\- yy\  on  aura 
done  en  developpant 
On  en  conclut 
d'ou 

y  —  c,  {3=2cfqdx,  q^r2cpfqdxz=0, 

a  =  2cf dx(qfqdx         =  2c  fqdx f qdx  —J Jd*  . 
L'equation  deviendra  done 

et  la  faeteur  sera  er,  oil 

r  —  2cfqdxfqdx—J-j^^2cyfqdx^rcij%. 

Faisant  ^=1  et  ecrivant  —  c  au  lieu  de  2c,  on  a  _^_==__^_ 
et  le  faeteur  deviendra 


-|-  a 

Lorsque  a  =  0,  on  a 

1      —  ~-(x+y)* 

et  le  faeteur  sera      e    2         .    L'inteo-rale  sera  done 


ou  bien 


1  r  -i-<y+*r- 


30 


SUR  L'EQUATION  DIFFERENT1ELLE  (y  -f  s)  dg  -f  (p  -f  ft  +  »-y8)  <7x  =  0. 


j'y  e    2  *    }  dy  -f-  F«  =  0. 

Supposons  en  general 

r  =  ce  +  «1?/  +  «2?/a  +  «3?/3+  *  '  •  +«»2/n5 
on  aura  en  differentiant  successivenient  par  rapport  a  x  et  a  ?/: 

  da    .   dai     ,  das  das..*\  | 

-^-=z«1  +  2«27/+3«3.?/2H  h^n 

En  substituant  ces  valeurs  dans  l'equation 

y^-t(i»+ff)J-«=o. 

et  reduisant,  on  obtiendra 

+(%--(»- 2)     — (»-  i)?"— )  y"~' +■■  ■ 

On  a  done  les  equations 

£  =  0,  %±-Wl  =  0,  da^  -  (n  -  I)  qa^  -  npan  =  0  ete, 

Voila  72-)- 2  equations,  mais  comme  le  nombre  des  quantites  inconnues  n'est 
qUe  w+lj  il  restera  apres  l'elimination  de  celles-ci,  entre  p  et  q  une  Equa- 
tion de  condition,  qui  par  consequent  doit  avoir  lieu  pour  que  le  facteur 
puisse  avoir  la  forme  supposee.    En  integrant  on  aura 

an  =  c,   an_x  =  njanqdx,   an_t=  (n— l)f  a^qdx^  n  f anpdx, 

«M_3  =(n  —  2)f  an.__2  qdx  -f  -  (n  —  I) J a^pdx,  .  .  . 

an_m  =  (n  —  m-f  1)  fan_m+1qdx-\-(n  —  m  +  2)fan_m+2pdx,  .  .  . 

a^  —  ^^a^qdx^^ja^pdx,  a—^axqdx-\-2 fa^pdx,  q-^rpa1  =  0, 

ou  bien 

« n  =  c,  «„_1  —  ncf  qdx,  a„_2  r=s  »  (n  —  1)  ejqdxji qdx-\-  nc i  jpdx, 


SUK  L'EQUATION  DIFFEKENTIELLE  (>j  -f  a)  ihj  +  (p  +  <pj  +  vy2)  dx  =  0. 


31 


(n  —  1)  (n  —  2)  c y^c^ic y</6&c jqdx  -f-  n  («  —  2)  c y^cfo 7p<foj 

-j-  W  (w  —  1)  c jpdx  jqdx,  etc. 

Soit  par  exemple  az  =  3,  on  aura 

a3=.Cj  c2  =  3cjqdx,  ax  =  §cJqdxjqdx-\-?>c jpdx, 

a  =  Qc  jqdx jqdx J qdx  -j-  3c y^cfo; y^cfo;  -[-  6c  Jpdx  jqdx. 
L'equation  de  condition  deviendra  done 

q  -\- (Sep  jqdx Jqdx  -j-  3cp Jpdx  =  0. 

c,                 1                   #r         ~daT  '  y~dx      dr  8  . 

boit  r  —  — — -- ,  on  a       —  —       - ,  —  =  —  7 —        :  on  aura  done' 

f  da    ,     dp  \ 

g^yj  _i_  p(p+w)  _a— o 

(«  +  /%0a     ~r  («  +  &/)2      2  ' 

d'ou  en  reduisant 

» 2  ( f  +      )  +  »f£  -  *  +  2  K/?  2 )  +  " '  2  -  *  =  ° ; 

done 
done 

,         1  _i  /    /?~       da  __  t  l/  g/g<fa?  <Z 

~  jqdx'  qjqdx  '    d»       *  *         V      '  d*  gfadx* 

et  par  suite 


\/  qfqdx  ;   -U  2  l/ 


i>        <7  _ 


0. 


Si  Ton  fait  q  =  >  011  alu'a 


da    ,     dB       A     dti  rt 
1    pdx  (idx 


d'oii  Ton  tire  successivement 


a 


32  SUE  L'EQUATION  D1FFERENTIELLE  (y  -j-  s)  dy  -f  O  +  22/  +  ry*)  dx  =  0. 

± 


mais  p  =  -n  1  done 

Jqdx 

P  = 

On  rendra  done  l'equation 

C 


C 


8      |  2 


1  j 


cfe  =  0 


integrable  en  la  multipliant  par  le  facteur  ea+A',  oh 


Faisant  2=1  on  aura 


c 


H(*4-«)s 


et  le  facteur  deviendra  e        (x+a)i       .     Si  o  =  0  et  C=o,  ou  a 


et  le  facteur  sera  e 


4-+-+* 

r.z  r.  & 


Supposons  maintenant  r  =  a  log  (a  -j-  (3y) ,  on  aura 


_  a^  +  °^^"  _  aft 


par  consequent 


et  en  reduisant 


done 


done 


dx 


da 


0,  a      —  a(3q  —  (3q  =  01  apft  -\-  aq  =  0; 


SUli  ^'EQUATION  DI  FFEUENTIELLE  ty  -(-  «)  dij  -j-  (p  -f  &  -J-        tfa  =  0.  33 

I/eqnation  devietidra  done 

udy — ( 3  y  — 2?  )^  °i 

et  le  faoteur  sera 

|   («+  1)6'      /'  .  \« 

<  =  ( A— 5 —  7    + j  • 

Soit     =  1,  on  aura 

— |  -     ^  (a?  -|-  A) — //J     —      et  le  faeteur  sera  |  ^a ~^  ^  (tc -\-  b)  -\-y  j  ; 

niais  l'equation  etant  hoinogene,  la  resolution  ne  presente  aucune  diffieulte. 
Soit  ensuite  r  =  a  log  (y  -\-  a)  -j-  a'  log-  (?/  -j-  a') ;  done 

da  ,  da' 

dr          a  ~dx     |    a  ~daT      «V  _        a       .  a' 

—  1: "T-r  t~  -  ■  ' 


done  en  reduisant 


dx       y  -\-  a   *    y  -\-  a'      dy        y  -j-  a    '   y  -f-  a 

a 

y 


da  ,  da'  | 

dx      ,     %     dx    \         /i         \  /       (I         |         &       \  /v 


+  *  ( ar/ '  ^ + a' a  iix  ~  (a + a'  — s    + «'« +  «+«') ) 

— (a«;  -j-  a'a)  —  qaa'  ==  0. 


On  aura  done  les  trois  equations  suivantes 

da    .      ,  da' 


a 


tfo;    1  dx 


(m'  dx  +  a'tt  tx   Y  ^  ^  ^  ~~  ^  ^  +  a    +  a  +  ?  1  =  °' 
^9  (cm'  -|-  a'a)-\-  qaa  =  0. 

La  premiere  equation  donne 

aa  -f-  «V  =  (a  -f-  a'  -j-  1)  7 


done 


(a  -f  *'  +  1)        —  aa      /'        l  -f  a  \  /'  a 


En  substituant  eette  valeur  dans  la  seeonde  et  la  troisieme  equation  on  ob- 
tiendra 

Tome  II.  ° 


84 


SUB  L'KQUATION  DIFFfi&FMTIKLIJS  (9  \  t)dy  \  (j>  \-  <ju  \-  vf1)  dx  =0. 


{ . + a + •> )  /«*  -  ? « ]  £ + « (  « + - + d  I  - » 4  )-<•+ 

(a  +  1 )  ( 1  +  '  ±  "  )  /«*  -  (a  + 1)  I  «  +  (a'  +  !).«]  =  <», 


on  bien 


dx 


(•+i^I)/i*--(7+-13 


et 


(« + ;;  a + »)  )/</</.•  - ;; « + *'« ]+<?«[( i  +  y 1    - ;; « 

Soit  a-|-a'  =  0,  ou  a'  = —  a,  on  aura 

!/"  7 '/(/,/;  +  m/  ~~  "HST" q  Jqdx  =  °' 


done 


et  en  integrant 


da    1         0         « -h  i  n 

1    +  <*  r  1  !  <l  —  "i 

dx    1      jqdx  a  x 


/•  qdx  f  qtlx 

a  +  1       ■'/a*  /'  •'/««fa  7 
/  e  </</.<■; 


a  —        -  e 


orjf,X=Xos{J'iilx)> 


done 


e'est-a-dire 

oil  bien 
done 


(a  -\-  1 )     /gOB  )  qdx 
a  Jqdx 

{a+\)[C+\{jqdaV\  a+l 


2a 


a  Jqdx 


fqdx  + 


k 

jqdx 


k 

fqd.r  1 


lnamtenant  on  a 


SUB  L'KQl/ATION  MY  II-  UKXTIKLLK  <y  -\-  t)  dy  -f-  ( p  -j-  qy  -|  ,?/*,,/*  o. 

II  suit  de  la  que  liquation 

*  + !  4 y§E  [  (A*  +  yv"  )?  -  ^  {ft**  ]  +  W  j  * 
devient  integrable  quand  on  la  muMplie  pur  le  factenr 

En  faisant.         1,  I'eVjiiation  deviendra 

*+!£[(■+? . 

ct  le  facteur  sera 


VI. 


DETERMINATION  D'UNE  FONCTION  AU  MO  YEN  DTJNE  EQUATION  QUI 
NE  CONTIENT  QU'UNE  SEULE  VARIABLE. 


1. 

La  function  fx  etant  donnee,  trouver  la  fonction   cpx  par  l'equation 

Soit  x  =  ipy  et  fx  =  if/  (?/  -j-  1),  on  aura 

on  bien 

c'est-a-dire 

done  en  integrant 

oh.  XV  designe  une  fonction  periodique  quelconque  de  ?/,  de  sorte  que 

zdiJrl)  =  zy> 

Or   \py  =  x,  d'ou  Ton  tire  y  =  '\fjx1  et  par  consequent 

(1)  <px  =  'tpx  -f-  %  ('yx). 

II  s'agit  maintenant  de  trouver  la  fonction  ftffX.  Cela  se  fait  connne  il  suit. 
On  a  x  =  ipy  et  fx  —  tp(jj  -[-  1);  done 

(2)  </'(.'/  +  1)=/W 


DETERMINATION    DUNE   FONCTION   etc.  37 

Voila  une  equation  aux  differences  finies,  d'ou  Ton  tire  «//?/,  et  cette  fraction 
etant  connue,  on  a 

x—\py  d'ou   y  —  'yj x. 

Par  ce  qui  precede  on  voit  que  le  probleme  est  toujohrs  resoluble,  et  qu'il 
a  meme  une  infinite  de  solutions. 

Supposons  par  exemple  fx~xn,  1  equation  (2)  deviendra 

</'(//+ = 

En  niettant  ici  successivement  y-fcl,   f/-\-2,  etc.  a  la  place  de  ?/,  on  aura 

V  (y  +  2)  =  [f  (y  +  1)]"  =  j>y)"', 

et  en  general 

En  faisant  y  =  0  et  i//(0)  =  n,  on  a  ip%  =  an*,  et  par  suite  fy  =  a»v;  or 

tpyz=x'  done  anV  —  x,  d'ou  w^-r0^-,  et 

log  a 

log  log  #  —  log  log  a 


log  n 


y 

done 

log  log  x  —  log  log  a 


ipx  — 

L'equation  (1)  deviendra  done 


log  n 


  log  log  x  —  log  log  a    |      /  log  log  x  —  log  log  a 

cpx —   V- X 


log  n  \            log  n 
cc  qui  donne  la  fonction  cliercliee. 

Si  Ton  met  xn  au  lieu  de  a?,  on  aura 

log  log  #n  —  log  log  a    ,  /  log  log  xn  —  log  log  a 


(f)  (Xn)  =  5  6  8  1  y 

v    y  logw  1  "  \  log- 

log  n  -J-  log  log  *  —  log  log  a    |      /  log  n  -|-  log  log  .r  —  log  log  a 

 \-x 


log«  1      I  log 


—  1  _|_  log  log  ^  — log  log"  _■_    /  1   i    log  log  *r  — log  log  a  \  _  j  , 

'  log  w  ~    [      '  log  n  J  '  ' 

La  fonction  a  done  la  propriete  demandee.  Le  cas  le  plus  simple  est  celui 
on  /tj  =  0  et  a  =  €,  loge  etant  =1;   on  aura  alors 

^       log  log,/-       ^    log  log .7;    .    j          log  log .r" 

'  logw    '   6        log?/  logn 


3$  DETERMINATION    DUNE  FONCTION  etc. 

v 

2. 

Considerons  en  general  l'equation 

oil  F,  f  et  ip  sont  des  fonctions  donnees,  et  oil  Ton  cherclie  la  fonction  (p. 
Soit  fx  —  yt  et  tpx  =  yt+u  l'equation  devient 

F(x,<pyn<pyt+i)=zO. 
Soit  (pyt==un   on  aura  (pyt+l  =  ut+1,  et  par  consequent 

F(x,  un  ut+1)=zO. 

De  l'equation  fx  —  yt  on  deduit  x—'fyt\  done  en  substituant  cette  valeur 
dans  l'equation  ipx  =  yt+1J  on  obtient 

(1)  y»i=y('M 

De  cette  equation  on  tire  yn  et  par  consequent  aussi  x  —  'fyn  en  fonction  de  t. 
Cette  valeur  etant  substitute  dans  l'equation  F(x,  un  ut+1)  =  0,  donne 

(2)  F('Jy„  un  ut+1)  =  0. 

De  cette  equation  on  tire  ut  —  0t  =  (p(yt).  Faisant  ytz=zzt  on  trouvera 
t=.'yz\  done  en  fin 

«p* =*('?.)• 

Exemple.    Trouver  la  fonction  (/)  ddterminee  par  l'equation 

(cpx)2=^cp{2x)-\-  2. 
Soit  (px  —  ut  =  q>yn  et  <p  (2x) —  ut+1  =  (p  (yt+1)^  on  aura 

(?z,)2  =  ^+1-|-2. 


On  en  tire 
Snpposons 

done 


et  en  general 


—  ut  2. 


■  1 

ux  —  a-\  1 

1  a 


2   i  1 

1  az 


4     1  1 

W3  =  «4  +  -  ,.t 


a. 


DETERMINATION  DUNE   FUNCTION   etc.  39 

Ajmt  a?=pg^$  2x  =  yt+l,   on  u   fjt+1  =  2?jn   d'oii  Ton  tire 


done 


6" 


Cette  valour  etant  substitute  dans  1'ecniatioii 

~  •  9t—l       I  9<—  1 

donne 

 *;       /      Ui         /      1  V—  x 

y  x  =  a c  -\-  a  c  —  U  c'  j  -\-  \a  c\  . 

on  bien 

cpx  =  bx-\-b~x . 

On  a  en  etfet 

(£*  _j_  j»«  _|_  2. 


VII. 


PROPRIETES  REMARQUABLES  DE  LA  FONCTION  y-q>x  DETERMINEE  PAR 


I/EQUATION  fy  dy  —  dxY  {a—y){ax  —y)  (a2—y)  . . .  (am—y)-0,  fy  ETANT  UNE 
FONCTION  QUELCONQUE  DE  y  QUI  NE  DEVIENT  PAS  NULLE  OU  INFINIE 

LORSQUE  y  —  u,  alf  a27  .  .  .  am. 


Soit  pour  abreger  (a  —  y){a>\ — y)  •  •  •       —  y)="^y^  on  aura 

En  differentiant  on  aura  un  resultat  de  la  forme 

d*y  _      P         _  p 
dx*  dx       fy  ' 

ou  P  est  une  fonction  qui  ne  devient  pas  infinie  lorsque  \fjyz=z§.  En  diffe- 
rentiant de  nouveau,  on  aura 

d3i/         -r,    du         Pt  ./ 

,u>=p>  ,i,  =  f!/  Km 

de  menie 

#U  _  P,  dy_  _  P,  d*g  __p  dy  _1\  -r— 
da*  ~~  yxpy  '  dx  ~~  fy  '   dxr->  ~    8  dx  ~  fy  *  FU' 

etc.  • 

ou  P,  Pn  P2,  P,  etc.  sont  des  fonctions  de  y  qui  ne  deviennent  pas  inti- 
nies  lorsque       =  0. 


PKOPRIETES  KEMAliQUABLES  DE  LA  FONCTION  etc.  41 

Cela  pose,  considerons  l'equation 

cp  (x  +  v)  =  y  +  v2  Q,  +  ffiQi  4-*'<M  

+  Vw(vQi  +  v*Q*  +  v-°Q^  ), 

ou  Qt^  Qai  §3j  Qi  etc.  sunt  des  functions  qui  ne  dcviennent  pas  infinies 
lorsqne  ^y  =  0.  Supposons  que  y  ait  nne  valeur  qui  rende  tf/y  egale  k 
zero,  par  exeniple  ?/  =  «,  on  aura 

Q2,  etc.  sont  ici  des  constantes,  et  a  est  la  valeur  de  x  qui  repond  a 
y  —  a,  et  qui  est  deterniinee  par  l'expression 

,a  fy.dy 


■f 


La  fonction  cp(a-\-v)  est  done  une  fonction  paire  de  v.  On  a  par  conse- 
quent 

.    .  cp(a-\-v)=zcp(a  —  o), 

d'oh  Ton  deduit,  en  niettant  a  —  v  an  lien  de 

y>  (2a  —  v)  —  <pv. 
Cela  pose,  on  a  de  meme 

cp  {2a1  —  v)  =  cpv, 

en  designant  par  a,  l'expression  /  '  '/,y'//y,  done  aussi 

J 

cp{2a-, —  v)  =  <p(2a1  —  »), 

d'oii  Ton  tire,  en  mettant  2a  j —  v  au  lieu  de 

(p  (2a  —  2aj =  yy, 

ce  qui  nous  montre  que  la  fonction  (p  est  periodique.  De  la  on  dednit  en- 
suite  sans  peine 

cp[±2n(a  —  a1)-f-0]  =  yw, 
n  etant  un  nombre  entier  quelconque. 
On  a  de  la  meme  maniere 

(p  [±  2n{a  —  a2)  -j- v]  =  (pVj 

done 

(p  [±  2n(a  —  at)  -\-v]  =  cp  [±  2nA  (a  —  a2)  -\-v\ 

d'ou 

cp\v±2n(a  —  a1)±2nl(a  —  a2)]  =  (pv. 

Tome  H.  6 


42  PROPRIETIES  REMARQUABLES  DE  LA  FONCTION  etc. 

Eii  general  on  aura 

<pv  =  (p[v-\-2n(a  —  ai)-\-2n1(a  —  ff  ,)'4"2»1  (a  —  a3)-\  1-  2nm^  (a  —  «»)], 

w,  nu  n2  etc.  etant  des  nombres  quelconques  entiers  positifs  oil  negatifs.  * 
Ou  bien 

cpv  —  (p(v-{-2na-}-2n1a1-{-2n2a2-{-  •  •  •  -\-2nmam), 

ou  » -t-n4  +  -;  +  »«=: °- 

Si  Ton  suppose  que  <pk  =  0,  on  aura,  en  faisant  f?=~&, 

y(fc-|-2?ia  +  2wicti  +  "  '  '      2 Q. 
On  pent  done  trouver  une  infinite  de  solutions  de  lequation 

savoir 

x  =  k-\-2  (na  -\-  nxax  -f"  •  •  •  -\-nmam), 
oil  »-j-^  +  TC2+  '  •  '  -f-rcw  — 0. 
On  pent  aussi  trouver  une  infinite  de  valeurs  de  a;   qui  rendent  ysc 
iiifmie.    En  ett'et  il  suffit  pour  cela  de  changer  y  en  —  dans  l'equation 

et  de  chercher  ensuite  par  la  niethode  precedente  les  valeurs  de  x  qui  ren- 
dent z  =  0. 

Pour  eclaircir  ce  qui  precede  je  donnerai  un  exemple.      Soit  fy  =  1 , 
y2  =  {±  —  y){l+y),  on  aura 

,         ==  arc  sin  ?/ , 

Vi-y2  ■ 

done 

?/  =  sin  x  = 

Dans  cet  exemple  on  a  a=l^  0^  =  —  1,  a  —  2»i  at=s —  ^  ,  on  a  done 
y     —  -y)  =  cpv ,  r/pv  ess  <£>  (v  ±  2 nn) ,  0  =  <p  (±  nn). 


* 


VIII. 


SUR  UNE  PROPRIETE  REMARQUABLE  DTJNE  CLASSE  TRES  ETENDUE  DE 

FONCTIONS  TRANSCEND  ANTES. 


Soit  y  une  fonction  de  sfc,  determined  par  l'eqnation 

8  et  t  etajit  deux  fonctions  entieres  de  x.    Soit  de  meme 

f  rydx  =  ivy, 

on  aura  en  differential 

/     dt    |      <iv\      |  % 

or  /  g  =  —  .s?/,  done 

Cela  pose,  soit  v= — - — ,  on  anra 
A  x — a 

at 

dx  » 


^  «         (*  —  rt)2 

ou,  en  faisant  t=z(px  et  s=.fx, 


q>' x — fx  (fx 

~(x^f' 

6  * 


44 


SUE  UNE  PR0P1UETE  REMAKQUABLE  D'UNE  CLASSE  TRES  ETENDUE  etc. 


Or  on  voit  sans  peine  que 

g!g£  =  +  cp»a-  fa  +  (f)'''a-f''a  (x  -  a)  +  ^^f^  (x  -  a)2  +  ■  •  ■  | 


(x—ay  (x—ay  x  —  a  2  1  2.3  ^  ;  1  2.3.4 
done  on  aura 

q>a  fa 


(x  —  «)  2        x  - 

d'ou  Ton  tire,  en  multipliant  par  ydx  et  integrant, 

vty  =  -  <paf  -/a  j" ,;"'•"„  +/■%&■ 

Cela  pose,  soit   z  —J^^^ ,  on  aura  en  differentiant 

/ydx 
(x^-ay2' 


dz 
da 

done  en  substituant 


vty  =  —      ^  —/a .  z  +  ^  %cfo. 
Soit  z  =  qp,  on  aura  en  substituant 


Soit 


on  aura  en  faisant  y  =  ipx. 


djy 
da 


/*r  R.xbx  7    7        /'  dfx. axe  da 
V—W        ,  dxaa  —  /  , 
J     JJcPa-  H,a  J  l!'a  •  (fa  x  —  a 

/1N                1     fxUx.dx  C         da  f fM.  iteu   v  7 

( 1 )  /  -2—  il>x  ,qx  \  ,  —  I  I  dx  da, 

x  '  if>a  J    x  —  a  1    J  {a  —  x)  tf>a  .  cpa      J  J  (pa  .  ipa  7 


done 


done 


on  Ton  a 


Le  second  membre  de  1'equation  (1)  pent  ton  jours,  comme  on  le  voit, 
etre  deVeloppe  en  plusieurs  ternies  de  la  forme: 


SUll  UNE  PROPRIETY  REM  A RQUABLE  D'UNE  CLASSE  TRES  ETENDUE  etc.  45 

4       P am.da   r  m  , 

En  faisant 

cpx  =  a  -4-  a yx  -\-  a2x2  -\-  a3x*  -[-..., 

E«E  j^=/^+A^+^2+A^H  . 

il  est  facile  de  trouver 

on  aura  done  la  fern  ml  e  a'enerale: 


1  /  i/w .  Ac  r  (2a 

(2)  —  /  Wx .      /  -.  r  

v  '  xpajx  —  a    -  7  J  (a — x)cpa.il 

= 2  [  t«  + !)       — Ai+.+i] f ~^laJxn  • 

II  taut  remarquer  que  les  integrates  par  rapport  a  a;  doivent  etre  prises  de- 
puis  une  valeur  de  as  qui  reduit  a  zero  la  fonction  ipx.cpx,  et  celles  par 
rapport  a  «  depuis  une  valeur  de  eette  variable  qui  reduit  a  zero  la  func- 
tion   

La  fonction  ij  —  \px  etant  determinee  par  l'equation 

•y.fx  +  yx^^Q, 

il  est  clair  qu'on  a 

J  (fx 

y  =  <>  ; 

done  y  est  de  la  forme 

e.v 

\(JX  : 


W,  w.1?  etc.  etant  des  nombres  positifs  moindre  que  l'unite.  p  est  une  fonc- 
tion rationnelle,  qui  s'evanouit  lorsque  tons  les  facteurs  de  (px  sont  inegaux, 
si  en  nieme  temps  le  degre  de  fx  est  moindre  que  celui  de  (px. 

Supposons  maintenant  qu'on  premie  les  integrales  entre  deux  limites  do 
x  qui  rendent  egale  a  zero  la  fonction   (px.ipx,  on  aura 

(3)    j ^ = i)ttm^l.-n.^l]J^xdiC.f^-. 

Si  Ton  donne  de  meme  a  a  une  valeur  telle  que    -    deviennc  eo-;d  h  zc'r«», 

1   •   i!>a  0  ' 


on  aura 


(4)  0  =X[(»+  l)«.+.„  -  /i+„+,]  jx-fxJx.J^^a 


46  SUR  UNE  PROPRIETE  REMARQUABLE  D  UNE  CLASSE  TRES  ETENDUE  etc. 

II  y  a  un  cas  remarquable  qu'il  est  important  de  considerer  k  part, 
savoir  celui  ou 

1 

—  =  wx .  wx : 

on  a  alors 

1 

y cpx 

done 

_  i  ¥* 
dx  *  (V^)3 ' 

L'eqnation    y  .fx  -\-  (fx  ^  =  0  devient  done 

fx  —  $<p'xz=0, 

done 

A.  =  £  (™  + 1)  <*»+!• 
L'eqnation  (2)  devient  dans  ce  cas: 

(5)    &  /'      -    r    .  -sun-my^Z  \'Tr  fP- 

J  (a* — a)ycpa  J  (a—x)Y<pa  J  Ycpx  J  Vcpa 

Pour  verifier  cette.  formule  dans  un  cas  particulier,  soit  (px—1 — ce2, 
on  aura  a  =  1 ,  a  x  ==  0 ,  a8==  ■ —  1, 

j/]— ^  f  ^=_fT=^  f  *  _  =  0, 

f  J  (« — a)Vl — a-2       F  J(a-.r)Vl— a2 

ce  qui  est  vrai,  car  on  a 


a 


r        dx  1  j    .a«  — 1  +  Vl  — a2Vl  — ^2 

Si  Ton  fait  =  — £e2)(l —  c2x2),  on  a  a=l,  «i  =  0,  —  (1  — |— ^2), 
:  0,  «4  —  c2,  done 


y(T-<?)  (1-cV)  f -  ^  (i-cv)  /"_ 

J  (.T-a)y(l-.t-)(l-6"Jx2)  y  (a-; 


2  r      #2d#       c       da  2  r       dx        r  c 

c  J  y(i-tf2)(i-c2<)J  y(W)(^  ~~ c  J  ya-^ci-c2.^ J  y(i-a 


(a-.r)  i(i-a?)(\-c*a?) 
a2  da 


i2)(l-c2a2) 

Cette  formule  contient  impkcitement  les  propriety  remarquables  des  fonc- 
tions  elliptiques  que  M.  Legendre  a  donnees  dans  ses  Ex.  de  calc.  int.  t.  1. 
p.  134  et  sq. 


IX. 

EXTENSION  DE  LA  THEOR1E  PRECEDENTS. 


Soit  y  mie  function  qui  satisfasse  a  Tequation 

s,  Sjr,  Sjj  .  .  .  etant  des  functions  entieres  de  x. 
Soit  de  nieiiie 

Jw**  =  vy  +  vi  £  -I  f  ^-2^  +  ^^? 

ou  aura  en  differentiant : 

n/  _  *  y ,  L  ,  M  *  ,  L  .  **) d V  , . . .  +  / I  1  *<M  \  dm~xy  1  ts  dmy  • 
ry  —  ch-  y  +  \ v  +  dx )  dx  +  \ v  1  +  dx  \  a*  +    +  [ Vm-* +      J      +  r •  ' 

or 

d™  y   <fy  rZ2y      '  d™-1?/ 

Sm  ^  ~~  ~~  S1J  ~  Sl  dx  ~S2dx^  1  dx~^ ' 

done  on  aura  en  substituant  et  egalant  ensuite  a  zero  les  divers  coefficients 

dv 


48 


EXTENSION   DE  LA  THEOIUE  PKECEDENTE. 


De  la  on  tire  aisenient 


(2) 


Ceh 


a  pose,  soit  — —  ?  et  supposons  que 


(3) 


«./  =  — —+B,, 


s\  8 \->  s  2  etc-  etant  des  constantes  et  1^,  lt^  li2 .  . .  des  fonctions  entieres 
de  x-  il  est  clair  que  «'  est  la  meme  fooction  de.  a  que  s,,  Test  de  £c.  En 
differentiant  on  trouvera 

done  la  valeur  de  —  r  devient 


(4)    _  r  =         _L  j^SL_  -I-  m)  J  L  y(wl _l  n  _|_  o. 

en  faisant 

_N_dB1.d*B2_        _  dmRm 

Cela  pose  soit 

J  x — a  ' 

on  aura  en  differentiant  par  rapport  a  a, 


EXTENSION  DE  LA  THEOKIE  PKECEDENTE.  49 

dmz    ,      .      ,  f  ydx 

dam  —  1  [m  -h  1 ) J  5 

or  en  multipliant  la  valeur  de  r  par  ydx  et  integrant,  on  obtiendra 

en  faisant  ponr  abreger 

On  a  done  l'equation  suivante  en  z 

(5)  -/-f(fydx  =  s'z  +  s^  +  s^  +  ...+s^. 

Supposons  maintenant  qu'on  connaisse  l'integrale  complete  de  l'equation 
differentielle  qui  determine  la  fonction  ?/,  et  soit 

y  =  Ciyi  +  c2y2  +  c3y3  ~\  \~  cmym 

cette  integrale.    On  trouvera  alors,  comme  on  le  voit  sans  peine, 

*  =y'i Jpi  d°>+y\ Jp2  da+y'a Jps  da~\  \-y'mfpmda, 

ou  y' ft  est  la  meme  fonction  de  a  que  Test  de  et  j^-,  Pi  •  •  •  des  fonc- 
tions  rationnelles  de  y'lf  y'tJ  y'3...et  de  leurs  derive'es,  et  des  fonctions  entie- 
res  de  -f- y  de  la  forme 

Pr  =  ~  ~,  

On  a  done 

(c^fydx_    ,   Cda.e^'+jQijdx)       f   rda.et(x'+fqydx)  f    Cda.em{x' +fqydx) 

Quant  aux  quantites  017  02,  etc.  on  pent  remarquer  qu'elles  sont  deter- 
miners par  les  equations  suivantes: 

o  =  ft  ft  +  y\ 02 + y'3  0s  +  •  •  •  +  y%  K , 


(7) 


cZa"-a       "|"  «la»-2  a2"T"  da—*  3  1  r  <&— 2  "" 

_  1      ******    i    d'—Vta  I  I  ^M»A 

da»~*-     1-T-  -rfo--!     2  r  ^m-i  ^3-1  r  rfa— i 

Tome  II.  7 


50  EXTENSION  DE  LA  THEORIE  PKECEDENTK. 

Les  quantites  0U  02,  03...SQnt  done  des  fonctions  de  a  seul.  Pour 
appliquer  ce  qui  precede,  supposons  m  ==  1  et  m=2. 
1.    Si  m=l.  on  aura 

1  H  •     '  9 

—  1  =y'ldl,  done  — ; 

de  meme  en  supposant  /0  =  0 

/  j  «iy 

7  =  Z  =  slty  =  — — , 


done  l'equation  (6)  deviendra 


e'est-a-dire 


la  meme  equation  que  l'equation  (1)  du  niemoire  precedent. 
2.    Si  ?>i  =  2,  on  aura 

d'ou  Ton  tire 


Or  des  deux  equations 


~d^-r  s'2   da  ~T~  —  V 

on  tirera 
done 

*  2  da       1Jlda~e  ' 

par  consequent 

/  V  d«  f—r  da 

J  I I.  J  J    «  o 

O^—y'^e         ;  ea  =  y\e         .  • 

On  a  de  meme 

/  =  ^  +  Vx; 


d# 

tie  .v — a    1    (.i-  — a)2   1  a#  7  # — a  1 


EXTENSION  DE  LA  TIIEOK1E  PB ECEDENTE. 


51 


52 


EXTENSION  DE  LA  THE0R1E  PKECKDENTE. 


(8)  • 


*P  J  s\    x*-a      y  ^  J  b\  x°-a 

4-  v'  ax  f-1-  •  — —  v'  a0  f  6-1  ■  da 

+  »  »«Jv, "».«  J  ^ 


2a 


Si  Ton  suppose      =  0,  s2  —  0  pour  x  =  xl  et  x  =  x°,  on  aura  la  formule : 

f  —  da  J—  da 

(9)        J  ~Ta  =  c  ( y'i JJ'I'!  e     2    W Jrt  6^  —  y'2Jfel  e  '  '     Wr<fa  ^r 


Dans  la  formule  (8)  on  pent  faire  y  —  ^ p  -\-~\/p2 — qn-\- 


Soit 


-J  \x—a   '    {x  —  af   »   (a;  — a)3  ~T~  (* —  a)*  '  (ar— a)« /"  5 


a  ,  a2...am  etant  des  fonctions  de  a,  cherchons  s'il  est  possible  de  faire  en 
sorte  que  z  satisfasse  &  1'equation 

Pz + r  a?  =y     + »y + «,  f  +  •  •  •  +     jgsd + •  as=4  • 

En  differentiant  l'expression  de  z  par  rapport  a  a,  on  aura 

daa         /        ,    daa\  -^os  /  ■ 

da 

done  en  substituant  on  obtient  une  equation  de  la  forme 

J  rydx  =  x, 


EXTENSION  DE  LA  TUEOR1E  1'RECEDENTE. 


53 


ou 


(*-«)* 

+  / +  to 


(x  —  af 


yam  r(m+l) 

(as—a)"*1 


Or  on  a  vu  que 


1    °  *  '  V'V  _j 


s'CTro+i). 


on  a  done  les  equations  suivantes: 


Done 
ou  bien 


n  +  l 


£0 


n  +  l 


da 

dan+1 
da 


en  faisant  pour  abreger  —  et  /  ^e  ^  011  **re 


  t»       I  dan+2 

an  +  l           ('n  +  l  ~P  £  tt»  +  2  j 


done 


==  &  +  rfft+j  +  (     —   ^  )  «»  +  2 


qc  ^«n  +  2   


«  +  2 


Comme  on  a  m  -\-  1  equations  et  m-\-2  indetenninees,  on  peut  faire  e  con- 
stant; alors  on  a 


54 


EXTENSION  DE  LA  THEOK1E  PRECEDENTS. 


11  est  clair  que  an  est  de  la  forme 

ddn+i 


a 


da 


+  e8*w+8-3«  -^_+-3€-^  ^- 


En  faisant  72  =  0,  on  aura 


12V  O  I  ^2<'2 


8^3     I     o     ^3  dSSS 


rZa3 


Cette  equation  determine  la  fonction  ^. 

*' 

En  substituant  au  lieu  de  (T„  sa  valeur  —  —  —  ,s'Mto 

Y 

equation  lineaire  en  w. 

Ayant  ainsi  trouv£  toutes  les  inconnues,  on  a 

r  x+f (/yd*, 

d'ou  Ton  tirera  la  valeur  de  z. 


X. 


SUR  LA  COMPARALSON  DES  FUNCTIONS  TRANSCENDANTES. 


Soit  y  une  fonction  algebrique  quelconque  deterininee  par  l'equation 

(!)  0  =  «  +  «iy  +      H  h 

a,  a1?  a2  .  .  .  etant  des  functions  entieres  de  a:.    Soit  de  meme 

(2)  °  =  2  +  tfiy  +  fr/  +  2syH  hfcM  IT"? , 

7^  2 a  etc-  etant  des  fonctions  entieres  de  a?  et  d'nn  nombre  quelconque 
d'antres  variables,  savoir  les  coefficiens  des  di verses  puissances  de  x  dans  les 
fonctions  q,  qt,  q21  etc.  Soient  a,  a1?  a2,  «3  .  .  .  ces  coefficiens.  Cela  pose, 
on  peut  tirer  des  deux  equations  (1)  et  (2)  la  fonction  y  exprimee  rationnel- 
lunient  en  x  et  en  a,        a2  etc.    Soit  r  cette  fonction,  on  aura 

(3)  y  =  r. 

En  substituant  cette  valeur  de  y  dans  Tune  des  equations  (1)  et  (2), 
on  aura  une  equation 

(4)  »  =  0, 

s  etant  une  fonction  entiere  de  a;,  a,  a1?  a2  .  .  .  . 

Cette  equation  donne  cc  en  fonction  des  quantity's  a,  au  a2  etc.  En 
diffeVentiant  par  rapport  a  ces  quantites  on  aura 

4-  dx  -f-      =  0, 

la  caracteristique  cZ'  etant  uniquenient  relative  aux  quantites  «,  a17  a2  etc. 


56  SUU  LA  C0MPARAIS0N   DES  TUANSCENDANTES 

De  la  on  tire 

7  d's 

dx  —  5—  ? 

as 

et  en  multipliant  par  f{y,  a?),  ou  /  designe  nnc  function  rationnelle  de  y  et  sc, 

(5)  f(y,x)dx=-&jfU's, 

dx 

ou  on  a  mis  r  au  lieu  de  y  dans  le  second  membre.  On  aura  done,  en 
developpant  la  differentielle  d's,  une  equation  de  cette  forme: 

(6)  /'(?/,  x)  dx  =  (fx .  da  -\-  if  x .  dat  -\~  if%x .  da2  -[-•••  , 
ipx,  ipxx  etc.  etant  des  fonctions  rationnelles  de  cc,  a,  a1?  «2  etc. 

Cela  pose,  soient  xx,  x2:  xs  .  .  .  xn  les  racines  de  1'equation  s  =  0;  on 
aura,  en  substituant  ces  valeurs  au  lieu  de  x  dans  liquation  (6),  w  equa- 
tions semblables  qui,  ajout^es  ensemble,  donneront  celle-ci: 

•  a5i)^i+/(^s.,  H  \-f(Um  '^n)dxn 

+  [^1^1  +  Vi^a  +       4  h  <Pi^«] 

+  [<p2«i  +  <P*X'9  +        H  h  <^«2 

+  \ 

e'est-a-dire 

,  a^)  dx,  +/(?/2 t&^$k* 4  (r/(& ,  a^)  dfo  =       +         -Jr.J%<fc,H  > 

ou  i2,  JBj,  R2 .  .  .  sont,  comme  il  est  aise  de  le  voir,  des  fonctions  rationnel- 
les de  a,  al5  a2 .  .  .  . 

Maintenant  le  premier  membre  de  cette  equation  est  une  differentielle 
complete;  le  second  membre  est  done  aussi  imniediatement  integrable.  En 
de\signant  done 

y [R  da  -j-  Rx  dat  -j-  R2  da2  -)-•••) 

par  (),  il  est  clair  que  y  est  une  fonction  algebrique  et  logaritlmiique  de 
a,  &n  a2  .  .  .  . 

On  aura  done,  en  integrant  et  designant  j,f{y,  x)dx  par  »//#, 

(7)  1pXiJrlpX2Jrlpx3-\  \-ipxH  =  C^-(). 

Cette  equation  exprime,  comme  on  le  voit,  une  propriete  de  la  fonction 
qui  en  general  est  transeundante. 


SUR   LA    COMPAKAlSOfi  DES  TRANSCENDANTES. 


57 


Les  quantites  xly  x21  x3  .  .  .  xn  etant  des  fonctions  des  variables  inde- 
pendantes  «,  an  a2 . . .  ,%  il  est  clair  qu'en  supposant  que  le  nombre  de  ces 
variables  est  /r,  on  pent  regarder  un  nombre  ft  des  quantites  xu  x21  x3 . .  .  xn 
comme  indeterminees,  et  les  n  —  ft.  autres  conime  des  fonctions  de  celles-ci. 
On  peut  trouver  ces  fonctions  de  la  inaniere  suivante. 

Soient  donnees,  et  faisons 

p  =  (x  —  xt)  (x  —  x2)  (x  —  xs) .  .  .  (x  —  a;^), 

on  aura,  en  divisant  l'equation  s  =  0  par       une  equation 

s'  =  0, 

dont  les  racines  sont  les  quantites  x/ll+2l  .  .  .  xn. 

Dans  cette  equation  les  coefficiens  contiendront  les  quantites  a,  a1?  at 
•  •  •  aix-i  5  il  f&ut  done  exprimer  ces  quantites  an  moyen  des  quantites  xt ,  xt  a;3 
.  .  .  o^.  Cela  peut  se  faire  de  la  nianiere  la  plus  facile  en  mettant  dans  l'e- 
quation (2)  au  lieu  de  x  successivement  xiy  x21  x3. .  .x„.  En  effet,  on  ob- 
tiendra  alors  ft  equations  lineaires  en  a,  a17  a2...o^  qui  serviront  a  les  de- 
terminer. En  substituant  ensuite  ces  valeurs  dans  l'equation  s  —  0,  on  aura 
une  equation  du  degre  n  —  n ,  dont  tous  les  coefficiens  sont  des  fonctions  des 
quantites  x11  x2,  #3...cc^;  par  cette  equation  on  peut  done  determiner  les 
fonctions  xfi+11  xjU+2...xn. 

II  n'est  pas  difficile  de  se  convaincre  que,  quel  que  soit  le  nombre  ju, 
on  peut  toujours  faire  en  sorte  que  n  —  ft  devienne  independant  de  //.  Au 
moyen  de  l'equation  (7)  on  peut  done  exprimer  la  somme  d'un  nombre  quel- 
conque  de  fonctions  de  la  forme  tyx  par  un  nombre  determine  de  fonctions 
de  la  meme  forme,  savoir: 

xpx,  -f  ipx2  -f  •  •  •  +  yxM  =  C+(j  —  (rp2t  -f  \pz2  -j-  yz3  -f  •  •  •  -f-  yzv), 

en  faisant 

=  ^  et  n  —  u  =  r. 

On  peut  determiner  la  constante  en  donnant  h  cliacune  des  quantites 
valeur  particuliere.    Alors  la  formule  devient 

(8)         \pxx  -f-  \px2  -|-  •  •  •  4-  yjx^  =ssi  (>  +       +       +  •  •  '  +  PWi* 

—  $  —      —  tpz2  —  •  •  •  —  \pzv 

+  'K+,KH  +  v2'^ 

en  designant  par  z' ,.  la  valeur  de  zk  lorsqu'on  donne  aux  variables  x^  x21  .  .  . 
Xp  les  valeurs  x\,  x\.  .  .x' IJL. 

Tome  II.  8 


58  SUli   LA  C0MPAKA1S0N   DES  TRANSCENDANTES. 

Dans  le  cas  oil  u  est  plus  grand  que  v  on  peut  trouver  une  formule 
beaucoup  plus  simple.  En  effet  supposons  qu'on  ait  entre  les  quantites 
aJi,  xt  .  .  .  x„  les  relations  suivantes: 

(9)  Gy^=-ZXl    C2  =  Z2)    C3  =  Z3,.  .  .  CV=:ZV, 

on  aura  aussi 

ipxi  -f  - y/Xs  -\  \-  yjx^  =  c -(-  p, 

on  bien 

yjxt  -\-  yjx2  -|  1-      =  y  —  (j7  -f- 1//^  -f-  ^a?',  +  •  •  •  +  V^V 

Parmi  les  quantites  a?1?  ajg...^,  ft —  y  sont  des  variables  independantes, 
les  autres  sont  des  functions  de  celles-ci,  deterniinees  par  les  equations  (9). 
On  pent  done  faire 

(10)  ^c'y+1  =  0,  yx'v+i  =  0...y>x'fi=0, 
et  alors  on  aura 

(11)  xpx1  -f-  \fjx%  -|  1-  xpXp  =  q  —  q'  -f-  ^/ai'j  -|-  i/^2  -)-...  -)-  ^/a;V. 

Les  quantites  ccl7  ic2,  a% .  .  .  xM  sont  liees  entre  elles  par  les  equations  (9), 
mais  comme  ees  equations  contiennent  a  -\-  v  indeterminees,  savoir 

a^ ,  x21  xs .  .  .  Xp ,  Cj ,  c2  7  C3  .  .  .  Cy  j 

il  est  clair  qu'on  peut  regarder  les  fi  quantites  xt1  x2,  x3.  ,.x„  comme  varia- 
bles. Les  quantites  determinent  par  les  equations  (10). 
Four  cela  soit 

Zk  =  (pk  (xly   X2j   X3  .  .  .  2^), 

on  aura  les  Equations 

Cj  =  <p x  {x  l ,  9/  2  .  .  X  ^t),  c2  =  (p2(x  1}  x  2 .  .  .  x  .  .  .  cv  =  (py(x  ly  x  2 .  .  .  #  ^) 
Cj  =  <Pi\xn     ^2  •  •  ••*>)?     c-2=:  (Pzfan    X2  '  -  '  -  •  Cv      tyv  fail     X2  •  •  • 

Or  les  equations  (10)  donnent 

X  ft  )        ^    y  +  2  =  ft,     .    .    .X   fl=-  ft,_,,} 

en  substituant  done  ces  valeurs,  on  aura  les  r  equations  suivantes: 
/      (a^,  a?2  .  .  :  a?^)  =  (px  (x  1?  a;  2 .  .  .  a;  y,  ft,  ft .  .  .  ftt_y), 
I  (/)2  (a?!,  a?2  .  •  .  a^)  1=  (p2(x  tJ  x  2 .  .  .  x  y,  ft,  ft .  .  .  ft_(,), 
<  y3  (a^,  a;2 .  .  .  a^)  =  </>3  (a/17  a/2 .  .  .  x'„  ft,  ft  .  .  .  ft_), 


I  ^(^,  a;2.  .  .^)  =  ^(a;,1,  a/2 .  .  .        ft,  ft.  .  .ft_„), 
qui  donnent  les  valeurs  des  quantites 


SUtt   LA    COMPAltAISON   DES   TKANSCENDANTES.  59 

Ces  equations  sont  tres  complique'es ;  il  est  plus  simple  d'employer  la 
methode  suivante. 

En  supposant  dans  Fequation  (7)n  =  [i-\-v  et  x„+1  =  c1)  ^+2  =  c2, 
.  .  .xn  =  crJ  cette  equation  deviendra 

yjx1  +  yx2^r  •  •  •  -iripx^  =  C^-(j, 

oil  les  quantites  a%,  x2 .  .  .  x^  sont  lides  entre  elles  par  les  equations  suivantes : 

(13)  0x,  =  O,  0x2  =  O,  Bx3  =  0,  .  .  .  6x^  =  0, 

(14)  0^=0,  Bc2  =  0,  Bcs—O,  .  i  .  0c„  =0. 

Cela  pose,  si  Ton  fait  a?1  =  ce/1,  xa  =  x's,  .  .  .  xv  =  x'v1  et  x'y+1  =  pi, 
4i=Aj  •  •  •  ^  =  &-#■»  on  aura 

C?  =  —  p'-j-  V/a;/i  +  V^'sH-  ■  •  ■+V/a5'»' 
^1  +  ^2+  •  •  •  +v/^  =  C  —  s>,  +  V^/i  +  V/a;/2+  •  •  •  +Vaj« 
ou  aj'u  £c'2  .  .  .  a;',,  sont  determines  par  les  equations 

(15)  02^  =  0,  Bx'2  =  0,  Ox' 3=0,  .  .  .  Bx'v  =  (), 

(16)  *A  =  0,  0ft  =  0,  0/?s  =  O,  .  .  .  0(3fl_y  =  Q, 

(17)  0^=0,   0c2=O,   0c3  =0,  .  .  .  Bcy  =  0. 

Designons  maintenant  la  fonction  8  par  B±Xj  il  est  clair  qu'on  aura  aussi 

^^',=0,  0sft=*=o, 

pourvu  que  a,       a2  .  .  .  a5/i_1  soient  determines  par  les  equations  (16)  et  (17). 
On  aura  done 

0tx  =  (x  —  x\)(x  —  x'2)(x —  x'3)  .  .  .  (x  —  x'y) 
X  {x-  ft)  (x  -  f%)  (x  —  ft)  ...  (x  -  /V_„) 
X     —  «i)  (a:  —  c2)  (a;  —  c3)  .  .  .  (a;  —  cv). 
En  divisant  1'equation  01o;  =  O  par  le  produit 

C*  —  A)   —  A)  •  •  •  (s  —  A-,)  («  —  c0  (*  —  c2) . .  •  (x  —  c„), 

on  aura  one  equation  du  degre  v  dont  les  differentes  racines  sont  les  quan- 
tites x'u  x'2  .  .  .  x'v. 

Dans  ce  qui  precede  il  faut  remarqucr  que  si  plusieurs  des  quantites 
ft,  ft2  etc.  sont  egales,  par  cxemple  si 

. .  =a, 

8* 


(',()  SUK   LA    COMPARAISON  DES  TRANSCENDANTES. 

on  aura,  au  lieu  des  equations 
celles-ci : 

La  meme  chose  a  lieu,  si  quelques-unes  des  quantites  xu  x2 . . .  x^  sont 
egales  entre  elles. 

Ayant  ainsi  determine  les  quantitds  x\,  x'21  x\...x'v  en  fonction  de 
cn  c2,  c3 .  .  .  c„,  il  est  clair  qu'on  pent  regarder  ces  quantites  conime  des  va- 
riables et  determines  par  les  equations  (13)  et  (14).  Les  quantites  x^ 
deviennent  alors  independantes  et  x\,  x\ .  .  .  x'M  des  fonctions  de  ces  variables. 


Application  de  la  iheorie  precedente. 
Je  vais  maintenant  eclaircir  la  tlieorie  precedente  par  plusieurs  exemples. 

Soit 

0  =  cc  — |—  axy. 

Dans  ce  cas  on  a  m  =  1 ,  et  par  consequent  liquation  (2)  devient 

(18)  0  =  q  =  a  -f  atx  -f-  a2x2  -|  [-a^x71'1  -f-  af  ==s, 

d'ou  Ton  tire  en  differentiant 

da-\- adax-\- a2<la-2-\  \- xn~  1  dan—\  a 


(19)  ytfo  = 


da; 


P]n  designant  done  par  ipx,  liquation  (7)  devient 


ou 


ISUlt    LA    COMl>AKALSOM    DES   THANSCENDANTES.  01 

Comme  le  nombre  des  variables  xu  x2,  x3...xn  et  celui  des  quantity 
a,  au  as...a^_1  est  le  meme,  toutes  les  quantit&s  x2...xn  sont  des  va- 
riables independantes. 

De  l'equation  que  nous  venons  de  trouver,  on  pent  deduire  deux  for- 
niules  qui  seront  d'une  grande  utilite"  dans  ces  recherclies.  Soit  d'abord 
y=.xn\  on  aura 

La  forniule  (20)  deviendra  done 

(21)    '  — j^r+^+.-.+o 

=  —  / \P«  da  +  pm+i  da,  +  Pm+2  da,-\  f-p™+»-i 

en  faisant  pour  abreger 

(22  P  —  -  1  -4- 2  -l_ JULi-  _|  \-~n-. 

<fa;2  daj8  daj« 

Maintenant  le  premier  membre  de  l'equation  (21)  peut  s'exprimer  par 
une  fonetion  rationnelle  et  entiere  des  quantites  a,        oj,  .  .o^.    En  desi- 

gnant  done  cette  fonetion  par  — -j-j  Qm+1,   il  est  clair  qu'on  aura 


p    _  1        dQm  +  l 


En  faisant  m  ==  0,  on  aura 


Or  ^  +  ^"2  +  ^3+  •  •  • -|-j;B=  —  a,,.!.     La  fonetion  ft  ne  contient 

done  que  la  variable  an_v    On  aura  par  consequent 

P0  =  0,  P,  =  0,  P2  =  0,  ...Pn_,  =  0,  P_1=l. 

c  •  1  ^  "  |r! 

feoit  maintenant   y  —  7  r-  ,  on  aura 

done 

_*,|  i  +  1      1      I      1  I 

m  —  1  \  (at  —  a)"'-1    1    (.r2  —  a)™-1  *  ~  (xn  —  a)m~l  J 

=f(PZ)da  +  Py(!al  +  P(»da,-\  \-P^dan_,), 

en  faisant  pour  abreger 


62 


SUR   LA   COMPARAISON   DES  TRANSCENDANTES. 


pm  __       zi  l      x*  l  . . .  j  * 


Si  Ton  fait 


1  , 

1  , 

1 

(.vi  —  a)™-1 

(se%—  a)m-x  ' 

1   (#„  —  «)«- 1 

on  aura 

1  dQ'm_x 


m  —  1  dak 

Si  m=l,  cette  equation  devient  illusoire;  or  dans  ce  cas  on  a 

J^ydx  =  log  (x  —  a), 

done  si  Ton  fait 

t  =  (x—  a)  (x—  a)...  (x  —  a)  =  (—  1)"  (a  +  a1a  +  a,a^  \~  an_xan'x  +  a% 

on  aura 

pot)  ^_  JL  

x  1  —       J„  *  *  — 


rfa^     £  a-f-  ax  a-f-  a2  «2  -)  •  -j-  an__i  aw— an 

Dans  l'equation  (20)  la  fonction  y  est  en  general  une  fonction  logarith- 
mique  et  algebrique,  mais  on  peut  toujours  etablir  entre  les  quantites  a^,  x2 
ete.  des  relations  telles  que  cette  quantite  devienne  egale  a  zero. 

En  effet  soit 

o  =  d  4-  ^  x + j>2  -|  h  «i  (a  +  »i :r + H  h     x't_1 + fff)  =f 8 ; 

on  aura  en  differentiant 

0  =  |  ^  J  cfe  -|-  «!  (J«  -[-  sc  dav  -j-  cc2  6Za2  -[-  •  •  •  ~\-  xfl~l  da^^)^ 

done 

j         a  (da  -j- # c/^!  -f-  A'2  da2  .-f-  1-  .w""1  dafl_^ 

ydx=:  ^ 

-  <fa; 

et 

xpx1-\-tpxi-\  [-^—ft 

y  £tant  en  general  une  fonction  entiere,  qui  s'evanouit  lorsque  le  degre  de 
a  est  moindre  que  celui  de  av    Dans  ce  cas  on  a  done 

(23)  V^i  +  V^H  \-%pxnr=C. 

Les  quantites  xxi  x21  x3.  .  .xn  sont  liees  entre  elles  par  les  equations 

fx 

a  -f  OiXt  +  a.x\  h  Vi^  1  +  *S  =  =C ' 


SUR   LA   COMPARAISON  DES  TRANSCENDANTES.  63 

As 


a  -f  axx,  -f  a,x\ -\  p  a^xf1  -f|^=  , 

a + ^^h-  MM  h  ^_^rx + «i = > 

ou  Ton  a  fait  pour  abreger 

et  —  (d  +  ^x  +  ^x2-]  p'^af-^=/a?. 

En  faisant  dans  l'equation  (23)  3%  ==x\,  x2  =  x'2  etc.  on  aura 

v«i  +     H  h  ^  =     +  ^  H  h  yx'n. 

Dans  cette  equation  on  peut  regarder  (T,  ^  etc.  comme  des  variables; 
par  consequent  on  peut  regarder  x17  x21  x3...  connne  des  variables  indepen- 
dantes,  et  faire  en  sorte  que  y>x'n  —  0,  yx'n_x  =  0.  .  .  .  fx,fl+1  =  0. 

On  aura  done  la  formule 
(24)  ipx,  -j-  f  x,  -|  f-  fxu  =  ^  +  y/a;'a  H  h  V^V 

Soit  par  exemple  «  =  1,  %=aJ,  on  aura  ipx  =  —  J~  =  —  log*, 

0  =?=  #4"  ^+ ^i35*  H  h  v-i^- 4  + 

done  si  Ton  fait  x'^^x'.^  •  •  ■  =x'fX+1~  1,  on  aura 

*°  i  —     -v2     •  •  •       1 5 

par  consequent 

log  ^ -flog*, -|  h^g^+i^log^^^.  .  .XfX+1), 

connne  on  sait. 

Soit  main  tenant  c«  =  1 ,  ai  =  1  -[-       on  aura 

^*ga  —  —  arc  tang  x, 
0  =  *  +  fi1xl  +  (l+x*)(a  +  x,\ 
0  =  <y  +  <yix,2Jr(lJrxl)(a  +  x,), 
0  =  <T  +  (5^  +  (J  +      («  + 
arc  tang  xi  -)-  arc  tang  cc2  -[-  arc  tang  #3  =  G'; 
*x  z2  *3  =  —  (?  —  a ;  .tx  -(-  x2 -j-  *3  =  —  « ;  ^  *2  -|-  xx  x3  -f-  x2  x3  =    -f- 1 J 
done 


()4  SUIi   LA    C0MPARA1S0N  DES  TRANSCENDANTES. 

( Xl   1         iCo        I        «C«  X±  X%  Xq    3 

[  xx  x2  — \-  x±  X3  — |—  X2  X3      1  u  j. 

Soit  pour  determiner  6",  x3  =  x'2J  a^  — —  x'2,  xY  —  x'xl  on  aura 
67  =  arc  tang  x\ ,  x\  -\-  x\  (x'2f  =  (?,   1  -f-  (^'a)2  —  — 
Des  deux  dernieres  equations  on  tire,  en  eliminant  x'2, 

A—  ' 
-  6i  —^n 

or  les  equations  (25)  donnent 

d           «]  -\-  x2  -f-  *j  —  #1  «(J  #3 
Si  1   #1  #2  #1  &3  X2  sia 

done  en  substituant  on  aura 

«i  +  .r2  +  X3-.r1«2A'3 
arc  tano-  cc,  ~\-  arc  tans;  x.>  -4-  arc  tana*  x~  =  arc  tang  •=  

&    1    1  °    3    1  &    n  °  1   XiX-i  —  Xi  x$  —  x%  xs 


Pour  trouver  la  valeur  de  dp,  il  faut,  selon  ce  qu'on  a  vu,  exp rimer 
en  fonction  de  a,  ax       .  .  des  fonctions  symetriques  de  xyi  x2.  .  .xn  de  la  forme 

<fe,  "I    <foa     l  '  '  '  ~t~  » 

mais  comme  cela  est  en  general  tres  laborieux  par  les  methodes  ordinaires, 
je  vais  deVelopper  quelques  formules  qui  sont  d'une  grande  utility  dans  ces 
recherches,  et  qu'on  peut  deduire  de  la  theorie  prdcedente. 

Soit,  dans  ce  qui  precede,  y  une  fonction  rationnelle  fx,  on  aura  m  =  1, 
et  par  consequent 

0  =  q  —  a  -|-  at  x  -\-  a2  x2~\-  •  •  •  -|-  an  xn  =  s  —  (px, 
d'ou  Ton  tirera  en  differentiant 

,      7  da  4-  x  dav  4-  x2  da2  -|  \?7i'n  dan  r 

fx.dx=  ;  /  X 

J  (fx  f 

dune  l'equation  (20)  deviendra 


SUR   LA   COMPARAISON  DES  TliANSCENDANTES. 


65 


f/Xi .  dxt  -f  ffx.2  .dx2-\-J*fx.d.dx3-\  (-  J>fxH .  dxn  =  ou 


fas%  1 

|     fxn  \ 

fp'x.y  1 

+  •  • 


A'n  .  fx, 


9 


1     '^n  '  f^n 


Cela  pose,  soit 

J  fx  dx  =  ipx  -j-  2  A  log     —  (?), 

on  aura 

y  =  ^a?,  +  ^ajj  -|  f-  xfj  xn  -f-  2  A  log  (x-i  —  d)  (osg  —  (?)  (&-3  —  J1) . . .  (#„  —  d). 

La  quantity  j//^  -|-  \pxt  -f-  ■  •  •  -|-  ^/a5w  est  une  fonction  symetrique  de 
xt1  xs.  .  .xn\  on  peut  done  exprimer  cette  fonction  par  une  fonction  rationnelle 
de  a,  (7.15  a.2...an.    Soit  p  cette  fonction.    La  quantite  [xl—d){x.  —  d)...{xn—d) 

est  la  menie  cliose  que  ( —  1)"  — ;  on  aura  done 

cin 

q=P\l2A  (log  (p  d  —  log  an) , 


d'ou  Ton  tire 


on  aura  aussi 


dq  dp_ 
ctdm  dctm 


depd 


yd  daTl 


dq 

dam 


done 

Qm 


I  x™.fx2 


1  da„ 

1Mm  dctfft 


xn  .  fxn 


</([() 

dOm 


X^fXy      .  X™fxt 

cp'xi     '  (p'x% 


=  J*  done 


(26)  +  *3/~*  + 

v     y        cpxi     1     g>.r2  1 


cp'xn 

*  (p'Xn 


cp  XTl 


dp 
dam 


dp 
da,,, 


1     depd       1  dan 


(fd  da 


da- 


Le  signe  -f-  a  lieu,  si  fl»==»,  et  le  signe  — ,  si  m<n. 
Si  Ton  fait  m  =  0,  on  aura 

fxi   |  fa% 

(fXn 


t         .      _  ^  ^  ^ 


(27) 


01  #j    '    tp  x2  1 

De  l'equation  (26)  on  tire  aisement  celle-ci 

Fxi        ,   F.r2 .  fx%  ,  jF#s  ./*■ 


if  ,r, 


(/)  X  -i 


+  ■■■  + 


fpd 
Fxn  .fxn 

tp'x„ 


Tome  II. 


66 


SUE   LA   COMPARAISON  DES  TRANSCEND  ANTES. 

dp  A  .  Fd  ;  (L 


'da       '  1  OOi       '  J  da.2 


1  *  da. 


yd 


oil  ^*)  =  /*  +  A*  +  AaM  Ypnx\ 

En  faisant  fx—1,  on  aura  \px  —  x,  done 

V  =  xi  +  x*  +  xs  H  h    =  —  °~ 

done 


,  ^  =  0; 


Zfi  _|_  F'X'2     I  I    fin-l    fin  «n-l 


II  suit  de  la  que 


(28) 


si  m  est  moindre  que  n  —  1 ;  que 


^  +  •••  +  ^=0, 


(29) 
et  que 
(30) 


,.w — 1  r,,n — 1 


Cf  #i     1     (f  Xt 


cp  xn        a  „ 


I  Xn 


(31) 


Si  l'on  fait  fx  = 


on  aura  jp  =  0,  ^4=1,  done 


2^3 


De  cette  equation  on  deduira,  en  differentiant  m  fois  de  suite  par  rap- 
port a 

/32\  I      Fas*      I      |      ^  i  dm(w) 

ou  bien,  en  developpant  le  second  membre  de  cette  equation, 

W*\  I  i^2  I  |  i^J. 


(33) 


(a*!— d)m+1  '  (.'tr2— d)m+1  q>'x% 
dm(~)  d<»- 


m(m-l)...(n+l)  d»Fd  ^ 
1.2.3...  (ni— n)  '  ddn  '  dd"-" 


Par  exeniple,  si  m  =  1 ,  on  aura 


_      .F'J   .  Fd .  y' J 
(.r „—  t)')2 .  y'.fn  ydf  *  (cfd)2 


XL 


SUR  LES  FONCTIONS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINATES. 


Soit  (p(x,  y,  z.  .  .)  une  fonction  quelconque  de  plusieurs  variables  %,  y,  z. . . , 
on  peut  toujours  trouver  une  fonction.  /(w,  v,  »..«.)  telle  que 

(1)  <p(x,  y,  2.  .  .)=fexu+yv+zp+-'f(u,  v,  p...)dudvdp. 

Dans  eette  equation  j'appellerai  y  la  fonction  generatrice  de  /,  et  /  la  de*ter- 
minante  de  </>,  et  je  ferai  usage  des  notations  suivantes: 

Cela  pose",  consideYons  d'abord  les  fonctions  dune  seule  variable,  et  soit 
(3)  (px—J* evxfv .  dv, 


on  aura 
(4) 

Soit  de  meme 
on  aura 

done 


fv  =D  (px. 
cptx  =  J* exvfxv .  dv, 
(px-\-(Plx=f  exv  (fv  dv, 
D((px-\~  (pxx)  =fv  +fv ; 


9* 


QS  SUR  LES  F0NCTI0NS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINATES. 

or   fv  —  D  q>  x ,  fx  v  =  T)(p1x,  done 

D((px  -\~  (fix)  =  X)(f)X  -(-  Dq)^. 

On  aura  en  general 

(5)  D((px  -\- (p^ -\- cp2x -\- (p3x -\-  •  •  •)~D(px-\-J)cp1x-\-J)(pi!x-\-'D(p.ix-\-'  •  •  % 
done  aussi 

(6)  %  (/»  +/,«  +f,v  +••■)  =        +  fg/.»  +  %/.»  +  •  •  • ' 

{D(a<p£c)  =  aDcpx, 
fg(afv)  =  a.fgfv. 
En  mettant  cc  -|- «  an  lieu  de  x,  on  aura 

(p(x-\-a)  =  f exv  eTfv .  dv, 

done 

[  D (p  [x  — ( —  ct^)  =  ea'  1) cp x, 


(?) 


(8) 


I  fg  (e*0      a;)  =  y  (a;  -|-  a)  =  fg  (e"  "/V). 
En  differentiant  l'equation  (3)  on  aura 


done 
(9) 


fg  (?;»  =r  fg  (t>  D  (px)=z(l^ 


L)e  la  meme  maniere  6n  aura,  en  differentiant  l'equation  (3)  n  fois  de  suite, 


das* 


:  f  evx  vnfv .  dv 


done 
(10) 

De  meme: 

(ii) 


%K/»)=%(»"i^^)='';.:/; 


{D  ( plipxdxnS)-=^v~nfv  =  v~n  D(px, 
fg  (v~nfv)  i==  fg  (w_nDya;)  :==  pl(pxdxn. 
En  prenant  la  difference  finie  de  l'equation  (3)  w  fois  de  suite,  on  aura 

Jl(fX  —  f evx  (eva  —  1  )nfv .  dv , 


ami  EES   FONCTIONS  GENERATRICES  ET   LEURS  DETERM1NANTES. 


69 


(12) 


en  designant  par  a  la  difference  de  X]  done 

J)  J*  cpx  —  (eva  —  ty  fv, 
fg[(e™-iyfv]  =  J:<px, 
D  21  (<px)  =  (eia  — 

fg[(e'"-iynfv]=z:cPx, 

On  tronvera  de  la  meme  maniere 

1  fg[e'V'(e'«  —  l)*(e"'-_  iy'(ew'  —  1)"". . ./«?]  =  J»a  J«  J% . . .  dm<p  (x  +  /?). 
Soit  en.  general 


(14) 

on  aura 
done 
Soit 

(15);,/  f  . 

on  aura 
(16) 

Soit  de  meme 


(17) 


#(<px)= An>a  y ;  +  4,.,      j + . . . 

J(ya:)=/^/«(4.,««"erB+^.f0.w"'e,'w'+-  ■ 
D(<hpx)=fv(An>avne™+An,>a.v"'e™'+..  •)• 

vnevtt-\-An.>tt.vH'eva'-\ — 

])  (dcpx)  =  ipv  .fv  =  \pv  .Dcpx, 
1 )  (#a  y  a?)  ==  ij'.,  v .  !)(/);>•, 


on  tronvera  aisement 


D(<5fl<px)  —  i/>flv.I)(px, 

1)  ((TfTj  (px)  =  yjv  .y^v f 
D  (rM^ (/)&•)  =  tpv .  ipxv .  ifr9v  .fv, 


et  en  o-dneral 


(18) 


D  (££t£, . . .  f^ya)  =  0 .  ft* .  fcv .  .  .  y;flv  .fv, 
D{dncpx)z=z{xpv)n  .Dcpx, 


7()  SUE  LES  FONCTIONS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINANTES. 

Application  de  la  theorie  precedente. 

La  theorie  precedente  des  fonctions  generatrices  est  tres  fdconde  pour  le 
developpement  des  fonctions  en  series. 

Supposons  par  exemple  qu'on  veuille  developper  cp(x-\~a)  suivant  les 
coefficiens    differentiels   de  cpx.     La   determinante  de   (p(x-\-a)   est  evafv1 

(ln CP  X 

et  celle  de  vw"  sera  vnfv>  II  s'agit  done  settlement  de  developper  er"  en  ter- 
mes  de  la  forme  Anvn]  or  on  a 

done 

<?"fv  =fv  +  av/v  -f  ~-2  v2fv  -f  ^-g-g  v3/v  -|  

En  prenant  la  fonction  generatrice  de  cliaque  membre  de  cette  equation,  on 

dn  (fig; 

aura,  en  remarquant  que  fg  {evu  fv)  =  (p(x-\-  «),  et  fg  (vnfv)  =     *w  ? 

y(a;-)_a)=ya:  +  a-^+-1>2.-^-  H  > 

comme  on  sait. 

Supposons  en  general  qu'on  ait  une  relation  quelconque  entre  plusieurs 
fonctions  de  la  forme  \pv,  \f)xv , .  .  .  etc.,  composee  de  termes  de  la  forme 

Al)n„«2...v(^^(V^)"'---(^^)>7 
et  designons  cette  relation  par 

(19)  zKn^...n^vy(ipvy< .  ..(xpVfl)>=o. 

En  multipliant  par  fv  et  prenant  la  fonction  generatrice,  on  aura 
^„,„1,nl...v%[A.(r^^(^^)",•  •  .(^M  =  0;  . 

e'est-a-dire 

(20)  ^%.^.v^^':^ .  ..^-9W5==0. 

Cette  equation  exprimera  une  relation  geneVale  entre  les  ditferentes  opera- 
tions indiquees  par  les  lettres       $u  (^3, .  . .  . 

Probleme  I.  Soit  d(px  =  (p  (x-\-  a)-\-  aipx,  et  proposons-noiis  de  deve- 
lopper ^"yce  en  termes  de  la  forme  Am  tp  (x  -\-  ma).  La  determinante  de 
(p(x-\-a)  etant  evafv,  et  celle  de  cpx,  fv,  il  est  clair  que 


SUR  EES  FONCTIONS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINATES.  71 

done 

Ddn(px  =  (evu-{-a)nfv; 

ayant  de  meme  D<p(x-\-  ma)  =  evmafv,  il  faut  developper  .  (eea-f  a)'1  suivant 
les  puissances  de  eva-  or  on  a 

(a  -f  eTf  =  an  -f  mn-x     -f  n(n~1)  a»-a  ^  _|  , 

done 


2 

dn<px  =  a*<px  +  w  a'4"1  y  (»  +  a)  +  "fe^"1)  a->  (a;  -f  2a)  + 
Liissi 

(a  -f-       =  enva  -f  rca £^-*>«"  _|_  !l(w~  *)  «2  e<»-W  _|  , 


done 

^^-^(^^-f-M^x-ftw-  l)«]  +  w(w^1)a8y[g?  +  (^  — 2)«]-|  

En  faisant  a=  —  1,  on  a  (Jn  (px  =  J^yx,  done 

i^a  =  9(a;-|-Ba)-»9,[a;  +  (»-  l)  «]  ^  y  [gl^  (w  —  2)  a]  

Problhne  II.  Soit  $yx  =  (p  (a?^«)+«^a;,  <^&— ^(aJ+aJ  +  Oiya; 
et  proposons-nous  d'exprimer  l'operation  S\  par  J4"1.    On  a 

II  faut  done  exprimer  (e™<-]-a1)n  en  termes  de  la  forme  Am(evu a)m.  Soit 
eva  >  -\-ax—y,  eva  -\-  a  =  z ,  on  aura 

done 

a, 

done 

d\yx  =  2Amdm(px. 
Soit  par  exemple      = «,  on  a 

if  =  (Oi  —  a  +  z)'1  —  (a,  —  a)'1  -f  to  (a,  —  ay-'z  -)  =  2" -f- n  (a*  —  a)  z"-1  -J  , 

done 

d\  (px  =  (a,  —      ^  +  «  («,  —  «)»-*  dyx-\-  71  (n-^  (ai  _  a)»-2  £f  y  x  _|  , 


72 


SUR  LES  FONCTIONS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINANTES. 


91  <px  =  d»<px  +  n  (a,  -  a)  &-1  <px  +  _  af  9»~*<px  -\  

En  faisant  ax  =  0,  on  aura  d\(px  =  (p  (x-\-ntt\  done 

(p  (x-\*  w«)  —         —  na  9*~xq>x  +  ^fepJ  „2  <r'-2<^  ; 

si  a  =  —  1 ,  on  aura 

cp  {x  +  na)  =  Jnacpx  +  n  Jf1  <px  +  ^L1)  Jf*q*x-\  

Prublhne  III.    Soit  9<px  —  (p{x-\-a)  —  a<px  et  £1^ap=cy3-r|-&-j^ 
et  proposons-nous  de  determiner  J*  par  (V.    On  a 

D  <)\  y  x  =  (c-\~kv)  fv , 

done 

D<?tyaj  =  (c-f-fa>)"/t>; 

or 

Dd(px  =  (eva  —  a)fv; 
il  faut  done  developper  (c-\-hv)n  suivant  jes  puissances  de  eva  —  a.  Soit 
c-\-kv  =  y,  eva  —  a  =  z ,  on  aura 

»  =  -^l°gM-a),  2/  =  c+^log(z  +  «)- 

y==c+Aloga  +  ^(^-i^+i^—  • 


c  +  Aloga+  ^ 


5  „s 


done 


9l<px  =  2A9t9m(px. 


d*(px 


Soit  c  =  0,  a=l,  fe=d,  on  aura  Jlya;  =  -^1;  done 


da" 


ou 


^„z-= -V(2-i^  +  i28  )"; 


en  faisant  n  =  1 ,  on  aura 

^  ==  ^  iJ(fx  —  i       *  +  iJ*<Px  )  ' 

Probleme  IV.    Developper  la  fonction  (p(x-\-a)  en  terraes  de  la  forme 

1  dxn 


SUR  LES  F0NCT10NS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINANTES.  73 

On  a  T>cp(x  +  a)  =  e«°fv,  et  B  =      vnfv.     II   s'agit  done  de 

developper  eav  suivant  les  puissances  de  ve?".  Or  on  a  (Legendre  Exerc. 
de  calc.  int.  t.  2,  p.  2 3 4) 

b'  =  1  +  ft .  «f  +  ft  (ft  -  2/C)  +  ft  (ft  _  8fo)i  ^  + . . . 

Soit  6  =  e",  c  =  er',  on  aura   lb  =  a,  lc  =  fi,  done 

^=l+««*+«(«-2,9)^+0(0_W^  +  --., 

done 

■  -         -  ^     T*      2  rf^2      T"     2.3  ^  I 

■   g(c  — n/g)— 1    d»y(a?  +  w/?)  . 

1.2. 3. ..w  rfa-  I  ' 

En  posant  a  =  0,  et  ecrivant  ensuite  x  au  lieu  de  «,  on  aura 

Soit  </?^  =  xn',  on  a  y  (a;-|-ra/?)  =:(x-|-rc/?)'",  done 

y(B)  (a;  -f      =  m  (m  —  1)  (m  —  2) .  . .  (m  —  n  -f- 1)  (ju  -f-  ^JP-», 
et  par  suite 

(.x-  +  ojr  =  x™  +  ™  a  {x  +         +  a  («  ~  2/9)  (s  +  2(3)^  -f  . . . 

-h — 1 — i.2.9...» — °  (« - »/?)  (* + nP)m~" +■■■ 

Soit        =  log  x,  on  aura  (f(x-\-  nfl)  =  log-  (a;  -j-  ft/?) ;  done 

^+^)=±1-y;ngr1); 

done 

log  (*•  +  «)=:  log  *H  ^  +  4-  V'^^  +  l— —  

Soit  a;=:l7  on  aura 

i     /-ii     \  «      i    i        «       2/J — or  |    ;        a       /  3/f  —  a\2  , 

log(l  -fa)  =1T?  +  i-  +  +  '  -  •  ' 

Soit  a —  2/?,  on  aura 

log(l  +  2/3)  =  T^  +  |-(T^  +  i  + 

Tome  n.  10 


74  SUR  LES  FONCTIONS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINATES. 

9      1  /ii-9\«-l 

iog(3)=i+ia)3+f-i-(i)3+t4K!)4+i--i-(f)5+---+~^i(^T)  + 

Probleme  V.    Developper  J^cpx  suivant  les  puissances  de  n.  On 

done 

I)  Al <px  =fv (l+njog «-  1)  +  y  [log ("™-       +  •  •  ') ' 
d'ou  Ton  tire,  en  prenant  la  fonetion  generatrice , 

j;Vx  =  Vx  +  nfg[log(<f"-  !)/«]+  2  %[0og(«™-  l))S/"]+-  •  • 
Soit 

%  [log  (em  —  l)fv]  =  & <px, 

on  aura 

fg[(log(e--l))"/y]  =  ^^; 

done 

J „  <p x  =  (p x-\-  ndcpx  -|- • -g-  <y2(/)£C  -)-  -g— ^  c?3  </)£  -|-  •  •  •  • 

Pour  determiner  depx  il  faut  developper  la  quantite  log(eia — 1).  On 

loo-  (eva  —  ♦)  =  log  [ ecfl  ( 1  —  e~ ' " )]  =  we  —  e"^  —  £  e^"  —  £  e^3"*  

done 

ihpx  =  a  —  (p(x  —  ft)  —  j  (/>  (as  —  2ft)  —  J  <p  (a;  —  3a)  —  j  r/>  (x-  —  4a)  - 
En  difterentiant  cette  expression  par  rapport  a  a,  on  aura 

d  (depx)  =  da  |  igjZ-  -f  (p'{x  —  a)  -f  f'.  [x  —  2a)  -f         —  3a)  -)  ) 

Soit 

ipx  -j-  cp  (x —  a)  -j-  (p  (x  —  2a)  +f-  *  •  •  ==0| 

on  aura 

l)q9£  -|-  1)  y  (as  —  a)  4~  D<p(#  —  2a)  -(-•••=  D()\  (pa;; 

done 

(1  +«-"+  e-2""  +■■•)/"  =  r~=sr  =  m  <px; 

done 

D  J,  £  =  0l  =  [1  -f  (*»  -  l)~l]fv ; 

done 

(px  =  ipx  -j-  J~l(px  • 

done 

^  (pfx-\-  J~x(p'x ; 


SUR  LES  FONCTIONS  GENERATRICES  ET  LEUKS  DETERMIN  ANTES.  75 

done 
et 

dep x  =  atp'x  -\-  I* la  2lu  cp'x. 

Si  Ton  veut  exprimer  depx  par  ^*  ,  il  faut  developper  log  (em — 1) 
suivant  les  puissances  dc        On  aura 

done  en  posaot 

/  «2  \ 

log  I  or  #      T^-tr  -\-  *  •  •  I  ==  log  »  -j-  log  a  -|-  «  4,  ?;  -j-  a2  A2  v2  -f-  •  •  •  j 

on  aura 

dcpx  =  fg  (log  v  .fv)  -j-  log  a  .  <p -]—  «     (p'x  -j-  rc2  ^42  (p''x~\-  a3  ^L3  y>'"£e 

Problemc  VI.     Developper     -Jw    suivant  les  puissances  de  tz.    On  a 

D  ( -S ;j = =>  ( i  +  » » + j  (log  »)2  +•••); 

done 

=(fx  +  n.  ihpx  -\-  n2  d*(px-\-  2n  |  <?VH  ' 

oil 

1)  (d(px)  =  log  y  ./tJ ; 

or 

log*-  =  -  log  [  1  +  I )  +  log(l  +v)=v  -  I  -  i  (v*  -  j )  +  i  (•»  -  J)+  ■  •  ■  . 
done 


$cpx=±l 


|  —  fax  .dx-{-lj  ^(px.dx*  —  \j  3(px .  cZa:3  -{-••> 
On  peut  exprinier  d(px  de  plusieurs  autres  manieres.    Soit  par  exemple 

iogV  =  iog(i  +v-i)=v-  i-t\v- iy  +  i(v-iy  


on  aura 

dyx^d.ipx  —  ^dlyx  +  ^dlcpx 

oil 

dx  (p  x  —  ip'x  —  (px. 


Problems  VII.    Developper  ^*(g*9*f)  suivant  les  puissances  de  It,    On  a 


10* 


done 


7(5  SUE  LES  F0NCTI0NS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERM1N  ANTES. 

Vyx=[l  +  nv  +  n-(^v*  +  -.^fv  =  (l+vyfv, 

iffx  =  (f>x  -\-  nd<px  -f-  y     <PX  ~\~  2?"a  &*9>x-\- ' '  • ' 

D  e> ^  =  log (1  +  o) ./» (y-ttf  +  i*-  •  • ) ; 
(T^:  =  y'a;  —  J  y    -f-  J  y>"'a!  — 


done 
done 
on 

done 


On  a 

Df(*-f«)  =  ^j 

done 

l)y(a;-f  «V—  I)  =  efl^=T/y  et  D  y>  (a;  —  «  V—  1 )  = 
d'oh  Ton  tire 


D  — — !   o   —  eos  av  'Jvi 

D— — 1  y   J  —<*x\\  av.fv. 

2V— 1 

Or  on  a,  comme  on  sait, 

^  =  cos     —  cos  2av  -\-  cos  3  av — -  •  •  •  j 
done  en  multipljant  par  fv  et  prenant  la  fonction  generatrice, 

i       _  9> (#  + « V117!) +       —  «V  —  I)       y Q  -f  2a V— 1)  -f  y (g  —  2a V^l) 

i   y     +  3a  V  ^l)  -f  y  (a-  —  3a  V  —  1)      '  y  0  +  4a  V^T)  -f  y  (a;  —  4a  V^l) 

i  g  2 

-(-etc., 


SUR  BBS    E0NCT10NS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERM I  NANTES.  77 

on  bien 

(px  =  (p  (x  -f  a)  -\-  9  {%  —  a)  —  (p  (x  -\~  2a)  —  (p  (x  —  2a) 
+  f  (x  +  3a)  +  </>  (*  —  3a)  —  (p  (x  -f  4a)  —  99  (a;  —  4a) 
-|-  etc. 


Supposons  qu'on  ait 
pi)    ■  ,  fv=ff(v,t)dt, 

et  soit 

on  aura,  d'apres  la  definition  de  la  determinante, 

d(px  =  ^ evx  ipv  .f  v .  dv 

c'est-a-dire 

fiyx  =  .  faff  fa  t)  dt  =  fdtf evxfv  ,f(v,  t)  dv. 

Cela  pose,  soit 

on  aura 

=    era/v  ./(v,  f)  cfo, 

done 

(22)  (Jcpx  =.  fdt .  (px; 
or  on  a   D&<px=jDd1<px.dt1  done 

(23)  Dfdt.^yx^fV^yx.dt,  et  ^ .  fg  [fv.ffa  l)]  =  fg[fdtfv.ffa  /)]. 

Ces  equations  peuvent  servir  a  exprinier  ^ cpx  par  uno  autre  operation  d^px 
an  moyen  d'une  integrale  dermic 

On  a  par  exemple 

...   .       /Nil,       o  f  ^fft .  sin  (votf) 
(e- _  („„)-*     J  =  2j  ^  ^ ; 

done  cn  prenant  la  fonetion  generatrice, 


7S  SUR  EES  FONCTIONS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINANTES. 

On  a 


f 


1  —  cm  1  —  crt' 

c'est-a-dire 

fa  el  e~  avt  dt  =5  «a  (e-"ai;  +  «w  e"""  +  a2  v2  e~aav-\  ) 

J  a'  • 

—  ea'  (e~aa'v  -f-  av  e-(ta'v  -\~  a2  v2  eraa'v  -\  )  • 

En  multipliant  par  fv,  et  prenant  la  fonetion  generatrice,  on  aura  en  re- 
marquant  que  %(«"«—/»)=  *S.fc=f?) ,  fg (e— <»  =  y  (x- at),  I 

/el  (f  (x  —  at)  dt 
a' 

==e"[(p(x  —  aa)-\-a<p'(x —  aa)-\-a?<p"{x  —  aa)-\-a*<p'"(x —  aa)-\-  •  •  •] 
—  ea'  [cp  (x —  ad)  -f-  a(f'(x  —  aa')-\-a2(p"  (x —  aa')^\-a?(p"'(x —  aa')  -f-  •  •  •  ] 
done  en  faisant  a  =  0  et  a' =  — 

(px  -|-  a(f'x  -\-  a2(f"x  -f-  a3(p"'x  -j-  •  •  •  =  I     el(p(x  —  at)  dt ; 

done  en  differentiant  par  rapport  a  x  et  mettant  — a  a  la  place  de  a, 

(p'x  —  a(p"x  -f  aV"23  —  as(p""x  -|  =  /    e(  9>'(aj  +  «/)  & ; 

en  multipliant  par  da  et  integrant,  on  aura 

atp'x  -  I-  a2  cp/'x  + 1  a8         —  J  a4  y>""  a;  -|  =  6'+  T  il£(*±g>j*  . 

En  faisant  a  =  0,  on  aura  C=  —  /  99a; ;  done 

a(p  x  —  \  a2(p"x  -\~  -\  a3(p"'x  —  ^  «4  (p""x  -\-  •  •  •  ==  /     -  —  [</)  (x  -\-  at)  —  (px] , 
et  lorsque  a  —  1 , 

(p'x  —  \(p"x  +  J- (p"'x  /     2-^  [9  (z+f)  —  </>a:]. 

De  la  il  suit  qu'on  aura 

dn{ex(px)          I                         «2           1     «3    va       1  1 
==  e       +  wctya;  +  j  (5>a+  2 .  %$fr*f\  ) '  . 

('°  e-'dt 

on  o  yaJ  =  /  (a:  —  /)  —  g?2j]. 


SUlt  LES   FUNCTIONS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINANTES.  79 

On  a 

 =  /  eaotdt, 

av        av  . 

*J  a' 

done  en  prenant  la  fonction  generatrice, 

J (p  (x  -\-  aa)  dx  —  J \p  (x  -f-  aa)  dx  —  a  f  (p(x-\-  at)  dt. 

J  a'  s 

On  a  (Legendre  Exerc.  de  calc.  int.  t.  II,  p.  176) 

C  *  dt .  cos  (avt)  'it 
Jo  ' 


done 


dt       w(x-\-atV  —  i)^-tp(a;  —  atY—i)       u  , 
J0  T  +  ^  2  Z  =  T9(*±«> 

Soit  par  exemple  cpx  =z  — ,  on  aura 

J0  (l +  «»)(«» «q^*)—  2// 

En  effet, 

71  I 


Jo  (1 +«f)(«,«i +  **)""  *,-«,U,  i  +  ^2      Jo  ^+^2)_ 


2      (»p  -j— '  a) 


Soit       —  — ,  on  aura,  en  faisant  at  =  z  sin  (p,  ce  =  ?!  cos 

[a?  +  at  V  —  1 )  +  tp  (as  —  at  Y  —  1) 
*^ —   2   -  =  z  cosm/), 

or  2  =  ya;2-[-a2^,  <p  =  arc  tang— ,  done 

0      T  (;t;*  +  a*«*)»  ;  J* 

Soit  par  exemple  71=.  -}%,  on  aura  cos  | -tp  =  j/~ ^°-^  =  j/i  |  ^  +  y^f=^|) 
done 

cos  «<jp  cos  .]  cp  y  \  (x  -\~  Vx*  -{-a- 1-) 

done 


80 


SUR  LES  FONCTIONS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINANTES. 


On  a  z  —   *   =  f*    ,  done  t  =  —  tango?:  on  tire  de  la 

cos  y      sin  ff 7  a        °  •  ' 

(ft  ax  dtp 


done 


done 


1  -|- 1*      a  2  cos2  rp  -j-  .i'  sin2  r/> 

(cos  fl>)" 

2  cos  7299  =  v    ^  ■  cos  ; 


dt        „  a       (cm  cp)n  cos  ncr  .  d<p 

7— i — 5  2     COS  7UD  =   ■  -±    .   Y  i- 

1  -f  <  -  r      a        a 2  sin2  f/>  +  a 2  cos2  y 


jt        a"-1        _  /'  2    (cos  r/0"  cos  w<?>  • 
2    a  (a*  -}-  a)"     J    (as  sin  y)2  -f-  («  cos  r/>)2 


?    a  (a*  -j-  a)"     J    (a-  sin  y)2  -f-  («  c( 
Soit  cc  =  .£ ,  on  aura 

7T 

2 n+ 1  == J    (cos  y)"  cos  w9  •  d(p. 
On  trouve  encore  chez  ]\L  Legendre  les  deux  integrates  suivantes 


ft .  sin  at        n  ,  -.  _as 

(1  _j_ —  "2"  V1  —  e  )> 


2C" 


I' "» /(ft  .  sin  a/ 

Jo  ^-H2"" 

done  on  aura,  en  faisant  a  — an  et  prenant  la  fonction  generatrice, 
J0  *(i  +  *2)  2Y=i  ~  2  Lyx  ^l'c±«)J 

_fcft      y  (a  +  at  V^l)  -  y  (a  -  at  j -1)  _  tt 
J0  l  +  f«  2V-1  -2^^±«j. 

En  ajoutant,  on  aura  une  troisieme  formule, 

C  *  fft  (f(x-{-at  V^l)  —  qp  (a  —  <rf  V^l)   n 

Jo^'~  ~2Y=i      ~      -  2  ^' 

ou  bien  en  faisant  a  =  1 : 


cft  g  (a + *  V — l)  —  y  (.« — *  V — 1 )     «  „ 

j0  v       TT^r  -2^ 

hoit  par  exemple  <px  =   n  ,  t  =  -.c.  tang  y,  on  aim 


done 


SUR  LES  FUNCTIONS  GENERATRICES  ET  LEURS  DETERMINANTES.  81 

dt  _  dep 
I        COS  (f  .  sin<jp  ' 

ff(.v4-tV  —  l)  —  wU  —  tY^l)  lcosw\n  . 

1  sin%<^, 


2V—  1  I  x 

I  dcf>  ,  g  wY-1  sin  nw  =  ~ 
Jo  *m(f  ^2 


Tome  II. 


11 


XII. 


SUR  QUELQUES  INTEGRALES  DEFINIES. 


On  a  vu  precedemment  que 

:c 

C  2  (cos  (f)n  cos  ncp.  dcp        it  xn~x 
j0  .r2sin2  cp  -f-  a2  cos2  cp       2   a  (x  -{-«)"' 

or 

n2 

(cos  (p)n=  l-\-n  log  cos  cp  -\-  -g-  (log  cos  cpf  -\-  •  •  •  , 
n 2 

coswy=l  —  -j-  y2  +  2X4^4  > 

done 

(cos  ^))n  cos  ncp  =  1  -[-  n  log  cos  ^  -f  -     [(log  cos  </))2  —  cp?~\ 

+  O  [(%  cos  y)3  —  3y2  log  cos  cp ]  -\  f-  r(^1}  ^m  +  •  •  •  , 

ou  Ton  a,  en  faisant  pour  abreger  log  cos  y  =  ^, 

Am  tm  tn'2  cp2  ,  tm-ACfi  tm~6  Cf6 

r(m+ 1)  —  r(m+ 1)     r(3)        l)  T  r(5)  r(»n— 3)  ~~  7(7)  r(m— 5) 

0r  ^^=1  +  ^log^  +  ^(%^«f  +  ---,   done  on  aura 

^.-Iflog-  x    Y=F  A"d(? 
2    <*x  \    oaj-j-o/      J0  ^2 sin2 9)  +  a2 cos2 9) 


SUE   QUELQUES   INTEGRALES  DEFINIES 

Ainsi  Ton  aura 

it 

it     1        C 2  dcp 


2  xa 


2    .ra      JQ  x2  s'm2q) -\^cc2  cos2rp 

n 

1  j   _    at   C 2      log  cos  cp .  d(p 

:a    °^  x  -\-  a     J  0  x2  sin2  9)  -|-  a2  cos2  9) 


* .  JL  /  W  *  f  —  f  2  [(logcQ8«)p)8-ya]rfy 
2    #cr  \       <t'  — j—  of  J      J      x2  sin2  r/)  -J-  a2  cos2cp 

En  faisant  x  =  a  on  aura 

7t 

par  exemple 


7T  /»  2 

y  log  i  =y  o      •  log  cos  (p. 


Soit  cos  (f=y,  on  aura  o?c/5  =  ^     ,  done 

yi— / 


log  4-    r1   .^-^  rv, 


7t 

En  effet  on  a 


f1  sev-idx        f^xP-1  — 

J  0  *m — ...w„  J  0 


0  1/0  V(l— 

clone 


or 


84 


SUR    QUELQUES   1NTEGKALES  DEFJN1ES. 


On  a 

Soit  <px  =  (log  cc)n,  on  aura 

rt  *  .  nog c, + g t^i)]. + [iog(, _  gy^ai!  =  *  [Iog (. + „«. 

Or  on  a 

log  (x  +  at  Idl )  =  log  *  +  log ( 1  + A  ( ) 


=  log  a;  -j- 


iogfi  +  -«y  —  i)_iogfi— -ti— i)         i  . 


=  log.^+|log(l  +  ^/2)  +  y-l.arctang(-| 
=  i log {x%  +  <* 2 12)  +         •  arc  tang  j ~ j . 


at 


Soit  —  =  tang  (p1  on  aura 

log  (x~\~at\/  —  1 )  =  log  x  —  log  cos  if  -\-  (p  ]/  —  1 
dt        ,  ax .  dcp 


done 


71 

Jo  *S 


dtp 


1  — j—  ^2      .c2sin2y-f-  as '  cos?  (p> ' 


(^-^  +  ^^)"+(log^-^"l)' 


;2sin2<jp+a2cos2y  2 
En  faisant  x  =  «  =  1 7  on  aura 

1 


2xa 


r  2 

/  d(p 

J  0 


loe* 


cosy 


-  v  f=T )"  +  ( iog  _L  +  <f  y  _  j )"  ]  _ „  (Iog  2). 


On  a  aussi  en  general,  en  faisant  ?  =  tangw, 

7t 

J0  duW  {^-\-ctY—^  tangw)  -\-(p(x  —  «y — 1  tangw)]  =7itp(x  -[-«): 
done  en  faisant  &  =  a  =  1 ,  on  aura 

71 

tangw)  -\-<p  (1  —  y — 1  tang?/)]  =  7i(p{2). 


SUK   QUELQUES    INTEGltALES  DEFIMES. 


85 


Soit  wx  -—  ^ — :  -,  on  aura 

'  1  -fr  a:i;n  7 

(p(l-{-^^lt'dngu)  _     (1  +  l/~  l^ng^)CT      _  (cos  mu  -f  V^l  sin  mu)  (cos  n)« 

!  +  V—  1  tangw)"      (cos  u)»  +  a  cos  nu-\-a  V^TT  sin 

(COS  u)n — M 

=  [(cosu)»  +  acosH2  +  «2sin^M  ^  kT  C0S  mw  +  «  cos  (»  —  *)« 


+  K  —  1  ( (cos  m)m  sin  mu,  -f  -  a  sin  (m  —  w)  m)  ] ; 

on  tire  de  la 

it 

C  2  (cos  «)»-»»  [cos  mu  (cos  w)n  -j-  a  cos  (w  —  w)  u]         _  tt  2m 
J0  (cos  ufn  +  2a  cos  nu  (cos  w)»  -f  a2  TTfc^' 

Soit  m=:0,  on  aura 

C  8   (cos  w)ra  [(cos  w)n  -j-  a  cos  ww]  rfa         7t  1 
J0   (cos  ?t)2n  +  2a  cos  wit  (cos  w)»  -j-  a2      ~2~"  1  -j-  a  2"' 

Soit  m  =  n,  on  aura 

T2  cos     (cos  u)"  -f- «  7        ?r  2W 

J  0   (cos  w)2"  -}-  2a  cos  ww  (cos  u)n  -f  a2  2  '  1  -j-  a  2  " ' 

Si  par  exemple  rc=l,  on  aura 

_  r"3"  (cOS  uf-^a  _  /' 1        y2  +  « 

l+2«— J0   (cos w)2 (1  +To) — J0  y2(l  +  2a)+a2Vl^2" 

Rep  reuons  la  formule 

71  v 

Y '  ji,  —j   (cos  ff  608  ^  •  ^V3- 

boit  ??,  =  —     on  aura 

w  7 


7t_  1 

2  • 
2« 


r 2       n  ?« 

:  /     (COS  if)    COS  —  if)  .  C<ty>. 

Soit  (£-  —  Q  on  aura 

w  7 

Tt  m 
,  71         1  Z*2"  * 

—  •  —  —  =  /     (cos  nO)  cos  mO .  dOj 

2  n        ^  0 


or 

cos 


gg  SUR   QUELQUES   INTEGRALES  DEFINIES. 

dy 


done  en  faisant  cos 6=y,  dB  — 


„COS—  n  

2n  ^       Jx  ^yi-y 


ou 


w=y--!^^(i-^  +  "(»-1)2C»8-f(»-8)^(i-y'y 

/jf= jr  -  ^^(i-/)+m(m-^r42)('"-3)y-(i-/y 

Soit  par  exemple  wi=l,  tz  =  4,  on  aura 
Si  Ton  fait  ^2  =  1  —  z\  on  trouvera 


7C_  J_ 

V2 


^  Sin  —  4  

=  /        dz^l  —  8z2-f8z4. 

J  0 


XIII 


THEORIE  DES  TRANSCENDANTES  ELL1PTIQUES. 


CHAPITRE  I. 


RSduct'wn  de  Viniegrcde  f  Pdx  par  des  fomtions  cdqebriques. 

J        +       +  yx*  -f  8x*  +  ex*  J  VI 


1.  Pour  plus  de  simplicite  je  designe  le  radical  par  fB,  on  a  done  a 
considerer  l'integrale 

rPdx 

P  d£signant  une  fonction  algebrique  rationnelle  de  x.  On  peut,  comme  on 
sait,  decomposer  P  en  plusieurs  termes  de  la  forme 

Axm  et  i  A  \  , 

(x  —  d)m 

j>  I  Pdv 

m  etant  un  nombre  entier  quelconque.     L'integrale  proposee  /         est  done 

immediatement  decomposable  en  plusieurs  autres  integrates  de  la  forme 

/xmdx  C  dx 

Ye  e  J  (*— *y*.V&' 

Cherchons  les  reductions  qu'on  peut  faire  avec  ces  deux  integrales,  en 
les  considerant  d'abord  separdment,  et  puis  ensemble. 


88 


THE0RIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


2.  Pour  trouver  la  reduction  g&idrale  dont  cette  integrale  est  suscep- 
tible au  moyen  de  fonctions  algebriques,  il  s'agit  de  trouver  la  fonction  alge- 
brique  la  plus  generale,  dont  la  differentielle  puisse  se  decomposer  en  termes 

Axmdx 

de  la  forme  _  ;  car  apres  avoir  integre  la  differentielle  ainsi  decomposee, 
il  est  clair  qu'on  obtiendra  la  relation  la  plus  generale  qu'on  puisse  obtenir 

/x  mdx 

Or  on  sait  par  le  calcul  differentiel  qu'en  differentiant  une  fonction  qui 
contient  des  radicaux,  ces  meines  radicaux  se  trouvent  aussi  dans  la  differen- 
tielle; il  est  done  impossible  que  la  fonction  cliercliee  puisse  contenir  d'autres 
radicaux  que  \R\  elle  est  done  de  la  forme  fix,  Y-R),  f  designant  une  fonc- 
tion algebrique  rationnelle  de  x  et  de  Une  telle  fonction  est,  conime  on 
sait,  toujours  reductible  a  la  forme  Q'  -\-Q  ^R,  Q'  et  Q  designant  deux  fonc- 
tions rationnelles  de  x.  Or  il  est  clair  qu'on  peut  faire  abstraction  du  pre- 
mier terme  Q\  puisque  sa  differentielle  ne  contient  que  des  quantites  ration- 
nelles; on  a  done 

f{x4li)  =  Q^B. 

En  differentiant  Q  [//?,  on  voit  au  premier  coup  d'oeil  que  la  differen- 
tielle contiendra  necessairement  des  termes  de  la  forme  — A.dx       gj  q  est 

(x  —  a)mYR 

fractionnaire;  car  supposons  que  Q  contienne  un  terme  - — — r^,  on  aura,  en 

( tV       CI  J 

differentiant  ,    ^N  , 

(x — a)m 


d 


i  i  dR 

YR    \  mR 


(x —  a)MJ  — a)m 


m  +  l 


dx 

it 


Or,  quel  que  soit  m,  il  est  impossible  que  le  coefficient  de  ~~  dans  l'expres- 

sion  prec&lente  puisse  devenir  entier,  a  moins  que  R  ne  contienne  deux  ou 
plusieurs  facteurs  egaux;  mais  ce  cas  doit  etre  exclu,  puisqu'alors  l'integrale 

proposed  serait  de,  la  forme  f=j=L  ;  done,  comme  la  differentielle  ne 


THEORIE   DES   TRANSCENDANTES   ELLIPTIQUES.  89 

j  •  •  l  Axm  dx 

doit  contenir  que  des  termes  de  la  forme  ■  ,  il  faut  que  Q  salt  uue 
fonction  algebrique  entiere  de  x-  on  a  done 

e=/(0)+/(i)x+/(2)x8H  h/(»K- 

3.  DifFerentions  maintenant  la  fonction  trouvee  Q  YE,  On  obtiendra 
d'abord 


done 


d( QVii)=  SdQ+-*Q<&  .Jl^s—-, 

'       '  dx  -i/K>  i/T> 


dx  yjz  YR 

dx  ~*  Y  ^  dx 


ou    S  =  B(^+4,QdE 


On  a 


R  =  a  +  fix  +  yx2  -f  cfe;8  +  ex\ 
Q  =/(0)  +/(1) *  +/(*)     +  •  •  •  +/(»)  *• 
done  en  differentiant 

^  =/W  +  2/(2)  0  +.8/(8)  *>+  •••+»/(») 
En  substituant  ces  valeurs  dans  l'expression  de  S,  on  obtiendra 

S  =  («  +  fix  +  yx'  +  fe3  +  ra4)  [/(l)  +  2/(2)  aH  (-  nf(n}  x->] 

+W+ + 8«fc' + 4fx3)  [/(o)  +/(i)  x  +  •  •  •  +/w  x"]. 

Soit 

£  =  y(0)-f-y  (l)a?4-  •  •  •  +(p(m—  l)x,"-1-{-<p(?n)xm. 

On  obtiendra,  en  developpant  et  comparant  les  coefficiens,  l'equation  ge- 
nerate 

<f(p)^(p + l)/(p  + 1) •  o  +p/(p) . /» + (y  - i)/(j? - 1) . y  +(jp-2)^ - 2) . ,y 

+  (P  ~  3  )/(y  -  3 ) . ,  +  fcflp ) .  /?  +/(JJ  -  1 ) .  y  +  |/(p  -  2)'.  J  +  2/(j;  -  3) .  ( , 
e'est-a-dire 

j  V(p)  =  (p+l)/(p+l).a  +  (p  +  i)/(p).fl+p/(p-l).r 
I  +(i'-i)/(^-2).J  +  (^-l)/(p-3).f. 

Tome  II.  12 


90  THEORIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

En  faisant  successivement  jo  =  0,  1,  2,  3  . . .  ra,  on  obtiendra  tontes  les  equa- 
tions qui  resultent  de  l'egalite  des  deux  valeurs  de  S. 

Quant  a  la  valeur  de  n1  on  trouvera  n-\^S  =m,  done 

n  —  m  —  3. 

/ —  d\Xj 

4.    De  l'equation  d{Q\R)  =  S  -7=,  on  tire  en  integrant 

YR 

et  en  substituant  les  valeurs  de  Q  et  de  S, 

/  *-\\  C  dx     .  fxdx    ,  -      /         ,v  f  xm'-l.dx    .       t    s  fM 

=  P[/(0)+/(l)^+/(2)^+  •  •  •  +/(■».-  3).  a—]. 


(b) 


Cette  Equation  contient  la  relation  la  plus  g&ierale  qu'on  puisse  trouver 

/' xm  dx 

et  e'est  de  cette  equation  qu'il  faut  tirer  toutes  les  reductions  dont  les  inte- 
grals de  cette  forme  sont  susceptibles.    Le  premier  membre  de  cette  equa- 

/Pdx  „ 

designant  une  fonction  entiere  de  x,  qui  est  integrable  par  des  fonctions  al- 
gebriques. 

5.  Considerons  maintenant  l'equation  (b).  Comme  la  fonction  multi- 
pliee  par  ^R  du  second  membre  doit  etre  entiere,  il  faut  que  m  soit  £gal  ou 
plus  grand  que  3.    II  suit  de  la  qu'il  est  impossible  de  trouver  une  relation 

entre  les  integrales  /—  —  »  /  — — ,  I — — ,   et  que  par  consequent  ces  trois 
J  YR    J  YR    J  YR  ' 

integrates  sont  irreMuctibles  entre  elles  par  des  fonctions  algebriques.  Si  au 
contraire  m  est  £gal  ou  superieur  a  3,  on  voit  qu'il  est  toujours  possible  de 

/x  m  dx  ' 
— =-  a  des  inteVrales  de  la  meme  forme  dans  lesquel- 
VR  &  1 

les  m  est  inoindre ;  et  il  est  evident  que  les  seules  integrales  irreductibles 
sont  les  trois  suivantes 

I' dx       Cxdx  fx2dx 
J  YR  '  J  V  R  '  J  YR  ' 


THE0RIE   DES   TRANSCENDANTES   ELLIPTIQUES.  91 

Ces  integrates  sont  done  les  settles  fonctions  transcendantes  contenues  dans 
— ^ ,  P  etant  une  fonction  entiere. 

6.  lour  reduire  l'integrale  J  y|r>  faisons  dans  I'equation  (b),  cp{in) 
—  —  1 ,  nous  aurons 

-  V*  [/(0)  +/(1) x  +/(2)  x2-|  \-f(m  -  3)  «-•]. 

D'apres  ce  qui  precede  on  peut  faire 

tp  (to  —  1)       (to  —  2]  ±=  •  •  •  ==  <p  (3)  ==  0, 


on  a  done 
(c) 


-  P  E/(0)  +/(2)  »2H  h/(™  -  3)  x-'] . 

II  reste  a  determiner  les  coefHciens 

<f  (0),  ftfft  4  (2).  /(0)>  /(1)>  /(2)  •  •  •  /(•»  -  3). 
Pour  cela  faisons  dans  l'e'quation  (a)  p  —  0,     =5=  1,  .  .  .  p  —  ra,  on  obtiendra 
les  equations  suivantes,  au  noinbre  de  to  -J-  1 : 

y(0)=  /(l).a  +  i/(0).ft 

rfl)=  2/(2) .  a  + .  /9  +/(0) .  y, 

9  (2)  =  3/(3)  •  a  +  f  /(2) .  /?  +  2/(1) .  y  + 1/(0) .  $ 

0  =  4/(4) .  a  + 1/(3) .  ft  +  3/(2) .  r  + 1/(1) .  9  +  2/(0) . 

0  =  5/(5).  a+  |/(4)./?  +  4/(3).  y  + 1/(2).  *  +  3/(1).,, 

0  =  (to  —  3)/(to  —  3) .  a  +  (to  —  |)/(m  —  4) .  /?  -j-  (to  —  4)/(w  —  6)  .  f 

+  (m-^f(m-6)^  +  (m-6)f(m-7).81 
0  =(to— | )/(to-3)  .  /?+(w-3)/(to-4)  .  /+(wi-D/(w-5) .  <?+(to-4)/(to-6)  .  f , 
0  =(??i-2)/(to-3)  . /  +  (w— §-)/(to-4)  .  <?+(?/i-3)/(to-5)  .  f , 
0  =?=  (to— f  )/(to-3) .  J+(to-2)/(to-4)  . 
-  1 =(to^1]/(to-3)  . * ^  £^ £m*»*bh 

en  reniarquant  que  tp  (to)  =  —  1 ,  y  (3)  =  y  (4)  =  •  •  •  —  (f  (to  —  1)  =  0. 

12* 


92  THEORIK   DES   TRANSCEND  ANTES  ELL1PTIQUES. 

Aa  moyen  des  m  —  2  dernieres  Equations  on  peut  determiner  les  m  —  2 
quantitds  / (0),  f(l),  .  .  ./(w  —  3),  et  les  trois  premieres  sefviront  ensuite  a, 
determiner  y(0),  y(l),  <f  (2).    En  eliminant  on  trouvera 

/(OT_3)  =  ^-T'-' 

'  m —  1  e 

/  (m  —  4)  =  ^^iy(J— 2)  "  6T ' 

f(m  — & -2)      .  X  -       (^-|)(^-f)      .  * 

/Ym      rv  (^zj)        g  (m-|)(m-3)  (m-2)(n»-j) 

(m-l)(m-4)   e2       (to-1)(to-2)(to-4)'  £3       (to-1)  (to-3)  (to-4)'  fi3 


(to-1)(to-2)(to-3)(to-4)  £4 

(m— 3)  a  (m—\ 
-1)(to-5)  *  £2^  ~~  (m-l)(« 

(to— 2)  (?»— 4)        /2    ,        (to— -f)  (to— $=)  (to— 4)  /()'! 


(to-3)         a  ^_         (TO-f)(TO-f)  /M 

■'  K  ~  (m-1)  (to -5)  '  £2      (m- 1)  (to-2)  (to-5)  '  £3       (to-  1)  (m-4)  (to-5)  '  £3 


(to  —  1)  (to  —  3)  (to—  5)   £3    1  (to— 1)  (to— 2)  (to  —  3)  (to  —  5)    £ 4 

,  (to— f)  (m-3)(m— f)  yd2  .  (m-2)  (m— |)  (m-f)  yd2 
'   (m-1)  (to-2)  (to-4) (to-5)  '  £4    *■  (to - 1 )  (to - 3)  (to - 4)  (to - 5)  '  "e4" 

(ro-f  )  (to-| )  (m- 1)  (m-f )  ^4 
(to  - 1)  (m  -  2)  (to  -  3)  (m  -  4)  (to  -  5)  *  ' 

7.  Pour  exprimer  en  general  le  coefficient  j{m  —  p\  faisons  £  =  £(0), 
^  =  £(1),  y  —  ^\  /?  =  £(3),  cc  =  £(4).  Cela  pose,  on  peut  aisdment  se  convaincre 
que  f(m  —  p)  est  compose  de  termes  de  la  forme 


(-1) 


k  +  1  \  /       k'+k\      f      hin) 4- k^-v  \  (      k(n) 4- P  —  a 

m  £ —       TO   •  •  •    TO   TO  

,+1  V         2   /  V         2   J      \  a       ;  \  2  

(to  —  1)  (m  —  k)  (to  —  A;')  ...  (to  —  ifet"-1))  (to  —  &<»>)  (to  —  p  -f  2) 

fi(*— 1),  jfc)_        — A;')  (  ^  t       (»)_*(»— 1))^  €(p_;fc(«)_2) 

X 


£«  +  3 

ou  les  quantites  fc,  h\  7c",  etc.  p  —  2  suivent  l'ordre  de  leur  grandeur,  de 
maniere  que  A;'  >  7c,  7c"  >  7c',  etc.  p  —  2  >  &(w). 

En  donnant  avec  cette  restriction  toutes  les  valeurs  entieres  aux  quan- 
tity  fe,  7c',  7c"  etc.  7c(n),   et  a  w  toutes  les  valeurs  entieres  depuis  le  p\m 

grand  nombre  entier  compris  dans  *?  2  jusqu'a  p  —  5,  et  en  remarquant 

que  chaque  denominatenr  aura  n  -f-  3  facteurs  binomes,  on  obtiendra  tons  les 
termes  dont  f{m—p)  est  compost.    On  a  done 


y 


THEOKIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPT1QUES.  93 

Jf(m -P)  =  ,£=2£2 .  (-^)(-^-(-^ h ^) 

W(Jy        /;  «"+3  (»»—  1)  (»«-*)      — *>)...  (m  —  *<»))(m  —  p  + 2) 

Ayant  ainsi  trouve  les  quantity  /(0),  /(I),  /(8)  .  .  ./(to  —  3),  on  a  ensuite 

U(0)  =  «./(1)  +  W(0), 

W  v(l)  =  2«./(2)  +  |/?./(l)  +  /,/(0), 

(  9(8)  =  3  « ../ (3)  +  f  /?  .J (2)  +  2 r ./( 1 ) + 1 J  ./(0). 

8.  Appliquons  ce  qui  precede  h  xm  exemple,  et  proposons-nous  de  re- 
duire  Fintegrale 


/ 


x*dx 


in 

On  a  m=4,  n  =  m —  3  =  1,  done 

-ys[/(o)+/(i).*]. 

Par  les  equations  precedences  on  a,  en  faisant  m=.4, 

fM = ~  v '  /(°) = if*  -  -A2)  =^(3) = etc- = °- 

En  substituant  ces  valeurs  dans  les  equations  (e),  on  aura 


cp(0) 


*(2)=*  -^-f-y 


En  substituant  ces  valeurs,  on  aura 


+ 

w 

/(J 

+ 

J2 

£2 

-1 

(J 

/#4   /  5     (id        .     a  \  C  dx 

£  \  fx*/,- 


94  THEORIE    DES   TKANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

9.     Dans  le  cas  ou     =  j/ =  (T  =  0,  la  valem*  de  jira — p)  se  simplifie 

beaucoup,  et  se  reduit  h  un  seul  teraie.    En  effet,  comme       —      =  g(3)  —  0, 

f(4)  =  a,  il  est  clair  que  tous  les  termes  s'eVanouiront  dans  l'expression  de 

f(m — p),  excepte  ceux  dans  lesquels  on  a  h — l=k'  —  h  =  h"  —  lc'  =  -  •  • 

==^_2  —  fe<»>=4.    On  a  done  &=5,  fc'  =  9,  fc"=  13,  .  .  .  fc(B)  =  4rc-f-&, 

-  ii 

2>=4w-|-ll,  d'ou  «=- — -p-.    Chacune  de  ces  quantitds  »,  7c,  Jc(n)  n'a 

done  qu'une  seule  valeur,  d'ou  il  suit  que  /  (m — p)  ne  contient  qu'un  seul 
terme.    De  plus  comme  on  a  trouve  jp  =  4w~}-ll,  il  est  clair  que  toutes 
les  quantites  f(m — p)  s'eVanouiront,  excepte  celles  de  la  forme 
/ (m  —  4n  —  1 1),  dont  la  valeur  est 

i\n+i  (m  —  3) (m  —  7) (m — 11).  ..(m —  4n—  7)  «"+2 
(~    )       (m  —  1)  (m  —  5)  (m  —  9)  . . .  (w  —  4n  —  9)  "  «"+3  ' 

ou  bien  en  mettant  ?i  —  3  an  lieu  de  », 

r/        a     i  i  \      /      ,  v  -  O  —  3)  (m  —  7)  (in  —11)...  (>  _  4  w  +  5)  a1'-1 

f(m—  4n-\-  1)  =  (—  lr^  £±  ^  M  i  . —  

l/  v  (ra  —  1)  (m  —  5)  (ro  — -  9)  .  .  .  (m  —  4n  -{-  3)  t" 

Pour  determiner  </>(0),  y(l),  y(2),  il  faut  distinguer  quatre  cas: 

1)  si  m  =  4r,  2)  si  m  =  4r-)-l,  3)  si  m=4r-|-2,  4)  si  m  —  4r-j-  3. 

Dans  le  premier  cas  on  a 

/Y4  •  _  4  J_  n  r  1 V  (4r  —  3)  (4r  —  7)  . . .  (4r  —  4n  +  5)  a*-1 

En  faisant  n  —  r,  on  a 

f(\\  —  (  1V5.9.13...(4r-3) 

;      V        '  3.7.11...(4r  — 1)'  e*  ' 

y(0)  =  «./(i),  y(i)  =  y(2)=o;  I 

Dans  le  second  cas  on  a 

tf4r  -  4rc  -1-  2^  -  I     IS*  (4r-^2)(4r-6)...(4r-4w  +  6)  a-1 

En  faisant  ?2  =  r,  on  a 

^  _  ,      nr  6.10.14. . .  (4r  -  2) 
/W  —  (— 1)       4.8.127.T4r  P7"' 

y(l)  =  2a./(2),  y(0)  =  y (2)  =  0. 

Dans  le  troisieme  cas  on  a 

f  (At  4??  -1   Vi  —  (      IV  ftr— l)(4r  — 5)...(4r-4n+7)  a—1 

^        >  -(4r+l)(4r—  '6)...(4r  —  4w  +  5)  '   e»  ' 

En  faisant     =  r,  on  a 


THE0R1E   DES   TRANSCENDANTES   ELL1PTIQUES.  95 

_  /     iy7.11.15...(4r-l)  afr* 
J  \6)      \      A/  5.  9.13...(4r  +  I)'~^' 

I  y(2)  =  8a%/(8),  y(0)  =  y(l)  =  0. 

Dans  le  quatrieme  cas  on  a 

/a   —4    -L/Ti  —  r— n«   4r  (4r  —  4)  (4r— 8) . . .  (4r— 4n  +  8)  a"-1 
47l-f-4]_(^       1J  .   (4r  +  2)(4r— 2)...(4r  — 4«  +  6)  '    e"  ' 

done 

f(l)  =/(2)  =/(3)  =  0,  <P  (0)  =  ?  (1)  =  y  (2)  =  0. 
10.    On  a  vu  que  trois  fonctions  transcend  antes  sont  necessaires  pour 
intea'rer  la  differentielle  /  — '■=.  P  etant  une  fonction  entiere.     Done  si  Ton 
veut  reduire  ce  nombre,  il  en  resultera  necessairement  certaines  relations 

/Pdx 

integrable  algdbriquement,  on  doit  faire  (p(0)  =  e/)(l)  =  y(2)  =  0,  d'oii  il 
resultera,  entre  les  cinq  quantites  ec,  d*,  f,  trois  relations,  par  lesquelles 

on  en  peut  determiner  trois  en  fonction  des  deux  autres.    Deterniinons  par 

■    devienne  integrable  algebrique- 

v  11 

nient. 

On  a  vu  precedemment  que  dans  ce  cas 


•>(0)j=*"S— 1 


€2 


fc,  (J2  V 

V(8)=  I  'p—  *-7- 
Comme  ces  quantites  doivent  etre  egal^es  a  zeVo,  on  trouvera 

d*  d'2 

V         3  .  5  .  _  15.  _  , 


done 


vr5                  <53  d3 
/9  O     5   .jCL        5.15._   25.-—, 


M = HI  •  S + » ■  >  * + if  •  |  «4  i 


96 


THEORIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


done  lorsque  Ii  a  cette  valeur,  on  a 

dx  _  I   -       6  1       \  |  rjj 

En  faisant  $  =  4  et  « =  5,  on  obtiendra 


TV(^  —  l)Vl  +  2a;-(-  3«2  +  4z3-|-5 


Redaction  de  l  inteqrale  I  —  

J  (x  —  a)mV. 


11.    Pom*  reduire  cette  integrate  il  faut,  d'apres  ce  qu'on  a  vu  prece- 
demment,  differentier  QYB  en  supposant  Q  fractionnaire.    Faisons  d'abord 

V      a?  —  a  ~l~  (a?  —  a)2  ~T  O  —  a)3    ■    '  '  '  T*  (A._a)m-i » 

d'oii  Ton  ddduit  en  differentiant 

^  _     _  ^(l)rfa?  _  2i//(2)^'  _  %\p{3)dx  _  _  (m—  1)  ift  (m—  1) 

O— a)2        (a?  —  a)3        (a;  — a)4        '  (x—a)m 

Pour  rendre  les  calculs  plus  faciles,  faisons 
R=a^Px  +  yx2  +  dx^ex'  =  a'  +  p\x~a)  +  y\x  —  a)2  +  ^\x~a)i  +  8,(x~a)\ 
Pour  determiner  a\  /?',  ;/,  mettons  sc-f-a  au  lieu  de  a;,'  nous  aurons 

a>+  fx + rV  +  d'x3  +  €  V  =  a  Jr(3(x  +  a)+r(x  +  ay  +  d(x+aY+t(x  +  a)i. 
On  tire  de  la 

a '  =  a  +  (3a  -f-  ^a2  -f  Ja3  -f-  m4, 
/3'  =  /3  -f-  2ya  -f-  3  (5a2  -f  4ra3, 
=       3(?a  -j-  6  m2, 

En  differentiant  B  on  aura 

^=:^  +  2/(x-a)  +  3^(:r-a)2  +  4^^-a)3. 
Maintenant  la  differentielle  de  Q^R  donne 

d{QyE)=ItdQ+iQdB;  j 


THEORIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES.  97 

done  en  substituant  les  valeurs  de  B,  Q,  dR  et  dQ  on  obtiendra : 
Supposons 

S  =  y'(0)  +  <p\  1)  (a — a)  +  <pp)  (x  -  af  +  AW  _|_  ^I2!  _|  1  *1™L . 

T  w   1   T  v  y  v                3r  v  /.v         '    1  tf  —  a  •  (« —  a)2  1            1  —  a)m 

Cela  pose,  on  obtiendra  aisement 

K  y'(2)=  Mi), 

„  |  xCp)  =  —  «'{p  —  i)  vtp  —  i) — F  (p — i)  f(p) — r'p  f(p + 1) 

I  '  -<*'(i>+i)V(i>+2)-«'(i>+l)V(i>+3). 
Faisons 

y'(0)  +  V'(l)  (*  -  a)  +  9»'(2)  (*  -  «)'  =  ?(<>)  +  <f(l)  x  +  v(2)  x>, 
nous  aurons 

cp(0)  =  y'(0)  _  a        _|_  a2  ^(8)  =  -  *>(3)  -  i  -  (i  ad'  -  «V)  tf<l), 

^(1)  =  cp'(l)  -  2a  cp>(2)  =  (£(?'- 2  a,')  ^(1),* 
_g<2)  =  ^(2)  =  aV(l), 

on  bien,  en  substituant  les  valeurs  de  J"  et  e', 

J  y(0)  =  -(|«<y  +  ea2)^(l)-i(<y  +  4a6)./.(2)-{V/(3), 

(8)         <  <*>(!)  =  HV(1), 

(  rt^Mi)- 

dv  • 
12.    Si  Ton  multiplie  la  valeur  de  S  par  — ~ et  qu'on  prenne  ensuite 


Tinteg-rale  de  eliaque  membre,  on  obtiendra  en  substituant  la  valeur  de 


[  a*  —  a  —  ot)2      (.r—  a)3  T         T  (^-a)™"1  j 


Tome  II. 


13 


98  THE0RIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

/> 
{x      ;  d j"1  y  R 

/dx 
- — :  m     -  peut  done 

etre  exprimee  par  les  trois  integrales  J       ,  J  —= ,  J  -^=-  et  par  l'integrale 


;  mais  celle-ci  est  en  general  irreductible.     Je  dis  en  general, 


(x  —  a)VR 

car  on  concoit  qu'on  pourrait  determiner  les  quantites  a,  a,  y7  f,  de 
telle  sorte  qu'elle  devint  reductible,  ce  qui  a  effectivement  lieu,  comme  on 
le  verra  ci-apres. 

En  faisant  dans  l'equation  (h)  /(ra)=  — 1,  /(2)  =  /(3)  =  /(4)  —  •  •  • 
—  yi{m  —  1)  =  0,  on  obtiendra 

f  *  =  v.(o)  + 9 a)  + y  (2)  r  ^ + / (i)  r — - 

Vg  f  gfl)    I      gffl     I      g@     I  i  il>(m-l) 

'      I  ^  —  a  —  a)2  '  (a-  —  a)3  '  '  (x — a)7"—1 


13.  Pour  determiner  les  coefficiens,  faisons  dans  l'equation  (f)  p  =  1, 
2,  3,  .  .  .  m,  nous  aurons  les  equations  suivantes : 

X(l)  =  -i  W)  -  />(2)  - 1  <>>(3)  -  2*>(4), 

0  =  2«>(2)  +  f  /9>(3)  +  3/^(4)  +  7  j^5)  +  4e>(6))  j 
0  =  3«  >(3)  + 1  /?>(4)  +  4r>(5)  + 1  *>(6)  +  5e>(7),  , 

0  =  (m  —  3) «>(m  —  3) -f  - [m  —  f ) —  2)  -f  (m  —  2) ;/> (?»  —  1), 

0  =  (m  —  2)       (m  —  2)  -f  (m  —  f )  fi'yj  (m  —  1), 

1  =  (ra — — •!)• 
En  eliininant  on  trouvera 

11 


\p[m —  1)  = 


m —  1  a' 


V>  }  (m-l)(m-2)  a'* 

u,(m-$)—      ("-*)("-*)        £2  (m— 2)   £ 

rV  7      (m— l)(m  — 2)(m— 3)    a'3       (m—  1)  (in  —3)  '  a'2 ' 

Pour  exprimer  le  coefficient  general,  faisons  R—fx.    On  tire  de  la 


THEORIE    DES   TRANSCENDANTES  ELLIPT1QUES. 


99 


/        r      o>  d  fa       ,        d%fa       y          d%fa  ,_  d*fa 

a  ~~Ja'   1    ~~d~a~>  7  ~27da~^   °  ~2.3. da*'    €  ~  273.4.  do* 

Cela  pose,  on  aura  en  general 

.(«)  i  D\  /. 


V  I'"    1^  (/«)»+»  (m  —  1)  (ni  —  k)  O — k')  .  . .  (ro — (w  — p) 

rf*-Va  d*-*/a  dt-k{n)fa 

X  T72  ...(*—  1)  da*"1 '  1.2  . .  .  (k' — k)  dak'~k  '  '  '  1 . 2  . . .  (p— jfe(»>)  daP~k{n)  ' 

le  signe  2  ayant  la  meme  signification  que  dans  l'equation  (d). 

Ayant  ainsi  trouve'  ip(m — on  aura  </>(0),  qp(l),  (p(2)  par  les  equa- 
tions (g),  et  /(l)  par  l'equation 

f"a  f"'a  f""a 

(i)        = -  i/'<*v(i)  -  o     - 1 <K3)  - 2  roi  **)■ 

 — .    On  a  m  =  2,  done 


<Ki) 


^'  /a  ~~  a  +  /?a  +  ya2  +  da3+£a4' 

X\l) —      TJ  a.ip{i)—      t  ^  —  i^^i^i^i^' 

En  substituant  ces  valeurs,  on  obtiendra 

f       dx        _        («a2  +  \  da)  f '  dx  .          C xdx  ,    S    C x%dx 
\  ,\r                  >        J  V/r~2/«J  y/x    1  fa  J  i fx 

f  a,  f\      dx  Vfie  ; 

Si  a  —  0  on  a 

f  js         (5   ('xdx  ,    e   fx*dx  l  fj**  ~^  Ti  . 

J  w5  ~"  2a  J  Vi?     «  J  W  Y  a  J  *  YR     ax  ' 


100 


THEORIE   DES  TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


15.    Par  la  forme  qu'on  a  trouve'e  pour  les  quantites  ty(2)  etc., 

il  est  evident  que  I'equation  (i)  peut  toujours  etre  employee  si  a'^rO;  mais 
dans  ce'cas  elle  devient  illusoire  h  cause  des  coefnciens  infinis.  II  faut  done 
considerer  ce  cas  separement.  Or  a  etant  egal  h  zero,  on  a  x(m)  —  0» 
done  I'equation  (h)  prend  la  forme  suivante: 

oh  Ton  a  mis  m-\~l  a  la  place  de  m.  Dans  cette  equation  on  peut  faire 
m=l.     Done  il  est  dans  ce  cas  toujours  possible   d'exprimer  1'intdg'rale 

 =  par  les  trois  integ'rales 

/dx        Cxdx  Cx2dx 
yl'  jyl'  JyS' 

Pour  acliever  la  reduction,  faisons  %(m)  =  —  1,  ^(1)==^(2)  =  -  ■  •  =  0. 
Par  la  on  obtiendra 


f  #1) 

4>(m 

\  x —  a 

(x  —  a)2 

(x — a 

r) 

(10 


x2dx 


t/<l)   .     v<2)     ,  ,  #») 


(# —  a)2   1  1   [« — a)m  J 

En  faisant  maintenant  dans  I'equation  (f)  p.=  1,  2,  3  .  .  .  m,  on  obtiendra 
les  Equations  suivantes: 

0  =  * /?>(!)  +  r>(2)+|(y>(3)  +  2£>(4),  '  I 

0  =  1  /?>(2)  +  2r>(3)  +  f  ,?>(4)  4. 3*>(5), 
0  =  4  /9>(3)  +  3y  >(4)  + 1  +  4*>(6), 


0  =  (m-|)/?>  (m-3)+(m-3)  ;/>  (m-2)-f(ra-f )  J>  (m- l)  +  (m-2)«>(w), 
0  =  (m-f )  p'y  (m-2)  +  (m-2)  ftp  [m- 1)  +  (wi-f)  (5>  (w), 

0  ss  O— !) (wi-l)  +  (w- 1) ^>  (m), 

1  =  (m-i)/?>(w). 

De  ces  Equations  on  tirera  en  eliminant: 


THEOUIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPT1QUES. 


(«._!) 


i//(m  —  2) 


(m— l)(m  — 2) 


(m-|)  & 


(m-  i)(m-|)(m— 1-)  ^»  "  ~  (m _  j)  (m_  f)  '  ^ : 


etc. 


Lc  coefficient  general  pent  s'exprimer  de  la  maniere  suivante: 


i\  /  k'-\-k-l\  I  1<»)-1_*<»-1>_1\   /  jfc<»>4-» 

1  '  ?/l  1 

2 


(m) 


^        ^  (/'a)»+s    (*»—*)  (#»  + j  — A)  (m-j-^- — k')  . . .  (m+|— jfe(«>) 


X 


1  2...k.dak  1.2... (A;'  —  &-|- 1)  daP— *+«  '    '  i ,  2  . . .  (p  —  /fc(n>+  1)  do'— *(M)+1 


16.  L'dquation  (1')  a  lieu  si  a'  —  0,  c'est-a-dire  si  a -\- fta -\- ya2 -\- 
da3-\-sai  =  0.    II  suit  de  la  que  x — a  est  facteur  de  i?.  Done: 

"Toutes  les  fois  que  x  —  a  est  facteur  de  B7  on  peut  exprinier  l'inte- 

-i     C       dx  ,  ,      ,      C  d.x      Cxdx  Cx2dx 

2*rale  /  — - —  par  les  trois  integrates  1—7=1  1-7=1  I    ,—  .  Dans 

6       J  (jc—drVR  J  YR  J  YR  J  YR 

tout  autre  cas  cela  est  impossible,  car  l'equation  (li)  suppose  m  >  1 

Proposons-nous  de  reduire  l'integrale  /  *~z~7&'i   x  —  a  ^tant  facteur 

J  (x—a)yB 

de  R.    Comnie  m=  \1  on  a 

J(x-a)YR       "  J  YR  J  VR  J  YR      f    *— a 

l/equation  (m)  donne  ==  t7^~f?^  ?  et  ^es  equations  (g)  donnent 


y(0)  =  -K+i,y«)»Ki) 

2e 


y(2)  =  .  |Kf)=y»s- 

En  substituant  ces  valeurs  on  obtiendra 

C      dx       _   _  (2co2-f  ad)  C  dx    ,   _d    Cxdx  ■    2e  /Vcfo  2_ 

J  (*  _  a)       —           fa      J  YR   *~f'aj  YR  f'aJ  YR       f'«  *~ « ' 


102 
Soit 


THEORIE   DES  TRANSCEND  ANTES  ELL1PTIQUES. 


R=(x  —  a)(x  —  a')  (x  —  a")  (x  —  a'")  =  fx, 

on  aura 

fiz=  —  (a  +  a'+  a"+  a!"\  s  =  1,  fx  =  (x  —  a')  (x  —  a")  (x  —  a'")  -|  

fa  =  (a  —  a')  (a  —  a")  (a  —  »*"), 
En  faisant  ces  substitutions,  on  aura 

T      da?  a?  —  a(a'-\-a"-\-a"')      Cdx  aJra>J\-a'>Jra">  Cxdx 

J{x-a)YR~     "(«-«')(«  — 0(«-0  J  >^  ~  r«— «')(«— O  («- O  J  71 


Vi2 


(a  —  a')  (a  —  a")  (a —  a'")  J  -y/ft  (a  —  a')  (a — a")  (a  — a'")  x —  a 

17.    Cherchons  maintenant  a  trouver  une  relation  entre  des  integrates 

C  dx 

de  la  forme  /  ■==  •    Pour  cela  faisons 


C  dx 
rme  /  

J{x-b)  YR 


dx 


(x —b)YB    1  •  x w J  (x  —  b')YR    1  7  v  'J  (x  —  b")  i/R 

En  differential,  on  voit  aisement  que  la  forme  la  plus  general  e  qu'on 
puisse  donner  a  Q  est  la  suivante 

q_     4     i     4'     i    A"     ,  A'" 

x  —  a  '  x  —  a'  '  x  —  a"      x  —  a'"  ' 

x  —  a,  x  —  a',  x  —  a",  x  —  a'"  etant  les  quatre  facteurs  de  R.  On  a  done 
TV  'J(m—$VB  'J  (a-oOVS  ~   V  'J  (.v—a")YR  ~   V  'J  {x-a'")T/R 

 =r  etc.  trouvees  plus  haut, 

y(3)    /-a-  Jjya 


71  4 

A' 

1  A" 

4'"  \ 

.r  —  a  1 

x  —  a' 

1  .r  —  a" 

x—a'") 

(x—a)YR 

^0)"~7^  — ^  h<K2) 


fa' 


fa" 


~H  fa   ~T  /V  -T  /V,  ~t-/V"  |  J 

,   /2ey(0)  ,  2«g<l)  ■  2£y(2)  ■  2€y(3)| 
~H   /'a    X  /V    i-  -T-f'a'"  )J  > 


+  /'«   .  ^+7v~  |  ^  +  7^  |  +7V77 

a*— a  x—a'      '      x  —  a"      '      or  — a'" 


THEOME   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES.  103 


On  a  done 


,      _2jr<0)     ,,__2jp(1)        _      2cf(2)         _  2y(3) 
fa  '  fa'  »  *  — ~7V^"'  A    — —/V77  ' 

4(2«a8-f-  a*)  +  ^,(2ea,,  +  a,J)  +  A"(2ea">+  a"  d)  +  ^,//(2£«///2  +  a/,/(T)  =  0, 

On  voit  par  la  qu'on  peut  faire  l'une  quelconque  des  quantites  A,  A'  etc.  egale 
a  zero.    Soit  par  exemple  A!"—  0,  on  aura 

A"  —  —  A  —  A\ 

A  [26  (a2—  a"2)  +  d {a  —  a")]  +  4'  [2t  (a'2-  a"2)  +  tf(a'—  a")]  =  0; 

done 

4 '=  -  ^$^90^9)  ^=2f(«2-«"!)  +  *(«-«")=(«-«")(a+«"-«'-«"'), 
en  faisant 

A  =  2£  (a"2  —  a'2)  -f  J (a"  —  a')  =  (a"  —  a')  (a* -fa'—  a  —  a'"), 
et  par  suite 

4"=  2e  («/2~  a2)  -f  £  (a'—  a)  =  (a'—  a)  (a'+  a  —  a7'  —  a'"). 
On  en  deduit 

y(0)  =  i  (a  —  a')  (a  —  a")  (a  —  a'")  (V  —  a")  (a'  -f  a"  —  a  —  a"'\ 
(p(l)  =i(a'—  a)  (a'—  a")  (a—  a'")  (a"—  a)  (a  -f  a"  —  a'—  a'"), 
q>(2)  =  |  (a" — a)  (a"  —  a')  (a"  —a")  (a  —  a')  (a  -f  a'  —  a"  —  a"'), 

J'  4" 


Cette  equation  contient,  eomnie  on  le  voit,  une  relation  entre  trois  quelcon- 
ques  des  quatre  integrates 

/dx  I'       dx  /'        dx  /'  dx 

_  a)  Yli  '  J  (x  —  a')  VB  '  J  \x—a")  YE  '  J  {x—a'")Ylt  ' 

d'ou  il  suit  qu'on  peut  en  determiner  deux  par  les  deux  autres. 

18.  Proposons-nous  maintenant  de  trouver  les  relations  qui  doivent 
exister  entre  les  quantites  y(0),  y(l),  pour  que  l'expression 


soit  reductible  a  des  integrates  de  la  forme  J  — 


dx 


i)Yu 


104  THEORIE  DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

On  voit  aisement  par  ce  qui  precede  que  x  —  a  doit  etre  facteur  de  R. 
On  peut  done  a  cause  de  liquation  (n)  faire: 

,,2dx 


J{x  —  a)-]/R    '      J  (x-a')YR    1    '      \»~~*  1  x—aj 

En  substituant  les  valeurs  de  /  ^  et   /  ^       donnees  par  l'equa- 

J(x-a)lR       J  (x-a')VR  r  1 

tion  du  n£  lf>,  on  obtiendra: 

/    //\\    i    a  2ea2+ad   ,    A,2m'2+a'd\  f  dx  ,   /    ,,N        ,   d  (5  \ 

On  a  done 

A=-l-B.fch  A>  =  -\B'.fa', 
<p(0)  —  \B  (2ta2+  ad)  —  J  J5'(2  m,2-f  a'd)  =  0, 
9(l)  +  i*(5  +  iT)  =  0,  J 
(p(2)-\-e(B  +  B')  =  0. 
En  elhninant  entre  les  deux  dernieres  equations,  on  aura 

2ey(l)  — <Jy(2)  =  0,  d'ou  y(2)  =  -^-^(1). 

Voila  done  la  relation  qui  doit  avoir  lieu  entre  (f{2)  et  (p(l).  En  faisant 
(p[l)==0  et  y(0)=l,  on  aura 

y(2)  =  0,  B'  =  —  B,   l=z$B[2e(a*—a,*)  +  #(a  —  a')], 


done  en  substituant 


71  g      TV 

—  (a_a')(a_j_a'_a"_a'")—      4  » 

j 

(id.* 


r  rfar  _  (a  —  a')  (a  —  a'")    C       dx  ,  (a'—  a")  (a'—  a'")  C  dx 

J  yR—  {a"+a"'-a^)J  {x  _  a)        +  («'+«'"-«-«")  J  fe'L2o0 


(x-a)Y'R       {a"-\-a"'—a—a')J  (x  —  a')YR 
2YR 


I   (a  +  a'_  a"  — a"')  (a?  — a)  ^  — a') 
Si  Von  fait  y(0)  =  0  et  y(2)=l,  on  aura 


THE0RIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES.  105 


B  [2e  (a*—  a")  +  &  (a  -  a')]  -  j  2a"  +  a'  1 )  =  0, 

a' (a'—  a  —  a"  —  a"') 
{a  _|_  a'  —  a"  —  a'")  (a  —  a')  ' 


d'ou  Ton  tire 

  a'  (a'  —  a  —  a"  —  a'") 


B'. 


(a  —  a' —  a"  —  a'") 


(a  +  a'  —  a"  —  a'")  {a'  —  a) 
En  substituant  ces  valeurs,  on  obtiendra 

/;v2dx  ,  d  Cxd.v  _  a' (a' — a  —  a"  —  d").f'a  C  dx 
~7n  +  2  J  yw  ~  W^Yta + «'  -  -  o J  c^o) 


(a-  —  a)  V^K 

I      a  (a  —  a' — a" — a'"),  fa'     C  dx 
~"~  2  (a  —  a')  (a  -f  a'  —  a"  —  a'")J  (x_  a') 

,  VI  \a'{a'—a—a"  —  a'")      a  (a  —  a'  —  a"  —  a'") 

'   (a  —  a')  (a  -f-  a'  —  a"  —  a'")  \  #  —  a  #  —  a' 

19.  Par  ce  qui  precede  on  voit  qu'on  peut  exprimery'™^  par  les  in- 

tegrales  /   et  /   ;  mais  cela  n'a  pas  lieu  pour  les  inte- 

J  (x  —  a)  V  R       J  (x — a')  Y  R 

,      Cx2dx         Cxdx       ~,  ,  -t  i  .       Cx2dx   ,    d   C  xdx  , 

grales  / — —  et  /  —r=r ■  (Jest  seulement  1  expression  /  -4--^-  /  —r=  quon 
*       J  YR       J  YR  *  J  YR  ~  2  J  VR  H 

peut  exprimer  de  cette  maniere.  Dans  le  cas  ou  a  -4-  a'  =  a"  -f-  a"',  les 
deux  Equations  du  nume'ro  precedent  deviennent  illusoires.     Dans  ce  meme 

cas  on  peut  trouver  une  relation  entre  deux  des  integrales   /  ^  ,_  etc. 

F  J  (x—a)VR 

En  eft'et,   en  multipliant  une  des  equations  du  nuniero  precedent  par 

a  -\-  a'  —  a"  —  a"' on  obtiendra 

i  f'\/  >"\    f        dx  ,    £  t      „»\{ni         >n\    f         dx  2YR 

(a— a  )(a—a   )  I  —  -\-(a  —  a)(a—a   )  \  -————==  —  7  ^  K, 

V  A  JJ  (x-a)YR  ^y  n  '  J  (x-a')  YR  (x-a)(x-a ) 

ou  bien,  puisque  a  —  a"'=a"  —  a'  et  a'  —  a!"  =  a"  —  a, 

f     dx      i  f    dx     —  ayjz  

J  (x—  a)YR   'J  (x— a')  YR  ~~  («  ~  «)  («"-     5  ~  a)     —  a') ? 
—  a)  (x  —  «')  (a  —  a")  (jfc  —  a  —  a'+  a"). 

20.  Nous  avons  maintenant  epuise  le  sujet  de  ce  chapitre,  savoir  de 

—^r  autant  que  possible  par  des  fonctions  algebriques, 
et  nous  avons  donne  des  equations  par  lesquelles  on  peut,  avec  toute  la 


Tome  II. 


14 


IQQ  THEORIE   DES   TRANSCEND  ANTES  ELLIPTIQUES. 

facility  possible,  reduire  une  integrate  proposee  quelconque  de  la  forme  pre- 
c^dente. 

Reprenons  les  resultats  generaux: 

C  Pdx 

1.  Lorsque  P  est  une  fonction  entiere  de  cc,  /  est   toujours  reductible 

J  YB 

,      ,      C  dx      C  xdx  Cx2dx 
aux  integrates  /  -7=  ?  /  -7=-  >   /    .-—  • 
g        J  YB    J  YB    J  YB 

/Pdx 

— =  >   I  —=  1   I  — t=-   et   a   des  integrates  de  la 

r  dx 

tornie  /  j=  • 

J  (x  -  a)  YB 

3.  Lorsque     —  a  est  un  facteur  de  R,  l'integrale  /  —  est  reductible 

H  '  6  J(x-a)mYB 

— =  ?   /  — =r  >   /    .      j  raais  dans  tout  autre  cas  cela  est 

YB    J  YB    J  YB 

impossible. 

4.  II  est  impossible  de  trouver  une  relation  entre  plusieurs  integrates  de  la 

/dx  .  PfoJ  iilj  •  U 

— -= ,  a  moins  que  x  —  a  ne  soit  facteur  de  i?,  mais  alors 
[x  —  a)  YB 

on  peut  trouver  une  relation  entre  trois  integrates  de  cette  forme ;  si  de 
plus  a  -(-  a'  =  a"  -\-  a"\  on  peut  trouver  une  relation  entre  deux  d'entre 
elles. 

Jdx                                                                                                 C  dx 
—=  peut  s'exprimer  par  deux  integrates  de  la  forme  /  -=  i 
YB                                                                            J  {x—a)YB 

x  —  a  etant  facteur  de  i?7  si  a-\-a'  differe  de  a"  -f-  a'".     Les  inte- 

,      C  xdx         f  x2dx  .  I  .    .  , 

gral.es  J         et  J  au  contraire  ne  peuvent  pas  etre  exprimees  de 

cette  maniere. 


CHAPITRE  11. 


Reduction  de  VintSgrale  J        p^f  des  fonctions  logarithmiques. 


21.    Dans  le  chapitre  precedent  nous  avons  r&luit  l'inte'grate  Par 
des  fonctions  alg^briques,  et  nous  avons  trouv^  que  son  integration  exige  les 


THEORIE    DES   TRANSCENDANTES  ELLIPT1QUES. 


107 


n       .  •  f dx       Cxdx      fx2dx  r       dx  .  ,  , 

quatre  ionctions  smvantes  /  — = ,  \  —=  >   /  — —  et  /  — ,  qui  en  g-ene- 

4  JVR    JVB    JVR        J{x-a)iR'^  te 

ral  sont  irre'ductibles  par  des  fonctions  algebriques.    Dans  ce  chapitre  nous 

chercherons  les  relations  qu'on  peut  obtenir  entre  ces  quatre  integrates  par 

des  fonctions  logarithmiques.    Pour  cela  il  faut  trouver  la  fonction  logarith- 

mique  la  plus  generate  dont  la  differentielle  soit  decomposable  en  termes  de 

la  forme 

Axndx  Adx 
iR    '    0—  afViT 

car  en  integrant  la  differentielle  ainsi  decomposed  et  faisant  usage  des  reduc- 
tions du  chapitre  precedent,  on  obtiendra  la  relation  la  plus  generale  qu'on 
puisse  trouver  par  des  fonctions  logarithmiques  entre  les  quatre  integrates 
proposees. 

22.  On  peut  se  convaincre  aisement  que  la  fonction  logarithmique 
cherchee  doit  avoir  la  forme  suivante: 

T  =  A  log  (P+  Q]/B)  +  A'  log  (P'  +  Q'MR) 

-f  4"log(P"+<?"  \R)  -\  fA&h^im+QMyM), 

P,  P',  Q'  etc.  etant  des  fonctions  entieres  de  x%  et  A,  A'  etc.  des  coeffi- 
ciens  constants. 

Considerons  un  terme  quelconque  T=  A  log  (P-\-  Q~fR).  En  differen- 
tiant  on  aura 

d  T=A  ^  VR  , 

P+  QVR 

ou  bien,  en  multipliant  en  haut  et  en  bas  par  P — QYB, 

it—  a  Pdp-  Q  {RdQ + i  QdR)  4-  A  ipQdR+(pdQ-Qdp)R , 

P*—Q*R         'T  (P*—Q*R)YR 

d'ou  Ton  tire 

w     A  -t     i  t)2     rfl  m  i    i  f  i PQdR  +(pdQ~  QdP^ R 
T=Y\og(P*-QR)  +  Aj  {P2_Q2R)VB  

II  est  aise*  de  voir  qu'on  peut  faire  abstraction  du  premier  teime  de  dT  qui 
est  rationnel,  et  qui  donne,  dans  la  valeur  de  1\  le  terme  y  log  (P2—  Q2  R) ; 
en  retranchant  done  ce  terme  de  T,  il  restera 

A  log  (P  +  QYB)-  4  log(i»-  Q'jt)  =  4  log  f±||f 

14* 


108  THEORIE   DES  TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

On  peut  done  faire 

T  =  A  log  g+gg  +  A'  log  t  +  Q ^  +  ■ ... 

La  diffe*rentielle  de  cette  expression  ne  contient  aucune  partie  ration* 
nelle;  on  aura  en  differentiant 

dT,_  APQdR  +  2{PdQ—QdP)R  ■    ^  P'Q'dR  +  2  (P'dQ'  —  Q'dP')  R 

(P2—Q*R)YR  {P't—Q'ZR^R  r  •  '  • 
 gt/  dx 

~  75' 

Pour  trouver        considerons  le  terme 

A  PQ  dR  +  2  (PdQ  —  Q  dP)  R       M  dx 

~(P2-  Q2R)VR  ~~~  X'Yr' 

De  la  on  tire 


m_  rQ§+»(r%^<i§)» 


A 

N~  P2—Q2R 
En  differentiant  N=P2 — Q2R  on  aura 

dN=  2PdP  —  2QdQ.R—Q2  dR, 

d'ou 

PdN=  2P2dP  —  2PQ  dQ.R—  QaPdR, 
et  en  substituant  pour  P2  sa  valeur  N-\-Q*R, 

PdN=  2NdP+  2Q2RdP  —  2P  QRdQ  —  Q*PdR; 

e'est-a-dire 

9N—  PdN 

*Ly  dx  ~rl[x  _PQdR  +  2  {PdQ  —  Q dP)R  t 
Q  ~  dx  ' 

done 

2N*^-P™ 
M=A  n=zP*__qHI 

23.  Par  la  valeur  qu'on  vient  de  trouver  pour  Jf,  on  voit  que  si 
{x  —  af  est  un  diviseur  de  %  (x  —  a)7"-1  doit  etre  diviseur  de  if;  done  I 

ne  peut  contenir  aucun  terme  de  la  forme  ,  m  etant  plus  grand  que 

(x  —  a)m  f        &  M. 

l'unite.  Les  termes  fractionnaires  contenus  dans  la  fonction  ^  sont  done  tous 
de  la  forme  .    Si  de  plus  x  —  a  etait  faeteur  de  R,  il  le  serait  aussi 

de  P,  done  dans  m  eas  M  et  N  auraient  x  —  a  pour  faeteur  commun.  Done 


THEORIE   DES    TKANSCENDANTES   ELLIPTIQUES.  1()9 

'[[  ne  pent  contenir  aiicun  terme  de  la  forme  B  ,  x  —  a  etant  facteur 
J\  x  —  a  1 

de  R. 

M 

Four  tro uver  la  forme  de  la  parti e  entiere  de  ^  ,  supposons  que  P  soit 
uu  polyuome  du  degre  m,  et  Q  du  degre  n. 
II  faut  distinguer  trois  cas: 

1)  si  m>n-\-2,    2)  si  m<w-J-2,    3)  si  wa  =  rc.-{-2. 

1)  Si  ra>?z-|-2,  JV  est  du  degre  2w.,  et  du  degre  m -}-?*-)- 3,  done 
^r  est  tout  au  plus  du  degre  0,  done  la  seule  partie  entiere  qui  puisse  y 
etre  contenue,  est  une  quantity  constante. 

2)  Si  ra  <??,-}- 2,  N  est  du  degre  2w-(-4,  et  M  du  degre  rc-j-wi-f-3, 
done  est  tout  au  plus  du  degre  0,  et  par  consequent  sa  partie  entiere 
est  une  constante. 

3)  Si  m  =  n-\-2,  N  peut  etre  d'un  degre  quelconque  moindre  que  2m. 

Soit  done  N  du  degre*  on  voit  que  M  est  du  degre  tu-\-m — 1  —  n  = 
*r  ■  -  i  m 
ft -(-  1,  si  a  n'est  pas  egal  a  2»-j-4;  car  alors        est  du  degre  jU  et 

M  . 
du  degre  0.     Done  dans  ce  cas        est  tout  au  plus  du  degre  1,  et  sa  partie 

entiere  est  de  la  forme  Bx-\-B'. 

M 

De  ce  qui  precede  il  suit  que  ^r  est  toujours  de  la  forme 
1  =I3x  +  B'-\  2*.  +.-^'-;  +      "  „  +  •••, 

N  1         !  « —  a  1  81 — a    1  a —  a  1 

£ —  a,  a;  —  a',     —  n'etant  point  des  facteurs  de  i?. 

De  la  il  suit  que  l'integrale  est  i1T^ductible  dans  tous  les  cas; 

elle  constitue  done  une  fonction  transcendante  particuliere. 

D'apres  la  valeur  de  ^  il  est  aise  de  conclure  que  —j—  a  la  forme 

d'ou 

71/       7  f dx    .    7  ,  Cxdx    ,    r  f  ,  _i    /"()-)  /  <^ 

7  =kjYR+lJy8+LJr*-l^+'''+L  J(—*«)Y*' 


HO  THEOR1E   DES  TKANSCENDANTES  ELL1PTIQUES. 

Voila  done  la  relation  la  plus  generale  qu'on  puisse  trouver  entre  les 
integrales  proposees. 

24.    Four  appliquer  l'equation  precedente,  je  vais  resoudre  les  cinq  pro- 
blemes  suivants: 

/dflS  I  ( tC  — I—  G  )  dsc 

et   /  — — —  par  le  plus  petit 

/dx 
 —  • 
(x  —  a)  yR 

('Pdx 

2.  Rdduire  l'integrale  J  — ==-  au  plus  petit  nombre  possible  d'integrales 

/dx  .     ,     t  tt  . 

— — ,  P  dtant  une  fonction  fractionnaire  de  x.  et  l'inte- 
(x-a)YR  ' 

f  dx 

grale  decomposable  en  termes  de  la  forme  /  —  • 

J  (x—c)yR 

3.  Quel  est  le  nombre  le  plus  petit  d'integrales  elliptiques  entre  les- 
quelles  on  peut  trouver  une  relation. 

4.  Trouver  toutes  les  integrales  de  la  forme  J  ~~  (lui  son* 
grables  par  des  logaritlimes. 

/dx 
 j=r    qui  peuvent 
(x  —  a)  VR 

/dtJC  (  *v  dec 


Probldme  I. 

Exprimcr  VvntAgrale  J  — iA-^— x  par  le  plus  petit  nombre  possible  d'integrales  de  la  forme 

y1  dx 
(x — a)  yii 


25.  Soient  P,  Q,  P',  Q\  P%  Q",  .  .  .  P(r),  Q(r\  respectivement  des  degres 
w,  ?2,  ra',  n' ra",  n" .  .  .  m(r),  w(r),  ces  quantites  contiennent  m-\--n-\-m/-\-n> 
-)-••.  -[-ra(r)-|-w(r)-|- r-j-  1  coefficiens  indetermines.  De  plus  les  coefficiens 
-4,  ^4/,  .  .  .  A(r)  sont  au  nombre  de  r  — (—  1 .  On  a  done  en  tout  m-\-n-\-m'-\- 
n'-\-  •  •  •  -f-m(r)-|-7z(r)-|-2r  +  2  =  a'  coefficiens  indetermines. 


THE0RIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES.  HI 

Supposons  qu'on  ait 

rn  =  n-\-2j  m/  =  n'-\-21  .  .  .  m(p-1)=nip-1)^r2. 
m(p)>w(p)-f  2,  m(p+1)>n(p+1)-Jr21  .  .  .  mip+v'-V)>  n(p+p'-1)  -)-  2, 
m(p+p'y<n(p+p')Jr21  .  .  .  m(r)<n(r)-\-2. 
II  suit  de  la  que 

N  est  du  degre  2m, 

N'  2m', 

JV"  2m". 


^'-^  2m(^-1}, 

N<*  2m(p), 


N(p+p--v  est  cm  degr<5  2m(*+*''-1), 

jff*+#0  2n(p+p,)-\-  4, 

jyr(^+i',+i)  2/£(i'+;''+1)-)-4, 

JV(r)   27i(r)  +  4. 

Par  la  on  voit  que 

A  1V1     I     A '  11      I     A "  J_..._i_  /IWIZ  

—  K-T-Kx~r  d  +  A*  +  A*»H  ' 

ou 

y  =  2w-f  2w,-f2w"  +  •  •  •  +2m(p+p'-1)+2nip+p')-\-2nip+p'+1)-\-  .  •  •  +  2rc(r) 

-|-4(r — — _p'-f-  1),  et  lf'.<;jf. 

Puisqu'on  a  a'  coefficiens  indetermin&s,  on  peut  faire  en  sorte  que  S 
devienne  de  la  forme: 

0  _  ■  -j-  a  x  -f-  D  +  ^ j  _j  j_  Dy_a,+i ; ^-.'-m 

&  et       etant  quelconques. 

On  peut  done  exprimer  par    r  —  «'-(-2    integrates   de  la 


112  THEORIE  DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

forme  /  — — =-*    II  faut  maintenant  determiner  ra,  <h\  m',  n*  etc.  et  r  de 

J  (x  —  a)  VB 

maniere*  que  la  quantite  v  —  a'-)- 2  devienne  aussi  petite  que  possible. 
On  a 

a'=  2m  +  2m' -f-  2m"  -|  1-  2m<*-1>—  2p 

_|_  n<*+1>-\  1-  n<r)  -f  2r  +  2. 

Done 

 n(p)  n(pJrl)  n(p+2>       .  .  .   n(p+p'—v 

—  m(r+p,)  —  m(p+p'+1)—  •  •  •  — m(r) 

_|_  n(p+p')-ir  n(p+p'+1)  -\  ^w 

+  4  (r  —  p  — i>'-f  - 1)  —  2r  -f-  2p. 

On  voit  sans  peine  que  cette  expression  devient  minimum,  en  faisant  p'  =  0 
et  r  =  p — 1.  On  obtiendra  done  v  —  ccr— [-  2  =  2,  r  restant  arbitraire.  II 
s'ensuit  qu'on  peut  faire 


A'  —  a  1   & — a 


.    .  dx 
En  multipliant  par  et  integrant,  on  aura 

/(k  -f-  k'x)  dx  rp,       r  C       dx  jj  C  dx 

26.  Conime  r  est  arbitraire,  il  est  le  plus  simple  de  faire  r  =  0,  ce 
qui  donne 

8P- QYB 

De  plus,  comme  w  est  arbitraire,  soit  n  —  0,  d'ou  m  =  ra  -|-  2  =  2.  Faisons 
done 

P=f+fx+f"A  et  ©  =  1, 

on  aura 

n=  p2  -  <?2p = (f+fx  +f-xy  -  is, 


Soit  ■ 

„2 


/  \  dx  / 


7 


THE0RIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


113 


on  aura 

D  =f  -  a, 

t.'  0  =  2/'/" -J, 

6=/**—* 

De  ces  equations  on  tire  f—  {/f,  /'  =  |      •    On  a  de  plus 
1/=  4  [2  (D  +  A  *  +  A  *2)  (/  +  2/''    -  (A  +  2A*)  (/+/'*  +f"x2)] 


=  c+c1x+a2x2+c3 


X 


On  tire  de  la 

Cx  =  4ADf"  -f-  AD,/'  —  2AD2fj 
0i  =  3  AD,  f"  =  3  AD,  fa, 
C3  =  2AD2f'=:2AD2fi, 

done 

iif_(7+Cr1,'B  +  <72a!2+6^-3__  C3      j    G"27>2-  C3  A  j        C"  + 

lv~     J9  +  A«  +  A«*        A  "Tyj  +  A^  +  A^5 

ou  Ton  a  fait  pour  abreger 

— a  5>r    ~~  v1' 

;     n      D(C2D2  — C3A)  ^ 
et     C  a  jjt  =  o  . 

Soit 

C3      7 ,    Co  l)->  —  63  A  7 

On  aura,  en  substituant  les  valeurs  de  C3,  C2,  A  et  A 7 

•    2^y;=2^yt  =  ^  done  A  =  -k~, 
A  2ye 

A      2  a~"  2  7'*+2//"-r 

En  substituant  les  valeurs  de  /'  et  de  /",  on  en  tirera 

&(d*-46y)  +  2A:'6/3 
J~ '    2{dk'  —  ±ek)Ye 

Tome  II.  15 


114  THEOKIE   DES   TKANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

Connaissant  f,  on  aura 

T)=P-«, 

=  &/3  —  &'«  —  ^  —  f—  k'f, 

O  =ak—  ^k'4-^f—kf\ 


Soit  maintenant 


6"  -f  C'j  *  Z     .  L' 


D  -\-  i^i  a?  -f-  D2  x2      x  —  a  *  x  —  a' ' 

on  obtiendra 

/(k  -\-  k'x)  dx   j-  f       dx  jj  f  dx 

x  —  a)  YR  J  (x —  a)  yji 

ce  qui  est  la  reduction  demandee. 

27.  Appliquons  cette  equation  au  cas  oil  k  =  Q  et  k'=l.  Dans  ce 
cas  on  aura 

U  —  P  ' 

A  =  o, 


ad 


done 


c  —  £L 
Cv_    B    /w    /?2«,  fir. 


THEOKIE    DES   TRANSCENDANTES    ELLIPTIQUES.  115 

oil  Ton  trouvera 


En  substituant  ces  valeurs,  on  obtiendra 

J  YR      K    ~     r     'J  (x-VK)VB  rK  f     }J  (x-\-YK)YR 


Oil 


1        |     p   °  2V s 

2Vfi  '  °g  4  V7+  -4= . .x  +  y 7 .  x*  -  YR 

r_      4ad2  e  +  ffi3+  4/22  €2—  4/?y  Je 
2(<f*+8/?(fe8— 4yd*e) 

JBT=s==  —  i  j 

4e 

 4e         e/?2 — ad2 


28.  II  faut  considerer  separement  les  cas  dans  lesquels  quelques-uns 
des  coefficiens  Ky       II  deviennent  infinis.    Si  D8  =  0,  on  aura 


£  +2/^-^0,  donc/^i^f, 

|  =  =  fe,  done  U  =  SA  V7,  fe^g 

r»  7        k'   6    x    k'   I>       a  .v  X> 

On  trouvera  .      4--s   ,   •     Soit  -=r-  =  u.  on  aura 


A 


15* 


116 


C  .,.    Ad  D 


THEORIE    DES    TRANSCEND  ANTES  ELLIPT1QUES. 


A 


37-^  donc 


k>8 

~3t 


on  trouvera  de  plus 


f  —  a 


M 


fd  —  pVe 


De  la  valeur  de        il  suit  qu'on  a 


/ 


N 

Yr 


/,:' 


3/< 


/-lis-" 


)»]/, 


4-  —  — 1   ■ 


oil  l'on  a 


/= 


2  ]/< 

4ey  —  c52 


8e  V  "e 

6fo  —  jfe'd  _  (/»  — g)V7 

2^'£     ~"  fd  —  pY~e 
Si  Ton  fait  &  =  0,  A/=:l,  on  aura 


r3ye     )  i*_  _i  *L 

f  VT  ^  2  ^ 


(,;+^o  y^ 

/f_l_y  €A.2_|_  yj? 


,r_^ye.r2_y^ 


Oil 


f_4ey—d*  <j 
^  ~ "      8e      '     ~~  ~~  2e  ~~~  ju't?  —  (Je  ' 

On  a  donc  la  relation  suivante  entre  les  coefficiens  ct,  /?,  f: 

(4«y  —  J12)2  +  4(T  (4ey  —  #)  —  32/W  —  64«63  c*=  0. 

M 

29.     Dans    ce    qui    precede    nous    avons    reduit  -t*  a    la  forme 

°  +D+^x!?+££*  * »  en  faisant  ^2-02^  =  £,  +  A*  +  A*2.  On  pent 
aussi  le  faire  de  la  maniere  suivante.  Soit 


R  =      -)-  qx  -\-  rx2)  (p'  -J-  q'x  -|-  &2) 


THEOHIE    DES   TRANSCENDANTES   ELL1PTIQUES.  117 

on  aura 

N=P'--QHi=f{  p>  +  q'x  +  *> )'  -  (p'  +  </*  +  x2 )  ( p  +  p  +  ru? ), 
on  bien 

N=(2)' -\-q'x-{-x2)[f2  (p' ~{-q'x-\-x2)  —  ( #  -(-  qx  -\-  rx2 )  ] . 

Soit 

ir*B   + q'x  -fx2)(/j-|-D1x+ a  x2), 

on  aura 

'  A   •/  "•/'- '7,  ' 

Or    M=A{p^t  —  2i?~|;  clone 

if  =  4  (p'  +  g'x  +  xs)  (/g  -  2  (p  +  2X  +  rx*)  *£) , 

c'est-a-dire 

M=  A  (p'+  q'x  x2)  [fft  -f  -  2//x + 3/(T.x2+  4 /kc3—  2  (p  +  spe + ra2)  (/^+2 /c)] . 
Soit 

(p'  +  ^  -f  ,T2 )  (C  +  ft  *  +  Q,      +  G,  *3), 

on  en  tirera 

I  C8  =  ^(3/J- ifq-2fr<f), 

C3  =  A  (4ft  —  4/r)  =  0,  a  cause  de  r  =  f . 
Puisque  (?8=0,  on  voit  qu'il  est  impossible  de  reduire  1'integralc  j.^tf^!: 
de  cette  maniere,  mais  connne  /  par  la  devient  arbitraire,  on  peut  le  deter- 
miner de  maniere  que  /  —  soit  reductible  a  nne  seulc  integrate  de  la  forme 

JVli 

 *    .—- .    Pour  cela  faisons 

J)  _|_     x  _|_  ]\  x*  =  ]\  (x  —  a)2, 

d'oii  il  suit  que 

Dl  =  4;DI).2. 

En  substituant  les  valeurs  de  /),  7)n  7)2,  on  obtiendra 

(/2'/-^-4(/V-/>)(/2-'-), 

c'est-a-dire 


118  THE0RIE   DES   TRANSCEHDANTES  ELL1PT1QUES. 

f*  ( f  _  4^')  _/2  (222#  —  4p  —  4jpV)  -f  </  —  4^r  =  0. 

Cette  equation  servira  a  determiner  f.  Connaissant  f9  on  aura  aussi  D,  Dy 
Z)2  et  a. 

Corame  J/  doit  etre  divisible  par  x  —  a,  soit 

C  -f  d  x  +  C,  x2  =  (x  —  a)  (k  +  k  'x) ; 

de  la  on  tire 

Cz=  —  ak,  C^k  —  ak',  G2  =  k\ 
et  en  eliniinant  les  quantites  k  et  k\ 

ft=  — — aft,  on  Caa*  +  Cla+C=Q, 


d'ou  Ton  tire  la  valeur  de  a,  savoir 

a—  —  r 


26'2-  ^  46'*  C2 


On  a 

M  _  C+  dx+  C2^  _  (H-j^^  —  a) 
Ar  _  i>  +  A .*  +  A «2  ~~     D2{x—~af~  » 

done 

Soit  ^  =  1,  on  aura  k' =  D2,  done  D2  =  C2;  ou  Jrien,  en  substituant  les 
valeurs  de  ees  quantites, 

/*_).  =  4(3ya_4^/_2/r2'); 


d'ou  Ton  tire 
or  d  =  r^'  -)-   ,  done 


firq'-q) 

c 


Nous  avons  trouve'  k  =  ,  done  en  substituant 


k=~A/{i3-2P,/), 


or  (3=pq'  -f~.p'<Z,  done 

%  =  Af(pq'-  qp')  =  ^r^/!'-  t& 


done 


THEOKIE   DES   TKANSCENDANTES   ELLIPTIQUES.  119 

k   __pq'  —  qp' 


D2       a(rq — q) 

et 

En  substituant  cette  valeur  dans  F  expression  de        on  obtiendra 


done 


on 


t  —  =Z       if        ^f'     *   1   A    loo-/,(/>/+g/,</'  +  '^  +  l/^> 
J  Vi?  J  O  —  a)  YR  '     VO'  +  tf*  +  <j  —  YR  ' 

|  •     B=(p  +  qx  +  ra?)(p'  +  q'x  +  xS), 

j  __  P<l'—<1P'+  (rq'  —  q)a* 
(rq'—q)a 

a  _     /2  —  r        •        *2  —  <z'/2 

/*  (<L,2—4P)  —P  (2<I<1  —  ¥  —  4/r)  +  (f—  ±Pr  =r  °- 
30.    Appliqnons  cette  formule  au  cas  oil  r=l,  g'===  —  <2  et  p'  =  p- 
On  aura 

--     -[-  qx  -[-  #2)  (/>  —  qx  -[-  x2), 
/*  tf  -  4p)  +/s  (2g"  -f  8p)  +  a*  -  4p  =  0. 

On  tire  de  la 

,  q±2Yp 
J  Y4}>—q*' 

On  a 

„_<?-?72_  1+/2  i_ 
"  —  2(/2— r,)"~      1— /2*  2 

En  substituant  ici  la  valeur  de  J\  et  reduisant,  on  trouvera 
On  aura  de  meme 

P—r  /«_  1 

~f(rq'-q)  —  ~^2fq    ~~  i^pT-q*' 

La  valeur  de  Z  donne 

a    1  — 

En  substituant  les  valeurs  trouvdes,  on  obtiendra 


120  THEORIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

dx 


f—  dx  =-2fp  f 

JV(P  +  <F  +  A'2)  ( P  —  <LX  +  **)  J  1 


V(p + 2* + o  <> — + J  (? — "vW  ^ + ix + *r2)  (? — + 

g  +  2>/*  V/>  —  ^  +     y^  +  g£  -f~3j 


log 


]/4p  —  q 


32.     On  peut  par  la  supposition  de  P=f-\-f'x-\-f"x2  rdduire  l'in- 

tegrale  de  plusieurs  autres  manieres,  savoir  en  faisant  les  suppositions 

* 

suivantes : 

B=aJr(3x-{-  yx2 -\-  dx* -f-  zx\ 

1.  N=P*  —  B=k(x  —  ay. 

2.  N=P2 —  B  =  k(x-\-p)(x —  a)3,  x-\~p  e'tant  facteur  de  B. 

3.  N=P2  —  B  =  h  (x2  -\-px  -\-  q)  (x  —  a)2,  x2  -\-px  -f-  q  etant  facteur  de  B. 

Le  troisieme  cas  est  celui  que  nous  avons  traite;  considerons  encore  le 
premier.    On  a 

(f+fx  +  fx2)2  —  (a  +  fix  +  yx2  -f  dx'  +  ex4)  =  k(x  —  a)\ 

done 

f2  —  a  =  kef, 
2ff '-(]=- 4ka% 

2f'f"  —  d=  —  4,ka, 

Par  ces  equations  on  peut  determiner  les  cinq  quantites  fc,  a,  f,  f\  j " ; 
mais  on  peut  les  trouver  plus  facilement  de  la  maniere  suivante.  Soit 

B  =  e  (x  — p)  (x — p')  (x — p")  (x — p"'\ 
En  substituant  dans  l'equation 

/+/*  +J  "*  =  P  (*  -  a)i+B 
pour  x  les  valeurs      p\  p'\  p" on  obtiendra 

■  f+P'f  +P'T  =i(p'-affk, 

f+p"f+p"V"  =i'(p"- «YVk, 

.       /+P"'f'+p"y"=i"  (P'"- «)!  Pi 


THEORIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES.  121 

z,  i'  et  i"   designant  le  double  signe  ± .    De  la  on  tire 

(p-p')f+(p'-p°)f"  =  Kp  -  «)*-  Hp'-  «)3]  fk- 

Eii  divisant  par  p  — p\  on  aura 

l  r+ (p  +p')r ={v"  afp-_!{/ -a)Yk 

De  la  meme  maniere 

/'+ iP+P")r=lp-ayriy-ayyk. 

De  ces  equations  on  tire  de  meme 


d'ou 

(p-p')(p-p")  (p-p')(p'-p")  1  0-p")(i>'-i>") 

De  la  meme  maniere 

.        /     (p-af  Kp'-*)*      ,     i"{p'"-J?  \n 

J  ~~\{p-p'){p-p"')  (p-p')(p'-p"')^{p-p"'Xp'-p"')I  ' 


Done  ennn 


(P      a¥{(p-p')(p--p")  (p-p')(p-p"')) 

~l(p'~a)2[(p-p')(p'^F)  ~  (p-p')(p'-p"'))  l  °' 


-T(p-p»)(p>-p>')  (*-//")(*>'-/>'") 
ou  bien 

 (p-a)*    "  ■  i-ip'—a?  

5 - p')  (p  -p") (p  -p'")  *  (p'  -p)(p'  p  )  t?  - p'") 

i>.{p»-af  i».(p"'-af 


=  0. 


+ ( p»-p)  (p»-P>)  {p"-P'")  ~t  {p"'-p)  (p"'-p')  tp"'-p") .: 

Done 
ou 

°  =  tp  ~P' )  (P  -  P")  (P  ~P") +  (P'-P)  iP'-P")  iP'-P'")  ^  ' 

P  l  -4- 

Cl=z  (p-p'){p—pn(p-P''')~^ip'--P)(P'--P',KP'-P'")  ' 

r   i  I  ;  l  . 

°2  — (js—        p")0»— *>"')  ^(pt—p)ip'—p")(p'—p'") 

Tome  H.  16 


122  THEOlilE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

Quant  a  la  valeur  de  i%  de  i'  et  de  i" on  ne  peut  faire  que  *=ls 
»'== — 1,  i"  =  —  1,  car  dans  tout  autre  cas  on  aura  f'='^kJ  ce  qui  donne 
€  =  0.    Soit  done  i==  1,  iv= — 1   et  zv'  = — 1,  on  trouvera  sans  peine 

G  =  -2         W  +lO 
Ci  =  —  2 
CL  =  —  2 


(p 

-p"){p-p"'){p'- 

-p")(p'- 

-p"') 

pp'—p"p"' 

(p 

-p"){p-p'"){p'- 

-p")ip' 

-p'")1 

p-\-p'  —  p"  — 

-p" 

(p 

-p")(p-p"')(p'- 

-p")(p'- 

-p'")' 

done 

tp  +jp'-i>  — in  «2-2te'-/y")  «+i>p,(^,,+p///)-p,y//(p+y) = % 

Connaissant  a,  on  aura 

=  /?+y  +  p^  +  p///-4a  l/r. 
p-\-p'—p"—p"'     r  ' 

done  liquation  /"2 — «  =  &  devient,  en  faisant  §  =  1, 

'P+P'  +  p"+p"'-4a 


done 


jo  -j-p'  —  p"  p' 


h  =  s=  1, 


x.=  (p+p'-p"-/")2 

[2  (p"  +  p'")  _  4a]  [2  (p  +  p')  -  4a] ' 

f — yi  x  £  =      p+p'+p^+p^— 4a 

V[2  ( p  +  p7)     4a]  [2  (J?  +  j/"")  =  4a] 
f  _      P  +  p'+p»  +  p'"+4*tt 

J  2yr+& 

II  reste  maintenant  a  determiner  A  et  Z.    On  a 

\  da  j 

done 

Jf=  -  4fe (x  -  af  [2af'+  4f+  (%f'+  4<>], 

et  par  suite 

M  _  _  A  (2a/ '  4-  4f)  +  ^  (2/ '  +  4q/ ")  a 
a  —  a 


N 

=  —  A  (2f'+4af")  —  AW  +      +  +  W) 


a  —  a 

L 


THE0RIE    DES   TRANSCENDAJS'TES  ELLIPTIQUES. 


123 


done 


ou  bien 


A  — 
L  = 

A  = 


2(/'  +  2a/") 
1 


L 


2  V(p  +  v'  —  2a)         p'"  —  2«) 

1  /(a  —  p)  (a  —  p')  (a  —  p")  (a  —  p 
y   [2a-(p  +  p')][2a-(p"+p' 


-V'") 
)] 


Connaissant  ces  valeurs,  on  aura 


—  p)  (#  —  p')    —  p")  {x  —  p' 


L 


J  c# — «)  y 


(*  —  a)  y{x  —  p)  (*  —  p')  (a?  —  p")  (a?  —  p"') 


\A  log  7  +  ^ +-r  **  +  V  (*  ~  P>(*  -  ^  t  ~  B (*  =  v'"] 

'  to      +//,«2 — y c* — p)    po  (* — p")  (« — p'") 


32.    Appliquons  cette  equation  aux  cas  suivans : 

.    p  =  — p  —  — p  . 

C»  //  III  I 

2.   p  =  —p,  p  =—p. 
Dans  le  premier  cas  on  aura 


4a  '  a 
/"=-l,  f=0,  f=pp",  a  =  0. 
Done  A  et  L  sont  infinis.    Dans  le  second  cas,  on  aura 

a  =  ^pp\ 


yia*  —  (p  +  p')s 


2(p-p')y-l 


f 


(p+py 


2  pp'  ypp' 


Done 


Done 


et  enfin 


(p-p')y-iw      (?>-p')y-i  (p-p')y-1 
i 


(p-p')Y-i 


[2pP' y^pf  —  (p  +pj x+2  ypp' x2] 


p+t/r      i  ye 

A  .  log  _         =  -  -77.  arc  tang 


p  —  ill     p  —  p 


PY—1 


16* 


124  THEORIE  DES  TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

f.     *   '  .  -  "YrFf — ;    ; dx 


 U .  arc  tang     (p-p')Y(*>-p>)  . 

V  —  V  2pp'  Vpp'  —  ( V  +  P'f  x  +  2  Vpp  •  *'2 

On  a 

(a2 — p2)  (x2 —  p'2)  =  (x  — p)  (x  — p')  (x  -\-p)  (x  -\-p') 

=  ft—  (p  +p') x  +ppf]  lx*+ (p  +p') x  +pp'l 

Soit  p-\-p/=q1  e*  pp' '  —  rj  011  aura 

p2  —  qp  -}-?•  =  0, 

P  =  i4  +  il/<f—  4r>  Pf=zH—  iW—%r 
p — p'—]/(f- — 4r,  ypp'  =^r. 

Done 

dx 


f-  &  =-2^/*- 

J  v  {x2  +  <z#  +  r)     —  <LX  +  r)  J 


V  r )  V (.r2  -|-  <p  -{-  r)  (a-2  —      -f  r) 


arc  tang       ~~  4r  ^  +     +  r)  ^  ~  qx  +  r) 


la  meme  formule  qu'on  a  trouvee  plus  haut,  mais  sous  une  autre  forme. 

33.  II  est  a  remarquer  qu'on  peut  toujoiirs  supposer  que  P  n'ait  aucun 
facteur  commun  avec  P;  car  soit  B  =  R'r  et  P  —  P'r,   on  aura 

loo*  — !  —  =  log          '        ,  = 

to  p—  q  y#     &  pv  —  q  yi?v  . 
= w  p/v^+<>y^  =  '  ,  (p-yr+Qy^7  )2 

top'y».— Q-yK'    Y  g(p'yr_  gy^y 

Y    &P'V+  Q2R'—2P'QVrE'~Y  °g'p"_  Q'yi' 

expression  dans  laquelle  P"  =zP'2r-\-Q2R  et  Q/=2P'Q-  et  il  est  evident 
que  P"  n'a  point  de  facteurs  communs  avec  P;  done  etc. 

Voila  la  raison  par  laquelle  nous  avons  trouve'  la  meme  formule  de  re*- 

/ dx 
~ ,  soit  en  supposant  P  facteur  de  P,  soit  non. 

Neanmoins  il  est  utile  de  supposer  P  facteur  de  P,  car  les  calculs  devien- 
nent  par  la  plus  simples. 


THE0KIE   DES    TRANSCENDANTES  ELLIPT1QUES. 


125 


/ 


Problhme  II. 
Trouver  les  conditions  n^cessaires  pour  que 
-B»_|_jfef«-i;a*i-i_|  \-Ux  +  k    dx  P-\~  QYR 

a»+ic*-D     1_|  +  i '  yl  —  A ' [oS p^qy-R 


34.  On  peut  se  convaincre  aisement  par  un  raisonnement  analogue  a 
celui  qu'on  a  employe  dans  le  probleme  precedent,  qu'on  doit  faire 

Q  —  e-\-e/x^-e"x2^-  •  •  •  -f-  e(n-1}  x11'1  +  xn, 

Pt=/^f  x  +f"x2-\  1- fn+1)  xn+1  4-  f(n+2)  xn+2, 

n  etant  un  nombre  entier  quelconque  qui  satisfait  a  la  condition: 

2 92  -|-  4  ;>  w. 

Soit 

af  -f-       xm~x  -)  1-  /'a;  -f-  J  =  (a;  — ■  a)  (x  —  a')  (a  —  a" )  .  .  .  (a  —  a0""1*). 

Pour  que  ~  soit  reductible  h  la  forme: 

^m  -f  fc**-1)  a-"1-1  -)    3/' 

i_j  \-l       {x  —  a)  (as  —  a')  (x  —  a")  . . .  (x  —  a*1"-1))  ' 

il  est  clair,  selon  ce  qu'on  a  vu  precedemment,  qu'on  doit  faire 
(1)       N=  P2  —  Q2B  =  C(x  —  af  (x  —  a'f  .  .  .  (x  —  a^f^  = 

oil    272  -f  4  =  p  +    +   h  .u(m~1K 

II  s'agit  maintenant  de  satisfaire  a  cette  equation. 

35.  Premiere  methode.    Supposons  que 

{x-afix-aY .  .  .  (x-a^-Y^^+r/'x+y''*2-!  h  ff(2n+3)x2n+5+x*"+\ 

on  aura 


126  TIIKOKIE    DES  TUANSCENDANTKS  ELLIPTIQUES. 

P2  —  Q*B  =  G(g  -\-g'x+g"x2-\  \-g****>  xw  +  x2n+i) 

=  (/+//^+/"^+---+/('i+2)^+2)2 
_  (e  _|_  e'  x  ^  1_  e(»-D  a;—1  +  a;")2  (a  y*1  +  <Ta;8  +  *£4). 

En  developpant  et  comparant  les  coefficiens,  on  trouvera  l'equation  generale: 

ff*  +/'/"""  +f"f"-2'  +/"'/"-" + 


(2) 


—  a(ee(p) 

-■>+*' 

■*+ 

—  p(ee(p~ 

e(*>- 

-*)  _j_e"ec- 

-4,+ 

—  y(ee(p- 

'2)  +  e/ 

-"+ 

—  d(ee<p- 

e(p- 

»&r 

-*+ 

—  t{ee{p~ 

"4)-f  e' 

e(p~ 

-6>_l_ev*- 

"e(p- 

-7>  + 

(*>) 


En  faisant  dans  cette  Equation  successivement  ^?  =  0,  1,  2,  3,  4  .  .  . 
2??-  — |—  3,  271-)- 4,  on  obtiendra  2n-\~5  equations,  et  ces  2n-\-6  equations 
contiennent  les  conditions  qui  resultent  cle  l'equation  (1). 

On  pent  par  ces  Equations  determiner  les  coefficiens  e  etc.  /,  f\ 
f'j  etc.  en  fonction  de  0,  a,  a',  a",  etc. 

De'terminons  maintenant  la  valeur  de  g(p).     En  prenant  le  logarithme 

on  a 

log  (gJr9'xJFg"x1^  y  x'n+i)  == /< (*  —  «)  +  J*'  log  (x  —  a')-\  , 

done  en  differential 

g'  +  2g" «-j  1-  (2n  -f  4)  /i'2w+3 


_     ^      l  _  r  L 

g  +  g'  x-\-  g"  x%  -|  f-  x2n^        x  —  ci      x  —  a! 


done 


g'  +  2g"x-\  1-  (2n  -f  4)  x2n+3  = 


it 


Xiin  +  i  _|_  ^(2n  +  3)  x2n  +  3  _|  h      ,r  +  <7 


+  ,«' 
+  •  • 


x  —  a 

A,2n  +  4_|_^(2n  +  3)^,2?i  +  3  _f_  . 

x  —  a' 

,c2n  +  4_|_^(2n  +  3),l,2tt  +  3  _|_  . 

•  +  g'*  +  g 

a-  —  a" 

Le  coefficient  de  xp  dans  — - — 

a 

est  aise*  de  voir  qu'on  aura 


x  —  a 


est  — 


,(p) 


r(p-D 


+ 


Done  il 


THE0KIE   DES   TRANSCEND  ANTES  ELLIPTIQUES 

I       ^  +  ^  +  ^ +  ■■■)) 

~\~         '   ZS  ~\~  T7z  ~\~  Tvs  ~f~  '  ' 


127 


(3) 


+  

_L  g'lh.  _)_  . 

a  l  «p   1   of*   1  1 


+>1 


I 


En  faisant  p  =  0,  1,  2,  3  etc.,  on  determinera  aisement  les  quantites  g' ',  <7", 
etc.  en  fonction  de       et  celle-ci  est  egale  a  a1"  a'fi'a"fl' .  .  .  (a("I-1)yt("!-1). 

36.  Seconde  methods.  Soit  P=Fx1  Q  z=fx,  R—cpx,  on  aura  d'abord, 
en  faisant     =      a',  a"  etc.,  les  m  equations  suivantes: 

(i<a)2  —  (faf  (pa  =0, 

(la')*  —  (fa')1  (pa'  =  0, 

(Fa")2  —  (ja")2  (pa"  =  0, 


(Fa{m~iy  —  (fa(n~iy  (pa(m~l)  =  0. 
De  ces  equ^ons  on  tire 

Fa  =  ±fa  \^(pa  —i  fa  ^(pa, 
Fa'  =  ±fa'  Y<paf  =  i'  fa  \'(pa', 
Fa"  =  ±fa"  ^pa"  =  i"  fa" 


(4) 


En  differentiant  la  premiere  a — 1  fois,  la  seconde  fi  — 1  fois  etc.  par 
rapport  a  a,  on  obtiendra  des  equations  qui  deviennent  toutes  de  la  forme: 

(5)  d?Fa=±  f&/a  Yya  +  pdj^fa .  d  fya  +^--  d*-2/"  .      Vy«H  \-fa  •  #  V<jT«)  • 

On  aura  des  equations  semblables  par  rapport  k  a"  etc.,  et  en  fai- 
sant dans  ces  Equations 


128 


THEORIE  DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


p  =  0,   1,  2,  3,  4  .  .  .    ft—  1, 

2>  =  Q,  1,  2,  3,  4.../-1, 
^  =  0,  1,  2,  3,  4  .  .  .,u"-l, 
etc. 

on  obtiendra  les  equations  necessaires  pour  determiner  e,  e',  e",  etc.  /,  f\ 
f  %  etc. 

Ces  equations  ont  l'avantage  d'etre  lineaires  par  rapport  a  e,  e\  e'\  .  .  . 
fi  f  i  /'•••■)  ce  <lui  facilite  beaucoup  la  determination  de  ces  quantites. 

37.    II  reste  maintenant  a  trouver  les  coefficiens      k\  k" ,  ...   et  .4, 
On  a 

M=A± — ~  ^ 

et 


/o         _  p  ^  \ 


or 


et 


a" 

r—^~\  >  donc 


dN  /.i      i  ^' 

A7  a;  —  a  '  x  —  a'   '   £ — 

dN  _       h-\-h'  x  +  h"  x*-\  ^(m-1)*m_1  t 

Ndx       /  + 1'  x  +  I"  #2  -|  1-  J**-1)  ■z™-1  -f  xm      ^  ' 

/9  dP  Q,     Pt\  m- 

M__     A^Qte*  ~~~q  )   k-\-k'x-\-k"a?-\  1-  A+  xm 

~n~a       w       ~~     '  M  7 ' 

done 

(6)  k  +  lc'x-\  f-  &(— *  a"-1  +  a:7"  =  4  g  

En  deVeloppant  le  second  membre,  on  aura  aisement  les  valeurs  des  coeffi- 
ciens fc,  A;',        etc.  et  A 

Ces  coefficiens  peuvent  aussi  etre  determines  comme  il  suit.  Soit  cc  =  a, 
on  aura  S'  =  0  et  £  =  /ti(a  —  a')  (a  —  a")  (a  —  a")  .  .  .  ,  donc 

k  +  k'a  +  k"a2-{  \-am  =  —  uA^a  —  a')(a  —  a")(a  —  a")  .  .  .  , 

ja 

or    y-  =  ±y(pa  =  tY(pa-  donc 

k-\-k'a  +  k"  a2-\  \-am  =  —  iuAYipa.(a  —  a'){a  —  a").  .  .  , 


THE0RIE   DES   TRANSCENDANTES   ELUPTIQUES.  129 

ou  bien,  en  faisant  t=ipx, 

k-\-k'a-{-k"a*-[-k"'as-{-  •  ■  •  -f  am  =  —  lA^ya .  ipa. 

En  mettant  au  lieu  de  a  successivement  a,  a',  a"  etc.,  on  aura  les  equations 
Biiivantes : 

ti+Va  +k"a*  -I  f-fc^a*-1  +  a»      —  %A  M^pa.ya, 

k  _|_  fcV  +  /b"a'2-|  1-         ^>4i  a'"  =  -  i_,         .  ya\ 

(1)\k  +  k'a"+k"a"2^  h^w"1)«,,(M-1)+«,'",=  —  i"A^.  ipa% 

\  k+k'a«*-1)+k'*a<m-1*+  •  •  •  +  U^a^1){m-\dm- ^ =  -/^Jj^5^ .  ^a<— »>. 

Au  moyen  de  ces  equations  il  est  aise  de  determiner  k,  h\  h" lc"',  etc. 
en  fonction  de  A,  a,  a\  a" ,  etc.    On  trouvera 

1 


or 


done 

on  tire  de  la 


a  — —  

/("+2>  [(2n  +  4)  H™—1)  —  (2n  +  2  —  A<«-D)  ' 

fc<*-»  ==  #  -f-  /  +     -|  =  2ra  +  4, 

h{m~2)  =  -  «"  +      H  )  j        j  +  a) 

~  P>\«  +a"  +  a'"-^  )  (  =   !  +  ^'(l^  +  a>) 

-^>(a+a>  +a"+  •  •  •)  |  ~  j  ^^(^^) 

&(*_t)  __  ^2w  _|_  4)  H»~ U  _|_  wa  _|_        +  i**a*  -|  ; 

1 


(8) 


(jia  +  |u'a'  -f  #"5*  -j  )/(n+2)  +  2/C+1) 


38.    Appliquons  ce  qui  precede  au  cas  oil  iu  =  u'=jit"=  •  •  •  =  1. 

Dans  ce  cas  on  a  m  —  2?i-\-  4.  Les  seules  equations  qui  sont  ne*cessaires 
dans  ce  cas,  sont  les  equations  (4)  et  (7).  (JonsideYons  d'abord  les  equa- 
tions (4) 

/+/'«  +/*«"  H  =ifa 

/+/v  +/'v2  H  h/(n+2)«/n+2 

/_|_/V'-|- /"a"2-]  f- /(n+2) a""+2  2=  i"fa"  f<pa/' , 


Tome  XL  17 


130 


THEORIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLII'TIQUES. 


On  peut  aisement  eliniiner  les  quantites  f,  f\  j"  etc.  de  la  maniere  sui- 
vante : 


On  a,  comme  on  sait, 

am-p-2  a'm-p-2  a//m^_2 


=  0, 


  .  .       (a7*— a)(a'  — a*)7~    '    (a"  —  a)  (a"  — a')7.\   >  ' 

j)  etant  un  nonibre  entier  positif;  on  bien 

av    .    a'P    ,    a"P    .  ,    a^"1)*   ^ 

ipa   *   if)a'   *   ipa"   '  ~*~  xpa^-V  ' 

lorsqne  p<m+hl,  c'est-a-dire  p<2?i-\-3.  Done  si  Ton  nmltiplie  la  pre- 
miere des  equations  precedentes  par  —  ,  la  seconde  par  ^7  etc. ,   et  qu'on 

les  ajoute  ensuite,  il  est  aise  de  voir  que  la  somme  des  premiers  membres 
devient  dgale  a  zero  si  p<n-\-l.     On  a  done 

(9)  %  a^-fa  +  i! a'rif  fa' A  =0. 

v  '  ipa    J      1  ipa      J  1 

Eii  faisant  dans  cette  equation  successivenient  ^  =  0,  1,  2,  3,  .  .  .  ?z,  on  ob- 
tiendra  n  -\-  1  equations  par  lesquelles  on  determine™  les  n  quantites  e,  e', 
e",  .  .  .  e("_1),  et  on  trouvera  de  plus  la  relation  qui  doit  avoir  lieu  entre  les 
quantites  a,  a',  a",  a"  etc. 

39.    Supposons  que  n  =  0.    Dans  ce  cas  on  aura 
fa  =zja'  =fa"  =■■■=!; 
done  liquation  precedente  devient 

iVcpa  .  i'  ^cpa' 


(a  —  a')  (a  —  a")  (a  —  a'")  '  (a'  —  a)  (a'  —  a")  (a'  —  a'") 


l   (a"  _  a)  (tt"  _  a')  (a"  _  a"')      (a'"  _  a)  (a'"  _  a')  <y."  _  a") 

C'est  la  relation  qui  existe  entre  les  quatre  quantites  a,  a,  a'\  a". 
Les  equations  (4)  deviennent 

■ ...  L.      /+./>  +/"«*    y^,  . ,  k% . 

f+fa'  V^7, 
/+//«//'+/,/«"/2-^'|/^777. 


THEORIE   DES   TKANSCENDANTES   ELLIPTIQUES.  131 

En  nmltipliant  ia  premise  par  ^■_a.)(a^a.)(a_0  etc.,  et  en  ajoutant 


ensuite,  on  aura 


f\a(a  —  a')  (a  —  a")  (a  —  a'")  +  a' {a!  —  a)  (a!  —  a")  (a'  —  a'")  +  '  '  ') 
—  a  (a  — a')  (a  —  a")  (a  —  a"')   '   ^  _  a)  ^  _  ^  <y  _  jfij  +  1  '  '  ' 

d'ou 

_  •  a'a"a"'  y —    .    .,  a  a" a'"  >  ; 

/  —  1  (a  _  a')  (a  -  a")  (a  -  a'")         "T  4  (a' _  a)  (a' _  a")  <y  _  a-) 


//[•///  (XCL  (X 

(a"-a)K-a')K-0F</,a    "t"*    (a"'- a)  (a'"- «')(«'"- a")  ^ 
De  la  meme  maniere 

/■//   I'V^a  I  i'Ycpa'  .  i"Y(pa" 

J    —  (a  —  a')  (a  —  a")      («'  —  a)  {a'  —  a")  '   (^ZT^)(^Zv) ' 


et  ensuite 


/•/       iVcpa   |   i'Ycpa'       ,     .     A  - 


Connaissant  /,  f\  on  aura  aisement  la  valeur  de  A  par  Fequation  (8), 
qui  devient  dans  ce  cas 

A-  1    •   . 

—      (a  +  a\-\-  a"+  a"')  f  "  -f  2/ '  ' 

A;',  k"   et  fc'"  se  determinent  par  les  equations  (7). 

On  pent  aussi  determiner  les  coefficiens  de  la  maniere  suivante.  Soit 
R—(x  — p)  (x  —  p')  (x  — p")  (x  — p'") ; 
si  dans  les  equations 


P=      -f  C.  S,   S  =  l  +  l'x  +  V'x*  -f-  V"x*  -f  x*  =  fce, 
on  fait  x=p,  p' ,  p" ,  p"\  on  obtiendra' 

f+p  f'+p3  f=Yc.fep, 
f+p'f'+p°J"=VC-W, 
f+P'T+p"'f"=Vc.yw, 

/+p"7,+p""/"=yc.wr'- 

En  £liminant  f,  f  et       il  restera  Fequation: 

17* 


132  THKORIE    DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


_  Vfr,  -  «)  (p  -  a')  (p  -  a")  (p  -  Q   ■   V(p'  -  a)  jg  ^  a')  g     o»)  (g  -  a'") 

(p  -  pi  0'  - :"")  <p  -  in     ^     (?  -  p)  (p'  -  r5  (p'  -  P'") 


Vg  -  a)  (g  =  g)  &  -  Q  ft, »  -  «'")   ,  -  a)  ft/"  -  aQ  g  -  a")  ft/"  -  a'") 

(v"-v)(v"-v')(p"-v'")       ^  (p'"-p)(p'"-p')(p'"-p//) 

qui  exprime  la  relation  entre  a,  a',  a",  a'",  et  qui  est  plus  simple  que  celle 
trouvde  plus  haut. 

40.  Supposons  uiaintenant  que  m  =  2.  Dans  ce  cas  on  peut  faire  les 
suppositions  suivantes : 


1) 

F-  — 

Q2R  = 

C{x- 

-a)  (x  — 

2) 

pi   

Q2R  = 

C(x- 

-  af{x  — 

3) 

P2  — 

Q2R  = 

C(x- 

-af(x  — 

aJn+\ 

n  +  i) 

P2  — 

Q2R  = 

C(x  — 

a)n+2.(x- 

-aji+2 

Dans  tous  ces  cas  les  equations  (7)  deviennent 

k  -\-  k'  a  -{-  a2  =  —  Aa  (a  —  a') .  ^cpa, 
k  +  k'  a'+  a'2=  —  Aa'  (a'  —  a) .  fipa\  . 

d'oii  Ton  tire 

h'  —  —  (a  -\-  a')  —  A(fi  ^(pa  -[-  fi'  Vya'), 
k  =  ad  -\-  A(a'[i  ]/ya  -j-  aa'  \/(pa'), 

Les  autres  coefficiens  se  determinent  par  l'equation  (5).  Je  vais  les  evaluer 
dans  les  cas  ou  n  =  0  et  n=l. 

»  1.    Lorsque  n  =  0,  on  peut  faire 

a)  P2~R  =  C(x  —  a)  (x  —  a')\ 

b)  P2—R  =  C(x  —  a)2  (x  —  a,')2. 

a)    Si  P2  —  R  =  C(x  —  a)(x  —  a')3.     Dans  ce  cas  l'equation  (5)  donne 
Fa  =  j/ya, 
Fa'^^pa7, 

}      1  V<paT 


THE0RIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES.  133 


ou  bien 


/+/'«+/'v=y^, 


f  +  2f'a'  =  i 


cp  a 
Ycpa' 


done 


Y   Ycpa'     T  Y\cpa'f' 


r„         j    2  ya' .  cp"a'  —  (fp'a'Y  ■ 

cpa  y  cpa 


/'=T 


1     cp'a'         a'     2(pa'.cp"a' — ((p'a'Y 


cp'a' 

Ycpa' 

1  8 

et  la  relation  entre  a  et  a'  devient 

fti  -        -  i  (a  -  tf)  £L  - i  (a  -  a')'  =  0, 

V  cpa  y  cpa 

Oil 

V^- .  ya' ++(«-  «')      +  i (a  -  «?  . 

On  aura  ensuite  A  par  I'equation 

jjjl  1 

A—      (a  +  ba')f''  +  2f 

41.    On  pent  aussi  trouver  ces  equations  de  la  maniere  suivante.    On  a 


P=  yB  -f  C(x  —  a)(x  —  ay. 

Soit 

B  =  (x  —p)  {x  —  p')  (x—p")  (x  —p'") ; 
si  nous  faisons  x=p,  p',  p" p"\  nous  attrona 


f+fp    +J'Y    =MG  .}f{^a){p-a').{p-a'\ 
f+fp'  +f"'P'2  =VC.W-a)(p'-a').(p'-a'), 


/+/>/,/+/>,,,2=  yC  .  W  -  a)  {p'"  -  a')  .  (f>'"  -  a1). 
Ed  eliminant  /,  /'  et  /",  on  aura  entre  a  et  a'  la  relation  suivante: 


134  THEORIE   DES   TRANSCENDANTES  ELL1PTIQUES. 


0. 


(p-Q  V(p-<i)(p-a')  ■  (P'  —  a')V(p'-ajip'-a')  J 

5  -  V)  (p  -  v")  (p  -  v'")  T  i?  -  (?'  -  v")  W  -  p'")   ( _ 

x  fr»W)V(p^a)(p»--a')   |  (p--g-)l/(p777^-a)(?>--a-) 

(p"  -  ?>)    -  v')  (p*  -  V'")  ^  W'  -  v)  V"  -  p')  P  -  p") 

b)    Si  P2  —  R=C(x  —  a)2  (x  —  a')2.    Dans  ce  cas  1'equation  (5)  donne 

+/"«2  =v^> 

/+/'«'+/"«" =y^7, 

Vcpa 


/'  +  2fV=f 


(f'a' 


V (fa' 

Des  deux  dernieres  equations  on  tire 

(«  —  a')  Vya  (a'  —  a)  Vqpa' 

,.,        .         a' .  gp'a        ,    t         a(f' .  a' 

'  Y  '  (a/  —  a)         ~^  Y  '  (a  —  a')  V^a'  ' 

En  substituant  ces  valeurs  dans  les  deux  premieres  equations,  on  en  tirera 

aa'       (f'a    (    .      aa'       (f'a'  a' 'y '(fa  —  aYcpa' 


a  — a'  1   T    a'  — a  y^,a' 

et 

On  a  ensuite 

1 


/  (f'a 

(f'a'  \ 

Yqn'l 

A  = 


2(a  -f  a')f"  +2f'~         <p'<*   ■  ?'«' 

Yfa  V<pa' 


En  substituant  ces  valeurs  dans  les  expressions  cle  h  et  k',  on  obtiendra: 


7           /       4  o!  Vcpa  -f-  a  Ywa'  ,   ,  o7 

k  —  aa  —  4  — 1 — ^4-  =2  aa  4-  2b , 

w  a    .    w a 


(p  a  ^,  y>'a 


ft-  =  -  (a  +  a')  +  4  =  -  (a  +  ,<)  +  2//. 


Par  ces  valeurs  on  a 


TIIEOIUE   DES   TRANSCENDANTES   ELLIPTIQUES.  135 

k-\-k'as-\-  u2   gg'  —  (a  -f  a')  x  -f     +  26  +  26'a; 

(#  —  a)  (#  —  a')  (#  —  a)  (.r  —  a') 

2b  +  2*** 


=ds  1 
Done  on  aura 


{as  —  «)  {as  —  a') 


J     ~   J  (* — «)  (* — «') '  y^-     '  og  p— ' 

La  relation  entre  a  et  a'  peut  aussi  s'exprimer  de  la  maniere  suivante: 

(p-a)  (p-a')  ,  (p'-a)  (p'-a')  (p"-a)  (p"-a')  jp" ' -a)  ( p" ' -a' ) 

(P-P')(r-P")(p-P'")^~  (P'-P)(P'-P")  (P'-P'")       {p"-p){p"-p')(p"-p"')       (p"'-p)(p"'-p')(p"'-p")  ~  ' 

on 

(p + v'-f-v'") aa'  -  W-v"v")  («+0  ±pp\p"+p"')-p"p"\p + pO  =  o, 

d'oii  Ton  tire 

J     fry'  -  v"v"')  +    +  g)     "  -  (?>"  +  g^)  ^ 

42.    Supposons  mainten'ant  que 

P2  —  B  =  %  —  p)  (as  —  a)  (aj  —  a')2, 
# —  p  etant  facteur  de  R.    On  a  done 

^=(*-p)  (/+/'*), 

done 

f  A  ft*  =  (*-?')(*-?>")(*■-?"') _j_ ^  (*-<»)(« -a')8 ( 

V  TV    /  x  —  p  ~     •         a;  —  p 

Faisons  x=p'  p'1 ,  _£>'",  on  aura 


iv'- 

V 

p"- 

a' 

iv"- 

-v 

v'"- 

a' 

iv'"- 

-v 

(I . 


En  eliminant  f  et  f\  on  aura 

(p'.a')V^  (p"-a')Vpf7^a_  (p"'-a')Vp"'-a  ^ 

(p'-p'W-p'")  VF^p    (i>"-pW-p"')  ^v"-p    (p"'-pf)  (p"'-p")  Vp'"-p 

d'ou  Ton  tirera   

,  _  Bp'  ij^a  +  Bp"  jf^a  +  B"p"'  Vp'"-a 
a  ~~       B  y^  —  a  +  B'  y  p"  - ~a  +  2*"  Vp'" 


136 


THEORIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


en  t'aisant  pour  abreger 

B  =     .  :  — ,  B'  1 


O' v")  (p'-p'")  •  W  -  p         ir"  -  p')  {p"  -  />'")  •  Vp"  -  p 


{p"-v'){p'"-p")ip"r-p 

43.  Dans  les  trois  nume'ros  precedens  nous  avons  considere  le  cas  ou 
m  =  2.    Supposons  niainteiiant  m  =  1.    Dans  ce  cas  on  a 

P2  —  Q2B=C(x  —  a)2n+\ 


I 


x-\-k    dx          .  .     P-f  QiR 

 •    , —  —  A. .  log"  —   — r  • 

x  —  a  yfi  &  p_  Qy/E 


k  se  determine  inmiediatement  par  l'equatiun  (7)j  qui  donne 

h  =  —  a  —  ii  A .  ^(pa. 

Les  quantites  A,  a,  /,  etc.  e,  e  e",  etc.  se  detenninent  par  l'equation  (5), 
qui  donne  les  suivantes: 

Fa  =  fa  .  y^a, 

d Fa  z=z  dfa .  ^cpa  -\-ja .  d ^cpa, 

d2Fa  =  d2fa . \7pa  +  2dfa.d]/^a+fa.d2  ]/(pa, 

d2n+3Fa  =  d*»+*fa .  Ifct  +  (2n  -f  2>)d2n+2fa .  d^ 

+  (2,  +  3H2,-f2)  .  .  .  I 

Par  ces  equations,  qui  sont  toutes  lineaires  par  rapport  a  /,  /",  etc. 
e,  e,  e"  etc.,  on  peut  determiner  ces  quantities  et  a,  mais  par  des  calculs 
assez  longs.  Je  donnerai  dans  la  suite  vine  methode  sure  et  directe  de  deter- 
miner ces  qualities  dans  tous  les  cas.  Four  le  moment  je  vais  resoudre  le 
probleme  en  supposant 

0=1,  et  P2  —  B=C(x  —  p)(x—  a)3, 

x-p  itnnt  facteur  de  B,  et  B  =  (x  —  p)  (x  —  p')  (x  —  p")  (x  —  p'").  Soit 

P=(x-20  (/+/'*), 

d'ou 

fxy  —  (x—p')(x—p")(x—p"')  V  q  i*  —  «)3 , 

#  —  »  *  X  —  v 


THE0RIE   DES   TRANSCEND  ANTES  ELLIPTIQUES.  137 

En  faisant  succ'essivement  x  =  p'1  p" :  p'",  il  viendra 
f+f'p'  =yC.(/-a)|/^, 

/+/Y  =yC-(p"-a)\/p^, 

f+f'p'" =  Ye .  (p"'-a)  }/fr~p  ■ 
On  a  de  plus,  en  faisant  ic  =  0, 


p  _  v'v"v"' 


V  P 

En  eliminant  /  et  f  entre  les  trois  premieres  equations  il  viendra 

(?  -  p)  W  -  v'")  ^  (p"  -  pO  (p"  -  p'")    (p'"  -  p')  <p'"  ~  p") 

De  cette  equation  on  pent  tirer  la  valeur  de  a,  et  celle-ci  etant  connue,  on 
aura  aisement  les  valeurs  de  /,  /'  et  G,  que  je  me  dispenserai  d'ecrire. 

44.    De  l'equation  f         •  -~  =  A .  log  on  tire,  en  substitu- 

ant  la  valeur  de  h  =  —  a  —  tuA  ^cpa , 

Cdx  M%r—  T      dx  A  ,  P+QV?. 

done 

r    dx    _    i   i_  w  p+QlAR . 

J  (*  —  a)  VR  ~  M  iya  '  J  Vr      a*  Y$k*  '      p—  Q  VR 

/dx 
 r-f-~ 
\x—a)  v R 

/dx 
—  a  l'aide  d'une  fonction  logaritk- 

mique  de  la  forme  A .  log  ^±-^£ :.    Je  dounerai  dans  la  suite  la  resolti- 

1  B  P—  QVR 

tion  de  ce  probleme  dans  toute  sa  gene"ralite\  Elle  depend,  comme  nous 
\  i  nous  de  le  voir,  de  la  resolution  de  l'equation 

P*  —  Q*B  =  C(x  —  afn+\ 
Pour  le  moment  je  remarque  qu'on  pent  lui  doimer  la  forme 

Tome  n.  18 


138  THEORIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIL'TIQUES. 

En  effet,  soit 

P=f1+f1'(x-a)+f1"(x-a)2  +  •  •  •  , 
Q=  e1-\-  et'{x  —  a)  -f-  e/(x  —  a)2  -\-  •  •  •  , 
R=a'  +  p{x  —  a)  -f-  ;/  (x  —  a)2  -f  d'(x  —  af  +  t'(x  —  a)\ 

et  faisons  v  — — — ,    on  aura,    x  —  a  =  —  :  done 
°     x  —  a 1  '  y  ' 

y      y      y      y  y 
et  en  substituant  et  multipliant  par  ?/2'i+4, 

P'2  —  Q'2R'=zC. 

Done  si  Ton  peut  resoudre  cette  equation,  on  peut  aussi  resoudre  la  proposee. 

La  resolution  de  l'equation  precedente  sera  donnee  dans  le  cours  du  pro- 
bleme  suivant,  qui  consiste  a  determiner  k  et  R  de  la  maniere  que  l'integrale 

/(x  -\-  k)  dx  ,  ,  ,  •  p\  q  -i/^ 

— -= —  devienne  mtegrable  par  la  fonction  loararitlimique  A .  log-    ^  ^  K  . 

45.    Nous  avons  vu,  dans  ce  qui  precede,  que  si  Ton  a 

ram+kt*- V-J  +  ^  j  P+Qi/i? 

J  (*  -  a)  («  -  a')  .  - .  («  -  a  (-D)  V  y£  T     "  A°g  P^qVM  ' 

il  en  resulte  necessairement  m-\-l  conditions  entre  les  2m  quantites  a,  a', 
a",  .  .  .  a(m_1),  .  .  .  fc(m_1);  on  peut  done  prendre  m —  1,  mais  non  pas 

un  plus  grand  nombre  de  ces  quantity,  a  volonte',  et  puis  determiner  les 
autres.    II  suit  de  la  qu'on  peut  faire 

 \-k'x+k  _  ^  +  Jfc(—i)         j  1-     $  _|_  * 

0  —  a)  (as  —  a') ...  («  —  a&>-»>)    ~    («  —  a)  (a?  —  a')  / . .  (x  —  a^-1)) 

I      L      ■      1/      ,  i>-i)  £W 

~.«r  —  c  '   £  —  c'   '  *  x  —  c(n-1>   '  «  —  c<">  ' 

fcr-]),  &<*-*>,  .  .  .  4',  fet,  a,  a",  .  .  .  a«"^  etant  quelconques,  d'ou  il  resulte 
qu'on  peut  exprimer  l'integrale 


/ 


x«  +  k[»-»  x»~i -]  l-^-j-jfc,  dlK 

(x  —  a)(x  —  a') .  .  .  (x  —  a<n-x))  ' 


THEOUIE    DES   TRAN8CEN DANTES   ELLIPTIQUES  139 

/dx 
 7=  ' 
{x-c)YR 

On  voit  de  meme  qu'on  peut  exprimer  l'integrale  J ^  par  n  integrales 

de  la  forme  / —  ,  dont  n —  1  sont  arbitraires  par  rapport  a  a. 

J  {x-a)iR  F  FF 


Problem e  III. 

Trouver  toutes  les  integrales  de  la  forme  J  —  "^-^  ^        peuvent  tire  exprimSes  par 

p+qYr 


la  function  A  .  log 


p  —  qVr 


4G.    ruisque  /  * — -=± —  =  A .  lop*  — '  —  ,  on  aura  en  diner entiant 

1     J      VE  d  P—QYR 


OATdP  PdN 


x-\-h=-w  ,  M=A 


—  5 


N  '  Q 
N=P2  —  Q2B. 

Pour  que  liquation  ^  —  x-\-h  puisse  avoir  lieu,  il  faut  que  N=  const.  — 
on  a  done  les  deux  equations : 

dP 

c(x  +  k)  =  2Ac^, 
c=zP*  —  Q*R; 

on  bien  en  supposant  c  =  1 , 

17       OA  dP 

x  +  k  =  2AQ:dx> 
1=P*—Q*R. 

La  premiere  equation  n'a  aucune  difficult^  Elle  donne  aisement  les 
valeurs  de  A  et  fc,  quand  P  et  Q  sont  connus.    En  effet,  soit 

P=f+fx^  |-/<"+2V+2, 

Q  =  e  +  e'x  +  •  •  •  -fe^z", 

18* 


140 


THE  OKIE   DES  TKANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


on  a  en  substituant 

_i    7,  a  A  0  +  2)/("+*>      +  *  +  (fi  +  !)/*»+*>  jg  + 

d'ou  Ton  tire 

1  = 


2 A  (n  -f  2)/<"+2^ 


2^1  r 


done 
(1) 


4  = 


«(») 


(2n  +  4)/<»+2> 


(n  _|_  2)e /<"+*> 
Considerons  maintenant  l'equation 

et  cherchons  a  trouver  les  valeurs  de  P  et  Q. 
Premih'e  methode. 

47.  La  m&hode  la  plus  simple  qui  s'offre  est  celle  des  coefficiens  in- 
determines.    Substituant  les  valeurs  de  P  et  Q  on  obtiendra 

(f+f*+f*+  •  •  •  +/(n^x^y  ■ 

(c  +  e'  x  -|  f-  ew  cc'1)2  («  -f  /9a;  -|  [-  *r4)  ===  1 . 

En  developpant  et  comparant  les  coefficiens,  on  aura  les  equations  suivantes 
an  n  ombre  de  2ra-|-5: 


f 


ae 


(2) 


>fXp-3)  | 


f/(p)  +f/(p-i)  +r/(p-*)+r 

_  tt(ee<t)       e>  e(*-«     e'V*-2)  _|_ 

—  ft(ee(p-l)  -f  e'  e(*-2)  +  e'V»-3)  -f 

—  ^(ee(p-2)  -f  e'  e(p'3)  -f  e'V~4)  + 

—  (y(eeip-Z)  +  e'  e(»-4>  e'V-5)  -f 
_  £(ee(^)_|_e'e(P-5)_|_e^(^-6)_|_ 

En  faisant  dans  cette  Equation  successivenient  p=l,  2,  3,  etc.  jusqu'a 
2n  -\-  4,  on  aura  les  Equations  necessaires  pour  satisfaire  a  l'equation 
P2  —  Q*R=1.    Ayant  2n-\~6  Equations  mais  seulement  2n-\-4  coefficiens 


THEORIE    DES   TRANSCENDANTES  ELLIPT1QUES.  141 

indetermine's,  il  est  clair  qu'on  obtiendra  ime  relation  entre  les  cinq  quanti- 
ty cf,  /?,  y,  d,  f. 

En  faisant  dans  liquation  (2)  p  =  2n-\-4:,  on  obtiendra 

y(n  +  2)2  _fe(»)2_0) 

done 

y(«+2)=ze(n)  y~ 

En  substituant  cette  valenr  dans  les  expressions  de  A  et  de  fc,  elles  deviennent 

HP  • '  -  (4=_i=1 

(3)  {  V     ,  ; 

\      («  +  2)y£  * 

48.  Avant  d'aller  plus  loin  je  vais  appliquer  la  me'tkode  precedente 
en  supposant  n  =  0.  On  a  dans  ce  cas  Q  —  e,  P=^f-\-f'x-\-f'x2.  Les 
Equations  (2)  deviennent  done 

W-  /»-««■=  1, 

K  '.  2ff'-pe*=0, 

2f'f"  —  (Je2  =  0, 

«,«__(). 

On  tire  de  ces  equations 

f  =  e  [/f  — 


V/*2£  —  ad'- 
d2 


%fl  2Y(r2e*—a£di 


6  f  yp*e—ad* 


e  == 


.  V/^e—  ad2 

En  substituant  ces  valeurs  dans  liquation  /"  +  2ff"  —  ye2  =  0,   il  viendra 

4£  +  "r~/  — U'  /~  4e^  6 
Celle-ci  est  done  la  relation  qui  doit  avoir  lieu  entre  les  quantites  ft  y,  d 
et  f.    II  est  remarquable  que  a  ne  s'y  trouve  point. 


142  THEORIE  DES   TRANSCEND  ANTES  ELLIPTIQUES. 


Par  les  equations  (3)  on  a  ensuite 


On  a  done 

*  +  1   ,  p+QVi? 


log 


An  reste  cette  integrale  est  facile  a  trouver;  car  en  faisant  ^  — ] — ^ —  =  ?/, 
on  aura 

yty 


u 


integrale  facile  a  trouver  par  les  metkodes  connues. 

49.  Les  equations  (2)  ont  l'inconvenient  de  ne  pas  etre  line'aires.  On 
peut  trouver  un  systeme  d'equations  line'aires  qui  les  remplacent  de  la  ma- 

niere  suivante.     En  mettant  —  au  lieu  de  x  dans  l'equation 

P2  —  Q*R=1, 
on  obtiendra  une  equation  de  la  forme 

dans  laquelle 

^=/y+2+/y+iH  v.fw\ 

fy=«yn  +  ey-^  f-->, 

tpy  =  ay'  -f  fitf  -f  y;/s  -f  rfy  -f-  f . 
II  est  clair  que  l'equation 

Fy=fy.y<py 

aura  lieu  dans  la  supposition  de  ;/  =  0,  en  la  differenfciant  2w-|-3  fois  de  suite. 
On  a  done  les  Equations  suivantes: 

dFy  =  tf/y .       -fjfy  •  dV<Pyi 
d*Iy  =  d\fy .  Y<py  +  2dfy  .  d  }f<py  +Jy .  d*  fepy, 


c72"+3  Fy  =  dwfy .  y^j  +  (2*  -f  3)  c72"+7?/  .  rf}^ 


THKOlilE  DES   TKANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


143 


En  faisant  dans  ces  equations  y  =  0,  on  aura 


De  meme 


dtf 


d*Fy 


1 . 2  ./W, 

1.2.3  ..  .  p.Jw~r\ 


dyP 

!L-^=1.2.3...(»  +  2)./, 

d»+*+PFy 
~dy~n+P  +  2~ 


e(n\ 

dy 

d*fy 

:1.2.er"-^, 

dnfy  _ 
dyn 

L  .  2  .  3  .  .  .  n .  e, 

dn+pfy 
dyn+P 

<), 

'foy= 

dVqy 

defy  d 

dy 

2dy.Yyy  2Ve 

d2Vfpy 

dhpy                (dcpy)*  _ 

dy'  ~ 

My*.i(fy  IdytyyYqy 

y«  4eYe 

d3  V(fy  _ 

1  ' f  d3cpy        3d(py  .  d^cpy  j 

3(d<py)*  \ 

dy* 

dys\2V^y  kyyiyy 

S((py)*Y<ry) 

d*  Vcpy 
dy*  — 

3/S         3yd    ,  3d3 

De  la  nienie  nianiere  on  trouvera  ^  etc-  en  KUpposant  y  = ()-  Bail  pins 
de  simplicity  je  designe  par  c<r)  la  valeur  de  —-J^f"  en  J  faisant  y  —  0. 


144  THEOKIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

Eii  substituant  les  valeurs  trouvees,  on  obtiendra  les  equations  suivantes 


(*+l)   _1_ 

fin)  __  cefn-2)  _j_  C>e(n-X)  _|_  i  c»e(n)^ 

2.3 


2  1  2.3 

r(k)  r(P) 

C  p(n-P  +  k)\  ,     I  CUV 

2.3. ..A;  '  r.2.3...p 


r"  ft'"  r(n) 


n 


.  e 


(») 


/'  =  <»  +  <"  +  V  ""  +  Oe'"+---^  2.3.. 

r"  r'"  r""  /•(»+*) 

J       2      '  2.3    ^2.3.4       ■  ^2.3...(w+2)  ' 

ft  —  —      1     c""     '  1       c""'       "  — L  |         cC»+3)  w 

2.3e"T~2.3.4e    >  2.3.4.5e    '  r  2 . 3 . .  .(n+3)  6  ' 

ft-  6'""  _L  c""'  '_L  _J_  cfW+4;  to 
°""2X4e  +  2^471 \6  H  ^2T3T^(n  +  4)en' 

~"2.3.../)e"r273...(p  +  l)e  t'7  +2.3...(n+j9)e  ' 


~  2.3...(«  +  3)e+2:3.:.(n  +  4)e    '  f  2.  3 . . .  (2n  +  3)  6  "  * 

50.  Ces  equations  sont,  comnie  on  le  voit,  tres  commodes  pour  deter- 
miner les  coefficiens  e,  e',  e"  etc.  et  /,  f"  etc.  Les  n-\-l  dernieres  don- 
nent  les  coefficiens  e',  e",  ...  e(n)  en  e,  et  de  plus  une  relation  entre  les 
quantites  c'",  c""  etc.  Les  n-\~2  premieres  donnent  ensuite  immediatement 
les  coefficiens  /,  /',  /"  etc.  en  e.  Celui-ci  est  arbitraire  et  disparait  du  re- 
sultat,  comme  il  est  aise  de  le  voir.  Si  Ton  fait  fc  =  0,  on  aura  /'=  0,  d'ou 
il  resultera  une  seconde  relation  entre  les  quantites  e\  c"  etc.  Au  reste  cette 
supposition  ne  diminue  pas  la  generalite  du  probleme;  car  en  faisant  dans 
le  resultat  x  —  y-\-h,  on  aura  la  meme  integrale  que  si  Ton  n'avait  pas 
suppose*  h  =  0.    Soit  done  /'  =  0,  on  voit  que 


THE0K1E    DES   TRANSCEND  ANTES  EELIl'TJQUES. 


145 


I 


xdx 


Va  +  ~(tx  +  yx*  + "Ac3  -f  exi 

peut  s'exprimer  par  des  logarithmes,  toutes  lcs  fois  qu'on  a  enire  les  quan- 
tity «,  ($\  d\  e  les  deux  relations  qui  resulteut  de  L'&imination  des  quan- 
tites  e,  e\  e"  etc.  des  n  -}-  2  equations 


„'"  n""  /•fn  +  3) 

n— c_  e  !     «  g' _1_  ...  J  ?!  ew 

u  —  S.8.4a    "        T  1.2. ..(*  +  «)a  ' 


C(n  +  3J  c(2n  +  3) 


-57  ew. 


°~2.3...(n  +  3je~l~  '  "  '  +  1.2.3.  ..(2«  +  3) 

51.  Appliquons  ce  qui  precede  aux  cas  ou  72  =  0  et  n=l.  Dans  le 
premier  cas  on  aura 

f"  =  ce,  f'=ce,  f=:C2  e,  0  =  e"'. 

La  derniere  equation  donne 

()  _  3//         3yd    ,  M« 


d'oh  v  _        I  coinme  nous  avons  trouve  plus  haut. 

d    1   4«  '  *  > 

Soit  maintenant  n=l.    Dans  ce  cas  on  a 

0  =  c'e  _|_  *L  *>,  d'ou  0     2c'    +  i 

r\  C  I,  C  f  r\  ti„""     I  „">" 

0  =  OTJe  + 2^7475 e'         0  =  5c    +c  V 

En  eliminant  -   il  viendra : 

e 

c>c"»  —2c"c"'  =0, 
2c V""  —  5c"c""=:0. 

De  ces  deux  equations  on  tirera,  en  faisant  f  =  l  et  />'=  —  «,  ce  qui 
est  permis: 

()"  =  2  et  y=  —  3. 

On  a  done 

7,*  =  xx  -f  2x3  —  3x2  —  ax  +  «. 

Tome  II.  I9 


146  THEORIE   DES   TRANSCEND  ANTES  ELLIPTIQUES. 

On  trouvera  de  meme 

c=l,  c'=l,  c"=  —  4,  c"'  =  —  3a -f  12, 

done    e'  — —  — y- e  =  ye  —  lj  en  faisant  «  =  2, 


1      ///     /   a 

2.3  C    'e  —  —  2 


done 


/ 


,      -*3  +  3^2     2     ~   |—  {x  — j—  2)  V«*  +  2a»—  3a;2-  cur  +  a 


y^  +  2^— 3^2  —  a*+«  °  ^+3^—  2—  |-  -(*+2)y**+2*»—  3*2- c^+^ 

52.    De  l'equation  P2  —  1  =  02P  on  tire 

(P+  1)(P—  1)  =  Q2R  =  P'2Q'2R'R% 
en  faisant  Q  —  P'Q'  et  R  =  R'R".     On  aura  done 

P+1=P'».#', 
P—  \  =  Q'2R\ 

d'oii  Ton  tire 

P=:  |  (P'2P'  -f  0'2P"),  2  =  P'2R'  —  Q'2R". 
Cette  Equation  est  plus  simple  que  l'equation  P2 — Q*R=1. 
En  multipliant  par  R'  on  aura 

{P'RJ—  Q'2R  =  2R'. 
On  peut  done  mettre  P'R'  et  g'  a  la  place  de  P  et  Q  dans  1*  expression 
P~l~  Q  V-K 

l°g  p_  gy^  '  ma*s  ^  *aut  0Dserver  que  A  change  de'  valeur. 

Pour  montrer  l'usage  de  liquation 

2  =  P'2R'  —  Q'2R", 

soit 

^^Jc'  +  g^+j?;  R"  =  x2  +  2q'x-\-p', 
et  P'  et       deux  constantes.    On  aur/i 

2  jppP" -p'Q»  -f  2(<ZP'3  -  q'Q>>)  x  +  (P'2  -  Q'2)  x% 

P'*  =  Q'2,  q  =  q\  2=pP"-p'Q",  %  . 


THEOBIE    DKS   TKANSCENDANTES  ELL1PT1QUES.  14T£>  O^, 

P=  P'2W  -  1  =r=  -  2  -  (x2  +  2gx  +  p)  -  1  =  fe^+fo  +  y  +  P' 
/>— p  v     l>  ■  f  i  h*J  p—p' 

P  —  V  ('  £       2  * '  4? 

done 


ee  qu'on  pent  aisenient  verifier  en  f'aisant  ic-)-^z=?/. 
Soit  maintenant 


On  aura 

2c2  =  (x2  +  2mz  +  m2)  (z2  -f  2<p  +^)  —  (a2  +  2m'x  +  m'2)  (z2  -f  2^  +  p'), 
d'ou  Ton  tire 

2c2  =  m2p  —  m'2p\ 
0  =r:  m2^  —  t?2/2^'  -f-  m_P  —  ra 
0=p  —  p  -j-       —  4r/i/^/  -|-  m3  —  ra'2, 

0  =  <2  —  2'  ~h  m  —  m'  • 
Soit   ^-j-^'rr^r,    on  aura 

2q  =  ?•  -j-  m'  —  m, 

2^'  ==  r  -j-  m  —  m', 

^>  =2  ^  r  (3m'  —  m)  -|- 1-  m2  —  4  m'2  —  mm\ 

p'  =  Yr  (?j7n  —  m  )  ~~h  y m'2  —  y 7/2,2  —  wm', 

2r;2  =2=  ^-  r  (in'  —  raf  -\-  \  (m  —  m')  (m3  —  m2m'  —  m'2m  -\-  w'3). 

Par  la  on  obtiendra 

p_  p*  j>>  _  ]      0**  +  2mx  -f  w2)  (a2  +  2g#  +  j>)  —  <-'2 . 


q  _  p/^'  _  x*+  (m  +  m')  .v  +  mm' 

done 


ou 


mm'     £/       2mp  -f-  2/n2^   g 

-prr/  =?  Jt  i  n  —  *i 

1  /'   2mp  4-  2rtt*g 

(n+2)"/e  'T      «  WW' 

19* 


148 


THEORIE    DES   TUANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


or 

2mp  -----  r{2)mm'  —  m2)  -|-  m3  —  m'*m  —  2m2m/, 
2m? q  =  rm2  -j-  mW  —  m3, 

done 

2mp  -\-  2m2q  =  Srmm'  —  m/2m  —  m2m 
h=z\  (3r  —  m'  —  m). 

L'inte^rrale  eherchee  a  done  la  forme 

[a  -f-  k)  dx 


2^/ 


7/7  _ L_  fYl 

Soit  7^  =  0,  on  aura   r  —'- — ^ —  ,  done 


d'ou 


2<2=:-f?ft</ —  |-m,  2<2,/  =  4m  —  f-to^ 

m  =  2^'  -j~  5  5  m'  =  2</  -J- 

3m'  —  m  —  hq  -\-  q\  3m  —  m'  —  hq'  -\-q, 

i  ^  =       +  %qq'  + 1  <l\  i  ™"  =  2g2  +  2^'  + 1  2», 


mm 


'  ±=bqq'  -\-2q2-{-2q'2,   r  =  q-[-  q' 


done 

e'est-a-dire 


= ''  t ~  (52  +  20  - * 2"  — 1 2*-  5*Z'  I 


de  meme 

I/^~q'2~2qq'. 

On  a  done  en  substituant 

+  2<p  —  ga  —  2qq')  (x2  -f  2$^  —  tf'2  -  -  2^/), 

/•  x .  dx   ,  •   P+  QVM 

J  V(.r  *  +  2?#  —     —  2^')  (.r2  -j-  2^'.t  —  q'*  —  2qq')  ~~  T   °g  P—  QY*  ' 

oil    P=  (x2  -f  2r/x  —  if  —  2<?<z/)  (.r  -fr  g  -f  2^'), 
0  =  3  +  0'  +  2q; 

ou  bien 

V(^+"2^  —  q*  ^2qq~')  (x*  +  2q'x  —  9'2  -^2^) 


=4-  log (* + g + 2g/}    + 2^  ~  <?  ~ 2^ + + 9' + gg)  v** + -  y"-y/ 

(*  +  q  +  2?')  V**+  2qX  —  q2  —  2qq'  —  (x -\- q' -{-2q)Yx*+  2q'x—  q,*~  2qq' 


THEORIE    DES    TRANSCENDANTES    ELLIPTIQUES.  149 

53.    Seconde  methods. 

Dans  ce  qui  precede  nous  avons  reduit  la  resolution  de  l'equation 

g"JK=s=  l 

a  la  resolution  d'un  systeme  d'equations  lineaires;  niais  comme  l'eliniination 
des  inconnues  entre  ces  equations  est  assez  laborieuse,  et  qu'on  a  de  la  peine 
a  en  deduire  un  resultat  general,  je  vais  donner  une  autre  methode  pour  la 
resolution  de  cette  equation,  qui  n'ait  pas  les  inconveniens  de  la  prec^dente, 
et  qui  donne  une  relation  generate  qui  doit  avoir  lieu  entre  les  quantites 
constantes  dans  B,  pour  que  liquation  proposee  soit  resoluble. 

Soit  ra  le  plus  grand  carre  parfait  contenu  dans  i?,  on  peut  faire 

i?=:r2  +  ,s, 

ou  r  est  du  second  degre  et  s  du  premier.  En  substituant  cette  valeur  de 
R  dans  l'equation  proposee,  elle  deviendra 

II  est  clair  que  le  premier  coefficient  de  P  doit  etre  le  meme  que  le  pre- 
mier coefficient  de  Qr\  on  peut  done  faire 

;  P=Qr+Qt1  -  uJ 

le  degre  de       &ant  moindre  qui  celui  de  P.     En  substituant  cette  valeur 

de  P  on  aura 

Soit  Q  du  degre  w,  il  est  clair  que  ft  est  du  degre  n  —  1.  Soit  mainte- 
nant  v  la  plus  grande  fonction  entiere  contenue  dans  ?  ,  il  est  clair  qu'on  a 

r  —  sv  T-j-  ?/, 

v  etant  du  premier  degre  et  u  une  constante.  En  mettant  cette  valeur  an 
lieu  de  r  dans  l'equation  ci-dessus,  on  obtiendra 

Q\  -f-  2QQxu  +  Qs  (2vQx  —  Q)=\. 
On  voit  sans  peine  qu'en  faisant 

Q==2t>Qt7fcQ%i 
le  degre  de  Q.2  devient  moindre  que  celui  de  Q. 

En  substituant  on  aura 

(1      Auv)  Q\ -|-  2Q,  Q,  (v  —  90)  -  8  Q\  ±±  1 , 

ou  bien 


150 


THEOK1E    DES  TRANSCENDANTES  ELLIPT1QUES. 


s1Ql-2r1QlQ2-sQl=l, 

en  faisant 

sx  ==  1  —J—  4mv  ,  r,  =  r  —  2u. 

Puisque  le  degre  de  ft  est  moindre  que  w,  il  est  ais^  de  voir  que  ft  est 
du  degre  n  —  2. 

Cela  pose,  soit 

ux  etant  une  constante,  on  aura 

*i  ft  (ft  -  2*,  ft)  -  2ft       —  sQ\  =  1 ; 

done  en  faisant 

ft  =  2^0,  + ft, 

ft  sera  d'un  degre  moindre  que  celui  de  f\.    En  substituant  on  aura 

SlQl         2?*2ft  ft         S2.^2  —  1? 

en  faisant  s2  =  s  -f-  4w1i?1,  r2  =  i\ —  2w1?   ft  &ant  du  degre  n  —  3. 

Cette  equation  est  semblable  a  la  precedente,  d'ou  il  suit  qu'on  peut  la 
reduire  de  la  meme  maniere  a  liquation 

S3  Ql         2?'3  ft  ft         S2  $4  =  1  , 

dans  laquelle  on  a 

r2  —  v2s2-\-u21  a 2  etant  constant, 
ft  =  2v2ft-|-ft,  $4  etant  du  degre  ?z  —  4, 

En  rdduisant  cette  equation  de  la  meme  maniere,  et  ainsi  de  suite,  on 
parviendra  enfin  a  une  equation  qui,  dans  le  cas  oil  n  est  un  nombre  pair 
2«,  sera  de  la  forme: 

S2a-1  Qta  +  1~\~  %r2a  ft«  ft«  +  l          '%«  Q\u  —  1  \ 

si  n  est  un  nombre  impair  2cer  -f-  1 ,  elle  sera  de  la  forme :  • 

S2a'  +  1  $L'  +  1         2r2a<  +  1  fta/  +  j  ft„'+2           S2c('ftL'  +  2  =  l« 

fta+i  est  d'un  degre  moindre  que  celui  de  ft„,  et  fta,+2  est  d'un  degre 
moindre  que  celui  de  fta,+1.  Maintenant  Q2u  est  du  degre"  »— 2a  =  0, 
done  Q2u  est  une  quantite  constante;   done   Q2u  +  l  =  0;   on  a  done 

—  *2«  ©L  =  1  • 


TIIEOIUE   DES   TRANSCEND ANTES  ELMl'TIQUES.  151 

Si  ra  =  2a'-j-l,  on  aura  de  nieme 

S2a'  +  1  Q  2a'  + 1  z=z  1  5 

done  en  general 

*,<>:=(- i)h+i, 

Qn  dtant  une  quantite  constante.  De  la  il  suit  aussi  que  sn  est  une  quantite 
constante.  Done 

"Toutes  les  fois  que  l'equation 

P3  —  Q*B=1 

est  resoluble  en  fonctions  entieres,  il  faut  que  Tune  des  quantites 

8j  s17  s2,  s3,  s4,  etc. 

soit  constante,  et  reciproquement.  De  plus,  si  sn  est  la  premiere  des  quantites 
s,  sn  sa,  etc.  qui  est  constante,  P  est  du  degre  n-\-2  et  §  du  degre  ntt. 

II  suit  de  la  que  pour  trouver  toutes  les  valeurs  que  R  peut  avoir,-  il 
faut  f'aire  successivement  s,  sn  s2,  ss,  etc.  egal  a  une  quantite  constante. 

54.  II  s'agit  maintenant  de  determiner  les  quantites  8U  s2,  .v3  etc.  rn 
r2,  r3,  etc.  vti  v31  etc.  m17  w2,  w3,  etc.  Les  equations  desquelles  on  doit 
les  deduire,  ont,  comme  on  le  voit  par  ce  qui  precede,  les  formes  suivantes: 

( 1)  .  Sm  ~  Sm— 2  ~f~  4^  m_x  Vm_x  , 

(2)  r«==^i  —  2«*-4j 

(3)  rm  =  smvm^-um. 

On  peut  de  ces  equations  en  deduire  une  autre  qui  est  de  la  plus  grand e 
utilite  dans  cette  recherche. 

En  multipliant  la  premiere  des  equations  prdcedentes  par  sm__u  on  aura 

•Sm— 1  Sm  — -  '^m— 2  t<?m— 1  ~~f~  ^Um—l  ^m— 1  Sm— 1  • 

De  la  seconde  equation  on  tire 

2wOT_1  =  ?'m_i     rCT  5 

done  en  substituant 

De  l'equation  (3)  on  tire  en  mettant  m —  1  au  lieu  de  m,  et  en  multipliant 
par  2, 

2r„,_1  =  2sm_ vm_x  -f  2w,„_x. 
En  ajoutant  cette  equation  a  l'equation  (2),  on  auni 

2Vm—l         1  S*3  rm— 1  ~\~  rm- 


152 


THEOKIK   DES  TKANSCENDANTES  ELLIl'TIQUES. 


On  aura  done 

Sm  A  Sn  —  Sm-t  *"m--2  +  (}'m-l  ~\~  ''/«)  v*HI    1  _  ''m)  1 

e'est-a-dire 

II  suit  de  la  que  la  quantite 

est  independante  de  m\  done  on  aura 

mais  .Vj  =  1  -f-  4uv,  et  r,  =  r  —  2u ;  done 

s«j  -|-  r\  —  s  — |—  ?' 2  — |—  4  ^  (vs  —  r  -(-  ; 
mais  vs  =  r  —  done 

Done  on  aura  quel  que  soit  m 

(4)  V-i «».  + ' «  =    +  s  —  5  7 

ce  qui  est  bien  reniarquable. 

55.    Faisons  dans  l'equation  prdeedente  m  =  n,  on  aura 

en  supposant  sn  =  const.  =       De  cette  equation  on  tire 

s 

On  a  de  meme 

6'n— 1  •  Sn— 2  "I-  r«— 1  ~       "f"  5S1  ~       ~\~  S  5 

done 

•/  \  2  2 

TT  \Sn— 2         iWSlj  ==:  ^1         ?'n-l  5 

r* 

done 


Cela  a  effectivenient  lieu,  car  on  a 


>'«  =  SnVn  -f  M,  =3  («Vn  +  Un  , 

d»    1  •  , 

ou 


Maintenant 

or    rn_1  =  7-B  +  2^B_1z=:r4-2^n_1,  done 


THE0H1E   DES   TRANSCENOANTES  ELLIPTIQUES. 


153 


~r  vn-i  —  uR_r, 

mais    r  —  sv  -|-  u ,  done 

V^  —  flV,   un_x  =  —  u, 

done 

tJJx  ===  st?  —  u  =  r  —  2w  =  rx , 

et  par  consequent 

On  demontre  de  la  meme  maniere  que 

*'n_A;  z=  sk—l  fl  X  ? 

Le  signe  superieur  a  lieu  si  k  est  pair,  et  rinferieur  si  k  est  impair. 
Soit  n  un  nombre  impair  2  a  -j-  1 ,  on  aura,  en  faisant  k  —  a-\-  1 , 

6'a  =  Sa  ft  —  , 
Va=Vall  +  \ 

done  fi=\.    Done,  si  n  est  un  nombre  impair,  on  a 

Sn—k  — •  6V- 1  5 

On  a  aussi  ua  =  0.  Done: 

"Toutes  les  fois  que  l'equation  P2  —  QHi-—l  est  resoluble  en  sup- 
posant  §  une  fonction  d'un  degrd  impair  2a  -\-  1 ,  on  a  wa  =  0". 

L'in verse  a  aussi  lieu,  ce  qu'il  est  aise"  de  voir. 
Lorsque  n  est  un  nombre  pair  2a,  on  a 

+ W«  =  0 

pour  condition  de  la *resolubilite  de  l'equation  P2  -Q2B=h  On  voit  aise- 
ment  que  ces  conditions  sont  bien  plus  simples  que  la  condition  mentionnee 
plus  haut  que  sn  doit  etre  une  quantite  eonstante. 

56.    Connaissant  la  valeur  de  Qn  par  l'equation 

Tome  II.  20 


154  THEORIE  DES   TKANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

on  aura  les  valeurs  de  P  et  Q  par  les  Equations  suivantes 

Qn-3  —  2Vn_3  Qn—2    \    Q*—l  1 


Q1  =  2v1  &  + 
Q  =  2vQl  +  Qi1 
P=rQ  +  Qx. 

P 

La  forme  de  ces  equations  conduit  a  exprimer  la  quantite  -~  par  une  frac- 

tion  continue. 

En  effet  il  est  aise"  de  voir  qu'on  a 

P  L     1  1 

—  —  v  —\  


2^  +  9^X 

^3  -f  •  1 


On  a  done  P  et  $  en  transformant  cette  fraction  en  fraction  ordinaire. 

De  cette  expression  on  peut  aussi  deduire  la  valeur  de  ijR  en  fraction 

p 

continue.    En  effet,  en  posant  n  infini,  on  a      =  fR,  done 

YM=r 


2i>2 


2t  3  + 


Dans  le  cas  ou  liquation  P2  —  Q2R=1  est  resoluble,  cette  fraction  prend 
une  forme  remarquable,  car  elle  devient  dans  ce  cas  periodique;  ce  dont  il 
est  aise  de  se  convaincre  par  ce  qu'on  a  vu  pre'eedemment. 

On  voit  aussi  que  si  Q  est  du  degr^  les  quantitds  v,  va,  vs  etc. 
sont  du  premier  degr£,.  excepte* 

Vm    ^2n  +  l}    W3n  +  2?  •  •  •  Vkn—k  +  l    ^tC.  , 

qui  sont  toutes  du  second  degre\    En  effet 

r 

Vn  ——  V3n  +  2  z=  '  '  '  =z  ^(2/fc  +  l)n  +  2fc  =:  T~  ' 

r* 

^2n  +  l  ==  V4n  +  S  ==z  '  '  '  ==  V2itn  +  2/fc— 1   z=  *% 


THEOKIE  DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


155 


57.  Je  vais  maintenant  determiner  les  quantity  vm,  u„n  .<?,„  et  rm  pour 
toute  valeur  de  m.    Soit  pour  cela 

rm  =  x2  -\-ax-\-bm, 

,<?m  ==  Cm  ~\~]?mXl 
I'm 

a  est  le  meme  pour  toute  valeur  de  m,  ce  qu'il  est  aisd  de  voir.  En  sub- 
stituant  ces  valeurs  de  rm,  sTO,  et  vm  dans  les  Equations  (1),  (2)  et  (3),  on 
aura 

c>m  ~\-pmx  =  cm_2  -\-Pm-*  x  -f  4t^j  (x-\-gn_x)  —  —  , 

Pm — 1 

x2  -\-ax-\-bm  =  x2-\-  ax  -\-  bn_t  —  2u„_x , 

x2  -|~     +  bm  =  (cm  -\-pmx)  (gm  -f  x)  —  -f- 
De  ces  equations  on  tire  sans  peine 


  Gm- 

1      i    ^m — 1  £tm — 1 

-2  ~r  4  ' 

=  Vm 

'  Pm-l 

K 

=  K- 

9m 

=  a 

Pm 

Urn 

Cm  ffm 
Pm 

K 

1  \ 

Au  moyen  de  ces  equations  on  peut  successivement  determiner  toutes 
les  quantit&s 

G+\  um1  gm,  pm  et  bm-1 
mais  en  les  combinant  avec  l'equation  (4)  on  les  determinera  de  la  plus  . 
simple  maniere.    Cette  Equation  donne 

(c*-,  +Pm-ix)  (cm  +  p.*)  +      +  ox  +  bmf  =  (x2  +  ax  +  b)2  +  c+px, 
d'ou  Ton  tire 

x    cm-i-Cm  =  c  +  b2  —  b2, 

Pm-!  'Pm  =  2(i  —  iQ  , 

»*Li  -Pm  +  Cm  -Pm-l  =P  +  Mb  ~  bm)l 

20* 


150 


THEOR1E   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


en  multipliant  la  derniere  equation  par  cm_xpm__x,  on  aura 

<>L-lP*Pn-l  +  Pi-i  C'm  C,n-\  —  [P  +  2«(ft  —  hm)]  Cm__x  • 

en  substituant  dans  cette  equation  la  valeur  de  pm  pm_t  et  de  cm  cm_1 ,  il 
vient 

et  en  divisant  par  pt-xi 

2       («  -  6.)  +  «  +  !>"-  ~  M  ==[i>  +       -  *-)]  y  > 

^m— 1  Pm—1 

c'est-a-dire 

2     ( 0  -  "f*. )  ( 6  -  W = 0  + &i  -  *2  -  #  sE?  • 

/'to— 1   \  J'm—  1  /  Z7™— 1 

mais  on  a 

/'»! — 1     \  /'ill — 1  / 

done 

(ft.  +  K-,)  (ft  -  ft.)  =  e  +  -ft*-  52  -jp  , 

ou  bien 

7>      =  c  +  />2  —  6  ft*_,  —  6  6.  4-  6.  ft.__, ; 

/'ra— 1 

d'oii 

JJm— 1 

En  substituant  cette  valeur  dans  l'equation 

f'm—l  \  i'm—l  I 

on  obtiendra 

P\K .+  ft^  -  2[,  +  (ft  -  6^)  (ft  L  y]  [op  _  c  _  (ft  _         (b  -  ft.).]. 

Cette  equation  donne  une  relation  entre  bm  et  bm_  x  et  des  quantites  constan- 
tes.    On  pent  done  determiner  bm  par  ftw_M  et  ainsi  trouver  la  valeur  de  bm 
par  des  substitutions  successives;  mais  connne  bm  dans  cette  equation  inonte 
au  second  degr£,  il  est  plus  facile  de  se  servir  de  la  methode  suivante. 
En  mettant  m —  1  au  lieu  de  m,  on  aura 

^(Ci  +  =  2  [c  +  (ft  -  ftOT_2)  (ft  -  ft..,)]  [op  _  c  _  (ft  _  bn_2)  (ft  -  b^)], 
ou  en  developpant 

jfaw  +  K.  _2)  =  2  (ap  -  2  c)  (ft  -  ft,„_2)  (ft  -  />_1)  +  2^-c)-2(ft~ft_2)2(ft-ft„1_1)2; 
en  retranchant  cette  equation  de  celle-ci 


THE0R1E   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


157 


Ah  +  bm_,)  =  2{ap~  2c)  (b  -  bm)  (b  -  +  2c(ap  -  c)  -  2(b  -  bmf  (b-bm^f, 
on  obtiendra 

et  en  divisant  par  bm  —  bm_2 , 

tf=-  2(ap  -  2c)  (b  -  bm_x)  -  2(6  -  bm_xY  (bm  +  bm_2  -  2b), 
d'oii  Ton  tire 

i  _  2i  _ /,     _1  (4  —  iP2 

Voila  l'eqnation  qui  determine 

Si  l'on  fait  b  —  bm  =  q^ ,  on  aura 

i  ap  —  2c  ,    ^  jo2 


on  bien 


2. 


<lm— 1  </?»— 1 


58.    Avant  de  donner  1' expression  explicate  de  qml  je  vais  montrer  com- 
ment on  pent  exprimer  les  quantites  um,  pm1  cnn  et  gm  par  qm1  qm_t  etc. 
On  a  d'abord 


—  K  —  K+i  —  1  /    v 

  £   TViw  +  l  '/in/I 

on  a  de  meme 

Cffl-i  c-j-  qm-\qm 

Pm-i  P 

done 

©ii   <■-{-  qmqm+i 


mais  gm  =  a  -,  done 

y  ■ 


c  +  qmqm+i 


p 


On  a  de  pins  pmpm^  =  2(b  —  bv)  =  2qm,  d'oh  Ton  tire 


done 


_  2?„  29m 

jPm— 1  1 
"  ^-'«-t     </2«-3     </2«-5  ?1 


158 


THEORIE   DES  TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


Ay  ant  pm  on  a  aussi  cm ,  car 

Reprenons  maintenant  Tequation 

 jp2  +  (aP  —  2c)        —  g«»-2  ql-i 

<±m — 1 

On  peut  par  cette  equation  determiner  qUJ  si  Ton  commit  q  et  qx.  Cherchons 
done  d'abord  ces  quantites.  On  a  qm  —  b —  bml  done  q  =  b —  b  =  0,  et 
q1  —  b —  bt.    Maintenant  on  a 

K  =  -  bm_i  +  2  —  a  -  — 
done  en  faisant  m=l, 

b1  =  —  b-\-2—(a—- 

done 


q1==2 


b--a^  +  lc~Y]  =  2br2-a?  +  C 

p    \p1  J  jt 


Determinons  maintenant  <2TO.     On  voit  que  </m  est  une  fonetion  ration  - 
nelle  fraction nai re  de  «,  ft,  c  et  p-    Soit  done 

zm 

ym  et  zm  etant  deux  fonctions  entieres  des  quantites  «,  ft,  c  et  En  sub- 
stituant  cette  valeur  on  aura 

ym   £  p2  zm_*  z*_x  -f  (ap  —  2c)  ym_x  zm_2  zm-i  —  ym-n  yl-\ 

Done  on  aura 

ym  =      2TO_2  «Lt  +  (op  —  2c)  ym_x  zn_x  zm_2  —  ?/m_2  . 

Au  moyen  de  ces  Equations  on  determinera  sans  peine  zm  et  ym  par  des  sub- 
stitutions successives.    De  la  premiere  equation  on  tire 

Zln  ==  ym— 1  ^/m— 5    •  '  •  2A.  + 1  2  wi -2i  7 

done 

Z2«  +  l  —  #L  */2a-4   •  •  '  y"t  '  Z\  1 

deux  equations  qui  donnent  zm  en  fonetion  de  ?/, ,  y31  .  .  .  ?/„,_!. 

DeVeloppons  les  valeurs  de  quelques-unes  des  quantites  z,  Uj,  z8,  etc. 
JJi  //n  .Va  et(>-    En  faisant  m  =  2 ,  3  etc.,  on  aura 


THE0RIE   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


159 


ft  =  \&A  +  (ap  —  2c) Z, , 

z2  =  4(bp*  —  acj)  -\-  c2)2, 

7/a  =  -i-^0  -)-  2(ap  —  2c)_p8  (ftp*  —  acp  -)-  c2), 

ft  =  iP*  Zi  *\  +  {ap  —  2c)  y8  zx  z2  —    ?/2 , 


U2  =  ip"  +  ^P  =  ^P{P  +  ^)^ 
Zs  =  yl  =  i:P*{p  +  ±ab)\ 

y3=ip2zl+ «j  —  , 

ft  =  i  bp9[Ub9  -p(p  +  ±ab)] , 

Zi  =  z2l/l  =  b*p*  [16b*  -p(p  +  fab)]*, 

yi=ip*z2zl+amz*z*— y*y**i 

y4  =  ±bbpb{p  +  4o6)  [(jp  +  2a&)  (p  +  4a6)  —  863] , 


etc. 

Au  lieu  de  faire  c  ==  0,  supposons  maintenant  op  —  2c  =  0,  on  aura 

 ip2  —  qm-2  ql-i  < 


Si  Ton  fait  m  =  2,  3,  4  etc.  on  aura 


etc. 


Z2=yl  =  ±b21 


 pa — !  » 


2*  = 


p*{pi-(2g\-p 


160  THEORIE   DES   TKANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 

(2q\  — p2) 

==(2g;-^)(4g;-2g;P»-p*) 

59.    Appliquons  maintenant  ce  qui  precede  a,  l'mtegrale 

(x  -f- 


l/(#2-{-  ax-\-  6)3-f  c-\-px 

Pour  rendre  les  resultats  plus  simples,  je  fais  c  =  0,  ce  qui  est  permis, 
coniuie  on  le  voit  aisement.    On  a 


(x  +  fc)  <&>  _      1      j      P-\-  Q  YM 


i{x* -\- ax  +  by  +  px      2w  +  4     &  f— QyR 
ou  bien,  puisque  P2 — Q2R  =  1, 


(#  -{-  A;)  1 


Y(x*  +  cue  +  ty*  +  pa:      »  +  2 
Pour  que  cette  equation  soit  possible,  il  faut  avant  tout  que 

P*  —  Q*R  =  1, 
done  on  aura  pour  condition  de  l'integrabilite' : 

x    sn  =  const. 

Or  on  a   sn  —  cn  -{-pnxn.    II  faut  done  que 

#.  =  0. 

Si  cette  condition  est  remplie,  on  peut  toujours  determiner  h  de  ma- 

niere  que  /        fo  +  ^jg          devienne  e>ale  a  —  ~  0  loo-  (P4-  Q]/E). 

J  Y(x2+ax  +  by-\-px  6  n  ~\~  2 

Cherclions  cette  valeur  de  7c.    On  a  vu  qu'en  faisant 

i^Z+ZH  

Q  —  e  -j-  e'a:  -)-•••> 
Ac  est  eg-al  a  (ng.  47).     n  g'agit  done  de  trouver  J— .    On  a 

0l=  ft +  §3, 


THEOK1E    DES   TRANSCENDANTES  ELLIfTlQUES 

'  2 

ft  =  —     +  + ft, 


161 


2 

Qn  =  const., 

d'ou  Ton  tire  sans  peine 

#<»=A. A.A.I  L  o 

J?      Pi      Pt      Ps  Pn-1 

(n  t\      2     2     2     2  2,.        I        .  .  \^-v 

6  »  T"  V  'v  ~v~i  \9  +  9i+9*~\  V9n-x)Q«\ 

t       Fl     F%     -T3  pn—i 

done 

e(n-l) 

-jw-=9  +  9i+9*+9»-\  h  <7«-i- 

Maintenant  on  a 

X        l        /.=   2.1(W+2)^/'("+2)•^^n+l    +    (?^+l)^/'(W  +  l)^^+•••• 

I  g(n)  xn  _|_  g(n-l)  _j   ) 

done 

(aj  +  k)  (e(n)  xn-\  • )  =  2 A  (n  +  2),/(,1+2)  zn+1  +  2 A  (n  -f  l)/<"+1> -f 

done 

01.  yc+i)  =  e(«-i)_|_aec»)  (no  49)  j  done 

el»)  h  _L_  —           *<»-d  _L  w  +  *  „  „(«) 

done 


1  n  -(-  Z  1   w  -|-  2  7 


et  par  suite 

c 

On  pent  aussi  exprimer  &  d'une  autre  maniere.    On  a  gm  —  a —  —  ;  done 

Pm 

en  substituant  et  remarquant  que  cn_t  —  c  =  0, 

n  +  2       1  n  +  2  1  p2    1  JP3    1  1  />„_2 

60.    On  a  vu  que  l'equation 

pn  =  0 


Tome  II. 


21 


162 


THEORIE   DES   TKANSCKNDANTES  ELLIPT1QUES. 


exprime  la  condition  pour  que 

j  t^+i^  _  2A  log  (P + ^  yg^  , 

Cette  condition  equivaut  a  celle-ci : 

car  on  a  pnpn^.i  =  ~2qn  (n°  57).    On  a  aussi  dans  le  meme  cas 

Qn—k  ==  3V 

En  combinant  cela  avec  ce  qu'un  a  vu  precedemment,  on  en  deduira 
la  regie  suivante  pour  trouver  toutes  les  intdgrales  de  la  forme 

/(x  -\~  k)  dx 
y(x*  -|—  <xx  -j—  by + + c 

qui  puissent  s'exprimer  par  la  fonction  logarithmique 

2A  log  [P-f  §  V(x2  -f     -f  6)2  -f      -f  c 


savoir : 


"On  calcule  toutes  les  quantites  gy,  q3,  q±,  etc.  d'apres  la  formule- 

/y   ip2  +  («P  —  2c)  gv-i  —  jw-a  qL-i 

(lm   ~i   ' 

?771— 1 

en  supposant  et  qi  =  2  bp  ~^~^C-  .    Puis  on  fait  successivement 

2,  =  0,  2,  =  0,  ^  =  0,  ...^n  =  0  etc., 

oil  en  general 

en  donnant  a  toutes  les  valeurs  possibles.  Cela  pose,  on  aura  toutes  les 
valeurs  que  R  peut  avoir  en  eliminant  une  des  quantites  a,  p,  b  et  c  par 
une  de  ces  equations.    Ay  ant  trouve'  R  on  a 


k 


1  1 


a 


+  ^  +  ?  + 


n  +  2       '   n  +  2  [  p  ~Pl    ■   p2    ■  ■  ^ 

ou  Ton  a 

cm           c  -f"  <lm  Qm  +  1 

«    .  .  Pm~  P 

I'aisant  ensuite 

i^2a   ;  ~  '  *   '   *    .  Pi 

<?2a-l      <72a-3  <?1  * 

lJ-2u+i  —  &  -3 —  •  =  •  •  •  - —  •  —  j 

<?2a        ^2a-2  <22  P 


THEORIE    DES   TRANSCEND  ANTES  ELLIPT1QUES. 


163 


P 

on  aura  les  valeurs  de  P  et  de  Q  en  transformant  la  fraction  continue 

1 


4r  =     4-  ax  -4-  b  A  -: — 

Q  1        1      1  2  x  +  g 


+ 


2^'  + 


1 


2  *  +  1 


en  fraction  ordinaire,  savoir  en  supposant  qnk  =  qk.  Ces  valeurs  trouvdes, 
on  a  enfin 


/ 


(x  -4-  k)  dx  1  i 

K    1    '   =  log 

l/(x*-\-ax  +  bf  +  c-\- px  nJri 


p+Qy(x*  +  ax  +  b)*  +  c+px 


La  resolution  du  probleme  depend  done  du  calcul  des  quantites  qu 
<?3,  q±,  etc.     Les  valeurs  de  z1?  yt1  za,  ?/2,  z3,  #3,  etc.   trouvdes  dans  le 
numero  58,  donnent  immediatement,  dans  la  supposition  de  c  =  0,  quelques- 
unes  de  ces  quantites.    Les  voici 

2i  =  25, 


2« 

24 


862 


26(16  63—  pQ  +  4a5)) 

4iJ9(/>  _j_  4a6)  (p2  +  6aty  -f  8a2  b*  —  863) 
(1663—  p(p  +  ±ab)y 

61.    Prenons  maintenant  quelques  exemples. 

1.    Soit  Dans  ce  cas  on  a  qt  =  0',  e'est-a-dire  b  =  0;  done 

Jc  =  $a,  g  =  a- 

On  a  par  la 

P  2  ,  ,1  (a?  +  «)2^+ If . 
^  =  ^2  +  ax  +  -^  =  — ^  ; 


done  enfin 


P=(x  +  a)2x  +  ^p,    Q  =  x  +  a-, 


f -  (*  +  *«)<**   _  _  i  log  [(a.  V  fl). a.  + 1 ?  +  L  +  a)  V (s»  +  a*)2         ]  . 


164  TIlEOftlE   DEiS  TRANsCEftDANTES  EELIPTIQUEK. 

!.    Soit  n  =  2.    On  a  ^2  =  0;  done  p  —  —  4  aft,  on  aura 


done 


done 


J  V(«8  +  a.*  + b)*  —  4abx     T    hy  } 
Soit  n  =  3.    On  a  28  =  0,  done  ^  -f-  4aftp  =  16ft3,  d'ou  Ton  tire 
p=  —  2b(a±ya*  +  4b), 


7T 


Pi    p    p  i 

On  aura  done 


[a  +  r>„  (3a  —  Va*  X  4b)]  dx 


Nous  avons  suppose  dans  ces  exemples  c  =  0,  mais  il  est  clair  qu'on  obtien- 
dra  les  integrates  les  plus  generales  en  mettant  sc-j-a  au  lieu  de  a,  a  etant 
une  quantite  indeterminee. 


Probleme  IV. 

Trouver  tautes  les  inUgrales  de  la  forme  J  .  *  qu(  peuvent  Jexprimer  par  la  fi 

loqaritlimique  A  .  log  P~^~  ®  ^B  • 
1  to  p-qVr 


bnction 


62.  (Je  probleme  est  dans  le  fond  un  cas  particulier  du  probleme  II, 
mais  comme  sa  resolution  est  tres  importante  dans  la  theorie  des  fonetions 
elhptiques,  je  veux  en  donner  une  autre  au  moyen  du  probleme  precedent. 


Soit 


J    iw         '  °  p'—  q'Yr 


THE0RIE   DBS   TRANSCEND  ANTES   ELLIl'TIQL'ES  165 

l'integrale  la  plus  genera le  de  cette  forme  qu'on  puisse  exprhner  par  l'ex- 
pression 

En  substituant  au  lieu  de  ?/,  on  aura 

i  h'  —  h'\      1     -  jfe  +  m  +  1  —  k'  (*  + 1 +  j )  —  *(g  +  *) 

en  faisant  h=-l  -j-  -p- .     On  a  de  meme  dy  ==  —  ^     ^2 .  Soit 

li^iy'  +  ay  +  bf  +  c+py, 

on  aura 

*,=  (^Lra+. -!,+*)'  +  «  1  ' 


done 


(x  +  iy   1   .1:  +  /  1      J     11  .*  +  / 

_    +  ^  +  Q  +  0']'+/<*  +  0',  +  c(*  +  04 . 

ff>—  £  +  0* 

1/-57  _  Vfl  4-     + 1)  +  +  02]2  +     +  03  4-  «(*  4-  0*  _ 

r 7£  —  r,._j_/vT~  f.r_L/ 


HM?  0  +  02 

Designons  par  ^+  ^  ^  ce  que  deviendra  en  substituant  -L 


au  lieu  de  ?y,  on  aura 


^4' 

ou,  en  faisant  —  -vr  =  ^  7 


J  x 


Cette  integrate  est  maintenant  l'integrale  cherche'e  la  plus  generate,  ce  qa'il 
est  aise"  de  voir. 

II  faut  maintenant  determiner  /.    On  a 

B  =  [lJr(x  +  /)  a  +  (x  +  Ifbf  +p(x  +  /)3  4-  a(*  + 1)\ 

e'est-a-dire 

R  =  1  +  2a(s  + 1)  +  (a2  +  25)  {x  +  /)2  +  (2«&  +^)  {x  +  +  (/>2+  c)  (a  +  /)4, 
ou 


166 


THEORIE   DES   TRANSCENDANTES  ELL1PTIQUES. 


Oil 

&  =  [4(62  +  e)l+  2ab  +  p] :  (6a  +  c) , 
y  =  [6(b2  +  c)l'  +  3(2a/> -f_p)/+  a2  +  2b] :  (/>2  +  c),  . 
/J  =  [4(/>2  +  c)  /3  +  3(2a6  +p)  P  +  2(a2  +  26)  /  +  2a] :  (o2  -f  c), 
a  =  [(&'  +  c)  /4  +  (2ab  +  ^)  /3  +  (a2  +  2b)  /2  +  2al  +  1] :  (/>2  +  $ 
De  ces  equations  on  tire 

2ab  +p  =  (/,2  +  c)  (J  —  4/), 

a*  _^  26  =  (7>2  +  c)    —  Ml  +  6Z8), 

2a  =  (b2  -f  c)  (/?—  2;4  +  3M2  —  4/3), 
l  =  (/>2  +  C)(a-/9/  +  r/2-^  +  /4); 


d'ou,  en  faisant 


on  tire 


«'  =  «  —  /?/  +  rZ2  —  rW8  +  /4, 
/?'  =  /?_  2^  +  3^*  —  4/3, 
/=/  —  3o7-fG/2, 
=   —  4/, 

a  =  4-  •  5 
1  a 


'2 

a'        ■  I  a'        *  a' 


4        /v'  *  /v'* 


7y       „'       T        I  «/       T  „'2 


En  substituant  maintenant  ces  valeurs  de  a,  a,  c  et  dans  l'equation  qui 
exprinie  la  relation  qui  a  lieu  entre  ces  quantity,  on  aura  une  equation 
entre  /,  a,  /?,  j/  et  rl,  dou  Ion  tirera  la  valeur  de  /.     On  aura  done  enfin 

f  ~AW+iA  -F+QVW 

J  {a  -f- 1)  Vx4 -f  <to3  -fy^-f^  +  fl  r      1         fe  P—  Q  Vii 

De  cette  Equation  on  tire  ensuite 

J  YJt  '  V        'J(x  +  1)iR         r    ~      *  p—qYR 

d'ob 


P+  Q  \  E 
QYR 


THE0RIE    DISS    TRANSCENDAN TES-  ELLII'TIQUKS.  167 

i  t  de  cette  maniere  on  obtiendra  toutes  les  integrales  de  la  forme 

f  dx 

/dx 
et  la  fonetion  logarithniique 

En  mettant  —  I  au  lieu  de       on  aura 


r    dx  1     rdx  .  AVb*+c*  ,  p+ 

J  (x—i)Vl~    T+k'JvB  '  1  ogp-Qy^' 

ou  bien  (n°  44), 

r    -Ac  1     f    i  j  .  p+  qyr 

Si  Ton  suppose  fc  -|-  Z  =  -77  =  00,  ou      =  0,  on  aura 

f      *    _  =   1  1-P+Q^- 

J  {x—l)YR  (2n  +  4)V«  +  ^  +  ^2+^3  +  /4      &  P-QYR 

Prenons  un  exemple.    On  a  (n°  51) 

r  xdx  1o,p,+  q/V^7 

J  V^i  +  2a;3  -  3a2  -  a'O  -  1)  ~~  * '  °g  P' -  Q' fR'  ' 
Soit  £C  ==  — — -, ,    on  aura 

y — ' 

xdx  —  —     _  ^3  » 
p     1  +  2fa  -  Q  -  3fr  -     -  «'(y  -  Q3  +  «'(y  Q4 

,n       ~~  0-04 

done 

d'oii  Ton  tire 

rf=  — 1  — 4Z, 

y  =  (  —  3  +  3«7  +  6«72) : a', 

^  =  (2  _|_  M  —  3«72  —  4«73) :  a', 

a  =  (l  _2/-3/2  +  «73-f-«7*):  a'; 

done 


168  THEORIE  DES   TKAMSCENDANTES  ELLIPTIQUES 


I  =  T    ,    «'==  7.  ,B  ■  or  ,  etc. 


En  faisant  /  =  0,  on  aura 


dx  t   ,  P+QV^ 

=  —  i-.Iog 


or 


done 


+  a'(^3  — ^)  b         P—  QYR 

P=l_|_3a;—  |2+-|-ja;8,  §=l  +  2x. 

Dans  le  troisieme  probleme  j'ai  donne  une  me'thode  pour  trouver  toutes 
les  integrates  de  la  forme  J  ^       ^  qui  peuvent  etre  exprimees  par  la  fonc- 

tion  loffarithmique  A  .  log-        ®       .    Dans  la  suite  de  la  theorie  des  trans- 

P—  QYR 

cendantes  elliptiques  je  montrerai  comment  on  peut  trouver  une  infinite*  d'au- 
tres  integrates  de  la  meme  forme,  integrables  par  d'autres  fonctions  logaritli- 

miques,  qui  sont  toutes  composees  de  termes  de  la  forme  A .  log  ^  1 
comme  nous  l'avons  vu  a  la  tete  de  ce  chapitre. 


CHAPITRE  III. 

tiur  une  relation  remarquable  qui  existe  entre  plusieurs  integrates  de  la  forme 

/'  dx        Cxdx      fx2dx       f  dx 
YHjVSj  YE  '  J  (x  —  a)VR  ' 


63.    Nous  avons  vu  dans  le  chapitre  precedent  qu'il  est  en  general  im- 
possible d'exprimer  rintegrale  /  d^—=z  par  les  integrates  /  -y    ,  /  > 

I  x*dx 

J  -y=£  5  neanmoins  si  1  on  prend  cette  integrate  entre  des  limites  convenables 


« 


THI'OKIE    DES    TRANSCKNDANTES   ELLIPTIQUES.  169 

/dx 
 — —  par  les  trois  intd- 
(x — a)yR 

grules  ci-dessus.  Ces  limites  sont,  comme  on  le  verra,  les  valeurs  de  x  qui 
rendent  11  —  0.  Soit 

/dx 
[x—a)YR' 

En  differentiant  p  par  rapport  a  a,  on  aura 

dp  _     C  dx 

da  ~J  (x  —  afiR  ' 

ri  ~L  j  .  f      dx  . 

Maintenant  on  a  vu  dans  le  premier  ckapitre  que  /   est  toujours 

J  (x  —  afyR 

/dx 
 —  .    En  effet  on  a  (n°  14) 
[x—a)  yR 

J{x-a)*VR       f*    JiRK    ~  Yf«J(x-a)l/R 

—      *R     -f-  const. , 

(x  —  a)  fa 

ou 

A  =  —  m2  —  \da,    B  =  \<%    C=«,  B=fx. 

Done  en  substituant  pour  f  =  et  \  —  ~  leurs  valeurs,  p 

r        J  (x  —  a)  Y R        J  (*  —a)2  YR 

et  ,  et  prenant  les  integrates  de  maniere  qu'elles  s'evanouissent  lorsque 
a?  — r,  r  etant  une  valeur  de  £  qui  rend  B=fx  =  0,  on  aura 

<fa+T  fa*       (a-x)fa^  fa  J  ^fxK    J.       ~  ' 

Cette  equation  devient  integrable  en  la  nmltipliant  par  ]/fa.da;  cur  011  a 
alors 

En  integrant  on  aura 

Si  m  prend  l'integrale  de  a  =  r,  on  a:    const.  =  0,    en  remarquant  que 
A  +  Bx  +  Cx*  =  ifix  +  *x*  —  ($da  +  ta*).  . 

22 

Tome  II. 


170  THEOR1E   DES   TKANSCENDANTES  ELLIPT1QUES. 

Maintenant  on  a 

/da      ['     dx  -\-  ex2)  dx        ('  dx  C '     da  ~\-  ea2)  da 
Y%  J       ifx     '  ~~J  ifx  J  '  ~~YJaT 

Done  en  substituant  cette  valeur  et  remettant  la  yaleitr  de  on  aura  li- 
quation suivante: 

J  (x  —  a)  yfx  J  (a  —  x)  y  fa 

/da      /'  (\  dx  -\-  ex2)dx        C  dx      C  (4  da  -\-  ea2)  da 
Yfa  'J           ifx              J  Yfr  J  Yfa 
Cette  equation  donne  la  difference  entre  les  deux  integrales  \~fa .  I  — 

J  {x-a)Yfx 

et    V/X.  I  — —    exprimee  par   des  integrales  de  la  forme    / ~.-  et 

J  (a  —  as)  Vfa  J  yfy 


(a) 


/ 


(id//  4-  ey2)  du  ,  , 

y  J  —  ,   ce  qui  est  tres  remarquable. 

Yfy 

dx 


Supposons  maintenant  qu'on  premie  l'integrale  J 


de  x  =  r  a 


(x  -  a)  Yf 

x     r',  r'  etant  une  autre  valeur  qui  rend  fx  —  0.    On  a  dans  ce  cas 

IR\      l//'    fT       dx    C  da      Cr  (%dx-\-ex2)dx        Cr  dx      C (}da-\-  ea2)da 

J  r  {x-a)Yfx  ~~ JrYfa  'J  ,  ifx         ~~JrYfr  Jr  Yfa 

—  x 

r  (x  —  a)  Yfx 

par  des  integrales  de  la  forme  J -~=  et  j  Q^tp*  ^dy  ?  ce  qui  est  tres  im- 
portant dans  la  theorie  des  transcendantes  elliptiques. 

Soit  r"  une  troisieme  valeur  qui  rend  fx  =  0,  et  supposons  a  =  r", 
on  aura  fa  —  0,  et 

/yj  da      f""($dx  +  ex*)dx  -  (' r"  (j  da  +  sa*)  da 

J  r    YJa  '  J  r  Yfx  ~J  rYfx    Jr  Yfa 

equation  qui  exprime  une  relation  entre  quatre  integrales  definies. 

Supposons,  dans  l'equation  (a),  que  x  ait  une  valeur  telle  que  l'integrale 

/da  .  f  da 

(a  _  A.)  Yfa  Pmsse  etre  exPrim^e  Par  des  integrales  de  la  forme  j  ~=    <  t 

/ada 
-7=  ,   et  SOlt 
Yfa 


THEOR1E    DBS   TRANSCKNDANTKS    KLLII'TIQUKS  171 

f       da         =  r(A  +  Ba)da  fe 

w  &ant  une  fonction  logarithmique. 

En  substituant  cette  valeur,  on  aura 

f  da      r^dx+ex^dx        Cwdx^     r^da  +  ea^da 

fees  integrates  sont  prises  depuis  z  =  r  jusqu'a  a;  =  ctf,  w  etant  une  valeur 
telle  que 

f        da         ^_  r(A  +  Ba)da    ,  ^ 
J(a--<a)ija      J  V/a 
Supposons  de  plus  qu'on  assigne  a  a  une  valeur  a  =  a>'  qui  donne 

C      dx        _  r(A'  +  &ri)dx   ,  ^ 

J  (x—(0')ijx    J  v> 

.a?7  &ant  une  fonction  logarithmique,  on  aura 

<K^?-»?(^  =  ^  ^^y^  V>  Jr   y^  

rw'  da      rw (i  Ite  +  ™*)dx   ■'    CMdx_     r'^da  +  Ba^dd  _ 
+  Jr   ifa  Jr  IT*  ^  ^  'h  V-fa 

64.    On  pent  trouver  une  relation  encore  plus  geneVale  entre  plusieurs 
inteo-rales  definies  de  la  maniere  suivante. 

Spit  8  une  fonction  logarithmique  quelconque  de  la  forme 

J  • log'  ^oyl +AA°gP'-  Q>  YR  + 

En  prenant  la  diffeYentielle  de  cette  expression  on  a,  suivant  ce  qu  on  a  vu 
prdcedemment,  un  r£sultat  de  la  forme: 

done  en  integrant 

•  22* 


172 


THEOK1E    DES  TKANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


Prenant  ensuite  Tintegrale  depuis  x  —  r  jusqu'a  x~r',  on  a 
—  r'Cg+  Cx)dx 

Jr  Yfx 

L 


S    ,9 


oil  bien 

s'  —  a 


■     L_  |  C    da^  m  r  (jSx-\-ex*)dx        Cr'  dx      r($da  +  ea*)da 

Vfa\JrVfa'Jr  ijx  JrYfx'Jr  Yfa 

,     JJ_   I  r  da'      r'($dx  +  Ex*)dx         CT'  dx  f^da'+ea'^da' 

Yfa'  \  Jr  Yfa'   jr            Yfr                Jr  Yfx   Jr  Yfa' 
+  

Jr  Yfa 

da  +  ea*)da   ,     L'  f '(.J da' +  ca'2)  da'  \ 


_  rdx^i  L  r(A 

Jr  YfxXYfaJr         Yfa  1   Yfa' J,.  Yfa' 

,     r\jdx+ex*)dx  /_i     r  da  ".    'L*     f  ! 
Jr  Yfx     .      Wfa  Jr  Yfa^Yfa'  JrVM  "?  J" 

Toutes  les  integrates  qui  se  trouvent  dans  cette  formule,  sont,  comme  on  le 
voit,  de  la  forme 

f  dy_    fydi   t  f y*dy 

J  Yfy    J  Yfy       J  Yfy  ' 
et  l'equation  exprime  par  consequent  une  relation  tres  generale  entre  un  sy- 
steme  d'integrales  de  cette  forme. 


//  *  (I  i' 

f  (sin  2  flp)  .  flfap 


sin  -  (|) 


Voyez  Legendre  Exercices  de  calc.  int. 


THKORIE    DES   TRANSCENDANTES  ELUPT1QUKS 


173 


aux  in 


Reduction  de  Vintegrale  f ^(3in  y)jjy__ 

J  V 1  —  c2  sin2 

'nteqrales  f         ^         ?   fdcpVl — e2sin2(/>        /-  — .  ^  — - 

J  V 1  —  c*<em?g>    J  J  (1  +  n  sin2^)  V 1  —  cW(/> 


Voyez  Legendre  Exercices  de  calc.  int. 


Comparaison  des  iranscendantes  elliptiques. 
Voyez  Legendre  Exercices  de  calc.  int. 


Evaluation  des  iranscendantes  elliptiques  par  approximation. 
Voyez  Ijegeiidre  Exercices  de  calc.  int. 


Reduction  des  iranscendantes  elliptiques  de  iroisieme  esphce 
par  raj)port  au  parametre. 

Considerons  l'expression 

PVR 
arc  tang  — ^—  =  s  • 

en  la  differentiant,  on  aura 

(  pY'h\        r.£    dR    I  R{QdP—PdQ) 

ou  bien 

Q*  +  P*R  '  VR      *T  VR 

Soit 

-  N=Q-2-^ P*lt  =  k(l+tu*)(l  +nlx,y, 
P=l,   et  Q  =  x[n  +  />./•*). 


174 


THEORIE    DES   TRANSCEN DANTES  ELLIPTIQUES. 


En  substituant  on  aura 

x\a  +  bx2f  +  (1  -  x*)  (1  -  c*x*)  =  k(l.+  nx*)  (1  -f  n^f. 

En  faisant  x  =  1   et  aj=  — ,  on  aura 

c  7 


d'ou  l'on  tire 


_i_/>==(i-[_w1)yi+7i.ys 
4\i  / 


done 


('- 

1  ) 

C2  j 

('-- 

1  ' 

(1  -fn^yi  +  w  -j-  c 

"(]+^||/i+^-^(i+».)yT+«  is. 


On  a  de  meme 


ft2  z=Jcnn\, 

h  t=  y^  y&. 

En  substituant  cette  valeur,  on  a 

- ».  y»  ( ^-  )=(i+».)  vh-^  -  £  ^ + ».  >  i^h. 


ou 


done 


^  ( — (i  -  c2)  y™ — ^  y  i  +  n + y?+^) = <?  (y  1 + n — yc2 + ■») ; 


c2(viH-«--yc2+n) 


_  (i  _  c«j  y     c2  yi  +  w  +  Vc2  + 


ou  bien,  en  multipliant  en  haut  et  en  bas  par  -]-«-)-  ~\c 2  -f-rc,  et  en 
duisant. 


e'est-a-dire 


y^  .  y«  +  1  +  V(l  +  n)  (c2  +  n)  —  Yn(c*  -f  n) 


(Vw  — Vl +  «)(Vn— Vc2  +  n) 
et  en  multipliant  en  haut  et  en  bas  par  (fa  — )—      -\-n)  (fa-{-  fa< 8 -\-n)t 


THEOKIE    DES   TRANSCEN  DANTES  ELEIl'TIQUES. 


175 


on  aura 


ou  enfin 


On  a 


n 


1  =  «(|/^  +  l)(l/l+?+1) 


k=l,   b  z=niyn,   a  =  {\  -\-n^\  -\-n  —  n^n. 
On  trouvera  de  meme 

Clierchons  maintenant  la  valeur  de  M. 
On  a 

Q*  -f  R  =  (1  -f  ?zx2)  (1  -f  w^2)2; 

done  en  difierentiant 

2#d#  +  c?.#  =  2(l  -f-w^2)[(l  -fra2)  2rc1a-f-(l  -f  n^)mc\dx, 


d'ou 


2#  § + s = 2( 1 + 7^'2)  (2M1 + n + 18 


En  niultipliant  par  $  et  substituant  pour  Q2  sa  valeur  (l  +  nx2)  (l-f-r?,ie2)2  —  i£, 
on  obtiendra 

2(1  +r^2)(l +7i^2)2  ^  -  2£^  +  Q <l~  ==  20(1  +11^)  (2nv  +  n  +  3/m^2)  & 
Maintenant  on  a 

...  , 

done 

Or  ^aa  +  te3,  done  ^  =  a  +  3^2.    On  tire  de  la 

J/ (1  -f  »,  a2)  [(2 n  n%  a  —  (»4  +  2n)  A)  x-4  -f  (*,  fl  —  36)  x2  —  «]. 


Done 


If  [2niH  a  —  (wi  +  2n)6]     +  (wi a  —  3*0  **  —  a 

iv~~  ni+rc.»2)(i+«i*8) 

4  j  X       |  L' 

I-  1  $  nx2   '  1 


-|-  ni«j 


176 


THE0RIE    BBS   TRANSCENDANTES  ELL1PTIQUES. 


Oh 


A  =  2a  -  |  1  +  2  |  ft 

t  \  a  a 

L'  =  ~—  2a^2^fn  —  2a. 


arc  tg 
done 


I7(») 


On  anra  par  consequent 


Q 


2a-[l-  +  l)b]F+[^-a)n(v)  +  (2fn-2a)n(ni)- 

yr    2a-(l  +  7rr^  .  (2a— 2Vn)y; 


arc  tg.  -~  

Wi  —  ayw  v  _ii  a 

Yn 


a  Yn 


77(Wl) 


On  trouvera 

2  i 


y — 

Done  on  aura 

Yn 


a  Yn 


Yl  +  n.y/c2+i 


rr(n)= 

ou 


.  YR  2aVn-(2w  +  n1)  ^   ,    (2a-2  "j/n  )  ,    ,  ^ 


nx  =  ±  (  V^+T  +  yW)  (^n-\-c2±  fn)  =  f{n\ 
h  —  ^rnl  =f(n) 

a  —  (ni  -\-  1)  )//2  -(-  1  If  nl  fn  =  x(n). 
Ou  bien,  en  faisant  pour  abreger 

+  Yn 


ni  +  a  Yn 

+  2a  Yn  —  2n  —  n  { 
n  x  +  a  Vw 

±(2o  +  2Vn)  Vn 


on  obtiendra 


+  «  vV 


«  =  <P  M, 
/  eg  et  C  ■ 


ax-\-  bx3 


THEORIE    DBS   TRANSCENDANTES  ELL1PT1QUES.  177 

Soit  main  tenant 

«i  =  y(0,  A  =  0M>  n=v(wi)j 

on  aura  de  la  meme  maniere 

n(ni)  =  ^  f7(n.)  +  a,  arc  tang  . 

En  derivant  les  quantites  n3  a2,  (321  y2l  a2,  62  de  la  meme  maniere,  on  aura 

n (?z2)  ==  A  F-f-  ;'2  /7 (»8)  +  «2  arc  tang  a^^__  2^  , 
et  ainsi  de  suite. 

En  faisant  des  substitutions  successives,  on  aura  done 

n{n)  ='(/?+ A  y + A  yyi + A  m   h  A-i  ^   •  •  •  F 

(a  -j-  for*)  A' 


-j-  a  x  ^  .  arc  tang 
-j-  cfg^! .  arc  tang 


(ax  -j-  bx  #2)  x 
(a2  +  62  #2)  a; 


+  ^-iTTi^  •  •  •  r*-i  • arc  tang  —  

Considerons  maintenant  la  loi  que  suivent  les  quantites  tz,  w17  w2  etc.;  rcx  a 
les  quatre  valeurs  suivantes: 

i)  Ul=  (}^+"i+y^)(y^P+y^), 

3)  ^1=-(y7T+T+y^)(yn+^-y^), 

4)  r^-c^+i-y^ 

Soit  d'abord   

»;  =      1 + y»)  cy^1 + #o  5 

on  voit  aisement  que  w1>4w,  car  comme  y +  1  >  V n  et  VHFc*>Vw» 
on  a 

C^+yn)(|/^+yn), 


Tome  II. 


178 


TIIEORIE   DES   TRANSCEjSDANTES  ELL1PTIQUES. 


c'est-a-dire 

nx  ^>  4?? ; 

de  meme 

nt  ^>  4:n1  ^>  42rc, 
rc3>4rc2>43rc, 


^m>4wm_1>4mw. 

On  peut  done  faire  en  sorte  que  nm  devienne  aussi  grand  qu'on  le  voudra. 
D'oii  il  suit  qu'on  peut  exprimer  la  fonction  II{n)  par  la  fonction  IT(nm)  dans 
laquelle  nm  est  plus  grand  qu'un  nombre  donne  quelconque. 

Considerons  niaintenant  les  quantites  a,  b,  cc,  ft  etc.  On  a  b  —  n^n^ 
b  est  done  positif  et  tres  grand,  si  n  est  grand.    La  valeur  de  a  est 

a=z(n{-\-l)\n-\-l  —  n^n, 

d'ou  Ton  voit  sans  difficult^  que  a  croit  en  meme  temps  que  w,  et  que  par 
suite  les  quantites  a,  a17  a8,  ete.  vont  en  croissant. 

On  a  de  meme 


'm—l 


En  substituant  les  valeurs  de  nm  et  de  am_x  en  nm^  on  verra  que  «„_,  est 
une  tres  petite  quantite  de  l'ordre  — - —  . 

Vwm-i 

On  a 

O        _  (Vg2+^m-l  —  V^m-l)  (Vl +»»,,_!  —  Vnm_x) 

lJm—i  —  ;  .  =as  5 

d'ou  Ton  voit  sans  peine  que  ft  est  toujours  contenu  entre  les  limites  1 
et  0,  et  que  la  serie  des  valeurs  de  ft  tend  continuellement  vers  la  derniere 
limite,  lorsque  n  est  positif. 
Enfin  on  a 


n  i  —  a  Yn  Vl  +  n .  Y  c%  -\-  n 

On  conclut  de  la  que  la  suite  des  valeurs  de  y  tend  continuellement  vers 
la  limite  4  en  croissant. 

Considerons  niaintenant  la  seconde  fbrmule 


n 


l  =  $n  -f 1  —  fa )  (\/n + c*  )• 


THEORIE   DES   TliANSCENI)  ANTES   ELLIPTIQUES  179 

Supposons  d'abord  que  n  soit  tres  grand;  alors  on  a* 


done 

c2 

wi  —  I-  ' 

Done  a  mesure  que  w  devient  plus  grand,  nx  devient  plus  petit,  si  n 
est  plus  grand  que  l'unite.  La  meme  chose  a  lieu  si  n  est  moindre  que 
l'unit^,  ce  dont  on  peut  se  convaincre  aisement,  en  differentiant  la  valeur  de 
n  n  car  on  trouve 

j  f        t  ,  1         \  dn 

done,  la  differentielle  etant  negative,  il  est  clair  que  nx  croit  si  n  diminue, 
et  reciproquement. 

Cherchons  maintenant  si  la  serie  des  quantites  nu  ??2,  .  .  .  a  une 
limite.  Si  elle  en  a  une,  cette  limite  est  la  valeur  que  recoit  n  en  faisant 
nx  —  n.    Soit  k  cette  valeur,  on  aura 

h  =  (fk+1  —  fk  )tfk+?  —  y&). 
Faisons  n=zk-\-ay  on  aura 


nx  —  k 

done 


I  ■   -»-*  (*+*)•+••••  , 

maintenant   4  f  ^k    A-  \  <!  1 >  done 

Done  w,  differe  moins  de  A;  que  n\  done  &  est  la  limite  des  quantites  w,  »17 
w2,  etc. 

On  peut  done  reduire  77(w)  a  la  fonction  U(nm%  oh.  nm  differe  de  k 
d'une  quantity  aussi  petite  qu'on  le  voudra.  La  fonction  I7(k)  peut  s'expri- 
mer  par  la  fonction  F  et  des  logarithmes,  car  on  a 

( (X    I    l>  V  ^\  V 

{l—y)  n(k)  =  (3F+  a .  arc  tang      ^  i 
ft  =  -  nx     =  -  fc*     *±=(&rf  1)!  +  **■ 

23* 


180  THEOIilE   DES  TRANSCENDANTES  ELUPTIQUES. 

,  2a  +  3Yk  • 

1  —  y  =  3,  a~ 


done 


mn       2a-\-3Vk  j-,             1                        a*-  —  k*  x3 
TJik)  =  !  —  r  —  .  arc  tang  — —  : 


h  est  determine*  par  l'equation 

Considerons  maintenant  la  troisieme  formule: 

nx  =  —  Q/n+1  +  Yi)  —  yS); 

72x  est  done  toujours  negatif.    En  differential  on  aura 

dnx  =  —  i  nt  (  -    1   1      ^  dn : 

l'accroissement  de  nx  est  done  positif. 

Soit  d'abord  n  tres  grand;  on  a  alors 

Done  lorsque  n  est  tres  grand,  nx  est  tres  peu  different  de  — c2,  qui  est 
aussi  la  plus  petite  valeur  que  puisse  recevoir  n1.  La  plus  grande  est  — c, 
qu'on  obtient  en  faisant  n=z0.  Toutes  les  valeurs  de  nx  sont  done  renfer- 
me'es  entre  —  c2  et  —  c. 

On  peut  done  toujours  supposer  n  negatif  et  conipris  entre  ces  deux 
limites  tres  etroites. 

La  derniere  formule  est 

nx  =  —  (V^+T  —  fn)  $^n+?  -f  fn). 


Si  n  est  tres  grand,  on  a 


Done,  lorsque  w  est  tres  grand,  w4  est  tres  peu  different  de  —  1.    C'est  la 

plus  grande  valeur  que  puisse  avoir  nt.     On  obtient  sa  plus  petite  valeur 

en  faisant  n  =  Q,  et  on  aura  alors  nx  —  —  c.  Done  nx  est  contenu  entre 
—  1  et  —  c. 


THE0RIE    DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


181 


Dans  ce  qui  precede  nous  avons  suppose*  n  positif.  Considerons  niainte- 
nant  le  cas  oil  n  est  negatif.    Soit  n=  —  a,  a  etant  positif,  et  soit  d'abord 


n 

done 


«.=«(1+|/]-^)(1+V/l-")- 

On  voit  par  la  que  a!^>a,  et  si  a  est  extremement  grand,  on  a 

ax  =  4a. 


Lorsque 


ax  ■=.  a  I  1 


(^lA^)('-lA^) 


on  a  a  t  <^ a ,  et  si  a  est  tres  grand,  a  1  est  tres  petit. 
Lorsque 

«1=«(i-jATT)(i+jA^i), 

on  a,  si  a  est  tres  grand, 

a.  =  a  -s—  .  2  =  1, 
ou  plus  approcke'  * 

"'  =  "(2^  +  8^)  (2-^)  =  1+LT^-  a 

done  la  plus  petite  valeur  de  a1  est  egale  a  1;  aj  recoit  sa  plus  grande 
valeur  en  faisant  a  =  1 ;  alors  on  a  * 


a^l+yi  —  c\ 

Lorsque 

toutes  les  valeurs  de  ax  sont  renferniees  entre  les  limites 


l_yi_c2  et  c\ 

Cherchons  maintenant  la  valeur  de  n  en  nt.  En  faisafit  le  produit  des 
quatre  expressions  suivantes : 

nx  -  (^+y^+ i)(V£+y»+o> 

ni  _  (yw  _  y^fr  )(yw  -  yw+c»), 

»i  -  (fn- }^+  l)(fn  +  Vn+c'), 


182 


THE0RIE   DES   TRANSCENDANTES  ELL1FTIQUES. 


on  aura 

n*  _  4nnl  _  [2c2  -f  4(1  -f  c*)n]  n\  —  4c2 nnx  +  c4  =  0, 
d'ou  Ton  tire 

Cette  valeur  est  tres  remarquable  parce  qu'elle  est  rationnelle  en  nx  et 
en  c2.     Elle  est  aussi  tres  commode  pour  le  calcul  logarithmique,  car  on  a 

log??.  =  —  log 4  +  2  log(??x  —  c)  +  2  log  (7?^  +  c)  —  log??!  —  log^  +  1)  —  log^  +  c2). 

La  formule  trouvee  dans  ce  qui  precede,  peut  aussi  servir  a  trouver  une  in- 
finite de  fonctions  elliptiques  de  la  troisieme  espece  qui  sont  indefiniment 
reductibles  a  la  premiere  espece.    II  suffit  de  faire 

n=nm, 

et  on  aura  une  integrale  U(n)  de*terminee  par  des  logarithnies  et  par  la 
fonction  F. 

Soit  par  exemple  nx=.n,   on  aura 

  (n2  —  c2)2 

?*"-4rc(ra+l)(n  +  ^2)  ' 

ou 

3??4  +  4(1  -f  c2)  ns  -f-  6c2  ??2  —  c4  ==  0, 

d'ou  Ton  tire  quatre  valeurs  de  n. 

Lorsqu'on  connait  une  valeur  de.  ??  telle  que  TT(n)  puisse  s'exprimer  par 
la  fonction  elliptique  de  la  premiere  espece,  on  en  peut  trouver  une  infinite* 
d'autres  qui  jouissent  de  la  meme  propria ;  ce  qui  est  bien  Evident,  car 
connaissant  TT(n)  on  connait  aussi 

n(nx),    77(wg),    n(n3),  etc., 

77(??_1),  /7(??__2),  /7(??_3),  etc., 

en  continuant  la  suite  ??,  nxi  ??2  .  .  .  vers  le  cote*  oppose\ 

Ainsi  Ton  a  par  exemple 

77(c)  =  1F+         arc  tang     +  , 

done  on  connait  aussi  /7(??x),  ou 

1)  »I=(|/c-+T+y^)(y?+^+^), 

2)  n^iy^+i-^y^iY^j^-Yc), 


TUE0H1E   DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


183 


4)    nx  =  -  +  V c )  -  Vc ). 

De  ces  valeurs  on  deduit  ensuite  de  nouvelles. 
On  connait  aussi 

77( — 1  — | —  |/l  —  c2),  done  aussi  /7(?zx),  oil 


1    4(-  i  +  yi— c2).vi-c2.(c2— l  +  yi-c2)  ' 

mais  cette  valeur  rend  la  for  mule  illusoire  paree  que  1  —  x2  est  facteur  de  R. 


Methode  pour  trouver  une  infinite  de  formules  de  reduction  pour  les  trans- 
eendantes  elliptiques  de  la  troisieme  espece. 

Pour  trouver  une  formule  de  reduction  pour  les  transcendantes  ellipti- 
ques  de  la  troisieme  espece,  il  s'agit  de  trouver  une  relation  entre  deux  de 
ces  fonctions  qui  ne  different  que  par  rapport  au  parametre.  Cette  relation 
doit  etre  de'duite  en  differential  une  fonction  logarithmique  de  la  forme 

AAogF+QVB:+A'.logP'+Q'V*  •■ 


P_  qYr  1  &  P'  -  Q'YR  1 

expression  qui  peut  aussi  etre  mise  sous  cette  forme 

.        .       QYR  |    A,        ,       Q'YR  , 
A .  arc  tang-  -^-p  f-  A  .  arc  tang  — ^  1-  •  •  •  • 

Buivant  ce  qu'on  a  vu  dans  le  chapitre  second,  il  est  aise*  de  voir  que  la 
relation  entre  les  deux  fonctions  doit  avoir  la  forme: 

L  [—    dx         +  U  f  *'   /-  =  G(dx  +ZA.  arc  tang  fig  , 

En  niettarrt  — x  au  lieu  de  £c,  on  aura 
L  f  *  +  2/  /'  =  C         -  «  •  arc  tang  «  £  • 

II  faut  done  que  —  soit  une  fonction  impaire,  on  de  la  forme  x  F(x'). 

QYR  b 

Considerons  seulement  la  fonction   A  .  arc  tang  — p-  —  o. 


184 


THEOKIE    DES   TRANSCENDANTES  ELL1PTIQUES. 


En  differentiant  on  aura 

nQVB       ,  pn  dR      n(  pdQ  ndP\ 

Coinme  ~T  doit  avoir  la  forme  C  -\-  H  , — 5  -\-  — r— — =  ,  il  faut  que 
A7  1    1  -J-  nx2   1    1  +  n1x2  r  1 

P2  +  Q2R=(1  -f  r^2)"  (1  -f  Wl  a2)"'  =  JV; 

//  et  //'  etant  des  nombres  entiers  et  positifs  quelconques. 
En  differentiant  on  aura 

2PdP-\-  2QRdQ  +  Q*dIt  =  dN, 

et  en  multipliant  par  P  et  reraettant  la  valeur  de  P2, 

2(#—  QUI)  dP+  2PQE  dQ  -f  PQ'dR  =  P^/iV, 

e'est-a-dire : 

en  substituant  la  valeur  de  jV,  on  aura 

M=~(l  +  nx2)"-1 .  (1  +  nx  x'f'1  (  'P[pnx(l  +     a2)  + 

fi'n^l  +  iw»)]  -  (1  +^2)  (1  -frc^2)  *?)  ; 

done 

3/      ^  (  [CM"  +       *  +  0"  +  fO  nth  **3  ^—  [i-  +  (w  +  Mi)  *'2  +  nwi     ^  ) 
Le  numerateur  de  cette  fraction  doit  etre  de  la  forme: 

II  y  a  deux  cas  a  examiner  selon  que  Q  est  une  fonction  paire  ou  hnpaire. 

Si  Q  est  une  fonction  paire,  P  est  une  fonction  hnpaire.  Dans  ce  cas, 
si  fi-^  a  =2v,  la  fonction  Q  est  du  degr£  2v —  2,  et  P  du  degre  2v — 1; 
si  au  contraire  ft  -\-  fi\  ==.  2v  -\-  1 ,  la  fonction  Q  est  du  degre  2v —  2,  et  P 
du  degre"  2v  -\-  1. 

Si  $  est  une  fonction  impaire,  P  est  une  fonction  paire.  Dans  ce  cas, 
si  ft . -[-  u'  —  2v,  Q  est  du  degre  2v —  3,  et  P  du  degre  zv\  si  au  con- 
traire tt -\- }i' =  2r -\- 1 ,   Q  est  du  degre  2v  —  1,  et  P  du  degre  2j/. 

Determinons  maintenant  les  quantite\s  k  et 


THE0RIE    DES   TRANSCENDANTES  ELLIPT1QUES. 


185 


On  a,  en  faisant   Q=zfx  et  P=(px, 
1 


M=j^  [(/tin  -\-  fi'n^  x  -f-  (//.  -f-  ft')  n  n1  x3)  (px  —  (1  -|-  nx2)  (1  -f-  »,  x2)(p'x] 

=  (7c^rk'x2-\-xi)A. 


En  faisant  x2  —  et  x' 

n 


on  aura 


A; 


«i 


Mais  on  a 


it 


n 


(<^)2  +  {fx)2  (1  -  z2)  (1  -  cV)  ==  (1  - 
done  en  faisant   x2  =  —  et  a;2  = 


»i 


0 


4Fi 


done  en  substituant, 


l 

«1 


V- 1, 


V=fT; 


i  + 


ou  bien 


A: 


1    +  .1  =  !L  .  »=5  y(  1  +  n)  („■  +  »), 


1  (X'  «!   


n  i 


»lV»l 


On  tire  de  la 


i     i  /Wa  +  »)(c2+w)~  .  ^yi+**o(o,+'»i))) 


1 


Tome  II. 


24 


186 


THEORIE  DES   TRANSCENDANTES  ELLIPTIQUES. 


k,=  1    I  _L  +  i  + n)(«'  +  n)      f*'nV(l  +  ni)(c*  +  nt)\ 

n  "T  ni  "T"  J  \  yw  »  yWi  y 

Soit  pour  abreger, 


7        1    i  1 

k=  [~—  , 

nnx   1  A 


on  aura  en  substituant  ces  valeurs 


c'est-a-dire 

(fc  +  fey  +      ^  =  g  ±  «»') a  +  ».*')  ^  + ;  +  ;V 


Done 
Soit 

on  aura 


(1  -fw#2)(l  -f  riiX2)       1  -j-ra#2  ~T  1  -j-  nxx' 

T       In  —  V  Tf      lnt  —  /' 

Li  =   j  Li  =  5 

n  —  nt  —  n 

et,  en  substituant  les  valeurs  de  I  et  de  Z' 


done 


V»*  yWl 


iV      niti'  y^  '  l  +  nar8  I"  y~  '  l+m*! 


En  multiplianc  par  —  et  integrant,  on  aura 
V R 


are  tang  =  ±  F  1  ^1 +  »)(<***)  m  j  V  g  VP  +  »Q  («'  +  «i)  rft 


ou  bien,  en  de'signant        +  "X0*  + w)  par 

y^ 


Q  VH  A 

arc  tang  JL^-  =  ^(w)  /7(w)  +  /7(Wl). 


THE0KIE   DUB   TRANSCENDANTKS  ELLIPTIQUES. 


187 


On  tire  de  lk 

n(n)  =  —  —  •  ~rr  ^(wi)  rr^  -r  H  7r\  arc  tang  — =—  > 

ce  qui  est  la  formule  de  reduction  demandee;  nt  est  une  fonction  de  n\  je 
la  designe  par  %(n). 

En  mettant  nx  au  lieu  de  w,  il  faut  niettre  x{ni)=^n2  a  la  place  de 
w17  on  a  done 

flM  =  -    ■      nin,)  '-4-—  F+  -4~, are      Q'#  • 


En  substituant  cette  valeur,  il  vient 


nni  ii\ii2 


F 


-I  —    arc  tano-  — ^ 

En  general  on  aura 

A" 


-      arc  tang  ^-p^ 


1 


ft  \p(n) 
1 


(* 


n2n3 


\  £ 


A* 


+ 


F 


arc  tang  -=-p  —  .  arc  tang  p, 


'  \  2 


Q"VP 
arc  tang  — — 


•  •  + 


arc  tang 


Soit  par  exemple  P=zl  +  fo2,  #  =       on  aura 

(1  _|_  ia;i)t  _|_  x2)  (1  -  c2 x*)  =  (1  +  nx*)  (1  -f», 

d'oii  Ton  tire 

l+6  =  (l+n1)Vl  +  w, 
c»      = (J + %)  J/ 1 + £ ' 


done 


24* 


188 


THEORIE    DES   TRANSCENDANTES  ELL1PTIQUES. 


ce  qui  donne 


ou  en  reduisant, 


c  (c— Vcg  4-  n)  (i  —  yr+^) 


XIY. 


NOTE  SUR  LA  FONCTION  ite  =  •>' +  4  + -5  H  h  H  


La  fonction  \fjx  =  x  -f-    r  +  -p-  +  •  ■  •  +  ^  +  '  '  '  J0Ult  °-e  phisieurs 

proprietes  remarquables,  que  je  vais  e^ablir  dans  cette  note.  On  trouve  quel- 
ques-unes  de  ces  proprietes  dans  Legendre  Exerc.  de  calc.  int.  t.  I,  p.  244  et 
suiv.     Les  autres,  si  je  ne  me  trompe,  sont  nouvelles.     Conime  la  serie 

2  3 

x  _|_  *  _|___|-  .  .  .  n'est  convergente  que  lorsque  x  ne  surpasse  pas  l'unite', 

il  s'ensuit  que  la  fonction  ipx  n'a  de  valeur  que  pour  les  x  compris  entre 

les  limites  —  1   et  +1.    Pour  toute  autre  valeur  de  x,  la  fonction  n'existe 

pas,  parce  qu'elle  est  exprimee  par  une  serie  divergente.  Nous  supposons 
done  toujours  x  compris  entre  les  limites  — 1   et  -|-  1. 
En  differential  on  obtient 

d  \px=  dx  1 1  -|-  -| -  +  Y      '  '  '      ~rT  +  '**)' 

e'est-a-dire 

dyx=  log  (1  —  x)i 

done 

(1)  ipx=—J  ~  log(l-z), 

l'integrale  etant  prise  depuis  x  =  0. 

De  cette  expression  de  ipx  il  est  facile  de  de"duire  les  proprietes  de 
cette  fonction.    En  mettant   1  —  x  au  lieu  de  x,  on  obtient 


2  xs 

NOTE   SUR  LA   FONCTION    l/W  —  X  -f-       +  + 


190 


et  par  suite 
clone 

l//£C  -)-   x)  =  C  log X  .  log'  (1  —  X). 

Si  Ton  fait  ici  a;=0,  log  x.  log  (1 — a:)  disparait,  et  Ton  a  y/(l)  =  C;  mais 

(2)  f(l)  =  l  +  y+i+y+---=J-  1 
On  en  conclut 

(3)  -]-  «//( 1  —  x)  =  -g  log  a? .  log(  1  —  x). 

Cette  formule  donne  la  valeur  de  la  fonction  yx  pour  toutes  les  valeurs  de 
x  comprises  entre  \  et  1 ,  lorsqu'on  connait  la  valeur  de  la  fonction  pour  les 
x  qui  sont  compris  entre  0  et  j.     Lorsque  as==^,  cette  formule  donne 

(4)  *<*)  =  T8  -i(log2)«. 


Si  dans  l'expression  de        on  met  —  x  au  lieu  de       on  obtient 

32  +  42  —      '  ' 


yj(—x)  =  —  x-\-^  —  o2  +  " 


done 


e'est-a-dire,  puisque  x2  ~\-  ~  -\-  ~  -\-  .  .  .  =  yj(x2), 

(5)  yj(x)  +        x)  =  $  y(x2). 

Cette  formule  donne  la  fonction  ipx  pour  les  valeurs  negatives  de  a?,  lors- 
qu'on connait  la  fonction  pour  les  valeurs  positives  de  la  variable.  Dans  le 
cas  parti culier  ou  Ton  fait  x  =  1 ,  on  obtient 

(6)  v(-i)  =  -±v>W  =  -^>  *  ifl 

e'est-a-dire 

_1  -  ... 

12:  22  TT  32       42  n- 

ce  qui  est  connu. 


NOTE   SUli   LA  FUNCTION    l!)a  =3  X  -4-       4-  Z~  J  

Si  dans  Tequation  (1)  on  met  au  lieu  de  x,  il  viendra 


191 


[x+lj 

i=/l 

j    X          X  -j-  1  / 

Or  on  a  evidemment 


/ 


/ 


—  l°s(1+x)  =  —  n>{—  »), 


r^log(l+x)  =  l[log(l+a;)]> 


done,  en  remarquant  que  la  constante  arbitraire  due  a  1'integration  est  zero, 

(7)  v(r^:)  +  V(-^)  =  -l[log(l+^)]!. 

En  eliminant  la  quantite  \p{ —  x)  des  equations  (5)  et  (7),  on  obtiendra  la 
suivante : 

(8)  ^  =  i[log(l+x)]!+|^)  +  v(^i)-  ' 

Par  cette  formule  on  pent  exprimer  une  fonetion  donnee  ipx  par  d'autres 
fonctions,  dans  lesquelles'  la  variable  est  aussi  petite  qu'on  voudra.    Car  lors- 

que  x  est  positif  et  moindre  que  l'unitd,  on  &  x*  <^x  et  ^  ■  ^  Si  I'011 

fait  par  exeniple  x  =  \  et  x  =    ,  la  formule  donne 

= ±G°g  1)' + i     + vtt)  - 

•   V(i)  =  i(logi)!  +  iVti)  +  V(i)- 
En  combinant  ces  deux  equations  avec  celle-ci 

W£t  - 1 , '•  \    .   ^  =  i(log2),+.v(i),  •,  i.  V    *  U 

on  trouvera 


V/(i)  =  £  +  2  log  2  .  log  3  -  2(log  2)«  -  1  (log  3)'  - 1 


18 
18 

De  cette  maniere  les  fonctions  %M)  et  ip(})  sont  exprime'es  par  des  quantites 
connues  et  la  fonetion  \p{\ -).    Si  dans  l'equation  (8)  on  fait  x  =  ^  ,  on  obtient 

=  iOog  V)2  +  V(tV)  + 1  vWr)- 

etc. 


1^2  NOTE    SUR   LA   FONCTION    l/'tf  =  *  +  y2  +  32  +  !  '  " 

Toutes  les  formules  demontrees  ci-dessus  se  trouvent  dans  l'ouvrage  cite 
de  M.  Legendre.  Elles  ne  contiennent,  coniine  on  le  voit,  qu'une  seule 
quantite  arbitraire.  Je  vais  maintenant  en  demontrer  quelques  autres,  qui 
contiennent  deux  quantites  independantes  entre  elles,  et  desquelles  les  for- 
mules precedentes  doivent  etre  considered  corame  des  cas  particuliers. 

Si  dans  liquation 

ipx  =  —  J~  log(l  —x) 

on  met    —  H  y     a  la  place  de  x.  on  aura,  en  considerant  a  comme  con- 

1  —  a  l—y 

stant, 


[  a      y  } 

1=-/' 

Idy 

dy  \ 

\l-a'  1-yj 

\y  1 

c'est-a-dire 

Toutes  les  integrates  du  second  meuibre  de  cette  equation  peuvent  s'exprimer 
par  la  fonction  \p.    En  effet,  on  a 


/ 
/ 


y  log  (l—  y)  =  — 


done 

boit  1  =  2  ou,  ce  qui  revient  au  meme,  1 — y  =  —  ?   ay  =  -^-,  on  aura 

/r^4(i-~)=/^io8-(i-2)=-^(z)=  --v(r" ■-);  aonc  n. 

quation  ci-dessus  donnera 

v(r-a-^)=V'(r^a]  +  ^r2-)-w-^a--)H(i-2/)  +  c. 

Pour  determiner  la  constante  arbitraire,  soit  y  —  0,  on  aura  C  =  —  ip{a). 
On  aura  par  consequent,  en  ecrivant  x  au  lieu  de  <7, 


NOTE    SUR   LA  FONCTION    XpX  —  X  -f  ~  -j-  ~  -|_ 


(9)  V'^"^^^^^ 

Dans  cette  formule  x  et  ?/  doivent  avoir  de  telles  valeurs  que  les  quantites 


y 


'  '    IZT^  '    Y^y  •>  y->  x   ne  surpassent  pas  runite*.    C'est  ce  qui 

aura  lieu  lorsque  x  et  y  sont  positifs,  si  x-\-y<l.  Si  y  est  negatif 
et  egal  a  —  ra  on  doit  avoir  a-|-ra<l;  et  si  a?  et  y  sont  tous  deux 
negatifs,  il  suffit  qu'aucune  de  ces  quantites  ne  surpasse  1'unite. 


Tome  H. 


25 


XV. 


DEMONSTRATION  DE  QUELQUES  FORMULES  ELLIPTIQUES. 


1. 

Soient  a0,  a„  a2  .  .  .  &0>  &15  &a  •  •  •  des  quantity  quelconques  dont  Tune 
au  moins  est  variable.  Soit 

p  =  a0-\-a1x-\-aix2  -\-  •  •  •  > 

et  supposons 

(1)  f—  q2{l  —  cV)  (1  +  e2x2)  =  A(x  —  <pQl)(x  —  (P0,)...{x  —  ip 
ou  A  est  une  constante.    Alors  je  dis  qu'on  aura 

9>(±0i±0»±*.±  •••  ±^)  =  Q 

en  determinant  convenablement  le  signe  des  quantity's  017  #2,  .  .  .  8^. 

Demonstration.  En  posant  dans  Tequation  (1)  x  egal  a  Tune  des  quan- 
tity (pOXl  (p021  .  .  .  (pO^  on  aura, 

(2)  p2  —        —  cV)  (1  +  eV)  ts=  0, 
d'ou  Ton  tire 

2?  =  +  2  V(l  —  cV)  (1  +  e2x2) ; 
ou  bien,  en  faisant  x  —  (pO, 

p=±q.f0.F0. 

Designons  le  premier  membre  de  Tequation  (2)  par  R,  on  aura,  en  difteren- 
tiant  par  rapport  a  x  et  a0,  ax  .  .  .  &0,  bt  .  .  .  , 

(3)  %dx  +  »R  =  0, 


DEMONSTRATION  DE  QUELQUES  FORMULES  ELLIPTIQUES.  195 

oh.  le  signe  (5*  se  rapporte  seulement  aux  quantites  a0,  at  .  .  .  b01  bx  .  .  .  ;  niais 
dE  =2pdp  —  2qdq  (1  —  cV)  (1  +  eV) 
=  2pdp  —  2qdq  (f$f  (Fey. 

J) 

Done  en  mettant  pour  p  sa  valeur  +  qfO .  F0,  et  pour  q  sa  valeur  +  ^  ^  > 

&R=  ±  2/6 .  F6  (qdp  —  p&q). 
L'equation  (3)  deviendra  done 

g  dx  ±  2/0 .  W  (dp  -^2)  =  0. 

Or  x  =  (pd,  done  dx  =  d6.fO.Fd]  par  suite 

—  <<it 

Le  numerateur  2(pdq  —  qdp)  est  une  fonetion  entiere  de  a;  en  la  d&signant 


tf.fi 

par  yjx  et  faisant       =        on  aura 


Ax 

Soit  pour  abreger  <pOm  =  xm,  l'equation  preVidente  donnera 
Done 

±*,±«.±...±*,=£+£+"-+S- 

Maintenant  le  degre  de  la  fonetion  entiere  ipx  est  necessairement  moin- 
dre  que  celui  de  vUr;  done,  d'apres  mi  theoreme  connu,  le  second  membre 
de  l'equation  precedente  s'evanouira.    On  aura  par  consequent 

±d01±d6t±dd9±  .  .  .  ±d6fX  =  0. 
De  lk  on  tire  en  integrant, 

+  ex  ±  e2  ±  es  ±  . . .  ±  ^=cdn*t, 

et  par  suite 

cp{±ex±e,±e,±  . . .  ±0„)  =  c, 

c.  q.  f.  d. 

Le  signe  des  quantites  0^0,...  n'est  pas  arbitraire.  II  est  le  meme 
que  celui  du  second  membre  de  l'equation, 

p  =  +  qf0.F0. 

r      ~  25* 


190  DEMONSTRATION  DE  QUELQUES  FOKMULES  ELLIPTIQUES. 

2. 

Je  suis  parvenu  a  ces  deux  formules: 

i                     —                                  ftjr      *t  | 
,        -y)  =  —   *V    **"     '  I 

(1) 


2  "'"1"" f/jcqn 


I 

f  —  **  i 

f\a  2  J  =  -aT  jC0S(irJ  ^1  -«-(teT)  ,^=T+  '  *  '  ' 

0U  2  ~ J0  yiZT^i '  J[a~2)==y  V  \aT}  1  a  Unction  cp  determi- 
nee  par  la  formule, 

0  —  f*  -  }lx  

.A,  yi— *4 ' 

en  faisant  x  =  (p0. 

Si  Ton  developpe  la  fonction  (p6  suivant  les  puissances  de  0,  il  est  clair 
qu'on  aura  un  re\sultat  de  la  forme: 

wO  —  0-1  Al°a       1       A*09       1  1         A04n+1  1 

*         "r1.2.3.4.5"T"l.2.3...9""  hl  .2. 3. ..(4^+1)  J]  ' 

ou  ^41?  ^  .  .  .      .  .  .  sont  des  nombres  rationnels  et  meme  entiers.    On  aura 

de  meme,  en  developpant  la  fonction  fQ, 

je-i-Yo  +0-T^_r¥T__+...  ±____+  .... 

En  vertu  de  ces  formules  les  deux  equations  (1)  donneront,  en  develop- 
pant suivant  les  puissances  de  «, 

3ti  5zr 

e71  +  1  -j-  1  r  a      ebn  _j_  !  —  •  •  •  —  u. 

71  3/r  571: 

e2  I  to  ^4n+2 


-—   3*»+*  __^L_    1  g   j  A 


71 


37T  bjt 

,2 


e«-i     6  ^rzn+  5  >F^n  =^B"[^ 

La  premiere  de  ces  formules  a  etc  trouvee  par  M.  Cauchj  dans  ses  Exercices 
de  mathematiques  t.  II.  p.  267. 


XVI. 


SUR   LES  SERIES. 


Definition.    Une  serie 

u0 + Ux  -y  v*  +  •  •  •  +  un  +  •  •  • 

est  dite  convergente,  si  dans 

on  peut  prendre  ?2  tel  que  sn+m  est  different  d'une  quantite  determined  .s 

d'une  quantite  aussi  petite  qu'on  voudra.  Dans  ce  cas  s  sera  appele*  la 
somme  de  la  serie,  et  on  ecrit 

Si  sn,  pour  toutes  les  valeurs  de  est  conteuu  entre  des  limites  finies, 
la  serie  est  dite  indeterminee,  et  si  sn  peut  surpasser  toute  limite,  la  serie 
est  appelee  divergente. 

De  la  il  suit: 

Theorlme.  Pour  qu'une  serie  soit  convergente,  il  est  necessaire  et-  il 
Sttffit  que  la  somme  •  ■  •  +un+m,  Pour  une  valeur  quelconque 

de  m  et  pour  toute  valeur  de  n  plus  grande  qu'une  certaine  limite  aussi 
grande  qu'on  voudra,  soit  contenue  entre  des  limites  aussi  resserrees  qu'on 
voudra. 

1.    Sur  la  convergence  des  series  dont  tous  les  termes  sont  positifs. 

Theorlme.    Si  la  seYie 

?i0  +  ux  +  u,-\  \-u„-\  


198 


SUR  LES  SERIES. 


est  divergente,  la  serie  suivante: 

Qa     I     ofl£     I     ea  I 


'n-1 


le  sera  de  meme,  si  «  ne  surpasse  pas  l'unitd. 
On  a 

log        =  log  ( 1  +  -~)  <-^=-  > 

done 

s«  ==t:H"7"H  h  jt:  >  loe    + log  ^z;  H  r  log  — ' 

*»'  >  log  sn—  log  s0; 

done  en  remarquant  que  sn  peut  surpasser  toute  liinite,  s'  est  divergente,  et 
a  plus  forte  raison  celle-ci 

Oil    C£  <<^  1. 

Theorhne.     Si  la  serie  .^X,  est  divergente,  la  seYie  ^  a"x   est  conver- 
gente,  si  a  est  positif. 

par  consequent  la  serie 


est  convergente. 


Application.  Supposons  que  un  =  1 ,  on  a  s„  =s=  ffc.  Par  consequent 
la  serie 

est  divergente,  et  celle-ci 

1     .  '  K  ai£uLn.ti*ti&  4&»    ~f.^  ,!,JB 


J 


est  convergente. 


Si  une  serie  Jyw  .est  divergente,  il  faut  pour  qu'une  serie  quelconque 
2un  soit  convergente,  que  la  plus  petite  des  limites  de        soit  zeYo. 


SUR  LES  SERIES. 


199 


En  effet,  dans  le  cas  contraire 

ou  pn  ne  sera  pas  moindre  que  a.  Done 

2un  ^>  Jlch  .  (pn  —  a^ipn, 

par  consequent  divergente. 

On  a  vu  que  2  —  est  divergente,  done  pour  qu'une  s^rie  2un  soit  con- 
vergente, il  faut  que  la  plus  petite  des  limites  de  nun  soit  zeVo. 

Mais  cela  ne  suffit  pas.  En  general  on  peut  demontrer  qu'il  n'existe 
pas  de  fonction  (pn  telle  que  toute  autre  serie  Zun  sera  convergente,  si 
lim.  ((pn .  un)  =  0,  et  divergente  dans  le  cas  contraire.    En  effet,  la  seVie 

(pn 

sera  alors  divergente  d'apres  l'hypothese,  et  la  suivante 

convergente;  mais  nous  avons  vu  que  cette  serie  est  divergente  en  menie 
temps  que  la  pre'eedente.    Done  M.  Olivier  s'est  tronipe'  serieusement. 

La  serie 

^+^(TTT)+4(i+i+i)+'''+''(i+i+v+-+^i)+'" 

est  divero-ente.  Or 

/         1  \  1 
log(l+w)-logw==log[l+- 1<-, 

done 


Par  consequent  la  serie 
est  divergente. 


J  |  I  I  I  I  j  L_  + 

2  log  2  '  3  log  3  '  4  log  4  '  1  wlogw 


200  SUE  LES  SERIES 

Soit  cpn  une  fonction  continue  de  n  inddfiniment  croissante,  on  a 
(p(n  +  1)  =  <p(n)  +  (p'n  -f  9  , 

<p(w  -j-  1)          <^?2  <^  ^'w, 

</(())  +  y'(l)  H  H 9>'M  >  *«  +  1)  -  y(0); 

la  serie 

¥,'(0)+9.'(i)+ •••+»'(»)+••'• 

est  done  divergente. 
Soit 

ym7i  =  logm(?z-^a), 

on  a 


,   1   . 

V  *  +  a),  log  (n  +  a),  log2  (w +  «)...  log"-1  (w  + a)' 

done  la  serie 

2  1  

ti .  log  n .  log2  n  .  log3?* . . .  log™- 1n 

est  divergente. 


=  .  r  ^(logmrc)  _  Qogmny-« 
*        J  a    (log"n)«  1-a 
r,  1  1 


a  —  1    (logm  n)"-1 
^  e£ra         (logro?i)a  ' 

y(w  +  1)  -  cpn  =  <p'(n  +  A)  >  g>'(*  +  1),    (X  <  1), 
^  71  ^  a  —  1  )  [log™  (w  —  l)]"-1       (log"1  rc)*-1  j  ' 

«,'(«_  !)<-_!_)  i  ;  \  

^v  ;^a— l)[log-(n— 2)]"-1        [log"1  (n— 

+  $P%0  +  4)  H  h  9>'w  <  -^-t  •  n  r^-m— i  > 

/I:rv     1     ;   1  1   ^     ^a— 1    [logm(a— l)]"-1 

y'(a)  -f  y '(a  -[_  1)  -)_...  _|_  (p'(n)  _[_...  convergente. 
La  serie 

s  I  

n  .  logn  .  log2  n  .  log3  n  .  .  .  log"1-1  n  .  (logm 

est  done  convergente,  si  «^>0. 


SUR  LES  SERIES. 


201 


Si 

log 


lim.        M>n-n.  log  n..  log— j 

[0gm  +  ln 

la  serie  est  convergente ;  si  <  1 ,  elle  est  divergente. 
En  effet,  dans  le  premier  cas  on  aura 

 1  —■ i  r-  >  (Wmw)1+a, 

un  .  u  .  log  n  .  .  .  log™-1  n      v    °      '  1 

1 

Un  ^  n .  log  ii  . . .  log"1-1  n  .  (log"1  n)1+a  ' 
etc. 

Si 


lim.  ^ — —  -  >  1 ,  convergente ; 


<  1,  divergente; 

=  1 ,  tantot  convergente,  tantot  divergente. 


Si  la  serie  2anxn  est  convergente  entre  — a  et  -\-a,  on  aura  las 
ditferentielles  en  difierentiant  chaque  terme.  Ces  ditferentielles  seront  toutes 
des  fonctions  continues  entre  les  limites  —  a  et  -\-a. 


8i  <?oM  +  vidi)  •  x + <p2(y)  .x*  h  h     .  »•  H  =/(y) 

est  convergente  pour  toute  valeur  de  x  moindre  que  «,  et  toute  valeur  de  y 
depuis  /?  inclusivement  jusqu'a  une  autre  quantite  quelconque,  on  aura 

lim.  f(y)=  lim.  (p0(y)  +  x.  lim.  ^iQ/)H  

y  =  0  —  io  y  —  fi  —  w  y  =  fi  —  (0 

asii+i.H  M«*nH  =*< 

toutes  les  fois  que  cette  derniere  serie  est  convergente. 

[/(/?_«,)_.#]  —  [y0(/9-w)-il0]  4-  [y^T^jh^]  W/J-W)-4J x"  +  ' '  * 

==  [<pJ$-a>y-A<]  +  [xsp^-wj-A^]  x,  +  •  •  •  +  [ya(/?-w)  •  x'i-Anxnt]  xnt  +  , .  •  i 

OU  £Ci  <  «,   x2  <  1. 

Tome  EL  26 


202 


SUR  LES  SERIES. 


Soit  [<cpm(ft  —  co)x" —  Amx™]   le  plus  grand  des  termes 
(p0(ft  —  ai)  —  A0,  (p1{p—(o).xx  —  A1xl,  ...  , 

on  aura 

f{fi     co)  =  R+I±- .  [<pjfi  —  to) .         ^]  ,  J 

oh  k  est  compris  entre  -|-  1  et  —  1.  Le  coefficient  de  k  converge  pour 
des  valeurs  deeroissantes  de  cu  vers  zero,  done 

lim.  f(y)  =  B  =  A0  -f  ^a?  -f-  ^  x>  -|  

De  la  on  aura  encore  ce  theoreme: 

Si  </)0?/,  (fi^/, .  .  •  sont  des  fonctions  continues  de  y  entre  /?  et  a,  si  de 
plus  la  serie 

/to  =  Vo  (y)  +  <pi(y)-x  +  <p*(y)  •  ^  H  

est  convergente  pour  toutes  les  valeurs  de  x  moindres  que  ot,  /(?/)  sera  de 
meme  une  fonction  continue  de  y. 
Par  exemple,  la  serie 

f(y)=  V  .x-\-2'J  .x2        .x*  -\-  A"  .x*  +  •  •  •  -{-ny.xn-\-  •  •  • 

est  convergente  si  £<1,  quel  que  soit  y-  done  f(y)  est  une  fonction  con- 
tinue de  y  depuis  — oc  jusqu'a  -\-oc. 

f(y)  =  sin  7/ .  &  -)- 1  sin  2y .  x*  -\-  -J-  sin  Sy  .x3-\-  •  •  - 

est  fonction  continue  de  ?/,  si  x<l.    Si  1,  la  serie  est  encore  conver- 

gente, mais  dans  ce  cas  f(ij)  est  discontinue  pour  certaines  valeurs  de  y. 

est  convergente  si  x  <  1 ,  quel  que  soit  y.  Done  J(y)  est  fonction  continue 
de  y.  Si  par  exemple  y  converge  vers  -J,  /(?/)  convergera  vers  zero.  Si  an 
contraire  8=1,  la  seVie  est  encore  convergente,  mais  pour  des  valeurs  crois- 

santes  de  ?/,  f(y)  convergera  alors  vers  ~  ,  et  non  vers  zero. 

Remarque  L    Si  une  serie 

<Po(y)  +  <fi(y)  •  x  +         .  x2  -|  f-  yB(y)  .xn-\  

est  convergente  pour  x<a  et  y<fi,  la  serie  suivante  n'est  pas  toujours 
convergente : 

A9  +  A1.x  +  A^.x*-\  h^-^H  ! 


SUR  LES  SERIES.  203 

par  exemple 

y         y  y  * 

est  convergente,  si  x  <  1 ,  ?/  >  0 ;  la  serie 

Aq-\-Axx-{-  •  •  •  ou  a-(-a2a;  +  '  *  *  +a"+lxn+  '  *  ' 
est  divergente,  si  ax>l. 

Remarque  II.    Lim.  [<£>0(j/)  +  <Pi(j/)  •  ^  +  '  ■  "  +9Dr.W-iC"+  ■  '  *]  ^nie  sans 

yr=p  —  to 

que  la  serie  ^40  -f-  ^jc  -|-  ■  •  •  -\- Anxn -\-  •  •  •  soit  convergente;  par  exemple 
l+a+...  +  a._[l  +  2a+...+(#+lK^^   

Nous  avons  vu  que 

lim.  (a0-f  al3:  +  a2x2-|  )  =  a0  +  a, /?  + r/,2/?2  +  a3/53 -|  , 

x  =  /S  + w 

si  la  derniere  serie  est  convergente;  je  dis  que  si  a„xn  finit  par  etre  positif, 

P=   lim.  (a0  +  «i^+  '  '  •)—  o  ' 


x  —  a —  oj 


si  a0-|-«i«  +  a2«2+  •  •  '  est  divergente. 
[Posons] 

R=  lim.  K^  +  a^^-'^  +  ^+^-'^H  h^+^m+"). 

x  —  a —  io 

oil  aM,  am+„  ...  sont  positifs,  [et  soit] 

(«  —  w)»  =  «"<*, 

c«=«(i-y^), 

[on  aura] 


«9F>«-#S+^+f«,B-+1#  "  H  hW^^ 


j  >  +  am+1  «m  +  1H  h        «"'+")  f"  J 

done  etc. 


26  * 


204  SUR  LES  SERIES. 

Soit 

fx  =  «  +  <  x-\-a^x2-\  )  +  («<?  +  «<?  i  +  a<J>   )  -f 

+  (a('0i)  +  <a--(-^)cc2  -|  ) 

une  serie  convergente,  si  x<l. 
Soit 

=  Hm.  K  +  a<J>  +  «<J>  -|  1~ 

»  =  A 

A,  =  lim.  «  +  a?  _f  of  _|  ^        etc. , 

on  aura 

>fc=^+A*d-<4t^-J  +^-aJ"H  ' 

si  la  derniere  serie  est  convergente. 
[Posons] 

fnx  =  Ay  +  A¥x-\  

done 

fx=zAt-\-Axx-\  h^-^H  


Developpement  de  J(x-{~w)  suivant  les  puissances  de  to. 
fix  -f  o>)  =  «0     ai(ic  -f  to)  -f-  a2  (a;  -|_  w)2  -|_  .  .  .  ?  ^  _|_  w  <  i . 
Ax +  <*>)  =  ao  +  {alx  +  al(jo)  +  (aix*  +  2aixa)-\-astu)*)-\-  •  ■  .  , 

done 

/(a;  +  ctt)  =  a0  +  a1a;-|-a2a;8-|  |-  (at  -f  2a2 x  -|  )»-)  

e'est-a-dire : 

»+££'»'+  •  •  • 

si  cette  serie  est  convergente.    Or  elle  le  sera  toujours:    On  a 

X"  1  =*"«»  +  (n+  1)  a„+1      1  4  +  &±|i| a„+2  + 

^  -[-  to  —  , 


SUR  LES  SERIES. 


205 


1.2.  .«<?;"  (l  — ' 


w7 


as1  —  x1x%\  1 


1  —  x, 


\fnx  J 


—  \  =  zero ,  done  etc. 


XVII. 


MEM  01  RE  SUR  LES  FONCTIONS  TRANSCEND  ANTES  DE  LA  FORME  fyd.v, 
Oil  y  EST  UNE  FONCTION  ALGEBRIQUE  DE  x. 


§  1- 

Sur  la  forme  de  la  relation  la  plus  generate  possible  entre  un  nombre  quelconque 

d'integrales  de  la  forme  Jydx. 

Soient  fyxdx,  fy2dx,  .  .  .  fyudx,  un  nombre  quelconque  d'integrales  et 
supposons  qu'on  ait  entre  ces  fonctions  liquation  suivante: 

(p^Jy^x,  Jy*dx,  .  .  .  Jy^dx,  a;J=0==#, 

oh  (f  d&signe  une  fonction  entiere  de  fy\dx,  Jy^dx,  .  .  .  et  d'un  nombre 
quelconque  de  fonctions  algdbriques. 
En  diffeYentiant  il  viendra 

fi'  =  ?.;(rl).»+9.'(r,)ft+  ■  •  •  +<f'(r,)y„  +  <f'(x)  =  0. 

Nous  pourrons  supposer  que  B  =  0  est  irreductible  par  rapport  a 
alors  on  aura 

B=r>+Pr^  +  Ptff*~\  =0, 

Ii>  =  rl  >(kyf,  +  P')  +  [(k-l)Py^  +  P1']r>-*+  .  •  •  =0, 

flhtdx  =  —  ~  .  P=rfl, 

done 

R  =  r^  +  P=0. 


MEMOIKE   SUR  LES   FONCTIONS   TRANSCENDANTES   DE   LA   FORME  j'y  dx  etc. 


207 


P'—  ^ 


done 


+  ^  +  &  •  % .  r£j  3^)  =  —  , 

&  =  0, 


de  la: 


ft,  +  +  (k  vk       +  a^J  r Jj  H  =0 

0»'=O$  k^  +  ^-i^0?  si  11011  fc=L 

ce  qui  est  impossible,  done 

k  =  1 ,  et  P=  vt  x-\-Px. 

^= V  + 


Done 


En  general  on  aura  done 

!>  +  V-i  •  ^-i  +         •  CM  "I  h     ' +  *>o==  0 

ou        w8  .  .  .  y    t  sont  des  eonstantes.    Done  entin 
TJieoreme  I. 

e»  jfj y,  ^  +  c,/ yt  dx  +  c$fp9dat-\  1-  c„     & =  P, 

ou  P  fonction  algebrique  de  a?. 
Soit 

pa+^paiH  =o, 

irreductible,  Pj  ete.  etant  des  tbnetions  rationnelles  de 

*j  #i  Sto  J&1  •  •  •  9* 

On  aura 

(k  dP+  dU,)  Pk-X  +  [(k  -  1)  ft  c/P+  d«J  P*~8  H  =0; 

dP  I  I 


208        MEMOIRE  SUR  LES   FONCTIONS   TRANSCENDANTES   DE    LA   FORME  Jy  dx  etc. 

kdP+dR^O, 

par  suite  P= — P.  Done 

Theor&me  II. 

Cifytdx-^Csjysdx  +  •  •  •  +  cpfyf*dx  =  P, 
oh  P  fonction  ratioimelle  de  cc,       ?/27  z/37  .  .  .  y^. 

§  2.  ■ 

Trouver  la  relation  la  plus  generale  possible  entre  les  irctegrales  Jyxdx;  Jy%dx\   .  .  .  Jy^dx; 

log^;  logu2;  ...log«m. 

On  doit  avoir  d'abord 

Ci  fytdx-\- c2  f y9dx-\  \-  c^f  yM dx  =  P+  a4  log t>,  -f-  a2 log v2 -|  1- aJogvn , 

ou 

P=  fonet.  rat.  (aj,  yn  ?/2,  .  .  .  ^,  wn  »„■."..  wM). 

Supposons  que  z;m  soit  une  function  algebrique  des  quantites  x1  yu  yt1 
•  •  •  Vfxi  vii  v2i  •  •  •  vm-\  de  l'ordre  n,  et  soient  vm\  vm" ,  .  .  .  les  n  valeurs, 
on  aura 

Ci*/!  +  c22/2+  •  •  •  +  ^?/„==fonct.rat.(z,  yiy  ft,'.*.  #M,  «fc-.V.  O, 
equation  qui  aura  lieu  pour  une  valeur  quelconque  de  vm1  done 

Cl fyidx  +  c,fy2dx+  •  •  •  +c^c&  =  i(P'  +  p-+  .  .  . 

+  «ilog  ^+  •  •  ■  +a«-ilogw«-i+  —  ««log  .  .  .  v<S). 

En  general 

Theorerne  III. 

Ci  fyidx-\-csfy2dx-}-  ■  ■  •  -^rcflfyfldx  =  P+ai  log  ^-|-«2log  /2+  •  •  --[-«mlog^, 
ou  P,  £17  .  .  .  fm  sont  des  fonctions  rationnelles  de  xy  yt1  ya,  .  .  .  y^. 
Tkeorhme  IV. 

/ ft  (#j  Ik)  dx  +f %  (^2/2)  dx-\  Vfv*  dx 

=  P+a1logf1  +  a2log^+  •  •  •  -j-amlogfm. 


MEMOIRE  SUR  LES  FONCTIONS   TRANSCENDANTES   I)E   LA   FORME  fy  dx  etc.  209 

Theoreme  V.  S'il  est  possible  d'exprinier  y ip(x,  y)  dx  par  une  fonction 
algdbrique  de  as,  y,  logi^,  \ogv2  .  .  .  \ogvm,  on  pourra  toujours  exprimer  la 
meme  integrale  comme  il  suit: 

f  ffa  y)dx  =  P-\-al  log  tt  +  «2  log  t%  -)  1-  am  log  t.  . 

Theoreme  VI.    Supposons  que 

et  qu'il  soit  impossible  d'avoir  /*(?/,      as)  =  0,  je  dis  que 
f  y(x,  y)  dx  =  12, ,  y ^  (as,  yx)  dx  =  B2. 


En  effet 


dx 

equation  qui  doit  avoir  lieu  en  remplacant  yx  par  l'une  quelconque  des  valeurs 
de  cette  fonction:   ?//,  y/',  .  .  .  z/f,  done 

n .  f  (as,  y)  <fc  +  [  ^  (as,  y/)  +  yr,  (as,  y/)  -|  |-  ^  (as, 

jj-B'-|  h#(n))> 

done 

fip(x,  y)  dx  =  i  (fl*  +  /r-|  h  *")         ^  ~  *i  i 

et  par  suite 

f  tyi (xi  Ui)  dx  —  li  —  lix  —  Lit . 
Theorlme  VII.  Soit 

1  8  1 

ou  pQi  px,  .  .  8  sont  des  fbnetions  algdbriques  quelconques  telles  qu'il 

i 

soit  impossible  d'exprinier  sn  rationnellement  en  p01  $t,  .  .  .  pn_xi  8,  je  dis  que 

^ydx  =  H 

entraine  les  suivantes: 

»/  J       sn  J       Sn  J        S  n 

En  effet,  ayant 

^£  ±3  <ii?  =  «tfj>  "  )  =  <MS  "  ) 

on  doit  avoir  en  meme  temps 

27 

Tome  II. 


210       MEMOIKE   SUK  LES  FONCTIONS   TKANSCENDANTES    DE    LA   FORME  J'ydx  etc. 


1'V  ^ 


df(asn)—  ip(asn  )dx 
i  i 


d /(a*"1  sn  )—  sn)dx  j 

done 

i^o+^+^H  h^-i  =/(^)i 


74  -|-  a"1  22,  +  a-2  22,  H  (-  a-<-1)  2^.?  =  /(«  # "  ), 

i?0  +  «  ^"-^YA  +  a'^B,  -|  [-  «-<— V        =  /(a-4 

done 

»  R«  =/(*T )  +  «w/(«  «  "  )  H  h  ), 

et 

J  sn 

La  forme  de  la  fonction  rationnelle  et  logaritkmique  /  peut  etre  queleonque. 

§  5- 

/»  "V.._     m2   mn_ 

tiur  les  integrates  de  la  forme  y  —  J  f{x,  Y  R\,  YR*,  •  •  •  YRn)dw- 

Nous  pourrons  d'abord  supposer 

C  JL  _L  1 


et  de  Ik 


(a;  —  ax)  mi     —  a2)     . . .  (x  —  an)mn 
ou  ~  '  ~  »  —  j  •  •  •  sont  moindres  que  runite  et  reduits  a  leurs  plus  aim- 

//i  1        //1 2        Hi  3 

pies  expressions,  et  p  une  fonction  rationnelle.    On  en  tire 

fdx.p.(x-ai)    w>-«2)  ..(x-flj  '""=P. 


MEMOIRE   SUR  LES    FONCTIONS    TRANSCE  N I  >  A  N  I  KS    l)E    LA    FORME   fy  dr.  etc.  211 


1.    P  etant  une  fonction  alg^brique. 
Alors  on  aura 

P=  v  (x  ■ —  «i)     m'  (x  —  a2)     ™~  .  .  .  (x  —  a)t)    ,  ™" 
on  v  est  rati 0111  lei. 
On  tire  de  la 

l-h.\  ll--" 


dP  dv 

P        v     '     a; —  ai     '     a?  —  a  2     '  '     a  —  a„ 

 do  (x  —  ai)  (a?  —  a»)  • .  •  {x  —  a,)  -\- v(A0-\-  AjX -\  j-  An^xn-X) 

P  v  (x  —  «i)  (x  —  a^) ...  (x  —  a„) 

dP  pdx 
P       v  (x  —  Oi) . . .  (x  —  an) 

p  =  v{A1i  +  A1x'-\  ^An^xn-x)+d^{x  —  ax){x  —  a,)  .  .  .  (x  —  an). 

A)    v  =  xm. 

'  p=xm(A,  +  41x-]  (-A..^"-1) 

-f  m x'"-1  (J?0  +  ^  H  f-  Bn_x fr*  +  x% 

p  =  mB0  xm-x  +  (A0  +  mA)  zm  + +  mJB2)x™+1  H  

 h(^-i  +  w')^+""1- 

^x^dx.ix  —  a,)       .  .  .  (a  —  a„)       —  Bfl , 

x™  j  (a.  _  ai) '    ">  .  .  .  (a-  _an)     w"  |  =  mB0  Rm_x  +  (A.  +  mBx)  Rm-\  

n  +  m— 1  1 

A      —  n—  f-1 !-4-  k'2  4-  ■  •  ■  tt-— 1  positif,  done  A^  +  m  jamais  egal  a 
^  mi   '   ma   '  1   Wi I 

zero.     Par  consequent  on  aura 

!  _  i-  " 

E  .    ,  =  — As —     (z  —  O       •  •  •  (x  —  a») 

mB0        t>  ^w_-2  +  fflff— i  » 

^s^an-*^   "+"2* 


On  pent  done  exprimer 

IL+n-i  ^  *i  7l>n  «n  •  '  •  U«-*' 


27* 


212        MEM 01  RE  SUR  LES   F0NCTI0NS   TRANSCENDANTES   DE    LA   FORME  j'y  dx  etc. 

B)    v  =  7— • 

'  (iC  —  «)m 

A  +  ^i^H  hA-i-c-1  _  w  (ff0  +  Bi  x  j  L.  ^w-1  a-n-1  _|_ 


p  = 


(x  —  a)m  (x  —  a) 


,m  +  l 


A()  -f  At  x  -)-  h       a;"-1  =  ^ , 

j^+^h  h*n=/^ 

^  =  ^  +  («_«)^«  +  (*-«)Pj£  +  .  .  .  +{x^aT->_^^ 


y.r  my.?; 
^      (.r  —  «)"•        (a?  —  a)™*1 


'         m  f"a  9>(n-1)«  f(n)a 

rn  fa  cpa  —  mf'a      <Pa        2  ,   i .  2  . . .  (w -^1)  ~  m  i .  2  . . . n 

—  cr)"^1        («  —  a)w     '    (as  —  a)™-1  ~l       '  '   T~  ^  _  1 


Soit 


on  aura  done 


=  —  m/«  •        +  ((pa  —  mfa)  Sm  + 


~f"ll.2...(n-l)  ~~  TTtTTnj  *  ^ 


l-  w  +  l 


Done,  si  non  /o;==0,  on  pourra  exprimer  Sm+1  en  Sm,  £m_2,  .  .  .  S, 

i?0,         ...  i?„_2,  done 

#m+1  en        R0J  R^  .  .  .  Rn__2. 

Si  fa  =  01  on  aura  par  exemple:  a==ait  Done,  si  non  (pa  — mfa  =  0 
on  pourra  exprimer  £m  en  £m_x,  ,  . .  8U  R0,  Ru  .  .  .  i?„_2,  done 

£m  en  i?0,  R1  .  .  .  Rn  2. 

Or  on  a  • 

^H1_^r)(a;_a2)  •  •  •  (*-<*+(2\-^)-', 

done 


MEMOIRE  SUR  LES   PONCTIONS   TRANSCENDANTES   DE   LA   FORME  fydx  etc.  213 

<P «i  =  ( 1  —  ^  )  (a,  —      ...  (a,  —  a.), 
/'(a0  =  («i  .—  *■)••  ■  («i  —  «J. 

Done 

<p  a,  —  OTj^a,  ==  1 1  —         » )  («i  —  «i)  •  •  ■  {a  i  —  «„) , 
qui  ne  saurait  jamais  devenir  egal  a  zero.    Done  etc. 
Supposons  maintenant 

*  *„ 

1   1  

(\  Wl-  .•  v  771.. 

a;  — ...  {x  —  an)  , 

ou 

on  aura 

Co  +  d  x  A  1-  cn_2       H  ^  1  E*-  (-  1  ^- 

=  t>(4.  +  4l!B  +  •  •  •  +A^1x-i)  +  d£(B0  +  Blx+  ■  ■  ■  +Bn_1x-'  +  x"). 

v  =  r(x —  P)~v, 

(c0  +  Clx+  •  •  •  -I — e-^-  +  •  •  .)<r4r**mt(>h0)*>+  l&lr-fihrAfif* 

\  OS        CC  i  /  \  / 

x  —  ft  =  0,  f(x)  =  0,  impossible.  Done  v  entier,  mais  cela  est  de  meme  im- 
possible.   Done  nous  concluons  que  les  integrates 

sont  irreductibles  entre  elles. 

(co^o  +  c^H  h  c„_2  i?„_2  +  «i'i  +  *^H  h  **  *J 

est  done  toujours  une  fonction  transcendante. 

On  voit  que  le  nombre  des  transcendantes  eontenues  dans  l'intdgralc  ed 
independant  de  la  valeur  des  nombres. 


214       MKMOIRE  SUR  EES   FONCTIONS   TRANSCENDANTES   DE   LA   FORME  f  y  dx  etc. 


Reduction  des  intSgrales  R0,  Rl7  .  .  .  _R„_2;  $1   &  Vaide  de  functions 
logarithmiques  et  algebriques. 

Soit 

==  P-f-     log  0,  -f  a2  log  v2  -|  \-am  log 


(a;  —  rA,)'"i  .  .  .  (x  —  ajn«  =  a 
i 

a  =  #v 

A  x  ,    A  2  ,    .  .  • 

«/—  1  =  0, 

ou  les  racines  sont 

1 ,  (/J,  w2,  .  .  .  to1'- 1 . 

dx 


2 rk  K  a>*  +  2 a  log  (3Zsk  lk  o/)  =  -~  f 


/./• 


^  r4  a,  +  *  a  log  ^  A,  pitt^)  = 

+  ZaZ  f  log      (s,  A,  «,*'*)]  =  r 


vrv,  a, 


MEMOIKE  SUK  LES  FUNCTIONS   TRANSCENDANTES   1>E   LA    b'OKME    fy  dx  etc.  215 


/fjc  doc 
=  log  Oo  +  *i  K  +  *t  h  +  •  •  •  4-  **-3  K-x) 

-\-  lo  log  (,s0  -f-  co  S,  Ax  t|n  *>*  6'2  A2       •  •  •  ^"^"^V-i^-i) 
-|-  (o2  log  (.s0  -\-  u>*  $  kt  +  (o4    A2  +  '  •  •  +  wa"~2  *r-l  ^-1 ) 

+  ••  

+  co"-1  log  (s0  +  a/"1  ^  X,  +  s, ^  H  h  V-i  k-i ) 

=  $(x,  Kx)  =  log  0(1,)  +  co  log  d(co^)  +  co'log  Oiufk,)  +  •  •  •  +  to""1  log  6(0/-%). 

tout  au  plus  du  degre  —  1, 

fx  tout  au  plus  du  degre  (cUj  —  1), 

done : 

Degre  de  /jg  tout  an  plus  egal  a  E  (  —  -\-  —  --f-  •  •  •  -I — —1  —  1. 
Fx  =  (x-{\){x-[\)  .  .  .  (a -/?„), 

i;  (J?  +  ^       )  =  k;-  +  ™  #*o  +  •••+"     iry^  5J" ' 

=  ipx, 
O(coki/J  ft)  =  0. 

Si  Ton  fait  se  =  /?,  on  aura,  si  non^  =  0, 

M       iok  (x  —  (i)d  e(o)k  ipx)  _  cok  d  6(tok  ipx)  -j-iok(x  —  /?)  d*  #(>*  xpx) 
"fg  ~~  6(wk  xpxy  d  0(w*  if'x) 

done 

M=wk  tf>(fi). 

Done  si 

0(w*<  yfc)  =  0,   6(toe>  ipfc)  =  0,  ...  0K« VA)  =  °i 


on  aura 


216       MEM01RE    SUR   LES   FONCTIONS  TRANSCENDANTES  DE   LA   FORME  Jydx  etc. 

et  par  suite 

9(x,  id=J^+,*fW.nw+*iW.nw+.  •  •  +  <»vv,(/?„)./7 (/?„). 

II  reste  a  determiner  la  fonction  entiere  p.  Soit 

<t>x             ^    M           ,         ,        2  ,  ,        ,.  .  M 

;k=P-s^=p=e*  +  e>x+c*x  H  + 


XVIIL 


SUR  LA  RESOLUTION  ALGEBR1QUE  DES  EQUATIONS. 


Un  des  problem es  les  plus  interessans  de  l'algebre  est  celui  de  la  reso- 
lution algebrique  des  equations.  Aussi  on  trouve  que  presque  tous  les  g^o- 
metres  d'un  rang-  distingue  ont  traite  ce  sujet.  On  parvint  sans  difficulte  a 
l'expression  generale  des  racines  des  equations  des  quatre  premiers  degre's. 
On  decouvrit  pour  resoudre  ces  equations  une  methode  uniforuie  et  qu'on 
ci'oyait  pouvoir  appliquer  a  une  Equation  d'un  degre  quelconque;  mais  malgre' 
tous  les  efforts  d'un  Lagrange  et  d'autres  g^ometres  distingues  on  ne  put 
parvenir  au  but  propose.  Cela  fit  presumer  que  la  resolution  des  equations 
generales  etait  impossible  alg-ebriquement ;  mais  c'est  ce  qu'on  ne  pouvait 
pas  decider,  attendu  que  la  methode  adoptee  n'aurait  pu  conduire  a  des  con- 
clusions certaines  que  dans  le  cas  ou  les  equations  etaient  resolubles.  En 
eftet  on  se  proposait  de  resoudre  les  equations,  sans  savoir  si  cela  etait  pos- 
sible. Dans  ce  cas,  on  pourrait  bien  parvenir  a  la  resolution,  quoique  cela 
ne  fut  nullement  certain;  mais  si  par  malheur  la  resolution  etait  impossible, 
on  aurait  pu  la  chercker  une  eternite,  sans  la  trouver.  Pour  parvenir  inf'ail- 
liblement  a  quelque  chose  dans  cette  matiere,  il  faut  done  prendre  une 
autre  route.  On  doit  donner  au  probleme  une  forme  telle  qu'il  soit  toujours 
possible  de  le  resoudre,  ce  qu'on  peut  toujours  faire  d'un  probleme  quelcon- 
que. Au  lieu  de  demander  une  relation  dont  on  ne  sait  pas  si  elle  existe 
ou  non,  il  faut  demander  si  une  telle  relation  est  en  etfet  possible.  Par 
exemple,  •  dans  le  calcul  integral,  au  lieu  de  chercher,  a  l'aide  d'une  espece 
de  tatonnement  et  de  divination,  d'integrer  les  fonnules  differentielles,  il  faut 
plutot  chercher  s'il  est  possible  de  les  integrer  de  telle  ou  telle  maniere. 

Tome  H.  28 


218 


SUK   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 


En  presentant  mi  probleme  de  cette  maniere,  1'enonce  raeme  contient  le  gernie 
de  la  solution,  et  montre  la  route  qu'il  faut  prendre;  et  je  crois  qu'il  y  aura 
peu  de  cas  ou  Ton  ne  parvient  a  des  propositions  plus  ou  moins  importantes, 
dans  le  cas  meme  ou  Ton  ne  saurait  repondre  completement  a  la  question 
a  cause  de  la  complication  des  calculs.  Ce  qui  a  fait  que  cette  me'tliode, 
qui  est  sans  contredit  la  seule  scientifique,  parce  qu'elle  est  la  seule  dont  on 
sait  d'avance  qu'elle  peut  conduire  au  but  propose^  a  ete  peu  usitee  dans  les 
mathematiques,  c'est  Vextreme  complication  a  laquelle  elle  parait  etre  assu- 
jettie  dans  la  plupart  des  problemes,  sourtout  lorsqu'ils  ont  une  certaine 
generalite;  mais  dans  beaucoup  de  cas  cette  complication  n'est  qu'apparente  et 
s'evanouira  des  le  premier  abord.  J'ai  traits  plusieurs  branches  de  l'analyse 
de  cette  maniere,  et  quoique  je  me  sois  souvent  propose*  des  problemes  qui 
ont  surpass^  mes  forces,  je  suis  neanmoins  parvenu  a  mi  grand  nombre  de 
resultats  generaux  qui  jettent  un  grand  jour  sur  la  nature  des  quantites  dont 
la  connaissance  est  l'objet  des  mathematiques.  C'est  surtout  dans  le  calcul 
integral  que  cette  methode  est  facile  a  appliquer.  Je  donnerai  dans  une 
autre  occasion  les  resultats  auxquels  je  suis  parvenu  dans  ces  recherches,  et 
le  procede  qui  m'y  a  conduit.  Dans  ce  memoire  je  vais  traiter  le  probleme 
de  la  resolution  algebrique  des  equations,  dans  toute  sa  generalite.  Le  pre- 
mier, et,  si  je  ne  me  trompe,  le  seul  qui  avant  moi  ait  cherche  a  d^montrer 
l'impossibilite  de  la  resolution  algebrique  des  equations  generales,  est  le  geo- 
metre  Ruffini;  mais  son  memoire  est  tellement  complique*  qu'il  est  tres  diffi- 
cile de  juger  de  la  justesse  de  son  raisonnement.  II  me  parait  que  son  rai-  * 
sonnement  n'est  pas  toujours  satisfaisant.  Je  crois  que  la  demonstration  que 
j'ai  donnee  dans  le  premier  cahier  de  ce  journal*),  ne  laisse  rien  a  desirer 
du  cote  de  la  rigueur;  mais  elle  n'a  pas  toute  la  simplicite  dont  elle  est 
susceptible.  Je  suis  parvenu  a  une  autre  demonstration,  fondee  sur  les 
memes  principes,  mais  plus  simple,  en  cherchant  a  resoudre  un  probleme 
plus  general. 

On  sait  que  toute  expression  algebrique  peut  satisfaire  a  une  equation 
(run  degre  plus  ou  moins  elevd,  selon  la  nature  particuliere  de  cette  expres- 
sion. 11  y  a  de  cette  maniere  une  infinite*  d'equations  particulieres  qui  sont 
resolubles  algdbriquement.  De  la  derivent  naturel lenient  les  deux  proble- 
mes suivans,  dont  la  solution  complete  comprend  toute  la  theorie  de  la  reso- 
lution algebrique  des  equations,  savoir: 


*)    T.  I.,  p.  06—87  de  cette  edition. 


SUR   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 


219 


1.  Trouver  toutes  les  equations  d'un   degrd  determine'  quelconque  qui 
soient  resolubles  algebriquement. 

2.  Juger  si  une  equation  donned  est  resoluble  algebriquement,  ou  non. 
Cest  la  consideration  de  ces  deux  problemes  qui  est  l'objet  de  ce  m6- 

moire,  et  quoique  nous  n'en  donnions  pas  la  solution  complete,  nous  indique- 
rons  neanmoins  des  nioyens  surs  poar  y  parvenir.  On  voit  que  ces  deux 
problemes  sont  intimement  lids  entre  eux,  en  sorte  que  la  solution  du  pre- 
mier doit  conduire  a  celle  du  second.  Dans  le  fond,  ces  deux  problemes 
sont  les  memes.  Dans  le  cours  des  reclierches  on  parviendra  a  plusieurs 
propositions  geneYales  sur  les  equations  par  rapport  a  leur  re'solubilite'  et  a 
la  forme  des  racines.  Cest  en  ces  proprietes  general es  que  consiste  verita- 
blement  la  theorie  des  equations  quant  a  leur  resolution  algebrique,  car  il 
importe  peu  si  Ton  sait  qu'une  equation  d'une  forme  particuliere  est  resoluble 
ou  non.  Une  de  ces  proprietes  gendrales  est  par  exemple  qu'il  est  impossible 
de  resoudre  algebriquement  les  equations  generales  passe  le  quatrieme  degre. 

Pour  plus  de  clarte  nous  allons  d'abord  analyser  en  peu  de  mots  le 
probleme  propose. 

D'abord  qu'est  ce  que  cela  veut  dire  que  de  satisfaire  algebriquement  a 
une  equation  algebrique?  Avant  tout  il  faut  fixer  le  sens  de  cette  expres- 
sion. Lorsqu'il  s'agit  d'une  equation  gendrale,  dont  tous  les  coefficiens  peu- 
vent  par  consequent  etre  regardes  comme  des  variables  independantes,  la 
resolution  d'une  telle  equation  doit  consister  a  exprimer  les  racines  par  des 
functions  alg^briques  des  coefficiens.  Ces  fonctions  pouiTont,  selon  la  con- 
ception vulgaire  de  ce  mot,  contenir  des  quantites  constantes  quelconqurs, 
algebriques  ou  non.  On  pourra  y  ajouter,  si  Ton  veut,  comme  condition 
particuliere  que  ces  constantes  seront  de  meme  des  quantites  algebriques;  ce 
qui  modifierait  un  peu  le  probleme.  En  general,  il  y  a  deux  cas  ditferens 
selon  que  les  coefficiens  contiendront  des  quantitds  variables,  ou  non.  Dans 
le  premier  cas,  les  coefficiens  seront  des  fonctions  rationnelles  d'un  certain 
nombre  de  qualities  x,  z,  z\  z'\  etc.,  qui  contiendront  au  moins  une  vari- 
able independante  x.  Nous  supposons  que  les  autres  sont  des  fonctions  quel- 
conques  de  celle-la.  Dans  ce  cas,  nous  dirons  qu'on  peut  satisfaire  algebri- 
quement a  l'equation  proposde,  si  Ton  peut  y  satisfaire  en  mettant  au  lieu 
de  l'inconnue  une  fonction  algebrique  de  x,  z,  z\  z" ,  etc.  Nous  dirons  de 
meme  que  l'equation  est  rdsoluble  algebriquement,  si  Ton  peut  exprimer  tou- 
tes les  racines  de  cette  maniere.    L'expression  d'une  racine  pourra,  dans  ce 

28* 


220 


SUR  LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE    DES  EQUATIONS. 


cas  de  coefficiens  variables,  contenir  des  quantites  constantes  quelconques, 
algebriques  ou  non. 

Dans  le  second  cas,  oil  Ton  regarde  les  coefficiens  comme  des  quantites 
constantes,  on  peut  concevoir  que  ces  coefficiens  sont  formes  d'autres  quan- 
tity constantes  a  l'aide  d' operations  rationnelles.  Designons  ces  dernieres 
quantite's  par  «,  /?,  .  .  .  ,  nous  dirons  qu'on  peut  satisfaire  algebriquement 
a  l'equation  proposee,  s'il  est  possible  d'exprimer  une  ou  plusieurs  racines 
en  «,/?,/,...  a  l'aide  d'operations  algebriques.  Si  Ton  peut  exprimer  tou- 
tes  les  racines  de  cette  maniere,  nous  dirons  que  l'equation  est  resoluble  al- 
gebriquement 5  «,  /?,  y1  .  .  .  pourront  d'ailleurs  etre  quelconques,  algebriques 
ou  non.  Dans  le  cas  particulier  011  tous  les  coefficiens  sont  rationnels,  on 
peut  done  satisfaire  algebriquement  a  l'equation,  si  une  ou  plusieurs  de  ses 
racines  sont  des  quantites  algebriques. 

Nous  avons  distingue'  deux  especes  d'^quations,  celles  qui  sont  resolubles 
algebriquement,  et  celles  auxquelles  on  peut  satisfaire  algebriquement.  En 
eftet,  on  sait  qu'il  y  a  des  equations  dont  une  ou  plusieurs  racines  sont  al- 
gebriques, sans  qu'on  puisse  affirmer  la  merae  chose  pour  toutes  les  racines. 

Cela  pose*,  la  marche  naturelle  pour  rdsoudre  notre  probleme  se  presente 
d'elle-meme  d'apres  l'enonce,  savoir  il  faut  substituer  dans  l'equation  propo- 
see, a  la  place  de  rinconnue,  l'expression  algebrique  la  plus  generale,  et  en- 
suite  cherclier  s'il  est  possible  d'y  satisfaire  de  cette  maniere.  Pour  cela  il 
faut  avoir  l'expression  generale  d'une  quantity  algebrique  et  d'une  fonction 
algebrique.    On  aura  done  d'abord  le  probleme  suivant: 

"Trouver  la  forme  la  plus  generale  d'une  expression  algebrique." 

Apres  avoir  trouve  cette  forme,  on  aura  l'expression  d'une  racine  alge- 
brique d'une  equation  quelconque. 

La  premiere  condition  a  laquelle  cette  expression  algebrique  doit  etre 
assujettie,  est  qu'elle  doit  satisfaire  k  une  equation  algebrique.  Or,  comme 
on  sait,  elle  peut  le  faire  dans  toute  sa  general  ite.  Cette  premiere  condition 
est  done  remplie  d'elle-meme.  Pour  savoir  maintenant  si  elle  peut  etre  par- 
ticularised de  sorte  qu'elle  satisfasse  a  l'equation  proposee,  il  faut  cherclier 
toutes  les  equations  auxquelles  elle  peut  satisfaire,  et  ensuite  comparer  ces 
equations  a  la  proposee.    On  aura  done  ce  probleme: 

"Trouver  toutes  les  Equations  possibles  auxquelles  une  fonction  alge- 
brique peut  satisfaire". 

11  est  clair  qu'une  meme  fonction  algebrique  peut  satisfaire  a  une  infi- 
nite' d'equations  differentes.    Done  lorsque  liquation  proposee  peut  etre  satis- 


SDR   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS.  221 

faite  algebriquement,  il  y  aura  deux  cas;  ou  cette  Equation  sera  la  moins 
elevee  a  laquelle  elle  puisse  satisfaire,  ou  il  doit  en  exister  une  autre  de  la 
meme  forme  a  laquelle  elle  puisse  satisfaire,  qui  est  d'un  degre*  nioins  eieve, 
et  qui  est  la  plus  simple.  Dans  le  premier  cas,  nous  dirons  que  l  iquation 
est  irreductible,  et  dans  l'autre,  qu'elle  est  re\luctible.  Le  probleme  propose 
se  decompose  ainsi  en  ces  deux  autres: 

1.  "Juger  si  une  equation  proposee  est  r^ductible  ou  non". 

2.  "Juger  si  une  equation  irreductible  peut  etre  satisfaite  algebriquement 
ou  non". 

Consid^rons  d'abord  le  second  probleme.  L'equation  proposee  etant  irre- 
ductible, elle  sera  l'equation  la  plus  simple  a  laquelle  l'expression  algebrique 
cherchee  puisse  satisfaire.  Done  pour  s'assurer  si  elle  peut  etre  satisfaite  ou 
non,  il  faut  chercher  liquation  la  nioins  Elevee  a  laquelle  une  expression 
algebrique  puisse  satisfaire,  et  ensuite  comparer  cette  equation  a  l'equation 
proposee.    De  la  nait  le  probleme: 

"Trouver  l'equation  la  moins  elevee  a  laquelle  une  fonction  algebri- 
que puisse  satisfaire". 

La  solution  de  ce  probleme  sera  l'objet  d'un  second  paragraplie.  On 
aura  ainsi  toutes  les  equations  irre'ductibles  qui  puissent  etre  satisfaites  alge- 
briquement.    L'analyse  conduit  aux  theoremes  suivans: 

1.  "Si  une  equation  irreductible  peut  etre  satisfaite  algebriquement,  elle 
est  en  meme  temps  resoluble  algebriquement,  et  toutes  les  racines  ponr- 
ront  etre  representees  par  la  meme  expression,  en  donnant  a  des  radi- 
caux  qui  s'y  trouvent,  toutes  leurs  valeurs". 

2.  "Si  une  expression  algebrique  satisfait  a  une  equation  quelconque,  on 
pourra  toujours  lui  donner  une  forme  telle  qu'elle  y  satismsse  encore, 
en  attribuant  a  tous  les  ditferens  radicaux  dont  elle  se  compose,  tou- 
tes les  valeurs  dont  ils  sont  susceptibles". 

3.  "Le  degre  d'une  equation  irreductible,  resoluble  algebriquement,  est 
necessairement  le  produit  d'un  certain  nombre  d'exposans  de  radicaux 
qui  se  trouvent  dans  l'expression  des  racines". 

Ayant  ainsi  montre  comment  on  peut  parvenir  a  l'equation  la  moins 
elevee  a  laquelle  satisfasse  une  expression  algebrique  quelconque,  la  marche 
la  plus  naturelle  serait  de  former  cette  equation,  et  de  la  comparer  a  l'e- 
quation proposee,  mais  on  tombe  ici  dans  des  difficult^  qui  parakgent  ...su.- 
montables.  Car  quoiqu'on  ait  assigne*  une  regie  generale  pour  former  dans 
chaque  cas  particulier  l'equation  la  plus  simple,  on  est  lorn  d'avoir  par  la 


222 


SUR  LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 


l'equation  menie.  Et  quand  merae  on  parviendrait  a  trouver  cette  Equation, 
comment  juger  si  des  coefficiens  d'nne  telle  complication  peuvent  en  effet 
etre  egaux  a  ceux  de  l'equation  proposee?  Mais  je  suis  parvenu  an  but  pro- 
pose en  suivant  une  autre  route,  savoir  en  generalisant  le  probleme. 

D'abord  l'equation  etant  donnee,  son  degre  le  sera  de  meme.  II  se  pre- 
sente  done  tout  d'abord  ce  probleme: 

"Trouver  l'expression  algebrique  la  plus  generale  qui  puisse  satisfaire 
a  une  equation  d'un  degre  donne". 

On  est  conduit  naturellement  a  considerer  deux  cas,  selon  que  le  degre 
de  l'equation  est  un  nombre  premier  ou  non. 

Quoique  nous  n'ayons  pas  donne  la  solution  complete  de  ce  probleme, 
neanmoins  la  marche  naturelle  de  la  solution  a  conduit  a  plusieurs  proposi- 
tions generales,  tres  remarquables  en  elles-memes,  et  qui  out  conduit  a  la 
solution  du  probleme  dont  nous  nous  occupons.  Les  plus  importantes  de  ces 
propositions  sont  les  suivantes: 

1.  "Si  une  equation  irreductible  d'un  degre  premier  fi  est  resoluble  al- 
gebriquement, les  racines  auront  la  forme  suivante: 

A  etant  une  quantite  rationnelle,  et  Eiy  R2,  ...  R  x  les  racines  d'une 
equation  du  degre  a  —  1". 

2.  "Si  une  equation  irreductible  dont  le  degre*  est  une  puissance  (Tun 
nombre  premier  /xa,  est  resoluble  algebriquement,  il  doit  arriver  de 
deux  choses  1'une;  ou  l'equation  est  decomposable  en  p*-*  equations, 
chacune  du  degre  pP,  et  dont  les  coefficiens  dependront  d'equations 
du  degre*  fi"-*\  ou  bien  on  pourra  exprimer  l'une  quelconque  des  raci- 
nes par  la  formule 

oh  A  est  une  quantite  rationnelle,  et  BX1  B2,  .  .  .  11  v  des  racines  d'une 
meme  equation  du  degre  v,  ce  dernier  nombre  etant  tout  au  plus  egal 
a  p«  —  l«. 

3.  "Si  une  equation  irreductible  de  degre*  divisible  par  des  nombres 
premiers  differens  entre  eux,  est  resoluble  algebriquement,  on  peut 
toujours  decomposer  ft  en  deux  facteurs  ax  et  tu21  de  sorte  que  l'equife- 
tion  proposee  soit  decomposable  en  iui  equations,  chacune  du  degre 
^jf,  et  dont  les  coefficiens  dependent  d'equations  du  degre*  fa". 


SUR   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 


'2'2't 


4.  "Si  une  equation  irreductible  du  degre  //",  oil  u  est  premier,  est  reso- 
luble algebriquement,  on  pourra  toujours  exprimer  une  quclconque  des 
racines  par  la  formule: 

y=/{VB1,  yw„  ...  ye.), 

oh  f  designe  une  fonction  rationnelle  et  symetrique  des  radicaux  entre 
les  parentheses,  et         R21  ...  11  a  des  racines  d'une  meme  equation 
dont  le  degre  est  tout  au  plus  egal  a      —  1". 
Ces  theoremes  sont  les  plus  remarquables  auxquels  je  sois  parvenu,  mais 
outre  cela  on  trouvera  dans  le  cours  du  memoire  une  foule  d'autres  proprie- 
tes  generales  des  racines,  proprietes  qu'il  serait  trop  long  de  rapporter  ici. 
Je  dirai  seulement  un  mot  sur  la  nature  des  radicaux  qui  pourront  se  trou- 
ver dans  I'expression  des  racines.     D'abord  le  troisieme  theorenie  fait  voir 
que,  si  le  degre  d'une  equation  irreductible  est  represente  par 

i/"'    ua-    u""  lla'° 

il  ne  pourra  se  trouver  dans  I'expression  des  racines  d'autres  radicaux  que 
ceux  qui  pourront  se  trouver  dans  I'expression  des  racines  d'equations  des  de- 

gres  ft*',  pS-,  ,u£,  .  .  .  fO°> 

Des  theoremes  generaux  auxquels  on  est  ainsi  parvenu,  on  deduit  ensuite 
une  regie  generale  pour  reconnaitre  si  une  equation  proposee  est  resoluble  ou 
non.  En  effet,  on  est  conduit  a  ce  resultat  remarquable,  que  si  une  equation 
irreductible  est  resoluble  algebriquement,  on  pourra  flans  tons  les  ens  trouver 
les  racines  a  l'aide  de  la  m&hode  de  Lagrange,  proposee  pour  la  r6»Iutton  des 
equations;  savoir,  en  suivant  la  marche  de  Lagrange  on  doit  parvenir  a  des 
equations  qui  aient  au  moins  une  racine  qui  piusse  s'exprimer  rati. amel lenient 
par  les  coefficient  II  y  a  plus,  Lagrange  a  fait  voir  qu'oii  pent  raniener  la 
resolution  d'une  equation  du  degre  a  celle  de  Equations  respec- 

tivement  des  degres  ^  l'aide  d'une  equation  du  degre 

Nous  demontrerons  que  e'est  cette  equation  qui  doit  ndcessairement  avoir  au 
moins  une  racine  exprimable  rationnellement  par  ses  coefficiens  pour  que  1  e- 
quation  proposee  soit  resoluble  algebriquement. 

Done,  si  cette  condition  n'est  pas  remplie,  e'est  une  preuve  incontestable 
que  liquation  n'est  pas  resoluble;  mais  il  est  a  remarquer  qu'elle  pent  etre 
remplie  sans  que  l'equation  soit  en  effet  resoluble  algebriquement.  Pour  le 
reconnaitre,  il  faut  encore  soumettre  les  Equations  auxiliaires  au  meme  exanien. 
Cependant  dans  le  cas  ou  le  degre  de  la  proposee  est  un  nombre  prenuer,  la 
premiere  condition  suffira  toujours,  comnie  nous  le  montrerons.     De  ce  qui 


224 


SUE   LA   RESOLUTION  ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 


precede,  il  a  ete  facile  ensuite  de  tirer  coinme  corollaire  qu'il  est  impossible 
de  resoudre  les  equations  generales. 

§  1- 

Determination  de  la  forme  genSrale  d'une  expression  algebrique. 

Comme  nous  l'avons  remarque  plus  haut,  il  faut  avaut  tout  connaitre  la 
forme  generale  d'une  expression  algebrique.  Cette  forme  doit  se  deduire  d'une 
definition  generale;  la  voici: 

"Une  quantite  y  est  dite  pouvoir  s'exprimer  algebriquement  par  plu- 
sieurs  autres  quantites,  lorsqu'on  peut  la  former  de  ces  dernieres  a  l'aide 
d'un  nombre  limite  des  operations  suivantes: 

1.  Addition.      2.  Soustraction.      3.  Multiplication.       4.  Division. 
5.  Extraction  de  racines  avec  des  exposans  premiers". 
Nous  n'avons  pas  parmi  ces  operations  compte'  l'elevation  a  des  puissances 
entieres  et  l'extraction  de  racines  avec  des  exposans  composes,  parce  qu'elles 
ne  sont  pas  necessaires,  la  premiere  etant  contenue  dans  la  multiplication,  et 
la  seconde  dans  l'extraction  de  racines  avec  des  exposans  premiers. 

Si  les  trois  premieres  operations  ci-dessus  sont  seules  necessaires  pour  for- 
mer la  quantite  7/,  elle  est  dite  rationnelle  et  entiere  par  rapport  aux  quanti- 
tes connues,  et  si  les  quatre  premieres  operations  sont  seules  necessaires,  elle  est 
dite  rationnelle.  D'apres  la  nature  des  quantites  connues  nous  ferons  les  di- 
stinctions suivantes : 

1.  Une  quantite  qui  peut  s'exprimer  algebriquement  par  l'unite  s'appelle  un 
nombre  algebrique;  si  elle  peut  s'exprimer  rationnellement  par  l'unite, 
elle  s'appelle  un  nombre  rationnel,  et  si  elle  peut  etre  formee  de  l'unite 
par  addition,  soustraction  et  multiplication,  elle  s'appelle  un  nombre  entier. 

2.  Si  les  quantites  connues  contiennent  une  ou  plusieurs  quantites  variables, 
la  quantite*  y  est  dite  fonction  algebrique,  rationnelle  ou  entiere  de  ces 
quantites  selon  la  nature  des  operations  necessaires  pour  la  former.  Dans 
ce  cas  on  regarde  comme  quantite  connue  toute  quantite  constante. 

A  l'aide  de  ces  definitions  on  ^tablira  sans  peine  les  propositions  suivan- 
tes, connues  depuis  longtemps: 
1.  Une  quantite  y  exprimable  entierement  par  les  quantites 

peut  etre  formee  par  1' addition  de  plusieurs  termes  de  la  forme 

A  ^tant  un  nombre  entier  et  wil7  ms,  .  .  .  mn  des  nombres  en  tiers  en  y 
comprenant  z^ro. 


SUR   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DM   EQUATIONS.  225 

2.  Une  quantite  y  exprimable  mtionneHemeilt  pur  «n  «2  .  .  .  an  pourra  tou- 
jours se  mettre  soils  la  forme 

J  ft 

ou  ?/x  et  //2  sont  exprimes  entierement  pur  les  memeS  quantity. 

3.  Un  nonibre  ration  nel  pourra  toujours  etre  reduit  a  la  forme 

ou  yl  et  7/a  sont  des  nombres  entiers  positifs,  premiers  entre  eiLx. 

4.  Une  fonction  entiere  y  de  plusieurs  quantity  variables  xt1  .  .  .  .<•„ 
pourra  toujours  etre  fomiee  par  l'addition  d'un  nonibre  liniite  de  tennes 
de  la  forme 

A  .  x™1 .  x™*  .  .  .  asj" , 

ou  A  est  une  quantite  constante  et  mn  m2,  .  .  .  mn  des  nombres  entiers 
en  y  comprenant  zero. 

5.  Une  fonetion  rationnelle  y  de  plusieurs  quantites  .r17  x2  .  .  .  xn  pourra 
toujours  se  reduire  a  la  forme 

ou  y   et  y   sont  des  fonctions  entieres  qui  n'ont  point  de  faeteur  eonunun. 

Cela  pose,  il  nous  reste  a  determiner  la  tonne  des  expressions  alge*briques 
en  general. 

Quelle  que  soit  U  forme  d'une  expression  algebrique,  elle  doit  d'abord 
contenir  un  nombre  limite  de  radieaux.  Deagnous  tons  les  radieaux  difte- 
rens  par 

/*,  f*2  W3  f**  

yg>\  yw„  prv  . . 

il  est  clair  que  la  quantite  proposee  pourra  s'exprimer  rationnellement  par  ces 
radieaux  et  les  quantites  connues.     Uesignons  eette  quantite  par 

Les  radieaux  qui  eomposent  une  expression  ali-vbrique  peuvent  etre  de 
deux  espeees:  ou  ils  sont  neoessaires  pour  former  I'expression,  ou  non.  S'ils 
ne  sont  pas  necessaires,  on  pent  les  chasser,  et  alors  Impression  proposed  eon- 
tiendra  un  nombre  moindre  de  radieaux.     De  la  il  suit  qu'on  pent  toujours 

o<) 

Tome  II. 


226  SUK   LA    RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 

supposer  que  les  radicaux  soient  tels  qu'il  soit  impossible  d'exprimer  l'expres- 
sion algebrique  par  one  partie  cles  radicaux  qui  s'y  trouveut. 

Cela  pose,  comme  le  nombre  des  radicaux  est  limits,  il  s'ensuit  que  parmi 
les  radicaux,  il  doit  se  trouver  au  moins  uu  qui  ne  soit  pas  coutenu  sous  un 

Pi   & 

autre  radical.  Supposons  que  \^E1  soit  uu  tel  radical,  la  quantity  Rx  pourra 
toujours  s'exprimer  ratiouuellement  par  les  autres  radicaux  et  les  quantites 
connues. 

Maintenant  y  est  uue  fbuctiou  ratiouuelle  des  radicaux  et  des  quantites 
connues;  done  on  peut  faire 

J  y* 

oil  yl  et  y2  sont  des  expressions  entieres.    Done  on  pourra  d'abord  faire 

J  y* 

oh  P0,  P,,  .  .  .  Qoy  Qt1  .  .  .  sont  des  expressions  rationnelles  des  quantites 
connues  et  des  autres  radicaux.  Or  on  peut  encore  simplifier  beaucoup  cette 
expression.    D'abord  designons  par 

y%  j  •  •  •  y2 

»i   

les  valeurs  que  prendra  y2  en  niettant  au  lfeu  de  fjft  les  valeurs  w}/22~, 

eryWi.  •  •  w^-1]//^,  uj  etant  une  racine  imaginaire  de  l'equation  aA  —  1  =  0: 

**  ■ 

on  sait  que  le  radical  }/R1  et  la  quantite  w  disparaitront  de  l'expression  du 
produit 

et  que  l'expression    y^J^'  y2"  .  .  .  y{£~l)    sera  ratiouuelle  en  fSt  sans  w. 
On  aura  done 

ls^yi-yt-y*"-  -y(t-l)z:^  z 

oil  2,  est  une  fonction  entiere  des  quantites  connues  et  des  radicaux  Rfi  , 


>*1 

'V-.+pj 

jft  y 

vVPj 

fx  \ 

SUR   LA   RESOLUTION    ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS.  227 

7?3%  .  .  .  ,  et  z  une  fonetion  entire  des  quantites  commas  et  des  radicaux 

JL        J_  J_ 

En  faisant  done 


on  aura 


Or  on  a 


P„  +  P, .  ll  «■  -f&.iJAH  h  ^,  • , 


f  = + f  •«.'■+•••+ £  •  *'*  • 

ft,  ft,-\-l  J_ 

jRi'»'  =  JBr,  Jfcj.J?/'  etc., 


done  on  pourra  enfin  supposer 

yc=P#  +  P1.51^  +  P,..B1£+  •  •  •  +P„1„1.#1^\ 
oil  P0,  P1?  .  .  .  PM_i  et  1?!  pourront  s'exprimer  raitomieHement  par  les  quan- 

tites  connues  et  les  radicaux  It^-  ,  B3"'  ,  etc. 

Maintenant  les  quantites  P0,  .  .  .  Rx  etant  des  expressions  algebriques, 
mais  contenant  un  radical  de  moins,  on  pourra  les  mettre  sous  une  forme 

semblable  a  celle  de  y.    Et  si  Ton  designe  par  un  radical  qui  pe  w 

trouve  contenu  sous  aucun  des  autres  radicaux,  les  expressions  dont  il  s'agit 
pourront  se  mettre  sous  la  forme 

P-  +  P1'.R,*  +  P,'.  R,\+  ■■■+  P'„,-.  •  - 
oil  i?2    P0'  Pj'      ,'P'  _!  pourront  s'exprimer  rationnellement  par  les  quan- 

tites  connues  et  les  radicaux"  Mf1 ,  P/4  ?  etc- 

En  continuant  ainsi,  on  doit  parvenir  enfin  a  des  expressions  qui  06  oon- 
tiendront  aucun  radical,  et  qui  par  Conseq iient  teront  rationm-lles  par  rapport 
aux  quantites  connues. 

Dans  ce  qui  suit  nous  avons  besoin  de  distinguer  les  expressions  alge- 
briques  selon  le  nombre  des  radicaux  qu'elles  contiennent.  Nous  nous  servi- 
rons  de  l'expression  suivante.  Une  expression  algebrique  qui,  outre  les  quan- 
tites connues,  ne  contient  qu'un  nombre  n  de  radicaux,  sera  appetee  expres- 
sion algebrique  de  l'ordre  n.  Ainsi  par  exemple  en  supposant  connues  les 
quantites  ^2  et  j^,  la  quantite 

29* 


228  SUR   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQ^UE   DES  EQUATIONS. 


p + 1/3  - ~fi + p + 1/5 + y^ + y  3  -  p + y* 

.sera  une  expression  algebrique  du  second  ordre,  car  outre"  les  quantites  |/2, 
y?T,  elle  ne  contient  que  les  deux  radicaux 


Ys-fi+'fii,  j/Vif -fa  +yi ys + is 


Determination  (le  U Aquation  la  moins  elevee  a  laqmlle  pnisse  satis f aire  vne 
expression  algebrique  donnAe. 

Pour  simplifier  les  expressions,  iioils  nous  servirons  des  notations  suivantes: 

1.  Nous  designerons  par  Ann  Bnn  G'm,  .  .  .  des  expressions   algebrique^  de 
l'ordre  m. 

2.  Si  dans   Am=2hJrVi^  +  ■  •  •  +iV-i(y^v     011  sobstitae  a  la  place 

de  yS  successivement  c»y2?,  £u8ySB,  .  .  .  o^-1)^,  <m  «j  est  une  ra- 
cine  imaginaire  de  l'equation  pt> — 1=0,  nous  designerons  le  produit 
de  toutes  les  quantites  ainsi  fbrmees  par  TTAm. 

3.  Si  tous  les  -  coefficient  d'une  equation 

yn  +  A^  +  AJlf-*^  =0, 

sont  des  expressions  algebriques  de  l'ordre  m,  nous  dirons  que  cette  equa- 
tion est  de  l'ordre  m.  Nous  designerons  son  premier  menibre  par  m\ 
et  le  degre  de  cette  equation  par  (J  (f(y1  m). 

Cela  pose,  nous  allons  successivement  etablir  les  theoremes  suivans: 
Tkeorhme  L    Une  equation  telle  que 

W  'o+^+WM  

oil  fft,  /n  .  .  .  tft  _t  sont  exprimes  rationnellement  par  co,  les  quantites  eonnues 

-L  _L 

et  les  radicaux  y/> ,  yz^  ,  ..  .  .  ,    donnera  separement 
(/*)  *0  =  0,     =  0,  f2  =  0,  ...         =  0. 


SUR  LA    RESOLUTION   ALGEBRIQUE   1>ES  EQUATIONS.  229 

•  1 

Demonstration.    Soit         =  z,  on  aura  les  deux  equations 

W  Hf**H  M**«^=»ft 

Si  done  les  eoefficiens  £0,  tll  etc.  ne  sont  pas  egaux  a  zero,  $  sera  one 
r; i cine  de  liquation  (#).    Supposons  que  liquation: 

soit  une  equation  irreductible  a  laquelle  puisse  satistaire  3,  ,s0,  .Sj,  etc.  etant 
des  quantites  de  la  meme  nature  que  t01  ttJ  .  .  .  et  &  un  noinbre  qui 

est  necessairement  moindre  que  ux.  Toutes  les  racines  de  cette  Equation  doi- 
vent  se  trouver  panni  celles  de  liquation 

Z"<  —  yi  =  0. 

Or  si  z  est  une  racine,  une  autre  quelconque  pourra  etre  representee  par 
mv  z\  done,  si  k  est  plus  grand  que  1'unite,  l'equation  doit  encore  etre  satis- 
faite  en  niettant  wr  z  au  lieu  de  z.    Cela  donne 

0  =  s{)  -f  s,  w v  z  -|  [-  sk^  ioik-i)y  zk~x  +  U)kv  zk, 

d'ou  Ton  tire,  en  la  combinant  avec  la  precedente, 
0  =  s1(uf—  1)H  hK"~ 

Maintenant  cette  equation,  qui  n'est  que  du  degre'  k — 1,  ne  pent  sub- 
sister,  a  moins  que  toiLs  ses  coefneiens  ne  soient  separe'ment  egaux  a  zero.  11 
faut  done  qu'on  ait 

1  =z0,    on    (Okv=  1, 

ce  qui  est  impossible,  en  reniarquant  que  est  un  nombre  premier.  11  Www 
done  que  h  ==  1 ,  or  cela  donne 

s0  +  z  =  °> 

d'oii 

Pi 

2 = fii  =  —  So  , 

ce  qui  est  de  meme  impossible.    Les  equations  (/?)  auront  done  lieu. 
Theorems  VL    Si  une  equation, 

w)  =  °» 

est  satistaite  par  une  expression  algebri<|iui : 


230 


SUE   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE    DES  EQUATIONS 


!/=2>o+P1}/?J1-\  « 

de  Tordre  n,  ou  n  est  plus  grand  que  m,  elle  sera  encore  satisfaite  en  met- 

tant  an  lieu  de  ]/y   toutes  les  valeurs  to]/?^,    io2  yy1  etc. 

TJieorhme  ILL    Si  les  deux  equations: 

(«)  w)  =  0  et  ^(t/,  w)  =  0, 

desquelles  la  premiere  est  irreductible,  et  ou  n^m,  ont  une  racine  com? 
mune,  il  faut  que 

En  effet,  quel  que  soit  (fjjy,  n)1  nous  pourrons  faire 
(fx  (y>  w)  =/(&      •  H?/,  m)  +  m), 
011  le  degre  de  j^y,  m)  est  nioindre  que  celui  de  (/)(?y,  m).     II  faut  done,  a 
cause  des  equations  (f),  qu'on  ait  en  nieme  temps 

A(y, m)  =  °7 

ce  qui  ne  pent  avoir  lieu,  a  moins  que  tous  les  coefficiens  de  cette  equation  ne 
soient  separement  egaux  a  zero.  Done,  quel  que  soit  ?/,  on  a  f  (y,  ???)  —  (), 
et  par  suite 

TJieor^me  IV.    Si  Ton  a 

(0  y  1  bi »)  =/(//7  w0  •  to 

on  doit  avoir  encore 

^  ** 

En  effet,  en  changeant  dans  1'equation  (£)  le  radical  exterieur  |/y  succes- 

n  p 

sivement  en  to')/y1,  ^yx  etc.,  elle  sera  encore  satisfaite.  En  designant  les 
valeurs  correspondantes  de  (p(y,  m)  par  <//(?/,  ra),  </)"(#,  »»),  ...  m),  la 

fbnetion  ^(.y,  ??)  sera  divisible  par  toutes  cas  fonctions;  done  aussi  par  leur 
produit,  si  elles  n'ont  point  de  facteurs  communs.  Or  si  Ton  suppose  par 
exemple  que  les  deux  equations  (p'(y,  m)  =  0,  (p"{y1m)  —  ()  aient  lieu  en 
meme  temps,  on  en  tirera 

.    y'  +  Amy'-*  +  Bmy-*-\  =0, 

y'  +  AJy^  +  Bji/-^  =0.  .  s 


SUK   LA    RESOLUTION   ALGLBltlQUE    ]>ES   EQUATIONS  2'M 

Or  si  elles  out  une  racine  commune,  elles  doivent  etre  identiques.  Done 
les  functions  (p(y,  ra),  (p'(y,  m)  etc.  n'ont  pas  de  facteurs  communs,  par  suite 
la  fonction  tpx{y,  n)  sera  divisible  par  le  produit 

<p(y,         m) . . .  <ffcriyth  m), 

c'est-a-dire  par   //<£>(?/,  m).  Done 

<Pi(Ui  n)  =A (U  •  m') '  n V^h  m\ 
Theoreme  V.    Si  l'equation 

</)(?/,  m)  —  0 

est  irreductible,  celle-ci: 

n <p{y,  m)  =  0  =  (p^y,  m), 

le  sera  de  meme. 

En  effet,  si  elle  ne  l'etait  pas,  supposons  que 

suit  une  telle  equation.  Alors  les  deux  equations  y2(//,  ra')  =  0  et  (p(y1m)  =  0 
auraient  une  racine  commune,  et  par  suite 

ra')  =f(y) .  n (f(y,  ra)  =f(y) .  (pt(y,  ra'), 
ce  qui  est  impossible,  car  le  degre  de   yt(y,  ra')  est  moindre  que  celui  de 
(p^y,  ra').    Done  etc. 

Cela  pose,  rien  n'est  plus  facile  que  de  trouver  l'equation  la  moins  elevee 
a  laquelle  puisse  satisfaire  une  expression  algebrique. 

Soit  am  l'expression  dont  il  s'agit,  et 

et 

l'equation  irreductible  a  laquelle  elle  doit  satist'aire. 

La  tbnetion  doit  d'abord  etre  divisible  par  y-am.  Or,  si  elle  est  divi- 
sible par  y  —  am1  elle  est  encore  divisible  par 

ri{y  —  an)  =  (p(y,  m,). 
Mais  <p(y,  mt)  est  irreductible,  done  ftyj  est  de  meme  divisible  par 

/I<p(y,  ml)--^(pl(y,  r*9)i 

ensuite  par 


232 


SUR   LA   RESOLUTION  ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 


etc. 

Maintenant  les  nombres  m\  mI7  m2,  .  .  .  forment  une  suite  deeroissante, 
on  doit  done  enftn  parvenir  a,  une  fonction 

oil  mv+l  =  0.  Alors  les  coefHciens  de  cette  fonction  seront  rationnels,  et  coinme 
elle  doit  diviser  la  fonction  ip(y\  l'equation  ✓ 

sera  precisement  l'equation  cherchee. 

Le  degre  de  cette  equation  se  trouve  aisement.  En  effet  on  a  successi- 
venient 

d  y,(y,  m2) 

Done  le  degre  de  l'equation 
est 

flm  •  [lm,  •  /'to,  •  •  •  ,limr  •) 

dans  le  cas  oil  7nv+l  —  Q. 

De  ce  qui  precede  on  pent  niaintenant  deduire  plusieurs  consequences 
importantes : 

1.  Le  degre  de  l'equation  irreductible  a  laquelle  satisfait  une  expression  al- 
gebrique, est  le  procluit  d'un  certain  nombre  d'exposans  radicaux  qui  se 
trouvent  dans  l'expression  algebrique  dont  il  s'agit.  Farnii  ces  exposans 
se  trouve  toujours  celui  du  radical  exterieur. 

2.  L'exposant  du  radical  exterieur  est  toujours  mi  diviseur  du  degre  de  l'e- 
quation irreVluctible  a  laquelle  satisfait  une  expression  algebrique. 

3.  Si  une  equation  irreductible  pent  etre  satisfaite  algebriquement,  elle  est 
en  nienie  temps  resoluble  algebriquement.     En  effet,  on  aura  toutes  les 

racmes  en  attribuant  dans  am  aux  radicaux  yw*»,  »  •  •  •  Rou- 

tes les  valeurs  dont  ils  sont  susceptibles. 


SUK   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 


233 


4.  Une  expression  algebrique  qui  peut  satisfaire  a  une  equation  irreductible 
du  degre  u,  est  susceptible  d'un  nonibre  ft  de  valeurs  differentes  entre 
elles,  et  pas  davantage. 

§  3- 

Bur  la  fwnie  de  I 'expression  algebrique  qui  peut  satisfaire  a  une  Equation 
irreductible  d'un  degrS  donrtS. 

Supposons  maintenant  que  le  degre  de  l'equation 

v(y)=o, 

a  laquelle  satisfait  l'expression  algebrique  amJ  soit  exprime  par  u ;  on  doit 
avoir,  comme  nous  avons  vu, 

ju  =fjm./nm  .ftmt  .  .  .  tumy. 

Premier  eas :  si  tu  est  un  nombre  premier. 
Si  u  est  un  nonibre  premier,  on  doit  avoir 

t"m  =  !', 

et  par  suite 

am--=po+i>iymfl  +ptVm" H  ^Pr#i+*  • 

i 

On  trouve  les  autres  racines  en  niettant  an  lien  de  yj1  les  valeurs 

On  aura  ainsi,  en  designant  par  3,,  z2,  .  .  .  les  racines  de  l'equation,  et 
en  faisant  pour  abreger  ym  =  s^ 

j_  ± 

z ,  =i>o+  ft  « p  +  P2 *"  H  hiV-i «  i  > 

l                  ^  f«— 1 

22:=^4-|J1Wls''  +^t«8.v'1  H  hlV^rfa  "  I 

1  >  ^— 1 

^^^-f^co^-1^  +^2(^-2.^  H  VP,-*"**  *  • 

Maintenant  pour  que  ces  quantites  soient  en  effet  des  racines,  il  taut  qu'on 
n'ait  aucune  nouvelle  valeur  en  attribuant  a  tons  les  nulicaux  qui  se  trouvent 
dans  les  quantity  p0,  j*,  p2  .  .  .  ^  et  0,  les  valeurs  dont  ces  mdiraux  sont 
susceptibles. 

Tome  II.  30 


234 


SUK   LA   RESOLUTION  ALGEBKIQUE   DES  EQUATIONS. 


Soient  p0\  px',  p9',  .  .  .  p'  ^ ,  s*  un  systeme  de  valeurs  ainsi  formees, 
on  doit  avoir 

i^'-I-j^vV^h  hj>V-*<D-'*-V *  =^o+^i  w*"  H  h^-i"^"1* ) 

et  a  une  valeiir  ditterente  de  «/  il  repond  une  valeur  differente  de  oj.  En 
faisant  done  to' —  1,       a>a,  ...  on  aura,  en  designant  les  valeurs  cor- 

respondantes  de  cd  par  a>0^  cuM  cu2?  .  .  .  w    x , 

12  12 

1  _8  12 

i?0+i?i«>i^  h —  =Po+Pi  to/M    +pa'u>*s'^  +  •  •  •  , 


+ Pi  «V-i  *  *  +  p%  w*_x  s  "  -\  + 

En  ajoutant  il  viendra 

tup0—tup0'  e'est-a-dire  p0'=p0, 

u  p's"1  =p0  (1  -f  w-1  +  w-2  H  -f- 


+Pl  6'  "  K  +  t»i  W"1  +       W"3  -|  •  4-  U)^x  (D->*  +  1)  + 

De  la  on  tirera 

=Al»,  1>>  Pi         Pi,  •  •  •  A 
_V  J  ^— l 

=  'Zo  +  ^i^  H  +  ^-i*  ?  j 

-   ^-(?o+^i^H  f'q^f'f, 

H  h  W  *  ; 

or  je  dis  qu'on  doit  avoir 

en  etfet  dans  le  cas  contraire  on  aurait 

•  t- 

(a)  sfl  =f/fa»  fi  Pi  p\  Pi,  Vx,  •  •  •  Pu-ii  Pv-i), 

et  par  la 

Zi=/{S,  Pi^  Pi,  ■  •  •       ppj  Pi,  •  •  •  )• 


SUR   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 


0  ******** 


Cela  pose*  on  ne  pent  pas  exprimer  .s',  p()\  p/  .  .  .  rationTiellem^^^^^^^^^^ 

fonction  de  s,  p{)1  piy  pt,  .  .  .  ;  car  cela  domierait  en  fonction  rationnelle 
de  .s,  p0.  Pi  •  •  •  i  ce  °iui  est  impossible.  Mais  si  Ton  clierche  l'equation  irre'- 
ductible  a  laquelle  pourra  satisfaire  21?  on  tronve  que  son  degr^  doit  etre  un 
nombre  compose,  ce  qui  n'est  pas.  Done  liquation  (a)  ne  peut  avoir  lieu, 
et  par  suite  on  doit  avoir  £j=0,  fa  =  0,  .  .  .  t ^  =  0. 

Cela  donne 


(q„  +  q,w  »>-|  (-</„_,  a."-1*') 


Done 

Si + 2i « +  2. "2  «7  H  h  2#->     * "  =  w" 77 

^qoto'+tiprs'+q,*'**  H  h«,-i«'* "  » 


d'oii  Ton  tire 

<?,  =  0,  </,  =  (),  .  .  .  qr_t  =  o,  £r+,==o,  . . .  ^-!  =  0. 
^  m        ^ %  *' *  =  ql  •  *  *  ,  etc. 


aZ^^o,  «r«i=»«n  fa      .Wq^Wq,,  .  .  .  rfq^^a*"  lq^K, 


p0'+pi's^+P>'s'*+  •  •  •  ^o  +  WJM"  H  h<Pr*"  +  *  *  '  5 

par  suite 
de  la 

Maintenant  puisque  v  ne  pent  avoir  que  l'une  des  valour*  2  ^ 

il  s'ensuit  que  "'aura  qu'un  nombre      -  1  de  vaK-urs  d.n.rentes;  y>,  . 

doit  done  satisfaire  a  une  equation  qui  est  tout  an  plus  du  de^re  u  -  1. 


30* 


236  SUR   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 

On  peut  faire  p1=l1  et  alors  on  aura 

J_  _2_  n—l 

^i=Po  +  ^         +p2s»         -]  hlV-i*"  , 

—  —  ' 


Z^Pt  +  W^SP  -\-pif0^8f  -|  +j?MWS  F  . 

Je  dis  maintenant  qu'on  pourra  exprimer  les  quantites  p21  p3  ..  .  ration- 
nellemeut  en  fonction  de  s  et  des  quantites  connues. 


On  a 


po  —  ~  (zi~hzs~\~  "  '  '  ~\~zu)~ ime  quantity  connue. 


l 

2 


a."-'*,  -(-..,  if  «,„.), 


iV=^  (z.  +  ^-^H  h«'%), 


De  la  on  tire 

p*  *  =  ( 7 P*  6  +  w~2^  H  h  »~^"%)  (*i  H-^-^H  h 

^3 8  =  ( 7T T  2 (Zl  +  w~3^  H  1- w~3("~%)    +     *H  h 


<Zi  +  ?2    H  f-gr 

2i*i+2t*iH  h^^^^i, 

ffi'J  +  S'iJ'H  h«r*;  =  a«, 


ft  *r< + &  w#  h  h  f  ^ = j 

ri  Pjri + *r2  H  \-riSi+b0) 

cWa-dire  '  =  ^  +  +  *?  S  +  "  '  '  +  + 
tant  quon  n  a  pas 


SUR   LA   RESOLUTION    ALGEBRIQUE    DES  EQUATIONS. 


237 


Si-1  H  h      =  (*i  —  *,)  (*,  —  ss)  .  .  .  (*,  —  »r)"=:  0. 

Or  soit 

^|-^ei--12jl-f«|-«zs-|  >*  =  (*r+iMt  +  «MiH  

us"  =p0-^-sfl  +p3sfl  +  ■  •  . 

1  1 
+  wi^o  +     to  s  ^  — |— jt>2  to,  co2 «*-[-... 

■^-a^Po-^  -\-     to2  to4  s  *  +  •  •  • 

+  •  •  

1  7-J—  tOj  co  — |—  to2  co2  —J—  •  ■  •  -f-  co^_i  to'1-1  =  u , 
ce  qui  est  impossible;  done 

q1z=zpms  rationnel  en  .s  et  en  quantites  eonnues. 

Done 

1  »  3^  1 

*, ^« + *>  +/■ « •  +/s*.«"  n  h/#M ■ •  * "  • 

Soit  P=0  1'equation  la  moins  elevee  en  .<?  du  degre  k,  les  *  racines 
de  cette  equation  seront  de  la  forme 

m',  w",  .  .  .  m(v~X)  se  trouvant  parmi  celles-ci 
2,  3,  4,  ...u-l. 

s2  =pi  ^7, 


w  en  tier, 

fc  =  faeteur  de  0*  —  1, 
&  =      on  k<*V 

Soit  M  une  vaeine  primitive  pour  le  module  it,  on  ponrra  repr&enter 
zx  par 


238 


SUR   LA    RESOLUTION    ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 


1  m  m1  m^~2 

9t^Pt  +  S*+Pl9*  ^\  Hft-M  *  > 

ttoient  ,s,,  .s2,  .s3,  ...  sv_x  les  valeurs  de  s,  on  doit  avoir 

1  TO0 


1 


62   /'a   *M  ? 


1  ra« 

,s   Pa  1  5 

1  •  «* 

w°*  —  1 

 rentier, 

k  —  facteur  de  (t/  —  1 , 
ak  =  (jit  —  l)w, 

A;         '  ' 
a  =  w/?. 

i  ^ 

s2fl  =p1s1  *  =plpmnfls  fl  , 


0« 

Soit  q*s      une  autre  racine, 

s  =  qt  s 

en  sera  encore  une. 
J]  taut  done  que 

k"(nfi  -j-  7i'ft')  —  n"(ju  —  t); 

ft  —  ]  =  e  aa  ft'' ; 
k"(na  -f  »#)  /?"  =  w"e  ««'/?", 
k"(na  -j-  w'cr')  as       ««' ; 


SUK   LA    RESOLUTION   ALGEBKIUUE    DES  EQUATIONS 


289 


k"  ==  aa'.k"\ 
k"'{na  -\-  ri'a')  — 
1  ,»(»« +"'«')/'" 

?^a  -\-n'a  —  1 , 


i 

s'  *  =qts  *  ; 

)l-l=k'(i', 

[t  —  l=k"(V, 

mais  /*"</*';  clone  fc">fc,      >  k\  ce  qui  est   eontre   l'hypothese ; 

done  les  raeines  de  liquation 

Sl  =  (fsy.s>»a, 

•s"  v-i  =  (J  s  v-*Y  •  9  j 

jU —  1 
a  V 

Le  degre  de  l'equation  P=0  doit  done  etre  un  t'aeteur  de  ft 
Designons  (/^.*^  par  0*,  les  raeines  deviendront 

h  #4  o*«,  o3*, l*?  »u  £15** 

On  a  eneore 

,s=(/Sl)'.(/«r^"". 


pourront  etre  representees  par 


ou 


1. 


.iir  ,u3a 


240  SUR   LA   RESOLUTION   ALGEBRIQUE   DES  EQUATIONS. 

1  m«  m*«  m^-1** 


m  m  »+i  TO2«+1  ra(f-l)4l 


+/.'».«*+/,',.« "  +/,v.«  "  H  f-/'v-.« 


8 


» 


+/.*«•*."  +/."*•*  * ""+/.'».       •  •  •  "T 
+  

m"-1  m2"-1  ra3"-1  mva- 


1 


.a 


•  /?  *  •  (/.*)-' . «. "  =/*  « .  *~ . 

3,=Po  +  **  +  +  *f*  -j  

m  m  m  m 

+  <px  8  .  8  "  +       S,  .  S,  ?  +  <^  ,s2  .  8t*  -|  '  *V_i^ 

m*  m2  ml 

+  9>,«.  »*  +  9P,«,.        -f  4M.".»1*  -|  -f  ft^-i-W' 

+  ■  

+      *  .* +  cpal  «i .  *r  "~  +  yB-1   .  iif^  -|  ^  ya_,  AV_X .  r^, 


1 

1  ma 

*** 

„,(v-l)« 

a*  .a~> 1  .a 

1 

ma  m2of 

V 

1 

=3, 

a, 

/« 

1 

m*« 

/» 

a  f1 

•      y-  1  7 

1 

1 

A*  - 

'— 1 

=4* 

A*  t 

a," 

SUK   LA    RESOLUTION    ALGEBKIQUE    1)ES  EQUATIONS.  241 

V  log-  s  =  log  A  +  ?  log«-f-£   log-a1+"^  1oga2-|  

1  logs,  ^  log ^ -)--'"    log«  +  '",  .-loga1  +  ~-  loga2-|  


y  ^  =  o 

Qi  Cn  P:m  •  •  • 

,.  J  o 
Ri  «s  ?  5  ?  ...  a 

Pi)  1=0 

*  1 7     M  '  1   >   "  *  "  1 

«S  2  J   An   8  2   J    •  •  •  ■  2 

Ay,  *>  *>f=o 
/(y, ci)  =  o 
/(if,  «>,  Ipt)35^ 

|^  .s,  s1?         •  •  •  »r-t,  C)  i'n  Cn  •••  er-i)  =  0 

«V-u 

fonctions  rationnelles  de 

*,  *}\  si}  •  •  •  K+i  ('»  *n  P11  •  '  *  **M 

Tome  II. 


31 


242  SUK   LA   RESOLUTION  ALGEBK1QUE   DES  EQUATIONS. 

F{y1  s,  sn  s2,  .  .  .  (>•,  y 11  (>27  •  •  •  sera  facteur  de  ip(y)  poitr  toutes 

les  valeurs  de  s,  »1?  s2,  ... 

Done  le  degre"  de  ip{y)  est  divisible  par  (ae. 

II  y  a  deux  cas: 

si  (ty(y)=t«* 

si   dip(y)=f,e . 

Dans  le  premier  eas: 
Dans  le  second  cas : 

6-,  sn  ...(>,  <>,,. .  .)==gr'+/{#,  *n  ...(>,  pi j  •  •  Oy"'"4 

*n         pi,  . .  .)^'-2 
+  

Soit 

z-=F(a,  s,  st1  .  .  .  <>,  pt,  .  .  .) 

2  n'obtiendra  pour  les  difierens  radicaux  qu'un  nonibre  jl*  de  valeurs  ditfe- 
rentes;  done  z  sera  racine  d'une  equation  du  degre  [i*.    Par  suite 

donne 

2/"+/(2).^'-'+y».2/"'-»+  ...  =  o, 

ou  z  est  determine  par  une  equation  du  degre  uf. 


SUR   LA   RESOLUTION   ALGEBRIGUE   DES   EQUATIONS.  243 

/(?/,  *) 

/(.v,  %  f>,  <z,  ...)  =  o 
far,**  ft,.  '.;)^0 


•  •  •  =  VS^Ti  ^v-i ,  2,-1  ,.-•)  = 0 

f(y,  p,  ys^,  yw„  . . .  vf~,  P,  3,  . 3,, .  «iu.  2*-J*=° 


31  • 


XIX. 


FRAGMENS  SUR  LES  FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


I. 

RECHERCHE  S    SUR   LES    FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 
SECOND  MEMOIRE. 

Dans  le  m&noire  sur  les  fonctions  elliptiques  insere  dans  les  tomes  II 
et  III  de  ce  journal*)  j'ai  developpe  plusieurs  proprietes  de  ces  fonctions 
tirees  de  la  consideration  des  fonctions  inverses.  Je  vais  continuer  ces  recher- 
ches  dans  ce  second  memoire, 

§  I- 

Soit 

(1)  a  _  (m  +  f*)  w  +  0*  —  ft)<»* 

ou  m,  //,  n  sont  des  nombres  entiers  tels  que  m'-\rp,  m  —  {i,  2n-\-l  ne 
soient  pas  divisibles  par  le  nieme  facteur,  il  resulte  de  l'equation  (31)  du 
memoire  cite  quon  aura 

(2)  <p(e  +  (2n-\-l)a)  =  <p6, 

et  que  toutes  les  quantitds    yO,  (p(6  +  a),  <p(0  +  2a\  .  .  .  cp(d  +  2na)  seront 


*)    V°ye2  i  I,  P.  2(i;{  de  cette  Edition. 


FRAGMENS   SUR  LKS   FONCTIONS   ELLIPTIQl  KS.  245 

ditferentes  entre  elles,  en  representant  par  0  une  quantite  indeterminee.  Gelli 
pose\  faisons 

(3)    (pl0  =  (pO.(p(a-\-O).(f(a-6).cp(2a-JrO).(p(2a-O)  .  .  .  ip(na  +  6) .  (p(na  -  6) 
il  est  clair  qu'on  aura  en  vertu  de  l'equation  (2) 
(4>  <pfi  =        ±  a)  =  Vl(6  ±  2a)  =  •  •  •  ., 

En  vertu  de  la  formule  (13)  tome  II,  p.  107 : 

(5)  «.  -fcfl  ■ <f  («-/*)  =  I  \ 

on  *pourra  ecrire  l'expression  de  (p10  comme  il  suit: 

/i_  q?a  —  q?6  <f2a—(f6  (p*na  —  cp*B 

(6)  (pfl  —  yV  i^_ete%yam^  f)  '  l  _j_  et  ca  ^  2« .  (fH  '  '  '  1  +  * 2  c8  y2na .     «  ' 

(^0  sera  done  une  fonction  rationnelle  de  (pO.  Faisons  (pd  =  x,  on  aura 
l'equation 

|  0  =  x  (y2a  —  x*)  {(p*2a  —  x2)  .  .  .  (cp2na  —  x2) 

fy    I  —  <pt  0  .  ( 1  +  e%  c2(f2a  .  x>)  (1  +  e2  c2  y22a .  *-2) .  .  .  (1  +  e*  c2y2na  .  x*), 
qui  est  du  degre    2n~\~l    par  rapport  a  x.     L  une  des  racines   de  cette 
equation  est  x  =  cp0,  or  d'apres  la  formule  (4)  (px0  ne  change  pas  de  valeur 
en  mettant  0  -\-va  au  lieu  de  0,  ou  v  est  un  nombre  entier  quelconque; 
done  <f{0  +  va)  sera  encore  une  racine.     Done  puisque  les  2n  -f- 1  quantites 

yd,  <p{6  +  a),  y(0  +  2a),  .  .  .  <p(6  +  2na) 
sont  ditferentes  entre  elles,  ces  quantites  seront  les  racines  de  l'equation  (7). 
Maintenant  nous  allons  demontrer  le  theoreme  suivant: 
Toute  fonction  rationnelle  des  quantites 

(pO,  <p(6-\-a),  .  .  •  <p(0-\-2na) 
qui  ne  change  pas  de  valeur  en  mettant  0  +  «  au  lieu  de  6,  pourra  etre 
exprimee  par: 


on  p  et  q  sont  des  fonctions  rationnelles  de  <^0. 

Soit  ipO  la  fonction  dont  il  s'agit  et  qui  soit  telle  que 
(8)  </'(#  + ")=  I'6' 


246  FRAGMENS   SUR   LES   FONCTIONS  ELLIPTIQUES. 

Comnie  on  si,  en  vertu  de  la  formule  (10)  tome  II,  p.  105, 

on  voit  que  yd  ponrra  s'exprimer  rationnel  lenient  en  yd  etfd.Fd]  or  on  a 

(fO.Ftiy  =  (l  —  c2(p20){l+e2(p*O), 
done  if '6  ponrra  etre  mise  sons  la  forme 

(10)  ^  yd  =  ytd  +  y2d.fd.Fd,  •  '  < 
ou  1/^0  et  y^d  sont  des  fonctions  rationnelles  de  yd. 

Mettons  maintenant,  dans  la  fonction  yd,  — a  an  lieu  de  cf,  et  clesi- 
gnons  par  'yd  la  valeur  eorrespondante  de  yd,  il  suit  de  1'equation  (9)  qu'on 
aura  la  valeur  de  'yd  en  ekano-eant,  dans  l'expression  de  yd,  le  signe  du 
radical  fd.Fd.  Done 

( 1 1)  'yd  =  y1d  —  y20  JO .  F6. 

II  est  clair  de  meme  que  la  fonction  'yd  ne  change  pas  de  valeur  en  met- 
tant  d-\-a  au  lieu  de  d,  de  sorte  que 

(12)  'y(6  +  a)  =  'y6. 
Les  equations  (10),  (11)  donneront 

|  y2d.fd.Fd  =  ^(yd-'yd), 

Considerons  d'abord  la  fonction  yfi.  En  vertu  des  equations  (8),  (12)  on 
aura  yjfi  -\~  a)=  yfi ;  done  en  mettant  au  lieu  de  d  successivement  d  -f- a, 
d  +  2a,  ...  , 

H'fi  =  yt(e  +  a)  =  y1{$  +  2a)=  l  •  •  =y1(6  +  2na)1 
d'ou  Ton  deduit 

^0  =  2r7+  i  |  P  +  +  «)  +  ^  +  2a)~\  h  ^  +  2^«)  [  • 

Maintenant  yfi  est  une  fonction  rationnelle  de  yd,  done  le  second  membre 
de  cette  equation  est  une  fonction  rationnelle  et  symetrique,  done  en  vertu 
d  un  theoreme  connu  d'algebre  on  pourra  exprimer  yxd  rationnellement  par 
les  coefficiens  de  1'equation  (7),  e'est-a-dire  que  yfi  sera  une  fonction  ration- 
nelle de  yj). 

En  prenant  le  carre  de  la  fonction  y  d.fd.F6,  on  aura  une  fonction 


FKAGMENS   SUK   LES   FONCTIONS  ELMPTIQUES. 


247 


rationnelle  de  ip0  qui  ne  change  pas  de  valeur  en  mettant  0  -\-  a  au  lieu  de 
0,  done  (ipfi  .f'0 .  Fdy  pourra,  de  meme  que  ipfi,  s'exprimer  ratioimelleineut 
en  (pfi.    On  voit  done  qu'on  ponrra  faire 

oil  p  et  q'  sont  des  fonetions  rationnelles  de  (pfi. 

Or  on  peut  extraire  en  partie  la  racine  earree  de  la  t'onetion  q.  Soit 

X6  =  (<pBf(p(B  +«)"  +  [(p(6  +  a)Y  tp{0  +  2a)  +  [<p(0  +  2«)]»  y(0  +  3a)  -\  

 \-  [<p(6  +  (2n  —  l)a)Y(f(0  +  2n  a)  +t  [cp{0  +  2na)]*  <p0, 

et  design  ons  par  '  yfi  la  valeur  de  %0  qui  provient  du  ehangement  de  «  en 
—  « ;    on  aura  selon  ce  qui  precede 

X0  =  Xi0+x2o..f0.Fe, 

oil  /  0  et         sont  des  fonetions  rationnelles  de  y 
On  en  tire: 

(14)  i(x^-'xO)  =  XiO../e.F0  =  ±yj; 

oil  r  sera  one  fonction  rationnelle  de  (pfi.    Connaissant  }V,  on  pourra  trou- 

ver  ]/q'  coinuie  il  suit. 

Les  equations  (13),  (14)  donneront 

xuh  —  'il'H          i!'.2H          _t  i 

oil  Ji0  est  une  t'onetion  rationnelle  de  <f0,  qui  teste  la  meme  en  chaiigeanl 

0  eil  <9  +  «;   done  on  pourra  exprimrr  .10  rationnellement  en  (pfi.    On  aura 

done  ,  „ 

l/,O  —  'lp0  =  q(y0—  yfi), 

oil  q  est  une  t'onetion  rationnelle  de  (pfi     Done  en  vertu  de  liquation  (H) 

^^,0-'ip0)  =  ±q\'r, 

et  par  suite 

La  function  r,  qui  aura  la  meme  valeur  quelle  c,ne  soit  la  tonne  *  h  t'om- 
tion  w«,  peut  etre  trouvee  tie  la  maniere  smvante: 

D'aborcl  je  dis  qne  r  doit  etre  ..ne  fonetion  entiere  de  •>,«.     En  enet, 

1  l'on  avait  r^$'j   of.  r*  et  /  *m»  des  fonetions  e..tieres  de  fjf,  K  anrait 


248 


FRAGMENS   SUR   LES   FONCTIONS  ELL1PTIQUES. 


an  facteur  (px0  —  f/yV,  on  qy?  n'est  pas  infini.  Or  si  r'  est  divisible  par 
(pt0  —  la  fonction   r  sera  infinie  pour  0  =  $-    c'est-a-dire  on   aura  en 

vertn  de  l'equation  (14) 


0  7 


mais  l'expression  de  %0  nous  niontre  que  cette  equation  ne  saura  avoir  lieu, 
a  moius  qu'une  quantite  de  la  forme  (p($  ±  va)  ne  soit  infinie.  Or,  en  vertu 
de  l'equation  (3),  cela  donnerait  ^f^J,  ee  qui  est  impossible.  Done  nous 
conchions  que  /•  doit  etr'e  une  fonction  entiere  de  (fi  6. 

Cela  pose\  soit  (p6  =  x,  et  concevons  qu'on  developpe  les  fonctions  q>  9 
et  yfii  yfi  suivant  les  puissances  descendants  de  ic,  il  est  clair  par  les  ex- 
pressions de  ces  fonctions  qu'on  aura 

oh  a  et  A  sont  constans,  et  oil  t  et  t  ne  contiendront  que  des  puissances 
respectivement  inferieures  a  x  et  x%.  En  supposant  done  que  r  soit  du  degre* 
v  par  rapport  a  ^0,  on  aura  en  vertu  de  l'equation  (14) 

a'  .xv-\  =z±A\x*-\  ; 

done  J/  =  4,  et  par  consequent  r  sera  du  quatrieme  degre.  Maintenant  l'e- 
quation (14)  fait  voir  que  la  fonction   r  s'evanouira  en  attribuant  a  0  une 

quelconque  des  quatres  valeurs:     ™  • 


m 

2  ' 


(?> 


En  eftet  on  a 


,/|±  2  )  =  *\  et  F^±  ^  /J  —  ().  En  remarquant  done  que  T^J  —  ^  j  =  —  «  j  * 
</Y  2  M~         (  ^  ?')'  °n  ^Ue  r  Sem  divisible  Par  W  fonction 


car   (pt  ~  i  est  different  de    y  ™  • 

Puisque  done  /•  est  du  quatrieme  degre\  on  aura 


V  'A  2  J 

ou  C  est  une  constante.    Ainsi  notre  theoreme  est  demontre'. 


FRAGMENS   SUR   LES   FUNCTIONS  ELMPT1QUES. 


249 


Dans  le  cas  ou  i{j0  est  une  function  entiere  des  quantites  (p0,  q{0  -\-  a), 
(f>(6  -\-  2a),  .  .  .  q>{0  -f-  2na),  p  et  q  seront  de  menie  des  functions  entieres  de 
(p  0.  Kiii  effet  c'est  ce  qu'on  pourra  demontrer  entiereinent  de  la  nianiere 
que  pour  la  function  r.  De  menie,  si  l'on  designe  par  v  l'exposant  qui  aftecte 
la  puissance  la  plus  elevee  des  quantites  cp0,  q)(0-\-a)1  .  .  .  dans  la  function 
if)0,  un  verra,  en  developpant  suivant  les  puissances  descendantes  de  ip0,  que 
les  functions  p  et  q  seront  respective!  nent  tuut  an  plus  du  degre  v  et  v  —  2 
par  rapport  a  ipj).    On  aura  done  ce  tkeoreme: 

Une  {miction  quelconque  entiere  P  des  quantites 

<p0,  (ftB  +  a),  •  •  •  y(0  +  2wa), 
qui   lie  change  pas  de  valeur  en  mettant  0-\-a  au  lieu  de  0,  pourra  etre 
expriinee  par 


1  — 


tt>  . 


on  p  et  q  sont  des  fonctions  entieres  de  (pfi,  la  premiere  du  degre*  v  et  la 
secunde  flu  degre  v  —  2,  en  suppusant  que  P  soit  du  degre  v  par  rapport  a 
une  des  quantites 

q>0,  <f{0  +  «\  •  •  •  ft*  + 

Si  Ton  suppose  v  =  1 ,  q  sera  egal  a  zero.     Dans  ce  cas  P  sera  done 
une  fonction  entiere  de  la  lonue 

P=  A +  11.^0, 

oil  A  et  B  sont  des  constantes.    On  aura  la  valeur  de  A  en  faisant  0  =  0, 
et  celle  de  B  en  faisant  <P0  =  &   apres  avoir  divise  par  <p0. 
Soit  par  exemple 

p=  km  +  ji{0  + «) + rtfi  +  2«)  H  h  "(0  +  2™0> 


ou 


ji0  =  (p0.  <p(B  +  >',a) .  <p(0  +  vta)  .  .  .  (f{0  +  W), 
oh   r,    k        .  v    sont  des  nonihres  entiers  inegaux  et  moindres  que  2*-f  t. 
En  faisant  0  =  0,  on  aura 

A  =  n{a)  +  7i(2a)-\  j-*(2H- 

On  trouvera  la  valeur  de  B  en  ditferentiant  et  faisant  ensmtc  0  =  0,  savoir 

pour  0  =  0. 


Tome  II. 


70 

32 


250  FKAGMENS   SUR   LES   FUNCTIONS  ELLIPTIQUES. 

II  est  a  remarquer  que  Tune  des  quantites  A  et  B  est  toujours  egale  a  zero, 
savoir  on  aura  B=0,  si  to  est  un  nombre  impair,  et  A  =  (),  si  w  est  un 
nombre  pair.    Ainsi  par  exeniple  si  w  =  0, 

y0-|-y(0-|-a)-]-y(0  +  2a)H  |-y(»  +  2wa)  =  Jfi.y1^, 

et  si  to  =  1 ,  vx  —  1 , 

y0  .  y(0  +  a)  +  <p(0  +  a) .  (p{0  +  2a)  -\  h       +  2wa)  <p0 

=  y>a .  (/)  2a  -|-  <p  2a  .  (p  3a  -f-  •  •  •  -f-  (p(2n  —  1)  a .  (p  2na. 


II. 


On  pourra  encore  trouver  d'autres  relations  entre  les  quantity  de  la  forme 
(f  |  m  i°2^_^1^ 1 1  ^  l'aide  de  la  formule 

En  etfet,  en  y  mettant  pour  y  et  /  leurs   valeurs    tpJjaO)   et  ffi  (fr 

/  mdi     \  .  , 

=  yi\2^+TaJ'    11  vieildra:  " 

d'ou  Ton  tire,  en  f'aisant    0  =  J"  f  *  -  , 

2rc  -J-  1 

wi  <5  i  nt  ft)  i  .. 

c'est-a-dire : 

0 = f  (Kp^  (|fH  *  j£  (il  H  *  •  •  • + + H ! 

en  determinant  convenablement  le  nombre  entier  m. 

En  faisant  pour  abreger  0n  pourra  ecrire  la  formule  pre- 

cedente  comme  il  suit: 

()  =  y(0i)  +  «r^  |  £  _0/J_(y        |  £  +  0/)  -^^-61/)+^^^  +  ^/)+.  •  • 


FRAGMENS   SUR  LES   KONCTIONS  ELLIPTIQUES. 


251 


Si  Ton  fait  nu  =  t(2n  -\-l)-\-v,  on  a 

=  V  [k  8 ■  ±  2n  +  T ■«  t  * *»"  %  +  T  }"■<+■*)  »(*  ¥  * 2n+T )  i 

done  en  substituant, 

oil  F  peut  etre  un  nonibre  entier  quelconque. 

En  changeant  c  en  e,  et  e  en  c,  on  en  ddduira  cette  autre  fonnule: 

+  ...+(_  ir|^(^)+^(^)i- 

Si  Ton  fait  par  exemple  »\==1^=>,  on  aura 


in. 

Nous  avons  parle"  ci-dessus  d'une  maniere  particuliere  de  deVrmiin-r 
functions  entieres  V  et  q  dans  la  fonnule  .  Nous  allons  l'exposer  dans 
qui  va  suivre. 

Si  l'on  fait,  pour  abrdger,  f(2n+ 1)0  .  F(2n+ 1)  8  =  r,  on  aura 

(yOyn+l=p  +  qr, 

et  de  la,  en  mettant  w  —  0  au  lieu  de  0, 

lf(u>  —  0)Yn+1=p-<F, 

par  consequent  en  multipliant, 

[^.^(a>-^)]2n+1=^-^''-2- 

32* 


252 


FRAGMENS   SUR  EES  PONCTlONS  ELLIPTIQUES. 


Maintenant  on  a  yj(0  -(-«)  =  .  done  en  mettant  (o  —  a  —  0  an  lieu 
de  0,  xp(*>  —  0)  =  <f-k .  ip(a)  —  (19  +  a))  ,  d'ou  ^  —  +  a))  as  **  ^(tt)  —  0), 
et  par  suite 

tf>(6  +  a) .  y/(oi  —  {0  +  «))  =      .  ^(w  —  0! 

De  la  meme  maniere  on  a 

f(6  +  fl.f(w -(«•  +  /?))  =  f0 .  Urn  -  8). 

La  fonction  \p0 .  ip(w  —  0),  qui  est,  comme  il  est  aise  de  voir,  une  fonetion 
entiere  des  racines  de  l'equation  ,  a  done  la  propriety  de  ne  pas  changer 
de  valeur  par  le  changement  de  0  en  0  +  a  ou  en  0  +  ft.  Par  consequent 
on  aura,  en  vertu  du  theoreme  ler, 

y$ .  ^(cy  _  0)  =  v  +  v'  .f(2n  +1)0.  F(2n  +1)0, 

oh  v  et  v'  sont  des  fonctions  entieres  de  ip{2n  +  -1)0,  la  premiere  du  degre' 
2,  et  la  seconde  du  degre  zero,  v'  est  done  constante,  et  v  de  la  forme 
'A  +  B(p(2n+1)0  +  C[<p(2n+  1)0]2.    En  changeant  0  en  at  —  0,  on  a 

y(at  —  0).y0  =  v  —  v,.f{2n+  1)0 . F(2n  +  1)0, 

done  v'  =  0.  On  a  encore  i//(a>  -[-  0)  =  —  \p0,  et  y/( —  0)  —  —  t/^(a>  —  0), 
done  v  doit  rester  le  meme  en  changeant  0  en  — 0.  Far  consequent  on 
aura  B  =  0,  et 

.    yO.y(U>-0)  =  C{[V(2n+l)6y-f'}, 

C  et  f  £tant  deux  constantes. 

Cela  pose,  l'equation        donne  celle-ci: 

_  g*r  =  C"l+1  { [(p(2n  +l)0f  —f  }2n+i- 

Les  fonctions  entieres  p  et  q  doivent  done  etre  telles,  qu'elles  satisfassent  a 
cette  Equation  pour  une  valeur  quelconque  de  (p(2n+  1)0.  Or  cette  condi- 
tion suffira  pour  les  determiner,  si  Ton  connait  seulement  la  valeur  de  C. 
Celle-ci  se  trouve  en  faisant,  dans  l'equation  ,  (p0  =  ^  apres  avoir  divise 
les  deux  membres  par  (cp0y.    On  obtieiidra  alors,  en  remarquant  que 

(fB  cpB      '  (fti  2n  +  1  ' 

C=(2n+\)2. 
Connaissant  C,  on  aura  /  en  faisant  0  =  0,  savoir 

y/0 .  yjto  =  —  Cf2  =  —  (2n .+  Iff*. 


FRAGMENS  SUR  LES  PONCTIONS  ELLIPTIQUES  253 

Maintenant  il  est  clair  par  la  fornmle  que 

2n  2n 

ip0  =  —  ipw  =  2m2/, <p(m a-f-a/?).  ^mA+^', 

0  0 

- 

done,  en  substituant  et  extrayant  la  racine  earree, 

"T"  1       0  0 

Oela  pose\  reprenons  l'equation        ;  en  y  faisant  (f(2n  -\-  1)  0  =  y,  on  aura 

p  =  a0y  +  a1ys  +  aiyb-\  ^any*"+1, 

q  =  b0    +b1y*  +  biy*-]  VQjPty 

r  =  (l-c^8)(l  +  eV), 

done 

(a„y  +  a,f+  ■  ■  ■  +  a„f"f -(*.  +       +  ■  ■  •+''.-.. +«V) 

^  (2»  +  !)*(«*  -/T"- 


XX. 


EXTRAITS  DP:  QUELQUES  LETTRES  A  HOLMBOE. 


3  

Copenhague,  Tan  1/0064321219*) 
(en  comptant  la  fraction  decimale.) 

Le  petit  memoire  qui,  comme  tu  te  le  rappelles,  traite  des  functions  in- 
verses de  transcendantes  elliptiques,  et  dans  lequel  j'avais  prouve  une  chose 
impossible,  j'ai  prie"  M.  Degen  de  le  parcourir;  mais  il  ne  pouvait  trouver 
de  vice  de  conclusion  ni  comprendre  ou  etait  la  faute.  Du  diable  si  je  sais 
comment  m'en  tirer. 

J'ai  ctierche  a  demontrer  l'impossibilite  de  l'equation 

an  =  bn-}-Gn 

en  nombres  entiers,  lorsque  n  est  plus  grand  que  2,  mais  je  ne  suis  parvenu 
qu'aux  the'oremes  suivans  qui  sont  assez  curieux. 

Theor^me  I. 

Liquation  a"  =  bn  -j-  c",  ou  n  est  un  nombre  premier,  est  impossible, 

m  m 

lorsqu'une  ou  plusieurs  des  quantites  a,  b\  c,  a-\-b,  a  +  c,  b  —  e,  }/a,  ^b, 

m 

\c  sont  des  nombres  premiers. 


*)   Le  g  aoflt  1823. 


EXTRAITS  DE  QUELQUES  EETTKES  A  HOLMBOE. 


255 


Tkeorbme  II. 

Si  Ton  a 

an=bn-f-cn, 

chacune  des  qualities  «,  c  sera  toujours  resoluble  en  deux  facteurs,  pre- 
miers entre  eux7  de  telle  sorte  qu'en  posant  a  —  a.a\  b  —  ft.b\  c  —  y.c, 
l'un  des  5  cas  suivans  aura  lieu: 

1.     a=    -^2,     -»         ft=  2       ~>         fi=  2  

nn-l  a'n    I    //n  _|_  c'n  „«  -1  a'»    I    //»  _  c'n  u  —  1  «'»  -f-  C'»  —  W 

2;     a  =  i^^,    >>  =  2  '    "  =  "  2- 

a'n  1  _i_  c'»  a'»  4-  n"-1  //»  —  c'»  a'n  +  c'"  —       1  *  " 

3.  d  =±         , .  2   '    />  =  '  2"         '    C=  ~~2~~ 

4.  a  =  -v— 2 —  ,    b^  —  2  ,    c— 2 

a'»  +  nn~l  (b'*  +  c'»)       7       a'n  +  n»~l  (7/»  -  _  a'»-n"-*  (b'»  -  c'») 

5.   ^  6  —  2  »    C—  ~2~ 

Theoreme  III. 

Pour  que  l'equation   «»=:&»  +  c"  soit  possible,  il  fa.it  que  a  ait  une 
des  trois  formes  suivantes: 

xn  +  !/n  +  zU 

1.  a  =  2  

2.  '^J; — ' 

3.  a  =  2  

ij  et  z  n'ayant  pas  de  facteurs  coinmuns. 

Theoreme  IV. 

La  quantite  a  ne  petit  etre  moindre  que  9  +5+ 4   ,  et  h  plus  petite 

9»_f>"-f4" 

des  quantity  a,  b,  c  ne  peut  etre  moindre  que  5 


256 


EXTKAITS  DE  QUELQUES  LETTRES  A  HOLMBOE. 


Le  ltj  janvier  f820s 

Depuis  inon  arrivee  a  Berlin  je  me  suis  aussi  occupe  de  la  solution  du 
probleme  general  suivant:  Trouver  iouies  les  equations  qui  sont  resolubles 
alyebriquement.  Je  ne  Fai  pas  encore  achevee,  mais  autant  que  j'en  puis 
juger,  j'y  reussirai.  Tant  que  le  degre  de  l'equation  est  un  noinbre  premier, 
la  difficulte  n'est  pas  si  grande,  mais  lorsque  ce  noinbre  est  compose,  le  diable 
s'en  niele.  J'ai  fait  application  aux  equations  du  cinquieme  degre,  et  je  suis 
heureusement  parvenu  a,  resoudre  le  probleme  dans  ce  cas.  J'ai  trouv^  un 
grand  nombre  d'equations  resolubles,  outre  celles  qui  sont  connues  jusqu'a 
present.  Lorsque  j'aurai  temiine  le  niemoire  ainsi  que  je  l'espere,  je  me 
flatte  qu'il  sera  bon.  II  sera  general,  et  on  y  trouvera  de  la  nietliode,  ce 
qui  me  semble  le  plus  essentiel. 

Un  autre  probleme  qui  m'occupe  beaucoup,  c'est  la  sommation  de  la  serie 

cos  mx  -\-  tii  cos(m  —  2)  x  -J-  ^ — —  cos(m  —  4)  x  -j-  •  •  • 

Lorsque  m  est  un  nombre  eutier  positif,  la  somme  de  cette  serie  est,  comme 
tu  sais,  (2cosic)"',  mais  lorsque  m  n'est  pas  un  nombre  entier,  cela  n'a  plus 

lieu,  a  moins  que  x  ne  soit  moindre  que       .    II  n'y  a  pas  de  probleme  qui 

ait  plus  occupe  les  niathematiciens,  dans  les  derniers  temps,  que  celui-la. 
Poisson,  Poinsol,  Plana,  Crelle  et  une  foule  d'autres  out  cherche  a  le  res(ju- 
dre,  et  Poinsol  est  le  premier  qui  ait  trouve  uue  somme  juste,  mais  son  rai- 
sonnement  est  tout  faux,  et  personne  n'en  est  encore  venu  a  bout.  J'ai  ete 
assez  heureux  pour  la  demontrer  rigoureusement. 

J'ai  trouve 

m 

cos  mx  -j-  m  cos(m  —  2)x  -)-  •  •  •  :=  (2  -|-  2  cos  2x) 2  cos  mkn 

i  m 

sin  mx  -\-  m  sin(m  —  2)x  -\-  •  •  •  =  (2  -\-  2  cos  2x) 2  sin  mien. 

m  est  une  quantite  comprise  entre  les  limites  —  1  et  -)-  ^  ,  h  est  un  entier, 
et  x  une  quantite  comprise  entre  les  limites  (k  —  \)n  et  (k-\-\)n.  Lorsque 
m  est  compris  entre  — 1  et  — -v ,  les  deux  series  sont  divergentes,  et  par 
consequent  elles  n'ont  pas  de  somme.  Les  series  divergentes  sont  en  general 
quelque  chose  de  bien  fatal,  et  c'est  une  lionte  qu'on  ose  y  fonder  aucune 


EXTRA  ITS  DE  QUELQUES  LETTKES   A  HOLMBOE. 


257 


demonstration.  On  pent  demontrer  tout  ce  qu'on  veut  en  les  employant,  et 
ce  sont  elles  qui  out  fait  taut  de  malheurs  et  qui  out  enfante  taut  de  para- 
doxes.   Peut-on  imaginer  rien  de  plus  horrible  que  de  debiter 

0=1-  2"  +  3"  —  4"-f  etc., 

n  etant  an  nombre  entier  positif?  Enfin  nies  yeux  se  sont  dessilles  d'une 
maniere  frappante,  car  a  l'exception  des  cas  les  plus  simples,  par  exeniple  les 
series  geometriques,  il  ne  se  trouve  dans  les  mathematiques  presque  aucune 
serie  intinie  dont  la  sonnne  soit  determined  d'une  maniere  rigoureuse,  c'est-a- 
dire  que  la  partie  la  plus  essentielle  des  mathematiques  est  sans  fondement. 
Pour  la  plus  grande  partie  les  resultats  sont  justes,  il  est  vrai,  mais  c'est  la  line 
chose  bien  etrange.  Je  m'occupe  a  en  cliercher  la  raison,  probleme  tres  in- 
teressant.  Je  crois  que  tu  ne  pourras  me  proposer  qu'un  tres  -petit  nombre 
de  theoremes  contenant  des  series  infinies,  a  la  demonstration  desquels  je  ne 
puisse  faire  des  objections  bien  fondees.  Fais  cela,  et  je  te  repondrai.  La 
formule  binome  elle-meme  n'est  pas  encore  rigoureusement  demontree.  J'ai 
trouve  qu'on  a 

pour  toutes  les  valeurs  de  m,  lorsque  x  est  moindre  que  l'unite.  Lorsque  x 
est  egal  a  la  meine  formule  a  lieu,  mais  settlement  si  m  est  plus  grand 

que  —  1,  et  lorsque  x  est  egal  a  —1,  la  formule  n'a  lieu  que  pour  des 
valeurs  positives  de  m.  Pour  toutes  les  autres  valeurs  de  x  et  de  m,  la  serie 
l_|_wx._|_etc.  est  divergente.  Le  theoreme  de  Taylor,  base  de  tout  le  calcul 
infinitesimal,  n'est  pas  mieux  fonde\  Je  n'en  ai  trouv^  qu'une  seule  demon- 
stration rigonreuse,  et  celle-ci  est  de  M.  Caueky  dans  sun  R&HmS  des  lerons 
sur  le  calcul  infiniiesimal,  on  il  a  demontre'  quon  aura 

q(x  +  «)  =  tpx  +  a  (f  x  +  2  V "X      '  '  ' 

taut  que  la  serie  est  convergente;  mais  on  l'emploie  sans  faVon  dans  tous 
les  cas.  Pour  montrer  par  un  exemple  g&eral  (*i7  venia  verba)  comme 
on  raisonne  mal,  et  combien  il  taut  etre  sur  ses  gardes,  je  choisira,  le  sui- 
vant.  '  Soit 

i  +„    laia  nn'nne  maniere  tres  ordinaire  pour  en 

une  seVie  mhme  quelconque,  tu  sais  qu  unt.  r 

trouver  la  somme  c'est  de  cliercher  la  som.ne  de  celle-ci : 

33 

Tome  II. 


258 


EXTRA  ITS  DE  QUELQUES   LETTRES   A  HOLMBOE. 


a0  -J-  at  x  -j-  a2  x2  -}-  •  •  • 
et  faire  ensuite  #=1   dans  le  resultat.     Cela  est  bien  juste,  niais  il  me 
semble  qu'on  ne  doit  pas  I'adniettre  sans  demonstration ;   car  quoiqu'on  ait 
demontre  que 

(px  =  a0  4"  «i  x  -f~  aa  ^2  ~\~  '  '  ' 
pour  toutes  les  valeurs  de  x  qui  sont  inferieures  a  l'unite,  il  ne  s'ensuit  pas 
que  la  nieme  chose  ait  lieu  pour  x  egal  hi.  II  serait  bien  possible  que  la 
serie  a0*4~  «i#-f- dsx3 -\-  ■  •  •  s'approchat  d'une  quantite  toute  differente  de 
«o  ~f~  ai  ~\~ a*  ~\~  '  '  '  '  l°rs(lue  x  s'approche  indefiniment  de  l'unite.  G'est  ce 
qui  est  clair  dans  le  cas  general  on  la  serie  est  divergente;  car  alors  elle 
n'a  pas  de  somme.  J'ai  demontre  que  ce  procede  est  juste  lorsque  la  serie 
est  convergente.  L'exemple  suivant  montre  comme  on  peut  se  tromper. 
On  peut  demontrer  rigoureusenieiit  qu'on  aura  pour  toutes  les  valeurs  de  x 
interieures  a  n 

'  =  sin  x  —  \  sin  2x  -\-  ^  sin  Sx  —  etc. 

II  semble  qu'on  en  pourrait  conclure  que  la  meme  for  mule  aurait  lieu  pour 
x  =  7i  •  mais  cela  donnerait 

2  =  sin  7T  —  jr  sm  2tt  -\-  ^  sin  'Sir  —  etc.  —  0 , 

resultat  absurde.    On  peut  trouver  une  infinite  d'exemples  pareils. 

La  theorie  des  series  infinies  en  general  est  jusqu'a  present  tres  mal 
fondee.  On  applique  aux  series  infinies  toutes  les  operations,  comme  si  elles 
etaient  finies;  mais  cela  est-il  bien  permis?  je  crois  que  non.  Oil  est-il 
demontre'  qu'on  obtient  la  differentielle  d'une  serie  intinie  en  prenant  la 
differentielle  de  cliaque  terme?  llien  n'est  plus  facile  que  de  donner  des 
exemples  oil  cela  n'est  pas  juste;  par  exemple 

-  =  sm  x  —  \  sin  2x  -f-  -|  sin  3  x  —  etc. 

En  differential^  on  obtient 

^  =  cos  x  —  cos  2x-\-  cos  3  cc  —  etc. , 

resultat  tout  faux,  car  cette  serie  est  divergente. 

La  meme  chose  a  lieu  par  rapport  a  la  multiplication  et  a  la  division 
aea  series  infinies.  J'ai  commence  a  examiner  les  regies  les  plus  importantes 
qui  (a  present)  sont  ordinairement  appro'uvees  a  cet  egard,  et  a  montrer  en 
quels  ca,s  olles  sont  justes  ou  non.    Cela  va  assez  bien  et  m'interesse  muniment. 


EXTRAITS  DE  QUELQUES  LETTKES   A   HOLM  HOE. 


259 


Paris,  le  24  octobre  1826. 

Comme  il  me  tarde  d  avoir  de  tes  nouvelles!  tu  ne  saurais  t'en  faire 
idee.  Ainsi  done  ne  va  pas  me  tromper  dans  mon  attente,  fais-moi  parvenir 
quelques  lignes  eonsolatrices  dans  1'isolement  oil  je  me  trouve;  car,  a  te  dire 
vrai,  eette  capitale  la  plus  bruyante  du  continent  mo  fait  pour  le  moment 
l'effet  d'un  desert.  Je  ne  connais  presque  personne;  e'est  que  pendant  la 
belle  saison  tout  le  monde  est  a  la  campagne;  ainsi  ce  monde  n'est  pas 
visible.  Jusqn'a  present  je  n'ai  fait  connaissance  qu'avec  MM.  Legend /v, 
Cauchy  et  Hacheite,  et  quelques  matliematiciens  moins  celebres  quoique  fort 
habiles :  M.  Saigey,  r^dacteur  du  Bulletin  des  Sciences,  et  M.  Lejeune-Diriclihl, 
Prussien  qui  vint  me  voir  l'autre  jour  me  croyant  son  compatriote.  C'est  un 
matliematicien  d'une  grande  penetration.  II  a  prouvd  avec  M.  Legendre 
I'impossibilite  de  resoudre  en  nombres  entiers  liquation  xb -\-  ?/5  =  z5,  et 
d'iiutres  fort  belles  choses.  Legendre  est  d'une  complaisance  extreme,  mais 
mallieureusement  fort  vieux.  Cauchy  est  fou,  et  avec  lui  il  n'y  a  pas  moyen 
de  s'entendre,  bien  que  pour  le  moment  il  soit  celui  qui  sait  comment  les 
matlie'matiques  doivent  etre  traitees.  Ce  qu'il  fait,  est  excellent,  mais  tres 
brouille\  D'abord  je  n'y  conipris  presque  rien;  maintenant  j'y  vois  plus 
clair.  II  fait  publier  une  serie  de  me'moires  sous  titre  d' Exercices  de  mathe- 
matiques.  Je  les  achete  et  les  lis  assidument.  II  en  a  paru  9  livraisons 
depuis  le  commencement  de  cette  annee.  Cauchy  est  a  present  le  seul  qui 
s'occupe  des  mathematiques  pures.  Poisson,  Fourier,  Ampere  etc.  x'occuprnt 
exclusivement  du  magnetisme  et  d'autres  sujets  physiques.  M.  Laplace  n'ecrii 
plus  rien,  je  pense.  Son  deniier  ouvrage  fut  un  supplement  a  in  1%Sorte 
des  probahilites.  Je  l'ai  souvent  vu  a  Tlnstitut.  (''est  mi  petit  liommG  fcres 
gaillard.  Poisaon  est  un  petit  monsieur;  il  suit  ae  comporter  avec  beaocotip 
de  dignite*;  M.  Fourier  de  meme.  Lacroix  est  bien  vieux.  M.  Uackette  \a 
me  pr&senter  a  plusieurs  de  ces  messieurs. 

Les  Francais  sont  beaucoup  plus  reserve's  avec  les  etnmgcrs  (pie  les 
Allemands.  II  est  fort  difficile  de  gagner  leur  intimitc,  et  je  nW  pousser 
mes  pretensions  jusque-la;  entin  tout  conmu'iicant  a  bien   de  la  peine  |  ftfe 

33* 


260 


EXTRAITS  I)E  QUELQUES  LETTRES   A   HOLM  HOE. 


f'aire  reniarquer  ici.  Je  viens  cle  finir  mi  grand  traite  sur  une  certaine  classe 
de  fbnctions  transcendantes  pour  le  presenter  a  l'lnstitut,  ce  qui  aura  lieu 
lundi  prochain.  Je  l'ai  montre  a  M.  Cauchy,  niais  il  daigna  a  peine  y  jeter 
les  yeux.  Et  j'ose  dire,  sans  me  vanter,  que  c'est  un  bon  travail.  Je  suis 
curieivx  d'entendre  l'opinion  de  l'lnstitut  la-dessus.  Je  ne  nianquerai  pas  de 
t'en  faire  part.  J'ai  £crit  plusieurs  autres  memoires  surtout  pour  le  journal 
de  M.  Crelle,  dont  3  livraisons  out  paru;  de  nieine  pour  les  Annales  de 
M.  Gergonne.  Un  extrait  de  mon  memoire  sur  l'impossibilite  de  resoudre  les 
equations  alg^briques  a  ete  insere  dans  le  bulletin  de  M.  Ferussac.  Je  l'ai 
fait  moi-meme,  J'ai  fait  et  je  ferai  d'autres  articles  pour  ce  bulletin,  (/'est 
un  travail  bien  ennuyeux  quand  on  n'a  pas  6crit  le  traite*  soi-menie,  niais 
enfin,  c'est  pour  M.  Crelle,  1'liomme  le  plus  honnete  du  nionde.  J'entretiens 
avec  lui  une  correspondance  soutenue.  Je  travaille  en  ce  moment  a  la  theorie 
des  equations,  mon  theme  favori,  et  me  voila  enfin  parvenu  a  trouver  le 
moyen  de  resoudre  le  probleme  general  que  voici:  Determine!-  la  forme  de 
ioutes  les  equations  alg^briques  qui  peuvent  eire  resolues  algebriquement.  J'en 
ai  trouve  un  nonibre  infini  du  5me,  6me  et  7me  degre  qu'on  n'a  pas  flaire  jus- 
qu'a  present.  J'ai  en  nieine  temps  la  solution  la  plus  directe  des  equations 
des  4  premiers  degres,  avec  la  raison  evidente  pourquoi  celles-ci  sont  les 
seules  resolubles  et  non  pas  les  autres.  Quant  aux  equations  du  5mo  degTe 
j'ai  trouve  que  quand  une  telle  equation  est  resoluble  algebriquement,  il  faut 
que  la  racine  ait  la  forme  suivante: 

5  5  5  5 

oil  &,  E\  R",  11"  sont  les  4  racines  d'une  equation  du  4me  degrd  qui 
sont  exprimables  par  des  racines  carrees  seules.  Pour  les  expressions  et  les 
signes,  ce  probleme  m'a  fait  bien  des  difficultes.  En  outre  je  m'occupe  des 
(juantitds  imaginaires,  ou  il  reste  encore  beaucoup  a  faire ;  puis  du  calcul 
integral,  et  sui*tout  de  la  theorie  des  series  infinies,  si  mal  basee  jusqn'ici. 
Cependant  je  ne  puis  m'attendre  a  en  voir  un  resultat  satisfaisant  avant  d'etre 
installe  chez  moi,  si  cela  se  realise  jamais.  Je  regrette  d'avoir  fixe  deux  ans 
pour  mes  voyages,  un  an  et  demi  aurait  suffi.  J'ai  le  mal  du  pays,  et  des 
a  present  mon  s^jour  k  l'etranger,  ici  ou  ailleurs,  ne  m'otfre  plus  taut  d'avan- 
tages  qu'on  croirait.  Je  suis  maintenant  au  fait  de  tout  ce  que  les  mathe- 
matiques  pures  offrent  de  plus  ou  moins  essentiel,  et  il  me  tarde  seulement 
de  pouvoir  consacrer  mon  temps  exclusivement  a  rediger  ce  que  j'ai  recueilli. 
II  me  reste  tant  de  choses  a  faire,  niais  tant  que  je  serai  en  pays  Stranger, 


EXT  RAITS  L)E^  QUELQUES  LETTKES    A    HOLM  MOB.  261 

tout  cela  va  assez  mal.  Si  j'avais  moii  professorat  uyutwKj  M.  Jfeftt*  a  le 
sien!  Ma  position  n'est  pas  assume,  il  est  vrai,  mais  je  n'en  suis  pas  en 
peine;  si  la  fortune  m'abandonne  d'une  part  elle  me  sourira  peut-etre  de 
l'autre. 


[Paris,  decembre  1K26.]*) 

Tu  ni'apprends  que  tu  as  hi  les  deux  premiers  fascicules  du  journal 
de  M.  Crelle.  Les  memoires  que  j'y  ai  fait  inserer,  k  l'exception  de  celui 
des  equations,  ne  valent  pas  grand'chose,  mais  cela  viendra,  tu  verras. 
J'espere  que  tu  seras  satisfait  d'un  long  me'moire  sur  une  integrate  qui  se 
trouve  au  3me  fascicule;  mais  celui  qui  me  fait  le  plus  de  plaisir  c'est  un 
me'moire,  actuellement  sous  presse  pour  le  4me  fascicule,  sur  la  simple  serie 

1  -|-  mx  -[-  m^m  ^  x*  -f-  •"•  •  •  J'ose  dire  que  c'est  la  premiere  demonstra- 
tion rigoureuse  de  la  formule  binome  dans  tous  les  cas  possibles,  ainsi  que 
d'un  grand  nombre  d'aUttes  formules,  en  partie  connues,  il  est  vrai,  mais  bien 
faiblement  demontrees.  Dans  le  fascicule  prochain  (janvier)  des  Annales  de 
M.  Gergonne  il  paraitra  un  petit  me'moire  de  moi  sur  l'elhnination.  C'etait 
pour  voir  s'il  le  publierait.  Un  de  ces  jours  je  lui  en  enverrai  un  meilleur 
sur  le  deVeloppement  de  fonctions  continues  ou  discontinues,  selon  des  cosinus 
vou  sinus  d'arcs  multiples.  J'y  demontre  une  formule  connue,  mais  jusq'ici 
prouv^e  assez  nonclialamment.  De  meme  j 'enverrai  a  M.  Gergonne  un  grand 
memoire  sur  les  fonctions  elliptiques  oil  il  y  a  bien  des  choses  curieuses,  qui 
ne  manqueront  pas,  je  m'en  flatte,  de  frapper  quelques  lecteurs  par-ci  par-la. 
Kntre  autres  choses  il  traite  de  la  division  de  Tare  de  la  lemnisrate.  Tu 
verras  comme  c'est  gentil.  J'ai  trouve*  qu'avec  le  conqms  el  La  regie  on  pent 
diviser  la  lemniscate  en  2"-(-l  parties  egales,  lorsque  ee  nomlnv  est  premier. 
La  division  depend  d'une  equation  du  degre  (2"-(-l)i— 1;  mais  jVn  :ii 
trouve  la  solution  complete  a  l'aide  des  racines  carries.  Cela  ma  fait  jxmo'- 
trer  en  meme  temps  le  mystere  qui  a  regne  sur  la  theorie  de  M.  Gfaum  sur 
la,  division  de  la  eirconference  du  eercle.  Je  vois  elftir  comme  le  joor  n.m- 
ment  il  y  est  parvenu.    Oe  que  je  viens  de  dire  de  la  lemniscate  est  un  des 


*)     Cette  lettre  e:-t  shiis  date. 


262 


EXTRA1TS  DE  QUELQUES  LETTRES   A  HOLMBOE. 


fruits  de  mes  reclierclies  sur  lu  theorie  des  Equations.  Tu  ne  saurais  t'ima- 
giner  combien  j'y  ai  trouve  de  theoremes  delicieux,  par  exemple  celui-ci:  Si 
vine  equation  P=0,  dont  le  degre  est  uv,  a  et  v  etant  des  nombres  pre- 
miers  entre  eux,  est  resoluble  d'une  maniere  quelconque  par  des  radicaux,  on 
P  sera  decomposable  en  jit  facteurs  du  degre*  r,  dont  les  coefficiens  depen- 
dent d'une  seule  Equation  du  degre"  //,  ou  bien  en  v  facteurs  du  degre"  w, 
dont  les  coefficiens  dependent  d'une  seule  Equation  du  degre"  v. 


Berlin,  le  4  mars  18'27. 

II  y  a  un  mois  environ  que  je  t'ai  fait  parvenir  par  M.  P.  le  3me  fas- 
cicule du  journal  de  M.  (Jrelle  et  un  peu  plus  de  la  moitie  du  4me,  main  te- 
nant fini.  Que  penses-tu  de  mon  memoire  qui  s'y  trouve  insere?  J'y  ai 
tache  d'etre  tellement  rigoureux  qu'il  sera  impossible  d'y  faire  aucune  objec- 
tion fondee.  J'ai  deja  prepare  un  memoire  developpe,  ou  il  y  a  bien  des 
choBes  curieuses  (fonctions  elliptiques).  Ainsi  j'ai  trouve  qu'avec  la  regie  et 
le  compas  on  pent  diviser  la  circonference  de  la  lenmiscate  dans  le  meme 
nombre  de  parties  egales  que  l'a  montre  M.  Gauss  pour  le  cercle,  p.  ex.  en 
17  parties.  Ceci  n'est  qu'une  consequence  tres  speciale,  et  [il  y  a]  une  foule 
d'autres  propositions  plus  generales.  Ce  sont  mes  reclierclies  generates  sur  les 
equations  qui  m'y  out  porte.  Dans  la  theorie  des  equations  je  me  suis  pro- 
pose et  j'ai  resolu  le  probleme  suivant,  qui  en  renfernie  tons  les  autres: 
Trouver  toutes  les  equations  d'un  degre  determine  qui  sont  resolubles  algebri- 
quement.  Par  la  je  suis  parvenu  a  une  foule  de  theoremes  magnifiques. 
Mais  le  plus  beau  de  tout  ce  que  j'ai  fait  c'est  ma  Theorie  des  fonctions 
trancendantes  en  general  et  telle  des  fonctions  elliptiques  en-particulier; 
mais  il  faut  attendre  mon  retour  pour  t'en  faire  part.  Entin  j'ai  fait  un 
grsmd  nombre  de  decouvertes.  Encore  si  je  les  eusse  arrangees  et  mises 
par  t'crit;  car  la  plupart  n'en  sont  encore  qu'a  l'etat  de  projet.  11  ne  faut 
pas  y  penser  avant  que  je  sols  bien  installe  chez  moi.  Alors  je  travail  I  erai 
comme  un  piocheur,  mais  avec  plaisir  s'entend.  II  me  tarde  maintenant 
d'etre  chez  moi,  comme  je  ne  vois  pas  de  grand  profit  a  prolonger  mon 
st'joiir  ici.  Chez  soi  on  se  fait  souvent  des  illusions  sur  l'etranger,  on  se 
figure  tout  plus  grand  que  la  realite.  En  general  le  monde  est  un  peu  bete, 
mais  pas  trop  malhonnete.  Nulle  part  il  n'est  ])lus  facile  de  faire  son  chemin 
qu'en  France  et  en  Allemagne.  J'apprends  que  tu  es  alle  a  Upsal  et  a  Stock- 
holm; pourquoi  pas  plutot  k  Paris?  II  faut  que  j'y  revienne  une  fbis  avant 
de  mourir. 


XXL 


EXTRA  IT  mjNE  LETTRE  A  HANSTKEX. 


Dresilo,  le  29  mars  KH-JH. 

Je  .serai  bien  aise  de  revenir  chez  moi  travailler  a  nion  aise.  d'espc-re 
fpie  mes  travaux  iront  bien;  ce  ne  sont  pas  le.s  niateriaux  qui  me  nianqiic- 
ront,  j'en  ai  pour  plusieurs  annees,  et  d'autres  me  viendront  probal  (lenient  en 
route,  ear  preeisement  en  ee  nionient-ei  j'ai  des  idecs  plein  la  tete,     11  taut 
que  les  matliematiques  pures,  au  sons  plus  propre  du  mot,  deviennent  l'etude 
de  ma,  vie.     Je  consacrerai  toittes  mes  forces  a  repandro  de  la  lumieiv  MV 
l'imniense  obscurite  qui  regne  aujourd'liui  dans  l'analyse.     Kile  est  tellement 
depourvue  de  tout  plan  et  de  tout  systeme,  qu'otj  s'etonne  seulement  qu'il  y 
ait  tant  de  gens  qui  s'y  livrent  —  et  ee  qui  pis  est,  elle  manque  absolumcnt 
de  rigueur.     Dans  1' Analyse  Superieure  bien  pen  de  propositions  sunt  dcmon- 
trees  avee  une  rierueur  definitive.    Partout  on  trouve  la  malheureuse  maiuere 
de  eonelure  du  special  au  general,  et  ce  qtt'il   y   a   de   merveilleux.   <•'< jg( 
.'in  apres  un  tel  procede  on  ne  trouve  que  raremenl  ce  qu'on  appelle  des  para* 
doxes.    U  est  vraiment  tres-interessant  de  reohereher  In  canon  de  eeri.  Oette 
raison,  k  mon  avis  il  faut  la  voir  dans  ce  que  les  functions  dour  s  est  jus- 
qu'ici  occupee  l'analyse,  peuvent  s'exprimer  pour  la  plupart  par  des  puissances 
Quand  il  s'y  en  mele  d'autres,  ce  qui,  il  est  vrai,  n'arrive  paa  souvent,  on  ne 
reussit  pins  guere,  et  pour  peu  qu'on  tire  de  faiisses  conclusions,  il  en  nait  une 
infinite  de  propositions  vicieuses  qui  se  tiennent  les  unes  les  autres.   .J'ai  examine 
plusieurs  de  celles-ci  et  j'ai  ete  assez  lieureux  ])our  en  venir  a  bout.    Quand  on 
procede  par  une  methode  generale,  ce  nest  pas  trop  difficile;  mais  j'ai  du  rtre 
tres  circonspect,  car  les  propositions  une  fois  acceptees  sans  preuve  rigoiuvu- 


264 


tXTKAlT  D  UNE  LETTKE  A  HANSTEEN. 


(i.  e.  sans  preuve  aucune)  out  pris  tellement  racine  chez  moi,  que  je  risque 
a  chaque  moment  de  m'en  servir  sails  exainen  ulterieur.  Ces  petits  travaux 
paraitront  dans  le  journal  publie  par  M.  Crelle.  Dans  cet  homme  j'ai  fait  line 
connaissance  precieuse,  et  je  ne  puis  pas  assez  loner  l'heureux  destin  qui  ni'a 
porte  a  Berlin.  Decidement,  j'ai  de  la  chance.  II  est  vrai  qu'il  y  a  peu  de 
personnes  qui  s'interessent  a  moi,  mais  ces  quelques  personnes  me  sont  infi- 
ninient  cheres,  parce  qu'elles  m'ont  temoigne  taut  de  bonte.  Puisse-je  repon- 
dre  en  quelque  maniere  a  leur  attente  de  moi,  car  il  doit  etre  dur  a  un  bien- 
faiteur  de  voir  sa  peine  perdue.  II  faut  que  je  vous  conte  une  off're  que  m'a 
fait  M.  Crelle  avant  que  je  partisse  de  Berlin.  II  voulait  absolument  me 
persuader  a  nie  fixer  a  Berlin  pour  toujours,  et  s'etendait  sur  les  avantages 
d'un  tel  arrangement.  II  ne  tenait  qu'a  moi  de  devenir  redacteur  en  chef 
du  journal,  entreprise  qui  sera  avantageuse  aussi  au  point  de  vue  economique. 
II  semblait  vrahnent  y  tenir  beaucoup;  naturellement  j'ai  refuse.  Pourtant 
j'y  ai  donne  une  forme  adoucie,  en  disant  que  j'accepterais  (ce  que  je  ferai), 
si  je  ne  trouvais  chez  moi  de  quoi  vivre.  11  finit  par  dire  qu'il  repeterait 
son  otf're  quand  je  voudrais  l'accepter.  Je  ne  nie  pas  que  j'en  fus  tres-flatte; 
mais  vrai,  c'etait  gentil,  n'est-ce  pas?  II  fallut  absolument  lui  promettre  de 
revenir  a  Berlin  avant  que  de  retourner  chez  moi,  et  cela  ne  pourra  que 
m'etre  tres-avantageux.  C'est  qu'il  s'est  engage  a  trouver  un  editeur  pour 
nies  memoires  developpes  et  hgurez-vous !  on  me  payera  rondement.  D'abord 
nous  soimnes  convenus  de  publier  a  nous  deux  de  temps  en  temps  un 
recueil  de  travaux  developpes,  a  commencer  tout  de  suite.  Mais  reflexion 
faite  et  ayant  consulte  un  libraire  auquel  nous  roflrimes,  nous  trouvames 
mieux  d'attendre  que  le  journal  fut  en  bon  train.  Quand  je-  serai  de  retour 
a  Berlin,  j'espfere  que  notre  plan  se  realisera.  Tout  cela  n'est-il  pas  beau? 
et  n'ai-je  pas  raison  de  me  louer  de  mon  sejour  a  Berlin?  II  est  vrai  que 
je  n'ai  rien  appris  d'autres  personnes  pendant  ce  voyage,  mais  je  n'ai  point 
vu  la  le  but  principal  de  mon  voyage.  Faire  des  connaLssances,  c'est  la  ce 
qu'il  me  faut  pour  l'avenir.  N'etes  vous  pas  de  mon  avis?  A  Freiberg  je 
suis  reste  un  mom.  J'ai  fait,  chez  M.  Keilhau,  la  connaissance  d'un  jeune 
mathe'maticien  tres-zele,  frere  de  M.  Naumann  qui  fut  autrefois  en  Norvege. 
C'est  un  homme  trfcs-aimable ;  nous  nous  convenons  parfaitement. 

Dans  votre  lettre  a  M.  Boeck  vous  demandez  ce  que  je  vais  faire  k 
Lcipsic  et  sur  les  rives  du  Rhin;  mais  je  voudrais  bien  savoir  ce  que  vous 
allez  dire  quand  vous  saurez  que  je  vais  a  Vienne  et  en  Suisse.  D'abord 
j'avais  compte  aller  tout  droit  de  Berlin  :i  I'aris,  heureux  de  la  proiiK'ssc  de 


EXTRA  IT  DUNE  LETTKE  A  HANSTEEN.  265       J?  n 

M.  Grette  de  m'y  aeeoinpagner.  Mais  maintenant  M.  Oretle  en  est  empech£, 
et  il  m'aurait  fallu  voyager  seal.  Or  je  silk  ainxi  fait  que  je  ne  puis  pea 
supporter  la  solitude.  Seul,  je  m'attriste,  je  me  fais  du  mauvais  sang,  et  j'ai 
peu  de  disposition  pour  le  travail.  Alors  je  me  dis  qu'il  vaut  mieux  aller 
ave<%  M.  Boeck  a  Vienne,  et  ce  voyage  nie  seinble  justitie  par  le  fait  qu'a 
Vienne  il  y  a  des  homines  ebmme  LdUrow,  Burg  et  d'autres  encore,  tons  en 
verite  des  lnatlieinaticiens  excellens ;  ajoutez  a  cela  que  je  ne  ferai  que  ee 
seul  voyage  dans  ma  vie.  Peut-on  trouver  rien  que  de  raisonnable  a  ce  que 
je  desire  voir  aussi  un  peu  de  la  vie  du  niidi?  Pendant  inon  voyage  je  pour- 
rai  travailler  assez  assidument.  line  fois  a  Vienne  et  partant  de  lk  pour 
Paris,  c'est  presque  tout  droit  par  la  Suisse.  Pourquoi  n'en  verrais-je  pas  an 
peu  aussi?  Mon  Dieu!  J'ai,  moi  aussi,  un  pen  de  gout  pour  les  beautes  d<- 
la  nature,  tout  comme  un  autre.  Tout  ee  voyage  me  fera  venir  k  Paris 
deux  mois  plus  tard,  voila  tout.  Je  rattraperai  rite  le  temps  perdu.  Ne 
croyez-vous  pas  qu'nn  tel  voyage  me  ferait  du  bien? 


Tome  IX, 


XXII. 


EXTRA  ITS  DE  QUELQUES  LETTRES  A  CRELLE. 


1. 

Freiberg,  le  14  mars  1S20. 

►Si  mie  equation  flu  einquieme  deg-re  dont  leg  eoetficiens  sunt  des  nom- 
bres  miwnnels,  est  resoluble  algebriquenient,  on  pent  donner  aux  racines  lu 
forme  suivante: 

}  _         *  £         3  i_        A.         *  ~  * 

x=c  +  A.a  6  .  a? .  a./  .  «35  -\-At..atb.  a/  .a./'  .  «•» 

i      s     4     ^  L    L     1  * 

on 

a  =  m  +  »  [/]  +  ^  +  yk(l  +  e'+fFf  ?  ) , 
a,  =  m  +  72  yiqi  7^—         ^  e»  4-  y  1 

A  =  K  +  K'a  +  K»a,  +  K"'aa.2,    A,  =  K+  K'a,  +  +  K"'ax  a, , 

^s  =  /f+A:^+  AT*a  +  £  =        K'a,  +  ff'a,  +  IT"*,  a, . 

L's  M"»»tfok  c, :      ;,  m,  n,  jg;  K\  K" ,  K'"   sont  des  nombres  ratimnefo 
M;ii.s  de  eette  immiere  1  equation   jc» ^- oa: -f  J  =  0  nest  pas  resoluble, 

tent  (pie  «  et  b  sunt  des  quantity  quelconques.    J'ai  trouve  de  pareils  theo- 

ivincs  pom-  les  equations  du  7;i"%  13;'»,e  etc.  degre. 


EXTRAITS  DE   QUELQUES   LETTKES  A  CKELLE 


2(i7 


2. 

Paris,  le  0  aout  1826. 

Une  propriete  generate  des  fonctions  dont  la  differentielle  est  algebriqne, 
consiste  en  ce  que  la  somme  d'un  nombre  qudeonque  de  fonctions  pent  f  nv 
exprimee  par  un  nombre  determine  des  memes  fonctions.  Savoir: 

(^)+?(*a)+9(&i)H  +■  <p(x,<)=v—[<p(zi)+(r(,z^+<f>(z3)  H  h  v(z-)l- 

aj1?  JCS,  ...^  sont  des  quantites  quelconques,  Zn  z,,  .  .  .  2.  des  fonctions 
alg£briques  de  ces  quantites,  et  v  nne  fonction  alggbrique  et  logarithm ique  des 
memes  quantites.  n  est  an  nombre  determine  independant  de  //.  Si  par 
exemple  <p  est  une  fonction  elliptiqne,  on  a,  comme  on  sait,  n=\.  Si  la 
fonction  n'est  pas  elliptiqne,  on  n  en  connait  jusqu  a  present  ancnne  propriety. 
Comme  un  des  cas  les  plus  remarquables  je  vais  rapporter  le  suivanf 

En  designant  la  fonction 

(a  -f  gj .  dx  


ya  _|_  a l  x  +  a*  .**  +  a3  x3  +  a4  *4  +  **  *"  +  * 
par  (fx1  on  a 

(1)  jpQig  +      +      =  Q—  fify)  +  9$$ ' 

•r  t  x  etant  trois  quantites  variables  indt'pendantes,  C  uuc  constante  et 
ylf  ?/,  les  deux  racines  de  l'eq  nation 

Us  quantity  e,  »„  0,  «oat  cletenninees  p«  1«  trofe  equation*  lmeai.vs: 

c  +  Klx,-\-c,x\  +  x\=\/°  +  «^  +  a'x'>-\  1"*?. 

r  +  ^^  +  ^^  +  X^V^+^i^  +  ^^H  h*}'. 

Tonte  b  theorie  .le  la  Motion  f  est  eom,,rise  d-»  le.|HMtio„  <!,,  ear  h 
prcpriete  exprimee  par  eette  equation  .letern.ine,  .„,„„„•  o„  ,,eut  le 
cette  fonction  eompletement. 

34' 


268 


EXTRAITS   DE   QUELQUES   LETTttES   A  CKELLE 


3. 

Paris,  le  4  decembre  lS2(i. 

Quand  on  d^crit  une  courbe  AMBN,   dont  liquation  est 

x  =  y  cos  2  q> , 

oti 

x  =  AM,  (p  =  MAB, 
alors  Tare  AM  est  donne  par  l'expression  suivante 


et  depend  par  consequent  des  functions  ellintiques. 

Or  j'ai  trouve  qu'on  pent  toujours  diviser  la  peripheric,  AMBN  o-eome- 
triquement  (c'est-a-dire  par  la  regie  et  le  compas)  en  n  parties  eg-ales,  quand 
n  est  un  nombre  premier  de  la  forme  2 m  -\-  1 ,  ou  quand 

n==2fl(2m  +  l)(2m'+  1)  .  .  .  (2",(*>+  L')j 
2 '"  -|-  1 ,  2 m'  -\~  1  etc.  etant  des  nombres  premiers. 

Comme  vous  voyez,  ce  tlieoreme  est  exactement  le  meme  que  celui  de 
Gauss  pour  le  cercle.  On  peut  de  cette  maniere  diviser  la  courbe  susdite 
par  exemple  en  2,  3,  5,  17  etc.  parties  egales.  Ma  tlieorie  des  equations, 
combined  avec  la  tlieorie  des  nombres,  m'a  conduit  a  ce  tlieoreme.  J'ai 
lieu  de  croire  que  Gams  y  a  e*te  porte  aussi. 

Christiania,  le  la  novembre  ls-27. 

J'ai  trouve'  la  somme  de  la  serie  suivante 

a  et  (p  sont  des  quantites  rdelles  (juelconques.  Elle  peut  s'exprimrr  par  des 
functions  tdliptiques. 


EXT  RAITS   L)E   QUELQUES   LKTTUES   A  CKE1XE.  269 


Christiania,  \c  is  octobre  is-jw. 
TJteorfones  sur  les  Aquations. 

A.  Soient  a?,,  sc87  .  .  .  xn  des  quantites  inconnues  quelconques  et 
cp(xiy  x2  .  .  .  a;w)  une  fonetion  entiere  de  ces  quantites  du  degre*  mi  n  etsmt 

un  nombre  premier  quelconque;  si  Ton  suppose  entre  x],x2,...xu  les  n 
equations  suivantes : 

x9,  ...  a?,)  =  0, 

(p(x2,  x31  ...        a^j)  =  0, 

^(*»,  x-4,  ...  a?w1  a?,,  a?i)  =  0, 


(p(xn,  x^  x2,  ...  x*-a)s^Q, 
on  en  pourra  general  em  ent  eliminer  n—l  quantitds,  et  une  quelconque  x 
sera  determined  a  l'aide  d'une  Equation  du  degrd  m*.    II  est  clair  que  le  pre- 
mier membre  de  cette  equation  sera  divisible  par  la  fonetion  (p(x,  x,  x,  ...  x) 

qui  est  du  elegit  m.     On  aura  done  une  Equation  en  x  du  degre  in*  —  m. 

m  p  ^ 

Cela  pose,  je  dis  que  cette  equation  sera  decomposable  en  — —  equa- 
tions, chacune  du  degre*  n,  et  dont  les  coetficiens  sont  determines  a  l'aide 
d'une  equation  du  degre"  m*~"f/1  .    En  supposant  connues  les  racines  de  cette 

equation,  les  equations  au  degr®  w  seront  r&olubles  algebriquemenl. 

Par  exemple  si  l'ou  suppose  n  =  2,  w  =  3,  on  aura  une  equation  en  x 
du  degre  32  —  3  =  6.  Cette  equation  du  sixieme  degre  sera  resoluble  alg6» 
briquement,  car  en  vertu  du  theoreme,  on  pourra  la  decomposer  m  bK>ia 
Equations  du  second  degrd  Pareillement  si  l'on  cherchc  les  ratam  tatfgftlefl 
de  xtf  SGt,  x3  propres  a  satisfaire  aux  equations 


on  aur 


 m  pour  determiner  *„         *,  une  Equation   du  sixieme  degre,  nmis 

elle  sera  decomposable  en  deux  equations  du  troisieme  degre",  les  coefficient 
de  ces  equations  etunt  determines  par  une  equation  du  second  tfegrf. 


270 


EXTRA  ITS   J)E   QUELQUKS   EETTRES   A  CRELLE. 


B.  Si  trois  racines  d'une  equation  quelconque  irreductible  dont  le  degre 
est  un  nombre  premier,  sont  liees  entre  elles  de  sorte  que  l'uue  de  ces  raci- 
nes puisse  etre  exprimee  rationnellenient  par  les  deux  autres,  l'equation  en 
question  sera  toujours  resoluble  a  l'aide  de  radicaux. 

C.  Si  deux  racines  d'une  equation  irreductible  dont  le  degre  est  un 
nombre  premier,  out  entre  elles  un  rapport  tel  qu'on  puisse  exprimer  une  des 
deux  racines  rationnellenient  par  l'autre,  cette  equation  sera  toujours  resoluble 
a  l'aide  de  radicaux. 


XXI1L 


LETT  HE  A  LEUENDRE. 


Monsieur.  La  lettre  que  Vous  avez  bieu  voulu  m'adresser  eu  date  du 
25  octobre  m'a  cause  la  plus  vive  joie.  Je  compte  parmi  les  mometis  les 
plus  heureux  de  ma  vie  celui  oil  j'ai  vu  mes  essais  meriter  l'atteiition  de 
1'uii  des  plus  grands  geometres  de  notre  siecle.  Cela  a  porte  au  plus  hunt 
degre  moii  zele  pour  lues  etudes.  Je  les  coutiuuerai  avee  ardeur,  uiais  si  je. 
sins  assez  heureux  pour  t'aire  quelques  decouvertes,  je  les  attribuerai  a  Vous 
plutot  qua  uioi,  ear  certaiuemejit  je  n'aurais  rieu  fait  satis  avoir  ete  guide 
par  Vos  lumieres. 

.J'aecepte  avee  reconnaissance  l'exemplaire  de  Votre  traite  des  timet  ions 
elliptiques  que  Vrous  voulez  bieu  ln'ortrir. 

de  m'empresserai  de  Vous  donner  les  eVlaircissemeiis  que  Voiw  m  awz 
fait  l'lionneur  de  me  deiuauder.  Lorsque  je  dis  que  le  nombre  de  transfor- 
mations ditferentes,  eorrespoudautes  a  uu  noiubre  premier  //,  est  6(«-f-l)» 
j'entends  par  eela  qu'oii  pent  trouver  6(n-\-l)  valeurs  ditferentes  pour  le 
module  c',  eu  supposaut  1'equation  ditterentielle 

dy      da 

et  eu  mettaut  pour  y  uue  fonction  ratiouuelle  de  la  tonne: 

_  A{)-\-Atx-{-As^-\  HMjl*" 

V—  B.+  Bis  +  Bsx^  \-Bn>r»  ' 


272 


LETTKE   A  LEGENDKE. 


C'est  en  effet  ce  qui  a  lieu;  mais  parmi  les  valeurs  de  <•!  il  y  en  aura  w. +  1 
qui  repondent  a  la  forme  suivante  de  y: 

  Axx-\-  Aiafi-\-  A*xh-\  \-  Anxn 

a  —  r+jrt««H-j&4jr*H  \-         *  ' 

Ce  sont  ces  n-\-  \  modules  dont  parle  M.  Jacobt.  lis  sont  en  etfet  racines 
d'une  meme  equation  du  degre  Ces  n-\-l   valeurs  etant  suppose'es 

connues,  il  est  facile  d'avoir  les  5(w,-j-l)  autres. 

En  etfet,  en  designant  par  c    lift  quelconque  des  modules,  on  aura  en- 
core ceux-ci: 


auxquelles  repondent  les  valeurs  suivantes  de  y: 

i  t      1  +  je'  %  1  ±y  V'c'       1  —  \'c'      1  ±  y  Vc        1  -j-  l/  —  c'      \±y'  V^c7 

1  —  V—  7     l±y'l/— c' 

1  +  V- * '  1  ' 

ce  qu'il  est  facile  de  verifier,  en  faisant  la  substitution  dans  lequation  diffe- 
rentielle. 

Toutes  les  6(w  -|- 1)  valeurs  du  module  c    sont  ditferentes  entre  elles, 

excepte  pour  quelques  valeurs  particulieres  de  c.    Dans  ce  qui  precede,  n  est 

.suppose  impair  et  plus  grand  que  Punite.  Si  n  est  egal  a  deux,  c  aura 
encore  6(n-f-l)=18  valeurs  ditferentes.  De  ces  18  valeurs  il  y  aura  six 
qui  repondent  a  une  valeur  de  y  de  la  forme: 

_  «  + 
y—  a'  +  b'.r*  ' 

ce  sotit: 

 i  ±  r,    i  ±  yi — c*    0  x  y  c* ' — t 

II  y  en  aura  quatre  qui  repondent  a  une  valeur  de  y  de  la  forme  y  =  ,  , 

*  u  \-\-bst* 

savoir : 

2y±7;        l±c  .  * 

c  —  1     '  -  /    5  y  =  ( 1  +    i     *  etc. 

Enfin  pour  les  huit  autres  modules,  y  aura  La  tonne: 


LETTKE   A  LEGENDKK. 


273 


A  +  Bx+Cx* 
a  A  —  Bx+Cx*  ' 

Ces  huit  modules  seront 

Vi±c±V±2y± 


.  2 

c 


vi±6-+y±2v±c 

.J'ai  dbtme  des  developpemens  plus  etendus  sur  cet  objet  dans  uu  me- 
moire  imprime  dans  le  cahier  -4  du  tome  III  du  journal  de  M.  ('rrllr*). 
Peut-etre  en  aurez-vous  deja  connaissanee. 

Les  t'onctions  elliptiques  jouissent  d  une  certain e  propriete  bien  remar- 
qiiable  et  que  je  crois  nouvelle.    Si  Ton  fait  pour  abreger: 

jx =±)/(i  -l?)7i -=v^), 

C  dx  _  fdx        _  f'x*(i* 

on  aura  toujours: 

(oxA  -j-  (7>xa  -|-  •  •  •  -f-  u)xfl=C, 
G>0xiJrw0x.2-)r  •  •  •  +«B0a>=  <J+1>, 
oh  />  est  une  quantity  algebrique,  et 

Uxx  +  //^  rt  h  =  6  -  2  _/,,  l0«  \  fa  -  ,fa  .  Ja  J  ' 

si  l'on  suppose  les  variables  xti  x,  .  .  .  x)t  bees  entre  elles  de  maniere  a 
satlsf'aire  a  une  equation  de  la  tonne: 

(/;«)*  —  (^#(1  —  aJ*)il;T-/*r)^4(^—  xi)(x*-xl)  .  .  .  (^-4); 
fx  et  y  ./•  etant  deux  tonetions  entieres  quelconques  de  VindSiermnie  x,  mais 
dont  I'une  est  p&tM,  1'autre  impaire.    Cette  propriete"  me  parait  d'autant  plus 
remarquable  qu'elle  appartiendra  a  toute  fonetion  trans.vndante 

/dx 
7"-       mt-\        '  s  , 

^   .(1T^"--.1, 

en  wppo8a.it  (.Ixf  function  entiere  (jwJoottq»«  *l  »'  ,l""">;  1:1  *f 

monstration  dans  mi  petit  inenmire  insere  dans  le  cahier  i  du  tome  111  da 
journal  de  M.  ( !rMe**).     Vons  verrez  fae  rien  n'est  plus  simple  qtft  d  ctal.lir 


*)  T.  1,  p.  1'iT  de  cette  edition. 
**)    T.  I,  p.  444  de  cette  edition. 

Tome  XL  35 


274 


LETTKE    A   LEGEN  DUE. 


cette  propriete  generate.  Elle  m'a  ete  fort  utile  dans  mes  recherches  sur  les 
fonctions  elliptiques.  En  eftet  j'ai  fonde  sur  elle  toute  la  theorie  de  ces 
fonctions.  Les  cireonstances  ne  nie  permettent  point  de  publier  iiti  ouvrage 
de  (|iiel(|ue  etendue  que  j'ai  compose  depuis  pen,  car  ici  je  ne  trouverai  per- 
sonne  qui  le  fasse  imprinter  a  ses  frais.  Cest  pourquoi  j'en  ai  fait  un  ex- 
trait,  qui  paraitra  dans  le  journal  de  M.  Crel/e*).  La  premiere  partie,  dans 
laquelle  j'ai  considere  les  fonctions  elliptiques  en  general,  doit  paraitre  dans 
le  cahier  prochain.  11  me  serait  infiniment  interessant  de  savoir  votre  juge- 
ment  sur  ma  methode.  de  me  suis  surtout  attache  a  donner  de  la  general  ite 
k  mes  recherches.  Je  ne  sais  si  j'ai  pu  y  reussir.  La  seconde  partie  qui 
suivra  incessament  la  premiere,  traitera  principalement  des  fonctions  avec  des 
modules  reels  et  moindres  que  1' unite.  Cest  surtout  la  fonction  inverse  de  la 
premiere  espece  qui  est  l'objet  de  mes  recherches  dans  cette  seconde  partie. 
Cette  fonction,  dont  j'ai  demontre  quelques-unes  des  proprietes  les  plus  sim- 
ples dans  mes  recherches  sur  les  fonctions  elliptiques,  est  d'un  usage  infini  dans 
la  theorie  des  fonctions  elliptiques  en  general.  Elle  facilite  a  un  degre  in- 
espere  la  theorie  de  la  transformation.  Un  premier  essai  sur  cet*  objet  est 
contenu  dans  le  menioire  insere  dans  le  No.  138  du  journal  de  M.  Schu- 
macher**), mais  actuellement  je  puis  rendre  cette  theorie  beaucoup  plus  simple. 

La  theorie  des  fonctions  elliptiques  m'a  conduit  a  considerer  deux  nou- 
velles  fonctions  qui  jouissent  de  plusieurs  proprietes  reniarquables.    Hi  Ton  fait 

ou 

—  r  ~  dy 

\(x)  sera  la  fonction  inverse  de  la  premiere  espece.  J'ai  trouve  qu'on  peut 
developper  cette  fonction  de  la  maniere  suivante: 

jj  v  _  g-f-  Axx*  +  Atx*  +  A^x1^  

v  ;     l  +  52^  +  iy3.r6  +  jB4^8.H  ' 

on  le  numerateur  et  le  denominateur  sont  des  series  ioujours  (xmvergenies 
quelles  que  soient  les  valeurs  de  la  variable  x  et  du  module  c,  reelles  ou 
imaginaires.    Les  coefficiens  At,  A»,  B3,  ...  sont  des  fonctions  en- 

tires de  c\    Si  Ton  pose 


*l  T.  I,  p.  ."UN  de  cette  edition. 
*)    T.  I,  p.  40:<  de  cette  edition. 


LETTRE   A   LEGENDRE  275 

(px  =  x-^A.x'-^A.x'^  , 

ix=l  +  Bix*  +  B,x«  -\  J 

oil  tpx  et  fx  sont  les  deux  fonctions  en  question,  elles  auront  ta  propri.V 
exprimee  par  les  deux  equations: 

+ y) •  fi* ~y)  =  (yx.fyY  -  {mi ; 
Ax + !/)  •  /(;<•  -  y)  =  (A  .fyf  -  c-2  (y  z .  cpyf, 

x  et  ?/  etant  des  quantites  quelconques.  On  pourra  representer  ces  fonctions 
de  beaucoup  de  manieres.    Par  exeniple  on  a: 


K 

)  =^e"x'! 

sin 1 —2 cos 2a* .  q2+  q4)(l 

-2cos2z.^+^)(l-2cos2x.26+0 

[x  * 

|  =A'en'- 

tS(e*  — <r*)(l— ;>V*)(1  . 

_^--)  (i  _y  ^  (i  _y  ^  ( ;  ? 

A 

|  =  Bonx' 

(1  — 2  cos  2.r.</ +  ,/)(!  - 

-  2  cos  2a .    +  <76)  .  .  .  , 

A 

it  J 

=  B'e'l'J 

\\  —  pe*x)(\  —p 

on   .4,  A\  B,  B\  a,  a'  sont  des  quantites  independantes  de  x,  q  =  c  '" 
p  =  e    "J    •    ^  et        enfin  sont  les  fonclions  complies  correspondantes  aux 
modules  b  —  j^l  —  c2  et  c. 


Outre  les  fonctions  elliptiques,  il  y  a  deux  autres  branches  de  Tanalyse 
dont  je  nie  suis  beaucoup  occupe",  savoir  la  theorie  de»  Integration  des  for- 
i miles  differentielles  algebriques  et  la  throne  des  equations.  A  l'aide  d'une 
methode  particuliere  j'ai  trouv^  beaucoup  de  resultats  nouveaux,  qui  surtout 
jouissent  d'une  tres  grande  generality.  Je  suis  parti  du  probleme  suivaur  de 
la  theorie  de  integration: 

"Etant  propose  un  nombre  quelconque  d'integrales  fydx,  fy^l.r,  /  y^dx 
etc.,  ohyny ?/2,  .  .  .  sont  des  fonctions  algebriques  quelconques  de  sc,  fcrouver 
toutes  les  relations  possibles  entre  elles  qui  soient  exprimables  par  des  func- 
tions algebriques  et  logarithmiques". 

.J'ai  trouve  d'abord  qu'une  relation  quelcouque  doit  avoir  la  forme  sui- 
vante : 

A  jydx  -f  A  t  fax  dx  f  A  ,  fy,dr  *|  =  u  +  #,  log  »,  +  /is  log  »f\  , 


276 


LETTRE   A  LEGENDRE. 


ou    A,  A i ,  A. 2,  .  .  .  Bx ,  i?2,  .  .  .  etc.  sont  des  constantes,  et  u.  i?a,  .  .  . 

des  functions  aJgebriques  de  Ce  theoreme  facilite  extremernent  la  solution 
du  probleme ;  mais  le  plus  important  est  le  suivant : 

"Si  une  iutegrale  fydx,  oh.  y  est  lie  a  a;  par  une  equation  algebrique 
quelconque,  peut  etre  exprimee  d'une  maniere  quelconque  explicilemenl  ou 

implicitem&nt  a  l'aide  de  fonctions  algebriques  et  logarithmiqties,  on  pourra 
tou  jours  supposer : 

Jydx  =  u-\-Al\ogvl-\-  A,,  log-  v.,  +  •  •  •  +  Am  log  vm , 

ou  A17  ilg,  .  .  .  sont  des  constantes,  et  i'1,-y2,  .  .  .  t?„  des  fonctions  ra- 
tionnelles  de  a:  et  y\ 

P.  ex.  si  ?/  =       ,  ou  r  et  i?  sont  des  fonctions  rationnelles,  on  aura 

9    in ' 

dans  tons  les  cas  ou  /  1       est  inteVrable 

°'1  Pi  P\i  Vi  7  •  •  •  7i?  '/i  >  •  •  •  son*  des  fonctions  rationnelles  de  .t. 

.J'ai  reduit  de  cette  maniere  an  plus  petit  nombre  possible  les  fonctions 
transcendantes  contenues  dans  l'expression : 

/rdx 
VR 

ou  11  est  une  function  entiere,  et  r  une  fonction  rationnelle.  J'ai  decouvert 
de  meme  des  proprieties  generales  de  ces  fonctions.  Savoir: 

►Soient  p+rPm  jp*,  .  .  .  pm_i  des  fonctions  entieres  quelconques  d'une 
qnantite  indeterminee  et  regardons  les  coefficiens  des  puissances  de  ./•  dans 
ces  fonctions  comme  des  variable*.  Solent  de  meme  a{\  &\  ...  «!"  1  les 
racines  de  1 'equation   a"'=l,  m  etant  premier  on  hod,  et  faisons: 

.  1  2  re— 1 

sk ^0j-'a*Plll* H  f.«^*R*  . 

(Via  pose,  en  formant  It',  produit: 

sera  comme  vous  voyez  uhe  fonction  entiere  de  sc.  Maintenant  si  l'on 
di'signe  £ar  xu   ....''„    les  racines   de   ('equation     |r=0,    la  fonction 

transcendante 


LETTRE   A  EEGENDRE 


277 


yx=  I   , 

J  (.r  —  a)R» 

ft  •  ■»  i  •  *  • 

ou      <1,   et  a  line  quantite  quelcoiique,  aura  la  propriete  suivante: 
C-  etant  une  constante,  et 

les  valeurs  que  prenriront  respectiveiiient  les  fonctioiis 

en  ecrivant  simplenient  a  an  lieu  de 

Hien  n'est  plus  facile  que  la  demonstration  de  ce  theoreme.  Je  la  don- 
nerai  dans  un  de  mes  memoires  procliains  dans  le  journal  de  M.  (  Wile.  Tn 
coroll aire  bien  remarquable  du  theoreme  precedent  est  le  suivant. 

Si  Ton  fait  w(x)  =  f- "''f  ,   on  r  est  une  fonction  qiielconque  entire  de 
J  Rm 

x,  dont  le  deg-re  est  nioindre  que  ^  t  ~  1  >  ()U  v  c'st  le  $0  de  &  hl 
fonction  u)(cr)  est  telle  (pie 

gfa)  -f  ffl(a:,)  H  h  ^)  =  <*onst. 

Si  par  exemple  m  =  2,  n=\,  (fcf=i4,  on  aura   r=\,  done 

C'est  le  cas  des  fonctioiis  elliptiques  de  la  premiere  espece. 

Les  belles  applications  que  vous  avez  donnees  des  foliations  effiptiques  a 
rinteo-ration  des  formules  ditterentielles,  m'ont  enga#  a  bolwldeW  «m  pro- 
bleme  tres  o-t'neral  a  cet  egard,  savoir: 

Trouver  s'il  est  possible  d'exprimer  une  integralc  M  la  forme  ///,/,-, 
oh  V  est  une  fonction  algebrique  qiielconque,  par  des  functions  algebriques, 
loo-arithmiques  et  B&^ptea  de  la  niauiere  smvante: 

/),dx  =  t\mvt.  alg-eb.  de  (.r,  log  Vx ,  k**i,  lo&*"  '  '  '  '/3'3'  '  '  '}' 


278 


LETTRE    A  LEGENDRE. 


Vn  v2i  v3i  -  •  •  z\i  zzi  -37  •  •  •  etant  des  fonctions  algebriques  de  x  les  plus 
generates  possibles,  et  //j ,  H% ,  /73 ,  etc.  designant  des  fonctions  elliptiques 
quelconques  en  nombre  fini.  J'ai  fait  le  premier  pas  vers  la  solution  de  ce 
probleme,  en  demontrant  le  theoreme  suivant: 

"S'il  est  possible  d'exprimer  fydx  comme  on  vient  de  le  dire,  on  pourra 
toujours  donner  a  son  expression  la  forme  suivante: 

fydx=t+A1\ogtl+Ai]ogti^  i-Bir/1(Ul)JrB,rT2(ys)-hB3na(y3)^  , 

ou  /,/,,  ^ ,...?/!,  ?/2 ,  y3,  .  .  .  sont  toutes  des  fonctions  raiionneUes  de  x 
et  i/'  mais  en  conservant  a  la  fonction  y  toute  sa  generalite,  j'ai  ete  arrete 
la  par  des  difficultes  qui  surpassent  mes  forces  et  que  je  ne  vakicrai  jamais. 
Je  me  suis  done  contente  de  quelques  cas  particuliers,  surtout  de  celui  on  y 

est  de  la  forme  —j=  ,  r  et  H  etant  deux  fonctions  rationnelles  quelconques 

de  x.    Cela  est  deja  tres  general.     J'ai  reconnu  qu'on  pourra  mettre  l'inte- 

r  dx 


grale  j 


sous  cette  forme 


 \-B,  0&t)  +  B2  ntiyt)  +  B3  fffa)       k  •tl 

ou  toutes  les  quantites  yl ,  yt ,  y3 ,  .  .  .  jy,  p\  p" ,  .  .  .  sont  des  fonctions  raiion- 
neUes de  la  variable  x". 

J'ai  demontre  ce  theoreme  dans  le  memoire  sur  les  fonctions  elliptiques 
qui  va  etre  imprime  dans  le  journal  de  M.  Crelle*).  II  m'a  ete  extremement 
utile  pour  donner  la  generalite  la  plus  grande  possible  a  la  theorie  de  la 
transformation  Ainsi  j'ai  non  seulement  compare  entre  elles  deux  fonctions, 
mais  un  nombre  quelconque  de  fonctions.  Je  suis  conduit  a  ce  resultat 
remarquable : 

Si  Ton  a  entre  un  nombre  quelconque  de  fonctions  elliptiques  des  trois 
especes  avec  les  modules  c,  <■',  c," ,  c"\  .  .  .  une  relation  quelconque  de  la 
forme: 

a  rix ^A  nx Xl  +  a " ntx,  +  A'" n3 x3-\  \-  a^ nn xn  =  «, 


*)    T    I.  \>.  :,]H  ,le  cette  edition. 


LETTKE   A  LEGEND  RE. 


279 


ou  x1?  x2,  x9,  .\  .  xn  sunt  des  variables  liees  entre  elles  par  un  nombre 
quelconque  d'equations  algebriques,  et  v  une  expression  algehriqui-  et  logarith- 
mique:  les  modules  c',  c",  c"',  .  .  .  doivent  etre  tels  qu'on  puisse  satisfain- 
aux  equations: 

V(T—  a;*) (l^c* a*)  ~~  a  V(V-^^(C^&*x'*)  ~~  a   V(l  —  x"*)  (1 ~~  6 

en  niettant  pour  x',  sb",  x",  .  .  .  des  functions  raliorxnellea  de  x*;  a',  a",  .  .  . 
etant  des  eonstantes.  (Je  theoreme  reduit  la  theorie  jrenerale  des  fonctions 
elliptiques  k  celle  de  la  transformation  d'une  function  en  une  autre. 

Ne  soyez  pas  fache,  Monsieur,  que  j'aie  ose  vous  presenter  encore  une 
fois  quelques-unes  de  nies  decouvertes.  Si  vous  me  permettez  de  vous  ecrire, 
je  desirerais  bien  vous  en  communiquer  un  bon  nombre  d'autres,  tant  sur  les 
fonctions  elliptiques  et  les  fbnctions  plus  generates,  que  sur  la  theorie  des 
equations  algebriques.  J'ai  ete  assez  lieureux  pour  trouver  une  regie  sure  a 
l'aide  de  laquelle  on  pourra  reeonnaitre  si  une  equation  quelconque  proposes 
est  resoluble  a  l'aide  de  radicaux  ou  non.  Un  eorollaire  de  ma  theorie  fait 
voir  que  generalement  il  est  impossible  de  resoudre  les  equations  superieures 
au  quatrienie  degre. 

Agreez  etc. 

Christiania,  lc  25  DOTembre  IH-2S. 

II  me  tarde  beaucoup  de  connaltre  l\>uvrage  de  M.  Jacohi.  II  doit  s'y 
trouver  des  choses  merveil  lenses.  Certainement  M.  Jacohi  va  perfectioiiner 
a  un  degre  inespere  non  seulement  la  theorie  des  fonctions  elliptiques,  mais 
encore  les  mathematiques  en  general.    Je  l'estime  on  ne  peut  plus. 


N  0  T  E  8. 


Tome  II. 


36 


r 

APERgU  DES  MANUSCRITS  D'ABEL  CONSERVES  JUSQU'A  PRESENT. 


Apres  la  publication  des  "Oeuvres  completes"  Holmhoe  resta  proprietaire  des  manu- 
scrits  kisses  par  Abel.  En  1850  sa  maison  tut  ravagee  d'un  incendie;  c'est  a  cet  accident 
qu'il  faut  attribuer  la  perte  d'un  grand  nombre  de  manuscrits  d'oii  IMmboe  a  tire  la 
plus  grande  partie  de  son  second  volume.  Ce  qui  nous  reste  consiste  en  cinq  livres 
manuscrits  et  quelques  feuilles,  que  nous  allons  enumerer  en  indiquant  sommaireinent  le 
contenu. 

•  A  la-folio  de  202  pages,  portant  la  marque  d'un  magasin  de  Paris;  sur  la  pre- 
miere page  on  trouve  le  titre:    "MSmoires  d,  mad^atiy**  Par  N.  II.  AM    avec  la 

date:   "Paris  le  9  aout  1826".  k  -.jr. 

Pages  3-57  contienncnt  une  ebaucl.e  du  memoire  presente  par  Abe    a  I  Academe 
des  Sciences  de  Paris;  p.  53  et  54  on  trouve  «n  morcean  intitule :    •§  11.  &r 
gnJr  fj*-e~f£'"=f  -,  ce  qui  fait  presume.-  qu'Abel  a  pense  un  moment  a  don- 
ner  a  son  "memoire  „n  onaieme  paragraphe  sur  la  permutation   dn  parametre  ct  de 

''arSUZ-  63-74  traitent  encore  de  la  permutation  du  paWtre  et  de  1'arguu,,,,, : 

pour  la  popart  il  n'eat  question  que  de  ens  specianx.    11  est  re  „,,  Ic  ,,„  AW  sup 

£  p  la  variable  de  ffak  l~e  par  une  suite  de  valours  nnug.na.res  :  en 

faisant  „  ~ 

il  considere  l'integrale 

t0  et  h  <Hant  des  quantites  belles. 


284 


NOTES. 


Pages  lb — 79  on  trouve  une  suite  de  calculs  sous  le  titre     "Sur  une  esphce  parti- 

XV 

culiere  de  f emotions  entires  nAes  du  dSveloppement  de  la  fonction  _  e  1~v  suivant  les  puis- 
sances de  v". 

En  faisant 

XV 

 e    1— v  =  2  wmx.vm, 

1           V  ' 

Abel  trouve 

,  m(m  —  1)  x2       m(m  —  1)  (m  —  2)    a;3  . 

tpmx=l      vnx  — (-  —  —R  5~a -I-'" 


n— 1 


m  —  —  + 


2  .  3  .  .  .  (m  —  1)     2  .  3  .  .  .  m 

En  multipliant  Fequation 


XV  XII 

1 


(l  — «) 

de  part  et  d'autre  par  e~~xdx}  et  integrant  de  X—0  a  x  —  oo ,  il  trouve 

 =  22um.vn      e~x  cpmx  .wnx  .dx, 

1  —  vu  J  o  T 

d'ou  il  conclut  que  lmtegrale 

e~x  cpmx .  q>nx .  dx 

est  egale  a  l'unite  si  m.—  n}  mais  nulle  si  m^n.    En  faisant 

a?/*  =  AQ  <po  x  +  At  fp±x  -f-'.  •  ApWpX 

il  trouve 

A  -(—  IV   r('"  +  a  .    Jfr+i)  ; 

Pogres  80 — 100  sont  remplies  de  calculs  sur  des  integrates  dont  les  variables  passent 
par  des  valeurs  iniaginaires ;  p.  100  Abel  ecrit  l'equation 

V—  1 )  =  ;*  +  ?  V—  l, 

et  en  deduit  les  suivantes 

d2p    d2p        d2q   d2q 

dx2  ~~  dy  2  '     dx2  ~  ~  d;r  ' 

Ces  pages  ainsi  que  la  page  63,  dont  nous  avons  parle  plus  liaut,  indiquent  sans  doute 
qu'Abel  s'est  occupe  du  "Memoire  sur  les  integrates  detinies  prises  entre  des  Iimites 
iniaginaires",.  de  Ca\tehj. 

Pages  102 — 115  traitent  de  la  resolution  des  equations  par  radicaux.  ' 

Pages  117 — 118  contiennent  une  ebauche  du  memoire  XIII  du  1"'  tome. 

Pages  119 — 121   traitent  de  la  transformation  des  integrates  elliptiques.     Voici  le 
commencement : 


MANUSCR1TS  D'ABEL. 


285 


done 


"SUR    LA    TRANSFORMATION    I)  E    L  •  I  N  T  K  G  R  A  I  f 

f  pdx  f  Jdy 

dy  —  ^  1/  —  .  Sdr  —    d8       i    *dr  —  rds 

'     r  s      ■  s]/rs 

1        nt  „a—  s~  c*r       1         *    *      s  —  e*r 

i  —  <'  >/"  —   ,    1  —  e*  li2  —  

y(/y)  =  (1  -  C  V)  (1  _  =  i°  -^JJ^jlr) 

dV    _  i  «<fr— -r<fo  _  t   ^  da;  _     A  tlx 

VfV  ~  — e»r)  (*  —  «*,•)  ~~  7  ^(1  —  ro»  **)  (1  —  „»  *^  ~~  * 

ffl  (a  —  c*r)  (s  —  e*  r)  -  v2  (1  —  m8  .?•*)  (1  —  »8  j,-8) 
A-  

v  ax 

r  =  vl(l—m2  .r2) ,   s  —  c2  /•  =  t*o 

V=VoVi  %  h 

srzv'Kl — n*x*)}   s  —  e*r  =  t*} 
s  dr  —  r  ds  =  [c*  r-j-t*)  dr  —  r  (c2  dr  +  2  tQ  dtQ)  =  t0(t0  dr  ~2rdtj 


sdr  —  r ds  —  tQt1v0vl  B—B t  oil  B  fonction  etdihre 
B  est  constante". 

Le  reste  traite  de  la  transformation  des  integrates  de  la  seconde  espece. 

Pages  124 — 127  traitent  de  la  convergence  des  series,  pages  129 — 133  des  •  <jua- 
tions  abeliennes.  Page  135  on  trouve  notes  les  resultats  d'Abel  sur  la  division  de  la 
lemniscate. 

Presque  tout  le  reste  du  livre  est  rerapli  de  calculs  par  lesquels  Abel  parait  avoir 
prepare  la  redaction  de  ses  "Recherches  sur  les  functions  elliptiques";  il  s'agit  prineipiile- 
ment  de  tout  ce  qui  est  necessaire  pour  arriver  k  la  resolution  des  equations  traitees  duns 
le  memoire  mentionne,  surtout  de  lequation  dont  depend  la  division  de  la  lemniscate;  on 
n'y  trouve  rien  sur  les  developpemens  en  series.  D'ailleurs  en  ecrivant  ces  pages  Abel 
s'occupa  aussi  d'autres  functions  elliptiqucs  singulieres:   on  y  trouve  inentionue  l'integrale 

j*  ~^ — -  ,   le  module    c  =  ^  1  ±*^?  )   et  Tequation   v/  —  m  W -\- n  w  V  a  .  i. 

En  soinme  le  livre  A  traite  precisement  des  choses  qui  d'apres  les  lettres  d'Abel 
l'occuperent  pendant  son  sejour  k  Paris.  Probablement  il  fut  reinpli  j)endant  Phiver 
182G- 1827. 


286 


NOTES. 


B.  In-folio  de  178  pages;  en  le  comparand  dans  les  archives,  a  des  registres  de  la 
merae  epoque,  on  a  pu  constater  qu'il  est  fait  par  un  relieur  de  Christiania. 

Pages  3—11  contiennent  le  commencement  d'un  memoire  intitule  "JMoeloppemnd 
de  (cos.r)*  et  (sin  x) n  en  series",  dont  le  but  est  indique  par  la  phrase  suivante: 

"JJobjet  de  ce  memoire  est  de  trouver  la  somme  des  series  counties: 

i  /  o\        i    m(m  —  !)         /  A\  I 

cos  mx  ~\-  m  cos  [m  —  z)  sc  -\  — - —  cos  [m  —  4)  .r  -j-  •  •  .  . 

sin  m  x  -\-  m  sin  [m  —  2)  x  -|   sin  (w  —  4)  as  -J-  •  •  •  > 

sans  aucune  consideration  de  quantitSs  imaginaires;  m  et  x  sont  supposes  d'etre  rSdles". 

La  methode  est  celle  des  "Recherches  sur  la  seVie  1  4-  —  x  4-  m(m  ~  1)  .r2  4-  .  .  . " . 

1    1      1  1.2' 

Pages  13 — 38.    Ebauche  du  memoire  XXV  du  premier  tome. 

Pages  47 — 81  contiennent  une  suite  de  notices  sur  les  series  infinies  dont  nous 
avons  donne  un  extrait  t.  II,  mem.  XVI.  Pages  47  —  50  on  trouve  a  la  marge  une 
ebauche  du  memoire  XVIII  du  premier  tome,  qui  fait  voir  qu'Abel  eut  primitivement 
le  dessein  d'y  inserer  une  suite  de  theoremes  sur  la  convergence  des  series.  Nous 
croyons  qu'en  y  renoncant  il  se  proposait  d'y  revenir  plus  tard  dans  un  memoire  plus 
developpe\ 

Pages  85 — 178  Abel  fait  lebauche  d'un  traite  en  allemand  des  fonctions  elliptiques. 
Les  vingt  premieres  pages  seulement  ont  re9u  une  redaction  un  peu  complete;  le  contenu 
en  est  a  peu  pres  celui  du  "Precis  d'une  theorie  des  fonctions  elliptiques"  chap.  I,  II  et  IV. 
Le  reste  n'est  pour  la  plupart  que  des  calculs  sans  texte.  Page  107 — 120  Abel  con- 
sidere  l'integrale 

eaidr 


f 

J  o 


0  V(l  —  e*air*)  (1  —  c2*2«'>2) 

ayant  separe"  la  partie  reelle  de  I'imaginaire,  il  les  discute  dans  plusieurs  cas  differens; 
mais  nous  n'avons  pu  saisir  aucun  resultat  de  quelque  importance. 

Depuis  la  page  125  il  est  question  de  la  fonction  A0;  surtout  la  theorie  des  trans- 
formations rationnelles  est  etudiee  d'une  maniere  tres  complete  p.  125—163. 

Pages  164 — 178  traitent  des  cas  oil  le  module  est  transforme  en  lui  meme.   Abel  fait 

a  to  —  ju  w-f  v  to', 
a,  to'  —  jti'w'-f-  v'to, 
to  et  to'  etant  les  periodes,  a  le,  multiplicateur ;   il  en  conclut 

%  =  h  -  #  +  ^-t*y+±w'], 


«=i  [/<  +  ."'  +  Y{(* -(*')*  +  4w'), 
Plus  has  il  prend  pour  exemples  les  modules  i(2-\-Y3),   V~2  —  1. 


MANUSCR1TS  D'ABEL. 


287 


C.  In-folio  de  215  pages,  qui  porte  la  marque  d'un  relieur  de  Christiania;  il  est 
ecrit  en  francais. 

Pages  2—12  traitent  de  la  transformation  des  integrates  elliptiques  de  la  aecondc 
et  de  la  troisieme  espece.    C'est  une  continuation  de  la  derniere  partie  du  livn-  B. 

Pages  14 — 56  traitent  presque  exclusivement  des  equations  algebriqucs.  Jusqua  la 
page  28  il  s'agit  de  la  resolution  des  equations  par  radicaux  en  general.  Le  restc  OOK- 
siste  pour  la  plupart  de  calculs  sur  la  division  en  sept  parties  egales  des  periodes  de  la 
fonction  elliptique  IB  definie  par  les  equations 


=  0,  x-lti. 


C'est  Tune  des  fonctions  mentionnees  dans  la  derniere  partie  du  livre  R  Pages  51,  52 
on  trouve  une  ebauche  de  l'introduction  et  une  table  des  matieres  du  memoire  XXV  du 
premier  tome.  11  faut  croire  que  ces  deux  pages  furent  ecrites  vers  la  tin  du  mois  il< 
mars  1828. 

.Pages  64 — 83  contiennent  le  morceau  intitule  "Memoire  sur  les  fonctions  transcen- 
dantes  de  la  forme  fyda:,  oil  y  est  une  fonction  algebrique  de  .r",  que  nous  avons  ini- 
prime  t.  II,  p.  206—216. 

Pages  88—107  sont  remplies  de  calculs  qui  paraissent  etre  iaits  pendant  la  redac- 
tion du  memoire  XIX  du  premier  tome,  "Solution  d'un  probleme  general"  etc. 

Pages  128—164  contiennent  le  "Memoire  sur  la  resolution  algebrique  des  equa- 
tions", imprime  au  second  tome. 

Le  reste  du  livre  contient  des  calculs  concernant  les  fonctions  elliptiques,  qui 
semblent  faites  a  l'occasion  des  derniers  travaux  d'Abel,  surtout  du  -Precis  .dune  theoric 
etc."  II  y  a  aussi  quelques  calculs  sur  les  equations  differentielles  qui  sont  satisfaites  par 
les  periodes  des  fonctions  elliptiques,  et  de  plus  Febauche  de  la  lettre  a  J^ulrr  qu'on 

trouve  t.  II,  p.  271—279. 

Les  livres  B  et  C  embrassent  le  temps  depuis  le  rctour  d'Abel  en  Norvege  au  mo.s 
de  mai  1827  jusqu'a  sa  derniere  maladie,  qui  survint  en  janvier  1829;  le.  premier  parait 
etre  termini  et  le  second  entail  a  pen  pres  au  commencement  de  l'annee  1828. 

D.    Cahier  in-quarto  de  136  pages,  ecrit  en  francais.     La  premiere  page  port,  I, 
titre  "Remarks  sur  divers  point*  *  /Wy.*  f*  W   «  AM>       «**  >  et  '*  date 
3  sept.  1827". 

Pages  5,  6  on  trouve  indique  le  theoreme  suivant:  Tout,  faction  alg.briqu,  deter- 
minee  une  equation  du  degre  m  satisfait  a  une  equation  dlff,r,ntn  1-  l.m-a.n-  d, 

l'ordre  l-L     Page  66  contient  un  ealcul  par  lequel  Abel  deternunc  la  tonne  d,  la 
,  ,,.  in  An(rvi>  ost  un  nombre  pr,mier  donnr,  ,t  clmit  le> 

racine  d  une  equation  abehenne  dont  le  (tcgre  esi       m  r  ,.  ,       ,    ,  • 

renin  uuue  14U0  cab  er  «  >t  reumli  .1,  calculs  sur  l,s 

coefficiens  sont  des  nombres  rationnels.     Le  reste  tin  1 


288  NOTES. 

series  infinies,  les  equations  abeliennes  et  les  integrates  dont  les  variables  passent  par  des 
valeurs'imaginaires.    II  parait  ecrit  en  meme  temps  que  le  livre  B. 

E.  Cahier  in-quarto  de  192  pages  ecrit  en  norvegien.  II  contient  ce  qui  parait 
etre  des  extraits  de  traites  de  mathematiques  lus  par  Abel  etant  encore  eleve  du  gym- 
nase  de  Christiania.  Ce  sont  pour  la  plupart  des  developpemens  en  series,  mais  on  y 
trouve  aussi  d'autres  choses,  par  exemplc  la  resolution  des  equations  binomes  au  moyen 
des  fonctions  trigonometriques,  celle  des  equations  du  troisieme  et  du  quatrieme  degre. 
Le  cahier  parait  etre  fini  deja  en  1820. 


Des  feuilles  libres  la  partie  la  plus  interessante  consiste  de  dix  morceaux  qui  trai- 
tent  des  ionctions  elliptiques,  en  conservant  la  premiere  notation  d'Abel:  (pa,  fa,  Fa. 
Ce  sont  des  feuilles  in-octavo  d'un  papier  mince,  ou  des  iragmens  de  telles  feuilles, 
remplies  d'une  ecriture  serree;  elles  semblent  faites  pour  etre  envoyees  par  la  poste. 
Voici  leur  contenu 

N°  1  contient  le  commencement  d'un  meinoire  intitule:  Recherches'  sur  les  fomtwtis 
elliptiques.    Second  rnemoire. 

W"'  2,  6  traitent  des  relations  qui  ont  lieu  entre  les  quantites  cp  — ^  _^  - —  • 

N°*  4 — 8  sont  des  iragmens  d'une  theorie  de  la  transformation  moins  generale  que 
celle  de  la  "Solution  d'un  probleme  general  etc.";  les  deux  periodes  m  et  di 
sont  divisees  chacune  par  un  nombre  different. 

N°  9  traite  de  la  resolution  de  Fequation  de  division  des  periodes. 

N°  10  le  theoreme  d'Abel  applique  a  la  fonction  cpa. 

Nous  avons  imprime  les  nos  1,  2,  9  sous  le  titre  "Fragmens  sur  les  fonctions  ellip- 
tiques"; le  n°  3  ne  contient  que  les  dernieres  lignes  d'un  paragraphe  et  le  commencement 
du  suivant;  n°  10  a  conserve  la  place  qu'il  avait  dans  l'edition  de  llolmboe  (Demonstra- 
tion de  quelques  formules  elliptiques). 

Des  autres  feuilles  nous  avons  publie  deux,  t.  I,  p.  609.  Une  feuille  est  peut-etre 
un  fragment  d'un  memoire  qu'Abel  presenta  en  1824  au  Senat  Academique  de  l'Univer- 

site"  de  Christiania;   il  y  traite  de  l'integration  des  differentielles  de  la  forme  au 

moyen  des  fonctions  algebriques,  logarithmiques  et  exponentielles.  Le  reste  offre  moins 
d'interet;  il  y  en  a  des  feuilles  d'ont  nous  n'avons  pu  deviner  le  sens. 


De  ces  manuscrits  le  cahier  D  appartient  a  M.  Bjerknes,  et  le  cahier  E  a  M.  Brock. 
L^8  autres  appartienncnl  a  la  biblioth^qne  de  l'Universite  de  Christiania,  qui  possede  en 
outre  onze  lettres  d'Abel  a   Hohnboe  et  deux  lettres  de  Crelle  a  Abel.     La  seconde  des 


MANUSCRITS  D'ABEL. 


289 


deux  lettres  qu'Abel  a  adressees  a  hegeiidre  est  aussi  conservee;  elle  appartient  niainte- 
nant  a  M.  Weierstrasg. 

11  existe  bien  quelques  autres  lettres  d'Abel,  raais  excepts  une  lettre  a  lltutsfrm, 
clles  ne  contiennent  rien  d'un  interet  scientinque. 

L' Academic  Kuyalc  des  Sciences  de  Berlin  possede  les  manuserits  qui  out  scrvi  a 
l'impression  des  cinq  memoires  d'Abel  qui  furent  publics  dans  le  quatrienie  tunic  dn 
Journal  de  Crelle  (t.  I,  mem.  XXIV— XXVIII  de  la  presente  edition),  et  a  celle  des 
extraits  des  lettres  d'Abel  qui  se  trouvent  dans  le  cinquieine  tome.  Ce  sont  des  copies 
des  originaux  d'Abel  que  Crelle  a  fait  prendre,  et  sur  lesquelles  il  a  fait  un  grand  nom- 
bre  de  corrections,  sans  doute  sur  la  demande  d'Abel,  qui  n'etait  pas  sur  de  son  fran- 
cais.  Ces  corrections  se  distinguent  aisement  de  l'ecriture  du  copiste.  Dans  les  notes 
suivantes,  quand  nous  aurons  a  parler  de  ces  copies,  nous  les  nommerons  simplement  les 
copies  de  Crelle. 


Tome  II. 


37 


290 


NOTES.     TOME  1,  p.  1—  2*. 


NOTES  AUX  MEMOIRES  DU  TOME  I. 


he  mSmoire  1  fat  public  en  norvegien  dans  le  Magasin  des  Sciences  naturelles, 
tome  I,  fascicule  1,  Christiania  1823. 

Le  memoire.  II  fut  publie  en  norvegien  dans  le  Magasin  des  Sciences  naturelles, 
tome  II,  fascicules  1  et  2.  Dans  ledition  de  Holmboe  les  numeros  1  et  4  ont  ete  sup- 
primes,  le  premier,  sans  doute,  paree  que  le  meme  probleme  a  etc  traite  depuis  par  Abel 
(t.  I,  mem.  IX.) 

Page  11,  ligne  16.  Au  lieu  de  AM  —  s  on  lit  dans  le  Magasin  KM  —  s,  ce  qui 
est  en  contradiction  avec  Inequation : 


Cette  inexactitude  est  corrigee  vers  la  fin  du  numero  (p.  18  ligne  8)  par  la  phrase:  *m 
point  le  plus  has  est  fixe",  que  nous  avons  supprimee,  en  effectuant  la  correction. 

Comme  Fa  remarque  M.  Bertrand  (Annali  di  matematica  pura  ed  applicata,  serie  1, 
t.  1),  les  formules  du  numero  2  sont  inexactes,  rintegrale  double  qui  exprimerait 
^(.i'  +  z/V — \)-\-rp(x  —  yY — 1)  etant  evidemment  nulle.  Au  sujet  du  numero  3 
M.  Bertrand  fait  une  observation  historique:  que  Fexpression  des  nombres  de  Bernoulli 
etait  deja  trouvee  en  1814  (Memoires  des  Savants  etrangers  t  1,  p.  736,  an.  1827),  et 
que  la  fonnulc  qui  exprhne  Sipa:  appartient  a  Plana  (Memoires  de  Turin  t,  25,  1820). 

iSylow. 

Memoire  111.  En  1821,  avant  de  quitter  le  gymnase,  Abel  crut  un  moment  avoir 
tr<tii\Y  la  insolation  par  radicaux  de  Fequation  generale  de  cinquieme  degre,  et  chercha 
llteme  a  faire  presenter  par  Fintermediaire  de  Hansteen  un  memoire  sur  ce  sujet  a  la 
Societe  Koyale  des  Sciences  de  Copenhague.  Mais  quand  on  lui  demanda  une  deduction 
plus  detaillee  et  l'application  a  un  exemple  numerique,  il  decouvrit  lui  meme  Ferreur 


notes    TOMB  i,  p.  _'s— :;<i. 


291 


qu'il  avait  commise.  Loin  de  se  rebuter  il  se  proposa  de  trouver  cette  resolution  mi 
d'en  demontrer  Fhnpossibilite.  Le  nietnoire  III  tut  ivdigo  en  i'rancais,  et  Abel  le  tit  ua- 
priroer  a  ses  t'rais. 

Syloic. 

Jj'  m&rtofiire  IV  tut  public  en  norvegien  dans  le  Magasin  des  Sciences  naturelles, 
tome  III,  fascicule  2,  Christiania  1825. 

Page  34,  ligne  10.  La  tbnnule  (1)  n'est  pas  gcneraleinent  juste.  Aussi  les  ibr- 
nmlcs  trouvees  dans  le  meinoire  ne  valent  qu'en  des  cas  particuliers. 

Paq<>  35,  ligne  12.  Apres  cette  ligne  llohidnw  avait  intercale  dans  son  edition  la 
pbrase  suivante: 

"  Mairdenaid  on  tire  d<>  I'Squatkm  (1)  (nttigramt 


j'q  .r  .  da  =  JJe™  </-r  /r  ,,r  -  I         * : 


dour 


2f*  =  fp*  d.r  -  I  W.T,  +  2 jf  j  jfV-/i  •  Bin  W  d»r 

gam  39,  ligne  6.     Dans  son  edition  llolmhoe  avait  ajoute  a  la  tin  du  nuauoire  le 
mt  que  nous  reproduisons,  parce  quil  est  pent -etre  tin' d'un  manuscrit  d'Abel. 


inorccau  sui\ 


u  Oh  pod  aussi  par  iw  qui  pr&Me  trouver  la  valeur  de  la  s£ru 
(f(a  +  1 )  +  (f(a  +  2)  -  <f{a  +  3)  +  •  •  •  ■ 
En  <fri,  en  mttant  q(2x)  an  lieu  de  <jp«,  et,  $a  au  lieu  <b>  a,  on  ol,M,« 

f^rt-f  ^(a  +  2)  +  ^(«  +  4)H  

,.i  ft  A      ,U       <f(a  +  2t  Y^i )—  y(«  —  2*  » 

^ j y*dx  +  \<ra-2j^   

2^a  +  2fK"  +  2)  +  2(r(a  +  4)"^ — 

#1  r*raW*OM«  /V^riicm  (6)  de  cette  Aquation,  on  obtmulra,  louto*  reductions  faiths : 

y  a  _  (p(a  +  1)  +  cf(a  +  2)  -  qr(a  +  3)  H  

_  /4       <ft        fMj-  l )  -  y(o  -  «  V-  1 )  t 

&»*  par  ?*ff  1    ™  a?"'" 


f(a  +  ,  yCl  i^-y^-^^^n  =  _  4  « 
done  ,.i  t<ft 

7  -  „t,  + .  i .  7  ff« + ' ' ' = *  +     <«* + '*> 

37* 


292 


NOTES.    TOME  I,  p.  ?,*)— 72. 


et  en.  faisant  a  —  1 , 

log2-J  =  2  /*— -  '*  .» 

d  0  (1  +  t-)  (e     —e  ) 

Voyez  au  reste  le  memoire  II,  n°  4  (tome  I,  p.  25). 

*  Lie. 

Jj>  inAmaire  V,  insere  en  norvegien  dans  les  Memoires  cle  la  Societe  Royale  Nor- 
vcgienne  des  Sciences,  tome  II,  Throndhjem  1824 — 1827,  n'a  pas  vtv  imprime  dans 
l'edition  de  Hdmboe,  comme  il  dit  lui-meme,  parce  que  les  resultats  en  sont  contenus 
dans  deux  memoires  posthumes,  t.  II,  p.  43 — 54  de  notre  edition. 

/       a'  \(P+P'  +1) 

Page  45,   ligne  2.     Le  numerateur   y  il>  -  +/'  )  doit  etre  remplace  par 

(iff  V  _|_  tyf'^9** +  \  de  sorte  que  la  valeur  correcte  de  ff(pp')  devient 

<p{p>  P  )  —  2 . s. . . d»H-j»4+  2)     2 .  a . . .  (p  +  p'  +  i) 

Nous  n'avons  pas  corrige  cette  faute,  qui  affecte  plusieur.s  des  fonnules  suivantes,  parce 
qu'il  aurait  fallu  refftire  entierement  les  fonnules  de  l'article  /,  p.  51 — 52. 

Lie, 

Le  memoire  VI,  redige  en  francais  par  Abel,  fut  traduit  en  allemand  par  Crelle  et 
insere  dans  le  Journal  de  Crelle,  tome  I,  fascicule  1,  qui  fut  public  a  ce  qu'il  parait  au 
mois  de  fevrier  on  mars  1826. 

Le  memoire  VII  fut  ecrit  pendant  le  sejour  d'Abel  en  Allemagne  en  1825;  il  ('tait 
redige  en  francais,.  mais  en  finserant  dans  le  premier  calner  de  son  Journal,  ('relic  le 
traduisit  en  allemand.     La  publication  eut  lieu  dans  les  premiers  mois  de  fan  1826. 

Page  67,  lignes  24 — 29.    Voici  le  texte  du  Journal  de  Crelle: 

Wenn  /(.*',  .i'",  •  •  •  )  *rtd>  cp(j)''  a?",  .  .  .  )  zivei  gauze  Functioncn  s/'ud,  so  ist  ktdr,  da&S 
i  lev  Quotient 

/(«',  *",>..) 

<p(x',  X* ,  .  .  .  ) 

ein  hesonderer  Fall  der  Result  ate  der  d-rei  ersfen  Operathnen  ist,  -irelrhe  rationale  Function'  n 
geben.  Man  harm  also  eine  rationale  Function  als  das  Result  at  der  Wiederliolung  dt'eser  Ope- 
ration  betrachten. 

Ce  passage  est  sans  doute  le  resultat  d'une  inadvertance  du  traducteur.  Ce  qu'a 
voulu  dire  Abel  nous  parait  si  evident  que  nous  avons  cru  devoir  corriger  le  texte. 

Page  72.  La  proposition  qui  termine  le  §  I  a  ete  critiquee  par  Hamilton  (Trans- 
actions of  the  R.  Irish  Acad.  Vol.  XVIII,  Part  II,  p.  248,  Dublin  1839)  et  par  M,  Konigs- 
berger  (Mathematische  Annalen  herausgegeben  von  Clebsck  und  Neumann,  Bd.  I,  p  168, 
Leipzig  1870).  En  effet,  si  la  fonction  algebrique  v  est  primitivement  de  Fordro  u,  elle 
sera  apres  la  transformation  generalement  de  Pordre  (.i  -\-  1  et  du  degre  1.  M.  Kdnig»- 
berger  ajoute  avec  raison  que  cela  n'infirme  pas  les  conclusions  suivantes. 


NOTES.    TOME  I.  p.  298 

• 

Page  83.  Un  autre  point  que  //ami/ton  trouve  obscur  est  la  demonstration  du  thv- 
oreme  de  la  page  83.  II  taut  avouer  qu'elle  aurait  pu  etre  plus  courts  et  plus  dam-: 
mais  quant  a  la  riguew  elle  est  a  l'abri  de  toute  objection  serieuse.  Le  Bed  point  qu'on 
pourrait  revoquer  en  doute  serait  les  equations  «y  -f  r2  afx,  ,  r,  -j-r3=^x  etc.  Pour 
les  justifies  il  suffit  de  faire  voir  qu'il  existe  une  substitution  des  cinq  quantities  qui 
transforme  »,  en  v%}  en  remplacant  par  une  autre  lettre  *t.  Or  dans  le  cas  con- 
traire  il  faudrait  que  cliaque  substitution  qui  change  ?>,  en  vi  laisse  x  a  sa  place,  mais 
on  se  convaincra  aisement  que  dans  cette  supposition  le  noinbre  de  valeurs  de  v  serait 
un  nombre  pair.  La  meme  chose  aurait  encore  lieu,  si  la  function  {p.rJ  etait  symetrique 
par  rapport  aux  cinq  quantites  jtt  ,  &  .  .  .  .rr  . 

Page  87.  L'article  du  Bulletin  de  FArussac  que  nous  avons  place  apres  le  memoire 
n'est  pas  signe,  mais  Abel  s'en  est  declare  auteur  dans  une  lettre  a  Hoknboe  (voyez 
t.  II,  p.  260).    L'article  fut  suivi  de  quelques  lignes  du  redacteur,  Saigey;  les  void : 

"Note  du  rAdacteur.  Dans  un  MAnwire  mr  finsolubilitA  des  Aquation*  edgAln'iques  gAuA- 
" rales  d'un  degrA  supArieur  an  quatrihne  (SociAtA  Italienne  de*  Science*  tome  9)  et  dans  sa 
"  ThAprie  gAnArale  des  Aquafions  ( ibid.),  Ruffini,  geometre  italien,  mort  .  il  y  a  quelques 
"annees,  a  demontre  la  proposition  qui  fait  le  sujet  de  cet  article;  un  second  memoire 
"du  meme  auteur  sur  VinsolnhiliiA  des  Aquations  algAbrique*  gSnSrates  d'un  degri  tutpSrieur 
uau  quatrihne,  soil  algAbriquernent,  soit  d'une  mafiiere  tramcendattte,  se  trouve  dans  les  Me- 
" moires  de  l'Instit.  nat.  italien,  t.  I,  part.  2.  Ce  dernier  memoire  avait  ete  lu  le  22 
•'novemb.  1805.  Dans  les  MAmoires  de  /'  Institut  imp.  et  roy.  de  Milan,  tome  1,  un  autre 
"auteur  fait  voir  que  l'impossibilite  de  la  resolution  de  l'equation  generale  du  cinquieme 
"degre  est  contradictoire  avec  une  proposition  que  nous  ne  pouvons  rapporter  ici,  ou  du 
"moins  il  demande  la  solution  d'une  difficulte  qui  n'avait  pas  ete  prevue.  M.  Ca  itchy  a 
"revu  la  demonstration  de  Ruffini,  et  il  en  a  fait  un  rapport  favorable  a  VAeadSnti  Hu 
"sciences,  il  y  a  quelques  annees.  D'autres  geometres  avouent  n'avoir  pas  compris  cette 
"demonstration,  et  il  y  en  a  qui  out  fait  la  remarque  tres-juste  que  Ruffini  en  prouvant 
"trop,  pourrait  n'avoir  rien  prouve  d'une  maniere  satisfaisante;  en  effet,  on  ne  coneoit  p&s 
"comment  une  equation  du  cinquieme  degre,  par  exemple,  n'admettrait  pas  de  racines 
■'franscendantes,  qui  equivalent  a  des  series  infinies  de  termes  algdbriques,  puisqu'on  <!«'•- 
"montre  que  toute  equation  de  degre  impair  a  necessairement  une  raeine  quelconqw. 
"M.  Abel,  an  moyen  d'une  analyse  plus  profonde,  vient  de  prouver  que  de  telles  raein.-s 
"ne  peuvent  exister  algebriquement ;  mais  il  n'a  pas  resolu  negativement  la  question  de 
"l'existence  des  racines  transcendantes.  Nous  recommandons  cette  question  aux  geome- 
"tres  qui  en  ont  fait  une  etude  speciale". 

Le  point  faible  du  raisonnement  de  Ruffi'id,  e'est  qu'il  suppose,  sans  demonstration, 
que  les  radicaux  qui  concourent  a  la  resolution  de  l'equation  s'expriment  rationneUemeol 
par  les  racines.  Ce  defaut  de  son  raisonnement,  ou  plutot  un  defaut  analogue,  a  con- 
tribue  a  produire  le  resultat  faux  dont  parle  Saigey ;  il  v  a  d'ailleurs  aussi  d'autres  ob- 
jections a  faire  a  cette  partie  de  ses  travaux,  au  reste  si  pleins  de  nn'ritc 

ISylotp. 


294  NOTES.     TOME  ],  p.  Of. —  1  T>4. 

Tjis  mSmoires  VIII,  IX  et  X  rediges  en  francais  furent  publics  en  traduction  alle- 
mande  dans  le  deuxienie  fascicule  du  premier  tome  du  Journal  de  (Jrelle.  La  publica- 
tion eut  lieu  a  ce  qu'il  parait  en  juin  182G. 

La  formule  developpe  dans  le  memoire  X  est  un  cas  special  d'uiie  formule  donnee 
anterieurement  par  Conchy  dans  ses  Exercices  de  Mathematiques,  ]P,ne  livraison,  page  53 
equation  (36). 

Lie. 

Le  memo/re  XI  redige  en  francais  fut  public  en  traduction  allemande  dans  le  .Journal 

de  Crdle  tome  I,  fascicule  2.    La  publication  eut  lieu  a  ce  qu'il  parait  en  juin  1820. 

•  i 
Page  133,  lignes  7  —  9.    Voici  le  texte  du  Journal  de  Crel/e: 

  +i 

f*  m  +  n  —  a       A'  «—  1  • 

Das  JZeichen  -\-  imtss  genommen  werden,  wetm  n  gerade  ist,  una  das  Zetchen  ■ — ,  wetm  >< 
wngerarte  ist. 

Page  141,  ligne  6 — -7  en  remontant.    Voici  le  texte  du  journal  de  Crelle: 
Wemi  man  Zahler  und  Nenner  den  Differentials  mif  ,v  vm/li^lieirf. 

Lie. 

Memoire  XII.  Dans  le  Recueil  des  Savants  Etrangers  le  memoire  est  suivi  d'une 
note  de  IJbri  que  nous  reproduisons : 

"L'Academie  m'ayant  fait  l'honneur  de  me  charger  de  surveiller  Timpression  de  ce 
"Memoire,  je  me  suis  applique  a  corriger,  autant  que  possible,  les  fautes  d'impression. 
"Cependant,  n'ayant  pas  le  manuscrit  sous  les  yeux  au  moment  ou  je  livrais  les  epreuves, 
"je  ne  saurais  me  flatter  d'avoir  toujours  reussi.  11  m'a  semble  que  dans  certains  endroits 
"(notamment  dans  les  consequences  et  les  developpements  numeriques  tires  de  l'inegalite 
"103),  il  y  avait  quelques  inexactitudes  de  calcul:  mais  je  ne  me  suis  pas  cru  autorise 
"a  rien  changer  dans  ce  beau  travail.  J'ai  done  obtenu  de  PAcademie  la  permission 
"d'inserer  ici  cette  note,  que  je  ne  saurais  terminer  sans  exprimer  encore  une  Ibis  mon 
"admiration  pour  l'illustre  geometre  de  Christiania,  dont  la  science  deplorera  toujours  la 
"fin  prematuree". 

II  nous  a  paru  tres  desirable  de  pouvoir  collationner  le  memoire  imprime  avec 
l'original,  et  M.  Lie  obtint  en  1874  de  1'Academie  des  Sciences  de  Paris  la  permission 
de  consulter  le  manuscrit  d'Abel;  mais  il  fut  constate  dans  les  archives  de  l'Academie, 
que  le  manuscrit  ne  s'y  est  pas  trouve  apres  l'impression  du  memoire.  Quant  a  la 
remarque  de  Libri,  nous  renvoyons  aux  notes  suivantes. 

Pages  153,  154.  Les  formules  (23)  doivent  etre  interpreters  de  la  maniere  suivante : 
Les  lettres  fa,  ft.,,  .  .  .  fia  designent  les  valeurs  de  a  qui  annulent  Tune  ou  l'autre  des 
ionctions  F^x,  ftx;  les  exposans  jtii,  f.i-2,  .  .  .f.iu,  mXy  rn2,  .  .  .  ma  sont  done  nuls  ou 
positifs;  ensuite  kl}  k.2,  .  •  .ku  designent  aussi  des  nombres  nuls  ou  positifs,  mais  on 
suppose  que  fci^/^  -j-  m1?  k.,  ^  ft ,  -f-  ms ,  .  .  .  ka  ^  ju „  -f-  m „  .    En  posant 


NOTES      TOME  I,  p.   154— 15ft, 


295 


Hx  _B,x 

Ax.  F0x~~elx 

on  u  done  opere  une  reduction  quelconque  de  la  premiere  fraction,  sans  toutefuis  sup- 
poser  que  la  seconde  suit  irreductible.  Ce  dernier  point  resulte  de  la  remarque  take 
p.  160:    "on  peut  faire  la  meme  supposition  dans  tous  Ies  cas". 

Page*   156—159.     La  determination   des  coet'ficiens    Ax  A  > 
incorrection  qui  influe  sur  une  grande  partie  des  t'ormules  suivantes. 


.  A  v  souffrc  d  une 
En  effet,  on  trouve 


jiL  a   —  r 


_  r a  (* 


da 


~0^x  ~ 


dy~l  (x-(i)rJlsx 
dx"-1  *i* 


tandis  qu'Abel  ecrit 

^Ar  +  i)B9fi  dp 


A  y_2 


_  d*V 

~  r  3  Ttf/af*  ' 


^1= 


JP 

1 


II  y  a  deux  manieres  d'interpreter  ces  formules.  D'abord  on  peut  regarder  1 
connne  un  symbole  qui  designe  successiveinent  chacune  des  quantites  fa  fa  .../?„;  e'est 
ce  qui  est  le  plus  naturel,  mais  dans  ce  cas  la  differentiation  par  rapport  a  z  oe  peut 
etre  remplacee  par  une  differentiation  par  rapport  a  fa  a  moins  qu'on  n'ait  le  soin  de 
regarder  les  coefficiens  de  la  function  RA.v  com  me  constans  lors  meme  qu'ils  eontiennent  les 
quantites  fa }  fa}  .  .  .fa.  Si  au  contraire  on  regarde  (i  connne  une  quantity  tutierement 
indeterminee,   qu'on  n'egale  aux  constantes    fa,  fa,  ...fa    qu'apres   la  differentiation, 

cet  inconvenient  est  ecarte,  mais  alors  il  iaudra  remplacer  tt(*hr  par   l\v  +  1)  °x* 
e'est-k-dire  qu'on  fera 


pour  (i  =  fa ,  e^x  =  r{vv  + 1)  («  —  fa)  r«  (*  —  fa) . . .  («  -  fa) *.* , 
pour  (i-fa,,  r(i'2+i)  (a-  —  fay  >(x- fay        —  fay* 

etc. 

11  est  a  peine  neeessaire  d'ajouter  qu'avec  la  premiere  interpretation  les  formules 
finales  seront  correctes,  si  les  functions  f\(x,  y)  et  H  >j  sont  independantes  des  quantites 

II  parait  qu'Abel  a  mele  les  deux  manieres  de  voir,  car  dans  la  formuie  (o4)  il 
remplace  la  lettre  8  par  at.  et  dans  la  suite  du  memoire  il  emploie  tour  a  tour  ./•  et  (t. 
Pour  ecrire  les  formules  d'une  maniere  currecte,  le  plus  commode  serait  pout-etre 

de  renresenter  la  fonction      °l-      par  une  nuuvelle  lettre,  par  exempli.-  en  p..sant 

on  aura  alors,  en  regardant  fl  comme  une  indeterminee,  qu'on  remplace  apres  la  differen- 
tiation  par  fa  ,  faj ,  .  .    fa , 


296 


NOTES.    TOME  I,  p.  159—162. 


OiX.F'x  /V  apy— 1  V  (x-fi)Fx 

Par  la  on  aura,  au  lieu  des  forraules  (33)  et  (34),  les  suivantes : 

=  —  H    hi    +  2'  1    dlZ\  (  JhJL ) 

ou  bien 

Aii  lieu  des  equations  (38)  et  (39)  on  aura  done 

F2x  „  .^(a;,  y)  , 

4-  2"  —  c 

II  nous  parait  superflu  do  repeter  ces  reniarques  pour  les  tommies  plus  speeiales 
qui  se  trouvent  en  grand  n ombre  dans  la  suite  du  memoire. 

Fage  161,  lignes  13 — 16.     Le  texte  du  Reeueil  des  Savants  Etrangers  est: 

"Or,  en  observant  que  ces  quantites  a,  a',  a",  .  .  .  sont  toutes  arbitrages,  it  est  clair 

"que  la  fonetfon  log  By  developpSe  suivant  les  puissances  descendantes  d£  x,  on  aura 

"la  formule  suivante :  1 

j      A0x?*»  -f  4i a-'4"-1  4-  •  •  • 

#fog*==|  A  A  ^ 

C'est  evidemment  une  faute  d'ecriture,  ou  d'Abel  ou  de  Libri. 

Page  162,  lignes  1 — 6  en  remontant.  On  peut  justifier  cette  assertion  par  le  raisonne- 
ment  suivant,  qui  coincide  avec  celui  dont  M.  Elliot  a  fait  usage  dans  son  memoire  sur 
les  integrates  abeliennes  (Annales  scientifiques  de  PEcole  Normale  superieure,  annee  1876, 
p.  404-406): 

Si  les  inegalites  (52)  n'avaient  pas  lieu,  il  t'audrait  que,  dans  le  developpement  de 
fi(a>  y)  suivant  les  puissanees  descendantes  de  x.  les  termes  les  plus  eleves  se  detruisissont. 
Soit  fx(x,  y)  —  2ZAxry'l,  et  eonsiderons  les  termes  Ax'' y('  et  les  valeurs  de  y  pour 
lesquelles  la  difference  ' 

h(Ax'yC)-(hX'y—l) 

est  maximum.  Adoptons  les  notations  employees  par  Abel  aux  paragraphes  5  et  7,  seu- 
lement  en  designant  par  y;  une  quelconque  des  valeurs 

y         i  y         }  -  •  u  ) 

et  soient 


\ 


NOTES.    TOME  I,  p.  182. 


297 


(«)  Ax'y<i+A"r'^  +  --'+ArxrVyV' 

les  termes  en  question,  ordonnes  suivant  les  puissances  descendantes  de  t/i.  Cela  pose, 
il  taudrait  en  premier  lieu  que  la  valeur  de 

n'augmentat  pas  en  remplacant  y{  par  y±-\  on  par  Or,  puisque 

h  X'ifi  —  h  xVi  +  i  -{n-k;—  1)  (<Ji  —  + 

cela  donne  pour  Qj  les  limites  suivantes : 

Qj i  3>  «  —    —  I? 
ft  ^™  —       —  1 } 

•  done  on  aurait 

En  second  lieu  il  iaudrait  que  le  polynome  (a)  s'annulat  en  taisant  yi  =  ai.c^.  On 
aurait  done  d'abord 

n  =  r  -f  fh  vi  t ,  *t  —  r  +  /»2  nh  =  r  +  /V  mi  t 

Qi  =  Q  —  pipi,  Q^Q  —  PtPi*    ■   ■  Qv  —  Q  —  Pv  1**1 
pi,  pit  >    ■  Vv  etant  des  nombres  entiers  et  positii's,  et  puis 

Oet.e  equation  devrait  toe  satisfaite  par  les  valeurs  de  a,    qm  par  hypothec  sent 

toutes  distinctes,  de  sorte  que  f,  serait  au  moina  egal  a  „„  eest-a-du-e  quon  aura,. 

11  faudrait  done  que 

Q  —  U  Iff— |  —  i  } 

Qvz=:n  —  ki —  1. 

On  en  tire  ,    „   ,  ,  1N 

La  lonction  contiendrait  done  aussi  les  termes: 

jfe/rffr-4r  A*"'/''  +  •  '  •  +  ^K^/U 

ot  nn   n    —v  —  fc*«li — l«     &>  continuant 
,    qui  se  detruisent  en  faisant  j,i  +  1  =  a,+i*  «+S  et  ou  *,  -»  Nil 
ce  raisonnement  on  parviendrait  a  un  dernier  groupe  de  termed 

cVy  '  +  ..-  +  cv*r""Vv, 

qua  devraient  se  detruire  dans  la  supposition  de  y  =  afx°< ,  et  ou  Ion  aurait 

g'^n  —  k^—  l=nefie—  1. 

jn  nPJ?re  n,u,  — 1,  qui  serait  satisfaite  par  les 
On  aurait  done  une  equation  en  *,  du  clegn  .  1 

n£ne  valeurs  differentes  de  «.,  ce  qui  est  absurde.  ^ 

Irome  II. 


298 


NOTES.    TOME  I,  p.  1  (Hi— 179. 


Pages  166,  167.    En  cherchant  le  nombre  (f ,  Abel  ne  parle  pas  des  cas  oil  ~  -f  1 

est  egal  ou  superieur  a  v'  ft'.  Mais  si  Ton  examine  ces  cas,  on  verra  que  la  valeur 
trouvee  de  /?'.  est  correete  toutes  les  tois  que  la  fonction  cherchee  y)  existe  reelle- 

ment.    Si  elle  n'existe  pas,  l'equation  /,y  =  0  est,   ou  lineaire  en       ou  de  la  forme 

yi  +  (Aa  +  B)y  -4-  C'.r2  +  Dx  +  E=  0. 

Page  169,  lignes  9,  10  en  remontant:  uAlors  la  fornmle  (/wit  il  s'agit  cesse  d avoir 
lieu".  Abel  a  voulu  dire  que  si  Fequation  r=rO  a  des  racines  constantes,  l'equation  (43), 
dont  il  est  parti,  eesse  d'avoir  lieu,  et  doit  etre  remplacee  par  la  formula  (40);  il  se  pro- 
pose de  demontrer  que  la  fornmle  (59)  a  toujours  lieu,  pourvu  seulement  que  la  fonction 

fl{x)  y)  reste  finie  pour  x  =  (i1}  ft,  .  .  .  /*«.' 

Page  1-73,  ligne  16.    En  ecrivant  l'equation 

Kqmym)  =  hqm-\-  mhy 

Abel  suppose  que  la  fonction  qm  ne  soit  pas  nulle;  le  cas  oil  Ton  voudrait  omettre  quel- 

ques-unes  des  puissances  de  y  n'est  done  pas  traite. 

Page  179,  lignes  2 — 4.  On  lit  dans  les  Memoires  presentes  par  divers  Savants: 
ucest-a-dire  entre  n — 1 — k(m)  et  u — 1  — k(m  +  l);  il  est  elair  que  le  second  mernbre  de  cette 
equation  sera  toujours  positif  si  >n^>d-\-l,   et  toujoui's  nSgatif  si  m  <^  d — 1". 

Ce  sont  evidemment  des  fautes  d'impression  ou  d'ecriture 

Page  179,  inegalites  (103).  Libri  a  remarque  qu'il  y  a  quelques  inexactitudes  dans 
les  consequences  tirees  des  inegalites  (103).  En  effet,  il  ne  suffit  pas  que  le  nombre  8  s 
y  satisfasse;  il  faut  en  outre  que  la  quantite 

(qs  —  qs+i)  [6s  os  +  (1  —  %)  as+i] 

soit  un  nombre  entier,  condition  qu'il  n'est  pas  toujours  possible  de  remplir  pour  des 
valeurs  donnees  de  qs  et  qs+i  ■  Mais  on  voit  aisement  qu'en  prenant  pour  Qm  les 
valeurs  les  plus  grandes  possibles,  savoir  Qm  — n — 1 — &(m— 1),  on  peut  faire  =  1 ;  de 
memo,  si  l'on  prend  qm  —  n  —  k(m) ,   on  peut  faire  6s  =0. 

Remarques  sur  les  nombres  y  et  ft  —  a. 

En  determinant  au  cinquieme  paragraphe  le  nombre  y,  Abel  n'a  eu  qu'a  caleuler 

le  nombre  des  integrates  de  la  forme  J  "~^t^—  ,  independantes  les  unes  des  autres,  qui 

conservent  des  valeurs  finies  pour  une  valeur  infinie  de  x.  Done,  si  la  courbe  repre- 
sentee par  l'equation  xy  —  ^)  n'a  pas  de  point  multiple  dans  le  fini,  si  les  points  multiples 
situes  a  l'intini  sont  compatibles  avec  les  equations  (50),  e'est-a-dire  si  la  courbe  a  seu- 
lement  deux  points  multiples  situes  a  l'intini  sur  les  axes  des  coordonnees,  si  de  plus  les 
developpemens  des  diverges  valeurs  de  y  suivant  les  puissances  descendantes  de  x  se 
distinguent  par  leurs  premiers  termes,  le  nombre  y  est  celui  que  Eiemann  a  depuis  de- 
signe  par  p  (Journal  f.  d.  reine  u.  augew.  Math.  t.  54). 


NOTES.    TOME  1,  p.  !<>(>— 171). 


299 


Au  septieme  paragraphe  au  contraire,  ou  il  cherche  la  valeur  dn  nombre  ^  —  a, 
Abel  a  du  avoir  egard  aux  singularites  que  puisse  presenter  la  courbe  pour  des  valeurs 
finies  de  x.  11  suppose  en  effet  que  le  nombre  des  equations  de  condition  a  satisf'aire 
pour  que  la  fonction  entiere  r  soit  divisible  par  le  polynome  independant  des  parametres 
F0x,  soit  egal  a  h  Fi}x —  A.  Dans  le  calcul  de  /.t  —  a  il  ne  fait  plus  expressement  les 
memes  suppositions  sur  les  developpemens  des  valeurs  de  y;  mais  ayant  trouve  d'abord 
(x  —  a~y — A  (104),  il  ajoute  que  dans  certains  cas  speciaux  on  peat  reduire  le  degre 
de  la  fonction  r  de  A'  unites,  en  etablissant  entre  les  parametres  un  nombre  A'  —  B 
d'equations  de  condition,  et  que  dans  ces  cas  la  valeur  minimum  de  fx  —  a  sera 
y — A  —  B.  Cela  arrive  evidemment  quand  deux  ou  plusieurs  valeurs  de  y,  develop- 
pees  suivant  les  puissances  descendantes  de  .?•,  commencent  par  un  meme  terme.  On 
peut  done  dire  que  dans  lequation  (107) 

a  —  a  —  y  —  A  —  B, 

la  lettre  A  designe  la  reduction  que  subit  la  valeur  minimum  de  jU  —  a  par  la  presence 
de  singularites  situees  dans  le  fini,  tandis  que  —  B  designe  la  correction  qu'il  faut  ajouter 
a  la  valeur  trouvee  de  y  (02),  dans  le  cas  ou  deux  ou  plusieurs  valeurs  de  y  ne  se 
distinguent  pas  par  les  premiers  termes  de  leurs  developpement  suivant  les  puissant'cs 
descendantes  de  x. 

Eo  somme  Abel  a  completement  determine  la  valeur  minimum  qu'on  peut  ordinaire- 
ment  donner  au  nombre  f.t  —  a  pour  une  equation  fondamentale  %y  =  0  d'un  degre 
donne,  dont  les  coetneiens  sont  des  polynomes  entiers  de  *  de  degres  donnes;  il  a  indi- 
que  seulement  la  reduction  quelle  peut  subir  pour  des  valeurs  speciales  des  coefficiens 
de  ces  polynomes. 

Mais  la  portee  de  la .  formule  (62)  est  beaucoup  plus  grande :  elle  suffit  pour  trouver 
la  valeur  du  nombre  A  dans  un  cas  tres  etendu.  En  eflFet,  si  Ton  suppose  qu'il  n'y  ait 
pas  de  points  multiples  situes  a  l'infini  sur  l'axe  des  y,  l'ordre  de  la  courbe  sera  n  ou 
n-\-\.  Admettons  qu'il  soit  n  (l'autre  cas  donnera  le  meme  resultat  par  un  raisonne- 
ment  semblable),  et  que  par  suite  m^^fj.^,  et  faisons,  pour  avoir  la  valeur  de  y 
dans  le  cas  ou  il  n'y  a  aucune  singularity,  e—l,  in'  —  u'  =  1 ,  it'  —  n,  nous  aurons 

r_(w-1)(w~2)  . 

On  aura  evidemment  la  meme  valeur,  si  Ton  fait  w(i>  —  u(i>  =  \ ,  et  qu'on  remplace 
ensuite  w(t'>  par  done 

(»-!)  (— »_)=wy  j.3fc!  _|_  w>"-f  -f  •  •  •  +  n^^\  —  v'n'  +  1 

+  *V  y&f^  +  n"'hi"'  H  h  *tof#4  —  »V" 

+  • 

l  „<* )  „<f )  _  1 1 


38* 


300 


NOTES.    TOME  I,  p.  1 86— 188. 


ce  qui  est  d'ailleurs  facile  a  verifier.  Done  si  Ton  designe  par  J  la  reduction  du  nom 
bre  (J.  —  a  causee  par  un  point  multiple  situe  a  Tinlini  sur  l'axe  des  v,  on  a 

•    'J-n'iii'  —  m')  j"-''"'-—  t»V't«7"H  h  «(fV(e)j  —  n'(fl'~  l) 

_|_  n"Qi"  —  m")  j  +  *">'"  H  h  w (e\" (f)  j  —  *'V  g~  0 

+  


2  2 


formule  qui  a  lieu  toutes  les  fois  que  les  divers  developpemens  de  y  se 
distinguent  par  leurs  premiers  termes.  Si  m'  —  f.i'—\,  les  n  valeurs  correspon- 
dantes  de  y  n'appartiennent  pas  au  point  considere,  mais  dans  ce  cas  les  termes  con- 
tenant  m'f  ft',  ri  disparaissent.  On  peut  done  admettre  que  les  nombres  m(i),  p&j  w& 
n'ont  rapport  qu'aux  valeurs  que  prend  y  dans  le  voisinage  du  point  singulier.  On  en 
deduit  par  une  transformation  la  formule  analogue  pour  un  point  singulier  a  l'origine 
des  coordonnees: 

(/')  J  -  rim'  j  +  » V  +  +  •  •  •  +        « j  -  n'lf'-l) 


<*)„,.(*) 


.(*> 


I;]  designe  l'exposant  de  *  dans  le  premier  terme  du  developpement  d'une 
valeur  de  y  suivant  les  puissances  ascendantes  de  .v.,   et  Ton  a 

fx      m'        in"        m'"  wi(f) 

)<y<  ?  <7777  <,,,<^" 

7%^  183 — 185.  Dans  la  determination  numerique  de  8X ,  0-,,  03  il  s'est  glisse 
quelques  f antes  de  calcul,  indiquees  dans  la  note  de  Lihri.  En  redressant  ces  f antes, 
qui  influent  sur  presque  toutes  les  valeurs  numeriques  du  reste  du  paragraphe,  il  est 
devenu  necessaire  de  supprimer  la  phrase  suivante:  aLa  /(motion  q  pent,  etrt  de  Irois 
degr&  <lijfrm<i«  H,  0+1,  (9  +  2"  qui  se  trouvait  apres  les  mots  "<«  H  est  U  degri  de  hi 
f&ndkn  qim"  au  bas  de  la  page  184.  D'apres  le  ealcul  d'Abel  toutes  les  Amotions  q 
seraient  de  degres  complement  determines,  hormis  seulement  <jo . 

/'«/»  188,  equation  (122).  Abel  dit  que  les  fonctions  rif  r.,,  ..  re  ne  doivent  pas 
avoir  de  facteurs  egaux.  Mais  puisqu'il  dit  page  200  que  la  valeur  trouvee  (172)  de 
fi  —  a  est  la  plus  petite  possible,  il  faut  croire  qu'il  suppose  encore  la  decomposition  telle 


NOTES.    TOME  I,  p.  188—200. 


301 


qu'il  n'y  ait  pas  de  f'acteur  coraraun  a  deux  de  ces  fonctions.  Ce  n'est  que  dans  cette 
supposition  que  l'equation  (172)  donne  reellement  la  valeur  minimum  de  ju  —  a,  comme 
il  est  aise  de  voir  par  une  discussion  de  la  formule. 

Page  191,  equation  (141).     Pour  utiliser  la  singularite  que  presente  la  lbnction  y 

pour  les  valeurs  de  x  qui  annulent  le  polynome  rm,  Abel  veut  rendre  tous  les  termes  de 

i 

la  lbnction  H y  divisibles  par  une  puissance  de  rm  ■  .    En  designant  cette  puissance  par 

0  +~  $      e  r,lm~am 

fm  m      "  ,    il  taut  pour  cela  que  q ,   soit  divisible  par  rm  "  n      .  L'exposant 

Tift    ft 

0*  —  E     — r  —  devant  etre  un  nombre  nul  ou  positif,  il  faut  que 

(n  —  1)  «_  —  « 

eM>E  -  ■ 

n 

C'est  la  seule  condition  a  imposer  au  nombre  l'equation  (141)  n'est  pas  en  verite 

necessaire,  quoique  Abel  en  ait  fait  usage  a  la  page  197  (ligne  12).  En  effet,  si  en  cal- 
culant  a  (pages  196,  197),  on  substitue  pour  dmf  0  -f"  dm>  i  -f-  •  •  •  -j-dm,  «-i  la  valeur  equi- 
valente : 

„        i  n  —  £  , 

n  «m  T"  am         — 2 —  ^n  "1  9   ' 

et  qu'on  elimine  les  quantites  dm>(,  [equation  (168)]  par  l'equation  (142),  on  trouve  la 
formule  (171)  sans  avoir  recours  a  la  relation 

a  1         %~  1  # 

issue  de  (141). 

Page  193  equations  (153)  et  page  197  equation  (170).  En  designant  par  —  la 
plus  petite  des   fractions    km>1,    l'equation   (146)   fait  voir  que   Hy  est  divisible  par 

rm  "  "  Done  si  Ton  veut  que  nOm  -4-  «OT  soit  l'exposant  de  la  plus  grande  puis- 
sance de  rm  qui  diviso  le  polynome  ce  qui  est  exige*  par  les  equations  (153),  il  faut 
que  (im  soit  nul;  en  d'autres  termes,  il  faut  que  am  soit  divisible  par  le  plus  grand  fac- 
teur  commun  aux  nombres  fim  et  n. 

Page  2(X),  lignes  12—15.  Abel  dit  que  hi  valeur  de  f.i  —  a,  donnee  par  la  formule 
(172),  est  la  plus  petite  possible.  On  peut  verifier  Inexactitude  de  cette  assertion  au 
moyen  de  la  formule  (I>)  page  300. 

On  a  en  effet  le  cas  ou  le  nombre  B  est  neeessairoment  nul,  et  ou  hi  formule  dont 
nous  parlous  est  applicable.  Pour  avoir  le  nombre  J  pour  une  valeur  de  qui  annule 
le  facteur  rm,  il  faut  faire  e=rl,  ni'z=.fi,„',   u  —n.m,  n'=km,  d'ou  il  resulte: 

l       >  K  w»»  ~  1       /!"'("'«  ~  l)  —      n~  1  _ 
Zl  —  tc  m  (X  m  2  2         — f*m%  2  * 

En  faisant  la  gomme  des  notnbres  J  pour  toutea  les  valeurs  do  a  qui  annulont  la  lbnc- 
tion y7  on  obtient 


#02  NOTES.    TOME  I,  p.  200— 223. 

2  J  —  ~-  Qa  i  A  r,  -f  «  a  ft  r2  -f  •  •  •  -f      *  *>) 

~  {  ~2       h'1  ^  1      hr~  H  1  2~  ' 

D'autre  part  on  a  par  la  formule  (139) 

7  —  —j—  (M  i  h  ri  +  C  t  hr*  +  •  1 '  +  H  e  *  **)  —  "  "t^-  +  1  • 

Done 

y  —  2J=ft  —  a=    -     h  r,  +     -  A  r4  -\  1  —  A  r,  £  -  -  +  1 , 

ce  qui  est  lequation  (172). 

Page  201,  ligne  11 — 20.     Puisque  est  un  n  ombre  entier,   il  est  evident 

que  Wit  n'est  pas  generalement  du  degre  zero,  mais  cette  circonstance  n'infirme  pas  les 
conclusions  suivantes. 

Pages  203 — 208.  Nous  avons  change  les  a  designant  dans  les  Memoires  presen- 
ted les  coefficiens  du  polynome  r0.v  en  des  a,  pour  les  distinguer  des  a  designant  les 
coefficiens  de  yx;  en  outre  nous  avons  redresse  quelques  fautes  insignifiantes  decriture 
ou  d'impression. 

Sylow. 

Le  memoire  XIII,  qui  ne  se  trouve  pas  dans  1  edition  de  Uolmboe,  fut  publie  en  jan- 
vier  1827  dans  les  Annales  de  Mathematiques  pures  et  appliquees  de  Gergonw,  tome  X  VII. 

Le  memoire  XIV  fat  insere  dans  la  quatrieme  livraison  du  Journal  de  Crelle, 
laquelle  parut  au  mois  de  fevrier  ou  de  mars  1827,  comme  nous  l'apprend  une  lettre 
d'Abel  a  Uolmboe  (voyez  t.  II,  p.  262).  II  fut  redige  en  francos  pendant  l'hiver  1825  — 
1826  et  puis  traduit  en  allemand  par  Crelle. 

Page  223.  La  demonstration  du  theoreme  IV  a  ete"  trouvee  difficile  a  cornprendre 
(Voyez  Journal  de  mathematiques  pures  et  appliquees  publie*  par  Joseph  Liouville,  annee 
1862,  p.  253),  mais  elle  nous  semble  tout  a  fait  rigoureuse.  En  efFet  on  peut  prendre 
m  assez  grand  pour  que  p  soit  numeriquement  moindre  que  \  e\  cela  fait,  si  Ton  deter- 
mine (i  de  sorte  que  la  valeur  absolue  de  rpa — cp(a — jfif)  soit  moindre  que  \  e,  celle  de 
fa — f(a  —       ou  de 

(pa  —  qy(a  —  /?)  -j-  if>(a)  —  if>(a  —  (f) 

devient  inoindre  que  e,  e  designant  une  quantite  donnee,  aussi  petite  qu'on  voudra. 

II  est  meme  possible  que  la  redaction  originale  d'Abel  (lignes  11 — 14  en  remontant) 
ait  ete  la  suivante: 

"  On  pourra  done  prendre  tn  assez  grand  pour  quon  cdt,  pony  Untie  valeur  di>  a  t'gale 
uOU  i/i/Ayiniir  a  d, 

l/'a  =  w". 


NOTES.    TOME  I,  p.  224— 2M .  303 

Page  224.  La  demonstration  du  theoreme  V  a  un  point  faible.  En  effet  il  no 
suilit  pas  que  ipx  =  w,  il  taut  encore  qu'on  ait  xl>(x — /J)  =  w;  or  il  est  possible  que  la 
valeur  de  m  qui  satisfait  a  cette  condition  soit  dependante  de  /?,  et  qu'elle  depasse  tout 
nombre  donne  a  mesure  que  (i  converge  vers  zero;  si  cela  a  lieu,  on  ne  peut  admettre 
la  supposition  de 

cpx  —  (f(a:  —  /?)  =  (o, 

puisque  la  forme  de  la  function  cf  depend  de 

Toutefois  le  theoreme  subsiste  pourvu  que  le  tenne  general  vmdm,  pour  toutes 
valeurs  de  x  depuis  x  —  x'  jusqu'a  x -\- x" ,  reste  moindre  qu'une  raerae  quantite  posi- 
tive M,  independante  de  rn,     Dans  ce  cas,  en  effet,  les  valeurs  absolues  de   \px  et  de 

(\  m 
uures  que  m   —  ;  on  peut  done  prendre  m  assez  grand  pour  qu'on 

ait 

iltx<le,   ip(x  —  (i)<\e. 
Maintenant  ///  est  un  nombre  determine,   on  peut  done  prendre  (i  assez  petit  pour  que 

(fix)  —  (p(x  —  /J)<-Je, 

ce  qui  entraine 

f(X)-f(x-ti)<€. 

Plus  tard  Abel  a  senti  rinsuflisance  de  sa  demonstration,  car  il  y  est  revenu  dans 
un  de  ses  livres  manuscrits,  voyez  t  II,  p.  201.  M.  Paul  da  flois-Reymcmd  a  generalise 
le  theoreme,  et  l'a  muni  d'une  demonstration  rigoureuse  (Mathcmatisehe  Annalen  t.  IV, 
p.  135). 

Page  225.  Le  theoreme  VI  est  du  a  Cauchy,  inais  la  forme  nouvelle  qu'il  a  recue 
page  226  appartient  a  Abel. 

Page  231,  lignes  2  et  3:  uEn  ejfet,  tfaprfo  le  theorhnc  V,  p  et  a  evidetmnent 
des  fmietims  continues".  Cette  conclusion  reste  legitime  malgre  la  restriction  a  laquelle  il 
taut  soumettre  le  theoreme  V.  En  effet,  s'il  s'agit  de  demontrer  que  p  et  q  sont  des 
fonctions  continues  de  k  et  k'  pour  des  valeurs  donnees  de  ces  variables  et  pour  une 
valeur  donnee  de  a,  moindre  que  l'unite,  prenons  trois  nombres  positifs  q,  r,  «,  tels  qu'on 
ait,  sans  egard  aux  signes, 

a<.Q<l,  r>k,  s>k'} 

et  remplacons  «,  k,  k!  respectivement  par  q,  — r,  &  En  designant  par  d^' ,  lu'  los 
valeurs  de  dp,        ainsi  obtenues,  nous  aureus 

Or,  la  serie 

1  +?A1'  +  ?U3'  +  ?U/H  


304 


NOTES.    TOME  I,  p.  '231—247. 


etant  convergent^,  il  est  possible  de  choisir  un  nombre  M  plus  grand  que  tout  terme  de 
cette  serie;   on  a  done  a  plus  forte  raison 

M>1„qv  cos  0M 

pour  toute  valeur  de  (.1,  et  pour  toutes  les  valours  de  k  et  k',  numeriquement  rnoindres 
que  /•  et  s\  cela  etant,  le  theoreme  est  applicable.  De  la  nieme  maniere  on  pent  justi- 
lier  l'emploi  du  theoreme  V  p.  236,  237. 

Page  233,  ligne  13.    Nous  avons  conserve  la  fbrmule 

tfk}  k'  -f  /')  =  imn  -f  ii>(k,  k')  +  </>(0,  /') 

intercalee  par  Holmboe, 

Page  239,  lignes  6—8  en  remontant.    Le  texte  du  Journal  de  Crelle  est  le  suivant: 

"Zu  dent  Ernie,  wolf  en  wir  drei  Fade  unterscheiden:  wenn  k  —  — 1  1st,  oder  zwischeii 
"— 1  und  — oo  liegt;  wenn  k  zwisclten  0  nnd  -\-  oo  liegt,  and  wenn  k  zwisclten  0  and 
" — 1  eingescMossen  ist". 

Cette  redaction,  qui  laisse  incertain  auquel  des  cas  il  iaut  compter  la  valeur  k  —  0, 
doit  etre  attribute  a  une  inadvertance,  ou  d'Abel,  ou  peut-etre  de  son  traducteur.  Nous 
avons  cru  devoir  corriger  le  texte,  mais  par  une  i'aute  d'impression,  qui  malheureusement 
est  restee  inapercue  pendant  la  correction  des  epreuves,  les  mots  intercales,  "egal  a  zero 
ou",  ont  ete  places  a  tort.  Lisez: 

"vl  cet  ejfet  il  favi  disfinguer  trots  cas :  lorsque  k  est  egal  a  —  1 ,  ou  oompns  entre 
" —  1  et  — lorsque  k  est  compris  entre  0  et  -\-  oc,  et  lorsque  k  est  egal  a  zero  on  cont- 
"pris  entre  0  et  —  1"'. 

Page  240  premiere  ligne,  les  mots  "$gal  ou"  sont  intercales  par  nous. 

Page  242,  ligne  6  en  remontant.  Nous  avons  intercale  les  mots:  "egale  a  ztro 
ou".    De  meme  page  243  ligne  12,  ou  nous  avons  en  outre  change  sin  |   en  cos  2  . 

Page  245,  ligne  9.  Nous  avons  supprime  la  parenthese  (a  =  cos  (p,  h  —  sin  q>)  qui 
se  trouve  dans  le  Journal  de  Crelle  apres  lequation  Ya*-\-  b*  —  1 . 

Page  247,  lignes  10—13.  C'est  par  inadvertance,  sans  doute,  qu'Abel  cite  le  theo- 
reme II  pour  prouver  la  convergence  des  series  (34).  Vraisemblablement  il  s'est  servi 
du  theoreme  III;  en  effet,  puisqu'on  a 

cos  m  rp  -  cos  (,n  +  1)  cf  -f  •  •  •  4-  cos  (m  +  u)  ct  =  ?*&ZZM  *  «"s «»  +  !L± M  . 

'        /  /  2  cos  J  y  l 

expression  dont  la  valeur  numerique  ne  pent  surpasser  celle  de  -  ,  on  conclut  d'a- 
pres  le  theoreme  III  que  la  valeur  numerique  des  //  -f  1  termes 

m  cos  rn  ff  —  _i_  cos(w  +  1)  ff  H  ±  j-SL  cos(™  + 

est  moindre  que  celle  de  l'expression   ^—  .     Done  la  premiere  serie  (34)  est  conver- 

m  cos  3  y  r  V  / 

gente,  si  Ton  n'a  pas  fp  =  (2p  -f-  i)7C. 


NOTES.    TOME  I,  p.  250—204. 


305 


Page  250,  lignes  1,  2.    Voici  le  texte  du  Journal  de  Crelle: 

"Diese  Ausdrilcke  gelten  fur  jeden  Werth  von  x,  wenn  in  positiv  ist.  Liegt  m  zwischen 
" —  1  und  0,  so  muss  man  1)  unter  d^n  Werthen  von  x  in  den  Formeln  (1),  (2),  (5),  (6), 

udie  Werthe  x  —  2o7t — y  und  x  —  2q7t-]~  ^  ,   2)  in  den  Formeln  (3),  (4),  (7),  (8),  die 

"  Werthe   x  —  2qjc  und  x,  —  (2q-\-  l)7r  ausnehtnen. 

aln  jedem  anderen  Falle  sind  die  in  Rede  stelwudeu  Reihen  convergent" . 

Sylow. 

Le  memoire  XV  iut  publie  le  5  juillet  1827;  vraisemblablement  il  f'ut  ecrit  avant 
le  retour  d'Abel  en  -Norvege,  c'est-a-dire  avant  le  mois  de  mai  de  la  meme  annee.  11 
etait  redige  en  francais  et  rut  traduit  en  alleraand  par  Crelle. 

Memoire  XVI.  La  premiere  partie  contenant  les  sept  premiers  paragraphes  fut 
publie  le  20  septembre  1827  dans  le  second  cahier  du  second  tome  du  Journal  de 
OfeUei  la  seconde  partie  qu'Abel  fit  parvenir  a  Crelle  sous  la  date  du  12  fevrier  1828, 
iut  publie  le  26  mai  1828. 

Deja  en  1823,  Abel  avait  considere  la  fonction  inverse  des  transcendantes  ellipti- 
ques  (voy.  torn.  II,  p.  254).  Dans  une  lettre  datee  Vienne,  le  16  avril  1826,  il  dit: 
u  Quand  je  serai  venu  a  Paris,  ee  qui  aura  lieu  en  juillef  on  en  aout  a  peupres,  je  commeneerai 
a  travailler  furieusemetit,  a  lire  et  a  Scrire.  Mors  je  redigerai  mes  Integrates,  ma  Theorie 
des  fonctions  elliptiques  etc."  De  ses  lettres  (T.  II,  p.  261,  262,  268),  ainsi  que  des  manu- 
scrits  qu'il  a  laisses  (T.  II,  p.  285),  on  peut  voir  que  pendant  son  sejour  a  Paris  et  a 
Berlin  a  la  fin  de  1826  et  au  commencement  de  1827,  il  s'est  occupe  de  la  theorie  des 
fonctions  elliptiques.  Comme  on  le  voit,  dans  ses  niannscrits  il  est  question  aussi  de  la 
theorie  de  la  transformation.  Comme  Abel  parle  a  plnsieurs  reprises,  dans  ses  lettres 
de  cette  epoque  a  Holmboe  et  a  Crelle,  de  la  division  de  la  lemniscate,  on  peut  regarder 
comme  assure  qu'il  ne  Pa  trouvee  qu'a  Paris.  Abel  lui-meme  a  dit  a  Holmboe  "que  deja 
lors  de  son  sejour  a  Paris  en  1826,  il  avait  acheve  le  plus  important  de  ce  qu'il  a 
expose  depuis  sur  ces  fonctions  etc."  (Magasin  des  vSciences  Naturelles,  tome  IX,  Chri- 
stiania  1828  -  1829).  Dans  la  preface  de  son  edition  des  Oeuvres  d'Abel,  publiee  et) 
1839,  Holmboe  cite  les  paroles  d'Abel  un  p«U  differemment:  "Abel  me  dit  que  lors  de 
son  sejour  a  Paris  en  1826  il  avait  deja  acheve  la  partie  essentielle  des  principes  qu'il 
avanyait  dans  la  suite  sur  ces  fonctions  etc."  Probablement  c'est  la  version  la  plus  an- 
cienne  qui  est  la  plus  tidele. 

Page  265,  ligne  3  en  remontant.  Plus  bas  (p.  314,  ligne  11,  12  en  remontant) 
Abel  s'exprime  d'une  maniere  moins  (decisive  sur  le  meme  sujet.  Voyez  au  reste  p.  527, 
ligne  4. 

Page  294,  ligne  9.    Plus  bas  (voyez  les  formules  234,  236,  247,  254)  Abel  dem<m 
tre  que  la  fonction  est  elle-meme  une  fonction  elliptique  de  (i  et  des  nouveaux 

modules  ct ,  »i .  Le  symbole  rpt  nous  semble  meme  choisi  puur  indiquer  l'analogie 
qui  existe  entre  les  denx  fonctions  rp(i  et  cp^.  Nous  ne  croyons  done  pas  qu'Abel  ait 
passe  par  "le  medium  des  transformations"  sans  le  soupyonner  (voyez  Annales  de  l'Ecole 

Tome  II.  39 


306 


NOTES.    TOME  I,  p.  204—379. 


Normale  annee  1869,  p.  154,  ou  Journal  fur  die  reine  und  angewaudte  Mathematik, 
tome  80,  p.  247,  Correspondance  mathematique  entre  Legendre  et  Jacobt). 

Page  306.  Entre  les  formules  (92)  et  (93),  les  lettres  m  et  (.i  sont  coniondues 
plusieurs  fois  dans  le  journal  de  CreUe  et  aussi  dans  Fedition  de  Holmboe. 

Page  314,  ligne  11  en  remontant.  Comme  on  le  voit,  Abel  parle  deja  dans  la 
premiere  partie  de  son  memoire  de  modules  singuliers.  Dans  la  seconde  partie  (§  X, 
p.  377)  il  s'occupe  d'une  classe  etendue  de  tels  modules,  qu'il  trouve  par  la  theorie  de 
la  transformation. 

Page  323  et  suiv.  La  methode  dont  se  sert  Abel  pour  deduire  les  expressions  des 
fonctions  (fa,  fa  et  Fa  en  series  et  en  produits  infinis  ne  nous  semble  pas  satisfaisante 
dans  tous  ses  details. 

Page  333,  ligne  2.    Nous  avons  intercale  le  passage: 

En  vertu  de  1' equation  (131)  le  second  membre  prend  la  forme  suivante 


(-  i) 


(- 1) 


+ 


n    n  r 


ft  ai  i 
2ra  -J-  1 


2n  +  l  j 

I    (—  *)  V     V    /       1\«     f    a   i    rnm  +  fimi 

r  2«  +  1  7*  ~*  V      ^    L-'V  -T'  2n+l 

»  n 


+  L  -fl  f  "l  f w  (  l) 


M  ID  I 


2n  -j-  1 


+  /0 


M  M  -f«  (i  m  i 
2n  -4-  1 

mm  —  fi  m  i  \  ~] 

TT/J 


2n  -f 


Page  352,  ligne  13  en  remontant.  Abel  a  en  vue  le  memoire  XXV,  ou  cependant 
l'application  aux  fonctions  elliptiques  ne  fut  pas  faite. 

Page  356,  ligne  8  en  remontant.  Entre  le  morceau  qui  nnit  par:  "Done  etc."  et  le 
morceau  suivant  qui  commence  par:  "  Toutes  les  raci?tes'\  nous  avons  supprime  avec 
Holmboe  le  passage  suivant  qui  se  trouve  dans  le  journal  de  Crelle: 

"Cela  pose:   soit  q  plus  grand  que      —  ^  ~  1  — 1  (=  v — 1)  et  fatso ns 

Q  =  v-\-H". 

I 'age  366,  ligne  8.    Nous  avons  intercale  les  mots:    *dm»  la  fonnule  (235)". 

thge  372,  lignes  5  —  7.  Ces  deux  phrases  sont  incorrectes  ou  du  moins  incorrecte- 
meni  formfdees.  Le  degre  de  lequation  dont  il  s'agit  peut  etre  deduit  de  ^expression 
de  l'ordre  du  groupe  lineaire  de  substitutions  a  deux  indices  (voyez  le  Traite  des  Sub- 
stitutions par  M.  C.  Jordan,  p.  95). 

I '>t<tc  373,  ligne  L    Holmboe  a  intercale  les  mots:   uus  adier. 

Paige  379,  ligne  7  en  remontant.    Holmboe  a  intercale  lequation 


NOTES.    TOMK  f,  p.  37ff—  42fc 


307 


a—  — ;  r  —  ? 

»'(f ) ' 

que  nous  avons  gardee. 

Page  383,  lignes  10 — 13  en  remontant.  Voyez  page  426,  ligne  8  et  page  526, 
lignes  4 — 5  en  remontant.  Lie. 

Le  mhnoire  XVII,  redige  en  francais,  fut  publie  en  traduction  allemande  le  12  Jan- 
vier 1828  dans  le  journal  de  Crelle,  tome  II,  fascicule  4. 

Page  396,  ligne  11.  Pour  demontrer  d'une  maniere  plus  satisfaisante  que  la  f'onction 
f  determines  par  l'equation  (14)  satisfait  a  1'equation  de  condition,  introduisons  dans 

lequation  identique  /*/=/>/  la  valeur  rj  =  ~  / rj .  log  &    tiree  de  (14).    Cela  donne 

Or  cette  equation  doit  subsister  identiquement  pour  chaque  valeur  de  la  quantite  f)j} 
done  aussi  en  faisant 

ce  qui  donne 

/»«./>  _  /• 
«  • 

e'est-a-dire  1'equation  de  condition  cherchee.  Lie. 

Le  mtmoire  XVIII  fut  publie  le  25  mars  1828  dans  le  journal  de  Crelle,  tome  III, 
fascicule  1. 

he  mSmmre  XIX  fut  publie  au  mois  de  juin  1828. 

Page  404,  lignes  2 — 5.  Pour  la  reduction  des  transformations  algebriques  aux 
transformations  rationnelles  voyez  Precis  d'une  theorie  des  fonctions  elliptiques  chap.  II 
(t.  I,  pages  545—557). 

Page  417.  Nous  avons  ajoute"  aux  seconds  membres  des  formules  (47)  le  facteur 
(_  1)«?  parce  que  —  et   1   sent  definis  comme  les  valeurs  de  y  pour  0  =  y  et  T  * 

Pages  420,  421.  Dans  la  formule  (56)  nous  avons  retabli  le  facteur  —  ^  ,  omis 
par  Abel;  par  consequent  la  valeur  de  1  —  c\y*  et  les  seconds  membres  des  equations 
(59),  (60),  (61)  different  des  expressions  correspond*****  des  Astr.  Nachr.  par  des  i'ac- 
teurs  constans. 

Page  42 1 .     On  ne  pent  supposer  que    1  —  e\  if    s'annule  pour  .r  =  l  -  j  -  que 
dans  le  cas  oil  le  degre  de  la  transformation  est  un  nombre  impairment  pair.     Si  par 
,ple  OH  l(<*  +  m  +        «st  U11C  des  nicines,  on  aura  <f  <0^  =  +  (f~  , 

39* 


exemi 


308 


NOTES.    TOME  I,  p.  421—42"). 


de  sorte  qu'on  aura   1  —  c\  y*  =  0  pour  x  —  I  &    P  .    Pour  avoir  des  formules  genera- 

les  on  supposera  que  X(0  -f  /?)  fasse  partie  d'un  cycle  de  racines  d'ordre  2V ,  mais  qu'il 
ne  soit  contenu  dans  aucun  cycle  d'ordre  2r+l .  Les  racines  seront  representees  par  les 
expressions 

A(0  -\-ps),  1(6  +  ?>e  +  a,),  k(p  +  pe  —  aq), 

0X1 

pz=0,  1,  2,  ...2"— 1  \ 

'  }  ,    A((9  +  2"e)  =  A(9. 

^  =      1,  2,  . . .  wi  I 

Le  degre  de  l'equation  p—qy—0  sera  par  consequent  2v(2m+l).    Cela  pose  1  —  —  tu_f 

sera  un  carre  parfait ;  on  pent  done  supposer  que  1  —  e\  y'2  s'annule  pour  6  —  ' 
Les  equations  (62)  subsisteront  avee  la  seule  modification  qu'on  aura 

0,  —  k  .  CP    •  . 

On  aura  de  plus  q>^~\  —  0,  ce  qui  permet  de  decomposer  le  numerateur  de  la  fonc- 

tion  q  6  en  facteurs  lineaires,  en  se  servant  de  la  formule  (56). 

Page  422,  lignes  3 — 6.    Voici  le  texte  des  Astr.  Nachr. : 

(f6  - U  +  X(H  +  (o)  -f  A(#  +  oj  +  1(6  —  oJ.H  h  A(0  +  a„)  +  A(#  —  a„) 

uow  cefte  quantity  se  rSduit  a  z&ro  pour  une  valeur  quef.con.que  de  6  d'oii  Von  pourra  se  con- 
"vaincre  augment  que  (p6  doit  rester  le  meme  en  ehangeaid  6  -f-  w  en  6  e'est-ci-dire  -j-  6  en 

La  formule  (65)  fut  plus  tard  demontree  par  Abel  au  moyen  du  developpement  de 
la  fonction  X  en  produit  (t.  I,  p.  434—436). 

Page  423.    Dans  le  livre  manuscrit  C  Abel  demontre  la  formule  (67)  en  decom- 
posant  le  second  membre  de  l'equation 


dip  _  Vl  —  e\  sin2  y> 
dtp  ~      yx  _  e*sin*<p 

qui  est  une  fonction  rationnelle  de  sin2c/),  en  fractions  partielles  et  integrant  par  rap- 
port a  (p. 

Page  425.  a)  Pour  la  decomposition  des  transformations  on  peut  voir  Precis 
d'une  theorie  des  fonctions  elliptiques,  chap.  IV,  §  7  (t.  I,  p.  589—593). 

b)  La  resolubilite  de  l'equation  p  —  qy  —  i)  est  demontree  dans  le  Precis  d'nne 
theorie  des  fonctions  elliptiques,  chap.  IV,  §  12  (t.  I,  p;  604 — 606). 

Pour  demontrer  la  proposition  indiquee  par  les  formules  (70),  (71)  on  peut  etablir 
les  deux  lemmes  suivans:  1)  Quelle  que  soit  la  transformation  dont  il  s'agit,  il  est  tou- 
jours  possible  de  choisir  les  quantites  at,  a2,  .  .  .  av  telles  que  dans  les  formules  (68) 
les  nombivs  wi  j,  nt» ,  .  .  .  mv^x  deviennent  egaux  k  zeVo.  2)  Toute  fonction  ration- 
nelle  des    quantites    1(6  -f-  ki  ax  -j-  &|  «•> -f  •  •  • -f-  ky  av)    qui    ne    varie   pas,  quand  on 


NOTES.    TOME  I,  p.  42">— 4<>.".. 


309 


remplace  8  par  0-j-cti,  par  8-\-a.2,  ...  et  par  0-\-av,  s'exprime  sous  la  forme 
V  +  <i  V(l  —  c\  2/2)  (1  —  «*  y*) ,  P  et  </  etant  deux  fonctions  rationnelles  de  y  (voyez  t.  I, 
p.  508,  t.  II,  p.  244).  Cela  pose,  on  achevera  la  demonstration  par  un  procede  analogue 
a  celui  qui  est  expose  t.  I,  p.  496,  497.  C'est  par  inadvertance  evidemment  qu'Abel  dit 
que  les  exposans  n1}n2,  ..  .  nv  sont  des  n ombres  premiers  entre  eux;  l'equation  de  divi- 
sion de  l'integrale  elliptique  donne  Fexemple  du  contraire. 

Pages  425,  426.  Le  theorems  contenu  dans  Particle  c)  peut  etre  demontre  par  les 
equations  (13)  t.  I,  p.  432,  en  supposant  Ci  —  c. 

Plus  tard  Abel  s'exprima  d'une  maniere  moins  decisive  sur  la  possibility  d'exprimer 
les  modules  en  question  par  radicaux.    Voyez  t.  I,  p.  526. 

Sylow 

Le  mSmoire  XX  fut  publie  dans  les  Astronomische  Nachrichten  au  mois  de  no- 
venibre  1828  sous  le  titre  "Addition  au  me  moire  sur  les  /mictions  dliptiqueti,  insert  dans  le 
Nr.  138  de  ce  journal". 

Le  me'moire  XXI  fut  publie  le  3  decembre  1828  dans  le  journal  de  Crelle,  tome 
III,  fascicule  4. 

Page  451,  ligne  6  en  remontant.  Nous  avons  intercale  les  mots  udiminue  de  deux 

unites".  Lie. 

Le  me'moire  XXII  fut  publie  dans  le  Journal  de  Crelle  le  3  decembre  1828.  Le  titre 
y  semble  altere  par  une  correction  de  Crelle;  le  voici: 

u8ur  le  nombre  des  transformatums  diferentes^  qrion  peut  /(are  su/ur  ft  me  four/ion 
"  elliptique  par  la  substitutioti  (Tune  fonction  donnte  du  premier  degrA". 

Nous  avons  conserve  celui  de  Sedition  de  Holmboe. 

Page  461.  Les  equations  -(11)  se  deduisent  de  la  formule  (28)  du  memoire  XIX 
(t.  1,  p.  413),  en  remarquant  qu'on  a 

-  =  pour  X  =  le-y^; 

—  —  — - —  ,   pour  X  —  X8—  • 

seulement  on  aura  dans  le  premier  membre  de  la  premiere  des  equations  (1 1)  o — ( —  1  )"<$/* 
au  lieu  de  v  —  d  />. 

Page  465.    L'equation  (19)  est  en  defaut  pour  la  premiere  valeur  de  d,  connne  Fa 

.  to 
remarque  llohnboe.    Ln  ettet  on  trouve,  pour  u  _  - 


o)  i  -4-  2  /'  0 

et  pour  a=  -^qpy- 


310 


NOTES.    TOME  I,  p.  465— 47ft 


i 


d-(— 2 


X 


III 


(  -  ! 


he  memoire  XXIII  fut  publie  le  3  decembre  1828  dans  le  journal  de  Crelle, 
tome  III,  fascicule  4. 

Le  memoire  XXIV  fut  publie  le  25  janvier  1829.  Dans  plusieurs  endroits  nous 
avons  retabli  le  texte  primitif  d 'apres  la  copie  de  Crelle. 

Le  mimoire  XXV,  date  le  29  mars  1828,  ne  parut  que  le  28  mars  1829.  Autant 
que  nous  savons,  Abel  s'occupa  pour  la  premiere  fois  de  cette  theorie  a  Paris  dans 
les  derniers  mois  de  Fan  1826.  Dans  le  livre  A,  qui  date  de  cette  annee,  on  trouve 
quelques  pages  de  notices  qui  contiennent  tout  ce  qui  est  expose  dans  la  premiere  partie 
du  memoire  jusqu'a  l'equation  (35). 

En  1827  (livre  B)  il  voulait  rediger  ce  qu'il  avait  trouve,  mais  il  ne  possedait  pas 
encore  toute  la  theorie.  On  lit  en  effet  dans  une  ebauche  de  ^introduction  du  memoire 
une  proposition  erronee  que  voici: 

u8i  Unites  les  raeines  d'une  Aquation  d'un  dee/re"  qiieleonque  sont  liAes  entre  eiles  de  la 
"maniere  quoit  puisse  exprirner  Unites  les  racines  rationnellemen t  en  /'une  d'elles,  cette  Aquation 
uest  nScessairement  resoluble  algSbriqwrnent". 

Mais  il  ne  tarda  pas  a  decouvrir  l'erreur  commise,  car  immediatement  apres  il 
recommence,  et  cette  fois  il  fait  une  redaction  complete  de  sa  theorie,  qui  jusqu'au  theo- 
reme  IV  ne  differe  que  peu  de  la  redaction  finale,  excepte  seulement  l'introduction.  Le 
reste  est  moins  acheye,  quoique  les  resultats  sont  les  memes. 

Dans  le  livre  C  on  trouve  un  brouillon  de  l'introduction  du  memoire,  et  immediate- 
ment apres  une  sorte  de  table  des  matieres.  II  n'y  a  aucun  doute  que  cette  derniere 
n'ait  ete  ecrite  apres  la  redaction  finale  du  memoire,  puisqu'on  y  trouve  les  theoremes 
et  meme  des  formules  avec  leurs  numeros  definitifs.  Elle  embrasse,  outre  ce  qui  fut 
hnprime  dans  le  journal  de  Crelle,  encore  un  sixieme  et  une  partie  an  moins  d'un 
septieme  paragraph  e,  qui  y  sont  mentionnos  dans  les  termes  suivans: 

"§  0.    Fonetions  ellipliquj>s :  o  —  (b  V2w,  -f-  1  —a  <?)*).  Si  —  jjj^T~j~~    est  vn 

•'•iiomhre  cutter,    on  trouve   q?2  (in —  aV) —    ete.  «•  1'a.ide.  d'une  Aquation   du   degri  [tf 


)  Dans  1 'original  on  lit  a  }'ln  -\-  1  ;   c'est  t'videinment  une  (ante  dVcriture. 


NOTES.    TOME  I,  p.  478— 4!U. 


311 


(144) 


mi   e\—em.  (sin  8y .  sin  8d .  .  .  sin  8tm_yf 


sin  03  . .  .  sin  89 

a  — 


sin  0,  .  .  .  sin  0. 


'1  •  •  •  "Jin— 1 

( 1 45)  ?/>  =  8  -f-  arc  tang  (tang  8  .  Ay)  -f-  •  •  •  -f-  arc  tang  (tang  0 .  -d,,^) 

(146)  A^Vl-e'im'O^.  F       ,  e.) 

(151)  ^(i//?  o  =  °Wc);  ^=Vf^f;  «=yr^ 

i         j  <,;n  1  —        <  sin  0' 

tang  (45°  -  *  *)  =  tang  (45°  -  i_  ff)       **£  •  •  •  v+f^  • 

Dans  le  sixieme  paragraphe  Abel  voulait  done  traiter  le  probleme  de  la  division  des 
periodes  des  fonctions  elliptiques  dans  le  cas  oil  l'on  a  0)  —  <xi  Y~2n  -f-  1 .  Les  formules  dn 
dixieme  paragraphe  des  Recherches  sur  les  fonctions  elliptiques  lui  en  donnait  le  moyen. 
Notaimnent  on  en  deduit  sans  difnculte  Fexistence  et  la  resolubilite  de  liquation  r  =  0.  En 
effet,  supposant  que  le  nombre  m  soit  pair,  ce  qui  est  permis,  on  trouve  pour  (f(in  -f-  ai)8 

P 

une  expression  de  la  forme  (p8  .  ,  P  et  Q  etant  deux  fonctions  entieres  de  cp28,  dont 
les  coefficiens  sont  rationnels  en  e,  et  qu'on  peut  supposer  sans  facteurs  communs;  pour 
ff(2/.i -\- 1)  8  on  a  une  expression  analogue:  (f(2f^i -\- 1)  8  =.fp8  .  .  Or  si  l'on  fait 
(p28  —  x,  et  qu'on  designe  par  v  le  plus  grand  facteur  commun  des  polynomes  P  et  P', 
ll  est  facile  de  voir  que  les  racines  de  1  equation  v  —  0  sont  les  f.t  quantites  rpz  — 2  t  ' 
ou  bien       8-m^  ~"^^0J }  r  et  %  ayant  les  valeurs  1,  2,  3,  . . .  jit. 

Les  formules  (142),  (144),  (145),  (146)  ont  passe  dans  le  memoire  "Solution  d'un 
probleme  general  etc.",  qui  tut  ecrit  apres  celui  dont  nous  nous  occupons,  quoique  il  fut 
imprime  le  premier  (voyez  t.  I,  p.  422,  423).  Sans  doute  Abel  comptait  faire  d'autres  ap- 
plications aux  fonctions  elliptiques,  pour  lesquelles  les  formules  de  transformation  des 
"Recherches"  ne  lui  auraient  pas  sufti.  On  ne  peut  faire  que  des  conjectures  sur  l'objet 
de  ces  applications  ulterieures. 

Dans  les  passages  oil  Abel  cite  les  Disquisitiones  Arithmetics  de  Gamn,  nous 
avons  remplace  les  chiffres  des  pages  par  ceux  des  articles  pour  faciliter  Pemploi  des 
Oeuvres  de  Gauss. 

Page  491.  L'equation  (42)  devient  illusoire  si  r,  est  mil.  Mais  puisque  dans  le 
calcul  precedent  on  peut  remplacer  v{  par  r,  pourvu  que  i  s.tit  premier  a  fx,  il  est  ftvi 
dent  que,  si  /<  est  un  nombre  premier,  le  precede  indique  conduit  toujours  a  une  expres- 
sion de  x  qui  n'a  que  \i  valeurs  differentes.  Si  an  contrairc  //  est  un  nombre  compose, 
la  quantite  v;,  pourrait  etre  nulle  pour  toutes  les  valeurs  de  i  qui  sont  premieres  a  ft. 
Pour  avoir  dans  ce  cas  une  expression  qui  a  la  propriete  voulue,  soient 

x  =  1  (  —  A  +  vn  f '  +  v  t  ? :  H  h v^J ) 

i 

Vmt*  -  st  -j-  an  8x  -f  a*a  8*  x  -|  1-  a<r~l»  8"  1  x,  . 


312  NOTES     TOME  I,  p.  401—507. 

vb  <*  =*  +  o*  toe  +  a26  02  -H  1-  a^-D*  fl^-i 


a  =  cos  [-  V —  1  sin  —  • 

"  fi 

En  faisant  de  plus 

Iran  p 
F^t'/  » •  •  •  V**  i 

il  est  facile  de  voir  qu'on  pourra  choisir  les  n ombres  in,  n,  .  .  .  />  telles  que  les  radicaux 

i         i  i 
i'o1"  ,  vbM  )   •  •  •  vk^   s'expriment  comme  il  suit: 

1  a,  1  6,  ft, 

eaA<  =  y  V  r  ,  vjl  -  -  V  r*  ,   .  .  .  vk  =  *  K  *  . 

I'ikji'  4:93.  Theoreme  V.  Dans  le  manuscrit  dont  nous  avons  parle  plus  haut 
(livre  B),  Abel  fait  l'observation  suivante: 

".Darns  le  cas  ok  fi  est  an  nombre  Impair  on  pent  matte  tse  dispenser  de  (extraction  de 
ula  racine  earree". 

Un  a  en  effet 

Q  —  a, 

»x  =  e  + d  V—  1  =  (Va  ) *  (cos  d  +  V  — 1  sin  d) , 

done  f 

H-i  p+i 
_/-       a   2    cos  #      «  2    sin  $ 

Dans  la  copie  de  Crelle  cette  remarque  n'est  faite  que  pour  lequation  qui  determine  la 
quantite   cos  j-jrpj  ' 

Page  506  en  haut  Abel  parait  repeter  lenonce  de  Gauss  sans  se  souvenir  qu'il 
traite  un  probleme  un  pen  different.     11  vient  en  effet  de  prouver  que  pour  determiner 

les  quantites  cos  ~  _^  -  il  suffit 


1)  de  diviser  la  cireonference  entiere  du  cercle  en  /*  parties  egales, 

2)  de  diviser  Tare  d  en  n  parties  egales, 

3)  d'extraire  la  racine  carree  de  la  quantite  q. 

Dans  les  Disquisitiones  Arithmeticse  art.  360  ^expression  "sectio  circuli"  signitie  la 
determination  des  quantites  cos    — et  sin    lh:r    .    Toutefois,  si  n  est  un  nombre  im- 

»  2m  -f  1  In  -f-  1  ' 

pair,  les  operations  indiquees  ci-dessus  suffisent  aussi  pour  la  determination  des  sinus,  et 
de  plus  le  radical  Yq  peut  etre  elimine. 

Page  507.     La  copie  de  Crelle  contient  encore  quelques  lignes  du  commencement 
du  sixieme  paragraphe: 


NOTES.    TOME  I,  p.  507-^)22. 


§6- 

Application  aux  fonctions  elliptiques. 

"  Don*  fe«  reeherahes  sur  les  /mictions  elliptiques  insSries  dans  le  cahier  I  J,  tome   II  tie 
•'cr  Journal  j'tii  .deniontre  que  les  deux  quantitSs 


-srront  racines  d'une  merne  equation  - 

(77)  R  =  0 

"du  degr6  (2n+l)8— 1". 

"  La  f miction  (fa  —  x  est  determinee  par  la  formule 


(78) 


p  dx 

J  V(\  -cax8)"(i  4-V 


—  a. 


Cela  est  raye  par  un  trait  de  crayon  qui  enleve  en  meme  temps  la  note  qui  sc 
trouve  au  bas  de  la  page  507,  et  qui  ne  fut  pas  imprimee  dans  le  Journal.  La  date 
"  Christiania,  le  29  mars  1828",  parait  etre  de  la  main  de  Crelle. 

A  la  fin  du  memoire  on  trouve  dans  le  Journal  la  note  suivante: 
"L'auteur  de  ce  memoire  donnera  dans  une  autre  occasion  des  applications  aux , 
"fonctions  elliptiques.    (Note  du  red.)"  Sylow. 

Le  memoire  XXVI  fut  publie  le  28  mars  1829  dans  le  Journal  de  Crelle,  tome  IV, 
fascicule  2.  La  copie  nous  a  servi  en  plusieurs  endroits  a  retablir  le  texte  original 
corrompu  par  des  corrections  de  Crelle.    Voyez  tome  II,  page  251—253. 

U  menu,; re  XXVII  fut  publie  le  28  mars  1829  dans  le  Journal  de  Crelle,  tome 
IV,  fascicule  2.  Dans  la  copie  la  date  parait  etre  ajoutee  par  Crelle.  Le  6  janvier 
Abel  etait  a  Fi  nland  et  vraisemblablement  deja  malade. 

MAmoire  XXV11I.  A  la  mort  d'Abel  le  u Precis  d'une  theorie  des  fonctions  ellipti- 
ques" etait  encore  inacheve.  Les  trois  premiers  chapitres  furent  publies  le  10  juin  1829, 
le  quatrieme  et  le  commencement  du  cinquieme  chapitre  le  31  juillet  1829.  Nous  y 
avons  pu  ajouter  quelques  pages  d'apres  un  fragment  du  manuscrit  d'Abel  retrouve  en 
1874.  Ave'c  cela  il  faut  croire  qu'on  possede  i)resque  toute  la  premiere  partie  du  me- 
moire. Nous  n'avons  rien  trouve  dans  les  papiers  d'Abel  qui  nous  paraisse  appaftenir 
a  la  seconde  partie. 

A  plusieurs  endroits  nous  avons  retabli  le  texte  primitif  d'apres  la  copie  de  Crelle. 
Page  522,  ligne  3  en  remontant,     (''est  par  inadvertance,  sans  doute,  qu'Abel  dit 
qu'on  pent  avoir         +  H,  +  •  •  •  +  6¥)  egal  a  Knfioi    En  effet  on  a  (voyez  t.  II,  p.  194) 

dii^daH  h^=°; 

or  en  faisant 


Tome  M. 


40 


314  NOTES.    TOME  I,  p.  .V22—.V23. 

les  quantites  A^^ ,  .  .  .  IH^  s'annulent  toutes,  d'ou  l'on  conclut: 

»i  +  »H  h^  =  o, 

A(#,  +  »>H  h^)  =  o. 

Cela  n'est  nullement  en  disaccord  avec  ce  qui  est  dit  p.  535,  article  B. 

Page  523.  Dans  les  formules  du  n"  6  nous  avons  corrige  quelques  fautes  d'ecri- 
ture.  On  obtient  ces  formules  comme  corollaire  quand  on  traite  de  la  resolution  de 
l'equation  de  transformation  du  degre  2(.t  -f-  1.    En  faisant 

2m  u>  -j-  m' at  i 

^  !l     a  (i  —  c*z*  /.'2«)  ( 1  —  p*x*l*2a)  ...  (1  —  e*x*k  V«) 

on  a 

dy  dx 


—  adA 


V(l  —  y2)  (1  —  c2  y%)         V(l  —  x*){l  —  c*x*) 

Pour  resoudre  l'equation  (a),  on  est  porte  a  considerer  la  fonction 
il>re  =  2drPl(f)-\-pa),    (p  =  0,  1,  2,  ...  2ft)t 
Or  puisqu'on  a   ^r(0  -\-  a)  =  d~r  il'r  Q,    les  fractions  (</v0)^+1,   (ri'__r(9)^+1?  i/>r0 .  »/>_r  0 

s'expriment  en  fonction  entiere  de  y  et  du  radical  V(l — #a)(l — c\y*}i  (voyez  t.  II, 
p.  244 — 250),  et  Ton  voit  aisement  qu'on  peut  faire 


(^«)^^(ft;')^+,[^  +  (7).JCy,<;i)], 
fou^**1  =  (  -f  )°"+ 1      -  qr  J(y,  H% 


(ft)  M.^M(=f*l  (y2-/r2); 

d'oii  l'on  tire 

II  est  facile  de  voir  que  pr  est  une  fonction  impaire,  qr  une  fonction  paire  de  y\  on 
peut  done  conclure  que  la  valeur  de  la  constante  fT  est  contenue  dans  ^expression 

a    m  j  <«,  -J-  w/Wj  i 

en  designant  par  lx ,  2c5x,  to^i  respectivement  la  fonction  elliptique  et  les  periodes  rela- 
tives au  module  ev  En  faisant  dans  l'equation  (t>)  H  —  on  trouve  pour  fr  cette  autre 
expression  ■ 


MOTES.    TOME  I,  p.  b2& 


315 


Si  Ton  fait   a  ~  — — —  ,    la  constante  fr  devient  reelle :  on   a  done  dans  ce  cas 

2ft .  -j-  l  '  ■  •  ' 

fr  —  lx        ^  ■    Maintenant  l'equation  (/>)  montre  que  Tune  des  fonctions  f/»r0,  */>-r0, 

s'annule  pour  y  — 11  ^p-j  i  e'est-a-dire  pour  $  =  ~p^.    D'ailleurs,  a  des  valeurs  difte- 

rentes  de  r  repondent  evidemment  des  valeurs  differentes  de  m,;  on  a  done,  pour  une 
valeur  quelconque  de  m1   et  pour  une  valeur  convenablement  ehoisie  de  r, 

En  faisant  a  =    2<&    ,   on  trouve  la  seconde  formula    Nous  avons  generalise  ces  resul- 

2  m  -J-  1 

tats  dans  un  raemoire  insere  dans  les  Comptes  rendus  de  la  Soci&e  des  Seiences  de 
Christiania,  annee  1864,  p.  68,  dont  voici  la  conclusion: 
Si  Ton  pose 

Cj'  —  mO  -J-  nioi, 
to'  —  in'  6)  -f-  n'toi, 

m  et  n  n'ayant  pas  un  meme  facteur  commun  avec  2/j  -f  1 ,  on  a  pour  un  module  quel- 
conque 

.8jw&f+8^-  =  0. 

■  2«  +  1 

O  =  0,  1,  ...2,1). 

II  n'y  a  pas  de  doute  que  e'est  de  la  maniere  indiquee  ci-dessus  qu'Abel  a  trouve  ces 
relations  remarquables ;  les  fragmens  qu'on  trouve  imprimes  \.  11,  p.  250,  251  le  demontrent 
assez  clairement.  La  maniere  la  plus  expeditive  de  les  verifier  est  pourtant  le  develop- 
pement  en  series.  Voici  une  verification  que  11  Kramcker  »  eu  l'obligeance  de  nous 
communiquer  dans  une  lettre  datee  le  25  mai  1876: 
"Nach  Jacob**  Fundam.  pag.  101  Formel  19  ist: 

 sin  am  —  ~  ~  </ 5    \e        1  ) 

(ju,  v=l,  3,  5,  7...) 

 2e   "    sin  am   — —       —  -  7 

(r  =  0,  1,  .  ..n—  1) 

"Hierbei  ist  urn  die  Convergenz  zu  wahren  .<A  vorauszusetzen  wenn  .  positiv,  oder 
«_,<i  wenn  .  negativ  ist.    Bei  der  Summation  liber  ,  =  0,  U  .J  N*»»  »*> 

40* 


316 


NOTES.    TOME  I,  p.  52:$— .">27. 


"diejenigen  Glieder  iibrig,  bei  denen  2s^-v  und  resp.  2  s  —  v  durch  n  theilbar  ist, 
"also  wo 

2s  -4-  v  —  I n  und  resp.  v  —  2s  —  X'v 


win 


d.    Dabei  sind  I  und  V  positiv   (da  **<^-V  und  jene  Sunnne  wird  also 


(fin +2.-,)  dn -Ss)^-  ttfm^m&n+tk)  — 

n  2;  q  —  n  _  ^ 


"und  diese  DifFerenz  ist  offenbar  Null,  da  u'  —  k  und  V  —  fi  gesetzt  werden  kann,  da 
UX,  V  ebent'alls  alle  positive  ungraden  Zahlen  bedeuten.    Also  ist 


ArK  -f-  2s  K'i  \  _q 

(r  =  0,  1,  ...n-1) 


n  —  1  n  —  1 


"und  zwar  fur  die  Werthe   s  —  —  — - — •  •  •  ,H  2  -  .    Durch  Vertauschung  von   K  und 

"  K'  etc.  folgen  die  anderen.    Aber  auch  diese  konnten  direct  abgeleitet  werden". 

Les  forraules  du  n°  6,  ainsi  que  la  formule  (c),  peuvent  encore  etre  deduites  d'une 
1'orniule  de  Jacobi  qu'on  trouve  dans  le  Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Mathe- 
niatik  t.  4,  p.  190,  ou  bien  de  la  formule  qu'a  donne  M.  Hermite  dans  le  vneme  journal 
t.  32,  p.  287. 

Pages  526,  527  (n°  9).  A  cet  endroit,  le  dernier  ou  il  parle  des  modules  singuliers 
qui  admettent  une  multiplication  complexe,  Abel  ne  maintient  qu'avec  une  certaine 
reserve  la  proposition  qu'il  avait  dejk  avancee  (t.  1,  p.  426)  sur  la  possibility  de  les  ex- 
primer  par  des  radicaux;  il  ne  l'affirme  avec  certitude  que  pour  le  cas  ou  le  rapport 
des  periodes  est  un  nombre  ration nel.  Mais  dans  ce  cas  Fintegrale  elliptique  pent  etre 
transformee  en  une  autre  dont  le  module  est  egal  a  V| ,  ou  bien  si  Ton  veut  a  ~|/ — 1; 
ce  n'est  done  qu'une  consequence  presque  immediate  de  la  theorie  de  la  division  de  la 
lemniscate.  Cependant  les  previsions  d'Abel  ont  ete  pleinement  confirmees  par  les  travaux 
de  M.  Kronecker  (Monatsberichte  der  Konigl.  Preuss.  Akad.  der  Wissenschaften,  an  nee 
1857,  p.  455  et  annee  1862,  p.  363). 

La  resolubiliti'  de  l'equation  modulaire  est  une  consequence  immediate  de  celle  de 
l'equation  de  division  des  periodes;  la  resolution  de  cette  derniere  equation,  pour  le  cas 
des  modules  singuliers,  devait  etre  traitee  dans  la  continuation  de  ce  memoire  (voyez  t.  II, 
p.  310  en  bas  et  p.  313  en  haut).  Sans  vouloir  entrer  en  details  dans  cette  ma- 
tiere,  nous  exposerons  aussi  brievement  que  possible  comment  cette  resolution  pent  etre 
reduite  a  des  principes  poses  par  Abel.  D'abord,  puisque  tout  module  peut  etre  trans- 
forme  en  son  complement,  on  peut  definir  les  modules  en  question  comme  ceux  qui  se 

transforment  en  eux-memes   (par  une  transformation  differente  de  la  suivante,  yrr^J  • 

Done  on  aura,  en  vertu  des  deux  premieres  fornmlos  d<;  la  page  525  (nous  eliangerons 
seulement  les  signos  des  lettres  n  et  n'), 


NOTES     TOME  I,  p.  537. 


817 


£  .  2d)  in  .  2(3  —  ?/  (*», 
£  .  c<n     ///' .  20  —  n'wi, 

ce  qui  donne  pour  le  rapport  des  periodes  et  pour  la  quantite  £  les  equations  suivantes: 

£2  -f-  (»'  —  w)  £  -f-  nm'  —  m  i>'  =0, 
n(ctf  0 2  -  (»'  +  m)  (W)  (2w)  +  m' .  (2  (5) 2  =  0. 
On  voit  qu'on  peut  se  borner  aux  deux  cas  suivans 

m  —  v',  £  —  Y —  (mn  —  >rt 2)  -  V — «> 

1  -f  ]/—  [4  «i'm  —  4w»(»i  —  1)—  1]  _  1  +  V_— « 
W .  =  »/ .  -f  1 ,    £  =  *   —  2 

Cela  pose,  on  aura  la  transformation  d'apres  les  regies  du  memoire  "Solution  d'un  pro- 
bleme  general  etc.",  en  faisant  dans  les  formules  (68)  (t.  I,  p.  423) 

_  „'  2w  4-  n  to  i  _  —  ■»>'  2(»  -f  m  m  i 

v  =  2,  a,  =  s  ,   «.2-  d  ■ 

d  designant  le  nombre  necessairement  positit  m'n  —  m  ri ;  on  aura  ainsi  un  resultat  de 
la  forme 

(d)  A(e0 +  «)=/(*«), 

f  denotant  une  fonction  rationnelle.  « 
En  remplacant  dans  Equation  (d)  0  par  0-0,  on  voit  que  la  quantite  a  sera  de 

la  forme 

  |5  to  i  to 

(2r+l)  2         |  -«  2  • 
Cela  pose,  on  tirera  de  l'equation  (4)  la  valeur  de  A2(£0)  on  fonction  rationnelle  de  X*tt 

et  du  radical    J  H. 

Soit  maintenant      un  nombre  premier  impair,  et  faisons 


le  radical   7  "   est  exprimable  en  function  rationnelle  de  A2  ?  •    de  sort.'  qu'on  aura 

•f* 

A2  —  eh  function  rationnelle  de  X2  -•  : 

L  m    m  "\     i  •    ^  *    + «^ 2,a  -  (pjl±j^ = cp  i  a2    + )  • 

A2   "  =  ff  t  V2    -J  ,   on  bien    Za  —      — ^—  >  V 

Or  nous  pouvons  supposer  les  nombre*  p  et  ,  tellement  eboisis  <1»-  *  P'™ier 
de  cette  equation  diffore  des  C±i  quan.it*.  X'         ■•  *.an«  un  nombre  e».ier  (le  »«l 
eas  d'exeeption,  eelui  on  „  divise  k  la  ft*  les  trois  nombre.  n  .•  +  *,        nous «* 
sans  imporunee,  puisque  alors  le  module  adme.  une  trans.o—  plus  -*M» 
etant,  toutes  les  raeines  de  lequation  propo.ee  s„„t  eontenues  dans  l'expreauon  I'  — 


318 


NOTES.    TOME  I,  p.  527. 


En  designant  par  F  et  i}<  des  fonctions  rationnelles,  on  a 


A2  77  ,  (fir 


;t»(r+'«)g=Wjl»g,  A2  £77>1  =  F 

f  \      ?'  !'  /         L      /'  '     '  \      /'  /  J 

Or  en  faisant  de  la  meme  maniere 

■tg(r1  +  «»e)/r_      /^JTN  # 

il  est  facile  a  voir  qu'on  a 

IP  ^  (  A2  5  )  =  ft  0  (  V  l[  )  =  V  (r±°±(r>  . 

egalite  qui  entraine  la  resolubilite  de  l'equation  proposee  par  les  regies  du  "Memoire  sur 
une  classe  particuliere  d'equations  etc."  §  4  (t.  I,  p.  499). 

Dans  le  cas  ou  (A  est  de  la  forme  ~t — ,  q  et  t  etant  des  nombres  entiers,  l'equa- 
tion de  division  des  periodes  est  reductible;  Abel  a  effectue  cette  reduction  pour  le 
module  V— 1  dans  les  Recherches  sur  les  fonctions  elliptiques  (t.  I,  p.  353 — 355);  voyez 
de  plus  t.  II,  p.  310,  311. 

Si  au  contraire  ju  n'est  pas  de  la  forme  ^  ~^~a  ,  toutes  les  racines  peuvent  etre  re- 
presentees par  l'expression  if)k  (^l2  ~    ,   en  prenant  pour  r-\-se  une  racine  primitive  du 

module  y..  Si  nous  ne  pouvons  pas  assurer  qu'Abel  a  connu  l'existence  des  racines  pri- 
mitives parmis  les  nombres  de  la  forme  r-\-se  en  general,  au  moins  le  livre  manuscrit 
A  le  montre  cherchant,  deja  en  1826,  la  racine  primitive  2  — |—  z  a  l'occasion  de  la 
division  de  la  lemniscate  en  7  parties  egales. 

Le  dernier  alinea  du  n°  9  est  assez  etrange;  Abel  aurait  done  cr.u  que  toutes  les 
racines  de  l'equation  modulaire  etaient  des  fonctions  rationnelles  de  deux  d'entre  elles,  et 
ce  serait  de  cette  proposition  erronee  qu'il  conclut  qu'on  peut  exprimer  toutes  les 
modules  transform  es  par  un  d'eux  a  l'aide  de  radicaux.  Mais  nous  croyons  plutot  qu'en 
ecrivant  la  premiere  des  deux  phrases,  il  a  momentanement  confondu  l'equation  modulaire 
avec  l'equation  de  division  des  periodes,  qui  a  precisement  la  propriete  en  question, 
voyez  t.  I,  p.  599  et  600.  La  seconde  proposition  fut  confirmee  par  les  recherches  de 
Galois  (Journal  de  Mathematiques  pures  et  appliquees,  annee  1846  p.  410 — 412),  dont 
les  resultats  ont  ete  retrouves  et  demontres  par  MM.  Betti,  llermite  et  Jordan. 

Page  527,  n°  10.  Les  fonctions  cpx,  fx  sont  sans  doute  les  memes  dont  parle 
Abel  dans  la  lettre  a  hegmdre  (voyez  t.  II,  p  274,  275),  et  qui  ont  ete  traitees  depuis  par 
M.  Weierstrass  (Journal  fur  die  reine  und  angewandte  Mathematik  t.  52,  p.  339  —  380). 
Le  livre  manuscrit  C  contient  vers  la  fin  un  calcul  qui  a  pour  objet  de  deduire  les 
equations  differentielles  auxquelles  satisfont  les  fonctions  cpx  et  fx,  en  partant  des 
equations 

(f(x  +  y)  (f(x  —  y)  -  ((fx)*  (fyf  —  ((fyf  (  fx)*, 

/0'+  pfflli  -  y)  =  (f*f  (hf  -  cX<f<^ 


NOTES.    TOME  I,  p.  .V27— ">35. 


319 


En  differentiant  la  seconde  equation  deux  tbis  de  suite  par  rapport  a  w,  et  faisant  =  0, 
il  trouve 

f"!J  ■/>/  -  ( f'yf  =  *  ifyf  -  o2  b  {yyf, 

ou  par  consequent 
de  meme  il  trouve 

-  <f"y  ■  <?y  +  (y»2  =  •  ( fit  -  ■  far?. 

Puis  il  ecrit  les  equations 

(<r'yY  —  fp"y-vy=(fyY, 

soit  que  les  constantes  a  et  b  fussent  connues  d'avance,  soit  qu'il  les  suppose  determinees 
pour  que  ces  relations  aient  lieu. 

II  deduit  de  la  meme  maniere  l'equation 

2/lvy  -fy  -  *f"'y  f'y  +  6(  f"yf  =  -  2c*(  ftf  +  8c«(l  + >)  (<^)2, 

en  se  servant,  pour  determiner  les  constantes,  des  developpemens 

1  4-  e2 

(pa;  —  x  —  x'A  -(-...  , 

fx  -I  —  —  x^A  • 

•'  12  ' 

Cost  a  pen  pres  tout  ce  que  nous  avons  trouve  sur  ce  sujet  dans  les  manuscrits  d'Abel. 

Page  528,  n°  11.  Nous  avons  cherche  en  vain  dans  les  manuscrits  d'Abel  une  in- 
dication de  la  methode  dont  il  comptait  se  servir  pour  etendre  ses  resultats  aux  modules 
imaginaires. 

Page  531.  La  note  au  bas  de  la  page  contenait  primitivement  la  demonstration  du 
theoreme  appele  par  preference  "Theoreme  d'Abel",  dans  une  redaction  presque  identique 
a  celle  du  memoire  XX VII  (t.  1,  p.  515).  11  parait  qu'Abel  ne  s'est  decide  a  en  iaire 
un  memoire  a  part  qu'apres  avoir  expedie  son  manuscrit  a  Crelle,  et  que  celui-ci,  sur 
sa  demande,  a  substitue  a  la  demonstration  une  citation  du  memoire  XXVII. 

Page  535,  lignes  6,  7  en  remontant:   "//  sera  facile  <ie  dSmontrer  quelle  sera  ('gale  a 
,  la  valeur  de  y  6tant  d6termin&e  par  liquation  (14)".     Voici  comment  le  demontre 
M.  Broch  dans  son  Traite  elementaire  des  i'onctions  elliptiques:    Si  Ton  fait 

ifxy -  (<Pxy  (jxy  =  (*« -  ,,.■») (*>  -  *«) . . .  («■ - ^  _^); 

(/,«)'  -  (w?  (j*y U  -  o  ■  ■  ■  («*  -       -  **), 

en  supposant  les  fonctions  fx  et  (pl.r  paires,  fas  et  t\.r  impaires,  les  equations 

fx  -j-  rpx  Jx  —  l ),  /x  x  -(-  (fxx .  Jx  —  ( ) 


320 


NOTES.    TOME  I,  p.  53.")— 5*7. 


seront  satisfaites  en  substituant  pour  x  une  quelconque  des  quantites  xx,  x2,  ■■.<*■>»— i- 
En  eliminant  Jx  on  en  tire 

fx .  (px  x  — fx  x .  (fx  —  0. 

Or  puisque  le  premier  merabre  de  cette  equation  est  une  fonction  paire  de  x  du  degre 
4:7i  —  2,   ses  racines  seront   ±X\,  ±x->,  .  ..±**»_i,   done  on  a 


/(0).<jPi(0)=  1  ^^..:xl_^ 


mais  on  a 

/(0)  =  —  xtx2  .  .  .  x.,n_i  y,   tpi(G)  —  ±  i#|  #a  •  •  •  z , 

done 

l 

2  —  +  —  • 

cy 

Page  537,  ligne  11  en  remontant.  Dans  le  Journal,  ainsi  que  dans  la  eopie  de 
Crelle,  on  lit: 

"  Cela  pose,  si  I' on  suppose  totites  les  quantites  x  ,  x  ,  x  ,  •  •  •  <J  egales  a  des  cormtan- 
utes  deter  niinees" 

Nous  croyons  rendre  la  pensee  d'Abel  en  effaeant  la  lettre  at  .  En  eft'et,  si  Ton 
fait  varier  x^  et  x%  en  supposant  xs ,  ,r4 ,  .  .  .  y  constans,  x 2  sera  une  fonction  de  x1 
ainsi  que  les  derivees  partielles  de  y  et  de  x  par  rapport  a  x1 ;  au  contraire  devient 

une  constante. 

Page  548,  lignes  10 — 15.  Dans  le  Journal  ce  passage  est  gate  par  une  correction 
de  Crelle;  nous  avons  retabli  le  texte  d'Abel  d'apres  la  copie. 

Page  563,  lignes   12,   13.     En  designant  par  a  une  racine  de  1'equation  xm  —  0, 

—  est  racine  de  1'equation  xm  =  lf )  si  m  est  un  nombre  impair;   au  contraire,  si  rn  est 

un  nombre  pair,  — ■  est  racine  de  1'equation  xm  —  (). 

Page  568.  Theoreme  VIII.  Ce  he  sont  que  les  modules  qui  rcsteront  apres  l'em- 
ploi  dn  theoreme  VI  qui  satisferont  necessairement  a  1'equation  w(y,  c')  —  e  «)(x,  oj  -\-  C. 
11  taut  en  effet  remarquer  que  quand  on  fait  usage  du  theoreme  II,  on  d'un  des  theore- 
me* qui  en  derivent,  quelques-unes  des  i'onctions  i'\  Ht ,  ifL  02 ,  ...  pourront  bien  se 
reduire  a  des  constantes.  Cela  arrive,  notarnmont  si  a  des  valeurs  donnees  de 
.ii,  x.>,  .  .  .  Xp,  i/i,  y.,,  .  .  .  y^,  et  a  une  raeme  valeur  de  t,„,  repondent  deux  valeurs 
de  J„,tm-  car  dans  ee  cas  les  membres  de  l'expressiwn 

/  dt  '         At.  "  4*— 

777  +  irm»  t  ' '  *  +  j? 

se  detruisent  deux  a  deux,  d'eii  l'on  conclut  que  dans  la  tbrmule  (75)  p.  549  la  quantite 
Tm  (ou  Hn  comme  elle  s'appelle  dans  l'enonce  du  theoreme  VI 11)  est  une  constante. 

Payes  584 — 587.  Pour  qu'on  puisse  fairc  e' —  -*  (p.  585),  il  faut  que  a  ne  soit 
ni  nul,  ni  intini,  ni  egal  a  ±1.    11  est  facile  de  voir  que  dans  le  cas  qu'on  considere,  a 


NOTES.    TOME  I,  p.  587  *-597; 


321 


lie  saura  eftre  mil  ou  inlini;  an  eontraire  a  sera  necessairement  egal  a  ±17  si  f.i  est  ud 
nombre  pair.  Pour  avoir  des  formules  generales  on  determinera  la  quantite  d  par  les 
equations 

ds=e,    Jd2  =  Je; 

en  faisant  de  plus 
on  aura 

x  J  9U  4*  (fc.  ^  *  as  <J  fl_  —  S„  J  x 

x-Hmx :        #  =  s    ,  *  =  : 

'  i  —  '  i  —  c2  8*  x*  ' 


p—qy  =  —  l,  y(z  —  x){z  —  (t  —  ...(«  —  fr**"**). 

En  laisant  dans  cette  equation  tr  =  #(1),  p  —  qy  sera  un  carre- parfait  ;  on  peut  done 
supposer  que  y  devienne  egal  a  ~  pour  x  —  i){i). 
En  faisant  x  —  #(0)  ==  d,  on  a 

x+6x^  h  *  =        +  ^  3(°)  H  h  *^7J  (°)  =  °; 

d'oii  Ton  voit  que  ^'  s'annule  pour  a?  =:  ()'.  Cctte  quantite  6*  est  done  precisement  celle 
qui  doit  figurer  dans  l'expression  de  q    qu'on  trouve  au  commencement  de  la  page  587. 

Les  formules  (162)  sont  exactes  dans  tous  les  cas;  la  valeur  de  e'  sera  rjg^j  ' 
Page  588.    Valeurs  de  a,  a,  b,  h'\ 

En  faisant  S2=ze,  Jd^—Je,  on  peut  toujours  supposer  que  y  devienne  egal  a 

1    -1    %  _JL 
pour  x  egal  a  ( 

ce  qui  donne 

a'  =  //=l;   6==±Cf,  u  =  +  c", 

_  1  -)-      y  *  / 

1    CpX 

(fx  denotant  la  function  (x .  8x .  H*x  .  .  .  Of1'1  x~f .    On  aura 


i%e  597.  Le  signo  de  la  quantite  A  pourrait  paraitre  incertain.  Pour  lo  deter  - 
miner  on  fera  dans  les  formules  (13)  et  (if)  (t.  I,  p.  533)  toutes  les  variables  *t, .  ..xn^ 
intinics,  en  supposant  Jx{=  -f  ex*  ;  en  raisonnant  comme  le  fait  Abel  p.  535  pour  les 
valeurs  intiniment  petites,  on  verra  qu'on  a   Jy  —  ^ey2,  e'est-a-dire 

Tome  It  41 


322 


NOTES.    TOME  I,  p.  597—013. 


Le  signe  de  la  constants  a  peut  etre  determine  au  moyen  des  formules  (48)  et  (49) 
p.  543.    On  trouve 

Page  599  a  la  fin,  et  page  600.  On  sait  que  em  est  une  fonction  rationnelle  de  e 
pour  toutes  les  valeurs  impaires  de  //<;  de  plus  on  a  e%  —  —  ,  e^  —  —  e2fi—3, 
. .  .  e%a  —  —  ei-    La  formule  » 

2emJ  em 

^2m  — 


1   r'2  f  4 

donne 

Jem  —  \       (1  —  c2ei), 

par  suite  em>k  ou  —  k       *  ,a  m   s'exprime  en  fonction  rationnelle  de  «  et  de 

Le  second  membre  de  la  formule  (196)  doit  etre  precede  du  facteur  ( —  1)^. 

Page  608.  Dans  l'enonce  du  theoreme  XIII  Abel  suppose  evidemment  qu'il  n'existe 
aucune  relation  entre  les  memes  fonctions  elliptiques  qui  ne  contienne  pas  toutes  les 
modules  c,  C\  .  .  .  cm . 

Page  609.  La  partie  du  memoire  qui  fut  publiee  dans  le  Journal  de  Crelle  termine 
par  la  ligne  qui  suit  la  formule  211;  elle  fut  accompagnee  de  la  note  suivante  de 
l'editeur : 

"C'est  jusqu'ici  que  cc  memoire  est  parvenu  a  l'editeur.  Mr.  Abel  est  mort  sans 
"Favoir  fini". 

Ce  que  nous  avons  ajoute  est  la  reproduction  de  deux  feuilles  ecrites  de  la  main 
d'Abel,  qui  farent  retrouvees  avec  d'autres  manuscrits  en  1874.  Le  contenu  et  les 
numeros  des  formules  font  voir  que  c'est  la  continuation  immediate  de  la  partie  imprimee 
dans  le  Journal  de  C'relle*y 

La  redaction  parait  etre  parfaitement  achevee;  Tunc  des  feuilles  porte  memo  un 
avis  au  compositeur. 

Page  613.  Si  le  degre  de  la  fonction  y  est  un  nombre  pair,  le  degre  du  numera- 
teur  etant  plus  grand  que  celui  du  denominateur,  la  fonction  y  a  la  forme  suivante 

(i  _  s  ■  x2)  (l-^^)...^- 8  *  **) 

V~   BC'*(1  -  (I  »  *«)  (1  -  ft  I  X*)  ...  (1  -  ft  » 

dans  ce  cas  on  ne  peut  trouver  la  valour  de  <E0(y,  «')  par  le  procede  indique  par  Abel, 


•)    Nous  avons  d'ailleurs  change  les  numeros  des  formules  it  partir  du  n°  H>7   p.  ">S!>  pour  remedier 
a  une  faute  d'ecriture  et  a  quelques  omissions. 


NOTES.     TOME  I,  p.  6*3. 


Si- 

323 


mais  on  trouve,  soit  directement,  soit  en  faisant  y  —  —  ,   y'  etant  la  valeur  de  y  qui 

c  y 

repond  a  la  formule  (222) : 

9&  ro0(y,  C)  =  2,<    $Jms  c)  -  2c*  j  £  +  s\  +  •  •  •  +  £  \  c) 

+  2  * .  ** ,  A  \  -  ~ + +  ■  •  •  +  T^^i  |  • 

Sylow. 


41* 


NOTES  ATTX  MEMOIRES  DU  TOME  IT. 


D'apres  lc  temoignage  de(  Ilolmboe  les  memoires  1 — XIII  du  second  tome  furent 
ecrits  avant  les  voyages  d'Abel.  lis  datent  done  d'un  temps  anterieur  au  reveil  de  sa 
critique  dont  il  parle  dans  ses  lettres  a  Hansteen  et  k  Ilolmboe,  voyez'  t.  II,  p.  257,  2G3. 
Dans  ces  lettres  il  desavoue  fortement  la  methode  peu  rigoureuse  dont  il  s'est  servi  dans 
plusieurs  de  ces  memoires.  Nous  ne  parlerons,  dans  les  notes  suivantes,  des  erreurs  que 
nous  y  avons  remarquees,  que  quand  nous  aurons  a  rendre  compte  de  corrections  ou  de 
suppressions. 

Les  originaux  sont  tous  perdus;  il  n'existe  done  pas  pour  ces  memoires  d'autre 
source  que  l'edition  de  Ilolmboe. 

Mrmoire  II.  Entre  la  troisieme  et  la  quatrieme  ligne  p.  13  nous  avons  supprime 
deux  formules  issues  d'une  differentiation  incorrecte. 

M6moire  V.  Nous  avons  supprime  la  derniere  partie  du  memoire,  une  page  a  peu 
pres,  oil  Abel  pose  r  —  a  -f-  $y  +  a  l°g  {y~\-y)i  parce  que  tout  ce  morceau  est  gate  des 
le  commencement  par  une  faute  de  calcul. 

Les  mSmoires  VIII  et  IX  ont  ete  commentes  par  Jacobi  (Journal  fur  die  reine  und 
angewandte  Mathematik  t.  32).  En  faisant  e  =  0;  les  dernieres  formules  du  memoire 
IX  conduisent  immediatement  a  l'equation  (2)  de  Jacobi  Plus  tard  les  recherches 
d'Abel  et  de  Jacobi  ont  ete"  poursuivies  par  M.  Fucks  (Journal  f.  d.  reine  und  angew. 
Math.  t.  76),  et  par  M.  Frobenius  (t.  78  du  meme  journal). 

Sylow. 


NOTES.    TOME  II,  p.  94—193. 


325 


MAmoire  XII L  J '  toe  94,  lignes  2,  3.  Voici  le  texte  de  l'edition  de  Holmhoe:  "En 
"effet,  comme  €a)  =  e(-2)  =  e<-3)  =  0,  et  comma  =  a  est  la  settle  quantitA  qui  a  une  vcdeur 
"  difArente  de  zero,  il  est  clair  etc." 

Page  105,  ligne  11  en  remontant,  apres  le  mot  "Ulusoires"  nous  avons  supprime  la 
phrase  suivante:  "et  alors  cest  settlement  f 'Aquation,  da.  nunu'ro  17  qui  pent  avoir  lieu". 
Le  n°  17  est  le  n°  16  de  notre  edition  par  suite  d'une  correction  des  numeros  faite 
plus  haut. 

Page  109,  ligne  13  en  remontant,  apres  les  mots  "on  voit  que  M  est"  nous  avons 
supprime  les  mots  "tout  au  plus". 

Ligne  4  en  remontant,  le  texte  de  l'edition  de  Holmhoe  est  le  suivant: 

"  jy apres  la  valeur  de  —  il  est  aisA  de  conclnre  que  a.  la   mfme    forme.  Soil 

done". 

Page  125,  ligne  9,  nous  avons  mis   "2??.  -f- 4  :> m"  au  lieu  de  "2w-|-4>ra". 

Page  138,  ligne  4  en  remontant,  nous  avons  ajoute  au  second  membre  le  terme 

L(n) 

 7-7  ;  par  suite  nous  avons  mis,  p.  139,  ligne  1,  n  -f-  1  au  lieu  de  n. 

X — c.' 

Page  146,  ligne  9  en  remontant  Dans  l'edition  de  Holmhoe  la  phrase  "ma  is  il 

faut  observer  que  A  change  de  valeur"  est  suivi  des  mots  "a  moins  que  R'  ?ie  soit  cons/an/, 
comme  dans  Vexemple  prAcAdent". 

Pages  176 — 180  il  a  fallu  corriger  quelques  fautes  de  calcul;  par  suite  de  ces  cor- 
rections il  a  ete  necessaire  de  mettre,  p.  178  lignes  8,  9  en  remontant,  les  mots  "contenu 
enlre  les  limites  1  et  0"  au  lieu  de  "contenu  entre  les  liniites  —  1  et  —  $".  De  plus  nous 
avons  supprime  la  phrase  "En  diffArentiani  la  valeur  de  y  par  rapport  an,  on  verra  que 

^  est  toujours  positif,  lorsque  n  est  positif",  laquelle  dans  l'edition  de  Holmhoe  se  trouve 

apres  la  valeur  de  y,  p.  178  ligne  5  en  remontant. 

Page  181,  ligne  12  et  13  en  remontant,  nous  avons  corrige  la  valeur  approchee  de 
a, ,  et  change  le  texte  de  l'edition  de  Holmhoe,  qui  est:  "done  la  plus  grande  valeur  de 
<(t  est  =1.    a    recoit  sa  moindre  valeur  en  faisant  crrrrl". 

Sylow. 

Le  mAmoire  XIV  fut  traduit  en  francais  d'apres  un  original  ecrit  en  allemand,  qui 
maintenant  est  perdu.  11  fut,  croyons  nous,  ecrit  a  Freiberg  au  inois  de  mars  1826. 
Voici  notre  raison:  11  est,  d'apres  ce  qui  dit  Holmhoe,  le  sail  memoire  qu'Abel  <vrivit 
en  allemand.  Or  nous  savons  par  une  lettre  d'Abel  a  Holmhoe,  qu'il  avait  ecrit  a  Frei- 
berg un  memoire  en  allemand  qui  devait  etre  imprime  dans  le  Journal  de  Crelle;  niais 
puisque  Holmhoe  dit  dans  la  preface  de  son  edition  que  tous  les  memoires  d'Abel  imprimes 
dans  le  Journal  de  Crelle,  etaient  redigds  en  francais,  il  faut  croire  que  le  memoire  de 
Freiberg  n'y  fut  pas  insert;  cela  s'accorde  avec  un  passage  d'une  lettre  de  Crelle  a  Abel 


826 


NOTES.    TOME  II,  p.  1 i)!*— 20."). 


qui  fait  presumer  que  les  memoires  qu'Abel  avait  ecrits  pour  le  Journal  n'y  furent  pas 
tous  imprimes. 

Memoire  XV.  L'original  du  premier  numero  est  conserve,  celui  du  second  est 
perdu.  Nous  ignorons  pourquoi  Hohnboe  a  reuni  ces  deux  morceaux  sous  un  memetitre; 
le  manuscrit  conserve  n'en  porte  aucun. 

Le  mtmoire  XVI  est  un  extrait  d'une  suite  de  notices  intitulee:  Sur  les  series  qui  se 
trouve  dans  le  livre  B,  et  qui  parait  ecrite  dans  la  seconde  rnoitie  de  l'an  1827. 

Page  201,  lignes  9 — 11.  Abel  donne  une  serie  de  regies  successives  pour  decider 
si  une  serie  infinie  a  termes  positifs  est  convergente  ou  divergente.  Ces  regies,  identiques 
a  celles  publiees  pour  la  premiere  fois  par  M.  Bertrand  (Journal  de  Mathematiques  public 
par  Jjiouville  t.  VII,  p.  35 — 54)  s'accordent  au  fond,  comme  le  remarque  M.  Bertrand, 
avec  celles  donnees  par  A.  (le  Morgan  dans  son  Traite  de  calcul  differentiel  et  integral 
imprime  a  Londres  en  1889. 

Le  theoreme  au  bas  de  la  page  201  est  a  peu  pres  le  meme  que  le  theoreme  V 
du  memoire  XIV,  t.  I.  Le  texte  etant  ecrit  apres  la  publication  de  ce  memoire,  comme 
le  montre  le  passage  qui  se  rapporte  a  Glider,  on  peut  sans  doute  conclure  qu'Abel  a 
senti  lui-meme  lmsulnsance  de  sa  demonstration  anterieure  du  theoreme  dont  il  s'agit. 
La  demonstration  que  notre  texte  reproduit  peut  facilement  etre  completee,  si  Ton  admet 
qu'on  puisse  indiquer  une  quantite  finie  M  telle  que  l'inegalite 

\(fn{(}  —  to)  —  An]a'l<M 

subsiste  pour  toute  valeur  de  l'entier  n,  pour  toute  valeur  de  a0  moindre  que  a  et  plus 
grande  que  xx ,  et  pour  toute  valeur  suffisannnent  petite  de  ft).  En  effet,  en  designant 
par  e  une  quantite  infinitesimale,  on  peut  choisir  un  entier  ft  si  grand  que  l'inegalite 

a  lieu  pour  toute  valeur  de  n  cgale  ou  plus  grande  que  /li.  Depuis  on  peut  prendre 
w,  si  petite  que  l'inegalite 

[</>„(/?  —  to)  —  An]. 

subsiste  aussi  pour  toute  valeur  de  n  moindre  que  /j  ,  en  supposant  w  <  w, .  Done 
l'inegalite 

f(P—co)  —  R<  e 

aura  lieu  pour  toute  valeur  de  to  moindre  que  w, .  M.  P.  Du  Bois-Reymond  a  demontre 
d'une  maniere  decisive  (Alathematische  Annalen,  Tome  IV,  p.  135)  un  theoreme  plus 
general.  Plus  bas  (p.  204,  ligne  14)  Abel  applique  le  theoreme  dont  nous  parlons,  en 
supposant  que  la  quantite  y  represente  l'ensemble  des  nombres  entiers,  et  que  /?  soit 
e'eaj  a  oc. 

Les  mots  places  entre  accolades  sur  les  j)ages  203  et  204  sont  intercales  par  nous. 

v  "iUuj  >>xpjh  >**«m"J\  -»74  H-.i  -em  Lie. 


NOTES.     TOME  II,  p.  20(5— '210. 


327 


Memoire  XVII.  Ces  notices  sont  tirees  du  livre  manuscrit  C;  d'apres  la  place 
qu'elles  y  occupent  il  est  a  croire  qu'elles  furent  ecrites  au  printemps  1828. 

Pages  206,  207\  En  lisant  la  demonstration  du  theoreme  I  il  faut  sousentendre 
qu'il  est  suppose  impossible  de  trouver  une  relation  algebrique  ne  contenant  qu'une  partie 
des  integrales  ri}  r2}  .  .  .  r^;  c'est  de  cette  hypothese  qu'Abel  conclut  (p.  207)  que 
lequation  y^  -\-  P'  —  0   est  identique  en  r„_i . 

Apres  l'equation  R  —  r^  -f-  P—  0  (p.  206)  nous  avons  supprime  le  passage  suivant : 
"  En  differential  on  en  tire : 


"done 

dP 


d  5>-i 


=  S". 


Page  208.    Apres  l'enoncc  du  theoreme  II  nous  avons  supprime  les  deux  equations 

jydx—  fonct.  rat.  (x,  y). 

J  ip{y,     dx  —  fonct.  rat.  (x,  y). 

Page  209.  Dans  le  theoreme  VI  nous  avons  mis  ipjx,  yj  au  lieu  de  yf). 
La  phrase:  "Supposons  ....  qu*U  soit  impossible  d' 'avoir  f(y,  yt,  x)=:0"  veut  dire,  sans 
doute,  que  l'equation  algebrique  qui  definit  yx  en  tbnetion  de  x  reste  irreductible  apres 
l'adjonction  de  la  quantite  y. 

Page  210.  Apres  la  demonstration  du  theoreme  VII  le  manuscrit  contient  quel- 
ques  lignes  du  troisieme  paragraphe  intitule:  "§  3.  Reduction  des  integrales  f  il>(x ,  y)  dx 
a  I'aide  des  fonetions  algebriques".  Mais  ce  commencement  a  ete  abandon  ne.  La  page 
suivante  contient  des  formules  elliptiques;  vient  ensuite  le  §  5,  sans  qu'il  y  ait  aucune 
trace  d'un  §  4. 

Apres  les  dernieres  lignes  de  la  page  213,  Abel  a  commence  de  traitor  l'exemple 
suivant : 

"Trouver  #a  en  St,  RQ,  Rt,  ..." 

mais  le  calcul  n'a  pas  ete  acheve. 

Dans  le  dernier  morceau,  qui  commence  p.  214,  Abel  designo  par  E(n)  le  plus 
grand  nombre  entier  positif  ou  negatif  qui  est  moindre  que  la  quantite  n,  par  A*(/<)  le 
reste,  qui  est  par  consequent  nul  ou  positif,  et  par  Xp  la  function 

(x-a,)    V  m>  \x-a2)   Kn*}  ...  (x-an)  A       J  • 

les  lp  sont  done  les  memes  que  les  s„,  du  "Memoire  sur  une  propria  generale  etc."  n"  10 
(T.  1,  p.  193).  Par  le  raisonnenient  de  la  page  214  il  est  demontre  que,  s'il  existe  entre 
les  integrales  R0,  Riy  ...  Rn-2,  fit        •  •  •        un0  relation: 

c0  R0  +  •  •  •  -f-  c„_a  Rn_-,  4*  4:*!  -f  h  V'/*23  /J+  «1        "1  +  '  •  *  +  «m  ,0g  vm  j 


NUTKS.    TOME  II,  p.  '210— 21  (i. 


il  est  pcrmis  de  supposer  quo  le  second  membre  soit  de  la  forme 

rV-i  K-i  +  XaXW  log  jbrfNk  il  W")f, 

oil  ('vidcmment  on  peut  supposer  les  fonctions  s0,  sl7  .  .  .  sv_i  entieres.  C'est  la  forme 
analogue  a  celle 

r^  +  ^log{*  +  y"-g, 

"fx  —  <px  .  Jx 

qu'Abel  a  donnee  au  second  membre  pour  le  cas  des  fonctions  elliptiques.  Le  raisonne- 
ment  peut  etre  poursuivi  en  parfaite  analogic  avec  le  troisieme  chapitre  du  "Precis  d'une 
theorie  des  fonctions  elliptiques";  on  demontrera  ainsi  qu'on  a  rr_i  —  (J,  et  qu'en  sup- 
posant  tous  les  coefficiens  a  nuls  excepte  un  seul,  on  a  les  relations  d'ou  toutes  les 
autres  se  deduissent  par  voie  d'addition. 

Aux  pages  215,  216  il  paratt  qu'Abel  regarde  les  constantes  des  fonctions 
s0,  8i}  ...  6v_i  comme  des  quantites  indeterminees  Le  reste  de  ces  notices  est  trop 
inacheve  pour  etre  reproduit;  il  faut  nous  contenter  d'indiquer  ici  le  contenu.  Abel  a 
d'abord  cherche  une  expression  de  la  fonction  p\  s'il  n'y  avait  pas  une  faute  de  calcul, 
le  resultat  aurait  etc  que  p  est  egal  au  terme  constant  dans  le  developpement  de 

j~  •  ~~rx  suivant  les  puissances  descendantes  de  a.    Plus  bas  il  a  determine  le  nombre 

8  des  coefficiens  indetermines  qu'il  est  possible  d'introduirc  dans  la  formule.    Si  Ton  fait 

v  —  m ! .  nil  —  w2.  m2'  =  •  •  •  =  mn  .mn' , 

 H  —  —  — jr  ,     V  —  VV'  , 

v"  et  v'"  etant  premiers  entre  eux,  on  a 

0  =  ^  —  1  +  fiaafii  i  2  ftt . 


de  sorte  qu'en  designant  par  8'  le  nombre  des  parametres  qui  dependent  des  autres, 


on  a 


0  -  ft  -  8  -  \  [(n  —  1)  v  —  vi  —  rm'  —  m2'  m*\  +  I 

Le  calcul  contient  quelques  fautes  et  aboutit  a  une  valeur  inexacte,  mais  le  resultat  cor- 
rect est  annote  a  la  marge.  Cette  valeur  de  8'  est  precisement  celle  qu'on  deduit  de  la 
formule  (172)  t.  I,  p.  198  pour  le  nombre  ju  —  a,   en  appliquant  ccttc  formule  a  l'inte- 

i      C  fx . dx  , 

Enfin  il  note  ce  theoreme: 

U&'.J  ~| —  )   ou  P  est  une  fonction  entiere,  est  iidAgrable  par  di's  logarit/irnes,  le  degrS 
"de  Aj   doit  etre  an  nombre  entier,  et  le  degre  p  moindre  d'une  unite  que  celui  de  I  ,  et 


on  aura 


f1,;l*  =  A8{x,l1)"} 
et  il  se  propose  de  traiter  l'exemple  suivant: 


NOTES     TOME  II,  p.  216  243. 


329 


"  Trouver  Unites   les  diff Arentielles  de  la  forme  ^>dx  —  xn  (1 —  a;)''  ok*;  scptf 
* graties  a  Vaid,e  den  f auctions  algebriques  et  logarithnuques" 
sans  toutefois  lc  terminer. 

Syloio. 

1a1  memoire  XVIII  est  la  reproduction  du  dernier  morceau  des  mauuscrits  d'Abel 
qui  traite  de  la  theorie  des  equations  resolubles  par  radicaux.  II  date  de  la  seconde 
moitie  de  Fan  1828,  et  fut  imprime  pour  la  premiere  fois  en  1839  dans  Pedition  de 
Holmboe. 

Le  passage  qui  commence  p.  234  par  les  mots:  "De  la  on  lirera",  et  finit  par  la 
formule  (a),  est  raye  dans  le  manuscrit  et  se  trouve  immediatement  apres  la  troisieme 
ligne  de  la  merae  page.  En  intercalant  ce  passage  plus  bas,  nous  avons  suivi  Holmboe, 
mais  en  conservant,  ici  et  p.  235,  les  termes  q0 ,  qu'il  avait  supprime  a  tort.  C'est  le 
seul  changement  du  textc  d'Abel  que  nous  avons  fait,  sauf  quelques  fautes  de  calcul  ou 
d'ecriture. 

La  premiere  partie  de  rintroduction,  jusqu'a  l'enonce  du  probleme  "  Trouver  VSqua- 
tiort  la  moins  Slevee  a  laquelle  une  function  algebrique  jndsse  satisfaire"  (p.  221),  a  ete  rema- 
niee  par  Abel;  la  redaction  nouvelle  et  abregee  se  trouve  a  la  marge  du  manuscrit  a 
cote  de  la  premiere.  Comme  Holmboe  nous  avons  cru  devoir  preferer  la  premiere,  sur- 
tout  parce  qu'Abel  s'y  prononce  sur  la  methode  qu'il  faut  suivre  dans  les  recherches 
mathematiques.  Toutefois  la  seconde  redaction  ne  laisse  pas  d'avoir  certains  avantages 
sur  la  premiere,  c'est  pourquoi  nous  la  reproduisons  ici: 

NOUVELLE    THEOKIE    DE    LA    RESOLUTION    ALGKBKIQUE    DES  EQUATIONS. 

"La  theorie  des  equations  a  toujours  ete  regardee  comme  une  des  plus  interessantes 
"parties  de  l'analyse.  Des  geometres  de  premier  rang  s'en  sont  occupes,  et  l'ont  beau- 
"coup  enrichie.  C'est  surtout  aux  travaux  excellens  de  Lagrange  qu'on  doit  une  con- 
"naissance  proibnde  de  cette  partie  des  mathematiques.  On  s'est  beaucoup  attache  a 
"trouver  la  resolution  algebrique  des  equations,  mais  on  n'a  pu  y  reussir  generalement 
"pour  des  equations  superieures  au  quatrieme  degre.  Tant  d'efforts  inutiles  des  geome- 
"tres  les  plus  distingues  ont  fait  presumer  que  la  resolution  algebrique  des  equations 
"generales  etait  impossible.  On  a  cherche  a  en  dormer  la  demonstration,  mais  il  parait 
•'que  l'impossibilite  de  la  resolution  n'est  pas  encore  rigoureusement  etablie.  L'auteur  de 
"ce  memoire  s'est  occupe  pendant  longtemps  de  cette  question  interessante,  et  il  croii 
"etre  parvenu  a  y  repondre  d'une  maniere  satisi'aisante.  H  a  donne  un  premier  essai 
"sur  ce  sujet  dans  un  memoire  imprime  dans  le  premier  cahier  de  ce  journal,  mais 
••quoique  le  raisonnement  qu'il  a  employe  paraisse  etre  rigoureux,  il  faut  cependant 
"avouer  que  la  methode  dont  il  a  fait  usage  laisse  beaucoup  a  desirer.  J'ai  repris  de 
"nouveau  la  question  dont  il  s'agit,  et  en  me  proposant  des  problemes  beaucoup  plus 
"generaux,  je  suis,  si  je  ne  me  trompe,  parvenu  a  montrcr  clairement  a  quoi  tient  veri- 
"tablement  l'impossibilite  de  la  resolution  des  equations  generales". 

"S'il  est  impossible  de  resoudre  les  equations  grin'- rales,  il  est  du  moins  tres  pos- 
sible d'en  trouver  une  infinite  de  cas  particulars  qui  jouiront  de  cette  propriete.    II  en 

Tome  II.  42 


330 


NOTES.    TOME  II,  p.  217—24:5. 


"existe  une  infinite  pour  chaque  degre.  Cela  est  etabli  depuis  longtemps,  mais  personne 
"n'a  considere  le  probleme  sous  un  point  de  vue  general.  C'est  ce  que  je  tacherai  de 
"faire  dans  ce  memoire,  en  traitant  la  solution  de  ce  probleme: 

Une  equation    d'un   degre   quelconque   etant  proposee,    reconnaitre   si  elle 
pourra  etre  satisfaite  algebriquement,  ou  non". 

"La  solution  complete  de  ce  probleme  loit  necessairement  conduire  a  tout  ce  qui 
"concerne  la  resolution  algebrique  des  equations.  Une  analyse  raisonnee  nous  conduira 
"comme  on  va  voir,  a  des  theoremes  importans  sur  les  equations,  principalement  relatii's 
"a  la  forme  des  racines.  Ce  sont  les  propositions  generates  plutot  que  la  solution  elle- 
"meme  qui  sent  le  point  le  plus  important,  car  il  est  une  question  de  pure  curiosite  que 
"de  demander  si  une  equation  particuliere  est  resoluble  ou  non.  J'ai  donne  au  probleme 
"la  forme  enoncee  ci-dessus,  parce  que  la  solution  ne  peut  manquer  de  conduire  a  des 
"resultats  generaux". 

"Je  vais  d'abord  donner  l'analyse  du  probleme  avec  les  resultats  les  plus  importans 
"auxquels  je  suis  parvenu". 

"D'abord  nous  devons  fixer  precisement  ce  que  nous  entendrons  par  la  resolubilite 
"algebrique  d'une  equation.  Lorsque  Fequation  est  generale,  cela  veut  dire,  suivant  la 
"conception  generalement  adoptee  de  cette  expression,  que  toutes  les  racines  de  fequation 
"sont  exprimables  par  les  eoefficiens  a  Faide  des  operations  algebriques.  Les  racines 
"sont  alors  des  fonctions  algebriques  des  coefficiens  et  leur  expression  pourra  contenir 
"un  nombre  quelconque  de  quantites  constantes,  algebriques  ou  non.  Mais  si  Fequation 
"n'est  pas  generale,  ce  qui  est  le  cas  que  nous  considerons,  j7ai  cru  devoir,  pour  avoir  la 
"plus  grande  generality  possible,  faire  les  distinctions  suivantes : 

"Etant  donnees  un  nombre  quelconque  de  quantites  a,  /9,  y,  d  .  .  .  ,  indeterminees 
"ou  non,  nous  appcllerons  expression  radicate  de  ces  quantites  toute  quantite  qu'on  en 
"pourra  former  a  Faide  des  operations  suivantes:  Addition,  JSoustraction,  Multiplication, 
"Division,  Extraction  de  racines  avec  des  exposans  qui  sont  des  nombres  premiers". 

"Une  equation  algebrique  quelconque  est  dite  pouvoir  etre  satisfaite  algebriquement 
"en  des  quantites  quelconques,  a,  ft,  y,  d,  .  .  .  ,  si  on  la  satisfera,  en  mettant  pour  l'in- 
"connue  une  expression  radicale  de  a,      y,  d,  ...  ." 

"Une  equation  algebrique  est  resoluble  algebriquement  par  rapport  aux  quantites 
"a,  fi,  y,  d,  .  .  .  ,  si  toutes  les  racines  peuvent  etre  representees  par  des  expressions  ra- 
"dicales  de  a,  ft,  y,  d,  ...  ." 

"Nous  avons  distingue  les  equations  qui  pourront  etre  satisfaites  algebriquement  de 
"celles  qui  sont  resolubles  algebriquement,  puisqu'il  y  a,  comme  on  sait,  des  equations 
"dont  Fune  ou  plusieurs  des  racines  sont  algebriques,  sans  qu'on  puisse  affirmer  la  meme 
"chose  par  rapport  a  toutes  les  racines". 

"Cela  pose,  le  probleme  qui  va  etre  Fobjet  de  nos  recherches  est  le  suivant: 

Etant  proposed  une  equation  algebrique  quelconque,  reconnaitre  si  cette  equation 
pourra  etre  satisfaite  par  une  expression  radicale  des  quantites  donnees  a,  (i,  y,  d,  .  .  .  ." 

"La  marehe  naturelle  pour  resoudre  ce  probleme  sc  prete  d'elle-meme.  En  effet  il 
"faut  substituer  a  la  place    de   Finconnue  Fexpression   radicale    la  plus  generale  de 


NOTES.    TOME  II,  p.  217—243. 


331 


"«,  (i,' y,  d,  ...  et  voir  ensuite  si  elle  pourra  etre  satisfaite  cle  cette  maniere.  De  lk 
"nait  d'abord  ce  probleme: 

Trouver  l'expression  radicale  la  plus  generate  en  a,  /?,  y,  d,  .  .  .  . 
"La  solution  de  ce  probleme  doit  done  etre  Pobjet  de  nos  premieres  reeherches.  Nous 
"la  donnerons  dans  un  premier  chapitre". 

"On  peut;  comme  on  sait,  donner  a  la  meme  expression  radicale  une  infinite  de 
"formes  differentes.  De  toutes  ces  formes  nous  chercherons  celle  qui  contient  le  nombre 
"le  plus  petit  possible  de  radicaux,  et  qui  est  par  la  en  quelque  sorte  irreductible". 

"Cela  pose,  la  premiere  propriete  de  cette  expression  doit  etre  de  satisfaire  a  une 
"equation  algebrique;  or  cette  condition  est,  comme  on  salt,  remplie  d'elle  meme;  car 
"toute  expression  radicale  de  cr,  /i,  y,  d,  .  .  .  peut  satisfaire  a  une  equation  algebrique 
"dont  les  coefficiens  sont  rationnels  en  a,  /?,  y,  d,  .  .  .  .  Or  une  meme  expression  radi- 
"cale  peut  satisfaire  a  une  infinite  d'equations  differentes;  il  y  a  done  deux  cas  a  con- 
"siderer:  ou  l'equation  proposee  est  la  moins  elevee  a  laquelle  puisse  satisfaire  l'expression 
"radicale,  ou  cette  expression  peut  satisfaire  a  une  autre  d'un  degre  moindre.  Done  le 
"probleme  general  se  divise  en  ces  deux-ci: 

1.  Etant  proposee  une  equation  quelconque,  reconnaitre  si  une  de  ses  racines  pourra 
satisfaire  a  une  equation  moins  elevee  dont  les  coefficiens  sont  rationnels  en 
a,  (i,  y,  d,  .  .  .  .  Si  cela  est  impossible,  nous  dirons  que  l'equation  est  irreductible 
par  rapport  aux  quantites  a,       y,  d,  .  .  .  . 

2.  Reconnaitre  si  une  equation  irreductible  pourra  etre  satisfaite  algebriquement  ou  non". 
"Nous  ne  considerons  dans  ce  memoire  que  le  dernier  de  ces  problemes  comme 

"celui  qui  est  incoinparablement  d'une  plus  grande  importance". 
"Cela  pose,  on  aura  d'abord  ce  probleme: 

Trouver  ^equation  la  moins  elevee  a  laquelle  une  expression  radicale  puisse 
satisfaire." 

Quoique  en  commengant  Abel  eut  evidemment  l'intention  d'ecrire  un  expose  com- 
plet  de  sa  theorie  des  equations  resolubles  par  radicaux,  son  travail  n'est  pour  la  majeure 
partie  devenue  qu'une  ebauche.  11  faut  bien  avouer  que  cette  ebauche  contient  quelques 
expressions  peu  exactes,  quelques  notions  un  peu  vagues,  et  qu'il  y  a  meme  quelques 
lacunes  dans  les  demonstrations ;  mais  ces  imperfections  ne  sont  pas  essentielles,  et  les 
difficultes  qui  en  naissent  peuvent  facilement  etre  levees,  ce  qu'il  n'est  pas  aujourd'hui 
difficile  de  faire  voir. 

Observons  d'abord  que  le  but  du  §  2  etant  de  determiner  lequation  irreductible 
qui  est  satisfaite  par  une  expression  algebrique  donnee,  il  n'est  dans  ce  paragraplie  ques- 
tion d'autres  expressions  algebriques  que  celles  qui  peuvent  etre  formees  par  les  memes 
radicaux  qui  se  trouvent  dans  l'expression  primitive,  ou  plutot  par  les  differentes  valeurs 
qu'ils  peuvent  prendre.  Soient 

ces  radicaux,  ranges  de  telle  sorte  qu'ils  peuvent  etre  evalues  ntimenquement  dans  I'ordre 
'    oil  ils  sont  ecrits;  "le  radical  exterieur"  d'une  expression  tilgebrique  est  le  dernier  des 

42* 


332 


NOTES.    TOME  II,  p.  21  7— 243. 


radicaux  enumeres  quelle  contient;  il  f'aut  en  effet  supposer,  comme  le  eas  le  plus  geue- 

ral,  que  la  quantite  Rm  contieune  les  radicaux  VRi,  ...VSto_i.  L'ordre  dune  expres- 
sion n'est  pas  precisement  le  nombre  de  radicaux  quelle  contient;  mais  plutot  le  noinbre 
marquant  le  rang  qu'occupe  son  radical  exterieur.  Si  Ton  voulait  prendre  la  definition 
d'Abel  a  la  lettre,  le  tlieoreme  III  serait  en  defaut  dans  beaucoup  de  cas. 

Dans  la  demonstration  du  tlieoreme  I  (p.  229)  Abel  declare  impossible  l'equation 

i 

-  —  \  ■ 

En  effet,  dans  le  cas  contraire  z  satist'erait  a  une  equation  irreductible  dont  les  coefficiens 
ne  contiendrait  pas  w,  et  dont  le  degre  lc  serait  moindre  que  f.i1  .  En  designant  le  der- 
nier terine  de  cette  equation  par  a,  on  aurait 

mais  ^n  faisant 
on  en  tirerait 

i 

0)k"r  y1     —  +  a  y~h , 

ce  qui  est  contre  l'hypotliese. 

Les  demonstrations  des  tbeoremes  IV  et  V  supposent  non  seulement  que  l'equation 
f/>(y,  rn)  =  0  soit  irreductible,  mais  encore  que  la  fbnetion  (/">(//,  m)   n'ait  aucun  facteur 

i  j_ 

dont  les  coefficiens  sont  des  fonctions  rationnelles  des  radicaux  y^1,  fy.2-"2...  ,  des  quan- 
tites  connues  et  de  io.  Dans  le  cas  contraire  il  arrive  quelquefbis  que  l'equation 
1I(f>(y ,  m)  —  0}  est  une  puissance  de  l'equation  irreductible;  par  exemple  pour  1  equation 

<p(y>  l)=y2  +  a'y  +  «l  =  0. 

Nous  f'erons  voir  plus  bas  qu'on  peut  to uj ours  diriger  les  operations  necessaires  pour 
chasser  les  radicaux  de  maniere  a  eviter  les  cas  d'exception. 

Enfin  le  passage  qui  commence  par  les  mots:    uEn  ajoutant  il  viendra"  p.  234,  et 

finit  p.  235  par  les  mots:   uptfs  doit  done  satisfaire  a,  une  Equation  qui  est  tout  au  phis  du 

degre  /n  —  1",  n'est  pas  a  l'abri  d'objections  fondees.     En  effet,  de  la  circonstance  que 
t 

sf*  s'exprime  rationnellement  par  s,  s',  Pl ,  pt' ,  .  .  .Pfl-i,  jp^fj  sans  que  Pl' ,  .  .  .p'^, 
soient  des  fonctions  rationnelles  de  s,  p,  .  .  .  p^-i ,  il  ne  s'ensuit  pas  immediatement  que 

A 

le  degre  de  l'equation  sera  un  nombre  compose.  Mais  en  mettant  au  lieu  de  «M  une 
fbnetion  rationnelle  de  s,  s',  pi}  Pi' .  .  .  p^,  p'fi-\,  on  a  effectue  une  espece  de  simpli- 
fication de  l'expression  de  la  racine  z1 ,  et  on  peut  supposer  cette  simplification-  operee 
partout  oil  elle  est  possible. 

II  n'est  pas  en  effet  difficile  de  faire  subir  a  Fexpression  algebrique  donnee  une 
translormation  prealable  telle  que  les  raisonnemens  d'Abel  peuvent  etre  appliqm's  avec 


NOTES.    TOME  II,  p.  '217 — 2  11.  333 

quelques  modifications  legeres.    Supposons  les  radicaux  contenus  dans  Texpression  alge- 

i 

brique  donnee  ranges  dans  l'ordre  de  revaluation  numerique,  et  soit  r  *•  le  premier  d'eux, 
to0  une  racine  jtt*"'  imaginaire  de  l'unite.     Puisqu'il  i'aut  bien  adinettre  que  Texpression 

j_ 

donnee  pourra  contenir  toutesles  ^0  valeurs  du  radical  »'„'*•,   nous  comptons  comme  son 

i 

premier  groupe  d'irrationnelles  to0)  Si  parmi  les  autres  radicaux  il  y  en  a  qui 

s'expriment  en  fonction  rationnelle  des  quantites  connues,  tou  et  rQ"» ,  ils  peuvent  etre 
i 

eliminos;  soit  rtP>  le  premier  des  radicaux  restans,  et  oj1  une  racine  pi^*  imaginaire  de 

i 

l'unite.  Or  la  quantite  rt,  pouvant  contenir  w0  et  ro*» ,  est  succeptible  d'un  certain 
nombre  de  valeurs  differentes,  que  nous  designerons  par      ,         r  "}  .  .  .  ,  et  il  taut 

"  ji_  i 

admettre  que  Texpression  donnee  pourra  contenir  non  seuloment  r        mais  aussi  r  'f*'  , 
i 

....     Supposons  maintenant  que  tous  ces  radicaux  s'expriment  rationnellement 
H.i-  v  ►  J^^HUft'^ryi'        J_  1  l 

par  un  certain  nombre  d'entre  eux:  r^f*' ,  . . .  {t***1-       ,   et  par  r  '*•.,  r<>0  et 

les  quantites  connues,  le  nombre  ^  etant  reduit  a  son  minimum.  Cela  pose,  le  deuxieme 
groupe  d'irrationnelles  sera: 

Si  ces  deux  groupes  d'irrationnelles  ne  suffisent  pas,  il  taut  ajouter  un  troisieme 
groupe,  et  ainsi  de  suite.  Voici  done  le  tableau  des  irrationelles  dont  se  compose  Texpres- 
sion algebrique  donnee: 

l 

l        i  i 


On  place  les  racines  de  l'unite  avant  les  radicaux  du  groupe,  l'ordre  de  ceux-ci 
restant  arbitraire.  Dans  des  cas  speciaux  T-expression  donnee  ne  contient  pas  toutes  ces 
irrationnelles,  mais  elle  contient  toujours  au  moins  un  radical  de  chaque  groupe.  Une 
des  pages  suivantes  du  manuscrit  contient  un  tableau  identique  a  celui  que  nous  venous 
d'eerirc,  avec  la  seule  difference  que  les  to  n'y  sont  pas  expressenient  mentionnes.  Or 
ils  peuvent  bien  etre  exprimes  par  radicaux,  mais  il  est  aussi  simple  de  les  conserver. 
Quand  nous  parlous  des  valeurs  dont  ils  sont  susceptibles,  il  Taut  par  cela  entendre  les 
racines  de  Tequation  irreductible  qui  definit  to  au  moyen  des  quantity  connues  et  des 
irrationnelles  des  groupes  precedens.  Quelles  que  soient  ces  dernieres,  les  valeurs  de  to 
sont  toujours  exprimees  par 


334 


NOTES.    TOME  II,  p.  217 — 243. 


Gi,  to'\  to**',  .  .  .  oj^r  1 , 

1,  d,  d2 ,  ...  dr~ 1   etant  les  solutions  differentes  de  la  congruence  dv=  I  (mod.  fx),  v 
etant  mi  diviseur  de  fx —  1.     Pour  chasser  les  to  on  a  evidemment  un  theoreme  ana- 
logue an  theoreme  IV,  qu'on  peut  enoncer  comme  il  suit: 
Si  l'equation 

/(*,  to  i)  =  0 

dont  les  coefficiens  contiennent,  outre  w{,  les  irrationnelles  des  i  premiers  groupes, 
est  irreductible, 

IT  fa  £».)=/(*,  W<)  .fa  mf) fa  .  .  '.fa  t,f'-1)  =  0 

est  aussi  une  equation  irreductible  dont  les  coefficiens  s'expriment  rationnellement  par 
les  irrationnelles  des  i  premiers  groupes,  v'  etant  le  plus  petit  nombre  pour  lequel  on  ait 

fa  m't"')^fa^ 

Evidemment  v'  est  un  diviseur  de  v,  et  egal  au  produit  des  exposans  de  certains 
radicaux  qui  servent  a  exprimer  oj}  par  les  irrationnelles  des  groupes  precedens. 

L'expression  algebrique  donnee  am  etant  preparee  comme  nous  avons  indique,  on 
peut  chasser  sueeessivoment  toutes  les  irrationnelles  de  l'equation 

U  —  dm  =  0, 

en  suivant  l'ordre  inverse  de  celui  du  tableau;  on  trouvera  ainsi  necessairement  l'equa- 
tion irreductible  dont  les  coefficiens  sont  des  fonctions  rationnelles  des  quantites  connues, 
car  evidemment  on  ne  rencontrera  pas  le  cas  oil  le  theoreme  V  est  en  defaut. 

» 

j_       j_  i 

En  designant  maintenant  par  to,  Sf* }  &1ft  j  •  ■  ■  "S^-i*"    le  dernier  groupe  d'irra 
tionnelles,  l'expression  algebrique  donnee  a  la  forme  suivante 

TO        TO,  me—i 

m,  mx,  .  .  .  ayant  toutes  les  combinaisons  des  valours  0,  1,  2,  ...  (/< —  1).  Or, 

1  j_ 

si  le  degre  de  l'equation  est  {.i,  il  faut  qu'en  remplacant  8{f*    par  coSi**,  on  a  la  mem e 

j_  j_ 

valeur  qu'en  substituant  wr/S>  au  lieu  de  .  On  en  conclut  que  l'expression  doit 
etre  specialised  de  la  maniere  suivante 


m        m  n , 


2,>mS"  Str  <"    ,  [m  =  0,  1,  2  ...  (^/  —  1)] 

ou  bien,  en  ecrivant  »  au  lieu  de   S Sn'  .  .  .  S"*-1, 


2  pm  s 


oil  evidemment  s<"  ne  peut  etre  exprime  rationnellement  par  les  radicaux  des  groupes 


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