(BnF
allica
BIBLIOTHEQUE
NUMÉRIQUE
Société des Amis des Noirs et des colonies (France). Adresse aux amis de l'humanité; par la Société des amis des Noirs, sur le plan de ses travaux. Lue au Comité, le 4 juin
1790.... 1790/06/04.
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la
BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 :
*La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source.
*La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits
élaborés ou de fourniture de service.
Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence
2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.21 12-1 du code général de la propriété des personnes publiques.
3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit :
*des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans
l'autorisation préalable du titulaire des droits.
*des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque
municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation.
4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle.
5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur
de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays.
6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non
respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978.
7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr.
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
>i .
!\-' 113
s
T
A D R S S
■* ■" _
i* . . *i ,,'
AUX AMIS •DE ^HU^ANjT|>
-■■'-"'■ j .< -
?"•■■ PARLA S G G I É T É
^ - ■
P E S A M I S PI S N O I R S.;
• ■ ■ - " ■'
SUR LE -PLÀK Pi; SES TRAVAUX.,
s ■**>
Zwe d« Comité, le 4 juin tygo y # ïmpfimk pài $onbïdre.
La société des, amis dés noirs a annoncé, dans s?
Seconde adresse' à rassemblée nationale , le serment
4ue tons ses membres ay oient fait, de ne point inter-?
rompre leurs travaux , que la traite des noirs ne fût
âboUe et l'esclavage "adouci.
Pour remplir cet objet sacré , la société croit devoir
adopter un plan de travail , propre à répandre
dans le public des lumières si vives sur cette matière ,
que personne ne puisse résister à la conviction. On
ne connoît point assez généralement et les faits, et
les, raisonnemens , et les calculs. On se laisse se-
duire, entraîner par une -vieille routine et par les.
sophismes d'un intérêt mal entendu. 11 faut attaquer
régulièrement et cette routine , et cet intérêt ; il
faut détruire toutes les objections, et ne laisser
aucun doute.
On a dû remarquer que la plupart des objections
faites par les armateurs et les planteurs tom-
ljoient sus l'état de l'Afrique, sur le physique et le
njioràl des nègres , sur le sort dont ils jpuisscient dans
les colonies , sur les conséquences fâcheuses qui
résiilteroient, pour leur commerce, de l'abolition, de'
la traite , sur. l'impossibilité d'amener graduellement
l'abolition de l'esclavage.
Pour embrasser ceM&9ffibiections , de manière
qu aucune ne pùis^epîijppçç^fîi société divisé, ses
recherches et ; sè/^r.dYa^^n^â\vraîiches ;
3
jK 113
i
'-.A,
t
1-
T.L
'i
*.
\*
i
... .. ,_. (£ -y ., .... .
i°. Tableau de l'Afrique ;
;2<% Tableau de la traite des noirs : .-■ »
3 ff . Etat des noirs esclaves dans lès îles ;
4». État des colonies, jet conséquences pour leur
commerce de l'abolition de la traite ;
5°. De l'état des esclaves chez les anciens et parmi
les nations européennes actuelles ;
6°. Méthode pour amener graduellement et avec
fruit l'abolition de l'esclavage. •
Cinq membres de la société ont entrepris cette
tâche immense. Chacun se dévoue à en exploiter
une branche , d'après un plan commun de travail.
Sur chacune , on consulte tous les voyageurs ,
tous les auteurs, toutes les dépositions faites et au
conseil privé , et au parlement d'Angleterre.
Lorsque toutes les recherches seront finies, lors-!
que chaque partie sera épuisée , alors le soin de la'
rédaction de tous les matériaux sera^coruié à un seul
membre, afin qu'il puisse y mettre cet ensemble ,
cette unité si nécessaires dans un ouvrage où tout doit
être enchaîné , pour opérer la conviction. N
" ' H' en résultera un tableau général de faits , de rai-
sonnemens, d e calcitls, qui, n'étant pas trop volu-
mineux , et qui cependant offrant. ce qu'il y a- de.
►lus essentiel , instruira, le public et poijrra servir de
tase aux décisions futures, soit de l'assemblée natio-
nale , si elle peut entamer la discnssion de cette ma-
tière , soit à la législation qui lui succédera. /
On ne peut fixer le temps où cet ouvrage pourra
paroître. Comme la société désire avec le plus vif
empressement de répandre la lumière par-toiit et
d'accélérer la décision qu exige l'humanité , ondoit
bien penser que ses membres ne perdront pras un
moment pour remplir son vœu.
Indépendamment de . ce grand, travail , la société?
se propose de publier incessamment :
; i°. Le discours " que devoir^ prononcer M. Mira-.
b^eàu fainé à la séance du 8 mars , et dont il a
bisn voulu lui faire présent.
^
w
).
i< Le compte de tous les travaux de la' iocsétë j
depuis son origine jusqu'à ces derniers temps. ; ^
y. Le recueil déboutés l'es lettres, mémoires ^èï
pièces particulières qui, depuiscëtte époque ,^râ.p&rii
dans lés journaux, et qui méritent d'être, r^cuëilfis: :; P
* 4°. La description, d ! un vàisVéàu négriëry avec une
explication en frànçèis.-' . ' * , . ''
5°. Série dé questions sur la traite et 'V'èsclsvagèi
proposées à ceux qûi ? ont voyagé ou résidé J ën Affi-j
que et dans lés colonies. ... : v '
La société ose se flatter que ce plan de travail, non*
seulement obtiendra le suffrage des vrais amis de
l'humanité et 3e la •lïberté > , c'est - à - dire , r: , de : céux
qui ne demandent pas là liberté pouréuxet des
chaînes pour les autres , mais encore ,qué ! toits
la seconderont dans cette vaste entreprise. ;\ Elle
sç flatte • que les voyageurs , lès académies , ; r les;
gens 1 de lettrés y et généralement ■ tous ceux' qui 1 ont
des lumières et des cônnoïssances sur cette Siatiçré ^
voudront bien les lui fournir',' et elle s'ein^Pésséra
d'en profiter. Afin de les mettre, à portée J de ~lë
faire méthodiquement , elle va imprimer la" série' de
questions dont il est parlé ci-dessus. Quant à' ceux
qui n'ont pas.de connoissances , mais qui'/vèniént
et peuvent être utiles, à Thumanitéy ils dbivenï,"se- r
conder la société par leurs souscriptions. C'est par"
de semblables souscriptions que la société dé' Lôri- J
dres a pu- faire face à des dépenses qui ont -monté,
jusqu'aprésënt à plus dé 200,000 livrés. « ■'*, " : . :;
On ne peut, en effet , éclairer les esprits, sàris
répandre , sans prodiguer les livres , et rimpre&iôtf
des livres est coûteuse; tandis que la venteerr de-
vient de. jour en jour plus difficile. Si Ton veut donc
que l'erreur se dissipe, que lé bien se fasse; c'est
en distribuant la lumière gratuitement au public. IVÎais
pour le, faire, il faut que les amis de l'humanité^
qui jouissent d'une certaine fortune , en consacrent
quelques légères portions. L'esprit de liberté amenant
a sa suite l'esprit oublie ou la générosité , pour les
«*:■
C4>
eg£çpnsç? parrio4ques,,,noùs,;ne douten^-pomt que
les secours ne deviennent aèondans. La société d'An-
gjeterre a ouvert une souscription libre; nous imi-
tes souscriptions; seront donc iJUmiçées. On y mettra
son nom, ou on le cachera: la. volonté ne sera
point gênée. Tous les six mois , on publiera , comme
en Angleterre ? la liste de$ darçset leur emploi. C'est
le moyen d'exciter la confiance et d'encourager l'es-!
prit public. ...
- Si la nation angioise demande presqu'uuanimemenfe
l'abolition de la traite, on ne doit ce sublime con-
çert qua. la discussion publique depuis trois ans ,
qu'à la, profusion des écrits. Le même effet aura
tien plutôt lieu parmi nos concitoyens, dont l'hu-t
manit^,. la sensibilité ,. n'ont pas d'ailleurs à com-
battre,. de- si grands intérêts. Nous pouvons assurer
avec ûnf&eonhance consolante, que depuis la tempêté
çxcitée |^r l'intrigue au: mois cle «mai>s dernier , l'opi-
nion oe la société acquiert par-tout des prosélites^
çt. o est, évidemment le produit des bons, ouvrages
qu'elle a.distnhués depuis. Ne cessons donc de les
multiplier ;, et la cause de rbùmanité remportera^ .
■Àrrêté- ; que cette \ adresse sera imprimée, , publiée,
je plus..que possible dans jtous les journaux, envoyée
aux académies , clubs politiques, sociétés , etc.
;, Arrêté que tous tes amis de l'humamjé et, de la ÎU.
Bertë, sont invités à seconder les travaux de la so-
ç$té, soit :par leurs \ym\br es , soit.pa? leur* souscrip-
f
'. 3Les n^émoires et les. souscriptions doivent être
adressés à M. le Page, trésorier, au comité de la so-
, ciétédes amis des noirs, n°. K ,. rue Fayart, du se,
.tient le. comité le vendredi de chaque semaine , -a,
5 genres du soir. r .
!.-.v . $igpl* PâriON ©e .Villeneuve , président. .
>. ■;■ '■ Bhïssot dé . War^ille , - secrétaire ^
r ^ * fy i* HP j " ^ ■ ' ■ 'Sy ■' . wk i .. ± - ' '- ' ! * "? r
n | W I» OTU <»*« *M
LV PÏK^ ^dupATiïôÏB %R^6ls , phufe du- Théâtre Italien:
. i
-c>
,^&.
s
J
\
■I
•i