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Donuet-by private subscription, fn 1861.
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DE L'ALGERTE
PENDANT LES ANNÉES 1840, 1841, 1842
À LA LIBRAIRIE
ARTHUS BERTRAND
RUE HAUTEFEUILLE, 93
A PARIS
EXPLORATION
SCIENTIFIQUE
DE L'ALGÉRIE
PENDANT LES ANNÉES 1840, 1841, 1842
PAR ORDRE DU GOUVERNEMENT
ET AVEC LE CONCOURS D’UNE COMMISSION ACADÉMIQUE
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SCIENCES PHYSIQUES
ZOOLOGIE
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PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
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HARVARD UNIVERSITY
CAMBRIDGE. MA USA
HISTOIRE NATURELLE
DES
ANIMAUX ARTICULÉS
PAR H, LUCAS
DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE, MEMBRE DE LA COMMISSION SCIENTIFIQUE DE L'ALGÉRIE
DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ET PHILOMATIQUE DE PARIS
CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR
DEUXIÈME PARTIE
INSECTES
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DEUXIÈME PARTIE
INSECTES
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HISTOIRE NATURELLE
DES
ANIMAUX ARTICULES.
CINQUIÈME CLASSE.
INSECTES.
PREMIER ORDRE.
LES COLÉOPTÈRES.
PREMIÈRE SECTION.
LES PENTAMÈRES.
PREMIÈRE FAMILLE.
LES CARNASSIERS.
PREMIÈRE TRIBU.
LES CICINDÉLIENS.
Genus CICINDELA, Linn.
1. Cicindela maura.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. [, p. 235, n° 16.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 57, n° 41.
Ejusd. fconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 14, n° 1, pl. 2, fig. 1.
Se tient ordinairement dans les lieux sablonneux, sur les bords desséchés des rivières.
Je l'ai prise, dans les mois de juin et de juillet, aux environs d'Hippône. Près de loasis de
Is
li HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Milah (province de Constantine), j'ai rencontré une variété de cette espèce, assez remar-
quable par les deux taches antérieures, qui, au lieu d’être d’un blanc légèrement jaunâtre,
sont au contraire d’une belle couleur oranger. Cette Cicindèle se trouve aussi en Espagne.
2. Cicindela maroccana. (PI. 1, fig. 1.)
Fagr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 234, n° 12.
Cicindela campestris, Des. Spéc. des coléopt. tom. f, p. 59.
Cette espèce, qui n’est pas très-rare, se trouve ordinairement sur les parties sablon-
neuses des bords du Rummel, du Boumersoug, du Safsaf et des ruisseaux aux environs
de Lacalle; elle m'a été rapportée d'Oran et de Miliäna par feu Bové. Cette espèce habite
le Portugal et le Midi de l'Espagne ; M. Brullé l’a prise aussi en Morée.
PI. 1, fig. 1. Cicindela maroccana, grossie, 1° la grandeur naturelle.
3. Cicindela Ritchu. (PI. 1, fig. 4.)
Vicors, Descript. of some rare, etc. etc. Zool. journ. tom. T, p. 414, pl. 15, fig. 2 (1825).
Cette espèce, qui n’a encore été trouvée que dans l'Ouest de nos possessions du Nord
de l'Afrique, m'a été donnée par M. Levaillant, colonel au 17° léger, et M. le docteur
Warnier.
C'est à tort, selon moi, que M. Erichson considère, dans le Reisen in der Regentschaft
Algier, tom. TE, p. 145, comme synonyme de la C. Ritchü, Vigors, la C. Audowinü, Barth.
Ann. de la Soc. ent. de France, tom. IV, p. 597, pl. 17, fig. 1. M. Erichson n’a probable-
ment pas connu cette espèce, qui est bien distincte de la C. Rütchü de Vigors, par la forme
remarquable de ses antennes, la longueur excessive de ses mandibules, et surtout la dispo-
sition et la forme des bandes et des taches que présentent les élytres. Cette Cicindèle à
été prise aux environs de Tripoli, et n’a jamais été rencontrée dans nos possessions du
Nord de l'Afrique.
PI. 1, fig. 4. Cicindela Rütchüi, grossie, 4° la grandeur naturelle, 4? portion antérieure de la tête, 4° une
mâchoire, 4% une mandibule, 4° lèvre inférieure, 4! une antenne.
h. Cicindela hybrida.
Linx. Syst. nat. p. 657, n° 2.
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 171, n° 10.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 64, n° 47.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 19, n° 6, pl. 2, fig. 6.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce; c’est vers le milieu de juin, sur les
plages sablonneuses des bords de la Seybouse (environs de Bône). Cette Cicindèle habite
une grande partie de l'Europe.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 5
5. Cicindela qallica.
Bruzz. Revue entom. de Silbermann, tom. Il, p. 97.
Ejusd. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 71, n° 15, pl. D TB D.
Cicindela chloris, Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 227, n° 157.
Cette Cicindèle, qui a été trouvée dans les environs d'Alger par M. Gérard, m'a été
communiquée par M. L. Buquet.
6. Cicindela trisignala.
Des. Spéc. des coléopt. tom. 1, p. 77, n° 60.
Ejusd. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. 1, p. 32, n° 18, pl. 4, fig. 2.
J'ai rencontré peu communément cette espèce, et les individus que j'ai pris ont été trou-
vés, vers la fin du mois de mai, aux environs de Bougie; M. Levaillant me l’a donnée
comme ayant été prise aux environs de Constantine et d'Oran; M. Rambur l'a rencontrée en
Espagne; elle habite aussi le Midi de la France et de F'Italie.
e
7. Cicindela littorea !.
Forsk. Descnipt. des anim. p. 77, n° 3.
Kiuc et Eurens. Symb. phys. n° 2, pl. 21, fig. 2.
Cicindela Goudoti, Des. Spéc. des coléopt. tom. V, Suppl. p. 236, n° 165.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. 1, p. 4o, n° 26, pl. 5, fig. 2.
Très-commune en Juin et juillet sur la plage de sable qui est située sous la mosquée
aux environs d'Oran; elle se trouve aussi dans les parties méridionales de l'Espagne et en
Sardaigne.
8. Cicindela circumdata.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 82, n° 67.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 39, n° 25, pl. 5, fig. 1.
M. Erichson, Reisen in der Regentschaft Algier, tom. IE, p. 146, cite cette espèce comme
ayant été prise en Algérie par M. Moritz Wagner. Quant à moi, je n’y ai pas rencontré
cette Cicindela, qui jusqu’à présent n’avait encore été trouvée qu'en Europe.
© C'est encore à tort que M. Erichson, dans le Reisen in der Regentschaft Alger, par M. Moritz Wagner, tom. HIT,
p- 146, rapporte la Cicindela Lyonü, Vigors, à la C. littorea de Forskal; l'espèce décrite par l’entomologiste anglais
est bien distincte de cette dernière. Voy. Vigors, Zool. journ. tom. I, p. 414, pl. 15, fig. 3 (1825). C. Latreillæi,
Dej. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 261 (1831).
6 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
9. Cicindela ægyptiaca.
Des: Spéc. des coléopt. tom. I, p. 96, n° 79, et tom. V, p. 213.
KiuG et Enrens. Symb. phys. pl. 21, fig. 7.
Cette espèce, que je dois à l’obligeance de M. le colonel Levaillant, habite les environs
d'Oran, où on la rencontre, pendant les mois de juillet et d'août, dans les lieux sablon-
neux, sur les bords des ruisseaux. Elle se trouve aussi au Sénégal et aux environs de Tan-
ger. Elle habite la Sicile, et M. Rambur l'a prise en quantité en Espagne, aux environs de
Malaga et de Grenade.
10. Cicindela littoralis. (PL. 1, fig. 3.)
Far. Ent. syst. tom.I, p. 172, n° 13.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p. 235, n° 17.
Cicindela barbara (Var.), De Casrer. Hist. nat. des ins. coléopt. tom. IT, p. 18, n° 29.
C'est vers la fin du mois de mai, aux environs de Bougie, sur les bords sablonneux
d’un ruisseau, que j'ai rencontré cette espèce. La Cicimdèle décrite, sous le nom de C. bar-
bara, par M. le comte de Castelnau, ne me semble être qu'une variété locale de la C. lit-
toralis, Auct. Cette variété, au reste, est remarquable par sa taille plus grande et surtout sa
couleur plus noirâtre; il est aussi à noter que les lunules sont plus fortement accusées, et
que les deux premières, étant réunies, forment une bande transversale assez large, qui
v’atteint cependant pas tout à fait la suture. Tout le corps en dessous est fortement teinté
de noir; les pattes sont très-velues et sans reflets bleus.
PI. 1, fig. 3. Cicindela littoralis (var. barbara, de Casteln.), grossie, 3* la grandeur naturelle.
11. Cicindela nemoralis.
Ouiv. Ent. tom. Il, n° 33, p. 13, pl. 3, fig. 36.
Cicindela littorahs, Des. Spéc. des coléopt. tom. T, p. 104.
Ejusd. /conogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 28, n° 42, pl. 5, fig. 4.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 75, n° 17.
Cette espèce, pendant l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été, est très-répan-
due sur les rives sablonneuses des ruisseaux dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du
Nord de l'Afrique.
12. Cicindela sardoa. (PI. 1, fig. 2.)
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 120, n° 102 et 180.
Assez commune, vers le commencement de mars, sur les parties sablonneuses des bords
des ruisseaux et des lacs Houbeira et Tonga (environs du cercle de Lacalle); elle se trouve
aussi en Sardaigne.
PI. 1, fig. 2. Cicindela sardoa, grossie, 2° la grandeur naturelle,
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 7
13. Cicindela flexuosa.
Far. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 237, n° 26.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p.11, n° 98.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 44, n° 29, pl. 5, fig. 5.
Très-commune, dans les commencements de mai, sur les plages sablonneuses des bords
du Boumersoug et du Rummel {environs de Constantine). Cette espèce est très-répandue
en France et dans le Midi de l'Espagne; on la rencontre aussi dans la Russie méridionale.
14. Cicindela nitidula. (PI. 1, fig. 5.)
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 120, n° 102.
C'est à la fin de mai, aux environs de Bougie, sur les bords de la Nassave, que J'ai pris
cette espèce, qui n'avait encore été trouvée qu’au Sénégal; je n’en ai rencontré qu'un
seul individu.
PI. 1, fig. 5. Cicindela nitidula, grossie, 5° la grandeur naturelle.
DEUXIÈME TRIBU.
LES CARABIENS.
Genus Drypr4, Fabr. Cicindela, ejusd. Carabus, Rossi.
15. Drypta emarginata.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 230, n° 1.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 183, n°1.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 66, n° 1, pl. 7, fig. 4.
Brurr. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 164, n° 1, pl. 5, fig. 3.
BLancu. Ail. du règne anim. de Cuv. ns. pl. 19, fig. 1.
J'ai rencontré assez communément cette espèce, pendant les mois de février et de mars,
dans les lieux humides, sous des pierres, aux environs d'Alger, et principalement sous des
détritus de végétaux, sur les bords de l'Ouad-Safsaf, aux environs de Philippeville. Cette
Al V L 9 L Le vd
espèce est très-répandue dans l’Europe méridionale.
P1.2, fig. 2, une mâchoire, 2° une mandibule, 2? lèvre inférieure, 2° une antenne du Drypta emar-
ginata.
8 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
16. Drypta distincta.
Rossi, Mant. ins. p. 83, n° 190, pl. 1, fig. c.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 165, n° 2.
Cicindela cylindricolhis, FaBr. Entom. syst. Suppl. p. 63, n° 37.
Drypta cylindricollis, Der. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 331.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 66, n° 2, pl. 7, fig. 5.
Je n'ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Doué, qui l'a reçue
de M. le colonel Levaillant; celui-ci l'avait rencontrée dans les environs d'Oran.
Genus ZuPrxiuM, Latr. Galerita, Fabr.
17. Zuphium numidicum, Luc. (PI. 3, fig. 4.)
Long. 6 millim. larg. 2 millim. :.
Z. capite, antennis thoraceque ferrugineis; elytris testaceis, subtomentosis ; corpore pedibusque
testaceis.
Les antennes sont ferrugineuses et ne présentent pas la grande tache obscure que l'on
voit sur le premier article de ces mêmes organes dans le Z. olens. La tête, peu trianguli-
forme, aplatie, arrondie sur les côtés et postérieurement, est lisse, ferrugineuse et revêtue
en dessus de poils très-courts, peu serrés, d’une couleur roussâtre. Les organes de la man-
ducation sont ferrugineux. Les yeux sont noirs et très-peu saillants. Le corselet, aplati, de
même couleur que la tête, également revêtu, comme cette dernière, de poils très-courts,
peu serrés, est lisse, allongé et cordiforme; il n’est guère plus large que la tête, et ses
côtés sont très-légèrement rebordés; il va en se rétrécissant vers sa base; les angles
postérieurs sont très-relevés, et, dans sa partie médiane, 1l présente une impression longi-
tudinale assez profondément marquée. Les élytres, plus larges que le corselet, peu allon-
gées, presque parallèles, arrondies antérieurement et postérieurement, sont lisses et légè-
rement pubescentes; elles sont testacées, et ne présentent pas près de leur base une tache
ferrugineuse, arrondie, comme cela se voit dans le Z. olens, espèce à laquelle la nôtre
ressemble un peu. Le corps en dessous est testacé, ainsi que les organes de la locomotion.
Ce Zuphium, comme il est facile de le voir, vient se placer tout près du Z. olens, avec
lequel il ne pourra être confondu à cause de ses antennes, qui sont entièrement ferrugi-
neuses, et des élytres, qui ne présentent pas, près de leur base, une tache ferrugineuse ,
comme cela se voit sur ces mêmes organes chez le Z. olens.
Je n'ai pas rencontré cette espèce; elle a été donnée au muséum de Paris par M. Louzeau,
qui l’a prise dans les environs d'Oran.
PI. 3, fig. 4. Zuphium numidicum, grossi, 4* la grandeur naturelle, 4° tête vue en dessous, 4° une
antenne.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 9
Genus Porrsricuus, Bonel. Galerita, Fabr. Carabus, Oliv.
18. Polistichus vittatus.
Bruz. Rev. entom. de Silbermann, tom. Il, p. 102.
Ejusd. Hist. nat. des ins. tom. p'a158/nùr
Carabus fasciolatus, Oziv. Ent. tom. III, n° 35, p. 99, pl. 3, fig. 155.
Polistichus fasciolatus , Des. Spéc. des coléopt. tom. [, p. 199, n° 1.
Ejusd. Tconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, PART nMPMpIAT ER Er
BLaxcn. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 18, fig. 9.
Cette espèce est assez rare en Afrique, et les deux individus que j'ai pris ont été rencon-
trés, à la fin de mars, au pied des arbres qui se trouvent sur les bords de l’Ouad-Serac-
mah et de l'Ouad-Safsaf, aux environs de Philippeville; on le trouve aussi dans le Midi et
le Nord de la France, en Espagne, en ltalie et dans les provinces méridionales de la
Russie.
PI. 1, fig. 6, une mâchoire, 6° une mandibule, 6° lèvre inférieure, 6° une antenne du Polistichus
vitlalus.
Genus Crminpis, Latr. Galerita, Fabr.
19. Cymindis sitifensis. (PL 1, fig. 8.)
Long. 10 millim. larg. 4 millim. !.
Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, p: 61, n° 1.
C. capite fuscoferrugineo, vix punctato ; mandibulis rubrofuscis palpisque rubroferrugineis ; antennis
flavoferrugineis ; elytris latis, striatis, striis interstitiisque lævigatis, in medio fusconigrescentibus, mar-
ginibus flavoferrugineis , vittà fusconigrescente ornatis ; corpore infrà fusco ; pedibus flavoferrugineis.
Il est plus grand que le C. lineata, près duquel il vient se placer. La tête, d’un brun
rougeàtre , assez convexe, est à peine ponctuée, et présente quelques stries près des yeux;
les mandibules sont d’un rouge brun avec les palpes d’un rouge ferrugmeux. Les antennes
sont d'un jaune ferrugineux. Le corselet, d’un brun ferrugineux dans sa partie médiane,
d'un ferrugineux clair sur les côtés, est large et assez fortement rebordé; il est très-fme-
ment ponctué, et cette ponctuation devient plus sensible sur les côtés. Les élytres,
assez larges, à stries non ponctuées, avec les intervalles saillants, lisses, sont d’un brun
noirâtre dans leur partie médiane, avec la suture d’un brun ferrugineux; les côtés sont d’un
fauve ferrugineux, avec une bande d’un brun noirâtre partant presque de la base et s’ar-
rêtant un peu au delà du milieu des élytres. Le corps est d’un rouge brun en dessous. Les
pattes sont d’un jaune légèrement ferrugineux.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce : c’est sous les pierres, dans les pre-
miers jours de juillet, aux environs de Séüf.
PI. 1, fig. 8. Cymindis sitifensis, grossi, 8° la grandeur naturelle , 8? une élytre grossie.
Zooz. — Anim. articulés. — Il° partie. 2
10 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
20. Cymindis leucophthalma. (PL. , fig. 9.)
Long. 9 millim. }, larg. 3 millim. +.
Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, p. 62 , n° 2.
C. capite fuscoferrugineo, vix punctato; oculis albis; thorace lato, in medio fuscoferrugineo mar-
ginibusque subferrugineis ; elytris profundè punctatostriatis, lateribus flavoferrugineis, vittà longitudi-
nali fuscà ornatis, in medio fuscis; corpore fuscoferrugineo.
La tête est d’un brun ferrugineux, peu ponctuée et légèrement striée entre les yeux; il
y a des individus chez lesquels les stries sont à peine apparentes. Les antennes sont d’un
brun ferrugineux. Les yeux sont blancs. Le corselet est large, d’un brun ferrugineux dans
sa partie médiane, avec ses bords latéraux saillants et d’un ferrugineux clair; en dessus, on
aperçoit un sillon longitudinal assez bien marqué, et les côtés, ainsi que le bord pos-
térieur, sont finement ponctués. Les élytres, moins larges que dans lespèce précédente,
sont profondément striées, et ces stries présentent une ponctuation fine et serrée; les côtes
sont assez saillantes, lisses; elles sont d’un jaune ferrugineux sur les côtés, d’un brun noi-
râtre dans leur partie médiane, et présentent une bande longitudinale de cette couleur, qui
part de la partie postérieure et s'arrête un peu au delà de leur milieu. Le corps en dessous
est d’un brun ferrugineux. Les pattes sont d'un jaune légèrement ferrugimeux.
Cette espèce diffère du C. lineata (Carabus), Quens. in Sch. syn. ins. tom. |, p. 179,
n° 61, pl. 3, fig. 5°, avec lequel elle a beaucoup d’analogie, par son corselet, qui est beau-
coup plus dilaté, par ses élytres, qui sont beaucoup plus larges, plus profondément striées,
et par les intervalles, qui ne présentent aucune ponctuation. ”
Elle n’est pas très-rare aux environs d'Oran pendant les mois de janvier, février, mars
et avril; je l'ai rencontrée particulièrement sous les pierres qui se trouvent près du petit
Lac.
PI. 1, fig. 9. Cymindis leucophthalma, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une mächoire, 9° une mandi-
bule, gë lèvre inférieure, g° une antenne, 9! une élÿtre grossie.
21. Cymindis levistriata, Luc. (PL 5, fig 1.)
1
Long. 9 millim. À, larg. 3 millim.
C. angustata ; capite levigato, posticè ferrugineo , anticè fuscoferrugineo ; thorace cordiformi, convexo,
ferrugineo, marginibus subtilissimè granariis; elytris ferrugineis, vittis fuscis longitudinaliter ornatis,
striatis, striis levigatis ; corpore ferrugineo, ultimis segmentis abdominis fuscescentibus; pedibus ferrugineis.
ll ressemble beaucoup au C. leucophthalma, mais il est plus petit; son corselet est moins
dilaté, et l'abdomen est plus étroit. La tête est lisse, d’un ferrugineux clair à sa base, avec
son extrémité d’un brun ferrugineux foncé. Les antennes sont ferrugineuses. Les mandi-
bules sont d’un brun ferrugineux foncé , avec les palpes labiaux et maxillaires d’un ferrugi-
neux clair. Le corselet est étroit, convexe, d'un brun ferrugineux; en dessus, la ligne
longitudinale du milieu est très-profondément marquée , avec les côtés et le bord pos-
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 11
térieur très-finement chagrinés. Les élytres, étroites, ferrugineuses, à stries non ponc-
tuées, peu profondément marquées, présentent de chaque côté, dans leur partie médiane,
près de la suture, une bande noire, longitudinale, interrompue antérieurement par une
tache oblongue, ferrugineuse; de plus, on remarque, près du bord externe, une autre
bande également noire, étroite, qui part presque de la base et atteint à peme le milieu
des élytres. Le corps en dessous est ferrugineux, avec les derniers segments abdominaux
gineuses.
5
Je n’ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat, qui
teintes de brun. Les pattes sont ferru
la reçue des environs d'Alger.
PI. 3, fig. 1. Cymindis levistriata, grossi, 1° la grandeur naturelle.
22. Cymindis marginata, Luc. (PL 3, fig. 2.)
Long. 9 millim. larg. 3 müllim.
C. capite fuscoferrugineo, punctato; thorace in medio fuscoferrugineo, punctato, marginibus sub-
fuscoferrugineis; elytris in medio fuscis, suturà ferrugineà marginibusque testaceis, striatopunctatis,
interstitiis subtilissimè punctatis ; pedibus testaceis.
Il'est de la même forme que le C. leucophthalma, près duquel il vient se placer; il est un
peu plus court, et son corselet est moins dilaté. La tête est d’un brun ferrugineux et cou-
verte d’une ponctuation fortement prononcée. Les organes de la manducation et les palpes
sont d’un testacé ferrugineux. Le corselet est d’un brun ferrugineux dans sa partie mé-
diane, avec les côtés d’un ferrugineux beaucoup plus clair; la ligne longitudinale du milieu
est très-prononcée, et les côtés, ainsi que la partie médiane, sont assez fortement ponctués.
Les élytres sont d’un brun foncé dans leur partie médiane, testacées sur les côtés, avec la
suture ferrugineuse; elles sont profondément striées, et ces stries présentent une ponctua-
tion fine et bien marquée; les intervalles sont larges, plans, et offrent, vus à la loupe, une
ponctuation très-fine et très-peu serrée. En dessous, le corps est brun sur les côtés, avec
sa partie médiane ferrugineuse. Les pattes sont testacées.
Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, m'a été communiquée par M. Reiche; elle a
été prise dans les environs d'Alger.
PI 3, fig. 2. Cymindis marginata, grossi, 2* la grandeur naturelle, 2? une élytre grossie.
23. Cymindis homagrica (Lebia ).
Durr. Faun. Austr. tom. II, p. 240, n° 4.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 208, n° 7.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 83, n° 7, PlAOPETEES:
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 202, n° 2.
Cette espèce m'a été donnée par M. Warnier, qui l’a rencontrée, dans le mois de mai,
aux environs de Tlemsên.
12 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
24. Cymindis axillaris.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 182, n° 66.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 211, n° 11.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 88, n° à, pl. 9, fig. 6.
Brucz. His, nat. des ins. tom. IV, p. 204, n° 6.
Cette espèce m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, comme ayant été prise, dans le
mois de mars, aux environs d'Alger. Ce Cymindis n’est pas rare dans l'Europe méridionale.
25. Cymindis mauritanica. (PL. 2, fig. 1.)
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, Suppl. p. 312, n° 33.
Raws. Faun. ent. de l'Andal. livr. E°, p. 18, n° 7, pl. 1, fig. 8".
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce; c’est à la fin d'avril, sous les pierres,
près le marabout de Sidi-Mabrouck, aux environs de Constantine. M. le colonel Levaillant
m'a donné quelques individus de cette espèce, pris par lui aux environs d'Oran. Ce Cymin-
dis! habite aussi le Midi de l'Espagne, car M. Rambur, dans sa Faune entomologique de
l'Andalousie, le cite comme ayant été pris sous les pierres, dans les environs de Malaga.
PL 2, fig. 1. Cymindis mauritanica, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une élytre.
26. Cymindis dilaticollis, Luc. (PL. 1, fig. 7.)
Long. 8 millim. ?, larg. 3 millim.
C. fuscoferruginea, villosa; capite punctatissimo; thorace profundè punctato, posticè fortiter coarc-
tato, marginibus dilatatissimis, elevatis ; elytris profundè striatis, inæqualiter punctatis.
D'un brun ferrugineux; la tête est très-ponctuée. Les antennes, les mandibules, les
gineux clair. Le corselet est fortement
ponctué, et dans sa partie médiane il présente un sillon longitudinal assez profondément
marqué; les bords latéro-antérieurs sont très-dilatés, relevés et d’un brun ferrugineux
palpes labiaux et maxillaires sont d’un brun ferru
clair; postérieurement il est très-étroit; en dessous et sur les côtés il est couvert de points
enfoncés, très-gros et peu serrés. Les élytres, profondément striées, à côtes saillantes, sont
remarquables en ce que, dans leur parte médiane, elles présentent des stries irrégu-
lières, qui antérieurement sont irrégulièrement ponctuées. Le dessous du corps est d'un
brun ferrugineux, avec le bord postérieur des segments abdominaux d’un brun ferrugi-
neux clair, Les pattes sont d’un brun ferrugineux clair. Des poils assez allongés, peu serrés,
* Ne faudrait-il pas plutôt rapporter celte espèce, qui habite le Nord de l'Afrique, à la Galerita bufo de Fabri-
cius ? Cet auteur, dans le tome I de son Syst. Eleuth. p. 216, n° 8, dit: « Caput magnum, planum, nigrum, ore sub-
«rufescente; antennæ apice rufescentes ; thorax posticè rotundatus, strigis latis impressis, rugosus, parüm mar-
«ginatus ; elytra plana, striata, nigra; pedes rufi. Habitat in Tangier.» Cette description conviendrait assez à ce
Cymindis.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 13
roussâtres, hérissent le corps, les antennes et les organes de la locomotion de cette espèce
remarquable, que je n'ai rencontrée qu'une seule fois sous les pierres, à la fin de février,
dans les ravins du Djebel-Santon (environs d'Oran). M. Dégenès, capitaine de corvette, qui,
en 1842, commandait la station de Mers-el-Kebir, l'a trouvée aussi aux environs d’Arzew.
M. Rambur, dans sa Faune entomologique de l’'Andalousie, première livraison, a décrit
et figuré deux espèces très-voisines de celle que je viens de faire connaître : la première, à
laquelle il donne le nom de C. truncata (Ramb. op. cit. p. 17, n° 6; pl. 1, fig. 5°), s'en
distingue par son corselet, qui est bien moins dilaté; et la seconde, qu'il désigne sous le
nom de C. cordata (Ramb. op. cit. p. 16, n° 5, pl. 1, fig. 6°) ne pourra être confondue
avec notre C. dilaticollis, à cause de sa taille, qui est beaucoup plus petite, et surtout des
points que présentent les stries de ses élytres.
PI. 1, fig. 7. Cymindis dilalicollis, grossi, 7° la grandeur naturelle.
27. Cymindis Gaubili, Luc. (PL 3, fig. 3.)
Long. 11 millim. larg. 3 millim. !.
C: atra; capite thoraceque punctatis, ultimo cordiformi, angulis posticis prominentibus; elytris elonga-
tis, latis, profundè striatis ; striis punctatis, interstitiis prominentibus subtiliterque punctatis ; corpore nigro ;
antennis pedibusque ferrugineis.
I ressemble un peu au C. dilaticollis, mais il est plus grand, et les côtés de son corse-
let sont peu dilatés et à peine relevés. Il est noir; la tête, assez allongée, est lisse dans
son milieu, avec la base, l'extrémité et les parties qui sont situées près des yeux assez
profondément ponctuées. Le corselet, cordiforme, est assez fortement ponctué, mais cette
ponctuation est très-peu serrée; la ligne longitudinale du milieu est assez fortement pro-
noncée; ses bords latéraux sont peu dilatés, très-légèrement relevés, avec les angles pos-
térieurs saillants et assez aigus. Les élytres sont allongées, larges et sinueuses postérieu-
rement; elles sont profondément striées, et ces stries sont ponctuées; les intervalles sont
larges, saillants, et présentent une ponctuation fine et serrée. Le dessous du corps est lisse
et entièrement noir. Les organes de la manducation (les mandibules exceptées), les antennes
et les pattes sont ferrugineux.
Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat; elle
a été trouvée dans les environs de Constantine par M. Gaubil, lieutenant au 17° léger.
M. Doué possède aussi cette espèce; elle lui a été donnée par M. le colonel Levaillant,
qui l’a prise dans les environs d'Oran.
PI. 5, fig. 3. Cymindis Gaubilii, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? une élytre grossie.
14 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus DEMETRrAS, Bonnel. Dromius, Germ.
28. Demetrias imperialis (Dromius).
Gerw. Coleopt. spec. nov. p. 1, n° 1.
Des. Spéc. des coléopt. tom. 1, p- 229, n° 1.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. 1, p. 101, n° 1, pl. 14, fig. 1.
Trouvé, vers la fin de novembre, sous les roseaux en décomposition, dans les marais du
lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle. Cette espèce est assez répandue dans les
contrées septentrionales de l'Europe.
29. Demetrias atricapillus (Lebia).
GyzLENu. Îns. suec. tom. Il, p. 288, n° 0.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 231, n° 3.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe , tom. I, p. 103, n° 3, pl. 14, fig. 3.
Lebia elongatula, Dürr. Faun. austr. tom. IT, p. 157.
SrurM, Deuts. Faun. tom. IT, n° 7, p. 62, tab. 172.
J'ai rencontré cette espèce sous les pierres humides, aux environs d'Alger, dans le
mois de février; je lai prise ensuite en mars, aux environs de Philippeville, sous les
écorces des arbres et sous les détritus de végétaux, sur les bords de lOuad-Safsaf et de
l'Ouad-Seracmah.
Genus Dromius, Bonnel. Carabus, Fabr.
30. Dromius linearis (Carabus).
Oriv. Ent. tom. I, n° 35, p. 111, n° 156, pl. 14, fig. 167 à 8.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 233, n° 1.
Ejusd. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. 1, p. 107, n° 4, pl. 11, fig. 4.
Lebia punctalostriata, Durt. Faun. austr. tom. Il, p. 258.
C'est à la fm d'avril, à la base des grandes herbes, dans des lieux assez humides, à
Kouba (environs d'Alger), que j'ai pris cette espèce; je l'ai rencontrée ensuite sous les
pierres, dans les environs du château neuf, à Oran, dans le courant de janvier. Ce Dro-
mius habite la France et l'Allemagne, où il est assez commun.
PI. 2, fig. 9, une mâchoire, 9‘ une mandibule, g? lèvre inférieure, 9° une antenne, 9 et une patte
de la première paire du Dromius linearis.
31. Dromius insignis, Luc. (PL. 2, fig. 3.)
1
2
Long. 4 millim. }, larg. 1 millim. ?.
D. parüm elongatus; capite nigro; thorace testaceorubescente, duabus maculis fuscescentibus ornato;
elytris striatis, anticè testaceorubescentibus, posticè fuscis; antennis pedibusque pallidis; corpore testaceo,
posticè fusco.
La tête est d’un brun foncé. Le corselet est d’un testacé rougeâtre, aussi long que large,
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 15
à angles latéro-antérieurs et postérieurs arrondis, et présentant dans sa partie médiane un
sillon longitudinal profondément marqué, de chaque côté duquel on aperçoit antérieure-
ment une petite tache d’un brun obscur. Les élytres sont striées, à côtes assez saillantes :
antérieurement elles sont d’un testacé rougeâtre , légèrement teintées de brun obscur du
côté de la suture, de même couleur postérieurement, avec l'extrémité d’un testacé légère-
ment teinté de brun obscur. Le dessous du corps est d’un testacé pâle, avec les quatre der-
niers segments abdominaux d’un brun obscur. Les pattes et les antennes sont d’un jaune
testacé pâle.
C'est près du D. linearis que doit venir se placer cette espèce, que je n'ai rencontrée
qu'une seule fois à Oran, sous les pierres, aux environs du château neuf, dans les pre-
miers jours de janvier; elle est très-agile.
PI. 2, fig. 3. Dromius insignis, grossi, 3° la grandeur naturelle.
32. Dromius quadrinotatus (Lebra).
Durr. Faun. austr. tom. IT, p. 253, n° 23.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 238, n° 7.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 114, n° 8, pl. 12, fig. 2.
Cette espèce m'a été communiquée par M. le colonel Levaillant, qui m'a dit lavoir prise
aux environs d'Alger, sous les pierres, près les bords de lOuad, dans les premiers jours
d'avril.
33. Dromuus cruciferus, Luc. (PL. 2, fig. 4.)
Long. 3 millim. }, larg. 1 millim.
D. subelongatus; capite thoraceque nigris, ultimo marginibus testaceoferrugineis; elytris striatis, tes-
taceis, anticè ferrugineo maculatis in medio vittà transversim ornatis; antennis pedibusque pallidis; cor-
pore nitidè piceo.
La tête est d’un brun foncé. Le corselet est de même couleur que la tête, avec les bords
latéraux et postérieurs d’un testacé ferrugineux. Les élytres sont striées, d'un jaune testacé
pâle; antérieurement et du côté de la suture, elles présentent une tache d’un brun obscur
qui longe cette dernière et va se joindre à une bande transversale également d’un brun
obscur, très-rétrécie dans sa partie médiane. En dessous, le corps est d'un brun foncé
brillant. Les pattes et les antennes sont d’un jaune testacé pâle.
Ce Dromius ressemble beaucoup au D. fasciatus; mais il se distingue de ce dernier
par les taches d’un brun obscur qui ornent la partie antérieure des élytres, et surtout par
la bande transversale que présente la partie médiane de ces mêmes organes.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que deux individus, que Jai pris, à la fn
d'avril et dans le commencement de mai, sous les galets des bords du Rummel et du
Boumersoug (environs de Constantine).
PI. 2, fig. 4. Dromius cruciferus, grossi, 4° la grandeur naturelle.
16 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES,
34. Dromius glabratus (Lebia).
Durrt. Faun. austr. tom. II, p- 248, n° 16.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, RP
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. 1, p. 121, n° 15, pl. 13, fig. 1.
Cette espèce est assez commune en mars et en avril: on la rencontre ordinairement sous
les pierres, dans les lieux humides: elle se tient surtout sous les végétaux en décomposi-
üon qui se trouvent sur le bord des rivières, telles que le Safsaf, l’'Arouch et le Smen-
dou; je lai prise aussi sous les feuilles humides, dans les marais du lac Tonga, aux envi-
rons du cercle de Lacalle.
39. Dromius mauritanicus, Luc. A QE fig. 6.)
Long. 1 millim. +, larg. 3: millim.
D. ater; thorace cordiformi; elytris striatis; antennis elongatis, pilosis, nigris ultimo articulo pallido ;
pedibus nigris, tarsis testaceis.
Noir; la tête est entièrement lisse et légèrement convexe en dessus. Le corselet est plus
large que long, cordiforme, à bords latéraux relevés, entièrement lisse et légèrement con-
vexe; dans sa partie médiane, il présente une ligne longitudinale profondément marquée ;
les angles latéro-postérieurs sont coupés carrément, relevés et assez saillants. Les élytres,
d’un noir mat, sont courtes, légèrement tronquées à l'extrémité, avec les angles antérieurs
et postérieurs très-arrondis; elles sont striées, et postérieurement, près de la suture, on
aperçoit une petite saillie arrondie assez bien marquée. Le dessus du corps et les pattes
sont d’un noir brillant, avec les articles des tarses légérement testacés. Les antennes, noires,
poilues, ont leur dernier article d’une couleur testacé pâle; ces organes dépassent en lon-
gueur la tête et le corselet.
Ce Dromius ressemble beaucoup au D. glabratus, près duquel il doit venir se placer:
il en diffère par sa taille, qui est beaucoup plus peute, par la forme de son corselet, par
la longueur de ses antennes, et enfin par les élytres , qui sont d’un noir mat.
Cette espèce n’est pas très-rare; Je l'ai prise en assez grand nombre, pendant les mois de
janvier, février et mars, sous les détritus de végétaux qui se trouvent sur les bords de
l'Ouad-Safsaf (environs de Philippeville), et sous les pierres que l’on rencontre cà et là près
les marais du lac Tonga (environs du cercle de Lacalle).
PI. 2, fig. 6. Dromius maurilanicus, grossi, 6° la grandeur naturelle.
906. Dromius obscuroguttatus.
Durr. Faun. austr. tom. If, p. 249, n° 13.
Dromius spilotus, Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p.246, n° 16.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. 1, p. 124, n°18, pl. 13, fig. 4.
Ce Dromius est très-commun dans l'Est et l'Ouest des possessions françaises du Nord de
l'Afrique; on le rencontre ordinairement sous les pierres humides, sous les détritus de
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 17
végétaux peu éloignés des bords des lacs, des rivières et des ruisseaux; je l'ai rencontré
surtout en assez grand nombre, pendant les mois de janvier, février et mars, dans les ma-
rais du lac Tonga (environs du cercle de Lacalle).
37. Dromius foveola (Lebia).
GYLLENN. ns. suec. tom. Il, p- 183, n° 5.
Dromius punctatellus , Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 247, n° 17.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 126, n° 19, pl. 13, fig. 5.
Cette espèce, dont je n'ai rencontré que trois individus, habite les environs de Philippe-
ville, et se tient particulièrement sous les pierres humides situées dans le voisinage des
ruisseaux ; fin de mars et commencement d'avril.
38. Dromius strialipennis, Luc. (PES fig. 5.)
Long. 4 millim. larg. 1 müllim. 2
D. omnind ater; elytris profundè striatis.
Entièrement noir; la tête est assez avancée, lisse et légèrement convexe en dessus. Le
corselet est moins long que la tête, presque aussi long que large, rétréci postérieurement,
avec les angles latéro-postérieurs assez saillants; sa base est coupée droit; la ligne mé-
diane qu'il présente en dessus est très-profondément marquée, et ses bords latéraux sont à
peine relevés. Les élytres, assez allongées, très-distinctement striées, ont leur extrémité
tronquée et coupée obliquement. Les antennes, le dessous du corps et les pattes sont
entièrement noirs.
Cette espèce est très-voisine du D. foveola de Gyllenhal (D. punctatellus, Dej.); mais
elle s’en distingue par les angles latéro-postérieurs de son corselet, qui sont saillants, et sur-
tout par les élytres, qui sont bien distinctement striées et qui ne présentent pas les points
enfoncés que l’on remarque dans le D. foveola.
Cette espèce, dont je n’ai rencontré que quelques individus, a été prise à la fin d'avril,
sous les galets des bords du Rummel (environs de Constantine).
PI. 2, fig. 5. Dromius strialipennis, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? une élytre.
39. Dromius truncatellus (Carabus).
FaBr. Syst. Eleuth. tom. I, P: 210, n° 222.
GYLLENH. ns. suec. tom. II, D: 102,n0/
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 248, n° 19.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p- 127, n° 20, pl. 13, fig. 6.
J'ai trouvé assez communément cette espèce, aux environs d'Alger, pendant les mois de
février et de mars; elle se tient ordinairement sous les pierres humides : je l'ai prise aux
environs du cercle de Lacalle dans les mêmes conditions.
Z001. — Anim. articulés, — Il° partie. 3
18 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
40. Dromius levipennis, Luc. (PL2, fig. 7
Long. 3 millim. larg. 1 millim.
D. suprà nigrosubæneus; elytris omnind levigatis.
Il ressemble beaucoup au D. truncatellus, mais il est un peu plus petit. Sa couleur en
dessus est d’un noir légèrement bronzé. Le corselet est plus convexe, avec les bords latéraux
un peu plus dilatés et les angles postérieurs plus prononcés. Les élytres sont un peu plus
planes et plus larges, et ne présentent ni stries, ni ponctuation.
J'ai trouvé cette espèce, sous les pierres humides, pendant les mois de février et de mars,
dans les marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
PI. 2, fig. 7. Dromius levipennis, grossi, 7° la grandeur naturelle.
h1. Dromius albomaculatus, Luc. (PI. 2, fig. 8.)
Long. 3 millim. +, larg. 1 millim.
1
2
D. atronitidus; elytris striatis, utrinque albobimaculatis; antennis pedibusque nigris.
D'un noir brillant. La tête est entièrement lisse, légèrement convexe en dessus. Le cor-
selet est allongé, un peu plus large que la tête, très-rétréci postérieurement; à sa partie
antérieure, il est coupé droit, légèrement arrondi à sa base, avec les bords latéraux très-
peu relevés ; la ligne médiane qu'il présente en dessus est assez bien marquée. Les élytres
sont assez larges, légèrement convexes, coupées obliquement à leur extrémité, avec les
angles antérieurs et postérieurs arrondis; elles sont très-distinctement striées, surtout près
de la suture, et ces stries sont entièrement lisses; de chaque côté, ces organes présentent
deux taches assez grandes, plus longues que larges, d’une belle couleur blanche: la pre-
mière tache est située sur l'angle huméral, et son côté externe est arrondi; la seconde, pla-
cée beaucoup plus postérieurement, occupe presque la partie médiane de l'élytre, et son côté
interne est arrondi. Les antennes, les pattes et le dessous du corps sont entièrement noirs.
Cette espèce ressemble un peu aux D. quadrillum et albonotatus, mais les taches qui
ornent ses élytres la rendent bien distincte de ces deux espèces; ainsi elle ne pourra être
confondue avec la première à cause des stries, qui ne sont pas ponctuées, et diffère de la
seconde par les taches blanches, qui ne forment jamais une bande continue, comme cela a
lieu pour le D. albonotatus.
Cette espèce n’est pas très-commune; je l'ai rencontrée aux environs de Philippeville, à
la fin de mars et au commencement d'avril; elle est très-agile, et se tent ordinairement
sous les pierres humides; je l'ai trouvée aussi sous des détritus de végétaux, sur les bords
de l'Ouad-Safsaf et de l'Ouad-Seracmah.
PL. 2, fig. 8. Dromius albomaculatus, grossi, 8* la grandeur naturelle.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 19
Genus Srarzis, Ramb.
A2. Singilis mauritanica, Luc. (PL. 2, fig. 10.)
Long. 6 millim. +, larg. 2 millim. +.
mi
S. capite ferrugineo, subtilissimè punctato; thorace ferrugineo, subgranario; elytris striatopunctatis,
anticè ferrugineis, posticè nigris; antennis pedibusque ferrugineis; sterno ferrugineo, segmentis abdomi-
nis nigris, marginibus ferrugineo tinctis.
La tête est ferrugineuse, légèrement convexe et très-finement ponctuée. Le corselet,
plus large que la tête, de même couleur que cette dernière, est très-faiblement chagriné ;
en dessus, il présente un sillon longitudinal assez bien marqué; ses bords latéraux sont
dilatés, arrondis, avec les angles postérieurs très-saillants et coupés carrément. Les élytres,
ferrugineuses antérieurement, noires postérieurement, sont profondément striées, et ces
stries présentent une ponctuation fine et serrée; les côtes sont assez saillantes, lisses, et sur
la première, ou celle qui est située près du bord externe, on aperçoit une ligne longitudi-
nale de points arrondis, très-profondément marqués. Les pattes et les antennes sont fer-
oments abdominaux noirs et
rugineuses. Le dessous du corps est ferrugineux, avec les seg
tachés de ferrugineux sur les côtés.
Cette espèce se distingue des S.1 soror et bicolor par sa taille, qui est deux fois plus
grande, par son corselet, qui n’est point ponctué, et par les côtes de ses élytres, qui sont
assez saillantes, lisses et dont la première seulement est ponctuée.
Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette curieuse espèce, qui est très-agile; c’est à la fin
de janvier, sous les pierres humides, dans les ravins du Djebel-Santon (environs d'Oran).
PI. 2, fig. 10. Singilis maurilanica, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? lèvre inférieure, 10° une
élytre.
L3. Singilis soror.
Raws. Faun. entom. de l'Andal. F° livr. p. 27, pl. 2, fig. 1 4.
Cette espèce, qui a été prise dans les environs d'Oran par M. Louzeau, fait partie de
la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Elle se trouve aussi en Espagne,
car M. Rambur, dans sa Faune entomologique de l’Andalousie, cite cette espèce comme
ayant été prise par lui aux environs de San-Roque, près de la baie d’Algésiras.
PI. 2, fig. 11, une mandibule, 11° une patte de la première paire du Singilis soror.
* Je ferai observer que les espèces composant le genre des Singilis n'avaient encore été signalées que comme habi-
tant le Midi de l’Europe (Espagne méridionale).
a
20 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus LEBr4, Latr. CAarABus, Fabr.
hh. Lebia fulvicolhs. (PL 3, fig. 5.)
Fagr. Entom. syst. tom. I, p. 152, n° 121.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p. 193, n° 127.
Lebia africana, Sox. Ann. de la soc. entom. de France, tom. IV, 1° série, P-114,n° 4.
Lebia Gerardü, Bu. Ann. de la soc. entom. de France, tom. IX, i"° série, p. 393.
Je n'ai rencontré que très-rarement cette Lébie; c’est à la fin de Janvier, sous les pierres,
sur le versant Est de la colline sur laquelle est placé le camp de Kouba (environs d’Alver)
M. le colonel Levaillant l'a rencontrée aussi aux environs d'Oran.
PI. 3, fig. 5. Lebia fulvicollis, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5? une mâchoire, 5° une mandibule,
RE
51 lèvre inférieure, 5° une antenne, 5{ une élytre, 56 extrémité du tibia avec les tarses d’une patte de la
première paire.
L5. Lebia numidica, Luc. (PL. 3, fig. 6.)
Long. 6 millim. larg. 2 millim. +
L. viridi cyanea, thorace pedibusque rufis, femoribus apice nigris; elytris profundè striatis, striis sub-
tilissimè punctatis interstitiisque valdè punctatis; abdomine sternoque rufis.
Elle est un peu plus petite que la L. annulata (Brull.). La tête est noire, quelquefois
d’un noir verdâtre, un peu plus allongée, plus rétrécie postérieurement, avec la ponctua-
tion beaucoup plus fine et plus serrée. Les palpes maxillaires et labiaux sont bruns, à
l'exception cependant de leur second article, qui est ferrugineux. Les antennes ont les
deux premiers articles d’un rouge ferrugineux; les suivants sont bruns, avec la base et
l'extrémité ferrugineuses. Le corselet est d'un rouge ferrugineux; il est court, plus
large que long, à peine rebordé; les angles antérieurs sont arrondis; les postérieurs sont
coupés carrément et très-peu relevés: il est légèrement convexe, très-finement ponctué ,
avec la ligne longitudinale du milieu assez profondément marquée. Les élytres sont plus
larges que le corselet, avec les angles antérieurs arrondis et leur extrémité coupée un peu
obliquement; elles sont d’un vert bleuâtre brillant, avec leurs stries profondément enfon-
cées, très-finement ponctuées et les intervalles larges, couverts d’une ponctuation assez forte
et peu serrée. Le sternum et l'abdomen sont bruns en dessous. Les pattes sont d’un rouge
ferrugineux, avec l'extrémité des cuisses noirâtre.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce; c’est à la fin de janvier, sous les pierres
humides, près des marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
PI. 5, fig. 6. Lebia numidica, grossie, 6° la grandeur naturelle,
CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. 2]
Genus BrAcHYNUS, Web.
46. Brachynus humeralis.
ABRENS, Faun. ins. Europ. fase. 1, n° 9.
Brachynus causticus, Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 313, n° 21.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. 1, p. 159, n°2, pl. 17, fig. 2.
Cette espèce, que je dois à l’obligeance de M. le lieutenant-colonel Lepelletier de Saint-
Fargeau, a été prise par cet officier supérieur aux environs d'Oran. Ce Brachynus habite
aussi le Midi de la France.
PI. 3, fig. 9. Une mâchoire, 9° une mandibule, 9? lèvre inférieure, g° une antenne, 9% extrémité du
tibia avec les tarses d’une patte de la première paire du Brachynus humeralis.
A7. Brachynus barbarus, Luc. (PI. 3, fig. 7.)
1
2
Long. 8 millim. ?, larg. 3 millim.
B. capite thoraceque granariis, obscurè rubescentibus; elytris vix costatis, nigrescentibus, subtilissime
punctatis, suturà marginibus posticèque rufescentibus, sterno abdomineque nigrescentibus ; pedibus
fuscoferrugineis.
Ce Brachyne ressemble beaucoup au B. immaculicornis et vient se placer tout près de cette
espèce. La tête, d’un brun rougeûtre , légèrement chagrinée, présente, entre les yeux, deux
enfoncements longitudinaux et quelques points assez fortement marqués. Les organes de la
manducation, ainsi que les antennes, sont de la même couleur que la tête. Le corselet,
d'un brun rougeitre, légèrement chagriné et strié, est assez allongé; il est rétréci posté-
rieurement, avec les côtés très-relevés et la ligne longitudinale du milieu assez fortement
prononcée. Les élytres, d’un brun noirâtre, avec la suture, les côtés et la partie posté-
rieure d'un brun roussâtre, sont larges et légèrement sinueuses à leur extrémité; elles
ont chacune huit côtes, très-peu sensibles et très-finement ponctuées. Le sternum et lab-
domen sont d’un brun noirâtre , très-fnement ponctués. Les pattes sont d’un brun ferru-
gineux.
Je n’ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été communiquée par MM. L. Buquet et Reiche.
qui l'ont reçue des environs de Djidjel.
PL. 3, fig. 7. Brachynus barbarus, grossi, 7° la grandeur naturelle.
18. Brachynus immaculicornis.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 466, n° 47.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 162, n° 5, pl. 17, fig. 5.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. 1, p. 246, n° 8.
Brachynus crepitans, Var. À. Des. Spéc. des coléopt. tom. TI, p. 317, n° 30.
Cette espèce n’est pas très-rare aux environs d'Alger ; je l'ai rencontrée, en hiver, à Mus-
tapha et sur le versant Est des collines du Boujarea; je l'ai prise aussi aux environs de Bou-
ee ee De
22 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
gie et de Philippeville; M. le colonel Levaillant l’a trouvée assez communément aux environs
d'Oran. Cette espèce habite le Midi de la France. M. Rambur, dans sa Faune entomolo-
gique de l'Andalousie, cite ce Brachyne comme ayant été pris à Malaga, à San-Roque et à
Grenade.
A9. Brachynus psophia.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 321, n° 34.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe , tom. I, p. 166, n° 9, pl. 18, fig. 1.
Brürr. Hist. nat. des ins. tom. I, p. 248, n° 11.
Ce Brachyne vit en famille sous les pierres humides; je l'ai pris aux environs d'Alger; il
habite aussi les environs de Philippeville, où je l'ai rencontré assez communément, pen-
dant les mois de mars et d'avril, sous des détritus de végétaux, sur les bords de l'Ouad-
Safsaf et de lOuad-Seracmah. Cette espèce habite aussi le Midi de la France et lhtalie,
ainsi que la Russie méridionale.
90. Brachynus sclopeta.
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 136, n° 53.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 322, n° 36.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. 1, p. 107 04 pl 18, 180
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. I, p- 249, n° 135.
Vit en famille comme l'espèce précédente et habite les mêmes localités. Cette espèce
n'est pas rare dans le Nord de la France; on la rencontre aussi en Espagne, en Italie et en
Dalmatie.
91. Brachynus fimbriolatus, Luc. (PI. 3, fig. 8.)
Long. 6 millim. larg. 2 millim.
B. ferrugineus; elytris cyaneis, subtilissimè granariis, posticè flavo-limbatis.
[l'est un peu plus petit et plus étroit que le B. sclopeta. La tête, d’un rouge ferrugi-
neux, est lisse postérieurement et légèrement rugueuse près des yeux. Les antennes sont
de même couleur que la tête, très-légèrement pubescentes. Les mandibules, d’un rouge
ferrugineux à leur base, sont noires à leur extrémité. Les palpes labiaux et maxillaires sont
de même couleur que les antennes. Le corselet, d’un rouge ferrugineux, légèrement cor-
diforme, est très-finement strié, avec la ligne longitudinale du milieu très-profondément
marquée; les bords latéraux sont assez saillants, relevés, avec les angles postérieurs termi-
nés en pointe. Les élytres, à côtes peu saillantes, d’un bleu clair, très-finement chagrinées ,
revêtues d’une pubescence jaunâtre, sont remarquables par le bord postérieur, qui est
jaune, couleur qui se continue Jusque sur la suture. Le sternum est d’un rouge ferrugi-
neux. L’abdomen, sur les côtés, est bordé de brun foncé: les trois premiers segments sont
d'un ferrugmeux foncé; les suivants sont bruns, bordés de rouge ferrugineux.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 23
Je n'ai pas pris cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat, qui
l'a reçue des environs d'Alger.
PI. 5. fig. 8. Brachynus fimbriolatus, grossi, 8° la grandeur naturelle.
52. Brachynus exhalans.
Rossi, Mantin. ins. p. 84, n° 192, pl. L, fig. 2.
Des. Spéc. des coléopt. tom. [, p. 324, n° 38.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 169, n° 13, pl 18, fig. 9.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. I, p. 249, n° 14.
Cette espèce est assez rare, et les deux individus que jai pris ont été rencontrés en mars
au pied des arbres qui se trouvent sur les bords de lOuad-Safsaf et de lOuad-Seracmah,
dans les environs de Philippeville.
59: Prachynus etslans.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, Suppl. p. 743, n° 71.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. 1, p. 163, n°6, pl. 17, fig. 6.
Cette espèce a été trouvée, aux environs d'Alger, par M. Gérard, et m'a été communi-
quée par M. L. Buquet.
DR) rachynus bellicosus.
Dur. Ann. génér. des sc. phys. tom. VI, p. 320, n° 5.
Aptinus jaculans, Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 295, n° 6.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 156, n° 6, pl. 16, fig. 8.
Je n'ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Reiche, qui l'a
reçue des environs de Djidjel.
Genus GRAPHIPTERUS, Latr. Anthia, Fabr. Car4aBus, Olv.
99. Graphipterus exclamationis (Anthia). (PI. 4, fig. 1.)
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 223, n° 14.
LaTr. Gener. crust, et ins. tom. I, p. 187, n° 3.
DE Casrezx. Hist. nat. des ins. tom. I, p. 58, n° 9.
Cette espèce n'est pas rare dans l'Est et l'Ouest des possessions françaises du Nord de
l'Afrique, particulièrement dans les environs d'Oran, de Mostaganem et de Sétif, je Fai
rencontrée ordinairement, en juin, sous les pierres.
PI. 4, fig. 1. Graphipterus exclamationis, grossi, 1° la grandeur naturelle.
PAT RER GE Une E PRE O RP ÉD PTT NS RS
See +
2 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
96. Graphipterus multiquttatus (Carabus).
Larr. Gener. crust. et ins. tom. I, p. 186, n°1, pl. 6, fig. 11.
KLuG, Symb. phys. n° à, pl. 22, fig. 7.
Bruzz. Observ. crit. sur la syn. des carab. Rev. ent. de Silberm. tom. IT, p.119:
Je n'ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Doué, qui en à
reçu plusieurs individus des environs de Biskra.
97. Graphipterus luctuosus . (PL. 4, fig. 2.)
Des. Spéc. des coléopt. tom. 1, p. 335, n° 3.
Brancu. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 18, fig. 2.
Graphipterus Peletieri, De Casrezx. Hist. nat. des ins. tom. I, p- 58, n° 4.
Carabus multiquitatus, Oxiv. Ent. tom. I, n° 35, p- 51, pl. ‘6, fig. 56.
J'ai toujours trouvé ce Graphiptère dans l'Ouest des possessions françaises du Nord de
l'Afrique, c’est-à-dire dans la province d'Oran, où on le rencontre ordinairement, pendant
les mois de mai et de juin, dans les lieux secs et arides. Je crois que le G. Peletieri de
M. de Castelnau ne doit être considéré que comme une variété de cette espèce.
PI. 4, fig. 2. Graphipterus luctuosus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une man-
dibule, 2° lèvre inférieure, 2° une antenne, 2! portion antérieure d’une patte de la première paire.
Genus Sr4GonA, Latr. Cucurus, Fabr.
98. Siagona rufipes (Cucujus).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, P. 93, n° 7.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. I, p- 209, n° 1, pl. 7, fig. 9.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 358, n°1.
Bruzc. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 49, n° 2, pl. 2, fig. 4.
Brancu. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 20, fig. 4.
Se tient sous les pierres humides, dans des sillons que cette espèce se creuse en terre.
C'est pendant les mois de janvier, de février et de mars, aux environs de Philippeville,
des camps d'El-Smendouh, d'El-Arouch et de Constantine, que j'ai rencontré cette Sia-
gone, ordinairement au nombre de trois ou quatre individus sous la même pierre; je l'ai
prise aussi, dans les mêmes conditions, aux environs du cercle de Lacalle.
" M. Erichson, Reis. in der Regenis. Algier, tom. III, p. 148, semble considérer cette espèce comme étant le
Graphipterus serrator, Forsk. Descript. anim. etc. etc. p. 77, n° 4; est-ce bien réellement à cette espèce que le G. luc-
tuosus, de nos possessions du Nord de l'Afrique, doit être rapporté ?
CINQUIÉÈME CLASSE. — INSECTES. 25
99. Siagona Gerardi. (PI. 4. fig. 3.)
Buo. Rev. zool. ann. 1840, p. 240.
Elle est plus petite que la S. rufipes. La tête est presque carrée, couverte de points
enfoncés, assez gros, assez rapprochés, mais devenant rares dans sa partie médiane; sur
les côtés, on aperçoit une ligne longitudinale élevée, et Le sillon transversal qui se trouve
à la partie postérieure est fortement marqué et lisse. Le corselet est plus large que la
tête, moins long que large, cordiforme, à peine échancré antérieurement, très-rétréci en
arrière, et couvert de points enfoncés placés irrégulièrement; la ligne longitudinale du mi-
lieu n’atteint ni la base ni l’extrémité, et le sillon longitudinal qui se trouve de chaque
côté est bien marqué. L’écusson est petit, triangulaire et plus large que long. Les élytres,
en ovale très-allongé, étroites à la base, presque planes, sont entièrement ponctuées. Les
palpes, les pattes et les segments abdominaux sont d’un rouge testacé. La couleur générale
en dessus est un rouge ferrugineux, à l’exception cependant des mandibules, qui sont d’un
brun plus ou moins foncé.
Cette espèce, qui a été prise aux environs de Constantine par M. Gérard, m'a été com-
muniquée par M. L. Buquet.
PL 4, fig. 3. Siagona Gerardii, grossie, 3° la grandeur naturelle, 3° une mâchoire, 3° une mandibule,
3° lèvre inférieure, 3° une antenne, 3° extrémité antérieure d’une patte de la première paire.
60. Siagona europæa.
Des. Spéc. des coléopt. tom. II, p- 468, n° 9 (Suppl.).
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, torn Ip 101, n 1, pl. 20, fig. 2.
Bruzz. Hist, nat. des ins. tom. V, D DO, nu.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest des possessions françaises du Nord de l'Afrique, et
je l'ai rencontrée dans les mêmes conditions que la précédente. Elle se trouve aussi en
Espagne et en Sicile.
Genus SCARITES, Fabr.
GI. Scarites gigas.
Fapr. Ent. syst. tom. [, p. 94, n° 3.
Oziv. Entom. tom. III, n° 36, DADADRINE
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, PROD pl, fig. 5.
Scarites pyracmon , Bon. Obs. ent. I part. p. 33, n° 2.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 367, n°1.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, P- 194, n° 1, pl. 20, fig. 4.
Très-commun en Algérie, pendant les mois de mai, de Juin et de juillet, sur les dunes
de sable qui sont situées près des bords de la mer. Cette espèce habite le Midi de la
France, la Sicile et l'Espagne.
Z001. — Anim. articulés. — IF° partie. 4
D - = ee mp ner mit =
ee dm
26 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
62. Scarites polyphemus.
BoxEzL. Obs. ent. Il° part. p. 33, n° 8.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 370, n° 5.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 196, n° 3, pl. 21, fig. 1.
Cette espèce, que je dois à l'obligeance de M. Levaillant, colonel au 17° léger, a été
rencontrée en mai, par cet officier supérieur, à Staouëli, aux environs d'Alger.
63. Scarites collinus.
Raws. Faun. entom. de l'And. tom. I, p. 13, n° 4.
Scarites Levaillantii, Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, p. 62 , n° 3.
Ce Scarite est assez rare; je ne l'ai rencontré qu'une seule fois, dans le mois de janvier;
il était enfoncé en terre, sous des pierres, près le fort Mers-el-Kebir; les autres individus
que je possède m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant, qui a rencontré assez fré-
quemment cette espèce dans les environs d'Oran.
Ayant eu en ma possession un plus grand nombre d'individus de ce Scarite, je suis porté
à croire maintenant que l'espèce désignée par moi sous le nom de S. Levaillantit n’est
qu'une variété locale du S. collinus de M. le docteur Rambur.
PI. 4, fig. 4. Scarites collinus, de grandeur naturelle.
64. Scarites arenarius.
Bowezz. Obs. ent. Il° part. p. 4o, n° 15.
Des. Spéc. des coléopt. tom. T, p. 396, n° 31.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 199, n° 6, pl. 21, fig. 4.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 57, n° 2.
Commun sur les plages de l'Algérie. Les premiers individus que j'ai pris ont été rencon-
trés sous des troncs d'arbres, à l'embouchure de l'Ouad-Safsaf, près le bord de la mer, à
la fin d'avril; j'ai retrouvé ensuite cette espèce dans le mois de mai, sur les plages qui
sont aux environs de Bougie et de Djidjel.
65. Scarites terricola.
Bonezz. Obs. ent. Il° part. p. 39, n° 14.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 398, n° 32.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 200, n° 7, pl. 21, fig. 5.
Se plait avec l'espèce précédente, a les mêmes habitudes et se trouve dans les mêmes
lieux. Cette espèce habite aussi les provinces méridionales de la France.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 27
66. Scarites lævigatus.
FaBr. Ent. syst. tom. [, p. 95, n° Er
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 398, n° 33.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 201, pl. 21, fig. 6.
BruLL. Hist. nat. des coléopt. tom. V, p.58, n° 3.
Cette espèce est encore plus commune que la précédente ; elle se plaît tout à fait sur
les bords de la mer et aime à parcourir les lieux mouillés, que laisse la lame lorsqu'elle se
retire. Mai et juin, sur les plages de sable des environs du cercle de Lacalle. Elle habite
aussi les provinces méridionales de la France; M. Savigny l’a rapportée d'Égypte.
PI. 4, fig. 5. Une mâchoire, 5° une mandibule, 5? lèvre inférieure, 5° une antenne, 51 extrémité anté-
rieure d’une patte de la première paire du Scariles levigatus.
Genus CLIvINA, Latr. Scarites, Fabr.
67. Clivina scripta, Putz.
Long. 5 millim, larg. 1 millim. +.
C. rufo-testacea; vertice latè foveato; pronoto subquadrato, anticè latiore, utrinque impressione litteram
y referente notato; elytris cylindricis, punctato-striatis, interstitio tertio quadripunctato ; tibiüis anticis
extùs longè bidigitatis denteque supernè armatis ; intermedüis calcare spiniformi ante apicem munitis.
D'un brun testacé, plus clair sur les élytres, avec les mandibules noires. Le milieu du
labre est plus avancé que les angles, qui sont arrondis. Les antennes sont plus longues que
dans la C. fossor. L’épistome est largement échancré; ses parties latérales sont avancées,
échancrées, et les angles externes sont proéminents. L’élévation antérieure est en demi-
cercle, peu marquée, bornée en arrière par un sillon large, mais peu profond. Le vertex
porte au milieu une fossette large, arrondie, beaucoup moins profonde que la fossette
autrement configurée qui se remarque chez les C. fossor et ypsilon. L'occiput porte quelques
points qui deviennent plus serrés près des yeux. Le corselet est un peu plus long que
large; ses bords latéraux sont sinués et se dilatent sensiblement près des angles antérieurs
qui sont saillants; le bord antérieur est sinué; le sillon longitudinal et l'impression anté-
rieure sont profonds; on remarque, de chaque côté, une impression en y semblable à celle
de la C. fossor. Les élytres sont allongées, cylindriques, tronquées à la base, avec les
épaules arrondies, un peu rétrécies à l'extrémité, striées, ponctuées; le troisième intervalle
porte quatre gros points près de la troisième strie; les tibias antérieurs portent extérieu-
rement deux longues digitations et en dessus une dent large et obtuse. Les tibias intermé-
diaires ont, avant leur extrémité, un éperon long, pointu, légèrement échancré en dessous;
l'épine terminale est très-petite, de moitié plus courte que les crochets.
an
28 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Cet insecte diffère de la C. ypstlon par sa taille, par la forme de l’épistome, les impres-
sions de la tête, les antennes plus allongées, la forme particulière du corselet, qui est
d'ailleurs proportionnellement plus large, et par les tibias antérieurs, dont les digitations
sont plus allongées .
Genus Discurrrus, Bonell. Chvina, Latr. Scarites, Fabr.
68. Dischirius numidicus, Putz.
Long. 4 millim. !, larg. 1 millim. + à 1 millim. F.
D. nigroæneus, nitidus; clypeo tridentato; pronoto rotundato, profundè sulcato; elytris oblongis, pro-
fundè punctato-striatis, interstitio tertio tripunctato; stria marginali per basin continuata; tibiis anticis
extus acutè bidentatis.
Cet insecte, qui ressemble beaucoup au D. thoracicus, en diffère par les caractères sui-
vants : les angles latéraux de l'épistome et la corne du milieu sont plus avancés et beau-
coup plus aigus; l'élévation antérieure est déprimée dans son milieu et relevée sur les bords
latéraux, comme dans le D. obscurus, mais moins fortement. Le corselet est un peu plus
étroit et le sillon longitudinal plus profond. Les élytres sont moins dilatées sur les côtés,
par conséquent plus parallèles; elles sont un peu plus larges en arrière et leurs épaules
paraissent plus proéminentes; les stries sont beaucoup plus profondes dans toute leur
étendue; les points dont elles sont munies sont gros ; le troisième intervalle porte trois
points bien marqués; la strie marginale se prolonge plus distinctement le long de la base;
les dents externes des tibias extérieurs sont toutes les deux plus longues.
Je serais assez disposé à regarder cet insecte comme une variété méridionale du D. tho-
racicus , si la forme des élytres, bien constante dans les différents individus que j'ai exami-
nés, ne devait point être considérée comme un caractère décisif. J'en ai vu quatre individus
dans la collection de M. Reiche, et un dans celle de M. Buquet, provenant tous de l'Algé-
rie, sauf l'un de ceux de M. Reiche, qui a été pris dans les environs de Naples ?.
69. Dischirius algiricus, Putz. (PI. 4, fig. 6.)
Long. 3 millim. :, larg. 1 millim. ?.
D. ater, nitidus; clypeo bidentato; pronoto suborbiculato; elytris ovatis, profundè punctato-striatis, in-
terstitiio tertio tripunctato, stria marginali supra humerum obsoletè continuata; tibiis anticis extüs den-
ticulatis.
D'un noir très-brillant; les jambes antérieures, la base des cuisses des quatre jambes
postérieures, le dernier article des palpes et les derniers articles des antennes d’un brun
Je n'ai pas rencontré cette Clivine, qui m'a été communiquée par M. Guérin-Méneville; elle habite les environs
de Messerghin (province d'Oran), où elle a été rencontrée par M. Blanchard, capitaine-trésorier aux spahis d'Oran.
* J'ai rencontré très-rarement cette espèce, qui se tient pendant l'hiver et une grande partie du printemps sous
les pierres humides, dans les rayins qui sont situés entre Oran et Mers-el-Kebir.
CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. 29
noirâtre ; les palpes, les pattes et la base des antennes sont testacés; le dernier article des
palpes est noir; l'extrémité des antennes, les pattes antérieures et la base des cuisses des
autres sont d’un brun noirâtre. Le milieu de l’épistome est rebordé et légèrement échan-
cré; l'impression antérieure est transversale; elle est bornée en arrière par un sillon pro-
fond; aucune autre strie ne se remarque sur le vertex. Le corselet est presque orbiculaire,
un peu plus long que large, légèrement rétréci vers les angles antérieurs, qui sont très-
déprimés; le sillon longitudinal et l'impression antérieure sont lisses et bien marqués, un
peu moins cependant que dans le D. thoracicus. Les élytres sont ovales peu allongées, plus
larges que le corselet, également larges aux épaules et à l'extrémité; les côtés sont régulière-
ment arrondis; leurs stries sont bien enfoncées dans toute leur étendue, fortement et régu-
lièrement ponctuées; le troisième intervalle porte trois points du double plus gros, mais
moins profonds que ceux des stries. Les stries basales se distinguent à peine. Les tibias an-
térieurs portent deux dents dont l’inférieure est aussi marquée (quoique moins aiguë) que
dans le D. æneus; la supérieure est à peine visible !.
PI, 4, fig. 6. Dischirius algiricus, grossi, 6° la grandeur naturelle.
70. Dischirius africanus, Putz.
Long. 3 millim. À, larg. 1 millim. 1
D. ater, nitidus ; clypeo bidentato; pronoto orbiculato; elytris breviter ovatis, tenuiter striatopunctatis,
interstitio tertio tripunctato, stria marginali obsoletissimè per basin continuata; tibiis anticis extüs acutè
bidenticulatis.
D'un noir brillant; antennes brunes: palpes, base des antennes et pattes postérieures
testacés; mandibules, dernier article des palpes, pattes antérieures et base des cuisses d’un
brun noirâtre; épistome et impression de la tête comme dans le D. algiricus; le corselet un
peu plus rétréci en avant que dans cette espèce; le sillon longitudinal est moins profond,
les élytres sont plus allongées, leurs épaules sont moins proéminentes, et l'extrémité est
proportionnellement plus étroite. Elles ont quelque analogie de forme avec celles du D. tho-
racicus, mais elles sont plus courtes, plus arrondies sur les côtés, plus rétrécies à l’extré-
mité, et leurs angles huméraux sont moins saillants. Les stries, qui ne commencent qu’à la
hauteur des épaules, sont moins profondes que dans le D. algiricus, et s’affaiblissent vers
l'extrémité ainsi que vers le bord externe; leurs points, quoique plus petits et plus espacés,
sont cependant distincts jusque près de l'extrémité ; le troisième intervalle porte trois points.
La strie marginale se prolonge à peine distinctement le long de la base. Les tibias anté-
rieurs portent deux dents aussi marquées que dans le D. thoracicus.
Cette espèce habite les environs d’Alger et fait partie des collections de MM. Reiche et
Buquet.
© Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en janvier, sous des pierres humides, dans les mon-
tagnes du Boudjarea.
rene
30 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
71. Dischirius obsoletus, Putz. (PI. 4, fig. 7.)
Long. 3 millim. ?, larg. 1 millim. :.
D. ater, nitidus; clypeo bidenticulato; pronoto orbiculato, sulco medio obsoletissimo; elytris ovatis, te-
nuiter striatopunctatis, interstitio tertio tripunctato ; stria marginali per basin continuata; tibiis anticis
extüs acutè bidenticulatis.
IL ressemble beaucoup au D. africanus, dont il diffère par les caractères suivants : ses
palpes et ses antennes sont entièrement testacés; le corselet est un peu plus large, surtout
antérieurement; le sillon longitudinal est à peine distinct; les élytres sont un peu plus
courtes; leurs stries sont encore moins marquées, surtout vers l'extrémité ; la strie basale
est un peu plus marquée; les dents des tibias antérieurs sont moins fortes, surtout la
supérieure, qui n’est représentée que par un petit renflement !.
PL. 4, fig. 7. Dischirius obsoletus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° une antenne, 7° extrémité anté-
rieure d’une patte de la première paire.
Genus CarTEerus, De].
72. Carterus interceptus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 516, n° 1.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 233, n° 1, pl. 26, fig. 1.
Bruzs. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 83.
Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. L. Buquet, a été prise, aux environs
P P
d'Alger, par M. Gérard.
73. Carterus rufipes, Luc. (PI. 4, fig. 8.)
Long. 13 millim. }, larg. 4 millim.
C. nigro-piceus; thorace plano, posticè angusto; elytris profundè striatopunctatis, interstitiis vix punc-
tulatis; antennis pedibusque rubroferrugineis.
Il ressemble beaucoup au C. interruptus, mais son corselet est moins large, plus plan et
plus rétréci postérieurement. Il est d’un noir brun. La tête est petite, fortement ponctuée ,
étroite, avec l'impression transversale peu prononcée. La lèvre et les mandibules sont de
même couleur que la tête; les palpes labiaux et les palpes maxillaires, ainsi que les
antennes, sont d’un rouge ferrugineux. Le corselet, plus large que la tête, peu profondé-
ment ponctué, arrondi sur les côtés et rétréci postérieurement, est presque plan; la ligne
longitudinale du milieu est assez bien marquée et dépasse la dépression transversale anté-
4 ; Le ; À : , : 1 a
® Ce n'est que dans l'Ouest que j'ai rencontré cette espèce, qui se plaît sous les pierres humides, et que jai Pris
vers les premiers jours de janvier, dans les ravins du Djebel-Santon (environs d'Oran).
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 31
rieure. Les élytres sont moins larges que le corselet, courtes et presque planes. Les stries
sont profondément marquées, et présentent une ponctuation assez forte et peu serrée; les
intervalles sont larges, très-peu convexes et à peine ponctués. Le corps en dessous est brun,
avec le milieu des segments abdominaux roussâtre. Les pattes sont d'un rouge ferrugineux.
Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Reiche, a été prise dans les environs
de Constantine.
PI. 4, fig. 8. Carlerus rufipes, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? lèvre inférieure, 8° une antenne.
8 extrémité d’une patte de la première paire.
Genus Diromus, Bonell. Scaurus, Fabr.
74. Ditomus tricuspidatus.
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 144, n° 88.
Ditomus calydonius, ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p.188, n° 97.
Ditomus cornutus, Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 44o, n° 2.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 237, n° 2, pl. 26, fig. 3.
Brüzz. Hist, nat. des ins. tom. V, p. FOR.
Se tient ordinairement sous les pierres humides qui sont situées sur les bords des ruis-
seaux et des rivières. Environs d'Alger, dans le commencement de février; bords du Safsaf
et du Seracmah, à la fin de mars, près de Philippeville. Ce Ditomus habite aussi les envi-
rons de Constantine et de l’oasis de Milah; je l'ai pris près les camps de Ma-Allah, de
Djimmilah et de Séuf; il se plait aussi dans les environs de Bône et d'Oran. Cette espèce
habite le Midi de la France, l'Espagne, la Sicile et l'Italie.
75. Ditomus dama.
Rossi, Faun. etrusc. mant. tom. I, p. 192, n° 206, pl. 2, fig. H k.
Scu. Syn. ins. tom. I, p. 192,n° 133.
Der. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 442, n° 4.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p.239, n° 4, pl. 26, ho
Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce; c’est dans le commencement de mai,
sous les pierres, sur les bords du Rummel, aux environs de Constantine. M. Warnier m'a
donné deux femelles, qu'il a prises dans les environs de Tlemsên.
76. Ditomus barbarus (Odogenius).
SoL. Ann. de la Soc. ent. de France, 1" série, tom. II, p. 665.
Il ressemble beaucoup au D. fulvipes, avec lequel il ne pourra être confondu, à cause
des mandibules des mâles, qui sont fortement relevées en corne uni-dentée. La tête, dans
32 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
ce sexe, est plus relevée dans sa partie médiane, et même quelquefois sensiblement bituber-
culée. L’épistome est tronqué carrément dans les deux sexes. Les stries des élytres sont
plus profondes que dans le D. fulvipes, ce qui les fait paraître moins distinctement ponctuées,
quoiqu’elles le soient cependant tout autant. Les intervalles sont un peu plus ponctués.
Il ressemble aussi un peu au D. dama, mais son prothorax est plus court et plus trans-
verse ; les stries des élytres sont plus sensiblement ponctuées.
Sous les pierres humides des bords du Safsaf, de l'Arouch, vers le milieu d'avril:
environs de Philippeville. Cette espèce n'est pas très-commune; je n’en ai rencontré que
quelques individus.
77. Ditomus dilaticollis, Luc. (PI. 4, fig. 0.)
Long. 10 milim. larg. 4 millim.
D. ater, punctatus; thorace maxime dilatato; elytris striatis, striis interstitiisque subtiliter punctatis:
antennis pedibusque fuscorufescentibus.
Il est moins grand que le D. fulvipes, auquel il ressemble un peu et dont il se distingue
par son corselet, qui est beaucoup plus dilaté. Il est d’un noir un peu brillant. La tête est
fortement ponctuée, déprimée entre les yeux, avec une impression profonde de chaque
côté de la base de cette dépression. La lèvre supérieure et les mandibules sont noires,
très-fmement ponctuées. Les palpes maxillaires, les palpes labiaux, ainsi que les antennes,
sont d’un brun roussâtre. Le corselet, très-dilaté, assez convexe, présente en dessus et en
dessous une ponctuation fine et serrée; antérieurement, il est échancré, très-dilaté sur les
côtés, qui sont à peine relevés, et très-rétrécis postérieurement; la ligne longitudinale du
milieu est assez profondément marquée. Les élytres, courtes, plus étroites que le corselet,
sont profondément striées; ces stries sont assez finement ponctuées, avec les intervalles
larges, saillants, et sur lesquels on remarque une ponctuation fine, mais peu serrée. Le
dessous du corps est très-finement ponctué, noir, avec le bord postérieur des segments
abdominaux d’un brun roussâtre ; les pattes sont de cette dernière couleur.
J'ai rencontré cette espèce sous les pierres, à la fin de mai, dans les environs de Cons-
tantine.
PI. 4, fig. 9. Ditomus dilaticollis, grossi, 9* la grandeur naturelle.
78. Ditomus distinctus.
Des. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 242, n° 7, pl. 26, fig. 8.
J'ai trouvé cette espèce dans des trous en terre, vers la fin de février, sous des pierres
humides, dans les environs du château neuf (Oran), je l'ai prise aussi en novembre, dans
les mêmes conditions, près les ruines d'Hippône. Ce Ditome se trouve aussi en Espagne.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 33
79. Ditomus ruficornis, Luc. (PI. 5, fig. 2.)
Long. 6 millim. larg. 2 milim.
Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIIT, p. 62, n° 4.
D. fuscosubferrugineus; capite profundè punctato; antennis rufis; thorace cordiformi, punctato, lon-
gitudinaliter sulcato; elytris profundè striatis, striis interstitiisque punctatis; pedibus fuscosubferrugineis.
Il est voisin du D. barbarus, mais il est beaucoup plus petit. D'un brun légèrement fer-
rugineux. La tête est fortement ponctuée, et cette ponctuation est très-peu serrée; à sa
partie antérieure, elle présente une petite dépression arrondie postérieurement et très-
ponctuée. Les palpes maxillaires et labiaux sont d’un ferrugineux clair. Les antennes allon-
gées, rousses, sont hérissées de poils courts, peu serrés, d’une couleur testacée. Le cor-
selet, aussi large que long, présente en dessus une ponctuation assez prononcée, peu serrée,
et un sillon longitudinal ordinairement assez bien marqué; ses bords latéraux sont larges
et arrondis, et sa partie postérieure est très-étroite. Les élytres profondément striées, à
stries ornées d’une ponctuation fine et serrée, ont leurs intervalles assez saillants, avec la
ponctuation qu'ils présentent très-fine et peu serrée. Le dessous du corps est d’un brun
foncé, finement ponctué, avec le bord postérieur des segments abdominaux d'un ferrugi-
neux clair; les pattes sont de cette dernière couleur.
J'ai trouvé ce Ditome aux environs d'Oran, vers le milieu du mois de mars; il se plaît
sous les pierres humides que l'on rencontre dans les ravins du Djebel Santon et dans
ceux qui sont situés entre Oran et Mers-el-Kebir.
PI. 5, fig. 2. Ditomus ruficornis, grossi, 2° la grandeur naturelle.
80. Ditomus capito.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 444, n° 7.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 244, n° 10, pl. 28, fig. 3.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 80, n° 4.
Rencontré, dans les mois de mai et de juin, sous les pierres, au pied du Mansourah,
du Chatabah et dans les environs de Milah, des camps de Maallah et de Sétif (province
de Constantine). Cette espèce habite aussi le Midi de la France et l'Espagne.
81. Ditomus opacus. (PI. 5, fig. 1.)
Enicus. Reis. in der Regents. Alqier, von M. Wagner, tom. If, p. 168, n° 1.
Sous les pierres humides, dans les ravins Est du Djebel Santon et dans ceux situés
entre Oran et Mers-el-Kebir; milieu de décembre (environs d'Oran).
PI. 1, fig. 7. Ditomus opacus, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une mächoire, 1° une mandibule,
1° lèvre inférieure, 1° une antenne, 1f une patte de la première paire.
[Su
Zooz. — Anim. articulés. — Il° partie.
evene
34 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
82. Ditomus clypeatus (Scarites).
Rossi, Faun. Etrusc. tom. I, p. 228, n° 570.
Brüzz. Hist. nat. des coléopt. tom. V, p. 80, n° 5.
Ditomus sulcatus, Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 446, n° 0.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 246, n° 12, pl. 27, fig. 5.
Scaurus sulcatus, Far. Ent. syst. tom. I, p. 93, n° 3.
Cette espèce n’est pas très-rare; je l'ai prise dans le mois de mai, sous les pierres hu-
mides, aux environs de Constantine. Ce Ditome habite aussi le Midi de la France.
83. Ditomus sphærocephalus (Scarites).
Oriv. Entom. tom. IT, n° 36, p. 13, pl. 1, fig. 4.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 448, n° 12.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 249, n° 15, pl. 27, fig. 8.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 81, n° 6.
J'ai trouvé quelques individus de cette espèce à la fin d'août, à Kadous, dans les envi-
rons d'Alger. M. le colonel Levaillant m'a donné plusieurs individus de ce Ditomus, qu'il
a rencontrés, en décembre, dans les environs d'Oran.
Genus ArorTomus, Latr.
8h. Apotomus rufus (Scarites).
Rossi, Faun. etrusc. tom. I, p. 2209, pl. 4, fig. 3.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 450, n° 1.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, pr 2010270 pl 25, Hrb.
BruzL. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 88; pl. 4, fig. 5.
Getie espèce se plaît dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; elle
se tient ordinairement sous les pierres humides; je l'ai prise en février et en novembre,
sur les bords de lOuad, aux environs d'Alger; en mars, sur les bords du Safsaf, aux envi-
rons de Philippeville; en octobre, aux environs d'Hippône, et enfin, en janvier, aux envi-
rons d'Oran. Cet Apotome habite le Midi de la France, et M. Rambur, dans sa Faune
entomologique de l'Andalousie, le cite comme ayant été pris aussi aux environs de Saint-
Roque, près de Gibraltar.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 35
Genus CARABUS, Linn.
85. Carabus morbillosus. (PL. 5, fig. 3.)
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 130, n° 26.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p. 176, n° 34.
Carabus alternans, Par. Beschr. zwei. decad. neuez. und. wenig bekannt Carab. p. 21, tom. Il, fig. 10.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 95, n° 40.
Ejusd. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 348, n° 58, pl. 48, fig. 3.
Ce Carabe, qui se plait particulièrement dans les lieux humides, sous les pierres, est
assez commun pendant toute l’année; je lai pris aux environs d'Alger, d'Oran et de Bône.
Le C. Miüttrei, de M. Solier, que l’on voit sous ce nom inédit dans les collections, ne doit
pas constituer une espèce, c'est une variété locale de la précédente ; c’est ordinairement
aux environs de Bougie que l’on rencontre cette variété, qui est d’un beau bleu, et dont
le corselet et le bord des élytres, chez certains individus, sont d’un beau vert métallique.
Cette espèce habite aussi la Corse, la Sicile, la Sardaigne et la Morée.
PI. 5, fig. 3. Carabus morbillosus, mäle, (Var.) de grandeur naturelle, 3° une antenne, 3? tarse d’une
patte de la première paire (màle).
86. Carabus numida. (PI. 5, fig. 4.)
De Lap. Étud. ent. livr. I, p.88, n° 1.
Carabus Varvasi, Soi. Ann. de la Soc. ent. de France, 1” série, tom. IV, p. 115, n° 6.
C’est ordinairement dans les mois de janvier, février, mars et avril, que l’on rencontre
ce Carabus, qui, comme le précédent, aïme les lieux humides. Il se plait particulièrement
sous les pierres qui se trouvent près des marais du lac Tonga, aux environs du cercle de
Lacalle; je l'ai trouvé aussi dans la plaine de Bône, des Beni-Ourgin, et dans celle située
entre l'Ouad-Safsaf et l'Ouad-Seracmah, aux environs de Philippeville; je lai pris sur les
bords de l’Arouch, du Smendouh et sous les pierres de laqueduc romain qui se trouve
près de la jonction du Rummel avec le Boumerzoug; il n'est pas rare non plus aux
environs d'Alger et d'Oran. Les environs de Bougie sont habités par une variété remar-
quable en ce que, au lieu d’être d’un bronzé un peu cuivreux, sa couleur est un noir
obscur, qui quelquefois tourne au vert bleuâtre et même au bleu violacé.
PI. 5, fig. 4. Carabus numida, mâle, de grandeur naturelle.
87. Carabus Maillæi. (PI. 5, fig. 5.)
Soc. Ann. de la Soc. ent. de France, 1° série, tom. IV, p. 114, n° 5.
Carabus Peletieri, pe Lar. Etud. ent. ivr. IT, Suppl. p. 158, n° 7.
J'ai rencontré assez communément ce Carabus dans les environs d'Oran, pendant les
mois de janvier, février et mars; il se plaït sous les pierres humides, et habite les ravins du
5.
36 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
Djebel Santon, ainsi que ceux qui sont situés entre Oran et Mers-el-Kebir; ce n’est que
dans l'Ouest que J'ai toujours trouvé cette espèce, et je suis porté à croire qu'elle n’ha-
bite pas l'Est de nos possessions du Nord de l'Afrique.
P1.5, fig. 5. Carabus Maillæi, mâle, de grandeur naturelle, 5* une mâchoire, 5? une mandibule, 5° lèvre
inférieure.
88. Carabus rugosus. (PI. 5, fig. 6.)
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 130, n° 27.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p. 176, n° 35.
Je n'ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Reiche, qui l'a
reçue des environs de Bône. M. Erichson, que j'ai déjà cité plus haut, dit que ce Cara-
bus a été aussi rapporté d'Algérie par M. Wagner.
PI. 5, fig. 6. Carabus rugosus, de grandeur naturelle.
Genus Cazosom4, Web. Carabus, Linn.
89. Calosoma sycophanta ( Garabus).
Lin. Mus. Ludov. reg. n° 95.
Oziv. Entom. tom. IT, n° 35, p. 42, pl. 3, fig. 31.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IL, p. 193, n° 2.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Il, p.43, n°1, pl. 70, fig. 2.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 120, n° 1, pl. 8, fig. 4.
C’est vers le milieu de juin, dans les bois des lacs Houbeira et Tonga, aux environs du
cercle de Lacalle, que j'ai rencontré ce Calosome, errant sur les chênes-lièges et se tenant
aussi sous les troncs renversés de ces arbres. Cette espèce n'avait encore été rencontrée
qu'en Europe.
90. Calosoma indagator.
Fagr. Entom. syst. tom. T, p. 149, n° 7.
Oxiv. Entom. tom. IT, n° 35, p. 43, pl. 8, fig. 88.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 122, n° 4.
Calosoma auropunctatum, Des. Spée. des coléopt. tom. II, p. 203, n° 10.
Éjusd. /conogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 52, n° 4, pi. 70, fig. 4.
Rencontré dans les mêmes mois et dans les mêmes localités que l'espèce précédente.
Cette espèce se trouve aussi dans le Midi de la France.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 37
91. Calosoma auropunctatum (Carabus.)
Payx, Monogr. Carab. p. 68.
Bruzs. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 121, n°5.
Calosoma indagator, GYLLENH. Ins. suec. tom. IL, p. 52.
Des. Spéc. des coléopt. tom. Il, p. 203, n° 10.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Hp opens 4, pl. 71, fig. 1.
Cette espèce, que j'ai prise dans les mois de mai et de juin, se plait dans les ravins du
Djebel Santon et dans ceux qui sont situés entre Oran et Mers-el-Kebir; je l'ai rencontrée
aussi aux environs de Mostaganem. Ce Calosome habite le Midi de la France.
Pendant mon séjour dans l'Ouest, Jai été à même d'observer les transformations de ce
Calosome, qui, à l'état de larve, n’est pas très-rare aux environs d'Oran, pendant les
mois de janvier, février et mars. Cette larve (pl. 5, fig. 7), d'un noir brillant, égale 24 à
25 millimètres de longueur et n’a pas moins de 6 à 7 millimètres en largeur. La tête, de
forme carrée, cependant plus longue que large, est légèrement convexe dans sa partie mé-
diane et arrondie sur les bords latéraux; en dessous, elle est également convexe, et sa par-
tie médiane est partagée par un sillon profond, longitudinal; son bord antérieur est forte-
ment échancré, et du milieu de cette échancrure naït une épine très-forte, à extrémité
assez aiguë. Les yeux, situés sur les côtés, derrière les antennes, sont lisses, placés sur
un tubercule saillant, et au nombre de six de chaque côté; ces yeux, par leur disposi-
tion, rappellent assez ceux des aranéides, c’est-à-dire que ces organes sont disposés de
manière que cette larve peut voir dans tous les sens. Les antennes sont courtes, formées de
quatre articles dont le premier est le plus long, le second ensuite, puis le quatrième et le
troisième ; le dernier article, ou le quatrième, est filiforme, tandis que ceux qui précèdent
augmentent graduellement de grosseur; tous, à leur extrémité, sont armés de chaque côte
d'un poil raide, peu allongé. Les mandibules, très-allongées, en forme de croissant, sont
très-écartées, et leur extrémité est terminée en pointe aiguë; à leur naissance, ces mêmes
organes sont armés d’un fort crochet, à extrémité acérée, allongée, en forme de croissant, et
dont la couleur est un brun roussâtre. Les mâchoires, plus longues que larges, assez grandes,
armées, à leur partie interne, de poils courts, très-raides, supportent, de chaque côté, un
palpe maxillaure de quatre articles, dont le premier est très-court, le suivant très-allongé ,
le quatrième ensuite, enfin le troisième. Près de la naissance des palpes maxillaires, on
aperçoit de chaque côté deux autres petits appendices s’articulant avec la mâchoire, dont le
premier, composé d'un seul article très-petit, est pourvu, à son extrémité, d’un poil raide,
allongé, et dont le second, au contraire, est formé de deux articles; le premier article de
ces derniers organes est allongé , tandis que le second est court, terminé en pointe mousse
à son extrémité. La lèvre inférieure, petite, en forme d’écusson, supporte les palpes
labiaux, qui sont composés de deux articles à peu près d’égale grandeur, et dont le dernier
est bifurqué à son extrémité. Le prothorax, très-finement chagriné, est plus large que long.
avec ses bords latéraux assez fortement rebordés; en dessus, vers la partie antérieure, sont
deux petites concavités assez marquées et un sillon longitudinal, médian, assez profond.
38 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Le mésothorax et le métathorax ont beaucoup d’analogie entre eux; ce dernier diffère du
premier en ce qu'il est plus large. À la partie antérieure du mésothorax, en dessous, est
située la première paire de süigmates, dont les ouvertures affectent une forme arrondie.
Les pattes, auxquelles les organes que je viens de décrire donnent naissance, sont peu
allongées, composées de cinq articles, et hérissées d’épines très-saillantes, assez serrées;
à leur extrémité, ces mêmes organes sont terminés par un crochet d’un brun clair, bifur-
qué, allongé, et très-acéré à son extrémité. Les segments abdominaux, au nombre de neuf 1
à bords latéraux assez fortement rebordés, plus ou moins spatuliformes, très-finement cha-
grinés, présentent de chaque côté une petite concavité, et, dans leur milieu un sillon
longitudinal médian, assez profond, lequel, ainsi que les petites concavités que je viens
d'indiquer, deviennent moins sensibles à mesure qu'ils atteignent les segments posté-
rieurs. Le dernier segment, beaucoup plus petit que les autres, est armé en dessus, de
chaque côté, d’un fort crochet épineux, à direction postérieure; ces crochets, vers leur
partie médiane, présentent deux épines, dont l’interne est beaucoup plus prononcée.
La partie inférieure de ces segments, ou le ventre, est très-écailleuse. Les stigmates,
de forme arrondie, sont situés sous le bord saillant des segments et à leur partie anté-
rieure; ces organes sont au nombre de huit de chaque côté : le neuvième segment en
étant dépourvu. La partie anale est trés-allongée, saillante.
Ces larves, que j'ai rencontrées en Janvier, sous les pierres, dans des lieux humides,
sont très-carnassières; elles habitent les ravins Est du Djebel Santon et ceux qui sont situés
entre Oran et Mers-el-Kebir; je les ai trouvées aussi sur le versant Est du Djebel Santa-
Cruz. Les premières que je trouvai avaient attaqué des Jlelix coriosala, et s'étaient
même établies dans ces coquilles. Désirant élever ces larves, afin de savoir quels insectes
donnaient ces nouveaux Cochléoctones, je les plaçai dans un vase rempli de terre humide,
et ce n'est que deux ou trois Jours après qu'elles sortirent de leurs coquilles. Elles sont
très-agiles, et, quand on les inquiète, elles relèvent leur abdomen, et font sortir de leur
partie anale, qui est très-saillante, une liqueur épaisse qui teint les doigts en gris clair.
Pendant quelque temps, je les nourris avec des H. coriosula, mais ces mollusques étant
venus à me manquer, je les remplaçai par des H. hyeroglyphicula, qu’elles attaquèrent
avec une voracité vraiment remarquable. Ces larves une fois repues deviennent au moins
doubles en grosseur, et, dans cet état, on aperçoit facilement, sur les côtés et en dessous,
la membrane, d’un jaune sale, qui se trouve très-distendue et qui retient les segments.
D'agiles alors qu’elles étaient, ces larves deviennent presque immobiles, on peut les toucher
impunément, sans craindre d'avoir les doigts salis par cette liqueur épaisse d’un gris clair
qu'elles lancent avec force lorsqu'elles sont dans leur état normal. Dans cet état d'inertie,
étant sans défense, bien souvent elles deviennent la proie de leurs congénères, et elles se
laissent dévorer sans opposer la moindre résistance. Afin d'éviter ces sortes de conflits, qui
m'étaient très-préjudiciables, je fus obligé de les séparer. Je les nourris encore pendant
deux mois, durant lesquels les trois quarts au moins moururent, et je n’en eus que deux
qui parvinrent à se métamorphoser, dont une complétement et l’autre seulement à l'état
de nymphe. Lorsque ces larves sont sur le point de se métamorphoser, elles restent quelques
CINQUIÈME CLASSE.—INSECTES. 39
jours sans prendre de nourriture; elles semblent inquiètes, très-agitées, errent çà et là,
enfin , ayant trouvé un lieu convenable pour leurs métamorphoses, elles se creusent dans
la terre un trou oblique, dont la profondeur égale à peu près 30 millimètres; ce trou,
d’abord étroit à sa naissance, s'élargit à mesure qu’il s'avance dans la terre; là, il forme une
espèce de rond dont les parois sont lisses. Ces larves, une fois établies dans leur cellule,
deviennent moins agiles, et même sur les derniers temps elles sont presque immobiles;
enfin les trois premiers anneaux, ou le prothorax, le mésothorax et le métathorax se
fendent, et on aperçoit une nymphe très-grosse, comparativement à la dimension de la
larve. La position de cette nymphe dans sa cellule est d’être placée sur le dos, et à son extré-
mité se trouve la dépouille de la larve.
Cette nymphe (fig. 7°, 7?) est longue de 24 à 25 millimètres; sa couleur est un jaune
clair, et sa forme affecte celle d’un croissant. Voici quelles sont les diverses positions qu’oc-
cupent à ce second état les antennes, les organes de la manducation et de la locomotion. La
partie inférieure de la tête s'appuie sur le sternum; on distingue parfaitement la lèvre supé-
rieure, les mandibules, les palpes maxillaires et même les palpes labiaux. Les organes de
la vue sont aussi fort distincts ; ils sont assez saillants, et leur couleur est un brun
foncé; les antennes, à leur naissance, se dirigent d’abord vers la partie supérieure de la
tête, puis elles forment un coude arrondi, afin de laisser passer les deux premières paires
de pattes, de manière que la place qu’occupent ces organes est entre les deux premières
paires de pattes et la première paire d'ailes. Le prothorax présente les mêmes caractères
que s’il était à l’état parfait; la première paire de pattes qu'il supporte repose sur le ster-
num, et ces organes sont tellement distincts que lon voit très-bien à quel sexe l’insecte
parfait doit appartenir. Le mésothorax, qui donne naissance à la première paire d'ailes et
à la deuxième paire de pattes, est fort apparent, et les organes que cet arceau supporte
sont ainsi disposés : la première paire d'ailes, ou les élytres, sont placées le long du
corps; elles protégent les antennes; la deuxième paire de pattes, comme la première,
s'appuie aussi sur le sternum. Enfin vient le métathorax, qui supporte la seconde paire
d'ailes, laquelle est beaucoup plus développée que les élytres, et la troisième paire
de pattes; ces derniers organes reposent sur le second segment abdominal et sur la partie
inférieure de l'abdomen, dont ils atteignent le dernier anneau. L’abdomen, composé de
neuf segments, présente, en dessus et de chaque côté, un tubercule peu saillant, hérissé
de poils raides et assez allongés; de plus, les côtés ou bords externes présentent égale-
ment une saillie tuberculée et sous laquelle sont situés les stigmates; ces derniers sont
au nombre de sept! de chaque côté. Cette saillie tuberculiforme ne se présente que dans les
second, troisième, quatrième, cinquième et sixième segments; le premier et le septième,
quoique offrant chacun aussi un stigmate, ne présentent pas cette particularité ; les huitième
et neuvième segments sont dépourvus de stigmates, et ces segments sont armés, de chaque
* 11 faut croire que, dans le passage de l'état de larve à celui de nymphe, il y à une paire de stigmates qui
s'oblitère; car, dans le premier état, ou celui de larve, l'abdomen présente, de chaque côté, huit stigmates , au lieu
que, dans le second état, ou celui de nymphe, ce même organe n'en offre plus que sept. C'est le huitième seg-
ment qui, à l'état de nymphe, présente cette oblitération
EE
Er LA Rd LUE ee.
10 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
côté, d'une forte épine légèrement courbée. Le dessous de l'abdomen, ou le ventre, est
lisse, et ses côtés, très-saillants, se présentent sous la forme de gros tubercules arrondis,
hérissés chacun d’un bouquet de poils raides.
La première métamorphose que j'obtins eut lieu lors de mon retour d'Oran à Alger, c'est-
à-dire dans les premiers jours de mars ; l’insecte parfait qui sortit de cette nymphe était un
Calosoma, que je crois être le C. auropunctatum ; il était excessivement faible, à peine pouvait:l
se soutenir sur ses pattes, sa couleur était d’un jaune roussâtre , les organes de la manduca-
tion et les antennes n'étaient pas encore entièrement démaillotés; J'enlevai le couvercle du
vase dans lequel il était enfermé, et l'exposai à l'air libre. Ayant été obligé de faire une
absence de quelques jours, à mon retour à Alger je retrouvai mon C. auropunctatum presque
entièrement dévoré par les fourmis. Rappelé en France à la fin de mars, je plaçai la seconde
larve qui me restait dans un vase rempli de terre, et je m'embarquai pour Marseille; avant
de quitter cette ville, je visitai ma larve, et m'aperçus que pendant la traversée, qui avait été
de quatre jours, elle n'avait pas touché à la nourriture que je lui avais donnée; qu'au
contraire, elle s'était creusé un trou en terre, et qu’elle était sur le point de se changer en
nymphe. Je quittai Marseille le 1° avril, et ce n’est que le 10 du même mois, à mon retour
à Paris, que j’examinai de nouveau ma larve, qui était entièrement métamorphosée. De-
sirant la faire dessiner dans cet état, je fus obligé de la retirer de la retraite qu'elle s'était
construite, mais elle ne put résister à tant de dérangements, et surtout ayant été blessée
par la personne à laquelle je l'avais confiée pour la peindre, elle mourut sans avoir pu opé-
rer sa dernière métamorphose.
PI. 5, fig. 7. Larve du Calosoma auropunctatam, 7° nymphe du même, vue de profil, 7° nymphe vue
en dessous, 7° partie antérieure de la tête très-grossie, 74 la position des yeux, 7° la position de la pre-
mière paire de stigmates, 7! une patte de la première paire grossie, 75 dernier segment abdominal vu en
dessus.
Genus Legisrus, Frôlich.
91. Leistus fulvibarbis.
Des. Spéc. des coléopt. tom. Il, p.215, n° 2.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 61, n°2, pl. 72, fig. 2.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 131, n° 1.
Se tient sous les pierres humides et quelquefois aussi au pied des arbres qui se trouvent
sur les bords des rivières et des lacs; cette espèce est assez rare, et les trois individus que
4
jai pris ont été rencontrés, en mars et en avril, aux environs de Philippeville et du
cercle de Lacalle. |
PI. 6, fig. 1. Une màchoire, 1° lèvre inférieure, 1° une mandibule du Leistus fulvibarbis.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. nl
Genus Negrr4, Latr. Carabus, Linn.
93. Nebria complanata (Carabus).
Linx. Syst. nat. tom. I, p. 671.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 134, n° 1, pl. 3, fig. 5.
Carabus arenarius, Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 133, n° 39.
Nebria arenaria, Des. Spéc. des coléopt. tom. II, p. 233, n° 1.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. II, p. 75, n° 1, pl. 74, fig. 1.
BLancr. Aël. du régne anim. de Cuv. Ins. pl. 25, fig. 3.
Très-répandu, en mai et en juin, sur les plages sablonneuses de l'Est et de l'Ouest de
nos possessions du Nord de l'Afrique; cet insecte se tient ordinairement en famille sous les
plantes marines qui sont rejetées par la mer. J'ai rencontré à Djidjel, à la fin de mai, une
variété assez remarquable de cette Nébrie; la tête et le corselet, au lieu d’être d’un jaune
pâle, comme cela a lieu ordinairement, sont d’un brun assez foncé, et les bandes que pré-
sentent les élytres sont très-larges, non interrompues et d’un brun foncé.
94. Nebria andalusia. (PL. 6, fig. 2.)
Ras. F'aun. ent. de l'Andal. tom. I, p- 64, n° 2.
Nebria variabilis, Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVII, p. 63, n° 5.
Cette espèce est très-commune dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de
l'Afrique ; elle se tient ordinairement dans les lieux bumides, sous les pierres et quelque-
fois au pied des arbres qui sont situés sur les bords des lacs, des rivières et des ruisseaux.
Cette espèce se trouve aussi en Espagne.
PI. 6, fig. 2. Nebria andalusia, grossie, 9° la grandeur naturelle.
95. Nebria rubicunda. (PI. 6, fig. 3.)
QuExs. in Schœnh. Syn. ins. tom. I, p. 186, n° 93.
J'ai rencontré cette jolie espèce pendant les mois de janvier et de février, sous les pierres
humides, dans les ravins Est du Djebel Santon et dans ceux qui sont situés entre Oran et
Mers-el-Kebir; je ne sais si cette Nébrie habite l'Est de nos possessions, mais je ne ly ai
Jamais rencontrée.
PI. 6, fig. 3. Nebria rubicunda, grossie, 3° la grandeur naturelle, 32 lèvre inférieure, 3° une antenne.
2001. — Anim. articulés. — []° partie. Ô
h2 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus OmopxroN, Latr. Scolytus, Fabr.
96. Omophron limbatum (Scolytus).
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 181, n° 2.
Des. Spéc. des coléopt. tom. II, p. 258, n° 1.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IL, p. 1 no nent ie
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 139, n° 1, pl. 5, fig. 3.
Je n’ai rencontré qu'une seule fois cet Omophron; il se tenait sous des détritus de végé-
taux rejetés par la Seybouse; fin de mai, environs de Bône. Cette espèce n'avait encore été
f 9,
trouvée qu'en Europe.
PI. 6, fig. 4. Une mâchoire, 4° lèvre inférieure, 4? une mandibule de l'Omophron limbatum.
Genus Norropxizus, Dum. Elaphrus, Fabr.
97. Notiophilus quadripunctatus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 280, n° 3.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 138, n° 3, pl. 87, fig. 8.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 149, n° 1, pl. 5, fig. 3.
Rencontré plusieurs fois dans le mois de mars, sous les pierres humides, près du lac
Houbeira, dans les environs du cercle de Lacalle, et en avril, sous les galets des bords du
Fummel , dans les environs de Constantine.
98. Notiophilus geminatus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 589, n° 4.
Ejusd. Jconogr. des. coléopt. d'Europe, tom. Il, p- 139, n° 4, pl. 87, fig. 4.
Je n'ai trouvé qu’un très-petit nombre d'individus de cette espèce, que J'ai pris en Jan-
vier et en mars, sous les pierres humides, aux environs d'Alger et sur la route qui conduit
de Stora à Philippeville. M. Warnier m'en a donné un individu, qu'il a pris dans les envi-
rons de Tlemsên.
Genus CHLÆNIUS, Bonell. Carabus, Fabr.
99. Chlænius auricollis. (PI. 6, fig. 5.)
GÉNÉ, De quibusd. ins. sardin. etc. in Mem. dellu reale Acad. delle sc. di Torino, 1839, p. 48, n° 6, fasc. 2,
pl. 1, fig. 5.
Se plait sur les bords des rivières, des lacs, des ruisseaux, sous les pierres et les débris
de végétaux. Cette espèce n’est pas très-rare dans les mois de février, mars et avril, aux
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 13
environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. M. le
colonel Levaillant l'a rencontrée aussi dans l'Ouest, où elle est assez commune. Ce Chlænius
avait d’abord été rencontré en Sardaigne.
PL. 6, fig. 5. Chlænius auricollis, grossi, 5° la grandeur naturelle.
100. Chlænius spoliatus.
Rossi, Faun. etrusc. tom. I, p. 79.
Des. Spéc. des coléopt. tom. II, Dore
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. II, p- 168, n° 4, pl. 90, fig. 4.
Bruz. Hist. nat. des ins. tom. V, p- 417, n° 8.
Il est aussi commun que l'espèce précédente, et je l'ai toujours rencontré dans les mêmes
lieux et dans les mêmes conditions. Ce Chlænius n’est pas rare dans le Midi de la France.
101. Chleænius variegatus (Baprestis).
Fourc. Entom. paris. tom. I, p. 55.
Brurz. Hist. nat. des ins. tom. V, P- 418, n° 4.
Carabus agrorum, Oxiv. Entom. tom. Ill, n° 35, p. 86, pl. 12, fig. 144.
Chlænius agrorum, Des. Spéc. des coléopt. tom. II, P: 312, n° 14.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. II, P- 169, n° 5, pl. 91, fig. 1.
Cette espèce est assez commune dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord
de l'Afrique, et se plaît dans les mêmes lieux que les précédentes. M. Guérin-Méneville m’a
communiqué un individu de ce Chlænius qui forme une variété fort remarquable en ce
que les élytres, au lieu d’être d’un beau vert, comme cela a lieu ordinairement, sont au
contraire d’une belle couleur bleue: cette jolie variété a été rencontrée dans les envi-
rons d'Alger.
102. Chlænius vestitus (Carabus).
Payx. Monogr. Curab. n° 44.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IF, p.320, n°22:
Ejusd. Tconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p.172, n°8, pl. 91, fig. 4.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 418, n° 5,
Il est très-commun pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps dans l'Est
et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Philippe-
ville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle.
103. Chlænius æratus. (PL 6, fig. 7.)
Quexs. In Schœnh. Syn. ins. tom. I, p. 177, n° 5o.
Chleænius algerinus, Gorx, Ann. de la Soc. ent. de France, tom. II, 1" série, Dr 200
Habite particulièrement les environs d'Alger, près le cimetière des Juifs; il se tient sous
les pierres, sous les herbes amassées aux bords des T'UISSEAUX ; quelquefois on le rencontre
6.
Re de
un HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
aussi sous les feuilles au pied des arbres, pendant les mois de janvier, février, mars
et avril.
PI. 6, fig. 7. Chlænius æralus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° lèvre inférieure, 7°! une antenne,
74 extrémité antérieure d’une patte de la première paire.
104. Chlænius Varvasü. (PI. 6, fig. 6.)
Lar. Étud. ent. L° livr. p- 80, n°1.
Ce Chlænius se trouve beaucoup plus dans l'Est que l'espèce précédente; je l'ai rencon-
tré à la fin de mars et au commencement d'avril, au pied des chènes-lièges, sous les
feuilles humides, aux environs de Stora et de Philippeville. Cette espèce pourrait bien
A , Let LA LA f
n'être qu'une variété locale de la précédente.
PI. 6, fig. 6. Chlænius Varvasu, grossi, 6° la grandeur naturelle.
105. Chlænius holosericeus (Carabus).
Fagr. Ent, syst. tom. I,p.151,n°1 18.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 355, n° 55.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Il, p. 181, n° 16, pl. 93, fig. 4.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 420, n° 0.
Cette espèce m'a été communiquée par M. le colonel Levaillant comme ayant été prise,
dans le courant du mois de mars, aux environs d'Alger. M. Reiche m'a communiqué un
autre individu de cette espèce, qu'il a reçu des environs de Kole’a.
106. Chlænius azureus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 664, n° 112.
Ejusd. Zconog. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 190, n° 23, pl. 95, fig. 3.
Chlænius cyaneus, BruLr. Revue ent. de Silberm. tom. III, p. 284.
Je n'ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Reiche, qui l’a reçue
des environs d'Alger.
107. Chlænius chrysocephalus ( Carabus).
Rossi, Faun. etrusc. tom. I, p. 220, n° 544, pl. 2, fig. 0.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 361, n° 60.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Il, p. 187, n° 20, pl. 94, fig. 4.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 421, n° 10.
Assez commun en mars et en avril, au pied des arbres qui sont situés sur les bords
des lacs et des rivières; on le rencontre aussi sous les pierres humides; environs d'Oran et
de Philippeville.
! Au lieu de 7° sur la planche, lisez 7°.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A5
Genus Eromis, Bonell. Chlænius, Latr. Carabus, Duft.
108. Epomis cireumscriptus (Carabus).
Durr. Faun. austr. tom. Il, p. 166, n° 219.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 369, n° 1.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p- 194, n° 1, pl. 96, fig. 1.
Chlænius circumscriptus, Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 416, n° 1.
Carabus cinctus, PANz. Faun. ins. germ. fasc. 30, n° 7.
Rencontré une seule fois, à la fin de janvier, sous les pierres humides, en compagnie
du Chlænius spoliatus, près les marais du lac Tonga, environs du cercle de Lacalle. Cette
espèce habite aussi le Midi de la France, la Sicile et la Morée.
Genus Dinopzs, Bonell.
109. Dinodes azureus (Carabus).
Durr. Faun. austr. tom. II, p. 232, n° 169.
Dinodes rufipes, Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 372, n° 1.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. H, p- 197, n° 1, pl. 96, fig. 3.
Je n’ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat,
qui l’a reçue des environs d'Alger.
Genus Oopes, Bonell. Carabus, Fabr.
110. Oodes mauritanicus, Luc. (PI. 6, fig. 8.)
Long. 8 millim. +, larg. 4 millim. ?.
O. oblongo-ovatus, ater; capite thoraceque lævigatis, marginibus basique fuscotestaceis; elytris nitido-
atris, striatis, striis non punctatis; pedibus testaceis; corpore fuscotestaceo.
La tête, entièrement lisse, est très-légèrement convexe. Les palpes labiaux et maxil-
laires sont d’un brun roussâtre, avec l'extrémité des articles d’un testacé ferrugineux. Les
trois premiers articles des antennes sont mélangés de brun et de testacé ferrugineux, tan-
dis que les suivants sont d’un brun foncé. Le thorax antérieurement est plus large que la
tête et trois fois plus large à sa base; ses bords, légèrement rebordés, sont d’un brun tes-
tacé, couleur que présente la partie postérieure; dans sa partie médiane, on aperçoit une
saillie longitudinale faiblement prononcée; les angles antérieurs sont arrondis, avec les
postérieurs assez aigus, Les élytres, un peu plus larges que le thorax, assez fortement
eee
16 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
rebordées, sont d’un noir brillant; elles ont des stries, et ces stries sont non ponctuées.
Toutes les pattes sont testacées; le corps en dessous est d’un brun testacé.
Cette espèce se distingue des Oodes helopioïdes et hispanicus par sa taille, qui est beau-
coup plus grande; par les bords de son corselet, qui sont d’un brun testacé ; par les stries
de ses élytres, qui sont non ponctuées, et enfin par les pattes, qui sont testacées, et le
dessous de son corps, qui est d’un brun testacé. Cette espèce est très-rare; je ne l'ai ren-
contrée qu'une seule fois à la fin d'août, sous des feuilles en décomposition, dans les ma-
rais du lac Tonga; environs du cercle de Lacalle.
PI. 6, fig. 8. Oodes mauritanicus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? lèvre inférieure, 8 une antenne.
111. Oodes abaxoïdes, Luc. (PL. 6, fig. 9.)
Long. 11 millim. larg. # millim. À.
O. nigro-nitidus; thorace posticè utrinque bifoveolato; elytris elongatis, profundè striatis, striis lævigatis,
punctisque duobus vix impressis; corpore pedibusque atris; antennis rubro-ferrugineis.
Il ressemble à l'O. barbarus, dont il a la forme, mais il est plus grand. Il est entière-
ment d’un noir brillant. La tête est lisse, très-peu convexe, avec les impressions de chaque
côté des yeux très-peu marquées. Les palpes maxillaires et les labiaux, ainsi que les
antennes, sont d’un rouge ferrugineux. Le corselet antérieurement est plus large que la
tête et trois fois plus large postérieurement ; il est lisse, légèrement convexe; dans son
milieu, il présente une ligne assez bien marquée et deux impressions assez profondes , sur-
tout l’interne, de chaque côté de la base ; les bords latéraux sont très-légèrement rebordés
avec les angles postérieurs assez saillants et terminés en ponte arrondie. Les élytres,
presque de la largeur du corselet, parallèles, sont allongées, arrondies et légèrement
sinueuses à leur extrémité; elles ont des stries profondes et non ponctuées, et, sur la troi-
sième strie, on aperçoit deux points très-peu marqués, dont un placé à la partie antérieure
et l’autre à peu près dans le milieu. Le corps en dessous et les pattes sont entièrement
noirs.
Cette espèce habite l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai rencontrée
en hiver, sous les pierres humides, dans les ravins du Djebel Santon; environs d'Oran.
PL 6, fig. 9. Oodes abaxoides, grossi, 9° la grandeur naturelle.
Genus Licinus, Latr. Carabus, Fabr.
112. Licinus brevicollis.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 397, n° 5.
Cette espèce est très-commune dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de
l'Afrique; elle se tient particulièrement sous les pierres humides, où on la rencontre pen-
dant les mois de janvier, février, mars et avril.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 47
113. Licinus agricola (Carabus).
Oziv. Entom. tom. III, n° 33, p. 55, pl. 5, fig. 53.
Des. Spéc. des coléopt. tom. II, 394, n° 1.
Ejusd. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. II, p. 209, n° 1, pl.98, fig. 2.
BrüuzL. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 4o1, n° 1.
Ce n’est que dans l'Ouest, aux environs d'Oran, que j'ai rencontré ce Licinus, dont les
habitudes sont les mêmes que celles de lespèce précédente.
114, Licinus siculus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 396, n° 3.
Ejusd. Icon. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 212, n° 4.
Il est assez rare; c’est particulièrement aux environs des ruines d'Hippône, sous les
pierres, pendant l'hiver et au commencement du printemps, que j'ai rencontré cette espèce.
Genus PoGonus, Dej. Platysma, Sturm. Carabus, Duft.
115. Pogonus littoralis (Carabus).
Dort. Faun. austr. tom. II, Pos
Des. Spéc. des coléopt. tom. III, p. 11, n° 6.
Ejusd. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p- 247, n° 6, pl. 103, fig. 6.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IV, p- 287, n° 2.
Cette espèce, dont je n’ai rencontré qu'un seul individu, a été prise en mai, sous des
détritus de végétaux rejetés par la Seybouse; environs de Bône.
116. Pogonus halophilus.
GErm. Faun. ins. fasc. 10, n° 1.
Des. Spéc. des coléopt. tom. TIT, p. 13, n° 7.
Ejusd. Tconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 249, n° 7, pl. 104, fig. 2.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 288, n° 3.
Cette espèce m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui l’a rencontrée sous les
pierres, sur les bords du petit lac; environs d'Oran.
117. Pogonus gilvipes.
Des. Spéc. des coléopt. tom. III, p.14, n° 0.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 251, n° 9, pl. 104, fig. 8.
Je n’ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été communiquée par M. L. Buquet, qui l'a
reçue des environs d'Alger.
AE LOT TT ne PT O Re ET
L8 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
118. Pogonus gracilis.
Des. Spéc. des coléopt. tom. INT, p. 18, n° 19.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Il, p. 255, n° 14, pl. 105, fig. 2.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 290, n° 7.
Rencontré dans les mêmes lieux que l'espèce précédente.
119. Pogonus Juliformis.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 21, n° 18.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Il, p.258, n° 17, pl. 105, fig. 5.
Ce curieux Pogonus, qui m'a été communiqué par M. le colonel Levaillant, a été pris
une seule fois, en Janvier, sous les pierres qui se trouvent sur les bords du petit lac; envi-
rons d'Oran.
Genus PrisTonycaus, Dej. Carabus, Fabr. Sphodrus, Bonell.
120. Pristonychus algirinus. (PI. 6, fig. 10.)
Gorx, Ann. de la Soc. ent. de France, 1° série, tom. IT, p. 232.
Cette espèce est très-commune dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de
l'Afrique; on la rencontre pendant tout l'hiver, dans les lieux humides, sous les pierres.
PI. 6, fig. 10. Pristonychus algirinus, grossi, 10° la grandeur naturelle.
121. Pristonychus sardous, Luc. (PI. 7, fig. 1.)
Long. 17 millim. larg. 7 millim. +.
P. capite thoraceque atris; elytris cyaneo-nigris, leviter striatis, striis subtilissimè punctatis interstitiis-
que latis, levigatis; corpore infrà nigro; pedibus nigris, tarsis atro-ferrugineis.
Il ressemble un peu au P. algirinus, mais il est plus petit. La tête est notre, lisse et assez
allongée ; entre les yeux, qui sont peu saillants, on aperçoit de chaque côté une dépression
assez profonde. Les palpes labiaux et maxillaires sont d'un brun roussâtre, avec leur extre-
mité testacée. Les trois premiers articles des antennes sont noirs; les suivants sont d'un
brun roussâtre, revêtus de poils courts et serrés. Le corselet, assez allongé, d'un noir
brillant, est légèrement déprimé; les côtés sont dilatés et peu relevés; les angles anté-
rieurs sont terminés en pointe arrondie; la ligne longitudinale du milieu est profondément
marquée et atteint presque le bord postérieur; les impressions, de chaque côté de la base,
sont très-profondément marquées, lisses, avec les angles postérieurs assez saillants, term?
nés en pointe arrondie. Les élytres sont assez allongées, légèrement convexes, d'un bleu
Ni-
eu
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. n9
noirâtre; elles sont peu profondément striées, et les stries sont très-finement ponctuées :
les intervalles sont assez larges, saillants et entièrement lisses. Le corps en dessous, ainsi que
les pattes, sont d’un noir brillant, avec les tarses d’un noir ferrugineux.
Le nom de sardous ayant été déjà donné par M. Dahl et adopté par M. Erichson dans
lintroduction précédant la description des insectes récoltés dans le Nord de l'Afrique par
M. Wagner, Jai cru, afin de ne pas embrouiller la nomenclature, devoir adopter cette
dénomination.
Cette espèce se trouve dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de
l'Afrique; on la rencontre ordinairement sous les pierres, à la fin de l'automne et pendant
une grande partie de l’hiver; Je lai prise particulièrement aux environs d'Hippône, d'Alger
et d'Oran.
PI. 7, fig. 1. Pristonychus sardous, rossi, 1° la srandeur naturelle.
$ LV 8
122. Pristonychus complanatus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IIT, P- 59, n° 17.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. II, p. 390, n° 15, pl. 109, fig. 3.
Cette espèce est assez commune; elle habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie; on la rencontre
ordinairement pendant les mois de Janvier, février, mars et avril, sous les pierres humides
et quelquefois aussi sous les écorces des chênes-liéges.
123. Pristonychus barbarus, Luc. PPT "here à
Long. 13 millim. }, larg. 5 millim. ns
P. capite elongato, atro nitido: thorace cordiformi, in medio nitido atro, transversim Striato, margini-
bus cyaneo-violaceis, punctatis; elÿtris elongatis, cyaneo-violaceis, profundè striatis, striis punctatis, inter-
stitiis lævigatis, elevatis; corpore infrà pedibusque nitido-atris.
La tête, d’un noir brillant, lisse, est allongée; entre les yeux, qui sont peu saillants,
elle présente une impression assez profonde, longitudinale, très-faiblement chagrinée, et
quelques stries assez profondément marquées près des organes de la vue. Les palpes
labiaux et maxillaires, ainsi que les antennes, sont d’un brun roussâtre. Le corselet,
allongé, d’un noir brillant dans sa partie médiane, d’un bleu violacé sur les côtés, est
finement strié transversalement; la ligne longitudinale est profondément marquée et
atteint presque la base du corselet: les impressions postérieures sont profondément mar-
quées et présentent quelques points très-sensibles, qui se continuent jusque sur les par-
ues latérales du corselet. Les élytres, assez allongées, d’un bleu légèrement violacé, sont
assez profondément striées, et les stries présentent une ponctuation fine et très-peu serrée ;
les intervalles sont entièrement lisses et assez saillants. Le corps en dessous est d’un noir
brillant, avec les pattes de cette dernière couleur. 3
Ce Pristonychus diffère du P. terricola par sa tête, qui est plus allongée, par son cor-
Z00L. — Anim. articulés, — [[° partie. À
P
90 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
selet, qui est aussi plus allongé, plus cordiforme, et dont les bords latéraux sont plus larges
et plus relevés; les élytres sont aussi un peu plus larges, avec la ponctuation des stries
plus fortement marquée et les intervalles moins larges et beaucoup plus élevés.
Cette espèce habite tout à fait l'Est de nos possessions du Nord de l'Afrique; je lai
toujours rencontrée pendant lhiver, cachée sous les écorces, au pied des chênes-liéges,
dans les bois des lacs Tonga et Houbeira. Environs du cercle de Lacalle.
PI. 7, fig. 2. Pristonychus barbarus, grossi, 2° la grandeur naturelle.
124. Pristonychus mauritanicus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 49, n° 5.
Cette espèce se trouve aux environs d'Alger, et m'a été communiquée par M. L. Buquet,
qui l'a reçue de M. Gérard.
125. Pristonychus oblonqus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. I, p. 50, n° 6.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. EP ES PERS pl. 107, fig. 9.
Ce Pristonychus est assez rare; je ne lai rencontré qu'une seule fois sous les pierres
humides, dans les premiers jours de mai, aux environs de Constantine.
Genus Cazaraus, Bonell. Harpalus, Gyllenh. Carabus, Fabr.
126. Calathus latus (Garabus).
Lans. Faun. suec. n° 2276.
Fapr. Entom. syst. tom. I, p. 154, n° 120.
Carabus flavipes, Payk. Monogr. carab. n° 21.
Calathus cisteloïdes, Izu1c. Coléopt. bor. tom. I, p. 163.
Des. Spéc. des coléopt. tom. III, p. 65, n° 3.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 298, n° 3, pl. 110, fig. 4.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 304, n° 2.
Je n'ai trouvé qu’un seul individu de cette espèce, que j'ai pris aux environs de Constan-
tine, sous des pierres humides, près l’aqueduc romain, dans les premiers jours de mar.
PI. 7, fig. 3. Une mandibule, 3* une mâchoire, 3 une patte de la première paire du Calathus latus.
127. Calathus græcus.
Des. Spéc. des coléop. tom. V,p700 n 21.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Il, p. 299, n° 4, pl. 110, fig. 3.
Cette espèce, qui m'a été donnée par M. Levaillant, a été rencontrée dans les pre-
miers jours de mai, aux environs d'Alger.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 5]
128. Calathus punctipennis.
GER. Coléopt. spéc. nov. p. 13, n° 21.
Calathus latus, Des. Spéc. des coléopt. tom. INT, p. 64, n° 2.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. II, p. 829, n°3, pl 110, fig. 2.
Je n'ai rencontré que deux individus de cette espèce; c’est dans les premiers jours de
Juillet, sous les pierres, aux environs du camp de Sétif.
129. Calathus circumseptus.
GErm. Coléopt. spéc. nov. p. 15, n° 23.
Calathus limbatus, Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 72, n° 8.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Il, Pr 9090012 DIU fig. 5.
Cette espèce, pendant l'hiver et le printemps, n’est pas très-rare aux environs d'Alger ;
je l'ai prise particulièrement sous les pierres, près le fort l'Empereur et les villages de
Kouba et de Tixeraïn.
130. Calathus Solieri.
Bassi, Ann. de la Soc. ent. de France, 1° série, tom. IT, p. 466, pl. 11, fig. 4.
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette belle espèce, qui me paraît assez rare; je l'ai
prise en janvier, sous les pierres humides, près le fort l'Empereur (environs d'Alger).
131. Calathus ochropterus (Carabus).
Dur. Faun. austr. tom. IT, p. 124, n° 156.
Srurm, Deuts. Faun. tom. VI, p. 115, n° 5, pl. 125, fig. « À.
Des. Spéc. des coléopt. tom. II, p. 79, n° 17.
Ejusd. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. II, p. 315, n° 17, pl. 112, fig. 4.
Cette espèce est commune, pendant toute l’année, dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie;
je lai rencontrée particulièrement aux environs d'Hippône, sous les pierres humides,
près les marais du lac Tonga, et aux environs d'Oran, dans la plaine de Kergenta.
132. Calathus melanocephalus (Carabus).
Linn. Faun. suec. n° 795.
Des. Spéc* des coléopt. tom. IIT, p. 80, n° 18.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Il, p. 316, n° 18, pl. 112, fig. 5.
Cette espèce, qui appartient aux collections du Muséum de Paris, a été rencontrée aux
environs de Bône par M. Gérard.
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Qt
NC
HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
133. Calathus opacus, Luc. (PI. 7, fig. 4.)
Long. 11 millim. larg. 4 millim. :.
C. capite atro, subtilissimè striato, anticè utrinque puncto impresso; thorace atro, anticè angustato,
marginibus ferrugineis; elytris nigro-opacis, subtilissimè striatis, punctis tribus vix impressis; corpore
nigro, sterno pedibusque ferrugineis.
I à un peu d’analogie avec le C. ambiquus, Germ., et vient se placer dans le voisinage de
cette espèce. La tête est noire, très-finement striée, presque plane et très-légèrement rétrécie
derrière les yeux; près de la base des mandibules, on aperçoit de chaque côté un point ar-
rond, assez profondément enfoncé. Les palpes maxillaires et labiaux, ainsi que les antennes,
sont ferrugineux. Le corselet, très-légèrement convexe, est plus étroit antérieurement que
postérieurement; il est noir, avec les bords latéraux ferrugineux et très-légèrement rebordés;
la ligne longitudinale du milieu est assez bien marquée, avec les impressions, de chaque
côté de la base, peu sensibles, très-finement chagrinées, et le bord postérieur ferrugineux.
Les élytres, peu allongées, planes, sont d’un noir mat; leurs bords latéraux sont légèrement
rebordés et ferrugineux en dessous; elles sont très-finement striées, et, sur la troisième
strie, on aperçoit, de chaque côté, trois points assez éloignés les uns des autres et très-
peu profondément marqués. Le corps en dessous est noir, avec le sternum et les pattes
d'un noir ferrugineux.
Je n'ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat, qui
l'a reçue des environs d'Alger.
PI. 7, fig. 4. Calathus opacus, grossi, 4° la grandeur naturelle.
Genus SPaoDRUS, Clairv. Carabus, Fabr.
134. Sphodrus leucophthalmus (Carabus).
Lin. Faun. suec. n° 784.
BruzL. Hist. nat. des ins. tom. IV, p 311.
Brancn. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 22 bis, n° 3.
Carabus niger, Payx. Monogr. carab. n° 25.
Oriv. Entom. tom. I, n° 35, p. 44, pl. 5, fig. 58, et pl. 12, fig. 58°.
Carabus planus, FaBr. Ent. syst. tom. I, P- 133, n° 37.
Sphodrus planus, Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p- 88.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. II, p. 327, n° à, pl. 114, fig. 1.
x al æ . LL = ben
Ce Sphodre habite l'Ouest et l'Est de nos possessions du Nord de l'Afrique; car je
ai trouvé un, en mai, sous les pierres, dans les ruines d'Hippône, et M. Warnier en
rencontré un autre dans les mêmes conditions aux environs de Mascara.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 53
Genus Ancaomenus, Erichs. Platynus, Anchomenus et Agonum, Auct.
Carabus, Fabr.
135. Anchomenus algirinus. (PL. 7, fig. 5.)
Buo. Rev. zool. ann. 1840, p- 240.
Cette espèce diffère de lA. angusticollis par ses palpes, ses antennes et ses pattes, qui
sont d'un rouge pâle; du reste, comme cette dernière, elle est d’un noir assez brillant. La
tête est allongée, convexe, lisse, et on aperçoit, entre les yeux, deux taches rouges sur
chacune desquelles se trouve un point enfoncé bien marqué. Le corselet est bien plus
convexe que dans VA. angusticollis, et, de plus, il est couvert de rides transversales serrées
et fortement marquées. L'écusson est triangulaire , presque lisse, et sa pointe dépasse à
peine la base des élytres; celles-ci, en ovale allongé, moitié plus larges que le corselet,
ont des stries fortement marquées, et sans ponctuation apparente; les intervalles sont
relevés, lisses, et on aperçoit, sur le troisième, deux points enfoncés : le premier à peu
près au milieu, sur le bord de la deuxième strie, et le second, qui est plus marqué, se
trouve au milieu de l’espace compris entre le premier de ces points et l'extrémité des
elytres. Le corps en dessous est d’un brun noirâtre.
L'individu que je possède m'a été donné par M. le colonel Levaillant, qui l'a rencontré
dans les environs d'Oran. Dans la description que M. L. Buquet à faite de cette espèce, et
que J'ai en grande partie reproduite ici, cet entomologiste lui donne pour patrie les envi-
rons de Constantine.
PL 7, fig. 5. Anchomenus algirinus, grossi, 5° la grandeur naturelle.
156. Anchomenus prasinus (Carabus).
Fasr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 266, n° 195.
Oxiv. Entom. tom. ILE, n° 35, p. 105, pl. 13, fig. 152.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IIT, p. 116, n° 14.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Il, p. 347, n° 6, pile ne
Brancu. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 23, fig. 4.
Je n'ai rencontré qu’un seul individu de cette espèce; Je Fai pris à la fm d'avril, sous les
pierres humides, sur les bords de la Boudjima.
Cet Anchomenus n’avait encore été signalé jusqu’à présent que comme habitant l'Europe.
ND ne 2 rm EE “
5h HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
137. Anchomenus pallipes (Carabus).
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 187, n° 91.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 119, n° 16.
Ejusd. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. I, p. 349, n° 8, pl. 17, fig. 3.
Cet Anchomenus est très-commun dans l'Est et dans l'Ouest de l’Algérie, où on le ren-
contre pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps, dans les lieux humides,
sous les pierres, près des lacs et des ruisseaux.
PI. 7, fig. 6. Une mandibule, 6° une mâchoire, 6! lèvre inférieure, 6° une patte de la première paire
de l'Anchomenus pallipes.
138. Anchomenus marginatus ( Carabus).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. [, p. 199, n° 162.
Oriv. Entom. tom. Ill, p. 85, n° 115, pl. 9, fig. 98.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IIT, p. 133, n° 1.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. If, p. 335, n° 1, pl. 118, fig. 1.
Ericus. Kaf. der Mark. Brand. tom. E, p. 109, n° 5.
C'est particulièrement dans l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique que l’on
rencontre cet Anchomenus, qui n'est pas rare pendant tout l'hiver et une partie du prin-
temps, et qui se plaît, sous les pierres, dans des lieux humides.
139. Anchomenus numidicus, Luc. (PI. 7, fig. 7.)
Long. 8 millim. larg, 3 millim. ;.
À. capite viridi æneo; antennis obscurè atris, primo articulo ferrugineo; thorace viridi æneo, elongato,
lineà longitudinal vix impressä; elytris æneonigrescentibus, elongatis, striatis, striis non punctatis, inter-
stitiis latis, vix convexis; corpore infrà viridi æneo; pedibus ferrugineis.
Entièrement bronzé. La tête est d’un vert bronzé. Les antennes, d’un noir obscur, ont le
premier article ferrugineux. Le corselet, d’un vert bronzé, est plus allongé et moins dilaté
que dans VA. tristis; la ligne longitudinale est très-peu marquée, avec les côtés et les angles
postérieurs peu arrondis et les dépressions moins marquées. Les élytres, d'un bronzé noi-
râtre, un peu plus allongées, ont des stries assez profondément marquées, non ponctuées ,
avec les intervalles larges et très-peu convexes; les points enfoncés que présente le troi-
sième intervalle sont profondément marqués. Les pattes sont ferrugineuses, avec le dessous
du corps d’un vert bronzé.
Cette espèce ressemble à VA. fristis, mais elle s’en distingue par une forme plus allon-
gée; par le premier article des antennes, qui est ferrugineux ; par le corselet, qui est plus
, . , , . . . & 1 A
allongé, moins dilaté, avec la ligne longitudinale très-peu marquée; par ses élytres, 1e
alles
sont un peu plus allongées, à stries assez profondes et non ponctuées, avec les interv
ul
larges et à peine convexes; elle s’en distingue encore par le dessous de son abdomen, q
est d’un vert bronzé, et les pattes, qui sont ferrugineuses.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. Es
Cet Anchomenus, dont je n’ai rencontré que deux individus, a été pris en mars, sous les
pierres humides, à Mustapha supérieur (environs d'Alger).
PI. 7. fig. 7. Anchomenus numidicus, grossi, 7° la grandeur naturelle.
140. Anchomenus falgidicollis. (PI. 7, fig. 8.)
Encus.: Reisen in der Regents. Algier, vor Moritz Wagner, tom. IL, p. 168, n° 2.
Cette espèce se distingue de VA. modestus, par sa tête, qui est un peu plus allongée et
toujours d’un rouge cuivreux; par son corselet, qui est toujours plus large et dont les
côtés sont beaucoup plus dilatés, plus arrondis; la ligne longitudinale est aussi plus
marquée; elle part de la base du corselet, et se continue jusqu’à son extrémité; les stries
transversales sont beaucoup plus prononcées; enfin les élytres sont aussi plus larges ,
avec la suture d’un brun verdätre; les stries sont plus profondément marquées, avec les
intervalles plus convexes, et les points que présente le troisième intervalle en moins grand
nombre et beaucoup plus profondément marqués.
J'ai rencontré cet Anchomenus dans le mois d’avril, sous les pierres humides et au pied
des arbres situés sur les bords du Seracmah, dans les environs de Philippeville.
PI. 7, fig. 8. Anchomenus fulgidicollis, grossi, 8° la grandeur naturelle.
141. Anchomenus lugens (Carabus).
Durr. Faun. austr. tom. Il, p. 139, n° 181.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IL, p. 153, n° 21.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Il, p. 371, n° 14, pl. 120, fig. 2.
Ericus. Kaf. der Mark. Brand. tom. I, p. 113, n° 12.
J'ai trouvé cet Anchomenus pendant les mois de février et de mars, aux environs d'Alger.
sous les pierres, dans les lieux humides.
Genus OLISTHOPUS, Dej. Agonum, Bonell. Harpalus, Gyllenh.
142. Olisthopus puncticollis. (PL. 7, fig. 0.)
+
2
Long. 6 millim. +, larg. 4 millim. :.
Luc. Ann. des sc. nat. tom. XVIIT, 2° série, p. 63, n° 6.
O. æneus; thorace punctato; elytris striatis, striis subtilissimè punctatis, interstitiis latis, planis; corpore
infrà fusco, segmentis posticè ferrugineo tinctis; pedibus flavescentibus.
La tête bronzée, lisse, assez convexe, présente deux impressions assez prononcées ,
dont l'une est située entre les antennes et l'autre presque sur le bord des yeux. Les
96 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
antennes ont le premier article d’un jaune testacé pâle ; les autres sont plus obscurs et J6-
gérement ferrugineux. Le corselet, de même couleur que la tête, presque aussi long que
large, assez convexe, est légèrement ponctué, et cette ponctuation est surtout sensible sur
les bords latéraux postérieurs; la ligne longitudinale est assez bien marquée. Les élytres,
plus larges que le corselet, d’un bronzé plus clair que ce dernier, avec leurs bords quel-
quefois teintés de Jaunâtre, ont des stries assez profondément marquées et très-finement
ponctuées ; elles présentent, en outre, trois dépressions assez profondes, surtout la posté-
rieure, et ainsi disposées : la première et la seconde sont situées sur le troisième intervalle
et sur les bords de la troisième strie; la troisième est aussi située sur le troisième inter-
valle, mais sur le bord de la seconde strie. Le corps en dessous est brun, avec le bord
postérieur des segments abdominaux légèrement teinté de roussâtre. Les pattes sont d'un
jaune testacé.
Cette espèce se distingue de l'O. roturdatus par sa forme plus étroite, plus allongée et
ses élytres beaucoup moins convexes; elle diffère également de l'O. fuscatus par son cor-
selet, qui est un peu plus dilaté, par les stries des élytres qui sont moins profondes et
ponctuées, et par les intervalles, qui sont plus larges, plus plans, et les dépressions ou
points un peu moins profondément marqués.
J'ai rencontré cet Olisthopus vers les premiers jours de mai, dans les jardins potagers,
aux environs d'Alger.
PL. 7. fig. 9. Olisthopus puncticollis, grossi, 9° la grandeur naturelle, g? une mandibule, 9° une mà-
choire, 9° extrémité d'une patte de la première paire.
Genus PoœcrLus, Bonell. Feronia, Latr. Der.
LAS. Pœcilus barbarus. (PL 7, fig. 10.)
Long. 11, 13 et 14 millim. larg. 4 millim. +, o et 6 millim.
Luc. Ann. des sc. nat. om. XVIIT, 2° série, p. 63, n° 7.
P. omnino ater; thorace brevi, posticè angusto, utrinque valdé bistriato, punctatissimo; elytris angus-
tis, subplanis, subtilissimé punctatis, punctisque tribus impressis.
Entièrement noir. La tête, petite, étroite, est très - légèrement ponctuée. Les palpes
labiaux et maxillaires sont noirs, avec leur extrémité d’un jaune testacé. Les antennes sont
noires, avec les deux premiers articles ferrugineux. Le corselet est étroit, peu convexe; la
ligne longitudinale est assez prononcée et les impressions longitudinales, de chaque côté
de la base, sont fortement prononcées, et le fond en est très-ponctué. Les élytres, d'un
noir mat, ont des stries assez bien marquées, peu sensibles cependant chez certains indi-
vidus; comme dans le P. punctulatus, la troisième strie présente trois points enfoncés,
bien distincts. Le dessous du corps et les pattes sont d’un noir brillant.
Ce Pécile ressemble un peu au P. punctulatus, mais il est ordinairement plus petit,
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 57
et sa couleur est toujours un noir plus ou moins mat. Les deux premiers articles de ses
antennes sont toujours ferrugineux. Sa tête est plus petite et étroite; son corselet est
aussi bien moins grand, plus étroit postérieurement, avec les impressions transversales,
de chaque côté de la base, beaucoup plus distinctes et la ponctuation beaucoup plus pro-
noncée; les élytres sont plus étroites, moins convexes, avec les stries moins marquées.
J'ai rencontré assez communément, pendant l'hiver et une partie du printemps, cette
espèce, qui semble n’habiter que l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; elle se
plait sous les pierres humides, dans les ravins Est du Djebel Santon et dans ceux qui sont
situés entre Oran et Mers-el-Kebir.
PI. 7, fig. 10. Pœcilus barbarus, grossi, 10° la grandeur naturelle.
144. Pœcilus cursorius ( Feronia).
Des. Spéc. des coléopt. tom. INT, P- 210, n° 8.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. HI, p- 19, n° 3, pl. 126, fig. 3.
Cette espèce, qui a été prise aux environs d'Alger par M. Gérard, m'a été communi-
quée par M. L. Buquet.
145. Pœcilus quadricollis (Feronia).
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, DAT
Pœcilus cyaneus, Gory, Ann. de la Soc. ent. de France, 1° série, tom. II, p. 234.
Cette espèce n’est pas très-rare dans nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai ren-
contrée particulièrement dans l'Est, aux environs de Bône et du cercle de Lacalle ; elle se
plait sous les pierres, dans les lieux humides.
PL. 7, fig. 11. Une mâchoire, 11‘ lèvre inférieure du Pœcilus quadricollis.
146. Pœcilus gressorius (Feronia).
Des. Spéc. des coléopt. tom. II, PA 20e
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p- 28,n°9, pl. 127, fig. 4.
C'est à Kouba, aux environs d'Alger, pendant les mois de janvier et de février, que jai
rencontré quelques individus de cette espèce, qui se plait sous les pierres, dans des lieux
humides.
147. Poœcilus coarctatus. (PI. 8, fig. 1.)
Long. 11 miüllim. larg. 4 millim. À.
Luc. Ann. des sc. nat. tom. XVIII, 2° série, p- 64, n° 9.
P. capite fuscorufescente, angusto, lævigato, utrinque profundè impresso; antennis subfuscorufescen-
tibus, primis articulis rufescentibus; thorace subviolaceo ferrugineo, lævigato, posticè utrinque profundè
2002. — Anim. articulés. — II° partie. 8
Am À nt et en ne
98 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
bistriato; elytris angustis, violaceis, striato subtilissimè punctatis, punctis duobus profundè impressis ;
corpore infrà fusco rufescente; pedibus rufescentibus.
La tête, d’un brun légèrement roussâtre, étroite, lisse, présente à son extrémité, de
chaque côté et entre les yeux, une impression longitudinale profondément marquée. La
lèvre et les mandibules sont de même couleur que la tête. Les palpes sont d’un brun clair,
tirant cependant un peu sur le roussâtre. Les antennes, de même couleur que les palpes,
ont leurs deux premiers articles ferrugineux. Le corselet, d’un violacé clair, légèrement
teinté de ferrugineux, est plus long que large, lisse; la ligne longitudinale est assez bien
5
marquée, avec les impressions, de chaque côté de la base, fortement prononcées, et
celle-ci très-sensiblement rétrécie. Les élytres, longues, étroites, violacées, sont profondé-
ment striées, très-finement ponctuées, avec les intervalles étroits, saillants; près de la base
des élytres, le troisième intervalle présente un point profondément enfoncé. Le corps en
dessous est d’un brun clair roussâtre; les pattes sont de même couleur, mais beaucoup
plus claires.
Cette espèce ressemble un peu au P. gressortus, avec lequel elle ne pourra être confon-
due à cause de sa taille, qui est plus petite et surtout beaucoup plus étroite. Il est aussi
à noter que le corselet est plus court, avec sa base beaucoup plus sensiblement rétrécie
que dans le P. gressorius.
J'ai rencontré cette espèce, remarquable par son corps étroit et allongé, dans les der-
niers jours d'avril, aux environs de Constantine, sous les pierres humides, dans les ravins
du Djebel Mansourah.
PL 8, fig. 1. Pœcilus coarctatus, grossi, 1° la grandeur naturelle.
148. Pœcilus crenulatus (Feronia).
Des. Spéc. des coléopt. tom. III, p. 226, n° 18.
Ejusd. {conogr. des coléopt. d'Europe, tom. III, p. 18, n° 5, pl. 126, Hg. 5.
Cette espèce n’est pas rare aux environs d'Oran; je l'ai prise en assez grand nombre sous
les pierres, dans les ravins du Djebel Santon et dans ceux qui sont situés entre Oran et
Mers-el-Kebir.
149. Pœcilus numidicus, Luc. (PI. 8, fig. 2.)
Long. 11 millim. }, larg. 4 millim. ? à 5 mülim.
P. viridi nitidus; capite elongato; thorace longiore quàam latiore, posticè utrinque bistriato ; elytris latis,
elongatis, profundè striatis, striis subtilissimè punctatis, punctisque duobus posticè subimpressis ; COrpOre
infrà nigro, vel nigro violaceo, subtilissimè granario.
D'un beau vert brillant; la tête, lisse, allongée, présente, entre les antennes, deux
enfoncements longitudinaux peu marqués. Les organes de la manducation sont noirs, AE
la base et l'extrémité des palpes labiaux et maxillaires ferrugineuses. Les trois premiers
articles des antennes sont d’un brun roussâtre: les autres d’un brun obscur et tomenteux-
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 59
Le corselet, lisse, étroit, plus long que large, assez convexe, est rétréci postérieurement ; la
ligne longitudinale du milieu est profondément marquée et quelquefois crénelée chez cer-
tains individus; les impressions transversales antérieure et postérieure sont à peine dis-
tinctes; l'impression longitudinale interne est assez allongée et profondément marquée ;
l’externe est courte et assez bien marquée; les côtés sont arrondis, légèrement rebordés et
à peine déprimés. Les élytres sont allongées, assez larges, planes, à stries profondément
marquées et très-légèrement ponctuées; les intervalles sont lisses, et sur le troisième, près
de la seconde strie, on aperçoit deux points enfoncés, bien distincts et ainsi disposés : le
premier, bien au delà du milieu, et le second vers l'extrémité. Le dessous du corps est
noir, quelquefois d'un noir violacé et très-finement chagriné. Les pattes sont noires, avec
les jambes et les tarses d’un noir ferrugineux.
Cette espèce ressemble beaucoup aux P. purpurescens et infuscatus; mais elle diffère du
premier par une taille ordinairement plus grande, par sa couleur, qui est constamment
d'un vert brillant, au moins chez les douze individus que j'ai pris; par les stries de ses
élytres, qui sont fortement prononcées, très-finement ponctuées et non crénelées ; elle ne
pourra être confondue avec le second, c’est-à-dire avec le P. infuscatus, à cause de sa tête,
qui est plus allongée; du corselet, qui est plus long que large, et de l'impression externe ,
qui est beaucoup plus profondément marquée. Les elytres sont un peu plus larges, et le des-
sous du corps est très-finement chagriné.
Cette espèce, pendant les mois de mai et de juin, n’est pas très-rare dans les environs
d'Oran.
PI. 8, fig. 2. Pœcilus numidicus, grossi, 2* la grandeur naturelle.
150. Pœcilus lepidus (Carabus).
Leske, iter. I, 17, pl. a, fig. 6.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 189, n° 107.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 218,n° 10.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IE, p. 21, n° 7, pl. 127, fig.
Bruzz. Rev. ent. de Silberm. tom. IL, p. 277.
Pœcilus Koyi, Germ. Insect. Sp. nov. 16.
Pœcilus viaticus, Des. (Feronia) Spéc. des coléopt. tom. II, p. 2 16, n° 0.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 19, n° 6, pl. 127, fig.
w
eo
J'ai rencontré cette espèce dans le commencement de mars, sous les pierres humides,
près de l'Ouad-Safsaf, aux environs de Philippeville.
151. Pœcilus mauritanicus (Feronia).
Des. Spéc. des coléopt. tom. IEP Er 2nemEr
Pœcilus cyaneus, Gory, Ann. de la Soc. ent. de France, tom. Il, 1° série, p. 234, n° 1.
J'ai rencontré ce Pœcilus assez rarement, et les deux seuls individus que j'ai pris ont été
trouvés , le premier, en mars, sous les pierres, près le fort Génois (environs de Bône), et
8.
PRET er
60 - HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
le second, sous les détritus de végétaux rejetés par le lac Houbeira {environs du cercle
de Lacalle). M. L. Buquet m'en a communiqué un individu qui a été trouvé, aux environs
d'Alger, par M. Gérard.
152. Pœcilus purpurescens.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IIT, p. 224, n° 16.
Je n'ai pas rencontré ce Pæcilus; il m'a été communiqué par M. le docteur Aubé, qui
l'a reçu des environs d’Alger.
Genus ArGuror, Meg. Feronia, Dey.
11199; Argutor rubripes.
Des. Spéc. des coléopt. tom. III, p. 248, n° 39.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. III, p- 34, n° 18, pl. 109, fig. 2.
Brüzz. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 334, n° 8, pl. 13, fig. 5.
Cette espèce n’est pas rare dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique;
je l'ai rencontrée particulièrement en hiver, sous les pierres et au pied des arbres, dans les
lieux humides, sur les bords des rivières et des ruisseaux.
154. Argutor vernalis.
Paz. Faun. Germ. fasc. 30, n° 177:
Des. Spéc. des coléopt. tom. IIT, p. 241, n° 32.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. II, p. 32, n° 17, pl. 129, fig. 1.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. IV, p+ 334, n° 7.
Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce ; c’est dans le mois de février, sous les
pierres humides, près les marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
155. Argutor calathoïdes (Feronia).
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, P: 299, n° b1.
Cette espèce n’est pas très-rare aux environs de Bône; je l'ai prise en assez grand nombre
pendant le mois de novembre ; elle se tient ordinairement sous les pierres et se plaît dans
les lieux humides.
156. Argutor depressus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 257, n° 50.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. III, p- 46, n° 29, pl. 131, fig. 1.
Cet Argutor n’est pas très-rare; je l'ai rencontré, pendant les mois de janvier et de
février, sous les pierres, dans les lieux humides, particulièrement dans les ravins qui sont
situés entre Oran et Mers-el-Kebir.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. | 61
157. Argutor barbarus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. II, pe 01 ae
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. HI, p. Ag, n° 32, pl. 181, fig. 4.
À 4 # 1 AL A
Cette espèce n’est pas très-rare, aux environs d'Oran, pendant l'hiver; elle se plait sous
les pierres, dans les lieux humides, particulièrement dans les ravins qui sont situés entre
Oran et Mers-el-Kebir.
158. Argutor hispanicus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IN, P0071000.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe , tom. Il, p. 48, n° 31, pl. 151, fig. 3.
C'est particulièrement autour du village de Kouba (environs d'Alger), sous les pierres,
dans les lieux humides, pendant les mois de décembre, que j'ai rencontré cet Argutor, qui
n'est pas très-commun.
Genus OMAZEUS, Liégl. Feronia, De.
159. Omazeus tingitanus, Luc. (PISS , figr3)
Long. 12 millim. }, larg. 4 millim.
O. ater; thorace vix cordiformi, posticè utrinque bifoveolato ac punctato; elÿtris elongatis, angustatis,
profundè striatis, striis vix punctatis, punctisque tribus impressis.
Il'est plus grand et plus étroit que l'O. (F.) elongatus, auquel il ressemble un peu. il
est entièrement noir; la tête est assez robuste, peu allongée, lisse, avec l'impression de
chaque côté des yeux assez profondément marquée. Les palpes labiaux et maxillaires sont
ferrugineux. Les trois premiers articles des antennes sont noirs; les suivants sont teintés
de ferrugineux et revêtus de poils courts et très-serrés. Le corselet, peu rétréci postérieu-
rement, est assez allongé et très-légèrement cordiforme:; il est assez convexe, avec la ligne
longitudinale du milieu profondément marquée et les impressions de chaque côté de la base
très-profondes, striées et assez fortement chagrinées; à l'extrémité des angles postérieurs,
qui sont très-peu relevés, il existe un petit point assez profond, du centre duquel part,
dans les individus très-frais, un poil roussâtre très-allongé. Les élytres, un peu plus allon-
gées, plus étroites, ont leurs stries très-profondément marquées et à peine ponctuées; les
intervalles sont assez saillants, et, sur le troisième, on remarque trois points peu profon-
dément enfoncés, dont les deux postérieurs sont situés sur le bord interne, tout près de la
seconde strie, et le troisième, ou celui qui est antérieur, est placé sur la troisième strie
et anticipe très-peu sur le bord externe du troisième intervalle. I y a des ailes sous les
élytres. Le corps en dessous, ainsi que les pattes, sont d’un noir brillant.
Cette espèce, dont je n’ai rencontré que trois individus, habite l'Est et l'Ouest de nos
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62 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
possessions du Nord de l'Afrique ; je l'ai trouvée pendant l'hiver, aux environs d'Oran, près
la prise d’eau; et sous les pierres humides, près les marais du lac Tonga, dans les environs
du cercle de Lacalle. Cet Omazeus est surtout très-abondamment répandu vers la frontière
du Maroc, principalement dans les environs de Lella-Mar'nia.
PI. 8, fig. 3. Omazeus tingitanus, grossi, 3° la grandeur naturelle.
160. Omazeus distinctus, Luc. (PI. 8, fig. 4.)
Long. 10 millim. larg. 4 millim. Le
O. nigro-nitidus; capite punctato, antennis nigris, primis articulis rubris; thorace brevi, posticè uni-
foveolato; elytris brevibus, striatis, striis punctatis, punctisque quatuor impressis.
I est un peu plus petit que l'O. numidicus, avec lequel il a un peu d’analogie. Il est d'un
noir brillant. La tête est petite, avec les impressions de chaque côté des yeux moins pro-
fondes : elle est très-finement ponctuée, surtout entre les yeux, et cette ponctuation est
très-peu serrée. Les palpes labiaux et maxillaires sont noirs, avec leur extrémité légère-
ment ferrugineuse. Les antennes ont leurs deux premiers articles rouges, et ceux qui
suivent entièrement noirs. Le corselet est un peu plus rétréci postérieurement; les bords
latéraux sont arrondis et plus fortement rebordés; en dessus, il est moins convexe, avec
la ligne longitudinale moins profondément marquée, et l'impression de chaque côté de la
base beaucoup plus profonde, longitudinale et assez fortement ponctuée. Les élytres sont
un peu plus courtes, moins profondément striées, avec la ponctuation des stries plus dis-
tincte et moins serrée; sur la troisième strie, on aperçoit quatre points assez bien mar-
qués, dont les trois premiers sont assez rapprochés, et le quatrième, placé postérieu-
rement, est plutôt situé sur le bord du troisième intervalle que sur la strie elle-même. Le
dessous du corps et les pattes sont d’un noir brillant.
Je n'ai trouvé qu'un très-petit nombre d'individus de cette espèce, que Jai pris à la fin
de janvier, sous les pierres humides, près les marais du lac Tonga, dans les environs du
cercle de Lacalle.
PL. 8, fig. 4. Omazeus distinctus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? une mâchoire, 4° une mandibule,
4% lèvre inférieure, 4° extrémité d’une patte de la première paire.
Genus Percus, Bonell. Feronia, Del.
161. Percus lineatus. (PL. 8, fig. 5.)
Soz. Ann. de la Soc. ent. de France, tom. IV, 1" série, p. 119, n° 8.
4 € . ñ " . . . » *
Cette espèce n'est pas très-rare dans les environs de Stora et de Philippeville; je lai
rencontrée sous les pierres et particulièrement sous les mousses, au pied des chênes-lièges,
pendant les mois de mars et d'avril.
PI. 8, fig. 5. Percus lineatus, grossi, 5* la grandeur naturelle, 5? une mâchoire, 5° une mandibule,
54 lèvre inférieure, 5° extrémité d’une patte de la première paire, 5! une antenne.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 63
Genus Mozors, Bonell. Feronia, De].
162. Molops terricola | Carabus).
FaBr. Ent. syst. tom. I, p. 135, n° 49.
Des. Spéc. des coléopt. tom. TT, p. 416, n° 193.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IE, p. 192, n° 147, pl. 154, fig. 4.
Brurr. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 371, n° 31, pl. 15, fig. 1
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce; c'est, à la fin de mars, aux environs
d'Hippône.
Genus Broscus, Panz. Cephalotes, Bonell. Dei.
1653. Broscus politus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. III, p. 430, n° 2.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IN, p.204,n°2,pl. 155,hg.4.
Cette espèce n'est pas rare dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique :
elle se tient ordinairement sous les pierres, et je l'ai prise en assez grand nombre pen-
dant l'hiver et le commencement du printemps, aux environs d'Alger, de Bône et d'Oran.
Genus ZABRUS, Clairv. Harpalus, Gyllenh. Carabus, Fabr.
164. Zabrus distinctus. (PI. 8, fig. 6.)
Long. 13 millim. ? à 14 millim. larg. 7 millim. ! à 8 millim.
Luc. Ann. des sc. nat. tom. XVIII, 1° série, p- 64, n° 10.
Z. fuscoferrugineus; thorace subquadrato, convexo, anticè angustato, posticè lato ac punctato; elyiris
brevibus, convexis, subtilissimè striato-punctatis ; corpore infrà, antennis pedibusque subferrugineis.
D'un brun ferrugineux. La tête est étroite, finement chagrinée , avec les enfoncements
longitudinaux entre les antennes assez bien marqués. Les antennes et les palpes sont d’un
ferrugineux clair. Le corselet, d’un brun ferrugineux brillant, très-convexe, est rétréci à
sa partie antérieure et plus large postérieurement; les rides transversales ondulées qu'il
présente sont à peine sensibles, et la ligne longitudinale du milieu est assez bien mar-
quée; antérieurement, il ne présente pas de points enfoncés, mais bien de petites stries
longitudinales, serrées, assez distinctes; les points de la base sont assez profondément
marqués, serrés; les côtés sont assez fortement rebordés, d’un brun ferrugineux clair et peu
6A HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES,
déprimés vers les angles postérieurs. Les élytres, un peu plus larges que le corselet, de
même couleur que ce dernier, avec les côtés externes d’un brun ferrugineux clair, sont
courtes, convexes; elles .ont neuf stries, et le vestige d’une dixième près de l’écusson; ces
stries sont très-finement ponctuées, avec les intervalles lisses et légèrement convexes. Le
dessous du corps et les pattes sont d’un brun ferrugineux clair.
Cette espèce, qui, par sa forme, se rapproche un peu du Z. græcus, s'en distingue en
ce qu'elle est moins large, que son corselet antérieurement ne présente aucune ponc-
tuation, et que les stries de ses élytres sont beaucoup plus finement ponctuées; elle s'en
distingue encore par sa couleur, qui, en dessus, est d’un brun ferrugineux, tandis que le
dessous est d’un brun ferrugineux clair.
Ce Zabrus, qui a été trouvé aux environs d'Alger, m'a été donné par M. le colonel
Levaillant.
PLS, fig. 6. Zabrus distinctus, grossi, 6° la grandeur naturelle.
165. Zabrus puncticollis.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 787, n° 16.
Bruzz. Comm. sc. de Morée, Zool. tom. IT, p.121, n° 129, pl. 33, fig. 6.
Zabrus globosus, Gory, Ann. de la Soc. ent. de France, tom. Il, 1" série, p. 222.
Ce Zabrus habite les environs d'Alger et de Bône; je l'ai rencontré pendant les mois
de janvier et de février, sous des pierres, dans des lieux humides.
PL 8, fig. 7. Antenne grossie du Zabrus puncticollis.
166. Zabrus piger.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 453, n° 11.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 233, n° 13, pl. 159, fig. 5.
Baucz. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 387, n° 4.
Cette espèce, qui a été prise dans les environs d'Alger par M. Gérard, m'a été commu-
niquée par M. L. Buquet. M. Reiche m'a communiqué plusieurs individus de cette espèce,
qui ont été pris dans les environs de Djidjel.
Genus Au4r4, Bonell. Harpalus, Fabr.
167. Amara sicula.
Des. Spée. des coléopt. tom. V, Suppl. p. 797, n° 73.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IE, p. 295, n° 47, pl. 167, fig. 5.
J'ai trouvé cette espèce, dans les environs de Constantine, pendant les mois de mars et
d'avril; elle se plaît sous les pierres humides, sur les bords des ruisseaux et des flaques
d’eau.
il
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 65
168. Amara trivialis (Carabus).
STURM, Deuls. faun. tom. II, p.46, n° 25, pl. 145, fig. b B.
Durr. Faun. austr. tom. IL, P'i16, n°2143
Des. Spéc. des coléopt. tom. IE, p. 464, n° 6.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IL, p. 246, n° 6, pl. 160, fig. 6.
Cette espèce est très-répandue, pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps,
dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; elle se tient sous les pierres
humides; je l'ai rencontrée quelquefois errante dans la plaine de Kergenta, aux environs
d'Oran.
169. Amara bifrons (Harpalus).
Gy1LENH. Îns. suec. tom. Il, p. 144, n° 53, et tom. IV, p. 446, n° 53.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 485, n° 27.
Ejusd. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. II, p. 269, n° 25, pl. 164, fig. 1.
Rencontré aux environs d'Alger, sous les pierres, dans des lieux humides, pendant les
mois de février et de mars.
Genus Mazoreus, Liégl. Badister, Creutz. Harpalus, GyHenh. Trechus, Sturm.
170. Mazoreus Wetterhallu.
Mazoreus Wetterhali, Gyrrenn. Îns. suec. tom. IL, p. 688, 680.
Ericus. die Käfer der mark Brandenburg, tom. I, p. 25.
Trechus laticollis, Srurm, Deuts. faun. tom. VI, p. 103, pl. 150, fig. d D.
Mazoreus luxatus, Der. Spéc. des coléopt. tom. IT, p. 537, n° 1.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IT, p. 325, pl. 171, fig. 5.
Cette espèce est rare; je n’en ai rencontré qu’un seul individu, que j'ai pris en janvier,
sous les pierres, aux environs d'Oran; cet insecte, jusqu’à présent, n'avait encore été
signalé que comme habitant l'Europe méridionale.
171. Mazoreus testaceus, Luc. (PI. 8, fig. 8.)
Long. 5 millim. ?, larg. 2 millim. ?.
M. oblongo-ovatus; capite thoraceque testaceo-ferrugineis; elytris testaceis.
Il ressemble beaucoup au M. ægyptiacus et vient se placer tout près de cette espèce.
La tête, d’un testacé ferrugineux, rétrécie postérieurement, est presque lisse, avec les
impressions , de chaque côté des antennes, à peine sensibles. Les mandibules, à leur extré-
mité, sont d’un brun ferrugineux, et les palpes labiaux et maxillaires sont d’un testacé
pâle. Les antennes sont de même couleur que les palpes. Le corselet d’un testacé ferru-
Zoo. — Anim. articulés. — Il° partie. mn
ECTS PÉÉRCRE R
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66 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
gineux , plus large que la tête, bien moins long que large, est court, arrondi sur les côtés
et assez convexe; il est lisse, avec la ligne longitudinale du milieu assez bien marquée. Les
élytres, de même largeur que le corselet, en ovale allongé et très-légèrement convexes,
sont entièrement testacées; elles ont neuf stries, et le commencement d’une dixième à leur
partie antérieure, près de l’écusson; ces stries sont assez finement ponctuées et assez pro-
fondément marquées; les intervalles sont plans, et sur le troisième, près de la troisième
strie, on aperçoit deux points assez bien marqués; de plus, on remarque le long du bord
extérieur, près de la huitième strie et vers l'extrémité, des points arrondis, très-profondé-
ment enfoncés. Le dessous du corps et les pattes sont d’un testacé légèrement ferrugineux.
Cette espèce, qui a été rencontrée dans les environs d'Alger, m'a été communiquée par
M. L. Buquet.
PI. 8, fig. 8. Masoreus testaceus, grossi, 8° la grandeur naturelle.
Genus Darrus, Fisch. Ditomus, Germ.
172. Daptus vittatus.
Fiscu. Entom. de la Russie, tom. IT, p. 38, pl. 46, fig. 7.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 19, n° 1.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 21, pl. 172, fig. 5.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 14, pl. 1, fig. 4.
Cette espèce, qui habite l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique, se plait dans
les lieux sablonneux, humides, aux bords des ruisseaux; on la rencontre aussi quelquefois
sous les pierres.
PI. 8, fig. 9. Une mâchoire, 9° lèvre inférieure, 9! extrémité d’une patte de la première paire du Dap-
lus vitlatus.
Genus AcrNorus, Dej. Carabus, Fabr. Scarites, Oliv.
173. Acinopus Lepeletieri, Luc. (PI. 9, fig. 1.)
Long. 18 millim. larg. 6 millim. :..
À. niger; thorace ferè quadrato ad basin vix emarginato; elytris brevibus, profundè striatis, interstitiis
omninè planis; antennis tarsisque ferrugineis.
I est moins grand que l'A. giganteus, près duquel il vient se placer. Il est d’un noir
_ brillant. La tête est entièrement lisse, avec les impressions de chaque côté des yeux plus
grandes et beaucoup plus profondes. La lèvre supérieure est moins profondément échan-
crée antérieurement. Les antennes sont entièrement ferrugineuses. Le corselet, presque
carré, à peine rétréci postérieurement, est plus large que long, avec les angles postérieurs
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 67
très-arrondis et la base très-peu échancrée. Les élytres sont courtes et presque aussi larges
que le corselet; elles sont profondément striées, avec les intervalles beaucoup plus plans.
Les pattes sont proportionnellement plus courtes que dans l'A. giganteus.
J'ai toujours rencontré cette espèce dans l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique ;
Je l'ai trouvée à la fin de novembre, aux environs d'Oran, sous les pierres, particulière-
ment dans les ravins qui se trouvent entre cette ville et Mers-el-Kebir.
PI. 9, fig. 1. Acinopus Lepeletieri, grossi, 1* la grandeur naturelle, 1? une mâchoire, 1° une mandibule,
14 lèvre inférieure, 1° une antenne, 1! partie antérieure d’une patte de la première paire.
174. Acinopus mauritanicus, Luc. (PL. 9, fig. 2.)
Long. 17 millim. larg. 7 millim.
À. ater; capite brevi; thorace subquadrato, posticè angustato; elytris profundè striatis, interstitiis promi-
nentibus ; antennis tarsisque ferrugineis.
Û
Il est très-voisin de l'A. Lepeletieri, auquel il ressemble beaucoup, mais il est plus petit
et d’un noir moins brillant. La tête est courte, lisse, avec l'impression de chaque côté des
yeux plus petite et beaucoup plus profondément marquée, et la ligne transversale, entre
ces deux impressions, à peine sinueuse et très-finement ponctuée. La lèvre supérieure est
plus profondément échancrée antérieurement. Les antennes sont entièrement ferrugi-
neuses. Le corselet, plus large antérieurement que postérieurement, avec cette dernière
partie assez fortement rétrécie, présente les angles postérieurs arrondis, moins cependant
que dans VA. Lepeletieri; sa base est aussi un peu plus en forme de cercle. Les élytres, un
peu plus larges que le corselet, sont très-profondément striées, avec les intervalles moins
larges et très-saillants. Les pattes ne présentent rien de remarquable.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai pris que trois individus, que j'ai rencontrés dans
les premiers jours de novembre, sous des pierres, aux environs d'Hippône.
PI. 9, fig. 2. Acinopus mauritanicus, grossi, 2° la grandeur naturelle.
175. Acinopus elongatus, Luc. (PI. 9, fig. 3.)
Long. 16 millim. !, larg. 6 millim. Le
À. ater, elongatus; thorace ferè quadrato, posticè angustato ; elytris striatis, striis subtilissime punctatis
interstitiisque prominentibus, antennis tarsisque ferrugineis.
Il est allongé, d’un noir brillant et plus grand que FA. picipes d'Olivier. La tête est
petite, lisse, avec les impressions de chaque côté des yeux longitudinales et très-profon-
dément marquées. Le corselet, plus large antérieurement que postérieurement, plus long
que large, est finement strié, avec les côtés arrondis: la ligne longitudinale du milieu est
assez bien marquée, et les impressions très-peu distinctes: le bord antérieur est à peine
échancré, avec les angles antérieurs peu aigus et légèrement arrondis: les côtés sont rebor-
dés, avec les angles postérieurs arrondis, la base légèrement échancrée en arc de cercle.
9.
68 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Les élytres, plus larges que le corselet, sont assez allongées; elles sont striées, et ces
stries sont très-finement ponctuées , avec les intervalles larges et assez saillants. Les organes
de la locomotion ne présentent rien de remarquable.
Je n’ai rencontré cette espèce qu’en hiver, et seulement dans l'Ouest; elle se tient sous
les pierres, dans les lieux humides, aux environs d'Oran.
PI. 9, fig. 3. Acinopus elongatus, grossi, 3° la grandeur naturelle.
176. Acinopus sabulosus (Scarites ).
Fapr. Ent. syst. tom. I, p. 96, n° 8.
Bruzz. Rev. ent. de Silberm. tom. IT, p. 292.
Ejusd. Hist. nat. des ins. tom. N:p-7:
Carabus megacephalus, FaBr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 187, n° 99.
Acinopus obesus, SGHOENH. Syn. ins. tom. I, p.191, n° 128.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 37, n° 4.
Cette espèce, qui m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, a été rencontrée aux
environs d'Oran, pendant les mois de mai et de juin.
177. Acinopus picipes (Scarites).
Ouiv. Entom. tom. I, n° 36, p. 12, pl. 1, fig. 7.
Bruze. Rev. ent. de Silberm. tom. IT, p. 192.
Ejusd. Hist. nat des ins. tom. IV, p. 6,pl. 1, fig. 1.
Cette espèce se plait dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique ;
on la rencontre ordinairement sous les pierres, dans les lieux humides, pendant l'hiver et
une grande partie du printemps.
178. Acinopus qutturosus. (PL 9, fig. 4.)
Buo. Rev. zool. 1840, p. 241.
Cette espèce est à peu près de la taille de l'A. megacephalus, mais elle est proportion-
nellement plus large, et les impressions, entre les antennes, sont moins allongées. Le cor-
selet est aussi moins convexe, beaucoup plus rétréci postérieurement, et l'impression que
l'on aperçoit près de la base est beaucoup plus marquée. De chaque côté, dans le mâle,
etun peu au delà du milieu, on voit deux gros points enfoncés. Chez la femelle, ces points
n’existent pas. De plus, le corselet est couvert de rides transversales, ondulées, générale-
ment peu marquées, et en dessous, chez les deux sexes, se trouve une espèce de goîïtre,
ou tubercule arrondi, très-saillant, dirigé en avant, arrondi au bout et strié au milieu de
sa partie antérieure. L'écusson est triangulaire, plus large que long et presque lisse. Les
élytres sont moins allongées et moins convexes, mais striées de même que dans l'A. mega-
cephalus. Les antennes, les pattes et les tarses sont d’un brun rougeûtre.
nl
CINQUIÈME CLASSE. —INSECTES. 69
Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. L. Buquet, a été rencontrée, aux envi-
rons de Constantine, par M. Gérard.
PI. 9, fig. 4. Acinopus gutturosus, grossi, 4* la grandeur naturelle.
Genus AnisopacrrLius, Dej. Harpalus, Gyllenh. Carabus, Fabr.
179. Anisodactylus Dejeanu. (PI. 9, fig. 5.)
Buo. Rev. zool. 1840, p. 241.
Cette espèce diffère de VA. heros par sa tête, qui, en dessus, n’est nullement ridée, et
par les deux impressions, qui, au lieu d’être longitudinales, comme cela a lieu dans
l'A. heros, sont au contraire triangulaires et fortement marquées. Les élytres, d'un jaune
paille jusqu'au quart de leur longueur, ont toute la partie postérieure d’un noir assez
brillant; mais la couleur jaune s'étend seulement le long de la bordure et jusqu'à la moitié
des élytres, sans se dilater sur la suture, comme cela a lieu dans l'A. heros; ces organes
sont, au reste, striés comme dans cette derniére espèce, mais on n’apercoit aucun point
enfoncé sur les intervalles.
Cette belle espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; elle
se tient ordinairement sous les pierres, dans les lieux humides; je l'ai rencontrée en mars,
près des marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle.
PI. 9, fig. 5. Anisodactylus Dejeanü, grossi, 5° la grandeur naturelle.
180. Anisodactylus binotatus (CGarabus).
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 93, n° 126.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 140, n° 6.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 72, n° 6, pl. 177, fig. 2.
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce; c’est dans les premiers jours de mars,
aux environs de Philippeville, sous les pierres, sur les bords de lOuad-Seracmah.
PI. 9, fig. 6. Une mâchoire, 6* lèvre inférieure, 6° partie antérieure d’une patte de la première paire
de l’Anisodactylus binotatus.
181. Anisodactylus virens.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 135, n° 2.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 67, n° 2, pl. 176, fig. 2.
Trouvé, aux environs d'Alger, par M. Gérard; cette espèce fait partie des collections du
Muséum.
70 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus Ophonus, Ziégl. Harpalus, Dei.
182. Ophonus oblongiusculus (Harpalus).
Des. Spée. des coléopt. tom. IV, p. 198, n° 6.
Ejusd. fconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 98, n° 7, pl. 180, fig. 2.
Il n'est pas rare aux environs d'Alger et de Bône, pendant l'hiver; il se tient sous les
pierres ; on le rencontre aussi aux environs d'Oran.
185. Ophonus diffinis ( Harpalus).
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 196, n° 4.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 95, n° 4, pi. 179, fig. 4.
Cette espèce n’est pas rare dans les environs d'Alger et de Bône, où on la rencontre, pen-
dant l'hiver, sous les pierres humides; elle habite les environs de Constantine ; M. le colo-
nel Levaillant l’a trouvée aussi dans les environs d'Oran.
184. Ophonus obscurus (Carabus).
Far. Syst. Eleuth. tom. [, p. 192, n° 120.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 197, n° 5.
Ejusd. {conogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p- 96, n° 5, pl. 179, fig. 5.
C’est surtout pendant l'hiver, sous les pierres, dans des lieux humides, que Jai trouvé cel
Ophone, qui n’est pas rare dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique.
185. Ophonus incisus (Harpalus).
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 201, n° 8.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 101, n° 9, pl. 180, fig. 4.
Je n'ai pris qu'une seule fois cette espèce; c'est aux environs de Constantine, sous les
pierres, près de l’aqueduc romain qui se trouve à la jonction du Rummel et du Boumer-
soug; fin d'avril.
186. Ophonus meridionalis { Harpalus).
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 210, n° 17.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 112, n° 18, pl. 182, fig. 8.
Je n'ai point rencontre cet insecte, qui a été rapporté d'Alger par M. Gérard, et qui fait
partie des collections du Muséum de Paris. Cette espèce habite aussi les environs de Tlem-
sên, car M. Warnier m'en a donné plusieurs individus, qui ont été pris, en avril, sous les
pierres dont les alentours de cette ville sont jonchés.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 71
187. Ophonus pumilio (Harpalus).
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 212, n° 18.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 113,n° 19, pl. 182, fig. 4.
Rencontré une seule fois, sous les galets du Rummel, dans les premiers jours d'avril ;
environs de Constantine.
188. Ophonus rotundatus ( Harpalus ).
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p.212, n° 19.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p- 114, n° 20, pl. 182, fig. 9.
Rencontré sous les pierres humides, près du fort l'Empereur, aux environs d'Alger, dans
les premiers jours de janvier; je n’ai trouvé que quelques individus de cette espèce.
189. Ophonus planicollis (Harpalus).
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 227, n° 31.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 127, n° 30, pl. 184, fig. 3.
Je lai pris plusieurs fois pendant l'hiver, sous les pierres, près des bords de lOuad,
aux environs d'Alger, et sous les galets des bords du Rummel, aux environs de Constantine.
190. Ophonus obsoletus (Harpalus).
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 232, n° 34.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p.132, n° 33, pl. 184, fig. 6.
Cet Ophonus m'a été donné par M. le colonel Levaillant; il n’est pas rare, pendant
l'hiver et le printemps, aux environs d'Oran; on le trouve ordinairement enfoui dans le
sable, sur les bords du grand lac salé.
Genus HarPaAzus, Latr. Carabus, Fabr.
191. Harpalus ruficornis (Carabus).
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 134, n° 42.
Oriv. Entom. tom. I, n° 35, p. 56, pl. 8, fig. 9.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 249, n° 48.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 142, n° 42, pl. 186, fig. 5:
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui fait partie des collections du Muséum de Paris ,
et qui a été rapportée, des environs d'Alger, par M. Gérard.
72 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
192. Harpalus æneus (Carabus).
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 196, n° 142.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 269, n° 63.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 148, n° 47, pl. 187, fig. 2.
Cette espèce est commune partout; on la rencontre en automne, en hiver et dans le
commencement du printemps ; elle se tient sous les pierres, dans les lieux humides; je lai
trouvée aussi très-souvent errante.
193. Harpalus patruelis.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 270, ns 69.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 155, n° 52, pl. 188, fig. 1.
Rencontré une seule fois, à la fin de mars, sous les pierres, aux environs de Philip-
peville.
194. Harpalus fulvus.
Des. Spéc. des coléopl. tom. IV, p. 323, n° 109.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été trouvée, aux environs d'Alger, par M. Ge-
rard , el qui m'a été communiquée par M. L. Buquet. M. Basselet, chirurgien aide-major,
m'a donné plusieurs individus de ce Harpalus, qu'il a trouvés dans les environs des ruines
d'Hippône.
195. Harpalus tenebrosus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 358, n° 135.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 211,n° 93, pl. 194, fig. 6.
;
Je n’ai trouvé qu’un seul individu de cette espèce, que j'ai rencontré sous les pierres,
dans les ravins du Mansourah, aux environs de Constantine; elle habite aussi les environs
de Tlemsèn, car M. Warnier m'en a donné un individu, qui a été pris près de cette ville.
196. Harpalus consentaneus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 302, n° 91.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 166, n° 61, pl. 189, fig. 4.
Cette espèce, qui habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique, se
ent particulièrement sous les pierres; elle n’est pas rare à la fin de l'automne, pendant
tout l'hiver et le commencement du printemps.
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a
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES.
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pe
197. Harpalus punctatostriatus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 319, n° 106.
Cette espèce, qui se plait sous les pierres, dans des lieux arides et sablonneux, n’est
pas rare pendant toute l’année dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie; je l'ai prise particulière-
ment aux environs d'Alger, de Bône et d'Oran.
198. Harpalus satyrus.
STurM, Deuts. faun. tom, IV, p-122,n° 70, pl. 96, fig. c C.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 330, n° 113.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 190, n° 79; pl. 192, fig. 4.
Harpalus lævicollis, Srurm, Deuts. faun. tom. IV, p-112,n° 64, pl. 95, fig. a À.
Je n'ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été communiquée par M. L. Buquet, qui l'a
reçue des environs d’Alger.
199. Harpalus mauritanicus. (PL. 8, fig. 10.)
Gaus. Rev. zool. par la Soc. Cuv. ann. 1844, p. 341.
Cette espèce est très-voisine de l'H. distinquendus, dans le voisinage duquel elle vient se
placer, mais elle est plus allongée, d’un noir obscur sur la tête et le corselet, et plus
clair à la base de ce dernier organe. Les élytres sont d’un cuivreux obscur: les palpes et
le premier article des antennes sont d’un rouge ferrugineux, les autres d’un brun obscur.
Le corselet est très-légèrement rétréci postérieurement, nullement sinué à la base: celle-ci
est entièrement couverte de petits points, très-distincts et les côtés sont arrondis à leur
extrémité. Les élytres sont subparallèles, striées, à stries lisses, ayant trois ou quatre
points assez profondément enfoncés vers la partie antérieure. Le corps en dessous est d’un
noir obscur, avec les pattes entièrement d’un brun noirûâtre.
Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette curieuse espèce, que j'ai prise en juin, sous les
pierres, au milieu des ruines de Djimmilah (province de Constantine).
PI. 8, fig. 10. Harpalus mauritanicus, grossi, 10° la grandeur naturelle.
Genus Srexoropaus, Meg. Harpalus, Gyllenh. Carabus, Fabr.
200. Stenolophus abdominalis. (PL. 9, fig. 7.)
GÉNÉ, De quib. Ins. Sardin. etc. in Mem. della Real. acad. delle sc. di Torino, 1839 , fasc. 1, p- 10, n° 8.
Je n'ai trouvé ce Stenolophus que dans l'Est ; je l'ai pris sous des pierres, dans des lieux
humides, sur le bord des lacs et des ruisseaux, aux environs de Philippeville et du cercle
Zo01. — Anim. articulés, — II° partie. 10
DE D ad À eh jé in ec € mean
PEL re
74 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
de Lacalle; janvier, février et mars. Cette espèce à été aussi rencontrée en Sardaigne par
M. Géné.
PI. 9, fig. 7. Stenolophus abdominalis, grossi, 7° la grandeur naturelle.
201. Stenolophus vaporariorum (Carabus).
Linx. Faun. suec. n° 706.
Or1v. Entom. tom. II, n° 35, p. 106, pl. ÿ, fig. 57.
Des. Spée. des coléopt. tom. IV, p. 407, n° 1.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. (SDS 0 nie sine fig. 1.
Bruur. Hist. nat. des ins. tom. IV, p. 467.
Cette espèce n’est pas rare dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique ;
on la rencontre ordinairement pendant l'hiver, sous les pierres, sous les détritus de vège-
taux, dans les lieux humides, particulièrement sur les bords des lacs et des ruisseaux.
PI. 9, fig. 8. Une mâchoire, 8 une mandibule, 8? une antenne du S{enolophus vaporariorum.
202. Stenolophus vespertinus (Carabus).
Ici. Käfer preus. tom. ep Lo mere
Durr. Faun. austr. tom. IT, p. 147, n° 192.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 421, n° 11.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 246, n° 9, pl. 198, fig. 5.
Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce; c’est pendant le mois de mars, sous les
détritus de végétaux qui se trouvent sur les bords de l'Ouad-Safsaf, aux environs de Phi-
lippeville.
Genus AcuPazpus, Latr. Harpalus, GyHenh. Carabus, Fabr.
203. Acupalpus consputus (Garabus).
Dorr. Faun. austr. tom. II, p. 148, n° 194.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 440, n° 5.
Ejusd. {conogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p.258, n° 5, pl. 199, fig. 5.
Trechus consputus, STURM, Deuts. faun. tom. VI, p. 71, n°1, pl. 149, fig. a À.
Harpalus ephippiger, GyLenu. ins. suec. tom. IV, p. 433, n° 69 à 70.
Rencontré une seule fois, en mars, au pied des frènes qui se trouvent sur les bords de
l'Ouad-Safsaf, dans les environs de Philippeville.
204. Acupalpus flavipennis, Luc. (PI. 9, fig. 9.)
Long. 4 millim. larg. 1 millim. :. .
À. elongato-oblongus; capite thoraceque testaceo-ferrugineis; antennis primo articulo testaceo, sequen-
tibus testaceo-ferrugineis; elytris testaceis, anticè fuscescentibus, profundè striatis, interstitiis lævigatis ;
corpore infrà testaceo-ferrugineo ; pedibus testaceis.
L
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 75
IL est beaucoup plus grand que TA. consputus, près duquel il vient se placer. La
tête, d’un testacé ferrugineux, est légèrement convexe, et présente de chaque côté, entre
les antennes, une impression très-fortement prononcée. Les mandibules sont de même
couleur que la tête. La lèvre supérieure, les palpes labiaux et maxillaires sont tes-
tacés. Le premier article des antennes est testacé; les suivants sont d’un testacé ferrugi-
neux. Le corselet, plus large que la tête, aussi long que large, d'un testacé ferrugineux,
est assez convexe; il est lisse, avec l'impression transversale antérieure fortement pronon-
cée, en arc de cercle, et la ligne longitudinale du milieu faiblement marquée; les côtés
sont arrondis et très-légèrement rebordés, avec les angles postérieurs saillants et une im-
pression profonde, arrondie de chaque côté de la base. Les élytres, d’un jaune testacé,
avec leur extrémité brunâtre, sont profondément striées, et ont leurs intervalles saillants
et lisses. Le dessous du corps est d’un brun testacé ferrugineux. Les pattes sont entière-
ment testacées.
J'ai rencontré cette espèce, vers le milieu de juillet, dans des lieux sablonneux et hu-
mides, sur les bords des flaques d’eau que l’on trouve çà et là dans les bois du lac Hou-
beira ; environs du cercle de Lacalle.
PL. 9, fig. 9. Acupalpus flavipennis, grossi , 9° la grandeur naturelle, 9? une antenne, 9° partie antérieure
d’une patte de la première paire.
205. Acupalpus brunnipes ( Trechus).
STURM, Deuis. faun. tom. VI, p. 88, n° 12, pl. 151, fig. bB.
Acupalpus atratus, Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, P-449, n° 9.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p- 263, n° 9, pl. 200, fig. 3.
Cette espèce n’est pas très-rare dans l'Est de l'Algérie; je ai rencontrée en mars, aux
environs de Philippeville, sous des détritus de végétaux, près de l'Ouad-Safsaf et aux
environs du cercle de Lacalle, sous les pierres humides, près les marais du lac Tonga.
206. Acupalpus exiquus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p- 456, n° 14.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p- 270, n° 14, pl. 201, fig. 1.
J'ai trouvé cette espèce dans les premiers jours d'avril sous des détritus de végétaux
rejetés par l'Ouad-Safsaf; environs de Philippeville.
207. Acupalpus marginatus, Luc. (PL. 9, fig. 10.)
Long. 4 millim. +, larg. 1 millim. 1.
À. oblongus; capite nigro; thorace fuscorufescente, posticè trifoveolato, angulis anticis posticisque
rotundatis ; elytris marginibus testaceis, in medio fuscis, striatis, suturà subrufescente:; corpore infrà fusco:
pedibus testaceis.
I ressemble à l'A. meridianus, mais il est plus grand, et les couleurs que présentent ses
10,
76 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
élytres sont différemment disposées. La tête, noire, lisse, légèrement allongée, assez con-
vexe en dessus, présente, entre les antennes et de chaque côté, une impression fortement
prononcée. La lèvre et les mandibules sont de même couleur que la tête. Les palpes sont
d'un brun roussâtre , avec leur extrémité d’un jaune testacé. Le premier article des antennes
est d’un jaune testacé; les autres sont bruns. Le corselet, d’un brun roussätre, plus large |
que la tête, aussi long que large, légèrement rétréci postérieurement, est assez convexe ; |
la ligne longitudinale du milieu est assez bien marquée et très-légèrement crénelée; les |
angles antérieurs et postérieurs sont arrondis, avec les côtés roussâtres et légèrement re- |
bordés; postérieurement, il présente trois dépressions, dont une très-petite, arrondie, pla-
cée à la base de la ligne longitudinale, et l'autre de chaque côté assez profondément mar- (le
quée, et dont le fond est très-légèrement chagriné. Les élytres, plus larges que le corselet, rte
sont testacées sur les côtés, brunes dans leur partie médiane, couleur qui ne se conti- sus d
nue pas Jusqu'à leur extrémité postérieure; la suture est légèrement roussâtre; les stries LS
que présentent ces élytres sont profondément marquées, avec leurs intervalles lisses, sail- Jl
lants. Le corps en dessous est brun. Les pattes sont d’un jaune testacé.
‘Trouvé une seule fois en mars, sous des détritus de végétaux, sur les bords de l'Ouad-
Safsaf, aux environs de Philippeville.
PI. 9, fig. 10. Acupalpus marginatus , grossi, 10° la grandeur naturelle.
208. Acupalpus nigriceps.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 453, n° 12.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe , tom. IV, p. 267, n° 12, pl. 200, fig. 6.
Rencontré dans les premiers jours de mai, sous les galets, sur les bords du Rummel,
aux environs de Constantine. ki
209. Acupalpus mauritanicus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 480, n° 34. he
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 278, n° 21, pl. 202, fig. 3.
Trouvé une seule fois, à la fin d'avril, dans les mêmes lieux et dans les mêmes condi-
tions que l'espèce précédente.
210. Acupalpus metallescens. le
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 482, n° 35.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 279, n° 22, pl. 202, fig. 4.
Rencontré en mars, aux environs de Philippeville, sous des détritus de végétaux, pres
de l'Ouad-Safsaf, et aux environs du cercle de Lacalle, sous les pierres humides, près les
marais du lac Tonga.
SJ
sJ
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES.
Genus Brapycerzus, Erichs. Acupalpus, Dej. Harpalus, Gyllenh.
Carabus, Fabr.
211. Bradycellus dorsalis (Carabus).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 208, n° 207.
Durr. Faun. austr. tom. IF, p. 149, n° 195.
Des. Spéc. des coléopt. tom. IV, p. 446, n° 7.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 260, n° 7, pl. 200, fig. 1.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je lai ren-
contrée en mars, sous des détritus de végétaux, sur les bords de l'Ouad-Safsaf, aux envi-
rons de Philippeville; je lai prise aussi sous les pierres humides, près les marais du lac
Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
PI. 10, fig. 1. Une mandibule, 1° une antenne, 1° une patte de la première paire du Bradycellus dorsalis.
Genus TRECHUS, Clairv. Bembidium, GyHenh. Carabus, Fabr.
212. Trechus rubens (Carabus).
FaBr. Ent. syst. tom. I, p. 140.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 12, n° 74. :
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 296, n° 7, pl. 204, fig. 2.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 196, n° 2, pl. 7, fig. 5.
J'ai trouvé cette espèce dans les premiers jours de février, sous les pierres humides, près
de la pointe Pescade, dans les environs d’Alger.
PI. 10, fig. 2. Une mächoire, 2° une mandibule, 2? lèvre inférieure, 2° une patte de la première paire
du Trechus rubens.
213. Trechus rufulus.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 15, n° 0.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 299, n° 9, pl. 304, fig. 4.
Rencontré dans les premiers jours d’avril, sous les pierres humides, près de l'Ouad-
Safsaf, aux environs de Philippeville.
78 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus Bemernium, Latr. Blemus, Ziégl. Tachys, Notaphus, Peryphus, Leja,
Lopha, Tachypus, Meg. Carabus, Fabr. Bembidium, Dei.
Blemus, Ziégl.
214. Bembidium areolatum.
CreuTz. Entom. Vers. p. 115, n° 7, pl. 2, fig. 19°.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 37, n°5.
Ejusd. Zconogr. des coléopt d'Europe, tom. IV, p. 822, n° 2, pl. 207, fig. 2.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, sous des détritus de végétaux, dans un
endroit sablonneux, sur les bords de l'Ouad-Safsaf, dans les environs de Philippeville, fin
de mars.
Tachys, Meg.
215. Bembidium scutellare.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 39, n° 4.
Ejusd. fconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 324, n° 4, pl. 207, fig. 4.
Je n'ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui
l'a trouvée pendant lhiver, sous les pierres, dans le ravin et sur les bords du ruisseau qui
divise en deux parties la ville d'Oran.
216. Bembidium elongatum.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 41, n° 5.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. H16, n° 72, pl. 218, fig. 6.
Rencontré une seule fois, en mai, sous des détritus de végétaux rejetés par la Seybouse ;
environs de Bône.
217. Bembidium bistriatum (Elaphrus).
Durr. Faun. austr. tom. IT, p. 205, n° 18.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 42, n° 6.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 327, n° 6, pl. 207, fig. 6.
Cette espèce n’est pas très-rare; on la rencontre particulièrement pendant l'hiver, sous
les détritus de végétaux rejetés par les ruisseaux, les rivières et les lacs, aux environs de
Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 79
218. Bembidium algiricum. Luc. (PI. 10, fig. 3.)
Long. 2 millim. :, larg. 2 millim.
C. capite nigro, anticè rufescente; thorace fuscorufescente, marginibus testaceo-ferrugineis ; elytris valdè
striatis, fuscis, posticè maculà transversali testaceo-ferrugineà ; corpore ferrugineo; pedibus testaceis.
Il ressemble un peu au B. bistriatum, mais il est un peu plus grand. La tête est noire,
roussâtre à son extrémité, non trianguliforme, et présente, entre les yeux, deux impres-
sions longitudinales très-profondément marquées. Les organes de la manducation, ainsi
que les antennes, sont d’un testacé légèrement ferrugineux. Les yeux sont noirâtres et peu
saillants. Le corselet est d’un brun roussâtre, plus large que la tête, moins long que large,
trés-arrondi sur les côtés, qui sont légèrement relevés et d’un testacé ferrugineux ; il est
assez convexe, avec la ligne longitudinale du milieu assez bien marquée. Les élytres, assez
profondément striées, plus larges que le corselet, sont à peine convexes; elles sont brunes,
avec une grande tache transversale postérieure d’un testacé ferrugineux, qui n'atteint pas
les bords externes de ces organes. Le corps en dessous est d’un brun ferrugimeux: les
pattes sont testacées.
Rencontré sous les pierres humides, sur les bords de l'Ouad, dans les premiers jours de
février, aux environs d'Alger; je n’en ai trouvé que deux individus de cette espèce.
PI. 10, fig. 3. Bembidium algiricum, grossi, 3° la grandeur naturelle.
219. Bembidium numidicum, Luc. (PI. 10, fig. 4.)
Long. 2 millim. }, larg. millim.
B. Capite ferrugineo, lævigato, angustato, posticè rotundato; thorace ferrugineo, lævigato, angulis pos-
ticis prominentibus; elytris subferrugineis, posticè fuscescente tinctis, utrinque tristriatis, striis subtilis-
simè punctatis; corpore infrà ferrugineo; pedibus testaceo-ferrugineis.
Il a beaucoup d’analogie avec le B. silaceum; 1l est petit, court et légèrement convexe.
La tête ferrugineuse, lisse, étroite, arrondie postérieurement, présente de chaque côté,
entre les yeux, deux petites impressions légèrement en croissant et assez profondément
marquées. Les antennes sont ferrugineuses, assez fortes et ne dépassent pas en longueur la
tête et le corselet réunis. Les palpes maxillaires et les palpes labiaux sont d’un jaune tes-
tacé pâle. Les yeux sont noirs et très-saillants. Le corselet est ferrugineux, peu convexe,
lisse, presque aussi long que large, arrondi antérieurement, et rétréci postérieurement; la
ligne longitudinale du milieu est assez bien marquée, et l'impression antérieure est assez
distincte et trianguliforme ; les côtés sont arrondis, légèrement rebordés; les angles posté-
rieurs sont très-prononcés et l'impression transversale est fortement marquée. Les élytres,
plus larges que le corselet, d’une couleur un peu moins ferrugineuse que ce dernier, sont
tachées de brunâtre postérieurement; elles sont striées, et ces stries, très-finement ponc-
tuées, sont au nombre de trois de chaque côté; sur la troisième strie, qui est très-peu
80 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
apparente, on aperçoit, de chaque côté, un point arrondi, assez profondément enfoncé.
Le corps en dessous est ferrugineux. Les pattes sont d'un testacé ferrugineux.
Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce, que j'ai pris à la fin de mars, sous
des détritus de végétaux, sur les bords du Safsaf, dans les environs de Philippeville.
PI. 10, fig. 4. Bembidium numidicum, grossi, 4° la grandeur naturelle.
220. Bembidium gibberosum, Luc. (PL. 10, fig. 5.)
Long. 2 millim. larg. ? millim.
B. convexum; capite brevi, ferrugineo, posticè rotundato; thorace ferrugineo, lævigato, antice rotun-
dato, posticè tripunctato, angulis posticis prominentibus; elytris fuscoferrugineis, valdè utrinque tristria-
tis, striis subtilissimè punctulatis; corpore infrà rufo; pedibus testaceis.
Beaucoup plus petit, plus convexe et plus raccourci que le précédent. La tête, ferrugi-
neuse, courte, lisse, arrondie postérieurement, présente, de chaque côté, entre les antennes,
une dépression longitudinale assez profondément marquée. Le premier et le second article
des antennes sont testacés; les suivants sont ferrugineux. Les palpes labiaux et maxillaires
sont d’un brun ferrugineux. Les yeux sont saillants, d’un brun assez foncé. Le corselet est
ferrugineux, très-convexe et lisse; la ligne longitudinale du milieu est très-faiblement mar-
quée ; les côtés sont très-arrondis et légèrement rebordés; les angles postérieurs sont assez
saillants; de chaque côté de la base, on remarque une impression profonde, et, près du
milieu, un point arrondi, assez profondément enfoncé. Les élytres, très-convexes, d'un
brun ferrugineux, sont profondément striées, et ces stries, très-fmement ponctuées, sont
au nombre de trois de chaque côté. Le corps est brun, avec le dessous de la tête et du
corselet ferrugineux. Les pattes sont testacées.
Jai pris en très-grand nombre cette jolie petite espèce, qui n'est pas rare pendant le
mois de mars, aux environs de Philippeville; elle se tient particulièrement sous des détri-
tus de végétaux rejetés par l'Ouad-Safsaf et lOuad-Seracmah.
PI. 10, fig. 5. Bembidium gibberosum, grossi, 5° la grandeur naturelle.
291. Bembidium nanum.
GxLLENH. Îns. suec. tom. Il, p. 30, n° 16, et tom. IV, p. 413, n° 16.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 51, n° 15.
Ejusd. /conogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 332, n° 10, pl. 208, fig. 4.
Bembidium quadristriatum, SrurM, tom. VI, p. 150, n° 29, pl. 160, fig. «a À.
Elaphrus minimus, Durr. Faun. austr. tom. Il, p. 205, n° 17.
f « + . . De
Rencontré pendant l'hiver, sous les pierres humides, au bord d'une petite flaque d'eau
qui se trouve sur la route de Lacalle à Bône.
(ete
am
1 Dot
To
Kiki
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 81
222. Bembidium quadrisignatum (Elaphrus).
DurrT. Faun. austr. tom. Il, p- 205, n° 16.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 54, n° 18.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 334 , n° 11, pl. 208, fig. 5.
Cette espèce habite les environs de Philippeville et de Constantine; je l'ai rencontrée
en mars et en avril, sous des détritus de végétaux, près du Safsaf, et sous les galets dont
les bords du Rummel sont jonchés.
223. Bembidium angustatum.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 56, n° 19.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p- 336, n° 12, pl. 208, fig. 6.
Trouvé aux environs de Philippeville, sous des détritus de végétaux, sur les bords du
Safsaf; fin de mars.
22h. Bembidium hæmorrhoidale.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p: 58, n° 14.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 358, n° 14, pl. 209, fig. 2.
Rencontré sous les pierres, pendant les mois de mars et d'avril, aux environs de l'Ouad-
Safsaf, près de Philippeville, et sur les bords des marais du lac Tonga, dans les environs
du cercle de Lacalle.
Notaphus, Meg.
225. Bembidium ustulatum (Carabus).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 108, n° 206.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 64, n° 28.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 343, n° 18, pl. 209, fig. 6.
Trouvé sous les pierres humides et sous les détritus de végétaux ; je l'ai rencontré pen-
dant l'hiver, sur les bords de l'Ouad-Safsaf, aux environs de Philippeville, sous les galets
du Rummel, aux environs de Constantine, sur les bords de la Seybouse, aux environs de
Bône, et enfin sur les bords des grands lacs du cercle de Lacalle.
Bembidium, Latr.
226. Bembidium striatum (Carabus).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 245, n° 3.
SrurmM, Deuts. faun. tom. VI, n° 50, pl. 163, fig. b B.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 93, n° 55.
Ejusd. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 360, n° 29, pl. 211, fig. 5.
Cette espèce n’est pas très-rare, pendant les mois d'avril et de mai, dans les environs de
Constantine; on la rencontre particulièrement sous les galets des bords du Rummel.
Zooz. — Anim. articulés. — [l° partie. Il
82 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
297. Bembidium dives, Luc. (PL. 10, fig. 6.)
Long. de 4 millim. larg. 1 millim. }.
B. capite thoraceque in medio cupreoæneis, viridi cupreo marginatis; elytris in medio cupreoæneis,
viridi cupreo marginatis, duabus maculis flavescentibus posticè ornatis, profundè punctatostriatis, inter-
stitiis lævigatis, utrinque duobus punctis profundè impressis; corpore infrà viridi cupreo; pedibus
testaceis.
La tête, profondément striée entre les yeux, est d’un cuivreux bronzé dans sa partie
médiane, d’un vert cuivreux sur ses côtés et à son extrémité. Les antennes sont ferrugi-
neuses, ainsi que les organes de la manducation. Les yeux sont bruns et assez saillants.
Le corselet, d'un cuivreux bronzé dans sa partie médiane, d’un vert cuivreux sur les côtés,
est plus large que la tête, plus long que large, arrondi et très-légèrement rebordé laté-
ralement et rétréci à sa partie postérieure ; il est très-finement strié transversalement , avec
la ligne longitudinale du milieu très-profondément marquée; les angles antérieurs sont
arrondis, tandis que les postérieurs sont très-prononcés et légèrement relevés. Les élytres,
d'un cuivreux bronzé brillant dans leur partie médiane, d’un vert cuivreux sur les côtes,
sont ornées postérieurement et à leur extrémité de deux taches jaunes, arrondies; elles
sont assez profondément striées, et ces stries sont finement ponctuées; les intervalles sont
lisses, larges, et, sur le troisième, on aperçoit, de chaque côté, deux points arrondis,
irès-profondément marqués. Le corps en dessous est d’un vert cuivreux. Les pattes sont
testacées.
Je n’ai pas rencontré cette belle espèce; je la dois à l'extrême obligeance de M. le
colonel Levaillant, qui n’en possédait qu'un seul individu, et qu'il a bien voulu me sacri-
fier; elle a été trouvée , en hiver, par cet officier supérieur, sur les bords du petit lac, dans
les environs d'Oran.
PI. 10, fig. 6. Bembidium dives, grossi, 6* la grandeur naturelle.
228. Bembidium Andreæ, Var. (PI. 10, fig. 8.)
GyLLenu. Jns. suec. tom. Il, p. 15, n° 3, et tom. IV, p. 4o1, n°3.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 96, n° 55.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 363, n° 31, pl. 212, fig. 1.
Trouvé une seule fois à la fin de mars, sous des détritus de végétaux rejetés par l'Ouad-
Safsaf, dans les environs de Philippeville.
PL. 10, fig. 8. Bembidium Andrea (Var.), grossi, 8* la grandeur naturelle.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 83
229. Bembidium mauritanicum, Luc. (PI. 10, fig. 7.)
Long. 4 millim. ?, larg. 1 millim. .
B. suprà æneo-virescens; capite lævigato; antennis fuscorufescentibus, articulis primis ferrugineis; tho-
race convexo, substriato, angulis posticis prominentibus; elytris oblongo-ovatis, valdè striatopunctatis ,
punctisque duobus profundè impressis; corpore infrà æneocyaneo; pedibus ferrugineis.
I est un peu plus grand que le B. bipunctatum, auquel il ressemble un peu. Sa cou-
leur, en dessus, est un bronzé verdâtre ordinairement assez brillant. La tête est entièrement
lisse; les organes de la manducation sont d'un testacé ferrugineux. Le corselet, plus large
que la tête, est assez convexe, légèrement strié transversalement, avec la ligne du milieu
assez fortement prononcée et dépassant les deux impressions transversales, qui sont très-
faiblement marquées; les côtés sont arrondis, rebordés, et, de chaque côté de la base
qui est chagrinée, près des angles postérieurs, qui sont saillants, on aperçoit une im-
pression très-profonde. Les élytres sont à peine plus larges que le corselet, en ovale
allongé et trés-peu convexes; les stries sont fortes, très-distinctement ponctuées; les inter-
valles sont plans, et, sur le troisième, on aperçoit, de chaque côté, deux points assez gros
et très-profondément marqués. Le corps en dessous est d’un bronzé bleuâtre. Les pattes
sont ferrugineuses.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai ren-
contrée à la fin d'avril, sous les pierres humides, au bord du Boumersoug, dans les envi-
rons de Constantine, et, vers les premiers jours de décembre, dans les ravins de Djebel
Santon, et près de la prise d’eau, aux environs d'Oran.
PI. 10, fig. 7. Bembidium mauritanicum, grossi, 7° la grandeur naturelle.
230. Bembidium pulchellum, Luc. (PL. 10, fig. 10.)
Long. 3 millim. }, larg. 1 millim.
B. suprà æneofuscescens; antennis fuscescentibus, primis articulis testaceis ; thorace convexo, vix striato,
angulis posticis prominentibus, utrinque duobus punctis valdè impressis; elytris brevibus, striatis, striis
profundè punctatis, utrinque in tertio interstitio duobus punctis valdè impressis; corpore infrà atro
nitido; pedibus tarsisque testaceis coxis atro nitidis.
Il est beaucoup plus petit que le B. mauritanicum, auquel il ressemble un peu. Sa cou-
leur en dessus est un bronzé noirâtre peu brillant. La tête est assez profondément striée
entre les yeux. Les mandibules sont noires, avec les palpes labiaux et maxillaires rous-
sâtres. Les antennes ont les trois premiers articles testacés; les suivants sont roussâtres et
hérissés de poils courts et peu serrés. Le corselet, plus large que la tête, très-convexe,
est à peine strié transversalement; la ligne longitudinale du milieu est assez profon-
dément marquée; les côtés sont arrondis, très-légèrement rebordés, et de chaque côté de
la base, qui est finement chagrinée, près les angles postérieurs, qui sont assez saillants et
très-peu arrondis, on aperçoit deux dépressions profondes, dont l’interne est plus grande
11.
8h HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
et beaucoup plus marquée. Les élytres, à peine plus larges que le corselet, sont courtes,
peu convexes et ovalaires; elles sont assez profondément striées, et les stries présentent
une ponctuation fine et serrée ; les intervalles sont assez saillants, lisses, et, sur le troisième,
on remarque, de chaque côté, deux dépressions très-profondes, de forme arrondie. Le
corps en dessous est d’un noir brillant; les cuisses sont de cette couleur, avec les jambes
et les tarses testacés. f
Rencontré une seule fois en mars, sous les pierres humides, près les marais du lac
Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle.
PI. 10, fig. 10. Bembidium pulchellum, grossi, 10° la grandeur naturelle.
Peryphus , Meg.
|
231. Bembidium tricolor (Carabus).
Y!
FaBr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 185, n° 81.
Durr. Faun. austr. tom. IE, p. 208, n° 22.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 102, n° 59.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 368, n° 34, pl. 212, fig. 4.
Trouvé une seule fois, sous les galets du Rummel, aux environs de Constantine; fin
d'avril.
232. Bembidium cruciatum.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 114, n° 69. L
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 380, n° 43, ple2l4 fer l
Rencontré assez communément pendant les mois d'avril et de mai, sous les galets du
Rummel, aux environs de Constantine, et sous les détritus de végétaux rejetés par la Sey-
bouse, aux environs de Bône.
233. Bembidium cæruleum.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 133, n° 85.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 398, n° 57, pl. 216, fig. 5.
Je n'ai trouvé que deux individus de cette espèce : c'est sous les galets du Rummel, |
aux environs de Constantine, à la fin d'avril.
PI. 10, fig. 11. Une mâchoire, 11° une mandibule, 11? lèvre inférieure, 11° une antenne du Bembi-
dium cæruleum.
234. Bembidium distinctum.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 137, n° 89, et 858.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 403, n° 61, pl. 217, fig. 1.
Rencontré une seule fois, à la fin d'avril, dans les mêmes lieux et dans les mêmes
conditions que l'espèce précédente.
CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. 85
235. Bembidium rufipes.
GxLLENu. Ins. suec. tom. Il, p. 18, n° 6, et tom. IV, p. 404, n° 6.
Bembidium brunnipes, Srurm, Deuls. faun. tom. VI,p.128 , n° 13, pl 156, fig. d D.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 141, n° 93.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 408, n° 75, pl. 217, fig. 5.
Trouvé une seule fois à la fin de décembre, sous les pierres humides, à Kouba, dans les
environs d'Alger.
236. Bembidium Dahlu.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 148, n° 99.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 415, n° 71, pl. 218, fig. 5.
Rencontré, dans les premiers jours de mai, sous des détritus de végétaux rejetés par la
Seybouse; environs de Bône.
Leja, Meg.
237. Bembidium obtusum.
Sruru, Deuis. faun. tom. VI, p. 165, n° 38, pl. 161, fig. c C.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 177, n° 128.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 443, n° g1, pl. 222, fig. 1.
Cette espèce, qui aime les lieux humides, se tient sous les pierres, près des marais, des
lacs et des ruisseaux; je l'ai prise dans les mois de janvier, février et mars, aux environs
d'Alger, de Philippeville et du cercle de Lacalle.
238. Bembidium guttulum (Carabus).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 208, n° 25.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 178, n° 124.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 444, n° 92, pl. 222, fig. 5.
J'ai rencontré quatre individus de cette espèce, que jai pris pendant l'hiver, sous Îles
pierres humides, aux environs d'Alger, et sous les détritus de végétaux rejetés par les
lacs, aux environs du cercle de Lacalle. Ces quatre individus forment une variété fort
remarquable en ce que la tache arrondie des élytres est entièrement effacée.
239. Bembidium biguttatum( Carabus ).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 208 , n° 208.
Durr. Faun. austr. tom. Il, p. 221, n° 4ï.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 180, n° 125.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 446, n° 93, pl. 222, fig. 3.
Je n’ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui la
P P P q
rencontrée, pendant l'hiver, dans les environs d'Oran.
86 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
240. Bembidium vicinum, Luc. (PI. 10, fig. 9.)
Long. 2 millim. }, larg. 1 millim. :.
B. capite fusco, posticè rotundato; thorace æneo cupreofuscescente, longiore quàm latiore, posticè utrin-
que impresso, angulis posticis prominentibus; elytris æneis, posticè testaceis, striatopunctatis, striis sub-
tilissimè punctatis, punctisque duobus impressis; corpore infrà fusco; pedibus testaceis.
Il est un peu plus petit et un peu plus étroit que le B. biguttatum, auquel il ressemble
beaucoup. La tête est assez allongée, moins trianguliforme, assez convexe et arrondie pos-
térieurement; elle est d’un brun foncé, et les impressions que lon remarque de chaque
côté des yeux sont profondément marquées. Les palpes sont ferrugineux, avec leur dernier
article brun. Les antennes sont d’un brun noirâtre, avec leur premier article et la base des
suivants testacés. Le corselet est d'un bronzé cuivreux légérement teinté de brun; il
est plus large que long, fortement rebordé sur les côtés, qui sont arrondis, avec les angles
postérieurs saillants et assez aigus; la ligne longitudinale du milieu est fine et cependant
assez bien marquée; de chaque côté de la base, vers les angles postérieurs, on aperçoit
une impression fortement marquée. Les élytres, plus larges que le corselet, sont bronzées,
avec leur extrémité légérement testacée; elles sont striées, et ces stries, trés-peu pro-
fondes, sont très-finement ponctuées; les intervalles sont lisses, larges, et, sur le troisième,
on remarque deux impressions arrondies, peu profondément marquées. Le dessus du
corps est entièrement brun. Les pattes sont testacées.
Rencontré une seule fois dans le mois de juin, sous les détritus de végétaux rejetés par
le lac Houbeira, dans les environs du cercle de Lacalle.
PIÆEO0; fig. 9. Bembidium vicinum, grossi, 9° la grandeur naturelle.
Lopha, Meg.
241. Bembidium quadriguttatum (Carabus).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, P. 207, n° 204, 239.
Oziv. Entom. tom. III, n° 35, p- 108, n° 151, pl. 13, fig. 160 a b.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 183, n° 127.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 400, n° 95, pl. 222, fig. 5.
Trouvé assez communément, pendant l'hiver, sur les bords des rivières, aux envi-
rons d'Alger, de Philippeville, de Constantine, et sur les bords des lacs, dans le cercle de
Lacalle; cette espèce habite aussi l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique, car j'en
ai reçu plusieurs individus, qui ont été rencontrés aux environs d'Oran par M. le colonel
Levaillant.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 87
2492. Bembidium laterale.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 185, n° 128.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, n° 96, pl. 222, fig. 6.
Rencontré une seule fois sous les pierres humides, dans les premiers Jours de Juin,
sur les bords des ruisseaux que l’on trouve çà et là aux environs de Milah (province de
Constantine).
Tachypus, Meg.
213. Bembidium picipes.
Srurm, Deuts. faun. tom. VI, p. 109, n° 1, pl. 154, fig. a A.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 190, n° 153.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p- 457, n° 100, pl. 228, fig. 4.
Rencontré par M. Durieu de Maisonneuve, dans les premiers jours d'avril, sous des
détritus de végétaux rejetés par l'Ouad-Safsaf; environs de Philippeville.
24h. Bembidium pallipes.
GYLLENg. Îns. suec. tom. VI, p. 4oo , n° 1 à 2.
STurRM, Deuts. faun. tom. IV, peau, n°2, pl. 154, fig. bB.
Duorr. Faun. austr. tom. IT, P- 190, n° 1.
Der. Spéc. des coléopt. tom. V, p.191, n° 134.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p- 459, n° 101, pl. 223, fig. 5.
Je n'ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été donnée par M. Basselet, chirurgien aide-
major, qui l’a rencontrée en avril, sous des détritus de végétaux, sur les bords de la Sey-
bouse; environs de Bône.
PI. 10, fig. 12. Une mâchoire, 12° une mandibule, 12? lèvre inférieure, 12° une patte de la première
paire du Bembidium pallipes.
245. Bembidium flavipes.
GyLLenn. Îns. suec. tom. Il, p. 12, n° 1, et tom. II, p. 4o, n° 1.
STURM, Deuts. faun. tom. VI, p. 112, n° 3.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 246, n° 6.
Oriv. Eniom. tom. IT, n° 34, p. 88, n° 7, pl. 1, fig. 1 a b.
Des. Spéc. des coléopt. tom. V, p. 192, n° 135.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. IV, p. 460, n° 102, pl. 223, fig. 6.
Rencontré en mars, sous les pierres, dans des lieux humides, près de l'Ouad-Safsaf,
aux environs de Philippeville; j'ai trouvé aussi cette espèce en mai, sous des détritus
de végétaux, sur les bords de la Boudjma, dans les environs de Bône.
PA ie le
rs marine = TETE eee
88 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
DEUXIÈME FAMILLE.
LES HYDROCANTHARES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES DYTISCIENS.
Genus Hazrpzus, Latr. Dytiscus, Auct. Cnemidotus, Hig. Hopltus, Clarv.
246. Haliphus badius.
AUS , Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 13, n° 7.
Ejusd. Icorogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 2) m7, pl 2e. 1:
Haliplus parallelus, BABINGT. The Trans. of the ent. soc. of Lond. tom. I, p. 178, pl. 15, fig. 5.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour dans le Nord de l'Afrique,
m'a été communiquée par M. Guérin-Méneville, qui l'a reçue des environs d'Alger.
247. Haliplus quttatus.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p.15, n°8.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 27, n° dpi 2 ie 2.
l'a; ù \ — ; = ns
J'ai trouvé cette espèce, qui n'est pas très-commune, vers le milieu d'avril, dans les
mares situées sur la route de Lacalle à Bône.
2h48. Haliplus variegatus.
Srurm, Deuls. faun. tom. VIIL, p. 157.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. MP D 6 m0:
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V; p.28, n°9, pl: 2 fig: 5:
Haliplus rubicundus , BaBiNGr. The Trans. of the ent. soc. of Lond. tom. lp170, pl lo. fig. 6.
Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce : c'est aux environs d'Alger, vers la fin
de février, dans un petit ruisseau, affluent de l'Ouad.
249. Haliplus lineaticollis.
Marsa. Ent. Brit. tom. I, p. 429.
Augé, Spéc. des coléopt. tom. VI,p. 24, n°14.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 34, n° 13, pl. 3, fig. 1.
Dytiscus bistriolatus, Durr. Faun. austr. tom. I, p. 285.
Haliplus trimaculatus , Drap. Ann. génér. des sc. phys. tom. IL, p. 186.
. . Li . Ld Ÿ f
Rencontré aux environs d'Alger, pendant le mois de février, dans une petite mare située
en face du fort des Anglais; cette espèce habite aussi les environs de Bône et du cercle
de Lacalle.
(el
À
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 89
Genus Cveminorus, Ilig. Dytiscus, Duft. Haliplus, Latr. Hoplitus, Clairv.
250. Cnemidotus cæsus.
Durr. Faun. austr. tom. I, p- 284.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, PS0;
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, P: 58, n°1, pl. 9, Hg. 2.
Haliplus quadrimaculatus, Drap. Ann. génér. des se. phys. tom. IV, p. 349.
Cette espèce n’est pas très-rare, à la fin d'août, dans les petites flaques d’eau des marais
d'Ain-Trean, environs du cercle de Lacalle: je l'ai trouvée aussi dans les environs de Bône
et de Constantine.
251. Cnemidotus rotundatus.
AUSÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, Porn
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, Po nes plsiir
Rencontré dans les mêmes localités et dans le même mois que lespèce précédente.
Genus PoœLogrus, Schônh. Dyuscus, Auct. Hydrachna, Fabr. Hygrobia, Latr.
292. Pœlobius Hermann.
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 193, n° 28.
AuBé, Spéc. des coléopt. tom. VI, D 2 0e
Ejusd. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p.44, n° 1, pl. 3, fig. 4.
Pœlobius tardus, Sem. Syn. ins. tom. Il, P: 27-
Cette espèce est assez abondante pendant toute l’année, dans les mares et les ruisseaux
de l'Est et de l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; lorsqu'on la prend, elle
produit un bruit assez aigu, qui est dû au frottement de l'abdomen contre les élytres.
PI. 11, fig. 6. Une mandibule, 6° une antenne du Pœlobius Hermanni.
Genus CYBISTER, Curt. Dytiscus, Auct. Troqus, Leach. Trochalus, Esch.
253. Cybister Rœseli (Dytscus).
FaBr. Entom. syst. tom. I, p. 188, n° 5.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 66, n° 14.
Ejusd. {conogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 48, n° 1, pl. 3, fig. 5.
Dytiscus dispar, Rossi, Faun. etrusc. tom. T, p. 199.
Dytscus dissimilis, ejusd. Mant. ins. tom. I, p. 66.
Habite les flaques d'eau qui se trouvent à deux kilomètres au Sud-Ouest de Philippe-
ville; j'ai pris aussi cette espèce dans les ruisseaux et dans les mares des bois du lac Hou-
Zvo1. — Anim. articulés. — II partie. 12
LUTTE. Poni-nhoiart ns meet
90 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
beira et des marais d'Ain-Trean, aux environs du cercle de Lacalle: commencement d'avril
et milieu d'août. Ce Cybister est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus.
254. Cybister africanus.
Lar. Étud. ent. P: 99-
Auré, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 71, n° 17.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 49, n°2, pl. 3, fig. 6.
rochalus meridionalis, GÉNÉ, De quib. ins. Sard. p. 10.
Habite les ruisseaux qui se trouvent dans les marais d'Ain-Trean, ainsi que les petites
flaques d'eau des bois du lac Houbeira; environs du cercle de Lacalle, fin de juillet. Cette
espèce n'est pas très-commune.
255. Cybister senegalensis. (PL 11, fig. 3.)
Ausé , Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 72, n° 18.
Cette espèce, qui habite les mares des bois du lac Houbeira et les flaques d’eau qui sont
situées dans les marais d'Ain-Trean, n’est pas très-commune ; juillet et août.
PI. 11, fig. 3. Cybister senegalensis, de grandeur naturelle.
256. Cybister immarginatus (Dytiscus). (PI. 11, fig. 1.)
Fapr. Syst. Eleuth. tom. J,p.259,n° 6.
Augé, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 82, n° 62.
Rencontré une seule fois, en mai, dans les petites flaques d’eau des bois du lac Hou-
beira; environs du cercle de Lacalle. Cette espèce, jusqu'à présent, n'avait encore été
signalée que comme habitant le Sénégal.
PI. 11, fig. 1. Cybister immarginatus, de grandeur naturelle.
257. Cybister bivulnerus. (PL 11, fig. 2.)
Aus, Spéc. des coléopt. tom. VE p. 91, n° 30.
Cybister binotatus , Kzuc. Voy. de Ermann. ins. p. 28?
Cette espèce, pendant les mois de juin et de juillet, n'est pas très-rare dans les mares
et flaques d’eau des bois du lac Tonga et des marais d'Ain-Trean: environs du cercle de
Lacalle. J'ai rencontré aussi ce Cybister dans de petites flaques d’eau situées près des
ruines d'Hippône.
PI. 11, fig. 2. Cybister bivulnerus, de grandeur naturelle, 2° une mâchoire, 2? une mandibule, 2° lèvre
inférieure, 24 une antenne.
NT
re
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 91
Genus Drriscus, Linn.
258. Dytiscus circumflexus.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 258, n° 4.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 113, n° 0.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 63, n° 10, pl. 8, fig. 1.
Dytiscus flavoscutellatus, Larr. Gener. crust. et ins. tom. I, p. 331.
Cette espèce, pendant toute l'année, est très-répandue dans les ruisseaux des marais
d'Ain-Trean, dans les flaques et mares d’eau des bois des lacs Tonga et Houbeira; je lai
prise aussi aux environs de Philippeville et d'Hippône.
Genus EuNECTES, Erichs. Dytiscus, Auct. Eretes, Lap.
259. Eunectes griseus.
Fasr. Ent. syst. tom. [, p. 191.
Âvsé , Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 124, n° 1.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 74, n° 1, pl. 10, fig. 1.
Dytiscus sticticus, Linn. Syst. nat. tom. I, p. 660.
Eunectes helvolus, KiuG. Symb. phys. tab. 33, fig. 3.
Rencontré une seule fois, à la fin d'août, dans les flaques d’eau des marais d’Ain-
Trean, aux environs du cercle de Lacalle.
Genus Hydaticus, Leach. Dytiscus, Auct.
260. Hydaticus Leander.
Rossi, Faun. etrusc. tom. I, p. 212.
Oziv. Entom. tom. IE, n° 40, p. 12, pl. 3, fig. 25.
Ausé, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 198, n° 30.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 81, n° 5, pl. 10, fig. 4.
Trouvé à la fin de juillet, dans les ruisseaux des marais d’Aïn-Trean et dans les flaques
d’eau qui se trouvent dans les bois du lac Houbeira, environs du cercle de Lacalle.
92 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus CozrmBetTEes, Clairv. Meladema, Lap. Dytiscus, Auct.
261. Colymbetes coriaceus.
Ericus. Gener. Dyt. 3.
Augé, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 220, n° 1.
Ejusd. /conogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 94, n° 1, pl. 12, fig. 1.
Rencontré dans les petites flaques d’eau des marais d'An-Trean, aux environs du cercle
de Lacalle, milieu d’août. Cette espèce, que je n’ai prise qu'une seule fois, m'a présenté
une particularité assez remarquable : c’est une monstruosité qui existe dans l'antenne droite,
et que j'ai décrite et figurée dans Îles Annales de la société entomologique de France,
tom. [, 2° série, p. 55, n° 3, pl. }, fig. 1 à 2.
262. Colymbetes striatus.
Lin. Syst. nat. tom. 1, p. 665.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 225, n° 53, p. 231, n° 9, et p. 305, n° 14.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 99, n° 3, pl. 12, fig. 3.
Ericens. Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 149, n° 2.
J'ai d’abord trouvé cette espèce, vers le commencement de novembre, dans les ruisseaux
de la plaine de Bône; je l'a reprise ensuite, à la fin d'août, dans les ruisseaux d’Aïn-Trean,
dans les mares des bois du lac Tonga ainsi que dans les petites flaques d’eau des bois du
lac Houbeira ; environs du cercle de Lacalle.
2653. Colymbetes adspersus.
Far. Syst. Eleuth. tom. [, p. 267, n° 51.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 255, n° 28.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 110, n° 12, pl. 14, fig. 1.
Ericus. Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 153, n° 9.
Rantus agilis, Borsn. et Lacorn. Faun. ent. des env. de Paris, tom. I, p. 312.
Rencontré, dans les ruisseaux et flaques d’eau qui se trouvent sur la route de Lacalle à
Bône, fin de mars. Cette espèce n’est pas très-commune.
Genus AcaBus, Leach. Dytscus, Auct. Colymbetes, Clairv.
264. Agabus oblonqus.
IL1G. Mag. zur ins. tom. 1, p.72.
Ausé, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 289, n° 2.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 132, n° 2, pl. 16, lg. 6
Agabus aquis, Ericus. Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 163.
Trouvé à la fin de février, aux environs d'Alger, dans une petite mare qui est située en
face du fort des Anglais. Je n'ai pris qu'une seule fois cette espèce.
de
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 93
265. Agabus didymus.
Oziv. Entom. tom. IL, n° 4o, p- 26, pl. 4, fig. 37.
Augé, Spéc. des coléopt. tom. VI, D'S10 dote
Ejusd. /conog. des coléopt. d'Europe, tom. V, p.151, n° 15, pl. l8;, fig. 4.
Dytiscus vitreus, Payk. Faun. suec. tom. I, P- 219.
Rencontré dans le réservoir d’une fontaine, vers le commencement de mai, aux environs
de Constantine.
266. Agabus brunneus.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 266, n° 46.
Ause, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 325, n°29.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p.195, n°16, pl. 18, fig. 5.
Dytscus castaneus, Sox. Syn. ins. tom. I, P- 21 (note).
Trouvé en mai, dans de petites flaques d’eau formées par le Rummel, aux environs de
Constantine. Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce.
207 Agabus bipunctatus.
Fasr. Mantss. ins. p. 190.
AuBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 328, n° 31.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p-155,n° 18, pl. 19, fig. 1.
Dyüscus nebulosus, Forsr. Nov. spec. ins. p- 56.
J'ai rencontré assez fréquemment cette espèce, pendant les mois de janvier et février,
dans les petits ruisseaux qui se trouvent aux environs d'Alger et particulièrement dans une
mare située en face du fort des Anglais.
268. Agabus biguttatus.
Oziv. Entom. tom. HT, n° 40, p. 26, pl. 4, fig. 36.
AURÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 341, n° 42.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 166, n° 26, pl. 20, fig. 4.
Rencontre, vers le milieu de juin, dans les ruisseaux des environs de Milah, de Ma-Allah
et de Djimmilah, dans la province de Constantine.
269. Agabus bipustulatus.
Linx. Syst. nat. tom. IT, p. 667.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p- 357, n° 45.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, pPa181,n%37,pl 22 fe 4,
Dytiscus carbonarius, GyrLENH. Ins. suec. tom. I, p- 506.
Trouvé, vers le commencement de mars, dans une petite flaque d’eau qui est située sur
la route de Lacalle à Bône.
9 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus LAaccoPaiLus, Leach.
270. Laccophilus minutus.
Lin. Syst. nal. tom. Il, p. 267.
Augé, Spéc. des coléopt. tom. VIE 7 ne
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. Vip 229; 0832 pl 25 ha
Dytiscus obscurus, Paz. Faun. Germ. fase. 26, pl. 3.
Laccophilus interruptus , Srepu. Justr. of Brit. ent. tom. Il, p. 64.
Cette espèce est assez commune dans les ruisseaux et flaques d’eau des environs d'Alger,
de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle, pendant les mois de jan-
vier, février, mars, avril, mai, Juin et juillet.
Genus Hyphidrus, Hg. Dytiscus, Linn. Hydrachna, Fabr. Hydroporus, Clairv.
Dile Hyphidrus variegatus.
AUBE , Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 466, n° 11.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. N#p'972/ 227 pl. 42, fig. 4.
Cette espèce est très-répandue dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de
l'Afrique, où on la rencontre dans tous les ruisseaux, les mares et les flaques d’eau, pen-
dant une grande partie de l'année.
Genus HyproPorus, Clairv. Dytiscus, Linn. Hyphidrus, Hig. Hygrotus, Steph.
PAIX Hydroporus cuspidatus.
Kuwz. Ent. frag. p. 68.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 477, n° 7.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 361, n° 90, pl. 41, Gg. p.
Habite les ruisseaux et les mares des marais d'Ain-Trean, aux environs du cercle de La-
calle. Cette espèce, que j'ai prise à la fin d'août, n'est pas très-commune.
DATE À Hydroporus geminus.
Far. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 272, n° 75.
Augé, Spée. des coléopt. tom. VI, p. 491, n° 17.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 336, n° 74, pl. 38, fig. 5.
Dytiscus trifidus, Panz. Faun. Germ. fase. 26, pl. 2.
Dytiscus monaulacus , DraP. Ann. génér. des sc. phys. tom. Ill, p. 270, pl. 0, fig. 5.
Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette espèce : Cest vers le milieu de février, dans une
petite mare qui est située en face du fort des Anglais; environs d'Alger.
(et
wde
ani
ln
pu
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 95
Ft Hydroporus Goudotu.
Lar. Etud. ent. p- 105.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 500, n° 23.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 341, n° 77, pl. 39, fig. 2.
Cette espèce n’est pas très-rare; je l'ai rencontrée particulièrement aux environs du
cercle de Lacalle, dans les ruisseaux des marais d’Ain-Trean, pendant les mois de juillet
et août. Cette espèce a été aussi prise en Sicile par M. Al. Lefebvre.
DATÉE Hydroporus affinis.
AuBé, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 511, n° 30.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 232, n° 5, pl. 27, fig. 1.
Je n'ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été donnée par M. Warnier, qui l'a prise dans
des ruisseaux, aux environs de Tlemsên.
276. Hydroporus halensis.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 270, n° 66.
AUBÉ , Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 536, n° 46.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 253, n° 19, pl. 29, fig. 4.
Dytiscus areolatus, Durr. Faun. austr. tom. Ï, p. 274.
Cette espèce a été trouvée par M. Warnier, qui l’a prise dans les mêmes lieux que l'espèce
précédente.
277. Hydroporus confluens.
Fapr. Ent. syst. tom. I, p. 198, n° 55.
Ausé, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 557, n° 59.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 357, n° 87, pl. 41, fig. 2.
Cette espèce, que je n'ai rencontrée que deux fois, est assez rare; je l'ai prise vers le
commencement du mois de février, aux environs d'Alger, dans un petit ruisseau, affluent de
l'Ouad.
278. Hydroporus opatrinus.
GErM. Ins. spec. nov. tom. I, p. 31.
Augé, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 564, n° 64.
Ejusd. conogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 274, n° 32, pl. 32, fig. 1.
Rencontré une seule fois, vers les premiers jours de février, dans une petite mare qui
se trouve en face du fort des Anglais, aux environs d'Alger.
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96 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
279. Hydroporus sexpustulatus ( Dytiscus).
Far. Syst. Éleuth. tom. 1, p. 269, n° 58.
AUBE, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 569, n° 68.
Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 278, n° 55, pl. 32, fig. 4, 5, 6.
Hydroporus palustris, Lin. F'aun. suec. p. 775.
Hydroporus proximus, Srepu. Illustr. of Brit. ent. tom. 1, p. 55.
Trouvé une seule fois, vers le milieu de février, dans une petite mare qui se trouve sur
la route de Lacalle à Bône.
280. Hydroporus lituratus.
Bruzz. Expéd. scient. de More, tom. IIf, 1° part. 2° sect. p. 127.
Augsé, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 589, n° 82.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe , tom. V, p. 290, n° 45, pl. 34, fig. 2.
Hydroporus humilis, KLuG. Symb. phys. pl. 33, fig. 11.
J'ai pris assez communément cette espèce dans une petite mare qui se trouve sur la route
de Lacalle à Bône, pendant les mois de mars et d'avril.
281. Hydroporus confusus, Luc. (PL 11, fig. 4.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim. ?.
H. ovalis, convexus; capite nigro anticè posticèque ferrugineo; thorace nigro, subtilissime punctulato,
piloso; elytris fulvo-ferrugineis, pilosis, in medio maculà atrà irregulariter ornatis; corpore atro; pedibus
ferrugineis.
Il est ovale et assez convexe. La tête est noire, avec la base et son extrémité ferrugi-
neuses, et les impressions entre les yeux petites, mais assez profondément marquées. Les
antennes sont testacées, avec l'extrémité des derniers articles tachée de brun. Les palpes
labiaux et maxillaires sont testacés, avec leur article terminal noir. Le corselet est noir,
très-finement ponctué et revêtu de poils courts, serrés, d'un fauve clair: il est deux fois
plus large que long, assez fortement échancré en avant, où il est plus étroit; ses bords
latéraux sont légèrement obliques, avec les angles antérieurs et postérieurs très-peu sail-
lants. Les élytres sont ovalaires, légèrement arrondies à leur extrémité, aussi larges en
avant que la base du corselet; elles sont d’un fauve ferrugineux, noires dans leur partie
médiane, couleur qui s'étend sur toute la suture; cette tache, sur ses bords, est très-irré-
gulière, et on aperçoit, de chaque côté, quelques traits longitudinaux d'un fauve ferrugi-
neux; des poils assez allongés, très-serrés, d’un fauve clair, revêtent les élytres. Le corps
en dessous est entièrement noir. Les pattes sont ferrugineuses.
Cet Hydropore ressemble beaucoup à l'H. lituratus, avec lequel il ne pourra être con-
fondu, à cause de sa taille, qui est beaucoup plus grande, et des taches que présentent les
élytres, qui sont différemment disposées.
Cette espèce est assez rare; je lai trouvée en janvier, dans une petite mare, en face du
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 97
fort des Anglais, aux environs d'Alger; je lai reprise ensuite en avril, sous les galets, sur
les bords du Rummel, dans les environs de Constantine.
PL 11, fig. 4. Hydroporus confusus, grossi, 4° la grandeur naturelle.
282. Hydroporus limbatus.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 5g1, n° 83.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 292, n° 44, pl. 54, fig. 5.
Cette espèce m'a été donnée par M. Warnier, qui l'a prise dans de petites flaques d’eau,
aux environs de Tlemsêén.
283. Hydroporus flavipes (Dytiscus).
Oziv. Entom. tom. IT, n° 40, p. 38, pl. 5, fig. 52 a, b.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 628, n° 110.
Ejusd. /conogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 325, n° 67, DOTE Ho
Cette espèce est excessivement commune, pendant toute l’année, dans tous les ruisseaux
et mares de l'Est et de l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique.
281. Hydroporus Genei.
AuBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 631, n° 112.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p- 328, n° 69, pl. 38, fig. 1.
J'ai pris abondamment cette espèce, vers le milieu d'août, dans les mares et les ruis-
seaux des marais d'Ain-Trean, aux environs du cercle de Lacalle.
285. Hydroporus Jfasciatus.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 640, n° 118.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 347, n° 81, pl. 40, fig. à.
Cette espèce est assez rare; je lai prise au commencement de novembre, dans une
petite fontaine, située entre la K’as’ba et la ville de Bône.
286. Hydroporus lepidus.
Oxiv. Entom. tom. II, n° 4o, p. 32, pl. 5, fig. 51 à, b.
AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 643, n° 120.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 351, n° 83, pl. 4o bis, fig. 3.
Hygrotus scytulus, Srepu. Ilustr. of Brit. ent. tom. Il, p. 49, pl. 11, fig. 3.
J'ai trouvé cette espèce, qui est peu commune, dans une petite mare située en face du
fort des Anglais, aux environs d'Alger; commencement de février.
Zoo. — Anim. articulés. — II° partie. 14
98 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
287. Hydroporus ferrugineus, Luc. (PL. 11, fig. 5.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim. :.
H. oblongo-ovatus, punctulatus, levissimè pubescens; capite ferrugineo, utrinque foveolato; thorace
fusco-ferrugineo, in medio transversim ferrugineo; elytris fusco-ferrugineis, marginibus pedibusque sub-
ferrugineis ; corpore ferrugineo, subtilissimè punctulato.
H est ovale, assez allongé et légèrement convexe. La tête est entièrement ferrugineuse,
très-finement pointillée, et, de chaque côté des yeux, elle présente une petite dépression
longitudinale assez bien marquée. Les antennes et les palpes sont d’un ferrugineux un peu
plus clair que le thorax. Le corselet, très-finement pointillé, est d'un ferrugineux foncé ;
dans sa partie médiane, il est d’un ferrugineux clair, couleur qui s'étend jusque sur les
côtés et forme une bande transversale, qui quelquefois est envahie, dans son milieu,
par le brun ferrugineux ; il est deux fois plus large que long, profondément et large-
ment échancré en avant, où il est plus étroit; les bords latéraux sont légèrement obliques,
avec les angles antérieurs et postérieurs peu saillants et à peme arrondis. Les élytres, un
peu plus fortement pointillées que le corselet, très-légèrement pubescentes, sont d’un brun
ferrugineux foncé, avec les bords latéraux d’un ferrugineux clair; elles sont aussi larges en
avant que la base du corselet, atténuées et légèrement acuminées à leur partie postérieure;
le dessous est très-finement pointillé, d’un ferrugineux foncé. Les pattes sont d'un ferru-
gineux clair.
Cet Hydropore, par son aspect hyphydriforme, et que je place tout à fait à la fin des Hy-
droporus, établit le passage entre ce genre et celui des Hyphydrus.
Cette espèce n’est pas très-commune; je l'ai prise à la fin de juillet, dans les petites
mares que l’on rencontre cà et là dans les bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de
Lacalle.
PI. 11, fig. 5. Hydroporus ferrugineus, grossi, 5° la grandeur naturelle.
DEUXIÈME TRIBU.
LES GYRINIENS.
Genus GxYrINUS, Geoffr. Dytiscus, Linn.
288. Gyrinus æneus.
Srepu. [lustr. of Brit. ent. tom. Il, p. 95.
Ausé, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 690, n° 25.
Ejusd. Zconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 389, n° 8, pl. 44, fig. 44.
J'ai trouvé assez abondamment cette espèce à la fin de janvier, dans les ruisseaux et
particulièrement dans une petite mare située près du fort des Anglais, aux environs d'Alger.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 99
289. Gyrinus urinator.
Ixi6. Mag. zur. ins. tom. VI, P- 299.
Augé, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 704, n° 34.
Ejusd. Jconogr. des coléopt. d'Europe, tom. V, p. 391, n° 10, pl. 45, fig. 1.
Ejusd. Op. cit. tom. V, p. 392, pl. 45, fig. 2.
Gyrinus græcus, Buzz. Expéd. sc. de Morée, tom. II, 1° part. 2° sect. p. 129.
Gyrinus lineatus, Bois. et LacorDp. Faun. ent. des env. de Paris, tom. I, p. 342.
| Je n'ai rencontré qu'un seul individu de cette espèce : c’est vers le milieu d'avril, dans
| un petit ruisseau, aux environs de Philippeville.
290. Gyrinus strigosus.
Fagr. Syst. Éleuth. tom. I, p. 276, n° 12.
1 AUBÉ, Spéc. des coléopt. tom. VI, p. 719, n° 43.
n Ejusd. Iconogr. des coléopt. d'Europe, tom. III, P- 396, n° 14, pl. 45, fig. b.
| Gyrinus festivus, KLuG. Ins. von. Madag. p. 46.
1 Gyrinus limbatus, Sox. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. II, p- 464.
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ue Rencontre une seule fois, vers le milieu du mois de mai, dans une source, aux environs
de Constantine.
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5 TROISIÈME FAMILLE.
de LES BRACHÉLYTRES.
PREMIERE TRIBU.
LES ALÉOCHARIENS.
Genus MyrMEDONrA, Erichs.
291. Myrmedonia tristis, Luc. (PL 11, fig. 9.)
Long, 4 millim. larg. 1 millim. :.
M. atra; capite subtilissimè punctulato; thorace elongato, convexo, punctulato, longitudinaliter profundè
canaliculato; elytris brevibus, profundè punctatis, posticè rotundatis; abdomine nitido-atro, lævigato;
pedibus elongatis, exilibus, nigris, testaceo ferrugineo maculatis; tarsis testaceis.
Noire; la tête est très-fnement ponctuée et très-légèrement pubescente. Les palpes labiaux L
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aus et maxillaires sont noirs. Les antennes, pubescentes, sont d’un brun ferrugineux. Le corse-
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100 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
let, très-convexe, assez allongé, est très-arrondi sur les côtés et postérieurement ; il est plus
fortement ponctué que la tête, et parait aussi plus pubescent; dans sa partie médiane, il pré-
sente un sillon longitudinal très-profondément marqué, surtout postérieurement, et qui n’at-
teint pas les bords antérieur et postérieur. Les élytres, plus courtes que le corselet, fortement
ponctuées, sont très-légèrement pubescentes; elles sont peu convexes et arrondies à leur par-
tie postérieure. L’abdomen, allongé, d’un noir brillant en dessus et en dessous, est lisse et
à peine pubescent. Les pattes sont très-allongées et très-orêles; elles sont noires, avec la
partie antérieure du fémur testacée, l’extrémité du tibia ferrugineuse et les tarses entière-
ment testacés.
Cette Myrmédonie ressemble beaucoup à la M. memnonia, Märk. et vient se placer tout
près de cette espèce, avec laquelle elle ne pourra être confondue, à cause de ses antennes,
qui sont d’un brun ferrugineux, de la partie antérieure des fémurs, qui est testacée, de
l'extrémité des tibias, qui est ferrugineuse, et des tarses, qui sont testacés. Elle en diffère
encore par la taille, car M. Märkel donne à son W. memnonia deux lignes, tandis que mon
espèce n’atteint environ que quatre millimètres.
J'ai rencontré cette espèce pendant les mois de janvier et février, sous Les pierres hu-
mides, à Moustapha-Supérieur et dans le cimetière des Juifs, aux environs d'Alger.
PI. 11, fig. 9. Myrmedonia tristis, grossie, 9° la grandeur naturelle.
Genus F4L4GRr4, Leach. Aleochara, Gravenh. Gyllenh. Staphylinus, Auct.
292. Falagria obscura.
Grav. Monogr. micr. p. 151, n° 8.
GyLLENH. Îns. suec. tom. IT, p. 379, n° 2.
Ericus. Gener. et spec. Staph. p. 54, n° 15.
Rencontré à la fin de février, sous les pierres humides, aux environs d'Alger.
Genus BoLITOCHARA, Mannerh. Aleochara, Knoch. Grav. Staphylinus, Auct.
293. Bolitochara humeralis, Luc. (PL 11, fig. 10.)
Long. 3 millim. À, larg. 1 millim.
B. capite thoraceque rubris, subtilissimè punctulatis, ultimo convexo, posticè punclo impresso; elytris
atris, punctatis, anticè rubro maculatis; abdomine subtùs infräque nigro; pedibus fuscorubescentibus tar-
sisque testaceis.
La tête est rouge, très-finement ponctuée et assez convexe. Les yeux sont noirs. La
lèvre supérieure est noire. Les palpes maxillaires et les palpes labiaux sont de même cou-
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 101
leur que la tête. Les antennes sont d’un brun rougeâtre, avec les deux premiers articles
d'un rouge testacé. Le corselet est rouge, court, convexe et très-finement ponctué , arrondi
sur les côtés et postérieurement; en dessus, près de la base, on aperçoit un point arrondi,
assez profondément enfoncé. L'écusson est de même couleur que le corselet. Les élytres
sont courtes, plus longues cependant que le corselet, et presque coupées carrément à leur
base; elles sont noires, très-légèrement pubescentes, très-finement ponctuées et tachées
de rouge antérieurement. L'abdomen, en dessus et en dessous, est noir, lisse, à peine
pubescent. Les pattes sont d’un brun rougeâtre, avec les tarses testacés.
Cette Bolitochare est excessivement voisine de la B. varia, Erichs. et pourrait même bien
n'en être qu'une variété locale. Malheureusement, je n’en ai rencontré qu'un seul mdividu,
chez lequel la base des antennes est d’un rouge testacé, tandis que chez la B. varia, ces
mêmes articles sont d'un roux testacé à la base; je ferai aussi remarquer que les articles
suivants, chez l'espèce du Nord de l'Afrique, sont d’un brun roussâtre, au lieu d’être noirs,
comme dans la B. varia. Cette espèce semble s’en distinguer encore par la tache humérale
rougeâtre que présentent ses élytres, laquelle, cependant, se voit quelquefois aussi, mais
obscurément, chez la B. varia, car M. le docteur Aubé m'a montré un individu de cette
espèce qui présentait cette particularité.
Trouvé une seule fois, dans les premiers jours d'avril, sous les pierres humides, près
de lOuad-Safsaf, dans les environs de Philippeville. Ù
PI. 11, fig. 10. Bolilochara humeralis, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10° une antenne grossie.
Genus PHLOŒOPOoRA, Erichs. Aleochara, Grav. Bolitochara, Mann.
294. Phlæopora reptans.
Gray. Monogr. micr. p.154, n° 10.
GyLLENH. Îns. suec. tom. II, p. 389, n° 12.
Ericns. Gener. et spec. Staph. p. 77, n° 1.
Rencontré en hiver, sous les pierres humides, dans les environs du cercle de Lacalle.
Genus HoMALoTA, Mannerh. Aleochara, Grav. Bolitochara, Mann.
295. Homalota socialis.
Payx, Monogr. Staph. p. 60, n° 43.
Aleochara boleti, GRav. Monogr. micr. p. 156, n° 28.
Aleochara sericans, ejusd. Op. cit. p. 159, n° 28.
Aleochara castanoptera, Sau18. Ins. Fenn. tom. 1, p. 69, n° 45.
Ericus. Gener'et spec. Staph. p. 102, n° 43.
Trouvé une seule fois, en février, sous les pierres humides, dans les environs d'Alger.
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102 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
296. Homalota pallipes!, Luc. (PL IT, fig. 11.)
Long. 2 millim. larg. ; millim.
H. capite thoraceque fuscoferrugineis ; elytris fuscoferrugineis, suturà basique ferrugineis; abdomine
atro, marginibus segmentorum posticè infrà ferrugineis; antennis primis articulis testaceis, subsequenti-
bus ferrugineis; pedibus testaceis.
La tête est d’un brun ferrugineux , lisse et très-légèrement convexe. La lèvre supérieure
est d’un testacé rougeâtre. Les palpes maxillaires et les palpes labiaux sont testacés. Les
antennes sont peu allongées, testacées à leur base et d’un brun légèrement ferrugimeux à
leur extrémité. Le corselet, lisse, assez convexe, d’un brun ferrugineux, est revêtu d'une
pubescence courte et très-peu serrée; 1l est plus long que large, à bords latéraux abaissés
et arrondis. Les élytres sont très-peu convexes, d'un brun ferrugineux antérieurement,
avec la suture et leur partie postérieure d’un ferrugineux clair; elles sont presque coupées
carrément à leur base, lisses et très-légèrement pubescentes. L’abdomen est noir, avec la
partie postérieure des segments, en dessous, ferrugineuse. Les pattes sont testacées.
Rencontré vers le milieu de janvier, sous les pierres humides, près les marais du lac
Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle.
PI. 11, fig. 11. Homalota pallipes, grossi, 11° la grandeur naturelle.
Genus ALEOCHARA, Grav. Lomechusa, Latr. Staphylinus, Auct.
297. Aleochara tristis.
Grav. Monogr. micr. p. 170, n° 59.
GyLLenu. Îns. suec. tom. Il, p. 430, n° 59.
Ericus. Gener. et spec. Staph. p. 162, n° 8.
Staphylinus geometricus, Scur. Faun. Boica, tom. [, p. 642, n° 869.
Cette espèce n’est pas très-rare; je lai trouvée dans les premiers jours d'avril; elle se
tient ordinairement dans les bouses et est très-agile; environs de Philippeville.
PL 11, fig. 8. Une antenne grossie de l’Aleochara tristis.
298. Aleochara bipunctata.
Grav. Monogr. micr. p. 171, n° 61.
GYLLENH. Îns. suec. lom. IT, p. 43, n° 52.
Ericus. Gener. et spec. Staph. p. 163, n° 9.
Trouvé une seule fois, dans des bouses, à la fin de janvier; environs d'Alger.
* C'est avec doute, cependant, que je range cette espèce dans le genre Homalota; ce petit staphylinien , dont je
n'ai trouvé qu’un seul individu , semblerait peut-être plutôt appartenir au Silusa de M. Erichson , et, dans ce cas, ül
viendrait se ranger après la Silusa rubiginosa du même savant.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 103
299. Aleochara scutellaris, Luc. (PI. 11, fig. 7.)
Long. 4 millim. }, larg. 1 millim. :.
À. capite thoraceque atris, lævigatis; elytris fulvis, subtilissimè punctulatis, apice suturäque nigris; abdo-
mine subtüs infrique subtilissimè punctulato, nigro, posticè nigro ferrugineo; pedibus fulvis vel subfusco-
ferrugineis.
La tête est lisse, d’un noir brillant, revètue d’une pubescence jaunâtre, très-courte et
peu serrée. Les palpes labiaux et maxillaires sont noirs, avec leur article terminal légèrement
roussâtre. Les antennes sont noires; il y a des individus chez lesquels cependant les deux
premiers articles sont roussâtres. Le thorax est noir, lisse, revêtu d’une pubescence jau-
nâtre, très-courte, peu serrée; il est large, arrondi postérieurement et sur les côtés, les-
quels sont abaissés. Les élytres, un peu moins larges que le thorax, sont très-finement
ponctuées; elles sont fauves, avec leur partie antérieure et la suture noires; elles sont
revêtues d’une pubescence jaunâtre, très-courte et très-peu serrée. L'abdomen, très-fine-
ment ponctué en dessus et en dessous, est noir, avec le bord postérieur de lavant-dernier
segment abdominal et tout le dernier d’un noir légèrement ferrugimeux; en dessus et en
dessous, il est revêtu d’une pubescence jaunâtre. Les pattes sont fauves, quelquefois d’un
brun légèrement ferrugineux.
Cette Aléochare ressemble un peu à l'A. bipunctata, Grav. et vient se placer tout à côté
de cette espèce. Je ferai aussi remarquer que ce joli petit staphylinien a été rencontré, il
n'y a pas très-longtemps, à Paris, par M. Cordier.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai trouvé que quelques individus, que Jai pris à la
fin de janvier, dans les ravins du Djebel Santon, aux environs d'Oran.
PL 11, fig. 7. Aleochara sculellaris, grossie, 7° la grandeur naturelle.
9300. Aleochara obscurella.
Grav. Monogr. micr. p. 159, n° 27. Ÿ
GYLLENH. Îns. suec. tom. IT, p. 403, n° 25.
Ericus. Gener. et spec. Staph. p.176, n° 37.
Oxipoda sericea, Borsp. et Lacorp. Faun. ent. des env. de Paris, tom. I, p. 588, n° 2.
Rencontré une seule fois en hiver, dans une bouse, aux environs du cercle de Lacalle.
Genus GYROPHOŒNA, Mannerh. Aleochara, Grav. Latr. Staphylinus, Auct.
301. Gyrophœna lucidula.
Ericus. Gener. et spec. Staph. p. 187, n° 10.
J'ai trouvé cette espèce, vers la fin de janvier, dans les environs du cercle de Lacalle : je
l'ai rencontrée en famille de huit ou dix individus, dans l’Agaricus tigrinus, cryptogamme
dont les larves, je crois, se nourrissent.
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104 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus MYLLœŒN4, Erichs. Aleochara, Grav. Centroglossa, Matthews.
302. Myllæna dubia.
Grav. Monogr. p. 75, n° 67.
Ericus. Gener. et spec. Staph. p. 210, n° 1.
Centroglossa conuroides, Matra. Ent. Mag. tom. V, p. 195, fig. 1.
Trouvé une seule fois, en février, sous les écorces des chènes-liéges en décomposition,
dans les marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
DEUXIÈME TRIBU.
LES TACHYPORIENS.
Genus Conurus, Steph. Tachyporus, Grav. Gyllenh. Staphylinus, Auct.
303. Conurus pubescens.
Grav. Monogr. micr. p. 5, n° 8.
GYLLENH. Îns. suec. tom. Il, p. 243, n° 8.
Ericus. Gener. et spec. Staph. p. 221, n° 4.
Staphylinus tomentosus, Rossi, Faun. etrusc. mant. p. 97, n° 218.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; elle se
tient sous les pierres, particulièrement dans des lieux humides; je l'ai prise, en hiver, dans
les environs de Philippeville et d'Oran.
304. Conurus fusculus.
Ericus. Gener. el spec. Staph. p. 229, n° 16.
Tachyporus pedicularius, Borsp. et Lacorn. Faun. ent. des env. de Paris, tom. I, p. 519, n° 12.
Rencontré une seule fois en février, sous les pierres humides, dans les environs de Phi-
lippeville.
305. Conurus lividus.
Ericus. Gener. et spec. Staph. p. 229, n° 17.
J'ai rencontré cette espèce en janvier et février, sous les pierres humides, aux environs
d'Alger, et, sous les écorces des chênes-liéges abattus, dans les environs de Philippeville.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 105
Genus TAcayPorus, Grav. Staphylinus, Auct.
306. Tachyporus silphoides (Staphylinus).
Linx. Syst. nat. tom. I, p. 684.
GyLLENH. Îns. suec. tom. Il, p. 267, n° 14.
Ericus. Gener. et spec. staph. Pen
Tachynus suturals, LarR. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. IX, p: 397; n° 15.
Trouvé une seule fois, sous les pierres humides, dans les premiers jours de février,
près la pointe Pescade, aux environs d'Alger.
907. Tachyporus solutus.
EricHs. Gener. et spec. staph. p. 236, n° 9-
Tachyporus saginatus , Borsp. et Lacorn. Fuun. ent. des env. de Paris, tom. I, P.215,n%3.
Rencontré une seule fois, dans les premiers jours du mois de février, sous les pierres
humides, près le fort des Anglais, aux environs d'Alger.
Genus T'ACHINUS, Grav. Staphylinus, Auct.
9308. Tachynus marginellus.
Grav. Micr. p. 143, n° 14.
GyLLENH. Îns. suec. tom. IT, p. 265, n° 12.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 263, n° 31.
Staphylinus marginellus, FaBr. Syst. Eleuth. tom. II, p. 607, n° 23.
Tachynus laticollis, Grav. Micr. p. 141, n° 10.
Chez cette espèce, qui n’avait encore été rencontrée qu'en Europe, les antennes sont
d'un noir brun, avec leur base teintée de roussâtre, à l'exception cependant du premier
arücle, qui est quelquefois d’un roux testacé. Les palpes sont bruns. La tête est très-fine-
ment ponctuée, d’un noir brillant. Le thorax, un peu plus large que les élytres, est d’un
noir brillant, avec les bords latéraux et postérieurs légèrement teintés de testacé. L’écusson
est noir, très-fnement ponctué. Les élytres, une fois et demie environ plus larges que le
corselet, moins finement ponctuées, sont d’un brun obscur et très-légèrement bordées de
testacé. L’abdomen est d’un noir brun brillant, avec le bord postérieur de chaque segment
roussâtre. Les pattes sont d’un roux testacé.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique, parti-
culièrement les environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine et d'Oran; je l'ai prise,
en hiver, sous les pierres humides.
Zoor.. — Anim. articulés. — II° partie. 14
ee cn ge
106 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
TROISIÈME TRIBU.
LES STAPHYLINIENS.
Genus X4wraoziINus, Dahl. Gyrohypnus, Kirby, Staphylinus, Auct.
309. Xantholinus glabratus.
Grav. Monogr. micr. p. 178, n° 98.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 319, n° 29.
Xantholinus fulgidus, Grav. Monogr. micr. p. 48, n° 71.
Staphylinus nitidus, Panz. Faun. Germ. fase. 27, n° 8.
Cette espèce, pendant lhiver, n'est pas très-rare dans l’Est et l'Ouest de l'Algérie, sur-
tout aux environs d'Oran, d'Alger et de Bône; elle se tient ordinairement sous les pierres
humides.
PI. 11, fig. 13. Une mâchoire, 13° une mandibule, 13? lèvre inférieure, 13° une antenne grossie du
Xantholinus glabratus.
310. Xantholinus fulgidus (Staphylinus).
Fasr. Mant. ins. tom. I, p. 220, n° 14.
Ericus. Gener. et spec. stuph. p. 319, n° 28.
Grav. Monogr. micr. p. 102, n° 103.
Gyrohypnus pyropterus, Manx. Brach. p. 35, n° 8.
Trouvé sous les pierres humides, aux environs de Philippeville, dans les premiers Jours
du mois de mars.
311. Xantholinus rufipes, Luc. (PL. 11, fig. 12.)
Long. 9 millim. ?, larg. 1 miüllim. ©.
2
3
X. capite atro nitido, subtiliter punctulato; thorace atro, profundè punctato; elytris fuscoferrugineis,
confertim punctatis; abdomine atro, lævigato: pedibus rufescentibus.
Il est très-voisin du X. linearis, après lequel il doit venir se placer. La tête est d'un
noir brillant et présente une ponctuation fine et très-peu serrée. Les mandibules sont
noires, avec les palpes labiaux et maxillaires ferrugineux. Les antennes ont leurs trois
premiers articles ferrugineux ; les suivants sont d'un brun légèrement ferrugineux, tomen-
teux, avec l'extrémité de leur article terminal testacé. Le corselet, un peu plus court
que la tête, est à peine convexe, et, comme cette dernière, il est noir et présente
une ponctuation peu serrée, mais plus forte et surtout plus profondément enfoncée; 1l est
un peu plus large antérieurement que postérieurement; à sa partie antérieure, 1l est très-
légèrement échancré, tandis que, postérieurement, il est très-arrondi. Les élytres, un peu
LI
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 107
plus courtes que le corselet, sont d’un brun ferrugineux; elles sont très-peu convexes et pré-
sentent une ponctuation très-forte et beaucoup plus serrée que celles de la tête et du cor-
selet; postérieurement, elles sont légèrement arrondies. L'abdomen est noir, lisse, revêtu,
en dessus et en dessous, de poils fauves, assez allongés et très-clairement parsemés. Les
pattes sont entièrement roussâtres.
Rencontré sous les pierres humides, à la fin de janvier, aux environs de Bâb-el-Ouad,
et, dans les premiers jours de mars, aux environs du cercle de Lacalle, près les marais du
lac Tonga.
PI. 11, fig. 12. Xantholinus rufipes, grossi, 12° la grandeur naturelle.
312. Xantholinus punctulatus (Staphylinus).
Payk. Monogr. staph. p. 30, n° 22.
Boisp. et Lacorp. Faun. ent. des env. de Paris, tom. [, p. 415, n° 6.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 328 , n° 46.
Staphylinus elongatus, Fourc. Ent. Paris, tom. [, p. 171, n° 27.
Trouvé une seule fois, sous les pierres humides, vers le milieu du mois de janvier,
dans les environs d’Alger.
313. Xantholinus linearis.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 599, n° 51.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 332, n° 52.
Xantholinus longiceps, Mann. Brach. p. 33, n° 1.
Staphylinus punctulatus, Scur. Faun. Boïc. tom. 1, p. 649, n° 889.
Staphylinus ochraceus, GRAv. Monogr. micr. p. 97, n° 15.
Cette espèce n’est pas très-rare dans les environs d'Alger et de Philippeville; on la
rencontre ordinairement pendant l'hiver, sous les pierres, dans les lieux humides.
314. Xantholinus ruficolhs, Luc. (PI. 12, fig. 1.)
Long. 6 millim.;, larg. 1 millim.
X. capite atro, lævigato, sparsim punctato; thorace rufo, lævigato; elytris atris, punctatis, posteriore parte
suturâque testaceis; abdomine atro, ultimis segmentis rufescentibus; pedibus rufescentibus.
C'est près du À. glaber que vient se ranger cette espèce. La tête est noire, très-légère-
ment convexe, lisse dans sa partie médiane, et présente, sur les côtés, des points placés çà
et là. Les antennes sont d’un brun roussâtre, tomenteuses, avec le premier et le second
article d’un roux foncé. Les mandibules sont noires. Les palpes labiaux et maxillaires
sont d’un roux foncé. Le thorax est roux, entièrement lisse; il est un peu plus long que
la tête, très-peu convexe et un peu plus large antérieurement que postérieurement ; sa par-
tie antérieure est très-légèrement échancrée, avec les angles à peine arrondis. L’écusson
est noir. Les élytres sont de mème couleur que l'écusson, avec la suture et leur partie pos-
14.
108 -+ HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
térieure testacées; elles sont finement ponctuées, et cette ponctuation est très-peu serrée,
L'abdomen est noir, lisse, avec le segment anal et la partie postérieure du précédent rous-
sâtre. Les pattes sont roussâtres, avec les hanches des pattes antérieures de même couleur,
mais plus foncées.
J'ai trouvé cette espèce sous les écorces des chènes-lièges, dans les bois du lac Tonga ,
aux environs du cercle de Lacalle, vers les premiers jours de février.
PI. 12, fig. 1. Xantholinus ruficollis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne.
Genus LEPTAGINUS, Erichs. Xantholinus, Lacord. et Boisd. Staphylinus, Auct.
315. Leptacinus parum punctatus.
GyLLENH. Îns. suec. tom. IV, p. 481, n° 6 et 68.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 335, n° 3. R
Rencontré une seule fois, dans le commencement du mois de juin, sur les bords du lac
Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle.
316. Leptacinus nothus.
Ericns. Gener. et spec. staph. p- 338, n° g.
Trouvé une seule fois, sous les pierres humides, en hiver, sur les bords de l'Ouad-
Safsaf, dans les environs de Philippeville.
(e
Genus SraPHYyLINUS, Linn. Emus, Boisd. et Lacord. Creophilus, Mann. :
317. Staphylinus maxillosus.
Lin. Faun. suec. n° 891.
Oziv. Entom. tom. III, 42, 9,5, pl. 1, (po
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 348, n° ». |
Staphylinus nebulosus, Fourc. Ent. Par. tom. I, p: 165, n°5.
Cette espèce n'est pas rare dans l'Est de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai
prise en hiver, au printemps et en été, aux environs d'Alger, de Constantine, de Sétif, de (
Bône et du cercle de Lacalle. Les individus que je possède de l'Ouest, où cette espèce Vu
paraît être aussi très-abondamment répandue, m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant, im
qui les a rencontrés dans les environs d'Oran. Lt
LA
A
CINQUIÈME CLASSE. —INSECTES. 109
318. Staphylinus cæsareus.
Cenern. Faun. Ingr. p. 335, n° 1055, PI. 3, fig. C.
Ericns. Gener. et spec. Staph. p. 378, n° 54.
Staphylinus erythropterus, FaBr. Syst. ent. P206n20
Staphylinus primus, ScHArr. Icon. ins. tom. 1, tab. 2, fig. 2.
Cette espèce est plus rare que la précédente ; je n’en ai rencontré que deux individus
que j'ai pris dans le mois de mars, sous les pierres humides, près les marais du lac Tonga,
aux environs du cercle de Lacalle.
319. Staphyl inus marginals.
GÉNÉ, Act. Reg. acad. Taur. tom. XXXIX, p.171, n° 10, pl. 1, fig. 4.
Erics. Gener. et spec. staph. p. 361, n° 23.
Rencontré, en juin, aux environs de Constantine. Cette espèce est assez rare; Je n'en
ai trouvé que deux individus.
Genus OcyrPus, Kirby, Staphylinus, Auct. Emus, Boisd. et Lacord.
320. Ocypus olens (Staphylinus).
Fasr. Ent. syst. tom. I, p. 520, n° 6.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 405, n° 1.
Staphylinus unicolor, Hergsr. Archiv. P- 149, n° 4.
Staphylinus maxillosus, ScH. Enum. ins. austr. p- 230, n° 431.
Cette espèce est très-commune, pendant toute l'année, dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie,
particulièrement aux environs de Constantine, de Philippeville, d'Alger et d'Oran.
321. Ocypus nigrinus, Luc. (PI. 12, fig. 2.)
Long. 10 millim. +, larg. 3 millim. _
O. omnino ater; capite confertim profundèque punctato ; thorace subtiliter punctulato, prominentià
longitudinali in medio lævigatà ; elytris thoraci æqualibus, subtilissimè granariis; corpore subtilissimè gra- .
nario ; pedibus nigris, lævigatis.
Cette espèce est très-voisine de l'O. cyaneus, près de laquelle elle vient se placer. Elle
est entièrement noire. La tête est assez large, et présente une ponctuation fine, serrée et
assez profondément enfoncée; elle est très-légèrement déprimée, surtout entre les yeux,
et, dans sa partie médiane, elle présente une petite saillie longitudinale , lisse, qui part
du bord postérieur, et atteint à peine son milieu. Les antennes sont noires, tomenteuses ,
à leur extrémité. Les organes de la manducation sont entièrement noirs. Le thorax est
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110 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
plus finement ponctué que la tête; il est très-légèrement échancré antérieurement et très-
arrondi postérieurement; en dessus, il est très-peu convexe, et, dans sa partie médiane, il
présente une saillie longitudinale qui atteint les bords antérieur et postérieur. L’écusson et
les élytres sont très-finement chagrinés; ces dernières sont de la longueur du thorax. L'ab-
domen est très-finement chagriné. Les pattes sont noires, lisses.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai trouvé que deux individus, que j'ai pris sous les
pierres humides, près le fort des Anglais, dans les derniers jours de février ; environs
d'Alger.
PI. 12, fig. 2. Ocypus nigrinus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2} une antenne.
322. Ocypus cyaneus.
Staphylinus, Payx. Monogr. staph. p. 13, n° 7.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. hop, n°2:
Staphylinus azurescens, Manxeru. Brachelyt. p. 23, n°15.
Staphylinus ophthalmicus , Scor. Ent. carn. p. 39, n° 300.
Staphylinus cœrulescens, Fourc. Ent. Paris. tom. I, p. 164, n° 2.
Se trouve assez communément aux environs d'Alger et de Philippeville, pendant l'hiver,
le printemps et une grande partie de l'été; il se tient sous les pierres; je lai pris aussi
quelqu efois errant.
323. Ocypas planipennis. (PI. 12, fig. 5.)
AuBÉ, Ann. de la soc. ent. de France, 1° sér. tom. Il, p. 235.
Cet Ocypus, qui à d'abord été trouvé en Sicile, diffère essentiellement de l'O. siculus
par sa taille plus petite, sa forme plus déprimée, la légère ligne rougeätre à la base des
élytres et la couleur noire de toutes ses hanches; il diffère aussi de l'O. pedator, dont il se
rapproche davantage par ses antennes et ses élytres, qui sont plus longues; celles-c1 sont
moins rugueuses, un peu plus brillantes et plus déprimées, et la ponctuation générale est
beaucoup moins serrée.
Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce; c'est aux environs de Bougie, en mars,
sous les pierres que l'on trouve sur la route qui conduit de cette ville au Gouraia.
PI. 12, fig. 3. Ocypus planipennis, grossi, 5° la grandeur naturelle.
324. Ocypus masculus (Staphylinus).
Norpu. Symb. ad monogr. staph. p. 67, n° 55.
Ericus. (rener. el spec. staph. p. 409, n° 8.
Cette espèce, pendant toute l'année. est assez commune dans l'Est et dans l'Ouest de
nos possessions du Nord de l'Afrique; on la rencontre ordinairement sous les pierres; Je
l'ai prise aussi assez souvent errante.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 111
325. Ocypus cupreus (Staphylinus).
Rossi, Faun. Etrusc. tom. 1, p. 248, n° 612, pl. 7, fig. 13.
Ericns. Gener. et spec. staph. p. 412, n° 14.
Staphylinus æneocephalus, Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. IX, p. 300, n° 15.
Staphylinus œneicollis, Gx1LENu. ns. suec. tom. IV, p. 475, n°12 à 13.
Staphylinus strigatus, Norbu. Symb. ad monogr. staph. p. 70, n° 65.
Cette espèce, que l’on rencontre pendant toute l'année, habite les mêmes localités que
l'espèce précédente, et est encore beaucoup plus commune.
Genus PHILONTHUS, Leach. Staphylinus, Auct.
326. Philonthus intermedius.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. I, p. 447, n° 2.
Ejusd. Gener. et spec. staph. p. 429, n° 2.
Philonthus laminatus, Norpm. Symb. ad monogr. staph. p. 74, n° 3.
Cette espèce n’est pas très-rare dans les environs d'Alger; on la rencontre ordinairement,
pendant les mois de janvier et de février, dans les bouses; je l'ai prise aussi aux environs de
Bougie et d'Oran.
327. Philonthus bipustulatus (Staphylinus).
Panz. Faun. Germ. fasc. 27, n° 10.
NorDm. Symb. ad monogr. staph. p. 98, n° 78.
Encus. Die Käfer der mark Brand. p. 461, n° 28.
Ejusd. Gener. et spec. staph. tom. T, p. 468, n° 67.
Trouvé en hiver, sous des cadavres d’animaux en décomposition, dans les environs du
cercle de Lacalle; j'ai pris aussi cette espèce dans des bouses de vaches, aux environs
d'Alger et de Philippeville.
328. Philonthus varius.
GyLLENH. Îns. suec. tom. IT, p. 321, n° 37.
Norpm. Symb. ad monogr. staph. p. 84, n° 7.
Erious. Die Käfer der mark Brand. p. 455, n° 14.
Ejusd. Gener. et spec. staph. tom. I, p. 447, n° 31.
Staphylinus carbonarius, GrAv. Monogr. micr. p. 67, n° 42.
Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce; c’est à la fin de février, sous une bouse,
dans les environs d'Alger.
112 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
329. Philonthus varians.
Pak. Monogr. staph. suec. p. 45 , n° 6h
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 70, n° 470. see
Philonthus opacus, Norp. Symb. ad monogr. staph. p. 98, n° 7q. pd
Staphylinus aterrimus , MarsH. Ent, brit. p. 313, n° 14.
Philonthus scybalarius, Non. Symb. ad monogr. staph. p. 94, n° 70.
Je n’ai trouvé qu’une seule fois cette espèce; c’est aux environs d'Oran, sous les pierres,
à la fin de janvier. du
330. Philonthus ebeninus.
Grav. Monogr. micr. p. 67, n° 21.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 461 et 929, n° 56.
Philonthus varians, Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 461, n° 23.
Staphylinus brevicornis, GRav. Monogr. micr. p. 69, n° 50.
Staphylinus concinnus, ejusd. Micr. Brunsv. p. 21, n° GYM
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai
8 prise en janvier, sous les pierres, aux environs de la pointe Pescade, de Kouba et de Tixe-
À. ; : Ë . n PR à ni
raim; je l'ai rencontrée aussi, dans les mêmes conditions, aux environs d'Oran.
331. Philonthus sordidus.
Grav. Micr. p. 76, n° 35.
GyLzLenu. Jns. suec. tom. IT, p. 326, n° 41.
Norpm. Symb. ad monogr. staph. p. 84, n° 4o.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. I, p. 459, n° 20.
Ejusd. Gener. et spec. staph. p. 456, n° 47.
Phylonthus pachycephalus, Norpm. Symb. ad monogr. staph. p. 82, 1199.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce; c’est à la fin de janvier, sous les pierres,
près les marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle. P
332. Philonthus sparsus, Luc. (PL. 12, fig. 4.)
1
rs)
Long. 5 millim.
EF ÈE
larg. 1 millim. ;.
P. omnino nitido-ater; capite in medio lævigato, anticè ad lateraque sparsim punctato; thorace subcon-
vexiusculo, marginibus punctatis; elytris subtiliter punctulatis; abdomine lævigato, fulvescente piloso;
pedibus nigris.
Ce Philonthus, qui a beaucoup d’analogie avec le P. sordidus, vient se placer tout près de
cette espèce. Îl est entièrement d’un noir brillant. La tête est assez convexe, lisse dans sa par-
tie médiane, et elle présente, sur les côtés et antérieurement, quelques points assez profondé-
ment enfoncés, placés çà et là. Les organes de la manducation sont entièrement noirs. Les
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 113
antennes sont de cette dernière couleur, et très-légèrement tomenteuses. Le thorax est
très-légèrement convexe, lisse dans sa partie médiane, et, sur les côtés, 1l présente cinq
points, dont trois assez profondément enfoncés, sont placés longitudinalement; les autres,
plus près du bord des élytres, sont très-peu marqués. Les élytres, plus longues que le cor
selet, très-légèrement convexes, sont ponctuées, et cette ponctuation est assez fine, peu
profondément marquée, et très-peu serrée, L'abdomen est entièrement lisse, revêtu de poils
soyeux, assez allongés, d’un fauve clair. Les pattes sont entièrement noires et très-légére-
ment poilues.
Rencontré une seule fois, sous les pierres humides, à la fin de février, dans les environs
du cercle de Lacalle.
PI. 12, fig. 4. Philonthus sparsus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? une antenne, 4° une patte de la
dernière paire.
399. Philonthus aterrimus.
Grav. Micr. Brunsv. p. 41, n° 92.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 476, n° 45.
Ejusd. Gener. et spec. slaph. p. 492, n° 109.
Staphylinus nigritulus, Grav. Micr. p. 41, n° 61.
Philonthus trossulus, Norpu. Symb. ad monogr. staph. p. 102, n° 93.
Rencontré une seule fois, à la fin de février, sous les pierres humides, dans les envi-
rons d'Alger.
Genus HererotTaoPrs, Kirby. Tachyporus, Grav. Tachynus, ejusd.
Trichopyqus, Nordm. Emus, Boisd. et Lacord. Staphylinus, Auct.
334. Heterothops dissimilis.
Grav. Micr. p. 125, n° 1.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 480, n° 2.
Ejusd. Gener. et spec. staph. p. 517, n° 3.
Staphylinus subulifornis, GYLLENy. ns. suec. Lom. LD 622080:
Trouvé une seule fois, sous les pierres humides, dans les derniers jours de décembre,
près Bâb-el-Ouad, aux environs d'Alger.
Genus Quepius, Leach. Microsaurus, Steph. Raphirus, ejusd.
Philonthus, Nordm. Staphylinus, Auct.
335. Quedius pallipes, Luc. (PL 12, fig. 6.)
Long. 7 millim. +, larg. 2 millim.
Q. capite atro, utrinque punctato; thorace fusco, punctato; elytris fuscis, suturà posterioreque parte
fuscoferrugineis, pilosis, subtilissimè punctulatis; abdomine fusco, piloso, subtilissimè punctulato, infrà
æneo; pedibus testaceis.
IL ressemble un peu au Q. molochinus et vient se placer dans le voisinage de cette espèce.
Zoo. — Anim. articulés. — Il° partie. 15
nan
Fix
11% HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
La tête est noire, lisse, et présente de chaque côté, entre les yeux et à la partie anté-
rieure de ces derniers quatre points, dont trois situés antérieurement et le quatrième
placé tout à fait sur le bord interne de l'œil. Les mandibules sont noires. Les palpes
maxillaires et labiaux sont ferrugineux. Les antennes sont d'un testacé ferrugimeux et très-
légèrement poilues. Le corselet est assez convexe, d’un brun foncé, plus clair postérieure-
ment; de chaque côté, il présente, en dessus et antérieurement, deux points assez rappro-
chés et peu profondément marqués; près des bords antérieur et postérieur, on aperçoit
deux autres points, dont lun est situé près de ceux que j'ai indiqués plus haut, et dont
l’autre, isolé, est placé un peu latéralement. Les élytres, très-peu convexes, poilues, très-
finement pointillées, sont d'un brun assez foncé, avec la suture et leur partie postérieure
d’un brun ferrugineux clair. L’abdomen est brun, poilu et très-finement pontillé ; en des-
sous, il est bronzé, avec la partie postérieure des segments ferrugineuse. Les pattes sont
testacées.
Rencontré en mars, sous les pierres humides, dans les environs de Philippeville.
PI. 12, fig. 6. Quedius pallipes, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6° une antenne, 6° une patte de la
seconde paire.
336. Quedius picipes.
Manneru. Brach. p. 26, n° 34.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 491, n° 10.
Ejusd. Gener. et spec. slaph. p. 537, n° 21.
Philonthus picipes, Norpu. Symb. «d monogr. staph. p. 76, n° 9.
Philonthus varücolor, ejusd. Op. ci. p. 76, n° 9.
Je n'ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été donnée par mon ami, M. Vaillant, peintre
d'histoire naturelle de la commission, qui l'a prise aux iles Habiba, sur la côte d'Oran.
337. Quedius maurorufus.
Grav. Monogr. micropt. p. 56, n° 20.
Enceus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 492, n° 13.
Ejusd. Gener. et spec. slaph. p. 542, n° 28.
Staphylinus attenuatus , Grav. Monogr. micropt. p. 61, n° 32.
Staphylinus præcox, GLEN. ns. suec. tom. Il, p. 310, n° 26.
Philonthus præcoæ, Norbu. Symb. ad monogr. staph. p. 78, n° 12.
Trouvé une seule fois, vers les premiers Jours du mois de mars, sous les pierres hu-
mides, près les marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle.
3938. Quedius attenuatus.
GyLLENH. /ns. suec. tom. Il, p. 311, n° 27.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. I, p. 493, n° 14.
Ejusd. Gener. et spec. staph. p. 546, n° 34.
Emus scintillans, Boisp. et Lacorp. Faun. ent. des env. de Paris, tom. }, p. 384, n° 40.
Rencontré une seule fois, sous les pierres, dans les ravins du Djebel Santon, vers Îles
premiers Jours de janvier, aux environs d'Oran.
les
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. LS
Genus EurrPorus, Erichs. Pelecyphorus, Nordm.
399. Euryporus æneiventris, Luc. (PL 12, fig. 5.)
Long. 11 millim. larg. 4 millim. +.
E. capite thoraceque atris, punctatis ; elytris atris, pilosis, subtiliter punctulatis ; corpore æneo, piloso .
segmentis infra posticè subferrugineis ; pedibus nigris, tarsis subrufescentibus.
Il est voisin de VÆ. picipes, et vient se placer après cette espèce. La tête, noire, assez
allongée, peu convexe, présente, de chaque côté des yeux, quatre points ainsi disposés :
le premier est situé vers le milieu du bord de l'œil; les autres sont placés à sa partie
antérieure, assez rapprochés, et forment un triangle, dont le point qui représente la base
est beaucoup plus prononcé que les autres. Les mandibules sont d’un noir ferrugineux ;
les palpes labiaux et maxillaires sont noirs. Les antennes manquaient. Le thorax, d'un noir
brillant, très-peu convexe, assez fortement rebordé, est très-arrondi postérieurement; en
dessus, près de la partie médiane, il présente, de chaque côté, une série de quatre
points ; sur les côtés, on aperçoit trois autres points, dont un est placé antérieurement
tout près de ceux que je viens d'indiquer; les deux autres sont situés presque sur les
bords externe et postérieur. Les élytres sont noires, poilues, et présentent une ponctua-
tion assez fine et peu serrée. L'abdomen est bronzé, poilu comme les élytres, et présente
une ponctuation fine, mais très-peu serrée; le bord des segments postérieurs en dessous
est légérement ferrugineux. Les pattes sont noires, avec les tarses légèrement roussâtres.
Trouvé une seule fois, sous les pierres, vers le milieu de novembre, aux environs du
moulin, près Lacalle.
Cette espèce habite aussi la Sicile, car M. le docteur Aubé en possède un individu, qu'il
a eu l'obligeance de me communiquer, et chez lequel les antennes sont d'un noir très-
légèrement teinté de roussâtre.
PI. 12, fig. 5. Euryporus æneiventris, grossi, 5* la grandeur naturelle.
QUATRIÈME TRIBU.
LES PÉDÉRIENS.
Genus DOLICAON, Lap. Lathrobium, Grav. Adelobium, Nordm.
340. Dolicaon illyricus.
Ericas. Gener. et spec. slaph. p. 577, n° 2.
Cette espèce n'est pas très-rare ; Jen ai trouvé un assez grand nombre d'individus, que
+;
Ja pris, pendant les mois de janvier, février et mars, sous les pierres humides, dans les
19%
116 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
environs d'Alger, de Philippeville et de Constantine; je lai rencontrée aussi, sous les
écorces des chênes-héges en décomposition, dans les marais du lac Tonga, aux environs
du cercle de Lacalle. Ce Dolicaon, jusqu'à présent, n'avait encore été signalé que comme
habitant Plyrie.
3h41. Dolicaon hæmorrheus.
Ericus. Gener. et spec. slaph. p. 577, n° 3.
Rencontré dans les premiers jours de novembre, sous les pierres humides, dans les
environs d'Hippône; je n’en ai trouvé que deux individus. Cette espèce habite aussi la Sar-
daigne et la Sicile.
342. Dolicaon gracilis.
riens. Gener. et spec. slaph. p. 578, n° 4.
Je n'ai rencontré que deux individus de cette espèce, que jai pris en hiver, sous les
pierres humides, aux environs d’Alger et de Philippeville. Cette espèce se trouve aussi en
Portugal.
Genus AcaeniuM, Leach. Lathrobium, Grav.
33. Achenium hæmorrhoïdale, Luc. (PI 12, fig. 7.)
Long. 11 millim. larg. 1 millim. :.
A. capite atro, subtiliter punctulato; thorace atro, punctato, bifoveolato ; elytris punctatis, ferrugineis,
anticè fuscescentibus; segmentis abdominis atris, subtilissimè punctulatis, posticè flavescentibus, ultimis
ferrugineis; pedibus ferrugineis.
I vient se placer après l'A. humile. La tête est noire, ponctuée, et celte ponctuation est
fine et peu serrée; dans sa partie médiane, elle présente une élévation qui est entièrement
lisse. Les mandibules sont d’un noir ferrugineux. Les antennes sont de cette dernière cou-
leur, à articles revêtus de poils allongés d’un fauve clair. Le thorax est noir, un peu moins
large à sa partie postérieure que la tête; il est plan, orné d'une ponctuation fine et très-
8
peu serrée, et, postérieurement, il présente deux petits sillons longitudinaux, entre les-
quels on aperçoit une petite saillie assez prononcée; les angles latéro-antérieurs sont assez
saillants et très-peu arrondis. L’écusson est noir et très-finement ponctué. Les élytres, un
peu plus longues que le corselet, moins larges que ce dernier, sont ferrugineuses, avec leur
partie antérieure teintée de brun; elles sont assez finement ponctuées, et cette ponctuation
! “ \ . ! é U ro sp
est très-peu serrée. L’abdomen est noir, très-fmement ponctué, avec la partie postérieure
des segments jaunätre; les sixième, septième et huitième sont entièrement ferrugineux,
excepté cependant le sixième, dont la partie antérieure est noire, et la partie opposée Jaur
nâtre. Les pattes sont ferrugineuses.
{
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. pr
Je n’ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant ;
qui l'a prise, en mai et juin, dans les environs d'Oran.
PI. 12, fig. 7. Achenium hæmorrhoïidale, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° partie antérieure de la
tête avec les organes de la manducation vus en dessous, 7° une antenne.
344. Achenium distinctum, Luc. (PL. 12, fig. 8.)
1
Long. 8 millim. }, larg. 1 millim.
À. capite atro, profundè punctato; thorace atro, bifoveolato, punctato, in medio lævigato; elytris fer-
rugineo rufescentibus, anticè fuscis, subtilissimè punctulatis; abdomine atro, punctato, ultimis segmentis
flavoferrugineis; pedibus ferrugineis.
Cette espèce, qui vient se placer tout près de l'A. striatum, est plus petite que la précé-
dente et en diffère par la ponctuation de sa tête, de son thorax et de ses élytres. La tête
est noire et présente une ponctuation assez forte, profondément marquée et très-peu serrée.
Les mandibules sont d’un brun ferrugineux. Les palpes labiaux et maxillaires sont ferru-
gineux. Les antennes sont de cette dernière couleur, à articles revètus de poils assez allon-
gés, d'un fauve clair. Le thorax est noir, moins large que la tête et très-peu ponctué ; dans
sa partie médiane, il présente postérieurement deux sillons longitudinaux, ponctués, entre
lesquels on aperçoit une saillie également longitudinale, peu prononcée et entièrement lisse.
L'écusson est d'un brun ferrugineux et à peine ponctué. Les élytres, d'un ferrugineux rou-
geñtre, teintées de brun foncé antérieurement, présentent une ponctuation très-fine , peu
profondément marquée el très-peu serrée. L'abdomen est noir, très-finement ponctué, et
ses deux derniers segments sont d’un jaune ferrugineux; le dessous diffère du dessus en
ce que le sixième segment, au lieu d’être noir comme en dessus est ferrugineux à sa par-
tie antérieure. Les pattes sont ferrugmeuses.
J'ai rencontré cette espèce, qui est assez rare, au pied des frênes, sur les bords de
l'Ouad-Safsaf, vers les premiers jours de mars, aux environs de Philippeville.
PI. 19, fig. 8. Achenium distinclum, grossi, 8* la grandeur naturelle, 8’ une patte de la première paire.
Genus LATHROBIUM, Grav. Staphylinus et Pæœderus, Auct.
345. Lathrobium anale, Luc. (PI. 12, fig. 9.)
Long. 8 millim. larg. 1 millim.
L. capite, thorace, elytrisque nigris, punctatis; abdomine atro, lævigato, posticè rufescente; pedibus
fuscorufescentibus.
Il a de l’'analogie avec le L. multipunctatum , dans le voisinage duquel cette espèce vient se
ver. La tête est noire, peu convexe, ornée d’une ponctuation profondément marquée et
tès-peu serrée; dans sa partie médiane, on aperçoit quelques espaces qui sont lisses. Les
ran
ot
2e api
118 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
mandibules sont d’un brun noirâtre. Les palpes labiaux et maxillaires sont roussâtres. Les
antennes sont d’un roux foncé et assez poilues. Le corselet est noir, assez allongé, forte-
ment ponctué; 1l est convexe, arrondi sur les bords latéraux, et très-légèrement tronqué à
ses parties antérieure et postérieure. Les élytres, légèrement plus longues que le corselet,
sont noires, et présentent une ponctuation assez forte, mais très-peu serrée. L’abdomen est
noir, lisse, avec la partie postérieure de l’avant-dernier segment et tout le dernier roussätres.
Les pattes sont d’un brun roussâtre, surtout les antérieures.
J'ai trouvé cette espèce, qui n’est pas très-commune, pendant l'hiver et une partie du
printemps; elle se tient sous les pierres humides, aux environs d'Alger, de Kouba, de
Tixraïn et de la pointe Pescade.
PI. 12, fig. g. Lathrobium anale, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9! une patte de la troisième paire.
346. Lathrobium albipes, Luce. (PI. 12, fig. 10.)
Long. 5 millim. larg. ? de millim.
L. atrum; capite subtilissimè punctulato ; thorace convexo, punctato, in medio proeminentià lævigatà ;
elytris elongatis, punctatis ; abdomine subtilissimè granario; pedibus albicantibus, omnibus trochanteribus
tibiisque tantum primi paris atris; larsis ferrugineis.
C'est près du L. quadratum que vient se placer cette curieuse espèce. Noir; la tête est
assez convexe, surtout postérieurement, très-finement ponctuée et revêtue de poils courts,
peu serrés, noirâtres. Les organes de la manducation sont noirs. Les antennes sont noi-
râtres , très-légèrement poilues, à base et à extrémité jaunâtres. Le corselet, assez convexe,
surtout antérieurement, est un peu plus fortement ponctué que la tête, et cette ponc-
tuation paraît moins serrée; dans sa partie médiane, on aperçoit une ligne longitudi-
nale un peu saillante, et qui est entièrement lisse ; antérieurement, il est légèrement
terminé en pointe, tandis que sa partie postérieure est tout à fait arrondie. Les élytres,
assez allongées, à peine convexes, sont assez finement ponctuées; elles sont très-légère-
ment rebordées, et tronquées postérieurement. L'abdomen est très-finement chagriné et
hérissé sur les côtés et postérieurement de poils assez allongés, soyeux, de couleur noire.
Les pattes sont blanchâtres, avec les jambes de la première paire seulement et tous les
trochanters noirs: les tarses sont légèrement ferrugineux.
Rencontré une seule fois, sous les écorces humides des chênes-liéges, dans les bois du
lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, dans les premiers Jours de juillet.
PI. 12, fig. 10. Lathrobium albipes, grossi, 10* la grandeur naturelle, 10! une patte de la troisième paire.
|
CINQUIÈME CLASSE. —— INSECTES. 119
Genus LirHocHarrs, Boisd. et Lacord. Kugilus, Mannerh. Lalhrobium, Latr.
Pœderus, Auct.
347. Lithocharis minuta, Luc. (PI. 13, fig. 1.)
Long. 3 millim. larg. © de millim.
L. atra; capite thoraceque subtilissimè punctulatis, abdomine vix granario; pedibus fuscoferrugineis.
Elle est voisine du L. obsoleta. La tête est noire, très-fmement ponctuée et assez convexe
dans sa partie médiane el postérieurement; antérieurement, elle est tronquée, el sa partie
postérieure est assez fortement échancrée. Les mandibules sont d’un brun ferrugineux. Les
palpes maxillaires et labiaux sont ferrugineux. Les antennes sont de cette dernière couleur.
Le corselet est noir, très-finement ponctué; il est un peu plus large antérieurement que
postérieurement, et ses côtés sont arrondis. Les élytres sont noires, légèrement convexes
et finement chagrinées. L’abdomen est de même couleur que les élytres et à peme cha-
griné, Les pattes sont d’un brun ferrugineux.
Trouvé en hiver, sous des détritus de végétaux, aux environs de Philippeville, sur les
bords de lOuad-Safsaf, et sous les pierres humides, près les marais du lac Tonga, dans
les environs du cercle de Lacalle.
PI. 10, fig. 1. Lithocharis minula, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1” une antenne.
348. Lithocharis melanocephala.
Farr. Ent. syst. tom. Let IL, p. 538 , n° 10.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 610, n° 10.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, pou, ni6:
Ejusd. Gener. et spec. stuph. p. 614, n° 7.
Cette espèce, pendant l'hiver, n’est pas très-rare dans les environs d'Alger, de Philippe-
ville, de Lacalle et de Constantine; on la rencontre ordinairement sous les pierres humides.
Genus SriLzrcus, Latr. Rugilus, Mannerh. Pæderus et Slaphylinus, Auct.
349. Stilicus ruficornis, Luc. (PL 13, fig. 2.)
Long. 4 millim. +, larg. 1 millim.
S. ater; capite thoraceque subtilissimè ac creberrimè punctatis; elytris sparsim subtilissimèque punc-
tulatis, posticè testaceis; abdomine subtilissimè longitudinaliter striato ; pedibus atris, femoribus testaceis
tarsisque subrufescentibus.
Il est voisin du S. affinis, tout à côté duquel cette espèce vient se placer. Noir ; la tête
est ponctuée, et cette ponctuation est très-fine et très-serrée; en dessus, entre les yeux,
120 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
elle est légèrement convexe, et, postérieurement , elle est assez fortement tronquée. Les
mandibules sont d’un brun noirâtre. Les palpes labiaux et maxillaires sont d’un ferrugi-
neux roussâtre. Les antennes sont roussâtres, légèrement poilues. Le corselet, moins large
que la tête, est très-finement ponctué, légèrement terminé en pointe antérieurement,
arrondi sur les côtés et postérieurement ; en dessus, 1l est assez fortement caréné. Les
élytres, assez convexes, sont ponctuées, mais cette ponctuation est très-fine et surtout
très-peu serrée ; postérieurement, elles sont testacées. L'abdomen, d'un noir mat, est très-
finement strié longitudinalement, et la partie postérieure de son avant-dernier segment est
très-légèrement testacée. Les pattes sont d’un brun ferrugineux, avec les fémurs testacés et
les tarses légèrement roussâtres.
Rencontré à la fin de février, à Kouba, sous les pierres humides, dans les environs
d'Alger.
PI. 13, fig. 2. Stilicus ruficornis, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne.
Genus Sunius, Leach. Astenus, Boisd. et Lacord. Pæderus et Staphylinus, Auct.
390. Sunius filiformis.
Larr. Gener. crust. et ins. om. Ï, p. 293, n° 4.
Encus. Die Käfer der mark Brand. tom. I, p. 525, n°3.
Ejusd. Gener. el spec. staph. p. (ae ar VE vs
Astenus procerus, Bois. el Lacorp. Faun. ent. des env. de Paris, tom. 1, p. 436, n° 1.
Pœderus procerus, Grav. Monogr. micropt. p. 141.
Trouvé pendant lhiver, sous les pierres, dans les environs de Kouba et de Kadous;
j'ai pris aussi cette espèce sous les écorces des chênes-liéges , aux environs de Philippeville,
et dans les bois des lacs Houbeira et Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
351. Sunius intermedius.
Encus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 524, n° 4.
Ejusd. Gener. et spec. staph. p. 640, n° 4.
Cette espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu, a été prise sous les pierres,
près le cap Caxine, à la fin de février; environs d'Alger.
392. Sunius anguslalus.
Payk. Monogr. slaph. p. SO
Enicus. Die Käfer der mark Brand. \om. I, p. 524, n° 1.
Ejusd. Gener. el spec. staph. p. 640, n° 5.
Staphylinus gracilis, Payx. Monogr. staph. p. 38, n° 28.
Trouvé en mars, sous les pierres humides, dans les bois des lacs Houbeira et Tonga,
aux environs du cercle de Lacalle; je n'en ai rencontré qu'un seul individu.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 121
Genus PŒDERUS, Grav. Stlaphylinus, Auct.
393. Pæœderus littoralis.
Grav. Micr. Brunsv. p. 61, n°4.
Pœderus litioralis, Ericus. Gener. spec. staph. p. 650, n° 1.
Pœderus riparius, Latr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. I, p. 346, n° 2.
Oziv. Ent. tom. III, HANTEIEOR Pile fig. 2.
Staphylinus riparius, ScrtR. Enum. ins. Austr. p. 233, n° 441.
Pœderus confinis, ZETTERST. [ns. Lappon. p::09, n°:
Cette espèce n’est pas très-rare dans les environs d'Alger, de Philippeville et du cercle
de Lacalle; on la rencontre ordinairement sous les pierres, et souvent aussi sur les bords
des ruisseaux, des lacs et des rivières.
394. Pœderus caligatus. (PI. 13, fig. 3.)
EricHs. Gener. et spec. slaph. p. 652, n° 6.
J'ai rencontré cette espèce en hiver, dans les environs d'Alger, de Philippeville et du
cercle de Lacalle; elle se tient ordinairement sous les pierres qui sont placées près des ruis-
seaux, des rivières et des lacs. Ce Pœderus n'avait encore été trouvé qu'aux environs de
Paris.
PL 13, fig. 3. Pœderus caligatus, grossi, 3* la grandeur naturelle, 3° une mâchoire, 3° une mandibule.
395. Pœderus ruficollis.
Fagr. Spec. ins. tom. I, P. 339, n° 2.
Oxiv. Ent. tom. II, 44, 4, à, PRIPEeNne
Guér. Iconogr. règne anim. de Cuv. Ins. pl. 9, fig. 5.
Ericus. Gener. et spec. staph. P- 662, n° 96.
Staphylinus thoracicus, Fourcr. Ent. Paris. tom. D ton.
J'ai pris cette espèce pendant l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été; elle se
plait sur les bords sablonneux des lacs et des rivières: elle n’est pas très-rare dans les envi-
rons de Philippeville et du cercle de Lacalle.
CINQUIÈME TRIBU.
LES PINOPHILIENS.
Genus Œprcarrus, Erichs.
396. OŒEdichirus pœderinus.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 685, n° 2.
J'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré qu’un seul individu, à la fin de mars, sous
les pierres, près les marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
Cette jolie espèce n'avait encore été signalée que comme habitant la Sicile.
2001. — Anim. articulés. — II° partie. 16
et ee à
122 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus ProcrRRUS, Latr.
357. Procirrus Lefebvre.
Larr. Règne anim. de Cuv. tom. VI, p. 436 (note).
Guér. Iconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 9, fig. 6.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 686, n° 1.
Cette espèce, dont je n'ai rencontré qu'un seul individu, a été prise en janvier, sous les |
pierres, près les marais d'Aïn-Dréan, dans les environs du cercle de Lacalle.
Cette curieuse espèce, jusqu'à présent, n'avait encore été trouvée qu'en Sicile. 1e
{l
SIXIÈME TRIBU.
LES STÉNIENS.
Genus STENUS, Latr.
398. Stenus ater.
Manveru. Brachelytr. p.42, n° 4. ï
Botsp. et LaconD. laun. ent. des env. de Paris, tom. I, p. 447, n°11.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. I, p. 534, n° G.
Ejusd. Gener. et spec. staph. p. 696, n° 11.
Sienus maurus, Manxeru. Op. cit. p. 41, n° 2. \
Rencontré une seule fois, sous les pierres, aux environs d'Alger, pendant le mois de février.
359. Stenus nitidus.
Boisp. et Laconn. Faun. ent. des env. de Paris, tom. I, p. 450, n° 16.
RICuS. Gener. et spec. staph. p. 703, n° 25 :
Trouvé en février, sous les pierres humides, près les marais du lac Tonga, dans les en-
virons du cercle de Lacalle.
360. Stenus binotalus.
Grav. Monogr. micropt. p. 29, n° 9.
GyLLENu. Îns. suec. tom. IT, p. 474, n° 0.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. I, p. 561, n° 37.
Ejusd. Gener. et spec. staph. p. 721, n° 59.
Cette espèce est assez rare; je n'en ai rencontré que trois individus, que J'ai pris, dans
les premiers jours d'avril, sous des détritus de végétaux, sur les bords de l'Ouad-Safsaf,
aux environs de Philippeville.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 123
3061. Stenus impressus.
GER. Spec. ins. p. 36, n° 59.
Enicus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 564, n° 41.
Ejusd. Gener. et spec. slaph. p. 728, n° 70.
Stenus proboscideus, GEru. Faun. ins. Europ. 14, 1.
Stenus aceris, Borsp. et Lacon». Faun. ent. des env. de Paris, tom. I, p. 445, n° 7.
Stenus pallipes, Grav. Monogr. micropl. p. 233.
Se . . { . . . DE .
Je n'ai rencontré qu'un seul individu de cette espèce, que J'ai pris vers le milieu de jan-
vier, sous les pierres humides, dans les environs d'Alger; M. le colonel Levaillant m'a
donné un second individu de ce Stenus, qu'il a trouvé en février dans les environs d'Oran.
362. Stenus æncus, Luc. (PRIE, fig. 4.)
Long. 4 millim. +, larg. 1 miüllim.
S. æneus; capite profundè punctato; thorace subtiliter crebrèque punctato in medio longitudinaliter fo-
veolato; elytris punctatis, foveolatis ; abdomine infrà lævigato, piloso ; pedibus testaceis, femoribus ad basim
tübiisque apice fuscis.
Il est voisin du S. providus près duquel il vient se placer. Bronzé ; la tête est ponctuée ,
et cette ponctuation est très-forte, assez profondément enfoncée et très-peu serrée; dans
sa partie médiane, on aperçoit une petite élévation longitudinale. Les palpes labiaux et
maxillaires sont testacés, avec le dernier article ferrugineux à son extrémité. Les an-
tennes sont ferrugineuses. Le corselet, plus large dans sa partie médiane que postérieu-
rement et antérieurement, est ponctué, mais cette ponctuation est plus fine et surtout
plus serrée que celle de la tête; dans sa partie médiane, il présente un sillon longitu-
dinal profondément marqué, et de chaque côté, à la base de ce sillon, on voit une petite
dépression. Les élytres, plus longues que le thorax, sont planes et assez finement ponc-
tuées; de chaque côté de la suture, on aperçoit un sillon longitudinal et antérieurement
une petite dépression; vers leur milieu, et du côté du sillon, qui est près de la suture, on
voit une autre petite dépression, mais bien moins sensible que celle qui existe antérieure-
ment. L’abdomen est lisse et revêtu en dessous de poils blanchâtres, courts, peu serrés. Les
pattes sont testacées, avec la base des fémurs et la partie antérieure des tibias d’un brun
foncé.
Rencontré aux environs de Constantine, dans les premiers jours de mai, sous les pierres
humides, sur les bords du Rummel.
PI. 15, fig. 4. Stenus æneus, grossi, 4° la grandeur naturelle.
124 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
363. Stenus oculatus '. (PI. 13, fig. 5.)
Grav. Monogr. micropt. p. 227, n° 5.
GyLLENH. Îns. suec. tom. 11, p. 471, n° 7.
Ericns. Gener. et spec. staph. p. 733, n° 81.
Staphylinus similis, HErpsT, Archiv. p. 151, n° 15.
J'ai pris cette espèce à Kouba, aux environs d'Alger, sous les pierres humides, pendant
le mois de mars.
PI. 13, fig. 5. Stenus oculalus, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? une antenne.
364. Stenus obscurus, Luc. (PI. 13, fig. 6.)
Long. 4 millim. }, larg. 1 millim. {.
S. capite atro, punctato, profundè excavato; thorace atro, profundè punctato in medio longitudinaliter
foveolato; elytris atris, profundè punctatis, anticè subexcavatis ; abdomine nigro æneo, subtilissimè grana-
rio; pedibus subferrugineis, femoribus flavis ad basim attamen trochanteribusque fuscis.
Il vient se placer après le S. speculator avec lequel il a un peu d’analogie. La tête est
noire, ponctuée, profondément excavée entre les yeux, avec la saillie longitudinale du
milieu bien marquée. Les mandibules sont noires à leur base et ferrugineuses à l’extre-
mité. Les palpes maxillaires et labiaux sont testacés. Les antennes sont noires. Le thorax
est noir, un peu plus fortement ponctué que la tête et un peu plus large dans sa partie
médiane qu'antérieurement et postérieurement; en dessus, il est assez convexe, et, dans
son milieu, il présente un sillon longitudinal peu profondément marqué; de chaque côte
de ce sillon, il existe une petite dépression assez profonde. Les élytres, de même cou-
leur que le corselet et un peu plus fortement ponctuées que ce dernier, sont légèrement
excavées à leur partie antérieure. L’abdomen, d’un noir bronzé, très-finement chagriné, est
revêtu en dessous de poils blanchâtres très-courts et peu serrés. Les pattes sont légèrement
ferrugineuses , avec les fémurs jaunes, et la naissance de ces derniers, ainsi que les trochan-
ters, d’un brun foncé.
Trouvé à la fin de février, sous les écorces humides des chênes-lièges, dans les bois du
lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
PI. 13, fig. 6. Stenus obscurus, grossi, 6° la grandeur naturelle.
* Ayant eu à ma disposition un plus grand nombre d'individus de cette espèce, je suis porté à croire mainte-
nant que le Slenus que j'ai figuré sous le nom des modestus, Luc.pl. 13, fig. 5, est le Stenus oculatus de Gravenhorst.
Ainsi, au lieu de lire sur la planche 15, fig. 5, Stenus modestus, Luc. lisez : Stenus oculatus, Grav.
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CINQUIÈME CLASSE. —INSECTES. 195
SEPTIÈME TRIBU.
LES OXYTÉLIENS.
Genus Bzepius, Leach. Oxytelus, Germ. Staphylinus, Herbst.
365. Bledius taurus.
GErm. Faun. ins. Europ. p. 12, n° 2.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. FODAALET
Oxytelus furcatus , Oxiv. Encycl. méthod. tom. VII, p. 620, nm:
Bledius Skrimshiri, Curr. Brit. ent. tom. IT, pl. 143.
Bledius Ruddii, Srepn. Illus. Brit. ent. tom. V, pl. 127, fig. 8.
Je n’ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui
l'a prise dans les environs d'Oran. Je dois à l'extrême obligeance de ce même officier
supérieur une variété de ce Bledius, remarquable par ses élytres, qui, au lieu d’être
noires, sont, au contraire, ferrugineuses, avec la partie antérieure du côté de la suture et
celle-ci noires; cette variété habite aussi les environs d'Oran.
366. Bledius tricornis.
Hengsr, Archiv. p. 149, n° 9, pl. 30, fig. 8.
Gnav. Monogr. micropt. 100 m2
Guér. Iconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 9, fig. 10, a, b.
Ericns. Die Käfer der mark Brand. tom. I, p. 578, n° 1.
Ejusd. Gener. et spec. staph. p. 763, n° 6.
Rencontré dans la même localité que l'espèce précédente. Je dois encore cette espèce à
l'obligeance de M. Levaillant, colonel du 36° régiment de ligne.
367. Bledius unicornis.
Manxeru. Brachelytr. p. 45, n° 3.
Encus. Gener. et spec. staph. p. DETTE
Oxytelus unicornis, Germ. Faun. ins. Europ. 12, 3.
C'est avec doute que je rapporte ce Bledias au B. unicornis, avec lequel il a une très-
grande analogie; je n’en possède qu'un seul imdividu mâle, et il m'a été donné par M. le
colonel Levaillant, qui l'a trouvé dans les environs d'Oran.
re see — «
126 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus PLATYSTHETUS, Mannerh. Oxytelus, Grav.
368. Platysthelus longicornis, Luc. (PI. 13, fig. 7.)
Long. 3 millim. ? , larg. : de millim.
P. capite atro, sparsim punctulato; thorace atro, subtilissimè crebrèque punctato in medio longitudi-
naliter profundè foveolato; elytris fuscoferrugineis, subtilissimè punctulatis; abdomine atro, subtilissimé
striato; pedibus ferrugineis.
C'est près du B. cornultus et avant celui-ci que cette espèce vient se ranger. La tête est
noire, ponctuée çà et là, et présente, à son sommet, une petite dépression longitudinale
assez profondément marquée. Les mandibules sont noires. Les palpes labiaux et maxil-
laires sont ferrugineux. Les antennes sont noires, allongées et hérissées de poils courts,
peu serrés. Le thorax est assez convexe, plus large antérieurement que postérieurement ,
dilaté sur les côtés, ainsi qu'à sa partie postérieure; il est ponctué, mais celte ponc-
tuation est beaucoup plus fine et plus serrée que celle de la tête; dans sa partie mé-
diane, il présente un sillon longitudinal très-profondément marqué, qui part de la base
et n'atteint pas tout à fait la partie antérieure. Les élytres, presque de la même grandeur
que le corselet, sont d’un brun ferrugineux; elles sont planes et très-finement ponctuées.
L'abdomen est noir et très-finement strié transversalement. Les pattes sont ferrugineuses.
J'ai trouvé cette espèce en hiver, aux environs d'Alger, sous les pierres humides et aux
environs de Philippeville , sous des détritus de végétaux rejetés par l'Ouad-Safsaf.
PI. 13, fig. 7. Platysthetas longicornis, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° une antenne, 7° une patte
de la première paire.
369. Platysthetus cornulus.
Grav. Micr. Brunsv. p. 109.
Ejusd. Monogr. mmiCTOpl. P. 199, n° 10.
Ericns. Gener. el spec. staph. p. 782, n° 2.
Platysthetus seybalarius, Run. Brech. Hal. 19, 4.
J'ai trouvé cette espèce à la fin de janvier, sous les pierres humides, dans les ravins du
Djebel Santon, aux environs d'Oran.
370. Platysthetus capito.
H£er, Faun. Col. Helv. 1° part. p. 208, n° 6.
Cette espèce est assez rare; je n'en ai pris que trois individus, que j'ai rencontrés vers
le milieu de février, sous les pierres humides, sur le versant Est du Bouzaréa, aux envi-
rons d'Alger.
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CINQUIÈME CLASSE. —INSECTES. 127
Genus OxYTELUS, Grav.
371. Oxytelus inustus.
Grav. Monogr. micropt. p. 188, n° 5, c.
Ericus. Gener. el spec. slaph. p. 7g1, n° 10.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique, où elle n'est
pas très-rare ; on la rencontre ordinairement, pendant l'hiver, sous les pierres humides ; je
l'ai prise particulièrement dans les environs d'Alger, du cercle de Lacalle et d'Oran.
372. Oxytelus sculpturatus.
Grav. Monogr. micropt. p. 187, 5, b.
Gyizenn. Îns. suec. tom. Il, p. 406, n° 10.
Errens. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 5g2, n° 6.
Ejusd. Gener. et spec. staph. p. 790, n° 0.
Oxytelus flavipes, Bois». et Lacorp. Faun. ent des env. de Paris, tom. 1, p. 464, n° 4.
Rencontré une seule fois, sous une bouse, aux environs du fort l'Empereur, dans les
premiers Jours de janvier ; environs d'Alger.
DIXIÈME TRIBU!.
LES OMALIENS.
Genus Anruogium, Leach. Omalium, Grav. Staphylinus, Auct.
373. Anthobium florale.
Grav. Monogr. micropt. p. 210, n° 14.
Ericns. Gener. et spec. staph. p. 8g1, n° 1.
Staphylinus floralis, Panz. Faun. Germ. fasc. 2, n° 12.
Anthobium triviale, Herr, Faun. Col. Helvet. 1° part. p. 180, n° 15.
Trouvé une seule fois, sur des fleurs, dans les premiers jours de novembre, aux envi-
rons de Bône.
‘ I n'a pas encore été trouvé jusqu’à présent, dans nos possessions du Nord de l'Afrique, de Brachélytres repré-
sentant la huilième tribu, ou les Piestiniens, et la neuvième tribu, ou les Phléochariniens.
198 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
374. Anthobium montanum.
Ericus. Gener. et spec. staph. p. 897, n° 14.
J'ai pris cette espèce sous les écorces des chènes-liéges en décomposition, dans les bois
des lacs Houbeira et Tonga, à la fin de février et au commencement de mars; environs
du cercle de Lacalle.
QUATRIÈME FAMILLE.
LES PSÉLAPHIDES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES PSÉLAPHIENS.
Genus CrenisTEs, Reich. Dionyx, Aud. Serv. et Lepell. de Saint-Farg. |
379. Cienistes palpalis.
Reicx. Monogr. pselaph. p. 76, pl. 1, fig. A.
Ausé, Pselaph. monogr. Mag. zool. de Guér. p. 17, n° 1, pl. 79, fig. 1, etp. 18, pl. 79, fig. 2.
Ejusd. Révis. de la fam. des Psélaph. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IT, p. 97, n°1.
Dionyx Dejeanü, Aun. Serv. et LEPELT. DE SAINT-FARG. Encycl. méth. tom. X, p. 220.
Cette espèce n’est pas très-rare dans l'Est de nos possessions du Nord de lAfrique; je
Jai prise, particulièrement en hiver, sous les pierres humides, aux environs d'Alger, sous
des détritus de végétaux , sur les bords de lOuad-Seracmah, dans les environs de Philip-
peville; je lai rencontrée aussi aux environs du cercle de Lacalle, sous les pierres, près |
les marais du lac Tonga. I
Genus Bryaxis, Knoch. Pselaphus, Reich. Anthicus, Fabr.
376. Bryaxis sanquinea.
Reicé. Monogr. pselaph. p. 49, n° 2, pl. 2, fig. 24.
Augé, Pselaph. monogr. Mag. zool. de Guér. p. 25, n° 2, pl. 81, fig. 2.
Bryaxis laminata, Vicr. Mosreu. Mag. zool. de Guér. cl. 9, pl. 171 (variété mâle).
Anihicus sanquineus, FaBr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 293, n° 22. \
Bryaxis longicornis, Leacu. Zool. miscell. tom. IT, p. 85. )
Dexxy, Monogr. pselaph. et scydm. p. 32, n° 1, pl. 7, fig. 2. |
AuBÉ, Pselaph. monogr. Mag. z0ol. de Guér. p. 24 n° à, pl. 81, fig. 1. ll
Ejusd. Rév. de la fum. des Pselaph. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. I, p. 104, n° 1
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que Jai trou-
' . . . 1 . L »
ves, dans les premiers jours d'avril, sous des détritus de végétaux, sur les bords de l'Ouad-
Safsaf. aux environs de Philippeville.
LA F
SOUS
Hily-
ps
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 129
377. Bryaxis hœmatica.
Reicu. Monogr. pselaph. p. 52, fig. 19.
Leacn, Zool. miscell. tom. HIT, p. 86, n° 5.
Denxy, Monogr. pselaph. et scydm. p. 38, n° 5, pl. 8, fig. 2.
Aug, Pselaph. monogr. Mag. z0ol. de Guér. p. 26, n° 4, pl. 82, fig. 1.
Ejusd. Révis. de la fam. des Psélaph. Ann de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IF, p. 110, n° q.
Ericus. Die Käf. der mark. Brand. tom. II, p. 269, n° 2.
Bryaxis nodosa, Morseu. Mém. de la soc. des sc. nat. de Mose. tom. IV, p. 315, pl. 9, fig. B b.
Rencontré une seule fois, sous les pierres, à la fin de février, dans les environs d'Alger.
378. Bryaxis furcata.
Morsar. Nouv. mém. de la soc. des sc. nat. de Mosc. tom. IV, p. 316, n° 7, pl. 11, fig. Ce.
Augé, Révis. de la fam. des Psélaph. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. Il, p. 112, n°11.
Cette espèce fort remarquable, dont je n'ai rencontré que deux individus, a été prise en
février, sous les pierres humides, près le fort l'Empereur, dans les environs d'Alger.
379. Bryaxis juncorum.
L£acn, Zool. miscell. tom. IT, p. 86, n° 6.
Dexny, Monogr. pselaph. et scydm. p. 40, n° 6, pl. 8, fig. 8.
Augé, Pselaph. monogr. Mag. zool. de Guér. p. 32, n°13, pl. 84, fig. 3.
Ejusd. Révis. de la fam. des Psélaph. Ann. de la soc. ent. de France, 9° série, tom. [l, p. 113, n° 12.
Ericus. Die Käf. der mark. Brand. tom. 1, p. 271, n° 5.
J'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontre que deux individus, à la fin de janvier, sous
les pierres, aux environs d'Alger; je lai trouvée ensuite dans les mêmes conditions, près les
marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
380. Bryaxis opunliæ.
Scam. Dissert. inaug. zoo. faun. Prag. p. SL NM pla l, 9.7
Auré, Révis. de la fum. des Psélaph. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. If, p. 115, n° 16.
Cette espèce, dont je n'ai rencontré que deux individus, a été prise sous des détritus de
végétaux, dans les premiers jours d'avril, sur les bords de l'Ouad-Safsaf, aux environs de
Philippeville ; je l'ai trouvée ensuite sous les pierres humides, à la fin de janvier, près les
marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle.
Z001. — Anim. articulés. — [I° partie. 17
130 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
381. Bryaxis impressa.
Panz. Faun. Germ. fasc. 89, n° 10.
Reicu. Monogr. pselaph. p. 58, n° 15, pl. 2, fig. 15.
Leacu. Zool. nuscell. tom. IL, p. 86, n° 3.
Dexxy, Monogr. pselaph. et seydm. p. 36, n° 3, pl. 7, fig. 4.
AE FAO BYE Que
Ejusd. Révis. de lu fam. des Psélaph. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série , tom. IT, DATI CEE
Augé, Pselaph. monogr. Mag. zool. de Guér. p. 31, n
Ericas. Die Käfer der mark. Brand. tom. [, p. 270, n° 4.
Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce, que j'ai pris dans les premiers
jours d'avril, sous les pierres humides, aux environs de Philippeville. Ces individus forment
une variété assez remarquable par les organes de la locomotion, qui sont rouges.
382. Bryaxis heterocera. (PL. 13, fig. 10.)
AuBé, Révis. de la fam. des Pséluph. Ann. de la soc. ent. de France, tom. IL, 2° série, D'HrONn22:
Le corps est peu allongé, noirâtre. La tête est marquée, sur le vertex, de deux impres-
sions arrondies et d’une autre un peu plus grande située tout à fait en avant. Les antennes
sont noirâtres, avec leur base ferrugineuse; le premier article est assez long, subcylin-
drique ; le second, à peu près du même diamètre, transversal, mais sphérique; les cin-
quième, sixième et septième sont beaucoup plus gros, presque sphériques, mais cepen-
dant un peu déprimés à la base et au sommet; les huitième et neuvième sont très-petits,
lenticulaires; les dixième et onzième sont assez forts et forment la massue; enfin le der-
nier, deux fois aussi long que le précédent, est de forme pyramidal. Le corselet et les
élytres ne présentent rien de remarquable et sont comme dans le B. antennata, près duquel
cette curieuse espèce vient se placer. L’abdomen est rougeâtre, assez convexe, avec le pre-
mier segment deux fois aussi long que le second. Les pattes sont assez longues, ferrugi-
neuses, avec les jambes cependant plus pâles et les tarses testacés.
J'ai trouve cette remarquable espèce, que j'ai désignée sous le nom de B. heterocera, vers
le milieu du mois de janvier; elle se tient sous les pierres humides, près les marais du lac
Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle. Ce Bryaxis est très-rare ; je n'en ai ren-
contré que quelques individus.
PL 13, fig. 10. Bryaxis heterocera, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10° une antenne, 10° une patte
de la première paire.
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En
le
CINQUIÈME CLASSE. -- INSECTES. 151
Genus Trcaus, Leach. Pselaphus, Payk. Bythinus, Motsch.
389. Tychus ibericus.
Morscu. Nouv. mém. de la soc. des sc. nat. de Mosc. p- 319, pl. 12, fig. Ggg', Hhh'.
AuBé, Révis. de lu fam. des Psélaph. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IE, D'120 nu
Tychus dichrous, Sen. Dissert. inaug. zoo. faun. Prag. p. 182.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de lAfrique; je l'ai ren-
contrée en hiver, sous les pierres humides, dans les environs d'Oran, de Philippeville et
du cercle de Lacalle.
CINQUIÈME FAMILLE.
LES SCYDMÉNIDES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES SCYDMÉNIENS.
Genus SCYDMŒNUS, Latr.
384. Scydmænus antidotus.
GerM. Faun. ins. Europ. fasc. 22, n° 3.
ScHauM, Anal. ent. (Dissert. inaug.) p. 25, n° 35.
Cette espèce est assez commune dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord
de l'Afrique; on la rencontre ordinairement pendant l'hiver sous les écorces des chênes-
lièges, sous les pierres humides et sous les détritus de végétaux rejetés par les rivières. Les
environs d'Alger, d'Oran, de Philippeville et du cercle de Lacalle nourrissent cette espèce,
dont la démarche est très-lente.
PI. 13, fig. 11. Une mâchoire, 11° une mandibule, 11° une antenne, 11° une patte de la première
P
paire, 11% une patte de la troisième paire du Scydmænus antidotus.
389. Scydmænus Helferi.
ScuaUn , Anal. ent. (Dissert. inaug.) p. 7, n° 3.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de PAfrique; je Fa
prise en hiver, aux environs de Philippeville, sous des détritus de végétaux, près des bords
75
132 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
de l'Ouad-Safsaf; sous les pierres humides, près les marais du lac Tonga, dans les envi-
rons du cercle de Lacalle; je lai rencontrée aussi, dans les mêmes conditions, aux envi-
rons d'Oran.
386. Scydmænus Schaumit, Luc. (PL. 15, fig. 8.)
Long. 1 millim. ?, larg. !: millim.
S. omnino fuscoferrugineus, nitidus, pilosus ; capite lævigato ; thorace posticè latiore, utrinque bifoveo-
lato; elytris nitidis, anticè foveolatis; pedibus ferrugineis, femoribus clavatis.
Il est voisin du S$. hirticollis et vient se placer tout près de cette espèce. Le corps est
poilu, d’un brun ferrugineux brillant. La tête est lisse, plus large que longue. Les an-
tennes sont presque aussi longues que la tête et le thorax; elles sont poilues, d’un testacé
ferrugineux. Le thorax est assez convexe, lisse, brillant, plus large postérieurement qu'à
sa partie antérieure; près de la base, il présente, de chaque côté, deux fosseties assez
profondément enfoncées. Les élytres sont lisses, convexes, brillantes, et présentent, de
chaque côté, à leur partie antérieure, une fossette longitudinale très-profondément enfon-
oineux, avec les fémurs très-
cée. L’abdomen ainsi que les pattes sont d'un brun ferrug
renflés.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai pris que quelques individus, que j'ai rencontrés
sous des détritus de végétaux rejetés par l'Ouad-Safsaf, dans les premiers jours d'avril.
aux environs de Philippeville.
PI. 13, fig. 8. Scydmænus Schaumii, grossi, 8° la grandeur naturelle.
387. Scydmænus angustatus, Luc. (PI. 15, fig. 9.)
Long. 1 millim. :, larg. : de millim.
S. pilosus; capite fuscoferrugineo, lævigato ; thorace fuscoferrugineo, convexo, anticè latiore, marginibus
dilatatis ac rotundatis; elytris elongatis, angustatis, anticè foveolatis; pedibus fuscoferrugineis.
H a un peu d'analogie avec le S. exilis, dans le voisinage duquel il vient se ranger. La
tête est d’un brun ferrugineux foncé, brillant, lisse, plus large que longue. Les antennes
sont poilues, d’un brun ferrugineux clair, presque aussi longues que la tête et le thorax,
avec les derniers articles très-peu renflés. Le thorax, d’un brun ferrugineux moins fonce
que la tête, est poilu, lisse et brillant ; il est très-convexe, plus large antérieurement que
postérieurement, avec ses côtés dilatés et arrondis. Les élytres sont de même couleur
que le corselet, étroites, allongées, poilues; de chaque côté, antérieurement , elles pre-
sentent une fossette peu profondément marquée. Les pattes sont d’un brun ferrugmeux
clair, avec les fémurs très-peu renflés.
Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette espèce; c’est aux environs d'Alger, sous les pierres
humides, près du fort des Anglais, dans les premiers jours de février.
PI. 13, fig. 9. Scydmænus anqustatus, grossi, 9° la grandeur naturelle.
US
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 133
388. Scydmænus nanus, Luc.
Scydmænus exilis', Scuaum, Anal. ent. (Dissert. inaug.) p. 24, n° 34.
Rencontré une seule fois en hiver, sous les écorces humides des chènes-lièéges abattus
par le temps, dans les bois du läc Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
SIXIÈME FAMILLE.
LES STERNOXES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES BUPRESTIENS.
Genus Juzopis, Esch. Bupresis, Auct.
389. Julodis onopordi { Buprestis).
Linw. Syst. nat. tom. IV, p. 1934, n° 82.
Fagr. Ent. syst. tom. IE, p. 204, n° 7D.
Lar. et Gony, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. [, p. 24, pl. 7, fig. 34.
Buprestis onopordinis , F'ABR. Syst. Eleuth. tom. If, p. 202, n° 91.
Julodis algerica, Lar. et Gonrv, Hist. des ins. Col. Buprest. tom. E, p. 23, pl. 7, fig. 33.
Julodis albopilosa, Cuevr. Cent. des Buprest. Rev. ent. de Silberm. tom. V, p. 50, n° 0.
Gonv, Hist. nat des ins. Col. Buprest. Suppl. tom. IV, p. 20, pl. 4, fig. 18.
Cette espèce, pendant les mois de mai, juin et juillet, est très-répandue dans l'Est et
l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai rencontrée particulièrement aux envi-
rons de Kouba, de Tixraïn et de Kadous; elle n’est pas rare non plus dans les alentours
de Bougie, de Philippeville et sur les bords de la Seybouse et de la Boudjma, aux envi-
rons de Bône; je lai prise aussi en assez grand nombre dans le cercle de Lacalle. Les imdi-
vidus que je possède de l'Ouest, c'est-à-dire de la province d'Oran, m'ont été donnés par
M. le colonel Levaillant. Ce Bupreste, suivant cet officier supérieur, est très-commun aux
environs d'Oran et de Mostäganem. Le docteur Warnier l’a rencontré aussi assez fréquem-
ment dans le voisinage de Mascara et de Tlemsên.
! M. Schaum, dans l'ouvrage ci-dessus cilé, ayant rapporté celte espèce qu'il décrit, au $S.eæilis de M. Erichson,
qui est une autre espèce, j'ai cru devoir changer cette dénomination.
ns gere
134 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Le J. algerica, Lap. et Gory, me parait n'être qu'une variété de l'espèce précédente: il
en serait de même pour le J. albopilosa, Cher.
Cette espèce, pendant le jour, se tient le long des tiges des grandes herbes.
PI 14, fig. 5. Une mächoire, 2° une mandibule, 2° lèvre inférieure, 2° lèvre supérieure, 21 une
antenne du Julodis onopordi.
390. Julodis sitifensis, (PL. 14, fig. 1.)
Long. 25 millim. larg. 10 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. février 1844, p. 49.
J. viridi cuprea, subpubescens; capite, thorace elytrisque granariis, in punctis impressis albicante
pilosis; corpore nitido cupreo, utrinque 5-depressis, pilis albicantibus vestitis.
Il a une assez grande analogie, par la forme, avec le J. Jidelissima, mais il se rapproche
plus par la disposition des taches du J. onopordi. D'un vert cuivreux foncé et très-légère-
ment pubescent. La tête est profondément chagrinée et présente, entre les yeux, des poils
blanchâtres, peu serrés, assez allongés. Les antennes sont noirâtres, revêtues au côté externe
de duvet blanchâtre. Le corselet est très-chagriné, et dans sa partie médiane, il offre une
saillie longitudinale, assez saillante et lisse; on aperçoil encore beaucoup d’autres saillies,
mais elles sont bien moins grandes et placées cà et là; de chaque côté du corselet, il existe
une bande longitudinale, formée par un duvet blanchtre, parmi lequel sont des poils
allongés de cette couleur. Les élytres sont assez fortement chagrinées, et présentent des
points et des dépressions peu profonds, dans lesquels est placé un duvet blanchätre et
formant de chaque côté, sur ces organes, cinq rangées de taches longitudinales, dont la
seconde, ou celle qui est près du bord externe, affecte la forme d’une bande. Le dessous
du corps, légèrement ponctué, est d’un cuivreux brillant, avec les bords des segments fine-
ment chagrinés et d’un cuivreux foncé; ces segments, de chaque côté, présentent cinq
dépressions revêtues d’un duvet blanchâtre, et formant autant de taches de cette couleur.
Les pattes sont ponctuées, d’un vert cuivreux foncé.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce; Je l'ai surprise, Jlagrante delicto, le
long des tiges des grandes herbes, vers le milieu de juin, dans les environs du camp
de Sétif.
PI. 14, fig. 1. Julodis silifensis, de grandeur naturelle.
Genus ACMŒODERA, Esch, Bupreslis, Auct.
9391. Acmæodera tœæniata.
Far. Ent. syst. tom. IT, p. 201, n° 62.
Lar. et Gonx, Hist. nat. des ins. Buprest. Col. tom. I, p. 7, pl. 2, fig. 9-
Srinor.. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. VII, p- 358, n°14.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, m'a été donnée par M. Gaubil, lieutenant au
17° léger, qui la prise aux environs d'Alger.
al
CINQUIÈME CLASSE. -— INSECTES. 135
992. Acmæodera quadrifasciata.
Rossi, Faun. étruse. p- 217, n° 464.
Lap. et Gorv, Hist. nat. des col. tom. I, Buprest. p. 8, pl. 2, fig. 10.
Je n'ai pris que deux individus de cette espèce, que j'ai rencontrés à la fin de juillet,
sur le versant Est de la colline où est placé le camp de Kouba; environs d'Alger.
Les individus que l’on rencontre dans cette partie de l'Afrique diffèrent de ceux d'Eu-
rope par les lignes transversales des élytres, qui sont beaucoup plus larges.
393. Acmæodera mullipunctata. (PL 14, fig. 6.)
Long. 10 millim. larg. 2 millim. À à 3 millim.
Luc. Rev. zoot. par la soc. Cuv. mars 1844, Dr O7 Do:
À. capite thoraceque atris, punctatis, flavomaculatis; elytris cyaneo violaceis, utrinque 9-flavomacula-
tis, profundè striatis, striis punctatis interstitiisque elevatis, granariis vel punctulatis; corpore atro, vel
cupreo nigro, subtiliter punctulato.
Il a beaucoup d’analogie avec l'A. Feisthamelii, dans le voisinage duquel cette espèce vient
se placer. La tête est noire, ponctuée, et cette ponctuation est assez fine et surtout très-
serrée; dans sa partie médiane, antérieurement, on aperçoit une tache jaunâtre légèrement
ovalaire. Les antennes sont entièrement noires. Le thorax est noir, et présente une ponctua-
tion plus forte et moins serrée que celle de la tête; dans son milieu, on remarque un
sillon longitudinal peu profondément marqué; les côtés sont déprimés et arrondis, et,
près des angles antérieur et postérieur, on voit, de chaque côté, deux taches jaunes
de forme arrondie ; il y a des individus chez lesquels les taches jaunes des angles anté-
rieurs sont entièrement oblitérées. Sa base est fmement striée et présente trois dépressions
peu sensibles. La tête, ainsi que le corselet, sont revêtus de poils noirs, très-courts et
très-peu serrés. Les élytres, d’un bleu violacé, offrent de chaque côté, à leur angle humé-
ral, une gibbosité très-prononcée; elles sont profondément striées, et ces stries sont forte-
ment ponctuées, avec les intervalles saillants, finement chagrinés et quelquefois très-légè-
rement ponctués; de chaque côté, ces organes sont ornés de neuf taches jaunes d’une
forme plus ou moins arrondie. Le corps en dessous, ainsi que le sternum et le dessous du
thorax, sont noirs, quelquelois d’un noir cuivreux, et présentent une ponctuation fine et
très-peu serrée. Les pattes sont de même couleur que le corps, très-finement ponctuées
et légèrement poilues.
Cette espèce est assez rare; Je n'en ai pris que quelques individus, que j'ai rencontrés
sur des fleurs, dans les bois qui bordent la route qui conduit de Stora à Philippeville: fin
d'avril,
PI. 14, fig. 6. Acmæodera multipunctata , grossi, 6* la grandeur naturelle.
DL
DENT ET par Poege me s A LUE VE
136 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
39h. Acmæodera pulchra.
Farr. Ent. syst. tom. Il, p. 200, n° 78.
Gonx, Hist. nat. des ins. Col. tom. IV, Suppl. p. 33, pl. 6, fig. 31.
Acmæodera postverta, Var. BuQ. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. IX, p- 394.
Rencontré une seule fois, dans les premiers jours de juillet, aux environs du camp du
Smendouh, entre Philippeville et Constantine.
395. Acmæodera sexpustulata. {Var. PL 15, fig. 1.)
Lar. et Gorv, His. nat. des ins. Col. Buprest. tom. [, p. 12, pl. 8, fig. 17.
Trouvé sur les fleurs, dans les premiers jours de juin, aux environs de Djimmilah, pro-
vince de Constantine. Cette variété m'a été communiquée par M. Gaubil.
PI. 15, fig. 1. Acmæodera sexpuslulata (Var.), grossi , 1° la grandeur naturelle.
396. Acmæodera flavopunctata, (PL 14, fig. 9.)
Long. 6 millim. +, larg. 2 millim. + à 3 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. mars 1844, p. 88, n° 5.
À. atroænea; capite thoraceque punctatis; elytris longitudinaliter flavomaculatis, striatis, striis punc-
tatis interstitiisque subtilissimè punctulatis; corpore pedibusque nigro-cupreis, subtiliter punctulatis.
D'un noir bronzé; la tête est ponctuée et la ponctuation qu’elle présente est fine, peu
profondément marquée et très-serrée. Les antennes sont noires. Le corselet est convexe et
arrondi sur les côtés: il est ponctué, et cette ponctuation est plus forte, plus profondé-
ment marquée et surtout moins serrée que celle de la tête; dans sa partie médiane,
antérieurement, 1l présente une petite dépression longitudinale assez bien marquée; 1l est
déprimé postérieurement, avec les trois points de la base grands, mais peu profondément
enfoncés. Les elytres sont courtes et très-légèrement rétrécies dans leur partie médiane : elles
sont assez profondément striées, et ces stries sont ponctuées, avec les intervalles très-peu
saillants et très-finement ponctués; de chaque côté, elles présentent longitudinalement une
série de points jaunes arrondis, au nombre de trois à quatre, et même quelquefois de
cinq; ceux qui sont placés postérieurement sont ordinairement plus grands que les autres.
Le corps en dessous, ainsi que les pattes, sont d'un noir cuivreux , et présentent une ponc-
tuation fine et assez serrée. Des poils blancs, courts, peu serrés, revêtent le dessus et le
dessous du corps de cette espèce.
Elle ressemble beaucoup à VA. sexpustulata Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Bupres.
pl. 3, fig. 17, mais elle en diffère par la couleur, qui, chez la plupart des individus que J'ai
examinés, est d'un noir bronzé; par les taches, qui sont au nombre de quatre, et même
quelquefois de cinq de chaque côte; il est aussi à noter que les points de chaque côte de
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 137
la base du corselet sont moins profondément marqués et que la dépression postérieure est
ordinairement moins sensible.
Rencontré en mai, dans le ravin de Mostaganem; je n’en ai trouvé que quelques indi-
vidus.
PI. 14, fig. 9. Acmæodera flavopunctata, grossi, 9° la grandeur naturelle.
397. Acmæodera flavonotata, Luc. (PI. 14, fig. 10.)
Long. 5 millim. ?, larg. 2 millim.
z
À. nigro-ænea, albopilosa; capite thoraceque punctatis; elytris striatis, striis punctatis interstitiisque
subtilissimè punctulatis, posticèque flavonotatis; corpore punctato.
La tête est ponctuée, et cette ponctuation est fine et très-serrée. Les antennes sont
noires. Le thorax est très-convexe, très-arrondi sur les côtés, et parsemé de points peu
profondément marqués et moins serrés que ceux de la tête; il est légèrement déprimé
postérieurement, avec les trois points de la base très-profondément marqués. Les élytres
sont courtes et légèrement rétrécies dans leur partie médiane; elles sont striées, et ces
stries sont assez finement ponctuées; les intervalles sont très-peu saillants, et la ponctuation
qu'ils présentent est très-fine, peu profondément marquée et surtout très-peu serrée; pos-
térieurement, on aperçoit trois taches jaunes dont l'antérieure, située sur le cinquième
intervalle, est très-petite et fort peu apparente. Le corps en dessous est finement ponctué ,
avec les pattes entièrement lisses ; des poils blancs, très-courts, revêtent la tête, le thorax,
les stries des élytres, tout le dessous du corps et les pattes de cette espèce.
Cet Acméodere, qui à un peu d’analogie avec VA. flavomaculata, et dont je ne possède
qu'un seul individu, m'a été donné par M. le colonel Levaillant, qui la pris en juillet,
dans les environs d'Oran.
PI. 14, fig. 10. Acmæodera flavonotata, grossi, 10° la grandeur naturelle.
398. Acmæodera bipunctata.
Oziv. Ent. tom. Il, n° 32, p. 52, n° 66, pl. 6, fig. 56, a, b.
Hergsr, Col. tom. IX, p. 227, pl. 152 , fig. 6, ab.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Bupresl. tom. I, p. 13, pl. 4, fig. 19.
SCHOENH. Syn. ins. tom. [, pars 3, p. 238, n° 130.
Acmæodera Vaillant, Spin. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. VII, p. 370, n° 23.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, m'a été com-
muniquée par M. Reiche, qui l'a reçue des environs d'Alger.
Cet Acméodère habite aussi la France méridionale; car Olivier, dans son Entomologie,
cite cette espèce comme ayant été prise par lui en Provence. Enfin M. Spinola, dans son
Essai sur les espèce des genres Sferaspis et Acmæodera , dit que cet Acméodère se trouve
aussi en Sicile.
2001. — Anim. articulés. — Il° partie. 18
138 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
399. Acmæodera adspersula.
IzuiG. Mag. ent. tom. Il, p. 237, n° 9.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. 1, p. 16, pl. 5, fig. 26.
Spin. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. VII, p. 356, n° 13.
Acmæodera demerstoides, Sox. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. IT, p. 375, n° 1
Cette espèce varie beaucoup pour la taille; j'ai des mdividus qui ont jusqu'à 8 milli-
mètres ! de longueur, tandis que Jen possède d’autres qui atteignent tout au plus 4 milli-
mètres :
Cet Acméodère, que je n’ai rencontré que dans l'Est de nos possessions du Nord de
l'Afrique, n’est pas très-rare à Bougie, et surtout dans les environs du cercle de Lacalle ;
. c’est particulièrement pendant les mois de juin, juillet et août, que l’on prend cette espèce
en fauchant les grandes herbes et les fleurs. M. Dufrotey, officier au 3° des chasseurs
d'Afrique, m'a donné quelques individus de cette espèce, qu'il a pris dans les environs de
Dréan et de Guelma.
h00. Acmæodera rubromaculata. (PI. T4, Hg 7
—
SE
Long. 7 millim. larg. 2 millim. =:
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. mars 1844, p. 88, n° 6.
A. capite nigro cupreo, punciato; thorace nigro cupreo, puncetato, utrinque rubromaculato; elytris ni-
gris, rubromaculatis, profundè striatis, striis punctalis interstitiisque subtilissimè punctulatis; corpore
pedibusque cupreis, punctatis.
Cette espèce ressemble un peu à l'A. adspersula. La tête est d'un noir cuivreux, finement
ponctuée, et présente quelques poils blanchâtres, très-courts et peu serrés. Les antennes
sont d’un noir cuivreux. Le corselet, de même couleur que la tête, est très-convexe, et
arrondi sur les côtés; dans sa partie médiane, antérieurement, 1l présente une petite
dépression longitudinale peu profondément marquée; de chaque côté, près de l'angle
postérieur, il existe une tache arrondie d’une belle couleur rouge-brique foncé. Les élytres
sont noires et présentent antérieurement, de chaque côte, deux taches d’un rouge-brique
foncé, dont une beaucoup plus grande, arrondie, est située sous la gibbosité de l'angle
huméral, qui est assez saillant, tandis que l'autre, beaucoup plus pelite, est placée de
chaque côté de l'écusson: de nombreuses taches transversales, irrégulières, d'un rouge-
brique foncé, se tenant toutes entre elles, se font remarquer sur les élytres, qui sont pro-
fondément striées, ponctuées, avec les intervalles saillants et très-finement ponctués. Le
corps en dessous, ainsi que le sternum, le thorax et les pattes, sont d'un cuivreux brillant,
ponctués et revêtus de poils très-courts, blanchâtres et très-peu serrés.
Trouvé une seule fois, dans les premiers jours de juin, aux environs d'Oran, par
M. Vaillant, peintre de la commission.
PI. 14, fig. 7. Acmæodera rubromaculata, grossi, 7° la grandeur naturelle.
is ne
(Op) l
—
=
=
=
.
Es
Æ
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 139
AO1. Acmæodera affinis', Luc. (PI. 14, Hg. 8.)
Long. 7 millim. larg. 3 millim.
A. subpubescens; capite thoraceque cupreis, punctatis; elytris omnino luteis, postice spinosis; corpore
pedibusque valdè punctatis.
Il ressemble beaucoup à VA. pilosellæ de Bonelli, et c'est après cette espèce qu'il doit
venir se placer. La tête est cuivreuse, ponctuée, et cette ponctuation est peu profondément
marquée et très-serrée; dans sa partie médiane, elle est déprimée longitudinalement, et
cette dépression est beaucoup plus marquée que celle de l'A. pilosellæ; des poils fins, blan-
châtres, soyeux, assez allongés, peu serrés, revêtent la tête. Les antennes sont cuivreuses.
Le corselet est cuivreux, et la ponctuation qu'il présente est plus fine et moins serrée que
celle de la tête; il est convexe antérieurement, et partagé dans son milieu par un sillon
assez profondément marqué; postérieurement, il est fortement déprimé, avec les trois
points de la base plus profondément marqués que dans l'A. pilosellæ; comme la tête, il est
revêtu de poils courts, très-peu serrés. Les élytres sont striées et ponctuées comme dans
l'A. pilosellæ, mais, postérieurement, elles sont très-épineuses, caractère que ne présente
pas l'A. pilosellæ; elles sont jaunes, couleur qui envahit toute la suture et ne laisse pas,
comme dans VA. pilosellæ, une bande longitudinale cuivreuse. Tout le corps en dessous,
ainsi que les pattes, sont d’un cuivreux brillant, fortement ponctués, tandis que ces mêmes
parties, dans l'A. pilosellæ, ne sont que finement chagrinées.
Je n'ai pas trouvé cette espèce ; je la dois à l'obligeance de M. Gaubil, qui n’en possédait
qu'un seul individu, et qu'il a bien voulu me sacrifier. Cet Acméodère habite les environs
d'Alger.
PI. 14, fig. 8. Acmæodera affinis, grossi, 8° la grandeur naturelle.
h02. Acmæodera discoidea.
Fagr. Ent. syst. tom. Il, p.215, n° 127.
Lap. et Gory, His. nat. des col. tom. [, Buprest. p. 23, pl. 7, fig. 38.
Spin. Ann. de lu soc. ent. de France, 1" série, tom. VII, p. 392, n° 35.
Cette espèce n'est pas très-rare dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de
l'Afrique ; je lai prise assez communément en fauchant les grandes herbes et les fleurs
pendant les mois de mai, de juin, de juillet et d'août, dans les environs d'Alger, de Phi-
lippeville, de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle. Les individus que Je possède
de l'Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
PIE fig. 8, au lieu de Acmæodera vicina, Luc. lisez : Acmæœoderu affinis, Luc.
.
CA EEE ee
PRE EE ee pren
a
110 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
h03. Acmæodera flavovittata. (PI. 14, fig. 11.)
Long. Ô millim. larg. 2 millim. :.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. mars 1844, p. 89, n° 7.
À. capite thoraceque cupreis, punctatis; elytris nigro cupreis, striatis, striis punctatis interstitiisque sub-
tilissimè granariis, vittis punctisque flavis ornatis; corpore pedibusque cupreis, subtiliter punctulatis.
Voisin de l'A. discoidea, près duquel cette espèce vient se placer. La tête est ponctuée,
et cette ponctuation est assez fine et très-serrée; dans sa partie médiane, entre les yeux.
elle présente une dépression longitudinale assez profondément marquée. Le corselet est
convexe antérieurement, arrondi sur les côtés, et parsemé de points plus forts, plus pro-
fondément marqués et surtout moins serrés que ceux de la tête; dans son milieu, il pré-
sente une dépression longitudinale assez profondément marquée, et, de chaque côté de
cette dépression, antérieurement, on aperçoit un petit enfoncement arrondi et arsez bien
marqué; postérieurement , il est très-légèrement déprimé, avec les trois points de la base
petits et peu profondément enfoncés. Les élytres, d’un noir cuivreux, sont profondément
striées, et ces stries sont fortement ponctuées; les intervalles sont à peine saillants et très-
légèrement chagrinés; de chaque côté, on aperçoit quatre bandes longitudinales Jaunes et
deux points de même couleur, dont un situé près de l'écusson, et l’autre entre les deux
bandes antérieures. Le corps en dessous et les pattes sont cuivreux et assez finement ponc-
tués. Des poils blancs, très-courts et très-serrés, revêtent le dessus et surtout le dessous
du corps de cette espèce.
Trouvé aux environs d'Oran, en fauchant, dans le commencement de juillet.
PI. 14, fig. 11. Acmæodera flavouitiata, grossi, 11° la grandeur naturelle.
AO. Acmæodera rafomarginata, Luc. (PL 15, fig. 4.)
Long. 4 millim. À, larg. 1 millim. :.
[e] 24 Le] 2
A. capite thoraceque cupreis, punctatis; elytris viridi cupreis, rufomarginatis, ad latera flavescente macu
latis, striato-punctatis interstitiisque subtilissimé punctulatis ; abdomine siernoque punctatis, cupreis.
I ressemble un peu à VA. discoidea, près duquel il vient se placer. La tête, revêtue de
quelques poils blanchätres, très-courts et très-peu serrés, est cuivreuse, ponctuée, et cette
ponctuation est fine, assez profondément marquée et très-peu serrée. Les antennes sont
d'un noir cuivreux. Le thorax est assez convexe, arrondi antérieurement et sur les côtés:
il est ponctué, et cette ponctuation parait moins profondément marquée el surtout plus
serrée que celle de la tête; dans sa partie médiane, il présente un sillon peu profondé-
ment marqué; il est à peine déprimé postérieurement, avec les trois points de la base
grands et peu profondément enfoncés. Les élytres, légèrement rétrécies près de leur par-
tie médiane, sont d’un vert cuivreux, bordées de roux, et présentent de chaque côté, près
de leur bord externe, trois ou quatre taches jaunâtres peu prononcées; elles sont striees,
IS
ke
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 141
et ces stries sont formées par des points profondément enfoncés; les intervalles sont à
peine élevés et très-finement ponctués. Le corps et le sternum, ainsi que les pattes, sont
cuivreux; des poils courts, blanchâtres, peu serrés, revêtent les élytres, tout le dessous du
corps, ainsi que les organes de la locomotion de cet Acméodère.
Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, c’est en mai, dans l'ancien cimetière des
chrétiens, aux environs d’Alver.
PL 15, fig. 4. Acmoæodera rufomarginata, grossi, 4° la grandeur naturelle.
405. Acmæodera barbara.
Gory, Hist. nat. des ins. Col. tom. IV (Suppl), p. 45, pl. 8, fig. 44.
Cette espèce est assez rare ; Je n’en ai pris que quelques individus, que j'ai rencontrés,
en juillet, en fauchant les grandes herbes et les fleurs dans les bois du lac Tonga; envi-
rons du cercle de Lacalle.
106. Acmæodera trifoveolata, Luc. (PL 15, fig. 2.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim.
À. cupreo nitens, pilosa; capite thoraceque punctatis, hoc anticè gibboso, ad basin profundèé trifoveo-
lato; elytris subtiliter striato-punctatis, interstitiis, corpore, pedibusque punetatis.
D'un cuivreux brillant ; la tête est ponctuée, mais cette ponctuation est fine, peu pro-
fondément marquée et surtout très - peu serrée. Les antennes sont d’un noir cuivreux.
Le corselet est très-convexe, arrondi antérieurement et sur les côtés: il est ponctué, et
cette ponctuation est plus profondément marquée que celle de la tête; il est très-lége-
rement déprimé postérieurement, avec les trois points de la base très-profondément enfon-
cés et en forme de fossettes. Les élytres, légèrement rétrécies dans leur partie médiane,
sont finement striées, et ces stries sont ponctuées ; les intervalles sont très-peu saillants et
présentent une ponctuation fine et très-peu serrée; antérieurement, elles sont déprimées,
et, dans cette dépression, on aperçoit la naissance de trois ou quatre stries très-profon-
dément marquées. Le corps et les pattes sont ponctués. Des poils blancs, assez allonges,
très-peu serrés, revêtent le dessus, le dessous du corps ainsi que les organes de la Joco-
motion de cette espèce.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cet Acméodère, qui ressemble un peu à l'A. barbara,
avec lequel il ne pourra être confondu , à cause de trois dépressions profondes en forme
de fossettes que présente la base de son corselet, et surtout de celui-ci, qui n'offre pas
de sillon médian; je lai pris à la fin de mars, en fauchant les grandes herbes, dans le
cimetière des Juifs, aux environs d'Alger.
Le
PI 15, fig. 3. Acmæodera trifoveolala, grossi, 3° la grandeur naturelle.
2 per one gerer re
142 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
h07. Acmæodera coarctata, Luc. (PL 15, fig. 3.)
Long. 5 millim. :, larg. 2 millim.
À. albo-pilosa, coarctata ; capite thoraceque cupreis, punctatis ; elytris nigro cupreis, strlato-punctatis, in-
terstitiisque subtilissimè punctulatis, his longitudinaliter pilis albis vestitis; abdomine sternoque punctatis,
cuprelis.
Cette espèce est voisine de la précédente et vient se placer après cette espèce. La tête est
cuivreuse, ponctuée et revêtue d’un duvet court, blanchätre et peu serré; dans sa partie
médiane, entre les yeux, elle présente une petite dépression longitudinale assez profonde-
ment marquée. Les antennes sont d'un noir cuivreux. Le thorax est très-convexe, arrondi
antérieurement et sur les côtés; il est de même couleur que la tête, et revêtu, comme
cette dernière, d’un duvet court, blanchâtre et très-peu serré; il est ponctué, mais la
ponctuation qu'il présente est plus forte et plus serrée que celle de la tête; postérieure-
ment, il est très-légerement déprime, avec les trois points de la base grands et assez pro-
fondément enfoncés. Les élytres sont d’an noir cuivreux, assez fortement rétrécies dans leur
partie médiane ; elles sont peu profondément striées, et la ponctuation que ces stries pré-
sentent est assez forte et très-peu serrée; les intervalles sont légèrement saillants, très-fine-
ment ponctués et offrent des rangées longitudinales très-distinctes de poils blancs, courts
et peu serrés. L'abdomen et le sternum sont ponctués, d'un vert cuivreux, ainsi que les
paites, et revêtus de poils blancs, très-courts et très-peu serrés.
Rencontré une seule fois, dans les premiers jours de mai, sur le versant Est du Djebel
Santa-Cruz; environs d'Oran.
PI. 15, fig. 3. Acmoæodera coarctala, grossi , 3* la grandeur naturelle.
108. Acmæodera cylindrica.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 200, n° 81.
Lar. et Gorx, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. [, p. 24, pl. 7, fig. 3g.
Spix. Ann. de la soc. ent. de France, tom. VIT, 1" série, p. 355, n° 12.
Rencontré, en mai et en Juin, dans les environs de Bône et du cercle de Lacalle; Je ET
pris aussi aux environs de Cherchél et de Mostaganem. M. le docteur Warnier ma
donné deux individus de cette espèce, remarquables par leur petite taille, et qu'il a ren-
contrés dans les environs de Mascara.
h09. Acmæodera melanosoma. (PI. 14, hig. 5.)
Long. 8 millim. larg. 9 rhillim. L.
Luc. Rev. 20ol. par la soc. Cuv. mars 1844, p. 88, n° 4.
À. atra, elongata, angusta; capite thoraceque punctatis; elytris profundè striatis, striis punctatis intersti
tiisque subtiliter granariis; corpore pedibusque punctatis.
La tête est ponctuée, et cette ponctuation est peu profondément marquee et surtout peu
sr
El
Al
jen
pe
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 143
serrée. Les antennes sont entièrement noires. Le corselet est assez convexe, dilaté et arrondi
gu-
liers et surtout plus serrés que ceux de la tête; dans sa partie médiane, il présente une
sur les côtés; 1l est ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont moins ré
dépression longitudinale assez fortement prononcée: il est assez déprimé postérieure
ment , avec les trois points de la base peu profondément marqués. Les élytres, très-allon-
gées, ont leur angle huméral assez saillant; elles sont légèrement rétrécies dans leur partie
médiane, et hérissées de petites épines sur les côtés latéro-postérieurs et à leur base; elles
sont profondément striées, et ces stries sont fortement ponctuées; les intervalles sont peu
saillants et très-légèrement chagrinés; des poils noirs, très-courts, peu serrés, revêtent la
tête, le thorax et les élytres. Le corps en dessous est ponctué, et cette ponctuation est fine.
peu profondément marquée et surtout peu serrée; il est revêtu de poils blancs, courts et
clairement parsemés. Les pattes sont lisses et hérissées de quelques poils blanchätres.
Cette espèce habite les environs d'Oran et a été prise, à la fin de juin et dans le com-
mencement de juillet, en fauchant les grandes herbes, dans les ravins du Djebel Santon.
PI. 14, fig. 5. Acmæodera melanosoma, grossi, 5° la grandeur naturelle.
A10. Acmæodera tristis. (PL 14, fig. 4.)
Long. 9 millim. larg. 2 millim. ?.
Luc. Rev. ool. par la soc. Cuv. mars 1844, p. 87, n° 2.
À. atra vel cvaneo nigrescens; capite punctato, albopiloso; thorace punctato, in medio ad lateraque de-
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resso, anticè piloso; elvtris elongatis, profundè striatis, striis punctatis interstitiisque elevatis, granartis:
ÿ Es)
corpore nigro, albopiloso.
Noir; quelquefois d'un bleu noirâtre. La tête est assez fortement ponctuée et entière-
ment revêtue de poils courts, blancs, très-serrés. Les antennes sont entièrement noires.
quelquefois cependant d'un cuivreux brillant. Le corselet est étroit, revêtu de poils blan-
châtres, et présente une ponctuation assez forte et très-serrée; antérieurement, 1l est très-
gibbeux, et cette gibbosité, dans sa partie médiane, est partagée par un sillon profond
qui part de la base du thorax et atteint sa partie antérieure; postérieurement et sur les
côtés, il est fortement déprimé, et près de sa base, qui est striée longitudinalement, on
aperçoit trois dépressions profondément marquées. Les élytres, allongées, gibbeuses et
étroites antérieurement, s’élargissent un peu au delà de leur partie médiane; elles sont
assez profondément striées, et ces stries sont fortement ponctuées, avec les intervalles
saillants et assez finement chagrinés. Le corps en dessous est noir et entièrement revêtu,
ainsi que le sternum et le dessous du thorax, de poils blancs courts et très-serrés. Les
pattes sont d’un cuivreux brillant et parsemées de quelques poils blanchâtres.
J'ai rencontré cette espèce sur des fleurs , vers le milieu de juillet, dans les bois du lac
Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
M. Gaubil m'a donné un individu entièrement semblable, pour la forme et la ponctua-
tion, à celui que je viens de décrire ; mais il en diffère par les élytres, qui présentent de
14 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
petites taches d’un blanc jaunâtre, placées çà et là; cette variété a été rencontrée dans les
environs d'Alger.
PI. 14, fig. 4. Acmæodera tristis, grossi, 4° la grandeur naturelle.
All. Acmæodera mauritanica. (PI. 14, fig. 3.)
Long. 10 millim. larg. 4 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. mars 1844, p. 87, n°1.
À. cyaneo violacea vel atra, albopilosa; capite subtilissimé punctulato: thorace lato, subtiliter punctato:
elytris convexis, profundè striatis, striis punctatis interstitiisque subtiliter granariis: corpore Cyaneo ,
punctato.
Il est plus large que l'A. Boryi, auquel il ressemble un peu. I est d’un bleu violacé,
quelquefois entièrement noir. La tête, revêtue de longs poils blancs, est très-fmement ponc-
tuée, et cette ponctuation est très-serrée. Les antennes sont noires, à derniers articles quel-
quefois roussâtres, et revèêtues de poils blancs assez courts. Le corselet est très-large et
présente une ponctuation fine et moins serrée que celle de la tête; il est assez convexe, et,
à sa base, on aperçoit trois dépressions profondément marquées, dont une médiane et
les autres latérales; quelques poils blancs, assez allongés, revêtent les côtés et la partie
antérieure du corselet. Les élytres, sur lesquelles on aperçoit quelques bouquets de poils
blancs particulièrement sur les côtés, sont profondément striées, et ces stries, fortement
ponctuées, forment, sur ces organes, des lignes longitudinales disposées régulièrement ;
les intervalles sont assez saillants et très-finement chagrinés. Le dessous du corps est d'un
beau bleu foncé brillant, et présente une ponctuation fine et très-peu serrée; de plus,
il est revêtu de longs poils blancs, particulièrement sur les parties latérales des segments
abdominaux et du sternum. Les pattes sont noires, quelquefois de même couleur que
le dessus du corps, et revêtues de poils blanchâtres.
C'est aux environs de Kouba, vers la fin de juillet et dans le commencement d'août, que
.
j'ai rencontré cette espèce.
PI. 14, fig. 3. Acmæodera mauritanica, grossi, 3° la grandeur naturelle.
h12. Acmæodera cyanipennis, Luc.
Ya}
Long. 5 millim. +, larg. 2 millim.
À. capite thoraceque cupreis, punctatis; elytris cyaneis, striatopunctatis , interstilits lævigatis ; corpore
infra pedibusque cupreis, punctatis.
La tête est cuivreuse, et offre une ponctuation fine, peu profondément marquée et peu
serrée; elle est déprimée longitudinalement dans sa partie médiane, où elle est revêtue de
poils d’un blanc jaunûtre , allongés, peu serrés. Les antennes sont d'un noir bleu. Le corse-
let, revêtu de poils blancs, quelquefois jaunâtres, assez allongés, est d'un cuivreux brillant,
el présente une ponctuation très-peu serrée, un peu plus forte que celle de la tête: 1l est
(nl
À
ot
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 145
arrondi, légèrement gibbeux, à peine déprimé postérieurement, avec les trois points de
la base assez profondément marqués. Les élytres, d’un beau bleu, légèrement rétrécies
un peu après leur partie médiane, présentent quelques poils blanchâtres, très-peu serrés;
elles sont finement striées, mais ces stries sont formées par des points très-peu enfoncés,
placés régulièrement à la suite les uns des autres et très-peu serrés; les intervalles sont
entièrement lisses. Les pattes, ainsi que tout le corps en dessous, sont d'un cuivreux bril-
lant, et, sur ce dernier, on aperçoit une ponctuation peu profondément marquée, assez
forte et peu serrée; il est revêtu, ainsi que les pattes, de poils blanchâtres très-courts.
Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Reiche: elle lui a été
donnée par M. Gaubil, qui l'a rencontrée dans les environs d'Alger.
13. Acmæodera acuminipennis.
Lap». et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. I, p. 25, pl. 8, fig. 43.
Spin. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, p. 389, n° 33.
Cette espèce n’est pas très-rare dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord
de l'Afrique, pendant les mois de mai, de juin et de juillet; je l'ai rencontrée particulié-
rement dans les environs d'Alger, de Bône, de Bougie, du cercle de Lacalle et d'Oran.
PI. 14, fig. 12, une mâchoire, 12* une antenne de l'Acmæodera acuminipennis.
Genus AURIGENA, Gory. Bupreslis, Auct.
A1. Aurigena tarsata.
Far. Ent. syst. tom. Il, p. 208, n° 93.
Lar. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. I, p. 4, pl. 1, fig. 4 B.
Buprestis unicolor, Orxv. Ent. tom. IT, g° 32, p. 63, n° 84; pl. 8, fig. 90 B.
Buprestis Lyonu, Vicors, Zool. Journ. tom. Il, p. 514, pl. 19, fig. 8.
Cette espèce, pendant les mois de mai, de juin, de juillet et d'août, n’est pas très-rare,
particulièrement aux environs de Bône, de Dréan, de Guelma et de Medjez-Ahmar. Elle varie
beaucoup par la couleur : tantôt elle est d’un beau bleu, tantôt d’un beau vert doré;
souvent il n’y a que la tête et le corselet qui présentent ces couleurs, tandis que les élytres
sont d’un beau vert; enfin j'ai pris aux environs de Bône, particulièrement près les ruines
d'Hippône, des individus qui étaient entiérement dorés.
PI. 14, fig. 13. Une mâchoire, 13° une mandibule, 13! lèvre inférieure, 13° lèvre supérieure, 13%une
antenne de l’Aurigena tarsala.
2001. — Anim. articulés. — 1° partie. 19
RL 0 DS DT ED ND ES D on en so
146 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus CaPrNopis, Esch. Bupreslis, Auct.
h15. Capnodis tenebrionis.
Linn. Faun. suec. n° 761.
Lap. et Gorv, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. T, p. 7, pl. 2, fig. 8.
Je n’ai rencontré cette espèce que dans l'Est de nos possessions du Nord de PAfrique;
je lai prise, particulièrement pendant les mois de mai, juin et juillet, aux environs de
Bougie, de Stora et de Philippeville ; je l'ai trouvée aussi dans les environs de Milah et de
Ma-Allah.
A16. Capnodis tenebricosa.
Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 207, n° 89.
Lap. et Gonv, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. 1, p. 9, pl. 11, fig. 8.
Rencontré dans les mêmes localités et dans les mêmes mois que l'espèce précédente.
PI. 15, fig. 5. Une mächoire, 5° une mandibule, 5° lèvre supérieure, 5° une antenne du Capnodis
tenebricosa.
Genus CYrPHONOTA, Dej. Cœculus', Gory. Bupreslis, Auct.
A17. Cyphonota lawsoniæ.
Cuevr. Rev. zool. par la soc. Cuv. avril 1838, p. 56.
Cœculus gravidus, Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. 1, p. 3, pl. L, fig. 2.
Cyphonota gravida, Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 1, n° 0.
Cœculus Buqueti, Lap. et Gory, op. cit. p. 3, pl. 1, fig. 8.
Cette espèce, pendant les mois de mai et Juin, est assez répandue aux environs de
Bône, particulièrement sur les bords de la Boudjma; je l'ai prise aussi assez abondamment
dans les environs de Dréan, de Guelma et de Medjez-Ahmar. M. Wampers, capitaine au
4° régiment des chasseurs d'Afrique, m'a donné quelques individus de cette espèce, qu'il
a rencontrés dans les environs du camp de Sidi-Tamtam. Ce Bupreste, pendant le jour, se
tient le long des tiges des grandes herbes.
M. Chevrolat ayant été le premier à décrire cette espèce, naturellement j'ai dû adop-
ter son nom et mettre celui de MM. Laporte et Gory en synonymie. Ces derniers auteurs,
dans leur Monographie des Buprestides, désignent, sous le nom de C. Buqueti, un Cyphonote
qui ne paraît être qu'une. variété du C. lawsoniæ de M. Aug. Chevrolat.
PI. 15, fig. 9. Une mâchoire, 9° une mandibule, 9? lèvre supérieure, 9° une antenne du Cyphonola
lawsoniæ.
! Le nom de Cœculus ayant déjà été employé antérieurement pour un genre de la classe des Arachnides, j at
cru devoir changer cette dénomination afin d'éviter un double emploi.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 147
Genus Burresris, Linn. Chalcophora, Serv.
AIS. Buaprestis mariana.
Linn. Faun. suec. P- 794.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, P- 195, n° 4.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. tom. I, Buprest. p. 9, pl. 2, fig. 5.
Peccu. Observ. sur les métam. du B. mariana , Mag. de zool. 1843, pl. 120, fig. à à 5, et pl. 121, fig. 1 à D.
Luc. (larve et nymphe), Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. IL, Poe
5 . 4 n 1 $ É
Je n'ai pas pris cette espèce; elle m'a été donnée par M. Levaillant, colonel au 17° lé-
3 9 $ . .
ger, qui l'a rencontrée assez communément dans les environs de Médéa: suivant ce même
officier supérieur, cette espèce se trouverait aussi aux environs d'Alger, particulièrement
près le cimetière des Juifs.
19. Puprestis ænea.
Lin. F'aun. suec. n° 758.
Lar. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. tom. I, Buprest. p. 100, pl. 26, fig. 138.
Buprestis reticulata, FaBr. Syst. Eleuth. tom. II, p.205, n° 103.
Dicerca ænea, Borsp. et LacorD. Faun. ent. des env. de Paris, tom. 15%p.588; n°,
Cette espèce n’est pas très-commune ; je n'en ai rencontré que trois mdividus, que J'ai
pris à la fin de juillet, près les marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de
Lacalle.
20. Buaprestis plebeja.
Far. Gener. ins. Mant. p. 236, n° 28-29.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. tom. I, Buprest. p. 114, pl. 29, fig. 157.
Buprestis rustica, HERBST, Coleopt. arch. p. 174, n° 28.
Buprestis variolosa, Payk. Faun. suec. tom. I, P- 219, n° 6.
Buprestis conspersa, GYLLENK. Îns. suec. tom. I, p. 441, n° 3.
Cette espèce n'est pas très-commune; je n’en ai trouvé que quelques individus, que j'ai
pris en mai et Juin aux environs de Bougie, de Stora et dans les bois des lacs Houbeira et
Tonga; elle se trouve aussi aux environs de Guelma; car M. Basselet, chirurgien-major,
m'en a donné un individu qu'il a rencontré aux environs du camp qui porte ce nom; j'en
tiens aussi plusieurs individus des environs de Kole’a, qui m'ont été donnés par M. Guyon,
chirurgien en chef de l'armée d'Afrique.
* Dans ce travail, j'ai fait connaître la composition segmentaire de la larve de cette espèce, et, de plus, j'ai dé-
crit, d'après les intéressantes observations de M. le colonel Levaillant, la larve, la nymphe de ce brillant Bupreste,
et les mœurs si singulières de la larve avant d'arriver à l'élat parfait.
19.
HÉRARSS
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148 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
A21. Bupreshis rutilans.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. LED 05 35.
Lar. et Gorv, ist. nat. des ins. Col. tom. I, Buprest. p. 115, pl. 39, fig. 158.
C’est dans l’Est seulement que j'ai rencontré cette espèce, qui parait être assez rare; j'en
possède quelques individus qui ont été pris dans les environs de Kole’a, et qui m'ont été
donnés par M. Guvon. Je lai trouvée aussi, à la fin de juin, aux environs de Milah et de
P à J
Ma-Allah.
h22. Buprestis festiva.
Linw. Syst. nat. tom. 1, pars 11, p. 663, n° 27.
Lar. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. tom. I, Buprest. 117, pl. 30, fig. 161.
Baprestis decempunetata Far. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 207, n° 114.
Rencontré une seule fois, à la fin de juin, dans les environs de Milah.
h23. Buprestis rushica.
Lanx. Faun. suec. n° 756.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. I, p. 126, pl. 32, lig. 170.
Je n'ai pas pris cette espèce; elle m'a été donnée par mon collègue, M. Deshayes, qui
l'a rencontrée, en juin, dans les environs d'Oran.
A2h. Buprests flavomaculata.
Fagr. Ent. syst. tom. IL, p. 193, nU39.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. [, p. 134, pl. 33, fig. 185.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; pendant les
mois de juin, juillet et août, jen ai pris quelques individus, particulièrement dans les en-
virons de Bougie, de Stora et dans les bois de chênes-liéges des lacs Tonga et Houbeira.
Je l'ai rencontrée aussi à Oran, en fendant, en janvier et février, des bûches de bois qui,
déjà avaient subi l'action du feu.
h25. Buprestis micans.
Fagr. Ent. syst. tom. Îl, p. 189, n° 14.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. 1, p. 150, pl. 37, lig. 206.
Buprestis marginata, Oxiv. Ent. tom. Lo 92 pe 07 0460" pl. 5, fig. 51.
J'ai trouvé cette espèce dans les mêmes lieux et les mêmes conditions que la precedente.
dent
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 149
h26. Buprestis austriaca.
Lixn. Syst. nat. tom. 1, pars 11, p. 661, n° 9.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. 1, p. 151, pl. 37, fig. 207.
J'ai rencontré une seule fois cette espèce; c'est dans les premiers jours de mai, dans
des büches de bois que des soldats fendaient pour la manutention; ce bois avait été coupe
dans les environs de Bougie.
A27. Buprestis Levaillantü. (PI. 15, fig. 8.)
Long. 17 millim. larg. 6 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. février 1844, p. 50.
B. rubra ; capite punctato in medio nigro bimaculato, posticè cyaneo violaceo; thorace punctato, trans-
versim nigro quadrimaculato ; elytris profundè subtilissimèque striatopunctatis, interstitiis prominenti-
bus, punctatis, utrinque sex maculis suturà posticèque nigris; corpore flavo, cyaneo violaceo maculato;
edibus cyaneo violaceis.
P
D'un beau rouge; la tête est assez finement ponctuée, et présente, dans sa partie médiane,
entre les yeux, deux points noirs assez rapprochés; postérieurement, elle est d'un bleu
violacé. Le corselet est convexe et arrondi sur les côtés; il est ponctué, mais cette pone-
tuation parait plus profonde et surtout moins serrée que celle de la tête; 11 présente
quatre taches arrondies d'un bleu violacé, placées transversalement, et dont celles qui
occupent la partie médiane sont très-rapprochées; sa base, ainsi que les angles latéro-pos-
térieurs, sont bordés de noir. L’écusson est noir et entièrement lisse. Les élytres sont pro-
fondément striées, et ces stries sont très-finement ponctuées, avec les intervalles saillants
et présentant une ponctuation fine et très-peu serrée; de chaque côté, elles sont ornées de
six taches noires, dont trois occupent la partie antérieure , deux très-petites, la partie me-
diane, et enfin une beaucoup plus grande que les autres, la partie postérieure ; à leur extré-
mité, elles sont bordées de noir, et il en est de même de leur base et de toute la suture.
Le corps en dessous, peu profondément ponctué, est jaune, taché de bleu violacé, avec
les bords des segments abdominaux de cette dernière couleur. Les pattes sont d'un beau
bleu violacé et très-légèrement pubescentes.
Cette beile espèce, que je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, à été
donnée au Muséum de Paris par M. le colonel Levaillant, auquel je me fais un plaisir de
la dédier; elle a été prise dans les environs de Mostaganem.
PI. 15, fig. 8. Buprestis Levaillantü, grossi, 8° la grandeur naturelle.
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150 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
428. Buprestis Douei. (PI. 15, fig. 7.)
Long. 12 à 16 millim. larg. 4 à 6 millim.
B. capite virescente, flavomaculato; thorace nigro virescente, regulariter punctato, flavo ad latera pos-
ticèque marginato; elytris viridi æneis, profundè striatis, striis interstitiisque subtilissime punctulatis,
utrinque undecim flavomaculatis; corpore flavoviridi maculato segmentis posticè viridi marginatis; pe-
dibus viridibus, femoribus infrà flavis.
La tête est verdâtre, irrégulièrement ponctuée à son sommet, chagrinée dans sa par-
tie médiane, où elle présente une petite dépression longitudinale plus où moins pronon-
cée, suivant les individus; elle est ornée de chaque côté, au bord interne des yeux, d’une
tache jaunâtre plus ou moins triangulaire; il y a des individus chez lesquels cette tache
disparaît entièrement. Les antennes sont noires. Le corselet, d’un noir verdâtre bordé de
jaune sur ses côtés et tacheté de cette couleur à sa base, est large, très-peu convexe, très-
régulièrement ponctué, avec les points que présente cette ponctuation plus forts, plus
serrés, et surtout plus profondément enfoncés que ceux de la tête. L'écusson est d’un noir
bronzé, lisse. Les élytres, de même couleur que lécusson, sont arrondies, non épineuses
à leur extrémité, et présentent, de chaque côté, onze taches bien distinctes, d’une belle
couleur jaune chez les trois individus qui ont été à ma disposition; elles sont assez pro-
fondément striées, et ces stries sont très-finement ponctuées; les intervalles sont saillants,
larges et marqués d’une ponctuation fine et très-peu serrée. Tout le corps en dessous est
faiblement ponctué, jaune, tacheté de vert, avec le bord postérieur des segments abdo-
minaux de cette couleur. Les pattes sont vertes, avec la partie inférieure des segments
jaune.
Cette espèce varie beaucoup pour la couleur; il y a des individus chez lesquels la tête
et le corselet sont roussâtres, avec les deux premiers articles des antennes et les pattes de
cette couleur; tandis qu'il y en a d’autres, au contraire, chez lesquels les organes que je
viens de citer sont d’un roux verdâtre; chez ces variétés, le bord latéral des élytres et la
partie postérieure de ces mêmes organes sont d’une belle couleur rousse.
C'est près du B. hilaris que doit venir se placer cette espèce; elle en diffère par les
taches et la position qu'occupent ces dernières sur les élytres, et par la ponctuation de sa
tête et de son corselet, qui est plus forte et bien moins serrée.
Je n'ai pas trouvé ce Bupreste, qui a été rencontré dans les environs d'Oran par M. le
colonel Levaillant, et qui m'a été communiqué par M. Douë, auquel je me fais un plaisir
de le dédier.
PE 15, fig. 7. Buprestis Douer, grossi, 7° la grandeur naturelle.
1
CINQUIÉÈME CLASSE. INSECTES. 151
429. Buprestis mauritanica. (PL. 15, fig. 6.)
Long. 14 millim. larg. 4 millim. :.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. février 1844, p- bo.
B. capite thoraceque punctatis, cyaneo violaceis vel viridi cupreis, flavo maculatis; elÿtris nigris, subtilis-
simè striato punctulatis, interstitiisque prominentibus, punctatis, utrinque À maculis flavis; corpore sterno
pedibusque punctatis, cyaneo violaceis vel viridi cupreis, flavo maculatis; antennis nigris.
La tête est d’un beau bleu violacé, quelquefois d’un beau vert cuivreux; elle est ponctuée,
et cette ponctuation est assez serrée, surtout dans la partie médiane; elle est ornée de
trois taches jaunes, dont une longitudinale de chaque côté des yeux et à leur bord interne,
et une médiane toujours beaucoup plus petite. Les antennes sont entièrement noires et
très-légèrement pubescentes. Le corselet est très-légérement convexe, d’un beau bleu vio-
lacé, quelquefois d’un beau vert cuivreux, bordé de jaune antérieurement et sur les
côtés; postérieurement, il présente deux taches jaunes, qui, à leur base, sont très-rap-
prochées; il est ponctué, mais cette ponctuation paraît plus profondément marquée et
surtout moins serrée que celle de la tête. Les elytres sont noires, profondément striées ,
et ces stries sont très-finement ponctuées; les intervalles sont très-saillants et présentent
une ponctuation fine et assez espacee ; elles sont ornées de quatre taches transver-
sales d’une belle couleur jaune, dont la quatrième se continue quelquefois jusque sur le
bord huméral. Le dessous du corps, ainsi que les pattes, sont ponctués, d’un beau bleu
violacé, quelquefois d’un beau vert cuivreux; le thorax en dessous, ainsi que le sternum,
l'abdomen et les fémurs sont tachés de jaune.
Cette espèce, qui vient se placer après le B. octoguttata, Linn. habite les environs
d'Oran. Je me suis procuré deux individus de cette espèce, en hiver, en fendant des bûches
de bois, qui déjà avaient subi Paction du feu. à
PI. 15, fig. 6. Buprestis maurilanica, grossi, 6* la grandeur naturelle.
Genus Carysogoraris, Esch. Belionota, Chevr. Buprestis, Auct.
A30. Chrysobothris affinis.
Fagr. Ent. syst. tom. IV, Append. p. 450, n° 58 et 59.
Lar. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. tom. 1, Buprest. p. 9, pl. 2, fig. 13.
Buprestis congener, Payx. Faun. suec. tom. If, p. 222, n° 0.
Rencontré pendant les mois de juin et de juillet, sur les chénes-liéges, dans les bois
des lacs Tonga et Houbeira. Environs du cercle de Lacalle.
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152 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
AS. Chrysobothris Solierr.
Lap. et Gorx, ist. nat. des ins. Col. tom. 1, Buprest. p. 10, pl. 3, fig. 4.
Je n’ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Reiche, qui l'a
reçue des environs d'Alger.
432. Chrysobothris chrysostigma.
Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 199, n° 37.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. tom. 1, Buprest. p. 44, pl. 8, fig. 61.
J'ai trouvé cette espèce, vers les premiers jours de mai, dans les environs de Bougie et
du cercle de Lacalle; je n'en ai rencontré que deux individus, dont un est remarquable
par sa petite taille, car il a à peine 9 millimètres.
Genus Agrilus, Curt. Bupreslis, Auct.
433. Agrilus biguttatus.
Fagr. Ent. syst. tom. IL, p. 213, n° 15.
Lar. et Gonry, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. Il, p. 41, PI97 fig. 04.
»
Les individus que lon trouve dans le Nord de l'Afrique different de ceux d'Europe par
leur couleur, qui, au lieu d’être d’un vert cuivreux, est d'un beau bleu. Je n'ai pas trouvé
celle variété, qui appartient aux collections du Muséum de Paris, et qui a ete rencontrée
dans les environs de Mers-el-Kebir, par M. Louzeau.
34. Agrilus sinuatus.
Oxiv. Ent. tom. IT, 8° 32, p. 74, n° 100, pl. 10, fig. 111.
Lap. et Gorx, Hist. nat. des ins. Col. tom. Il, Buprest. p. 43, pl. 10, fig. 56.
Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce; c'est vers le milieu de juin, sur les
fleurs, près le moulin, dans les environs de Lacalle.
Genus CoroœEBus, Gory. Agrilus, Auct.
A35. Coræbus rubi.
Lin. Syst. nat. tom. [, pars 11, p. Coins
Lar. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. tom. IT, Buprest. p. 7, pl. 2, fig. 10.
Je n'ai pas trouvé cetle espèce, qui a été prise par M. Warnier, dans les environs de
Mascara.
à el
de
pe pa
roue
One
qur
irons k
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 153
A36. Coræbus amethystinus.
Oriv. Ent. tom. IT, g° 39, p 83, n°119, pl. 11, fig. 128.
Lap. et Gorx, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. IT, p- 12, pi. 3, fig. 17.
So. Ann. de lu Soc. ent. de France, 1° série, tom. I, p. 304, n° 2.
Je n'ai rencontré ce Corwbus que dans l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique ;
j'en ai pris quelques individus à la fin de mars ; mais, suivant M. le colonel Levaillant, cette
espèce est assez répandue, aux environs d'Oran, pendant les mois de mai, juin, juillet et
août.
137. Coræbus granulatus.
Lar. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. Il, p. 15, pl. 4, fig. 23.
Cette espèce, que l'on trouve dans les environs d'Oran, pendant les mois de mai, juin
et Juillet, présente une variété chez laquelle la tête et le corselet, au lieu d’être verts, sont
d’une belle couleur bleue.
138. Coræbus falgidicollis, Luc. (PI. 16, fig. 3.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim.
C. capite cupreo aurato, valdè punctato; thorace fulgido cupreo aurato, subtiliter granulato:; elvtris
nigris, granulatis; corpore infrà pedibusque cupreoæneis.
La tête est d’un cuivreux doré, fortement ponctuée, mais les points qui forment cette
ponctuation sont très-peu serrés. Les antennes sont d’un bronzé cuivreux. Le corselet, d’un
cuivreux doré plus brillant que la tête, est granuleux, mais cette granulation est fine et
très-serrée. L’écusson est noir. Les élytres sont d’un noir brillant, rétrécies un peu après
leur angle huméral; elles sont granuleuses, et cette granulation est plus forte et surtout
moins serrée que celle du corselet. Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes, sont
d’un cuivreux bronzé brillant.
Cette espèce est voisine du C. æneicollis, près duquel elle vient se placer; elle en diffère
par sa tête, qui, au lieu d’être verte, est d’un cuivreux doré, et qui, au lieu d’être granu-
leuse, est ponctuée; par le corselet, qui est d’un vert cuivreux brillant, et dont la granula-
tion est fine et très-serrée. La granulation que présentent Îes élytres est aussi moins forte
que dans le C. æneicollis.
Cette espèce est rare; je n’en ai rencontré que deux individus, que Jai pris vers le mi-
lieu d'août, à Birmadreïs, dans les environs d'Alger.
PI. 16, fig. 3. Corœbus fulgidicollis, grossi, 3° la grandeur naturelle.
Zoor. — Anim. articulés. — [I partie. 20
RTS RATE
D mm
154 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus MezanoPuiz4, Mannerh. Buprestis, Auct.
h39. Melanophila appendiculata.
Hergsr, Col. tom. IX, p. 234, 154, pl. 147, fig. 2.
Pawz. F'aun. Germ. 68, fig. 22.
Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 210, n° 102.
Buprestis morio, Ejusd. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 210, n° 133.
Je n'ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Reiche, qui Fa
reçue des environs d'Alger.
h4O. Melanophila æqualis.
Manneru. Enum. des Buprest. p. 71, n° 7. ;
Je n'ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été donnée par mon collègue, M. Morelet ,
qui la prise, en octobre, dans les environs de Mostaganem. M. Douë m'a communiqué un
autre individu de ce Buprestide, qui a été rencontré dans les environs d'Oran par M. le
colonel Levaillant.
Genus ANTHax14, Esch. Baprestis, Auct.
A1. Anthaxia auricolor.
Hergsr, Col. tom. IX, p. 158, n° 88, pi. 147, fig. 4.
Lap. et Gorx, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. LPSD pie 2s fig. 10.
Buprestis aurulenta, FaBr. Syst. Eleuth tom. If, p. 207, n° 117.
Buprestis deaurata, Linx. Syst. nat. edit. Gmel. tom. I, pars 1v, p. 1954, n° 83.
Je n’ai rencontré que deux individus de ‘cette espèce, qui me parait être assez rare; J'ai
pris le premier individu en mai, aux environs de Bougie, sur les chardons qui bordent la
route qui conduit de cette ville au Gouraya; le second individu a été trouvé, dans les mêmes
conditions et dans le même mois, aux environs d'Hippône; enfin Je dois à l'obligeance de
M. Basselet, chirurgien aide-major, un troisième individu de cette espèce, qu'il a rencon-
tré dans les environs du camp de Guelma.
hA2. Anthaxia salicel.
ILL1G. Mag. tom. IL, p. 254, n° 22.
Manneru. Énum. des Buprest. p. 86, Anih. n° 6.
Lar. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. Il, p. 13, pl. 3, fig. 16.
ñ: r _— pi Le . . 7 1,
lrouvé en juin et en juillet, sur les fleurs, aux environs de Milah, de Kole’a et du
cercle de Lacalle; cette espèce habite aussi la province de l'Ouest, où elle a été prise aux
environs d'Oran par mon collègue, M. le docteur Périer.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 155
A4S3. Anthaxia inculta.
Geru. Nov. col. spec. P: 179.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Baprest. tom. Il, p. 21, pl. 5, fig. 27.
Buprestis chamomillæ, Mann. Enum. des Buprest. p. 90, n° 16.
Cette espèce, pendant les mois de mai, juin, juillet et août, est assez répandue dans
l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai rencontrée particu-
, liérement dans les environs de Philippeville, de Bône et du cercle de Lacalle; les indivi-
dus que je possède de la province de l'Ouest ont été obtenus d'éclosion à Paris, par le
moyen de bûches de bois que j'y ai rapportées et qui avaient été coupées dans les envi-
rons de la ville d'Oran, vers les premiers jours de janvier.
h44. Anthaxia chlorocephala, Luc. (PI. 16, fig. 2.)
Bt. Long. 6 millim. larg. 3 millim.
À. capite thoraceque subtilissimè granariis, viridibus; elytris granariis, cupreis, antice viridibus; cor-
ke pore pedibusque viridi cupreis.
Il est voisin de VA. inculta, près duquel il vient se placer, et dont, peut-être, il n’est
qu'une variété. La tête est entièrement verte et très-finement chagrinée. Les antennes
sont d’un beau vert cuivreux brillant. Le corselet est de même couleur que la tête, légè-
rement convexe à sa parlie antérieure, arrondi sur les côtés, déprimé de chaque côté de
la base, près des angles postérieurs. L’écusson est noir et entièrement lisse. Les élytres ,
étroites dans leur partie médiane, sont plus finement chagrinées que la tête et Le corselet ;
elles sont cuivreuses, avec leur partie antérieure verte. Le dessous du corps et les pattes
sont ponctués, d’un vert cuivreux brillant.
Rencontre à la fin de juin, sur les fleurs, dans les bois du lac Tonga, aux environs du
cercle de Lacalle.
".
x JU PI. 16, fig. 2. Anthaxia chlorocephala, grossi, 2° la grandeur naturelle.
nt h
ÊéS 45. Anthaxia scutellaris.
ce de GÉxé, De quibusd. ins. Sard. etc. in Mem. della reale Acad. delle se. di Torino, fase. 2, 53, pl. L, fig. 7
ncod- (2° série, 1839).
J'ai trouvé cette espèce pendant les mois de mars et d'avril, aux environs de Philippe-
ville et près les marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle.
hAG. Anthaxia fulgidipennis, Luc. (PL 15, fig. 13.)
Long. 6 millim. à 8 millim. larg. 2 millim. + à 3 millim.
À. capite subtiliter punctulato, viridi cupreo vel viridi cupreo cyanescente; thorace subtiliter granulato,
ali in medio nigro, anticè ad lateraque viridi cupreo marginato; elytris subtilissimè granariis, purpureis, an-
ticè viridi cyanescentibus; corpore pedibusque viridi cupreis.
I est plus grand que FA. sculellaris, dans le voisinage duquel cette espèce vient se
20.
156 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
ranger. La tête, finement ponctuée, est d'un beau vert cuivreux brillant, quelquefois d'un
beau vert cuivreux bleuâtre, et présente, dans sa partie médiane, une dépression assez
bien marquée. Les antennes sont d'un vert cuivreux brillant. Le corselet, assez fortement
granulé, convexe, est noir dans sa partie médiane, bordé de vert cuivreux sur les côtes
et antérieurement; à sa base, qui présente une légère dépression longitudinale, il est bordé
de vert cuivreux bleuâtre. L’écusson est noir et entièrement lisse. Les élytres, très-fine-
ment chagrinées, sont d'un rouge pourpre brillant, avec leur partie antérieure bordée
de vert bleuâtre, couleur que présente une grande partie de la suture. Tout le dessous
du corps, ainsi que les pattes, sont très - finement ponctués et d’un beau vert cuivreux
brillant.
encontre à la fin de mai, sur les fleurs, dans les bois du lac Houbeira, aux environs
du cercle de Lacalle.
PL. 15, fig. 13. Anthaxia fulgidipennis, grossi, 13° la grandeur naturelle.
h47. Anthaxia ferule.
GENE, De quibusd. ins. Surd. etc. in Mem. della reale Acad. delle sc. di Torino, fase. 2, p. 53, pl. L, fig. ë
(2° série, 1839).
Lap. et Gonv, Hist. nat. des ins. Col. tom. 1, Baprest. p. 26, pl. 6, fig. 34.
Anthaæia vitaticollis, Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. mars 1844, p. 89, n° 8.
Cette espèce n’est pas très-rare dans la province de l'Ouest; mai, juin et juillet sont les
meilleurs mois pour prendre cet Anthaxia, qui se plait sur les fleurs, aux environs d'Oran,
et sur le versant Est du Djebel Santon et du Santa-Cruz.
h&S8. Anthaxia signaticollis.
Kryx. Bullet. de læ soc. impér. des nat. de Mosc. tom. V, p. 92, pl. 3, fig. 4.
Mansenur. Enum. des Buprest. p. 89, n° 13.
Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui fait partie de la collection du Muséum: elle à ête
prise dans les environs d'Arzew, par M. Bravais, lieutenant de vaisseau.
AA. Anthaxia ragicollis, Luc. (PI. 15, Hg. 12.)
Long. 7 millim. larg. 4 millim.
À. capite nigro cupreo, subtiliter granario ; thorace nigro subtineto cupreo, in medio rugato, marginibus
granariis; elytris atris, profundè granariis; corpore pedibusque viridi cupreis.
Plus grand que VA. quadripunctata, près duquel il vient se placer. La tête, assez forte-
ment chagrinée, est noire à son sommet, cuivreuse entre les yeux el à son extremile.
Les antennes sont d’un noir cuivreux. Le corselet, d'un noir légèrement temte de cui-
ment
la
vreux, est large, dilaté et arrondi sur les côtés: dans sa partie médiane, qui est forte
ridée. on aperçoit un sillon longitudinal assez profondément marqué. qui part de
lo.
t les
an,
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 157
base et va un peu au delà du milieu; il est chagriné sur les côtés, qui sont très-legè-
rement déprimés postérieurement. L'écusson est d’un noir cuivreux et entièrement lisse.
Les élytres, entièrement noires et assez profondément chagrinées, présentent, de chaque
côté, deux dépressions longitudinales assez grandes et bien marquées; postérieurement ,
elles sont terminées en pointe arrondie. Le corps en dessous, d’un vert cuivreux brillant,
est très-finement chagriné. Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps.
J'ai trouvé cette espèce à la fin de juillet, en fauchant les grandes herbes, près le fort
l'Empereur, dans les environs d'Alger.
PI. 15, fig. 12. Anthaæia rugicollis, grossi, 19* la grandeur naturelle.
50. Anthaxia luctuosa, Luc. CÉEL TE, Fe
Long. 4 millim. l, larg. 1 millim. :.
À. omnino atra; capite regulariter granulato ; thorace subtilissime granario, ad basim bipunctato: elytris
subgranariis, posticè utrinque profundè punctatis; corpore pedibusque atris, levigatis.
Entièrement noir; la tête, déprimée longitudinalement dans sa partie médiane, pré-
sente une granulation très-régulière, fine et peu apparente. Les antennes sont noires. Le
thorax, assez convexe dans sa partie antérieure, dilaté sur les côtés, qui sont arrondis,
est très-finement chagriné; dans sa partie médiane, on aperçoit un sillon longitudinal
peu profondément marqué, qui part de la base et atteint le bord antérieur; de chaque
côté, près des angles latéraux, il est déprimé et présente un pomt arrondi, grand,
assez profondément enfoncé. Les élytres sont très-légèrement chagrinées, et près de leur
partie postérieure, qui est arrondie, on aperçoit de chaque côté, vers le bord externe,
deux rangées longitudinales de gros points, peu serrés et assez profondément marqués. Le
corps et les pattes sont noirs, lisses.
J'ai rencontré une variété de cette espèce dont les élytres, au lieu d’être noires, sont
entièrement d’un noir bleu foncé.
M. Guérin Méneville m'a communiqué plusieurs individus, dont les uns sont entière-
ment noirs, avec la tête d’un beau vert cuivreux, et les autres entièrement bronzés.
C'est près de l'A. funerula, Hlig. que doit venir se placer cette espèce.
Je n'ai rencontré que quelques mdividus de cet Anthaxia, que j'ai pris, en juin, dans
les environs du camp de Sétif. Quant aux variétés qui mont élé communiquées par
M. Guérin Méneville, elles ont été trouvées dans les environs d'Alger.
PL 16, fig. 1. Anthaxia luctuosa, grossi, 1° la grandeur natureile.
158 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus SPHENOPTERA, Sol. Buprestis, Auct.
L51. Sphenoptera dilaticollis.
Lap. et Gony, Hist. nal. des ins. Col. tom. T, Buprest. p. 12, pl. 3, fig. 15.
Je n’ai pas pris cette espèce; elle m'a été donnée par M. Warnier, qui l'a rencontrée
dans les environs de Tlemsên.
h52. Sphenoptera rauca.
Fagr. Ent. syst. tom. [l, p. 191, n° 25. |
Lar. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. I, p. 13, pl.3, fig. 17.
Buprestis laticollis, Oxiv. Ent. tom. Il, g* 32, p. 69 , n° 03, pl. 7, fig. 66.
Cette espèce n’est pas très-rare, pendant le mois d'août, dans les environs du cercle
de Lacalle; elle se plaît à voler, pendant la chaleur du jour, autour des Cytisus spinosus et des
Chameærops humilis. M. Dufrotey, officier au 3° des chasseurs d'Afrique, m'a donné plu-
sieurs individus de cette espèce, qu'il a rencontrés dans les environs de Dréan, de Guelma
et de Medjez-Ahmar. Ce Sphénoptère habite aussi Ouest de nos possessions du Nord de
l'Afrique; car mon collègue, M. le capitaine Durieu de Maisonneuve, l'a trouvé aussi dans
les environs de Tlemsèn.
PI. 15, fig. 11. Une mâchoire, 11* lèvre supérieure du Sphenoptera rauca.
453. Sphenoptera vittaticollis. (PI. 15, fig. 10.)
Long. 19 müllim. larg. 5 millim. ? à 6 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. février 1844, p. 50.
S. cuprea, lata, convexa; thorace punctato, longitudinaliter profunde trisulcato: elytris latis, postice
sinuatis, interstitiis prominentibus geminatisque; corpore subtilissimè granario.
Ü ressemble beaucoup au B. rauca de Fabr., mais il est plus large et surtout plus
convexe. Il est entièrement cuivreux et pubescent. La tête est chagrinée, très-finement
ponctuée et couverte d’une pubescence blanchâtre, peu serrée. Les antennes sont cui-
vreuses. Le corselet est légèrement convexe, traversé longitudinalement par trois sillons
profondément enfoncés et dont celui qui occupe la partie médiane est moins grand que
ceux qui sont situés sur les côtés; ces sillons sont revètus d’une pubescence blan-
châtre peu serrée, et qui forme trois bandes de cette couleur; il est ponctué, mais les
points que présente cette ponctuation sont très-peu nombreux et bien moins serrés que
dans le S. rauca de Fabr. Les élytres, assez convexes, terminées en pointe, arrondies pos-
térieurement, sont striées: mais ces stries, très-légèrement pubescentes, sont formées
par des points assez profondément enfoncés; les intervalles sont saillants, géminés et entié-
ll
Dés
pose
en
=.
=
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 159
rement lisses. Le corps est finement chagriné et très-légèrement pubescent ; les pattes sont
trés-finement ponctuées.
J'ai trouvé cette espèce à la fin de juillet, le long des haies de Cytisus spinosus, dans les
environs du cercle de Lacalle.
PL 15, fig. 10. Sphenoptera vittaticollis, grossi, 10° la grandeur naturelle.
54. Sphenoptera similis.
La. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. tom. II, Buprest. p. 14, pl. 3, fig. 18.
Cette espèce, qui a été rencontrée aux environs d'Oran, fait partie de la collection de
M. Gory.
55. Sphenoptera gemellata.
Lar. et Gorx, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. I, p. 15, pl. IV, fig. 20.
Cette espèce n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de
l'Afrique ; je l'ai prise, pendant toute l’année, aux environs d'Oran, de Cherchël, d'Alger,
de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. M. Guyon m'a donné
quelques individus de cette espèce, qu’il avait rencontrés dans les environs de Kole’a et de
Médéa. Ce Bupreste se plait sur les chardons; Je lai surpris cependant quelquefois au
vol, le long de haies formées par des Cytisus spinosus.
156. Sphenoptera cupriventris.
Lap. et Gor*, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. If, p. 18, pl. 4, fig. 24.
Cette espèce, qui a été prise par M. Bravais, aux environs d’Arzew, fait partie de la
collection de M. Gory.
157. Sphenoptera lineata.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IE, p. 211, n° 136.
Lap. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. tom. 1, Buprest. p.19, pl. 5, fig. 25.
Buprestis lincola, Hergsr, Col. tom. IX, p. 284, n° 110.
Buprestis geminata, rie. Mag. tom. Il, p. 244, n° 12.
Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, m'a été com-
muniquée par M. Reiche, qui l’a recue des environs d'Alger.
L58. Sphenoptera rotundicolls.
Lar. et Gory, Hist. nat. des ins. Col. Buprest, tom. IT, p. 30, pl. 8, fig. 44.
Rencontré aux environs d'Oran, par M. Bravais; cette espèce fait partie de la collec-
ton de M. Gory.
160 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
459. Sphenoptera Bravaisi.
Lar. et Gorx, Hist. nat. des ins. Col. Buprest. tom. Il, p. 30, pl. 8, fig. 45.
Habite Les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. Bravais. Cette espèce fait
partie de la collection de M. Gory.
Genus CrATOMERUS, Sol. Buprestis, Aucl.
460. Cratomerus cyanicornis.
Fapr. Ent. syst. tom. IT, p. 208, n° 94 (mâle).
Lar. et Gorx, Hist. nat. des ins. Col. tom. Il, p. 1, pl. 1, fig. 1 &, 1 b.
Buapresüs trochilus, Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 2038, n° 70 (femelle).
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de lAfrique; je lai
prise en mai, sur le versant Ouest du Djebel Mansourah , aux environs de Constantine; Je
l'ai rencontrée aussi aux environs de Djimmilah et de Sétif, les individus que je possède
de ia province de l'Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
Genus Tracurs, Fabr. Buprestis, Auct.
AG. Trachys pygmea.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. If, p. 219, n° 5,
Lap. et Gony, Hist. nat. des ins. Col. tom. Il, Buprest. p. 5, pl. 2, fig. 7.
Buprestis minuta, Lainx. Syst. nat. tom. 1, pars 11, p. 663, n° 24.
Cette espèce est très-répandue dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de
l'Afrique; je l'ai rencontrée, particulièrement pendant les mois de mars et d'avril, aux envi-
rons de Stora, de Philippeville, de Constantine et du cercle de Lacalle; elle n’est pas rare
non plus aux environs d'Alger, de Mostaganem et d'Oran.
Genus APxAnisTICus, Latr. Bupreshis, Auct.
h62. Aphanisticus angustatus, Luc. (PI. 16, fig. 5.)
Long. 4 millim. +, larg. 1 müllim. ;.
A. omnind æneus; capite thoraceque subtilissimè granulatis, punctatis; elytris granartis ; abdomine
pedibusque æneis, subtilissimè granariis.
Il est voisin de l'A. emarginatus: mais il en diffère par la ponctuation et la granulation
q , P le)
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aluon
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 161
de la tête et du thorax. Entièrement bronzé. La tête est profondément excavée, et cette
excavation est plus large que celle de l'A. emarginatus; elle est très-finement chagrinée et
présente, à son sommet et à la naissance de l'excavation, des points arrondis, peu profon-
dément enfoncés et trés-peu serrés. Les antennes sont de même couleur que la tête. Le
thorax, un peu plus large que celui de l'A. emarginalus, est plus fortement rebordé, avec
les sillons transversaux plus profondément marqués; il est très-finement granulé, et présente
des points arrondis légèrement enfoncés et très-peu serrés. Les élytres sont très-finement
granulées, un peu plus larges et beaucoup plus fortement chagrinées que dans l'A. emar-
ginatus. Le corps en dessous est très-finement chagriné, et ne présente pas les points ar-
rondis que lon voit dans l'A. emarginatus.
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce; c'est dans les premiers jours de mars,
en fauchant les grandes herbes et les fleurs, dans les bois du lac Tonga, aux environs du
cercle de Lacalle.
PI. 16, fig. 5. Aphanisticus angustatus, grossi, 5° la grandeur naturelle.
463. Aphanisticus pygmœus, Luc. (PI. 16, fig. 4.)
Long. 2 millim. larg. + de millim.
À. omnind æneus; capite thoraceque subtilissimè granariis, punctatis; elytris valdè granartis; corpore
pedibusque granariis, punctatis.
Entièrement bronzé. La tête est trés-peu excavée, très-finement chagrinée, et présente
des points arrondis peu profondément enfoncés, placés çà et là. Les antennes sont de même
couleur que la tête. Le thorax est très-convexe dans sa partie médiane, déprimé de chaque
côté antérieurement et à la base, et fortement marginé à ses angles latéro-postérieurs; il
est très-finement granulé, et présente une ponctuation assez grande, arrondie, peu profon-
dément marquée et très-peu serrée. Les élytres, plus finement granulées que le thorax,
sont très-fortement chagrinées. Le dessous du corps et les pattes, de même couleur qu’en
dessus, sont très-finement chagrinés et présentent une ponctuation formée de points arron-
dis, peu profondément enfoncés et très-peu serrés.
Cette espèce, qui vient se placer après l'A. pusillus, en diffère par la ponctuation de sa
tête et de son thorax, et par ses élytres, qui ne sont pas striées.
Rencontré sous les pierres, en hiver, dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle.
PL. 16, fig. 4. Aphanisticus pyymeæus, grossi, 4° la grandeur naturelle.
Zoo1. — Anim. articulés. — Il° partie. 9°]
G
î
a
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1
2
162 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
A]
TROISIÈME TRIBU.
LES ÉLATÉRIENS.
Genus Craronycuus, Erichs. Melanotus, Eschs. Perimecus, Kirby.
Elater, Auct.
h64. Cratonychus maurilanicus, Luc. (PL 16, fig. 6.)
Long. 15 millim. larg. 4 millim. :.
C. fuscus vel fusco-ferrugineus ; capite thoraceque punctatis; elytris profundè punctato striatis, inster-
titiisque subtilissimè punctulatis; corpore infrà punctato, pedibus rufescentibus, subtilissimè punctatis.
IL est voisin des CG. castanipes et crassicollis. I est brun, quelquefois d'un brun ferru-
gineux, et revêtu de poils fauves très-courts et peu serrés. La tête est fortement ponctuée, et
cette ponctuation est peu serrée; les palpes labiaux et maxillaires sont ferrugineux. Les an-
tennes sont d’un brun ferrugineux, poilues, et chaque article présente une ponctuation fine
et serrée. Le thorax est très-convexe, et présente une ponctuation plus fine, moins profon-
dément marquée et un peu plus serrée que celle de la tête; les angles latéro-postérieurs sont
très-saillants, et terminés en pointe. L'écusson est très-finement ponctué, et creusé assez
profondément dans sa partie médiane. Les élytres sont aussi larges que le thorax; elles
sont profondément striées, et ces stries présentent une ponctuation très-forte, profondément
marquée et à peine serrée; les intervalles sont larges, peu saillants et la ponctuation qu'ils
présentent est très-fine et légèrement serrée. Tout le corps en dessous est ponctué, mais
cette ponctuation est généralement peu profondément marquée et très-peu serrée. Les pattes
sont roussâtres, trés-finement ponctuées.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du nord de l'Afrique; je l'ai ren-
contrée en mai, sur les tiges des grandes herbes, aux environs d'Hippône; M. Warnier en
a rencontré un individu qu'il a pris en juin, dans les environs de Mascara.
PI. 16, fig. 6. Cratonychus mauritanicus, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? antenne.
AGS. Cratonychus dichrous.
Erious. in Germ. Zeitsch. für die Ent. 1841, p. 93, n°9.
Elater bicolor, Seuônu. Syn. ins. tom. IT, Append. p. 137, n° 187.
mn + . a, 7 . 9 à;
Rencontré une seule fois, en mai, sous les écorces des oliviers, dans les environs d'Hip-
pône.
! La deuxième tribu est celle des Eucnémiens, dont il n’a pas été trouvé jusqu'à présent de représentant en Algérie.
y-
pare
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 163
Genus AcryPnus, Eschs. Elater, Auct.
AGG. Agrypnus atomarius (Elater).
Linx. Syst. nat. tom. II, p. 655, n°28.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, P- 229, n° 42.
GYLLENH. Îns. suec. tom.I, p- 378, n° 4.
DE Casrezn. Hist. nat. des ins. tom. IDE
Ericus. in Germ. Zeitsch. für die Ent. 1840, tom. IL, p- 255, n° 6.
Kusr. Die Käfer Europ. fase. 2, n° 4.
Elaier carbonarius, Rossi, Faun. etrusc. tom. I, p. 177, n° 4ho.
J'ai toujours rencontré cette espèce pendant les mois de janvier, février, mars et avril; elle
se tient ordinairement sous les écorces des chènes-liéges, dans les bois des lacs Tonga et
Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle ; je l'ai prise aussi dans les mêmes conditions,
aux environs de Philippeville.
PI. 16, fig. 7. Une mandibule, 7° une antenne de l’Agrypnus atomarius.
Genus Araous, Eschs. Elater, Auct.
67. Athous hæmorrhoidalis (Elater).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 235, n° as
De Casrern. Hist. nat. des ins. tom. I, p- 243, n° 15.
Elater ruficaudis, GxLLENH. ns. suec. tom. I, p. 409, n° 38.
Cette espèce habite les environs d'Alger; je l'ai prise à la fin de juillet, le long des
tiges des grandes herbes.
Chez tous les individus que J'ai rencontrés, le thorax est moins convexe et surtout moins
arrondi sur les côtés; les élytres sont aussi moins ponctuées.
PI. 16, fig. 8. Une antenne de l’Athous hæmorrhoidalis.
Genus AmPzpus, Meg. Elater, Eschs.
168. Ampedus sanquineus (Elater).
Lin. Syst. nat. tom. IT, p. 654, n° 21.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 238, n° 83.
Ericus. in Germ. Zeisch. für die Ent. 1844, p. 155, n° 1.
Rencontré une seule fois, à la fin de juillet, sur les chardons, près les marais du lac
Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle.
PI. 16, fig. 10. Une antenne grossie de l’Ampedus sanguineus.
21.
eg ve Dear om
164 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus Carpropnorus, Eschs. Elaler, Auct.
h69. Cardiophorus biguttatus (Elater).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 244, n° 118.
Oriv. Ent. tom. IT, n° 31, p. 47, n° 66, pl.6, fig. 59.
Ericus. in Germ. Zeitsch. für die Ent. 1840, p. 290, n° 17.
Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, c’est en mai, en fauchant les grandes
herbes dans le Boudjaréa, aux environs d'Alger.
A7O. Cardiophorus sexmaculatus, Luc. (PI. 16, fig. 9.)
Long. 7 millim. larg. 2 millim.
C. capite thoraceque nigris, hoc anticè posticèque rubro; elytris nigris, suturà marginibusque rubro
tinctis, utrinque flavo tri-maculatis; abdomine infrà nigro, segmentis posticè rubro marginatis; pedibus tes-
taceo rufescentibus.
Il ressemble un peu à l'espèce précédente, avec laquelle il ne pourra être confondu, à
cause de son thorax, qui, à ses parties antérieure et postérieure, est bordé de rouge, et
des élytres, sur lesquelles les taches sont au nombre de trois de chaque côté.
La tête est noire, lisse, revêtue de poils courts, fauves, très-peu serrés; les antennes sont
d'un rouge terne. Le thorax est très-fmement ponctué, noir dans sa partie médiane et bordé
de rouge à ses parties antérieure et postérieure. L’écusson est noir. Les élytres sont de la
même couleur que lécusson, avec la suture et leur bord externe légèrement teintés de
rouge; de chaque côté, elles présentent trois taches jaunes, dont une humérale, arrondie
de chaque côté de l’écusson; une seconde oblongue placée sur le bord externe, et enfin une
troisième beaucoup plus grande, plus large que longue, située sur la partie médiane , et at-
teignant comme la précédente le bord externe de l'élytre; elles sont assez profondément
striées, et ces stries offrent une ponctuation assez forte et très-peu serrée; les intervalles
sont larges, assez saillants et entièrement lisses. Tout le corps en dessous est noir avec le
bord postérieur des 8°, 4° et 3° segments abdominaux bordés de rouge. Les pattes sont d’un
testacé rougeâtre, avec les trochanters et les fémurs des 2° et 3° paires, légèrement teintés
de brun.
Je n’ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui l'a
prise dans les environs d'Oran.
PI. 16, fig. 9. Cardiovhorus seæ-maculatus, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une antenne.
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ke.
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CINQUIÈME CLASSE. -— INSECTES. 165
471. Cardiophorus rufipes (Elater).
Fasr. Syst. Eleuth. tom. II, pr 2e io,
Oxiv. Ent. tom. II, n° 31, p- 45, n° 62, pl. 7, fig. 72.
GYLLENH. ns. suec. tom. I, p- 397, n° 25.
Ericus. in Germ. Zeisch. für die Ent. 1840, P: 292, n° 23.
Cette espèce est très-commune pendant toute l'année dans l'Est et dans l'Ouest de nos
possessions du Nord de lAfrique; on la trouve sous les pierres, mais plus souvent réunie en
famille pendant l'hiver sous les écorces des oliviers, des caroubiers, des frènes et des chênes-
liéges; environs d'Oran, d'Alger, de Bône, de Philippeville, de Constantine et du cercle de
Lacalle.
472. Cardiophorus cinereus (Elater).
Hergsr, Archiv. tom. V, p. 114, n° 35.
Enicus. in Germ. Zeüsch. für die Ent. 1840, DA10 0200,
Elater pilosus, Payx. Faun. suec. tom. IT, Be D ee 29.
Elater equiseti, Herpsr, Käf. tom. X, p- 67, n° 74, Pll0S mer
Je n’ai rencontré que quelques individus de cette espèce, que J'ai pris à la fin de mars,
sous les écorces d’un frêne, près l'Ouad-Safsaf, dans les environs de Philippeville; je lai
prise aussi sous les écorces des chênes-liéges, dans les bois des lacs Tonga et Houbeira,
aux environs du cercle de Lacalle.
Genus CryPronyPnus, Eschs. Elater, Auct.
473. Cryptohypnus curtus.
Ericus. in Germ. Zeitsch. für die Ent. 1844, p. 141, n° 9.
Cette espèce n’est pas très-commune : je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai
pris vers le milieu de mai, dans les environs de Constantine; c’est particulièrement sous les
galets qui jonchent les bords du Rummel que l'on trouve ce Cryptohypnus, caché dans de
petits sillons dans le sable humide, et il ne semble sortir de cette retraite obscure que pen-
dant la plus grande chaleur du jour; on le rencontre alors se promenant avec beaucoup de
vivacité sur le sable presque brülant et il s’envole au moindre mouvement que l’on fait pour
s'en emparer; cette espèce, dans cette dernière condition, est très-difficile à prendre. Dans
le catalogue de feu le comte Dejean, ce Cryptokypnus est désigné sous le nom de C. troglody-
tes, p. 105.
PL 16, fig. 11. Une antenne du Cryptohypnus curtus.
pe ont cn Dear ee
166 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus OoPxorus, Eschs.
h74. Oophorus algirinus, Luc. ÉD DL
Long. 7 millim. larg. 2 millim. :.
O. tenuissimè pubescente flavescens; capite fusco-ferrugineo, subtilissimé punctato; thorace flavescente
in medio fusco-ferrugineo maculato, profundè punctato; elytris fusco-ferrugineis, profundè striatis,
striis punctatis interstitiisque lævigatis; corpore fusco-ferrugineo; antennis pedibusque testaceis.
Cette espèce vient se placer dans le voisinage de l'O. bisbimaculatus, Sch. La tête, revé-
tue d’une pubescence jaunâtre, très-courte et très-serrée, est d’un brun ferrugineux foncé,
et offre une ponctuation fine, très-peu marquée et assez serrée. Les antennes ainsi que
les palpes labiaux et maxillaires sont d'un jaune clair. Le thorax est jaunâtre, taché de
brun ferrugineux dans sa partie médiane et entièrement revêtu d’une pubescence d’un
jaune clair, semblable à celle de la tête; il est ponctué, mais cette ponctuation est plus
forte, plus profondément marquée, et surtout bien moins serrée que celle de la tête; à
sa base, il est très-légèrement déprimé, avec les angles latéro-postérieurs très-saillants. Les
élytres, d’un brun ferrugineux, sont revêtues, comme le thorax, d’une pubescence jaunätre:
elles sont profondément striées et ces stries présentent une ponctuation peu prononcée et
largement espacée : les intervalles sont larges, plans et lisses. Le corps en dessous est d’un
brun ferrugineux foncé et entièrement revêtu d'une pubescence jaunâtre. Les pattes sont
testacées.
Rencontré dans les premiers jours d'avril, sous les écorces des chènes-liéges qui se trou-
vent entre Stora et Philippeville.
PI. 17, fig. 1. Oophorus algirinus, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne, 1° une patte de la
première paire, 14 une patte de la dernière paire.
Genus DrasterIus, Esch. Elater, Auct.
475. Drasterius bimaculatus (Elater).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 245, n° 121.
Pawz. F'aun. Germ. fasc. FO TO
Oziv. Ent. tom. IL, n° 31, p- 49, n° 70, pl. 5, fig. 10.
8 : à Û ; ;
Cette espèce n’est pas très-rare , pendant l'hiver, aux environs d'Oran, d'Alger, de Bône,
de Constantine et du cercle de Lacalle, où on la rencontre ordinairement, sous les pierres
et sous les écorces des arbres; je l'ai prise aussi en fauchant les grandes herbes pendant
l'été.
PI. 16, fig. 13. Une antenne du Drasterius bimaculatus.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 167
Genus AGrrores, Eschs. Ctenonychus, Steph. Elater, Auct.
476. Agriotes obscurus (Elater).
Linw. Syst. nat. tom. IT, p: 695, n°25,
er: GÿYLLENH. Îns. suec. tom. I, p- 430, n° 59.
ii, Elater variabilis, Payk. Faun. suec. tom. IL, P 26, no.
Far. Syst. Eleuth. tom. IT, p- 241, n° 98.
lee,
Cette espèce, pendant l'hiver, n’est pas très-rare; on la rencontre ordinairement sous les
Ut, pierres humides et sous les écorces des frênes et des oliviers: je l'ai prise aussi en novembre,
1q le long des tiges des grandes herbes, aux environs de Philippeville, de Constantine et d'Hip-
de pône; elle habite aussi l'Ouest de nos possessions.
d Les individus qui habitent le nord de l'Afrique diffèrent de ceux d'Europe par une forme
t] toujours plus étroite.
de; PI. 16, fig. 12. Une antenne de l’Agriotes obscurus.
s La
étre 477. Agriotes segetis (Elater).
ee 4
id GYLLENH. Îns. suec. tom. I, p. 428, n° 58.
DE Casrezn. Hist. nat. des ins. tom. I, D'ÉCDOP AE
A0] Elater lineatus, Linx. Syst. nat. tom. IT, p. 653, n° 15.
Oriv. Ent. tom. II, 31, 46, pl. 3, fig. 32.
” Elater striatus, Far. Syst. Eleuth. tom. Il, P: 241, n° 103.
J'ai toujours rencontré cette espèce pendant l'hiver, sous les écorces des chênes-héges et
de des frênes, dans les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle.
Genus ANELASTES, Kirby. Silenus, Latr.
478. Anelastes barbarus, Luc. (PL. 16, fig. 15.)
Long. 12 millim. larg. 4 millim.
À. omnino ferrugineus ; capite thoraceque subtilissimè granariis, hoc ad basin profunde sulcato; elytris
Striatis, striis punctatis interstitiisque subtilissimè granariis; abdomine lævigato ; antennis pedibusque fer-
rugineis,
| Entièrement d’un ferrugineux foncé. La tête revêtue de poils Jaunes, courts et serrés,
\h 1 tt ! . CARE ec .
ke js est très-finement chagrinée , @E présente dans sa parte médiane, entre les antennes , une petite
F pere
qe * Anelastes barbarus, Chevr. in text. conogr. du règne anim. de Cuv. Ins. p. 44 (inédit). Je ferai aussi remarquer
que les espèces qui composent cette coupe générique (A. brunneus et tardus) n'avaient encore été signalées que
comme habitant les États-Unis.
eee emo ——
168 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
dépression longitudinale peu profondément marquée. Tous les organes de la manducation,
ainsi que les antennes, sont ferrugineux et revêtus de poils jaunâtres. Le thorax, de même
couleur que la tête, très-finement chagriné, est couvert comme cette dernière de poils
très-courts, mais fort peu serrés; 1l est assez convexe, arrondi sur les côtés, et à sa partie
antérieure, qui est fortement ciliée, avec les angles latéraux cachant en partie les yeux;
postérieurement, il est assez fortement déprimé, et, dans sa partie médiane, il présente
un sillon profond qui part de la base et atteint à peine le milieu du thorax; les élytres, à
peine plus larges que le thorax sont d’un ferrugmeux moins foncé que ce dernier; elles
sont assez convexes, et dans toute leur longueur, elles sont parcourues par des stries pro-
fondes qui présentent une ponctuation très-régulière et assez fortement marquée; les inter-
valles sont larges, très-légèrement convexes et offrent une granulation régulière, fine et très-
serrée; 1l est aussi à noter que le premier intervalle ou celui qui vient après la suture est
d'un ferrugineux plus clair que les élytres. L’abdomen en dessous est lisse et ferrugineux ;
le sternum et le dessous du thorax sont de même couleur que l'abdomen, mais très-fine-
oineux clair.
8
Je n'ai pas trouvé cette espèce, elle m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat, qui en
ment granulés. Les pattes sont lisses, d’un ferru
a reçu de M. Wagner un seul individu rencontré dans les environs d'Alger. Je dois aussi
à l'extrême obligeance de M. Cordier un individu de cette curieuse espèce, qui a été pris
dans les environs de Mostaganem.
PI. 16, fig. 15. Anelastes barbaras, grossi, 15* la grandeur naturelle, 15? une antenne.
Genus Dororrus, Eschs.
L79. Dolopius marginipennis, Luc. (PL. 16, fig. 14.)
Long. 8 millim. +, larg. 3 millim.
:
2
D. fulvo-pilosus; capite thoraceque fuscis, punctatis; elytris in medio fuscis, flavorufescente margina-
tis, striato punctatis, interstitiis subtilissimè punctulatis; corpore omnind infrà fusco, punctato; antennis
pedibusque flavorufescentibus, his fusco tinctis.
La tête est brune, et présente une ponctuation assez fortement marquée, très-serrée et
une dépression profonde à son sommet. Les antennes sont entièrement d’un jaune roussâtre.
Le thorax est de même couleur que la tête, et paraît un peu plus finement ponctué ; il est
très-convexe avec Les angles latéro-postérieurs très-prononcés. L’écusson est finement ponctué
et entièrement brun. Les élytres sont de la même largeur que le thorax; elles sont brunes
dans leur partie médiane, et largement bordées de jaune roussâtre; elles sont assez profon-
dément striées, et ces stries présentent une ponctuation forte et très-peu serrée; les inter-
valles sont larges et très-finement ponctués. Le corps en dessous est entièrement brun #
très-finement ponctué. Les pattes sont d’un jaune roussâtre avec les trochanters et la partie
inférieure du fémur légèrement tachés de brun. Des poils courts, fauves, serrés, revêtent
tout le corps de cette espèce, ainsi que les organes de la locomotion.
antenns
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 169
Cette espèce vient se ranger dans le voisinage du D. marginatus, Fabr. avec lequel elle
ne pourra être confondue à cause de la taille, qui est plus grande et surtout plus large.
Dans le D. marginalus, le thorax est bordé de roussâtre, tandis que chez notre espèce du
Nord de l'Afrique ce même organe est d’un brun foncé. Je ferai aussi remarquer que les
élytres, dans leur partie médiane, sont d’un brun foncé longitudinalement, couleur qui
n'atteint pas tout à fait la base de ces organes, dont les côtés sont largement bordés de
roussâtre. Chez le D. marginatus, les élytres sont roussâtres, et il n’y a que la suture qui soit
teintée de brun foncé, encore cette couleur n'est-elle réellement bien sensible que près de
l'écusson. En dessous, le corps est d’un brun roussâtre, avec les pattes de cette dernière
couleur, tandis que, chez le D. marginipennis, tout le corps, en dessous, est d’un brun
foncé avec les pattes rousses, les trochanters, les fémurs et les tibias bruns, mais seule-
ment dans la troisième paire.
Rencontré en janvier, dans les environs d'Alger. Cette espèce se tient sous les écorces des
oliviers et des caroubiers; j'en ai trouvé aussi quelques individus sous Les pierres.
PI. 16, fig. 14. Dolopius marginipennis, grossi, 14° la grandeur naturelle, 1 4? une antenne.
Genus Aprasrus, Eschs.
80. Adrastus bicolor, Luc. (PL 16, fig. 15.)
Long. 6 millim. larg. 2 millim.
À. capite thoraceque atris, subtiliter punctulatis; elytris ferrugineis, striatis, striis punctatis interstitiis-
que subtilissimè granariis; corpore infrà subtilissimè punctato, fusco -ferrugineo; antennis pedibusque
ferrugineis.
Il est plus grand que l'A. limbatus, auquel il ressemble un peu. La tête, revêtue de poils
courts, légèrement serrés, d’un gris cendré clair, est noire, et offre une ponctuation fine,
très-serrée et assez profondément enfoncée. Les antennes sont ferrugineuses et hérissées de
poils très-courts, jaunâtres. Le thorax est de même couleur que la tête, et, comme cette
dernière, il est revêtu de poils d’un gris cendré clair, très-courts et très-peu serrés; il est
ponctué, mais cette ponctuation, quoique aussi fine que celle de la tête, est bien moins ser-
rée; 1l est arrondi en dessus et sur les côtés, légèrement déprimé à sa base, avec les angles
latéro-postérieurs saillants et très-acuminés. L'écusson est d’un brun roussätre et très-fine-
ment ponctué. Les élytres sont ferrugineuses et très-légèrement pubescentes; elles sont
assez profondément striées, et ces stries offrent une ponctuation assez forte et très-peu
serrée; les intervalles sont assez larges, plans et très-finement chagrinés. Tout le corps en
dessous, très-fmement ponctué, revêtu d’une pubescence jaunâtre très-courte et très-serrée,
est d’un brun ferrugineux, à l'exception cependant de la parue inférieure du thorax, qui est
noire, Les pattes sont d’un ferrugineux clair.
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, c’est à la fin de mars, sous les écorces
des frênes, sur les bords de l'Ouad-Safsaf, dans les environs de Philippeville.
PI. 16, fig. 15. Adrastus bicolor, grossi, 1° la grandeur naturelle, 15? une antenne.
Zooc. — Anim. articulés, — Il° partie. 29
eve ou Der om =
170 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
SEPTIÈME FAMILLE.
LES MALACODERMES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES CÉBRIONIENS.
Genus CEBRIO, Oliv.
81. Cebrio abdominalis !. .
Long. 16 millim. larg. 6 millim., :.
De CasTeLn. ist. nal. des ins. tom. 1, p. 253, n° 10.
C. ater; capite thoraceque punctatis; antennis serratis; elytris striatis, punctatis, interstitiis elevatis;
corpore infrà punctato, sterno atro, abdomineque rufescente.
[l'est plus petit que le C. xanthomerus, avec lequel il a un peu d’analogie. La tête est noire,
profondément ponctuée, et cette ponctuation est forte, mais peu serrée. Les mandibules sont
noires. Les palpes maxillaires ainsi que les labiaux sont de même couleur que les man-
dibules, avec l'extrémité de chaque article testacée. Les antennes sont noires, épaisses,
plus où moms fortement en scie. Le thorax, d'un noir brillant, est large, assez convexe,
avec le bord antérieur faisant saillie dans sa partie médiane, et les angles latéro-postérieurs
fortement terminés en pointe; il est ponctué, et cette ponctuation est bien moins serrée
que celle de la tête. Les élytres, de même couleur que le thorax, sont striées, avec les in-
tervalles saillants, et présentant une ponctuation forte, assez profondément marquée et
peu serrée. Le sternum est noir, quelquefois rousstre, et offre une ponctuation fine et lar-
gement espacée. L’abdomen est roussâtre et présente une ponctuation semblable à celle du
sternum. Les pattes sont d’un brun roussätre, avec les fémurs entièrement de cette dernière
couleur. Des poils fauves, courts, très-peu serrés, revêtent le dessus et le dessous du corps,
ainsi que les organes de la locomotion de cette espèce.
J'ai trouvé ce Cebrio en juin, sur les chardons, près les marais du lac Tonga, dans les
environs du cercle de Lacalle; MM. Gaubil, Guérin-Méneville, Chevrolat et Reiche m'ont
È , . . . x ” 3 : . eL ,
communiqué plusieurs individus de cette espèce qui ont ele pris dans les environs d'Alger.
A82. Cebrio barbarus, Luc. {PL 17, fig. 2
Long. 13 millim. larg. 5 millim.
C. atro-nitidus, angustus; capite thoraceque punctatis; elytris fuscis vel fuscorufescentibus, parum
striatis, irregulariter punctulatis; corpore fusco vel fuscorufescente, subtiliter punctato, segmentis abdo-
minis rufescentibus; pedibus atris, tarsis fuscorufescentibus.
! La description qu'a faite M. le comte de Castelnau de celte espece esl tellement succinete que ] ai cru devoir la
décrire de nouveau.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 171
I est d’un noir brillant, un peu plus petit et surtout plus étroit que le C. abdominalis.
La tête est ponctuée, et cette ponctuation parait moins profondément marquée que dans l’es-
pèce précédente. Les mandibules sont noires. Les palpes labiaux et maxillaires sont d’un
brun roussâtre, avec l'extrémité de chaque article testacée. Les antennes, noires en dessus,
d'un brun ferrugineux en dessous, sont épaisses, et un peu moins fortement en scie que dans
le C. abdominalis. Le thorax est aussi bien moins large, avec les angles latéro-postérieurs
un peu plus courts et un peu plus finement terminés en pointe; il est ponctué, et cette ponc-
tuation parait plus fine et moins serrée que celle de la tête. Les côtes et les stries que pré-
sentent les élytres sont aussi bien moins prononcées que dans le C. abdominalis, et les points
dont elles sont parsemées très-irrégulièrement marqués. Tout le corps en dessous est noir,
finement ponctué, avec la partie postérieure des segments abdominaux roussâtre. Les pattes
sont noires, avec les tarses d’un brun roussâtre; des poils fauves, très-peu serrés, en bien
moins grande quantité que dans le C. abdominalis, revêtent cette espèce.
Je n’ai trouvé qu'une seule fois ce Cebrio que j'ai pris en jui, sur les chardons, près les
marais d'Ain-Dréan, dans les environs du cercle de Lacalle; cette espèce habite aussi les
environs de Bône, d'Alger et d'Oran.
PI. 17, fig. 2. Cebrio barbarus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2° une antenne.
183. Cebrio dimidiatus, Luc. (PL 17, fig. 3.)
Long. 15 millim. +, larg. 6 millim.
C. capite thoraceque nigris, punctatis; antennis subserratis elÿtris testaceo rubescentibus, profundè
punctatis interstitiisque subelevatis; abdomine punctato, rufescente, vel fuscorufescente ; pedibus rufes-
centibus, vel fuscis.
Il ressemble beaucoup au C. melanocephalus; mais il en diffère par la tête et le thorax,
qui sont constamment noirs, avec les points que présentent les élytres beaucoup plus grands,
plus profondément marqués et moins serrés. La tête est noire, fortement ponctuée, et
cette ponctuation est profonde et peu serrée, Les mandibules sont de même couleur que
la tête. Les palpes labiaux et maxillaires sont roussâtres. Les antennes, légèrement en scie,
sont d’un brun roussâtre en dessus, et entièrement de cette dernière couleur en dessous.
Le thorax est grand, très-légèrement déprimé de chaque côté de la base, noir, très-peu
convexe, avec les angles latéro-postérieurs assez fortement prononcés; il est ponctué, mais
cette ponctuation est plus fine, moins profondément marquée et surtout moins serrée que
celle de la tête; près de la base, dans la partie médiane, il présente un petit espace qui est
entièrement lisse. Les élytres, d’un testacé rougeàtre , striées, à côtes peu saillantes, offrent
une ponctuation profonde et très-peu serrée. Le sternum, brun, quelquefois d’un brun
roussâtre et même entièrement de cette couleur, est chagriné et hérissé de poils fauves,
allongés et assez serrés. L’abdomen ponctué est roussâtre, et quelquefois d’un brun roussâtre.
Les pattes varient beaucoup pour la couleur : tantôt elles sont entièrement roussâtres, quel-
quefois les fémurs sont de cette couleur, avec les jambes seulement brunes et les tarses d’un
brun roussâtre. :
22
172 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Cette espèce, qui habite les environs de Bône, d'Alger et d'Oran, m'a été communiquée
par MM. de Brême, Chevrolat, Guérin-Méneville et Reiche.
PI. 17, fig. 3. Cebrio dimidiatus, grossi, 3* la grandeur naturelle, 3° une antenne.
A8h. Cebrio attenuatus, Luc. (PL 17, fig. 5.)
Long. 15 millim. larg. 5 millim.
C. capite thoraceque fusconigricantibus , subtiliter confertimque punctulatis, fulvo-pilosis ; antennis exi-
libus, filiformibus, fuscorufescentibus; elytris testaceis, vix striatis, subtiliter confertimque punctulatis;
sterno abdomineque punctatis, primo fusco-testaceo, secundo testaceo rufescente, segmentis posticè fusces-
centibus ; pedibus testaceis, femoribus tarsisque subfuscescentibus.
Il ressemble un peu au C. dimidiatus, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de
son thorax, qui est moins large; des antennes, dont les articles ne sont pas en scie, et enfin
des élytres, qui présentent une ponctuation fine et serrée. La tête, d’un brun roussâtre,
offre une ponctuation fine, serrée et assez profondément marquée. Les mandibules sont
noires; les palpes maxillaires et labiaux sont roussâtres. Les antennes sont grèles, allongées,
d'un brun roussâtre, avec les articles qui les composent filiformes. Le thorax est étroit, de
même couleur que la tête, et plus finement ponctué que cette dernière; ses angles latéro-
postérieurs sont plus ou moins acuminés, et à sa base, dans sa partie médiane, il présente
une petite saillie plus ou moins prononcée, et qui est entièrement lisse : des poils courts,
assez serrés, fauves, revêtent la tête et le thorax. L'écusson est noir, quelquefois roussâtre.
Les élytres, testacées, à peine striées, à côtes très-peu élevées, sont ponctuées, et celte ponc-
tuation est fine, serrée et assez profondément marquée. Le sternum est ponctué et d'un
brun testacé. L'abdomen est ponctué, d’un testacé roussâtre, avec la partie postérieure des
segments brunätre. Les pattes sont testacées, avec les fémurs et les tarses légèrement bru-
nâtres.
Cette espèce varie pour la couleur; il y a des individus chez lesquels le thorax est d'un
testacé rougeâtre, quelquefois même entièrement brun, avec les élytres d'un testacé bru-
nâtre, tandis qu'il y en a d’autres, au contraire, dans lesquels les mêmes organes que je
viens de décrire sont d’un testacé rougeâtre.
Cette espèce n’est pas très-rare; Je lai trouvée en juillet, en fauchant dans les bois des
lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle; elle habite aussi les environs
de Bône, d'Alger et de Constantine.
PI. 17, fig. 5. Cebrio attenuatus, grossi, 5° la grandeur naturelle.
A85. Cebrio melanocephalus, Luc. (PL. 17, fig. 4.)
Long. 14 millim. ?, larg. 4 millim. 2
C. capite nigro, punctato ; antennis rufescentibus, exilibus; thorace punctato, testaceo rufescente ; ely-
tris testaceo rufescentibus, substriatis , confertim subtilissimèque punctulatis ; corpore pedibusque testaceo
rufescentibus.
DL
testate)
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 173
I a un peu d’analogie avec le C. numidicus, mais il est plus petit et un peu plus étroit.
La tête noire, déprimée à son extrémité entre les antennes, offre une ponctuation peu pro-
fondément marquée et très-peu serrée. Les antennes sont entièrement roussâtres et com-
posées d'articles à partie antérieure très-peu élargie. Les mandibules sont roussâtres à leur
naissance, et noires à leur extrémité. Les palpes maxillaires et labiaux sont de même couleur
que les antennes. Le thorax, d’un testacé roussâtre, est moins large et ordinairement un peu
plus long que dans le C. numidicus; il est ponctué, et cette ponctuation est fine, peu pro-
fondément marquée et un peu plus serrée que celle de la tête; les angles latéro-postérieurs
sont saillants et terminés en pointe assez aiguë. L'écusson est d’un brun roussâtre. Les ély-
tres, de même couleur que le thorax, sont plus étroites que dans le C. numidicus;: elles
sont à peine striées, avec les côtes saïllantes, et la ponctuation qu’elles présentent très-fine ,
peu profondément marquée, serrée et très-irrégulière. Tout le corps en dessous est ponc-
tué et d’un testacé roussätre. Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps. Des
poils fauves, courts et très-peu serrés revêtent cette espèce.
Je n'ai trouvé que deux individus de ce Cebrio, que j'ai pris en mai, dans les environs du
cercle de Lacalle. Cette espèce habite aussi les environs de Bône, de Constantine et d'Alger.
PI. 17, fig. A. Cebrio melanocephalus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? une mâchoire, 4° une man-
dibule, Al la lèvre inférieure, 4° une antenne, 4! une patte de la première paire, 45 une patte de la
troisième paire.
86. Cebrio Guyon. (PI. 17, fig. 6.)
Long. 14 millim. larg. 4 millim. 1.
Guër. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1844, p. 4o3.
G. capite nigro, profundè fortiterque punctato; thorace brevi, punctato, testaceo rufescente, anticè ad
lateraque fusco marginato; elytris elongatis, angustis, fuscis, in medio fuscorufescentibus, striatis, inters-
titiis fortiter punctatis ; corpore testaceo rufescente, sterno in medio, ad lateraque nigro maculato; pedi-
bus punctatis, fuscorufescentibus.
I ressemble un peu au C. barbarus. La tête est noire, large et parsemée de points
très-gros, profondément marqués et peu serrés. Les mandibules sont de même couleur que
la tête, et entièrement lisses. Les palpes maxillaires ainsi que les palpes labiaux sont d’un
brun roussâtre, avec l'extrémité de chaque article d'un testacé ferrugineux. Les antennes
courtes, composées d'articles larges, épais (les 4°, d°, 6°, 7°, 8, g°et 10° surtout), sont hé-
rissées de poils jaunâtres, très-courts et peu serrés; elles sont brunes en dessus, d’un brun
rougeâtre en dessous, avec les trois premiers entièrement d’un roux ferrugineux, et le dernier
testacé à son extrémité. Le thorax est court, assez large, très-peu convexe en dessus, avec
les angles de chaque côté de la base très-prononcés et presque terminés en pointe aiguë ;
il est d’un testacé rougeâtre, avec sa partie antérieure et ses côtés assez fmement bordés
de brun foncé; il est ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont plus fins et
plus serrés que ceux de la tête. L’écusson est d’un brun foncé, finement ponctué, et taché
de rougeâtre dans sa partie médiane. Les élytres sont assez allongées, étroites, d’un brun
174 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
foncé sur les bords latéraux et sur les côtés de la suture, et d’un brun roussâtre dans leur partie
médiane ; elles sont striées, avec les intervalles assez larges, saillants et parsemés de points
très-gros, peu profondément marqués et surtout très-peu serrés. Tout le corps en dessous
est ponctué, d’un testacé roussâtre, avec le sternum taché de brun foncé dans la partie mé-
diane ainsi que sur les côtés. Les pattes sont ponctuées, d'un brun roussâtre, avec les tarses
de cette dernière couleur.
Cette espèce a été rencontrée par M. Guyon, chirurgien en chef de l'armée d'Afrique ,
dans une toile d’'EÉresus lineatus, aux environs d’Orléansville. Collection de M. Guérin-Méne-
ville.
PI. 17, fig. 6. Cebrio Guyonü, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6° une antenne.
h87. Cebrio numidicus, Luc.
Long. 15 millim. larg. 5 millim.
C. capite nigro, punctato; antennis filiformibus, fusco-testaceis; thorace elytrisque testaceo rubescenti-
bus vel fuscescentibus, his striatis, interstitiis subelevatis confertimque punctatis; corpore infrà punc-
tato, testaceo; pedibus testaceis, tibiis tarsisque fuscescentibus.
Il est de la taille du C. dimidiatus, auquel il ressemble un peu, et dont il diffère par son
thorax, qui est moins épais, un peu plus étroit, d’un testacé rougeâtre et même quelquefois
brunâtre. La tête, noire, déprimée à son extrémité, présente une ponctuation peu profon-
dément marquée et très-peu serrée. Les mandibules sont roussâtres à leur base et noires à
leur extrémité. Les palpes maxillaires et labiaux sont d’un testacé rougeâtre. Les antennes,
d'un brun testacé, sont grêles et composées d'articles presque filiformes. Le thorax est
étroit, un peu moins long que dans le GC. dimidiatus; il est d'un testacé rougeâtre, quelque-
fois brunâtre, avec les angles latéro-postérieurs peu saillants; il est ponctué, et cette ponc-
tuation est un peu plus fine et un peu plus serrée que celle de la tête; sur les côtés et à
sa base on aperçoit quelques poils fauves, allongés, peu serrés. L’écusson est d’un brun
roussâtre; Les élytres sont étroites, allongées, d’un testacé rougeâtre et même quelquelois
brunâtre; elles sont striées, avec les intervalles légèrement saillants, et présentant une ponc-
tuation fine, peu profondément marquée et assez serrée. Le sternum testacé, ponctué,
quelquefois brunâtre sur les côtés et à sa partie antérieure, est revêtu de poils fauves, al-
longés et assez serrés. L'’abdomen testacé, ponctué, présente des poils de même couleur
que ceux du sternum, mais ils sont beaucoup plus courts et bien moins serrés. Les pattes
sont testacées, avec les jambes et les tarses brunûtres.
Rencontré une seule fois, et dans les mêmes conditions que l'espèce précédente; il ha-
bite les environs du cercle de Lacalle, MM. Chevrolat, Reiche et Gaubil m'ont communiqué
plusieurs individus de cette espèce qui ont été trouvés dans les environs de Bône, d'Oran
et de Constantine.
7.
a
=
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 175
488. Cebrio nigricans, Luc.
Long. 13 millim. larg. 5 millim.
C. capite nigro, punctato; antennis nigris, exilibus, filiformibus; thorace testaceo rufescente, ad latera ,
anticè posticèque nigro marginato; elytris punctatis, testaceo rubescentibus, striatis, interstitiis elevatis :
abdomine rubro-testaceo, sterno pedibusque atris.
Il a de l’analogie avec le C. melanocephalus, mais il est plus court; les élytres sont plus pro-
fondément striées, avec les intervalles plus saillants; il en diffère encore par les antennes,
le sternum et les pattes, qui sont noirs. La tête est noire et offre une ponctuation profonde
et assez serrée; dans sa partie médiane, entre les yeux, elle présente deux dépressions assez
rapprochées et bien marquées. Les mandibules sont noires. Les palpes maxillaires et labiaux
sont de même couleur que les mandibules, avec l'extrémité de chaque article, d’un tes-
tacé rougeâtre. Les antennes sont noires, grêles, filiformes, avec l'extrémité de chaque ar-
ticle (le dernier cependant excepté) testacée. Le thorax est d’un rouge testacé et offre une
ponctuation peu marquée et très-peu serrée; 1l est déprimé sur les côtés, qui sont noirs
ainsi que les parties antérieure et postérieure; les angles latéro-postérieurs sont fortement
terminés en pointe, et leur extrémité est entièrement noire. L'écusson est noir; les élytres
sont courtes, d’un rouge testacé, assez profondément striées, avec les intervalles saillants,
et présentant une ponctuation forte, peu serrée et irrégulièrement marquée. Le sternum
est noir, ponctué. L’abdomen est ponctué, d’un rouge testacé, avec les segments bordés de
noir postérieurement. Les pattes sont noires, avec la naïssance du trochanter, seulement
dans la première paire de pattes, rougeâtre et les ongles des tarses d’un rouge testacé.
Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, m'a été com-
muniquée par M. Aug. Chevrolat, qui l'a reçue des environs d'Oran.
DEUXIÈME TRIBU.
LES LAMPYRIENS.
Genus DicrroPprer4, Latr. Lycus, Auct.
AS89. Dictyptera aurora.
Pawz. l'aun. Germ. fase. 41, pl. 10.
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 116, n° 30.
De Casrerx. Hist. nai. des ins. tom. T, p. 261, n° 1.
Rencontré, une seule fois, sur le versant du Djebel Chatabah, dans les premiers Jours de
mai, aux environs de Constantine.
SALE
176 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus LampPyris, Fabr.
h90. Lampyris mauritanica.
Linx. Syst. nat. tom. II, p. 645, n° 10.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 105, n° 30.
Oziv. Ent. tom. Il ;n° 28, 5, pl. 1, fig. 5, a, b, c.
Cette espèce, pendant le printemps et l'été, n’est pas très-rare dans l'Est et dans l'Ouest
de nos possessions du Nord de l'Afrique; je la prenais ordinairement le soir, me servant
d’une lanterne allumée, que je plaçais sur ma terrasse, soit à Alger, soit à Oran, à Bône ou à
Constantine. Je n'ai rencontré qu'une seule fois la femelle, que J'ai prise aux environs de
Lacalle, sous les pierres.
Genus Derizus, Oliv. Ptilinus, Auct.
LOT. Drilus mauritanicus. (PL. 17, fig. 7.)
Long. 7 à 9 millim. larg. 3 millim. ? à 4 millim.
Luc. Comptes rendus de l’Acad. des sc. ann. 1842, p. 1187.
Ejusd. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1842, p. 386.
D. capite, thorace scutelloque atris, granariis, flavo-pilosis; elytris flavo-ochraceis, granariis, pilosis ;
abdomine nigro-nitido; pedibus nigris, tarsis flavescentibus ; antennis nigris, subpectinatis.
Mäle. La tête est noire, déprimée entre les yeux et à son extrémité; elle est finement cha-
grinée et présente des poils jaunes, allongés et très-peu serrés. Les mandibules sont noires;
les palpes labiaux et maxillaires sont testacés. Les antennes sont noires, et les divers articles
qui les composent ont leurs dents très-courtes et terminées en pointe; en dessus, elles sont
revêtues de poils jaunâtres, très-courts et très-serrés. Le thorax est noir et beaucoup plus
fortement chagriné que la tête; il est plus large que long, avec les angles latéro-antérieurs
peu marqués et les postérieurs saillants et relevés; près de sa base, il présente un petit sillon
longitudinal profondément marqué, et, sur les côtés, on aperçoit une petite dépression
assez profonde; comme la tête, il est revêtu de poils jaunes, allongés et très-peu serrés.
L’écusson est noir. Les élytres sont finement chagrinées, d’un jaune d'ocre, et revêtues de
poils de cette couleur, très-courts et peu serrés. Tout le corps en dessous est lisse et d’un
noir brillant. Les pattes sont noires, parsemées de poils d’un fauve clair, avec les tarses
jaunâtres.
Cette espèce, que J'ai obtenue d’éclosion le 10 octobre 1842, est très-agile, et les
trois derniers segments abdominaux, pendant la vie, dépassent ordinairement les élytres.
Elle ressemble beaucoup au D. flavescens; mais un caractère qui empêchera de la confondre
avec cette espèce est la forme des articles des antennes, dont les dents sont trés-courtes , Ce
qui donne à ces organes un aspect peu pectiné.
Lu
tr
D qu
lu b
pe se
u
es
=
52
Sie + =
= ' °2-
LE a =
=,
ee =
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 177
PL. 17, fig. 7. Drilus mauritanicus (mâle), grossi, 7° la grandeur naturelle, 7? une mâchoire, 7° une
mandibule, 7{ la lèvre inférieure, 7° une antenne, 7 une patte de la première paire, 75 une patte de la
troisième paire.
Femelle (pl. 17, fig. 8) aptère. Elle est longue de 30 à 32 millimètres et large de
7 millimètres + environ. La tête est noire, lisse, et présente une tache jaune trianguliforme.
Les lèvres supérieure et inférieure sont testacées. Les palpes labiaux et maxillaires sont
de même couleur que les lèvres, avec leur article terminal roussätre à son extrémité. Les
mandibules sont d'un brun roussâtre. Les antennes, composées de sept articles, sont
très-courtes, moniliformes et d’un brun foncé. Le prothorax, chagriné, d’un jaune clair,
présente, de chaque côté, une tache d’un brun roussâtre foncé: le mésothorax et le méta-
thorax sont de même couleur que le prothorax, et, sur ces trois segments, On aperçoit
en dessus un sillon longitudinal assez profondément marqué; en dessous, ils sont jaunes
et très-près de la naissance des pattes, ils présentent une tache d’un brun roussâtre foncé.
Entre le prothorax et le mésothorax, on aperçoit, de chaque côté, un petit tubercule sur
lequel est située la première paire de stigmates; quant à la seconde paire, elle est placée à
la partie antérieure du métathorax. L’abdomen, en dessus, est de même couleur que les
segments thoraciques, à l'exception cependant du dernier, ou le huitième, qui ne présente
pas de taches noires; le dessous, ainsi que le tubercule anal, sont testacés. À travers la peau
de cet organe, qui est très-transparente, on remarque de longs chapelets d'œufs. Les stig-
mates, sur les segments abdominaux, sont saillants, roussätres et placés sur une petite tache
d'un brun foncé; de chaque côté, ces mêmes organes présentent une petite saillie, laquelle
est tachée de brun foncé, couleur qui s’oblitère complétement sur le huitième segment.
Des poils jaunes, allongés, peu serrés, revêtent les côtés des segments thoraciques et abdo-
minaux. Les pattes sont d’un brun roussâtre, avec les articles des tarses jaunâtres.
Je n’ai rencontré que deux individus femelles de cette espèce, en février, par une tem-
pérature très-froide, sous des pierres, sur le versant Est du Djebel Santa-Cruz, aux envi-
rons d'Oran.
PL 17, fig. 8. Drilus mauritanicus (femelle), grossi, 8* la grandeur naturelle, 8? la tête vue en dessous,
8° une mâchoire, 84 une mandibule, 8° une antenne, 8! une patte de la première paire.
Pendant le séjour que je fis à Oran, en janvier 1842, J'ai été à même d'observer la larve
de cette espèce, qui est fort curieuse, surtout par les moyens qu'elle met en usage pour
pourvoir à sa nourriture.
Quoique MM. Mielzinsky ! et Desmarest?, d’une part, et M. Audouinÿ, d’une autre, aient
fait connaître l'histoire du Drilus Jlavescens, les premiers sous le point de vue zoologique, le
* Miekinsky, Mémoire sur une larve qui dévore les Helix nemoralis, et sur l’insecte auquel elle donne naissance.
(Ann. des sc. nat. 1°° série, tom. I, p. 67, pl. 7, fig. 1 à 11.)
* Desmarest, Mémoire sur une espèce d'insecte des environs de Paris dont le mâle et la femelle ont servi de types
à deux genres différents. (Ann. des sc. nat. 1° série, tom. II, pé257, pli 15,"hg.#,2,3,14et 5.)
* Audouin, Recherches anatomiques sur la femelle du Drile jaunûâtre et sur le mâle de cette espèce. (Ann. des sc.
nal. 1° série, tom. Il, p. 443, pl. 15, fig. 7 à 21.)
Z00L. — Anim. articulés. — II° partie. 23
178 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
second sous le point de vue anatomique, je ne pensais pas que, dix-huit ans plus tard, J'aurais
été appelé à parler de ce genre singulier, auquel Olivier !, dans son Entomologie, à donné
la dénomination de Drilus, et dont l'espèce, sous le nom flavescens, a été l'objet de trois
mémoires fort intéressants. M. Mielzmsky, le premier, découvrit aux environs de Genève
cet insecte, qui, à l’état de larve, se nourrit de la chair de l’Aelix nemoralis, mollusque dont
l'habitation, par la suite, lui sert à subir toutes ses métamorphoses. Ce naturaliste, n'ayant
pu obtenir que des individus femelles, avait proposé, pour le classement de cet insecte
dans la série des espèces, alternativement, l'ordre des Thysanures et celui des Coléoptères.
Mais d’après les avis du législateur de l’entomologie, le célèbre Latreille, auquel M. Miel-
zinsky avait fait part de ses observations, l’auteur fut conduit à placer ce genre singulier,
auquel il donna le nom de Cochleoctonus, dans la famille des Serricornes.
M. Desmarest, poussé par un esprit observateur, et pensant avec juste raison que cet insecte,
n'étant pas rare aux environs de Genève, pourrait bien se rencontrer aux environs de Paris,
se mit à sa recherche, et le découvrit dans une partie du parc de l’école vétérinaire d’Alfort,
qui alors renfermait un très-grand nombre d’Helix nemoralis. Tous les naturalistes qui se
livrent à l’entomologie, et qui surtout s’adonnent scientifiquement à l'étude de cette grande
branche de la zoologie, connaissent la conclusion de cet intéressant mémoire dans lequel
M. Desmarest, après avoir décrit les divers changements que subit la larve du Cochleoctonus
avant d'arriver à l'état parfait, finit par démontrer que linsecte qui a servi de type à ce
venre n’est autre chose que la femelle du Drilus flavescens ou linsecte que Geoflroi, dans
son Histoire naturelle des insectes des environs de Paris, a nommé la Panache jaune”, Pti-
linus flavescens, Fourcr.* Hispa flavescens, Rossi #.
Dans les derniers temps de mon séjour en Algérie, ayant été envoyé dans l'Ouest pour
étudier l'entomologie de cette province, je m’arrêtai à Oran, et me mis à explorer les environs
de cette ville. Parmi les excursions que je fis dans les lieux accidentés qui se trouvent à
l'Ouest d'Oran, particulièrement sur le versant Est du Djebel Santa-Cruz, je rencontrai sou-
vent, en retournant les pierres, des Cyclostoma Volzianum dont les coquilles, encore parées
des couleurs de la vie, étaient privées de leur animal, et cependant possédaient leur opercule
encore adhérent à leur bouche. Je ne sus d’abord à quoi attribuer cette mortalité parmi les
Cyclostoma, et, désirant m'expliquer ce fait, j'en ramassai un très-grand nombre et les plaça
tous ensemble dans une même boîte. Deux ou trois jours après, voulant ajouter d'autres
individus que j'avais rencontrés pourvus de leur animal dans les ravins du Djebel Santon, je
visitai la boîte dans laquelle j'avais enfermé mes premiers Cyclostoma, et fus très-surpris de
trouver contre les parois une ‘petite larve, à démarche très-lente et hérissée de tubercules
ornés de bouquets de poils allongés d’un ferrugineux foncé.
Rappelé en France dans le courant du mois de mars, et désirant suivre cette observation,
j'emportai avec moi onze de ces larves et un très-grand nombre de Gyclostoma Volzianum, afin
! Olivier, Hist. nal. des ins. Ent. tom. I, p. 44, pl. 23.
? Gcoflroi, ist. nat. des ins. des envir. de Paris, tom. 1, p. 66, n°2, pl. 1, fig. 2.
* Fourcroy, Ent. Paris. lom. [, p. 4, n° 2.
* Rossi, Faun. etrusc. p. 51, n° 117.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 179
de pouvoir les nourrir. Arrivé à Paris vers le milieu d'avril, je mis dans un vase de la terre
humide, et j'y plaçai mes larves avec quelques Cyclostomes. Malheureusement, pendant le
trajet, six larves moururent et une s'échappa; il ne m'en restait donc plus que quatre, dont
une fut mise dans l'alcool. Pendant les mois d'avril, de mai, de juin et de juillet, deux indi-
vidus sur ces trois larves changèrent alternativement de peau; quant à la troisième, elle prit
possession d’un Gyclostome, et se changea peu de temps après en nymphe, état qu'il me fut
facile de voir par la dépouille que cette larve eut soin de laisser à l'entrée du Cyclostoma sans
doute pour en fermer l'ouverture, et empêcher par ce moyen les insectes de pénétrer dans
sa nouvelle demeure.
Cette larve (pl. 17, fig. 9) égale en longueur 1 2 à 15 millimètres, et n’a pas moins de 5 à
-6 millimètres dans sa plus grande largeur. La tête, revêtue de quelques poils d'un ferrugi-
neux clair, est plus large que longue, d’un brun ferrugineux foncé, déprimée antérieure-
ment, avec un sillon transversal, derrière cette dépression, assez fortement marqué. Les
antennes sont composées de deux articles : le premier, très-court, gros, non articulé, est
situé derrière les mandibules; le second, beaucoup plus petit, un peu plus allongé, s’em-
boite dans le premier, qui semble comme lui servir de gaîne; cet article, à son extrémité,
est fortement tronqué, et, du milieu de cette troncature, part une petite soie roide, assez
allongée. Les yeux, assez éloignés des antennes, sont situés sur les côtés de la tête, et placés
dans une petite concavité; ils sont ronds, brillants, d’un jaune tirant un peu sur le ferru-
gineux. Les mandibules, robustes, d’un brun foncé, fortement arquées ou en forme de
croissant, ont leur partie supérieure marquée d’un profond sillon. La lèvre supérieure est
petite, beaucoup plus large que longue, avec la partie antérieure fortement échancrée; cette
lèvre est dépendante de la tête, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d’articulation qui la distingue
de cette dernière. Les mâchoires, robustes, allongées, sont munies d’un petit palpe maxil-
laire qui n’est composé que d’un seul article. La lèvre inférieure est pete, et les palpes
labiaux qu'elle présente sont comme ceux des mâchoires, c’est-à-dire formés d’un seul
article. Tous les organes que je viens de décrire sont de même couleur que les mandi-
bules, c’est-à-dire d’un bleu foncé. Le prothorax, de cette dernière couleur, beaucoup plus
large que long, à angles antérieur et postérieur arrondis, est finement ponctué, avec son
bord antérieur très-saillant et ses côtés assez fortement relevés: on aperçoit, de chaque
côté de ce prothorax, une petite concavité assez profondément marquée, et les bords laté-
raux antérieurs el postérieurs sont hérissés de poils roides, allongés, d'un ferrugineux
clair. Le mésothorax est entièrement semblable au prothorax, seulement il est un peu plus
large, avec les bords latéraux moins relevés; de plus, il présente de chaque côté, posté-
rieurement, près de la concavité, un petit tubercule d’un brun foncé, lequel est revêtu de
poils allongés, d’un ferrugineux clair; ce tubercule, qui se présente sur le mésothorax et
sur tous les segments abdominaux, devient plus saillant à mesure qu'il atteint la partie
postérieure. Le métathorax diffère du prothorax en ce qu'il est plus large. Les segments
abdominaux, au nombre de neuf, diffèrent peu entre eux, seulement ces derniers aug-
mentent de largeur à mesure qu'ils se dirigent vers la partie médiane; c’est-à-dire que les
2°, 3°, 4°, 5°, 6° et 5° sont les plus larges, le 1 ensuite, les 8° et g° sont Les plus étroits, et,
23.
180 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
dans ce dernier, le tubercule latéral est le double au moins plus grand que celui des seg-
ments précédents; son extrémité est hérissée de fortes épines, lesquelles sont bien moins
saillantes dans les autres tubercules. Tous ces segments sont de même couleur que le pro-
thorax, c’est-à-dire d’un brun foncé, et, comme ce dernier, ils présentent cette petite con-
cavité latérale, et ces rangées de poils d’un ferrugineux clair, qui, joints à ceux dont les
tubercules sont hérissés, donnent à cette larve un aspect soyeux. Les stigmates, au nombre
de neuf de chaque côté, sont très-difficiles à distinguer; ils sont arrondis, peu saillants, et
la position qu'ils occupent sur les segments abdominaux est la partie postérieure de ces der-
niers; ils sont protégés par les tubercules dorsal et ventral, entre lesquels ils se trouvent
placés; le neuvième segment ne présente pas d'ouvertures stigmatiformes. En dessous, les
gments abdominaux sont d’un jaune sale et ornés de petites plaques écailleuses, assez for-
5
tement ponctuées, lesquelles sont au nombre de deux de chaque côté de ces segments; cette
se
disposition a lieu pour les huit premiers anneaux abdominaux; quant au neuvième, il est
armé d’un tubercule corné, très-saillant, qui sert de pied à cette larve, et qui, à l’état de
vie, rappelle assez les pattes en couronne de certaines chenilles. Les parties latérales de ces
segments sont armées, de chaque côté, d'un tubercule très-saillant, semblable à ceux que
Jai décrits pour les segments supérieurs; cette disposition a lieu seulement pour les huit
premiers anneaux; quant au neuvième, il est dépourvu de tubercules. Les pattes, dont la
troisième paire est la plus longue, la seconde ensuite, enfin la troisième, sont compo-
sées de quatre articles : le premier, d’un brun ferrugineux foncé, est lisse, assez allongé; le
second est très-court et légèrement pointillé; le troisième est un peu plus allongé que le
précédent; enfin le quatrième est le plus long de tous, et a son extrémité termimée en
pointe mousse. Tous ces articles, d’un ferrugineux clair, sont hérissés de poils courts,
roides, également d’un ferrugimeux clair.
PI. 17, fig. 9. Larve grossie du Drilus mauritanicus, 9° la grandeur naturelle !, 9" la tête vue en des-
sous, g° une mâchoire, g* une mandibule, 9° la lèvre inférieure, g' une antenne, 95 une patte de la
première paire.
C’est ordinairement pendant les mois de janvier et de février qu'on rencontre ces larves
rôdant sous les pierres, et plus souvent occupées à se repaître de l'animal du Cyclostoma
Volzianum, dont elles semblent préférer la chair à celle des autres mollusques; car bien sou-
vent, avec ces Cyclostomes, je trouvai, sous la même pierre, des Helix hieroglyphicula et
coriosula, sans avoir jamais rencontré ces larves dévorant ces mollusques. Cependant mon
collègue, M. Durieu de Maisonneuve, dans une herborisation qu'il fit autour du Château-
Neuf, rencontra une de ces larves occupée à se repaître de l'animal d’une Helix hieroglyphicula,
découverte qui me donna l’idée de les nourrir aussi avec ces mollusques; mais je ne tardai
pas à m'apercevoir qu'à ces derniers elles préféraient toujours les animaux du Cyclostoma.
Ce qui me porterait à croire que ces larves aiment mieux se nourrir de ces mollusques, c’est
que, dans toutes les excursions que je fis aux environs d'Oran, jamais je ne rencontrai de
* Cette figure représente une larve épiant l'animal d'un Cyclostoma Volzianum.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 181
larves de Drilas là où il n'y avait pas de Cyclostoma. Le lieu habité par ces larves singulières
est Le versant Est du Djebel Santa-Cruz, c'est-à-dire la partie qui est située entre le fort de
ce nom et la ville d'Oran: c’est là que le Cyclostoma Volzianum est excessivement commun,
car non-seulement on le rencontre sous les pierres, mais on le trouve aussi abondamment,
et même Je puis dire en famille de quarante à cinquante individus enfouis en terre, particu-
lièrement parmi les racines de la Lactuca spinosa, qui est très-commune dans cet endroit, et
avec laquelle ces mollusques semblent se plaire, attirés sans doute par la grande humidité
que les racines de cette plante répandent. Je les ai aussi rencontrés, mais rarement, sur le
versant Est du Djebel Santon et particulièrement dans les profonds ravins dont cette mon-
tagne est sillonnée. Ces larves sont rares: je n’en ai trouvé que onze; entre elles, elles
vivent en bonne intelligence; leur démarche est peu agile, et, lorsqu'on les touche, ou
qu'on les inquiète, elles. se roulent en boule, à l'instar de certaines chenilles de Chelonia,
et conservent cette position assez longtemps. Les moyens et la patience mis en usage par
ces larves pour s'emparer de l'animal du Cyclostoma Volzianum sont fort remarquables et
vraiment dignes de fixer l'attention du naturaliste ami de l’entomologie.
On sait que les animaux du genre Cyclostoma ont leur pied pourvu d'un opercule cal-
caire, avec lequel la bouche de la coquille se trouve fermée hermétiquement, lorsque l’ha-
bitant est tout à fait rentré dans sa demeure. Tel est l'obstacle à surmonter que la petite
larve rencontre, obstacle que l’on pourrait croire infranchissable pour cette dernière, car
ses organes buccaux ne sont pas assez robustes pour pouvoir briser ou au moins perforer
cet opercule de consistance calcaire, Mais la nature, si prévoyante pour les êtres qu’elle a
créés, et, tout en privant d'intelligence les animaux placés le plus bas dans l'échelle, a
donné à ces derniers des moyens de conservation qui, le plus souvent, se trouvent repré-
sentés par la force, et, lorsque celle-ci vient à manquer, par la ruse : c’est ce dernier
moyen que la petite larve met en usage pour s'emparer de l'habitant de cette coquille, vers
lequel elle est attirée pour sa conservation.
C'est pendant les mois de janvier, février et mars que les Cyclostomes se mettent en mouve-
ment, c'est-à-dire qu'à cette époque, les pluies ayant détrempé la terre, qui, tous les ans,
se trouve profondément fissurée par les sécheresses de l'été, ces mollusques viennent à la
surface du sol et sortent de leur habitation, soit pour pourvoir à leur nourriture, soit pour
s'accoupler ou pour jouir de cette humidité atmosphérique dont ils sont privés pendant
neuf mois de l’année; c’est aussi à cette époque que les larves de Drilus attaquent les Cyclos-
toma Volzianum. Lorsqu'une larve désire s'emparer de l'animal d’un Cyclostoma, elle place
son dernier segment sur le bord extérieur de la bouche de la coquille, sur lequel elle se
üent solidement fixée par le moyen du tubercule en forme de ventouse, ou des pattes en
couronne, dont le dernier segment est armé, et surtout après avoir eu soin de se poster à
la partie opposée que l’animal ouvre pour sortir de son habitation; libre alors de tout son
corps et de ses pattes, elle dirige ses organes de la manducation du côté où le mollusque
soulève son opercule, soit pour respirer, soit pour marcher; mais l'habitant de la coquille ,
sentant cet hôte incommode sur son opercule, se garde bien de l'ouvrir, et espère, en
faisant durer longtemps cette manœuvre, lasser son ennemi; mais la petite larve, en senti-
|
182 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
nelle attentive, ne quitte pas un instant le Cyclostoma, et reste à l’épier ainsi, non pas une
heure, mais des jours entiers. L'habitant de la coquille, après avoir employé toutes les
ruses possibles, se trouve enfin forcé de sortir de cette fausse position; je ne sais si c’est pour
renouveler l'air de ses poumons ou pour se livrer à l'acte auquel la nature l’a destiné, mais
il se rend; c'est-à-dire que le besoin d’une de ces fonctions le pousse à entr'ouvrir son
opercule. L’assiégeant, qui est toujours posté en sentinelle, et qui épie le moment favo-
rable, profite de cette circonstance pour placer, dans l'intervalle que laisse l'opercule entre
la coquille, ses mandibules, avec lesquelles il coupe le muscle qui retient l'opercule au pied
de l'animal, ou lui fait une blessure assez profonde, pour en rendre l’action impuissante :
c’est alors que la petite larve se rend maitresse, non-seulement de la place, mais aussi de la
garnison, dont elle fait sa nourriture.
Ces larves, avant de se métamorphoser, font une assez grande consommation de Cyclos-
tomes : douze ou quinze individus leur suffisent à peine avant d'arriver à ce second état. J'ai
remarqué, comme M. Mielzinsky le fait observer dans son mémoire, que, quand une larve
a presque fini de manger l'animal de la coquille, ce qui se fait, pour l'espèce dont je dé-
cris les manières de vivre, dans l’espace d’une douzaine de jours environ, tout à coup la
bouche de la coquille se trouve souillée extérieurement par une espèce de mauére noire
et fétide; et, en considérant son intérieur, on la trouve parfaitement propre, et la larve y
est enfoncée profondément. Je ne sais quel moyen elle met en usage pour faire cette émis-
sion, mais ce qui est remarquable, c’est que, malgré la viscosité de la matière, cette émis-
sion se fait toujours sans qu'il en reste rien dans l'intérieur de la coquille. J'ai aussi remarqué
que les cinq ou six changements de peau que ces larves subissent avant de se métamor-
phoser se font toujours dans le Cyclostome et jamais extérieurement. Une fois que ces larves
ont acquis la grosseur voulue pour se métamorphoser ensuite en nymphe, elles changent
encore une fois de peau, et ce dernier changement à encore lieu dans l'intérieur de la
coquille, mais il est bien différent des premiers, c'est-à-dire que, si on enlève l'enveloppe
que la larve laisse à l'entrée de son habitation, on aperçoit alors les deux ou trois derniers
segments abdominaux, et on voit que leur couleur, au lieu d'être d’un brun ferrugineux,
est d’un jaune clair, qu'ils n'offrent plus ces longs poils d’un ferrugineux foncé, et que les
tubercules des segments sont beaucoup modifiés en ce qu'ils sont dépourvus de toufles de
poils et des épines qu'ils présentent avant d'avoir subi ce dernier changement.
Cette larve, ainsi modifiée, reste trois mois environ dans l'habitation qu'elle s’est choi-
sie, et que j'eus soin de placer dans un autre vase, dans la crainte que ses congénères, qui
n'étaient pas près de se métamorphoser, ne vinssent la tourmenter. Vers le milieu d'août,
ne voyant rien sortir de cette coquille, j’enlevai la dépouille de la larve qui en fermait
l'entrée, et je remarquai que la partie postérieure de cette nymphe était d’un jaune ürant
sur le blanc. Cinq ou six jours après cet examen, je fus surpris, un matin, en la visitant de
nouveau, de la voir entièrement sortie du Cyclostome, et ayant tout à fait la forme d'un
cercle; je la plaçai, dans cet état, dans une cupule en porcelaine, et, un ou deux jours
après être restée ainsi exposée à l'air libre, la pellicule qui enveloppe l'abdomen, et qui
rappelle assez, par les tubercules qu’elle présente, la peau de la larve, se détache, à partir
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 183
du mésothorax, se trouve alors réunie à l'extrémité du dernier segment abdominal, et sert à
cet organe, par la viscosité dont elle est enduite, à retenir cette pupe fixée au soi.
La place qu'occupe celte larve dans le Cyclostome est le second tour de spire de la
coquille, le dos, par conséquent, tourné du côté de la columelle, le ventre, de cette ma-
nière, étant à la partie extérieure et la tête étant dirigée vers le fond de la spire. La larve,
en se mélamorphosant, n'avait pas changé de position. M. Desmarest, dans son mémoire,
a observé à ce sujet tout le contraire; car cet auteur dit que la larve du Drilus flavescens,
avant de se métamorphoser, occupe, dans la coquille, une position semblable à celle que je
viens de décrire, mais que cette dernière, une fois métamorphosée, prend une position
inverse, C'est-à-dire que pendant l'acte de ce changement cette larve se retournait et
avait, de cette manière, le ventre contre la columelle de la coquille, le dos du côté exté-
rieur, et la tête vers l'ouverture, prète à pousser la porte ou l’opercule que la vieille peau
de la larve fermait pour sa sûreté.
J'ai remarqué aussi, comme M. Desmarest, au reste, le fait observer, que cette nymphe
laisse suinter par ses organes de la manducation une liqueur peu limpide, incolore, et qui,
à l'état de dessiccation, a teint en jaune clair la cupule de porcelaine dans laquelle je l'avais
placée; cette liqueur abondante, peu de temps après la transformation en nymphe, cesse tout
à fait lorsque cette dernière est sur le point de se changer en insecte parfait.
Voici les remarques que j'ai été à même de faire sur les larves mâles du Drilus maurita-
nicus: on verra qu'elles ont beaucoup d'analogie avec celles du Drilus Jlavescens, qui ont été
parfaitement exposées par l’auteur des Crustacés fossiles; cependant, si l’on veut établir
une comparaison, il sera facile de voir que les mœurs de l'espèce du Nord de l'Afrique
différent sur deux points principaux : le premier, sur les moyens que cette larve met en
usage pour s'emparer de l'animal du Cyclostome, et, Le second, sur la position occupée par
cetle larve dans la coquille, lorsqu'elle s’est métamorphosée en nymphe.
Tout ce que j'ai dit jusqu’à présent n’a encore eu rapport qu'à une larve mâle; quant
aux larves femelles, je ne n’étendrai nullement sur leur organisation externe : je ferai seu-
lement remarquer que ces dernières sont entièrement semblables aux larves mâles, et que
la seule différence n'existe réellement que dans la taille, qui, chez les larves femelles, est
beaucoup plus grande. Maintenant que j'ai fait connaître cette larve, que j'en ai exposé les
caracteres et les habitudes, je vais décrire la nymphe et indiquer les diverses positions
qu'occupent , à cet état, les organes de la locomotion, de la manducation et du vol.
Cette nymphe (pl. 17, fig. 10) est longue de 9 à 10 millimètres, et n’a pas moins de
À millimètres en largeur. Elle est entièrement immobile, et sa forme est celle d’un cercle.
Elle est d’un jaune brillant; la tête est de cette dernière couleur, mais un peu plus foncée et
entièrement lisse; les yeux sont arrondis, d’un brun foncé. On distingue parfaitement les
organes de la manducation, qui sont de même couleur que la tête. Les antennes sont aussi
d'un jaune foncé, avec les articles qui les composent très-distincts; leur direction est tout
à fait postérieure, et, dans cette position, elles sont protégées par l'avance du prothorax,
qui est très-saillant, et par les deux premières pattes, car ces dernières reposent sur la
première paire d'ailes. Le prothorax, d’un jaune clair, paraît profondément sillonné avec
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184 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
les côtés très-saillants et à angles antérieur et postérieur arrondis. Le mésothorax, de même
couleur que le prothorax, mais un peu plus clair, donne naissance à la première paire
d'ailes; ces dernières sont très-grandes et d’un brun ferrugineux à leur extrémité. Le mé-
tathorax, d’un jaune très-clair, supporte la seconde paire d'ailes, qui est beaucoup plus
grande que la première, et dont la couleur est d’un brun foncé. Les pattes sont d’un jaune
clair, à articles très-distincts; les deux premières paires reposent sous la première paire
d’ailes; quant à la troisième, elle est entièrement cachée par la seconde paire d'ailes, cepen-
dant on aperçoit l'extrémité du second article et la naissance du troisième. L'abdomen , très-
grand, d’un jaune clair, est mou, composé de neuf segments, dont les trois premiers sont
assez étroits, Ceux qui suivent, c’est-à-dire les 4°, 5°, 6°, 7° et 8°, sont très-larges, renflés; ces
derniers sont beaucoup plus petits et diminuent de grandeur à mesure qu'ils atteignent la
partie postérieure; tous sont à bords latéraux saillants, et c'est près de ces derniers qu'on
aperçoit les stigmates, qui sont légèrement ovalaires et fort peu apparents.
PI. 17, fig. 10. Nymphe très-grossie vue de profil, 10° la grandeur naturelle.
J'aurais désiré pouvoir donner une description de la nymphe de la femelle de ce Drilus,
mais n'ayant pu élever la seule larve de ce sexe que jaie rencontrée, je me suis vu forcé
de laisser cette lacune dans l'histoire de cette espèce.
Sur les trois larves qui sont parvenues à se transformer en nymphe, je n'ai obtenu que
deux mâles; quant à la troisième, elle mourut sans pouvoir se métamorphoser. Le pre-
mier mâle que J'obtins sort à l'état parfait du Cyclostome dans lequel il s'était établi,
vers les premiers jours de septembre et après deux mois et demi de séjour; quant au
second, ce n’est que vers le 10 du même mois que Je le trouvai entièrement sorti du
Cyclostome, mais VOICI Ce que J'ai observé sur ce dernier. Plus haut j'ai dit que, lorsque
la nymphe était sortie du Gyclostome, la pellicule qui enveloppait l'abdomen, et qui rappe-
lait encore la peau de la larve, se détachait à partir du mésothorax, se réunissait ensuite à
l'extrémité du dernier segment abdominal et servait à cet organe, par la viscosité dont elle
est enduite, à retenir cette pupe fixée au sol. Lorsque la nymphe est sur le point de se mé-
tamorphoser en insecte parfait, d'un jaune clair qu’elle était, les organes de la locomotion,
de la manducation, du vol, etc. etc. prennent une teinte d’un brun foncé; l'enveloppe qui
la retient ainsi se fend, et l'insecte parfait !, après douze ou quinze heures de üraillements et
d'efforts, parvient enfin à se dégager de ses langes; successivement les pattes, les antennes,
les ailes, les organes de la manducation, sortent de l'étui dans lequel ils étaient contenus, et
à force de tirailler sur le point d'appui, qui est formé par la dernière enveloppe de la larve,
l'abdomen, qui est la partie la plus volumineuse de l'insecte, finit par se dégager.
L’analogie qui existe entre les larves du Drilus du Nord de l'Afrique et celle du Drilas
flavescens de l'Europe est si grande, que la première fois que je les rencontrai, Je crus que
c'était la même espèce; mais, ayant obtenu des mäles de ces larves, je les comparal avec
Te DR : ; - SEL is aprè tie
! C'est le 6 octobre que j'obtüins un individu parfait de cette espèce de Drilus, c'est-à-dire un mois aprés sa SOT
du Cyclosioma.
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crus
TEL
su
CINQUIÈME CLASSE, —_ INSECTES.
notre espèce des environs
185
çus que les caractères spécifiques différaient,
ans la forme des antennes.
de Paris, et m'aper
et que cette différence était sensible, surtout d
N'ayant pu obtenir de femelle
par éclosion, Jignore si les métamorphoses de ces der-
mières sont semblables à celles du
mäle, c’est-à-dire si ce n’est seulement que la femelle qui
change de position lorsqu'elle s’est métamorp}
procurés ont été rencontrés à l’état parfait, et c’est en cherchant des Cyclostomes, dans l’es-
poir de me procurer des larves de Drilus, que je les trouvai; je ne sus d’abord à quel genre
rapporter ces deux insectes, que je considérai même c
entier développement ; mais rentr
marest, Je m'aperçus
1osée, Les deux seuls individus que je me suis
omime n'ayant pas encore atteint leur
é en France, et après avoir consulté le travail de M. Des-
que ces insectes étaient simplement deux femelles de Drilus, que Je
d Bt t ï Fe t d . l id . . n ! ] fé Fu ( l à
regarde comme étant l'autre sexe des individus que Jai élevés. C’est en février, sous les
pierres, que je rencontrai ces femelles, Presque engourdies par le froid, qui sans doute
n'avaient pas élé accouplées, et devaient passer l'hiver; elles sont très-lentes, et ont beau-
coup de peine à traîner leur abdomen, qui quelquefois les entraîne, 1
sur un plan trop incliné.
Telles sont les observations
Drilus, qui, quoique très-
des caractèr
orsqu'elles marchent
que J'ai été à même de faire sur cette nouvelle espèce de
voisine de celle nommée D. Jlavescens, en diffère cependant par
es assez tranchés et que J'ai exposés plus haut.
On sait combien sont peu nombreuses les es
aucun doute, est dû à leurs habitudes,
coquilles ou sous les
pèces qui composent ce genre, et cela, sans
qui sont, pour les femelles, de se tenir dans les
pierres, et, pour les mâles, d'aller à la recherche de leurs femelles.
Ne connaissant pas les métamorphoses des D. ater et Julvicollis, j'ignore si les habitudes de
ces espèces sont analogues à celles des D. flavescens et maurilanicus; ces espèces, qui ha-
bitent la Dalmatie et qui ont été trouvées par feu le comte Dejean, sont seulement connues
spécifiquement, et je ne saurais trop engager, dans l'intérêt de la science, les entomophiles
qui habitent ce pays à rechercher leurs larves, afin de s'assurer si les
mœurs des espèces
que J'ai citées plus haut sont semblables à celles
d'Europe et du Nord de l'Afrique.
Genus Maracocasrer, Bassi.
192. Malacogaster Passerint.
Bassr, Magas. de zool. ann. 1833, cl. ix, pl. 99, fig. 1 à 6.
Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui ne se trouve que dans l'Ouest de nos possessions
du Nord de l'Afrique; les deux individus que je possède m'ont été donnés par M. le colo-
nel Levaillant et mon collègue le docteur Warnier; le premier l’a rencontré, en juin, dans
les environs d'Oran: le second l'a pris, dans le même mois, aux environs de Mascara.
2001. — Anim. articulés. — [I° partie.
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186 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus TEecEPorus, Schœff. Cantharis, Auct.
A93. Telephorus scutellaris, Luc. (PL 18, fig. 1.)
Long. 9 millim. larg. 3 millim. À
T. flavus; capite anticè nigro maculato vel omnind flavo; thorace tri-foveolato, duabus prominentiis ins-
tructo; elytris granariis ; Corpore infrà flavo; pedibus flavo-ferrugineis, tarsis fuscescentibus.
Il ressemble un peu au T°. melanurus. La tête est jaune, très-finement chagrinée, et pré-
sente, à son sommet, une tache noire en forme de fer de lance; cette tache s’oblitère
quelquefois entièrement : ainsi, sur les six individus que jai pris, il n’y en a que quatre
qui présentent la tache ci-dessus indiquée. Les mandibules sont jaunes à leur naissance et
noires à leur extrémité. Les palpes labiaux et maxillaires sont d’un jaune ferrugineux, avec
l'extrémité de leur article terminal légèrement teinté de brun. Les antennes sont d’un jaune
plus où moins ferrugineux. Le thorax, un peu plus large que la tête, de mème couleur
que cette dernière, est entièrement lisse; il est arrondi à ses parties antérieure et posté-
rieure, légèrement sinueux sur les côtés, avec les angles, de chaque côté de la base, assez
bien marqués; en dessus, il présente trois dépressions longitudinales et deux saillies très-
fortement prononcées. L'écusson est noir et très-fortement chagriné. Les élytres sont entiè-
rement jaunes et assez fortement chagrinées. Tout le corps, en dessous, est jaune. Les
pattes sont d’un jaune ferrugineux, avec les tarses plus ou moins tachés de brun, et les
trochanters de la dernière paire de pattes d’un noir foncé brillant.
Rencontre en juin, sur les arbres, près les marais du lac Tonga, dans les environs du
cercle de Lacalle.
PI. 18, fig. 1. Telephorus scutellaris, grossi, 1* la grandeur naturelle, 1? une patte de la première
paire.
h94. Telephorus mauritanicus, Luc. (PL. 18, fig. 2.)
Long. 8 millim. larg. 3 millim.
T. capite thoraceque flavo-ferrugineis, hoc posticè gibboso; elytris flavis, pubescentibus, granariis ; COr-
pore infrà flavo-ferrugineo, sterno atro pedibusque flavo-ferrugineis.
Il est un peu plus petit et plus étroit que le T. scutellaris. La tète est d’un jaune plus
gineux, très-finement chagrinée, el revêtue de poils jaunes, courts, très-
peu serrés. Les mandibules sont d’un jaune ferrugineux à leur naissance et noires à leur
extrémité. Les palpes labiaux et maxillaires sont d'un jaune ferrugineux. Les antennes sont
de même couleur que la tête, avec le sommet de chaque article taché de brun. Le tho-
rax, aussi large que long, lisse et de même couleur que la tête, est arrondi sur les côtés,
ainsi qu’à ses parties antérieure el postérieure; près de la base, il est gibbeux, et cette
gibbosité, dans sa partie médiane, présente un sillon profondément marqué; près 1
angles latéro-postérieurs, on aperçoit, de chaque côté, une dépression assez bien marquée.
L'écusson est d’un jaune ferrugineux. Les élytres, assez fortement chagrinées, sont Jaunes
ou moins ferru
ère
CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. 187
et revêtues d’une pubescence courte et peu serrée. L’abdomen, en dessous, est d’un jaune
ferrugineux, avec le sternum noir et très-finement chagriné. Les pattes sont de même cou-
leur que l'abdomen.
Gette espèce, que j'ai rencontrée en mai, sur les chardons, habite les environs d'Alger
et de Bougie.
PI. 18, fig. 2. T'elephorus mauritanicus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne.
195. Telephorus fossulatus, Luc. (PI. 18, fig. 3.)
Long. 8 à 9 millim. larg. 3 millim. {(mäle).
Long. 10 à 11 millim. larg. 3 millim ? à 4 millim. (femelle).
ci:
T. capite anticè flavo, posticè nigro; thorace subquadrato, tri-foveolato, flavo, in medio nigro maculato;
elytris flavis, pubescentibus; corpore flavo; pedibus in mare atris, in fæminà rufo-ferrugineis.
Il se rapproche un peu des T. sculellaris et colonæ? (Cantharis), Erichs. La tête est lisse,
revêtue de poils courts, jaunâtres, très-peu serrés; elle est noire à sa base et jaune à son
extrémité. Les mandibules sont jaunes et légèrement tachées de brun à leur extrémité. Les
palpes labiaux et maxillaires sont ferrugineux, avec l'extrémité de leur article terminal lége-
rement brunâtre. Les antennes ont leurs trois ou quatre premiers articles entièrement
jaunes, tandis que les suivants sont d’un brun plus ou moins foncé. Le thorax, presque
carré, est jaune, et présente, dans son milieu, une tache d’un noir foncé, qui part de la base
et atteint le bord antérieur : ce dernier est arrondi ainsi qu'à sa partie postérieure, très-
légèrement sinueux sur les côtés, avec les angles, de chaque côté de la base, fortement
prononcés; en dessus, il présente trois fossettes, dont la médiane est beaucoup plus grande
que celles qui existent sur les côtés. L’écusson, dans les deux sexes, est entièrement noir.
Les élytres, très-fmement chagrinées, sont jaunes, revêtues de poils de même couleur,
courts et très-peu serrés. L’abdomen, dans les deux sexes, est entièrement jaune, avec le
sternum et le dessous du thorax d’un brun plus ou moins foncé. Les pattes, dans le mâle,
sont entièrement noires, avec les tarses plus ou moins ferrugineux. Il y a des individus
chez lesquels les tibias sont de la même couleur que les tarses.
La femelle diffère du mâle par une taille ordinairement plus grande, par la tache noire
du thorax, qui est bien moins prononcée, et enfin par les organes de la locomotion, qui
sont d’un roux plus ou moins ferrugineux.
Cette espèce habite les environs du cercle de Lacalle et de Bône; je l'ai prise, en mai,
sur les fleurs.
PI. 18, fig. 3. Telephorus fossulatus, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3° une mâchoire, 3° une mandi-
bule, 3 une antenne.
! Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui est décrite comme venant du Nord de l'Afrique par M. Erichson, Reis.
in der Regenis. Algier, von Moritz Wagner. tom. IE, p. 69, n° 8.
24.
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188 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
196. Telephorus barbarus (Cantharis).
FaBr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 299, n° 25.
Cette espèce, pendant une grande partie du printemps, est très-répandue dans l'Est et
dans Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; elle se plait sur les fleurs, et on la
rencontre aux environs d'Alger, d'Oran, de Bougie, de Philippeville, de Constantine, de
Bône et du cerele de Lacalle.
197. Telephorus geniculatus, Luc. (PI. 18, fig. 4.)
Long. 6 millim. larg. 2 millim.
T. capite nigro ; antennis flavescentibus, basi nigris ; thorace subquadrato, flavo-ferrugineo; elytris cos-
tatis, granariis, omnin nigris; corpore infrà nigro; pedibus flavis, femoribus posticè tibiisque anticè nigris.
Il est très-voisin du T, thoracicus, mais il en diffère par les deux premiers articles des an-
tennes, l'extrémité du fémur et la naissance des tibias, qui sont noirs, et par les élytres,
qui présentent des côtes très-prononcées. La tête est entièrement noire, lisse, et offre dans
son milieu une petite dépression longitudinale. Les mandibules sont roussâtres, avec leur
extrémité d'un brun foncé. Les palpes labiaux et maxillaires sont testacés, avec leur article
terminal taché de brun. Les antennes ont leurs deux premiers articles d’un noir foncé, tan-
dis que les suivants sont jaunâtres. Le thorax, presque carré, est d’un jaune ferrugineux ;
il est ponctué, et, dans sa partie médiane, il présente un sillon longitudinal assez profon-
dément marqué, qui part presque de la base, et n’atteint pas tout à fait le bord antérieur; il
est assez fortement rebordé antérieurement et postérieurement, avec les côtés arrondis;
les angles latéro-antérieurs sont mousses, tandis que ceux qui sont situés postérieurement
de chaque côté de la base sont aigus. L’écusson est noir. Les élytres, légèrement pubescentes,
de même couleur que l'écusson, sont assez fortement chagrinées, et présentent de chaque
côté trois côtes bien distinctes. Tout le corps en dessous est noir. Les pattes sont jaunes,
avec l'extrémité des fémurs et la naissance des tibias noires.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce; c’est à la fm de mars, en fauchant les
grandes herbes, dans la plaine qui se trouve entre l’'Ouad-Safsaf et l'Ouad-Seracmah, envi-
rons de Philippeville.
PL 18, fig. 4. Telephorus geniculatus, grossi, 4* la grandeur naturelle, 4° une antenne.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 189
Genus MazTaiNus, Latr. Cantharis, Linn. Fabr. Necydalis, Geoffr.
Telephorus, Oli.
198. Malthinus longipennis, Luc. (PI. 18, fig. 5.)
Long. 5 millim. larg, 2 millim.
M. capite thoraceque nigris, in medio vittà flavä ornatis ; scutello flavo; elytris elongatis , in mare fuscis,
in fœminà flavis, posticè flavo maculatis : corpore infrà fusco, segmentis abdominis posticè flavis; pedi-
bus nigris, trochanteribus femoribusque anticè flavis.
Il est beaucoup plus grand que le A7. biguttatus, avec lequel il ne pourra être confondu,
à cause de ses élytres, qui sont plus allongées, et de son thorax, qui est taché de jaune
longitudinalement dans sa partie médiane, tandis que cette même partie, chez le M. bigut-
talus, est entièrement noire. La tête est noire, légèrement tomenteuse, et ornée, dans sa
partie médiane, d’une bande longitudinale jaune. Il y a des individus chez lesquels toute la
partie antérieure de la tête est Jaune ainsi que la lèvre supérieure ; il y en a d’autres aussi
où cette dernière est noire, et seulement entourée de jaune. Les antennes sont noires, avec
la naissance du premier article, chez quelques individus, jaune. Le thorax étroit, un peu
plus long que large, est arrondi et fortement rebordé postérieurement; les parties latérales
ainsi que les angles latéro-antérieurs et postérieurs, sont aussi rebordés et très-légèrement
arrondis ; il est noir, bordé de jaune, à l'exception des angles latéro-antérieurs, qui sont
noirs, et dans son milieu on aperçoit une tache jaune, longitudinale, fortement pronon-
cée. La couleur du thorax varie, car je possède des individus où c’est le jaune qui l'emporte
sur le noir. L’écusson est jaune. Les élytres, très-allongées, légèrement rétrécies dans leur
partie médiane, sont d'un brun foncé, et revêtues d’une tomentosité jaunâtre, très-courte et
peu serrée; postérieurement, du côté de la suture, elles présentent une tache jaune, forte-
ment prononcée. Tout le corps en dessous est d’un brun foncé , avec les côtés du sternum,
des segments abdominaux, la partie postérieure de ces derniers, et tout le segment anal,
jaunes. Les pattes sont noires, tomenteuses, avec les trochanters et la partie antérieure des
Jambes, jaunes. La femelle diffère du mâle par les élytres, qui sont jaunes, et par la bande
longitudinale de son thorax, qui est beaucoup plus prononcée, et qui souvent envahit la cou-
leur noire.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai prise
dans les premiers jours de mai, sur les fleurs, aux environs de Constantine, Les individus
que je possède de la province de l'Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
PI. 18, fig. 1. Malthinus longipennis, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5° une antenne, 5° une patte de
la première paire.
199. Malthinus pulchellus, Luc. (PL 18, fig. 6.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim.
M. capite nigro-nitido, subtilissimè granari0; thorace fusco, subtilissimè punctulato, posticè angustato,
utrinque foveolato; elytris fuscis, pilosis, posticè flavo maculatis: corpore infrà pedibusque nigris.
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190 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Il ressemble beaucoup au M. pusillus, mais 1l est plus grand. Chez cette espèce, le tho-
rax est bordé de jaune et taché de cette couleur dans la partie médiane, tandis que dans
notre espèce algérienne ce même organe est entièrement d'un brun foncé; je ferai encore
remarquer que les antennes sont aussi de cette couleur, tandis que dans le M. pusillus
les premiers articles sont jaunes. La tête est d'un noir brillant et très-finement chagrinée.
Les palpes labiaux et maxillaires sont bruns, avec les premiers articles des labiaux, jaunes.
Les antennes sont noires, hérissées de poils blanchâtres, très-courts et peu serrés. Le tho-
rax est brun, très-peu convexe, et présente une ponctuation très-fine et serrée; il est arrondi
sur les côtés ainsi qu'à sa partie postérieure, et de chaque côté de la base, qui est rétrécie,
on aperçoit une dépression profonde, arrondie. Les élytres sont courtes, de même couleur
que le thorax, lisses, et revêtues de poils jaunâtres, très-courts et peu serrés; postérieu-
rement, elles présentent de chaque côté une tache assez grande, arrondie, d’une belle
couleur jaune. Tout le corps en dessous ainsi que les pattes sont noirs et très-légèrement
pubescents.
Rencontré à la fin de mars, en fauchant les grandes herbes, sur le versant Est du Boud-
jaréa, aux environs d'Alger.
PI. 18, fig. 6. Malthinus pulchellus, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6°? une antenne.
500. Malthinus minimus ( Telephorus).
Ouiv. Ent. tom. II, n° 26, pl. 1, fig. 6 «, b, c, pl. 3, fig. 15 a, b.
Malthinus flavus, LaTR. Gener. crust. et ins. tom. I, p. 262, n° 4.
Trouvé en mars, en fauchant, sur le versant Est du Boudjaréa et dans la plaine
qui se trouve entre l'Ouad-Seracmah et l'Ouad-Safsaf, aux environs d'Alger et de Phiip-
peville.
TROISIÈME TRIBU.
LES MÉLYRIENS.
Genus Maracaius, Fabr. Cantharis, Linn.
501. Malachius insignis. (PL. 18, fig. 7.)
Buo. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1840, p. 242.
M. L. Buquet, dans la Revue zoologique, n’a fait connaître que le mâle de cette espèce.
Quant à la femelle, elle ressemble beaucoup au mâle, seulement elle est un peu plus petite.
‘ Au lieu de 6", dans la planche, lisez : 6?.
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CINQUIEME CLASSE. — INSECTES. 191
Les antennes sont presque filiformes, et les élytres, postérieurement, ne se terminent pas
en pointe aiguë et ne présentent pas la large tache jaune que l'on voit ordinairement chez le
mâle. Les pattes sont vertes, à l'exception cependant des genoux, qui sont jaunes.
Cette espèce remarquable habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique ;
je l'ai rencontrée en mai, particulièrement dans les environs de Constantine, sur le Man-
sourah et sur le Koudiat-Ati; elle est très-vive, et se plait sur les fleurs. Les individus que
je possède de l'Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
PI. 18, fig. 7. Malachüus insignis, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° une antenne du mâle, 7° une
antenne de la femelle.
502. Malachius rufus.
Fagr. Ent syst. tom. I, p. 222, n° 3.
Oxiv. Ent. tom. Il, p. 4, n° 27, 1, pl. 1, fig. 4 a, b.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. VI, p. 170.
Habite les environs de Constantine et de Bône; je l'ai prise, en mai et juin, sur les fleurs
de la carotte sauvage.
903. Malachius marginicollis, Luc. (PL. 18, fig. 8.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim. À.
M. capite viridi, anticè rubro; thorace viridi, rubro marginato; elytris cyaneo-viridibus, granariis ; cor-
pore infrà viridi, lateribus, segmentisque rubro marginatis ; pedibus viridibus, trochanteribus posticè femo-
ribusque anticè flavo-aurantiacis.
Il se rapproche un peu du M. viridis, avec lequel il ne pourra être confondu, à cause de
son thorax, qui est bordé de rouge, et de ses élytres, qui sont sans taches. La tête est verte,
rouge à son extrémité, lisse, et présente trois dépressions, dont une médiane à son sommet
et une autre située de chaque côté des antennes. Les organes de la manducation sont d’un
rouge testacé, et noirs à leur extrémité. Les antennes sont noires, avec la partie inférieure
des deux premiers articles, rouge. Le thorax, vert, largement bordé de rouge sur les côtés,
est convexe, lisse, arrondi à ses parties antérieure et postérieure; il est presque coupé droit
sur les côtés, avec les angles latéro-antérieurs assez bien sentis; les angles de chaque côté
de la base sont arrondis et très-relevés. Les élytres sont d’un bleu verdâtre et très-fortement
chagrinées. L’abdomen, en dessous est vert, taché de rouge sur les côtés, avec les segments
bordés de cette couleur. Le sternum est vert, et présente de chaque côté, à sa partie anté-
rieure, une tache ovalaire d’un jaune orangé. Les pattes sont vertes, avec l'extrémité des
trochanters et la naissance des fémurs d’un jaune orangé.
Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui appartient aux collections du Muséum, et qui a été
rencontrée dans les environs d'Oran, par M. Louzeau.
PI. 18, fig. 8. Malachius marginicollis, grossi, 8* la grandeur naturelle, 8! une antenne.
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192 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
904. Malachius mauritanicus, Luc. (PI. 18, fig. 0.)
Long. 4 millim. }, larg. 1 millim.
M. angustus, nigro-cyaneus, flavo-aurantiaco maculatus; antennarum primis articulis gibbosis ;
posticè flavo-aurantiaco maculatis.
elytris
Il ressemble beaucoup au M. marginicollis, mais il est un peu plus petit et un peu plus
étroit. La tête est d’un noir bleu, couleur qui n’occupe que la moitié de cet organe, tandis
que l'autre moitié est d’un jaune orangé. Les organes de la manducation sont d’un jaune
orangé, à l'exception cependant des mandibules, dont l'extrémité est légèrement brunâtre.
Les antennes ont leurs six premiers articles d’un jaune orangé, tandis que les cinq suivants
sont bleus et légèrement pubescents; les premier, second, troisième et quatrième articles
sont gibbeux à leur sommet, et tachés de bleu noirâtre à leur partie supérieure. Le thorax
est d’un noir bleu, lisse et légèrement bordé sur les côtés de jaune orangé. L'écusson est
de même couleur que le thorax. Les élytres sont d’un noir bleu et tachées de jaune orangé
à leur extrémité postérieure; elles sont lisses, très-légèrement pubescentes, et présentent çà
et là quelques poils noirs, allongés. Tout le corps en dessous est d’un noir bleu, avec les
côtés des segments tachés de jaune orangé. Les pattes sont de même couleur que le dessous
du corps, avec les tarses des deux premières paires d’un jaune orangé, et les griffes d'un
brun noirâtre.
Cette espèce ne serait-elle pas le mâle du M. marginicollis? Je n’ai pas trouvé ce Mala-
chius: 1l m'a été donné par M. le colonel Levaillant, qui l'a rencontré, en mai, dans les
environs d'Oran.
PI. 18, fig. 9. Malachius mauritanicus, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une antenne.
905. Malachius pulicarius.
Farr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 308, n° 19.
Oxiv. Ent. tom. IT, n°27, p. 8, 9, pl. 1, fig. 2 a, b.
Ericus. Enlomogr. p.83, n° 26.
Les individus que j'ai pris dans nos possessions du Nord de l'Afrique diffèrent un peu
de ceux d'Europe; ainsi, au lieu d’avoir les antennes et les tarses antérieurs testacés, il n'y
a que les cinq ou six premiers articles des antennes qui présentent cette couleur; quant
aux tarses, ils sont entièrement d’un vert obscur.
J'ai rencontré cette espèce dans les environs de Constantine, en fauchant, en juin, les
grandes herbes.
906. Malachius angusticollis, Luc. (PI. 18, fig. 10.)
Long. 5 millim. larg. 1 millim. à.
M. capite nigro-cyaneo, anticè flavo-aurantiaco; antennis nigro-cyaneis, basi flavo-aurantiacis; thorace
nigro-Cyaneo, flavo-aurantiaco marginato; scutello elytrisque cyaneo-nitidis, nigro-pilosis ; corpore infrà
cyaneo ad latera flavo-aurantiaco maculato; pedibus cyaneis, tarsis in duobus primis paribus aurantacis.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 193
Il est plus grand et plus étroit que le M. pulicarius. La tête est d’un noir bleu, avec sa
base d’un jaune orangé. Les organes de la manducation sont d’un jaune orangé, à l'exception
cependant de l'extrémité des mandibules, qui est brunâtre. Les antennes ont leurs six pre-
miers articles d'un jaune orangé, et les cinq suivants ou les derniers, d'un noir bleu; il est
à remarquer que, dans les deux individus que je possède, le dessus du premier et du se-
cond article est taché de bleu. Le thorax est de même couleur que la tête, étroit, lisse et
légèrement bordé de jaune orangé sur les côtés. L'écusson est bleu. Les élytres, beaucoup
plus étroites à leur partie antérieure que postérieurement, sont bleues, brillantes, lisses et
présentent postérieurement des poils noirs, allongés , placés çà et là. Tout le corps en des-
sous est bleu, avec les côtés des segments tachés de jaune orangé. Les pattes sont bleues,
avec les tarses de la première et de la seconde paire d’un jaune orangé.
Je n'ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui l'a
rencontrée dans les environs d'Oran.
PI. 18, fig. 10. Malachius angusticollis, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10! une antenne.
507. Malachius affinis (Ebœus), Luc. (PL 19, fig. 1.)
Long, 2 millim. 3, larg. 1 millim.
M. capite nigro, nitido, impresso; antennis nigris, primis articulis ferrugineis ; thorace rufo; elytris
nigro-cyaneis, pubescentibus, subtilissimè punctulatis, posticè profundè impressis ; corpore infrà nigro-cya-
neo; pedibus testaceis, femoribus cyaneo-nigrescentibus.
Cette espèce, dans la monographie de M. Erichson, appartient au genre Æbœus, et est
très-voisine de VÆ. humilis de cet auteur. La tête est noire, brillante, et présente entre les
antennes une dépression assez fortement prononcée. Les organes de la manducation sont
de même couleur que la tête. Les antennes sont noires, pubescentes; cependant quel-
quelois ces organes ont les deux ou trois premiers articles d’un brun ferrugineux, et d’autres
fois il n'y a que la partie inférieure de ces mêmes articles qui présente cette couleur. Le
thorax, plus étroit que Les élytres, est roux, lisse, brillant, et assez convexe; les côtés,
ainsi que les angles antérieurs et postérieurs, sont arrondis. L’écusson est d’un noir bleu.
Les élytres sont de même couleur que l’écusson , très-fnement ponctuées et pubescentes:
à leur partie postérieure, elles présentent de chaque côté une impression assez profonde.
Tout le corps en dessous est d’un noir bleu. Les pattes sont testacées, avec Les fémurs d’un
bleu noirûtre.
Rencontré, pendant les mois d'avril et de mai, en fauchant les grandes herbes, dans les
environs d'Alger, de Philippeville et du cercle de Lacalle.
PL 19, fig. 1. Malachius affinis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne.
508. Walachius tristis (Ebœus), Luc. (PI. 19, fig. 3.)
Long. 3 millim. ?, larg. 1 millim.
M. capite nigro-cyaneo, anticè aurantiaco; thorace nigro, subtilissimè granario; elytris nigro-cyaneis,
granariis; pedibus abdomineque nigro-cyaneis, hoc ad latera rubro maculato.
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194 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Il est voisin du M. thoracicus. La tête est très-finement chagrinée et présente, dans sa
partie médiane, une saillie longitudinale assez bien marquée; à son extrémité, elle est en-
tièrement d’un jaune orangé. Les antennes sont d'un noir bleu, avec les deux ou trois pre-
miers articles tachés de roussâtre. Le thorax est noir, très-finement chagriné, légèrement
convexe, arrondi sur les côtés ainsi qu’à ses parties antérieure et postérieure. Les élytres
sont d’un noir bleu, très-fortement chagrinées, et sont hérissées de poils noirs, très-courts
et très-peu serrés. Le corps en dessous est d’un noir bleu, taché de rouge sur les côtés,
avec la partie postérieure des segments bordée de cette couleur. Les pattes sont entière-
ment d’un noir bleu et légèrement pubescentes.
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que jai prise en mai, en fauchant sur le
Djebel Mansourah , aux environs de Constantine.
PI. 19, fig. 3. Malachius tristis, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3” une antenne, 3° une patte de la der-
nière paire.
509. Malachius maculicollis (Attalus), Luc. (PL: 29: fig. 2.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim.
M. capite nigro, lævigato, impresso; antennis nigris, primis articulis infrà flavo-testaceis; thorace flavo-
aurantiaco, in medio nigro maculato; elytris cyaneo-violaceis, posticè profundè impressis ; corpore infrà
testaceo, ultimo segmento nigro pedibusque cyaneo-violaceis.
La tête est noire, lisse, et présente de chaque côté des antennes, à la naissance de ces
organes, une petite impression longitudinale assez bien marquée. La lèvre est d'un jaune
orange ; les palpes maxillaires ainsi que les labiaux sont bruns. Les antennes sont noires,
avec les premiers articles d’un jaune testacé, seulement à leur partie inférieure. Le thorax,
plus étroit que les élytres, arrondi sur les côtés et postérieurement, est assez COnvexe et
entièrement lisse; il est d’un jaune orangé, avec une tache ovalaire d’un noir foncé dans
la partie médiane. L’écusson est noir. Les élytres sont d'un bleu violacé et présentent,
à leur partie postérieure, une impression assez grande et assez profondément marquée.
L’abdomen est testacé, avec le dernier segment noir. Toutes les pattes, ainsi que les tarses,
sont d'un bleu violacé.
C'est avec doute que je range cette espèce, qui à un peu d’analogie avec l'A. sicanus,
Erichson, dans le genre Attalus de cet auteur.
Trouvé une seule fois, dans les premiers jours d'avril, en fauchant, sur les bords de la
route de Philippeville à Constantine.
PI. 19, fig. 2. Malachius maculicollis, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne.
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CINQUIÈME CLASSE. — iNSECTES. 195
Genus D4srres, Fabr. Melyris, Oliv.
510. Dasytes subæneus.
SCHOENH. Syn. ins. tom. III, pars 1, p. 14, n° 20.
Melyris œneus, OLiv. Ent. tom. II, n° o1, pl. 3, fig. 14 a, b.
Je n'ai rencontré que deux individus, mâle et femelle, de cette espèce, que j'ai pris, à la
fin de juillet, sur les fleurs, dans la belle propriété de M. de Nivoy, à Kouba, environs
d'Alger.
911. Dasytes nobilis.
IzuiG. Kæf. Preuss. tom. I, p. 309.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. VI, cal. 3, p- 163, n° 3.
Melyris cyaneus, Oriv. Ent. tom. IT, n° 21, POS 0 pl2/ fs: 0 40,04,
Cette espèce, dans les premiers jours du printemps, est très-répandue dans l'Est et dans
l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; elle se plait ordinairement sur les fleurs.
512. Dasytes ciliatus.
GR&ELs, Ann. de la soc. ent. de France, tom. II, 1" série, p. 221, pl. 10, fig. 3 à 6.
Cette espèce est assez rare; Je n’en ai trouvé que deux individus, que j'ai pris, vers le
milieu d'août, sur les fleurs, dans la belle propriété d'Emensika du notaire M. Lavollée,
aux environs d'Alger. Ce Dasytes habite aussi les environs d'Oran, car M. le marquis de Brême
en possède quelques individus qui ont été pris autour de cette ville par M. le lieutenant-
colonel Lepelletier de Saint-Fargeau.
ol: Dasytes smaragdinus , Dej. (Inédit.)
Long. 3 millim. +, larg. 1 millim. 1.
D. angustus, viridi-cupreo metallicus; capite subtiliter granario, thorace elytrisque sat fortiter ac irre-
gulariter punctatis sparsimque nigro-pilosis; scutello, abdomine sternoque lævigatis, antennis pedibusque
fortiter viridi-cupreis.
IL'est beaucoup plus petit et surtout plus étroit que le D. ciliatus, dans le voisinage du-
quel ce Dasytes vient se ranger. Il est très-étroit et entièrement d’un beau vert cuivreux
métallique. La tête est finement chagrinée et présente, à son sommet, un petit espace
toujours plus ou moins lisse. Le thorax ainsi que les élytres sont parsemés de points assez
forts, peu serrés et irrégulièrement indiqués; des poils d’un noir foncé, clairement semés,
se font remarquer sur la tête, mais plus particulièrement sur le thorax et les élytres.
L'écusson ainsi que le dessous de l'abdomen et le sternum sont lisses et de même couleur
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196 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
qu’en dessus. Quant aux pattes et aux antennes, elles sont d’un vert plus fortement cuivré
que les divers organes que je viens de décrire.
Cette espèce présente une variété qui est entièrement cuivreuse.
Ce Dasytes n’est pas très-rare dans l'Est de nos possessions d'Afrique; je l'ai rencontré
au printemps et en été sur les fleurs, et, en fauchant, dans les environs d'Alger, de Stora,
de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle.
514. Dasytes variegatus, Luc. (PL. 19, fig. 4.)
Long. 6 millim. larg. 2 millim.
D. capite atro, punctato; thorace subtiliter punctulato, nigro, rubro marginato; elytris nigris, punctatis
ac granariis utrinque rubro bimaculatis; corpore infrà atro; pedibus atris, tibiis ad basin tarsisque rubes-
centibus.
Il ressemble au D. bipustulatus, mais il en diffère par les bords latéraux du thorax, qui
sont rouges. La tête est noire , déprimée entre les yeux, et présente une ponctuation peu
profonde et très-peu serrée. Les organes de la manducation sont noirs. Les antennes sont
de cette couleur; cependant il y a des individus chez lesquels les second, troisième et
quatrième articles sont rouges. Le thorax est très-convexe, arrondi, et offre une ponctua-
tion fine et très-peu serrée; il est noir avec les côtés rouges. L’écusson est noir. Les élytres
sont noires, chagrinées et ponctuées, et présentent, de chaque côté, deux taches rouges
ainsi disposées : une après la partie humérale et qui n’atteimt pas le bord de la suture,
et l’autre située tout à fait postérieurement, et qui atteint le bord de la suture. Tout le
corps en dessous est noir et revêtu de poils courts et très-serrés. Les pattes sont noires,
avec les tibias rougeätres à leur naissance et les tarses de cette couleur. Des poils courts,
noirs, très-peu serrés revêtent la tête, le thorax et les élytres de cette espèce.
Ce Dasyte présente plusieurs variétés : il y a des individus chez lesquels la couleur rouge
des élytres domine; d’autres, au contraire, où cette même couleur envahit entièrement
ces organes, de manière que le noir a tout à fait disparu.
J'ai rencontré cette espèce en juin, dans les bois du lac Tonga; elle se tenait en famille
sur les chardons ; environs du cercle de Lacalle.
PI. 19, fig. 4. Dasytes variegatus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4° une mâchoire, 4° une mandibule,
4% la lèvre inférieure, 4° une antenne, 4! une élytre très-grossie.
515. Dasytes mauritaricus, Luc. (PL. 19, fig. 5.)
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Long. 5 millim. !, larg. 2 millim. :.
D. capite, thorace elytrisque nigris, subtiliter punctulatis, his granariis, testaceo - rubescentibus, in
medio nigro maculatis; corpore infrà pedibusque subtilissimè punctulatis, nigris; tarsis rubescentibus.
Il a un peu d’analogie avec le D. variegatus, mais 1 est un peu plus large et son thorax
n'est pas taché de rouge. La tête est noire, finement ponctuée, et présente, de chaque côte,
à la naissance des antennes, une dépression longitudinale assez profonde. Les antennes
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 197
ainsi que les organes de la manducation sont noirs. Le thorax est entièrement noir, très-
convexe et arrondi; il est ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont plus
fins et plus serrés que ceux du D. variegatus. L'écusson est noir; les élytres finement ponc-
tuées et chagrinées, d’un testacé rougeâtre, présentent de chaque côté, dans leur partie
médiane, une grande tache noire qui part de la partie antérieure, envahit la suture et dé-
passe le milieu des élytres; le bord externe de ces organes ainsi que la suture sont noirs.
Tout le corps en dessous est très-finement ponctué et entièrement noir. Les pattes sont
noires, avec les tarses rougeâtres.
Je n'ai pas rencontré ce Dasyte, qui m'a été donné par M. le colonel Levaillant: cette
espèce habite les environs d'Oran.
PL 10, fig. 5. Dasytes mauritanicus, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5° une antenne, 5° une élyÿtre
grossie, 54 une patte de la première paire.
916. Dasytes nigro maculatus, Luc.
Long. 5 millim. larg. 2 millim.
D. capite nigro, sparsim punctato; thorace elytrisque subtilissimèé punctulatis, flavo-ferrugineis, nigro
maculatis; corpore infrà pedibusque nigris, trochanteribus, femoribus anticè tarsisque ferrugineis.
Il a la forme du D. variegatus, mais son thorax est plus large, plus arrondi et plus
convexe. La tête, notre, est parsemée de quelques points peu marqués placés çà et la. Les
antennes sont noires, avec les premiers articles ferrugineux. Le thorax, finement ponctué.
est grand, très-convexe, arrondi sur les côtés et postérieurement, et très-légèrement
échancré dans le milieu de son bord antérieur; il est d’un jaune ferrugineux, et, dans
la partie médiane, on aperçoit une tache noire en triangle allongé; près de la base, il
présente une petite dépression longitudinale, mais très-faiblement indiquée. L'écusson est
noir. Les élytres allongées, légèrement rétrécies un peu après leur partie bumérale, sont
de même couleur que le thorax; à leur partie antérieure elles sont bordées de noir, et,
un peu après leur milieu, près de la suture, elles présentent une tache noire, oblongue:;
elles sont ponctuées, et cette ponctuation est beaucoup plus forte et plus profondément
marquée que celle du thorax. Tout le corps, en dessous, est noir et revêtu de poils d’un
gris cendré clair, très-courts et peu serrés. Les pattes sont noires avec les trochanters et
la naissance des jambes et les tarses ferrugineux. Des poils noirs, très-courts, peu serrés,
revêtent la tête, le thorax et les élytres de cette espèce.
Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Oran et qui m'a été communi-
quée par M. le colonel Levaillant.
517. Dasytes hirtus.
Lan. Syst. nat. tom. II, p. 563.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. VI, col. 3, p. 163, n° 2.
Melyris ater, Oxiv. Ent. tom. Il, n° 21, p.90, pl. 2, fig. 8a, b,c,d,e
Rencontré une seule fois sur les fleurs, à la fin de mai, dans les environs de Bougie.
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198 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
518. Dasytes armatus, Luc. (PI. 19, fig. 9.)
Long. 10 millim. larg. 3 millim.
D. nigro-æneus, pilosus ; capite posticè subtiliter punctulato, anticè lævigato ; thorace granario, utrinque
prominentià subsinuatà instructo; elytris elongatis, granariis ac subtilissimè punctulatis; corpore infrà
punctato.
I est plus grand que le D. hirtus, dans le voisinage duquel il vient se placer, et s’en dis-
tüingue par les élytres, qui, au lieu d'être fortement ponctuées, le sont, au contraire , très-
légèrement et finement chagrinées. Entièrement d’un noir bronzé et couvert de poils noirs
peu serrés. La tête, finement ponctuée à son sommet, lisse à son extrémité, présente entre Les
yeux une dépression assez profonde. Les organes de la manducation sont noirs. Les antennes,
d'un noir bronsé, sont fortement en scie et hérissées de poils noirs très-courts et très-peu
serrés. Le thorax, convexe, chagriné, est parsemé de quelques points très-peu profondé-
ment marqués et placés çà et là; dans la partie médiane, on aperçoit un sillon longitudinal
qui est faiblement indiqué, et, de chaque côté, une saillie également longitudimale , légè-
rement sinueuse, qui part de la base et n’atteint pas tout à fait le bord antérieur. Sur cette
saillie sont placés des poils très-allongés et assez serrés. Les élytres sont allongées, très-
légèrement rétrécies dans leur partie médiane; elles sont chagrinées, très-finement ponc-
tuées, et présentent, de chaque côté, deux ou trois saillies longitudinales, mais faiblement
accusées. Le corps, en dessous, est ponctué et d'un noir un peu plus bronzé qu'en dessus.
Les pattes sont d’un noir brillant bronzé; les jambes postérieures sont très-courbées, et l'ap-
pendice, ou sorte d’éperon qu’elles présentent à leur extrémité, est beaucoup plus grand,
plus dilaté ; il est surtout plus courbé que dans le D. hirtus; il est aussi à noter que cet
appendice si dilaté n’est autre chose que le premier article du tarse. Ne connaissant pas la
femelle, je ne sais s’il n’y a que le mâle qui présente cette particularité.
Cette espèce, qui appartient aux collections du muséum de Paris, a été rencontrée dans
les environs d'Oran par M. Louzeau.
PI. 19, fig. 9. Dasytes armatus, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une antenne, 9° une patte de la
dernière paire, 9% une patte de la première paire.
919. Dasytes metallicus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 73, n° 8.
Lagria metallica, ejusd. Ent. syst. tom. Il, p. 81, n° 19.
Je n’ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat, qui
l'a reçue des environs d'Oran.
920. Dasytes morio.
Gyicenu. in Append. ad synonym. Schœnh. tom. 1, pars 3, p. 11, n° 14.
Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, m'a été com-
muniquée par M. Aug. Chevrolat, qui l’a reçue des environs d'Oran.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 199
921. Dasytes algiricus, Luc. (PI. 19, fig. 7.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim. :.
D. nigro-virescens, pilosus; capite thoraceque punctatis: elytris subtilissimè granariis, corpore infrà
punctato pedibusque atris.
IL est plus large et plus allongé que le D. cælatus, avec lequel il a un peu d'analogie. Il
est entièrement verdâtre et hérissé de poils noirs très-courts et très-serres. La tête, à son
sommet, présente une ponctuation assez forte et très-peu serrée; à son extrémité, elle est
lisse et déprimée entre les yeux. Les antennes, ainsi que les organes de la manducation, sont
noirs, Le thorax, légèrement déprimé à sa partie antérieure, est arrondi sur les côtés et
postérieurement; 1l est ponctué, et cette ponctuation est fine, très-peu serrée et placée
çà et là. Les élytres, très-légèrement rétrécies un peu après leur partie humérale, sont très-
finement chagrinées. Tout le corps en dessous est ponctué et de même couleur qu'en des-
sus. Les pattes sont noires et légèrement ciliées.
Cette espèce présente une variété qui, au lieu d’être d’un noir verdâtre, est d'un vert
cuivreux.
Ce Dasyte n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions d'Algérie; je l'ai pris
en mai et en juin, sur les fleurs, aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et
du cercle de Lacalle.
PI. 19, fig. 7. Dasytes algiricus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7! une antenne, 7° une élytre grossie.
DD Dasytes chlorosoma', Luc. (PI. 19, fig. 6.)
Long. 6 millim. larg. 2 millim.
D. viridi-cupreus, subpubescens; capite, thorace elytrisque punctatis, his granariis ; corpore infrà punc-
tato, pedibus viridi-cupreis tarsisque testaceo-ferrugineis.
I est voisin du D. cælatus; d’un vert cuivreux et très-légèrement pubescent. La tête est
parsemée de points très-fins et très-serrés, et près de la naissance des antennes on aperçoit
de chaque côté une petite dépression qui est très-fnement chagrinée. Les organes de la
manducation sont noirs. Les antennes sont de même couleur que les organes de la mandu-
cation, avec les divers articles qui les composent fortement en dents de scie. Le thorax
est convexe, arrondi, et offre une ponctuation fine et serrée. L’écusson est finement cha-
griné. Les élytres sont chagrinées et ponctuées, et les points qui forment cette ponctuation
sont gros et très-peu serrés. Tout le corps en dessous est de même couleur qu’en dessus,
ponctué, avec la partie postérieure des segments abdominaux lisse. Les pattes sont d’un
vert cuivreux, avec les tarses d’un testacé ferrugimeux.
Rencontré, en mai et en juin, sur les fleurs, dans les environs d'Oran, d'Alger et de Bône:
cette espèce n’est pas très-commune.
PI. 19, fig. 6. Dasytes chlorosoma, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6° une élytre grossie, 6° une antenne.
" Cette espèce, dans la planche 19, fig. 6, porte le nom de D. cupreus; mais j'ai été obligé de changer cette
dénomination, parce qu'il y a déjà une espèce de ce genre qui est ainsi désignée.
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200 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
923. Dasytes pectinicornis, Luc. (PL. 19, fig. 8.)
Long. 4 millim. +, larg. 2 millim.
D. cupreus, nigro-pilosus; capite thoraceque subtiliter punctulatis; antennis nigris, in mare pectinatis :
elytris profundè confertimque punctatis; corpore infrà punctato, pedibus nigro-cupreis.
I diffère du D. cupreus, près duquel il vient se placer, par sa forme plus étroite, par ses
antennes, qui, chez le mâle, sont pectinées, et par les élytres, qui sont fortement ponctuées.
Il est cuivreux et revêtu de poils noirs très-courts et très-peu serrés. La tête, déprimée à
son extrémité, présente à son sommet une ponctuation fine placée çà et là. Les organes de
la manducation sont noirs. Les antennes, de cette dernière couleur, sont allongées et sur-
tout très-pectinées chez le mâle. Le thorax, assez convexe et arrondi, est parsemé de poils
fins et très-serrés. L'écusson est très-finement chagriné. Les élytres sont fortement ponctuées,
et la ponctuation que ces organes présentent est profondément marquée et serrée. Le corps
en dessous est ponctué et de même couleur qu'en dessus. Les pattes sont d’un noir cuivreux.
La femelle ressemble beaucoup au mâle, et n’en diffère que par les antennes, qui sont moins
pectinées.
Ce Dasyte est assez rare; je n’en ai rencontré que deux individus, que j'ai pris, en ma,
en fauchant sur le Djebel Mansourah, aux environs de Constantine.
PI. 19, fig. 8. Dasytes pectinicornis, grossi, 8* la grandeur naturelle, 8? une élytre grossie, 8° une
antenne.
524. Dasytes rubidus.
GyLLenu. in Schœnh. Append. ad Syn. ins. tom. Ï, pars 1,p.12,n° 16.
Rencontré seulement deux fois, dans les premiers jours de novembre et à la fin de fe-
vrier, sur les fleurs, aux environs d'Hippône et du cercle de Lacalle.
925. Dasytes flavipes.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 73, n° 6.
Lagria flavipes, ejusd. Ent. syst. tom. IF, p. 80, n° 13.
Melyris flavipes, Oriv. Ent. tom. HET prb sp orne 164,b
Ce Dasytes est assez rare; Je n’en ai rencontré que trois individus, que J'ai pris, en avril,
en fauchant dans la plaine qui est située entre lOuad- Safsaf et l'Ouad-Seracmah, aux envi-
rons de Philippeville; ceux d’Alger nourrissent aussi cette espèce, car je l'ai trouvée
dans les mêmes conditions, c’est-à-dire en fauchant les grandes herbes, aux environs de
Kouba.
926. Dasytes imperialis.
Géxé, De quib. ins. Sard. etc. in Acad. reale di Torino, tom. XXXIX (1836), p. 180, n° 20, tab. 1, fig. 2.
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Cette espèce n'est pas très-commune; Je l'ai prise sur les fleurs, à la fin d'avril et dans
les premiers jours de mai, dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle.
CINQUIÈME CLASSE. —— INSECTES. 201
Gare Dasytes distinctus, Luc. (PL 19, fig. 10.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim.
D: cupreus, pubescente-flavus; capite, thorace elytrisque subtilissimè punctulatis; his elongatis, angus-
tatis; pedibus antennisque ferrugineis harum ultimis articulis fuscis.
Il a la forme du D. imperialis, mais il ressemble beaucoup plus au D. pallipes. Il est cui-
vreux et revêtu d’une pubescence Jaunâtre, courte, et bien moins serrée que dans le D. pal-
lipes. La tête est très-finement ponctuée, et de chaque côté, entre les yeux, on aperçoit une
dépression longitudinale peu écartée et assez profondément marquée. Les organes de la
manducation sont noirs; les antennes sont ferrugineuses, avec les trois derniers articles
d'un brun foncé. Le thorax est étroit, arrondi, et très-finement ponctué. Les élytres sont
allongées, étroites, et présentent une ponctuation plus forte et moins serrée que celle de
la tête. Le corps, en dessous, est d’un cuivreux un peu plus foncé que les élytres, et la
tomentosité qu'il présente est plus courte et bien moins serrée. Toutes les pattes sont ferru-
gineuses.
Cette espèce, dont je n’ai trouvé que quelques individus, habite les environs d'Alger et
du cercle de Lacalle; je l'ai rencontrée pendant les mois de mai et de jun, en fauchant
les grandes herbes.
PI. 19, fig. 10. Dasytes distinctus, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10° une antenne, 10° une élytre
très-grossie.
Genus Zy7cr4, Fabr.
59286. Zyqia oblonga.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, Dr22 cnrs ;
LaTR. Gener. crust. et ins. tom. I, p. 264, n°1, pl. 8, fig. 8.
Brozz. Hist. nat. des ins. tom. VI, col. tom. II, p- 164, n° 5.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai trouvé que deux individus, rencontrés dans les
premiers jours de juin, dans ma chambre, à Constantine.
Genus MELyris, Fabr.
529. Melyris rubripes, Luc. (PI 20, fig. 1.)
Long. 8 millim. larg. 3 millim. F-
M. nigro-cyanea; capite thoraceque granariis; elytrorum costis subtilissimè denticulatis interstitiisque
valdè punctatis; pedibus rubris, tarsis fuscis.
D'un noir bleu; la tête est finement chagrinée. Les antennes, ainsi que les organes de la
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202 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
manducation, sont de même couleur que la tête. Le thorax, beaucoup plus fortement et
plus régulièrement chagrmé que la tête, est rebordé antérieurement ainsi que sur les
côtés; postérieurement, il est arrondi, el, dans sa partie médiane, on aperçoit un sillon
assez profondément marqué, qui part de la base et n’atteint pas tout à fait le bord antérieur.
L'écusson est finement chagriné et très-fortement tronqué postérieurement. Les élytres pré-
sentent de chaque côté trois côtes très-saillantes et très-finement denticulées; les intervalles
sont larges, et offrent chacun trois lignes de points peu serrés et très-profondément en-
foncés. Le corps, en dessous, est très-finement chagriné, et de même couleur qu'en dessus.
Les pattes sont courtes, avec les articles des tarses d’un brun foncé, et les griffes rous-
sàtres.
Cette espèce ressemble beaucoup au W. andalusiaca, mais elle est plus grande, et en
diffère surtout par les pattes, qui sont rouges.
Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce; c’est sur les fleurs, à la fin de mai, dans
les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
PI. 20, fig. 1. Melyris rubripes, grossi, 1° la grandeur naturelle.
530. Melyris andalusiaca.
Wazru, Rev. ent. par Gust. Silberm. tom. IV, 1836, p. 150.
Cette espèce, qui se plait sur les fleurs, n'est pas très-rare; j'en ai rencontré un assez
grand nombre d'individus que j'ai pris à la fin de mars, dans les bois des lacs Tonga et Hou-
beira, environs du cercle de Lacalle,
PI. 20, fig. 2. Une mâchoire, 2° une mandibule, 2? la lèvre inférieure, 2° une antenne, 2{ une patte
de la première paire du Melyris andalusiaca.
QUATRIÈME TRIBU.
LES TÉRÉDILIENS.
Genus Cyziprus, Latr. Clerus, Fabr. Tillus, Charp. Denops, Stev.
931. Cylidrus albo fasciatus (Tillus).
Cuarr. Hor. ent. p. 198, pl. 6, fig. 3.
KiuG, Monogr. abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 264, n° 5 (1840).
Denops longicollis, SrEv. Bullet. de la soc. imp. des nat. de Moscou, 1° ann. p. 67, Zool. pl. 2, fig. 1.
Tillus personalus , GÉNÉ, De quib. col. Ital. nov. aut rar. p. 14, n° 10.
Cylidrus agilis, Luc. Ann. de la soc. ent. de France, Bullet. tom. I, 2° série, 1843, p. 29.
Denops personalus, Srix. Ess. monogr. sur les Clérit. tom. I, p. 90, n° 4, pl. 1, fig. 4 AD:
C'est en rapportant en France des büches de bois de lentisque { Pistacia Lentisci) qui
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déjà avaient subi l’action du feu, et qui avaient été coupées dans les environs d'Oran, que
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CINQUIÈME CLASSE. —- INSECTES. 203
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Je me suis procuré cette espèce : ce Cylidrus m'est éclos en mai 1843, et j'ai obtenu d'autres
individus en 1844, dans le même mois. Cette espèce est très-vive, et, lorsqu'elle marche,
elle tient sans cesse ses antennes en mouvement.
Genus TrzLzUS, Fabr. Clerus, Auct.
532. Tillus transversalis.
Care. Hor. ent. p. 199, pl. 6, fig. 2.
KiuG, Monogr. abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p- 279, n° 15.
Six. Ess. monogr. sur les Clérit. tom. 1, p. 102, n° 6, pl. 11, fig. 1.
Clerus unifasciatus (var.), Oziv. Ent. tom. IV, n° 7Ép 7 pli2. 6. 2120:
Cette espèce est très-répandue pendant les mois de mai, de juin et de juillet, dans l'Est
et dans l'Ouest de l'Algérie; elle se tient le long des tiges des grandes herbes, mais le plus
souvent sur les fleurs.
Genus OpPrzus, Latr. Attelabus, Linn. Clerus, Auct. Notoxus, Fabr.
933. Opilus dorsalis. (PI. 20, fig. 3.)
Long. 20 millim. larg. 6 millim. :.
Luc. Ann. de la soc. ent. de France, tom. I, 2° série, Bullet. p.24".
O. omnino fuscus, flavo-pilosus; capite granario, in medio lævigato; thorace granario ac punctato, in
medio longitudinaliter profundè sulcato; elytris fuscis, anticè fusco-ferrugineis, striato profundè puncta-
ts, vittà albâ posticè transversim trajectis; corpore infrà fusco, punctato, sternoque granario, fuscorufes-
cente; antennis pedibusque fuscorufescentibus.
Il ressemble à l'O. tropicus, Klug, mais il en diffère par la tache des élytres, qui n’est
pas médiane, et qui est blanche. Il est entièrement brun, et couvert de longs poils jaunes
peu serrés. La tête est profondément chagrinée, et dans sa partie médiane, entre les yeux,
elle présente un petit espace lisse et très-brillant. Les mandibules sont brunes. Les palpes
labiaux et maxillaires sont d’un brun ferrugineux, avec leur article terminal d’un ferrugi-
neux clair. Les antennes sont d’un brun noirâtre, avec l'extrémité du dernier article testacée.
Le thorax est chagriné et ponctué, arrondi sur les côtés et postérieurement; en dessus,
© J'ai rapporté, mais à lort, celte espèce au Notoxus dorsalis du calalogue de M. le comte Dejean , espèce qui ha-
bite le Sennaar et le Sénégal, et qui est désignée par M. Klug, dans la monographie des insectes qui composent la
famille des Clériens, sous le nom de O. tropicus, Klug. L'espèce du Nord de l'Afrique ne se trouve pas au Sénégal,
comme j'ai eu le tort de l'avancer, et M. Klug, dans son travail, n'ayant pas adopté le nom de dorsal, j'ai cru , afin
de ne pas embrouiller la synonymie , devoir conserver, pour l'espèce du Nord de l'Afrique, cette dénomination, sous
laquelle je l'ai fait connaître dans les Annales de la société entomologique. Je ferai aussi observer que M. Spinola, dans
son Essai monographique sur les Clérites, n’a pas connu celte remarquable espèce, dont la description a paru, en
1843, dans le bulletin des Annales de la société entomologique de France, tom. [, 2° série, Bullet. Dao
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DASUREES
204 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
il est déprimé, et dans sa partie médiane il présente un sillon très-profondément marqué,
qui part de la base et atteint presque le bord antérieur. Les élytres sont brunes, d’un brun
ferrugmeux à leur partie humérale; elles sont striées, et ces stries sont formées par des
points profondément enfoncés; ces stries sont régulières, mais lorsqu'elles atteignent la
partie postérieure des élytres, elles deviennent très-confuses; un peu après leur partie
médiane, les élytres sont traversées par une tache blanche, large, très-irrégulière, denti- |
culée à son bord postérieur. Le corps, en dessous, est brun, ponctué, avec la partie pos- ki
térieure du segment anal, roussâtre; le sternum est d’un brun roussätre et fortement
chagriné. Les pattes sont d’un brun roussâtre, ponctuées, couvertes de longs poils fauves,
avec les tarses d’un brun roussâtre.
La femelle ressemble beaucoup au mâle, et elle en diffère seulement en ce que les
élytres présentent, après la tache transversale blanche, une dépression ovale, chagrinée, et
assez profondément enfoncée.
Cette espèce habite les environs d'Oran, et ayant rapporté en France des büches de bois
de lentisque (Pistacia Lentiscus) qui avaient été coupées dans les environs de cette ville,
Jai obtenu d’éclosion quatre individus de cette remarquable espèce, que je n'avais pas
rencontrée pendant mon séjour en Algérie.
PI. 20, fig. 3. Opilus dorsalis, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3° une mâchoire, 3° une mandibule, ï
31 la lèvre inférieure, 3° une antenne, 3! une patte de la première paire, 3 un tarse d’une patte de la b
première paire vu en dessous.
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534. Opilus domesticus. (Notoxus.)
Sruru, Deutsch. faun. tom. XI, p. 16, n°2, pl. 229, fig. n.
Kzuc, Monogr. abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 320, n° 3 (1840).
Notoæœus mollis, Srix. Ess. monogr. sur les Clérit. tom. 1, p. 221, n° 5, pl. 19, fig. 4.
On trouve cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique ;
je l'ai prise à la fin de mai, sous les écorces des chènes-liéges, dans les bois du lac Hou-
beira, aux environs du cercle de Lacalle; pendant mon séjour à Oran, j'en ai rencontré
deux individus que j'ai pris en fendant du bois de lentisque (Pistacia Lentiscus). Gette il
espèce varie beaucoup pour la taille; je possède des individus qui ont jusqu'à 8 milli- ol
mètres ! de largeur, tandis que j'en ai d’autres qui atteignent à peine à millimètres.
939. Opilus mollis. (Attelabus.)
Lixn. Syst. nal. edit. 10, p. 388, n° 8.
KzuG, Monogr. abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 318, n° 2 (1840).
Notoœus mollis, Far. Syst. Eleuth. tom. [, p. 287, n° 3.
Spin. Ess. monogr. sur les Clérit. tom. [, p. 221, n° 5, pl. 19, fig. 4.
Clerus mollis, Oriv. Ent. tom. IV, 56, p. 10, n° 10, pl. 1, fig. 10.
Notoxus pallidus, ejusd. Op. cit. tom. IV, 76, pl. 1, fig. 11.
Cette espèce habite les environs d'Oran; je n’en ai rencontré qu’un seul individu, que
j'ai pris sous les écorces du Pistacia Lentiscus, que j'avais acheté pour me chaulYer; fin de
janvier.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES.
536. Opilus univittatus. (Clerus.)
Rossi, Mant. ins. p. 44 (edit. 3, D: 309): DLL.
Cuarr. Hor. ent. p. 200, pl. 6, fig. 1.
KiuG, Monogr. abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 321, n° 8 (1840).
Tarsostenus univittatus, Six. Ess. monogr. sur les Clérit. tom. I, p. 288, n° 116, pl. 32, fig. 3.
Rencontré une seule fois, à la fin de juillet, en fauchant les grandes herbes, dans les
bois des environs du cercle de Lacalle.
Genus TrICHODES, Herbst. Clerus, Auct.
937. Trichodes umbellatarum. (Clerus.)
Oziv. Ent. tom. IV, 76, p. 5, n° 2, pl. 1, fig. 2 a, b.
Kzuc, Monogr. abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 336, n° 7 (1840).
Spin. Ess. monogr. sur les Clérit. tom. I, p. 298, n° 2, pl. 29, fig. 3.
Cette espèce, pendant les mois de mai et de juin, n’est pas très-rare dans l'Est et dans
l'Ouest; elle se plait sur les fleurs, et je l'ai prise particulièrement aux environs de Constan-
tine, de Bône, du cercle de Lacalle et d'Alger. Les individus que je possède, de la pro-
vince d'Oran, m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
938. Trichodes leucopsideus. (Clerus.)
Ouav. Ent. tom. IV, 76, p. 8, n° 6, pl. 1, fig. 6.
Kziuc, Monogr. abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 337, n° 12 (1840).
Spin. Ess. monogr. sur les Clérit. tom. T, p. 318, n° 14, pl. 31, fig. 3.
Cette espèce est plus rare que la précédente; je n’en ai rencontré que quelques indivi-
dus que j'ai pris, en juin, dans les environs de Constantine et de Bône ; comme le C. Leu-
copsideus, cette espèce se plaît sur les fleurs.
539. Trichodes ammios.
Fagr. Mant. ins. tom. I, p. 126, n° 15.
Ouiv. Ent. tom. IV, 76, p. 6, n°3, pl. 1, fig 3.
Kzuc, Monogr. abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 339, n° 16 (1840)
Spix. Ess. monogr. sur les Clérit. lom. (D 2922, n0 pl 02 hp
Ce Trichodes, pendant les mois de mai, juin et Juillet, est très-répandu dans PEst et
dans l'Ouest; il se plaît sur les fleurs, et varie excessivement pour les couleurs et pour la
taille.
ee ee Der — |
206 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus CoryNETES, Payk. Necrobia, Latr. Clerus, Auct.
540. Corynetes ruficollis.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 286, n°3.
KiuG, Monogr. abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 350, n° 9.
Necrobia ruficollis, Oriv. Ent. tom. IV, n° 76 bis, p. 6, n°3, pl. 1, fig. 3 a, b.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. [, p. 274, sp. 2.
Spin. Ess. monogr. sur les Clérit. tom. IL, p. 103, n° 2, pl. 43, fig. 6.
Trouvé une seule fois en mai, à Lacalle, dans des peaux de sanglier que mon collègue
Levaillant avait préparées.
9Al. Corynetes rufipes.
Decéer, Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. V, p. 165, n° 1, pl. 15, fig. 4.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 286, n° 26.
Kiuc, Monogr. abhandl. der konigl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 350, n° 9.
Necrobia rufipes , Oxrv. Ent. tom. IV, p. 76 bis, p. 5, n° 2, pl. 1, fig. 2 a, b.
Lan. Hist. des ins. tom. IX, p. 156, n° 2.
Spin. Ess. monogr. sur les Clérit. tom. IT, p. 101, n° 1, pl. 53, fig. 6.
Cette espèce est beaucoup plus commune que la précédente, et je l'ai trouvée dans les
mêmes conditions; environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville et de Constantine.
SIXIÈME TRIBU!.
LES PTINIENS.
Genus ANoBium, Fabr. Dermestes, Linn. Fabr.
542. Anobium castaneum.
Ouiv. Ent. tom. Il, n° 16, p. 7, n° 3, pl. 1, fig. 2 a, b.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 322, n° 5.
Rencontré une seule fois, vers le milieu de juillet, sous les écorces de chênes, dans les
bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
! La cinquième tribu est celle des Xylothrogiens, dont il n’a pas encore été trouvé de représentant en Algérie.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 207
943. Anobium paniceum.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p- 323, n° 9.
Oziv. Ent. tom. II, n° 16, p- 10, 8, pl. 2, fig. 9 a, b.
Cette espèce, très-répandue dans l'Est et dans l'Ouest, n’est pas rare dans les maisons
pendant les mois de mai, de juin et de juillet.
le
Genus Prinus, Linn.
94h, Ptinus fur.
Linx. Syst. nat. édit. 13, tom. I, pars 2, p. 566.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 325, n° 6.
Oziv. Ent. tom. IT, n° 17, pl. 1, fig. 1 a, b, c.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. I, p. 2708 nb:
x Rencontré une seule fois à Oran, dans ma chambre, à la fin de janvier.
ans la
945. Plinus rufus, Luc. (PL 20, fig. 4.)
ue
2
Long. 2 millim. +, larg. 1 millim.
P. rufus; capite subtiliter granario, piloso; thorace profundè punctato, anticè rotundato, convexo, pos-
ticè coarctato; elytris elongatis, striis lævigatis, interstitiis latis, profundè regulariterque punctatis ac sub-
tilissimè tuberculatis; corpore infrà rufescente, pedibus rufis.
Roux, assez allongé, étroit. La tête, finement chagrinée, est couverte de poils fauves,
courts et très-serrés. Les antennes sont hérissées de poils de même couleur que ceux de
la tête, mais plus longs et moins serrés. Le thorax, arrondi et très-convexe à sa partie
antérieure, étranglé postérieurement, présente une ponctuation forte, assez profondément
enfoncée et très-peu serrée; des poils, assez allongés, d’un roux très-clair, placés cà et là,
se font remarquer sur cet organe et particulièrement à la partie antérieure, Les élytres,
allongées, à stries lisses et peu profondes, sont remarquables par des intervalles larges et
qui présentent des points assez forts, peu serrés, régulièrement placés, et dans chacun
desquels on aperçoit deux petits tubercules saillants, arrondis, brillants, et d’un roux un
, dusls peu plus foncé que les élytres; ces derniers sont hérissés de poils fauves, allongés, très-
clairement semés. Le corps, en dessous, est d’un roux un peu moins foncé qu'en dessus,
et revêtu de poils blanchâtres, courts et assez serrés. Les pattes sont de même couleur que
p Apre le dessus du corps.
Cette espèce ressemble au P. fur, mais elle est plus étroite et en diffère surtout par les
petits tubercules que présentent les points des élytres.
208 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Ce Ptine habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie ; je l'ai rencontré, en hiver, sous les pierres,
dans les environs d'Oran, d'Alger et du cercle de Lacalle.
PI. 20, fig. 4. Püinus rufus, grossi, 4° la grandeur naturelle.
546. Ptinus fossulatus, Luc. (PL 20, fig. 5.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim. ?.
P. fuscorufescens, nitidus; capite subtilissimè granario, thorace posticè subcoarctato, in medio carinato,
ad latera gibboso, utrinque profundè fossulato; elyiris rufescentibus, anticè posticèque albo-piloso macu-
latis, profundè striatis, striis punctatis interstiliisque lævigatis ; corpore infrà pedibusque fuscorufescenti-
bus, pilis cinerescentibus hirsutis.
I ressemble un peu au P. rufus, mais il est plus grand et un peu plus étroit; il est d’un
brun roussâtre, brillant. La tête est très-finement chagrinée et couverte de poils d’un fauve
clair, très-courts et très-serrés. Les antennes sont roussätres, revètues de poils de même
couleur que ceux de la tête, avec les derniers articles tomenteux. Le thorax court, légère-
ment étranglé postérieurement, est assez fortement caréné dans sa partie médiane, et pré-
sente, de chaque côté, une gibbosité fortement prononcée ; de chaque côté de la carène, on
aperçoit une fossette , arrondie, très-profondément creusée; des poils, d'un fauve clair,
peu serrés, hérissent le thorax, et ces poils se font particulièrement remarquer sur les gib-
bosités et à la base de la carène. L’écusson est très-finement chagriné et revêtu de poils
d’un fauve clair, très-courts et très-serrés. Les élytres, allongées, sont d'un brun roussâtre
clair, avec la suture d’un brun foncé; elles sont ornées, à leurs parties antérieure et pos-
térieure, de chaque côté, d’une tache blanche formée par des poils de cette couleur !;
elles sont profondément striées, et ces stries présentent une ponctualion assez forte et
peu serrée; les intervalles sont saillants, lisses : des poils fauves, courts, trës-peu serrés
revêtent ces organes. Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes sont d'un brun rous-
sâtre et couverts de poils gris d’un cendré clair, très-courts et serrés.
J'ai rencontré cette espèce pendant les mois de janvier et mars dans les environs d’Al-
ger et du cercle de Lacalle; elle se plait sous les pierres humides.
PI. 20, fig. 5. Ptinus fossulatus, grossi, b* la grandeur naturelle, 5° le thorax très-grossi vu en dessus.
547. Piinus mauritanicus, Luc. (PI. 20, fig. 6.)
1
+, larg. 2 millim. ;.
2
Long. 4 millim.
P. ovatus, fuscus; capite subtilissimè granario, thorace quadri -tuberculato, posticè coarctato; elytris
strialis, striis punctatis interstitiisque lævigatis, anticè posticèque transversim albo lineatis; corpore infrà
fusco, pedibus ferrugineis.
Ovale, d’un brun foncé. La tête est très-finement chagrinée et revêtue d'un duvet rous-
sâtre, très-court et peu serré. Les antennes sont roussâtres, el les poils qui les recouvrent
sont courts, serrés, d'un fauve clair. Le thorax, assez fortement étranglé postérieurement,
! Cette disposition n’a lieu que chez les individus qui n'ont subi aucun frottement; je ferai même observer qu'il
y a des individus dont les élytres ont quelquefois l'extrémité légèrement teintée de blanc.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 209
présente de chaque côté deux tubercules, dont ceux qui occupent les parties latérales sont
plus saillants; il est couvert de poils ferrugineux, courts et serrés. L’écusson est revêtu de
poils de même couleur que ceux du thorax. Les élytres sont striées, et ces stries sont for-
mées par des rangées longitudinales de points peu serrés et profondément marqués; dans
les individus bien frais, les élytres présentent des poils blancs, courts, serrés, et qui
forment, de chaque côté de ces organes, deux bandes transversales, dont une est située
antérieurement un peu après la partie humérale, et l'autre occupe la partie postérieure.
Le corps, en dessous, est d’un brun foncé et revêtu de poils blancs très-courts et très-
serrés. Les pattes sont ferrugineuses et présentent des poils courts, serrés, d’un gris cendré
clair.
Cette espèce ressemble beaucoup au P. variegatus; mais elle en diffère par les taches
blanches qui ornent les élytres, et surtout par ces dernières, qui ne présentent pas à leur
partie postérieure de poils blancs; elle en diffère encore par les pattes, qui sont d’un
gris cendré clair, et dont les fémurs et les tibias ne sont pas annelés de brun comme cela a
lieu dans le P. varieqatus.
Cette espèce se trouve dans l'Est et dans l'Ouest; je l'ai prise en janvier et en février sous
les pierres, aux environs d'Oran, près du château d’eau, et en avril dans les environs de
Constantine.
PI. 20, fig. 6. Ptinus mauritanicus, grossi, 6° la grandeur naturelle.
08. Püinus rotundicollis, Luc. (PL 20, fig. 7.)
Long. 2 millim. 3 larg. 1 millim. F
P. brevis, rotundatus, fusco-nitidus ; capite subtiliter granario; thorace rotundato, ad basin coarctato,
profundè punctato; elytris rotundatis, striatis, striis subtiliter confertimque punctulatis; corpore infra,
femoribus fuscis, tibiis, tarsis antennisque fusco-ferrugineis.
Il est court, arrondi, d’un brun foncé, brillant. La tête, finement chagrinée, est revêtue
de poils courts, serrés, d’un fauve clair. Les antennes sont d’un brun ferrugineux et par-
semées de longs poils jaunâtres. La tête est très-arrondie, très-rétrécie à sa base, et offre
des poils d’un fauve clair, assez allongés et très-peu serrés; elle est ponctuée, et les points
qui forment cette ponctuation sont forts, peu serrés, arrondis et très-profondément en-
foncés. Les élytres sont courtes, arrondies et revêtues de longs poils fauves, peu serrés;
elles sont striées, et ces stries, peu profondément marquées, présentent une ponctuation
fine et serrée; les intervalles sont larges et entièrement lisses. Le corps, en dessous, est de
même couleur qu’en dessus. Les pattes, hérissées de poils courts, fauves, sont de même
couleur que le dessous du corps, à l'exception cependant des tibias et des tarses, qui sont
d'un brun ferrugineux.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique ; elle se plait
l'hiver sous les pierres humides , et je l'ai particulièrement rencontrée à l'Est de l'hôpital du
Dey, aux environs d'Alger.
PL. 20, fig. 7. Ptinus rotundicollis, grossi, 7° la grandeur naturelle.
Zoo. — Anim. articulés. — I° partie. Dire
LRU ENTRE Erug rs
SÉRIEPÉRRES
210 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
549. Ptinus carinalus, Luc. (PI. 20, fig. 8.)
Long. 2 à 3 millim. larg, 1 à 1 millim.
P. ovatus, fusco-nitidus; capite subtiliter granario , thorace carinato, ad latera gibboso, utrinquè posticè-
que profundè foveolato; elytris in fœminà brevibus, angustatis in mare, profundè striatis, striis punctatis
interstitiisque lævigatis ; corpore infrà fusco, pedibus antennisque fusco-ferrugineis.
Il ressemble un peu au P. fossulatus, mais il est plus ramassé et surtout plus large.
Ovale, d’un brun foncé brillant. La tête, fmement chagrinée, est couverte de poils fauves,
courts et très-serrés. Les antennes, d’un brun ferrugineux, sont revêtues de poils courts,
serrés, de même couleur que ceux de la tête. Le thorax, rétréci à sa base, gibbeux sur
ses parties latérales, fortement caréné dans sa partie médiane, présente de chaque côté
de cette carène un enfoncement fortement prononcé; il est ponctué, et cette ponctuation
est forte, peu serrée et peu profondément enfoncée; les concavités qui existent de chaque
côté de la carène, ainsi qu'à la base du thorax, sont remplies par des poils jaunâtres,
courts et très-serrés. Les élytres sont courtes et profondément striées, et ces stries pré-
sentent une ponctuation très-forte, peu serrée et très-profondément enfoncée. Chez les im-
dividus qui n’ont subi aucun frottement, on aperçoit, aux parties antérieure et postérieure
des élytres, des poils blancs, courts, serrés, et qui doivent former sur ces organes des bandes
transversales. Le corps en dessous est de même couleur qu’en dessus. Les pattes sont d'un
brun ferrugineux.
Cette description convient à la femelle; quant au mâle, il ressemble beaucoup à cette
dernière, seulement sa forme est un peu plus étroite et plus allongée.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai ren-
contrée, particulièrement en hiver, aux environs d'Oran, d'Alger et du cercle de Lacalle.
Comme les précédentes, cette espèce se plaît sous les pierres humides.
PI. 20, fig. 8. Püinus carinatus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8° le thorax trèsgrossi vu en dessus,
8° une patte de la troisième paire.
590. Plinus gibbicollis, Luc. (PL 20, fig. 9.)
Long. 2 millim.!, larg. ? de millim.
P. fusco-nitidus; capite subgranario, thorace striato, tri-gibboso, posticè foveolato; elytris brevibus, convexis,
longitudinaliter punctatis; corpore infrà, antennis pedibusque ferrugineis.
Il ressemble beaucoup au P. carinatus, mais il est plus petit, beaucoup plus arrondi, avec
les angles latéraux du thorax plus saillants. D'un brun brillant. La tête, très-légérement
chagrinée, est revêtue par un duvet d’un fauve clair, court et très-serré. Les antennes van
d'un brun ferrugineux. Le thorax, rétréci à sa base, fortement gibbeux sur les parties laté-
rales, présente dans sa partie médiane une saillie très-prononcée, arrondie et fortement
creusée à sa partie postérieure; il est strié, et les concavités qui existent postérieurement
et entre la saillie médiane et les gibbosités situées sur les parties latérales, sont revétues
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 211
de poils très-courts, d’un gris cendré clair. Les élytres sont arrondies, très-convexes, et pré-
sentent des lignes longitudinales de points enfoncés, très-peu serrés; outre les poils noirs,
allongés, clairement semés, que l'on voit sur les élytres, ces dernières, chez les individus
qui n'ont subi aucun frottement, sont ornées, à leurs parties antérieure et postérieure, de
petites bandes ou taches transversales formées par des poils blancs, très-courts et très-serrés.
Le corps en dessous, ainsi que les pattes, sont d’un brun ferrugineux et revêtus de poils
d'un gris cendré, courts et assez serrés.
J'ai rencontré cette espèce en hiver, sous les pierres humides, à l'Est de l'hôpital du Dey,
dans les environs d'Alger.
PI. 20, fig. 9. Ptinus gibbicollis, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une antenne, 9° le thorax très-
grossi vu en dessus, 9% une patte de la troisième paire.
591. Pinus obesus, Luc. (PL 20, fig. 10.)
Long. 2 millim. ?, larg. 1 millim. !.
P. brevis, fuscorufescens; capite granario; thorace confertim punctato, ad latera subgibboso, postice
coarctato; elytris brevibus, rotundatis, longitudinaliter profundè punctatis, anticè posticèque albo-piloso
maculatis ; corpore infrà pedibusque pilis fulvescentibus vestitis.
Il a un peu d’analogie avec Le P. rotundicollis, avec lequel il ne pourra être confondu à
cause de son thorax, qui est beaucoup plus court. Il est court, épais, et d’un brun roussâtre
foncé. La tête, chagrinée, est revêtue de poils fauves, courts et très-serrés. Les antennes sont
courtes et parsemées de poils allongés et peu serrés, de même couleur que ceux de la tête.
Le thorax, presque aussi long que large, assez étranglé postérieurement, présente de
chaque côté, à peu près dans sa partie médiane, une gibbosité peu prononcée; il est ponc-
tué, et cette ponctuation est forte et serrée; des poils assez allongés, épais, clairement
semés, se font remarquer sur cet organe, particulièrement sur les gibbosités. L’écusson est
très-fnement chagriné et revêtu de poils jaunâtres. Les élytres, courtes, arrondies, renflées,
présentent des rangées longitudinales de points profondément enfoncés et peu serrés; outre
les poils, d’un brun roussätre, qui revêtent ces organes, on aperçoit, à leurs parties anté-
rieure et postérieure, des poils blanchâtres, qui forment deux taches chez les individus qui
n'ont subi aucun frottement. Le dessous du corps, ainsi que les pattes, de même couleur
qu'en dessus, est revêtu de poils d’un fauve clair, courts et assez largement espacés.
J'ai rencontré cette espèce, qui se plait sous les pierres humides, pendant les mois de
janvier et de février, aux environs d'Alger,
PI. 20, fig. 10. Ptinus obesus, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10! une mâchoire, 10° une mandi-
bule, 10% une antenne, 10° la lèvre inférieure, 10f le thorax très-grossi vu en dessus, 10 une patte de
la première paire.
27e.
212 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
552. Ptinus hirlicollis, Luc. (PI. 20, fig. 11.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim.
P. elongatus, angustus, rufo-ferrugineus; capite subtilissimè granario, fulvescente-tomentoso; thorace
brevi, angusto, profundè punctato, fulvo-piloso; elytris punctatis, longitudinaliter fulvescente - pilosi
8 P P P Jus P 8 pilosis,
pedibus antennisque ferrugineis, flavescente-pilosis.
Il ressemble un peu au P. obesas, mais il est plus allongé, plus étroit, et son thorax,
sur les parties latérales, ne présente pas de gibbosités, mais seulement une touffe de poils
fauves assez allongés et serrés. Il est d’un roux ferrugmeux. La tête, très-finement chagri-
née, est revêtue d’une tomentosité d’un fauve très-clair, courte et serrée. Les antennes sont
ferrugineuses, hérissées de poils jaunâtres, assez allongés et clairement semés. Le thorax,
assez court, étroit, présente une ponctuation fortement prononcée et des poils allongés,
peu serrés, d’un fauve clair; ceux-ci forment des touffes, et celles qui occupent les parties
latérales sont composées de poils si rapprochés que le thorax paraît gibbeux sur les côtés.
Les élytres sont convexes, arrondies sur les côtés, et parsemées de points régulièrement
disposés et qui forment des lignes longitudinales; chacun de ces points donne naissance à
un poil d’un fauve clair, assez allongé. Le corps en dessous est de même couleur qu'en
dessus; les pattes sont ferrugineuses et revêtues de poils jaunâtres.
Cette espèce, qui a été rencontrée dans les environs de Koléah, m'a été donnée par feu
Bové.
b
PI. 20, fig. 11. Ptinus hirticollis, grossi, 11° la grandeur naturelle, 11° une antenne, 11° le thorax
très-grossi vu en dessus.
Genus Gr8BruM, Scop. Pinus, Fabr. Oliv. Mezium, Curt.
553. Gibbium scotias.
Furszy, Arch. ins. tom. IV, pl. 20, fig. 14.
Oziv. Ent. tom. IT, p. 9, n° 17, 19, pl. 1, fig. 2 a, b.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 327, n° 14.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. VI, Col. tom. III, p. 128.
Braxcn. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 33, fig. 12.
Trouvé dans ma chambre, à Alger, dans les premiers Jours de février.
554. Gibbium sulcatum.
Fagr. Syst. Eleuth. tom.I, p. 997 1010:
Mesium sulcatum, Gurr. British ent. tom. IT, n° 232.
Rencontré une seule fois, dans ma chambre à Constantine, dans les premiers Jours de
mal.
jou k
CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 213
HUITIÈME FAMILLE.
LES NECROPHAGES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES SILPHIENS.
Genus Sizpx4, Linn. Peltis, Geoffr.
959. Silpha granulata.
Oziv. Ent. tom. Il, n° 11, p. 13, 10, pl. 2, fig. 10.
Vicr. MAREUSE, Ess. sur les Nécroph. Soc. linn. du Nord de la France, tom. I, De 70: vit.
Cette espèce n'est pas très-rare pendant toute l’année, dans l'Est et dans l'Ouest de nos
possessions du Nord de l'Afrique; elle se tient dans les matières animales en décomposition.
996. Silpha puncticollis, Luc. (EL pt)
Long. 17 millim. larg. 9 millim.
S. atra; capite, thorace scutelloque confertim punctatis; elytris costatis, profundè punctatis; corpore
infrà pedibusque nitido-atris, subtilissimè granariis.
Il est plus petit que le S. granulata, près duquel il vient se placer, et dont il diffère par
la ponctuation de son thorax et de ses élytres. La tête est parsemée de points assez forts
et assez serrés. Les antennes, composées d'articles très-finement ponctués, sont hérissées
de poils roussâtres, très-couris, placés çà et là. Les palpes maxillaires et les palpes labiaux
sont d’un noir brillant, avec l'extrémité de leur article terminal ferrugineux. Le thorax
offre une ponctuation très-serrée, assez profondément marquée, et un peu plus forte que
celle de la tête. L’écusson est très-finement ponctué. Les élytres sont fortement ponctuées,
et cette ponctuation est profonde et très-peu serrée; les côtes que ces organes présentent
sont saillantes, lisses, et près de la partie postérieure de la troisième côte on aperçoit une
gibbosité assez fortement prononcée; tout le bord externe des élytres est entouré de gros
points peu serrés et très-profondément enfoncés.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; elle vit
dans les matières animales en décomposition, et je lai prise en hiver aux environs de Phi-
lippeville, de Constantine et de Bône. Les individus que je possède de la province d'Oran
m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
PI. 21, fig. 1. Sülpha punclicollis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une mâchoire, 1° une mandi-
bule.
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214 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
997. Silpha tuberculata, Luc. (PL 21, fig. 2.)
Long. 11 à 12 millim. larg. 6 à 6 millim. !.
S. alra; capite subtiliter granario ; thorace granario, fortiter tuberculato ; elytris in fœminà appendicula-
tis, fortiter tuberculatis, tribus costis elevatis, subsinuatis; corpore infra pedibusque subtilissimè granariis.
Il a une très-grande analogie avec le S. rugosa. Le corps, en dessus et en dessous, est d’un
noir mat, à l’exception cependant des tubercules que présentent les élytres, qui sont d’un noir
brillant. La tête, très-finement chagrinée, est revêtue, entre les yeux et les antennes, de
poils très-courts, serrés, d’un fauve clair. Les antennes sont ferrugineuses, avec les trois ou
quatre derniers articles d’un noir foncé. Les palpes labiaux et les palpes maxillaires sont d’un
brun ferrugineux. Le thorax, un peu plus fortement chagriné que la tête, revêtu de poils
d’un fauve très-clair, courts et assez serrés, est parsemé de tubercules d’un noir très-foncé,
et qui sont beaucoup plus fortement prononcés que dans le S. rugosa. L’écusson est très-
finement chagriné. Les élytres, très-finement rugueuses, sont fortement tuberculées, et ces
tubercules sont en plus grand nombre et beaucoup plus saillants que dans le S. rugosa; les
côtes qu'elles présentent sont très-saillantes, étroites et légèrement sinueuses. Les pattes,
ainsi que tout le corps en dessous, sont très-finement chagrimées, avec les deux derniers
segments abdominaux bordés postérieurement de poils courts, serrés, d’un roux foncé.
La femelle différe du mâle par les élytres, qui, à leur partie postérieure, sont appendi-
culées.
Cette espèce, comme la précédente, est très-répandue dans l'Est et dans l'Ouest de V'AI-
gérie; elle vit dans les matières animales en décomposition, et je l'ai surprise aussi quel-
quefois errante dans la campagne.
PI. 21, fig. 2. Sülpha tuberculala, grossi, 2° la grandeur naturelle.
998. Silpha sinuata.
Ouiv. Ent. tom. I, n° 11, p. 18, 17, PI. 2, fig. 12.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 341, n° 20.
Vicr. Mareuse, Ess. sur les Nécroph. Soc. linn. du Nord de la France, tom. 1, p. 59, n° 2.
Cette espèce, pendant toute l’année, est très-répandue dans l'Est et dans Ouest de nos
possessions du Nord de l'Afrique; on la trouve dans les mêmes conditions, particulièrement
sous les cadavres de chevaux en décomposition.
de noi
rement
CINQUIÈME CLASSE. -— INSECTES. 215
DEUXIÈME TRIBU.
LES NITIDULIENS.
Genus Taymazus, Latr. Pellis, Fabr. Cassida, Linn.
959. Thymalus limbatus (Cassida).
Linx. in Gmel. 1, 4, p. 1637, n° 43.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 344, n° 4.
SrurM, Deutsch. faun. ins. 14, p. 89, tab. cczxxxv.
LATR. Gener. crust. et ins. tom. Il, p- 8.
De Casrei. ist. nat. des ins. tom. II, p- 8.
Kusrer, Die Käf. Europ. fasc. 1, n° 25.
BLancn. Aül. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 36, fig. 2.
Rencontré en février sous les écorces des chênes-liéges, dans les bois du lac Tonga ;
environs du cercle de Lacalle,
Genus Pocaprus, Erichs. Mtidula, Fabr. Strongylus, Steph. Cychramus, Heer.
560. Pocadius Jerrugineus (Nitidula).
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p- 349, n° 10.
Scnoexu. Syn. ins. tom. II, P- 138, n° 15.
Enicus. in Germ. Zelsch. für die Ent. tom. IV, P+ 319, n° 1.
Cychramus ferrugineus, Heer. Faun. coleopt. Helv. tom. I, p. 4o9, n° 6.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, a été recueillie aux environs d'Oran par
M. Durieu de Maisonneuve.
Genus CErcus, Latr.
961. Cercus bicolor, Luc. (PI. 21, fig. 6.)
Long. 3 millim. larg. 2 millim.
S. capite, thorace scutelloque nigris, punctatis; elytris testaceo-ferrugineis, punctatis; corpore infrà sub-
tilissimè punctulato; segmentis abdominis, pedibusque testaceo-ferrugineis.
I a un peu d’analogie avec le P. pedicularius, près duquel il vient se placer. La tête, de
couleur noire, est parsemée de points assez forts, peu profonds et peu serrés. Les antennes
sont d’un testacé ferrugineux, avec les derniers articles d’un brun foncé. Le thorax, un peu
216 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
plus large que les élytres, rebordé sur les côtés, est de même couleur que la tête; il est
convexe, et présente une ponctuation très-forte, assez profondément marquée et peu
serrée; les angles latéro-antérieurs sont terminés en pointe, tandis que ceux qui sont
situés de chaque côté de la base sont arrondis. L’écusson est noir, et les points dont il est
parsemé sont moins forts et un peu plus serrés que ceux du thorax. Les élytres sont d’un
brun testacé, très-légèrement rebordées sur les côtés et à leur partie postérieure; elles
sont ponctuées, et les points que ces organes présentent sont un peu plus petits et un peu
plus serrés que ceux du thorax. Le corps, en dessous, est brun, très-finement ponctué, avec
les segments abdominaux et les organes de la locomotion, d’un testacé ferrugineux.
J'ai pris cette espèce en hiver, dans les environs d'Alger, de Philippeville et du cercle
de Lacalle; je l'ai toujours rencontrée sous les pierres.
PI. 21, fig. 6. Cercus bicolor, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6? une mâchoire, 6° une mandibule,
6 une antenne, 6° une patte de la première paire, 6° une patte de la troisième paire.
962. Cercus barbarus, Luc. (PI. 21, fig. 7.)
Long. 3 millim. ?, larg. 2 millim.
C. ater; capite thoraceque profundè punctatis, hoc subemarginato; corpore infrà nigro, subtiliter punc-
tulato, pedibus antennisque ferrugineis, harum ultimis articulis subfuscescentibus.
Il ressemble beaucoup à l'espèce précédente, mais il est plus grand, et, de plus, les
élytres sont noires, au lieu d’être d’un testacé ferrugineux, comme chez le C. bicolor. La
tête est noire, parsemée de points profondément marqués et moins serrés que dans le
C. bicolor. Les antennes sont ferrugineuses, avec les derniers articles très-légèrement bru-
nâtres. Les mandibules sont ferrugineuses. Le thorax, un peu plus large que les élytres,
convexe, est de la même couleur que la tête; il est profondément ponctué, et cette ponc-
tuation est très-peu serrée; les angles antérieurs et postérieurs sont arrondis, avec les côtés
très-légèrement rebordés. L’écusson est noir, et la ponctuation qu'il présente est moins
profonde et plus serrée que celle du thorax. Les élytres, de même couleur que l'écus-
son, sont ponctuées, et celte ponctuation parait plus fine et plus serrée que celle du thorax.
Tout le corps, en dessous, est noir et finement ponctué. Les pattes sont ferrugineuses.
Je n'ai trouvé que quelques individus de cette espèce, que j'ai pris à la fin de mars, sous
des pierres, aux environs de Philippeville.
PI. 21, fig. 7. Cercus barbarus, grossi, 7° la grandeur naturelle.
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CINQUIÈME CLASSE. -— INSECTES. 217
Genus Carporurzus, Leach. Nitidula, Auct.
563. Carpophylus humeralis.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, Pod nor:
Ericus. in Germ. Zeütsch. Jür die Ent. tom. IV, p: 2550.
Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Oran; elle m'a été donnée par
M. le colonel Levaillant, qui l'a prise dans le mois de juin.
964. Carpophylus castanopterus.
Ericus. in Germ. Zeitsch. Jfür die Ent. tom. IV, 200 TS.
Je n'ai rencontré qu'un seul individu de cette espèce, que j'ai pris dans les premiers jours
de mai, dans des détritus de pastèque (Cucumis citrullus), aux environs du cercle de Lacalle.
565. Carpophilus immaculatus, Luc.
Long. 3 millim. larg. 1 millim. +
C. ater; capite granario punctatoque; thorace subtilissimè marginato; scutello elytrisque fortiter punc-
tatis, sparsimque flavo-testaceo-pilosis; segmentis abdominis suprà subtilissimè punctulatis, corpore infrà
sat fortiter punctato; pedibus fuscorufescentibus tarsisque ferrugineis.
Il est très-voisin du C. castanopterus, avec lequel il ne pourra être confondu, à cause des
antennes, dont tous Les articles sont noirs, et des pattes, qui sont entièrement ferrugineuses.
Noir. La tête est chagrinée et parsemée de points assez gros, obscurément indiqués. Les an-
tennes sont noires, à l'exception cependant des articles intermédiaires, qui sont rougeâtres.
Le thorax, très-finement rebordé, présente une ponctuation formée par des points assez
forts et serrés; il est très-peu convexe, et clairement parsemé de poils courts, couchés, d’un
jaune testacé. L'abdomen ainsi que les élytres offrent la même ponctuation que le thorax,
à l'exception cependant des bords de la suture, dans lesquels cette ponctuation est très-fai-
blement indiquée. Les segments abdominaux, laissés à découvert par les élytres, sont beau-
coup plus finement ponctués que les diverses parties que Je viens de faire connaître, et,
dans chaque point, vient s’insérer un petit poil d’un gris cendré clair, ce qui donne à ces
segments, principalement sur leurs parties latérales, un aspect tomenteux; en dessous, le
corps est de même couleur qu'en dessus, et parait plus fortement ponctué. Les pattes sont
d’un brun noirâtre, avec les tarses ferrugmeux.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, elle m'a été communiquée par M. le docteur Aubé,
qui l’a reçue des environs d'Alger.
Zo0L. — Anim. articulés, — II° parie. 28
218 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
966. Carpophilus hemipterus (Dermestes).
Linx. Syst. nat. tom. Il, p. 565, n° 30.
Ericus. in Germ. Zeitsch. für die Ent. tom. IV, p. 256, n° 4.
Nitidula bimaculata, Oxxv. Ent. tom. IT, n° 12, p. 5, 5, pl. 2, fig. 11 a, b.
Cette espèce n’est pas rare pendant l'été, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, où Je
l'ai prise sous des écorces de pastèque (Cucumis citrullus).
Genus Crenramus, Erichs. Sphæridium, Fabr. Strongylus, Herbst.
Nitidula, Wig.
567. Cychramus luteus (Nitidula).
Ouiv. Ent. tom. IE, 12, p. 16, n° 22, pl 3, fig. 28 a, b.
Ericus. ir Germ. Zeuisch. für die Ent. tom. IV, p. 345, n° 1.
Spheæridium luteum, Farr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 99, n° 22.
Strongylus luteus, Heresr, Käf. tom. [V, p. 183, n° 3, pl. 13, fig. 3°.
Trouvé une seule fois, dans les premiers jours de mars, sous des détritus de végétaux,
dans les environs de Philippeville.
Genus EPurÆ4, Erichs. MNitidula, Auct.
568. Epuræa ænea (Nitidula).
Fasr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 353, n° 28.
Ouiv. Ent. tom. IE, n° 12, p. 17, 25, pl. 3, fig. 20 a, b.
Lame. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 12, n° 18.
Brancu. Aül. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 36, fig. 4.
Rencontré, en mars, en fauchant dans les environs d'Alger et de Philippeville.
569. Epurwa nigrita, Luc. (PI. 21, fig. 8.)
+, larg. 1 millim.
Long. 2 millim.
E. omnind atra; capite subtiliter confertimque punctato; thorace elytrisque punctatis; corpore infrà
nigro-piloso, pedibusque nitido-atris.
Elle est très-voisine de l'espèce précédente, près de laquelle elle vient se placer. Entié-
Ps ” . À ” ! TE
rement noir. La tête présente une ponctuation fine, serrée et assez profondément mal
quée. Les antennes sont d'un brun légèrement ferrugineux, avec le second article, dans
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 219
quelques individus, testacé. Le thorax, assez convexe, un peu plus large que les élytres,
arrondi et rebordé sur les côtés, offre une ponctuation profonde, un peu plus forte et un
peu moins serrée que celle de la tête. L'écusson est ponctué. Les élytres sont profondément
ponctuées, et cette ponctuation est tout à fait semblable à celle du thorax. Le corps en
dessous est noir, hérissé de poils de cette couleur, courts et peu serrés. Les pattes sont d’un
noir brillant.
J'ai rencontré cette espèce, en fauchant, dans les premiers jours de mars, aux environs
d'Alger.
PL 21, fig. 8. Epuræa! nigrita, grossie, 8 la grandeur naturelle, 8° une mâchoire, 8 une mandibule,
8* une antenne, 8° une patte de la troisième paire.
Genus Nrripuza, Erichs. Auct. ex parte.
570. Nitidula Jlexuosa.
Farr. Syst. Eleuth. tom. I, p- 551, n° 17.
Ouiv. Ent. tom. IT, n° 12, p. 7: 6, pl. 1, fig. 6.
Ericus. in Germ. Zeisch. Jür die Ent. tom. IV, DATE):
Rencontré, en février, dans des matières animales en décomposition; environs du cercle
de Lacalle.
Genus BracuyPrerus, Erichs. Cercus, Latr. Cateretes, Herbst.
571. Brachypterus pubescens ?, Schüpp. (Inédit. )
Long. 2 millim. larg. 1 millim.
GC. ater, flavo-pilosus ; capite thoraceque punctatis, elytris fortiter granariis.
Il est beaucoup plus petit que le B. cinereus. Noir, revêtu de poils jaunâtres, allongés et
peu serrés. La tête est ponctuée, et les points qui forment cette ponctuation sont petits,
serrés et très-profondément enfoncés. Les organes de la bouche sont noirs. Les antennes
sont de même couleur que les organes de la manducation, et chaque article est hérissé de
poils jpaunâtres, allongés, peu serrés. Le thorax, plus large que long, est arrondi antérieu-
rement et postérieurement, ainsi que sur les parties latérales, qui sont dilatées et très-légè-
rement rebordées; il est parsemé de points arrondis, assez forts, profondément marqués et
‘ Au lieu de Epurea, sur la planche, lisez : Epuræa.
* Cette espèce ne serait-elle pas le Cataretes glaber de M. Newman, Ent. mag. 11, 9, 200 ? Je ne le crois pas; tous les
individus que j'ai rencontrés sont toujours plus ou moins revêtus de poils jaunâtres et ne sont ‘pas glabres, comme
l'indique le nom spécifique que lui a donné ce naturaliste.
28.
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1e
220 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
moins serrés que ceux de la tête. L’écusson est lisse. Les élytres sont convexes et fortement
chagrinées. Le corps ainsi que les pattes sont de même couleur qu’en dessus, et revêtus
de poils jaunâtres, allongés et peu serrés.
Rencontré, en fauchant, à la fin de mars, dans les environs de Philippeville.
972. Brachypterus cinereus.
Hrer, Faun. col. Helv. tom. I, p. 413, n° 6.
Ercus. in Germ. Zeitsch. für die Ent. tom. IV, p. 231, n° 8.
Cercus pulicarius, Latr. Gener. crust. et ins. tom. Il, p. 115, n° 1.
Rencontré, en juin, sous les écorces des chênes-liéges, dans les bois du lac Tonga; en-
virons du cercle de Lacalle.
TROISIÈME TRIBU.
LES ENGIDIENS.
Genus AuzAcocHEILUS, Lacord.
573. Aulacocheilus Chevrolatit, Luc. (PI. 22, fig. 3.)
Long. 7 millim. larg. 3 millim.
À. capite nigro-nitido, laxè subpunctato ; thorace lato, nigro-nitido, maximè marginato, convexo, punc-
tato, ad latera anticè fortiter utrinque impresso; elytris nigrovirescentibus, nitidis, elongatis, convexis,
longitudinaliter punctatis; corpore fortiter punctato, nigro-violaceo; pedibus lævigatis, nigro-nitidis.
Il ressemble un peu à l'A. violaceus, Lacord. mais il est bien plus allongé, et le thorax
est beaucoup plus large. La tête est d’un noir brillant, et parsemée de points faiblement
marqués et peu serrés. Les antennes sont noires. Le thorax, de même couleur que la tête,
est fortement rebordé sur les parties latérales; 1l est assez convexe, couvert de points fins,
peu serrés, mais qui deviennent beaucoup plus gros sur les côtés; vers les angles latéro-
antérieurs, il présente, de chaque côté, une dépression assez grande, fortement prononcée ;
il offre aussi près de la base, de chaque côté, une petite dépression, mais celle-ci est,
faiblement marquée. L’écusson est d’un noir brillant et entièrement lisse. Les élytres,
allongées, très-convexes, assez fortement rebordées, sont d’un noir verdâtre, et parcourues
oées de points assez bien marqués et peu
longitudinalement, de chaque côté, par sept rang
serrés; les intervalles sont larges et entièrement lisses. Tout le corps, en dessous, est d’un
noir violacé et fortement ponctué. Les pattes sont lisses, d’un noir brillant.
Cette jolie espèce, qui fait partie de la collection de M. Auguste Chevrolat, a été prise
dans les environs d'Alger.
PI. 29, fig. 3. Aulacocheilus Chevrolatii, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3° une antenne.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 291
Genus CrrProPxAGus, Herbst.
574. Cryptophagus angustatus, Luc. (PL. 22, fig. 4.)
Long. 2 millim, :, larg. 2 millim.
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C. elongatus, angustus, rufo-testaceus ; capite thoraceque granariis ac punctatis, hoc longiore quàm la-
tiore; angulis anticis prominentibus, vix rotundatis, posticis acutis; elytris longitudinaliter punctatis, pilis
fulvescentibus vestitis ; corpore infrà pedibusque rufo-testaceis.
Allongé, étroit, d’un roux testacé, La tête, plus longue que large, très-peu convexe, est
chagrnée, et offre quelques points arrondis placés çà et là, peu profondément marqués.
Les palpes maxillaires, ainsi que les palpes labiaux, sont testacés. Les antennes, d’un tes-
tacé légèrement ferrugineux, sont hérissées de poils jaunâtres assez allongés, peu serrés.
Le thorax, plus large que long, assez convexe, est chagriné et ponctué; il est arrondi anté-
rieurement, et un peu plus large qu'à la base, laquelle est très-légèrement rétrécie; les angles
latéro-antérieurs sont à peine arrondis, saillants, avec les parties latérales très-finement den-
ticulées, et les angles de chaque côté de la base peu prononcés et aigus. Les élytres, très-fine-
ment chagrinées, présentent des rangées longitudinales de points assez forts et peu serrés ;
des poils jaunâtres, assez allongés, peu serrés, revêtent ces organes. Tout le corps en dessous,
ainsi que les pattes, sont de même couleur qu’en dessus.
Cette espèce, qui habite les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle, se tient
sous les écorces des chênes-liéges; je lai rencontrée pendant l'hiver et une grande partie
du printemps.
PI. 292, fig. 4. Cryplophagus angustatus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4’ une mâchoire, 4° une man-
dibule, 41 la lèvre inférieure.
979. Cryptophagus puncticollis, Luc.
Long. 2 millim. 1, larg. 1 millim.
C. elongatus, latus, fusco-ferrugineus; capite thoraceque fortiter punctatis, hoc longiore quàm latiore,
angulis anticis subelongatis; elytris subtilissimè irregulariterque punctulatis; corpore infrà pedibusque
rufo-ferrugineis.
Plus allongé et moins étroit que le C. angustatus; d’un roux ferrugineux. La tête, plus
large que longue, très-peu convexe, est parsemée de gros points arrondis, profondément
gi-
neux. Les antennes sont d’un brun ferrugineux, et hérissées de quelques poils jpaunâtres,
marqués et peu serrés. Les palpes maxillaires, ainsi que les palpes labiaux, sont ferru
peu serrés, assez allongés. Le thorax, plus long que large, convexe, très-légérement rétréci
à la base, denticulé sur les parties latérales, présente une ponctuation semblable à celle de
la tête; les angles latéro-antérieurs sont arrondis, moins cependant que dans le C. anqus-
tatus, avec ceux de chaque côté de la base très-légèrement acuminés. Les élytres sont plus
fnement ponctuées que la tête et le thorax, et les points qui forment cette ponctuation
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MAT:
294 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
sont peu serrés et placés irréguliérement : des poils d’un testacé clair, très-courts et peu
serrés, se font remarquer sur le thorax et sur les élytres. Tout le corps en dessous, ainsi
que les pattes, sont d’un roux ferrugineux.
Rencontré à la fin de juillet, sous les écorces d’un olivier mort, à Kouba, dans les en-
virons d'Alger.
576. Cryplophagus laticollis, Luc. (PL. 22, fig. 5.)
Long. 2 millim. +, larg. 1 millim.
C. brevis, latus, testaceo-ferrugineus ; capite thoraceque confertim punctatis, hoc latiore quàm longiore;
angulis anticis sat prominentibus, rotundatis; elytris brevibus, confertim irregulariterque punctatis.
Plus court et plus ramassé que le précédent. D'un testacé ferrugineux. La tête, plus
large que longue, est parsemée de points arrondis, fortement marqués et assez serrés. Les
antennes sont ferrugineuses, et hérissées de longs poils soyeux peu serrés, d’un testacé très-
clair. Le thorax, très-convexe, beaucoup plus large que long, dilaté et rebordé sur les par-
ties latérales, est assez fortement rétréci postérieurement; la ponctuation qu'il présente est
semblable à celle de la tête, avec les angles latéro-antérieurs arrondis, assez saillants, mais
beaucoup plus que dans le GC. puncticollis. Les élytres sont courtes, et les poils dont elles
sont parsemées sont serrés, très-irrégulièrement placés, et moins grands que ceux du tho-
rax; des poils d’un testacé très-clair, assez allongés, peu serrés, revêtent le thorax et les
élytres de cette espèce. Tout le corps, ainsi que les pattes, sont d’un testacé ferrugineux.
Rencontre une seule fois, en février, sous les écorces des chènes-liéges, dans les bois du
lac Tonga; environs du cercle de Lacalle.
PI. 22, fig. 5. Cryptophagus laticollis, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? une antenne.
977. Cryptophagqus? gibberosus, Luc. (PI. 22, fic. 6.
JPtopraqus { q 5
Long. 2 millim. larg. ? de millim.
C. rufo-testaceus, nitidus, brevis, convexus; capite lævigato, thorace latiore quam longiore, sparsim
subtilissimèque punctulato, ad latera dilatato; elytris punctatis, utrinque unistriatis; antennis rufo-testa-
ceis, pedibus omninô testaceis.
D'un roux testacé brillant; la tête, plus large que longue, est entièrement lisse. Les or-
ganes de la manducation sont testacés. Les antennes sont d’un roux testacé, allongées, et
hérissées de poils fauves très-clairement semés. Le thorax, plus large que long, est assez
convexe, arrondi antérieurement et sur les parties latérales, qui sont rebordées, très-
légèrement rétrécies postérieurement, avec les angles de chaque côté de la base très-peu
aigus; il est ponctué, mais les points qui forment cette ponctuation sont très-fins et très-peu
serrés. Les élytres sont courtes, convexes, et marginées sur les parties latérales; elles sont
plus fortement ponctuées que le thorax, et cette ponctuation est plus serrée; de chaque
côté de la suture, on aperçoit une strie profonde, entièrement lisse. Tout le corps, en des-
sous, est de même couleur qu’en dessus. Les pattes sont testacées. Des poils d'un fauve
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CINQUIÈME CLASSE. —- INSECTES. 223
trés-clair revêtent la tête, le thorax et les élytres de cette espèce, que Je place avec le
plus grand doute dans le genre des Cryptophagus.
Cette espèce se tient sous les écorces des chênes-liéges; je n’en ai rencontré que deux
individus que j'ai pris en juillet, dans les bois du lac Tonga; environs du cercle de Lacalle.
PI. 22, fig. 6. Cryptophagus? gibberosus, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6° une antenne.
578. Cryptophagus ? maurus, Luc. (PI. 22, fig. 7.)
Long. 2 millim. À, larg. ! de millim.
C. atro-nitidus; capite lævigato; thorace subtiliter sparsimque punctulato; elytris striato-punctatis; cor-
pore infrà atro-nitido ; pedibus antennisque rufo-testaceis.
D'un noir brillant; la tête est entièrement lisse, et présente, entre les antennes, une dé-
pression transversale assez profonde. Les palpes labiaux, ainsi que les palpes maxillaires,
sont d’un roux testacé et hérissés de poils d’un fauve très-clair. Les antennes sont allongées,
de même couleur que les organes de la manducation, et chaque article présente quelques
poils roussâtres peu allongés. Le thorax, assez convexe, arrondi postérieurement et sur les
parties latérales, est déprimé et très-légèrement rétréci antérieurement, avec les angles
de chaque côté de la base assez aigus; il est ponctué, et les points qui forment cette ponc-
tuation sont très-petits, peu profondément marqués et très-peu serrés. Les élytres sont
assez allongées, convexes; elles sont striées; et ces stries présentent une ponctuation assez
forte, profondément marquée et peu serrée. Tout le corps, en dessous, est de même cou-
leur qu’en dessus. Les pattes, grêles, avec les tibias renflés, sont d’un roux testacé.
C’est avec le plus grand doute que je place cet insecte dans le genre des Cryptophagus:
je n’en ai rencontré que deux individus, que j'ai pris sous les pierres humides, pendant
l'hiver, dans les ravins du Djebel Santon; environs d'Oran.
PI. 22, fig. 7. Cryptophagus ? maurus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7” une antenne.
Genus EPnisremus, Steph. Cryptophaqus, GYHenh. Phalacrus, Sturm.
Dermestes, Payk. Marsh.
979. Ephistemus globulus ( Dermestes).
Payx. Faun. suec. tom. |, p. 299, n° 24.
Cryptophagus globulus, GxLLENu. ns. suec. iom 1, p. 184, n° 24.
Phalacrus dimidiatus, Srurm, Faun. tom. IE, p. 85, pl. 32.
Dermestes gyrinoides, Marsu. Ent. brit. Lom. 1, p. 77, n° 52.
Ephistemus gyrinoïdes, Srepn. Illustr. brit. ent. tom. IT, p. 168, n° 1.
Je n'ai trouvé que deux individus de cette espèce, que jai pris dans l'hiver, sous les
pierres très-humides, dans les environs d'Alger et de Philippeville.
224 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
QUATRIÈME TRIBU.
LES SGAPHIDIENS.
Genus Scargipium, Oliv. Silpha, Linn. Dermestes, Scop.
980. Scaphidium immaculatum.
Oxiv. Ent. tom. Il, n° 20, DD 0 D US 0 D.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. II, p. 576, n° 3.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que deux individus, que Jai pris en fé-
vrier, dans les troncs pourris des chènes-liéges, dans les bois du lac Tonga; environs du
cercle de Lacalle.
981. Scaphidium agaricinum.
Ouiv. Ent. tom. Il, n° 20, p. 5,4, pl. 1, fig. 4 a, b.
Far. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 567, n° 4.
Silpha agaricina, Lainx. Syst. nat. tom. Il, p. 670, n° 9.
Cette espèce, à démarche très-vive, et que J'ai trouvée en février, vit en famille sous les
écorces des chênes-liéges en décomposition. Bois du lac Tonga, dans les environs du cercle
de Lacalle.
Genus Carors, Fabr. Choleva, Latr.
982. Catops marginicollis, Luc. (PL 21, fig. 4.)
Long. 5 millim. larg. 3 millim.
C. capite nigro, granario; thorace subgranario, nigro-ferrugineo marginato, angulis posticis su bacumi-
P gr0,g ; 5
natis ; elytris nigris, striatis, subtilissimè confertissimèque punctulatis ; corpore infrà nigro, subtiliter gra-
nario; pedibus antennisque ferrugineis. .
La tête est noire, chagrinée et à peine pubescente. Les palpes maxillaires et les palpes
labiaux ainsi que les antennes sont entièrement ferrugineux. Le thorax, pubescent, très-lé-
gerement chagriné, est noir, avec les bords latéraux ferrugineux; il est très -légèrement
convexe, arrondi sur les parties latérales, avec les angles de chaque côté de la base moins
saillants et un peu moins terminés en pointe que dans le C. celer. L'écusson est noir, cha-
griné. Les élytres de même couleur que l’écusson, pubescentes, présentent une ponctuation
très-fine et très-serrée; elles sont striées, et ces stries sont assez bien marquées. Tout le
ous Lx
cer
e
=
œ
ER
=
_
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 295
corps en dessous est d’un brun foncé et très-finement chagriné. Les pattes sont entièrement
ferrugineuses.
Je n'ai rencontré cette espèce que dans l'Ouest; je l'ai prise aux environs d'Oran, sous
les pierres, à la fin de février.
PI. 21, fig. 4. Catops marginicollis, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? une mâchoire, 4° une mandibule.
983. Catops celer, Luc.
Long. 3 millim. larg. 1 millim. ee
C. oblongo-ovatus, fulvo-pubescens; capite subtilissimè granario, antennis ferrugineis, ultimis articulis
fuscis; thorace granario, angulis posticis acuminatis; elytris granariis; corpore infrà granario; pedibus
ferrugineis, femoribusque nigricantibus.
IL est très-voisin du C. nigrila; noir, couvert d’une pubescence fauve, soyeuse el très-
serrée. La tête est très-finement chagrinée et à peine pubescente. Les palpes labiaux ainsi
que les maxillaires sont d’un ferrugineux clair. Les antennes sont ferrugineuses, avec les
quatre derniers articles, d’un brun foncé. Le thorax est u%s- finement chagriné, beaucoup
plus pubescent que la tête; il est très-légèrement convexe, arrondi sur les côtés, avec les
angles postérieurs saillants, et assez fortement terminés en pointe. L’écusson est très-
finement chagriné et à peine pubescent. Les élytres, un peu plus fortement chagrinées
que la tête et le thorax, sont très-pubescentes. Tout le corps en dessous est chagriné, à
peine pubescent et de même couleur qu'en dessus. Les pattes sont ferrugineuses, très-légè-
rement pubescentes, avec les fémurs noirâtres.
Cette espèce est très-agile ; je l'ai rencontrée sous les pierres, en Juin, dans le Boudjaréa;
elle habite aussi les environs d'Oran.
984. Catops rufipennis, Luc. (PI. 21, fig. 3.)
Long. 2 millim. +, larg. 1 millim.
C. capite nigro, granario ; thorace subtilissimè granario nigro, ad latera posticèque rufescente mar-
ginato ; elytris granariis, rufis, ad suturam utrinquè unistriatis; corpore infrà nigro; pedibus rufis, tibiis-
que fusco maculatis. |
Il est plus petit que l'espèce précédente, avec laquelle il ne pourra être confondu, à
cause de ses élytres, qui sont entièrement rousses. La tête est noire, chagrinée. Les palpes
maxillaires ainsi que les palpes labiaux sont rougeâtres. Les antennes sont ferrugineuses,
avec les derniers articles légèrement brunâtres. Le thorax, légèrement pubescent, très-fine-
ment chagrimé, assez convexe, est noir et bordé de roussâtre sur les parties latérales et pos-
térieurement; les côtés sont arrondis ainsi que les angles de chaque côté de la base. L’é-
cusson est noir, pubescent et très-finement chagriné. Les élytres très-pubescentes, rousses,
sont finement chagrinées, striées, et de chaque côté de la suture on aperçoit une strie assez
profondément marquée. Tout le corps en dessous est noir. Les pattes sont de la même
couleur que les élytres, avec les fémurs tachés de brun et les tibias finement denticulés.
Z00L. — Anim. articulés. — [I° partie. 29
226 __ HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Rencontré une seule fois sous les pierres, en janvier, dans les ravins du Djebel Santon,
environs d'Oran.
PI. 21, fig. 3. Catops rufipennis, grossi, 3" la grandeur naturelle, 3 une antenne, 3° une patte de la
troisième paire.
Genus CoLow, Herbst. Mylæchus, Latr.
585. Colon pubescens, Luc. (PL. 21, fig. 5.)
Long. 2 millim. +, larg. 1 millim.
C. fuscorufescens, pubescente-flavescens ; capite atro, subtilissimè granari0; antennis rufescentibus, ulti-
mis articulis fuscis; thorace elytrisque granartis, his posticè subrufescentibus ; pedibus ferrugineis.
Il vient se placer dans le voisinage du C. brunneus, avec lequel il a un peu d’analogie.
D'un brun roussâtre, revêtu d’une pubescence jaunätre, courte et serrée. La tête est noire
et très-fmement chagrinée. Les organes de la bouche sont roussätres. Les antennes, hérissées
de poils fauves, allongés, peu serrés, sont roussâtres, avec les derniers articles d’un brun
foncé. Le thorax presque plan, chagriné et très-légèrement rebordé sur les parties latérales,
avec les angles, de chaque côté de la base, assez saillants. Les élytres sont allongées, fine-
ment chagrinées, avec leur partie postérieure légèrement roussâtre. Tout le corps en des-
sous est de même couleur qu'en dessus. Les pattes sont grèles, allongées et ferrugineuses.
Rencontré, en février, sous les pierres humides près du fort de l'Empereur, dans les
environs d'Alger; cette espèce est très-agile.
PI. 21, fig. 5. Colon pubescens, grossi, 5* la grandeur naturelle, 5°? une antenne, 5° une patte de la
première paire.
NEUVIÈME FAMILLE.
LES HISTÉROÏDES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES HISTÉRIENS.
Genus HisTER, Auct.
986. Hister major.
Payk. Monogr. hist. p. 11, n°3, pl. 2, fig. 3.
Ericus. in Klug, Jahrb. der ins. tom. Ï, p. 131, n° 4.
Cette espèce est commune pendant toute l'année dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie;
elle se plait sous les pierres, et je lai rencontrée aussi souvent errante, aux environs
d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle.
ln, CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 9227
à | 587. Hister amplicollis, Luc. (PL. 22, fig. 8.)
U
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, vor Moritz Wagner, tom. IT, p. 169, n° 4.
I habite les mêmes lieux que FH. major, mais il est plus rare que ce dernier, et je l'ai
pris dans les mêmes conditions.
PI. 29, fig. 8. Hister amplicollis, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8 une mächoire, 8° une mandibule,
81 la lèvre inférieure, 8° une antenne, 8' une élytre.
588. [lister scaber.
y Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 86, n° 12.
Payx. Monogr. hist. p. 83, n° 56, pl. 7, fig. 4.
Cette jolie espèce est assez rare; elle a été rencontrée aux environs de Tlemsèn par
1h M. Warnier, et M. Levaillant, colonel du 1 7° régiment d'infanterie légère, l’a trouvée dans
la, les environs d'Alger; M. Gaubil, capitaine au même régiment, l'a prise une seule fois dans
, ne les environs de Bône. Les deux individus que je possède m'ont été donnés par MM. Le-
a de. vaillant et le docteur Warnier.
UN,
ns à 089. Hister duodecim-striatus.
Payx. Monogr. hist. p. 36, n° 25, pl. 3, fig. 5.
le de
Habite l'Est et l'Ouest; cette espèce, que j'ai toujours rencontrée en hiver, dans les
bouses, n’est pas très-commune; environs d'Oran, d'Alger et de Philippeville.
590. Hisier quatuordecim-striatus.
GyzceNu. Îns. suec. tom. I, p. 83, n° 11.
Ericus. in Klug, Juhrb. der ins. tom. I, p. 152, n° 67.
Je n’ai trouvé que trois individus de cette espèce, que jai pris en hiver, dans des bouses,
aux environs d'Alger.
591. Hister carbonarius.
Payk. Monogr. hist. p. 39, n° 37, pl. 3, fig. 9.
Ericus. in Klug, Jahrb. der ins. tom. [, p. 144, n° 42.
Cette espèce, dont je n'ai rencontré que deux individus, aux environs du cercle de La-
calle et d'Oran, se tient sous les pierres; fin de mars.
29.
228 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
5992. Hister quadri-maculatus.
Payx. Monogr. hist. p. 14, n° 6, pl. 12, fig. 1.
Rencontré une seule fois, errant, aux environs de Constantine, dans les premiers jours
de mai.
993. Hister bipanctatus.
Payx. Monogr. hist. p. 27, n° 16, pl. 12, fig. 4.
Cette espèce, pendant toute l’année, est très-répandue dans l'Est et dans l'Ouest de nos
possessions du Nord de l'Afrique; elle se tient dans les bouses, et surtout n’est pas rare
pendant les mois de janvier, février et mars, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Philip-
peville, de Bône et du cercle de Lacalle.
Genus SaPriNus, Erichs. Hister, Auct.
994. Saprinus semipunctatus (Hister).
Payx. Monogr. hist. p. 54, n° 40, pl. 4, fig. 8.
Ericus. in Klug, Jahrb. der ins. tom. I, p. 178, n° 12.
Très-répandu pendant toute l’année dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du.
Nord de l'Afrique; elle se plaît dans les bouses, et je l'ai rencontrée particulièrement dans
les environs d'Oran, d'Alger et de Bône.
995. Saprinus nitidulus (Hister).
Payk. Monogr. hist. p. 58, n° 43, pl. 5, fig. 3.
Ericns. in Klug, Jahrb. der ins. tom. I, DONNE
= : . . ‘LI:
Trouvé en hiver et dans le commencement du printemps aux environs d'Alger, d'Hip-
pône, de Constantine et du cercle de Lacalle; cette espèce se plaît dans les bouses, et quel-
quefois aussi dans les matières animales en décomposition.
596. Saprinus speculifer (Hister).
Payx. Monogr. hist. p. 70, n° 54, pl. 6, fig. 4.
Ericns. in Klug, Jahrb. der ins. tom. I, p. 182, n°23.
Rencontré une seule fois, errant, dans les premiers Jours de janvier, aux environs
d'Oran.
CINQUIÈME CLASSE. —— INSECTES.
997. Saprinus craciatus (Hister).
Payk. Monogr. hist. p. 48, n° 36, pl. 12, HE
y
Je n'ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui
l'a trouvée, à la fin de juillet, dans les environs d'Oran.
998. Saprinus dimidiatus (Hister).
1 IcriG. Magas. tom. VI, p. 41, n° 17.
. Payx. Monogr. hist. p. 73, n° 56, pl. 6, fig. 8.
à Emous. in Klug, Jahrb. der ins. p. 199, n° 5g.
I }:
Cette espèce n'est pas très-rare pendant l'hiver et une grande partie du printemps dans
l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai rencontrée sous les
pierres, particulièrement pendant les mois de janvier, février, mars, avril et mai, dans les
environs d'Oran, d'Alger, de Bougie et du cercle de Lacalle.
999. Saprinus rugifrons (Hister).
Pay. Faun. suec. tom. I, p. 47, n° 15.
Ericns. in Klug, Jahrb. der ins. tom. 1, p. 195, n° 57.
Hister metallicus, Payk. Monogr. hist. p. 67, n° 51, pl. 6, fig. 3.
| Nr Te d RE. a
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris en
hiver aux environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle, dans des matières ani-
t dans
males en décomposition.
600. Saprinus chalcites (Hister).
IzuiG. Magas. tom. VI, p. 40, n° 15.
Enicns. in Klug, Jahrb. der ins. tom. 1, p. 182, n° 26.
Hisier affinis, Payx. Monogr. hist. p. 76, n° 59, pl. 7, fig. 2.
Trouvé dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de TER en janvier,
février et mars, dans des matières animales en décomposition.
dy
que ;
601. Saprinus conjungens (Hister).
Payx. Monogr. hist. p. 65, n° 49, pl. 6, fig. 1.
Ericus. in Klug, Jahrb. der ins. tom. I, p. 190, n° 45.
Cette espèce est assez rare, je n’en ai rencontré que deux individus que j'ai trouvés dans
une bouse, aux environs de Philippeville; fin de mars.
ep
230 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
602. Saprinus algericus (Hister).
Payk. Monogr. hist. p. 60, n° 54, pl. 5, fig. 4.
Rencontré une seule fois, sous les pierres, dans les premiers jours de mai, aux envi-
rons de Constantine.
603. Saprinus mauritanicus, Luc. (PI. 22, fig. 9.)
Long. 2 millim. +, larg. 1 millim. ?.
S. nigro-æneus, convexus ; Capite, thorace elytrisque punctatis, his substriatis ; corpore infrà punctato,
pedibus nigro-ferrugineis ; tarsis antennisque flavescentibus.
Il ressemble un peu au S. chalcites, mais il est plus petit et surtout moins large. D'un
noir bronzé; la tête, fortement creusée entre les yeux, est parsemée de points arrondis,
assez profondément marqués et peu serrés. Les antennes sont jaunâtres. Le thorax, assez
fortement rebordé, convexe, présente une ponctuation semblable à celle de la tête, mais
cependant moins serrée. L'écusson est entièrement lisse. Les élytres sont ponctuées, et cette
ponctuation est tout à fait semblable à celle du thorax; près de la partie humérale, on
aperçoit deux ou trois stries, mais très-faiblement marquées. Tout le corps, en dessous,
est ponctué et de même couleur qu’en dessus. Les pattes, d’un noir ferrugineux, avec les
larses jaunâtres, présentent une ponctuation très-fine et très-peu serrée.
Cette espèce, pendant l'hiver, est très-répandue dans l'Est et dans l'Ouest de lAlgérie;
elle se tient sous les pierres humides, et je l'ai trouvée surtout abondamment dans les en-
virons d'Alger, de Philippeville et de Constantine.
PI. 22, fig. 9. Saprinus mauritanicus, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une antenne.
Genus TRrIBALUS, Erichs. Hister, Auct.
604. Tribalus minimus (Hister).
Rossi, Faun. etrusc. tom. I, p. 30, n° 71.
Ericus. in Klug, Jahrb. der ins. tom. I, p. 165, n° 3.
Cette espèce est très-répandue, pendant l'hiver, dans l'Est et dans l'Ouest de nos pos-
sessions du Nord de l'Afrique; elle n’est pas rare dans les environs d'Oran, d'Alger, de
Bône et de Constantine : on la rengçontre ordinairement sous les pierres humides.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 231
| Genus OnruoPizus, Leach. Hister, Auct.
Lu:
* 605. Onthophilus sulcatus (Hister).
Payx. Monogr. hist. p. 99, n° 83, pl. 10, fig. 8.
Enicus. in Klug, Jahrb. der ins. tom. 1, p. 206, n° à.
Je n’ai rencontré que trois individus de cette espèce, que J'ai pris en Janvier, sous les
pierres, dans les environs du cercle de Lacalle ; elle habite aussi les environs d'Oran.
nl Genus PLATYsoM4, Leach. Hister et Hololepta, Auct.
606. Platysoma algiricum, Luc. (PI. 22, fig. 10.)
ut Long. 5 millim. larg. 2 millim. }.
P. atro-nitidum, latum, subdepressum; capite subtilissimè confertissimèque punctulato; thorace sub-
punctulato, utrinquè profundè sulcato; elytris utrinquè sex-striatis, tribus primis abbreviatis; pedibus
Nec nigro-ferrugineis.
| Il ressemble au P. angustatum; mais il est beaucoup plus large. Entièrement d’un noir
ù ' brillant : la tête est large et parsemée de poils très-fins et très-serrés. Les antennes sont
ES ep.
ferrugineuses. Le thorax est ponctué, mais cette ponctuation n’est réellement sensible que
près des angles latéro-antérieurs, où elle est représentée par des points assez grands, serrés
et peu profondément marqués; les parties latérales sont entourées par un sillon très-grand
et assez fortement accusé. L’écusson est lisse. Les élytres présentent, de chaque côté, six
stries, dont les trois extérieures sont entières, c’est-à-dire atteignent les parties antérieure
et postérieure, tandis que celles qui sont situées près de la suture partent de la partie pos-
térieure, et ne dépassent que très-peu la partie médiane des élytres ; on aperçoit aussi de
chaque côté, sur le bord externe, deux autres stries finement accusées, et qui s’entre-
croisent à leur partie antérieure. Les pattes sont d'un noir ferrugineux, et toutes les jambes,
à leur côté externe, sont armées de quatre épines. Le corps, en dessous, est de même cou-
leur qu’en dessus. Le sternum est strié sur les parties latérales, et lisse dans sa partie mé-
diane. L’abdomen, en dessous, est lisse, avec les segments parsemés, en dessus, de points
pps arrondis, très-gros, serrés, et assez profondément marqués.
a à Cette espèce est assez rare, ou du moins je ne l'ai rencontrée que très-rarement; je n’en
| ai trouvé que deux individus, que j'ai pris sur les écorces d’un frêne abattu dans la pro-
priété de M. de Nivoy, à Kouba, aux environs d'Alger, vers la fin de juillet.
PI. 22, fig. 10. Platysoma algiricum, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? une antenne, 10° une
élytre.
232 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
607. Platysoma frontale (Hister).
Payx. Monogr. hist. p. 44, n° 31, pl. 2, fig. 8.
Encns. ir Klug, Jahrb. der ins. tom. I, P- 108, n° 1.
Rencontré au nombre de deux individus, sous les écorces de chénes-liéges abattus près
les marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle, vers le milieu de février.
608. Platysoma angustatum (Hister ).
GyLLenu. Faun. suec. tom. I, p. 86, n° 15.
Enicus. ir Klug, Jahrb. der ins. tom. I, PASSAT,
Trouvé dans les mêmes conditions que l'espèce précédente, mais seulement dans les
bois qui se trouvent entre Stora et Philippeville; fin de mars.
Genus P4Aromazus, Erichs. Platysoma, Leach. Hister et Hololepta, Payk.
609. Paromalus complanatus.
Payk. Monogr. hist. p. 105, n° 2, pl. 8, fig. 7.
Ericus. in Klug, Jahrb. der ins. tom. I, D'170/ 164
Trouvé en assez grand nombre en février, sous les écorces d’un frène abattu près les
marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle. Je l'ai rencontré aussi à Kouba,
dans la propriété de M. de Nivoy, et dans les mêmes conditions. Environs d'Alger.
Genus Agræus, Leach. Hister, Auct.
610. Abrœus globulus (Hister).
Payx. Monogr. hist. p. 85, n° 69, pl. 7, fig. 8.
Ericus. in Klug, Jahrb. der ins. tom. I, p. 207, n° 1.
Rencontré une seule fois, à la fin d'août, sous une bouse desséchée, près le lac Hou-
beira, aux environs du cercle de Lacalle.
Le k
ke be
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 233
Genus PzEGADERUS, Erichs. Hister, Fabr.
611. Plegaderus pusillus (Hister).
Payx. Monogr. hist. p. 96, n° 80, pl. 11, fig. 4.
Enicus. in Klug, Juhrb. der ins. tom. I, p. 204, n° 4.
Je n’ai trouvé que deux individus de cette espèce, que j'ai pris en mars, sous les pierres
humides, sur les bords de l'Ouad-Safsaf, aux environs de Philippeville.
Genus MyrrmEcoBius, Lucas.
La tête, beaucoup plus large que longue, est très-recourbée en avant. Le chaperon est
arrondi. Les antennes sont courtes, aussi longues que la tête, composées de onze articles
assez rapprochés les uns des autres et grossissant sensiblement à partir du cinquième
article : le premier est étroit, assez allongé; les trois suivants sont très-courts et presque
aussi larges que le premier; ceux qui suivent, c’est-à-dire les 5°, 6°, 7°, 8° et 9° sont courts,
très-larges, surtout les 6°, 7°, 8° et 9°, ce dernier plus allongé que les précédents; le 10° est
plus étroit, presque de même largeur que le 9°, avec le 11° ou dernier, plus court, plus
étroit et terminé en pointe arrondie à son extrémité. Les mandibules sont robustes, larges
à leur base, étroites et tridentées à leur extrémité. Les mâchoires sont membraneuses,
mousses et garnies de cils roides à leur côté interne; la division interne est un peu plus
courte que l’externe. Je n'ai pu voir que trois articles aux palpes maxillaires : le premier
est très-court, avec le suivant au contraire très-allongé, et Le troisième ou le terminal, plus
court que le précédent, large d’abord à sa base, et se rétrécissant ensuite à son extrémité,
qui est terminée en pointe arrondie. Le menton est beaucoup plus large que long, avec la
languette assez large, cordiforme et assez fortement échancrée à sa partie antérieure. Les
palpes labiaux sont composés de trois articles : le premier est très-petit, le second plus fort
et surtout plus allongé, avec le dernier presque aussi long que le précédent, mais beaucoup
plus étroit. Le thorax est beaucoup plus large que long; sa longueur est au moins le double
de celle de la tête; antérieurement, il est émarginé, rétréci et très-élargi sur les parties laté-
rales et postérieurement; il est convexe, avec les angles postérieurs presque rectangles. Les
élytres, très-courtes, convexes, moins larges que le thorax, vont en se rétrécissant jusqu’à leur
extrémité, où elles sont arrondies. L’écusson triangulaire est en grande partie caché par les
élytres. Les pattes sont courtes, très-rapprochées à leur naissance; les postérieures sont les
plus longues; les fémurs sont larges et comprimés; les tibias sont droits, très-légèrement
aplatis : celui de la troisième paire de pattes est fmement denticulé à son extrémité. Les
articles des tarses sont au nombre de cinq, cylindriques, et deviennent insensiblement plus
minces : les premiers sont les plus longs et les suivants diminuent de longueur graduelle-
2001. — Anim. articulés. — [I° partie. 30
SLA
LS AE
BRSE
=
Enr
De
RES mère
234 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
ment; cependant je ferai observer que, dans la troisième paire de pattes, les deux premiers
articles sont beaucoup plus allongés que ceux des première et seconde paires. Le sternum
est très-étroit.
C'est près des Thorictus, coupe générique établie par M. Germar, que doit venir, je crois,
se placer ce nouveau genre.
612. Myrmecobius agilis, Luc. (PL. 21, fig. 9.)
Long. 2 millim. +, larg. 1 millim. :.
M. ovatus, convexus, ater, flavescente-tomentosus ; capite, thorace elytrisque subtilissimè granariis, his
posticè subferrugineis; antennis palpisque flavo-ferrugineis.
Ovale, convexe, d’un noir foncé et revêtu d’une tomentosité jaunâtre, courte et très-ser-
rée. La tête, ainsi que le thorax et les élytres, est très-finement chagrmée, et ces dernières,
à leur partie postérieure, sont très-légèrement ferrugineuses. Les antennes, ainsi que les
palpes, sont d’un jaune ferrugineux. Tout le dessous du corps, ainsi que les pattes, est de
même couleur que le dessus.
J'ai rencontré très-rarement cette espèce, qui est très-agile, et les quelques individus
que j'ai pris, je les ai toujours trouvés dans des fourmilières, particulièrement avec la Myr-
mica testaceo-pilosa. C’est ordinairement pendant les mois de février et mars, dans les bois
des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle, que je prenais cette espèce.
PL. 21, fig. 9. Myrmecobius agilis, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une mâchoire, 9° une mandibule,
9° la lèvre inférieure, 9° une antenne, 9' une patte de la première paire, 95 une patte de la troisième paire.
Genus THORICTUS, Germ. !
613. Thorictus Germari, Luc. (PL 22, fig. 1.)
Long. 2 millim. larg. 1 millim.
T. fuscorubescens, nitidus; capite subtilissimè punctato; thorace punctulato, ad basin angustato, angu-
P P P 8
lis posticis subacutis; elytris posticè latis, subtiliter punctulatis.
D'un brun rougeâtre, plus ou moins foncé, brillant. La tête, assez fortement creusée entre
! Aux caractères assignés par M. Germar à cette coupe générique (Rev. ent. de Gust. Silberm. tom. IT, 1834,
n° 15), j'ajouterai que les antennes présentent onze articles, dont le premier, assez allongé, très-gros, les deuxième,
troisième et quatrième courts, à peu près de même grosseur, les cinquième, sixième et septième de même longueur,
mais plus larges, le huitième très-élargi, surtout à sa partie antérieure, le neuvième le plus long de tous, le dixième
court, beaucoup plus petit et surtout plus étroit que le précédent, enfin le onzième ou dernier très-court, terminé
en pointe mousse à son extrémité. Les mandibules sont assez robustes, bidentées à leur extrémité. Les mâchoires
sont membraneuses, mousses, garnies de longs cils roides et serrés, avec la division interne plus courte que l'extern :
Les palpes maxillaires sont de quatre articles, dont les trois premiers très-courts, avec le quatrième ou le dernier
plus long. que les trois précédents réunis, et se rétrécissant à son extrémité, qui est terminée en pointe mousse. La
lèvre inférieure, beaucoup plus large que longue, orme, dans sa partie médiane, une saillie arrondie , très-pronon-
cée, avec les palpes auxquels elle donne naissance, courts, composés de deux articles, dont le premier très-court, et
le second, au contraire, très-allongé.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 235
les antennes, est parsemée de points très-petits, peu profondément enfoncés et assez serrés.
Les antennes sont d'un brun rougeâtre, un peu plus clair que le thorax. Ce dernier, très-
convexe à sa partie antérieure, déprimé postérieurement, est arrondi antérieurement et
sur les parties latérales, et fortement rétréci de chaque côté de la base, près des angles
latéro-postérieurs, qui sont assez aigus ; il est ponctué, et les points qu'il présente sont
plus forts, plus profondément marqués et bien moins serrés que ceux de la tête; quelques
poils roussâtres, très-courts et très-peu serrés, se font remarquer sur la partie antérieure
du thorax, ainsi que sur les côtés. Les élytres, plus étroites que le thorax à leur partie anté-
rieure, sont convexes et présentent une ponctuation très-fine et très-peu serrée. Tout le
corps en dessous, ainsi que les pattes, sont lisses et de même couleur que le dessus.
Cette espèce ne pourra être confondue avec les T. mauritanicus et puncticolhs, à cause du
rétrécissement que présentent, à la base, le thorax, et, à leur partie antérieure, les élytres;
il est aussi à noter que ces organes, près de leur partie postérieure, sont plus larges et
moins fortement acuminés que chez les espèces que je viens de citer.
Rencontré, en février, sous les pierres humides, près des marais du lac Tonga, dans les
environs du cercle de Lacalle.
PI. 22, fig. 1. Thorictus Germari, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une mâchoire, 1° une mandibule,
11 la lèvre inférieure, 1° une antenne.
614. Thorictus mauritanicus, Luc. (PL. 21, fig. 10.)
Long. 2 millim. +, larg. 1 millim. Fr
T. fusco-subrubescens, nitidus; capite punctato; thorace subtilissimè transversim striato sparsimque
punctato, ad basin subangustato, angulis posticis subacutis ; elytris subtilissimè confertimque punctulatis.
Cette espèce est très-voisine du T. Germari, mais elle en diffère par son thorax qui est
moins étroit à la base, et qui forme avec les élytres un angle très-légèrement rentrant.
D'un brun foncé, légèrement rougeätre, brillant. La tête, profondément creusée transversa-
lement entre les antennes, est parsemée de points assez gros, peu serrés et très-profondément
marqués. Les antennes sont d’un brun rougeâtre. Le thorax, très-finement strié transver-
salement, convexe, arrondi antérieurement, ainsi que sur les parties latérales, est déprimé
postérieurement, et très-légèrement rétréci de chaque côté de la base; il est ponctué, mais
celte ponctuation est fine, très-peu marquée et très-espacée. Les élytres, presque aussi larges
que le thorax à leur partie antérieure, sont assez convexes et présentent une ponctuation très-
fine, peu marquée et plus serrée que celle du thorax; de tous les points qui forment cette
ponctuation, sort un petit poil très-court; sur leurs parties latérales, elles sont hérissées de
poils jaunâtres, peu serrés. Le corps en dessous, ainsi que les pattes, sont lisses et de même
couleur qu’en dessus; ces derniers organes sont hérissés de poils jaunätres, assez allongés,
peu serrés.
Cette espèce, moins rare que la précédente, habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du
Nord de l'Afrique; je l'ai trouvée assez fréquemment en hiver, sous les pierres humides,
près des marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle; elle parait plus rare
30.
ARR KE
236 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
dans les environs d'Oran, où je n’en ai rencontré que deux individus dans les mêmes condi-
tions, près du Château neuf.
PI. 21, fig. 10. Thorictus mauritanicus, grossi, 10° la grandeur naturelle.
615. Thorictus puncticollis, Luc. (PL. 22, fig. 2.)
Long. 1 millim. ?, larg. 2 millim. ÿ.
T. fuscorufescens, pilosus ; capite subtilissimè granario, punctato; thorace ad basin lato, confertim
punctato, angulis posticis subacutis elytrisque sparsim punctatis ; pedibus fortiter granariis , fuscorufes-
centibus.
Cette espèce, par sa forme, se rapproche beaucoup du T'. castaneus de M. Germar, mais
elle ne pourra être confondue avec cette dernière à cause de la ponctuation de son thorax
et de ses élytres. Elle est d’un brun roussâtre. La tête, de cette couleur, mais plus foncée
que le reste du corps, assez fortement creusée entre les antennes, très-finement chagrinée,
est parsemée de points assez grands, profondément marqués et assez serrés. Les antennes
sont de même couleur que la tête, avec les derniers articles cependant d’un brun ferrugineux
clair. Le thorax, assez convexe, arrondi antérieurement, ainsi que sur les parties latérales,
n’est pas rétréci postérieurement et ne forme pas d'angle rentrant avec les élytres; il est
ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont petits, peu profondément mar-
qués et en bien plus grand nombre que dans les espèces précédentes. Les élytres, aussi larges
que le thorax, assez convexes, sont ponctuées, mais les points que ces organes présentent
sont en moins grand nombre et par conséquent moins serrés que ceux du thorax; de tous
ces points partent des poils très-courts. Tout le corps en dessous est de même couleur
qu'en dessus. Les pattes, fortement chagrinées, sont d’un brun roussâtre foncé et hérissées
de poils jaunâtres, courts et peu serrés.
Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise vers le milieu de mars,
sous les pierres humides, près du fort l'Empereur, aux environs d'Alger.
PI. 22, fig. 2. Thorictus puncticollis, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une patte postérieure.
Genus Taroscus, Latr. Elater, Oliv. Dermestes, Auct.
616. T'hroscus dermestoides.
Laixx. Syst. nat. édit. 10, tom. I, pars 2, p. 656.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 37, n° 1.
Eluter clavicornis, Oriv. Ent. tom. IT, n° 31, pl. 8, fig. 85 «, b.
Izx16. Col. bor. tom. 1, p. 322, n° 20.
Dermestes adstrictor, Fagr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 316, n° 24.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce : c’est aux environs de Philippeville, à la
+ . . . ° L]
lin de mars, sous des pierres situées sur les bords des rivières et des flaques d’eau.
Cu.
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eau.
CINQUIÈME CLASSE. —— INSECTES. 237
Genus Georissus, Latr. Pimelia, Fabr.
617. Georissus costatus. (PI. 23, fig. 2.)
DE CasTeLn. Hist. nat. des ins. tom. II, p. 45, n° 2.
Cette espèce se plait sur Les bords des lacs et des rivières; je l'ai rencontrée en juin, par-
ticulièrement sur les rives du lac Houbeira, dans les environs du cercle de Lacalle; ce
Georissus est souvent entièrement recouvert de petits grains de sable fortement agglomérés
entre eux et qui sont très-adhérents sur la tête, le thorax et les élytres.
PI. 23, fig. 2. Georissus costatus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une mandi-
bule, 2% une antenne, 2° une patte antérieure.
DIXIÈME FAMILLE.
LES CLAVICORNES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES DERMESTIENS.
Genus DERMESTES, Linn. Anthrenus, Fabr.
618. Dermestes lardarius.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 312, n° 1.
Ouiv. Ent. tom. IL, n° 9, p. 6, 1, pl. 1, fig. 1.
Cette espèce est très-commune pendant toute l’année dans l'Est et dans l'Ouest de nos
possessions du Nord de l'Afrique; je lai prise souvent dans les peaux d’animaux préparées
par mon collègue le commandant Levaillant; elle se plait aussi dans les matières animales
en décomposition, car je l’ai rencontrée en quantité sous les cadavres de chevaux presque
desséchés.
619. Dermestes vulpinus.
Paz. Faun. Germ. fasc. 4o, n° 10.
Oziv. Ent. tom. IT, n° 9, p. 8, 4, pl. 1, fig. 6 a, b, c.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 314, n° 12.
J'ai toujours trouvé ce Dermeste errant dans les maisons; Je l'ai pris dans les premiers
Jours de mars, à Alger, dans ma chambre, et je l'ai retrouvé ensuite à la fin de mai, dans les
mêmes conditions, à Constantine.
238 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Les individus qui habitent le Nord de l'Afrique forment une variété assez remarquable ,
car tous ceux que j'ai rencontrés diffèrent de ceux d'Europe par les élytres, qui sont sensi-
blement striées.
620. Dermestes hirticollis.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. I, p- 314, n° 14.
Cette espèce me paraît assez rare; je ne lai rencontrée qu'une seule fois : elle errait sur
les rochers du Djebel Mansourah par une température très-élevée; environs de Constan-
tine, fin de mai.
621. Dermestes murinus.
Lin. Syst. nat. tom. II, PAMODMS re:
Far. Syst. Eleuth. tom. I, PDT
Dermestes catta, PANz. Faun. Germ. fasc. Lo, n° 10.
Dermestes nebulosus, Sou. Syn. ins. tom. II, p. 90.
Ce Dermeste habite les environs de Philippeville, de Constantine et du cercle de Lacalle ;
je l'ai toujours rencontré errant pendant l’hiver et une grande partie du printemps.
622. Dermestes thoracicus.
GÉNÉ, De quib. ins. Surd. in Mem. della reale Accad. delle sc. di Torino, tom. XXXIV, p. 43, pl. 1, fig. 13.
Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Oran, et que je dois à l’obligeance
de M. le colonel Levaillant.
623. Dermestes bicolor.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p- 314, n° 11.
HERBST, Käf. tom. IV, Pat29 pl lin Es
Rencontré une seule fois sous le cadavre d’un rat rayé (Mus barbarus), dans les bois du lac
Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle, fin de mai.
Genus ATTAGENUS, Latr. Dermestes, Auct.
62%. Attagenus fallax.
GÉNÉ, De quib. ins. Sard. in Mem. della reale Accad. delle scienze di Torino, 2° série, tom. [, p. 59,
pl. 2, fig. 6.
Cette espèce n’est pas très-rare : pendant l'hiver elle se cache sous les écorces des oliviers
et des chènes-liéges, dans les environs de Philippeville, d'Hippône et du cercle de Lacalle;
pendant l'été elle se tient sur les fleurs, où on la prend assez communément en fauchant.
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pan.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 239
625. Attagenus bifasciatus | Dermestes).
Ouiv. Ent. tom. II, n° 9; p-13,14, pl. 2, fig. 16 a, b.
Habite les mêmes localités que l'espèce précédente: je l'ai rencontrée dans les mêmes
mois et dans les mêmes conditions.
626. Attagenus obtusus ( Dermestes).
Scu. Synon. ins. pars 2, p. 88, n° 10.
Se trouve assez communément sur les fleurs pendant le printemps et une grande partie
de l'été; environs du cercle de Lacalle.
Genus ANTHRENUS, Geoffr. Byrrhus, Linn. Dermestes, Degéer.
627. Anthrenus museorum.
Linx. Faun. suec. n° 430.
FaBr. Syst. Eleuth. tom. I, P- 107, n° 5.
Oziv. Ent. tom. II, n° 14, poto one
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, col. 2, P- 377, pl. 15, fig. 4.
Rencontré, en juillet, sur les fleurs; je l'ai pris aussi dans ma chambre, sur les vitres de
mes croisées et très-souvent aussi dans mes boîtes: environs d'Alger, de Constantine et du
cercle de Lacalle.
628. Anthrenus pimpinelle.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, P- 106, n° 1.
Ociv. Ent. tom. II, n° 14, P- 7, 1, pl. L, fig. 4 a, b.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, col. 2, P+ 379.
Hergsr, Käf. tom. VIT, p. 330, n° 1.
STURM, Deutsch. faun. Käf. tom. I, p: 125, n° 2.
Kusr. Die Küf. Europ. fase. n° 1, 28.
Cette espèce, pendant les mois de mai, de juin et de juillet, n’est pas très-rare sur les
fleurs, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle.
629. Anthrenus varius.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p- 108, n° 8.
Paz. Faun. Germ. fasc. 108, n° 8.
Cette espèce, qui habite les environs d'Oran, m’a été donnée par M. le colonel Levaillant.
240 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus AsPrprrxorus, Liégl. Nitidula, Gylenh.
630. Aspidiphorus orbiculatus.
Gyzzenu. Îns. suec. tom. I, p. 242.
Rencontré une seule fois, en mai, sous les écorces d’un chène-liége abattu, dans les bois
du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
QUATRIÈME TRIBU!.
LES MACRODACTYLIENS.
Genus Ezmis, Latr. Limnius, Mull. Hlig. Dytiscus, Hellwig. Panz.
631. Elmis Dargelasi.
LaTr. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 51, n° 3.
Trouvé une seule fois, dans les environs de Philippeville, sous des pierres presque sub-
mergées, milieu de mars.
Genus PARNUS, Fabr. Dryops, Oliv. Latr.
632. Parnus prolifericornis.
Fagn. Syst. Eleuth. tom. I, p. 332, n° 1.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 340.
Trouvé, à la fin de février, sous des pierres presque entièrement recouvertes par l'eau,
environs d'Alger.
633. Parnus algiricus, Luc. (PI. 23, fig. 1.)
Long. 4 millim.
2, larg. 1 millim. :.
P. fuscus, pilis cinerescentibus vestitus ; capite thoraceque punctatis; elytris striatis, punctatis; corpore
infra pedibusque fuscis, subtilissimè granariis.
Il varie beaucoup pour la taille et ressemble un peu au P. prolifericornis, près duquel il
! Les deuxième et troisième tribus sont les Byrrhiens et les Acanthopodiens, dont il n'a pas encore été trouvé de
représentants en Algérie.
CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 241
PA
vient se placer. Îl est brun et entièrement revêtu de poils d’un gris cendré clair, très-courts
et peu serrés. La tête, parsemée de points peu profondément enfoncés et peu serrés, pré-
sente dans sa partie médiane une petite saillie longitudinale assez bien marquée. Les an-
tennes sont de même couleur que le thorax, avec le second article moins dilaté que dans le
P. prolifericornis. Le thorax, fortement caréné dans sa partie médiane, est parsemé de
points un peu plus forts et moins serrés que ceux de la tête; les côtés sont assez fortement
rebordés et le sillon qu'ils présentent est assez profondément marqué. L’écusson est ponc-
tué. Les élytres, très-légèrement rétrécies un peu après leur partie humérale, sont plus
profondément striées que dans le P. prolifericornis, avec les points dont ces dernières sont
parsemées plus grands, plus profondément marqués et moins serrés. Tout le corps en
dessous, ainsi que les pattes, est très-finement chagriné.
J'ai rencontré aux environs d'Alger cette espèce, qui, pendant l'hiver, n'est pas très-rare ;
je l'ai toujours trouvée sous des pierres très-humides placées sur les bords des rivières et des
ruisseaux et souvent même presque entièrement submergées.
PI. 23, fig. 1. Parnus algiricus, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une mâchoire, 1° une mandibule,
14 une antenne, 1° une patte antérieure.
ONZIÈME FAMILLE.
LES PALPICORNES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES HYDROPHILIENS.
Genus HELopnorus, Fabr. Sipha, Linn.
634. Helophorus aquaticus.
Lin. Faun. suec. n° 461.
Oriv. Ent. tom. TI, n° 381, p. 5, pl L, fig. 1.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 304, pl. 13, fig. 4.
Must. Hist. nat. des col. d'Europe, Palp. p. 33, n° 4.
Helophorus grands, ILLIG. Käfer Preuss. Dar enre
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. I, P- 194.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai
prise à la fin de janvier, sous des touffes d'herbes, dans une petite mare, près du fort des
Anglais, aux environs d'Alger; je l'ai reprise ensuite, dans le même mois et dans les mêmes
conditions, aux environs d'Oran.
Z00L. — Anim. articulés. — II° partie. 31
Pi
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HA
K
242 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
635. Helophorus granularis.
Lin. Faun. suec. p. 214, n° 768.
Brüuzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 306.
Enicus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 193, n° 4.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 99, n°5.
Helophorus aquaticus , ILr1G. Käfer Preuss. p. 273, n° 2.
Se trouve dans les mares et les flaques d'eau des environs d'Alger et du cercle de La-
calle pendant l'hiver et une partie du printemps.
636. Helophorus rugosus.
Oxiv. Ent. tom. IT, 38, p.6, n° 2, pl. 1, fig. a, b.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 30.
Mucsr. Hist. nat. des col. d'Europe, Palp. p. 29, n° 1.
Rencontré dans les marais du lac Tonga pendant les mois de janvier et de février,
environs du cercle de Lacalle.
637. Helophorus griseus.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 305.
Helophorus intermedius, Mursr. Hist. nat. des col. d'Europe, Palp. p. 32, n° 3.
Cet Hélophore, qui a été trouvé très-abondamment, dans les environs d'Alger, par M. le
colonel Levaillant, m'a été communiqué par M. Guérin-Méneville.
Genus Hyprocaus, Germ. Helophorus, Auct.
638. Hydrochus angustatus.
GERM. ns. spec. p. 90, n° 154.
Muzsr. Hist. nat. des col. d'Europe, Palp. p. 47, n° 4.
Hydrochus crenatus, STEPH. Syn. 2, p. 110, n° 2.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 307.
Cette espèce n’est pas très-rare; je l'ai prise aux environs d'Alger, pendant les mois de
Janvier, février et mars, dans une petite mare qui se trouve en face du fort des Anglais;
je l'ai rencontrée ensuite en été, dans les marais d'Ain-Dréan , aux environs du cercle de La-
calle,.
CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 243
Genus LimneBrus, Leach. Hydrophilus, Auci.
639. Limnebius nitidus.
Marsu. Ent. Brit. p. 407, n° 15.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 94, n° 3.
Se trouve, pendant toute l'année, dans les flaques d’eau des environs d’Alger et du
cercle de Lacalle.
Genus Laccogius, Erichs. Limnebius, Leach. Hydrophilus, Auct.
Chrysomela, Linn.
640. Laccobius nüinutus.
Linn. Faun. suec. p. 166, n° 553.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 286, pl. 12, fig. 6.
Ericus. Die Küfer der mark Brand. tom. I, p- 203.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. DOUTE
Hydrophilus bipunctatus, Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 254, n° 26.
Habite les flaques d’eau des environs de Philippeville et du cercle de Lacalle.
Genus Berosus, Leach. Dytiscus, Linn. Hydrophilus, Fabr.
6Al. Berosus æriceps.
Curr. Ent. Brit. tom. V, p. 240.
Ericns. Die Käfer der mark Brand. tom. [, p. 205, n° 2.
Mursr. Hist. nat. des col. d'Europe, Palp. p. 09 ee
Berosus signaticollis, Srurm, Deutsch. Faun. 10, 27, 2.
Berosus luridus, Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, Pr280:pl 12" tips.
J'ai rencontré cette espèce, en hiver et au printemps, dans les mares et les flaques d’eau
des environs d'Alger, de Philippeville et du cercle de Lacalle.
de 642. Berosus affinis.
js Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 285.
el Murs. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 102, n° 4.
Hydroplulus luridus, Oziv. Ent. tom. II, p. 39, fig. 3 b.
Cette espèce, pendant l'hiver, n’est pas rare dans les mares et les flaques d’eau des
environs d'Alger.
31.
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244 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus Hyrprorxrzus, Fabr.
643. Hydrophilus inermis, Luc. (PI. 23, fig. 3.)
Long. 38 à 40 millim. larg. 22 millim.
H. omninè viridi-pistacinus; capite thoraceque convexis, minüs latis quàm in H. piceo; elytris con-
vexis, posticè non spinosis, profundè striatis ac punctatis, striis subcarinatis; carinà sterni sat profundè
longitudinaliter excavatà.
Il est un peu plus petit que l. piceus, auquel il ressemble beaucoup; il est entière-
ment d'un vert pistache brillant. La tête est moins allongée et surtout moins large que dans
V'H. piceus; du reste, on y remarque les mêmes ponctuations. Les palpes et les antennes
sont entièrement fauves. Le thorax est aussi un peu moins large et surtout plus convexe,
et il présente les mêmes ponctuations que dans VI. piceus. Les élytres, dans les plus
grands individus que j'aie rencontrés, sont moins dilatées, paraissent plus convexes et ne
présentent pas, à leur extrémité postérieure, la petite dent ou épine que Pon voit dans
V'H. piceus; elles sont un peu plus profondément striées, et ces stries sont très-légèrement
crénelées; les intervalles paraissent plus saillants et les points qu’ils présentent sont plus
profondément marqués. Le dessous du corps est d’un noir brillant et les segments abdomi-
naux paraissent moins carénés. Le sternum est revêtu d’un duvet court, légèrement fauve,
avec la pointe antérieure de la carène assez profondément creusée longitudinalement. Les
pattes sont d’un noir brillant.
Cette espèce, que j'ai rencontrée pendant les mois de Juillet et d’août, n’est pas rare dans
les mares et flaques des bois des lacs Tonga et Houbeira et des marais d’Aïn-Dréan, aux
environs du cercle de Lacalle. Ce n’est que dans l'Est que j'ai rencontré cet Hydrophilus .
PI. 23, fig. 3. Hydrophilus inermis, de grandeur naturelle, 3* une antenne, 3° la partie postérieure des
élytres.
Genus Hyprogius, Leach. Hydrophilus, Auct.
644. Hydrobius convexus.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 282.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 118, n° 1.
Rencontré, dans les premiers jours de mars, dans les flaques d'eau des bois du lac
Houbeira; je l'ai pris aussi aux environs de Constantine et dans les petites mares qui sont
situées sur la route de Lacalle à Bône.
" Ne faudrait-il pas cependant rapporter cette espèce à l'H. pistaceus de M. le comte de Castelnau ? (Hist. nat. des
ins. (Buff. Dumén.) Jns. tom. II, p. 5o, n° 3.) Cet entomologiste, dans la description qu'il donne de cette espèce, ne
dit pas si les élytres, à leur partie postérieure, présentent ou ne présentent pas d'épines.
CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 245
645. Hydrobius oblonqus.
Hergsr, Nat. tom. VII, p. 300, n° 6, pl. 113, fig. 10.
Brozr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 281.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 120, n° 2.
Eriens. Die Käfer der mark Brand. tom. I, Prr207n br
Hydrophilus picipes, Dumér. Dict. des sc. nat. tom. XXII, p. 257.
Cette espèce n’est pas très-rare dans l'Est de nos possessions; je l'ai rencontrée, pendant
toute l’année, dans les mares et flaques d’eau des environs d’Alger, du cercle de Lacalle
et des marais d’Aïn-Dréan.
646. Hydrobius fuscipes.
Linx. Faun. suec. p. 214, n° 766.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 281, pl. 12, fig. 3.
Enicus. Die Käfer der mark Brand. tom. I, p. 208, n° 2.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 122, n° 8.
Hydrophilus scarabæoïdes, Fagr. Syst. ent. p. 228, n° 4.
Trouvé une seule fois, à la fin de novembre, dans une petite flaque d’eau, aux envi-
La rons d'Hippône.
Genus PaizayDrus, Sol. Hydrobius, Steph. Erichs. Hydrophilus, Auct.
W 647. Philhydrus melanocephalus.
EC
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 252, n° 15.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 278.
Muzsr. Hist. nat des col. de France, Palp. p. 137, n° ».
Rencontré une seule fois, en mars, dans une petite flaque d’eau qui se trouve sur la
route de Lacalle à Bône.
648. Philhydrus bicolor.
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 184, n° 11.
hu GYLLENH. Îns. suec. tom. I, p. 121.
Brüzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 297, pl. 11, fig. 3.
ui Philhydrus melanocephalus, Mursr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 139, n° 1.
H'drobius testaceus, Erious. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 209, n° 4.
pub Rencontré, en août, dans les flaques d’eau des marais d'Ain-Dréan, aux environs du cercle
spi de Lacalle.
246 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
649. Philhydrus marginellus.
Faër. Ent. syst, tom. [, p. 185, n° 17.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, P- 276.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. I, P'2L0 0
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 141, n° 2.
Hydrophilus affinis, Payk. Faun. suec. tom. I, p. 185, n° 9.
Habite les flaques d’eau des marais d'Aïn-Dréan et du lac Tonga, environs du cercle de
Lacalle.
Genus Hyprous, Brull. Dytiscus et Hydrophilus, Auct.
650. Hydrous caraboides.
Lixn. Faun. suec. p.214, n° 765.
Fagr, Ent, syst. tom. I, p. 183, n° 4.
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 276, PAIE
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 207, n° 3.
Mursr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 112, n° 1.
Rencontré une seule fois, en juin, dans les flaques d’eau des marais d’Ain-Dréan, envi-
rons du cercle de Lacalle.
651. Hydrous Jlavipes.
STEV. in Schœnh. syn. ins. tom. Il, p. 3.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Palp. D Han,
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Guérin-Méneville :
cet Hydrous, qui a été pris dans les Chott par M. le capitaine Blanchard, n'avait encore
été signalé que comme habitant l'Europe.
DEUXIÈME TRIBU.
LES SPHÉRIDIENS.
Genus CrczonoTum, Erichs. Cœlostoma, Brull. Hydrophilus, Auct.
652. Cyclonotum orbiculare (Hydrophilus).
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 184, n° 10
Ouiv. Ent. tom. IE, n° 39, p. 13, pl. 2, fig. 11 4, b.
Must. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 148, n° 2.
Bruzc. list. nat. des ins. tom. V, p. 294.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai trou-
vée, pendant l'hiver et une grande partie du printemps, dans les eaux stagnantes, sous les
1
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sois ls
CINQUIÈME CLASSE. -_ INSECTES. 247
pierres situées au bord des marais, et souvent aussi sous les feuilles et les détritus de vé-
gétaux. Environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville et du cercle de Lacalle.
Genus SPHÆRIDIUM, Fabr. Dermestes, Linn. Hister, Degéer.
653. Sphæridium scarabæoïdes.
Lin. Faun. suec. p. 145, n° 428.
FaBr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. g2, n° 2.
Oriv. Ent. tom. If, n° 45, p. 4, pl. 1, fig. à.
Bruzr. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 292, pl. 13, fig. 1.
Ericns. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 214, n° 1.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 151, n° 1.
Cette espèce, pendant l'hiver et le printemps, est assez commune dans l'Est et dans
l'Ouest des possessions françaises du Nord de l'Afrique.
654. Sphæridium bipustulatum.
Fagr. Spec. ins. tom. 1, p. 78, n° 2.
Oriv. Ent. tom. I, n° 15, pl. 2, fig. 11.
Ericus. Die Käfer der mark Brand. tom. 1, p. 215, n° 3.
Mursr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 153, n° 2.
Cette espèce, pendant l’hiver, se trouve assez communément dans les environs de Phi-
P P
lhippeville.
Genus CERCYON, Leach. Sphæridium, Auct.
655. Cercyon quisquilium.
Linx. Faun. suec. p. 138, n° 397.
Fagr. Syst. ent. p. 20, n° 74.
Ocrv. Ent. tom. I, n° 3, p. 95, 108, pl. 18, fig. 170.
Musr. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 166, n° 6.
Sphæridium unipunctatum, Far. Ent. syst. tom. I, p. 81, n° 20.
Cercyon unipunctatum, Ericus. Die Küfer der mark Brand. tom. I, P- 217.
Cette espèce habite les environs d'Alger; je l'ai prise en janvier, sous les pierres humides.
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Re
= nu
248 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
656. Cercyon anale.
é Û
Payx. Faun. suec. tom. I, p. 187, n° 12.
Erious. Die Käfer der mark Brand. tom. I, p. 219, n° 9.
Must. Hist. nat. des col. de France, Palp. p. 183, n° 15.
Sphæridium terminatum, GYLLENH. Îns. suec. tom. I, p. 108, n° 10.
Cercyon terminatum, Bruzx. Hist. nat. des ins. tom. V, p. 292.
Trouvé sous les pierres humides, aux environs d'Alger, dans les premiers jours de
février.
DOUZIÈME FAMILLE.
LES LAMELLICORNES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES COPROPHAGIENS.
Genus Arezucaus, Weber. Scarabæus, Auct.
657. Ateuchus sacer ( Scarabæus).
Lan. Syst. nat. tom. I, pars 2, p. 545, n° 18.
Oriv. Ent. tom. I, n° 3, p. 150, 183, pl. 8, fig. 59 a, b.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 54, n° 1.
Scarabœus sacer, Muusr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 45, n° 1.
Cette espèce !, pendant le printemps, est très-répandue dans l'Est et dans l'Ouest de nos
possessions du Nord de l'Afrique; je l'ai rencontrée particulièrement dans les environs
d'Oran, d'Alger, de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle. I est curieux de voir
l'activité avec laquelle cet Ateuque pousse, avec les pattes postérieures, une boule ordi-
nairement quatre fois plus grosse que lui, sans que rien semble l'arrêter dans ce travail, rendu
bien souvent pénible, lorsque le terrain est mouvant et accidenté. Cette boule, composée
de matières excrémentitielles, est destinée à contenir les œufs qui y sont déposés par la
femelle, et à nourrir ensuite les jeunes larves qui sortent de ces œufs. Ce nid, que ja
! J'ai trouvé plusieurs individus dont les élytres sont très-distinctement striées , avec les intervalles assez saillants
et très-distinctement ponctués. Du reste, je ferai observer que, chez presque tous les individus que Jai pris ; les
élytres sont toujours beaucoup plus dislinctement striées et ponctuées que chez ceux rencontrés dans le Midi de la
France.
k
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 219
rencontré quelquefois poussé par les deux sexes, est ensuite enfoui dans la terre lorsque les
architectes de cette sphère ont trouvé un lieu propice à la conservation de leur postérité.
PI. 23, fig. 4. Une mâchoire, 4° une mandibule, 4? une antenne de l’Ateuchus sacer.
658. Ateuchus semipunctatus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 55, n° 3.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 50, n°2.
Scarabæus variolosus, Oziv. Ent. tom. I, 3, P- 191, 184, pl.8, fig. 6o.
Rencontré au printemps, sur la route de Bône à Hippône; cette espèce se tenait dans du
crottin de cheval.
659. Ateuchus variolosus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 6, n°4.
Oxiv. Ent. tom. II, 131, 184, pl. 8, fig. 6o.
Elle est beaucoup plus commune que l'espèce précédente, et habite l'Est et l'Ouest de
l'Algérie; je l'ai rencontrée au printemps, dans les environs d'Alger et de Bougie, et par-
ticulièrement sur la route d'El-Arouch à Constantine. Cette espèce se plait dans le crottin
de cheval.
660. Ateuchus cicatricosus, Luc. (PI. 23, fig. 5).
Long. 24 millim. larg. 16 millim.
À. atro-subnitidus ; capite anticé subtiliter valdèque striato, posticè varioloso ; thorace magno, confertim
varioloso, marginibus subtiliter denticulatis: elytris distinctè striatis, subtilissimè granariis, leviter vario-
losis; corpore infrà pedibusque atro-nitidis, tibiis anticis granariis, femorum posticorum incisurà lævigatà.
Il est plus grand que l'A. variolosus, auquel il ressemble, et avec lequel il ne pourra être
confondu à cause des élytres, qui, un peu après leur partie humérale, sont beaucoup plus
dilatées, et des points qu’elles présentent, qui sont plus grands, en bien plus grand nombre,
et moins profondément marqués. Il est d’un noir légèrement brillant. La tête est en
demi-cercle, et les six dents qui arment le chaperon sont moins prononcées et plus arron-
dies que dans l'A. variolosus: toute la partie antérieure est d’un noir mat, et profondé-
ment striée longitudinalement ; postérieurement, elle est d’un noir légèrement brillant, et
présente des points larges, arrondis et peu profondément marqués. Les organes de la
manducation sont d’un noir foncé, ainsi que les antennes, dont les derniers articles sont
d’un brun roussâtre. Le thorax est large, très-convexe, très-finement denticulé sur les
parties latérales, qui sont très-arrondies: il est ponctué, et les points qui forment cette
ponctuation sont larges, arrondis, plus serrés que dans l'A. variolosus, et peu profondé-
ment marqués. Les élytres, un peu après leur partie humézale, sont aussi larges que le
thorax, et sont plus courtes que ce dernier et la tête réunis: elles sont distinctement
striées et très-finement chagrinées, et les points qu’elles présentent sont grands, serrés, et
Z00L. — Anim. articulés. — IJ° partie. 32
250 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
bien moins profondément marqués que ceux du thorax. Le corps, en dessous, est lisse et
d’un noir brillant. Les pattes sont noires, ciliées, avec l’échancrure des fémurs des pattes
postérieures assez profondément marquée et lisse, et le trochanter fortement épineux.
Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce, qui habite les environs d'Oran, et
que J'ai trouvés sur la route qui mène de cette ville à Mers-el-Kebir; on la trouve aussi
dans les environs d'Alger, car M. Reiche m'a communiqué un individu de cet Ateuchus qui
a été pris tout près de cette ville.
PI. 93, fig. 5. Ateuchus cicatricosus!, de grandeur naturelle.
661. Ateuchus puncticollis. (PL. 23, fig. 6.)
Long. 16 millim. larg. 9 millim.
Larr. Mém. sur les ins. sacr. d'Égypte, p. 7, pl. 18, fig. 14.
Faznerm. Nouv. mém. de la soc. imp. des nal. de Moscou, tom. IV, p. 256.
Ateuchus armeniacus, MéxEsT. Cat. des obj. du Caucase, p. 173, n° 727.
À. ater, nitidus; capite posticè lævigato, anticè profundè striato ; thorace sparsim valdèque punctato,
marginibus subtiliter denticulatis; elytris subtiliter striatis, interstitiis subelevatis, lævigatis ; corpore infrà
pedibusque atro-nitidis, his fortiter ciliatis.
Cette espèce se rapproche beaucoup de l'A. dilaticollis, avec lequel elle ne pourra être
confondue, à cause de ses élytres, qui sont très-faiblement striées, et des dentelures de ses
pattes antérieures, qui sont beaucoup moins fortes. D'un noir brillant. Le chaperon est en
demi-cercle, armé de six dents, et ces dernières sont fortement ciliées sur leur bord infé-
rieur. La tête est lisse postérieurement, avec toute la partie antérieure fortement striée
longitudinalement. Les organes de la manducation sont d’un brun roussâtre. Les antennes
sont d’un noir foncé. Le thorax est assez convexe, large, finement denticulé sur les parties
latérales, qui sont arrondies; il est fortement ponctué, et les points qui forment cette
ponctuation sont arrondis et placés çà et là ; dans sa partie médiane, on aperçoit une saillie
longitudinale peu marquée, qui part du bord antérieur, et w’atteint pas tout à fait la partie
postérieure. Les élytres, d'un noir moins brillant que le thorax, moins larges que ce der-
nier, plus longues que la tête et le thorax réunis, sont assez faiblement striées, avec les
intervalles légèrement saillants et lisses. Le corps, en dessous, est lisse, d'un noir brillant.
Les pattes, de même couleur que le dessous du corps, sont fortement ciliées de poils d’un
brun roussâtre.
Cette espèce, dont je ne connais que la femelle, m'a été communiquée par M. Reiche,
qui l’a reçue des environs de Bône.
PI. 23, fig. 6. Ateuchus puncticollis, de grandeur naturelle, 6° la tête grossie, 6! une patte antérieure.
! Dej. Cat. 3° édit. p. 150. (Espèce inédite.)
rl
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES.
KE
CE
—
Genus GYMNorLEURUS, [lig. Scarabœus, Copris et Ateuchus, Auct.
662. Gymnopleurus ‘flagellatus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. [, p. 59, n° 22.
Ateuchus flagellatus, Fiscu. Ent. tom. 1, p. 144, 4, pl. 13, fig. 4.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. PA57, m4.
Pendant les mois de mai et de Juin, cette espèce est assez commune; je l'ai particulière-
ment rencontrée dans les environs de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle
de Lacalle; elle se plait dans les bouses de vache. Les environs d'Oran et d'Alger nour-
rissent aussi cette espèce.
663. Gymnopleurus pilularius (Ateuchus).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 60, n° SE
SrurM. Deutsch. Faun. ins. tom. I, pole tnaEtpt lil"
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p'o4- ner
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 1, p. 42.
Actimophorus Geoffroyi, Srurm. Ent. Handb. tom. I, D 70.n0608pl 3/6...
Gymnopleurus cantharus, Izurc. Mag. tom. IT, p. 199.
Cette espèce est très-commune dans les bouses pendant les mois d'avril, de mai et de
jun aux environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de
Lacalle.
Genus Srsypnus, Latr. Scarabœus, Copris et Aleuchus, Auct.
664. Sisyphus Schæfferi.
Linx. Syst. nat. pars 2, p. 550, n° 41.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 59, n° 34.
Oriv. Ent. tom. 1, 3, p. 164, 201, pl. 5, fig. 41.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. DA EL
Pendant une partie du printemps et tout l'été, ce Sisyphe est assez répandu dans l'Est
et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique. Je lai particulièrement rencon-
tré dans les environs d'Hippône et dans les bois du lac Tonga : environs du cercle de La-
calle.
32.
252
HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus CopPris, Geoffr. Scarabœus, Auct.
665. Copris paniscus.
FaBr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 43, n° 59.
Oziv. Ent. tom. 1, 3, p. 112, 130, pl. 6, fig. 134.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p- 67, n° 1.
Scarabæus hispanus, Linn. Mus. Lud. Ulr. DR TRIO)
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 49, n° 86.
Cette espèce est assez commune pendant l'hiver, dans l'Est et dans l'Ouest de nos pos-
sessions du Nord de l'Afrique; je l'ai rencontrée particulièrement dans les environs d'Alger,
de Bougie, de Philippeville et du cercle de Lacalle; elle se tient sous les bouses, et se
creuse dans la terre des trous arrondis, profonds; bien souvent j'ai rencontré le mâle et
la femelle dans le même trou.
666. Copris lunaris.
Linx. Faun. suec. p. 133, n° 370.
Fagr. Ent. syst, tom. I, p. 46, n° 150 (mâle).
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. PA 0
Scarabæus emarginatus, OLiv. Ent. tom. I, 115, 133.
Scarabœus 4-dentatus, Decéer, Mém. pour serv. à l'hist. nat. des ins. tom. VII, p- 638, n° 35, pl. 47, fig. 17
(mâle).
Cette espèce est beaucoup plus rare que la précédente; je n’en ai rencontré que quelques
individus que j'ai trouvés en hiver, dans des bouses, aux environs d'Alger et du cercle de
Lacalle.
Genus BuB4s, Mulst. Scarabœus, Copris et Onilis, Auct.
667. Babus bison.
Linx. Syst. nat. tom. I, pars 2, p- 547, n° 27.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 28, n° 7.
Oxiv. Ent. tom. I, 3, p- 120, 140, pl. 6, fig. 43 « (mâle), b (femelle).
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 77, n° 1.
Très-répandu, pendant l'hiver et une grande partie du printemps, dans l'Est et dans
l'Ouest de nos possessions de l'Algérie; j'ai rencontré particulièrement ce Bubas dans les
environs d'Alger et de Philippeville; il se tient sous les bouses, et se creuse dans la terre
des trous arrondis, profonds, dans lesquels j'ai trouvé quelquefois les deux sexes réunis.
PI. 23, fig. 7. Une mâchoire, 7° une mandibule grossie du Bubas bison.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES.
668. Bubas bubalus.
Oziv. Encycl. méth. tom. VIIT, p. 492, n° 14.
GER. Îns. spec. p. 107.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 80, n° ».
Cette espèce est plus rare que la précédente: je n’en ai rencontré que quelques indi-
vidus que j'ai pris dans des bouses, en hiver, aux environs d'Alger.
Genus Onrris, Fabr. Scarabœus et Copris, Auct.
669. Onitis Olivier.
IzziG. Mag. tom. IT, p. 197, n° 1.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. D O0
Onitis sphinx, Ouiv. Ent. tom. I, n° 3,p. 135,16, pl. 7, fig. a (mâle), b (femelle).
J'ai rencontré cette espèce, qui n’est pas très-commune, en juin, dans les environs de
Constantine; je lai reprise ensuite, à la fin du même mois et dans les premiers jours de
juillet, aux environs de Sétif. Cette espèce, qui habite aussi les environs d'Oran, se plait
dans les bouses.
670. Onitis Jurcifer.
Lx
Rossi, Mant. ins. p. 7, n° 7.
J'ai rencontré cette espèce, qui se plaît dans les bouses, pendant les mois de mai, de
juin et de juillet, dans les environs de Constantine, de Bône, d'Alger et d'Oran.
671. Onitis inuus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, D 20m.
Or1v. Ent. tom. I, n° 3, 138, 165, pl. 14, fig. 135 a, b.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai trouvé que quelques individus que j'ai rencontrés
F J FRS que]
sous des bouses presque desséchées, à la fin de juillet, dans le camp des Faucheurs, près
le lac Houbeira; environs du cercle de Lacalle.
du
ns ls 672. Onitis Chevrolatü, Luc. (PL 23, fig. 8.)
ee Long. 17 millim. larg. 10 millim.
Ti
O. viridinitidus ; capite fortiter granulato , transversim carinato ac bituberculato; thorace lato, subtiliter
granulato, utrinque posticèque impresso; elytris fortiter costatis, costis viridissimis , subtilissimè granariis,
SAR te
Je
HERMORES
PÈSE
à
254 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
interstitiis latis, striatis ac punctatis; corpore infrà lævigato, viridi-nitido, sterno fortiter punctato; pedibus
viridi-metallicis, femoribus punctatis.
D'un vert brillant; la tête, à sa partie antérieure, est avancée, arrondie et assez forte-
ment rebordée; en dessus, elle présente une saillie transversale et deux tubercules forte-
ment prononcés, dont un situé près du bord antérieur, et l’autre, plus petit, placé tout à
fait postérieurement; elle est fortement granulée, et les petits tubercules qui forment cette
granulation sont peu serrés. Les antennes, ainsi que les organes de la manducation, sont
d’un brun foncé, et ces derniers sont hérissés de longs poils roussâtres. Le thorax est très-
dilaté et arrondi sur les parties latérales, rebordé et finement denticulé antérieurement,
fortement rétréci près des angles de la base, qui sont très-arrondis; il est granulé, et les
petits tubercules qui forment cette granulation sont plus fins et beaucoup plus serrés que
ceux de la tête; de chaque côté, on aperçoit une impression petite, mais profondément
marquée et transversale, et tout près du bord postérieur on voit deux autres impressions,
plus petites que la première, très-rapprochées, et un sillon longitudinal faiblement mar-
que qui dépasse un peu le milieu du thorax. Les élytres sont étroites, parcourues longi-
tudinalement par des côtes saillantes, très-finement chagrinées, et d’un vert plus foncé que
les intervalles, qui sont larges, striés et très-finement ponctués. Le corps, en dessous, est
lisse, d’un beau vert brillant, avec le sternum assez finement ponctué. Les pattes sont d'un
beau vert métallique, avec les fémurs ponctués et denticulés sur leurs bords postérieurs,
seulement dans les seconde et troisième paires : les fémurs de ces dernières, sur leur bord
supérieur, sont armés, dans leur partie médiane, d’une épine très-fortement prononcée;
enfin les fémurs des pattes antérieures sont allongés, grêles, quadridentés et courbes à
leur partie antérieure.
Cette jolie espèce, qui avoisine un peu l'O. inuus, m'a été communiquée par M. Aug.
Chevrolat: elle a été trouvée dans les environs de Mascara par M. Wagner.
PI. 93, fig. 8. Onitis Chevrolalii, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8 une patte antérieure.
673. Onitis irroratus.
Rossr, Mant. ins. p. 7, n° 6.
Onitis clinius, Fasr. Syst. Eleuth. tom. [, p. 27, n° 4.
Onitis lophus, ejusd. Op. GT Ap 2 0
Onitis amyntas, DE Casrezn. Hist. dat. des ins. tom. IL, p. 89, n° 8.
Onitis melybœus, Mursr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 88, n° 2.
Rencontré en mai, juin et juillet, dans des bouses aux environs de Constantine et de
Bône; cette espèce se trouve aussi dans la province de l'Ouest, car j'en possède plusieurs
, PRIS ; : 1 : . ,
individus qui ont été rencontrés par M. le colonel Levaillant aux environs d'Oran et de
Mostaganem.
4h
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 259
674. Onitis ion.
Oriv. Ent. tom. 1, 3, p. 186, 235, pl. 27, fig. 239.
Mussr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 025 na:
Onitis Vandelli, Faër. Syst. Eleuth. tom. I, p. 28, n° 5.
J'ai trouvé cet Onitis, qui se tient dans les bouses, pendant l'hiver et une partie du prin-
temps, dans les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle: les environs d'Oran nour-
rissent aussi cette espèce.
675. Oniltis strigatus.
Ericus. Reis. in der Regents. Alqier, vor Moritz Wagner, Ent. tom. IE, p. 170, n° 5.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 1, p. 43.
J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; elle se tient sous les
Se .
bouses, et je l'ai prise pour la première fois en juin, aux environs de Sétif; les individus
| que je possède de Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
| 676. Onitis numida.
DE CasTeLn. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 90, n° 13.
Dai Je ne connais pas cette espèce, qui a été décrite par M. de Castelnau, et à laquelle il
donne pour patrie les environs d'Oran.
Genus OxvraoPxAGus, Latr. Scarabœus el Copris, Auct.
677. Onthophagus maurus, Luc. (PI. 23, fig. 9.)
Long. 11 à 12 millim. larg. 6 millim.
O. capite thoraceque nigris, punctatis; elytris flavis, nigro maculatis, suturà marginibusque atris .
striato-punctatis, interstitiis longitudinaliter subtilissimè punctulatis; corpore infrà pedibusque atro-nitidis.
Il ressemble à l'O. nuchicornis, mais il est beaucoup plus grand. La tête est noire, forte-
ment rebordée, échancrée antérieurement dans les deux sexes, et offrant une ponctuation
TL assez forte et serrée; chez le mâle, la corne est large à sa base et assez fortement recourbée
jte postérieurement à son extrémité; un peu avant la corne, chez ce sexe, et les trois protu-
TL bérances qui remplacent cette dernière chez la femelle, on aperçoit une saillie transversale
assez fortement prononcée. Les antennes, ainsi que les organes de la manducation, sont
noires. Le thorax est de même couleur que la tête, et présente une ponctuation plus fine
que celle que l’on voit dans cette dernière, et surtout plus serrée; dans les deux sexes, il
est pourvu de trois petites protubérances, dont deux antérieures et une de chaque côté,
256 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
près du bord latéro-postérieur; on aperçoit postérieurement une petite dépression longi-
tudinale, ordinairement plus marquée chez le mâle que chez la femelle. Les élytres sont
jaunes, plus ou moins tachées de noir, avec la suture et tout le bord externe de cette der-
nière couleur; elles sont striées, et ces stries offrent une ponctuation assez forte et peu
serrée; les intervalles sont larges, et sur chacun d’eux on aperçoit deux rangées longitu-
dinales de petits points, peu profondément enfoncés et serrés. Le corps, en dessous, ainsi
que les pattes, est d’un noir brillant.
Cette espèce présente une variété chez laquelle les élytres ne sont pas tachées de noir.
M. L. Fairmaire m'a communiqué une seconde variété de cette espèce, chez laquelle le
thorax, au lieu d’être entièrement noir, présente, de chaque côté, une petite tache trans-
versale d’une belle couleur rouge.
On trouve assez abondamment cet Onthophagus pendant l'hiver, tout le printemps et une
grande partie de l'été, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; 1l se tient sous les bouses,
quelquefois en famille assez nombreuse, et je l'ai particulièrement rencontré dans les envi-
rons de Philippeville, de Constantine et du cercle de Lacalle.
PI. 23, fig. 9. Onthophagus maurus, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une antenne, g° une mâchoire.
678. Onthophagus nuchicornis.
Lixx. Faun. suec. p. 134, n° 381.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 59, n° go.
SrurM, Deutsch. Faun. tom. T, p. 57, n° 15.
Preyss. Bohm. ins. tom. I, p. 45, 48, pl. 2, fig. 10 a, b.
Rencontré dans les premiers jours de mai, sous les bouses, aux environs de Constantine.
679. Onthophagqus tages.
Ouiv. Ent. tom. I, n° 3, p. 143, 173, pl. 9, fig. 76.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p- 105, n° 1.
Copris Hybneri, FaBr. Syst. Eleuth. tom. I, p: 53, n° 107.
On trouve assez communément cette espèce, pendant tout le printemps et une grande
parue de l'été, dans les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle; elle se plait dans
les bouses, où elle se tient en famille nombreuse. Cette espèce habite aussi les environs
d'Oran.
680. Onthophaqus maki.
Icz1G. Mag. tom. IT, p. 204, n° 7.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. Pal no:
. LD 4
Cette espèce n’est pas très-rare, pendant le printemps et une grande partie de léte,
dans les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle; elle se plaît dans les bouses, où
on la rencontre en famille assez nombreuse.
ne
ru
du
qu
dl
ses, D
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 257
681. Onthophagus fracticornis.
Preyss. Bohm. ins. tom. I, p. 99, 96, pl. 1, fig. 6, 7.
Mursr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 118, n° 5.
Scarabæus ruchicornis, OLiv. Ent. tom. I, P- 146,177, pl. 7, fig. 53.
Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce, que j'ai pris sous des bouses, dans
les premiers jours de mars, près Birkhadem, aux environs d'Alger.
682. Onthophagus vacca.
Lan. Syst. nat. p. 547, n° 25.
Ouiv. Ent, tom. I, 3, p. 128, 151, pl. 8, fig. 65 « (mâle), b (femelle, var. ).
SrurM, Deuisch. Faun. tom. I, p. 46, 9 (mâle et femelle)
Muzsr. Hist. nat. des col.de France, Lamell. p-132,n°8.
Cette espèce m'a été communiquée par M. Reiche, qui l'a reçue des environs d'Alger.
683. Onthophagus lucidus.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p- 39, n° 4o.
SrurM, Verz. tom. I, p. 95, n° 8, pl. 4, fig. 5.
Cette espèce, qui appartient aux collections du muséum de Paris, a été rencontrée dans
les environs d'Oran par M. Louzeau.
684. Onthophagus analis, Luc. (PL 23, fig. 10.)
Long. 5 millim. larg. 3 millim.
0. capite atro, fortiter punctato; thorace subtiliter punctulato, anticè lævigato in mare, bituberculato in
fæminà ; elytris nigris, anticè posticèque ferrugineo tinctis, subtiliter striatis, interstitiis latis, longitudinali-
ter confertissimèque punctulatis; corpore infrà atro-nitido, ultimo segmento ferrugineo.
Il a un peu d’analogie avec PO. maki. La tête est noire, très-légèrement échancrée, for-
tement ponctuée postérieurement, sur les bords latéraux et antérieurement; dans le mâle,
elle est armée d’une forte corne, à base large et légèrement courbée vers la partie anté-
rieure; dans la femelle, elle présente deux saillies transversales fortement prononcées. Les
antennes, ainsi que les organes de la manducation, sont ferrugmeuses. Le thorax, de même
couleur que la tête, plus fortement bombé et plus grand dans le mâle que dans la femelle,
présente une ponctuation fine et beaucoup plus serrée que celle de la tête, et de chaque
côté, dans les deux sexes, on aperçoit, près du bord latéral, une dépression très-légère-
ment marquée ; la partie antérieure, dans le mâle, est lisse, tandis que, chez la femelle,
elle est armée de deux tubercules arrondis, fortement prononcés. Les élytres sont noires,
avec leurs parties antérieure et postérieure plus ou moins tachées de ferrugineux; elles sont
finement striées, avec les intervalles larges, peu élevés, et présentant chacun deux rangées
Z001. — Anim. articulés. — II° partie. 33
258 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
longitudinales de points, petits et très-serrés. Le corps, en dessous, est d’un noir brillant,
avec le dernier segment abdominal ferrugineux. Les pattes sont d'un brun ferrugmeux.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui appartient aux collections du Muséum, et qui a
été trouvée dans les environs d'Oran, par M. Louzeau.
PI. 23, fig. 10. Onthophagus analis, grossi, 10* la grandeur naturelle, 10° une antenne.
685. Onthophaqus taurus.
Lan. Syst. nat. 1, 2, D. 547, 26.
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 54, n° 178 (mäle).
Ouiv. Ent. tom. I, 3, p.144, 174, pl. 8, fig. 63 a (mâle), b (femelle).
Mursr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 138, n° 9.
Scarabæus capra, Far. Ent. syst. tom. I, p. 55, n° 180.
J'ai rencontré assez communément cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie,
pendant tout le printemps et une grande partie de l'été; elle se plait dans les bouses, et
n’est pas rare, surtout dans les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle.
686. Onthophagus nigellus.
Ie. Mag. für Ins. tom. MÉp 207300
Il est abondamment répandu dans toute l'Algérie, particulièrement aux environs d'Alger,
de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle; il vit en famille nombreuse dans les
bouses: c'est particulièrement pendant l'hiver et le printemps que Je renais cette espèce.
F P P Pique ep P
687. Onthophagus punctulatus.
Izzic. Mag. für Ins. tom. IT, p. 208, n° 15.
Elle est aussi commune que la précédente, et je l'ai prise dans les mêmes lieux et dans
les mêmes conditions.
Genus Owrrrcezzus, Lepelt. et Serv. Scarabæus, Copris et Onthophagus, Auct.
688. Oniticellus flavipes.
Fagr. Spec. ins. tom. IT, Append. p. 495.
Oriv. Ent. tom. I, 3, p. 169, 210, pl. 10, fig. 7.
Sruru, Deutsch. Faun. tom. I, p. 29, pl. 7, fig. a, b.
Mussr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 99, n° 2.
Cette espèce est assez commune pendant l'hiver et tout l'été, dans les environs de Phi-
lippeville, de Constantine et du cercle de Lacalle; elle se plait dans les bouses, et se creuse
dans la terre des trous assez profonds.
me
, Au
IN de br
ge cu
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 259
689. Oniticellus pallipes.
Fagr. Spec. ins. tom. I, p. 33, 153.
Mussr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. P: 96, n° 1.
J'ai toujours rencontré cette espèce dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions
que la précédente.
Genus CoroBoPTERUS, Mulst. Scarabæus, Copris et Aphodius, Auct.
690. Colobopterus erraticus.
Lin. F'aun. suec. p. 134, n° 383.
Oriv. Ent. tom. I, p. 79, 83, pl. 18, fig. 163 a, b.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 72, n° 21.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p-165, n°1.
Cette espèce, pendant les mois de mars et d'avril, n’est pas très-rare dans les environs
de Philippeville ; elle se tient dans les bouses, où elle vit en société nombreuse.
PI. 23, fig. 12. Une mâchoire grossie du Colobopterus erraticus.
Genus OroPxorus, Mulst. Scarabœus et Aphodius, Auct.
691. Otophorus scolytoides, Luc. (PI. 24, fig. 2.)
Long. 4 millim. larg. 2 millim.
O. capite atro, punctato, bituberculato, profundè granario; thorace nigro, sparsim punctato; elytris
albido-flavescentibus, ad latera ferrugineis, utrinque nigro maculatis, striatis, striis subtilissimè punctulatis ;
corpore atro-nitido, punctato; pedibus fusco-ferrugineis.
La tête est noire, rebordée, échancrée antérieurement, ponctuée, profondément cha-
grinée, et armée de deux tubercules assez saillants, arrondis. Les antennes sont ferrugi-
neuses, avec les derniers articles légèrement brunâtres. Les organes de la manducation sont
noirs. Le thorax est très-grand, entièrement noir, et parsemé de points peu profondé-
ment marqués, placés çà et là. L’écusson est noir et ponctué. Les élytres sont d’un blanc
jaunâtre, et ornées de chaque côté d’une tache noire assez grande, placée sur un fond légè-
rement ferrugineux ; elles sont striées, et ces stries offrent une ponctuation très-fine et très-
serrée; les intervalles sont larges, saillants et entièrement lisses. Le corps, en dessous, est
ponctué et d’un noir brillant. Les pattes sont d’un brun ferrugineux, avec les tarses de cette
derniére couleur.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette curieuse espèce, que j'ai prise à la fin d'août,
92
260 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
sous une bouse desséchée, au camp des Faucheurs, près du lac Houbeira; environs du
cercle de Lacalle.
PI. 24, fig. 2. Otophorus scolytoides !, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne, 2° une patte
antérieure.
Genus APnopivs, [lig. Scarabœus et Copris, Auct.
692. Aphodius scybalarius.
Fagr. Spec. ins. tom. I, p. 16, 60.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p. 70, n° 12.
Oiv. Ent. tom. I, n° 3, p. 80, 85, pl. 26, 220.
Mursr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 79, n° 1.
Sum. Rev. der deuisch. Aphod. in Zeitsch. für die Ent. 1840, p- 100, n°8.
Aphodius conflagratus, Orrv. Encycl. méih. tom. V, p. 146, n° 10.
J'ai trouvé cette espèce, pendant l'hiver et une grande partie du printemps, dans les en-
virons d'Alger, de Philippeville, de Constantine et de Bône.
693. Aphodius cribricollis, Luc. (PI. 23, fig. 1 1.)
Long. 4 à 6 millim. larg. 2 à 3 millim.
À. capite atro, tri-tuberculato, subtilissimè confertimque punctulato; thorace atro, fortiter punctato,
anticè impresso; elytris fusco-testaceis, striatis, striis fortiter punctatis; interstitiis latis, utrinque punctatis;
corpore infrà nigro punctato; pedibus fuscorufescentibus, tarsisque testaceo-ferrugineis.
La tête noire, rebordée, sinueuse et parsemée de poils très-fins et très-serrés; à son
sommet, près des yeux, elle présente trois tubercules dont le médian est un peu plus sail-
lant. Les organes de la manducation, ainsi que les antennes, sont d’un brun testacé. Le tho-
rax, noir, arrondi sur les parties latérales, tout criblé de petits points, un peu plus forts
et un peu moins serrés que ceux de la tête, présente, près de la partie antérieure, une dé-
pression assez profondément marquée. L'écusson est noir et très-finement ponctué. Les
élytres, d’un brun testacé clair, sont striées, et ces stries présentent des points assez forts
et peu serrés; les intervalles sont larges, et, de chaque côté, on aperçoit une rangée lon-
gitudinale de points très-petits et peu serrés. Le corps, en dessous, est ponctué et entiè-
rement noir. Les pattes sont d’un brun rougeñtre, avec les tarses d’un brun ferrugineux.
Cette espèce, qui vient se placer tout à côté de l'A. scybalarius, ne pourra être confon-
due avec ce dernier à cause des points dont la tête et le thorax sont criblés, et surtout
des intervalles des élytres, qui, au lieu d’être lisses, comme cela a lieu chez l'A. scybalarius,
sont au contraire très-finement ponctués sur les côtés.
Je n'ai rencontré que deux individus de cette espèce, que j'ai pris dans les premiers
‘ Je crois que c’est cette espèce qui, dans ie Catalogue de M. le comte Dejean, p. 162, porte le nom d'Aphodius
brevis, Dej.
Î
L
th
CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 261
jours de février, sous une bouse presque desséchée, dans le Boudjaréa, aux environs
d'Alger.
PI. 23, fig. 11. Aphodius cribricollis, grossi, 11° la grandeur naturelle.
69/4. Aphodius Jimetarius.
Lin. Faun. suec. p. 134, n° 385 a.
Oriv. Ent. tom. I, n° 5, p. 78, 82, pl. 18, fig. 167.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. T, p. 72, n° 19.
Must. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 186, n° 4.
Scrm. Rev. der Aphod. in Zeitsch. für die Ent. 1840, P: 102, n° 10.
Cette espèce, pendant une grande partie de l’année, est très-répandue dans l'Est et dans
l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique.
695. Aphodius granarius.
Linn. Syst. nat. p. 547, n° 238.
Oiv. Ent. tom. I, p. 82, 88, pl. 18, fig. 172 a, b.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 198, n° g.
Scum. Rev. der Aphod. in Zeïtsch. für die Ent. 1840, D TNT. BTS
Aphodius carbonarius , Srurm, Deutsch. Faun. tom. I, p- 128, 30, pl. 14, fig. ce.
Pendant l'hiver et tout le printemps, cette espèce est très-répandue dans l'Est et dans
l'Ouest de Algérie; elle se plaît dans les bouses ; je lai aussi rencontrée assez souvent sous
les pierres humides. Environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Bône et du cercle de
Lacalle.
696. Aphodius affinis, Luc. (PI. 24, fig. 1.)
Long. 4 millim. :, larg, 2 millim. 2.
À. nitido-ater; capite punctato, tri-tuberculato; thorace brevi, subtilissimè ac confertissimè punctulato;
elytris subtiliter striato punctatis, interstitiis subtilissimè punctulatis; corpore infrà punctato, atro-nitido.
D'un noir brillant; la tête est très-légèrement rebordée, et à peine échancrée à sa partie
antérieure; elle est finement ponctuée, et les points qui forment cette ponctuation sont
beaucoup plus prononcés que sur les côtés et antérieurement; elle est trituberculée,
et en avant de ces trois tubercules, on aperçoit une saillie transversale assez fortement
prononcée. Les antennes, ainsi que les organes de la manducation, sont noires. Le thorax
est court, bombé, et parsemé de poils très-fins et très-serrés. Les élytres, d’un brun
légèrement taché de ferrugineux à leur partie postérieure, sont assez profondément striées,
et ces stries présentent une ponctuation fine et très-serrée ; les intervalles sont assez larges,
saillants, et parsemés de poils très-fins et serrés. Le corps, en dessous, est ponctué, d’un
noir brillant. Les pattes sont de même couleur que le dessous du COTps.
Cette espèce est très-voisme de VA. granarius, et elle ne pourra être confondue avec ce
262 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
dernier à cause de sa forme , qui est plus courte et plus ramassée; des points que présente
le thorax, qui sont plus fins et en bien plus grand nombre; des stries, dont la ponctuation
est fine, et enfin, des intervalles, qui sont très-finement ponctués.
J'ai rencontré cette espèce, en hiver et pendant tout le printemps, dans les environs
d'Alger et du cercle de Lacalle; elle se plait dans les bouses; je l'ai trouvée aussi quelque-
fois cachée sous les pierres.
PI. 24, fig. 1. Aphodius affinis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une patte antérieure.
697. Aphodius quadri-maculatus.
Linx. Faun. succ. p. 138, n° 398.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 78, n° 43.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 206, n° 12.
Je n’ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été donnée par M. Levaillant, qui l'a prise en
juin, dans les environs de Misserghin.
698. Aphodius hydrochæris.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 69, n° 6.
Must. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 217, n° 17.
Sc. Rev. der Aphod. in Zeitsch. für die Ent. 1840, p. 137, n° 47.
Cette espèce n’est pas très-commune; je n’en ai rencontré que quelques individus que
j'ai pris sous des bouses, quelquefois même sous des pierres; milieu de janvier, environs
d'Alger.
699. Aphodius merdarius.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. [, p. 80, n° 52.
Ouiv. Ent. tom. I, n° 3, p. 94, 104, pl. 19, fig. 173 a, b.
Must. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 231.
Sen. Rev. der Aphod. in Zeisch. für die Ent. 18h40, p. 142, n° 53.
Cette espèce, qui a été rencontrée dans les environs d'Oran par M. le colonel Levail-
lant, n’est pas très-commune; cet officier supérieur l'a prise volant dans des champs nou-
vellement fumés.
700. Aphodius lividus.
Oriv. Ent. tom. 1,3, p. 86, 93, pl. 26, fig. 222 à, b.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, p. 235, n° 24.
Scum. Rev. der Aphod. in Zeïtsch. für die Ent. 1840, p. 147, n° 57.
Aphodius anachoreta, Srurm, Deutsch. Faun. tom. I, p. 97, n° 11.
Cette espèce, qui appartient aux collections du Muséum, a été rencontrée dans les en-
virons d'Oran par M. Louzeau; elle habite aussi les environs de Tlemsën, où elle a été
trouvée par M. Warnier.
\ 6]
Levi
ps nil:
se
et
CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 263
701. Aphodius lineolatus.
Iczic. Mag. für Ins. tom. IT, p.191, n°3.
Mussr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 237, n° 25.
J'ai rencontré cette espèce, pendant l'hiver et tout le printemps, dans l'Est et dans
l'Ouest; elle n’est pas très-rare aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine et du cercle
de Lacalle, et on la trouve en société assez nombreuse dans les bouses.
702. Aphodius hirtipennis, Luc. (PI. 20, fig. 13.)
1
2?
Long. 4 millim. }, larg. 2 millim.
A. capite subtiliter punctulato, nigro, anticè ad lateraque rubro-ferrugineo marginato; thorace nigro-fer-
rugineo, ferrugineo marginato ac confertim punctato; elytris rubro-ferrugineis, striatis, striis subtiliter
confertimque punctulatis, interstitiis elevatis, utrinque punctatis fulvoque pilosis; corpore pedibusque
rubro-ferrugineis , femoribus testaceis.
La tête, rebordée, assez fortement échancrée à sa partie antérieure, est noire, bordée de
rouge ferrugineux sur les parties latérales, ainsi qu'antérieurement; elle offre une ponc-
tuation fme, serrée, et, de plus, on remarque trois tubercules arrondis, très-peu saillants.
Les palpes sont d'un rouge ferrugineux, avec les antennes d’un brun ferrugineux. Le
thorax, d’un noir ferrugineux, bordé de cette dernière couleur sur les côtés, est ponc-
tué, et les points qui forment cette ponctuation sont forts, et surtout plus serrés que
ceux de la tête. L’écusson est noir, ponctué. Les élytres, d’un rouge ferrugineux, sont
striées, et ces stries présentent une ponctuation fine et serrée; les intervalles sont étroits,
saillants, et de chaque côté on aperçoit une rangée longitudinale de points beaucoup plus
forts et moins serrés que ceux des stries; de plus, les côtes de ces mêmes intervalles sont
hérissées de poils d'un fauve clair, courts et peu serrés. Le dessous du corps est d’un rouge
ferrugineux clair. Les cuisses sont testacées, avec les jambes et les tarses d’un rouge ferru-
gineux.
Cette espèce est très-voisine de VA. porcus, Illig., mais elle ne pourra être confondue
avec cette espèce à cause de sa forme, plus courte, plus large, plus ramassée, et surtout
de la disposition des stries de ses élytres.
J'ai rencontré cet Aphodius aux environs d'Hippône, dans les premiers jours de janvier,
sous une bouse presque desséchée.
PI. 23, fig. 13. Aphodius hirlipennis, grossi, 13° la grandeur naturelle, 13? une antenne.
703. Aphodius suturalis, Luc.
Long. 4 millim. larg. 1 millim. :.
À. capite atro, subtilissimè confertimque punctulato; thorace atro-nitido , punctulato, ferrugineo margi-
nato; elytris albido-testaceis, ad suturam atris, striatis, striis subtiliter confertimque punctulatis , intersti-
ts lævigatis; corpore atro-nitido, pedibus fusco-ferrugineis.
264 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
La tête, assez fortement rebordée, très-légèrement échancrée antérieurement, est noire
et parsemée de points très-fins et très-serrés. Les antennes, ainsi que les organes de la
manducation, sont noires. Le thorax, d’un noir brillant, ferrugineux sur les côtés, est
ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont plus grands, plus profondément
enfoncés et bien moins serrés que ceux de la tête. L’écusson est noir, lisse. Les élytres,
d’un blanc testacé, avec la suture noire, sont striées, et ces stries offrent une ponctuation
fine et serrée; les intervalles sont larges, très-peu saillants et entièrement lisses. Tout le
corps, en dessous, est d’un noir brillant. Les pattes sont d’un brun ferrugineux.
Cette espèce ressemble un peu à l'A. merdarius, avec lequel elle ne pourra être confon-
due, à cause de sa taille, qui est plus grande, et surtout des points que prèsente le tho
rax, qui sont beaucoup plus gros et bien moins serrés.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise au vol, à la fin de janvier,
dans les environs du cercle de Lacalle.
704. Aphodius melanostichus.
Scum. Rev. der deutsch. Aphod. in Zeitsch. für die Ent. 840, tom. If, 1, p. 153, n° 62.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 240, n° 26.
Aphodius conspurcatus, Iux16. Kæf. Preuss. p. 25, n° 15.
Scarabœus conspurcatus , Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 73, n° 22.
Je n'ai rencontré que deux individus de cette espèce, que j'ai pris dans des bouses, en
janvier, à Kouba, aux environs d'Alger.
J
705. Aphodius castaneus.
Icuic. Mag. für. Ins. tom. IT, p. 194, n° 14.
Je n'ai trouvé que deux individus de cette espèce, que j'ai pris dans du fumier, en
hiver, au pied du Château-Neuf, aux environs d'Oran.
706. Aphodias unicolor.
Long. 5 millim. larg. 2 millim. +.
À. fusco-castaneus, nitidus; capite subtiliter punctulato; thorace sparsim punctato, utrinque fuscescente
maculato; elytris striatis, striis subtiliter confertimque punctulatis, interstitiisque iævigatis.
D'un brun marron clair, brillant. La tête, rebordée, assez fortement échancrée à sa partie
antérieure, est ponctuée, et les points qui forment cette ponctuation sont fins et très-peu
serrés; elle est armée d’un tubercule assez saillant, de chaque côté duquel on aperçoit
une petite saillie transversale assez prononcée. Les palpes maxillaires , ainsi que les antennes,
sont d’un marron roussätre. Le thorax présente une ponctuation plus forte que celle de la
A 4 il A . . “ A : À à L
tête, placée çà et là, et de chaque côté il est orné d’une petite tache jaunâtre. L'écusson, î
d'un brun marron clair, brillant, est entièrement lisse. Les élytres sont assez profondément k
——
k | CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 265
striées, et ces stries offrent une ponctuation fine et serrée; les intervalles sont larges,
: plans et entièrement lisses. Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes, est de même
couleur que le dessus.
L Cette espèce, qui se rapproche un peu de l'A. castaneus, Illig., appartient aux collec-
: tons du Muséum d'histoire naturelle, et a été rencontrée dans les environs d'Oran par
M. Louzeau.
707. Aphodius contaminatus.
; Hengsr, Archiv, p. 9, 28, pl. 19, fig. 13.
| Mursr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. P- 291, n° 8.
Scam. Rev. der Aphod. in Zeïtsch. für die Ent. 1840, Pp: 163, n° 68.
N Aphodius conspurcatus, Oriv. Ent. tom. TRS p. 81, 86, H2202 fig. 214 a, b.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée et qui habite les environs d'Alger, m'a été
communiquée par M. Reiche.
Genus Acrossus, Mulst. Scarabœus et Aphodius, Auct.
708. Acrossus pecari (Aphodius).
ES, 87 Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p- 80, n° 54.
Mucst. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 281,n°5.
Aphodius pecari, Sn. Rev. der Aphod. in Zeitsch. für die Ent. 1840, P- 170, n° 74.
Scarabæus satellitus, Hergsr, Nat. tom. IL, p. 281, 72, pl. 19, fig. 1.
Se tient sous les bouses, pendant l'hiver et une grande partie du printemps, dans les
environs d'Oran et d'Hippône.
NE, #1
Genus MezrNoprerus, Mulst. Scarabæus et Aphodius, Auct.
709. Melinopterus prodromus (Scarabæus).
Braun, /ns. kal. tom. I, p- 3, n°9.
os Mozsr. Hist. nat. des col. d'Europe, Lamell. D: 209, n°41.
Sen. Rev. der Aphod. in Zeitsch. für die Ent. 1840, P- 146, n° 59.
Scarabœus contuminatus, Hergsr, Nat. tom. Il, P- 274.
spi Aphodius consputus, Durr. Faun. austr. tom, I, p. 119, n° 56.
Rencontré dans les premiers jours de février, sous des bouses, dans le Boudjaréa, aux
environs d'Alger. Cette espèce habite aussi l'Ouest de nos possessions et n’est pas très-rare
aux environs de Mostaganem et d'Oran, où je l'ai quelquefois surprise sous les pierres. Je
ferai aussi remarquer que ce Mélinoptère, pendant les mois de mars et d'avril, se plait à
voler au-dessus des terres nouvellement fumées.
2002. — Anim. articulés. —— I° partie. 34
266 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus Amuzæcrus, Mulst. Scarabæus, Oliv. Aphodius, Latr.
710. Ammeæcius elevatus (Scarabæus).
Payk. Faun. suec. tom. I, p. 28, n° 34.
Aphodius elevatus, Larr. Hist. nat. des ins. tom. X, p.132, n° 24.
Musr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 302, n° 1.
Scnm. Rev. der Aphod. in Zeitsch. Jür die Ent. 1840, p. 171; n° 76.
Cette espèce, dont je n’ai trouvé que deux individus, habite les environs d'Oran; je l'ai
rencontrée en janvier, sous les pierres, dans les environs du château d’eau.
’ Genus PLarromus, Mulst.
711. Platyomus sabulosus.
Musr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 310, n° 1.
Rencontré une seule fois, sous les pierres, dans les derniers jours de décembre, aux
environs du cercle de Lacalle.
Genus Rayssemus, Mulst. Scarabæus et Aphodius, Auct. Psammodius, GyHenh.
712. Rhyssemus algiricus, Luc. (PI. 2h, fig. 3.)
Long. 4 millim. larg. 2 millim.
R. fuscus; capite valdè emarginato, tuberculato, subtiliter punctulato; thorace anticè flavo-ferrugineo
marginato, quatuor transversim sulcato, valdè punctato; interstitiis elevatis, lævigatis; elytris subtiliter
profundèque striatis, interstitiis latis, elevatis, utrinque fortiter crenatis; corpore fusco-nitido.
Brun; la tête, fortement échancrée à sa partie antérieure, présente, dans son milieu,
une saillie trianguliforme dont la pointe médiane serait dirigée vers le bord postérieur; de
chaque côté de cette pointe, on aperçoit une petite saillie peu prononcée; elle est ponc-
tuée, et les points sont fins, serrés et peu profondément enfoncés. Les organes de la man-
ducation, ainsi que les antennes, sont ferrugineux. Le thorax, bordé de jaune ferrugineux
antérieurement, avec les angles latéro-antérieurs mousses, arrondi sur les parties latérales,
avec les angles latéro-postérieurs très-infléchis, est marqué transversalement par quatre sil-
lons peu profonds, fortement ponctués, séparés chacun par un intervalle élevé, lisse, dont
les deux postérieurs sont coupés longitudinalement par un sillon peu profond. Les élytres,
aussi larges que le thorax, sont striées, et ces stries sont fines et profondes, avec les in-
tervalles larges, saillants, lisses et fortement crénelés sur leurs bords. Tout le corps, en
Le, du
É-
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[52
52
3
CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 267
dessous, est lisse, d'un brun plus foncé qu’en dessus, brillant. Les pattes sont d’un brun
rougeâtre, avec les articles des tarses ferrugmeux.
Cette espèce, que j'ai rencontrée pendant les mois de février et de mars, est assez rare;
je n’en ai trouvé que deux individus, dont un a été pris dans le Boudjaréa, aux environs
d'Alger, et l'autre à Stora, dans les environs de Philippeville. Cette espèce se tient sous les
pierres.
PI. 24, fig. 3. Rhyssemus ! algiricus, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? une antenne, 3° une patte anté-
rieure.
Genus PLEUROPHORUS, Mulst. Scarabœus et Aphodius, Auct. Psammodius, Steph.
Oxyomus, de Casteln.
718. Pleurophorus CŒSUs.
Muzsr. Hist. nat. des col. de Band Lamell. RUE ES TN
Pawz. Faun. Germ. fasc. 35, n° 2.
Aphodius cæsus, Srurm, Deutsch. Faun. tom. I, P- 167.
Cette espèce, pendant toute l’année, est assez commune dans toutes les parties de lAI-
gérie. Je l'ai rencontrée souvent sous les pierres, dans les environs d'Alger, de Constantine
et d'Hippône; je l'ai surprise aussi au vol, particulièrement le soir.
Genus Psammoprvs, Gyllenh. Aphodius, Ilig. Scarabœus, Payk.
714. Psammodius sulcicollis.
cri. Mag. für Ins. iom. I, 20, GORE
GYLLENH. Jns. suec. tom. I, p. 9, n° 6.
Mursr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. P- 321, n° 1.
Aphodius sulcicollis, Srurm, Deutsch. Faun. tom. I, p. 173, n° 63, pl. 15, fig. ce.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que trois individus, que Jai pris en no-
vembre, sous des pierres placées sur le sable, dans les environs du cercle de Lacalle.
715. Psammodius porcicollis (Aphodius).
Ii. Mag. für Ins. tom. II, P- 195, n° 20.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. P- 922, 190.
Ce Psammodius, que je n'ai pas rencontré, m'a été communiqué par M. Reiche, qui l'a
reçu des environs d'Alger. L'Ouest de l'Algérie nourrit aussi cette espèce, car M. Guérin-
Méneville m'a communiqué plusieurs individus de ce Psammodius, qui ont été pris dans les
environs de Misserghin.
” Au lieu de Rhyssenus, sur la planche, lisez : Rhyssemus.
DRTRSEIR SE AREE
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7
268 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
DEUXIÈME TRIBU.
LES ARÉNICOLIENS.
Genus Trox, Fabr. Scarabæus, Fourcr.
716. Trox perlatus.
STurRM, Deutsch. Faun. tom. IT, p. 144, n° 2.
Must. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 329, n° 1.
Trox sabulosus, Oziv. Ent. tom. I, 4, p.616 Npl he 1a,0;,.e.
Cette espèce est assez répandue pendant l'hiver et une grande partie du printemps; elle
se üent sous les pierres, et je l'ai rencontrée particulièrement dans les environs d’Alger, de
Djidjel, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle.
717. Trox granulatus.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 110, n° 2.
Rencontré une seule fois, errant, en hiver, sur la route d'Oran à Mers-el-Kebir.
718. Trox hispidus.
Larcu. Tyrol, ins. tom. I, p. 30, n° 2.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 330, n° 2.
Je n’ai trouvé que deux individus de cette espèce, que j'ai pris en hiver, sous les pierres,
dans les environs d'Oran.
Genus HYBOSORUS, Mac-Leay. Scarabœus et Geotrupes, Auct.
719. Hybosorus arator (Geotrupes).
Fazr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 91, n° 75.
Mac-Leay, Hor. ent. 1, 1, p.120.
Guér. conogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 22, fig. 10.
Bruzc. Hist. nat. des ins. tom. VI bis, Col. tom. IT, p. 316.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 337, n° à, pl. 2, fig. 1,2, 3.
Cette espèce est assez répandue dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord
de l'Afrique; je lai toujours rencontrée errante sur le sable dans les environs d'Alger, de
Constantine et d'Hippône, pendant les mois de mars, avril, mai et jun.
pra
\S du \n
lex à
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 269
Genus GEOBIUS, Brull. Hybalus, ejusd.
720. Geobius dorcas (Copris).
Fagr. Suppl. p. 31, n° 172 et 173.
Muzsr.' Hist. nat. des col. de France, Lamell. P- 339, n° 1.
Geobius barburus, De Casrezx. Hist. nat. des ins. tom. Il, p. 108, n°2.
Ægialia cornifrons, Guér. Icon. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 22, fig. 1 (mäle).
Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise dans les premiers Jours de
mars, sous des pierres placées sur le sable; environs d'Oran.
721. Geobius cornifrons.
Bruzz* Expéd. sc. de Morée, tom. IL, p. 173, n° 291.
Cette espèce, pendant le printemps, n’est pas très-rare dans l'Est et dans l'Ouest de nos
possessions du Nord de l'Afrique ; je l'ai toujours rencontrée sous les pierres, quelquefois
enfouie dans le sable; environs d'Oran, d'Alger, d'Hippône et du cercle de Lacalle.
722. Geobius tricornis, Luc. (PI. 24, fig. 6.)
Long. 8 millim. larg. 4 millim. 2.
G. nigro-nitidus; capite tricornuto ; thorace convexo, rotundato, utrinque leviter impresso; elytris stria-
tis, striis punctatis, interstitiisque irregulariter punctulatis:; corpore pedibusque fusco-ferrugineis.
D'un noir brillant; la tête, d’un brun ferrugineux, peu dilatée sur ses parties latérales,
est armée, à sa partie antérieure, de trois cornes fortement recourbées, et dont la médiane
est beaucoup plus grande. Les organes de la manducation, ainsi que les antennes, sont d’un
brun ferrugineux, Le thorax, très-convexe, arrondi, est entiérement lisse, et, de chaque côté,
on aperçoit une petite dépression de forme plus ou moins ronde, trés-légèrement indiquée.
Les élytres sont assez profondément striées, et ces stries offrent une ponctuation fine et
peu serrée; les intervalles sont larges, et présentent une ponctuation assez fine et très-irré-
gulièrement marquée. Le corps, en dessous, ainsi que les pattes, est d’un brun ferru-
gineux.
Cette espèce remarquable, dont Je n'ai trouvé qu'un seul individu mâle, ne pourra être
confondue avec les G. cornifrons et dorcas à cause de sa tête, qui est armée, à sa partie anté-
* M. Mulsant (Op. cit. P-+ 339) n’aurait pas dû citer, comme synonyme du G. dorcas, le G. corrifrons de M. Brullé
(Expéd. sc. de Morée, tom. III, p.173); celte espèce est bien distincte du G. dorcas, en ce que, chez le mâle, la par-
tie antérieure du thorax est toujours bituberculée, tandis que, chez le G, dorcas, cette même partie est entièrement
lisse.
* C’est à tort que M. Brullé, Op. cit. p. 173, indique cette espèce comme étant l’Ægialia cornifrons de l'Icono-
graphie de M. Guérin-Méneville, Jns. pl. 22, fig. 1. Ce n’est pas cette espèce que ce naturaliste a figurée, mais bien
le Geobius (Ægialia, Latr. Copris, Fabr.) dorcas, Fabr. Guér. texte de l'Iconographie du règne animal, /ns. P. 81.
270 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
rieure, de trois cornes, et de ses élytres, qui sont très-distinctement striées et ponctuées.
Rencontré une seule fois, errant, à la fin d'avril, dans les bois de chènes-liéges du lac
Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
PI. 24, fig. 6. Geobius tricornis, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? la tête avec les antennes vues en
dessus, 6° une patte antérieure, 6% l'extrémité d’une patte antérieure vue en dessous.
Genus BorsocerAs, Kirby. Scarabæus, Auct. Geotrupes, Latr. Odonteus, Méo.
Ceralophycus, Fisch.
723. Bolboceras bocchus.
Enicus. Reis. in der Regents. Algier, von Moritz Wagner, tom. IT, p. 170, n° 6, pl. 7.
Kzue, Die Col. Gaitung : Athyreus und Bolboceras, darqg. nach den in der Samml. hiesig. kônigl. Univ. dar
vorhand. art. 1843, in Ab. der kônigl. Akad. der Wiss. zu Berlin, p. 49, n° 15.
Gory, Mag. de zaol. 18h41, p. 1, pl. 71, fig. 1, 1 a.
Bolboceras africanus, ejusd. Rev. zool. 1840, p. 113.
Bolboceras fissicornis, Mursr. Ann. de la soc. d'agric. de Lyon, tom. VI, p. 5. (Extrait.)
Cette espèce n’est pas très-commune; elle habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie. Je l'ai prise
pendant le printemps, aux environs d’Alger, de Constantine, de Bône et du cerche de La-
calle. C’est ordinairement le soir, après le coucher du soleil, que lon rencontre ce joli
Bolboceras, volant rapidement au-dessus de l’Asphodeus ramosus.
72h. Bolboceras gallicus.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 350, pl. 1, fig. 15, 16 et 17.
Je n’ai trouvé que deux individus mâles de cette espèce, que j'ai pris au printemps,
dans les grandes forêts de chènes-liéges situées entre Bône et le cercle de Lacalle, près du
douar de Djaballah.
Genus GEOTRUPES, Latr. Scarabæus, Auct.
725. Geotrupes Douei.
Gory, Rev. zool. 1840, p. 113.
Ejusd. Mag. de zool. 1841, p. 3, pl. 71, fig. 2.
Geotrupes dentifrons, Must. Ann. de la soc. royale d'agric. de Lyon, tom. VF, p. 6. (Extrait.)
Je n'ai rencontré cette espèce que dans l'Est de nos possessions, et Je l'ai prise surtout
dans les environs de Constantine et du camp de Sétif, pendant les mois de jun et de
juillet; elle se plait dans les bouses, et se creuse dans la terre des trous assez profonds.
ETES
Un
4
dy
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 271
Dans les premiers jours de juin, J'ai trouvé aux environs de Milah une variété assez remar-
quable de ce Géotrupe, en ce qu'elle est beaucoup plus petite, car elle atteint tout au
plus 16 millimètres : chez les mâles, à l’état normal, la dent, qui est très-prononcée au
fémur, dans les premières pattes seulement, se présente, sous la forme d’un tubercule
très-peu sensible. |
726. Geotrupes hypocrita.
Lepezr. DE SAINT-FarG. et Aun. Serv. Encycl. méthod. tom. X, p 002 nu
Bruzz. Hist. nat. des ins. tom. VI bis, Col. tom. III, P. 323.
Mursr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 360, n° 2.
Cette espèce n’est pas très-rare dans les environs de Bône et du cercle de Lacalle, pen-
dant l'hiver et tout le printemps; elle se tient dans les bouses, et je l'ai prise souvent aussi
dans des trous en terre creusés assez profondément.
Genus THoRECTES, Mulst. Scarabœus, Auct. Geotrupes, de Casteln.
727. Thorectes hemisphericus.
Oziv. Ent. tom. 1, n°3, p. 66, 74, pl. 2, fig. 15.
Cette espèce, pendant une grande partie de l'année, particulièrement en hiver et au
printemps, est très-répandue dans toutes les parties de lAlgérie; on la trouve dans les
bouses, et souvent aussi sur les routes, dans le crottin des chevaux et des mulets.
728. T'horectes lœvigatus.
Fagr. Suppl. p.23, n° 98 et 99.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 367, n° 1.
Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, m'a été com-
muniquée par M. Reiche, qui l'a reçue des environs de Bône.
729. Thorectes rotundatus, Luc. (PI. 24, fig. 4.)
Long. 16 à 20 millim. larg. 12 à 16 millim.
T. ater, rotundatus: capite granario, in mare tuberculato; thorace latissimo, convexo, confertim punc-
tato, anticè ad lateraque impresso ; elytris brevibus, longitudinaliter punctatis; corpore pedibusque grana-
ris, atro-nitidis.
IL est beaucoup plus grand, plus large et surtout plus arrondi que le T. hemisphericus,
avec lequel il ne pourra pas être confondu, à cause de ses élytres, qui sont beaucoup plus
RAA PNA PERS
EE
272 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
fortement rebordées. Entièrement noir, arrondi; la tête, très-arrondie à sa partie antérieure,
est chagrinée, rebordée, et présente, dans le mâle, un petit tubercule assez saillant, tandis
que, dans la femelle, on ne voit qu'une très-légère gibbosité. La lèvre supérieure est chagri-
née, et assez profondément échancrée à sa partie antérieure. Les organes de la manducation
sont noirs. Les antennes sont de cette couleur, avec Les derniers articles d’un brun clair. Le
thorax est très-large , convexe, arrondi, et rebordé sur ses parties latérales ; à sa partie anté-
rieure, On aperçoit une dépression arrondie assez grande’, et de chaque côté on en voit aussi
une autre, mais beaucoup plus petite; il est ponctué, et les points qui forment cette ponc-
tuation sont peu profondément marqués et serrés. Les élytres sont courtes, convexes, et lar-
gement rebordées antérieurement; sur leurs parties latérales, qui sont fortement chagri-
nées, elles présentent des rangées longitudinales de points assez profondément marqués et
peu serrés; le corps, en dessous, est chagriné et d’un noir brillant, ainsi que les pattes, qui
sont hérissées de longs poils noirs, roides et peu serrés.
Je n’ai rencontré cette espèce qu'en automne, et dans le cercle de Lacalle; elle se plait
dans les lieux arides et très-sablonneux.
PL. 24, fig. 4. Thorectes rotundatus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? une mâchoire, 4° une mandi-
bule, 4% la lèvre inférieure, 4° une antenne.
730. Thorectes puncticollis, Luc. (PL. 24, Gg. 5.)
Long. 12 à 17 millim. larg. 8 à 13 millim.
T.ater; capite granario, in medio subgibboso; thorace lato, convexo, punctato, anticè ad lateraque
impresso; elytris brevibus, striato profundèque punctatis, interstitiis fortiter granariis ac rugatis; corpore
pedibusque atro-nitidis, punctatis.
Noir; la tête, arrondie à sa partie antérieure , est fortement chagrinée et ponctuée pos-
térieurement; elle est rebordée, et, dans sa partie médiane, on aperçoit une très-légère
gibbosité. La lèvre est fortement chagrinée et très-légèrement échancrée. Les organes de la
manducation sont noirs. Les antennes sont d’un brun ferrugineux. Le thorax, parsemé de
points moins serrés et beaucoup plus distincts que ceux de l'espèce précédente, est large,
convexe et arrondi sur ses parties latéro-postérieures; antérieurement, on aperçoit trois
dépressions, dont une très-grande, arrondie, et deux autres beaucoup plus petites; on
voit aussi, de chaque côté des bords latéraux, une dépression petite, mais profondément
marquée. Les élytres, courtes, assez convexes, sont moins fortement rebordées que dans
le T. rotundatus : elles sont striées, et ces stries présentent une ponctuation très-forte, pro-
fondément marquée et peu serrée : il y a des individus chez lesquels les intervalles sont
saillants et presque lisses, et d’autres où ces mêmes intervalles sont chagrinés et ridés. Le
corps, en dessous, ainsi que les pattes, sont ponctués et d’un noir brillant, avec les der-
niers segments hérissés de poils roides, courts et peu serrés.
Cette espèce, quoique ressemblant beaucoup au T. latus, ne pourra être confondue avec
ce dernier à cause de sa forme, qui est bien moins large, de la ponctuation de son tho-
rax et des rides de ses élytres, qui sont ordinairement assez prononcées.
—3
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 273
Je n'ai pas rencontré cette curieuse espèce; elle m'a été donnée par M. le colonel Le-
vaillant, qui l'a prise sur les bords de la Makta; elle habite aussi les environs de Tlemsén,
car j'en possède quelques individus qui ont été pris auprès de cette ville, et qui m'ont été
donnés par M. le docteur Warnier.
PI. 24, fig. 5. Thorectes puncticollis, grossi, 5° la grandeur naturelle.
731. Thorectes latus.
Srurm, Cat. mein. Ins. Samml. 1826, p. 65, pl. 2, fig. 16.
Je n’ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Reiche, qui l'a
reçue des environs d’Alger.
TROISIÈME TRIBU.
LES XYLOPHILIENS.
Genus ORYCTES, Ilig. Geotrupes, Auct.
732. Oryctes grypus.
Izzi6. Mag. für Ins. tom. Il, p. 212.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p: 879, n° 1.
Cette espèce, dans le mois de juin, est très-répandue dans l'Est ; je l'ai toujours ren-
contrée un peu enfouie en terre, sous les chènes-liéges renversés. Environs de Philippe-
ville et bois des lacs Tonga et Houbeira, dans le cercle de Lacalle.
Genus PayzrocN4araus, Eschsch. Scarabæus, Geotrupes, Auct. Oryctes, Latr.
733. Phyllognathus silenus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p- 16, n° Bi.
Oziv. Ent. tom. 1, 3, p 41, 45, pl. 8, fig. 62 «, b (mâle).
Mucsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. P- 379, n° 1.
J'ai toujours rencontré cette espèce le soir, après le coucher du soleil, volant autour des
Chamærops humilis, dans les environs du cercle de Lacalle: premiers jours de juin.
Cette espèce varie beaucoup pour la taille; ainsi je possède deux individus, mâle et fe-
melle , qui atteignent tout au plus 9 millimètres, dont la corne, chez le mâle, est très-
petite, et dont le thorax antérieurement, au lieu d’être profondément excavé, ne présente
qu'une légère dépression arrondie.
2001. — Anim. articulés. — Il° partie. 39
=
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TE
2%;
274 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus PENTODON, Mulst. Scarabœus et Geotrupes, Auct.
73h. Pentodon monodon.
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 20, n° 57.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 382, n° 1.
J'ai souvent rencontré cette espèce errante pendant le printemps et l'été, dans des lieux
arides et sablonneux; je lai trouvée aussi quelquefois sur les chemins. Ce Pentodon n'est
pas très-commun, et les quelques individus que j'ai pris, je les ai rencontrés dans les en-
virons de Sétif, d'Hippône et du cercle de Lacalle.
Genus CALICNEMIS, de Casteln. Colorhinus, Erichs.
735. Calicnemis Latreillæi.
De CasrTezn. Magas. de zool. cl. 9, 1832, pl. 7.
Mossr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 387, n° 1.
Colorhinus obesus, Ertcus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. III, 1841, p. 171, n° 7, pl. 7.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, appartient aux
collections du Muséum de Paris; elle a été trouvée dans les environs d'Oran par M. Louzeau.
QUATRIÈME TRIBU.
LES PHYLLOPHAGIENS.
Genus Pacuyrpus, Latr. Geotrupes, Fabr. Scarabæus, Petagn.
Melolontha, Oliv. Cœlodera, Géne.
736. Pachypus impressus.
Ericus. Entomogr. unters. in dem Gebiet. der Ent. etc. etc. p. 33, n° 1, Der
Pachypus excavatus, Guér. Iconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 24, fig. 6.
Cœlodera excavata, GÉNÉ, De quibusd. ins. Sard. nov. aut min. cognit. p. 30, pl. 1, fig. 21 a (mâle),
21 b (femelle). (Extrait.)
Scarabæus candidæ? PeraGx. Spec. p. 3,9, pl. 1, fig. 1, fig. 6 a, b (mâle).
Mozsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 389, n° 1.
Je n’ai rencontré que quelques individus mâles de cette espèce, que j'ai pris à la fin
d'août, dans les bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle. Ja surpris
quelquefois aussi ce Pachypus arrêté dans les toiles de l'Epeira (Argyope) fasciata.
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CINQUIÈME CLASSE. —_ INSECTES. 275
Ho Packypus CŒSUs.
Ericus. Entom. unters. in dem Gebiet. der Ent. etc. etc. p.35, n°4, pl. 1, fig. 2 (mas), fig. 3 (femelle).
Pachypus candidæ, Mursr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. P. 389, n° 1.
Cette espèce est aussi rare que la précédente; je n’en ai trouvé que trois individus, que
j'ai surpris au vol, à la fin de juillet, dans les bois de chènes-liéges du lac Tonga, aux envi-
rons du cercle de Lacalle.
Genus MELoLoNTHA, Fabr. Scarabæus, Auct.
738. Melolontha fulo.
Lin. Faun. suec. p. 137, n° 314.
Ouiv. Ent. tom. [, 5, p. 9, 1, pl. 3, fig. 28 a, b (mäle), c (femelle).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 160, n° 3.
Rarzes. Die Forst Ins. p. 77, pl. 1, fig. 4 b.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 408 , n° 1.
Je n'ai pas rencontré bien communément cette espèce, et les quelques individus que je
me suis procurés, je les ai pris à la fin d'août, sur la terrasse de la maison habitée par la
commission, à Alger.
739. Melolontha mauritanica, Luc. (PI. 24, fig. 7.)
Long. 20 à 25 millim. larg. 11 à 13 millim.
M: atra, albo-pilosa; capite subtiliter confertimque punctulato; thorace valdè punctato, marginibus den-
ticulatis ; elÿtris rugatis, subtilissimè granariis, utrinque 5-costatis; corpore fuscorufescente, albo-piloso ;
pedibus atris, albo-pilosis, unguiculis rufescentibus.
Noir; revêtu de poils d’un blanc très-légèrement jaunâtre ; la tête, fortement rebordée,
concave à son extrémité, est parsemée de points petits et serrés. Les organes de la man-
ducation, ainsi que les antennes, sont noirs, avec les articles en lamelles ferrugineux. Le
thorax, arrondi et denticulé sur ses parties latérales, est ponctué, et les points qui forment
cette ponctuation sont beaucoup plus forts que ceux de la tête; de chaque côté, on aper-
çoit une ou deux dépressions plus ou moins prononcées. L’écusson est très-finement
ponctué antérieurement , avec la partie postérieure entièrement lisse. Les élytres sont for-
tement ridées, et très-finement chagrinées; de chaque côté, elles présentent cinq côtes,
dont les trois premières, et ensuite la cinquième, sont les plus prononcées. Des poils
blanchâtres, très-courts et serrés, revêtent la tête, le thorax et les élytres de cette espèce,
lorsqu'elle n’a subi aucun frottement. L'abdomen, en dessous, est d’un brun roussâtre,
revêtu de poils blancs très-courts et serrés. Le sternum, ainsi que le dessous du thorax,
présente des poils soyeux, assez allongés, d’un fauve très-clair. Les pattes sont noires,
39.
276 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
couvertes de poils blancs très-courts et peu serrés; les fémurs, à leur partie inférieure,
et particulièrement dans ceux de la première paire de pattes, présentent, chez les indivi-
dus très-frais, une rangée de poils roussâtres ; les crochets des tarses, dans toutes les pattes,
sont roussâtres.
Je n’ai pas rencontré cette belle espèce, qui a été prise dans les environs de Constan-
tine, et qui m'a été communiquée par M. Doûé. M. Levaillant, colonel au 17° régiment
d'infanterie légère, en possède un second individu qui est entièrement semblable à celui de
M. Doüé, seulement il est beaucoup plus grand; les côtes des élytres sont moins marquées,
et les poils qui revêtent le corps, en dessus et en dessous, sont d’un fauve clair, avec les
pattes d’un brun rougeâtre.
PI. 24, fig. 7. Melolontha mauritanica, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° une antenne.
Genus Awoxr4, de Casteln.
7A0. Anoxia australis.
Scnœnx. Syn. ins. tom. IT, p. 169, n° 15.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 420, n° 2.
J'ai rencontré assez abondamment cette espèce. Je l'ai prise en août, dans le cercle de
Lacalle; on la trouve ordinairement le soir, après le coucher du soleil, volant avec bruit
autour des buissons, et particulièrement des Chamærops humilis.
Genus ÉLAPHOCERA, Géné. Leplopus, Dej. Melolontha, Hig.
TA. Elaphocera mauritanica. (PI. 24, fig. 8.)
Ramws. Ann. de la soc. ent. de France, tom. I, 2° série, p. 341, n° 2.
Ce n’est que dans l'Ouest que j'ai rencontré cette espèce. Je l'ai prise le soir, au prin-
temps, après le coucher du soleil, le long des tiges des Asphodelus ramosus; environs d'Oran,
près de la prise d’eau, et dans les ravins qui sont situés entre cette ville et Mers-el-Kebir.
PI. 24, fig. 8. Elaphocera mauritanica, grossie, 8° la grandeur naturelle, 8? le chaperon vu en dessus.
742. Elaphocera barbara. (PI. 2h, fig. 9.)
Ramg. Ann. de la soc. ent. de France, tom. I, 2° série, p. 350, n° 10.
Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise au printemps, le long des
uges des Asphodelus ramosus qui sont situés près du petit lac, aux environs d'Oran.
\ CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 277
PA
PI. 24, fig. 9. Elaphocera barbara, grossie, 9° la grandeur naturelle, 9? le chaperon vu en dessus, 9° une
antenne.
743. Elaphocera numidica. (PI. 24, fig. 10.)
RamB. Ann. de la soc. ent. de France, tom. I, 2° série, p.343, n° 4.
Je n’ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été communiquée par M. Doüé, qui l’a recue
des environs d'Oran, et à qui M. le colonel Levaillant l'avait donnée.
PI. 24, fig. 10. Elaphocera numidica , grossie, 10° la grandeur naturelle, 10? une patte postérieure.
Genus Puzexis, Erichs.
74h. Phlexis Wagnert.
Ericus. Reis. in der Regents. Alqier, von M. Wagner, tom. HT, 1841, PTS ON DIE
Cette coupe générique, qui a été établie par M. Erichson, a pour type une espèce de Me-
lolonthide très-voisine du genre Elaphocera de M. Géné.
Je n’ai pas rencontré, pendant mon séjour en Algérie, ce curieux Mélolonthide, auquel
M. Erichson donne le nom de P. Wagneri.
kb
ini
Genus RxrzorroGus, Latr. Melolontha, Auct.
745. Rhizotrogus dispar. (PL. 25, fig. 1.)
Bu. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1840, DLL
Gorx, Mag. de zool. 1841, Ins. p. 9, pl. 72 (mâle et femelle).
Cette espèce est assez répandue dans l'Est, à la fin d'avril et pendant une partie du mois
de mai; je l'ai rencontrée la première fois aux environs du camp d'El-Smendouh, et je l'ai
reprise ensuite abondamment dans les environs de Constantine. Ce Rhizotrogue se plait sur
le versant des montagnes élevées, particulièrement sur le Koudiat-Ati et sur le Mansourah.
des Le mâle est errant, et va à la recherche de sa femelle, que j'ai toujours rencontrée sous
des pierres, enfouie bien souvent en terre, ne laissant à l'extérieur que l'extrémité de son
abdomen; j'ai souvent surpris les deux sexes accouplés dans cette condition. Je ne sais si
cette espèce habite l'Ouest de nos possessions, mais je ne l'y ai point rencontrée.
PI. 25, fig. 1. Une mâchoire, 1° une mandibule vue par sa face inférieure, 1? la même vue par sa face
P
| FA atérale interne, 1° la lèvre supérieure, 11 une antenne du mâle, 1° une antenne de la femelle du Rhi-
à |Qff L* :
1 zotroqus dispar.
278 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
746. Rhizotroqus Magagnoscu. (PI. 25, fig. a
Guér. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1842, p. 7, n° 4.
Je n’ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui
l'avait découverte avec M. Magagnose, au Teniah de Mouzäia; ce Rhizotrogue, pendant le
mois d'avril et une grande partie du mois de mai, est très-répandu dans les parties éle-
vées du petit Atlas; le mâle est errant, et va à la recherche de la femelle, dont les habi-
tudes sont de se tenir sous les pierres.
PI. 25, fig. 2. Rhizotrogus Magagnoscü, grossi, 2° la grandeur naturelle.
747. Rhizotrogus tusculus. (PI. 25, fig. 3.)
Long. 18 millim. ?, larg. 10 millim. + (mâle).
Long. 25 millim. larg. 14 millim. (femelle),
Buo. Rev. zool. par la soc. Cuv. 18h40, p. 171, n° 1.
R. masalatus, flavescens; capite nigro, confertim fortiterque punctato; thorace punctato, in medio nigro,
ad latera testaceo marginato; elytris costatis, punctatis, flavo-testaceis, ad suturam lateraque fusconigres-
centibus; corpore infrà punctato, fuscorufescente, sterno flavescente-piloso, pedibusque flavo-testaceis.
Femina aptera, ferrugineo-rufescens; capite, thorace in medio, elytrisque tantm anticè, fuscorufes-
centibus.
Mâle. La tête, légèrement rebordée, non sinueuse à son extrémité, est noire et parsemée
de points profonds, assez grands et serrés. Les antennes sont d'un brun foncé , avec les
premier, second, troisième, quatrième et cinquième articles d'un brun ferrugineux clair.
Les organes de la manducation sont ferrugineux. Le thorax assez large, arrondi, et très-peu
dilaté sur les parties latérales, est noir dans sa partie médiane, et largement bordé de testacé
sur les côtés; il est ponctué, et Les points qui forment cette ponctuation sont moins gros
et bien moins serrés que ceux de la tête; de chaque côté, on aperçoit deux petites impres-
sions situées très-près des bords latéraux, et une petite tache d’un brun ferrugineux rous-
sâtre, peu apparente. L’écusson est noir et fortement ponctué. Les élytres, d’un jaune testacé,
d'un brun noir sur la suture, et largement bordées de cette couleur, sont parcourues par
des lignes longitudinales plus ou moins saillantes; elles sont ponctuées, et les points qu’elles
présentent sont irrégulièrement placés, petits, assez profondément marqués et peu serrés.
L’abdomen, en dessous, est ponctué, d’un brun roussätre clair, avec le pygidium d’un jaune
testacé. Le sternum, ainsi que le dessous du thorax, sont revêtus de poils d'un fauve très-
clair, très-longs, soyeux et peu serrés. Les pattes sont d’un jaune testacé.
La femelle est beaucoup plus grande et plus grosse que le mäle. Les antennes et les
pattes sont d’un ferrugimeux roussâtre, et ces derniers organes sont très-courts et très-ro-
bustes, surtout la dernière paire. Le thorax est, comme dans le mäle, largement bordé
de ferrugineux roussâtre; mais cette couleur s'étend jusque sur le bord postérieur, de ma-
nière que la tache noire du milieu du thorax est beaucoup plus circonscrite que chez le
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 279
mâle; de plus, dans sa partie médiane, ce même organe présente une saillie assez pronon-
cée, lisse, qui part du bord antérieur, et ne se fait tout à fait sentir qu'à la partie postérieure.
Les élytres, d’un ferrugineux roussâtre, ne sont pas bordées de noir comme dans le mâle,
et cette couleur, qui tourne au brun roussätre chez la femelle, n’est réellement bien appa-
rente qu'antérieurement et sur la partie latérale. Quant à l'abdomen, il est d’un jaune tes-
tacé roussâtre, avec le dernier segment d’un brun roussätre foncé. Le sternum est d’un
brun roussâtre clair, et les poils dont il est revêtu sont roussâtres, très-courts, et en bien
moindre quantité que chez le mâle.
Je nai pas rencontré cette espèce remarquable, qui m'a été communiquée par M. Lu-
cien Buquet; elle habite les environs de Constantine, où elle a été trouvée par M. Gérard.
PI. 25, fig. 3. Rhizotrogus tusculus (mâle), grossi, 3° la grandeur naturelle, 3° la femelle de grandeur
naturelle, 3° une patte de la dernière paire du mâle, 34 une patte de la dernière paire de la femelle.
748. Rhizotrogus amphytus. (PL. 25, fig. A.)
Long. 19 millim. larg. 10 millim. z
Buo. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1840, p. TAN.
R. alatus, flavorufescens ; capite piloso, valdè confertimque punctato; thorace subcarinato, punctato,
marginibus ciliatis, flavoque testaceis ; elytris subflavo-rufescentibus, punctatis, lævigatis; corpore infrà
punctalo, flavo, sterno flavo-subrufescente-piloso; pedibus flavis tarsisque flavo-ferrugineis.
D'un jaune roussâtre; la tête, légèrement rebordée, non sinueuse à son extrémité, est
parsemée de points assez forts, profondément enfoncés, serrés, et de plus elle est hérissée
de poils d’un brun clair, fins, allongés et très-peu serrés. Les antennes, ainsi que les or-
ganes de la manducation, sont d’un jaune ferrugineux. Le thorax, d’un jaune roussätre
foncé dans sa partie médiane, est large, légèrement dilaté et arrondi sur ses parties laté-
rales, qui sont d’un jaune testacé et ciliées; il est très-légèrement caréné dans sa partie
médiane, et la ponctuation qu'il présente est plus fine et bien moins serrée que celle de
la tête, particulièrement près des bords latéraux. L’écusson, presque caché par des poils
jaunes, allongés, présente quelques points assez forts, et ces derniers occupent la partie
postérieure, Les élytres, d’un jaune roussâtre beaucoup plus clair que la tête et le tho-
rax, sont assez fortement ponctuées, et les points qui forment cette ponctuation sont
généralement peu serrés; de chaque côté, elles présentent deux ou trois côtes longitudi-
nales, assez saillantes et presque lisses. La partie humérale, dans cette espèce, est très-
saillante, et il y a des individus chez lesquels cette saillie est d’un brun foncé. Le COTpPs ,
en dessous, est ponctué et entièrement jaune ; le sternum, de même couleur que le dessous
du corps, est revêtu de longs poils soyeux, serrés, d’un jaune très-légérement roussâtre.
Les pattes sont jaunes, avec les articles des tarses d’un jaune ferrugineux.
Je n’ai trouvé que deux individus de cette espèce, que J'ai pris en hiver, sous les pierres,
dans les environs du camp de Guelma.
M. Aug. Chevrolat m'a communiqué une variété de ce Rhizotrogue, où les couleurs sont
beaucoup plus foncées : ainsi toute la tête et le milieu du thorax sont d’un brun foncé.
280 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
avec la carène longitudinale beaucoup plus marquée. Les élytres sont d’un brun marron
clair, ainsi que tout le dessous du corps; quant aux pattes, elles sont entièrement jaunes.
Cette variété a été rencontrée dans les environs de Constantine par M. le capitaine Gaubil.
PI. 3, fig. 4. Rhizotrogus amphytus, grossi, 4° la grandeur naturelle.
749. Rhizotrogus Gerardiüi. (PL. 25, fig. 5.)
Long. 20 millim. larg. 9 millim. (mâle).
Long. 22 millim. larg. 11 millim. (femelle).
Buo. Rev. zool. par la soc. Cuv. 18h40, p. 171, n° A.
R. alatus; capite fuscorufescente, valdè punctato; thorace punctato, in medio fuscorufescente-nitido ,
marginibus teslaceis, rotundatis, subtiliter denticulatis; elytris subtiliter irregulariterque punctulatis, fusco-
rufescentibus, marginibus flavo-testaceis, utrinque tricostatis costis lævigatis; corpore infra subtilissimè
punctulato, flavo-testaceo ; sterno flavo-piloso, pedibusque flavo-testaceis.
Mâle. La tête, très-fortement rebordée, sensiblement échancrée à sa partie antérieure, est
assez robuste, d’un brun roussätre foncé, et parsemée de gros points profondément enfoncés
et peu serrés. Les antennes, ainsi que les organes de la manducation, sont d’un ferrugineux
roussâtre. Le thorax est large, dilaté et fortement arrondi sur ses parties latérales, qui sont
finement denticulées et très-légèrement rétrécies postérieurement, un peu avant les angles
de chaque côté de la base : ces derniers sont assez saillants et légèrement arrondis; dans
son milieu, il est d’un brun roussâtre brillant, et d’un jaune testacé sur les côtés; il
est ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont arrondis, peu profondément
enfoncés, et surtout très-peu serrés. L'écusson est d'un brun roussâtre clair et assez for-
tement ponctué. Il y à des ailes dans les deux sexes sous les élytres : ces dernières sont
d'un brun roussâtre très-clair, et d'un jaune testacé sur les côtés; elles sont ponctuées, et
les points sont petits, serrés et irrégulièrement disposés; de chaque côté de ces organes,
on aperçoit trois côtes saillantes, longitudinales, et entièrement lisses. Le corps, en des-
sous, est très-finement ponctué, d’un jaune testacé, avec le sternum revêtu de longs poils
soyeux, jaunâtres, assez serrés. Les pattes sont longues, grêles, et de même couleur que
le dessous du corps.
La femelle ressemble entièrement au mâle, seulement elle est beaucoup plus renflée pos-
térieurement, et les organes de la locomotion sont un peu plus épais et moms allongés. Je
ferai aussi remarquer que la taille est toujours plus grande, le thorax ordinairement PAR
large, et que les points que présente cel organe paraissent plus espacés et moins serrés
que chez le mäle. Outre ces caractères différentiels, il est encore à noter que les côtes des
élytres sont moins fortement accusées que dans le mâle, et que la ponctuation sur ces
organes est aussi beaucoup plus obscurément indiquée. .
Cette espèce, pendant l'hiver, est assez répandue dans les environs d'Alger et de Phihp-
peville; elle se tient sous les pierres humides, et je lai souvent rencontrée enfouie dans
la terre. Elle habite aussi les environs du cercle de Lacalle.
PI. 25, fig. 5. Rhizotrogus Gerardü, grossi, d° la grandeur naturelle.
du CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 281
br l,
NT 750. Rhizotrogus barbarus, Luc.
Long. 14 à 16 millim. larg. 8 à 10 millim.
R. alatus, flavorufescens; capite valdè confertimque punctato; thorace angusto, punctato, elytris ruga-
tis, anticè punctatis, striatis, interstitiis elevatis; corpore flavo, subtiliter punctato; sterno pilis elongatis,
sericeis vestito.
Mâle. D'un jaune roussâtre; la tête est étroite, assez fortement rebordée, sinueuse à sa
partie antérieure, et parsemée de points assez forts et serrés. Les antennes, ainsi que les
organes de la manducation, sont d’un jaune testacé. Le thorax, plus étroit que dans le À. Ge-
Fi, rardü, arrondi et moins dilaté sur ses parties latérales, présente une ponctuation assez
“he forte, profondément marquée et peu serrée. L'écusson est ponctué. Les elytres, assez for-
à tement ridées transversalement, avec leur partie humérale ponctuée, sont parcourues lon-
gitudinalement par des stries assez bien prononcées; les intervalles sont saillants, et ce
ù D y caractère est beaucoup plus visible dans les mäles que dans les femelles. Le corps, en des-
k sous, est jaune, finement ponctué, avec le sternum parsemé de points fins et très-serrés,
me et revêtu de longs poils soyeux d’une belle couleur jaune, lesquels se font remarquer,
“ mais en petite quantité, Jusque sur les côtés des segments abdominaux. Les pattes sont
lan d’un jaune roussâtre brillant, hérissées de poils roides, assez allongés, rougeâtres, claire-
kb ment semés.
Aus La femelle ressemble au mâle, et n’en diffère que par la taille, qui est plus grande, et
" la forme, beaucoup plus obèse.
&
Cette espèce, qui vient se placer tout près du À. Gerardü, ne pourra être confondue
ÿ avec ce dernier à cause de sa couleur, qui est toujours d’un jaune roussâtre, et surtout
k de son thorax, qui, dans les deux sexes et chez tous les individus que j'ai rencontrés, est
toujours plus étroit, avec les parties latérales moins dilatées.
Ce Rhizotrogue n’est pas très-commun; je l'ai trouvé en janvier et février, caché sous les
pierres, sur le plateau du Djebel Santon, aux environs d'Oran.
751. Rhizotroqus numidicus, Luc. (PL 25, fig. 7.)
bn Long. 15 à 18 millim. larg. 8 à 10 millim. À.
R. alatus tantum in mare, fusco-castaneus, nitidus: capite punctato , fusco-testaceo; thorace lato, subti-
1 liter punctulato, testaceo marginato, in medio prominentià longitudinali lævigatà; elytris subtiliter punc-
7. tulatis, costatis; corpore pedibusque fusco-testaceis, sterno pilis flavis hirsuto.
es LA Mâle. La tête, assez fortement rebordée, très-légèrement snmueuse à sa partie antérieure,
gr est d'un brun testacé plus ou moins foncé, et parsemée de points profondément marqués et
généralement peu serrés. Les organes de la manducation, ainsi que les antennes, sont tes-
Ji tacés, avec les derniers articles d’un brun plus ou moins foncé. Le thorax, large, arrondi
et dilaté sur les parties latérales, est d’un brun marron foncé dans sa partie médiane, et
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d'un jaune testacé sur les côtés ; il est finement ponctué, avec les points qui forment cette
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282 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
ponctuation moins serrés que ceux de la tête ; dans son milieu, on aperçoit une saillie lon-
gitudinale plus ou moins prononcée, qui atteint les bords postérieur et antérieur, et qui,
chez tous les individus que j'ai rencontrés, est toujours lisse. L’écusson, de même couleur
que le thorax, est ponctué, et cette ponctuation ne se fait remarquer que sur les côtés.
Les élytres sont d’un brun marron plus ou moins foncé , quelquefois d’un jaune testacé sur
les côtés; elles sont finement ponctuées, avec les intervalles assez saillants. Le corps, en
dessous, est finement ponctué, d’un brun testacé brillant, avec le sternum revêtu de longs
poils jaunes, soyeux. Les pattes sunt d’un testacé brillant, et hérissées de longs poils rous-
sâtres clairement semés.
La femelle est un peu moins grande que le mâle, beaucoup plus obèse et très-élargie
postérieurement; les côtés de son thorax sont beaucoup plus fortement bordés de jaune,
et lorsque les élytres présentent cette couleur, celle-ci est plus largement prononcée que
dans le mâle. Je ferai remarquer aussi que les femelles ne présentent jamais d’ailes sous
les élytres.
Cette espèce ressemble un peu au À. Gerardiü, mais elle ne pourra être confondue avec
ce dernier, à cause de sa couleur, qui est toujours d’un brun marron foncé, et surtout de
la saillie longitudinale du thorax, qui, dans les deux sexes, est toujours bien marquée.
Ce Rhizotrogue habite les environs d'Oran; je l'ai rencontré en hiver, caché sous les
pierres humides, et souvent aussi enfoncé en terre à une assez grande profondeur.
PL. 25, fig. 7. Rhizotrogus numidicus, grossi, 7° la grandeur naturelle.
752. Rhizotroqus obesus, Luc.
Long. 20 à 24 millim. larg. 8 à 10 millim.
R. alatus tantüm in mare; capite valdè confertimque punctato; thorace punctato, utrinque rufescente
maculalo; elytris striato-punctatis, interstitiis elevatis, vix punctatis; corpore punctato, fuscorufescente,
segmentis abdominis posticè rufescentibus; pedibus ferrugineis.
Mäle. D'un brun roussâtre; la tête, assez fortement rebordée dans les deux sexes, légè-
rement sinueuse, est ponctuée, et ces points sont grands, assez profondément marqués et
serrés. Les antennes, ainsi que les organes de la manducation, sont d’un jaune ferrugineux.
Le thorax est assez large, convexe, légèrement dilaté sur les parties latérales, qui sont ar-
rondies, et très-finement rebordées, avec le bord postérieur formant une saillie dans son
milieu; il est ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont plus fins et bien
moins serrés que ceux de la tête; de chaque côté, près des bords latéraux, on aperçoit
une tache d’un roux clair, arrondie, mais généralement peu prononcée. L'écusson est assez
finement ponctué. Les élytres, sous lesquelles on aperçoit des ailes, sont distinctement
striées et ponctuées, avec les intervalles assez saillants et à peine ponctués. Le corps, en
dessous, est de même couleur qu’en dessus, finement ponctué, avec la partie postérieure
de tous les segments roussâtre. Le sternum est d'un brun roussâtre un peu plus clair Lo
l'abdomen, et revêtu de poils jaunes assez allongés et peu serrés. Les pattes sont d'un
jaune ferrugineux.
reve
Le
CINQUIÈME CLASSE. —_ INSECTES. 283
La femelle est beaucoup plus grande et beaucoup plus grosse que le mâle, avec les par-
ties latérales de son thorax bordées de roussâtre clair, et présentant de chaque côté une
légère dépression; postérieurement, il est coupé beaucoup plus droit que celui du mâle; les
élytres, légèrement bordées de roussâtre, sont un peu plus fortement ponctuées que dans
le mâle, avec les premier, second, troisième et quatrième interv
lants; en dessous, ces organes ne présentent pas d’ailes.
que les pattes, est d'un jaune ferrugineux brillant.
Cette espèce a beaucoup d’analogie avec le R. numidicus, avec lequel cependant elle ne
pourra être confondue à cause de son thorax, qui,
alles saillants, lisses et bril-
Tout le corps, en dessous, ainsi
en dessus, ne présente pas de saillie
longitudinale, et de ses élytres, qui sont plus ponctuées et plus distinctement striées.
Rencontré sous les pierres, vers le milieu du mois de Juin, aux environs du camp de
Sétif, dans la province de Constantine. Cette espèce est assez rare; je n’en ai trouvé que
trois individus, lesquels étaient tout nouvellement transformés, et ceux qui m'ont servi à
faire cette description m'ont été communiqués par M. Aug. Chevrolat.
753. Rhizotrogus truncatipennis, Luc.
Long, 17 millim. larg. 10 millim.
R. apterus; flavorufescens; capite anticè emarginato, valdè punctato; thorace punctato, marginibus den-
ticulatis; elÿtris subtiliter punctulatis, costatis, posticè latis ac truncatis; corpore punctato, sierno suh-
granario.
Femelle. Il est voisin du R. obesus, mais il est plus court: les points que présente son tho-
rax sont plus fins et bien moins serrés, et les élytres, postérieurement, sont plus larges et
presque coupées droit. Il est d’un jaune roussâtre. La tête, légèrement rebordée, assez pro-
fondément échancrée à sa partie antérieure, est parsemée de points bien marqués et peu
serrés. Les antennes, ainsi que les organes de la manducation, sont d’un testacé roussâtre.
Le thorax, assez large, dilaté et arrondi sur les parties latérales, qui sont très-sensible-
ment denticulées, offre une ponctuation assez forte, mais moins serrée que celle de la tête ;
de chaque côté, près des bords latéraux, on aperçoit une petite dépression très-légèrement
marquée. L’écusson est parsemé de points assez forts et placés çà et là. Les élytres, très-
élargies à leur partie postérieure, qui est presque coupée droit, sont ponctuées, avec les
points formant cette ponctuation petits, assez profondément enfoncés et un peu plus serrés
que ceux du thorax; elles sont parcourues, de chaque côté, par deux ou trois côtes assez
saillantes et lisses. Le corps, en dessous, de même couleur qu'en dessus, est parsemé de
points serrés et légèrement marqués; le sternum est très-légèrement chagriné et revêtu de
poils roussätres, placés çà et là. Les pattes sont d’un jaune roussâtre, et hérissées de poils
de cette dernière couleur courts et roides.
Le mâle de ce Rhizotrogue m'est inconnu.
Je n’ai rencontré que très-rarement cette espèce, que J'ai prise en février, sous les pierres
humides, sur le versant Est du Djebel Santon, aux environs d'Oran.
36.
28h HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
754. Rhizotroqus serraticollis, Luc.
Long. 13 à 15 millim. larg. 7 à 8 millim.
R. alatus, fuscorufescens, nitidus; capite profundè punctato; thorace angusto, punctato, marginibus
serratis; elytris irregulariter punctatis, suturâque fuscà ; corpore subtiliter punctulato, sterno pilis sericeis
flavescentibus hirsuto; pedibus testaceo rufescentibus.
Méle. D'un brun roussâtre foncé, brillant. La tête, rebordée, sinueuse à sa partie anté-
rieure , est très-fortement ponctuée , et, dans sa partie médiane, on aperçoit une petite saillie
rugueuse, assez saillante. Les antennes, ainsi que les organes de la manducation, sont
d’un testacé roussâtre. Le thorax, très-peu dilaté sur les parties latérales, qui sont assez for-
tement denticulées, est parsemé de points arrondis, peu serrés, et assez profondément
marqués. L’écusson présente quelques points, qui sont placés sur les côtés. Les élytres
sont ponctuées, et les points qui forment cette ponctuation sont très-irrégulièrement mar-
qués; près de la suture, qui est d’un brun foncé, on aperçoit, de chaque côté de celle-ci,
quelques côtes assez saillantes. Le corps, en dessous, est d'un brun roussâtre beaucoup
plus clair qu'en dessus, et parsemé de poils très-fins, très-serrés, surtout sur les côtés des
segments abdominaux. Le sternum est revêtu de poils soyeux, allongés, d'un jaune très-
clair. Les pattes sont d'un testacé roussâtre brillant, et hérissées de poils roides clairement
semés.
La femelle ressemble entièrement au mâle, si ce n’est que son abdomen est beaucoup
plus renflé.
Cette espèce a beaucoup d’analogie avec le R. numidicus, mais elle est plus pette; son
thorax n’est pas dilaté sur les parties latérales, lesquelles sont fortement denticulées, carac-
tère qui ne se présente pas dans tous les individus que j'ai rencontrés du À. numidicus.
Je n'ai trouvé que trois individus de cette espèce, que j'ai pris en hiver, cachés sous
des pierres humides, dans les ravins qui sont situés entre Oran et Mers-el-Kebir.
755. Rhizotrogus scutellaris, Luc.
Long. 12 à 13 millim. larg. 6 à 7 millim.
R. alatus, fusco-castaneus; capite anticè emarginato, fortiter confertimque punctato, thorace punctalo,
utrinque impresso ; elytris fusco-castaneo-rufescentibus, punctatis ac subrugatis; corpore flavorufescente,
sterno pilis cinereo-flavescentibus vestito; pedibus fortiter punctatis, fusco-castaneo-ferrugineis.
Femelle. H ressemble un peu au R. serraticollis, mais les bords de son thorax sont entière-
ment lisses, et les élytres sont sans côtes apparentes. D'un brun marron plus ou moins foncé;
la tête, fortement rebordée , assez profondément échancrée à sa partie antérieure, présente à
son sommet, qui est assez convexe, une saillie transversale assez fortement prononcée ; elle
es antennes, ans]
est assez profondément ponctuée, et ces points sont grands et très-serrés. L
arrondi et légé-
que les organes de la manducation, sont roussätres. Le thorax, peu élargi,
rement dilaté sur les parties latérales, présente, de chaque côté, une impression assez for-
pl
Lu
End,
ets vu
ir.
rep
ant
ne
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 285
tement accusée; il est ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont plus fins,
moins grands et moins serrés que ceux de la tête. L’écusson, d’un brun marron clair, assez
fortement ponctué, est presque entièrement recouvert, chez les individus bien frais, par
des poils jaunâtres, allongés et soyeux. Les élytres, d’un brun marron roussâtre, avec la su-
ture d’un brun foncé, sont revêtues de poils soyeux, parmi lesquels on aperçoit, çà et là,
des rides transversales, généralement peu marquées. Le corps, en dessous, est d’un jaune
roussâtre clair et très-légèrement ponctué. Le sternum est revêtu de poils soyeux, allongés,
d'un cendré jaunâtre. Les pattes sont fortement ponctuées, et d’un brun marron ferru-
gineux.
Rencontré en hiver, sur le plateau du Djebel Santon, et dans les ravins qui sont situés
entre Oran et Mers-el-Kebir; cette espèce, dont je n’ai trouvé que quelques mdividus, se
tient sous les pierres, et quelquefois je l'ai prise aussi cachée en terre.
756. Rhizotrogus inflatus. (PL. 25, fig. 6.)
Long. 17 millim. larg. 10 millim.
Bu. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1840, DFA.
R. fuscus vel fuscorufescens; capite anticè emarginato, confertim valdèque punctato; thorace subtiliter
punctato, fusco, ad latera fuscorufescente marginato ; elytris fuscis, rufescente marginatis, vix striatis punc-
tatisque in mare, fortiter striatis, punctatis costatisque in feminä; corpore subtiliter punctato, fusco-
rufescente, pedibus flavo-testaceis.
La tête est brune, assez fortement rebordée, échancrée à sa partie antérieure, et parsemée
de points petits, serrés et assez bien marqués. Les antennes, ainsi que les organes de la
manducation, sont d’un brun roussâtre. Le thorax, très-large, arrondi et dilaté sur les par-
ties latérales, est d’un brun plus ou moins foncé, avec les côtés bordés de brun roussâtre
clair; il est ponctué, et ces points sont petits, arrondis et bien moins serrés que ceux de la
tête; dans sa partie médiane, on aperçoit une saillie longitudinale, lisse, quiatteint, mais en
s’affaiblissant beaucoup, le bord postérieur. L’écusson est d’un brun foncé, et ponctué seu-
lement sur les côtés. Les élytres, d’un brun plus ou moins foncé, bordées de roussâtre
clair, sont très-faiblement striées, et, dans ces stries, on aperçoit des points petits, très-peu
marqués. Dans la femelle, ces points et ces stries sont beaucoup plus prononcés, et de plus
ces mêmes organes sont parcourus longitudinalement par des côtes assez saillantes. Le Corps,
en dessous, est finement ponctué, et d’un brun roussâtre plus ou moins foncé. Les pattes
sont très-allongées dans le mâle, courtes dans la femelle, et d’un jaune testacé dans les deux
sexes.
Cette espèce, dont les habitudes sont les mêmes que celles du R. Gerardi, est beaucoup
plus commune dans l'Ouest que dans l'Est; c’est particulièrement aux environs d'Oran, dans
les ravins qui sont situés entre cette ville et Mers-el-Kebir, que je trouvai ce Rhizotrogue ;
il se creuse dans la terre des trous assez profonds, dans lesquels j'ai quelquefois rencontré
les deux sexes réunis.
PI. 25, fig. 6. Rhizotrogus inflatus, grossi, 6* la grandeur naturelle.
286 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
757. Rhizotroqus gabalus.
Long. 13 millim. larg. 7 millim. (mâle).
Long. 16 millim. larg. 9 millim. (femelle).
Buo. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1840, p. 172, n° 7.
R. apterus, fuscus vel fuscorufescens ; capite anticè emarginato, confertim punctato; thorace flavo-tes-
taceo marginato, in medio fusco, punctato, ad basim angusto ; elytris fuscis, subflavo-testaceo marginatis,
longitudinaliterque punctatis; corpore punctato, fuscorufescente, segmentis posticè testaceo marginatis;
pedibus flavo-testaceis, nitidis.
Mäle. Aptère dans les deux sexes. La tête, très-légèrement rebordée, assez fortement
échancrée à sa partie antérieure, est d’un brun foncé et parsemé de points forts et serrés. Les
antennes, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont d’un jaune testacé. Le thorax est
assez grand, dilaté et arrondi sur ses parties latérales; il est d’un brun foncé, d’un jaune tes-
tacé sur les côtés, et très-légèrement caréné longitudinalement dans sa partie médiane; il
est ponctué, et les points qu'il présente sont moins forts, plus arrondis et bien moins serrés
que ceux de la tête; les bords latéraux sont très-finement rebordés, et près des angles
latéro-postérieurs, qui sont assez saillants, il est assez fortement rétréci. L’écusson est d’un
brun foncé, ponctué, et ces points se font surtout remarquer sur les parties latérales et
postérieurement. Les élytres sont d’un brun foncé et assez fortement bordées de jaune
roussâtre; elles sont ponctuées, et ces points sont fins, très-peu serrés, et placés par ligne
longitudinale. Le corps, en dessous, est ponctué, d'un brun roussätre, avec les segments
bordés postérieurement de jaune testacé. Les pattes sont d’un jaune testacé brillant, avec le
bord externe destibias, dans la première paire seulement, d’un brun foncé.
La femelle ressemble tout à fait au mâle, si ce n’est qu’elle est plus grande et surtout beau-
coup plus épaisse; il est aussi à noter que les bords de son thorax et de ses élytres sont
beaucoup plus largement bordés de jaune testacé que dans le mâle.
Cette espèce ressemble beaucoup au R. inflatus, mais elle s’en distingue par la carène
de son thorax, qui est bien moins prononcée, par les bords latéro-postérieurs, qui sont
beaucoup plus fortement rétrécis, et par la ponctuation de ses élytres, qui est toujours
beaucoup plus prononcée, et surtout plus régulièrement disposée.
C'est pendant les mois de janvier et de février, dans les environs de Constantine, que
jai trouvé ce Rhizotrogue, dont les habitudes sont entièrement semblables à celles des
À + NE UE A , , !
espèces que j'ai déjà ci-dessus indiquées.
758. Rhizotroqus euphytus.
Long. 14 millim. larg. 9 millim. (mâle).
Long. 15 millim. larg. 9 millim. } (femelle).
Buo. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1840, p. 171.
R.alatus , rufescens; capite anticè emarginato, subtiliter confertimque punctulato; thorace punctato, ad
latera denticulato, posticè angustato; elytris subpunctatis, interstitiis ferè lævigatis; corpore punctaio,
flavescente, sterno fusco, flavo-piloso pedibusque flavo-testaceis. (Femina aptera.)
(l puiié
pu
[por
CINQUIÈME CLASSE. -_ INSECTES. 287
Mäle. La tête, roussâtre dans les deux sexes, est assez fortement rebordée , très-légèrement
sinueuse à sa partie antérieure, et parsemée de points petits, assez profondément marqués
et serrés. Les palpes maxillaires , ainsi que les palpes labiaux et les antennes, sont testacés,
avec les articles en lamelles de ces derniers organes d’un brun roussâtre. Le thorax, rous-
sâtre dans sa partie médiane, beaucoup plus clair sur les côtés, est étroit dans le mâle,
plus large chez la femelle ; 1l est convexe, légèrement dilaté, et arrondi sur les parties laté-
rales, qui sont denticulées, avec le bord latéro-postérieur sensiblement rétréci près des
angles de la base; 1l est ponctué, mais les points qui forment cette ponctuation sont plus
forts, arrondis et bien moins serrés que ceux de la tête. L'écusson est ponctué. Les élytres,
d'un brun roussâtre chez le mäle, de même couleur, mais beaucoup plus claire, chez la
femelle, ont la suture d’un brun foncé; elles sont ponctuées, mais cette ponctuation est
très-peu serrée, et surtout très-peu apparente chez la femelle; les intervalles sont légère-
ment saillants, et presque lisses. Le corps, en dessous, est très-peu ponctué , jaunâtre; le
sternum est brun, et revêtu, chez le mâle, de poils jaunes, assez allongés et serrés. Les
pattes sont d’un jaune testacé.
La femelle ne diffère du mâle que par sa taille, qui est plus grande, et par son COrps,
qui, postérieurement, est très-renflé.
Cette espèce ressemble au R. qabalus, mais elle s’en distingue par son thorax, qui n’est
pas caréné, et surtout par les élytres, qui sont plus allongées, à peine ponctuées, avec
leur partie antérieure plus élargie.
J'ai trouvé cette espèce, pendant les mois de février, mars et avril, dans les environs de
Bougie, de Philippeville et de Constantine: comme les précédents, ce Rhizotrogue se tient
sous les pierres humides, quelquefois aussi entiërement caché dans la terre.
759. Rhizotrogus hirticollis, Luc.
Long. 10 millim. ?, larg. 6 millim.
R. alatus, flavorufescens, capite anticè sinuato, valdè punctulato; thorace subtiliter punctato, utrinque
nigro maculato, anticè posticèque pilis elongatis, flavis, hirsutis; elytris subcostatis, irregulariter fortiter-
que punctatis ; corpore punctato , flavo; sterno flavo-piloso.
Mäle. D'un jaune roussâtre; la tête, assez fortement rebordée, smueuse à sa partie anté-
rieure, est parsemée de points profondément marqués et serrés; le thorax, très-peu élargi
et très-légèrement dilaté sur ses parties latérales, est arrondi avec l'espace qui existe entre
l'angle latéral postérieur et la partie dilatée, légèrement concave: il est ponctué, et les points
qu'il présente sont petits et bien moins profondément marqués que ceux de la tête: de
chaque côté, près des bords latéraux, on aperçoit une petite tache d’un brun foncé : des
poils jaunes, trés-allongés, peu serrés, hérissent la tête, et particulièrement la partie anté-
rieure et postérieure du thorax. L’écusson, entièrement caché par des poils allongés d’un
blond clair, offre quelques points placés çà et la. Les élytres présentent une ponctuation
régulière plus forte et moins serrée que celle du thorax, et, près de la suture, on aper-
çoit une saillie longitudinale, qui est faiblement marquée. Le corps, en dessous, est jaune,
288 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
ponctué, et le sternum est revêtu de poils soyeux , allongés, peu serrés, de même couleur
que le dessous du corps. Les pattes sont d'un jaune brillant très-légèrement ferrugineux.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise dans les derniers jours
de décembre, sous les pierres, aux environs de Misserghin, dans la province d'Oran.
760. Rhizotrogus carduorum.
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, p. 173, n° 9.
Cette espèce m'a été communiquée par M. Auguste Chevrolat, qui l'a reçue des environs
de Bône, où elle a été rencontrée par M. Wagner.
Genus BracayPayLLa, Mulst. ScarabϾus et Melolontha, Auct. Omalopla, Steph.
Serica, de Casteln.
761. Brachyphylla barbara, Luc. (PL. 25, fig. 9.)
Long. 5 à 6 millim. larg. 2 millim. ze
B. virescens, flavo-pilosa; capite valdè punctato, anticè emarginato ; thorace punctato, posticè leviter
carinato; elytris striato-punctatis, interstitiis elevatis, utrinque crenatis; corpore pedibusque punctatis,
virescentibus, unguiculis ferrugineis.
Elle ressemble beaucoup au B. ruricola de Fabricius, mais elle est plus profondément
ponctuée ; les élytres sont striées et ponctuées, avec les intervalles crénelés de chaque côté
par des points fortement prononcés. Elle est verdâtre, avec les élytres irisées de diverses
couleurs. La tête, assez fortement rebordée et sensiblement échancrée à sa partie anté-
rieure, présente une ponctuation assez forte, serrée et profondément marquée. Les an-
tennes, ainsi que les organes de la manducation, sont verdâtres. Le thorax est bombé,
légèrement caréné longitudinalement à partir de la base, arrondi sur les parties latérales
avec les angles latéro-postérieurs beaucoup plus prononcés que dans le B. ruricola; il est
ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont grands et très-peu serrés. L’écus-
son est fortement ponctué, moins large et plus fortement terminé en pointe que dans le
B. ruricola. Les élytres sont striées et ponctuées, avec les intervalles saillants et crénelés
de chaque côté par des points fortement prononcés. Tout le corps, en dessous, est verdâtre
et ponctué. Les pattes sont ponctuées, de même que le dessous du corps, avec les crochets
des tarses ferrugineux. Des poils jaunâtres, clairement semés, courts, particulièrement
sur les élytres, se font remarquer en dessus et en dessous du corps, ainsi que sur les
pattes de cette espèce.
Ce Brachyphylle présente une variété assez remarquable , en ce que la tête et le thorax
sont d’un vert ferrugineux, avec les élytres et les organes de la locomotion , ainsi que tout
le dessous du corps, de cette dernière couleur.
LR
=
(
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 289
Cette espèce habite les environs d'Oran; elle se plaît sur les fleurs, et on la rencontre
ordinairement pendant les mois de mai et de juin.
PI. 25, fig. 9. Brachyphylla barbara, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une antenne.
Genus Eucazor4, Mac-Leay. Scarabæus, Melolontha et Anomala, Auct.
762. Euchlora juli.
Durr. Faun. austr. tom. I, p. 195.
Muzsr. .Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 475, n° 1.
Melolontha vitis, Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 172, n° 69.
Oziv. Ent. tom. I, 5, p. 34, 39, pl. 2, fig. 12 a, b, c.
Rencontrée très-abondamment une seule fois, au milieu de juin, sur les arbres situés
vers les bords du lac Houbeira; environs du cercle de Lacalle.
Genus AnisoPzr4, Meg. Mulst. Scarabæus et Melolontha, Auct.
763. Anisoplia floricola.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 175, n° 91.
J'ai pris cette espèce, qui n’est pas très-rare, en mai, sur les fleurs, dans les environs
d'Hippône; on la trouve aussi dans les environs d’Alger et d'Oran; cette Anisoplie offre un
très-grand nombre de variétés.
764. Anisoplia lineolata.
Fiscu. Ent. de la Russie, tom. II, p. 216, pl. 31, fig. 5 a, b.
Bruzz. Expéd. se. de Morée, tom. IT, 1° partie, Zool. p. 177, n° 305, pl. 39, fig. 5.
Rencontré une seule fois en mai, sur les fleurs, dans les environs de Constantine.
Genus Hopzr4, Hlig. Scarabæus et Melolontha, Auct.
765. Hoplia cærulea.
Druny, Nat. hist. tom. Il, p. 59, pl. 32, fig. 4.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. Pr 014500:
Melolontha furinosa, Far. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 177, n° 99.
Guér. Îconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 25, n° 7.
Melolontha squamosa, Oviv. Ent. tom. I, 5, p. 66, 90, pl. 2, fig. 14 a, c.
Melolontha formosa, Latr. Gener. crust et ins. tom. II, p. 116, n° 2.
Trouvée une seule fois, dans les premiers jours de mai, sur les fleurs, aux environs
d'Hippône.
Zoo1. — Anim. articulés. — [I partie. 37
290 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
766. Hoplia aulica.
Linx. Syst. nat. tom. Il, p. 555, n° 65.
Melolontha regia, Orxv. Ent. tom. I, p. 64, n° 5, 88, pl. 9, fig. 106.
Rencontrée en mai et dans les premiers jours de juin, dans les environs de Constantine et
de Milah. Cette espèce habite aussi les environs de Bône et du cercle de Lacalle: elle se
tient sur des fleurs.
Cette Hoplie varie pour la couleur et pour la taille; les individus que j'ai pris dans les en-
virons de Constantine sont plus grands et jaunâtres, tandis que ceux que j'ai rencontrés
dans le cercle de Lacalle sont plus petits, et leur couleur est d’un vert clair très-tendre.
767. Hoplia bilineata.
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 178 , n° 101.
J'ai trouvé assez fréquemment cette espèce à la fin du printemps et pendant une grande
partie de l'été, dans les environs d’Alger, de Bône et du cercle de Lacalle; comme les pré-
cédentes, elle se tient sur les fleurs.
Cette espèce varie beaucoup pour la grosseur; je possède des individus qui ont jusqu'à
11 millimètres + de longueur, tandis que d’autres atteignent tout au plus 7 millimètres =.
Je ferai aussi remarquer que les petites écailles qui revêtent les élytres, au lieu d’être d'un
jaune verdâtre, comme cela a lieu le plus ordinairement, sont, chez quelques individus,
d'un beau vert tendre.
768. Hoplia sulphurea, Chevr. (Inédit.) (PI. 25, fig. 10.)
Long. 9 à 10 müllim. larg. 4 millim. ? à 5 millim. !.
H. capite nigro, granario, flavescente-piloso; thorace subtiliter granario, squamoso-sulphureo; elytris
fusco-ferrugineis, squamoso-sulphureis, corpore pedibusque nigris, viridi squamoso-metallicis.
Elle ressemble un peu à l’/I. aulica. La tête est noire, chagrinée, très-légèrement re-
bordée, arrondie à son extrémité, et couverte de poils jaunâtres, allongés, peu serrés. Les
antennes , ainsi que les organes de la manducation, sont noires. Le thorax, de même cou-
leur que la tête, finement chagriné, arrondi sur les parties latérales, est revêtu de petites
écailles d'un jaune soufre, et antérieurement, ainsi que sur les côtés, on aperçoit des
poils d’un jaune très-clair, assez allongés et peu serrés. L’écusson est noir, chagriné. Les
élytres sont d’un brun roussâtre , finement chagrinées, et revêtues, ainsi que l’écusson, de
petites écailles d’un jaune soufre foncé; il y a des individus chez lesquels cette couleur
tourne au vert très-clair. Le corps, en dessous, est noir, couvert d’écailles d'un vert métal-
lique, à l'exception du pygidium, dont les écailles sont, au contraire, d’un jaune soufre
foncé. Le sternum, ainsi que les pattes, sont de même couleur que le dessous du COTPS,
avec les écailles qui couvrent ces organes d’un vert métallique, et bien moins serrées que
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 291
celles qui revêtent l'abdomen. Des poils jaunâtres, allongés, très-peu serrés, se font remar-
quer sur la partie sternale, ainsi que sur les organes de la locomotion.
Je n'ai pas trouvé communément cette espèce, que je n’ai toujours rencontrée que dans
les environs d'Alger, de Kouba, de Tixeraïn, pendant les mois de Juillet et d'août.
PI. 25, fig. 10. Hoplia sulphurea, grossie, 10° la grandeur naturelle, 10! une antenne.
Genus HymEnoPzr4, Eschsch. Hymenontia, ejusd. Omaloplia, Sturm.
Melolontha, Auct.
769. Hymenoplia strigosa (Melolontha).
IzciG. Magaz. für Insekt. tom. I, P- 220, n° 9.
Cette espèce, que je n’ai rencontrée que très-rarement, habite l'Est et l'Ouest de l'Al-
gérie. Je l'ai prise en mai, sur les fleurs, dans les environs du cercle de Lacalle.
770. Hymenoplia ochroptera (Omaloplia ).
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, 1841, tom. III, P- 173, n° 10.
Cette espèce se trouve, pendant les mois de mai et de juin , dans les environs d'Oran.
P J
TA Hymenoplia unquicularis.
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, 1841, tom. III, DIS Dent.
Je n'ai rencontré que deux individus de cette espèce, que J'ai pris en juin, sur les fleurs,
dans les environs du cercle de Lacalle.
NT Hymenoplia morio.
FaBr. Ent. syst. tom. IT, p. 178, n° 94.
Trouvée à la fin de mai, sur les fleurs, aux environs d'Hippône. Cette espèce n’est pas
très-commune.
773. Hymenoplia cinctipennis, Luc. (PL 25, fig. 8.)
Long. 5 millim. À, larg. 3 millim.
H: capite fuscovirescente, valdè punctato; thorace virescente, subtiliter punctulato, utrinque impresso ;
elytris subtiliter punctulatis, flavorufescentibus, suturà lateribusque fuscovirescente marginatis; corpore
femoribusque fuscorufescentibus, tibiis tarsisque ferrugineis.
Cette espèce a un peu d'analogie avec l’'H. ochroptera de M. Erichson. La tête est d’un brun
37.
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ARE A M 0 dd
Fa Em ana
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292 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
verdâtre, fortement rebordée, et assez profondément excavée de chaque côté, avec la partie
antérieure sinueuse; elle est ponctuée, et cette ponctuation est forte, arrondie et assez pro-
fondément marquée. Les antennes, ainsi que les organes de la manducation, sont roussâtres.
Le thorax est verdâtre, arrondi, et légèrement dilaté sur les parties latérales, et rétréci un
peu en avant des angles latéro-postérieurs; il est ponctué, mais les points qui forment cette
ponctuation sont plus petits, moins profondément enfoncés, et surtout bien moins serrés
que ceux de la tête; de chaque côté, près des bords latéraux, on aperçoit une dépression
arrondie et assez bien marquée. L'écusson est ponctué et très-légèrement verdâtre; des poils
noirs, assez allongés, très-peu serrés, revêtent la tête et le thorax de cette espèce, Les
élytres sont d’un jaune roussâtre, avec la suture et les parties latérales légèrement bordées
de brun verdätre; elles sont ponctuées, et les points qu’elles présentent sont fins, régulié-
rement disposés et peu serrés; elles sont striées, avec les intervalles assez saillants. Tout le
corps, en-dessous, est ponctué et d’un brun verdâtre. Les fémurs sont de même couleur
que le dessous du corps, avec les tibias et les tarses ferrugineux. Cependant il y a des in-
dividus chez lesquels les organes de la locomotion sont entièrement ferrugineux. Les élytres,
ainsi que tout le dessous du corps et les pattes, sont couvertes de poils jaunes, courts et très-
peu serrés.
J'ai rencontré cette jolie petite espèce sur les fleurs, à la fin de juillet, au camp des Fau-
cheurs, près du lac Houbeira. Environs du cercle de Lacalle.
PI. 95, fig. 8. Hymenoplia cinctipennis, grossie, 8* la grandeur naturelle, 8° une antenne, 8° une patte
de la dernière paire.
774. Hymenoplia aterrima, Chevr. (Inédit.)
À, larg. 4 millim.
Long. 6 millim.
H. atra, nigro-pilosa ; capite thoraceque punctatis, elytris valdè punctatis, striatis, interstitiis elevatis ;
corpore pedibusque atris, punctatis, spinis unguiculisque ferrugineis.
Elle ressemble beaucoup à l'A. morio de Fabricius, près duquel elle vient se placer. Elle
est entièrement noire. La tête est très-fortement rebordée, excavée de chaque côté, et large
à son extrémité, qui est tronquée et très-légèrement sinueuse; elle est ponctuée, et cette
ponctuation est assez forte, serrée, et profondément marquée. Les antennes, ainsi que les
organes de la manducation, sont noires. Le thorax est bombé, peu sensiblement dilaté sur
les parties latérales, qui sont arrondies; il est ponctué, et les points qu'il présente sont fins
et très-peu serrés. L’écusson est finement ponctué. Les élytres présentent une ponctuation
assez forte, peu serrée et assez profondément marquée ; de plus, elles sont striées, avec les
intervalles assez saillants. Des poils noirs, courts et très-peu serrés, revêtent la tête, le tho-
rax et les élytres de cette espèce. Tout le corps, en dessous, est ponctué et de même cou-
leur qu'en dessus. Les pattes sont noires, ponctuées, avec les épines des tibias, les tarses
et les crochets de ces derniers, ferrugmeux. ,
J'ai rencontré cette espèce dans les premiers jours de juin, sur les fleurs, dans les bois
du lac Tonga; environs du cercle de Lacalle.
CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 293
CINQUIÈME TRIBU.
LES MÉLITOPHILIENS.
Genus Vareus, Scrib. Scarabœus et Trichius, Auct. Cetonia, Oliv.
ETES, Valqus hemipterus.
Linx. Syst. nat. p. 555, n° 63.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. PS2 10e
Gor et Perou. Monogr. des Cét. p. 78, 1, pl. 8, fig. 4.
Trouvée une seule fois, errante, vers le milieu de mai, dans les environs d'Hippône.
Cette espèce habite aussi l'Ouest de nos possessions, car j'en possède plusieurs individus,
qui ont été pris, dans les environs d'Oran et de Tlemsèn, par M. Durieu de Maisonneuve
et le docteur Warnier.
Genus Tricaius, Fabr. Scarabœus et Melolontha, Auct.
776. Trichius zonatus.
GErm. Faun. ins. Europ. fasc. 14, n° 3.
Trichius fasciolatus, Géné, De quibusd. ins. Sard. nov. aut man. cognit. in Mem.
scienze di Tor. 1839, 2° série, tom. I, P- 66, pl. 1, fig. 16.
della reale Accad. delle
Cette espèce n’est pas très-commune ; je n’en ai rencontré que quelques individus, que
Jai pris à la fin de juillet, sur les fleurs, dans les bois des lacs Tonga et Houbeira; envi-
rons du cercle de Lacalle.
Genus CETONI4A, Fabr. Scarabæus, Auct.
(Æthiessa, Burm.)
777. Cetonia Jloralis.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. II, P- 196, n° 109.
Elle est aussi commune que la C. barbara, avec laquelle je l'ai toujours rencontrée. Juin,
juillet et août. Environs d'Alger, d'Hippône et du cercle de Lacalle. Je ferai remarquer
que cette Cétoine est aussi très-abondamment répandue dans l'Ouest de l'Algérie, particu-
lièrement aux environs d'Oran et de Tlemsên, où elle a été communément rencontrée par
M. Durieu de Maisonneuve.
294 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
778. Cetonia barbara.
Go et Percn. Monogr. des Cét. p. 231, n° go, pl. 45, fig. 5.
Cetonia Doquereau (Var.), eorumd. Monogr. des Cét. p. 230, 89.
Cetonia Aupick, eorumd. Monogr. des Cét. p. 232, n° 91, pl. 43, fig. 6.
Cette espèce, qui se trouve avec le C. refulgens, est très-répandue pendant l'été dans l'Est
et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique ; je l'ai rencontrée particulièrement
dans les environs du cercle de Lacalle, d'Hippône et d'Alger.
779. Cetonia refulgens.
Scnaum, Cat. des esp. conn. qui rentrent dans la fam. des Lamell. Mélitophiles, Ann. de la soc. ent. de France,
2° série, tom. III, p- 45.
Cetonia squamosa, Gorx et PErcu. Monogr. des Cét. p. 232, n° 92, pl. 44, fig. à.
Cetonia tenebrionis, eorumd. Monogr. des Cét. p- 233, n° 93, pl. 44, fig. 2.
Cetonia elongata, eorumd. Monogr. des Cét. p. 228, n° 85, pl. 42, fig. 6.
Cette Cétoine n’est pas très-rare dans les environs du cercle de Lacalle et d'Hippône,
pendant une grande partie de l'été.
(Oxythyrea, Mulst.)
780. Cetonia stictica.
Lin. Syst. nat. p. 552, n° 54.
Gorx et PErcu. Monogr. des Cét. p. 291, n° 179, pl. 56, fig. 6.
Oxythyrea stictica, Must. Hist, nat. des col. de France, Lamell. p'972; nr.
Scarabæus alboguttatus, DeGér. Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. IV, p. 301, n° 29, pl. 10, fig. 22.
Cetonia funesta, FaBr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 155, n° 101.
Cetonia pantherina (Var.), Gorx et Perc. Monogr. des Cét. p. 293, n° 177, pl. 57, fig. 1.
Cette Cétoine est très-répandue dans toute l'Algérie, pendant l'été; on la rencontre sur
tous les chardons; l'hiver, elle se tient sous les pierres, et je l'ai surprise souvent enfoncée
assez profondément dans la terre. Environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constan-
tine, d'Hippône et du cercle de Lacalle.
781. Cetonia græca.
Bruzz. Expéd. se. de Morée, tom. IT, 1° part. Zool. p. 185, n° 326.
Cetonia quadrata, Gorx et PErcu. Monogr. des Cét. p. 294, n°178, pl. 57, fig. 2.
> L A x , ; A
Rencontrée une seule fois, à la fin d'août, sur des carduacées, aux environs d Hippône.
Je ferai remarquer que, jusqu'à présent, cette espèce n'avait été signalée que comme habi-
tant la Morée.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 295
782. Cetonia feralis.
Ericus. Reis. in der Regents. Alqier, von Moritz Wagner, tom. III, P- 174, n° 12, pl. 7.
Je n’ai pas trouvé cette Cétoine, qui habite particulièrement les environs de Mascara, où
elle a été rencontrée par mon collègue, M. le docteur Warnier, sur les chardons, fin
de juin.
(Epicometis, Burm. )
783. Cetonia hirtella.
Linx. Syst. nat. p. 555, n° 69.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Lamell. p. 577, n°2.
Cetonia hirta, FABr. Syst. Eleuth. tom. IT, P- 155, n° 100.
Gory et Percu. Monogr. des Cét. p. 289, n° 173, pl. 56, fig. 4.
Très-commune dans toute l'Algérie, particulièrement pendant l'hiver; J'ai rencontré sou-
vent cette Gétomme sous les pierres, et quelquefois enfoncée en terre. Environs d'Alger, de
Philippeville, de Constantine et d'Hippône.
(Cetonia, Burm.)
78h. Cetonia morio.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. II, P: 138, n° 7
Goryx et PEercu. Monogr. des Cét. p. 225, n° 82, pl. 42, fig. 3.
Scarabœus fuliginosus , Scor. Delic. Faun. et Flor. Insub. 1, tab. 21, D.
Cette espèce, répandue dans toutes les parties de l'Algérie, n’est pas très-rare pendant
les mois de mai, de Juin et de juillet; comme les précédentes, je lai toujours rencontrée
sur les chardons. Environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Milah, d'Hippône et du
cercle de Lacalle.
785. Cetonia aurata.
Linx. Syst. nat. tom. IT, P- 957, n° 78.
Far. Syst. Eleuth. tom. II, pra nug,
Ceionia carthami (Var.), Gory et Percn. Monogr. des Cét. p- 243, pl. 45, fig. 6.
GÉNÉ, De quibusd. ins. Sard. nov. aut min. cognit. in Mem. della reale Accad. delle scienze di Tor. 1839,
2 série, tom. II, POI fig. 17.
Cetonia funeraria (Var.), Gory et Percr. Monogr. des Cét. p. 243, pl. 46, fig. 1.
Cette espèce, que J'ai prise sur les carduacées, n’est pas très-rare pendant les mois de
mai, Juin et juillet, dans les environs d'Hippône et du cercle de Lacalle. Elle n'est pas rare
non plus dans l'Ouest de nos possessions, particulièrement aux environs de Mostaganem,
de Mascara, d'Oran et de Tlemsên, où elle a été rencontrée par M. Warnier.
296 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
786. Cetonia opaca.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 138, n° 16.
Goryx et PERGH. Monogr. des Cét. p. 193, n° 35, pl. 34, fig. 5.
Cetonia cardui, SeuÆnu. Syn. ins. tom. III, Suppl. p. 47, n° 72.
DE Casrer. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 165, n° 17.
Cette espèce n’est pas très-commune; je n’en ai rencontré que quelques individus que j'ai
pris sur les carduacées, pendant les mois de juin et de juillet, dans les environs du cercle
de Lacalle. Elle habite aussi l'Ouest de nos possessions, car j'en possède plusieurs individus
qui ont été pris, dans les environs de Tlemsén, par M. Durieu de Maisonneuve.
SIXIÈME TRIBU.
LES ANTHOBIENS.
Genus PsiLoDEMA, Blanch. Amphicoma, Latr. Melolontha, Fabr. Oliv.
787. Psilodema melis (Melolontha).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 185, n° 147.
Cette espèce, pendant tout le mois de mai, est très-répandue dans l'Est et dans l'Ouest
de nos possessions du Nord de l'Afrique; elle est très-agile, et se tient sur les fleurs du
Thapsia garganica et du Daucus carota.
Genus AmPxIcoMA, Latr. Melolontha, Fabr. Oliv.
788. Amphicoma bombylius ( Melolontha).
Far. Syst. nat, tom. II, p. 185, n° 148.
Cette espèce n’est pas très-rare; elle paraît dans les premiers jours du printemps, et on
la rencontre ordinairement sur les fleurs, aux environs d'Alger, de Philippeville, de Cons-
tantine et du cercle de Lacalle.
Genus Gzarayrus, Latr. Melolontha, Fabr. Oliv. Scarabæus, Auct.
789. Glaphyrus serratule.
Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. X, p. 206.
Ejusd. Gener. crust. et ins. tom. Il, p. 118, n° 2, pl. 9, fig. 6.
Cette espèce, pendant les mois de mai, de juin et de juillet, est très-répandue dans nos
provinces du Nord de VAfrique, particulièrement dans les environs de Mostaganem; elle se
at
nd
Ni
CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 297
plait sur les chardons, sur lesquels on rencontre ordinairement la variété bleue et celle
dont les élytres sont d'un vert cuivreux. Ce Glaphyre habite aussi les environs d'Alger et
d'Oran.
790. Glaphyrus viridicollis, Luc. { PL 25, fig. 11.)
Long. 13 millim. larg. 6 millim.
G. capite thoraceque punctatis, viridi-cupreo-nitidis ; elytris ferrugineo-rufescentibus , costatis, intersti-
tiis latis, subtilissimè granariis, flavescente-pilosis, posticè fortiter acuminatis ; abdomine subtiliter punc-
tulato, ferrugineo -rufescente, sterno granulato, viridi - cupreo; pedibus femoribusque fusco- viridibus .
tibiis rufescentibus, tarsis in secundo tertioque paribus fusco maculatis.
Plus petit que Le G. serratule; la tête est d’un vert cuivreux brillant, noire à son extrémité ;
ainsi que sur les parties latérales; elle est ponctuée, et cette ponctuation est forte, bien
marquée et serrée; quelques poils jaunâtres, courts et peu serrés se font remarquer
sur le sommet ainsi que sur les côtés. La lèvre supérieure, ainsi que les organes de
la manducation, est noire. Les antennes sont ferrugineuses, avec les articles en feuillet
d'un brun ferrugineux. Le thorax est étroit, convexe, d’un beau vert cuivreux brillant ;
il est ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont plus petits, plus serrés,
surtout vers la partie antérieure, que ceux de la tête; il est assez fortement déprimé de
chaque côté de la base, et, dans sa partie médiane, on aperçoil une petite saillie peu
prononcée, entièrement lisse. L'écusson est assez fortement ponctué, d’un vert cuivreux,
brillant, avec sa partie postérieure ferrugineuse. Les élytres, courtes, étroites, d’un ferrugi-
neux roussâtre, présentent de chaque côté trois côtes fortement prononcées, et dont la
troisième se bifurque postérieurement. Ces côtes sont lisses, avec les intervalles larges, très-
finement chagrimés , revêtus de poils Jaunâtres, courts, serrés, qui forment sur ces organes
cinq bandes de chaque côté; postérieurement, les élytres sont terminées par une épine for-
tement prononcée. Le corps, en dessous, est de même couleur que les élytres, finement
ponctué et mêlé de poils Jaunes, courts et serrés; le sternum est d'un beau vert cuivreux,
très-finement granulé, et couvert de poils allongés, très-peu serrés, d’un blanc jaunâtre.
Les fémurs sont d’un brun verdâtre , ponctués, avec leur extrémité d’un ferrugineux rous-
sâtre ; les tibias et les divers articles qui composent les tarses sont de cette couleur, à l'ex-
ception cependant de ceux des seconde et troisième paires de pattes, qui sont tachés de
brun foncé.
Cette espèce ressemble beaucoup au (x. vittatus d'Olivier, et ne pourra être confondue
avec ce dernier, à cause des élytres, qui ne sont pas d’un vert cuivreux métallique, qui
présentent des côtes prononcées, et qui postérieurement sont fortement acuminées ; enfin,
il est aussi à noter que, dans l'espèce d'Olivier, les fémurs et les tibias sont d’un vert mé-
tallique, tandis que, dans l'espèce du Nord de l'Afrique, les fémurs sont d’un brun foncé,
avec l'extrémité de ces derniers et les tarses ferrugineux.
Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Doüé, a été prise dans les environs de
Mostaganem ; elle habite aussi la frontière du Maroc.
PI. 25, fig, 12. Glaphyras viridicollis, grossi, 11° la grandeur naturelle, 11? une mächoire, 11° une
mandibule, 11 une patte de la dernière paire.
2001. — Anim. articulés, — j}° partie. 38
298 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
791. Glaphyrus maurus.
a
Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 548, n° 304.
Oxiv. Ent. tom. I, n° 5, p. 38, 45, fig. go a, b.
Melolontha cardui, Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 172, n° 71.
Ce joli Glaphyre n’habite que l'Est de l'Algérie; je lai rencontré pendant les mois de
mai, de juin et de juillet, dans les environs de Constantine, particulièrement sur les
chardons qui croissent sur les bords du Rummel ; je l'ai pris aussi dans les environs de
Milah, de Ma-Allah, de Djimmilah et de Sétif.
TREIZIÈME FAMILLE.
LES PECTINICORNES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES LUCANIENS.
Genus Dorcus, Mac-Leay. Lucanus, Fabr. Oliv.
792. Dorcus musimon.
GÉNÉ, De quibusd. ins. Sard. nov. uut minus cognit. in Mem. della reale Accad. delle scienz. di Tor. 2° série,
1839, tom. I, p. 68, pl. 1, fig. 19 (mâle). Op. cit. tom. XXXIX, 1836, p. 192, n° 32, pl. 1, fig. 23
(femelle).
Cette jolie espèce, qui n'avait encore été signalée que comme habitant les iles de la Sar-
daigne, est fort remarquable, surtout à cause de la différence qui existe entre le mâle et
la femelle. Chez le premier, la tête et le thorax sont d’un noir mat et à peine ponctués, tan-
dis que, dans la femelle, la tête est très-fortement chagrinée, avec le thorax couvert de
points assez forts, espacés et irrégulièrement placés; il est aussi à noter que ces organes,
au lieu d’être d’un noir mat, sont au contraire, dans la femelle, d’un noir brillant. Mais ce
qu'il ya de plus remarquable, c’est que, chez le mâle, les élytres sont lisses et seulement
très-finement ponctuées, tandis que, dans la femelle, ces mêmes organes sont profondé-
ment striés, et ces stries sont formées par des points très-gros, arrondis, profondément
marqués et très-rapprochés. Les intervalles sont assez saillants et présentent des points pla-
cés cà et là.
Tels sont les caractères différentiels du mâle et de la femelle, qui, tous deux, varient
aussi beaucoup pour la taille, et que j'ai quelquefois surpris accouplés dans les premiers
jours du printemps.
Pendant l'hiver et une grande partie du printemps, j'ai rencontré assez communément
le mâle de ce Dorcus : il se tient sous les chênes-liéges renversés; quant à la femelle,
CINQUIÉÈME CLASSE. — INSECTES. 299
elle est beaucoup plus rare, je l'ai toujours trouvée sous les écorces des chènes-liéges, dans
les bois des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle.
DEUXIÈME SECTION.
LES HÉTÉROMÈRES.
PREMIÈRE FAMILLE.
LES MÉLANOSÔMES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES PIMÉLIENS.
Genus TRACHYDERMA, Latr. Pimelia, Auct.
793. Trachyderma angustata. (PI. 26, fig. 1.)
So. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. Vip. 37, n%3;
Ce n’est que dans l'Est que j'ai trouvé cette espèce, qui se plaît dans les lieux obscurs.
C'est particulièrement au milieu des ruines d'Hippône, sous les pierres, à la fin de no-
vembre, que j'ai rencontré ce Trachyderme, dont la démarche est très-lente, M. le docteur
Warnier, qui a fait un très-long séjour dans l'Ouest de nos possessions, m'a assuré que cette
espèce n'était pas fort rare dans les environs d'Oran et de Tlemsén. Ce Trachyderme, sui-
vant M. Bassi, habite aussi la Sicile.
Je ferai encore observer que les espèces qui composent ce genre singulier n'avaient
été signalées, jusqu’à présent, que comme habitant l'Égypte et le Sénégal.
PI 26, fig. 1. Trachyderma angustata, de grandeur naturelle, 1° une mâchoire, 1? une mandibule,
1° une antenne, 1% le présternum vu en dessous.
Genus Pacaysceris, Sol. Pimelia, Brull.
794. Pachyscelis crinila. (PL 26, fig. 2.)
So. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p- 61, n° 6.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée , a été prise par M. le colonel Levaillant, sur les
dunes de sable de Torre-Chica, aux environs d’Alcer.
PL 26, fig. 2. Pachyscelis crinita, de grandeur naturelle, 2° une antenne grossie.
38.
300 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus PIMELrA, Fabr.
795. Pimelia angulosa.
Ouiv. Ent. tom. IL, n° 1, 59, 3, p. 11, pl. 2, hp. 29:
So. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 91, n° 2.
Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui a été prise dans les environs de Mazagran par
M. Wagner. Cette Pimélie m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat.
796. Pimelia Latreillæi. (PI. 26, fig. 3.)
Soz. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 93, n° 5.
Elle a été rencontrée dans les environs d'Alger par M. Bravais. (Collection du Muséum.)
PI. 26, fig. 3. Pimelia Latreillæi, de grandeur naturelle.
797. Pimelia barbara. (PI. 26, fig. 4.)
Sor. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 106, n° 14.
Pimelia grossa ? Far. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 130, n° 16.
Cette espèce, pendant tout le mois de mars, n’est pas rare aux environs du cercle de
Lacalle ; elle est très-agile et se plaît dans les lieux sablonneux, voisins de la mer et exposés
au soleil. C’est pendant les plus grandes chaleurs du jour que j'ai toujours rencontré cette
Pimélie.
PI. 96, fig. 4. Pimelia barbara, de grandeur naturelle, 4° une mâchoire, 4 une mandibule, 4° la lèvre
inférieure, 4 une patte antérieure , 4° une patte postérieure.
798. Pimelia Servillæi.
Sor. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 112, n° 18.
Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs d'Oran, pendant les mois de février
et de mars, que j'ai rencontré cette espèce, qui n'est pas très-rare; comme la précédente,
elle se plaît dans les lieux sablonneux, voisins de la mer, et exposés au soleil.
.
799. Pimclia subquadrata.
Sor. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 112, n° 10.
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Rencontré dans les mêmes lieux et pendant les mêmes mois que l'espèce précédente.
Cette Pimélie n’est pas très-commune.
B
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 301
800. Pimelia arenacea.
So. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. V, p. 114, n° 20.
Commune aux environs d'Oran, pendant tout le printemps; j'ai toujours rencontré cette
espèce errant sur les dunes de sable, en compagnie des Pimelia Servillei et subquadrata.
801. Pimelia depressa.
Soc. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 116, n° 21.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise dans les environs d'Alger par M. Milne
Edwards. (Coll. du Muséum.)
802. Pimelia cribripennis. (PL. 26, fig. 6.)
Soc. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 117, n° 22.
Elle n’est pas rare aux environs de Bône et du cercle de Lacalle, pendant tout le prin-
temps, dans les lieux sablonneux et très-voisins de la mer.
PI. 26, fig. 6. Pimelia cribripennis, de grandeur naturelle.
803. Pimelia simplex. (PL. 26, fig. 7.)
Soz. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. V, p. 123, n° 26.
L'Est et l'Ouest de l'Algérie sont habités par cette Pimélie, qui, pendant le printemps,
n'est pas très-rare aux environs d'Oran, d'Alger et de Constantine.
PI. 26, fig. 7. Pimelia simplex, de grandeur naturelle, 7° une antenne grossie.
804. Pimelia claudia.
Bu. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1840, p. 242.
Cette espèce, qui habite les environs d'Alger, m'a été communiquée par M. Doûüé; M. Bu-
quet possède aussi cette Pimélie intéressante, qui a été prise dans la même localité,
805. Pimelia Dejeanu. (PI. 26, fig. 5.)
SOL. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. V, p. 132, n° 34.
Cette jolie petite espèce, dont je n’ai rencontré que deux individus, habite les environs
de Constantine : Je l'ai prise en mai, sous les pierres, sur le versant Est du Djebel Mansourah.
PL. 26, fig. 5. Pimelia Dejeanü, de grandeur naturelle.
302 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
806. Pimelia maura. (PI. 26, fig. 10.)
So. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 137, n° 38.
Cette espèce a été trouvée, dans les environs d'Oran, par M. Bravais. (Coll. du Muséum.)
PI. 26, fig. 10. Pimelia maura, de grandeur naturelle.
807. Pimelia Boyeri. (PI. 26, fig. 8.)
So. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 143, n° 43.
Cette Pimélie, pendant le printemps et une grande partie de l'été, est très-abondamment
répandue dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran,
d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle.
PI. 26, fig. 8. Pimelia Boyeri, de grandeur naturelle, 8° une antenne, 8! une élyÿtre grossie.
808. Pimelia Duponti. (PI. 26, fig. 9.)
Sor.. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 146, n° 44.
Ce n’est qu'aux environs d'Oran, pendant l'hiver, que j'ai pris cette espèce, que j'ai trouvée
sous les pierres, et qui n'est pas très-rare.
PI. 26, fig. 9. Pimelia Duponti, de grandeur naturelle, 9° une antenne, 9? une élytre grossie.
809. Pimelia granifera.
Soc. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 147, n° 45.
Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui est indiquée par M. Solier, dans son Essai sur les
Collaptérides, comme ayant été prise par M. Friol dans les environs de Bône.
810. Pimelia scabrosa.
Soz. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. V, p. 188, n° 80.
Cette Pimélie, dont je n’ai trouvé que quelques individus, habite les environs de Cons-
tantine; je l'ai prise en mai, sous les pierres, sur le versant du Koudiat-Ati.
811. Pimelia valida.
Ericus. Reis. in der Regents. Alger, von M. Wagner, tom. IT, p. 176, n° 16, pl. 7.
Rencontrée seulement aux environs d'Oran, pendant l'hiver, sur le bord du grand lac
salé ; cette espèce n’est pas très-rare.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 303
Genus MEGAGENIUS, Sol.
812. Megagenius Friolü. (PL. 27, fig. 1.)
So. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IV, p. 514, n° 1.
Cette espèce, à démarche très-lente, est d’un noir obscur, tant en dessus qu’en dessous,
à ponctuation très-fine et très-serrée sur le dos, avec quelques points plus marqués et plus
rapprochés à la partie antérieure des trois lobes de la tête et sur les mandibules; sur le mi-
lieu du dos du prothorax, on aperçoit un sillon longitudinal peu marqué. Les élytres sont
courtes et ovales. Les pattes sont ponctuées. Le corps, en dessous, est légèrement ponctué,
à l'exception cependant du présternum, où les points sont sensiblement plus gros.
Ce Megagenius me parait assez rare, Je n’en ai rencontré que deux individus que j'ai pris
dans les premiers jours de mai, sous des pierres, à la Kasbah de Constantine, lorsque l’on
construisait l'hôpital. Je ne sais si cette espèce habite l'Ouest de nos possessions, mais je ne
l'y ai jamais rencontrée.
PI. 27, fig. 1. Megagenius Friolü, de grandeur naturelle, 1° une mâchoire, 1? une mandibule, 1° une
antenne.
Genus ADpesmra4, Fisch. Pimelia, Sol.
813. Adesmia microcephala. (PI. 27, fig. 2.)
So. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IV, p- 533, n° 6.
Très-commune pendant tout l'hiver et le printemps, dans les environs d'Oran. Cette espèce
se plait sous les pierres, et il n’est pas rare d’en rencontrer une famille de cinq ou six indi-
vidus cachés sous la même pierre, et souvent même un peu enfoncés en terre.
PI. 27, fig. 2. Adesmia microcephala, de grandeur naturelle, 2° une mâchoire, 2° une mandibule, 2° la
lèvre inférieure, 2° une antenne.
814. Adesmia Douei. (PI. 27, fig. 3.)
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1844, p- 265.
D'un noir mat; la tête, d’un noir un peu moins mat que les élytres, présente une ponc-
tuation fine, très-peu serrée, et, de chaque côté des antennes, on aperçoit une dépression
assez profonde. La lèvre supérieure, assez profondément échancrée, est parsemée de points
beaucoup plus serrés que ceux de la tête. Les antennes, d’un noir mat, sont comprimées,
avec l'extrémité du dernier article roussâtre. Le thorax, d’un noir moins brillant que la tête,
avec les côtés fortement chagrinés, est couvert de points beaucoup plus forts et surtout
plus serrés que dans ce dernier organe; son bord antérieur est hérissé de poils très-courts,
serrés, d’une belle couleur blanche. Les élytres, larges, sont d’un noir mat, et présentent,
304 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
de chaque côté, trois saillies longitudinales fortement prononcées, et la naissance d’une
quatrième, près de la suture, mais obscurément indiquée chez les quelques individus qui
ont été à ma disposition; ces saillies ou côtes sont fortement granulées, et dans les inter-
valles, qui sont larges, on aperçoit des rangées longitudinales de tubercules peu serrés et
assez saillants; les parties latérales sont ponctuées et très-finement tuberculées. Le corps,
en dessous, est d’un noir brillant, strié, et ces stries se présentent jusque sur le troisième
segment abdominal. Les pattes sont d’un noir mat, chagrinées et assez finement tuberculées.
C'est près de l'A. crenata, Klug. que vient se placer cette espèce, avec laquelle elle ne
pourra être confondue, à cause des côtes ou saillies, qui sont fortement granulées, et des
intervalles, qui sont assez fortement tuberculés.
Environs de Biskra, sous les pierres. (Collection de M. Doûé.) Cette espèce a été prise par
M. de Farémont.
PI. 27, fig. 3. Adesmia Douei, de grandeur naturelle, 3* une des élytres grossie pour montrer les côtes
et les tubercules.
815. Adesmia Solieri.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1844, p. 266.
D'un noir un peu moins mat que la précédente. La tête est ponctuée, et les points qui
forment cette ponctuation sont plus serrés et plus prononcés que dans l'A. Douei; de plus,
elle présente quelques dépressions placées entre les yeux, et dont celles qui sont situées
près des antennes sont beaucoup plus prononcées. La lèvre supérieure est lisse, et l’échan-
crure qu’elle présente, dans sa partie médiane, parait moins profonde que dans l'espèce
précédente. Les antennes sont d’un noir mat, comprimées, avec l'extrémité du dernier
article blanchâtre. Le thorax, chagriné sur les côtés, un peu moins large que dans l'espèce
précédente, présente une ponctuation assez forte, bien marquée et un peu plus serrée que
dans l'A. Douei. Les élytres sont aussi moins larges, moins allongées, et les côtes, dont la
première n’atteint pas la partie antérieure des élytres et que ces organes présentent, sont
beaucoup plus saillantes, plus granuleuses et beaucoup plus fortement crénelées:; les inter-
valles sont plus enfoncés et les tubercules dont ils sont hérissés sont un peu plus forts et
moins serrés; les côtés sont aussi très-fortement chagrinés et à peme tuberculés. Tout le
corps, en dessous, est d’un noir brillant, profondément strié, surtout sur le sternum, et
ces stries se continuent, mais faiblement, jusque sur le troisième segment abdominal; les
suivants, C'est-à-dire les quatrième et cinquième, sont très-finement chagrinés. Les pattes
sont un peu plus grêles, fortement chagrinées, avec les fémurs très-légèrement épineux.
Cette espèce, quoique bien voisine de la précédente et habitant la même localité, s'en
distingue, au premier aspect, par sa taille plus ramassée et moins large; mais ce qui empê-
chera de la confondre avec l'A. Douci, c'est la ponctuation de la tête et du thorax, qui est
plus serrée et surtout plus fortement accusée; il est aussi à noter que les côtes des élytres,
dont la première n’atteint pas la partie antérieure de ces organes, sont beaucoup plus
saillantes, plus granuleuses et plus fortement crénelées.
Habite la même localité que l'espèce précédente. (Collection de M. Doüe.)
=
=
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 305
816. Adesmia biskrensis. (PL. 27, fig. 4.)
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1844, p. 264.
D'un noir brillant; la tête, parsemée de points assez forts et très-espacés, est déprimée
entre les yeux et près des antennes, où elle présente une impression profonde et longitu-
dinale. Les organes de la manducation, ainsi que les antennes, sont d’un noir brillant, avec
l'extrémité du dernier article de ces organes blanchätre. Le thorax est ponctué, et cette
ponctuation, qui est un peu plus forte et un peu moins serrée que celle de la tête, est sur-
tout très-sensible sur les côtés. Les élytres, étroites, d’un noir un peu plus brillant que la
tête et le thorax, sont entièrement hérissées de tubercules saillants, serrés, à extrémité
très-légèrement épineuse et dont la direction est tout à fait postérieure. Le corps, en des-
sous, d'un noir moins brillant que les élytres, est profondément strié, et ces stries se voient
jusque sur les premier et second segments abdominaux. Les pattes sont d’un noir brillant
et assez profondément chagrinées.
C'est près de l'A. excavata, Klug. que vient se placer cette espèce, avec laquelle elle ne
pourra être confondue, à cause des tubercules qui hérissent les élytres, et qui sont plus
fins, plus épineux et beaucoup plus serrés.
Cette espèce, qui a été découverte par M. de Farémont, habite les environs de Biskra.
(Collection de M. Doüé.)
PI. 27, fig. 4. Adesmia biskrensis, de grandeur naturelle, 4* une des élytres grossie pour montrer les
tubercules épineux dont ces organes sont parsemés.
817. Adesmia Faremontiü. (PI. 27, fig. 5.)
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. 18/44, p. 264.
Noire, tachée de blanc. La tête, d’un noir moins brillant que les élytres, présente une
ponctuation très-fine et assez peu serrée, et, entre les yeux, on aperçoit trois dépressions,
dont la médiane est arrondie, tandis que celles qui occupent les côtés sont longitudinales.
Les organes de la manducation, ainsi que les antennes, sont d’un noir mat, et Les divers
articles qui les composent sont légèrement comprimés. Le thorax, d’un noir mat, est ponc-
tué, et les points qui forment cette ponctuation sont plus forts et un peu plus serrés que
ceux de la tête; son bord antérieur est hérissé de poils courts, serrés, d'une belle cou-
leur blanche. Les élytres, étroites d'un noir brillant, présentent, de chaque côté, trois,
saillies, dont celle qui est située près de la suture est très-peu saillante; les suivantes sont
très-prononcées et ont leurs bords crénelés et granuleux ; les intervalles sont larges et offrent
des rangées longitudinales de tubercules arrondis; et entre ces derniers, qui sont espaces,
on aperçoit des dépressions arrondies, assez profondes, revêtues d’une tomentosité courte,
très-serrée el d’une belle couleur blanche; postérieurement, cette tomentosité forme, de
chaque côté des élytres, deux petites bandes blanches, dont celle qui est située près de la
Z001. — Anim. articulés. — II° partie. 39
306 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
suture est plus petite et un peu plus finement marquée; les bords externes de ces mêmes
organes sont aussi revêtus d'un duvet blanc qui forme, de chaque côté, une bande qui part
de la partie antérieure et qui doit atteindre, chez les individus qui n’ont subi aucun frot-
tement, la partie postérieure. Le corps, en dessous, est d’un noir mat, chagriné, avec les
second et troisième segments abdominaux striés longitudinalement à leur bord antérieur.
Les pattes, de même couleur que l'abdomen, sont très-légèrement épineuses.
Cette espèce se rapproche un peu, par la forme, de l'A. ægrota, dont elle diffère par la
disposition des côtes, des élytres, et par les taches et bandes blanches que présentent ces
organes.
Cette Adesmie, qui a été rencontrée sous les pierres, dans les environs de Biskra, par
M. de Farémont, m'a été communiquée par M. Doüé.
PI. 27, fig. 5. Adesmia Faremontü, grossie, 5° la grandeur naturelle.
Genus Eroprus, Fabr.
818. Erodius gibbus.
Ouiv. Ent. tom. IT, 53, pl. 1, fig. 3.
Sor. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. HIT, p. 547, n° 14.
Cet Erodius n’est pas très-rare pendant le printemps et l'été, dans l'Est et l'Ouest de
l'Algérie; je l'ai toujours surpris errant dans les lieux arides, sablonneux, et exposés au
soleil.
819. Erodius bicarinatus.
Ericus. Reis. in der Regents. Alger, von M. Wagner, tom. IT, p. 175, n° 19. pl
Rencontré aux environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant. Je n’ai pas pris cette espèce,
qui est assez rare.
820. Erodius Wagneri.
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IE, p. 175, n° 14, Dire
Je n'ai trouvé que quelques individus de cette espèce, que J'ai pris en hiver, sous les
ierres, aux environs d'Oran, dans les ravins.du Djebel Santon.
P J
821. Erodius Boyeri.
So. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. IT, p. 553, n° 18.
Cet Erodius, que Je n'ai pas rencontré, a été pris, aux environs d'Alger, par M. À. Mont-
fort, capitaine du génie.
ln
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 307
822. Erodius longus.
Soz. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. III, p. 253, n° 19.
Trouvé dans les mêmes lieux que la précédente. Cette espèce habite aussi la Morée.
823. EÉrodius laticollis.
Soc. Ess. sur les ins. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. II, p. 598, n° 23.
Cette espèce n’est pas très-rare dans les environs d’Alger et de Bône, où elle a été prise
par M. A. Montfort, capitaine du génie.
82h. EÉrodius subnitidus.
Sox. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, tom. IX, p. 579, n° 38.
L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, où elle a été prise par MM. le
colonel Levaillant et le docteur Warnier.
825. Erodius nitidicollis. (PL. 27, fig. 6.)
Soz.. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, tom. III, p. 583, n° 42.
C’est l'espèce la plus abondamment répandue dans toute l'Algérie, particulièrement aux
environs d'Oran, d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle. La fin de l'hiver, mais plus par-
ticulièrement le printemps et une grande partie de l'été, sont les saisons pendant lesquelles
je trouvais toujours très-communément cet Erodius.
PI. 27, fig. 6. Erodius nitidicollis, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? une antenne grossie.
826. Erodius Edmondi.
Soc. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. III, p- 585, n° 44.
Cette espèce a été prise aux environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant. Je ne sais si
cet Erodius habite l'Est de nos possessions, mais je ne l'y ai jamais rencontré.
827. Erodius ambiquus.
SoL. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. II, p- 286, n° 45.
Cette espèce est aussi commune que VE. nitidicollis, et, comme celui-ci, elle se plaît dans
les lieux sablonneux et exposés au soleil, mais moins voisins de la mer.
39.
308 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
828. Erodius Mitiræi.
Sor.. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IT, p. 591, n° 5o.
| L : ; De)
Ce n’est qu'aux environs d'Oran, pendant l'hiver, que j'ai pris cette espèce. Je l'ai tou-
jours rencontrée dans cette saison sous les pierres.
Genus Zoruosis, Latr. Erodius, Fabr.
829. Zophosis personata. (PI. 27, fig. 7.)
Errcns. Reis. in der Regents. Alqier, von M. Wagner, tom. UT, p. 176, n° 15.
L'Ouest de l'Algérie nourrit cette espèce, que Jai prise en hiver, sous les pierres, aux
environs d'Oran.
PI. 27, fig. 7. Zophosis personata, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° une mâchoire, 7° une mandibule,
7° 1 la lèvre inférieure, 7° une antenne.
830. Zophosis punctala.
Bruzr. Expéd. scient. de Morée, tom. IT, Zool. p. 191, n° 334.
Sor. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. III, p. 609 , n° 7.
Ce Zophose est très-abondamment répandu dans toute l'Algérie, pendant l'hiver et le
printemps; il se plait sous les pierres, et n’est pas rare aux environs d'Oran, d'Alger, mais
surtout du cercle de Lacalle.
Genus Morrca, Sol. Akis, Fabr. Pimelia, Oliv.
831. Morica octo-costata. (PI. 27, fig. 8.)
So. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. V, p.649, n° 3.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs de Miliäna et que je dois à
l'extrême obligeance de M. le colonel Levaillant.
Dans les collections de MM. Guérin-Méneville et Aug. Chevrolat, j'ai remarqué plusieurs
individus de cette espèce, qui ont été pris dans les environs de Bône, de Constantine et
d'Alger. Elle habite l'Égypte, et elle est même signalée par M. Solier comme ayant été
prise aussi dans les environs de Lisbonne,
PI. 27, fig. 8. Morica oclo-costata, de grandeur naturelle, 8 une antenne grossie.
? Sur la planche, au lieu de 7°, qui a été gravé par erreur, lisez : 7°.
b 7
(e:
qi 1e
a
Les
ape,
A1
CINQUIÈME CLASSE. —— INSECTES. 309
Genus Axis, Herbst. Pimelia, Oliv.
832. Akis algeriana. (PI. 27, fig. 9.)
Sor. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. V, p.663, n° 9.
Ce n'est qu'aux environs d'Oran, sous les pierres, pendant l'hiver, que j'ai pris cet Akis,
qui n'est pas très-rare.
PI. 27, fig. 9. Akis algeriana, de grandeur naturelle, 9° une mâchoire, 9? une mandibule.
833. Akis planicollis.
Soc. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1” série, tom. V, p. 664, n° 10.
OL P
Cette espèce, dont je n'ai trouvé que deux individus, habite les environs de Constantine
et d'Hippône; je les ai pris en mai, cachés sous des pierres.
834. Akis barbara. (PI. 27, fig. 10.)
Soz. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p.673, n° 20.
Les environs de Constantine, d’'Hippône et du cercle de Lacalle, sont fréquentés par cette
espèce, que jai quelquefois rencontrée aussi dans les maisons.
PI. 27, fig. 10. Akis barbara, de grandeur naturelle, 10° une antenne grossie.
839. Akis italica.
Soz. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1” série, tom. V, p. 674, n° 21.
Ce n’est qu'aux environs de Constantine, pendant le printemps et l'été, que j'ai pris cette
espèce; je l'ai quelquefois surprise errante, mais le plus souvent cachée dans les grottes du
Mansourah et du Koudiat-Ati.
836. Akis elegans.
Cuare. Horæ ent. p. 216.
Akis carinata, Sox. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. V, p. 674, n° 22.
Je n'ai pas rencontré cet Akis, qui habite les environs d'Alger, et qui m'a été communi-
qué par M. Aug. Chevrolat.
837. Akys Goryi.
Güër. Iconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 28, fig. 8.
So. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, tom. V, p. 676, n° 24.
Cette espèce habite les environs d'Oran et de Bône, où je l'ai prise en mars, cachée
sous les pierres.
310 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus EzENornorus, Latr. Akis, Fabr. Pimelia, Oliv.
838. Elenophorus collaris.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. [, p.135, n°5.
Larr. Gener. crus. el ins. tom. Il, p. 135.
Ouiv. Ent. tom. IL, p. 22, 59, pl. 1, fig. 8.
Soz. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 645, n° 1.
J'ai rencontré cette curieuse espèce dans l'Est et l’Ouest de l’Algérie , particulièrement aux
environs d'Oran, pendant l'hiver. Les quelques individus que je possède de l'Est, je les ai
pris dans les ruines d'Hippône, cachés sous les pierres.
Genus Scaurus, Fabr.
839. Scaurus tristis.
Oziv. Ent. tom. IE, p. 4, n°1, pl. 1, fig. 1 a, b.
Soc. Ess. sur les col. hétér. Ann. de lu soc. ent. de France, 1° série, tom. VIE, p. 167, n° 2.
Scaurus calcaratus, FaBr. Suppl. in Schœn. syn. ins. tom. I, 1, p. 126, n° 3.
Ce n’est qu'aux environs d'Oran, pendant le printemps, que j'ai pris cette espèce, qui se
plaît sous les pierres et paraït assez rare. Ê
840. Scaurus dubius. (PI. 28, fig. 9.)
Soc. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VIE, p. 181, n° 15.
Il n’est pas rare aux environs d'Alger, pendant tout l'hiver et le printemps; comme la pré-
cédente, cette espèce se plait sous Les pierres.
PI. 98, fig. 9. Scaurus dubius, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une patte de la première paire.
8hl. Scaurus punctatus. (PI. 28, fig. 10.)
Scaœnu. Syn. ins. tom. [, 1, p. 126, n° 5.
Soc. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, p. 182, n° 14.
J'ai pris cette espèce pendant le printemps, aux environs de Constantine et du cercle de
Lacalle. Ce Scaurus parait très-rare; je n’en ai trouvé que deux individus. |
Dans la collection de M. le colonel Levaillant, j'ai remarqué un assez grand nombre d'indi-
vidus de cette jolie espèce, qui ont été rencontrés dans les environs d'Oran et de Tlemsên.
PI. 28, fig. 10. Scaurus punctatus, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? une patte de la première paire.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 311
82. Scaurus atratus.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 122, n° 1.
Ouiv. Ent. tom. IT, 62, p. 5, n° 3, pl. 1, fig. 36.
Soc. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, p- 183, n°15.
Il n’est pas rare aux environs de Constantine, pendant tout le printemps ; je lai quelque-
fois surpris errant, mais le plus souvent caché sous les pierres.
843. Scaurus porcatus.
Ericus. Reis. in der Regenis. Alqier, vor M. Wagner, tom. III, p. 182, n° 27, pl. 7.
Cette espèce est très-commune, mais seulement dans l'Ouest; je lai prise pendant tout
l'hiver et le printemps, aux environs d'Oran, cachée sous les pierres, et quelquefois même
enfoncée dans le sable. Ce Scaurus habite aussi les îles Habibas, car j'en possède plusieurs
individus qui ont été pris dans ces iles par MM. Deshayes et Vaillant.
PI. 98, fig. 11. Une mâchoire, 11° une mandibule du Scaurus porcatus.
Genus TENTYRIA, Latr. Akis, Fabr. Pimelia, Oliv.
84h. Tentyria bipunctata. (PI 28, fig. 1.)
Sor. Ess. sur les col. hétér. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. IV, p. 336, n° 1 qe
Elle n’est pas rare en Algérie, mais seulement dans l'Ouest: c'est dans les lieux sablon-
neux, quelquefois aussi sous les pierres, que Je rencontrais cette espèce, qui, pendant
l'hiver et le printemps, n’est pas très-rare aux environs d'Oran.
PL 28, fig. 1. Tentyria bipunctata, grossie, 1* la grandeur naturelle, 1° une mâchoire, 1° une mandi-
bule, 1° la lèvre inférieure, 1° une antenne, 1! une patte de la première paire.
845. Tentyria affinis, Luc. (PL 28, fig. 2.)
Long. 13 à 15 millim. larg. 7 à 8 millim.
T. nigra, suprà nitidula, subtüs nitidior, oblonga, cylindrica; capite vix punctato, subtüs transversim
minüs profundè sulcato punctisque duobus valdè impressis ; thorace lævigato, lato, parüm convexo; ely-
tis paulultm angustioribus , lævigatis, carinà basali scutellum non altingente.
Cette espèce à une très-grande ressemblance avec le T!. bipunctata, mais elle en diffère
par son thorax, qui est beaucoup plus large, moins convexe, et par les élytres, qui sont
moins larges et plus allongées. Elle est d’un noir très-légèrement brillant en dessus, mais
beaucoup plus qu’en dessous. La tête est parsemée de points moins apparents et moins serrés :
312 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
elle est déprimée, avec les deux gros points plus profondément enfoncés, et le sillon trans-
versal petit et moins profondément marqué. Le thorax est beaucoup plus large sur ses par-
ties latérales, moins convexe et non ponctué. Les élytres sont un peu plus étroites, plus
allongées et entièrement lisses, avec la carène de la base fine, assez bien prononcée, n’at-
teignant pas ou que très-peu l’écusson, qui est un peu plus grand que celui de la T. bipunc-
tata. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes, est très-fmement ponctué.
Cette Tentyrie, que jai prise errante, et quelquefois aussi cachée sous les pierres, n’est
pas très-rare aux environs de Constantine pendant les mois de mai et de juin.
PI. 28, fig. 2. Tentyria affinis, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2° une antenne, 2° une patte de la
troisième paire.
846. Tentyria grossa.
Soc. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, Lom. IV, p. 361, n° 41.
Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que ja prise à la fin de mars, dans les en-
virons de Constantine.
847. Tentyria Solieri, Luc. (PL 28, fig. 3.)
Long. 17 à 19 millim. larg. 6 millim. +? à 7 millim. “à
T. nigra, obscura, nitidula; capite lato, subtiliter punctulato, subtüs sulco transverso profundè impresso,
medio retrorstm tuberculato: thorace convexo, lato, ad latera subtilissimè punctato; elytris latis, læviga-
tis, subdepressis, carinà basali prope humeros maximè prominente, ante scutellum non obliteratà ac
emarginatà; abdomine sternoque lævigatis.
Elle est d'un noir presque obscur, un peu plus brillant cependant que la T. grossa, près
de laquelle cette espèce vient se placer. La tête est plus large que celle de la T. grossa, et
parsemée de points plus fins et moins serrés, avec le sillon transversal qu’elle présente en
dessous beaucoup plus profondément enfoncé, et tuberculé sur le bord postérieur. Le
thorax est très-convexe, beaucoup plus large, et n'est pas subglobuliforme ; il est très-fine-
ment ponctué, et cette ponctuation, qui n’est pas très-serrée, n'est réellement bien sensible
que sur les parties latérales. En dessous, il est lisse, avec les côtés finement ridés. Les élytres,
moins ovalaires, plus larges et beaucoup plus déprimées en dessus, sont entièrement lisses,
avec la carène de leur base beaucoup plus saillante près des angles huméraux ; cette carène,
près de l’écusson, qui est beaucoup plus grand que dans la T. grossa, ne s'oblitère pas,
comme dans cette dernière espèce, et, de plus, elle présente de chaque côté, dans son mI-
lieu, une échancrure assez profonde. Tout le corps, en dessous, ainsi que le sternum, est
entierement lisse.
Cette Tentyrie est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus que j'ai pris en
novembre, dans les parties sablonneuses du cercle de Lacalle; elle habite aussi Pile de la
Galite, où je lai rencontrée pour la première fois dans les derniers jours d'octobre. J'ai
dédié cette espèce à M. Solier, de Marseille.
PI. 28, fig. 3. Tentyria Solieri, grossie, 3° la grandeur naturelle, 3° une antenne.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 313
818. Tentyria excavata.
So. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. IV, p. 364, n° 43.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 1, n° 45.
Cette espèce, qui se plait dans des lieux arides et sablonneux, n’est pas très-rare pendant
les mois de mars et d'avril, aux environs du cercle de Lacalle. Elle habite aussi les environs
de Bône, où elle a été rencontrée très-abondamment par M. Basselet.
Genus PAcxycurzA, Esch. Tentyria, Stev.
819. Pachychila Steveni.
Soc. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. IV, p: 296, n°6.
Les environs du cercle de Lacalle, et surtout de Constantine, nourrissent cette espèce,
qui n’est pas rare pendant tout le printemps et une grande partie de l'été; elle se plait sous
les pierres, mais je l'ai bien souvent rencontrée aussi errante dans des lieux arides, sablon-
neux, et exposés au soleil.
850. Pachychila Kunzer.
Soz. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IV, p. 298, n° 8.
Je l'ai prise en hiver, aux environs d'Alger, mais je n’en ai rencontré que quelques indi-
vidus. Cette espèce habite aussi l'Ouest de nos possessions, car elle a été prise aux environs
d'Oran et dans les îles Habibas, par MM. Deshayes et Vaillant.
851. Pachychila impressifrons.
Soc. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IV, P- 299; n° 9.
Ce n’est qu'aux environs d'Oran, pendant l'hiver, sous les pierres, que j'ai pris cette es-
pèce, dont je nai rencontré que trois individus.
852. Pachychila subcylindrica.
SoL. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IV, p. 300, n° 10.
Elle est assez commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux en-
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virons d'Alger, d'Oran et de Constantine: J'ai trouvé cette espèce errante, mais le plus sou-
vent cachée sous les pierres.
Z001. — Anim. articulés. — IJ° partie. 40
314 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
853. Pachychila Frioli.
Sor.. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IV, p. 301, n° 11.
J'ai rencontré assez communément cette espèce, qui se plait dans les lieux sablonneux, et
qui n’est pas rare pendant le printemps et l'été aux environs de Bône.
854. Pachychila punctulata, Luc. (PL. 28, fig. 4.)
Long. 9 millim. ? à 11 millim. larg. 4 à 5 millim.
P. nigra, subovata, subtiliter punctulata ; thorace transverso, lateribus lato, rotundato, anticè angustato,
infrà rugato, basi vix truncato, dentibus duabus sat magnis, maximè distantibus; elytris subtilissimè punc-
tatis, humeris rotundatis, carinatis.
Cette espèce ressemble beaucoup à la P. Froli, mais elle est plus large, avec la tête, le
thorax et les élytres finement ponctués. D'un noir obscur; la tête est parsemée de points
très-fins et serrés, avec l'impression qu’elle présente en dessous beaucoup plus profondé-
ment marquée que dans la P. Frioli. Le thorax est plus large, surtout sur les parties
latéro-postérieures, qui sont arrondies, légèrement rétrécies antérieurement, moins tron-
quées à la base que dans la P. Frioli, avec les deux petites dents dont elle est armée plus
prononcées et surtout plus écartées que dans cette dernière espèce; en dessus, il estassez con-
vexe, parsemé de points très-fins et très-serrés, avec les parties latérales, en dessous, sensi-
blement ridées. Les élytres sont plus larges, et ne présentent pas de stries géminées comme
dans la P. Frioli; elles sont ponctuées, mais les points qui forment cette ponctuation sont
plus fins que ceux de la tête et du thorax, et surtout bien moins serrés. Les angles humé-
raux sont comme dans la P. Frioli, avec le bord carénal cependant plus saillant que dans
cette dernière espèce. Le dessous du corps, ainsi que les pattes, sont d’un noir brillant et
entièrement lisses.
Rencontré une seule fois en janvier, sous les pierres, dans les environs d'Oran; cette es-
pèce habite aussi les îles Habibas, car j'en possède quelques individus qui ont été trouvés
dans cette localité par MM. Deshayes et Vaillant.
PI. 98, fig. 4. Pachychila punctulata, grossie, 4* la grandeur naturelle, 4° une antenne, 4° une élytre.
855. Pachychila sabulosa, Luc. (PL. 28, fig. 5.)
Long. 10 millim. ! à 11 millim. larg. 4 à 1 millim. Le
P. nigra, oblongo-ovata; capite subtiliter punctulato; thorace transverso, lævigato, lateribus rotundato
basique prominente; elytris subtilissimè punctulatis, striis sensiter conspiscuis, vix geminatis ; humeris
rotundatis, vix carinatis.
Elle ressemble beaucoup à la précédente, avec laquelle elle ne pourra être confondue à cause
de son thorax, qui est entièrement lisse, et qui, à sa base, n’est pas sensiblement bidenté.
D'un noir obscur; la tête est parsemée de points très-petits, peu serrés et comme effacés,
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 315
avec le sillon transversal de la partie inférieure très-peu marqué. Le thorax est entièrement
lisse, large, et arrondi sur les parties latérales, légèrement rétréci antérieurement, avec le
bourrelet de la base présentant, dans sa partie médiane, une saillie assez grande; sur les
côtés latéro-inférieurs, il est entièrement lisse. Les élytres sont plus étroites que dans la
P. punctulata, et ressemblent beaucoup plus à celles de la P. Frioli; elles sont très-finement
ponctuées, et parcourues par des stries très-faiblement géminées, plus prononcées que dans
la P. Frioli; les angles huméraux sont arrondis, avec le bord carénal très-peu saillant. Le
dessous du corps, ainsi que les pattes, sont d’un noir brillant, et entièrement lisses.
Cette espèce, que je dois à l'obligeance de M. Guérin-Méneville, à été rencontrée très-
abondamment dans les environs d'Alger! par M. le colonel Levaillant.
PI. 28, fig. 5. Pachychila sabulosa, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5? une élytre.
856. Pachychila Germari. (PI. 28, fig. 6.)
Soc. Ann. de la soc. ent. de France, 1 série, tom. IV, p. 302, n° 12.
Elle n’est pas rare, pendant l'hiver et le printemps, dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie,
particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, et surtout de Bône.
PI. 28, fig. 6. Pachychila Germari, grossie, 6° la grandeur naturelle, 6? la partie postérieure du thorax
trés-grossie, qui montre les deux petites dents dont sa base est armée.
857. Pachychila tripoliana.
Sor. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IV, p. 303, n° 18.
Les quelques individus que je possède de cette espèce habitent les environs d'Oran, où
je les ai rencontrés en hiver, cachés sous les pierres. Cette Pachychile habite aussi les îles
Habibas et Zaffarines , car j'en possède plusieurs individus qui ont été pris dans ces loca-
lités par M. Deshayes et Degenès. La Morée nourrit aussi cette Pachychile, car elle a été
rencontrée, dans les environs de Navarin, par M. Varvas.
Genus Sepiprum, Latr.
858. Sepidium Wagneri.
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, p. 15/08 0022 DL
Ce n’est qu'aux environs de Mostaganem et de Mazagran que ce Sepidium a été rencontré
par M. le colonel Levaillant, qui a eu l'extrême obligeance de m'en donner quelques indi-
vidus.
! C’est avec doute cependant que j'indique cette localité.
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316 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
859. Sepidium tomentosum.
Ericus. Reis. in der Regents. Alqier, vor M. Wagner, tom. IT, p. 178, n° 21, pl. 7.
IL habite les environs d'Oran, où il a été rencontré par M. le colonel Levaillant. Cette
espèce se trouve aussi dans l'Ouest de l'Algérie, car j'en possède quelques mdividus, qui
ont été pris aux environs de Guelma et de Constantine.
860. Sepidium aliferum.
Ericus. Reis. in der Regents. Alqier, von M. Wagner, tom. IT, p. 178, n° 19, DL
Sepidium Miitræi, Son. Ess. sur les collapt. de la tribu des Molurid. Extr. des mém. de l'Acad. des sc. de
Turin, tom. VI, 2° série, p. 16, n° 12.
Il n’est pas rare dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran et de
Tlemsên, où cette espèce a été trouvée assez abondamment par M. Deshayes et le colonel
Levaillant.
861. Sepidium uncinatum.
Enicus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, p. 178, n° 20, pl. 7.
Cette espèce, qui paraît plus rare que la précédente, habite les environs de Bône, de
Constantine et de Sétif, où je l'ai prise en juin, dans des lieux arides et sablonneux. Ce
Sepidium se trouve aussi dans l'Ouest de nos possessions, car j'en possède plusieurs indi-
vidus qui ont été pris aux environs d'Oran par M. Vaillant.
862. Sepidium variegatum.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 127, n° 2.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été trouvée en Juin dans les environs d'Oran
par M. le colonel Levaillant.
Sur la route de Constantine à Milah, j'ai trouvé, vers la fin de juin, un Sepidium que je
regarde comme une variété de cette espèce; il en diffère par la taille, qui est beau-
coup plus grande, et par les élytres et les pattes, qui sont d’un gris légèrement teinté de
fauve, au lieu d’être d’un brun foncé, couleur ordinaire du S. varieqatum.
Genus ADELOSTOMA, Dup.
863. Adelostoma sulcatum.
Dur. Mém. de la soc. Linn. de Paris , tom. VI, p. 342, pl. 12.
Soz. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VI, p. 167, n° 1.
C’est sous les pierres légèrement humides, situées dans des lieux sablonneux, aux envi-
rons d'Alger, et pendant le mois de février, que j'ai trouvé cette espèce, dont la démarche
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 317
est très-lente. Elle habite aussi les environs d'Oran, où je l'ai rencontrée dans les mêmes
conditions, et plus communément que dans l'Est. Cette espèce, jusqu’à présent, n’avait
enc
MM. Duponchel et Rambur.
ore été signalée que comme habitant le Midi de l'Espagne, où elle a été trouvée par
Genus TAGENIA, Latr. Akis, Fabr. Stenosis, Herbst.
864. Tagenia sicula.
So. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, p. 18, n° 3.
Cette Tagénie, dont je n'ai rencontré que deux individus , habite les environs du cercle
de Lacalle; je lai prise à la fin de novembre, sous les pierres légèrement humides. Cette
espèce n'avait encore été trouvée qu’en Sicile.
865. Tagenia lævicolls.
Soc. Ann. de la soc. ent. de France, tom. VIT, 1° série, p. 19, n° 4.
Prise dans les mêmes conditions que la précédente; je n’en ai rencontré que deux indi-
vidus, que j'ai trouvés vers le milieu de décembre.
866. Tagenia Frioli.
So. Ann. de lu soc. ent. de France, 1* série, tom. VII, p. 19, n°5.
Je n’ai pas rencontré cette espèce, que M. Solier a décrite dans son travail, et qu'il
indique comme ayant été prise dans les environs de Bône.
867. Tagenia hispanica.
Soz. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, p. 25, n° 11.
Rencontré une seule fois en janvier, sous les pierres humides, dans les ravins du Djebel
Santon, aux environs d'Oran. Cette espèce, jusqu'à présent, n’avait encore été trouvée que
dans les environs de Malaga.
868. T'agenia filiformis (Akis).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 137, n° 14?
Sor. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, P27 0070
Ce n’est qu'aux environs de Bône, dans les premiers jours de novembre, que j'ai pris
cette espèce, qui se plait sous les pierres, dans les lieux sablonneux.
318 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
869. Tagenia Webbu.! (PI. 28, fig. 7.)
Guér. Texte explic. des pl. de l'Iconogr. du regne anim. de Cuv. Ins. p. 113.
Cette espèce, qui habite les environs d'Oran, est assez rare; je n'ai trouvé que quelques
individus, que j'ai pris en janvier, sous les pierres; cette Tagénie habite aussi les îles Zaf-
farines, où elle a été rencontrée pour la première fois par MM. Webb et Berthelot.
PL. 28, fig. 7. Tagenia Webbü, grossie, 7° la grandeur naturelle, 7° une mâchoire, 7° une mandibule,
7° la lèvre inférieure, 7° une antenne, 7° une élytre, 75 une patte de la dernière paire.
870. Tagenia hesperica.
Soc. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, p. 29, n° 15.
C'est l'espèce la plus abondamment répandue dans toute l'Algérie, particulièrement aux
environs d'Oran, où je l'ai trouvée très-communément pendant les mois de janvier et de
février. Les environs d'Alger, de Bône, de Constantine et du cercle de Lacalle nour-
rissent aussi celte Tagénie.
871. Tagenia corsica.
SOL. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. VII, p. 93, n° 19.
C'est seulement dans l'Est de l'Algérie, aux environs de Bône, de Constantine et du
cercle de Lacalle, pendant l'hiver et le printemps, que J'ai pris cette espèce, qui n’est pas
très-rare.
872. Tagenia algirica, Luc. (PI. 28, fig. 8.)
Long. À millim. +, larg. 1 millim, }.
T. fuscorufescens, elongata, angustata; capite convexo, laxè subtilissimèque punctulato; thorace anticè
latiore, brevi, ad latera prominente, punctato, basi unifoveolato; elytris elongatis, ovatis, subtiliter striato-
punctalis, utrinque unicostatis.
Elle a un peu d’analogie avec la T. corsica, avec laquelle elle ne pourra être confondue,
à cause de ses élytres, qui sont à peine ponctuées, et qui, postérieurement, sont beau-
coup plus étroites. D'un brun roussâtre; la tête est petite, un peu élargie postérieurement,
assez fortement convexe dans sa partie médiane, et parsemée de points très-petits el très-
peu serrés. Les antennes sont d’un brun roussâtre, avec les derniers articles ferrugineux.
Le thorax, plus élargi antérieurement qu’à sa base, est court, et présente sur ses parties
latérales, qui sont arrondies, de petits bords minces et saillants; il est assez convexe en
dessus, couvert de points un peu plus forts et moins serrés que ceux de la tête, et marqué,
* Sur la planche, au lieu de Tagenia Webbü, Luc. lisez : Tagenia Webbü, Guér.
=
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 319
dans le milieu de son bord postérieur, d’une petite fossette assez profonde. Les élytres,
d'un brun rougeâtre dans leur partie médiane, entourées de ferrugineux, sont beaucoup
plus ovalaires et plus allongées que dans les T. minula et corsica; elles sont striées, très-
finement ponctuées , et présentent, de chaque côté, une côte assez saillante, qui n’atteint
pa
avec les
fondément enfoncés et peu serrés. L'abdomen est beaucoup plus finement ponctué, avec
s tout à fait la partie postérieure. Tout le corps, en dessous, est d’un brun roussâtre,
parties inférieures du thorax et tout le sternum parsemés de points très-gros, pro-
ses derniers segments roussäires. Les pattes sont ferrugineuses.
Cette espèce présente plusieurs variétés; ainsi, il y a des individus chez lesquels les stries
et les points des élytres sont à peine visibles; d’autres où ces stries et ces points sont très-
visibles, avec les intervalles saillants et formant presque des côtes.
Elle n’est pas rare pendant l'hiver et le printemps, dans l'Est de l'Algérie, particulière-
ment aux environs d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle; c'est sous les pierres situées
dans des lieux arides et sablonneux que je rencontrais ordinairement cette Tagénie.
PI. 28, fig. 8. Tagenia algirica, grossie, 8° la grandeur naturelle, 8 une antenne, 8‘ une élytre, 8% une
patte de la première paire.
DEUXIÈME TRIBU.
LES BLAPSIDIENS.
Genus Bzars, Latr. Tenebrio et Pimelia, Linn.
873. Blaps producta.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 3, n° 42.
Ce Blaps n’est pas très-rare aux environs d'Oran, où Je l'ai trouvé pendant l'hiver; il se
plaît dans les lieux obscurs, particulièrement dans les trous de rochers et les carrières.
87h. Blaps prodigiosa.
Ericas. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IE, p. 182, n° 28, pl. 7.
Kusr. Die Käf. Europ. fase. 3, n° 30.
J'ai trouvé cette espèce aux environs d'Oran, et dans la même condition que la précé-
dente; elle habite aussi l'Est de l'Algérie, car j'en possède plusieurs individus que j'ai pris
sous les pierres, en novembre, dans les ruines d'Hippône.
320 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
875. Blaps styqia.
Ernicus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, p. 182, n° 29, pl. 7.
Ce n’est qu'aux environs de Bône, d'Alger et du cercle de Lacalle que j'ai pris cette es-
pèce, qui aime les lieux obscurs, et qui, pendant l'hiver et le printemps, n’est pas très-rare.
876. Dlaps magica.
Enicus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. III, p. 183, n° 30, pl. 7.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 3, n° 38.
Blaps superstitiosa, Ericns. Reis. in der Regenis. Alqier, von M. Wagner, tom. III, p- 183, n° 31, pl. 7.
Rencontrée dans les mêmes lieux que la précédente ; cette espèce, pendant tout l'hiver et
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le printemps, n’est pas très-rare, et se plaît dans les lieux sablonneux et non abrités.
877. Blaps superstitiosa.
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. III, p. 183, n° 31, pl. 7.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 3, n° 4o.
Blaps magica, Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, p. 183, n° 30, pl. 7.
Cette espèce est beaucoup plus rare que la B. magica, et les quelques individus que j'ai
rencontrés , je Les ai pris en hiver, aux environs d'Hippône et du cercle de Lacalle.
878. Blaps gages ( Tenebrio).
Lin. Syst. nat. tom. 1, p. 106, n° 1.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 141, n° 1.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 3, n° 43.
Blaps giqas, Oxiv. Ent. tom. II, n° 60, p. 5, a, pl. 1, fig. 1.
Blaps lusitanica, Hergsr, tom. VIT, p. 197, n° 21, pl. 129, fig. 2.
Blaps nitens, De Castezx. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 200, n° 6.
L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que j'ai prise en hiver et pendant
une grande partie du printemps; C’est particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de
Constantine et de Bône, que je rencontrais ce Blaps, qui se plaït sous les grosses pierres et
dans les anfractuosités des rochers.
879. Blaps fatidica.
SrurM, Deutsch. Käf. tom. Il, p. 305, n° 3, pl. xLv, a, b.
Bruzz. in Webb. et Berth. Hist. nat. des îles Canar. Ins. p. 68, n° 125.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 3, n° 47.
Ce n’est qu'aux environs de Tlemsên, sous les pierres, que cette espèce a été rencon-
trée en mai, par M. Durieu de Maisonneuve.
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CINQUIÈME CLASSE. -— INSECTES. 321
880. Blaps obtusa.
Fagn. Syst. Eleuth. tom. I, p. 141, n° 4.
Srurm, Deutsch. Ins. tom. IT, p. 206, n° 4, pl. xziv, a.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 3, n° 48.
Blaps mortisaga (femelle), Hergsr, Käf. tom. VIII, p. 184, pl. 198, fig. 3.
Ce Blaps, dont je ne possède que quelques individus, habite les environs d'Oran et les
iles Habibas, où il a été rencontré, en hiver et pendant le printemps, par MM. Deshayes et
Vaillant.
Genus MrsozamrPus, Latr.
881. Misolampus Goudotii.
Guér. Mag. de zool. ann. 1834, tom. VI, p. 28, pl. 114, fig. 1 à 3.
Enicns. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, p- 184, n° 32, pl. 8.
Ce n'est que dans l'Ouest de Algérie, aux environs d'Oran, que j'ai trouvé cette jolie
petite espèce, qui n’est pas très-commune; Je l'ai rencontrée errante pendant l'hiver et une
assez grande partie du printemps. Cette curieuse espèce habite aussi les environs de Tlemsên
et de Mascara, où elle a été trouvée par M. le colonel Levaillant. Enfin les îles Habibas
nourrissent aussi ce Mélanosôme, qui y a été pris par MM. Deshayes et Vaillant.
Genus As1p4, Latr. Platynotus, Fabr.
882. Asida inæqualis.
SoL. Ann. de la soc. ent. de France, tom. V, 1" série, p. 428, n° 12.
Cette espèce, quoique fort peu commune, habite indistinctement l'Est et l'Ouest de l’'AI-
gérie; je l'ai prise, pendant l'hiver et une assez grande partie du printemps, aux environs
d'Oran, d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle. Elle se plait sous les pierres légèrement
humides, dans des lieux sablonneux.
883. Asida sinuaticollis. (PI. 29, fig. 2.)
Sor. Ann. de la soc. ent. de France, tom. V, 1° série, p. 428, n° 16.
Ce n'est qu'aux environs d'Oran, pendant l'hiver et le printemps, que J'ai rencontré
cette espèce. Elle est très-commune, et je l'ai toujours trouvée sous les pierres.
Z001. — Anim. articulés, — Il° partie. 41
322 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
PI. 29, fig. 2. Asida sinuaticollis, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une mandibule,
21 Ja lèvre inférieure, 2°! une patte de la première paire.
884. Asida complanata, Luc. (PI. 29, fig. 1.)
Long. 10 à 12 millim. larg. 5 à 6 millim. }.
À. fusco-nigra, vel fuscorufescens; capite subtiliter granulato; thorace vix convexo, subtilissimè granu-
lato, parcè rufescente-piloso, lateribus maximè dilatatis (præsertim in fœminà), suprà fortiter reflexis,
basi vix sinuatà, angulis posticis parüm productis; elytris dorso maximè complanatis, carinà ad humeros
posticèque fortiter dilatatà, suprà fortiter reflexà, tuberculis tomentosis, seriebus quatuor dispositis ; cor-
pore fuscorufescente , granulato, pedibus antennisque rufescentibus.
Elle ressemble un peu à VA. sinualicollis, mais elle est plus allongée, plus étroite, et sur-
tout beaucoup plus aplatie en dessus. D'un brun obscur, presque noir, quelquefois d’un
brun rougeâtre. Cette dernière couleur est due au terram sur lequel on rencontre cette
espèce. La tête est finement granulée, avec les antennes et les palpes maxillaires roussätres.
Le thorax, bien moins convexe que dans VA. sinuaticollis, est très-finement granulé, et
parmi cette granulation, on aperçoit des petits poils roussätres très-courts et peu serrés ;
les bords latéraux sont roussâtres, très-dilatés, et beaucoup plus relevés en dessus que dans
l'A. sinuaticollis; la base est peu sinueuse, avec le lobe intermédiaire dépassant à peine les
angles postérieurs, qui sont moins prolongés en arrière que dans VA. sinuaticollis. Les élytres
sont très-planes en dessus, avec la carène qui les entoure beaucoup plus fortement dilatée
et beaucoup plus relevée danstoute sa longueur, et surtout postérieurement, que dans l'A. si-
nuaticollis; en dessus, elles sont finement granulées, et présentent un assez grand nombre
de petites saillies peu serrées, rangées en lignes longitudinales, et formées par des poils
roussâtres, courts et très-serrés. Tout le corps, en dessous, est d’un brun roussâtre, et
présente une granulation fine et peu serrée. Les pattes sont d'un roussâtre clair. La femelle
diffère du mäle par une taille un peu plus grande, et surtout par la dilatation que pré-
sente son thorax.
Cette espèce paraît rare; je n’en ai rencontré que deux individus, que J'ai pris en
hiver, sous les pierres, aux environs d'Oran. Elle se trouve aussi aux îles Habibas, car j'en
possède deux autres individus qui y ont été trouvés par M. Vaillant, peintre de la commission.
PI. 29, fig. 1. Asida complanata, grossie, 1° la grandeur paturelle, 1° une antenne.
885. Asida Chauveneti.
Sor. Ann. de la soc. ent. de France, tom. V, 1" série, p. 440, n° 21.
Je n'ai trouvé qu'un seul individu femelle de cette espèce, que j'ai pris en avril, sous
les pierres, dans les bois qui se trouvent aux environs de Stora et de Philippeville. Cette
Aside habite aussi l'Ouest de nos possessions, car jai vu plusieurs individus de cette espèce
dans la collection de M. le colonel Levaillant, qui ont été rencontrés par cet officier supé-
rieur dans les environs d'Oran et de Tlemsên.
* Sur la planche, au lieu de 2°, lisez : 2°.
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de 4
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CINQUIÈME CLASSE. -_ INSECTES. 323
886. Asida lapidaria, Luc. (PL 29, fig. 3.)
Long. 16 millim, larg. 8 millim. 1.
A. nigro-obscura; capite thoraceque oblongo-punctatis; elytris costatis, præsertim in mare, interstitiis
profundis, confertim granulatis; corpore pedibusque nigro-nitidis, punctatis.
Elle est voisine de l'A. Chauveneti, avec laquelle elle ne peut être confondue, à cause
de la ponctuation de la tête et du thorax, qui est beaucoup plus forte et beaucoup plus
profondément marquée, et des intervalles des élytres, qui sont plus finement tuberculés.
D'un noir obscur; le corps est peu convexe dans le mâle, plus ventru et beaucoup plus
convexe dans la femelle. La tête est ponctuée, avec deux fossettes assez profondes entre les
antennes. Le thorax est assez convexe dans les deux sexes, parsemé de points de forme
oblongue, très-forts et très-profondément marqués dans le mâle, un peu plus petits dans
la femelle, et présente de chaque côté, chez le premier, deux impressions assez profondes ;
les bords latéraux sont très-peu relevés et assez profondément ponctués. L’écusson est en-
tièrement lisse. Les élytres sont courtes, étroites, peu convexes dans le mâle, et présen-
tant de chaque côté quatre côtes, dont deux très-saillantes, ponctuées; les intervalles sont
larges, profondément carénés, et couverts, ainsi que les parties latérales des élytres, de
granulosités saillantes, d’un noir brillant, et assez serrées. Le corps, en dessous, ainsi que
les pattes, est d’un noir brillant et parsemé de points petits, arrondis, profondément
marqués et peu serrés. La femelle diffère du mâle par le corps, qui est beaucoup plus
renflé, par les côtes des élytres, qui sont moins saillantes, et par les intervalles, qui sont
plus larges, moins profondément creusés, avec les granulosités qu'ils présentent beaucoup
plus petites et moins serrées.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions d'Afrique ; je l'ai prise en hiver et
au printemps, dans les environs d'Oran, de Constantine et du cercle de Lacalle:; cet Asida
se tient sous les pierres.
PI. 29, fig. 3. Asida lapidaria, grossie, 3° la grandeur naturelle.
887. Asida Servillæi.
Sor. Ann. de la soc. ent. de France, tom. V, 1 sèrie Jp. 149, n29.
Cette Asida, qui est assez rare, et dont je n’ai trouvé que quelques individus, habite les
environs d'Oran, où je l'ai prise en février, cachée sous les pierres légèrement humides;
elle a été aussi rencontrée dans les îles Habibas par MM. Deshayes et Vaillant.
888. Asida affinis, Luc.
Long. 14 à 15 millim. larg. 8 à 9 millim. !.
Asida Servillæi (Var. B), Soz Ann. de la soc. ent. de France, tom. V, 1" série, p- 44à.
À. nigra, subnitidula, in utroque sexu depressa; thorace punctis oblongis confertim impressis, angulis
posticis sensiter elongatis; elytrorum costis angustioribus, interstitiis subtilissimè confertimque punctulatis.
A1.
324 HISTOIRE: NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Cette espèce, que M. Solier, dans son travail sur ce genre, considérait comme n'étant
qu'une variété de l'A. Servillæi, est bien distincte par sa forme, qui est ovalaire, plus aplatie,
et surtout par les élytres, qui sont plus allongées. Elle est d’un noir un peu moins luisant
sur le thorax, sur les côtés des élytres et le dessous de l'abdomen. La ponctuation de la
tête est semblable à celle de l'A. Servillæi, mais celle du thorax est formée par des points
plus serrés et surtout plus allongés; il est aussi à noter que le thorax est un peu plus large,
avec les angles de chaque côté de la base plus sensiblement avancés. Dans les deux sexes,
les élytres sont beaucoup plus planes que chez l'A. Servillæi, plus allongées et d’une forme
plus ovalaire; les côtes sont plus étroites, avec les intervalles couverts d’une granulation
plus fine et beaucoup plus serrée que dans l'A. Servillæi. Tout le corps, en dessous, ainsi
que les organes de la locomotion, sont comme dans VA. Servillæri.
Cette espèce, que j'ai prise en hiver, dans les environs d'Oran, est beaucoup plus com-
mune que l'A. Servillæi; elle se plait sous les pierres et dans les lieux sablonneux.
889. Asida silphoides (Pimelia).
Ouiv. Ent. tom. I, n° 59, 29 , pl. 3, fig. 33.
Sor. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 442, n° 22.
Opatrum granulatum, FaBr. Syst. Eleuth. tom. TI, p. SM'AT
Elle est très-commune dans toute l'Algérie pendant l'hiver et une assez grande partie du
printemps. Les environs d'Oran, ainsi que ceux d'Alger, de Bône et de Constantine, nour-
rissent cette espèce, qui se plait sous les pierres, et que j'ai quelquefois rencontrée errante
dans les lieux arides et sablonneux.
890. Asida serpiginosa.
Ertcns. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. III, p. 180, n° 24, pl. 7.
Ce n’est qu'aux environs d'Oran et de Tlemsèn que cette belle espèce a été rencontrée,
et je la dois à l'extrême obligeance de M. le colonel Levaillant.
891. Asida lævigata (Platynotus).
Fasr. Syst. Eleuth. tom. [, p. 139, n° 3, ;
Asida variolosa (femelle) , ejusd. Op. cit. tom. I, p. 139, n° 5.
Asida miliaris (femelle), Ericns. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. I, p. 179, n° 26, Die
Elle est très-abondamment répandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, surtout aux en-
virons d'Oran, d'Alger et de Bône. Comme l'A. silphoides, cette espèce se tient sous les
pierres légèrement humides et situées dans les lieux sablonneux.
Ne faudrait-il pas considérer VA. (Platynotus) variolosa de Fabricius comme n'étant que
la femelle de VA. (Platynotus) lævigata du même auteur? Je crois qu'il faut rapporter aussi
à cette espèce l'A. miliaris, décrite et figurée, par M. Erichson, dans le Regentschaft Algier.
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CINQUIÈME CLASSE. -— INSECTES. 395
892. Asida cariosicollis.
Soc. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. V, p. 446, n° 25.
Cette Aside est assez rare; je n’en ai rencontré que deux individus, mâle et femelle, que
jai pris, à la fin de novembre, dans les ravins situés entre Oran et Mers-el-Kebir; cette
espèce se tenait enfoncée dans la terre.
Genus PacayPrerus!, Lucas.
La tête, plus large que longue, est peu profondément enfoncée dans le thorax. Les an-
tennes, grêles, insérées près des yeux, sont composées de onze articles ainsi disposés : le
premier est assez allongé et assez élargi vers son extrémité; le second est court ; le troi-
sième est allongé et égale les deux suivants réunis ; à partir du quatrième, ces divers articles,
à leur partie antérieure, s’élargissent progressivement, à l'exception cependant du dernier,
ou onzième, qui est rétréci à son extrémité et terminé en pointe. La lèvre inférieure est
beaucoup plus longue que large, et présente dans son milieu un tubercule fortement pro-
noncé, de chaque côté duquel on aperçoit une échancrure très-profonde ; les palpes la-
biaux sont courts : leur premier article est grêle et assez allongé, le second est très-court
et très-élargi; enfin le troisième est allongé, assez élargi et terminé en pointe très-arrondie
à son extrémité. Les palpes maxillaires sont courts et ont leur deuxième article très-grêle
à la base ; le quatrième est assez allongé, très-élargi dans son milieu du côté interne, et
légérement sinueux à son extrémité. Les mandibules, courtes, assez robustes, présentent,
à leur extrémité, une échancrure profonde, qui donne à ces organes un aspect bidenté. Le
thorax est beaucoup plus large que long. Les pattes sont peu allongées, assez robustes,
avec les fémurs élargis et arrondis, et les articles des tarses courts et très-rapprochés.
Insectes peu agiles, fuyant la lumière et se cachant sous les pierres.
Le Pachypterus elongatus, Dej. (inédit), qui a pour patrie le Sénégal, appartient à cette
coupe générique, et doit en former le type.
893. Pachypterus mauritanicus, Luc. (PL 29, fig. 4.)
Long. 5 millim. larg. 1 millim. ©.
P. fusco-ferrugineus, testaceo rufescente-pilosus ; capite thoraceque fortiter punctatis, hoc posticè rotun-
dato, atque ad latera subtiliter denticulato; elytris elongatis, subangustis, striatis, striis pilosis atque
profundè punctatis, interstitiis sat elevatis, lævigatis; corpore punctato, fuscorufescente, antennis pedi-
busque rufescentibus, his punctatis, rufescente-pilosis.
». * 0 r
D'un brun roussâtre ; la tête, couverte de points très-gros et peu serrés, est parsemee
* Pachypterus, Sol. in Cat. Dei. p. 214. (Inédit.)
ÉD PEN ETES
326 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
de poils assez allongés, d’un testacé roussâtre. Les palpes maxillaires et labiaux, ainsi que
les antennes, sont roussätres. Le thorax, plus large que long, finement rebordé, peu con-
vexe et légèrement arrondi en dessus, est très-finement denticulé sur les parties latérales :
il est légèrement rétréci et arrondi postérieurement, et entièrement couvert de points
assez forts, profondément marqués et peu serrés; comme la tête, il est parsemé de poils
assez allongés, d’un testacé roussâtre ; l'écusson est petit et ponctué. Les élytres, presque
aussi larges que le thorax, sont allongées, peu convexes et arrondies postérieurement ;
elles sont fortement striées, et ces stries présentent une ponctuation assez forte, profon-
dément marquée et peu serrée. Il est aussi à noter que chacun de ces points donne nais-
sance à un poil d’un testacé ferrugineux , et qui forme sur ces organes autant de rangées
longitudinales qu'il y a de stries ; les intervalles sont étroits, assez saillants et entièrement
lisses. Tout le corps en dessous est ponctué et de même couleur qu'en dessus. Les pattes
sont finement ponctuées, roussâtres, et parsemées, ainsi que tout le dessous du corps, de
poils courts, peu serrés, d’un testacé roussätre.
J'ai rencontré dans l'Est et dans l'Ouest cette espèce, qui se plaît sous les pierres; elle
n’est pas très-rare dans les environs d'Alger, surtout pendant la saison d'hiver.
PL 29, fig. 4. Pachypterus mauritanicus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? une mâchoire, 4° une
mandibule, 4% la lèvre inférieure, 4° une antenne, 4° une patte de la première paire.
Genus PxiLax, Brull. Opatrum, Auct.
894. Philax plicatus, Luc.
Long. 12 à 14 millim. larg. 6 À à 8 millim.
P. nigro-nitidus; capite punctato, thorace depresso, subtilissimè punctulato; elytris striatis, interstitiis
subtilissimè granariis, sat fortiter tuberculatis; corpore subtiliter striato, pedibus fortiter punctatis.
D'un noir légèrement brillant; la tête est large, assez fortement rebordée, marquée
de chaque côté, entre les antennes, d'une dépression assez forte, au milieu de laquelle
on aperçoit une petite saillie longitudinale; elle est assez finement ponctuée, et les
points qui forment cette ponctuation sont peu serrés; cependant, près de la naissance de
la tête, ces points sont plus fins et plus serrés. Le thorax est large, arrondi sur les parties
latérales, qui sont fortement relevées, avec les angles de chaque côté de la base assez sail-
lants ; il présente des dépressions assez fortes, dont une, située près des parties latérales,
est petite, assez bien marquée, et dont l’autre, beaucoup plus grande, est placée sur le
sommet et près de la partie postérieure ; 1l est très-finement ponctué, et les points qui
forment cette ponctuation sont bien moins serrés que ceux de la tête. L'écusson est large
et entièrement lisse. Les élytres, un peu plus larges que le thorax à sa base , sont grandes,
larges et assez fortement bombées vers la partie postérieure; elles sont assez fortement
striées , avec les intervalles larges, très-finement chagrinés et assez fortement tubercules.
dl
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 397
Tout le corps en dessous est de même couleur qu’en dessus et très-finement strié. Les
pattes sont noires et présentent une ponctuation assez forte et serrée.
C'est sous les pierres, aux environs de Constantine, pendant le mois de mai, que j'ai
pris cette espèce, qui n’est pas très-commune et que j'ai quelquefois trouvée assez pro-
fondément enfoncée dans la terre.
895. Philax barbarus (Opatrum).
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. II, p.181, n° 25, pl. 7.
Cette espèce, pendant lhiver, n’est pas rare aux environs d'Oran; elle se plait sous
les pierres légèrement humides, où je l'ai quelquefois surprise en famille très-nombreuse.
896. Philax Moreletii, Luc. (PL 29, fig. 5.)
Long. 9 millim. ?, larg. 4 millim.
P. suprà niger, infràque nigro-nitidus; capite fortiter punctato, thorace angusto, plano, fortiter profun-
dèque striato ac punctato; elytris elongatis, angustis, planis, striatis, interstitiis fortiter carinatis, his punc-
tatis ac granarüis; abdomine pedibusque punctatis.
IL est un peu plus petit, et surtout plus étroit que le P. barbarus, tout à côté duquel cette
espèce vient se ranger. Noir ; sa tête n’est point rebordée, et présente entre les antennes un
sillon transversal fortement marqué; elle est ponctuée, et les points qui forment cette ponc-
tuation sont profondément enfoncés, très-serrés et assez forts. Il est à noter que les points
que lon aperçoit dans la partie médiane, qui est déprimée, sont beaucoup plus gros que
ceux des parties antérieure et postérieure. Le thorax, étroit, presque plan en dessus, avec
les parties latérales assez fortement rebordées, est profondément strié et ponctué. Ces points
et ces stries sont très-serrés. L’écusson est assez large et sensiblement ponctué. Les élytres
sont allongées, étroites et très-peu convexes ; à leur partie antérieure, elles présentent, de
chaque côté, une petite saillie assez prononcée, creusée vers leur côté interne, et dans
laquelle les angles de chaque côté de la base du thorax viennent s’'engrener ; elles sont
assez fortement striées, avec les intervalles larges, fortement carénés, ponctués et chagrinés.
Tout le corps en dessous est d’un noir brillant, avec le sternum et les segments abdomi-
naux présentant une ponctuation assez forte et peu serrée. Les pattes sont de la même
couleur que le dessous du corps et parsemées de points moins gros, mais plus serrés.
Cette espèce, qui est assez rare, habite les environs d'Oran et d'Alger, où je l'ai prise,
pendant l'hiver et le printemps, cachée dans des anfractuosités de grosses pierres.
PL 29, fig. 5. Philax Moreletü, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5° une antenne.
897. Philax variolosus, Luc.
Long. 9 millim. larg. 4 millim. !
P. suprà niger, infrà nigro-nitidus; capite thoraceque fortiter punctatis, elÿtris profundè striatis, striis
fortiter punctatis, interstitiistuberculatis subtilissimèque granariis; corpore fortiter striato, segmentis abdo-
minis subtiliter posticè punctulatis ; pedibus sat fortiter confertimque punctatis.
328 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Noir; la tête, très-faiblement rebordée, présente, de chaque côté des antennes, une dé-
pression transversale assez profonde; elle est ponctuée, et les points qui forment cette
ponctuation sont forts, arrondis, profondément marqués et peu serrés. Le thorax est assez
large, rebordé sur les parties latérales, qui sont arrondies, avec les angles latéro-anté-
rieurs et postérieurs peu prononcés ; il présente quelques dépressions, mais généralement
peu marquées, et il est parsemé de points assez profondément enfoncés, un peu plus petits
et plus serrés que ceux de la tête. L’écusson est étroit et très-sensiblement ponctué. Les
élytres, plus larges que le thorax à sa base, sont plus allongées et très-peu bombées:
elles sont fortement striées, et, dans ces stries, on aperçoit des points très-forts, profon-
dément enfoncés et très-peu serrés; les intervalles sont étroits, très-finement chagrinés et
assez fortement tuberculés. Tout le corps en dessous est d’un noir brillant, avec les seg-
ments abdominaux fortement striés et présentant une ponctuation fine et très-peu serrée.
Les pattes sont de même couleur que le dessous de l'abdomen, et parsemées de points
beaucoup plus forts et plus serrés.
Cette espèce habite les environs d'Oran, d'Alger et de Constantine, où je l'ai prise,
pendant l'hiver et le printemps, cachée sous des pierres légèrement humides.
898. Philax costatipennis, Luc.
Long. 10 millim. larg. 4 millim. ?.
P. ater, infrà nitido-ater; capite fortiter granario, thorace lato, posticè angusto, anticè biimpresso ac
profundè oblongo-punctato; elytris fortiter costatis, his subtiliter punctulatis, interstitiis latis, 1, 2, 3 bise-
riatim profundè punctatis; corpore fortiter punctato, segmentis abdominis posticè subtiliter punctulatis.
Noir; la tête seulement, très-fortement chagrinée, rebordée antérieurement, présente,
de chaque côté, une dépression profonde, et dans sa partie médiane, entre les antennes,
un sillon transversal semi-circulaire. Le thorax est large, assez convexe, arrondi sur les
parties latérales, qui sont rebordées, rétréci vers sa partie postérieure, avec les angles de
chaque côté de la base assez saillants; il est profondément ponctué, et les points qui for-
ment cette ponctuation sont grands, d’une forme oblongue, et assez serrés; vers la partie
antérieure , on aperçoit, de chaque côté, une dépression arrondie assez profondément mar-
quée. L’écusson est très-petit et distinctement ponctué. Les élytres, allongées, convexes,
sont parcourues par des côtes très-saillantes, étroites et finement ponctuées; les intervalles
en sont très-larges , surtout les premier, second et troisième, qui offrent chacun deux ran-
gées longitudinales de points très-gros, peu serrés, arrondis et très-profondément enfoncés.
Le corps, en dessous, est d'un noir brillant, profondément ponctué, particulièrement sur
les parties latérales, avec la partie postérieure des segments abdominaux présentant une
ponctuation fine et peu serrée. Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps,
et beaucoup plus finement ponctuées que ce dernier.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, et c'est particulièrement aux environs
d'Oran et du cercle de Lacalle, pendant l'hiver et le printemps, que j'ai trouvé ce Phuilax,
qui se plait sous les pierres, et qui est assez rare.
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ons
lu,
CINQUIÈME CLASSE. -_ INSECTES. 329
Genus DENDARUS, Latr.
899. Dendarus barbarus, Luc.
Long. 10 à 12 millim. larg. 4 millim. 3 à 5 millim.
D. nigro-obscurus ; capite anticè profundè emarginato, confusè punctato; thorace nitido-atro, subtili-
ÿ [e] . . Û 4 .
ter punctato, ad angulos posticos parüm angusto; elytris ad humeros rotundatis, striato laxè punctatis,
interstitiis sat sensiter punctulatis; corpore pedibusque nitido-nigris, valdè punctatis.
Il ressemble un peu au D. hybridus, mais il est plus petit, moins convexe, et surtout plus
étroit. D'un noir obscur; la tête, beaucoup plus largement échancrée à sa partie antérieure,
est parsemée de points plus grands et plus confus que dans le D. hybridus. Les antennes sont
noires, avec les derniers articles ferrugineux. Le thorax est moins large, et proportionnel-
lement plus long que dans le D. hybridus ; il est d’un noir un peu plus brillant que la tête et
les élytres, et couvert de points assez petits et moins serrés que dans le D. hybridus; il est
arrondi sur les parties latérales, qui sont non rebordées, et moins rétrécies vers les angles
latéro-postérieurs. Les élytres sont plus étroites et moins convexes, avec les angles humé-
raux arrondis et bien moins saillants que dans le D. hybridus; elles sont striées, et ces stries
sont formées par des points peu profondément marqués et moins serrés que dans cette der-
niere espèce, avec les intervalles parsemés de points plus sensiblement marqués et moins
serrés. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes, est d'un noir brillant et couvert
de points et de rides plus profondément marqués et beaucoup plus serrés que dans le
D. hybridus.
Habite les environs d'Oran, et se tient sous les pierres, dans des lieux sablonneux. Je n'ai
rencontré que dans l'Ouest cette espèce, qui est assez rare.
900. Dendarus rotundicollis, Luc. (PI 29, fig. 6.)
Long. 9 à 10 millim. larg. 4 millim. à 4 millim. L.
D. nigro-nitidulus ; capite distinctè punctato, anticè emarginato; thorace brevi, subtiliter punctulato, late-
ribus ad angulos posticè non angustatis ; elytris nigro-nitidis, brevibus, angustatis, striato punctatis, intersti-
tiis subtilissimè punctulatis; corpore pedibusque nigro-nitidis, valdè punctatis.
Elle ressemble à l'espèce précédente, mais elle est plus étroite; son thorax, sur les par-
tes latérales, est peu arrondi, et, de plus, ne présente pas d’étranglement près des angles
latéro-postérieurs: il est aussi d’un noir un peu plus brillant, La tête est parsemée de points
arrondis, moins serrés et plus distinctement marqués que dans le D. barbarus, avec l’'échan-
crure de sa partie antérieure plus petite et moins profondément marquée. Les antennes
sont noires, avec l'extrémité du dernier article ferrugineux. Le thorax est plus étroit, et
surtout bien moins allongé que dans l'espèce précédente; il est très-arrondi sur ses parties
latérales, qui sont plus fortement rebordées, un peu rétréci près des angles latéro-posté-
rieurs, qui sont arrondis: quant à la ponctuation qu'il présente, elle est tout à fait sem-
Z00L. — Anim. articulés. — JI° partie. 42
=
SE VS ee CE RTE re a mare 2e |
330 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
blable à celle du D. barbarus. Les élytres sont d'un noir un peu plus brillant que la tête et
le thorax, moins allongées et plus étroites que chez l'espèce précédente; elles sont striées,
et ces stries sont formées par des points assez profondément marqués, plus petits et plus
serrés, avec la ponctuation que présentent les intervalles beaucoup plus fine que dans
le D. barbarus. Tout le dessous du corps, ainsi que les pattes, est d'un noir brillant et
ponctué comme dans l'espèce précédente.
Cette espèce, que Jai rencontrée dans l'Ouest seulement, est assez répandue pendant
l'hiver dans les environs d'Oran; elle se plaît sous les pierres, dans les lieux sablonneux;
sa démarche est peu agile. Elle a été aussi rencontrée aux îles Habibas, par MM. Deshayes
et Vaillant.
PI. 29, fig. 6. Dendarus rotundicollis, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? une antenne, 6° la lèvre
inférieure, 6% une patte de la première paire vue en dessus.
901. Dendarus subvariolosus, Luc.
Long. 12 millim. larg. 5 millim, :.
D. nigro-obscurus; capite punctato, anticè emarginato; thorace sat fortiter punctato, lato, angulis pos-
ticis rotundatis ; elytris latis, nigro-nitidulis, striato oblongo-punctatis , interstitiis sat prominentibus, sub-
tiliter punctatis ac variolosis; corpore pedibusque nigro-nitidis, valdè punctatis ac rugatis.
Il est plus grand que le D. rotundicollis, auquel il ressemble un peu, et dont il diffère par
son thorax, qui est plus large, et par ses élytres, qui sont aussi plus larges et assez sensi-
blement variolées. D'un noir obscur; la tête est ponctuée, comme dans le D. rotundicollis,
avec l’échancrure de sa partie antérieure un peu plus profondément marquée. Le thorax
est plus large, arrondi sur ses parties latérales, et ne présente pas de rétrécissement près
des angles latéro-postérieurs, qui sont arrondis comme dans le D. rotundicollis; il est
ponctué comme dans cette dernière espèce, mais cette ponctuation parait plus forte et
moins serrée; il est aussi à noter que dans sa partie médiane, en dessus, on aperçoit une
petite dépression longitudinale assez bien marquée. Les élytres sont beaucoup plus larges
et plus arrondies, et d’un noir un peu plus brillant que la tête et le thorax; elles sont
striées, et les stries sont formées par des points oblongs, très-peu serrés et assez profon-
dément marqués; les intervalles sont saillants et forment presque des côtes, surtout le
troisième, qui postérieurement devient assez proéminent; les intervalles présentent une
ponctuation fine et peu serrée, et, de plus, des dépressions qui leur donnent un aspect
variolé. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes , est d'un noir brillant et parsemé
de points et de rides assez profondément marqués.
Cette espèce, dont je n’ai rencontré qu'un seul individu, habite les environs de Bône; je
l'ai prise en mars, dans des lieux sablonneux.
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CINQUIÈME CLASSE. -— INSECTES. 331
Genus /socerus, Latr. Tenebrio, Linn. Blaps, Fabr. Helops, Oliv.
902. Isocerus Jerrugineus ( Tenebrio ip
Fagr. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 148, n° 23.
Samoenu. Syn. ins. tom. I, p. 151, n° 28.
De Casrezx. Hist. nat. des ins. tom. II, p. 210, n° 5.
Kusr. Die Küf. Europ. fasc. 1, n° 46.
Tenebrio purpurescens, Hergsr, Käf. tom. VILLE, p. 20, pl. 119, fig. 1.
Cette espèce, que je n’ai trouvée que dans l'Est de l'Algérie, est très-commune aux envi-
rons de Bône pendant les mois de mars et d'avril; elle est peu agile, se tient sous les
pierres situées dans les lieux sablonneux.
TROISIÈME TRIBU.
LES TÉNÉBRIONIENS.
Genus CrrPrrcus, Latr. Blaps, Fabr. Helops, Oliv.
903. Crypticus obesus, Luc. (PI. 29, fig. 7.)
Long. 7 à 9 müllim. larg. 4 à 5 millim.
C. ater, sat elongatus, obesus; capite vix punctato, anticè fortiter punctato, thorace lato, convexo, sub-
tiliter punctulato; elytris glabris, vix striatis, laxè punctulatis ; corpore sternoque nigris, sat fortiter punc-
tatis, pedibus nigrorufescentibus.
Noir; la tête présente une ponctuation serrée et comme effacée, avec son bord antérieur
beaucoup plus fortement tronqué que dans le C. gibbulus. Les antennes sont d’un noir rous-
sâtre. Le thorax est beaucoup plus grand, beaucoup plus convexe et plus large, et par-
semé de points très-fins, peu serrés et un peu plus fortement marqués que ceux de la tête.
Les élytres sont glabres, plus allongées, plus larges et beaucoup plus convexes que dans le
C. gibbulus; elles ne sont pas striées, ou ne le sont que très-faiblement, et dans les individus
chez lesquels ces stries sont apparentes, elles sont situées tout près de la suture, et au
nombre de deux ou trois de chaque côté; elles sont finement ponctuées, et les points qui
forment cette ponctuation sont un peu plus forts et bien moins serrés que ceux de la
tête. Tout le corps, en #dessous, est noir, parsemé de points assez forts et très-serrés. Les
pattes sont d'un noir brillant et assez finement ponctuées.
Ce n’est que dans l'Ouest, à la fin de novembre, que j'ai rencontré cette espèce, qui se
plait sous les pierres situées dans des lieux sablonneux; environs d'Oran.
42.
332 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
PI. 29, fig. 7. Crypticus obesus, grossi, 7“ la grandeur naturelle, 7° une mâchoire, 7° une mandibule,
7° la lèvre inférieure, 7°! une antenne, 7! une patte de la première paire.
904. Crypticus gibbulus (Pimelia).
Hergsr, Col. tom. VIII, p. 51, n° 7, pl. 120, fig. 7.
Cette espèce n’est pas rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant une grande partie de
l'année: les environs d'Oran, mais plus particulièrement ceux d'Alger, de Bône, de Constan-
tine et du cercle de Lacalle, sont fréquentés par ce Crypticus, qui se plait sous les pierres,
dans les lieux sablonneux, et que j'ai très-souvent rencontré sous les bouses desséchées.
905. Crypticus pruinosus (Pedinus).
L. Dur. Ann. génér. des sc. phys. tom. VI, p. 310, n° 4, pl. xovi, fig. 4 a, b, ec.
Rencontré une seule fois aux environs d'Hippône, sous les pierres, dans les premiers
jours de mai. Cette espèce se trouve aussi en Espagne.
Genus OPATRUM, Fabr. Silpha , Linn. Tenebrio, Geofir.
906. Opatrum granuliferam, Luc.
Long. 12 millim. larg. 7 millim. :.
O. atrum, vel atro-ferrugineum ; capite subtiliter granulato, anticè profundè emarginato; antennis rufo-
ferrugineis, ultimis articulis rufescentibus; thorace lato, ad latera dilatato, rotundato, sat fortiter granu-
lato; elytris profundè striatis, striis fortiter tuberculatis, interstitiis subtilissimè granulatis; corpore spar-
sim granulato, pedibus subtiliter granulatis, tarsis fusco-ferrugineis.
Noir, quelquefois d’un noir ferrugineux. Cette dernière couleur est due au terrain sur
lequel on rencontre cette jolie espèce. La tête, parsemée d’une granulation fine et peu
serrée, très-profondément échancrée à sa partie antérieure, présente entre les antennes un
sillon semi-transversal assez bien prononcé. Les antennes sont d’un roux ferrugineux, avec
les derniers articles d’un roux très-clair. Le thorax, très-profondément échancré à sa parte
antérieure pour recevoir la tête, est large, dilaté et arrondi sur les parties latérales, avec
les angles de chaque côté de la tête très-prononcés; en dessous, il est assez convexe,
couvert d'une granulation plus forte et moins serrée que celle de la tête. L'écusson est
très-petit et très-finement granulé. Les élytres, moins larges que le thorax à sa base,
très-allongées et assez convexes, sont profondément striées, et ces stries présentent des
tubercules assez forts, oblongs, très-espacés, d'un noir brillant: les intervalles sont larges,
? Au lieu de 7°, sur la planche, lisez 7°.
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CINQUIÈME CLASSE. -— INSECTES. 333
exes, et offrent une granulation beaucoup plus fine et plus serrée que celle du thorax
conv
et même celle de la tête. Tout le corps, en dessous, est de même couleur qu'en dessus,
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avec la granulation que cette parue du cor ps présente fine et tr és-peu serrée. Les pattes sont
de même couleur que labdomen, plus faiblement ponctuées, avec les tarses d’un brun
roussâtre.
Cette espèce n’est pas très-commune; Je l'ai trouvée, pendant les mois de janvier et fé-
vrier, fixée sous les pierres qui sont à terre dans les ravins du Djebel Santon, ainsi que
,
dans ceux qui sont situés entre le fort Santa-Crux et Mers-el-Kebir, aux environs d'Oran.
Elle habite aussi les ravins de Boudjarea, dans les environs d'Alger.
907. Opatrum emarginalum, Luc. (PL. 29, fig. 8.)
Long. 10 millim. + à 13 millim. larg. 5 millim. : à 7 millim.
O. atrum ; capite fortiter punctato, posticè granulato ; antennis fusco-ferrugineis, ultimo articulo ferrugi-
neo: thorace lato, maximè dilatato, rotundato, in medio fortiter tuberculato, anticè, posticè ad lateraque
granulato; elytris costatis, subtiliter granulatis, interstitiis latis, fortiter biseriatim tuberculatis; corpore
pedibusque subtiliter granulatis.
Noir; la tête, antérieurement, est assez profondément échancrée, moins cependant que
dans l'O. granuliferum, et offre, autour de cette échancrure, une ponctuation très-forte et
peu serrée; postérieurement, elle est assez fortement granulée, et, dans sa partie médiane,
on aperçoit un sillon semi-transversal assez bien marqué, partagé, dans son milieu, par une
petite saillie longitudinale, qui part de la base et qui est entièrement lisse. Les antennes
sont d’un brun ferrugineux, avec le dernier article d'un ferrugineux très-clair. Le thorax,
assez convexe, un peu moins profondément échancré antérieurement que dans l'O. granu-
liferum, est large, très-dilaté et arrondi sur les parties latérales, avec les angles, de chaque
côté de la base, très-saillants; il est fortement granulé et bombé en dessus et sur les côtés,
ainsi que sur les parties antérieures et postérieures où on aperçoit une granulation fine et
surtout très-peu serrée. L’écusson est très-petit et très-finement granulé, Les élytres, bien
moins larges que le thorax à sa naissance, sont bien moins convexes que dans l'O. granuli-
ferum; elles sont parcourues par des côtes saillantes parsemées d’une granulation fine et
brillante; les intervalles sont larges, assez profonds, et présentent chacun deux rangées de
forts tubercules espacés entre eux par des dépressions assez profondes; entre ces rangées
tuberculiformes, on aperçoit une granulation fine et tout à fait semblable à celle que lon
remarque sur les côtes. Tout le corps, en dessous, est de même couleur qu’en dessus, et
parsemé d'une granulation fine et peu serrée. Les pattes sont de même couleur que le des-
sous du corps et assez finement granulées.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions ; Je l'ai rencontrée en hiver, sous
les pierres, dans les bois de chènes-liéges, aux environs de Philippeville; les individus que
Je possède, de l'Ouest, m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
PL. 29, fig. 8. Opatrum emarginatum, grossi, & la grandeur naturelle, 8° une patte de la première
paire.
334 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
908. Opatrum | Gonocephalum) rusticum.
Brurz. Expéd. scient. de Morée, tom. IT, Zool. p. 218, n° 376.
Cette espèce a été rencontrée, seulement dans l'Ouest de l'Algérie, par MM. Deshayes et
Vaillant, qui l'ont prise aux environs d'Oran et dans les îles Habibas.
909. Opatrum (Gonocephalum) perplezum, Luc. (PI. 29, fig. 9.)
Long. 8 millim. ?, larg. 3 millim. À.
O. atrum; capite granario, parcè pilis rufescentibus vestito ; thorace lato, subtiliter granulato, ad latera
rotundato, angulis posticis acuminatis ; elytris striatis, striis fortiter profundèque oblongo-punctatis, inters-
titiis latis, subtilissimè punctulatis ; corpore pedibusque nigris, punctatis, tarsis antennisque fuscorufes-
centibus.
Noir; la tête est chagrinée, revêtue de poils roussâtres, très-courts, peu serrés, et pré-
sente, entre les yeux, un sillon transversal assez bien marqué; sur les bords latéraux,
qui sont assez fortement dilatés, elle n’est point rebordée, avec sa partie antérieure peu
profondément échancrée. Les antennes sont d’un brun roussätre. Le thorax est assez large,
rebordé sous les parties latérales, qui sont arrondies, légèrement rétrécies postérieurement,
avec les angles, de chaque côté de la base, saillants et terminés en pointe; en dessus, il
est très-peu convexe et parsemé de tubercules arrondis, très-petits, peu serrés et d’un
noir brillant dans la partie médiane; près de la partie postérieure, on aperçoit un petit
espace longitudinal, qui est presque lisse. Les élytres sont assez allongées, très-peu convexes;
elles sont striées, et ces stries présentent des points très-forts, oblongs, peu serrés et très-
profondément marqués; les intervalles sont assez larges, saillants et très-finement ponc-
tués. Tout le corps, en dessous, est noir et présente une ponctuation fine et peu serrée.
Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps, ponctuées, avec les tarses d'un
brun roussâtre clair.
Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée pendant mon séjour dans l'Ouest, m'a été don-
née par M. le colonel Levaillant, qui l’a prise pendant l'été, sous les pierres, aux environs
d'Oran.
PI. 29, fig. 9. Opatrum perplezum, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9° une machoire, 9° une mandi-
bule, 9 une antenne.
910. Opairum (Gonocephalum) parvulum, Luc.
Long. 7 millim. larg. 3 millim.
O. nigrorufescens vel nigro-ferrugineum ; capite subtiliter granario, parcè rufescente-piloso; thorace gra-
nario, rufescente-piloso, lateribus rotundatis non marginatis: elytris angustatis, subtiliter granariis, striatis,
interstitiis latis, piloso -rufescentibus; corpore nigro-nitido, punctato, rufescente-piloso; pedibus nigro-
rufescentibus, tarsis antennisque rufescentibus.
D'un noir roussâtre, quelquefois d’un noir ferrugineux; mais cette dernière couleur est
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 339
due au terrain sur lequel on rencontre cette espèce. Elle est un peu moins large et plus
petite que VO. perplexum, près duquel elle vient se placer. La tête, assez finement cha-
rinée, revêtue de poils roussâtres , courts et très-peu serrés, présente, entre les yeux, un
sillon assez fortement prononcé; les bords latéraux sont assez fortement dilatés et non
rebordés, et sa partie antérieure est plus profondément échancrée que dans l'espèce pré-
cédente. Les antennes sont d’un roussâtre clair. Le thorax est assez convexe, beaucoup
plus fortement chagriné que la tête, revêtu, comme cette dernière, de poils roussâtres,
très-courts et peu serrés, dilaté et arrondi sur les parties latérales, qui ne sont pas rebor-
dées, avec les angles de la base assez saillants, moins cependant que dans l'espèce précé-
dente. L'écusson est ponctué et d’un brun roussâtre brillant. Les élytres, assez allongées,
étroites, avec les angles huméraux arrondis, sont chagrinées et striées, avec les intervalles
assez larges, saillants et revêtus de poils roussâtres, courts et plus serrés que ceux que
présentent la tête et le thorax. Tout le corps, en dessous, est d'un noir brillant, ponctué,
et présente des points roussâtres très-courts, placés çà et là. Les pattes sont d’un brun
roussätre, parsemées de poils, comme le dessous du corps, avec les tarses d’un roussâtre
clair.
J'ai rencontré cette espèce, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, pendant toute l’année:
elle se tient sous les pierres et n'est pas très-rare, particulièrement dans les environs du
cercle de Lacalle, de Bône, d'Alger et d'Oran.
911. Opatrum (Sclerum) algiricum, Luc. (PI. 29, fig. 10.)
Long. 7 millim. ?, larg. 3 millim. +.
O. atrum ; capite subtiliter granulato, transversim profundè sulcato; thorace granulato, utrinque biim-
presso; elytris angustis, striatis, interstitiis elevatis, confertim granulatis; corpore pedibusque nigris, sub-
tiliter granulatis, tibiis anticè primi paris, tarsis antennisque fuscorufescentibus.
Noir, souvent d’un gris cendré; mais cette dernière couleur est due au terrain sur lequel
on rencontre cette espèce. La tête, finement granulée, peu élargie sur les parties latérales.
qui sont rebordées, avec sa partie antérieure assez profondément échancrée, présente, entre
les yeux, un sillon transversal très-profondément marqué. Les antennes sont d’un brun
roussâtre clair. Le thorax est étroit, avec les parties latérales peu dilatées, arrondies, non
rebordées et finement granulées; il offre deux dépressions assez bien marquées; il est
finement granulé, et ces granules sont très-peu serrées et surmontées chacune d’un petit
poil roussâtre clair, très-court. L'écusson est entitrement lisse. Les élytres sont étroites,
assez allongées et striées; les intervalles sont très-saillants, finement granulés, et, dans
l'espace qui existe entre eux, on aperçoit une rangée de tubercules très-petits, peu serrés
et surmontés d’un poil roussâtre très-court. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes,
est noir et finement granulé, à l’exception cependant des tibias de la première paire et des
tarses de toutes les pattes, qui sont d’un brun roussâtre clair.
Ce n’est qu'aux environs d'Alger et de Bougie, pendant l'hiver et le printemps, que j'ai
rencontré celle espèce, dont les habitudes sont de se tenir sous les pierres.
336 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
PI. 29, fig. 10. Opatrum algiricum, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? une antenne, 10° une patte
de la première paire.
912. Opatrum (Microzoum) lilliputanum, Luc. (PL 30, fig. 2.)
Long. 2 millim. larg. 1 millim. ?.
O. testaceo-pilosum; capite parvo, fortiter punctato; thorace brevi, punctato, fortiter convexo, ad latera
maximè dilatato subtiliterque denticulato; elytris rufescentibus, brevibus, convexis, longitudinaliter forti-
terque punctatis; corpore fuscorufescente; antennis pedibusque rufescentibus.
La tête est très-petite, d’un gris roussätre, arrondie à sa partie antérieure, finement
rebordée, et parsemée de points forts, arrondis et peu serrés. Les palpes maxillaires et
labiaux, ainsi que les antennes, sont d'un roussâtre clair. Le thorax, parsemé de points
assez forts et peu serrés, de même couleur que la tête, est court, très-convexe, arrondi en
dessus et fortement dilaté sur les parties latérales, qui sont très-finement denticulées; Les
angles latéro-antérieurs sont saillants et à peine arrondis, tandis que ceux de chaque côté
de la base sont, au contraire, très-arrondis. Les élytres, plus étroites que le thorax, d'un
roux clair, sont très-convexes, peu allongées et arrondies; elles sont parcourues longitu-
dinalement par des lignes formées de points profondément enfoncés et peu serrés; de
plus, elles sont hérissées de poils testacés, très-courts, peu serrés et formant aussi des
lignes longitudinales ; ces poils se font remarquer sur la tête, sur le thorax et surtout sur
les bords latéraux de ce dernier. Tout le corps, en dessous, est d'un brun roussâtre, avec
les organes de la locomotion d’un roussâtre clair et parsemés de poils testacés, très-courts
et peu serres.
Je n'ai trouvé que quelques individus de cette espèce, que J'ai pris, pendant l'hiver, aux
environs de Philippeville et du cercle de Lacalle; c'est sous les pierres, dans les lieux
sablonneux et boisés, que je trouvais cet Opatrum (Microzoum), dont la démarche est très-
lente.
PI. 30, fig. 2. Opatrum dilliputanum, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne.
913. Opatrum (Leichenum) pulchellum *. (PL 30, fig. 1.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim. +.
O. atrum; capite in medio carinato, pilis squamosis griseo-cinerescentibus vestito: antennis fuscorufes-
centibus; thorace ad latera depresso, dilatato, pilis squamosis griseo-cinerescentibus hirsuto, his in medio
ferrugineis, ad basim bifusco-maculatis; elytris nigro sparsim maculatis , profundè striato-punctatis , pilis
squamosis griseo-cinerescentibus vestitis, sed ferrugineis ad suturam; corpore nigro, testaceo-piloso; pedi-
bus fusco-ferrugineis, tarsis rufescentibus, testaceo-pilosis.
. < \ +: : : r !
La tête est noire, couverte de petites écailles d'un gris cendré, peu serrées, et présente,
dans sa partie médiane, une petite carène longitudinale assez bien prononcée. Les antennes
! Dans les catalogues de MM. le comte Dejean et Sturm, cette espèce porle le nom de Leichenum pulchellum
Klug. Ce Leichenum a-t-il été réellement décrit par cet auleur ?
=
=
do
CINQUIÈME CLASSE. —_ INSECTES. 337
sont d’un brun roussâtre. Le thorax est de même couleur que la tête, déprimé et très
dilaté sur ses parties latérales, rétréci postérieurement, avec les angles, de chaque côté de
la base, fortement prononcés; il est revêtu de poils écailleux qui sont d’un gris cendré
trés-clair sur les côtés, mais qui, dans la partie médiane, tournent au cendré ferrugineux ;
postérieurement, il est orné, de chaque côté, d’une petite tache d’un brun foncé, formée
par des poils écailleux, très-serrés, de cette couleur. L’écusson est couvert de poils écailleux,
d'un brun foncé. Les élytres, convexes et arrondies postérieurement, sont noires, parcou-
rues longitudinalement par des stries larges, profondes et ponctuées, avec les intervalles
élevés et étroits; elles sont entièrement recouvertes de poils écailleux d’un gris cendré clair,
qui deviennent ferrugineux sur la suture, et parsemées de taches noires d'un brun foncé.
Tout le corps, en dessous, est noir, couvert de poils courts, testacés, peu serrés. Les pattes
sont d’un brun ferrugineux, avec les tarses roussâtres et hérissés de poils testacés, courts
et très-peu serrés.
Rencontré en juin, sur les bords sablonneux du lac Houbeira, aux environs du cercle
de Lacalle. Cette espèce est assez rare.
PI. 30, fig. 1. Opatrum palchellum, grossi , 1° la grandeur naturelle, 1? une mâchoire, 1° une mandi-
bule, 14 une patte de la première paire.
Genus Cazcar, Latr. Trogosita, Fabr.
914. Calcar elongatus.
Herpsr, Käfer, tom. VIT, p. 259, pl. 112, fig. 2.
Guër. Iconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 30, fig. 8.
Trogosita calcur, Fasr. Syst. Eleuth. tom. I, p- 153, n° 13.
Se tent ordinairement sous les pierres humides, et n’est pas rare, pendant tout l'hiver,
dans les environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle
de Lacalle.
Genus TENEBRIO, Linn. Upis, Fabr. Attelabus, Linn. Boros, Herbst.
915. Tencbrio obscurus.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, Pub
Pawz. Faun. ins. Germ. fase. 43, n° 12.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. I, p- 169, n° 1.
Se plaît dans les lieux obscurs, et n’est pas rare, pendant toute l’année, dans les environs
de Bône, mais surtout dans les environs d'Oran, où on le rencontre dans les maisons.
Z001. — Anim. articulés, — [I° partie. 43
338 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus Boros, Herbst.
916. Boros tagenioides, Luc. (PL. 30, fig. 9.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim.;.
B. capite rufescente subtiliter punctato; thorace elongato, angusto, convexo, profundè fortiterque punc-
tato; elytris elongatis, angustis, fuscorufescentibus, striato punctatis; corpore punctulato, ferrugineo,
antennis pedibusque rufescentibus.
La tête, arrondie antérieurement, est roussâtre, assez convexe, dilatée sur les parties
latéro-antérieures, et parsemée de points très-fins et peu serrés. Les antennes sont d’un
roussâtre clair; le thorax, de même couleur que la tête, est allongé, étroit, un peu plus large
à sa partie antérieure que postérieurement, et assez fortement rebordé sur les côtés; 1l est
assez convexe, couvert de points profondément marqués , beaucoup plus forts que ceux de
la tête, arrondis et peu serrés. Des poils testacés, soyeux, courts et très-peu serrés, se font
remarquer sur la tête et sur le thorax. L’écusson est très-petit et entièrement lisse. Les élytres
sont étroites, allongées, d’un brun roussâtre, plus larges que le thorax à leur base ; elles
sont assez fortement rebordées, striées et couvertes de points moins forts que ceux du tho-
rax. Le corps, en dessous, est ponctué, d’un ferrugineux clair. Les pattes sont lisses, d’un
roussâtre clair.
Rencontré pendant l'hiver et le printemps, sous les pierres humides, dans les environs
d'Alger et de Philippeville. Cette espèce est assez rare.
PI. 30, fig. 9. Boros tagenioides, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9° une mâchoire, 9° une mandibule,
9 une antenne.
917. Boros? rufipes, Luc. (PL. 30, fig. 10.)
Long. 4 millim. , larg. 1 millim. !.
C. ater ; capite brevi, anticè truncato, sat fortiter punctato; thorace sat lato, subtiliter marginato, fortiter
laxèque punctato ; elytris planis, elongatis, angustis, fortiterque striato punctatis, interstitiis sat latis, sub-
tiliter laxèque punctulatis; corpore nigro-nitido, punctato, antennis pedibusque rufescentibus.
Noire; la tête est plus petite et moins allongée que dans lespèce précédente, tronquée
à sa partie antérieure, et couverte de poils assez forts et peu serrés. Les antennes sont plus
allongées, plus grêles, d'un brun roussâtre clair et hérissées de poils testacés. Le thorax est
un peu moins allongé et surtout beaucoup plus large que dans le B. tagenioides; il est fine-
ment rebordé sur ses parties latérales , légèrement rétréci à sa base, avec les angles latéro-
postérieurs assez bien sentis, et parsemé de points un peu plus forts et surtout bien moins
serrés que ceux de la tête. L'écusson est lisse, d'un brun roussâtre et plus grand que celui
du B. tagenioides. Les élytres sont allongées, étroites, plus larges que le thorax à leur nais-
sance el un peu moins convexe que dans l'espèce précédente; elles sont assez profondément
strices, et ces stries présentent une ponctuation forte, peu serrée; les intervalles sont larges
et parsemés de points plus fins, mais bien moins serrés que ceux des stries. Tout le corps,
en dessous, est ponctué, d’un noir brillant. Les pattes sont roussâtres.
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CINQUIÈME CLASSE. -_ INSECTES. 339
Ce n'est que dans l'Oust de l'Algérie que l'on trouve cette espèce, que je place avec
doute dans le genre des Boros'; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui l'a
prise en mars, SOUS les pierres, dans les environs d'Oran.
PI. 30, fig. 10. Boros rufipes, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? une antenne, 10° une élytre.
. , À
DEUXIÈME FAMILLE.
LES TAXICORNES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES DIAPÉRIENS.
Genus TRrACHYSCELIS, Latr.
918. Trachyscelis rufus, Luc. (PL 30, fig. 3.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim. !.
T. rufus, pilis rufescentibus hirsutus; capite anticè profundè émarginato, subtiliter tuberculato ; thorace
fortiter punctato; elÿtris brevibus, striatis, fortiter granariis; corpore subtiliter punctato; pedibus rufes-
centibus.
Il est plus court que le T. aphodioides, avec lequel il:ne pourra être confondu à cause
de son labre, qui est caché sous le chaperon, de ses antennes, qui ne sont pas brusquement
terminées en massue, et de ses tarses antérieurs, qui peuvent se cacher dans une cavité de
l'extrémité de la jambe ?. La tête, arrondie, très-peu convexe, profondément échancrée à
son extrémité, est d’un brun roussâtre foncé, et parsemée de petits tubercules assez saillants
et très-peu serrés. Les antennes ainsi que les palpes maxillaires et labiaux sont roussâtres.
Le thorax, beaucoup plus allongé que dans le T. aphodioides, est d’un brun brillant et
d'un roussâtre clair sur les parties latérales, qui présentent de longs poils de même cou-
leur; il est arrondi, assez convexe en dessus, et parsemé de points assez forts, profondé-
ment marqués et peu serrés. L'écusson est roussâtre et entièrement lisse. Les élytres,
courtes, convexes, arrondies en dessus, sont d’un brun brillant, avec leurs côtés d’un rous-
sâtre clair; elles sont strices, fortement chagrinées et hérissées en dessus, ainsi que sur les
! Dans les collections il porte le nom inédit de Lamus.
* M. Guérin-Méneville, qui le premier a indiqué ces caractères différentiels dans l'explication des planches de
son Iconographie du règne animal de Cuvier, p. 121, dit que l'on doit faire un genre de cette espèce, et il propose
de désigner cette nouvelle coupe générique sous le nom d’'Ammobius.
43.
340 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
parties latérales, de longs cils roussâtres. Tout le corps, en dessous, est très-finement
ponctué et d’un brun roussâtre clair. Les pattes sont lisses, d’un roussâtre clair et hérissées
de longs cils de même couleur.
Cette espèce n’est pas très-commune; je n’en ai rencontré que quelques individus que
jai pris, en mars, aux environs d'Hippône et sur la route qui conduit de Bône au fort
Génois. Ce Trachyscèle est très-peu agile et se tient sous les pierres placées sur le sable.
PI. 30, fig. 3. Trachyscelis rufus, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3° une antenne, 3° une patte de
la première paire.
Genus PxALERrA, Latr. Tenebrio, Linn. Fabr.
919. Phaleria cadaverina.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 149, n° 25.
De CasTezn. Hist. nat. des ins. tom. Il, p. 219, n° 1, pl. 19, fig. 2.
Brancu. Atlas du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 50, fig. 1.
Cette espèce est très-répandue, pendant toute l’année, dans l'Est et dans l'Ouest de nos
possessions du Nord de l'Afrique, et se tient particulièrement sous les pierres situées
très-près des bords de la mer; environs d'Oran, d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle.
Genus ÉLEDONA, Latr.
920. Eledona spinosula.
Late. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 179, n° 2, pl. 16, fes
J'ai rencontré très-abondamment cette espèce pendant l'hiver; c'est particulièrement sous
les écorces des chênes-liéges, abattus par l'administration des eaux et forêts et ensuite cou-
pés et rangés en tas, que 1e trouvais ce joli petit insecte, à démarche lente et contrefaisant
le mort, lorsque l’on s’en empare; bois du lac Tonga, environs du cercle de Lacalle.
Genus Drapgris, Geoffr. Fabr. Chrysomela, Linn.
921. Diaperis bipustulata.
Buzz. et Lar. Monogr. des Diap. Ann. des sc. nat. tom. XXIIT, 1° série, p. 337, n° 3, pl. 10, fig. 1.
Guér. Iconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 31, fig. 1.
Cette espèce m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui l’a prise dans les environs
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de Médea.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 3h1
Genus HETEROPHAGA", Lucas. Helops, Panz. Tenebrio, Herbst.
La tête, plus large que longue, très-peu enfoncée dans le thorax, est arrondie et dilatée
sur les côtés, avec sa partie antérieure fortement tronquée. Les antennes, plus longues que
la tôte, sont composées de onze articles, dont le premier et le dernier sont les plus allon-
gés; ceux qui suivent sont à peu près d’égale longueur, à l'exception cependant du second,
qui est très-court; des poils roides, courts, peu serrés, hérissent ces organes. Les mâchoires
sont composées de deux lobes, dont l'interne est allongé, étroit; quant à l’externe, il est
court, fortement bombé à son bord externe; tous deux sont terminés, à leur partie anté-
rieure, par un angle aigu, et hérissés, à leur côté interne, de longs poils spiniformes. Les
palpes maxillaires, assez allongés, sont composés de quatre articles, dont le premier est
étroit, un peu plus allongé que le troisième, qui est beaucoup plus large; quant au
second, il égale presque en longueur les premier et troisième articles réunis; il est étroit à
sa base, tandis qu’à sa partie antérieure il est très-élargi, surtout du côté externe; le qua-
trième article, qui est le plus long de tous, est large et arrondi du côté interne, terminé en
pointe également arrondie à son extrémité, et présente, sur sa face interne, quelques cils
roides et assez allongés. Les mandibules, plus longues que larges, robustes, sont fortement
bidentées à leur partie antérieure. La lèvre inférieure est beaucoup plus large que longue,
assez fortement rétrécie dans le milieu de ses parties latérales, légèrement concave à sa par-
ie antérieure, dans le milieu de laquelle on aperçoit une saillie très-légèrement indiquée.
Les palpes labiaux sont très-courts, composés de trois articles, dont Les deux premiers sont
peu allongés , tandis que le troisième, plus grand que les deux précédents réunis, est for-
tement tronqué à sa partie antérieure; les divers articles qui composent ces organes sont
assez larges ; surtout les deux premiers. Les pattes ne présentent rien de remarquable. Le
thorax est plus large que long ; il en est de même de l’écusson. Quant aux élytres, elles sont
plus larges que le thorax à sa base, peu convexes , terminées en pointe arrondie à leur par-
tie antérieure, qui est étroite; à leur base, ces organes sont séparés.
Insectes assez agiles, fuyant la lumière , se cachant sous les pierres et dans les maisons.
Les espèces qui composent cette nouvelle coupe générique semblent n’habiter que lancien
monde.
922. Helerophaga mauritaniea (Tenebrio ).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, P- 149, n° 27.
Paxz. Faun. ins. Germ. fase. 61, n° 3.
Tenebrio oryzæ, HerBsr, Käf. tom. VIII, p. 18, tab. 118, fig. 10.
Cette espèce est beaucoup plus répandue dans l'Ouest que dans l'Est; elle se tient sous
les pierres, et je l'ai prise en hiver, près du fort Génois, dans les environs de Bône. Les
mdividus que je possède de la province de l'Ouest m'ont été donnés par M. Vaillant, qui
* Dej. in Cat. p. 220 (inédit).
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342 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
a rencontré assez abondamment cet Hétérophage aux environs d'Oran et dans les îles
Habibas.
Genus CATAPHRONETIS !, Lucas.
La tête, peu enfoncée dans le thorax, est un peu plus large que longue, et arrondie à sa
partie antérieure. Les antennes, plus longues que la tête, insérées sous les expansions
latérales de cette dernière, sont composées de onze articles, dont le premier est le plus
long ; ceux qui suivent, c'est-à-dire les second, troisième, quatrième, cinquième et sixième
sont courts et très-rapprochés; ces articles, jusqu'au sixième inclusivement, s’élargissent à
leur partie antérieure ; les septième, huitième, neuvième et dixième sont beaucoup plus
larges que longs, concaves à leur partie antérieure, qui est très-élargie, et arrondis à leur
base; ces articles, entre eux, sont très-peu serrés et séparés, sur les côtés, par un espace
assez grand; le onzième ou dernier est assez allongé, arrondi et presque globuliforme. Les
mâchoires sont composées de deux lobes, dont l'inférieur est très-petit; ces lobes, à leur
côté interne, sont revêtus de cils courts et serrés. Les palpes maxillaires, assez allongés,
sont composés de quatre articles, dont le premier est très-court, le second, au contraire,
très-allongé et assez fortement élargi à sa partie antérieure, le troisième est court et assez
large, le quatrième, au contraire, est allongé, plus grand même que le second et oblique-
ment sécuriforme à son extrémité. Les mandibules sont assez robustes, armées, à leur par-
tie antérieure, de deux dents très-fortes et assez espacées. La lèvre inférieure, plus large
que longue, est très-élargie à sa partie antérieure, qui est légèrement concave, avec sa base,
au contraire, assez fortement rétrécie. Les palpes labiaux paraissent composés de trois
articles, dont le premier est allongé et très-grêle à la base, le second très-court, et le troi-
sième, au contraire, très-allongé, presque aussi long que les précédénts réunis, de forme
ovalaire, et tronqué à son extrémité. Les pattes sont peu allongées, grêles, filiformes, à
l'exception cependant des tibias des pattes antérieures, qui sont très-élargis à leur extré-
mité, fmement denticulés, et arrondis à leur côté interne. Le thorax est plus large que long
et assez fortement excavé à sa partie antérieure; il est rétréci très-légèrement à sa base, qui
est arrondie et un peu plus étroite que les élytres. L’écusson est très-petit, plus large que
long, et légèrement terminé en pointe à sa base. Les élytres, un peu plus larges que le
thorax, sont assez allongées et très-légèrement convexes; à leur base, ces organes sont
arrondis, sensiblement rétrécis et ne se touchent point.
Insectes peu agiles, fuyant la lumière et se cachant sous les pierres situées dans les
lieux sablonneux et arides.
923. Cataphronetis Levaillanti, Luc. (PL 30, fig. 6.)
Long. 4 millim. ?, larg. 2 millim.
C. capite fusco, anticè rufescente, sat fortiter punctato ; thorace latiore quam longiore, fuscorufescente,
punctato, sat convexo, subtiliter marginato, angulis posticis prominentibus; elytris fuscis, posticè ad sutu-
* Dej. in Cat. p. 221 (inédit).
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CINQUIÈME CLASSE. -_ INSECTES. 343
ramque fuscorufescentibus, striato punctatis, interstitiis subtiliter laxèque punctulatis; corpore fusco,
punctato, pedibus antennisque rufescentibus.
La tête, d’un brun foncé à sa partie postérieure, d’un brun roussâtre antérieurement,
est couverte de points assez forts, arrondis et peu serrés. Les organes de la manducation
sont roussâtres, avec l'extrémité des palpes maxillaires et des mandibules tachée de brun
foncé. Les antennes sont entièrement d’un roussâtre clair. Le thorax, plus large que long,
est assez convexe, très-finement rebordé, rétréci postérieurement, avec les angles, de
chaque côté de la base, assez sallants ; il est d’un brun roussâtre et entièrement couvert de
points profondément marqués, ovales, un peu plus forts et un peu moins serrés que ceux
de la tête. L'écusson est ponctué, d’un brun foncé, bordé de roussâtre sur les côtés et pos-
térieurement. Les élytres, un peu plus larges que le thorax, sont d’un brun foncé, avec la
suture d’un brun roussâtre et la partie postérieure de cette couleur: elles sont assez profon-
dément striées et ponctuées, avec les intervalles larges, peu saillants et parsemés de points
plus fins et moins serrés que ceux des stries. Tout le corps, en dessous, est d’un brun
foncé, ponctué ; les pattes sont d’un roussätre clair et assez profondément ponctuées.
Ce n’est que dans l'Ouest que lon trouve cette espèce, qui a été découverte dans les envi-
rons d'Oran, par M. Levaillant, colonel du 36° de ligne, et auquel je me fais un plaisir de
la dédier.
PL. 30, fig. 6. Cataphronetis Levaillantü, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6 une mâchoire, 6° une
mandibule, 6% la lèvre inférieure, 6° une antenne, 6° une élytre, 65 une patte de la première paire.
Genus TrisorrumM, Mac-Leay. Stene, Steph. Colydium, Herbst.
Trogosita, Ips et Lyctus, Fabr.
924. Tribolium castaneum (Colydium).
Henssr, Käfer, tom. VII, p. 282, pl. 112, fig. 13e.
Mac-Lray, Annal. Javan. (Edit. Leq.), p. 92.
Trogosita ferruginea, Far. Syst. Eleuth. tom. I, P-255; 0025:
Îps testacea, Far. Ent. syst. Suppl. p. 179, n° 14.
Slene ferruginea, Stern. [llustr. Brit. Ent. tom. V, D'AD DEL"
Trouvé en hiver, sous les pierres et les écorces des chênes-liéges, dans les environs
d'Oran et de Philippeville.
Cette espèce cosmopolite, très-commune dans les collections, a été aussi rencontrée en
Chine dans la racine de Squine (Smilax Chinæ). D’après deux notes publiées par M. Guérin-
Méneville, dans les Annales de la société entomologique de France, Bullet. tom. III :
2° série, p. 16 (1845), et tom. IT, p. 67 (1846), il résulte des observations synonymiques
de cet entomologiste, que c'est sous le nom de Tribolium castaneum que doit être désigné
cel insecte, qui, dans les catalogues, porte celui de Margus ferrugineus.
34! HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus CErANDRI4 !, Lucas. Phaleria, Latr. Trogosita, Fabr.
La tête, beaucoup plus large que longue, présente sur les côtés et à sa partie antérieure,
qui sont arrondis, des expansions relevées et assez fortement prononcées; elle est étroite
à sa base et peu enfoncée dans le thorax; chez le mâle, elle offre, entre les yeux, deux
petits tubercules spiniformes. Les antennes, beaucoup plus longues que la tête, sont com-
posées de onze articles, dont le premier est le plus allongé; puis vient le dernier et ensuite
le troisième; quant aux autres, ils sont à peu près de même longueur, augmentant de lar-
geur progressivement, à l'exception cependant du second, qui paraît un peu plus court.
Les mâchoires sont composées de deux lobes, dont linterne est allongé, très-étroit, et
arrondi à sa partie antérieure; quant à l’externe, il paraît formé de deux pièces, dont une
basilaire très-petite ; la terminale, au contraire, est allongée, étroite à sa base, et augmentant
ensuite de largeur progressivement; ces lobes, à leur partie antérieure, sont hérissés de
poils roides et assez serrés. Les palpes maxillaires, allongés, sont composés de quatre
articles, dont le premier est très-court; le second est beaucoup plus allongé, grêle à sa base
et très-élargi à son extrémité, surtout du côté externe; Le troisième est aussi large que long;
le quatrième est le plus long de tous, trés-large, arrondi à son côté latéro-interne, tandis
qu'à son côté latéro-externe il présente une petite saillie assez aiguë ; quelques poils roides
hérissent le côté interne de ce quatrième article. Les mandibules sont fort remarquables en
ce qu'elles présentent, de chaque côté de leur bord externe, chez le mâle seulement, un
prolongement très-allongé, spiniforme fortement recourbé, et qui dépasse de beaucoup les
bords latéraux de la tête; à leur côté interne, elles offrent aussi un petit prolongement très-
légèrement recourbé et bidenté à son extrémité. La lèvre inférieure, plus large que longue,
légèrement creusée dans sa partie médiane, est finement ciliée; sur ses côtés latéro-anté-
rieurs, elle est arrondie et assez sensiblement rétrécie à sa base. Les palpes labiaux sont
courts, composés de trois articles, dont le premier, un peu plus allongé que le second, est
grêle et étroit; le suivant est beaucoup plus large et même presque aussi long que large;
quant au troisième, qui est le plus long de tous, il est arrondi à son côté externe, légère-
ment tronqué à son extrémité et assez sensiblement rétréci à sa base. Les pattes ne présen-
tent rien de remarquable. Le thorax est un peu plus large que long; il en est de même de
l’'écusson; quant aux élytres, elles sont assez allongées, très-peu convexes et un peu plus
larges que le thorax à sa base.
Insectes très-peu agiles, fuyant la lumière, se tenant sous les écorces des arbres et quel-
quefois aussi sous les pierres. Les espèces signalées dans cette coupe générique n’ont encore
été trouvées que dans l’ancien monde.
! Dej. in Cat. p. 222 (inédit).
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 345
925. Cerandria cornuta (Trogosita).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 155, n° 24 p.
Phaleria cornuta, LATR. Gener. crust. et ins. tom. II, SH ripe rs pl. 10, fig. 4.
Rencontré errant, dans les derniers jours de Juillet, dans ma chambre, à Alger;
jai
trouvé aussi cette espèce sous les écorces des arbres.
Genus HrPOoPALŒUS, Fabr. Ps, Rossi.
926. Hypophlœus fasciatus.
Pawz. Faun. Germ. fasc. 6, pl. 7.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. II, p. 559, n° 5.
Cette espèce n’est pas très-rare dans l'Est de l'Algérie, particulièrement où le chêne-
liège commence à se montrer. J'ai rencontré cet Hypophlœus, pendant l'hiver, entre Stora
et Philippeville, et dans les bois de chènes-liéges du cercle de Lacalle.
Cette espèce se tient
sous les écorces.
927. Hypophlœus angustus, Luc. (PI. 30, fig. 7.)
Long. 4 millim. D larg. 1 millim. L
H. brevis, angustus, castaneus; capite thoraceque subtiliter confertim
elytris obsoletissimè striatis, irregulariter confertimque
pedibusque rufescentibus.
que punctulatis; scutello lævigato;
punctatis ; Corpore subtiliter punctulato; antennis
Il ressemble à l'A. castaneus, mais il est plus petit et surtout beaucoup plus étroit; il est
châtain. La tête présente une ponctuation plus fine et surtout beaucoup plus serrée que
celle de VIT. castaneus. Les antennes sont courtes et roussâtres. Le thorax est court, et les
points dont il est parsemé sont plus fins et beaucoup plus serrés que dans l’H. castaneus.
L’écusson est très-petit et entièrement lisse. Les élytres sont courtes, très-obsolétement
striées, et les points dont elles sont couvertes sont très-serrés, irréguliérement placés, et
ne formant pas des lignes longitudinales bien distinctes, comme cela se voit chez VA. cas-
taneus; de plus, elles présentent des rides transversales très-peu serrées
et assez profon-
dément marquées.
Le corps, en dessous, est de même couleur qu'en dessus et finement
ponctué. Les pattes sont lisses et d’un châtain beaucoup plus clair que le corps.
Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, m'a été donnée
par M. le colonel Levaillant qui l'a découverte dans les environs d'Oran.
PI. 30, fig. 71. Hypophlœus angustus, grossi, 7° la grandeur naturelle,
7° une antenne, 7° une élytre,
7° une patte de la première paire.
928. Hypophlœus suberis, Luc. (PL 30, fig. 8.)
Long. 2 millim. +, larg. 1 millim.
H. brevis, angustus, fusco-rubescens,
nitidus; capite sat fortiter punctato: thorace elongato, punctu-
lato, anticè lato, posticè sensiter angusto ;
elytris brevibus, angustis, subtiliter punctulatis.
! Au lieu de 7, sur la planche, lisez GE
Z00L, — Anim. articulés. — II° partie. AA
346 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. ssl
H est beaucoup plus étroit et plus court que VIT. pini; il est d’un brun rougeûtre, brillant. ps: al
La tête présente une ponctuation assez forte, avec Les points qui forment cette ponctuation LOT
moins serrés que ceux de l'H. pini. Les antennes sont de la même couleur que le corps, it
mais beaucoup plus claires, avec les divers articles qui les composent beaucoup plus ser-
rés. Le thorax est assez convexe, un peu plus allongé que celui de l'A. pini, avec sa partie
antérieure plus large que la postérieure, qui est sensiblement rétrécie; il est assez fortement
th ponctué, moins cependant que dans l'A. pini, et ces points sont aussi moins serrés que chez Gi
cette dernière espèce. Les élytres sont courtes, beaucoup plus étroites que chez VI. pini, Le
| 4 avec la ponctuation plus fine et moins serrée. Le dessous du corps, ainsi que les pattes, ip
| sont de même couleur que le dessus. Le
Cet Hypophlœus, que Jai pris dans les premiers jours d'avril, habite les environs de Phi- wa
| lippeville, et se tient sous les écorces du Quercus suber; il est assez rare. ia
PI. 30, fig. 8. Hypophlœus suberis, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8 une élytre. gi
que d
UE,
Genus Corrrcus, Latr. Sarrotrium, Germ.
9929. Corticus celhs. le
Gen. Îns. spec. nov. p. 146, n° 245. s
Brancu. Atl. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 49, fig. 3. û
Dirt Rencontre en hiver, sous les écorces des chènes-liéges abattus dans les bois qui se lun
| j trouvent entre Stora et Philippeville, ainsi que dans ceux des lacs Tonga et Houbeira, aux be
| environs du cercle de Lacalle. Cette espèce n’est pas très-rare; on la trouve ordinairement |
! | en famille de cinq ou six individus, et, lorsqu'on la prend, elle rassemble ses pattes le nt
4 ! long de son corps, et contrefait ainsi le mort pendant longtemps. sh
|
DEUXIÈME TRIBU.
LES COSSYPHIENS. (ep
4};
CA
Genus CossrPaus, Oliv. Uy
930. Cossyphus insularts.
De CasreL. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 229, n° 7.
De Brême, Ess. sur les Cossyph. p. 16, n° 3, pl. 16, fig. 2.
Il habite seulement l'Est de l'Algérie, particulièrement les environs d’Alger, de Bône et
du cercle de Lacalle; ce n’est que pendant les mois de janvier, février et mars que ja
trouvé ce Cossyphus, dont les habitudes sont de se tenir sous les pierres, dans des heux
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 347
légèrement humides. Cette espèce vole quelquefois, car j'en ai pris un individu dans cette
condition, aux environs de Kouba, après le coucher du Soleil.
Ce Cossyphe ressemble beaucoup au C. tauricus, mais il est toujours beaucoup plus petit.
Cette espèce, outre l'Algérie , où elle n’est pas très-rare, habite encore la Sicile et l'Egypte.
931. Cossyphus moniliferus.
Guér. Texte de l'Iconogr. du règne anim. de Cuv. p- 122, pl. 31, fig. 7.
De Brême, Es. sur les Cossyph. p. 18, n° 4, pl. 11, fig. 3.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, que M. le marquis de Brême cite, dans son excellent
travail, comme se trouvant aussi quelquefois en Algérie, quoique sa véritable patrie soit le
Sénégal.
Cette espèce est très-voisine de la précédente, avec laquelle elle ne pourra être confon-
à cause de sa taille, qui est un peu plus forte, de sa forme moins arallèle, et de la
ue, à q P Ù là
présence d’une légère granulation, toujours accompagnée de nombreuses petites taches
brunes.
932. Cossyphus Hoffmanseggi. (PL. 30, fig. 4.)
Hergsr, Col. tom. VII, p-+ 229, tab. 109, fig. 13.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. II, D, 19p- n°2;
De BrèME, Ess. sur les Cossyph. p. TOP ADI el, fig. 5.
Cossyphus depressus, FaBr. Syst. Eleuth. tom. II, DE GOPrTURES
f Il est commun, dans toute l'Algérie, pendant l'hiver et une grande partie du printemps.
ui Cette espèce habite aussi le Portugal, le Midi de l'Espagne et l'Egypte.
PI. 30, fig. 4. Cossyphus Hoffmanseggü, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? une mâchoire , 4° une man-
L dibule, 41 une antenne, 4° une patte de la dernière paire.
953. Cossyphus ovatus. (PL 30, fig. 5.)
De Brême, Ess. sur les Cossyph. p. 22, n° 7, pl. 11, fig. 6.
Ce Cossyphe est assez commun en Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger
et de Bône; il se tient sous les pierres, où je lai quelquelois trouvé en famille assez nom-
breuse.
PI. 30, fig. 5. Cossyphus ovatus, grossi, 5° la grandeur naturelle.
93/4. Cossyphus barbarus.
De Brême, Ess. sur les Cossyph. p. 24, n° 9, pl. 11, fig. 4.
Cossyphus substriatus, De Casrezn. Hist. nat. des Ins. tom. IT, p. 229, n° 8.
Ce n’est qu'aux environs d'Oran, pendant l'hiver, que J'ai trouvé cette espèce, dont je
n'ai rencontré que quelques individus.
ke Ce Cossyphe, jusqu’à présent, semble être propre à la Barbarie.
Je
ne el
A4.
348 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
TROISIÈME FAMILLE.
LES STÉNÉLYTRES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES HÉLOPIENS.
Genus HEcors, Fabr. Oliv. Tenebrio, Linn.
935. Helops afer.
Ericus. Reis. in der Regents. Alqier, von Moritz Wagner, tom. IT, p. 184, n° 33.
Rencontré à Oran, vers la fin de janvier, sous les pierres humides, dans les environs du
Château-Neuf.
936. Helops insignis, Luc. (PL. 31, fig. 1.)
Long. 16 millim. larg. 6 millim.
H. ater; capite parvo, subtiliter punctulato; thorace cordiformi, fortiter punctato, depresso, angulis
posticis sat prominentibus ; elytris elongatis, angustis, profundè striato-punctatis, interstitiis subtiliter
punctulatis, utrinque crenatis; corpore pedibusque nigro-nitidis, punctatis.
D'un noir mat; la tête est petite, très-peu convexe, arrondie postérieurement et forte-
ment déprimée entre les antennes; elle est ponctuée, et les points qui forment cette ponc-
tuation sont petits, peu profondément marqués et très-serrés. Les palpes maxillaires ainsi
que les palpes labiaux sont d'un noir ferrugineux. Les antennes sont très-allongées, d'un
brun ferrugineux, composées d'articles épais, hérissés de quelques poils roussâtres. Le
thorax, cordiforme, déprimé, assez fortement rebordé, particulièrement sur les parties
latérales et postérieurement, est arrondi et légèrement dilaté sur les côtés; les angles latéro-
antérieurs sont très-peu sensibles, tandis que ceux qui sont situés de chaque côté de la
base sont très-saillants et aigus; il est ponctué, et les points qui forment cette ponctuation
sont beaucoup plus forts, plus profondément marqués et bien moins serrés que ceux de la
tête. L'écusson est très-finement ponctué. Les élytres, allongées, étroites, déprimées, sont
profondément striées, et ces stries sont parsemées de points assez forts et très-peu serrés;
les intervalles sont larges, assez saillants, très-fnement ponctués et assez profondément
crénelés de chaque côté. Tout le corps, en dessous, est d’un noir beaucoup plus brillant
qu'en dessus et parsemé de points petits, assez profondément marqués et serrés. Les pattes
sont allongées, grèles, de même couleur que le dessous du corps et finement ponctuées.
Cette espèce, qui habite la province d'Oran, m'a été donnée par M. le colonel Levaillant.
PI. 31, fig. 1. Helops insignis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une élytre grossie.
ral
ls]
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 349
937. Helops puncticolhs, Luc.
Long. 9 millim. larg, 4 millim.
H. ater; capite fortiter confertimque punctato; thorace lato, creberrimé punctato, marginibus dilatatis,
rotundatis; elytris brevibus, latis, profundè striatis, striis fortiter punctatis, interstitiis subtilissimè punc-
tulatis; pedibus subtiliter punctatis, nigro-piceis.
Elle ressemble un peu à l'J. tuberculipennis, mais le thorax est plus arrondi sur les
parties latérales et beaucoup plus étroit postérieurement. Elle est d’un noir mat. La tête,
étroite, arrondie postérieurement, fortement déprimée entre les antennes, est parsemée de
points assez forts et très-serrés. Les palpes maxillaires ainsi que les palpes labiaux sont d’un
brun roussätre clair. Les antennes sont allongées, épaisses, d’un brun roussätre, parsemées
de poils de cette dernière couleur, assez allongés, avec les derniers articles tomenteux. Le
thorax, plus large que long, assez convexe en dessus, dilaté et très-arrondi sur les parties
latérales, assez fortement rétréci postérieurement, avec les angles latéro-antérieurs beau-
coup plus arrondis que les postérieurs, est parsemé de points plus profondément marqués
et moins serrés que ceux de la tête. L’écusson est finement ponctué. Les élytres, courtes,
larges, assez convexes et arrondies en dessus, sont profondément striées, et ces stries sont
parsemées de points assez forts et peu serrés; les intervalles sont larges, peu saillants et
très-finement ponctués. Le corps, en dessous, est ponctué et de même couleur qu’en des-
sus. Les pattes sont d’un noir brun, finement ponctuées.
Cette espèce, dont je n'ai rencontré que trois individus, habite les environs d’Alger; Je
l'ai prise, dans les premiers jours de janvier, cachée sous les feuilles d’un nopal mort.
938. Helops tuberculipennis, Luc. (PI. 31, fig. 5.)
Long. 9 millim. 1, larg. 4 millim.,
H. ater; capite punctato, posticè transversim sulcato; thorace lato, subtiliter marginato, obsoletè punc-
tulato; elytris brevibus, latis, profundè striatis, striis punctatis, interstitiis elevatis, crenatis, subtilissime
punctulatis, posticè tuberculatis; corpore pedibusque piceis, tarsis fuscorufescentibus.
Elle ressemble un peu à VA. rotundicollis, mais le thorax est beaucoup plus large pos-
térieurement et surtout bien moins convexe. Noir; la tête, assez étroite, arrondie posté-
rieurement, assez fortement déprimée entre les antennes, présente, un peu avant les yeux,
un petit sillon transversal, qui va d’un bord à l’autre; elle est ponctuée, et les points qui
forment cette ponctuation sont petits, peu profondément marqués et peu serrés. Les organes
de la manducation ainsi que les antennes sont d’un noir mat; celles-ci sont assez allongées,
avec les derniers articles légèrement tomenteux. Le thorax, plus large que long, très-peu
convexe, et arrondi en dessus, finement rebordé, avec ses angles latéro-antérieurs et
postérieurs peu saillants et arrondis, est parsemé de points moins profondément marqués
et moins serrés que ceux de la tête. L’écusson est entièrement lisse. Les élytres, d’un
noir un peu moins brillant que le thorax, sont courtes, larges, convexes et arrondies en
dessus, surtout à leur base ; elles sont assez profondément striées, et ces stries sont parse-
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390 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
mées de points petits, assez profondément marqués et peu serrés ; les intervalles sont larges,
très-fnement ponctués, assez saillants, crénelés de chaque côté, et présentent postérieure
ment de petits tubercules saillants, très-peu serrés, d'un noir brillant. Le corps, en des-
sous, ainsi que les pattes sont bruns’, finement ponctués, avec les tarses d’un brun rous-
sâtre clair.
Je n’ai rencontré que quelques individus de cette curieuse espèce, que j'ai prise dans le
même mois et dans les mêmes conditions que l’H. heteromorpha.
PI. 31, fig. 5. Helops tuberculipennis, grossi, 5* la grandeur naturelle, 5? une élytre grossie.
939. Helops rotandicollis, Luc.
Long. 8 à 9 millim. larg. 8 E à A millim.
H. nigro-nitidus; capite punctato, rotundato, posticè angusto, subtilissimé punctulato; elytris ovatis,
nigro-piceis, fortiter punctatis, interstitiis lævigatis, subelevatis; corpore nigro, obsoletissimè punctulato ;
pedibus punctatis, fuscorufescentibus, tarsis ferrugineis.
Elle a un peu d’analogie avec l'H. punctipennis, mais elle est plus petite; son thorax
est arrondi et plus étroit postérieurement, et ses antennes sont plus allongées. La tête est
petite, fortement déprimée entre les yeux et les antennes, et parsemée de points assez fins,
peu serrés, et bien marqués. Les palpes maxillaires ainsi que les palpes labiaux sont d'un
brun ferrugineux. Les antennes sont allongées, d’un brun roussâtre et couvertes de poils
d'un gris clair, allongés et peu serrés. Le thorax est petit, aussi long que large, très-convexe
en dessus, arrondi sur ses parties latérales, et étroit postérieurement; il est déprimé de
chaque côté de la base et parsemé de points très-fins, peu serrés, et qui, chez quelques
individus, s’elfacent presque lorsqu'ils atteignent la partie antérieure du thorax. L’écus-
son est entièrement lisse. Les élytres sont ovales, d’un noir brun, et présentent, de chaque
côté, huit stries longitudinales, formées par des points profondément enfoncés et peu
serrés; les intervalles sont étroits, saillants, surtout ceux qui avoisinent la suture. Tout le
corps, en dessous, est noir et très-obsolètement ponctué. Les pattes sont ponctuées, d'un
brun roussâtre , avec les tarses d’un brun ferrugineux.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris en
janvier, sous des écorces de bûches recueillies, dans les environs d'Oran, par les Arabes,
et qui déjà avaient subi l'action du feu.
940. Helops villosipennis, Luc. (PL 31, fig. 4.)
Long. 10 millim. larg. 4 millim.
H. ater, albido-pilosus; capite subtiliter confertimque punctulato; thorace punctato, ad latera rotundato,
utrinque ad basim depresso; elytris elongatis, anticè angustis, profundè striato-punctatis, interstitiis latis,
subtilissimè granariis, albido-pilosis; corpore pedibusque punctatis.
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Noir; la tête est petite, arrondie, assez convexe postérieurement, fortement déprimee
entre les antennes; elle est ponctuée, et les points qui forment cette ponctuation sont fins
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CINQUIÉME CLASSE, — INSECTES. 351
et très-serrés. Les organes de la manducation sont d'un brun ferrugineux. Les antennes
sont courtes, presque glabres et d’un brun roussâtre. Le thorax, plus large que long, assez
convexe, très-arrondi sur les parties latérales, est très-finement rebordé, avec les angles
latéro-antérieurs, ainsi que ceux qui sont situés de chaque côté de la base, très-peu arron-
dis; il est assez fortement déprimé de chaque côté; postérieurement et dans sa partie mé-
diane, on aperçoit une petite dépression longitudinale qui part du bord antérieur, mais
n’atteint pas tout à fait la partie postérieure; comme la tête, il est ponctué, mais cette ponc-
tuation parait un peu plus forte et moins serrée; des poils blanchâtres, très-courts, qui
naissent des points dont la tête et le thorax sont criblés, donnent à ces organes une teinte
d'un noir grisâtre. L’écusson est très-finement ponctué. Les élytres, très-allongées, étroites
antérieurement, plus larges vers la partie postérieure, sont assez convexes, et arrondies en
dessus; elles sont striées, et ces stries sont formées par des points oblongs très-profondé-
ment marqués et quelquefois interrompus; les intervalles sont larges, très-finement cha-
grinés et revêtus de poils blanchâtres très-fins, assez allongés et peu serrés. Tout le corps,
en dessous, ainsi que les pattes sont noirs, parsemés de points peu serrés et donnant nais-
sance à de petits poils blanchätres très-courts.
Je n’ai trouvé qu'un seul individu de cette curieuse espèce, que J'ai pris, en mars, sous
des détritus de végétaux rejetés par la Seïbouse; environs de Bône.
PI. 31, fig. 4. Helops villosipennis, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4° une antenne, 4° une élytre
grossie.
941. Helops heteromorpha, Luc. (PL 31, fig. A)
Long. 10 millim. larg. 4 millim. 1.
H. tentyroiformis ; capite atro, anticè depresso, subtiliter punctulato; thorace nigro-nitido, Iævigato, mar-
ginibus tantüm subtiliter punctulatis; elytris atris, striato-punctatis, interstitiis transversim subtiliter ruga-
tis ; abdomine nigro, longitudinaliter rugato, pedibus subtiliter punctulatis.
Elle a tout à fait la forme d’un Tentyrie. La tête, d’un noir légèrement brillant, étroite
et arrondie postérieurement, est fortement déprimée entre les antennes; elle est ponctuée,
et les points qui forment cette ponctuation sont petits, peu profondément marqués et peu
serrés. Les palpes maxillaires ainsi que les palpes labiaux sont d’un brun roussâtre. Les
antennes sont très-courtes, noires, avec les derniers articles revêtus d’une tomentosité gri-
sâtre. Le thorax est d’un noir brillant, plus large que long, arrondi et très-convexe en
dessus; il est lisse, avec les parties latérales arrondies, très-légèrement rebordées et parse-
mées de points fins, peu serrés et très-peu marqués. L’écusson est d’un noir brillant et
entièrement lisse, Les élytres sont d’un noir mat, assez allongées, étroites antérieurement ,
arrondies et assez convexes en dessus: elles sont parcourues longitudinalement, de chaque
côté, par huit stries formées de petits traits oblongs, assez profondément marqués et
interrompus ; antérieurement, on aperçoit la naissance d’une neuvième strie: les inter-
valles sont assez larges, finement ridés transversalement, et ces petites rides donnent aux
traits qui forment les stries un aspect crénelé. Le corps, en dessous, est d’un noir un peu
plus brillant que celui des élytres, finement ridé longitudinalement, avec le sternum entiè-
392 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
rement lisse. Les pattes sont d’un noir brillant et parsemées de poils très-fins et peu serrés.
Je n’ai rencontré qu’un seul individu de cette espèce, remarquable par sa forme; il est
sorti de fagots que j'avais achetés, en janvier, aux Arabes, pour me chaulfer, et qui avaient
été coupés dans les environs d'Oran.
PI. 31, fig. 2. Helops heteromorpha, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une élytre grossie.
942. Helops punctipennis, Luc.
Long. 10 millim. larg. 4 millim. :.
H. angustus, nigro-nitidus; capite fortiter punctato; thorace convexo, rotundato, subtilissimè confertis-
simèque punctulato; elytris profundè punctatis, interstitiis lævigatis; corpore obsoletè punctulato; pedibus
rugoso-punctatis.
Elle ressemble un peu à l'A. afer, mais elle est plus petite, plus étroite; son thorax est
beaucoup plus sensiblement ponctué, et les points que présentent les élytres sont plus
gros et plus profondément marqués. D'un noir brillant; la tête arrondie et assez convexe
postérieurement, fortement déprimée entre les antennes, est parsemée de points assez
forts, bien marqués et peu serrés. Les palpes maxillaires ainsi que les palpes labiaux sont
d’un noir ferrugineux. Les antennes sont allongées, noires, d'un brun roussâtre à leur extré-
mité, avec les derniers articles revêtus d’une tomentosité roussâtre. Le thorax, plus étroit,
et un peu plus allongé que dans l’H. afer, arrondi et assez convexe en dessus, est parsemé
de points beaucoup plus petits et plus serrés que ceux de la tête. L’écusson est entièrement
lisse. Les élytres, plus courtes et plus étroites que dans l'A. afer, sont arrondies et assez
convexes en dessus; elles sont parcourues longitudinalement, de chaque côté, par huit
rangées de points beaucoup plus profondément marqués et moins serrés que ceux que l'on
5
voit dans l'H. afer, avec les intervalles qui existent entre les rangées, entièrement lisses.
Tout le corps, en dessous, est de même couleur qu’en dessus et présente une ponctuation
irès-faiblement marquée et peu serrée. Les pattes sont d'un brun roussätre, brillant, régu-
lièrement ponctuées, avec les tarses d’un brun roussätre clair et hérissées de poils d’un
jaune roussâtre.
Cette espèce, pendant les mois de janvier et de février, n’est pas rare dans les environs
d'Oran; je l'ai prise, sous les pierres, sur les versants des Djebel Santon et de Santa-Cruz.
PI. 31, fig. 3. Une mâchoire, 3° une mandibule de l’'Helops punctipennis.
943. Helops ophonoides, Luc.
Long. 8 à 10 miilim. larg. 3 millim. 1 à 4 millim. 1.
IL. capite nigro, fortiter punctato, anticè impresso ; thorace latiore quam longiore, subtiliter punctulato,
posticè utrinque ad basim angusto ; elytris elongatis, profundè striatis, striis fortiter punctatis, interstitiis
utrinque crenatis; corpore fusco, subtiliter punctulato; pedibus antennisque rufescentibus.
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La tête est noire, assez fortement ponctuée, et présente, à sa partie antérieure, une
dépression en demi-cercle , assez profondément marquée. Les mandibules sont noires; les
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 353
autres parties de la bouche, ainsi que les antennes, sont roussâtres. Le thorax, de même
couleur que la tête, est plus large que long, très-peu convexe, légèrement dilaté sur ses par-
ties latérales, qui sont arrondies et rebordées; et très-légèrement rétréci un peu avant les
angles de chaque côte de la base, qui sont assez saillants et terminés en pointe; en dessus,
on aperçoit quelques dépressions; de plus il est ponctué, et les points que forme cette
ponctuation sont plus fins et bien moins serrés que ceux de la tête. L'écusson est d’un
roussâtre clair, large et à peine ponctué. Les élytres sont d’un brun roussätre, assez allon-
gées et très-peu convexes; en dessus, elles sont profondément striées, et, dans ces stries,
on aperçoit des points assez forts, peu serrés et fortement accusés; les intervalles sont assez
larges et assez sensiblement crénelés de chaque côté. Le corps, en dessous, est brun, avec
le sternum d’un brun roussâtre et parsemé de points très-fins et peu serrés. Les pattes sont
lisses, roussâtres.
J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest, pendant l'hiver et une partie du
printemps; elle n’est pas rare, et se tient sous les écorces des chénes-iéges; les individus
que je me suis procurés, dans les environs d'Oran, je les ai pris sous les écorces de fagots
qui avaient déjà subi l’action du feu, et que les Arabes viennent vendre à la ville pendant
l'hiver.
944. Helops cribripennis, Luc.
Long. 10 millim. larg, 4 millim. À.
H. ater, angustus, elongatus ; capite sat fortiter densèque punctato; thorace convexo, distincte punctalo,
posticè tridepresso; elytris angustis, fortiter striaüs, striis profundè punctatis, interstitiis obsoletissimé
punctulatis; corpore pedibusque fuscorufescentibus , tarsis rufescentibus.
Etroit, allongé, entièrement noir. La tête, assez fortement déprimée entre les yeux et
surtout entre les antennes, est parsemée de points assez forts, peu profondément marqués et
très-serrés. Les antennes sont d’un brun roussâtre et revêtues de poils d’un gris clair, assez
allongés et peu serrés. Les mandibules sont noires. Les palpes maxillaires ainsi que les
palpes labiaux sont d’un brun roussâtre. Le thorax, presque aussi large que long, assez
convexe, arrondi sur les bords latéraux, qui sont très-légèrement rebordés, avec les angles
antérieurs arrondis et ceux de la base terminés en pointe, est parsemé de points plus forts
que ceux de la tête, mais serrés et plus distinctement marqués; on aperçoit postérieure-
ment trois dépressions, dont celles qui sont situées de chaque côté de la base sont plus
marquées que celle qui est située vers le milieu du bord postérieur. L'écusson est assez
large et offre une ponctuation peu marquée. Les élytres sont étroites, allongées, un peu
plus larges à leur naissance qu’à leur sommet; elles sont assez profondément striées, et ces
stries sont parsemées de points très-fins, profondément marqués et peu serrés; les inter-
valles sont assez larges, saillants, très-obsolètement ponctués, et présentent, vers la partie
postérieure, de petites rides transversales. Tout le corps, en dessous, est d’un brun rous-
sâtre, parsemé de points assez forts et espacés. Les pattes sont d’un brun roussâtre, ponc-
tuées, avec les tarses d’un roux clair.
Zo01. — Anim. articulés. — II partie. 45
30/4 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que deux individus, que j'ai pris, en
janvier, sous les pierres, dans les environs d'Alger et d'Oran.
945. Helops nitidicollis, Luc. (PL. 31, fig. 6.)
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2
Long. 7 millim. ?, larg. 3 millim. L
H. brevis, ovalis; capite nigro-nitido, subpunctulato; thorace lævigato, nigro-nitido, convexo, rotun-
dato, vix punctato; elytris fusco-æneis, striato-punctatis, interstitiis subtilissimè punctulatis ; corpore nigro,
subtiliter rugoso; pedibus nigro-nitidis, femoribus lævigatis , tibiisque subtiliter punctulatis.
Court, de forme ovalaire, La tête est d’un noir brillant, convexe et arrondie à sa base,
peu déprimée entre les antennes, et parsemée de points petits, peu marqués et surtout
très-peu serrés. Les mandibules, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont d’un brun
roussâtre, et ces derniers organes sont hérissés de poils ferrugineux. Les antennes sont
d'un brun roussâtre, courtes et revêtues de poils grisâtres. Le thorax est lisse, d’un noir
brillant, très-convexe, arrondi en dessus, avec sa partie antérieure plus rétrécie qu’à sa base;
il est très-faiblement ponctué, et cette ponctuation n’est sensible que vers la partie posté-
rieure: les bords latéraux sont très-finement rebordés et arrondis. L’écusson est de même
couleur que le thorax et entièrement lisse. Les élytres sont d'un brun bronzé, courtes,
assez convexes et arrondies en dessus: elles sont striées, et ces stries sont formées par des
points peu prononcés et surtout peu serrés ; les intervalles sont larges et très-finement ponc-
tués. Le corps, en dessous, est noir et finement ridé. Les pattes sont d'un noir brillant,
avec les fémurs lisses et les tibias très-finement ponctués.
Rencontré deux fois, sous Les pierres, en janvier, dans les environs d'Oran.
PI. 31, fig. 6. Helops nütidicollis, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? une élytre grossie, 6° une patte
de la première paire.
946. Helops angustatus, Luc.
Long. A à 8 millim. larg. 1 millim. + à 3 millim.
H. angustus, elongatus ; capite atro, brevi, punctato; thorace nigro, convexo, punctato, angulis anticis
posticisque rotundatis; elytris elongatis, nigro-æneis, striatis, striis vix punctatis, interstitiis omninû læviga-
tis; corpore nigro, subtiliter rugoso; sterno pedibusque lævigatis, ferrugineis.
Étroit, allongé. La tête est courte, large, peu déprimée entre les antennes et parsemée
de points petits, assez profondément enfoncés et peu serrés. Les mandibules sont noires.
Les palpes maxillaires ainsi que les labiaux sont d'un ferrugineux clair. Les antennes sont
assez allongées, ferrugineuses. Le thorax, plus long que large, d'un noir brillant, est cou-
vert de points très-fins et peu serrés: il est assez convexe, avec les angles latéro-antérieurs
et postérieurs très-arrondis et les parties latérales très-finement rebordées. L'écusson est
très-petit, large, d'un brun ferrugineux et entièrement lisse. Les élytres, allongées, étroites,
convexes et arrondies en dessus, sont d’un brun bronzé; elles sont assez profondément
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striées, et ces stries présentent des points peu serrés et très-peu marqués; les intervalles
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CINQUIÉÈME CLASSE. — INSECTES. 355
sont larges, peu saillants et entièrement lisses. L’abdomen, en dessous, est d’un noir peu
brillant et très-finement ridé. Le sternum, ainsi que les pattes, est lisse et d’une couleur
ferrugineuse.
Cette espèce, pendant l'hiver et tout le printemps, est assez commune dans l'Est et dans
l'Ouest; elle se tient sous les écorces des arbres, et je l'ai prise assez abondamment sous des
chénes-iéges et des oliviers, dans les environs de Bône et du cercle de Lacalle.
947. Helops parvulus, Luc. (PI. 31, fig. 7.)
Long. 4 millim. £ à 5 millim. larg. 2 millim. à 2 millim. à
H. brevis, convexus, fuscorufescente-nitidus; capite brevi, lato, sat confertim punctato; thorace punc-
tato, angulis anticis posticisque subrotundatis ; elytris sat elongatis, striatis, striis confertim punctatis, inters-
titiis irregulariter punctulatis ; corpore fuscorufescente, punctato, pedibus rufescentibus, subtiliter punc-
tulatis.
Cette espèce ressemble à la précédente, mais elle est moins étroite, quoique beaucoup
plus petite. Elle est d’un brun roussâtre brillant. La tête est courte, large, très-peu dépri-
mée entre les antennes, et parsemée de points assez gros et peu serrés. La lèvre supérieure,
ainsi que les palpes labiaux et maxillaires, est d’un ferrugineux clair. Les antennes sont
courtes, d’un ferrugineux un peu plus foncé que les organes de la bouche. Le thorax,
plus large que long, convexe et arrondi en dessus, présente une ponctuation formée par
des points un peu plus forts et bien moins serrés que ceux de la tête; il est assez fortement
rebordé sur les parties latérales, avec les angles latéro-antérieurs et postérieurs arrondis,
moins cependant que dans l'A. angustatus. L’écusson est entièrement lisse. Les élytres, assez
allongées, très-convexes en dessus et moins étroites que dans l’L. angustatus, sont striées, et
ces stries présentent des points assez profondément marqués et assez serrés; les intervalles
sont très-peu saillants et parsemés de points peu marqués et irrégulièrement placés. Tout
le corps, en dessous, est ponctué et d’un brun roussätre. Les pattes sont ponctuées, d’un
roussâtre clair.
Cette espèce se tient sous les pierres et n’est pas très-commune; je l'ai prise, à la fin
de novembre, dans les environs du cercle de Lacalle.
PL 31, fig. 7. Helops parvulus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7? une élytre grossie, 7° une antenne.
948. Helops pallidus.
Curr. Brit. ent. tom. II, n° 298.
Cet Helops, que je n'ai pas rencontré, habite les environs d'Oran, et c’est particulière-
ment sous les pierres qui sont situées sur les bords du grand lac Salé que cette espèce,
qui n'est pas très-commune, a été trouvée, pendant le printemps, par M. le colonel Le-
vaillant.
45.
356 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
DEUXIÈME TRIBU.
LES CISTÉLIENS.
Genus CISTELA, Fabr. Sol.
949. Cistela melanophthalma, Luc. (PI. 31, fig. 8.)
Long. 6 millim. larg. 3 millim.
C. flavescente-pilosa; capite thoraceque punctatis, rufescentibus; elytris punctatis, flavis, anticè ad sutu-
ramque rufescentibus; thorace infrà sternoque fuscis, marginibus abdomineque rubescentibus; pedibus
flavis, tarsis rufescentibus.
La tête, d’un jaune roussâtre, hérissée de quelques poils jaunes, est parsemée de ponts
très-fins et très-serrés. Les yeux sont noirs. Les palpes maxillaires, ainsi que les palpes
labiaux, sont roussâtres. Les antennes, grêles, allongées, filiformes, sont d’un jaune rous-
sâtre, avec les premiers articles entièrement jaunes. Le thorax est jaune, roussâtre dans sa
partie médiane, quelquefois entièrement de cette couleur, et parsemé de points plus gros et
moins serrés que ceux de la tête; il est arrondi sur les parties latérales, avec les angles,
de chaque côté de la base, assez saillants et presque terminés en pointe; des poils d'un
jaune clair, courts, clairement semés, revêtent le thorax dans les individus qui n’ont subi
aucun frottement. L’écusson est d’un jaune roussâtre et très-finement pointillé. Les élytres
sont jaunes, roussâtres à leur partie antérieure et sur la suture, et entièrement revêtues de
poils d’un jaune clair, courts et très-peu serrés; elles sont ponctuées, et les points qui
forment cette ponctuation sont assez forts et bien moins serrés que ceux de la tête et du
thorax. Le dessous du thorax, ainsi que le sternum, est d'un brun brillant, teinté de rous-
sâtre sur les côtés, avec l'abdomen de cette dernière couleur. Les pattes sont d'un jaune
clair, avec les tarses d’un jaune roussâtre.
Cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus, habite les environs du
cercle de Lacalle; je l'ai prise, au mois de mai, dans les bois des lacs Tonga et Houbeira.
PI. 31, fig. 8. Cistela melanophthalma, grossie, 8° la grandeur naturelle, 8b une mâchoire, 8° une man-
dibule, 84 la lèvre inférieure, 8° une antenne, 8! une patte de la première paire.
Genus Omorazus, Sol. Cistela, Fabr.
950. Omophlus ovalis.
De Castei. Hist. nat. des ins. tom. Il, p. 247, n° 8.
Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie que l'on trouve cette espèce, et les quelques indi-
vidus que je possède m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant, qui rencontrait assez
communément cet Omophlus dans les environs d'Oran.
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CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 357
951. Omophlus maroccanus, Luc.
Long. 12 millim. larg. 5 millim. à
O. capite thoraceque cyaneo-violaceo Dis, puRelAtE, hoc uHinque ad basim fortiter unisulcato; eye
tris sat latis, planis, striatis, striis geminatis, interstitiis sat elevatis sparsimque subtiliter punctulatis;
antennis, sterno femoribusque nigris, tibiis, tarsis abdomineque flavo-aurantiacis.
La tête, couverte de points assez forts et peu serrés, est d’un beau bleu violacé brillant,
et présente trois dépressions, dont une de chaque côté des yeux et l'autre entre les antennes:
celle-ci est profonde et en forme de croissant ; la lèvre supérieure est ponctuée, noire, ainsi
que les mandibules, les palpes maxillaires et labiaux. Les antennes sont noires et très-fine-
ment ponctuées. Le thorax est de même couleur que la tête et présente des points très-
fins et peu serrés; il est assez fortement rebordé sur ses parties latérales, avec les angles
de chaque côté de la base très-arrondis; à sa partie antérieure, on aperçoit deux petites
dépressions obliquement placées, et, postérieurement, il présente, de chaque côté des
angles de la base, un sillon semi-transversal très-profond. L’écusson, d’un noir verdâtre ,
est finement ponctué. Les élytres, beaucoup plus planes et plus larges que dans l'O. ovalis,
sont d’un vert bleu brillant ; elles sont assez profondément striées, avec les intervalles sail-
lants, étroits et finement ponctués; les stries, beaucoup plus profondes et plus larges que
dans l'O. ovalis, sont interrompues par les intervalles, qui sont très-sensiblement géminés.
Le dessous du thorax et du sternum, ainsi que les fémurs, est finement ponctué, d’un
noir bleu et clairement parsemé de poils blanchâtres. Les tibias, ainsi que les tarses et
l'abdomen, sont d’un jaune orangé.
C'est dans le voisinage de l'O. ovalis que vient se ranger cette espèce, avec lequel elle ne
pourra être confondue, à cause de la couleur de sa tête et de son thorax, qui sont d’un
beau bleu violacé brillant, au lieu d’être noirs, et des élytres, qui, au lieu de présenter
cette couleur, sont au contraire d’un vert bleu brillant; chez l'O. ovalis, tout le sternum, ainsi
que les pattes, est noir, tandis que, dans l'O. maroccanus, les tibias et les tarses sont d’un
jaune orangé. Quant à l'abdomen, il ressemble à celui de l'O. ovalis: cependant, chez cette
espèce, la couleur de cet organe me parait toujours plus foncée que dans l'O. maroccanus.
Outre ces caractères, qui distinguent déjà parfaitement cette espèce de l'O. ovalis, Je ferai
encore remarquer que la ponctuation de la tête, ainsi que celle du thorax, est beaucoup
plus forte et bien moins serrée, que les élytres sont beaucoup plus profondément striées ,
que les intervalles sont plus saillants, plus fortement ponctués et géminés.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite la frontière du Maroc (Djäma’-R'zâouût),
et qui m'a été donnée par M. P. Gervais.
952. Omophlus cœruleus (Cistela).
Far. Syst. Eleuth. tom. IL, p.18, n° 8.
Cette espèce, pendant tout le printemps et une grande partie de l'été, est très-répandue
dans l'Est et l'Ouest de nos possessions; c’est particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger,
398 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle, que je prenais cet
Omophlus, qui se tient le long des tiges des grandes herbes.
PI. 31, fig. 9. Une mâchoire, 9° une mandibule de l'Omophlus cæruleus.
953. Omophlus distinctus (Cistela).
DE Castezn. Hist. nat. des ins. Col. tom. If, p. 246, n° 3.
Cet Omophlus est aussi commun que le précédent; je l'ai pris dans les mêmes lieux et
dans les mêmes conditions.
954. Omophlus erythrogaster, Luc. (PI. 31, fig. 10.)
Long. 12 millim. larg. 5 millim. ?
Cistela testacea", De CasTezn. Hist. nat. des ins. tom. II, p. 246, n° 5.
0. capite nigro, anticè rufescente, sat fortiter laxèque punctato ; thorace lato, rufo-nitido, fortiter punc-
tato; elytris nigris, vel nigro-cyaneis, subtiliter striato - punctatis, interstitiis subtilissimè punctulatis ;
abdomine rufo, sterno pedibusque nigris.
Elle ressemble beaucoup à l'O. distinctus, avec lequel elle ne pourra être confondue, à
cause de son abdomen, qui est rouge. La tête est noire, rougeâtre à sa partie antérieure,
couverte de points arrondis, assez profondément marqués et bien moins serrés que dans
VO. distinctus; entre les yeux, qui sont roux, quelquefois noirs, on aperçoit un espace
plus ou moins grand, qui est lisse et d’un noir brillant. Les antennes sont noires, avec le”
premier article roux. Les organes de la manducation sont noirs. Le thorax, plus large que
dans l'O. distinctus, est d’un roux brillant et parsemé de points un peu plus forts que ceux
de cette dernière espèce. Les élytres sont aussi plus grandes et plus larges, noires, le plus
souvent d'un noir bleu; elles sont moins profondément striées que celles de VO. distinctus,
avec les points dont les stries et Les intervalles sont parsemés beaucoup plus fins et beau-
coup plus serrés. L’abdomen est roux, assez finement ponctué. Le sternum, ainsi que les
pattes, est noir, finement ponctué, avec les griffes des tarses rouges.
Ce n’est que dans l'Ouest, aux environs d'Oran, que j'ai pris cette espèce ; elle se plait
sur les chardons, et je l'ai rencontrée tout à fait à la fin de mars. Cependant, je ferai
remarquer que cette espèce habite aussi les environs d'Alger, car dans la collection de
M. le colonel Levaillant j'ai vu plusieurs individus de cet Omophlus qui proviennent de
cette localité.
PI. 31, fig. 10. Omophlus erythrogaster, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? une antenne.
* M. de Castelnau, dans son Histoire naturelle des insectes (tom. Il, p. 246, n° 5), n'aurait pas dû considérer
celle espèce comme étant la Cistela testacea de Fabricius, puisque cet auteur dit (Ent. syst. tom. II, p. 43, n° 6,et
Syst. Eleuth. tom. Il, p. 17, n° 3) : C. nigra, thorace , elytris abdomineque testaceis, tandis que la Cistela rapportée par
M. de Castelnau à cette espèce a les élytres noires ou d’un noir bleu.
k
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 359
Genus CrenroPus, Sol. Chrysomela, Linn. Cistela, Fabr.
955. Cteniopus sulphureus (Chrysomela).
Linn. Syst. nat. tom. Il, p. 602, n° 114.
Cistela sulphurea, Fazr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 18, n° 6.
Ouv. Ent. tom. HE, n° 54, p. 6, 5, pl. 1, fig. 6 a.
Cette espèce, qui jusqu'à présent n'avait encore été signalée que comme habitant l'Eu-
rope, m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui l'a prise, en mai, dans les environs
d'Oran.
Genus Meciscur4, Sol. Cistela, Fabr.
956. Megischia nigripennis (Cistela). (PI. 31, fig. 11.)
Fasr. Ent. syst. tom. IL, p. 44, n° 11.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p. 18, n° 9.
Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie, à Milah, pendant le mois de juin, que Jai pris
cette espèce, qui se plaît sur les chardons.
PI. 31, fig. 11. Megischia nigripennis, grossi, 11° la grandeur naturelle, 11° une élytre grossie.
957. Megischia erythrocephala*. (PI. 31, fig. 12.)
So. Ann. de lu soc. ent de France, 1° série, tom. IV, p. 248.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette Megischia, que j'ai prise à la fin de juin,
sur les chardons, dans les environs du camp de Sétif. M. Guérin-Meneville en possède
quelques individus, qui ont été rencontrés dans les environs d'Alger.
PL 31, fig. 12. Megischia erythrocephala, grossie, 12° la grandeur naturelle, 12? une élytre grossie,
12° une antenne, 12%une patte de la première paire.
"de crois que cette espèce n'est qu’une variété de la Megischia (Cistela) nigripennis, Fabr.
360 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
QUATRIÈME TRIBU!.
LES OEDÉMÉRIENS.
Genus OEDEMER4, Oliv. Necydalis, Dryops, Leptura, Fabr.
Necydalis, Cantharis, Auct.
(Nacerdes, Stev.)
958. OŒEdemera ruficollis.
Oxiv. Ent. tom. III, n° 50, p. 11, 11, pl. 1, fig. 3 @, b, c.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 370, n° 11.
Très-commune dans les environs de Bône et d'Hippône, pendant le mois de mai, sous
les fleurs de la carotte sauvage (Daucus carota).
959. OŒEdemera viridana, Luc. (PI. 34, fig. 9.)
æ
2
Long. 8 millim. +, larg. 3 millim.
OE. capite thoraceque punctatis, viridi-metallicis; elytris viridibus, subtilissimè granariis, pilis cineres-
centibus vestitis ; corpore viridi-albido, cinerescente-piloso ; pedibus cinerescentibus, tarsis fuscescentibus.
La tête, d’un vert métallique, avec son extrémité roussâtre, est parsemée de points pro-
fondément marqués, peu serrés, entre lesquels on aperçoit quelques poils grisâtres clai-
rement semés. La lèvre supérieure est lisse et entièrement noire. Les mandibules, ainsi
que les palpes maxillaires et labiaux, sont roussätres, avec leur extrémité tachée de brun.
Les antennes sont brunes, légèrement tomenteuses, avec les premiers articles roussâtres.
Le thorax, beaucoup plus long que large, arrondi sur les parties latérales, est de même
couleur que la tête, avec les points qu'il présente plus serrés que ceux de cette dernière ;
près de la partie antérieure, on aperçoit, de chaque côté, une dépression arrondie, assez
grande et bien marquée, et, de plus, il est parsemé de poils peu allongés, grisâtres. L'écus-
son, d'un brun verdätre, est lisse. Les élytres, assez allongées, d'un vert moins brillant
que la tête et le thorax, sont très-finement chagrinées et revêtues de poils grisâtres,
courts et serrés. Tout le corps, en dessous, est vert et couvert de poils grisâtres, très-
courts et très-serrés. Les pattes sont roussâtres, avec les tarses d'un brun clair.
Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise à la fin de mars, sur des char-
dons, dans les environs d'Oran.
PI. 34, fig. 9. OEdemera viridana, grossie, 9° la grandeur naturelle, 9 une antenne, g° une patte de la
troisième paire.
! La troisième tribu est celle des Serropalpiens, dont il n’a pas encore été trouvé de représentants en Algérie.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 361
(Œdemera, Oliv.)
960. Œdemera marmorata.
Erous. Reis. in der Regents. Alqier, von M. Wagner, tom. III, P. 185, n° 35, pl. 8.
Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs de Mascara et qui m'a été
donnée par MM. le colonel Levaillant et le docteur Warnier.
961. Œdemera barbara. (PI. 34, fig. 10.)
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 370, n° 9.
On la rencontre dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie ; je l'ai prise, pendant les mois de
mai et de juin, sur les fleurs et sur les chardons, dans les environs de Milah et du cercle
de Lacalle; les individus que je possède de l'Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Le-
vaillant. Cette espèce n’est pas très-commune.
Les environs d'Oran nourrissent une variété qui diffère de l'espèce type par l'extrémité
de ses élytres, qui n'est pas tachée de jaune; cette variété a été découverte par M. le
colonel Levaillant, qui m'en a communiqué plusieurs individus.
. 34, fig. 10. OŒEdemera barbara, grossie, 10° la grandeur naturelle, 10 une mâchoire, 10° une man-
» 8
dibule, 10° une antenne, 10° une patte de la première paire, 10f une patte de la troisième paire.
962. Œdemera cærulea.
Lin. Syst. nat. tom. II, p. 624, n° 4.
Faër. Syst. Eleuth. tom. IT, p.372, n°925.
Oruiv. Ent. tom. IL, n° 50, P- 13, 16, pl. 2, fig. 16 a, b.
La. Gener. crust. et ins. tom. IL, He 226n 1
Assez commune pendant les mois de mai et de juin, dans les environs de Constantine,
de Milah, d'Hippône et du cercle de Lacalle; cette espèce se plaît sur les chardons et sur
les fleurs de la carotte sauvage.
963. Œdemera lurida.
GYiLenn. Jns. suec. tom. II, p- 639, n° 10.
Cette OEdémère est assez répandue dans l'Est
dant les mois de mai et de juin; elle se plait s
damment, à Kouba, dans les environs d'Alger.
et dans l'Ouest de l'Algérie, surtout pen-
ur.les chardons, et je l'ai prise assez abon-
Z00L. — Anim. articulés. — J]* partie. 46
362 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
964. Œdemera tibialis, Luc. (PI. 34, fig. 11.)
Long. 8 millim. larg. 2 millim. !.
OE. capite, thorace scutelloque nigro-cupreis, punctatis; elytris flavis, costatis, subtiliter granariis; cor-
pore nigro, subtiliter punctulato; pedibus flavis, femoribus nigris.
Elle ressemble un peu aux CE. flavescens et marginala, entre lesquelles elle vient se pla-
cer. La tête est d’un noir cuivreux, ponctuée, déprimée entre les yeux, et parsemée de longs
poils grisâtres, peu serrés. Les palpes sont testacés. Les antennes sont roussâtres, avec les
premiers articles testacés. Le thorax est de même couleur que la tête, plus fortement ponc-
tué que celle-ci, très-rétréci postérieurement, et présente, en dessus, trois dépressions pro-
fondément marquées, dont deux antérieures et une située postérieurement; ces dépressions
sont séparées entre elles par une petite carène assez saillante. L'écusson est d’un noir cui-
vreux et très-fmement ponctué. Les élytres sont jaunes, finement chagrinées, et parcourues
longitudinalement par des côtes assez saillantes. Le corps, en dessous, est d’un noir bril-
lant, finement ponctué et parsemé de poils blanchâtres très-courts. Les pattes sont jaunes,
à l'exception des fémurs, qui sont de même couleur que le dessous du corps.
La femelle ressemble au mâle, si ce n’est cependant que ses derniers segments abdomi-
naux sont roussätres.
Ce n’est que dans l'Est de l'Algérie que j'ai rencontré cette espèce, que Jai prise pen-
dant les mois de mai et de juin, sur les fleurs, dans les environs de Constantine et de Milab.
PI. 34, fig. 11. Œdemera tibialis, grossi, 11° la grandeur naturelle, 11? une patte de la troisième paire.
Genus SreNosroMmA, Latr. Leplura, Fabr. Rhinomacer, Hlig.
965. Stenostoma rostratum.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 361, n° 39.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. Il, p. 229, n° 8.
Cuarp. Hor. ent. p. 222, pl. 9, fig. 2.
Rencontré une seule fois, à la fin de juin, près des marais du lac Tonga; environs du
cercle de Lacalle.
Je ferai remarquer que cette espèce, dans les catalogues de MM. Dejean et Sturm,
n’avait encore été signalée que comme habitant l’Europe méridionale.
tent
is
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h
_Æ
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 363
CINQUIÈME TRIBU.
LES RHYNCHOSTOMIENS.
Genus Mrcrerus, Clairv. Bruchus, Fabr. Rhinomacer, Latr.
966. Mycterus umbellatarum.
Fapn. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 396, n° 4.
Oviv: Ent. tom. V, p. 451, n° 85, 2, pl. 1, fig. 2 a, b.
Mycterus pulverulentus (femelle), Cuevr. dans Guér. Tconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 33, fig. 9.
Pendant le printemps et une grande partie de l'été, cette espèce est très-répandue dans
l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; elle n’est pas rare, surtout dans les environs d'Alger et
d'Hippône, et se plaît sur toutes les fleurs en ombelle.
. C’est avec raison que M. Guérin-Méneville, dans le texte explicatif de son Iconographie
du règne animal de Cuvier (2° part. p. 128), rapporte au M. umbellatarum, Fabr. le M. pul-
verulentus, Chevr. ce dernier n'étant que la femelle du précédent.
Genus SazriNGus, Gyllenh. Sphæriestes, Curt.
967. Salpinqus alter.
GyLLenu. Îns. suec. tom. IT, p. 642, n° 3.
Cette espèce habite les environs d'Oran et m'a été donnée par M. le colonel Levaillant.
QUATRIÈME FAMILLE.
LES TRACHÉLIDES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES PYROCHROÏDIENS.
Genus EUTRA4PELA, Blanch.
968. Eatrapela suturalis, Luc. (PL. 32, fig. 1.)
Long. 8 millim, larg, 3 millim.
E. capite punctato, rubro-ferrugineo, nigro maculato; thorace subtiliter confertimque punctulato, lato,
convexo, utrinque nigro longitudinaliter maculato; elytris testaceis, suturà marginibusque nigris, striatis
46.
364 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
fortiter punctatis, interstitiis subtilissimè punctulatis; corpore nigro, punctato, pedibus antennisque rubro-
ferrugineis, harum articulis femoribusque nigro maculatis.
La tête, d’un rouge ferrugineux, teintée de noir près des antennes et des yeux, présente,
de chaque côté de ces derniers, une petite tache noire qui se prolonge vers la partie pos-
térieure; elle est finement ponctuée et assez profondément déprimée transversalement entre
les antennes. Les palpes labiaux ainsi que les palpes maxillaires sont d’un rouge testacé,
avec l’article terminal de ces derniers organes brun. Les antennes, allongées, grêles, lége-
rement renflées vers leur extrémité, sont d’un rouge ferrugineux, avec tous Les articles ta-
chés de brun foncé. Le thorax, de même couleur que la tête, plus large que long, assez
convexe, arrondi sur les parties latérales, est ponctué, et les points qui forment cette ponc-
tuation sont plus fins et plus serrés que ceux de la tête; de chaque côté, près des bords
latéraux, on aperçoit une petite tache longitudinale d’un brun foncé. L’écusson est finement
ponctué, d'un testacé ferrugineux, avec la partie postérieure tachée de brun foncé. Les
élytres, allongées, plus larges que le thorax, sont testacées, avec la suture et les bords
latéraux d’un noir foncé; elles sont striées, et ces stries présentent une ponctuation assez
forte et peu serrée; les intervalles sont larges, assez saillants et très-finement ponctués. Les
pattes sont ponctuées, d’un rouge ferrugineux, avec les fémurs tachés de brun foncé.
Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce !, que j'ai prise à la fin de juin, sous les
pierres, dans les environs du camp de Sétif (province de Constantine).
PI. 32, fig. 1. Eutrapela suturalis, grossie, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne, 1°une mächoire,
1% une mandibule, 1° une patte de la première paire.
Genus LaGrIA, Fabr. Chrysomela, Linn. Cantharis, Geofir.
969. Lagria viridipennis. (Var.) (PL. 32, fig. 2.)
Fasr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 69, n° 2.
Très-répandue dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; j'ai rencontré surtout abondam-
ment cette Lagrie dans les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle, pendant les
mois de mars, d'avril et de mai; elle se tient sur les Cytisus spinosus, où je l'ai souvent
trouvée. Cette espèce varie par la couleur; j'ai rencontré des individus chez lesquels les
élytres sont d’un vert cuivreux rougeâtre ; d'autres où ces mêmes organes sont d'un vert
bleuûtre.
PI. 32, fig. 2. Lagria viridipennis, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne, 2° une mächoire,
2% une mandibule, 2° une patte de la troisième paire.
! Je ferai remarquer que toutes les espèces qui composent cette coupe générique n'avaient encore été signalées,
jusqu'à présent, que comme habitant le cap de Bonne-Espérance.
Ut
re à
CINQUIÈME CLASSE, — INSECTES. 365
970. Lagria pubescens.
Lans. Syst. nat. tom. Il, p. 603, n° 122.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 70, n° 6.
Je n’ai rencontré que très-rarement cette espèce, que J'ai prise vers les premiers jours
de mai, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
Genus Noroxus, Geoffr. Cantharis, ejusd. Ceratoderus, Blanch. Monocerus, Meg.
Attelabus et Meloe, Linn.
971. Notoxus major.
Scan. Stettin. ent. Zeitung, 1842, p. 83.
Cette espèce habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée à la fin d'avril, sous les
pierres humides, par M. le colonel Levaillant.
972. Notoxus mauritanicus, Laferté 1. (PL. 32, fig. 3.)
Long. 4 à 5 millim. larg. 1 à 2 millim.
N. pallidè rufo-testaceus, piloso-pubescens ; capite nigro; thorace rufo, breviusculo, basi parüm coarc-
tato; elytris distinctè punctulatis, maculis scutellari, laterali fasciâque posticà sinuatà, juxta suturam non
ultra medium recurvà, nigris ; abdomine pedibusque minimé infuscatis.
Cette espèce est voisine du M. major et du N. monocoros, mais parfaitement distincte.
La tête, noire, brillante, finement ponctuée, hérissée de poils grisâtres, est plus large
que longue, régulièrement arrondie sur les côtés, et échancrée circulairement à sa partie
postérieure, Les yeux sont noirs, médiocrement saillants. Les palpes sont ferrugineux. Les
antennes, également ferrugineuses, de la longueur de la moitié du corps, ont tous les
articles peu dilatés, fortement triangulaires, avec le dernier régulièrement fusiforme et sub-
caréné aux deux bouts. Le thorax, d’un rouge ferrugineux pâle, finement ponctué, est
ombragé d’une pubescence roussâtre, longue et abondante; il est à peine plus large que la
tête, fortement transversal, arrondi latéralement, peu rétréci à la base et détaché des
élytres; la corne est courte, régulièrement dentelée sur les bords, avec la crête supérieure
crénelée et se prolongeant presque jusqu’à l'extrémité ; la goutüère basilaire est garnie d’un
‘M. le marquis de Laferté-Sénectère, faisant un travail monographique sur la tribu des Anthicides, a eu l'extrême
obligeance de me communiquer les descriptions des espèces nouvelles qui habitent le Nord de l'Afrique; je le prie
donc de vouloir bien accepter ici mes bien sincères remerciments pour cette intéressante communication, car toutes
les espèces nouvelles des genres Notoxus, Antichus et Ochthenomus, qui se trouvent décrites dans cet ouvrage, lui
appartiennent.
366 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
collier de duvet blanchâtre interrompu en dessus vis-à-vis de l’écusson. L’écusson est rou-
geûtre, triangulaire, avec les côtés légèrement arrondis. Les élytres, d’une teinte saumonée,
plus pâles que le thorax, entièrement couvertes d’une ponctuation fine, mais distincte et
non confluente, sont revêtues d’une pubescence roussâtre, non soyeuse, en partie couchée,
en partie hérissée; elles ont chacune les trois taches normales particulières au groupe de
ce genre, noires et nettement arrêtées; la scutellaire ovale, couvrant exactement l’omo-
plate !, qui est légèrement saillante, la latérale également ovale, la postérieure en bande
étroite sinuée et remontant le long de la suture, mais non pas au delà de la moitié; elles
sont subcylindriques, parallèles, sans dilatation sensible sur les côtés, moins de deux fois
aussi larges que le thorax, et presque deux fois aussi longues que larges; elles sont cou-
pées carrément à la base, médiocrement arrondies aux épaules et diversement terminées à
l'extrémité, suivant les sexes. Le dessous du corps et les pattes sont entièrement d’un fer-
rugineux pâle, de même teinte que les antennes.
DiFFÉRENCES SEXUELLES. — Mdle. La corne du thorax plus étroite, les élytres légère-
ment tronquées obliquement et subacuminées à l'extrémité, le dernier segment de l'abdo-
men légèrement échancré.
Femelle. La corne du thorax sensiblement plus large, les élytres conjointement arrondies
à l'extrémité, le dernier segment de l'abdomen sans échancrure.
Recueilli, aux environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant et par M. H. Lucas, qui à
rencontré ce Notoæus à la fin d'avril, sous les pierres humides, dans les ravins du Boudja-
réa; environs d'Alger.
Parmi les espèces décrites, le N. mauritanicus étant très-voisin du AW. major et du NV. mo-
noceros, il importe de faire ressortir les différences qui ne permettent pas de le confondre
avec ces espèces.
La ponctuation distincte des élytres, la forme courte et large du thorax et la couleur
rouge de l'abdomen du N. mauritanicus, empêchent toute confusion avec le N. major. I ne
s'isole pas moins du N. monoceros par une coloration plus pâle, par des taches constamment
plus étroites et non confluentes, et plus encore par la forme toute différente du thorax et
par celle des antennes, qui sont plus courtes et plus épaisses dans l'espèce africaine que
dans le V. monoceros.
Elle habite l'Est et l'Ouest de nos possessions, particulièrement cependant les environs
d'Oran, où je l'ai prise, sous les pierres humides, dans Les premiers jours de mars; cette
espèce n’est pas très-commune.
PI. 32, fig. 3. Notoæus mauritanicus, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3° la tête vue de profil.
! Par omoplate, j'entends cette partie de la base des élytres située entre la suture et l'épaule, qui est quelquefois
légèrement tuméfiée ou même tuberculée, à cause des ailes inférieures, qui ont en cet endroit un de leurs points
d'attache.
Jen
HL
elle
qu
pois
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 367
973. Notoxus cornutus.
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 211, n° 7.
Pawz. Faun. Germ. fase. 74, fig. 7.
Scum. Stetlin. ent. Zeit. 1842, p. 84, n° 3.
Notoæus monoceros, Rossi (var. 6), Faun. etrusc. ed. Hellw. tom. I, p. 149, n° 354, pl. 2, fig. 14.
Notoxus trifascialus, Rosst, Mantiss. ins. ed. Hello. p. 384, n° 113.
Anthicus cornulus, Fab. Syst. Éleuth. tom. T, p. 289, n° 2.
Gyzrenu. Îns. suec. tom. If, p. 491, n° 2.
Rencontré à Kouba, aux environs d'Alger, en fauchant les grandes herbes, dans la pro-
priété de mon ami M. de Nivoy.
974. Notoxus numidicus, Luc. (PL 32, fig. 4.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1843, p. 145.
N. nigro-piceus, parcè pubescens ; thorace concolore breviusculo, cornu utrinque sexu incrassato; ely-
tris oblongo-parallelis, concoloribus fasciis duabus flavis minimè sinuatis; antennis, tibiis tarsisque obscurè
ferrugineis.
Espèce essentiellement africaine, autant par son facies que par sa patrie, et n'ayant d'ana-
logie que parmi les espèces du cap de Bonne-Espérance.
La tête est noire, brillante, hérissée de longs poils, pas plus longue que large, arron-
die postérieurement, sans échancrure au sommet. Les yeux sont noirs, assez saillants ; on
remarque sur le front, derrière l’épistome, une légère dépression. Les palpes et les autres
parties de la bouche sont roussâtres. Les antennes sont également roussâtres dans toute
leur étendue, légèrement pubescentes, à peine aussi longues que la moitié du Corps, aug-
mentant peu de grosseur vers l'extrémité; le dernier article est obconique, peu acuminé.
Le thorax, de même couleur que la tête, tant soit peu plus large, brillant, finement
ponctué, hérissé de poils roussâtres, est transversal, arrondi sur les côtés, surtout anté-
rieurement, peu rétréci à la base, avec la corne peu allongée, faiblement denticulée et
assez large dans les deux sexes; la gouttière basilaire est profonde, garnie d'un collier de
duvet argenté, à peine interrompu en dessus vis-à-vis de l’'écusson. Ce dernier est concolore,
en triangle obtus au sommet. Les élytres, d’un brun plus ou moins foncé, quelquefois
presque noires, assez brillantes, assez grossièrement ponctuées, sont parsemées d’une pubes-
cence roussälre, courte et peu abondante; elles sont ornées de deux bandes transversales
Jaunes, non sinuées, la première au premier tiers, la seconde vers le second tiers des
élytres, atteignant le bord latéral et réunies sur la suture; elles sont une fois et un tiers
aussi larges que le thorax, une fois et trois quarts au moins aussi longues que larges,
coupées carrément à la base, légèrement dilatées et arrondies sur les côtés, au delà du
milieu, conjointement arrondies à l'extrémité, légèrement déprimées derrire les omoplates,
qui présentent une très-légère saillie. Le dessous du corps est entièrement noirâtre; les
368 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
pattes sont roussâtres, à l'exception cependant de la massue des cuisses, qui tourne au brun
plus ou moins foncé.
DirFéRENCES SEXUELLES. — Mâle. L’extrémité des élytres légèrement tuméfiée et lui-
sante, une légère dépression sur le dernier segment de l'abdomen.
Femelle. L'extrémité des élytres pas plus brillante que le reste, et le dernier segment
de l'abdomen nullement déprimé.
Cette espèce, par sa petite taille et la disposition de ses taches en bandes non sinuées,
s'éloigne de toutes les espèces européennes. Elle n’a d’analogie qu'avec les espèces du cap
de Bonne-Espérance; elle est même assez voisine des N. litigiosus et pilosus, qui s’en dis-
tinguent l’une et l'autre par la forme plus courte et moins parallèle des élytres.
Recueilli par M. H. Lucas, près du lac Houbeira, environs du cercle de Lacalle, en fau-
chant les grandes herbes, pendant les mois de juin et de juillet, dans le camp des
Faucheurs.
PI. 32, fig. 4. Notoæus numidicus, grossi, 4* la grandeur naturelle, 4? la tête vue de profil, 4° une
mâchoire, 4{ une mandibule, 4° la lèvre inférieure, 4° une antenne.
Genus AnTurcus, Fabr.
975. Anthicus scabricollis, Laferté.
Long. 2,5 millim. larg. 0,9 millim.
A. rufo-ferrugineus; capite transverso, posticè quadrato; thorace oblongo, subparallelo, scabro, anticè
truncato et denticulato ; elytris oblongo-subovatis, nigris, humeris apiceque rufescentibus; antennis pedi-
busque totis flavo-ferrugineis.
Espèce tout à fait excentrique, sans analogue parmi toutes celles connues jusqu'à ce
jour, si on en excepte une petite espèce égypüenne, qui existe au musée de Berlin, et avec
laquelle elle devra former un sous-genre sous le nom d’Aneblyderes, dans le travail mono-
graphique que je prépare.
La tête est rouge, assez brillante, et offre, au lieu de points enfoncés, de petites aspéri-
tés aiguës d’où s’échappent quelques poils roussâtres; elle est transversale, très-carrée et
même un peu échancrée postérieurement ; les angles sont peu arrondis et garnis d'une
rangée d'aspérités analogues à celle du disque. Les yeux sont noirs, petits, ovales et peu
saillants. Les palpes, d’un jaune ferrugineux, ne diffèrent en rien, pour la conformation,
de celles des Anthicus les plus ordinaires. Les antennes, ferrugineuses , médiocrement
longues, peu dilatées à l'extrémité, sont remarquables seulement par la longueur de
l'article basilaire. Le thorax, d’un rouge ferrugineux comme la tête, assez brillant, est
entièrement couvert, comme cette dernière, d’aspérités ou scabrosités épineuses entremé-
lées de quelques poils; il est plus large que la tête, d’un tiers plus long que large, très-
légèrement arrondi, et tronqué brusquement antérieurement , avec le bord antérieur à vive
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Es
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CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 369
arête, faisant saillie au-dessus du goulot, comme dans les Notoxus, et portant, au lieu
d'une corne, une rangée de petites dents qui donnent à l’arête antérieure une apparence
crénelée; il est subcylindrique, fortement convexe, faiblement rétréci postérieurement,
nullement arrondi sur les côtés, avec la base déclive, et fortement marginée. Le goulot est
étroit d'ouverture, mais assez long et bien détaché de la face antérieure du thorax!.
L'écusson est noir, trapézoïdal, transverse. Les élytres, assez brillantes, couvertes d’une ponc-
tuation grossière, espacée, sont revêtues d’une très-courte pubescence grisâtre, couchée à
la surface, et parsemées, en outre, de quelques poils longs et roides; elles sont noires,
avec une tache de forme arrondie derrière chaque épaule, et une autre grande tache rou-
geâtre qui couvre toute l'extrémité; elles sont deux fois aussi larges que le thorax, une
fois et trois quarts au moins aussi longues que larges, coupées carrément et parallèles anté-
rieurement, subovalaires postérieurement, et conjointement arrondies à l'extrémité; elles
sont assez convexes et bombées sur le disque. Le dessous du thorax est rouge, avec la
poitrine et l'abdomen noirâtres; les pattes sont entièrement ferrugineuses.
Cette jolie espèce a été rencontrée, dans les environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant.
976. Anthicus cæruleipennis, Laferté ?.
Long. 4 à 5 millim. larg. 1 millim, 5 à 2 millim.
À. capite nigro; thorace rubro; elytris viridi-cyaneis, elongato-ovatis, apice conjunctim subacuminatis ;
pedibus obscuro-ferrugineis; femoribus clavatim dilatatis, apice nigrescentibus.
La tête, noire, luisante, vaguement et distinctement ponctuée, semée de poils longs et
roides, est arrondie postérieurement, un peu rétro-saillante, et pas plus longue que large.
Les yeux sont gros et saillants. Les antennes, de la longueur de la moitié du corps, d’un
brun rouge plus ou moins foncé à l'extrémité, sont finement ciliées, robustes, avec les
articles augmentant progressivement de grosseur, surtout à partir du septième; le dernier
est moins gros que le pénultième, et sensiblement acuminé. Le cou est rougeâtre, bien
détaché de la tête et trés-évasé postérieurement. Le thorax, rouge, luisant, ponctué dis-
ünctement sur le disque et très-peu vers les bords, est semé de poils grisâtres assez rares ;
il est arrondi antérieurement, légèrement bombé sur le disque, davantage sur les côtés, qui
présentent des pommettes assez saillantes; il est une fois et demie aussi long que large, la
plus grande largeur se trouvant au tiers de la longueur et n’excédant pas la largeur de la
tête; il est très-rétréci près de la base, et offre, de chaque côté, un sillon latéral dont le
fond est lisse et brillant et qui aboutit à l'insertion des pattes antérieures; le renflement
basilaire est sensible, surtout en dessous, avec la base peu déclive et distinctement margi-
* Une forme de thorax tout à fait analogue s'étant rencontrée dans une petite espèce recueillie en Égypte par
Ebrenberg, j'ai cru devoir reconnaître dans ces deux insectes une coupe naturelle, et en former une division du
genre Anthicus, sous le nom d'Aneblyderes (insecte à thorax tronqué ou émoussé). M. Erichson, qui ne connaissait
pas l'espèce algérienne, avait cru devoir rattacher celle d'Égypte au genre Noioœus; mais, si l’on remarque que
tous les Notoxus ont le thorax globuleux, arrondi sur les côtés, tandis que les Aneblyderes ont les côtés aussi
rectilignes que possible, on reconnaîtra que leur place est plutôt parmi les Anthicus que parmi les Notoæus.
* Dufour (inédit).
Z00L. — Anim. articulés, — [I° partie. 47
Wii]
370 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
née; le goulot est court, mais bien détachée du thorax. L’écusson est peu apparent, trian-
gulaire , rougeâtre. Les élytres, d'un bleu verdâtre brillant, luisantes, vaguement ponctuées,
sont couvertes d’une double pubescence, l'une résultant de poils blancs couchés à la surface,
l'autre de poils plus longs, roides et noirâtres; elles sont de forme ovale, très-allongées,
plus de deux fois aussi larges que le thorax, une fois et quatre cinquièmes aussi longues
que larges, assez arrondies sur les côtés, et légèrement convexes en dessus; les angles humé-
raux sont obtus, mais néanmoins sensibles; il n’y a pas d'apparence de dépression posthu-
mérale; elles sont peu arrondies postérieurement, mais plutôt terminées en fuseau mé-
diocrement acuminé. Le dessous du thorax et de la poitrine est rouge, avec l'abdomen
noirâtre. Les pattes sont généralement d'un ferrugineux obscur, avec la base des cuisses
rouge et leur extrémité plus ou moins noire.
Cet Anthicus a été rencontré une seule fois par M. H. Lucas, sous les pierres humides,
dans le commencement d'avril, aux environs de Philippeville. Cette espèce, assez commune
en Andalousie, se trouve aussi en Égypte, mais les individus de cette contrée ont les fémurs
entièrement rouges, Ce qui avait sans doute déterminé M. Klug et M. Dejean à les consi-
dérer comme une espèce distincte, sous le nom d'A. cyanopterus.
L'Anthicus ici décrit appartient au groupe nombreux dont l'A. pedestris, Fabr. est le type,
et dont le caractère principal consiste dans la dilatation elaviforme des fémurs et la forme
constamment ovalaire des élytres. Ce groupe formera le second sous-genre des Anthicas,
sous le nom d’Anthelephilus, dénomination qui lui a déjà été assignée par M. Hope, dans un
ouvrage intitulé : Characters and descriptions of new genera and species of coleopterous insects ,
p. 100.
977. Anthicus pedeslris.
Far. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 291, n° 12.
Inc. Mag. tom. V, p.225.
Sen. Stettin. ent. Zeit. 1842, p. 193, n° 29.
Notoæus pedestris, Rossr, Mant. ins. edit. Hellw. p. 384, n° 1 14.
Fasr. Suppl. ent. syst. p. 66, n° 9, 10.
Panz. Faun. Germ. fase. 23, n° 7 (mâle).
Notoæus equestris, Panz. Faun. Germ. fasc. 74, n° 8 (femelle).
Cette espèce, que j'ai prise pendant l'hiver, se plaît dans les lieux humides; c’est parti-
culièrement aux environs de Philippeville et du cercle de Lacalle que je rencontrais cet
Anthicus, qui se plait sous les pierres humides et sous les détritus de végétaux amoncelés
sur les bords des rivières et des lacs.
078. Anthicus vittatus. (PI. 32, fig. 6.)
Long. 2 millim. À, larg. ? millim.
Luc. Rev. zoo. par la soc. Cuv. 1843, p. 149.
nticè globoso, basi valdè coarc-
À. angustissimus, totus opaco-nigricans ; antennis subelevatis; thorace a
n centro disci radiorum instar
tato; elytris oblongo-ovalibus, complanatis, fasciis quatuor piloso-griseis, i
obliquantibus ; pedibus pallidè ferrugineis , tarsis posticis attenuatis insolitèque elongatis.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 371
Entièrement d’une teinte brune très-foncée, presque noire, uniformément répandue sur
la tête, le thorax et le fond des élytres.
La tête, opaque, très-finement pointillée , très-finement pubescente, est plus large que
longue, très-carrée postérieurement, avec les angles postérieurs faiblement arrondis. Les
yeux sont petits et peu saillants. Les palpes sont obscurs. Les antennes sont ferrugineuses ,
avec les derniers articles plus ou moins obscurs; tous les articles assez robustes, grossissant
sensiblement à partir du septième, le dernier double du précédent en longueur et très-
faiblement acuminé. Le thorax, très-finement rugueux, très-finement pubescent et d’un noir
mat, avec la base légèrement ferrugineuse, est au moins aussi large que la tête, un quart
environ plus long que large, plutôt lagéniforme ! que cordiforme, globuleux et fortement
dilaté sur les côtés antérieurement, rétréci postérieurement, non brusquement, mais insen-
siblement jusqu'à la base, qui n'offre pas apparence de renflement. L’écusson est trapézoi-
dal, plus long que large, et arrondi au sommet. Les élytres, noirâtres, entièrement cou-
vertes d’une pubescence fine et serrée, qui ne laisse apercevoir aucune ponctuation, sont
ornées chacune de deux bandes obliques d’un ferrugineux pâle, couleur de chair, mais pa-
raissant grises, à cause de la pubescence argentée qui les recouvre; le plus ordinairement,
les deux antérieures sont réunies sur la suture et forment un chevron ouvert, à angle droit,
vers la base; les postérieures, isolées, séparées l'une de l’autre par la suture, sont placées
toutes les quatre de manière que le centre vers lequel elles convergent se trouve un peu en
avant du centre des élytres; celles-ci sont très-étroites et très-allongées, une fois et demie
seulement plus larges que le thorax et presque deux fois aussi longues que larges; elles
sont très-peu convexes en dessus, très-peu arrondies latéralement, avec les côtés presque
parallèles; elles sont coupées carrément à la base et à l'extrémité, avec les angles huméraux
et postérieurs très-arrondis. L’extrémité de l'abdomen est plus ou moins saillante et quel-
quefois entièrement recouverte. Le dessous du corps est obscur, avec la base de l'abdomen
quelquefois un peu roussätre. Les pattes sont plus ou moins ferrugineuses, avec l'extrémité
des fémurs noirâtre; ceux-ci légèrement renflés vers le milieu. Les tarses postérieurs sont
très-grêles et très-allongés; le premier article est plus long que les deux suivants réunis et
presque aussi long que la moitié du tibia.
Cet Anthicus vit en famille nombreuse, sous les pierres humides, près les marais du lac
Tonga, aux environs du cercle de Lacalle, où il a été recueilli en assez grand nombre par
M. H. Lucas, pendant les mois de janvier et de février.
Cette espèce, tout à fait singulière par la forme étroite et ovale des élytres, et plus
encore par la longueur et la ténuité des tarses postérieurs, réunie à deux autres espèces
nouvelles, l’une de la Syrie, l'autre de l'Inde, forme une coupe parfaitement naturelle,
dont je me propose de faire un sous-genre sous le nom de Stenidius.
PI. 32, fig. 6. Anthicus vittatus, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? la tête vue de profil, 6° une mà-
choire, 6% une mandibule, 6° la lèvre inférieure, 6 une antenne, 68 une patte de la première paire.
* En forme de bouteille antique, c'est-à-dire d'un globe qui vient se fondre peu à peu en un cylindre étroit.
47.
372 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
979. Anthicus Rodriguæi.
Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. X, p. 357.
Anthicus pulchellus, Sox. Stettin. ent. Zeit. 1842, p. 195.
LarerTÉ, Ann. de la soc. ent. de France, tom. IT, p. 256, n° 14.
Recueilli par M. H. Lucas, dans les environs d'Alger et du cercle de Lacalle, pendant
l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été. Cette espèce, qui vit en famille peu
nombreuse, sous les pierres, se plaît dans les lieux humides, particulièrement près des ma-
rais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
980. Anthicus humilis.
GErm. Faun. ins. Europ. tom. X, n° 6.
Sam. Stettin. ent. Zeit. 1842, p. 188, n° 28.
Anthicus Bremei, LarerRTÉ, Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IT, p. 252, n° 10.
Anithicus mauritanicus, Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1843, p. 146.
Ce n’est qu'aux environs d'Alger et du cercle de Lacalle, pendant l'hiver et une grande
partie du printemps, que j'ai pris cette espèce, qui se tient sous les pierres humides et
quelquefois aussi sous des détritus de végétaux qui se trouvent amassés sur les bords des
rivières et des lacs.
981. Anthicus minutus.
Long. 2 millim. +, larg. ? de millim.
2
LArERTÉ, Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, 1842, p. 255.
Anthicus sardous, Scum. Steltin. ent. Zeit. 1842, p. 175, n° 15.
À. rufo-ferrugineus, nitidus, rufulo-pubescens ; thorace anticè transversim globoso, posticè paul ante
basin coarctato, basi subtilissimè tuberculato; elytris piceis basi rufescentibus, subovatis; antennis pedi-
busque totis ferrugineis.
La tête, ferrugineuse, assez brillante, finement ponctuée et parsemée de quelques poils
roussâtres peu hérissés, n’est pas plus large que longue, transversalement arrondie posté-
rieurement et assez bombée sur le disque. Les yeux sont noirs, petits, ovales, placés très
en avant. Les antennes, médiocrement longues, atteignant à peine la base du thorax, à
articles courts et sensiblement moniliformes, sont peu dilatées vers l'extrémité. Le thorax,
de même couleur que la tête, finement ponctué sur le disque, est rugueux postérieure-
ment et semé de poils roussâtres; il est de même largeur que la tête, à peine plus long que
large, transversalement arrondi et globuleux antérieurement, avec les pommettes latérales
saillantes, les côtés rétrécis obliquement derrière les pommettes jusqu’au sillon latéral qui
précède la base, étranglé en cet endroit, puis légèrement renflé au delà, seulement sur les
côtés; 1l présente aussi, le plus souvent en dessus, près du bord postérieur, deux petites
élévations tuberculaires, visibles seulement sous une forte loupe, quelquefois aussi n’en
=
=
ES
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 373
offrant aucun vestige; il est distinctement marginé à la base. Le goulot antérieur est assez
court, mais très-nettement détaché du thorax. L’écusson est très-petit, presque impercep-
tible, probablement triangulaire. Les élytres, assez brillantes, sont couvertes d’une ponctua-
tion oblongue peu serrée et donnant naissance à une pubescence roussâtre, longue et incli-
née; elles sont d’un brun de poix plus ou moins foncé, qui tourne insensiblement en rouge
ferrugineux vers la base et sur la suture; elles sont presque deux fois aussi larges que le
thorax, une fois et trois cinquièmes environ aussi longues que larges, par conséquent un
peu écourtées, assez régulièrement ovalaires et convexes, avec les épaules nullement sail-
lantes, formant cependant un angle peu obtus, légèrement arrondi et la suture un peu sail-
lante. Le dessous du thorax est ferrugineux comme le dessus, avec la poitrine plus foncée
et l'abdomen noirâtre; les pattes, comme les antennes, sont entièrement d’un rouge ferrugi-
neux vif, avec les fémurs assez fortement renflés.
Aucune différence sexuelle extérieure , à moins qu’on ne considère les individus un peu
plus étroits comme des mâles, et ceux un peu plus larges, plus courts et plus ovalaires
comme les femelles.
Trouvé une seule fois par M. H. Lucas, dans les premiers jours de mars, sous des dé-
bris de végétaux rejetés par l'Ouad-Safsaf, aux environs de Philippeville.
Espèce européenne depuis peu, et néanmoins connue en Dalmatie, en Sicile, en Sar-
daigne, sur les côtes de la France méridionale et même sur celles de l'Océan, vis-à-vis
l'île de Noirmoutier.
982. Anthicus Jloralis.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 291, n° 15.
ScHM. Steltin. ent. Zeit. 1842, P- 131, n° 7.
Notoxus floralis, Fagr. Ent. syst. tom. I, Pas rs:
Panz. Faun. Germ. fasc. 23, n° 1, 5.
Lagria floralis, Rossr, Ent. etr. ed. Hellw. P. 159, n° 279.
Meloe floralis , Lan. Syst. nat. tom. II, n° 681.
Rapporté d'Afrique (environs d'Alger) par M. le colonel Levaillant.
Cette espèce habite aussi les environs d'Oran, où je lai prise en février, sous les pierres
humides, dans les ravins du Djebel Santon et dans ceux qui sont situés entre Oran et
Mers-el-Kebir.
983. Anthicus instabilis.
ScuM. Slettin. ent. Zeit. 1842, P. 184.
LAFERTÉ, Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. II, p. 259.
Cette espèce, commune dans toutes les contrées méridionales de l’Europe, à été ren-
contrée aussi, en Algérie, par M. le colonel Levaillant. M. H. Lucas a pris cet Anthicus,
pendant l'hiver et le printemps, dans les environs de Philippeville, de Bône, du cerele
de Lacalle et d'Oran: comme le précédent, cet Anthicus se tient sous les pierres et dans
les lieux humides.
374 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
984. Anthicus quadrimaculatus, Luc. (PL 32, fig. 7.)
Long. 2,3 millim. larg. 0,8 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1843, p. 146.
À. nigro-piceus, pardm nitidus, glabriusculus ; capite transverso, posticè quadrato; thorace subelongato,
subtrapezoïdali; elytris oblongo-parallelis, maculà humerali, alterâque pone medium rufis; antennis pedi-
busque ferrugineis.
Espèce nouvelle assez voisine, pour les taches, de PA. bifasciatus, Rossi, et se rappro-
chant beaucoup aussi, pour les formes, de l'A. brunneus, Laferté.
La tête est noire, peu brillante, finement mais disünctement ponctuée, presque glabre ,
sensiblement plus large que longue, fortement carrée postérieurement, fortement rétro-
saillante, avec une légère fossette occipitale. Les yeux sont relativement petits, ovales, pla-
cés très-avant et très-peu saillants. Les palpes et les antennes sont d'un rouge ferrugmeux
foncé : celles-ci, à articles allonges, grossissant peu vers l'extrémité, paraissent atteindre la
moitié du corps. Le thorax, noirâtre, un peu ferrugineux à l'extrême base, est ponctué
comme la tête et sans pubescence appréciable; il est de même largeur que la tête, d'un
quart plus long que large, transversalement arrondi antérieurement, trapézoïdal postérieu-
rement, médiocrement bombé, peu rétréci à sa base, avec les côtés se dirigeant oblique-
ment et sans sinuosité vers la base, qui est visiblement marginée; le goulot est exCessIve-
ment court, à peine distinct. L'écusson est noir, brillant, triangulaire et arrondi au sommet.
Les élytres, d’un brun foncé, peu brillantes, couvertes d’une ponctuation fine, oblongue,
espacée, donnant naissance à une pubescence roussâtre, courte et très-fugitive, sont ornées
chacune de deux taches arrondies, d’un rouge ferrugineux foncé, à contours peu arrôtes,
5
placées lune dernière l'épaule, l'autre presque latérale et un peu au delà de la moitié;
elles sont oblongues, subparallèles, presque deux fois aussi larges que le thorax, presque
deux fois aussi longues que larges, coupées carrément à la base, avec les épaules médio-
crement arrondies et largement détachées des omoplates, par un sillon longitudinal, et
conjointement arrondies à l'extrémité. Le dessous du corps est noir. Les pattes, comme les
antennes, sont d’un rouge ferrugineux foncé.
Recueillie par M. H. Lucas, sous les pierres humides, aux environs d'Oran, commence-
ment de mars.
Cette espèce, au premier aspect, ne diffère de l'A. brunneus que par les taches, qui n'ont,
chez les Anthicus, qu'une importance très-secondaire: il est utile de signaler des différences
essentielles qui distinguent ces deux espèces. La première consiste dans la ponctuation de
la tête et des élytres, qui est plus fine dans l'A. quadrimaculatus que dans l'A. brunneus; la
seconde est dans la largeur du goulot, qui, presque inappréciable dans l'espèce africaine ,
se détache très-visiblement dans l’autre espèce.
PI. 32, fig. 7. Anthicus quadrimaculatus, grossi, 7° la grandeur naturelle.
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CINQUIÈME CLASSE. -— INSECTES. 375
985. Anthicus tristis.
Scrrm. Stettin. ent. Zeit. 1842, p. 172, 11.
Rencontré une seule fois, par M. H. Lucas, à la fin de mars, sous des débris de végé-
taux en décomposition, rejetés par lOuad-Safsaf; environs de Philippeville.
(Nora. L'A. fenestratus, Dej. n'est pas autre chose qu'une variété très-foncée de l'A. seri-
ceus, dont les taches ont entièrement disparu et ne sont plus indiquées que par un duvet
cendré très-fugitif.)
986. Anthicus antherinus (Meloe).
Linn. Faun. suec. 829.
Ejusd. Syst. nat. 11, 681, 16.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. I, p.191, n° 12.
Payx. Faun. suec. tom. IT, p. 255, n° 2.
Notoæus antherinus, FaBr. Syst. Ent. tom. I, p. 212, n° 9.
Panz. Faun. Germ. fasc. 11, n° 14.
zu. Kœf. Preuss. tom. I, p. 288, n° 5.
Ce n’est qu'aux environs d'Alger, sous les pierres situées sur les bords de l'Ouad, que je
rencontrais cette espèce, qui, pendant l'hiver et une grande partie du printemps, n’est pas
très-rare.
987. Anthicus quadriguttatus.
GyzLenu. Îns. suec. tom. II, p. 498, n° 8.
Sen. Sleltin. ent. Zeit, 1842, p. 134, n° 9:
Notoæus quadriquttatus, Rosst, Ent. etrusce. ed. Helhv. tom. I, p. 388, n° 121.
Rapporté d'Afrique (environs d'Alger) par M. le colonel Levaillant.
Dans les imdividus africains, la coloration des antennes et des pattes est moins foncée,
plus jaune que rouge; les taches des élytres sont aussi plus vives, plus grandes, et les
bandes antérieures se réunissent tout à fait sur la suture, ce qui arrive trés-rarement dans
les mdividus de l'Europe méridionale.
988. Anthicus fumosus. (PL 32, fig. 8.)
Long. 2 millim. larg. 0,7 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1842, p. 146.
À. niger, grisco-pubescens ; thorace abbreviato, basi vix attenuato ; elytris incrassatis, subovatis, maculà
utrinque humerali oblongà, flavo-ferrugineà ; antennis pedibusque ferrugineis.
Var. À. anthicus bicolor, Luc. op. cit. 1843, p. 146.
Elytris testaceis, maculà scutellari alterâque apicali, rotundatà communitüs, nigricantibus.
376 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Voisin, pour la forme, de VA. rufipes, Gyllenh. taille et facies semblables.
La tête est noire, peu brillante, fortement ponctuée, semée de poils grisâtres courts et
inclinés; elle est plus large que longue, très-carrée postérieurement, et légèrement bombée
sur le disque. Les yeux sont ovales, peu proéminents. Les palpes sont d’un jaune ferrugi-
neux. Les antennes, de même couleur que les pattes, sont moins longues que la moitié du
corps, à articles courts et serrés, transverses et moniliformes à l'extrémité, le dernier ovoïde
et nullement acuminé. Le thorax est noir, nullement brillant, fortement ponctué, abon-
damment couvert d’une pubescence argentine, courte, inclinée, qui le fait paraître gris ;
il est un peu moins large que la tête, à peine plus long que large, transversalement arrondi
postérieurement, convexe en dessus, peu rétréci postérieurement, avec les côtés nullement
sinués, se dirigeant obliquement vers la base. Le goulot est très-court et peu distinct.
L'écusson est très-petit et triangulaire. Les élytres, noires, brillantes, sont couvertes d’une
ponctuation profonde, arrondie, non confluente et qui donne naissance à une pubescence
argentée comme celle du thorax, mais un peu plus longue et couchée très à plat; elles
sont ornées chacune d’une grande tache oblongue d’un jaune ferrugineux qui s'étend de la
base jusqu’au milieu des élytres, sans atteindre ni la suture, ni le bord latéral; elles sont
près de deux fois aussi larges que le thorax, une fois et demie aussi longues que larges,
légèrement échancrées à la base, de manière à envelopper un peu le thorax, avec les angles
huméraux arrondis, peu marqués; elles sont sensiblement arrondies sur les côtés, ce qui
leur donne une forme légèrement ovale, conjointement arrondies à l'extrémité, avec l’élé-
vation de la suture non sensible. Le dessous du corps est entièrement noir, avec les pattes
d'un jaune entièrement ferrugineux, comme les antennes.
Variété À. Anthicus bicolor, Luc. Individu à coloration imparfaite, sans doute récemment
éclos, dont les élytres sont entièrement jaunes, avec une tache scutellaire triangulaire et une
grande tache apicale arrondie, d’un brun noirâtre; identique, du reste, avec le type de
l'espèce, pour tout ce qui est forme, pubescence et ponctuation.
Le type de l'espèce a été pris une seule fois, par M. H. Lucas, sous les galets des bords
du Rummel, environs de Constantine, vers le milieu d'avril. La variété n’a été rencontrée
aussi qu'une seule fois, par le même naturaliste, sous les végétaux en décomposition, près
de l'Ouad-Safsaf, environs de Philippeville, au commencement de mars.
Cette espèce n’est pas particulière au Nord de l'Afrique; elle a été prise assez abondam-
ment, en Sardaigne, par M. Géné.
PI. 32, fig. 8. Anthicus fumosus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? la tête vue de profil, 8° une
antenne, 8! une patte de la dernière paire.
989. Anthicus insignis, Luc. (PL 32, fig. 5.)
Long. 3 à 4 millim. larg. 1 millim. :.
Lüc. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1843, p. 145.
A. totus opaco-nigricans, oblongo-parallelus; capite validissimo, quadrato; thorace globoso, latitudine
vix longiore, basi vix attenuato; elytris latitudinem capitis vix superantibus, fasciis duabus argenteo-pilo-
sis; antennis pedibusque fusco-ferrugineis, femoribus valdè incrassatis, tibiis maris introrstm emarginatis.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 377
Une des plus grandes espèces de ce genre.
La tête est noire, peu brillante, parsemée de points peu visibles, qui donnent naissance
à une pubescence grise très-fugitive; elle est très-grande, très-robuste, très-concave, forte-
ment carrée postérieurement, avec les angles légérement arrondis. Les yeux, le plus ordi-
nairement vitrés, sont petits, ovales, placés latéralement assez loin derritre les antennes.
Les palpes sont obscurs, avec le dernier article peu sécuriforme. Les antennes, brunes,
très-pubescentes, sont aussi longues que la moitié du Corps, surtout dans le mâle; le pre-
mier article est très-atténué à la base, avec tous les autres à peu près égaux en longueur,
augmentant à peine de grosseur vers l'extrémité, le dernier obconique , deux fois aussi long
que le précédent. Le thorax est noirûtre, opaque, un peu rougeâtre à l'extrême base, fine-
ment ponctué, couvert d'une pubescence fuligineuse, entremélée de poils argentés disposés
symétriquement dans les individus bien frais, et offrant une ligne médiane blanche, un
point blanc de chaque côté, un peu en avant, et une pubescence blanche tout autour de la
base; il est presque aussi large que la tête, tant soit peu plus long que large, régulière-
ment globuleux, avec les côtés arrondis jusqu'aux deux tiers, puis tombant perpendiculaire-
ment sur la base; l'extrême base est ferrugineuse et abondamment tapissée de poils rous-
sâtres; le goulot est à large ouverture, très-court et peu dilaté. L’écusson est triangulaire,
avec les côtés légèrement arrondis. Les élytres, noirâtres, ternes, très-finement pointillées,
ou même finement rugueuses vers la base, entièrement couvertes d’une pubescence fuli-
gmeuse tres-courte et collée à la surface, sont ornées chacune de deux bandes transversales
blanches, formées par un duvet soyeux, argenté; l’antérieure commençant au bord latéral,
derrière l’épaule, et s’étendant obliquement jusqu’au tiers de la longueur, en atteignant plus
ou moins la suture; l'autre située aux deux tiers de l'élytre, ayant la forme d’un croissant
à longues pointes tournées vers l'extrémité: la pointe interne se prolongeant même quel-
quefois jusqu'au bout, le long de la suture; elles sont oblongues, subparallèles, pas plus
larges que le thorax à la base, d’un tiers à peine plus larges dans leur plus grande largeur,
et deux fois aussi longues que larges, avec les angles antérieurs et postérieurs doucement
arrondis. Le dessous du corps est entièrement noirâtre; les cuisses, très-fortes, très-ren-
Îlées, sans être claviformes, sont d’un brun légèrement rougeâtre, avec les tibias et les tarses
ferrugineux.
DiIFFÉRENCES SEXUELLES. Méle : plus grand, antennes plus longues, thorax plus globu-
leux; les tibias postérieurs échancrés circulairement à leur côté interne, dans presque toute
leur longueur.
Femelle : plus petite, thorax moins convexe, tibias postérieurs simples.
Cette belle et curieuse espèce a été trouvée aux environs d'Oran, par M. Levaillant,
colonel au 36° de ligne. Elle n’est cependant pas nouvelle dans les collections; elle existait
depuis longtemps dans celle de M. Dejean, qui en possédait, sous le nom de venator,
plusieurs individus recueillis, par M. L. Dufour, dans l'Andalousie. Le musée de Berlin
en possédait aussi deux exemplaires provenant de l'Algérie, sous le nom d’argentatus.
Cette espèce, tout à fait exceptionnelle par la largeur de la tête et du thorax, et par
le caractère sexuel des tibias postérieurs, ne peut se grouper avec aucune des espèces
Z00L. — Anim. articulés, — II° partie. 48
378 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
aujourd’hui connues, et formera, à elle seule, une division dans la monographie de ce
genre.
PI. 32, fig. 5. Anthicus insignis, grossi, 5° la grandeur naturelle.
990. Anthicus pauperculus, Laferté.
Long. 1,9 millim. larg. 0,7 millim.
A. totus nigricans; capite nitido, transverso; thorace latitudine paulè longiore, anticè rotundatim sub-
globoso, elytris oblongo-parallelis, valdè complanatis; antennis femoribusque concoloribus; tibiis tarsisque
fuliginosis.
Très-petite espèce, ayant quelque analogie de forme avec celle qui suit, mais les élytres sont
beaucoup plus aplaties. La tête est noire, lisse et brillante, sans ponctuation ni pubescence
saisissables, même avec une forte loupe; elle est plus large que longue, assez convexe sur
le disque, légèrement arrondie postérieurement et sur les côtés. Les yeux sont petits,
ovales, très-peu saillants. Les antennes, entièrement noirâtres, peu allongées, atteignant à
peine la base du thorax, ont tous leurs articles à peu près égaux en longueur et grossIs-
sant peu vers l'extrémité. Le thorax, d’un brun noirâtre, imperceptiblement pointillé et
ombragé d'un duvet argenté, excessivement court et fin, est aussi large que la tête, un peu
plus long que large, régulièrement arrondi et presque globuleux antérieurement ; il est un
peu rétréci postérieurement, avec les côtés très-légérement sinués; la base est déclhive et
distinctement marquée, avec la fossette inférieure ! se présentant sous la forme d’un sillon
oblique tapissé d’une pubescence jaunâtre. L'écusson est transversal, très-court, et parait
trapézoïdal. Les élytres, d'un brun noirâtre, assez peu brillantes, sont très-finement poin-
tillées, et revêtues, comme le thorax, d’une pubescence argentée, très-fine, très-courte et
couchée à plat; elles sont oblongues, subparallèles , larges environ comme deux fois le tho-
rax, et une fois et trois cinquièmes aussi longues que larges, coupées carrément à la base,
avec les angles huméraux peu arrondis, conjointement arrondies à l'extrémité, remar-
quables surtout par leur peu de convexité, l'élévation de la base et les longues dépressions
longitudinales que présente le disque sous certain jour. Le dessous du corps et les fémurs
sont noirâtres, avec les tibias et les tarses d’un brun fuligineux.
Description faite sur un individu unique trouvé par M. H. Lucas, à la fin de mai, sous
les galets des bords du Rummel, environs de Constantine.
Cette espèce, par l’aplatissement des élytres et l'ensemble du facies, se rapproche beau-
coup d’une espèce de l'Andalousie récoltée par M. Ghiliani, et qui sera publiée sous le nom
d'A. subæneus: mais ce dernier, deux fois plus grand, a les tibias, les tarses et la base des
antennes jaunâtres.
1 Cet Anthicus et le suivant appartiennent à un groupe dont le caractère commun est d’avoir, à la partie inférieure
P P
du thorax, sur le côté, une fossetie plus ou moins marginée.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 379
991. Anthicus ocreatus, Laferté.
Long. 3 millim. larg. 0,9 millim.
À. totus opaco-nigricans; capite transverso; antennarum articulis secundo tertio et quarto ferrugineis,
cæteris nigris ; thorace subquadrato, latitudine non longiori, lateribus non sinuato: elytris oblongo-paral-
lelis, modicè convexis; pedibus ferrugineis; femoribus nigris.
Espèce voisine de plusieurs Anthicus, encore inédits, de la Sicile et de l'Espagne, dont
un des caractères communs est d’être entièrement noirâtres, avec la base des antennes, les
tibias et les tarses ferrugineux.
La tête est noire, brillante, finement, mais distinctement pointillée, et semée d’une très-
courte pubescence argentée; elle est fortement transversale, carrée postérieurement, même
un peu rétrosaillante; les yeux sont médiocrement grands, ovales et peu saillants; le der-
nier article des palpes maxillaires est noir, avec les précédents ferrugineux. Les antennes
sont noires, à l'exception cependant des deuxième, troisième et quatrième articles, qui sont
ferrugineux (l'article basilaire noir), médiocrement longues, dépassant peu la base du tho-
rax, assez grèles à la base, et dilatées en massue à partir du sixième article, Le thorax est
noirâtre, assez brillant, ponctué plus finement que la tête, et finement pubescent; il est de
même largeur que la tête et presque aussi long que large, légèrement arrondi antérieure-
ment et très-peu sur les côtés, très-faiblement rétréci à la base, qui est elle-même un peu
arrondie et très-finement marginée; la fossette inférieure est peu profonde, luisante, avec
le goulot inappréciable et nullement détaché, L'écusson est très-apparent, transversal, tra-
pézoïdal ou en triangle tronqué au sommet. Les élytres sont d’un noir un peu verdûtre,
très-finement pointillées, ombragées d’un duvet argenté, très-fin, très-court et collé à la sur-
face, qui les fait paraître un peu grisâtres; elles sont oblongues, parallèles, moins de deux
fois aussi larges que le thorax, et environ une fois et quatre cinquièmes aussi longues que
larges; elles sont coupées très-carrément à la base, avec les épaules légèrement saillantes et
peu arrondies, nullement dilatées sur les côtés, très-légèrement convexes, et diversement
terminées à l’extrémité suivant les sexes. Le dessous du corps est noir. Les cuisses sont
noires, avec les tibias et les tarses d’un jaune ferrugineux vif, qui tranche d’une manière
remarquable avec la teinte sombre de l’'insecte.
DIFFÉRENCES SEXUELLES. Mâle : plus étroit, tête moins fortement transversale; élytres
séparément arrondies, légèrement tuméfiées et luisantes à l'extrémité, avec la suture ter-
minale un peu déprimée.
Femelle : plus large, tête plus fortement transversale, les élytres conjointement arrondies
à l'extrémité, sans aucune dépression de la suture,
Cette espèce a été rapportée d'Afrique (environs d'Alger) par M. le colonel Levaillant.
Je l'avais confondue, au premier aspect, avec l'A. subæneus, dont il a été fait mention dans
la description qui précède; il y a en effet, entre ces deux espèces, une grande ressem-
blance de taille, de coloration et de forme; mais le thorax de l'A. ocreatus est plus carré
et moins rétréci à la base, et les élytres sont loin de présenter l’aplatissement remarquable
de l'espèce espagnole.
48.
EEEUYYUSS
DRAM ATEN
380 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus OcxrnEnomus, Schm. !
992. Ochthenomus punctatus, Laferté.
Long. 3 millim. larg. 0,8 millim.
O. lineari-elongatus, obscurè ferrugineus, opacus, punctatissimus, squamulosus; capite inter oculos non
excavato, thoraceque nigricantibus; antennis parüm claviformibus ; pedibus elytrisque ferrugineis, his
fascià obliquà, pauld pone medium nigrâ.
La tête, noirâtre, nullement brillante, paraissant grise, à cause de la multitude de peutes
écailles qui la recouvrent, est très-allongée, peu arrondie postérieurement, un peu bilobée
au sommet, par l'effet d’un léger sillon occipital; elle est assez convexe et non creusée anté-
rieurement entre les yeux; ceux-ci sont noirs, ovales, assez saillants. Les palpes sont fer-
rugineux, avec les antennes de cette couleur, très-déliées, de la longueur de la moitié du
COrps, très-faiblement claviformes. Le thorax, noirâtre comme la tête, écailleux comme
elle, est un peu moins large et presque aussi long, subcylindrique, légèrement arrondi sur
les côtés, coupé carrément au sommet, el terminé par un goulot à large ouverture, exces-
sivement court, mais distinct; à la base, il n’est nullement marginé. L'écusson est invisible.
Les élytres, tant soit peu moins ternes que les parties antérieures, couvertes de petites
écailles blanches, oblongues, moins serrées, ce qui permet de distinguer, en dessous, une
ponctuation fine, mais distincte et non confluente, sont oblongues, mais d’une teinte obs-
cure et que les écailles font paraitre grisâtre; elles sont traversées un peu au delà du milieu
1 Les caractères de ce genre, indiqué par M. Dejean dans son catalogue, ont été présentés, pour la première fois,
dans le travail de M. le docteur Schmidt, sur les Anthiciles d'Europe, et publiés dans la Gazette entomologique de
Stettin, année 1842, p. 196. Cet ouvrage étant écrit en allemand et peu répandu en France, je crois utile de joindre
ici les caractères externes les plus saillants qui ont déterminé M. Dejean à séparer les Ochthenomus des Anthicus, avec
lesquels ils avaient d'abord été confondus.
Tête oblongue, rectangulaire, plus longue el plus large que le thorax, creusée antérieurement entre les yeux,
puis se relevant de chaque côté, en avant des yeux, en forme de chaperons ou d'oreillettes sous lesquelles est ca-
chée l'insertion des antennes; palpes maxillaires un peu différents de ceux des Anthicus; ce dernier article sécuri-
forme, mais le précédent subcylindrique, nullement triangulaire, transversal, comme chez les Anfhicus; antennes
égales en longueur à la moitié du corps, plus où moins claviformes, différentes de celles des Anthicus, pour la forme
des articles : le premier, obconique, très-allongé , les deuxième et troisième courts, guère plus longs à eux deux que
le premier; les quatrième et cinquième étroits, cylindriques, allongés; puis vient la massue, composée de six articles
qui augmentent insensiblement de grosseur ; les deux premiers, qui sont les sixième et septième, oblongs et obco-
niques ; les trois suivants, huilième, neuvième et dixième, subtriangulaires, transverses; le dernier, oviforme, à peine
plus long que le précédent. Le thorax, plus court et plus étroit que la tête, subeylindrique, peu convexe, très-
légèrement arrondi et dilaté antérieurement, terminé par un goulot, cylindrique, bien détaché. Écusson impercep-
tible. Élytres constamment oblongues, parallèles, médiocrement convexes, plus de deux fois aussi larges que le
thorax et au moins deux fois aussi longues que larges, coupées carrément à la base et conjointement arrondies à
l'extrémité. Le dessous du corps, comme dans les Anthicus. Les pattes, grêles, sans dilatation des cuisses; les tibias,
plus courts que les cuisses, terminés brusquement, sans épanouissement cilié ni épineux. Ce qui achève de chat
guer ce genre des Anihicus, c'est le tissu même des téguments, qui sont essentiellement coriaces, comparables à
ceux des Monotoma, et qui, au lieu d’une pubescence velue, ne laissent apercevoir, à la loupe, que les papilles ou
petites écailles étroites, plus ou moins chatoyantes, répandues sur toutes les parties du corps.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 381
par une bande noire oblique, plus ou moins large, qui s'étend depuis le bord latéral jus-
qu’à la suture, de manière à former, avec celle de l'élytre opposée, un chevron ouvert du
côté de la base et très-pointu postérieurement; elles sont oblongues, subparallèles, plus
de deux fois aussi larges que le thorax, deux fois au moins aussi longues que larges,
coupées carrément à la base, avec les épaules légèrement saillantes et conjointement arron-
dies. Dans les mdividus plus fortement coloriés, la bande s’élargit considérablement, la base
et l'extrémité prennent une teinte noirâtre, et les élytres paraissent noires, avec deux
taches ferrugineuses sur chacune, lune antérieure posthumérale, l'autre postérieure anti-
apicale. Le dessous du corps est d’un brun obscur, avec les pattes entièrement ferru-
gineuses.
Cette espèce, la plus grande du genre, a été prise par M. H. Lucas, dans les premiers
jours de mai, sous les galets des bords du Rummel, aux environs de Constantine; cet
Ochthenomus est assez rare, et n’a été rencontré qu'en très-petit nombre par ce naturaliste.
Quoiqu’elle existät depuis longtemps dans la collection de M. Dejean, qui l'avait reçue
d'Espagne, elle n’a pas été connue de M. Schmidt, ou elle a été confondue par lui avec
l'A. sinuatus, Kunze (A. elongatus, Dej.). Ces deux espèces ont, en effet, la plus grande ana-
logie, et ont besoin d'être distinguées par la comparaison suivante :
Ochthenomus punctatas, Dej. Taille atteignant Ochthenomus sinuatus, Kunz. Sch. Taille au-des-
3 millimètres; tête non creusée entre les yeux ; sous de 3 millimètres; tête creusée entre les yeux ;
antennes sensiblement claviformes; la bande noire
transversale et située aux deux tiers des élytres.
antennes faiblement claviformes:; la bande noire
des élytres oblique et située peu au delà du milieu.
993. Ochthenomus angustatus, Laferté.
Ochihenomus tenuicollis, Sen. (non Rossi), Stelin. ent. Zeit. 1842, p. 198.
Recueilli par M. H. Lucas, pendant l'hiver et une partie du printemps, dans les environs
d'Alger, de Philippeville et du cercle de Lacalle. Cet Ochthenomus se plait sous
humides, et vit en famille peu nombreuse. Cette espèce est très-variable pour
des élytres, dont la teinte normale me. parait être le brun rougeätre,
les pierres
la couleur
mais qui souvent
sont presque noires, ou d’autres fois testacées, auquel cas le thorax est ordinairement rou-
gcâtre. Je ne comprends pas pourquoi feu le docteur Schmidt a maintenu à cette espèce
le nom d'A. tenuicollis, Rossi, après s'être convaincu, comme il le dit dans une observation
jointe à la description, que l'espèce décrite par lui était entièrement différente du Votoxus
tenuicollis de Rossi. Je n’ai pas cru devoir consacrer cette erreur
le nom qu’elle porte dans la collection de M. Dejean et dans
communiquées,
, et j'ai rendu à cette espèce
toutes celles qui m'ont été
382 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
DEUXIÈME TRIBU.
LES MORDELLIENS.
Genus EmenaDr4, de Casteln. Rhipiphorus, Fabr.
994. Emenadia bimaculata (Rhipiphorus).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 120, n° 15.
Oriv. Ent. tom. HE, n° 65, p. 5, 4, pl. 1, fig. 4 a, b.
De Casreun. Hist. nat, des ins. tom. IT, p. 261, n° 1.
Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Guérin-Méneville, a été rencontrée dans
les environs de Misserghin, par M. Blanchard, capitaine aux spahis d'Oran.
Genus EvanrocerA, Guér. Pelecotoma, Fisch. Rhipiphorus, Payk.
995. Evaniocera Boryi, Luc. (PL 32, fig. 9.)
Long. 9 millim. larg. 3 millim.
E. omnind griseo-cinerescente-pilosus; capite thoraceque nigris, granariis; elytris rufescentibus, grana-
riis, fortiter costatis ; abdomine sternoque nigris, subtiliter granariis, pedibus rufescentibus.
Il ressemble beaucoup à l'E. Dufour, avec lequel 1l ne pourra être confondu à cause de sa
taille, qui est beaucoup plus grande, et des poils dont tout le corps est couvert, qui sont en
plus grande quantité et beaucoup plus serrés. La tête est noire, assez fortement chagrinée, et
couverte de poils d’un gris cendré clair, longs et serrés. Les mandibules sont noires, avec
les palpes maxillaires et labiaux ferrugineux et revêtus de poils d’un gris cendré clair. Les
antennes sont noires, allongées, avec les huit derniers articles plus grands que dans l'E. Du-
fourü. Le thorax est noir, plus finement chagriné que la tête, plus large et surtout plus
convexe que dans l'E. Dufourü; 1l est entièrement revêtu de poils allongés, serrés, d’un gris
cendré clair, et, dans sa partie médiane, on aperçoit un sillon longitudinal assez bien mar-
qué, que ne présente pas, où que très-faiblement, l'E. Dufourü. L'écusson est noir, finement
strié, et couvert de poils de même couleur que ceux du thorax. Les élytres sont allongées et
plus larges que dans VE. Dufourü; elles sont roussâtres, finement chagrinées, avec les côtes
saillantes et revêtues de poils beaucoup plus allongés que ceux qui garnissent les intervalles.
L'abdomen ainsi que le sternum sont noirs, finement chagrinés et couverts de poils d’un gris
cendré clair, beaucoup plus courts, plus serrés et plus brillants que ceux que l'on voit sur les
autres parties du corps. Les pattes sont d’un brun roussâtre et revêtues de poils semblables à
ceux que présente le dessous du corps.
=
—,
Fur
lencontr
Fu
larene
res
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 383
La femelle ressemble beaucoup au mâle, et n’en diffère que par les antennes, qui ne sont
pas pectinées; il est aussi à remarquer que le premier article de ces organes est noir, tandis
que les suivants sont d’un brun roussâtre.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie; je l'ai prise à la fin d'avril, sur les fleurs
de l’Asphodelus ramosus, dans les environs du cercle de Lacalle. Le seul individu que je pos-
sède de l'Ouest, et qui est une femelle, m’a été donné par M. le colonel Levaillant; cette
femelle a été rencontrée, par cet officier supérieur, dans les environs d'Oran.
PI. 32, fig. 9. Evaniocera Boryi, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9? une mâchoire, 9° une mandi-
bule, 9 une antenne du mâle, 9° une antenne de la femelle, 9° une patte de la première paire.
Genus MorDELLA, Lainn.
996. Mordella Jasciata.
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 122, n°3.
Rencontré une seule fois, dans les environs d'Oran, en mai, par M. le colonel Levaillant.
997. Mordella testacea.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 123, n° 9:
J'ai rencontré assez communément cette espèce, dans les environs du cercle de Lacalle,
pendant les mois de mai et de juin; elle se tient sur les fleurs.
998. Mordella decora. (PI. 32, fig. 10.)
Long. 4 millim. ?}, larg. 1 millim. à.
2
Cnevr. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1840, p. 16, n° 16.
M. nigra vel nigrorufescens ; capite subtilissimè punctulato; thorace elytrisque fortiter longitudinaliter
striatis, his utrinque transversim flavovirescente bivittatis; corpore infrà sternoque nigris, flavovirescente
pilosis ; antennis pedibusque nigris, his subflavo-pilosis.
Elle est beaucoup plus petite que la M. fasciata, dans le voisinage de laquelle cette
espèce vient se ranger. La tête est d’un noir légèrement roussâtre, très-finement ponctuée
et parsemée, sur les parties latéro-postérieures, chez les individus qui n’ont subi aucun
frottement, de poils très-courts, d’un jaune fauve. Les mandibules ainsi que la lèvre supé-
rieure, les palpes labiaux et maxillaires, sont noires. Les antennes sont noires. Le thorax,
d'un noir légèrement roussâtre, est profondément strié longitudinalement: il est bombe,
beaucoup plus large que long, et couvert sur les parties latérales ainsi qu'à sa base, chez
les individus qui viennent de se transformer en insecte parfait, de poils courts, assez ser-
rés, d’un jaune légèrement verdätre. L’écusson est noir et entièrement revêtu de poils
384 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
d'un jaune verdâtre, quelquefois entièrement fauves. Les élytres, noires, souvent d’un
noir roussâtre, sont striées longitudinalement; elles sont ornées, de chaque côté, de deux
bandes transversales d’un jaune verdâtre, dont la première, située à la partie antérieure,
couvre la partie humérale et est fortement échancrée postérieurement près de la suture;
quant à la seconde bande, elle est plus transversale que la précédente, et surtout beau-
coup plus régulièrement indiquée; je ferai aussi remarquer que, chez les individus nou-
vellement transformés, la suture est finement revêtue de poils d’un jaune verdâtre. Le
corps, en dessous, est noir, avec les parties latérales du sternum, ainsi que les segments
abdominaux, couverts de poils d’un jaune verdâtre, quelquefois entièrement fauves. Les
pattes sont noires et très-clairement parsemées de poils d’un jaune verdâtre.
Ce n’est que dans les environs d'Oran, en mai, que cette jolie espèce a été prise par mon
collègue, M. Durieu de Maisonneuve. M. Guérin-Méneville possède plusieurs individus de
cette curieuse Mordelle qui ont été rencontrés, dans les environs de Misserghin, par
M. le capitaine Blanchard.
Je ferai remarquer que cette espèce habite la Galice.
PI. 32, fig. 10. Mordella decora*, grossie, 10° la grandeur naturelle, 10? la tête grossie vue de profil,
10° une antenne, 101 une patte de la troisième paire.
999. Mordella insidiosa, Luc.
Long. À millim. larg. 1 millim. +.
M. nigra, rufo-tomentosa pilosaque; capite thoraceque nigro-nitidis, hoc sat convexo anticèque angusto ;
elytris subtilissimè punctulatis, angustis ad basimque sat fortiter acuminatis; corpore infrà sternoque
nigro-nitidis, subferrugineo-tomentosis ; pedibus antennisque omninÿ nigris.
Elle a beaucoup d’analogie avec la W. aculeata, avec laquelle elle ne pourra être confon-
due à cause de sa couleur, qui est d’un noir mat, et des poils qui revêtent cette espèce,
qui sont noirs au lieu d’être roussâtres, comme cela a lieu chez la M. aculeata. Entièrement
noire; la tête est lisse, d'un noir brillant et très-légèrement revêtue d'une tomentosité rous-
sâtre. Les antennes ainsi que les mandibules, les palpes maxillaires et labiaux, sont d’un noir
mat. Le thorax, comme la tête, est d’un noir brillant et paraît plus convexe et surtout plus
étroit que dans la M. aculeata; il est aussi à remarquer que la tomentosité d’un noir légè-
rement roussâtre qui revêt le thorax de cette espèce est plus serrée que celle présentée
par la tête. L'écusson est noir, revêtu de poils roussätres, et plus petit que dans la M. acu-
leata. Les élytres, très-fnement ponctuées, sont couvertes de poils courts et peu serrés ;
elles sont plus étroites que dans la M. aculeata, avec leur base beaucoup plus fortement
acuminée que dans cette dernière espèce. Le sternum, ainsi que le corps, est d'un noir
brillant et revêtu d’une tomentosité d’un noir légèrement ferrugineux. Quant aux pattes,
elles sont d’un noir mat.
Ce n’est que dans PEst de l'Algérie, aux environs de Constantine, de Bône et du cercle de
* Sur la planche, au lieu de Mordellu decora, Luc. lisez : Mordella decora, Chevr.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 385
Lacalle, que je prenais cette espèce, qui, pendant le printemps, n’est Pas très-rare, particu-
lièrement sur les chardons et sur les Thapsia garganica en fleurs.
1000. Mordella aculeata.
Lin. Syst, nat. tom. II, p. 682, n° 2.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, Pine
Oziv. Ent. tom. IT, n° 64, p. 4, 1, pl. 1, fig. 1 a, 6, c.
Elle est aussi commune que la précédente, avec laquelle on la rencontre sur les fleurs ;
environs de Constantine et du cercle de Lacalle.
Je ferai remarquer, au sujet de cette espèce, que tous les individus que J'ai pris sont
beaucoup plus gros que ceux qui habitent l'Europe, et que la tomentosité, d’un fauve cha-
toyant, que présentent la tête, le thorax, les élytres ainsi que le sternum et l'abdomen, est
beaucoup plus apparente.
Genus AN4sprs, Geoffr. Mordella, Linn. Oliv.
1001. Anaspis frontalis (Mordella).
Linx. Syst. nat. tom. II, p. 682, n° 4.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p.125, n° 24.
Ouv. Ent. tom. IT, n° 64, p. 5, 6, pl. 1, fig. 6a, b,c.
Trouvé à la fin de Juillet, sur les fleurs, dans les environs du cercle de Lacalle. Cette
espèce n'est pas très-commune.
1002. Anaspis bicolor (Mordella).
Lin. Syst. nat. tom. I, p. 2024, n° 25.
Oriv. Encycl. méth. tom. VIL, p. 740, n° 25.
Cette espèce, dont Je n'ai rencontré que deux individus,
Lacalle; je l'ai prise en mai,
et Houbeira.
habite les environs du cercle de
en fauchant les grandes herbes, dans les bois des lacs Tonga
2001. — Anim, articulés. — Il partie,
49
386 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
TROISIÈME TRIBU.
LES CANTHARIDIENS.
Genus CerocomA, Geoffr. Meloe, Linn.
1003. Cerocoma Vahlu, (PL. 35, fig. 6.)
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 74, n° 2.
Ejusd. Eni. syst. tom. Il, p. 82, n° 2.
Cnevr. Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. ann. 1837, p. 268, n° 1.
Cerocoma chalybæiventris, ejusd. Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. ann. 1837, p. 268, var. £.
Ce Cérocome est très-répandu, pendant les mois de mai, de juin et de juillet, dans l'Est
et dans l'Ouest de l'Algérie; on le rencontre sur toutes les fleurs, et il n’est pas rare, sur-
d'Alger, de Bougie, de Constantine, de Bône et du cercle
eaucoup pour la taille: ainsi j'ai rencontré des individus qui
millimètres de longueur; elle présente aussi plusieurs
lytres sont d'un beau bleu; quelquefois même tout
tout dans les environs d'Oran,
de Lacalle. Cette espèce varie b
ont depuis 7 millimètres jusqu'à 15
variétés, entre autres une dont les €
l'insecte est de cette couleur.
PI. 33, fig. 6. Cerocoma Vahlü, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6° une mâchoire, 6° une mandi-
bule , 61 la lèvre inférieure, 6° la tête vue de face, 6! une antenne.
1004. Cerocoma Wagneri’.
Kusrer, Die Käf. Europ. fasc. 2, n° 32.
Je n'ai pas rencontre cette espèce, décrite par M. Küster, et qui, suivant cet entomolo-
giste, à été rencontrée, dans la régence d'Alger, par M. Wagner.
Genus HyczEus, Latr. Mylabris, Fabr. Oliv.
1005. Hycleus distinctus.
Cnevr. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. ann. 1837, tom. V, p. 269, n° 1.
commun dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement pen-
Cet Hycleus est très-
let: on le rencontre, sur toutes les fleurs, aux envi-
dant les mois de mai, de juin et de juil
rons d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle.
? Ne serait-ce pas une variété du C. chalybæiventris de M. Auguste Chevrolat, ou plutôt cette variété ellemême ?
(3
néon:
et
ae
g dhoë
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 387
Genus MyzaBris, Fabr. Meloe, Linn. Cantharis, Degéer.
1006. Mylabris oleæ.
DE Casrezx. Hist. nat. des ins. tom. II, p. 269, n° 5.
Ericus. in Reis. in der Regents. Algier, tom. II, p. 185, n° 34, pl. 8.
Cuevr. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 269, n° 1.
Ce Mylabre est très-répandu dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du Nord de
l'Afrique, et c’est surtout pendant les mois de mai, de juin et de juillet qu’on le rencontre
abondamment dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, d'Hippône et du cercle
de Lacalle. Plusieurs voyageurs disent avoir trouvé souvent cette espèce sur les oliviers,
et que même elle est très-nuisible à ces arbres, dont elle ronge les feuilles avec avidité.
Je n'ai jamais rencontré ce Myÿlabre dans cette condition, et tous les individus que j'ai pris,
soit aux environs d'Alger, soit aux environs d'Hippône, où les oliviers sauvages sont en
assez grand nombre, ce n'est jamais sur ces arbres que je les capturais, mais bien le long
des tiges des grandes herbes.
1007. Mylabris interrapta. (PL 33, fig. 7.)
Oriv. Encycl. méth. tom. VIIE, p. 93, n° 7.
Cette belle espèce m'a été communiquée par M. Levaillant, qui l’a prise, en été, dans
les environs de Boghar. Le capitaine Magagnosc l’a rencontrée aux environs de Täza. Ce
Mylabre semblerait habiter aussi les environs d'Oran, car M. Doüé m'en a communiqué
plusieurs individus, qui ont été pris dans le voisinage de cette ville.
PI. 33, fig. 7. Mylabris interrupta, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° une antenne.
1008. Mylabris rubripennis. (PI. 33, fig. 9.)
Cuevr. Descript des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. ann. 1837, tom. V, PE270 3:
Mylabris Guerin, ejusd. op. cit. PR 0)
Mylabris tricincta (var.), Cnevr. op. cit. tom. V, p. 270, n° 2. ‘
Mylabris litigiosa ?, ejusd. op. cit. tom. V, P'2710 08 /e
Ce Mylabre, pendant le printemps et une grande partie de l'été, est très-répandu dans
toutes les parties de l'Algérie, et il n’est pas rare surtout dans les environs d'Alger, de Cons-
tantme, d'Hippône et du cercle de Lacalle, M. Chevrolat, dans son travail ayant pour titre,
Description des Mylabres de Barbarie, fait connaître trois variétés de cette espèce; à ces variétés,
J'en ajouterai une quatrième fort remarquable en ce que la première et la seconde bande
des élytres se réunissent entièrement et ne présentent, dans leur partie médiane, qu'une
Je crois que cette espèce n’est encore qu'une variété du Mylabris rubripennis, Chevr. dont elle ne diffère que
par les bandes noires, qui sont beaucoup plus larges et un peu plus dentelées.
49.
388 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS. |
! ms él (
très-petite tache jaunâtre. J'ai cru devoir aussi réunir à cette espèce Le M. tmicincta, Chevr. La
Q , ! ) LR PU 2 . 4 . : gel
qui n’est réellement qu'une variété de son M. rubripennis, et qui ne diffère de ce dernier jou
? . ! ‘ hi
que par sa taille, qui est plus petite, et par les bandes, qui sont un peu plus larges. Quant &
. Der . . n . : pue €
à la couleur plus où moins rouge qu'offre cette variété, Je crois que l’on ne doit pas consi- F
, CPE x nr < , , eu
dérer cette variation comme un caractere spécifique, d'autant plus qu'une même espèce, E
même pendant la vie, présente des couleurs tantôt rouges, tantôt jaunes. ie pl
: mène
PI. 33, fig. 9. Mylabris rubripennis, grossi, 9° la grandeur naturelle. |
sp
. (ptie
1009. Mylabris mutans. “ i]
pis
Guér. Dict. püt. d'hist. nat. tom. V, p. 551, pl. 379, fig. 5 à 9. { pue
Mylabris melanura, Par. Ie. p. 86, n° 12. 15
Lin. Syst. nut. éd. Gmel. 1, p. 20, 28, 30. Fr
Cuevr. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 272, n° 6.
Mylabris quadripunctata, Linx. Syst. nat. édit. 12, p. 680, n° 16.
Fiscn. Mém. de la soc. imp. des nat. de Moscou, tom. X, p. 183, n° 2. C
Mylabris cichorei, Oviv. Ent. tom. IE, n° 47, p. 7, 7, pl. L, fig. 1 4,b,e,d,e, pl. 3, fig. 13.
Comm
Cette espèce n’est pas très-rare; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui el
} et ; ie lelet
l'a prise assez abondamment, en mai et ju, dans les environs d'Oran. Je ne sais si ce My- "
labre habite l'Est de nos possessions du Nord de l'Afrique, mais je ne l'y ai pas rencontré. :.
LG
: ; ts a
1010. Mylabris maura. (PI. 33, fig. 10.) ii
LE der
Long. 12,15 à 20 millim. larg. 4,5 à 7 millim. imsmné
Cneve. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 273, n° 10. leva
ion
M. capite thoraceque nigro-nitidis, subtiliter confertimque punctatis, hoc in medio biimpresso; elytris a |
subtilissimè granariis, rubro-testaceis, utrinque nigro bipunctatis atque bifasciatis, fascia secunda posticè
non attingente; corpore infrà pedibusque nigro-nitidis, subtilissimè granariis.
Il ressemble beaucoup au M. bipunctata d'Olivier, mais il en diffère par la ponctuation
de la tête et du thorax, qui est plus serrée, et surtout par la disposition des points et
bandes noirs que présentent les élytres. La tête est d’un noir brillant, parsemée de points pit
peu profondément enfoncés, fins et serrés. Les organes de la manducation ainsi que la ee
lèvre supérieure sont de même couleur que la tête. Les antennes sont noires, tomenteuses, oi
avec les premiers articles d’un noir brillant. Le thorax est un peu plus large et un peu le
plus allongé que dans le M. bipunctata ; il est d’un noir brillant et parsemé de points fins UT
et serrés; il présente une impression transversale près de la base, et dans son milieu on de à
aperçoit une autre impression assez profondément marquée, et de chaque côté de laquelle i f
on remarque antérieurement une pelte saillie lisse, d’un noir très-brillant. L’écusson est FA
noir, petit et très-finement ponctué. Les élytres, très-finement chagrinées, sont d’un rouge xl
testacé et ne sont pas tachées de noir à leur partie postérieure, près de l’écusson, comme À "
cela se remarque chez le M. bipunctata; de chaque côté, elles sont ornées de deux points |
i
—-
ee
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 389
RSR ee
le noirs et de deux larges bandes “ee ment He les pou que ces organes présentent
+ antérieurement ne sont pas PÉCSERERES l'un de DRM comme cela à ue dans le
" M. bipunctata, le point supérieur étant ue plus postérieurement; la bande médiane est
Ê large et moins dentelée que dans le M. Dbipunctata, et ne couvre pas le bord de k suture,
| comme cela se voit dans cette dernière espèce; enfin, la seconde bande n’atteint Jamais la
partie postérieure des élytres, comme cela a ordinairement lieu dans le M. bipunctata, et,
de même que la première bande, elle n'envahit pas la suture. Le corps, en dessous, ainsi
que les pattes, est d’un noir brillant, trés-finement chagriné.
Cette espèce n’est pas très-commune; je n’en ai rencontré que quelques individus, que
j'ai pris le long des tiges des grandes herbes, vers le milieu de juin, dans les environs du
camp de Sétif.
PI. 33, fig. 10. Mylabris maura, grossi, 10° la grandeur naturelle.
1011. Mylabris circumflexa. (PI. 33, fig. 8.)
Cuevr. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 273, n° 11.
Lo Commune dans toutes les pores de l’Alvérie, ro le pitemps et une grande par-
ae tie de l'été. Environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, d DiÉpinss et du cercle de Lacalle.
nt Ce Mylabre, quoique offrant un très-grand nombre de variétés, se distingue facilement
| du 17. Goudotiü par sa première bande transversale, qui, dans toutes les variétés que j'ai
prises, affecte toujours la forme d’un accent circonflexe: cependant il y a certaines variétés
où ce dernier disparait entièrement, et d’autres où il est entièrement envahi par les taches
noires médianes, lesquelles se joignent quelquefois aux taches postérieures, de manière que
cette variété est complétement noire, à l'exception cependant des parties humérale, suturale
et postérieure, qui sont rouges ou jaunâtres.
lt PI. 33, fig. 8. Mylabris cireumfleæa, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? la lèvre inférieure.
1012. Mylabris vicina!, Luc. (PL 34, fig. 2.)
tu Long. 11 millim. larg. 3 + à 4 millim.
M. capite thoraceque nigris, confertim subtiliterque punctatis; elytris subtiliter punctatis, flavo-testaceis,
à TN utrinque posticèque nigro bipunctatis ac bifasciatis : corpore infrà pedibusque nigro-nitidis, subtilissim
q granariis.
eus, Il ressemble beaucoup au M. cyanescens, avec lequel cependant il ne pourra être confondu
ue à cause de la ponctuation de la tête et du thorax, qui est plus fine et surtout beaucoup plus
il serrée, et des élytres, qui, postérieurement, sont plus ou moins bordées de noir. La tête est
de noire, finement ponctuée, et offre dans sa partie médiane, entre les yeux, une petite saillie ,
k lisse, d'un noir brillant. Les antennes sont d’un noir brillant, avec les derniers articles tomen-
ré teux. Le thorax, de même couleur que la tête, moins finement ponctué que cette dernière,
je est très-finement sillonné dans sa partie médiane. L’écusson est noir et très
-finement ponctué ;
pi - * PI. 34, fig. 2, au lieu de Mylabris affinis, Luc. lisez : Mylabris vicina, Luc.
NN
390 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
des poils noirs, très-courts, parmi lesquels on en aperçoit de blanchâtres, se font remarquer
sur les divers organes que je viens de signaler. Les élytres sont rougeîtres, mais le plus sou-
vent d’un jaune testacé; elles sont finement ponctuées, et présentent, de chaque côté, trois
points et deux bandes noirs, ainsi disposés : un point sur la partie humérale, deux autres
placés un peu après cette dernière et presque situés au-dessus l'un de l'autre, une bande
dans la partie médiane, le plus souvent continue, quelquefois cependant séparée et formant
deux taches, une autre bande située près de la partie postérieure et éprouvant les mêmes
variations que la bande médiane; enfin, la partie postérieure est toujours plus où moins bor-
dée de noir. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes, est d'un noir brillant et très-
finement chagriné.
Cette espèce, pendant les mois de mai, juin, juillet et août, est assez répandue dans
l'Est de l'Algérie, et n'est pas rare, surtout dans les environs de Sétif, de Milah, de Cons-
tantine et du cercle de Lacalle; je lai toujours rencontrée posée le long des tiges des
grandes herbes.
Pl, -S1° fe: Mylabris vicina, grossi, 2* la grandeur naturelle, 2? une patte de la première paire.
1015. Mylabris Wagner.
Cuevr. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 274, n° 13.
Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui a été rencontrée, dans les environs d'Oran, par
M. Wagner, et qui m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat.
1014. Mylabris decem-punctata.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 84, n° 14.
Bizz. Monogr. Mylabr. p. 65, pl. 6, fig. 17.
Cuevr. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 270, DL
M. Chevrolat, et qui
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui m'a été communiquée par
a été prise, dans les environs de Bône, par M. Wagner.
1015. Mylabris impressa *.
Cnevr. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 279, n° 14.
C'est dans l'Ouest seulement que j'ai rencontré cette espèce, qui n’est pas trè
dant le printemps et une grande parte de l'été dans les environs d'Oran et de Misserg
on la rencontre sur toutes les fleurs.
Dans la description que M. Aug. Chevr
’ : . a AN
pour patrie les environs de Bône: ny aurait-1l
séjour de onze mois que je fis tant à Bône que dan
contré ce Mylabre dans cette partie de nos possessions.
hin;
olat a faite de cette espèce, il lui donne aussi
! Cette espèce ne serait-elle pas une variété de la précédente ?
rt
s-rare P en-
pas erreur pour cette localité? Pendant un
s le cercle de Lacalle, je n'ai jamais ren-
9 Di mi
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 391
1016. Mylabris Paykullir.
Buis. Monogr. Mylabr. p.63, pl. 7, fig. 1.
Cuevr. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 275, n° 15.
Mylabris trifasciata, Vogr. Col. édit. p. 4, p. 120, pl. xzvni, fig. 53.
Je n'ai pas pris cette espèce; Je ne la connais que d’après une description. Environs
d'Alger.
1017. Mylabris Silbermannü.
Cuevr. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 277 n°19.
Je ne connais cette espèce que par la description qu’en a faite M. Chevrolat, l'individu
x A . M ! . . tent
qui lui avait servi pour la décrire ayant été perdu.
Rencontré, aux environs de Bône, par M. Wagner.
1018. Mylabris prœusta. (PL. 34, fig. 1.)
Far. Syst. Eleuth. tom. IF, p.82, n° 5.
Mylabris apicalis (Var.), Cnevr. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 278, n° 22.
Mylabris contexta (Var.), ejusd. Rev. ent. de Silberm. tom. V, ann. 1837, p. 278, n° 23.
J'ai rencontré, pendant les mois de juin, Juillet et août, assez communément cette espèce
dans l'Est, particulièrement dans les environs d'Hippône, et surtout au camp des Faucheurs,
près du lac Houbeira, dans les environs du cercle de Lacalle, Cette espèce habite aussi les
environs d'Oran.
Ce Mylabre varie beaucoup; jé possède des individus des deux sexes qui sont entière-
ment noirs, d'autres où la partie antérieure des élytres est rouge, avec deux points noirs
de chaque côté de ces organes, et toute la partie postérieure de ces derniers de cette
couleur; il y a des individus chez lesquels les points antérieurs des élytres manquent com-
plétement et d’autres où ils se réunissent et forment une bande assez fortement étranglée
dans sa partie médiane; enfin, je considère comme de simples variétés de ce Mylabris les
espèces suivantes :
Var. À. Mylabris apicalis, Chevr.
Atra , obesa; elytris maculà apicali parvä et rotundatà testaceä.
Var. B. Mylabris contexta, Chevr.
Atra, valida; elytris tribus maculis sanguineo-testaceis, primà infra basin, obliquè et triangulatim elon-
gatà, duabusque ultra, marginali parvä, et alterà bidentatà in parte inferiore; his tribus notis sejunctis ;
apice ut in M. prœustà.
* Le M. curta, Chevr. Op. cit. p. 277, n° 20, indiqué, par cet entomologiste, comme ayant été rencontré à Tunis
et à Bône, atil été réellement pris dans les environs de cette dernière ville ? Je crois qu'il y a erreur pour cette loca-
lité. Je doute beaucoup aussi que le M. scapularis du même auteur (op. cit. p. 278, n° 124) soit une espèce qui ait
été prise dans nos possessions du Nord de l'Afrique.
392 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
PI. 34, fig. 1. Mylabris prœusta (variété noire), grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une mâchoire,
1° une mandibule, 14 la lèvre inférieure, 1° une antenne, 1° une patte de la troisième paire.
fu
Genus Lrpus, Meg. Mylabris, Fabr. Meloe, Linn. Lytta, Herbst, ;
1019. Lydus algiricus (Mylabris). Asa 0
st dans
Fasr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 82, n° 7. F
Oiv. Ent. tom. IT, n° 47, p. 9, 10, pl. 1, fig. 5. ne
Cnevr. Descript. des Mylabr. de Barb. Rev. ent. de Silberm. p. 278, n° 1. ma]
: 341,
Très-répandu, pendant les mois de mai et de juin, aux environs de Constantine; il se
tient le long des tiges des grandes herbes, et je l'ai rencontré aussi quelquefois sur les fleurs.
Je ne pense pas que ce Lydus habite l'Ouest de nos possessions du Nord de lAfrique,
comme M. Chevrolat l'a indiqué dans son travail sur les Mylabres de la Barbarie.
PI. 33, fig. 11. Une mâchoire, 11° une mandibule, 11? la lèvre inférieure, 11° une antenne du Lydus Capi
algiricus. will
1020. Lydus marginatus (Mylabris). ll
Fapr. Ent. syst. tom. IT, p. 88, n° 4. qe
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 82, n° 6. tué
hé
Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs de la ville d'Oran, pendant l'été, que al
l'on trouve cette espèce, qui m'a été donnée par M. le colonel Levaillant. te
int
tel
st . . Ut) L
Genus Ænw4s, Latr. Meloe, Linn. Lytta, Fabr. Cantharts, Olv.
bn
1
1021. Ænas afer (Lytta). L
ête
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 80, n° 24. te |
Ouiv. Ent. tom. IT, n° 46, p. 17, 19, pl. 1, fig.4a, b. es
Ænas unicolor, De Castezx. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 27, n° 4. .
Ê
Cette espèce, pendant le printemps et une grande partie de l'été, est très-répandue dans A
l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Cons- L
tantine et d'Hippône. On rencontre quelquefois accouplée avec cette espèce une variété à M
thorax noir, et que M. de Castelnau a désignée sous le nom d'Ænas anicolor; cette espèce dû
ne doit être considérée que comme une variété de l'Ænas afer. i
À . , : : 4
PI. 33, fig. 12. Une mâchoire, 12° une mandibule, 12°? la lèvre inférieure, 12° une antenne, 12 une
patte de la troisième paire de l’Ænas afer.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 393
Genus CavrxAris, Geoffr. Meloe, Linn. Lytta, Fabr.
1022. Cantharis segetum. (PI. 34, fig. 3.)
Fagr. Syst. Eleuth. tom. MED 0
DE Castezx. Hist. nat. des ins. tom. Il, p. 272, n° 7.
Assez commune dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions de l'Algérie, particulière-
ment dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, d'Hippône et du cercle de Lacalle :
cette espèce se tient sur les fleurs, et on la trouve ordinairement depuis le mois de mai
jusqu’en juillet.
PI. 34, fig. 3. Cantharis segetum, grossie , 3° la grandeur naturelle.
1023. Cantharis viridissima, Luc. (PL 34, fig. 4.)
Long. 9 à 13 millim. larg. 3 3 à 4 millim. :.
C. capite thoraceque viridi-metallicis, fortiter punctatis; elytris subtilissimè granariüis, viridibus, utrin-
que subbicostatis; corpore infrà sternoque granariis, viridi-cupreis, pedibus tomentosis, viridibus.
Elle est très-voisme de la GC. scutellata, et vient se placer entre cette dernière et la
C. segetum. La tête, d'un beau vert métallique, est parsemée de points assez profondément
marqués, plus gros et bien moins serrés que ceux de la C. scutellata. La lèvre est finement
ponctuée. Les palpes labiaux et maxillaires sont d’un noir bleuâtre, ainsi que les mandi-
bules. Les antennes sont noires, lécèrement tomenteuses, avec le premier article ponctué,
d'un vert métallique. Le thorax est de même couleur que la tête, avec les points qu'il
présente plus fortement prononcés et surtout bien moins serrés que dans les C. scutellata
et segetum; de plus, on n’aperçoit pas, comme dans cette dernière espèce, de dépression
arrondie à la partie postérieure; seulement, chez quelques individus, on remarque un sillon
longitudinal très-peu profondément marqué. L’écusson est de même couleur que la tête et
très-fmement ponctué. Les élytres, très-finement chagrinées, sont d’un vert plus foncé que
la tête et le thorax et bien moins métallique, et, de chaque côté, elles présentent deux
côtes longitudinales, ordinairement peu marquées. Le corps, en dessous, est chagriné,
d'un vert cuivreux, avec les pattes tomenteuses et de même couleur que les élytres.
Cette espèce présente une variété assez remarquable par la tête, le thorax, les élytres
ainsi que l'abdomen, qui sont bleus, avec les pattes et le sternum verdâtres.
Cette Cantharide habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie et n’est pas très-rare pendant les mois
d'avril, de mai et de juin. Environs d'Oran, d'Alger, de Bougie, de Constantine, d'Hippône
et du cercle de Lacalle.
PL. 34, fig. 4. Cantharis viridissima, grossie, 4° la grandeur naturelle.
Z001, — Anim, articulés, — IJ° parte. 20
394 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1024. Cantharis scutellata. (PI. 34, fig. 5.)
De CasreLn. Hist. nat. des ins. tom. Il, p. 273, n° 9.
Cette espèce est plus commune dans l'Ouest que dans l'Est, et les quelques individus
que jai pris dans cette partie de nos possessions ont été rencontrés le long des tiges des
grandes herbes, sur le versant Est du Djebel Mansourah, dans les environs de Constantine.
PL 34, fig. 5. Cantharis seutellata, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5? une mâchoire, 5° une mandi-
bule, 5% la lèvre inférieure, 5° une antenne, 5! une patte de la troisième paire.
1025. Cantharis cirtana, Luc. (PL 34, fig. 6.)
Long. 11 à 15 millim. larg. 8 : à 4 millim.
C. nigro-pilosa ; capite atro-nitido, punctiato, maculà rubescente in medio ornato ; thorace nitido-atro,
sparsim punctato, longitudinaliter profundè sulcato ; elytris nigro-cyanescentibus, nitidis, sat fortiter gra-
nariis; corpore infrà sternoque nigro-cyaneis, subtiliter punctatis; pedibus nigro-nitidis, subtilissimè
granariis.
Elle ressemble beaucoup à la C. chalybæa, près de laquelle elle vient se placer; mais elle
ne pourra être confondue avec cette espèce, à: cause de la ponctuation de la tête et du thorax,
qui est plus fortement marquée et bien moins serrée. La tête est d’un noir brillant, ornée
dans son milieu, entre les yeux, d’une petite tache oblongue, rougeätre; elle est ponctuée,
et Les points qui forment cette ponctuation sont assez fortement marqués et très-peu serrés.
Les antennes sont noires, tomenteuses, avec les premiers articles d’un noir brillant, ponc-
tués. Les organes de la manducation sont de même couleur que les antennes. Le thorax
est de même couleur que la tête, fortement creusé longitudinalement dans les deux sexes,
avec la ponctuation qu'il présente plus fine et bien moins serrée que celle de la tête. Les
élytres sont d’un noir bleuâtre brillant, assez fortement chagrinées et plus larges que celles
de la G. chalybæa. Le corps, en dessous, ainsi que le sternum, est d’un noir bleuâtre très-
finement et peu profondément ponctué. Les pattes sont d'un noir brillant et très-finement
chagrinées. Des poils noirs, très-serrés, assez allongés sur la tête et sur le thorax, mais
beaucoup plus courts sur les élytres, ainsi que sur l'abdomen et sur les organes de la loco-
motion, revêtent cette espèce.
Cette Cantharide est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai
pris vers le milieu de mai, sur les fleurs, auprès du marabout de Sidi-Mabrouk, dans les
environs de Constantine.
PI. 34, fig. 6. Cantharis cirtana, grossie, 6° la grandeur naturelle.
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CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 395
Genus LEPTOPALPUS, Guér. Zonilis, Fabr.
1026. Leptopalpus rostratus. (PI. 34, fig. 17.)
Fapr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 24, n° 10.
Leptopalpus Chevrolatü, Guér. Iconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. pl. 35, fig. 13 a, b, c.
Leptopalpus rostratus, ejusd. Texte descript. de l'Iconogr. du règne anim. Îns. p. 136.
Rencontré, pendant les mois de mars et d'avril, dans les environs d'Alger, de Bougie et
de Constantine. Cette espèce se plaît sur la Centaurea pullata; je l'ai trouvée aussi sur
les chardons.
PI. 34, fig. 7. Une mâchoire, 7° une mandibule, 7? la lèvre inférieure, 7° une patte de la troisième
paire du Leptopalpus rostratus.
Genus Zonrris, Fabr. Apalus, Oliv. Meloe, Linn.
1027. Zonitis quadripunctata.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 84, n° 15.
DE Casrezx. Hist. nat. des ins. tom. IT, P279 nt.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été prise dans les environs d'Alger et qui m'a
été communiquée par M. Guérin-Méneville.
1028. Zonitis nigripennis.
FaBr. Syst. Eleuth. tom. Il, Pre Trans
De CasTein. Hist. nat. des ins. tom. Il, p. 276, n° 7.
Ce Zonitis habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie et paraît assez rare; Je n’en ai rencontré
qu'un seul individu, que J'ai pris vers le milieu de juin, sur les chardons, dans les envi-
rons de Milah. Les individus que je possède de l'Ouest de l'Algérie m'ont été donnés par
M. le colonel Levaillant, et ont été trouvés dans les environs d'Oran.
1029. Zonitis mutica.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. II, p. 25, n° 5.
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vette espèce n’est pas très-commune: Je n'en ai rencontré que trois individus, que j'ai
pis, en juillet, sur les fleurs de la carotte sauvage, dans les environs de Constantine et du
cercle de Lacalle.
Les individus que j'ai trouvés dans le Nord de l'Afrique m'ont offert une variété assez
remarquable. La tête, au lieu d’être entièrement noire, comme cela a lieu dans les indivi-
90.
396 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
dus à l’état normal, est rouge postérieurement, avec l'extrémité des fémurs, la naissance
des tibias et les derniers segments abdominaux de cette couleur. M. Gaubil m'a communi-
qué deux autres variétés où la tête, le thorax et l’écusson sont entièrement noirs, et chez
l'une desquelles les élytres présentent de chaque côté, à peu près vers le milieu, une tache
arrondie, de couleur brunâtre : ces deux variétés ont été rencontrées dans les environs de
Constantine.
Genus NEMOGNATHA, Latr. Zonitis, Fabr.
1030. Nemognatha chrysomelina ! (Zonitis). (PI. 34, fig. 8.)
Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 49, n° 5.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 24, n° 7.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs d'Oran et qui m’a été commu-
niquée par M. Doüé.
PI. 34, fig. 8. Nemognatha chrysomelina, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? une mâchoire, 8° une
mandibule.
Genus Mezor, Linn. Fabr.
1031. Melo eautumnalis.
Ouiv. Ent. tom. INT, 45, n° 4, pl. 1, fig. 2 (mâle).
Branor et Ericns. Monogr. Mel. act. Acad. nat. curios. tom. XVI, p. 120, n° 2, pl. 7, fig. 1 (mâle).
Meloe qlabratus, Leacu, Linn. Trans. tom. Il, p. 43, pl. 7, fig. 1 à 2.
Cette espèce, qui habite les environs d'Alger, m'a été communiquée par M. L. Buquet.
1032. Meloe tuccra.
Rossr, Faun. etrusc. tom. I, p. 238, n° 591.
Branor et Rarzer. Darst. d. offic. th. 11, p. 109, pl. 16, fig. 3.
Branor et Ericns. Monogr. gener. Mel. act. Acad. nat. cur. tom. XVI, p. 121, n° 6.
Meloe punctata, FaBr. Syst. Eleuth. tom. Il, p.588, n° 6.
Cette espèce, que jai toujours rencontrée errante, est assez commune ; on la trouve pen-
dant les mois de mars, d'avril et de mai, dans les environs d'Oran, d’Alger, de Philippe-
ville, de Constantine et du cercle de Lacalle.
! PI. 34, fig. 8, au lieu de Nemognathus chrysomelinus, lisez : Nemognatha chrysomelina , Fabr.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 397
1033. Meloe Joveolata.
Guér. Rev. zool. par la soc. Cuv. 1842, p. 133.
C'est entre les M. cicatricosus et coriarius de MM. Brandt et Erichson , que doit venir se
ranger cette espèce; elle ne pourra être confondue avec le premier, à cause de sa couleur,
qui est entièrement noire, de ses élytres, qui n’ont pas de points élevés, luisants, mais qui,
au contraire, sont couvertes de fossettes larges, confluentes, surtout sur la tête et le thorax :
je ferai aussi observer que les fossettes présentées par ces organes sont plus fortement
accusées que sur les élytres, où elles sont espacées. Elle diffère du M. coriarins par le
disque inférieur des segments de son abdomen, qui n’est pas d’un rouge ferrugineux.
On la rencontre dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs
de Bône, d'Alger et d'Oran. M. le colonel Levaillant a pris aussi cette espèce dans les
environs de Tlemsén.
1034. Moloe lævigata.
Ouiv. Ent. tom. IT, n° 45, 3, pl. 1, fig. 51 a, b.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. IT, p- 587, n° 2.
Branpr et Ericus. Monogr. gener. Mel. act. Acad. nat. cur. tom. XVE, p. 140 (non var.).
Meloe majalis, LiNx. Syst. nat. tom. IT, p. 679, n° 2.
Linx. Syst. nat. tom. IT, p. 679: n°:
Cette espèce est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée dans les mêmes
lieux.
1035. Meloe majals.
Branpr et Rarzes. Darst. d. offic. th. 11, p- 106, pl. 16, FPT.
Brant et Errcus. Monogr. gerer. Mel. act. Acad. nat. cur. tom. XVL, p. 139, n° 24, pl. 8, fig. 8.
Fage. Syst. Eleuth. tom. II, p: 588, n° 8.
Ouiv. Ent. tom. III, n° 45, P 0, 2,-pl 1, fig. 4 a,b, d.
Rencontré errant, dans les premiers jours de mai, aux environs de Constantine, de Sétif
et du cercle de Lacalle; cette espèce habite aussi l'Ouest de l'Algérie, où elle est très-
répandue.
1036. Meloe œnea. (PI. 33, fig. fa
DE CasTezx. Hist. nat, des ins. tom. IT, p. 278, n° 4.
Cette espèce, que je n'ai trouvée que dans l'Ouest de l'Algérie, est assez rare; c’est par-
üiculièrement aux environs d'Oran, dans les ravins des Djebel Santon et Santa-Cruz, ainsi
que dans ceux qui sont situés entre cette ville et Mers-el-Kebir, pendant les mois de jan-
vier, février et mars, que J'ai rencontré ce Méloé.
PL. 33, fig. 1. Meloe ænea, de grandeur naturelle, 1° mâchoire, 1° une mandibule, 1° la lèvre infé-
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neure, 1° une antenne, 1° une patte de la première paire.
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398 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1037. Meloe rugosa.
Marsu. Col. Brit. tom. Il, p. 483, n° 4.
Branpr et Ericrs. Monogr. gener. Mel. act. Acad. nat. cur. tom. XVI, p. 126, n° 11.
Meloe autumnalis, Leacn, Linn. Trans. tom. IT, p. 4o, pl. 6, fig. 7 à 6.
C'est particulièrement dans les environs de Bougie, sur les bords de la route qui conduit
de cette ville au Gouraïa, que J'ai rencontré ce Méloé errant; je l'ai pris aussi dans les envi-
rons du cercle de Lacalle. Cette espèce habite les environs d'Oran; janvier, février et mars.
1038. Meloe affinis, Luc. (PL 35, fig. Di
Long. 21 millim. larg. 10 müllim.
M. atra, subnitida; capite punctato; thorace lato, sparsim punctato, elytris granariis , subcicatricosis ;
corpore pedibusque subtiliter punctatis.
Cette espèce est très-voisine du M. rugosa, et cependant s’en distingue par des caractères
assez tranchés. Elle est entièrement noire; la tête, comme dans le M. rugosa, est petite,
mais peu rugueuse et non sillonnée longitudinalement; elle est seulement ponctuée, et les
points qui forment cette ponctuation sont petits, très-peu serrés, arrondis; de plus, elle
présente quelques petites saillies qui sont entièrement lisses, et, de chaque côté des yeux,
on remarque une dépression profonde, également lisse. La lèvre est ponctuée, profonde-
ment échancrée et hérissée de poils jaunâtres, allongés et serrés. Les organes de la mandu-
cation ainsi que les antennes sont noirs, revêtus de poils courts, noirs, à l'exception
cependant de ceux que présentent les derniers articles des antennes, qui sont roussätres.
Le thorax est presque aussi large que la tête, non rugueux, seulement ponctué çà et la,
avec les angles latéro-antérieurs plus saillants que dans le M. rugosa. Les élytres sont assez
allongées et ne présentent pas cette rugosité que l'on voit, sur ces mêmes organes, dans le
M. rugosa; elles sont seulement finement chagrinées et très - légèrement cicatrisées. L'ab-
domen, en dessus et en dessous, est très-finement ponctué et revêtu de poils noirs, très-
courts et peu serrés. Les pattes sont noires, finement ponctuées.
Rencontré une seule fois, sous les pierres, à la fin du mois de juin, dans les environs
du camp de Sétif.
PI. 33, fig. 2. Meloe afjinis, de grandeur naturelle.
1039. Meloe murina.
Branor et Enicus. Monogr. Mel. act. Acad. nat. curios. tom. XVI, pars 1, p. 127, n° 12, pl. 8,n° 4.
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Cette espèce, que Je n'ai pas rencontrée pendant mon séJour en Algérie, ma ete com
muniquée par M. Guérin-Méneville, qui a reçu ce joli Méloé des environs de Bône.
MM. Brandt et Erichson, qui, les premiers, ont fait connaître cette jolie espèce, lui donnent
Dour patrie la Sicile.
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CINQUIÈME CLASSE. _— INSECTES. 399
1040. Meloe maculfrons, Luc. (PL 33, fig. 3.)
Long. 13 à 21 millim. larg. 6 à 10 millim.
M. capite nigro-nitido, lato, posticè rotundato, subtiliter punctulato, in medio maculà rubescente
ornato: thorace ferè quadrato, nigro-nitido, ad latera depresso , subtiliter punctato; elytris atris, elongatis,
subtilissimé striatis; corpore infrà pedibusque punctatis, nigro-nitidis.
La tête, d’un noir brillant, est très-grosse, plus large que le thorax, très-arrondie pos-
térieurement et ornée dans sa partie médiane, entre les yeux, d’une tache rougeâtre ordi-
nairement plus longue que large; elle est ponctuée, et les points qui forment cette ponc-
tuation sont petits et très-peu serrés; cependant, parmi cette ponctuation, on aperçoit
d’autres points qui sont beaucoup plus gros et plus profondément marqués; postérieure-
ment, elle présente un sillon très-fin, qui part de la base et n’atteint que la partie posté-
rieure de la tache rougeätre. La lèvre est grande, très-peu profondément échancrée et par-
semée de points petits, peu serrés, desquels partent des poils noirs, peu allongés. Les
organes de la manducation, ainsi que les antennes, sont d’un noir mat. Le thorax, de même
couleur que la tête, presque carré, arrondi antérieurement et échancré à sa partie posté-
rieure, présente en dessus, près des bords latéraux et postérieurement, des dépressions
profondes; il est ponctué, et cette ponctuation est fine et très-peu serrée ; dans son milieu,
il présente un sillon longitudinal très-fin, qui part de la base et n’atteint pas tout à fait la
partie antérieure. Les élytres sont d’un noir mat, très-finement striées, allongées et termi-
nées en pointe arrondie postérieurement. Le dessous du corps ainsi que les pattes sont
ponctués, d’un noir brillant.
J'ai rencontré cette espèce, qui est voisine du M. proscarabæus, dans les environs de
Bougie et d'Oran, pendant les mois de mars et d'avril.
PI. 33, fig. 3. Meloe maculifrons, de grandeur naturelle, 3° une patte de la dernière paire.
1041. Meloe proscarabœus.
Lin. Faun. suec. p- 227, n° 826.
Braxpr et Errcns. Monogr. Mel. act. Acad. nat. curios. tom. XVI, pu, nu
Meloe tectus, Leacn, Linn. Trans. tom. Il, p.48, tab. 7, fig. 8 à OMeMP 200 EI
Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs de Djidjel, et qui m'a été
communiquée par M. Leprieur, chirurgien aide-major.
1042. Meloe violacea.
Marsu. Ent. Brit, tom. I, p- 482, n° 2.
Leacn, Linn. Trans. tom. IL, p- 49, pl. 7, fig. 3 à 5.
Branpr et Errcns. Monogr. Mel. act. Acad. nat. curios. tom. XVI, p. 116, n°2.
Meloe proscarabæus , PANz. Faun. ins. Germ. fasc. TON NUS:
Elle habite les environs de Djidjel, où elle a été prise par M. Leprieur.
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100 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1043. Meloe plicatipennis, Luc. (PI. 33, fig. 4.)
Long. 22 millim. larg. 9 millim.
M. glabra; capite thoraceque nigris, subtiliter sparsimque punctatis, ad latera nigro-violaceis, elytris
nitido-atris, ad latera subtilissimè granariis, posticè fortiter plicatis; abdomine sternoque nitido-tris, sub-
tilissimè granariis , antennis pedibusque nigro-violaceis.
Glabre: la tête, d'un noir mat en dessus, d’un noir violacé sur les parties latérales, est
petite et présente des points fins, assez profondément marqués et placés çà et là. La lèvre
est d’un noir violacé, ponctuée et très-peu échancrée à son extrémité. Les antennes sont
allongées, épaisses, d’un noir violacé et hérissées de poils noirs, courts et très-peu serrés.
Le thorax est noir en dessus, d’un noir violacé sur les parties latérales; il est arrondi et
large sur les côtés, et diminue progressivement jusqu'à sa partie postérieure, qui est très-
peu échancrée; il présente, en dessus, trois dépressions et des points profondément mar-
qués, placés çà et là. Les élytres sont assez allongées, d’un noir brillant, chagrinées sur les
côtés et fortement plissées postérieurement. L'abdomen, de même couleur que les élytres,
est très-finement chagriné et revêtu, en dessous, de poils noirs très-courts et très-peu ser-
rés. Les pattes sont épaisses, allongées, d’un noir violacé, fmement chagrinées et couvertes
de poils noirs très-courts et très-serrés.
Cette espèce est assez rare; Je n’en ai rencontré que deux individus, que Jai pris en
février, sur le chemin du lac Houbeira, dans les environs du cercle de Lacalle.
PI. 33, fig. 4. Meloe plicatipennis, de grandeur naturelle, 4* une antenne.
1044. Meloe nana, Luc. (PI. 33, fig. 5.)
Long. 8 millim. larg. 3 millim. :.
M. atra, flavescente-pilosa; capite thoraceque punctatis, longitudinaliter profundè sulcatis; elytris sub-
tilissimè granarïis, punctatis; abdomine pedibusque subtiliter granariis, horum unguiculis fusco-ferrugineis.
Il est voisin du M. rugosa, mais il est beaucoup plus petit. Entièrement noir; la tête, plus
large que le thorax, présente, dans son milieu, un sillon profond, qui part de la partie
postérieure et atteint la partie antérieure; elle est fortement ponctuée, et les points qui
forment cette ponctuation sont profondément marqués et peu serrés. La lèvre est ponctuée
et profondément échancrée. Les antennes sont assez allongées, d’un brun roussâtre. Le tho-
rax, presque aussi long que large, arrondi sur les côtés, présente, dans son milleu, un
sillon profond, qui part de la base et atteint à peine la partie antérieure; il est fortement
ponctué, et, sur les parties latérales, on aperçoit une dépression fortement marquée. Les
élytres, petites, arrondies postérieurement, sont très-finement chagrinées et très-grossière-
ment ponctuées. L’abdomen est très-finement granulé. Les pattes sont assez allongées, gra-
nulées, avec les griffes des tarses roussâtres. Des poils très-courts, peu serrés, jaunâtres,
revêtent la tête, le thorax, les antennes, les élytres, l'abdomen et les organes de la loco-
motion de cette espèce.
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CINQUIÈME CLASSE. _— INSECTES. n01
Trouvé une seule fois, errant, dans le mois de février, aux environs d'Oran.
PI. 33, fig. 5. Meloe nana, grossie, 5° la grandeur naturelle.
Genus SrTaris, Latr. Necydalis, Fabr. Cantharis, Auct.
1045. Sitaris humeralis.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 371, n° 15.
Ouiv. Ent. tom. IT, n° 46, p. 19, 22, pl. 2, fig. 20.
Guér. Îconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. P- 137, pl. 35, fig. 15.
Rencontré en juin , aux environs de Constantine, sur le Djebel Chataba; ce Sitaris se plait
sur les chardons.
1046. Sitaris rufipes.
Gorx, Magas. de zool. 1841, p. FADLOe
Je n'ai pas trouvé cette espèce; elle m’a été donnée par M. Dégenès, capitaine de cor-
vette, qui l'a prise, à la fin de mai, dans les environs d’Arzew.
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TROISIÈME SECTION.
LES TÉTRAMÈRES.
PREMIÈRE FAMILLE.
LES RHYNCOPHORES.
Te —
PREMIÈRE TRIBU.
LES ORTHOCÉRIENS.
Genus Brucaus, Linn.
1047. Bruchus pisi.
Lins. Syst. nat. 1, 11, p. 604, n° 1.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 396, n° 5.
Orrv. Ent. tom. IV, 79; p. 8, n°6, pl. 1, fig. 6 a, d.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 57, n° 5.
Ejusd. op. cit. tom. I, pars 1°, p. 73, n° 118.
Cette espèce est assez commune, dans l'Est et dans l'Ouest, pendant le printemps et une
grande partie de l'été; Je l'ai rencontrée particulièrement dans les environs d'Oran, d'Alger,
de Philippeville et du cercle de Lacalle; elle se tient sur les fleurs.
PI. 35, fig. 3. Une mâchoire, 3° une mandibule du Bruchus pisi.
Z001. — Anim, articulés, — I[° partie, 51
RE mit
102 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1048. Bruchus bimaculatus.
Oziv. Ent. tom. IV, 70, p. 18, n°22, pl. 23, HIDE 010 0e
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p.44, n° 24.
Pris en fauchant, pendant les mois de mai et de juin, dans les environs d'Alger, de
Philippeville et du cercle de Lacalle.
1049. Bruchus tristiculus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 81, n° 132.
Communiqué par M. L. Buquet, qui a reçu cette espèce des environs d'Alger.
1050. Bruchus rafimanus.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 58, n° 55.
Cette espèce est beaucoup plus rare que la précédente ; je n’en ai rencontré que quelques
individus, que j'ai pris en mai, sur les fleurs, dans les bois du lac Tonga, aux environs du
cercle de Lacalle.
1051. Brachus lividimanus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. [, pars 1°, p. 68, n° 67.
Rencontré en fauchant les grandes herbes, pendant les mois de mars, avril, mai et juin,
dans les environs d'Alger, de Bône et du cercle de Lacalle. Cette espèce est assez COM
mune.
1052. Bruchus plambeus, Luc. (PL 35, fig. 2.)
Long. 4 millim. larg. 1 millim. <.
is testaceo-ferrugineis ; pubescente-cine-
bescente-plumbeo-nitidis; elytris pubes-
s; corpore fortiter pu-
Niger, pubescente-plumbeus; capite fortiter granario ; antenn
reis; thorace subtiliter granario; angulis posticis acuminatis, pu
cente-plumbeis, striatis, striis subtiliter punctatis, interstitiis subtilissimè granarii
bescente, pedibus rubescentibus, femoribus posticis ad basim fuscis.
Il est plus court et surtout beaucoup plus large que le B. lividimanus, dans le voisinage
duquel cette espèce vient se ranger. Noir; couvert d’une pubescence couleur de plomb. La
tête est fortement chagrinée, non pubescente, et présente , dans sa parie médiane, une
petite saillie longitudinale, brillante, entièrement lisse. Les antennes sont d'un testacé fer-
1 1 à, x A 0 !
rugineux, avec les trois ou quatre derniers articles de même couleur, mais plus foncés et
ax, plus finement chagriné que
couverts d'une pubescence d'un gris cendré clair. Le thor
Æ .. A 9
aiguë, est revêtu d'une
la tête, avec les angles latéro-postérieurs terminés en pointe assez
pubescence courte, assez serrée, d'une couleur de plomb brillant. Les élytres, plus larges
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 103
à leur partie antérieure que le thorax, avec les épaules très-saillantes et entièrement
dénudées, sont couvertes d’une pubescence semblable à celle du thorax; elles sont assez
fortement striées, et ces stries présentent une ponctuation fine et peu serrée: les intervalles
sont assez larges et très-finement chagrinés. Tout le corps, en dessous, est brun et couvert
d'une pubescence plus courte, beaucoup plus serrée et moins brillante que celle de la tête
et du thorax. Les pattes sont rougeâtres, très-légèrement pubescentes, avec la naissance
des fémurs de la troisième paire de pattes seulement, d’un brun foncé.
J'ai pris cette espèce en juin, en fauchant dans les bois du lac Tonga, aux environs du
cercle de Lacalle.
PI. 35, fig. 2. Brachus plumbeus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête vue de profil, 2° une patte
de la première paire.
1053. Brachus histrio.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. 1, pars 1°, p. 73, n° 74.
Ejusd. op. cit. tom. V, pars 1°, p. 94, n° 156.
Pris sur les fleurs, en été, dans les bois du lac Houbeira: ce Bruchus n’est pas très-
commun. Environs du cercle de Lacalle. Cette espèce a aussi été trouvée dans l'Ouest de
l'Algérie, par mon collègue M. Durieu de Maisonneuve, qui l’a prise dans les environs de
Sidi-Daho.
Je ferai aussi remarquer que ce Bruchus n’est pas rare en Sicile, où il a été trouvé assez
communément par M. E. Blanchard, qui a même rencontré fréquemment les deux sexes.
1054. Bruchus meleagrinus.
GENE, Mem. della reale Accad. delle scienz. di Tor. 9° série, tom. I, p. 79, pl. 2, fig. 14.
Pris en juin, sur les chardons, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de
Lacalle. Cette espèce habite aussi les environs d'Oran, où elle a été trouvée par M. le co-
lonel Levaillant.
Ce Bruchus, d'abord trouvé en Sardaigne par M. Géné, et décrit par ce zoologiste, a été
aussi rencontré en Sicile par M. E. Blanchard.
1055. Bruchus flavescens, Luc. (PL 35, fig. 1.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim.
Niger; omnind pubescente-flavus ; capite subtilissimè granario; primis articulis antennarum testaceo-
ferrugineis, subsequentibus rufescentibus; thorace
neis, subtiliter granariis, pubescentibus,
bus testaceo-ferrugineis.
granario, fortiter pubescente-flavo; elytris fuscoferrugi-
profundè striatis, striis lævigatis ; corpore fuscopubescente ; pedi-
Il ressemble beaucoup au B. albo lineatus de M. Blanchard, avec lequel cependant il ne
pourra être confondu, à cause de ses antennes, qui sont d’un testacé ferrugineux, au lieu
1.
en
AO HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
d’être noires, comme dans l'espèce de M. Blanchard. Je ferai aussi remarquer que, chez
l'espèce du Nord de l'Afrique, le thorax ne présente pas de ligne blanche, comme cela se
voit chez le B. albo lineatus, Blanch. Noir, entièrement couvert d’une pubescence jaunâtre. La
tête est très-finement chagrinée, d’un brun roussâtre, revêtue d'une pubescence jaunâtre,
courte et très-peu serrée. Les trois ou quatre premiers articles des antennes sont d’un tes-
tacé ferrugineux, avec les suivants d’un brun roussâtre : tous sont revêtus d’une pubescence
d'un gris cendré clair. Le thorax, plus fortement chagriné que la tête, avec les angles latéro-
antérieurs moins arrondis que les postérieurs, est revêtu d’une pubescence beaucoup plus
forte, plus allongée et surtout plus serrée que celle de la tête, particulièremet dans la par-
tie médiane, où elle forme une petite saillie longitudinale. L'écusson est très-petit et entié-
rement pubescent. Les élytres, antérieurement, sont un peu plus larges que le thorax,
avec les épaules saillantes et non pubescentes; elles sont finement chagrinées, d’un brun
ferrugineux et couvertes d'une pubescence aussi serrée, mais plus jaune que celle du tho-
- rax; elles sont assez profondément striées, et ces stries sont entièrement lisses. Tout le
corps, en dessous, est très-finement chagriné et entièrement couvert d’une pubescence d'un
jaune plus clair que celle que présentent le thorax et les élytres. Les pattes sont d'un tes-
tacé ferrugineux, couvertes d'une pubescence clairement semée.
Rencontré une seule fois, en mai, en fauchant les grandes herbes, à Kouba; environs
d'Alger.
PL 35, fig. 1. Bruchus flavescens, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une patte de la dernière paire.
1056. Bruchus cinerescens.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 55, n° 48.
Habite les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle, où je l'ai rencontrée pen-
dant le printemps et une grande partie de l'été; cette espèce est assez rare; je n'en al
trouvé que trois individus. d
M. E. Blanchard, pendant un séjour qu'il fit en Sicile, a trouvé aussi ce Brachus, et il
en a pris un assez grand nombre d'individus.
1057. Brachus murinus.
Bouew. in Act. Mosq. tom. VI, p. 13, n° 12.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. T, pars 1°, p. 79, n° 86.
Ejusd. op. cit. tom. V, pars 1°, p. 110, n° 182.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, m'a été com-
muniquée par MM. Aug. Chevrolat et L. Buquet; ce Bruchus a été rencontré dans les envi-
rons d'Alger.
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CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 105
Genus SPERMOPHAGUS, Stev. Brachus, Auct.
1058. Spermophaqus cardui.
Seu. Gener. et spec. Curcul. tom. TI, pars 1°, p. 108, n°8.
Ejusd. op. cit. tom. V, pars 1°, p. 136, n° 11.
Bruchus cisti, Oriv. Ent. tom. IV, 79, p. 22, n° 80, pl. 3, fig. 30 à, b.
Rencontré en fauchant, en mai, à Tixerain, dans les environs d'Alger; Je n'ai trouvé
° . È 4
que deux individus de cette espèce.
Genus TROPIDERES, Sch. Anthribus, Fabr. Macrocephalus, Oliv.
Platyrhinus, Clairv. Amblycerus, Thunb.
1059. Tropideres dorsalis.
GxLLenu. Îns. Suec. tom. III, p. 5, n° 4.
Sex. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 147, n° 2.
Attalabus albirostris (var. @), Payk, Faun. suec. tom. III, PO EURO:
Cette espèce, qui a été prise dans les environs d'Alger, m'a été communiquée par
M. Aug. Chevrolat.
Genus PLATYRHINUS, Clairv. Macrocephalus, Oliv. Anthribus, Fabr.
Curculio, Linn.
1060. Platyrhinus latirostris.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. II, p.408, n° 16.
Hergsr, Col. tom. VII, p.160, n°», pl. 106, fig. 3.
Larr. Hist. nat. des ins. tom. Il, p- 54, pl. 91, fig. 3.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. 1, pars 1°, p. 166, n° 1.
Macrocephalus latirostris, Oxv. Ent. tom. I, 80, p.7,n°6, pl. 1, fig. 6.
J'ai rencontré cette espèce en mars, sous les écorces des chènes-liéges, dans les bois du
lac Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle.
106 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus BracuyrTarsus, ch. SCurculio, Degéer. Anthribus et Bruchus, Auct.
1061. Brachytarsus varius.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 411, n° 27.
Hergsr, Col. tom. VII, p. 164, n° 5, pl. 106, fig. 5, n°6.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 171, n° 1.
Anthribus macrocephalus, Ouiv. Ent. tom. IV, 80, p. 14,n° 20, pl. 2, fig. 20 a, b.
Je n’ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, que J'ai prise en mai, à Kouba, dans les
environs d'Alger.
1062. Brachytarsus pantherinus, Luc. (PI. 35, fig. 4.)
Long. 4 millim. +, larg. 2 millim.
2
2
B. elongatus, angustus, fulvo-ferrugineo-tomentosus, nigro maculatus; capite thoraceque elongatis,
angustis; elytris striatis; striis subtiliter punctatis; corpore nigro; pedibus fusco-ferrugineis, nigro macula-
tis; antennis nigris, primis articulis rubro-ferrugineis.
La tête, allongée, étroite, couverte d’une tomentosité courte, serrée, d'un fauve ferru-
gineux, est tachée de noir de chaque côté des yeux. Les mandibules sont d’un noir brillant.
Les premiers articles des palpes maxillaires et labiaux sont d’un rouge ferrugineux, avec
les articles terminaux noirs, tachés cependant de rouge ferrugineux à leur extrémité. Les
antennes sont d’un rouge ferrugineux, avec les trois derniers articles d’un rouge foncé. Le
thorax, beaucoup plus allongé et plus étroit que dans le B. varias, arrondi sur les parties
latérales, avec les angles de chaque côté de la base très-peu saillants, est convexe, arrondi
en dessus, et revêtu, comme la tête, d’une tomentosité d’un rouge ferrugimeux; il est orné
de taches noires, arrondies, dont la médiane est beaucoup plus grande. Les élytres, courtes,
beaucoup plus étroites que dans le 2. varius, sont assez convexes, arrondies et couvertes
d’une tomentosité semblable à celle du thorax; elles sont bien striées, et ces stries pré-
sentent une ponctuation fine et assez serrée; elles sont ornées de taches noires, dont une
très-grande située de chaque côté, dans la partie médiane, près de la suture. Tout Le corps,
en dessous, est noir. Les pattes sont d’un fauve ferrugineux et tachées de noir.
Cette espèce, qui vient se placer tout près du B. varius, ne pourra être confondue avec
ce dernier à cause de sa forme, beaucoup plus étroite, de sa couleur, qui est d'un fauve fer-
rugineux, de son thorax, qui est beaucoup plus allongé, des taches noires que présentent
cet organe et les élytres, des stries, qui sont plus profondément marquées, et des inter-
valles, qui sont à peine saillants; il est aussi à noter que les premiers articles des antennes
sont d’un rouge ferrugineux, tandis que ces mêmes organes sont entièrement noirs dans le
B. varius. Enfin chez ce dernier l'abdomen est rouge, tandis que dans l'espèce du Nord
de l'Afrique ce même organe est entièrement noir.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise dans les derniers jours
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 07
de mai, sur le Djebel Mansourah , aux environs de Constantine. Elle habite aussi les environs
d'Alger, où elle a été prise assez communément, par M. Roussel, sur le Scolymus hispanicus.
PI. 35, fig. 4. Brachytarsus pantherinus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de profil, 4° une
antenne, 4° une patte de la première paire.
Genus ATTELABUS, Linn. Curculio, Auct.
1063. Attelabus variolosus.
FaBr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 420, n° 23.
Ouiv. Ent. tom. V, 81, p. 6, n° 2, pl. 1, fig. ».
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p.200, n° 5.
Ce n'est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs d'Oran, que l'on rencontre cette
espèce, qui n’est pas très-rare pendant le printemps et une partie de l'été.
Genus APION, Herbst. Attelabus, Fabr. Curculio, Auct.
1064. Apion Juscirostre.
Geru. Mag. tom. Il, Monogr. p. 125, n° 2, pl. 2, fig. &.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, DO 0
Attelabus fuscirostris, Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 424, n° 40.
Oviv. Ent. tom. V, 81, p. 35, n° 50, pl. 3, fig. 5o.
Rencontré en fauchant, pendant le mois de février, dans les montagnes du Boudjaréa,
aux environs d'Alger; cette espèce est assez commune.
1065. Apion æneum.
Far. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 405, n° 46.
GER. Mag. tom. Il, Monogr. p. 249, n° 103, pl. 5, fig. 8.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 262, n° 27.
Habite les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle, où Je l'ai rencontré en hiver;
cette espèce, comme la précédente, se tient sur les üges des grandes herbes.
1066. Apion vernale.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 427, n° 60.
GER. Mag. tom. If, Monogr. p. 131, n° 7, pl 2, fig. 7.
ScH. Gener et spec. Ins. tom. [, pars 1°, p- 275, n° 50.
Habite les environs de Philippeville, où je l'ai rencontré, vers le milieu de mars, sous les
pierres humides, près de l'Ouad-Zeramna.
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108 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1067. Alpion albo-pilosum, Luc. (PI. 35, fig. 5.)
Long. 2 millim. +, larg. ? de millim.
À. fusco-nitidum , albo-pilosum; capite rostroque granariis; thorace punctato; elytris sat profundè stria-
tis, interstitiis granariis, fascià transversali denudatä; capite infrà fusco, granario, albo-piloso; pedibus
testaceis.
I ressemble beaucoup à VA. vernale, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de
sa couleur, qui est d’un brun brillant, et des stries des élytres, qui sont plus profondément
marquées. La tête est finement chagrimée, ainsi que le rostre, qui est allongé, épais, plus
fortement courbé que dans VA. vernale; il est couvert, ainsi que la tête, de poils bruns,
courts et très-peu serrés. Les antennes sont d’un brun roussätre. Le thorax est court et
arrondi sur les côtés; il est ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont
petits, peu serrés, et portent chacun un poil blanchâtre, ce qui donne un aspect plus
ou moins poilu à cet organe. Les élytres sont allongées, très-convexes en dessus, avec leur
partie humérale assez saillante ; elles sont striées, et ces stries sont profondes et lisses; les
intervalles sont larges, finement chagrinés et couverts de poils blanchâtres, très-courts et
peu serrés; dans la partie médiane, on aperçoit un espace transversal, qui est entièrement
dénudé. Le corps, en dessous, est d’un brun bien moins brillant qu’en dessus, chagriné et
hérissé de poils blancs, très-courts. Les pattes sont testacées et parsemées de poils blancs.
J'ai rencontré cette espèce vers le milieu de janvier, sous les pierres humides, dans les
montagnes du Boudjaréa, aux environs d'Alger.
PL. 35, fig. 5. Apion albo-pilosum, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5° la tête vue de profil, 5° une
antenne, 54 une patte de la première paire.
1068. Apion onopordi.
Gerx. Mag. tom. Il, Monogr. p. 240, n° 95, pl. 2, fig. 14.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 264, n° 32.
Trouvé une seule fois, sous les pierres, dans les premiers jours de mars; environs
d'Alger.
1069. Apion rufirostre.
Gxzcenu. Ins. Suec. tom. IV, p. 536, n° 15.
Ouiv. Ent. tom. V, 81, p. 33, n° 48, pl. 3, fig. 48.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p.274, n° 52.
Rencontré en hiver, sous les pierres, pendant les mois de février et de mars, aux envi-
rons d'Alger et sur les bords de l'Ouad-Safsaf, dans les environs de Philippeville.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 109
1070. Apion lævicolle.
KimBy, in Trans. Linn. soc. tom. X, p. 348, n° 63.
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 280, n° 68.
Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui a été prise aux environs d'Alger, et qui m'a été com-
muniquée par M. L. Buquet.
1071. Apion æstivum.
GxLzenu. Ins. Suec. tom. IV, p. 541, n° 22.
Gen. Mag. tom. Il, Monogr. p. 189, n° 31, pl. 4, fig. 16.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 281, n° 70.
Apion ruficrus, Germ. Mag. tom. II, Monogr. p.171, n° 32, pl. 4, fig. 17, ettom. III, Append. p. 39.
Rencontré une seule fois, en fauchant les grandes herbes, en mai, à Kouba
dans les
L
environs d'Alger.
1072. Apion nigritarse.
Germ. Mag. tom. Il, Monogr. p. 156, n° 24, pl. 4, fig. 12.
Sou. Gener. et spec. Ins. tom. I, pars 1°, P. 282, n° 73.
Habite les environs d'Alger et du cercle de Lacalle, où
je l'ai rencontré, en hiver, sous
les pierres humides et sous les écorces des chênes
li éges.
1073. Apion frumentarium.
GxLLenn. /ns. Suec. tom. III, p. 82, n°1, ettom. IV, p. 542, n° 24.
Oriv. Ent. tom. V, 81, P- 33, n° 47, pl 3, fig. 47.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 283, n° 75.
Je n'ai trouvé qu'un seul individu femelle de cette espèce, que jai pris dans les premiers
Jours de janvier, sous les pierres humides, près les marais du lac Tonga, aux environs
du cercle de Lacalle.
1074. Apion tubiferum.
Scx. Gener. et spec. Ins. tom. I, pars 1°, p. 284, n° 79.
Rencontré sous les pierres humides, dans les premiers jours de mars, aux environs
d'Alger.
1075. Apion elegantulum.
GER. Mag. tom. LIT, Append. P- 48, n° 109.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. [, pars 1°, p. 296, n° 109.
Trouvé une seule fois, en mars, sous les pierres humides, près du bord de l'Ouad-
Safsaf, dans les environs de Philippeville,
Z00L. — Anim. articulés, — IF partie.
h10 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1076. Apion vorax.
Germ. Mag. tom. Il, Monogr. p. 141, n° 14, pl. 3, fig. 3.
Sen. Gener. et spec. Ins. tom. 1, pars 1°, p. 302, n° 123.
Rencontré sous les pierres humides, aux environs d'Alger, dans les premiers jours de
mars; je n'ai trouvé qu'un seul individu de cette espèce.
1077. Apion pisi.
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 425, n° 25.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. [, pars 1°, p. 304, n° 131.
Apion gravidum , Ouiv. Ent. tom. V, 81, p. 31, n° 44, pl. 3, fig. 44.
Apion punctifrons , Germ. Mag. tom. Il, Monogr. p. 186, n° 46, tom. IT, fig. 6 (mâle), et tom. III, Append.
p- 39.
Bencontré à la fin de mars, en fauchant les grandes herbes, sur les bords de lOuad-
Safsaf, dans les environs de Philippeville ; jai trouvé un second individu de cette espèce
dans les mêmes conditions, sur les bords de l'Ouad-Rummel, aux environs de Constantine.
1078. Apion brunnipes.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. V, pars 1°, P. 386, n° 41.
Habite les environs de Lacalle, où je l'ai rencontré en février, sous les pierres humides,
près les marais du lac Tonga.
1079. Apion Jemorale.
Fapr. Syst. Eleuth. ton. IL, p. 4h23, n° 33.
Scux. (rener. et spec. Curcul. tom. V, pars 1°,p. 410, n° 106.
Cette espèce se trouve dans les environs d'Alger, où je l'ai rencontrée en mars, sous les
pierres humides, près du fort des Anglais.
Genus BrAcHycERus, Fabr. Curculio, Auct.
1080. Brachycerus riquus.
Ericus. Reis. in der Regents. Alger, tom. I, p. 185, n° 36, pl. 8.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 2, p. 57.
Cette espèce habite particulièrement l'Ouest de l'Algérie; je l'ai rencontrée, mais peu
communément, en hiver, sur la route qui conduit d'Oran à Mers-el-Kebir.
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CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. A11
1081. Brachycerus pterygomalis.
Sem. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 2°, p. 406, n° 33.
Brachycerus serratus, Oriv. Ent. tom. V, 82, p. 52, n° 14, pl 3, fig. 30?
Brachycerus alqirus, HerBsr, Col. tom. VII, p. 91, n° 16, pl. 101, fig. 3.
On le rencontre dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; je l'ai pris en hiver, sous les
pierres, aux environs d'Alger dans le Boudjaréa, sur le Djebel Mansourah, dans les envi-
rons de Constantine, sur la route qui conduit d'Oran à Mers-el-Kebir et dans les fossés des
blockhaus qui défendent l'approche de la ville d'Oran.
1082. Brachycerus lateralis.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 2°, p- 4o7, n° 38.
J'ai rencontré ce Brachycère dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, où il est très-com-
| mun pendant toute l'année; il se plait dans les lieux sablonneux, et je l'ai trouvé dans les
sentiers qui mènent aux lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle ; il n’est
pas rare non plus sur la route qui conduit d'Oran à Mers-el-Kebir; on le trouve aussi sous
les pierres, mais le plus ordinairement sur les routes et les sentiers sablonneux. L'hiver et
particulièrement le printemps sont les saisons pendant lesquelles Je trouvai assez abondam-
ment cette espèce.
À 1083. Brachycerus latro.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 2°, p. 412, n° 44.
Cette espèce est très-commune, particulièrement dans les environs d'Alger, de Constan-
ne et du cercle de Lacalle; on la rencontre sous les pierres et souvent aussi sur les routes
et les sentiers sablonneux. L'hiver et tout le printemps sont les saisons pendant lesquelles
je l'ai trouvée assez cornmunément.
PI. 35, fig. 7. Une mâchoire, 7° une mandibule du Brachycerus latro.
1084. Brachycerus semiluberculatus, Chevr. (Inédit.) (PL 35, fig. 6.)
Long. 10 à 15 millim. larg. 5 millim. _
B. fuscus; capite posticè subtiliter granario, sparsim punctato, superciliis parüm elevatis rostroque in
medio impresso, fortiter varioloso ; thorace angulato, varioloso, anticè profundè trifoveolato; elytris utrin-
que bicostatis, subtuberculatis, ad latera variolosis ac tuberculatis ; corpore infrà pedibusque fortiter vario-
losis, sterno subtiliter tuberculato.
[L'est d’un brun foncé, quelquefois rougeâtre et quelquefois aussi d’un gris cendré : ces
Hi deux dernières couleurs sont dues aux terrains sur lesquels on la rencontre. La tête, fine-
92.
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h12 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
ment chagrinée postérieurement, est ponctuée, plus ou moins carénée entre les yeux, et
offre au-dessus de ces derniers, de chaque côté, une saillie peu prononcée; le rostre, dé-
primé dans sa partie médiane, rebordé de chaque côté, est fortement variolé. Les antennes
sont noires. Le thorax, fortement anguleux sur les parties latérales, très-variolé, présente,
à sa partie antérieure, trois dépressions profondément marquées, et, sur les côtés, on aper-
çoit quelques tubercules peu prononcés. Les élytres, courtes, larges, offrent, de chaque
côté, deux côtes saillantes, tuberculées; les intervalles sont aussi tuberculés, mais ces tuber-
cules sont bien moins prononcés que ceux que l'on voit sur les côtes; la suture est saillante
et assez fortement tuberculée; enfin, sur les parties latérales, on remarque, de chaque côté,
trois lignes longitudinales formées par des tubercules petits, serrés, avec les intervalles que
laissent ces lignes assez fortement variolés. Le corps, en dessous, est brun, ainsi que les
pattes, fortement variolées, avec le sternum assez finement tuberculé.
I ressemble au B. Chevrolatii, mais il ne pourra être confondu avec cette espèce, à cause
des côtes des élytres, qui sont ordinairement plus saillantes. Il est aussi à noter qu'entre les
deux saillies, que présente le thorax à sa base, on n’aperçoit pas la petite carène longitudi-
nale qui est toujours assez saillante chez le B. Chevrolatu.
Ce Brachycère est beaucoup plus répandu dans l'Ouest que dans l'Est; il se plaît dans
les lieux arides et sablonneux, et présente quelquefois la couleur des terrains sur lesquels
on le rencontre. Environs d'Oran et du cercle de Lacalle, pendant tout l'hiver et une
grande partie du printemps.
PL 35, fig. 6. Brachycerus semituberculatus, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? la tête vue de profil.
1085. Brachycerus Chevrolatii.
Hezr. in Sch. Gener. et spec. Curcul. tom. V, pars 2°, p. 657, n° 76.
Brachycerus callosus, Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. I, p. 427, n° mo:
Brachycerus variolosus, Tuuns. Nov. Act. Ups. tom. VI, p. 30, n° 24.
Ce n’est qu'aux environs d'Oran, dans les ravins du Djebel Santon, ainsi que dans ceux
qui sont situés entre cette ville et Mers-el-Kebir, que j'ai pris cette espèce; elle se plait
sous les pierres situées dans des lieux arides; fin de janvier.
1086. Brachycerus barbarus ?
Fagr. Syst. Eleuth. tom. 11, p. 414, n° 11.
Oniv. Ent. tom. V, 82, p. 49, n°10, pl. 2, fig. 15 4, b.
Cette espèce, qui est très-répandue dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions du
Nord de l'Afrique, ne serait-elle pas le vrai B. barbarus de Linné et de Fabricius? Envi-
rons d'Alger, d'Oran, d'Hippône et du cercle de Lacalle; sur toutes les routes et particu-
lièrement dans les endroits sablonneux, pendant tout l'hiver et une grande partie du prin-
temps.
Phs
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h13
1087. Brachycerus maurilanicus.
Oriv. Ent. tom. V, 82, p. 51, n° 13, pl. 3, fig. 22.
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 2°, p. 414, n° 48.
Plus rare que les précédents; je n’en ai rencontré que quelques mdividus, que j'ai pris
en hiver, dans les sentiers sablonneux qui conduisent aux lacs Tonga et Houbeira, dans les
9
environs du cercle de Lacalle.
1088. B rachycerus transversus.
Oriv. Ent. tom. V, n° 82, 57, 22, pl. 3, fig. 23.
Sen. Gener. et spec. Ins. tom. T, pars 2°, p. 415, n° 5o.
Je n'ai trouvé que quelques individus de cette espèce, que J'ai pris en hiver, sur la
route d'Oran à Mers-el-Kebir et dans le sentier qui conduit au fort Saint-Grégoire.
M. Gaubil, capitaine au 17° léger, a surpris cette espèce accouplée avec le B. riquus,
Erichs. Cette dernière ne serait-elle pas la femelle du B. transversus, Oliv.?
1089. Brachycerus scutellaris, Chevr. (Inédit.) (PL 35, fig. 9.)
Long. 10 müllim. larg. 5 millim.
B. brevis, obesus, griseo-cinereus; capite subtilissimè granario, superciliis sat elevatis, rostroque in me-
dio fortiter canaliculato; thorace utrinque bicostato, tuberculoso anticè biimpresso; elytris longitudinali-
ter costatis, costis fortiter tuberculatis, pilosis; corpore infrà pedibusque fusco-griseis, fortiter variolosis.
Court, épais, d’un gris cendré. La tête, très-finement chagrinée, légèrement caréné lon-
gitudinalement entre les yeux, présente au-dessus de ces derniers, de chaque côté, une
saillie assez prononcée, d’un brun foncé au côté externe; le rostre est d’un brun foncé,
fortement chagriné et profondément canaliculé dans sa partie médiane. Les antennes sont
brunes. Le thorax, ridé, assez fortement anguleux de chaque côté, présente, en dessus,
quatre côtes très-prononcées, longitudinales et dont celles qui sont situées près des angles
latéraux, sont petites et plus fortement tuberculées que les autres; antérieurement, on
aperçoit trois dépressions profondes, avec l'espace médian offrant quelques tubercules sur-
montés de poils roides, courts. Les élytres sont courtes, larges, parcourues longitudinale-
ment, de chaque côté, par deux rangées de tubercules fortement prononcés, tomenteux et
surmontés chacun d’un faisceau de poils courts, d’un blanc jaunâtre ; chaque intervalle pré-
sente aussi une rangée longitudinale de tubercules, mais ces derniers sont beaucoup plus
petits et plus serrés; enfin, de chaque côté de la suture, on aperçoit deux autres rangées
de gros tubercules très-rapprochés, peu saillants, revêtus de poils bruns, courts et serrés,
les parties latérales des élytres sont fortement ridées, et postérieurement, près de la base,
on aperçoit encore quelques tubercules petits, serrés et formant des rangées longitudinales.
Le corps, en dessous, est brun. Les pattes sont d'un brun grisâtre, avec les fémurs forte-
ment variolés et hérissés de poils noirs, courts, roides et très-peu serrés.
AA HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Cette espèce diffère du B. algirus, près duquel elle vient se placer, par les saillies de
son thorax et les rangées fortement prononcées de tubercules surmontés de poils que
présentent les élytres.
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que J'ai prise en hiver sur la route d'Oran
à Mers-el-Kebir.
PI. 35, fig. 9. Brachycerus scutellaris, grossi, 9‘ la grandeur naturelle, 9? la tête vue de profil, 9° une
antenne, 9% une élytre grossie, 9° une patte de la première paire.
1090. Brachycerus alqirus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 415, n° 16.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 54, n° 18, pl. 2, fig. 19 a, b.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 2°, p. 16, n° 51.
Il se trouve dans l'Est et dans l'Ouest, et n’est pas très-rare pendant l'hiver et tout le prin-
temps, sous les pierres et dans les lieux sablonneux. Environs d'Oran, d'Alger, de Cons-
tantine, d'Hippône et du cercle de Lacalle.
1091. Brachycerus tetanicus, Chevr. (Inédit.)
Long. 11 à 16 millim. larg. 6 à 10 millim.
B. nigro-nitidus; rostro fortiter sparsimque punctato, superciliis rotundatis, maximè prominentibus ;
thorace lato, punctato, prominentiis elevatis sulcoque in medio longitudinaliter carinato; elytris sat latis,
utrinque bicostatis, costà laterali ad basim fortiter denticulatà, interstitiisque transversim undulatis; cor-
pore pedibusque fortiter punctatis, rufescente pilosis.
Cette espèce varie beaucoup pour la taille: elle est d’un noir brillant, mais le plus sou-
vent rougeâtre ou d'un gris cendré : ces deux dernières couleurs sont dues aux terrains sur
lesquels on rencontre ce Brachycère. Elle a la forme du B. algirus, mais les élytres, dans les
deux sexes, sont toujours plus élargies. Le rostre, parsemé de points arrondis, profondé-
ment marqués et placés çà et là, est fortement caréné sur les parties latérales, avec l'arcade
sourcillaire très-saillante, arrondie, d’un noir brillant, et présentant des points arrondis
placés çà et là. Les antennes sont noires. Le thorax, un peu plus allongé et surtout plus large
que dans le B. algirus, présente des gros points arrondis, profondément enfoncés, mais
très-peu serrés; ses parties latérales sont dilatées et arrondies, et, en dessus, il est par-
couru longitudinalement par deux saillies, qui, près de la partie antérieure, sont beau-
coup plus prononcées que dans le B. algirus; l’espace qui existe entre ces deux saillies est
aussi plus large que dans ce dernier espace, et on aperçoit dans le milieu, qui est fortement
ponctué et non creusé, une petite carène longitudinale assez bien marquée; sur les parties
latérales et en dessous, il est assez fortement ponctué, et cette ponctuation est très-peu ser-
rée. Les élytres, couvertes de saillies transversales ondulées, sont très-finement chagrinées;
elles présentent, de chaque côté, deux côtes, dont celles situées sur les bords externes sont
fortement dentelées, surtout à leur base; quant à celles placées près de la suture, elles sont
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A15
noins saillantes, et formées par la réunion de petits tubercules placés semi-transversale-
I on ; ,
ment; ceux-ci sont creusés, et chacune de ces concavités est remplie de poils assez gros, ‘et
rés, roussâtres; près de la suture, qui est assez saillante, on aperçoit, de chaque côté, six
L . . .
à sept tubercules très-éloignés les uns des autres, semi-transversaux, et remplis de poils
d'un roux foncé; sur les parties latérales, ces organes sont parcourus par de petites saillies
transversales, interrompues et quelquefois séparées par deux ou trois petites côtes longitu-
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dinales. Les pattes, hérissées de poils roussätres, sont noires, parsemées de gros points
arrondis, peu serrés. Tout le corps, en dessous, est noir, avec les segments abdominaux
Le 9
couverts de gros points arrondis, peu serrés.
Le mäle est plus petit et plus étroit que la femelle, avec les côtes de ses élytres beaucoup
plus saillantes.
Ce n’est que dans l'Ouest que j'ai rencontré ce Brachycerus, qui, pendant l'hiver et le
printemps, n’est pas très-rare; je l'ai trouvé dans les fossés des blockhaus, ainsi que dans
ceux qui bordent le territoire de la ville d'Oran; cette espèce habite aussi les îles Ha-
bibas, où elle a été prise par MM. Deshayes et Vaillant.
1092. Brachycerus cirrosus'. (PL. 35, fig. 8.)
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. V, pars 2°, p. 660, n° 33.
Ce n’est que dans Ouest, particulièrement sur la route qui conduit d'Oran à Mers-el-
Kebir, que j'ai rencontré ce Brachycère. Janvier et février.
PI. 35, fig. 8. Brachycerus cirrosus, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8! la tête vue de profil, 8° une
élytre grossie, 8 une patte de la dernière paire.
DEUXIÈME TRIBU.
LES GONATOCÉRIENS.
Genus TayLAcITESs, Germ. Sch. Curculio, Auct.
1093. T'hylacites Jullo.
Ericus. Reis. in der Regents. Alger, von M. Wagner, tom. III, p- 186, n° 37.
Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, n’habite que l'Ouest de l'Algérie; elle m'a été
donnée par M. le colonel Levaillant, qui la prise, en été, dans les environs d'Oran et de
Misserghin.
rate . ’ :
Sur la planche, au lieu de Brachycerus corrosus, lisez : Brachycerus cirrosus.
A16 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1094. Thylacites comatus.
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, vor M. Wagner, tom. III, p. 186, n° 38.
Cette espèce est assez rare; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui l'a
prise dans les mêmes lieux que le T. fullo.
1095. Thylacites variegatus, Luc. (PI. 35, fig. 10.)
Long. 8 millim. larg. 3 millim. :.
Capite thoraceque fortiter granariis, hoc fuscescente, vittis aurantiacis ornato; elÿtris longitudinaliter
punctatis, fuscescente aurantiacoque variegatis, ad suturam nigro maculatis; corpore infrà albido-cineres-
cente, punctato; pedibus aurantiacis, femoribus fuscescente maculatis.
Il ressemble au T. fritillum, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de son thorax,
qui est beaucoup plus large, et de ses élytres, qui sont plus courtes, moins étroites et beau-
coup plus convexes. La tête, hérissée de poils courts et peu serrés, est fortement chagri-
née, brunâtre, avec la partie qui avoisine les yeux orangée. Les antennes sont brunâtres.
Le thorax est fortement chagriné, brunâtre, et présente, de chaque côté, deux bandes de
couleur orangée. Les élytres, parcourues par des lignes longitudinales brunes et orangées,
présentent des rangées longitudinales de points petits, peu serrés, assez profondément en-
foncés et desquels sortent des poils bruns, très-courts; près de la suture, dans les individus
bien frais, on aperçoit, de chaque côté de cette dernière, une rangée longitudinale de
taches d’un noir foncé. L'abdomen, en dessous, est d’un blanc grisâtre et parsemé de points
petits, peu enfoncés et peu serrés. Les pattes sont assez fortement chagrinées, de couleur
orangée, avec les fémurs tachés de brunâtre.
Cette espèce habite les environs d'Oran et de Tlemsèn, et m'a été donnée par M. le
colonel Levaillant et le docteur Warnier.
PI. 35, fig. 10. T'hylacites variegatus, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? la tête vue de profil, 10° une
antenne, 10% une patte de la dernière paire.
Genus BracayDeres, Sch. Thylacites, Germ. Curculio, Auct.
1096. Brachyderes pubescens.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 2°, p. DO, nier.
Bencontré une seule fois, en hiver, sous les pierres, près des marais du lac Tonga. En-
virons du cercle de Lacalle.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h17
Genus Eusouus, Germ. Sch. Thylacites, ejusd. olim.
1097. Eusomus affinis, Luc. (PI. 35, fig. 11.)
Long. 5 millim. }, larg. 2 millim. g.
E. angustus, niger, viridi-squamosus ; capite anticè profundè impresso; antennis ferrugineis ; thorace
angusto scutelloque magno, posticè rotundato; elÿtris angustis, striatis, striis confertim punctatis; cor-
pore pedibusque nigris, viridi-squamosis.
Il ressemble beaucoup à l'E. ovulum, avec lequel cependant il ne pourra être confondu ,
à cause de son thorax, qui est beaucoup plus étroit, et surtout de l’écusson, qui est très-appa-
rent. Noir, revêtu de petites écailles arrondies, serrées, d’une belle couleur verte. La tête
est étroite, allongée, très-finement ponctuée, et présente, entre les yeux, une dépression
très-profondément marquée; le rostre est court et beaucoup moins épais que dans l'E. ovu-
lum. Les antennes sont ferrugineuses, revêtues de poils roussâtres, très-
courts, avec les
Une articles formant la massue d’un brun ferrugineux foncé. Le thorax est très-finement cha-
griné, un peu plus allongé que dans l'E. ovulum, et surtout beaucoup plus étroit. L'écusson
est grand et très-arrondi à sa partie postérieure. Les élytres, un peu plus allongées et sur-
LE tout beaucoup plus étroites que dans l'E. ovulum, sont très-finement chagrinées, striées, avec
les points que présentent ces stries un peu plus forts, plus profondément marqués et sur-
Nüx tout beaucoup plus serrés que ceux que l'on remarque dans l'E. ovulum. Tout le corps, en
ab 4 dessous, est entièrement revêtu de petites écailles d’une belle couleur verte. Les pattes
pt sont de même couleur que le dessous du corps, et diffèrent de celles de l'E. ovulum en ce
our qu'elles sont entièrement recouvertes de petites écailles, tandis que, dans l'E. ovulum,
mêmes organes sont plutôt revêtus de poils verts que d’écailles.
dr L Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, m'a été com-
muniquée par M. L. Buquet; elle a été prise dans les environs d'Alger.
ces
ue PL 35, fig. 11. Eusomus affinis, grossi, 11° la grandeur naturelle, 11! la tête vue de profil, 10° une
antenne.
Genus SIToNESs, Sch. Sitona, Germ. Curculio, Auct.
1098. Sitones gressorius.
Far. Ent. syst. tom. IT, p. 523, n° 93.
GERM. ns. spec. tom. T, p. 416, n° 1.
Oriv. Ent. tom. V, 83, P: 346, n° 399, pl. 19, fig. 251.
Tue Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 1°, p. 96, n°1.
Rencontré une seule fois, errant, dans les premiers jours de novembre, sur la r
oule de
Bône à Hippône.
Z001. — Anim. articulés. — Il partie.
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L18 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1099. Sitones griseus.
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 520, n° 80.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. If, pars 1°, p. 98, n° 2.
Ejusd. op. cit. tom. VI, pars 1°, p. 299, n° 3
Curculio palliatus, Oxiv. Ent. tom. V, 85, p. 345, n° 398, pl. 19, fig. 247.
Cette espèce, pendant l'hiver et une grande partie du printemps, est très-répandue dans
les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle; je l'ai toujours rencontrée
sous les pierres.
1100. Sitones ambulans.
Scu. Gener. el spec. Curcul. tom. Il, pars 1°, p. 99, n° 31
Ejusd. op. cit. tom. VI, pars 1°, p. 259% nr
Rencontré une seule fois, sous les pierres, à la fin de février, à Mustapha-Supérieur,
aux environs d'Alger.
1101. Sitones lineatus.
Linn. Faun. suec. p. 630, n° 379.
Oriv. Ent. tom. V, 83, p. 381, n° 457, pl. 35, fig. 549.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IL, pars 1°, p. 109, n° 18.
Ejusd. op. cit. tom. VI, pars 1°, p. 272; n° 41.
J'ai rencontré cette espèce pendant toute l'année, dans les environs d'Alger, de Bône et
du cercle de Lacalle; je Pai trouvée errante, mais le plus souvent cachée sous les pierres;
elle habite aussi les environs d'Oran.
1102. Sitones lineellus.
Gyzcenu. Ins. Suec. tom. IT, p. 281, n° 15, et tom. IV, p. 610, n° 15:
Boxsp. Curcul. Suec. tom. Il, p. 30, n°17, fig. 18.
Sc. Gener. el spec. Curcul. tom. IL, pars 1°, p. 111, n° 20..
Ejusd. op. cit. tom. VI, pars 1°, p. 262, n° 17.
Habite les environs d’Alger et d'Oran; je l'ai rencontré en hiver et en été, quelquefois
errant, mais Le plus souvent sous les pierres.
1103. Sitones tibialis.
GErm. Jns. spec. tom. [, p. 416, n° 6.
Henssr, Col. tom. VI, p. 217, n° 179, pl. 75, fig. 5.
Sax. (rener. et spec. Curcul. tom. IE, pars 1°, p. 2 14, n° 23.
Trouvé sous les pierres, en mars, dans le Boudjaréa, aux environs d'Alger.
! Cette espèce, dans le tome VI, pars 2”, de M. Schænherr, est considérée comme une variété du 1. gressOrius ,
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CINQUIÈME CLASSE, — INSECTES. 119
1104. Sitones sulcifrons.
GErm. Îns. spec. tom. I, p. 16, n°5.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 1°, p. 117, n° 28.
Ejusd. op. cit. tom. VI, pars 1°, p. 264, n° 22.
Curculio campestris, Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 380, n° 454, pl. 95, fig. 366.
Rencontré une seule fois, errant, dans les premiers Jours de février, dans des lieux sablon-
neux et arides; environs du cercle de Lacalle.
1105. Sitones pisi.
Srepu. Brit. Ent. tom. IV, p. 139, n° 19.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. VI, pars 1°, p. 280, n° 66.
Trouvé errant, dans les premiers jours de mars, aux environs de Kouba, petit village
situé à quelques kilomètres d'Alger.
Genus PorrDroSus, Germ. Sch. Dascillus et Muranus, Meg. Curculio, Auct.
1106. Polydrosus pallipes, Luc. (PL 35, fig. 12.)
Long, 6 millim. larg. 2 millim.
P. angustus, elongatus; capite thoraceque suprà flavo-ferrugineis, infrà viridibus : elytris suprà flavo-
virescentibus, viridi marginatis, profundè striatis, striis fortiter punctatis; corpore infrà viridi ; pedibus
testaceo-pallidis.
IL est voisin du P. armipes, Sch. La tête, en dessus, est d’un Jaune ferrugineux, verte en
dessous, avec une dépression longitudinale assez profonde entre les yeux; ces derniers sont
d'un brun foncé. Les antennes sont d’un testacé ferrugineux. Le thorax, en dessus, est d'un
jaune ferrugineux, vert sur les parties latérales et en dessous: antérieurement, il est assez
fortement étranglé, et, dans sa partie médiane, on aperçoit une petite saillie longitudinale
assez faiblement prononcée, qui part de la base et atteint la partie antérieure. L’écusson est
d'un jaune très-légèrement verdâtre, Les élytres, étroites, allongées, sont d’un jaune ver-
dâtre en dessus, d’une belle couleur verte sur les parties latérales, et d’un jaune très-
légèrement ferrugineux postérieurement; elles sont assez profondément striées, et ces
stries présentent une ponctuation forte et très-peu serrée. Le corps, en dessous, est entiè-
rement vert. Les pattes, dont les fémurs sont assez fortement renflés, sont d’un testacé
trés-pâle.
Cette espèce est assez rare: je n’en ai rencontré que quelques individus, que J'ai pris
en fauchant les grandes herbes, sur les bords de l'Ouad-Safsaf, dans les premiers jours de
mars, aux environs de Philippeville.
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ST
L20 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
PI. 35, fig. 12. Polydrosus pallipes, grossi, 12° la grandeur naturelle, 12? la tête vue de profil, 12° une
antenne, 124 une patte de la première paire.
Genus CLzeonus, Sch. Cleonis, Meg. Lixus, Hig. Latr. Épimeces, Bilb.
Curculio, Auct.
1107. Cleonus obliquus.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 516, n° 58.
Oriv. Ent. tom. V, 83, p. 263, n° 274, pl. 30, Gg. 445 a, b.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 1°, p. 192; n° 32.
Espèce assez rare, que je n'ai pas rencontrée, et qui m'a été donnée par M. le colonel
Levaillant, qui l'a prise au printemps et en été, sous les pierres, aux environs d'Oran.
1108. Cleonus ocularis.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 441, n° a
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IF, pars 1°, p. 183, n° 20.
Liœus barbarus, Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 262, n° 273, pl. 17, fig. 210.
Cette espèce n'est pas très-rare dans l'Est de l'Algérie; on la rencontre ordinairement,
pendant l'hiver et tout le printemps, dans les environs d’Alger, de Constantine, d'Hippône
et du cercle de Lacalle; je l'ai presque toujours trouvée cachée sous les pierres; cependant
je l'ai prise quelquefois errante. Elle habite aussi l'Ouest de l'Algérie, et, suivant M. le co-
lonel Levaillant, elle n’est pas très-rare dans les environs d'Oran.
1109. Cleonus ophthalmicus.
Ross, Faun. etrusc. tom. I, p. 128, n° 326, pl. 1, fig. 12,et pl. 5, fig. 12.
Ouiv. Ent. tom. IV, 83, p.269, n° 283, pl. 18, fig. 220.
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. IL, pars 1°, p. 184, n° 22.
Bencontré une seule fois, errant, en janvier, sur le petit sentier qui conduit d'Oran au
fort Saint-Grégoire.
1110. Cleonus excoriatus.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 1°, p. 194, n° 35.
J'ai rencontré cette espèce dans PEst et dans l'Ouest de l'Algérie, pendant l'hiver, tout
le printemps et une partie de l'été; je l'ai prise sous les pierres, quelquefois errante, dans
les lieux arides et sablonneux. Environs d'Oran, d'Alger, de Constantine et du cercle de
Lacalle.
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CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. A2]
1111. Cleonus Jastigiatus.
Enicus. Reis. in der Regenis. Algier, von M. Wagner, tom. II, p. 187, n° 39, pl. 8.
Ce n’est que dans l'Ouest que l'on trouve cette jolie espèce, qui m'a été donnée par
M. le colonel Levaillant et le docteur Warnier; on la rencontre ordinairement pendant le
printemps et une grande partie de l'été, dans les environs d’Aïn-Beïda, de Tlemsén et de
Mascara.
1112. Cleonus plicatus.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 322, n° 361, pl. 6, fig. 65.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 1°, p. 203, n° 46.
f]
Cette espèce n’est pas très-rare, dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, pendant le prin-
temps et tout l'été; je l'ai toujours rencontrée errante, le long des murailles qui entourent
les jardins, aux environs d'Alger; je l'ai prise aussi dans les mêmes conditions aux environs
de Constantine.
1113. Cleonus morbillosus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 1°, p. 208, n° 54.
Lixus tigrinus, Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 260, n° 270, pl. 17, fig. 212.
4 Elle habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, et Je l'ai particulièrement rencontrée au prin-
hi temps et en été, sous les pierres, quelquefois errante, dans les lieux sablonneux; environs
ti d'Alger et du cercle de Lacalle.
1114. Cleonus alternans.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 251, n° 527, pl. 24, fig. 332.
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 1°, p. 215, n° 63.
Cette espèce est assez rare; Je n’en ai rencontré que quelques individus, que J'ai pris en
Juillet, dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle; ce Cleonus habite aussi les
nil environs d'Oran.
1115. Cleonus cinereus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. II, p. 514, n° 48.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p.252, n° 258, pl. 30, fig. 452.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. II, pars 1°, p. 219, n° 69.
Cette espèce est beaucoup plus commune dans l'Ouest que dans l'Est, où je n’en ai ren-
contré qu'un seul individu, que j'ai pris en mars, sous les pierres, dans les environs du
cercle de Lacalle. Les individus que je possède de la province de l'Ouest m'ont été donnés
PAÉSTIR IRIS SAR
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122 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
par M. le colonel Levaillant, qui les a rencontrés en hiver et au printemps, dans les envi-
rons d'Oran et de Misserghin.
1116. Cleonus leucomelas*. (PI. 36, fig. 1.)
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. VI, pars 1°, p. 52, n° 80.
Ce Cleonus est très-répandu dans l'Ouest de l'Algérie, où 1l a été rencontré, au printemps
et en été, par M. le colonel Levaillant. N'ayant été envoyé pour explorer la province d'Oran
qu'en hiver, et ayant même été rappelé en France avant le printemps, je n'ai pas rencontré
cette espèce, et les quelques individus que je possède m'ont été donnés par M. le colonel
Levaillant.
PI. 36, fig. 1. Cleonus leucomelas, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une mâchoire, 1° une mandibule,
11 une antenne.
1117. Cleonus surdus.
Sex. Gener. et spec. Curcul. tom. VI, pars 2°, p. 105, n° 103.
Cette espèce, dont Je n'ai rencontré que trois individus, a été prise en hiver, sous les
pierres, dans la plaine de Kergantah, aux environs d'Oran.
1118. Cleonus breurostnis.
Scu. Gener. et spec. Ins. tom. VI, pars 2°, p. 109, n° 165.
Rencontré une seule fois, à la fin de juillet, sous les pierres, sur le versant du Djebel-
Mansourah, dans les environs de Constantine.
1119. Cleonus margarthiferus. (PL. 36, fig. 2.)
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1846, p. 267.
Je n'ai pas trouvé cette belle espèce, que m'a communiquée M. Doûé, et qui a été ren-
contrée, dans les environs de Biskra, par M. le capitaine de Farémont.
PI. 36, fig. 2. Cleonus margaritiferus ?, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne.
1 PL 36, fig. 1, au lieu de Cleonus leucomelas, Luc, lisez : Cleonus leucomelas , Sch.
? PL 36, fig. 2, au lieu de Cleonus margaraliferus , lisez : Cleonus margariliferus.
SOU
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La
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 123
Genus PacuycErus, Gyllenh. Sch. Cleonus, ejusd. Lixus, Fabr. Oliv.
Curculo, Herbst.
1120. Pachycerus mixtus.
Far. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 501, n° 13.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 250, n° 83, 255, pl. 21, fig. 285.
Pachycerus Menetriesü, Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. VI, pars 2°, p. 118, n°1,
Pachycerus atomarius, ejusd. Op. cit. tom. VI, pars »°, p+ 122, n° 6.
I habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie ; je l'ai rencontré en mai, errant, sur le Koudiat-
Ati, aux environs de Constantine. L’individu que Je possède de l'Ouest m'a été donné par
t , x
M. le colonel Levaillant, qui l’a trouvé en été, dans les environs d'Oran.
1121. Pachycerus rugosus, Luc. (PI. 56, fig. 3.)
Long. 16 millim. larg. 6 millim.
P. oblongus, niger, fulvo-flavescente-pilosus; capite brevi; rostro crasso, carinato, utrinque sulcato: tho-
race suprà infraque subtiliter tuberculato, in medio carinato; elytris striato punctatis, anticè subtiliter
tuberculatis; corpore subtiliter granario, segmentis abdominis fortiter nigro punctatis.
Noir, recouvert de poils fauves, courts et assez serrés. La tête est courte, ponctuée et
revètue, seulement dans la région des yeux, de poils fauves, allongés et peu serrés; le rostre
est court, épais, caréné dans sa partie médiane, assez fortement sillonné de chaque côté, et
profondément ponctué. Les antennes sont noires et présentent quelques poils fauves très-
courts. Le thorax est peu allongé, étroit antérieurement, et arrondi sur les parties latérales ;
il est entièrement couvert, en dessus et en dessous, de petits tubercules arrondis, peu ser-
rés, d’un noir brillant, entre lesquels sont des poils d'un fauve jaunâtre, peu allongés et
serrés; dans sa partie médiane, on aperçoit une carène assez prononcée, et qui est presque
entièrement cachée par des poils d’un fauve jaunätre. L’écusson est assez apparent et lisse.
Les élytres, légèrement sinueuses à leur partie antérieure, aussi larges que le thorax à sa
base, avec les épaules assez saillantes et arrondies, sont allongées, assez convexes en dessus ;
elles sont striées, et ces stries peu marquées présentent une ponctuation serrée et assez pro-
fondément enfoncée : antérieurement, elles sont parsemées de petits tubercules arrondis ,
d'un noir brillant, peu serrés, et sur les intervalles, qui sont très-peu saillants, on voit
poindre çà et là quelques petits tubercules, qui sont situés particulièrement près de la suture :
les poils fauves qui revêtent les élytres sont plus courts et plus serrés que ceux que présente
le thorax. Tout le corps, en dessous, est noir, fortement chagriné, revêtu de poils d’un
fauve jaunâtre, courts, serrés, avec les segments abdominaux fortement ponctués. Les pattes
sont noires, revêtues de poils d’un fauve jpaunâtre.
Cette espèce, qui à été prise dans les environs d'Alger, m'a été communiquée par
M. L. Buquet.
24 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
PI. 36, fig. 3. Pachycerus rugosus, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? la tête vue de profil, 3° une
antenne, 34 une patte de la dernière paire.
Genus GrowopPs, Sch. Bagqous, Germ. Aulacus, Meg. Rhynchœnus, Gyllenh.
Curculo, Auct.
1122. Gronops lunatus.
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 524, n° 100.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. IF, pars 1°, p. 253, n° 1.
Curculio amputalus, Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 364, n° 426, pl. 31, fig. 479.
Je n’ai pas rencontré cette espèce; elle m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui
l'a prise en été, dans les environs d'Oran.
Genus Geo emus, Sch. Geoplilus, ejusd. Barynotus, Germ. Merionus, Sturm.
Curculio, Auct.
1123. Geonemus flabellipes.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 374, n° 445, pl. 21, fig. 291.
Scx. Gener. et spec. Curcul, tom. IF, pars 1°, p. 296, n° 7.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions d'Algérie; elle n'est pas très-com-
mune ; je n’en ai rencontré qu'un seul individu, que J'ai pris errant, dans les premiers jours
de mai, à Kouba, aux environs d'Alger; les individus que je possède de la province de
l'Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
Genus Leryrus, Germ. Sch. Liparus, Oliv. Rhynchænus, Fabr. Curculio, Auct.
1124. Lepyrus colon.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. IE, p. 441, n° 15.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 291, n° 317, pl. 7, fig. 76.
Scx. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 2°, p. 390, Nid
Je n’ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été donnée par M. le docteur Warnier, qui
l'a prise, dans les environs de Tlemsên , à la fin de juin.
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CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 425
Genus AnrsoruyNcHus, Sch. Molytes, ejusd. Liparus, Oliv. Rhynchænus, Fabr.
Curculio, Auct.
1195. Anisorkynchus Sturmir.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. VI, pars 2°, p. 310, n° 2.
Licus bajulus, Oriv. Ent. tom. V, 83, pl. 18, fig. 103, 6.
Rencontré en été, aux environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant. Je crois que cet Ani-
sorhynchus n’habite que l'Ouest de l'Algérie.
1126. Anisorkynchus costatus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. VI, pars »*, P: 311, n° 3.
Trouvé errant, vers le milieu de mars, dans des lieux sablonneux. Cette espèce, dont
je n'ai rencontré que deux individus, a été prise dans les environs du cercle de Lacalle , Sur
la route qui conduit aux marais d’Aïn-Dréan.
M9 Anisorhynchus barbarus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. VI, pars 2°, P: 312, n° 4.
Je n'ai pas trouvé cette espèce; elle m'a été donnée par M. Aug. Chevrolat, qui l'a
reçue, des environs d'Oran, de M. Wagner.
1128. Anisorkynchus Jerus.
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, P. 187, n° 4o.
Cette espèce est beaucoup plus commune que toutes les précédentes, et se trouve dans
l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; je l'ai rencontrée en hiver, particulièrement dans les
environs d'Oran, d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle; je l'ai toujours trou-
vée errante dans des lieux sablonneux et arides.
Genus Payronomus, Sch. Hypera, Germ. Plnthus, Latr. Rhynchœnus, Fabr.
Curculio, Auct.
1129. Phytonomus Circumvaqus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. VI, pars 2°, p. 367, n° Lo.
C'est toujours sous des pierres humides, en janvier, que J'ai rencontré cette espèce, qui
n'est pas très-commune. Environs d'Alger.
2001, —— Anim. articulés, — JI° partie. 54
Il
l mil
126 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1130. Phytonomus tigrinus.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 2°, p. 377, n° 16.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie; je l'ai rencontrée, en mars et en avril,
sous les pierres humides, dans les environs d'Oran et de Philippeville.
1131. Phytonomus murinus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. NP pAS2 on 07
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 2°, p. 383, n° 24.
Rencontré sous les pierres, à Kouba, dans les environs d'Alger; je l'ai trouvée aussi dans
les mêmes conditions aux environs du cercle de Lacalle. Gette espèce est assez rare; Je n'en
ai rencontré que quelques individus.
1132. Phyionomus variabilis.
Gxizenu. Ins. Suec. tom. III, p. 104, n° 35:
Hergsr, Col. tom. VI, p. 203, 232, pl. 80, fig. 1.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 2°, p. 384, n° 25.
Trouvé sur les chardons, en juin, aux environs de Milah, et en février, sous les pierres
humides, près des marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle.
1133. Phytonomus nigrirostris.
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 428, n° DO:
Oziv. Ent. tom. V, 83, p. 140, n° 98, pl. 33, fig. 5o8.
San. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 2°, p. 337, n°09.
Ejusd. op. cit. tom. VI, pars 2°, p. 384, n° 86.
: Je n'ai trouvé que deux individus de cette espèce : le premier à été rencontré, en Jan-
vier, sous les pierres, dans les environs d'Alger; quant au second, je l'ai pris en juin, en
fauchant les grandes herbes, dans les environs de Milah.
1134. Phytonomus fuscatus.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. VIF, pars 2°, p. 368, n° 41.
Cette espèce est assez répandue dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement
aux environs d'Oran, d'Alger, d'Hippône et du cercle de Lacalle, où on la rencontre pendant
tout l'hiver et le printemps. Comme les précédentes, elle se tient sous les pierres humides.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 127
1135. Phytonomus fasciculatus.
Herssr, Col. tom. VI, p. 289, n° 260, pl. 89, fig. G.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 2°, p. 401, n° 50.
Rhynchœænus dauci, Ouiv. Ent. tom. V, 83, P- 127, n° 74, pl. 35, fig. 549.
Donné par M. le colonel Levaillant, qui l'a rencontré en été dans les environs d'Oran.
1136. Phytonomus hispidulus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 2°, p. 404, n° 54.
Ce n’est que dans l'Est, aux environs de Philippeville, de Constantine et du cercle de
Lacalle, que j'ai rencontré cette espèce, sous les pierres humides, pendant les mois de jan-
vier, février et mars.
1137. Phytonomus lilliputanus, Luc.
Long. 2 millim. + à 3 millim. larg. 1 millim. ! à 1 millim. ê.
2
P. capite rostroque nigrorufescentibus, subtiliter punctulatis, nigro-tomentoso-squamosis , illo ad ba-
sim flavo-testaceo ; antennis rufescentibus; thorace sat fortiter punctalo, nigrescente-tomentoso, ad latera
flavo; elytris nigrorufescentibus, striatis, flavo-subrufescente-squamosis, in medio ad lateraque nigro-
squamoso marginatis ; Corpore flavescente-squamoso, pedibus nigricantibus tarsisque subrufis.
Comme son nom l'indique, cette espèce est d’une taille très-petite. La tête et le rostre,
d'un noir roussâtre, finement ponctués, sont revêtus d’une tomentosité squamiforme noi-
râtre, qui, à la base de la tête, devient d’un jaune testacé. Les yeux sont d’un noir foncé.
Les antennes sont d’un roussâtre clair. Le thorax, de même couleur que la tête, est par-
semé de points plus gros et moins serrés; il est couvert d’une tomentosité squamiforme
notrâtre, qui devient jaune sur les côtés, et qui, dans sa partie médiane, présente une
bande longitudinale très-fine, de cette couleur. Les élytres, assez allongées, planes à leur
partie antérieure, convexes et assez arrondies à leur base, sont d’un noir roussâtre ; elles
sont parcourues longitudinalement par des stries assez profondes et revêtues d’une tomen-
tosité squamiforme d’un jaune légèrement roussâtre; dans leur partie médiane, ces mêmes
organes sont tachés longitudinalement et sur les côtés de brun foncé. Tout le corps est d’un
noir roussätre, revêtu de poils écailleux Jaunâtres. Les pattes sont noirâtres, avec les tarses
d'un roux clair.
Cette espèce, qui habite les environs d'Oran, m'a été donnée par M. Durieu de Maison-
neuve, botaniste de la commission.
54.
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128 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus Conrarus, Germ. Hypera, ejusd. Curculio, Auct.
1138. Coniatus tamarisci (Curculio).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 513, n° 42.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 366, n° 429, pl. 6, fig. 71 a, b,et pl. 34, fig. 532.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 2°, p. ho6, n° 1.
Cette espèce ne se trouve que dans la province d'Oran, où elle est assez commune pen-
dant le printemps et une grande partie de l'été. M. le colonel Levaillant, de qui je tiens
cette espèce, l’a toujours rencontrée sur le Tamarix gallica et africana.
Genus RayrrræiNus, Sch. Curculio, Auct.
1139. Rhytirhinus crispatus.
Sc. Gener. et spec. Curcul, tom. VI, pars 2°, p. 436, n° 18.
Rencontré une seule fois sous les pierres, en janvier, dans les environs d'Oran.
1140. Rhytirhinus variegatus, Luc. (PI. 36, fig. 4.)
Long. 6 millim. larg. 3 millim.
R. capite subtilissimè punctato, albidoflavescente, rostro profundè latèque sulcato, fuscorufescente; tho-
race fuscorufescente, anticè albido, suprà bicostato, lateribus rotundatis, utrinque anticè productis; elytris
fuscis, vittà transversali albidoflavescente ornatis, costatis, costà secundà posticè tuberculo tomentoso ter-
minatà; corpore infrà pedibusque albidis, subtilissimè punctulatis.
I ressemble un peu au R. clitellarius, près duquel il vient se placer. La tête est très-fine-
ment ponctuée, d'un blanc légèrement jaunâtre, avec le rostre d’un brun roussâtre, profon-
dément et largement sillonné dans son milieu. Les yeux sont d'un brun foncé et presque
entièrement cachés par les bords latéro-antérieurs du thorax. Les antennes sont roussätres.
Le thorax est d’un brun roussâtre, avec la partie antérieure bordée de blanc, et présentant,
de chaque côté, une dépression profonde; il est déprimé et offre, en dessus, deux côtes
assez saillantes, fortement ponctuées, avec les intervalles que laissent ces deux côtes très-
fmement ponctués; les côtés sont arrondis, assez fortement ponctués , et deviennent très-
saillants, surtout vers les angles latéraux antérieurs; sur les parties latérales et près de
la base, il est blanchâtre et assez fortement ponctué. Les élytres sont brunes, ornées, dans
leur milieu, d’une bande transversale d’un blanc jaunätre; de chaque côté, elles présentent
trois côtes très-saillantes, légèrement smueuses, hérissées de poils blanchâtres, courts, peu
serrés; la seconde côte, postérieurement, est terminée par un tubercule très-saillant, t0-
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INSECTES. 129
CINQUIÈME CLASSE.
senteux, d'une belle couleur blanche; les intervalles que laissent ces côtes sont larges,
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rofondément marqués, tomenteux et finement ponctués. Le corps, en dessous, est blanc,
DEAR ponctué et parsemé de points très-gros , profondément marqués, desquels
sortent des poils très-courts, blanchâtres; les pattes sont blanches, très-finement ponctuées.
Rencontré dans les premiers jours de décembre, sous les pierres, aux environs d'Oran.
PI. 36, fig. 4. Rhytirhinus variegatus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de profil, 4° une
. , Fe
patte de la dernière paire.
M. 1141. Rhytirhinus humilis, Luc. (PL 36, fig. b.)
î Long. 6 millim. larg. 3 millim.
R. fuscoflavescens; capite obsoletissimè granario, rostro latè sulcato: thorace subbicostato, punctato ,
marginibus dilatatis, angulis anticis fortiter productis; elytris costatis, interstitiis latis, biseriatim puncta-
tis, posticè utrinque unituberculatis ; corpore infrà fortiter punctato.
D'un brun jaunâtre, quelquefois rougeâtre ; mais cette dernière couleur est due au ter-
rain sur lequel on rencontre cette espèce. Elle ressemble un peu au R. variegatus, mais elle
s’en distingue par les intervalles des élytres, qui tous présentent deux rangées longitudi-
nales de gros points. La tête est très-obsolètement chagrinée, avec le rostre peu allongé,
épais et présentant un sillon large, mais peu profondément marqué. Les yeux sont d’un
brun foncé, et presque entièrement cachés par les angles latéro-antérieurs du thorax. Les
antennes sont roussâtres. Le thorax, antérieurement, présente, de chaque côté, une dé-
pression assez profonde; et, dans sa partie médiane, deux saillies longitudinales peu mar-
quées, sinueuses et assez fortement ponctuées, surtout postérieurement, avec les intervalles
que laissent ces saillies assez finement ponctués; sur les parties latérales, il est fortement
dilaté, arrondi, avec les angles latéro-antérieurs trés-avancés : sur les côtés, il est parsemé
de points assez gros, peu serrés et profondément marqués. Les élytres, légèrement rétré-
ki cies dans leur partie médiane, présentent, de chaque côté, trois côtes moins saillantes que
112 dans le À. variegatus et non sinueuses; les intervalles sont très-larges, peu profonds, et
présentent chacun deux rangées longitudinales de gros points, assez enfoncés et peu serrés ;
postérieurement, près de la troisième côte, on aperçoit, de chaque côté, un tubercule assez
prononcé; enfin, sur les parties latérales, on voit, de chaque côté, quatre rangées longitudi-
nales de points peu serrés, assez profondément marqués, et dont la troisième rangée, vers
le milieu du bord de lélytre, est interrompue et se confond avec la quatrième rangée. Le
corps, en dessous, est d’un brun jaunâtre, parsemé de points très-forts, profondément
enfoncés et très-peu serrés. Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps, et
présentent une ponctuation formée par des points peu marqués et desquels sortent des poils
roussâtres, très-courts.
“ J'ai rencontré cette espèce en janvier, sur le versant Est du Djebel-Santa-Cruz, aux envi-
rons d'Oran; les trois individus que j'ai pris s'étaient cachés dans les anfractuosités d’une.
grosse pierre assez profondément enfoncée dans la terre.
1 PL 36, fig. 5. Rhytirhinus humilis, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? la tête vue de profil, 5° une
antenne.
L30 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉES.
1142. Rhytirhinus annulipes, Luc. (PL. 36, fig. 6.)
Long. 6 millim. larg. 4 millim.
R. capite rostroque cinereoflavescentibus, punctatis; thorace cinereoflavescente, anticè posticèque
fusco maculato, marginibus dilatatis, fortiter punctatis; elytris griseocinerescentibus, nigro maculatis,
striato punctatis; costis subelevatis; corpore fortiter punctato; pedibus albidoflavescentibus , femoribus
nigro maculatis.
IL est voisin du R. humilis, et il ne pourra être confondu avec cette espèce à cause des inter-
valles des élytres, dont les points sont bien moins sensiblement marqués; 1l s’en distingue
encore par les taches d’un brun foncé qui ornent ces mêmes organes, et par les fémurs des
première et seconde paires de pattes, qui sont annelés de noir. La tête est d’un gris Jau-
nâtre, finement ponctuée, avec le rostre assez profondément sillonné, et plus fortement
ponctué que la tête. Les antennes sont roussâtres. Le thorax, d’un gris jaunâtre, un peu
plus foncé que la tête, taché de noir à ses parties antérieure et postérieure, est fortement
déprimé, de chaque côté, près des angles latéro-antérieurs, où il présente des points très-
gros, peu serrés et profondément marqués; 1l est plus profondément sillonné dans sa partie
médiane, assez fortement dilaté sur les bords latéraux, qui sont arrondis, et dont les angles
latéro-antérieurs sont très-avancés; les côtés sont fortement ponctués et tachés de brunâtre.
Les élytres, d’un gris cendré clair, sont tachées de noir, et ces taches forment sur ces
organes des bandes transversales ; elles sont striées et ponctuées , avec les côtes qui séparent
ces stries très-peu saillantes, et le tubercule que présente, de chaque côté, la troisième
côte, peu prononcé. Le corps, en dessous, très-fortement ponctué, est brun, mélangé de
gris clair, avec les deuxième, troisième et quatrième segments abdominaux bordés de blanc
jaunâtre. Les pattes sont d’un blanc jaunâtre, ponctuées, avec les fémurs des seconde et troi-
sième paires annelés de noir et tachés de cette couleur à leur extrémité; les articles des
tarses sont roussâtres.
Rencontré à la fin de novembre, sous les pierres, dans les environs d'Oran.
PI. 36, fig. 6. Rhytirhinus annulipes, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6° la tête vue de profil, 6° une
antenne, 6! une patte de la première paire.
1142. Rhylirhinus impressicollis, Luc. (PL 36, fig. 7.)
Long. 6 millim. larg. 3 millim.
R. capite subtilissime punctato, albidoflavescente, rostro fuscorufescente, fortiter punctato ; thorace
flavorufescente, angusto, punctato, anticè posticèque fortiter impresso; elytris fuscis, maculà vittäque
transversali ornatis, costatis, interstitiisque latis biserialim punctatis; corpore infrà albidoflavescente,
fortiter punctato ; pedibus albidoflavescentibus , nigro maculatis.
Il ressemble au R. annuhpes, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de son
thorax, qui est plus étroit et bien moins dilaté sur Les bords latéraux, des élytres, des côtes
plus saillantes, des intervalles plus larges et offrant chacun deux rangées longitudinales
I
W
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|
4e
5
S.
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Ié
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CINQUIÈME CLASSE, —_ INSECTES. A31
de ponts très-gros, peu enfoncés et peu Hate. tête est ge blanc jaunâtre, He
ment ponctuée, avec le rostre court, a d'un brun roussâtre, assez profondément
sillonné dans son milieu et fortement ponctué sur les bords latéraux. Les yeux, d'un brun
foncé, sont à peine cachés par les angles latéro-antérieurs du thorax, qui sont très-peu
avancés. Les antennes sont roussätres. Le thorax est d’un jaune roussâtre, ponctué, très-
eu dilaté et arrondi sur les bords latéraux; dans la partie médiane, on aperçoit un sillon
dont les deux extrémités sont profondément marquées, et, de chaque côté de ce sillon, on
remarque, aux parties antérieure a postérieure, deux impressions très-profondes, et dont
celle qui est située à la partie antérieure est beaucoup plus marquée. Les élytres sont d’un
brun foncé, tachées de jaune roussâtre sur les bords antérieurs, et ornées postérieurement
d'une bande transversale de cette couleur; les côtes que présentent ces organes sont étroites,
saillantes et hérissées de poils roussâtres très-courts et très-peu serrés; les intervalles sont
peu profonds, larges et offrent chacun deux rangées longitudinales de gros points peu pro-
fondément marqués; entre ces rangées, on aperçoit des poils très-courts; la suture est assez
saillante et présente deux rangées longitudinales de poils roussätres semblables à ceux que
l'on voit sur les côtés. Le corps, en dessous, est d’un blanc jaunâtre, très-fortement ponc-
tué. Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps, et annelées de noir.
Rencontré une seule fois en janvier, errant, dans les fossés qui défendent le territoire de
la ville d'Oran.
PL 36, fig. 7. Rhytirhinus impressicollis, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7! la tête vue de profil, 7° une
antenne, 7° une patte de la dernière paire.
1144. Rhytirhinus horridus, Luc. (PL 36, fig. 8.)
Long. 5 centim. larg. 2 millim. _
R. fusco-griseus; capite parvo, tomentoso griseoalbicante, superciliis utrinque fortiter tuberculatis :
rostro brevi, crasso; thorace lato, marginibus dilatatis, rotundatis, angulisque anticis productis ; elytris
fortiter, præsertim posticè, tuberculatis: corpore pedibusque griseo-tomentosis, his brevibus, crassis.
Il ressemble un peu au À. tuberculatus, avec lequel il ne pourra être confondu à cause
de sa taille, qui est plus courte, plus ramassée; des tubercules des élytres, qui sont plus
petits, moins serrés, et surtout des bords latéraux du thorax, qui ne sont pas profondément
fissurés, comme cela se voit dans le R. tuberculatus. Il est d’un brun grisâtre. La tête est
petite, revêtue d’une tomentosité d’un gris blanchâtre, et présente de chaque côté, au-dessus
des yeux, un petit tubercule fortement prononcé; le rostre est court, épais, peu profondé-
ment sillonné, et revêtu d’une tomentosité courte, très-serrée, d’un gris foncé. Les antennes
sont roussâtres. Le thorax, de même couleur que le rostre, est large, dilaté sur les bords
latéraux , qui sont arrondis, avec les angles latéro-antérieurs avancés et cachant presque en
partie Les organes de la vue: il est déprimé, et présente, dans sa partie médiane, deux
saillies longitudinales formées par des tubercules assez rapprochés. Les élytres sont courtes,
de même couleur que le thorax, et présentent plusieurs rangées de tubercules, dont ceux
Silues postérieurement sont beaucoup plus prononcés que ceux qui occupent la partie anté-
132 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS,
rieure. Le corps, en dessous, est revêtu d’une tomentosité d’un gris foncé, courte et très-
serrée. Les pattes sont courtes, épaisses et de même couleur que le dessous du corps.
Je ne possède qu’un seul individu de cette espèce, que J'ai pris, à la fin de novembre,
dans les environs d'Oran; je l'ai rencontré sous les pierres.
PI. 36, fig. 8. Rhytirhinus horridus, grossi, 3° de grandeur naturelle, 8° la tête vue de profil.
Genus TrAacHYPHLœŒUS, Germ. Sch. Curculio, Auct.
1145. Trachyphlœus scabriculus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 527, n° 14.
Sox. Gener. el spec. Curcul. tom. I, pars 2°, p. 490, n° 2.
Curculio bifovcolatus, Becx. Beytr. p. 22, n° 36, pl. 7, fig. 36.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise sous les pierres, à Tixerain,
dans les premiers jours de mai; environs d'Alger.
1146. Trachyphlœus spinimanus.
Germ. ns. Suec. tom. I, p. ho5, n° 550.
Curculio scabriculus, Oriv. Ent. tom. V, 83, p. 362, n° 423, pl. 51, fig. 476.
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 2°, p. 493, n° 7.
Rencontré une seule fois, aux environs d'Oran, sous les pierres que l'on trouve çà et là
le long du sentier qui conduit au fort Santa-Cruz; fin de janvier.
Genus OrrorxyNcaus, Germ. Brachyrhinus, Latr. Pachyqaster, Stev.
Curculio, Auct.
1147. Otiorhynchus corticalis, inédit. (PI. 36, fig. 9.)
Long. 11 millim. larg. 5 millim.
O. oblongus, niger, sparsim albido-pilosus; thorace elongato, lævigato, crasso, carinato, marginibus ele-
vatis ; thorace elongato, lato, convexo, tuberculoso; elytris profundè striatis, striis fortiter punctatis, inters-
titiis transversim rugosè punctatis; pedibus nigris, albido-pilosis.
Il est voisin de l'O. meridionalis, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de sa taille,
qui est toujours plus grande, de ses élytres, qui sont plus larges, et de sa tête, qui n'est pas
ruguleusement ponctuée. La tête est courte, large, lisse, et présente, sur les parties laté-
rales, quelques poils blanchätres. Le rostre, plus allongé que dans VO. meridionalis, est
épais, lisse, caréné, avec les côtés très-élevés; il est parsemé, comme la tête, de quelques
l
V4
all
CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 133
poils blanchâtres. Le pee mure des ets est noir, avec Me qui ba A brun
ferrugineux; tous sont hérissés de poils Hénebaites, assez allongés et irès-peu serrés. Le
thorax est plus allongé et plus large que dans l'O. meridionalis, arrondi et renflé sur les par-
ties latérales; 11 est assez convexe et parsemé de tubercules d’un noir brillant, et dans les
intervalles desquels on voit poindre çà et là quelques poils blanchâtres. Les élytres sont
larges, allongées, plus que dans VO. meridionalis, et ont la forme d’un ovale bien moins
prononcé que chez cette dernière espèce; elles sont assez profondément striées, et, dans ces
stries, on aperçoit des points peu serrés, forts et profondément marqués; les intervalles
sont larges, peu saillants et ruguleusement ponctués transversalement; des poils blanchâtres,
très-courts, peu serrés, se font remarquer sur les côtes externe et interne des intervalles.
Le corps, en dessous, est de même couleur qu'en dessus, et présente une ponctuation assez
fine et serrée. Les pattes sont noires et hérissées de poils blanchâtres très-courts.
Cette espèce est beaucoup plus répandue dans l'Ouest que dans l'Est ; je ne l'ai rencon-
trée qu’une seule fois en janvier, errant, dans le Boudjaréa, aux environs d'Alger. Les indi-
vidus que je possède de la province de l'Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant,
qui à trouvé cette espèce assez communément dans les environs d'Oran.
PI. 36, fig. 9. Otiorhynchus corticalis, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9° une antenne, 9° une patte
de la première paire.
1148. Otiorkynchus cribricollis.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. Il, pars 2°, p- 582, n° 54.
Comme la précédente, cette espèce est beaucoup plus répandue dans l'Ouest que dans
l'Est, et je ne l'ai rencontrée que très-rarement, en hiver, dans les environs d'Alger. Sui-
vant M. le colonel Levaillant, cet Otiorkynchus n’est Pas très-rare dans les environs d'Oran.
1149. Otiorhynchus affaber.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. VII, pars 1°, p. 315, n° 111.
Ce n'est que dans l'Ouest , aux environs d'Oran, que j'ai rencontré cette espèce, qui n’est
pas très-rare pendant les mois de Janvier et de février, et que l’on trouve toujours cachée
sous les pierres à cette époque de l’année.
1150. Otiorhynchus squamifer.
ScH. Gener. et spec. Curcul. tom. VII, pars 1°, p.314, n° 110.
Rencontré dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions que l'O. affaber, mais moins
abondamment.
2001. — Anim. articulés, — 1J° partie. 55
A3h HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1151. Otiorhynchus planithorax.
Sex. Gener. et spec. Curcul. tom. VII, pars 1°, p. 364, n° 204.
Rencontré une seule fois, en mai, sous les pierres, sur le versant du Djebel-Mansourah ,
dans les environs de Constantine; je n’ai trouvé qu’un seul individu de cette espèce.
1152. Otiorhynchus ? metallescens, Luc. (PI. 36, fig. 10.)
Long. 5 millim. larg. 3 millim. ;.
O. viridi-cupreus, nitidus, cinerescente-pilosus; capite confertim punctato; rostro brevi, crasso, cari-
nato; thorace brevi, lato, rotundato, punctato; elytris brevibus, posticè rotundatis, striato punctatis, inters-
titiis latis, lævigatis ; corpore infrà pedibusque viridi-cupreis, nitidis; antennis rufescentibus.
D'un vert cuivreux brillant, revêtu de poils d'un cendré clair. La tête est courte, large,
parsemée de points assez forts, serrés, et présente à son extrémité, près de la naissance du
rostre, un sillon transversal dans le milieu duquel on aperçoit une impression très-profon-
dément marquée; le rostre est court, très-épais, caréné dans son milieu et parsemé de points
moins serrés et bien moins marqués que ceux de la tête; des poils revêtent ces divers
organes. Les antennes sont roussâtres. Le thorax, plus large que long, très-arrondi, pré-
sente une ponctuation beaucoup plus forte et bien moins serrée que celle de la tête, avec
les poils dont il est parsemé en plus grand nombre, plus courts et plus serrés. Les élytres
sont courtes, larges, bombées et très-arrondies à leur base; elles sont striées, et ces siries
sont formées par des points assez forts, profondément enfoncés et peu serrés. Le corps, en
dessous, est de même couleur qu’en dessus, et revêtu de poils d’un gris cendré clair. Les
pattes sont courtes, lisses, poilues, d’un vert cuivreux brillant, quelquefois cependant de
même couleur que les antennes.
Je n’ai pas trouvé cette espèce, que je rapporte avec doute au genre des Ofio
elle a été rencontrée, aux environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant, qui a eu l'extrême
obligeance de m’en donner deux individus.
rhynchus ;
PI. 36, fig. 10. Otiorhynchus? metallescens, grossi, 10* la grandeur naturelle, 10? la tête vue de pro-
fil, 10° une antenne, 10* une patte de la première paire.
Genus VNasrus, Sch.
1153. Nastus albo punctatus, Luc. (PL. 37, fig. 1.)
Long. 9 millim. larg. 4 millim.
N. ater, cinerescente-squamosus; capite subtiliter confertimque punctato, rostro crasso, punctato; tho-
race brevi, subtiliter punctato; elytris striato punctatis, posticè utrinque albido maculatis; corpore n1gT0;
griseo-squamoso; pedibus subtiliter granariis, cinerescente-pilosis.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 435
Noir. La tête est courte, petite, finement ponctuée, et présente à son extrémité, près de la
naissance du rostre, un sillon transversal profondément enfoncé, et, dans son milieu, une
petite impression longitudinale assez bien marquée. Le rostre est assez allongé, épais, assez
fortement caréné, et parsemé de points beaucoup plus gros et bien moins serrés que ceux
de la tête. Chez les individus bien frais, la tête, ainsi que le rostre, est revètue de petites
écailles peu serrées, d’un gris cendré clair. Les antennes sont allongées, ferrugineuses, à
l'exception cependant du premier article, qui est d’un brun foncé. Tous sont hérissés de
poils d'un gris cendré clair, assez courts et trés-peu serrés. Le thorax, un peu plus large
que long, assez convexe, arrondi sur les parties latérales, est parsemé de points très-fins et
très-serrés, et revêtu, comme la tête, de petites écailles d’un gris cendré clair. Les élytres
sont assez allongées, étroites chez le mâle, larges et très-arrondies chez la femelle, et ornées
postérieurement d'une petite tache oblongue blanchâtre; elles sont striées, et ces stries pré-
sentent des points petits, assez profondément marqués et serrés; elles sont revêtues de
pelites écailles d'un gris cendré clair et beaucoup plus serrées que celles que présentent la
tête et le thorax; la couleur de ces écailles varie : il y a des individus chez lesquels ces
écailles sont entiérement d’un gris cendré clair, les taches blanches postérieures sont alors
peu visibles; il y en a d'autres où elles sont d’un brun grisâtre et d’un gris cendré clair sur
les parties latérales; dans cette seconde variété, les taches blanches sont alors très-appa-
rentes; du reste, je ferai observer que, chez tous les individus que j'ai rencontrés, les taches
blanches sont toujours apparentes, quelle que soit la couleur des écailles. Le corps, en
dessous, est noir et revêtu d'écailles d’un gris plus ou moins foncé. Les pattes sont de
même couleur que le dessous du corps, finement chagrinées et hérissées de poils d’un gris
cendré clair, courts et peu serrés.
Ce n’est que dans l'Ouest que j'ai rencontré cette espèce, que j'ai prise, en hiver, sous
les pierres; environs d'Oran.
PI. 37, fig. 1. Nastus albo punctatus, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne, 1° une patte de
la première paire.
1154. Nastus albo marginatus, Luc. (PI. ST, fig. 23
Long. 5 millim. larg. 2 millim. À.
N. testaceo-rufescens; capite, rostro thoraceque punctatis, albido-squamosis ; elytris elongatis, angustis,
striato punctatis, interstitiis latis, rufescente albidoque squamosis; pedibus antennisque testaceo -rufes-
centibus, albido-pilosis.
D'un testacé rougeâtre. La tête est petite, ponctuée, et présente, à son extrémité anté-
rieure, une dépression profondément marquée. Le rostre est court, large, plus fortement
ponctué que la tête, très-légèrement caréné dans sa partie médiane, et marqué à sa nais-
sance par un sillon transversal profondément enfoncé; de petites écailles blanchâtres, peu
serrées, se font remarquer sur la tête et sur le rostre. Les antennes sont allongées, grèles,
d’un testacé ferrugineux. Le thorax est court, ponctué, arrondi sur ses parties latérales, et
Couvert, sur les côtés et dans sa partie médiane, de petites écailles blanchâtres. Les élytres,
59,
136 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
allongées, étroites, assez convexes, sont striées, et ces stries présentent des points assez
bien marqués et peu serrés; elles sont entièrement revêtues de petites écailles d’un testacé
roussâtre, qui, sur les côtés, deviennent blanchâtres, et forment, sur les parties latérales de
ces organes, une bande large, bien prononcée; un peu au delà de leur milieu, on aperçoit,
de chaque côté, une petite tache blanchätre arrondie; des poils courts et très-peu serrés
se font remarquer sur les intervalles, qui sont assez longs et peu saillants. Le corps, en des-
sous, ainsi que les pattes, est d’un testacé roussâtre et parsemé de poils blanchâtres très-
courts et peu serrés.
Rencontré une seule fois, en février, sous des pierres, dans les montagnes du Boudjaréa;
environs d'Alger.
PI. 37, fig. 2. Nastus albo marginatus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête et le thorax vus de
profil, 2° une antenne, 2% une patte de la troisième paire.
TROISIÈME TRIBU.
LES RHYNCHÉNIENS.
Genus Lrxus, Fabr. Curculio, Auct.
1155. Lixus anquinus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 499, n° 4.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 239, pl. 14, fig. 168.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 1°, p. 11, n° 10.
Ejusd. op. cit. tom. VII, pars 1°, Suppl. p. 422, n° 13.
Habite l'Est et l'Ouest, où elle est assez commune; on la rencontre sur les chardons,
pendant les mois de mai et de juin, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Bône et du cercle
de Lacalle.
1156. Lixus Wagneri, Luc. (PL. 37, fig. 3.)
Long. 12 millim. larg. 3 millim. :.
L. ater; capite rostroque fortiter granariis, hoc utrinque punctato; thorace fortiter punctato, viridi-
tomentoso, utrinque albido-piloso; elÿtris punctatis, posticè acutis, viridi-tomentosis, utrinque albido-pilo-
sis; corpore albido-piloso, nigro-maculoso; pedibus albido-pilosis.
Ïl a la forme du L. anguinus, mais cependant il est plus court et un peu plus large. Noir;
la tête est finement chagrinée, revêtue d'une tomentosité verdätre, qui devient d’un blanc
jaunâtre autour des yeux. Le rostre est court, épais, légèrement caréné, plus fortement cha-
griné que la tête, et fortement ponctué sur les parties latérales; des poils très-courts, peu
serrés, d’un gris cendré clair, revêtent le rostre, qui est très-peu courbé. Les antennes
sont noires et parsemées de poils serrés, d’un gris cendré clair. Le thorax est allongé, et
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CINQUIÈME CLASSE, — INSECTES. 137
présente une ponctuation assez re et très-peu serrée ; en dessous, il est revêtu d’une
tomentosité d’un vert foncé, qui n’envahit pas toute la partie inférieure du thorax, et laisse
dans la partie médiane un sis qui Pure une ligne ce noir foncé; les Le 0 présentent
Lim, des poils blanchâtres, courts, de SE et _ ose de chaque une bande
à longitudinale assez large. Les élytres, allongées, terminées en pointe postérieurement,
| offrent des rangées longitudinales de points peu enfoncés, serrés, avec les intervalles très-
étroits et très-obsolètement chagrinés; la ligne de points qui est située, de chaque côté,
près de la suture, est beaucoup plus profondément marquée que toutes les autres; elles
sont couvertes d’une tomentosité d’un vert foncé, assez courte, et les parties latérales sont
bordées de poils blanchâtres, courts, très-serrés et qui forment, de chaque côté de ces
organes, une bande assez large. Tout le corps, en dessous, est noir, revêtu de poils blancs,
courts et serrés, parmi lesquels on aperçoit çà et là des taches arrondies, d’un noir foncé. Les
pattes sont de même couleur que le dessous du corps, et revêtues de poils blancs.
Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat; elle a
été rencontrée dans les environs d’Alger.
Re Ë
PI. 37, fig. 3. Liœus Wagneri, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3° le thorax et la tête vus de profil ,
3° une antenne.
1157. Lixus striatellus.
Fagr. Ent. syst. tom. I, pars 1°, p. 415, n° 93.
Communiqué par M. Aug. Chevrolat, qui a reçu cette espèce des environs d’Alger, où
elle a été rencontrée par M. Wagner.
1158. Lixus auqurius.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. III, pars 1°, p. 19, n° 23.
nb
un Habite les environs d'Oran et de Constantine , pendant les mois de mai, de Juin et de
juillet. Cette espèce, que j'ai rencontrée sur les chardons, est assez rare. M. L. Buquet a
reçu plusieurs individus de ce Lirus, qui ont été pris, dans les premiers jours du prin-
temps, dans les environs d'Alger.
nc 1159. Zixus mucronatus.
Ouiv. Ent. tom. V, 63, p. 247, n° 250, pl. 16, fig. 199 a, b.
Liœus venustulus, Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. III, pars 1°, p. 20, n° 24.
ilals Rencontrée à Kouba , où Je l'ai prise, en mai, sur les chardons; cette espèce n’est pas très-
commune; environs d'Alger.
138 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1160. Lixus nanus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 1°, p. 22, n° 26 (mâle).
Lixus brevirostris, ejusd. Op. cit. tom. IIL, pars 1", p. 21, n° 25 (femelle).
Trouvé une seule fois, en mai, sur les chardons, dans les environs d’Alger.
1161. Lixus inops.
Sex. Gener. et spec. Curcul. tom. VIT, pars 1°, p.. 429, n° 27.
FazpErM. Faun. ent. transcaucas. tom. Il, p. 218, n° 441, pl. 6, fig. 12, et tom. IT, p. 195.
Trouvé à la fin de mai, sur les chardons, dans les environs de Constantine.
1162. Livus Ascanu.
FaBr. Syst. Eleuth. tom. If, p. 503, n° 26.
Oriv. Ent. tom. V, 83, p. 244, pl. 16, fig. 83 c, et pl. 7, fig. 83 a, b.
Sen. Gener. et spec. Cureul. tom. IIT, pars 1°, p. 25, n° 30.
Communiquée par M. L. Buquet, qui a reçu cette espèce comme ayant été prise dans
les environs d'Alger.
1163. Lirus palpebratus.
Scu. Gener. et spec. Curcal. tom. IT, pars 1°, p. 25, n° 31.
Je n'ai rencontré que très-rarement cette espèce, que j'ai prise pendant le printemps et
l'été, sur les chardons, dans les environs de Philippeville, de Constantine et d'Hippône.
1164. Lixus barbarus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. VIT, pars 1°, p. 432, n° 33.
Je ne connais cette espèce que par la description de M. Schænher, qui l'indique comme
ayant été rencontrée dans les environs d'Alger.
1165. Lixus angustatus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 502, n° 20.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 238, n° 237, pl. 16, fig. 200.
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. HIT, pars 1°, p. 43, n° 56.
Assez répandu, pendant les mois de mai, de juin et de juillet, dans les environs d'Oran,
d'Alger, de Constantine, d'Hippône et du cercle de Lacalle; cette espèce se plaît sur les
chardons.
PI. 57, fig. 8. Une mâchoire, 8° une mandibule du Lixus angustatus.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 139
1166. Lixus afjinis, Luc. (PL. 37, fig. 4.)
Long. 13 à 17 millim. larg. 3 à 4 millim. !.
L. niger, viridi-tomentosus; capite rostroque granariis, hoc carinato; thorace subtiliter granulato ad
Jatera, in medioque fortiter viridi-tomentoso; elytris viridi-tomentoso maculatis, striato punctatis, interstitiis
,
subtilissimè granariis; corpore pedibusque subtiliter granarïis, virescente-pilosis.
Il ressemble au L. angustatus, avec lequel il ne pourra être confondu, à cause de ses élytres,
qui offrent des stries formées par des points profondément enfoncés. La tête est noire,
petite, assez fortement chagrinée, avec le rostre allongé, moins cependant que dans le
L. angustatus ; il est de même couleur que la tête, plus finement chagriné que cette der-
nière, et présente, dans son milieu, une carène assez saillante, qui ne dépasse pas le point
où les antennes prennent naissance ; il est revêtu ainsi que la tête d’une tomentosité courte,
peu serrée, d'une couleur verdâtre, quelquefois cependant rougeâtre. Les antennes sont
brunes et parsemées de poils blanchâtres courts et peu serrés. Le thorax, de même cou-
leur que la tête, est très-fmement granulé, légèrement rétréci dans sa partie antérieure, et
arrondi sur les parties latérales; il est revêtu d’une tomentosité de même couleur que celle
de la tête, mais elle est beaucoup plus abondante, et forme, sur les côtés, une large bande
longitudinale, et, dans la partie médiane, une raie étroite qui est très-visible, surtout
chez les individus qui n’ont subi aucun frottement. Les élytres sont noires, plus allongées
et plus étroites que dans le L. angustatus; elles sont parcourues longitudinalement par des
stries formées de points profondément enfoncés, avec les intervalles qui existent entre
ces stries très-finement chagrinés; elles sont revêtues d’une tomentosité semblable, pour
la couleur, à celle de la tête et du thorax; mais, sur ces organes, elle est excessivement
abondante, disposée par petites taches, ce qui donne aux élytres un aspect moucheté. Tout
le corps, en dessous, est noir, finement chagriné, revêtu de poils verdâtres, courts, peu
serrés, mais qui deviennent plus foncés et surtout plus serrés sur le sternum et sur le des-
sous du thorax. Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps, irès-finement
chagrinées et revêtues de poils verdâtres, courts et peu serrés.
Cette espèce habite les environs de Constantine et du cercle de Lacalle, où je l'ai rencon-
trée pendant les mois de mai et de juin ; elle se tient sur les chardons.
PI. 37, fig. 4. Lixus affinis, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4° le thorax et la tête vus de profil,
4° une antenne.
1167. Lixus guttiventris.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. VII, pars 1°, p. 469, n° 130.
Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat, a été rencontrée dans
les environs d'Alger par M. Wagner.
rech pe he
110 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1168. Lirus brevicaudatus, Luc. (PL 37, fig. 6.)
Long. 12 millim. larg. 3 millim. L
L. ater; capite subtiliter punctato, rostro subcarinato, longitudinaliter striato; thorace brevi, subtiliter
granario, utrinque viridi-tomentoso; elytris elongatis, posticè obtusè acuminatis, viridi-tomentoso sparsis,
profundè striato punctatis, interstitiis subtilissimè granariis; Corpore sat fortiter granario, viridi-tomen-
toso; pedibus subtiliter granariis, cinerescente-pilosis.
H à un peu d’analogie avec le L. quttiventris. I est noir; la tête est finement ponctuée,
avec le rostre court, épais, très-légèrement caréné à sa naissance et strié longitudinalement ;
il est couvert d’une tomentosité jaunûtre, qui est surtout sensible autour des yeux. Les
antennes sont d’un brun ferrugineux et parsemées de poils d’un gris cendré clair, courts
et serrés. Le thorax est court, épais, arrondi sur les côtés et assez finement chagriné; il est
couvert d’une tomentosité jaunâtre, qui, de chaque côté, est très-abondante et forme une
bande longitudinale assez large. Les élytres sont allongées, assez larges, terminées en pointe
obtuse postérieurement; elles sont striées, et ces stries sont formées par des points très-
gros, profondément enfoncés et peu serrés; les intervalles sont étroits et très-obsolètement
chagrinés; elles sont couvertes d’une tomentosité jaunâtre placée çà et là, et qui donne à
ces organes un aspect moucheté. Tout le corps, en dessous, est noir, assez fortement cha-
griné et revêtu d’une tomentosité jaunâtre assez abondante. Les pattes sont noires, finement
chagrinées et revêtues de poils d’un gris cendré clair, courts et peu serrés.
Cette espèce, qui a été rencontrée dans les environs d'Alger, m'a été communiquée par
M. Aug. Chevrolat.
PL. 37, fig. 6. Lixus brevicaudatus, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? le thorax et la tête vus de profil,
6° une antenne, 6% une patte de la première paire.
1169. Lixus cribricollis.
Scx. Gener. et spec. Curcul. tom. I, pars 1°, p. 44, n° 58.
Litus ferrugatus, Oriv. Ent. tom. V, 83, p. 245, n° 247, pl. 7, fig. 79 a, b.
Je n'ai trouvé que deux individus de cette espèce, que J'ai pris en hiver, sous les écorces
des chênes-liéges, dans les environs de Philippeville et du cercle de Lacalle.
1170. Livus bicolor.
Ouiv. Ent, tom. V, 83, p. 244, n° 245, pl. 30, fig. 460 a, b, c.
Scu Gener. et spec. Curcul. tom. II, pars 1°, p. 66, n° 86.
Cette espèce habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. le colonel
Levaillant.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. All
1171. Lixus pollinosus.
Gen. ns. spec. tom. I, p. 394, n° 532.
Son. Gener. et spec. Curcal. tom. III, pars 1°, p. 75, n° 98.
Liœus cardui, Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 250, n° 254, pl. 30, fig. 454?
Rencontré une seule fois, en mai, sur les chardons, à Birkhadem, dans les environs d'Alger.
1172. Livus bimaculatus, Luc. (PI. 37, fig. 5.)
Long. 15 millim. larg. 4 millim. 1.
L. ater, cinerescente vel flavorubescente-tomentosus ; capite rostroque subtiliter granariis; thorace for-
titer punctato, anticè subtiliter granario, ac carinato; elytris anticè albo bimaculatis, fortiter striato punc-
tatis; corpore cinerescente-piloso atroque maculato; pedibus cinerescente-pilosis.
I a beaucoup d’analogie avec le L. pollinosus, mais il est plus étroit; son thorax, au
lieu d’être finement granulé, est très-fortement ponctué, et les points qui forment les stries
des élytres sont plus profondément marqués et moins serrés; il est aussi à noter que le
thorax, antérieurement, est caréné, et que les élytres, à leur partie antérieure , près de
la suture, présentent, de chaque côté, une petite tache blanchâtre. Noir; la tête et le rostre
sont fmement chagrinés, et ce dernier est assez fortement caréné; tous deux sont revêtus
d'une tomentosité rougeâtre, quelquefois d'un gris cendré, courte et trés-serrée, Les antennes
sont noires et parsemées de poils d’un gris cendré clair, quelquefois rougeâtre. Le tho-
rax, un peu plus étroit que dans le L. pollinosus, arrondi sur les parties latérales, présente
des points très-gros, profondément enfoncés et peu serrés; à sa partie antérieure, il est
très-fmement chagriné, et, dans son milieu, on aperçoit une petite carène qui, chez les
individus qui n’ont subi aucun frottement, est revêtue d’une tomentosité beaucoup plus ser-
rée et plus abondante que celles que présentent les autres parties du thorax; sur les côtés.
cette tomentosité est aussi très-abondante et varie de la couleur rougeâtre au gris cendré
clair. Les élytres sont plus allongées et plus étroites que dans le L. pollinosus, avec les points
qu'elles présentent beaucoup plus profondément enfoncés et bien moins serrés: les inter-
valles sont très-finement chagrinés; ces organes, chez les individus bien frais, sont revêtus
d'une tomentosité courte, très-serrée, rougeûtre, quelquefois d’un gris cendré clair, et anté-
neurement, près de la suture, on aperçoit, de chaque côté de cette dernière, une petite tache
oblongue, blanchätre. Le corps, en dessous, est noir, finement chagriné, revêtu de poils d’un
gris cendré clair, quelquefois rougeâtres, allongés, peu serrés, et parmi lesquels on voit
un très-grand nombre de petites taches arrondies, lisses, d’un noir brillant. Les pattes sont
de même couleur que le dessous du corps et parsemées de poils d’un gris cendré clair,
courts et peu serrés.
Je n'ai trouvé qu'un seul individu de cette espèce, en mai, sur les chardons, dans les
environs de Constantine. M. L. Buquet m'a communiqué un second individu qui diffère
de celui que j'ai rencontré par la tomentosité, qui, au lieu d’être d’un gris cendré clair,
est d’un jaune rougeätre. Ce second individu a cté pris dans les environs d’Alger.
PL 37, fig. 5. Livus bimaculatus, grossi, 5° la grandeur naturelle.
Z001. — Anim. articulés — [J° partie. 56
LA2 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1173. Lixus filiformis.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. Bo, n° 15.
Oiv. Ent. tom. V, 83, p. 246, n° 248, pl. 16, fig. 198 a, b.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 1°, p. 76, n° 99.
Assez commune pendant le printemps et tout l'été, dans les environs d'Alger, de Cons-
tantine, d'Hippône et du cercle de Lacalle; cette espèce se rencontre sur presque toutes les
carduacées.
1174. Livus coarctatus, Luc. (PL 37, fig. 7.)
+
Long. 6 à 8 millim. larg. 1 À à 2 millim.
L. nitido-ater, cinerescente-pilosus; capite rostroque fortiter granariis; elytris elongatis, coarctatis, pro-
fundè striato punctatis interstitiisque obsoletissimè granariis; corpore punctato; pedibus granariis.
I ressemble un peu au L. filiformis, mais il est plus allongé et surtout beaucoup plus
étroit; 1l est d’un noir brillant. La tête, ainsi que le rostre, est fortement chagrinée, et ce
dernier est court et très-épais; de chaque côté de la tête, on aperçoit un petit bouquet de
poils d’un blanc jaunâtre. Les antennes sont d’un noir brillant, parsemées de poils d'un gris
cendré clair, très-courts et très-peu serrés. Le rostre, ponctué et profondément chagriné,
est allongé, épais et assez fortement rétréci à sa partie antérieure. Les élytres sont très-
allongées, étroites, parcourues longitudinalement de stries formées par des points très-
gros et peu serrés, avec les intervalles étroits et obsolètement chagrinés. Le corps, en
dessous, est de même couleur qu’en dessus, ponctué, et les points qui forment cette
ponctuation sont gros, assez profondément marqués et peu serrés. Les pattes sont noires
et assez fortement chagrinées. Des poils d’un gris cendré clair, courts et peu serrés, revê-
tent la tête, le thorax, les élytres, le dessous du corps et les organes de la locomotion de
cette espèce.
Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce, que j'ai pris en juin, sur les char-
dons, près des marais du lac Tonga, dans les environs du cercle de Lacalle.
PI. 37, fig. 7. Lixus coarctalus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7? une antenne, 7° une patte de la
troisième paire.
Genus LariNus, Schupp. Sch. Rhinobatus, Germ. Lixus, Olv.
Rhynchœnus, Fabr. Curculio, Auct.
1175. Larinus cynare.
Far. Syst. Eleuth. tom. II, p. 441, n° 14.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. IIT, pars 1°, p. 105, n° 1.
Cette espèce, qui habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, n’est pas très-rare; on la trouve
pendant les mois de mai et de juin; elle se tient sur les chardons; environs d'Alger, de
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 43
Constantine, d'Hippône et du cercle de Lacalle. Les individus que Je possède de la pro-
vince de l'Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
1176. Larinus buccinator.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 274, n° 291, pl. 21, fig. 273.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IIT, pars 1°, P110, a
Cette espèce est beaucoup plus répandue dans l'Ouest que dans l'Est, et les quelques
individus que j'ai pris dans cette dernière partie de nos possessions ont été renconirés en
mai et en juin, aux environs de Constantine, sur le versant du Mansourah et du Koudiat-
At; comme la précédente, cette espèce se plait sur les chardons.
1177. Larinus onopordinis.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 440, n° 8.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IIT, pars 1°, DAS En Eur
Larinus onopordi, Oziv. Ent. tom. V, 83, p. 272, n° 289, pl. 21, fig. 275.
Abondamment répandue sur tous les points de l'Algérie, pendant les mois de mai et de
juin. Cette espèce se plait sur les chardons, particulièrement sur l'Echinops spinosus, Linn.
environs d'Oran, d'Alger, de Constantine et d'Hippône.
1178. Larinus scolymu.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 275, n° 292, pl. 21, fig. 274.
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. III, pars 1°, p. 118, n° 15.
Aussi commune que l'espèce précédente; se plaisant sur les chardons ;
habitant les
mêmes lieux et se trouvant dans les mêmes mois.
1179. Larinus Jlavescens.
GErM. Jns. spec. tom. 1, p. 386, n° 530.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. III, pars 1°, p. 116, n° 20.
Assez commune pendant les mois de mai, de juin et de juillet, sur l'Echinops spinosus ;
environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, d'Hippône et du cercle de Lacalle.
1180. Larinus sturnus.
GER. Ins. spec. tom. TI, p. 384, n° 528.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. III, pars 1°, p. 118, n° 23.
Curculio Jaceæ, Hengsr, Col. tom. VI, p. 122, n° 82, pl. 62, fig. 2.
Je n'ai pas trouvé ce Larinus; il m’a été donné par mon collègue, M. le docteur Warnier,
qui l'a pris, dans les premiers jours de mai, aux environs de Täza.
56.
hhh HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1181. Larinus maurus.
Oziv. Ent. tom. V, 83, p. 281, n° 302, pl. 21, fig. 283.
Scx. Gener. et spec. Curcul. tom. II, pars 1°, p. 119, n° 25.
Je n'ai rencontré que deux individus de cette espèce, que J'ai pris accouplés, dans les
premiers jours de mai, à Kouba, dans les environs d'Alger. Ce Larinus habite aussi l'Ouest
de l'Algérie.
1182. Larinus rusticanus.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. IIT, pars 1°, p. 123, n° 31.
Rencontré en mai, aux environs de Tlemsèn, par M. le docteur Warnier.
1183. Larinus canescens.
SrurM, Cat. ins. p. 160, 1826.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 1°, p. 126, n° 35.
Assez répandue pendant les mois de mai et de juin, dans les environs d'Alger et de
Constantine; on trouve ordinairement cette espèce sur toutes les carduacées, particulière-
ment sur le Carduus macrocephalus, Desf. elle habite aussi les environs d'Oran.
1184. Larinus ferrugatus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. III, pars 1°, p. 132, n° 43.
Cette espèce est aussi commune que la précédente; on la rencontre dans les mêmes
lieux et sur les mêmes plantes.
1185. Larinus bombycinus, Buq. (Inédit.)
Long. 15 millim. larg. 8 millim.
L. niger, virescente-tomentosus; capite sat fortiter punctato, ad basim subunisulcato: thorace subtiliter
granario, sparsim punctato; elytris brevibus, gibbosis, subtiliter granariis, sat subtiliter striatis, striis
sparsim fortiter punctatis; corpore pedibusque nigro-nitidis, punctatis, subvirescente-tomentosis.
Il se rapproche, par la forme, du L. ferrugatus, mais il est beaucoup plus gros et surtout
plus ramassé, La tête est noire, finement ponctuée, et revêtue, lorsqu'elle n'a subi aucun
frottement, d’une tomentosité verdâtre; le sillon médian qu’elle présente à sa base est peu
sensible, avec les saillies qu’elle offre près de son extrémité assez fortement accusées. Les
antennes sont de même couleur que la tête et très-légèrement parsemées de poils d’un gris
cendré. Le thorax est noir, finement chagriné et parsemé de points assez forts et placés çà
et là; il est revêtu d’une tomentosité verdâtre, qui paraît moins abondante que sur les
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h45
autres parties du corps, et, de plus, on aperçoit à sa base, qui est terminée en pointe arron-
die, un sillon longitudinal assez bien marqué. Les élytres sont courtes, convexes et de même
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uleur que le thorax; elles sont finement chagrinées et parcourues longitudinalement par
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des sillons peu profonds, qui eux-mêmes présentent des nr assez fortement prononcés
et placés çà et là; la tomentosité dont ces organes sont revêtus est de la même couleur que
celle que présentent la tête et le thorax, mais elle y est beaucoup plus +hondante. Le corps,
en dessous, est d’un noir brillant, parsemé de points assez forts et serrés, et revêtu d’une
tomentosité d'un jaune verdâtre; celle-ci est peu abondante, à l'exception cependant des
segments abdominaux, où elle est abondamment rpres et où elle se présente sous la
forme de poils courts et très-serrés. Les pattes sont de même FES que le dessous du
corps, irrégulièrement ponctuées et clairement parsemées de poils d’un jaune verdâtre.
J'ai conservé le nom que M. L. Buquet a imposé à ce curieux Larinus, qui, suivant cet
entomologiste, a été rencontré dans les environs d’Alger.
1186. Larinus carline.
Oziv. Ent. tom. V, 83, p. 280, n° 301, pl. 21, fig. 282.
Son. Gener. et spec. Curcul. tom. IIT, pars 1°, p. 133, n° 45.
Habite les environs de Constantine et du cercle de Lacalle: je l'ai prise en mai et en juin,
sur les chardons, mais bien moins communément que les espèces précédentes.
1187. Larinus rugicollis.
Son. Gener. et spec. Curcul. tom. VIT, pars 2° (Suppl.), p: 18, n° 60.
C'est dans l'Ouest seulement que l’on rencontre cette espèce, qui n’est pas rare aux envi-
rons d'Oran, pendant les mois de mai, de juin et une partie de juillet.
1188. Larinus albicans, Luc. (PL 37, fig. 9.)
Long. 11 à 12 millim. larg. 5 millim.
L.ovatus, niger; capite parvo, rostro longiore, sulcato fortiterque carinato; thorace rugoso, suprà albido-
trivittato, marginibus tuberculatis, albido-tomentosis; elytris albido-tomentosis, obsolet
è striato punctatis ;
interstitiis subtilissimè granariis; corpore pedibusque nigris, albido-pilosis.
Cette espèce est très-voisine du L. rugicollis, Sch. mais elle est plus petite, avec le rostre
plus allongé, plus étroit, plus profondément sillonné et plus fortement caréné: elle en dif
fère encore par le thorax, qui est fortement rugueux, par les points des stries des élytres,
qui sont moins profondément marqués,
moins serrés, avec les intervalles plus étroits et très-
finement chagrinés.
La tête est petite, chagrinée, avec le rostre étroit, allongé, fortement
caréné et assez profondément sillonné; la tête, ainsi que le rostre, est noire, revêtue d’un
duvet blanchâtre, très-court et peu serré. Les antennes sont noires, avec les articles formant
46 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
la massue, ferrugineux. Le thorax est de même couleur que la tête, fortement rugueux, revêtu
d'un duvet blanchätre, qui forme en dessus trois bandes longitudinales; les bords latéraux
sont très-tomenteux, et à travers cette tomentosité, qui est blanche, courte et très-serrée,
on voit poindre çà et là quelques tubercules d’un noir brillant. Les élytres sont noires, par-
courues longitudinalement par des rangées de points petits, peu profondément enfoncés et
peu serrés, avec les intervalles que laissent ces rangées longitudinales étroits et très-fine-
ment chagrinés; elles sont recouvertes d’une tomentosité blanche, courte, très-serrée, et
qui forme, de chaque côté des élytres, deux larges bandes longitudinales, dont les côtés
sont mal arrêtés et se confondent souvent, dans les individus bien frais, avec les intervalles
de ces bandes, qui sont quelquefois jaunâtres, mais le plus souvent d’un gris blanchätre.
Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes, est noir, très-finement chagriné et revêtu
de poils blancs très-courts et très-serrés.
Je n’ai rencontré cette espèce que dans l'Ouest de l'Algérie, je lai prise en février, dans
des capitules de chardons, aux environs d'Oran.
PI. 37, fig. 9. Larinus albicans, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9! le thorax et la tête vus de profil,
y° une patte de la première paire.
1189. Larinus Chevrolati.
Scu. Gener. et spec. Curcal. tom. VIT, pars 2° (Suppl), p. 22, n° 67.
Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise à la fin de juillet, le long
des tiges de chardons, à Kouba; environs d'Alger.
1190. Larinus cardopatü, Luc.
Long. 6 millim. }, larg. 2 millim. :.
L. elongatus angustusque; capite subtiliter granario, griseo-cinerescente tomentoso; antennis nigris,
tomentoso-ferrugineis, attamen articulo terminali griseo-cinerescente; thorace nigro-nitido, irregulariter
punctulato, griseo-cinerescente-piloso, præsertim lateralibus , posticè anticèque subtomentoso-ferrugineo;
elytris nigris, subtiliter granariis, striato punctatis, tomentoso-rubro-ferrugineis, marginibus tomentoso-
griseo-cinereo-flavescente circumcinctis; corpore pedibusque nigris, punctulatis, omninû griseo-cinere0-
flavescente-pilosis.
Il vient se placer dans le voisinage des L. Chevrolatit et carinirostris. I est allongé et
étroit; la tête est finement chagrinée et entièrement revêtue d’un duvet d’un gris cendré
clair, assez allongé et peu serré; le bord supérieur de la rainure dans laquelle vient se
placer le premier article forme, de chaque côté du rostre, une saillie assez sensible. Les
antennes sont noires, revêtues d’une tomentosité ferrugineuse, à l’exception cependant du
dernier article, sur lequel cette tomentosité est d’un gris cendré clair. Le thorax est d’un
noir brillant, couvert de points très-irrégulièrement placés; chez les individus qui n'ont subi
aucun frottement, il est revêtu de poils d’un gris cendré clair, qui, sur les parties latérales ,
sont abondants et forment, de chaque côté du thorax, une bande large assez fortement accu-
sée; quelques poils ferrugineux bordent les bords antérieur et postérieur des individus
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A7
nouvellement transformés. L’écusson est noir et entièrement revêtu d’une tomentosite fer-
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rugineuse. Les élytres, finement chagrinées, sont noires; elles sont fortement striées, mais
ces stries, assez rapprochées, sont formées par des ponts profondément enfoncés et peu ser-
dut
rés: en dessus, elles sont revêtues d’une tomentosité d’un rouge ferrugineux, qui devient
? .
plus abondante et surtout plus vive sur les bords latéraux externes; ceux-ci sont couverts
d'une tomentosité d'un gris cendré jaunâtre, qui forme une bande, entoure les élytres, et
se Joint à celle du thorax. Le corps est noir, ainsi que les pattes, finement ponctué et
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entierement revêtu de poils assez serrés, d’un gris cendré jaunâtre.
Cette espèce, qui m'a été communiquée par mon collègue, M. Durieu de Maisonneuve.
habite les environs de Cherchél; suivant M. le docteur Mialhes, médecin en chef de l'h6-
pital de cette ville , la larve de ce Larinus se nourrit de la graine du Cardopatium amethysti-
num, Sp. dans laquelle elle subit ensuite toutes ses métamorphoses.
1191. Larinus nanus, Luc. (PL 37, fig. 10.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim. +
L. fuscorufescens , albo-pilosus ; capite subtiliter rugato, rostro brevi, fortiter punctato: thorace punc-
tato, anticè utrinque fortiter depresso; elytris profundè striato punctatis, interstitiis subtilissimè granariis :
corpore pedibusque subtiliter granariis.
Il ressemble un peu à l'espèce précédente, mais il est plus petit, moins large et son rostre
est plus allongé. D'un brun roussâtre. La tête est finement ridée, avec le rostre court, épais
et présentant une ponctuation très-forte, profondément marquée et peu serrée. Les antennes
sont d’un brun roussätre et hérissées de poils blanchâtres, très-courts et peu serrés. Le thorax,
parsemé de points assez forts et peu serrés, et assez convexe dans sa partie médiane, est for-
tement déprimé de chaque côté antérieurement. Les élytres sont courtes, profondément
striées, et ces stries offrent une ponctuation très-forte et peu serrée; les intervalles sont
larges et très-finement chagrinés. Le corps, en dessous, ainsi que les pattes, est finement
chagriné et de même couleur qu'en dessus; des poils blanchätres, courts et peu serrés se
font remarquer sur les parties supérieure et inférieure de cette espèce, amsi que sur les
organes de la locomotion.
Je n'ai rencontré que deux individus de ce Larinus, que j'ai pris en Janvier, sous les
pierres, dans les montagnes du Boudjaréa, aux environs d'Alger.
PL. 57, fig. 10. Larinus nanus, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10! une antenne.
Genus RiNocyzzus, Germ. Sch. Larinus, Sturm. Lixus, Mig. Curculio, Auct
1199. Khinocyllus latirostris.
Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. II, PA:
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. III, pars 1°, p. 143, n° 2.
J'ai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré que trois individus, dans
les premiers Jours
de mai, sur le Mansourah; environs de Constantine.
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hA8 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
Genus ErrrHINus, Sch. Rhynchænus, Fabr. Curcuho, Auct.
1193. Erirhinus tremule.
GyLLenu. Îns. Suec. tom. III, p. 171, n° 90.
Ouiv. Ent. tom. V, p.221, n° 214, pl. 34, fig. 520.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. IIT, pars 1", p. 291, n° 12.
Ejusd. op. cit. tom. VIT, pars 1°, p. 169, n° 23.
Je n’ai trouvé que deux individus de cette espèce, que j'ai pris en mai, sur les arbres,
dans la propriété de mon ami, M. de Nivoy, à Kouba, dans les environs d'Alger.
Genus Lienyopes, Sch. Rhynchœnus, Panz.
1194. Lignyodes enucleator (Rhynchænus).
Panz. F'aun. ins. Germ. fasc. 58, n° 14.
Sex. Gener. et spec. Curcul. tom. II, pars 1°, p. 324, n° 1, et tom. VII, pars 2°, p. 189, n° 2.
Kusr. Die Käf. Europ. etc. etc. fasc. 3, n° 70.
Lignyodes bicolor, GErM. Faun. ins. Europ. p. 17, n° 14.
Rencontré une seule fois, en mai, en fauchant les grandes herbes, dans le Boudjaréa ;
environs d'Alger.
Genus Micronyrx, Sch.
1195. Micronyx cyaneus.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. INT, pars 1°, p. 424, n° 1.
J'ai toujours rencontré cette espèce sous les pierres, pendant les mois de janvier, février,
mars et avril; je l'ai trouvée près du fort l'Empereur et dans les montagnes du Boudjaréa,
aux environs d'Alger; je l'ai prise, dans les mêmes conditions, aux environs de Philippe-
ville. Ce Micronyx habite aussi les environs d'Oran.
Genus Trcarus, Germ. Sch.
1196. Tychius fusco lineatus, Luc. (PL. 37, fig. 11.)
Long. 4 millim. +, larg. 2 millim. ?.
2°
T. ater; capite, rostro thoraceque albo-pilosis, hoc suprà fuscorufescente bilineato; elytris albo-pilosis,
striatis, utrinque fuscorubescente quadrilineatis ; corpore fusco, pedibus antennisoue rubescentibus, albo-
pilosis.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. An9
Il est voisin du T. venustus. La tête est noire, revêtue d’une pubescence blanchâtre entre
les yeux, jaunâtre postérieurement. Le rostre, assez allongé, très-légèrement courbé, est
de même couleur que la tête, et, comme cette dernière, couverte de poils blanchâtres. Les
antennes sont rougeätres et parsemées de poils blancs. Le thorax, trés-peu convexe, arrondi
sur les parties latérales, entièrement revêtu de poils blanchâtres, est orné, en dessus, de
deux lignes longitudinales d'un brun roussâtre qui se Joignent antérieurement. Les élytres,
striées, allongées, plus larges que le thorax à la base, sont revêtues de poils blancs et
ornées, de chaque côté, de quatre lignes longitudinales d’un brun roussâtre, assez espa-
cées et ainsi situées : deux près de la suture et deux autres, assez rapprochées, placées près
du bord marginal. Tout le corps, en dessous, est brun et entièrement couvert de poils
blancs, serrés. Les pattes sont rougeâtres et sont revêtues de poils blancs peu serrés.
Rencontré un seule fois, en janvier, sous les pierres, près du Château-Neuf: environs
d'Oran.
PI. 37, fig. 11. Tychius lineatus, grossi, 11° la grandeur naturelle, 11? le thorax et la tête vus de pro-
fil, 11° une antenne, 11% une patte de la première paire.
1197. Tychius carinicollis, Luc. (PI. 38, fig, 1.)
Long. 5 millim, larg. 2 millim, es
T. fuscus; capite subtilissimè punctato; rostro elongato, carinato, utrinque sulcato; thorace fuscescente
maculato, in medio carinato, marginibus gibbosis, rotundatis ; elytris fusco-ferrugineis, flavescente-pilosis,
striato punctatis, interstitiis subtilissimè granariis : Corpore pedibusque fusco-ferrugineis, flavescente-
pilosis.
[est voisin du T. sparsutus. La tête, d’un brun foncé, est petite, arrondie, assez convexe,
très-finement ponctuée, déprimée à son extrémité entre les yeux, et parsemée de poils
Jjaunätres, trés-courts et serrés. Le rostre, d’un brun ferrugineux, est allongé, assez forte-
ment courbé et caréné dans sa partie médiane, et assez profondément sillonné de chaque
côté de cette carène; il est finement ponctué, et parsemé de quelques poils jaunâtres à sa
naissance. Les antennes sont ferrugineuses et hérissées de poils jaunâtres, courts et peu
serrés. Le thorax, d’un brun foncé, aussi large que long, arrondi et gibbeux sur les par-
tes latérales, présente une ponctuation très-fine et très-serrée:; il est orné, de chaque côté,
de petites taches grisâtres, et, dans la partie médiane, on aperçoit une carène assez saillante,
lisse, Les élytres, d’un brun ferrugineux clair, plus larges que le thorax à sa base, arron-
dies sur les parties latérales, et très-légérement convexes en dessus, sont parsemées de poils
Jjaunâtres, trés-courts et très-serrés; elles sont strices, et ces stries sont pourvues de points
assez forts, peu profondément enfoncés et peu serrés; les intervalles sont assez larges, peu
saillants et très-fmement chagrinées. Le corps, en dessous, ainsi que les pattes, sont d’un
brun ferrugineux clair et entièrement hérissées de poils jaunâtres, très-courts et très-serrés.
Les quelques individus que je possède de cette espèce ont été pris en février, sous les
pierres, dans les ravins du Djebel-Santon, ainsi que dans ceux situés à Oran et Mers-el-
Kebir.
Z001. — Anim, articulés, — [I partie. 57
50 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
PI. 38, fig. 1. Tychius carinicollis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? la tête vue de profil, 1° une
antenne, 1% une patte de la première paire.
1198. Tychius elongatus.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. LIT, pars 1°, p. 414, n° 23.
Cette espèce m'a été donnée par M. le colonel Levaillant, qui l'a rencontrée dans les
environs d'Oran.
Genus Sygines, Sch. Sibinia, Germ. Rhynchœnus, Fabr.
1199. Sybines sellatus, Luc. (PI. 38, fig. 2.)
Long. 4 millim. ?, larg. 2 millim.
S. nigro-violaceus; capite subtiliter punctato; rostro fortiter sulcato, carinato, punctato; thorace sub-
tiliter granulato, in medio flavescente longitudinaliter maculato; elytris granulatis, anticè maculà flaves-
cente ornatis; corpore pedibusque nigro-violaceis, flavescente-squamosis ; tarsis rufescentibus.
D'un noir violacé. La tête est petite, arrondie et présente une ponctuation fine et serrée.
Le rostre est d’un brun roussâtre, très-allongé, fortement sillonné longitudinalement, de
chaque côté, caréné dans sa partie médiane, et assez fortement ponctué de chaque côté
de cette carène. Les antennes sont d’un brun rougeâtre et hérissées de poils jaunâtres,
assez allongés et peu serrés. Le thorax, plus large que long, assez convexe, arrondi sur
les parties latérales, est finement granulé; dans sa partie médiane, on aperçoit une ligne
longitudinale, assez bien marquée, formée de petites écailles jaunâtres, qui part de la base
et doit atteindre la partie antérieure, dans les individus qui n’ont subi aucun frottement.
Les élytres, peu allongées, finement granulées, sont ornées à leur partie antérieure, de
chaque côté, d’une grande tache formée par des écailles jaunâtres. Tout le dessous du corps,
ainsi que les pattes, est d’un noir violacé et couvert de petites écailles jaunâtres. Les tarses
sont roussâtres.
Cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus, habite les environs d'Oran,
où je l'ai trouvée en janvier, cachée sous les pierres et blottie dans les interstices.
PI. 38, fig. 2. Sybines sellatus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête vue de profil, 2° une antenne,
24 une patte de la première paire.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A51
Genus DERELOMUS, Sch. Rhynchœnus, Fabr. Curculio, ejusd.
1200. Derelomus chamæropis.
Fazr. Syst. Éleuth. tom. IT, p. 448, n° 51.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IIT, pars 1°, p- 629, n° 1.
Cette espèce, qui m'a été donnée par M. Durieu de Maisonneuve, a été trouvée par ce
savant botaniste dans les fruits du Chameærops humilis; environs de Mascara, fin de Jun.
Genus Barrpivus, Sch. Baris, Germ. Khynchœnus, Fabr. Calandra, ejusd.
1201. Baridius nitens.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. IT, P- 436, n° 35.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. III, pars 2°, p. 674, n° 35.
Blynchænus timidus, Ocrv. Ent. tom. V, 83, p. 146, n° l'O Dia fig. 4o1.
Rencontré sous les pierres, en juin, près des lacs
Tonga et Houbeira, dans les environs
du cercle de Lacalle.
1202. Baridius spoliatus.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. TT, pars »’, p- 692, n° 57.
Trouvé sous les pierres humides, en hiver, dans les environs d'Alger et du cercle de La-
calle; cette espèce habite aussi l'Ouest de nos possessions, car elle a été prise dans les en-
virons d'Oran par M. le colonel Levaillant.
1203. Baridius cuprirostris.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. IL, P- 424, n° 41.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, P- 149, n° 111, PTE fig. 408.
Scx. Gener. et spec. Curcul. tom. III, pars 2°, p. 706, n° 75.
Cette espèce habite les environs d'Oran, et c’est sous les pierres humides que J'ai pris
les quelques individus que j'y ai rencontrés.
1204. Baridius prasinus.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. III, pars 2°, p. 107, n° 76.
Cette espèce est assez rare ;
mars, sous les pierres humides
lippeville.
Je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris en
» près des bords de l'Ouad-Safsaf, dans les environs de Phi-
57.
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L52 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1205. Baridius pulchellus, Luc. (PL 38, fig. 3.)
Long. 4 millim. larg. 1 ;.
B. nigro-cyanescens; capite nigro, lævigato, rostro utrinque sulcato ac punctato; thorace punctato; ely-
tris profundè striatis, striis lævigatis, interstitiisque subtilissimè punctulatis; corpore pedibusque punctatis.
Il est voisin du B. violaceus, près duquel il vient se placer. D'un noir bleuâtre. La tête
est noire et entièrement lisse, avec le rostre de même couleur, court, épais, assez forte-
ment courbé, lisse en dessus, ponctué et sillonné de chaque côté. Les antennes sont d'un
brun roussâtre et hérissées de quelques poils de même couleur. Le thorax, allongé, assez
convexe, déprimé de chaque côté antérieurement, et arrondi sur les parties latérales, pré-
sente une ponctuation assez forte, profondément marquée et très-peu serrée; dans sa partie
médiane, on aperçoit un espace longitudinal qui est entièrement lisse. Les élytres sont
allongées, étroites, parcourues longitudinalement par des stries profondes, et entièrement
lisses, dont les intervalles sont larges et très-fnement ponctués. Le corps, en dessous, est
de même couleur qu’en dessus; il présente une ponctuation fine et très-peu serrée; cepen-
dant, sur le sternum et les trois derniers segments abdominaux, les points qui forment
cette ponctuation sont en plus grand nombre et plus serrés. Les pattes sont de même cou-
leur que le dessous du corps, et revêtues de points assez forts, serrés, assez profondément
enfoncés, et hérissés de poils très-courts, d'un gris cendré.
Cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques individus, habite les environs de
Constantine et du cercle de Lacalle; je lai trouvée en hiver, sous les pierres, près les ma-
rais du lac Tonga.
PI. 38, fig. 3. Baridius pulchellus, grossi, 3* la grandeur naturelle, 3b la tête vue de profil, 3° une
antenne, 3% une patte de la première paire.
1206. Baridius sellatus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. VIIL, pars 1° (Suppl. cont.), p. ANS.
Ce n’est que dans l'Ouest que l’on rencontre cette espèce, qui a été trouvée assez abon-
damment, aux environs d'Oran, par M. le colonel Levaillant.
Genus Acces, Steph. Rhynchœnus, Fabr. Cryptorhynchus, Sturm.
1207. Acalles diocletianus.
Gerw. It. Dalmat. et Ragus. p. 227, 253, pl. 8, fig. 5,6.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. VIT, pars 1°, p. 415, n° 16.
Rencontré une seule fois, sous les écorces des arbres, à la fin de juillet; Kouba, envi-
rons d'Alger.
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CINQUIÈME CLASSE.— INSECTES. A53
1208. Acalles barbarus, Luc. (PI. 38, fig. 4.)
Long. 4,5 à 6 millim. larg. 2,2 millim. ? à 3 millim.
A. oblongus, niger, cinereo-flavescente-squamosus; rostro elongato, punctato, sat convexo, vix arcuato:
thorace rugulosè punctato, dorso rotundato, ad latera dilatato, anticè nigro bimaculato; elytris profunde
striatis, striis fortiter punctatis, interstitiis elevatis, anticè in medio posticèque nigro maculatis; pedibus
cinereo-flavescente-squamosis, femoribus posticis externè nigro bimaculatis.
Il ressemble un peu à VA. diocletianus, mais il est ordinairement plus grand et surtout
moins étroit. La tête est arrondie, assez convexe, régulièrement ponctuée, et couverte de
petites écailles arrondies d’un cendré jaunâtre; 1l y a des individus chez lesquels la tête
est d’un brun roussâtre, quelquefois d’un gris cendré clair, et seulement tachée de brun
roussätre antérieurement. Le rostre, un peu peu plus allongé que dans l'A. diocletianus, est
noir, robuste, assez convexe, à peine arqué, et parsemé de points profondément marqués
et peu serrés. Les antennes sont roussätres et hérissées de poils d’un gris jaunâtre. Le tho-
rax est large, très-peu convexe, arrondi en dessus, étroit à sa partie antérieure, qui est
ornée de deux taches très-rapprochées, d’un brun foncé, et arrondies sur les parties laté-
rales, qui sont un peu dilatées. IL est ruguleusement ponctué, et couvert de petites écailles
arrondies d’un cendré jaunâtre. Les élytres, tronquées antérieurement, un peu plus larges
que la base du thorax, assez convexes et arrondies en dessus, sont profondément striées,
et ces stries présentent des points très-gros et très-peu serrés; les intervalles sont larges et
assez saillants; ils sont entièrement couverts d’écailles d’un cendré jaunâtre, arrondies, ser-
rées, tachées de brun foncé antérieurement, couleur qui forme, de chaque côté des élytres,
dans le milieu et postérieurement, de petites bandes transversales. Le corps, en dessous,
est noir, et présente, de chaque côté et postérieurement, une tache formée d’écailles d’un
cendré jaunätre. Les pattes sont entièrement couvertes d’écailles, avec les fémurs de la
troisième paire seulement bimaculés de noir extérieurement.
J'ai rencontré cette espèce en hiver; elle se tenait cachée sous les pierres, dans leurs
interstices, au pied du fort Santa-Cruz, aux environs d'Oran.
PL. 38, fig. 4. Acalles barbarus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de profil, 4° une
antenne.
1209. Acalles punctaticollis, Luc. (PL. 38, fig. 5.)
Long. 2 millim. larg. 2 millim. !.
À. oblongus, niger; capite rotundato, confertim subtiliterque punctulato; rostro brevi, punctato; thorace
fortiter profundèque punctato; dorso rotundato ac marginibus dilatatis; elytris anticè fortiter truncatis,
striatis, striis profundissimè punctatis, interstitiis elevatis subtiliter punctulatis; pedibus fusco-ferrugi-
neis, fortiter punctatis, sparsim flavescente-squamosis.
Il a la forme de l'A. barbarus; il est noir et presque entièrement dépourvu d’écailles. La
tête est assez convexe, arrondie, d’un noir ferrugineux et parsemé de points très-petits et
serres. Le rostre, plus court que dans l'A. barbaras, est noir, robuste, peu convexe et par-
A5 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
semé de poils peu forts et bien moins serrés que ceux de la tête. Les antennes sont ferru-
gineuses, hérissées de poils jaunâtres, assez allongés et peu serrés. Le thorax, très-légère-
ment convexe en dessus, étroit antérieurement, avec les parties latérales dilatées et
arrondies, présente une ponctuation formée de points très-gros, très-profondément mar-
qués et peu serrés. Les élytres, fortement tronquées antérieurement, plus larges que le tho-
rax à la base, convexes et arrondies en dessus, sont assez fortement striées, et ces stries
présentent des points très-gros et surtout très-profondément marqués; les intervalles sont
assez longs, saillants et couverts de points assez fins, peu serrés et assez profondément en-
foncés. Tout le corps est noir et fortement ponctué. Les pattes sont d'un brun ferrugineux,
fortement ponctuées, et présentent de petites écailles jaunâtres, placées çà et là.
FRencontré une seule fois, sous les pierres, en mai, dans les bois du lac Tonga ; environs
du cercle de Lacalle.
PL. 38, fig. 5. Acalles punctalicollis, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? une patte de la première paire.
1210. Acalles impressicollis, Luc. (PI. 38, fie. 6.)
Long. 4 millim. }, larg. 2 millim.
À. ovatus, omnind albido-flavescente-squamosus ; capite rotundato, parüm convexo; rostro elongato,
fusco-ferrugineo subtiliterque punctulato; thorace brevi, longitudinaliter impresso, quinque-carinato ; ely-
tris brevibus, angustis, striato punctatis, interstiliis elevatis, tuberculosis.
Il est un peu plus court et surtout plus étroit que VA. panctaticollis. La tête est arrondie,
peu convexe, parsemée de petites écailles arrondies, serrées, d’un gris blanchâtre ; le rostre,
assez allongé, d’un brun ferrugineux, peu courbé, présente une ponctuation fine et peu
serrée. Les antennes sont ferrugineuses et hérissées de poils blanchâtres, assez allongés et
peu serrés. Le thorax, entièrement couvert de petites écailles arrondies, serrées, d’un gris
blanchâtre, est court, étroit antérieurement, très-peu dilaté sur les parties latérales, qui
sont arrondies; il présente, en dessus, quatre impressions longitudinales, séparées entre
elles par cinq carènes, dont la médiane est la moins prononcée. Les élytres, entièrement
couvertes d’écailles semblables à celles du thorax, à peine plus larges que ce dernier à sa
base, sont courtes, étroites, très-convexes et arrondies en dessus; elles sont peu profon-
dément striées, et ces stries offrent une ponctuation assez forte et peu serrée; les inter-
valles sont étroits, assez saillants, et présentent de petites saillies arrondies, formées par de
petites écailles blanchâtres. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes, est entière-
ment revêtu de petites écailles très-serrées et tout à fait semblables à celles que pré-
sentent le thorax et les élytres.
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise en février, cachée dans les
interstices des pierres que l’on trouve çà et là, près du fort Santa-Cruz, aux environs
d'Oran.
PI. 38, fig. 6. Acalles impressicollis, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? la tête vue de profil, 6° une
antenne, 6% une patte de la dernière paire.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 455
Genus Cœzr0DES, Sch. Ceuthorhynchus, Schupp. Rhynchænus, Fabr.
1211. Cœliodes quttula.
FaBr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 482, n° 205.
Oriv. Ent. tom. V, 83, p. 213, 204, pl. 93, fig. 235.
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 1°, p. 290, n° 11.
Rencontré une seule fois sous les pierres, en mars, à Déli-Ibrahim, aux environs d'Alger.
1212. Cœliodes quercüs.
Fagr. Syst. EÉleuth. tom. IT, p. 455, n° 84.
Hensr, Col. tom. VI, 412, 394, pl. 92, fig. 7.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 1°, P200n01.
J'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré que quelques individus, à la fin de mars.
sous les pierres, dans les environs de Philippeville.
Genus CEUTHORHYNCHUS, Schupp. Nedyus, Steph. F alciger, Sturm.
Rhynchænus, Fabr.
1215. Ceuthorhkynchus peregrinus.
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 1°, p. 514, n° 63.
Trouvé aux environs d'Oran par M. le colonel Levaillant.
1214. Ceuthorhynchus melanostigma.
Marsu. Ent. Brit. p. 256, n° 53.
Rencontré en mars, dans les environs de Phili
sur les bords
individus.
ppeville, au pied des arbres qui se trouvent
de l'Ouad-Safsaf; cette espèce est assez rare; je n’en ai trouvé que deux
1915. Ceuthorhkynchus litura.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 484, n° 2 17e
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 1°,p. 515, n° 64.
Cette jolie espèce, qui a été rencontrée dans les environs d’Alger, m'a été communiquée
par M. L. Buquet.
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56 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1216. Ceuthorhynchas campestris.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 1°, p. 523, n° 73.
Rencontré, vers le milieu de mars, à la base des feuilles de l'Asphodelus ramosus, aux envi-
rons de Philippeville. Je n'ai trouvé que deux individus de cette espèce.
1217. Ceuthorhynchus pollinarius.
Gyzrenu. Îns. Suec. tom. III, p. 226, n° 132.
Sen. (rener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 1°, p. 543, n° 99.
Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que jai prise en mai, en fauchant les
grandes herbes, à Kouba, aux environs d'Alger.
1218. Ceuthorhynchus napi.
GER. ns. spec. tom. I, p. 220, n° 17.
Sen. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 1, p. 54g, n° 107.
Ceuthorhynchus rapæ, ejusd. Op. cit. tom. IV, pars 1°, p. 547, n° 105.
Rhynchœnus assimilis, Oriv. Ent. tom. V, 83, p. 136, 92, pl. 29, fig. 442.
Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui a été prise dans les environs d’Alger, et qui m'a été
communiquée par M. Aug. Chevrolat.
1219. Ceuthorhynchus cyanipennis.
Germ. {ns. spec. tom. I, p. 235, n° 363.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 1°, p. 558, n° 118.
Rencontré une seule fois, en mars, en fauchant les grandes herbes, dans les bois du lac
Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
1220. Ceuthorhynchus flavo marginatus, Luc. (PL 38, fig. 7.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim. ;.
C. nigro-nitidus; capite carinato, thorace granuloso, in medio fortiter sulcato, pilis squamulisque albido-
flavescentibus hirsuto; elytris striatis, striis lævigatis, suturà marginibusque squamulis albido-flavescentibus
vestitis; corpore pedibusque nigris, squamulis pilisque albido-flavescentibus hirsutis.
La tête est noire, assez fortement carénée dans sa partie médiane, hérissée de poils blancs,
courts, peu serrés, et présentant postérieurement, de chaque côté des yeux, de petites
écailles d’un blanc très-légèrement jaunâtre. Le rostre est allongé, d’un brun foncé, assez
fortement courbé.et ponctué çà et là. Les antennes sont de même couleur que le rostre
et hérissées de quelques poils jaunâtres. Le thorax, d'un brun foncé brillant, plus large
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11
CINQUIÉÈME CLASSE. — INSECTES. A57
que long, très-saillant et arrondi sur les côtés, qui sont revêtus de poils et de petites
écailles d’un blanc très-légèrement jaunâtre, est fortement granulé; dans sa partie médiane,
on aperçoit un sillon profond, longitudinal, revêtu de petites écailles d’un blanc très-légè-
rement jaunâtre. Les élytres, de même couleur que le thorax, présentent des stries pro-
fondes et serrées, avec les intervalles saillants, étroits, guillochés, et hérissés de poils très-
courts, peu serrés, blanchâtres; sur la suture, ainsi que sur les bords latéraux, elles sont
recouvertes de petites écailles d’un blanc très-légèrement jaunâtre. Le corps, en dessous, est
d'un brun foncé brillant, et entièrement revêtu de petites écailles semblables, pour la cou-
leur, à celles que présentent les élytres. Les pattes sont de même couleur que le dessous
du corps, cependant d'un brun moins brillant, et hérissées de poils et d’écailles d’un blanc
jaunâtre.
Je n'ai rencontré qu'un seul individu de cette jolie petite espèce, que j'ai prise en février,
sous les pierres, dans les montagnes du Boudjaréa, aux environs d'Alger.
PI. 38, fig. 7. Ceuthorhynchus flavo marginatus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7? la tête vue de profil,
7° une antenne, 7% une patte de la dernière paire.
Genus Mononrcuuws, Schupp. Rhynchœnus, Fabr.
1221. Mononychus pseudacort.
Fasn. Syst. Eleuth. tom. IT, p- 45o, n° 62.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 130, 82, pl. 33, fig. 496.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 1°, p. 309, n° 3.
Rencontre en février, sous les pierres humides, dans les montagnes du Boudjaréa, aux
environs d'Alger.
Genus Cronus, Clairv. Cleopus, Steph. Rhynchænus, Fabr.
1222, Cionus Olivieri.
Sca. Gener, et spec. Curcul. tom. IV, pars 2°, p. 725, n° 8.
Cionus thapsus, Orxv. Ent. tom. V, 83, p- 108, 50, pl. 2, fig. 21 a, b.
Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui a été rencontrée en avril par mon collègue, M. En-
fantin, dans le pays des Harakta, lors de l'expédition du lieutenant général Galbois contre
cette tribu,
2001. — Anim. articuiés, —— []* partie. ii
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158 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus GYMNETRON, Sch. Cionus, Germ. Miarus, Steph. Cleopus, Sturm.
Rhynchœnus et Curculio, Auct.
1293. Gymnetron teter.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 448, n° 50.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 2°, p. 7955, n° 17.
Rencontré en famille, dans les premiers jours de maï, sur le Verbascum thapsus, aux envi-
rons de Constantine.
1224. Gymnetron crassirostris, inédit. (PI. 38, fig. 8.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim. :.
G. angustus, fuscus, virescente-flavo-pilosus ; capite rostroque granarüis, hoc brevissimo, fortiter cur-
vato; thorace lato, subtiliter punctulato; elytris anticè fuscis, posticè rufescentibus, sat profundè striatis,
interstitiisque punctatis; corpore pedibusque fuscis, densè virescente flavo-pilosis.
Il est un peu plus petit que le G. teter, et surtout plus étroit. La tête et le rostre sont
bruns, très-finement chagrinés, et ce dernier est très-court, épais et assez fortement
courbé; des poils d’un vert jaunâtre, très-courts et serrés, revêtent le dessus de la tête,
ainsi que le dessus du rostre. Les antennes sont brunes et hérissées de poils jaunâtres,
assez courts. Le thorax est brun, finement ponctué, large, légèrement convexe et arrondi
sur les parties latérales; il est entièrement couvert de poils d’un vert jaunâtre, courts et
assez serrés. Les élytres, d’un brun fonce antérieurement, roussâtres postérieurement, sont
assez fortement striées, avec les intervalles larges et très-finement ponctués; elles sont cou-
vertes de poils d’un vert jaunâtre, courts et bien moins serrés que ceux que présente le
thorax. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes, est d'un brun foncé et entière-
ment couvert de poils d’un vert jaunâtre, plus allongés et plus serrés que ceux que l'on
voit sur le thorax et sur les élytres.
Cette espèce ressemble beaucoup au C. teter; mais, comme je l'ai déjà dit, elle est un peu
plus petite, plus étroite, et un caractère qui empêchera de la confondre avec ce dernier,
c’est la brièveté de son rostre et surtout la forme très-courbée qu’affecte cet organe.
Cette espèce, qui a été rencontrée dans les environs d'Alger, m'a été communiquée par
M. Aug. Chevrolat.
PI. 38, fig. 8. Gymnetron crassirostris, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8* la tête vue de profil, 8° une
antenne, 8 une patte de la première paire.
1225. Gymnetron noctis.
Herssr, Col. tom. VI, p. 269, 240, pl. 80, fig. 9.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IT, pars 2°, p. 761, n° 26.
J'ai pris cette espèce en fauchant, vers le milieu de mars, dans les bois du lac Houbeira,
aux environs du cercle de Lacalle.
p
PR
CINQUIÈME CLASSE. —_ INSECTES. A59
Je ferai remarquer que tous les individus que j'ai pris dans le Nord de l At ane détente
de ceux qui habitent l'Europe par les poils du thorax et surtout des élytres, qui sont plus
allongés et plus abondants.
1226. Gymnetron vulpes, Luc. (PI. 38, fig. 0.)
Long. 3 millim. }, larg. 1 millim. L
We G.elongatus, angustus, fuscus ; capite rostroque granariis, rufescente-pilosis; thorace granario, rufescente-
piloso, marginibus albo-pilosis; elytris sat profundèe striatis, densè rufescente-pilosis, sparsim albo-pilosis :
corpore nigro, sat fortiter granario pedibusque ferrugineis, albo-pilosis.
Il est un peu plus grand que le G. noctis, et surtout plus étroit. La tête est d’un brun
foncé, finement chagrinée, avec le rostre court, d’un brun ferrugineux à son extrémité: des
poils roussätres, assez serrés, parmi lesquels on en aperçoit d'autres qui sont longs, noirs, pla-
cés cà et là, se font remarquer sur la tête et sur le rostre. Les antennes sont ferrugineuses et
hérissées de quelques poils roussâtres. Le thorax est assez convexe, de même couleur que la
tète, et un peu plus fortement chagriné que cette dernière; il est revêtu de poils roussäâtres,
assez courts et rapprochés, et ses côtés sont bordés par des poils blancs, courts, serrés, qui
forment, de chaque côté de cet organe, une bande blanche assez prononcée; je ferai remar-
quer aussi que, parmi ces poils roussâtres et blancs, on en aperçoit d’autres de même cou-
leur, mais beaucoup plus allongés et placés çà et la. Les élytres, de même couleur que le
thorax, sont revêtues de poils roussâtres, courts et serrés, parmi lesquels on voit d’autres
poils très-allongés, roussâtres et blancs, et ceux qui sont de cette dernière couleur ‘se
font surtout remarquer sur les parties latérales des élytres; elles sont assez profondément
striées, avec les intervalles assez saillants. Tout le corps, en dessous, est noir, assez for-
tement chagriné, et hérissé de poils blancs, courts, placés çà et là. Les pattes sont ferru.
At gineuses et couvertes de poils blancs très-courts.
Rencontré une seule fois, à Milah, sur les chardons, dans les premiers jours de jun
(province de Constantine). Cette espèce habite aussi les environs d'Alger, et sa larve, sui-
ja vant M. Roussel, qui l'a rencontrée assez communément, vit dans les capsules du Celsia
of arctica.
i
PL 58, fig. 9. Gymnetron vulpes, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9} la tête vue de profil, 9° une
op antenne, g° une patte de la première paire, 9° une patte de la dernière paire.
Genus M£cinus, Germ.
12297. Mecinus longiusculus.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. VII, pars 2°, Suppl. p. 188, n° 8.
“ Rencontré une seule fois, à la fin de juin, en fauchant les grandes herbes, sur les bords
de la route qui conduit de Lacalle à Bône.
58.
460 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus VanoPayes, Sch. Nanodes, ejusd. Sphærula, Steph. Oxobitis, Sturm.
Rhynchœnus, Fabr.
1228. Nanophyes Duriæi, Luc. (PL. 38, fig. 10.)
Long. 3 millim. larg. 1 millim. ;.
N. flavescente-pilosus; capite lævigato, fusco-ferrugineo, rostro nigro ad basim tantm ferrugineo; tho-
race subtilissimè punctulato, testaceo-ferrugineo, posticè fuscescente ; elytris testaceo-ferrugineis, utrinque
testaceo maculatis, nigro punctatis; corpore fusco-ferrugineo, antennis pedibusque testaceo-ferrugineis,
femoribus posticè nigro maculatis.
La tête, lisse, d’un brun ferrugineux en dessus, ferrugineuse en dessous, est parsemée
de poils d’un testacé pâle, placés çà et là. Les yeux sont d’un noir brillant. Le rostre, allongé,
assez fortement courbé, lisse, est noir, avec la base ferrugineuse. Les antennes sont d’un
testacé ferrugineux. Le thorax, de même couleur que les antennes, taché de brunätre de
chaque côté de la base, est très-finement ponctué et parsemé de poils courts, d'un testacé
pâle. Les élytres, courtes, très-convexes, d’un testacé ferrugineux, ornées, de chaque côté,
d’une tache d'un testacé pâle, sont profondément striées, avec les intervalles larges, sail-
lants, très-fmement ponctués et couverts de poils d’un jaune clair ; elles sont tachées de noir,
et cette couleur se montre particulièrement sur les premier, second, quatrième, sixième et
huitième intervalles; dans les premier et second intervalles, la couleur noire forme deux
taches longitudinales, dont la seconde est interrompue par des poils d’un jaune clair; sur les
autres intervalles, ainsi que sur la partie postérieure du premier et du second, cette même
couleur noire ne forme simplement que des points. Le corps, en dessous, est d’un brun fer-
rugineux. Les pattes sont d’un testacé ferrugineux, parsemées de poils jaunätres, avec les
fémurs tachés de noir près de leur extrémité.
Cette espèce forme, sur les tiges de l'Umbilicus horizontalis, des œdèmes dans lesquels
elle subit ses diverses métamorphoses. J'ai dédié cette espèce à mon collègue et ami,
M. Durieu de Maisonneuve, qui a remarqué, sur cette plante, cette singulière particularité ;
environs d'Oran.
PI. 38, fig. 10. Nanophyes Duriei, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? la tête vue de profil, 10° une
antenne, 104 une patte de la première paire, 10° une patte de la dernière paire.
Genus SPxenoPxorus, Sch. Rhynchophorus, Herbst. Calandra et Curculio, Auct.
1229. Sphenophorus piceus.
Paz. Lier. tom. I, p. 464, 34, Iconogr. p. 25, pl. B, fig. 3.
Herssr, Col. tom. VI, p. 20, 12, pl. 60, fig. 11.
Scu. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 2°, p. 928, n° 56.
Cette espèce, dont je n’ai rencontré que quelques individus, habite les environs d'Alger
et de Constantine; je l'ai trouvée en hiver; elle se tenait cachée sous les pierres.
(
I
CINQUIÈME CLASSE. —_ INSECTES. 61
1230. Sphenophorus abbreviatus.
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 436, n° 31.
Scn. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 2°, p. 929, n° 57.
Elle est plus commune que la précédente, et je lai trouvée dans les mêmes lieux et
dans les mêmes conditions.
Genus SrropxiLus, Sch. Rhynchophorus, Herbst. Calandra et Curculio, Auct.
1231. Sitophilus granarius.
Linx. Faun. suec. p. 587.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 95, 33, pl. 16, fig. 196 a, b.
Scx. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 2°, p. 977, n° 10.
Cette espèce, pendant le printemps et tout l'été, est très-répandue dans les silos, aux
environs de Constantine, de Milah et de Sétif.
1232. Sitophilus orizæ.
Fagr. Ent. syst. tom. I, pars 2°, p. 414, n° 89.
Ouiv. Ent. tom. V, 83, p. 97, 34, pl. 7, fig. 81 a, b.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 2°, p. 981, n° 13.
Elle est aussi commune que la précédente, et je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux
et dans les mêmes conditions.
Genus PxLŒoPH4AGUS, Sch. Cossonus, Oliv. KRhyncolus, Steph. Curculio, Auct.
1233. Phlæophagus lignarius.
Marsu. Ent. Brit. DÉS RES.
Sc. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 2°, p. 1052, n° 5.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que Jai prise en Janvier, sous les pierres,
dans le Boudjaréa, aux environs d'Alger.
1234. Phlæophagus spadix.
Hergsr, Col. tom. VI, P- 292, 229, pl. 78, fig. 11.
Scx. Gener. et spec. Curcul. tom. IV, pars 2°, p. 1080, n° 8.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui a été trouvée dans les environs d'Oran, et qui
, Faro à .
ma été donnée par M. le colonel Levaillant.
ie
L62 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
DEUXIÈME FAMILLE.
LES XYLOPHAGES.
Genus HyPoBorus, Erichs.
1235. Hypoborus ficus. (PL. 39, fig. 2.)
Enicus. Archiv. für Naturg. 1836, tom. LIL, p. 62.
Ce n'est qu'aux environs d'Alger, à la fin de juillet, que j'ai pris cette espèce, qui se
plaît sous les écorces des figuiers (Ficus carica, Linn.), où elle se creuse des galeries longi-
tudinales et assez profondes.
PI, 39, fig. 2. Hypoborus ficus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2° une mâchoire, 2° une mandibule,
91 une antenne, 2° une élytre, 2f une patte de la première paire.
Genus APATE, Fabr. Bostrichus, Oliv.
1236. Apate francisca (mâle).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Ip 0eme
Apate carmelita femelle, ejusd. Op. cit. tom. Il, p. 379, n°4.
Apate monacha, ejusd. Op. cit. tom. 11/5 70n06
Bostrichus monachus, Ociv. Ent. tom. IV, 7, n° 77, 5, pl. 2, fig. 9.
Apate rufiventris, Luc. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. I, Bullet. p. 25 (1843).
L'Est et l'Ouest de l’Algérie nourrissent cette espèce, dont la larve ronge le Cytisus spi-
nosus. Pendant mon séjour dans le Nord de l'Afrique, je n'avais pas rencontré cet Apate, et
c’est en rapportant en France des tiges de Cytisus spinosus que je me suis procuré cette
espèce, dont les éclosions eurent lieu pendant l'été, dans les années 1843, 1844 et 1842.
PI. 39, fig. 5. Une mâchoire, ° une mandibule, 5? la lèvre inférieure de l’Apate francisca.
La larve, pl. 39, fig. 54, est longue de 20 millimètres et n’a pas moins de 5 milli-
mètres : de largeur. Elle est d’un jaune très-légérement taché de brun. La tête est très-
petite et presque entièrement cachée par le prothorax; elle est glabre, de même couleur
que le corps. Les antennes sont très-pelites, et composées de trois articles, dont le premier
est très-gros, Jaunâtre, tandis que les suivants sont très-petits, d'un brun ferrugineux : ces
organes sont situés de chaque côté de la tête et tout près du bord près duquel les mandi-
bules viennent s’articuler. Les mâchoires sont allongées, avec le lobe maxillaire assez grand,
et revêtu, à sa partie antérieure, de poils assez allongés et serrés; les palpes maxillaires
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 163
sont assez allongés, composés de trois arücles, dont le premier est plus large que long; le
suivant est assez allongé, avec le terminal moins long que le précédent, plus étroit et légé-
rement terminé en pointe à sa parie antérieure. Les mandibules sont très-fortes, d’un noir
foncé, avec leur extrémité terminée en pointe arrondie et légèrement bidentée au côté
interne. La lèvre supérieure, très-petite, de forme triangulaire, parsemée de poils rous-
sâtres sur les parties latérales, ne présente rien de remarquable, La lèvre inférieure, plus
large que longue, légèrement creusée dans sa partie médiane, supporte des palpes labiaux
composés de trois articles, dont les premier et second sont plus larges que longs, avec le
dernier ou terminal assez allongé et terminé en pointe arrondie à son extrémité : des poils
roussâtres, assez allongés, hérissent çà et là ces divers organes. Le corps ne présente rien
de remarquable, seulement il est toujours très-sensiblement courbé, avec le prothorax très-
grand, et présentant çà et là des dépressions, dont les plus remarquables sont celles qui
existent de chaque côté des parties latérales. Le mésothorax et le métathorax, ainsi que
l'abdomen, n'offrent rien de remarquable, si ce n’est qu'ils sont fortement sillonnés trans-
versalement, à exception cependant des derniers segments abdominaux, qui sont lisses et
trés-clairement parsemés de poils jaunâtres; ses parties latérales sont fortement tuberculées,
et, dans l’espace qui existe entre les segments et les tubercules latéraux, se trouvent les
stigmates, qui sont d’un brun roux foncé; le dessous est glabre et entiérement de même
couleur que le dessus. Les pattes sont assez allongées, de même couleur que le corps et
parsemées de longs poils testacés.
Ces larves sont très-lentes et se tiennent courbées commes celles des Lamellicornes; Je
les ai rencontrées dans des tiges de Cytisus spinosus, où elles sont assez communes, et les
insectes parfaits que j'en ai obtenus proviennent de tiges qui avaient déjà subi l'action du
feu et que j'avais achetées, en hiver, à Oran: ces tiges avaient été coupées dans les envi-
rons de cette ville. Les ayant apportées en France, J'ai eu des éclosions pendant trois années
consécutives, de manière que Jai pu me procurer un assez bon nombre d'individus de cette
espèce, que je n'avais pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie.
PI. 39, fig. 5°, larve de l'Apate francisca grossie, 54 la grandeur naturelle, 5° une mâchoire, 5! une
mandibule.
Genus Bosrricuus, Fabr. Apate, ejusd. Dermestes, Linn.
1237. Bostrichus luctuosus.
Oriv. Ent. tom. IV, n° De Ur Dire fig. 6.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise en mars, dans les environs
d'Oran, sous les écorces d’un olivier.
ne
ee M Er RER
hGA HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1238. Bostrichus Dufourü.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. IIT, p. 7, n° 3.
Apate Dufouru, De Casrezx. Hist. nat. des ins. tom. II, p. 376, n° 8.
Apate gallicus, Panz. Faun. Germ. fasc. 101, fig. 17.
Cette jolie espèce, que j'ai prise en juin, habite les environs du cercle de Lacalle: c’est
sous les écorces du Quercus suber que j'ai rencontré deux individus de ce curieux Bostrichus.
1239. Bostrichus nigriventris. (PL. 39, fig. 4.)
Luc. Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. I, Bullet. p. 25 (1843).
Apate nigriveniris, Kusr. Die Kaf. Europ. etc. fasc. 2, n° 18 (1845).
Cette espèce, que j'ai décrite dans les Annales de la société entomologique de France, a
la plus grande analogie avec le Bostrichus capucinus, et ne pourra être confondue avec ce
dernier, à cause de son abdomen, qui est entièrement noir. Il est aussi à noter que la ponc-
tuation de ses élytres est beaucoup plus profondément marquée que celle du B. capucinus.
J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions; elle se plait
dans le lentisque, le cytise et le chène-liége. Pendant mon séjour à Oran, ayant acheté
quelques fagots pour me chauffer, et ayant remarqué que les tiges qui composaient ces
fagots étaient perforés par des larves d'insectes, J'en rapportai quelques-unes en France,
et J'obtins de ces tiges, qui étaient du Cytisus spinosus, plusieurs individus de ce Bostrichus.
PI. 39, fig. 4. Bostrichus nigriventris, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? la tête vue de profil, 4° une
antenne , 44 une élytre grossie.
1240. Bostrichus dactyliperda. (PL. 39, fig. 1.)
Fapr. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 387, n° 14.
Ce n’est que dans le cercle de Lacalle que j'ai trouve cette espèce, dont la larve vit dans
le noyau du Chamærops humilis, et où elle subit toutes ses métamorphoses, Cette larve se
nourrit aussi du noyau du Phæœnix dactyliperda.
PI. 39, fig. 1. Bostrichus dactyliperda, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1 une mâchoire, 1° une man-
dibule, 1 la lèvre inférieure, 1° une antenne, 1° une élytre grossie, 18 une patte de la première paire.
On ne connaissait pas encore les métamorphoses de cette espèce, décrite par Fabricius;
ayant été à même de pouvoir les observer, je fais connaître ici la larve, la nymphe de
ce Xylophage, de quelle manière les œufs sont pondus par les femelles, et les dégâts que
les larves causent aux noyaux du Chamærops humilis.
La larve, pl. 39, fig. 1°, est longue de 2 millimètres + et a à peu près + de millimètre
en largeur. Elle est d’un jaune pâle, et à travers le derme, qui est transparent, on distingue
À dat
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. AG5
facilement la circulation et la respiration : celle-ci s'opère par contraction, et on aperçoit
arfaitement le mécanisme des trachées. Les stigmates, d’un jaune légèrement rougeâtre ,
sont difficiles à distinguer; cependant ils sont de forme ovalaire, et placés dans les plis for-
més par les segments; on distingue aussi DAPREN le vaisseau dorsal, qui est d'un gris
noir. La tête, plus large que longue, d'un jaune d'ocre assez foncé, est plus étroite que le
prothorax ; elle présente , dans son ne un petit sillon AT qui se bifurque à sa par-
tie antérieure, et qui semble diviser la tête en trois parties; à sa partie inférieure, on aper-
coit, de chaque côté, deux petits tubercules hasornes, et, sur les côtés, elle est hérissée
de quelques soies très-allongées, d'un jaune d'ocre foncé. Les mäâchoires (1*), plus longues,
sont de même couleur que le corps; elles sont assez robustes, avec le palpe maxillaire
court, composé de trois articles, dont le médian est le plus grand, et dont le terminal, plus
étroit que le précédent et un peu plus court, est terminé en pointe arrondie à son extré-
mité; le lobe maxillaire est assez allongé, avec son côté interne armé de fortes épines, allon-
gées et très-acérées à leur extrémité, Les mandibules (11), presque aussi larges que longues,
d'un brun légèrement roussâtre, sont armées, à leur extrémité et du côté interne, de deux
fortes dents très-acérées, et dont l’inférieure est plus allongée que l’extérieure; à partir de
celle-ci, tout le bord interne de la mandibule est très-finement denticulé. La lèvre supé-
rieure est petite, arrondie à sa base, et armée, de chaque côté, d’une soie assez allongée;
la lèvre inférieure (1°) est très-grande, presque de même forme que la supérieure, avec les
palpes labiaux très-courts et entièrement glabres, Le corps est assez allongé, et diminue de
longueur progressivement; les trois segments qui forment le thorax, c’est-i-dire le protho-
rax, le mésothorax et le métathorax, sont assez grands, surtout le premier, qui est beaucoup
plus saillant que les précédents; les segments abdominaux ne présentent rien de remar-
quable, et sont distincts entre eux par des plis profonds, transversaux, qui les circons-
crivent; les parties latérales sont fortement tuberculées, et chaque tubercule donne naissance
à un petit bouquet de poils très-allongés, d’un jaune d’ocre foncé. Le dessous du corps est
de même couleur que le dessus, glabre comme celui-ci et armé de forts tubercules , Qui sem-
blent représenter les organes de la locomotion.
Cette larve est très-peu agile, et ne peut progresser que par les contractions de son COrpPs.
Nymphe, pl. 59, fig. x. Elle est longue de 3 millimètres et large de 1 millimètre :
environ. Elle est d’un jaune pâle, à l'exception cependant de la tête et du thorax, qui sont
d'un jaune d’ocre foncé. Les antennes, ainsi que les tarses, sont d’un blanc très-légèrement
teinté de gris. Les yeux sont d’un brun foncé, avec les organes de la bouche d’un jaune
d'ocre foncé. Les élytres, d’un jaune un peu plus foncé que le corps, commencent à repré-
senter déjà les points que l’on remarque sur ces organes à l’état parfait. L’abdomen n'offre
rien de remarquable; seulement les parties latérales paraissent être fortement tuberculées,
et, sur chacun de ces tubercules, on aperçoit une touffe de poils allongés, d’un jaune
d'ocre foncé.
C'est ordinairement pendant les mois de jenvier et de février que l’on rencontre les
fruits du Chamærops humikis, parmi les excréments des chacals, qui, à cette époque, sont
très-recherchés par ces animaux. Ces fruits (1°), qui servent aux indigènes pour faire des cha-
Zo0L. — Anim. articulés. — Il° partie. 59
mm
EE es
PT 2
166 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
pelets, et que J'avais recueillis pour ce même usage, avaient été placés dans un flacon que
j'avais toujours laissé ouvert pendant ma longue station dans le cercle de Lacalle. En em-
ballant, dans les premiers jours de septembre, mes flacons et mes boîtes pour me rendre
à Alger, je fus très-surpris, en plaçant mes fruits de Chamærops humilis dans des cornets de
papier, de voir au fond du vase qui les contenait une poussière excessivement fine formant
de petits tas placés çà et là, et qui excita vivement ma curiosité, Aussitôt de retour à Alger,
j'examinai mes fruits de Chamærops, et remarquai que plusieurs d’entre eux étaient percés
de quatre ou cinq trous (1°), de forme arrondie, et desquels je retirai un petit coléoptère
appartenant au genre des Bostrichus. En visitant d’autres fruits, je m'aperçus aussi que quel-
ques-uns, à l'extérieur, présentaient cinq ou six œufs qui probablement avaient déjà été pon-
dus par des femelles nouvellement développées. Ces œufs sont d’un blanc jaunâtre, presque
transparents, de forme ovalaire, avec leurs deux extrémités très-légèrement aplaties. Cinq ou
six semaines après la ponte, les œufs éclosent et les petites larves qui en sortent percent
l'épiderme du fruit, et se nourrissent de l'amende, sans qu’à l'extérieur on aperçoive d'autres
trous que ceux probablement formés par la jeune larve à la sortie de l'œuf. Je partageai en
deux plusieurs de ces fruits (1‘), et, dans le plus grand nombre, j'ai compté jusqu'à douze
et quinze larves qui avaient creusé des galeries en tous sens. Après un séjour de quelques
mois dans le fruit du Chamærops humilis, ces petites larves se changèrent en nymphes, et en-
suite en insectes parfaits un mois ou six semaines après cette dernière métamorphose. C'est
ordinairement à la fin de décembre et dans le commencement de janvier que je voyais
sortir des insectes parfaits des fruits du Chamaærops humilis, qu'ils sont alors obligés de
percer pour pouvoir sortir des lieux qui les ont vus naître, et dans lesquels ils ont éte
nourris.
PI. 39, fig. 1", la larve grossie du Bostrichus dactyliperda vue en dessus, 1' la grandeur naturelle, 1) la
même, grossie, vue de profil, 1* une mâchoire, 1! une mandibule, 1" la tête, ainsi que la lèvre infé-
rieure vues en dessous, 1" la nymphe, grossie, vue en dessus, 1° la grandeur naturelle, 1P la même, gros-
sie, vue en dessous, 11 la grandeur naturelle, 1° un noyau entier du Chameærops humilis, 1° le même, per-
foré, 1° coupe longitudinale du même, pour montrer les galeries creusées par les larves.
Genus XYLOPERTHA, Guér. Bostrichus, Olv.
1241. Xylopertha appendiculata, Luc. (PI. 39, fig. 3.)
Long. 7 millim. larg. 2 millim. }.
X. capite nigro, anticè punctato, posticè subtiliter rugato; thorace nigro, lateribus anticè fortiter tuber-
culatis, in medio punctato, posticè lævigato; elytris rubro-fuscis, longitudinaliter punctatis, interstitiis sat
elevatis, posticè depressis, utrinque unituberculatis, fortiter emarginatis appendiculatisque; corpore nigro,
subtiliter punctulato; pedibus fusco-ferrugineis, femoribus antennisque flavo-testaceis.
La tête est noire, parsemée antérieurement de points fins et peu serrés, avec une dépres-
sion assez fortement prononcée et finement ridée postérieurement. Les mandibules sont de
Ts
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 167
même couleur que la tête. Les palpes labiaux et maxillaires, ainsi que les antennes, sont
d’un jaune testacé. Le thorax est d’un noir brillant, hérissé, sur les bords latéro-antérieurs,
de tubercules épineux, peu serrés, avec la partie antérieure déprimée et ponctuée; posté-
rieurement, il est entièrement lisse. L’écusson est d’un noir brillant. Les élytres sont d’un
rouge légèrement teinté de brun, de cette dernière couleur postérieurement; elles sont par-
semées de points arrondis, assez profondément marqués et peu serrés, et parcourues par
des côtes longitudinales, lisses, dont quelques-unes sont assez saillantes; à leur base, elles
présentent une saillie assez bien prononcée et lisse, avec leur partie postérieure profondé-
ment échancrée, et terminée par deux appendices assez prolongés; un peu au-dessous de
’échancrure et du côté externe, on aperçoit, de chaque côté, un tubercule épineux assez
fortement prononcé. Tout le corps, en dessous, est noir et parsemé de points fins et peu
serrés. Les pattes sont d'un brun ferrugineux, à l'exception cependant des fémurs, qui sont
d'un jaune testace.
Cette espèce, dont je n’ai rencontré qu'un seul individu mâle, a été prise en janvier, en
fendant des bûches de chêne-liége, qui déjà avaient subi l’action du feu, dans les bois
du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
PL. 39, fig. 3. Xylopertha appendiculata, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? la tête vue de profil, 3° une
mâchoire, 3% une mandibule, 3° une antenne, 3° une élytre.
12492. X'ylopertha picea (Bostrichus).
Ouv. Ent. tom. IV, n° 77, 15, pl. 2, fig. 10 a, b.
Je n'ai pris qu'une seule fois cette espèce, que J'ai rencontrée en novembre, sous les
écorces d’un Quercus Mirbeckü; environs du cercle de Lacalle, près du douar de Djab-Allah.
1243. Xylopertha humeralis. (PL 40, fig. 1.)
Luc. Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. I, Bullet. p.29:
C'est sous les écorces d’un figuier ( Ficus carica, Linn.), près de l'hôpital du Dey, en mai,
dans les environs d’Alger, que jai pris cette espèce, dont je n'ai rencontré que quelques indi-
vidus.
PL 40, fig. 1. Xylopertha humeralis, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une mâchoire, 1° une mandi-
bule, 1% une antenne.
Genus TrrPocLapius, Guér. Bostrichus, Oliv.
1244. Trypocladius sexdentatus (Bostrichus).
Oiv. Ent. tom. IV, n° Fan DLL, He 0 ab
Cette espèce, pendant l'hiver et le printemps, n’est pas rare dans l'Est et dans l'Ouest
de l'Aloérie; elle semble habiter diverses essences d'arbres, car je l'ai rencontrée sous les
59.
168 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
écorces des Caroubiers (Geratonia silica, Linn.), des chênes-liéges (Quercus suber), des
figuiers (Ficus carica, Linn.) et des Cytises (Cytisus spinosus).
Genus Tomrcus, Latr. Dermestes, Linn. Bostrichus, Fabr. Scolytus, Fabr.
1245. Tomicus monographus (Bostrichas).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. II, p. 387, n° 13.
Payx. Faun. suec. tom. IIT, p. 149, n° 6.
Rarzes. Die Forst Ins. pl. 12, fig. 5, 6.
Les environs de Philippeville, et surtout ceux du cercle de Lacalle, nourrissent cette
espèce, que J'ai prise, pendant l'hiver et le printemps, sous les écorces des chênes-liéges
( Quercus suber ).
Genus RayzoPerTHA, Steph. Sinodendron, Fabr.
1246. Rhyzopertha pusilla (Sinodendron).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 378, n° 9.
Srerx. Just. Brit. Ent. tom. IT, p. 354.
Je l'ai rencontré dans les environs d'Oran et du cercle de Lacalle, pendant tout l'hiver et
une assez grande partie du printemps; je l'ai trouvé sous les écorces des chênes-liéges,
ainsi que sous celles des Cytisus spinosus.
Genus HyLesINus, Fabr. Bostrichus, Panz. Anthribus, Fabr. Scolytus, Ov.
1247. Hylesinus varius.
Hylesinus fraxui, Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 390, n°3.
Erions. Archiv. für Naturg. 1836, p. 56.
Rarzes. Die Forst Ins. pl. 7, fig. 15.
Bostrichus fraxini, Panz. Faun. Germ. fasc. 66, n° 15.
Hylesinus varius, Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 390, n° 4.
Hylesinus melanocephalus,-Farr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 394, n° 21.
Anthribus pubescens, Ejusd. Syst. Eleuth. tom. II, p. 411, n° 30.
Renconiré au pied des arbres, à la fin d'avril, sur les bords de l'Ouad-Safsaf, aux envi-
rons de Philippeville.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 169
Genus Pzarrrus, Herbst. Latr. Bostrichus, Fabr. Scolytus, Panz.
1248. Platypus cylindrus.
Hergsr, Col. 5, pl. 49, fig. 5.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. IT, p. 277, n° 1.
Bostrichus cylindrus, FaBr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 384.
Scolytus cylindricus, Oziv. Ent. tom. IV, n° 78, pl. 1, fig. 2 a, b.
Panz. Faun. Germ. fasc. 15, fig. 2.
Je n'ai trouvé qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise en hiver, sous les écorces
d'un chêne-liége (Quercus suber).
Genus Cis, Latr. Anobium et Hylesinus, Fabr. Dermestes, Scop.
1249. Cis boleti.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. IIT, p. 12, n° 1.
Dermestes boleti, Scop. Ent. Carn. p. 17, n° 44.
Anobium boleti, Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 332.
Dermestes picipes, Herssr, Col. 4, pl. 41, fig. 8.
Rencontré sous les écorces des chênes-liéges, en mai, dans les environs du cercle de La-
calle; je n’ai trouvé que deux individus de cette espèce.
7 1250. Cis cribratus, Luc. (PI. 40, fig. 2.)
Long. 2 millim. ?, larg. 1 millim.
C. brevis, fuscorufescens, pilis flavo-testaceis laxè hirsutus; capite fuscorufescente-nitido , lævigato,
thorace elongato, sat fortiter punctato; elÿtris brevibus, fortiter punctatis, posticè rufescentibus; corpore
kr fusco-nitido, subtiliter punctulato, pedibus, primis articulis antennarum rufescentibus , hisque fuscoru-
fescentibus.
D'un brun roussâtre; revêtu de poils d’un jaune testacé, courts et très-peu serrés. La
tête est lisse, d'un brun roussâtre brillant. Les premiers articles des antennes sont d’un
testacé ferrugineux, avec les trois derniers d’un brun roussâtre. Le thorax est très-grand,
convexe, arrondi sur ses bords latéraux, qui ne sont que très-faiblement rebordés; il est
ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont assez forts, arrondis et peu serrés.
Les élytres sont courtes, convexes et très-arrondies postérieurement, avec les points dont
elles sont parsemées beaucoup plus forts, moins serrés et plus profondément marqués
que ceux du thorax; postérieurement, ces mêmes organes sont d’un brun roussâtre clair.
Tout le corps en dessous est d’un brun brillant et assez finement ponctué. Les pattes sont
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d’un roussâtre clair.
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170 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Cette espèce ressemble un peu au Cs boleti, mais elle en diffère par sa taille, beaucoup
plus raccourcie; par la longueur de son thorax, la brièveté de ses élytres, et surtout les
points gros et peu serrés dont ces organes sont parsemés.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise à la fin de l'hiver, sous les
pierres, près de l’hôpital du Dey, aux environs d'Alger.
PL. 40, fig. 2. Cis cribratus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une antenne.
1251. Cis flavipes, Luc. (PL. 40, fig. 3.)
Long. 2 millim. larg. + millim.
C. fuscus, pilis flavescentibus hirsutus; capite fortiter punctato, transversim sat profundè impresso ;
thorace anticè rufescente, punctato, sat fortiter marginato; elytris elongatis, striatis, confertimque punc-
tatis; corpore fusco, antennis pedibusque flavo-testaceis.
Cette espèce, qui est très-voisine du Cüis affinis de Gyllenhal, est d’un brun foncé, par-
semé de poils jaunâtres, très-courts et peu serrés. La tête est couverte de points assez
forts, et présente entre les yeux une dépression transversale assez fortement prononcée.
Les antennes sont d’un jaune testacé. Le thorax, roussâtre à sa partie antérieure, est court,
arrondi et assez fortement rebordé sur les parties latérales; il est parsemé de points assez
forts, arrondis et un peu plus serrés que ceux de la tête. Les élytres sont assez allongées,
striées et couvertes de points plus petits et plus serrés que ceux du thorax. Sur les inter-
valles, qui paraissent assez élevés, les poils jaunâtres dont cette espèce est revêtue sont
placés par rangées longitudinales. Tout le corps, en dessous, est d’un brun foncé, avec
les organes de la locomotion d’un jaune testacé.
Cette espèce n’est pas rare à Alger, où je l'ai toujours rencontrée dans les maisons pen-
dant l'hiver et tout le printemps.
PI. 40, fig. 3. Cis flavipes, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? une antenne.
1252. Cis punctulatus, Luc. (PI. 40, fig. 4.)
Long. 2 millim. :, larg. 1 müllim.
C. supra testaceo-pilosus ; capite fuscorufescente, laxè punctulato; thorace fortiter marginato, fuscoru-
fescente, oblongo-punctulato; elytris oblongo-punctulatis, fuscorufescentibus, ad humeros posticèque
rufescente tinctis; corpore fusco, antennis pedibusque ferrugineis.
Il est beaucoup plus petit que le Cis boleti, avec lequel il a un peu d’analogie. La tête
est d'un brun roussâtre, parsemée de points assez forts et peu serrés. Les antennes sont
ferrugineuses. Le thorax est assez convexe, peu allongé, assez fortement rebordé sur
ses parties latérales, qui sont arrondies; il est d’un brun roussâtre, un peu foncé, couvert
de points oblongs, assez profondément marqués, et un peu moins serrés que ceux de la
tête. Les élytres sont assez allongées, étroites, d’un brun ferrugineux et tachées de roux
clair vers les épaules et postérieurement; elles sont ponctuées, et cette ponctuation, pour
la forme et la disposition, est tout à fait semblable à celle du thorax : des poils très-courts,
k
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A71
peu serrés, d'un testacé HEC revêtent la re le thorax à les élytres de sons espèce ;
tout le corps en dessous est d’un brun foncé, avec les organes de la locomotion ferru-
D espèce varie pour la couleur ; quelquefois on Gi entièrement d’un brun foncé ,
avec les bords du thorax légèrement teints de roussâtre ; d’autres fois elle est tout à fait de cette
dernière couleur. Je crois que ces variations sont dues à l’éclosion plus où moins récente
des individus. Ayant été à même de pouvoir observer les DNS de cette espèce,
voici la description de la larve de la nymphe et des dégâts que ce petit Cis cause pendant
son second état, c’est-à-dire celui de larve.
Larve. PI. 40, fig. 4°, 4! Elle est longue de 3 millimètres ; ta environ un ! millimètre de
largeur. Ce corps est d'un blanc tirant un peu sur le Jaune, avec la tête et le dernier segment
abdominal d’un jaune roussâtre. La tête lisse, plus longue que large, est assez bombée, et
présente un sillon profond qui part de la base et se piiess Fe en deux branches en se diri-
geant à droite, et à gauche et aboutissant chacune à la partie latérale du bord où les ue
viennent s'insérer : quelques poils testacés, allongés, peu serrés, hérissent les parties laté-
rales de la tête. Les antennes, courtes, roussâtres, composées de trois arlicles, dont le der-
nier, terminé en pointe, présente à son extrémité une longue soie d'une couleur testa-
cée. Les yeux, situés sur les parties latérales de la tête et derrière les antennes, sont d’un
roux beaucoup plus foncé que la tête. La lèvre supérieure, beaucoup plus large que
longue, tronquée à sa partie antérieure, est de même couleur que la tête. La lèvre infé-
rieure, testacée et trés-allongée, est étroite et donne naissance, à sa partie antérieure, à
un petit tubercule rétractile sur lequel sont placés les palpes labiaux : ces derniers sont
trés-courts, composés de deux articles, dont Le terminal est beaucoup plus allongé. Les mà-
choires, beaucoup plus longues que larges, présentent à leur extrémité, du côté interne,
un petit mamelon hérissé de longues soies, assez allongé, terminé en pointe antérieurement,
et qui semble être articulé avec la mâchoire : le palpe maxillaire, situé en arrière de ce
mamelon, est assez allongé, composé de trois articles, dont le terminal est plus long que
les précédents réunis. Les mandibules sont courtes, robustes, bionguiculées à leur extré-
mité, et profondément creusées à leur partie interne; elles sont très-larges un peu au delà
de leur naissance, et se terminent du côté interne par un petit mamelon charnu sur lequel
sont implantées des soies allongées. Les trois premiers segments, c’est-à-dire le prothorax,
le mésothorax et le métathorax, sont à peu près de même longueur, avec leurs parties laté-
rales légèrement tuberculées : cependant je ferai observer que le premier segment ou le
prothorax est ordinairement un peu plus allongé. Ces organes donnent insertion aux pattes,
qui sont courtes, robustes et toutes terminées par un ongle assez fort et trés-court. Les
segments suivants ou abdominaux ne présentent rien de remarquable, à l'exception
cependant du dernier, qui est profondément échancré, armé de chaque côté de la partie
postérieure, et, en dessus, de deux épines allongées, fortement recourbées en avant: un
peu avant ces épines, on aperçoit de chaque côté un tubercule très-saillant duquel part
une soie trés-allongée; ces segments, qui diminuent tous de longueur et de largeur pro-
gressivement, présentent chacun, sur leurs parties latérales, qui sont tuberculées, un petit
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472 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
bouquet de poils roides, allongés et entièrement testacés; les stigmates sont d’un brun
roussâtre. Le corps, en dessous, ne présente rien de remarquable et est tout à fait de
même couleur qu'en dessus.
Nymphe. (PL 40, 45, 4'et k®.) Elle est longue de 2 millimètres + et large de © de mil-
limètre; elle est d’un blanc légèrement teinté de jaune, et hérissée sur les côtés et en dessus
de petits poils allongés, testacés. On distingue les yeux, qui sont roussâtres, ainsi que les
organes de la manducation, dont les mandibules sont de même couleur que les yeux. Les
antennes, les organes du vol ainsi que les pattes, sont de même couleur que le corps, et
deviennent plus foncés au moment où la nymphe est sur le point de se changer en insecte
parfait; postérieurement, le dernier segment abdominal est terminé par deux épines assez
longues et assez fortement recourbées.
Cette larve est excessivement vive : je l'ai rencontrée rongeant le Schyzophillum commune,
plante dans laquelle elle creuse çà et là des galeries en tous sens, et où elle chemine faci-
lement au moyen de crochets recourbés en avant, que présente son dernier segment abdo-
minal. C’est dans ces galeries que cette larve subit ses métamorphoses, et que l'insecte
parfait éclot; cette dernière période a lieu à la fin de mai et dans tout le commencement de
juin.
PI. 40, fig. 4. Cis punclulatus, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4° une mâchoire, 4° une mandibule,
A4 La lèvre inférieure, 4° la larve grossie vue en dessus, 4° la même vue de profil, 45 une mâchoire,
4 une mandibule, 4 la lèvre inférieure, 4; dernier segment abdominal vu de profil, 4° la nymphe gros-
sie vue en dessus, 4! la même vue de profil, 4” la même vue en dessous.
Genus CorticarrA, Marsh. Latridius, Herbst.
1253. Corticaria fuscula.
GyzLenu. Îns. Suec. tom. IV, p. 133, n° 12.
Manx. Monogr. Cortic. und Lathrid. p. 55, n° 48.
Corticaria pallida (Var. 6), Marsn. Ent. Brit. tom. f, p. 112, n° 22.
Cette espèce, que je n'ai trouvée qu'une seule fois, habite les environs du cercle de
Lacalle, où je l'ai prise à la fin de l'hiver, sous des pierres humides.
12954. Corticaria serrata.
Gyzzenu. Îns. Suec. tom. IV, p. 126, n° 4.
Mann. Monogr. Cortic. und Lathrid. p. 28, n° 14.
Dermestes serratus, Payx. Faun. suec. tom. I, p. 300, n° 31.
Ce n’est qu'aux environs de Philippeville, en mars, que jai pris cette espèce, qui se
plaît sous les détritus de végétaux rejetés par l'Ouad-Safsaf.
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CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 173
Genus LArripius, Herbst.
1255. Latridius lilliputanus.
Mann. Cortic. und Lathrid. p. 85, n° 21.
Je n'ai trouvé que deux individus de ce Latridius, que j'ai pris en hiver, sous des pierres
situées sur les bords d’une petite mare, en face le fort des Anglais, aux environs d'Alger.
Genus PsammzÆcius, Latr. Psammeæchus, Boud. Anthicus, Fabr.
1256. Psammeæcius Boudieri. (PI. 40, fig. 5.)
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, P. 147.
P. capite sat fortiter ovato-punctato, flavorufescente: antennis omninÿ flavo-testaceis:; thorace flavoru-
fescente, breviusculo, lateribus flavo-pilosis; scutello elytrisque flavorufescentibus, his subrufescente-pilo-
sis, striato punctatis ad basimque nigro bimaculatis; pedibus abdomineque testaceis, sterno tantüm flavo-
rufescente.
La tête, d’un Jaune roussâtre, est glabre, entièrement couverte de points, gros, Ova-
laires et assez rapprochés entre eux. Les mandibules, ainsi que les palpes maxillaires et
labiaux, sont d’un jaune testacé, et quelquefois cependant légèrement teint de roussâtre.
Les yeux sont trés-gros, saillants et entièrement noirs. Les antennes sont d’un jaune tes-
tacé, quelquefois d’un jaune roussätre, clairement parsemées de longs poils jaunes. Le thorax
est lisse, de même couleur que la tête; il est un peu moins allongé que dans le P. bipunc-
talus, et surtout parait plus rétréci à sa base; il n’est ni ponctué n1 pubescent, comme
dans cette dernière espèce, et présente, sur les parties latérales, des poils jaunes, roides
et peu serrés. L’écusson est d’un jaune roussâtre, quelquefois testacé, et paraît à peine
ponctué. Les élytres, clairement parsemées de poils roussâtres, sont de même couleur que
l’écusson; elles sont strites, et ces stries sont formées par de gros points, arrondis, assez
profondément enfoncés et peu serrés; comme chez le P. bipunctatus, ces organes sont
ornés de chaque côté de deux taches irrégulières, dont une est située au côté externe, et
l'autre est placée le long de la suture : ces taches sont situées vers la partie postérieure
de ces organes, surtout celles qui occupent la suture. Les pattes, ainsi que l'abdomen, sont
testacées; quant au sternum et à la parte inférieure du thorax, ils sont d’un jaune rous-
sâtre.
Cette espèce a beaucoup d'analogie avec le P. bipunctatus de M. Boudier:; mais elle en
diffère par la tête, qui, au lieu d’être noire, est d’un Jaune roussâtre. Chez l'espèce du
Nord de l'Afrique, les antennes sont entièrement d’un Jaune testacé, tandis que ces mêmes
organes, dans le P. bipunctatus, ont toujours les deux avant-derniers articles noirs. Il est
Z001. — Anim. articulés. — II° partie. 60
ne senc) Et nuit
A7 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
aussi à noter que l’écusson, au lieu d’être noir, comme cela a lieu chez l'espèce d'Europe,
est au contraire entièrement d’un jaune noirâtre. Enfin, dans notre P. Boudieri, l'abdomen
est testacé, tandis que ce même organe est noir chez le P. bipunctatus. Notre espèce,
comme il est facile de le voir par les caractères comparatifs que nous venons d'indiquer,
est bien distincte du P. bipunctatus, et vient augmenter cette coupe générique dont on ne
connaissait encore qu'une seule espèce.
Je n'ai pas rencontré communément cette jolie petite espèce, que j'ai prise vers le mi-
lieu de novembre, sous des roseaux en décomposition, dans les marais du lac Tonga, aux
environs du cercle de Lacalle.
PI. 4, fig. 5. Psammaæcius Boudiert, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5 la lèvre inférieure, 5° une
antenne.
Genus Trrpayzzus, Latr. 1ps, Fabr. Latr. Cryptophaqus, Herbst.
1257. Triphyllus bifasciatus (ps).
Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 579, n° 14.
Mycetophaqus signatus, Paxz. Faun. Germ. fasc. 57, tab. 20.
Ips marginalis, Panz. Faun. Germ. fasc. 2, pl. 24.
C'est sous les écorces des chènes-liéges, en juillet, dans les environs du cercle de La-
calle, que j'ai pris cette espèce, qui est assez rare, et dont je n’ai trouvé que quelques
individus.
Genus MyrcEerx4, Steph. Mycetophaqus, Gyllenh. Triphyllus, Latr.
1258. Mycetæwa fumata (Mycetophagus).
GyzLzenx. Îns. Suec. tom. III, p. 399, n° 9.
Stern. Brit. ent. tom. IIT, p. 81, n° 1, pl. 17, fig. 1.
Cryptophagus variabilis, Payx. Faun. suec. tom. II, p. 354, n° 5.
Cette espèce est assez abondamment répandue; je l'ai prise en janvier, aux environs
d'Alger, sous les écorces des caroubiers (Ceratonia siliqua, Linn.).
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CINQUIÈME CLASSE. —_ INSECTES. 475
Genus SrxcaiTA, Hellw. Lyctus et Elophorus, Fabr. Monotoma, Herbst.
| 1259. Synchita juglandis (Lyctus).
Fasn. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 561, n° 8.
DE CasrTezx. Hist. nat. des ins. tom. IT, pl. 373.
Monotoma striata, Hergsr, Col. 5, pl. 46, fig. 1.
Pay. Faun. suec. tom. IT, p. 330, n° 6.
Pawz. Faun. Germ. fase. 5, n° 17.
Elle habite les environs d'Alger, où elle a été rencontrée par M. Durieu de Maisonneuve.
Genus CerrLoN, Latr. Rhyzophaqus, Monotoma, Herbst. Ips, Oliv.
Lyctus, Fabr.
1260. Cerylon histeroïdes.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. III, Ps LAS
Lyctus histeroides, Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p: 561.
Payr. Faun. suec. tom. III, p. 329.
Pawz. Faun. Germ. fasc. 5, fig. 16.
us Rhyzophagus histeroïdes, Heresr, Col. 5, pl. 45, fig. 11.
LE Se tient sous les écorces des chênes-liéges, où j'ai pris cette espèce en juin, dans les
environs du cercle de Lacalle.
Genus MonoromA4, Herbst. Latr.
1261. Monotoma quadrifoveolata.
AURE, Ann. de la soc. ent. de France, 1° série (1837), tom. VI, p- 468, n° 9, pl. 17, fig. 9.
C'est dans du fumier, en avril, que j'ai pris cette espèce, dont je n’ai rencontré qu'un
seul individu. Environs du cercle de Lacalle.
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Genus RayzornaGus, Herbst. Lyctus, Fabr. I1ps, Oliv.
1262. Rhyzophagus unicolor, Luc. (PL. 40, fig. 6.)
Long. 5 millim. larg. 1 millim.
R. omninè ferrugineus ; capite sat laxè fortiterque oblongo-punctato; thorace confertim oblongo-punc-
tato, ad latera posticè subtiliter marginato ; elytris elongatis, angustis, striatis, striis oblongo-punctatis,
interstitiisque lævigatis; corpore punctato, pedibus lævigatis.
60.
476 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Il ressemble un peu au R. grandis de Gyllenhal; il est entièrement ferrugineux, brillant.
La tête est grande, couverte de points oblongs, peu serrés et assez forts. Les antennes
sont d’un ferrugineux clair, et revêtues de points d’un jaune testacé, assez allongés et peu
serrés. Le thorax, un peu plus large à sa partie antérieure que postérieurement, est très-
peu convexe et presque plat en dessus; il est très-finement rebordé sur les parties latérales
et postérieurement, où il est entièrement arrondi, tandis qu'antérieurement il est tronqué,
avec les angles latéro-antérieurs assez aigus; il est ponctué , mais les points qui forment cette
ponctuation, quoique oblongs, sont un peu plus petits et plus serrés que ceux de la tête.
Les élytres, un peu plus larges que le thorax, sont étroites, allongées, assez profondé-
ment striées, et ces stries présentent une ponctuation assez forte, peu serrée et oblongue;
les intervalles sont assez larges et entièrement lisses. Le corps, en dessous, est de même cou-
leur qu’en dessus, et parsemé de points assez fins et serrés. Les pattes sont entièrement
lisses.
C’est à Kouba, aux environs d'Alger, en juin, dans la propriété de mon ami, M. de
Nivoy, que j'ai pris cette espèce, qui se plaît sous les écorces des arbres.
PI. 40, fig. 6. Rhyzophagus unicolor, grossi, 6° la grandeur naturelle, 6? une antenne, 6° une élytre
grossie.
Genus Brrom4, Herbst. Latr. Lyctus, Fabr. Ips, Oliv.
1263. Bitoma crenata.
Herssr, Col. 5, pl. 45, fig. 6.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. III, p. 16, n° 1.
Lyctus crenatus, Far. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 561, n° 10.
Payx. Faun. suec. tom. IT, p. 334, n° 11.
Tps crenata, Oxiv. Ent. tom. Il, n° 18, pl. 2, fig. 9 a, b.
Cette jolie petite espèce, dont je n’ai trouvé que quelques individus , habite les environs
du cercle de Lacalle; c'est en avril, sous les écorces d’un chêne-liége mort et à moitié
pourri.
Genus Cozypium, Fabr. Latr. 1ps, Oliv. Rossi, Triloma, Thumb.
1264. Colydium elongatum.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 556, n° 3.
Payx. Faun. suec. tom. IT, p. 302.
Herssr, Col. 7, pl. 112, fig. 11.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. IIT, p. 21, n° 1.
Jps elongata, Ouiv. Ent. tom. If, n° 28, pl. 2, fig. 17 a, b.
Tps linearis, Rossi, Faun. etrusc. tom. I, p. 50, pl. 2, fig. 4 à 5.
Les environs de Philippeville, mais surtout ceux du cercle de Lacalle, nourrissent cette
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espèce, que j'ai toujours trouvée sous les écorces des chênes-liéges.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 477
Genus SYLVANUS, Latr. Dermestes, Linn. Lyctus, Fabr. Colydium , Payk.
1265. Sylvanus sexdentatus (Lyctus).
Fasr. Ent. syst. tom. Ï, pars 2°, p. 503, n° 4.
C’est dans les raisins secs et dans les pâtés de ligues que vendent les Maures que j'ai
trouvé cette espèce, qui n’est pas très-rare. Environs d'Alger, d'Oran, de Bône, de Cons-
tantine, pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps.
1266. Sylvanus frumentarius (Colydium).
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 557, n° 2.
Pay. Faun. suec. tom. IT, p. 313, n° 2.
Dermestes surinamensis, Lin. Syst. nat. tom. II, p- 562, n° 29.
Tenebrio surinamensis, DeGéer, Îns. tom. V, p. 54, n° 5, pl. 13, fig. 12.
J'ai rencontré cette espèce, qui est assez commune, dans les mêmes conditions que la
précédente.
Genus TROGOSITA, Fabr. Tenebrio, Linn. Platycerus, Geoffr.
1267. Trogosita cærulea.
Oxiv. Ent. tom. II, n° 19, 6,1, pl. 1, fig. 1.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 151, n° 3.
Rencontré une seule fois, en mai, sous les écorces des chênes-lièges, dans les bois du
lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
1268. Trogosita caraboïides.
Faër. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 151, n° 6.
Hergsr, Col. 7, pl 112, fig. 8.
Larr. Gener. crust, et ins. tom. IE 28 nan:
Trogosita mauritanica, Ov. Ent. tom. Il,n°19,6,2, DIE fig. 2 a, 6.
Tenebrio mauritanicus, Lin. Syst. nat. édit. 13°, tom. I, pars 2°, p. 674.
Rossi, Faun. etrusc. tom. I, p- 232, pl. 7, fig. 15, et pl. 3, fig. 12.
Espèce très-commune dans toute l'Algérie, et que l’on trouve sous les écorces des arbres
nouvellement coupés, particulièrement sous celles du chêne
abondamment pendant l'hiver et le
Lacalle,
liège ; Je l'ai rencontrée très-
printemps dans les bois de chênes-liéges du cercle de
ee en
78 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus LÆmorxLæus, de Casteln. Cucujus, Fabr. Latr.
1269. Læmophlæus nigricollis, Luc. (PI. 40, fig. 7.)
Long. 4 millim. larg. 2 millim.
L. capite, thorace, abdomine elytrisque nigris, his in medio fortiter rufescente maculatis; antennis
pedibusque fuscorufescentibus.
La tête est noire, avec le sillon longitudinal du milieu plus fortement prononcé que
dans le L. monilis. Il y a des individus chez lesquels le milieu de la tête est légèrement
roussâtre avec la partie antérieure de cette couleur; mais le plus ordinairement la tête est
complétement noire. De plus, elle est parsemée de points plus forts et beaucoup plus sen-
sibles que dans le L. monilis. Les mandibules sont roussätres, avec leur extrémité d’un noir
foncé. Les antennes sont d’un roux plus foncé que celles du L. monilis. Le thorax est en-
tièrement noir, non sinueux sur les côtés, et ne présente pas, sur les bords latéraux ainsi
que sur sa partie postérieure, la couleur d’un roux vif que l’on voit chez le L. monilis.
Il est aussi à noter que les points dont il est parsemé sont un peu plus forts et un peu
moins serrés que dans cette dernière espèce. L’écusson est d’un noir roussâtre. Les élytres
sont semblables à celles du L. monilis; seulement la tache d’un roux vif que présente le
milieu de ces organes est beaucoup plus grande que celle de cette dernière espèce. Le
dessous du corps est d’un noir brillant, avec les pattes d’un brun roussâtre.
La femelle est un peu plus petite que le mâle, et présente les mêmes couleurs que ce
dernier.
Cette espèce est très-voisine du L. monilis, et vient se placer tout à côté; elle ne pourra
être confondue avec cette dernière, à cause de son thorax ainsi que le dessous du corps,
qui sont entièrement noirs, et de la tache d’un roux vif que présentent les élytres, qui est
beaucoup plus grande.
Cette espèce, que j'ai rencontrée en hiver, se tient sous les écorces des chènes-lièges
coupés depuis quelque temps. Elle n’est pas très-commune. Bois des lacs Tonga et Hou-
beira, dans les environs du cercle de Lacalle.
PL. 40, fig. 7. Læemophlæus nigricollis, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° une mâchoire, 7° une mandi-
bule, 7% une antenne, 7° une élytre grossie.
1270. Læmophlæus rufipes, Luc. (PI. 40, fig. 8.)
Long. 2 millim. larg. ? millim.
L. angustus, ater; capite thoraceque subtiliter punctulatis; elytris sat elongatis, striatis; antennis pedi-
busque rufescentibus.
Il ressemble un peu au L. ater, mais il est beaucoup plus étroit. La tête est noire, par
semée de points peu serrés, assez forts, et de chacun desquels naît un petit poil roussâtire.
Les antennes sont roussâtres et légèrement poilues. Le thorax, court, de même couleur
lr
aol:
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A79
ue la tête, est beaucoup plus large antérieurement qu'à sa partie postérieure, qui est
à
ne étroite; il est parsemé de points plus serrés que ceux de la tête, avec les poils auxquels
en 9
ces derniers donnent naissance beaucoup plus courts; il est mutique sur ses parties laté-
rales, et de chaque côté on aperçoit une petite strie longitudinale très-faiblement marquée.
Les élytres sont noires, assez allongées et un peu plus étroites que le thorax, avec les
La . n
petites stries longitudinales qu'elles présentent assez bien marquées. Tout le dessous du
corps est noir, avec les pattes roussâtres.
La femelle est de même grandeur que le mâle; sa tête est plus petite, et son thorax
antérieurement est beaucoup moins large ; du reste, à part les différences sexuelles, elle
lui ressemble entièrement.
Rencontré en hiver, sous les écorces des chênes-liéges, dans les bois des lacs T onga et
Houbeira; environs du cercle de Lacalle. Cette espèce est assez rare; Je n'en aï trouvé que
quelques individus.
Pi. 40, fig. 8. Læmophlæus rufipes, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8? une antenne, 8° une patte de
la première paire.
1271. Læmophlæus suberis, Luc. (PI. 40, fig. 9.)
Long. 2 millim. larg, millim.
L. testaceo-ferrugineus; capite fortiter punctato; thorace angusto, punctato, utrinque unistriato, angulis
anticè posticèque sat acutis; elytris ad suturam lateraque striatis, interstitiis subtilissimè punctulatis,
rufescenteque subpilosis ; abdomine pedibusque testaceo-ferrugineis.
Elle est voisine du L. testaceus, et vient se placer après cette espèce; d’un testacé ferru-
gineux. La tête est parsemée de points assez gros et peu serrés; les antennes sont testacées
et hérissées de poils allongés, d’un jaune clair. Le thorax est un peu plus long que large,
étroit, presque coupé droit sur les bords latéraux, avec les angles antérieurs et postérieurs
assez aigus ; il est parsemé de points assez forts et peu serrés, avec les stries qu'il présente
de chaque côté bien distinctes et profondément marquées. Les élytres sont étroites, un peu
plus larges que le thorax à leur base, striées seulement près de la suture et près des bords
latéraux; elles sont très-finement ponctuées dans les intervalles, et ceux-ci sont clairement
parsemés de poils roussâtres. Les pattes, ainsi que le dessous du corps, sont d’un testacé
ferrugmeux.
La femelle ressemble au mâle; elle n’en diffère que par la taille, qui est un peu plus
petite. |
Cette espèce est très-commune, pendant toute l’année, sous les écorces du chène-liége.
Bois des lacs Tonga et Houbeïra, dans les environs du cercle de Lacalle.
PI. 40, fig. 9. Læmophlæns suberis, grossi, 9* la grandeur naturelle, 9° une élytre grossie.
FAT Læmophleus elongatulus, Luc. (PL. AO, fig. 10.)
Long. 2 millim. :, larg. : millim.
L. fusco-ferrugineus, flavescente-pilosus ; capite punctato, angusto; thorace marginato, posticèque angus-
üiore; elytris elongatis, profundè striatis ; corpore, pedibus antennisque fusco-ferrugineis.
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80 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Il a un peu d’analogie avec le L. suberis, mais il ne pourra être confondu avec cette espèce
à cause de sa forme plus allongée, des angles antérieurs et postérieurs de son thorax, qui sont
arrondis, et enfin des élytres, qui sont plus distinctement striées. [l est d’un brun ferrugineux.
La tête est petite, étroite, parsemée de points peu serrés, desquels sortent des poils jau-
nâtres assez allongés. Les antennes sont de même couleur que la tête, et hérissées de poils
jaunâtres assez allongés et peu serrés. Le thorax est étroit, plus allongé que dans le L.
suberis, avec sa partie postérieure plus étroite que sa partie antérieure; il est lisse en dessus,
revêtu de poils jaunâtres, avec les angles antérieurs et postérieurs moins saillants que dans
l'espèce précédente, et arrondis; il est aussi à noter que les bords latéraux sont assez forte-
menti rebordés, et que le sillon que l’on aperçoit de chaque côté est moins profondément
marqué que dans le L. suberis. Les élytres, étroites et allongées, et un peu plus larges que
le thorax, sont parcourues par des stries plus sensibles et bien plus fortement accusées
que dans le L. suberis; de plus, elles sont revêtues de poils jaunâtres assez courts, très-peu
serrés. Je ferai aussi remarquer que les côtés externe et interne des stries présentent des
points assez forts mais peu profondément marqués. Tout le corps en dessous, ainsi que les
pattes, est d’un brun ferrugineux.
Plus rare que lespèce précédente , avec laquelle on la rencontre sous les écorces des
chênes-liéges; environs du cercle de Lacalle.
PI. 40, fig. 10. Læmophlæus elongatalus, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10° une élytre grossie,
10° une antenne, 10% une patte de la première paire.
Genus BRONTES, Fabr. Cucujus, Herbst. Uleiota, Latr.
1273. Brontes Jlavipes.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 97.
Cerambyx planatus, Linn. Syst. nat. edit. 13, tom. Il, pars 2, p. 624.
Cucujus planatus, HerBsr, Fuesl. Archiv. Ins. p- 24, pl. 7, fig. 7, 8.
Oxiv. Ent. tom. IV, n° 74 bis, pl. 1, fig. 6 a, b.
Uleiota flavipes, Larr. Gener. crust. et ins. tom. III, p. 26, n°1.
J'ai rencontré trés-abondamment cette espèce, qui se plaît sous les écorces des chênes-
liéges nouvellement abattus, pendant toute l'année, dans les bois des lacs Tonga et Hou-
beira , aux environs du cercle de Lacalle.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. L81
TROISIÈME FAMILLE.
LES LONGICORNES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES PRIONIENS.
Genus MacroTom1!, Serv. Prinobius, Mulst.
1274. Macrotoma scutellaris ? (Prionus). (PI. 4], fig. 1.)
Germ. fiais. in. Dalmat. p. 219, n° 207, pl. x, fig. 1 (femelle).
Prinobius Germari, Murs. Hist. nat. des col. de France, Sulc. et Sécur. Lo
ng. suppl.
Prinobius Myardi, Muzst. Ann. des sc. phys. et nat. de Lyon, tom. V, p. 2
07, pl. 1] (mâle).
Je n'ai pas rencontré cette remarquable espèce, qui a été prise dans les environs de Bl-
dah , et qui m'a été communiquée par M. Guérin-Méneville. Ce Macrotome, Jusqu’à présent,
n'avait encore été signalé que comme habitant la Dalmatie et l'ile de Corse.
PI. 41, fig. 1. Macrotoma scutellaris, de grandeur naturelle, 1°
la lèvre inférieure, 1° un tarse d’une
patte de la troisième paire.
GenusERGATES, Serv. Prionus, Fabr. Oliv.
1275. Ergates faber (Cerambyx).
Lis. Syst. nat. tom. IT, PA022"en26
Prionus faber, Ouiv. Ent. tom. IV, 66, P- 18, n° 15, pl. 9, fig. 55 (femelle).
Prionus obscurus, ejusd. Ent. tom. IV, p- 26, n° 27, pl. 1, fig. 7 (mâle).
Prionus fuber, FaBr. Syst. Ent. tom. II, p. 258, n° 5.
Prionus serrarius, PANz. Faun. Germ. fasc. 5, fig. 6 (mâle), fig. 5 (femelle ).
Erqates faber, Serv. Ann. de la soc. ent. de France, 1" série, tom. I, P- 143.
Must. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 22, n° 1.
Luc. (larve et nymphe), Ann. de la soc. ent. de France, 2° série, tom. II, p. 169.
Cette espèce, que je n’ai pas rencontrée, m'a été donnée par M. Levaillant, colonel au
17° léger, qui a obtenu ce Longicorne de larves qu'il a prises dans des troncs d'arbres,
aux environs de Miliana, et dont les transformations eurent lieu à Alser.
* Le nom de Prinobius étant postérieur à celui de Macrotoma, établi par M. Serville, Ann. de
France, 1° série, tom. L, p. 143, j'ai cru devoir adopter cette dernière dénomination.
* Sur la planche, au lieu de Macrotoma Myardi, Mulst. lisez : Macrotoma scutelluris, Germ.
2001. — Anim. articulés, — II partie.
la soc. ent, de
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L82 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Dans un Mémoire que j'ai inséré dans les Annales de la société entomologique de France,
j'ai fait connaitre, d'après M. Levaillant, colonel au 36° de ligne, les transformations de ce
curieux Longicorne, que Je crois devoir reproduire ici.
Lorsque la larve (pl. 41, fig. 2) de l'Ergates faber a atteint la grosseur voulue pour se
métamorphoser en nymphe, elle égale 6o à 65 millimètres, et sa plus grande largeur est
de 15 à 16 millimètres. Elle est d’un blanc jaunätre, beaucoup plus grosse antérieurement
qu'à sa partie postérieure. La tête, rétractile, est en grande partie enchässée dans le pre-
mier anneau du corps ou prothorax, et, dans les mouvements de contraction, on n’apercçoit
souvent que les lèvres supérieure et inférieure, et les mandibules; c'est ce qui arrive,
surtout lorsqu'on touche ces divers organes. Du reste, elle est petite, large, à bord supé-
rieur tuberculé, formée d’un anneau corné, jaunâtre, qui supporte les lèvres, les mandi-
bules, les mâchoires et les antennes. La lèvre supérieure, rétractile, d’un jaune rous-
sâtre, est grande, plus large que longue, à face supérieure légèrement convexe, à parties
latérales et à extrémité antérieure arrondies; cette dernière partie est hérissée de poils
très-courts, serrés, roussâtres. La lèvre inférieure (fig. 24) est petite, arrondie antérieure-
ment, et hérissée, sur cette partie, de poils roussâtres, courts et très-serrés; de chaque
côté, cette lèvre présente un petit palpe composé de deux articles. On voit, de chaque
côté de la tête, à leur naissance, deux petites antennes formées d’un tubercule surmonté de
deux petits articles coniques. Les mächoires (fig. 2°), protégées par les mandibules, qui
les recouvrent, sont terminées par un tubercule saillant, arrondi, hérissé de poils rous-
sâtres, très-courts, serrés, et portant, de chaque côté, un petit palpe d’un roux foncé, formé
de trois articles, dont le dernier est terminé en pointe. Toutes les parties de la bouche
que je viens de décrire sont rétractiles (les mandibules exceptées), et il est curieux de voir
la mobilité de ces divers organes, que cette larve fait sortir et rentrer à volonté. Les man-
dibules (fig. 2°) sont robustes et ne présentent rien de remarquable. Le corps est formé
de douze segments, la tête non comprise : le premier, ou le prothorax, est très-grand, armé
en dessus d’une plaque ovalaire de consistance semi-coriacée et très-finement chagrinée ;
en dessous, il est muni d’une paire de pattes très-petites, composées de trois articles; les
deux segments suivants, ou le mésothorax et le métathorax, sont beaucoup plus petits que
celui que je viens de décrire, et, comme ce dernier, ils portent chacun, en dessous, une
paire de pattes entièrement semblables à celles du premier anneau; entre le premier seg-
ment et le suivant, il existe, de chaque côté, un stigmate très-grand, dont la couleur est
roussâtre; le troisième segment est dépourvu de stigmates. Les anneaux qui suivent, c'est-
à-dire les 4°, 5e, 6°, 7°, 8°, 9° et 10°, en dessus et en dessous, sont munis de gros tubercules
charnus ou mamelons rétractiles, qui sont divisés en deux parties égales par une impres-
sion longitudinale, qui règne tout le long du dos et du ventre de la larve. Ces mamelons
remplissent probablement les fonctions de pattes qui aident cette larve à ramper dans les
galeries qu’elle se construit dans les souches de pin, en remplacement des six très-petites
pattes dont elle est pourvue, et qui paraissent tout à fait impropres à la marche. Le onzième
et le douzième segment sont lisses; seulement, de chaque côté, ils présentent
longitudinale très-prononcée, rétractile, et qu'offre déjà, au reste, le segment précé
une saillie
dent
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 183
ou le dixième. Le dernier segment, à son extrémité, est terminé par une saillie composée
de trois lobes au milieu desquels est située la partie anale. Les stigmates sont au nombre
de neuf paires, dont la première, beaucoup plus grande que les autres, est située entre le
prothorax et le mésothorax, ou premier et ci M ie membraneux (lg. 2°); les autres
paires sont consécutives et commencent au quatrième anneau ou Premier segment abdo-
minal; il n’y a donc que le dernier segment abdominal et le quatrième où métathorax qui
soient dépourvus réellement de stigmates; quant aux deux premiers segments, ils n’en sont
pas précisément dépourvus, puisque la première paire est située entre eux, et dépend aussi
bien du prothorax que du mésothorax.
La nymphe (fig. 2*) est longue de 92 millimètres, et n’a pas moins de 38 millimètres
en largeur. Elle est d'un jaune clair, couleur qui tourne au jaune brun lorsque cette
nymphe est sur le point de se changer en insecte parfait. La tête est entièrement lisse, et
on distingue parfaitement les organes de la manducation, qui sont d’un brun assez foncé.
Les antennes sont d’un jaune clair, couleur qui est très-sensible, surtout sur les derniers
articles; la position qu'elles occupent ne diffère nullement de ce que présentent les autres
nymphes de longicornes, c’est-à-dire que ces organes, à leur base, s’appuient sur les bords
du prothorax, puis passent ensuite entre les deux premières paires de pattes et la première
paire d’ailes, sur lesquelles ils semblent trouver un point d'appui. Le prothorax, en dessus,
est finement strié et très-rugueux, et cette rugosité, qui se présente aussi sur les parties
latérales, est due à de petits tubercules épineux; entre le prothorax et le mésothorax, il
existe un intervalle assez grand, qui, dans l'insecte parfait, est représenté par une mem-
brane très-fne; c’est par cet intervalle, qui est légèrement membraneux, que se trouve
située, dans la nymphe, la première paire de stigmates. Le mésothorax est légèrement strié,
et la première paire d'ailes à laquelle il donne naissance est d’un jaune clair et entièrement
lisse. Le métathorax, de même couleur que le mésothorax, est légèrement strié, et, dans sa
partie médiane, il présente un sillon longitudinal assez profondément marqué, qui part du
bord antérieur, mais qui ne se continue pas jusqu’au bord postérieur; ces organes supportent
la seconde paire d'ailes, qui se trouve entièrement cachée par les élytres. Les pattes sont
d'un jaune clair. L’abdomen, de même couleur que les divers organes que Je viens de dé-
crire, est ridé, surtout en dessus, et les segments qui le composent sont hérissés, particu-
lièrement dans leur partie médiane, d’un très-grand nombre de petits tubercules épineux ;
en dessous, il est lisse: cependant on aperçoit çà et là quelques petits tubercules épineux,
mais très-peu. prononcés. Le tubercule anal (fig. 28) est rugueux, ridé, et, à sa partie supé-
rieure, il est armé de deux tubercules épineux très-prononcés (fig. 2h).
Lorsqu'une larve d'Ergates Jaber est sur le point de se changer en nymphe, elle forme,
dans les souches de pin, une cavité ellipsoïde, dont la longueur est de 120 à 124 milli-
mètres, et dont la hauteur, dans la partie médiane, est à peu près de 35 millimètres. La
nymphe, au moyen des aspérités dont son abdomen est armé, monte ordinairement à la
partie antérieure, où elle se tient sur le dos. Pour se transformer en insecte parfait, elle se
place sur le ventre, et met environ vingt minutes à se dépouiller. Les élytres prennent leur
dimension à mesure qu'elles sont débarrassées de la peau qui les couvre, de manière que,
61.
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14
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A8 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
quand la peau de la nymphe est descendue jusqu’à la moitié de l’insecte, la partie supé-
rieure des élytres a acquis tout son développement, quand la partie inférieure, encore en-
gagée dans l'enveloppe, n'a que les dimensions assignées à ces organes dans l’état de
nymphe. L’insecte parfait a besoin d’une douzaine de jours pour que ses organes prennent
de la consistance, avant de percer la mince cloison qui le sépare du monde extérieur.
PI. 41, fig. 2. Larve de l’Érgates faber vue de profil, 2° la nymphe du même vue en dessous, 2? une
mâchoire, 2° une mandibule, 2* la lèvre inférieure, 2° prothorax et mésothorax vus de profil, pour mon-
trer la position occupée par la première paire de stigmates (2°), 25 derniers segments abdominaux de la
nymphe vus en dessus, 2" les mêmes vus de profil, 2 une mâchoire de l’insecte parfait, 2 une mandi-
bule du même.
DEUXIÈME TRIBU.
LES CÉRAMBYCIENS.
Genus CERAMBYX, Lainn. Serv. Hammaticherus, Serv.
1276. Cerambyx Mirbeckü (Hammaticherus). (PI. A1, fig. 3.)
Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, p. 184 (1842).
Cette espèce ressemble aussi un peu aux C. velutinus et miles, avec lesquels elle ne
pourra être confondue, à cause de la forme de ses élytres, qui, dans les deux sexes, sont
bien moins parallèles et beaucoup plus graduellement rétrécies vers l'extrémité; il est aussi
à noter que les côtes longitudinales que présentent ces mêmes organes sont beaucoup plus
sensiblement marquées que dans les deux espèces ci-dessus citées. Ce joli Cerambyx varie
beaucoup pour la taille : je possède des individus qui ont depuis 48 jusqu'à 52 millimètres
de longueur, tandis que d’autres égalent tout au plus 29 millimètres.
C’est particulièrement dans l'Est de nos possessions, c’est-à-dire dans les bois des lacs
Tonga et Houbeira (environs du cercle de Lacalle), presque entièrement composés de
chènes-liéges, que j'ai rencontré ce joli coléopière, qui paraît à la fin de mai, et vole pen-
dant les mois de juin, juillet et août. Sa larve, que j'ai souvent trouvée, mais que Je p'ai
pu élever, se plaît dans les souches du Quercus suber, et se üent plus particulièrement sous
l'écorce que dans l’aubier. Cette espèce a été aussi rencontrée par mon collègue, M. Levail-
lant, dans les bois de chènes-liéges qui se trouvent entre Stora et Philippeville.
J'ai dédié cette espèce à M. le colonel de Mirbeck, qui, pendant mon séjour en Algérie,
commandait les Spahis de Bône; je le prie de recevoir ici mes sincères remerciments pour
la généreuse hospitalité qu'il m'a donnée pendant la longue station que j'ai faite dans le
cercle de Lacalle.
PI. 41, fig. 3. Cerambyx Mirbeckii, de grandeur naturelle, 3* une mâchoire, 3° une mandibule.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. h85
1277. Cerambyx cerdo.
Lanx. Syst. nat. tom. Il, p. 629, n° 39.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 270, n° 20.
Ouiv. Ent. tom. IV, p.13, n° 10, pl. 10, fig. 65.
Paz. Faun. Germ. fasc. 82, fig. 2.
Muzsr. Hist, nat. des col. de France, Longic. p. 31, n° 4.
Hammaticherus paludivagus, Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVII, p. 185.
Cette espèce, qui se plait sur les fleurs d’aubépine, est assez rare; je n’en ai rencontré
que deux individus, que j'ai pris en juin, dans les bois marécageux du lac Tonga (environs
du cercle de Lacalle). ne | |
Ayant eu à ma disposition d’autres individus, qui ont été pris dans les environs de Bône,
dr A le Cerambyx (Hammaticheras) paludivagus, que j'ai décrit dans les An-
nales des sciences naturelles, n’est qu'une variété du C. cerdo, et qu'elle n’en diffère que par
les plis de son thorax, qui sont plus serrés et en moins grand nombre, et par ses élytres,
qui sont plus finement chagrinées.
1278. Cerambyx nerü (Hammaticherus). (PI. 41, fig. 4.)
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. III, p. 188, n° 41, pl. 8.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 2, n° 49.
Hammaticherus mauritanicus, BuQ.” Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IX, p- 395.
Ce joli Longicorne m'a été donné par M. le colonel Levaillant, qui l'a rencontré pendant
l'été, sur des lauriers-roses (Nerium Oleander, Linn.), dans la province d'Oran.
PI. 41, fig. 4. Cerambyx nerü (femelle), grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? une antenne.
1279. Cerambyx? Levaillantiü, Luc. (PI. 41, fig. 5.)
Long. 8 millim. larg. 2 millim. !.
C. angustus, nigro-castaneus, testaceo-pilosus; capite sat fortiter punctato; antennis fuscorufescen-
tibus, subtiliter punctulatis; thorace elongato, angusto, punctato, ad latera gibboso; elÿtris angustis,
suprà sat convexis, punctatis; corpore subtilissimè punctulato, pedibus elongatis, exilibus.
Très-étroit, entièrement d’un noir marron. La tête est assez fortement ponctuée et très-
sensiblement déprimée entre les antennes, où elle présente un sillon longitudinal peu pro-
noncé. Les yeux sont très-gros, noirs et échancrés, comme dans les Cérambyx. Le thorax
est un peu moins allongé et plus étroit que dans les Cérambyx; il est fortement ponctué,
gibbeux sur les parties latérales, et présente, en dessus, trois saillies lisses,
dont une,
la médiane, est un peu plus grande que les autres. Les antennes sont d’un brun
roussâtre ,
© M. Buquet, dans un mémoire inséré dans le tome IX des Annales de la société entomologique de France,
désigné cette espèce sous le nom de H. mauritanicus, mais le travail de M. Erichson étant antérieur
M. Buquet, j'ai cru devoir adopter la dénomination de l'entomologiste allemand.
avait
à celui de
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86 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
finement ponctuées et parsemées de poils testacés, soyeux et très-allongés. L’écusson est
roussâtre, bordé de noir marron foncé. Les élytres sont beaucoup plus étroites que dans
le genre des Callidium, et moins déprimées; elles sont plus larges que le thorax, assez
convexes, avec les angles huméraux saillants et arrondis; elles sont ponctuées, avec les
points qui forment cette ponctuation assez forts et peu serrés. Tout le corps, en dessous,
est de même couleur qu’en dessus et très-obsolètement ponctué. Les pattes, de même cou-
leur que le dessous du corps, sont comme dans le genre des Callidium, seulement elles
sont proportionnellement plus longues et plus grêles. Il est aussi à noter que tout le corps
de cette espèce, ainsi que les antennes et les organes de la locomotion, est revêtu de poils
testacés, assez allongés et très-peu serrés.
C’est avec le plus grand doute que je place cette espèce dans le genre des Cerambyx, avec
lequel elle a cependant une assez grande ressemblance; elle a aussi un peu d’analogie avec
le genre des Callidium, mais elle en diffère sur plusieurs points. Ainsi les yeux sont beau-
coup plus gros que dans ce dernier genre, avec le thorax beaucoup plus convexe et surtout
plus étroit. Le corps est aussi beaucoup plus étroit et surtout bien moins déprimé.
Cette curieuse espèce, dont je ne possède qu’un seul exemplaire, que j'ai obtenu de
M. Levaillant, colonel au 36° de ligne, a été trouvée, par cet officier supérieur, dans les
environs d'Oran.
PI. 41, fig. 5. Cerambyx? Levaillantii, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5° une antenne.
Genus PURPURICENUS, Serv. Cerambyx, Fabr. Oliv.
1280. Purpuricenus Desfontainii (Cerambyx).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Jp ea en 0 re
Ouiv. Ent. tom. IV, 67, p. 128, n° 174, pl. 23, fig. 183.
Cette espèce est très-commune dans le cercle de Lacalle; je l'ai rencontrée particulière-
ment sur les fleurs de l'Echinops spinosus, près des marais du lac Tonga, où cette espèce
de chardon couvre des espaces de terrain assez considérables. Fin de juin et commence-
ment de juillet.
PI. 41, fig. 6. Une mâchoire, 6* une mandibule, 6° la lèvre inférieure du Purparicenus Desfontainir.
1281. Purparicenus affinis.
Bruzc. Expéd. sc. de Morée, tom. IT, Zool. p. 251, n° h74.
Rencontré une seule fois, en mai, près des marais du lac Tonga, dans le cercle de La-
calle; cette espèce se tenait sur les fleurs de l’Echinops spinosus, en compagnie du Purpu-
ricenus Desfontainü, Fabr.
je Le
Pan
CINQUIÉÈME CLASSE. — INSECTES. 487
1282. PurpuricenusDumerilü, Luc. (PI. 41, fig. 7.)
Long. 12 à 15 millim. larg. 3 millim. ! à 5 millim.
“
P. capite nigro, fortiter granario; thorace tuberculato, punctato, spin laterali vix prominente, supra
ubro anticè, posticè infraque nigro; elÿtris sat subtiliter punctatis, rubris, ad basin posticèque nigris ;
,
maculà nigrà posteriori maximè abbreviatà; corpore, antennis pedibusque nigris, punctatis.
: Le]
Il est plus petit que le P. afinis, près duquel il vient se placer, et dont il diffère par les
élytres, qui, à leur base, sont toujours plus ou moins largement bordées de noir, et par la
tache noire postérieure, qui est moins prononcée et surtout bien moins prolongée. La tête,
entiérement noire, est beaucoup plus fortement chagrinée que celle du P. afinis; les man-
dibules sont de même couleur que la tête, ainsi que les palpes labiaux et maxillaires, à
l'exception cependant de l'extrémité de ces derniers, qui est d’un jaune ferruginmeux. Les
antennes sont noires et beaucoup plus grêles que dans le P. affinis. Le thorax, plus large
que long, est inégal, assez fortement ponctué, avec l'épine dont il est armé de chaque côté
généralement peu prononcée; il est rouge en dessus, avec les bords antérieur et postérieur
finement bordés de noir, et tout le dessous de cette couleur. L'écusson est noir et finement
ponctué. Les élytres, plus larges que le thorax, sont plus finement ponctuées que le P.
afinis; elles sont rouges, fortement bordées de noir à leur base, et ornées d’une tache de
cette couleur postérieurement. Il est à noter que cette tache est beaucoup plus petite que
dans le P. aflinis, et surtout qu'elle se prolonge bien moins que dans cette dernière espèce.
Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes, est ponctué et entièrement noir.
Trouvé en mai, dans les environs d'Hippône. Cette espèce se plait sur les chardons et
n'est pas très-commune.
PL 41, fig. 7. Purpuricenus Dumerilü, grossi, 7° la grandeur naturelle.
1283. Purpuricenus barbarus. (PI. 41, fig. 8.)
Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, p. 185.
Cette espèce varie beaucoup pour la couleur. Je possède des individus qui sont entière-
ment noirs, à l'exception cependant du bord externe des élytres, qui est rouge : cette cou-
leur sur ces organes s'étend quelquefois beaucoup, atteint la suture, et jai même rencontré
un individu chez lequel cette couleur rouge devient commune de chaque côté des élytres,
et forme une large bande transversale. Je ferai remarquer aussi que, dans les individus
chez lesquels cette couleur rouge est très-prononcée, le thorax offre de chaque côté une
tache arrondie de cette couleur.
Ce Purpuricène n’est pas très-commun : ce n’est que tout à fait dans l'Est de nos pos-
sessions, aux environs du cercle de Lacalle , que je l'ai rencontré; cette espèce se plaît sur
les carduacées qui sont situées près des marais du lac Tonga.
PL. 41, fig. 8. Purpuricenus barbarus, grossi, 6° la grandeur naturelle.
188 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus ARroMIA, Serv. Cerambyx, Fabr.
1284. Aromia rosarum, Luc. (PI. 41, fig. 9.)
1
Long. 25 à 30 millim. larg. 6 millim. + à 9 millim.
À. capite cyaneo-viridi metallico vel omninè viridi; thorace suprà rubro, anticè posticè infraque viridi-
cyaneo metallico; elytris viridi-æneis, vel cyaneis, sat fortiter granariis, duabus costis sensiter elevatis;
corpore pedibusque viridi-metallicis, vel cyaneo-virescentibus.
La tête est d’un beau bleu verdâtre métallique, quelquefois entièrement verte, ponctuée
comme dans l'A. ambroisaca, avec le sillon longitudinal plus profondément marqué que
dans l'A. moschata. Les mandibules sont fortement ponctuées, de même couleur que la
tête. Les palpes maxillaires, ainsi que les palpes labiaux, sont noirs, avec l'extrémité de
chaque article testacée. Les antennes sont d’un bleu obscur, et ne présentent rien de remar-
quable. Dans les femelles, ces organes sont à peine aussi longs que le corps. Le thorax
est rouge en dessus, bordé de bleu ou de vert métallique sur ses bords antérieur et posté-
rieur, et de l’une de ces deux couleurs en dessous; il est assez fortement ridé transversa-
lement, et ne présente, dans sa partie médiane, que quelques points oblongs, peu serrés
et assez profondément marqués; en dessous il est parsemé de points profondément mar-
qués, plus forts et moins serrés que dans VA. moschata. L’écusson est d’un bleu verdâtre
métallique, et ne présente rien de remarquable. Les élytres sont d’un beau vert bronzé,
quelquefois entièrement bleues; elles sont beaucoup plus larges que le thorax à la base,
plus finement chagrinées que dans les À. moschata et ambroisaca, avec les deux côtes lon-
gitudinales plus sensiblement marquées. Le corps en dessous est d’un vert métallique
quelquefois d’un beau bleu verdâtre, revêtu d’un duvet court, serré, d’un jaune testacé.
Les pattes sont verdâtres, quelquefois d’un bleu obscur, avec les tarses revêtues en dessous
d’une tomentosité grisâtre, courte et très-serrée.
Cette espèce ressemble beaucoup aux À. moschata et ambroisaca, mais elle en diffère
par son thorax, qui, en dessous, est toujours entièrement rouge, par les élytres, qui sont
plus finement chagrinées, et par les deux côtes longitudinales que présentent ces organes,
qui sont aussi plus fortement accusées.
Cette espèce se plaît sur les frênes, et particulièrement sur les saules qui se trouvent
dans les marais du lac Tonga; c’est ordinairement à la sommité de ces arbres que cette
Aromie se tient; elle est assez facile à rencontrer par une odeur d'essence de rose fort
prononcée qu’elle exhale. Commencement de juin; environs du cercle de Lacalle.
PI. 41, fig. 9. Aromia rosarum, de grandeur naturelle, 9° une mâchoire, 9! une mandibule, 9° la lèvre
inférieure.
=
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. L89
Genus CazzrpruM, Fabr.
1285. Callidium alni (Leptura).
Lin. Syst. nat. tom. IT, p. 689, n° 19.
Fagr. Ent. syst. tom. II, p. 338, n° 86.
Oziv. Ent. tom. IV, n° 30, pl. 3, fig. 37 a, b.
Herssr, Arch. pl. 26, fig. 21.
Pawz. Faun. Germ. fase. 70, pl. 20.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. pl. 45, fig. 5.
Il a été rencontré dans les environs d'Alger par M. Levaillant, colonel au 1 7° léger.
Genus PuymAroDEs, Mulst. Cerambyx, Linn. Callidium, Fabr.
1286. Phymatodes brevicollis (Callidium).
Scu. Append. ad syn. ns. p. 198 et 268.
Phymathodes thoracicus, Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 51, n° 2.
Callidium thoracicum, Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. X VIT, p. 186.
Trouvé une seule fois en hiver, à Oran, dans du bois qui avait déjà subi l'action du
feu, et que j'avais acheté pour me chauffer. Fin de janvier.
1287. Phymatodes variabilis (Callidium ).
Scu. Syn. ins. tom. IT, p. 442.
Payr. Faun. suec. p. 87, n° 9.
Plymatodes nigricollis (var. C), Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 49.
Cerambyx fennicus, Lin. Faun. suec. n° 654.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, que je dois à l’obligeance de M. Dégenès, qui, pen-
P que J 8 8 qui, p
dant mon séjour à Oran, commandait la station du port de cette ville; ce Phymatodes a été
] P À
pris en hiver, dans des büches de bois qui avaient été coupées aux environs d’Arzew.
Genus HyLorruPes, Serv. Callidium, Fabr.
1988. Hylotrupes bajulus (Callidium).
Fagn. Syst. Eleuth. tom. II, p- 333, n° 2.
Ouiv. Ent. tom. IV, P- 7, n° 5, pl. 8, fig. 30 a, b.
Pawz. Faun. Germ. fasc. FONpLAle
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 55, n° 1.
Assez répandu, pendant les mois de Juin et de juillet, dans le cercle de Lacalle ; je pre-
nais ordinairement cette espèce après le coucher du soleil.
2001, — Anim. articulés, — [T° partie. 62
2 mes ee
ne D SA SLT
190 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus CRIOCEPHALUS, Mulst. Cerambyx, Linn. Callidium, Fabr.
1289. Criocephalus rusticus (Cerambyx).
Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 634, n° 67.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 63 et 64 (var. A).
Callidium rusticum, Paz. Faun. Germ. fasc. 70, pl. 8.
Scu. Syn. ins. tom. IIT, p. 449, n° 33.
J'ai pris cette espèce, qui n’est pas très-commune, sur les troncs des chênes-liéges des
bois du lac Tonga. Premiers jours de mai; environs du cercle de Lacalle.
Cette espèce varie beaucoup pour la taille; j'ai rencontré des individus qui ont jusqu’à
26 millimètres de long, tandis que d’autres atteignent tout au plus 18 millimètres.
Genus SrromMATIUM, Mulst. Solenophorus, ejusd. Callidium, Fabr.
1290. Stromatium sirepens (Callidium).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 343, n° 59.
Must. Rect. et add. à la monogr. des Longic. p. 65.
Ejusd. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 65.
Callidium unicolor, Ouiv. Ent. tom. IV, p. 70, pl. 7, fig. 84.
Rencontré, dans des bûches de bois de cytise (Cytisus spinosus) et de lentisque (Pis-
tacia lentiscus), à Kouba; fin de juillet; environs d'Alger.
Genus HESPEROPHANES, Mulst. Callidium, Fabr.
1291. Hesperophanes sericeus ( Callidium).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 337, n° 20.
Rossi, Faun. etrusc. tom. 1, p. 153 et 382, pl. 1, fig. 6.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 66, n° 1.
Oziv. Ent. tom. IV, 70, pl. 3, fig. 38.
Callidium Latreillæi, Bruzz. Expéd. sc. de Morée, tom. IIT, 1" partie, Zool. p. 256, n° 491.
Callidium sericeum, ejusd. op. cit. Atlas, pl. A3, fig. 8.
Hesperophanes rotundicollis, Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, p. 185.
Se trouve dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions; elle n’est pas très-commune, et
les quelques individus que j'ai rencontrés ont été pris à Kouba, dans les premiers jours de
mai; environs d'Alger. J'ai trouvé aussi cette espèce dans les bois de chênes-lièges des lacs
Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de Lacalle.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A91
1292. Hesperophanes griseus (Callidium).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 340, n° 37.
Hesperophanes tomentosus, Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, p- 186.
Cette espèce est beaucoup plus commune que la précédente; elle habite l'Est et l'Ouest,
et je m'en suis procuré un assez grand nombre d'individus en rapportant en France des
bûches de bois de cytise et de lentisque qui avaient été coupées dans les environs d'Oran,
et que j'avais achetées en Janvier pour me chauffer.
qu 1293. Hesperophanes affinis. (PI. A1, fig. 10.)
Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, P- 186.
Cette espèce est beaucoup plus rare que la précédente, et je l'ai prise dans les mêmes
conditions.
Elle ne pourra être confondue avec l’H. griseus, à cause de sa taille, qui est ordinaire-
ment plus petite, et de son thorax, qui est plus large que long ; je ferai aussi remarquer
que les taches que présentent les élytres sont plus distinctement accusées que dans cette
dernière espèce.
PI 41, fig. 10. Hesperophanes affinis, grossi, 10° la grandeur naturelle.
1294. Hesperophanes pulverulentus (Callidium).
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, p. 188, n° 4.
Je ne connais pas cette espèce, qui a été décrite par M. Erichson, et qui a été trouvée
en Algérie par M. Wagner.
Genus CLyTus, Fabr. Leptura et Cerambyx, Linn. Callidium, Oliv.
Arhopalus, Serv. Platynotus, Must.
1295. Clytus arcuatus (Leptura).
Lin. Faun. suec. n° 696.
Far. Syst. Eleuth. tom. II, p. 347, n° 8.
DE Casrezx. et Gory, Monogr. des Clyt. p. 42, pl. 9, fig. 52.
Platynotus arcuatus, Mursr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p.73, n° 2.
Callidium arcuatum, Far. Ent. syst. tom. Il, p. 333,.n° 64.
je, d Ouiv. Ent. tom. IV, 70, p.35, n° 48, pl. 2, fig. 16.
on Pawz. Faun. Germ. fase. 4, pi. 14.
g LS . . . . .
Rencontré une seule fois, en mai, sur les chardons qui bordent la route qui conduit au
Gouraïa; environs de Bougie.
62,
192 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉES.
1296. Clytus Boblayeï.
BruLz. Expéd. sc. de Morée, tom. II, Zool. p. 253, n° 480, pl. 43, fig. 12.
DE Casrezx. et Gory, Monogr. des Clyt. p. 45, pl. 9, fig. 53.
Trouvé en mai, dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle. Cette espèce,
qui n’est pas très-commune, se tient sur les chardons; elle habite aussi les environs de
Bône, car j'en possède plusieurs individus qui ont été pris près de cette ville par M. Wam-
pers, capitaine au 4° des chasseurs d'Afrique.
1297. Clytus scalaris.
Bruz. Expéd. sc. de Morée, tom. IT, Zool. p. 254, n° 483, pl. 43, fig. 10.
De Casrezx. et Gorx, Monogr. des Clyi. p. 47, pl. 9, fig. 55.
Habite les environs de Constantine, où je l'ai trouvée peu communément; elle se tient
sur les chardons qui sont situés sur les bords du Rummel; fin de mai et commencement
de juin.
1298. Clytus ornatus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 351, n° 26.
De Casrern. et Gory, Monogr. des Clyt. p. 76, pl. 14, fig. 88.
Muzsr. Hist. nat, des col. de France, Longic. p. 89, n° 13.
Callidium ornatum , Fagr. Ent. syst. tom. If, p. 336, n° 77.
Oziv. Ent. tom. IV, 70, p. 4o, n° 53, pl. 6, fig. a, b.
Pawz. Faun. Germ. fase. 70, pl. 18.
Leptura verbasci, Linx. Syst. nat. tom. I, 2° partie, p. 640, n° 22.
Rencontré une seule fois, en mai, sur les chardons, dans les environs de Milah (province
de Constantine).
1299. Clytus Pelleteri.
De Casrezx. et Gory, Monogr. des Clyt. p. 93, pl. 17, fig. 109.
J'ai trouvé très-communément cette espèce, qui est très-agile, sur les fleurs de la carotte
sauvage; commencement de mai; environs d'Hippône.
1300. Clytus arvicola (Callidium).
Ouiv. Ent. tom. IV, 70, p. 64, n° 88, pl. 8, fig. 95.
Sc. Synon. ins. tom. 1, pars 3°, p. 465, n° 16.
De CasreLn et Gory, Monogr. des Clyt. p. 54, pl. 11, fig. 63.
Muzsr. Hist. nat des col. de France, Longic. p. 77, n° 3.
Trouvé une seule fois vers le milieu de juin, sur les fleurs de l’'Echynops spinosus; eNVI-
rons du cercle de Lacalle.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 93
1301. Clytus plebejus (Callidium \.
Fagr. Ent. syst. tom. Il, p. 334, n° 7.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 349, n° 15.
te Ouiv. Ent. tom. IV, 70, p. 49, n° 67, pl. 6, fig. 72.
De Casrezx. et Gory, Monogr. des Clyt. p. 99, pl. 19, fig. 119.
È Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 85, n° 10.
L Leptura rustica, Razoum. Hist. nat. tom. I, p. 155, n° 60.
Cerambyx fiquratus, Scopr. Ent. carn. p. 55, n° 176.
Cette espèce, que je n'ai rencontrée qu'une seule fois, a été prise à la fin de mai, sur les
fleurs de la carotte sauvage, aux environs de Bougie.
1302. Clytus glaucus*. (PI. 42, fig. 1.)
( Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p.351, n° 22.
né Callidium glaucum, ejusd. Ent. syst. tom. II, p. 336, n° 73.
M Oziv. Ent. tom. IV, 70, n° 56, pl. 6, fig. 68.
Clytus griseus, De CasrEzx. et Gory, Monogr. des Clyt. p. 80, n° 177, pl. 15, fig. 92 bis.
Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise dans les premiers jours de
juin, sur les chardons, près de Tixeraïn, aux environs d'Alger.
PI. 42, fig. 1. Clytus glaucus, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une antenne.
1303. Clytus trifasciatus.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 351, n° 24.
| DE Casrezx. et Gory, Monogr. des Clyt. p. 63, pl. 12, fig. 63. ,
qe Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 87, n° 12.
Callidium trifasciatum, FaBr. Ent. tom. II, p- 336, n° 75.
Panz. Faun. Germ. fasc. 112, pl. 2.
Habite les environs de Constantine : je n'ai rencontré que très-rarement cette espèce,
que j'ai prise tout à fait à la fin de mai; elle se tient le long des tiges des chardons.
role
1304. Clytus sexquitatus. (PI. 42, fig. 2.)
Long. 9 à 12 millim. +, larg. 2 millim. Là 4 millim.
C. capite rufo, subtilissimè granario; thorace fuscorufescente, sat subtiliter granario, antice posticèque
flavo-piloso; elytris sat fortiter granariis , nigro subrubescentibus , utrinque flavo trivittatis ; abdomine ster-
noque nigris, albido-subflavescente maculatis marginatisque; pedibus fuscorufescentibus, flavescente-
pilosis.
Il ressemble un peu au C. trifasciatus de Fabricius , et vient se placer après cette espèce.
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© By a probablement erreur pour la localité assignée à celte espèce par Fabricius et Olivier.
2
194 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
La tête est brune, très-finement chagrinée, revêtue de poils d’un blanc jpaunâtre, avec le
sion longitudinal placé entre les antennes, très-profondément marqué. Les antennes sont
d'un ferrugineux assez foncé, couvertes d’une tomentosité jaunâtre. Le thorax est d’un
brun ferrugineux, assez finement chagriné, et parsemé, à ses parties antérieure et posté-
rieure, de poils jaunâtres, courts, serrés, qui forment deux bandes transversales assez
bien prononcées. L'écusson est entièrement caché par des poils d’une belle couleur jaune.
Les élytres, plus fortement chagrinées que le thorax, sont d’un noir très-légèrement teinté
de rougeätre, et ornées de chaque côté de trois bandes transversales d’une belle couleur
Jaune, dont la postérieure terminale est beaucoup plus petite. Tout le corps en dessous est
d'un noir foncé assez brillant avec le sternum bordé, sur ses parties latérale et postérieure,
de blanc très-légèrement jaunâtre ; un peu au-dessus du trochanter de la seconde paire de
pattes, on aperçoit une tache arrondie de même couleur; enfin, tous les segments abdo-
minaux sont largement bordés postérieurement de blanc très-légèrement jaunâtre. Les
pattes sont d’un blanc roussätre, revêtues de poils jpaunâtres.
Se trouve dans l'Est et dans l'Ouest de nos possessions; je l'ai pris en mai dans les envi-
rons d'Alger, et les individus que je possède de la province d'Oran m'ont été donnés par
M. Warnier, qui a rencontré ce joli Clytus dans les environs de Tlemsên.
PI. 42, fig. 2. Clytus sexguttatus, grossi, 2° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une mandibule,
2% une patte de la dernière paire.
Genus CARTHALLUM, Mulst. Callidium, Fabr.
1305. Cartallum ruficolle (Callidium).
Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 319, n° 4.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 334, n° 4.
Oziv. Ent. tom. IV, 70, p. 19, n° 22, pl. 22, fig. 27.
Mussr. Hist. nat. des col. d'Europe, Longic. p. 96, n° 1.
‘Très-commun dans l'Est et dans l'Ouest sur les Carduacées, pendant les mois de mai
et de juin; cette espèce varie excessivement pour la taille. Environs d'Oran, d'Alger, de
Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle.
Je possède une variété que j'ai trouvée dans les environs de Milah (province de Cons-
tantine), et chez laquelle le thorax est entièrement noir; cette variété n’est pas très-rare.
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5
CINQUIÈME CLASSE, — INSECTES. 495
Genus Derzus, Serv. Callidium, Fabr. Oliv.
1306. Derlus fugax (Callidium).
Fasr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 339, n° 29.
Ouv. Ent. tom. IV, 70, p. 30, n° 4o, pl. 6, fig. 69.
Rossi, Faun. etrusc. mantiss. Append. p. 99, 57, pl. 5, fig. 3.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 100, n° 1.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 2, n° 56.
Cette espèce, qui est assez rare, et que J'ai prise dans les derniers jours de mai, se tient
sur les fleurs, particulièrement sur les Asphodelus ramosus. I n’est pas très-facile de prendre
ce petit Longicorne, qui s'envole avec rapidité au moindre mouvement que l'on fait pour
s'en emparer. Bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
Genus GRACILrA, Serv. Callidium, Fabr.
1307. Gracilia timida.
Mexesr. Voy. au Cauc. p. 228, 1040.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 102, n° 1, pl. 1, fig. 2, et pl. 2, fig. 2.
Cette espèce n'est pas très-commune : le premier individu que j'ai rencontré a été pris
dans les environs des ruines d'Hippône, tout à fait à la fin de mai. Pendant le séjour que
je fis à Oran, l'hiver ayant été très-froid, jachetai du bois, et ayant rapporté en France
quelques bûches fortement perforées, j'obtins de ces dernières, pendant le mois d'août,
quelques individus de ce Longicorne, qui est excessivement vif, et qui, à l’état de repos,
tent les antennes placées le long de son COTps.
Cette espèce varie excessivement pour la taille : Je possède des individus qui ont jusqu'à
14 millimètres de long, tandis que d’autres atteignent tout au plus 8 millimètres.
Genus STENOPTERUS, Hlig. Necydalis, Fabr. Molorchus, Sch.
1308. Stenopterus prœustus (Necydalis).
Far. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 372, n° 23.
ILLiG. Mag. tom. V, p.241; n° 23,
Stenopterus ater (Necydalis), var. Fapr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 371, n° 14.
luuiG. Mag. tom. IV, P- 127, n° 14.
Mursr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 114, n° 2.
IL est très-répandu dans les environs d'Hippône et du cercle de Lacalle, où on le trouve
ordinairement sur toutes les fleurs en ombelle. Il varie beaucoup pour la couleur : il ya
h96 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
des individus qui sont entièrement noirs; d'autres qui sont de cette couleur, avec les élytres
ferrugineuses , quelquefois même d'un châtain clair.
1309. Stenopterus mauritanicus, Luc. (PI. 42, fig. 5;)
Long. 10 millim. ?, larg. 3 millim.
S. capite nigro, granario; thorace nigro, anticè posticèque vittà transversali flavescente -aureo margi-
nato; elytris ferrugineis, posticè fucescentibus, ad suturam tomentoso-flavescente-aureo vestitis, lineà
longitudinali sat fortiter punctatà, atque elevatà ; corpore nigro-nitido, sterno abdomineque tomentoso-fla-
vescente-aureo maculatis; pedibus antennisque ferrugineis.
Il ressemble beaucoup aux S. rufus et prœustus, avec lesquels il ne pourra être confondu
à cause de son thorax, qui, antérieurement et postérieurement, et seulement en dessus, est
bordé par une tomentosité d’une belle couleur d’un jaunâtre doré. La tête est noire, cha-
grinée comme dans le S. prœustus, mais d’une manière moins serrée cependant. Les organes
de la manducation sont de même couleur que la tête. Les antennes sont entièrement fer-
rugineuses. Le thorax est de même forme que celui du S. prœustus, chagriné et tuber-
culé comme dans cette dernière espèce, et largement bordé, à ses parties antérieure et
postérieure, par une tomentosité courte, serrée, d'une belle couleur d’un jaunâtre doré.
L'écusson est revêtu d’une tomentosité semblable à celle que présente le thorax. Les
élytres, pour la forme, sont semblables à celles du S. prœustus; elles sont entièrement
ferrugineuses, à l'exception cependant de leur extrémité, qui est légèrement teintée de
brunâtre. La côte longitudinale que ces organes présentent est un peu plus saillante et
ponctuée d’une manière plus forte et moins serrée que celle du S. prœustus; enfin il est
aussi à noter que, de chaque côté de cette saillie et surtout près de la suture, les élytres
présentent un duvet d’un jaunâtre doré, moins serré que celui que l'on voit sur le thorax.
Tout le corps en dessous est d’un noir brillant, ruguleusement ponctué, surtout sur la
partie sternale, qui présente de chaque côté deux taches d’un beau jaune doré. L'abdo-
men, sur les parties latérales, est orné de quatre taches transversales de même couleur
que celles du sternum, et dont la quatrième ou la postérieure est beaucoup plus petite.
Les pattes sont de même couleur que les élytres.
J'ai rencontré cette espèce pendant les mois de mai et de juin, dans l'Est (environs de
Bougie) et dans l'Ouest, mais plus particulièrement dans cette partie de nos possessions.
Ayant rapporté en France quelques büches de lentisque et de cytise qui avaient été cou-
pées dans les environs d'Oran, j'ai obtenu de’ces diverses espèces de bois, pendant les
années 1843 et 1844, une douzaine d'individus de cette jolie espèce.
PI. 49, fig. 3. Stenopterus mauritanicus, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3° une mâchoire, 3° une man-
dibule, 31 la lèvre inférieure, 3° une antenne.
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de
(re
MéG
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 197
TROISIÈME TRIBU.
LES LAMIENS.
Genus PARMENA, Serv.
1310. Parmena alqirica. (PI. 42, fig. 4.)
De Casrezx. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 485, n° 1.
Cette petite Parmène est assez commune pendant l'hiver et une grande partie du prin-
temps; elle se plait sous les pierres humides, et je l'ai particulièrement rencontrée dans
les environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville et de Constantine.
PI. 42, fig. 4. Parmena algirica, grossie, 4° la grandeur naturelle, 4? une mâchoire, 4° une mandibule
41 la lèvre inférieure, 4° une antenne, 4’ une patte de la première paire.
À
Genus DorcAproN, Mulst.
1311. Dorcadion lineola.
ILuic. Magas. tom. V, p. 238, n° 115.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 127, n° 5.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que Jai prise en mai, sur la route qui
conduit au Gouraïa, environs de Bougie.
1312. Dorcadion meridionale ?
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p.125, n° 3.
Rencontré errant dans les mêmes lieux que l'espèce précédente. N'ayant trouve qu'un
exemplaire de cette espèce, c’est avec doute que je rapporte ce Dorcadion au meridionale
de M. Mulsant.
Genus Mowonammus, Mulst. Cerambyx, Linn. Lamia, Fabr. Monochamus, Serv.
1313. Monohammus galloprovincialis (Cerambyx).
Oziv. Ent. tom. IV, n° 67, pl. 3, fig. 17.
Must. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 140, n° 8.
Lamia pellio, Gen. Mag. tom. I, p. 244.
Cette espèce, qui habite les environs de Kole’a, m'a été donnée par M. Guyon, l'un des
médecins de la commission scientifique et chirurgien en chef de l'armée d'Afrique.
Z00L.— Anim. articulés. — II° partie, 63
198 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULEÉS.
Genus SrengiD4, Mulst. Stenosoma, ejusd.
1314. Steneidea Troberti. (PL. 42, fig. 5.)
Must. Ann. des sc. phys. et nat. d'agric. et d'industr. de Lyon, tom. VI, p. 283.
Cette espèce, qui habite les environs d’Arzew, m'a été donnée par M. Vaillant, peintre
de la commission scientifique de l'Algérie, qui l'a prise, en mai, dans les environs de cette
ville.
Cette Steneidea, dont je ne connais que le mâle, varie beaucoup pour la taille; sur les
deux individus que je possède, il y en a un qui a 12 millimètres de long sur 5 milli-
mètres de large, tandis que l’autre n’est long que de 7 millimètres sur : millimètre + au
plus de largeur.
PI. 42, fig. 5. Steneidea Troberli, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5? la lèvre inférieure, 5° une patte
de la première paire.
Genus Mesos4, Mulst. Cerambyx, Oliv. Lamia, Fabr.
1515. Mesosa nubila (Cerambyx).
Oniv. Ent. tom. IV, n° 67, pl 3, fig. 15.
Scu. Syn. ins. tom. III, p. 384, 106.
Mussr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 168, n° 2.
Lamia nebulosa, FaBr. Syst. Eleuth. tom. Il, p- 295, n° 64.
SErv. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IV, p. 44.
Sur les chênes-liéges, dans les bois du lac Tonga; environs du cercle de Lacalle; fin de
décembre. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce.
Genus NrPxoN4, Mulst.
1316. Niphona picticornis.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 169, n° 1, pl. 8, fig. 6.
J'ai toujours rencontré cette espèce, qui n’est pas très-rare, métamorphosée dans des tiges
de lentisque ; environs d'Alger et d'Oran, pendant l'hiver et une partie du printemps.
La larve de cette espèce se plait aussi dans le figuier, le grenadier et le pin.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. A99
Genus AG4PANTur4, Serv. Cerambyx, Linn. Saperda, Fabr.
1317. Agapanthia irrorata (Saperda).
Far. Syst. Eleuth. tom. II, p. 308, n° 5.
Ouiv. Ent. tom. IV, 68, p. 12, n° 9, pl. 4, fig. 38.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 173, n° 1.
Cette espèce varie beaucoup pour la taille; je l'ai rencontrée assez communément dans
l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs de Constantine, sur les ver-
sants des Djebel-Mansoura et Koudiat-Ati; je l'ai prise aussi près du marabout de Sidi-Ma-
brouk. C’est ordinairement le long des tiges des Thapsia garganica, et surtout des Asphodelus
ramosus, que l’on trouve cette Agapanthie au nombre de cinq ou six individus sur la même
tige. Les femelles, après avoir été accouplées, perdent ordinairement ces belles taches
blanches formées par une poussière excessivement fine, et qui s’effacent au moindre contact.
Mai et commencement de juin.
PI. 42, fig. 8. Une mâchoire, 8° une mandibule, 8! la lèvre inférieure de l’'Agapanthia irrorata.
1318. Agapanthia cynaræ. (PI. 42, fig. 6.)
Germ. Reis. nach Dalmat. p. 222, n° 218.
Cette Agapanthie n’est pas très-rare aux environs du cercle de Lacalle, surtout dans les
lieux qui avoisinent les lacs Tonga et Houbeira, et où les Asphodelus ramosus sont excessive-
ment communs. Milieu de mars. M. Degenès, qui, pendant mon séjour à Oran, commandait-
la station du port de cette ville, a rencontré cette Agapanthie en mai, dans les environs
d'Arzew.
Pl. 42, fig. 6. Agapanthia cynare , grossie, 6* la grandeur naturelle.
1519. Agapanthia annularis (Saperda).
Oriv. Ent. tom. IV, n° 68, p- 11, 6, pl. 4, fig. 36.
Je n°
ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en juin, aux environs de
Milah, dans la province de Constantine.
1320. Agapanthia lixoides, Luc. (PL 42, fig. 7.)
Long. 15 millim. larg. 3 millim. 1.
À. capite thoraceque æneis, hoc tribus vittis ornato; elytris æneo-nigris, punctatis, posticè fortiter
acuminatis, pilis fulvovirescentibus veslitis, ad suturam cinereis, utrinque quatuor lineis punctorum pro-
fundè Impressis; corpore pedibusque æneis, punctatis, fulvovirescente-pilosis ; antennarum primis arti-
culis ferrugineis, subsequentibus ferrugineo-rufescentibus, cinereo-pilosis, nigro annulatis.
63.
900 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
La tête est bronzée, ponctuée, revêtue de poils d’un fauve verdâtre, courts, serrés, parmi
lesquels sont d’autres poils, assez allongés, d'un brun foncé. Les organes de la manduca-
tion sont noirs. Les premiers articles des antennes sont ferrugineux, tachés de noir à leur
extrémité et revêtus de poils roussâtres assez allongés, clairement semés; les suivants
sont d’un ferrugineux roussâtre, couverts de poils courts, serrés, d’un gris cendré clair, et
annelés de noir à leur extrémité Il n’y a que le dernier article qui ne soit pas taché de
noir à son extrémité. Le thorax est de même couleur que la tête, parsemé de points
arrondis, serrés, et orné de trois lignes longitudinales, dont deux latérales formées par
des poils d'un fauve verdâtre, la troisième médiane plus large et plus distinctement mar-
gris
cendré clair. Les élytres, beaucoup plus larges que le thorax, d’un bronzé noirâtre, sont
quée que les latérales : cette troisième est formée par des poils courts, serrés, d’un
allongées et fortement acuminées comme dans le genre des Lyæus; elles sont revêtues
de poils d’un fauve verdâtre, courts, très-serrés, avec la suture bordée de poils d’un gris
cendré clair; elles sont assez finement ponctuées, mais, outre cette ponctualon, qui est
entièrement cachée par les poils, elles présentent quatre rangées de très-gros points, dont
la troisième rangée est interrompue. Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes, sont
bronzés, ponctués et entièrement couverts de poils d’un fauve verdâtre, assez allongés
et moins serrés que ceux que présentent les élytres.
Cette espèce, qui habite l'Ouest de nos possessions, m'a été donnée par M. le colonel
Levaillant, qui l’a rencontrée en mai dans les environs d'Oran.
PL. 42, fig. 7. Agapanthia lixoides, grossie, 7° la grandeur naturelle.
1321. Agapanthia suturals (Saperda).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 326, n° 48.
Oriv. Ent. tom. IV,68, p.9, n°, pl. 2, fig. 16.
Pawz. Faun. Germ. fase. 23, pl. 17.
Rossr, Faun. etrusc. tom. I, p. 152, n° 379.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 178, n° 6.
Saperda annulata, Fasr. Ent. Syst. tom. [, pars 2°, p. 314, n° 33.
Pendant le printemps et l'été, cette espèce, qui varie beaucoup pour la taille, est très-
commune dans l'Est et dans l'Ouest de l'Algérie; elle se tient ordinairement le long des
tiges des Asphodelus ramosus. Environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine,
de Bône et du cercle de Lacalle.
Genus CALAMoBIus, Guér. Saperda, Fabr. Agapanthia, Serv.
M. Guérin-Méneville, au sujet de cette nouvelle coupe générique, nous a communiqué la
note suivante, extraite d’un travail qu'il doit publier incessamment sur les insectes qui
nusent au blé dans le département de la Charente, particulièrement aux environs de Bar-
bezieux.
PA
L h
x qu
e Bar
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 501
Fabricius, dans son Systema eleutheratorum (1801), en décrivant les diverses espèces de
son genre Saperda, ne connaissant pas le ne de ao publié en 1799, a donné à
une espèce d'Amérique le nom de gracilis, déjà employé deux ans avant par Creutzer pour
une petite espèce d'Europe. + ve |
Pour rendre à chacun ce qui lui est dû, d'après les règles de la priorité, 1] convient de
donner le nom de gracilis à l'espèce que Creutzer a très-bien fait connaître sous cette déno-
mination; et si celle à laquelle Fabricius la imposé plus tard avait fait partie du même
sous-genre, On aurai dû lui en donner un autrè. Mais cela n’est pas nécessaire, parce que
cette Saperda gracilis de F abricius va dans un autre sous-genre que celui que M. Mulsant
a caractérisé et publié pour la première fois sous le nom d'Oberea (Hist. nat. des coléopt.
de France, 1" livraison, 1839). Il y aura donc sans inconvénient une Oberea gracilis
Fabr. (Amér. Bor.) et une Agapanthia gracilis, Creutz. (France, Algérie).
Cette petite espèce, à laquelle nous restituons le nom de gracilis, ne peut même rester
dans le sous-genre Agapanthia, car elle a le thorax plus allongé, les antennes beaucoup
plus grèles, fines comme des cheveux, insérées beaucoup plus près l’une de l’autre, sur le
sommet de la tête, comme dans les Hypopsis, sous-genre américain; mais leurs yeux sont
beaucoup plus petits que ceux des espèces de ce genre, et leurs antennes n’ont point de
poils en dessous, comme dans les Hypopsis et les Agapanthia. Ce genre diffère donc à la
fois des Aypopsis par les yeux plus petits, comme ceux des Agapanthia, et de ce dernier
sous-genre par sa forme plus linéaire, ses antennes excessivement grêles, sans renflement
à l'extrémité des articles, plus rapprochées à leur insertion, par son thorax plus long que
large, et par les pattes plus courtes. Il y a donc lieu de séparer cette espèce de celles qui
offriront les mêmes caractères et qu’on pourra découvrir un jour, et d’en faire le type d'un
nouveau genre, intermédiaire entre les Hypopsis et les Agapanthia.
1322. Calamobius gracilis (Saperda).
Creurz. Ent. vers. pl. 3, fig. 7.
Saperda marginella, Fasr. Syst. Eleuth. tom. IT, p' 9357 n°62:
Agapanthia marginella, Must. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 180, n° se
Cette espèce est assez rare, et habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie. Les quelques individus
que je possède m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant. M. Degenés, capitaine de
corvelte, et qui a commandé pendant quelque temps la station du port de Mers-el-Kebir,
a eu l'obligeance de me communiquer un individu de ce Calamobie qu'il avait pris lui-
même au commencement de juin dans les environs d’Arzew. Cette espèce semble varier
beaucoup pour la taille; car, sur les quatre individus que j'ai en ma possession, il y en a
un qui à à peu près 12 millimètres de long, tandis que l’autre égale tout au plus 8 milli-
mètres.
Dans l'Est de l'Algérie, aux environs du cercle de Lacalle, j'ai rencontré quelques imdi-
vidns de cette espèce que j'ai pris dans des tiges d'orge.
502 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus Cawpsrpr4, Mulst. Cerambyx, Linn. Saperda, Fabr.
.
4
1523. Campsidia popalnea (Cerambyx)
Lan. Syst. nat. tom. IT, p. 632.
Ejusd. F'aun. suec. n° 661.
Saperda populnea, Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 327, n° 5b.
Oxiv. Ent. tom. IV, 83, p. 16, plais
Pawz. Faun. Germ. fasc. 67, fig. 7.
Rarz. Die forst ins. tom. 1, p. 192, n° 2, pl. 16, fig. 5, 58,5 c.
Compsidia populnea, Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. P- 183, n°1.
Rencontré en mai, sur les chardons, dans les environs de Bougie et de Bône. Je n'ai
trouvé qu'un seul mdividu de cette espèce.
Genus SAPERDA, Fabr.
1324. Saperda punctata.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 328, n° 57.
Paz. Faun. Germ. fase. 45, pl. 7.
Scu. Syn. ins. tom. III, p- 434, n° 94.
Oxriv. Ent. tom. IV, n° 68, pl. 1, fig. 0.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 187, n° 2.
Je n'ai trouvé que très-rarement cette espèce, et, parmi les quelques individus que
J'ai pris, il en est un qui, au lieu d’être d’un vert tendre, comme cela a lieu le plus ordi-
nairement, est au contraire d’un bleu cobalt clair.
Sur les chardons, au camp des Faucheurs, près du lac Houbeira, dans les environs du
cercle de Lacalle. Fin de mai et commencement de juin.
Genus OBEREA, Mulst. Cerambyx, Linn. Saperda, Fabr.
1325. Oberea maculicollis. (PL 42, fig. 9.)
Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, DO:
Gette espèce ressemble beaucoup à l'O. oculata, près de laquelle elle vient se placer,
mais elle s'en distingue par les taches noires de son thorax, qui sont en plus grand
nombre. Il est aussi à noter que, dans l’espèce du Nord de l'Afrique, le sternum , les
premier, second et troisième segments abdominaux, ainsi que l'extrémité du cinquième,
sont largement tachés de brun, caractère que ne présente pas l'O. oculata. Les organes de
CINQUIEME CLASSE. —_ INSECTES. 503
É op Tr, RATE à « LS os à BE x ? # y à ;
la locomotion différent aussi; AINSI, au lieu d’être enticrement d un Jaune ferr ugIneux ,
comme dans l'O. oculata, l'extrémité des tibias, ainsi que tous les articles des tarses, sont
d'un brun foncé.
Cette jolie espèce est assez rare; Je n'en ai rencontré que deux individus, que J'ai pris
vers le milieu de mai sur des fleurs d’aubépine, près les marais du lac Tonga, aux environs
du cercle de Lacalle.
PL 49, fig. 9!. Oberea maculicollis, grossie, 9° la grandeur naturelle, 9? la lèvre inférieure. mise
patte de la dernière paire.
1526. Oberea mauritanica. (PI. 42, fig. 10.)
Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, p. 188.
Elle est voisine de l'O. pupillata, près de laquelle cette espèce vient se placer.
Cette Oberea, que je n’ai pas rencontrée, m'a été communiquée par M. L. Buquet; elle
a été prise dans les environs d'Alger, par M. Gérard.
PI. 49, fig. 10 ?. Oberea mauritanica, grossie, 10° la grandeur naturelle, 10° une antenne.
Genus Payræcr4, Mulst. Saperda, Fabr. Cerambyx, Sch.
1327. Phytæcia Guerinü (Saperda). (PL 42, fig. 11.)
De Brême, Rev. zool. par la soc. Cuv. 1840, P: 278.
Saperda glauca (femelle), Errcns. Reis. in der Regenis. Algier, vor M. Wagner, tom. II, P. 189, n° 43, pl. 7.
qu Saperda cinerea , Gorx, Mag. de zool. 1841, DOS piyEe
xd
Ce n'est que dans l'Ouest, aux environs d'Oran, pendant les mois de mars et avril, que
v j'ai rencontré cette espèce, remarquable par la différence qui existe entre les deux sexes ;
elle est assez rare, et je lai prise quelquefois dans les tiges des chardons, les deux sexes
réunis.
PI 42, fig. 11%. Phytœcia Guerinii, grossie, 11° la grandeur naturelle, 11° une antenne, 11° une
patte de la première paire.
1328. Phytæcia Warnieri, Luc. (PI. A3, fig. 1.
y 5
Long. 20 millim. larg. 6 müllim.
P. atra; capite thoraceque punctatis, albido-pilosis, hoc utrinque vittà griseo-virescente ornato; ely-
iris punctatis, cinerescente-pilosis, marginibus griseo-virescentibus; corpore pedibusque punctatis, griseo-
us virescente-pilosis.
al
“a : À la légende de la planche 49, au lieu de 8, lisez : g.
k Ada légende de la planche 42, au lieu de 9, lisez : 10.
jee, * Ala légende de ia planche 42, au lieu de 10, lisez : 11.
je (É s
nn recto
50! HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Noire. La tête, assez forte, large, parsemée de points assez gros, placés çà et là, est
revêtue de points blancs, courts et très-serrés. Les antennes sont peu allongées, épaisses
et entièrement couvertes d'une tomentosité courte, très-serrée, d'un gris verdätre. Le tho-
rax est court, assez fortement ponctué, parsemé de poils d’une belle couleur blanche, et
orné en dessus, de chaque côté, d’une large bande longitudinale formée par des poils d’un
gris verdâtre. L'écusson est entièrement couvert de poils blancs. Les élytres, beaucoup
plus larges que le thorax, avec les angles huméraux saillants, arrondis et fortement ponc-
tués, sont entièrement couvertes de poils d’un gris cendré clair, et bordées, de chaque
côté, par des poils d’un gris verdâtre ; parmi ces poils, qui sont très-serrés, on aperçoit,
sur le bord externe des élytres, des points noirs bien marqués et disposés en ligne longi- |
tudinale. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes, est noir, ponctué et entièrement
couvert de poils d’un gris cendré verdâtre.
Cette espèce, qui vient se placer entre Les Phytæcia Guerini et villigera, ne pourra être
confondue avec ces dernières, à cause de sa forme, qui est beaucoup plus large, des |
bandes d’un gris verdâtre qui ornent le thorax, et de ses élytres, qui sont beaucoup plus
larges et moins rétrécies postérieurement.
Cette espèce, que jai dédiée à M. Warnier, a été rencontrée par ce chirurgien dans les
environs de Tlemsén; elle habite aussi PEst de nos possessions, car j'ai trouvé en mai,
aux environs de Constantine, sous les pierres, une vieille femelle de cette Phytécie, qui
probablement avait passé l’hiver, puisqu'elle était presque entièrement dépourvue de poils.
PI. 43, fig. 1. Phytæcia Warnieri, grossie, 1° la grandeur naturelle, 1° une patte de la seconde paire.
1329. Phytæcia vütigera (Saperda). (PI. 43, fig. 9.) à
Fagn. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 318, n° 3. l
Scu. Syn. ins. tom. IIT, p. 4oo, n° 212. L
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 200 , n° 1.
Phytæcia maculosa (var. À), ejusd. op. cit. p. 200.
Se trouve assez communément pendant les mois de mai, aux environs d'Oran, d'Alger,
de Bône et de Constantine; je l'ai rencontrée aussi dans l'oasis de Milah et aux environs de d
Sétif; cette espèce se plaît sur les chardons.
M. Mulsant, dans son Histoire naturelle des coléoptères de France, indique cette espèce
comme ayant été prise en France; mais n’y aurait-il pas par hasard erreur dans la localité
assignée par cet auteur à celte Phyiæcia ?
PI. 43, fig. 9. Une mâchoire, 9? une mandibule, 9° la lèvre inférieure de la Phytæcia vittigera.
1530. Phytæcia punctum.
Mexesrr. Voy. au Cauc. p. 227, n° 1033. |
Musr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 203, n° 4, pl. 2, fig. 7. \
, : - . +
Elle a été prise, dans les environs de Tlemsèn, par M. le docteur Warner, qui na ren-
contré que quelques individus de cette espèce.
ni
ons
et
tdi
,
gui
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 505
1331. Phytæcia rubricollis, Luc. (PI. 43, fig. 3.)
Long. 9 millim. larg. 2 millim. 2.
P. capite nigro, punctato; antennis nigris, crassis; thorace laxè punctato, suprà rubro anticè, posticè
; D / À : ; RE
infrèque nigro; elytris nigris, albicante-pilosis, fortiter profundèque punctatis; sterno abdomineque nigris,
subtiliter punctatis, attamen primis segmentis abdominis rubris; pedibus rubris ; tarsis fuscis.
Elle ressemble un peu à la P. punctum, Menestr. près de laquelle cette Phytécie vient se
. J 2 i
placer. La tête est noire, parsemée de points peu eee marqués, peu serrés, et
revêtue de poils d'un gris cendré clair, courts et assez serrés. Les palpes sont noirs, avec
l'extrémité de chaque article roussâtre. Les antennes sont très-allongées, épaisses et entiè-
rement noires. Le thorax est court, rouge en dessus, avec les parties antérieure et posté-
rieure, ainsi que tout le dessous, noirs; il est parsemé de points assez bien marqués, clai-
rement semés, et revêtu de poils d’un gris cendré très-clair, qui, chez les individus bien
frais, doivent former une petite bande longitudinale sur le milieu du thorax. L’écusson est
noir et entièrement couvert de poils blancs assez allongés. Les élytres, beaucoup plus larges
que le thorax, avec leur angle huméral très-saillant et arrondi, sont peu allongées, lége-
rement rétrécies dans leur partie médiane, et arrondies postérieurement; elles sont d’un
brun noirâtre, couvertes de poils blanchâtres clairement semés, et criblées de points
assez forts, profondément enfoncés, peu serrés, régulièrement disposés, et formant, sur
ces organes, des lignes longitudinales. Le sternum, ainsi que l'abdomen, est noir, à
l'exception cependant des deux derniers, et même quelquefois des trois premiers segments
abdominaux, qui sont rouges ; ces divers organes sont finement ponctués et parsemés de
poils blanchâtres. Les pattes sont rouges, ainsi que la moitié du premier article des tarses,
tandis que l’autre moitié, avec les articles qui suivent, sont d’un brun assez foncé.
Cette espèce, dont je n’ai rencontré que deux individus mâles, habite les environs du
cercle de Lacalle, et se plaît dans les bois marécageux du lac Tonga; milieu de juin.
PI. 45, fig. 3. Phytœcia rubricollis, grossie, 3° la grandeur naturelle, 3 la tête vue de profil, 3° une
élytre grossie.
1332. Phytecia molybdæna (Saperda). (PL 43, fig. 8.)
Dar. in Sch. Syn. ins. tom. TL, p. 427, 54, et Append. p- 186, n° 260.
Mussr. Hist. nat des col. de France, Longic. p. 211, n° 10.
Cette jolie petite espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, et m'a
été donnée par M. Levaillant, colonel au 36° de ligne.
PI. 43, fig. 8. Phytæcia molybdæna, grossie, 8° la grandeur naturelle, 8? une élytre.
Z001, — Anim. articulés, — Il partie. 64
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906 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1333. Phytæcia virescens (Saperda).
Farr. Ent. syst. tom. IT, p.315, n° 4o.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 328, n° 50.
Panz. Naturf. tom. XXIV, p. 28, 37, pl. 1, fig. 37.
Sax. Syn. ins. tom. II, p. 435, n° 97.
Orv. Ent. tom. IV, 68, p. 10, n° 6, pl. 2, fig. 11.
Muusr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 209, n° 0.
Elle est très-commune pendant les mois de mai, de juin et de juillet, dans l'Est et dans
l'Ouest de nos possessions; elle se plaît sur les chardons, et je l'ai particulièrement rencon-
trée dans les environs de Constantine, d'Hippône et d'Alger.
1334. Phytæcia cyrtana. (PI. 43, fig. 2.)
Luc. Ann. des sc. nat. 2° série, tom. XVIII, p. 187.
Cette espèce, qui habite les environs de Constantine, m'a été communiquée par
M. L. Buquet.
Dans les collections du Muséum, j'ai rencontré une variété de cette Phytécie, chez laquelle
les poils dont elle est revètue, au lieu d’être d’un gris cendré clair, sont, au contraire, d’un
gris verdâtre. Cette variété a été rencontrée dans les environs de Bône par M. Gérard.
PL 43, fig. 2. Phytæcia cyrtana, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2? une patte de la première paire.
1335. Phytæcia flavipes (Saperda). (PI. 43, fig. 4.)
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 329, n° 63.
Rencontré une seule fois, en mai, sur les chardons, près des marais du lac Tonga, aux
environs du cercle de Lacalle.
PI. 43, fig. 4. Phytæcia flavipes, grossie, 4° la grandeur naturelle, 4? une élytre grossie.
1336. Phylæcia azurea (Saperda). (PL. 43, fig. 5.)
Sc. Append. ad syn. tom. Il, p. 190, n° 267.
Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui a été prise en mai, dans les environs d’Ârzew, par
M. le capitaine de corvette Degenès.
PI. 43, fig. 5. Phytœcia azurea, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5? la tête vue de profil.
1337. Phytæcia erythrocnema, Luc. (PL 43, fig. 6.)
Long. 10 millim. larg. 2 millim. à.
P. nigra; capite thoraceque punctatis; elytris fortiter punctatis, in medio angustatis, ad suturam depres-
sis; corpore antennisque nigris, subtiliter punctulatis; pedibus rubris, tibiis ad basim, femoribus secundi,
tertii paris tarsisque fuscis.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 507
Elle ressemble un peu à la P. punctum, dans le voisinage de laquelle elle vient se placer.
Noire; la tête, dans les individus qui n’ont subi aucun frottement, est revêtue de poils blancs,
assez allongés, et parsemée de points arrondis, assez forts, peu profondément marqués et ser-
rés. Les antennes sont noires, allongées, filiformes et finement ponctuées. L'écusson est entié-
rement lisse. Le thorax est allongé, légèrement rétréci à sa partie postérieure et parsemé
de points semblables à ceux de la tête. Les élytres sont assez allongées, rétrécies dans leur
partie médiane, avec leur angle huméral assez saillant : dans leur partie médiane, elles pré-
sentent une côte longitudinale assez prononcée, et sont fortement déprimées de chaque
côté de la suture; elles sont ponctuées, mais les points qui forment cette ponctuation sont
plus forts, plus profondément marqués et moins serrés que ceux de la tête. Tout le COTpPs,
en dessous, est de même couleur qu’en dessus, finement ponctué et parsemé de poils d’un
gris cendré-clair. Les pattes sont rouges, avec la naissance des tibias, l'extrémité des fémurs
dns les seconde et troisième paires de pattes seulement, et tous les tarses d’un brun
assez foncé.
J'ai rencontré cette espèce, pendant les mois de mai et de juin, dans les environs d’Al-
ger et de Philippeville; elle habite aussi les environs de Tlemsën, car j'en possède plusieurs
individus qui ont été pris autour de cette ville par M. Warnier. Cette Phytécie n’est pas
très-commune.
PI. 45, fig. 6. Phytæcia erythrocnema, grossie, 6° la grandeur naturelle, 6? une antenne.
1538. Phytæcia malachitica, Luc. (PL 43, fig. 7.)
Long. 8 millim. larg. 2 millim. u
P. fuscorufescens, omnin virescente-tomentosa : capite laxè subtiliterque punctulato; thorace subtilis-
simê granario , in medio levissimè carinato: elytris elongatis, angustis, subtilissimè punctulatis ; corpore
pedibusque fuscorufescentibus, virescente-tomentosis.
D'un brun roussâtre et entièrement recouvert par un duvet serré, assez court, d’un beau
vert clair. La tête, parsemée de points fins et très-peu serrés, présente, outre le duvet dont
elle est revêtue, des poils testacés, très-allongés et peu serrés. Les yeux sont noirs; les or-
ganes de la manducation sont d’un brun roussâtre et hérissés de poils verdâtres, assez
courts et peu serrés. Les antennes sont d’un brun roussâtre, avec le duvet verdâtre dont elles
sont recouvertes plus fin et plus serré que celui de la tête. Il est aussi à noter qu'à l’extré-
mité de chaque article on aperçoit quelques poils d'un jaune testacé, à l'exception cepen-
dant du premier article, où ces poils sont en plus grand nombre. Le thorax, très-finement
chagriné, revêtu de longs poils testacés, présente dans sa partie médiane une petite saillie
longitudinale très-légèrement marquée, L'écusson est de même couleur que la tête et le
thorax. Les élytres, beaucoup plus larges que le thorax à la base, sont allongées, étroites
et parcourues longitudinalement par des points fins, serrés, qui forment sur ces organes
des lignes longitudinales assez rapprochées, et que l’on voit un peu à travers le duvet ver-
dâtre, qui parait un peu moins serré que celui de la tête et du thorax. Tout le corps en
dessous est de même couleur qu'en dessus; il en est de même des organes de la locomo-
64.
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508 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
tion, qui, outre le duvet verdâtre dont ils sont revêtus, ainsi que le dessous de l'abdomen,
sont hérissés de poils soyeux, assez allongés, peu serrés, testacés; il est aussi à noter que,
dans ces derniers organes, les grifles des tarses sont d’un ferrugineux clair.
Cette jolie petite espèce, qui n’avait encore été signalée que comme se trouvant en Sicile,
habite les environs d’Arzew, où elle a été rencontrée en mai par M. Degenës, capitaine
de corvette.
PI. 43, fig. 7. Phytæcia malachitica?, grossie, 7° la grandeur naturelle, 7° une antenne.
QUATRIÈME TRIBU.
LES LEPTURIENS.
Genus VEesPerus, Serv. Stenocorus, Fabr. Oliv.
1339. Vesperus luridus (Stenocorus).
Rossi, Faun. etrusc. Mantiss. tom. Il, Append. p. 96, pl. 3, fig. 1.
Mussr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 216, n° 2 (mâle), 218 (femelle), pl. 1, fig. K (femelle).
Vesperus Solieri, GEerm. Faun. Europ. fasc. 18, pl. 20 (femelle).
De Casreun. Hist. nat. des ins. tom. IL, p. 409, n° 1 (mâle et femelle).
Je n'ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que J'ai prise le soir près le feu d'un bi-
vac, dans le douair de Djab-Allah. Milieu de novembre. Environs du cercle de Lacalle.
La femelle, qui m'a été communiquée par M. L. Buquet, a été prise dans les environs d'Alger.
Genus SrrANGALrA, Serv. Leptura, Fabr.
1340. Strangalia aurulenta (Leptura).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 364, n° 57.
Pawz. Faun. Germ. fasc. 90, pl. 5 (mâle).
Oziv. Ent. tom. IV, n° 73, p. 18, 21, pl. 3, fig. 31 (femelle).
Scu. Syn. ins. tom. I, p. 495, n° 64.
Must. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 251, n° 1.
Leptura f-fasciata, Rossr, Faun. etrusc. tom. I, p. 161, n° AO1.
Cette espèce est assez rare en Afrique; elle a été trouvée par mon collègue M. Durieu
de Maisonneuve sur Les fleurs de l'Echinops spinosus, dans une excursion que nous fimes, vers
le milieu de juin, sur les bords des marais du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
? Dahl, in Cat. Sturm. p. 263 (inédit).
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 509
1341. Sirangalia distigma (Leptura).
Cuar»r. Hor. ent. p. 277, pl. 9, fig. 1 (mâle), fig. 4 (femelle).
Must. Hist. nat. des col. de France, Longic. Rect. et addend. n°° 8 et 9.
Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Levaillant, colonel
du 17° léger, et que cet officier supérieur a prise dans les environs d'Alger.
Genus LEPTURA, Linn.
1342. Leptura hastata.
Farr. Syst. Eleuth. tom. II, p. 354, n° 2.
Panz. Faun. Germ. fasc. 22, pl. 12.
Sen. Syn. ins. tom. III, p. 473, n° 3.
Ouv. Encycl. méth. tom. VIT, p. 515, n° 15.
Ejusd. Ent. tom. IV, 73, p. 5, n°2, pl. 1, fig. 5 a, b, c.
Muzsr. Hist, nat. des col. de France, Longic. p. 274, n° 7.
Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en juin, sur les fleurs de la
carotte sauvage, dans les environs de Milah (province de Constantine).
1348. Leptura unipunctata.
Oziv. Ent. tom. IV, n° 93, p. 13,14, pl. 1, fig. 9:
Paz. Faun. Germ. fasc. 45, pl. 19.
Scr. Syn. ins. tom. III, D'A7o na.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 283, n° 13.
Rencontré une seule fois, en mai, sur les chardons qui bordent la route qui conduit de
Bougie au Gouraia.
154%. Leptura oblongo-maculata. (PI. 43, fig. 10.)
BuQ. Ann. de la soc. ent. de France, 1"° série, tom. IX, p. 396 (femelle).
M. L. Buquet, en décrivant cette espèce, n’a connu que la femelle, qui est entièrement
rouge, et ornée sur chaque élytre d’une belle tache noire de forme oblongue.
Le mâle est entièrement de la même couleur que la femelle, mais il est plus petit,
beaucoup plus étroit, et ne présente pas de tache noire oblongue sur le milieu de ses
élytres; il est aussi à noter que les antennes sont noires, à l'exception cependant des quatre
premiers articles et de l'extrémité du dernier, qui sont roussâtres. Les pattes différent aussi
de celles de la femelle ; ainsi au lieu d'être entiérement roussâtres, comme chez cette der-
mère, les tibias dans le mâle sont d’un noir foncé à leur naissance.
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510 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Cette espèce n’est pas très-commune, surtout la femelle; elle habite les environs de Phi-
lippeville et du cercle de Lacalle, où je lai rencontrée pendant les mois de mai et de juin:
cette Lepture se plait dans les lieux boisés et humides.
PI. 43, fig. 10. Leptura oblongo-maculata (femelle), grossie, 10° la grandeur naturelle, 10? une mà-
choire, 10° une mandibule, 10% la lèvre inférieure.
1345. Leptura Fontenayi.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Longic. p. 271, n° 4, pl. 3, fig. 8.
M. Mulsant, en décrivant cette espèce, n’en a connu que le mâle; quant à la femelle,
elle est tout à fait semblable à ce dernier, seulement elle est plus grande et surtout beau-
coup plus épaisse.
Cette Lepture varie pour la couleur de son thorax, car J'ai rencontré des individus des
deux sexes chez lesquels cet organe est de la même couleur que les élytres.
Cette espèce, que j'ai prise pendant les mois de mai et de juin, habite les environs du
cercle de Lacalle , et se plait dans les bois marécageux du lac Tonga; on la rencontre aussi
dans les environs de Constantine et de Bougie.
1346. Leptura melas, Luc. (PI. 43, fig. 11.)
Long. 12 à 14 millim. larg. 5 millim. à 5 millim. +.
L. atro-nitida; capite, thorace fortiter punctatis, scutello glabro, nigro-nitido, vix punctulato, elytrisque
sat fortiter punctatis; corpore pedibusque subtiliter punctulatis, albido-pilosis.
D'un noir brillant; la tête est plus profondément chagrinée que dans la L. scutellata, et
présente de petits poils soyeux, assez allongés, blanchâtres et placés çà et là. Les palpes
maxillaires et labiaux sont noirs, avec la naissance de chaque article ferrugineuse. Les antennes
sont noires, finement ponctuées, avec les trois premiers articles, et la naissance du qua-
irième d’un noir brillant, et ceux qui suivent tomenteux. Le thorax est parsemé de points
plus forts et plus profondément marqués que dans la L. scutellata, et chez les quatre indi-
vidus que J'ai rencontrés, cet organe présente une petite saillie longitudinale lisse et assez
bien marquée. L’écusson est très-petit, à peine ponctué, et n’est point garni par un duvet
épais d’un jaune doré ou d’un blanc d'argent, comme cela se voit chez la L. scatellata. Les
élytres paraissent un peu plus étroites que celles de la L. scutellata; elles sont d'un noir
brillant, avec les points que ces organes présentent un peu plus forts, plus profondément
marqués, et un peu moins serrés que dans la L. scutellata; il est aussi à noter que tous ces
points ne présentent pas de poils, comme cela se voit chez notre espèce française. Le dessous
du corps, ainsi que les pattes, est d’un noir brillant, finement ponctué, et revêtu de poils
blancs, courts et peu serrés.
La femelle ressemble au mâle; seulement elle est un peu plus courte et surtout beau-
coup plus épaisse.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 511
Cette espèce a la plus grande analogie avec la L. scutellata; mais elle en diffère par la
couleur, qui est d’un noir plus brillant; par les points de son thorax et de ses élytres, qui
sontun peu plus forts et plus profondément marqués, et enfin par l'écusson , Qui est dépourvu
de poils d’un jaune doré ou d’un blanc d'argent, comme cela se voit dans la L. scutellata.
J'ai rencontré cette Lepture, vers le milieu de juin, sur les fleurs de la carotte sauvage,
dans les bois du lac Houbeira; environs du cercle de Lacalle.
PI. 43, fig. 11. Leptura melas, grossie, 11° la grandeur naturelle, 11? une antenne, 11° une patte de
. 43, fig. 11.
troisième paire, 11% une élytre grossie.
la
QUATRIÈME FAMILLE.
LES CHRYSOMÉLIENS.
PREMIÈRE TRIBU.
LES EUPODES.
Genus DonAcrA, Fabr. Leptura, Linn. Stenocorus, Geoffr.
1347. Donacia polita.
Kuwz. Nov. act. Halens. 11, 4, p. 29.
Lacorp. Monogr. des col. subpent. de la fam. des Phytoph. P- 127, n° 18.
C'est dans les premiers jours de février, aux environs du cer
seaux qui se trouvent sur les rives du lac Houbeira, que j'ai pris
rencontré qu'un seul individu.
cle de Lacalle, sur les ro-
cette espèce, dont je n'ai
1348. Donacia typhe.
Brant. in Ahrens. nov. act. Halens. 1, 3, P+ 37» 19.
Kuwz. ibid. 11, 4, p. 47, 19.
GyYLLENH. Ins. Suec. tom. IV, p. 680,13-14.
Stern. [ustr. of Brit. ent. tom. IV, 270,60;
Laconp. Monogr. des col. subpent. de la fam. des Phytoph. p. 162, n° 40.
Trouvé à la fin de mars sur des plantes aquatiques qui se trouvent aux bords d’une
petite mare située sur la route de Lacalle à Bône.
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52 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus CRrIOCERIS, Geoffr. Lema, Fabr. Chrysomela, Linn.
1349. Crioceris stercoraria (Chrysomela).
Linx. Syst. nat. tom. IT, p. 600, n° 98.
Ouiv. Encycl. méth. Ins. tom. VI, p. 198, n° 6.
Guér. Iconogr. du règne anim. de Cuv. Ins. texte, p. 274.
Lacorp. Monogr. des col. subpent. de la fam. des Phytoph. tom. I, 2° part. p. 574, n° 30.
Cette espèce habite les environs d'Alger; je l'ai prise en mai, dans les jardins potagers
qui bordent la route qui conduit de cette ville au village de Kouba.
1350. Crioceris campestris (Chrysomela).
Linn. Syst. nat. p. 6o2, n° 113.
Fagr. Mant. ins. tom. I, P. 90, n° 47.
Paz. laun. Germ. fase. 111, n° 12.
Lacorn. Monogr. des col. subpent. de la fam. des Phytoph. tom. I, 2° part. p. 594, n° 43.
Elle habite les environs d'Alger et du cercle de Lacalle, où je l'ai prise, pendant les mois
de mars et d’avril.
Genus LEMA, Fabr. Crioceris, Geofir.
1351. Lema melanopa (Crioceris).
Lin. Syst. nat, tom. IT, p. 6o1, n° 105.
Farr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 476, n°27.
Panz. Fuun. ins. Germ. fasc. 91, n° 12.
Lacorn. Monogr. des col. subpent. de la fam. des Phytoph. tom. I, 3° part. p. 393, n° 95.
Crioceris hordei, Foure. Ent. Paris. tom. I, p. 95, n° 4.
Lema cyanipennis, Durr. Faun. Austr, tom. IT, p. 243, n° 8.
L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, que J'ai prise aux environs d'Alger.
Quant aux individus que je possède de la province de l'Ouest, je les dois à l'extrême obli-
geance de M. le colonel Levaillant.
1352. Lema cyanella (Crioceris).
Lin. Fuun. suec. édit. 2, n° 572.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 475, n° 28.
Panz. Faun. ins. Germ. fase. 7, n° 1.
Lacor». Monogr. des col. subpent. de la fam. des Phytoph. tom. [, 2° part. p. 363, n° 62.
Je n’ai pris qu'une seule fois cette espèce, que j'ai rencontrée en mai, à Kouba, aux envi-
rons d'Alger, dans la propriété de M. le docteur Trolliet.
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 513
DEUXIÈME TRIBU.
LES CYCLIQUES.
Genus Cassip4, Linn.
1353. Cassida herbea, Bohém!. (PL 44, fig. 5.)
Long. 3 millim. + à 9 millim. larg. 5 millim. à 5 millim. L
Elle est assez abondamment répandue dans l'Est de l'Algérie, particulièrement aux en-
virons de Philippeville, de Constantine et de Milah: je lai prise en mai. Elle n’est pas rare
non plus dans les environs d'Alger.
PI. 44, fig. 5. Cassida herbea, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5° une mâchoire, 5° une mandibule
vue du côté interne, 5% la lèvre inférieure.
1354. Cassida algirica, Bohém?. (PL 44, fig. 4.)
Long. 5 millim. } à 6 millim. larg. 4 millim.
Les environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle nourrissent cette espèce,
que j'ai prise pendant les mois de mars et d'avril; cette Casside n’est pas très-commune.
PI. 44, fig. 4. Cassida algirica, grossie, 4° la grandeur naturelle, 4° une antenne.
1355. Cassida nobilis.
Linx. Syst. nat. tom. II, p. 294, n° 24.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 396, n° 47.
Oziv. Ent. tom. V, n° 97; P- 983, 104, pl. 2, fig. 4.
Cassida pulchella, Paz. Faun. Germ. fasc. 39, pl. 15.
Ce n’est qu'aux environs d'Alger, en fauchant les grandes herbes à Kouba, que j'ai pris
cette espèce, dont je n’ai trouvé que quelques individus:
* C. oblongo-ovata, paulô convexa, suprà dilectè virescens ; corpore subtus femoribusque basi nigris; abdomine
tenuiter flavo marginato ; thorace sat crebrè mediocriter punciato, angulis posticis acutis; elytris mediocriter minus
regulariter punctato-striatis, cingulo obsoletè tricostato.
Aflinis certè C. viridis, sed magis oblonga, elytris costatis, margine exteriore minüs explanato. (Cassida herbea ,
Latr.)
rA6x oblongo-ovata, paulo convexa, sub-nitida ; suprà viridis ; corpore femoribusque basi nigris, thorace confertis-
simè mediocriter ruguloso-punctato, elytris confertim dorso ad suturam et anticè regulariter dein irrégulariter punc-
tato-striatis.
Observ. Variat interdüm: pallidè flava, pedibus similiter coloratis, abdomine extüs tenuiter flavo marginato, nuper
extuso. (Cassida algirica, Dej.)
Z001. — Anim. articulés. — II° partie, 65
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514 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1356. Cassida ferraginea.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 391, n° 16.
Hergsr, Käf. tom. VIIL, p. 227, n° 9, pl. 130, fig. 14.
Oziv. Ent. tom. V, p. 981, n° 97, 101, pl. 1, fig. 2.
Je n’ai pris qu’une seule fois cette espèce , que j'ai rencontrée dans les premiers jours de
mai, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
1357. Cassida murræa.
Lin. Syst. nat. p. 579, n° 2.
Herssr, Käf. tom. VUL, p. 240, n° 17, tab. 130, fig. 12 à 13.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 390, n° 14.
Oziv. Ent. tom. V, n° 97, p. 977, 95, pl. 1, fig. 7.
Cassida maculata, Linn. Syst. nat. tom. IT, p. 575, n° 6.
Je n'ai pas rencontré cette espèce, qui habite les environs de Bône, et qui m'a été com-
muniquée par M. Aug. Chevrolat.
1358. Cassida hemisphærica.
Herssr, Käf. tom. VII, p. 226, tab. 129, fig. 9 q.
Cette petite espèce, dont je n’ai trouvé que deux individus, habite les environs de Cons-
tantine. Je l'ai prise en mai, en fauchant de grandes herbes, sur le Djebel-Mansourah.
Genus HrsP4, Linn.
1359. Hispa testacea.
Linn. Syst. nat. tom. Il, p. 603, n° 2.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 59, n° 5.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été prise
par M. le colonel Levaillant.
1360. Hispa numida. (PI. A4, fig. 1.)
Guér. Rev. zool. ann. 1841, p. 14, n° 13.
Elle diffère de VI. testacea par sa taille, ordinairement plus petite, par le premier article
des antennes, qui est distinctement ferrugineux, tandis que dans VA. testacea tous les
articles de ces mêmes organes sont noirâtres. Il est aussi à noter que les épines ont la base
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 515
ferrugineuse, tandis que dans l’/T. testacea ces mêmes épines sont entièrement noires, COU-
leur qui s'étend jusque sur l'élytre. | | | |
Cette espèce ne serait-elle, par hasard, qu’une variété climatérique de la précédente?
Ce n’est que dans l'Est, vers les premiers jours de mars, que j'ai pris cette espèce, qui se
plait à voler au soleil, sur les bords de la route qui conduit de Lacalle au lac Tonga.
PI. 44, fig. 1. Hispa numida, grossie, 1° la grandeur naturelle, 1? la tête et le thorax vus en dessus,
1° une mâchoire, 1% une mandibule, 1° la lèvre inférieure, 1° une antenne, 15 une élytre.
1361. Hispa algeriana. (PI. LA, fig. 2.)
Guér. Rev. zool. 18/41, p. 12, n° 10.
Cette espèce a été prise dans les environs d'Alger. (Collection de M. Guérin-Méneville.)
PI. 44, fig. 2. Iispa algeriana, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2? la tête et le thorax vus en dessus,
2° une antenne, 24 une élytre.
1362. Hispa atra. (PI. 44, fig. 3.)
Fagr. Syst. Eleuth. tom. II, p. 9, n°5.
Hispa erinacea, Irc. Mag. ins. tom. III, p- 169.
Cette petite espèce habite les environs du cercle de Lacalle; je l'ai prise dans les pre-
miers Jours de mars, volant autour de buissons formés particulièrement de Cytisas spinosus.
Une
| PI. 44, fig. 3. Hispa atra, grossie, 3° la grandeur naturelle, 3? la tête et le thorax vus en dessus, 3° une
antenne, 3% une élytre.
Genus Corasprpr4, de Casteln.
1363. Colaspidea nitida. (PL. 46, fig. 3.)
Long. 1 millim. + à 2 millim. larg. ? de millim. à 1 millim,
CG. cupreo-nitida; capite laxè punctato, in medio depresso, antennis rufescentibus, ultimis articulis fusc o-
rufescentibus; thorace punctato, latiore quäm longiore, rotundato, anticè truncato; elytris brevibus,
kb pi convexis, rotundatis, fortiter ac confertim punctatis, albido-pilosis ; corpore subtilissimè punctulato, pedi-
bus rufescentibus, femoribus fuscorufescentibus, attamen ad basim rufescentibus.
D'un cuivreux brillant: la tête, parsemée de poinis fins et très-peu serrés, est déprimée
dans sa partie médiane; les organes de la manducation sont d’un roussâtre clair; les an-
tennes sont de même couleur que les organes de la manducation, à l'exception cependant des
derniers articles, qui sont d'un brun roussâtre et revêtus de poils testacés. Le thorax, plus
rat large que long, est convexe en dessus et arrondi; il est parsemé de points fins, peu serrés,
sk arrondis et revêtus de quelques poils testacés. L’écusson, terminé en pointe, arrondi pos-
sub térieurement, présente, à sa partie antérieure, de chaque côté, un point très-petit et peu
65.
916 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
marqué. Les élytres, courtes, convexes, très-arrondies, sont couvertes de points un peu
plus grands et plus serrés que ceux de la tête, et de plus, hérissées de poils blanchâtres,
assez allongés, peu serrés et couchés en arrière. Toutle corps en dessous est de même cou-
leur qu'en dessus, mais couvert de points beaucoup plus fins et beaucoup plus serrés. Les
pattes sont d’un roussâtre clair, revêtues de poils testacés, avec les fémurs renflés, d’un brun
roussâtre, à l'exception cependant de la naissance, qui est d’un roussâtre clair.
Elle ressemble un peu au C. æruginea, Fabr. près duquel elle vient se placer, mais elle
en diffère par sa forme plus étroite; enfin elle ne pourra être confondue avec la G. oblonga,
Blanch., à cause de sa forme, beaucoup plus courte et surtout plus sphérique.
Je l'ai rencontrée dans les environs de Constantine et du cercle de Lacalle pendant les
mois de mai et de juin; cette espèce, qui n’est pas très-commune, se plaît sur les Carduacées
en fleur.
PI. 46, fig. 3. Colaspidea nitida, grossie, 3* la grandeur naturelle, 3? la tête vue de profil, 3° une antenne,
31 une élytre.
Genus COLASPIDEMA, de Casteln. Chrysomela, Fabr.
1364. Colaspidema rumicis.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 437, n° 92.
Elle est abondamment répandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie pendant tout le mois
de mars et d'avril, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône
et du cercle de Lacalle.
1365. Colaspidema rufifrons (Chrysomela).
Oriv. Ent. tom. V, p. 533, n° 91, 45, pl. 6, fig. 93.
Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que deux individus, que Jai pris à la fin
de mars, dans les ravins du Djebel-Santon; environs d'Oran. Elle habite aussi les environs
de Tlemsên, où elle a été rencontrée en mai par MM. Durieu de Maisonneuve et le docteur
Warnier.
1366. Colaspidema barbara ( Colaspis).
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 415, n°15.
DE CasrTeLn. Hist. nat. des ins. tom. IT, p. 514, n° 5.
C'est aux environs de Constantine, en mai, en fauchant les grandes herbes, que je pre-
nais cette espèce, qui est assez commune.
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docteur
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 517
1367. Colaspidema pulchella, Luc. (PI. 46, fig. 4.)
1
L, larg. 3 millim. L
Long. 5 millim.
C. viridi-cyanescens, nitida; capite thoraceque punctatis; antennis fuscorufescentibus, sex primis arti-
culis flavo-testaceis ; elytris acuminatis, posticé rufescentibus, fortiter punctatis, rugatisque; corpore sub-
tiliter punctulato, viridinigrescente; pedibus testaceis, punctatis, femoribus attamen viridi cupreo-nitidis.
Il ressemble beaucoup au G. Sophiæ, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de Ja
onctuation du thorax et la granulation de ses élytres, qui sont beaucoup plus fortes et
plus profondément marquées. Il est aussi à noter que la forme prolongée et acuminée des
élytres est aussi beaucoup plus prononcée que dans le C. Sophiæ, auprès duquel cette espèce
vient se placer. D'un vert bleuâtre brillant. La tête, d’un vert légèrement cuivreux, par-
semée de points assez forts, profondément marqués et peu serrés, est chagrinée à sa partie
antérieure, et présente dans sa partie médiane une dépression transversale assez profondé-
ment prononcée. Les six premiers articles des antennes sont entièrement d’un jaune testacé,
à l'exception cependant du premier, qui, à sa naissance, est d’un vert cuivreux et ponctué ;
ceux qui suivent sont d’un brun roussâtre. Le thorax est d’un vert bleuâtre brillant, cou-
vert de points arrondis, fortement marqués et peu serrés; sur ses parties latérales, il est
très-fnement rebordé, avec les angles de chaque côté de la base légèrement arrondis.
L'écusson est de même couleur que le thorax et entièrement lisse. Les élytres, d'un beau
vert bleutre brillant, assez convexes, avec les angles huméraux assez saillants, roussâtres
et lisses, sont prolongées postérieurement et presque terminées en pointe; elles sont cou-
vertes de points et de rides serrés et assez fortement prononcés. Tout le corps, en dessous,
est d’un vert noirâtre et finement ponctué; les pattes sont ponctuées, testacées, à l'excep-
tion cependant des fémurs , qui sont d’un vert cuivreux brillant.
Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette jolie petite espèce, que j'ai prise, en mai, sur les
fleurs. Route de Bougie au Gouraïa.
PI. 46, fig. 4. Colaspidema pulchella, grossie, 4° la grandeur naturelle, 4? une élytre.
1368. Colaspidema signatipennis, Luc.! (PI. 46, fig. 5.)
Long. 8 millim. }, larg. A millim. _
C. capite thoraceque nigris, punctatis, hoc utrinque sat fortiter biimpresso; elytris flavorufescentibus ,
subtiliter punctulatis, utrinque binigro-maculatis, suturà ad lateraque atro marginatis ; antennis, pedibus
abdomineque nigris, his sat subtiliter punctulatis.
La tête, d’un noir brillant, est parsemée de points assez gros, très-peu rapprochés, mais
qui, près des organes de la vue , sont plus grands et surtout beaucoup plus serrés. Les organes
de la bouche ainsi que les antennes sont noirs, et sur celles-ci on aperçoit des poils courts,
testacés, placés cà et la. Le thorax, de même couleur que la tête, très-finement rebordé sur
! Dej. Catal. p. 435 (inédit).
|
|
|
:
|
|
18 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
les parties latérales, avec les angles de la base légèrement terminés en pointe, présente, de
chaque côté, deux dépressions, dont une transversale beaucoup plus fortement prononcée ;
il est ponctué, et ces points sont plus petits et surtout plus serrés que ceux de la tête. L’écus-
son est noir, lisse, et présente à sa base une impression transversale semi-circulaire. Les
élytres, d'un jaune roussätre, bordées de noir sur la suture et sur les parties latérales, sont
ornées, de chaque côté, de deux taches noires, dont une ovalaire, semi-transversale, et
l'autre, de forme oblongue; la couleur noire qui borde les côtés externes présente de
chaque côté deux petites expansions assez fortement prononcées; à leur base, ces organes
sont roussâtres et de plus parsemés de poils fins, très-peu serrés. Tout le corps en dessous,
ainsi que les pattes, est noir, assez finement ponctué.
Cette espèce, qui habite les environs d'Alger, et que je n’ai pas trouvée pendant mon
séjour dans cette partie de nos possessions, m'a été communiquée par M. Doüé.
PI. 46, fig. 5. Colaspidema signatipennis, grossie, 5° la grandeur naturelle, 5? une mandibule, 5° une
mâchoire, 54 la tête vue de profil, 5° une antenne.
Genus PsEuDpocotaspris, de Casteln.
1369. Pseudocolaspis setosa, Luc. (PI. 46, fig. 6.)
Long. 4 millim. ?, larg. 2 millim. À à 3 millim. !.
P. viridi -ænea vel viridi - cuprea; capite thoraceque punctatis, hoc latiore quàm longiore, anterius
cupreo, transversim impresso, ad latera convexo, fortiter rotundato; elytris sat fortiter punctatis, ad sutu-
ram striatis, pilis testaceis longitudinaliter positis; corpore subtiliter punctato , pedibus fuscorufescentibus,
robustis, fortiter punctatis.
D'un beau vert brillant, quelquefois d’un vert cuivreux; la tête, parsemée de points assez
profondément marqués et serrés, est ordinairement revêtue, dans les individus qui n'ont
subi aucun frottement, de poils courts, testacés. Les organes de la manducation sont d'un
roussâtre foncé; les antennes sont d’un roussâtre clair, à l'exception cependant des quatre
derniers articles, qui sont d’un roux foncé. Le thorax, plus large que long, peu convexe,
très-arrondi sur ses parties latérales, est couvert de points assez forts, mais moins serrés
que ceux de la tête; à sa partie antérieure, qui est toujours d’un cuivreux plus où moins
foncé, il présente une petite dépression transversale. Il y a des individus chez lesquels cet
organe présente une saillie longitudinale entièrement lisse. L’écusson est ordinairement
d'un vert cuivreux, presque tronqué postérieurement, et assez fortement ponctué. Les
élytres, peu allongées, presque planes en dessus, arrondies postérieurement, sont plus larges
que le thorax à la base avec Les angles huméraux très-saillants et ordinairement d’un vert
cuivreux foncé; elles sont striées près de la suture, et présentent une ponctuation assez
forte, serrée, et dont les points sont irrégulièrement placés, à l'exception cependant de
ceux qu’offrent les deux ou trois stries que l’on voit de chaque côté de la suture; de plus,
on remarque sur ces organes des poils très-courts, testacés, peu serrés et disposés en ran-
SAR
Vwot ls
ol
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 519
ées longitudinales. Tout le corps en dessous est assez finement ponctué et de même cou-
lo4
bre qu'en dessus. Les pattes sont d’un brun roussâtre et assez fortement ponctuées; elles
sont allongées, surtout la première paire; on remarque au côté antérieur du fémur di
première paire un tubercule spiniforme plus ou moins prononcé. Des poils très
testacés, hérissent ces organes.
-courts,
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de nos possessions; je l'ai prise, à la fin de mai, sur
des fleurs dans les bois du lac Tonga et Houbeiïra, aux environs du cercle de Lacalle; les
individus que je possède de Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant; ce Pseu-
docolaspis habite aussi les environs de Tlemsén.
PI. 46, fig. 6. Pseudocolaspis setosa, grossie, 6° la grandeur naturelle, 6? la tête vue de profil, 6°
mâchoire, 6% une mandibule, 6° une antenne, 6! une patte de la première paire.
une
Genus PAcanerzorus, Chevr.
1370. Pachnephorus cylindricus, Luc. (PL 46, fig. 24
Long. 3 millim. ? à 4 millim. +, larg. 1 millim. + à 2 millim.
P. æneus; elytris cyaneo-nitidis, vel omnind æneis; antennis fuscis, primis articulis rufescentibus ; capite
subtiliter punctato; thorace punctato, convexo, anticè truncato, posticè angustato; elytris longitudinaliter
fortiterque punctatis, interstitiis albido-pilosis ; corpore pedibusque punctatis, albido-pilosis.
La tête, d'une couleur bronzée, très-finement striée, est parsemée de points fins, peu
marqués, très-peu serrés, et entre lesquels on aperçoit quelques poils blanchâtres très-
courts, placés çà et là. Les antennes sont brunes avec les trois
premniers articles roussâtres.
Le thorax, d’un bronzé brillant, couvert de points plus for
is et moins serrés que ceux de
la tête, est assez allongé, convexe et arrondi en dessus, tronqué à sa p
arlie antérieure, et
rétréci postérieurement. L’écusson, de même couleur
que le thorax, est entièrement lisse.
Les élytres, plus larges que le thorax, d'un bleu brillant, quelquefois entièrement bronzées,
avec les angles huméraux trés-saillants, présentent une ponctuation formée par des points
beaucoup plus forts et plus profondément marqués que ceux du thorax, et qui forment
sur ces organes des lignes longitudinales dont les intervalles assez larges offrent chacun
une bande lonoitudinale de poils blanchâtres très
-pelits et peu serrés. Tout le corps en
dessous ainsi que les pattes, de même couleur qu'en dessus, sont ponctués et couverts de
poils blanchâtres assez allongés et peu serrés. On rencontre des individus qui sont entière-
ment bronzés.
On trouve cette espèce, qui se plait sous les pierres humides, dans l'Est et dans l'Ouest
de nos possessions; je l'ai particulièrement rencontrée dans les environs d'Alger et de Phi-
lippeville, pendant l'hiver et une grande partie du printemps. Le seul individu que je pos-
sède de la province d'Oran m'a été donné par M. le colonel Levaillant.
PI. 46, fig. 7. Pachnephorus cylindricus, grossi, 7° la grandeur naturelle, 7° une antenne, 7° une élytre.
EEE mes
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220 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus CLYTHRA, Laich. Chrysomela, Pall.
t
1371. Clythra Atraphaxidis. à
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 32, n° 18. :
Ouv. Ent. tom. V, n° 96, p. 851, 17, pl. L, fig. 7. b
Chrysomela Atraphaæidis, Par. It. tom. Il, p. 725, n° 68. nl
(
Cette espèce, qui habite les environs d'Alger, m'a été communiquée par M. Aug. Che-
vrolat.
la
1372. Clythra quadripunctata (Chrysomela).
Lans. Syst. nat. p. 596, n° 76.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 31, n° 15.
Payr. Faun. suec. tom. IT, p. 128, n° 1.
Sconu. Syn. ins. tom. [, n° 2, p. 344. L
Oruv. Ent. tom. V, n° 96, p. 850, 15, pl. 1, fig. 1 à, b.
Elle n’est pas très-rare aux environs d'Alger, de Constantine et du cercle de Lacalle, fl
pendant les mois de mars, d'avril et de mai.
(Labidostomis, Chevr.)
1373. Clythra taxicornis.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 34, n° 29.
Payk. Faun. suec. tom. IT, p. 130, n° 3. |
Ov. Ent. tom. V, n° 96, 843,2, pl. 1, fig. 2, et pl. 1, fig. 2 a, b. |
L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, qui n'est pas rare pendant tout le :
a front . . ll,
printemps et le commencement de l'été dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine,
de Bône et du cercle de Lacalle.
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1374. Clythra rubripennis. (PL. 46, fig. 8.) {on
Long. 10 millim. larg. À millim. ; (mâle). no!
Long. 9 millim. larg. 4 millim. ? (femelle). sec
; l Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, p. 120, n° 1. le
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ÉA L. capite thoraceque cyaneo-virescentibus, sat fortiter laxèque punctatis ; antennis cyaneo-nigricantibus, de
1 primis articulis infrà flavo-ferrugineis; elytris rubescentibus, punctatis; corpore pedibusque subtiliter do
3 rugatis, cyaneo-virescente-nitidis. | ,
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Il ressemble un peu au C. taxicornis, avec lequel il ne pourra être confondu à cause de br
son thorax, qui est plus profondément ponctué, deses élytres, quisont rouges, et de la ponc- T
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| tuation que présentent ces organes, qui est plus forte et moins serrée. La tête, d’un bleu bn
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 921
verdâtre, est fortement ridée à sa partie antérieure, profondément déprimée entre les yeux,
et parsemée, à son sommet, de points peu profondément marqués. Les mandibules sont
très-fortes, comprimées et de même couleur que la tête. Les antennes sont d’un bleu noi-
râtre, avec la partie inférieure du premier article, tout le second et la partie mférieure du
troisième d'un jaune ferrugineux. Le thorax, plus large que dans le C. taxicornis, est d’un
bleu verdâtre, fortement chagriné à sa partie antérieure, et couvert de points profondément
marqués, arrondis et très-peu serrés: il est plus élargi sur les parües latérales que chez le
C. taxicornis, et son bord postérieur présente dans son milieu une saillie assez grande et
arrondie. L'écusson, d’un bleu noirâtre, est à peine chagriné. Les elytres, plus longues et plus
larges que dans le C. taxicornis, sont rougeâtres, parsemées de points plus forts et moins
serrés que dans cette dernière espèce. Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes, est
d’un beau bleu verdâtre brillant et très-finement ridé.
Ce n’est que dans l'Ouest que J'ai trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Oran, et
que l’on rencontre ordinairement pendant les mois de mai et de Juin. Je ne pense pas que
ce Clythre habite l'Est de nos possessions; du moins je ne l’y ai Jamais trouvé.
PL 46, fig. 8. Clythra (Labidostomis) rubripennis, grossi, 8° la grandeur naturelle, 8b la tête vue de pro-
fil, 8° une mâchoire, 8% une mandibule, 8 la lèvre supérieure, 8! une antenne.
1575. Clythra hybrida. (PL. 46, fig. 9.)
Long. 9 millim. larg. 4 millim. (mâle).
Long. 8 millim. larg. 4 millim. : (femelle).
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, p. 121, n° 2.
L. capite viridi-cyaneo, sat fortiter profundèque striato; thorace viridi-cyanescente, in medio depresso,
laxè punctato, angulis posticis prominentibus:; scutello posticè carinato; elytris rubris, subtiliter pro-
fundé punctatis, utrinque nigro-bimaculatis; corpore pedibus viridi-cyanescente-nitidis, subtilissimé punc-
tulatis.
Il est un peu plus petit que le C. rubripennis, près duquel il vient se placer. La tête, d’un
vert bleu, assez fortement déprimée entre les yeux, est couverte de stries peütes et pro-
fondément marquées. Les mandibules, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont d’un
noir bleuâtre. Les antennes sont d’un noir bleu, avec la partie inférieure du premier et du
second article, et tout le troisième d’un jaune ferrugineux. Le thorax est de même cou-
leur que la tête, mais plus clair; il est parsemé de points assez forts, déprimé dans sa par-
tie médiane, convexe sur les parties latérales, qui sont assez finement rebordées, avec les
angles de chaque côté de la base saillants et relevés. L’écusson, de même couleur que le
thorax, est très-finement chagriné, et présente dans sa partie médiane et postérieurement
une petite carène assez sensible. Chez les individus qui n'ont subi aucun frottement, les
divers organes que Je viens de décrire sont couverts d’une tomentosité blanchâtre, courte
et peu serrée, Les élytres sont assez allongées, étroites dans le mâle, un peu plus larges
dans la femelle: ces organes sont rouges, couverts de petits points assez profondément mar-
qués, peu serrés, et ornés de chaque côté de deux taches noires, dont l’antérieure occupe
Z00L. — Anim. articulés, — JI° partie. 66
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RRRCREREST
522 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
la saillie humérale; quant à la seconde, elle est un peu plus grande, placée aux trois quarts
de l'élytre, et assez près de la suture. Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes dans les
deux sexes, est très-finement ponctué, d’un vert bleuâtre brillant, et couvert de poils blan-
châtres, courts et peu serrés.
La femelle diffère du mâle par son thorax, moins large, et les angles de chaque côté de la
base, un peu moins relevés; les élytres sont aussi moins étroites.
Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs d'Oran, pendant les mois de mai et
de juin, que j'ai pris cette espèce, qui se plait le long des tiges des grandes herbes.
PI. 46, fig. 9. Clythra (Labidostomis) hybrida, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9! une antenne, 9° une
patte de la dernière paire.
1376. Clythra forcipifera. (PI. 46, fig. 10.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim. + (mâle).
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, p. 122, n° 5.
L. capite fortiter profundè rugato, thorace valdè punctato, hisque cyaneo-violaceis ; mandibulis nigro-
cyanescentibus, intüs bispinosis; elytris punctatis, flavis, posticè fuscis, utrinque cyaneo-violaceo bivittatis ;
corpore pedibusque subtilissimè punctulatis, cyaneo-violaceis.
La tête, d’un bleu violacé, fortement et profondément ridée, présente à son sommet une
dépression de chaque côté de laquelle on aperçoit des points petits, assez bien marqués et
placés çà et là. Les antennes sont d'un noir bleuâtre, avec la partie inférieure des premier,
second, troisième et quatrième articles d’un jaune ferrugimeux. Les mandibules sont courtes,
d'un noir bleuâtre, roussâtres à leur extrémité, et armées, à leur côté interne, de deux
fortes épines. Le thorax est de même couleur que la tête, inégal en dessus, et parsemé de
points arrondis et assez forts. L'écusson est d’un noir bleuâtre, ponctué à sa naissance, et
entièrement lisse postérieurement. Les élytres sont courtes, d'une belle couleur jaune, cou-
vertes de points assez forts, peu serrés, et ornées de chaque côté de deux taches transver-
sales d’un noir bleuâtre, dont la postérieure, plus grande, atteint le bord de la suture; ilest
aussi à noter que postérieurement ces organes sont assez fortement tachés de bleu foncé.
Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes, est très-finement ponctué, d’un bleu violacé,
et parsemé de poils blanchâtres, assez courts.
Cette jolie petite espèce habite les environs d'Oran, où elle a été rencontrée tout à fait à
la fin de jui, par M. Levaillant, colonel au 36° de ligne.
PL. 46, fig. 10. Clythra (Labidostomis) forcipifera, grossi, 10* la grandeur naturelle, 10° la tête vue de
profil, 10° une patte de la première paire.
1377. Clythra Guerinu.
Bass, Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IT, p. 472.
Ce n'est qu'aux environs de Constantine que j'ai pris cette jolie petite espèce, que j'ai ren-
contrée, en mai, en fauchant les grandes herbes sur le Djebel-Mansourah.
un
CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 523
1378. Clythra hordei.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IL, p. 41, n° 50.
Oziv. Ent. tom. V, n° 97, p. 871, 53, pl. 2, fig. 38.
Cryptocephalus æneus, FaBr. Ent. syst. tom. Il, p. 69, n° 82.
Elle n’est pas rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant une grande partie du prin-
temps; c’est particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du
cercle de Lacalle que J'ai pris cette espèce, qui se plaît le long des tiges des grandes herbes.
(Lachnaia, Chevr.)
1579. Clythra variolosa. (PI. 47, fig. 2.)
Linx. Syst. nat. p. 5g1, n° 33.
Fagr. Mant. ins. tom. I, p. 70, n° 5o.
Orrv. Ent. tom. V, n° 96, p. 859, 29, pl. 2, fig. 19.
Cryptocephalus lentisci, Fagr. Ent. syst. tom. IT, p. 57, n° 21.
Clythra lentisci, ejusd. Syst. Eleuth. tom. II, p- 36, n° 37.
Elle est commune dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant tout le printemps; cette
espèce se plait sur le lentisque (Pistacia lentiscus), dont elle mange les feuilles.
PI. 47, fig. 2. Une mâchoire, 2° une mandibule du Clythra variolosa.
1380. Clythra tripunctata.
Fasr. Syst. Eleuth. tom. II, p. 28, n° 2.
Oriv. Ent. tom. V, n° 96, p. 851, 16, pl. 1, fig. 11.
C’est l'espèce la plus abondamment répandue dans nos possessions du Nord de l’Afrique,
pendant tout le printemps et une grande partie de l'été.
1381. Clythra puncticollis. (PL 47, fig. 4.)
Cuevr. Rev. zool. par la soc. Cuv. 18h40, p. 17.
Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat et que je n'ai pas ren-
contrée, habite les environs d’Alger, où elle a été prise par M. Wagner.
PL 47, fig. 4. Clythra (Lachnaia) puncticollis, grossi, 4° la grandeur naturelle, 4? une antenne, 4° une
patte de la première paire.
66,
524 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1382. Clythra straminipennis. (PI. 47, fig. 3.)
Long. 9 millim. larg. 4 millim. 1.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, p. 122, n° 4.
L. capite viridi, depresso, fortiter rugoso; thorace viridi-æneo, angulis posticis fortiter rotundatis ; ely-
tris flavo-rubescentibus, subtiliter punctulatis, utrinque nigro-trimaculatis ; corpore pedibusque subtilis-
simè punctulatis, viridi-æneis, albido-pilosis.
Il est beaucoup plus grand que le C. puncticollis, avec lequel il ne pourra être confondu
à cause de sa tête, de son thorax, de son abdomen, ainsi que de ses organes de la locomo-
tion, qui sont d’un vert brillant. La tête, légèrement déprimée entre les yeux, est entière-
ment couverte d’une rugosité assez forte et serrée. Les mandibules sont robustes, d’un vert
brillant, rugueuses comme la tête, avec leur extrémité d’un brun foncé. Les antennes sont
brunes, à l'exception cependant du premier article, qui est d’une couleur verte et ponctué.
Le thorax, un peu plus large que la tête, est assez fortement rebordé, avec les angles de
chaque côté de la base très-arrondis; il est inégal en dessus, parsemé de points arrondis,
assez forts, peu serrés, et marqué de chaque côté, près du bord postérieur, d’une dépres-
sion transversale assez fortement marquée. Chez les individus qui n’ont subi aucun frotte-
ment, les divers organes que je viens de décrire sont revêtus de poils blanchâtres assez longs,
peu serrés, et qui forment sur le thorax une bande longitudinale. L’écusson est d’un vert
brillant, finement ponctué sur ses parties latérales, relevé et fortement tronqué postérieu-
rement. Les élytres, d’un jaune rougeâtre, sont peu allongées, et présentent, en dessous
des angles huméraux, une dépression assez fortement prononcée; elles sont parsemées de
points fins, serrés et ornés de chaque côté de trois taches arrondies d’un noir foncé, dont
une située antérieurement etles deux autres, rapprochées, transversales, sont placées beau-
coup plus postérieurement. Tout le corps, ainsi que les pattes, est finement ponctué et
couvert de poils blanchâtres, assez allongés et peu serrés.
Cette espèce, qui est assez rare, habite les environs d'Oran; je n’en ai rencontré que
deux individus, que j'ai pris dans les derniers jours de mars.
PI. 47, fig. 3. Clythra (Lachnaia) straminipennis, grossi, 3° la grandeur naturelle, 3? une antenne.
(Macrolenes, Chevr.)
1383. Clythra dispar. (PI. 47, fig. 5.)
Long. 6 millim. ? à 9 millim. larg. 3 à 5 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, p. 123, n° 5.
M. capite atro-nitido, posticè fortiter confertimque punctato; thorace atro-nitido, lævigato, anticè sub-
punctato, angulis posticis fortiter marginatis, satque prominentibus; elytris nitido-rubris, subtiliter punc-
tulatis, utrinque nigro-quadripunctatis; corpore pedibusque nigris, subtiliter rugosis punctatisque.
La tête, d’un noir brillant, présente, dans son milieu, entre les yeux, une dépression
É
CINQUIÈME CLASSE. INSECTES. 229
assez fortement marquée, et est parsemée, au sommet , de points fins et serrés. Les antennes
sont noires, à l'exception cependant du second et du troisième article, qui sont rougeâtres.
Le thorax, d’un noir brillant, avec les angles latéro-postérieurs très-arrondis et fortement
relevés, est entièrement lisse, à l'exception cependant de la partie antérieure, qui présente
quelques points assez bien prononcés. L'écusson est de même couleur que le thorax, légè-
rement tronqué postérieurement et entièrement lisse, Les élytres, assez allongées, légèrement
rétrécies dans leur partie médiane, sont d’un rouge brillant, parsemées de points assez fins,
peu serrés, et ornées, de chaque côté, de quatre taches d’un noir foncé, ainsi disposées :
deux taches assez grandes, arrondies, placées longitudinalement près de la suture; une troi-
k sième, beaucoup plus petite, placée entre le bord interne et la tache postérieure, et enfin
une quatrième ou la dernière plus grande que la précédente, située vers la saillie humé-
rale. Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes, est noir, finement ridé et ponctué, et
parsemé de poils blanchâtres, très-courts, peu serrés.
Cette espèce présente plusieurs variétés assez remarquables :
Var. A. Dessus ne présentant plus de chaque côté qu’une seule tache placée sur la saillie humérale.
Var. B. Thorax rouge, trimaculé de noir; taches des élytres disposées comme chez les individus
normaux.
Var. C. Thorax rouge, unimaculé de noir postérieurement, les trois taches postérieures des élytres
\ réunies.
Li Var. D. Thorax rouge, immaculé de noir postérieurement; taches des élytres n'étant plus qu’au nombre
Pl de trois de chaque côté.
J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et l'Ouest de nos possessions du Nord de l'Afrique ;
je l'ai prise particulièrement dans Les environs du cercle de Lacalle, pendant les mois de mai,
de juin et de juillet; quant aux individus que je possède de la province d'Oran, ils m’ont été
donnés par M. le colonel Levaillant.
il PI. 47, fig. 5. Clythra (Macrolenes) dispar, grossi, 5° la grandeur naturelle, 5? une mâchoire, d° une
mandibule, 5° une antenne, 5° une patte de la première paire.
1384. Clythra sexmaculata.
F Fasr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 31,n° 10.
Ouiv. Ent. tom. V, n° 96, p. 850, 14, pl. 1, fig. 15.
Cette espèce, qui habite les environs d'Alger, m'a été communiquée par M. Aug. Che-
vrolat.
1385. Clythra ruficollis.
Farr. Ent. syst. tom. Il, D'A0NS-re/10E
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. IT, D: 29 0/0
DT Clythra dentipes, Oxiv. Ent. tom. V, n° 96, p. 857, 27, pl. 1, fig. 17.
OL:
l Elle est abondamment répandue dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, où Je lai prise fort
| communément, pendant le printemps et une grande partie de l'été, dans les environs d’Al-
pes
ee Dee sente
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526 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
ger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. Quant aux individus que je possède
de la province d'Oran, ils m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
1386. Clythra octopunctata.
Fagr, Syst. Eleuth. tom. IT, p. 36, n° 34.
Oziv. Ent. tom. V, n° 96, p. 860, 32, pl. 2, fig. 22.
Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs d'Oran et de Tlemsên, que l’on trouve
cette espèce, qui n'a été communiquée par M. le colonel Levaillant.
(Coptocephala, Chevr.)
1387. Clythra sexnotata.
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 35, n° 32.
Clythra melanocephala, Oxiv. Ent. tom. V, n° 96, p. 854, 22, pl. 1, fig. 15.
L'Est et l'Ouest de l'Algérie nourrissent cette espèce, qui n'est pas rare pendant tout le
printemps et l'été, dans les environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle
de Lacalle.
(Cyaniris, Chevr.)
1388. Clythra unicolor. (PI. A7, fig. 1.)
Long. 4 millim. larg. 2 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, p. DAT ETES
C. viridi-æneo-nitida vel cyanea; capite in medio quadriimpresso; thorace omnino lævigato, sat fortiter
marginato; elytris brevibus, longitudinaliter subtilissimè punctulatis; corpore pedibusque viridi-æneis ,
testaceo-pilosis.
Entièrement d’un vert bronzé brillant, quelquefois d’une belle couleur bleue. La tête,
beaucoup plus large dans le mäle que dans la femelle, présente, dans les deux sexes,
quatre petites dépressions longitudinales situées entre les yeux, et dont les médianes,
assez rapprochées, sont plus prononcées que celles des côtés. Les antennes sont bru-
nâtres, avec les quatre premiers articles d’un jaune testacé. Le thorax, entièrement
lisse, est assez large, fortement rebordé sur les parties latérales, avec les angles latéro-
postérieurs plus arrondis que les latéro-antérieurs. L’écusson est entièrement lisse et à peine
tronqué postérieurement. Les élytres, courtes, assez fortement rebordées, sont parsemées
de points très-fins qui forment des rangées longitudinales; mais chez quelques individus
ces points sont à peine apparents. Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes, est de
même couleur qu’en dessus, et parsemé de poils testacés, courts et très-peu espacés.
J'ai rencontré cette espèce dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particulièrement dans les
environs de Constantine et du cercle de Lacalle, pendant les mois de mai et de juin.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 597
PI. 47, fig. 1. Clythra (Cyaniris) unicolor, grossi, 1° la grandeur naturelle, 1? une mâchoire, 1° une
mandibule, 1% la lèvre inférieure, 1° une antenne.
(Smaragdina, Chevr.)
1389. Clythra gratiosa. (PI. 47, fig. 6.)
Long. 4 millim. larg. 2 millim. _
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, p. 124, n° 6.
S. viridi-nitida; capite, thorace elÿtrisque punctatis, posticè flavo-aurantiacis; corpore viridi-cupreo, sub-
tilissimé rugato, pedibus flavo-aurantiacis ; antennis fuscescentibus, primis articulis flavo-aurantiacis.
D'un beau vert brillant. La tête déprimée entre les yeux, lisse à son sommet, qui est assez
convexe, présente, dans sa partie médiane, des points profondément marqués, assez forts
et peu rapprochés. Les antennes sont brunâtres, avec les quatre premiers articles d’un jaune
orangé. Les palpes maxillaires et labiaux sont d’un jaune orangé, avec l'extrémité du der-
nier article légèrement tachée de brun. Le thorax assez large, finement rebordé, avec les
angles latéro-postérieurs très-légèrement arrondis, est couvert de points un peu moins forts
que ceux de latête, et surtout bien moins serrés. L’écusson est très-finement ponctué et
assez fortement tronqué postérieurement. Les élytres, assez allongées, très-fmement bordées
de bleu verdâtre, fortement tachées de jaune orangé postérieurement, sont couvertes de
points plus forts et plus serrés que ceux du thorax; il est aussi à remarquer que ces points
sont presque confluents, et que la saillie humérale des élytres est lisse. Le corps, en dessous,
est très-finement ride, d’un jaune cuivreux, avec les organes de la locomotion d’un jaune
orangé.
Ce n’est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs d'Oran, pendant les mois de mai et
de juin, que l’on trouve cette jolie petite espèce, que je dois à l'extrême obligeance de M. le
colonel Levaillant.
PL 47, fig. 6. Clythra (Smaragdina) gratiosa, grossi, 6* la grandeur naturelle, 6? la tête et le thorax vus
de profil, 6° une antenne, 6‘ une patte de la première paire.
1390. Clythra ferale.
GÈNE, De quib. ins. Sard. nov. aut min. cognit. p. 42, pl. 2, fig. 19.
Cette espèce, qui jusqu’à présent n'avait été signalée que comme habitant la Sardaigne,
est assez rare en Algérie ; je n’en ai rencontré que quelques individus, pris en mai, en fau-
chant les grandes herbes dans les environs de Constantine.
528 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Genus CRYPTOCEPHALUS, Geoffr. Chrysomela, Linn.
1391. Cryptocephalus cicatricosus. (PI 7, fig. fi)
Long. 5 millim. +, larg. 3 millim. (mâle).
Long. 7 millim. +, larg. 4 millim. : (femelle).
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, p. 125, n° 8.
C. capite nigro-nitido, punctato; thorace nigro-nitido vel nigro-cyanescente, subtilissimé laxèque punc-
tulato; elytris rubris, fortiter cicatricoso-nigro-cyanescentibus; corpore pedibusque subtiliter punctulatis,
nigro-cyanescentibus; antennis nigris, primis articulis infrà ferrugineo-rufescentibus.
La tête, d’un noir brillant, couverte de points fins, peu serrés, est revêtue de poils blan-
châtres, courts et assez toulfus, chez les individus qui n'ont subi aucun frottement. Les
antennes sont entièrement noires, à l'exception cependant de la partie inférieure des pre-
miers articles, qui sont d’un ferrugineux roussâtre ; quelques poils blanchâtres, très-courts,
hérissent ces organes. Le thorax est de même couleur que la tête, cependant quelquefois
d'un noir bleuâtre, très-convexe, finement rebordé sur les parties latérales, parsemé de
points beaucoup plus fins et bien moins serrés que ceux de la tête, et revêtu de poils blan-
châtres, courts et ordinairement peu serrés. L’écusson, d’un noir brillant, quelquefois d’un
noir bleuâtre, est entièrement lisse. Les élytres, peu allongées, avec les angles huméraux peu
saillants, sont rouges, couvertes de points très-gros, assez profondément marqués, peu rap-
prochés, ordinairement d’un noir bleuâtre, et dont les uns sont arrondis et les autres ovales.
Tout le corps en dessus, ainsi que les pattes, est noir, quelquefois d'un noir bleuitre,
très-finement ponctué, couvert de poils blanchätres, courts et peu rapprochés.
La femelle ressemble tout à fait au mâle, seulement elle est ordinairement plus grande.
Cette jolie espèce habite les environs d'Oran et m'a été donnée par M. le colonel Le-
vaillant, qui a rencontré ce Cryptocephalus pendant les mois de mai et de juin. Je ne pense
pas que cette espèce habite l'Est de nos possessions.
PI. 47, fig. 7. Cryptocephalus cicatricosus, grossi, 7* la grandeur naturelle, 7? la tête et le thorax vus de
profil, 7° une antenne.
1392. Cryptocephalus bipunctatus (Chrysomela).
Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 597, n° 78.
Far. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 43, n° 16.
Ouiv. Ent. tom. V, n° 96, p. 799, 25, pl. 1, fig. 11.
Crypiocephalus dispar, Payk. Faun. suec. tom. Il, p. 142, n°15 a.
Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d’Alger et qui m'a été communi-
quée par M. Aug. Chevrolat.
gril
CINQUIÉME CLASSE. — INSECTES. 529
1593. Cryptocephalus tristigma.
Cuare. Hor. ent. p. 236, pl. 7, fig. 4.
Je n’ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en mai, dans les environs
d'Hippône.
1394. Cryptocephalus Wagnert.
Kust. Die Käf. Europ. fase. 11, n° 95.
Je n'ai pas trouvé cette espèce, décrite par M. Küster, et que M. Wagner a rencontrée en
Algérie.
1395. Cryptocephalus Dahli.
Long. 5 à 6 millim. larg. 3 millim. à 3 millim. Le
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, P- 126, n° 9.
Cryptocephalus ornatus ? Panz. Faun. Germ. fasc. 135, pi. 21.
C. capite flavo-aurantiaco, anticè fortiter punctato, in medio posticèque rufescente; thorace subtiliter
confertimque punctulato, rufescente, anticè ad latera flavo maculato, posticè subtiliter nigro marginato;
elytris flavis, rubescente marginatis, striato punctatis, utrinque nigro maculatis ; corpore pedibusque rufes-
centibus, ultimo segmento abdominis pygidioque flavo marginatis.
La tête, jaune, assez fortement ponctuée à sa partie antérieure, roussâtre dans sa partie
médiane et postérieurement, est ornée, de chaque côté, près de la naissance des antennes,
d’une tache d’un brun foncé, oblongue et placée un peu obliquement. Les antennes sont
roussâtres. Le thorax, couvert de points un peu plus fins et surtout plus serrés que ceux de
la tête, est roussâtre, bordé de jaune antérieurement et sur les parties latérales, et orné, en
dessus, de chaque côté, d’une bande de la même couleur placée obliquement, qui part du
bord postérieur et atteint à peu près le milieu du thorax; il est aussi à noter que du milieu
de la bordure jaune de la partie antérieure de cet organe, naît une petite bande, d'abord
étroite, mais qui s’élargit postérieurement et devient spatuliforme; cette petite bande, qui
est Jaune, atteint à peu près le milieu du thorax, lequel, à sa base, est finement bordé de
noir foncé. L'écusson est roussâtre, ponctué et très-fnement bordé de noir foncé. Les
élytres, assez courtes, jaunes, très-finement bordées de roussâtre, sont ornées d’une bande
longitudinale assez étroite, de même couleur, mais moins foncée; elles sont striées, et ces
stries présentent une ponctuation assez forte et peu serrée; les intervalles sont larges et
paraissent plus finement ponctués que les stries des élytres, lesquelles sont ornées, de
chaque côté, de quatre points d’un noir foncé. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes,
est très-fmement ponctué, rougeâtre, avec le bord supérieur du dernier segment abdo-
mmal bordé de jaune et le pygidium de cette couleur, mais cependant taché de roussâtre.
Cette espèce, qui habite l'Ouest de l'Algérie, est assez rare, et a été rencontrée dans les
environs d'Oran par M. le colonel Levaillant.
Z001. — Anim. articulés. — I]° partie. 67
PERTE
ie
230 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1396. Cryptocephalus sericeus ( Ghrysomela ).
Lin. Syst. nat. tom. Il, p. 598, n° 86.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 49, n° A6.
Pawz. Faun. Germ. fasc. 102, n° 13.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en mars, dans les environs
de Bougie.
1397. Cryptocephalus ragicollis. (PI. 47, fig. 8.)
Oiv. Encycl. méth. tom. IV, p. 619, pl. 6.
Cuare. Hor. ent. p. 238, pl. 7, fig. 7 à 8.
Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. IT, p. 364.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 11, n° 06.
Cryptocephalus sexgquttatus, FaBr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 42, n° 8.
Cryptocephalus humeralis, ejusd. op. cit. p. 43, n° 14.
Elle est très-abondamment répandue dans toute l'Algérie, pendant tout le printemps et
une grande partie de l'été.
PI. 47, fig. 8. Une mâchoire, 8* une mandibule du Cryptocephalus rugicollis.
1398. Cryptocephalus gravidus. (PL. 47, fig. 9.)
Long. 4 à 5 millim. larg. 2 millim. } à 3 millim. :.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1845, p. 126, n° 10.
C. capite flavo, subtilissimè confertimque punctulato, in medio bifusco-maculato; thorace lævigato ,
nigro-nitido, anticè flavo marginato; elytris atro-nitidis, striato subtiliter punctulatis, utrinque flavo quadri-
lineatis ; corpore subüiliter punctato, nigro-nitido; pedibus flavis, femoribus paris tertii nigris.
La tête, jaune, très-finement ponctuée, tachée de brun foncé à la naissance du premier
article des antennes, présente, à son sommet, un petit sillon longitudinal assez bien mar-
qué. Les antennes sont roussâtres, avec les premiers articles jaunes. Le thorax, très-con-
vexe et très-finement rebordé, est entièrement lisse; il est d’un noir brillant, avec les bords
antérieurs et latéraux finement bordés de cette couleur, et le sommet offrant une large
bande transversale jaune, qui atteint presque les angles de chaque côté de la base. L’écus-
son est d’un noir brillant et entièrement lisse. Les élytres sont courtes, de même couleur
que l’écusson, parcourues par des stries longitudinales présentant une ponctuation fine et
peu serrée; de chaque côté, elles sont ornées de quatre grandes taches jaunes, dont une
transversale, située à la naissance des élytres, tout près de l’écusson, deux dans la partie
médiane, dont celle placée sur le bord interne est beaucoup plus petite et atteint presque
la partie antérieure; enfin la quatrième, terminale, occupe le bord postérieur de ces organes.
Tout le corps, en dessous, est d’un noir brillant et finement ponctué. Les pattes sont en-
lièrement jaunes, à l'exception des fémurs des postérieures, qui sont noirs.
em ne NE AT TR
Ro mpmmtite 3
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 531
Cette espèce présente plusieurs variétés assez remarquables :
Var. A. Noire, avec le sommet du thorax, la tête, l'extrémité des élytres et les fémurs des deux pre-
mières paires de pattes jaunes.
Var. B. Plus noire que la précédente, car il n'y a que la partie médiane de la tête, l'extrémité des
élytres et les deux premières paires de pattes qui soient jaunes; encore est-il à noter que, L
dans ces derniers organes, l'extrémité des fémurs de la première paire et toute la partie infé-
rieure des fémurs de la seconde paire sont teintées de noir.
C’est aux environs de Milah, en juin, que j'ai pris cette jolie petite espèce, qui se plait
sur les chardons.
PI. 47, fig. 9. Cryplocephalus gravidus, grossi, 9° la grandeur naturelle, 9! une antenne.
1399. Cryptocephalas amænus.
Cuar». Hor. ent. p. 242, pl. 8, fig. 3.
Cette espèce habite Les environs d’Alger et de Miliäna; je l'ai prise, en mars, en fau-
chant les grandes herbes.
(Pachybrachis, Chevr. )
1400. Cryptocephalus hieroglyphicus.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. IT, p. 53, n° 67.
Oriv. Ent. tom. V, n° 96, p. 809, 42, pl.5, fig. 77.
Cryptocephalus histrio, Fagr. Syst. Eleuth. tom. Il, p. 55, n° Hire
Ouiv. Ent. tom. V, n° 96, 43, pl. 8, fig. 31 a, b.
Cryptocephalus tessellatus, ejusd. Encycl. méth. Ins. tom. VI, p. 618, n° 52.
Cette espèce habite Les environs d'Oran, où elle a été rencontrée par M. le colonel Le-
vaillant.
, Genus TIMARCHA4, Lair. Chrysomela, Linn.
1401. Timarcha generosa.
Ericns. Reis. in der Regents. Alqier, von M. Wagner, tom. IT, p. 189, n° 45, pl. 8.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 1, n° 60.
1 d
u Pendant tout le printemps, on rencontre fort communément cette espèce, qui n'est pas
” rare aux environs d'Oran, d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle. Cette
| espèce, dont la démarche est assez lente, se plaît dans les sentiers ombragés et couverts
| d'herbes.
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: PIRATES fig. 4. Une mâchoire, 4° une mandibule, 4° la lèvre inférieure, 4° une antenne de la Timarcha
generosa.
67.
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532 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1402. Timarcha turbida.
Erticus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. III, p. 189, n° 44, pl. 8.
Kusr. Die Käf. Europ. etc. fasc. 1, n° 68.
Cette espèce est moins commune que la précédente; je lai rencontrée, pendant la même
saison, dans les mêmes lieux et dans les mêmes conditions.
1403. Timarcha latipes.
Oriv. Ent. tom. V, p. 509, n° 91, 4, pl. 5, fig. 66.
Rencontré errant, une seule fois, en mai, sur la route qui conduitau lac Houbeira; envi-
rons du cercle de Lacalle.
1404. Timarcha punica, Luc. (PL 45, fig. 5.)
Long. 11 à 13 millim. larg. 7 à 8 millim.
T. obscurè atra; capite punctato; thorace vix punctato, angulis posticis sat prominentibus ; elytris sat for-
titer laxèque punctatis; corpore sat confertim punctato, pedibus punctatis, rubris, femoribus posticè, tibiis
ad basim tarsisque nigro-nitidis.
Elle ressemble un peu à la T. latipes d'Olivier; d’un noir mat; la tête, parsemée de points
très-fins et peu serrés, est assez fortement déprimée entre les antennes, assez convexe au
sommet, où on aperçoit un petit sillon longitudinal qui n’atteint pas la partie postérieure.
Les antennes, fmement ponctuées, sont d’un noir brillant. Le thorax, très-finement rebordé,
légèrement rétréci postérieurement, avec les angles de chaque côté de la base assez saillants,
est parsemé de points très-fins, presque effacés, peu serrés, et de plus présente dans sa
partie médiane un petit sillon longitudinal. L’écusson est entièrement lisse. Les élytres, peu
allongées, convexes, sont couvertes de points beaucoup plus forts que ceux de la tête et
bien moins serrés. Le corps, en dessous, est d’un noir cendré, plus mat qu’en dessus, et
couvert de points assez forts et plus serrés que ceux que présentent les élytres. Les pattes,
assez finement ponctuées, sont d’un beau rouge corail à l'état de vie, avec l'extrémité des
fémurs, la naissance des tibias et tous les articles des tarses d’un noir brillant.
Cette espèce, que j'ai prise en mai, habite les environs de Constantine; c’est sur le ver-
sant du Koudiat-Ati, sous les pierres, que j'ai trouvé cette Timarque, qui est assez rare.
M. Aug. Chevrolat possède aussi un individu de cette espèce, qui a été pris dans les en-
VIrons d'Alger par M. Wagner.
PI. 45, fig. 5. Timarcha punica, grossie, 5° la grandeur naturelle.
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 533
1405. Timarcha endora. (PI. 45, fig. 6.)
Buo. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1840, p' 2/0
Cette Timarque ressemble beaucoup à la 1°. punica, car, comme chez cette dernière,
les organes de la locomotion sont d'un beau rouge corail; mais elle ne pourra être con-
fondue avec cette espèce à cause de sa forme, qui est plus atténuée, de son thorax, dont la
ponctuation est plus fortement prononcée, et des élytres, qui sont plissées inégalement et
parsemées de points très-forts, profondément marqués et très-peu serrés.
M. L. Buquet indique cette espèce comme ayant été prise dans les environs de Bône.
PI. 45, fig. 6. Timarcha endora, grossie, 6° la grandeur naturelle.
Genus CHRYSOMELA, Lann.
1406. Chrysomela afra. (PI. 45, fig. 7.)
Ericus. Reis. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, p. 190, n° A6.
Je n'ai pas rencontré très-communément cette Chrysomèle, et c'est particulièrement dans
les environs d'Oran et d'Alger que j'ai pris cette espèce.
PI. 45, fig. 7. Chrysomela afra, grossie, 7° la grandeur naturelle, 7? une mâchoire, 7° une mandibule,
7° la lèvre inférieure, 7° une patte de la première paire.
1407. Chrysomela caliginosa.
Oxiv. Ent. tom. V, p. 521, n° 91, 26, pl. 6, fig. 81.
Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise en mai, dans les bois du lac
Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
1408. Chrysomela crassipes, Luc. (PI. 45, fig. 8.)
Long. 8 à 11 millim. larg. 6 à 7 millim.
C. suprà nigra, infrà nitido-violacea ; capite thoraceque subtilissimè punctulatis ; scutello lævigato, nigro-
virescente; elytris longitudinaliter punctatis; corpore lævigato, ad latera punctato; pedibus nitido-violaceis,
punctatis.
Noire en dessus, d’un violet brillant en dessous; la tête est parsemée, à sa partie anté-
rieure, de points assez fins et peu rapprochés. Les antennes sont d’une belle couleur vio-
lette. Le thorax est assez large, couvert de points peu serrés, très-fins et comme effacés,
avec la saillie des angles de chaque côté de la base très-sensiblement marquée. L’écusson
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34 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉES.
est d'un noir verdâtre, entièrement lisse. Les élytres, très-convexes et arrondies postérieu-
rement, sont parsemées de points assez fins, peu serrés et disposés en rangées longitudinales ;
les intervalles qui laissent entre eux ces rangées de points sont étroits et ponctués. Tout
le corps, en dessous, est lisse, à l'exception des parties latérales du sternum, qui sont assez
fortement ponctuées. Les pattes sont de même couleur que le dessous du COTPS, épaisses
et couvertes de poils très-fins et peu serrés.
Cette espèce, qui vient se placer après la C. caliginosa, ne pourra être confondue avec
cette dernière, à cause de la ponctuation de ses élytres, qui est beaucoup plus fine.
Ce n’est qu'aux environs d'Alger, en mai, que j'ai pris cette espèce; elle habite aussi
l'Ouest de l'Algérie, car j'en ai vu plusieurs individus, dans la collection de M. le colonel
Levaillant, qui avaient été pris dans les environs d'Oran par cet officier supérieur.
PI. 45, fig. 8. Chrysomela crassipes, grossie, 8° la grandeur naturelle, 8? une antenne, 8° une patte de la
première paire.
1409. Chrysomela affinis.
FaBr. Mantiss. ins. p. 67, n° 6.
Elle n’est pas très-rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, où je l'ai prise en mai; les quel-
ques individus que je possède de l'Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
1410. Chrysomela erythromera', Luc. (PL 45, fig. 9.)
Long. 7 à 8 millim. larg. 4 millim. ? à 5 millim. {.
C. cupreo-ænea, nitida; capite thoraceque subtilissimè ac laxè punctulatis; elytris elongatis, angustis,
profundè longitudinaliter punctatis; corpore subtilissimè punctato; pedibus, antennis, thorace infrà sterno-
que rubescentibus.
Elle ressemble un peu à la C. aflinis de Fabricius; mais elle en diffère par la ponctua-
üon de son thorax, la disposition de celle de ses élytres, par la couleur de ses antennes,
ainsi que des organes de la locomotion, qui sont rougeûtres. D'un cuivreux bronzé brillant.
La tête, parsemée de quelques points très-petits, placés çà et là, n'offre pas, dans sa partie
médiane, de sillon longitudinal, comme cela se voit dans la C. affinis. Le labre est ponctué,
rougeâtre; les mandibules , ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont de même couleur
que le labre. Les antennes sont rougeâtres. Le thorax présente une ponctuation beau-
coup plus fme et bien moins serrée que dans la C. affinis, et de plus les saillies qu'on
aperçoit de chaque côté du thorax sont beaucoup plus sensibles que dans cette dernière
espèce; il est aussi à noter que chez la C. affinis, les bords du thorax sont convexes et non
rebordés. L’écusson est entièrement lisse. Les élytres sont plus étroites et plus allongées que
dans la C. affinis, avec la partie inférieure de leur bord externe rougeâtre; Je ferai aussi
remarquer que les points que ces organes présentent sont fins, arrondis, peu profondément
© Dej. in Cat. p. 425 (inédit).
Cer
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 535
marqués et disposés en rangées longitudinales. Tout le corps, en dessous, est finement
ponctué et de même couleur qu’en dessus, à l'exception cependant des parties latérales du
sternum et du thorax, qui sont rougeätres. Les pattes sont assez fortement ponctuées, rou-
geâtres, avec la partie inférieure des fémurs légèrement teintée de cuivreux bronzé.
Cette espèce, qui est assez rare, habite l'Est et l'Ouest de nos possessions d'Algérie; je
l'ai rencontrée en mai, dans les environs de Constantine, et les individus que je possède de
la province de l'Ouest m'ont été donnés par M. le colonel Levaillant.
PI. 45, fig. 9. Chrysomela erythromera, grossie, 9° la grandeur naturelle, 9? une élytre.
TAII. Chrysomela grossa.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 434, n° 70.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 551, n° 91, 76, pl. 3, fig. 33, b.
Elle est abondamment répandue, dans toute l'Algérie, pendant le printemps et une
grande partie de l'été.
1412. Chrysomela chloromaura.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 553, n° 91, 79, pl. 8, fig. 113.
Caare. Hor. ent. p. 233.
Kusr. Die Käf. Europ. fase. 11, n° 78.
Cette espèce est bien moims commune que la précédente; elle habite les bois du lac
Tonga, où Je l'ai prise en juin, dans les environs du cercle de Lacalle.
1413. Chrysomela sanguinolenta.
Lin. Faun. suec. n° 529.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 441, n° 115.
Gyzrenu. Ins. suec. tom. I, 3, p. 460, n° 10.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 561, n° 91, 92, pl. 1, fig. 8.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 11, n° 69.
Chrysomela rubro marginata Decéer, Jns. tom. V, p. 298, n° 7, pl. 8, fig. 26.
Cette Chrysomèle, que jai prise vers le milieu de novembre, habite les environs du
cercle de Lacalle; elle est assez rare et je n’en ai rencontré que quelques individus.
1414. Chrysomela Gaubiliü, Luc. (PL 45, fig. 10.)
Long.‘10 millim. }, larg. 6 millim.
C. capite thoraceque nigris , subtiliter punctulatis, elytris nigris, lavo-aurantiaco maximé marginatis, sat
fortiter laxèque punctatis ; corpore nitido-violaceo, pedibus antennisque nigris, punctatis.
Elle ressemble beaucoup à la C. sanguinea, près de laquelle elle vient se placer, et dont
elle diffère par son thorax, qui est ponctué, par les élytres, qui présentent une ponctua-
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En
536 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
tion un peu plus fine et moins serrée, et surtout par la large bande jaune qui entoure ces
organes. La tête est noire et parsemée de points petits, placés çà et là. Les antennes, ainsi
que les organes de la manducation, sont de même couleur que la tête. Le thorax est d’un
noir brillant, couvert de points fins, peu serrés et légèrement marqués; il est fortement re-
bordé de chaque côté, et, sur les saillies, on aperçoit des gros points arrondis, profondément
enfoncés. L’écusson, entièrement lisse, est d’un noir brillant. Les élytres, plus allongées et
moins convexes que dans la C. sanguinea, sont parsemées de points assez fortement pro-
noncés, plus petits cependant et bien moins serrés que dans cette dernière espèce; elles
sont noires et bordées par une large bande d’un jaune orangé. Tout le dessous du corps est
lisse, d’un violet brillant, à l'exception cependant des parties latérales du sternum, sur les-
quelles on aperçoit quelques points peu prononcés, placés çà et là. Les pattes sont noires et
ponctuées.
Cette espèce a été prise en mai, dans les environs de Constantine, par M. Gaubil (Col-
lection de M. Aug. Chevrolat).
PI. 45, fig. 10. Chrysomela Gaubilii, grossie, 10° la grandeur naturelle.
1415. Chrysomela consularis.
Ercus. Reis. in der Regents. Algier, von Moritz Wagner, tom. IT, p. 190, n° 47, pl. 8.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 1, n° 77.
Ce n'est que dans l'Ouest de l'Algérie, aux environs d'Oran, que lon trouve cette jolie
espèce, que je dois à l'extrême obligeance de M. le colonel Levaillant.
1416. Chrysomela chloris', Luc. (PL. 45, fig. 11.)
Long. 6 millim. à 8 millim. ?, larg. 4 millim. à 5 millim. ;.
C. viridi-cærulescens, nitida; capite vix punctato, thorace in medio subtilissimè laxèque punctulato;
elytris brevibus, fortiter profundèque punctatis, punctis regulariter dispositis; corpore pedibusque viridi-
cærulescente-nitidis.
Elle ressemble beaucoup à la GC. graminis, et vient se placer à côté de cette espèce. Elle
est d’un beau vert bleuâtre brillant. La tête est bien moins ponctuée que dans la C. gramunis,
et les quelques points qu’elle présente se voient surtout à la partie antérieure. Les antennes
sont d’un vert bleuâtre, avec les derniers articles noirâtres. Le thorax est tout à fait comme
dans la C. graminis; seulement la ponctuation qu'il présente dans sa partie médiane est
bien moins prononcée et moins serrée que dans cette dernière espèce, et les points que
l’on aperçoit sur les côtés paraissent plus forts, plus profondément marqués et en moins
grand nombre que dans la C. graminis. L’écusson est entièrement lisse. Les élytres, un
peu plus courtes que dans la C. graminis, sont parsemées de points plus forts, moins
© Dej. in Cat. p. 425 (inédit).
le
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 537
serrés, avec les rangées longitudinales que ces points forment plus régulièrement disposées.
Tout le corps en dessous, ainsi que les pattes, est comme dans la C. graminis.
Cette espèce, comme il est facile de le voir, a une très-grande analogie ave la C. grami-
nis, avec laquelle cependant elle ne pourra être confondue à cause de son thorax qui, dans
sa partie médiane, offre une ponctuation beaucoup plus fine, moins serrée et à peine
marquée, et de ses élytres, qui sont plus courtes, avec les points que ces organes pré-
sentent moins serrés et plus régulièrement disposés.
Elle n’est pas rare dans l'Est de l'Algérie, particulièrement aux environs d'Alger et de
Constantine, où J'ai rencontré celte espèce pendant les mois de mars et d'avril.
PI. 45, fig. 11. Chrysomela chloris, grossie, 11° la grandeur naturelle, 1 1° une élytre.
1417. Chrysomela Banksi.
Fapr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 430, n° 43.
Oriv. Encycl. meth. tom. V, p. 6g1, n° 9.
Ejusd. Ent. tom. V, p. 513, n° 91, 12, pl. 1, fig. 5 a, b.
Rosst, Faun. etrusc. tom. I, p. 75, n° 188.
Chrysomela rubro-cuprea , Fourcr. Ent. Paris. pars 1, p. 108, n° 15.
Elle est très-commune dans toute l'Algérie, pendant le printemps et une grande partie
de l'été.
1418. Chrysomela americana.
Lin. Syst. nat. p. 592, n° 46.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 449, n° 107.
Oriv. Ent. tom. V, p. 547, n° 91, 86, pl. 7, fig. 107.
Cette espèce est aussi commune que la précédente; je l'ai prise pendant la même saison
et dans les mêmes lieux.
1419. Chrysomela ægyptiaca.
Oziv. Ent. tom. V, p. 528, n° 91, 38, pl. 6, fig. 88.
Cette espèce offre une variété assez remarquable, et chez laquelle les élytres sont entiè-
rement rouges, avec la suture noire, comme dans la vraie C. ægyptiaca, Oliv.
Ce n’est qu'aux environs d'Oran que j'ai rencontré cette Chrysoméle; je lai prise sous
les pierres, pendant l’hiver, sur le Djebel-Santa-Cruz.
2001. = Anim. articulés. — IF partie, 68
938 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus SPARTOPHILA, Chevr. Chrysomela, Fabr.
1420. Spartophila spartü (Chrysomela).
Oziv. Ent. tom. V, p. 569, n° 91, 104, pl. 9, fig. 127 a, b.
Chrysomela variabilis (Var.), Ozrv. op. cit. tom. V, p. 568, n° 91, 103, pl. 8, fig. 126 a, b, c, d.
Chrysomela unipunctata, ejusd. Encycl. Ins. tom. VI, p. 708, n° 80.
Chrysomela sex-notata, FaBr. Syst. Eleuth. tom. T, p. 436, n° 87.
Chrysomela ægrota, ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p. 487, n° 89.
Chrysomela capreæ, Ir1G. Mag. tom. I, p. 415.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en hiver sous les pierres, aux
environs d'Oran, sur le Djebel-Santa-Cruz.
Genus PLAGIODER4, Chevr. Chrysomela, Auct.
1421. Plagiodera armoraciæ (Chrysomela).
Linn. Syst. nat. p. 588, n° 16.
FaBr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 145, n° 136.
Panz. ns. Faun. Germ. fase. 4h, pl. 14.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 578, n° 91, 118, pl. 4, fig. 55 a, 0.
Elle habite les environs du cercle de Lacalle, où je lai prise, en mai, dans les bois du
lac Tonga.
Genus MazacosomA, Blanch. Chrysomela, Linn. Cistela, Fabr.
1499. Malacosoma lusitanica (Chrysomela).
Lin. Syst. nat. add. p. 1066.
Oriv. Ent. tom. V, p. 650, n° 93, 60, pl. 4, fig. G1.
Galeruca nigripes, ejusd. Encycl. méth. Ins. tom. VI, p. 588, n° 12.
Cistela testacea, FaBr. Syst. Eleuth. tom. II, p. 17, n° 3.
Cette espèce, pendant tout le mois de mai, est excessivement commune en Algérie,
particulièrement aux environs de Constantine.
dent
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 539
Genus HeLroDes, Fabr.
1423. [elodes distincta, Luc. (PI. 46, fig. 1.)
Long. 4 millim.
1 £ e 1
3» larg. 1 millim. ?.
il. angusta, elongata ; capite viridi-cupreo-nitido, fortiter punctato, antennis fuscis, primo articulo rufes-
cente ; thorace sat elongato, viridi-cupreo-nitido, subtiliter punctulato, fortiter flavo-aurantiaco marginato;
elytris elongatis, angustis, viridi-cupreo-nitidis, flavo-aurantiaco marginatis, striatis, striis sat confertim
positis atque subtiliter punctulatis; corpore viridi, subtiliter confertimque punctato, pedibus flavo-auran-
tiacis, femoribus fusco maculatis.
dll
Elle a la forme de TH. fellandria, et se rapproche plus, par la disposition des bandes
que présentent le thorax et les élytres, de l'A. marginella, avec laquelle elle ne pourra être
confondue à cause de sa forme, beaucoup plus étroite. La tête est d’un vert cuivreux bril-
lant et couverte de points arrondis, gros, assez profondément enfoncés et peu serrés. Les
antennes sont brunes, à l'exception cependant du premier article, qui est d’un roussâtre
clair. Le thorax est de même couleur que la tête, plus allongé et bien moins large que
dans l'H. marginella, et plus fortement bordé de jaune orangé que dans cette dernière
espèce; il est ponctué, et les points qui forment cette ponctuation sont plus fins et un peu
plus serrés que dans les F. marginella et fellandria. L’écusson est lisse et de même couleur
que le thorax. Les élytres sont plus allongées et plus étroites que dans lÆ. marginella; elles
sont d’un beau vert cuivreux brillant et assez fortement bordées de jaune orangé; il est
aussi à noter que les stries que présentent ces organes sont en plus grand nombre et bien
+ plus serrées que dans V1. marginella, et que les points de ces stries sont plus fins et sur-
tout beaucoup plus serrés. Tout le corps est vert et marqué de points fins et assez serrés. Les
pattes sont d’un jaune orangé, avec l'extrémité des fémurs tachée de brun.
Cette espèce présente une variété chez laquelle la bande jaune orangé qui borde les
élytres est à peine visible, et même il y a des individus chez lesquels cette bordure est
entièrement effacée.
J'ai rencontré cette espèce, qui n’est pas très-commune, pendant le printemps et une
grande partie de l'été, en fauchant les grandes herbes sur les bords des lacs et des rivières:
environs de Philippeville et du cercle de Lacalle.
PI. 46, fig. 1. Helodes distincta, grossie, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne, 1° une élytre.
1424. Helodes vicina, Luc. (PI. 46, fig. 2.)
pt Long. 5 millim. larg. 2 millim. 1.
H. omnino viridis; capite thoraceque subtiliter punctulatis, hoc in medio ad basim leviter excavato ;
elytris elongatis, angustis , sat fortiter striatis, striis confertim fortiterque punctatis; corpore subtilissime
punctulato, pedibus lævigatis, viridinitidis.
Cette espèce ressemble beaucoup à l'A. violacea, Fabr. avec laquelle cependant elle ne
pourra être confondue à cause de son thorax, qui ne présente pas en dessus de petite saillie
68.
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940 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
longitudinale, et de la base de ce dernier, qui, dans sa partie médiane, offre une petite
concavité; enfin, il est aussi à noter que les points que présentent les stries des élytres sont
plus forts et surtout bien moins serrés. Entièrement verte; la tête est parsemée de points
beaucoup plus fins que ceux de l'H. violacea, avec les antennes brunes. Le thorax parait un
peu plus large que celui de VIH. violacea, avec les points dont il est couvert beaucoup
plus fins; de plus, il ne présente pas, comme dans V'H. violacea, de petite saillie, mais
on remarque à la base, et tout à fait dans la partie médiane, une petite concavité. L'écus-
son est entièrement lisse. Les élytres sont un peu plus allongées et surtout un peu plus
larges que dans VI. violacea, avec les stries que ces organes présentent plus fortement mar-
quées, et les points dont ces stries sont couvertes plus forts et surtout bien moins serrés.
Tout le corps, en dessous, est très-finement ponctué et de même couleur qu'en dessus, avec
les pattes d’un vert brillant et entièrement lisses.
Cette espèce, qui habite les environs d'Oran, n'a été donnée par M. le colonel Levaillant;
on l’a rencontrée aussi dans les environs de Tlemsèn, car j'en possède un individu qui a été
pris, aux alentours de cette ville, par M. le docteur Warnier.
PI. 46, fig. 2. Helodes vicina, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une mandibule,
24 une élytre, 2° une patte de la dernière paire.
Genus ADpIMoNr4, Laich.
1425. Adimonia barbara.
Enicus. Reis. in der Regenis. Algier, von M. Wagner, tom. I, p. 191, n° 48, pl. 8.
Kusr. Die Käf. Europ. fasc. 1, n° 63.
Elle est commune pendant le printemps dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, particuliere-
ment aux environs d'Alger, d'Oran, de Constantine, de Bône et du cercle de Lacalle.
PI. 44, fig. 6. Une mâchoire, 6° une mandibule, 6° la lèvre inférieure de l’Adimonia barbara.
1426. Adimonia violacea, Luc. (PI. 44, fig. 7.)
Long. 5 millim. larg. 2 millim. ?.
À. capite thoraceque fortiter ac laxè punctatis, violaceis, antennis nigris, ad basim flavo-ferrugineo tinc-
tis; scutello punctato, viridicyanescente ; elÿtris omnind violaceis, confertim punctatis, utrinque quadri-
costatis; corpore pedibusque punctatis, nigro-violaceis.
Elle ressemble un peu à VA. barbara, mais elle est beaucoup plus petite. La tête, violette,
parsemée de points profondément marqués et peu serrés, présente à sa partie antérieure une
dépression assez forte. Les palpes maxillaires, ainsi que les labiaux, sont noirs. Les antennes
sont de cette couleur, avec la naissance de leur premier article d’un jaune ferrugineux. Le
thorax est d'une belle couleur violette, assez fortement rebordé sur ses parties latérales, et
ue,
lé
inc
di:
CINQUIÈME CLASSE.
INSECTES. 41
sensiblement rétréci près des angles latéro-postérieurs, qui sont arrondis. Il est couvert de
points profondément marqués, peu serrés, et présente de chaque côté une dépression très-
fortement prononcée; dans sa partie médiane, on aperçoit aussi deux autres petites dépres-
sions, dont la postérieure est plus sensiblement marquée que celle située à la partie anté-
rieure. L'écusson est d’un vert bleuâtre et assez fortement ponctué. Les élytres, d'un violet
plus clair que le thorax, sont criblées de points assez profondément marqués, et beaucoup
plus serrés que ceux que présentent la tête et le thorax; de plus, elles sont parcourues de
chaque côté par quatre côtes longitudinales assez saillantes, souvent interrompues par les
points des élytres, et dont lexterne est beaucoup plus sensiblement marquée. Tout le corps.
en dessous, ainsi que les pattes, sont ponctués et d’un noir violacé brillant.
Je n'ai pris qu'une seule fois cette espèce, que j'ai rencontrée en mars dans les bois
du lac Tonga, aux environs du cercle de Lacalle.
PI. 44, fig. 7. Adimonia violacea, grossie, 7° la grandeur naturelle, 7° une antenne, 7° une patte de Ja
première paire.
1427. Adimonia interrupta.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 620, n° 95, 9, pl. 2, fig. 18.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été prise
par M. le colonel Levaillant.
Genus GALLERUCA, Geoffr. Chrysomela, Linn.
1498. Galleruca calmariensis.
Linx. Syst. nat. p. 600, n° 101.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. [, p. 488, n° 5.
Oxiv. Ent. tom. V, p. 632, n° 93, 30, pl. 3, fig. 37.
Larr. Gener. crust. et ins. tom. III, p. 62.
Les individus du Nord de l'Afrique différent de ceux d'Europe par une taille ordinaire-
ment plus petite et plus étroite, par la bande noire des élytres, qui n’atteint pas tout à fait
l'extrémité postérieure de ces organes, et enfin par le dessous de l’abdomen, dans lequel la
couleur jaune domine, tandis que chez les mdividus d'Europe c’est, au contraire, la cou-
leur noire qui est dominante.
Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise, en janvier, sous les écorces
d'un vieil olivier; environs d'Alger.
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ER
542 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
1429. Galleraca sublineata. (PI. 4h, fig. 8.)
Long. 6 millim. larg. 2 millim. +.
G. flavescente-virescens; capite anticè punctato atque nigro maculato, thorace punctato, utrinque de-
presso, posticè nigro bimaculato; elytris elongatis, acuminatis, costatis, utrinque fuscorufescente bivitta-
tis, his posticè conjunctis; corpore sternoque flavescente-virescentibus, fusco marginatis ; pedibus testaceis,
femoribus tibiisque fusco maculatis, tarsis rufis.
Elle ressemble un peu à la G. calmariensis; d’un jaune verdâtre; la tète, à son sommet, est
parsemée de quelques points assez fortement marqués et ornée d’une tache d’un brun foncé,
arrondie; elle est légèrement déprimée entre les antennes, et parcourue dans son milieu
par un sillon longitudinal sensiblement accusé, qui se continue Jusqu'à sa partie posté-
rieure. Les cinq premiers articles des antennes sont d’un Jaune testacé, tachés de brun
foncé en dessus, avec les six suivants entièrement de cette couleur. Le thorax, parsemé
de points peu prononcés et peu serrés, est assez fortement rebordé, rétréci et très-arrondi
sur les parties latéro-postérieures; il est assez sensiblement déprimé de chaque côté et orné
de deux points noirs. L’écusson est entièrement lisse. Les élytres, assez allongées, prolon-
gées et presque terminées en pointe postérieurement, avec les angles humérauxtrès-saillants
et arrondis, sont fortement déprimées sur les côtés externes, lesquels sont très-sensiblement
dilatés ; elles sont parsemées de points très-fins et très-serrés, ornées de chaque côté de deux
bandes longitudinales d'un brun roussâtre, qui naissent du milieu de ces organes et se
réunissent postérieurement; de plus, elles sont parcourues longitudinalement par une côte
très-saillante située du côté externe. Le corps en dessous est de même couleur qu'en dessus,
avec les parties latérales du sternum et de l'abdomen cependant bordées de brun foncé. Les
pattes sont d’un jaune testacé, avec la partie inférieure des fémurs, la naissance et l'extré-
mité des tibias et tous les articles des tarses d’un brun foncé.
Je n'ai trouvé que quelques individus de cette espèce, que j'ai pris en mai dans les en-
virons d'Hippône.
PL. 4h, fig. 8. Galleruca sublineata, grossie, 8* la grandeur naturelle, 8? une mâchoire, 8° une mandi-
bule, 8 la lèvre inférieure, 8° une antenne, 8! une patte de la première paire.
1430. Galleruca foveicollis, Luc. (PL 44, fig. 9.)
2
2
1
Long. 6 millim. +, larg. 3 millim. :.
G. capite anteriüs flavo, posticè flavorufescente, antennis flavorufescentibus; thorace flavorufescente-
nitido, sat fortiter punctato, foveolà transversali fortiter impressà, posticè rotundatà ; elytris flavis, subtilis-
simè punctatis ; corpore nigro, subtilissimè punctato, attamen thorace infrà, ultimo segmento abdominalique
flavorufescentibus.
La tête, entièrement lisse, est d’un jaune roussâtre brillant à son sommet, jaune à son
extrémité, qui est assez convexe et parsemée de poils d’un jaune testacé. Les antennes sont
d'un jaune roussâtre. Le thorax, assez large, est entiérement d'un jaune roussâtre brillant
et parsemé de points assez forts, arrondis et peu serrés; dans sa partie médiane, on aperçoit
à —— 21
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 543
une fossette transversale, fortement prononcée, et qui postérieurement est arrondie; sur ses
parties latérales, 1l est assez fortement rebordé, légèrement rétréci dans son milieu, avec
les angles latéro-antérieurs et postérieurs saillants et à peine arrondis. L’écusson est com-
plètement lisse et d’un jaune roussätre brillant. Les élytres sont entièrement jaunes, lége-
rement rétrécies un peu après leur partie antérieure, larges et arrondies postérieurement.
Les angles huméraux sont saillants et arrondis, et les points que ces organes présentent
sont fins et assez serrés. Tout le corps, en dessous, est finement ponctué de noir, à l’excep-
tion cependant de la partie inférieure du thorax et de la partie postérieure du dernier seg-
ment abdominal, qui sont jaunes. Les pattes sont entièrement d’un jaune roussâtre.
Cette petite espèce, dont je n'ai rencontré que trois individus, a été prise en mai, en
fauchant les grandes herbes sur les bords des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle
de Lacalle.
PI. 44, fig. 9. Galleruca foveicollis, grossie, 9° la grandeur naturelle.
Genus LuPERus, Geoffr.
1431. Luperus flavipennis, Luc. (PL. A4, fig. 10.)
Long. 6 millim. larg. 2 millim. 1.
L. capite lævigato, anteriüs flavo, posticè ferrugineo, in medio foveolà sat fortiter impressà; thorace
flavo-ferrugineo-nitido, omnind lævigato; elytris flavis, costatis, subtilissimè confertimque punctulatis; cor-
pore, pedibus, antennisque flavo-ferrugineis, punctatis.
La tête est lisse, ferrugineuse à son sommet, jaune à son extrémité, et marquée, entre
la naissance des premiers articles des antennes, d’une petite fossette assez fortement pronon
cée. Les antennes, très-grèles, sont d'un jaune ferrugineux. Le thorax est entièrement
lisse, d’un jaune ferrugineux brillant, assez fortement rebordé, légèrement rétréci vers sa
partie postérieure, avec les angles de chaque côté de la base à peine arrondis. L’écusson
est entiérement lisse et d’un jaune ferrugineux brillant. Les élytres, entièrement jaunes ,
avec les angles huméraux assez saillants, arrondis et légèrement rétrécis dans leur partie
médiane, sont assez fortement rebordées et arrondies postérieurement; elles sont très-fine-
ment ponctuées et parcourues longitudinalement par quelques côtes assez saillantes. Tout le
corps en dessous , ainsi que les pattes, est finement ponctué et d’un jaune ferrugineux.
Trouvé aux environs de Milah, en fauchant les grandes herbes pendant le mois de juin.
PL. 4h, fig. 10. Luperus flavipennis, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10? une mâchoire, 10° une man-
dibule, 10% la lèvre inférieure, 10° une antenne, 10! une patte de la première paire.
hk HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Genus ALTICA, Linn.
(Graptodera, Chevr.)
1432. Altica lythri. (PL 44, fig. 11.)
AUBÉ, Ann. de lu soc. ent. de France, 2° série, tom. I, p. 8.
Cette espèce, que j'ai prise aux environs d'Alger, est très-commune pendant les mois de
juin et de juillet; elle se plaît dans les vignes, où elle ronge les feuilles et cause même des
dégâts assez considérables par sa trop grande multiplicité.
5 P£ ii
PI. 44, fig. 11. Altica lythri, grossie, 11° la grandeur naturelle.
(Podagrica, Chevr.)
1433. Altica rufipes (Chrysomela).
Lan. Syst. nat. p. 599, n° 65.
Fagr. Ent. syst. Emend. tom. IL, p. 32, n° 94.
Decéer, Mém. pour servir à l'hist. nat. des ins. tom. V, p. 343, n° 47, pl. 10, fig. 11.
Panz. Ins. Faun. Germ. fasc. 21, pl. 10.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 7303, n° 93 bis, 63, pl. 4, fig. 63.
Crioceris fulvipes, Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 463, n° 68.
Altica male, Fourcr. Ent. Paris. tom. I, p. 97, n° 2.
Elle est aussi commune que la précédente, particulièrement aux environs d'Alger et de
Constantine, où je l'ai prise, pendant les mois de juin et de juillet, en fauchant les grandes
herbes.
1434. Altica malve.
Izcié. Mag. ent. tom. VI, p. 159, n° 113.
Elle n’est pas rare sur les fleurs, pendant tout le printemps, dans les environs d'Alger et
de Philippeville.
(Crepidodera, Chevr.)
1435. Altica impressa (Galleruca). (PL. 45, fig. 2.)
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 496, n° 95.
Ce n’est qu'aux environs de Bône que j'ai pris cette espèce, qui n'est pas rare pendant
le mois de novembre sur les tiges des grandes herbes.
PL 45, fig. 2. Altica impressa, grossie, 2° la grandeur naturelle, 2? une mâchoire, 2° une mandibule,
A . SE: "1 Là bk
21 la lèvre inférieure, 2° une antenne, 2f une élytre, 28 une patte de la première paire, 2° une patte de
la troisième paire.
LUTR
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CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 545
1436. Altica exoleta (Chrysomela).
Lin. Syst. nat. p. 5g4, n° 59.
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 466, n° 80.
Pak. Faun. suec. tom. IT, p. 108, n° 30.
Pawz. Îns. Faun. Germ. fase. 21, pl. 14.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 700, n° 93 bis, 57, pl. 8, fig. 57.
Altica ferruginea, Fourcr. Ent. Paris. tom. I, p. 101, n° 16.
Cette espèce, qui n'a été donnée par M. le colonel Levaillant, a été prise en mars, par
cet officier supérieur, aux environs d'Oran.
1437. Alhca aridella (Galleruca).
Park. Faun. suec. tom. ÎT, p. 111, n° 34.
Srurm. Ent. Heft. tom. Il, p. 41, n° 20, pl. 3, fig. 2.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 714, n° 93 bis, 81, pl. 5, fig. 81.
Gyizens. Îns. Suec. tom. IT, p. 575, n° 4.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs d'Oran, où elle a été trouvée
par M. le colonel Levaillant.
1438. Altica geminata (Galleruca).
Far. Syst. Eleuth. tom. I, p. 498, n° 106.
Altica lineata, Ouiv. Ent. tom. V, p. 706, n° 93 bis, 69, pl. 4, fig. 69.
Chrysomela lineata, Rossr, Faun. etrusc. tom. I, p. 88, n° 225.
Je n’ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Alger et qui m'a été communi-
quée par M. Aug. Chevrolat.
1439. Altica punctipennis, Luc. (PL 45, fig. 1.)
Long, 2 millim. larg. 1 millim. ;.
À. rufescente-nitida; capite in medio transversim valdè impresso; thorace lævigato, ad latera submargi-
nato; elytris sat convexis, anticè tantum striato punctulatis, posticè omnind lævigatis; corpore lævigato,
fuscorufescente, pedibus antennisque subtestaceis, his attamen rufescentibus.
D'un roussâtre brillant; la tête est lisse et présente dans sa partie médiane, entre les
antennes, une impression transversale assez fortement marquée. Les yeux sont d’un brun
foncé. Les antennes sont d’un roussâtre clair, et présentent çà et là quelques poils testacés.
Le thorax est entièrement lisse, finement rebordé sur ses parties latérales, avec les angles
de chaque côté de la base assez aigus. L’écusson est très-petit et lisse. Les élytres sont assez
convexes et parcourues par des stries formées de points assez fins et serrés; ces stries ne se
montrent qu'à la partie antérieure des élytres, car, postérieurement, ces mêmes organes
Zoo. — Anim. articulés, — II* partie. 69
|
|
|
546 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
sont complétement lisses. Le corps, en dessous, est lisse et d’un brun légèrement teinté de
roussâtre. Les pattes sont d’un testacé très-pâle.
Rencontrée une seule fois sous les pierres humides, dans les premiers jours de Janvier, aux
environs du cercle de Lacalle.
PI. 45, fig. 1. Altica punctipennis, grossie, 1° la grandeur naturelle, 1° une antenne, 1° une élytre
pour montrer la disposition des points.
1440. Altica rujicolhs, Luc. (PI. 45, fig. 3.)
Long. 2 millim. +, larg. 1 millim.
£
À. capite thoraceque rufescente nitidis, illo in medio quadri-impresso, hoc posticè transversim sat forti-
ter unisulcato; elytris flavo-subrufescentibus, subtiliter punctulatis, suturâ marginibusque flavo-subrufes-
centibus; corpore subtiliter punctulato, flavorufescente, pedibus antennisque flavo-ferrugineis, harum
ultimis articulis fusco tinctis.
La tête, d’un jaune roussâtre brillant, présente dans sa partie médiane , entre Les antennes,
quatre petites impressions, dont trois longitudinales et une transversale, La lèvre est d’un
brun foncé. Les yeux sont noirs. Les antennes sont d’un jaune ferrugineux, avec les derniers
arüicles d’un brun foncé. Le thorax, lisse, d’un jaune roussâtre brillant, finement rebordé
et arrondi sur ses parties latérales, présente, à sa base, une impression transversale forte-
ment prononcée. L’écusson est d’un jaune faiblement teinté de brun. Les élytres, d’un jaune
très-légèrement teinté de roussâtre, sont parsemées de points très-fins et très-peu rappro-
chés; sur la suture, ainsi que sur les bords externes, ces organes sont d’un jaune très-
légèrement teinté de brun. Le corps, en dessous, est finement ponctué, d’un jaune rous-
sâtre, à l'exception cependant de la partie inférieure du thorax, qui est jaune et qui présente
dans son milieu un sillon transversal assez fortement prononcé. Les pattes sont d’un jaune
-errugineux brillant.
Rencontré à la fin de mars, en fauchant les grandes herbes, sur les bords de l'Ouad-Safsaf,
dans les environs de Philippeville.
PI. 45, fig. 3. Altica ruficollis, grossie, 3° la grandeur naturelle.
(Phyllotreta, Chevr.)
À 14Al. Altica antennata.
Sruru, Ent. Heft. tom. Il, p. 67, 40, pl. 3, fig. 4.
Paxz. Ins. Faun. Germ. fasc. 99, n° D.
Je l'ai prise aux environs d’Alger, en fauchant les grandes herbes, pendant les mois de
mars et d'avril.
Tec nats
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 547
UE},
( Teinodactyla, Chevr.)
1442. Altica echü.
Srurm, Ent, Hefi. tom. If, p. 52, n° 29, pl. 3, fig. 3.
Ouiv. Ent. tom. V, p. 709, n° 93 bis, 74, pl. 4, fig. 74.
Je n'ai rencontré que quelques individus de cette espèce, que J'ai pris en mars, en fau-
chant les grandes herbes, à Kouba, aux environs d'Alger.
: ÿ 1443. Altica verbasci.
Panz. Ins. Faun. Germ. fasc. 21, n° 17.
Srurm, Ent. Heft. tom. II, p. 84, pl. 3, fig. 8 b.
Trouvée une seule fois, en mars, aux environs d'Alger; cette espèce se tenait blottie
sous les écorces d’un figuier.
; lA4h. Altica ochroleuca (Chrysomela).
À 1
Û Marsu. Ent. Brit. tom. I, p. 202, n° 83.
L Rencontrée une seule fois, en mars, aux environs du cercle de Lacalle, sur des ( 2ytisus
s spinosus.
de 1445, Altica lurida.
GxLLEenu. Faun. Suec. tom. III, p. 537, n° 14.
Galleruca atricilla, Payx. Faun. suec. to. I, p. 104, n° 23 (Var. B).
dSakal IcxiG. Mag. ent. tom. VI, p. 165, n° 130.
Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que j'ai prise en mars, à Kouba, dans fa
propriété de M. le docteur Trolliet, aux environs d’Alger.
(Plectroscelis, Chevr.)
1446. Altica dentipes.
SrurM, Ent. Heft. tom. III, p. 38, n° 18.
Oxiv. Ent. tom. V, p. 711, n° 93 bis, 38, pl. 4, fig. 78.
nos
Cette espèce, qui habite les environs d’Alger, m'a été communiquée par M. Aug. Chevrolat.
09.
548 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
(Argopus, Fisch.)
1447. Altica cardui.
GyLLENH. ns. Suec. tom. IV, p. 659.
J'ai trouvé cette espèce dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, pendant les mois de mars et
d'avril, particulièrement aux environs de Bougie et d'Oran.
1448. Altica dorsalis (Galleruca).
Fagr. Ent. syst. Em. tom. Il, p. 31, n° 91.
Oxiv. Ent. tom. V, p. 718, n° 93 bis, 87, pl. 5, fig. 87.
SrurM, Ent. Heft. tom. Il, p. 79, n° 46, pl. 3, fig. 7.
Je n’ai pris qu'une seule fois cette espèce, que j'ai rencontrée en fauchant, en mars,
dans les environs de Philippeville.
TROISIÈME TRIBU.
LES CLAVIPALPES.
Genus TRIPLAX, Payk.
1449. Triplax raficollis.
STEPH. Îllustr. tom. IT, p. go, n° 6.
LacorD. Monogr. des Erotyl. p. 211, n° 10.
Pendant une grande partie de l'hiver, cette espèce n’est pas rare aux environs d'Alger ;
c’est particulièrement sous les pierres humides que je prenais ce Triplax, dont la démarche
est assez lente.
1450. Triplax nigriceps.
LacorD. Monogr. des Erotyl. p. 213, n° 13.
Je n’ai trouvé qu'une seule fois cette petite espèce, qui habite les environs du cercle
de Lacaile; je l'ai rencontrée, à la fin d'avril, sur les fleurs de la carotte sauvage (Daucus
carota).
nent
CINQUIEME CLASSE. — INSECTES 49
Genus AG4THIDIUM, Illig. Anisotoma, Fabr.
1451. Agathidium mandibulare.
Srurm, Faun. tom. II, p. 58, pl. 27, fig. c, c.
le (] NT à
C'est aux environs du cercle de Lacalle, sous des pierres humides situées sur Les bords
des marais du lac Tonga que j'ai rencontré cette espèce, qui est assez rare et qui se roule
en boule, comme les Armadilles où les Glomeris, lorsqu'on s’en empare,
1452. Agathidium atratum
SrurM, Faun. tom. Il, p. 63, pl. 38, fig. d, p.
: Je n'ai trouvé qu'une seule fois cette espèce, que Jai prise, en mai, dans les environs
| D, r : ! Pres
de Stora, sous des écorces de chênes-liéges en décomposition.
Genus Prenipium, Erichs. Arusarthria, Steph.
1453. Ptenidium corpulentam, AÏib
Long. 1 millim. larg. + de millim.
P. ovatum, convexum, nigerrimum, nitidum, subpubescens; thorace magno, lateribus punctulato,
medio glabro et lævigato ; elytris dilatatis, punctatis, apice concoloribus aut brunneïs; antennis pedibusque
ferrugineis.
Il est ovale, large, très-convexe, brillant et pubescent. La tête est médiocrement grande ,
brillante. Les yeux sont proéminents. Les antennes sont ferrugineuses. Le thorax est sub-
transversal, convexe, lisse et glabre au centre, où il présente des points : ceux-ci sont grands
et profonds sur les parties latérales, et chacun de ces points donne naissance à un long poil:
sur les côtés 1l est arrondi; quant aux angles postérieurs, ils sont émoussés, et présentent
1° une impression profonde. Les élytres, de la largeur du thorax à la base, sont très-renflées
au tiers supérieur; à partir de ce point, elles diminuent graduellement de largeur jusqu’à
l'extrémité, où elles vont en s’arrondissant ; elles sont concolores, quelquefois très-légèrement
brunes; elles sont ponctuées, mais les points qui forment cette ponctuation sont moins forts
que ceux du thorax; du reste, ces points et ces poils sont disposés en séries longitudinales.
Les pattes sont ferrugineuses.
La dilatation des élytres, les antennes et les pieds ferrugineux, la profonde ponctuation
de : u art e
latérale du thorax avec le centre glabre et lisse, sont les caractères principaux qui le
[Daut
7e | Qc + } . y
> | distinguent du P. apicale de Sturm. Je ferai encore remarquer que le P. punctatum (Sca-
phidium), Gyllenh., est plus étroit, plus allongé, avec une ponctuation plus profonde et plus
serrée ; sa taille est aussi beaucoup plus petite.
250 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Cette espèce, qui a été prise par M. H. Lucas, au nombre de quatre exemplaires, habite
les environs du cercle de Lacalle, où elle a été rencontrée, en hiver, sous les écorces des
chênes abattus dans le bois du lac Houbeira. Je l'avais déjà découverte dans le département
des Basses-Alpes.
Genus PHALACRus, Payk. Anisoloma, Wig. Dermestres, Marsh.
1454. Phalacrus ulicis.
GYLLENH. Îns. Suec. tom. IIL, p. 430, n° 4.
Ejusd. Append. tom. IV, p. 641, n° 4.
Se plaît sous les pierres humides situées près des marais du lac Tonga, aux environs du
CEE nf. _. | 1: Pair R é
cercle de Lacalle; je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce, que J'ai prise à la fin de
mars.
1455. Phalacrus æneus (Sphæridium).
Fagr. Ent. syst. tom. I, p. 83, n° 27.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p. 98, n° 20.
Panz. Ins. Faun. Germ. fasc. 103, n° 3.
Rencontré aux environs de Philippeville sous des herbes humides, sur les bords de
lOuad-Safsaf, fin de mars.
1456. Phalacrus bicolor (Anisotoma).
Fasr. Ent. syst. tom. {, p. 82, n° 24.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p. 100, n° 3.
Ix1G. Col. bor. tom. 1, p. 80, n° 15.
Trouvé, dans les premiers jours de mars, sous des pierres situées près des flaques
d'eau, dans les environs d’Alger.
1457. Phalacrus piceus. (PL. 47, fig. 11.)
Kxocn, Neue: Beytrag. zur Ins. 1801.
Cette espèce, qui est plus commune que la précédente, a été rencontrée dans les mêmes
lieux et dans les mêmes conditions.
PI. 47, fig. 11. Une mâchoire, 11° une mandibule du Phalacrus piceus.
ie
de
lt
[és
és
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 551
1458. Phalacrus striatipennis. (PL. 47, fig. 10.)
Long. 2 millim. +, larg. 1 millim. à
P. suprà viridi-æneus, infrà ater; capite thoraceque punctatis, scutello lævigato, elytris striatis, longi-
tudinaliter confertimque punctulatis; corpore pedibusque subtilissimè granariis, testaceo-pilosis.
IL est plus grand et surtout plus large que le P. piceus, auquel il ressemble-un peu, et dont
il diffère par son thorax, qui est ponctué, et surtout par ses élytres, qui sont striées et for-
tement ponctuées. D'un vert bronzé foncé. La tête est couverte de points assez petits et serrés;
les antennes sont d’un brun roussâtre. Le thorax, assez convexe, très-finement rebordé sur
ses parties latérales, avec les angles de chaque côté de la base arrondis, est parsemé de
points plus gros et bien moins serrés que ceux de la tête. L'écusson, arrondi postérieure
ment, est entièrement lisse. Les élytres, presque aussi larges que le thorax à leur base,
sont parcourues longitudinalement par des stries profondes, au côté interne desquelles on
aperçoit une rangée de points très-gros, serrés et assez profondément marqués. Les inter-
valles sont assez larges et très-finement ponctués. Tout le corps en dessous, ainsi que les
pattes, est d'un noir brillant, très-finement chagriné et hérissé de poils testacés, assez allon-
gés et peu serrés.
Rencontré, à la fin de mars, sous des pierres humides; environs d'Alger.
PI. 47, fig. 10. Phalacrus striatipennis, grossi, 10° la grandeur naturelle, 10° une antenne, 10° une
patte de la première paire, 10% une élytre.
1459. Phalacrus testaceus.
Gy1Lenn. Îns. Suec. tom. IT, p. 432, n° 7.
Anisoloma testaceum, Izzic. Col. bor. tom. I, p. 30, 12.
Panz. Ins. Faun. Germ. fasc. 37, fig. 12.
Phalacrus geminus, Izx1G. in Panz. Crit. Rev. tom. I, P- 27.
Dermestes consinulis, Mars. Ent. Brit. tom. 1, p. 75, n° 46.
Cette espèce n’est pas rare aux environs d'Alger et surtout de Constantine; elle se plait
sur les bords des rivières, particulièrement sous les galets qui jonchent les rives du Roumel.
Genus CLYPEASTER, And.
1460. Clypeaster piceus.
Comozzr, de Col. province. nov. 1837, p. 5o, n° 107.
Il n’est pas rare dans les environs d'Alger et surtout du cercle de Lacalle: Je l'ai pris,
pendant le mois de mars, sous les pierres humides, mais plus particulièrement sous les
écorces des chênes-liéges en décomposition.
552 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
QUATRIÈME SECTION.
LES TRIMÈRES.
PREMIÈRE TRIBU.
LES FUNGICOLES |.
Genus LYCOPERDINA, Latr. Endomychus, Fabr.
1461. Lycoperdina bovistæ (Endomychus).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. [, p. 565.
Pay. Faun. suec. tom. IT, p. 115, n° 4.
Pawz. Faun. ins. Germ. fasc.'8, fig. 4.
Mucsr. Hist. nat. des col. de France, Sulcic. p. 20, n° 1.
Endomychus lycoperdi, Larr. Hist. nat. des crust. et des ins. tom. XII, p. 78.
Lycoperdina immaculata, ejusd. Gener. crast et ins. tom. II, p. 73, n° 1.
Cette espèce, qui habite les environs du cercle de Lacalle, a été prise par M. Durieu de
Maisonneuve, en hiver, dans un Lycoperdon bovista, Linn.
Genus DarsA, Mulst.
1462. Dapsa barbara, Luc. (PI. 47, fig. 13.)
E
2
Long. 4 millim. }, larg. 2 millim. *.
D. rufescente-pilosa; capite thoraceque rufescentibus, punctatis, hoc posticè tri-impresso; elytris rufes
centibus, confertim punctatis, utrinque maculà fuscà, oblongà, ornatis; corpore sternoque subtilissime
punctulatis, fuscis, hoc ad latera rufescente; pedibus antennisque rufescentibus.
La tête est d’un brun roussâtre, couverte de points assez forts et peu serrés. Les antennes,
ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, sont d’un roussâtre très-clair. Le thorax, de même
couleur que la tête, mais plus clair cependant, est étroit, légèrement dilaté sur les parties
latéro-antérieures, qui sont finement rebordées, rétréci postérieurement, avec les angles de
chaque côté de la base fortement terminés en pointe; il est assez convexe, couvert de points
assez forts, peu serrés, et présente trois sillons longitudinaux, dont ceux situés près des bords
latéraux sont plus petits et beaucoup plus fortement prononcés que le médian, qui est géne-
Sulcicolles , Muzsr. dans l'Histoire naturelle des coléoptères de France, p. 1.
Du
ni
uDtNDE
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES. 553
ralement peu marqué. L’écusson est roussâtre, et offre quelques points placés çà et là. Les
élytres sont convexes, ovalaires, d’un roussâtre clair, avec la suture beaucoup plus foncée ;
elles sont couvertes de points assez forts et plus serrés que ceux du thorax, et présentent
de chaque côté, un peu au delà de leur partie médiane, une tache oblongue, d’un brun
foncé. Il est aussi à noter que, un peu avant la partie postérieure, la suture est d’un brun
foncé, et que les bords externes des élytres sont de cette couleur chez les individus bien
frais et qui n'ont pas tourné au gras, ce qui est très-fréquent pour cette espèce. Tout le
corps, en dessous, est finement ponctué, brun, avec les parties latérales du sternum rous-
sâtres. Les pattes sont de cette couleur, avec la naissance des fémurs un peu plus foncée.
Cette espèce, à démarche peu agile, habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie; et c’est particu-
lièrement dans les environs d'Alger, de Philippeville et du cercle de Lacalle, pendant l'hiver
et le printemps, que jai pris cette Dapsa, qui se plait sous les pierres humides.
PI. 47, fig. 13. Dapsa barbara, grossie, 13° la grandeur naturelle, 13° une mâchoire, 13° une mandi-
bule, 13% la lèvre inférieure, 13° une antenne, 13” une patte de la première paire.
Genus CHOLOVOCERA, Motsch.
1463. Cholovocera formicaria,
Morsou. Bullet. de Mosc. 1838, p. 177, pl. 3, fig. b.
C'est sous les pierres légèrement humides placées dans Les bois des lacs Tonga et Hou-
beira, aux environs du cercle de Lacalle, pendant l'hiver, que j'ai rencontré cette petite
espèce, qui est très-agile.
DEUXIÈME TRIBU.
LES APHIDIPHAGES |.
Genus COCcINELLA, Linn.
1464. Coccinella 7-punctata.
Linx. Syst. nat. p. 581, n° 15.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 364, n° 52.
Georrr. Hist. nat. des ins. tom. I, p- 231, n°3, pl. 6, fig. 1.
Oxiv. Ent. tom. V, n° 98, p. 1008, 31, pl. 1, fig. 11 4, b,c,d,e.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Sécur. p-+ 79, n° 3.
Cette espèce, pendant l'hiver et tout le printemps, est commune dans toute l'Algérie,
particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Bône, de Constantine et du cercle de
Lacalle.
* Sécuripalpes, Must. dans l'Histoire naturelle des coléoptères de France, p. 1.
Zoo1. — Anim. articulés. — [l° partie. 70
554 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
1465. Coccinella 22-punctata.
Linx. Syst. nat. p. 582, n° 26.
Fagr. Ent. syst. Emend. tom. I, p. 281, n° 69.
Thea viginti-duo-punctata, Mursr. Hist. nat. des col. de France, Sécur. p. 160.
Coccinella viginti-punctata, Far. Ent. syst. Emend. tom. I, p. 280, n° 68.
Ejusd. Syst. Eleuth. tom. I, p. 371, n° 86.
Oziv. Ent. tom. V, n° 98, p. 1031, 65, pl. 6, fig. 88.
Elle est aussi commune que la précédente ; je l'ai rencontrée dans les mêmes lieux et dans
les mêmes conditions.
Genus MrcrasPis, Mulst. Coccinella, Auct.
1466. Micraspis phalerata, Luc. (PI. 47, fig. 12.)
Long. 2 millim.
?, larg. 2 millim. :.
M. ferè orbicularis; capite, antennis pedibusque flavis, femoribus paris tertii fuscescente tinctis ; thorace
flavo, utrinque tripunctato; elytris flavis utrinque nigro bilineatis, suturà nigrà; corpore sternoque nigris,
flavo marginatis.
Presque orbiculaire; la tête, ainsi que les antennes, est entièrement jaune ; les yeux sont
bruns; le thorax est jaune, orné, de chaque côté, de trois taches noires arrondies et ainsi
disposées : quatre taches formant une rangée transversale; les deux autres placées postérieu-
rement entre la première et la seconde tache, et atteignant la base. Les élytres, de même
couleur que le thorax, présentent, de chaque côté, des bandes noires, dont linterne est
plus courte que l’externe; il est aussi à noter que la suture est entièrement noire. Tout le
corps, en dessous, est noir (la partie mférieure du thorax exceptée), bordé de jaune. Les
pattes sont jaunes, avec la partie inférieure des fémurs des pattes postérieures tachée de
brunûtre.
Habite les environs d’Alger, de Bougie, de Philippeville et du cercle de Lacalle; ce n'est
que pendant l'hiver et le printemps que j'ai trouvé cette espèce, qui se plait sous Les pierres
humides.
PI. 47, fig. 12. Micraspis phalerata, grossi, 12° la grandeur naturelle, 12° une mächoire, 12° une man-
dibule, 12%une antenne.
fl du
CINQUIÈME CLASSE. — INSECTES.
Genus CairocHorus, Leach. Coccinella, Auct.
1467. Chilocorus bipustulatus (Goccinella).
Linx. Syst. nat. p. 585, n° 42.
Far. Syst. Eleuth. tom. 1, p. 379, n° 128.
Izx1G. Ins. Pruss. tom. I, p. 475, n° 43.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Sécurip. p. 170, n° 2.
Coccinella fasciata, HerBsr, Archiv. p. 49, n° 3, pl. 29, fig. 25.
555
Elle n’est pas rare dans les bois des lacs Tonga et Houbeira, aux environs du cercle de
Lacalle; cette espèce se plait sous les pierres humides, et je l'ai prise pendant les mois de
février,
mars et avril.
Genus HyPERASPIS, Mulst. Coccinella, Auct.
1468. Hyperaspis reppensis (Coccinella).
Hergsr, Archiv. p. 48, n° 28, pl. 22, fig. 25 (mâle).
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Sécur. P: 182, n° 2.
Coccinella marginella, Far. Syst. Eleuth. tom. I, P- 378, n° 124.
Coccinella stigma, Oriv. Ent. tom. V, n° 98, p. 1043, 85, pl. 7, fig. 101.
Je l'ai prise dans les environs d'Hippône, à la fin de novembre, sous des pierres; je n’ai
rencontré que quelques individus de cette espèce.
Genus EPrLACHNA, Mulst. Coccinella, Auct.
-1A69. Epilachna chrysomelina (Coccinella).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 368, n° 70.
Oziv. Ent. tom. V, n° 98, p. 1021, Do, pl. 3, fig. 22.
Mürsr. Hist. nat. des col. de France, Sécur. DAH0 ANTES.
Coccinella lieroglyphica, Suxrz. Ab Gesch. p- 31, pl. 8, fig. 4.
Coccinella elaterü, Rossi, Mant. tom. Il, p. 85, n° 22, pl. 8, fig. ».
Elle à été rencontrée dans les environs d'Alger, où je l'ai prise, en mars, sous les pierres;
celte espèce habite aussi les environs d'Oran, où elle a été trouvée par M. le colonel Le-
vaillant.
70.
(0) HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
(ei
(SA
1470. Epilachna argus (Goccinella).
Fourcr. Ent. Paris. tom. 1, p. 145, n° 9.
Panz. Faun. Germ. p. 79, n° 4.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Sécur. p. 192, n° 1.
Coccinella undecim-maculata, FaBr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 367, n° 67.
Oriv. Ent. tom. V, n° 98, p. 1018, 46, pl. 1, fig. 5 a, b.
Cette espèce n’est pas rare, aux environs d'Alger, pendant tout le printemps et l'hiver;
c'est sous les pierres légèrement humides que je l'ai toujours rencontrée.
Genus Scrmnus, Kugel. Coccinella , Auct.
1471. Scymnus nigrinus.
KuGez. in Schneid. Mag. p. 548, n° 5.
Panz. Faun. Germ. p. 24, n° 12.
Muzsr. Hist. nat. des col. de France, Sécur. p. 220, n° 1.
Scymnus ater, Wesru. in Thumb. dissert. Acad. tom. IX, p. 105.
Coccinella morio, Payk. Faun. suec. tom. I, p. 8, n° 6.
Cette espèce n’est pas très-rare dans l'Est et l'Ouest de l'Algérie, où Je l'ai rencontrée assez
abondamment pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps.
1472. Scymnus marginales (Coccinella).
Ross, Mant. tom. Il, p. 87, n° 28 (mäle et femelle).
Must. Hist. nat. des col. de France, Sécur. p. 224, n° 3.
Coccinella interrapta, Fourcr. Ent. Paris. tom. I, p. 149, n° 23 (femelle).
Coccinella morio, Fagr. Syst. Eleuih. tom. I, p. 380, n° 132 (femelle).
Elle est aussi commune que la précédente; Je l'ai prise dans les mêmes lieux et dans les
mêmes conditions.
1473. Scymnus fronlalis { Coccinella).
Fagr. Want. tom. I, p. 60, n° 83 (var. femelle).
Mussr. Hist. nat. des col. de France, Sécur. p. 232, n° 1.
Scymnus 4-pustulatus, Hergsr, Nat. tom. VII, p. 344, pl. 116, fig. 7 ç.
Scymnus didymus, ejusd. Nat. tom. VID one" pl. 116, fig. 2 8 (male).
C'est sous les écorces des figuiers, pendant l'hiver, aux environs d'Alger et de Philippe-
ville, que j'ai pris cette espèce, qui est assez rare, et dont je n'ai rencontré que quelques
individus.
CINQUIÈME CLASSE. __ INSECTES. 997
Genus RuarzoBrus, Steph. Coccinella, Mig. Nitidula, Fabr.
1474. Rhizobius litura (Coccinella).
Fagr. Syst. Eleuth. tom. [, p. 353, n° 27.
ILz16. (Coccinella) Col. bor. tom. 1, p. 419, n° 10.
HerssT, Nat. tom. V, p. 242, n° 14, pl. 54, fig. 25.
tt Mursr. Hist. nat. des col. de France, Sécur. p. 262, n° 1.
j Coccinella aurora, Pawz. Faun. Germ. fasc. 36, n° 5.
Cette espèce n'est pas rare, pendant l'hiver, aux environs d'Alger et de Philippeville ; elle
se plait sous les écorces des arbres, mais plus particulièrement sous les détritus de végétaux
amassés sur les rives des lacs et des rivières.
FIN DE LA DEUXIÈME PARTIE.
te
eds
dePhigpe
qe qu
ADDENDA.
Aux espèces déjà signalées et décrites, il faut ajouter les suivantes :
Genus MEGACEPHALA, Latr. Cicindela, Fabr. Oliv. Tetracha, Lacord.
be Megacephala euphratica.
Larr. et Des. Jconogr. des Coléopt. tom. I, p. 37, tabl. 1, fig. 4.
Des. Spéc. génér. des Coléopt. tom. I, Pr nr.
Guër. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1847, p. 111.
Ejusd. op. cit. ann. 1847, p. 382.
Cette espèce, jusqu’à présent, n'avait été signalée que comme habitant les bords de
l'Euphrate; cependant elle se trouve aussi sur les bords du Nil, car cette Mégacéphale
est citée par M. Klug comme ayant été rencontrée sur les rives de ce grand fleuve; enfin,
suivant M. Graels, entomologiste espagnol, cette espèce habiterait les environs de Madrid,
où elle aurait été trouvée sur les bords d’un lac salé,
Genus ANTur4, Fabr. Carabus, Oliv.
2. Anthia sex-maculata.
Fagr. Syst. Eleuth. tom. I, p. 221, n° 4.
Der. Spéc. génér. des Coléopt. tom. 1, p. 341, n° 3.
Cette Anthie, qui n’avait encore été signalée que comme habitant les environs de Tunis,
se trouve aussi en Algérie. C’est dans les vallées du Djebel-Amour que cette espèce remar-
quable à été découverte par M. le colonel Levaillant.
960 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
3. Cicindela Peletieri, Luce. (PI. 1, fig. 4.)
Long. 13 millim. }, larg. 5 millira. ?.
C. nigra; thorace latiore quam longiore, elytris brevibus, latis, fasciis duobus lunatis, clavatis, punctis-
que ut in C. Ritchïi sed majoribus, albis.
Elle est plus petite que la C. Ritchu?, de Vigors, dans le voisinage de laquelle elle vient
se ranger. La tête est noire, finement chagrinée à sa base, striée entre les yeux, et ces
stries, assez fines dans cette partie et sur le front, sont, au contraire, très-prononcées sur
la partie saillante, en dessus et en dessous des orbites; le labre est d’un jaune ferrugineux,
avec les épines dont il est armé noires. Les mandibules sont d’un noir brillant, avec la base
de leur côté externe d’un jaune ferrugineux. Les palpes maxillaires et labiaux sont noirs,
avec leurs premiers articles hérissés de poils blancs. Les quatre premiers articles des
antennes sont d’un noir violacé: les suivants sont d’un noir roussätre et couverts d’une
légère tomentosité grise ; 1l est aussi à remarquer que le premier article, dans ces organes,
ne présente pas, en dessus, une touffe blanche formée par des poils longs et peu serrés,
comme cela se remarque dans la C. Ritchü. Le thorax, bien moins allongé que dans cette
dernière espèce, est plus large que long; il est noir, chagriné, orné, de chaque côté, d’une
bande blanche, formée par des poils de cette couleur, avec les impressions qu'il présente à
sa partie antérieure et à sa base, fortement prononcées; sur ses parties latérales, il est d’un
noir violacé. Les élytres, plus courtes que dans la C. Rüchü, mais de même largeur, sont
fortement ponctuées à leur partie antérieure, tandis que postérieurement cette ponctuation
est à peine sensible; elles sont d’un noir légèrement teinté de violet, et ornées de iaches et
de bandes blanches : la première tache, située près de la suture, est ordinairement petite
et plus longue que large; celle qui vient ensuite, et qui est aussi placée près de la suture,
est de forme arrondie et ordinairement plus grande que dans la C. Rüchü; quant à celle
qui occupe le bord externe, elle ne présente rien de remarquable ; elle est ordinairement
plus longue que large, et par conséquent plus ou moins ovale: la bande semi-transversale
qui vient ensuite est moins allongée que dans la C. Ritchu, plus largement accusée et tou-
jours échancrée d'une manière plus ou moins arrondie à son côté interne; il est aussi à noter
que la base de cette bande est bien plus éloignée de la suture que dans la C. Ritchü; quant
à la seconde bande qui borde la base des élytres, elle est assez large, en forme de croissant ;
quelquefois il arrive que le sommet de cette bande, qui se termine en point arrondi, est
détaché et forme alors une tache isolée. Le corps est d’un noir brillant, tournant quel-
quefois au violet, avec les parties latérales des segments et les côtés du sternum couverts
de poils blancs. Les pattes sont noires et hérissées de poils blancs.
Cette espèce, qui n’a encore été trouvée que dans l'Ouest de nos possessions du Nord
de l'Afrique, m'a été donnée par M. Levaillant, colonel au 17° léger, et M. le docteur
Warnier.
b
\ Cicindela Audouinüt, Barth. Ann. de la soc. ent. de France, 1° série, tom. IV, p. 597; pl. 17, fig, 1, 1°, 1.
Laphyra Audouinü, Dej. Cat. p. 6.
En
son
Par
eh,
nnc
LES
ADDENDA. 961
PI. 1, fig. 4. Au lieu de Cicindela Rüchü, Vigors, lisez Cicindela Peletieri, Luc. grossie, 4° la grandeur
naturelle, 4° la portion antérieure de la tête, 4° une mâchoire, 4% une mandibule, 4! la lèvre inférieure ,
4 une antenne.
li. Elaphocera rubripennis.
Long. 12 à 13 millim. larg. 5 millim. 3 à 7 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1848, P- 210.
E. capite, thorace, scutello abdomineque nigro-nitidis, punctatis; elÿtris rubro-castaneis, punctatis
utrinque suturæ unisulcatis; tarsis in primo secundoque paribus dilatatis, fuscorubescentibus.
Mâle. Gette espèce varie assez pour la taille. La tête est d’un noir brillant, couverte de
points assez forts et-serrés; quelques poils roussâtres se font remarquer sur l’épistome. Le
premier article des antennes est d’un noir roussâtre ; ceux qui suivent sont de cette dernière
couleur. Le thorax est d’un noir brillant, couvert de points aussi forts, mais bien moins
serrés que ceux de la tête; il est assez bombé, et présente, de chaque côté, deux petites
dépressions. L’écusson est noir et assez fortement ponctué. Les élytres sont rougeîtres,
couvertes de points assez forts, peu serrés, et présentent, de chaque côté de la suture, un
sillon longitudinal assez profondément enfoncé. L'abdomen est d’un noir brillant, avec le
sternum revêtu de poils roussâtres. Les pattes sont noires, hérissées de poils roussâtres,
avec les articles des tarses des première et seconde paires d’un brun rougeûtre, et les second,
troisième et quatrième articles dilatés.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée pendant mon séjour en Algérie, a été décou-
verte par M. le capitaine Blanchard, dans les environs de Misserghin.
Et T'entyria maur«.
Ericus. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, Pr 7 te:
Cette espèce, que je n’ai pas trouvée, est indiquée par M. Erichson comme hab'tant les
environs d'Alger.
6. T'entyria interrupla.
LarR. Gener. crust. et ins. tom. IL, D'09 :
Sor. Ann. de la soc. ent. de France, 1°° série, tom. IV, Pp+ 331, n° 12.
Je n’ai pas rencontré cette espèce, qui est assez abondante sur les dunes de sable qui
sont dans le voisinage de la Maison-Carrée, où elle a été trouvée par M. le colonel Levaillant.
7. Pachychila acuminata.
Ericas. in der Regents. Algier, von M. Wagner, tom. IT, Prin
Je n'ai pas trouvé cette espèce, qui habite les environs d'Alger, où elle a été découverte
par M. Wagner.
Z001. — Anim. articulés. — II° partie.
= mm
9062 ._ HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
8. Coniatus chrysochlora.
Long. 3 millim. larg. 1 millim. :.
Luc. Ann. de le soc. ent. de France, 2° série, Bullet. tom. VI, p. 18.
C. viridi-metallicus, nitidus; capite ad basim, thorace in medio, suturà elytrorumque flovo-metallico
auratis, attamen elytrorum maculà semi-transversim subtiliter nigro interruptà; corpore infra pedibusque
omninù viridi-metallicis.
Il est plus petit que Île C. tamarisci, dans le voisinage duquel il vient se placer. La tête,
ainsi que le rostre, est couverte d’écailles d’une belle couleur verte, à l'exception cependant
du sommet de la tête, où ces écailles tournent au jaune doré; le rostre, à son extrémité,
est d'un brun roussâtre, ainsi que les antennes. Le thorax est recouvert d’écailles d’un beau
vert métallique, avec sa partie médiane dorée et représentant une tache formée par des
écailles de cette couleur. Les élytres, parcourues par des stries longitudinales assez pro-
fondes, sont d’un vert métallique, et présentent, de chaque côté, une bande d'un jaune
doré métallique, qui se dirige cbliquement, en n’atteignant cépendant pas la partie humé-
rale, et qui ensuite couvre largement les élytres jusqu'à leur extrémité, de manière que la
suture de ces organes se trouve aux trois quarts bordée de cette couleur; cette tache dorée
est interrompue, de chaque côté, par une ligne noire transversale. Les pattes, ainsi que le
dessous du corps, sont d'un beau vert métallique.
Outre la taille plus petite que celle du GC. tamarisci, cette espèce s'en distingue encore
par le thorax, qui, dans son milieu, présente une tache dorée au lieu d'être entièrement
vert, comme dans le C. lamarisci, et par les taches dorées des élytres, qui ne sont que
faiblement interrompues par une ligne noire semi-transversale, au lieu que dans le C. ta-
marisci ces taches sont très-distinctes entre elles et au nombre de deux de chaque côté de
ces organes.
Cette espèce habite l'Est et l'Ouest de l'Algérie, où elle a été découverte par MM. les
capitaines Blanchard et Durieu de Maisonneuve; le premier la rencontrée aux environs de
Misserghin; quant au second, il l’a prise dans les bois entre Stora et Philippeville; et,
suivant ce botaniste, la larve de cette espèce forme, à la base des racines de certames
mousses, des œdèmes dans lesquels elle subit ensuite toutes ses métamorphoses.
9. Clytus quinque-punctatus.
Long. 9 millim. larg. 3 millim.
Luc. Rev. zool. par la soc. Cuv. ann. 1848, p. 219.
C. quadri-punciati, Fabr. affinis, sed minor præsertimque angustior; capite testaceo-piloso, antennis
rufescentibus, griseo-cinereo-pilosis; elytris brevibus, angustis, tomentoso cinereo-virescentibus, utrinque
fusco-rufis quinque-punctatis; sterno, abdomine pedibusque rufescentibus piloso griseo-cinereis.
Il est plus étroit et surtout plus petit que le C. quadri-punctatus, tout à côté duquel il
A
=
ES
=
ro À
eve: #,
EU
ADDENDA. 963
vient se placer. La tête est d'un brun roussâtre, chagrinée comme dans le C. quadri-punc-
tatus; mais les poils qui la revêtent, au lieu d’être verdâtres comme dans cette dernière
espèce, sont entièrement lestacés. Les mandibules et les autres organes de la bouche ne
présentent rien de remarquable. Les antennes sont roussâtres, couvertes d’une tomentosité
d'un gris cendré clair. Le thorax, un peu plus court que celui du C. quadri-punctatus, en
diflère en ce que les poils dont il est revêtu sont d’un cendrée verdâtre, au lieu d’être de
cette derniére couleur; il en est de même pour l’écusson. Les élytres, proportionnellement,
sont plus courtes et plus étroites que dans le C. quadri-punctatus; elles sont d’un brun rous-
sâtre, revêtues d’une tomentosité d’un cendré verdâtre, et ornées , de chaque côté, de cinq
points d’un brun roux foncé, au lieu de quatre, comme cela se remarque sur les mêmes
organes dans le C. quadri-punctatus ; ces points sont ainsi disposés : deux occupent la partie
antérieure de l’élytre, dont un situé sur la partie humérale, et l’autre tout près de la suture;
le troisième est placé en arrière de ces deux taches; quant au quatrième et au cinquième ,
ils sont assez grands et placés assez près de la suture. Le sternum, l'abdomen et les pattes,
au lieu d’être noirs où d’un brun foncé, comme dans le C. quadri-punctatus, sont, au con-
traire roussâtres, avec la tomentosité des poils dont ces diverses parties sont revêtues d’un
gris cendre clair, au lieu d’être légèrement verdâtre, comme dans le C. quadri-punctatus.
Getie espèce est très-voisine du C. quadri-panctatus, avec lequel cependant elle ne pourra
être confondue, à cause de la tomentosité des poils qui revêtent son thorax, et ses élytres,
qui sont d'un cendré verdâtre, au lieu d’être de cette dernière couleur, et des points que
présentent ces organes, qui sont au nombre de cinq au lieu de quatre, comme on le voit
chez le C. quadri-punctatus.
Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les environs de Djidjel, où elle a été
découverte par M. Leprieur.
BALE
ù
EE
DELENDA ET CORRIGENDA.
Page 4, ligne 11, après Cicindelu Ritchi, supprimez pl 1, fig. 4.
Page 4, ligne 14, après m'a été donnée par M. Levaillant, supprimez ce qui suit, et ajoutez : qui a découvert cette
espèce dans les vallées du Djebel-Amour; cette Cicindèle n'avait encore élé signalée que coïime habitant les environs de
Tunis et de Tripoli.
Page 4, après la ligne 23, supprimez les lignes 24 et 25.
Page 8, ligne 10, au lieu de Zuphium numidicum, Luc. lisez Zuphium Chevrolatiü, Lap. Rev. zool. de Silberm.
1833, tom. I, p. 254, n° 2.
Page 8, ligne 30, après environs d'Oran, ajoutez : ce Zuphium habite aussi la Sicile, et même les environs de Bor-
deaux , suivant M. L. Fairmaire.
Page 8, ligne 31, au lieu de Zuphium numidicum, lisez Zuphium Chevrolatu.
Page 11, ligne 29, après 2° la grandeur naturelle, ajoutez 2° une élytre grossie.
Page 14, ligne 29, au lieu de pl. 1, lisez pl. 11.
Page 146, ligne 16, au lieu de lawsoniæ, lisez lausoniæ.
Page 155, ligne 27, après De quibusd. Ins. Sard. fasc. 2, ajoutez : in Memor. della reale Accad. di Torino,
2° série, 1839, tom. TI, p. 52.
Page 156, ligne 15, au lieu de Acad. lisez Accad.; après fasc. 2, ajoutez 2° série, 1839, tom. 1; au lieu de p. 13,
lisez p. 95.
Page 259, après la ligne 30, ajoutez : Il ressemble beaucoup à l'Aphodius contractus, Klug et Ehrenb. Symb.
phys. pl. XLI1 , Ji. 3, avec lequel il ne pourra être confondu, à cause de son thorax, qui est lisse et un peu plus long
que large, tandis que dans l'A. contractus ce même organe est ponctué et beaucoup plus large que long; il en dif-
fère encore par la tache des élytres, qui est plus longue que large, tandis que dans l'A. contractus, cette même tache, au
contraire, est plus large que longue; il est aussi à noter que les intervalles qui existent entre les stries des élytres sont
lisses dans l'O. scolytoides, tandis que, dans l'À. contractus, ils présentent une fine ponctuation. Enfin, je ferai aussi
remarquer que, proportionnellement, l'Otophorus scolytoides est plus étroit que l'A. contractus de MM. Klug et
Ehrenberg, et que les organes de la locomotion sont plus allongés.
Page 298, ligne 15, au lieu de reg. lisez reale.
Page 369, ligne 36, au lieu de Aneblyderes, lisez Amblyderes.
Page 378, ligne 36, au lieu de marginée, lisez marquée.
Page 469, ligne 18, au lieu de Cis cribratus, Luc. lisez Cis bostrichoides', L. Duf. Excurs. ent. dans les montagnes
de la vallée d'Ossau, 1843, p- 93, n° 579.
Page 47o, ligne 6, au lieu de Cis cribratus, lisez Cis bostrichoides.
Page 470, ligne 24, au lieu de Cis punctulatus, Luc. lisez Cis ali, Gyllenh. /ns. Suec. vol. INT, p. 386 (1813).
! Cette espèce est le représentant du genre Xylographus, seulement indiqué dans le catalogue de Dejean, p. 355, mais carac-
térisé par M. Mellié dans sa Monographie du genre des Cis, qui a été déposée à la Société entomologique, dans sa séance du
12 avril 1848, et dont une première partie a paru dans le tome VI, p. 205, du recueil de cette Société,
Page 472, ligne 18, au lieu de Cis punctulatus, lisez Cis ali.
Page 498, ligne 1, au lieu de Steneida , lisez Stenidea È
Page 498, lignes 2, 7, 11, au lieu de Steneidea, lisez Stenidea.
Page 527, ligne 27, après ferulæ, ajoutez (Smaragdina), et après cognit. ajoutez : in Memor. della reale Accad. di
Torino, 2° série, 1839, tom I, p. 82.
Planche 1, figure 4, au lieu de Cicindela Rütchu, Vigors, lisez Cicindela Peletieri, Luc.
Planche 3, figure 2°, ajoutez fig. 2° à la figure qui est sans numéro.
Planche 3, figure 4, au lieu de Zuphium numidicum , Luc. lisez Zuphium Chevrolati, Lap.
Planche 40, figure 2, au lieu de Cüs cribratus, lisez Cis bostrichoides, Duf.
Planche 40, figure 4, au lieu de Cis punctulatus, Luc. lisez Cis alni, Gyllenh.
Planche 42, figure 5, au lieu de Steneida, lisez Stenidea.
“
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES GENRES ET DES ESPÈCES
DÉCRITS OU CITÉS DANS CETTE DEUXIÈME PARTIE.
Les noms imprimés en lettres italiques sont ceux des genres et des espèces cités, tandis que ceux imprimés en caractères
romains indiquent les espèces et les genres nouveaux dont la description a été donnée dans le cours de cette deuxième partie.
Pages
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Diocleltanuse nn LD de. ee 152
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Eépéehens Mrs it Re ee 66
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AGHEODERA, otre NN sUUR RlEeel 134
ACHNURIPEN TS SR RER TE 145
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BIPURCIATR RENE RER 137
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DISCOURS EE NV EE 139
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MÉlANOSOM AT CNE ER Re 142
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RHPIOMACUAU RER 138
RONDE. 048 7.08 204 CRAN 140
568
Pages.
DOPAGE 136
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ÉOVEOIATAS Er Are 141
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PR COR SE DE RES TEE Ibid.
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DOUCE See PRAIRIES Le Pre Ut 303
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ACABUS ER RE ee. D, RE RRx ET nt 92
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HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Pages.
S'HIUTOUS EAN E LI EeS RENNE RE RER 500
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SINGES ANR, RE ER lo MES ETC Ibid.
AGRIODES rer UN NE ENTRER NS CRUE 167
OS CONS SEE CRETE ES, BE Ce Ibid
ÉUTES E SA TPE SO Ibid
AGREPNUSE D DO EU NE UE. AMONT 163
AROMATITS PERS DETENTE NUE Ibid.
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DORDATQ TL RENE ENS eee le Ibid.
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PAARICOUSE RER TRES her PL CRUE Ibid
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Bipanclétar fiasco 2e Douanes Ibid.
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SCULELARIS es Te ERREUR Ibid
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61
TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 569
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Peulia
2001. — Anim. articulés. — II° partie.
Pages.
Pages.
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SINCUCOII RER CR EURE 156
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RORIUSNS PRE RE PE Ibid.
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DIROILIUS PR ET EU A Ibid.
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CUSATENS RE ENT EE Er 264
CONTAMINQIUS EE RSR RRREREE 265
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ÉURTIPÉDNIS Se PE Et 263
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Pages.
262
263
262
264
HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
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4 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 571
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ki UE A Te RE rer M SES TE MB RAGHÉDÉRES. 0 NN UNS EUR h16
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. Piguet. ei en 320 LR ACUNCONE ARE Ibid.
. PTOUUCIU RS RSR RE ER 319 Psophig. ......:.......,.:,4.4.. 22
li LT NOT Tee ER CA ET 320 SCIO DEAR RER 0 Re IT EL EEE Ibid.
nn SUDETS LOS DEEE CE ET Ibid. DRAGHPPEMDE AE à UN MORE RES 288
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. È URUUS PCR ENT DRTE s DE es Ibid. DRAGREPLERDS Re A AU TIRE 219
À HPICOT NS: 2 RDS RU NE Un Ibid. (Cinerens ae LOVE 220
. D DFCOTNIS PERRIN RENTRER Ibid Pabescenstale cs MUR En RUE 219
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972
Pages.
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HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
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Melanocephalus
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TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 973
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Numidicus
Pages
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CÉRELONSS NON RER" RATE PRE 475
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CÉFONAERN REED 293
AUTRE Re ARR SE RE 295
DORDITUN ET EN AET RIRES 294
RS GRGTLSTE Sen ne tete. 295
JUGÉE EEE à RE 293
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C'OUTHORHENCGAUS Er Sn en UC 455
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Flavomarginatus................. Ibid.
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PATATE, Me so Rae t Mie à 455
BOIRE RER RE CT TS 456
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CHOLOPOCERA ee ne IAE MES ENT 553
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CHEPSOROTHRIS EN RUE EE RP EU 151
At et le CN TU CEE Ibid
Chrysostigma. .......... RE 162
SOUS. ire UE A OUR de DE Ibid.
CHRESOMLEAMON PE TE PRE 533
PROMO. ER UE, Ce. 537
PER RE PT RP 534
574 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Pages. Pages,
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AR ERICONC RE 537 ODDGiuse A RER he RER x. 4920
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CHRIS NE EE 533 CR ne AE aie Ibid.
CROSS RP EE DE LE COTON re 536 CIS Er es RE en RIRE A 91
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FIMÉOTOSOMA LS RE CNET 534
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SUR OUINOIEN EEE TU Ibid CRE RAS EAN er LE. mA TRUE 520
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(Ce PO DE ES in 469 Variolosa. ...................... 923
ARR + HE a orne el ls 565 (Cie Re IR CRT RE A9I
PRÉ AUEn E LL cer ne de ter 169 PATCUGIUSLE ES OR UE NN ES Ibid.
PES TI PRENONS PO PE DE TOE POT 565 ER EE EC TO ER QU Le 492
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CIS TE TS NUE ON NL PRO UT NLAR 356 PRE ER er dE 1e 195
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LA Ses RE Le LUE AS LE er LE Ibid.
ODEON USE UE ET a see 420 ae
LR IGDOTUS NES PP PETER ET 4193
ARS US a DÉS MRTEUR 421 è ;
ENERE GnqÉpUNCins. LEE He Ne ee ne 562
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x SOS ESC RE EAN UE EE: 199
(Éfnara ne SEE EL Pr A2 1
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ÉUCOMELRS da TENUE 4929 CNEMIDOTIS ARRET OT OARE NI 89
TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 575
Pages.
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COCCINELLE ee bu eee ET TEE 553
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Viginti-duo-punctata.. ............. 554
(CRLIODES RE RC NE NERe MAT 455
PHRASE RE EN TINENN E 7, Ibid.
OUErC Hs ne RE Re Ibid
COPAPSIDE NE RER SE le RE 515
NERO CET EE RENREE Ibid.
CAPASBIDEMAE EE EEE 516
BOTDATÉ NON. AEPEREETUN Ibid.
Puleholase eee TE: 517
ALES PROS NO EE CNP AT 516
DS ÉHLUTIP ENT RES RER 517
COROROPTDERUS ER EE TE Te 259
FTROHCUS SAN ER TREN T TR En L Ibid.
CORON PSE EN CRE TAC A DE 296
Pubéscnsr, M2 An Er RE ANeAEeaS Ibid
COLEDITA IA. EE. PP PEN SIENNE PACE 4176
PLONG OUEN ES DER RENE ENRREE Ibid
COLPMBRIERUREE ee rene RO 92
ASPECTS SN NET SR ER EE Ibid.
(COTIACOUS ME ERNST ER PER Ibid.
DITS LEE Re NAS NP UT Ibid
CONTATTS MERE EDR OUT ERNEST 128
GREYSOCRIQLA PEN ERREUR 562
HOTTA TS OR ER RSI TE RENE 128
CONTROL EE RAR ENT eee 104
ÉTSCHULRE SR NN UNE CNE SRE Ibid
OR Tee pd ne ee US Ibid
PDbESCONRS TELE SET EC E-PRR DOS Ibid
CORRESP RENE ER. A RE EE NE RE 252
LUNA PERTE NRA R Ibid
PONS A UN ES TRE Ibid
COROBTS RE VE TRE INPI AS 192
ATIYSUNUS. RENE SERIE 153
FHOEUCOILSR RE ER SRRR LEE Ibid.
CRANAAORES CARS ER EE Ibid.
RADEON PT nt RE O Eu 152
CORTICAR IAE EE PEUT ER US 172
Fraser ea tnt Ibid
STATE ENS SE UT PRE Ibid.
Pages
CORTIOUS LI ROUE gitrtresserss. 346
CR creer een UNE MES C2 Ibid
ORENETES en UN NE. AU en men ARE 206
HANCOUS AN ARE PE RTNERE A AE Ibid.
RAIDE RES EN AA LES PP De Ibid.
COSSPPATE SNS ES OURS 346
TN RNSS enne Re Mre = n et NS 348
Héfmasenqu «4 ns sr ebay e 4e Ibid.
TS ROSES EDEN PR RE 346
MORT OrES Te Es Pda 347
Ont as: RM ENT DE OT UV PRE 348
CRATOMERDS AE RE NE EE 160
CNODCOO REINE RD Ibid
CRATONECHUSE RESTE NT EEE 162
DÉCHTOUS NE INR RE Ibid
MARAIS ER RE Ibid
CRIGCR HA TU EE a TE A90
RTS TOUS AE ES PSN TN RER Ibid.
CHIOUERISES A AE re CAE 512
CHARTE EE msn. PE Ibid.
SPPCO NOTE NE Te De Ibid.
CREPNGTSA EE PR a ent 331
(GEO RE EUR RO NT RE ES 332
ODÉSUSE RP DU RACE EU: 331
DITINOSTS ee LUE A ee. RE 332
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TORRES M MR NL 528
CIROITICOUS EU DRE: Ibid.
DAS PANNE AS Ben (id CPR 529
Cravidusr ee le Te CIE CU. 530
Hierogbinhions es, Je Ne at 531
CRE CO ROSE CE RES» DE 530
IS ÉTIC OU SU TE 0e PRE ee VE Ibid.
She AN ENS TE SES TE UM 529
MON RTE Se NE EErnE Lbid
CRÉPTOREPNUS SE ER ee UE RUE 165
CATLSMNRE PO RRERR PE CE Ibid
CRÉPIOPHAGUS Me NI EE PA
AR ES SNS RE D 0: Ibid.
CD DE OS EE CERN UE DE)
MATICOUIS ER EEE EN Ibid.
MUTUEL PETER À RER 293
576
Pages.
PUNGUICONIS RE EP CE DA |
CTENLOPU SAIS ANR JE ORNE SRE 359
SUIDAUREUS CRT CEE PEN Tbid.
(CT TOR TR EURORT ER RER À. ns 128
PGO SERRE ET CREER REP Ibid.
(OV RES TER ESS MES UNREAL Qt 89
ATICORUSS RE SERRE CRETE 90
TUTO TUS ER M EP EN RS Lbid.
ITMOEOITOIUS ER EPP RE RO EE Ibid
D AT A SR SRE MERE NE PE CE ES 89
SENCTULENS IS RE er TA 90
CE CHR ANUS PE EE NES EN EL RER An el 218
TÉGHATE oo ren MT RE Ibid.
(ÉLOLONOTUMERE. 2 MR Le es 246
(OCR EE ee BE PO A Ibid.
OR ME OL ES UT 202
US D ER SEE TRE Ibid.
CÉMINDIS Ness PP EE ete A PS CEE 9
ADO RIRE ee ee ee RS ONE Te 12
DHATICOISE ER RER ENS Ibid
CANLII LEE LS Ent ee 13
OMC SPP ERNEST Er 11
HEUCOPRIhAIMUSPPPRRE EN EE EE 10
NT S DATA Men en EE EN RU Ibid.
RE nom dun 0 de out 11
MAURIAC REC EE ere 12
SICITONSIS D EE D a 9
OVEHONOTAN LES ARE ER Te Lee An 146
BGUSONLE RTE UN RER ANSE LL Ibid
D
DAR SAR UT PE ARR EE ee A 552
BACDATITSS TE LP RTS TE Ibid
DARTITS ER ne LV M E EAE 66
AIS rt ar en int D Ibid
DASÉTESOE Ra een ts AULRT SON EE CA 195
PSN TE LR ee, 'AIERT 199
ARENA ES PU. Me COM A EN PTE EE 198
(RIOROSON a RS EEE 199
(CASE DE RS D DR A PT 195
DISC US e EN Re en RN2s 201
HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Pages.
ÉRTÉO SE ER A M Pl me BR 197
GRAS EE A MERE RUE 200
INAUGIIANICUS EE RE RE PRE 196
ARR ER OT 198
MOTO ete DR SE Ah ce me Ibid
INIPTOMACUIAIUS EE PERRET RAR 197
INODLLE RER RS PCR 195
PECHDICORNIS PE RENE NE RENE AIT 200
TU TIRS ARE RARE TR EE ee Ibid
DAAATSMEAATEE sex à à e de rm 195
SUDENOUS As Ne le NE UE Ibid.
MORE and vu 2 20 opte 2 à 196
D ELU SEE RER EE RENE RG AE EE 495
FAGOR ER PE Le à Ibid
D EMEDATAS ESS ARS RE NRC PT D APE PURE 14
AIRICOPILIRSE RP RCE RTS TER Ibid.
NPA SERRE RTE TES ET URe Ibid.
DEN DARDS pee ne UE NROARE Sarre N 329
IBATHAQUSS SAR RER A NE mr Ibid
RoundiICONS ARE PRE Ibid
SUDVAROIOSUS St EP RUN 330
D) RRAES TES ME. PR RAT AR ER re 287
COQ TER REA EE PNR RP er à 238
HLEUCONIS RENE RAR EC RES Ibid
LORCOTUS ER ECR PEER RE 237
MATINUS ES ER OR ET TR 238
HAOTUCICUS TERRE ER To ME e Ibid
VUIDINUSE PER EEE DE ET 237
DTAPRRIS EN EEE LAS EEE er TI 340
IBIPUS IQ E ER RERER EEE Ibid
DIGNLORTE RASE RE RENE Re es 175
AUTONET AR RE POLAR SEE Ibid.
DINODES RER OUR EEE RESTE DER A5
AUTRES RE DEN ES CEE Ibid.
DISC HTR IS DE UE ne 28
ARICANUS EL D NEREP RE 29
MDITICUS ER PS ME CU re 27
NUMITICUS EEE ENST OUR Ibid.
ODSOIEUS PRE ER RES 30
DITOMUSE ER Re nr cr EE 31
IBONDONUS Re ie nee RE RE Ibid
COPUORS TE Pr Es CEE NS 33
0 PR DCE OT CE RE Ce 3h
DAMON re PR ET er 31
TABLE ALPHABETIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 977
Dilaticollis
Distinctus
(ONCE RE ERREUR
ÉUTI COR IS PANNE NRA
Sphærocephalus
Tricuspidatus
ÉTÉRMOTTNEUS TE EN DEL LT TR
LITIQUS RER SOON eee
DONACIA Tee ee ere PRET ER
POLLUER RENE Eee TE SUR
IREM EE TE CE EE
IDEUTDENNIS EEE ENS CRNr TRES ER
MPAUTUARICUSEL EEE RTE
COSOrA Rte I URErEt
ODGCURNOIGITS EEE CORRE NN
DOAREDIS A lee ce TE RUN RE
Truncatellus
Z001. — Anim. articulés. — Il° partie.
Pages.
eo
Pages.
PAL AOC PA ER re RE 19 0
BOTbARE Se ERNEST EEE Ibid.
MORRTARICR ER ER EEE lbid.
BDD Are et D OR nee Van 277
RUDTIPDENMISEEEN ET EURE EEE 561
ÉDEDONARES. RUES CLR CARE Dent 340
D DITOS OUI RSR ET ET Ibid.
DTÉNOBHORTSN NRC CR UT 310
COUATISS Me SN RE NO RE ie PE Ibid.
ETS PR ESS ne CEE OT SUR EE LE IR 240
DERNIERES TEE Re PT Ibid
IÉENADIA MORE RSR E NCA PERRIN AT EE 382
OT UT EEE ERNEST à Ibid
PRIS TANIES SEULE CÉL VIRE EURE RER 293
GTODIUS en Rec APE Ibid.
BP IDE CHINA NES RS ARR 555
AIRO US SANT DJ SM TRE 556
CPPSOMELTNON RENE ERA RER 555
DROLE Se PAR ER RD A5
CITCRMSCRPIUSP eee CREME UNE Ibid
BRIE Re us en LS Dies = à TER RE 218
D DU ER 2 2 M BC UE, Ibid
NIDCUARR OR EP RE UE Ibid
RATES ee ER ER e NRES RReR ASIL
BARRES NA NRC Ts En, Ibid
ÉRDRHIN TS SEE mére Bel LPS LA&
NRA RENE) PR AURSELENS OCT L 49
ÉRODIUS A Eur LATE ER eee GNU Re RSS 306
PATDIQUUS SERRE ER RTE UE 307
DICATIN TION EE RUE IN EE EN 306
DOVE ENS OUR AR re Ibid
BAIMORNTAEE EL RER 307
(GLDDTSR EE ES RETURN 306
BUTCOIIS SERRE EEE 307
UT ES AE NN EEE TR PIN Ibid.
MÉTRO RER RE TE PR NE 308
UVEUTALOO TS Ie ERREUR 307
SÉANTIUTRS N SN Le Ibid.
Vanier ee Eu EEE ES PET 306
ÉTOHOO IS PARUS. EN SN SET 289
AT ER eee RL L Ibid.
578
Pages.
BONECTES Sen yat nr Le RE ane lee 91
GULSEUS RSR TT NE ALL Ibid.
PTE PO BUS ET DR ER de 115
DAMON NET ETS à GNT Ibid.
US OMS ON AE PNA RE ne RU R A17
OS es een RE er Re Ibid
ARR AP ELA ML ER nes EPL Di 363
SULTAN PERRET SEE) Ibid
ÉVANTOCER ANSE OS. EE CEE Rte SN 382
DIODES et de A NOR re Ibid
F
HA TAGR IA ETS RS CAN ER LE nee 8 100
OSCAR CE RS RER Ibid
G
CALDRRU OR UE DEC re 541
(CHATATPARONENT 6 NEC TR TIE Ibid.
HOVEICOLIS EEE Cr RE TS 549
Sublineata.. ... D peus ERA Ibid.
(TROBIUS ne ner near NE 269
OT COS RER AR RE at OI Ibid
CORNUTONS RUN ES RS PE Eu srl Ibid
MTICORNIS MAR ARR RER RAS Ibid
EONEMUSE nee ri Sn Ne ON 194
PHGDETRPESS RER EE PENSER EEE Ibid
CÉORISSUS ER EE RENTE EME 237
COS AIS = ER VERS PR LE AE Ibid
(CROTRURES 2e ne RE EEE 270
outre use nee entre IR Tbid
ÉD OCTO ARR EE EN ARTE 971
(PTRR IUT MES AR Et CE à Ca DA le 212
SCOLLOS ER RE UN CN ES Re Ibid
SET DR EE OO re les Ibid
CIPARAERTS NES PILE NE AE En LE 296
MATIERE TPM ADS RS RO KI 298
SORT OL DS EEE Der. pee D Re 296
NÉAICOLI SEL EARORE E 297
HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Page
RO ES ER RAT 495
CRAPHIDIRROSR ER ER 23
RAANNONR AS eco es de 20e Ibid
JÉRA NN re dE RE Co dre HUE 24
MDN ES PEN ee Ibid
CHONO PS ER EME SN UP RR Te TEE Des. 24
SUN AUS NE NEUTRE Ar PUS ERP Ibid
CÉNETRONEN TE EST ER EE) 458
(TASSITOS TIC ER CRE CR Ibid
NO GLISSE. à TO RE NE Ibid
TC RE TO RAD To Lee à Ibid
NUIPES RS RE re RES LEE Eee A59
CPANOPDEURUSES CURE ET RE 251
PRE Me ts 0 MR Ibid.
RULIOTUS ES NO ER ON EEE NS Ibid.
CPRINOS PE EE dire Beer, IEEE RES 98
PA DAT A Re TS ie LE Ibid
DAS. CRE on éiRee M enr 99
LIN CIO PERS AR CRE EE PUR LES Ibid.
CPROPHOPN ARE M STE PO RNA 103
ONE SR SE NE eR Ibid
H
PAPE LUS ASS RTE EURE ROUE 0 88
PELANTES SR ET M tes Ro ne Ibid
ÉTÉ PRO ENT ee dr Ibid
BIDON ER ROME REC E ECC Ibid
Harteqaius ete EE nr = Ibid
ÉARPALT Se a Mn PRET ere 71
TOUS RE en MEN EEE CARS ES 79
COTES RE ER EES Ibid.
ÉLIUUS EE RCE QEte CAES: RE Len ee Ibid.
NAGUANICUS RE 73
POITUONS En CE D DUREE RENE LE 72
RANCIGIOSMIAIUSS NE RE 73
TT CRE RER DE Cr TC 71
SET one © OT à benne + ce 73
DONCDROSUS Se RER RENTE nER MEN NCA 72
HIEDODE Se ec re EE Me DAURI AE SRE RE ee 539
DISHNCHR mea ie NOR AT AE Ibid.
VIGNES A SE AE SE RU en ue Ibid
HEDOPHORUS Re NN MER CURE 241
TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 579
Pages.
AUOULICUS RER NUE UN CINE 241
ÉRIC 2492
CS CUS Ne ru de a PE Ibid.
RUGOSDS RO RE IR TEE Ibid.
HBCOPS ES Nr RE AN IR RS ER 348
ACTA Ne Le Pre Ibid.
ATDAUS AUS Re PR PER 354
CRDRIDORTS EE RE 353
FÉTOLOMIODHA SE PE EE RS 351
NSP NRE RTR E NN Tee 348
NIHICO EE PER RE AURA 304
ODHONOITES EMA PAPE ER EE TRE 592
BALTOUS PERRET EPS EE 500
PARUS RE SEE ERNST STONES Ibid
ÉUNCUCOUIS ES RENNES RER 2 349
PUR GUIDES NE EN ERENERRPE 392
HONUACHCOILS RER NN Re 350
HUPENCHUIDONINÉS ER EEE PR) 349
VHOSIPÉGRINOUE SOS AU UPS SRE 350
LES PRRDPHANTS ee LE 4190
ANS RENTE ARTE re STI à NE :91
CTISCUS ARE EN RE CRE EE Ibid
BUT IENTUS SA ERREUR RE Ibid
DETOCUSÉE Pen MAIS nie LES Er LEE 490
FÉRBROPHAGA LS MP ER ER Er 341
LG UTLÉORICUE RER INRP Ibid
HRTUBRODHOPS EUR ERREUR 113
ISSU RENE CR ENTRENETe Ibid
HS PA ere EE Re Par RAI 514
AOC ATOME NES EE ME ER 515
IRD SRE CR EURE VERRE Ibid
AAUUDES RENE ER pue x MES 5lu
OS TOC CORRE DRE TE TT Ibid
ÉTISTÉ ES SOU OMR TRE. CREER ENS 2926
LTD IICOIUS RS RP NL ER OR VAT
PR On PDO LA Ne EST RENE 298
CUDONRORT RE EP 297
Dipdecumns ina EEE RTE Ibid
MOTORS RD RENE 1e en 2926
ORAN EME 298
Quatuordecimstriatus.. ............. 9297
ANT RO EURE PE Ibid
HOMALO DA NE TN ER OC ES 101
Baies en CPR Te RENE ee 102
Pages
DUREE pe DIT AN RSS DE Cut 101
IN NE RE OR ES S U e t aT 289
ALICE UNE PE TT TEE 290
BuUiNneT Ne sn ete VEN Ibid
ÉLArTERER RE MNE LECR AE 2 289
NUIDIUTEG ET es NN D Ne ET 290
DLÉROSO RTS Le RE in RE CV RE 268
7 PU) Pa 2e CR het ee M EE Ibid.
dE SAP VOIS er M SE TE ER 91
CORd era ELEC ER RER Ibid
LCDRORIDSS RS EN PE ER ER 244
(ONVGTUSS LE AEERRE TER Ibid
FU ne cu MEET ee 245
CORTE mer sl. RS SIREUE Ibid.
CRÉDROGHUS ES NE RER RER 249
ATOS OISE PER SES ea TR Tbid
FLÉDROPHILUS en EE AR EU 244
JR IO cas DRE LRU TS) lbid.
ÉLÉDROPORDS AN NERO RES ER 94
SU PONTS SE ER NS NS LRU 95
PORT su ce sa, A OMR Ibid
COTÉUSUEN ES ur CIS RE 96
(CUT RE TES LA à D 94
RUSCIGIUS SE ne ec D SRE EU 97
IGN I DES RETRO ee lbid.
HOTDIDIN CUS IN EN 98
ÉCART D MAR DOTE OO à 94
ÉER Ce ete AE RE 97
CTOHUOT A CT ER RER 95
ENS RE RP Le 22 lbid
Débtdass. CRE RE Es 97
IE MIOOITS RE RER lbid.
ÉCURIES TOR TR LL Cain ET 96
(EL RE SRE EURE VARIE 95
PR NUTRES ne 1.5 Nr Sue lee à 96
ÉPEDRO TS ie bee MR DA Re le USE Us 246
(CUTALOUES FRERE ARRETE Ibid
HIGUIDES ER DE OC PE SR EE Ibid
ÉRÉRASINUSS US NRA RE RER EE 168
OT EN ENEINN eSE EP r Ibid
FÉPLOBRUPES ee ci = RS 189
BOTUIOSe PERRIER ARR E er Hbid.
ÉDPTEN OPHTAR EE SLR NN 291
12e
280
Pages
ANGLES nue TE TE PERTES 292
CinCUPEnTIS CRETE RTE ERA 291
MOTIOE eee ns er me SE QE Ibid
(OR ATARI S Ibid.
DUT OS CE Re Er DEL ES LE Lbid.
DATI ER ETES Ibid.
EVE HIDIRU SEP Las en AR ant LPS SRE 94
PORC RIM PE RE Ce Ibid
HÉVPRERASDIS Eee no ie car ENS Le à 555
DNA BE CRIS dec ie 0 Dee Ibid
ÉLÉPOBORDS EE Ne TRE re 162
LOU Se Ver PAUL Ci JE An Le Des. Ibid
LRÉPOPHLEUSE. ccline cine ds ARR 345
RS Lo ro Er eue Ibid.
LORS MIE SE OR MT AR LICE Ibid.
SUDOLIS A Een me nofne HAE Ibid.
I
ISOCERUS EME ART Se ER Ve EU 331
NOR nalrenues rain Ibid
J
TDEO DIS TRS PRE no RENAN Ale 133
CORRE RE E CEA Ibid.
SION EE M ERA CE en. Ibid.
L
DACCOBIT SRE RUE Etre A ER 213
MENUISERIE Ibid
DAGCORRILTS EE ee RE ER Pres ner 94
VÉLO US de CET MESA Tbid
LÉRUORHDE TS EN TE LENS. 78
HHOHPAIULUS SN Er ENNRE Re 179
NIBTICOUIS ES PRE ERA enr ts 178
ROSE pot nene Le MMS Ibid.
SUDERIS ME TM RS LA rRER er 179
PAC RTAE RS EL RER ER UN AN 364
DESCENTE RE EME ONE RUN 365
PITIGIDENNE PRE 364
HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Pages
LÉAMPERIS RS Dane eu NE DE RUE TE ee 176
MAUNIUNICOR RER OR ERRECRERESE SR Ibid
IL ARINUSS EEE NET NE hAQ
ADICAN EE EE a der SR er PP 45
BOMENCIAUS EEE RARE EE CRR PE CU
D UCOULOT ER RTE DEN D LAS
COneSCEN SERRE RIRE ERP pa ha
CROP non 260 d'A RES LAG
Corine Re UE A x 45
CAT ME AG
CROSS RME SES TANT. Te AE 42
HÉTTUGOIUS RER EEE PEUR Ah
ÉlAUESCOR AE ER RER NE EE LAS
PR Ne MR Ne QU
NATUS SNA EE AR RU, ES h47
CHANGES MERE M LA43
RUGICOUS AR ie Re ER ner A5
IUSTICOTIISE ES EE NEA El hi 4
SCO ee Er nee Ve pr neciee am A3
SEULS Se Se ETES em ANR Ibid.
D'ARHROB UM date ee ee een ee EU 1197
LUS NS RS DR SUR PET TL 118
AT a less ea a PE | 117
LPATRIDIUSS are RE ER 73
LUI DONUSERE PRE EEE EEE Ibid
BR AE E Eee RE DUR re LUS AU 20
HUIOICOLISNR RER RE RE RE Ibid.
NÜTTITICA RER EE PEER TPE Ibid.
LR R en te MOI ECO SRELE AL RE MDN QE A0
IUUD AT UT EE Re RER ERS RARE Ibid
DAME MN ee sr PINOT ee or ee 2 D de 512
CYAN CUDE RE NES ERNEST EE Ibid.
IMlOR OPA AE TA RE ee Re Ibid.
RRIPAGINUS at à Pl ae EL Ste EN 108
NOT USE NE NOT CR ELU ER Tbid
ARE UE 0 AN SIN NE ETES Ibid
DEPIORALPRUS dE Male MARGE ACTES 395
PROSTATE EN ERP RE RCE RTE) Ibid
LRU Ra US TN RU 509
LU RP CE VDO RE CEE 510
EUROS MERS ET PE LEE PRET 509
DCS ER PLU SEL PR 510
TABLE ALPHABÉTIQUE
DICIN US SRE RER CNET D D
ARC A TRE NET UT
HTEDICDILIS SN RER ER ER
SICU LUS PATRI AL orMES AUs LiEe i
PTONBODES NN ET ETC ERA ER
SAR RL RL RE,
ÉITHOCARIS ae CAO 2 EUR Pr LE.
IMG lONOCER LOUER EREREl
1 TEE TRE TRS UM ee RL
LITTQUIUS PIRE EN RTE ER ERER RTE
AN OUS US RER ES EE ETES
ASCANIL EEE à Le. en RS
AUTURUS EE EEE PC PA IEEE
DATDATISAR ETES TE EEE
(COATGAUE EEE ESRI ReR Le Re
(TÉOTICOUES Se NET AECRIE RU ERe
FT OTINIS EE R N RN
CUITE ER ONE ER
AGO. PRES RARE à tn
nie SONORE SERIES CU
OUI OS HS EE Eee Ne EE
SÉTTOT OLIS RE DR RE
NVADNEN I AE ER ERA EN ARR A
LEÉCOPRRDINA EE RE TEE
IDOUISLEE Dane FAC EN
AÏGUTICUSE ER EE re
PORN. JS SENTE EC NC RS
DES GENRES ET DES ESPÈCES.
Pages.
509
2h MACROTOMAE RE RER NOR TRE RE
Tbi Sente lors ne rate PLU TR OC TRE
16 MALACHIISN EN EN EN NE
7 CR IS Be de QUE ER RE D)
16 RAGE NOIRS EUR, LOT ARE
a7 SIDRAS SE APE EEE AN CET Am Pr
MAGUICOHTERER MR A RE PE
nr Marginicollis, ...................
Poid. MAUCHARICUE EE AN ERA EE
243 ÉGLICOTIIS EN RE PRE
Ibid. Pos ro ame ET re Es
119 DIS TISe ee TR RC CR PRES.
Ibid IMALAGOGASTDERS ES RE Ce ER EE
Ibid ROSSERITEE UE en OISE Aer
136 MÉTACOSOMAR PER Re
139 RE A ee nee D Ca done
136 MATH LUS EE ET RERIE PR r ER
138 CRIME à ape 0m à De mg a en
Ibid. PLUIE RE IE EN LS ELA
137 Pulchelltisss MN LEA ST
138 HUF SL TR ARE LE ER RAS
A0 DÉS TACCIIS ERP RENTE PTT
anal RÉ AANTRNEEEREE EOEEEE à
L AO
hu? Mscrnus. tr CD DE di ae
440 JON AIUSCUILS RENNES TRS
A4 MTRGAGENTUS NME. CON ER TE
39 ÉTIOU TE nr NN EE US TUE
158 IMÉGISORTA MEN IS EE VER ET PRES ER
157 FPE UBR PR à 2 1,6 LORS
138 IMCOTIDENTS pe. LP CREER
Tbid.
hu] see LE ee Pt Nu
437 2 a onu PE RE EL RE
136 D TUULIS Eden Ph EN TE EE
543 IMEDINOPTERUSS PE ONE RER RCE
Ibid TOGTO NUS SM ES NE SR ne EE
559 More RE PR OL LME ed 2
Ibid. DR LEUR MANU OIE JD EL Ge te LS CE
AUTRE PPS PRE CURE EU
392 l
Ibid. PATIO Re RE PRE UE
Ibid. ORAN EE ON TEE PRRER REE R
IUT TAN tee RER RETE RREER
NÉ CAN RE A EE ra Je
981
SP
582
Pages.
PÉTER Er PE I TE TU 397
ÉRIOTESS Ce NE EE 398
NAT A es RU nie nn ep Res 400
Dlicatipennis eee Teener ee Ibid.
TOSCURUD US ER EE 399
TROT eo DeterD à SO DR Le LR ir 398
ÉCOUTER TO ER EE. And an à eee 396
VAOLICE DRE ER RER ER ER 399
PÉRHOLONDH As Se Ne LORD 975
HORS. en PARA IDE nes Ibid.
MAUNTANICAE Se PR PR RP Ibid.
NP CRE ER RE PC LIE. 201
ARAGIUS TAC EEE RE RE 202
UT DID ES ER EE ee a PTE 201
ME SOS AA PEUR ee Nr ee 198
NÉE Me Des rt OR TEe ee PA Lbid.
IVLI GRAS PISE CE AE NO En Ne E 554
DATA an Re RE Rae PE Ibid.
AIGR ONCE Rs Me CP ÉD nie ec ERA LAS
(GRAS EN Re A Ibid.
MISOTAMPES Se EE NS ER RTS 321
COULOIR EL RE EURE nee EE Ibid.
MTODOR SANS EEE En RU dep See 63
CT RICO RE SEEN EURE Ibid.
MONDHAMMUS ES RE RRRe Eee CE 497
Galloproumetaliss 242.200 veut Ibid.
MOTONECAUSE ONE EC Rev. ml ONE 457
HS CUAC COTES NAT ES RS LI Ibid.
MONDTOMA RE ENS PEAR RE Cr 475
Quadrifoveolata .................. Ibid.
TORDED AMAR OU RE DR 383
ACUIEQTO RS RR RT nr E 385
TDR ER RE RUE: ee 383
US CAGE ete a PR EE Ibid.
LTSICIOS AE AR Ca CN AN re dr 384
DOSAGE ne ol ee EME AE EE NT 383
MTORIC A ER UE ART PU de enr" 308
OGOCOS TORRENT RE Ibid.
A EAU EE bte DESSERT EE EN TO A7A
LIROS TAN EN NES RE SR NT ARE PER Ibid.
MIPCTE RDS EU à CCR A OR 363
DR ETUUEE RP NE Le Ibid.
HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
CHORALE. ne RE: d'au
DECO OUR RER
NIDLESS DEEE ES RS DRE Le
Pyha UE eee IE ONU
PTQUS Rte ER Lee EN ER TE
TAN, eos tocsouneeetee
RUES NN TUE D
MÉFRMEDONIA. M A
URI AE ES D ete Rs
INVASAUS Ru ANA RE Per PROD EU Le DE
Abo A ES 4 22 RE ire 0 5
NOTONS. Les de
COHBAMORT Ts Eds ERP
RUDICUNATE EE ER RP
TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES.
Pages.
MARS urine Rates. 365
MaUrHANIETS nn, on ee Ibid
DENT PA CSSS 367
0
CRREREe ATELIER Rd ee 502
Men ee RE Ibid
MARIA 4, L 30 en, NU NON 503
CRAN Ee eu ee CN D 380
RADARS LE ee 381
FAO Rte, TA 380
OUT SE PU OR DE CIRE DT 109
PU MEN TN PE CUISINE 111
SYANCRE ES. DL PR EN eee. CU 110
MARGIOE nine ee IR ER en Ibid.
PAPA 0 NA TN Sons l de 109
RER LE NET AE Nales Le Ibid
ÉRRRPRERRE r EE o N E 110
CÉRERREL. ECOUTER 4 360
EUR ue OT EN ET NIUE RS 361
TETE LT Ibid.
DURE Pere dns ES DE le Ibid
MOTNOLURRR EEE EE Ibid.
PET RER ER OL EU ER. 360
DIS RS ARC RER 362
VILA a te Rene En 360
CÉDICHIRTS SR NT NT NE RER 121
ÉCOUETINRS RD TER Ibid
OEISTHOBIS SR ER NET EC TN 55
PTICLOOL RS CRT ETES Ibid.
ET D RE Re Te CE LE 61
DISAIS A TEE 62
RÉUSSI 61
CORRESP Te ie A9
LOTERIE D à ut an Ibid
OHOPHLUS ER er Ne IE) 356
CÉRARGS RO MRERRS RR 357
DJ ISTNCUIS ER PE CRE IR RTE 358
ÉPYIT OPA AT. CAS Ue des cts Ibid.
MATOCCANUS ER ET NN Re 357
ORARMRRERE ACER, PRE EE 350
CR RER are UE nl 2 un 258
Flavipes
Pallipes
OnxraoPxAcus
Analis
PÉR laser lue AE RE
AO De DR EN. A
PARIS Pete ROSE LA
GES RME RES SERIES RER
CARRE En male ete PRE
STONE Re ben Li Dre, COTES
ÉMAROINAUNE EN PNR
CranUIHÉUN CRAN
HR LL DRE LES
RATIO RAR RER PERRET
BORIS Er nE
BUICHEUTDT ESS RER LT
RARE ES « Dole SU er EE
CODHONUSREE SN NE LS, cel EN le PEN RES
A CROSS PAR RE
A TCIS SR PSE LR NE RE
983
Pages.
258
Ibid.
253
Ibid.
Ibid.
Ibid.
256
254
255
253
250
584
Pages.
OPA RERO ER EE. 70
(DholeUS see RE LISE. 71
D ANICOUIR en ENS NENRE RRAES Ibid.
12 NEO OR ORNE PL CSC TEE. APCE AE UE Ibid.
ROIUR AUS ee RE Ibid.
OPILUS eee CNE SEE CENT LL 203
DOME CUS Me EU A ERP TARE 204
DOS Al SE em M MR EN ARR E 203
VOLS eue cree ce er AE 204
DAUUTUIUSS Me DE RERES EERCR ENRO 205
ORECTESS ER EURE NS Ann Ant 273
ÉD QE a mer Cr eees EuS Ibid.
ONIOR HENCHUS ET RE REA e 132
PARA NN LES tr Een 133
ORGANES EURE Rires 132
CTDRICO Se LOSC NENRRNEERIEL 133
Metilescensese PR ee A3A
TOR ER M NRC RE CCC don à Ibid.
Pt RER ER Te Ce a 133
OROPHOR USE ER En US Co OI ANT ER EE ML 259
SDS UN ST PRET PET PTE CRE Ibid.
CÉSAR AN RSR RS RE Ne 127
ILTIULS LUS ES Eee ARR RON PR Re eee Ibid.
NOUID ONU EE CRT ER Ibid.
P
PAGHNEPHORTS EE ee RE UNIES 519
CRIER een nee es Ibid.
Ses e eo ARE PE DE CEE a En 123
AR se PUS TN PRE EN DR il Ibid.
ÉTAUCUS SO E R E PRNMRENRERR EE Ibid.
AO POHIDA RENE E CR Oe ER DEEE 313
NCUMINALA Te es Nr ee EU 561
A EE RTE PTS ee 314
(CT RS EE EC 315
Pres TOR Do ma NE 313
RON 2E ES RE NE EE PE ARRETE TE Ibid.
Pancin late RNA Re 314
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HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
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TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPECES.
Pages.
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Z001. — Anim. articulés. — II° partie.
585
Pages
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586
Pages.
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HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULES.
Pages:
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588
Pages.
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ROUSSEL RE Ibid
HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Pages
Natidissus LL SE A NS ENT EEE 122
ObsCuTUS En AMEN 193
OCUIOIUS PE LE RENE EEE 124
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DÉLEDHO ROSE TU INR EEE 186
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TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES. 589
lÿ Pages. Pages.
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DÉNEBRION OS ME TR MT AIR RER A 97 RAC HE ST na le ee NEA 160
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K DEN TE RIAN EVA SERRE EU EE RE 311 RRACHESCERIS NET OR EUR ECC RER 339
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Bipanctata...................... Ibid. BEC HUS dre Set PEER OT LOTO, SEE 77
Excavata....................... 313 ID ESC UE, RE PRE CN Ibid
Grossa......................... 312 Faite CARLA PTS RSS EI ES NP Ibid
IntéLrUp IA ER ARE Le 561 .
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ROUNOAIUSS PRE ER 271 So en AUDE LE RE 0 Ibid
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n GÉANT NN UE Ibid. nella RER EE Ibid.
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PHROSCUS = CE RD LE Ce ET CUS 238 AE Us DR RU PRE 548
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DV ACITES ON ESRI REC 415 ST TM SERRNT) DDR PR Te ET Ibid.
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ï Fartegaidse ns PS ER A16 (CRETE. SES M ET NE ES Ibid
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| Limbatns, 56454024 RE ren Ibid DOPSAIS SRE TR CE NT RAR Ibid
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Ù re dr el ES TEL D ET 533 FO Re LL IN EUR Ibid.
j Generosa....................... 531 F'APPOOLADIR.- Sn bre dr re 167
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CAE MER RE GUERRE Et Ibid.
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ÿ et NE A re) Ibid. HERO HI SES SOA AT PRES TE Rte 131
| f NOR A TRETICOS RARE ARRET Ibid
ÿ HRACHEPAL ETS ERNEST 132
590 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX ARTICULÉS.
Pages,
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